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Full text of "Annuaire historique du departement de l'Yonne"

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ANNUAIRE 

DTT DÊPARTZlCEXrS D2 LTOlfXIZ; 



DE DOCUMENTS AUTHENTIQUES DESTINÉS A FORMER 

LA 

STATISTIQUE DÉPARTEMENTALE. 



ANNÉE 1846. 



CHANVIN Pierre 

■> R ^ 

CHABLIS 



Ed. Perriqaet , Imj^ein^Lifliogniphe , Editenr. 



LIBKAIRB8 , IIM. : 



LEBLANC-DESFORGES , rcb »■ u dkapbkib , a auxerib. 

GUILLÂUME-HAILLEFER , ROB CBOIX-DB-PIBRRB , 27, A ACXBRRB. 
^nw TBDTB ZANOTE, UPRIII.-UBRAIRB A JOIGNY. 
COLIN, RCB SAINT-PIBRRB , A TOHNERRB. 

1846. 



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TABLE 



PAJR ORDHE DE MATIÈRES. 



Gomitë général de FAnnuatre 
GommJfftton permanente 
Correspondants . 

PREMIÈRE PARTIE. — galindriûi 

Ères et supputations cjbronolQgiques 

Gomput ecclésiastique 

Quatre temps 

Fêtes mobiles 

OUiquitë apparente de Técliptique 

Gommencemen-t^es ifualre satfoi» 

Eclipses de 1846. 

Marées 

Position géographique 

Calendrier civil 

Foires de l'Yonne 

Agenda municipal 

* DETÎXÎÊME PARTIE. 
CHAP. I^^ Bocvments géiér^MX. 

Liiste des souverains et des princes 

Ministres français 

«Conseil d'Etat 

Ambassadeurs 

Marécha«x de FiVanee et ÂmiYaux 

Possessions françaises dans le nord de 

r Afr^[u« 
Colonies françaises ' 

Pairs de France 

MemlMresde la^chambredes déptitës ' 
Béputation du département de TYonne 
Division delà France en départémcntis 
Archevêqttes et Evêques 
Goar de cassation 
Cour des comptes 
Cours royales et départements qui en 

ressortent 
Académies et départements de leurs 

circonscrtptiont 
Divisions militaires 
Arrondissements forestiers , 



7 

«6. 



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10 

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es 



CHAF. 9. Département de V Tmne. 

SECTIOR i'0.\D«.IIfl8TAiLTIOrf CIVILE. 

Division générale du département: 
tableau par arrondissemetiis eo 

Division du département en cantons^ 
avec leur population , leur étendue 
en hectares, le nombre des élec- 
teurs et jurés 61 



68 

ib. 

«9 



Indication des commumes composant 
chaque canton 

Préfecture de TYonne. Audiences du 
Préfet •* 

— Entrée du public dans les bu^. 

reaux •*• 

"Oonseil de Préfecture **• 

Organisation des Bureaux — Ardiivei i^. 

Liste des membres du Conseil géné- 
ral par canton 

Arrondissements 

Listes des membres des Conseils d'ap* 
rondissement par canton 

Noms des commoneSypopulation^ liste 
_des Maires, Adjoints, Curés et Ins- 
"tituteurs, cantons et bureaux de 
poste du département 

Coâmranes dont les maires sont nom- 
més par le Roi 

Conseillers municipaux desdites 

Architectes départementaux 

Commission des constructions com- 
munales 

Hospices ^Comités grattiîts de coij- 
suliation 

Hôpital général des aliénée 

Hospices comniunaùx 

Caisses d'épargnes 

Jury médical 

Médecms des épidémies 

Vaccine 

Comices agricoles 

axcTioif II. ADteiifisTlUTioif xoclAsiastiqui 

Diocèse de Sens 

Chapi tre di océsain 

Séminaire diocésain 

Petit séminaire d*Auxerre 

Etat des dons et legs faits aux établis- 
sements religieux et dont l'accepta- 
tion a été autorisée en i84s 



70 
86 
118 
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SECTION III. ADMINISTRikTION DS hA /USTICB. 



Cour royale de Paris ■ 

Cour d'Assises de TYonne 

Tribunaux de première in&tance 

Tribunaux de commerce 

Justices de paix. 

Notaires 

Commissaires priseurs 

Huissiers 

Prisons 



04 

ié. 

98 
97 
97 
98 
100 

toi 

103 



BECTIOn IV. INSTRUCTXOII nBLIQVB. 

Académie de Pari» 

Gomitës supérieur» de surveillance de 
rinstruction primaire 

Commission d'examen pour rinstruc- 
tion primaire 

Comité communal d inslnicUon pri- 
maire. 

Collées ' 

Ecoles secondaire» 

Institutions et .pension» de demoi- 
selles 

Maîtres de pensions 

Ecole supéHeure communale. 

Ecoles communales 

Ecole normale primaire 

Salle d'^asile 



104 

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105 
107 

107 
107 
108 
10» 

t^. 

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SXCTIOIf V. ADHIIfISTRATION mUTAIBI* 



18« division militaire 
Garde nationale 
Sapeurs-pompiers volontaire» 
Gendarmerie 
Garnisons 



100 

ib, 
ib. 

110 

«6. 



SBCTIOH VI. AsmsflSTBATION FINAHCliaE. 

Recette générale *»* 

Dépenses du Trésor w- 

Direction des contributions directe» ih. 
Vérificateurs des poids et mesures ih. 

Montant des rôles de» poids et mesure» 1 1« 

^ deja rétribution universitaire m 

— des patentes 
Remise» de» percepteur» 
Percepteurs et commune» de leur per- 
ception 
Administration des contributions m- 

directes 

Enregistrement et Domaines 

Conservateurs des hypothèque» 

Eaux et forêt». 

Admini»tration de» Poste». 

Arrivée et départ des principaux cour- 
rier». 

Maître de po»te aux chevaux 



11» 
11» 

118 

118 
ib. 

119 
ih. 

ISO 

1S4 
1S2 



»BGTI01f Vn. PORT» ET CHAUSSÉE» - 

Service ordinaire. *•* 
Canal du Nivernais. i»« 
Canal de Bourgogne. i a o 
Service des chemin» de grande com- 
munication i«» 



DROIT» POLITIQUES. 

Liste» de» Electeurs 



4» 



58 
107 

114 

186 

160 
181 



123 



TROISIÈME PARTIE. 
8ECTI0N I. » Sciences et Arts. 

Note sur VexpToitatron du minerai de 
fer au moyen-âge. 

Molosme», Saint-Martin et Com- 
missey, par M. Le Maistre 

Guide pittoresque dans le départe- 
ment de TYonne, voyage 4ej par 
M. Victor Petit 

Affranchissement de. la ville d'Au- 
xerre ; Pierre de Courlenay, Hervé 
de Nevers et Mathilde, par M. 
Anatole Gallot 

Lixy, par M. Bardot 

M le marquis Garnier, par M. Pi- 
nard, avocat 

Inventaire des archives historiques 
de l'Yonne, par M. Quantin 

Maligny, par M. le ^omte de Bas- 
tard 

Agriculture, par M Flandin 

De» terres blanches de qualité et de 
profondeur diverses, considérées 
comme terres arables ^ par M. 
Verrollot d'Ambly 

De»cription de la cathédrale d*Au- 
xerre, par M. Quantin 

Lettré de M. Tartois sur le» forge» 
dans le département 

A»iie public d'aliénés d'Auxerre, par 
M. Girard de Cailleux 

SECTION II. — Statistique. 

V, 

Statistique de TËlection de Vézelay ; 
œuvre inédite du maréchal de 
Vauban, par M. Challe, avocat 

Mouvement de la population dan» le 
département 

Mouvement survenu dans les hospi- 
ces et hôpitaux du département , 
années isso et 1844 

Tableau de la situation des hospice» 
et h^itaui, années 1 889 et 1 844 

Caisse d'épargne du département 

QUATRIÈME PARTIE. 

Mélanges, 

Bibliographie : Géographie ela»»iqtte 

de l'Yonne »68 

Evénements de Tannée »75 

Découvrte» *74 

Hauts-Faits. Récompense» «76 

Voitures publiques • 76 

Tables alpiiabétiques s 8 o 



19S 



»07 



• IT 



SSI 



384 



»60 



t6S 

«64 
S66 



^nnuaht 



I 



STATISTIQUE 



DU DÉPARTEMENT DE L'YONNE. 



Comité général de l'Annuaire, 

M. lé Préfet , Président '; MM. Arrault, Bardot , de Bontin , 
Boucher de la Rupellb, de Boureulle» de la Brosse, Baroni Chaillou 
DES Barres, Chardon, Baron de Chateaubourg , Baron C!olubbaux 
DE Champvallon, de Gâte, Dejust-Deserin , Dodun , Droin, Dupin, 
Fla^ïie, Foagier, Gallois, Gentt, Goubault, Larabit, Leblanc, 
Comte D£ Lestrade, Mauger, MoNDOT DE Lagorce, Parent, Rabé, 
Ragon des Essarts , Rétif , Roussel , Salun, Marquis de Tanlat, 
Tripier, Turquin, Yerrollot, Vuitrt. 

MM. Bellaigue , Bernard-d'Hért, Delalogb , Gutot de Montoue , 
Piétresson, Potherat-Gascoing, Gougenot « DE Pbrthuis, Poullain, 
A. DE Chastellux, Garnier, Bourgoin, Jacques-Pâlotte et Thi- 
bault, Membreê honoraires. 

Commission permanente. 

M. le Préfet, Président; MM. de Bontin, Boucher de la Rupelle, 
DE Boureulle, Chaillou des Barres, Chardon^ Gallois^ de Gaye, 
Leblanc^ Mondot de Lagorce, Turquin. 

Correspondants. 

MM. Le Comte de Bastardy à Maligny. 
Chàlle, Avocat à Auxerre. 
Cotteauj Avocat à Auxerre. 
Hottotj Sous-Préfet d' A vallon. 



8 

LallieTj Médecin à Joîgny . 

Jules de Laténa, Officier supérieur à Chablis. 

Léchai, Chef du Secrétariat de la Préfecture. 

Leclercy Avocat à Auxerre. 

Lelerc de FouroUes, Juge suppléant au Tribunal civil d'Auxerre. 

Le Maistre, Percepteur à Tannerra. 

De Longuemar, ancien Capitaine au Corps royal d'Etat-Major. 

Pinard j Avocat à la Cour Royale de Paris. 

Sonnié-Moret, Médecin à Auxerre. 

PénlU-Caurcelle, Propriétaire à Wgtty. 

Petit [Victor), Dessinateur. 

Quantin, Archiviste du département. 

Raviriy Professeur àAuxerre. 

Ravin, Médecin à Appoigny. 
Roze, Propriétaire à Tonnerre. 

SmaHêr-Lc^ochty Avocat, 

TwmétUerj Juge an Tribunal civil d'Auxerre. 

YerrMot'^Ambhf, propriétaire à Brienon. 

yHUm^ Receveur de l'hospice d*Auxerre. 



9 



PREMIÈRE P AMIE, 



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GÂLENDRIflRj 



ÈRES ET SOPPVITATK)i!JIS Cfi^lONOLOGIQUES 

\ . pomî l'wniIb 1846. 



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ÂNNBB 6559 de la période JuHeApp^ 

*■ - * . 

2599 de la fondation de Rome, selon Yarron. 

2593 depuis rère^deNabbnasisar, fixée an mercredi 2jS février de 
Pan 3967 de la période Julienne, ou 747 ans avant J.-C. 
selon les cl^roROlogistes, et 746. suivant 4^9 astçonf|mef[4 

2622 des Ôlymi[)iadés, ou la 2® année dé la .65^ Olvmpîal», 
: commence eft:juillet 1846 /. efi fisacA Tèfie 4es Qbfm-' 
piades 775 1/2 aps ^van^t ^.-C. du vers le 1^ juillet^j^ 
Tan 3938 delà période Julienne. 



r*. - 



i262 de&. Turcs commence Je ^0 décembre 1845 et finit le 
1 9 décembre 1 846 , sèlôtt î usage * de Çbnstantinbplé ,' 
;d*après V4^Tt de térifier (e^ dates: ' . ' i 



Comput ecclésiastique : 

Nombre d'or en 1846. ... 4 

Epacte III 

Cycle solaire 7 

Indiction romaine. - 4 

Lettre doaiinicale D 



Quatre^Temps. 

Mars 4, 6 et 7. 

Juin . 3, 5 et 6« 

«Septembre . • . 16, 18 et 19.' 
Décembre. . . . 16, 18 et 19. 



Fêtes mobiles* 



Séptnagësime, 8 février. 
Les Cendres, 26 février. 
Pâques, 12 avril. 
l^Aogations, 18, 19 et 20 mai. 
Ascension, 21 mai. 



Pentecôte, 31 mai. 
La Trinité, 7 juin. 
La Fête-Dieu, le 11 juin. 
Premier Dimanche de TA vent, 
29 novembre. 

^ B 



■•■ 4..~«r^-^-. -^^ 



Oiliquité apparente Je VeeUptiqu$j en iu/poeini^ diaprée Delambre, To- 
Uiquiié moyenne de ë^'i^r^t' en 18Û0, ei ta iimnutiim séculaire de 48". 

Le 10 janvier 1846, «3«27'87*'9 ~ et le 9 juilfet «3«27'26''6. 
Obliquité moyenne de l'écliptique le !«' janv. 1846 û)=s 23o«7'34"92. 



COMMENCEMENT DES QUATRES SAISONS. 

Pbintehps. . le 20 mars k 11^5^ du soir. 

Eté le. 21 juin à 8 40 da soir. f Temps moyen 



Automne . \ le 23 septem. à 10 41 du matin. 
HiYSR. .... le 22 décem. à 4 22 du soir. 



de Paris. 



ECLIPSES DE 4846. 

Le 28 ayril 1846, éclipse annulaire de so^. A Paris, on ne verra 
% , qu'une éclipse partielle, dont voici, les principales circonstances : 

Ommencement de l'écUpse à 8^4i">,Ô da soir; t. m. de Paris. 

MHieu. . à 6.26?n,r 

Lç Sdeil se coucher^ étant encore en partie éclipsé. 

Pins courte distance apparente des centres := 2lW%3; grandeur de 
réclipse = 0,323, le diamètre étant I , ou 3,9 do^s. La première 
impression du disque lunaire aura lieu à TOrient à 4® de Fextrémi- 
té inférieure du diamètre vertical du soleil. • 

. Le 20 octobre i846, éclipse annulaire de soleil, invisible à Paris. 



] 



11 

TABltEÀXf desptui grandes marées de l'année i84&« 

Le S<deit et la Lttne, par lear attraction sur la mer, occasionnent des 
marées qni se combinent ensemble et qai produisent les marées que 
nous observons. La marée composée est très-grande vers les syzy^ies , 
ou les noQTeltes et pleines Lunes. Alors elle est la somme des marées 
partielles qui coïncident. Les marées des syz^gies ne sont pas toutes 
également fortes , parce que les marées partielles', qui concourrent à 
leur production, varient avec les déclinaisons du Soleil et de la Lune, 
et les distances de ces astres à la Terre : elles sont d'autant plus consi- 
dérables, que ta Lune et le Soleil sont plus rapprochés de la Terre ^ 
du plan de l'équateur. Le tableau ci-dessous renferme les hauteurs 
de toutes ces grandes marées pour Tannée 1846, M. Lârgeteau*les a 
caficulées par la formule que le marquis de Laplaee a donnée dans la 
Mécm^ue eéU$te^ t. Il, p. 389. On a pris poii^ l'unité de hauteur la 
fnotlfV de la hauteur moyenne de la tnar^ totale^ qui arrive un Jour 
ou deoi^ après la syzygie, quand le Soleil et la Lune, an moment de 
la syzyg^ie , sont dans l'équateur et dans leurs moyennes distances à 
la Terre. 



Janv*. 

Fév... 

Mars«. 

AvriL' 

Mai... 

Juin... 

Jttill... 

Août. 

Sept.r. 

Oct.... 

Nov. . . 

■ 

Dec... 



Jours et lietires de 
kl «yiygie. 

P. L. le 12 à 

N. L. le 27 â 

P. L. le 11 à 

N. L. le 25 à 

P. L. le 15 à 

N. L. le 27 à 

P. L. le 11 à 

N. L. le 25 à 

P. L. le 11 à 

N. L. le 28 à 

P. L. le 9 à 

N.' L. le 23 à 

P. L. le 8 à 

N. L. le 23 à 

P. L. le 7 à 

N. L. le 21 à 

P. L. le 5 à 

N. L. le 20 à 

P. L. le 4 à 
K. L. le 20 à 

P. L. le 3 à 

N. L. le 18 à 

P. L. le 2 à 
N. L. le 18 à 



d« 

2»»11 
9 32 

9 21 
7 41 

58 


5 

58 



2 

6 

6 



6 16 



4 

3 
5 



54 

45 
57 



11 20 

8 12 

6 9 
11 35 

1 26 
3 43 

10 16 

7 55 

9 21 
1! 9 
10 5& 

52 



Hauteur 
la mar^. 

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matin, 
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soir.... 
matin. 

matin, 
soir.... 
soir.... 
soir.... 

soir.... 
matiili 

matin, 
soir.... 

soir.... 
soir.... 



0,79 
1,10 

0,85 
1J3 
0,91 
1,08 

0,95 
0,96 
0,95 
0,84 
0^98 
0,78 

1,01 
0,79 

1,09 
0,84 

1,14 

0,88 

1,11 

0,90 

1,00 
0,90 

0,89 
0,94 



On a remarqué que, dans nos ports, les plus graodes^ mariées suivent 
d'un jour éH demi la nouvelle et }a pleine Lune. Ainsi, l'on auta l'époque 
où elles arrivent, en ajoutant un jour et denû à la date des syzygies. 
pli voit, par ce Tableau, que pendant Tannée 1846^ les positions de la 
Lune et du Soleil, par rapport à la Terre et au plan de Téquateur, 
feront telles, vers les syzjgies, que les marées du 28. janvier, du 
^7 février, du 28 mars, du 8 août, du 7 septembre et du. 6 octobre 
pourront être considérables, si elles sont favorisées par les vents. 

Voici ruoité de hauteur pour quelques ports : 



Unilé de hauteur. 

Port de Brest. .... 3"» 21 

Lorient. ... 2 24 

Cherbourg . . 2 70 

Granville. . . 6 35 



Vmlc de hauteur- 

Port de Saint-Mâlp. . . 5« 98 

Audierne ... 2 00 

Croisic 2 68 

Dieppe ..... 2 87 

L'unité de hauteur à Brest est connue avec une.grande exactitude. 
D^nsL une suite: d'observations faites pendant 16 ans,* depuis 1806 
jusqu*en 18-25, on à choisi les hautes et basses mers équinoxiales, comme 
étant à peu près indépendantes des déclinaisons du Soleil et de la 
Lune, La moyenne de 384 de ces observations a donné 6™,415 pour 
la différence entre les hautes et basses marées; la moitié de ce 
nombre ou 3<°,21 est ce qu'on appelle Yunitéde hauteur. 

Si l'on veut connaître la hauteur d'uae grande marée dsins un port, 
il faudra multiplier là hauteur de la marée prise dans le Tableau 
précédent par l'unité de hauteur qui convient â ce part. 

Exemple Quelle sera à Brest la hauteur de la marée qui arrivera le 
28 mars 1846, un jour et demi après la syz^ygiédu 27? Multipliez 
3">, 21, unité de hauteur à Brest , par le facteur 1,08. de la Table, 
vous aurez 3™47 pour la hauteur de la mer au-dessus du niveau moyen 
qui aurait lieu si Taction du Soleil et de la Lune venait à cesser. 



POSITION ÙEOÔRAPHIQÛE pte Paris et des chefs-Heux d'arrondis* 
sements dû département de t Yonne et de leur longitude ou différence 
de méridiens par rapport à t observatoire royal de Paris. 



i /■ 






NOMS 



DES LIEUX. 



LATITCDE 



SEPTENTB. 



LONGITUDE 



Es DEGRÉS. 



EN TEMPS. 



Paris (Panthéon) (60n>)... 
Auxerre (cathédr.) (190"*) 

Avallon (SOS"*) ; 

Joigny (St.-Jean) (146™).. 
Sens (cathédrale) (149)... 
Tonnerre (220'») 



** 



48«50'49 

47.47.54 

47.29.12 

47.59, 0« 

48.11.54 

47.51.23 









0° 0*35"E. 
1.14.10.E. 
1.34.17.E. 
1. 3.43.E. 
0.56.49.E. 
1.38. 6.E. 



0. 0. 2. 
0. 4.57. 
0. 6.17. 
Q. 4.15. 
0. 3.47. 
0. 6.32. 



iS 



JANVIER* 

Ce mois tire son nom du mot latin Janua^ Porte, parce qu'il commence 
Tannée; ou de Janus, dieu auquel tes Romains Tavâient consacrée 



a 


a 

C Vi 

3c 


« 
FETES 


Lever 
du 


Couch 
du 


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Lever 
de 


Coucher 
de 


FOIRES 


1= 




S. 3 

m 

• 


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soleil. 


soleil. 


§3 


la lune 


la lune. 


du Dëparteraent 

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jeudi 


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Circoncision 


7 56 


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2 


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7 56 


4 i5 


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a. Joigny 


lam. 


3 


ste Genev. 


7 56 


4 14 


6^10 46 


11 44 


3. Tonnerre, Toacy. Gharay ^ 


Dm 


4 

5 


8 Tite év. 


7 56 
7 56 


4 x5 

4 16 


7 II i3 

8 II 42 


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4. Saint-Floreatia 
5* VermentoB 


londi 


s Simëon st. 


0354 


mar. 


6 


Epiphanie 


7 56 


4 17 


9 


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7 


les reliques. 


7 55 


4 18 


10 


0^48 


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7i Saint-Brie» Quarrë-les-Tombefe 


jeudi 


8 


s Joseph - 


7 55 


4 ao 


II 


I 27 


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- 


vend! 9 


8 Pierre év. 


7 55 


4 ai 


12 


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5 4 


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sam. 10 s Paul erm. 


754 


4 a2 


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3 


5 54 




Dw.| IljsHyginp, 


754 


4 a3 


14 


3 55 


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landi 


la 8 Gësaire 


7 53 


4 a5 


i5 


4 53 


7 i5 




mar. 


l3 sLéonce év. 


7 53 


4 26 


16 


5 53 


7 47 


iS^ Monkéar 


merc 


M 


s Hilaire év. 


7 52 


427 


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8 17 


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jeudi 


i5 


s Macaire 


7 5i 


4 29 


18 


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8 42 


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vend 


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s Marcel p. 


7 5o 


4 3o 


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16. n&illy-la- Ville 


sam. 


17 


s Antoine 


7 5o 


4 3a 


20 


10 


9 28 


17. Aillant, Coul.-s-Y. Chéroy, Noj'ecs 


DlM. 


i8 


chaire de s P 


749 


4 a3 


21 


II 5 


9 ^^ 


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s Laumer, a 


7 48 


4 35 


22 




10 16 




mar. 


20 8 Sébastien 


7 47 


4 36 


23 


o|ia 


10 4^ 


«0. AppoJgny 


merc 


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ste Agnès v. 


7 46 


4 38 


24 


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ti. Guillon 


jeudi 


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s Vincent 


745 


439 


25 


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11 55 


%%. Coulaflges•Ia>'Vl^eus(^» Maligny 
Cha m pig nélles. Ban nemoine. 


yeud 


23 


steEméren. 


7 44 


441 


26 


3 37 


01.44 


«3. ViUen.-le^Roi,Cbainpio8t 


sam. 


24 


8 Timothée 


743 


4 4a 


27 


4 41 


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DlH. 


25 


GonT.detP 


7 4» 


4 44 


28 


5 38 


•2 4B 


'%5. Migé. Vézelay, Blcn^ti, Brknoa, 
Cbarny 


laodi 


26 ; S Polycarpe 


7 4' 


4 46 


29 


6 28 


4 5 


»6. Aaxerre, Cussy^les^Forgesl 


mar. 


27 »te Paule 


740 


4 47 


I 


7 11 


5 a6 


• 


merc 


28 • Charlem. 


739 


4 49 


2 


7 47 


6 4» 


, 


jeudi 


29 s F. de Sales 


.737 


4 5o 


3 


8 17 


8 8 


99. Ancy-le-Franc 


Tend 


3o steBa tilde 


7 36 


4 5a 


4 


8 47 


9 ^^ 


5o. Vermenlon, St-Sauveur] 


sam. 


3i steAl^eg. 7 35 


454 


5 


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1 1 


1 



P. Q. le 4 à s h. 35 m. du soir. 
f.L le la à ah. m m. du soir. 



Z), Ç. le 20 à 4 h. 1 m. du soir. 
iV. L. le 27 à 9 h. 32 m. du matin. 



Touslet psemiers lundis de cluque mois il se tient, à Auxerre, un grand marché aux bestiaux. 



14 



. FEVRIER. 

Ce mois tire son nom de Fehruare , qui signifie faire des expiations, 
parce que les Romains consacraient à des cérémonies expiatoires les 
pretoiers jours de ce mois. 






9 



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Diif. 

lundi 

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merc 

jeudi 

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sam. 

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lundi 

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merc 

jeudi 

vend 

sam. 

DlH. 

lundi 

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jeudi 

vend 

sam. 

DlM. 

lundi 

mar. 

merc 

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vend 

sam. 



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Lever 


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soleil. 


soleil. 


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la lune. 


la lune. 



S Ignace 
Purificatio 
s Biaise 
8 Alexandre 
ste Agathe 
sWaaslév. 
s Théodore 
Sepiuagésim 
ste Apolline 
steScholast. 
s Severin 
Mëlèce, ëv. 
s Gilbert 
s Val en tin . 

Sexagésime. 
Onéztme 
s Sylvain 
s Simëon 
s Aumer 
s Eucher é, 

s Gombert 
Quinquag, 

Serein 
s Mathias 
les Cendres 
s Agricole 
s Gaumier 
s Romain 



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7 
7 
7 
7 
7 
7 
7 
7 
7 
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7 
7 
7 
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7 
7 

7 
6 

6 
6 
6 
6 
6 
6 



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33 

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28 

26 

23 
21 
20 
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4 55 
457 
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5 
5 
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5 
5 
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5 
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5 
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5 
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5 



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2 

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2 

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47 

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9 55 

10 37 

11 29 

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3 

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5 
5 
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6 

7 
7 
8 



2 

4 
5 

6 



54 

^4 

35 
55 



8 II 

9 26 



FOIRES 
4n Département. 



5. Bavière^ 

4. Treigny, Drnyet 

6. Bnssy-en-Olhe 

7. Toucy ^ 



is, S^MartlD-det-Charops 

14. piailley 
i5. Leugny 



19. Avallon, Saiot-F^rgeau 

SI. Cfaarny 
99. Etais 

tS. L*Isle , Grandchamp 

«4. véielay. Cerisiers 

s5. Seiguelay. St-Juliea, Neuvy 

«6. Tonnerre, Chablis, St-Floreotm 

» 

«7. Laferté-Loupière. W«-rAneheTêque 
«8. Courson, P9nt-t.-YoaQie. 



JP. Q. le 3 à 5 h. 2 1 m. du matin. 
P. Z.. le 1 f à 9 h. 21 m. du matin, 



/). Ç. le 19 à 4 H* 53m. du matin. 
A^. L. le 25 à 7 h. 41 m. du soir 



•"^Wi 



15 



MARS. 

Ce mois, le premier de Vannée romaine, était consacré à Mars, dieu de 

la guerre et père de Romulus. 



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2. 

5" 

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FÊTES. 



Lever 


Couch. 




Lever 


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soleil. 




la lune. 


la lune. 



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du Département. 



DlM. 

lundi 

mar. 

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DlM. 

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mar. 

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sam. 

DlM. 

lundi 

mar. 

merc 

jeudi 

Tend 

sain. 

DlM. 

lundi 

mar. 

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jeudi 

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sam. 

DlH. 

lundi 
mar. 



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5 
6 

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Quadragésù 
s Simplice 
Ste Camille 
Quatre^T. 
sDraofin 
ste Colette 
ste Perpët. 

Remineseèrè 
ste Franc. 

loi^eDoctroT 
j jl s Ealoge 
jaf s Grégoire 
x3| s Vincent 
lAl s Lubin 
isl Ofiuti 

s Abraham 
St Patrice 
s Cyrille 
s Landoul 
s Joachim 
s Robert 
Lœtart 
s Victorien 
s Trimolas 
Annonciat. 
s Félix 
s Romule 
s Gontran 
La Patsion 
s Rieul, év. 
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16 

17 
18 

19 
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25 

26 
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52 

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15 
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6 21 
6 22 
6 24 
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6 27 



5 

5 

5 

5 

5 

5 

5 

5 

5 

5 

5 

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6 

6 

6 

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6 

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6 

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6 

6 

6 



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12 

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58 



5 
6 
6 

7 
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42 
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46 
20 
I 



1. SBinpuitj, JonxIa-ViU^SUliirtiii- 
i*Ordoii» Sergiaes, Yétoii 

a. Sépeaux, Noyers 

5, Oruyes 

4. Quarré, Hailly-Châleiu 



7. ToMcy 
8* Thnry 

10. AUJaaIr 



8 38 

9 M 
19 20 

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1^51 

3 9 

4 ^7 
5^ 45 

7 o 

8 13 

9 a3 
lo 29 
n 3o 



14. VéMiay 
i5. Oaaane « 

16. PeireuK 

17. Migé> Ravtëres 

19. Lainsecq, Ligoy, Si>S .aveim 

st. Hotilrëal 

as. Châlel-Geowir 

s5. L'IsIe 

•4* Verlin. Chétoy 
a5. Leugoy 
aS.CbaamoQt 

•8i Aucy-le-Fraoc 

So. Auxerse 



.«^ 



P, Ç.le^k 10 h. 4<ni. du soir. 
P.Z.* le 1 3 à 2 h. 58 m. du malin. 



D. Ç. le 20 à 2 h. 7 iD| du soir. 
N, L. le 27 à 6 II. o m. du matia. 



-r 



1« 



AVHIL. 

Ce. nïqis, que les Homdins avaient ,consa(>ré. à Vénus, tire son nom da 
. nom grec de cette déesse Aphrpn^ pu bien de iàperirey 'ouvrir, parce 
que le printemps ouvre le sein de la terre. 



e. 


ex. 




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jeudi 


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9, Àvatlon, Arthonnay, Tôi^errq 


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sam. 


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5 34 


6 33 


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4. Toucy . ■ , . . 


DlM. 


5 


Rameaux 


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10 


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lundi 


6 


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5 3o. 


6 36 


II 


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6. Noyçrs' 1 


mar. 


7 


s Hégésippe 


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6 37 


12 


2 29 


3 17 


il 

' 7. Véa>ela7,Neuv7-)Satfttoto,jTeri|iehtoa 


mer. 


8 


s Gauthier. 


5 26 


6 39 


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3 32 


S 43 


s 


jeudi 


9 


sle M'ariecl. 


5 24 


6 40 


14 


4 36 


4 6 


9. Chablis 


vend 


10 


Vend.'Saini 


5 22 


6 42 


i5 


5 42 


4. 30 


loi firienon, Vllfeneuvc-Ie-Rd ■ 


sam. 


II 


s Antypas 


5 20 


645 


16 


6 5o 


1 


* 1 ^ * ' 


DlM. 


12 


Pâques 


5 18 


6 45 


17 


7 58 


' s ' 


lundi 


i3 


s Justin 


5 16 


6 46 


18 


9 .5' 


5 58 

6 37 


. iS. ChaoïpignelleSyChéYiHoo, /(U'gny . 
; YilIeneuve-la-Guvard , 


mar. 


^4 


s Lambert 


5 14 


6 48 


19 


ip 12 


14. Saînt-Fargeau \ 


mer. 


i5 


s Théodore 


5 12 


6 49 


20 


II i3 


7 21 


i5. (<amsecq, Grandchamp 


jeudi 
yend 


i6. 

^7 


s Fructueux 
s Ânicet 


5 10 
5 8 


6 5i 


21 




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V 9^ Jk 

6 52 


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sam. 


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5 6 


6 53 


23 


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DlM. 


19 


Qnattv^dù 


5 4 


6 55 


24 


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lundi 


20 


s Marien 


5 2 


6 56 


25 


2 10 


02.54 


to. IkEailly-la-VilIe;, Pranoy 


mar. 


21 


s Anselme 


5 


6 58 


26 


2 fyx 


2" 9 


* 


merc 


22 


s Lëon^ év. 


459 


6 59 


27 


3 12 


3 23 


t3. Cussy-les-Forge* 


jeudi 


23 


s Georg. m^ 


457 


7 I 


28 


3 4i 


4 39 


85. Sleignelay, L'Isle 


vend 


24 


sDyé 


4 55 


7 2 


29 


4 10 


5 52 


s4. Quarr«>Ies-Tombea; . 


sam. 


25 


s Marc 


4 53 


7 4 


3o 


4 A^ 


i 4 


s5. Coulanges-sur-Yonne, Gnillon 


DlM. 


26 


sClet 


4 5i 


7 5 


I 


5 i5 


8 12 

• 


a6. GHattelliix> Sëpaux 


lundi 


27 


s Anastase 


4 49 


7 7 


2 


5 54 


9 i5 


t 


mar. 


28 


sArthème 


4 48 


7 8 


3 


6 37 


10 II 


s8. Viuneuf . 


merc 


39 


s Robert 


4 46 


7 lo 


4i 


7 26 


II I 


ag. Saint-FIdreOtin 


jeudi 


3o 


s Ëutrope 


4 44 


7 " 


5 


8 19 


u 44 


60. Yermenton - ' \ 

} 1 ^ 

ï, 



» l l>l 



p. Q. le 3 à 5 h. 21 m. du soir. 
^. £. le 11 à 6 h. 5 m^ du soir. 



D,QAe 18 à 8 h. 34 m. du soir. 
N, L, le 25 i 4 '^* ^ ^' du soir. 



17 



> mois tire son nom de la d^Me Jfata^ attribut de Jbpiter, ou enfin et 
plutôt de Majores j nom que les Romains donnaient aux anciens, 
neillards ou sénateurs. 



r 


« 




Lever 


Couch. 


a. 


Lever Coucher 




1 ; 




FÊTES. 


du 


du 




de de 


FOIRES 


» 


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soleil. 


soleil 


§5 




la lune. 1 la lune 


du Déparlement 


1 




h m 


h m 1 




h m 


A m 




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S Philippe. 


4 4a 


7 12 


6 


.9316 




1. Chablis, Saint», Chassy, Thorlgny, 


m0 


• Ne^ivy-Saofôur, Criny 


-ÎD. 


3 


s Ainatre 


441 


7 14 


7 


I02.I5 

s 


0320 


t. Tonry, Avalloa ' 


î.''.. 


3 


inv.deste-C 


439 


7 i5 


8 


Il 14 


Oa5o 


• S. bharny, Ancy-le^ranc, PerreoM '< 

• 


,-3Ji 


4 


ste Monique 


437 


7 17 


9 


PS 16 


1 18 


4. Champlosl, Chéroy 


-a:. 


5 


s SaTÎnien 


4 36 


7 18 


10 


ri8 


1 45 


9; l^ontréal 


Lf..-C 


4r 

6 s Jeao P. L 


434 


7 20 


II 


2 21 


2 9 


6. Courson, Bléaeau, Brienon, Neuillj 


.L(li 


7 


s. VaUrien 


4 32 


7 21 


12 


3 2S 


2 33 


' ■ ; 




8 


s Eùde 


4 3i 


7 22 


i3 


4 32 


2 57 


S. Dannemoinfl 


tic. 


9 


s Grégoire 


4 29 


7 '4 


14 


5 40 


3 24 


9. Chât«l-Geii8oir, l«/erté-LQupière, 
Tanlay, Sâîut-Sattveur 


L'.\i . 


loU Hilaire 


4 a8 


7 25 


i5 


6 5o 


3 56 


»o- Appoigny 


u-idi 


^' s Sfamert 


426 


7 27 


16 


7 58 


4 33 


• 


Liir. 


lafsEpiphane 


4 25 


7 28 


17 


9 2 


5 16 


• 


y.'zTc 


i3 


s Marcellin 


4 23 


7 29 


i8 


10 i 


6 8 


iS. TonQerve 


'.l'h 


i4 


s Pacôme 


4 22 


7 3i 


19 


lO 52 


7 9 


• - 


•'.ndj i5 


s Tsidore 


4 al 


7 32 


20 


II 36 


8 17 


i5. yézelay 


, -. 


i6 


s Pèlerin 


4 ï9 


7 33 


21 




9 29 


16 FfjRtenaillfes. Perrcux 


^^i • 




ai/* JL v>a^v*'n*AB^0y, Ji ««ia^w^ 


• 'l 1 


'7 


s Tropés 


4 18 


7 35 


22 


03 i3 


10 42 


17. Seigdielay 

I 


,.-Ji 


i8 


Rogations 


4 17 


7 36 


23 


0545 


II 56 


i8. Egriselles-le-Bocage. 


-j:. 


19 


s Gélestin 


4 16 


7 37 


24 


I i5 


10.12 


19. Quarré-leS^Tombes 


-irc 


20 


s Baudel 


4 i5 


7 39 


25 


i 44: 


2 26 


9o. Cerisiers 


Ji 


21 


AscEirsioir. 


4 i3 


7 40 


26 


2 if 


3 39 


«I. Grandchanip 


':rl 


11 


ste Julie 


4 la 


7-41 


27 


a 4' 


4 49 


• f 


.-. 


23 


s Didier 


411 


7 42 


28 


3 i3 

1 


5 57 


tS. Artbonnay 




24 


s Donatien 


4 10 


7 43 


29 


3 5o 


7 ^ 




. 1 

-- 11 


25 


s Denis 


4 9 


745 


I 


4 3i 


8 I 

1 


«5. Aaxerre> Laiotecq, Sèrgines 


' iT. 


26 


s Prix 


4 8 


7 46 


2 


5 17 


8 53 


» 


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2- 


sBède 


4 7 


7 47 


3 


6 7 


9 39 


• 


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28 


a CrermJ'ëy 


4 6 


7 48 


4 


,7, 3 


10 17 


• 


'.' J 


29 9 Mazimin 


4 6 


7 49 


5 


.8 3 


10 5i 


«9, Vermenton 


■» 


3o 


8 Hubert 


4 5 


7 5o 


6 


9 3 


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3i 


P£NTECÔTE. 


4 4 


7 5i 


7 


lo 3 


M 43 





''. <?. le 3 à o h. 1 m. du soir. 
^ /.. le II à 6 h. 16 m. du mat. 



D. Q. le 18 à 1 h. 36 m. du mat. 
N. L. le 25 à 4 h. 54 m. du mat. 



18 



JUIN. 



Sm nom vieat ou de Jiifi<m que ki RoBEUiing honoraient le premier de 
chaque mois , on de Jumores , les Jeunes Gens , ou chevaliers ifomaias , 
à qui ce mois étail dédié, comme le précédent aux sâiatenrs. ^ 



m O 

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S* 

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FÊTES. 



Lever 

du 
soleil. 

X. 



Couch. 

du 
goleil. 



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9 



Lever 

de 
la lune. 



Coucher 

de 
la luae. 



FOIRES 
du Département. 



lundi 
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jeudi 
rend 



D.i. 

lundi 

mard 

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jeudi 

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sam. 

D.a. 

lundi 

mar. 

merc 

jeudi 

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sam. 

D.3. 

lundi 
mard 
merc 
jeudi 
Tend 
sam. 

D-4 

lundi 

mar. 



2 

3 

4 

5 



7 
8 



s Pampbile 

s Potfaîn 
QuatrcT. 
sOpUt 
s Boniface 
s Glande 

Trinité 
s Mëdard 

9 ste Pélagie 

10 s Censure 

11 Fèie-Dieu 
13 steBasilide 
i3 s Agrice 
i4 S.Basile 
i5 s Àdolplie 
i6 sCyretsteJ. 

17 sÂyit 

18 s Yves 

19 sGerv.elPr 
ao sSyWcrep. 
ai s Eusèbe 
aa s J -F .Régis 
a3 s Alban 
a4 s'Jean-Bapt, 
a5 sProsper 
36 s Jean et P. 
2^ s Grescent 
2g s Irénée 

2g s Pierre et P 
3o s Martial 



3 



h 

4 

4.3 

4 

4 

4 

4 

4 
359 

359 

359 

3 58 
3 58 
3 58 
3 58 
358 
3 58 
3 58 
3 58 
358 
3 58 
3 58 

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359 
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8 

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56 

57 

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9 47 
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0^15 

I ag 

a fyi 



I. ChatUey, Saint^Fargeaa 

t. L*lBle, <!!lhaste1lux, St.-^uHen-da 

Sault, Neuvy-Sautour,^ Ravlères 
5. SaiDpuitt 



6. Touey, Treigny 



8 Ba«»y-en-Qlhe 
9. Couirgenay 

II. Couîanges-la-Vineufe, Ligny, Monl 
réal, Prunoy 



5a 
5a 
53 j 



3 

4 
5 

6 
7 



47 
5a 

54 

49 
37 



8 17 
S 53 

9 23 
9 5o 

10 14 

10 39 

11 d 






i5. TImry, Véwlay 

16. Appoigny, Ferreux 

17. MaîlIy-la-VUte 

19 Lengny 
so. Dixmont 

*a- Saint-Florentin» La C«Ue-Saint-CJ 

Saint-Sauveur 
•S. Avallon 

•4 BrienoB . ..^ . 

tS Joux-la-ViUe, St.-MarUn-d*Ordon 
Tonnerre, Villen.-!* Archevêque 
à6. Cuisy-1 es-Forges 

«7. L*Isle, Chàrny 

s8. Chevanne», CourwB, Chéroy 

39. Etais 

So. Guilloa, Ancy-le-Franc 



P. Q. le 2 à 5 h. 59 m. du matin. 
P.L. le 9 à 3 h. 45 m. du soir. 



1 



2). Q. le 16 à 6 h. 47 m. du mat. 
N. L. le 25 à 5 h. ST m. du soir. 



i9 



JUILLET. 



UH0, nvirefois appelé QnùUUii par les Remahis, prit le ttom de . 
César, à qui il fui consacré, parce quil était né dam ce mois. 






9 

a 



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30 
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FÊTES. 



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CoDch. 


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Lever 


Coucher 


du 


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de 


de 


soleil. 


soleU. 


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la lune. 


la lune. 



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du DéparteiuttU t. 



1 
merc 

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D. 5| 

lundi 

joar. 

merc 

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D. 6 

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mar. 

merc 

jeudi 

Tend 

Sam. 

D.7 

lundi 

mar. 

merc 

jeadi 

Vend 

sao. 

D. 8 

londi 

BiiT. 

merc 
j«adi 
tend 



3 

4 
5 

6 



la 
i3 

14 
i5 

16 

18 

19 
20 

31 

22 
23 

^ 
25 

26 
27 
28 

3o 
3i 



I s More 

a YisiUt.N-D 
s Anatole 
Figiie jeûne 
ste Zoë 

s Goard 
t Pantène 

gt steElûabeth 
JssEracleetP 
loj ste Félicité 
jjjs Benoît 

s Thibault 

sSila 

s Bonayent. 
8 Henri 
s Arsène 
ft Spérat 
8.Th.d'Aq. 
sYinc.deP. 
steMarguer 
s Victor 
steMadeK 
s Apollinaire 
s Ursicin 

s Jacques 
s Christophe 
ste Anne 
ste Colombe 
s Loup 
sUrte 



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4 
4 
4 

4 
4 



4 
4 
4 
4 
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7 59 

7 58 

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7 56 
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7 49 



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431 



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7 47 
7 46 

744 

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7 40 
739 



8 

9 
10 

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12 
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17 
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2 34 

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7 25 

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8 



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10 5i 

55 

59 



II 

o 



8. Seigoelay 

4. Toucy, Vailly-CluUcatt, Alllaat 

6. Lainaecq 

6. Vcrmento», BariÔRes 

10. <âi«villoa 

!•. clMbli8»'VllUert-$t-Ben«Lt, ajoura 

la. Moalréal 



10 ^ 

Il i7{»4«w«»y 
o2.3o 



I 

2 
3 

4 

5 
6 
6 

7 
7 



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45 

46 
4a 

3a 
16 
53 
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54 



17 Chaatellux 
18. Tieigny 



8 ao 
8 43 



9 
9 
9 



7 
3i 

57 






10 25 
10 58 



aa. àuxerre 
aS. VéwiUiy 

s5. Saint-Fargaaa 
a6. châtel-cenaoir 



ag. chimpigacllea 



Si. Mig#, Blénewi 



^. Q. le i à 9 h. 33 m. du soir. 
^. I. le 8 à 1 1 h. 20 m. du soir, 
^ Q. le 18 à i h. 33 m. du soir. 



N. L. le 23 à 8 h. 12 m. du matio. 
P. Q. le 31 à 11 h. 12 m. du maU 






1 



so 



AOUT. 

Ce mois, que les Romains appelèrent d'abord Seoçtilis^ reçut le nom 
d'Augaste à cauâe de la naissance de cet empereur. 



Jours 
de la semaine 


A. 
G c 

Si 


FÊTES. 


Lever 
du 


Couch. 
du 


0. 

lu. 
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Lever 
de 


Coucher 
de 


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• 




soleil. 


soleil- 


8 • 

• ■ 


la lune. 

1 


la lune 


du Dé^wtrtement. 


saiDé 
D. 9 


I 

2 


S Pierre- ès-1. 
s Etienne, p. 


h m 
434 

435 


h m 
737 

7 36 


10 
II 


h m 

3 10 


h m 

11*36 


I. Toucy, Noyers 






lundi 


3 


Inv,des.Et. 


437 


734 


12 


4 II 


0g22 




mar. 


4 


sXi8te,pape 


4 38 


7 33 


i3 


5 8 


iii8 


. 


merc 


5 


s Dominique 


439 


731 


14 


5 57 


2 24 


■ 


jeudi 


6 


Transfigurât 


441 


7 3o 


i5 


6 39 


3 38 




▼end 


7 


s Gaëtan 


442 


7 28 


16 


7 17 


4 58 


s 


sainf 


8 


s Sëvére 


444 


7 27 


17 


7 5i 


6 19 




D.io 


9 


s Spire 


445 


7 25 


18 


8 23 


7 39 




lundi 


10 


s-Laurent 


4 46 


7 23 


19 


« 54 


8 57 


10. Joigny, Pronoy, Yermenton 


màr. 


II 


sTiburce 


4 48 


7 22 


20 


9 24 


10 i3 




merc 


12 


ste Claire 


449 


7 20 


21 


9 55 


II 25 


1». Saint-MaitiQ-des-Champs 


jeudi 


i3 


s Hippolyte 


4 5o 


7 18 


22 


10 3o 


0S33 


i5. Saint-Flurentia, Quarré 


vend 


i4 


Vigile jeûne 


4 52 


7 16 


23r 


Il 11 


i"'38 




sam. 


i5 


ASSOMPTIOR. 


453 


715 


24 


II 56 


2 37 


i5. Courson, Ravicres 


D.ii 
lundi 


16, 

17 


sRoch 
s Mammès 


455 
466 


7 ï3 
7 II 


25 

26 


oi47 


3 3o 

4 16 


16. Seignelay, Neu'lly, Ferreux, Villen. 

le-Roi, Poot-sur-T., Charentenay 

17. Arcy-«ur-Cure, ,\inccllcs 


inar. 


i8 


ste Hélène 


458 


7. 9 


27 


15 41 


4 55 


18. Véaelày 


merc 


19 


s Louis, ëy. 


459 


7 7 


28 


2 37 


5 29 


- 


jeudi 


20 


s Bernard 


^ 


7 5 


29 


3 36 


5 59 


ao. Ligny 


vend 


21 


sRegnobert 


5 2 


7 3 


3o 


4 37 


6 25 




sam. 


22 


s Sy mphor. 


5' 3 


7 2 


I 


5 38 


6 48 


as. Rogny 


D,i^ 


23 


s Sidroine 


55 


7 


2 


6 39 


7 12 


\ 


lundi 


24 


bBarthëlem. 


5 6 


6 58 


3 


7 40 


7 37 


s4. L*Islc, Ferreuse, Neuvy 


mar. 
merc 


25, 
26 


s Louis, roi 
s Eleuthère 


5 7 
5 9 


6 56 
654 


4 
5 


8 42 8 2 

9 46 8 29 


•5. Leugny. Maligny, Chaiel-Censoir^ 
St-Julien-du-S., Villen. -la-G. 
ft6. Montiéal . , 


jeudi 


27 


s Ebbon 


5 10 


6&2 


6 


10 49 


8 59 


%j. Tonnerre 


vend 


28 


s Augustin 


5 12 


65; 


7 


II 53 


9 34 


«fr. Cerisiers, Vinneuf 


sam. 


29 


Dëc.desJ-B 


5 i3 


648 


8 


0I57 


10 16 


a^ Avallon, Chéroy, Tanlay 


D.i3 
lundi 


3o 
3i 


s Fiacre 
s Paulin, ëv. 


5 i5 
5x6 


646 

644 


9 
10 


1 58 

2 55 


II 7 


3o. Appoîgny, Champlost, Laferlé-Lou, 
pière , Mailly-Château 


• 


3i. Çhablii , Cussy-les- Forges 



' jp. £. le 7 à 6 h. 9 m. du mat. 
I>. Q. le i3 à II h. I m. du soir. 



iV*. Z. leai à II li. 35in. du soir. 
P. Q. le 29 a 10 t. a8 m. du &oir 



u 



SEPTEMBRE. 



Ce mois tire son nom de septem^ $ept, parce qu'il était le septième de 

. Tannée -vomaine. 



^ 



FETES. 



Lever 


Couch 




LevCT 


Coucher 


da 


du 


» o 

S'a 


d« 


de 


soleil. 


soldl. 


B S» 

• 


la lune. 


la Inné. 



:-t 



i::t: 



j j 



t: 

'■ . ii 
( - ■' 



4 

5 
6 

8 



1 s Lea 

2 s Just 
s Grégoire p 
s Honulpbe 
s Sanotien 
ste Béate 
ste Reine 
N.delaste-V 

glsOianr 
J o/sl ePoichérie 
s fijacinthe 
s Rapbaël 
s Âmal 
Ezal.ste-Gr. 
s rïicomède 
Quatre-T. 
s Gyprien 
s Ferréoi 
ste Eaphém. 
s Eostache 
s Mathieu 
s Maarice 
ste Thècle 
s Andocbe 
s Aanaire 
sEusèbe, p. 
ssCômeetD. 
s Exapère 
s Michel 
s Jérôme 



II 

12 

i3 

i4 

i5 
i6 

»7 

i8 

^9 

20 
21 
22 
23 

^ 
25 

26 

27 

2« 

3o 



FOIRES 
du Département. 



h m 


h tn 




A M 1 


A m 


5 17 


642 


II 


H Al 


Og 7 


5 19 


6 40 


12 


4 "32 


IC.I5 




5 ao 


6 38 


i3 


5 II 


^ 2 3o 


5 22 


6 36 


14 


5 45 


3 48 


5a3 


6 34 


i5l 


6 17 


5 8 


5 24 


63i 


16 


6 49 


6 29 


526 


629 


17 


7^21 


7 48 


5 27 


627 


18 


7S-53 


9 4 


5 29 


6 25 


19 


8 28 


10 16 


5 3o 


6 23 


20 


9 9 


II 25 


5 3i. 


6 21 


21 


9 55 


0328 


5 33 


6 19 


22 


10 44 


I"'25 


534 
5 36 


617 
6 i5 


23 

24 


il 37 


2 14 
2 54 




537 


6 12 


25 


o3 32 


3 29 


539 


6 10 


26 


1529 


4 I 


540 


6 8 


27 


2 29 


4 3o 


542 


.6 6 


28 


3 3i 


4 55 


543 


6 4 


29 


4 32 


5 ,8 


544 


6 2 


36 


5 32 


5 41 


546 


6 .0 


I 


6 34 


6 7 


547 


5 58 


' 2 


7 38 


6 34 


549 


5 55 


3 


8 4a 


7 3 


5 5o 


5 53 


4 


9 46 


7 37 


5 5a 


5 5i 


5 


10 49 


^ i6 


5.53 


549 


6 


11 5o 


9 2 


554 


547 


7 


o|47 


9 57 


556 


545 


8 


I 39 


Il 


557 
559 


543 
541 


9 
10 


2 a^i 




*3 5 


> 
o| 9 

5' 



1. Chassy, Sens, Safnt-Saayeur 

t. Brienon . 

4. Vermeoiën' 

5. Toucy 

6. Laitiseeq, Motalréal 

7. Auxerre, Coul.-eur-Y., Yer]in> Cruxy 

8. Bassy-en-OUie 

9. Les Ormes, Ancy-le=Franc 
to. MaiHj-li-YiUe 

11. Chalfley 

1*. Coul.-la-V., Thorigny, Ra^res 

i4' Jout*Ia-yille, Véwlây, Joigny 
a6. Ferreux 
18, Dannerauine 



«1. St-Fargeau, St Bfattm-dX)rdon , 

Sens, Noyers 



95. Arihonpay 

96. Thnry 

97. Chastellux 

ag. Saints, Guillon, Champignelles, 

Ncuvy, ViHen.-l'Arehevcqu^e 
3o. Tooaerre 



Z^. le 5 à 1 h. a6 m. du soir. 
- 0. le 1 2 à z 1 h. 5 1 m, du malin. 



N* L, le 30 à 3 h. 43 m. du soir. 
A Q. le 28 à 7 h. 36 m. du matin. 



fi 



Ce ttois lire son nom dç œtQ^ hirit, parce qu'il était le huitième mois 

de rwmée roinaiine. 



Jours 
delà semaine 


Il Jours 
Jl du mois. 


FÊTES. 


Lever 

du 
soleil 


Coucb 

dtt 
soleil 


D Jours 
de la luoe. 


Lever 
de 
la lune 


Coucher 

FOIRES 
de 

lalan*», *** Déparlemcnt. 


jeudi 
rend 




s Rem j 
ss Anges 


h m 

6 
6 2 


h m 

5 38 
5-36 


II 
12 


h nt 

3g 40 

4=^13 


. h m 
I|24 

2g4l 


1. Sle.-pallaye, Joigity, prunoy 


sam. 


3 


sDenisarëo. 


6 3 


534 


i3 


4 45 


4 


S. Touey, Monlràd 


D.18 


4 


s Franc. d* A. 


6 5 


5 32 


14 


5 16 


5 19 




lundi 


5 


s Marse 


6 6 


5 3o 


i5 


5 48 


6 33 


5. Qaarré v 


mar. 


6 


s Bruno 


6 8 


5 28 


i6 


6 23 


7 52 




m^rc 


7 


8 Serge et B. 


6 9 


526 


17 


7 3 


9 5 




jeudi 


8 


ste-Pallaie 


611 


524 


18 


7 45 


10 12 


8. Saiote-Paflaye 


vend 


9 


s Denis éy. 


6 12 


5 22 


19 


8 34 


II 12 


9. LMsle, Grand-Champ, Druyes 


sam. 


to 


s Aldrie. 


614 


5 20 


20 


9 27« 


05 5 


10 Ooannd 


D.19 


II 


s Firutin 


6 15 


5 18 


21 


10 23 


o"5o 




lundi 


12 


ste Thérèse 


6 17 


5 16 


22 


Il 21 


I 28 






i3 
14 


fi dÂTnnn 


6 18 
6 20 


5 14 

5 12 


23 




A * 


- 


mar. 
merc 


\XCI auu 

S Calixte 


24 


o|20 


3 I 

2 3o 




jeudi 


lÔ 


s Vulfran 


6 21 


5 10 


25 


IB20 


2 56 


i5. Appoigay, Cerisiers 


▼end 


16 


s Salve 


623 


5 8 


26 


2 21 


3 21 




sam. 


17 


S Troès 


624 


5 6 


27 


3 23 


3 46 


17. Etais 


D.20 


18 


s Luc 


626 


5 4 


28 


4 25 


4 ïo 


18. Vë«eIay,',Bléneau, Prunoy 


lundi 


19 


s Savinien 


628 


5 2 


29 


.5 28 


4 36 


ig. Seignelay.SMulien-du-Sauity 


mar. 
merc 


20 
21 


s Aldérald 
s Hilarion 


6 29 
6 3i 


5 
.4 58 


I 

2 


6 32 

7 37 


5 5 
5 37 


Chéroy 
•0. Châtel-Censoir, Meiiltes 

«t. Leuguy 


jeudi 


22 


s Frédéric 


6 32 


456 


3 


8 4i 


6 15 




vend 


23 


s Mellon 


6 34 


454 


4 


9 44 


7 


- 


sam. 


24 


s Magloire ' 


6 35 


453 


5 


10 43 


7 53 




.D.21 


25 


sCresp.etC. 


6 37 


451 


6 


II 36 


8 53 


i5. Lainsecq, Ligny, Quarré, Pont » 


lundi 


26 


s Rustique 


6 39 


4 49 


7 


O222 




9 ^ 




mar. 


27 


s Didier 
sSimonetsJ 


640 
642 


447 
445 


8 


I- 3 
I 39 


It 10 


«8. Bussy-en-O., Ghamy « j , Kavièrc 


merc 


28 


9 




jeudi 


29 


s Narcisse 


643 


44^ 


10 


2 12 


oi23 


sg. Saint •Florentin, Avallou 


vend 
sam. 


3o 
3i 


s Léon, pape 
Vigile jeune 


645 

647 


442 
•440 


II 
12 


2 
3 


43 
i3 


15 38 

2 55 


3o. Traigny, Ancy-lc-Franc 

3t. Chablis, St-Sauveur»VerTnenton 


P. LAe 4àtoh. 16 m. du soir. 




2V.X. le aoà 7 h. 53 m. du mat. 


P'^ 


QA 


eiaà.4 h. i 


7 m. 


du m 


at.. 


' 




P.O. 


le 27 à 3 h. 19 m. du soir 

• 



V 



NOVEMBRE^ 

Ce mois tire son nom de noMm, nenf, ptsee qn'ilëtatt le Mmièttmmm 

de l'annëe romaine. 



0> 
a 






9 



e c 



FÉTE8< 



lundi 



mar. 
merc 
jeudi 

iTfiod 

pam. 

t).23 



I ToussAorr. 

3 /es Morts 

3 s Hubert 

4 s Charles 

5 steBertilde 

6 s Léonard 

7 s Willebrod 

8 tGodefroi 
bindi 9|sMatharia 
kar. / loAs Martin 
Berc II /s Martin ëy. 



jeudi 

Tend 

lam. 

I).a4 

luadi 

mar. 

merc 

jeudi 

Tend 

nm. 

ï).25 
landi 
mard 
fflerc 
jeudi 

sam. 
Dix. 

loodi 



i:» s René 
i3 s Paterne 
14 ste Marie B. 
i5 sMalo 

16 s Edmond 

17 8 Âgnan 

18 s Grégoir.tfa 

19 steElisab.T. 

20 s Félix 

M Prës.delV-D 
2a ste Cécile 

23 s Clément 

24 sChrysQg. 

25 stedather. 

26 s Lin 

27 s Vital 

28 5 Vigile 

29 AvetU 

30 s André 



Lever 

du 
soleil. 



^WlRWIti 



Coud» 

du 
•olei). 



3 1 



Lever 

de 

lalone. 






Codcliet 

de 
h lime. 



FOIRES 
da Département. 



171 



h 
648 

65o 

6 5i 

6 53 

655 

656 

6 58 

6 59 

7 1 



7 
7 

7 
7 
7 
7 
7 
7 
7 
7 
7 
7 
7 



3 

4 

6 

7 

9 
II 

12 

i5 

17 
18 

20 

ai 



7 23 

724 
7 26 
7 27 
729 
7 3o 
731 
733 



h m 
439 
437 

435 
434 
432 

43l| 
4^9 

428 
426 
425 

4^ 

4 22 
4 21 
4 20 

4i8 
4 17 

4 16 

4i5 

4 14 

4i3 

4?« 

4n 

4 

4 

4 

4 

4 

4 

4 

4 



10 

9 
8 

7 

7 
6 

5 

5 



i3 

'4 

i5 
16 

17 
18 

19 
20 

31 

2a: 

33 

24 

25 

26 
27 
28 
29 

3o 
I 

2 
3 

4 
5 

6 

7 
8 

9 
10 

II 

12* 



A m 

3S^ 
4 '7 



4 
5 

6 

7 
8 

9 

10 

Ji 



53 
35 
21 
i3 

9 
8 

8 

S 



og 9 
I3I0 

2 13 

3 14 

4 18 

5 33 

6 38 

7 33 

8 34 

9 3i 

10 31 

11 5 
II 43 

0I.16 

46 

1 I5 
I 45 

3 16 
3 5l 



h m 

4|" 
5^37 

6 41 

7 5i 

8 55 

9 53 

10 4^ 

11 a5^ 
03 o 

"31 
58 
34 
48 
i3 
38 
5 
36 

13 



O 
O 

I 
I 

3 
3 
3 

3 

4 

454 

5 45 

6 44 

7 5o 

9 2 

la i5 

Il 38 



t. 
s. 

4. 
2. 

6. 
7- 

9- 
10. 

II. 

it. 
i3. 
14. 
i5. 

16. 



Wemlly, IfeoTy-S., W.-le-Rd 
Sergiiie«, Onanoe 
Cottraon 
Saint-Fargeau 

VMe, Saint -Saurenr 
Toacj 

Noyer» 

Cnmj, AiUaoC 

▲axenre 

S-Marl.-dej'Cli» Sépaax, Tonnerre 

Lakiaeoq * 

Arcy-tur-Cure 

Véxelay 

Pcrrevx 



18. Ayallôn 



tS. Champtoit, Verncnlon 



i5. 



ib56| 
3 10 



19. 



4 a3, 5o. 



Coalaoge-la-Vineuse, Perreuae, 
firieuon, Uferlé-Loupicre 

St-Florentin 

Chasiellux 

Maligny, Ghampignellec, Ouanne, 
'VîUéneuTe-la-Ouyard 



^. I. le 3 à 9 k. 91 m. du mat. 
û. 9. le la à u h. §3m. du soir. 



iV. £» le 18 à 1 1 h. 9 m. du soir. 
, P. Q. le aSà 10 h. 40 m. du soir. 



S4 



DECEMBRE 



Ce mois tire son nom ûéieeem. Ht, paorce qu'il éiaii te dixième ée Tan- 

. née. romaine. 



a: 



9 1 



a 



a. 
a «M 

Si 

s. 3 



FÊTES. 



Lever 

du 
«oleil 



mmmét 



Ë9B 



± 



Coucb 

du 
soleil. 



4 



Levir 

de 
la lune 



Couchâr 

de 
la lune 



FOIRES 
du Départemeat; 



mar. 

merc 

jeudi 

vend 

Sam. 

DiBk. 

luùdi 

maf. 

merc 

jeudi 

▼end 

sam. 

DlM. 

lundi 

mar. 

merc 

jeudi 

vend 

sam. 

BlM. 

hindi 
mard 
merc 
jeudi 
Vjend 
sam. 

DlM. 

lundi 
mar 
merc 
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3 sEloque 

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5 sSabas 
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9 steGorgonie 
10 steEulahe 
Ils Damase 
12 s Joseph 

i3 steLuce 
14 s r^icaise 
i5 s Maxirain 

Quatre-T, 

s Lazare 

s F la vit 

sGre'goireé. 

s Pfailogone 

s Thomas ap. 

s Ischirion 

s Servol 

Vigilejeune 



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1. Montréal, St-Brif, Grucy 

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S. Joux-là-Ville 
4.' Maaiy-Châleau 

1 

5. Toacy 

6. Mîgé, Goilloo, GhâUl^Geas., Noyers 

8. Dixmont ' .. > 

9. L'Iale . 



i5i Vé^lay, Grandchamp 



.16. Ravlères 
17. Avallon 



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SX. Lignyv St-Fangeau, Sl-1^1JaH.-d^Ord. 



a4. Seignelay, YermentOQ 



a6. Chailléy 



28. Leugny, Prunoyj Tanlay 
39. Ghastellux, Artfaohnay 

3o. Goursôn 

3i. Chablis, Villen.-rArcheH'que 



P. £. leaà iph. 56m^du sdir 
D,Q, le 10 à 9 h. aS m. du soir. 



iV. L^ le 18 àoh. 5» m, du soir. 
P. Q. le a5 à 6 h. 46 m. du matin. 



95 




AOEITDÀ ^■B^HIk^'^^^ 



Le 1er Révision des listes des électeurs commuaaux (Loi ai mars i83i]. 
Le 4 Séance des conseils de fabriques. (Décr. 3o dëcembre i8og). 
Le 5 Publication des rôles des contributions directes. 
Le 8 Publication , affiche et dépAt des listes des électeurs communaux. 
Le 9 Enyoi au sous-préfet du certificat constatant cette publication. 

Première dizaine, 

m 

Présentation du répertoire des actes administratifs au receveur de Tenregistre. 
ment. (Loi 32 frimaire* an vu et i5 mai i8i8). 

Envoi par le maire, au receveur de Tenregistrement, de la notice des décès arrivés 
dans la commune pendant le dernier trimestre. (Loi 2a frimaire an vu). 
Délivrance des certificats de vie des entants trouvés et abandonnés. 
Envoi par le maire aux Préfet et Sous-Préfcts des actes, tle déoès survenus pen 
I danl le tnaiestre précédent pkrmi les membres de la Légion-d'Honneur. 

Envoi au Préfet et aux Sous>Préfets de la liste nominative des coadamnés libérés 
' assujettis à la surveillance, d^cédés pendant le trimestre précédept. 

! . 

i Première quinzaine. 

Les percepteurs rédigent et déposent, k la sous-préfecture, les listes en double 
expédition dies plus imposés de chaque commune. 

Les administrations des établissements de bienfaisance envoient au Préfet les 
j états trimestriels de la population des hospices et du nombre des indigents secourus 
(Instr. 8 février i823). 

Recensement , par les maires , des jeunes gens qui ont accompli leur vingtième 
année dans le courant de l'année précédente. (Loi ai mars l83a). 

I Dans le mois. 

Les maires rédigent des tables alphabétiques pour chacun des registres des «ctes 
de l'état «ivii de l'année précédente , puis ils envoient un des doubles registres au. 
grefi'e du tribsnal, avec le registre de jpublications de mariage , et déposent l'autre 
double aux archives de la mairie. (G. G. 43). 

Les maires déposent au greffe un double du registre des engagements volontaires 
pendant l'année expirée, l'autre double est déposé aux archives de la mairie. (Loi 
du 21 mars i832). 

Les greffiers des tribunaux de police envoient aux Receveurs de Tenregistre- 
meotTextrait des jugements de police rendus dans le trimestre précédent ( Ordoo^ 
nance du 3o décembre i8a3) , et portant condamnation â 1 amende seulement. 

Les greffiers des tribunaux de police correctionnelle et de simple police envoient 
au Préfet les extraits des jugements rendus pendant le semestre précédent. (Idem). 

Les percepteurs déposent aux archives de la Préfecture les rôles et les états de 
frais de poursuites qui ont plus de trois ans. 

Révision des contrôles de la garde nationale, (aa mars i83i, art. 17 et 18}. 

Nomination des commisSairc^s répartiteurs. (3 frimaire an vu). 

Envoi au Préfet de l'état trimestrieldes jugemeills rendus par les conseils de dis- 
cipline. 



i6 




Le 8 , Terme des réclamations devant le maire contre la liste des élec- 
tèors communaux. Toote partie qui se croît fondée à conteft^r 
une décision rendue par le maire peut en appeler^ ékins le 
délai de quinze jour», devant le Préfet« Il est statué doM U délai 
iun moiê^ par le Préfet en conseil de préfecture (Loi 2 f mars 

1831). 

Le 15, Expiration du terme dans lequel doivent être rendues les déci- 
sions des maires sur l'inscription aul listes électorales (idem) » 
Publicatipn du premier tableau de rectification desjistes [idem] . 

Le 22, Expiration du délai des réclamations portées directement au 
~ Préfet contre les liste&des électeurs communaux. Les maires^ 
sur la notification de la décision du Préfet, doivent faire 
sur la liste les rectifications nécessaires [idem.). 

Première quinzaine. 

Dans le mois qui suit la publication des rôles de prestations pour le» 
chemins vicinaux, les contribuables doivent déclarer au niaire s'ils en- 
tendent s'acquitter en nature, faute de quoi ils seront obligés de payer 
en argent. (Loi 21 mai 1836). 
. Session ordinaire des conseils municipaux. (Loi âl mars 1831). 

Dans cette quinzaine doit se faire Téchenillage des arbres, cunfof 
mément à la loi du 26 ventôse en iv. 

Dans le mois^ 

Clôture de la chasse. 

Les maires publient Tarrêté de clôture, dès qu'il leur parvient. 

Les percepteurs remetttent au receveur de& finances : , ' 

1° Les états, en double expédition, des cotes irrécouvrables et les états 
des restes à recouvrer sur les contributions directes et sur les frais de 
poursuites de l'année qui vient de s'écouler. 

2<> Les comptes de gestion des recettes et dépenses nlûnicipales de 
l'année précédente, pour être vérifiés. 

Les aspirants et4es aspirantes au brevet de capacité pour Tinstruction 
primaire, doivent se présenter au président de la commission d^exanien 
(Loi 28 jtiin 1833). 



27 




Le 2, Expiration du délai dans lequel on peut recourir des dëcî- 
sîong rendues par le maire sur les listes des électeurs mu- 
nicipaux (Loi 21 mars 1851). 

Le 1Î5, Clôture de lordonnancement des dépenses de l'exercice 1848, 
i>our lés communes et les établissements de bienfaisance 
(Ordonnance du 24 janvier 1845). 

Le 31 , Clôture de la Me des électeurs -communaux. Publication de 
la deuxième liste de rectification et de l'arrêté de clôture 
(Loi 2! mars 1851). 

Clôtui*e du paiement des dépenses de Fexercîce 1 84» pour les 
communes et les établissements de bienfaisance (Ordonn. du 
24 janvier 1845). 

Les percuteurs dressentrétat de^ituation de l'exercice dos {id] . 

Pendant le mois^ 

Trois mois après la publication dés rôles les percepteurs remettent au 
'^ecfeveitr des finances les états des cotes indûment imposées aux rôles de 
^exercice courant. 

Les maires forment une liste de tous les gardes nationaux sachant lire et 
écrire et âgés de plus de 25 ans, les membres du conseil de recensement 
exceptés , et remettent cette liste au juge de paix (Loi 22 mars 1851),- 

Les juges de paix, assistés des maires ou de leurs délégués, procèdent, 
en audience publique, au tirage des jurés de révision de la garde nationale. 

Envoi du tableau des vaccinations pratiquées pendant Tannée précé- 
dente. ' 

Echenilfefcge. Les maires visitent le territoire et font procéder d'office à 
l'échenillage aux dépens de ceux qui Font négligé (Loi ventôse an iv). 

Session semestrielle des commissions d'examen pour l'instruction 
primaire. 

Les percepteurs déposent aiix sous-préfectures les rôles de 1845. 



38 




Le 19 Session annuelle des conseils de fabrique. Les réunions ont lieu à Tissue 
de la messe ou de vêpres , dans Téglise ou dans un lieu attenant à l'église , 
ou dans le presbytère. RenouTellement triennal des conseils de fabrique. 
•(Décret du 3o décembre 1809, arl. vu). Nomination du président et du 
secrétaire du conseil {idem ix). Compte de gestion de 184^» budget de 184? • 

Le 269 Les budgets de fabrique, pour 1847^ doivent être envoyés à T Archevêque. 
Un double du compte de 184^ doit être déposé à la mairie. 

Terme de toute demande en décbarge, réductions, remises et modérations sur 
les contributions directes. 

. Première dizaine* • 

Présentation du répertoire des actes administratifs an receveur dé Tenregistrement. 

Envoi au receveur de l'enregistrement de la notice des décès survenus pendant 
le trimestre précédent. * 

. Délivrance des certificats de vie des enfants trouvés ou abandonnés (Instruction 

du 8 février 1823.)- 

Envoi a la Préfecture et dans lei Mairies , par les receveurs , d*an exemplaire de 

Tétat de situation et de Tëtat des restes à payer de l'exercice clos. 

Envoi sur papier libre, par le maire, au Préfet et aux Sous-Préfets des actes des 
décès survenus parmi les membres de la Légion-d'Honneur pendant le dernier tri* 
mestre. 

Envoi au Préfet et aux Sous-Préfets de la liste nominative des condamnés libérés 
assujettis à la surveillance, décédés pendant le trimestre. 

Deuxième dizaine. 

Convocation des conseils municipaux pour la session de mai. 
Rédaction de Tétat des restes à payer de 1845 et du compte administratif du même 
exercice. 
Remise par le percepteur du compte de gestion de 1845. 

7)y}isième dizaine. 

Préparation du budget de 1847 ^^ ^®* chapitres fidditionnels au budget de 1846. 
Convocation des plus imposés pour la fin de la session de mai. 

Pendant le mois. 

Les greffiers des tribunaux de police envoient au receveur de renregistrement 
l'extrait des jugements rendus pendant le trimestre précédent et prononçant des 
amendes . pour qu'ils en fassent le recouvrement. ( Ordonnance au 3o décembre 
I8a3. ) 
.' Réunions du printemps des comités de vaccine. (Arrêté du Préfet du s3 oct. 1834) 

Envoi au Préfet de l'état trimestriel des jugements rendus par le conseil de 
discipline.. 

Etats trimestriels du mouvement de la population des hospices et des indigents 
secourus par les bureaux de bienfaisance. 

Session annuelle des administrations de bienfaisance : Comptes et budgets. 

Nomination des cinq commissaires répartiteurs dans chaque commune . 

Les secrétaires des conseils de discipline de la garde nationale envoient an Préfet 
le tableau des jugements rendus pendant le trimestre précédent. 



29 




Le 1% Fête du Roi. Les communes doivent se renfermer dans les limites 
des crédits ouverts. Des secours sont distribués aux indigents. 
Ouverture de la session de mai. Règlement du compte de gestion 
du percepteur pour i845. Audition du compte administratif 
de Texercice 1848. Règlement des chapitres additionnels au 
budget de 1846. Expose du budget de 1847., Examen des 
comptes et budgets de fabriques, hospices et bureaux de 
bienfaisance 

Le 3, Continuation de la session. Règlement du budget de i847. Fixa- 
tion du traitement de l'instituteur et de la rétribution men- 
suelle payée par les élèves. Fixation de la taxe affouagère et 
des autres taxes communales ou de police. Vote des prestations 
et des centimes pour les chemins. Vote de centimes pour Tins- 
traction primaire. • 

Le 10, Fin de la session. Yote^ d'impôts pour les dépenses ordinaires 
ou extraordinaires de 1847, etc. Clôture de la session. 

Deuxième quinzaine* 

Envoi aux Préfet et Sous-Prefets des budgets et de toutes les pièces 
qm s* j rattachent ainsi que des votes d'impôts , Csiute de quoi il ne sera 
pas donné suite à ceux-ci. 

Les percepteurs reprennent leurs comptes de gestion qu'ils avaient 
déposés à la mairie. 

Pendant le mois. 

Tournée des contrôleurs des contributions dii^ectes pour les mutations. 

Les mairesdes communes ruralesdressentl'état des individus à vacciner. 

Revue des commandants des gardes nationales. ' 

Les créanciers du département sont prévenus que c'est le 51 mai 
qu'expire le délai d'ordonnancement des dépenses de l'exerdoe 1845, 
et que celui des psûements expire au 30 juin (Ordonn. du 4 juin 1843). 



so 




Première dizaine. 



Bëyisiondes listes électorales et du jury. Les maires des <;oinmunesde 
chaque canton se réunissent au chef-lieu du canton , les percepteurs, 
munis de leurs rôleS;. se rendent à ces assemblées (Lois 19 avril 1831 
et 22 juin 1833). 

Première quinzaine. 

Les maires des communes et les administrateurs des établissements , 
propriétaires de bois,. doivent envoyer au Préfet les propositions de 
coupes extraordinaires. 

Dans le mois/ 

Les receveurs municipaux envoient à la Préfecture leurs comptes de 
'gestion et les pièces à l'appui. 

Rédaction, par MM. les maires, de la liste des affouages. 

Dans ce mois doivent se faire inscrire , à la Préfecture et aux sous- 
préfectures, les personnes qui désirent se présenter au jury médical pour 
se faire recevoir officiers de santé, pharmaciens, hei4)oristes ou sages- 
femmes. 

Les Maires font connaîtra au Préfet k nombre des feuilles de papier 
présumées nécessaires pour les registres de l'état civil de Vannée suivante. 

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51 




Le \^' dimanche. Session trimestrielle des conseils de fabrique. 
(Décr. 30 déc. 1809). 

^ lie IB» Publication de la liste des affouages de Tasiiée suivante. 
Le 31 , Expiration du délai pour la remise au Préfet des pièces justifiant 
les droits des électeurs à l'inscription sur les listes électo- 
rales et du jury, pendant b révision officielle* 

Première dizaine. 

Les receveurs des communes et des hospices dressent l'état de situation 
de caisse. Us doivent en remettre une copie aux maires ou ordonnateurs. 

Envoi au receveur de renregistrement de la notice des décès surve- 
nus pendant le trimestre. 

Yisa du répertoire des actes soumis à Tenregistrement. 

Envoi sur papier libre, par le maire, au Préfet et aux Sous-Préfets, 
des actes des décès survenus parmi les membres de la légion d'honneur 
pendant le dernier trimestre. ^ 

Pendant le mois. 

Les maires envoient au sous^préfet les certificats de vie des eofaats 
trouvés et abandonnés placés dans leur commune. 

Les greffiers des tribunaux de police envoien^t au receveur de Tenre- 
fpAtem&tâ. Tëtat trimtestrîel des jugements rendus «n matière de pdice 
fDunicipale, et portant c(^»dân»aation à des amendes. 

L.es secrétaires des conseils de disdpline envoient au Préfet Tétat 
semestriel des jugements rendus. 

Les greffiers des tribunaux de policé correctionnelle et de simple 
police envoient au Préfet Feutrait des jug^ements rendus pendant le 
semestre précédent. 

Les instituteurs qui veulent entrer à Fécole normale « pow wv^# le 
-coij^s 6ipéej(»l qi»i s'y fait ^ septembre , doivent S0 h\v& Inscrire d^ns 
J^ ;9W&*jpi:éfectari^ 

Envoi ÂQ Préfet jet aux So^s-Préfets de la liste nominative des con- 
damnés libérés assuiétis à la surveUJigace, pendanU ]q u^im^strc 



Si 




Le>i5,i Les maires des chefs-lieux de canton et des communes de 600 
habitants affichent les listes électorales et du jury rectifiées par 
le Préfet. Les réclamations contre ces listes doivent être 
faites au Préfet avant le 30 septembre à minuit. 
Les commissions administratives des hospices et des bureaux 
de bienfaisance se réunissent afin de dresser une liste de can- 
didats pour remplacer les membres décédés, démissionnaires» 
absents ou sortant pour cause d*ancienneté. Cette liste est 
envoyée au sous-préfet (Instr. 8 février 1823). 

Le 30 1 Les maires des communes de 600 habitants, affichent le pre. 
mier tableau des rectifications des listes^lectorales. 

Première quinzaine. 

Session trimestrielle et légale des conseils municipj^ux. 

Les crédits restant à voter pour ^847^ doivent Tétre dans cette session. 

Les conseils municipaux arrêtent la liste des enfants qui doivent être 
reçus gratuitement dans les écoles communales. Sur cette liste doivent 
figurer tous et les seuls indigents en âge de fréquenter les écoles. Elle 
doit par conséquent comprendre les enfants trouvés ou abandonnés 
placés dans la commune. 

Approbation de la liste d*af fouage et examen des réclamations. 

Session semestrielle des commissions d'examen pour Tinstruction pri- 
maire. C'est dans cette session que la commission examine les élèves sortant 
de Técole normale et les candidats qui pourront y être admis. Ceux-ci 
ont dû se faire enregistrer à Técole normale avant le premier septembre. 

Peridant le mois. 



Ouverture de la chasse. 

Dbns ce mois les aspirants €t les aspirantes au brevet de capacité pour 
rinstruction primaire doivent se présenter au président delà commission. 

Les aspirants à l'école normale primaire doivent se présenter au 
directeur de l'école pour se faire inscrire. 



35 



tJZfi. 






Le I S, Les maires des communes de 600 habitants affichait le deuxième 

tableau de rectifications des listes électorales et du jury. 
Le 30, Les mêmes maires affichent le troisième tableau de reictifications 

des mêmes listes. 
Terme -de rigueur pour toute réclamation électorale. Le délai 

expiré le 30 septembre à minuit. La prudence commande 

de ne pas attendre le dernier moment. 

Pendant le mois. 

Renonvellement des jury de révision de la garde nationale. 

Ban de vendanges. Les maires» après avoir consulté les prud'hommes, 
prennent un arrêté pour fixer Pépoque avant laquelle il ne sera pas 
permis de vendanger. . 



u 




Le premier dimanche^ Session trimestrielle des conseils de fabrique. 
Le i6, Clôture des listes électorales et du jury. ^ 

Le 20, Publication et afficho du dernier tableau de rectification des 
listes électorales et du jury et de l'arrêté de clôture. 

Première dizaine. 

Envoi «ur papier libre par te maire m Préfet ei atix Sous-Préfets 
des actes de décès snrrenus parmi les membres de îa legîon d'honneur 
pendant le dernier trimestre. 

Délivrance des certificats dé vie des enfants trouvés. 

Pendant le mois. 

Convocation des conseils municipaux pour la session de novembre. 

Les maires adjugent, s'ils ne l'ont déjà fait, l'entreprise de l'exploi- 
tation de Ja coupe affouagère, et envoient à l'inspecteur des forêts le 
procès-verbal d'adjudication. 

Les secrétaires des conseils de discipline envoienit au Préfet le ta« 
bleau des jugements rendus pendant le trimestre précédent. 

Les greffiers des tribunaux de simple police envoient aux receveui's 
de l'enregistrement l'état des jugements rendus pendant le trimestre 
précédent, et portant condamnation à l'amende. 

La notice. des décès survenus pendant le trimestre est envoyée par 
les maires aux receveurs de l'enregistrement. ^ 

Les percepteurs envoient au Préfet le compte des impressions four- 
nies aux communes. 

Les receveurs des communes et des établissements de bienfaisance 
dressent le bordereau de situation du trimestreprccédent et en remettent 
une copie aux maires ou ordonnateurs. 

Envoi au Préfet et aux Sous-Préfets de la liste nominative des con- 
damnés libérés assujélis à la surveillance, décédés pendant le trimestre. 



58 




Pendant le mois. 



Session UimeBtrieUe des conseils manicipaax. 

Vote SOT la vente on la dÎBtribution des coupés ordinaires des bois 
communaux de l'exercice suivant, et sur la fixation du vingtième rêve- 
nant au Trésor sur le produit des coupes de bois délivrés en affouages. 

Réunions d'automne des comités de vaccine. 

Les maires procèdent au renouvellement des baux qui sont près 
d'expirer. 

Les percepteurs procèdent au recouvrement des rôles d'affopages qui 
leur ont été envoyés approuvés. Ils font parvenir des avertissements in- 
dividuels à toutes les personnes inscrites sur les rôles^t, lorsque le délai 
de recouvrement est expiré, ils remettent an maire un état général des 
contribuables qui ont payé la taxe. 

Les états de situation des caisses d'épargnes doivent être envoyés au 
Préfet, au plus tard, dans la première dizaine de novembre: 
Revue des commandants des gardes nationales. 



56 




Le 31 , Clôture des registres de l'étdt dvil (Gode civil 43). 

Clôture, par le maire du chef-lieu de la perception, des livres 
des percepteurs pour l'année qui finit. Vérification par le 
même maire de la caisse des percepteurs. 

Pendant le mois. 

Les percepteurs préparent les registres nécessaires pour Tannée qai 
va commencer, et les font coter et parapher par le maire du chef^lieu 
de la perception. 

Les maires préparent la révision des listes des électeurs communaux 
et celle des contrôles du service ordinaire de la garde nationale. 

Les maires complètent les travaux préparatoires relatifs à la révision 
dés contrôles de la garde nationale. 



f 



37 

DEUXIÈME PARTIE. 

CHAPITRE PREMIER. 

DOCUMENTS GÉIVÉBAUX. 



I 



LISTES DES SOUVERAINS ET DES PRINCES. 



LOUIS-PHDLIPPE 1er, né à Paris le 6 octobre 1773; Roi des Français 9 

août 1830; marié 25. noYembre 1809, à 
MÀBiE-ÂMÉUEy née 26 avril 1782; fille de Ferdinand 1er, Roi des Deux* 
Siciies. 
{ ' Enfants dp Leurs Majestés : 

[ HÉLiME-LouisB-ELisABETH, Princesse de Mecklembourg-Scbwerin , née 24 
I janvier 1814; mariée 30 mai 1837; veuve 13 juillet 1842, de FERDibrAfiD- 
Prilippe-Louis-^^harles-Henri d'Obl%ans, duc d'Orléans. 

De ce mariage : 
Louis-Philippe-Àlberi d'Orléans, Comte de Paris, Prince Royal, 

né à Paris 24 août 1838 ; 
Robert-Philippe-Louis-Eugène-Ferdinand d'Orléans , Duc de Char- 
tres , né à Paris le 9 novembre 1840. 

» * ^ 

Lodis-Charles-Phiuppe-Baphael d'Orléans, Duc de Nemours, né à Paris 

25 octobre 1814 ; marié le 27 avril 1840 , à 
Victodib-Antoinette-Acgdste, Princesse de Saxe-Coboiirg-<}otha, née à 
Vienne, le 16 février 1822. 

De ce mariage : 
LtHtis-Philippe'Marie'Ferdinand'GaÊton d'Orléans, Comte d'Eu, 

né à Nemlly 29 aVril 1842. 
FerdinandrPhilippe-Marie d'Orléans, Duc d'Alençon, né à Neuilly 
12 juillet 1844. 

Fkançois-Ferdinand-Philippe -Louis-Marie d'Orléans, Prince de Joinville, 

Dé à Neuilly 14 août 1818; marié le 1 mai 1843, à 
Fbançoise- Caboline- Jeanne- Charlotte- Léopoldine- Romaine- Xaviére-de- 
Pacle-Michelle-Gabrielle-Raphaelle'Gonzague, Princesse du Brésil, 
née à Kio^aneiro, 2 août 1824. 

De ce mariage : 
Françoise-Marie- Amélie j Princesse d'Orléans, née à Neuilly, 14 
août 1844. 

Henbi-Eugène-Phiuppe-Lodis d'Orléans, Duc d'Aumale, né à Paris 16 

janvier 1822; marié à Naples, 2tf novembre 1844, à 
M iBiE-CAROLiNE- Auguste des Deux-Siciles, née 26 avril 1823. 
Antoinb-Marie-Philippe-Louis d'Orléans, Duc de Montpensier, né à 

Neuilly 31 juillet 1824. 
Lodisk-Marie-Thérè9p-Charlotte-Isabelle^ Princesse d'Orléans, née à 

Palerme 3 avril 1812, Reine des Belges. Voyez Belgique. 
Mabie-Clémentine-Caroline-Léopoldine-Clotilde, Princesse d'Orléans, 

née à Neuilly 3 juin 1817; Duchesse de Saxe-Cobotirg-Gotha. 

Sœur du Roi : 
EuiiÉNiE-ADÉLAÏpE-LouiSE , Princessc d'Orléans, née 23 août 1777. 



58 

ISABELLE U, Marie-Louise, née à Madrid, 10 oct. 1830, Reine d'Espagne. 

Mère de la Reine : 
Uarie^hristiney née 2f7 avril'1806, fille de feu François, Roi des Deux- 
Siciles; Reine douairière d'Eapaipie, veuve de Ferdinand VU. 

FERDINAND II, Charles, né 12 janvier 1810; Roi des Deox-Siciles 8 no- 
vembre 1830; veuf 21 janvier 1836 de Marie-Chrisline-Charlotte-Joséphine- 
Elise de Savoie, remarié 9 janv. 1837, à 

Marie-Thérèse-Isahellej Archiduchesse d'Autriche. 

Du premier mariage : 

Françoîs-d^Assise-Marie-Léopoid, Duc de Galabre, Prince héréditaire, né 16 
janvier 1836. 

LUCQUES. 

CHARLES-LOUIS^ né 22 décembre 1799, Infant d'Espagne, Duc de Luc- 

ques, marié 15 août 1820 , à 
Marie-'Thérèse'Ferdinande'Félicité'Gaélane'Pie de Savoie, née 19 septembre 

1803. 

De ce mariage : 
Pèri&Mind'Cbarles-Marie , né 14 janvier 1823. . 

ÉTÀT8-R0BUmS. 

GRÉGOIRE XVI [Maur Capellari), né à Bellune 18 septembre 1765, élu 
Pape à Rome 2 février 1831 , couronné le 6 du même mois. 

AUTRICHE. 

FERDINAND I^r, Charles-Lèopold-Joseph-François-Marcellin, né 19 avril 
1793, Empereur d'Autriche, Roi de Hongrie k de Bohème 2 mars 1835; 
marié le 27 février 1831 , à 

Mturm-Afmie-CctrMm de Savoie, née 19 septembre 1803. 

'BAVIÈRE. 

I LOUIS, Charles- Auguste, né 25 août 1786 ; Roi de Bavière 13 octobre 1825, 

marié 12' octobre 18^0, à 
Thérèse-CharloUe-Louise-Frédérique- Amélie, née 8 juillet 1792 , fille de feu 
Frédéric , duc de Saxe-Altembourg. 

De ce mariage : 
Maximilien, né 28 novembre 1811, Prince Royal. 

BELGIQUE. 

LÉOPOLD I«r, né 16 décembre 1790^ Duc de Saxe-Cobourg et Gotha, Roi 
des Belges 21 juillet 1831; veuf 6 décembre 1817, de Charlotle-Àugusta y 
fille de feu Georges IV, remarié à Compiègne 9 août 1832 , à 
touise-Marie-Thérèse-Charlolte-Isabelle d Orléans, née à Palerme 3 avril 
1812, fille de Louis-Philippe I^f, Roi des Français. 
t ' De ce mariage : 

• LéopoldrLouiS'Philippe'Marie'Victor, Prince Royal, né 9 avril 1835. 

BRÉSIL. 

y PEDRO II DE ALCANTARA , Jean-Charles-Léopold-Salvador-Riblaos-Xa- 

vier-da-Paula-Leoccideo-Michel-Gabriel-Raphaël-Gonzaga, né 2 décembre ^ 
1825, Empereur du Rrésil 7 avril 1831. Prend lui-même les rênes du 
Gouvernement, 23 juillet 1840; marié 30 mai 1843, à 
Thérè^-Chrisiine-Marie, sœur de Ferdinand II, Roi des Denx-Siciles. 

DAriEMARK. 
CHRISTIAN VIII, né le 18 septembre 1786, roi de Itanemark, 3 décembre 



39 

1839; marié en premières noces h Gmrioite-Frédérique de Mecklembonrg- 

Schwerin , et en secondes noces à 
Caroltm-àméHe^^ néu "te 39}«ijil799^ ^Htb^me de fèo Chrfetiét Vil, tfoi de 

Danemark. 

De eemarii^ : 
Frédérich-CharUè^lhfUlidnf né te 6 octobre 18M, Prince Hcrysl. 

» 6RANDE-BRETAGNS: ET IRLANDE. 

VICTORIA I«»', (Alexandrine), née le 24 mai 1819; Reine de la Grande-Bre- 
tagne et d'Irlande 20 juin 1837, mariée le 10 février 1840, à 

Albert-François-Àugtiste-Charles-Emmanuet, né 26 août 181 9 > fils de feu 
Eniosty (Hic de Saxc-Gol>ourg^GFOtba. 

De ce mariage : 

yicloria-Àdilaïde'Marie'Louise, Princesse Royale, né le 21 novembre 1849^ 

GREGE» 

OTHON, Frédéric-Louis, né 1er juin 1815, fils de LoiA», Roi de Bavière; 

roi de la Grèce 7 mai 1832; marié 22 novembre 1836, à 
Marie-Frédérique-Âméliey Princesse d'Oldembourg; née le 21 décembre 1818. 

HANOVRE. , 

ERNEST-AUGtSTE, né » jmn 1771, Roi de Hanovre «juin 1837; veuf 20 

juin 1841 de 
Frédérique-Caroline-Sûphie, née 2 mars 1778, fîRe de feu Charles, duc.de 

Meckletobourg Strélitz. 

De ce mariage : 
Geor^ês-Frédéric-Àlexandre'CharleS'Ernest-Àuguste , né 27 mai 1819, 

PnnceRojak 

PAYS-BAS. 

GUILLAUME II, né 6 décembre 1792, Roi des Pays-Bas/T octobre 1840; 

marié 21 février 1816, à 
Anna-Patdùuma, né 19 janvier 1795, sœur de Nicolas, Empereur de toutes 

les Russies., 

De ce mariage : . ' 

Guillawne-Aleœandre'Paul-Frédéric-Louisiné 19 février 1817, Prince Royal. 

POLOGNE. . 

NICOLAS, Empereur de* toutes les Russies, Roi de Pologne, l«' décembre 
1828. Voyez Russie. 

PORTUGAL. 

jlARlA II DA GiORIA, Jeanne-Charlotte-Léopoldine-Isidore-da-Crux- 
Françoise-Xavier-darPaula-Micàëla-Gabriella-Raphaella-Louisa-Gonzagua, 
née 4 avril 1819, Reine de Portugal et des Algafves, 2 mai 1826, veuve 
ài'Àugmle-Charles Eugène Napoléon , Duc de Leucbtemberg; remariée 1er 
janvier 1836, à 

Ferdinand, Auguste-François-Antoine, roi de Portugal, né 2^-octobre 1816. 

* De ce mariage : 

Pierre d^Àlcantara, né le 16 septembre 1837; Prince Royal. 

PRUSSE. 

FRÉDÉRIC-GUILtAUME JV, né 15 octobre 1795, Roi de Pnisse 7 juin 

18^40 ; marié le 29 novembre 1823 , à 
£lmheth'Loum de Bavière , née 13 novembre 1801. * 



40 
RUSSIB. 

NICOLAS*? AWLOYITSGH, né 7 juâlet 1796, Empereur de Umtes les Rus- 
sies , 1er décembre i82tf ; marié 13 Juillet 1817, a 

ÀUxandra-Féodorotona (Frédérique-Louise-Gharlotte Wilhemine) , fille de 
Frédéric-Guillaume III, roi de Frusse ; née 13 juilM 1798. 

De ce mariage : 

Àlexandre-Nicola^vitsckf né 29 avril 1818, Grand Duc etCésarévitsch (Hé- 
ritier). 

SARDAIGNE. 

CHARLES-ALBERT, né 2 octobre 1798, Roi de Sardaigne, 27 avril 1831; 
marié 30 septembre 1817 , à 

Marie-Thérèse'Françoise-Josèphe'Jeanne'BenedicUy né 21 mars 180Î, Ar- 
chiduchesse d'Autriche. 

D&ce mariage : 

Vktor-EmmafimUMarie-Àlbert'ÉugèM'FerdifMndrThomas , né 14 mars 1820, 
Duc de Savoie , Prince Royal. • 

SAXE. 

FRËDËRIC-AUGUSTE, né 18 mai 1797, Roi 6 juin 1836; remarié 24 avril 

1823, à 
Uarie^Ànne-Léopoldine , née 27 janvier 1805, fille de feu Roi de Bavière, 

Maximilien Joseph. 

SUÈDE ET NORWÈGE. 

OSCAR 1er, né le 4 juillet 1799; roi de Suède et de Norwëge le 8 mars 

1844, marié le 19 juin 1823, à 
Joséphine-Maximilienne-Eugénie, fille de feu Prince Eugène de Beauharnais, 

duc de LeUchtemberg, née 14 mars 1807. 

De ce mariage : 
Charkê'LouiS'Eugène y né le 3 mai 1826, Prince royal, duc de Scante. 

TURQUIE. 

Sultan ABDUL MEDJID-KHAN, né llchabaan 1238 (19 avril 1823), succède 

à sofl père Mahmoud-Rhan IL 19 rebiul akir 1255 (1 juillet 1839). 
Fils : Sultan Moamèd-Muratj ne 25 rèdjet 1256 (21 septembre 1840). 

WURTEMBERG. 

GUILLAUME , né 27 septembre 17ai , Roi de Wurtemberg 30 octobre 1816, 
veuf 9 janvier 1819 de Calherine-Paulowna , remarié 15 avril 1820, à 

Pauline-Thérèse-Louise, née 4 septembre 1800, fille de feu Louis-Frédéric- 
Alexandre, Duc jie Wurtemberg. 

Du second, mariage : 

Charîes'Frédérk'Àlexandrej né 6 mars 1823, Prince Royal. 

ÉTATS d'iTAUE. 
TOSCANE. 

LÊOPOLD IL né 3 octobre 1797, Archiduc d'Autriche, Grand Duc de Tos- 
cane 18 juin 1824; remarié 7 juin 1833, à 
Marie-Antoinette, sœur du Roi des Deux-Siciles, née 19 décembre 1814. 






41 



.fiu.sefl|6|^ mariage. : 
RaiffyiSîrReniet-Janviert Bêk iQ.jpim 1931^ , gr^nd prinç« hérédUake. 



i 

ir- I M 



FRANÇOIS rr, né le Ô octobre 177?, 4rc!iiduc d'Autriche, 9 iuin 181JJ, 

MAiU&JU>UIS£, née la^ diâcemlM^e 1791 , Archiduchesse d'Autriche, Du- 
cliew9, de Paiimey Plaiflaiioe'ei'OiiaslK^Ua. . 

HiPWLfQUES. 

BouYU. — Le Général BALUVIAU ; Prédident; 

Cmu. — Le Général BiJLNÈS , Président; 

Co!fF£DAEATioK. AjMWmfK. — Le Général fiiQSAây Gouverneur tde^la proriiim 
de Buénos-Ayres, cbargé des relattons extérîaïk^s de la confédéralimi. 

ËQCATEUH. — Le Général Ï10RE2, Président. * 

États-Unis D'Aitito^n. -^ M^ JAitfan-KNOX POLK, Président 4 mars l!H5 . 

ËTA'T^^Ums DE L^AxÉRiQUE^cfiKTAAtfi: ;— N., Président. / 

Haïti. — Le Général PIERROT,. Président. 

MmçuB. — Le Général Josepr-Joacbim DE HERRBRA, Président intéri- 
maiire. . . « . 

NooTELLE GiENADB. — Le GéoériIilOSQUËRA, Président. 

PÉnov. -^ Manuel MENENDEZ, Président provisoire. 

Sadit-Maain. — GHOZZI et GIANGÎ^ Capitaines régents. 

Suisse. — HOUSSON, bourg^emestre du cwton de Znrkh» Président du . 
Directoire fédéral «t: de U Diète pour Tannée 1841$^ À Zittrkh. 

Tbxas. — M. ANSON J<»nES , Président. . 

ITruquat. *- Le Général Don Fructuoso RIVERA^ Président. . 

Don Luis-Eduardo PJË^Z, Vice-Président. 

Vehbsukla. — Le Général Carlos SOjUBLETTE, Président. 



MINISTRE 1?RANCAIS. 

M. le Itfaréchal SOULT, Président du Conseil. 

MM- Martin (du Nord), Garde des Sceaux , 2a Justice et ks Cultes, le 29 oct. 1840. 
Guizot , les Affaires étrangères, le 29 octobre 1^40.. 
I«e Liaotevant-^énéral Mo£|ns pr Saint-Yon, la.Quarre^ 10 bot. 1845. 
'Le Baron de M agkau , te Marifîe et \es Colonies , * té ^4 - JnlUbt 1 845. 
Xè Comte Dûchatel, V Intérieur , le 29 octobre 1840. 
DuMON, te« Jvavawa; pm6Iic5, 1844. 

Cdnin-Gridad^é , V Agriculture et le Commerce, le IS9 octobre i84#. 
Le Qomte Db Salvandt, V Instruction publique ^ le 1er février 1845^ 
LACATBHil«AVLAONB ^ Hs Finànccs , le 25 avril 1 842. 



D 



4t 



CONSEIL D*ÉTAT. 

Vîm-Jh^igidènt du Consefï éTÉtat. 
M; le iMNTon (de TAhi} , pair èù France; 

Vice-Présidents des ComUés, MM. 
Comte Bérenger, pair de France , ¥lee- 

président du Comité des finances. 
Baron de Fréville, pair de France , vice^ 

président du comité du commerce , de 

ragrieoUnre et des ttaTaai pubRcs. 
Maillard^ pair de France, vice- président 

dn comité de l'intérieur et l'instruction 

publique. 

ComHiUri iTim* MM. 

Kératry, pair de France. jRéal (Félix)» déoiilé. 
Çt« Jacqueminot de Ham, Comte O'Donnell. 



TTcomce delP'rérat , pair de France, tien- 
lenant-généra! , rice- président d« co- 
mité de la guerre et de la marine. 

Vivien, député, ?iceprésidenldn comité 
èê l^rnnttion. 

Sous-Secrétaires d^Etat^UM* 

Legvatid , dép«fé , ttHia-eeerétah^ d'fiCai 

an départoment de» TraTaox ptlMlMi 
Passy (A), député, sous secrétaire d'Etat 
I aw département de l'Intérieur. 



piair de Fmnce. 
Maç«ndL . , . •, . 
Taboureau. 
Comte de Janzé. 
Comte d*Aufe« 
Fumeron d'Ardeuil. 
Yitet, député. 



BMOn fiaude, défraie, 

Bofloyer (Gtaarle»> 

Yic. de Ghasseloop-Lattbait 

député. 
Bonlay (h] (de laMeattbe). 
Yic. d'Haobersart^ député, 
jLanyer, député. 



Mottet, député. 

Tournoiier. 

«iVet, «^té. 

Ytattens. 

JianTiçr. député* 

Baron Tupinier, député. 

MavielM»d^ 

yicoBftta deSaioft^iAigii^i 



pMméMII 



H. IcrLfentenant- Général Jacquehinot, Commandant delà Garde naUonaïedj&Paris. 
M. Gabriel Dblbssert , Préfet de police. 

I itmu% 



wlrèchxvx dk frange. 

1804. Duc de Dalhatis , Pair de France. ildSl. Marquis , de Gnoccn^C, Pair de 
4809. DucdeRB6Cio,i({«9ii,Gouv«rn«Mr France. 

de rHèt«l.4» invalidés. .. > t85T. i omie XAVàtty idem, ^ 
4809. Comte Molitor , idem. t840^ Comte SipASTun ^ id0nu. ... * 

1830. Comte GERARD, idem, Gr.-Chàh- i84S. Bcgeaud, duc d'Isly, député, gou* 

celier dejla L^en-dffionneur. Teneur général de rAIgé^ét^ ' 



AMnuux. 

Baron DuPBRRiii , Pair de France. | Baron Roussm , Pair de France. 



M > « » .»■ ». 



AMBA^ADEURS RÉSIDANT. PRÈS LES PUISSAJNCES ÉTRANGÈRES. 
Autriche, MM. le comte de FlabauU. \Grècey Piscatory. 



Bccêe , le Marquis d'Eyragaes. 
Bavière y le Baron de Bourgofng. 
Belgique, le Mauftiusa de Romigny* 
Brésil , le Baron de Lai^sderlT. 
J9run«ii^cA(, Périer (Casimir). 
Confédération Germanique, le Marquis 

de Chasseloup-Laubat. 
Danemark , to Baron Billing . 
Deux*8ieUes , le Bue de Montebello. 
Espagne, le Comte Bresson. 
Etats-Romains , Rossi. 
Etats-Unis d'Amérique , de Bacourt. 
Grande-Bretagne et Irlande, le Comte 

de Saint-Aulaire. 



Hanovre , Casimir Périer. 

Besse électorale , le Comte deBéani. 

Gremd IHtchédeHesseetDueHédelMsau, 

le Comte de Sereey. 
Duché de Lucques , le Comte de Ia Ro- 

cbefoucauld (Hippolyte). 
Hecklembourg-Schwertn^ Mecklemhourg' 

Stréliiz, Oidembourg, Tilles Libres et 

A/Méat^ de Hëmàôurg, Brêmê tî Lu- 

ltedS4 Màrquii da ïallenay. 
Nouvelle- Grenade, le Baron Gros. 
Duché de Parme , Plaisance et Guastalla^ 

le Comte Mortier. 
Pays-Bas j le Baron de Bois-le -Comte. 



4i 



Portugal, le B»" Borig^ot de VàreAife». 
Prusse, le Marquis de Dtlmatie. 
JRépuJMique Argentine, le Comte deLnrde. 
MépubUque Mexicaine , le Baroa AUeye 

de Cyprey. ] 

Russie^ le Baron de Barante. ^ 
Sardaigne, le Comte Hortier> 
Saxe ( royale et dacale ) , le Baron de 

Bnssière. 



Sààe^ fgratid dacale), le Comte de La Ro- 

chefoaoaald (Polydore). 
iSuéde et Norwege , le Comte de Momay. 
Suisse, le Comte de ^ontoi9. . 
Texas, Daboîs de Salig^y. 
Toscane , le Comte de La Rocâcfbacaold 

(Hippolyfe) 
Turquie, le Bafool de Botfrqnenèy. ' 
' Wm^emkerg, le yicomte de Fontenây. 



AMBASSADEURS BES PUISSANCES ÉTRAN€iiR£S RÉBIDANT PRÈS LE ROI. 

Eiats-Ronuiins , Ms^o' Fornari . ^MeMenbourg-Schwérint M. de Oerlhling. 

Autriche , S. E. M. le Comte Antoine HeckUnbourg'Strélilz, M. Weyland. 



d'Appony. 
Béie, le Baron d*Anlffvr. 
Bavière, le Comte de Lo^bourg. 
Belgique^ le Prioee de Li^e. 
Brésil, lo8éd*Araajo Rfbeird. 
Chili, X. Rosalés. 
Confèdérettian Argentine, Ifannel de Sar- 

ralea. 
Danemark, le Chetttller 4e Koss. 



Mexique, Haximo Garro. 
Nassau, le Général Baron de f aget. 
i^rme. S, E. M le Comte d'Appony. 
Pays-Bas, le Baron de Fag^el. 
Portugal, le Ticomte de Carrcîra. 
Prusse, le Comte d'Arnim. 1 

Èussie, S E. lil. le comte de l^âffhen. . 
Sardaigne, 9. E. M. le Matqals de Bri*. 
gnole-Sale. 



Det^SieHes-, Un Bue de Serfa-Capriola. 5c»re, le Baron de Kttnnerifz. 



Bspagne,H. 

Btats d'Amérique , Kinjgr. 

ChroMe-'Breêaifne et Irlande, 9. E. lord 

Coifley» 
Grèce, li. 

Jffanecre, leBaron de Stockansen. 
JOeâse électoraie , le Bo» de Schachten. 
Hesse grand ducale , le Baron de Bra- 

chenfels. 



Saxe-Weimar, M. Weyland* 

Suède et Norvoège , \p Comte de Lœven- 

hielm. 
Suisse, de Tschann. '' 

Texas , H. Ashbel-Smithz. 
Toscane, Perruzzi. 
Turquie, Relchid-Pac|ia. 
Uruguay, M. José Ellanri. 
{Wurtemberg, de Fleischmann. 



LuequeSf S.[E H leH^deBrignole-SaleJ 

Introducteur des Ambaâsadeurs : M. le Comte'de Saint-Maurts (Yictor). 

Q^ 



POSSESSIONS FRANÇAISES DANS LE NORD DE L'AFRIQUE. 
ANCIENNE RÉGENCE d'alger : Bougi^, Oron ^ Constanline, Bougie, 6tc. 
M BuGBAUD , G. O. ^, Duc d'Isly, Gouveimeur général. 



COLONIES FRANÇAISES. 



MÀRTINIQVB. 

If. Matrieu , Capitaine de yaisseaa , 
Gouverneur, 

««A]«L0I71»B ET dA^BNDANCBS. 

M. GouRBEVR»^ eontre-amkal, Gou- 
vemetn'. 

GtftANB FRANÇAISE. 

IL Latrlb, capitaine de yaissean^ Gou- 
verneur.. 

VUES DB SAiNT-PIBRRB ET MIQUELON. 

M. DMLÉAixsB, capitaine de corvette, 
Comnumdantt 

SÉNieAL ET DÉPENDANCES. 

"SA. BouBT-WiLtAVidEZ, capitaine de cor- 
yette, Gouverneur provisoire. 



ILE DE GORÉE. 

M. Bagornb, capitaine de corvette. 
Commandant particuHeri 

BOURBON. 

If. Bazoche y contre-amiirA , Gouver- 
neur^ 

NOSSIBÉ ET DÉPENDANCES. 

H. Passot^ capitaine de corvette, Comv 
mandant supérieur* 

ÉTABLfSSEanSNTS FRANÇAIS DANS l'iNDE« 

M. PujoL , capitaine de^ corvette. Gou- 
verneur, 



44 

PAIRS DE FRANCE. 

M. lo baron Pasquibh, Chancelier do France, Président 

M. le baron Sbacibr, 
M. le comte Portaus, 
M. |« doc de Bro«ub; 
M. Bartbb, 

S. A. R. Ms^le Due de NsKotins, 
S. A. R. Mg^ le Prince de Joinvillv, 

S. A. R. Mgr le Duc d'AciiALB, 

S. A R. Mgr le DbC de MONT^BNHBB , 



Vice-Présidenii, 



Princes du Sang, 



AbancoQrt'(vicoifnte d*) 
AboTiIIe(coniled'J 
Achard (baron) 
Albuféra (duc d) 
Aligre (marquis d*) 
Allhon-Shée (comte d*} 
Andigné (marquis d') 
Angofse (oaron d'] 
A nisson-Duperron 
Anlhonard (comte d*] 
Aragon (marquis d') 
Aramon (marquis d*) 
Argent (comte d) 
Astorg (comte d'] 
Athalin (baron) 
Anbemon 
Aobosson (comte d') 
Audenarde (comte a) 
Audiffret (marquis d') 
Aux (marquis d") 
Aymard (baron) 
'Barante (baron dO) 
Barthe 

Barthélémy (marquis de) 
Baudrand (comte) 
Beaumont (comte de) 
Beauvcau (prince de) 
Belbeuf (marquis de) 
Beliemare (de) 
Bérenger(c. Raymond de) 
Bérenger (comte) 
Bércnger (de la Drôme^ 
Bergeret 

Berthezéne (baron) 
Bertin de Vaux 
Besson 

Bejignot (comte) 
Biron (marquis de) 
Boisgelin (marquis de) 
Bois le-Gomte (baron de) 
Boissy d'Anglais (comte) 
Boissy (marquis de) 
Bondy (comte de) 
Bondy (yicomte de) 
Bonel (comtej 
Bonnemains (vicomte) 
Borelly (vicomte) 



Messieurs : 



Boallet (président) 
Bourdeau 

Boorgoiug (baron de) 
Bonrke (comte) * 
Boyer (président) 
Brancas ^dnc de) 
Bresson (comtej 
Breteuil (comte de) 
Brézé (marquis de) 
Brigode (baron de) 
Brissac (duc de) 
Broglie (duc de) 
Buchet (baron) 
Boisière( baron) 
Gadore (duc de) 
GalbreUi (comte de) 
Gambacérés (de) ' 
Gambis d'Orsan (marq. de) 
Ganson 

Gasteliane (comte de) 
Gavaignac (vicomte) 
Gayla (comte du) 
Gliabot (vicomte de) 
Ghabrillan (marquis de) 
Ghanaleilles (marquis de) 
Gharbonnel (comte) 
Ghastetlier (de) 
Ghastellux (comte Alfr. de) 
Gbevandier 

Ghoiseul-Praslin (doc de]L 
Gholet (comte) 
Goigny (duc de) 
Colbert (Gomte de) 
Gorbineau (comte) 
Gordier 

Gordoue (marquis de) 
Goste (comte de la) 
Gourtarrel (comte de) 
Gousin 
Grillon (duc de) 
Grillon (marquis de) 
GrouseiUies (baron de) 
Gubiéres^Bespans 
Gurial (Comte) 
Dalmatie (maréchal duc de) 
Dampierro (marquis de) 
Darriule (baron) 



Darn (comte) 
Daunant (baron de) : 
Davillier (baron) 
Decazes (duc) 
Defîaudis' (baron) 
Delessert (Gabriel) 
Delort (baron) 
Desroys (comte) 
Dode (Ticomte) 
Oogaerean (baron) 
Bubouchage (Tic^mie) 
Dubreton (baron) 
Duchâtel, Nap. (yiconile) 
Duperré (amiral baron) 
Dnpin (baron Gbarles) 
Ddpont Delporte (baron) 
Durosnel (comte) 
Ourrieu (baron) 
DutaiUis (comte) 
Duval (baron Maurice) 
Eckraiilh (prince d') 
EscayracdoLaulure(m» d') 
f stissac (duc de La Roche- 

foucauU) 
Excelmans (comte) 
Fabfier 
Faure (Félix) 
Ferrier 

Feutrier (baron) 
Fezensac (duc de) 
Flalvault (comte de) 
Flavigny (vicomte) 
Foy (comte) 
Frauck-Oarré 
Fréteau de Peny (iMion) 
Fréville (t)aroa de) 
Fulchirpn 

Gabriac (marquis de) 
6ascq (de) 
Gasparin (comte de) 
Gautier 
Gay-Lussao . 
Gérard (maréchal eomfe) • 
Germain (comte) 
Girard 

Girod de lAin (baron) 
Girot de Laoglade 



1 



Goorgaud (baron) 

Goufion-St.-Cyr (marq. de)j^ 

Gramon d'Aaster (oomle) IMartel 



45 

Marchand (comte) 
Mareuil (baron de) 



GreffoUio (comte) 

Grivel (?ice-amiralj 

Groachy (marée, marq. de) 

Guestier 

Halgan (TÏce-amiral) 

Ham (cte de) Jacqueminot 

Harcoart (doc à") 

flarcomrt (marqub d*] 

Harispe (comte) 

Hartmaim 

Hanbersaert (comte d') 

IfaoMonville (comte d') 

Uédoayille (comte) 

Ilerwyn de NcTéle (comte) 

Headelet (comte) 

Hoodetot (comte dO 

Hugo (vicomte) Victor 

Istrie (dac d*) 

Jacob (Tiœ-amiral comto^ 

Jacquinot (baron) 

JarPanyilUer 

layr 

JaabeTi(comte) 

Jaocourt (marqals de) 

Jewainf (yicomte) 

Jolien LagraTiére (r.-am.) 

Kératry 

Kerbertin (d) 

la Cofte (de) 

Laforoe (âne de) 

La Forest (comte de) 

la Grange (comte de) 

LaHonasaye (marquis dej 

Lanjuinaia (comte) 

La Pinsonniére (comte do) 

Laplace (marquis de) 

laplagne-Barris 

La Ribolsaière (comte de) 

La Roche-Aymon (c. de) 

La RochefoacauU (duc de) 

Lascoars (baron de) 

La Toar-Maobourg (c. de) 

Laorens-Homblot 

Laaristoii (marquis de) 

La Villegontier (comte de] 

Lebrun 

Leclerc 

Legagneor 

Lemercier (comte) 

Lemercier (yicomte) 

LesergMint de Monnecove 

I^esay Mamésia (comte de) 

Lombard (baron) 

Mackao (de) 

MailUrd 

Marbot (baron) 



Massa (duo de) 
Mathieu de la lledorte (cte) 
Mérilhon 

Merlin (comte Eugène) 
Mesnard 
Mole (comte) 
Moline de Saint-Ton 
Molitor Cmarécbal comte) 
Molli^n (comte) 
Montalembert (comte de) 
MontalîTCt (comte de) 
Montébello (duc de) 
Montépin (âe) 
Montesquiou (comte de) 
Montguyon (comte de) 
Monthion (comte de) 
Montmorency (duc de) 
Moutozon (comte de) 
Mornay (comte de) 
Mortemart (duc de) 
Mortier fl>aron) 
Moscowa (le prince de} 
Murât (comte) 
Nau de Charaplouis (baron) 
Neigre (baron) 
Noailles (doc de) 
Noé (comte de) 
Oberlin (baron d') 
Odier 

Ornano (comte d*) 
Pange (marquis de) 
Pasquier ^duc) 
Passy [Hyppolyte] 
Paturle 
Paulze d'Iyoy 
Pédre-Lacaze 
Polet (baron) 

Pelet de la Lozère (comte) 
Pelleport (vicomte) 
Périgord (doc de) 
Pemety (vicomte) 
Persil 

Petit (baron) 
Plaisance (duc de) 
Pontéoonlant (comte de) 
Portails (comte) 
Portes de (marquis) 
Preissac (comte de) 
Prëval (vicomte de) 
Pnységur (comte dej 
Raguet-Lepine 
Raigecourt (marquis do) 
Ràmbuteau (comte de) 
Reggio (maréchal duc de) 
Reille (comte) 
Reinach (baron de) 



Ricard (de) 

Richebourg (comte de) 
Richelieu (duo de) 
Rochambeau (marquis de) 
RoBderer (baron) 
Roffuet (comte) 
Robaolt de Fleury (baron) 
Romiguiéres 
Rosamel (vice-amiral) 
Rôssi 

Rouillé de Fontaine 
Rousselin 

Roussin (amiral baron^ 
Roy (comte) 
RuMière 

Rumigny ("marquis) 
Sabran (duc de) 
Saint-Aigiîan (comte de) 
Saint -Gricq (comte de) 
Saint-Didier (bàrou do) 
Saint-Aulairo (comte de) 
Sainte-IIermino (comte de) 
Saint-Prie^t (comte de) • 
Saftit-Pricst (c. Alexisdc) 
Saint Simon (marquis de) 
Schonen (baron de) 
Schramm (vicomte) 
Sébastiani (vie. Tiburce) 
Sôguier (baron 
Ségur (comte de) 
Ségur (comte Philippe de). 
Ségur-Lamoignon (vie. do> 
Sers (baron) 
Sérurier (comte de) 
Siméon (comte) 
Sparrc (comte do) 
Talaru (marquis de) 
Tascher (coœle de) 
Teste (baronj 
Teste (J.-R) 

Thénard (baron) i 

Tilly (comte de) 
Tréviso (duc de) 
Tupinier (baron) 
Turenne (comte de) 
Turgot (marquis) 
Yalée (maréchal comte) 
Valençay (duc de) 
Vandeul (de) 
Yaudreuil (comte do) 
Vendeuvre ^baron de) 
Yérac (marquis de) 
VIennet * 

Villemain 

YilUers du Terrage (vie.) 
Yineens-St -Laurent 
Voirol (baron) 
Wagram (prince de) 
|Zangiacomi (baron) 



4S 

M£M^R£ D£ LA CHAMBRE DES DÉPUTÉS. 

M. Sauzet, Président. 
MeêêkuTi : 



Abbatucci (Loiret) 
Abraham-Dubois (Mançlie) 
Allard (Deux -Sèvres) 
Allier (Hautes-Alpes) 
Amilban (Haule^Garonoe) 
Andiga^d.la GbaaseCI-et-Y) 
Ang^eYilfe (Ain) 
Arago (Pyrénées-Orient.) 
Ardant/'Mosell^ 
Armand (Aube) . 

Armand (Pas-de-Calais; 
Armez fCôtes-du-Norxl) 
Anmont-Thiéville (Galv.) 
Aylies (Ornejl 
Bacot (Indre-et-Loire) 
Ballot (Orne) 
Barada (Gers) 
Barbet (Seine-Inférieure) 
Baron (Vendée) 
Barillon (Oise) 
Barrot (Indre-et-Loire). 
Basse f Sarlhel 
Bande fLoire) 
Banmes (Tonne) 
Beanmont (Sarfhe) 
Beanmont CSommej 
Béchard (Gard) 
Béhaghel (Nord) 
Bellonet (Haut-Rhin) 
Benoist (Nièvre; 
BergeYin (Loir-et--Cber) 
Berger (Puy-de-Dôme) 
Bernadou (Tarn) 
Bernard (Morbihan) 
Bernard! (Yaocluse) 
Berryer (Bouches- dn-Rh-) 
Bert (Isère) 

Berthois (Ile-et-Vilaine) 
Bervilie (Seine-et-Oise) 
Bethmont (Seine^ 
Bignon (Loire -Inférieure) 
Billaudel (Gironde) 
Billault (Loire-Inférieure) 
Binean (Maine-et-Loire) 
Blin de Bourdon (Somme) 
Boblaye (Morbihan) 
Boissel (Seine) 
Boissy-d'Anglas (Ardéchej 
Bonnaire (Cher) 
Bonnefons (Gantai) 
Bonnemains (Manchej 
Bonnh) rVienne) 
Boudet (Mayenne) 
Boudonsquie (Lot; 
Bouillaud (Charente) 



Bonlay (Var) 

Boulay d. l.Meurthe (Vosg.) 

Brunet CSaône-et-Loire) 

Dogeaud ('Dordogi;ie) 

Bureaux de Puzy (Allier) 

Bussiéres (Marne^ 

Cabanon (Seine-Inférieure) 

Cadeau d'Acv ^Sommej 

Galmon (Loi) 

Gambacérès (Aisne) 

Gambis (Vaucluse) 

Carnet (Finistère) 

Carnot (Seine) 

Gastellane (Cantal) 

Gayx (Lot) 

Cerfbeer (Bas-Bhin) 

Chaix-d'Est Ange (Marne) 

Cbambolle (Vendée) 

Ghampanhet (Ardéche) 

Chapnis-MontlaviUe (S-èt- 
Loire) 

Chastes (Enre-et-Loir) 

Chasseloup-Laubat (Seine- 
Inférieure) 

Ghasseloup-Laubat (Cbar.) 

Ghassiron (Char.- lof ) 

Ghégaray (Basses-Pyrén.) 

Ghenais (Mayenne) 

Chevalier (Aveyron) 

Choque (Nord) 

Gibiel (Aveyron) 

Glappier (Var)^ 

Clément (Doubs) 

Combarel de Leyyal (Pny- 
de-Dôme) 

Corcelles (Orne) 

Cordier /7ura) 

Cormenin (Tonne) 

Corné (Nord) 

Cornudet (Grense) 

Coste (Meurlhe) bar. de La 

Gosté (Vosges) 

Gostelle (Loiret) 

Courtais (Allier) 

Gousture (Seine-Inférienre)| 



Couturier (Isère) 
Créraieux (Indre-et Loire) 
Croissant (Meurlhe) 
Cunin-Gridalne (Ardennes) 
Dagnenet (Basses-Pyrén.) 
Dalloz (Jura) 
Dalmatie (Tarn) 
Darblay (Seine-et-Oîse) 
Darnaud (Arriége) 
Daru Y^ Paul (S.-et-Oîse) 



David (Calvados) . 
David (Deux-Sèvres) 
De Belleyme (Dordoghe) 
Debelleyme (Loir-et-Cher) 
Debés (Hérault) 
Deca/es (Tarn) 
Defermon (Ille-«t-TiIl.) 
Dejean (Aude) 

Dekeisère (Pas-de-Calais) 
Delavau (Indre^ 

Delebecque (Pas-de-Calais) 
Delespanl (Nord) 
D.elessert (Pas-de-Calais) 
Delzers (Aveyron) 
Demarçay (Deux -Sèvres) 
Demesmay (Doubs) 
Deneufve (Aube) 
Denis (Var) 
Désabes (Aine) 
Desjobert ( Seine-inférieure) 
Deslongrais (Galyados) 
Desmortiers (Char.-Infér.) 
Desmousseaux de Givré 

(£ure-et-LoIre) 
Dessaigne (Puy-de-Dome) 
Dessauret (Cantal) 
Devienne (Rhône) 
Dezeymeris (Dordogne) 
Didelot (Vosges) 
Dilhan (Arriége) 
Doguerau (Loir-et Cher) 
Doublât (Vosges) 
Dozon (Mairne) 
Drault (Vienne) 
DrouynderHuys[S.-et-M.] 
Dubois (Loire -Inférieure) 
Dubois (Seine-Inférieure) 
Dubois Fresney (Mayenne) 
Duchâtel iCharente-Infér.) 
Ducos (Gironde] 
Dudresnay (Finistère) 
Dofaure Charente-Infér.) 
Dufournel (Haute-Saône) 
Dugabé (Arriége; 
Dulimbert (Charente) 



Dumas (Cbarente-Iufér.) 

Dumon (Lot-et-Garonne) 

Dupin (Nièvre) 

Dupin (Tonoej 

Dupont (Eurej 

Duprat (Tarn-et-Garonne) 

Durand de Romorantln (L ) 

et-Cher) 
Durosier (Loire) 
Durrieu (Landes) 



Birfiflr (Majae-etrLoire) 
Bothil fLot-eC-GanHine) 
Dimd (99 FnTiHe (H.-*M.) 
Dareifier de Hammaoe 

(Cher) 

Edmoné-illaliefB «Viflone^ 

fiMUaÙ(taiHieGaiaw) 

Espée (Meorthc) 

Espéronûier (Anbc^ 

Espigaft (Tarn) 

EspiDasse (H - Garonne) 

EsUncelio (Somma) 

Etctes^yen (Landes) 

fitewe (Meuse) 

Faiig^ae (Ande) 

Farraa (Maine-^.leire) 

Fenaiiadetfe Ghaarin (Gir.) 

Floret (Héramt) 

Follette (Gatrados) 

Fould (Haute-PyréD^eg) 

Falchiron (Rhône) 

Galoa (fronde) 

Ganaeron (Seine) 

GareiM (Pyrànéea-Orient } 

Gamier-P^és (Eore) 

Ginum (Setu) 

Garraabe (Dordogne) 

Ga«pariD (Corse) 

GaDjal(Areyron) 

Gauthier de tamilly (Som.) 

Gauthier (Loire) 

Gantier d'Ucerche (Gorréc^) 

Génln (M anse) 

GenowL <HaDta*Sadiia) 

Genty éBlBmatf (Irivrtnhan) 

Gigon de la Bertiie (Ora0) 

Gillon (Hense^ 
Girardid (Tarn et Garonne; 
Ginvdio (Gharenfe) 
Giraod (Brôoie) 
Girod de l'Ain (Ain) 
Gknt à» r Angtade (Pay^d^ 

Dôme) 
Glais-Bîzoin (Gôtes-dn-N. 
Golbéry fflaot-Ehin j 
Gonec (Gdtes-du-Nord) 
G<Miinj(Indre- et-Loire) 
Gonry (Finistère; 
GramiDoot (Haute-Sadne) 
Grandin (Seine-Inférieore) 
Grange (Gironde) 
Granier (Hérault) 
Gras-PréviUe /B.-dn-Rh.] 
Grasset (Héraolt) 
GraTier (Basses-Alpes) 
Grille (Boach-dn-Rhône) 
Goizot (Galvados) 
Gayet'Besfontalnes (Vend, 
Hallez (Bis-Rhin) 



47 



awM(Ai**de4:;àlals) 

Hartmann (Haot-Rhin) 
Haubersart (Word) 
Haassen?ille (8. et-Mame) 
Haeierire (Hautes-^AIpes) 
Hayin (Jlanelie) < 
Hebeit (Enre) 
Hell (Bas-Rhin^ 
Héramhaiilt rPa».^. Calais) 
Hernoux (Selne-et-Oise) 
Hervé (Gironde) 

H^riaole-da-Melz (îodre) 
His (Orne) '' 

Uoudetot (Calrados) 
Hanostein (Btosefie) 
Isamhert (Vendée) 
Jaoqneminot (Seine) 
JamiD (Meuse) 
Janrier (Tarn et-Garonne) 
Jollivet fille -et-Vilaine) 
Jo]y (Hante-Garonne) 
Jooneank (Maine-et-Loire) 
Jonrenoel (Seine) 
Jnnyen (Vienne) 
Koechlin (Haot-Rhin; 
Labaume (Gard) 
Lacare-Lapiagne (Gers) 

Lacaze Henry (ft.4pyrén.) 
Lachéze (Loire) 
Laconibe (Tarn) 
Lacoudrais (Morbihan) 
Lacroix (Saône et-Loire) 
UcroM« (Fini«ére) 
Ladoueette (Mosrtie) 
LafarelIe(Gfti4) 
Lafayette (Seine-et-Marne^ 
LaGUe Chartes (S«to) 
Lafimd (Jliévre) 
Lafeassange (Hante-Loire) 
Lahaye-Jonsaelin (L.-Inf) 
Laidet (Bemes Alpes) 
Lamartine (SJ^e««t Loir^] 
Langle (Finistère) 
Laiidninais {LÊàt^lmùk/ 
Lanier (Loire) 
Larabit(Tonne) 
Larcy (Hérault) 
La Rochejacquelln (Morb^ 
Lasalte (Gironde) 
Las Cases (Finistère; 
Lasteyrie (Sarthe) 
Lasteyrie(Seiney 
Laurans (Drôme) 
Laurence (Landes) 
Layalette (Mayeane) 
Lavieille (Bases-Pyrénées) 
Layocat ^Ardennes) 
Lebobe (Seine-et-Marne) 
Ledru-Rollin (Sarthe) 
Lefebyre fSeinc^ 



|Legendre(Edi^} 
Legrand (Manche) 
Legrand (Oise) 
Legrayerend ^le et^Vill ) 
Lelorgne d'IderiOe (AHier) 
Lemaire (Oise) 
Lemercler (Charente^ 
Lenoble (Marne) 
Lcpeletier d'Anlnay fSeinft- 

et-Oise) ^ 

Le-PreVost (Bore) 
Le Ray (Loire-InréHenro) 
Lescot de la MUanderie 

(Indre) 
Leseignenr (Seine-Infér.) 
Lestiboudois (Nord) 
Letourneux /'Mayenne) 
Lemraisear (Seine-Infér ) 
Leyraud (Creuse) 
Lherbette Aisne) 
Uadiéres (Basses^Pyrén.) 
Locquet (Seine) 
Loynes (Loiret) 
Lunean (Vendée) 
Magne (Bordogne^ 
Magnoncourt (Boubs) 
Maingoyal (Nord) 
MalieviUe (Tam-^t^aroû.) 
Malleviite (Dordogne) 
Maliye (Baate-I,ofre) 
Manuel (Nièrre; 
Marende (Hànt^Rfaîn) 
Marchai f Meurthe) 
Marchant (Nord) 
Marie (Mne) 
Marion (Isère) 
Marquis lOisiti^ 

Martin (Haut^-^Geronne)' 
Martin {Uèn/ 
Martin (Nosd; > 
Martin (Rhône) 
Massey (Seome) - ■ . ' 
Mater •<CaMr) 
Mathieu tArdè<^ 
Mathieu (Saône-et-Loire) 
Mauguin /l^ôte-d'Or) 
Maura t Ballange (H .-Vicn.) 
Meilhenrat (Allier) 
Mercier (Orne) 
Mesgrigny (Aube^ . 
Meynadier ^Lozère) 
Meynard ^Vaucluse) 
Molin (Puy- de-Dôme) 
Monnier de la Sizeranne 

(Drôme) 
Montesquieu (Sarthe) 
Monthierry (lUe-et-ViL ) 
Montozon ^Nord^ 
Moreau (Meurthe; 
Morean (Seine) 



Mornay (Oâm) 
Morny (PuydM>ÔBi%^ 
Mottet (Yauclofle) 
BfpilUn (Pay-de-Dôme) 
Voret de Bort (Indre) 
Hnteau (Gôte-d'Or) 
Nisard. (Côt« d'Or) 
Nosereau (Yienne) 
Odilon*Barrot ^Aisne) 
Oger (Ârdennes) 
Oadioot /Ifaine-el-Lelre) 
Paganel (Lot-et-Oaronne) 
P^és(PQyde-I>Ome) 
Paillard do Clérë (SartheJ 
Paixhans (Moselle) 
Panât (Gers) 
Parcey (Jora) 

Pères (Pyrénées-OrientalO 
Pascalis (Var) 
Passy Antoine (Snre) 
Peltereau-ViUeneuye (H.- 
Marne) 
Périer (^Isére) 
Périer Joseph (Marne) . 
Perrignon (Marne) 
Perrier (Ain) 
Persil (Gers) 

Peyramont (Haate-Vienue) 
Peyre (Aude) 
Pfliéger (Haat-Rhin) 
Pidancet (Moselle) 
Pléron (Pas-de-Calais) 
Plesse (Ule-et-Yilaine) 
Poisal (Aid; 

Pommeroy (Haule- Manie) 
Pons (Ayeyron) * 
Pouiliet (Jara) 
Ponlle (Var) 

Preigne (Hantes Pynéaées) 
Proa (Vienne) ,' 
Qnesnaalt (Mandie) 
Quinette (Aisne) 
RagaetrL6piiie(Leir*et-Gli.) 
Raimbawlt (Enre-et-Loir) 



48 

Rasteaiv (Ckafent^-Mér.) 
Real (Iiér9)* 
Regnaolt (Crense) 
Remllly (Seine- et«Oise) 
Réotnsat (HcQite-€iar«wie) 
Ressigeac (Andc^ 
Reynard (Boncdlà.«d«-Rh ) 
Richemond (Lot-et-€aron .) 
Richond des Brns (H.-Xoir.] 
Rihouet (Mancbe) 
Rivet (Gorréze) 
Rivière de Larqoe (Lûiére) 
Rochefoocaald - Lianconrt 

(Cher) 
Roger (Loiret) [baron] 
Roger (Nord) [comte] 
Roui (Gironde) 
Sade (Aisne) 
Saglio (Bas-Rhin) 
Sahune (Corréze) 
Saint- Albin (Sarthe) 
Sainte Aniaire (Dordogne) 
Saint-Marc-Girardin (H* 

Vienne) 
Saint'Priest (Lot) 
Saignes (Lot) 
Salvage (GanUl) 
Salvandy (Gers) 
Sapey (Isère) 
Saanac (Côte-d'Or) 
Sanzet (Rhône) 
Scbanenbnrg (Bas-Rhin^, 
Schneider (Stfoselle) 
Schneider (Saône-et-Loire) 
Sébastian! (Gprse) . 
Ségor (SeineHït-Manie) 
Sellier (Manche) /v 
Sévin-Marean (Loi^ . ' 
Sevret (Malne*et^Loini) 
Siéyés (Drdme) 
Siméon (Vosges) 
Soobnsbost (Greuse) 
Staplande (Nord) 
StoorB <AÀI]0j r-i« 



(Bare^t-Loln) 
Surian (BoodMS^a-Rèdn.) 
Taillandier (Seine) 
TKIabot (Hante-Vienne) 
T&vernier (Ardéeiie) 
Terme (Rhône) 
Temaoz (Ardeliti^) 
Temanz-Gorapaos (L*ire- 

Inférienrej 
Tesniére (Gharente) 
Tessié de U Mothe (M -et' 

Loire) 
Tenlon(Gflffd) 
Tbiard (Côtes-da*Nord) 
Tbiers (Bonches dn-iUiAne) 
Thil (Calvados) 
Tillette de Glermont (Soin.) 
Tocqoeville (Mancbe) 
Tournelle (Ain) 
Toussin (Seine-Inférieare) 
Toye (Lozère) , 

Tracy(Orne) 
Tribert (Deox-Sévres) 
Tueux (Côtes- dn-Nord) 
Tupinier (Cbarente^^Infér.) 
Uzés [doc d'] (Hnote^M.) 
Valmy (Hante Garonne) 
Valon (Cok'rète) 
Varenne (Sadne-et4.oire) 
Vatout (Côte-^t)r) 
Vatry (Meorthe) 
Vavin (Seine) 
Véjux (Doobs) 
Vergues (Aveyron) 
Viart (Seine-etrOise) 
VieUted (Mawdié) 
Viger (BbéraHU) . 
Vigier (Morinhan) 
Villeneore (Nord) 
Vitet (Seine-Ii^riêOffe) 
Vivien (Aisne) 
Vuitry (YoQne) 
Wnstembel^ (Gironde) 



'49 

Bâ^AllON DÛ DÉPARTEMENT BË LTON^E. 



■y •- - . 



Auxerre» «— H; LiBAiiiT^^eapltame dà génie , membreda G>n9eU 
géoàral de l'Yoone ^ rue des Samis^Péres , 7. 

Avallon. —~ M. Philippe Dvfin O. {|i$y arocati membre du G)n8eil 
géoéral de VYorme^ me Ménare, 4» 

Joigny.— M. le yicomte de Coaiuiiur 0. ^, ancien maître dés requêtes, 
rue Ccaqi^ariin, 12. 

« 

Sens.— M» VuitrT) ancien ingënienr des ponts et chaussées* membre 
dû Conseil général de l'Yonne î rue Lavoisier^ 18, 

ToDDerre»— M* BAmos, O.j^ conseiller d'Etat en serTÎce extiraordînaire* 
autorisé à participer aux travaux du comité de Tintérieurj rue de 
GreneUe^Saint'Germain^ J(3. 



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53 



ARCHEVÊQUES ET ÉVÉQUES. 



MÉTROPOLES 
et 

DIOCiSES. 



ARCHEVÊQUES 
et" 



Pabis 
Chartres 
Meaux 
Orléans 
Bloi9 
Versailles 

GilBEAT 

Arras 

Ltoi et VnmM 
Autun 
Langres 
; Dijon 

Saint-GUttde 
Grenoble 

Rouir ' 
layeuz 
Efreuz 

CouUncet 



Mai» 

Gtaiisel de Montais 

Fayet 

Fabrc des Essarts 

Gros (Jean Nicaise) 

GiAAtn> 
Le cardinal De la Tour • 

d'AuTergne 
Le cardinal De Bôralb 
Du Trousse^ 
Parisift 
Rivet 

De Ghamôn 
PhtlUMrt-firuillttRl 

Blanquart de fiailkirl 

Robin 

Aouaseiel (Gli.-Frëdër.) 
Bobioo • • 



SiRsetAuxiUE JoUy- Mellon 
Troyes Debelay 

Revers Dufétre 

Moulins De Ponf * 



Baims 
Soiuons 
Châlons 
BeauTais 
Amiois 

Touas 
Le Mans 
Angers 
Kenaes 
Kante» 

Qaimper 
Vannes 

Saint-Bricu€ 

BouiGu 
Clermont 
Limoges 
LePuy 

Tulle 

Saint-plour 



GoussiT 
De Simony 
De Priliy 
Gignoux 
Mioland 

Morlot 

Douvier 

Angebault 

De Brossayi«Saint-Mare 

Da Hercé 

Gravera n 

De la Motte- Vauvert 

Le Mée 

Duroïtr 

Fëron 

Baissas 

Darcimole^ 
Berteaud 
De Marguerie 



Itj^lsROPOLES ARCHEVÊQUES 
et et 

DIOCiSSS. ^YÉQUSS. 



Albt 
Rodez 
Gah'ors 
Mende 
Feirpig^^ 

ISORÙEAVX 

Agen 

Angoulême 

Poitiers 

PérigueHx 

La Roeltelle 

Liiçon 



Aire 

l^rbes 

Rayonne 

TovLOUSK e| 
Narbohhx 
Montauban 
Pamiers 
Oarcassonne 

Ai^, AiLXJ et 

ËMBAUII 

Marseille 

Fréjus 

Digne 

Gap 

Ajaccio 

Alger 

TBesarçoh 

Strasbourg 

Metz 

Verdun 

Belley 

Saint-Did 

Nancy 

AviGNOR 

Nîmes 
Valence 
Viviers 
Montpellier 



MM. 

De liUrHAHioir 
Croizier . ' 
Bardou 

Brulley de la Brunlère ' 
De Saunhac-Belcastel 

Donnxi 
De Vesins 
Régnier 
Guilton 
MaMonnaift 
Villeoenri< > 

N. 

9 

De LK. Cboix d'Azo< 

LETTS 

Lanneluc 
Laurence . 
Lacroix 



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D'Amof 

Doney 

N 

De Saiat-RtMne-QiMly 

BlBIfST 

De MAzenod 

Wieart 
Sibour 
Dep<fry 

Casanelli distria 
Dupuch 

Mathixu 
Rœss 

Dupont des Loges 
Rossât 
Dévie 
Hanglard 
Menjand 

Naudo. 

Cart 

Chatrousse 

Guil.ert 

Thibault 



84 



COtm'ôE CASSATION. 



Premier FréHdenU 
It. le Comte Portalis, Tice-président de la Cbàmbre des Pain. 

Présideni$f HH. ' |Lliplagne-Barri8, f^air de France. 

Pré$9dmt honoraire. 
Boyer, pair de Fraiieé. 

ComeHiérs^ MH. 



Baron Zangiaooiifi, pMr file France 
Teste, pair de Fiance. 



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LasagnU (fovm« 
Pfet. 

Ifestadier. 

Baron de Gronseillies. 
De Ricard, pair de Fraâee. 
Baron Meyronneft de Saint- 
Marc. 
Janliert. 

Eivee. 

Eocfaer* 

Gliardel. 

bambert. 

Bernard (de Rennes). 

Bérenger, pair de France. 

Ifadier de Mon^an. 

Le Beau. 



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MériUioo, pair 4e France. 

Tliil. 

Joiil>ert. 

Dehaussy de Sol>écourt. 

Baron Frétoan de Fény» 

pair de France. 
Briàre-Yaligity; 
Bresson. | 

Bayeux.. 

Vincens-St.-Laiirent, fére» 
Troplong. 
Fanre (FéUs)» faitf. iê 

France. 
Dnplan. 
Reno\iard. 
Miller. 



Baron de Ganjal. 

Hervé. 

Bryon* i 

Romipiiéres» pair de Fr. 

Jao^uinot-Godardrf - 

Barennes. . 

Gillon. 

Mesnard. 

PataiUe. 

Sirdottin^ 

Feaiihade de GhauTin. 

BcHo. 

Golin. 

SimoiHaea»» 

lïnoltliier. . 

LavieUe • - . 



ConuiUers A^moroirei , ItK, 
Ghpppitt é*AjniOnTille< ' 

Prœureur^Général du Rd, 
H. Bnpin. 

AvoaU$''Qénérmux, MM. 
Pascalis. 



Délangle. 
Delapaime. 
Qeénaolt. 
Chégaray. 
Dé Boiasieoz. 



I , 



Greffier en chff» 



H. tiernard. 



COUR DES COMPTES. 



MM 



Premier Président, 
M. Bartlie, Vice-Président de la Ghambre des Pairs. 



Présidente, MM. 

Vicomte d*Àbancourt, pair de France. 
De Crascq, idem. 



Marquis d'Audiffret^ pair de France. 

Président honoraire. 
Baron Delpierre. 



ss 



Delaislre 
De RJberoUes 
DaliUeul 
BaToax 
Sapey, dépatë 
Jard-PaoYillier 
GooMard '.. 
BrUUe 
De Latena 



Omaillen-Haitres 
komarairti. 

I 

Peroot 



(kmseilkri'Midtrei , MM. 

Safalèto 

jBavin à» 9vmmj^ 

Wftotfet, dépme* 

Comte d eGerm iny(Chari.) ^[^ 

Pi^rd .■^-* 



C(mietZi^< Béfèrendairei de preHnQre eUtug, MH. 



DoipMi 

MaffioU 

Pierret 

Do Boy 

DeGombert 

Gaoïfaier dPHâufeserfé 



HotfdeCknosbola 

Foaoier 

Mich^ln (Hardouin) 

Martfa (Aag.) 

On parc 

Ptisay 



Toalain 

Regaaod 

Louer de la Itfothè 

G. de Saint-LaiHWil 

De Cteeniy 

De Briaioii& 

Reada (TbMDx^ 

Baron te Prieur de Blaio- 

Yilliera 
CoUeaa 
Geignon 
Bloodel 
De Yienne 

BeM» (Aiesandra) > 
Be Foog^éres 
Siaorice 

CoDstanlHlTaiiTUl^ 
Comte de Goeraon 
Esqoiroi 

EUenne, dépoté ' 
Grandet 

Aroaott ■ 4 

îhooias 
Hamot 
Bapin 



Cbnseillên lÊtèfèrtndaire$ é^ deuxième 

Odier 

Baflos 

Baron Trigand de Latobr 

Béreiig«r 

Heneiit 

yigumt (Allante) 

▲brabMaa'DobOis , dépaté 

1>wta 

Rivière de Largue » député. 

Baotte 

Wattet 

De Ffera 

iMac de l>«f ères 

F««rtseli 

Hubert 

Fîcol 

J^ Moatheau 

Bouchard 

Lecat de Mag^itot 

1>atld 

Vicomte Ogierj 

VeiMyea» 

PoiDiiMl ée Sivry 

Baudon de Mony 

Pérîer (Adolpbe) 



Pita b a rrp - P qparcq 
Lebaa de Caurmont 
Davy de.Gotté 
Musnier de Pleignet 
Trognon 
Ylal 

classe^ MM. 

Beynaud 4a Bavbarltt 

Malonet 

BartouiEh de TaiUae 

Bosseur 

Paria 

DamaioYine 

Salel de ChasCanet 

Fréteaa de Péay 

Le Brun éê SaaseTata 

Bauchez (Eugène) 

Paiail (EnMrt) 

Conteilleri rêfèrendairei 
honoraires. 

Le Maître 

La Veron Belaheupie . 

Passerai de Silaoa 

Libert 

Waltrift 

Përier da f réaB4iilMl 

BartouiUi de Bonas 

Héronx 

Fowé-Baroosse 



Procureur^Général du Moi. 



U. le Baron de Schonen, pair.da Franoe* 



Greffier en Chef. 
X. Harmand d'Abanconrt. 



Greffier en Chef fwnoraire 
I M. Belasalle. 



M 



COURS ROYALES 

ET DÉPARTEMENTS QUI Eïjl BKSORTENT. 



Aa*9, M. TroDam^C, Préiident. 
Gers, Lot, Lot-et-4iiftraniie. 

Aix , M. Poulie , jttrësident. 
Basses-Alpes, Boiaolies-4tt-IUtône, Var. 

Amiifs, M. Bottllet, présidflal. 
Aisne • 01s« , Sonmie* 

AiiGBBs , M. Desmazières , président. 
Maine-et-Loire, Mayenne» Sarthe. 

Basiia, m. le comte Colqnna-dlstria, 
président. Corse. 

BBXâHçoR^ M. Alvîset, président. 
Doubs, Jufift» HaUtc<âaâne. - 

BojSDBAuz » M. Rottllet| ppési4en|« 
Charente, Dordognf , Gironde. 

BouBGKS, M. Mater, présiAbot. 
Cher, Ifidre, Nièvre. 

Cabn , M. RottsseHrl , prëiMent. 
Calvados y Manelie > Orne. 

CoLMiB, M. Roiaée, prësidaht. 
Bas-Rhin , Haut- Rhin. 

Dijon > M. delà TourneUe, président. 
Côte-d*Or, Sa6ne-et- Loire , Haute- 
Marne. 

Douai, M. Le Roux de Bretagne, prés. 
Nord, Pas'de-Cafais. 

GamoBLK , M. Nadaud , président. 
HauttiP-Alpei , Urome, Isère. 

Limoges, M. Tixler'dela Chassagne^ pr. 
Corrèze , Creuse , Haute-Vienne. 



•IjYOTi,M.'lè marquis de Bclljieuf , présid. 
Ain, IJoire,^hôn^. 

Mbts , M. Ghaipentiar , présidents 
Ardennes , Moselle. 

MonTPELLiBB , M. Vigcr, président. 
Aude ; Ar^yron , Hérault , Pyrénée»-0 

Nakgt, M. Mnreau, président. 
Meurthe, Meuse, Vosges. 

Niais, M. le baron de DaunoBt, présid. 
' Ardèche , Qàrd » Loaère^ V^uçluse. 



Obléahs, M. Travers de Bauyert, présid. 
Indre-et-Loire, L*iir-ct-Chcr, Loiret. 

Pabis , m. le baron Scguie^ , présidenL 
Aube^ Eure-et-Loir, Marne, Seine, 
Seine -el-Màrne, Seine-et-Oise, Yonne. 

Pâu, M. Amilhau, président. . ^ 
Landea, BMses-Pyréo. , Hautesr^yt^éa. 

PomiiBffcs, M. Moyne, président. 
Charaftte - Inférieure, Beiu - Sènres 
Vendée, Vieniie. ' • < - • 

RBirifBs, M. Plougoulm , président. 
Côtes-du-Nbrd. Finistère, lUe-et-Ti- 
laine ^ Loiie-Inférieure, Morbihan. 

BiOM^ M. Patiès, président. 
Allier^ Cafttal,Haute*Lwre»Puy-de) 
Dôme. 

RomtN , M. Frank-Carré^ président. 
Eure, Seine-Liférieare. 

Toulouse , M. Legagueur, président. 
Ariège,Haii!te-&aronne«.TArii,'.l!'arn - 

et-Garonn^,f ' ' 

Algiii,. IMiMd, président. 



ACADÉMIES 
ET DÉPARTEMENTS DE LEURS CIRCONSCRIPTIONS. 



Aix. M. de Fougères de Villandry, recteur. 
Bouches-du-Rhône , Basses-Alpes, VaF. 



Amiens, M. Martin^ recteur. 
Aisne, Oise, Somme» 



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Ahoxm, m. H«nry« reete«rs» 

Maioe-et-Lioire« Mayenne, Sarthe. -^ 
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Besançon. M. Garbom 'ficUmr. . 

Doubs. Jura, Haute-Saône. 

BoBDKàirx. M. AtigAon/ reetuftr. 
Charente, Dordogne, GliHJfiifc. 

BouaGxs. M. Garwme.^ recleur» 

Cher, ladre, Nièvre. ' f 

Gakn. m. Daniel, recteur. 
Galvackfi, Manche, Orne., 

Cahoba«M< LarrQ(}ue, recteur. .. : . 
Lot 9 Lot-et-Garonne^ Gers. 

Clervont. m Bedèl , recteur. 
Allier, Gantai, Haule-LoifC,' tuy-de-' 
Dôme. 

Co&ss. M» Huaet « recioir. 

Dijon. M, Berlhot', recteur. 
Côte-d'Or, Haute-Marne, Saône-eh 
Loire. 

Douai. VL G«niaret , recteur. 
Nord, Pas-de-Calais. 

Gbxfoble. N. , recteur. 

Hautes- Alpes, D«diQe, Isère. 

Ijivoges. m. Jlahusseau, reçte^i:. 
Cof rèze. Creuse, Haute-Vienne. 

LrroN» Bf. Lomiat, i^ct«ur, • * 

Ain, Loire, Rhône. 



iMstz. RLHëÉiàres, recteur. 
ArdenneSy Moselle. 

iMoNTTULin.'M. Théry, rtctfelir. 
^ Aud«„ Aveyron, Héravlt, Pyrenëct-O. 
I » 

Nanct. m. Màgi'n^Jllarence, recteur. 

Meurthe, Meuse, Vbsges. 

JNnres. M. Niéot, recteur. 

I Arlàche^ Gard, Lozère, Vaueluse. 

Oa4^)ic^. jy^. Leeomte^ reeleor. 

î Indre-et-Loire, Loiret, Loir-et-Cher. 

Faris-.'Mi Roqsselle, inspecteur-géndral. 
Aube, Eure-et-Loire, Marne, Seine, 
Seine-et-M-arne, Seine-^t-Oise, Yonne^ 

Pau. m, Boucley, recteur.. 
Basses^Pyrën., Hautesr-Pyr^n., Landes. 

PoiTHiERS. M.'Delalleau y recteur. 

Charente - Infe'rieure , Deux - Sèvres , 
• Vendée, Vienne." 

Bejinsb. M. Dufilhol, recteur. 
Côtes-dn-Nord. Finistère, Ule-et-Vil > 
laine, Loire-Iaf ériewre « Moii>ihan. 

Rouen. M. Desmichels , recteur* 
Eure, Seine-Inférieure. 

Strasbourg M- Michelle, recteur. 
. Bas-Rhin , Haut-Rhin. 

TouLOtRE. M. Nouzeilles, recteur. 
Arriège, Haute-Garopne, Tarn, Tam- 
el-Garonne. 



DIVISIONS MILITAIRES. 



Première dwiêiott. -— Seine, Seine-el-Oîsé / 
Aiffne, Seine-el-Marne, Oise, Loiret, 
Eure-et-Loir. 

M. le vicomte Tiburce Sébastian! , com- 
mandant, à Paris. 

M. Boissy-d'Angtel , intendant. 

DeuasUme dwàton. — Ardenncs , Meuse , 



Quaîrîème division, •— Indre-et-Loire, 
Loir-el-Ch., Vienne, Mayenne, Sarthe. 
.M. le aomte Ornanb , commandant , à 
Tours. ^ 

M. le baron Thirat de St.-Agnan, intend. 

Cinquième division, -^ Haut-Rhin, Bas- 
Rhin. 



M^lTc%pted'Asto,i,.comlnandâht,à;^ commandant à 



M. Dubois , intendant. 



ChâIons-sur-Mari>e. 
M. le baron de Launay, intendant. 

Troisième di%nsion. -^ Moselle, Meurthe, ' Sixième cfivinon.— Doubs, Jura, H -Saône. 
Vosges. •• j M. lebaron Woirol, côttomandant, àBc- 

M. le baron Achard,«omtiland., à Metz. sancon. 
M. Roux» intendant. i M. Dillon, intendant. 

E 



58 

Septième dii^ton. — Rljônc, Isècc, Loire, 

Drôme, Hawles-Alpei, Ain. 
M. le baron de Ija8cours,comm.,aLyon. 
M. le b^on Lajard, înUndant. 
HttUièméiimwm.'^ Bassef-Alw», Van- 

cluâc, Bouche»-du-ftbône, Var, 
M. le comte d'Hautpotil, commandant, 

à Marseille. 
M. Frostë, faisant fonctioni d mtendânt. 

JNeuvième rfivî»ifl*i.— Ardèchc, Gard, Lo- 
zère, HërauU, Aveyron. 

M. le bar. GaèW* , corn., à Montpellter. 

M. de Eoslang , intmdant. 

Dixième dhnmn» — Haute - Garonne , 
Tarn-el-Garonne, Tarn , Lot. 

M. Rullière , commandant , A Toul4Mi*e. 

M. Verdun , intendant. 

OMième dwuion. — Gironde , Charente, 
Charente-Inférieure, Dordo^e , Lot- 
et-Garonne « 

M. le marquis d« Caslelbajac, comman- 
dant» à Bordeaux. 

M. Orville, intendant. 

Vcuiitme dividon, — Loire-Inférieure, 
Deux-Sèvrei, Vendée, Malne-el-Loire. 

M. Tréset, coramandaul» à l^antev. 

M. Weyler de Navas, intendant. 

TreisièrM division, — IIlc - et - Vilaine , 
Côtes-du-Nord , Finistère, JJIorbihan. 

M. le bar. deSt-Joseph, com. , à Renae«. 

M. d* Arnaud, intendant. 

Quaiorsième division.— Seine-Inférieure, 
Eure, Manche, Calvados, Orne. 

M. le comte Lalaing d'Audenardc, com- 
mandant h Rouen. 

M.Blanquart deBailleul^ intendant. 

Quinzième cTiWiton.— Cher, Indre* Creuse^ 

Nièvre, Haute- Vienne. 
M. le baron Guéhéneuc, com., à Bourges. 
M. Boch, intendant. 



Seisième <(îvûûm.«*-^ord,PA8-de-£a)ais, 

Somme. 
M. de Négrier, commandant à Lille. 

M. Bénard, intendant. 

Dix-tipiième Jiuîston.-- Ue-de-Corse. 
M. le marquis deSftljii-Siaioa, ceœiiian- 

dant à Bastla. 
M. G^illabert , intendant. 

I>ix-^iiiltèiii« (fivtiton. — * Aube, Haute- 
Marne > Yonne, Côte^'Or , Sâônc-er- 
Loire. 

M. le comleMcrlin,coflâmand.,àDijon. 

M. de Joinville , intendant. 

Dix-neuvièmê <<tmsloti. — » Puy-de-Dôme, 
Cantal , Allier, Haute-Loire , Corrèie. 

M. le comte Meynadier, commandant • 
à Clermont-Ferrand. 

M. le baron Dubouchet , intendant. 

Vingtième eTiviBion. — Basses-Pyrénées , 

Hautes-Pyrénées , Gers , Landes. 
M. le comte Harispe , commandant. 
M. Pellot , intendant. 

Vingi-unUme division, — Pyrénées-Orien- 
tales , Aude , Ariège. 

M. le comte Castellane, commandant , 
à Perpignan. 

M. de Ribeaux , intendant. 

ALGÉRIE. 

Mal , duc d*f slji gouverneur général • 
M. Appert, intendant. 

Con^aniine, Bedeau, lieutenant-général 

commandant. 
M. de BernouïV, intendant. 

Ontn. de Lamoricière , lieutenant-géné- 
ral commandant. 
M. de Gtiiroye, intendant. 



ARRONDISSEMENTS FORESTIERS. 



fer arroiMiissemen*.— Eure-et-Loire, Loi- 
ret , Oise, Seine, Seine - efc - M^(0« , 
Scinc-et-Oise. 

M. de Foucault, cons^vateur, à Paris. 

S* artondmeaitni, — Eure , Seioe-Infér. 
M. Buchard , conservateur , k Rouen. 

S* arrondissement. — C6te-Hl*0r. 
M. de Corbigny, conserv., à Dijon. 



4^ arrondiseemeni. «—Meurthe. 

M. ChauvelT, conservateur, à Nancy. 

5* arrondissement, —Bas-Rhin. 
M* Besquet, cons«Pvat., à Strasbourg. 

6* arrondissement. -^ Haut-Rhin • 
M. Salomon , coxlservateur , A Colmar. 

7*arront/issenien<.-— Aisne, Nord, Pas* 
ôe Calais , Somme. 

M. Robequin » conservateur , à Douai. 



m 



9^ ùtfimâb$0mêiid. '— Aube , Yonihe. 
M. Fiiche , conserTatetir , tk Troyeâ. 

9^ arrondinement, ^ Vosges. 
M. MuBschina, consenrateur, à Ejpînal* 

iO' ofnmdUtement"^ Ardennes , Marne. 
M. Martin, conservateur , à Châlons. 

il* arrmtMs$emeid «^Mosellf . 
M. Pasturel , conservateur , h. Metz. 

12* artondissemeni. — Doubs. 
M. Pintart, conservateur, à Besançon. 

■ 

13* arroMclUsctiMnf . — • Jura. 

M. Urguet deSt-Ouen, cons., à Loni-le-S. 

i4* arrtmdUsemeni, -^ Hautes - Alpes • 
Drôme , Isère. 
M. d*Ëntraigues, conjerv, àQrenoble. 

15* «mra^ûstfniffttl. -» Calvados, Manche, 
Mayenne , Orne , Sarlhe« 
M. de BufTévent, cooserv., à Alençon. 

16* arronditMemtnt» — Meuse. 
M. Gotlieret> conserr., à Bar-le-Duc. 

il* arrmuliuemetii, — Haute-Marne. 
M. Vial, conservateur, à Chaumont. 

iS^ arrondUsement, — Haute-Saône. 
M. LoGOtte, conservai., k Y^fioviL 

19* arrondiuemenl, — Ain , Bhône , 

M. Niepce , conservât. « à MÂcon. 

ÈO* arrvndistemenU — Arilège, Lot , H.- 
Garonn e. Ta rn-et-Gar^nne. 
M. Mofaset, conservât., à Toulouse. 

>i* &rrmdiutmtnt '>* Indre, Indie-ei- . 
Loire, Cher, Maine-el-Loire. 
M. Tnvn«AV> «onservaleur , à Tour«. | 






»* â mmdkt êm »n i. — Cher , Kièrre. 
M. Falaise, conservateur i Bourges. 

25* «frsMfûsemml. — Allier , Creuse , 
Ltire , Puy-de-Dôme. 
M. Dcpiercières , conserv., k Moulins. 

24* arrondiiumetit. •— Gers , Basses-Py- 
renées , Hautes-Pyrënées. 
M. Songis , conservateur , à Pau. 

S5* arrmulittement — Côtes -du -Nord, 
Finistère, Ille-et-Vilaine , Loire-In- 
férieure, Morbihan. 
M. Bouliemer , conservât. , k Rennes. 

M* «rfMii/ûsein«n<. — Charente. Char.- 
Infiér., Deux-Sèvres» Vendée, Vienne. 
M. Sainl-Cher , conaervateur , à Niort. 

27* arrQtuUêUmÉni — Aude , Pyrëne'es- 
Orientales, Tarn. 

M. Dequet, conservateur , à Carcas-* 
sonne. 

28* arrondistêtnenU -~ Basses - Alpes , 
Boudiei-du*Rb6ne, Var, Vaucluse. 
M. Roure, conservateur, à Aiz« 

29* arrondiuêmeiii. — Ardèche , Gi^rd » 
Hérault, Lozère. 
M. Forey, conservateur, à Nîmes. 

30* arrofwfissemeni. — Avevron, Cantal^ 
Corrèze, Haute- Loire , Haute- Vienne, 
M.C au i' Hi - Dub oiifgaMl» «M>itf¥j4aur, 
à Aurillac 

31* amndmBouni. — Dordogne, Gi- 
ronde , Landes , Lot-el-Garonne. 
M. Doasan , cpnservat , à Bordeaux» 

3*1 ArfVVlUftSSfllMNf. ■■"•\jOPS#. 

11. Cler, conservateur, à A)accio. 



> » 



60 



..» * : .» 




11. 



DÉPARTEMENT DE L'YONNE. 



-b-a* 



SECTION I" 



\ADMINI&TRATION CIVILE. 



. ' . » 



DIVISION GÉNÉRALE DU DÉ ]P ABT£ MENT. 



ABROKIUSSSUBNTS. 



. 



Aazerre. 
Âvallôn. 
Joigny. • 



Sens 

Tonnerre. 



ToTit. 



I I 



m n n «^hf»^ 



Tableau par arrondissement. 



masuKifçmi 



■• > > 



POPUWATIQK 



f 



I 



CD hectares. 



Nombre 
de 



B5Ç 



Nombre 
dâ 



ciiiitons. 1 edtntâttâeé. 



1 



PEIIlCirAL 

des 
coutfilmtibm 






114745 
47075 
92984 
65367 
44792 

362961^ 



â001ù9 
99868 
195517 
122587 
121216 

739521 



12 
5 
9 
6 
5 



37 



. J 



l»l 

71 

108 

90 

82 



482 



* Ce chiffre est le résultat du recensement qui a eu lieu en i8«i. 



• 717057 
299164 
571676 
420342 
344294 

2352535 



DIVISION DU DEPAaiEMENT 

■ Btl GMftDBI,: . 

^vec leur population , leur étendue en hectarei, le nombre 
, • des Electeurs et Jurés. 



1 




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1 




5 


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1 




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CANIONS. 


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1 




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Anxerre (est) 


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7013 


5 


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6 


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Auïerre t-uelt) 


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175 






Ch.Wis 


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CouUTigei<la-VlDCUle 


8958 


14„|, 










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Ct>«t«nge»-iur- Yonne 


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CourBOQ 


ao366 




4 




6 


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Ug»y 


7471 


1547!. 


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4 




7 


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1 


1 Sainl-FlorcntiD 


6J8I 


9756 


8 


5 






60 




Saint- SiuTeuT 




ajtflft 


II 


3 






n 






SeigneUj 


8'99 


11914 




5 










Toucy 


t30l3 


31079 




t 






67 






^ Vermcnton 


■ 10985 




^4 




4 


5o 




1 


Arallon 


IÎ069 


Ijio 


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1 14 






155 




GuiUoo 


^ 


16 

1 






9 
i4 


So 
5o 




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Qosrré-lej-Tombt» 
AHUtal 


83oq 


18555 


3 




3? 


5o 




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18 


7 
3 






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^ Bléne... 
Bri«TOD< 


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SU^-F>»eau 


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a4,o6 


18 

7 


1 5 




5 


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5o 






Suid-JulUn-du-Siull 


■H, 


II 


9 






9 


5o 






VilUotuve-U-Rol 
^ Chéroï 


8 
18 


5 






62 
74 






Ponl-iur-Yonae 


11931" 




|5 


4 






9f 




f 


Sens (nori) 




16303 


i3 








109 




S 


Sent [ludj 


i"779 
9977 


10907 
a1H86 


17 


1 18 




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90 




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Tonnerre 


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28510 
27000 


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9393 


1,551 
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15 

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362961 


73?^». 


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3 ^ 


Ta 


l63 


.841, 





63 

Iniicailon des communes composant chaque canton. 

AKKONDISSClIElfT d'aUXERRB. . 

Auxerre (t$i). — Augy, Ckamps, Qoenne, Saint-Bris, Venoy. 
Auxerre (ouest).— Appoif^nf, Auierre, Ctiarbay, CheYaniiés, Bloiiét««lu, t^errigoy, 
Saint-Georges, Vallan, Yaui, Villefargeau. 

CAadU'f.— Aigrement. Beinc, Cbabli8,CIiemilly-8iir-$efein« Chichi^e. Cbitry.Cattrgis, 
Fontenaj près Chablis^ Fyé, Lichèrei, Milly, Poiochy, Préhy, St-Cyr-tet-Colons. 

Coulanget-la-Vinewe. — Charentenay, Goulanges-la-Vineuse, Coutangeron, Es- 
camps, E^colives, Gy-rÉvéqae, Iranêj, Juisy, Migé, Yai-de-Mercy , VInceHes, 
Yincelottes. 

Caukmge$'$Hr-TonM, «« Andrjet» Conlanges-sur-Yonne, Crain, Etais, Festigny, 
Fontenay-sous-Fouronaes, Laoy^^snr-Tonne, Mailly-GbftUaa, M^riy-sui^Yonne, 
Trucy-sur-Yonn e. 

Courson. — Chastenay, Coarson, Drayes, Foolenailles, Fouronnes, Lain ^ Merry* 
Sec, Holesmes, Mouffy, Oaaone, Sementron, Taingy. 

Ligny. — • Bleigoj-le-Garreau, La Chapelle- YaapcIletefgBe, LtgnoreHes, Ligay-le- 
Châtel» Maligny, Mérey, Montignj-le-Roi, Pontigny, RouTraj, Yarennes^ Ye- 
DOusc, YilIdoeuve-Saiato-SalTe, Yilly. 

Sainl'FlorenÊin. — ArroUefl, BoaiUy, Chév, Gcrmigny, Jaalgea, Reboarceaus, 

Saiot-Florelitin, Yergigny. 

SainP-Sauveur, — Foatenoy, LaSnseeq, Ifootîera^ Perrease^ Saiafuits, Sainte^ 

Colombe, Saiata, SataUSaoTeor, Sougèret, Thory, Treigny. 
Seignelav. — BeaiunoDt, Cbemilly pi^s Seîgnelay, theay, Chichy, Gorgy, Hautes 

rive, Hëry, Afont-Saint-Sulpice, Qrmoy, Selgoelay. 
Taucff, — Be«|UToir, Diges, Dracy, Eglënjr, LaAande^ Leugay, LéTÎs, Madry, M«u- 

Uns-sur-Ouanbe, Parly, Pourraisi, Toncy. 
Vèrtnenlon. •*- Accolay, Arcy-sor-Gure, Bacarnes, Bessy, BoU-J*Ar6y, Crayant, 

Essert^ Lucy-sur-Cure, llfaiilyU-Yille, Prégîlbcrt, Sainte^PalIaye, Sacy, Sery, 

YermentOR. 

AERONDISSBHENT d'aVALLON. 

ÀvaUon. — Annay-lsh-Côte, Ann^ot , Ayallon, Domecy-sur-Ie-Yault, EtaHles» Gi- 
rolles, Tsland, Leyault, Liicy-le-Bois, Magay, Menades,Pontaubert, Sauyigay-le- 
Bois, Sermitelles. Tbarot. 

Guillon. -^ Anstr-dde, Cisery, Tassy-les-Forg^s, Gaillon, Marneanx, Montréal , 
Piiy, Saint- André , Sa\itigny , SaaYigny-le-Beuréai , SauTigny-eaTerre-Pieine , 
Sceau* , Tbity, Tréyilly,Tatsy, Yignes. 

X75l^sur-{e-5tffatn.— > An^ely, Anàôux, Alhîe, Blaey,Ciyry, Coutarttoax^Dissaagis, 
Jeux, nsle, Massangis, Précy-te-Sec, Prorency, Sainte-Gotombe, Talcy, 

0tiarré-l<ri»ram6e«— Beauyillers, Bussières, Gbastellov, Quarré-left-Tombea, Saint- 
Brancher^ Sainte-Magnance, Saint- Germain-des^Champs, Saint Léger. 

Yêzelay.^ AsùMres. Asquins, Blannay, Brosses, Chamoui, ChâtelnCeBsoir, Domecy- 
. sur-Cure. Foiisy-les-Véxelay, Foalea^iy-pris Yéaelay, Givry, Licbères, IfontlUbt, 
Pierre-Perlhuis, Saint-Moré, Saint-Père, Tharoiseau, Yéaelay, Youtena^. 

ARRONDISSBUENT DE J0I6NY. 

iltftotii. "- Aillant, Branches, Champyallon. Chassy, Fleury, Gucrchy, Laduz, La 
Villolle, les Ormes, Merry ia-Yallée,Neuilly, Poilly, Sainl-Aubin-Châleau-Keuf, 
Saint-Hartin-sur-Ocre, Saint-Maurice- le- Yieil, Saint-Mauricê-Trzouaille, Senan , 
Soramecaisc, Villemcr, Yilliers-Saint-Benoit, Yilliers-sur-Tbolon , Yolgré. 

i^féneau— BUneau, Champceyrats, Cbampignelles, Louesmes, Rogny, Saint-Privc, 
Tannerre, VilTcneuve-les-Gen^U. 



J 



«5 

JBrtfliOfl. — Belle^Cliaiime, Blignj^eii-Othe, BrieDon, Buuy-en-Olhe, Gbaiiley, 

Champlost, EsoOD, M(0vcy, PirOyeo-Otbe, Turnj, Teaizjr. 
Cermeri—hrcti, Bœars, Ccrilly^ Cerisiers, Couloars, Dillo.Fouroaadio, Yaudeurs, 

Vilte-Ciiéitv». 

Chamy, — Chamb'eugU, Charny, Ghéne-ÂrnoaU^ Chevillon, Dicy , Fontenonille , 
Graod-Champ, La Fertë-I^i^iière« L« M«th«-ftiix-A«loais; Malkorne, Marchais- 
Betoo , Perreiis , Pronoy , Saiat-Deoift-sur-Ouaone, Saîat-Martîo-sur-Oaanne , 
YitUfranclie« 

Jotgtiy. <— BasfOQ, Béiw» BoDA^rd, Brioo^ Césy, Cbaasptayt Gliamyres» Clanuoy, 
Chichery, Epioeau-les-Voves, Joigny , Loote , Migenues , Paroy-f ur-Tholon , 
Saint-Àubin-sur-Yonii^e, Sainl-Cydroioe, Viliecieo, Villevallier. 

Sttini'Farqeau. — Faatatnes , Lavaa , Mésillet, Ronclièret, Salnl-Fargeatr, Saint- 
Biarttn--oes-Gliafnp8y Sept- Fonds. 

SmnU'Jlulim'duSmlt.-'Cndoi, La Celle-Sainueyf » Priey , Saint-Juben-da 
Saultf Saiot*L»iip-d'Ordon^ Saint-Hartin-d'OlnloB^ Saint-nomain-le-Preux , 
Sépaux , Verlio. 

F»/linietiMf-Ie'Jlot. -* Armeaa» Bossy-le-Repot , Cbaiimot , Dixinoot, Les Bordas, 
FiCdiid», Romstoa, VilienciiTO-le-Roi. 

AKROffOUSElUlIT BS §11»^ 

C%«ro|f.— Brannay, Chéroy, Coartoia, Dollot, DomatSi Foachèret, Jouy , L& 
BellioUe» MoDiacber^Saml-Valérie*» ^Tlgny, Sobiigfty, Yallcry, Veraoy, Yil- 
lebongis, YiUegardia» ViUeiieuve<la*Do«dagrc, Viileroj. 

PoRl-iiir-romie. — > Champigny « Chaamoat^ Cur • Evry , Giay-les-Nobles , Lixy». 

Micbery, Ponft-sur-Yonne , SainlAgnan , YUleblevÎQ ^ YUlemanoche » Yilleoa- 

^otte, V iUeDeore-la^GQjard , Yilteperrot, Yilletbierry. 
5SP9lf (nord). —-Fontaine- U-Gahlarde, MaïUot, Malay-le-Roi, Matay-le- Vicomte, 

JSoé» Pasay, Eosoy» Saint-Ctémanl, Saliguy, Soacy, Sens, Yanmort, Ydron. 

Seiu (aiid)«—*Golleniicn, Cornai, Gourtoit , EgrlselIea-te-Borage, Etigay, Gron, 
Manaogia, RailLy, Paro«, ^i»(*Deiits, Saint-Ufarthi-dii-Tertre* 

5èraÛMi.^Conipifny ,€^ttreeaux^GPttrloB, Flevrigiiy, Graoge-le-Bocage , La«. 
Coapclle-surOreuse, Pailly , Ptes»tsDumëe , l'Iessis-Saint Jean . Saint-Martin- 
ftor-Oreasej Saint-Maurice>aax-Rickes Honuiiei» Serbonnes, Sergines, Sogncs, 
YertHly, Villiers-Bonneiix, YinnBuf. 

FftUenmee^r^tcAevtffftM. — Bagneaux, Cbigy, Co«rg«»ay, Flacy, Foîs8T,L»i1ly, 
La Poatole, Les Sièges, Moliaons, Puot-bur Yannes, Tbeil, Thorigoy, Yar^ilie»,^ 
YilleneuTe-l'ArcbeTéqae, YiUi«r»»Loais « YoÎMn^t^.. 

ARRONDISSEMBIIT I»B TONNERRB. 

Aney-4e^Fraiie -* Aisy, Ancy-le-Franc, Ane j-le-Seryenx, Argenfenay, Argentenil, 

Jl^haasignellet, Gry, Cuxy, «alTy, Jully, Léxinnes, Mails, Pacy, Perrigoy,Jla-* 

VièreCs Samboarg, Stigiry, YiikePS l«s-ttauts, Yireaux. 
Cruzy. — Arthonnay, Baon, Commi^•eY, Crusj, Gigny, Gland, Mélisey, Piruelles , 

Quincerot, Bugny. Sainl-Martin , Saint-Yinuemec , Seon«Yoi-le-Bas, Senncvoi- 

le-Hank, Tanlay, Tborey, Trlchty, YilloA. 
Ftodffiy. — Bernouil , Beugnon, Butteaux, Carisev, Dié, Flogny, La Chapelle^ 

Vieille-Forét , Lasson, JNeuvy-Sautour,. Percey , Ruffisy, Sormery, Soumaintr&in, 

Tronchoy, Yilliers-Yinjea», 
Jiotfer$. — Annay, Ceiisy, Obâ tel-Gérard, EtiKer, FiroMea, Grimault, Jouancy, 

Mô.ay, Moulins, Nitry, Noyers, Pasilly, Poilly, Saiate-Yertu, Sarry. 
Tonnerre. ^Béru, Glieney, Gollan, Dannemoine, Epineotl, Fley, Juitay, Molosme, 

Serrigny, Tissé, Tonnerre, Yexanoes, Yexinnes, YiTîers, Yrouert«. 



«4 

ï»Ji&ï«ttlBE DÉ L'YONNE. 

». • • . 

M. Saladin y Préfet de FYonne , Officier de la Légion-d'Honticfur. 

^audiences du Préfet. 

Le Préfet reçoit les lundis, mercredis et vendredis, d'une heure à 
quatre heures , les personnes qui ont à l'entretenir d'affaires concernant 
Tadministration. . 

Il reçoit tous les jours les fonctionnaires publics etxhefs de service 
aux mêmes heures, ou, sur leur demande expresse , à toute heuee. 

Entrée du Public dans lès bureaux de la Préfecture. 

Le bureau du Secrétariat est oUyert tous les jours. . i 

Le public n*est admis dans les autres I)iii;eaux. que le» lundis, mer- 
credis et vendredis , de une heure à quatre. 

Hors de ces jours et heures, l'entrée des bureaux est formellement 
interdite. ., . • . .:. ' 

Sont exceptés persogmeUement de 4mtte mesure : 

MM. le Général commandant le département, les Sous-Préfets , le 
Président d^i tribunal civil d'Auxerre et le Procureur du Roi , les Con- 
seillers de préfecture, le Maire d'Auxerre, le Sous Intendant militaire, 
les Ingénieurs, le Capitaine de recrutement, le Capitaiae.de gendar- 
merie, les Directeurs 4'administrations, le Receveur général, le Payeur, 
le Directeur de l'Ecole normale, le Géomètre en chef du cadastre , les 
Inspecteurs des forêts, des postes, des écoles primaires; 

Et les emj^loyé» expressément envoyés par eux pour affoîrcsde ser- 
vice. 

.En cas d'urgence , une autorisation spéciale d'^djinissioii devi:9i être 

demandée par écril au Préfet. * . . ~ . 

Conseil de Pihémctûrb. 

Le Préfet, Présit/ent. 



MM. 
Leacuyer , faisant fondions de Secrétaire 

général. 
ChaUûj 



BonAeville. 



ORGANISATION DES BUREAUX. 



Pruosk Bureau. --* Secrétariat. 

ADMiKïSTRATiorf. Objets de correspondance qui ne sont spécialement attribués à 
aucun bureau. Affaires réservées de toute nature. Enregistrement des dépêches; 
Recueil des actes administratifs, rÊftji*lrrs des Arrêtés du Préfet et du Conseil de 



' 



68 

prélkâiure , BnUttûi éeê lûU;. »i«fjre«iÂoo -et diétitUiiHiêAid^ ««fAoHt-dttPf^^ au 
Conseil Gënéral et dea procès^v«rba^x des ^^tbërattoiis audit GoasaU ; Peraonncl 
des Sous-PréfeU , des Conseillers et des eqipldyés de préfecture etde^ Fojoqtioonaires 
administratifs; Listes électorales et du Jury; Elections de Députés/ de Conseillers gé- 
néraux, d'arrondissement et municipaux. Elections consulaires ; Chambres con- 
sultative» de eomowrce* Mouvémant anim^ e( racenqorqent quinqueoiM^ de la 
popalation. Lésion d'honneur, mëuailies d'honneur et récompenses pour actes de 
déTOuement. Sociétés de belles-lettres est associntroiis.; beaux-arts, imprimerie, 
librairie, théâtres. Demandes debreyéts d'invention , catalogue desdUs. Epidémies, 
épizooties, Taccine. Demandes de lettres de naturalité* Poires et marchés^ ApproTi- 
fiionnements des boulangers et taxes. Commissions de gardes partlcullefts.' Poste aux 
lettres, aux chenaux. InyenHMKdu n|qbilierde laMéfect«»e,fdaa«*i¥»pr^ei^iirck et 
des tribunaux. Caisses d'épargne. . Collèges royaux. liospioes des îeun^Aâiwugkaii àâs 
qainze-viAgta, des sourdtf'^muetSi 

PoLiex. Haute p^tee. Penonnél dès commissaires de police. Police mëdîtsale, jury 
mëdica], médeoins, effteiers de santé, pharmaciens, nerboristes et sages-femmes. 
P<^ice municipale et rurale. Réfagiés politiques. Passe-ports étrangers , à Fétranget 
et à l'intérieur. Permis de chasse.' Prisohs , r^me intérieur et dépenses de toute 
nature ;^S«rTeilianee et^assederései^e des condamhés libérés .'Voyageurs indrgents. 
ETénements malheureux. Expertise et autoifiaatton de mise en cfrculation dèii voitures 
pobliquea. Vente depoudres. Police) des inhumations. Police du travait des- enfants 
dans les manufactures. 

Culte. Erection de cures, succursales, chapelles yicariales et autres. Congréga* 
tions religieuses. 

Deiixièue Burjsau. '' — Administration depattemeniah et 

Travaux publics, 

M. Pougjr , chef. 

Admisisteatioit DÉPARTEUx^TAii. Confeçtion du budget. Dépôt dudit budget et des 
procès-verbaux du Conseil Général. Bâtiments départementaux. Hôtels de préfecture 
et de sous-préfectures, tribunaux, prisons, maisons de dépôt, casernes de gendar- 
merie, maison d'aliénés. Travaux, dépenses, ventes , acquisitions , échanges , Imux 
à loyer . assurances , etc., concernant ces bdtimenis. Architectes di| département et 
d'arrondissements. Tribunaux , frais de parquet , menus frais des justices de paix. 
Dépenses diverses relatives au caaernement de la gendarmerie. Edifices diocésains, 
église métropolitaine, archevêché, travaux, mobilier de l'archevêché. Secours aux 
Eglises et monuments historiques, travaux de restauration et d'enlretien, recherches 
de subslnictions antiques. Agriculture, sociétés et comices agricoles, secours et en- 
couragements , concours d'étalons , constatation des produits agricoles , mercuriales , 
écoles d'agriculture. Moulins et usines. Rivières et cours d'eau. Mines et carrières. 
Forges et usines à fer. Ateliers et établissements insalubres. Dessèchement de 
marais. SlalifHque. ' ' 

DoBAiRx. Propriétés de l'Etat, domaines engagés, rivières navigables et flottables, 
îles et îlots , pêche , vente , concessions ^ contentieux , amendes. Ecrits , personnel, 
administration des bois de l'Etat et* communaux , délimitations, aryénagements, 
droits d'usage , cantonnements , ventes de coupes , . rouettes , amodiation de la chasse, 
etc. Répertoire des actes administratifs. 




inçon, ^ _. , ^^^ ,.^.,.„ _^.- 

priation, indemnités pour dommages, ^personnel, administration, flottage et navi- 
gation, ports , police de la grande voirie et du roulage. 

Voi&iE vicitTALE. Chemins vicinaux de grande commimication , travaux de toute 
iiaturc, acquisition et expropriation de terrain, aliénation des chemins ou portions. 



SB 

de e&emi A« *kiiiA«ifaëi f liÊé«tïn\U§ fK>ttr éummê^ , ^ice, p«r«oiinel dei ascnfs- 
Toy«rs et cMiUmnfert , etc. Chemin» Tidnaux de petite eomnanicakion , tableaux de 
clauement » dëHmitatton , vête et emploi des reMource» , police. Chemins ruraux. 

TnoisiiftifB V^X}JkJLkV. '^ AdminUtratian communale f euttes 

et instruction publique. 

4 

M . de Puibusque, chef. 

Covmvnê wt itAïuf siaiim «vmciVÀirx. Adminittraliofi des biens des coiniiiuik«9, 
hospices et bureaux de bienfaisance , dons et lecs , baux à ferme et h loyer , acqui- 
sitions , aliënations et échanges, budgets primitits et supplémentaires , règlement des 
comptes. Impositions locales ordinaires ou extraordinaires. Nomination des Hece- 
Teurs. Octrois , droits de location de place , droits de pesage et de mesurage» droits de 
concessions de sépultures. Perceptions de toute nature au profit des communei et 
établissements charitables. Cotisations municipales. Tax^d*affouage et de |ouissanee 
des fruits communaux. Parcours et vaine pâture. Tr.ii^iittX aux chemins vicinaux 
autres que ceux de grande communication. Alignements des rues et places dans les 
▼illei et bourgs, mmination des gardes champêtres. Confection des registres de 
rétat civil et frais d'exécution des tables décennales. RègleoMikts concernant U 
r^ime intérieur des hospices et les bureaux de bienfaisance. Nomination des 
administrateurs, médecins, receveurs et économes. Correspondances éventuelles 
avec des administrations hospitalières étrangères au département. 

Fabeiquxs dks iousBS. Nomination des fabrieiens. Dons et legs. Aequisitlons, 
aliénations et remboursements de rentes. Secours pour édifiées du culte. Subventions 
à la charge des communes. 

IirsTxucTioif PUBLiQVx. Colléges communaux, pensions et institutions se- 
condaires; pensionnats de demoiselles. Budget départemental de l'instruction pri- 
maire, comités et commission de l'instruction primaire. Ecole normale, personnel, 
administration et comptabilité. Ecoles primaires communales , personnel » dépenses, 
subventions, rétribution mensuelle, encouragements, secours et récompenses, 
caisse d'épargnes des instituteurs. Salles d'asile. Ouvriers. 

Quatrième Bureau. — Administration militaire* Gardes natio- 
nales. Contributions et Comptabilité. Aliénés. Enfants trouvés 
et abandonnés. 

M. Belle ^^ chef. 

ADMifiisTBÂTioii HiLiTAiRK. Recrutement de l'armée, engagements volontaires, dé- 
serteurs et insoumis , )ustice militaire , police des jeunes soldats. Casernement , loge- 
ment des troupes chez l'habitant. Conseil de révision. Fournitures et prestations pour 
le compte du ministre de la guerre. Convois m^itaires, transports, fourrages. Ecole 
polytechnique* Ecoles militaires deSt.-Gyr et navale, écoles vétérinaires. Ecole des 
arts et métiers. Pensionnaires de l'Etat et de la marine. Service ordinaire et inspec- 
tion des enfants trouvés et abandonnés. Asile départemental des aliénés ; dépenser > 
administration de ce service. 

Gardes iiÂTiofiALis. Leur organisation et leur comptabilité, la formation annuelle 
des tableaux communaux et cantonnaux des citoyens mobilisables. Corps spéciaux 
des sapeurs-pompiers. Inspection de L'armement» 

CoRTEiBVTioifs DIRECTES. Répartcment, mise des rôles en recouvrement, secours pour 
grêle, épizootie» inondation et incendie. Ordonnances de remises et modérations, dé- 
charge ou réduction. Nomination annuelle des répartiteurs. Cadastre , frais généraux 



07 

ou particuliers qui s'y rapportent. CircontcriptioDf territorialet. ComptabiUlé du 
niinistèie des finances. Personnel des employésdes contributions et du cadastre, des 
recereuri des financés, nerceplèUrs «1 agents des poursuites. Strviotdff poids et me- 
sures et personnel des Tmficatcurs. Caisse des incendiés. Secours aux colons réfugias. 

CoHTEiBQTioifs inpisiCTU. Inrcntaîrc , excrcicc , abonnements , débits de poudre. 

GoMPTAsTLiri. Mandatement de toutes ks dépenses publiques ou départenentales 
ressortissant aux ministères de Tlntérleur, du Commerce et des Travaux publics» de 
rinstructipn publique, de la Justice et des Cultes. Traitements mensuels ou trimes- 
triels des fonctionnaires. Cooptes des avances réciproques entre les départements. 
Frimes pour la destruction des loups. Comptes généraux et départementaux. Ins- 
cription de rentes sur le grand livre. 

M. Simon est chargé parllcutîèremeut de la section de comptabilité. 

M. Serrade^ Inspecteur du service des epfants trouTés et de« établis- 
«emealsde bienfaisance. 

AftCBiTBS. — - M» Quàniia, Archiviste. 

Les ardiives de la préfecture se composent : i° de tous les titres des établissements 
religieux supprimés en tieo dans le département, savoir : des anciens arcbevêchés 
de Sens et de Térêché d'Avxerre, des ctiapitres, abbayes et prieurés d'hommes et de 
femmes des deux diocèses ; des titres et biens des émigrés, des otires et fabriques du 
déparlement, des tribunaux consulaires, etc. Parmi ces nombreux documents, il en 
est dedifférentes valeurs :les uns sont précieux pour l'intérêt historique qu'ils pré- 
sentent, les autres pour les droits de propriété, serTÎtode , etft*, sur les biens devenus 
nationaux en i790 et vendus comme tels. 

s^ De tous les actes de Tadministration depuis i tso dans ses diverses parties telles 
que les communes, la guerre, les finances, les élections, les biens nationaux , les 
contributions^ l'état civil , le clergé, les travaux publics. 



6« 



LISTE DES MEMBRES DU CONSEIL GÉNÉRAL PAR CANTON. 



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Auxerre (est) MM. LarméU^, députe^ 
rue des Saints-Pères, n^ 7, à raris. 

Auxerre (ouest) Gditoù, vîce-présidcnt au 
tribunal d*Auxerre, à Auxerre. 

Chablis — ^Lieny, Rahé, juge de paix du 
can^Q 4« MRliy» ^ Maligny. 

Coulanges-1/i- Vineuse, Mauger^y ancien 
inkpecteurd*àcad<émie, rue du Cherche- 
Midi , np 44, à Paris. 

Coulanges-s. «Yonne, Dupin Philippe O ^^ 
député de PYonnc. 

Courson, Dejusi-Deserin, suppléant du 
juge de paixdeCourson, à'Ouanne. 

St.-Flotentin -« 8eignelay« Dodun, pro- 
priétaire à Ghemiily, près Seignelay. 

Saint-Sauveur « le\haroa ' O^iiiou de» 
Barret O^ C. G. C de Tordre du Lion, 
G. C. de l'ordre du mérite civil d«£a- 
yière, ancien préfet, aux Barres, com- 
mune de Sainpuits. 



ToucYf jirrauH, ancien directeur de mines 
à Toucy. 



Vermenlon, Saiiin, ancien receveur- de 
Tenregistrement à Vermenton. 

Avallon ; Raudot, avocat à Availon. 

Guillon— risle, Béiery de la Brosse^ prop. 
à Cussy. 

Quarré, Tripier, docteur en droit à Saint- 
Léger. 

Vézelay, Fiandin, i^r avocal-général à 
la Cour royale de Poitiers. 



Aillant , Le baron Col/i6eau2- C&ani]^.| 
vaiion, $ ancien so us- in tendant mi- 
litaire, à (^hampvallon* 

Charny, Roustel, propriétaire 'à Charny. 

Brienon— ^Geristen, FerroUoif maire à 
Brienon. 

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Joigny, Ragon des Easarts, maire deBéoo. 

Saint-Fargeau— Bléneaii»! le comte de 
Lestreuiet propr. à Lavau. . 

Saint-Jafien, (r#h<y, ancien notaire à 
Sainl-Julién. I 

Villenenve^le-Roi, k baron ^als«^i/« C%d- 
ieûubûurg , ^j(^ ancien préfet, à W«-l€- 
Roi. 

Çhéroy y Bardai , maire à Chérby, 

Pont-sur-Yonne -^Sergines, JF^ûcier #, 
^ référendaire à la Ç. des comptes a Parii 

Sens ('sud) Fuitry", ancien ingénieur des 
ponts et chaussées, député, à Sens. 

Sens (nord), Parent i^, maire de Sens. 

Villeneuve-r Archevêque, Goubauitj an- 
cien maire de W*-l Archevêque. 

Ancy-le-Franc , de ia Salle , marquis rfe 
jLouvois, à Ancy-le-Franc. 

Cruzy— Flogny, le marquis de Taniajr'^i 
maire à Tanlay. 

Noyers, Droin , juge de paix à Noyers. 

Tonnerre, Béiif, juge d'instruction à 
Tonnerre. 



ARRONDISSEMENTS. 

AuxEBEE. Population totale : 114,745. 

AvALLOR. Population totale : 47,073.— M. Hollot^, Sous-Préfet, Reguaud, secrétaire, 
Joigny. Popul. totale : 92,984. —M. Lautour-Mezeray, ^ S.-Préfet, Bergerand, id. 
Sens. Population totale : 63,567. — M. Lerat de Magnilot, S. -Préfet, Desbuissons id. 
ToKNERRE.Population totale: 44,792.— M. Jolivot^, Sous Préfet, Desrosiers id. 



6d 



LISTE DES MEMBRES DU CONSEIC D'ARRONDISSEMENT 

PAR CANTON. 



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Arrondiêsemenï d^Auxerire, Htf . 

Auxerre -,{ eat) , Tambour, avoué à 
Auxerre::: .- -' 

itucerre (ouest), S&vatier-La roche, aVocat 
h Auxerre.. . . " < ' t 

ChaMÀ». DeCdsIain-Hochet, juge de paix 

à ChaUis. ' . . -, \Saini'Fàr^êtm. LavoUëe Edme-Desîré, â 

Couianget-la-T'ineuse. Chevillot, jugé ïc " Mézilles. 



paix, àËscolives. 

CouiMges'tur-Yonne. Bac[in-d*Hurtd)ue , 
mairedeMâillY-Ghâteau. 7 

Counoa. Baoïnier fils , prop. à Ouaîfie. 

Ligny. Baudouifi» maire a Liigny. - • 

St'Floreniin. Leclerc de Ghampgobert , 
ancien ofBc.jde marine à St.-Florenfin. 

Saini ^ Sauveur* Eong^er , traire de 
Thury. " ' ' 

&i9ne%« DoBfHfirâat : jug^ de paU i Sfii* 
gnelay. 

Tovcy Marey> juge de paix à Toucy.' ^ 

^ermf nfon. Rousselet , maître de. poste à 
Veroienfon. 



BfienoU, Fernel des Grantjns, marchand, 
de bois à..HrJenonr 

Cerisiers. Salmop, juge de paix à Çer îsieri^ 

Chamif. '^uilUtnlneAM^ juge de paix i 
Ferreux. ' ' 

JotMty,. Martin', maire d'Ëpinoau-les-Y; 



Arrondissement d'AimUon. 



iiWton. Mocquot, propriék. à Avallon. 
— Febyre-Andocbe 'l^, maire id. 

GmiUn^ Brunet, )Mge de paix à Gallon, r 

X75i<. Baudâiêi d'Ânnouz, jpGopriétaire 
à AQnoilx.-^-C)ayoutt» chc» d*e«cédroii 



'SainU'JuUfiti'du^SauiU ProUt, iiotâke ^' 
Siint-^ulien-Klu-Sauh. • 

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f^liemu^-ie^9i\ Ld>l«tic «proprie'Ôirei 
. Villencuve^le-Roi. .^ i?" r 

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Arrondissement de Sens. •.- \ 

-Ckérpy, Glaisse» officier de'i^nt^ à Saint- ' 
Vailrien. 

.PoaixMir-Yoïme. LecomtfU^lLpropriitaipe 
à VilleneuTe-^îa-Guyard. — Berlran^^ 
propriétaire à Pont-s^- Yonne. '' 

5m»-(nord)« Aiicelot , ancien notahre k , 
Sèn». «^ Lobgeois ^ ancien avocat &* 
laGourrofjajedePasâs. ^- 

_^ - iSens (sud). Cornisset-Lamothe , propf ie't. 



relraité» lûdif e^ d!Annoax. 

Quarrê-tes^Tomftea. Xîhâtelaiîi ». À aire à 
Quarré-les-Tombes.— N. 



Fésdfljf . Lcfebvre-Nailly , çropriêtaîre 
St.-Moré. — Cotleau-Montauré , maii 
à Châtel-Geiisoir. 



à 

maire 



Arrondiêsemmt de Joigny, 

dillmU. Bttrat , maire de Braiifhes. 

BUnem. Detheu fiU , propre à Champ* 
cevrais. 



à Sens. ^ Leroux y propriét. à ^eni* 
Sergines, Legendre , notaire à Strgîiies. 

pviélatreL à Soùcy . 

Arrondissement de Tonnerre, 

• . - • - « 

Aticy-ie-Franc, Fournerat» ancien maire 
à Ancy-le-Franc— V"iarfr,prpp. àCry. 

Qruzy. Roy, juge de paix .à Cruzy* — ^ 
Gaillardet, propriét. à Arthonay. 

Flogny, Darley i propriétaire à Neuvy. — 
Coquille, juge de paix à la Chapelle. 

Nfiy^rs, Ganthe|rin-]^alotte, maire d'An.- 
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Tonjurre, Belnet, adjoint au maire de 
Tonnerre. — de Monicault, procureur 
dit Roi à Tonnerre. 



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Communes dont les Maires sont nommés par le Roi. 



VILLE DAUXERRE. 

MM PiiTRBssoif , Moire. 

Deliagi, J AàjoinU. 

Membres du Conseil municipal^ mm. 



Delaage, notaire, adjoint 
Flocard , propriétaire 
Armandot ^, 
Boivin, propriétaire 
*Chauvelot, ancien notaire 
Boucher de la Rupelle ^, ing. en chef 
Tonnelier, juge au tribunal civil 
Lechin, notaire 
Denis, ancien notaire 
fiert, ancien avoue 
Saratier-Larochc, avocat 
Uzanne, négociant 

y illetard de la Guérie ,^ chef de batail- 
lon en retraite 
Monteix, aine, propriétaire 
Piétresson, maire 



Dalbanne, ancien négociant 
Robert, propriétaire 
Lesseré-Maure, ancien nég. 
Gallois, vice-président 
MiloD, ancien limonadier 
Demay-Pâris, géomètre 
Bonard, maître- d'Kôtel 
U^bin, maitre de poste 
Jaupois, propriétaire 
Droin, docteur en médecine 



Derriey, receveur municipal 
Ducassel, commissaire de police 
Masson^ secr. en chef 
N. architecte. 



YILLB DAYALLONk 
MM. Fbbvrk, Pierre-Andoche, Maire, 

Membres du Conseil munidpaly mh. 



Desmolins, propriétaire 

Gally, marchand de bois 

Rousseau-Dumarcet, jugQ de paix 

Mocquoty propriétaire 

Belgrand, ingénieur des ponts et chauss, 

Bidault, négociant 

Febvre #, propriétaire, maire 

Houdaille, propriétaire 

Royer, négociant 

Arthault, propriétaire 

Bierge, banquier 

Duchâteau, marchand de bois 

Bertheau, propriétaire 

Brunet, avoué 



Bidault, juge au tribunal civil 

Morizot aine, tanneur 

Aubert, marchand de bois 

Raudot, propriétaire 

Béthery de la Brosse, prés, du trib. civil 

Febvre jeune, avoué 

Tircuit, voyerde l'arrondissement 

Gagniard, médecin 

Bréon, médecin 



Radot, receveur 

De Noce, commissaire de police. 



YILLB DE JOIGRT* 

MM. Chaubot, Maire provisoire. 

^""^' ] Adjoints provisoires. 



ROBILLABD, 

Chaudot , Antoine, ancien député 
Feneux, Louis Antoine, propriétaire 
GboUct-Langlois , commission, en vins 



Thibault, membre du conseil général 
Robillard, propriétaire 
Grenet^ médecm. 



67 



Lefebyre-Deyaux > ju^e de pai'x 
Lesire-Lacam , propnëtaire 
Gappë, Nicolas-rhilippe, banquier 
Denis(k , marchand de tabac 
Lailier, président du tribunal civil 
Gaillout-Perrier , propriétaire 
Ménissier Charles- Antoine, propriétaire 
Hurë, mai chand de draps 
Moreau Sinicm, propriétaire 
Wasse , docteur en médecine 
Kemoissonnet Charles, propriétaire 



Bouron fils, marchand de bodt 

Epoigny Hippolyte, notaire 

Gauné-Genty, négociant 

Vignot Pierre-Grégoire, propriétaire 

Levert, confiseur 

Longbois Claude, mécfanicien. 

Gooliet, receveur municipal 
Bouriet, commissaire de police 

Roblot, architecte. 
Jossier, secrétaire en chef* 



TILLE DE SENS. 
BIM. Parirt, Maire 

Membres du Cotueii mmietpal m. 

Duplan , m. de bois , prés, du trib. de c. 
Laude, juge de paix 

Feineux , prop. , anc greff. du trib. civ. 
Vignonij^, ingénieur des pon s et ch. 
Ancelot, propriétaire, ancien notaire 
Gomisset-Lamotte , juge de paix 



Hédtacd, docteur en médecine 

Pignor, avoué 

DéUoiit aîné, maître de poste 

Dubois , notaire 

Chauveau, docteur en médecine 

Lacave , propriétaire , ancien notaire 

Berthelin-Desbirons, avoué 

Parent, maire 



Barnay jeune, juge supp. au trib. de c 

Dofour aine , marchand de bois 

Vuilry, député 

Fléau , marchand de bois 

Bérenger, procureur du roi 

Vieille , prop. ancien notaire 

Crou, docteur en médecine 

Gornisset Auguste, 

Deligand, avoué, 

Gaillon,' notaire. 



Poisson, receveur municipal 

Gallot, commissaire de police 

Gâteau , secrétaire en chef de la mairie. 



VILLE DE TONNERRE. 

MM. Bblr iT • Maire . 

Saimot-Rigriib, j ^^j^^^ 



Habdt, 



Membrei du CoMêU municipai , mh. 



Jacques-Pâlotte, ancien nia^strat 
Re'tif, juge d'instruction 
Belnet , avocat 

Hardy, négoc . march. de vins en gros 
Craupiilat, huissier, 
Bonnet , ancien notaire 
Ghevallier-Hugot, négociant 
De Monicault, procureur du roi 
Mathieu , conducteur des ponts et ch. 
Ghérest-Delorme , greffier en chef 
Boze dit Isidore, propriétaire 
JacquiUat , ancien notaire 
Damé , huissier 



Marquis , docteur en médecine 
Saintot-Kegnier, marchand de draps 
Viard-HoLiier, architecte 
Denombrel , négociant 
Gabasson-Gaillardet , propriétaire 
Dormois, huissier 
Gautherin-Meignié , confiseur 
Campenon , r ecev. princ. des contr. ind. 
Desprez , doct. méd. en chef de Thospice 
Fournerat •#, perc. des contrib. dir. 

Le Maistre, receveur municipal. 
Prieur, commissaire de police. 
Desmaisons, secret, en ch. de la mairie. 



VILLE DE VILLENEUVE-LE-ROI. 
MM. LiRFART , Maire. 

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Juiiw, l Mjauitt. 

Menéres du Conseil municipal , Wâ, 

Le baron de Ghâteaubourg, aa(Hen maire t Putois, propriétaire 
ueblanc, maître de poste I Batier, marchand de fer 



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Durir, march. de Tins en gros 

Jubin , propriétaire-, adjoint 

Elie J^, propriétaire 

Bernicr, docteur en chirurgie, adjoint 

Cointat> menuisier 

Hesme , notaire 

Papavoine, docteur en médecine^ , 

Gillet , docteur en médecine 

Ohaudet, marchand de bois 

Bondoux, marchand de bois 

Gaulhier, propriétaire 



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Guillet, mareh. ëpicier 
Longbois, serrurier 
Bally, doct. en médecine 
Miqueu , propriétaire 
Plat , huissier 
Lenfant, notaire, maîve 
Baily ^, docteur en médeo. 
Wmard, pharmacien. ^ 

Regley sj^, reccTeur 

Hesme , commissaire de police. 



ABGHITECTES 



MM. BoÎTÎn , à Auxerre, 

Viard-Hollier à Tonnerre , 
Tircuit à Avallon , 



DEPARTEMENTAUX. 

Tourneur à Sens , 
Roblot à Joigny. 



COMMISSIONS DES CONSTRUCTIONS COMMUNALES. 

MM. MoudotdeLagorce^, ingénieurenehef, président, 
Leblanc Emile, arcliitecte, 
Dondenne, professeur de mathématiquef. 
Boivin, architecte du département. 



HOSPICES. 

Comités gratuits de Consultation. 



MM. 

Arrondissement] p„,,^_ ' 
d* Auxerre. 1 *^°"Sy' 



^ Lepère. 



d*AvalIon 



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Richard , 

Malot, 

GuiiHer. 



de Joigny 
de Sens 
de Tonnerre 



/Deshayes , 
Delamoniag 
, Roy. 
Luyt, 
Pignon» 
Rei^nauît. 




HÔI^ITAL GiN]BHAL DES AtlÉNÉS. 

M. Girard de Cailleux , directeur^médecin. 

Commission administrative, mm. 



Bon de Madières , président 
Mathieu, ancien avoué, secrétaire 
Rabé, juge de paix 
■Fortin, curé 
Laurent-Lesseré 



Salle , pharmacien 
Duru, chapelain 
Dautun , receveur 
DessignoUe, écenome. 



HOSPICES COMMUNAUX. 



AtXEftRB, MM. 

Duché, \ 

Charié, J 

Mondot de la Gerce # > ^d«û«is4f*fc<nif«. 

Sauvalle, j 

Noirot f 

ViUiers, receveur. 
Tisserand, économe, . 
Paradis et Courot , médecins, 
Marie et Moret, chirurgiens, 
Boutrais, chapelain. 



CHABLIS, MM. 



lâttfilpë'e, 
Ram pont > 
De Gislain , 
Albanel, 
Thofna»3iA , 



administrateurs. 



A. Chardon-Ythîer , receveur. 



89 



administrateurs. 



GRATAirr^ UM. 
Guilloux, 
Quillaut^ 
Boissard , 
Boissard Pb 
Gauthier, 
M Billout , receveur. 

SAUfT-FLORENTlN, UH. 
Moizet, 
Voirin \ 

Jeannest de la Noue t administrateurs. 

JeanncstdePresle, 1 

Moreaa-Desf ourneaux / 

M. DesAoyers , receveur. 

TERMBNTOlf} BIM. 

Linard , \ 

Chevallier, 1 

fcrd i *^n*»û«*"t«""- 

M. Regnard jeune « receveur, 

AYALLOlly lOf. 
^thery de la Brosse, i ^ 
Houdaille, 1 

tertf"""*"^*' f -<>'nini«r.te««. 
Lombard , J 

^'^àot, receveur. 

Scrîzîer, 

Parent, 

Meurg^ , 

Hérault, 

Dieudonné 

M. Gharhonneau , 



SAINT*FAB6BAV, HV. 

CouîUault, 
Milot, 

Lacoui', f*dminiitrat€ur«. 

Pruneau, 

M. Lavinëe. 



Protat, 
Girard , 
Bazin , 
Bourgoin, 
Laffrat , 

M. Ferrand , 



receveur, 
SAINT-JULIEN y UV. 



radminii 



istrateun. 




receveur. 

VILLKNEUTB-LB-KOI, MM. 

Bon&eville . ^ 

Hesme, 1 

Genlilhomme. , [admihirtr.féuri , 

Baraton , / . . . 

M. Giraud. r^evèur. 

SBNS, MM. ' . 
B^enger, 
Daliemagne , \ 

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Leroux , 
pubaux , 
Iporli 
Katfaier, 
M. Poisson y 
M. Hëdiard, 



Delporle, ) 



administrateur^. 



receveur, 
éoooçnie. 



JOtGNTy MM. 

|jefehvre-Devaux , \ 
Cochet, - 1 

Perille-Gourcelle, f administrateurs 

Bouron père , 1 

M Rosapelly, receveur; 

BBIENONy MM. 

Purand-^^esormeauK. » 
PouiUot, 'I 

VidôtV [administrateurs. 

Grandvillicr», . ). 

M.Hervey, . neceveur. 



TONNBftIUBy MM, 

Jacques-Pâlotte. \ 

Hardy, ' J 

^audin . 1 ^'"^"«••*«**«". 

Jacquillat-Dcsprëaux, ) 

M. Lemaire Belnet, receveur. 



Mariglîer * 
Dupichë , 
Boyer, 
Droîn , 
Oucrot» 

M. Julien , 



NOYJSHS , MM. 






àdministMleurs. 



receveur. 



CAISSES D'ÉPARGNES. 



Attxerre , MM. Chammrois» caissier. 
Avallon, Chadssoi*, id. 

•'«xfny, RiciAaD, id. 



Sens. HM. Gatiau, caissier, 

lonncrre. Chahoih, idi 



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JURY MÉDICAL. 



MM. Adelon et Bérard, présidents alter 

nativeinen4 
P& radis, doct« en médec. à Auxerre.^ 
dourol. • idem. 



'Sallé, pharmacien k Auxerre. 
•GaudichoD, pharmacien a Sens. 
^Thierry, pharniacien à Avallon. 



MÉDECINS DES EPIDEMIES; 

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MM. Paradis, à Auxerre. l Marquis à Tonnerre. 

Grou, à Se^«. l Qualrevaux, à Avallon. ' 

Grenet, à Joigny. I , ' 

VACCINE 

Les mesures priâtes par rautorité pour la propagation de la vaccine sont consignées 
dans deux arrêtés du Préfet des a5 octobre i834 et i^t août i837, dont nous allons 

résumer les dispositions. :, > . . , r * • u^ - ^ 

Les médecins, chirursiens, of^i iers de lante et sages-femmes sont invitfes a pro- 
pager la vaceîùe autant qulls le pourront. Les vaccînateurs sont priés de prévenir 
de leur arrivée les maires des cdmmttoes |qui doivent eux-mêmes leur indiquer les 
enfantrnon-vacci^és. Les ecclésiastiques, les chefs d'établissement, les instituteurs, 
les bureaux de bienfaisance etiesdam«s de charité sont priés d'userdeleut* influence 
stupres des familleà pour les déterminer é faire vacciner leurs enfante. 

Une rétribution de 5o centime» est actordée pour chaque vaccination gratuite 
Opérée par l«s médecins, chirur|;ienf, offiâiers de sant^ et sages-iemmes. 

Indépendailment de celte rétribution, une indemnité ellraordînaird est d^eùrdée 
à chaque vaccirfat^ur qui dépare le nombre de 200 ou de 3oo vaccinations. Elle 
60 île 4o fr. dans le premier cas et de 76 jfr. dans le second. 

' Des médailles sont décernées aux vacoioateurs qui auront opère' le plus dcTacci- 
natjong çt auront montré le plus de «èle. . ^ ^ .. ,^ . , . ^ . , 

lies comités caqtonnaux, composé» Ai: maire du chef-lieu, du juge de paix^ djes 
médecins^ chirurgiens et officiers de sattté. du canton, sont ciiàrgés de rechercher lei 
moyens les plus propres à propager la vaccine, de discuter toutes les questionvrela- 
tives au succès dos vaccinations, et de vérifief léS résultats des opérations effectuées. 

Dans «b^que canton, un médecin {inspecteur est chargé <le y assurer du ^«ucçès des 
vaccinations opérées 4^ar les sages-ftmmes» , , '. 

Un comité central est établi dans chaqut arrondissement pour diriger les comités 
oantonnaux, centraliser leur travail et signaler les ^ccinatiânrs lie64>lflfi zélés. 

Enfin, an comité général est établi au chef lieu du départen^ent, teconide les 
C4HniAéftd*arrohdiséemeu^, arrête les listés générales de vacci^iations et déceràie lei 
j^ndemnités et les r^cod^nses méritées pat* les vaccînateurs. ^ 



SOCIÉTÉS ET COMldES D'AGRICULTDRE. 

CouLANGE-stru-VôNNE, ^- MM. Dupiu' Philippe, p4«ésidotft'^ Poctlin-Grocbet, 
Dejust, vice-présidents; Frontièr^ $àdtn^d*Hurtebise, secrétaires ;' Thiemt^ tré- 



soner. 



, . .Tôv^4 — '. MM. Roche, président ^Rot|rg94n-DttgaS4 T^^rprésident ; Arraalt fils 
secrétaire; Garreaifils, vice-secrëtaf^e ; tiavollée^ trésorier, f 

JoiGNT.— MM. N. préMèAt^ Ragon-Désessart, Grenet, vioe-'pk'ësidents; 

Verrollpt-ji'Aaibly et N. .fi>;r.( /' , scvotalduf's ; Lelorrain ,- Duratid- 

Désormèaux, Benoit^ secrétaires ; le baron d'Qstein, trésorier. 

Saint«Fargeàu. — MBf. LsCDitîr, président; Gàrréàu, rice-président ; Oaudet, 
secrétaire; Gallon, vice secrétaire; A. Lacour, trésorier. 

ToNKERRE.-^MM. Jolivoit, SQiU's prëtil, jirélidevt^/ Maison, trésorier-bibliothé- 
Caire ;Roze, secrétaire ; Rathier-Beînet, vice-secrétaire. 

AvALiOff. -^MM* de ChiAtellux, président; Gordier, viœ-^sident; lUyer^Gariél, 
trésorier ; Raudot, seorétaire f GaiUer, yice-secrétetre. 



SECTION IL 
ADMINIS rRÀtlON ECGLESUSTIQUE< 



DIOCÈSE DE SENS. 

Ce diocèse a M formé d*une partie des anciens diocèses de Sens, Auserre, 
Langres cl Autun. ' * « . 

L'Archevêque de Sens est antorisé à ]çorler le titre d Syêque d Auxerre. 

La métropole de Sens compte, depuis Saint Savinien, ^«o préiats, dont 19 sont 
révérés comme saints, lo ont été cardinaux et un, Pape sous le nom da, Clément VI. 

L'Archevêque de Sens a pour suffraganls les évêqués de Troyes, Never» et Moulins. 

Mr. Mbllou Jollt Archevêque de Sens , Evêque d'Auxerre , Primat été Gbultfs et 
de Grermanie. 



Vicaires générmex, MME. 



Brigand , ) 

Lallier, > Titulaires 

Chauveauy ), 



I 



Maires généraux 
honoraires. 



■ ' 



Roger 

Bidault 

Grapinety 

L ac^mbc , su^. du grand séminaire. 

Secrétaire général , M. 
âictrdjt chanoine titulaire* •• 



. ClflA^rrRE DIOCÉSAIN. 



(^anoines ^ MM. _. . ,. . 

Roger, archiprêtr£ et doyen du chapitre 

Grapitier» 

Bidaoit, 

Hilaâre Auhert, 

Murot» 

Sicardy» 

Garlier, 

Moanoty 

Voisin. 

Chanoines honoraires 

Bernard, curé doyen de St-Eus. d'Auxerre 
Seront, curé doyen de Vézclay, 
CoÂino^t , detservai^t de Dmyes, 
Bruchet, vicaire général de Tours, 
Fortin, archiprêtre d'Auxerre , 
GalÉM, aroiiiprdtps deJUîgny , 
6ros6ot, curé doy<en de Saint-Fargeau«. 
Moncarré, curé doyen de Sergines, 
Millon, super, du petit sémin. d'Auxerre: 
Ghauaaii^ dessorran» 4'Aogely, 
Michaw^ archiprêtre de Tonnerre , 
Bangauthier, curé de Si. -Pierre (Sens), 
Sergent, curé doyen de Montréal, 
Lament, prêtre sacristain deU ^étropale, 
Nicolle, curé doyen de Vermenton, 
Henrion, curé doyen de Bléneau, 
Ducrot, curé doyen de Noyers, 



f-SîAard, curé doyen de Saint-Sauveur» 
Robin , curé doyen de Villen-l'Archev. 
-«Gourmant, turé doyen deCruzy, 
J^ndaine» curé doyen de CouU-^ur-Y., 
Darey, archiprêtre de St- Lazare d'Aval., 
Gailhard, curé de Chevalines , 
Duchéne, desservant de Stiuv{gny-}e*B6fs , 
Grattdmaistre, turé doyen de Sbtgnlalay . 
Ablon,. ancien curéd'Appoigny, 
Lidôve,déss.de Cbsnac (fliodcfsedts'fulle), 
Liaerois, clerc nal. deFranoe à Rome 
-Lehât-heur>TiG. f^én. deSe^x, . . 

Hurault, archiprêtre de CLÂlOns, 
Des}o{iresj sup. du petit sem.^Avou dioc. 

delfeaiyu 
Bourry. Doyen de Pont-sur- Yonne^ . 
Denizot, doyen de Villeneuve- le-ftoi» 
SoÀlbittt, secret, ^én. de TévêchéideSeez, 
Filleux, doyen d^ To^irouvrç dioc» de Seez» 
Doucet, curé de Chaunes, dioc. d^ Meaux, 
Bauge, anc. Vie. gén. de Séez, 
Voisin, curé de St.- Pierre # Tonneve, 
Cirardi doyen deSt.-Julien-du-Sault, 
Henry, doyen de Quarré-les-Tombès, 
Larfeuil, curé de St^ierre k Auztrre, 
Geulouvrier^ desservant de Fitury, 
Boisselier, doyen de ()eTi»iers, 
Gasseaiiche, doyen de St-Mtiurice (Sens), 
Delaage, doyen deGhéroy. 



1%* ' 



SÉMINAIRE DIOCÉSAIN 

Dirigé par MM» de Saint-Lazare, 



MM. Lacombe, supérieur, 
Monteil, professeur de morale, 
Sucheyre, professeur de dogmei 



Mourruk, professeur de philosophie» 
Levoirre , prof d'hist. et d*ëloq. sacrée , 
BenecL, ëconorne. 



PBTIT SÉMINAIKE d'aUXEHRE. 
MM* Millon y supérieur , 



sup< 
Laartaa, directeur, 
Ferrey, économe. 

Professeurs, mv. 

Ferrey, rhétorique^ 
Ansault, seconde, 
Leduc, troisième, 
Gally, quatrième , 
Labaiftse, cinquième , 



Dumas, sixième , 
Roguier, septième, 
Joly, huitième, 

Fosseyeux, | maîtres d'étude, 
Tridon , i 

GaU**' ] ûriihmctique, 

Ansauit, algèbre, 
Milne, anglais, 
Leduc, géométrie, . 
Sigond, dessin. 



ETj4T des dons et legs faits en faveur des établissements de 
bienfaisance et religieux, et dont f acceptation définitive a 
été autorisée en 1844* 



Du %k janvier isss , Ordonnance royale qui autorise l'hospice d'Avallon et le 
bureau de bienfaisance de Domecy-sur-Gure à accepter, chacun en ce qui. le con- 
cerne, la donation d'une somme de 6,000 francs faite à cet hospice par M. Pierre 
Dsirey, pour |a fondation d'un lit dans cet établissement , en faveur d'un malade, 
. ▼ieillard^ ou infirme, de la dite commune de Domecy. 

Du premier février i844, Ordonnance royale qui autorise la fabrique de l'église 
d'Hauterive il aocepter le legs d'une rente annuelle de eo francs fait à cet éta- 
blissement par la Dlle £dmée Motheré. 

Du.^mars. i844. Ordonnance royale qui autorise ie bureau de bienfaisance de 
St.-Bris à accepter le legs de io,ooo fr. , fait à son profit par Mlle Marie>Julie 
Begnaudtn. 

Du if ayril i8a% , Arrêté du Préfet qui autorise la fabrique de l'église de Nuits 
sur Armançon à accepter la donation de s 00 fr. qui lui a été faite par le 
sieur Louis Rémi Gallien. v 

Bu to mai isssj Arrélédu Préfet qui autorise la fabrique de l'église de Savigny- 
en*Terre-Pleine à accepter le legs de iso fr. fait en sa fayeui^par le sieur Bénigne 
Lazare Breuillard. 

Du t5,mai 1844 , Arrêté du Préfet qui autorise le bureau de bienfaisance de 
Montréal à accepter le legs de 100 fr. fait eux pauvres de cette commune par 
Mme Béthery de la Brosse. 



93 

Du 9 juin 1844, Ordonnance royale qiti'autoriae le bureau de bienfaiiance de 
Sens à accepter le legs d'une «omme ûe 'i,so«*fr. fait aày (âuffelide laville par 
le sieur Hen ry- Joseph -Ma rie^Rosalie XojustîitUi. 

Du to juin 1844. Ordonnance royale <fui autorisele bureau de bienfaisance de 
Sens à accepter le legs d'une rente annuelle et perpétuelle de iso fr. fait par 
Monseigneur Jean-Joseph-Marie-Yictoire de Cosnac, 

Du t8 juillet 184 4, Arrête du Préfet qui autorise Je petit séminaire d*Auxerreà 
accepter le legs de soo francs fait en sa faveur par Mlle Thumerean. 

Du 8 4 juillet 18 44, Ordonnance royale qui autorise la fabrique tie T^glisede 
Sereines à accepter, mais jusqu'à concurrence de iio fr. de rente seulement, le 
legs d'une rente de deux cents francs fait à cet établissement par la Dame Marie- 
Anne MiUot , femme Charpentier. 

Du 89 juillet 18 44, Arrêt é du Préfet qui autorise rhospice d*Auxerre à accepter 
le legs de 8oo francs fait k son profit par Mlle Thumereau. 

Du s aoât 1844, Arrêté du Préfet qui autorise la fabrique de Téglise de Ghéroy à 
accepter le legs de i so fr. fait par la dame Constance-Sophie Audebert, yeure JoJ[ly. 

Du 11 août. Ordonnance royale qui autorise l'hospice de Vézelay^ accepter 
la «lonation d'une somme de 6,ooo francs faite' a cet établissement par M. Pierre 
Darcy, en fav^^urd'un malade vieillard ou infirme^ pau\re de la commune de 
Domecy-sur-Cure. 

Du 11 septembre 184 4, Arrêté du Préfet qui autorise le bureau de bienfaisance 
de Chassignelles à accepter le legs de loo fr. fait en sa faveur parla dame veuve 
Petiljean. 

Du s décembre 184 4, Ordont&ance royale qui autorise le bureau de bienfaisance 
d'Ancy-Ie Franc, à accepter le legs d'une rente de eoo fr. , sur l'Etat , fait à cet 
établissement par M. Auguste-Michel-FéUejté LetelUer de Souvré , Marquis de 
LouvQiSf Pair de France. 



94 



SECTION IIL 
ADMEIISTRATIOM DE LA OtSTICB. 

COUR ROYALE 0E PARIS. 

PRÉSIDENTS : MWt. 



lAgier*. 
Moreau ^. 



Lel)aro9,Ség,uierG^. 
SiWeslrc *. 

C0NSEn.tïB8 : MM. 

LefebTre, ^ 



Monmerquë^, 
Gabaille , * 

EspiTcnt de la Vilteboïsn.^ 
Lechanteur i^» 

Baron Qbaubry ^> 
Fauré» 

leVirgè»,* ^ ^^ 

DeFrôidefoiidd^FargcsO* 

Gfraiîdet Jjj?, 
Tallandier, 

Duplès, ^ 
Baron Sëgurer, SÇ 

Rolland de Villargues, * 
Try, * ^ 

CItatrewDurieUr* 



Charnpanhet, ^ 

Dozon, ^ 

Brisoùt de Barnevllle, 

Hémar , ^ „ 

Vie. de Bastard-d'EstaagS 

Vânin îjr> 

Poullier, ' 

Delà baye 

Petit, » 

Fcrey. * 

Desparbèft de Lussan , 

Aylie», 

Gâschon, ^ 

p€iYot de Chëzelles , 

Buofaot, ^ 

Baron Porlalis , 

Le Gorrec, 

BosquiUon de Fontenay,^ 

Dequ«vauviller», O # 



Vicomte PbttâHs. 
Mathias ^ 
Roussigné ^ 
Ôrelous de la Serre # 

Zangiacomi, ^ 
PartariwLafosse ^, 

Bergontè {Ri 
Moucre, ^ 
Noël du Peyraf, îjj5f ' 
Jurien 

BôMsaU-eviUc,* . ^, 
Terray deMorel-Ylade,^ 
Soî^raing de Boissieu, 
IVlonsarrat» ># - 
Micbelm 
FagetdeBaure 
Gardon de Montîgny, 
Henrîol» O # 



. V. 



PARQUET. 
M. Hébert G *, Procunur^ général du Roi. 

AwcatS'Généraux , MM. 

Nouguier, ^ I » 

Su6«<ttMt«(iti Pargtief, MM. 






Tardif.* 
Bernard , 
BouUoche, # 
Godon,^ 



Jallon ,^ 
Poinsot » 
Lenain* 
I Lascoux,^ 

M. Liot , </f e/jfter, «it wtp 



le baron HëW d'OUd « 
de Gërando ^ 
Xernaux 



COUR d'assises de l' YONNE, 
îï'i?^ Co3S^U Cour royale de P.ris. iêésaikci effet pour être Pr^"' 
^'^J. De d^ûx Ju'ge. pri. p«mi le. pr&ident. et juge. le. plu. ancien, d» T"''""* 

^^Ï^d" Procureur du ïloi prè. le TribuR.l civil ; 
4» Du greffier du même Tribunal. 



i I ■■-^^^^^•■^p»w*ni 



>»■ ' . 



98 



TWBXJNAUX DE PREMIÈRE INSTANCE. 



TRIBUNAL d'aUXEMB, MM» 

Gallois, président 

Leblanfc-Duver noy , 'vîce*prësident. 

Tonnellier , [iige d'instruction . 

Guérin-Devaux, 

Cboppin, 

le bon De Madières,- 

Forcade, ( juges. 

de Lagonde 

Marie, 

Mesnard, . . , . ^ 

Leclerc de FouroUe» , f J"»" suppléants. 
Léon Leblanc^ 

Parquet, MM. 

De Bonlîn, procureur du Roi. 
Lacave-Laplagne-Bar ris f .*^*»s*»*"t«- 

Greffe, MM* 

Lâllemand, greffier en chef. 
Gruet, 



> commis-greffiers. 



Ce tribunal se divise en deux Chambres 
qui se rênoATeilexUi chaque année. 



quête du ministère pia>lic, police fores^ 
lière» et appels de simple police^ ^ 

Samedi, affaires civiles el criées. 

MM. Leblanc-Duvemoy, vîce-présîdcnt; 

Guérin-Devau^, ") 

de Lagonde, | j,^^ 

Marie, { , 

Mesnard. | )«ge««iippkâlil«. 



.) 



ÀOOCaU, MM. 



BonnevlUe, 
Bazot , 
Duranthon,. 
Herraelin. 



»msiON DES CHAMBRES J?OtJR 184 S. 

V%fmiïrt Chambre. —: Jours iC audience. 

Mardi et Mercredi à 1 1 heures. 

A l'audience du mardi , les affaires cîvîles 
arriérées et les référés. 

MM. Gallois , prësident* 
Ghoppin, 



Tonnellier, 
De Madièfeft» 
Força de , 



!, 



juges. 



Leclerc deF). »y . < 

L. Leblanc i i"S" suppléants. 

ï^«*iènie Chambre, — Jours d! audience. 

Jeudi , audiences variables. 
Vendredi ; affaires de police correc- 
"onnelleen première instance, à' la re» 



Pérille , 

Lepère , 

Leclerc , 

Chcrest , 

Challe , 

LesGuyer, Siagiairei, 

Pougy » Savatier-Laroche^ 

Ravin , ■ Marchct , 

Duplessfs , p'Aleyrac 

Leclerc de Fourolles, I 

CONSEIL DE L*«|lDftB« 

Lescùyer, blionnier, 

Leclerc , 

Chérest , 

Challe. 

Leclerc de Fourolles, secrétaire, 

f MM. 

Tambour, rue des Pet H s- Pères. 
Remacle , licencié, rue Neuve. 
Bigault, licencié, place aux Liens. 
Ghalle jeune, rue d'Eglény. 
Guiblin , licencié, rue Neuve. 
Martin , licencié , rue Chante^Pinot. 
Mocquot, • rue Thérèze 
Ravault, licencié, rue des Belles- filles.* 
LedoBX, Uce»«ié, rue Saint-Regnoberi. 

r ' 

CHAUBRE DES ATOVâs, MM. 

Tambour, priu'dent 
Bigâuh, »yniic 
Guibhn, rapporteur, 
Martin, seeréiaire. 



96 



THIBUIVAL D'aTALLON , ]IU« 

B^thery de la Brosse, président. 
Bidault, Adolphe > juged'instructiorâ. 
Germain, juge. 
J'eby^e-Andoche 1 
Huguetd'£taule8 > luges suppléants. 
Thibault , J 

Parquet, mh. ^ . 

Bicard, procureur du Boi. 
Férrière> substitut. 

Greffe, Mif. 

Garmaghot , greffier. 
Forcade, commis. 

Joyrê d^wdimce. 

' Mardi, mercredi, jeudi. 
AvOCm^ MM. 



Gomynet, 

Richard, 

Malot , bâtonnier. 
Houdaille-Auberl, 
Pré j an, 
Lottin, . 
Baudot ,, 
Houdaille père. 



Thibault , 
Febvre-Andoche, 
Gu illier, 
Délaules ^ 
Gontard, 
Thibault, 
Radot, tiagimre, 
Houdaille Al- id. 



CBAHSai Dis ATOVis, MM^ 

Delamontagne, président, 
Sâulin, syndic» 
Boy, rapporteur , 
Lelorrain, secrétaire. 



Avoués, MM. 
Houdaille aîné , Brunet, 

Guyardy Febvre , 

Poulin, Pinon. * 

CHAMBRE DBS AVOUÉS, MlVf. 

Brunet , président. 
Poulin , syndic. 
Guvard, rapporteur. 
Pinon, secrétaire. 

TRIBUNAL DE JOIGNT, MM« 

Lallier, président. 
Bourgoin, juge d'instruction. 
JuUien, iugc* 
Parisot, 1 

Deshayes, J juges suppléants. 

Desjardins, j 

Parquet, mm. 

Mercier du Paty, procureur du Roi. 
Doisy, substitut. 

Greffe, mu. 

Rouard, greffier, 
Horeau^ commis. 
Laroche, id. 

Jûurs d'audience, 
LeTnbunal civil, les jeudi et samedi. 
Le Tribunal de police correctionnelle, le 
vendredi. 

Avocat, M. 

Parisot. 

Avoués, MM. 



TRIBUNAL DS SENS, MM^ 
Coubard, président. 
De Leutre, juge d'instruction. 
Prou, juge, 

Berthelin Desbirons,] 

f'?iîx*'"'j « , > juges suppléa ms, 
Libésa des Presles , ) 

Parquet, wsu 

Bérenger, procureur du Roi , 
Barbuat du Plessis, substitut. 

Greffe y mm. 

Tonnelliera greffier 
Clément, commis. 

Audiences, 

Trib. civil, les jeudi et vendredi, (criées) 
— de police correct, le mercredi. 

Avocats, MM. 

Deligand. 
Ppovent. 

Avoués, MM. 



Landry, 

Berthelin Desbirons, 

Pignon, 



Luyt, 
Deligand fil*. 
Provent, 



Lelorrain, 

Goujat, 

Boy, 



Delamontagne , 
Ragobert , 

Saulin. 



TRIBUNAL DE TONNERRE, MM. 

Rétif, , président » 
Roze, juge d'instruction, 
Bai Ilot, juge. 

deBouthiller, 1 . 

Lehup, / juges suppléants. 

Parquet, mm^ 

De Monicault, procureur du Rot, 
Marlier, substitut. 

Greffe, mm. 

Ghérest Delorme , greffier. 
Ménétrier, commis. 

Jours d'audiences. 

Référés, le mardi. 

Aff. commerciales et sommaires, le merc. 

Affaires ordinaires, le jeudi. 

Alfairt:s correctionnelles, le vendredi. 

Aff. de domaine, de régie et criées, le sam.. 

Avoués, MM. 



Leroux, 
ELathier. 
Thébaut, 



Hamelin« 
t>anié. 



97 

TRIBUNAUX DE COMMERCE. 



▲UXERBE. 

MM. Laurent , pr^ident. 
Legueux, 
Perriquet, 
Uzanne aine , 
Sallé fils , 
Morin , 
Goiinot, 
Hadenp 
Fleutelot ûls, . 

Lethorre, . 
Blgé, 



juge». 



iuges suppliants, 

greffier, 
commis. 



* 16I6NT. 

MM. £mery, président. . 
Cochet , 1 

Bf^nard Cb. \ juges* 

Hurd Delphin, | 

LongboVjubin, ) juges suppWanto 
Caillât, greffier. 

Audience le mardi de chaque semaine; Ik 
onze heures. 



Audience, le jeudi à midi. 



AYÂIXON. 

MM. LefebTre-Nailly, président. 
Jacquand, ) , 

Caillai et Moriïot, i l"ge»- 

gK''*'''''* ) i"«- -PPl^ants. 
Perreau , greffier. 

Audience le samedi de chaque semaine à 
une heure. 



SENS. 

MM. Plëau , président. 
Cornissel fils, 
Duplan y 
Manrel, * 
Darnay jeune, 
Mery, 
Marc, 
Moniollf , 
Guillaume, 
Jacquemus , 

Audience le mardi à midi. 



juges. 

juges suppléants 
greffier. 



{Le Tribun A], civil de TONimai faii iM 
foneiiont de Trihunai de commtree,) 



JUSTICES DE PAIX. 



JUSTICES 






JOURS 


FOPULA- 


« 


JUGES* 


GREFFIERS. 


\ 


TICOI 


Dl PAU. 




, 


d'auoixicci. 


par 
canton. 




Arrondiss 


ement d* Auxerre, 






Auxerre,(E ) 


Duché 


Devillaine 


lundi à 11 h. 


11144 


Auxerre (0.) 


De Vieux- Champs 


Daulet 


lundi à 11 


18014 


Chablis 


De Gislain 


Ghuchu 


Tendredi à 1 1 


86S6 


CouL-la-Vin. 


Çhevillot 


Gaillard fils 


jeudi à 11 
jeudi à 10 ' 
jeudi à il 


80S8 


Goul.-8ur-Y. 


Bonneau 


Foulin 


787» 


Coûrson 


Baumier 


Boileau 


8ltS 


Ligny 


Rabé 


Thérèse 


samedi à 11 


7471 


St.-Florentin 


Moreau 


Tenaille 


lundi à it 


» 6181 


St.rSau\eur 


Delamour 


Lardillier 


mercredi à it 


11100 


Seignelay 


Dournean 


Frottier 


jeudi à II 


8199 


ToQcy 


Marey 


Chartier 


vendredi à i 1 


isoia 


Vermenton 


CheTaiier 


Sourdeau 


vendredi à ii' 


'1098S 




Jrrondis. 


sèment d'Açalhn* 


• 




Ayallon 


1 
Rousseau-Dumarcet 


Pinard 


samedi et lundi . 


18069 


Guillon 


Brunet 


Montarlot 


lundi à 10 


' 6614 


Ll»le-8..1e-S. 


Gruel-Villeneuve 


Montandon 


mercredi à 10 


7101 


Quarré-lcs-T. 


Heroguer 


Labubsière 


mercredi à 10 


8S09 


YéitUj 


Regnault 


Champsau 


lu. et ma* À iih. 


IttSS 



9S 



am 



3HE 



JUSTICES 
DB PAIX. 



JUOE^ 



9S 



a&EFFIEES. 



JOURS 



POPULA 
TION 
par 

canlon. 



1 



i\illanl-s-Tli. 
bléneau 
Brienon 
Cerisiers 
Oharny 
Joigny 
St -Fargeau 
S-Julien-du-S 
We-le-Roi 



Chéroy 
Pont-sur-Y. 
Sens (nord) 
Sens (sud) 
îSergines 
W^-rArch. 



IAncy-le-Fr. 
Cruzy 
-flogny 
Noyers 
Tonnerre 



Allaif 

Landry 

Fernel 

Sa I mon 

Gatllemineau 

Lefebvre-Devaux 

Dhumez 

DuraïKi Desormeaux 



Arrondissement de Joigny. 

Gassemicke 

Louau 

Mothéré 

Kagon 

Suard 

Préau 

Montois 

Doin 

Pré*u 



\ 



Geottiliiomnie 

Arrondissement de Sens, 



a 

à 10 

à 10 



io h. 



Ponce 

illichel 

Laude 

Cornlsset-Lamothe 

Henriotle Gorju 

Cornât 



Guillon ' 

Patrice 

Lagremoire fils 

Baudouin 

Guiiton 

Retel 



ma^di 
lundi 
mardi 
jeudî à midi, 
jeivli à 1 1 
niercr. h 9 
mercr. à i.i 
Admedi à lo 
me. et T. à ii 



ma. et me. à fo 
jeudi et d. à midi 
samedi à 1 1 
lundi à midi, 
mardi à midi, 
mercr. à lo 



[Rayeneau 
Roy 
P«»rriB 
Droin 
Fleury 



Arrondissement de Tonnerre, 

Millot jeudi 

Coquelu lundi 

Gentelot mardi 

Champ fort 
Davion 



a 
à 



10 
10 

11 



lundi et V. à 1 1 
lundi à 1 1 



issis 

7547 
11690 

6018 

9844 

17398 

. B8SI 

7977 
1057S 



8666 
11951 
11S90 
«1784 

9977 
9794 



9584 
8898 
8468 
7847 
9995 



NOTAIRES. 



iBRONOISSEÙtiNT D AUXERRE. 



Canton d* Àuxerre^ mm. 



à Auxerre. 



I! 

\ 

j;Delaage, 

Ghar.ié^ 

Lechin ^ 

Rubigni , 

Mérairie, 

I Levrat ^ à Appoigny , 
iCottat, à Cnevannes, 
i BaJclielet- Vauxinoulms , à Charbuy, 

C|iafp4[on ^ à Saint- Bris. 

Canton de Chablis, 

{Cliatlîcr, à Chablis 

• Molleyaiix ii. 

' Loury à Saint-Cyr-leS'Coloas. • 

Canton de Coulanges-la-Fineuse. 

Seurat , à Goulahgea 
DeUfaix.àMigé 
Mâfinferme , à Irancy. 



Canton de CoulangeS'Sur- Yonne, ^mvu 

'Fabvre ; à Etais» u 
Banrey, à Cou! anges-sur *Yonliê 
Prudot^ÀMaiilyXhAlfiau.. - . 

Canton de Courson, 

Paupert, aîn<f, à Coursoà 
Dhumez, à Druyes 
Roche, à Ouanne. 

Canton de Lignjr» 

Bachelct , à Ligny ' i 

Rabé, à IVIaligny 
Perroche, à Montigny. 

Canton de Saint -PlorenHn, 

Riquement , à Saint^Florentin 
£s.pinas, id» 

Canton de Saint^Sauveur* 
j Hpudée, à Treigny 

JJarry, idt 

Doucet , à Thury. 



99 



Canton de Seignelajr , um. 

Brette , à Seignelay 

Creiisillat, Hëry 

Sellier, à Mont-Saînt-Sulpice. 

Canton de Toucjr. 

Fontaine, à Toucy 
Merlin r id^ 
Ansault , à BeauToir 
Tricot, à Leugi^y 
Barrey , à Pourrain 

Canton de Vermenton, 

Rousseau, à Vermetiton 
Juventy, vl» 

Bruand, à A.rcy-«ur-Cure 
Grançon , à Grayant 

GHAUBRS DSS NOTAIRES , MM. 

Jarry , prétideni, 
Seurat, t^dh^ 
Greusiilai , rappotieuty 
Kiquement, trésorier , 
Rubigni, ieerétaire. 



à Ayallon. 



ABAONDISSEHENT D*AyALLOir. 

Canton d'Avallon^ 

BrédY, 

Houdaille Paul , 
Perrèye, 
B«rbier, 
Hameau fils , 

Canton de Gui lion» 

Bauby, à Guillon 
Delavault , à Moatréal 
Gogniot , à Santigny 
Morizot, à Savigny. 

Canton de Vlsle, 

Gautherin « à Tlsle 
Demorillon, id*. 
Dclétang, à Joux-la- Ville. 

Canton de Quarré^les^ Tombes, 

Thénadey^ à Quarrë 
Régnier, id, 

Crëpey, à Saint*Lëger. 

Canton de Vézelaf^ 

Foumeron, à Vëzelay 
Bert, id 

MiUndre, à GfaÂtel-Gensoir 
GuyardyàVoutenay. 



CHAHBllK DIS If 0TATRE8 ^ ■■. 

Régnier, ;>r^jû/ènl/ 
Delarault, ijindic. 
Sert, rapporteur, 
Houdaille, secréiairê, 
Crepey, trésorier, 
Perrèvc, et Brédy , ntimirei, 

ARRONDISSEMENT DB JOIGNT. 

Canton d'Aillant^ un. 

Allais, à Aillant 

Soussigoan, à Chdssy 

Moussu, àSenan 

Ravin , à Guerchy 

lUvin, à YillierarSaiflil-Benoîfe. 

Canton de Bléneau. 

Dûment, à Blëneau 
Belacq , à Tannerre 
Pélegrin,à Ghampignelles. 

Canton de Brienon. 

Guërin, à Brienon 
Gilbert, W. 
Le Lorrain , h Bussy-cn-Olhc 
I Benoît , à Venizy. 

Canton de Cerisiers, 

Bonard Dominique, à Cerisiers 
Lacroix , au Fournaudin. 

Canton de Chamy. 

Pëlegrin , à Charny 
Thomas , à la Fertë-Loupière 
Lebret , à Villetranohe 
Naudin , à Grandchamp. 

Canton de Joi^f» 

OuTal , à Joigny 
Chaudot»ûi ' 

Epojgny, id. 
Truchy,à Gëzy 
Soufflot^ à Ghamplay. 

Canton de Saint^-Fargeau» 

Pruneau, à Saint-Fargeau. 
Gouillault, id, 

Mmitoux, k Mësilles. 

Canton de Sainte JaUen-du-SauU» 

Laffrat, à Saint-Jolien-du-Sault, 
Précy , id, 

Pophilat, à La Celle-Saint-Gyr. 

Canton de nileneupe-le-Roi» 

Menigot , à VîUeneuve-le-Roi 

Ghomereau » id, 
I Bernier , id, 

I Herson, à Dixmont. 



100 



CHAMBRI DES ROTAIBM » ^M. 

Ghaudot , préiideni. . 

S ouf flot, syniic, . 

Moussu , rapporteur, 

Trucîiy, trésorier. 

Laffrat, secrétaire, 

Peiiegrin et Thomas, meruhres. 



à Sens. 



▲RRONDISSEMENT DE SENS. 

Canton de Chérojr^ uii. 

Poussard , à Chëroy 
Legendre« à MonUcKer. 

Canton de Pont-sur^ Yonne, 

Vacher, à Ponl-sur-Yonne 

Brossard, à Villeblevin 

Graltery, à Villeneuve-la-Guyard. 

Canton de Sens. 

Gaillon , 

Leclair, 

Dubois, 

Duchesne, 

Pelipas, 

Tibaud , 

Poussier, à Egriselle-le-Bocage 
Adam, à Véron. 

Canton de Sergines. 

Leberton, à Sergines. 

Âncelot , id, 

Bourbon , h Gourion 

Oubry,& S. Maurice-aux-Riches-Hommes 

Canton de W^ -V Archeçéque. 

Bègue , à Villeneuve 
Domanchin, id,, 
Oubry , à Thorigny 
Frappm,àTheiX 



CHAMBRE DBS ROTAïaiS , MM. 

Gaillon, président,, 

Brossard. sync/tc. 

Oubry aîné, rapporteur» 

Leclair,- secrétaire. 

Pousaard , trésorier. 

Oubry )eune et Vacher, membres, 

ARRONDISSEMENT DE TONNERRE. 

CurUon.d*An{:y-le'^Fr€mc jim. 

Bi jard , à Ancy-Jle-Franc 
Gauchois , id. 

Gouré , à Raviçres. 

Canton de Cruzy. 

JoUiot , à Grriay 
Goulley, à Tanlay 
Bertrand, à Villon. . 

Canton de Flàgrvjr* ê 

Gai m eau , a Flogny 
Millon , a Carisey 
Brivois, à Neuvy- Sautour. 

Canton de Noyers* 

Pichenot, à Noyers 
Robinot, id. 
Laratte, à Annay, 

Canton de Tonnerre. 

Moucelot, à Tonnerre 
Ménard, id, 

Gosson , Dannemoine 
Goffre, à Viviers. 

CHAMBRI DBS JfOTA^BES» MM* 

Millon « président, 
Brivois, syndic, 
Robin eau, rapporteur 
Moucelot, secrétaire. 
Goulley, trésorier. 



Laratte, ) i . 

Bijard , ) membres. 



COMMISSAIRES-PRISEURS. 



•.'■ 



» ■> ^ r ^ ' 



A Auxerre, MM. Duchemîn et Guérîa. 

A Avallon, Ruffier. , 

A Joigny, Moltcl. , 

A Sens, Adine et Roguîer. 

A lonaerre, Moussçl. 



m 

- HUISSIERS. 

ARBONDIBSUIEIIT d'aVXERRE. 



Canton d'Auxerre^ mm. 

Puissant aînd, audiencier à la courd*âS- 

sises, au tribunal civil et à la justice 

de paix (est). 
Yieilnomme. 

Mai seau, aud. à la just. de paix (diy. ouest^ 
Puissant jeune, audiencier au tribunal 

civil et à la justice de paix (div. ouest). 
Gaillard (Adolphe), aud. au tribunal civil 

et à la justice de paix (div. est). 
Baucber , aud. aux trib civil et de comm. 
Yuillemot, audiencier au tribunal civil et 

à la justice de paix ('div. est). 
EertÎD, aud. à la cour d'assises et au 

trib. civil. 
Gbocat, aud. au tribunal de comtnerce. 
Gouillaud. 
Rigoreau, à Saint-Bris. 

Canton de Coulanges^la-ymease. 

Gaillard, à Coulanges-U-Ymeusc , 
L^cbambre, id, 

Moret , fils , à Irancy, 
Trousseau , à Migë. 

Canton de Coursoné 

Quignard, à Gourson 
Fouariat, à Ouanne. 

Canton de Coulanges-sur" Tonne. 

Amoult, à Coulantes- sur- Yonne 

Droin, id. 

Tartois à Mailly-Ghâteau; 

Canton de Chablis* 

Beau , à Chablis 
Vasseur id. 

Canton de Ligny, 

Hermelin , à Ligny 
Houzelot , t</. 
Féret,àMaligny. 

Canton de Saînt-Florentin, 

Carteron, à Saint-Florentin 
BessoQ, id. 

Autun, t^. 

Canton de Saint^Saupeur. 

Morisset , à Saint-Sauveur 

De8leau,àThury 

Guyard,àSougères. 



Canton de Seignelay» 
Noblet , à Seignelay 

Leprince, id. 

Canton de Touey. 

Auge fils , à Toucy 
Dobignie, à Toucy. 
Meniain , à Pourrain 
Dejust, à Leugny. 

Canton de Vermenton, 

Oudot , à Yermenton 
Loury, id. 

Corbay , id. 

CHASBRI OIS HUISSIERS y MM. 

Baocher, syn</tc; 

Pu i ssant aînë, trésorier. 

Houzelot, rapporteur. 

Puissant jeune, zeerétaire» 

Noblet. 1 

Loury. > Membres, ■ 

Trousseau. I 



ARAONDISSBlHSlfT ]> AVALLOU • 

Canton d! Apollon^ mm. 



Bellard , 
Dieudonné père, 
Condren, 
Dieudonné fils, 
Rousseau, 
Rolley, 



à Avallon. 



Canton de Guillon, 

♦ . . . • 

Meughot, à Guillon. . 
Gascard, id. 

Canton de l'Isle» 

Grenan et ChjRey, àrisle» «^\ . . 

Quarré' les-' Tombes* . 

Bussy, Dupré et Hoùdaille, à Quarrë 
les-Tombes. 

Vézelay^;, 

Morand et ArnouU, à Vëzelay., 
Gagneux, à Saint-Père. 
Père , à Ghâtel-Gensoir. 



402 



CI^AHBRE OX DtSCIPLIRE, ■■• 

Rousseau, sytK^ic 
Ghatey, rapporteur, 
Bellard, irésorier, 
Dieudonnë fils, %ecrétair$, 
Duprë, meirtbre. 

ARRONDISSEMENT DE JOIGNT. 

Canton d'Aillant, mm. 

Serre, Gillot et Girard, ÀAaiant. 
Ribierre, à Saint- Aubin-Château-Neuf. 
Gauthier^ à Fletiry. 

Bléneau. 

Chailley, à Ble'neau. 
Jeanniot, à Gliampignelles. 

Brienon, 

Lecœur et Rozë , à Brienon, 
Lomé, à Yenisy. 

Cerisiers, 
Gallot et Kwarciak» l. Cerisiers. 

Chamy» 

Langellé et Grenet, à Charny. 
Griache,àJ^aFéfHé*LiÇMipière« 

Joigny, * ; 

Jouan , Grenet , Timolëon , Fourier , 
Ragobert, Hesme , à Joigny. . 

Saint-Fardeau^ 

Serret et Cheminaait, à Saint-Fargeau. 

Saint^JaHen-du-Sault. 

* 

. Fourrier et Lëaux, à Saint-Julien. 

FilfeneuMte-le'Roi, 

Gaillard, Fenard» Paipavoine, Gallon, à 
Villeneuve-le-Roi. 

CHAMBRE. DE DISCIPLINE, MU. 

Timolëon, syndic. 
Strrti trapportmr-' * 
Heame, trésorier, , 
Jouan , tetfèiiè^è,' . " 
Lanfelë, mw^re.. ♦ 



Pont'Sur- Tonne* 



Anthe^ivinc et Bourdin, à $^<mM*~yonne« 

Delaporte , à Villeneuve-la-Guyard. 

Sens. 

Masson aîné. Caillant , Mossot , Haget , 
Launet, Chrétien, Ran^iue, Beaudoin, 
Lange, Mesmain, à Sens« 

' Serves* 
Masfon fiU, Hardy , à Sergîne». 

yUïeneuQe-VArchepéque, ' 

Bègue, Viault et Darde, à VilleneuTe. 
rArcheTêqw. 

GHAMB&B DE MSCIPUKK, MH. 

Masson aînë, tyndic* 
Maget , iriioritr, 
Hardy,^ rapporteur. 
' Chrèiient secrétaire. 
Anthaume, wuntbre. 



AtkROJXDlBBSMËlHt DE SENS. 

Canton de Chéroy^ mm. 

Martin à Chëroy 
FauY^on, à Moiitacher 



ARR0KD168EUXNT DS SOHITERRE. 

Canton d^ Ancf -le- Franc ^^ta. 
MoUion €t Bonnamy, à Ancy-le-Franc. 

Bourguignal «!t Colinet, à Cruzy. 

Flogny. 

Privât, à La Chapelle-Vieille-Forêt. 
Costel, à Neuvy-Sautour. 

^ofersl 

Dupêchë et Soupe, à NoyerS. 

Tonnerre. 

Dame aine, i&aupillat,Grâil, Damé jeune, 
Truchy et Fontaine, à Tonnerre. 

CHAUBRE DE DISCIPLINE, HBt. 

■ Gaupillat, syndic* 
Molfion, rapporteur. 
Damé jeune, trésorier. 
Damé aîné» secrétaire. 
Bourgnignaty membre. 



lOS 



COMMISSIONS DE^SURtEILUMCE DES PRISONS. 



Auxerrej hm. 

le Pr«bident du Tribunal ciyil. 

]e Procureur du Roi. 

Frémy, propriétaire. 

Çhalie» conseille» de Préfecture. 

Fortin, curé de Saint-Etienne. 

5aTatier-LaToche , avocat. 

Avallorif w. 

le Sous-Prëfct. 

le Président du Tribunal civil. 

le Procureur du Roi. 

le Maire d*A.Ya lion. 

Darcy , curé doyen. 

Rousseau-Dumarcet, juge de paix. 

MaAQtttcroeaU 

Joigny j un. 

le Sous-Pr^et. 

le Président du Tribunal civil, 
le Procureur eu Rot. ' i * 

le Maire de Joigny. * 
Thibault 9 ancHrn maire. • . 



Rosapelfy. 
Lefebvre-Malherbe. 
I>ussaiiasoy*Périi ] e. 
Bourpoin, juged*instruclion. 
Lefebvre-Devaux, juge de paix, 

Sens y HV. 

le Sous- Préfet. 

le Président du Tribunal civil. 

le t rocureur du Rot. 

le Maire de Sens. 

Crou 4 m^ecin. 

Berihelin, avoué. 

Chaul a y, ancien notaire. 



Tonnerr&y iiif. 

le Soruv^Préfet; 

le Président du Tribunal civil, 
le Procureur du Roi. 
Voisin i curé de Saint-Pierre. 
Rétif, i«^e d'inslruoti^A. .. 
Rendu, propriétaire. 
Siraudin , idem. 
Michauf , curé doyen. 
Rote, jtige d'inBtrudiott." 



.i: 



•I i 



■«• f . 



104 



SICTION IV. 

INSTRUCTION PUBLIQUE. 



ACADÉMIE DE PARIS. 



M. R0U88ILLI , lospecteur-gënëral de lUniversitë, faisant fonctions de recteur. 
MM. Taillefer, de Cardailhac, " Auvray . Bouchitlëy Langlois , Ragon , Gros, 

Geoffroy Saint-Hilaire, Inspecteurs de rAcadémie. 
M. Colin, Inspecteur dea ëjoles primAires du dën^artement de l'Yonne , à Tonnerre* 
M. Lisle, Sous 'Inspecteur y à Auxerre/ 



_ 4 

Comités supérieurs de surveillance de Cinstruction primaire^ 



6* 



'tes se composent dans chaque arrondissement s > 
^*i sour-prëfet , prësident ; - 
" du Bol de Tarrondissement ; 

conseil gënëral qui ont leur domicile rëel dans rarrondissement; 
Mieu de Tarrondissement ; 
du plus ancien des juges de paix du cheMieu de Tar rondissem.; 
<» ancien des cures du chef-lieu de l'arrondissement. 
*es des divers comitës ; * 



1 



L. 
D< 

Sa 
Ta, 

Got 



Payo'i . . f- 
Rouss-. u 
Brëon, 
Guyard. 
HoudaiL v 



ollëge. 

' paix à Chablis 
i Auxerre. 

id. 



. aYOCaU 

' m 

A Joigny, un, 

Brion , principal du coUëge. 
Poisson, instituteur. 



Lallier, prësident. 
Përille-Courceiie, propriëtaire. 
Bouron père 
Durand Dësormeaux, secrëtaire. 

A Sens , un. 

Michel, principal du collège. 

Crëteil, régent de rhëtorique. 

Maupin, instituteur primaire à SenSi 

Corn i sset-Lamothe. 

Ratier. 

Pignon, secrëtaire. 

A Tonnerre y nos. 

Mëline , principal du collëge. 
Delattre, instituteur. 
Hardy, premier adjoint. 
Lemoiift, niëdecin. 
CoUio, inspecteur des ëcoles. 



1«S 



CommUsian d'eaMtnen pour l'instruction primaire. 



Un inspecteur deïactidémie, préùdtmt 
MM. Lacombe, principal du collée, Woe- 

président. 
Colin, inftpccteuft secrétaire, 
Dondenne, régent de malh^joa tiques. 
Forlio, cur<$de Saint-Ëtienne d*Âiixerre. 
Marie, juge suppléant. 
Rayin, professeur. 



Basot, maître de pension. 
Moret, médecin. 
Savatier^Laroche, avocat. 
Remacicy avoué. 
Lisle, sous-inspecleur des école». 
Mesdames Micnelle Gaulon. 

Droin. 

Carte. 



La commission se réunit, pour Texamen âei candidats instituteurs et institu- 
trices, dans les mois de m^rs et d'aoâtl 

Lorsque la Commission procède a l'examen des aspirantes institotrices, des dames 
lai soQt adjointes ; ces dames sont : Mesdames Droin , Micbelle Gaulon et Carré. 

Comité communal d'instruction primaire. 



MM. le Maire d*Aoxerre , président. 

Fortin, curé de Saint-Ëlienne. 

Bernard , curé de Saint-Eusèbe. 

Daplessis, avocat. 

ViÇnon, substitut du proc. du Roi. 

Chardon, capitaine. 

BaroodeMadières. 



Laurent-Lesseré. 

CiMuvelot. 

Rousseau, professeur. 

Noirot. 

Frémy, propriétaire. 

Péy. 



COLLÈGES. 



j/uxerre. 

Collège de pleto exercice : cours particulier d'histoire, cours d'anglais, d*alle* 
nia nd , cabinet de physique, gymnase. 

M. Lacombe, Principal, Officier de TUniversité. 
M. Thibault, aumônier. 

Professeurs j Mvi . iSixième, Rousseau. 

Philosophie et histoire i Raçin , offirfer 
d'Académie. 



Physique et mathématiques spéciales; 

l^ondenne , officier d' Acadéni i e. 
Jlathémaliquesîélémentaires, Léyx» 
Rhétorique , Munier, 
Seconde, Pompier, 

TroUifcme, BHn, officier d'Acadéinie. 
Quatrième ,fira(eiw. 
' Cinquième, GralioU 



Septième ,Cfni€JJ0it. 

Huitième, CoiV/a/* 

Langue française , Regnard . 

Anglais, MUne. 

Langue allemande , Kiobukowski, 

Destin , Peyrane. 

Surveillant général , Cai?iat Joseph. 

IMaîires d'étude, Hugues, Caitlàt Vfctor 
et Zabkowski. 
Médecin, Paradas, 



Sens. 

Collège de plein exercice : cours d^histôire, d'anglais et de dessin ; école primaire 
supérieure annexée au Collège. 
MM. Michel , Principal , Officier de l'Université. 
Papillon'Pénard , sous-pâiicipal. 
Pichenoif aumônier. 

H 



IW 



Profesiçun» mm. 

Matbématique, pïiysîque, Pompon. 
Philosophie , Garriffoux, 
Histoire et géographie, MAilet. 
Khétoriqae, CréleiL 
Seconde , Paringaux, ■ 
Troisième, LcunotU. 
Quatrième, Roy, * 
Cinquième, Mailhrd, 



Collège de plein exercice. 

M. P^iyeZ, Principal. 

Professeurs j mm. 
Mathématiques, Moreauûls. 
Philosophie, Bourgeoi. 
Rhétorique , Pauel, 
Seconde , Breuiîtard, 



Sixième, PapUlon, 
Septième, liiitét* 

Classe éléAen taire , Martial^ Michel. 

Classe préparât, aux lettres, EiourneL 
I Classe spéciale de français , Pirafy. 
{Professeur d'anglais, Léonard. 
1..- de dessin, Petit. 
^«* de musique , Moniillot fils et Honoré. 

Médecin attaché à rétab]is8emeiit,Jlart/iR< 

Maître d'écriture, Simennet. 



Avallon. 



Troisième» Berthé. 
Quatrième , Bardin. 
Cinquième, Pettier. 
dixième , Delangre. 
Septième, Bertrand. 
I Dessin , NesU et Bourgeot. 



Tonnerre. 



Collège de plein exercice ; cours de dessin et de musique; école primaire supé- 
rieure et élémentaire annexée au collège. 



M. Méline , Principal. 

Professeurs i mm* 

Philosophie et histoire, MéUne. 
Rhétorique et seconde , Legtndre. 
Troisième et quatrième, (iougelel. 



Cinquième et sixième , Barlan. ^ 
Mathématique&iet physique . Miiàine, 
Langues anglaise et frani^aise, Maurei, 
Classes élémentaires , Tholard, Besson , 
Dulac et Deblieu. 



Noyers. 



Cours de dessin , d*arpentage et de tenue de livres, école primaire supérieure et 
élémentaire annexée au collège. 

M» Remy, Principal. I Sixième et septième, Dmausiez.^ 

Professeurs ; mm. l Cours de français, Roy, 

Quatrième et cinquième, le Principal. 1 

Joigny. , 

Collège de plein exercice : cours de^dessin et de musique. Ëcole primaire supérieure 
annexée au collège. 

M. Brion, Principal. \ Cinquième, Donat de St.'Coux, 

Sixième, Varenne. 



Professeurs, mm. 

Philosophie et histoire, Leharivel. 
Sciences , mathématiques et physique, le 

Principal. 
Rhétorique et seconde, Lapaume. 
Troisième et quatrième, Mongèt. 



Septième et huitième, Vermeille. 
Maître d*étude, Rodier. ' 
Anglais et italien, Lapaume. 
Dessin, Gustave. 
Musique, Brûlée. 



lOT 

« 

iCOLES SECONDAIRES. 

Ugny. 

M. Ptm&ef, chef d'institution. 

L'enseignement comprend la religion , les langues française, latine et grecque, la 
tenue des lÎTres* l'arpentage , les mathématiques, la géographie et rhi8toire,ia 
physique, la chimie et l'histoire naturelle , la gymnastique. 

Une école primaire supérieure est annexée a cet étabhssément. 

Brienon. 

M. Lerminia^ chef d'institution. 
Etudes générales formant deux grandes divisions : 

1^ Ecole secondaire pour l'étude des langues anciennes, de la langue française, des 
mathématiques , de l'histoire , de la géographie , etc. 
%^ Ecole prinaaire supérieure. 



INSTITUTIONS ET PENSIONS DE DEMOISELLES. 



Jury d'exametu 



MM. locffoièe, président. 
CbUn , secrétaire. 
lAfffuU, curé de St. -Pierre. 



MMmes MéUne. 
Droin. 
MicheiU'GfimUim 



Surveillantes. 



Ârrxmdiêsement d'AuxerrCi 

Mesdames OhevUioU 
Jhndenne. 



Arrondistemmt de Sens* 

Mesdames De Fotdmnei» 



PENSIONNATS POUR US DEMOISELLES, 



]QI"**/tousseatt. 

Viiliers, 

Hugues, 

KlAukùWski^ 

kl Sœitrt de ia Ptovidenee, 

ia Ursuiine$, 

te» jiugustinet, 
MUm Clergeau aînée, 

Dubttitson , 

Bourgeois 
UniJuteM f 
tfonsof, 



> 

Si 



MM. Fort , à Auxerrç. 
iiaulon , id. 



à ÀTallon. 



Mme Ferrégu, h Joigny. 
MllesPirtf, à Brienon. 
Daines de Nevers^ 
Mlles /iim, X i Sena.' 



î 



Lamoiie , 
Anffèie-iAsueurf 

Ursutùies de Vermenton. 

— Tonnerre. 

— ^ Ligny. 



JfAITBES DE PENSION. 
|7Vn;A«,àSenf. 



10» 



AUXJIREE. 

ÉCOLE SUPÉRIEURE COMMUNALE. 

M. Pttit'SigauUy directeur. 

ÉCOLB GOmiClfALR GRATUITS D*BN8XiGirBllBNT VIITUBL. 
M. Sulmon, direcuur. 

ÉCOLK COHMUNALS DB LA MADBLBCIB. 
M. Du fort • directeur. 

ÉcoLB COMMITNAL'B DB FULBS (dite da Grand-Renard j. 
Mlle. Cîergeau , directrice. 

ÉcoLB commuhalb DB FiLLBS ( dite de Notre-Dame la -d'Hors ). 

Mme. Btrirandy directrice. 

SENS. 

ÉCOLES GOMMCIfALBS DE GARÇONS. 

MM Maupin , directeur, professeur de la classe supérieure (peusionaaC}. 
Guillon fils, ibstituteur de l'école primaire. 
FiUievLx.^ iiutituteur de l'éoob éléinentaire. 

ÉCOLES DE FILLES. 

MMoies. Lecierc , directrice, professant la dasse supérieure (peosioonat}. 
Burtiei , institutrice y classe primaire. ** 

Lenormandf id. classe élémentaire. 

TONNERRE. 

ÉCOLE DE GARÇONS. 

M. Casselin, directeur de l'école primaire supérieure. 



ECOLE NORMALE PRIMAIRE. 

L'école normale primaire du département de TYonne a été fondée en i834 , et 
ouverte le i«' février i835. Il y a en ce moment à l'école so élèves. Le prix de la 
pension est de 4^0 francs. 

Une salle d'asile, une éco^ primaire élémebtaire et une école primaire supé- 
rieure servent aux élèves maîtres à faire rappUcation des principes d* éducation et 
des méthodes d'enseignement qui leur sent donnés lliéoriquement à l'école nor- 
male. Les exercites de ces écoles sont dir gés par des élèves de troisième année 
sous la surveillance du dtrecterur de l'école normale. 

L'école nomale est surveillée par une commission composée de MM. 
GailoiSf membre du conseil gén., présid. Moretf médecin. 



ChàllCt conseiller de préfecture. 
Tambour, avoué. 
Charte, notaire. 

L'enseignement des diverses parties est confié à MM. 



Bazoti avocat. 

Badin , directeur de Técole. 



Badin , directeur. 

Duru, desservant de Perrigny, 

Poitout, maître-adjoint interne. 

Peltiefy idem. 

n. professeur sciences physiques.' 

M. Potier, économe. 



Brim, profe/^seur de cbant. 
Gamard, professeur de gymnastique. 



Mme Mtmigot est chargée de là direction 

de la salle d'asile. 



t99 

. SECTION V. 

ADMINISTRATION MILITAIRE. 



mm 



i 8*^ Diyisioiv. — Chef-lien : Dijon. 

MM. le comte Mbuliii 6. 0.4^, Pair de France, Itteutenàrit-Cr^^ralvCQmtiiandant 
la division, à Dijoa. 

deMoNTCàavtLÊs O. ^ , Colonel, chef de L*Etal-Maîor, « DijiHu 
de Joihtillb 0. ^^y laténdant ntilltaîte. maUredei r«iqliêtes, idem* 

Subiivtrim de VTemê. 

'm 

MM. lemar^chal-de-cainnpBet«RC<^,€0)nmàAdéIed^pàrfement, k Auserre . 

TaiitBT ^, aide de camp , à Auxerre. 

DELAPEsatiEB $, sous 'Intendant lïiilitaîre, à Auxerre. 

MiLOT>i^, capitaine commandant le dépôt de recrutement et de larëserre» \ 
Auxerre. ^ ' ^ 

EsTBHKDXif, lieutenant attaché au dépôt de recrutement, k Auxerre. 

BiFFi, commis entretenu de t'classe à l'Intendance militaire , chef du bureau 
de la sous-intendance d*Aiixerre. 

LAiftOQuÂRs, éommis commissionoë de Tintendance militaire* 

L'JIoFiTAL-BvAoïir, garde du génie de première classe, à Auxerre. 



laiii ■ Il '!> I iHMiiig I III I 



GARDE NATIONALE. 



Bataittens communaux* 

Auxerre, MM, N. 
Avallon , N. 
Joifcny, N. 

OIHcier-IospecteuT des armes , M. Bonard ^ 



Sens, N. 
Tonnerre, N, 
ChaUis, N. 
VilleneuYe*le-Roi, N«. 



Le nombre des corps des Sapeurs -Pompler9e$t dse 6 compagnies e^ 
G5 subdivisions de compagnie y ea tout 71 corps qui possèdeat 9! pom- 
pes à ioceadie. 



110 
CffiNDARMERIE. 

MM. HocHKT ^, capitaine commandant la compagnie de l'Yonne , k Âuxerre 
Papohiati ^, lievtenant-trësorier de la compacte , à A^uerre. 
ViBT, sou8-lieutenant, commandant la Iieutenanced*Auxerre. 
HATiYtT, lieutenant, commandant la lieutenance d* Ayallon. 
GnosT , lieutenant , commandant la lieutenance de Joigny . 
Di Férir, lieutenant , commandant la lieutenance de Sens. 
Gaildaud , lieutenant, êmnmandant la liculeBancé dé Tonnerre. 

Les brigades à cheral résident dans les commanes ci-a{irès : 

'Lieutenance d'Auxerre, 8 brigades. ' 
Auxerre 9, SaÎBt-Florentiii, Yermenton, Toucy^ Courson et Chablis* 

LieuUmmee d'Avàlten, 4 irigadee* 

Arallon, Vëzelaj, Tltle-^ur-le-Serein et Quarré-les-Tombes. % 

Lieùtenumce de JoifiDg , 6 brigades. 

Joigny, Saint-Fargeauy VilleneuTe-le-Hoi » clharny, Arces et Bléneau. 

Lieîftenmee de Setis^ 4 brigades. 

Sens , Pont-sur-Yonne, Villeneure-r Archevêque et Chéroy . 

Lieutenance de Tonnerre ^ 3 brigades. 

Tonnerre , Ancy-le-Franc et Noyers. 



GARNISONS. 

Les villes de garnison sont Aaxerre et Joigny* 

Auxerre a une rax^/Tte d'infanterie , Joignj un quartier de cavalerie* 

GARNISOH D^UXEBRE. 

7®, 8®, 9* compagnies^ et compagnie de d^pot et peloton hors-rang du 

bataillon d'oui^riers <]t administration. 

Le Bataillon est composé de dix compagnies actiyes, d^une compagnie de dépôt et 
d*un peloton hors-rang, formant un'.efïectif moyen d'environ s,ooo hommes répartis 
dans Les places, postes et établissements de la France et de FAlgérie. 

MM. DopiR i^ir, chef de bataillon, commandant le bataillon , à Auxerre* 
Claudot ^, capitaine adjudant-major,^ Âuxerre* 
Marcbaux 'i^, capitaine-trésorier, à Auxerre. 
pLAx, capitaine ahabillement» à Auxerre. 
Ghauiias, D.-M. p. chirurgien aide-major, à Auxerre. 

BoTÉ ^, capitaine commandant la compagnie de dépôt, faisant les fonctions 
de commandant de place à Auxerre. 

GAAlflSOV DE JOIGirr. 

Ai^ régiment de '(^uisseurs. 

MM. PiaiCHOir di KxaYBBSAR O. j^. Colonel. 

Gbastbl db Villkmoht O. !^, Lieutenant-Colonel. 

BsBiACKiT, #, Chef d'eseadron. 

BB GooBBOUT O. ^y Chef d*escadron. ^ 

Pakbiit du MoiBoif ^, Major. 

Roussbl-Gallb ^, Capitaine-Trésorier. 

N. Capitaine d'habillement. 

Lbclbrcq, Chirurgien major? 



lit 



SECTION vf 



ADmrVISTRÀTION FINANCIÉfiE. 



RECETTE GENERALE. 



MM. TuBQUin !JS, Recevçur géméral. ' 

Petîtf chargé de la recette particulière de 

rarrondissement d*Auxerre. 
BerauU, fonde de pouvoirs , caissier. 
Defrance, id. ■ chef de comptabilité. 



Receveurs particuliers. 

Compagnoi , à Arallon. 

Baron LteUrc d'Otiein G. #, à Joigny. 

Boytson , à Sens. 

Desprei , à Tonnerre. 



DÉPENSES DU TRESOR. 



M. Léorard ^, payeur du département. I M. Bounseau, chef de comptabilité. 



BIRECTION DES CONTRIBUTIONS DIRECTES. 



MM. De BouRBULLi , Directeur. 

CsAHPAGVK , Inspecteur. 
Bar^itfr, premier commis. 
UdercJe Champgobert, contrôleur prin- 
cipal à Sens. 
Smmatfe, contrôl. de i'* classe à Auxerre 
Chardon hamoquetie id, idem. 

GtmpiiUau fils, contr . de se classe, idem. 



Mérai , contrôl. de s* classe à Avallon. 
Convert, i'^ classe. à Joigny. 

Téienas, f idem 

Gauthier , t'« classe 

Lojxe, Se classe 

idem. 



Laforge, 

Méthivier 

BéLejfi 



idem 
à Sens, 
à Tonnerre 
à Tonnerre, 



} 



sufAumérAires. 



TÉBIFICATEUBS 0ES POIDS ET MBSUBBg. 



AvxsRRB, MM. Claude fils, 
Ayalloh , Lassau , 

iwmx X Lanne ,, 



Sens, 
tomierke, 



Chenal, 
Viard-Hollicr. 



\i^ 



Montant des rôles des poids et 
mesures pour 1845. ^ 



Arrondissement d'Auxerre 

— d'Avallon 

— de Joigny 

— de Sens 

— ' de Tonnerre 

Total 



4tS0 10 
1418 00 

S7SS 14 
3907 08 

150IS 97 



Montant des rôles de la rétribution 
universitaire pour i84B« 



Arrondissement d'Auxerre 


150 


» 


— ; 


d*AT«)lon ' 


•» 


» 


— 


de Joigny 


ISO 


■» 


^. 


de Sens 


» 


» 


— 


de Tonnerre 
Total 


50 


3» 




450 


» 



Montant des rôles des patentes pour 1845. 

Arrondissement d*Auxerre. issues i 

— d*AvalIon 

— de Joigny 

— de Sens 

— • de Tonnerre 

Total 



09 
S6y789 14 

103,585 40 
88,956 fO 
39^4^4 79 



401, tS6 45 



PERCEPTEURS. 



Les remises allouées sur lès différents services aux Percepteur^ de.ppeoiière classe 
sont de 8,6oo francs et au-dessus. 

Celles d^ deuxième classe , de 9,800 l^s.eoo francs « 

Gellti de troisième classe, de 1,500 à t,50o francs. 

Celles de quatrième classe de ij,&oo et £^u*dessouft. 



113 



Percepteurs et communes de leurs perceptions. — Classe 

à -laquelle ils appartiennent. 



fiOMS . 

DES FERCKFTEURS. 



GOltMUNSS* 



mous 

DES PERGEPTCVRS 



COMMUNES. 



Gur^ 
Monéteau 

NoiBOT (t r« classe) | A uxerrc 



Chàbdor 'Ytriia 
(3^ classe) 



Paib (s« classe) 



^Chablis 

I Beine 

iChichëe 

iFontenay pr. Chablis 

Eja Chapelle- Vaup. 
[Milly 
9oinchy 

Chevannes 

Diges 
^ Sscamps 
Tallan 



ÎLainsecq 
Ferreuse 
Sainpuits 
Sainte-Colombe 



/Coulange-la-Vin. 
iBscolives 

Larceua (»*clas.; ; Cy-rErêque 

1 Jùsty 

f Val-de-Mercy 
\Vince)les 

CouL-sur-Yonne 
Andryes 
Qrain 

Thierbiat {«* das.^/ Drayes 

Etais 
Festigny 
Lucy-sur- Yonne 

ICoqrson 
CharèBten«y 
Pontenailles 
F\>uronnes 
Mèrry-Sec ' 
Mi£ë 
Molesraes 
MoufTy 

/GraTant 
I Accolay 

îiLLOUT (s • classe) sBazarnes 
^ '^ IPrégilbert 

l^ainte-Pallaye • 

iilindry 

Ïoussiau-Paqto*» I?'*^^"? 
(5« classe) <BeauToir 



lEglëny 
\P« 



tPourrain 



JozON (se classe) 



I Sougères 
(.Treigny 

(Lîgny 
Maligny 
M<<ré 
Varennes 
VUly 



!MaiIly-le-Château 
Fontenay-sous-Four. 
Mai»y4â-ViUe 
Irlerry-sur- Yonne 



ISery 

I r— 



Trucy-sur-Yonne 

•Montigny 
Bleigny-ie-Carreau 



/Montigny 
[ Bleigny-le- 
I Li^norelles 



frauTiT (s* classe) 7 Pontigny 

j RouYray 
f Venouse 
i VVillfneuTe^t.-SalTti 

/Mont-SaUit-Sulpice 

[Bouilly 

I Cheny 

f Ormoy 
VRehourceaox 

/Ouanne 
l Ghastenay 

FiBon , (se çlas»e> ] g^jj^ng^ron 



J Leugny 



GuYOR (se classe) 



Sèment ron 
\Taingy 

rPi-ëhy 
Aigrement 
Qiemilly'S. -Serein 
diitry 
Courgis 
Li chères 
^St.-Cyr-les-Colons 



^Saint-Bris 

DoBom (»• classe) | IranTy ' 

vVincelottes 



114 



■ \ ■ " s 



■III* 



t ^5^ 



NOUS 

DES FERCEFTEURS, 



COUttUKES. 



nous 

I DES ~ FËàCEPTSV&S . 



GOMI^IÏES. 



BiAft (s* clasie) 



iSaint-FLorenlin 
Avrollea 
ehéu 
(rermigny 
jaulges 
^Vcrgignr 

^Saint-Georges 

-Perrigny 
DiftAUBBis (s« cJas^) l Quenne , 

'Vaux 
Vcnoj 
^Villeiargeau 

ÎSaint- Sauveur 
Fontenoy 
l/^tiert 
Saints 
Thury 

Seîgnelay 
^ Beaumont 
\ Cliemilly,prè8 Seign. 

Hëry 

"Toucy 
[Dracy 

Lalandt 

Moulins 

Parly 

. ^ermenton 
Arcy-sur-Cure 

'Qessy 
Regrard (!• classe)^ Bois-d'Arcy 

1 Essert 
Luoy-sur-Cure 

■S^cy 

Arrondissement d'Avallon. 

Peloux (s« classe) | Avallon ■ 

{Ghâtel-Gensoir 
A^nières . 
Brosses 
Cliamoux 
li chères 
Montillot 

Cussy-les -Forges 



I 



MoRifCT (s classe) 



BotfDni (sedassej 



Fossi-KoBAN (3 



/liUBsy-i 

«cl \ i ^^&^y 

^^'f 4 Saint-i 
\ Sainte 



André 
Magnance 



(xALLY (se classe) 



l Annay-la-Côl^ 
lAnnéét - 

ISermizelles 



iTharot 
IVoutenay 

ÎGuiUon 
Gisery 
Sauvignyle-Beuréal 
SavignycnTerre-pl 
TréviUy 
Vignes 

iLevauU 
Dommecy-B-le-Vâult 
Givry 
Island 
Poniaubert 
Menades 

iL'Isle ; 

Annouz 
Civry 
Goûta rnoux 
Dissangis 
Massangis 
Sainte-Colombe 

ILiucy-le-Bois 
fftaules 
Jeux 
Précy-le-Sec 
SauTigny-lc-Boii 

/Montréal 



1 Angely 



bxCHiax (»• classe) KQUacy 

fProvency 



PoUUlf-RxGAEDIIf 

{s* classe) 



f Sceaux 

XThiEy 
Quarré-les-Tombci 
BeauTilliers 
Bussières 
Gbastellux 
Saint-Branché 
St-Germain-dcs-U- 

Saint-Léger 



ÎSantigny 
Anstrude 
Marme^ia 
Tkîîy 
Vassy 



IIS 



NOMS 

DES FE1LGEPTE17RS. 




NOMS 

PES FÈRCEFTEUaS. 



COMMUNES* 



'Y^'^^^y li rChamplay 

^»3""\» ,r. , f 1^ IChainvre» 

iFoifsy-]es-V<Szelay jJMWEBVRi-MiTtft /Charmoy 

^ Uommecy- sur-Cure 



Fontenay, près \éi. 
^Tharoiseau 

Arrondissemeni de Joignj, 

TAillant 
1 ChampTallon 
I Chassy 
Tixin fils (te classe)^ Poilly 

iSenan 

f Villier«-sur-Tbo]on 
{ Volgrë 

ÎBassou 
Bonnard 
Chichery 
NeuiUy 
Villemer 

SBlëneau 
Champcevrais 
Rogny 
Saiiit-Privë 

/Brienon 
l Belle-Chaume 
tt.. , . iBligny-cn-Olhe 

°ayn (i» classe) ^Bussy-en-Othe 

I Es non 
f Mercy 
*Paroy-en-Oth«, 



JCharjiy 
Chambeugle 
ffhéne-Arnoult 
Lonteiiouilles 
La Mothe-aux-Auln. 
Perreux 
Prunoy 

IDixmont 
Dillo 
Les Bordes 
Vaicchétive 

ÎFleury 
Branches 
Guerchy 
Laduz 



'Joigny 
Brion 



Sesée (ze classe) 









Cerisiers 
Arces 
p. « ri , jBœurs 

"'"BT fils (,e classe) /Cërilly 

I Couleurs 

Fournaudin 

Vaudeur» 



ÎJoij 
Brio.* 
Looze 
Migennes 
^int-Cidroine 

ÎLacellc-Saint-Cyr 
Be'on 
Gëzy 
Cudoe 
Pr<5cy 

TLa Fert^-Loupière 
I Cherillon 



DaoumNe»(5ccl.)<^/«J 



les 



^*'^»^(5edasse) 



Ghampignell 
kGrand-dhamp 
ILouesine 
.Malicorne 
jMarchais-Beton 
'St-Denis-s- Ouanne 
, St-Mar tin-6-Ouanne 



ORiain-le-Preux 
f S^paux 

IVille-Franche 

ÎMëziUes 
Fontaines 
Sept-Fonds 
Tannerre 
Villen.-les-Genets. 

Sf-Aubin-Chât.-N. 
Lia Vi Hotte 
1^8 Ormes * 

r, / / Merry-Vaux 

GotADON (se classél ^ St-Martin-,i,r.Ocre 

St-Maurice-le-Viel 
St-Maurice-TTiiz. 
oommecaise 
I V Villiers-Si-Benoit 



cie 



NOMS 

DES BEACEPTEURS. 



COMMUNES. 



NOMS 
DBS FERCEPTEVBS. 



COMMUNES. 



I 



Saint-Fargeau 

VSt- Martin -dc»rCh. 

* /St-Julien-du-Sault 

FiBt AWD (s« classe) l Bussy-le-Rcpos 

fSt-Martin-d*Ordon 
\Verlin 

I Ghaniplost 

, . . /Villcncuve-le-Roi 
GiRAVLT (iT« classe) l Qhaumot 

i Piffonds 
^'Housson 

iVilîevallicr 
Armeau 
S t- Aubin-sur-Yonne 
ViUecicn 

Arrondissement de Sens. 



BuRRIT'MEllUir 

(3« elasse) 



Bassarv (seclasse) 



ToUCHALAUMK 

(se classej 



ChëroY 
I Foucheres 

Bezançow (5e classe) < MoJtacher 

Saint-Valëricn 
ViDcjgardin 

__ / , N ( Gourion 

DE MoKtARBi (4« cl.) J Scrbonncs 
. exceptionnelle. [Vinneuf 

ÎDomats 
Gourtoin 
La Beliioile 
Savigny 
Vernoy 
Villen. -la-Dondagre 

ÎLixy 
Brannay 
Dollot 
vSugis 
Villelhierry 

(Michery 
Bealih (Glirëtien) }€ay 
(seclasse) iEvry 

CGisy-les-Nobles 



BOVLLET (s'cUdSC) 



Dubois (a© classe) \ Sens 



Berlui' (seclasse) 



Paron 
CoUemicrs 
Cornant 
Bgriselles-le-Bocage 

Etigny 

Gron 

Marsangis 

Subligny 

ViUeroy 

fPonl-8ur-Vanne 

>Ghigy 
Foissy 
iLes Sièges 
ktheil 
) Vaumort 
IVareOIes 
,Villiers-Louis 

if ont-sur-Yonne 
Champigny 
ViUemanociie 
Villenavotte 
VîUepérot 
-Saint-Clément 

Courtois 
Fontaine-la-taïU. 

I NaiUy . 

Saint-Demi ^ ,^ 
iSt-Martin-du-Tcrlre 

' Saligny 
Soucy 
Voisines 

rS-M.iuricfr-aux-B'^^ 

Gonrceaux 

iGrange-le-Bocâgc 

'Plessis-Dumée 

iSognes 

Vertilly 
^Villicrs-Bonncax 



Cjovzon fils (.4^ cl.) 
exceptionnelle. 



PJKRILLE (4c Q\.)id* 



( 



Sergînes 
dompigny 

,Thorigny 

^Fïeurigny Of. 

I^a ChapeUc-sur 

LaPosipUe 



II 



117 



NOMS 

DES FEECEPTCUHS. 



COMMUNES. 



D£8 PBRCEPTEDAS. 



COMMUNES. 



ÎVéron 
Maillot 
MâUy-le-Roi 
MâUy-l«-Vicomte 
Vassy 
Ao4oy 

/Villcn.-la-Guyard 
EuDTALLET (sc cl.) ) Çhaumont 

iSainl-Agnan 
VVilleblevin 

(Villeneuve- l*Arché. 
Bagneaiix 
FÛT"*'' 



Rayières 
. - Aiay 

JCballar-Belleyal SCry 
(se classe) (Nujtt 

Perrigny 



IHugny 
Arlh( 



onnay 

IROGCIEB (5«cUs8e) ,;Quinc?rot 

iThorey 



f LaillV 
tMoI 






^Molinons 

Arrondissement de Tonnerre. 

fAncy-le-Franc 
Chas^ignelle^ 
Gusy 
FalTy 
Villiers-les-Hauls 

u f Cruzy 

Mufiur (se ...las ) J Gland 

(.Pimelles 

ÎFlogny 
Bultcai 
La Chap.-Vjeîlle F. 
Percev 
Xronclioy 

IGigny 
JuUy 
Senneroi-le-Bat 
Sennevoi-le Haut 
Stigny 



Itcaux 



Largih (se classe) 



Wt(s'î classe) 



ÎMôlay 
IVfsne» 
Nîtry 
Poilly 
Sainte-Vertu 

'.u„CU(..cla..){&; 

(Grimault 

Pacy 
. L Argenteuil 

^ s. s (3e classe^ J Lézinnea 

I Sambourg 
xVireaux 



iTrichey 
f Villon 

Sarry 
i Censy 

GhâteUGérard 

Elivey 
iJouancy 
[MouUni 

Pasilly 

iSormery 
Beugnon 
Laason 
Neury 
Souxnaintrain 

Tanlay 
Ancy-le-Serveux 

|FoDRKKRAT (se clas.) ^ fiaon" ^"^^ 

Commissey 
Saint-Maptin 
Saint-Vinneiner 

Tonnerre 
- f Cheney 

Lb Maistre (irec].)<Dannemoine 

lEpiiieuil 
NMolosmes 

fVëzinnes 
Bernouil 
Carisey 
jJnay 






jRoffey 



Saget (3« classe) 



I 



Vëzannes 
^Villiers-Vineux 

^Yrouerre 
Bëru 

) Gollan 

' Serrigny 
Tiss/ 
^Viviers 



y_ 



118 



ADMINISTRATION DES CONTRIBUTIONS INDIRECTES. 



MM. RoïBft, directeur. I 

Servonnat, contrôleur de comptabilile. 
Le Lorrain, contrôleur ambulant. 
Huinbert, id. 

mniberr, premier commis de direction. 
Brun, deuxième commis de direction. 
De Lèstang, troisième commis de direct. 
Dapouy-LacaTe, iurnuméraire de direct. 

Arrondissement dtAuœerre, 

Gauzence , rccer. principal entreposeur, 

à Auxerre. 
Durand, contrôleur de Tille à Auxerre. 
Lambert, contrôleur de garantie, id. 
Saussay , receveur i cheval, id. 

Lelorrain, receveurs Chablis. 
Ricard, receveur k Gourson. 
Boileau, receveur à Saint- Florentin. 
Durajit, contrôleur, receveur à Toucy. 
Grochard, receyeur k Vermenton. 
Cierget, receveurde navigation à Auierre. 

Arrondissement SAvallon. 

Campora de Pexsana , directeur d'arron* 

discernent à Avallon. 
Mairet, surnuméraire de direction. 
Laurent, receveur principal, entreposeur 

à A vallon. 
Bourgeois, receveur à cheval à Tlsle. 
N. t receveur à cheval à Quarré. 
Brûlé, receveur à cheval à Vézelay. 

* ArrondiSiStment de Joigny. 

Jaunet, directeur d'arrond. à Ooigny. 
Lebe-Gigun, commis de direction, id. 



Lemaitre» receveur principal, entrepoieur 

à Joigny. 
Përard, contrôleur de ville à Joicny. 
Jacques, receveur à cheval k Aillant. 
Vegelin, receveur à cheval à Brienon. 
Pic, receveur à cheval à Cbarny. 
Perret, receveur k cheval k Sl-Fargeau. 
Belpaume, recev. à cheval à Villeneuve- 

le-Roi. 
BailHo , receveur de navigation à U- 

roche. 

Arrondissement de Sens» 

Dubaux, direct* d'arrondissement à Seni. 
Leclerc, commis de direction k Sens. 
Salanson , recev. principal, èntreposeui 

k Sens. 

Malapert, contrôleur de ville k Sens. 
Boisseau la Borde, receveur à cheval àStm 
Chasle, receveur k cheval àSPofll•^o^ 

Yonne. 
Bouvet, receveur à cheval à Villeneuve* 

l'Archevêque. 

Arrondissement de Tonnerre. 

Huberdeau, directeur d'arrondissement à 

Tonnerre. 
Huberdeau fils, surnumér., à Tonnerre. 
Gampenon , recev. principal entrepoieui 

à Tonnerre. ^ _ 

Jolly, receveur à cheval à Ancy -le-F r. 
Ponce, receveur à cheval à Flogny. 
Plottin, receveur à cheval à Noyer*. 
Dupont, rec. de navigation à Tonnerre. 
Louvot; idem k RavièrcJ. 



ENREGISTREMENT ET DOMAINES. 



Wâ' DB Gkn^, directeur. 

INSPECTEURS, MM. 

Dachèty k Auxerre. 
(iendron, k Sens. 

YÉEiFICATEURS, MM. 
De}fy k Auxerre. 



Lebourguignon-Bupet ré, à Avallon' 
Sauimer^MoniM, a Joigny. 
LouvMUf k Tonnerre. 

Couriaui, prem. commia delà Direction 
Nitdal, garde-magasin du timbre. 
Lacroix, timbreur. 



V 



ft9 



GONSXaTATBDBS BBS HYPOTHEQUES 9 MM. 



Aaxerre, Camehon-Lamiizièt^. 
Availon, Steculorum, 
Jojgny, Magnan, 



Sens, Gaullry. 
Tonnerre, BeintL 



RECEVEURS » MM. 

Arrondissement ^Auxerre. 

Âaierre, ànioiM, receyeur de l'enreg. des 

actes civi]s> 
-JI[oARot, recev. de l'en régi slfement des 

actes judiciaires et des domaines* 
Cbablis , BriutU 

Coulaoges-la- Vineuse , Jwttaume. 
Couianges-$ur-Yonne« Isou^oi, j 

Coarson , Rousseaux. 
Ligny, PeU. 

Saint-Florentin, lie h Brûlerie. 
SaintSâOTeBr, Faure. 
Sei^aelaj, Bottriaiotte. ' 
ToQcf, Ûichaelis» 
Vermenton, Miehei. 

Arrondissement étAvaîlon. 

ATalloQ, Sieeuiorum. 
Llsle, Dary, 
Guilioo, Éjaunier, 
Juarré-ies-Tombe». Lemanmer. 
>éielay, Duienove. 

Arrondissement de Joigny, 

Aillant, De/iour. 

^"ienoD, Imic^iix. 
Ceriiiers,Bwii;a/a«. 



Charny, Mercter . 
Saint-Fargeau, Pomme* 
Joigny, jindrint. 
Viileneuve-le-Roi, Guy on» 

Arror^issement de Sens. 

Ch<froy, Basin, 

Pont -sur- Yonne, Deloagê, 

Sens , Berirand. 

Sergines, Saiadin. 

VilleneuTe-l'Archevêipie, Clément. 

Arrondissement de Tonnerre* 

Ancy-le-Franc , GrelUi-Fieurelie. 
Criizy, Capron, 
Flogny, Chevreau. 
Noyers, Jlfaison. • 
Tonnerre , Bouyer (enregistrement) . 
— Beimi (domaines) . 

SUHnUMÉRAIIlBS. 

VarenUaUf à Auxerre. 
de Gaye, à Auxerre. ' 

Réti/i à Avalion. 
Maupetit, à Joigny. 
Sommer, à Scftis . 
Toscan-Duptaniier, à Sens. 
Pournerat, k Tonnerre. 



EAUX ET FORÊTS. 
M. Flxcrb, Consenrateur à Troyes, 



n^ECnOlV b' AUXERRE 9 MU. 

Sjranaia de MUtefjr, inspect. à Auxerre. 
J*"»paix, sous-inspecteur, id. 

f^>g.gén.attac.àrinsp. d* Auxerre. 
^'*^e, garde général, à Tonnerre. 
Uore««, garde général, à Ancy- le Franc. 
^'^i g. gén., chargé des trav. à Noyers. 
^nfcauE, à Auxerre, K * r 
W»oi<;à Tonnerre; i '*^P^''*- f<'"s*»er8. 

«sPEcnoN ii'ayallon, mm. 



«fltt , inspecteur à Arallon. 
^^nwoïi , sout- inspecteur , id. 



Leféro^, garde général à Avaiion. 
Mariand, garde général adjoint à Quarrd- 

Ics-Tombes. 
^oifînei , arpenteur forestier , à Ayallon. 

nrsPEGiioif de sens , mm. 

• 

De Hecquenem, inspecteur à Stn». 
Leroy t sous -inspecteur , à Sens. 
Fricaud, garde général, h Joigny 
Naudin, garde général à Joigny. 
Chevallier , garde général j à Arces. 
Darnatf , à Joigny, \ , . 

RoyerS WMlrch. } ^^F»***' forestiers. 



IfO 



ADMINISTRATION «ES POSTES. 



M. De Billy, Inspecfcur. 
« BUREAUX. 

Arrondissement d'Auxerre. 

/^ij^rre, MM. Choppin , directeur. 
Ravcneau, premier commi». 
Cauciiois , second commis. 
Berault, surnuméraire. 

Arcy-sur-Cure, MmeHuot, direetrice. 
Chablis, Mlle Treussard, directrice. ' 
Ooulange-la-Vin. , Mme Ducas, directrice. 
Coulangc-sur-Y., Mme Breton, direclr. 
Courson, Mlle. Vuel, directrice. 
Ligny, Mme Lormier,directrice. 
Pourrain, M. Tamponmet, distributeur. 
St.-Bris , Mme Delisle , directrice. y 
St.-florentin, M.Loparl, directeur. 
St.'Sauveur, Mlle Connan, directrice 
Seignelay, Mlle Pougy, directrice. 
Toucy, Mme Puissant, directrice. 
Vermenton, Mme Mignot, directrice. 

Arrondissement d'Avallon. 

Ayallon, M. Mansel, directeur. 
Châtel-Cen^r, Mme y: Ragon, distrib. 
Lucy-le-Bois, M. Berthelot , directeur. 
Quarré-Us-Tombes, M. BIzouard, direc. 
Vëzelay, Mme Marin, direclrice. 
L'Isle-s. -Serein, Mme Garnuchot,dir. 
Ghastellux, Mme. Turk, distributrice. 
Cussy-les-Forges, Mme Drouhin, id. 

Arrondissement de Joigny. 

Aillant, Mme Lamidé, directrice. 



Bâssou, Mlle Lecocq, directrice 
Blëneau, Mme Rucagel, directrice. 
Brienon, M. Villedieu , directeur. 
Cerisiers, M. Fenet, directeur. 
Charny, M. Hure', directeur. 
Joigny, Mlle Rivollet, directrice. 
Laroclie (St.-Cidroine), Mme Poisson, dis. 
Mëzilles > Mlie BoudauU, disiributrice. 
S.-Fargeau , Mlle. Giraudcau de Lanouc, 

direct ricç. 
S-Julien«du-S. MmeV* Michel. clii;ectrice 
Villeneuve-le-Roi, M. Boudet, direcienr. 
Villevallier, Mme Duboia, directrice. 
Villicrs-St.-Benoît, Mme. Godcau , distr. 

Arrondissement de Sens. 

Chéroy. Mme Charmentier, directrice. 
Egriselle-le-B. M. Durand, distribulcur. 
Pont-sur-Yonne, M. Paul, directeur. 
Sens, Mme veuve Tousard. directrice. 
Serbonnes, Mlle Lamothe, directrice. 
S:-Valëricn, Mine Fortin , distnbutice. 
Theil, Mme Mirochaux, distributrice. 
W«-rArchevêque, M. Adam, directeur. 
W^la-Guyard, Mme Ve Gonnct, direct. 

Arrondissement de Townene, 

Ancy-le-Franc, Mlle Lalubie, directrice. 
Cruxy, M. Roy» directeur. 
Flogny. Mlle Robin, directrice. 
Neiivy-Saulour, Mme Huchard, dislnb. 
Noyers, Mlle Clayeux, directrice. 
Nuits , Mme Pichot, directrice. 
Tonnerre, Mlle Armand, directrice. 



L'administration des postes »c charge du transport de toutes les dépêches admi 
tratives et particulières. EUe reçoit les dépôts d'argent pour lesquels elle donne" 
reconnaissance et un bulletin de réception; des lettres chargées pour lo"siesr - ^ 
on peut aussi charger nourl' Algérie et les pays où la France entretien desjur 
de poste , excepté les Colonies et pays d'outre mer (l Angieterrc exceptée) . ces » ^^ 
do^^cnl être affranchies et paient double port; des lettres recommandées pour 
la France, l'Algérie, etc , affranchies ou non à la volonté des envoyeurs : ^^'\^^ 
chargées et recommandées doivent être sous enveloppe et fermées au moins par ^^ 
cachets çn cire avec empreinte. La poste se charge aussi, comme •^«"J* .Jf 
l'envoi à l'intérieur, des bijoux en or ou-en argent, d'une valeur de »o fr. ^:f ^^^Ji 

Les lettres et paquets adressés à la Famille royale, aux ministres, ^^^ U 
chefs des administrations du gouvernement, ne sont point passibles de w i 

franchise est illimitée. , . , — m^nt <}" 

La correspondance entre les fpnctionnaires et employés du «ouvernemci j^^ 

jouissent de la franchise, à quelques exceptions près qui permettent le con ^^^j 

sous plis de lettres, doit avoir lieu sous bandes croisées et conlre-srgnecs, • ^^^^^ 

tenus d'indiquer au-dessus du contre-seing leurs fonctions, pour éviter q 

^ dépêches ne soiçnt taxées et refusées. ,. i c î ouck"** 

Les maires du département correspondent en franchise^ct sous banaes, a h 



«1 

exceptions près qai permettent le contre-seing sous plis'de lettres, comme il Tient 
d'être dit, avec le préfet, le sous^préfet et le procureur du roi- de leur-arrondifsement 
et le ja^ilë *]^ix ae leur canton - 

Les instituteurs correspondent en franchise avec l'inspecteur des écoles primaires. 

Les citoyens doiTfnt toujours .affranclLir les lettres qu'ils adressent aux chefs des 
administrations. 

La taxe des lettres est'r^lëe d'après la distance en ligne droite existant entré lé 
liea oà la lettre a été confiée à la poste et le lieu uà elle doit être remise. 

Cette taxe est pergue selon le tarif ci-aiprès : 



Au-dessus de 400 lui jusq. look. a déc. 
— - de soo -— 600 A, 

— de 600 — ; ISO 10 

— de 750 — 900 

Au-dessus (le ooo 



11 



Jusqu'à 40 kilomètres , a décimes. 
Au-dessus de 4q jusqu'à so kil. 8 décim. 

— de ab — ^* lié 4 

— de iso — «20 9 

— de «so — 804 j • 6 

— de 800 — 4o#* • t 

Les lettres au-* dessous du poids'de v grammes et demi sont considérées comme lettres 
limples. — Les lettres du poids de 7 grammes 1/9 jusqu'à 10 grammes exclus ivemesrfi 
paient la moitié en sus de la lettre simple -r- Les lettres de lo à is grammes exçlusi' 
Tement, paient deux fois le port de la lettre simple. — Et eelles de is à so giammefe 
exclnsiyeiuent , deuxfois et demi le port^ et ainsi de suite» en ajoutant la moitié du 
port de la lettre simple de s. en s grammes 



AKRItéE ET 0.É^Ant D^ PRINCIPAUX GOURBIËKS« 



DE PÔ8TB. 

SlJâot-siir . • TLolan 
Arcy-sur-Cure 

Auxerre 



ChaUia 

Coulange-aïu^X*'^"^ 
Coulange*Ia«*Ti^use 

Courson 

Ligny-le-Châlel 
Saint'Bris 

Saint-FlorentÎA 



Seignelay 



COURRIERS. 



/Paris 

\ Sàint-Fargeau 

I Paris etXyon 

Paris î 

Lyon 

T^royes, et Saint" 
Florentin . t 
Dijon 
Briare etNeverii 

(Paris 

{ Auierre 

l Dijon et Tonnerre 

I Paris « 

iNfeTérs 

I Auxeffra 

^ Paris 

Paris, Auxerre 
Chablis 
Pari* 
^ Lyon et Auxerre 

(Paris 

3 Auxerre 

JTroyes 

VJoigny 

(Paris 

3 Auxerre 

(Tiroyes 



ARRIVÂE* 



7 H. d« matin 
s h* du soir , 
9h. f/«du matin 

6 à 7 h. du malin 
s h. du soir 

6 h. du matin 

eh, du matin 

8 h. du soir 

7 11. du matin 
6 h. du soir 

Y h. du malin 
1 1 h. dû malin 
midi 

h. du matin 

9 h. du matin 

1 h. du soir 

6 h. du matin 
s h. du soir 

8 h. du matin 

4 11. du malin 

9 h. du soir 

minuit 
4 h, du soir • 

7 h. du matin 
I eh. du matin 

6 h. du matin 



DÉPART. 



X h. du soir 
7 h. du matin. 
a,h<4u matiA 

4 h. du soir 

5 h. du matin 

6 h. du soir 

4 h. du soir 

7 h. du matin 
1 h. i/sdn s. 
oh. du soir 
« h du soir 

midi 
1 1 h. un matin' 
I h. i/< du s. 
1 h. du soir 
9 h. du matin 
s h. t/idus. 

5 b. f/i du II). 
I h. i/i du. s. 



4 h. «/« du s. 

minuit 
a h. du soir 

4 lu du matin 
« h. du soir 

5 h. du &oir 
id. 



123 



BUEEAUX 
DE FOSTE. 



ToacT 
Vermenton 

Arallon 

Luey-le-Bois 

L'Isle-sur-le-Serein 
Quarré-les-Tombes 
Véselay 

Bassou 

Brienon 

Cerisiers 

Ghamy 
Joigny 

Saint-Fargeau 
Villeneuve- le -Roi 
VilleTallier 
Chëroy 
PoAt«8ur- Yonne 

Sens 

Villea.*r Archevêque 

VilleneuTe-la-Gnyard 

Ancy-le-Franc 

Noyers 
Tonnerre 

NuitS'Sur-Ârmançon 
Saint-Sauveur 



COURRIERS. 



ARRIVEE. 



DÉPART. 



ÎAuxerre | 

Paris 

Orléans et Ne vers 
( Paris 
i-Lyon 
f Paris 

jLyon, Vëzelay et 
*• Lornie 
(Paris 

1 Lyon et Avallon 
(A vallon, Paris 
i Noyers 
t Avallon 
(Paris, Auxcrrc,! 
\ Avallon et Nevers î 
f Paris 
( Auxerre 

Paris, Auxerre^ 

TroycsctS-Flor- 

Joigny 
i Paris et Sens 
(Sàint-Florentin 
I Paris, Montargts 
l Joigny, Auxerre 

Paris 

Lyon , Auxerre 

Dijon 
i Paris, Briare 

c Auxerre, Joigny 

{Paris 
Auxerre 
j Paris 
ÎJoigny 
I Pans , Sens 

Paris 

Auxerre 

Paris 

Auxerre , Dijon 

Troyes, Chëroy 
(Paris, Sens, Cour- 
c tenay et Auxerre 
( Paris 
\ Auxerre 
( Paris , Auxerre 
l Dijon 

( Paris , Auxerre , 
{ Tonnerre et Dijon 
V Avallon 

Î Paris 
Dijon 
Auxerre 
C Dijon 

(Auxerre et Paris 
f Auxerre 
(Briare, Paris 4 



10 h. du 
9 h. du 

it h. du 
8 h. du' 

11 h. du 
midi 

10 h. du 
6 h. du 

11 h. du 
10 h. du 

s h. du 
s h. du 
s h. du 



matin' 
matin 
matin 
matin 

matin 



I 



matin 
matin 
matin 
matin 
soir 
matin 
soir 



t h. du soir 
s h. du matin 
s h. du soir 

s h. du matin 
s h. du soir 
4 h . du matin 
s h. du soir 

8 h. du malin 

10 h. du matin 

5 h. du matin 
s h. du soir 
eh. du matin 
9 «h. du matin 

11 h. du matin 
4 h. du matin 

6 h. du soir 

4 h. du matin 
eh. du soir 

6 h. du matin 
s h. du matin 

7 h. du soir 

s h. du matin 
1 h. du soir 
6 h. du soir 

6 h. du matin 

>i h. du matin 

9 h. du soir 

1 h. du matin 
t h. du soir 

8 h. t/sdu m. 

id. 
8 h. du soir 

6 h. du matin 
s h. du soir 

8 h. du soir 
ih. i/idusoir 

7 h. i/s du m. 
s h. du soir 

s h. du soir* 



midi. 

1 h. du 

11 h. du 

1 1 h. du 

8 h. du 

8 h. du 

10 h. du 

midi 

10 h. du 

loh.du 

4 h. du 

th. da 

s h. du 



soir 

matin 

inatin 

matin 

matin 

matin 

matin 
matin 
matin 
soir 
matin 



9 h. du soitr 
« h. du soir 
8 h. du matin 

8 lu du soir 
8 h. du matin 
8 h. du soir 
4 h* du matin 
s h. du soir 
11 h. i/« du m. 

8 h. du soir 

8 h. du matin 

I h. f/i du soir 

I I h. du maHn 
10 h. du matin 

eh. du soir 
4 h. du matin 
e h. du soir 
4 h. du matin 
1 h. du soir 
7 h. du soir 
t h. du mâtin 
7 h. - du soir 
s h. du matin 
s h. du matin 

4 hé du soir 

9 h^ du soir 

1 h- du matin 
s h. du soir 

6 h. du matin 
midi 

id. 
s h. du matin 
s h du soir 

5 h. du matin 
minuit 

7 h. ih du soir 
I h. i/t du soir 

7 h. du matin 
7 h. du matin 



1S3 



VAITRES DE POSTES AUX CHEVAUX. 



Villeneuve la-Guy ard, LêComU. 

Poiit-snr-'Yonne, BestigM; 

Sens , Desiiont aînë. 

Theil, Foin. ^ 

Arces, Ga'^^^r. 

St -Florentin , BaraU 

Flogny, Fiogny, 

Tonnerre, Hugoi. 

Ancy-Ie-Franc, dlelkniMuiy 

Aiiy, lÀsttûi, 

BOtm AUXILUIBS R<* 5 DS BIHS À BAllIT- 
ILOmXIfTIH* 

VilleneuTe-le-Roi , Lehiane» 
ViUcvalier , Picari. 
Joi^ny, Arrauii-Dêiiion»» 
Esnon » GaUiier» 

EOUTE ll<* 6 DE PAEI8 k CBAXliET. 

De WMa-Guyard à Joigny. r.piushaut. 

Bauou , Afoitf marin. 

Aoxerre* Bi»6m 

Champs , Petit. 

VeroBentoa, BouMâdst. 

LnCT-le'Boii* Btrthêio^. ' 

àvaUoD , BarboH. 

Sainte-ACagnance, Bùbouard. 



BOUTE E^ 60 DE RARCT A OEUUhS t 
OU DE TEOTES A SBRI. 

Villeneuvc-r Archevêque , Pom. 

EOUTE R^ 7 7 DE REVEEt A SÉDAR 00 BB 
REVERS A AUBEEBE. 

Gourson, Baudoin, 

BOUTE DipAETEMERTALB H* « BB SERS 
A RE» OURS. 

Ghëroj, GviUaum: 

BOUTE DE TEOTES A AUUBBE, FAB AUXOR, 
ST.oFLOBERTIR, MORTIORT ET A.UXEBBE. 

Montigny, Jae«iMiiiaL 

EOUTE DB CLAMECT A ATALLOR VAB TiZELAT. 

VcEtlay, Possoyen». 

ROUTE DE BEIABE A AUXBEBB. 

Saint-Fargeau, Pemm* 
Toucy, Marchand» 

EOUTE d'aUXEBBB A MORTABGIS. 

Toucy, Marchand. 
Gharny, RoudauU» 

BOUTS d'aUXBBBB A TORBBBBB/ 

Chablis, Diwid'GaiUrettx» 



^•* « 






1S4 



SECTION VIL 

POINTS ET GHACSSÉES. 



Hl UoNDOT DB Lagobcb ^, Ingénieur 
ei^ chef, à Auierre. 

Le service ordinaire comprend : l» le.^ 
rontet royales dont voici la nomeneia- 
ture et Vitinéraire 

N** 5« de Paris à Genève . par Mottfèrean, 
Villenenre-la Gayard, Pont-s-Tonne, 

> Sens. Theil, Cerisiers, Arces. Saint- 
Florentin , Tonnerre, Ancy-le-Franc, 
Aisy, Mon tbard, Dijon'; .. 

S bis, do Sens à St. -Florentin, par Vil- 

' leheifte-le*Aoi, loieny et Brienon ; 

6» de Parrs & Oiatnbéryj^ par Joi^y, 
Basson. Aoxerre, Y^nnenton, Afailon 
et Roavray . 

eo , de Nancy ft Orléans , par Troyes, 
yilIen.-l*Arcb., Sens et Goortenay ;• 

65. de Neufchâteau à Bonny-sur-Loire, 
par Chàttl1on-B-S., Tonnerre, Chablis. 
Auxerro , Touoy , Méiillee et ftiint* 
Fargeaa ; 

77. de Nevers A Sedan , par Clamecy, 
Coulanges-s- Yonne . Courson , Vallao, 
Auxerre , Montigny-le-Roi , Sainte- 
Florentin, Neuvy Sautour et TroyesL 

151. de Poitiers à AvaHon, par Clamecy, 
Vézelay etSaint>*Pére. 

2o Les routes ' départementales dmt 
voici les dénominations et l'itinéraire. 

No i , de Sens à Nemours, par Chéroy, 

avec embranchement de Subligny à 

Villeroy ; 
2, De ChéroyàBray-8.-S.,par Pont-s.- 

Yonne ; 
Z, De Joigny à Toncy, par Paroy, Senan, 

Aillant; 

4, D*Auxerre à Nogent s.-Seine, par 
Seignelay, Brienon, Bellechaume, Ar- 
ces, Yaudeur et Villeneuve-r Archer.; 

5, De St.-Fargeau à Yincellesy par $t.<* 
Sauveur, Ouaine, Merry-Sec et Cou- 
langes la~y ineuse ; 
6, De Tonnerre à Avallon, par Yrou- 
erre. Noyers, l'Isle-sur-Serein et Sau-- 
vigny , 

7, D^Avallon à Lormes, par Chastellux ; 

8, De Cussy- les -Forges à Semur, par St- 
^>^<^é et Epoisses ; 

Q ivAU>^iJ*®°**''«**' P*"^ Noyers, Li- 
* K' !^ Vr;:>^"mes, Sl-Cyr-les-Co- 
cheres, Yautc:^:! .^-' » .,. J,. c„„!r 

Ions, St-Bris, AuîSîS^^i*»"^ «^^^^^^ » 
St-Romain-le-Preux, D^?.;* Château- 

Renard ; 



9 bi<i, de la porte d^Eglény ï ta porte de 
Paris, aalour de la ville d'Aoxerre ; 

10, De St'Fargeao à Montarg|s, par Blé- 
neau et Rogny ; 

11, De Joigny à A vallon, par la Belle- 
Idée, Cheny, Hauterive, Llgny, Cha- 
blis, Nitry et Joax-la^Yille ; . 

12, De Joigny à Montargis, par Béoti ; 

13, De Seiîs à No(reQt-«nr Seiive, p^r 
Thorigny et Sognès ; ' , 

14, LeGermigny auxCroûtesf; ^ ■ 

15, D*A vallon à M^pbart^paK Spuïigpy, 
Santigny et Yaisy ; 

25, De Tonnerre A-Har-^. -Seine, par St- 
Martin, Y|l!onet les Biceys ; • 

17, De Courson à Dicy, par Ovaînie, 
Moulins, Toucy, YilUers-Sain^-Béik^U 
etCharny ; * • 

18, De Nuita à Laignés^ par Ràviéres, 

j^nnevoy ^ fi^giy i • • 

19, DeSt-Aubin Cbâteau-Neaf à MézU- 
les, par Villien âtJ Beoelt ; 

20, D* Auxerre à Yâselay. par Yineelles, 
Bazarnes, Trucy, Mailly-la,*YiUe, Ghâ- 
tel-Censoir et Asniéres ; "'" >- i 

21 , D' Auxerre à Sobav^ par. Ne^ere, GUI- 
tel- Gérard, YAssy^tBloiitieir Sf^lean, 

22, D' Auxerre à Cosne, pa^ St.^Sattfddr 
et St. Arnaud , 

23, De Courtenay à Villeneuve- la-Guy., 
par la grande Ghenardière , Domals, 
Montacher, Chéroy, Valiery, Ville - 
thierry et St.-Agnan ; 

24, D'Auxerre à Donzy, par Courson, 
Druyes et Etais ; 

25, DeLucy-lo-BoisàCassj-lea-Forges, 
par Sauvigny ; 

26, De Tonnerre à Chaonrce par les 
Bridaines et Coussegray. 

3^ La navigation de l Yonne en amont 
du pont d' Auxerre et le flottage de la 
Cure et de VArmançon. 

4° Les moulins et usines établis sur les 
cours d'eaunonnavigables ni flottables* 

MM. les ingénieurs des ponts et chaus- 
sées du service ordinaire remplissent, 
dans ce déparlement, les fonctions d'ingé- 
nieurs des mines, en ce qui concerne le 
service des appareils à vapeur. 

Condwleurs attachés aux bureaux de 

l'ingénieur en chef ei au service 

réservé, vm. 

Pieochot, Smorczewski, Maiseau, Hémei, 



I 



isy 



AnsaoU et Cailler^ con4. aMiiUUiros, 
P€t<t, piquevr; 



• Le servlcfl général du département est 
partagé en quatre arrondissements d'in- 
géoieurs ordinaires, ainsi qu'il suit : 

Àrrondisgemeni i^Auaerre, 
M. Rozal de Mandres, ingéoienr ordfn. 
àÀuierre. ' » 

, Conducteur emWi^fadé, 
U.Frontier (Napoi.)> à Magny-s.-Tenm; 

Conduçioir* nuxiiiaSre$4 jum» 
Sachey, à St.-Fargeau; B'ertin,'à Toucy; 

Fronlier aîné; G. Ftcatler, Vuillemin, 

Ftauneat, à Âwterre; 
BecoDcIois, Ficalier, Parisot, Sloreaux et 

Bobowiecz, piqueurs. 

Cet arrondissement comprend : 

1® Les roules royales , 
N<> 6, depuis Basson jusqu'à Gra?anf, et 

TaDcienne route d'Auxerreà 8t.<"Bris; 
65, Depuis le pont de Poptagfuy (comm* 

deYenoy] jusqu*à1a limite du Loiret; 
n, Depuis la limite de la Nièvre Jtrs- 

qa'aa pont de Pontigny. 

2« Les rouieê éêparlementay$ 
iV 5. 10, 19, 22 et â4 en entier. 
ô, Depais Aillant iitaqu'è Tooey; 
4, Depois Aoxevre jusqu'à Bffien<m. 
9, Depuis Yaui^harmes jusqu'à Aillant^ 
j compris la route 8 bis ; . 
Is Depuis Courson jusqu'à Charny. 

^* la navigation- de V Yonne supérieure. 

Àrrondisèèmenl crAtallon. " 
U. Belgrand, ingénieur ord. à Ayallon. 
Conducteur embrigadé^ 

Conducteurs aug^lMfes^» .MM r 
t^is (DenisJ. à Vermcfttwi;. Gommo- 

Mudat, et Gompére. à AvallOQ* 
ACoard et Levallois, piqueni^. 

Gel arrondissement comprend : 

lo Les routes royales 
'*y. Depnis Gravant liisqn^à la limite 
de la Gôte-d'Or, et [ancienne route, 
depuU St..Bris jusqtfà ATallon. 
J51. Eq enUer. 

i-« routes départementales n"» 7, 8, 15, 
*0 et 25 en entier, et les routés n®» 6, 
1^21, pour la partie comprise dans 
1 «rrondissement de la sous-préfecture 
oA.Yallon. 

^ la navigation de la Cure. 



Artimdkêiment ^ fifn$. 

M. ôonpîlleau, ingénieur ordin. à Sent. 

Couduetewr enOniiiaM. 
M. Biard, à Sens. 

Cosidmteun emœiliatreê.um, 
Vernel, a Joigny ; JHouton.AChéroy; Of- 
fray, Rakowski et Nicolas à bens. 
Get arrondissement comprend : 

1® Les roules royales^ 
N^ 5, die|>uis la limite du dénartemei^ d» 

Seine-et-Marne jusqu'à VachY; • 
5 bis^ depuis Sens j usqu'à Esnon ; , 

6,' Depuis Joigny jusqu'à Basson; 
^O^Enenlier, 

2^ Les routes déparUmfn$atmt, ' 
N«» 1,2, 12, 13et 23,4n«ntier ; 

3. Depuis Joigny jusqu'à Aillante 

4, Depuis la route royale n^ 5 jusqu'à la 
limite du département de l'Aube ; 

9, De Sçoap jusqu'à 1» limite du Loiret ; 
il. Depuis Gnarnjr jusqu*à la limite da 
Loiret,* . 

: j Arrondissement de Tonnerre. 

M. Pille^ ingénieur ord. à Topner^., 
Conducteurs embrigades , itH. 
Hfathieu, à Tonnerre; Bonnet, à Saint- 
Florentin. 

Conducteurs ausfiliakres, mû, 
L^is (Désiré) et Dap«tet, ^ Tonnerre. 
GLaillaume et Qbérest^.piqiieura à Xonn. 
Get arrondissement comprend : 

lo Les rouHs royales, 

•9|o 5» depuis Yacj^y i^^l^M ^ ^^°^^^ ^^ ^ 

Côte-d'Or; 
5 bis, depuis Esnon j usqu'à Avrolles ; 
65^ Depuis Ijk. limite de rAubejjHsqn'aa 

pont de Ponta^oy • 
TT^lfepQkle 't>dtat daF^aCigâ)t,l)]8qu'à 

la limite de l'Aube^ -, . . , \ 

2o Les routes départ$meiUal^¥* 
N''M4, 16, 18et26,en«Btier* . -^ 
4, Depuis Brieoon jusqu'à Axoes ; .v .v 
6, Depuis rembranoheoaeAt da H. riiite 
icoj^le n° ^5 4usq|i'à }a Mmite desar- 
Yondissemedts tles sous- préfectures ^e 
Tonnerre et d' Ayallon ; 
9, Depuis Aisy jusqu'à Vaucharmes ; 
11, Appuis jl'#inliraiiÈ6heniei|t d«» M. Belle- 
Idée jusqu'à. VaucbarinçS:; 
21, Depuis Npy ers jusqu'à la limite des 
' arr^dissément» 4ea sovs-préfectaref 

de Tonnerre et d'A^atlo». • 
26, En entier. 

3» La navigation de fArmancon* 



CANAL DU NIVERNAIS. — CANALISATION DE LlrQNNE. 

Canal du Nivernais y mx, 



HBf . BouaHKfti>xkàRo»iu.t^y Ingénieur 
en chef. Directeur. 

Améliùration de la namgation 
de r Tonne; mu. 

ViG?(OR. ^, Ingénieur ordin. remplis- 
sant les fonctions d'Ingënieur en chef, 
à Sens. 

Miiihn , condacteur embrig. à Anxerre. 

Suehei, conducteur auxiliaire. 

Piedzicki, condacteur auxiliaire & Sens. 

jimé, id. id. 

Sirveni, garde ambulant à Villen.-le*Roi « 

Ginmd, piquenr* 

Accoitei f piqueur. 

Hobiot, id. 



Brwnot , eondact. embrigada â Atixerre. 
Girctuti , id ' à Goulanges. 

Laurent y cond. auxil. k Mailly*la- Ville. 
SatmonrFézien, id. à Auxerre. 
RoUin^ , garde ambulant " 

Jzière , Piqnear» 
Bffenot fiU, id. 

Etudes des réservoirs d^dinmtatm 
deVYonne. 

Seanme, piqaeur à Montsauckie (HiéYre). 



CANAL DE BOURGOGNE. 

PAEITB comprise KHTEB DA ROCHB-SUR-tONNE BT LA LIVITS DU ViVhXtWSi 

PB LA CÔTB-D'OR. 

SQff. LiblAhc ^, In&ënieur en chef, à Auxerre. ^ 

Thétoude^ conducteur embrigadé de première classe, à BfieB«n. 
Dupotel, condacteur embrigadé de deuxième claase, à Tonnerre. . 
Boucheron^ cooducteor embrigadé de troisième eUsse, à Aiicy-ie*FraflC. 
/ftt^ttfitiVi y conducteur auxiliaire de première classe, à Auxerre* 
' Qotteroî^ conducteur ausiliaire de première classe , à Flogny, 
ffti^uin , condacteur auxiliaire de troisième classe , à Auxerre. 



SERYICE DES GHEUINS DE GRANDE GQMMUNIGATI0li 



M. Cbapilbt y Agent-Toyer central . 

AgentS'Voyers de i^ cIoim, km. 

Lausan , à Courson 
Btnoit , à Joigny 
Chenal , à Avalion 
JloHC&eron, à Sens 
•Qikier'y à Tonnerre 

AgentS'^oyiers de ^ classe , mm. 

C^ri , à Auxerre 
Chevaiier , k Aillant 

AfsmUvoyer de 3^ dasse, m. 

Moniarlot , à 5afnt-Fargeau 

Conducteurs de première classe, mm« 

Saffett»,kQQnt$on . 



Conducteurs de dmsxiime classe^ 0* 

LtdMou , k Auxerre 
Lettin» , k Arall<m 
Charles houi», à Sens 
Gautier, k Tonnerre. 

Piqueurs, MM. 

Guyard, attaché a«ir bitreav d^rAgo^' 

Yoyer central 
Hagon, k Avalloa 
UTichaut, k Joigny. 
Charles Ernest, k Seas 
MUgnotf k Tonnerre 
JSuchard, k Joigny. 
Mandaroux, k Qourson«; 



«7 
DROITS IKXLITIQUES* 



LISTE DU JURY flT DES ÉLECTEURS , 

Des Dépatés y des Membres du Conseil Général et des Conseils 

d'arrondissement* 

Les électeurs dont la qualification n'est pas énoncée n'en ont pas d'autre que 
celle de propriétaire. 



ARRONDISSEMEKT DAtJXERRE. 



€A1CT0N EST D AUXBRRE. 

Première partie* 



1 Àa(|[é à Auxerre 

2 Bachelet-Lormeau , ez-rec, des 

domaines à Auxerre ,2d0 

3 Badin d'Huffëbise, / id. 563 

4 Barbua de Monfigny, officier re- 

traité à Auxerre 151 

5 Baudoin, à Yenoy 279 

6 Bazon fils, caboteur à Auxerre 355 

7 Béiime-Poiyret, marcband bon- 

netier à Auxerre 290 

8 Bel>aux, com. en Tins à Cbamps 255 

9 Bénard, aubergiste 225 
40 Hérault, caissier à Auxerre 259 
11 Berlbelot, à Champs 395 
it Bertrand, faïencier à Auxerre 394 

13 Besson , a Champs 471 

14 BiDoche, id. 521 
ISBIandet à Auxerre 227 

16 Blin, professeur id. 251 

17 Boivin, cap. ret. à Champs 153 

18 Boivin, à Auxerre 375 

19 Booard , malt. dhôt. id. 401 

20 Bornât, boulanger id. 

21 Boulanger , ex-perc. à St -Bris 

22 Boursle (de), percepteur à Châ- 

tel-Censoir, à Auxerre 
' 23 BoutilUé, > id. 

24 Breton, tanneur id. 

25 Bruant, com. en Tins à Champs 

26 Botté, id. id. 

27 Gampenon, m. d. Tins id. 

28 Chardon, contrôleur à Auxerre 

29 Chardon, capitaine id 
50 Ghaulmet-Royer fils, marchand 

de papiers peints à Auxerre 335 

31 Chopin, direct, delà p. id. 

32 CoUot-Chantrier, m. d. b. id. 

33 Commeau, à Auxerre 
^ GotUt, à Champs 



466 



241 
234 

200 
334 
231 
204 
203 
210 
278 
175 



293 
239 
342 
876 



231 
241 
357 
238 
2918 
248 
260 



35 Crémel, m. d. sel en g. à Anxerre 300 

36 Demay, m. de draps id. ' 231 

37 Denis, ex-notaire id. 

38 Denombret, employé id. - 

39 Denouh, ferblantier 'id. 

40 Descfaamps, int. mil ret. id. 

41 Déy, Tériflc. de l'enreg. id. 

42 Drouot, anc. notaire à St.-Bri8 

43 Duchemin, com.. pris, à Auxerre 305 

44 Duplessis, id. 436 

45 FéTre, comm. en Tins à St.-Bris 290 

46 Fleotelot , m. de Tins à Auxerre 954 

47 Flocard, id. 405 

48 Flogny, entrepreneur id. 244 

49 Gallois , président id. 2076 

50 Gaudon, mar de bois id. 636 

51 Gentil de la Brenille id. 208 

52 Goufaer fils, c. en Tins id. 249 

53 Gueneau, 

54 Guenier, id. 

55 Guenier, anc m.d. p. id. 

56 Gayard, mar. de Tins à Champs 

57 Hadery, à St.-BrU 

58 Jacout, à Auxerre 

59 Lam.blin, épicier à Auxerre 209 

60 Laurent Lesseré. négoc. id. 1357 

61 Leblanc architecte id. 
6^ LefebTre, géom. de 1« cl. id. 

63 Legoeux, anc. m d. dr. id. 

64 Legueox, fab. d*ocre id 

65 Lepére, aTocat id. 

66 Lethorre, gr. d. tr. d. c. id. 

67 Loury, empl. do cad. id. 

68 Lyon, mar. d. meubles id. 

69 Marie, doct. en méd. id^ 

70 Marîon, entr.d.tr.p.eau id. 

71 Marion, id. id. 

72 Martin, mar. de dr. à St-Bris 

73 Martin, anc. aTOué à Auxerre 745 

74 MartineaudeGurgy, ex inspec- 

teur des conlr. dir. à Auxerre 248 

75 MéUirie, notaire à Auxerre 809 

76 Miraut,entr.d.tr.p.eau id. 356 



à St. Bris 4^^ 

222 

38a 

256 
436 
225 



225 
308 
589 
291 
516 
499 
362 
206 
215 
235 
202 
210 



11» 



77 Monéot de Lagorce, intéêknt 

en chef à Aoxerre. 246 

78 Morin.marc de tel id 280 

79 Parrod, aobei^ftfd^ ' M ; 430 

80 Petiet, iûg. de ch; d. f . k 8t.-Bris '2S7 

81 Petiei (baron), cap 'd'art.< id j 54^ 

82 Petifjean fils, èx-meu. à Auxe^re 449 ' 

83 Petit, malt, de poste à St.-Brii WI 

84 Peut, à AQxerre 200 
« PeiH» aubevgîfle à Ati^ > J2S4 
8^ PiétressoD. maire à Anxerre 7^ 

87 Potberat-Gascoing« id. 1210 

88 Ponrrain, arebitecte id. . ^24 

89 Puissant aîné huissier id. 219 

90 Râteau, à'Auzerre- 241 

91 RaTcneau, meunier à' St.-Bris 420 
(92 ftfv^oeau emp, 4« p. à Anixerre 2 H) 
05 RegnaoldiD, à Queane 236 

94 Rena^din, à Champs 282 

95 Robert, k Auxerre 496 

96 Robin« maître de poste id. 520 
m Robin, id. 888 
08 Robin, aubergisla id. 219 
.99 RobioU GOium. en fins id. 486 

190 Rouillé, épicier id. 213 

un Routier, boucher id. 556 

itti Rp«x, id. 213 

105 Rouxtg; Roux • id. 414 

104 Roy.comm. en yins à St«-Bris 287 
^Û5 Salle, çonfi^ur àÂuxcrre 243 

i€6 Sallé.Bére,ex-nég. id. 350 

iû7 Sallé; pharmacien id. 2i0 

tÛ8 Saunier, carrossier s id. 244 
409 Sirot^ m. d, vin&eQ gr. id. 216 
iiO Soc^t aoft. notaire id. 804 
ili Thiolas, entrepreneur id. 243 
112. Tissu; aubergiste id« 201 

ii-5 Vincent, cabaretier id. '259 

114 Vincent, id. 219 

; Seconde partie. 

115 Ancçl, doGleur'-médeciB k Auxerre. 
net: Belle, s.-iat. util. ret. id. 
117. Gourot, docteur en inéd. id. 
lil8:Delaage, notaire^ id. 
119.Demay. officier ret. id. 
120. DescaTes, id. id. 
121 Droin, docteur en médecine id. 
122.Duplan, id. id. 

123 Gtye(de)> électeur de TAlsne id. 

124 Gonrler, oflfic. en ret à St-.Bris 

125 Lefebvre, id> à Auxerre. 

126 Marchet, licencié en droit id. 

127 Ravin, id. . id. 

128 Rewy, docteur en médec. id. 

129 VaUon, officier retraité id. 

Supplémentaires 

130 Baudesson de VieuxGhamps, juge de 

•paix à Auxerre 

131 De Lagoode. juge id. 



^^ Demadiéres (baron), loge à Auxerre. 
-*0 Desclair, fab. de casq. id ^^«6 
-** Desleao, . jd. '^ 



^2 DégpeQce, à Chevannes 
^5 Dui.aux, m. de nouv. à Auxerre 2j- 
Y Dubois, m. de farilie id. *^J 
*5 Dubois, boulanger id. JJ| 

f Duché, juge de paix . id. ^j 
*' Duchesue de Denant, id. o?? 
^«Ducrot-Saint Cyr, id. If^ 

f? Dufoor, boîtier id. 2o- 

f^O Dumas, anc. perc à Sf.- Georges .»/j> 
^* Duplessis, avocat â Auxerre ^ 
^Duplessis, dir. d doih. à Sl.-Lô 
à Auxerre ^ 



CAMTOfl dîjEST D'aCXERRE. 

Première partie. - 

1 Armandot, anc. dir. des coat. 
' diMclses k Anxeire • • WiQ 

2 Bachelet-Vauxmoulins , notaire 

à Charbuy 559 

3 Rarat, entrepreneur k Aoxerre 367 
'4 Bédoiseau , à Cbarbtty Si.' 

5 Bénard, anc. gniAat.à Apiam 166 

6 Bergerat, k Appoigny 45*2 
5 ftert. -ex-aroné à Auxerre 1024 

8 Bertheau^m. de bois id. 213 

9 Berlhellot,à€bevannet à53 

10 Bigault, av. licencié à Auxerre 267 , 

11 BogàrJ, àAifxeAre297 

12 Bonard, . . . id. m 

13 Boonault, ft Ghetannes - Ikî 

14 Bonoeville, â Auxerre 405 
i}i Boucher de La ftnpelle, iog. en 

chef, directenr à Anxerra 1600 
«6 Bouzon, id. 321 

f 7 Buthner; brasseur ~ id. 299 

ï8 challe père, - W. 485 

^d Challe, quinc. id. 465 

20 Cballe, avocat ' Id. 960 

2i Chambon, m. d. bois â Appdigny 231 
22 Ghapuy, banquier à Auxerre 1079 

25 Chardon, pr.d. tr. civ. id. m 
24 Charié, notaire Jd. 3«5 
Il Chaulay, offic. ret. Id. 123 

26 Chauvelot, ex-faotaire . id. UC6 
27Chavany. id. 4» 
28 Cheminel. limonadier . id. 258 
2d Chérest, avocat id. 946 
^ Choppin,juge ' W. 557 
5* Golleret, mafrer à Appoiigny T^ 
|2 Cotlat, à Chevannes '52 
p Courot-^aupoia, i Ailxeire 666 
^4 Courtois, , . AAppoW458 
J^Daibanne, à Aaîerre 458 
^ Daulet, gr. do Juge d. p. Id. 2» 
S Çc^ance, aubergiste . id. 212 



4tS 



55 Dorand, la. 

56 Dorand, id. 

57 Darand, id. 

38 Doraod, à Perrigny 



534 

102 
578 
S99 
393 



59 Escalier, mar. épieier à Amwrre 549 

60 Fatet, pAtiasier id. SOS 

61 Faore, à Aaxerre 448 

62 Félix, comm. eo r. à Appoigay 224 

63 Flandin, maire à YiUeâirf eau 737 

64 Fleary, boucher à Charbay 321 

65 Fleotelot fils alaé, eatrepreoewr 

de reliage à Aaxerre 407 

66 Fredoaille, à Charbay 300 

67 GaUois fils, à Aaxerre 458 

68 Gasyille (marfois de) id. 3121 

69 Gérot, id. 217 

70 Goiq»aieao, eontrôlear là. 630 

71 Gaeoier» aulMigiste id. 241 

72 Goéfio-Devaux, Joge id. 1989 

73 Goérîji-DeTaux fils , procureur 

do roi à Rheinos à Auxenre 1349 

74 Guérin^Devaux, id. 506 

75 Goinièr, à aïonéteau 331 

76 Gaillaume, Hb -pap. k Aaxerre 212 

77 Guîmé, fab. d. chand. id. 274 

78 Gaillematn, à Appoigoy 334 

79 GuiUeoMio, id. 226 

80 Hay, à Anxerre 1333 

81 HogoC,. id. 372 

82 logé, à Appoigoy 712 

83 Jacqoot, march. id. 288 

84 Jeannin, à Ghevannes . 332 

85 Jaupois, à Anxerre 383 

86 Jolly, tonnelier id. 653 

87 Jouard, à Appoigny 272 

88 JosI, march. de yios à Aaxerre 231 

89 Lancdme, ch. ma], ret. k Cher. 261 

90 Lavai, banquier à Auxerre 466 

91 Lavinée, march. mero. id. 245 

82 Leblanc» id. 1373 

83 Leblanc, juge suppléant id. 565 

94 Leblanc Duvernoy , j . d'inst. id. 443 

95 Lechin, notaire ' id. 265 
86 Le<slerc, Juge suppléant id. 244 

97 Lescayer, ar. et c. d- pr. id. 234 

98 Leaseré* eiHoégociant id. 956 

99 Uaillefer, m. de meubl. id. 221 
100 Marange, m. d. ▼• en gr. id. 232 
loi Marie J. sup. au tr. ci?, id. 204 
102 Marie, tonnelier id. 405 
403 Marililer, aubergiste id. 222 

104 Martin, k Appoigny 266 

105 Ma«é, brasseur id. 204 

106 Massé, mar. de par. k Aaxerre 306 

107 Massooy id. 224 
.108 Mathieu» anc. avoué id. 437 

109 Matuasiére , géomètre id. 219 

1 10 Ménissier, serrorier id. 290 



11 Mérat, Auêrve 274 

1 2 Mérat, mar. eeriêfêar fd. 266 

13 Miloa, liHMmidier id. S14 

14 Moc^aot, à Gharbiiy 346 

15 Molesnei (de)Juga au triboMd 

de la Seine à Aaxerre 487 

16 Moanot, rec. d. dom. id. 359 

17 Moateix, id. 474 

18 Moreau, comm. en Wns id. 784 

19 Moreau, id. 469 

20 Mousset, à Charbay 514 

21 Noirot, percepteur à Âuxenre 249 

22 Paradis, doct . en méd. id. 265 

23 Paradis, c. d. hyp. â Arras id. 476 

24 Pérille, avocat id. 280 

25 Perrin, à Appoigny ' 281 

26 Perriqaet, imprimeur k Auxerre 257 

27 Petl(jean« à Monéteau 272 

28 Petirjean, c. en vins k Appoigny 285 

29 Picard, à Auxerre 677 

30 Pioard, march.. de farine id. 235 

31 Piocbard de la Brûlerie, id. 322 

32 Plait> m. d. vins eogros M. 287 
35 Puissant, chapelier id« 2f2 

34 Recolin, ferblantier id. 278 

35 Rémond, épicier k Chevannes 381 

36 Renaud in Guérin, a Aaxerre 316 

37 Rétif, ofQc. de santé à Charbvy 22$ 

38 Rolland, à Appoignv 23t 

39 Rousseau, anc. prof. 4 Auxerre 272 

40 Rousset, c. en vins à Monéteaa 318 

41 Rosapelly, à Appoigny 223 

42 Rabigni, notaire à Aaxerre 30t 

43 Sauvalie, a. s. gén. d. L pr. id. 404 

44 Sayatier, ex-avoué id. 307 

45 Servely mar. en gros id. 26tf 

46 Searat, mar. de bois id. 819 
17 Souplet, id. 330 

48 Tambour aîné, négoo. id. 377 

49 Tambour, avoué id. 461 

50 Thévenot, m. de farines Id. 238 

51 Tiget-Désaabrif, id. 233 

52 Thouard, id. 477 
53UzannasditUzanne,mer. id. 254 

54 Yathaire (de) , offic. reU id. 188 

55 Yieilhomme, hujssier id. 2S9 

56 Yilletard de Laguérie» id. 486 

57 Y ver, banquier id. 289 

Seconde fortU, 

58 Andrieux, doc. en méd. k Appoigny* 

59 Razin. ofQc. ret. à Auxerre. 

60 Bazot, licencié en droit id. 

61 Renard, officier retraité id. 

62 Chailley, id. id. 

63 Coignet, id. id. 

64 Buprat, colonel en retr k Appoigny. 

65 Filleul, ofQcier retraité a Auxerre. 

66 Glachanty ch. d*esc en ret. id. 



f^SO» 



iô7 G«il»*is> «roué lieencié iâ. 
ie» JuTeMy. dMtear es tfiM. îd. 
^a Lecuniyer de LâîHMcq , eapil. du 
génie en retraite à Âoxerre. 

170 I#6lei^, lieeneié ^n droH id. 
471 Le?ffal« notaire à Appeig^y 
47â Remaole, liceneîé en droit à Anxerre 
175 Sonnié-Moret , médecin à Aoxerre. 

Supplémentaires, 

174 Forcade. jugea AaiLerte* 

175 ToB^eUier, juge Id 

CANTOlf DE CHABLIS» 

Première pariiet, 

i Albanel, à Chablis, 521 

' S Alépée, meunier id. ' 268 

3 BaToil, marchand id. 559 

4 Ueao, huissier id. 202 

5 BIgé fiU, id. 580 

6 Blot, mar. de laines id. 272 

7 Bonnet, com. en vins à Hilly 287 

8 Bonnet, m. de y. en gr. à Chablis 425| 

9 Bourrey, roar. de bois id. 281 

10 Carré. id. 265 

11 Charlier, notaire id. 218 

12 Cfaérest, id. 251 
§5 CbéroB, à Chablis 261 

14 Cottaiut , régent au collège de 

Tonnerre à Chablis 22^ 

15 Bavid, id. 485 
iB Broin, id. 256 

17 Droin, mahre à Courgis 590 

18 Duché, pâliSBier i Chablis 518 

19 Feuillebois, com^. en Tins id. 257 
iO FoUiot, tonnelier id. 450 
SI Foulley, id. à Beines 247 
92 FonUéy, à ChabHs 247 

23 Fournier, négoeiant id. 257 

24 Gallereux, chirurgien . id. 477 
!85 Gaudon, id. 258 

26 Gaulherin, arpenteur id. 278 

27 Gautherin, ié. 401 

28 Gautherin, id. 259 

29 Gislain, jd. 291 

30 Gislain, jage de paix id. 552 

31 GouUot, aobergi&te id. 500 

32 GouDOt, négociant id. 206 
35 Griffe, m. d. b.St.-Cy-Jeft-Colons 271 

34 Guinée, médecin . à Chablis 254 

35 Hardy« cera. en Tins à Beines 291 

36 Hardy, mar. de bois à Milly 409 

37 Hoppenot. négocfanl à Chablis 215 

38 Hugot, fermier à Chemilïy 565 

39 Jacquillat, m. de vins à Milly 250 

40 Lamblin, à Beines 211 

41 Loisei, négociant à Chablis 211 

42 Manteau Nodiot, m. d b. id. 425 

1^ ^*''^f' id. 502 

44 Karel, j^. 559 



45 Miaulant-MdHnt^ m* A..dr. id. 450 

46 Motlot, m. de besl.' M. 516 

47 Motlot, négociant '■ Id. 90G 
48Neullas, id. ^8S 
49^odiot, • Id. 4^S 

50 l'anWé, maire & Beines 2o2 

51 Picq-Sautumier.c.eny.&GVflftfis â70 

52 Picq, à Ghîchée 4S5 
53Pte(t, W. â»4. 

54 Pierre, à Poinchy 309 

55 Poulain, nég. à Chabln 289 

56 Rampen, nsédecln à Chafcffs 551 
57Raihier, Id. 64« 
58 Raoul, anc. liég. à Chîlry 4^4- 
99 Raoul. ex-4io(aire id. . ï230 

60 Simonnot, à Peineby 286 

61 Simon, à Courgis 2S2 

62 Therriat^ anc. boni, à GMMfs 209 

63 Thomassin, anc. directeur de la 

poste aux lettres à Chablis 51 

65 ThomassfR, ex-notaire Id. 2U4 

66 Tremblay, meunier id. 595 

67 Yailler, meu. à Chemîlly-s Ser. 561 

68 Yarange (baron de), id. 2791 
69yiault, com. en yins à Chablis 315 

Seconde partie, 

70 Philippe, médeein à ChaMis 

71 Rampont, id. 

GAIfTON DE GOULâliaB-LA*TlN1SUSE . 

Première partie. 

1 Addefiet. Coulangeron 255 

2 Ansel fils, Coulange-la-Vin. 201 

3 Badereau (de), maire, Vinc^lles 51 30 

4 Badereao {àe) de St-Martlti, id. -1 49B 

5 Bardent, eom. en ▼., Vincelottes 2!i7 

6 Bai-doot, n». de vins^ id. - 704 

7 Bardont, com.enT., id. 225 

8 Bardout,ent. derel., Coul.-l«-V. 552 

9 Bardéut, com. ent., Vincelollea 266 

10 Berdin , CotthUige-la-Yineuse 214 

11 Berdin, com.envins, id. 205 

12 Bertheau tfls, 6y-l'fivé^è 230 

13 Berlhelot fils, ahberg., Id. 552 

14 Boulté, Vineelles • 317 

15 Bouille, Coulangeron 2416 

16 Boulot, marohand. Irancy 216 

17 Brunet, comm engins Jtissy 251 

18 Chapt. négociant à Irancy 249 

19 CheTitfot, j. de paix k Escellres 376 

20 Colinot, à Iraney * 214 

21 •Contant do Couiange , à Yal de 

IMercy 589 

22 Cornillon, à Yincelles 4o:^ 
25 CoudroD, mar. de* best. à Bligé 589 

24 D'Alayrac, an Yalde iMercy 954 

25 Delafaix notaire^ H^é - 215 
2G Dclafaix, à Couiange-la-Yin. 217 



Wi 



27 Belafaix, , .C^ofL^l^Tm. mU 

28 Desprez, m. de y. en gr. id, . 8^5 

29 GaUlar4. «x-grefïier . id. 200 

50 Gibert, k $scamps 4i0 

51 Guyard, médecià à Gj-VZjéqw 589 

32 Henry, à EscoUves 269 

33 Hiigot,m.devinsàCoaL4a-Yin. 322 

34 Lapert. â Charenteoay 647 

35 LarabU,dé^tëÂlrancy . 2625 

36 Lebrou, . id. g$8 

37 Ledoux, m. d. yins à Coa-la-Yin. 212 

38 Ledoux, maire id. 249 

39 JLlTras fils, m. d. t. en gr. id. 380 

40 Han^t, maire à Migé 244 

41 Manger, m. da C. Q. âlrancy 1605 

42 Heloa» con. en vinc id. 258 

43 Melott, id. id. 211 

44 Peplia à EscoUves 242 

45 Raoul â )[rancy 241 

46 fi^c^rd à Blige 206 

47 Sigault, médecin à Escolires 226 
4& Sonnié, boissier à Iritficy 1 25 
49Tribaudot à Vincelles 291 
58 Truchon, enl. deVel. id. 321 

51 ViMien, corn, en vins & MIgé 254 

52 ViUain, Id. à Ylncelïes 201 

Seconde jpartie. 

53 Hfaia ferme, notaire à Iraney 

54 SearêU id. à GouMa-Via. 



CAlfTOIV DE COULANGE^UR-YOnUTE. 

Première partie. 

1 Badin d'Hartebite, maire à Bfailly- 
ie-CSMloAQ 1785 

â Badin d Hu^^bise^ Uc4Micié en 
droit à Mailly-Ie Château 346 

3 Bq«Aîb..ib. âe bois id» 385 

'4 Camélia, aubergiste iâ. 268 

5 Charlei 4 Cool.-s. Yonne 211 7 

6 Bavril, mar. for. id. tl9 

7 SmiMke, arpenteor id. 202 
«FUwuMid, mar.for. id. 235 
9 ft»mi t rv à»lterry<*snr-ToBiie 431 

10 Galioia, pwc. à Mainy-Cliâteau 040 
il eèmaHL^ à Etais 273 

12 QwifeQoft, anc. not. id 586 

i3l.eiseai|,4;ée«.4i<j««i-«-ToiMe 446 

14 Ite^ d'Hermentin à Amlryes SU 

15 ]|la«H>l (de) à Truey^sèr-Tonne 1052 
i6 HeaCttMi^r à Etais 4t6 
i7 PoiAIn aîné à Coal.-sur-VoDoe 6T2 
18 PMliii-Presl* fd<. 551 
idPmdot à lf«iUy-ie-€hâleaa 501 

20 Prttdoti not. Id» 200 

21 Tliierrial delà liais^Bi.è Grain 241 



Secomk pm^. 
22 Barrey, notaire 4 Golili-s* Yonne 
Complérmnluires. . 

2? Renaud, marcband à Mailly ^IiKom 

24 Bougon, aubergiste à CouL-s-YonBe 

25 MarguetàAndryes 

26 Gourlot, meunier à Ciain 

27 Coulon id. 

28 Boizaoté, fais, de fl. Id. 

29 Coulon à Lucy-aut-Yonue 

30 Délume à Grain 

31 Boudin, boucher k BIaiUy>Cbâ(eam 

32 Carré, cabaretier à Etais 

33 Bossu à Coulange- sur- Yonne 

34 Boizanté, m. de bois id 

35 Guy, ancien gref. à Mailiy-Cbâteau 

36 Verain. mar. dét. à CoaU-s-Yonne' 

38 Gaulhereao à Fontenay 

37 Cordonnier à Etats 

39 BertranJ fd. 

40 O^npechoux, id. 

41 Delastre , maçon â MaiHy-GTiâtcau 

42 Sebillon. marcband à Crain 

43 ViMé, meunier à Goulange-s-YonÂe 

44 RalM>isson , marchand à Etais 

45 Saume,mar. de bois id. 

46 André à Andryer 

47 Billon, entrepreneur & Etals 

48 Boudin, m. de bois à Mailty-ChâteAu 

49 Thomas à Etais 

50 Poulin, m. de hon. i €k)al.-«*Yoiillo 

CANTON DE COUUSON. 

Première partie^ 

i Allard. mar. de bois à talfigv 300 

2 Ângilbert à Ouaine 288 

3 Baumier^ juge de palz id. 521 

4 Baumier, nar. de bois id. 4l5 

5 Boullié k Sementron 239 

6 Bouillie, corroyeur à €ourson 251 

7 Gagnât à I^in É5I 

8 Chabanes (vie de) à Molesraes 323 

9 Cormfier à FontenailtUft 2l9 

10 Coltin, efiic. ret. à Lain 168 

11 Cottin id. 222 

12 Goudron à Taiogy VI 4 

13 DejUst-Deserin, a.oot. k Oaaiue 1116 

14 l>elaviyette à Molesmes St)8 

15 Depieyre, cap. a*inf à Lala 231 
1^ Descrin iiis, méder^in à Taingy 611 
17 JDesfoux. roar. et irest à Ooaine 235 
1$ Desstgnoles» «itberg. k GMirson 243 

19 Duché, médecin à laia 207 

20 Ducrot à Ouaiue ' 354 



«39 



SI G«ftléàMarn-See i44| 

22 GsTârd id. 200 

23 GaTard à Onaine 227 

24 Gentil delà BreuiUe àSementron 59a 

25 Giraolt à Onaine 226 

26 Joynon à Lain . 232 

27 Ledoiix, aubei^te k Onaine 202 

28 Légnillon, maire iâ. 44o| 

29 Lonry à Fouronnes 213 

30 MillotàTalDgy 267] 

31 Morean fd. 306 

32 Morean k Dcoyes 202 

33 Prudent à Coarson 512 

34 Paissant, aubergiste à Ouaine 283 
% Quignard, huissier à Gourson . 221 1 

36 Regnauldin, not. hon. id. 355 

37 SauTQt à Ouaine 286 

38 Siret ats à Taiogy 283 

39 Taupin. mar. de l^est. k Gourson 252 

40 Yaur j à Mon0'y 634 

Seconde partie. 

41 Bernardin, d. en méd. k Ouaine 

42 Panpert, notaire k Gourson 

43 Rocher, notaire à Ouaine 
44.Tournier, d. en méd. à 0ruyes 

Complémentaires. 

45 SauYOt à Ouaine 

46 Dhumez à Druyes 

47 Gonrtet à Ouaine 

48 Géraome à Druyes 

49 Seguin à Ouaine 

50 Desiaux à Druyes 

CANTON DE LIGNT. 

Première partie. 

1 Bastard (baron de) k Maligny 1225 

2 Battereau, men. k TiL-st-âalre 374 

3 Baudouin, maire à Ligny 423 

4 Baudouin M. 26O 

5 Baudouin id. 308 

6 BaToil, ex-notaire Id. so8 

7 Bérard de Lester, dir. des cont. 

ind. à Bayonnc, à Montigny 565 

8 Blonde» com. en vins à LiirnT 255 

9 Blonde id. 
lOBonin id. 266 
il Boucheron iYarennes 281 
12 Boucheron, e. en yins à Haligny 223 
13Crochot, id. àPontigny 507 

14 Grocbot, id. k Yenome 577 

15 Eiiard à Montigny 260 
4 6 Fouinât à Yarennes 21 6 

1 7 Garnier, chirurgien k Ligny 278 

18 Hermelin, huissier àLienv 275 

19 GuilW à Rouyray 216 



90 laequtthlàlMDagny 146 

21 Laproto id. 448 

22 Lordereen» ftrmier k Pentigiiy MO 

23 Mathias k Yenooie 205 

24 Mathieu àMéré fOl 

25 Monyardet id. m 

26 PatoulUat k Yenonxe 577 

27 PatouiUat à Ligny 57) 

28 Perrignon. mair» à ttoarray 118 

29 Philippon, e en Tins à Maligny SOI 

30 Pieq« meunier M. 313 

31 Pigé, eom. en Tins id. 281 

32 Rabéjnge As paix id. 848 

33 Rabé. notaire id. 1087 

34 Rabé« mar. de bots ié. 1164 

35 Richardot, fermier à Fonttgny 259 

36 Roblot, com. en Tins k Mal^ny 590 

37 Thérèse Ligny 387 

38 TreQublay, com. en Tins id. S22 

39 Yiaux Pootigny Ui 

Seconàê partie. 

40 Bachelet, notaire ' . LigOT 

41 BidauU,cap.ret, Poatigpy 

42 Bouehier, él. de la Marne Ligoy 

43 Yaysse, doc. en méd. MaligDj 

Complémentaireê. 

44 Yeuîllolte Varenns. 

45 Robin, m. de bois MoDUpy 

46 Laroche, tuilier . Pootigny 

47 Layigne Ligny 

48 Franciile Bllgny-le-Caneta 

49 Ghancy Boamy 

50 Précy Ligny 

CANTON DE SAlNT-FU>iUOXT0. 

Première partie. 

1 Autun, huissier St-Hoffiotin ^ 

2 Àutun, ex-huissier id. ^^ 

3 Barat, m. de t. en gr. id. ^ 

4 Barat, maître de poâe id. ^^^ 

5 Bard, meumer Janigai SOO 

6 Borne, eap. ret St-FIor«nt<o ^70 

7 Bellanger de R.» RslKiwisaoi 7ti 

8 BelUnger de E^ id. ^^ 

9 BouiUerot4)esbois St-FiomiiiB^ 

10 Boulanger Genaignf 289 

11 Ghevreau, m. de bois Veif igBT ^i! 

12 Glémendot IwlS**!^ 

13 Glémendot Ghéa 2i8 

14 Goilon âcraugoy s<^ 

15 GolloB id. 311 

16 Gordier, cultiTatenr laulgei VA 

17 Damey, m de grafau Genaigny liO 

18 Delancray, culUyateur Jaulgo ^ 

19 Denis, qaiocallier» BI.*FiereiiUa ^ 



m 



90 Fil0% feniieE Battra. rAw«f 435» 
SI Fromoiiot j proprMlaûra GliéQ * l23 
22 Gallteard, jd«n âl.-»FkirotitiA 675 
33 Gallimard, idem idêiâ 615 
24GaiHot, Iriciir - ide» 367 

25 Goiollot, médeoin -iéehn 401 

26 Herraeiio , ayvmt idtm 2 1 8 

27 HermeKn, c hi r u ng ie n iimm 502 

28 Jeannest, ane. not. 8t-Flor0Dtlii 517 
28 lemittsl,. plq^iéét iâ««i 373 

30 Lame de Labrosae, Idem 238 

31 Leclere« propriélaiie idem 345 

32 Leo&non, oapit.en ret. Tergigay 809 

33 Lenfernà, profp. SI.-FlorMitin 576 

34 Lordoreau, mewiitr id. 546 
35HescUni,eapit.eiiret Id. 101 
3e Htcheliii^ épicier . id. 558 
57 Hoiset, médecHi id. 249 

35 Moorée, propriétUre id. 210 
SdUooréei * id. 225 

40 Montoiif Gtiétt 262 

41 Renard, St-Florentin 1023 

42 Robert^ bijoatier . id. 273 
43Rollaiidy propiléCaire id. 261 

44 Roié. id. 210 

45 René, aubergiste Id. 231 

46 Salomon, ancien avové id. 316 

47 Yerrollot» Umonadier id. 248 

48 Yerrollot, épicier id. 248 
40 Yiodé, propriétaire id. > 21 7 

50 Ttbier, aubergiste id. 227 

Seconde partie, 

51 Bègue» notaire St-Florentin 

52 Bspinas, id. id. 

53 Lmlerc, doo. méd. id. 

54 Horeao, eh. de bat. ret. id, 

55 Riqoement, netaire id. 

CANTON DE SAINT-SAUTEUR. 

Première partie^ 

1 AUard. meanier Seints 261 

2 Allard, laboureur Id. 324 

3 AofRberl, prop. Tkury 355 

4 AuiMe, St-SauT0Br 285 
^Bamej^^UBdflBnot. id* 515 

6 BilletterpropriéUire id. 200 

7 Beniohcm, meunier id. 296 
SBouitto^ prop. Fontenof i005 
9 Briet« potier, l^eignf 217 

10 Gbailtoiidea Barres (Bon), memb. 

duGoBS.Gén. Sainpnils 3040 

11 OmTanee^ m. de oheyaux.Thury 217 

12 Chavanoe, m. de bestiaux id. 292 
iS Colas, laboureur Sainte 266 

14 Grépin» propriétaire Saiopuits 1779 

15 DelauMmr, j. de p. St.-Saayeur 294 

16 Dopré fils, meanier Treigny 253 



fr Gallbii, prop. ^'i&fiits*" '$28 

19 Gerte, - ïrçigny ' ] ' ^39 
19 Gilfet, maire h Sté-Co|omb6 315 
2<T Gorineau- • idl 218 

2f Gonnean à St-S^tuyenr $84 

22 Guilller à Thury J53 

23 Guinanlt. cuttîv. à Ste^llolombe il4 

24 Guyon, m. de bois à Foutenoy 366 

25 Guyou à Ste-Oolombe 211 

26 Guyou, cultivateur id. ' 244 

27 Jarry; notaire à St.-Sauyeur ' 609 

28 Houdée id. à Trefâ^ny 300 

29 Jouannîn, m. de fer à St.-Sati v . 329 
50 Lecarruyer, s.-int. m. Laiusecq 253 

31 Lecarruyer là. 765 

32 Loury à Saints 215 

33 Luzeau, meunier h frei^y ' 270 

34 Màrcbatfd, m de boisa St-Saav. ^30 

35 Mattiien à Trëigny ' 281 

36 Moreau fils à Fontenoy - ll41 

37 Moreau id 238 

38 Morin, médecin à Treigny 257 

39 PaHtard à 9(e^Golombe 252 

40 Panltre des Ormes à St-Savr. .. 492 

41 Panitre-Lavernée id. 626 

42 Pauttre-Duparo id. 561 

43 Pichot à Treigny 922 

44 Piétresson St-Attbin à St-SatlT. ^595 

45 Poirier, fermier & Treigny 3S7 

46 Prerost de Long-Périer à Paris . 317 

47 Rebooleau. m. de best. à Treig. 214 

48 Régnier père, cidtiYateur id. 335 

49 Régnier à Saints 213 

50 Robineau-Duclos à St-Sanyeur 962 

51 Robineau-DesToidyd. méd. id. 973 

52 Robineau, m. de beis id. 247 

53 Robineati-Bonrgneuf id. 1280 

54 Rocber, mercier à Saints 2f4 

55 Roset^ ofBc. retraité à Sk.-SiVT. 217 

56 Rossignol A Treigny 292 

57 Ronger à Tbury 553 

58 Roux à Sainpuits 539 

59 Simonnot à Saint-Seureur 201 

60 ThiUiére à Saints 272 

61 Trou, aubergiste à Treigny 215 

Seconde partie. 



62 Billette, notaire 

63 Doucet, id. 

64 Rimbault, cap. ret. 



Saint-SauYeur 

Thury 

Lainsecq 



CANTON DE SBICNBLAY. 

Première patHe. 

1 Baudoin, m; de bois i Héry 

2 Baudoin, maire • id. 

3 Beoiardd*Hér.,aTOcatid. 



542 

371 

1941 



IM 



4fiert«n.4fbett. àBMnmpat M8 

i Branot, négoc, an lt,-S.-SBl^ 641 

6 GamiNBEat, f . de drap» à âe%a. 852 

1 CbaDvin. lab. au ll.-8.-Sii^. «iO 

B GhaoTiD è Beanmool S15 

^ GhaTance, m de Itest à Beaum. 527 

10 Ghevalier, c. en Tins au M.-S.-S. 221 

11 Cornu* laboureur à Hérj 278 

12 Gottin, m. de bois à Se^nelay 205 

13 Gretté, baissier id. 200 

14 Delisle. doct. es méd. îd. 249 

15 Dodon à Gbemilly 1822 

16 ]>oonieaa, J. de paixi Seignel. 239 
17DroiuiHér7 232 

18 Ducbé-VilleUrd à Qwgj 638 

19 Durand à Gbeny 220 

20 Ferrand à GhemUly 21 3 

21 Filley. percept. au II. &-Sa]p. 267 

22 FroUier, greffier à Seignelay 306 

23 Géraod, m. de boia aoJkl.-S.^ 250 

24 Gérand-Chant in id. 309 
iB5 GroUecon, anc. Perçut, à Héry 223 

26 Hoppenot, cultiTatoor id. 407 , 

27 Bouchot à Seignelay 203 

28 Hunot à Haateri ve 332 1 

29 Hunot, meunier à Cheoy 21 1 

30 Jacob^oturat . ià, 444 

31 Jacob id. 218 

32 Laprofte, g. forest. au H -S.-& 256 

33 Laproste, m. de bois id. 318 

34 Lecbat, c. en Tins à Cheoy. 222 
SS Leclèrc, meunier à Seignelay 569 
36 Lordereau id. 2i0 
^7 Mathieu à ChemiHy 204 

38 Molleveaux à Ormoy 279 

39 Morin. laboureur à Gurgy 534 
. ^0 Motheré, meunier à Héry 345 

41 Pougy à Seignelay 218 

-42 Pottnin-LoDgefaamps â. 626 

43 Rougemont, aubergiste à Cheny 291 

44 Salgues, offic. de santé à Seig. 267 
;,45 Sautumier, m. de fer id. 214 

46 ^^auTagei Oanterive 232 

47 Savinel, laboureur à Héry 210 
. 48 Sellier, notaire au M. -St.-Sulp. 273 

49 Sourdillat, c. en Tins à Ormoy ^06 

50 YiUain, c. eu vint a« M.-S. Sul. 209 

Seconde pariiez 

51 Arnaul.eap. enret. Seignelay 

52 Brette, notaire id. 

53 Creusillit, notaire Héry 

54 f «a fait, doc. en méd. Mt-St-Sulpîce 

55 Ricordeau; id. Seignelay 

CAitTON DE TpDCY. 

Première f ortie. 
1 Ârrault, anc. j. de paix à Toucy 1Ô96 



t AnwQlt, iBB. 4ir. de min. TiNNsy 698 

3 Barffoy) notaire àPourtvte S40 

4 Barwy» notaire hou. k Téotfj 845 

5 Bellot à Bijea «6 
a Berthélemy à Dntty iS54 

7 BertbeUôt à Digea . SSO 

8 Boudin, percepteur à Tooey 2Si 

9 Bouguttll à Poonrahi isî 
lOBrldaiiltàDraey SSi 
i t Brisaoa, meunier à iindry î64 
ISBozigoyàParly S69 

1 3 Chantemille à Beavroir m 

14 Càoutier à Moulinai- Ouanne 439 

1 5 CouUlaot à Liiidry !55 

16 Crançon, ex'4anBdttr à Xoocy 180 
17Crançon ' M. Kn 

18 Croiset à Pourrais 888 

19 Deha père à Dracy 1«3 

20 Dehu âls id. . 5% 

21 DeJuBt, huissier à Lengny SS 

22 Delamour, maire à Dracy 147 

23 Dooeet à ToQcy • 3S3 

24 Duché id. ^ 

25 Finance (de) à Biaqy 71ô 

26 Fron 4 Levis ^^ 

27 Gallois à Leugny 397 

28 Gallon Deaiià l^ande ^^^ 
29Gall(mPierra éd. ' ^^^ 

30 Garet. ex-notaire à Leogoy *^^ 

31 Gaudet à Diges ^ 

32 Girard à Lindry ^ 

33 Girault à Diges ^ 

34 Gralllot à Toncy ^18 

35 Heudelet à Moulins <^ 

36 Jaluzot, tanneur àToucy *JJ 

37 Laoelle (comte de) à Mande 1»» 

38 Lavollée à Beauvoir l^ 

39 Lavollée, ayecat à Toucy ^]^ 

40 Lechin. doct. en méd. à Leugoy '^ 

41 Leroy & Toucy *^ 

42 Liégard, contrôleur i Bourges ^ 

43 Marey . i âge de paix à Tôôcy » J 

44 Mémain à Pourraia l^r 

45 Mercier kParlf ^^ 

46 Merlin, notaire à Toucy 
4T Mcun<er à Pady aci 

48 Pandevant L*tett«^ ^ 

49 Petit ^mt^rain J^ 

50 Puissant, offlo. en rel. Ton»! Jj? 

51 Puissant L€«giiï ^ 



267 



454 
838 
261 
3&6 



52 Puissant^ anc. notaire id. 

53 Ragon l^tifVaM 

54 Ragon idS « 

55 Ragon Peg¥f 

56 Rigalle '^ Lindry JJJ 

57 Roblln, laftotlfear tevis J"^ 
58Saffroy lindry 'J: 
59 Sonnet Digos *' 
00 Sonnet id.- 



iii5 



15^ 



GlSodMt 

6^ Tassin, médwin 

t)5 ToRiidUer 



Pariy 266 

teuenj 214 

id. 547 



Seconde partie. 

C2 Aosaolt, noUiro 
Cô Fontaines^ icL 
('4 MaDduit, doct. méd. 
tij Boeiié, id. 



BeasYoir 

Toucy 

Parly 

Teucy 



CAIITOI» VE TeRMEIITOlf. 

Première partie 

ATiseaa. meanier Bazarnes 273 
Aviseaa, aubergiste Vermeat. Sai 

' Bézaogçr id. 298 

Bllloui CraraQl 444 

Billoul, percepteur id^ 556 

GBoissardJean^ iB. doTÎns id 

7 Boissard Léon . . m» devios id. 

8 Boissard Pierre id, 

9 BoDneaa Yeo'iaeBtoa 

10 BoQdin Mailly-la-VUle 

11 oomllart^eBlr. de tray. Cravant 358 

i^Boiusard, meunier id. 258 

l3Boî,march. de vins Verment. 305 

U Boy, march- de boi* id. 400 

J3CWû Prégilbert H04 

|iiCboppard,enldefl. Vermeutoa 280 

" Compagwot, n. de bais id. 347 

sfieJrance, entrepr. id. 254 

JOraudlean Basâmes 379 

-OUrégoiro Bessy 3841 



204 
202 
274 
394 
559 



21 GueneM, bdul. TéraieiitoB t» 
ti Gudria, iiieu»ief ià. W! 

23 Guérin, Id. id. ISs 

24 Guyot fils, auberfisto . id. ^2 

25 Guyot-Montoa llailly-.1».yîUQ 961 

26 Héiie fils, d.riDéd. YermoDlon 234 

27 JeauDest, architecte id. 638 
^ Labrousse, aubergiste id. 450 

29 Lonvrier Arcy sur-Gare 301 

30 Louvrier Bessy 361 

31 Louvrier id 371 
52 Louvrier Lucy-sar-Cere 259 

33 Millot, meu. MaiUy.la-Yiile 249 

34 Nioréy anc. not. Veruieiitoa 300 

35 Oadin Accolay 776 

36 Perreau, meun. MaîHy-la- Ville 272 

37 Poulaiae. m. d» vimYeroieolea^jO 

38 Quatreveaux id. 247 

39 RagODy m. d'ét. id. 314 

40 Ralon, ferbiaoUer id. 226 
^41 Rousselet, m. de poste id. 623 

42 Sallin, m. du Gons. G. id. 438 

43 Varetj taillandier Gsayaot 24d 

Seconde partit, 

44 Bruaod, notaire Arcy-s-Gure 

45 Ducbesne,doo.-iaéd. Yerineotbii 

46 Rousseau, notaire id. 

Commplelrnentaires, 

47 Chapn, m. de fer Vermentoa 
'48 Grison, négociant id. 

49 MalTîn, Gravas! 

50 Fillioa, anbei^ste Yenaenton 



ARRONDISSEMENT D'AVALLON. 



CANTON d'aVALLON. 



Première partie. 



4 

5 

6 
7 
% 
9 

lu 

W 
li 
13 
U 



Arallon 498 
td.« 523 
id. 359 
ià. 454 
id. 555 



Ailoury 

Alloarjf 

Arlhaalt 

f «bert, aa. de bols 

^"*»«rt. id. 

Jailjy fiU Sauvigny-les-Bois 232 

^»^acé, m. de best. Lncy-le-Bois 273 
^rbad, matl. de poste A vallon 332 
r?«aet id. 1830 

Jaudot EeyauU 310 

«»odot aiagoy 535 

«"dot LevauU 260 

J^^^îB Avallon 441 

"<«ttier(le comte; Sauy.-to Bois 1198 



16 Bélhery de Cbarmoy Ayallon 27S 



17 Bidaol, négociant id. 

18 Bidault, juge an tr. cly. id. 

19 Bierge, négociant id. 

20 Bize, mar. de fer id. 

21 Blondeau, meunier id, 

22 Borot id. 

23 Bouchardat id. 

24 Bouez-d'Amazy id. 

25 Bourrey Sauy. le-Bois 535 

26 Bourrey, m. de merr. id. 279 

27 Bourrey, m. de bois id. 

28 Bourrey Avallon 

29 Bourrey Sauvigny le-Bois 

30 Bréon, médecin , Avallon 

31 Bresson Annay-la Gôle 

32 Breton Sauvigny-le-Bois 



33 Breuitlard 



575 
317 
529 
215 
226 
237 
210 
021 



215 
519 
^21 
501 
262 
221 



Avallon 231 



I3« 



S79 

419 
249 
231 
208 



id. 
id. 
id. 
id. 
id. 



306 
296 
501 
471 
1138 
1138 



34 BruDet, m. de t. en gr. - id. 

35 Gambôn, tanneur id. 
86 Garistie, ing. d. p. et cli. id. 
S7 Garmagnol, p, du tr. cir. id. 
3S Gtiapus, m. de fer id. 

39 Chariiit« orférre id. 

40 GlMstellax (c de) Lncy-le-Bois 499 

41 Gheyalier flls, tuilier Ayallon 267 

42 Ghopard, lient, col. 
45 Gtément, m. de bois . 

44 Goilin, marchand 

45 Gollon, négociant 
45 Compagnot, rec. part. 
47 Gordier Montjalin 

53 Uayout, a. ins. for. Ayallon 933 

49 Defert Sermizeies 538 

50 Degouyenain Ayallon 711 

51 Denesyre de Domecy ' Domecy- 

sur-le-Vauit 

52 Desmolins 
55 Despense-Pomblin 

54 Didier-Granger, nég. 

55 Dorneau 

56 Domeaa, m. de lK)i9 

57 Duchâteau 
5g Dupré de Yismaugé 
59 Febyre, maire 
00 Finot, doc. en méd. 
Ql Gagniard, médecin 
62 Gaily, mar. de bois 
65 Gariel 
64 Gariei 



1480 

Ayallon 251 

Girolles 429 

Ayallon 558 

id 1526 

Island 3562 

Ayallon 278 

id. 1598 



id. 
id. 
id. 
id. 



Annay-la-Gôte 
Etaules 



347 
947 
365 
333 
508 
420 



65 Gariei, m. de cim. rom Ayallon 440 

66 Gamicr id. 957 

67 Goniard fils, ayooaC id. 216 

68 Goujon Magny 277 

69 Grange Ayallon 261 

70 Guillaume Sermizelles 435 

71 Guillier AyaUon 3385 

72 Houdaille id. 552 
75 Hoodaille-Aubert/ayocot id. 562 

74 Houdaille ' id. id. 228 

75 Houdaille, ayocat licencié Id. 629 

76 Huguet d'Etaules^j. supp. id. 251 

77 Jacquand id. 417 

78 Jordan Leyault 605 

79 Jordan AyaUon 427 
80JouYenot id. 309 

81 Labbé, cabaretier id. 308 

82 LaYolaille, aub. LucyleBois 237 

83 Leborne, m. de bois Ayallon 242 
84Légaré, id. 275 

85 Leiebyre-Nailly id. 335 

86 Legrand, anc. proyisenr id. 492 

87 Lemonlt id. 277 

88 Lotlin, avocat id. 255 

89 Marquiand, ch. de bat. ret. id. 118 

90 Michaud, brasseur id. 242 

91 Minard id 209 



93 

94 

95 

96 

97 

98 

99 

100 

lOi 

102 

103 

104 

105 

106 

107 

108 

109 

110 

111 

112 

113 

114 

115 

116 

117 

118 

119 

120 

121 

122 

123 

124 

125 

126 

127 

128 

129 

130 

131 

132 

133 

134 

135 

136 

137 

138 

139 



Mocqoot 

Moiron, mar. de Tinf 

Moiron 

Moiron, mar. de lK>i8 

Morand, auliergisle 

Mortzot, ay à Paris 

Morizot, tanneur 



li 



24f 
440 
id. 218 
id. 246 
id. 404 
id. 207 
id. 201 



Nieutin, ex-gr. du fr ciT* id.^ 1022 
Meutin id. 404 

Perréve, notaire id. 334 

Perrot^ maréchal Pontaobert 267 
PerraclMt, perc. Lacz-le-Bois 330 
PiCToux, épicier Ayalion 236 

Poulin-Desmoiins Tréyilly 620 
PouUn,ayou^ Ayallon 496 

Préjan id. 481 

Prévost de Yernois, lieutenant 

général du génie Ayallon 937 
Q^itreyaux, médecin id. 34S 

Ragon, ins. de TUniy. « id. 624 
Rameau, anc. notaire id. 427 

Rameau, notaire id. 208 

Raudot, id. 611 

Raudot, ano. mag. id. 745 

Raudot, ofBe. en dispon. id. 5âl 
Rayisy Leyanlt 3971 

Raylsy AyaHon 212 

Richard, avocat id. 9S8 

Rolley, mar. mercier id. 283 

RoUey, épicier id. 445 

Rolley, négociant id. 207 

Rous8eao-Dumarcet,j.d.p.id. 224 
Royer-Gariel, négociant id. 387 
Santigny Etrée, c. de Maligny 22S 
8antigny Levault 263 

Seureau, tann. Ayallon 486 

Senrean Annay 246 

Soisson Ayallon 571 

Sonnois, menn. Levault 531 

Teurrean Ayallon 454 

Thibault, a. not.etay. id. 315 
Thibault id. 213 

Thibault, anc. not . id. 496 

Thibault id. 1519 

Thorel, pharmacien id* 265 

Vannier id. 260 

Vigoureux, mar. mer. id. 202 
Vigoureux id. 416 

Seconde puriie. 

140 Barbier, notaire AvaUon 

141 Hrédy id. id. 

142 Brunet, avoué licencié. id. 

143 Febvre id. Id. 

144 Guyard id . id. 

145 Lombard, maj. de cav. ret. id. 

146 Mallet, cap. ret. id, 

147 Mallot, ayocat id. 

148 t^assey, cap. ret. id. 



150 Vrlmàn, ay. ao'c* mag. 

151 Radot, liceDcié eo droit 

152 Reposenr.juip. m m- 

153 Yildiea, doc. en méS. 



Jdi. 
id. 
id. 
îd. 



r 



SceaRfl 4446 
VoBtréal 2^7 



Praire pgrtkf, , 

i Ànstnide (b<»«d') Anstnidas 762 

2 Barbier Sayigny 321 

3 UmÊhf, notaire ; Gaillon 226 

4 BijMdeiioo. aab. Gii8sy-4n£orgpe8 350 

5 BéOièry de la Bro^to Id. .i235 

6 Booditt^ïy. à Paris iSceaax 057 
TBoarget - Gniilloit : Si 5 
^ Brmet^j* d»p. id.- 264 
9l3taviii ' MalsoniDiMr, . -1066 

10 Cocaeret, DOtairo ...• .^aal^oT 268 

if Gneé ; Onilloii 8t(5 

. 42 llatoQt, e . de génie ' Vignes 

f3ÔorÉ0aa 

•U bronhiov hîiissler: 

<5Gaittliiélr _ . - „ _,. 

16 fieorgëft, aid). : CM^Ti^orges 245 

1.17 QonreàB, of. du génie Santigiiy C^o 

ISGonreaa .. : < Pisy> 4^5 

• 49^HiMt,|éeiiiétrè' Gassy 14i'4nges5l7 

30 liéniperear sSaTigorf 224 

21 Menrger, Értmier - 'PSsy i53o( 

22 MMIÔC i Caaqp-lt^Forges «%5: 
45 MMnot» greffier ; «Uiittén %l5' 
24)foviBoe/aêti^. ,^»vitny %7 

25 Fé*r> doe. en méd* iGalilon 277 

26 Piflboi^ '•'^ (^ OBS9y-les^4Hrge8 ^207 

27 QôàtreYaiix . idi . ' 951 

28 aéinond' Gollloa 1514 
29Rémond ' -M. 1835 

30 Rooz Montvéal 3^6 

31 Roy, ra.>ée Ms "€temy-S*F«rges 274 
^2Sanfigny . TvériUy 348 

23 Serrarier Savigayneii*?-^* 

54 Soîflfton ' Guillon , 250 

55 Terre, fennier ' ' ''HonCréal 
36Tenrreaa "■ 6t*Awiré .473 
57Tearrean '-^ »' W. l>2d 
58TeQrre|ka .4d. ^71 
SOTemreaa id. 232 
-iOVerHer 'ïliiay 293 

f Seconde partie. ' 

41 -Delav^an, nbtaire ifoùtréal 

Complémentaires. 

42Breaniard - .l^vi^y 

45 Leqjtaire • • • -'Pisy •■ 

44CanÀ .»^ Vassy . 

45 Pbilippot, iriareh. d^îlion 

46 Noirot, laboureur Sa Vigny- • 



47 jgaaaois, meniiiw Gasay) > 
M B4gn|er TréTilly 

49 Qarnier Pi»y 

2W Ikoy Vawy 

Premièrepamie^ 
1 Anret Blacy 



fe62 



2B9wd^ietTd'A9ndDx iCnnonJc 3t;42 

3 Bandeqet-d'Adnbax fila; id. . Ci99 

4 Bidault, ay. à Paris : L'fsie 4t64 
t^Bretoa .» • Atliié <178 

6 Goiiie«gnot ' . . JûttSïla^ViUe «14 

7 Davout, cb^ d'esc. . Anooàx 4163 

8 Deobappadelaine, oap.. d'état ' 

niaJ<,dagén«àParikMaisangif 222 

9 Beljâtatig, mat Jonx4aiYiUa ' 058 

10 A9ingrillon,.'iiot.']/j8lé ; . ' 964 

11 Q9Pib^rtn,in.deb.âte!OalonibeSt3 

12 Gaqt|icrln,blâ>ier Jonx-^la^YHIé .260 

13 Gautherin, notaire .L'irteâB7 
14Gr0nan»boisaier'i : id; «263 

. 15 jGruillennain. noMcA ,i . . lid. »i 

16 Guyot, aubergiste Jo»x- la-tille 209 

1 7 Hitler, meunier^ " ^ ' * Gif ry 240 
à^Mkïtk j'MwsangiB. :/ tq20 

19 lUebouUeur ; . I4'lf|e:a09 

20 JlebouUeur de Goqrlpn , ,^\à,X <4P7 

21 Ledeux ^ . id. 497 
22Marey' '^ Saintcf 'Colombe 557 

.-!dS>Parfb ! •.*.' ir Altt^f^ -'. Wi 

24 Perl-lgot, m. de fer: Joux-êA^VtUe 958 

25 PilTonK Ai^y ^ $16 
26PréT0«t : TaScy; . ; .tP8 

27 Rameaa,iieat;da.'C4Préey-l'-See^i 

28 Raoul, médecin Jonx-^a^ViUe : 4^1 
29'Rétlf}.,^te. deboia . id. SIM 

30 Rétif BidanU iVm» : 510 

31 RéUf, of . de santé Joux-la-YiOe s^4 

32 Béltf.mar. de b.. . \idu ^1 
33Riotto .^ :■ îd. «06 
34.Taniy Blaey ^5 
35.Toarnier^auberg. L'Iske -i^ 

.Secçhde ,vàrïiei ';■ 

37 .Pruneau, doc^enjnéd. -• > I<«'iile 

Complémentaires: 

56 Noilotfiis, Tdtorii»! \ ' . Disiangis 

38 Chéru, maire ;UMle 
3dRaioflilot . > rflalQteiûoJDnd>e 

40 BiMuillard : . Atbie 

41 Rétif . j,Di6flaogis 
42. Riolte, garde fbr. .; .Ccfj-y 
4&Bretonf . A^ie 
i44.DemariUon, of. de santé Lï$le 
:45Chatey id. 
46 Barré, blâtier Joux 



138 



47 PUfooi 


Athle 


48 Dncrot 


Ste-Colombe 


49 Riboallot 


id. 


50 Boursier 


id. 



49 Unir, Uboéreur 
5<) Brouhin 



BeauTfilierg 



CAIXTON 0B QUAUté^ES-TOMBES. 

Ptemière partie. 

i Barbier Saint-Germain S80 

S Cha8tellux(c.d)Qaar..l-Toiii. 10692 

3 ChafelaiD, m. de b. id. 256 

4 CbeTillotte id. 367 

5 Cbrétiennet, m. de b. id. 326 
6Collin,aab. Ste.-Magnanoe 287 

7 ColItD. id. id. 262 

8 Grépey, uotaire St.-Léger 362 

9 Garnier. cabarelier Bussiéres 254 
iO Minier, tnilier Cbaslellax 276 
U Morot de Lantreville S. Germ. 527 
42 GorotdeBresdgny Beauvilliers 408 

15 De €faBYannes Qoarrél-T. 269 
44S8n%ny SainlBrancber 266 
i3 Tripier, ay. à Paris Saint-Léger 209 

16 Tripier, Rnére, c. de St.-léger 557 

Seconde partie. 

17 Amory,€ap. enret. Quarré-l-T. 

18 Régnier, notaire id. 

19 Tenadey id. id. 

Cemptémentaireê. 

10 Gamas, laboorenr St. -Brancher 

2i Gandin id. SU- Germain 

22 Bussy , épicier Qnarré-les-T . 

23 Gérard, mwi. Sle.-Magnance 
94 Meunier, labonrenr St. • Germain 

25 Laiardenx id. St. -Léger 

26 Lambert, m. dé best. Qaàrré*les-'T. 

27 Lambert, labourenr' id. 

28 Dansin id. St. -Germain 
29Soupaalt id. St.-Brancber 

30 Gandin id. Qnarré-les-T. 

31 Bernard id. St.-Germaiq 

32 Oudot Stè Magnance 

33 Garnier, laboureur Quarré-ies-T. 

34 Rebicbon, cabai'etier St.-Brancher 

35 Poirier, laboureur id. 

26 Dansin id. St. Germain 

37 Michel Beanvilliers 

38 Leblanc, laboureur Qnarré-les T. 

39 Guyard St-Léger 

40 Raviot, laboureur Qnarré-les-T. 

41 Bernard id. id. 

42 Liard id. St.-Grrmain 

43 Goilin, boulanger Ste.-Magnance 

44 Soupault, meunier St.-Brancber 

44 Gallinat, laboureur St.-Germain 

45 Soliveau id. Qnarré-les-T. 

47 Garnier, instituteur id. 

48 Yallat Ste-Magnance 



CANTOIC DE TÉZELAT. 

Première partie» 

1 Badin-Monfjoie Ghâtel-Gens. 717 

2 Badin de-Charmoy id. 317 

3 Bazin id. 

4 Bain Domeey-a-Cure 278 

5 Bertrand Véielay 

6 Bert, anc. not. St.-^Pétts 215 
7Borot id. Yéielij 232 

8 Bouchacdat, phann. en cher de 

rH.-Dieu de Paria YézeUy 36) 

9 Boyer-d'AlbertT Ghâtel-4Iens. 654 

Gamboiat, m. de bob Aaniéres ^ 

1 Garouge Ghâtel Geps. 200 

2 Gharbonneau, père. Yéseiay 315 

3 Chatelet, notaire Yontonay 240 

4 Ghobert, anc. not. Ghâtel-Cens. 376 

5 Gom y net, arpenteur Si -Père 212 

6 Gottean, avocat Gbâtrt^ens. 211 

7 Golteaa id. 1515 

8 ulin, meun. id. 

9 Delabarre Pierra-Perthiiis 1343 

20 Delaioge , noUire Yézelay 736 

21 Dellao fils, aubergtito id. 233 

22 Desnoyers, maire id. 

25 Faaleao, tanneur . Asqnins 290 

24 Flandin, 1er av. gén^àla c. royale 

de PoiUers Yéaeelay 528 

25 Flandin recevenr à chevai 236 

26 Flandin, doc en méd* id. 236 

27 François, Footenay 237 
2g Gronreao, cap. ret. Yézelay 20S 
29 Grasset Ghâtel-Gens. 678 
^ Guyard, a. «dsp. Domecy'-6-Gure4l2 
21 Harang, anc. professeur Yévelay 241 

52 Jouin, pharmacien . id. 233 

53 Lairot, Saint-Pére 435 
^ Lefebvre-Nailly, St.^Moré 1227 
55 Lenlerna (de), tuilier Montillot 262 
3g Marion-Gollet Domecy-s-Cure 334 
57 Marion, id. 

38 Meurgé YéseeUy 234 

39 Milandre Ghâtel Gens. 24» 

40 Mtlandre, notaire id. 243 

41 Parent, Véielay308 

42 PeUt-Méré (Uiâtel-Ceiis. 318 
45 Poulin, meunier Brosses 221 

44 Poulin, id. MontiUot 252 

45 RegnauU, j. de paix YéxeUy 237 

46 Reuche, doc. en méd. id. 770 
37 Roglet^ géom. triangnt id. 398 

48 Rollet, anb. Ghatel-Gens. 250 

49 Rousseau Yézelay 
50Thouard Foissy 2" 



IS9 



Omuciémé parÉiê. 



91 Dloqnemare, doct en mëdl. TénUy 

52 Droahio id. Ghâlel-GeBs. zz ii^ZZr^îZ 



54 MflfBj, doer. en mëd. Yëiday 

55 Tapin. olief de litUillon reCr. Id. 

56 Thiliaodot, doct en néd. id. 



ARRONDISSEMENT DE JOIGNV. 



CÂirroif d'aillaiit. 

Première partU. 

I Allais, notaire à ÀOlant 574 

S Aodré à Merry la- Vallée 1499 

5 Barbe, cultiyatearàLadoi 235 

4 Bédoizeau à Saint-Maarice 905 

5 Berlin, cpltiralear à Guerchy 210 

6 Bonnerot à Neailty 252 

7 Boyer à Gaerchy 526 

8 Bnrat id. 366 

9 Barkt A Braochef i003 

10 Calmas, fermier à Senan 218 

11 Châlons à Tilliers-sar-Tholon 3ÔI 

12 CheTalier à Fleary 361 

13 Goladon, peroeptear 223 

14 €ollibeaox (baron) GhampTalloa 2105 

15 GamontiNeuilly 2(À 

16 Bardjûne, ciiltîTatear à Gaerchy 394 

17 Delafontaine à Paris 2420 

18 Gormenin député, yilliers-s.-T. 1199 

19 Desjeox. c. en yins A Villemer 219 

20 Desnoitblets A Aillant 210 

21 Faachereaq, aubergiste id. 238 

22 FréTin, meunier A Aillant 221 
25 Gallet A Poilly 908 

24 Garnier A Ghampyallon 244 

25 Géry, tailler A Sommecaise 314 

26 Gilet. noUire h. A Paris, Senan 2158 

27 Gilet A ^int- Aubin 265 

28 Girard, boissier A Aillant 292 

29 Gislain de BooUn A Aaxerre 854 

30 GisiaiD, proc. do roi A Auxerre 1084 

31 Gislain de Bonlin A Atllaat 1135 

32 Gislain de Bontki A Poilly 1006 

33 Gros A Senan 782 

34 Gotnant A fleary 221 

35 Gainant, eaUîTatear A Branches 337 

36 HoochoC, laboureur A Tillemer 467 

37 Honmon id. id. 230 

38 Jeannel, officier ret. A Branches 290 

39 Lanrin A Sommecaise 245 
^ UYoUée, m. de bois A YiUers 913 

41 Lemonnier A Saint-Âobin' 1323 

42 Lhéritier, meunier ANeailly 247 
^ Machayoine, m. debest. Aillant 202 
^ Maisonnier. A Merry-la-Valiée 424 

45 Malbeck. meanier A Poilly 305 

46 Marie, calUTateuc id* 250 

47 MarUn A NeoiUy 490 
UlUttiéeASeDaa 252 



49 Mocqaot A Yillemer 501 

50 Morienne, m de bois A TilUers 1428 

51 Moassu. notaire A Senan 245 

52 Moatard fils A Branches 218 

53 Natey A Yolgré 449 

54 Panon des Bassins A La Tillotte I135 

55 Pellier A Yillemer 325 

56 Piat-Hoachot A NeoillT 244 

57 Piat, caltivatear A Yillemer 203 

58 Plat A Neailly 346 

59 Piat, fermier A Senan 218 

60 PotheratdeBiUyASommecaisse 1583 

61 Potberat, officier id. 455 

62 Poupart père Guerchy 563 

63 Poupart, meunier id. 298 

64 Poupart Edme, cultlTateur id. 308 

65 Poupart Louis id. id. 403 

66 Pooparl RapKd! id. id. 442 

67 précy, ancien notaire A Gbassy 841 

68 Précy, docteur en médec. id. 241 

69 Ragon, march. de bois A Yllliers 826 

70 Rarin, cultlTateur A Fleury 258 

71 RaTin, notaire A Guerchy, 278 

72 Rocher A YilUers-Sainlrbenoit 312 

73 Bonsm id. 283 

74 Simonneau. médecin A Aillant 492 

75 Sombré A Senan 231 

76 Soufflet A Saint-Aubin 2324 

77 « Tartois, avoue A Paris, Senan 927 

78 Thibault, meunier A Ladus 257 

79 Tmcent A Senan 481 



Seconde partiek 

80 Ravin, noUire Yilliers-Saint-Benott 

81 Roche» docteur en médedoe Aillant 

82 Soussignan^ notaire Ghassf 

GAIITON i>B BLiUBAC. 

Première partie. 

1 BasUen, aub. A Champignelles 223 

.2 Bazin ABléneau 486 

3 Belàcq notaire A Tannerre 698 

4 Biers A Saintr-Privé 511 

5 Bonneviat, méd. Champignelles 208 

6 Bourgeois. A ÎUéneaa 388 

7 Gapton, m. de bois id* 446 

8 Carreau A Tannerre 

9 Ghenou, notaire 

10 GouTert A Champignelles. 

11 DelaboireAChampcevrais 



617 

477 

1043 

4382 



1 



iw 



H BélîAnour 'à Bllkiëmi' 3^3$ 

iS Dëthoii'GofirêTt id\ 856 

14 Itetboa Alëittlitflts id. 1S68 

15 DbraDd àCbampcerrafe' 1002 
46 Fonqueur à YilieDi-les Genêts 267 

17 Fresné, . id. 7SSS 

18 Gandrille àRogny 1597 

19 Harcoart (comte d'} id: 2405 

20 Jaupitre Î4 
Il I..arode (de| à Tannerre 



15 DobolsXlK^/ 
i^'DimietàTeQisy 
17 DimBd^GréDé . 



à Brie&on 359 



^2 laarént&Bléneau 214 

23 Lavollée à Villeneuve -lei-Genéû 764 
<i4 Lesire à Blénéau 201 

2 Hlartinon à Bléneaa 57Q 

5 Mercier â Éôgny 1853 

27 Mergez (Le Baron) à Lamot 1429 

28 Michel à GhampigneUes 559 

29 Mineaux îd. 565 

30 Olivier à Bl^neaa 446 
Si Pajol à Sainf-Privé 594 
32 Peltegrin notaire à Gham pignelles 231 
^5 Pellegrin Joseph' id. 514 
^ Pellegrin Philippe id. 255 
35 Pellegrin François id. 817 
3^ Pot(îer> fèripiër à Champcevrais 597 
t^ PonUl^t, màrch. de bois à Rogny 696 
^8 Eameaa, mëoniei: à Tannerre .287 

39 Rey,r. deTerir. àl)arJi. S.-trivé207 

40 Ricët, maltce de billard, à âiogny 560 
ii !Rocbé^ bQufanger à Bléneaii 559 
^2 Roch^ aubergiste àRogny 21 Q 
Ï5 Saaet id. 1053 

44 Serrurot, a. not. à Ghàinplgnellies 466 

45 Taillât h Tannerre 221 

46 Thévény, gardé -port àRogny 296 

47 Tilliére à Blénea^ 264 

J8 .Tro^yain^ noieunier id. 29^ 

9 Yicard', m.'de bois à Gbampign. 287 

» Seconde partie. 

5o Bonnevieilj doé« iliéd. Gbampignelles 
M Signard Id. Bléneau 



18 Durand PA0-Ghi»lQB il 

19 Durand Gharies-Yictor id. 

20 Fernel, m. de bois id. 

21 Ferael Ambrois^ id. 
-2^ Fontâide; d. eh ttédecine id« 

697 b5 Gastellier, m. de poste à P^on 
5045 14 Gérard,' marcband à Brienoa 



390 
264 
244 
257 
203 
262 
255 



424 

256 

1128 

14(4 



455 
554 

276 
505 
28T 
301 



GAirrON DB ÉftiËNOK. 

Première partie. 

Badier àGhailtey 459 

Badier m. ée,eharbOQ id. 269 

Baudoin id.. . , id. 509 

Baudot, huîébier El Teihizy 209 

Benoit, notaire id. 477 



1 

2 

5 
'4 

5 
' 6 Gompéiat, meunier à Ghamplost 212 

7 Gompérat, meiinier à Yenixy 211 

8 Gouard, cultivateur à Esnon 255 

9 Délagnean à Ghamplost 229 

10 Delagneau m. de boià à BUgny 205 

11 Deléeole, m. de ch. à Chailley. 222 

12 Denis, m. de bois à Brienon 251 
15 Desbarrés à Ghamplost 211 



25 Gilbert,.fldt»ift) Ml 

26 Glaive . , id. 

27 Grand, m. de bols à Chailley 

28 Grandd*EsnonàÉsnon 

29 Grand (baron) id! 

50 Granvilliers, m. de b. à Bnssy m 

51 Guérin, meunier à Brienon 484 

52 Hérey, docteur'médecin id. 240 
55 Jannon, marchand lui lier à Bossy 240 

54 Lamblin, meunier à Yeiuzy 336 

55 Leblanc à Birienon 239 

56 Lejeune» entrepreneur id. 

57 Lelorraîn, notaire à Bussy 

58 Martin à Venisy 

59 Méaume id. 

40 Meàume, m. dé cb. en gros id. 

41 Mercier ;à Ghamplost . ,. 

42 I^ichel, chirufrgien, à GhaiUey o67 
45 MoUeveauxdpct. médecin id. 4iO 

44 Moreau, m^ de dr^^s à Brienon 4» 

45 Moreau^marchiaind épicier id. 2^ 

46 Nâu à Eshon , 27J 

47 Pailleret, fermier à.Brienou 21j 

48 Paillery, meunier à Xurny 230 

49 Piat, maj. au 2ie de lie. BriçBon 511 

50 Ployer, ofldcier retraite à ChaiUey 107 

5i Pouillot, m. épicier à firienon 26o 
52 PdùïUot , notaire jd. 

155 Regnard^conû de police id. 
U Thierrard id« 

55 Thiery àChamplost 

56 Thierry, fermier id. 

57 truchy m. de chevaux i Turny 

58 Truchy, in. de charb. àGhaiUey 2 J 

59 ' Verrollot-d' Ambly à Brienon v>\^ 
«0 Verrollot Louis id: ^^ 

61 ViUetard, mjiçon ent. id. 

Seconde partie 

62 Benoit, notaire 



229 
458 
355 
409 
373 
228 



205 



YenUy- 



1 4 D abois m. de bois à BeUechaorne 212 a Fenet, d. de la poste à Gerisieri > 



CÀÎtTOlf DE CÉRiSiÈRS. 

Première partie. 

1 Dubois à Yaudeurè 

2 Dnpré, huissier à Ceniietn 
5 Faodard» meunier à Gerilly 

4 Fenet m. de bois à Gerisièrs 

5 Fenet, avocat à Paris id. 



206 

217 
207 
203 
897 



7 Foii7^iiGooIoQn> 291 

8 Moreaa, feimièr à Ceiin^fî . 332 

9 Pigréotle à Cerisiers 437 
10 Salmon, fermier à Ceriily: 351 
fl Salmon, notaire à Cerisiera 332 
12 Salmon. juge de paix à Yaudenrs 3(H 
1^ Sellier m. de oheyaax à Coalbùr» 2i9e 

14 Yiyien m.âe Charbon à Cerisiers 260 

SecqrH» pttrpie^ 

15 Lacroix, notaire Foorutndîn 



H* 



Compîëm^maire. 



16 Poney 

17 Roosseao, cnllmteair 

18 Aobrat 

19 Jacqaelin, aubergiste 
SO Grandy m. de boSi 
Si Yié, enlt^Yateoi, 

22 CoUot id. 

23 Grand, m. deobeyavx - 

24 P^^boo, caltiTatçur 
Î5 Foirry H. 

26 Morrand id. 

27 GioTin, m. de cbeTau(> ÏFofaraaudin 



28 Foirry, coltivateiur 

29 Preslat id. 
50 Isurry^ menuisier 
M Sellier 

32 âi^am, cultivateur 

33 Dar^ïes id. 

34 Yinceot id. 

35 Yaoïloox 

36 Parigot, cuUiTateur 

37 Brochard id. 

38 GiUard, billardier 

39 Fandard, cultivateur 
*0 Yiot, maréchal 
éi Paollentru, cnltlTateor 

42 Lorne id. 

43 Faudard,mkdeeheTaux 

44 Grand, meunief 

45 GrrandTHÙérs, cultivateur 

46 Preslat id. 

47 Jouan . id. 

48 Dié« tailleur 

49 Durand 

50 Lorme, cultivateur 

CANTON M CfiAftNT. 

Première partie. 

1 Bénardà Yillefranche 801 

2 Bénard,m. de bois id. 448 

3 Berthet, doct. médecin à Charny 293 

4 Berthet à Grandchamp 406 

5 Bezançon id. 713 

6 Boisseau à Marchaisbeton 285 

7 Bonoeau à Fontenouilles 357 
B BrizoQ du Boure à Grandchamp 1999 



SBroyéreàUftirté-IiOliiiâlA . m» 

10 Buissoii, lermier à ^r^hfr . ZH 

11 Chaton à Charpy. ^Stf 

12 Colon i Yillefranche 303 

13 Compin, meunier au Chêne- Arn. 210 
14. Crépy à la Feotd-faDupiâpe S» 
i^. CrépyisifHtaûie mm .239 

16 Créthé à Charny . 320 

17 Darbois à MliHfcôme 221 
IB.Pelafoaseèl^aflttHte 84f' 

19 Delomas à Prunoy 226 

20 Demat^pieinégoeiaiit A Charny 274 

21 Demersay, m, de drapsà Pmnoy 305 
Cooloflors 22 Dubois, meunier à Saint -Martin 308 

id . 23- Esclavy i Fefttenonittet! 6t5 

id. 24 Esclavy àCliaray 297 

Cerisiers 25 Estaflàpes(man|fti9d*)àPeneiixl2i4 
Arces 26 Fouqnerean, à Marchaisbeton 205 

Yaudears 27 Franchis à Perraux 315 

Gouloars 28 Frechot. m. de chevaux A ClMrm2V3 
Ârces 29^ Gillottin^ a« Chéne^Aalollft S04 

Couloirs 30 Griache, lemiec ' 197 

id. 31 GpillBinineau, j. de paixtPerraoK 797 

id. 32-. Guillemineau à Gharny ^ 841 

35: Hastain. éficieràChamy ! . 2^ 

34 Hat4|e<. notaire à Yittefrandie. S83 

35 Huré, greffier à Chanif 265 

36 Jeuilly à Malieorne • > 3t4 
,37 Lagegpey i4em 2|K> 

38 Laurçï à YiUefiranche 227 

39 Lemosse, mewûer àChiiny * 4^7 

40 Lenoble idem ^ 226 

41 LericheàYilefcaïkdio fio 

42 Uebré A Saint-DeaJB 9b± 
43^ Loret idem: B02 

44 Mangot, maire à Malic^orse 464 

45 Marchand, à Grandchamp 237 

46 Martin, meunier idem , aso 

47 Martin,, cultivateur à CheviUon. 256 

48 Merland à Saint-Martin . Sii 

49 Milard à Charny 22o 
50''Moifison, charpentier àLalerté-L. 279 

31 Monnier lie baron) iden 2625 

Goalonrs; 32 Morée à CiMffny Sio 

Cerisiers 33 Morlot Julienne à Yillefrancfe» 237 

Arces 34 Morlot Pierre • idem . 226 

Y»ideurs 55 Mouchon Louis à Pronoy .. 247 

BoMir» 36 Mouehon Marie idem 235 

57 Perdu à Charny 772 

58 Perdu ^Is l^eyn .853 
39 Quatresols idem 450 

60 K^mieBu père à Fontenouilles > 319 

61 Bpsïie fils au Chéne-ArnouU • 352 

62 Rosse à FontenXMiilles 256 

63 Rosse à Chambeugle 622 

64 Roudault, m^ de poste à Charny tll 

65 Roussel idem 599 

66 Roy, Bïi debest. à Saint-Martin 221 

67 Roy, laboureur à Charny 232 

68 Roy, culUTateor a Saini-Martiii $27 



Goalonrs 

Foi]VFnandin 

Cerisiers 

Coulonrs 

Ceriily 

Coulonrs 

Yaudenrs 

Cerisiers 

Couiours 

Foumaudin 

Yaudeurs 

Canlonrs 

id. 

id. 

Bœurs 
id. 

Arces 
id. 



<4f 



•1 tour (4») à Cioarboiity 78B 

70 Sés^ier (1« baroo) à Blallconie 5195 

71 Sencier à Ghe^lUon 11 18 

Seconde partie. 

Cbarny 
Lafefté^Loiipiére 

SuppUmentairei. 

74 Thomas^ notaire honoraire 



7d Pelf ria notaire 
73 Thomas id. 



loigny 



GAlfTON DB JOIGNT 



Première partie. 

1 Aignatk, procorenr da roi Joigny 369 
8 Albanel, ofQcier de santé idem 222 
S Arranlt, mattre de poste idem 1073 

4 Arraolt, docteur idem 283 

5 Arthault, c. en vins Tillevallier 226 

6 Baillot, m. de draps Joîgny 223 

7 Baadelocqoe Ghichery 303 

8 Baadesson de Yieaxch. Joigny 970 

9 Baudoin idem 1049 
10 Baodoin, aTOcat 326 
ii Beaa Basson 475 

12 Bertio» épicier Joigny 220 

13 Bonnard, horloger idem 428 

14 Bourliaalt. m. de pfanch. idem 217 

15 Boiirgoin, joge d'instr. idem 583 

16 BourgoiD, épksier iflem 324 

17 * Boariet à Gharmoy 282 

18 Boaron Joigny 406 

19 BooroD, march. débois idem 325 
SO Bnineau. aubergiste Charmoy 211 

21 Bnineaa, cabaretier Epioean 217 

22 Gagoez, épicier Joigny 258 
25 Gappé, banquier idem 640 

24 Garré A Gharmoy 219 

25 GaraDiol, horloger aJoiguy 212 

26 Chambon Basson 247 

27 Chaolemille, meunier Joigny 365 

28 Ghantemille, meunier Chamvre8 558 

29 Ghantemille,menD.S.>Gydroine 365 

30 Ghantemille, meunier Joigny 238 

31 Ghat Bonnard 225 

32 Ghat, cultivateur idem 204 

33 Ghaudot Joigny 906 

34 Ghevalier, cabot. S.-Gydroine 341 

35 Gheyalier, marinier ^ Migennes 278 

36 Ghicandard, marinier Joigny 249 

37 Ghoin, tuilier idem 361 

38 Gbollet, ent. de reliage idem 290 

39 Ghomerean idem 845 

40 G loche, aubergiste Gharmoy 342 

41 Gioche Migennes 381 

42 Golson Gézy 379 

43 Gouturier, m. de bois Joigny 1049 

44 Delapîerre, m.deyins idem 225 

45 Denizot idem 205 



46 Destut d*A8say (comte) LooM 700 106 



47 
48 
49 
50 
51 
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99 
100 
101 
102 
105 
104 
105 



Drenx, charpentier Idem 268 

Dnmont, charcutier Joigny 206 
Durand-Prudence idem 1205 

Durand, cnltiYateur Bonnard 210 
Durand Basson 223 

Dum Joigny 1731 

Emery, march. de bots idem 745 
Epoigny, notaire idem 230 

^lary, négociant idem 275 
Faochereau Ghamplay 219 

Féneuz-Gautrot Joigny 212 
Fleutrot, o. en vins TtlleYaUier 301 
Flenry, greffier Joigny 233 
Gailliont , épicier idem 305 
Gallois Migennes 348 

Gallois, m. de bois St-Gy^roine 242 
Garreau, laboureur Ghamplay 241 
GauU, aubergiste Joigny 221 
Gauné. négociant idem 1445 
Gervais Ghichery 202 

Gillet. ent. de flottage Géiy 260 
Giraudon, charron Bpioean 2d4 
Gobert Saint-Aubin 2270 

Grenet, médecin Joigny 352 

Heudsch, m.-de-Gamp idem 454 
Huré . marchand de bois Brion 347 
Horé, marchand de draps Joigny 207 
Ibled, tuilier idem 791 

Jubert, m. de vins VillevàlUer 1487 
Julien, juge Joigny 577 

Labourdonnaye (de) Loom 2164 
Lacam Joigny 151J 

Lacam. capitaine idem 2»> 

Lacordaire, f. de cim. Migennes 25o 
Lajoie Geiy ^05 

Lallier, président Joigny if^ 

LaUier, c. des cont. db. idem ^ï? 
Lambert idem ^ 

Larcher, tapissier idem ^ 

Xaniour. sous-préfet idem ^ 
Lavollée, quincaillier idem ^ 
Lavinée, ent. de transp. idem ^ 
Leclerc (baron) idem ^^ 

Lefebvre-Devaux, idem ^ 

Lefébvre, juge de paix idem ^ 
Lefebvre Malherbes idem ^ 
Lefévre, ancien notaire idem ^^ 
Lesire, négociant idem l^^ 

LeYéque, négociant idem ^ 
Levert Gfey ^ 

Levert, tuilier ^^^^^,1^ 

Libert , sous -intendant idem i^ 
Magnan, cens, des hyp. idem J 
Martin père Epineau Ics-Votcs '^ 
Martin Joseph Joigny »J 

MarUn Louis Epineau-les-Voves «i 

Martin-Godeau idem ^]? 

Massue, négociant Joigny »^ 

Maure, avocat à Paris idçm -" 

Meignen, tuiUer iàem ^ 






107 Heioard,'c6^.-anitraITiUeoi«i 
lOS HéoUdflr Joigo 

109 Menïer.m.denonTeanléidem 

110 Hilliaui, d. de U poste Bassoa 

111 HlUiai, G. eoTlot Chichery 
114 HiroQ Joisa 

113 MoresD idem 

114 Moreaa, c. en tIm idem 
m Horein-Diifoanieaa Idem 

116 Uotrë, meunier Champlay 

117 Noël, perceplenr Jojsdt 
lis Pspon C6LJ 

119 Parisot.aTOCSl Joign; 

120 Pacquier, boucher idem 
lïl PérilJe -CourceUe idem 
122 Pérille idem 
1S3 Picard d. en médecine idem 
IS* Picard', m. de poste TillCTalliei 
125 Piocbird Joien" 
lae Potberal id^' 
.11 ^°HJ> «Tocall Anierro 

128 Pujsoie. boucher 

129 Ra^a des Essarta 

1» Bagon dei Essarta Joigoj 

131 Ratbier, aroad idem 

JS| RatiTsao. c CDiiiuSI-CtdroiDi 
13a EemoUsonnet Joignj 

^U Bibiére. aoc. notaire Champtaj 

136 Rigollet Ch»mplaï 

137 RigoUet idem 
'38 Bobiliard, fcrenSer Joigny 
139 Robillard.TétëriDaire idem 
1% Rollet. boocher . Bbsmu 
JSI Rosapelly loigny 
J*2 Boy, avoue idem 
■« Koze Champlay 
'** Sanlaier, rér. des dom. Joigny 
'ii SaulDier Basson 
*4S Sou mol, notaire 

î*7 Taiguei Paris 

'« Tarloiï Cézy 

149 Tbibaall, notaire bon. Joigny 
JM Tissier, eolr. de HoUage Céiy 
'SI Tbomas noiairebon. Joigay 
|5Î Valtaairelde] idem 

'53 Vermiliel VilloMliier 

]« Yennillel, c en tIds Sl-Aubin 
'M Verrier Idem 

JM Vignot Paroy-ior-Tholon 
57 Yignot Joigay 

isn ''810' Paroy-sur-Tholon 
'39 Villefrancbe (mtrqui)] Looie 9 
|°0 VillcfraDChe |comte] Idem 3 
'81 Vincent, m. de fer Joiiiny 
*62 \inot Bonnard 

Seconde partie. 
)Ë3 Coniloi*,d«ct.eiim4d. Jo|, 

1B4 DeUmontapie, Ucenc. eD droit i 



W Drappier, o. dW. en retr. 137 

n Drolet, ch. de bat. en reir. jd 

M W«Me, docteur en médecine M." 

CAKTON DE SAUn-FAKGBAO. 

Première partie. 
I Barre Salnt-Fargean ijSTT 

• BoUjelin, pair de Fr. idem I4gss 
l Boargoln Hétillea 2M 

• Boorgoin idem ISOS 
; Carreau, doofeor Saint-Fargean'iS 

(.arroau, menuier FonUioea 2ÏS 
i LouiNaud Sainl-Fargeau 243 

> Damoar, régïMenr idem 278 

' Devalhaire Mézille» 677 

Devatbaire idem 281 

: Dbumez, avocat Saint-Fargean 24S 
Dhiimez, juge de paix idem 930 
Faburean FonUines 2i0 

F'eury ide» 1835 

Florent Méiillei 206 

Frëraj Saint-Fargeau 794 

ballas, meunier StMarlind.-C, 488 
Galion Saint Fargeau 247 

dallon, a. g. du c. de b, idem 462 

Gaudel, m de forges Ideai 356 

Gauthier, arc bilecte Mêiillea 248 
Girry Sajol-Fargean 823 

HerTier SI-Hartin-des Ctkamps 243 
Jacquemier, notaire St-Fargeiu 206 
Lacour ijein 1036 

I^cour<Lebailli[ jdem 2270 

LaTollée, m. de bols Méiille» 257 
Letiradc (comte de) Laïan 2S94 

Marliat. négociant Sl-Fargeau «8 
Hasson, pliarmacien idem 955 

Honteaui Fontaines 395 

Morieone idem 671 

Houroui, noUire Uëzilles 24« 

Péroo Saint- Faigeaa 270 

Perrault FonUines 219 

Pétrin, peintre SainI yargeaii 201 
Pirq anbergiste idem 228 

Pillou, m.debois Fontaines 334 
Précj Mézillea 686 

Privé, entrepreneur Foouinei 247 
Ruet, m. de boit Satnl-Fargeaa 256 
Tenté Idem 503 

Trouvé, m. de bois Idem 232 

Tliomai, C]pit, en retr. Fonlaines 

Comp lémentairet . 
Amnit, cultivateur Mézillea 

Laviiiéo, perceplenr Saint-Fargeau 
P''"» Fontaines 

f^»»tA Salnl-Pargeau 

Audeberl, march. de boif id. 



444 



umoN -m sÂmî*-jtjiÈ.if;!f*i>u-siuLT. 

xPrfimiète.fàrtie, 
i JBailly, fiégociant Sainl^JnlklD S64 
2 Barry. Précy 941 

S Beulard. côlHvàtearSépeailx 214 

4 3oDdin,bo<flaiigiLa.Ce)}e-S.-G. 221 

5 Boallet, négociant Saint-Julien 307 

6 Bdtirgoin idem 472 
7'Bourgotn idem 205 
Ç'^urgbin idem 219 

' ^ Ghaimbanlt Sëpeaux . 388 

ÎQ- Charpentier, c. en Tins St Julien 255 
Il Charpentier idem '283 

'12' Ghaumas. iiégociiant 'Çépeainc 481 
13 Cola» • Précy 259 

i4 Coste, marc, de- tan Saint-Juliea 257 
15 GourtitHer, tonnelier idem 255 
je^^oforceTillem. detan idem 292 
ir Bîdoot ta-Ceile^Saint-Cyr 216 

43 Frappin Pf^cy 225 

19 Gallois Saint-lnlien 939 

.20^ardeini>6lsi hlaiier Sépeaax 221 
21' Gardembois-Bernet^ blât. idem 269 
22' Gaupot,: mennier idem' 246 

'23 Géûty, maire -i^int- Julien 5i9 

24' Genlyv négociant idem .1397 

25; Gillet, chirorgien • Saint-Julién' 2l 7 
26' Griache, cabarelier Sépeaux 250 
27* Ma<itfarre, cabaretier ' |idem 228 
28' Pathier, meunier Saint-Julien 3si 
29 Précy. notaire idem 2o9 

"StX Protêt, ancien notaire idem 3i8 
31 Renaud, c. en vins La-Gelle-S.-G. 202 
32- Sabard Saint {.oup-d'Ordon 208 
33' Sarrail Saint-Julien 478 

34 TonnelliiMr, juge idem l04l 

'35' Trécesson Saint-Loup-d'Ordon l649 
36 Troncbon. négociant St- Julien 268 
S7 Vérien, tonnelier idem 222 

38' Vincent, meunier La-Gelie-S>G. 220 
'39^ Vincent, m. de bois idem . 335 
m Vincent idem : $05 

' Seconde partie, 
41 LaffVat, notaire , St-JuIien-du-Sanll 
42Pophiiat, âd. Laceile-Saini-Gyr 

Complémentaires. 

43 Moroau St-Jalien 

44 Bidout La Celle Saint-Cyr 
:45 Villevaodé St-JoUen 
«46 Hatin id. 
;47 Barrières, lal^uienr - St-Loop^d^rd. 

48 Descbamps, c. en vins La Gelle S. -G 

49 Maquaire Sepaux 
r^^Gilbert, meni^r Précy 



CANTON DE VlLtENEUVE-LE-ROI 

. . Première partie . 
i Bachelet, Unbear WMe-Roi 496 
2 :Baillot Piffont 378 



4 

.5 

6. 

7 

8 

9 



1 

2 

3 

4 

5 

6 

7 

8 

9: 

20 

21 

22 

-i3 

24 

25^ 

26 

27. 

28- 

29 

30 

31 

32 

33; 

34 

35 

36 

37 

38 

39 

40 

41 

42 

43 

44 

45: 

46 

47 

48 

49 

50 

51 

52 

53 

54 

55 

56 

57 



Barhier ' TUDen/le-ltoi 502 

Ba8set;(b. de Châteanb) idem 1^89 
Basset, anr^- au cons'dr et. idem 756 
Bezançon idem 592 

Bezançon/fab. de toflea idem 557 
Bonardi (b Dumesnil) Piffonds 1291 
Bondonix, m. de bois Wè-le-F^oi 601 
Bordât, mail, de marine idem 215 
Boarée(yic. deCorb.) Dixmont 4574 
Breton W'^^le Roi 222 

Gave idem 606 

Ghaudet, m. 'de bois ide;m 584 
Cfaiganne , officier ret. idem 129 
Drouet PifTands 286 

Duru, m. devins Wt^-le-Roi 502 
Duru . tdeiii 1102 

DusaqsSQy, ùib. de toiles idem . 346 
Forest idem 495 

.Gandry, officier retrait^ idem 227 
Glllet, dpcteur en méd. idem 269 
Goliin . idem 624 

GÛillemineaa . idem 555 

Guy on, recev. de Tenreg. idem ,459 
Hesme^ ' idçm 215 

Joubert, c, à la G. de G: "idem 2522 
Jubin ' ^idern * 492 

Jubin idem .659 

Jnbin . idem ; 452 

Jubin, entrepreneur idem 202 
Lach*ent Piffqnds 258 

Leblanc, m. dç poste W-^-lerRoi 806 
Lemoce ' , .id^m 

Loc Maria (comte dé^ ' idem 
Longbois, serrurier . idem 
Maniepx - Bixmont 

Mëiogot. notaire W -le Roi 
Méreau, aubergiste Armeaa 
Mondin, m. de bois 'VV^e.ie Rjoi 246 
Pathier, Bu8sy«-le-Repo8 310 

Perrichon^ .mi de bois W'^-le^Roi 244 
Pimot ' Qnssy-le-Repos 550 

PoissQn , .Piffoftds 329 

Protat,' ancien inQtairê yf'^'-lé-Tftbi 253 
Putois* <;omm. en vin^ ïdem 307 
Quentin (comte) Àrmeau 
Rathier, m. de fer W^-le-Roi 
Raynal, s.-int. mU'A* ^dem 
Robillard idem 

Saulin, boncher idem 

Sauvegrain, tanneur idem 
Simounet^ percepteur Dixmont 
VaJlat Pîffonds 

Vaitat. caharetier JJJùssy-le-Rep 590 
Y ver T W^-le-Roi 427 

Seconde partie. 



237 
425 
510 
215 

203 



1863 
268 

i576 
217 
264 
241 
235 
250 



58 Bally, doct. en ,mëd. W^-le-Rd 

59 Bernier, adjoinl fla;maire ./..Id, 

60 Bernier, notaire «(d- 

61 Lenfant, maire id. 

3 Bally, docteur méd. WMe Roi 657|62 Papavoine, doct. en méd. id. 



141^ 



ARRONDISSEMENT DE SENS. 



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CAHTOU DE GilÉROY. 

Première partie. 
Apcbé Montoclier 495 

(ia£[ard, ancien notaire id. 370 

Ba:;ard id. Id. 445 

Bardot Chéroj 61* 

B.zie Villeroy 918 

Beaasseanl Chéroy 220 

Ronneaa, m. de bois Sabligny, 449 
Boucher. coUivaleur S.-Valéripa 2i3 



&7 Loison, meunier 

58 Ma Dgeon, fermier 

59 Morio, coltivateur 

60 Nayarre 

61 Noguet 

62 Notlet, fab. d'huile 



Tdlery 334' 

Monlacber â35 

Domats 314 

Vallery 2i< 

DbmaU 240 

Villebougis 233 

Vallery 264 



63 Pauzat 

64 PercberoQ, percepteur Domats 461 
63 Perrier DoUot 306 

66 Pouteau Joay 204 

67 Provencher, meunier St-Valérien 264 



Doucher, fermier ^**^^^y ^^^ 68 Recrnier clerc de not Chérov %%ft 

Boullard, caHivateur Domals 463 ^ Kelurm de Ms ^ ^ 



BouUe.offic.de santé S.-Valér. 587 
Boursier Monlacher 1617 

Boursier id. 494 

Boussalon id. 1503 

Boussaton^m de bois id 282 
Brcssieox (comte de) 

Biulé, m. de bestiaux Chéroy 277 

Chachignon, meunier Vallery 508 



Jouy 267 

70 Sade (de) Saint- Valérien 802 

71 Sade (comte do) Vallery 2785 

72 Tonnellier Dolloi 231 



. Deuxième partie, 
Savigny 1619 73 Bachot, doct. en méd. 



74 Pottssard, notaire 



Chéroy 
idem 



i.hapelarn 
Chapelain 
Chapelain 
Chapelain 
LIaisse, toilîer 



LaBelliole 19oa 



267 
444 
256 
zcio 
423 
327 



1 1 
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id. 
id. 

" id., 
Fouchères 

Claisse» offic. de santé St Valér. 

Clouzard, cultivateur id. 

Coileacezu, m. de bcst. Chéroy 231 

CoUet. cultivateur Montacher 2^2 

Courçon Chéroy 2U9 

i'aKeraagnc^m de dr. Monlach. 346 

nelajon. cultivateur LaBelliole 262 

Delajon, aubergiste St-Valérien 331 

iiHajon, cullivateur id. 22"» 

Delajon, m- de moutons id 269 

Delajon, m- de bois îd. 446 

Dcroudé 

Desruartins 

D(^loQches 

Ouperret 

bupuis 

ferré 

i'ormé 

(jay 

tjonzibaolt 

Gois 



CANTON DE PONT-SUa-irONNB. 

Première partie. 

1 Adine, tuilier Pont-sur Yonne 

2 Alexandre, ailb. F.-à -Yonne 

3 Auge Miefaery 

4 Begttle, négociant Gisy-les-Nob 

5 Benoit, boucher W'^-la-Guyard 

6 Benoit id 

7 Bertrand, négoc. P- -sur-Yonne 1155 

8 Bezanger, f. de tuil. Champî^ny 284 

9 Billot , aubergiste Villeblevin 

10 Bisson - Pont-sar-Yonne 

11 Boucher, fermier ^ Guy 

12 Boucheron, bouch- W--la-(jr«y. 

13 Boucheron, tuilier St-Agnan 

14 Bouchet. fermier Villeth^rry 



253 

206 
43« 
542 
369 
207 



238 
209 
289 
296 
419 
317 



Brannay 208 h 5 BougauU, olf de ». W^- la-Guy. 375 
l>omats 275 16 Bouleau, m. de vins- id. 31^ 



W^-'la-Dondagre 

Subllgny 

l^annay 

Domats 

St-Valérien 



211 
654 
485 

380 
368 



17 Bottteau, entrepreneur id. 331 

18 Boyer, eoltivaicmr id. 245 

19 Brissot id. Champigny 240 

20 Camd'Honincton Chaoïnmit 2694 

21 Chanvin Pont-«ur^¥onne 235 
W'-'-la-Dondagre 501^2 Choilel id. 31t 

Vallery "^^IQ 23 ChoUet, iai»oure«r Vrïlemnnoc. ^T2f 



Vernoy 361 

liourdet, laboureur Vîllegardin 231 

Guiltaume id. Chéroy t>00 

(iuillermain, aubergiste id. 250 

i^uillemmrd, m. de be&t. Domatft ^47 

(iuyot, ancien notaire Chéroy 325 

<iuyot, laboureur id. ^26 

llédouin Fouchères û4o 

I^oi Saint Valérleu 292 

Leblanc, cullivateur Chéroy 224 

teloup, nx. de bestiaux Jouy j^b'3 

Lelteron Chéroy ^o9 

LevieU • ïouy 9»8| 



2^ Gochet Id. W -la-Guy«rd 24* 

25« Corna id. Pt.-sur-Yotoilé 5a« 

20 Coruu i J. id. = "34® 

^^ Corna , m- de draps Champigny 220^ 

i^ Conpévfiermier VilteilWMrry 25t 

^ Oenarga^ auberg. P -s.- Yonéd 209 

5O DeenurOst aultiv. ' ViHeble^in 235 

3I Deslious(»niatt. deposte id: f574 

7)2 Doné^ tuHièr Chsutnont 256 

33 Dromtgiiy Viliethierry 346 

5^ Duiié,Bi. derins . ié>' 236^ 
35 Dubé id. Pont-sur-Yonne 214 

L 



36 ^Hmiaiit THIébleTiB 

37 Damaar . Saint^AigDan 

38 Empereur m. de 4r.W<'-l«-€ray. 

39 Floquet, m- de beat. id. 
4D Formé, épicier id. 

41 Grattery id. 

42 GailloH m de Tins P.-s.-ToBDe 
45 Goyard . Sen» 

44 Guyard id- 

45 Goyard, arocat id. 

46 Hardelet, cullivalear Evry 

47 Honsset YiHen. -la -Guyard 

48 Hnyard. m. de charb. Michery 

49 Lamottbe, maréchal id. 

50 Lamy, fermier Champig^ny 

51 Lamy, tuilier Pont-sar-Yonne 

52 Lebarrois Villebïevin 

53 Leelerc de Lixy 

54 LefraDC Evry 

55 Lecomte m. de porte Wi-la G. 

56 Leroux Yillemaooche 

57 Marquis, tuilier Ghaumont 

58 Marteau Guy 

59 Mercier» m. de dr. VîlleWevîn 

60 Mercier, coltiv. Yillemanoche 

61 Mercier Michery 

62 MoBpoix, cultÎT. We-la-Giiy. 
65 Moreao, meunier Gisy-les-Nob. 

64 Mou, anc. meoii- P.-§.-YoDne 

65 Nonat Gisy-les-Nobles 

66 Passerard , m. de bois W -la G. 

67 Percheron Villelhierry 

68 Pialal, luiUer Ponl-». -Yonne 

69 Picard id. 

70 Piesse, fermier Chaomont 

71 Populus, doct. méd. id. 

72 Préau, tuilier 

73 Préau, «oberç. 

74 Prou, négociant 

75 Prunay -Pont sur- Yonne 

76 Queudot, m. de best. Lixy 

77 Bégnier Pont-sur- Yonne 

78 Renard Villen.-la Guyard 

79 Ribocdeau, tétérin. id. 

80 Rimbert Michery 

81 Riquel, m. de dr. W»'-la-Guy 
as Roch Champigny 

83 Roger. enltiT. GUy-les-Nobles 

84 Roger id. 

85 Sadron Yillemanoche 

86 Sadron id. 

87 feimonnet, cuttiT. W -U-Guyard 



3961 . Sectmie partie. 

276^ 95 Brossard, notaire YiUeiiIeri 

35^196 Grattery Id. ^Hen. la-Guyar| 

9^j97 LaUier, doct. en méd. Viileblevi 

202 98 Monpoix Yillen.-la-Gayar 

3^' 99 Yacher, notaire Pontrs. Yodii 

Supplémentatrei. 

100 Michel, juge de paix Pont-s-Yonn 

CAIITOM DE SENS (fiorrf). 

Première partie, 

1 Ancelot, ancien notaire Sens 102 

2 Armand, march. épicier id. 41 

3 Baillol. marc, de grains id 26 

4 Béranger, proc. du Roi id. 

5 Berthelot, cultivateur Eozoy 2 

6 Berthier de Grandry Sens 46 

7 Bertrand, tuilier Téron 21 

8 Bertrand 

9 Bouchard, 

10 Bourbon, 

11 BouFgoin, 

12 Brisson, tuilier 

13 Caillou, notaire 

14 Garant, médecin 

15 Charpillon, anc. noUire jd. 
200 16 Chérest, avocat w. 
294 17 Collard. meunier Malay-le->. 
788 18 Cornu, marchand de bois VeroQ z. 
273 19 Colhias, culUvaleur St.-Oemenl z; 

202 20 Courtaut. id. ^^^ ^'i 



258 
300 

1680 
212 
321 
229 
246 
293 

1171 
265 

5105 
207 
262 

1988 
223 
235 
461 
413 
232 
258 



Sens 
Sens 

Saligoy 
Seus 

Saiigny 
Sens 
id. 



id. 
id. 
YillebleTin 



id. 6î 

d. « 
id. » 

d.2^ 
id.3' 

id.8i 
Soucy 2 



88 Soussignan 

89 Tartois 

90 Tonnellier, lab. 

91 Tonnellier 

92 TonnelUer 

93 Toucbaleaume Pont-s.*Yonne 

94 Yignon, f . du p. du roi. Chéroy 



Cbaumont 
Michery 
Ghan^igny 

id. 
YaieMeyin 



233 21 Cretté.anc emp. d. Douanes 
263 22 Crou, docteur en médecine 
411 23 Crou, tuilier 
246 24 Débonnaire, 
347 25 Déliens, 

297 26 Doge, marchand de bois 
539 27 Driat, cultivateur -_ - ^^ 

424.28 Dubaux, dir. d. contr. ind. Sens ^ 
220 29 Dubois Doplessis^ négociant w. - 
293 30 Dubois, notaire f' ^ 

538,31 Duhamel, j^ 5 

329 52 Dnmée, meunier |, (» 

223 33 Dumortier, *; 

253 34 Foin, maire ^^^ 

279 ^5 Gallol, imprimeur llll .51 

297 36 Garcement de Fontaine* 5®»» J 

249,37 Gandin, ^^Jis 

238 38 Gibier de Serbois. , ^ ^ ^^^ 
287139 Gouju. l. au8 drag. aSedan id. 
593 40 Grapinet, chanoine ^^7 

361 4t Guichard, ^ ^oucy 

259 42 Gui.Iaume, marc, de chef. î5«nj 
678;43 Havard. meunier „ - 

31444 Hédiard, .. /^j 

323 45 Hédiard, docteur en médec. » • 
1182 46 Hermann, aubergiste 
612 47 Huré . ^^^ 

964 48 Jacquemos, anc greffier 



Id. 
id- 



147 



iP Jolly. archevêque 


Sem 


248 


)<] Lacaille, HMirëchal 


id. 


300 


il Lacaye, neonier 


Id. 


283 


'i Lapanpe, 


M. 


50S 


ij Larcher de la Veitiade 


M. 


I5S5 


i Lassoo, cap retrailé 


id. 


103 



' Laarent, marc de cher. Seni 2&4 

ti Lefoarnier dTaoyille, id. 593 

^'Leriche, Saligny 215 

UeUeroD ' Sens 266* 

^^ Lob?eois, àv. k la G. R. Passy 2255 

I Lorne, négociant Sens 31 13 

'Lorne, id. id. 516 

': Marc. id. 553 

Massien de Cler^al, id. 1 493 

; Méalonnier, doct. en méd. id. 221 

' Ménestrier, m. de sel en gr. id. 255 

' MouJoUy. maro. de fer id . 4 U 
Purent, arehitecte id. 324 

' Pellegrin. aubergiste ^ id. 236 

Pichot, marchand de Tins M. 218 

. ' Hllet, fabricant de soies id . 207 

PiDeaQ.- Mâlayle-Roy 246 

:: Pineau. laboareor Vérôn 349 

' Pourée, boulanger Sens 299 

.iPoarée, Id. 255 

:!ter,jogeaatrib. oîv. id- 1109 

: Béiif, docteur en chirurgie id. 641 

' KoUand, pharmacien id. 287 

Rousseau, négociant Veron 223 
Rousset,m. de lattes Mâlay-k-Y. 25i 
Boze, emp, an mio. d. F. id. 279 

; lioze, capitaine da génie id. 297 
;%er, id. 328 

■ ^a^ignal, id. 371 

,'^^i'noûnet, id. 331 

.>''«»onnet, id.' 380 

. MmoD chapelier id. 315 

.; ^olenoe, meunier id. 416 

' laillepied (yiccomte de Bondy) 
^ pair de France Vaumort 1400 

, Taibé de St Hardouin Sens 257 
., liienard, meunier Mâlay-le- V. 230 
. ^iby> maître maçon Sens 239 

: Thomas. id. 375 

) audoux. marc, de hois Yéron 323 

;^Qel,Umobadier Sens 207 

J^roay, officier retraité 'Sens 175 
^verflig,iannenr - id 700 

Seconde partie. 

^Mnà\ ofic. en retraite Sens 
' Uaaveaa, doct. en médecine id. 

' ompérat, chirur. maj. en relr id. 

' ueiieux, chef de bat. en retr. id. 
f ogDoo, capit. en retraite id. 

; Lepréire, id. id. 

' ^ialapert, éiecienr du Loiret id. 

^ Phiiippoo, officier eu retraite id. 
n, liceôefé és-séiences id. 



A.\ 



''t Rolland, docteur en médecine id. 
'^ ïriboallean, maj. en retraite id. 



Supplémentaire. ^ 
108 Deleutre Juge d*instroctioa Seni 

CANTON BB SENS («tU^. 

Première partie, 

1 Adjim, horloger Sens 295 

2 Adam id. 527 

3 Agdenier,fabr. d'eau -de-yie id. 240 

4 A udebert, marchand épicier id. 254 

5 A udebert, pharmacien ' Id. 202 

6 Barbara, pâtissier id. 287 

7 Bardfn, docteur en médecine id. S90i 

8 Baudoin» id. 331. 

9 Baudoin Etigny 240 
10 Baudoin id. 290 
H Berthelin fils, avoué, Sens 279 
12 Bertrand fils Courtois 35& 
15 Blllebaut Saint-Maurice Sens 297S 
i 4 Bisson, propriétaire à Paris id. 557 

15 Bisson, ancien notaire id. 377 

16 Boisseau de la Borde id. 202 
'7 Bonnard. mercier id. 274 

18 fîrissot. marchand de bois id. 201 

19 Brunel (de) de Serbonnes id. 448 
^0 Cartaux. officier retraité id. . 387 
2l Chanoine, ingénieur id. 238 
^2 Cbaulay, ancien notaire id. 455. 

23 Clément fils> meunier id. 232 

24 Clément id. id. 665 

25 Cœurderoy, marc, de bois id- 208 

26 Collpt. notaire à Troyes id. 408 

27 Gonrpérat, charcutier id, 25a 

28 Coquille id. 292 

29 Cordfer. malt^e-d'hô(e^ id. 436 

30 Cornisset, tanneur id. 1155. 

31 Corot Cornisset, id, 256 

32 Darcy, préfet du Gard id. 49a 
55 Darde Egriselle-le-Bocage 260 

34 Darnay Sens 353^ 

35 Darnay, négociant id. 264 

36 Débonnaire id. 635. 

37 Defett, capitaine de dragons id. 453. 

38 Defen id. 28i 

39 Delacour id^. 1039. 

40 Deligand, licencié en droit id. 216. 

41 Délions id. 323 

42 Delporte iiU aîné id. 403. 

43 Delporte id. 961 

44 Delporte id 252 

45 DeMaupassant, Courtois 334, 

46 Denisot.meonier Sens 408. 

47 Deslions, maître de poste id. 690. 

48 Devin, aubergiste Id. 234, 

49 Dorange, aubergiste id. 29X. 

50 Dubois de Thinvilie id. 150. 

51 Dufpur id. 377 

52 Ijtufbur, marchand de bois id. 677 

53 Dumousf ierde Canchy td. 463 
ri4 Duplan-Beraudon, n^oc. id. 474 
55 Errât, marchand tanneur id. 40(1 



u» 



id. . SI 4 lis Poofiiier, pharmaeieii 

Id. Son " 



. ià. 396 
Cornant 26/> 
ïtisny 259 

236 

|08ô 
244 

360 
690 
249 
247 



56 Feineax . id. 622 

57 Feineax .'négociant 

58 roftin 

59 Fonssér£sUirk»iit dotai» 

60 Fouet 

61 Fraudin 

62 Gaignette, mareh. 4e nmiT. id. 

63 Garîvier id. 

64 GasFot (V. <]leFo»ay) id. 
^5 GaiM^er de Beaujîeu id. 
60 Gaulhier Hardy, e. d. c. d. id. 

67 Gerdret, taitier id. 

68 Gi?net, ancien notaire id. 
0^ Goûpy id. 
70 Gravier fcorote de Yergennes), 

MarFan^is 442 

fi Gfiot, m. de best. E^jiaellefl 1e-B. 247 
i^t Gûniet, meunier Gion 365 

73 Hardy, marchand de bois Seus 296 

74 Harly-Perraud. r. d. «uerc Paron 9(>l 

75 Hediard, épicier Sens 242 

76 Hédiard ftis, marc, de nauv. id. 256 



tt2 PoMe1et,niar.deiio«it. Sent 236 



id. 513 
114 Querelle, coutelier id. 337 

ti5 Raison, juré compteuF «id. 268 
aa Renard Id. 301 

117 ReUvoisé, meutiifir Marsan^ 681 

118 Roirer ■. Sens 645 
129 Raliand M. 531 

120 Rooif, marcb. de bois Bfarsangis 340 

121 Roaltn Eg^riselles-lés-Becag^es 277 



122 Rousseau^ 

123 Roie-DesordoBS 
1^ SalleroB 

125 Servent 



Sens 227 
Sens 4«6 
iâ, 102» 



fd. 
14. 
id. 
id. 
id. 



77 Hambert id. 

78 Huré, épieier id. 

79 Javelot, traiteur id. 

80 Jusleau, officier retraité id. 

81 Lacave, ancien nolaire id. 

82 J.air'Lamotte,iDar.denouT.id. 

83 LalUer, juge suppléant id. 

84 I^andry. avoué id. 
^ îavatlette id. 
86 .Lécïair, notaire id . 
^ Leclerc. id. 

88 Leclerc de Gbampgobert, cont. 

deseont. dir. Sens 671 

89 Lefler, id. 220 
^ Lépagnol, fermier Saint- Denis 328 
^ Lépagnol id. 248 
y^ Lépine des BrisseJiQX , directeur 

nourrices Sens 248 

S^ IcraLde Magnitot, s. préfet id. 6^2 
94 Lericne, m. de vins en grps id . 



954 

281 

257 

165 

351 

403 

539 

355 

474 

622 

360 



1235 
304 
291 
892 
357 
744 
586 
565 
576 

2911 

712 

Naiffy 6il 

Sens 193â 



239 

472 
239 
264 
200 
283 



Marsangis 350 
Sens 25^ 



95 Leroux, polaire id. 

9'6 Libéra id. 

9t Loyeuse, orfèvre id. 

98 Maillard, professeur . i id. 

99 Ma^et, huissier id. 

100 Marols, épicier id . 

101 Martineau 
1Ô2 Mery, quincaillier 

103 Montillot, pr. de musique Sens 285 

104 Morvant, auberg;i^e id. 316 

105 Paiileret, fermier £Ugny 544 

106 Paris, c r. à là C de C. id. 1*37 

107 Patopillet, meunier CoHemiers 200 

108 PerriA . Sens i^^ 

109 Pléftu id. 303 
liO Privé, bmnoheff id. 205 
1)1 Putot, Mar^angiii. ^^2 



126 Sotinié-Moret, «Toeat 

127 TaiRandter 

128 Tarbé de Vauelairs/ 

129 Thomas Jibraire 

130 Transon. ancien nolalre 

1 31 Trouillet, marchandde bols id . 
152 Valhaire(de) Id. 
133 Vérot, ancien notaire id. 
154 Vieille fd. 

135 Vignon, ingénieur ôrdin. _H. 

136 Vincent, cultivatenv 
157 Vuitry, député 

Seconde partie. 

138 Râlais, capilaine en retraite Sens 

139 Zosserelle, id. id, 

140 Zronard (de), doct. en méd- id. 

141 Zureau, cap. en retraite id. 

142 Camus, id. ' id. 

143 Creteil, licencié es lettres id. 

144 Dauphin, cap. en retraite îd. 

145 Denis, chef de bat. en retr. id. 

146 Duchesne, notaire id. 

147 Evrat, chef débat, en ret. iâ, 

148 Lhermitte, cap. enret id. 

149 Motuchoux, lie. en droit id. 

150 Notlel, cap. en retraite id. 

151 Paraindaux. lie. ès-lettrés id. 

152 Poulain, licencié en droit id. 

154 Poumier,chir. maj. en ret. id. 

155 Poussier, notaire Egriselles-le Boc. 

156 Vinot, docteur eil médecine Sens 
Supplémentaires, 

157 Coubard, prés, du Trib. civil Sens 
CANTON 0E ^RGINES, 

Première partie. 

1 Âncelot. notaire Sefgines 405 

2 ArnouU,m« de laines Serbonnes 259 

3 Baillât Plessis-^-Dumée 271 

4 Bénard id. 265 

5 Bénard id. 240 

6 Berthelin VUliers Bonneax 216 

7 Blanohet» tuilier Grange-le Boc. 201 

8 Boucher, eultivateor Scrboiines 253 

9 Bourboot fis. de !«; j. éa p. Serg. 41C 






149 



10 Boaroier Pallly 295 

il Bourcier, . id. 256 

12 Bourcier, laboureur id 239 

13 Bourcier, caltivatear Serbonnes 305 

14 Bourcier, ferm. La GJiapelle<»-0. 549 

15 Bourdon cultivateur Sereines 2i4 

16 Bourdon, meunier Fleurîgny 248 

17 Bourgoin La Chtpelle-s.-0. 238 

18 fira osier, mar. de bois Courlon 230 

19 Brissot id. 440 

20 Brissot Scrbonnes 335 

21 Cebert id. 323 

22 Charpentier S*ergine8 266 

23 Charpentier VilUers-Bonneux 232 

24 Charpentier, m. de fer Sereines 302 
23 Chaumet. cullivateor Courlon 202 

26 Chaumont Courceaux 221 

27 CtienauU Plessis-Dumée 26^ 

28 Chéreau, m. d.b. en g-. Tinneuf 232 

29 Chéreau 



50 Chrétien, mar. St.-M.>aR.>H. 2t1 

51 Collard, cuHiTateur Sog^nes 292 
32 Collard, La Chapelle f^-O. 268 
35 CollLias Vinneuf 253 
34vCour<ois-Legrand , • cultivateur 

St.-Maorice-aux^R,oHomme8 205 

35 DauTcrgne fils, eultir. Courlon 315 

36 BelapUce id. 298 

37 Foacîer^r. à la C.deC. Scrbonnes 3166 

38 Gervais, fermier Plcssis-8t-Jean 213 
5f> Gervais Pailly 262 

40 Gervais, boueher Sergines 292 

41 Gervais . id. 242 

42 Gobrj Sognes 688 
45 Gobr^, meunier Grange-Ie-Boc. 226 

44 Gobry. cultivateur id. 224 

45 Gramaitt Sergines 202 
4^ Guiilon.eultiTaleus id. 275 

47 Guillon Compigny 351 

48 Horsin, culUvateur Courceaux'20t 



68 Mervier PlesBli^Sf.-^èliti 3Ô7 

69 MUiat Fl«uHg«iy 27t 

70 Moreaa > Oomfyfgny 292 

71 Perrot, ofBc. de santé Sergines 882 

72 Perrot id Gourion 386 

73 Pllsson, ofBc retraité id. 265 

74 Poyau, culllv. Villiers^Bonneux 305 

75 Poyaa, id. Grange -le-Boc. 238 

76 Poyau-Coltord VîlUtrs^BonBenx 467 

77 Pria, mar. de bois Fleuriguy 369 

78 Regnard, insp. dt l'enr. à Besançon . 
Sergines 268 

79 Roger, cuit. Yilliers-Botineox 263 

86 Sadron Serbonnes r-97 

81 Saussier^m. colp. St-Mifurice 225 

82 Savourât. tol«€«- Vertllly 955 

83 Thénard, p. de France Courceaux 1495 

84 Thénard Grange-le Boc. 274 

85 Thibault, aubei^lsté Couf Ion 324 
Serbonnas 422[86 Thierry, cuUivateuT Courceaux 209 

87 Vacher, îd. Cowrion 248 

88 Vacher Serbonnes 226 
9& Verlot» cuit. Plessis-St.^Jean 215 

Seconde partie. 
90 Onbry, St.-Maurice 



GANTOM DE VILLEN.-l' ARCHEVÊQUE» 

Première partie, 
Adam, dir.de la poste ;^^e.rArcb. 41G1 



1 
2 
3 
4 

5 



Adam Lailly 221 

Barbier, chirurgien Thoriguy 344 
Beauvais; cultivateur BagUeox 259 
Bègue, m. de bois W*^ TArchov. 539 

6 BeruUe (comte de) FiEmsy 995 

7 Berulle (marquis de) 1092 

8 Bezinè, meunier Molibons 702 

9 Blondet Les Sièges 261 

10 Blondet, cultivateur Voisines ,428 

11 Blondet. laboureur Villiers-Louis 380 

259 



49 Lamarre Courion 222 

50 £ainothe, meun. SlMar.-s.Or. 2^26 12 Boivin, meunier Courgenay 

51 i^amouroux La Chapolle-s.-Or 3822 13 Bonjouri m. de bois -Thorigny 

52 X'amy, cultivateur Courlon 326 14 Bonjour id. Courgenay 

53 Lebas Buplessis Plessis St.^Jean 276 15 Bonjour id. Tofigny 

54 Lefranc St.-Marlin-s.-Or.,209 16 Boudier/cuUtv. Courgenay 

55 Lefra ne. cultivateur Serbonnes '357 17 Boudin id. WM*Archev. 

56 Xefranc St.- Marti n>s.>Or. 235 18 Boudin fd. Foissy 

57 Legendre, notaire Sergines 300 19 Bourgeois, fermier Chigy 

58 l'Cgrand, fermier Courceaux 290 20 Bourgeois id Theii 

59 Lepagnbl Plessis-Dumée 528 21 Bourgeon, f. de drapa We-rArc. 

60 Luquin, cultivateur Sognes 221 22 Bourgeon, chaudronn. id- 
6'1 Itf arjou fils. id. Vinneuf 377 23 Bourgeon, fab. de dr. 
62 Martinet, maréchal Courceaux 416 24 Bréard, vétérinaire 
65 Hasson, cuit. La Chapelle^s-Or. 343 25 Breull, eultivàleor 

64 Aiasson, id. . Scrbonnes 250 26 Broie meunier 

65 Masson Sergines â77 27 Brûlé, fermier 

66 Massoû, huissier id. 358 28 Buttel, meunier Villen. l'Arc. 574 

67 Mathieil, laboureur Pajlly 243 29 Cavlier • Xhorigay 909 



id. 

id. 
id. 



204 

355 

504 

225 

278 

202t 

606. 

310 

416 

500 

33Sr 

680 

25â 



Chigy .201 
id. 20S 



ÎSO 



30 Chardoft,n^gooi«iit WM'Are.. 208! 

31 GhcTroao, m. de boi« Les Sièges 328 , 

32 Chobert, colUyttear Courgenay 566 { 

33 Chobert id. 369 

34 Collot^ africalteor Bagneaox 335 ^ 

35 Commercy Sognes 204()' 

36 Daniel, orférre W«**rAircheT. 248 

37 Descbais auberg. Coorgenay. 251 

38 DomancbiD. notaire Vf^ FArc. 252 
59 Dormenaus (marquis) Theil 4475 

40 Dabois, laboureur €higy 211 

41 Fayolle Foîssy 232 

42 Fayolle Chigy 2 13 

43 Feuard, m. de bols Tbongny 227 

44 Foio, m. de poste W'-TArch. 595 

45 Foin . no . d e po»te Villiers-Louis 31 7 ^ 

46 Foucbé, cultivateur Bagneaux 261'; 

47 Fromoat Les Sièges 214 

48 Geoffroy, m . de grains W< "1 Ar. 307 , 

49 Goberot tuilier Chigy 319 

50 Goobault. anc. nol. VilL-l'Arc. 367 

51 Goo se, maire Foissy 207 

52 Grand, march. de bois Lailly 279 
35 Giricbard Jooancy 653 

54 Hardoin, fermier Foissy 366 

55 Huot, épicier We rArchevêq. 206 

56 Jayal, banquier Coorgenay I9IO 

57 Lamotte Voisines 350 

58 Lamy, cuKiTateur Lailly 295 

59 Lefort Theil 205 

60 Legros Foiriy 330 

61 Lejeune Villeneuve-r Arche?. 248 

62 Lemaire. négociant id. 860 

63 Lhoste Chigy 217 

64 Longuet, notaire h. Thorigny 253 

65 Marchand pbarm. Yillen.rArc. 312 

66 Marteau, laboureur Courgenay 512 

67 Marteau YiHeneuve-rArcbey. 390 



68 Micbaot, fermier Les Sièges 338 

69 Michon, laboureur Lailly 363 

70 Olive Vitlen. r Arch. 

71 Oobry, notaire Thorigny 

72 Paulentra Mbiinons 

73 Paulentra îd, 
7f Paulentra . Les Sièges 

75 Pelée de St-Maurlce Foissy 2060 

76 Pellerin Courgenay 323 

77 Perrin, juge d'insiruct. Foissy 

78 Petit Thorigny 

79 Rayé, fermier Yillen l'Archey. 

80 Renard id. Les Sièges 

81 Saffroy, aubergiste id. 

82 Sflussier, m. de ch. Lailly 
85 Saulay, négociant Tillen.-VAr. 

84 Saussier, m. de ch. . Lailly 

85 Saossier, Moliuons 

86 Savourât Foissy 

86 Simonnet, toillandier thorigny 929 

87 Simonnet Courgenay 408 

88 Sivanne Thorigny 

89 Taillandier Villen-^rArchev. 

90 Thorailler, cultiv. La Postolle 

91 Yaudoux Vareilies 

92 Villiers YiUeneuve-l'Archey. 

93 Yilliers. m. de bois id. 

id. Bagneaux 

id. id. 

Yillen. -l'Archevêque 



94 Yilliers 

95 Yilliers 

96 Yion 



324 
350 
234 
207 
3« 



481 
464 
271 

ZZZ 

206 

210 
301 
434 
242 
24i 



427 
235 
277 
231 
574 
481 
454 
574 
217 



Seconde partie* 

97 lègue , notaire ' Yillen. -l'Archev. 

98 Frappin id. Theil 

99 Juste, doct. en méd. Yillen. TArcb. 

Supplémentaires» 

100 Cornât, Juge de paix Yillen. -VArch. 



ARRONDISSEMENT DE TONNERRE. 



CAKTON D AWCY-LE-FRARC. 

Première partie. 

i Alépée, meunier Lézinfies 

2 Audibert Fulvy 

3 Beau Lézinnes 

4 Berthon Aney-le-Franc 

5 Berthout, meunier Pacy 

6 Boisteuzet. cultiv. Argenteuil 

7 Bonnelat, offic. retr. Lézinnes 

8 Bonnetat Fulvy 

9 BonneUt id. 
10 Boucherai, notaire Ancy-le*Fr. 
il Bonrguignat Argenteuil 

12 Bourguignat, notaire id. 

13 Boussard, médecin Cry 

14 Boutot, cultivateur Lézinnes 



393 
1116 
235 
290 
231 
207 



237' 24 
552 25 
783 
207 
1306 
770 
574 
248 



15 
16 
17 
18 
19 
20 
21 
22 



Boulot id.' 326 

Brandin . meunier Argenteuil 231 

Chevalier Pacy. 358 

Gochois. notaire Ancy-le- Franc 312 

Cornevin Ancy-le-Serveux 26a 

Dauphin Ravières 506 
Davoost 



26 
27 
28 
i9 
30 
31 



Dechappedelaine 
Delagneau, fermier 
Dufour 
Faivre 



Ravières 506 

îd. 539 

id. 228 

Jully 250 

Nuits 321 



Faivre Ancy îe Franc 20i 

Ferley, cultivateur Argenteuil 490 

Fore y Ravières 223 

Fournerat Ancy-le Franc 309 

Foornerat, percepteur Pacy 524 

Gault . Ancy-le-Franc 208 

Gantherin Cry 559 



151 



52 Gelez 

$3 Gonol. meanier RaYiéres 313 

34 Gaérard Aisy 207 

35 Guinol, m. de bestiaux Jully 203 

36 Hambert Nuils 348 

37 Jaequenet Cbassignelles 385 
SSLarpio, m debest. Ancy-te-Ser. 231 
39 Lemoine off. t. da génie. SUgny 215 



517 
654 
524 
325 
415 
331 



241 
275 
926 
371 
427 
223 
388 
404 
468 
340 
207 
618 
628 



40 Lemoine id 

41 Matlly Ancy-le-Franc 

42 Mantelet, ancien not. Id. 

43 Mantelet, meanier Cry 

44 Mantelet id. id. 

45 Marconit Fulvy 

46 Martenot Ancy-le- Franc 3545 

47 Martenot, entrepren id. 2763 

48 Mathey, fermier Argenteail 

49 Maupas Pacy 

50 Mignard, ancien not. Raviéres* 

51 Mignot, m. de beat. Perrigny 

52 Mignot, cnltivatenr id. 
55 Nogenl Cbassignellea 

54 Noirot, percept. Ancy-le-Franc 

55 Parts Aisy 

56 Picard, fermier Ancy-le Franc 

57 Picbenot, aubergiste Nuits 

58 Eollaud, feroiier Ancy-le-Ser. 

59 Koae Nuits 

60 Roze, architecte Y ireaux 

61 Salle [de la) comte Ancy-ie Fr. 9557 

62 SardJo^m.debest. Yilliers-I.-H. 248 

63 Segaalt Cbassignelles 211 

64 Thierry, médecin Rariéres 214 

65 Thierry, Argenlenay 239 

66 Taret NuiU 220 

67 Varet FoWy 

68 Varet, taillandier NuiU 

69 Yaret id. id. 

70 Viart Cry 

Seconde partie. 

71 Dieudonné, docteur en méd. Pacy 

72 Oofour id. Nuito 

CANTON DE CRUZY. 

Première partie. 

i Biron, ancien notaire Tanlay 

2 Brot Commissey 

3 Cbastrey. m. de best. Arthonn. 

4 (.hauchefoin Gigny 

5 Chevalier négociant Tanlay 

6 Collin 

7 Pays 

8 Pays 

9 Gaillarde! 
^OGodm 

11 Hagot,m.dey. 

12 Hogot 

13 iolliot, notaire 



Perrigny 235)15 
16 
17 
18 
19 
20 
21 
22 
23 
24 
25 
26 
27 
28 
29 
30 
31 
32 
33 



327 
229 
245 
711 



id. 

Villon 

id. 

Arfhonnay 

Melisey 

St-Vinnemer 

id. 

Cruzy 



1 

2 
3 
4 
5 
6 
7 
8 
9 
10 
242^11 



305 
240 
217 
368 
315 
307 
267 
355 



34 
35 



36 
37 
38 
39 
40 
41 
42 
43 
44 
45 
46 
47 
48 
49 
50 



l'AMier Sl-Marttn 221 

Lasnier w. 30S 

Mantelet, meonier St-Yinnemer 281 
Matheljn Commissey 204 

Mûnier Arthonnay 247 

Prunier id. si 7 

Raviot. percepteur Gigny 20t 

Rigoux. marchand St-Ylonemer 238 
Koguier, percepteur Tanlay 291 
Roy Juge de paix Cnisy 224 

Roy Tanlay 546 

Thévenin, M» de Tanlay id. 9355 
Thérenin. capitaine id. 660 

Thierry, aubergiste Cruzy 205 

Thierry, chirurg SeoneToy-teB. 301 
Thierry, dOct. en méd. Tanlay 525 
Thierry, maire Cruzy 24t 

Vallory id. 1981 

Vaudeau cultivateur St-Martln 201 

Seconde partie. 

Rertrand , notaire Yillon 

Langeau. officier retraité Tanlay 

Complémentaires. 

Thierry, aubergiste 

Millot 

YauTilliers 

Roy 

Brin 

Chaudron 



Guérin 

Anseau 

Bessonnat fermier 

Godin 

Garnier 

Thierry, boulanger 

Fondard 

Pays 

Fondard 



Crazy 

Gigny 

St-Martin 

St-Ytnnemer 

Méilsey 

SennoToy-le-Bas 

Cruzy 

Rugny 

Cruzy 

Mélisey 

Gigny 

Cruzy 

St-Yionemer 

Yillon 

St-Yinnemer 



220 
560 
384 
240 



12 
43 
14 
15 



U JourdeoU, iab. de yerres id. 715] 16 



CANTON DE FLOGNY. 

Première partie. 

Anjorrand (marq. d*} Flogny 11507 

Bacot. ancien notaire id. 405 

Baillot, Carisey 216 

Baumes, député Yilliers-Vineux 842 

Beau Butteaux 465 

Beau ' td. 244 

Bonnetat, desservant RofTey 281 

Boucheron là La Chapelle 256 

Braconnier Flogtty 335 

fi ri vois, notaire Neuvy Saut. 208 

Caboardin Soumaintrain 299 

Lallais Flogny 24S 

Chailley, cultivateur Beugnon 422 

Chailiey Soumaintrain 234 

Chaume, m. de bois Sormery 218 

Coii«B, BengaoD 320 



ISS 



17 Cofuille, ttëdecin La Chapelle 

18 Gourleaux Cariiey 

19 Darley Meuvy-*Sa«lovr 

20 Deligoe id. 

21 Delig^ne id- 

92 Déolte La Chapelle 

25 Flogoy, maître de poste Flogny 

24 Foorrey, m. de char|>. MeuTy S. 

25 Fourrey id. 

26 FroDtiu, meunier Percey 

27 Gallot, m, de fer Batteaux 

28 Gauge» Sormery 

29 Gibier BultetLux 

30 Grignard Beugiion 
^1 GeuDOt, Bie«Bier SoumaîDlraîn 

52 Hariol Vil liera- Viiieox 

53 Huchard Neury .Saulour 

54 Huot, cultivatear La Chapelle 
j(& Lec'.erc, ofiOcier . Beugnoa 

36 Lejay Dyé 

37 Lenfumey Butteaux 

38 Massin. chirurgien Meuvy S. 
59 Kaihieu. buifaier La Chapelle 

40 Mathieu id. 

41 Mi^DOt Neayy-Sautour 

42 Monjardet Percey 

43 Pieq meunier Roffey 

44 Prêtai 
4& Uabiat 

46 Aafat 

47 Boy. meuAier 

48 Tardieu 
48 Trtdon 

50 Tridon 

51 Yiaalt 

52 Viault 
53' Vi«ult 
54 ViUain 



Villiers Vin 
LassoB 
Carisey 
Butteaux 
Percey 
La Chapelle 
Viliiera-Vioeux 
Neuvy-Saulour 
id. 
id. 
Soumaintrain 



308 

254 

725 

275 

576 

319 

334 

499 

444 

259 

242 

211 

228 

431 1 

286 

252' 

266 

211 

481 

264 

260 ; 

209 
212 
451 
246 
265 
286, 
205' 
266' 
215 
288 
29i9 
249 
227 
240 
732 
325 
227 



Seconde partie, 

65 Courtault, officier retraité Dyé 

56 Dehoey, doct. en méd. Carisey 

57 Elie, olGcier retraité Dyé 

58 Milon, notaire Carisey 

CANTOIf DE NOYERS. 

Première partie, 

i Barbier Jonaney 686 

Pasilly 207 

barry 202 

PoiUy-tur-^rein 295 

Molay 221 

§ Boyer, ano. percept. id. 206 

7 Bresse, officier retraité Noyers 278 

8 Challan id. 282 

9 Challan id. 401; 

10 Challao . GrimauU 231 1 

11 Chaltan. percepteur JSoyen 258 
Id Charbonné Aniiay 771 



13 
14 

15 

16 

17 

18 

19 

20 

21 

22 

23 

24 

25 

26 

27 

28' 

29 

30 

31 

52 

33 

34 

35 

36 

37 

38 

39 

40 

41 

42 

43 

44 

45 

46 

47 

48 

49 

50 

51 

52 

53 

54 

55 

56 



DaToat , chef d'eso. 

Droin, juge de paix 

Dupéché. huissier 

Fosseyeux 

Gautherio 

Gautherin, tanneur 

Gautherin. médecin 

Gantberin 

Gautherin 

Gaotberin, doct. méd. Perrîgny 

Gautherin . Annay 

Guérard Noyers 

Hoppenot. c en v. Poîlly-s- Ser. 

Jacqnillat id. 

Jacqoillat Sainte Vertu 

JFodot Annay-sur-Serein 



GrimauU 
Noyers 
id. 
id. 

Nilry 
Anuay 
id. 
id. 
Nitry 



Jodot, médecin 

JuUien 

Lahosse 

La bosse 

Labosse 

Langin 

Langin 

Leeourt 



Noyers 

id. 

Annay 

Grimault 

Molay 

Censy 

Etivey 

Poilly 



Lemoine, ofQb. de santé id 
Lorotte, offic. ret. Châlel-Gér. 
Maison, recev. d'enreg. Noyers 
Mariglier, médecin id 

Martin Annay 

Miliot Noyers 

Monlandon. menuisier Moulins 
Petit, médecin Châtel-Gérard 
Petit Annay 

Phiiippot, fabric Châtel-Gérard 
Philrppot id. 

Philippol id. 

Pichenot, notaire Noyers 

Plaît Sahite- Vertu 

Potfaerat Noyers 

Rathier Sarry 

Rétif Annay 

Senneyoy (marquis de] Jouancy 
Tisserand, m. de bois Moulins 
Tisserand id. 



431 
745 
258 
309 
383 
557 
825 
531 
464 
563 
608 

1157 
534 
456 

1171 
443 
256 
412 
208 
277 
279 
539 
532 
564 
234 
127 
275 
257 
292 
568 
227 
501 
240 
263 
336 
501 
319 
429 
738 
890 
552 
796 
341 
211 



^ Beauregard 
if. Berger 
4 BilU«dot, 
ft BottirUier 



57 
58 
59 
60 
61 



f 

2 
5 

4 
5 



Seconde partie, 

Boiibet, docteur en médecine Etiyey 

Boyer, licencié en droit Neyers 

Laratte, notaire Anuay 

Leidié, docteur en médecine Noyers 
Robinot, notaire ' id. 

CANTON DE TONNERRE. 

Première partie. 

Adam, m. de vins PoiNy 507 

Armand Epineuil 271 

Baillot, ex-notaire Tonnerre 562 

hailka, juge suppléant id. 285 

Barry id. ^*7 



183 



465 
476 
3(»3 
253 
344 
201 
209 
291 



$ Barry, banquier Tonnerre 

7 Bayoil id. 

8 Bazile id. 

9 Bazile, officier retraité id. 

10 Belnet, arocat et maire id. 

11 Benoit, comm. en TinaEpinenil 
ii Beroard, pharmacien Tonnerre 
15 Bernard Gheney 

14 Berthier de ViTiers YiTiers 1175 

15 Berthier de Yimrs Tonnerre 1665 

16 Beognot, médecin id. 

17 Billebaolt, ex-r. de Fenri id. 255 

18 BiUebaalt Epinenil 1109 

19 Bonniot, président Tonnerre 795 
SO Boorsin, maître d'hôtel id. 205 

21 Boyer, marée- de camp id. 597 

22 Buchotte , aubergiste id. 269 
25 Campenon, recey.princ. id. 749 
U Charlut id. 414 

25 Glemendôt, c. en Tins Epinenil 268 

26 Cœurderoi, médecin Tonnerre 239 

27 Colin, insp d. écoles, pr. id. 233 

28 Collon Dannemoine 430 

29 Cosson, notaire id. 247 
50 ConrtiTe (de) Tonnerre 272 
31 Bamotte, f. de T. mouss. id. 240 
3^ Baudigier id. 383 

53 Bechannes, major Yezannes 334 

54 Dechanoes id. 868 



56 Hngot, m. de poste Tonnerre 206 

57 Hagot, anc. m. de p. id. 280 

58 Jacques-Pâlotte,! 4 id. 2098 

59 JoliTot, sons-préfet id. 321 

60 Lacaille, juge id. 391 

61 Leblanc, ingénieur id. 1457 

62 Lecout de Béru Bém 1946 

63 Lejay Tonnerre 427 

64 Lemaire, tanneur id. 203 

65 Lemaire- Berthon id. 323 
255 66 Lemaire, march. de cuirs id. 204 

67 Le Maistre, percepteur id. -389 

68 Léonard id^ 314 

69 J^éonard id. 608 

70 Manon id. 237 

71 Marquis, médecin id. soo 

72 Meugniot, meunier id. 488 

73 Moine, maire Fleys 209 

74 Monicault (de) pr. dur. Tonnerre 458 



75 Mottcetot 

76 Moucelot, notaire 

77 Noël DesYergers 

78 Perrin, auliergiste 

79 Pi lie^ ingénieur 

80 Quignard 

81 RaTinet 

82 Rendu 

83 Rétif, président 

84 Rolland 



35 Belacombe princ. de c. Tonnerre 318185 Rouyer, recoT. d'enr. 



id. 
id. 
id. 
id. 
id. 
id. 



36 De Langle de Garry id. 

37 Bemoliere, march. en gr. id. 
58 Bénis, négociant 
5^ Besprez de Gezincourt 

40 Besprez,' médecin 

41 Boussot, aubergiste 
4S Drouas (de) 

43 Bnpotél, empl. d la p. 

44 Félix, meunier Tézinnes 

45 Garlin, maître d'Hôt. Tonnerre 

46 Gaupiilat, huissier id. 

47 Gautherin, confiseur id. 
4S Gauthier de Lizole id. 

49 Gourée de ViUemontée id. 

50 Grenon, épicier Bannemoine 
Si Grxsard, ent. de bains Tonnerre 

52 Gron Yéziunes 

53 Guyard, chirurgien Tonnerre 

54 Hardy, marchand de vins id. 

55 Hardy, négociant id. 



216 
280 
528 
312 
265 
202 

1205 
334 
234 
212 
209 
228 

3315 
200 
202 
205 
448 
355 
384 
375 



86 Roze 

87 Roze 

88 Roze, juge 

89 Saint-Quentin (de) 

90 Saintot, m. de draps 

91 Siraudin 



id. 

id. 

id. 

id. 

id. 
Gheney 
Tonnerre 
id. 

id 
id. 
id. 
id. 
id. 
id. 
id. 
id. 
id. 



207 
496 
375 
273 
650 
213 
214 
687 
206 
244 
267 
253 
289 
391 
238 



1679 

92 Simonnet, m. de bois Yrouerre 272 

93 Trosselot, c'en Tins Epinenil 245 

94 Yaiiier Yrouerre 227 

Seconde partie, 

95 Gampenon, doct. en méd. Tonnerre 

96 Lemoine id. id. 

97 Ménard, notaire id. 

98 Théroude, capitaine en rétr. id. 



1 



Supplémentaires, 
99 Fleury Juge de paix 



Tonnerre 



M 



TROISIÈME PARTIE 



SECTION I«. 



NOTE 

sur ftœfhitaHcn du ndnerai de fer m moyen^dge dans le déparêement 

de UYonne. 



n existe sur plusieurs points du département et notamment dans la 
Pajsaie, de Toucy à Saint-Amand, et aussi du côté de Chéroy, de 
Samt-Florentin, de Sormery, d'Arces, etc. des dépôts considérables 
de laitier de fer amoncelés et sur lesquels sont plantées des forêts sé- 
culaires. 

Lors de la construction des routes de la Puysaie on a merveillense» 
ment utilisé ces matériaux pour la formation des chaussées qui pré- 
sentent une surface compacte et sans ornières. On s'est demandé de- 
puis longtemps d'où provenaient ces masses de débris métallurgi- 
^es. Les uns ont attribué leur production aux Romains et même aux 
Gaulois qui, d'après les commentaires de Jules-César, se livraient à 
l'exploitation du fer; les autres ont fait honneur aux Anglais de ces 
travaux. Cette dernière hypothèse parait improbable, à raison du peu 
de durée de leur séjour dans nos pays. On assure, au contraire, qu'on 
d trouvé plusieurs fois des médailles romaines dans l'intérieur de ces 
ferriers. Si ce fait était bien prouvé, ce serait déjà une preuve d'ex- 
ploitation par les Romains dans la partie où ces pièces se seraient ren- 
contrées. Pour mon compte, j'ai eu en ma possession une médaille 
do m^ siècle , qui avait été trouvée à 0,S0<:. au-dessous des ferriers de 
la montagne du Puits-Avril, commune d'Aillant-sur-Tholon. 

Quoiqu'il en soit, et quoiqu'on puisse établir par des découvertes 
ultérieures, nous allons rassembler quelques autres faits puisés dans 
les documents écrits du moyen-âge qui nous autorisent à penser que 
Teiploitation du fer pourrait aussi bien avoir continué à subsister de- 
puis les Gaulois jusqu'au xvjo siècle, qu'avoir été brusquement inter- 
rompue après la chute de l'empire romain. 

Une transaction passée en 1333, entre l'abbé de Pontigny et le sei- 
gneur de Sormery relativement à la propriété des bois de Francœur 
près de Sormery, réserve clairement la mine et le mineray au sieur 
^bé qui les faisait bien sûrement exploiter (1). 

J'ai vu, chez un notaire de Neuvy, un pieu en ferforgé 



à trois bran* 



[i] C« dociiment appartient à M. le Président Gallois. 



ches qui provenait d^uii tas de ferriers de Sormery,' mais il est im- 
possible de lui donner aucune date. ' 

En I39t$, un dénombrement de iâ (erre de Pouy près Courgenay 
fait mention de mine qu'on prend dans les bois pour faire fer. 

Près d'un siècle après, ea 1483, les terres et Ims de U'cbâtellenie 
de Villefolle, près Vitiefieuve*ie-Roi, ét*ieat exploités par noble 
bomme Jeban de Pesme, écuyer maître des forges de Fossemore. 
L'arcbevéque de Sens l^autorise à prendre lu myne pour fere fer dans 
les minières de cette terre, mais seulement de ce qu'il en pourra 
mette en œuvre, sans en pouvcftr vendre à aucune personne. Ce bail 
£St fait pour 12 années à 9 liv. par an. 

En 148T,€e même Jean de Pesme, maître à la forge de Preaûx 
^(commune de Gbaumot) amodie encore des mynerais de Villefolle 
pour cette nouvelle forge seulement. 

Un aveu et dénombrement de la seigneurie de Senan , de Tan 1489, 
contient plusieurs particularités curieuses sur Tindustrie du fer : ail 
y est dit qu'il y avait alors à Senan des forges à faire fer et des forges 
à faire acier, 

T. de Sallazard, archevêque de Sens, fait établir, en 1493, des for- 
ges dans sa terre de Saint-Julien et donne à cet effet la somme consi- 
dérable.de 500 liv. à maître Le Thègneux, maître de la forge de Saint 
Julien. Cette exploitation acquit un certain développement. En 1518, 
Jean Balthazard, qui dirigeait les forges, les cède à noble homipe 
Pierre Baltbazard, son fils, moyennant 80 liv. par an. Elles étaient 
assises sur le grand ru de Saint-Julien et se composaient de bâtiments, 
prés, maisons et dépendances, avec ustensiles, trois harnais de qua- 
torze chevaux f avec les bois, charbons, mynes et autrement ès-terres 
de Saint-Julien et ailleurs, et de plus le bail pour prendre de la mjne 
dans )a seigneurie de Précy. 

L'archevêque, qui avait . fondé cette forge, la lègue en mourant à 
se$ successeurs et dit qu elle rapporte treize milliers dé fer par an. 

En 1531, le chapitre de Sens accorda les forges de Lompy, situées 
à Saint-Aubin-Châteauneuf, pour 5 s. de rente perpétuelle. 

Si nous jettons les regards à l'extrémité ouest du département de 
l'Yonne sur les limites de celui de la Nièvre, les archives de l'évéché 
d'Auxerre nous apprendront qu'en 1480 les forges d'Entrains furent 
furent mises j^us, c'est-à-dire élevées. A la môme' époque, dans les 
bois de Yarzy, il y avait un canton qu'on appelait le bois du Laitier, 
à iipe demi-heue de Corbelin, dans lequel on allait tirer de la myne on 
laitier pour faire myne à faire fer qu'on menait à la forge de Croisj. 
On en prenait encore dans d'autres parties de ces même bois et on 
payait 4 liv. par an de droit de ferrage. 

Ces documents, que des recherches spéciales pourraient accroître, 
établissent évidemment, je le répète, que l'exploiiation du fer fut 
assez active dans le département au moyen-âge et méntie jusqu'au xri* 
siècle, • 

QUANTIN , 

Arpbivlste da dépaftemenf . 




ikoLcïSMEis, SAmT-MABTIN iSt CÔMtfl^SËT. 



• . .1 



Qdl'coiinatt tè vallon stnnclax , rapide et sauvage , au nord de Saint- 
Martin,' prê& des rivet brpbreuses de rAirmançont Qui a parcduru cette! 
gorge étrbîtement eifcaîssée? Ce bois escarpé, ces champs sans piro-^ 
daft 9 ces vieilles carrières , raines ihotiles et stériles; ces soninnets ari- 
des , amas' ÎAfrtictaenx de pierres s^ns verdurè •' n'ont-ils pars pénétre 
Tâme d'une rêveuse mélancolie? Serait-ce lé commencemeift d'un désert 
dont les bornes sont indéfiniment reculées?.. Non, déjà de fertiW 
noyers appellent ' notre attention.* Voici bientôt quelques pampres et 
despàfcelles de cheneyière, étrange contraste avec la sécheresse desf 
deux montagnes. Comme fe Vert oasis au milieu des sables dévorants , il 
vient changer le cours de nos tristes pensées par Tespéi'ance de pro-' 
éhaines habitations. Jetez en'effet les yeux sér ce signe de la rédenip-,' 
lion qui fèéprécède. Une chaumière se montre à peu de distance : 
encore quelques pas , un village tout entier va se développer dans ce 
fond étranglé , sans autre issue que des sentiers abordables à la seule et 
modeste monture, dont Timmortel Buffon a ennobli Torigine, sans 
doute à cause de;sa précieuse litilîté.'Ce yillage est Molosmes (!). 

Là y fut une abbaye presqu'aussi ancienne que la chrétienté. Bon 
fondateur, ses commencements, lea^çauses qui la firrat élever dans cette 
sombre et obscure retraite, tout cela nous est inconnu : on chercher» 
sans succès à le découvrir. Les vieux cartulaires ont disparu/ Les révo- 
lutions diverses, arrivées depuis son origine, n'ont point respecté ces pou- 
dreuses archives, dépositaires de tant de faits historiques, peut-être 
d'une haute importance. Des lambeaux de chartes, quelques parchemins 
usés, débris incomplets de vieilles procédures; quelques arrêts échappée 
aux injures du temps; de rares copies, souvent irrégulières de titrée 
altérés ; voilà seutenient ce qui nous est parvenu. Ce petit nombre de 
pièces, nous le devons soit au savant Pilhou, le bailli de ÎPonnerre, d'heu- 
reuse mémmre ; soit à Texcellent afeté Corsîn, le pasteur longtemps vé- 
néré de IKolosmes,' cet excellent curé, dont les travaux, lés bonnes œu- 
vres, la bienfaisance forent payés de tant d^'ingratitude ! 

(i) Molowncs, Molhomme, Molosmcf-la-Fo»8e, Molôiiie; Melundum , Melonr 
dum , Melunda^, MoYismodeufti , Molimodèum , Molosmyum , Molomium-iTi-Possâ"; 
Holosmus.HoloffRium; M^IundensH, IVfcfondètisis/lhfelugdensis pagus^ MqUos*. 
mlenM » If elundense inaiia«t9nùm. ' ' } 

I 



le pea delEiits échappés à Tonbli des années ; dire ce qu'ont été les 
hommes qè ce p^iys et des pays qui ravoisinent ; tel ^ )p but de eette 
courte .notice. 

II. 

• 

If ous n'es^amioeroiis pas si Mcrfosmes doit son origine au besoin de Vîbo- 
leipen^ ou A cf^lui de se réunir ; s'il s'est agi d'abord de la vie conteoi- 
plalive, ou de discuter sur iei ruines de b société romaine et sur réta- 
blissement de la sQciél^ firanque» Les monastères du nord marcbèreut-ib 
1^ énHileg de eeoit du midi dans la controverse des questions (Aiioso- 
llbiques?.** Changer l'état moral, éclairer l'intelligence, gouverner 1^ 
yie dies hommes dans la société, dans le monde tout entier; établir un 
n^port constant du sîinple mortel à la Divinité, de la vie actuelle ^ la vie 
llitoire ; voilà le but d|i christianbme : ses moyens existaient surtout 
40ns la mulUplieité de monastères. Dès les premiers siècles, il avait f;^a 
ëpergi^iuement lutter contre le paganisme. Siir la fin 4u cinquîèoie sié- 
dfip cette lutte était à peu près terminée, la promulgation des croyances, 
la fii^ité de^ principes» la discipline basée sur des règles stables, t^ 
d^vaieqt être les occiipai;ons de certaines oemmunautés d'hommes, poor 
constituer à jamais la religion chrétienne sur les débris du monde payes 
vaincu. Les discussions religieuses n'absorbaient pas exclusivement le 
temps de ces pieuses réunions. D^à , au milieu de tous les d^çordres 
4'i9vasions multipliées, germaient les différent^ principes qui régissent 
iix société actuelle. Aux Germains nous devons la liberté individuelle, 
l^ libre arbitre trop longtemps comprimé en France , mais dont on a 
f^\^ plus fard un étrange abus ; aqx Bomains l'esprit d'égalité, la |iéces- 
çité d'une association régulière, et les lois municipales; au chri^anisme 
l'esprit de moralité, le sentiment et Vempire d'un besoin qui souoiet 
ypm les hommes aux mêmes règles, à une loi commune. Pourquoi tant 
^'années, tant de siècles ont-ils été nécessaires pour développer et har 
inoniser ces théories, pour en faciliter la pratique ? 

Dans ces travaux si divers, quelles ont pu être la part et Tin Auence du 
monastère naissant dans la vallée de Holosmest L'ancienne disposition 
des celkiles, que l'on pourrait indiquer encore à mi-côte, le long de murs 
complètement ruinés, prouve que soixante ou quatre-vingts religieux 
vivaient, ainsi que le font encore les Chartreux, isolément, chacuti dans 
sa petite maison, avec un centre commun qui était l'église, située au 
foiîlde la vallée, entre les deux montagnes. Cette circonstance, tout à fait 
historique, permet, à défaut de toute autre preuve, de supposer d'une 
matnière ratioiindle quelles étaient les occupations ordinaires de ces 
premiers moines. Fallait-il méditer ? Se livraient-ils à des exercices 



ascétiques ? Travaillaient-ils à quelque pieâ^ liomëKe? Dev3ii«nt4ls mû- 
rement réfléchir sur un point d'intérêt général ou spécial t Chacun se 
retirait dans sa demeure particulière. Là» comme les anachorètes ûé 
l'occident, on se trouvait en présence de Dieu et de sa conscience, 
livré au plus complet isolement. S'agissait-il de délibératibns prises dans 
un intéirêt commun ? Voulait-on se lirrer aux travaux dont rintelligence 
et Tunion font la force et procurent le succès t Sur Tordre du père^ toute 
la Communauté travaillait dans un parfait ensemble. Ainsi ont été talls 
les grands défrichements de TEurope. Ainsi, probablement, ont été 
mises en culture les hauteurs de Molosmes et du grand-Virey. (t) 

Le père Le Gointe, dans ses annalns ecclésiastiques , fait mention de 
l*abbayede Molosmes, en 49G. Ailleurs, on prétend que le grand Clovis 
en était le fondateur, en 809. Si la charte primitive avait été détmitet 
on en montrait maintes copies. Quoique revêtues de Vidhnu^^ étaient- 
elles àHthentiques ? On pourrait multiplier les raisons pour et contre 
Taffirmati^e, et la question resterait encore indécise. Un acte de 1545 
désigne l'abbaye de Molosmes comme limitrophe de Champagne et de 
Bourgogne, et comme ancien domaine du Roi. Hitons-nous d'ajouter qoe 
dans les pièces d'un procès , à Villeneuve-le-Roi , sous Charles Y III , à 
la fin par conséquent du IS* siècle, l'abbaye est dite fondée par Clovis 
III, qui, entr'autres choses , aurait donné des propriétés à Ervy. C'etâ, 
été vers 695. 

Néanmoins, dans une translation des reliques de St.-Candide , St.- 
Vallier, St«.-Théodore et St*.-Théodechilde, faite en 1715, le procès- 
verbal contient cette assertion : c Sanctœ Theodechildis virginis, fUùB 
D Clodovcei primij fundatoris hujus monasterU. b EHe est confirmée par ' 
la signature des prieurs de Molosmes, de St.-Jean de Réôme, de St.- 
Germain d'Auxerre, de St.-Michel de Tonnerre, de la Charitéde Lezinaes, 
d*Ancy-le - Serveux et d'une foule de laïcs. Molosmes avait dors une 
grande vénération pour les reliques de Théodechilde , vierge , fUte de 
Clovis /, son fondateur. Ces deux titres de vierge et de fflle de Clovis I, sont 
encore contestés. Théodechilde, fondatrice de St.-Pierre-le-vIf, à Sens, 
c'est bien la même (2), est citée tantôt comme Vierge, tantôt comme ma- 
riée au Roi des Varnes. Sa filiation est tout aussi douteuse : ici elle est 
fiUede Clovis I; là, fille de Thierry I, et par conséquent petite fille de 
Clovis. 

La Gallia chrisiiana a répété Tassertion la plus ancienne. Quelle que 
soit donc Tépoque de la fondation de Molosmes, elle n'est pas moins 
très-reculée, et remonte à la première race de nos rois, 

(i] Hameau qui dépend de la commune. 

(i) Procès-verbâi d'une translation antérieure, à la date du 27 juin i646. 



6 

La dédicace de l'église du monastère aurait ea-lieù en K20; elle aurait 
été faite par Grégoire» évéque de Langres, sous le vocable de Saint 
Pierre. 

III. 

Trente ans , à peu près , avant réreclion de l'abbaye de Molosmes ; au 
milieu des troubles de l'Italie ; quand les Ostrogolhs et les Hérutes se 
disputaient la possession de ce beau pays; lorsque Uome était sans cesse 
menacée, prise, reprise, désolée et saccagée par le vainqueur ; naissait, 
presqu'à la porte de la ville éternelle^ un homme d*une haute intelli- 
gence, qui devait commencer sa mission évangélique dans une caverne, 
au milieu des pâtres; la terminer à la tête de plusieurs couvents, tous 
fondés par lui; et laisser une règle impérissable , la règle générale, le 
code presqu*unique de toutes les institutions monastiques , dans rocci- 
dent. Cet homme étaitSt. Benoit, si grand par la puissance de sa parole, 
si riche de ses vertus, si fort par l'autorité de son exemple ! 

Dès Tan 569, les religieux de Molosmes avaient adopté cette, règle si 
belle , ce véritable recueil de lois, qui embrassait toutes les positions, 
qui traçait leurs devoirs dans toutes les circonstances. On y trouve, en 
effet, des leçons pour tous les devoirs moraux et généraux des frères, 
pour les devoirs religieux et les offices , pour le gouvernement et Tad^ 
ministration intérieure ^ pour la conduite envers les hôtes et dans les 
voyages; des punitions enfin sont indiquées pour toutes les fautes contre 
la discipline. Les soixante et treize chapitres de ce volume précieux 
Renferment donc tout à la fois un code moral , un code religieux, un 
' code politique et un code pénal. Entière abnégation de soi-même, sou- 
mission aveugle, prescription du travail, interdiction de toute propriété 
individuelle; telles sont les ba£ies de cette règle qui des Bénédictins a 
fait les premiers religieux missionnaires et laboureurs tout à la fois. 
Plus tard, la plume à la main, ils nous ont conservé presque tous lesdo- 
^ cuments historiques que nous possédons. Qui ne connaît cet adage? La- 
borimix comme un Bénédictin ! 

Un noviciat d'au moins un an servait à éprouver la volonté du réci- 
piendaire, qui devait ensuite s'engager pour toute la vie. L'obéissance 
passive des moines était modérée par l'élection de l'abbé^ toujours choisi 
parmi ses frères. Si ce supérieur électif a dans ses mains un pouvoir 
absolu, il est unefouledecas,oii il doit consulter ses frères, etles faire déli- 
bérer. Toutes sévères que soient la règle et la discipline, elles sont dans le 
détail de la vie plus humaines , plus douces que les lois ou romaines ou 
firanques de l'époque ; plus rationnelles que les lois civiles, qui longtemps 
encore ont régi la société européenne. N'étaientelles pas mille fois à 
préférer au patronage dur , impérieux , vexatoire, despotique et cruel 



d'un sàserain fëddaI?Gelai-ci, dans ses yassaox, dans m ngeh ne voyait 
que des serfe. Les religieux, au contraire, restaient les frères de t'Abé 
qa^iis avaient élu. Cétait un atné qui conciliait l'autorité paternelle et 
l'amoar de ses frères. A la sévérité, Tabbé savait toujours allier sagesse* 
douceur et bonté. Prier et travailler sans aucun soin du présent , sans 
nul sooci de l'avenir, voilà le sort des moines ! Comparez cette existence 
aux plaintes des malheureux que la faim dévore ; aux pleurs de îs^ jeune 
fille que déshonore le baron qui devrait la protéger ; aux gémissements 
de rouvrier qu*il dépossède du fruit de son travail; aux angoisses du 
vieillard abandonné sur son grabat, souvent même dans la rue, sans au- 
cunes ressouces. Prononcez ! où étaient les charges les plus dures , les 
chaînes les plus pesantes; ou dans la cellule, ou sous le chaume des 
villages. 

L'adoption de cette règle fut rapide , presqu'instantanée. C'était 
Védaîr dectrique qui provoque une pluie bienfaisante et longtemps ines- 
pérée. Deux cents ans plus tard , Chariemagne demandait si, dans son 
vaste empire , il existait d'autres moines que ceux de l'ordre de Saint 
Benoît. 

Nous regrettons que les bornes imposées à cette notice, ne permettent 
pas une analyse plus étendue des constitutions si remarquâmes de cet 
ordre. 

« 

Au milieu de ces sditudes, dans le fond retiré de cette autre thébaidet 
et sous la protection des murs qui défendairat les quatre- vingts maison* 
nettes de Molosmes, les reiiglenx n'étaient point à l'abri des événements» 

Dès Pannée 807, les Normandset autres peuples du nord avaient com? 
mencé leurs ravages en France. Les Bénëdiains de Jiolosmes, ne se 
croyant point en sûreté derrière lears faibles remparts , avaient f^it 
transporter à Baoii, alors iViitim, leurs efiiets les plus' précieux, entr'au- 
très les reliques de saint Vallier. Us espéraient éviter ainsi les dépréda- 
tions de ces rapaces ennemis. En 858, trompés par une fausse sécurité, 
ils avaient été cherche^ processionnellëment leurs saintes relk|i4e(i, A 
peine avaient-elles repris, dan^ le temple du Seigneur, leurs pUlçes act 
couunnées, qu'une nouvelle irruption a lieu en 839. Çest un tordent 
dévastateur, (}ui rompt ses digues avec ioftpétuoaité, et porte partout Tcff 
froi, la terreur et la mort. Où fuir? Tous les points sont simultanén^^t 
occupa par les troupes ennemies. Le pays entier est saccagé; Tabbaye 
éprouve le sort commun ; elle est brûlée par ces^hordes féroces ; ses 
dépendances même ne sont pas épargnées. On peut cependant encore 
cacher et conserver les reliques. Ces malheurs ne sont pas le^ seuls oc- 
casionnés par les Normands. A peine l'abbaye commence-t-elle à se re- 



a* 

leyer de ses mintts; à peine regpérmce renajt:;^Bfrde noiiyeanx orage» 
ëcbleiit aussi el plus terribles que les précédents. Les bownies du nord, 
rapides eomme la foudre qui sillonne les. nues d'un pôle à l'autre» appor- 
tent encore la guwre et ses fureurs. Quel siècle de sinisires, de désola- 
tions, de pestes et de famines ! L*année 910, encore plua épouvantable 
que les précédentes , est témoin de la ruine complète du monastère et 
des habitants de Molosmes : il ne reste pas pierre sur pierre. C était 
deux ans avant le traité de Samt Claire^sur-Epte , par lequel Gharles-le* 
Simple cède à Rollon, chef intrépide de ces barbares, Giselle sa fille, et 
une partie de la Neustrie, qu'ils appelaient déjà du nom de. Mo^ 
mandie. 

Le premier abbé connu est Birfredm, BerifroU ou Berfrii ^ cite 
seulement au mois d'octobre 6iS , deuxième année du roi Louis. Sm 
successeur fut Epplenne^- (81 7). 

Le troisième abbé, du nom de Bernard, était un homme remarquable 
et très-éloquent. Il fut appelé, en 869, au concile de Langres. Cette as* 
•emblée se tenait à l'abbaye des SS. Jaumes (i] , sous la présidence des 
archevêques Remy de Lyon, et Agilmar de Vienne. 11 s'agissait de la 
g^âce et de la prédestination , matière sérieuse et fort abstraite , qui 
avait donné lieu à plusieurs hérésies. On cite de ce concile seize canons, 
dont six sont la reproduction de celui de Valence. Isaac, clerc de l'église 
de Laon, surnommé le bon, était évéque de Langres. Il devait ce siège 
aux libéralités de Charles-le-Ghauve. 

. Sur la fin du dixième siècle, le relâchement s'était glissé dans presque 
tous les monastères. La Bourgogne n'avait point échappé à cette tiédeur 
désolante, premier pas vers une ruine morale presque certaine. Était-ce 
le résultat de guerres incessantes, de déplacements continuels, de com- 
munications multipliées avec les laïcs , de désordres fréquents ei plus 
graves encore dans ces temps de trouble et d'agitation? La guerre ci- 
vile, la faiblesse des rois, l'ambition des maires du palais, un change- 
ment de race sur le trône, les prétentions de la famiUe dépossédée, les 
menaces des Dantns et àes Normaids prêts à faire de nouvelles irrup- 
tioBs ; en fallait«il tant pour bouleverser le royaume de fond en comble? 
Le calme enfin sembluit renaître sous la sage et ferme administration 
de Hugues Gapet. Brunon de Roucy, évêque de Langres, proche parent 
(kl roi, prélat d'un mérite supérleiir, et remarquable par une sagesse 
émincnte , voit tonte l'étendue du mad et veut le réparer. Ses paroles, 
ses instructions , ses conseils et sartout la puissance de son exemple 
sont comme nte pluie biepfaisaiite,. qui arroseï et fertilise ux^ terre 

(i) LesSS. Jumeaux Speustppe;, llku,^i|^pé*et Méleutrfrpe, mArtyradu noudu 
s* siècle» honores 1« 1 1 janvier. 



loBgtMvps orMo et doflriih é é j A- s»' voix doéoe «t f«rMBiv« l'ordre 9^ 
parafe. Bnei RëtaM(f)^ St.>ilieM dt ToMeire «t IMoson», «Mt 
arracM» àlenr»^ raines, fl loar faic Msikser l«i biens murpës, les f««. 
Y»» arriëpës (Mi dilapidé». DéBOrmsk les bmaiig^» de SeigMur soM 
chaotées par des reKi^iettiL dignes de leur sâtale voeatio»* Le tnrml 
enfin, eet nniqne mofen de prospëriié» re|M*eBd son aneîen wmtw^ 
Ponrraî»-je pssser ici seus le stlenoe le nom de saint GoiUannie , de m, 
Italien actif, iùfeKgent, qui, direptevr deVabbayë de Sai»c*Bëiiig«e de 
Dijon, avait Si aeci?eiiient ooepéré à oelle inkpertante réforme? Le^dme 
de BcNif^ogne avait iavoHsë de tons ses nmycns ce nonvel éiat de 
choses. ToiAes ces abbayes étaient alors sitnées dàas son vasie domaÎMe^ 
C'était aussi an temps de Hogfies» dnqniène abbé de Melosan, serti 
de Fabbaf e de Ravigny ( FtatM4 motmem ). 

Y. 

Quoique Holosme fût une fondation royale , quoiqu'une dotation im- 
portante ait dû protéger le berceau de cet établissement, telle était sa 
position précaire , qu'il dut encore accepter les nombreux legs ou ca« 
deaux de foule de seigneurs et d'évéques. Presque tous les actes , qui 
ont oonstitoé ces esuvres d'une diarité ardente et toute reKsieuse, ont 
été lacérés. Les poms de la plupart de ces pieux et fiches bienfafteufs 
ont été livrés à l'oubli. Essayons d'y soustraire celui de Berduin^ [Êàt- 
âuinm^ iéu B4Udumfu\ qui donne à Humberty 7« abbé, la terre de Gland 
{Giamu)^ «ne partie de Pymeites , et surtout reliais do St*-Etienne, les 
bois, les sources et les cours d'eau qui dépendent de ee^i campagnes. 
C'était vers 92).— L'abbé Joseph (982 à 9S6) avait reçu de fàtilbë 
Bninon, ce sage réformateur, Téglise de saint Georges d'Etourvy (In 
viUd SUnviaco). Peut-être avait^il pensé que le bi^ de l'ime ne pouvait 
s'opérer avec fruit, qu'autant que le corps n'est point par ttùp aon- 
niis wèoi conséquences dés misères humaines ! — Yiiiittn 4$ Vénémètrê 
[de Yûndùpere) donne en 1129 la YiUa ftctimi^ près dtJ Marries, (t) 
—Ajoutons à ces noms celui de Raériuif vicomte du Château dé Saidt- 
Floraitin, qui cède à l'abbé Thibaut ei au couvent de BiolosmeS la «oi- 
lié d'wie dtme dé Flogny (de Fiamiaeojj que Dodon tenait in ^a$amgBêo. 
Cette donâiion étah siii^étté 1 radiât. 

Guy I! (5) de la maison de Névêrs, et comte deTonnéfi<é, avait odÉ- 

(i) Depuis, Moustier -Saint- Jean. . 

(0 Vers 1119, Blarolles et Ckessy appartenaient à labbayc, qui avait atorA <!&* 
vertes propriétés bâàîes entre Ërvy et ifeyfelei. 

(s) C'eait à c^ comte que To^nerrç dqtt m première çtiar té d^afCranctiisfémenl, 
«n 1174. 



«0 

4«Biié €oilti«4'dri>«yf M se^ rti jets xte BiD ioa i iis » tibe^celima iBMtpme 

CMir»: (i)-ËUe pirate ftvéiff élét^Uîé pMrlGliilImMM «m fièsévél'SOB 
fM^eœ^eur. Ôa<^te eaélâieÉt iei «ffeu? £ti*4rfèfe éuil-rile ^éAUDte 
iMNtries relqpfos et pitMlacim pdar te oûmie? Gtast €é« qn'^ iietDods 
jQSt-fMfô dMBé ée coimallfe. Le coiBleiOayiet «« prëdéûeaieia«>ay«eDt 
en huître reteso pltttieiirt biens^ depeirfaiits de jmomMSBtà^e.Gmjf ce 
jaiee sëgaewr» «n éaowtmé iKdfifimiêÊêe pmitué , moofttfl à i'Agtad^ vw^* 
sîii ans, au retour de kP«leiiMi& (iil#H ¥eat:réfefer8es^laFl&. Urëad 
toueies hieiiequ'ii «.uauepés; il eKiprime ledàiîr de soppeioieecepair* 
eom»nifâi&e. l^<XMBt6BsaJVaAoje^fta feeittie (IbtihMdedeBeorgii^pQe), 
OdBfirflm» éi^llfts, la. realiimion qu'il aiMU{>p«eerilef«ef eatisfnft à son 
vœu le plus cher en sapprkmiH le feiiileODUliiflie* iBUe peiiae ImésM 
que les intentions du comte ne peuvent être dignement remplies qu'en 
accordant à Fabbaye que, desormaisT, ni elle, ni ses successeurs ne pour- 
ront retenir les Bourgeois de Molosmes. Telle étdît TimpQrtancede^es 
âctesVque tes religieux sollicitent et obtiennent la confi[rmai%)ii' <fe ces 






• (i) Le j^jo'eotif 9 ^: prQoours ou enireoQm*s ëtail,. eo g«nâ^l>la coulil^ie «rrêlic 
ei^tr^ deux seigneurs &ouTer^n&. Lef sujets de chacun d*eux pouvaient aller Mbre- 
ixi«|it, et sana dangei' de tomber dans la servitude de corps, sMtabltr dans les dé- 
pendances de Tautrc. Entre deux seigneurs de fiefs, cette coutume comprenait soit 
leurs hommes de corps et leurs estagiers (hommes tenus à la résiVence potifr Ht ^arde 
-du château, la d^ense^âu seigneur, c/a tel ^utré devoir), mit tes ^esttftux 4e leurs 
. tvfet^ D^as le premier cas, Test;^!^ conmiQ le- serf pouvaient t4»iis deux s'ëUiblir 
.ds^siefief et la Justice d*un autre seigneur, prendre fem^iedeleuçconditioii, etne 

pas courir le danger de fpr-niariage (matrimonium qw^ fil forai). Cette amende 
s^cncouraît surtout quand des maîn-mortablés de serve condition s'alliâiént^à des 
peirsonnes franches, en^quittant leur résidence obligée près du^manolf seigneurial 

• t^ovrsuiyrcleurs confoints. ' ']'-'' :- .•.,.. i! " 'î : • , 

'Dans le' second cas, le parcourls des bestiaux . permettait de. les.e/qnd^e d^Mis 

;|4»iitesvles terres et vains pâturages des paroisses .et domaines compris au trajié. 

Ainsi, en i i94,.les abbayes de Saint-Michel de Tonnerre et de Quincy établissent 

une réciprocitd de parcours pour le pâturage, entfe lei comniuhes'de'Chsf2cà4y et 

■^e Coussegrey '((te C*;tMWCOtfl Oorc^^r^). r i* » i 

. ''fMk grands^Arcoiffs de U psemij^se espèce txîstai^nt d4ns lètTonnenrm.L'an, 

celui de Saint-Vincent, comprenait Bragelone,; Beauvoir, liandeji » ;TiUa|§e réuni 

depuis à Rtce^-le-Haitt, Riceifs legrand terrajge de Channe, ^o^esme «t quelques 

autres villages. L'autre parcours existait entre Ërvy, Dannemôineet*^6nnerre. 

• Ils étaient tous deux basés sur le même principe, tous deux étaient favorables aux 
liabitants. 

Il faut croire que celui de Molosmes était bien différent, à moins que le couvent 
ne regardât comme une grande perte f émigration pro^aible de ses manantr, esta- 
giers, bourgeois bu serfs, c[ui pouvaient ûlét cherèher fttinnt 'k'Tcfhnkfft, A s'éta- 
blir dans cette Tille, ou dans les autres terres et domaines du comte. * ' 



Il 

1238, par Guy de Forêts, son petît*gendre. . . , 

Noos^ne xerinpiifirqiw* (W eet arUde sans faire lo^Btîoii d'une ekmu 
partie attribua à l'abbé Èliaue (ti7|), d^rte par laquelle, à la fwriàffe 
des Bourgeois de Treyes, et du vénérable Qçmte Henry, leconveni aban*. 
dooDe oerUîn enf>lapeaient, dai^ une forêt entre lUeyroUa .et £rvy, ponn 
Y ériger une maison de Dieu. Là^ avaient été assassinées eit déponUlées 
uo grand nombre de personnes. G-était tout à la fois un acte d^ répara*: 
tioB pour le p^ssé et de proteetion pour l'avenir. € Que des janlÎQStel 
) des bosqifeis croient dans ce lieu de désolatiop^ dit la charte ! » I^ 
couvent abandonne à pes nouveaux habitants tout eequi leur seranér 
oessaire dans la forêt. Le maître de cette maison-Dieu ser^^ libreipent 
élu par ses frères» et prêtera serment dans les mains de Tabbé de Motos? 
loes protecteur né de la Maison , juge et pacificateur de toutes (Qésûo^ 
iclligences entre le maître et les frères-. Aux étrangers seuls, et non aux 
habitants de Mardes et de Gbessy , appartient le bénéfice de rhospitaUté* 
lu cimetière est attaché à rétablissement. Il y aura réciprocité constante 
d'amitié, de soins, de réception entre les frères de cette Maison , et le 
couvent de Molosmes. Gelui-ci est et demeure nu^^propriétaire de réta- 
blissement et devra recevoir une subvention de vingt livres tournçis. 
Comme en tous ces actes il fallait une médiation conservatrice, réYêqu0 
(leLangrcs, le comte de Troyes et celui de Nevers (Tonnerre), se ,folf^ 
^rants de la bonne foi des parties et de Texécution du traité. Gombien 
les chemins étaient donc peu sûrs , et les voyageurs exposés dans leurs 
courses! 



VI. 

Sept siècles à peu près s'étaient écoulés depuis la fondation du monas- 
tère. Soit qu'il fut trop coûteux pour la communauté de réé^ifier le^ 
petites habitations si souvent'saccagées; soit que les religieux fusspnt 
irop gênés par les torrents que l'hiver et les orages amassent dans cette 
Wte et profonde vallée ; soit à causé de Tennui d'un Ic^ement isolé, e^ 
de la tristesse de cette retraite sauvage, privée de toute espèce d'ag^é- 
"ient; un abbé Adelard opère la translation de l'abbaye, sur la rive 
gauche de l'Armançon, au-dessous du village de Saint Martin, dans un 
lieu agréable , presqu'entièrement entouré d'eau , à trois kilomètres de 
l'ancienne rriMmice et à bûde Tonnerre. Là, s'élève une nouvelle ab- 
i^atiale, qiit, 4h(Gii vieille , wbsislait enoeire en 178^ ; là, les. rdigient 
Vivent en commun. Lee antitines masures de Molpstneé sont abandonnées 
^ habitants, qui vivaient naguères autour de Tâbbaye , en dehors de 
^ murs écroulés détentes parts. Le couvent comptait alors au moins 



qaim^ éefltt sujets ôii iiasMtnt, tous Mh diftsénfiaéS éit AKreiKs 
pomts. 

il€st Mset diffidte defyréoiser Tépoquede oetttf Irtiiéhtiofi. On trouve 
ttft pveiBi^ abbë Adehrd, qtti devint en 1 1 16 évéqne d^Autim. Vautres 
abbés de ee nom sûÉt dtés en 1154, 1140, 1197, fiSS. EmKaix toos 
le choÎK est difficile , pour ne pas dire impossible. L'abbé Gorsiii pense 
que ee fut en 1197, quoique dans une antre note t! cHe, mais» tort, 
Fanée 1998. La déclaration faite à la chambre diocésaine, k la date do 
10 aoèt 1773, mentionne Pannée 1195. Quoi(|Q'il en smt, la translafîoii 
avait eu lieu sur la fin da douzième siècle, et dès la flu de tf97, les 
troupes de Richard, roi d'Angleterre, avaient ravagé et l'ancien étaUis- 
sémeiit et le nouveau. Ce Acheux événement engagea sans doute i for- 
tifier la nouvelle abbaye, qui, dès lors, esl souvent désignée sôus le nom 
de fùrteresse de SùinùMartin. Le pont-*levis subsistait encore fors de la 
suppression de la communauté, et Pon reconnaissait remplacekffênt des 
anciennes tours , des murs crénelés et des fossés. N'était^n pas alors 
obligé dé Se mettre k Pabri même contre les attaqnes de ses voiras? 
Combien de châteafux de cette époque, avec leurs tours et leurs donjons, 
ressemblent à de véritables forteresses? 

La translation n'etail cependant pas si complète qu'il ne restât encore 
à Molosmes quelques religieux. Les reliques ne furent transférées à Saint- 
Martin qn*en 1210 sous un autre Adelard , le quatrième on cinquième 
abbé de ce nom. Plusieurs abbés avaient des relations' fréquentes avec 
leur ancienne abbatiale ; quelques-uns même se firent inbutAer dans 
l'église de Molosmes. On ne connaît le nom et J'bistoire du bon abbé 
Robert que par son inscription tumulaire, si laconique et si précise: 
€ Bùwu» Abboi RobertuSy bmè rexit; 1352. » Cette tombe, placée à Ven- 
trée même de l'église^ fut brisée quand on en releva le portail. — 
Etienne II de Nicey, cet abbé si remarquable, réunit ^fin tout à la 
nouvelle abbaye, au commencement du seizième siècle. 

Quoique l'on trouve qudquefois cette maison religieuse désignée 
sous le nom de Saint-Martin, elle n'en conserva pas moins, pour ses af- 
faires et dans l'histoire , le nom de la vallée où elle avait pris nais- 
sance. 

¥£à ISM^ le mercredi alptèg h Saint Martin (m setanbi^ Pisrre 
de Raliarnis (l):de Mit Auiand^ alors à Jonay^ et Mar{|^erite éà Mes, 
sa fenlne^ veaéanl à l'abbayëde Molosnm toat ee qu'ils possèdent dans 

(0 Alias : lUffftMiif • . ^ 



m 

es vitleB' tfe Goiiiamsey^ (I) ^ 4aSoula»j^ i lostke haute « moycme «t 
)a68e» biWEUBes et Imnes, renlfis^ veveiitt», possessions el aalres bieiiSi 
I re&eeplioD de k tarte de Vaupûme et des terres qu'ils possèdent è&« 
ioages de Soolangis^ ArM et Vauplaiue qu'ils tiennent francbenent» 
[Jette veste iinponante est taite an pris, de S,BOO petits tournois. Cette 
monnaie» à 9 deniers 13 grains de loi, éuit taillée à 116 au marc, et 
avait oours pour 6 deniers de Fépoque. C'était donc 5 marcs et un dn* 
quièœe d'argent. Me pent^-on pas considérer comme un véritable cadeau 
cette vente dont le prix était stipulé pour la forme? 

On sait qu'anciennement les actes étaient terminés par le serment d'en 
remplir exactement toutes les conditions , et souvent par une formule 
d'anathèmes lancés contre tous ceux qui voudraient les annuler ou y 
contrevenir. Cette formule, dans l'acte du 12 novembre 1520, est re- 
marquable par sa bizarrerie* Quoiqu'elle soit à peine intelligible , nous k 
reproduisons textuellement d'âpre PIlhou. t Renonssant expressément 
» et de faict le dict Pierre et Marguerite sa femme pour eulx et pour 
* leurs hoirs à toutes anceptions et déceptions, oultre la melié du }aist; 
» priez de lession > d'errour et de rénocation, au bénéfice de dîuisions , 

> à touz prittilèges de toutes grasces empêtrées ou à empêtrer de pape, 

> ou de ntt| oa d'aultre prince; à touz droictz introduitz, à la faueur 

> de faioes, à la pitié demi Adrian, au bénéfice don sage Maoédo- 
» nien^ à l'ayde dou senez Valeyant, à touz uz et coustumes de leuz 

> coittrairesi à toutes aultres exceptions , raisons, causes^ allégacions 
i et anitre chose tant de faict que de droict, etc. > N'est-ce point là un 
véritable grimoire, qui eonstitue dérogation formelle aux lois générales 
du royaume? Ce n'était alors que trop fréquent I 

Pour la premiète fois, nous trouvons le nom de Commissey mêlé aux 
affaires de l'abbaye de Molosmes. Possédait-elle déjà une partie de ce 
fioage ? fiîen ne l'établit. Depuis lors, l'abbé a sur Commissey tous les 
droits d'un seigneur féodal* Les habitants en sont serfs, soumis à toutes 
les cottaéquences du sen'age y appelés à la garde de l'abbaye ; il leur 
est impoasîblede s'affranchir» malgré la déclaration du troisième concile 
deLatcaBi publiée par le pape Alexandre III : c Tous les chrétiens 



(i) Sa iftM, GommiMey appartenait en presque totalité à Etienne, Pierre et 
Boëmond de Mëliseyi qui en donnèrent un quart à )*al>baye naissante de Quincy. 
Etienne de Noyers gratifia cette abbaye du quart qu'il possédait. Ces donations 
étaient à peine réalisée» que des difficultés s'élevèrent lymr l« partage éiitM les 
frères de Mélizey et Tabbaye nouvellement propriétaire d'une moitié. L'évêque de 
Langres, Godefroy, sut arranger celte affaire à la satisfaction des deux parties. 
— Commissey existait sous Tadminist ration romaine. Il est indiqué dans le 
pagui tamoduremis sous le nom de finis wmmisciacensis. 



Il 

doirent être exempts de senritude. » — ^I>èft Tannée IS34, dés diSêoltés 
surgissent entre Tablmye de Molosmes étoile de Qmiey, oàttstraite sur 
le territoire même de Commissey. La comtesse de Tonnerre, Jhanàe de 
ChaUon^ mariée à Robert de Bourgogne^ réclame en outre des droits de 
hante justice sur le finage de cette paroisse. Il est convenu que le corps 
de l'abbaye de Quincy et ses dépendances seront à la comtesse en jus- 
tice et seigneurie haute, moyenne et basse. En dehors de ces lioaites, 
la justice appartient à Tabbaye de Molosmes. Qnincy a droit sealement 
à un sergent séculier, qui ne soit ni derc, ni religieux, pour garder 
les héritages de Fou^ueane. (i) 

Seize lustres s'étaient à peine écoulés qu'un procès autrement grave 
s'élevait entre le comte de Tonnerre et les habitants de Commissey, ses 
protégés d'une ^art, et l'abbaye de Molosmes, qui revendiquait tons tes 
droits d'un seigneur féodaU haut justicier. Suivons TexpositioD des faits 
par le Procureur du Roi , dans la sentence de la chambre du Conseil du 
duc de Bourgogne, en date du 47 mars 1424. c Quant aucuns Tallets et 
* pucelles procréées au comté de Tonnerre se marioient et le iour de 
» leurs nopces s'en alloient au giste de Crusy-le^hastel , que par uerta 
» de ce giste ils se exemptoient et affranchbsoient de tontes seruitùdes 

> tant de paier tailles et mains mortes, de faire guest et garde, de res- 

> pondre à quelquonques courtz que ce soit, excepté deuant les offi- 

> ciers du comté de Tonnerre. » L'abbé et le couvent s'opposaient à cet 
affranchissement. Ils objectaient que , par suite de ces nouveaux droits, 
ils éprouvaient empêchement à l'exercice de leurs prérogatives; c que 

> les habitaus de Commissey ne faisoient pas leur guest ny garde par 

> jour ny par nuyt en la forteresse de Sainct^Martin dndict Holosmes> 

> qui est noble église et forte^ et la plus prodiatne dodict Gomaiissey, 
» que debuoient et auoieot accoustumés de faire d'ansienneté en ce 

> lieu. Les religieulx se dient seigneurs en iusticè haulte, DM^ënne et 

> basse. > que cepenc^ant c leurs bourgeois se uouloient sonbztraire à 

> leurs iuridiçtions, et que soubz umbre du dict empesdbeménl les soc- 

> cessions de leurs dicts hommes et bourgeois demouroient éoifiéschés, 
» et n^en pouuoient ioyr ainsi que faisoient parauant. cpoeancuos 

> des habitants dudict Commissey se sont acquis la bourgeoisie de Cra- 
9 sy qui ne leur.peult valoir, uu que Commissey est hors du comté de. 
1 Tonnerre , etc. > L'abbaye est provisoirement maintenue dans ses 
prérogatives contre les habitants de Commissey, sauf le droit des par- 
ties. TravaillÇi malheureux serf, travaille! Il ne t'est pas encore donné 

. I ■ 

(i) Maintenant le Val Quenou* 



15 

je jouir du fraH de tes sueurs, et de conserver à ta famille tes modiques, 
épargnes. 

Nous étions à une époque de douloureuse mémoire. La France était 
envahie de tontes parts; les Anglais, nos ennemis de tous les siècles/ 
étaient à peu prés maîtres du royaume. Le duc de Bourgogne, leur per- 
Bde allié, après avoir saccagé la ville de Tonnerre et tous les châteaux 
du comté (1414), avait déposséçlé notre comte héréditaire, Louis de 
Challon, demeuré fidèle à son roi. Artus de Bretagne, comte de Riche- 
mont, qui devait à Tige de soixante ans succéder à son père Jean IV, duc 
de Bretagne, avait été choisi par le duc de Bourgogne, qui Tavait nom- 
mé comte de Tonnerre, « par manière de prouision, et jusqu'à la uolonté 
I dodit monsieur de Bourgongne, et non aultremcnt pour paVtyede 
) i'assiette de six milles liures de terre , à cause du traicté de mariage 
I dudil comte de Ricbemont et de madame Bfarguerite de Bourgongne, 
I sa femme, sœur dndict monsieur le duc i (1 424). 

Ce nouveau comte est mis judiciairement en cause par Tabbaye de 
Holosmes, au su^t de la haute justice qu'il prétend sur les habitants dé 
Commissey. Les religieux revendiquaient cette ville comme ayant été 
de tout temps en leur haute , moyenne et basse justice. Les habitants 
étalent leurs hommes, disaient-ils, et leurs sujets justiciables seuls et pour 
le tout, sans qu'ils soieni responsables devant le comte de Tonnerre. — 
D*un autre côté, le comte de Rîcheraont avait fait assigner les habitants 
de Commissey pour avoir enfreint sa défense que < nul, sans congiény 
> licence, ne menast ou transportast aucuns biefs hors la dicte conté. > 
Le comte et les religieux plaidaient devant le parlement , qui les ren- 
voie sur la promesse qu'ils font de s'arranger. 

L'arrêt est rendu le 25 mars 4428 , au nom de Henry, roi de France 
et d'Angleterre !l Quel souvenir d*horreur I Le sang bout dans les vei- 
nes, le cœur tressaille, on voudrait pouvoir venger sa patrie et son roi, 
si cnidlement traités I « 

Telle était la position respective de l'abbaye de Molosmes et de la 
commune de Commissey, avant l'affranchissement dont nous parlerons 
bientôt. 

Quant à Soulangis (1), c'était autrefois nue petite paroisse , sur le 
fiuage même de Tonnerre. A la propriété féodale achetée en 1 320, vint 
se joindre, en 1399, la cure, qui fut donnée à l'abbaye, à cause de sa 
pomreié^ par le cardinal Louis de Bar, administrateur perpétuel du dio- 



(i) Sollengy, Soulengy, Solengetum, SouHngeyum. 

On trouve aussi dam Tancien pagus, Sùiemniocensis oger; mais, il s*agitplu8 
probablement de Soulangy près de Sarry. 



1« 

cKse de Lang^res. C'était contre de grands mmx une MMe ressource, 
qui devait eUe*inéioe s'apfkauvrir de plus en pins. Pouvait-elle remédier 
aux ravages exerça» en i559, par les Anglais, an temps de IT^kbé Ay- 
Bioin? Pouvait-^le réparer les perles énormes que le couvent àvnit alors 
éprouvées 7 En I4K , la guerre et ses affreuses conséquences devaient 
encore se feire sentir avec plas de désolations et d'horreurs. L'abbaye 
pouvait-elle échapper aux désastres du comté de Tonnerre? Peu api^ 
Tabbé Mathieu de Laignes dût entreprendre d'énormes rëpâratioDs. Il 
eut le bonheur de réussir à relever à peu pi^ le monastère de ses 
ruines. 

Hais la petite cure de Sonlangis alla tou{oiirs en diminhant. Il fallnt 
la supprimer. 11 n'y avait plus que deux feux ! Cette extinction date da 
8 décembre 1748. Les deux fermes, qui la composaient alors, forent re- 
mises au doyen de N. D. de Tonnerre ; l'abbaye se réserva les dîmes et 
les novales. La chapelle a tout h fait disparu. A peine si l'otf peut indi- 
quer son ancien emplacement ! Fuitt Holosmes conserva oependant le 
privilège attaché à sa seigneurie. Jusqu'à la* révolution » Tabbaye 
nomma, pour l'administration de la justice de cette prétendue paroisse, 
des officiers et magistrats choisis parmi les notabilités de Toimerre.— 
Une contestation s'étant élevée, le 19juiRet i78T, sur rexëeutionde 
iraité du 19 juin 1746 entre l'abbaye et le doyen de Tonnerre; desqne* 
relies ayant eu lieu entre les fermiers des deux contractants , le doyen 
Horiot se désista de toute dîme , et l'abbaye convertit ses droits en nne 
rente de douze bichets de blé froment. 

viir. 

Depuis longtemps, les habitants de Molosmes et de Saint-Martin, 
tous serfs du monastère , luttaient contre l'oppression féodale , et récla- 
maient la franchise, dont jouissaient la plupart des communes du comté 
de Tonnerre. — Alors chaque habitant, tenant ménage et feu entier ^ de- 
vait, à la saint Rémi, douze deniers tournois (1) , un bichet d'oi^e et 
une poule de forestage (2). Parmi ces habitants, il s'en trouvait d'nne 
condition pire encore, désignés sous le nom de chuagdi. C'était le cha- 
vage, chevage ou chavaige, qui. existait à Pimelles (3) et ailleurs. Ceux 
là devaient en outre , les uns trois , les autres quatre deniers; la servi- 
tude et la main-morte les suivaient partout, quelle que fut leur résidence) 
D'après une ancienne coutume , les habitants de Molosmes devaient en 
communauté, à chaque renouvellement d'abbé, quelle que fut la cause 



(0 A peu près le saixante-quinziètne d'un marc d argent. 

(«) Jw forestarium , droit foresiier. 

(s) Annuaire de l'Yonne de isls, page 84 de la 4e partie. 



Ibrlift n'en devaient qqef ci^qnaate. Quel heureux ayënemeiit pour ces 
paavre» g^ois ! Ab 1 qu'ila Seyaient prier avec teneur pour b loiigë\iilé 
de lepir setg^r abbé ! Us étaîeut eucore frappësdn droit de tartan (I), 
maintenait inoomm et de celui de /arlage. (2) L'b^dbittfit qui vemfaiit 
viii devaitau aeîgiiear oa dem-seUer par demiKiueoe, w aix déniera 
par frase (j9re gmmiU franco). Cbaei» dcTait en ouire trois, joiimëce 
da irottuU dû $m ^^rpt pour tailler les vignes du coav«ot# pour faire le 
premier hbom et poij^ moissonner. Quand m peu moisis de gène peh- 
mettait d'avoir diarnie et bêHes tr^kafu^ il était dA trois autres cor- 
vées pour êtfiudffer, seqier les fromeots, et «einer les asauus'grdina. Il 
fallait »fin payer àk Toussaint, et ppur cbaquebéle, m biches deiro- 
iDent. £tmt«oe assez de charges ? Eh i mon Dieu » non ! Le monastère 
prepaU encore le tiers des gerbes et ladloiç du vin. Pauvre peuple ! sue 
donc! M apitreen atir^ le profit» Et comme si ce n'était point assez de 
dévorer pendant leur vie la sueur de ses quinze cenis infortunés sujets» 
à leur décès, quand ils n'avaient point d'héritier^ directs^ demmrant ^u 
kelUy lasuooession ou échauetu appartenait au monastère, sans qu*aucttn 
pareat ^atéi^ pAt y prétendre. 

DepBÔs vuigt*|iuit anSf un procès grave s'était élevé entre Tavide sei- 
gneur eÊ. êf^ nianans* CSeux-ci voulaient améliorer leur existence^ 
travailler pour eux avec quelque sécurité et quelque profit. Jilalgré 
le droit de récréct/nce , qui peut les atteindre partout où ils cherdie- 
raient h se réfugier contre les prétentions exhorbîtantes des religieux, 
ilsmenacent de fuir, de quitter et Molosmes et St.-Martin, de ren- 
dre même le pays mhabitaUe, si on ne fait droit à leurs justes doléances. 



(OU y avait & Polîsj un droit d*alban, qui accordait a^ Seigneur la onzième 
hottéè de nAsm. Etait-ce te même droit ? La dîme du curé était réduite au soixan- 
tième poiir la Tâfeini it vn retirait eiieore sis cents livres , en I789 *^ Au commeii- 
cerneot dn iovalcme stèeU , oq If ouve ua droit d*kerb(m ou élhafAon €fm frappait 
landes, yiUage eofermé depuis dans Eicey-le-Haut. Il est probal^le que ee droit 
était le même. 

(3) Le Jarïage existait à Epineuill II est ainsi défini dans une déclaration de i53^ 
par le comte Louis de Husson. « Le droit de Jarlage se prant sur le vin qui se 
» yendet destrait au dict lieu d'Espineuil sur chascun vaisseaux de jaulge, soit 

> BMtyd, dtmjr-iBiiydy queue, demy-<qaeue, dizain on aultves pl.us grand ou moindre 
» yaisscMi mais qne il toit dt janlge, quatre pintes de Tin. «^ Et quand audiet 
» rouage; U se prant sur ehesenne charetle chairgée de vin qu*eUe tranapotle du 

> diet lien, quatre deniers tenrnoit , et dn chariot Luiel denieis tournois, et se 
» doit recevoir le dict renage avant qne partir bors du finage, a peine ée» «eisante 
» sols d'amende. » — Ces denz droits étaient amodiés la lir/ 10 sols pav an avec les 
cvrei aeemutanm^.^'^^rlage Tient du vieux mot iarre, graadk eracbc. Foff- .Dtc- 
cange^vo jarra. 



16 

(^oanale etim hâbittats de IM^me» , ei vfaigi-iiiilk dr OM W i lft fi n se 
portent forts pour qn^oes MmbIs. Umire Piën^FaHIbt ; iMi* earë, 
est à leur tête. Il seœbld être en qf^elque florte lé dn^etear'dé ce mon- 
Ternit popuhire. Enfin, ie samedi 4 fiérrierUST, (il «âM lire 1458, 
oar Tannée oommençuit alors à Pàqués), Tabbé BtieiorÉie tle^'Nieey, 
oncle du fameux abbéde ce noin» et le cinquantfèdto ^j^éHëtti'bdteu da 
monastère, entre eu ti^msaction avec ses sujets de Molôiinèft et'^ Saint- 
Martin. Il est traité d'un affrandiisseiilent. Eh ! qfièl âffiMMÂtefte^nt ! 
Goniflieiit les habitants ont-ils pu %*<m eentclnler t PÉreotai^Mft ètiTainde- 
ment les principales conditions. {I) 

La main-morte est snppriinée. Les snocessions sont dérohiéîî'ailx hé- 
ritiers naturels, directs ou collatëraux; mais chactue biabîtantéoit poar 
celte franchise cinq sous tournois par an (2), réduits à mèitié {leur cha- 
que ménage incomplet; L'abonnement de douze deniers, le bietiét d'or- 
ge, ia poule de forestage, cinq journées de travail;- taAs^^atrm, 
huit pintes de vins par septier (5), le cens et la dîme sont encore dus par 
eux. Les Ckuagdi doivent en outre leurs trois ou quatre deniers de che- 
vage. Ib nfe peuvent quitter la commune sans redevenir corp*rilemeiit 
hommes et femmes serfe, main-mortables , et sans être ponriiiîvls avec 
prise de corps partout où ils iront. Anx autres halMtanà *9t iwscordée 
la permission d'aller se marier ailleurs ^ de s'y Aabllr , '#y éènairver 
leurs biens, toutefois en payant cens et dîtne. La tierce dte» ttè, 
grains , chanvre et légumes est convertie en dîme, à laquelle sont aossi 
soumis 1^ vins. Le Jarlage et le Larbam sont abolis. Déjà, il ëat vrai, le 
temps en avait fait Justice. 

En cas de guerre , les habitants de Molosmes et delSatnt-Maf^in ont 
un asile dans la forteresse du couvent. En échange de cette protection, 
ils auront à réparer les murs, entretenir les fossés, faire le guet de 
nuit et de jour, à la porté, sur les. murailles et dans la lanl^isieda clo- 
cher : OR leur donne, pour leur jour de garde» pain et ^^diauffiage. Gela 
ressemble presque à une faveur ! — On leur accorde aussi le droit de 
couper du bois, sauf dans les forêts des €hratmes et de Montré (4], le 
droit de pêche et celui de pâturage, toutefois avec réserve. Les habitants 



(t} Cette charte, après avoir servi à couvrir un registre de ven te cte biens «atioaaut, 
est arrivée «uz arcbiv€% de la Préfecture, où M. Quaitin, .archéologue distingué, 
réunit avec bflitocoup de discernement et de «oia .ies-docoments ^ui peuvent 
établir l'ancien état des habitanis de l'Yonne. L*abbé Gorsin donne €€t acte comme 
émanant de la libre concession des i!elt^ieui,ic'est Jiue erreur. 

(2) Environ un quîozicnie du marc d'argent. 

(3) Sept ]ilres et demi pour un hectolitre et demi, ou le vinftièn* à pt« près. 

(4) Autrefois Montrhé, maintenant Morée. 



ne peuvent vendre on engager leurs héritages qa'à des personnes domi^ 
dliéesà Saint-Martin ou à Molosmes. Tout forain est exclu de la pro- 
priélé du sol, à moins que ce ne soit par succession. 

Encore le joyeux avènement ! Seulement il est réduit à deux sooa 
tournois par ménage complet, et à quinze deniers pour un homme reufc 
Pais, vient l'obligation impérieuse de se servir des moulins et des fours 
du monastère Puis encore, le seigneur se réserve trois bans de trois 
semam^ chacun pour venJre vin en détail, à Texclusion de tous habî- 
unls. Viçnt enfin le droit de minage à la charge des habitants et celui de 
rouage à la chafge des étrangers, comme ils exisUient d'ancienneté. Noi]^ 
n'avons parlé ni des amendes multipliées, ni de la Justice (l). La jurir 
diction de l'abbé était inévitable ; oq appelait à Sens ou au parlement. 
Telle était la position de Molosmes et de St.-Martin au milieu du quin- 
zième siècle! (5) Guy-Bernard, Fun des évêques les plus remarquables 
de Langres, approuva cette charte. - 

IX. 

Les habitants de Gommissey n'avaient point été compris dans le traita 
de i45S. Pourquoi? Il est sans doute impossible de se rendre compte de 
cette défaveur. Ce n'est pas que, dès 1406, il n'existât des chartes pour 
certains privilèges. Mais, elles ne paraissaient pas contenir autrd 
chose que le droit de prendre da bois dans les forêts des abbayes dé 
Molosmes et de Quincy. De très-grandes diffibuhés s'étaient même éle-> 
Tées entre Quincy et Gommissey. Les manants de cette ville, hommes 
ie coffê de l'abbé de Molosmes , n'avaient pu entrer en transaction 
qo'avec une licence spéciale de leur seigneur et maître. On conservcf 
encore cette pièce curieuse, qui autorise en même temps une taille dcf 
soixante et onze livres dans l'intérêt de la communauté des habitants 
(1401). La transaction qui s'ensuivit était du mois de mars 1407, apirèar 



•\*i 



(i) En 1787, le bailliage deMolosiiies^coaiprenaU Moiosmes» U grand et le petit, 
^irey, les Brosses, Vaalavré, rHerbue-sur-Dannemoine, et six prévôtés, lavoir: 
Saiot-Martin, Baon, Gommissey, Gland, les. deuy tiers de Maroles (Vube), et Sou- 
l«<^*>sar-ToBBerre. 

(>) 6«f«Bernavd» né à Toun, d'one famille da ftanteB* «fait été 4*ahord> 
archidiacre daaa aon pays, puis abbté «je Suint-Rem» de Aaime, Député par 
Charles VII pour reconnaître le Pape Nicolas Y , il avait eu le bonheur d'obtenir 
de Tantipape Félix (Amédëe de Savoie) qu'il se démit de ses prétentions. Elevé an 
^i^ge épiscopal de I^angres, en i453y il sut rendre d'important^ services au Roi. 
Fonr le récompenser , Louis W le nomma le premier Chancelier de Tordre du 
Saint-Esprit (1469;. 



«0 

Pftqués. L'abbé ïeati de Nîcejr, airtrô oncle éPEticnne fl Jle Nîcéy, con- 
firma ces pririi^ges, au mois d'août 1477. 

Etienne II de Nicey était abbé régulier de Saint-Michel de tonnerre, 
qnand il obtint la commande de Moiôsmes. Il s'appliqua Surtout à réta- 
^r Tordre dans les archives, les propriétés, les revenus, radministra* 
tion et même le personnel de Tabbaje. II fut à Molosmes ce qu'il était 
& Saint-Michel , le père de ses religieux' et le bon abbé. Craignant 
une espèce de bigamie spirituelle, s'il conservait la direction simulta- 
née de deux abbayes, il se démit de celle de Molosmes, Au grand re- 
gret des moines et des habitants. Ce n'est p^ que daiijs ipe ro^néte^ 
làite le premier mars 1$â7, au nom de Louis d& Busson, pointe 
deTonnerre, le procureur ait appelé Tabbé Ktienne II deNic^}r. « bomme 
» caultf subtil, ingémeulx et malicieulx; jd II l'accuse di'avoii^ à l'aide 
du bailli Pinot, homme voué à ses intérêts, et du procifreup du bailliage 
Mitonnet, son ancien élève, agrandi les usages de Gland ', dit le srmt- 
faiz^ et pris une partie des bois de Cruzj sur une lieue de longueur. Là, 
il y avait exagération comme dans toutes les pièces de procédare. Ce 
procès, commencé dès 1494, fatiguait toutes les parties. Oui, certes, 
Etienne de Nicey fut un homme ingénieux, ingénieux pour faire le 
bien, et pour soulager ses sujets; ingénieux, mais à. se dépouiller pour 
enrichir et Saint-Michel et Moloi^mes; il était cmUt et subtil» mais pour 
réparer le mal fait par les guerres et les épidémies, mais pour ieotbel- 
iir le présent et assurer l'avenir de tous. Ainsi, on lui doit plusieurs 
affranchissements^ ceux de Comnissey, Pymelle» (i) , Tisa^y] Saint* 
Yaudry, Coussegrey, etc. Parlonsid seulement de c^ui de Çonpùsseyt 
qui est du 20 février ISîOS (2). La charte, qui le consacre avait été j'<)l>- 
ÎQl d'un long traité. Dès le 9 mai 1499, les habitants avaient été «uto- 
vàiéêk se réunir pour former leur demande et présenter les bases de 
I^a charte. Quoiqu'un denû-siècle se fut écoulé depuis raffraochisse- 
ment de Molosmes., quoique le temps eût dû faire bien des progrès, ils 
ne se font pas sensiblement remarquer dans cet acte. 

La main-morte est supprimée et remplacée par une capitation de 
quatre sous tournois, réduits à moitié pour les uefues. Il y a abonne- 
ment de douze deniers et poule de foresiage» Les forains ne peuvent 
transmettre les biens dont ils héritent, qu'en les vendant aui^ jkâbitaats 
deMotesmes cm de Si.'*Martin. Encore lespropriétéssiliiée>dMsl<^^^i' 
gttcruries de Bmn , de SmUmps et d'^lr^f e restent-elles mata-mmUite 



(1) Voir V Annuaire de l'Yonne de l843, quatrième partre, page 88 etsùiv. 

(2) Il faut encore lire 1&06. Jusqu'à rexëcutlon de redît de i563, l'annëe com- 
mençait le samedi saint, appelé Pasques nèves. 



poQi^ m fàïn ïê yf'aflf ^^1^ Kous rëtfôWons lés b^MHk 

d*tiointnes et de bètiBS, là c\àintë et la Récolte des bieùs du coq vent, là 
garde de là forteresse, la réparâtîoû des mûrs, le moulin et le four ba- 
nal, roblîfeàliori dé la justice, et là défense de s'assembler sans un con- 
i^iVaerabbë. D'un autre cAlése lit la fiermission de se mettre à Tabrî 
danà la forteresse, de couper du bôîs, de pescher, de chasser ^ de faire 
pestre et ehampoier, suivant certaines conditions. C'était en tout Tesprit 
etle cachet du temps, et partout à peu près la même chose.— En cas de 
difficultés, elles sont réglées «c seton les vs et coustuâM du btifli^e de 
» Sens et de nre bailliage de Molesmes et si lesd. a'estoieat pas ré^éii 
» par lesd. eonstoiDes , en ce cas iU seront (eroiiaez et diuuns ael^ 
V les dispqsicions du droit commun et en oultre selon raisoa. » foét 
la première fois, il est &it mention du droit commun I Jusque U 4m 
formules bizarres le faisaient rejeta en faveur de la ci4^ri«ieiwe ik9> 
lontéde|s contractants^ 

Sor r^D des piliers de l'église de Molosmes, on lisait autrefois um 
pièce devers à Téloge du vénérabb Etienae d^ Nioey. £Ue é|ftît aer 
€omp9gaëe de la date de 1520, et d'armoiries qui sont sans doute ceUes 
de Vabbé ({). N'est-ce point dans cette église qae repose sa d^aiUf 
aiortelb? Comment a4-on pu mettre ^ oubli le temps et le lieu de kl 
mort d/oB homoie^ dont toute la vie avait été votfée au boal^r de aef 
admîaîrtrési laies et religieux ? 

Ea.dfeanriïra iti9> c'était eacare au temps d'Etienne de. TSiotf^ 
tr«Ma à qnm-atite aventuriers , du nombre desquels était fa Mmk$ 
d'Iia^ey , attaquent, prennent et rançoanent Molosmes. Cette bmda 
venait 4» Tcoyes. Elle «vai^ pds et pÔlé Vertus et Aï en ChampiUgMi 
BùimyVun des piUarid^^ était à la prise de Hesdin par Fr«i^oîi I, piéi 
à Montreuil-sur-mer. Il dit awr qi»tté la baade pour «evamr chiz Im 
jttsques apfé» Pâques , temps auqy^ il fiit la rejeénâre ea Quurullais , 
ee passant par Lyon et restant trois jours à Suze* Ce» brigands revinfeiit 
àMàcon par la Bresse, prôtèrfent serment au toi, npmrent dngiiawt» 
èéM €i gagiièreat Clunjr. IhUot prMead s'Atre eaisiéte aéparé de la 
troupe, j^is être vlBiiu, avec siK hommes aeulemaalT à Ifoj^a^ i 
la Rivière (sans doute Anna j), et à Yrouer , qu'il aurait raufooÉé if 
26jaillet, Delà, il aurait été se réunir àSt.-Florentin, La bande s'était 
présentée dans les faubourgs de Tonnerre. Vezineux^t Garenne ses 
ciwAr aurafent formé lé projet de forcer ia vîUe. Bmmim ééoiiireiëtiàn- 
ger à cette afTaii^. Plasienrs de ces nialfhitear^fofent pris. CùHnFiïîM 



(r) Ces armoiries portaient d'azur au cbevron d'or, aa chef cousu de gueules, 
chargé de deux roses d'argent. 



.dil Pir«JNf << jp«»i Copèi, àma. ^ |«IbN^ de, Mj^lonm, forent 
exéciitéfl à Dapoeifioiiie., Boiiofy n^^ à la tortjore, xiff&U ienx (bis se» 
aveux. Pour preuve, d^ sa franchisf^ il fjoutait » « dçmandez-m^i si j'ai 
mangé mon enfant, je vous le dirai. • Il démentit ^ns un dern^r ia* 
terrogatoire ce qu'il avait dit dans les précédents; il rejeta ses men- 
songes sur la crainte de la géhenne. Tel était alors l'état de la France. 

* \ ' 

L'églfee de Molosnies, sans être monumentale » est assez grande, 
Mie et reUàrquable. EQe fut reconstruite en IB4f . Son arèUtectnre 
lient' déjà du bon golÉt, qui caractérise Tépoque de la renadssanoe. le 
thN^er, de construction gothique, est beaucoup plus ancien. Le portail 
dek remonter à une époque encore plus reculée. Peut-être est-il celoi 
é» la -pfemière égiise^ bénite en 5tO? Car, quoique les religieux en gf 
Déral aient été longtemps soumis, comme les autres fidèles, llaiuri- 
Metiott diocésaine, il parait que ceux de Molosmes eurent asMpromp- 
fenenl la permission de se lîêunir dans une égHse particulière. 

Quel est Tauteur de cette reeonstructiofi ? Comment fnt-eUo payée? 
Le monastère n'avait plus besoi» d^une église,, au milieu des très-an- 
iieiAies eelkdes, qu'il avait abandonnées depuis trois siècles ^ demi. 
Les baMtants, affranchis depuis moins d'un siècle, ne devaient pas être 
assez aisés pour faire une aussi grande entreprise. Tout est énigae dans 
ce travail. Il est de tradition que les ouvriers, employés à cet impor- 
tant ouvrage, reconstruisirent aussi le chœur de l'église de Dannemoine, 
eeM de l'église de Ligny, enfin les voûtes deSaint-Pf erre de Tonnerre, 
^M l'inoendie de isse avait fait tomber entièrement. Les t^tesdn 
dMiur de Danneasoîne sont aussi tombées au commencement decesié- 
ele. Ettes oot été r^ites depuis peu d'années. 

L'é|^ de MoloMies avait été d'abord dédiée à Saint-Pierre, patron 
4e l'abbaje. La tète de cet Uhistre prince des apôtres ornait le fron- 
li i pki i de la porte latérale vers le midi. Ce temple fut ensuite plac(i 
aous le veeable de Mnt-Marod. A jieitae un siècle et demi s'est écoulé 
depuis ee changement, en n'en connaît plus ni le motif, ni l'époque 
pré«lsé(l). 



(1) Il«tiitM|iuM tréft-ancienDe chupellc» qui lenrait autrefois aux HatMt^^ 
ani psiircs ées Ubitaots. £Ua était vouée à Saint-Marot 1. II est probable qoe 
Téglise dut être mise sous l'invocation de ce Saint, quand les religieux eo firent 
Fabandon aux habitants. Cette vieille chapelle sert maintenant pour les cUsfi 
des enfants. Elle fut employée aux inhumationSi pendant l*interdit du cimetière, t^ 
mois d*avrîl et de mai 1694. 



-i 



I 

I 



n existait maire ifêiles ctdcW fendues en MU ^ei BiMIifiits eii^ 
16n et 1629» Où remarquait sur les deux plus grosses ces dfstiqiies.' ' 

t^ Tox mea uascentis gaudens primordia cantat; * ' ' * 

Vot mea defuncti funera moésta gémit. ' ' '• • • 

2"»« Angdicîs sociare chorîs vox nostra ralebtt, ' * * ' . 

Si quot nos audis Dumina sancta colas. •<!.>... i 

Le tabernacle, en bois sculpté, était dû au ciseau de Guenin-ILayignei 
ouvrier de 'Tonnerre. C'était une des libéralités de l'abbé d'HerbouviBe,! 
en 1765. n avait coûté 560 livres. — La chaire paraîtrait encore' ctt-»' 
rieuse, si elle n'était défigurée par une peinture ridicule. Garreau, me- 
nuisier à Tanlay, favait fait payer 300 livres» en 1 772. 

En quittant leur monastère fermé de par la loi, les religieui n'ou^ 
bliërent point l'église qui leur avait servi de berceau. Les cendres de 
saint Yallier, les reliques de Théodechilde et d'autres saints furent 
solennellement reportées au lieu, où si longtemps elles avaient reçu 
l'hommage des fidèles. C'était le jeudi 3 mars 1791. Les habitants dé 
Gommi»sey et de Saipt-Martin s'étaient longtemps opposés à cette cé- 
rémonie. N'avaient-ils pas aussi quelques droits aux partages des dé- 
pouilles de l'abbatiale? — L'horloge qui fut achetée par les habitants 
de Molosmes, au prix de 374 livres, portait sur son gros timbre cef 
mots : fox mea , vox grata apud melundas horarum sonora^ anno J)o 
mini millesimo quingentesimo vtgesimo. Depuis deux cent soixante e^ 
un ans, cette horloge avait i;églé la conduite, le travail, les offices e| 
toute la vie intérieure des religieux. Mais que de malheurs doivent 
encore précéder cette expulsion ! Reprenons le cours des événements^' 
que nous avons dû momentanément interrompre. 

L'^écoTe de Luther faisait des progrés rapides et effrajapts. Le 
concile de Lyon, auquel avait assisté Louis d'ArnouvilIe^ 86>^« abbé àé 
Molosmes , avait été sans le moindre effet , et le poison de l'hérésiSB 
devait se glisser parmi les membres les plus éminents du clerg||§. Dé ce 
nombre fut Jean d'AnssieaviUe [de antiqudviUd) 58* abbé, qui succé- 
dait à Claude d'Anssienville , son proche parent et Tun des bons abbés 
de Molosmes (1). Loin de protéger ses religieux, il en fut Toppresseur. 



1 

(i) Claude (TAnssien ville, grand Prieur de France^ abbé de Molosmes et do 
Chémont,CheYaUér de SainUJeaa-de-Jérusalem» ëcuyer trancha ni ordin^i^o. du 
Kol, mourut dans sa ville dç Gorislera le a3 octobre l543. •— Son frère. Jac^es 
^Uit capitaine de galère et écliaoïon du Roi. 



dale! lié d'intimité avec le cordioal Odet de ChAURpfp^^ 'm^ 9m 
commandataire de Qainc/, i^ sonveat cité comme %}M q^^wsmeS} 
sang donte par erreur; tout dea^ d'u^e haute et noi>)€ «risiue^ tous deax 
à la tète du clergé, toips deuiç hérétiques et eng^f^s dans l.çs lien^da 
mariage, ils convertissent en saUirnalçç les pieMOt ç^erciqes d^ la reli- 
rion, en lieux de débauches, le temple même de Véteroel. Des Q^aols 
licencieux remplacent les hymnes sacrées; les oi^oeinçnts sootiouillés^ 
^g V4ses saerés livrés à uo^ horrible profanation! À Molosmes, les 
datasses sont dépouillées de leurs ornements. L'or et les pierreries qui 
les décoraient sont offerts en don à madame^ ta Gardiimle\ les reliques 
des^nt. Yallier sont brûlées avçc la plus grande pi|rtie des acchi'res(f). 
\a maison abbatiale est piUée , les biens ruinés^ les héFétûjMes appelés 
\ partager ces dépouilles; enfin ^ pour compléter l'œuvrç^, çq 15^ le& 
p[ioines sont -chassés? Un reCugè leur est offert a Tabbaye deSaiot- 
llichel de Tonnerre, malgré Tabbé de Din ta ville, aussi, pervçrs que 
Jean d'Ânssienville, mais avec moins de puissance pour Caire le mal 

Pour rétablir l'ordre, le pape et le roi avaient, d'uncémoMin accord» 
mis à la tête de Fabbaye Georges de Mandelot, d'une famille.noo moios 
ancienne, non moins illustre que les d'Anssienville. Prélat plein de zèle 
et d'une foi vive , il était abbé de la Charité près de Lezinne^. Jean 
4' Anssienville, furieux de cette éviction, négocie d'abord^ puis il attaque 
îàbbaye à force ouverte. Après trois annéea d'une latte inégale, l'abbé 
Georges résigne en faveur de Jacques Beschefer ou Bec de fer, cbaooioe 
de Saint-Etienne de Châlons. Celui-ci quitte volontairement oul de force; 
il est remplacé par Jacques ou Jean d'Acagnia , son compétiteur, qui 
avait précédemment dépossédé Antoine Caillart, autre compétiteur hé- 
rétique, introduit par son coreligionnaire, Jean d'Anssienville. 

Plusieurs procès avaient eu lieu entre Acagnia et Beschefer. Le premier 
l'avait emporté^ mais il n'avait point fait expédier ses bulles. Eofio, 
prenant eja considération la position malheureuse d'une abbaye dispu- 
tée par trois hérétiques, tantôt remplacés, tantôt remplaçants, le rei 
donne, en 1581, le titre de prieur à Jacques Arnaud, bacbelîer endroit 
canon. Les excellents principes, la haute capacité et les vertus de cet 
ecclésiastique décident le choix de Henri III« Il regarde comme nulles 
les nominations d'Acagnia, de Beschefer et de Caillart et présente a» 



(i) On conserva longtemps, la pierre calcinée sur laquelle les reliques de Saint- 
Tàlfîer avaient ëté brûlées. Un religieux put en réunir les cendres et quelque 
petits ossements. Il ne reste de ce saint Diacre qu'un bras cédé, en l5o7, à l'abbajfc 
de Saint-Michel'^ en échange d'un bras de Saint-Thierry, évéque d'Orléans. 



^ 



poftsessioas.ei commence avee ardeur la gfapdœ^ijrv^ de iârc^tiNicâyast: 
Que de malheurs eu effet avaient attnnt ^(e pftuyre 4»iHiiiiiiunilé! . 

Disons un mot de Tabbaje de Quincy, qui fut <0aleii|«oi f utnëiu La 
cardinal Odet de ChAtillon et cinq cents de set satdlîlifSi s'(élaal»ié«< 
tas d'ornements religieux:, marchèrent proi^ssionbefleaMuil «i fmtêé** 
risiou autour d'itne croix , puis firent un feu de joie de tous ees ora»^ 
ments. Les deux fiarlis rivalisent de barbarie. Les relîficRiK ayant; 
voulu , dans «n moment d*une odieuse représaille f cbàufïnr les fièàâ* 
de quelques uns des sbires. du cardioal-abbë; celui-ci s'en venge c^Ml-' 
lement* Les moines soat prisi enterrés vifii jusqu'au cou; ]«ur»létes« 
servent de butet dequilles aui boutes ëes soldats. On frémit dliorroari 
à ce trait de Jérocité l Plus tard une croix est élevée en s^oe d'explft«> 
tion sw le lieu de cet «trooe aipplice. --^ Le 5 octobre ÎW%, les getis 
de l'amiral de CoUgny , frère d'Odet de Qiàtillon , avaient de même 
massacré qqatre religieux , piHé et incendié Tëglise et les bâtiments de 
FontaiteeJean; fuwj par une ironie perverse, ils avaient écrit sur la' 
porte de l'entrée principale : t L'an mil cinq cent soîxante-deui, les 
» moines de Fontaine-Jean furent bien honteux. > C^est dans cetto 
abbaye qu'était déposé le contrat de mariage du cardinal. 

Odet de Châtillon, fils du maréchal tiaspard de Goligny, et de 
Louise de Montmorency, dame de Tanlay, était né le ISS juillet 15J5. 
]eune encore, il se faisait remarquer par une haute intelli{pence et par' 
de g[rand^ moyens» Il ne brillait pas moins p^r sa Ui^ssance que par un 
esprit cultivé et par son amour pour les belies*leitres ; il 8*éCaît éri{|fé 
en protecteur de tous oeux qui s'en bccopaient avec succès* De si bett« 
reuses dispositions devaient-elles être perverties par Tesprii; de secte et 
la fureur des partis? Nommé» par une insigne faveur, chanoine de la 
Sainte-Chapelle, il était cardinal à lg ans, archevêque de Toulnue à- 
19, évéquedeB^MivlisàâO ans, abbé deQuincy, Vézelay, Vqhûsant,. 
Saint-Jean- lea^ens^ FontaineJean, Ferrières^ etc., on dit même éê 
Uolosmes, ce qui n'est pas prouvé. C'était trop déjà de son voisinage I 
Treize abbayes et deux prieurés étaient dans sa commande. Séduit par 
ses frères, dignes élèves de Calvin , entraîné p^ une crimineUe com^* 
plaisance, ffagné enfin au colloque de Poissy par Théodore de Bèae, il 
se déclare le patriarche de la religion réformée, se fait calviniste et 
prend les armes contre les catholiques. Pie IV l'excommunie en IZifiSiv 
H le déclare déchu de la pourpre romaine et de tous ses titres. Que 
pouvaient alors les foudres du Vatican dans un si épouvantable désor- 
dre? Le l<i'' décembre 1S64, Odet épouse publiquement Isabelle de 
HaoteviUe, d«une de Lorrez; il l'épouse, revêtu de tous les habits, in- 
signes et ornements de ses dignités ecclésiastiques ; il l'épouse au mi- 



ttmé tm m ( ÈH Û ùWaAremè, qûè bnooreatitè dé cëlspécddê attire dans 
sa calliMrlrté dé BeMlfVis ! Il réponse, et des noces spfendides se célè- 
brent d«M Je.pibis ëpiseqnll! Cependant» il dépose pendant quelque 
MDffe Ja pourpre et b erosse; 9 ne prend qoe le titre de comte de 
Bdavr⻫ S» femme' avait le tabouret chez le roi et diez la reine, 

iflWjaIHéè à «tt pair dA France. On l'appelait on madame de Beao- 

\f OB oiadaant» la cardinale. Condamné au concile de Trente, (Met de 
GhàtMlon n'est pas plus fidèle âa roi<pi'à Féglise; il s'attache au prince 
dé Gondé, Jeaoit à l'armée. Le fO octobre 1S68, il est h^a bataille de 
Saîni-Denis, et combat dans les rangs des: ennemis de l'Eglise et du 
roi. -r^ Un mois après, convainca de félonie, de rébéllîon, detèze-ma- 
j^alë divine et humaine, iTYuit en Angleterre avec sa femme ; le parle- 
ment L'avait décrété de prise de corps. Un arrêt du I i mars le prive de 
tous états, honneurs» bénéfices* offices et dignîtés, et le conddiriBe à 
deux. cent nulle livres parisis d'ameiide envers le roi. L'archevêque de 
Bbeims»6on métropolitain, doit en outré lui feireson procès selon les 
canons d^ TEgltse. -« La reine Elisabeth avait reçu le cardinal avec 
distinctîosi ; mais elle n'avait point en pour sa F^oame les égards aoi- 
quels elle prétendait. « Que H. le cardinal me fesse connaître le n^ 
9 des femmes, de cardinaux à la cour de France, disait la reine, je suis 
1 prête à le 'donner à madame la cardinale, i Humilié souvent, il solli- 
cite^ sa grâce et obtient de revenir en France. Il était en route, quand, 
le 14 février I57l« il est empoisonné par son valet de chambre. Isa- 
belle reçoit son dernier soupir. — Elle ose demander son douaire aux 
héritiers de son mari^ mais elle est déboutée, en 1604, par un arrêt do 
parlement. Le cardinal avait joui des revenus de ses abbayes pendant 
son séjour en Angleterre. 

Que ne puis-je opposer à œ triste tableau les détails de radministra' 
tiott si douce, si paternelle, si bienveillante de l'abbé Arnaud? Et ce- 
psndant, que d'embarras, que de difficultés ne dut-il pas ëpronver ? 
Homble comme la fleur qui se cadbie sous l'herbe, il a cherché à faire 
ignorer ses bienfaits. 

A la suite de ce bon abbé, on trouve Charles Quentin de la Quenti- 
mère, aumônier du roi, qui s'était engagé à résigner à la première de- 
mande de Diane de la Mark, comtesse de Sagonne, et darae de Beynes» 
où: elle demeurait (l). Que pouvait-on attendre de pareils administra- 
teurs? 



(f ) fille était petite fille de Diaae de Poitiers, et fiUe du fflarëcbal Robert de 1« 
Marck. 



Encore quelques mots sur le seizième siècle, ce siècle si fatal à 
OQtes les abbayes de France, et surtout à celle dont nous rapportons 
ommaireoi^t Tbiatoircu Jelons les yeur sur le grand nqaàirBÛ»: pro- 
méi^9 deat Faliénatioii est deveauQ4iséoéssaii^ pour acqviiter'IeB dlél^ ' 
es, satisfaire aux impôt3 royaux <l)«!aiix dolisatîoiisecclésiflitiqttes, ié» 
nombreuses et iadispensable^ réparations. < ' . 

En I8f 5, la métairie du petit Vîrey est vendue pour éteindre une 
Jette de tMO Ifv. toute. Elle se composait de Hx vingts arpents de prfe' 
et un arpent de bois. On vend en outre les terres de la ChapeHé ; à' 
BaoQ, deux labourages; à Argentenay, le fief de Bertue, de 80 arpents 
des meilieures tenues; à Soulangis, la haute justice sur les bois adja- 
a'Dts; à Holosmes, plusieurs pièces de terres; la métairie dé Vaudelevée; 
laméiairie de la Fayette; an Grand Virey, un labourage, 100 arpents» 
et plusieurs autres pièces de terres. Que de propriétés I 

En < 576» sous radminisir^tion du chanoine Beschefer^ ou aliène les 
redevances dues annuellement par chaque habitant, dont la cotisation 
était alors portée à huit sous quatre deniers et un bichet d*orge. L'avo- 
cât Louis Baffard verse à la communauté ^ 190 livres. L'orge est éva^ 
lue dk sous le bichet. Il s^agissait de payer une taxe imposée sur le 
cierge', en sus des trente-cinq livres de subvention annuelle dues à Té- 
vêque. Le 24 octobre 1598, les habitants traitent avec Guillaume Cer- 
veau, avocat, greffier de Téleclion , et représentant de M. Raffard. Us se 
rachètent de leurs redevances annuelles, en cédant par échange la mé- 
tairie des Brosses, qui consistait en neuf vingt dix (190) arpents de terre 
et cinquante arpents de bois, en tout 240 arpents. C'était moins de 15 
livres l'arpent. Il est vrai que les religieux, pour donner leur assenti- 
ment à cette vente, se réservent quatre deniers de cens par arpent) et la 
dîme d*une gerbe sur onze, 

£n 1588^ nouvelle vente pour satisfaire à une cotisatioii de 645 eâeug. 
Oa jugera de rimporiance de cet impôt extraordinaire par le prix si 
minime des terres. En 1590, autre vente, pour une autre, cotisation ec-- 
clé&iastique. -r- Si les archives de Molosmes eussent été conaeryëes, 
nous eussions; sans nul doute, trouvé beaucoup d'autres propriétés 
ainsi vendues pour éteindre des detteSi ou répondre aux exigences 
royales et ecclésiastiques. 



(i) Des lettres de Henri m et une bulle de Grégoire XIII pernettent d*a1ién6r 
jusqa'i i,5oo^ooo liy. toarn. des biens dn clergé pour Subvenir aui besotns de la 

Couronne (i575). 



i 



XII. 

Ne p^ssoÉi- poilK sous le silence on arrêt do l^ décembre i6n, 
qui fait conoàHre et rapidité do fisc, et l'état de ruitie dé viUdge de Mo 
l^iœs m QOfDniéDceiiieBt dii dix-septième sîède. 

Urbain de la Mothe, Fermier général des cinq ' grosses. fermes d^ 
France^ et ses sous-fermierst Etienne Marguenat» Claude Coliot e( 
Claude Jazu demandaient le paiement de cinq sou^ ëneknê eênomm 
sur chaque muid de vin entrant dans les viUages de Molosuie» et de 
Gland. TJn arrêt du 5 septembre 1844 avait dé}à exempté Molosma 
Maîfi le voisina^ d'une abbaye considérable senoUait donner de Im- 
portance au village ; il £allait en pressurer les habitants. La gent ii- 
nancière ne se tenait donc pas pour battue. Un procès était engagé de- 
puis très longtemps, sans aucune solution, quoiqu'elle fiït bien ^ioipie et 
bien facile. Il s'agissait de savoir si les deux villages étaient eacorc en- 
tourés de murs, fermés par des portes, et îl s'y tenait des foires ou 
marchés. Fallait-il tant de temps pour résoudre cette question? Il y 
avait eu dires et contredits; les témoins avaient été reprochés. Eolin 
le 18 juillet 1615, Nicolas le Gras, trésorier général de France, est 
commis pour visiter les lieux. (Il était alors à Tonnerre pour constater 
rétatdes ponts). Il ne lui fut que trop facile de reconnaître que les 
murailles étaient complètement ruinées et depuis bien longtemps, qu'il 
n'y avait aucune porte, encore bien moins de pont-levis. Quels mar- 
chands eussent été aux foires et marchés, si jamais on eut osé enelaWir 
à Molosmes et à Gland ? Ces paroisses n'étaient-elles pas des plus mi 
nîmes et des plus pauvres de l'élection? Sur le rapport du trésorier jé- 
néral de Fiance, le roî prononça l'exemption des droits d'entrée et 
pour le présent et pour l'avenir. Cela se passait sous la minorité de 
Louis XIII, pendant la régence de la reine Marie de Médicîs, au rno- 
ment où le Ftoreutin Goncîni, depuis maréchal d'Ancre, dissipait foile- 
ment les éconqmîes de Henry IV et de Sully, et ruinait la FrfflicéF 
S€8 dëprédatiottsv 

. Coraœissey, andenne ville dose, et soumise p»r conséqueuMiiî 
droits du ise à l'entrée des vins, fut, par arrêt du 21 novembre i^^^ 
c^daré simple vWage, ouvert, sans défenses, portes ni mtirailles; 
exempt dès4ors des cinq sous compris au bail des subsides.-' 
L'exemption de Saint-Martin était antérieure de quelques mois et datée 
du 21 avril. 

XIII. 

I>epw& que. l'abbaye est en coumandite, le tiére d'abbé est vai 
sous le rapport de l'administration. De temps à autre, ee pr^ 



.^^ 



di{}nitaire, presque toqoors absent, soit à çaiiae do fooctipoa ëtranjif^rM 
àfabbayc, soit pour satisfaire à ses plaîsics^ fait acte de.présence, ipoi^ 
t'plas souvent pour discuter Timportançe de sa mcase (i) abbAtiatef 
.n){}menrer ses droits et ses revenus, et réduire le plus possible M.par^ 
léjà bien petite destinée au curé ou à rentreiiçu du qaonastèr^ 
Jesrdioîeux et des bâtiments, , ' ^ 

On peut citer comme une exception Tabbé François de Clermont*? 
Tonnerre, évêque de Noyon, conseiller du roi en ses conseils, et l'mj 
(les quarante de l'Académie française. Homme pieux, il ramena l'or- 
ilre !a disciplino,' Fobélssance et la piété dans le couvent. Il introduisil 
cette maison dans h congrégation de Saînt-Maur, le 23 février 1667. 
li serait intéressant d'Àudier ici les sages constitutions auxquelles elle 
iat soumise; mais ce serait sortir dçs bornes que nous avons dû nous 
imposer, I^ régies de Saint-Maur sont un code tout entier, le déve^ 
iopppement bien ordonné de celui de Saint-Benoit, développement 
appliqué à la marche du temps et aux besoins de TEglise mÙitaute, 
Cette réforme fut la dernière (2). 

Ce même François de Clcrmont fit réparg* une grande partie des bd- 
thnents. Les coBStroetions qui étaient au nord de l'église furent refaites 
à neuf. 

Une j^laration du roi du mois de février 1686 attribuait aux curés 
^e pm-Uùn^ongruê d'au moins trois cents livres sur les dîmes de leurs 
paroisses. A cette époque, le curé primitif de Molosmes était Tabbé, 
c'était ce même François de Clermont; le curé véritable, celui qui 
ayait charge d'âmes et la direction du troupeau, était Gaude Ravary, 
de Tonnerre. Tous deux avaient compris qu'une portion congrue tout 



fi) Heiise, da latta mensd » ce qai était nécessaire pour U nourritare. 

[% Quatre Glermont-Teaifterre oeeopéreat siicoessivciiient le siège abbatial 
iI«Molo9iiies, presque toas sous le titre &abbéê de Saint-MarUn. — 1" BAi6l3^i 
(liarleS'Benry, fils dja comte, de Tonnerre, né la 7 janyier 1605. Il résigna en 
fayenr de son frère Antoine^ et devint , par son mariage , duc de Luxembourg » en 
16il , — 9« Antoine , qui se démit aussi , devint maréchal de camp , baron do 
DiDDeiBQiiie, et épouia Smaane Lealerc, fiUe du seigneor de l'IUe et de Janay. 
^à'* Jacques, neveu de» dem précédents, abbé en 1635, maflre de Fhépital ée 
Tonnerre, évéqne et comte de Noyon. Etant devenu Tainé de sa fainiUe» il est 
aatorisé à se marier, épouse mademoiselle de Fléhard^ devient comte de Tonnerre 
et baron d*Âncy-le-Franc , G*est sur lui que fut saisie la seigneurie de Tonnerro 
en 16SS. San fits «iné, François-Joseph fut comte de Tonnerre en t68S, époque de 
\k Tente du donléi Uo avive fils toi abbé de- Saint-lUticliel de Tomierre et évéqoe 
de LaDgres. — 4o Enfin., François de Clermont , frère de Jacques. La position 
élerée de sa famille lui a fait attribuer à Noyon des sentiments de fierté et de 
luBtear , dont il serait pent-^tr^ djifficUe de le défenidre^ coffiflètomen^. U ^ i«ort 

15 février 1701. 



en argent ^né serait bientôt plas en rapport avec des l>esoih8 toujours 
eroksants; qne la valeur du numéraire tendait toujours à baisser; que 
par conséquent la part dû curé devait être stipulée en grains, dontl^ 
valeur vénale suivrait inévitablement le cours des autres denrées mar 
cfaandes (t). D'après le traité du 7 novembre 1686, l'abbé abandonot 
105 bicbets racles, moitié froment, moitié avoine ; la dlme de Bréviande 
et du Gratid-Virey , six vingts livres en argent, plusieurs arpensde 
vignes et quelques cbamps. Que M. de Clermont ait été généreux; à 
cet égard aucun doute. On n'en conclura pas moins que le froment et 
l'avoine se vendaient à un prix bien peu élevé* Le curé avait en outre 
45 livres pour fondations pieuses , 50 livres pour le vicaire de Saint* 
Martin, et le droit pascal, qui, disons-le vite, était d'unliard par com- 
muniant. Il se percevait le jour de Pâques, après nones. Toutes ces va- 
leurs réunies représentaient, et bien au-delà, les 800 fr. du traitemeot 
actuel, que chaque desservant reçoit de l'état. 

L'abbé Morel, riche par le cumul d'une foule d'emploisou de digni- 
tés, comme aumônier du roi, conseiller au parlement, chanoine de 
Paris, abbé de Chéry, etc.,*rabbé Morel, dis-je, succède à M. de Cler- 
mont ; mais il est loin de faire preuve du môme désintéressement, h 
1720, une contestation s^élève entre les habitants de Saint-Martinet 
lui, pour les réparations du chœur de l'église. On sait que, à cette 
époque, l'entretien du chœur des églises était à la charge des seigneurs; 
celui de la nef et du reste du temple, à la chaurge de la communauté 
des manants et habitants. Néanmoins, l'abbé Mord discute en personne. 
(Un fondé de pouvoirs n'eût peut-être pas osé lutter contre d'anciens 
usages qui avaient force de loi). Il obtient, le 14 septembre, que les 
habitants fourniront les charrois et la tuile ; l'abbé paie la main d'œa* 
vre et les autres matériaux. Quatre-vingt neuf habitants avaient fait 
acte de comparution à ce traité. Il est remarquable qu'aacùn d'eus 
n'ait alors su signer. 

Des procès-verbaux avaient constaté, en 1731 et 1733, que cet 
abbé n'avait point fait &ire les réparations à la charge de sa mense, m 
fourni les ornements, voire le livre de chœur indispensable. D 6°*' 
porta même à Paris et y perdit ce qui pouvait rester des anciennes 
archives. 

François Bénigne du Trousset d'Hérîcourt, son successeur, et tout a 
la fois conseiller au parlement, abbé de Saint-Michel de Tonnerre e 
de Saint-Germain d'Auxerre, fut tout aussi indifférent pour le bieo^tre 

(t) La déclaration de 1768 ayant élcVë les portions congrues des curés à 5oo l«^ 
et celtes des vicaires à 200, il n'y eut rien à changer au traité de i696: 



P 81 

de l'abbaye. Les raines se malHpIiaient à l'intérieur du monastère et 
dans les dépendances; les pensions des religieux étaient si modiques 
qu'elles snflîsaient tout au plus aux besoins de première nécessité. Le 
chapitre général du mois de mars 1741 autorisa des poursuites etconr 
tre M. de la Michaudière, président an grand conseil, héritier deTabbé 
Mord, et contre M. d'Héricourt lui-même. Les religieux provoquaient 
un partage, qui leur permit de faire les réparations. Tel était le dénù- 
ment, telles étaient les dettes criardes deTabbaje, que Dom Marchand^ 
visiteur de la province, crut devoir autoriser un emprunt de 4,000 liv, 
Ëûfio, le traité du 21 mars 1746 établit distinctement la part de l'abbé 
e{ celle du couvent. Les portions congrues étaient au compte de 
l'abbé. 

* _ 

Le 20 octobre 1769, Louis François d'Herbou ville, l'avant-demier 
abbé, est à Saint-Martin. Il propose au prieur et aux religieux de réu- 
nir la mense abbatiale à la mense conventuelle , sous la condition 
qu'ils satisferont à tontes les charges dont elles sont grevées, et qu'ils 
{lieront en outre, chaque année, huit mille francs à l'abbé et à ses suc 
cesseors. Les religieux trouvent la proposition exagérée. D'un côté de 
nombreuses portions congrues, des bois négligés et dégradés, des vignes 
eo très-mauvais état; de l'antre le couvent ne devait riten, les proprié- 
tés étalent bien affermées , bien entretenues. Mais , un arrangement 
perpéfael devait obvier à tant de difficultés! (perpétuel ! encore vingt 
ans, et cette éternité devait cesser ! ) La communauté se charge donc 
delà mense abbatiale. Bâtiments, terres, prés, vignes , bois en coupe 
ordinaire et en réserve, cens, rentes, droits seigneuriaux, moulins» 
fours bannaux, pèche, etc., tout se confond dans une seule masse, re- 
lève d'une seule administration. La justice se rend en nom collectif, 
mais la nomination de tous les emplois appartient au prieur et aux re- 
Kgieox. n n'est fait d'exception que pour les cures dont la présentation 
est réservée à l'abbé (1). Les décimes, dons gratuits et autres imposi- 
tions à la charge de la mense abbatiale, montaient à 2,800 livres. La 
communauté s'en charge encore ; mais , en cas d'augmentation ulté- 
rieure, le tiers seulement sera pour l'abbé, et les deux autres tiers 
poar le couvent. 11 en sera de môme de toute taxe royale ou cléricale, 
pour les pauvres, ou pour toutes autres circonstances non prévues (2). 
—Chaque nouvel abbé devra donner à la sacristie six cents livres pour 
on ornement. Il conserve sa pk^^ au chœur, et toute préséance, quand 



(i) L'abbé de Molosmes présentait aux cures de Molosmes, Lezinnes , Soulangis, 
GUnd, Nicey, Maroles, Ghessy, Etouryy et Baon. 
(>] Il n'est point fait mention de la Use de Home qui était de 3oo florins. 



t^ *< 



•»! 



i)ôhhil ^etttbléra. On éfaît d'accor(); les abVés^ désor/[i^ p^es 
tous soucia administratif, n'allaient plus avoir à toucher j|u'ane pei 
kiôd. Les religieux , il est vrai, restaient maîtres de disposer àe toat,j 
leur gré et dans rintérét général. Voici venir les fermiers ^^éraui 
Ils réclament 17,000 iivres pour' l'amortissement et les. drqits, de 
traité. 17,000 livres! Somme effrayante! Le fisc était-ju dpnc ai( 
comme à présent la condition la plus onéreuse de touibâ trdiîsfctu 
L'abbé et le couvent en sont effrayés. On veut modifier 1^ Iraité, 
Un bail de neuf ans, un bail à vie; enfin on préfère payer les 17,000 lij 
dans Vespérance d*un dégrèvement. Cependant les propos^Uonsà 
égard ayant été sans succès, cette difficile négociation est comme ne 
avenue; «t le 20 octobre 1780» l'abbé Tranquille du ûnaj|ar refoi 
même de se conformer à la transaction du .21 mar& 1746* U faut io^ 
quer la justice contre les prétentions exagérées de ce deroior.des m 
breux abbés de Molosmes. (On en connaît soixante e| tjc^ii€^»(l] 

XIV. 

Cette longue discussion entre les abbés, rois inutiles qu'il fallait j 
cbèrement soutenir dans le monde ,* et les pauvres religieux , à qui a| 
J^rtenaîent le travail et les sueurs , nous conduit à examiner rapid 
ment quelles étaient les propriétés de cette abbaye. Ce renseigDemc 
historique nous est fourni par la déclaration du 10 août 1775, à 
cbambre diocésaine de Langres. Elle désigne la raense conventael^ 
ainsi qu'elle avait été stipulée le 21 mars 1746 , en remplacement 
pensions dues aux religieux, en vertu du concordat du 15 avril i66J 
.1* La^ maison abbatiale et toutes ses dépendances, plus propres 
logement d'un fermier qu'à celui d'un abbé, tant elle était vieille, 
agencée et en mauvais état. H y était attaché 50 arpens de pi^ et 
tures; 300 journaux de bonnes terres sujettes aux inondations fréquei 
tes de la rivière, et un moulin, le tout amodié 2,000 livres. 

Plus, 310 bichets et une mesure de froment, du poids de 70 .à 72 lit 
pesant le bichèt, kpinq Uardsla. livre, ce qui fait 1,366 fr. 4 a. (2) 



(i) hé revenu de Tabbé, qui, en 1763 ne 8*élevait quâ 5,^oo livret,, dépassait 
*^oo« Hvres, en 1789. 

(•) Le bfttfbet deraù raloir *« liWes 8S<^. C* qui étabUrdît le ptix de Hicctolilre 
de blé à (r. 60 c; celui de méteil à 7 fr. 47 c; celui de l'orge à 4 fr. i7 c, el celui 
de ravoinc à s fr, so c. Ces prix sont de beaucoup inférieurs à celui des engrais, 
qui, maintenant, se vendent huit fois plus chers qu'alors. Le sucr« se vendait alors 
10 sous la Ibfn, tî ne codle actuellement que s s centimes. Voilà ce qu'ont faii 
l'industrie et la concurrence, malgré Taugmen talion des consommateur». C'est, il 
est vrai, h la ruine de nos colonies. 



52 bicbets d'oç^i llm*^d4 liv. 

i 2 voitures de fumier à 20 sous. — 12 liv. 

Ce qui fait un total de 884 liv. I <9O0s« • 

Les fermiers devaient en outre le gros du enté âeMolosM«ft, St bi- 
iiets frofàent et aolant d'avoine. 

EQéehaogè proidsotre de CaUsatialê, lôsi>eUgi(nix avaient abandidiuië 
{ Tabbé leur portion ^t directe de la ietgucfurié dd yaolichércis', qui 
iOQsistail CA^eas, rentee, lods et venlesi droits sdgneurlattx et dîmes. 

2® La métairie d'Artre, composée de bâtiments, 180 arpens de len*0y 
14 de prés, — amodiée 900 livres. 

Plus 70 bichets d*avoine à 30 sous. — lOS liv. 

y I^alOPre-etjseigneurJe i^b Jiflion^-^ 42 arpens de trôs-màuvàis prés, 
(journaux de mauvaise^ terres, la dime à la 21» gerbe d«Ms h flm 
wmai$ p€^éi méHde; four banàâl, lods, amendes» cens et rentes, b*- 
iimeal», fSt 4 «bapoos; *^ 803 livres. 

i'^ La t^rreet seigneurie de Saint*Martin,— dîmes de grains à la 
onzième, éam im pays pfterreux et montagneux , et autres droits 
sejgaeiuriwxf 4modié8 lOjSO livres et 9 voitures de f«imi^» . 

ë"" 4â2^p0ns eldemi de bois taillis à Soulangis» valant 100, livres 
l'arpent, divisés en sept coupes. *-*et iil arpens nn quart ^ bois à 
BaoQ, dans un fonds mauvais, ingrat , sur le roe; divisés en 18 ooupes^ 
valant 70 à 80 liy. l'arpent. -^ La coupe de ces deux bois vaut annuel: 
lement environ 800 livres. Le quart en réserve est de 81 arpens, cou* 
pésen 1749. 

B^" 140 ouvrées do vigne .qui depuis six ans n'ont pas prodiUt les 
frais de culture, soit à « liv. l'ouv. — 280 liv. 

7° Trois quarts de lieue de rivière. — 80 liv* (l) 

8<> Un demi-arpent de pré à Commissej. — 7 liv. 

Le droit de cbasse est réservé aux abbés. 

Au petit couvent appartenait 1^ la Maùon'Rouge , logis et dépen- 
dances, 68 journaux de terre, 7 arpens de prés, amodiés 311 liv. ar-r 
gent, 8 livres de sucre, et 6 voitures de fumier, en tout 300 liv. 

2° Les terres de Commissej — 180 journaux, amodiés à moitié, 
produisant environ 90 bichets — 396 liv. 

3" 42 ouvrées de vigne au Beugnon sur Gommissey — 84 liv. 

Revenu total : 7,789 liv. 4 sous. 

Les charges étaient les réparations à Téglise, à Fabbatiale, aux dé- 

(OCc droit avait occasionné, en i7»4,un procès contre ThApital de Tonnerre. U 
y eut arranipemenl. 



j 

I 



S8. 

- » - 

pendances, à la métairie df Artre, aui dewt fermes de Bàeii ei' deSaint- 
Martin, au moulin qui était d'un gros entretien ; tmx moyen — - {,700 
liv. paran. n . .1: 

L'entretien de la sacristie -7- SS§ liv» 

: Les auménes — 300 Hv. - 

Honoraires des procureurs -fiscaux, et lieutenant de jtetioe de 
$aoil et de Saint*MarCini «^^ 60 liy. (ce n'est pas eher). Gages des gar- 
dés de» bdia cA de la rivière, — 100 liv. u . . . . 

L^ mura du filos n'étident pas. achevés. Ceux qui existaieat étaient 
étayés.: 

Total des charges annuelles, — 2,390 liv« . 

H devait rester 'net, — 5,569 liv* 4 sous. 

Il existait en outre six offices claustraux. On sait que ces offices, 
autrefois à la nomination de Tabbé, étaient devenc» des béné^s, lors 
de l'établissement des ciMnmandes. L'abus s'était glissé dans ces nomi- 
nations comme pour les bénéfices les plus importants. Ainn, enlOlf, 
on trouve a Claude d'AnssienviUe , infirmier de Molosmes, esooKeren 
X» ^université, à Paris, d II devait être tin iaârmier bien utfle à k com- 
munauté ! Son bénéfice payait sans doute la pension et les menus plai- 
sirs de ce jeune seigneur. £taient-ce bien là vos intentions, anciens 
fondateurs de Molosmes? Vous aviez bien voulu favoriser lé travail et 
Tétude ; mais dans la retraite, mais dans le silence des montagnes. La 
congfrégation de Saint-Maur, avait supprimé ces bénéfices et les avait 
réunis à la mense conventuelle, ce qui en augmenta beaucoup les re- 
venus. L'infirmier avait la terre et seigneurie de Soulangis , les dîmes 
de Chessy, de Thorey, de Lezinnes, Melizey, Chamelard, de Saint Mar- 
tinet deMolosmes sur la laine seulement, et quelques mauvais champs, 
le tout amodié 2,540 liv. 

Le réfeqturier avait une rente et la dlme de Commissey, valant liO 
livres, 5 sous, 6 deniers. 

Le sacristain avait 58 arpens au Val-Quenoul, à 16 livres Tarpent; 
Ta dîme d'Etourvy, avec charge de portion congrue; la montagne de 
Montrey (ferme ruînée% etc. — 1,063 liv. 12 sous. 

Le chantre, 6 arpens de pré, et 6 ouvrées de vigne, -—84 liv. 

Le chainbrier, les dîmes de Chéii , 33 arpens de terre à Jaulges, et 
4 ouvrées de vigoé à Moïosmes, — 763 liv. 5 

Leprévôt, une rente sur les dîmes de Poilly, — ÔO liv. 

L'aumônier, le pré des Marguerites, 9 arpens vers Attre, — 189 liv. 

Revenu total des offices claustraux, — 5,514 liv. 2 sous 6 deniers. 

; l4jes cjharges étaient Tentretiep des fermes de Soulangis, du chœur et 

des clochers de Chessy et de Ctiéu pour moitié; d'Etourvy et de Tb(> 



nj .peurla.tohJiié» de'M«li0&f pour ùa tiers» et d» Lezidti^ pbu'r uà 
dnquiéme, ce qui est évalué par an 250 lîv. 

{i(^ J^n^râîses d» ofBcieirs de justice ide' Sovlangis^ :3.i$ lîv. ' 

I^n^itvâiies, A6 llv# En tout 388 IJv, 
- II f^M0&neX d^yîreitJS,i3â liv« 2 sods ^deniers*' m ; ■ 

Lfss; jpeligîeMxr ataiént eatreparis une grande route de leur aUiaye 
T^'T<miiejrre£ Efle tétait aux deux tiers ffiite. •» 

JLa mci^se abbdtisite se imposait de 1,597 arpensde bois à Haral«8\ 
i|ux;Gâraverie6, à UolôsmeS) Monifey, Baon^ Gland et Soulan^^ U y en 
Uvali, ^40 en réserve, Eft iT64V 242 arpens de cet£e résèrvo ataient été 
eoopé&et: employés à la x^pavation de Téglîsé et des cloîtres. Les il 07 
arpena xtest^âO^a, estimés 25,68QiUT.., étaieiit destinés aux réparatbns 
du oioeiteirr de Téglise»' des otars dô ddtute. Le dixième ^eraùt^ètre ré- 
Be^é pour le soidafeaDa«it des pauvres oommtinàuiés 4e fi)lès. \ 

QuktQns ces arides détails de chiffres* Ils ne peuvent intéresser ^oe 
I$s alMttMirsde stalistiquei et ne doivent sarvirqn^à la compâriQAiir dès 
IfyiHM laomQnsavee les: nôtres. Kous avons encore à suivre rhistokèdè 
U^^mwMi^ pendant U dernier' siècle de son exigence. Ce«hapttr« 
ne fera psi le«g.- 



•■ J 



IVapi^s les constitutions de Saint'^Maur (l}} et même depuis l'éta- 
blâsement de la commandite f les prieurs claustraux remplaçaient les 
abbës, dirigiéaient toute la communauté, gouvernaient lés religieux, et 
âiâinfênaient la disdplîne. Us tenaient leur pouvoir du chapitré général, 
^i devait s^assémbler tous les trois ans, le jeudi qui suit le quàtriétnè 
dimanche après Pâques. Le supérieur général , en faisant cette convo- 
cation, indiquait Tépoque delà tenue de la diète provinciale, où de- 
vaient tee trouver le visiteur dé la province, le supérieur de chaque 
monastère, et un élu dénommé conventuel. Chaque diète provinciale 
4ë¥lât élife^our le chapitre général six députés, dont trois supérieurs 
et trois conventuels. Ainsi, par ce double degré d'élection, chaque cou- 
vert, chaque religieux se trouvait représenté au chapitre général. Telle 
était la mardiè suivie dans toutes ces élections, que le plus grand secref 



i. 



(i) Grégoire J[V.«t^ifottîii VÏII avdiéni doiWl à HlRquè menibre dd li ^tt^rign - 
lion, ^ediojt,^!) iioi9^«r M8.49P^H«ars. D^.i6ii8» Louit lUJl' fl^f4t iàiKh^^ Ja 
réforme. Dans rimpossibilitë de réunir tous les r^Uj^«i|LX, il MImX rocf ajrnr^uz ^^^r 
pitres géDéraux par dëputationî et même aux diètes provinciales intermédiaires, 
lie premier ckapïtre- général sembU remontera i636. La marche ne fut tégulîère 
iniénl iift4»lie'qutà partir de.1646. 



36 

étak observé. Il semble que nos lois électorales aient ëlëcalqoées sur ces 
vieOles constitutions. 

Dans le chaire général de 173?, quatorze députés avaient prétendu 
faire la majorité contre dix-sept autres. Cette minorité factieuse avait 
élu D. Philibert YaHetat pour prieur de Molo^isies. Les refigieat pro- 
testèrent ^ mais en feit ils se soumirent suivant les paroles du ^inl pa- 
tron de leur monastère : serm mbditi estote in omni timoré BominiSy non 
itttMm Aonii et mode$ti8 , sed etiàm dyêcolis. il faut, dit la dëiibéraâon 
des Éioiaes a obéir de fait à D. Valletat, en attendant qu'il pfeîseà 
» Bieu de rendre à la congrégation la liberté pour étire les supérieurs^ 
"» auxcfuels tous les religieux doivent concourir par eux et par députés, 
» deaformément aux règles et constitutions sous lesquelles its se sont 
■9 esrgagés par vœu solennel à la fiice des autels. » Aussi, quand le 
P. Sarrazin, videur de la province, vint au monastère, aii moijB d'oc- 
tobre, ils aicquiescèrent à sa visite, entendant toutefois ne point damner 
atteinte à leurs protestations contre la tenue du cbapitro gënék^l. En 
4756, le prieur intrus ayant convoqué le chapitre pour Me<^eii du 
eeèventuel, qui devait l'accompagner à la diète pro^indale, lëÉ' reli- 
gieux, se fondant sur ce qu'ils appelaient le brigandage^-âe 'Jfarmdttfiers 
(couvent où s'était tenu le dernier chapitre général], refusèrent toute 
participation à la tenue du futur chapitre. 

En 176^, nouveaux troubles tians l'Ordre. Us partent de l'abbaje 
de Saint-Germain-des-Prés. Les moines de Mojosmes restent fidèles et 
tranquilles. Un chapitre extraordinaire est convoqué à Saint«*Deni$, en 
présence d'un commissaire du roi. L'abbaje de Molosmes , réunie en 
chapitre, le 30 mars 1766, c redoute. et déplore Vorage^ qui menace sa 
» pieuse réforme et plusieurs établissements par des système^ ^t des 
j> inventions qui changeraient totalement sa manière d'être; 2> Il est 
déclaré c !<> Que chaque religieux veut vivre et mourir dans l'obser- 
.» vance de la règle de saint Benoît^ expliquée par la déclaration de la 
» coïigrégationdeSaînt-Manr; 2» Qu'aucun des xeligieux^ne tentera 
> rien contre les cx>nstitulions; 3° Qu'iF blâme toute démarche con- 
* traire; 4» Qu'il s'oppose à loutp suppression ou réunion de monastère, 
». comme contraire aux intentions des fondateurs^ et préjudÂïiabie 
» tant aux religieux qu'aux gens de bien qui y puisent de l'édifica- 
» tion; 8*» Qu'il s'oppose encore à toute nouveauté pour l'âge des 
» novices comme «ur tost autre point. » Cette dâlibérsaien èieti dé- 
vei0p^ Tut remise aux visitetirs d© la Bourgogne , peiiréC^ com- 
Ibnnfqîaée à te diète géoéralp. 

, Le couvent de Molosmes avait bien raison de s'émouvoiri II ne s'a- 
gissait rien moins que de le supprimer et de le réunir à Saiiil-ilJchel 



'3T 

de TcAi^eEfe* Aias)J&4écU« le.chapitFO «éilér^;.Tfl<it0«hba]pe, ifiii ne 
pouvait pas supporter la conventMftlilé de dix rdigieux, devait étr« 
fermée. Un édit du^ avril 1767, ea cogamvàDt cette mesure^ sursit 
en ce qui regardait Molosmes, St.*Pottr^iQ, le Tiéport, et Montrenit' 
le-Bellaj. Slolosmes se troavait moBtentanëment dans un état pros^ 
père. Claude Bai^ly^Mais^e. fut nommé commiflwaire pour l'aifaniwâ^ 
tration et pour constater Ja posîticm de fortune de Tabbaye. Plus iard 
elle s'endjBtta. En 171^4, elle emprunta 12,000 livres à M. le curé L&» 
secq, et en 1785 , 8,000 à Thopital de Noyers.. Ces emprunts étaient 
clandestins; plus tard, ils furent régularisés. 

Une nonvelle rédaction des constitutions, approuvée par Loui«.X;V, 
avait calmé en apparence Torage qui s'était élevé contre elles. C'^Haîl^ 
le feu qui couve sourdement sous la cendpe. Au preaMersoufllo.,.î;l 
s'aipme plus furieux que jamaia. JDe nouvelles contes;|ations s'élèvepl 
en 1781. Elles étaient une preuve de Taffaiblisgement de la subQr<£aaH 
tion, et iqani&staient dans le,^ein de la congrégation les g6rmes4e:dé^ 
sordre et démine, qui se développaient dans, to^iteja SQciéi^é. Un ^dik 
royal avait convoqué un chapitre extraordinaire pour le mois deiiepn 
tembre 1783, et même avait fixé les règles du vote. C'était un bienfait 
du roi. Mais le mal devait empirer. La canonicité de divers chapitres 
généraux fut attaquée. En 1788, tous les religieux se rendirent en per- 
sonne, le lOjuin, àla diète provinciale ^e Sainte '-Çolombe4ez-gëns. 
Néanmoins, Louis XVI dut recourir au pape. La quesUpii. n'était fias 
jugée que déjà Tordre n'existait plus!.. . - ; ii 

Aux idées des économistes avait succédé cette philosophie , qui, 
sousle prétexte du bien-être social, minait depuis longtemps l'église, 
dont le renversement devait, précéder de biçn peu celui de l'autorité 
royale. Ces ipeligpeux, rangés sous une austère discipline^ dont ils.«up« 
portaient tonten les rigueurs avec joie^ animés d'un esprit uniforme , 
qui vivifiait toute Taissociàtf on j ces hommes exclusivement voués à 
rhonneur de leur ordre et qui, relégués dans ua coin obscur,»au milieu 
de vieilles et illisibles chroniques, travaillaient tant que les forces ne 
manquaient point à Ibur énergique vouloir; ces bonunfst pieux, qui 
mettaient avant tout l'obGgation de chanter les losanges du Trè&Haut 
et (le prier pour les autres humains ; ces hom^nes regardés comme lès 
victbnes de l'ambition de leur fkmille, virent avec un amer chagrin 
s'ouvrir devant; eux les portes de. leur communauté** La liberté! Ils no 
la connaissaient pas; ils ne pouvaient ni l'envier, ni la désirer.' La 
prétendue rupture de leurs cfaaîities leur paraissait une désertion ifn- 
fâme. Force fut d'obéir à la loi. x Cependant une tout autre servitude 
se préparait pour eux ^ Leur costume, leurs prières, leurs travaux, leuRj 



98 

rechfrdieg Uûtoriqtieft, 4t«feiit ime éatts» ée Eni»t>ieidil étM cëM et)- 
^étë noaTella.Plasteiirs â*entre eoit, poorëvitef^led arrêta isafn^l^ts 
des IriboofRiz, darenlrfae«ctei')siiv une teri^ étrangère' l'hôspif alité 
quA'teor^iosairt leur patrie. Là,'tlh seul T<»tt les aèitniiit^ lébôhiiear 
de la France! Cômine l'fligbilte nîa^ët^e; qui, ûétnpgëé de- 'sa 
dîreetibn, tend tonjeurg à revenir vefs le nord, ils n'avaient qu'un'seàl 
dësîr^ celui de retourner dans leurs cellules chéries, éù, débarrassés 
. des soiss de la vie physiqae, ife reti^^niVerâient' leurs anciens travaux, 
ces Iravatnc si: pleins de oharines, <(ai avalent eihbelii, que dis-je? 
ennobli leur existence tout entière ! (1). 

Une pension insuffisante , et bientôt réduite à son tiers, fut accordée 
eeiÉ(me fàrMe i ces 'infortunés. Leurs Kvrës leur fnrént euliévés ; et, 
Aans le mois dé mars i 79 1 , eri vendent ces riches dômaîneè ,' la tfàtion 
avait complété la destruction de cette belle abbayc',^ qui comptait une 
éùféé de treize siècles. Le toit hospitalier, sous lequel avaient v^cu'nos 
aiiieiMisrHlgieax,devtiilt comme un arbre, qui, frappé de la foùâre, ne 
doit phiiï Ji^ais reverdir, ni abriter le nfd qire roiseàti lui avait 

confié^) (S) ■ ' ■ 



I .Il 






. I» ' »• : uji ••• ' • ■ . *■ l' -. î' . > ' .\' :'.'.*' ' l 

' 'Toutefois, ne quittons point encore celte vallée. Nous avons.â y con- 
i^aorer le sotkVenir de quelques actes de bienfaisance, et^ si elle n'a point 
produit de grands hommes comme les KJaurès d*Antin ,' les Çalmiet et 



t> 



' (i) Que Ton n« croie pas â des regrets snpeffliis de notre part ! Le tempk piâssé 
nq «aoraât'revënîr. Il wt aMi impomible ddirajeanir ees vièBles iAstitalion8-4u<} 
de.ffMçe epuletenn fani^ iioaveaii 49B9 les veines d'un viéMlavI; IfriTontrlmit |wiul 
être niK remède aux ^mUQX et da.passë et di^ préseait/ Moratiser le pieoiilé et ^iirloat 
la jeunesse^ leur inspirer Tamour de Tordre et do trayaiU .relever leurs propres 
isentiîDenfs' en )eur donnant une i^^e convenable de leur clignité. personnelle, Toili 
qnélqoes ga^e» d^espérânce et êe prospérité [ Quant aux bénédictins , quelqn'utiles, 
^flqim4«r|i«& «luMlsaiêntété^ils ift'apiMrMênaent piM qu*à rhiiftèird 
(a) Q«ijB;l!toi^|ie,vat)UfMl«'ib9«k'4o la qomvivinanit j^. . Uà pC9<Sès*verha| - eooMate 

^«e Ton trouvA ^ , .• ' % '..,'•..:: i •; 

À Molosm€s 5 marcs et (|cmi d'argent, ^ marcs de cuivre et 3 èloches pesait 

iese livres. , * ' ' *, . , 

'h Saint^MartiL ; 4' uùiiéé et demi >d*argèiil> {laiui. de'cUif^ èr^'cidttiSsp'esÂnt 

34jnvw. ' •.",:■'•=•. 

/^ Çoimpissey, y compris lei couvent, i3.marcs et demi d'argent, 4^ ^^^^ ^^ cuivre 

ct3 cloches pesant 24^' livres. 

Voilà de bien faibles trésor?! Accuser cette note d'inexactitude serait accuser de 
dilapidation Icï oflïcîcrs municipaux charges de rinventairc dû mobilier des églises. 



39^ 
tant d'autr^a. 9én,iàii^im , :U «st au laqifu; àoitsr quelques notas re** 

...Spiotrtfdrtîo ne. doit point oublier te coré Vietve C&ureèlhs^ €[ùîf 
tândia qjile. les j habitants, plaidaient contre l'abbé ^urla rëpdraftotit 
de leur ^{lisey M cofistruire, en. mSj à ses frais, le retable da 
chœur. , . 

Le curé Nicolas Forgeot^ homme très-iiistriiit^ et qui avait 4a talent 
pour la chaire, fit ajouter, aux bàtimenta de la cure de Molosoie« deux 
grandes pièces. Il fiourut le 2^ octobre li^^. Oetde cuïe, vewkid 
comme bien national, fut rachetée par M. Jaeqkmêom des Bro$$e$^ an- 
cien oratorien, homme pieux» modèle de charité, qui n'avait en v^ie 
que le bien-^tre et la féliqité des habitants. Il l^ua cette maison à la. 
commune de Molosmes, «pour lui rendre sa première destipation, et. la 
con^^rver à janiàis comme preij^jtère. Déjà M. de$Broêm ayail donné 
à la paroisse de N. D. de tonnerre un très^beau labourage, pour faire 
élever dés enfants pauvres* Partout où il a été, il a laissé des traces do- 
ses bienfaits. Sa mémoire comme celle du juste doit fleurir dana 
Féternité. 

De toqs les curés de Molosmes, le j^lus remarquable sans nul doute,, 
fut Nicolas Richardy né à Ch^encej, en 17^^. Très-jeune encore au sor* 
tir du séminaire, il fut pend^i^t qujslques années professeur de théolo* 
gie au colliégé'd* Arles. Prétte,énfin, puis vicaire de N. D. de Tonnefroi 
il fuit, au déc.ès de lll. Forgeot» le compétiteur de JA* Lesecq àla oura^ 
de M^olosmes. Celui-ci n*ayài.t que la nomination de l'abbé, tandis qfi^ 
râûtre p^us habile et plus jactif obtenait les bulles du pape- Un preqôs^. 
s*é!i suivit. M. Richard conserva Moïoj^mes, etMt Tabbé d'Hériçourt 
dé^dqmms^ea M» Xes^cq par |a cure de Commissey.-^M. Ricbardayait 
une instruction, profonde, ,une grande^ force de raiso^nemeiiËt, uqe 
expression élégante et souvent, riche, tin bel .organe^ une.mémojli'e 
hecrreusej line animation naturelle le faisaient rechercher <;pinnte ora* 
teur. II était lui-même ffatté d'un nombreux auditoire. Avec de Tarn* 
bition, il eut pu ^'élever au plus hautes fonctions du sacerdèqe; mais 
trop ami dû monde, il dut négliger sçs talents, tout capable qu'il était 
des ouvrages lés plus sérieux et des vues les plus profondes» En i784| 
il était au synode de Labgres; M. de la J^azerne, qui l'avait distingué, 
fit naître Toccasion d'une discussion confie Diderot môme, Tundes 
coryphées de l'encyclopédie et de la philosophie du di2(-huitièa]|e siècle* 
M. Richard, au dire dun témoin de celte oooférence, terrassa Didef^at, 
tant par la Fécondité dé son expression , la lucidité et le poids de son 
argumentation que pair la dignité imposante qui lui ét^it naturelle. — 
En 178S, il accepta la curé de Chepey. Ëept^t, bélajj ! jp& troubles de 



40 

la révolution, les rigueurs dépkrables «xercëes contre leg prêtres « les 
infirmités et le chagrin le conduisirent au tombeau. Le 3 septembre 
1 794, l'abbé Corsin , son successeur à la cure de Molosmes, récitait sllen- 
ci^sement et en cachette les touchantes prières des morts sur les restes 
dfi celui qui naguère avait hautement annoncé les vérités de Tévangile. 

J'ai cité le nom du vénérable curé Corsin. N*a-t-il pas réveillé 
ioates vos sympathies, habitants deMolosmes? Poufrez-vous jamais 
oublier et les services importants et les bienfaits signalés qu*il a 
plaignes à tant de familles? Tirer les uns de llndigence, donner 
aux autres une instruction supérieure, améliorer la position de tous, en 
oendAire même quelques-uns à des postes honorables, voilà ses œuvres ! 
Homme instruit, on lui doit la conservation du peu de monuments 
que nous possédons sur Fhistoire de cette ancienne vallée. Excellent 
prédicateur, il savait se mettre à la pdrtée de toutes les intelligences. 
A tous il rendait agréables et légers les devoirs envers Dieu , envers 
les hommes. Aussi, pendant la révolution, la gratitude de ses parois- 
sien^ fut-elle ingénieuse pour le soustraire aux recherches des sans- 
culottes , et le soutenir dans ce temps d*affreuse détresse ! — Olympe- 
Philippe-Réné Corsin, était né à Ravières, en 17S4. Elevé à Paris , sa 
profonde érudition lui fit offrir le titre de docteur en Sorbonne. Mais , 
ennemi de toute ambition, il préféra son diocèse , y revint prendre les 
ordres, et, pendant six ans, il fut vicaire à Bannemoine. Simple curé 
de Molosmes en 1785 , il fut l'honneur du clergé. Son éminerite piété 
]<efbaussait de nombreux talents. Quand la carrière ecclésiastique 
était si pleine de dangers , aucune considération ne put lui faire prê- 
ter le fatal serment « Toîlà ma tête , dît-il , prenez-là ! » Fuyant 
dé vigne en vigne , poursuivi comme une bête fauve, manquant du 
plus strict nécessaire, il put encore donner des consolations à ses 
paroissiens, animer leur foi, soutenir leur croyance. En vain, plus 
tard, MM. de la Tour du Pin et de Boulogne, évéques de Troycs, vou- 
lurent lui donner un poste plus élevé; son attachement à Molosmes 
lé lui fit refuser. C'est alors que M. Arvisenet, Tun des grands- vicaires 
de Troyes, lui soumit la plupart des ouvrages qu'il destinait à l'impres- 
sion. Il eut & s'applaudir de ses avis éclairés. L'abbé Corsin était aussi 
bon administrateur que prêtre distingué. On retrouve encore dans les 
archives une foule de documents utiles , qu'il avait préparés pour le 
maire de cette époque. Auteur d'une histoire ou généalogie inédite des 
comtes de Tonnerre , c'était aussi un poète très gracieux. — A quoi 
devaient lui servir ses tçilens , ses modestes qualités, son dévouement 
sans bornes aux habitants de Molosmes? Bientôt l'horizon s'obscurcit 
de nouveau pour lui. Ceux qu'il avait le plus comblés de ses bienfaits, 



4f 

ceax qui lui devaient le plus de gratitude, se dédarèrent ses plus 
acharnés ennemis. Le pasteur qui n'avait qu'un désir, celui de rester 
au milieu de son troupeau d'affection , ne. pouvait plus le réaliser 
sans être la cause d'une division bien involontaire de sa part ! Le S 
mai 1819, une espèce d'ostracisme atteignait ses cheveu:»: blancs. Il 
dut , au grand regret de la majorité, quitter son cher Molosmes, et 
s'établir à Cussangis, où, le 19 janvier 18^3, i! reçut devant -Dieu, 
loin de ses paroissiens bien aimés, la récompense de toutes ses vertus^* 
de ses nombreux travaux et de toutes ses peines. 

XVlf. 

Nous avons dit ce qu'a été cette vallée de Molosmes et de Saint-Mar» 
tin, où l'on ne rencontre plus, comme souvenir de sa vieille abbaye, 
qu'une ferme, embellie par Tancîen prieuré construit peu avant 1789.. 

Depuis qu'une loi commune régit toute la France, aucun événement 
important n'a éveillé notre attention. Soumises à rinvasion de 1815, 
on pourrait s'étonner qne les alliés aient pu pénétrer dans- ces gwgm 
profondes. Mais , avaient-elles été à Tabri et des Danois et des Nt>p« 
mands? Les Anglais n'y avaient-ils pais souvent porté la désolatiOlif et 
laruine? — Ici, comme ailleurs, la loi municipale a eu lesiDémesrësùt- 
tats. Deux camps se sont établis : la lutte électorale a fait naStre des 
animosilés fâcheuses. Chacun des deux partis veut dominer TauCre, et 
prétend avoir de meilleurs éléments de succès pour la. prospérité de la 
commune. 

Ainsi, les meilleurs arbres portent quelq^uefois de mauvais, fruits ! 

L'ancienae petite ville de Commissey a été plus que décimée par Ic^ 
terrible fléau du isolera, tandis que les comnu^nes voisines a' en étaient 
point atteintes. Citer cet épouvantable sinistre, c'est rappeler Tafctif 
dévotoient de M. le Mardis de Tanlay et ie sa iaioiUe. Quand tanl 
depevsDunei fuyaient un cholérique à réi^^*uftpi^ati£éré, médeeia»f 
médicaments, consolations, soina affeetueux et mukipUéa partaient dn- 
ehàteau. H. de Tanlay et ses enfants étaient eux^fiftêmea auprès du» Ut 
de chaque malade, souvent dors hors d'étal d'apprécier taftt de géiié^ 
rosité, tant de désintéressement. La bienfiiisaiiee de> cette honorable' 
&mille l'a rendue chère à tous ceux qui ont survécu^, àt tons eeut qui 
en ont été les nombreux témoins. Nous sommes heureux, de poutoir 
consigner ici la reconnaissance de tous les habitants. 

L, La llAistaif. 

GoiresDMidiait aa MiafeMna de Vlastractloac 
pal>iique pour les travaux historiques. 



49 



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:6B1M PITmiSOO* 

,DANS J-Ei DÉPARTEMENT DE L'YONNE. 



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F0ri6£ QVÀTRIEUB. 



ROUTE ROYALE DE NANCY A ORLÉANS, 
D{iiU Ut parti» eompritt enlr* 5bm et Cowrtetuiy. 



Aisapt de ooœmenc^ ta dqiMJiriptioii de e<t riwportamee de*, recherchei hi«leri- 

k eoQtféa-qui «*ét^4 4 ^'CM^ de la^iUe ques de plusieurs iUustres sayants , q«*«& 

d^i^^>jU n'^8( p^ iiMiUle de se rendre petit nombre de faits senlament sont re<- 

Qopii^te ide soa vétçtidoe et de son impor- tés douteux ou ûiconnos. . Si ' quelques 

tance jiistoriqMe. Ge^e pontrée,.eoanne erreurs ont été commises, c'est que le 

80U8 lenoi^ ^ GâUnats, Pagus Fo^^t- earaotéreréel de la religion, des gaulois 

neiMU y forme^ aujourd'hui une pôrlion n*a pas toujours pu être exactement sp- 

assez considérable des arrondissements précié. Ce que nous en savons ii*est basé 

de Montargis, dé Fontainebleau et de le plus souTent que sur des conjectures 

Sens^ Elle faisait partie de. la ProYince motlyées , détruites . on heureusement 

Sénonàise , * et ^és Tépoque galloHre- confirmées par de nouyel^s Aéconrertes 

matne M deux dtés antiques de Vellutî- d^lnseriptlons et de médailles. ï^epais le 
flodVîntifnèt âlquis-^i^te Tont rendue' seitiéme sdéde surtout^ ces découvertes , 

célèlké. les chroniques 'desi[>ekites vittes ■ paremeoit scientifiques, ont été nondireiH 

deGÀartè»ii>idëNefliou#B»'de'€blltinon, ^^ ^^ toujoufs aocueillies aV^éo empi«- 

deliOtls surtofit/ 'om eièvl , f es^tant le seaÂeat par les amis de l'anf l^foill et de 

aMyén-4ge, 1| plus vif intérêt sens les l'arehéelogie. b'inHnettseeéavragesytfé- 

nipports lltfjéraire «t Mligioox. Hais ces son d'érudition, où nos savants modeniss 

diîitf^entetoviliies étant aîto^saii^là de» vont puiser sans cesse, ItarenC pobliéB 
Uitillef de n^tfodéparlj^meiit» rAnnoaife- danb le coars du dix-septiéme et dudii- 

«fi9eMt«v^F^^'p<W^J^^^,^B>^bistaire, huitième siècle. On mesura, on dessins 

D^aiUeursUnerfkit.sapeifludefeicftceide avec la phis minutieuse exactitode les 

nouveau le récif des événements qur ont ten^les les arcs de triomidie» les eu- 

précédé ou suivi, dans le Gàtinais, la do- qaes, les aqueducs, enfin tous les monu- 

mination romaine, ties événements se ments attribués aux peuples de Tantiqui- 

lient intimement à la ^1» brillaeite pé^ té. Nd^ provinces de France et même notre 

riode des annales sénonaises , et telle petit pays de Gâtinais possèdent encore 



4$ 

pIiuieni;^.,adl9«ff7^Q-^iWPr»J9l.'leiirft kktltbiilé^é6K|HéiaoipfliiBPfillM tfM'l» 
débris jsûotjresUif«§8ep Didr^qi^i^ HOfir caaft^ i* pldf iMli^^de Ut 4eMrbctkMi 
qnerorigine^'eiis^j«ai»ia.coiit^i6l4Ue. d» voies iincieiiDes^; oh a OttleyÀ le«f 

Beaucoup d antloaaifes , et ceux-ci 7^ ^,,^ . ^_ , ^. _* . 



AOuveUts i^iOa; ce ^ ant jéun de» 
aDtiqopûfel /n'est paa moins regrettable, 
l'^mpierrenleiU a. été aoayent* ronou- 



étaient leâ ptifs enthousiastes, examinè- 
rent avec lapins profonde attention }es 
autels <imldiqnes ou présumés tels , qui 
oflrent encore on aspect si étrange et 
ncarienxen.Brétagne. On croit reconnâî- Le département dé la Nièvre /plus 
tre plusieurs de ces sauvages et grossiers heureux que le nôtre sous le rapport ar- 
monuments dans le Gâtin^is , qui était chéologique j a pu conserver» saqs l.e dé- 
aatrefois couvert d'immenses forêts. sirer toutefois , les voies bien réellemep^ 

romaines qui sillonnent le territoire 
Enfin, on fit dés' Recherches pour fi- montueox et si boisé du Moryaq. Cest 
xer, d'une manSère^exd<!te,rctbplacément q„»ici^ i^^ camps, les villas, les bain» et 
des cilés romsines étahliBs daûélésOau- i^^ temples antiques, dont, on a trouvé 
les. On étudia la direction dés chaussées g^^^^^^j ^^ ^^^ récemment encore de r»- 
anciennes, la déconvèttQ de quelques marquables fragments, furent ruinés djis 
roines enfouie sous te SOI liiotîva, entre les premiers siècles de l'ère chrétienAO, 
les savants , non seulement dWres fis- ^a population s'éloigna et se djspers» 
cassions, mais encôriB une quanûté iri-* etjusqu'à nos jours le Moryan est resté 
nombrable de dissertations , -d^écî^î^cîs- pà^Y^ementhabitéi la conservation de ses 
sements, de mémoire» et de réfutations ©haussées antiques est donc précisément 
insérés presque totrtes dans Tés Srélomî- ^„g ^ leur propre délaissement.. Celles 
nenxrecneilssdetftiflqueSiïifépiiblîtalént ^^j aboutissent à Sens ne sont plus 
alorsrÂcadémleâesinscrîptionsei belles^ reconnaissables qu'à là roctitiide 4e leur 
lettres, et YkfSIétofe C<^qoe qui nô j^acé, encore ce Uàcé éUi^il bien sou- 
voyait et n'rtmiraH ique les moflUttients yent rétréci et interrompu par l^empiô- 
barbares des^ premiers; Gaulois et des tements continuels des champs riverçlins. 
Celtes, ©race à ces tèdherches, ^oe les cependant à l'aide des cartes ancif^nnes 
amb de r»nchéolog!e ttodèrue, presque «i des traditions locales on peut fissezfa- 
eidosIvenMîht chréttenne, odit beaucoup Vilement reconstituer jle résèa^ formé 
trop séi^remenl qualfiftéès dél nos Jottrs , ^^^ j^ nombreuses yoles qui traversi^ient 
les musées «t les>il>}tothéqties possèdent ^^^^^ i^ç^g ^j célèbre province* . . 
des deeemenfs devenus d'autant phis 

précieux q«e les monuments eux-mêmes. Ce travail a été fait, il y a plusieurs an- 
encoredeboufllya deuxcentsans, ont nées, par un savant ingénieur, M. JoHois, 
ét^ peu à pei» àéknOI». Ce tont les voies dans un ouvrageVeIn de recherches eu- 
antiques et les mnraiHes d*eiA;einte quî rieuses et d'un haotj Intérêt pour le 
ont le pluspet^ueniiitérél et eh étendue, département du Loiret spécialement, 
surtout d«us les'^ovinoesolifes^andt L'auteur déorir avec soin deux voies an- 
centres de pepdiatién ne fttreot pas-dé-; tiques qui travet^sent le Oâtinris pour 
placés. Ainsi, dansla provlnoêSétfonaiso, ahoutiràSens. L'uned'elles, nomméeèn- 



44 

emn !• «Omobo de €éfar > etiMedO'* AvGtnwmk. «^frofé^/iti^. 
xiaissable, mais la sDeowle n^exiato plas. BiiTiUMiKi6A, •— Anolles^ Ttmne. 
Le géographe Pasnmot a publié sur Aballo. •— ATalion, Idem, 
d'autres chauMéea de préoieux reniei- Autessioduro. — Aoxerre, iàm* 
gnementa. D'AnviUe, Fabbé Lebeof/ BAifORiTVM. — Bassoo, JoigQji û^n. 
GrîrauU de la YinceUe^ deCaylas, Tabbé Agbtincum-Agbmdicum.— Sens, idem. 
Belley et aussi les Almattachi de Sei» A Quis-SsGESXE.—Cheneyiére, Ferrie- 
ont donné de nombreuses descriptions res» LotreC. 
qui m'ont élé de la plus grande ulililé Fines. — Feins, Snry-aux-Bois, idem. 
pour tracer ritinéraire des voies romai- Belca. — Donnée» Bouzy, idem. 
nés qui partaient de Sens. Le résumé Cenabo-Genabuh. — Orléans, tdm. 
suivant et la carte qui raccompagne ne Comme on le voit plusieurs noms sont 
sont donc réellement qu^une compilation restés douteux. A ceox-ct il faut encore 
destinée à faire reconnaître, de suite, ajouter YELLAUNOPinfUM , petite cité 
rimportance et le résultat des travaux célèbre que l'on èroU reconnaître 
de plusieurs savants. Indépendamment dans les vestiges de constructions a&li- 
an document géographique qu'on est Qo^» situés à 2,400 mètre du village de 
convenu d'appeler « l'Itinéraire d'Auto- Sceaux (Loiret) et que longe la chaussée 
nln . on possède une carte remontent ^'^® ^« ^s*"^»' *"*"* ^® Sens à OrléaDs. 
à une haute ancienneté et connue son» ^^^^ Clamum, qu'on place à YUle- 
le nom de Table Théodosienne, Conrad neuve-1' Archevêque pu à Vulaines. pelil 
Peutinger, savant célèbre né à Ausbourg ^*"*«® ^^ département de l'Aube. 
en 1465, fit connaître cette carte dont To- M. JoUois, dans son ouvrage^ les AnUqui- 
rigîne est restée indécise. EUe représente *^* <*"* Loket, déctit pou seulemeûlies 
les roûtesitlnérairesdes armées romaines mues, qu'ici a présumé avec raison de- 
dans Tempire d'Occident. L'original, long- yoir être le véritable VellauDaduBoin , 
temps peTdtt , fut déposé à la bibliothé- ^ài$ epcore un gr^and ofiçabre tf étaUis- 
quedeVienneet,enl753,F. C.deScheyb «émeute antiques, entre autres celai de 
en publia une copie estimée. C'est sur Clwaçvière, dans lequel on retrouve de» 
cette copie que j'ai calqué la contrée que constructions qui déti}rm|nenl inconto- 
nous habitons et qui se trouve représen- taWeinent.j4 posilioa d'une viUeiinpoi- 
téeains^i que le reproduit la carte placée Unie, Aqwia^ii^^, d'après l'opinioa 
à la fin de celte notice. de d'AnvUle et de plcisieuj:s siraste» 
' Toici les noms anciens indiqués sur Aquis-Segeste serait s^ué au cootraire, 
cette précieuse Table > dont la disposition suivant d'autres savante, à Ferriiiese& 
est si singulière. J'ajoute les dénomina- Gâtioais* ou aux Esdtiarlia (Toose). Ces 
tiens modernes qu'on leur a spl^stitoées deqx loeaUtés possèdent des eaux mioé* 
selon l'opinion te plus générale • raies que lea ; romains ont dâ connaitre» 
LuTECi-LimeciA. --Paris. mais il ne se trouve aux en virons au- 
Mbtbglo. — MélnQi SHneet Jfam^. * cuie trace de voie anoieBDe^ tandisqu'il 
Goin>A.xK. -«- Il oatereeu on Gaiines. id, en reste «ne patfalten^enjt dixigée ^^^ 
RioBB. — Orby, id^m, Clis«e?ièKe; entre Geoirtenaï el le viUaS^ 
. Calaguv* — • Ghailly, idem, de Triguerres (Loireti. 



48 

Voici rindicalion des Toyages dans On aperçoit à droiie , snr un dea points 

lesquels se irouYent déerites, en détails , les pins éleyés de la montagne, un petit 

les yoies romaines tracées sur la carte payillon octogonal bâti récemment sur 

Jointe à cette notice. les ruines d*une ancienne chapelle dont 

Voie de Ssua à Alise; voyage 3^. il reste encore quelques débris peu im- 

Voie de Sens à Heaux ; voyage 5«. portants, xiie siècle. Cette chapelle au- , 

Voie' de Sens à Orléans; voyage 7*. rait été élevée sur l'emplacement d'une 

îo voie de Sens à Orléans; voyage 4«. cellule habitée par un pieux solitaire du 

Voie de Sens à Auxerre; voyage 6e. pays Sénonais, Saint-Bond, qui vivait au 

Les voies de Sens à Paris et de Sens à xii^; siècle et duquel on conserve quel- 

Troyes n'existent plus. Cependant d*an- qaes reliques à Sens. 

ciens chemins, autrefois très fréquentés p^^^^^^ longtemps on se rendit en 

et sur les bords desquels de nombreux pèlerinage à la chapelle de St.-Bond, 

villages ont été bâtis, feraient présumer et aujourd'hui encore , on vient souvent 

quils occupent l'emplacement des voies admirer, de oe Ueu élevé, le magniûque 

romaines. (Voyages 2e et 5e). panorama que présente la vallée de 

rVonne. On domine tous les environs de 

" Sens et la ville elle-même éloignée de 

trois kilomètres à peine. Une quadruple 

rangée de beaux arbres, plantés le long 

Je commence enQn la description de ^®* "*"" d'enceinte, dessine d'une ma- 

la contrée que traverse la route royale »»^r« heureuse la forme ovale de ranti-^ 

de Nancy à Orléans, entre Sens et Cour- q«e cît^> a« centre de laquelle s'élève 

îgQay l'un des plus vastes monuments religieux 

En sortant de Sens, et après avoir suivi ^^ moyen-âge. De nombreux groupe» 

la rue principale du faubourg dTonne, d'arbres cachent la plus grande partie des 

la route s'avance en ligne droite jusqu'au '*aoï>ourg8 et s'étenden^t an lohi dansl» 

pied de hautes collines arrondies et cou- vallée arrosée par la jolie rivière de 

vertes de vignes» puis tourne brusque- Vannes, dont le cours, divisé en plusieurs 

ment à gauche, en laissant se prolonger à ^"'**» '*'* mouvoir un grand nombre de 

droite, la vieille roule de Nemours, moulins avant de se Jeter dans TTonne. 

(Voyage 7ej. Gelte^ belle rivière passe elle-même au 

Un nouvel alignement, passant à U P^«* ^®* murailles de Sens, après avoir 

basedescollines coupe par;une large traa- baigné la base delamontegne de Saint- 

cbée le 0anc de la montagne de Paron , Bond et Fon aime à suivre longtemps 

immense banc de craie que Tindustrie a s^ contours gracieux, au milieu des fies 

sa utiliser pour la fabrication de Blanc qu'elle rend fertile* et des [rtaines qu'elle 

d'Espagne. Deux escarpements considé- enrichit. Une promenade à la chapelle 

rables, d'un aspect assez pittoresque mal- St^^-Bond Qst facile et ne demande que 

gré leur éclatante blancheur , de profon- peu de temps; aussi je la conseille aux 

des galeries creusées dans le massif mé- étrangers, désireux de connaître l'as - 

me, enfin le mode de fabrication du pect général de la contrée qu'ils tra- 

Blanc méritent quelqn'altention. versent (Voir le Voyage ^^). 



4é 

Enfin sur le bord de la rivière et an. maux, A gauche, ep haut de la feoôtre . 

pied de la montagne, la tradition yeut on reconnaît St. -Bond, descendant ch cr- 

que Àrnoud ou Arnulphe, archeTéque de cher de l'eau à la rivière On.çait que la 

Sens, ail fait bâlir^ vers Tan 650, un mo- légende veut que SL-Ar^théme, arclievé' 

nastére de religieuses sous le vocable de que. de Sens, condamaa St,-Bon<]^à arro- i 

St.-.Médard. SurTemplacenient de ce cou- ser uxi bâton sec jusqu'à ce qu'il ait pris | 

vent^ détruit depuis plusieurs siècles, on racine et qu'on l'ait va se couyrir d^une 

aurait élevé, en 1552, une croix depierre nouvelle écorce , puis fleurir eX porter 

qui se voit encore dans le cimetière du ^^^ fruits. On a xeprésepté au fond du 

village de Paron. paysage, la chapelle du solitaire Séno- 

La route, après avoir descendu une naisj celle-là même dont on voit les ruines. 

pente douce, tourne brusquement à Ainsi que je l'ai dit plï^s hau|, on remar- 

droite et traverse que au milieu du cimetière le piédestal 

d'une croix élevée primitivement sur 

ntn/M^T MI •* ' j ..* remplacement d'un ancien couvent. On 

PARON, village situe dans une .petite ,. . , . . 

,, , , , ,. , , , ' . . peut lire encore celte inscription : SAifc- 

vallée, àpeudedistance delà rive gauche J^ medarde , ora pro nobis, et ahi- 

de,rYonne^â4Ml. deâen3ipop.<440hab. mae eorth mEQviEscAiHT in page. Qvia 

Xa plus grande parMe du village est «^ «^^ ^o<^<> PVNftAiiai fvit wonastb- 

*^ ® .1- '"L . ^ «9 RivM , IN HONORE SANCTI HEDABJOI , A 

bâtie au pied d'un. coteau esliipé depuis barbàris naxionibvs olim destrvctvm, 

longtemps ppur. l'excelLence de son vi- id^o in hemoriam passionis Dohini, 

gnoWe, dit le Créve-Wur de Paron. En «♦^"^ ^ïmbbyïeri., i^Mwmmmm mm. 

g^i/MA^, uit.^ ufÇTi? «MJut w ^(iifuu. *-M jj^jjç CRVCBII QED|fJ|C^VERVNT; AKKO H. 

face,, da^$ la praifie et.au milieu des d. kxxii. 

arbres» on aperçoit un cbâteav uioderne « Dans ce lieu où a existé autrefois un 

hi^ureuscmeut situé sur les boi^ds d'un » monastère fondé en l'honneur de St.- 

petit ruisseau^qui prcind sa. spurce au^ » Médard, détruit depuis par les incor- 

pied dçs murs d'une petite 4gUse. bâtie, » sions des peuples barbares 1 plusieurs 

i peu de distance dfi la. route, au » prêtres , dirigés par une louable déro- 

bas du village, De. tous ..pQtés , ou » tion, ont fait ériger cette croix ëii mé- 

vient, «hercher de .reau à cett^ fontaine » iuoire de la passion' de notre Seigneur, 

d'une, admirable limpidité», quoique son. V l'an 153:2. '■» Voir VÀXm, de Sens, 1824. 

bassin pçqfond spit obsjlçiijé et s,ali par. le^ ' L^ancien chemin de Sens à Gourtenay, 

herbps.et les ronces.- ,... . . . petite ville du Loiret, semble avoir suivi 

.S^uslQs'r^ppofts j>jttore$queetarché| le tracé ^'nne voie antique 'allant de 

ologiqiue, l'égU^e» eoustruite vérifie mi- Sens-Âgendicum,' a 'Ôrléans-Ci^nabum^ 

lie« du xyie. siè_cle, offre peu de chose ; par Àquis-Segeslê qu'on croit .recobnai- 

cepen^ac^t .<>(^r^arque ayêc intérêt les Ire aujourd'hui daus les ruines romaines 

b^UX .vitraux d uu.e grande fenêtre du de Chêne viére fLoiret). Celte voie, en 

sanctuaire et pprtaj[)t Ij^ dates de 1556 et quittant la ville de Sens, suivit jusqu'au 

1559. te sujet représente la création village de Paron'une aui rechaussée an- 

d'Eve,* Malheureusement, par suite de tique conduisant à Auxerre avant qu'une 

déplorables réparations, ce n'est plus, au- nouvelle route n'eût été établie sur la 

jourd'hui qu'un mélange i^ffreu^ de bras/ rive droite de l'Yonne. Voir le voyage 
de jambes, de fleurs^ de fruits et d'ani-^ V|^. Au-delà du ruisseau de Paron, elle 



>MiililtM.llgriaMMle,Itp«itaiapide ém St.>llé«ayrl*^8<n..< An oiMn M 
ds la uontignei. Cette partie du tracé Ml ahceitf on ' r^itiarqiiB. le piédestal d'an 
mëconBdîMaftleriMiTSDile dea MBuOsilés frand pupIlie ea cUneKCHlpté: «Ifledp 
«1 de l'agr^ndîMennal dea raTlDs qae les la Sa du et» sîAcle. Le centre et le m|»- 
«sDi plaTihtes ont creasés pen A feu. jMietdftsfwvpeims éttiantoméàdadlE- 
LaraDte forcée d«.déTi«r de»Bdii«eIi(lD knit ilataelle» dont maUteureoMmeot lé 
(iriniitiTB , B'ert perdue U>ut-i-rail , ur ^ lus grand ttombre a disparu. ^Lc;.d«pfin 
cen'eM [dnsqo'uû roanvaiishBiuia dlr<û( c)t-joinl doonera mieui qv'iTP? deictip- 
lortaeax,: M rabtttei» jgBqnra somnirt trân, l'eDaetnble de ce curieai pupttre, 
dois tiMBlée. MalsdAçe-poiDt, elle re- ^'on a en le mMiv^is 70AI de peisdre 
prend sa recliiode , Inirerse quelques ea blm, mêlé de laebes iaqnei.MM 
■lip^s bovlin^ai et bienlOt elle des- 4««te pooi iroilorla nuance du bnmw 
cwd eUiquem«B( l> l<Hi8oe pente 4<>1 1* anl^e: ::i i 
CDodaH -irjiiafllqaef pa» de l'é^se de : 
CfllleDîcr4,:t(arei«^C^,Tillag4'et.Bi<fnle 

r*atre!v«^i)t^dat*if(tll^-h»^ï.iaâiiU8 . - . ., 

cjasM()^.dçl^ripr«lion,.l'^(;L,4^tQDrnée^ ^, , , .,,.|. 

|ii]HdéM^k^>n;Wili«« dei pRP)^eDse# ;:,., ', .,,., 

Airiiée an le.pUtMl>»B))e,*s. course ..,; ... ,. „■ 
«Db«]Je.fil4«dFfHlAJ<iiw!i<B«rwU»% . , ., , 

Bac«getfW*>4:.«V44r<i'deqDwuki.et rsr -■■■ ' :"i 

moQtfr. qM wwTiMe Ttrilë^j «t BQ^B M ... . 

proleagav(aaCoaftenaj,4préparajréli . . ) j,., 

conpéftfW.laroaApDopTeUeiisiUMnt- .,. , .--^ ■ . 

on r«(wiaTO-MUev«ieDlrilaiUqieBtdir ,,1 .-, .■, 

ri(éeMi:eii«HTiàrfl'rallKn'Pa*4v«At^ ■.-!■..; • 
de Ferri«^e4-eD^iMMJp . ! ; 

Je liam rapm^e.^f route -oovwUe :,,,.. ,1^.' 

àreitrémitédePwHAi«lteVm4aMd«U .., . i„ ., 

Il *aH6t^iBli>î«Bt^ IraMf»»! ,., .;■, 

SCBLIGNT, petit Till»ge situé dan» . 1 . 
Dn8ïaUé«,*aMi4!^»8ew;p^.^7Plwb. , ,;"~ ■ ':. . ■-• 

AVen^da«tfllaeBfoin'i)frre,aa7 ■ ■ r. ■ 

coninlér«,ooromarqnennpeo au;de- .,■ , ... .,1, 

Ud'lln»jl^^nuûMTk 4'*'^^P^P*'>~ CuesRtndeellaide'MMfiiQ^oéoMb- 
looréeile.^eiiri,aniK)iiT4letpJbraiicbe; i/tmi» 4t> nulbe-aulel .cache 1 ntMioUe 
mentdep^ecoDdaiunt^c^llede SeDf faaMre , «jle <^)«al: d« XTi':aU)])«> 
àNemoga^.^ojrlaToyag^nt?.!.: Voir, dans l'Annaalre. («te nsUw ^kv 

l-'éfUMi M'i^ :"Çr le pe^Khaat .^e 1* c^tle ccmmane, aouéa l$4âi . i:,^ 

cslliiiB.^JVI»r[eqa|i^ 'P.U'iiqhe abbaîe l^^ile, la route monte ^ir opepanle 
■0 ' 



4S 

dooee. av nlma ^M gtànâ platei^a o»- det «laitériMiix coittâiéraUn dimt ta ooa- 

dolé qu'elle ne quitte plm et dont elYe trée était dépaonmé. Depuis quelques 

graTit OQ descend lefl pentes tonjoars en années tous ces édifices ont été complé- 

ligiiedroite.il résatte de cette dis|>09i- tement démolis pour servir àla conslrao 

tion, mais Bortont de* Taipeef général d« tion d'nn grand nombre de jolies maisoDi 

pays, une monotonie e&tréme qui fait dé- de campagne^ qa*on aperçoit souyent, aa 

«irer de passer promptement Une qnan- milieu de grands vergers ou de beam 

tité innombrable d'arbres fruitiers borde massife de verdure. Ici, je les indique 

les-chemins, couvre les cbamps et s'étend toutes ensemble , n'ayant pas l'inlenlioa 

à perte de vue de tous cotés. Des massUs ^e les signaler spécialement dans le coa- 

épais de pommiers et de poiriers enton- rant de celle notice, 

rentles viUages et les nombieuses mai- Les églises sont petites, paoTremeit 

sons isolées qui en dépendent. Tous ces bâties, et si quelques-unes ont étérépa- 

arbres, rabougris et tortus. laissent à rées, le plus grand nombre est dans m 

peine entrevoir, de loin en loin, la lisière état de délaissement et dé vétusté quifail 

des grands bois, dont la silhouette gra- peine à voir. Toutefois, je mé bâte de 

cieusement pittoresque reppse un peu la reconfaaltre que ce fâcbeux abandon pa- 

vue. Au milieu et au-delà decesbois^ ralt toucher à sa fin. Ainsi plwieonTli. 

qui antrefoU couvraient toute la contrée , l»g«s ont pu , à l'aidé de i|ttelqdes secoiin 

le paysage est plus varié. Ce sont des et 4lmposltiotfe vdlonUltes, rtparerlenr 

éUngs considérables, de longues prairies église, commencer un preàbylére etiiM 

et des ruisseaux alimentés par de magni- maison d'école; détix étaWësfimenbq»' 

fiques sources. Mais ces paysages douce- Jusqu'ici avalent absolument mmqoé. 

ment sauvages ont perdu beaucoup de Ces amétioralions sont dues;*» pa^l"»' 

de leur charme depuis peu d'années seu- aux progrés de ragricÉilinre ; àUjosnThiû 

lement. Vers 1838, on mit quelques lé terrain donne un revenu doaWe, et cet 

étangs à sec et on essaya d'en cultiver heureux état d« choses semble s'élemirt 

l'emplacement. L'essai réussit et bientôt aux diverses industries delà contrée q». 

presque tous les étangs de la contrée fu- autrefois, était, itasatabre et parcooroe 

rent détroiU et transformés en champs seulement par les grahdés iMtenles de 

debléetd*avoine Le grand et bel étang quelques riches seigneurs, 

de Galetas, qui avait presque cent qua- A peu de distance àu-4el& 

rante hectares de superficie, est lui-mé* on laisse à gauche 
me livré depuis deux ans à la culture. Le 

pays que nous parcourons, offre donc peu COLLEMl^RS , village situé an N 

d'int^ét au point de vue pittoresque, et d'une vallée, à 7 kil. de Sens ; pop'^'<) 

malheureusement il en est à peu prés de hab. 

même sottà'le rapport monumental. Ce- Une partie dti village est située dans 

pendiattles^nioittésdnxiiiedècle, ceshi- une' prairie, à quelques pas d'une belle 

inffiligttbles défricheurs, y ëfêiient venus source dont les eaux font tourner pîo 

eherè%rer une-rétraite au fond des bois et sieurs moulins. L'antre partie s'élève a 

sur le bord des étangs ; là , ils avaient la base d'une haute coftine, couverte de 

am'éné de loin et cmpléyé à grandà frais, vignes et d'arbres fruitiers. L'église bâtre 



49 

sur lefeiichAiitde ceCtocolUo^ A-'offirei tioD font préBuaser qoe c^ttepaoTré 

l'extérieitr aocunîBlérét, bien que rab- église a été raeonutruite sar les raines 

side sâmble «ptartâsir a» xm^ siècle, àa» d*iioe (antre très ancleime et dont fl eti 

(très qMqmtik ckapHeaiix restée isolés le Uil meiKtIeB dés l'année i 196. La date la 

long des miaea dans Tintétievr da s^iie^ plusvéeenie- de constraction , se tnmrse 

tnaîre. Les eolemies ool été enlev<ées gcavée sur les fontt-baptismtvx, lar^e 

conme tena&t tceip de |»laee* de mine pîeiTe de forme jarale, efntonrée â*ufie 

qae la baise de ta gprande arcade séparant gairlande de feiiiilès et de froits; on lit t 

le choBur de la nef: Cette dernière partie £n 1759 a irti runs la touab 

deFégliàe ne date^^ve^e la Renaissance, paume* cl. fr. Gooobt cunifi et voiré 

Qoelfoes vitrrâtx' assec beaifx mais mis «nr en 1741. 

(rés muaiés et na banc d*mu w placé An^dessos dn baptistère, on remarque, 

dans le sanctnaîre, sont 4e la loéme dans le mar de la nef, une plaque de 

^P**^"®' ttiarbre noir sur laquelle on lit, en lettres 

Un cbemin étroK, longeant la prairie dorées , Tinscription sufrante : 
condiiità A.S.BX, : 

' M. FAryELST DE BouiuBliini (1) . 

6B£>M^Vmi«Wfefliiélfon8«né YaHéé à kinistrb de France, la 

6kiiMU{deBei(B,-p«p;asO'lmb. coinunniDBGRoifHscoiWAissÂiTTB. 
Leralatett^aipiieAff sasoitreeilCol- 



1811. 

lemlen. Tient tnfVerse^ le yHlàge de ^,^ . x . ^ , ^. - 

Gron,e*il«tti«*«eraesmo«lns puis ^ es en mémoire de que que. bienfalU, 

.asepe«lréa«t.illen dés pt^lHes L ;»- cette inscripUon aur^^^^ 

1 1 ;i 1 -« ^.^^w M ^Z \ ^®« murailles aujourd'hui décrépites, 

loinde lariTet^aueMedelTontie.Apem _^. » , ^\ .. ^ ,; ' 

ée diil«« égalé««ntdé kpcrtedece «<*•««" ««"'•«5e» <««» «««e é^,^l 

mto««.,«.aAH«t*rt«n4»0lMroî. T " ' qae j.mw te «U«rt«d« 

oes don .«Mdoo wal^li., prt.mn6 «"P" "Pf'»"» WoBCatear,Leiaiirta«ire 

dori«iDen»»Uie» M Soi» l« iitécthm A) '"^ """'^ *" P''"*' ^' "^ ^^ «^'•^ 
ra»«MlMil deSen.. OniieiiieqTO ttf, |""°«^'«»i "»«"«'««««•»««« ««*«««<^ 
i«Miiis«iifiUitiié. pobflàmëtwpole.ë^ ' ""* *"'*"*' "** ^ """'"• •"" *~'» "*- 
>u»»iM,i» M^TBib^id^deéé »{«..« te» 15 ce»». d<tMK.«r «ineteKnrde 

aioi qaeMlhMdtl. Itottlitt*,8t.-Mtt- * '^'' *^ ««»»«w^»*»'«««»«W««w 
libert-(V«l*te*dyi*e-iifl. de cette magnifique dal|e, o» Ut «m 

L'^glfae, mievtii d'.n« ^(tte ptacb l»W*e î»»«"*P«»n retaUre à ta mortde. 
plantée d'aAre». *»« à l'hiiértenr l'as- *^"*"" deaSpeûard», ha^Ma wiKil ; 
pecl l» vhwMirfWtMB 'db ^ttte M de -'^'' "'""^ ■'""'■^ ^^^ liWori««e; 
maIpnprtté.ett<ne|»wtVetttt«ih«r de i»'»*^»' D«iwJ«saiict«air»,8BreB|ac- 
>'éioiMer«t4e regrattw que la cdMlnti. W® •»*»'^ wi pettt tafcleaa a«M« bon > 
ne de firoa he iinse -^t t(a«l|M« 'éObifs ' 

pour nSpwerlaT.Me«n'b««lq<iiV<ist-aM f,j Bourienne est un ancien fief «ifud 
et doBt ite largos traoJMilllisMiltpiéiié. près deBCarsaliigit. Vdy. VI. 

Ter le..plaie.,nlU*««ét ri^m^ n.^S^rir^uXf .t^^re^ 
mortieis. nnsieiirB détails dninkeliienta- NormandU it 7 février «834. 



M) 

Vê^i^ii$néB» Hrgen ; etdetit plalf en ée e^j-Sé^miû de €hAtiHtii4^attd(Mi (Loi- 
cuivr?, à cUelare ireponmée. Cdui ipii rét), a'iéléoonstralto'ii^roMbiéMî^Bit par 
repréfliiiite Adam et fire goûtant lefkaait les nrames Aa Heogrie, aftlM^e 4l<«t fl 
tléleiiii« ^ mérite qoelqàeèttMiCieti; vtie restait eecora qnelqqeilniiMpiiipea 
maniplion en gntiidefl >lettreà gothiques dJ8taDoe.dv village» et. au-raillniesboi 
eft^lires^e.deTeniieinléclliflflniblei'xvi? Cette' moineiie^ «ar c*eit tiiisi qo' 
HJieele. Ilb esiate plaiiears. exemplaire» de Mwmie, 4ans'^'Gâ#iH(i8;'lM')ëUbli 
çfppjiatflqoîBarraieBliiroirnlnde. me«toteUiriemd*JMtrQf<iiiv téterai 

. X^e «a^afit :abjbé Lefaeuf, datis>8onhis- ^Mnefi.vera.liespneàiiârHiitmléttda 
loue 4'Ai«^erxQ»<|ii quil a va dansré*- siècle. XafitidiUeo[;V9iiti^*«i ait troo^' 
glise de Gron deux reliqnos ImpottantM; 4an« ses.ffiineêi^emertaideid'or^ ^obi* 
la première serait, un ^{tetU morfoeaa Memepina rëtableîdevé, 'émail ét^ouine, 
d*iine toniqae que la^^aiute-Tlei|^e. ^^ 4RSt|[leii^yaenlu«:Aataae^o-^UÂ table 
rait. eayoyé là Saint-Qerjn^in ...aji faor ornée d'une inscription, les sayanti da 
ment où il Tpplaitcélélir^Ja^e§6e.i|# T«Um «Mireieiui l^-eçft^eax.tflis t 
même église anraU pofsédé , dit encore Un peu plus bas cherchez, 
Tabbé Leb^pf, dei;^ cp\e^^^ Sa^qt-Cfer- Plus belle que moi trouyerez. 
main «Qu*onjjpi.tdepi^if.pli^siei)r^ aie- t; Ç!0.ifi^9€ii^y^qfkif0i»kiift^Mikiii^ 
»cles avec d^j^resreli^oes. tirées f^ussi enclavé dj|iM)4e«}f(9p^.;>%iiteefir0eMUBk 
» d'Ànxerre. Cette. f gjise dépend de Ste- op^Bp^fi^f^gilmi^ll^^f^ékmiBmiàJi- 
» Colombe de Sens, Je suis témoin ocu- JtilenaeQtv QMpittA'i4'AllBQtty)beaaaDap<i0 
» lait^Ùbce ^'elte 'possédé pt^çn'e les kfafei^ffff^ffif^pfmmàé9i^t]^ 
V insé^ipltons qui y sont jointes ont eur 4$;.H99griA;re^r||M|||(.Aa.Mor oooa- 
v'Viron trois cents ïns d'anlîqoiié.' ». ' ;^a^jbley.IJiaflspI•|^Be.^p»fl^^y^^ 
'''qLB'cuUe''dece^ reliques ;séml)ie "être M surtout^ 0¥ a y «^T^^.eu ^i^cWleau 
fowAè^ans^onbH. ' ^- ' '" féodal ou une fijawye , on jpà'a raconté 

■ A^'dit)iléde'lardiife.tin 'ch'emlta;trâ*- .des. histoires merveilleqsciVM 4e décoa- 
Vei'Mt'tlegrah'ds champs otfdulés d*un xerles dejréser. La fend ide «es i^il* 
tdi|^'ÉBiioto^é'^¥l^;cb^^^^^ '\ est yrj^l le plus, souyenf » mais raoootét 

- ' " ""' "* - • ' ' ' janacesse , ilsDQtété ^énatPfés si «>' 

' •' Tlia(l]SNEVVfil>A^1)iGm>Â6RÉ ,' ViÙ jplifiés.>n iqoyei|râge't:}aloif; gse ^ 
lageiftiôféitti^Mlkitê plateah-et ^rés dés hasdea, .a^a^^es éjt^ajigèresiPii non, V^ 
f«te;4 il kiieih/'dë Séiis, pép. 310 hàh\ laient les cofiyciit^» e'etlfl<|«AÎ^t ^"^ 
^'^^A^'tâilfeii'tfé ée'tillage^ qui ii'elfre 4ïhâkeag||> il était ^i^^tdamettreâfi lû- 
H«ii^'dè¥ëiiikfqnah1e, 8*é'fèféf une petite r^é et à.V^W d^^n^Aiirprvie:,. les objets 
i^fSsë trSs' ayië'htie , mafo 'i^àlfaéureti'- .Iespla9précieox.<|..eafeigttsiiiitf'ea0li^ 
Bèfiiëàl ^8u^ 9é9-ei<èi^ég6%,' de iàôm- .iQursi ««mes etjlQur:)arg«it; les ma» 
bf^^¥é1cè'â^i^étleiSsr r^t ém^UXé- .«her<}haient à préic^9»r)dQ.tdBte atteinte 
ment défigurée. On retrouye encore J^uiiBTelÂ|ae8^eap)usyénéréesy et celle»- 
)g|iel<ip^<^ chapiteaux grossièrement ^tail- ^ ^taieqt le .plus sôateilt'^reDiemiées 
lés, de la fiji 4a xiie siècle, ainsi que .^^ps.des^ieliquelrflfea'èBscbAsseieBri' 
plhsféttfils' 'détails du tr^* assez soignés. ,chi0&d*«^, djapi^^t. étude: pierres fines. 
Cette église, qui'^àppâriçnàll V Vabl^àye Vhf»isif4^9^r,Hiii^à%^ âémlilî^ ^ 



ANNUAIRE DE L'TONNE 




ITINERURÏ MS VOIES ROMAINES 



N*.« I. •C.Me 



V, 



à, Ja^oià. 

à 0^ 




iX. 



twd 

de ôéWÙ 

de- Ot\\^ 
De U€t/%^ 

de 6t/iVÙ À Ciîiàt,. 






^ YY\/u'cÀ-a,\vv</t*i-^o6^ . 






e«> 



jinne/'z-e, fi7fi.^rJ*er'rnr'yrreA. 



couyeniBei4escUUmx,lfihwràm^ twi^iw de cette conmniiifi. A-ioiir. 

na, sous la min d'à* démolisseur, yq de d'hui, la majeure parUe des étanJest i 

ces trésors resté» eufouis pe^dant de^ «^ et livrée à ta cuUure. L'étang de Ga 

siècles. Cette trouTaille, dissimulée avec Imitas, qui avait 2.3Û0 mètres de longoew 

autant de aoin qne,pos8iWe par rheureux sur 800 mètres ^environ de largeur est' 

possesseur, fimssail par être connue, depuis deux ans, remplacé par des Uui- 

Alors leaconjectures, les suppositions dé- rages et des champs d'avoine, )Uais cette 

nalnraient peu à peu nn fait certain et le belle nappe d'eau, i^uj moUvaa souvent 

rendaient incroyable. Un archéologue, ne la visite des étrangers, et bcancoup plus 

doit donc pas toujouraaccueiïUr avec dé- souvent encore, celle des chasseurs, était 

dain,nimémaaveQle50wrîrede Hncré- Ifâlée. au point de vue pittorescme par 

daUlé, les récits populaires de nos camr «ne masse considérable de roseaux. La 

^^' poissante chaussée qui fermait réfaiw 

Un chemin assez large, traversant des est digne d*étre vue. 

bois,cûnduit à L'églisedeI>e«iats,febâUe vewieapre- 

miéres années du xvi siècle, ne manque 

CODRTOIN, petit village situé prés de *"'* ^^^«'^^'«e. La nef veûtée en hois n'a 
la Ksiére de grands bois, àiTkilom. de ^""'"^ ^^ bas-côtés, tandis qne lechœur 
Sens ; pop. 425 hab. construit, dit-on, perdes religieux de St.- * 

Une belle ferme, nne maison de cam- '"^^«'^-«^«-Sault, olfro asset d'élégance 
pa^ne, dont le jardin paysager est agré- ""* "^l '^^-e^larité ; tt est éclairé par sept 
aWement dessiné, etenfîn quelques chau. f ««'^/^f^^^^''^ ««^ ainsi queeellesde 
«niéres se groupent à peu de dislance de '* ";f' f «»*^'^» <>'»ées de viHaux repré- 
réglise, petite construction sans Impor- ^^«"^^^"^^««Pn^^'Pales de l'Ancien 
tance, bâUe, probablement, sur Templa- ' "^^ ^^:'"''*^ Testament. Le vitrail le 
cernent d'Hue autre très ancienne qui fut P^"^ «P«^'*»«««nt remarquable sous te 
concédée au XII- siècle à l'abbaye de châ- '''**'^*"'* archéologique, est celui de la 
teauLandon, par Guillaume de Cham- ^''*"^'' foûéUre , à gauche ifôns la nef; 
pagne, archevêque de Sens. Un petit ^^^^^^^^^^^<^^^ i» n'en reste pas la 
ruisseau prend sa source au pied de l'é- '^^*^'^' ^^ ^^^'^> Dicu-le Père, habillé 
glise. et va se jeter dans le Lunain. Voir ®° ^^^' ''"" ^^^^ *'* repcwenté pou- 
le voyage VII '. Voyez aussi, dans l'An^ ''*"* ** dernière période du moyen ige, 
nuaire, une notice sur le village de ®*^ ^"^^^ ^ ""« fi*<>ire ; Pl«**a«t, dans 
Conrloin. "^ ^^^ compartiments de la Jenèirc, on re- 

marque un grand no^ibre d'anges faisant 
de la musique. La forme et la nature des 

IK)MàTS, village situé dans une con- instruments employés au seizième siècle 
tréeaulrefoU lrés|marécageusc, et au rai- est ici parfaitement rendue, et la finesse 
lien des bois, à 20 kil<wn. de Sens -, pop. des détails, 1 élégance des ornemente 
™^' peuvent donner d'uiUes renseignements. 

Des bois d'une vaste étendue, et un On remarque encore, dans celle, église, 
grand nombre d'étangs couvraient,il y a les voûtes du sanctuaire et quelques cha' 
peu d'années, la plus grande portion du pileaux variés et soignés d'exécution . 



/i 



f 



52 

À rexlrémîté du>irtagô, on voit une de tronpes, à Toccasion du fameux traité 
petite chapelle et prés de là une fontaine de paii signé au Yîïlage d'Etigny, le di- 
déd'iée à St.-Clair; inutile de dire qu'eUe manche 6 mai «76; Toy. vie. 
guérit les yeux malades, la chapelle de Enfin, vers l'année 1772, Egriselles 
fit.-Thi!)anlt, ellà moinwie deMellereau appartenait au prince Xavier de Saxe qui 
sont démolies depuis longtemps; cepen- l'avait achetée, ainsi que d'àulres terres 
danf on trouvé encore à Mellereau de d*une étendue considérable, à Jla famille 
beaux matériaux dans les fondations et Delpech dont il sera question bientôt, 
les souterrains. ' L'église, an pied de laquelle passe la 

petite route de Karsangis, ne présente 
CORNANT, petit v^age situé pré» que fort peu d'intérêt à l'extérieur. Ce- 
â*une vallée, à peu de distance à gauche pendant on remarque quelques frau- 
de la route, à 11 kiloin. de Sens; pop. ments de pilastres et de sculptures aa 
350 hab. portail principal qui date, ainsi que la 

Be ce village, on découvre une assez pins grande partie de l'église, des pre* 
grande étendue de la vaUée de ITonne miéres années du xvie siècle. Le chœar, 
entrOiSens et Villeneuve-le-Roi. L'église bâti vers la fin du xiiie , à en juger par 
n'a aucdn intérêt, m*à-t-on dit. plusieurs chapiteaux, a beaucoup perds 

de son caractère depuis L'écroulement des 
BGÎâlSfeLLES LÉ-BOCAGE, grand vil- voûte», 
lage situé sur le sommet d'un plateau éle- Il y avait autrefois à peu de distance do^ 
vé, et traversé par la voie antique ou village, au tiameau de Monjtgerain, une 
vieux chemin de Sens à Courtenay; â 15 petite chapelle prés de laquelle se 
kilom. île Sens ; pop. 1,150 hàb. ' trouvait le fief de Montigny, dont les 

Une petite route nouvelle conduisant à seigneurs auraient^ dit-on, fait bâtir lé- 
Màrsangis (Voy: vt-^) suit la rue princi- glise de Chaumot, qu'on aperçoit à quclr 
pale dé ce village, entouré autrefois par que distance au Sud-Ouest, 
de grands bois que de nombreux défri- 
chement» ont éloignés. Il est fait men- VERNOY , village situé prés de la 
tion d'Egrîselie», dès les années 1439 et grande route, à 19 kilom. de Sens; pop. 
1451 par suite d'un acte daté de cette der- *20 hab. 

niére époqujB, et par lequel « Guillaume Ce village, bâ« près des beUes sources 
des Barrés, seigneur de Chaumont-sur- d*un ruisseau qui va se jeter dans la ri- 
Yonne, céda à Perrélte-des-Barres sa viére de Cléry à Courtenay, n'a rien de 
sœur, dame de Vîlleneuve-la-Guyard, curieux. Toutefois sa petite église est 
tous ses droits sur le» fléfsd'Egriselle», très ancienne, bien qu'elle n'oflfre aocoû 
etc. » Une date un peu plus récente se intérêt archéologique ; elle est dans un 
rattaehe encore à Thistolre de cette corn- état de délabrement et de vétusté qm 
mune. Dans les premiers jours du mois fait peine à voir. Un petit porche eo 
, de mai 1576, le duc d' Alençon, fil» de pierre, grossièrement construit, précède 
Catherine cle Mëdicis et qui avait pris le le portail ; xvi^ siècle, 
titre de « chef des mécontents et des cal- A peu de distance de Téglîse; on Tient 
vinistes » vînt y faire camper un corps de construire une belle mabon d'école; 



53 

espérons que maintenaDt on pensera « la 4m fond de la x^U», en Avanl de Uconr 

maison de Dieu ? ' d'hinneur eû la base d'une haute 45olr 

La roule laisse au loin, à gauche, jine couverle de bois pewés de longues 

*<*•*****-.'• ' *^*^®* sablées, on admirait un magnilU 

CHAUMOt, village si^ué sur un pla- qae jet d'eau, sortant du milieu d'une 

leau très élevé, à 16 kilom. de Sensi pop. pièce d'eau, dont lès vaUes. proporlloqs 

mohab. étonnent encore aujourdTïuî, malgré; la 

Un chemin' large, et' percé en grande fcourbe etlès roseaux qui salissent et en- 
partie dans des bois, conduit à Villeneuve- combrent ses boràs^ jadis ornés d'arbus- 
le Roi ; distance 6 kilpm. tes et de fleurs. C'est que tout ici mainte- 

Ce village assez bien bàli est construit nant n'est plus que ruines et débris. Une 
sur ïe sommet et à l'extrémité d'un grand masse considérable de décombres indiq^e 
plateau, à Fendroit où pne peute et une seule l'emplacement du château que. la 
conirepente rapides forment une vallée, Révolution à heurté peu d*années après 
étroite d'ahord, mais qui jpea ïi peu s'é- la mort de celui qui le cônslruisit, cr6- 
largit ep se rapprochant de la vallée fâiif le lé^ulsr à une longue et puissante 
de TTonne à laquelle elle aboutit prés âuite de descendants. ' 

des villages de liarsangis et de Rousson, H. (e comte de Lusace, oncle de Tia • 
dont je ne parlerai qu'an voyage vr. Au fortunée Marie-Antofnelte , et connu 
pied de la colline de Chanmot et au fond dans nos contrées sous la nom de nrinçe 
delà v^ée, de maglQques sources for- Xavier de Saxe, ftit le dernier possesseur 
ment de suite.oa ruisseau qui va se jeter delà seigneurie deChaumot qui s'élen- 
dans l'Yonne» aprè9 avoir fait mouvoir dait suintes iharçi^es de.R««sy-le Rcspas. 
plusieurs monltn84 , Vernoy,Courtoin,Domats,Foncherolles. 

La position extrêmement pittoresque Egriselles^le-Bocâgë, etc. H .avait acquis 
decesbeUes fontaines, engagea un riche cette tefre^ désl'anpée 1':[72, de la fa- 
seigneur à en tirer parti comme orne- mille Delpech ; famille de. fobe ^e 4|o 
ment principal d'nn grand paro, dassiné à Pierre Bel^ch, jeço contetUer secrétaire 
la française et au . centre duquel il oons* du roi le âO octobre 1679 ; il obtint, le ^i 
(nûsityTersleo^lMeiidndiv^lièmesié- septembre. i7Q0, ses leU^cyi d,'bou^çieiir 
de, un grand château dans le. style de au moyen de^fiuellesil acquit Vi nobt^e 
l'époqucy Une Uu'ge façade, acppmpagnée à ses, descendants, 
de deux grandes .ailes en retour d'équerre L'un des derniers membres |le çet^ 
et terminées elle$-mémes par deux beaux famille est enterré dans le. c^ur^e l^'é- 
paviUens, formaient une vaste cour glise même de Chaumot. yoici l'épita- 
d'honneur, à laquelle on arrivait par phe qu'on Utsuf .sajtonvl^e, Ip^gue.dalte 
deiixponts, bordés de balustrades, jet^ de n^arbre noir : ,,, 

sur les fossés qui edtouraient^ deto^t^ ....<.^... Messins padi«,,-.'.« Delpech 
parts, cette sflen^ide habitation. Sur les ••<•; sbi^neur de Qh^b^ot djéc^dé lir 
côtés et derrière le château» dont la fa- 32 ^mécbbIi^rb 1751... BIarib MAHKLEiyR 
çade était tournée à l'Est, se dévelop- Delpech, veuve de })f^ssiRE Duplessis - 
paieiH,dansde grandes, dimensions, des Lel^v, dai^e de ce lieu^ a fait poser. 
communs et toutes leurs dépendances, ce marbre, monument de sa reco?inais- 



S4 

ÈAVcn rr ivtt 8A ^rfnmttvsstf poim es di- Lori^qae lo prince Xavier de Saxe en 

omil^ÉliB, TOmotiRS^ ÂiKiÊ BTRBGBBftdf. fit Tacquisition , la plus grande partie 

Accordés tvv sBroirsim tu bbpos des terres fkit laissée en friche pour ser- 

iTBBKBL. Tir à la noarritnre da gibier grand, et 

La tradition veut que ce soit M. Paul P®*^^ ^o»* ** ^^o"^""^ ^^'^ infiestée. Les 
Delpechqui ail fait bâiir lechàteau de fermiers s'en plaignirent en yain. Le plai. 
Chaumol ; toutefois, celte terre avait ^^ ^o *« chasse, pour le prince et surioat 
pour seigneurs, dés l'an 1513 et 1555, P^^^ *« société brillante et désœuvrée. 
André et Pierre de la Haye ; et plus lard <ï"' recevait à Chaumol une splendide 
un des membres de la famille dea Lo ^ospiUlîté, devait passer avant tout. 
Boultz^, dont linscripUon funéraire se A"««'' ^^ ^"* avec un acharncnicnl 
lit encore dans une grande chapelle de ^°*^"* ^"® *® P«"P'« ^e» campagnes 

l'églîso de Chaumot, sur une dalle de ^^^'"^^ ^« «^^'«''' '^'«^"'" P"* ^ *«" 

^. .,^„^. . tour le chasser, sans avoir à craindre 

marbre noir ; 

rmtervention des gardes. Dés les prc- 
«,«J^'^.^^'ÎÎ'Î?coÎ;Î[Î2'?Àr' «nlei.JonndeUR6voIaUon, lé château 

CONSEILLER DU ROY EN LA COUR DE PAR- * ' 

LBMBsiT. , DÉCÉDÉ LB PREMIER JUIN dcmeura déscH; bientôt les acquérears 

1«84 ÂGÉ DB 7* Al»- 8 KM», B9 DAHB dcs bicns Dationaux « la bande noire . 

ANNE DBSPRBZ, SON ÉPOUSE» DÉCÉDBB M „ ^ - i t -t ^ . .. 

il JANVIER 168G, ÂGÉE DE SOIXANTE- ««"ent enlcver w pîomh des toitures, et 
QViNKB AN8 UN MOIS DIX JOURS. — laissèrent pénétrer à rinlérîeur les caox 
WoBL LB BouLTz DB CnAUKOt BII.S DB j^^^^^^^ qui devaient, cIlcs au«î, seirîr 

M« FbANÇOIS le UOULTZ conseiller au F'ut'-'c» 4uiu«.T«iicu%,ciic>au«», sviti 

t»ARLBaiENT DÉCÉDÉ LE 27 SEPTEMBRE & avauccr la ruinc d'uD édifice constrDÎt à 

fW3 A«É DB DBux ANS MX MOI» DIX- grands frais depuis peu d^années seule- 

MBVP JOURS. ^^ijj gjj ^gQ9^ jg Château et scsMli- 

Rbquibscaht in pacb. ^^^^ ^^ dépendances étaient démolis. 

Cil 1793 on brisa les tombes pour en- Les jardins sont aujoord'htii des champs 
lever les cercueils en plomb ; mais an de blé, et lo château lui même un mon- 
moins ici , les dépouilles moflelfes ne ta- ceau do décombres mille fois plus pcni- 
rent pas Jetées an hasard dans une fosse ble à voir, que les débris d*iin monument 
lUMvelle; on les replaça sous les marbres ancien que le temps seul aurait raine. 
qui les recouvrent encore maintenant. L'église de Chaumot est bâtie & Vc\- 

Le démembrement de la terre de Chau- trémité la plus* avancée dn platcan, aa 
mot, la démolition do son château sei- sommet et prés do la pente rapide de la 
gnemriat, ont été motiva, am*l que ponr colline dont j'ai parlé plus haut. La nef 
tant d'anttn^ châteaux, par les évcne- aurait été construite, dil- on, parles an- 
tocfDIs 4|nl saiTirent la Révolution. On cétresdellargaerîledeMonîigny, tenrc 
vendit à vil prix, et avec des assignats de M. de Noyon, seigneur du châlcan et 
fienlemenl, de« terrains d'une étendue do ta terre de Mardelin , situés à peo de 
immense , qnf, divisés depuis à Tinfini , distance. Cette dame de Blonligny rirait 
font ta fortune d'un gnmd nombre de en 1513. Lo clocher, faaiHe four carrée 
familles. Ainsi que je l'ai dit, la sei- smrmontée d'un toit aigu, a élé bâfi,9ni- 
gneurie de Chaumol s'étendait sur le vant la tradîlîon par H. Paul Dclpech, 
territoire de plusieurs communes. iDhomi dans Téglisc. On remarque, dan^ 



55 
nne chapelle collatërale, un beaucon- à celte partie do réglise. un aspect assez 
fessional en chêne scoTplé, et dans le monumental. 

choeur, deux slaHes du même genre; Prés delà porte du chcDur onremar- 
style ^u dîx-huitîjme siècle. Enlïn, Té- qae,«iir««e pierre tumulaite, les por- 
glise, qui éUit dans un état déplorable, traits en pied, gravés au trafl, d'un hour- 
doit aux soins de son digne pasteur et à geoîs et dosa femme, en costume du xvio 
nnteryenfîon généreuse de lune des siècle. L'i«wrlplioii. gravée en rhoniieur 
plus grandes illustrations scientiûques de des défonts, a peu d'intérêt j c'est simple- 
90lre département, d'être maintenant meot un extrait de ract« mortuaire, qui 
ohe des plus convenables de la contrée, porte les dates de !522 cl 1571 . 

Je paHeraî de Fancien château do Je reprends la description de U route 
Pr«ntt«liToyag8 vie. ^y^l^^ ^ p^^ villagede Vemoy , dont 

Bei^aamot, un diemin tortueux con- a^ ^té question plus haut. 

La route traverse d'un seul alignement, 

^i« plus de neufkilom. de longueur, 

BUSSr-LB^EPOS , Village sîtaé sur «"û contrée ennuyeuse et tri^e. On 

un plateau élevé, à 19 kilom. de Sens, monte et on descend sans cesse les pentes 

7Ulom deVUleneuve-le-Roi; pop. 570' «"onotones d'un terrain ondulé couvert 

jj^ d'arbres fruitiers. On laisse, à peu de dis- 

_ • tancei droite^ 

Ce TiOage, irarené par une petite 

raate allant de Villeneuve-le-Boi à 

Goorleoay, appartenait autrefois aux SA YIGNY, village situé au fond d'une 

tfciievèques de Sens qui le vendirent au petite vallée arrosée |>ar un ruisseau qui 

seigneur de Chaumot, et celui cl ,au prend sa source à Yernoyjiâl kilom. do 

prince Xavier de Saxe. Sens, pop. 5â0 hab. 

Un |>eu à gauche 4e.la route, au milieu AumlUeudu village et sur les bords du 
du village, m aperçoit l'église dont h» ruisseau, a'élèi^ l'^gUse hUie au xvie 
^lit portail mérite quelque attention; «iéole, maisooBsidérableineAt-efidonmia- 
style x>glval 4u jmr siècle. La nef voû- gée par un iocendie<»iusé, ily.aquefa{ues 
téeen bois date en partie de la môme années» pj|c le Srai^da.oiel. L^ioloclMr, 
époque et aussi^du xyr siècle. Le cboenxr large tour carrée, flanquée d'épais con- 
elle sanctuaire» voûtés en pierres» .sont treforts, est divisé ei^ 2 étages. Le rêv- 
assez remarquables par leur ensemble et de-chaussée sert de aaoristie^ celle-ci esl 
parle fiai.de -quelques pendentifs seul- voûtée en og|ves« et renferme encore au 
plés aux nervures, qui elles-mêmes vieux coffre eaehéne sculpté qu'on peut 
vieone&t s'appuyer sur des chapiteaux fermer avec nue curieuse serrure à se^ 
variés «t assez curieux j ils représentent oret et en fer ouvragé; fin du xvi' siècle, 
des a'ii nrvipT grolesgueSj^ des fleurs et des Un bénitier, grossier de forme, qui porto 
enfants ailés qui ressemblent ^^ à d^ la date de 1578, dosuie â peu près Tépo- 
amoufaipilà des anges. Ettfln de grandes qae de la construction de la nef, dimi- 
fooêt^,4clairantlechQ9ur«t deuxcha- uuée depuis Tincendiedo toute la pro- 
pelles eoU^técatosy eoBluâiueut àdoauipr fondeur du sa uctuaire et dans remplace- 



ment duqiieî on a conitrnit une pelite Ce vesdbuJe , ne semble , appatleaii 

maison d'école.,On laisse an loin, h gau- q„<,„ ,v,„ ^^^lo t^n'i que ta fagade toai- 

.:be,aiimiliead£f champ», née vers VEsl et an roilioq do ^igaelle 

PIFFONDS, graoïiTillngeMHifisntun souTre uuo large porto défeudue par un 

largo plateau el liMené fai la petit» , . •■, ^^ on le pe me 

route .le VillencuïC-le-RoiàCourLenaj-; PO"' '""*i' delruii , comme on .e peu« 

à39bllem. de Sens. pop. 1,175 hab. bien, depuis de longues années, béusi que 

Ad milie* du village, on reaiarija* le» lamuraille d'enceinte du cfllé du Sud 

ïssuss™:".™".""" ,.. "■». ,.". .*.'"- •..■"" •«"• 

ïi«ade piinciiiBle , folsaot face au Nard , je terrasse pUnléc d'arbres et de O^ors. 
est Oanquée de deux tours rondes, tandis 
qu'ao cenire s'éléTent.ltès-rapprochees 
l'une de l'aulro, deui toorelles svelles do 
praporliou el lermioée» par des toit» 



Leehltean dePlffondsa bemeoapper- 
aigus, Atafcasasetrouve placée la porte du de son caractère primBir, A dWeises 
du oItitffM burm^e pm- une «orte ogi- ft,oq„es ■etnolammenlpendintlapdriode 
valo el donoanl entrée dans nn ou rieui ' \ ' ^,._ _,,j, _, ji„,^, i„ 
■veslibotevoûlden pierre et souténn par ^u dli-hoilioBiH sciéele. aa élargit im 
den oolaMiU oeomies. 1MMreâ>,onIM>néfeale«meilTtri£reK étroi- 

'' ' te* dftreDues inulitet ; les fowés, quDD 

éliag toMd pouvait remplir, forent i 
moitié comblés. L'intérieur du cbltoaa 
dut surtout subir do nombreoi change- 
ments aui grands regrets des antiquaires, 
mais aussi au grand coutealemenl de ses 
Mlérents possesseurs qui tous Touloreat 
être mfBni logés que les seigneurs et les 
I hommesd'armesd'aatrefois.Oflcherche- 
I rail doDC en Tain qaelqiies traces iulé' 
\ ressaotes de l'ameublement anei«i;l'>ut 
a disparu, même Ic grand escalier de 



87 

pierre en apùrele qui îoH rem^iaeé pêr m EqQo , «rrWée à pea de distance de la 

esealier de bol». Afin de suppléer à Vin- petite ville de Gonrtonay, la route royale 

saflUance de la description qnt précède, de Nancy à Orléans passe du déparle- 

j'ai joint à cette notto éfis dessins repré»- nqnt de r Yonn^duns celui du Loiret, 

sentant les principaux aspects do ce Tieur «r ^ 
cbâteaa dont ye reparlerai an royage YP'. 

FIN DU VOYAGE QUATRIÈME 



TABLE. 



AquiS'Segette , lieu antique, 
Boultz {le), famille. 
Bourienne (de), famille. ' 
Butsy^lê-Hepost ^llageJ ' 
Chamt^f^, tiUagel 
Qanum:,Ueu <mti^. 
ColiemierSj vtijao». 
Cwnant^ fHifMge. ' 
CourteM^, iHlli. ' 
Court/ff^^ viHOfe^ 
DelpeUii^fgmille, 
Domats^ ^iltaofe. 
EgriieUes-le-Bocaget villaga. 
Etangs. 

Etigny, villane. 
GàtinaiSf pays. 
Gron, village. 
HongriCf abbaye. 



44 

54 
49 
55 
53 
44 

4a 

53 
43 
51 
53. 
51 
52 
48 
52 

42 
49 
50 



Itinéraire dÂnlonin,. 
JHeUereau, abbaye. 
JMorvan, pajfs. 
Paron , village. ' 
Peuthiger, wnrad. 
Piffonds, viàage'. 
Saxis {prince Xa/eier <ft?). 
Saint-Bond, eikJtpéUe. 
Sdint^Ckiir, ckapelle. 
Saint'Méa^rd, abbaye. 
Sainl'XMbaultj chû^peUt. 
Sa/vign^y^ vittage* 
Subligny^ vHlage. 
VeUaunodunum^ Heu €mtique. 
Vemoy, village. 

Villeneuve-la-dondagre, village. 
Voies romaines. 



4^ 

52 

45 

46 

44 

56 

54 

45 

52 

46 

52 

55 
47 
44 

52 



50 



45 



M>* 



38 



AFFRANCHISSEMENT DE LA YILLB D^AUXERHE. 



PlBKBE nfe GHNITniAT, COVTB (1184-1216). 

HervA db Nbvers et Mathilde db Gocrtbnav (1218-1223). 



Vers Tan 1000, la chrétienté tout entière était eonyaincae qne le 
monde allait périr (f). Sous rinfloenoo d'une semblable croyance qd 
glaçait de terreur tous les esprits, deux grands faits sociaux s'ao- 
complissent. D'un côté , la sodété religieuse , si dissidoe 4aiis les 
deux siècles qui précèdent le on^me, se réforme loat-à-coo]^ , 
sous la puissante parole et Tatidaciense énergie de GrégbirB YII. 
De l'autre , la société féodâte aehève d'organiser biérai«biqQe« 
ment sa puissance. L'une et l'autre des deux sociétés s'étaient 
développées cAte à côte. Elles , qui semblaient devoir toujours être 
éloignées par la différence même de leurs principes, se coDfoû- 
daient tellement à la fin du onzième siècle et au commencement da 
douzième que, dans %on esprit, le peuple, c'est-&-dire les classes des 
artisans et du serf attaché à la glèbe , ne les sépara bientôt plus fane 
de l'autre. Lorsque toutes deux devinrent oppressives, il les enveloppa 
toutes deux d'une réprobation universelle. 

Le -clergé séculier, réformé d'abord, ne persévéra pas longtemps 
dans les principes de chasteté et de pauvreté que Grégoire Vil lai 
avait imposés. Il rechercha promptement tous les bénéfices et les gran- 
deurs de la vie civile, abandonnant les sévères pratiques aux universl 
tés , et aux moines des ordres inférieurs. Presque tous les membres 
du haut clergé dit séculier, étaient issus des branches cadettes 
des familles seigneuriales. Déshérités en faveur des aînés , ceux-ci 
n'en conservaient pas moins l'orgueil de la race , l'esprit de la domi- 



(1) La plus grande partie des chartes, concessions et donations délivrées 
à cette époque portent en effet, dans le préambule , ces mots : ÀdvenUtnie 
vespere mundi, etc. 



naOto ) et rtmoartelMtee ocpune leiu» fMçè» (â). ChfBUlie. eu. Ha 
prétèiiâiraBl à des dJraiU séi^iiûemwmj^ tolit Mtailtqu^ea ptméàaimti 
les eoÉiles et les barosi, che£i des familles féûdaks^ 

Bn debof» d0>cèile <lrgaHsalmi.féfiMarisée p^t fes UërtirdiiiS de la 
^assâUlé j tes éléoMits de rilidéqpeadance et àt fégalké dirélientte 
étaient conserves. Parmi les aieinbresd«clei!gétégalier| ces «noinesde» 
ordres infërieurs dont nous avons parlé plashauti youéBi à rombredes 
cloîtres, par Tesprit môme de lear discipline, à teolesJe^mlsôresde œ 
monde , s'élaborait nne science tonte m<»d6rae, sortie de la tsadifion 
ckrétîenBe, et ^i préparai rémaneipation des dasses inférieures/ Cette 
^ienoe proctamait saAf oedse, eomme priftdpe^ ie dogme d'une origine 
et d'ofte dedtiaée eammuaes A tous les mortels. 

Rénués par d'ard^oites paroles, qœ portaient au milieu d'eux les 
moines prêcheurs, les serfs arrivèrent bientôt à ne plus se edmidérèr 
eomme Ice victimes d'une expîatîoSL Le dogme antique fut oubMé. 
Dès Ion ils crurent ^ U possibilité de l'éf alité devant la loi. En im 
mot l'égalité religieuse conduisit h Tidée «de l'égalUé civile^ 

Les expéditions des crois^Mies qmi suivirent (1095) hâtèrent r-éman- 
ci^atioB* Jusqu*A ce temps, quel que fut l'esprit de révolte qui grondât 
ea lui» le serf était :testé altabhé à la glèbe. Ses espérances étaient 
dans l'Eglise, c'est-:^-dire , dans raocomplissement des dioéeireli» 
Ifieasesi Pendant ga vie,.le.serf , c'est-àndiro la pluralité vivante^ ne 
pouvait laifti ua oontrat; Àsa mort, il ne pouvait tester, puisque rien 
ne lui appartenait (3). Un .grand nombre s'affrandiit par les armes » 

^i) Certes, ce n^taitetit plos là lepriûcipe de tlEvâiigtle ni les débtits dû 
Gfanstianisma. Sl^^Paul) dsni. aon épitre aux Galates ^ebsp. a, t. 27), dit t 
a Tous les hommes sont frères en J«-€.^ il n'j a plus ^esclaves. » Les sim- 
besseurs des apôtres travaillèrent surtout à la conversion des esclaves (St. ). 
Chrys. Passim, 10t.). Le l««e*sai d'affranchissement connu est celui fait par 
flcrmès > préfet de Rome, conveifti à la foi par le pape Alexandre^ sous le 
règne de Trajan. Il affranchit 1250 esclaves , et comme l'affranchissemeot 
ne donnait pas le droit d^actèr dans la vie civile chez les Romains, il leur 
donna de quoi subvenir à lents besoins. Aux 8« et e« siècles, les Conciles 
généraux et provinciaux 8'occui)èrent de l'émancipation ; cette question , 
abandonnée pendant plusieurs siècles d'anarchie sociale, se présenta au 
Concile de Latran (1170). Dans l'intervalle, elle ne préoccupa pas moins les 
esprîfe des hoHomes ;felimeliK. L'aèbé de St -Jiîiiiel, parlant à Louis-le- 
Debonnaire (ann. 900), lexhottoit à aiâranchlr ses esclaves et à bannir la 




mixité, 'i3« <et i4« siècles, la résistaaee la «plus grande aux a£AraAdiiss&- 
ments vînt du cleigé qui avait pour r^le de n'aliéner ni ses ierpes ni ses 
droits seigneurierux. 
(2) Fleury (Hist, du Droit français , n<> 10). 



ptëparnit«iaiiUiiiâiie^àfioB4e C6^ «ol»4t.la. 

j^êàjkkjtaat est poissMit ilaii»'les'MaM98 riorstiîiot deT^fseair KLa. 
société teoulait à s'iaûftobiliBer, et- oomme le. repos est oentijAreau 
^o|^às>dbl4iàniaiiiité, îl'lallflit bien NÂroèfer la lei de l'assoéiation 
môse en danger , pab la lutte probaMe dés deux aristocraties féodales 
et religÊeuises. (.es croisades servirent à cette fusion» Elles forent le 
lésoltsi d-ùnè idée oommune ^ qoi Jeta dai» lé monde les éléments 
nouveaux de la perfection sociale. 

En pattaht, les self neors de la croisade octroyaient à leurs ser& , 
moyennant certaines sommés, le rapliat dii servage, dé 1^ main^morte. 
Peu à peu, ceux-ci obtinreiitdês privilèges^, des chartes de eonimunes. 
La transformation de la vie civile ainsi commencée, ne devâitpirittls'ar- 
léfer lài On conquit par rargent.d*abord, ice qi^Àa devait codfaérir 
j^Qs tinrd par le fer.' 

Llafifrânètdsseihent edntlnael des personnes an^na sunultàifâment 
ceiuî des terrés (1). A mesure que là terre se fixait danis les'nfains, la 
famille se développait plus libre de toutes entraves, et la liberté civile 
s'améHorâit. Le peuple qui, à l'époque du christianisme, avait passé de 
resclavage au servage, s*est élevé, dans Tespace de dix siècles, da 
servage à la main-morte. En moins de deux siècles , il obtient son 
affranchissement. Mais ces conquêtes ne peuvent lui suffire. Au trd- 
ziëme siècle, à l'époque dont nous allons nous occuper , il aspire à la 
liberté. Une fois qn'ii est certain, par raffranchissement, de Jouir à sa 
guise, sauf le paiement de là redevance, par laquelle il a assuré sa 
franchise, de son temps , de ses forces et de ses revenus ; certain de 
n'être point dépouillé de la terre à laquelle Im et ses de${cendaûts 
étaient condamnés à appartenir à perpétuité , il c«^prend que poor 
mieux assurer $a chose il doit s'uïiir à son voisin, afEranbhi èomfme loi, 
maïs comme lui inquiet encore sur la certitude de sa possession. De cette 
époque, date laformatiim du tiers-état, Favénement des classes faoup 
geoises t ces agglomérations d'intérêts donnent naissance mia^ eamnmies. 
La propriété et là richesse servent de base à cette tràntformatioD 



(1) n est difficile de connaître ^el fut, pendant plusieurs siècles , le sort 
de cette multitude d'hommes qui couvraient, au moyen-âge, les campagnes 
de l'Europe. Les historiens ne pensent guères aux serfs, que dans des mo- 
ments d'agitation ou dé désordre , comme dans les croisades , la révolte des 
Pastoureaux, ceHe des paysans de la Normandie, la Jacquerie, etc. La po- 
pulation des campagnes n'était pas toute composée de serfs , on trouvait un 
fand nombre de vUlains (villani), qui n'étaient ni tout à fait libres, ni tout 
fait serfs. Dispersés sur toute la surface du sol , ils ne pouvaient former 
d'associations comme dans les villes. 



qui dirrërft <(tid({u^ SièdéSy jM^ft ce <[ti'«He\8ioil eobiplètoi Ld ftf»i 
ment dtftëas ànivéftHil eét Meoi^ éloigné; Iffaid à l'éiKXiiaj& où-Mës^ 
nous reiifeiiÉibii9, n<»o»ideVon6'ttouèrCHcéuperde dét^s^ttifiâlt le^idot 
conmufiify et€omineN3tdl6futorgaTiisée4 Aiixerre, au treizième siécléj 

Ed ce. qui concernfe généralement rorganisâtion des communes, nous 
ii*avofi9 pas ta prétention d'émettre' de nouveaux aperçus. Les im- 
portants travaux dés Bréquigny, Laurîè^e, TJ^er, et plus'particulière- 
ment dans ces dernières années, Âugustiû ïhîetry /éoat les résultats 
d'études sévères ,' et renferment de consciencieuses appréciations qu'il 
vaut l>eaucoup mieux résumer que critiquer. C'est à ces historiens de 
premier mérité (t) que nous empruntons l'exposé suivant, nécessaire 
pour ndtelfi^énce dé plusieurs des faits historiques, que nous pcé-^ 
senterdù^ àtir Auxerre, dans le courant de cette notice. . / 

Par^^jU.eonm(M;iQe,,.il arrive 9ou vent que nous çpipprenpjpis encore^ 
malgré m vulgarisation des travaux historiques^ le régime municipal 
abâtardi, tel que la if'rance ie possédait! avant la révolution, ou bien 
uQ gouvernement local , où les intérêts de chaque caste étaient pon- 
dérés, gouvernement libre d'un côté et i^n même temps dépendant, 
mais dépendant seulement du pouvoir royal qui le défendait contre 
les prétentions des seigneurs, et les injustices du clergé : c'est une idée 
première contre laquelle nous devons nous tenir en garde. 

En attribuant à Louis-le-Gros l'affrancht^ement des comunines, on 
oublie parfins à quel d^ré de faûblesse était réduite la puissance royale, 
etcon^ienelleavait àse défendre contre les entreprises des hauts barons^ 
sans épouser les querelles des communes. La politique royale se ser- 
vait alors 4e8C0uunupes« ouïes reniait suivant qu'elle croyait élna 
utile à la Couronne ; Loois*leHfiros se contente de les «mmiler , .tant 
que petto aeeej^t^Qn était d'accord aiiee sa poliliqne ; ce furenti ses 
suocesiwrf quioo fiffwt un inoyen .d'aôcrotsaeoieat. Mais aloni., k 
révoIoUmigraiidiciçaît; il y ayaU.teuda^içe fén^nAe, dte» ebaque cii^ 
dusp),.li r9$»etter bMit à un s^I cûrpa» et h tendre .pitbljcs et électifi^ 
comme ils l'étaient plusieurs sièdes auparavant, les offices dfi^venus 
seigneuriaux. Les commîmes, eomme les républiques du «myeja^Age, 
furent l'œuvre des artisans enrichis par i'or des croisades et însicuits 



(1) Sur rhistoire de Torganisation et la vie des communes, on doit égale- 
ment consulter l'esquisse historique si claire et si profonde de la commune 
de Reims, oui est 'eu tête des Archivée municipales de Reims; œuvre d'une 
grande érudition , par M. Yarin (Documents sur THistoire de France). 



69 

par les meinos. Les dispositions légîskiti?es n'élaieiU pas le résultat de 
Charles royales (i), elles étaient essentidleoientroNiTrede la Gonimune. 

Ces privilèges que le sdgneur contestait toujours, s'il ne consentait 
pas à les concéder à prix d'argent , «n tentait de les lui arracher par 
la force. Les sanglantes interventions du peuple , dans te qui concer- 
nait la vie municipale de Reims , de Laon , de Cambrai ; et dans le 
département, de Sens (1146), de Yézelay (ttSS), prouvent, jusqu'à 
Tévidenoe , que cette ardeur des populations urbaines à se créer une 
constitution régulière, n'était pas provoquée par la royauté qui , au 
contraire, s'efforça de rétouÔer par une violente répression. Plus 
tard, lorsque les communes furent assez nombreuses pour être 
craintes, la royauté se rallia franchement à elles , et s*en fit un contre- 
poids pour établir sa puissance. C'est là le grand ouvrage de Philippe- 
Auguste. C'était derrière ces institutions communales , que devait se 
développer Tunité de la France. Les v^es dépendantes du domaine 
royal n'eurent pas de communes, et tout le mouvement insurrection- 
nel se passa en dehors de TIsle-de-France. 

Au Nord , la révolution se fit sons l'influence de la Ghitéte , ou do 
Fassociation jurée, que les derniers conquérants avaient apportée avec 
eux, du fond des sombres forêts de la Germanie. La Ghflde n'était 
rien autre chose qu'une organisation toutelocale. Elle se bornait à être 
une institution de paix au dédans , et de résistance au dehors. Ren- 
fermée tout entière dans la protection des droits civils et la défense 
désintérêts publics, die ne pouvait prétendre à une longue eristeace, 
parce qu'elle devait, tôt ou tard, tomber aux mains du pins fort. Mais 
cette institution^ tonte imparfiiile qu'Ole fftt, n'introduisait pas moins 
dans la société un principe nouveau de liberté -et 4'égaUtô : droits 
identiques correspondant à des devoirs sacrés. 

Au Sud , au contraire , c'est-à-dire dans la partie dont Auxerre 
Ibrme l'extrême frontière, le moureme»! communal eut eon foyer 
{lartout où subsistaient depuis le lempis des Romains à^^andeanes 
villes municipales. Le régime municipri des Romains était une coas- 
tttwtion trop compliquée, pour que les villes du Nord , étrangères an 
mouvemeiift intellectuel du midi , pussent le pratiquer. Ajoutons, c& 
outre, qu'à la tradition romaine pétait mêlé le prindpe chrétien ; c'es^ 
à-dire, que le goût du travail , un sentiment d'égalité sociale , domi- 
naient les habitants des villes. Avec de pareils éléments, qui sont ceux 



(1) Il faut pourtant excopler le sixième capHulaire de Dagobert (afn 630), 
qui prend les esclaves sous la protection royale. 'Ces intentions ne semblent 
avoir été suivies d'aucun résultat. 



ûes 8oeiété»lë»plHâ {Mftflè|i , pstte qalli YMfènnent lontes fe9 con- 
ditions an àevoir, Jes Ixmrgeais des onûème et doDzièine siècles 
allaient tout droit à la république , mais le poaveir établi, quelqnlin- 
parfait qu'il lUt, était assez fort pour les Tameoer en arrière. D faUail 
pourtant que ce pouvoir fît des concessions. De ces concessions naqui- 
rent les chartes. Ce que les commutders demandaient, c'était la liberté 
matérielle , ils Tobtinrent. 

La politique royale s'en était servi. Les seigneurs , épuisés par les 
luttes des croisades, suivirent cet exemple, et la révolution qui com- 
mençait à devenir pacifique ne rencontra bientôt plus d'opposition 
systématique , que de la part du haut clergé, partout où ce corps pos- 
sédait l'autorité temporelle et la juridiction féodale. Nous en trouve- 
rons des exemples dans la lutte de Pierre de Courtenay avec Tévôque 
Hugues de Noyers. La puissance royale et les seigneurs qui avaient 
réagi d'abord contre les communes, ouvrirent alors des villes libres 
où les vagabonds trouvèrent un asile pour se dérober â^ la puissance 
ecclésiastique. Ils y acquéraient droit, de cité, moyennant un prix très- 
minime et une taille raisonnable. Ces villes portaient presque toutes 
le nom de villes neuves. Ainsi, YilleneuveJe-Roi, près Sens , refuge do 
serfs, échappés aux abbayes voisines, fut souvent en lutte avec les 
abbcs qui réclamaient leurs vassaux» 

Ces conflits de juridiction ^ que se disputaient les seigneurs laïques 
et les prélats, offrent des épisodes d'un haut intérêt dans rhistoire du 
comte Pierre de Courtenay. 

Sans doute, ceux qui furent contemporains de ces événements, ne 
les virent pas se déduire d'une manière au^si logique qu'il nous est 
permis de les expliquer aujourd'hui. Un demi-sièole, et plus, de révo- 
lutions , ont rudement servi pour nous de commentaires aux trois 
ou quatre grands faits sociaux qui ont précédé. Les uns et les autres, 
après des luttes sans nombre, se sont formulés, dans nos institutions, 
quclqu'iocomplètes qu'elles soient encore. Ce que nous avons à faire 
aujourd'hui , c'est d'exposer comment, dans la commune d'Auxerre, 
les franchises obtenues au moyen-âge furent accomplies. 11 faut sur- 
tout rechercher quelle influence en dirigea les concessions , et pour 
qnd motif elles ne donnèrent pas lieu à ces émeutes sanglantes qui, . 
à deux points peu éloignés, Yézelay et Sens, avaient été suivies d'une 
si énergique répression. 

Examinons avant tout, pour bien nous rendre compte des événements 
qui vont suivre, quels étaient les lieux, les mœurs , ou plutôt les habi- 
tudes locales. Cette évocation d'un passé qui nous intéresse, est diffi- 
cilesans doute. Toutefois, sur cette route, nous trouverons un guide sûr, 



/ 



«4 s 



0|: les livre à iips ^vestjgaUoQS, L*abbé L^eu^ écrivit â s^ ^i^V^e 
yU^r^^ ains}.fliie:*oua les s^yM^ ^ co^ff^içes. E^yoW; d'appli- 
qigçir.i ses mig^ JM irègles de,,la i^onvéll^ métb^^ histqfiqiifi (ij. 



fl. ■■'' ''■'/■ 

" . «ft . - . * • 



j^Luxerre^ (Autissiodorum , ville sur la hauteur) était uiie 4es cent 
.treize ou €jBiil-q[uinze cit^^ municipales reconnues dans'lcsB jËr^^ules. 
Ces villes ^vaient une organisation régulière, et la jiirîdijDtîoç.s'ëten- 
daitvsuivant certaine circonscription , qui prenait le nom. f^^^Paguê. 
AutissiodoTum était compris dans la quatrième Lyonnaise, eti c^mmc 
Sens, il était le séjour des proconsuls. La ville, renfermée dans une 
enceinte que nous appelons encore la ciié^ doînmait rancienne ville 
Gauloise, presque entièrement ruinée, après Tinîroduction du diristia- 
nisme dans les Gaules, et au moment des guerres civiles de la $agauâie. 



la nouvelle ville. Sa position militaire était convenable. A TEst , la 
rivière protégeait l'enceinte. Au Nord et au Sud, la cité était environ- 
née d* étangs ou de marécages, qui remplissaient les terrains Jetés dans 
remplacement actuellement occupé par les rues des Graàds-Tanliûs et 
Croix-de-Pien^e , de l'autre côté on retrouvait ces tnai^cagéâ 'vêi^ la 
cour des^éens (2) et sur une certaine étendue du sôï. 'Ôëds tes murs, 
dans cette partie, comme dans toutes les cités qui avaient Aééiti^lu- 
tions romaines, étaient établies les tueries ou boucheries; et*c'^ en- 
core là que nous les retrouvons 'aujourd'hui. C'est vers la rue Sous- 
Murs que se tenait le marché de la marée. 

Telle était la circonscription de la cifé Auxerroîse, à Tëpoque où 
Saint-Pélerin vint fondfer le premier établissenfient religieux , sur le 

\ 

(1) Nous ne devons pas oublier de mentionner Tottwage de M. le prési* 
dent Chardon, qui, se servant de l'histoire de l'abbé Lebeuf , et l'élaguant 
de toutes ses naïvetés, en a recflfié les erreurs, et expliqué les passages 
obscurs ou ambigus avec toute la sagacité tle l'historien, unie à l^ènidition 
du jurisconsulte. .f • 

(2) Cet emplacement est connu aujourd'hui sous le. nom de Cour-des- 
Vcnts , par corruption. Cette' désignation vient de ce ^u4l était o(îcupc par 
la demeure des vicomtes ou véens, au 12® siècle. Cette demeufe -forlîHée 
était appuyée aux murs du château des comtes. Devant,* s'étendait 4in vaste 
enclos de vignes qui était des dépendances de l'abbaye de St. -Pierre. 



bord de Ifi ri^dre , entre Tâiteferitid ville et la nouvelle. Peâdftnt lés 
invacâons' dèls barbares , la position d'Auxerre la fit respecter. Son 
organigation dut être une organisation toute militaire, puisque la 
cité résista aux attaques <krigées contre elle. Atltila scfnl j^arviM à 
s'en rendre mtÉltrê, el la dévasta , ainsi qu'il fit de toutes les villes 
des Gaules^ 

Jusqu'à l'époque de là cikiquètie Frânqiiè, elle ne put se relever; 
c'est lorsque Clovis s*en enâpara ^ et confia l'administration à des 
comtés temporaires, qu'elle reprit probablement son' ancienne sp(en« 
deur. Ce qui Taftéste , sans qu'on puisse élever aucun douté , c'est le 
CoDcile général' qui fut ténu en 880; Sous les Mérovingiens, lès 
Carlovingiéns et les Gapëtieiis, qui lui donnèrent des comtes dont la 
fonction devint bientôt héréditaire, il semble probable que la classe of- 
ficielle d'alors s'efforça de conserver tous les droits qu'elle tenait dé 
l'organisation romaine , relativement à la juridiction civile et crimi- 
nelle. Ces preuves , nous les trouverons plus tard , lorsqu'il sera ques- 
tion de raifrancbissement de la commune. 

Cependant malgré tous les efforts de ta race curiale, c'est-à-dire dés fa- 
milles des anciens administrateurs romains, une transformation s'opéra 
qui changea les rapports des juridictions. A l'entour de la cité Romaine, 
dans l'intervalle de quelques siècles , s'étaient développés , sous Tin- 
flaence des idées du temps , des établissements religieus;, dont l'exi- 
stence apporta et de nouveaux droits et de nouveaux devoirs. Les 
serfs , les paysan^ maltraités par les guerres ci viles,. chercbèrept un 
asile et des consolations près des abbayes qui se formaient. Après 
Cfaarlemagne, la grande œuvre de la féodalité commençait, et ces 
iiommes d's^rmes^ que la guerre avait rendus possesseurs d'immenses 
terrains , concédaient de vastes étendues à des moines chargés de 
préparer le salut de leurs âmes. Les mêmes règles qui attachaient 
Thomme à un seigineur, oomte ou baron , rattachèrent aux abbayesi. 
n y eut pour elles des serfs comme il y en avait pour les châteaux. 
Ainsi s'établirent successivement l'abbaye de St.-Pierre-en-Vallée (l), 

(1) Ce qui concerne les premiers temps de Tabbaye de St. -Pierre est fort 
obsenr. Ces inexactitude» ont donné naissance^ à des hypothèses. Dans 
TÂnnuaire de 1842» M. Leclerc de Fourolles les a toutes" exposées et en a 
combattu plusieurs. Cette Notice appelle l'attention du lecteur par les re- 
cherches conciencieuses qufa faites son auteur et la lucidité de leur expo- 
sition. Au 10? siècle, labbaye de S t. Pierre avait une immense étendue, et, 
pins que tout autre établissement religieux du territoire Auxerrois, elle 
s'efforça de céder des terrains à charge de bâtir et à titre de rentes. Beau- 
coup de ces rentes n'étaient pas éteintes à la fin du siècle dernier. 



m 

dont les^ tvrnm resMrai^ )o]^mp9 uKoItts; c^U^ 4e 9(<lii4NHi(i), 
don t. la soi, qai a'^teqdaUja^qu'i ladté^ae ispUYTJt de ^gm»; l'hospice 
de St. -Vigile (2), dont les i»eux babiuato durent s^^vcer ^ ^owéelier 
]i,'ë^pjgt que Ton appelait alors 1^ Bqvt-^Kç$id^ À ç^M ^ 80 Uoiit?a 
plu» tard l'abbaye de Notife-Dan^e-la-d'Hor^^ t«i r^^gnajit W vfi»tes 
dépendances de l'abbaye dé St.-Germain (3) , et étendait se$ 4mt$ «ur 
l'autre rive de TYoniie , di»na les lieux Appelée TiibbajrQ d^ St^Ha- 
rian ^4). Chacun de ces centras religieux avait $on organisatioa 
particulière, et je dirai même son peuple, A l'exceptioa 4e Notre- 
Banoie-la^'Hors et de St,«-£ustibe , toutofoia , qni n'ayqi^t ^ de 
juridiction et relevaient du comte, Ei» dehors de cette ligOQ, se 
développait, une autre zone, occupée par les ab(bay«s d^ St«-Jttli6a 
et St.-Ajnatre; mais ces dernières doivent moins nou^ oocuperque 
les autres , puisqu'elles ne furent pas comprises datpis renccânte. 

Ainsi dooc^ voilà déjà deux juridictions bien établies, celles de St.* 
Pierre et de St.-Germain, Dans la cité on en comptait trois autres 
qui s'appelaient le comte, l'évéque et le chapitre de St-Etiesos, doot 
le cloître s'étendait jusqu'à la rivière. Ces deux dernières s'étaient éta- 
blies comme celles des abbayes > par suite des donations qui avaient 
été faites , et plus encore par la tendance qu'avait manifestée, vers 



. (1) L'abbaye de St.-Eusèbe fut fondée vers l'an 640, par saint Pallade, 
sous le règne de Dagobert. Elle est donc la plus ancienne, ou du ïboins celle 
fiiur laquelle nous possédons les documents les plu^ anciens, ctf il parait 
diffidle d'admettre qu'un établissement religieux n'existât pas sur les ter- 
rains occupés plus tard par le monastère de St-l'ifirre. C'est là que StPé- 
lerin avait prêché le christianisme. 

(2) €et hôpital est connu dans Tbistdre d'Auxerre sous le nsm de Saint- 
Sottvain ou Saint-Sylvain. 

(3^ Les terrains de Vabbaye de St.-Germain (494) s'étendaient depuis les 
boras de VYonnc jusque près la rue St.-Siméon. loute Tenceinte était for- 
tifiée comme dans une place de guerre , ainsi que le prouve le »ége qu'elle 
a soutenu, en liM)^ contre le roi de France Robert. Peu à peu FenceiBie for; 
tifiée fut réduite, et le monastère concéda ses terrains à titre de rentes, ainsi 
que l'avait pratique Tabbaye de St.-Pierre. Du reste, nous le répétons, les 
trois quarts des terrains, à AuxerrC) étaient grevés de rentes envers les 
abbayes. 

(4) Nous avons sous les yeux une petite feuille de parchemin qui ^ du 
échapper à bien des hasards pour parvenir jusqu'à nous. Sur cette feuille 
est inscrit le nottim facto par lequel le comte Pierre (1203) enjoint aux la- 
vandières de transporter leur lavoir ailleurs que sous les murs dti monastère 
de Saint-Marien. 11 parait, par lies termes qu'emploie le comte, que les lii- 
vandicres du xm« siècle n'étaient pas plus retenues dans leur langage popu- 
laire, que ne le sont les laveuses de notre époque. Le comte disait que les cou- 
tumes des femmes, h cet égard, étaient contraireg à la rtligion et à rfto»"^" 
teté. 



«7 

SAiff (MIH#toidMls6>lifo|ri9, «fam^iirvenir les èaéeti fe tUÊilUê nx 
haiÉlrfl iBtnfl^n dii^detgé iifioitlier. Il arrita biek^ôt , par l'esprit d« 
^•■liMtfMf eO.-d'iirgimilqa'Hf alertèrent, que dans la 'cité l'évéque 
devint ^plnsf^lMMl^que leeonlta;.qiit se raconnut son baron, pour 
laot r«e q«-il poêsodait dans FAnsei^ois. Le comte ne rdeva mémeda 
wiA ifiie pèor niloirèS'iaiblepartiiede sa seigneurie on desaoendo(l). 

iM dlé 'était :sans contredittfès^peuplée, et une nombreuse popula* 
tk>n Tint se groupera Tentour. Les abbayes facilitèrent la fixation au 
sol ; le moyen était fort simple. Elles cédaient dès terrains à titre de 
rentes ; beaucoup de baux, qui nous ont été conservés, principalement 
de l'abbaye deSt.-Pierre, portaient obligation de bâtir. Les trois quarts 
des tçrraips.opiicédés étaient ainsi grevés de cette redevance, qui 
faisais la prospérité des couvents, et aidait en même temps au soulage* 
ment des populations qu'ils protégeaient. La censé de chaque seigneur 
laïqoe ou abbé était limitée, mais les serfs pouvaient indifféremment 
résider dans quelque quartier que ce fût de la ville. Quelques-uns 
même appartenaient au vicomte (Tbomme^ du comte) dont nou^ 
anijwis plus tard à indiquer les fonctions , bu même à des chevaliers 
sans seigneurie. Mais lorsqu'un homme libre ou un bourgeois voulait 
s'établir et se marier à Auxerre, il devait, le jour même de ses noces, 
déclf|Mi;4fl)|ella censé il désirait appartenir. La seigneurie du comte 
s'^teçdau siir la cité presque entière. (Celle de Té véque était plus 
diffiç^e II ëU^Il^l P^rce qii'eU^ lès personnes que le 

sof.^ïicâlL' devaient naître ;de ' fréquentes contestations qui se vi- 
daipni dévalât Yot&éki\ c est-à-dire un jtige ecclésiastique délégué par 
un.prâlk, et le plus souvent par le pape; 

Telle était l'organisation extérieure et intérieure d'Auxerre. Il avait 
insensiblement subi les .influences féodales, «mais il ne nous 
en parait pas mi^ns 'certain que |a tradition des institutions romaines 
^tait conservée. Ajontons que GiâUaume IV, vers Fan itesi, avait 
préparé les «voies à une organisation meflleure , en réunissant dans 
une seule encânte les bourgs ou paroisses qui s'étaient successive* 
mealdéfaloppés^'et dont l'importance à tetteépofne élaît deyénue 



fi) Ainsi, les comtes furent les vassaux du roi pour tout ce qu'ils possé- 
daient dans l'enceinte de la ville. Par une de ces fiizarreries.qui sont si fré- 
quentes dans les usages de la féodalité, le bourg de St.-Gervais déj^endait 
du duché de Bourgogne. Ainsi qu^on peut lé remarquer dans 1 histoire, ce 
bourg, qui était fort riche, avait une organisation à part; c'était comme une 
petite commune qui avait sa coutume. Le chef s'appelait maïor (maire), 
Tcharte de 1170, abbaye de St.-Marien, titres généraux) . Le bourg de St.- 
Gervais rentra à la France lors de la réunion du duché de Bourgogne. 



~\ 



m 



Unt» (t). Les débtjUcliè^ étrfènt faijilai p«r b wtjf^ioii do rVoiMi^^ 
de là Sëliié. Leb ricfcess^, qlie les^hadiitMtv acquénnéiit ctaftos^jiMif , 
devaient leur foiirilir le» mojeM dtadbeter iùî ou twd k«nÉ coiiceg- 
rioDs de fraiichnes. Dms k cité proprement dlto, k». aiipom n'é- 
làieDl pas moÎM benranx d»is le^ur» indot^riiès, prittciptliyMiit tes 
dràpiens et ïe$ peUeticrI: qoi fMtft^k^t là pitts f<irt»^^'pQflie'4i»kpo- 
puIa(iOB« 

ffl. 

' En tôtty Ta fatnilYe dè^â cotïites de Nevetâ, dépossédée,' pat* lâ guerre, 
'du comtié d'Auxerre, rentra dans I^ cité. Guillaume f, petit-fils de 
iRobert, rbi de Francç, qui avait donné sa fille Alix en mariage au comte 
ftàinaad, père de Guillaume, joignait an comté d^Auxerre ceiix de 
ï^evers et de Tonnerre. En lui semblent se résumer toutes les qualités 
de ées sticcesseiirs. Aussi , nous avons cru, avant de parler de Pierre 
<de Coirr.tenay, doVoif indiquer les actes principaux de ses prédéces- 
senrà, parce quHl est ressorti pour nous de l'étude dé leur hikofrê an 
fetsnr leqqeî nous devons insister. 

' B y eut, sans contredit, dani» ta politique et ï'àÂniiinkti^aîfôti^ des 
comtés d'Auxerre,. une tradition suivie, une constahcQ.^,^ îme 
* prévision administrative cnli datent être le ^résultat d'Aline 4lfvpti 
contée d^abord â la famille^ et en même temn^ à des clem sortis 
iieft monastères. La fidélité politique et reRgièuse ne fut ipji^"dbu- 



• • > >. w t 



ri) Les vins, la draperie e^ la pelleterie faisaient le princmal commerce 
^#ÎAnterre, comme le prouvent les droits qu'on 'était mÏÏgê 'de payer. 
làÎBsi. ies duapries qui oeoupalMi pla» de vingt taétiérsi pa^ettl^u^^e- 
■piers par métier. Chaque marcfeandise était imposée de te>Uè 9orîâ ^w^^ mu- 
vent, outre le dcoit ilu conite, il y en avait encore d'antres à acquitter pour 
lies monîTStères de Saint-lli^be et de SaSnl*Germaîn. Lé comte et té vicomle 
jfrffiH»iipalit<mtièrc»ent t&m de la ic^rûeH^Buraffé}, de pot^ttà^ ^Srtnis 
de douane) et du minage {mesure de Mé payable au seigneur). Les droits de 
plantage (planîalioti^ et de rouage {dégaU sur les roules) étaient communs à 
révêque et au comte. Les ..religieux, les militaires et les clercs ^étaient 
exci«jïts de ces droits, sauf ûiie mesure de vin.le comte et I.évéqiie «e par- 
tageTtietlt égafelnent le produit du marché dés bestiaux. Malgré toutes les 
tharges qui frappaient rindustcie et Te commerce, leur <ïéveIoppeiii«nt n'en 
était pas moins considérable. De la répartition générale des impôts et rede- 
vances entrele chapitre, les monastères, révêque, le Qomte et la vicamtc, 
résultaient souvent des conflits cl de violents débats, et les habitants en 
profitèrent pout conquérir feur émancipation chaque foi§ •qu^un acte réglait 
les censives. 



S9 

royauté commenQ«;ftfMnpliff.|i|i<^Jiii^i^ilt(MtA,^ (/f|t-|(.i((rp 

k..îiéiÊmki >le» fonm .vive»; 4e . 1» Jjwihq^ >/ç9fiqiu^^y .cpp*r? la 
(f càDBÎâ d«§, lïarmd Cto^^w^^A^ .^(mte& 4'A,u^erf q £uf eut tanjwr^ 
et: |i4rlO9li.;s0|}9!:)a:.b0pQiéT^ ^ foi àejrskuœ.^v^ .rnoofieat où Ïç0 
grafid4 i9 iB» >u y» e^KJrfgiant.iqyeg you^aiit. abuser 4e la bpane ^€ti 
à^ penflM, piiiiv .s;iM^jKiger. iii|e jivis^miGO ayzeraiqe, W comtoct 
f Attxerve soutUir^at les prëteotions des serfs qui voulaient se dérober 
au jQug« Cet appui prêté acHc ennemis des grande» puissances ecclé- 
i^iasliquies n'fixcïnait pas» chez les comtes^ toutes les habitudes régu- 
lières d'une ai^stère piété. Autant nous les voyons hardis à d(^|!endre 
l^lljrs djroits eu ^ux de3 .serfe opprimés qui leur font appel con,tre le^ 
^vé^ues çt l^abbës^dpiit le pouvoir seigneurial tendait à dépasser le^ 
drffta^equisr^ jutant npns Içs vojon» prodiguer le» donations et \et^ 
eemoessions aux ^Ji^ajes et^x] mppastères, refufe assure , dans ,cé$ 
jbçfops qui n^us p^urais^en^ PÂ étranges^ à tous ceux qui voulAlent con*^ 
sei«Ter la liberté dp la pensée, et la transmettre à d^autres, en se lir 
vi}aDi€A iiKiôi?lo. temps ^. une vie d'en^ignemeuts^ ^it par la pacole, 
soît A^Mipar F^iiculture, ou par Texposilion d'idées nouvelles » ^i 
U^l^tio^i en Jurisprudenoe , <^ politique, qui prépàrate;:^ leur 
tQB9i^p4ii À. l'abri des elpilres, 1 avenir unitaire de la Franee. Ainsi^ 
Çriiiibiiiinel4oana lises. 4escendants des exemples auxquels ,i\s re^- 
Jôr«i?t fidèles. ; . / . ' . , . » . . / 

P^dai^t une partie de sa vie, dévouée presque entièrement à la, dé- 
iç^^s^ des comtés de fîevers et de Tonnerre^ qu'il eut à protéger contre 
l^fUitrepriseS' du duché da Bourgogne, il abandonna A son troijsièpae 
filf^ Soheriy qui étajt évèqi^e d'Auxerre, le titre et les droits de comte. 
Ban» celte double fonction, Robert (1)^ qui. avait sans doute conservé 
eet 
pa»^ 
tration 
rentré daas ses droits de comte , en investit son deuxième Qls, Guil- 

iMiflna'Ittf) ' ',' ' -/..'.■,••■..• ^ 

f^ X^g3flré de m nom9i«n seigneur, la i^hnoi^iqoe'idtt temps* ^i fav^ 
rad^le.Jt son père, ne le fut pas moins* Sèn)eiMBt sa piëîé' M pliirt 
ardente, et son intelligence politique pIus.:€ompIète qùe.éelle de 
sempère. Ciaillaume H avait autour de lui une coik' magnifique ; il 
était «dea.cônseik du r^iy et en fut certainement uq des plus estrmés et! 



(1) Robert nourrissait 300 Pauvres par jbur. 




'éem meBlèitnv coartMi^ pttisipiô l'aUé Sngev, VbiMfai noÉdstre 
Louis Vit, lui aâéHvi^é le titre âe E^^egius i&tiM (1^. 

A répoqaè oft Ift France , si sympatbiqoe à toîmeei les dou|nirs 
peuples, fut entrafnëe, paries parotesafdëlltesdePierrelHeiéiite, éaos 
le tourbillon des croisades, Guillaume II réunit autour de lui, par {'in* 
fluence de son renom et de sa puissance, 48,000 hommes qui le suivirent 
à la conquête ;de la Terre-Sainte* A son retour, il s'abaùdonfin pins 
qu'auparavant à l'austérité de ses dévotions , et lorsque l'âge affaiblit 
ses forces, il se réfugia comme religieux à la Grande43iartreuse. 

Son fiIs,GuiIIaume m, quitta la Terre»Satnteponrlu4^uocéder. Sons 
ce comte, qui n'eut pas moins de piété et de grandeur d'âme que son 
père, commencent, entre l'évéque et le comte, des luttes que nous ve^ 
rons se continuer sous Pierre de Courtenàj. C'est lui qui entreprend 
de soutenir les révoltes contre l'abbaye de Véielay. Les papes, £a- 
gëne III, Anastase lY et Adrien IV, le roi Louis VII, Eudes, duc de 
Bourgogne et d'autres seigneurs voulurent intervenir, mais le comte 
résista à leurs conseils. Dans l'élection de Tévéquo^ Guillaume refuse 
de reconnaître, pour successeur de Hugues de Mâcon, Etienne 
> Toucy, disciple de saint Bernard. Il semble qu'il devait ccaindre 
suites de l'esprit de domination que portait avec lui l'abbé de Clair vaux 
et inspirait â ceux qui suivaient sa parole. Saint Bernard usa de toute 
sa sauvage éloquence contre le comté pour faire nommer évéqoe 
Alain, abbé de la Rivour, (diocèse de Txoyes). L'accusation de saint 
Bernard est formelle contre le comte. Il ne garde aucun mâiagement 
dans ses reproches, et cependant, nous ne pouvons croire que Guil- 
laume ait ainsi démérité, au point, ainsi que le&it l'abbé de Oair- 
vaux , d'être jugé capable d'accepter pour évoque un maAom^on ou un 
juif^ puisqu'il fit diverses donations à des établissements i^Kgieux, et 
plus particulièrement au monastère de Saint-Germain. Sa vie fat 
agitée d'une tout autre manière que celle de son père. H eut à com* 



ÇlXLorsqueJa croisade fut décidée à Vézelav, le troisième jour deFaMem- 
blee, les seigneurs et les prélats s'occupèrent de la défense du royaume et de 
la gestion des aCEairea pendant Tabsenee du roi. « Le nH^ dit Eudes de Deuil, 
refrénant sa puissance par la crainte de Dieu, suivant sa ûoutwmet accorda aux 
prélats et aux grands le libre choix de ceux qui devaient régir le royaufne\ «b 
se retirèrent donc pour en délibérer et rentrèrent au bout de quelque tempf 
après avoir décidé ce qu'il y avait de mieux à faire. Saint Bernard qui mar- 
chait à leur tête, dit alors en désignant l'àbbé Sugeret le comte de Nevers '';■' 
Voilà les deux glaives choisis par nous. C'est assez!... — Bien que ce choix 
plut à tous, Guillaume se refusa à cette fonction, pour se retirer parmi les 
chartreux; tout le fardeau retomba sur Suger, dont le nom est resté dans la 
mémoire des peuples. 



battre contre des sei^oetirg, se» vassaux; Le htasm de Doo^^Naijol 
de Toucy, Gibaad de' Saint- Veraia et Gnillaume de Dampierre, vour 
lurent se soustraire à une vassalité qui ooqanoençait à. les tourmentes 
d'autant plus qiie Guillaume- III, en dehors do se» luttes avec YéYéqne^ 
n'en restait pas moins fidèle à la Couronne, et qnecespetitS'Seigneurs 
pouvaient prévoir le moment où ils disparaîtraient dam U t^fivaU«da 
réunion à ses domaines que préparait la royauté,, soutenue alors- pas 
des ministres intelligents (i)» tons sortis des classes populaires. .,[ 

Guflli^ume IV eut à cootimier les mêmes luttes- et les. mêmes gue^r 
res. 3es vaasaut lévdtés avaient trouvé des secours ohaz les comteadi9 
Joigflîy 0t de Sancerre. Miiis ils. furent yainciis, e( malgré les intriguea 
de Vévéque Alain, qui s'efforçait de présenter .de.nouvelles^dîffiooltéiy 
au je^ae îeomte» les guerres se teripinérent dans l'étendue dn comté« 
Alain, dans une lettre digne d'un disciple de saint Beifnard , se 
plaignit ' à Louis YII des violences de Guillaume et de ses entrepri- 
ses contre les biens ecclésiastiques. Le pape Alexandre III était alors 
à Sens. Guillaume consentit à ce que les difEérends fussent portés de^ 
vaut Ifli, à condition que Taf&ire serait jugée selon la coutume de 
Sens et non selon cdle de Rome. II était en cela d'accord avec la po<» 
litique royale, qui ne voulait pas, en ce qui concerne le temporel, re^ 
connaître la juridiction papale. Le comte, avec l'agrément du roi, prit 
pour arbitres trois moines de Gtteaux , et la sentence arbitrale fut rea? 
due par eux à Auxerre, en 1164. 

De ce tàté Forage était calmé, mais fl devait renaître plus tardé 
Cest à cette époque que les habUaAts.de Yézelàyii)^ qui avaient aidé le 
comte dans ses guerres, lui demandèrent de les soutei^r dans loue 
soulèvement contre les moines de * Tabbaye et l'établissement d'Une 
commune. Cette lutte nouvelle, qui forme un des j^s importants 
épisodes de Tbistoire des communes, ne peut nous occuper ici. Noue 
ne devons y constater qu'un' seul fait» c'est que Guillaume se montra^ 
jusqu'en dernier moment^ l'allié fidèle, l'ami sincère des révoltés, et 

(1} Ces ministres étaiçnt Sager^ abbé de. St4)eiiis,. et Gosselin, évéque 
de Soîssons. ^, 

(2) On se sent saisi d'un profond respect en lisant lès tentatives que firent 
les habitants de Vézelay, lorsqu'il s'agit pour eux de conquérir leur Hberté: 
On s'impressionne vivement à. la lecture du récit qu'en a fait M. Aug. 
Thierry dans les LeUres sur l'histoire de France p. 428-4*75 d'après VHisL du 
fnonastère de Vézelay, dans les hist. des Gaules, tome XII, p. 320 etc. Au- 
jourd'hui où chacune de nos communes est emportée dans le mouvement 
de nos révolutions nationales , nous hésitons à croire c[ue dans quelques- 
unes d'entre-eUes, dont limportance locale même est anéantie, les luttes po- 
litiques fussent aussi violentes, aussi obstinées^ quQ &ll se i(A agi des desti* 
nées de toute la nation. 



ii 

o^^ôsitioû avec Ift rcy^aiitë. Louis VII, soit quHl Be M dêihit filn éssék 
ft^ pétii* «n ébura^r en èét(6 df con^tancïe l«f IbU6 4è la eoiÂmtme 
cdhtre tihe alïbaye, que protégeaieM les ^pé$,'«(]iH ^u'il ^nS^K Tés^ 
pHîHwp rëôirbliçaSâ des révolte^; à'hésik à dôfSdiiite Mci àMéè 
éiHiife eût. Le pape Akikandrè'llt latiça re«côbitiufiids(liôli qui 
frappa ttHit é la fois les liaBif aats de Vézëlay, le comté d'Âuxerre et 
la comtesse Ida, iSa mère. Les uns et les autres auraient réMîé'éaait ar- 
iftèà spiritueltes', mais il fallat s^ sc^dmettre Hpuk forces 'def la pdistoàce 
fiable, et ce ftit* Loifo ¥11 gui liriâa les espérancei^- iéè fé^éltéi, Ih 
ëmieÈt: eu W &à9ieii)r tSTèssiayer, avant le tempi^, I«fir 'affrK&ebi^ 
îàe^l. CotBfbten dé foSs*, les']^uples entraînés par àeê Rfdsidlif, du p« 
dèis^èii^,' nedëtrota^pebt-ils |>as dans leurs tentative^' aYàifId'iMrrtverl 
lalibértë! ; ^ • 

L'ai^tii, prêté par le*comte à là commnneMe Véeelay , ttlndi^sa «a 
àtictlné manière respritdé Louis YII contre lui. Le comte sut oonseï^ 
Tei^IÂ éonfiance qu'on avait accordée à ses prédéeesseats et s^en mon- 
fràdi^. A1n^Louis-le4euné l'envoya vers rëjnpeTê«rF*ë4éi4e I^en 
Magéj avec Eudes, duc de Bourgogne, et le comte de flandre^, pen- 
dàht c(a'eil retrait la contestation qui s^étkit élevée eirfre la Fraéw 
ik fÂlléniâgné au sojétde Fiàtiô^kiif^ 4'AletafldMF I«r. G^bn^m^^ °* 
repfé^blait pas Mûà doute un 'de6 gratîds fetidataire^ M te Cbimnme, 
mais, par sa position, on doit supposer l|li'il était Uf âé|^06italrade:b 
fUHicpié foj^le dans cette a^faiine. Pour ce sërHce et pdur d'aain», le 
rai lût donna une partie du comté dé Châlons, dont f aqtra fat remise 
& flbgiiiEiê, doè de Bourgogne. - 

'' Penèant le repos quil fut perii&is au comté dé prondve, il Ommcn 
ibn àdmilDistration par un de ce^ actes qui prbûvelvt son iateUigeoee 
«I ses pré vidons politiques. Ce fiit lui qui réunit daès une ' seule en- 
eélnte tes cinq ou six bourgs qui entouraient la dié. Moui terrons, i 
Tépôque de Pierre de Gourtenay , queUe fol rimportanoe de cétta noO' 
Telle mesure, et nous ferons mieux comprendre quelle influence eDe 
daF^e^oer sut- des es^b ffui avaient subi jùsqa'dol» trc^ dir^' 
tement la juridiction ou les bienfaits des établissement^ religieui au- 
tour desquels s'étaient groupées les habitations. En même temps, pour 
donner plus de vigueur à cette mesure, le comte app^ le commerce 
an centre de la nouvelle enceinte. II transféra dans le m^tehé qui se 
tenait bors de la cité (t), mais proche Saint-Eusèbe , toutes les foires 

(1) Le marelle d'Auxerrc appartenait à Févèque et au comfe. Les règles» 
en ce qui concerne les droits de vente, étaient asset arbitràil^) et aban- 



ckti^mv^^im pMiifiM^i éi«e situé ptès la fikitaiâe Salnt^Attuitf e. 

Si l«.«Q«it0 a'^fllOHVtt âucuM résisUnea, e'eat^e çetle' BMscweiiV 
téme^i k m imni point U prwpéiilé et U. oonuiecce <M habitafte} 
L'éféqwM fii paa d'ofpOiîAiofi. Il ne snpponiipaa f|ee la rciiniott 
de tew Ms ialàpôto dût amener riinité dana iâ juridiction et Vadmift 
iMntmtînn» PewiMtre anmi espvait-il qae cntte unité tdomeràit à Tn* 
yanll^et deg dit»!» de l'éfédié. A l'égard dea abbayes^ les nambrani et 
dopntàwi^ «t le» témoien^cal. de dévotion du oomte lui avaient acqak 
«ne çQvuédto^tioA ^ iwe i^répondéraftce dont il nsa pour parvenir à 
flan h^ {^'enceinte eommencào en %iW était 'tnrminlén an il€i. A 
cette époque, Guillaume partit pour la Palmiâu» fl était suivi d'noa 
nonibrenye et; bottante armée^ A peine ac^rî^é» k fnt Att^t d9 b. p^te 

et mourut^ 

n y^ot i|k)r» intenruptio^ dans TadmioUtration ;régidi4ra du ^witéi 
GuBlaume mourait aana laisaer d*enfant. Auprès de lai était «on frère 
Gui y ffA l^i rendit les dernien devoir^, G'étaH à Gni que revenait 
la c^f$kp^ Jjeux an9 aprigf nou» le vojron^, cpn^me premier a^te afi 
gnîfiMtif,' a«râtar la roi Louifinle^lenna dana nm guerre PQntre le ba* 
lOQ i0.JkmsV} ^ rasef de [fond en copiUe 1q çb4taaii dont il a'élajt 
^amuréutAU^if^^offiBfe $ea prédéc^eura» bifa qua la ligne direeta 
fut éteinte, Gai se montra toute m vie dévoué ^a^ intérêt de It 
royauté eonire Ji^ entreprises des barons (i i 7Q] . En i 1 7 f , de prepiô- 
rea. difficultés survinrent entre révèqua et le comte* Msuscomnie H 
s'agissait d'un. impèt qui frapperait les pressoirs^et que eet impôt 
pourrit être supporté également par les serfs da J'évéque, ^t par lef 
hcwnmff» des ablugres on du comte^ Gui éprouva une résistance que aot 
combiner Tévéque #t contre laquelle le camte ne s'obstina pas^ 

La tentative la pbis sérieuse fu'il ^ contre la seigneurie de Vé^ 
véqpefut le fdroget de rétablissement d'une çomnmne* Il comptait <amr 
Faiwnntimeftf .4u mi, maïs il sa tron^^ t'évi^pie CMiillauma de Taufsj 



donnaient beaucoup au bon plaisir et à la rapacité des coBecteurs de de- 
niers. Entre antres choses, nous dirons qiie les bourgeois qui vendaient 
dans un étal fixe payaient à révèque et au comte une obole par chaque* 
quinzaine. Le samedi, avant la Saint-Eusèbe,. et le san^edi suivant , ils 
payaient encore une obole à chacun d*eax. Les marchands étrangers 
payaient un denier, Tun des deux samedis à leur bon plaisir. Par suite de 
concessions, Fabbaya de Saint-Eusèbe avait un tiers de la recette sur lei' 
quel l'évéque prenait encore la moitié. Le samedi avant la fête de Saint- 
Germain, ou le samedi suivant, Tabbé de Saint-Germain prenait le tiers de 
la recette générale. II f avjét encore miUe ajotrcs détails dnnt réauia^ration 
tarait ouricose, suitoni an expliqaant les snuais da cbs^qae recelé* 



74 

entreprit d'aUerplaider.ikiiraMl la ^oowp d« wl. 4mi{| ^llsi' iiej^AxIm 

de vouloir mimer, la %3iUe dutiMCtrrrd bii^t àMrM^âf^éy^ettrtl'Njer- 
dfaâ oommB lui apparietèmi 4&ute$ Uê viliéi i^ U iwi$fflUde$ ^f^mnkmes^ 
Insptétion fut faiteates dés ohattes.et pmilé|ei| des é4éqiies> aai» 
le roi, ainsi ispp les gens de sa oour,. gagée». pait'ttii»/ori# wommééar- 
gentj rendirent une ordonoance qui portait qu'ilaëeetfait leistMean 
ceinte ni à qui que ce fût, d'établir une edmmune «àAS' t'afenet la 
permission de l'évéque. La politique du roi erait donc ^éaeMrifeâ 
ses besoins danis la circonstance. Mais deux faits biei^ évideols en 
ressortant ,: leprender, cTest la préteatien de la-royaOïlé sur les villes 
libres; le second, c'est la possibililé pour les bourgeois é'AîasBtte d'ar- 
riTer lin jour à raffraaçbissement. 

Gui employa edom son activité- eontre l'abbaye de Yézelay, en iméme 
temps que contre le chapitre de la cathédrale et l'évéque d*Auxerre. 
Les taures des seigneurs ecclésiastiques furent dévastées. Il fnt frappé 
d'excommunication et la terre du comté fut mise en interdit. Lés fou- 
dres du clergé ne suspendirent pas les excès de ses gens. Q fallut 
que le rm intervint , etj alors le comte cdma sa^colère on retint sês 
vengeances. Gui ne fiât pas moins que ses prédécesseurs libéral 
envers les monastères, et, à ses derniers moments, il recommanda à sa 
femme Mathilde de nombreuses aumônes pour le iepos de«oft^taie: 
H mourut en i 1 76, à l'âge de 26 ans. 

Mathilde, sa veuve, était nièce du duc de Bourgogne. Elle avait en 
de Gui, son deuxième mari, deux enfanta, Guillaume et Agnès, que 
leur père avait placés sous la tutelle du roi dé France! Néanmoins, 
pendant les demièresf années àe 'Letiis TII^ Mathilde conservst Tad- 
nrihîstration des trois écjmtës, de Nevers,'de Tbnnèrre et tfAuxerre. 
Veuve de Gui, elle épousa da*ris Tannée ménie Pierre de FlâAdres. 
Pierre étant mort, elle se remaria à Robert de Dreux, neveu de Lonis- 
le-Jeune. Mais comme ils étaient parents, ta séparation fut prodonoée. 
C^est alors que mourut son fila Guillaume, unique rejeton mâle dé Gui. 
En lui s'éteignit la ligne masculine des comtes d* Auxerre. Cet événe- 
ment apporta' un changement dans l'adjoiinbtràtion des. trois comtés. 

IV. 

Louis VII venait de mourir. Philippe- Auguste , en arrivant à la 
royauté, hérita de la politique des ministres de son père (4). Dès les 

(i) Le samedi de l'Octave de rAssomption, dit le chroniqueur du Mont? 
la reine Alix donna le jour à un fils. Un messager apporta cette nouveUe au 



T8 

prei ËiM i jiilè flte, ilaflfësitli yos klk p&tksmmmfértc iMté^àrSeùv 
d'unrkipméie'fiii M>einipi«nait 4M réralIf^'V^ vH cpk Wf rà»^ ifèt. 
frait à (lui;^bef odoiiiratoii; B%tMiBSsimt ;û témlni fié taHi*ëtiiiir dàDi 
uD fioÉcâM] qui fiwfliâtiiieiftdt^atoe inlioiialiM. Il ftllifhpoat^ir'ré^ 
ter wBOk Mtyoprtoe^'itDSQaçanliB 4e l'Anfgletierfe «(. de rÀU«ttiil^èi 
Philipiw «Mt fcttie» les^ibroèB ttéeemiieft'itoi» âatnxiti;!! ftnZùmta 
d'faommiefr^oapiblt» de F«ideE dàng ccHte enifèpvbe. « ' : 

Pten» iëCmtpéÊkBj étak petil-fiis de Loiiis-liBMGrmi, et^at CNOMéJ^ 
qnent pratibe^ psiefl» du* roi. Il â^tt bëfilë par -sa mèf»,'^iMdi«Ch{ 
qui avàir épdUflé l^Mife àe'Fmmcê, dea Mgnrariea d»t Gonrteiiay'; 
Hontargîs '«1 de'^loflMili» autres (1)^ Piene^étaitun de eèa aeignecift 
qai povvsieDi le mien fa^eoriser iea intenâétia da roi; Su. 1191, 
Philip» wit à Aiixene, M>nât es'poiBèMioo da cmaté et; de'*èelÉl 



couvent. de Si.-Cfennain-des-Prés, an moment où hs m^eg entoimaîeUi 
le cantique du prophète : Béni soit le Seigneur , U Dieu d'Israël, parce q^ il 
wm a visités et a racheté son peuple, L'enfdnt qrui venait de nattre était 
Pfaili^pjpe» Auguste. Sa naÎManee fut £atale aux Plantegenèts et éloigna du 
trône de France lamaison rojide d Angleterre. 

(1} Deux familles ont porté le nom de Gourtenay. La seconde est une 
brancbe àè la famille Capétienne. Elle eut pour auteur Pierre^ fils de Louis- 
le-Groa-quiy-ptt son BiariageaTeeJSlMK^elÀydame et héiitière de-Courte* 
Day, devmt. en 1150 propriétaire de cette seigneurie. Pierre mourut en liga. 
Parmi ses enfants, on remarque Pierre II, qui est le nôtre*; Robert^ qui*de* 
vint la tige des seig^tieurs de tlhampignélies, et GuîHaumé, (pn fut ceue des 
sei^eurs-de Taalah 

Pierre: eut d'Yolande dix enfants; c^ip^'autres : i» Philippe, swiioinmé à. la 
lèvre, qui, devenu marquis de Namur, suivit en 1214 le parti de Ferraud., 
comte de Flandres; et' comtbafttit à Bouvines contre son père' et contre la 
France. Aprèala mof t de ara père, il refusa la ooHroâne impériale de ChOai»> 
tfUitinopIe^^^o Henri succède à son frère dans le marquisat de Namur, a« 
et 40 Robert et Baudouin II furent empereurs de Constantinople iusqu^en 
1261. En 1300, Charles de Valois, par son mariage avec Catherine de Cour* 
tenay, posséda te» droits de la famffié à lempire. . ' 

La bra^chet des Courtenay de Champignelles s'éteignit en 1472. 

Outre la l)ranche de Tanlai, la famille de Courtenay a encore formé les 
branche» de Blémokh de la Fet^ÙMfière. de ChevUlonj de Bmainj etc. 

Dans unejaotice sur le château de Bontin (Annuaire de 1S42), M, JLiQcWic 
adonné de longs et intéressants détails sur cette famille, et a établi la généa- 
logie de cette branche de la race de Courtenay. 

Lors de l'avènement d*H^ri lY au trôné, Jean de Courtenay, seigneur de 
CheviUôn, fît des démarches pour faire reconnaître les membres encore vi- 
vants de la famille des Courtenay comme princes du'sang, et constater leurs 
droits à la couronne de France, en cas de vacance. Ces démarches furent 
aussi inutiles soiis Louis XIII. Jean 'demanda alors à se retirer en Angles 
terre. Jacques I<>>^ écrivit en sa faveur à Louis XIII, et dans le traité de Loa* 
dun, Henri de Bourbon-Conti fit insérer quelques articles en faveur des pré- 
tentions des Courtenay. CeH^s-là comme tant d'autres disparurent dans la 
tempête révolutionnaire. 



4ft4f«ni9v et MvbîMtiàlMiUa^ qap te MmiA Att Tmm i mh fA ta 
msn«iMm.40 IMUy^L ivigqfaîm .liB4, ki iwiAfto. 4e - Mm^ et 
il! AtiMrfOi \qfÊ(t Philippe Awit rennuÉtts. apgMtMÎR à ikgièÉi: IfiUe de 
CMr.^Mreiiit adttiioistré* par tel «ttoîa» iDjmix, Mjilraa.dtelaffa 
le luteiir Jim Ia) Jauaa -««ttlelfiB. Il aa. garda de. hk hii^w trep sa 
W^^fi9^ A ri^wtMuaaaveonlui â la ediir do FraHoa. Ce bdt>apfia ses 
yeux qu'elle fut. diavéa.: Pendant Ctois aaii, :eHa to «eaai^îé'élre 
eaA^nrée de tous las. aoiD& qbi amitaîeal; à Hnli|ipe.«»6 éteoelle 
repomuâMapae^Ea di8^» AiMlCft^o^Acnèa; foi aa éfe (ËMna.wianée^ 
)e^ mi la doula à Piarae; <à9 Caurtaaay, seii aensia garoiftàn*. L'aa et 
l'ftiitee:daftdauaÉ>épou|[ denrâit ,servif lâfolitHpui. phUip^e^àugaata 
liehoiit qu'une oaadiUea a9u mai*iafe «i Pierce a'^BapieMa 'é'y.con* 
lelKlir.^ là N seigneurie de Mentaneis entra dansJ&.jéoiaiiiiMi^deh 
Couronne. 

Nous avons cru nécessaire d'entrer dans les détails précédents, et 
4t^étiidier les aetes principianx des pretniers eoÉites d^Âuxéire , pour 
qu'en comprit bien que)la dût être la politique de Pierre de.Courte- 
mjM Plus que sas pcédéeesseurs, il &'effomra de aeuniettreTadiiiMÛs- 
tration du comté aux intentions de la royauté. En fouie cifeonstance, 
élîe trouvera son appui. Bans la croisade an Terre«Sainte, aa fM>Atre 
lesAUdgeoJa, daàa las ohaaipade fioavinea, quand Phili|ipe briaeca de 
sa: masse d'armes ralliance des Flandres , de rAtleoiagne eldeTAn- 
gleterré, nous le trouverons aux côtés du roi*. iXors la, royauté a une 
mission sociale à remplir. Elle trouve des hommes qui a'y dévoueat, 
eèmmè des martyrs, parce qu'nneidëe sociale a tônjom^ des martyrs. 
%el sera le rôle de Pierre à l'extérieur du comté ; 4 Tinlérieiir^ il coa- 
tkmera la tradition des eamtes qui l'ont pvéeédé, pasce qu'il trouvera 
mur son chemin les mêmes difficultés. Il continuera leur oeuvre, qoi 
^era terminée par sa fiUe Mathilde. A peine 40 années seront écoulées, 
que la commune d'Auxerre sera établie ! Assistons donc à ces luttes. 

Le mariage de Pierre et d'Agnès avait été conclu dans le courant de 
1 1 84» C'est doAc alees que lia ceailé d'Asvarve cessa d'êlire ^a^inîni^ 
por les officiers royaux, M put prétendre davantage à une organisa- 
tion régulière. L'évêque Guillaume de Tjoucy, qui s'était recommandé 
imr ew nu&tère piété et sa haute labon, était mort en i i9t • la consi- 
dération générale dont il était entouré avait ]^us fait pour le bien de 
l'église d'Auxerre que toutes le^ prétentions de droits qu'il aurait pu 
«enlever. Sa mort fut suivie de regrets universels dans toute l'étendue 
"du diocèse d'Anxerre, où il avait fondé de nouveaux établissements 
j^ligieux et entretenu les autres de ses nombreuses donations. 
Guillaume, à son lit do mort, avait recommandé la paix et Tanion aux 



chaiieDiàèâ d^^AÙMrre^ dttis l'élëeClott d» «oo isueeenetir^ il. prif&pi^ 
sans doute toÉtes les iiffiôttUés qui pomviatieiit aorreMrlI'vil^siMilni 
ciioix« Cette électioti èsdU eà effet de gradés troQbkg^airéirerie 
Robert de SaiHt-Mtairieiif dironiquenr in temf^ ; et au miiUeo deg divi*- 
Èhws^ ee fvt GaTiacuid, lorut Té^mmeot ëlti abbé de Poatil^ay, ipie la 
majorité des voix appela à l'évéché. Il devait cette pluralitô dés soffra» 
ces :âr HUlfaeoè» de- eM fiPèMf 6iBe», Jfl^s pneniier tainistre du 
toyàvme; ' '••''•'. •..••.-. •,;. 

Plosieiit^ dignitaires de fégHse d'Anserrcr s'oppovlàrant ècetleiAeei» 
tion. Les coirteâtaâom ckmârent sériiedee^. Enfin, pimrfaÉter iataolù^ 
Sera d'dne iMPaire qai eemprémettdt ies droits de révècliévOaranmd 
et se^ adrenaifes se fendireat à Rame. L'iltfaire ttalaé «n lonipriainv 
Fendait ces discassibns, là martalilé ae dëdare à Reaie, et Oarmea^ 
Baecombe le iS notembre à k maladie générale. A la même époque^ 
soB frère Gilles a^ait été disgradé par Pbtiippe^AoguiCe. 

Celui des pl«s infatigables concarrents de GarmcAid avait été le tri»- 
soiier àm chapitre de Saiot'^Ëtieane. Son iafliience était grande sur le 
diapit^e* Il la devait tout à la fois à sa Mlssanoe, à la puissance de st 
&m{lfe, ainsi qn^à Fétebdae de ses eoanai^saaees et à Taetivité de «oa 
aq^i Hiagireis.de Noyers était "fils de Miles, seigneur de Noyers^ et 
d'OdeSne, 'daiaedeFla Qiesse, fille de CSarensbaad, seigneur de 6bà> 
pes, m dioeèse de f royes/Ge ftit lui qoe le -diapitrê apjpèla k Vé^è* 
cbé; et le ii^ettiéma jour de man il te, Hugaes ^t sea eairée solen- 
n^le à Auxeite , avee les formalités ordinaires (i), c'est-à-dire» potté 
SUIT les épaules des quatre barons du diocèse. 

Hégaéi^ dé Tfoyers était ua redoutable advek'saire pom* le eomte 
dHiiieirre. B ëtiit certain qtf avec la persévérani^e que Pierre de Coilr* 
lenajr devait a|)pdrtér daùs raocompïissement d'une poliflqeé dont il 
avait appris; les secrets ft la cour de Ftànce, les deux riraux ne peu* 
valent vivre, Vis à vis Tun de l'autre, dans une paix parfaite. Loin de 
là, ils mirent tous deux de Topiniâtreté dans leur baine mutuelle. 
Pierre avait pour lui l'orgueil de sa race, la certitude de la protection 




Saintr-Verain, de qui relevaient plus de deux cents flefs; 3® le baron de 
Donzy qui avait sous sa dépendance soixante-dix fiefs, 4« enfin le baron de 
Toucy qui en tenait dans «a mouvance quatre-vingt-dix. La suzeraineté des 
évèques d*Auxerre ne fut bien établie et reconnue qu'au xm^ siècle. L'évé- 
que d*Auxerre' jusqu'au xvme siècle était un des plus riches prélats du 
royaiune. 



t8 

rôyale, et, l^liisencore, la eoii8cie&c& dô ses devoir$. JO-un cMé; il de- 
vait ëtaUÎF la commune d'Auxerre, de l'autre, il vbalait diminher la 
seignèarie eodésiastique, dont les droits étaient épormës dans la Villo 
d'Auxerre, et préjudiciaieat à l'anité d'aoCorité qu'il voulait établir. 
Tous ses actes furent combinés pendant sa vie eatière pour acriverà 
ces résultats. • * t^c 

Nous avons dit quelle était la glorieuse nûssance de Tété^e : ses 
richesses répondaient à son origine. Au dire de son historien, qui n'a 
négUgé a«c»ti détail, ed ca qui lè coilçèttie; Hugues à^aàt une belle 
pfaysionoime où se peignait toute l'ardeur dé sa feasié. Son esprit péné- 
trant avait reçu une brlBaiite éidture. Aux ressources naturdteà qu^ 
portait en lui, U avait ajouté toutes ceQds que peut donner l'état. Sa 
parole était f^pteik^ persuasive , et souvent pleine d'éloquence, t&ok it 
ee qu'on enseignait alors ne lui était incoliftu. Il pariaitaussi bien des 
arits libéraux que des' arts mécaniques* Aussi devait-on s'ëmpr^s^r à 
flatter Mb faiibles^, et ces flatteries l'entratûèrènt à todtes les fautes 
qui viennent de l'orgueil. Ainsi il se croyait poète et habile militaire. 
Les cantiques latins qu'il composait, et dont quelques-un6 sont testés 
dans la liturgie du diocèse, lui fimrnUsafent l'occasion de développer 
nu nouveau talent ; il les metHait en thnsiqiie. . Lôrâque oei études 
fittémines h fatiguaient, il cbeidiait une disti^a^oa dans Yégôce 
où il apprenait l'art de la guerre. H ^Dtreteaait,'du' reste, tine cour 
magnifique, et partout c^ il' allait; un nombreux oorl^ d'ecclésiasti- 
ques et de gentiUhommes l'accdmlpfl^ait. Les dépenses que lui. 
occasionnait cette nombreuse Suite, qui se montait à quatre vingts 
personnes, le miretit dans la nécessité de lever sur ses vassaux' des 
4roits plus forts que ceux d'usagé : et il indisposa leurs esprits. Le 
comte sut profiter de ces dispositions, et s'il ne réu$6it pas toujours 
dans ses projets , c'est qu'il avait affaire à un ennemi d'autaut plas 
opiniâtre, que Hugues de Noyers était accessible à la haine , et que 
jamais fl ne sut pardonner la moindre résistance ou la plus légère in* 
jure à ses volontés. 

Pendant les quatre premières années de son administration, tonte 
l'attention de Pierre de Courtenay se porta sur les arrangements qu'il 
put prendre avec les établissements religieux. du comté, pour régler 
certains droits qui étaient restés en litige et occasionnaient de nom- 
breuses disputes. Il réglementa toutes ces difficultés, particoliè- 
rement avec l'abbaye de Saint-Germain, les religieuses de Crisenon, 
et le monastère de Pontigny. Il semble qu'alors il s'occupait à déblayer 
son chemin pour n'avoir plus affaire qu'à l'évoque, dont il prévoyait 
les résistances. 



Ta 

4 

En tf M (f), un époovanialdé incendie , qui éclata la TfiBe de 
la Madeldne, dans le quartier du marché , lui fournît l'occasion 
de venir en aide aux habitants d'Aoxerre. La partie lapins p^ûl 
plée, la plus industrieuse et la plus riche de la cité aVait été déIruUe. 
La désolation était générale. A ce nioniènt, le «omte était absent 
d'Auxerre. Il s*était retiré dans son château de Dmyes. Les bourgeois 
d'Auxefre n'hésitèrent pas d'aller Y y trouver. A peine fbrent*ilg arrivés 
au lieu de résidence du t^omte, qull leur fit remise delà main-mort^^ 
f(mr le rétabKssement de la ville. C'était ie premier acte significatif da 
comte et de la comtesse d'Auxerre. Ils indiquaient leur volonté ex*» 
presse. Hugues de Noyers était averti. 

En môme temps, un autre acte prouvait'queradministraiiohseré^ 
gnlarisait dans le) comté. Pierre de Courtenaj obtint du toi 4es lettres» 
patentes qui Fautorisaient à lever un impôt de douze deniers sur 
chaque maison ou ménage, pour subvenir aux frais de la croisade. 
Cet impôt, dit le texte, ne devait pas tirer â conséquence ; il élail 
établi , sous la condition expresse, à la sollicitation des ecclésiastiques 
et des barons, dont les terres étatent situées dans Tétendue du comté^ 
que le comte ne pourrait ni altérer le taux de la monnue, m en di^ 
minuer la valeur. Alors, le comte prépara son idépart pour la croisade^ 
on il devait accompagner Philippe- Auguste* H avait été araéCé au 
concile général qui fut ténu à Paris, i<>.qtteles croisé» auraient an 
délaide deux ans pour payer leurs dettes, et que les intérêts. des 
dettes cesseraient de courir du jour ot le débiteur aurait pria.. la 
croix ; 9^ que tous ceux qui ne se croiseraient pas, fu$tiqnf4lirfiÊ$iewÊj 
donneraient, cette année. là, la dixième partie de tout leur mobilier et 
de tout leur revenu. De reCourdans le comté, Pien^ prit ses mesures 
pour que les intentions du eondle fussent exécu|^es$ mais^ icomné 
dans toute la France , il éprouva de la difificoké poiir (jsvef la dteie 
saladine (i). -Les plus grands ^sta^s forent exdtéB par l'égojûEMn 
et ravarice du clergé. Il vonldt se dérober à TimpOt, en prëteMiant 
qu'on attentait à la liberté de l'Eglise» m la contiiaigwuit 4e subvenir 

(1) Dans le siècle précédent; comme dans le douzième, les incendies fa^ 
rent très fréquents à Auxerre. Ceux qui furent les plus considérables et rui- 
nèrent la cite éclatèrent en 101^3, 1035, 1004, 1065, etc. La flamme dévorait 
avec facilité toutes ces constructions en boia qui se pressaient snitoûtdani 
l'enceinte de bi cité, oii nous trouvons encore beai^coup de ces vieilles ha- 
bitations, qui restent debout, comme des protestations vivantes contre les 
envahissements du bien-être actuel. * .... 

(2) Ainsi appelée, parce que l'expédition était prinfflfatement dirigée 
contre le sidtan Salan-iddin. 



M 

aux défenses da Mlat de la cfarétieRté. Le départ fut sas^a^du par 
des difficultèi ^ai surviareat entra le roi Heqri d' Aaglet^rxe et Phi- 
Jippc^'Augaste. Go ne fut qu'en 1190, après que Richard Cœur-de-Lion 
fut dftvèiiu roi d'Angleterre, que le départ s'opéra. Le Uea de rendez- 
vous avait été fixé à Vézelay. Jamais armée plus nombreuse et plus 
hriUanle n'était partie pour la Terre-Sainte ; au milieu des penoons, 
des bannières et des oriflammes, brillaient les armoiries du comte 
qui étaient dV à irm tùwrteaux de gwuîe. Licusion étaii chargé 
en thef d'wu fkwr d$ ly$. C'était le blasoa de la famiUe dea Cour- 
tenajr. La croisade n'eut pas d'importants succès , toute cette expé. 
dition aboutit à d'héroïques faits d'armes particuliers. Bientôt la 
maladie déeiaiararmiée et' Philippe- Auguste quitta lo siège de Saint- 
fcanHfAelfie, poilr rentrer eo France. Il était accompagné de Pierre 
d0 Courtenaj, bien que sa suite fi^t peu nombreuse. 
. Pierre, en partant, avait tsâssé à la comtesse Agnès l'administration 
ioB deux comtés. Les plus grsmds soina de la comtesse s'étendireat sur 
les établissements religieuit . Généralement , pendant l'absence des 
dwf aliers croisés, toutes hs c^usea de divisions intérieures étaient 
ajouméiBs : Finterdit menaçait tous cenx qiH auraient contreyenu à 
cta «sages consacré» ptar l'Église. L'administcation , confiée à des fem- 
mes tm à des vicomtes, devenait plus facile. Pendant Ts^isenoe du 
oamie, ii ne ae passa rien d^ grave dans toqta l'étendue de ses seigoeu» 
liés.. Parmi les aoles d'Agnès il en est un pourtant que nous devons 
BÉDMnqufip. C'est la eencessiw qu'elle fit à une dçs maisons données 
m «tepltiv- . paof i'obil de Gai et de son épouse^ Elle en af&an- 
ehii les lacattdrea du df<«ti^fibevaticbée qu'ils devaient au comte, 
et de flekii de I911 garde, qui se faisait kfi amt pour la sûreté de 
biviUe^ etiqu'ofi aHielûiZaf<rcA<. Ce m^t encore lâ^deux a£Eranchis- 
senanis paHjcnliers de droits qui indjbquaient . la volonté d'arriver à 
lya-afiGraiichi^BMnt générai de to cité» Lorsque Pierre de Courtenaj 
inrKivat:]ft^omtease.AgtèB,allei«l(e d'weu^dieiaarteUe, y^ait de 

«toate.(^fevTiwr.lA»).- *. •• • 

Elle avait été inhumée dans la cathédrale d'Àuxerre. Pierre mit tous 

ses devoirs à remplir les volontés dernières d'une femme dont il avait 

rècorrnu ibute" kr sagesse, là g^rotilté dé oœw,' et ist hahie intellî- 

gence^sLo. .respect qu'n porta à sa mémoire est inscrit dam un acte de 

doitatîeÉiqu'iî fit à Tahhajie de SâÔQtrMarie^^ où il fonda Tanniver saire 

de' ^a mort. Le comte dH expressémeAt qae sa femme >n'a7aiili point 

fait de testament, s'était entièremeat reposée sur fui de toutes Iibéra- 

ifftés^etawndfieB^ 

Pierre se donna alors entièrement à l'adminiëtraftion intérieurede la 



nilleà'Anxttre. GttfRaluim, onele 4t la ^otittMse A^ùésy wsSttétïrA 
dans «m wvie enceinte les homgÈ qui entonraient la cité. La ville 
ainsi protégée ne sembla pas-à Pierre l'être suffisamment, dii c6té'de 
fe rivière. Maîs^ dans cette jpartie, il ponvaît être empécbë par le -cha^ 
pitre et pat fabbaje de «aînt-Gennaîn, dent les droits s^étendaient 
josqii'atr lit de rYonne. Les démardies qu'il fit près if eux réussirenjf, 
et les lettrés patentes quH oi>6nt fc Philippe- Auguste, pour l'achève- 
ment de l'enceinte, portent expressément que les habitants' compris 
dans le rôle deia hourgeoirie lu chapitre deTévèque et des abbayes 
sont dbMgés, îr Fégard du comité, pour cette fois seulement , jpa^ 
gr(^ ipétktU^ sans qti% y fussent tenus en autre circonstance. Ainsi 
aidé, le àWntèse hâta de fermer la viRe. 

Le pHitsbean'Arâ^ Pierre est, sap? contrefit, la soumission qull 
montra aux intènfièn« et à la pditiqne du roL Ainsi, ce fut pour le 
seconder dans ses projets, qu'en 1 i9}^ il épousa Yolande de Flandres', ' 
troisième' fille de Bauîouîtt V, comte de Flandres et t)e Hainaut. Oa- 
Ire que èétte alfiâncei^ ajoutait é Téclat du comté de Nevers et 
d'Anxerre,nous verrwis plus tàrdt[uelle influence eHe exerça dans là 
râ de Pierre de Cfmrtenay. 

Bans Tannée qui suivit ce second mariage, PîiEîrré'toujour8^)ër8évé- 
rant dan» ses vues , et secondé par Ti)lande comme il l'avait été pir • 
Agnès, accorda * ses- bonrgerid d'Auxerre, Hb»«i et scrfe, «né pre- 
mière dnfte dé franchtse.'qm lui attira toutes fes àniûiensit^ du 
clergé. Nous allons indiquer les points principaux dé cet affranchisse- 
ment géiiéra! dont néutf retrouveron» lies dispositions principales, au^- - 
montées et'tftendue8,'dan9 la thake nonvdte, que donnera apirès lai 
safi!leMéflfflde'(f)l Leshoinhiés Rthm han^tneifranei^ sbiit confirmés 

i^ :: »,.'->. . il »/,^ • . . . . i" • » ♦ — • . f ' ' l ■ ' 

.1 . . .; i,i ... t j ...•....*.. . . .»..._ 

(4 Lflictarte^aieoiiièiÉan» idfli npl'ést a» ardiiveiii4e laiirîlfe. Elfe 

est scelléeiilf : jOTre v^rte, en law4e «i^^ verte. U «ctfi^ e»t ^^^ fe 

faire œntiMtre à nos lecteurs, M. V.. Petit a dû prendre le dessjin d*un..de 
ceux qui sont aux archives de la préfecture. Comme pendant, noua* 'avons 
€ntfliaa»'ie»>amé»f#'iiirt^^ doëitedaïf^ ^iMnt âeiri9nM«»'Ié««éeau 
des boi^ègi^i^e jU. «ilk d' AuVîn: e.. Aik^^% que. ^si))le ^ XfT^U> 4 r^pH^dnit 
le dessin tel àue^JÎTmgierTa donné au premier feuillet du çartulaire de,la 
ville. iGé'cSrtdlMfë, qtii contient Wfcmttds, aété dressé en im siiivant.d'é- 
libérail«»idB)UafteBiU66 ^oiéraÉrldfig) babi^nte^éu JfT jourde Jtmrier. il 
conUeni5^ ti)^es,.,cbartGs:9u privilégesi iasoriU d'une écnture- fort nei4&jinr 
un très'-béaù parchemin, te sommaire de ces 52 titres les précède, etiàla 
premièrepkgfe^sontles^arniifs delaTaîésôttteriucspar un ange, et tfettfèrihéés 
dans la lettre C rehaussée d'or et d'azur. La page entière est entourée de 
dessins fort incorrects de fleurs et de feuilles. La première charte est celle 
dé Mafhildè; par «neèiffiiiveiie^ d^nt nous n^avons p«trout'et l^xplieatîori, 
le cartulaire n*en contient que la dernière partie. Les de«* premiers feuillets 



daoa r.exempUoa du droit de nupii-morto» 1m ail^f^ particîpettt de 
nouveaux droits qu'il accorde. Ce sont : la. fixatÛMi de kt tailte» de 
.corvée, et des autres çxactiops» k visgt. sols de^U ii»ojg#aî» d'AuiLerre, 
jpour le plus riche boargeois, et réduite jusqu'à qujitr? dfuniers, i 
proportion de la fortune dçs plus pauvres. — - La réductbn.des amen- 
des de soixante sols^ à cinq sols^ et à douze deniers. — fiéglement des 
droits de suite et de chevauchée, établis de manière que les bouigeois 
pê puissent éti>e éloignés d'une nuit du coaité,^et aient la iàcaÎLé de 
se faire remplacer par une personne convenable. -^ Le comte ga- 
xantit ensuite. que les Auxeçr.ois ne seront pas traduiU devant un tri- 
bunal étranger, et que tant qu'ils seront disposés à s^ea référer au jo- 
gement de la cour, il ne les ferait point arrêter ni saisir leurs biens, 
-r- Le crédit |[u'on était dans l'habitude de fair^e^ pour tout ^ce qoi re- 
j^ardait la nourriture, pouvait donner matière & des contestations; i] 
régie que ce crédit ne devra pas s'étendre au-delà du 40« jour. —En. 
fin, là police rurale obtint de lui des réformes qui furent d'une haute 
importance, puisque, par les dispositions qpoe .la charte contient, il 
commence par déclarer que personne ne sera inquiété sur les biens 
qu'il possède : il accorde ensuite aux bourgeois la liberté de la ven- 
dange, et confie à eux seuls le choix des gardes niessiers. et vigmen. 
— I^ôur clore toutes ces conditions de raffrancbisse^ent, il détsnmae 
f usure que les juifs peuvent ti^er des. ç)u:étieKis, et ^éàdiç^ on deqiiir 

lieu, queWï^^w^^'l%««>q4îti^^ 4'A¥»P» «t. J 

revenir à son gri^» .. j. .. », ; / 

Cet acte devenait d'une hant^- jmiK^rM^CAKdfna Tétfi^iA se troo- 
vaient les personnes et les choses à. A¥x^0FX9^ll.netman|piait pWsanx 
bourgeois du comté quela ç(roi(.ders'^4Q^inwtrer eiiXfi|ié^MMf Les vas- 
saux et les serfs des' seigneurs ecclésiastiques n'en durent pas moins 
être jaloux des privilèges accordés à des hommes avec lesquds ils 
ëtfieirt jbfiinU^'à^Wffe» Dés Iqn itodsreot déwperiiles » p ni ic fc fen- 
ehiee^L ---^^^Pierre ëntonra cei acte de' toutes 1<^ âirmaHtés fa serment 
;^î1ui semblèrent les plus respectables. 

• En outce qu'il avait abandcuiBé la pkw grande part drses privilèges, 
ou réglé les autres , il avait voulu que sou Ticomte et le voyer de 
la ville abandonnassent leurs prétentions sur les forfaits et délits com- 
,mis dans le eense. Pour cette cession, les bourgeois ootlsestireat à 
payer, chaque année, aux octaves de Noël, vingt livres de la monnaie 
d'AUxerre. -^ Telle était cette première charte. Pour en maintenir 



qui devaient servir au commencement et sont en blanc, attendent encore la 
plume de l'écrivain. 



85 

rexëoation, le comte fit sennent et jara de la &ire promettre par 
serment à sa fille Mathilde, lorsqu'elle aurait atteint sa douzième an- 
née.Les sergents et prévôts durent jurer chaque fois qu'il en entrerait 
un noivreau en charge. Le pape, Tarchevéque de Sens, les évoques 
d'Auxerre, de Langres, d'Autan et de Nevers furent priés de frapper 
le comte d'excommunication, dans le cas où il parjurerait ces conven- 
tions. Les barons, par Tordre de Pierre, s'engagèrent à empêcher que le 
règlement fût enfreint, et enfin, le roi fut appelé à confirmer, par let- 
Ues patentes, cet acte solennel» qui apportait de si grandes modifica* 
lions dans Fadministration de la ville. Deux clauses j étaient insérées 
en ce qui concernait l'autorité royale. La première portait que le 
oamte ne recevrait aucun homme des domaines du roi, et engageait 
le roi à ne recevoir aucun homme de la comté. Par la -seconde, le 
comte obligeait les bourgeois d'Auxerre, pour que le roi employât son 
autorité à l'observation du traité, à payer, chaque année, au jour de 
la Saint-André, la somme de cent livres parisis, qui devait être remise 
au collecteur des deniers royauiL. Ce droit du roi fut perpétuel. C'est à 
Sens qua l'acte fut passé, et scellé du sceau du comte en novembre 
1194. Dans des faits semblables les dates ont aussi leur importance. 
Elles servent à comparer en combien de temps les progrès des civili- 
8alk)n8 peuvent s'accomplir. Quelque lents qu'ils soient , leur résultat 
empêche les peuples de désespérer. 

Jusqu'à la fin du siècle, Pierre de Courtenay fut en guerre achar* 
née avec Guillaume de Brien^e, qu'aidèrent ses frères accompagnés 
(l'une nombreuse armée de Champenois. Pierre, très probablement} 
soutenait contre ses ennenûs «des droits qu'il tenait d''Agnès, sa pre- 
mière femme, parente des comtes de Brienne. Cette lutte eot une issue 
malheureuse pour Pierre de Courtenay dont les terres furent impitoya- 
blement ravagées. Malgré ces revers, le zèle de ses nouveaux bour- 
geois ne se découragea pas. Néanmoins, la paix fut signée en 1199. Le 
comte d'Auxerre et ses serviteurs ou vassaux furent soumis à une plus 
rude épreuve. Hervé, baron de Donzy et seigneur de Gien, esprit ba- 
tailleur et remuant, avait refusé au comte Pierre, son suzerain, les 
hommages qu'il devait pour sa baronnie. Une guerre sanglante en fut 
la suite. Hervé devait être un adversaire redoutable puisque le comte 
ne se contenta pas- de ses forces ordinaires. Il assembla tous ses ba- 
rons et réunit autour de sa lance une troupe nombreuse de mercenai- 
res qu'on appelait cotiereauXj à cause des longs couteaux ou dagues 
dont ils se servaient. Ces aventuriers étaient communément dirigés par 
des cadets de famille, des chevaliers déshonorés ou sans terres, et plus 
souvent par des bâtards de grands seigneurs. Ne quittant jaoïais les 

6 



84 

armeé, ils étaient bien supérieurs aux milices féodales, qui se disper- 
saient aussitôt que le service .obligé était terminé. La plupart de ces 
hommes de guerre étaient des serfs rebelles, aussi leur appliquait-on, 
par terme de mépris, le nom de routiers (ruptuarii), serfe habitués à 
rompre la glèbe. Mais ils rendirent plus tard ce sobriquet terrible. 
Presque. toute l'armée du comte était ainsi composée. Le chroniqueur 
Rigord dit, en pariant d'eux en général c qu'ils étaient gens malavi- 
sés et sans crainte de Dieu aucune, qui n'épargnaient églises ni mo- 
nastères, veuves ni orphelins >. En 1179, le concile de Latran avait 
lancé Tanathème contre tous ces aventuriers et les seigneurs qui em- 
ployaient leurs armes. La confrérie des chaper<m$ blancs^ qui s^étaiC 
fermée à la voix de l'Eglise, pour les combattre , en avait accepté les 
habitudes, après les avoir vaincus. 

C'était à ces hommes que Pierre confia la défense de sa gloire et de 
ses intérêts. Toutes ses forces étaient concentrées entre la ville de Cône 
et celle de La Charité. La veille de la bataille, les coltereaux détruisirent 
deux monastères dédiés l'un à saint Laurent et l'autre à saint Etienne. 
L'engagement eut lieu le troisième Jour d'août. Bien que les troupes 
du comte fussent les plus nombreuses et les mieux disciplinées , la 
déroute fut complète, et Pierre de Courtenay ainsi que ses barons 
furent prisonniers d'Hervé. Le chroniqueur attribue la défaite à Fin- 
tercession des saints qui, leurs abbayes ayant été dévastées, étaient 
venus en aide au baron de Donzy. Que la victoire ait été la suite 
d'une intervention miraculeuse (f), ou qu'elle fflt la conséquence d'an 
mauvais ordre de bataille de la part de Pierre , ou d'une panique 
semée dans ses troupes , l'affaire n'en devint pas moins disgracieuse 
pour lui. 

Le roi Philippe-Auguste dut intervenir. Hervé et le comte accep- 
tèrent la médiation , mais l'un et l'autre durent en payer les frais. 
Hervé céda au roi la ville de Gien, et, par suite de celte cession, Phi- 
lippe lui fit épouser Malhilde, fille unique de Pierre et d'Agnès, sa 
première femme. Pierre constitua en dot à sa fille le comté de 
Nevers, qui était la cause de la contestation. Pierre conserva seule- 
ment les comtés d'Auxerre et de Tonnerre qui, à sa mort, devaient 
retourner à Hervé. En cette circonstance, il nous est difficile d'appré- 
cier quelle fut la politique du roi, et pourquoi il sacrifia les intérêts de 
Pierre de Courtenay. Sans doute, des arrangements particuliers furent 

(1) Les chroniques du mojen-àge sont remplies de ces naïvetés; on avail 
recours au surnaturel pour expliquer un fait que la raison refusait d'ac- 
cepter. 



stîpalës^ pnûqae notie comte m% cm^a pwt ifètre un éM fidèle» vas- 
mus: de k loyantë. £îea a'ÎQiiqQQ, dans sa condiiito yetUriaiuo, le 
moindre mécontentemeAt que fieuvaie&t lui inspirer de paseiHef cqq- 
ditiow. 

▲près six aB3 de ces^ «eejrres^ Pierre vécut ea parfaite ioteUigt qgq 
avec ks sogoeurs^ ses vassaiix, ou ses yoîains; inais Q*e^ alors qu'il 
eut afiaireà uu adrersaire plus viudieatif, La liaiae de révèque» 
Hugues de Itoyen» avait grandi cootre le oomte, par suite dee fran* 
chisea aeeerdées aux hourceois d'Auxerre. l^ prorogatif e rojaîe de 
PJhilippe*Augusle lui avait paru trop piAÎssante pour qu'il s'opposit, 
eouune Tavût &it son successeur» aux inteatioas libérales du comte. 
Le momeoJt lui sembla venu pour qu'il pût se veo^r des tentatives de 
Pierre. L'appui que oe dernier avait demandé aux cotlereaox, dans 
les dernières expéditions, fut un prétexte dont Hugues de Noyers 
86 «nrût pour mettre en doute la saine rdigîon du comte. La desti uc- 
tion des monastères était une preuve pour ces accasatioos. De plus, 
ajoutait révéque, Pierre de Courtenay est entouré de mauvais conseil- 
lers, qui le poussent à troubler la tranquillité des églises, et i perse* 
coter ouvertement r Église. Ces conseillers, que l'évoque désignait à la 
léprobation datons, étaient PiercBde Courson, vicomte d'Auxerre, 
et Evraad de Cbâleanneuf. Le vicomte d' Auxerre, par suite même de 
ses fonctions, qui en faisaient le premier officier du comte, était néces* 
sairement l'homme de oonfiam» de Pierre^ de Courtenay. L'évéque 
Hugues s'attacha à sa ruine. 

Au portrait que nous avons tracé plus haut de ce prélat, nous 
devons ajouter' qu'il était animé d'un zèle ardent, ou plutôt d'une 
haine aveugle contre tous ceux qui lui semblaient les ennemis de 
l'Église. La corruption des ecclésiastiques était alors si grande, qu'elle 
soulevait contre eux et contre le dogme toutes les colères, et suscitait 
les hérésies, comme nous le verrons plus Imn! Hugues eut alors toute 
occasion pour déployer l'orgueil de son fanatisme. Deux circonstances 
surtout lui en fournirent le prétexte. Une branche d'Albigeois s'était 
établie à I^a Gharité^ur-Loire : Tévôque s'y transporta pour les cou*- 
vertir ou les chasser. Les moyens de terreur qu'il employa forcèrent 
ces malheureuses gens à quitter le diocèse, et Hugues revint de cette 
expédition avec le surnom de marteau des hérétiques. 

Peu après, une nouvelle secte de réformateurs parcourut le 
diocèse, ils devaient être d'autant plus à craindre pour l'orthodoxie, 
qu'ils formulaient nettement leur croyance. Ils allaient partout procla- 
mant l'égalité naturelle des hommes. Le principe de leur doctrine était 
la charité mutuelle. Tous les affiliés faisaient serment do s'entr'aidcr 



se 

kB. uas le» aalreB» Leur ngne de recoanaissamce ëtifit une image 
en f kmib replantant notre dame da Poy-en-Yelay qu'ils attachaient 
à leur capuebon de toile* Partout oA il» passaient, ils déclaraient 
être dans un état de liberté qui ne leur permettait point de recon- 
naître d'autre puissauce que celle de Dieu. Leur nombre augmentait 
chaque Jour, et ils projetaient d'obtenir par les armes les réformes qui 
leur étaient refusées. /Dans une importante occasion, où la grande ma- 
jorité d'entre eux était réunie à Gj-rÉvéque, l'évéque Hugues s'y 
rendit avec son cortège militaire, fit main basse sur ces nouveaux hé- 
rétiques. Les principaux tombèrent sous la puissance de l'évéque, les 
autres durent payer une forte amende, et furent condamnés par lai à 
abattre leur capuchon et à rester pendant une année , la tête rasée, 
pour témoigner tout A la fois de l'autorité et de la dévotion de l'évé- 
que. Ces révoltés portaient le nom de caputiéi. 

Ce fut au retour de ces expéditions que Hugues de Noyers demanda 
au comte Pierre la disgrâce de son vicomte. Il nous semble probable 
que les intelligences de Pierre de Gourson avec les caputiéi avaient été 
assez sérieuses , puisque son seigneur suzerain n'entreprit ni de le 
sacrifier, ni de le soustraire à la vengeance de l'évéque. Le vicomte fat 
dépouillé de sa charge et livré à son ennemi. Hugues fut impitoyable, 
il fitanssitôt arrêter Pierre de Gonrson(t). Les fers lui furent mis aux 
pieds, et les agents de l'évéque le promenèrent, tète nue, dans une 
charrette, en excitant contre lui les huées et les insultes de la populace. 

Le comte , qui n'avait pu défendre Pierre de Gourson contre les 
exigences impitoyables de Hugues, choisit pour le remplacer un 
homme qui n'était pas moins que le premier ennemi de l'évéque. C'é- 
tait le sire Ëvraud de Ghâteauneuf, La haine de Hugues s'en accrut, 
et la vengeance qu'il en tira fut impitoyable. Il attendit Toccasion ; 
elle se présenta. Un jour, Ëvraud fit poursuivre, dans l'église Notre* 
Dame-la-D'hors, un homme de l'évéque qui l'avait offensé. Ses offi- 



(i) Il est probable que Pierre de Gourson , ainsi châtié par l'évéque qu'il 
avait combattu, aurait éprouvé le même sort qu'Evraud de Ghâteauneuf, s'il 
n^avait été entouré de toute la considération du roi. En effet, le vicomte, 
disgracié à la cour du comte d*Auxerre, entra dans les conseils de Philippe- 
Auguste, qui sut apprécier son intelligence politique et ses services. En 1202, 
Pierre de Courson acheta des moines de La Charité la terre de Coulange 
et tout ce qu'ils y possédaient. A cette nouvelle, Tévêque Hugues inquiet 
d'un pareil voisinage, pré;eniit qu'il devait être préfère dans l'acquisition 
dés biens ecclésiastiques de son diocèse, et offrit de rembourser le sire de 
Courson. L'évéque aurait réussi à le déposséder, si le conseiller du roi n'a- 
vait continué à être en crédit à la cour. Philippe-Auguste mit à néant les 
prétentions de Hugues. Seuiemeot, Pierre rendit hommage pour cette terre. 



8T 

■ 

ciers, emporta par la côlèi^e, lé tuèrent' sur la ]^ce. Cetfer vtotence 
présentait dent &ils d'une extrême gravité : les droits deFëféqoa 
étaient mëcènnns d'abord, etismte le droit d'asile était viole. EvrauB 
n'attendit pas les vengeances de févéqaot et s*enfait aiissit6t à la coor 
d'Hervé, où celui-ci lui donna à remplir à Nevers la même fonetidn éè 
vicomte. Hogaesne pouvait éti« satisfait dans sa haine. En 1201, tin 
concile étant réuni à Paris, sous la présidence du légat Octavien, Té* 
véque d'Auxerre réclama la comparution d'Évraud comme bérétiquei 
Hugues soutint l'accusation, et le sire de Châteànnéàf fut brûlé vif sur 
la place publique dé Nevers. Le concile l'avait' condamné comme bou^ 
gre, qualification qu'on appliquait aux manichéens, parce que la But* 
garie passait pour le berceau de leur secte et le séjour de leur pape. 
Cétaît par des actes semblables, où l'injustice se joignait à l'atrocité^ 
que Tévéque préludait à ses attaques à l'égard du comte. Le terrain 
semblait s'aplanir entre eux, et ils allaient se trouver en face, tans 
que personne pût oser prendre la défense des intérêts de Pierre. Hor 
gués avait su rendre le nom de vicomte si odieux, au milieu de la po^ 
pulation fanatisée, que le comte fut obligé de change le titre de la 
fonction. Il confia la justice à un bailli, qui fut Jean de Colombs. Maii 
celui-ci se montra très-circonspect dans l'exercice de la justice ' sei- 
gneuriale du comte. Enfin, malgré tout le respect dont Pierre de 
Courtenay était entouré de la part des monastères d'abord, qu'il avait 
comblés de donations et à qui il avait toujours fait rendre complète 
justice; des seigneurs, qui ne cessaient de reconnaître ^ lui un def 
favoris de Philippe- Auguste ; de ses bourgeois enfin, à qui il avait ac- 
cordé tàjat de franchises, et récemment encore la réduction des droits 
de chevauchée, de tournois et d'armes, moyennant cinq sols payables 
chaque année, aux octaves de Noël, Hugues de Noyers n'hésita plus i 
ii leva le masque» l'interdit fut jeté sur le comté d'Auxerre. Vis-à-vis 
du comte, c'était une injure adressée à sa personne, et une attaque i 

son autorité. 

Le coup était terrible, mais Pierre le soutint avec un ferme 
orgueil. Dii teste, ne se trouvaitr*! pas dès-lors dans la ntoation , 
où le pape Innocent III avait placé Mïilippe-Augoste deux ans aupar 
ravant (1200), en jetant Tinterdit sur tout le royaume de France, 
pour le fotter à renvoyer la belle Marie de Héranie, qu'il mmait d'an 
violent amour, et dont il avait fait sa femme éA répudiant la reine 
Ingeboi^ge (I)? Le comte résista et la lutte fut longue. 

(1) G^cfst m épisode bien dramatique dans la vie de Philippe-Auguste, que 
celui qui nous rappelle l'antipathie étrange, invincible, que le roi éprouva 



Péodâttl éèm anbëe^i ni les plaintes, ni ]€% prières de ses s^iets ne 
le fit^nt hësftMT ^ns ses lësolutions. Des êëditions méoie édatôrent 
âansl'énoeiBte Se la dlé; il les réprima^ sans oolère, il «si Trai, parce 
fit'tl comprenait SiVeà quelle Êicilité le clergé poQvait abaser des esprits 
q^'il frappait diaque jour de terreur. 

Ces faits parussent étranges àujourd'hai ; mai»> peur les bien 
apprécier, M fiiut Se reporter Mx idées qui dominaient cette 
époqiiteé La ne civQe était alors tellement absorbée par la ^e reli« 
gieuse, ^ne la désolation ttniterselle Bnirait une semblable sentence; 
les âmes souffirantes, les classés opprimées n'avaient ^us posrsa 
consoler les pompes de la religion : l'égUse était fermée » les an tels 
dépoufllés de leurs ornements. — On descendait les dodies , les 
cliques étaient étendues s«âr lès dalles « des amas de ronces jetées 
devant les portes des églises. Plus d'absolution de péchés ^ni de 
participation à la table sainte, plus de sacrements , plus de nsariage, 
plus ée funérailles ni d'inhumation en terre sainte. Les coi^s des 
lirépassés restaient exposés dans leurs bières eomme si la terre n'eat 
|Kis voulu les recevoir. Telles étaient les premières calamités de Tin- 
tendit : les anciens pères de l'Églke, ainsi que le remarque un de nos 
modernes et profonds hi8torieBs(f )» auraient reculé devant cette épou- 



subitement» contre la reine Ingeborge, soeur de Knut YI, roi de Danemark. 
Aussitôt que le mariage fut conclu , Pbilippe s'éloigna de sa femme , et, au 
bout de trois mois , un concile de prélats français cassa le mariage, sous pré- 
texte de parenté. Ingeborge en appelle au pape. Pendant ce temps^ Phihpi>e 
épouse solennellement la belle et Srillante Agnès de Méranie, qui lui avait 
Inspiré le plus violent amour. — Ce ne fut qu'après une lutte teirible que 
la volonté de son peuple le força à se séparer d'Agnès qui partageait Pardente 
passion que la roi avait pour elle. Ils se quittèrent en pleurant et Agnès peu 
de semaines après mourut au chàteau.de Poissy. Cette mort ne rapprocha 
pas Philippe de Ingeborge. Le souvenir de cette Agnès tant aimée , s'éleva 
entt>e les deux époux. 

(1) Aujourd'hui^ où les historiens de l'école moderne s'attachent plus par- 
ticulièrenient à reconnaître les causes des révolutions sociales qui se succè- 
dent dans la vie de rhumanité, nous devons principalement remarquer 
Sarmi les histoires philosophiques» celle de M. Henri Martin «car l'histoire 
e France. Cet ouvrage, d'une immense érudition, et qui a obtenu le prix 
Gobçrt à l'Académie, formera 16 volumes. On aime à conl^ulter et étudier 
cette histoire, parce que l'esprit qui anime son auteur semble plein de sin- 
cérité, de bonne foi et de justice. Les peuples y trouvent en lui^un défen- 
jBeur, sans pour cela qu'il les absolve dans leurs erreurs ou dans leurs fau- 
tes. Il a, comme Sismondi, toute la richesse et la fécondité des faits, mais 
mieux que lui^il les expose et les analyse de manière à ce que l'histoire cesse 
d'être une narration aride, et devienne une étude pour le philosophe, le 
jurisconsulte ou Fhomme d'état Les passions qui dirigent les actions hn- 
totûnes y sont clairement reproduites, et on craint mains de se trea^per dans 
leis sympathies ou les antipathies qiK fait naître une lecture attenéve. 



89 

Ymiaîki»tff9am^ Mais on n'ëtatt plus k ces temps où le i^iiwf ^iftTiîpmff 
puisak «a y^lable grandeur et sa force dans l'esprit de chanté el de 
mansuétude évangéliques. Les populations n'oiaat réroquer eu doute 
les droits de TÉgUseï tournaient leur colère et leur douleur^ non 
contre la main qui frappait , mais contre le seigneur , ^cause de cette 
désolation. 

Pierre t poussé à bout, se roidit contre cet arrêt avec toute la 
rolontë dà son caractère; il répondit à la violence par la violence* 
Les tenres de l'Église furent dévastées, et aucune résistance spirituelle. 
B6 put arrêter les incursions de ses officiers et de ses barons. Alora 
l'anarchie se mit dans le comté, peu à peu les esprits revinrent de leur, 
terreur, et, par une de ces réactions ordinaires, autant ils avaient été 
contenus sous les foudres de la sentence, autant ils se laissèrent en< 
trainer dans les désordres les plus complets. Les plai^rs n'avaient 
plus de frein : le chapitre et l'évéque s'alarmèrent de cet état de cor- 
ruption qui menaçait le diocèse. L'interdit fut levé, et ne s'attacha 
plus qu'à la personne du comte. On n'en observait les règles que 
là où. arrivaient Pierre de Courteuaj et se» officiers, que frappait 
aussi la aentence. Lorsque le comte venait . & Auxerre, on sonnait la 
grosse cloche pour avertir les habitants. Aussitôt l'église était fermée, 
et on ne célébrait plus les offices qu'à voix basse. Le son de la cloche 
aanonçait également son départ. Il en résulta dealers que les séjours 
du comte devinrent pénibles pour la population, et son autorité dut 
chaque fois en soulTrir davantage. La colère du comte grandit par 
suite de l'opposition qu'il éprouvait dans l'opinion publique. Partout 
sur son passage , il entendait des cris de malédiction et des accents 
de révolte. Cen était trop. Pierre n'hésita plus. 

Il fit publier par les places publique» et les carrefours que non^ 
seulement l'évéque, mais aussi les chanoines et les clercs eussent & 
quitter la ville dans Theure qui suivrait. Alors , le doyen du chapitre 
de la cathédrale, Guillaume de Seignelai, rendit aussi un arrêt d'in- 
terdit* Pierre obtint de luiqull levât cette sentence. Hugues de Noyers 
ne céda pas , et il ne sortit point de la cité. Il nous semble certain 
que Pierre n'usa d'aucune violence, pour l'exécution de son ordon- 
nance d'exU. Il avait voulu montrer à la population, que lui aussi 
pouvait frappa d'interdit ses ennemis. Mais toute mesure qui reste 
sans exécution n'a pour résultat que d'inquiéter les esprits , et leur 
enseigne la faiblesse de l'autorité. Le caractere de Pierre s'aigrit de 
toutes ces iaceititudes. 

En 1203, pendant un séjour qu'il faisait à Auxerre, la femme d*un de 
iies officiers pénétra jusqu'à lui , et, se jetant & ses genoux, se plaignit 



90 

qu'il était caiMe qiie le corps de son enfant, qui venait de mèvrftr, fôt 
privé de sépulture* Pierre ne répondait rien, et la mère le tourmentait 
de ses gémissements et de ses prières , suppliant , par faveur, qu'il 
quittât Auxerre, pour que son fils pût étreinhuméen terre sainte. Alors 
Pierre , se touiaïkant vers ses gens , leur dit : — é Puisque eette femme 
veut que le corps de scm fils repose en terre sainte, qu'il soit fait comme 
elle le désire. Allez, prenez le cadavre, et qu'il soit placé dans la cham- 
bre de Tévéque, au pied de son lit ; messire Hugues n'est-II pas un saint 
hemme? j> — Pierre fut obéi. Hugues, irrité de cet outrage, renou- 
vela contre le comte les foudres de Texcommunication, en le *eondam< 
nant A déterrer lui-même le corps de Tenfant, et à le porter sur ses 
épaules au cimetière de Hont-Artre (f ). 

Pierre résistait toujours ; enfin la parole du roi fat plus puissante 
pour lui que toutes les sollicitations qui lui avaient été £iites , et les 
prières de ses bouDgeois. Il céda, et dédara son intention de se sou- 
mettre aux volontés de Févéque. Hugues voulut que l'acte d'humi- 
lité fût complet : le comte s^ résigna. Certes , nous devons admirer 
avec quelle noblesse d'âme Pierre se soumit,, en cette circonstance ^ 
à toutes les exigences du prélat. Celui-ci ne changea rien à ses 
déterminations. Pierre rendit pleinement hommage à l'esprit de 
son siècle : la grandeur qu'il apporta dans la touchante cérémonie 
de l'inhumation ramena à lui tous les esprits qui s'en étaient sé- 
parés. Le dimanche des Rameaux de Tan 1204, Pierre descendit 
du château , accompagné de tous ses officiers , et se rendit à l'é- 
véché. A ses côtés se tenait son oncle maternel, Guillaume, archevê- 
que de Bourges, qui l'encourageait à subir sans répugnance cette 
sentence humiliante. Dans la chambre de Tévêque, étaient réunis 
tout le dergé de la yille et des prélats de distinction, entre autres 
Farchevêque de Sens^ Pierre de Corbeil, que Hugues de Noyers avait 
appelés à cette cérémonie qui flattait son orgueil, ou que l'étrangeté 
môme du &it y avait attirés. 

On enleva au comte son armure, on le dépouilla de ses vêtements, 



(1) Le cimetière public du Mont-Artre était situé dans Fendroît qu'occupe 
aètuellemeut la promenade du Temple depuis la Porte Gbante-pinot. Dans 
ce cimetière existait une chapelle dédiée a Saint-Amatre où tt avait été 
inhumé ainsi que trois de ses successeurs. Aussi, les saintes reliques y opé- 
raient, dit-on , de grands miracles. Delà, ce tieu de deuil était a(^elé loca 
sanciorum. Un autre cimetière était tout proche; c'était celui qui attendit à 
rhospice de la Madeleine, et qui servait aussi de cimetière public. £n 
1745, on exhaussa le terrain de la porte du Temple pour y planter la pro- 
menade actuelle. 



'\ 



91 

et loisqiie Pierre^ fiit en eheni^» eif^fédëiitis, il'âéterfsrld'eàdÀTre 
de ses propres miifts, to^taça sur wt ëpaùlèis, et, chét^é dé eë triste 
fardean^ille porta 'J^squ'ao gi^amâ diiieti)ère» au iiiilîëtt^ftin-iàitnèûse 
coDcoiirs de popttktioD qui tprenait en pitié cette faumftiatioii! Arrivé 
aa Meu dé lu sépulture, le clergé procéda à rinbémàtiou. Lor^e 
la triste cëféntoviie deâ nùtorts fut terminée, le comte revêtit son ar- 
mnre et. rentra en ville avec son cbrtége, accompagné de toutes les 
bénëdictioi» d'un peuple qui reprochait à Tévéque Torf Oeilleuse 6W 
tinadion qu'il avait miseà i'acGeuipHsseûient de cettiecéréÂionîe. ** 

Le soir mémé^ Pierre de Courtenay:, avec ses officiers et ses barons, 
partit pieur rejoindre en Normandie l'armée de Philippe-Auguste, qui 
poursuivait la guerre contre Jean-sans^Terre, se disaht roi d'Angle- 
terre^ accmié d'assassinat sur son neveu le prince Arthur, dont il avait 
ravi la principauté. Le roi s'était emparé du Maine , iè l'Anjou 
et du Poitou. Bientôt il avait repris presque toute la Normandie. Il 
ne refait «lu rpi Jean, dans tout le duché, que Rouen, Terneuil et 
Arques. Rouen asMégé se défendit vivement; enfin les vivres man- 
qoèreut. Les habitants s'engagèrent à se rendre s'ils n'étaient secourus 
avant la Saint»Jean d'été. Notre comte fut un des signataires de la 
eoaventiony àinû que Dreux deMetlo (i), un doses barons: Le jour 
fixé arriva, et Jean^sans-Terre n'étant point sorti de son insouciance 
et de sen incnrie, pour secourir ceux qui voulaient lui rester fidèles, 
le gon&non bleu fleurdeljsé des Capétiens Ait placé sur les tours de 
Sonen. Philippe laissa aux Rouennais et à toutes les communes leurs 
privilèges* Les bourgeois obtinrent libre commerce par tout le 
royaume. Ainsi périssait ^la nationalité normande pour entrer dans 
rnaîté francise* 

Au retour de cette expédition , Pierre chasse lès jui& de la cité. 
C'était une pi:«messe qu'il avait faite à l'évéque. Leur synagogue fut 
convertie en église, sous le nom de Saînt-Regnobert.f Leurs biens 
furent confisqués, et leurs d(H)iteurs tenus quittes de toutes dettes 
envers eux, ainsi que l'avait pratiqué, en il 81, Philippe- Auguste, 
lorsqu'il avait ordonné qu'ils quittassent la France. Ils se réfugièrent, 



(1) Les sires de.Mello étaient seigneurs de Saint-Bris. Cette famille est 
venue de Picardie; Elle devint le bras OToit des colites d'Auxerre, et les 
hommes de cette race les assistèrent aux conseils et à la guerre. Le premier 
que nous connaissons est Dreux de Mello (1103). Le dernier descendant fut 
un Charles de Mello, qui mourut sans enfant en 1488. Les Mello jouissaient 
d'une grande considération à la Cour de Bourgogne. M. Quantin a donné 
des notes Ms précises sur toute cette famHle dans une notice sur Saint- 
Bris (Annuaire de 1838). 



9t 

m partie, mr k iMtfoiiie SftteVLoi^, «ù ib^ se reeoMVeiit tnhi- 
tMret de Tabbaye de Stint^iermai» qai^ pour ce reyesn y payait im 
droit aa trésor n>jal, et en partie sur les terres de l'abbaye de S«iit- 
Fierre. Leur expulsion ne donna Uen à anciin de ee» actes de cruauté» 
dont ils forçât yictimes, dans des contrées où le préjugé popnlaiie 
les accusait d'infiiBiies, d'empowoBaeinents ci de sortUéges » 

En tt06y Hugues de Noyers, cet in&ittgaUe ennemi de Pierre do 
Coortenay, mourut. Jusqn'à^la fin de sa vie, fl a?att wtmené 
son ^prit d'oiigueil, de dispute el d'en^iètemeaL Chargé id la 
tutelle de son'nereu, Miles, fils de Glarenibaud, il avait consacré des 
sommes immenses à fortifier Noyers , pour le mettre à f abri des dacs 
de Bourgogne ; d'un autre côté, il avait protégé Régeones contre les 
incursions de Thibaud, comte de Champagne (I). GuittanoM deSei- 
gnelai , doyen du cbapitre, fut obligé de vivre afee lui sur la défen- 
sive pour la conservation des droits da dbapttré. 

Enfin , la défense qu'il fit' à l'abbé de SaintF€»ecmmn^ dé porter 
la mitre et l'anneau, fut cause de sa mort. Ce procès nécessita de sa 
part un voyage à Rome , où dix jours après son arrivée , il fat pria de 
fièvre et mourut ^ 

Le successeur de Hugues fut ce Gutllaume de Seignelai ,, donl ooas 
avons parlé plusieurs fois. Sa feaûUe n'était pas moins distinguée que 
celle de son prédécesseur. Mais combien 3 était différent de ce der- 
nier ! Il se refusa longtemps à accepter uae dignité dont il Avait com- 
battu les prétentions. Enfin, cédant aux prières de son frère Menasses, 
q«i avait refusé révôché, dans la crainte de ne pouvoir rmnpiir la 
fonction, et à celles de rarchevôque de Sens, Midiel de Gorlnâly il se 
rendit aux vœux du clergé et du peuple qui l'avaient nommé* ï\ se dis- 
tingua surtout par son austérité, la sagesse de ses actes,, et l'abondance 
de ses aumônes. Par suite de ces vertus ecet^iastiquesy toutes con- 
traires aux habitudes de Hugues de Noyers, la bonne intelligence en- 
tre le nouvel évéque et le comte ne fot jamais troublée, Piejere Gé- 
rait à ses conseils ^t à ses désirs. 

: L'opinion de Guillaume fut sans doute d'un grand poids.; dans la 
détermination que prit le comte de se rendre À la croisade contre les 
Albigeois. Pour bien comprendre l'importance de ces faits pendant les- 
qpeh teotes les forces armées d|i nord vinrent se ruer sur les provinces 




lui coûtèrent également des sommes considérables. 



98 

nëridfottiiks de la Franee ^ qnelqa» e^iôttiou Mut a< fe eii iir<W 4 
EUes Mrvirofit à mieux apprécier la paît glorieuse qa'y prit Fierfe 4a 
Coartenay. 

Depuis la fia du xh« [sîède, ainsi qa'en a p« la yeir» dans la 
cours rapide de cette aoCice, le inonde intellectuel était hdlotlé pu 
des secousses terribles. Jamais, depuis les luttes de l'arianisnie^ les 
âmes n'ayaient été aussi troublées. Toutes les idées venues du passé ou 
engendrées par les préoccupations de ravemr , se niaient enseaaUe 
contre TËglise et contre la papauté, mille erreurs pUlosophiques, nées 
daas les premiers âges des sociétés , se Causaient jour au milieu de tous 
les syattoiesque Timagioation huaaaine enfantait. Le dogme de Taftli* 
quité -grecque, le dualisme des mages: perses se mêlaient à toutes les 
interprétations que les docteurs chrétiens se permettaient sur TÉvaiH 
gile et sur le dogme, malgré la compression que tentmt, contre les 
novateurs, la Cour de Rome. C'était, en un mot, de toutes parts, el 
sortout dans les écoles enseignantes, dont rUniversilé de Paris était 
le chef glorieux, la lutte toute nouvelle de Vesprit d'examen contre 
Tautorité. On se servait du génie encyclopédique d^Aristote pour dis* 
eater de bonne foi toutes les questions sur rame et la matière, que 
rÉglise voulait réserver à elle seule. Mais là n'était point le mal. C'é^ 
tait un principe nouveau introduit dans le catholicisme que celui du 
libre examen ; il devait continuer son œuvre, et aboutir, par des pha- 
ses successives, aux grands principes de la révolution française* 

A côté de cette doctrine, et à son ombre, s'en élevait une autre ^ 
sortie de l'antiquité, et qui constituait en elle un principe aati-dirétienf 
c'est-à-dîre anti-$oâal. C'était la doctrme des deux principes , qui pé« 
Déirait non pas l'esprit des savants et des jurisconsultes, mais celui du 
peuple et des guerriers. La secte des Albigeois, devenue bientdt formi- 
dable, n'était point la secte des Yaudots, qui se contentaient de porter 
des sandales, comme marque de la pauvreté volontaire qu'ils s'impo^ 
saisit; de nier la nécessité de l'intervention du prêtre entre le fidèlo 
et Dieu^ et de ne reconnaître d'autre règle que l'inspiration indivi-» 
duelle^ sanctionnée par la volonté de tous* Les Yaudois poursuivaient 
Tidéal d'une société, on plutèt d'une communauté où ils espéraient 
rencontrer l'ég^ité absolue, civile et religieuse. C'étaient des esprits 
pleins d'ardeur et de mysticismie. Il y avait en eux plus que la 
protestantisnie , puisqu'ils aspiraient à l'unité future. A certains 
égards, nous pouvons reconnaître dans ces sectateurs passionnés les 
précurseurs de l'avenir. 

Entre les Yaudois et les Albigeois , bien que les historiens aient 
voulu souvent les confondre, la différence était immense. Les AlUgeois 



posaient comme priûctpe de toutes choses deux esprits , lé bon et le 
mauvais ] le bien et le mal, fun créateur dei choses inûsibles H incor- 
ruptibles y l'autre créateur de la terre, des corps et de toutes les choses 
visibles. Cette d'octrine n^était rien de plus, que le. premier dogme 
fttttique, lorsque la société humaine, à peine dégagée de la maté- 
rialité, luttait encore contre la puissance inerte de la nature qui, 
Tentourant de toutes parts, faisait obstacle à son développement. 
Quelles en étaient les conséquences? Les Albigeois» ou plutôt les 
Manichéens, anathématisaient la chair, déclaraient la vie présente, 
mauvaise dans son principe et dans ses actes; repoussaient toute 
union dès sexes et' proclamaient que nos âmes, esprits évangéliques? 
bannies du ciel, pour leurs fautes , n'y rentraient qu'après des expia- 
tions et des transformations successives. Enfin» comme lès docteurs 
manichéens s'aperçurent bientôt de l'empire que la matière exerçait 
dans la société^ et qu'elle ne pouvait être condamnée sans danger, 
ils divisèrent la masse des croyants en deux fractions. Cette déli- 
mitation jetait un abîme encore plus grand entre efles, que le dogme 
du catbolicisme;[entre le fidèle et le prêtre. 

Les parfaits étaient de la première caste. A eux était réservé 
de ne porter d'autre vêtement que le vêtement noir , de garder 
la chasteté, de n'user ni de viandes, ni d'œufs, ni de fron^ages. Les 
croyants formaient la deuxième caste. Ceux-ci vivaient dans la vie 
présente, s'adonnaient à l'usure, aux brigandages, à toutes les débau- 
ches de la chair, et à tous les vices que les usages de la société pou- 
vaient tolérer. Les croyants choisissaient parmi les parfaits des magis- 
trats ou directeurs, chargés de les absoudre par l'imposition des 
mains, et ajoutaient que poiir être sauvé, il fallait être dansi la foi de 
ceux-ci. Les parfaits étaient responsables du sort des croyants devaot 
Dieu. Cette doctrine, d'où sortaient bien des rameaux divergents , 
devint d'autant plus puissante dans la Provence et le Languedoc, que 
sur cette terre la civilisation était supérieure, et la culture inteliec- 
tuelle plus grande De l'autre côté, l'amour de l'or et des voluptés, la 
licence des mœurs soulevaient toute cette contrée contre le despo- 
tisme papal et l'autorité chrétienne. Les relations continuelles de ces 
contrées avec les mahométans et les juifs avaient délivré les esprits 
des habitudes de l'éducation catholique, et ils s'étaieint jetés, sans 
critérium^ dans toutes les erreurs que pouvaient engendrer les idées 
étrangères nées d'un autre dogme. Derrière ces novateurs, le peuple se 
pressait, dominé d'abord , comme il Test toujours, par l'amour des 
nouveautés, parce qu'il croit y trouver le remède à toutes ses ihisères; 
pressé ensuite par sa haine contre le clergé, que rendaient chaque 



4 

M 
jonr plus iiirf^sajble son ei^it de 4<^i»kiçi}ioa, 669 débaujch^ efr 
frëoées,^ et roubli, où il vivait en grande partie, .de tocs ses. de^^oÂcv 
religieux^ 

Les ptéhi du nord étaient restés plus fidèle^ à. reprit d^ Vil vi- 
gile. Aussi, dans cette partie de la chrétienté, circulait cette pensée, 
qae les pires ennemis de la foi n'étaient plus aux riyes du Jourdain et 
du Nil. Bientôt le nord s'ébranla contre les Albigeois, à la yoix dlnoo* 
cent lU, profond politique, qui comprit vite tous les .dangers , les 
périls de la société, envisagea ses . ressources, et, dès ce moment, ne 
recula plos djevant aucune nécessité. L'avenir de l'humanité le voulait 
ainsi* C'est toute une histoire de sang et de ruines^ à laquelle 1^ conite 
d'Aaterre prit part, pour rester fidèle à ce principe d'unité qui 
renfermait en lui les destinées de la France et do monde* 

Pendant dix ans , Innocent UI avait envoyé des moines de Gîteaux 
pour détruire les germes de l'hérésie. Parmi ces commissaires du pape, 
on ne comptait que des hommes ardents qui n'hésitaient point à dépo* 
ser les prêtres, dont la conduite scandaleuse ou l'indifférence aidaient 
aux progrès de l'hérésie. Mais ils n'avançaient point dans leur mission. 
Tout le midi était remué par la controverse, lorsque Dominique (1) s 
chanoine d'Osma (Castille), ranime le zèle des moines découragés. U 
réforme cette milice et entreprend, avec l'aide de Pierre de Castelnaa, 
d'Amauld Amauri, de Foulques, évèque de Toulouse, la défense de 
la foL Pierre de Castelnau, ayant excommunié Raymond, comte de 
Toulouse, ainsi que le vicomte de Béziers , est assassiné sur les bords 
du Rhône par un des officiers du comte. Ce meurtre devint le signal 
delà guerre (15 janvier 1208). 

Innocent III pousse un cri de vengeance, qui retentit dans l'Europe 
entière. Ce cri fut répété par les moines des douze cents abbayes de 
cisterciens et de bernardins^ qui se répandirent dans toute l'Alle- 
magne, la France et l'Italie. 



(1) Une réprobation immense pèse sur la mémoire de saint Dominique. 
C'est à lui, en effet, qu'il faut reporter l'institution de l'inquisition. Pourtant 
il portait en lui une âriie tendre, et c'était son amour même de Dieu et des 
bommes qui 1 entraînait à de terribles exécations. £n effet, pour les hommes 
qu'anime la foi politique ou religieuse , il existe une logique souvent impi- 
toyable , que les nécessités et les passions des temps peuvent seules expli- 
quer. Le socialisme politique n'a-t-il pas eu ses victimes comme le socialisme 
religieux ? A Tépoque de la Révolution , combien n'avons-nous pas vu de 
contrastes, chez les bommes, entre les caractères et les actes ! Que devons- 
nous en conclure ? C'est que la vie sociale n'est point soumise aux mêmes 
rè^esque la vie individuelle. Autrement, Grégoire VII, Louis XI, Riche- 
lieu, Cromwell et d'autres seraient-ils gloritiés par 1 histoire ? 



M 

Le dM de BewgÉgne, tmdm Ul , e€ toui lei riens pstranl la <arob« 
De ee nenbi^ibreiit les comtes d'Anxerre et de Nevers. Le papeea« 
^oya son notaire Milonpoar éeoaier les propositions de RajoAond, qui 
^eriiHl se senmeltre. Avant de les entendre, Bf ilon vient joindre à 
Amerre l'abbé de Ctteanx, Amaari* Ils vont à Vilienenve^sorHYornio 
solliciter Fhilippe-Augwte de prendre part A rexpédition. Le roi|, ia^ 
quiet des préparati6 <|iie faisaient eentre M Othon, emperear dTAlle^ 
magne, et Jean-sans-Terre, se contente de permettre à ses eemtes 
d'aHer en Narbmne contre les pertarbateurs de la foi. 
' Une innombrable armée psssa le Rb6ne dans le cenvant de juin 
1209 et arriva devant Béziers. La ville Ait prise et trsnte mille per-* 
tonnes furent égorgées. Le feu déyora la viUe entière, en êorU qu'il n'y 
demeura chose tivanêe. L'armée des croisés qui avait ainsi coaunenoé 
continua cette lutte , et bientôt le légat, Arnaud Amauri (Mile» étant 
mort), assembla le Conseil pour donner la vicomte de Béziers et ses 
dépendances à celui qu'il en jugerait digne. Le duc de Boor^ogae , 
les comtes d' AuMrre et de Nevers refusèrent, et il fiaiUut que Tabbé 
de Citeaux et les seigneurs qui avaient refusé contraignissent fam* 
bilieux Simon de MonlfiMt à accepter. Cet homme était digne de 
servir la politique impitoyable d'Innocent. Il sut identifier son in- 
térôt et sa foi, et puisa dans sa conviction une forée morale temble, 
qui lui donna tout l'ascendant nécessaire pour commander et diriger 

l'expédition. 

A la fin de 1209, le comte d'Auxerre revint, parce que l'expédition 
avait atteint son but. Le comte Raymond s'était soumis, et Boger, 
vicomte de Béziers, était mort dans la ' captivité. Les intrigues com- 
mencèrent, parce que l'ambition du comte de Montfort et ceUe de 
Foulques, évéque de Toulouse, n'étaient point satisfaites*. U Mait 
que Raymond fût à son tour dépossédé. Au printemps de Tannée Itil, 
le comte Pierre revint avec les nouveaux croisés , et on pénétra sur 
les terres du comte de Toulouse. Pendant le siège de Lavaur, Pierre 
et son frère, Robert deCourtenay, vinrent trouver le comte Raymond, 
dont ils étaient cousins germains, et lui offrirent leur médiation pour 
arrêter les ravages de cette guerre. Mais il n'était plus temps, Raymond 
connaissait ses ennemis, il savait ne pas pouvoir espérer de pardon. 
Pierre de Courtenay n'ayant rien obtenu, fat chargé par Simon de 
Montfort de construire un pont de bois, pour empêcher tout secours 
de Raymond d'arriver aux assiégés. Lavaur fut pris. Quatre cents j»ar- 
fails furent brûlés. Aimeri , seigneur de Montréal et de Lauriac, qui 
avait défendu le château, fut pendu avec quatre-vingts chevaliers. Gi- 
raude, dame de Lavaur, scDur d'Aimeri, fut jetée dans un puits et en* 



9f 
B&nHéÈùUê des>ièn«0. Bs iâ, cin intthriiâ sar ïtouldinê, màa on «n- 
tassttt k» roineB «t les eadtvrst ««tour de l'afoiée de» eroMs. Bafia 
Iocsq«« ic8 passions cii{ndes des vainqueurs ne parait pins être dissi- 
mnlées, que les croisés s'aperçurent qa'Û^ serraient 4e marchepied aax 
leageances et à Fambitiaa de Sinmi, de Foulqaes, d'Amaurj on d'aa« 
tm qui n'«9aient siitn l'expédition q«e pour s'appropnrier les dé* 
poailtes des nud&enraax wuew y la dispersion se nrit dans le» rangs 
de l'arasée. 

Pierre , le coaile de Nevw's, ftirent du nombre de eëtax qui parti-* 
rent Ils fcrfaimt celle terre qu'ils avaient arrosée de sang, pour sa- 
tisbireà «ne idée reUgieuse, qui devait plus tard porter ses fruits : 
la Bationriité provençale éUil dés lors frappée de mort. L'occident 
venait de vamcre lé fiitalisme oriental, sous sa nouvelle forme, et sur 
QAnonfveaatenrain(i«lS). Les seigneurs du nord, l'année suivante, 
afiûent vider une autre querelle qui n'intéressait pas moins Favenir 
de notre '«nationalité. 

A la soite d'une expéditien tentée contre la Flandre par Philippe* 
Auguste, les barons belges et lorrains s'alarmèrent des projets du nrf 
de France. Une ligue puissante se forma. Renaud, comte de Boulogne, 
ennemi du roi, en fat l'ftme ; et, au commencement de'i^l^» une nom- 
breuse armée, commandée par Othon, empereur d'Allemagne, sou- 
doyée par l'or de Jean-sans-Terre, se réunit en Flandre; Jean devait 
descendre en Poitou. Miilippe ne' s'inquiéta pas de l'orage. Par sa 
fermeté, par la promptitude de ses aj^préts militaires, il rassura les 
popolations fidôlés, et intimida les malveillants. Jean arrive en 
Poitou , PfaiKppe envoie son fils au devant de lui , avec toutes les 
nûliees des rives do la Loire , et la campagne est terminée avant 
que celle do nord ne eoaunençej Jean-sans-Terre s'était enfui devant 
l'armée française ! 

La guen« aux bords de l'Escaut eut en elle-même un caractère que 
nous devons observer. Philippe avait convoqué tous les feudataires et 
tovUi Ui €ommiune$, A cet appel, entièrement nouveau pour les popu^ 
latioDs, dont elle annonçait l'entrée dans la vie politique, l'émotion 
devise génénde. De toutes parts, des villes et des bourgades, partaient 
des contingents pour l'armée chargée de repousser cette puissante 
invasion. Les ennemb s'étaient partagé la France; la France allait 
répondre à cette coalition. 

Quand toute l'armée fut réunie, leiS juillet, Philippe-Auguste entra 
en Flandre. Les milices des communes en retard devaient rejoindre 
le corps de réserve. Autour du roi, à l'endroit qu'on appelait le corps 
de bataille, au milieu des seigneurs qui le composaient, se trouvait le 



w 

jc^aa^f^ Bieme.4» Gonirtcpay; c'^ait lui 4ui coadmisit les milîces de 
K^i^;(errQÎ5. X^> légmm. àw> iMunsHiiieB maecfaaiMii les preimères. 
.C'était r^Yjéque Guédn de Senlis qvi a^att rangé les bataiftwis. Au 
pp^mier raogse Upfàent U&mi\um~ée,SQm^n»f et oefâreat oçst ein* 
quant^sorgent^ à cheval.da ^oi^soBiMJA^ tous «lafMnttf, qui engagèrent 
l'action, en se ruan( coiitre la cmvaleria allemand». La l>aÉailIe de 
Bouvines commençait (l);eUf) devait fioiryaprès^tnelntielemble, par 
une glorieuse victoire pour la France. Les communes recëvaiefit enfin 
)e baptômf» qui consacrait Imx naviY«ll& existenoe. U faot pârDourir les 
récits des chroniqueurs contea^pK^^aiDSi, pour Uea appséaer Identhoa- 
siasme qui accueillit Philippe-Auguste et les seigneurs quiraeeempa- 
gnaient à leur entrée dans la capitale* Les mliices çominuBales en 
grande pompe remirent leurs prisonniers au prévit de Paris. Toutes 
les classes de la nation avaient eu leur représentant sur le dhamp de 
bataille. Les bourgeois, les villains, les serfs, les d^rcs, se f^jimisseient 
de toute cette gloire. Seul, le haut baronnage comprit quelle pumanee 
il venait de perdre. L'indépendance, féodale disparaissait pour faire 
place à l'autorité royale, et celle-ci triomphait parce qu'elle venait d'as- 
socier le peuple entier à cet impiense succès. En raconnaissant qaè 
l'enthousiasme fut général, nous ne devons pas 4outer que le oomte 
Pierre et les milices qu'il ramenait ne fussent grandement fêlées à 
leur retour dans TAuxerrois. 

Ce fut, sans doute, sous TinfluencQ des idées d'affranchissenQMBnt qui 
grandissaient toujours, que le comte ajouta à tous les pnviMges et aux 
franchises qu'il avait accordés à ses bourgeois , au mois de mars qui 
avait précédé l'expédition de Flandre. Pierre afferma a<ax bourgeo» 
de sa censive, moyennant S,000 livres de Provins par m^ et pendaot 
six années, tous les revenus fixes et easuets» auxquels il avait droit 
dans la cité. Il céda son château et tous les logemients qui ^idépen* 
d^ient pour y logçir leurj^ré^d^ et traiter leurs afSaires. La eomma' 
nauté des habitants eut le droit de choisir douze bourgeois, auxqnds 
appartenait l'élection du prévôt (2). Tous ensemble devaient régir les 

(1) Le fils de Pierre de Gourtenay , Philippe conate de Namur, combattait 
dans les rangs de Tannée eQnemie (Voir note p. 81). 

(2) Ainsi que le remarque M. Aug. Thierry, les chartes des communes of- 
frent peu de détails sur la manière dont on procédait à rélectio'n des magis- 
trats municii)aux. Comment se firent à Auxerre celles des douze premiers ju- 
rés ? Nous 1 ignorons ; et ainsi qu'en beaucoup d'autres circonstances, nous 
devons en juger par ce qui se passait ailleurs. Les assemblées publiques se 
tenaient sur la place de la Fanerie, qu'entouraient des galeries de bois qui 
portaient le nom de parlotiër auœ bourgeois. 11 n'y a pas longtemps encore 
que subsistaient des piliers, reste de cette galerie, à Vangle de la place^ du 



90 

affaices de la ville pour riatérieur. Quant à Fexléneor, trois de ces 
meml^res étaient particulièrement chargés de la direction et delà dis- 
cussion des intérêts y et des voyages qu'ils pouvaient nécessiter. Ainsi 
dooc, nous ]& voyons, dix ans après sa première charte, le comte avait 
jagé qu'il pouvait confier à ses bourgeois un droit plus étendu dans 
Tadministration intérmire de la cité. Les serments ordinaires et les 
garanties d'usage accompagnaient la ratification de ce traité (1214}. 
Nous ne nous étendons pas davantage sur les privilèges de cette con- 
stitution, parce que, neuf ans après, nous les verrons etacore grande- 
ment augmentés par l'intelligenteiet célèbre Mathilde de Courtenay, 
fille du comte. 

De i914 à lâi6, Pierre, devenu plus libre par suite de cette ces« 
sk)Q, s'occupa particulièrement de tous les intérêts de ses diver- 
ses seigneuries et châtellenies. Ses libéralités envers les établisse- 
ments religieux, ses donations devinrent d'autant plus nombreuses, 
qu'un hasard de la fortune venait de l'appeler à l'empire de Constan- 
tioople. Son beau-frère, Henri de Hainaut* empereur de Constantino* 
ple, étant mort, les suffrages des seigneurs français, maîtres de celte 
capitale qu'ils avaient ravie aux princes grecs, désignèrent pour nou- 
vd empereur Pierre de Courtenay (1216). Le comte d'Auxerre accepta 
sans crainte et sans pressentiment ; il hâta ses préparatifs de départ, 
et, accompagné de sa femme Yolande et de ses quatre filles, il se 
rendit à Rome pour se faire sacrer. 

Honorius III, à l'arrivée de Pierre, fut dans un embarras extrême , 
soit qu'il craignit de porter atteinte aux droits des patriarches de Gon- 
stantinople ; soit plutôt qu*il pensât que ce couronnement réveillerait 
les prétentions de l'Empire d'Orient , sur la capitale du monde occi- 
dental. Il eut recours à un expédient qui calma les irrésolutions de 
son esprit. Pierre fut couronné, avec sa femme Ydande , dans l'Eglise 
dç St.-Laurent, hors les murs. Ensuite, Pierre et son armée se mirent 
en route. Il marchait avec peu de combattans , parce qu'il comptait 



cftté delà me d^Eglenv. Presque toujours, cependant, les assemblées d'élec- 
tion se tenaient dans régïise du couvent des Gordeliers, gui occupait lem- 
placem.ent actuel du marché neuf. Probablement, l'organisation était basée 
sur les corps de métiers. Il semble que le système des élections indirectes, 
que nous appelons aujourd'hui à deux degrés, domina partout. La forme 
démocratique- de la commune en fut plus régulière peut-être, mais il est ar- 
rivé que, faute des garanties sévères qu'exige une pareille organisation, le 
véritable esprit démoci:atique a été faussé ou amorti. La vie politique de la 
nation eut à en souffrir plus tard. Aujourd'hui même nous paraissons ne 
pas avoir l'intelligence des institutions que nous a léguées la Révolution. 

7 , ^^'j 



100 

sur les renforts des Seignears français pour étendre pen'à peu son 
petit empire menacé , d'un côté, parles Bulgares de la Thrace, de 
Pautre, par les Grecs deNicée; enfin, parles Musulnoans qui touchaient 
au Détroit , du côté de l'Asie. Pierre emmenait avec lut cinq mille 
hommes, tant cavalerie qu*infattlerie. Il acheta, des Vénitiens, le pas- 
Sage de son armée, à condition quil les aiderait à reprendre Duzazzo. 
Yolande et ses quatre filles furent aussitôt conduites à Constantinople. 

Théodore Lange, de la famille des Gomnène , était maître de Da- 
zazzo, qu'il avait enleyé par surprise. La ville était forte : la garnison 
nombreuse suffisait pour garder les remparts, et ne se hasarda pas à 
se présenter en rase campagne contre les Croisés. L'armée, privée de 
tout appareil de siège, donna des assauts inutiles. On abandonna l'at- 
taque ) et les Yéûiticns refusèrent alors de transporter une armée qui 
n'avait pas rempli hou engagement. Que pouvait faire le comte Pierre? 

Au milieu des embarras de sa position, il conclut un traité avec ThétH 
dore Lange, et se met en marche, résolu d'achever la route par terre. 
Le pays était entièrement inconnu à tous, et la perfidie entourait cette 
malheureuse armée. Trompée par des guides qui n'étaient que les 
espions de Théodore , elle s'engage dans les défilés des montagnes de 
la Thrace. C'était là que Théodore attendait le comte pour se venger 
de l'appui prêté au3i Vénitiens. Le petit corps de troupes, entièrement 
enveloppé , fut détruit en grande partie. Quelques Chevaliers échap- 
pèrent au désastre, entre autres, Dreux de Mello. Le Comte fut fait 
prisonnier. Son vainqueur se montra sans pitié, et il se complut à sa- 
vourer sa vengeance, suivant l'usage et les mœurs de tous ces princes 
du Bas-Empire. Pierre fut enfermé dans une étroite prison et livré à 
toutes les douleurs d'une captivité dont il ne pouvait prévoir le terme, 
parce qu'il connaissait enfin son ennemi. Un jour pourtant, après deux 
années de séjour dans ce cachot , le prince Théodore eut pitié du cap- 
tif : il lai envoya le bourreau (IS19). Yolande, pendant ces temps 
malheureux, gouverna son petit empire avec sagesse^ Elle-même 
mourut en 1219 (1). 

Nous sommes entré dans des détails qui nous ont semblé nécessai- 
res, pour que Ton comprit^ bien quelles transformations s'opéraient 
alors dans les mœurs, aussi bien que dans TorganisatioU civile et poli- 

(1) Deux fils de Pierre , Robert et Baudouin II, portèrent successivement 
le titre d'empereurs de Constantinople jasqu'en 1261 , époque à laqueUe la 
ville fut reprise par les Grecs. — Une des filles épousa André II, roi de 
Hongrie , une autre (Marie) épousa Théodore Lascaris , empereur grec de 
Nicée. (Voir, pour d'autres détails sur la famille des Courtenay, la note i«de 
la page 81' de cette notice). 



tique. Pierre de Courteaay, par ^od attiM^hem^t aux iéém orgmiftar 
tricesde la rcy^auté^ son dévouement aux commwners à* kuxerr^^ eX 
sa lutte ardente contre les prétenlioDs des s^gneurç ecdésiastiquea» 
fat bien le digne soccesseur des comtes ifui Tavaient préoédë. U dé- 
ploya beaucoup d'intelligenee dans sa condoile politique, et sut, pour 
perêévérer dans son but, s'entourer de serviteurs fidèles qui lui furent 
dévoués jusqu'à la mort. Nous n'avons . {dus bes<»n, dans le récit que 
nous 4iHons faire, jusqu'à Tannée 1333, d'exposer aussi longuement de 
nouveaux faits qui n'ajouteraient rien à ceux que nous avons cités, 
pour prouver la vérité du système historique que nous avons essayé 
d'expier. Les faits principaux étaient dès-lors accomplis, c'était d'a- 
bord la formation de la commune, ensuite la fusion de cette commune 
dans Tunité fr»içaise. Tous les événements qui :suivent con^plèteront 
cette œuvre-glorieuse. 



£n partant pour gouverner cet empire où il ne devait pas même 
posséder une tombe, Pierre de Courteuay avait déclaré confier à son 
frère Robert, seigneur de Champignelles et à Tevéque Guijlaume de 
Seignelai, le soin de son comtés et remis sous leur garde l'observance 
du traité par lequel il avait amodié tousses droits de censive aux bour- 
geois, pour six années. Aussitôt que le bruit delà captivité de Pierre se 
fut répandu, Hervé, comte de Nevers, qui, par son mariage avec Ma- 
thiide de Courtenay, devait entrer en possession du comté, se hâta 
de quitter la Terre-Sainte où il était en croisade, et revint pour récla- 
mer ses droits. 

L'évêque Guillaume fut digne de la confiance que lui avait témoi- 
gnée le comte. Il défendit les droits de la commune, jusqu'à ce que le 
trépas du comte fut bien avéré, et refusa à Hervé de le mettre en pos- 
session du comté. Le conflit dura jusqu'en 1219, époque à laquelle 
Guillaume fut appelé au siège Episcopal de Paris. A cette époque, du 
reste^ on ne devait plus douter de la morjt tragique de Pierre. Hervé, 
comte de Nevers , devint en même temps comte d'Auxerré , dont il 
s'était emparé par surprise ^après le départ de l'évêque (iâàOj. 
Hervé, s'était distingué par sa valeur et sa capacité militaires. Pen- 
dant trente ans il avait assisté à toutes les expéditions, soit contre les 
Mahométans, contre les Albigeois ou lesFlandjres. Lors deTexcommu 



fOSI 

nication ^'Innocent III avaitlancéecontre JeaD-sans-Terre(l),il avait 
accompagné, dans retpédition contre rAngleterre (1216), (.ouïs, fils 
da roi Philippe-Auguste, et en était devenu le principal lieutenant. 
Lorsque Louis se retira^ en f217, il avait ramené avec lui le comte 
Hervé, ainsi que Robert de Courtenay, frère de Pierre , qui s'était 
distingué dans cette brillante mais éphémère conquête. L'administra- 
tion d'Hervé fut courte dans le comté d'Auxerre ; il mourut moins 
de deux ans après en avoir pris possession. Suivant les chroniqueurs, 
et Vincent de Beauvais en particulier, son ardeur contre les héréti- 
ques lui avait suscité de nombreux ennemis. Les contemporains 
prétendent qu'il mourut victime de ces haines, et qu'il fat empoi- 
sonné. Quoi qu1l en soit , les habitants du comté durent se féliciter 
de cette fin rapide, parée qu'ils devaient prévoir tout ce qu'il y au- 
rait à craindre, pour eux , des eippoirtements et de l'orgueil bien 
connus du comte. 

Hervé, pendant ces deux années , avait en effet contesté aux bour- 
geois la valididé du traité fait avec Pierre , au sujet de la vente des 
droits de censive. Il prétendait la charte annulée par la mort du 
comte, son prédécesseur. Les habitants qui avaient joui , pendant plu- 
sieurs années, de la liberté de s'administrer eux-mêmes, luttèrent, 
avec énergie , contre les prétentions du comte. L'entêtement du sei- 
gneur amena des séditions violentes. Les esprits étaient dans cet état 
de fièvre et d'exaltation où se trouvaient, à cette époque, les gens des 
communes auxquels on contestait leurs chartes. Si l'administration 
d'Hervé eut été plus longue, iLest certain que l'enceinte de la ville eut 
été livrée à des luttes aussi énergiques et aussi sanglantes queFavaient 
été , dans le siècle précédent , celles qui s'élevèrent à Sens (2) et à 
. Vézelay. 

Malhildê (k Courtenay, fille de Pierre et d'Agnès et femme d'Hervé,, 
ou Mahault la Grande, ainsi que les écrivains du temps l'appellent, 
s'était, au contraire, concilié par avance l'amour des peuples. Partout 



(i) L expédition d'Angleterre fut précédée en 1213 (8 avril) de la con- 
vocation d^un parlement à Boissons, où se trouva toute la famille des 
iiour^nay, comme proches parents du roi : c'est là que le roi annonça que 
a après le mandement du pape et l'invitation de beaucoup de barons anglais, 
n passerait le détroit pour détrôner le tyran et déposséder Jean-sans- 
i / ^'^nocent III avait en effet chargé PhiUppe du châtiment de Jean pour 
*a rémission de ses 'péchés. Bientôt le pape arrêta l'expédition royale 
(S^% l^* préparatifs en furent dirigés contre la Flandre. 

fut orfJl'Li*^'"®* 9»?":»"*^ ans de luttes obtint, en 1189, une charte qui lui 
iw octroyée par Philippe-Auguste. 



103 

les béiiëdicticms aecompagbaieiit ses pas. Cest qu'en effet elle portait 
en elle la tradition des rëritables comtes d'Âuierre. 

Restée veuve (i22S), elle eut la prudence de ne point se mêler des 
discussions qui s'étaient élevées entre le doyen de la cathédrale et le 
nouvel ëvéque Henry de Villeneuve, que sa mansuétude rendait la 
victime de tous ceux qui voulaient entreprendre contre les droits de 
l'évéchë. Elle comprenait sans doute qu'il était de l'intérêt du comté 
de laisser l'évéque Henry livrtf à toutes les violences de ses ennemis. 
Outre Miles H, doyen du chapitre, qui fit régler par sentence arbitrale 
retendue de sa juridiction , l'évéque n'eut aucun adversaire plus éner- 
gique qu'un chevalier nommé Renaud Rongefer, qui eut l'audace de 
mettre la main sur le concierge des demeures épiscopales de Yarzy, 
d'emprisonner les vassaux deTévêque^ et de piller le château. Profitant 
de l'interdit jeté sur le chapitre , par l'évéque , quoique le pape Cé- 
lestin III eut cassé cette sentence , une troupe nombreuse de pillards, 
chevaliers ou manants, entrèrent de nuit dans le cloître de St.-Etienne, à 
cheval et l'épée nue, dispersèrent les chanoines qui chantaient matines, 
eo tuèrent et en blessèrent plusieurs dans l'enceinte même de l'église. 

En même temps , Dreux de Mello, sire de St.-Bris, Etienne de Bas- 
sou, Geoffroy, sire d'Arcy, ravageaient les terres ecclésiastiques. 
Uahault (pour lui conserver le nom consacré par l'histoire] ne se 
trouva aucunement mêlée à tous ces désordres qui n'eurent un terme 
qu'au bout de trois ou quatre ans. Elle s'efforça de tenir tous ceux qui 
dépendaient de son gouvernement , en dehors de ces intrigues et de 
ces violences, qu'elle désapprouvait, bien qu'elles servissent puissam- 
ment sa politique. 

Tant qu'elle resta veuve , au contraire , elle s'attacha , par de nou- 
velles faveurs et l'agrandissement de leurs privilèges , les bourgeois 
d'Auxerre, 

Voyons quelles furent les principales dispositions de la charte du 
i^^août I2SI3; il sera facile d'en apprécier les conséquences. Cette 
charte est datée de Ligny-le-Château. 

Hahault , comtesse d'Auxerre , déclare : 

<i Tenir quittes à perpétuité de la main-morte, $ans finances aur 
<?««««, tous ses citoyens libres, avouant qu'elle l'a réclamée à leur 
préjudice. 

A Affranchir de V opprobre de l'e$clanage tous ses autres concitoyens 
de la ville d'Auxerre, aussi bien que des faubourgs et du bourg de 
Saint-Gervais, pour qu'ils puissent aller et venir librement et y porter 
leur fortune. 

» Statuer que la communauté des habitants élira, chaque année , 



A04 

douze citoyens appelés ^tir^f chargés de gérer les- af&ires de la com- 
munauté, et sans le concours desquels elle ne pourra rien entre- 
prendre, sur les habitants ni sur leurs Mens. 

D Suivant les termes de cette charte , les biens de cemc qui sont 
morts sans testament , appartiennent aux plus prodies héritiers, sans 
qu'il soit rien dû au comte. 

» Les droits de taille , de cori^ée$^ de hantin et des autres coutumes, 
sont réglés de manière que le plus riche ne paie que 50 serfs de h 
monnaie d'Auxerre. 

B Les jurés établissent, à la majorité des voii , le taux dés habitants 
de médiocre fortune, ainsi que celui des pauvres. 

D Les amendes sont fixées, les chevauchées réglées, lorsque le comte 
se rend personnellement à Tarmée. 

D Les Auxerrois ne seront point attirés hors d'Auxerre , pour lei 
procès qu'ils pourraient avoir. Il ne sera rien entrepris contre lears 
personnes ni leurs biens, tant qu'ils voudront s'en rapporter à ses 
juges et aux douze jurés. 

jD Les hommes non mariés , tenant ménage, sont taxés à cinq sons 
seulement et devront contribuer proportionnellement pour les dépenses 
de la communauté. 

» La faculté de vendanger librement est accordée. 

D Les conditions pour disputer la propriété d'un bien quelconque 
après un an et un jour sont réglées. 

> Elle établit le mode du contrat entre les juifs et les bourgeois, de 
manière que les juifs ne puissent retirer que trois deniers d'usure par 
livre, chaque semaine. L'argent prêté ne produira de profit que la pre 
mière année. 

» Elle confirme les bourgeois du bourg de St.«Gervaîs dans l'asage 
qu'ils ont dans le boi^ du Bar. 

B Les droits et toutes franchises de la communauté «ont garantis 
aux étrangers qui viendront deibenrer à Auxerre , à moins qu'ils ne 
lui appartiennent de capite et corpore. 

> Chaque bourgeois pourra arrêter ses débiteurs et leurs cautions ? 
les tenir prisonniers dans le château, mais ils ne pourront être mis 
en liberté que sur l'ordre de la comtesse. 

D Le lieu du change des monnaies est déclaré lieu franc (1) pour 
tout délit, commis ailleurs que dans Tenceinte, à condition que : 



(1) Le change était au moyen-âge l'objet d'un revenu considérable à cause 
des différentes espèces de monnaies qui avaient cours dans lè même pays. 
Le privilège des changeurs se payait fort cher : Tévéque d'Auxerre et le 



108 

> Qvicoiiqae s^aTisera #érifMr um banque, dans le quartier du 
change , devra se recoDaaitre judiciaUe de la comtesse , sous peine 
de voir confisquer tout ce qu'il a dans sa banque ; 

p Quiconque se battra dans la place des changeurs , sans effusion 
de sang, devra soixante sols à la comtesse; si le sang est répandu, le 
coupable devra payer neuf livres de la monnaie d'Auxerre. 

1» Les marchands de draps étant réunis dans un même quartier, on 
jouira d'une certaine liberté dans la rue de la Draperie ; ainsi on ne 
devait forcer personne à donner des gages pour prix de la marchan- 
dise ou pour caurion du prix, dès lors que les acheteurs auront de quoi 
répondre à la ville. 

» Le jour du payement de la cènse bourgeoise était l'octave de 
Noël* h 

Que pouvaient donc désirer de plus les hofnmeg lU>re$ d'Auxerre , à 
cette époque d'émancipation, où les principes d'organisation n'étaient 
encore, ni bien définis, ni nettement formulés? Ils obtenaient, tout à 
la fois, l'affranchissement, la communauté par l'élection des douze 
jurés chargés de gérer les affaires de la communauté. La justice était 
garantie^ et le droit de propriété fermement établi et transmissible. 
C'étaient là des éléments qui devaient suffire, pour qae la civilisation 
commençât , et qu'elle poursuivît sa route sans s'arrêter jusqu'à nous. 

Pierre avait cédé son château pour le logement du prévôt. Sa fille, 
Mahault, permit aux bourgeois, pour compléter leurs franchises, de se 
servir de son sceau (t), comme signe de leur puissance. 

Les barons, invités à donner leurs lettres sur cette charte, n'hésitè- 
rent point à le faire. On voit sur le cartulaire de la ville, celles de 
Gaucher de Joigny, d'Archambaud de Bourbon, d'Hugues, seigneur 
de Lorme, de Gui comte de Nevers et de Forés et de Miles de Noyers. 
Ces deux dernières sont à ta date de 1226. 

Ce fut à cette époque que Mahault (2) épousa le comte Gui, et celui 



comte faisaient battre monnaie. A Auxerre , les paiements se faisaient 
tantôt en monnaie de Provins, c'estrà-dire des comtes de Champagne, tantôt 
de Paris, de Tours ou d'Orléans. Toutes les puissances de ce monde au 
moyen-âge, comme aujourd'hui, ont toujours protégé la finance; il est inu- 
tile d'en exposer au long les motifs Nos lecteurs les connaissent. 

(1) Les armes sont à'azur au lion d'or grimpant , semé de UlletUs du 
même, armé etlampassé de gueules. Du reste, elles sont placées dans le fron- 
ton de l'Hôtel-de-Ville. 

(2) Le nom et les bienfaits de Mathilde de Courtenay se sont longtemps 
conservés dans la mémoire des habitants de nos campapes. L'art du moyen- 
âge s'est emparé de ces précieux souvenirs, pour leur élever un monument. 
Juimage de Mathilde est reproduite sur le portail de l'église de Mailly-le- 



106 

ci jura sur les Saints-Évangiles, aux habitants d'Auxârre , d'ei^retenir 
et faire observer la charte de leurs franchises. 

Ici nous nous arrêterons : nous avons exposé les diverses phases qoi 
ont précédé et accompagné rafTranchissementdelaconimaned'Auxerre. 

Nous avons indiqué, autant qu'il nous a été possible, quelle influen- 
ce exercèrent , sur la cité, les événements contemporains. Désormais, 
l'histoire de la commune va se perdre de plus en plus dans celte de la 
nation. En étudiant les pages des chroniqueurs de l'époque (i), on 
éprouve une double satisfaction et pour l'esprit et pour le cœur. 
Nos pères sont arrivés patiemment à l'émancipation. On voit ce qu'ils 
étaient hier, et l'on compare ce que nous sommes aujourd'hui. C'est 
à eux, à leurs persévérances que nous devons le bien être actuel, et 
les glorieuses idées qui ont poussé tout un peuple à s'affranchir sur 
les champs de batailles. Dans les mauvais jouc^, dans les temps où 
l'esprit fatigué se décourage par le spectacle des choses et des hom- 
mes au milieu desquels il vit, le souvenir du passé console et empê- 
che de désespérer. Il en est de même pour l'homme, il faut quelque- 
fois qu'il évoque toutes les illusions de sa première jeunesse,' pour 
sentir qu'il a vécu. Au milieu de ces fleurs desséchées qu'il remue, il en 
trouve une parfois dont le parfum lui rappelle que l'avenir lui résene 
peut être encore le bonheur qu'il croyait disparu sans retour. 

1. A. GALLOT. 



Ghtleau. Matbiide est représentée debout^ les regards tournés vers le ciel 
Elle porte la couronne de comtesse ; sa longue chevelure, encadrant le long 
ovale de sa figure recueillie , retombe sur ses épaules. Un long manteau 
Penveloppe jusqu'aux pieds. Sa main droite est armée du rolulum, signe 
d'afifranchissement ; de la gauche elle semble indiquer les serfs qui sont 
à côté d'elle. En effet, à droite et à gauche , quatre serfs , dans des posi- 
tions pénibles,- et paraissant supporter avec peme le poids des colonnes 
sous lesquelles ils sont placés, tournent vers Mathilde des regards suppliants. 
Le dessin exact qui accompagne cette notice exprime beaucoup mieux no- 
tre pensée. Malheureusement, il n'est pas permis, en reproduisant aujour- 
d'hui une œuvre du moyen-âge, que le temps n'a pas épargnée, de rendre 
toute la naïveté de la sculpture. 

(1) Je ne terminerai point cette Notice sans remercier tout particulière- 
ment M. Quantin , archiviste du département de l'Yonne , de Vobligeance 
avec laquelle il a mis à ma disposition tous les documents particuUers qui 
étaient en sa possession. Ces documents m*ont aidé, surtout dans l'appré- 
ciation des faits relatifs à lorganisation des communes. 



j^trrt t tj. i » I 1 1 i Mil 



lOT 

LIXY. 



Lixy, àUài Usj, Umj oa lixj (Sainte-Marie-Madeleine de Uœyaeo) 
est uae eommone du canton de Pont-sur^Yonne à iO kilomètres sad- 
est de cette petite ville, à i 4 kilomètres est sud-est de Sens, et à 4 kilo- 
mètres nord-ouest de CSiëroy. 

Lixjiie trouve dans l'ancienne province du Gâtinais français, stir les 
confins du Sënonais ; c'était un prieuré-cure de Tordre de Saint-Augus- 
tin, de Tarchidiaconné de Sens, du doyenné de MaroUes, conférence 
de Saint-Valérien ; le collateur à la cure était M»'* Tarchevéque de 
Sens, comme abbé de Saint-Jean-lès-Sens. 

Au nord de Ville-Tbierry, près de Lixy, est un ravin qai est â sec 
UDe grande partie de l'année ; on l'appelle le ravin de Bouval. A la 
fonte des neiges ou à la suite des orages ce torrent devient formidable, 
et ses flots de couleur jaunâtre entraînent souvent les récoltes et boule- 
versent les champs des laboureurs. On a trouvé quelquefois dans son 
lit desséehé des médailles romames du module appelé petit bronze ; 
elles portent les têtes des €onstantins ou d'un Licinius que quelques 
personnes ont dit être le fondateur de Lixy. 

Le seigneur de Lixy était le roi représenté par M^'** le duc d'Orléans, 
à cause de son apanage de l'ancien duché de Nemours* 

La ^v6té Toyale4e Lixy avait été réunie à celle de Chëroy dont 
les appds se refevâdent à l'aneMu bailliage de Nemours, ainsi qu'on le 
voit par des lettres patentes de Louis XYI du 26 février 1779. Ainsi, 
cette commune était soumise à la coutume de Lorris Montargis. Elle 
était de l'élection de Nemours et du grenier à sel de Sens. 

Lixy fut une des terres données à l'abbaye de Saifa^lean-lès-Sen8 , 
en 1153 «par Safo, vicomte de Sens; mais vingt-trois ans apirès, en 
iiSS, Gilbert^ troisième abbé de cette l^laison, sentant le fardeau d'une 
propriété qu'il ne pouvait défendre contre les courses des Bourgui- 
gnons, remit cette seigneurie avec celle de Chéroy sous la protection 
du roi Louis YII, en ne se réservant que la moitié du revenu. Depuis, 
la totalité de la seigneurie, de Chéroy a été réunie au domaine, mais 
celle de Lixy est toujours restée partagée. Ces faits rapportés par 
M. Tarbé, de Sens., dans son Alinanach de 1 7as, ne sont pas entière- 
ment en harmonie avec ceux que nous trouvons consignés dans une 
charte de Tannée 1176, portant association du roi Louis YII dit le 
Jeune à la seigneurie de Lixi, qui appartenait à Tabbaye de Saint-lean 

8 



108 

léi^iii» et dont nom donnons ici le texte latin avec la tradoelion : 

Texte. Traduction, 

In nomne sanetw et ifidwidvœ. Au nom de la très sainte et indivisi- 
Trinitatis ^ LudovicuB Dei ^ra-ble Trinité, Louis, par la grâce de 
Ud Francorvm rex. Notutn faci- Dieu roi des Français, faisons savoir à 
flNtfâ univerei» preientibus et fkê- tous présents ef à venir q»o quand 
liir»>, qmd ecckêiu mnoH Jokmtf Tëglise de Saint Jean ée Sens avait en 
nié Smonensii. quamdam mïfcNasa possession la mlla du nom de Liai, 
habebat Lixiacum nomine , in cette caiçpogne était gcaTepaent affli- 
malq, vicinia affligçbatur gravi- gée et dév'astée par les ennemis du 
ter et vastahatur , obtentu defen- royaume qui se trouvaient dans son 
sionis et considerationîs in poste- voisinage (1). Que pour n'avoir pasà se 
rMwi emendationis, abbas ejusdem défendre, et n'avoir pas non phis à 
loci Beneardm , assemu eaptivli punir plus tard ees aMa€ieu8e&. entre- 
sui^ collegil ad medietatem toêiê» prises, Renard, abbé^ de ne lieu , de 
villœynoSrinqmbuscumqMereddi^YaiBsmiimeMkl de son chapitre,^ nous a 
tibus undecumque sint, Scor^um associés à la moitié de toute celte 
retentis herbergagio st/o, £cclesid villa dans tous ses revenus quelsqu'i^ 
et decimd totd ^ et duobus arpen- soient, en réservant toutefois ses her- 
tiê pratiy et ustiario nemorxs ad bnges et pâtures, l'église et toute la 
0|ncs ejxiidem domûs^ et iferui(n ad dixme avec deux arpents de prés, eo- 
ojMM $aneii Egiiii de bo$€o : in gemble i'oaag» de la forèi, tAnt pour 
omnibus aliis q%Miemnque et idem les besoins die Tabbaye que pour ceux 
sunt et deinceps futura sunt me- de Fégliso de - S^iintefgide du Bois. 
dietqtem unam canonici , et nos Ainsi, dans toutes autres choses quel- 
atque suceessores nostri alteram conques, dès à présent et à Favenir, 
habebtmus medietatem, Hde ser* îes chanoines auront une seule moitié, 
tûtd immobititer eomentixmê^ et nous et nos successeurs aiifons «ne 
fU0d regiœ liberuHtmii non liceat autre nsoitié. GeflécQATeiiliQttdmnett- 
suam medktaiem donars Ql$eri r^a inuttuabloy d# façon qu^il ne soit 
petsonœ vel e€clm(B ^ f^i^llusque ^s, même permis à l'autorilé royale 
omninà regiam partem haberey de donner sa nsoilié ni d'exercer de 
nisi ecclesia sancti Johannis va- libéralité envers aucune personne oa 
lèat; in vilia autem eadem^ iws aucune église, et que qui que ce soit 
et eeelifla eommunifer servantes ne paisse absolument posséder ié por- 
conÉHHwm» qwi nobiâ 4t MmH tion royale, si ce n'eal i'églisé d* â<-Je- 
pariter faeiani fidelitaiem» han. Et pour la gistion de cette même 

vUla nous et l-egUse établirons des 

serviteurs , communs qui devront à 

nous et à l'abbé une égale fidélité. 

Quodut ratumsitin posterum^ Et afin que ce soit chose; stable à 

êigilli nostri aiuetoritate et nomi-- toujours, uons arohs firit confirmer et 

ttia nostri charaetere subiits cmnù- seellir cet pfésentes de notre sceau 

l#lé fecimus €<mfrrmari. Aclum figurant Fempreinle de notre wm et 

apud Boscum Comtnune anno do-f le caractère de ne^re autorité. 

(0 iîcs mauTdis voisins «taieoltetf Bourg ni^n oins. 



109 

mimcœ i^Mmaiiomê- .1176, a<2- Fait à Bois^Coinmuu Tan de riocar- 
staniUnu m palatio mstro qùo- natioo du seigneur 1176 en notre pa- 
rum nomina iupposUa êunt «/ lais où étaient présents ceux, dont les 
signa,, S. Comiiis Theobaldi noms et paraphes sont ci-dessous. 
dapi feri noiîri , S. GuidoniSy Signé : comte Théobaldus , notre 
buticularii^ etc. grand ofBcier de bouche , et Guidon, 

notre grand beurrier, ete, - 

Cet. acte de. cession de la moitié de l^ seigneurie de Lixy a été em- 
trait mt upo copie authentique qui se trouve aux ardiives de la pré- 
fecture de l'Yonne. D'après le récit de M. Tarbé, ce serait Gt/Aerl, 
InN^ônie aU>é. de Saint-Jean, qui aurait consenti, en l'an 1155, à 
cette eession en fayeur de Louis Lejeune. Et «uivapi la charte que 
nous Tenons de Icanscrire , ce serait JUnard , autre abbé de ce monas- 
tère, qui l'aurait consentie en 1176, onze ans après. 

On lit dans un extrait du terrier du duché de Nemours, rédigé en 
1676 pt déposé dans les mômes archives de TYonne, les faits suivants 
produits par le Père I^dme Fournier, religieux, procHi^ur du couvent 
de Sauit-Jean-de-Sens. 

Ap^ A^n^ énoncé la terre de Voulx, qui se trouve aetuellement 
dans le déparlement de Seine-et-Marne, et qui appartenait à .ee cou* 
vent, il arrive à celle de Lixy et dit s 

c Item appartient aux religieux de Saint-Jean aussi par indivis 
> avfc £lpa Altesse Royale^ (Le duc d'Orléans), les domaines, terres et 
» sejgiieuritfs de Uxy c^t FontwiUes , awqueUas ils ont associé Sa 
» Mi^té par lettres de 1 17$. 

Id se trouvent encore 'deux eoalradiotioiis* Le Père Fournier dit 
que la terre de Lixy est restée indivise, M. Tarbé ^t qu'elle est tou- 
jours restée partagée ; l'acte d'association a pour dite l'année 1176 , 
M. Tarbé lui donne celle de 1155. Toujours est-il que Louis YII ré« 
gnait en 1155 et en 1176. IL parvint à la couroni^ le 1*' 2|oût 1137, 
âgé de 18 ans, et mourut à Paris le 18 Mpteinbre 1180, âgé d'environ 
60 ans. 

La seigneurie de Lixy eondstait dans : 

La moitié du greffe de la prévèté de Lixj et de Fontendtes, 
. La moitié de la ferme des exploits et amendes, do la sergenterie et 
géole» du notariat et tabelUonage, de.la ferme des hallages, nûnage^ 
loriieu ou étalage^ et pla^e du maithé. 

La moitié de l'étang de Lixj ewA%akni 7 arpents en prés, 

La moitié du petit étang de Lix^, en pré de 5 arpents , 

La moitié du four bannal de Lixy et d^ celui de FouieneUe,. 

Lauieitié du moulin de Lixy, 



110 

La Bioitié des cent et rentes de lixy , Foirtenelle el Bnamay sur 
tontes les maisons et héritages. 

La moitié des terrages et champarts de Lixy et FonteneUe, des 
droits de lods et ventes , épaves , aubaines , déshérences y confisca- 
tions, etc. 

On voit, parice relevé, qne la commune de Lixy possédait andenne- 
ment un marché et des droits de places. Ce marché s'est détroit à me- 
sere qne celui de Ghéroy a pris de Taecroissement. Qnant aux greC 
fier, notaire et sergent, ces trois fonctionnaires ont disparu lors de la 
réunion, en 1779, de la prévôté de Lixy à celle de Cfaéroy. 

En I575,les moines amodiaient les revenus de leur terre do Lixy 
160 liv. par an, et en 1673, 970 liy. 

Les redevances censudles , en 14B9, étaient : 

i^ Pour une maison et dépendances jcontenant un arpent» ou 0os ou 
moins, de 5 deniers parisis. 

9® Pour un arpent de terre. ... 9 Idem. 

37 Pour un aipentde pré. • . .12 Idem. 

4^ Droit de terrage, de douze gerbes Fune. 

Pour transiger sur les prétentions que Charles III, roi de Nattirre, 
pouvait avoir sur les comtés et seigneuries de GhaiApagne^ Brie, 
Evreux, Pontaudemer et autres, Qiarles Yf , roi de Franée, lui céda 
et assigna, par un traité du 9 juin 1404, douze miile Uvreiàe revmu sur 
les seigneuries de Beaufort en Champagne, Solaines, Nogent, Pbat, 
Barnsur-Seine, Saint-Florentin et Coulommiers, et sur criles de lixy, 
Dolot, Pont-sur-Yonne, Chéroy, Grèz et antres seignenries qui firent 
érigées en duché sous le titre de duché de Nemours. 

Lixy fut pillé en 1498 par les Anglais, et en 1567 par un détache- 
ment des troupes de Coligny pendant qu'il faisait le si^ de Bray- 
sur-Seine. 

Mais en 1662, au milieu des débats ridicules de la fVonde, oe mal* 
heureux village fut presqu'entièrement miné. Les habitants les plus 
âgés ont appris de leurs pères les détails des excès qui furent alors 
ccnnmis. Us les racontent à leurs enfants qui les transmettent à leor 
tour à la génération spivante, mais on pense bien que de récits en ré- 
cits quelques faits se sont nécessairement altérés, et si nous transcri- 
vions ici littéralement les relations qui se débitent encore sur ces évë» 
nements, le lecteur s'y méprendrait peut*étre, et s'imaginerait qn'il 
est question d'une des plus grandes invasions qui aient désolé la terre, 
n faut donc se rapprocher des monuments historiques. Nous avons rap- 
porté à Tartide de Chéroy, (Annuaire statistique de 1840), ce qu'un 
ancien curé de Blennes a con^gné dans )es registres de sa paroisse sur 



m 

les exoèi^qae commit à Ghëroy un régimeftt de cattil«rie qui pénétra 
dans cette petite ville le 9 septembre îBMr 

Bans les mêmes registres oti lit ce qcà sait : 

c Gcjoard'hm samedi, treiiième jour du mois de jâufier i69f, att 
I matin, est Tenu loger un régiment du eaidinal Mazarin qui passa 
» par ees quartiers, et qni tenait plus de quatre lie«»8 de lon^ et de 
j> large, qui, sans respect (i) des terres de M^Ie prince de €ondé, lo« 
f gèrent partout, ruinèrent les lieuic par où elle a passé, profanèrent 
f l'église de Yille^Thierrj qu'il a fallu réconcilier par les insolences 
i et yilainies qu'ils avaient commises en iceHe, et qui m*ont pillé et 
voilé tons les menblesqn'ib ont trouvés chez moi, et m'ont contraint 
t> de leur donner près de quatre-vingts francs d'argent, sans' m'avoâr 
D rendu aucune chose de ce qu'ils m'avaient piBé, et s'en sent allés à 
» la plaine de Yilleneuve-la-Dondagre fiiire une revue, et delà à 
B Gien (9), ne faisant pas moins ailleurs qu*ici. » 

a Signé: F. Fouegbt, curé de Blennes. • 

Valéry et Ville-Thierry, terres appartenant alors à W^ le prince de 
Condé, ne sont éloignées de Lixy que d'une lieue; Blennes, d'une lieue 
etdenrie; et Chéroy, de deux petites lieues. On peut donc rapporter le 
désastre de ce village au 15 janvier ou au é septembre 4692. L'église 
fut en partie détruite et incendiée, on en construisit une nouvdie sur 
les débris et l'emplacement de l'ancienne nef ; la tour et une partie du 
portail oat été aussi conservées. 

L'église est sons l'invocation de sainte Marie-Madeleine, pour la- 
quelle les habitants ont conservé une vénération que les événements 



(i) G« défaut de retpect n'a rien d^ëtonnani. Tout le monde tait que le grand 
Condé était à la tête de la Fronde, et Tun des chefs les plus hostiles au cardinal 
Mazarin. £n cette année isftt, on criait à tue-tête dans Paris : Vivent IfiS Princeêf 
point de Mazarin. 

(s) La Cour était alors à Gien, où le maréchal de Turenne alla la rassurer, en 

lai annonçant le suecès qui était resté longtemps incertain du combat de Biéneau. 

£a edcA, la» alarmes de la veine-mère avaient été vives et fondées. Gondé, que 

1 on croyait dans la Guyenne, travesti tantôt en courrier, tantôt en valet^ arrive 

'^opinément a son armée qui était postée aux environs de Lorris, et menace l'ar- 

'"^e du roi ; mais les dispositions que prend Turenne paralysent les monyements 

^>^ prince ; celuî-*ci ne peut attaquer que faiblement, et, après une canonade asses 

vW« qai reeta eant résultat, les deux généraux replièrent leurs postes. La cour, qui 

avait àéjk fait dbarger ks voitures et se dispo^it k fuir, sans savoir de quel côté 

tourner, se retira tranquiUemeut a Sens d'où elle gagna le voisinage de Paris. 

Condé s'y rendit par une autre route pour faire trophée de ses exploits, et renouer 

de nouyelles intrigues contre le cardinal. 

Voir la notice sur Vallery, par M. Glialle, Àmmire StatiêHqw d$ 1842. 



119 

d# 1798 i^iit peu aCfoiblie.JLa tradiiioa populaire a IrMosmift jusqu'à 
présent le souvenir d'un miracle qui serait arrivé en 1640, vers le 22 
juillet, jour de la fête de cette sainte. Ou rapporte qu'un uommé Jac- 
que$ de Bichemmij âgé de 25 ans, et affligé depuis 8 ans d'uue paraly- 
sie générale, s'étant £ait porter à l'église le jour de la fête patronale, 
se mit à genoux sans auoun effoi^t ni secours pendant la messe, à la fin 
de laquelle il se trouva parfaitement guéri. 

n eustait encore il y a quelques années à Moret, (Seine et Marne], 
une famille qui descendait de ce Jacques de Richemont. En constnii* 
sant l'égUse après le pillage ctt Tincendie da i6SI^2, on trouva, dit-on, 
daps les décombres un petit coffre rempli de titces parmi lesquek était 
le procèsrverbal de ce miracle, dressé par le sieur Le Telîier^ alors 
ffuré de lAxj ; mais le coffret, les papiers et le procès*verbal, tout a 
flisparu. Ce faitM ^ussi rapporté par M. Tarbé, daua son almanach 
de 1785. 

Au bas du village est Tancien cimetière qui contenait S arpents. 
Cçtte contenance fait croire que cette commune était autrefois plus po- 
puleuse. On en transporta en 1734 dix à douze tombesqui furent po- 
sées dans l'église et qui sont chargées de caractères gothiques près- 
fu'entièrementefiiBM^és et qu'il n'est^plus possible de lire. Le terrain de 
ee cimjstière est aujourd'hui couvert de bois. 
. Le village de JAxj est situé sur le penchant d'une colline; cette posi- 
tion procure une vue très étendue et répond de la salubrité de Tair. 
Son territoire s'étend jusqu'aux approches de Pont«sur-Yonne, Cham- 
pigny et Yillemanoche. Beaucoup des mauvaises terres doucette com- 
mune ont été plantées en bois depuis 1790 : notamment par M. Mi- 
chel Leclerc, ancien maire de ce lieu, décédé en 1842, qni lui seul a 
planté environ 30 hectares de boulioières. Il y aune amdîoration 
sensible dans les j^oduits du sol qui, de sa nature, n'est pas très fer- 
tile, n ne se prêtait qu'à la culture du meteil et du seigle. Aujour- 
d'hui on y récolte moitié froment et moitié méteil. On y a planté aussi 
des vignes qui ont assez, prospéré. Le vin y est meilleur qua dans les 
environs. Au bas du village est une prairie, arrosée par un raisseao 
'qui se jette & une lieue de là dans la rivière d'Orranne {fuyez à F occa- 
sion de cette rivière et de la vallée qu'elle arroêe la fiotice de Jf. l'abbé Be- 
rault insérée en Vanmaire statistique Je 1 84^). 

En I780^il y avait 90 feu&et S60 communiants^ aujourd'Jiui la po- 
pulation est de B 1 5 habitants, et il y a 105 BMnson» tant da^ le village 
que dans les huit hameaux qui en dépendent et dont voici les noms : 

Fonlenelles, 32 maison^et caves servant d'habitation, ci. 52 
Foussoy 16 



I 



us 

Ti^TaSte'Coqfitfi , . T 

La Brigaffle. 4 

Les Baillis. 7 

Chemelot. . • ^ 

Les Boissons ....*.*. î 

Vaurert. . It 

La Bourgeoisie proébe le village. ...... S 

Dans le village ' ... 26 

Total. 103 habit^Bi^ 
Ce qui donne à pen près cinq individus par feu ou habitation. 
Des huit hameaux de cette commune , le plus considérable est i 
comme on le roit, celui de Fonteneiles. Des deuic côtés d^nne gorge 
étroite et profonde, des caves creusées dans le roc étaient, en 1780, les 
senles habitations de cet écart. Ge qui a donné lieu, dans le temps, à 
cette citation de M, Tarbé : 

Lhahitant ne connaît ni la chaux m le pldlre; 
Et dans le roc qui cède'et se coupe aisénent^ 
Chacun sait de sa main creuser son logement, 

BOILEAU. 

Il n'en est plus ainsi aujourd'hui. L'aisance, qui depuis environ â^ 
ans s'est introduite dans les campagnes et qui va toujours s'accroissant, 
a permis aux Eabitants d'abandonner ces demeures souvent inondées à 
la suite des orages, «t toujours malsaines par les infiltrations pluviales 
danslfli^emps d'hiver.. On n'y voit plus que deux caves servant à abri- 
ter des bestiaux. Lea habitants ont des maisons solidement construis 
tes, dans lesquelles ils oublient les catarrhes, les rhumatismes et les 
miux du temps • passé. Les habitants de Fonteneiles ont dans l'église 
une i^pelle dédiée à saiiàt Maur, où ils font dire la messe le 1 6 janvier 
de chaque année. 

Aa hameau de Foussoy, sur le chemin de Pont-sur-Yonne, est une 
autre chapelle sous llnvocation de sainte A4ine^ où l'on dit la messe 
uae fois fut àa^ le 28 juillet. Cette chapelle est entretenue par les eor 
&Bts de k veuve Gorgé, qui en avait £ait |'aoquisitioA & l'aDcien disr 
tri^ de Sess, lors de la vente des biens du clergé. 

Le hameau de Travaille-Coquin ne renfermait très anciennement 
qu'one seule habitaUon occupée par un sabotier qui, selon une tradi- 
tion que nous transcrirons dans toute sa naïveté , répétait sans cesse 
à son compagnon : a Travaille, coquin ; tu ne fais que bavarder et 
mal parler du tiers et du quart, traviaillc, coquin ; tu ne fais que courir 



114 

après les Mondes, travaille, coijQin; ta passes te9 dinnachi^ an cpjuiret 
et tu reviens plein; ne fais pas comme moi, travaUle, coipnn. b 

C'est de là, dit-on , que le Iiameau a pri$ le nom qu'il porte. 

Le hameau de la Bourgeoisie est près du village ; c'est là que Ton 
trouve encore, dans les terres qui l'environnent, beaucoup de fonda- 
tions de maisons détruites dans les désastres des guerres civiles. 

Le hameau de Van vert, triste et stérile, ne renferme que des habi- 
tants peu aisés et presque dansTindigepce. 

Le hameau des Buissons est plutôt un domaine qu'un hameau. II 
consiste en une jolie maison bourgeoise située à la hauteur du vallon 
qui règne de VaUery à Lixy, et ai| bas duquel se trouve la belle prai' 
rie dont nous avons parlé. Cette maison de campagne fait faice au midi 
et est composée de diverses pièces hautes et basses Jardin, potager, ga* 
renne, avec les bâtiments de deux fermes, et la quantité d'environ 
166 hectares de terres labourables, enclos^ prés, bois et vignes, y com- 
prises les augmentations dont nous parlerons tout à l'heure* 

Cette propriété a appartenu avant 1 780 à Messire Joseph JDugua 
chevalier de Saint-Louis, ancien major de la citadelle de Yalencien. 
nés. Puis à Messire Charles François Dugtuxj son fils> écuyer, officier 
au régiment de Bourbon infanterie, et conservateur des chasses de 
S. A. R. Mgr. le duc d'Orléans. Ce fut ce fils qui devint plus tard Tua 
des généraux de l'armée d'Egypte, qui se couvrit de gloire à Aboukir, 
et qui, commandant à Rosette, lorsque la nouvelle du départ inopiné da 
général en chef Bonaparte causa dans l'armée une surprise dooiou- 
reuse, la fit démentir n'y croyant pas lui-même, et craignant le mau- 
vais effet «qu'elle pouvait produire (1). Ce général avait auparavant 
servi à l'armée des Pyrénées, sous le commandement de Dugommier, 
près duquel il se trouvait, lorsque ce génfëral en chef fut tué d*un 
boulet' de canon, au mois de frimaire an ii, à l'attaque des positions 
espagnoles. Après le 18 brumaire, et à son retour de l'armée d^Ëgypte, 
le premier consul nomma le général Dugua préfet du département da 
Calvados. 

M. Dugua , amateur passionné de la chasse , avait afferàonné ce 
domaine qui lui procurait abondamment ce plaisir, mais il en fut bien- 
tôt dégoûté à la suite du malheur qu'il eut en I78S de tuer son garde- 
chasse : voyant venir à lui une pièce de gibier, que son garde n'aper- 
cevait pas, il lui ordonna de se coucher à plat-ventre ; celui-ci obéit, 
mais se releva trop tôt, et reçut dans la poitrine le plomb destiné à 
l'animal. 

(t) Voy. Histoire du Consulat et de 1 Empire. 



lift 

imoiisdable dé cet ëvëaemeiit, pour lequel il se cooftituâ prbon*^ 
nier,' fut cbadamné et obtint sa grâce; et, après avoir r^aré autant 
que possible le malheur de la yeuve, il se défit eaioaai 1787 de sa pi», 
piiété. H*^ Marie-Thérèse Lahoust, sa mère, qui l'habitaU, fut qùek|ue 
temps après àceueUlie généreusement au ohâteau de Vallery, où ^e 
est décédée en 1791 ; car déjà la révolution appelait auK armées la jeu- 
nesse fiançaite, et M. Dugua éUÂt aux frontières à la tête de son. ré- 
gimeÀt. 

Les Buissons passèrent directenient des mains de M. Dugua en celles 
de Hessire André Dominique de Biwrhonne^ écuyer, capitaine ^e ca* 
Valérie , chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, lieute- 
nant de maréchaussée à Sens. 

Quel contraste dans la [destinée de ces deux hommes d'une condition 
à peu près égale , de même âge environ , ayant les mêmes goûts , liés 
étroitement d'amitié, possédant tous deux la considération publique ! 
Le premier ekt rapidement élevé aux plus hauts grades militaires ; le 
second succombe le iOmai 1794, sept ans après son acquisition « sous 
la hache du tribunal révolutionnaire avec sa femme et sa belle-mère. 
Hs furent exéctités en compagnie de 21 autres condamnés, parmi les- 
quels on comptait des noms hialbriques : Loménie de Brienne, ex-mi- 
nistré de la guerre; Megret de Serilly, ancien seigneur de Theil, ex- 
ministre delà guerre, et la veuve de Tex-ministre Montmorin. Ces 24 
victimes périrent toutes sous les yeux de l'infortunée sœur de Louis 
XYI, Madame Elisabeth qui, réservée pour la fin de l'exécution, affer- 
missait' leur courage et leur foi. à mesure que , marchant tour à tour 
au supplice, elles la regardaient avec douceur et s'inclinaient respec- 
tueusement devant elle. 

En juin 1803, ce domaine a été vendu à M. le comte de Dufort qui 
a été juge de paix à Sens dans les années 1812 et suivantes. 

En novembre 1808, M. Jean Giraud Dulong s'en était rendu adjudi- 
cataire ; c'était un négociant des environs de Bayonne, qui avait com- 
mercé et séjourné longtemps en Espagne, et qui vint s'établir dans 
ce domaine avec des idées de stabilité ; mais la perte qu'il y fit de sa 
femme et d'un enfant, la stérilité qu'il attribuait au sol, et surtout ses 
habitudes peu conformes à celles du pays, finirent par le dégoûter de 
cette propriété qu'il a vendue, en l'année 1833 , à M. Lecomte, pro- 
priétaire et maître de la poste aux chevaux  Villeneuve-la-Guy^urd. 
Ce nouveau propriétaire, à l'aide de ses. nombreux engrais et d'une 
intelligence parfaite en agriculture, tire de ce domaine de très beaux 
produits, et donne aux cultivateurs de la commune de Lixy l'exemple 
de bonnes pratiques dont ils savent profiter pour améliorer leurs 



terrés, li. Lecomte a mgmelïté cette proptiétë db plils de 40 heolares 
(irovenant des biens de raacieaae terre de Braniiay vendae eli détail 
farM. Delàlleinand. 

Le hameau de Chemelot renferme une tuilerie bien exploitée appar- 
tenant à M. Bertrand de Pont-Kur-Yonne, juge dn tribunal de oom- 
neroe de Paris. 

Nous terminerons cette notice en donnant rentrait du cadastre de 
cette commune, fait il y a environ 30 ans, caditetre qui aurait besoin 
d'éfcre recomlnehcé à cause des imperfections qu'il renferme et des 
ehangensents qae le temps y a bits* 

CADASTRE. 

NATURE DÏS PROIRIÉTÉS. CONTEXANCE. REVENU rUPOSABLC. 









hect. 


fcres 


cent. 


franct 


cenlîmci 


Terres labourables 




10S3 


91 


10 


11,231 


04 


Jardins 






4 


98 


60 


191 


14 


Cbenevières 






3 


73 


90 


123 


26 


Vergers et terrains 


plantés 1 


64 


80 


60 


98 


Vignes 






21 


74 


70 


929 


01 


Plantations 






2 


83 


60 


88 


08 


Bois 






265 


03 


90 


4,276 


28 


Bruyères 






8 


33 


30 


4 


17 


Pâtures 






5 


61 


20 


168 


36 


Friches 






30 


38 


30 


28 


29 


Fossés 






s 


49 


10 


14 


73 


Fontaines 






» 


01 


30 


> 


39 


Prés 






17 


63 


20 


l,13lS 


89 


Bâtiments et 


cours 




6 


01 


70 


180 


31 


Maisons 






2> 


9 


> 


1,890 


S 


Tuileries 


Totaux 


9 


• 


10 c. 


180 


2) 


- 


1141 fa. 


60 a. 


20,813 


13 



Bardot. 



t n t t"! t ri t f ti 



HT 



PERSOinfÂGSS HHrrOfUQUiiS DE L'YONNE. 



M. LE MARQUIS GARNIER. 

Il y a des hommes qui n'aiment pas qu'on parle d'eux, et qui sem- 
blent craindre d'effaroucher le bonheur par le bruit de leurs noms. 
Ces hommes là, dont Tespèce, il faut en convenir, devient assez rare, 
ont eu quelquefois une importance réelle et incontestée. Ds ont servi 
de lien entre les partis dans les jours difficiles. On les aperçoit, surtout, 
lorsque les révolutions, obligées de se replier sur elles-mêmes, cher- 
chent des esprits modérés et adroits, qui soient propres, par cela 
même , aux transactions et aux rapprochements. 

Tel fut, entre autres. M. Germain Garnier, mort le 4 octobre 1821» 
Pair de Trance, Ministre d'Etat , Marquis , Membre du Conseil privé 
du Roi, après avoir été Préfet, Comte Sénateur et Président du Sénat 
sous l'Empire. 

La fortune de M. Garnier a cela de singulier, qu'elle semble s'être 
faite toute seule et sans l'aide des moyens qui expliquent tant d'autres 
fortunes. La main des révolutions s'y fait sentir à peine. Il n*est ni dé 
l'assemblée constituante , ni de la convention ; il ne se mêle ni à de 
grandes actions, ni à de grands crimes ; la tribune ne le connaît pas; 
lorsque l'audace et le hasard mènent à tout , il se charge de prouver 
ce que peuvent , même dans les révolutions , le bon sens, la persévé- 
rance, le goût et l'habitude du travail, ainsi que l'esprit des affaires. 
C'est pour cela, précisément, que son exemple est bon à citer, dans un 
temps où l'on trouve plus commode de dédaigner les utiles vertus que 
de conquérir les vertus éclatantes. 

M. Garnier avait commencé par être procureur au Châtelet de 
Paris; c'est un nom à ajouter aux noms des hommes coosidéraUes 
sortis du barreau et du palais , depuis cinquante années. Loin de re^ 
nier de semblables commencements, M. Garnier s'en faisait, non sans 
raisen , une sorte de gloire. Il cultivait, malgré la différence des temps 
et des fortunes, avec des homipes autrefois ses confrères, des rela- 
tions dont le charme s'accroît avec l'âge , et dont le soilVçnir lui rap- 
pelait de vieilles amitiés honorablement conservées. 

Les amis de M. Garnier, mort grand seigneur, n'ont pas été tout-^- 
£adt de son avis. Il est curieux de voir avec quelles précautions extié- 



If6 

mes leurs regrets glissent sar certains mots qui les gênent. On dirait 

qu ils craignent dé se blesser en y touchant 

L'éloge de 11. Garnier fat prononcé le 27 noyembre 1821, à la 
chambre des pairs, par M. le marquis de Jaocourt, ancien constituant, 
iincien tribun , ancien sénateur, membre du gouvernement provisoire 
en 1814; un de ces hommes, sans grandes passions et sans grandes 
lumières, qui avaient essayé de résoudre un difficile problème, le 
problème d'une Restauration ; d'ailleurs esprit fin et délié ; gentil- 
homme philosophe; colonel de dragons; qui avait aimé la liberté un - 
instant et qui n'aurait pas mieux demandé, peut-être, que de l'aimer 
toujours , si la révolution av^it consenti à pe pas être la révolution. 
Il faut voir comment M. de Jaucourt raconte les commencements de 
la carrière de M. Garnier. 

a Agé seulement de dix-sept ans, il vint à Paris, fit son droit et fut 
ï> bientôt distingué par son habileté dans les affaires 'r cette distine* 
' > tion, il put se Caire honneur de la devoir à l'intégrité de son carac- 
» tère, à son amour de la justice, à cet esprit ferme et judicieux qui, 
» dès-lors même, lui faisait considérer chaque objet soumis à son 
D examen sous ses différents points de vue. » 

Voilà tout. Devine qui pourrai M. de Jaucourt continue : 

c Comme lui , je presserai le temps , et je me hâterai d'arriver. » 
Comment, vous presser! Mais vous avez tort! Que sont ces susceptibi- 
lités, qui vous font taire juste ce qu'il fallait dire? Pourquoi laisser dans 
Tombre la partie vraiment originale de la vie de M. Garnier t Pourquoi 
ne pas parler des travaux des afiTaires môIés aux travaux de l'esprit 
et des débuts modestes suivis d'une existence bien remplie, couronnés 
ensuite par l'opulence et par la grandeur? Mais, pour cela, il fallait 
dire le mot, le mot de procureur appliqué à un membre de la cham- 
bre haute, et le mot, à ce qu'il paraît, n'était pas dans le diction- 
naire de la pairie en 1821. L'a-t-on rétabli depuis 1830? C'est ce 
que nous n'oserions pas prendre sur nous d'affirmer. 

M. Garnier était né à Auxerre, en 1 784, d'un père honorable, auquel 
un long exercice du notariat avait valu plus de réputation que de for- 
tune. II y avait dans M. Garnier, à un haut degré, ce sel et ce bon sens, 
qui font les avocats intelligents , les hommes d'affifaires habiles, et qoi 
semblent être les traits principaux de l'esprit et du caractère des en- 
fants d'Auxerre. Ses études furent rapides et* brillantes ; il eut pc»ar 
condisciples M. Marie de la Forge , depuis membre de l'assemblée 
constituante et président du tribunal de ITonne ; M. M artineau des 
Ghénez, juge au tribunal de la Beine ; M. Bussière, qui devait être un 



î\9' 

joar son beau-frère^ jurisconsulte de l'école de Pothier » par la ëciencé 
eC par la probité. 

Lorsque H. Gamier arrivait à Paris , il avait de Tardeur, de la facU 
lité, le goût et le besoin d'apprendre, une vive et précoce intelligence, 
enrichie et aiguisée par le travail. Avec moins aujourd'hui on devient 
homme de lettres ; mais H. Garnier aimait trop les lettres pour cela; il 
ne se serait pas soucié de fiiire de la pauvreté sa muse. Il ne soupçon- 
nait pas ce que personne ne soupçonnait alors : les merveilles de l'in- 
dustrie appliquée à la littérature. C'était avant tout un homme de bon 
sens; or, le bon sens lui disait que les jeux de l'esprit sont des jeux 
de hasard; qu'on peut y gagner comme j perdre.; qu'il faut commencer 
par se rendre maître de sa destinée , et qu'il vaut mieux travailler 
à corriger le sort, que se dépiter vainement contre lui. M. Garnier 
semblait pressentir tout ce que, dans un esprit bien fait, la pratique 
des af&ires offre de dédommagements en échange des sacrifices qu'elle 
impose* Par elle , on connait mieux les hommes : on a la mesure plus 
exacte des obstacles de la vie. L'esprit qui ne fléchit pas, fortifié par 
une dure discipline , peut répondre de lui dans toutes les occasions. 
Avec des raisons comme celles-là, il n'y avait pas à hésiter. M. Garnier 
entra chez le procureur avec un courage qu'il faut louer et que peuvent 
regretter ^t de jeunes esprits , dupes d'eux mômes, qui n'ont pas su 
sacrifier, comme lui, aux certitudes de l'avenir, les rêves dont on se 
berce,' et les horizons sitôt disparus. 

Une fois son parti pris, il n'était pas homme à perdre son Ibmps; 
il avait hâte d'en finir avec une épreuve qui était pour lui plutôt 
l'essai que l'emploi définitif de son talent. A vingt-trois ans , il se met- 
tait en sodété, ce que les règlements de la corporation permettaient 
alors, avec un M. Ravoisié, procureur au Chàtelet. Douze année» plua 
tard, il cédait à M. Ghigiiard , que nous avons va mourir consdUec 
à la Cour royale, son office devenu un des plus produetib de 
Paris. 

Ainsi, avant quarante ans, M. Gamier, par un bonheur dont il était 
digne, avait conquis ce qui devait suffire à l'ambition d'un homme 
sage. Sa fortune dépassait ses besoins, et la position qu'il s'était faite , 
grâce aux agréments d'une imagination ingénieuse et délicate, l'avait 
rendu à peu près l'égal de tout le monde. 

Au 'dix-huitième siècle, on mettait avant tout la distinction de- 
l'esprit. Il n'y avait pas dans les lettres de si minces triomphes qui ne 
fussent ambitionnés, On se plaisait aux petits vers et aux grandes 



liée». Vojec Montesquieu; voye> Rousseau luirmôme ! Oseroas^Doos 
dire 7 Voyez Robespierre et Saint-Just ! Cest quelque cboae d'assez 
singulier que le choix des distractions de ces hommes , auxquels on 
n'a pas encore songé k reprocher d'avoir manqué de graqdeur et 
d'audace. 

Personne n'a plus été de son siècle que M. Garnier. Tl en était par 
le bon sens, par Famoar de la bonne compagnie , par un scepticisme 
indulgent, par le soin, bien entendu, des intérêts positifs ;' il en était 
aussi par certaines faiblesses de Tesprit « auxquelles les plus garnis 
esprits cédaient et qui passaient pour des grâces. 

Personne ne se douterait aujourd'hui, par exemple, dé ce que &isait 
dans ces moments perdus, entre deux audiences, M* Giamîer« procu- 
reur au Châtelet. Nous avons sous les yeux une petite comédie ayant 
pour titre : a le$ Girandoles ou la Tricherie remeni à son maître^ Co- 
M medie^proverbe en un aci^ et en prose ^ représentée^ pour la première fois^ 
9 4f faris, sur le théâtre des grands danseurs du Roi^ en 1780. > Cette 
comédie^overbe , en un acte et en prose , était de M. Garnier , ce qui ne 
Fempôchait pas d'être, à Tépoqiie où il l'écrivait, un des hommes d'af- 
fisdres les plus sérieux et les plus employés de Paris. 

On lit sur Texeiiiplaire dont nous venons de parler, ce nota : < D 
a n'existe que deux exemplaires de cette pièce, toute l'édition ayant 
]» été supprimée par Fauteur, o Les temps sont changés. L'homme puis^ 
sant est forcé de condamner l'homme obscur ; M. Garnier garde, pour 
lui seul , ce gage des amusements de sa jeunesse, dont le souvenir 
sendilè importuner sa grandeur, La comédie eu prose, Us Girandoles 
n'en. reste pas moins un des faits qui servent le mieux à caractériser 
uM époque. 

Qui ne sait d'ailteur» à quoi M. Garnier fut redevable d'un des 
hasards les plus heureux de son heureuse destinée? Il y a peut-être 
encore des vieitiards (pi fredouneol tout bas une chanson dont les 
refrains ont égayé les premières ailnées de leur jeunesse i c J'ai vu 
Lise hier au soir, j> J'ai vu Lise hier au soir a été un des grands 
succès de la fin du dix-huitième siècle. On c;n fit honneur à Monsieur 
(Louis xyiu) , poète royal célèbre, dans tous les temps, par les vers 
qu'il n'a pas faits. C'était la chanson qu'on chantait à la ville, â la 
cour, et dont le souvenir est rappelé, par les hommes de cette époque, 
presque à Tégal d'un événement. 

Il fallait qu'il eu fut ainsi pour qu'un homme dévot, d'habitudes 
. austères, secrétaire perpétuel de l'académie des inscriptions et belles 
lettses , se crût id>ligé de mentionner dans l'éloge de H. Garnier, 
inembrç libre de cette açad^ie , ce singulier épisode de sa vie^ 



^ ifl 

« AâaiUkle«l»M^de»,ditM. Dccier,it(ll. Qaniier) en|oigMttd« 
n pltt9 agttoMeis , pat ticiilièreaii»t celui de faire , sens prétentioà , de 
» joli4 ver» ^ 4ei» GnupMi& bieo touraéa , ffoins de grâce et de déli- 
70 calesiQ, Cfesl & ce talent • aocjpiel If. Garaier attachait peu de prix, 
m qu'ttdfitl^prfotîeppaa qu'il a fait ifaios la carrière des emplois» 
» IhuiACQtluiiiis^^leaobaasoAflliistoriques et satiriques, et souvent 
» rua et l'autre enaemMe , pamkaaient en si grand nombre et occu«- 
9 paient tdUemenl les sociétés qu'dn les regardait comme de petits 
a ebapîtfCB de rbistoird présente, H. Garaier s'empara d'une anecdote 
» qui, de la cour où die prit naissance, se répandît à la vffle , et il e» 
a composa une ohanson aussi gracieuse que apiriiuelle et piquante, 
D qui a 0té longtemps chantée par toute la Flrance„ét.donlLlesooll- 
a temposains aiment encore & ae souvenir, i. 

Cette cAàaaim < (Mm gradmfe que ipiniu$lU etpiqiunêe^^ êùnih$9o$h' 
timpormnÊ ainmii mtotê à h êaweniry suivant le respectable M> Dacier, 
est naepettte gaillardise dai|s le goût du temps , qui ne devait guère 
s'attendre à figiuer parmi celles des productions de M. Giarnier, 
dont les titres étaient destinés à être visés officiellement par M« Ip- 
seciétaire perpétuel de Tacadémie des inscriptiQnJs et bélleis lettres. ' 

Ce aéra un chapitre à ajouter à un livre déjà long; au livre des ha-, 
aards de la vie. La dianson fit pour M. Garnier, ce que des œuvres 
sérievses n'aoraienl; pu fajre. Son nom répété partout, vint jusqu'à 
Iftasdamès tantes du Roi, et 4e pieuses princesses s'empressèrent 4i3 
fidre lepr seciétaire des coM&andements, d'un homme aimable qui ne 
se' recommandait que par la grâce un peu libre de son esprit. 

II j avait, au dix-huitiôme siècle, une sorte d'égalité, dont le siècle 
précéflent n'offre pas « d'exemple, née de la facilité des mœurs , du 
goût pour le plaisir^ de Vardeur des nouveautés, d'un besoin extrême 
de rapprochement, qui confondait les rangs et qui mettait presque sur 
la môme Bgne, tous ceux qui savaient écrire, penser et parler. 

On en était venu à comprendre que l'esprit a sa noblesse comme la 
naissance , et qu'il ne suffit que de savoir la porter pour s'en rendre 
digne. La noblesse de l'esprit exige qu'on n'en soit pas réduit à mettre 
-son intel%ence en gage, ou à Texploiter avidement comme un fer- 
srier jaloux; Il y a des extrémités où l'esprit éprouve une sorte d'a- 
moindrissement; il n'est pins qu'un jouet au lieu d'être une puissance; il 
obéit, loin de<»mmander. C'est ce qu'avait sagement preisenU la jeu- 
nesse da M. Garnier, ce qui Ini Avait inspiré, de bonne heure, le goût 
des travaux utiles, et ce qui lui avait permis,, dans tous les temps* de 
cultiver librement des amitiés illustres, vers lesquelles l'atlirait sa dis* 
tiactioo miturelle^ dont Téolat étonnerait^ peut^tre, l'éfi^Uté «opsti- 



t2i 

latkmaelle deTaii degràee 1846. Noof «omof, qnrifoe peine ai^onr- 
d'hiii, à nous faire une idée de la sodélé , an sein de laquelle vivait , 
avant 1799, un proeoreur comme H. (krnier. Il était devenu , par 
exemple , l'ami do duc de Larochefoncaold ami de Looia XVI , 
digne et vertueux patriote, quel'édiafiiud ne devait pas épargner; de 
H. de Narbonne , ncMe et brillmt jeune homme, réunissant, dans sa 
personne, les mœors faciles de son siècle, aux mœurs chevaleresques 
des siècles précédents; qui, troftpé par son ardeur, crojMt aimer, de 
loin, Vodeur des révolutions, comme il aurait aimé, sur les champs 
de la bataiHe, l'odeur de la pondre, et dont l'Empire devait utiliser la 
rare élégance. C'est au milieu d'eux que H. Garaier vit fuir douce* 
ment les dernières années de l'ancien régime , qui étaient , pour lui , 
les dernières années de la jeunesse. Pour de tek hommes, on le conçoit, 
une révolution ne devait être que ce qu'ils se plaisaient 4'avance â la 
faire. Ils -voulaient y voir un changement sans secousses , le iMbl&h 
sèment de l'équilibre entre les droits des princes, et ceux des peuplée , 
destiné à finir de trop longues misères , dont leur raison s'était indi- 
gnée. 

Telle était la position de H. Garnier, position. douce et enviable, 
lorsque les premiers bruits de la révolution vinrent à se farn en- 
tendre en elfet. Ces bruits l'inquiétèrent sans le surprendre. Les cqn> 
nions de la plupart des hommes leur appartiennent moins en propre 
qu'ils ne pensent. S'ils savaient mieux faire la part des. accidents qui 
les ont produites, ils seraient peut-être plus disposés, les uns pour les 
autres, à la tolérance et à la modération. 

' Il est vrai que M. Garnier entendit avec calme, avec trop de calme, 
peut-être, la voix d'un pen|de tout entier redemandant sa place; 
cette voix , au bruit de laquelle tant de nobles âmes furent émues. H 
connut à peine cette ivresse générale dont le souvenir vit encore, et 
qui fait, de l'époque de 1789, la grande époque de l'histoire mo* 
deme de la France. Faut-il beaucoup s'en étonner? C'étût un hoanne 
sans passion; qui n'avait jamais fiiit entrer la passion , et surtout la 
passion populaire, dans ses calculs. C'était, de plus , un homme heu- 
reux, laborieux, de mœurs élégantes, d'un esprit spéculatif, d'un ca- 
ractère circonspect, auquel tout avait réussi, et qui ne devait éprouver 
qu'un assez médiocre attrait pour des novateurs qui remettaient ett 
question , du premier mot , la société elle-même. Sans être attaché à 
l'ancien régime par le fanatisme de la nais^nce tm des c^pimons,» il ne 
pouvait s'empêcher dé regretter la politesse de ses mœurs, et cette 
existence facile à laquelle il fallait renoncer , qui était la récompaise 
et qui avait été le but d'une jeunesse honorablement employée. Il y 



m 

mt des ehafif eimiits àùùt la nëedflnté ne pontait ëebapper à no e^-, 
pit aussi sage que le sien; seulement, il persistait à croire, malgré 
totrafnement général, qae ces diangements pouvaient s'opérer sanà 
(évolution, et qu'il suffisait , pour cela , d'nn pouToirfort et éclairé v 
lequel est enooce , à tont prendre , le meilleur et le plus sûr instru- 
Denlda bonheur des peuples. HidHtné aux idées purement théoriques 
etaa commerce des hautes dasses de la société, il ne pouvait se faire 
i la pensée de compter directement avec les masses, dont il n'entre- 
Toyait pas, sana un effroi véritable, la domination absolue. Son espritt 
troablë dans sea apéculations , ne se reconnaissait phis au milieu de 
ee chaos d'idées et de passions , d'où allait sortir la France nouvelle* 
Ce qui lui manquait, c'était, le dirons-^nous, l'instinct des révolutions; 
c'était la foi, qui enfante les prodiges ; qui donnait, aux uns la rési«^ 
gnation, aux autres l'audace ; et qui lui aurait donné une intelligence 
plus passionnée et plus nette des grands événements accomplis sous 
les jeux, auxquels il ne prit qu'une part indirecte et secondaire.. Ami 
lu peuple, dana une certaine mesure, et avec un parti pris; plus dis- 
posé à reconnaître ses misères que ses droits, M. Garniec fut, en un 
iBot, dèsle commencement, ce que furent, plus tard, les hommes habiles 
et désabusés qui crurent finir la révolution en la trompant , et en 
nettantles résultats avant les principes. 

Do de sas biographes affirme qu'il fut appelé à Caiire partie, copime 
ministre de la justice , du ministère de Roland, et, qu'à son refus, 
la place fut donnée à Danton ; nous croyons qu'il s'est trompé, Roland, 
c'était la révolution dont il était le précurseur , en attendant qu'il 
eo fût deux fois le martyr. Les amis de Roland , c'étaient ces il- 
lustres et héroïques^xirondins, que le tocsin du 10 août deyait trouver 
^ armes , et qui , déjà , rêvaient , sur les ruines de la monarchie , line 
république polie, élégante et amie des arts. Or, les opinions de M. Gar- 
oier,,8es relations, ses goûts, l'avaient, depuis longtemps, placé dans 
Vautres rangs, au milieu d'hommes qui n'auraient pas été disposés à 
^re aussi bon marché que Vergnaud et ses compagnons , des préroga- 
tives etmème des prestiges de Vancienne royauté. 

^ qu'il y a de vrai, c'est que M. Garnier était pour la monarchie, 
^vec certaines formes nouvelles, dont il cherchait* après Montesquieu 
<!t après Voltaire, le modèle en Angleterre. Membre du club monar- 
^que, il Yonlait ce que voulurent les Meunier, les Glermont- 
^<)QDerre et d'autres hommes qui essayaient, un peu timidement, la 
conciliation de la monarchie et de la liberté. 

Président du district de Saint-Honoré , chargé de haranguer le Roi, 
^^'^ Kvrier 1790, au nom des cinquante-neuf présidents des autres 



114 

Bftle, ayant à leur tMa M« Aailijr et le général Lafiiyette, il j^le à 
Lmbs xn na taagag^t déT«9fi ^ vie le maUieurw^ niwj^qee n'es( 
déià j^es haliilué à ealendcq : 

ff Que ne nous e«t*fl possible, Sire, dit*fl, de Toa» pelnére ees tran»* 
D portssiviftet si mahipliës; œtte ivresse déHeiettsede séÀtliiieDts/ 
» dont nous aTons tote élé les tëofioiBs dans nos assemblées^ et que 
* ehacnn de nous a en la doaoear de partager? dissent ces tëiiioi« 
1^ gnages si ananiraes et si vrais efFaoer Jasqu^aa souvenir des peines 
9 qui ont affligé rame de Yotre Majesté^ el poisslons-noas la convain. 

> cre de phis en plus qu'un roi qui a si justement mérité Famour et 

> l'obéissance d'une nation libve , ne peut être que le^plus heureui et 
tr k plus puissant de touales monarques. 

A la reine, il dit ^ 

c Madame» nous avons été admis à reporter jusqu'au trône lei 
a concerts de vmux et de bénédictions que nous avions recueillis dans 
a les soixante assemblées du peuple de Paris. Nous sommes chargés 
» d'offrir à Votre Majesté le respe(^ et la reconnaissance de oe peuplei 
a devenu le témoin de vos bienfaits... Votre présenœ dans la capitale 
a y fait naître partout les bienfaits et les vertus. $ 

L^ révolution, forcée de combattre, commençait à' devenir impi- 
toyable; rassemblée nationale» inquiétée par les agitations religieuses,, 
avait exigé des prêtres insermentés, le serment civique. La prestation! 
du serment était la condition à laquelle elle avait entendu snbordoD- 
ner le paiement des pensions ecclésiastiques. E3le avait fiaît plus; elle 
avait voulu que, dans les cas de troubles, ils pussent être éloipés 
provisoirement et même emprisonnés, faute par eux d* avoir obéi anx 
ordres qu'ils avaient reçus ; elle avait enjoint à tous les directoires 
départementaux , de dresser la liste des prêtres non assermentés , et 
de la faire parvenir au corps législatif avec des observations sur cha. 
cun d'eux. 

n y avait, on ne saurait le nier, dans de tdies mesures, quelque 
cbose d'irrégulier et de vîoleat, fait pour soulever les esprits qui, 
ayant conservé leur saog-froid, n'en jugeaient la révolution qu'avec 
plus de sévérité. 

Le directoire du département de la Seiœ , dont M. Garnier était 
président , proteste contre. l'arrêté de l'assemblée législative, dans un» 
pétition présentée au roi« le ? novembre i79i, et qui dev^ flatter 
lei V49UX les ptus <|liers. Â cO^té du nota de M. Garnier, oailitle& 



il» 

8 de MM. Brootise^ Trflejrand^JPM^Nfd, IMwamwwa» J^j^vms (i); 
t-â-dire ceox de.qiielqiiieft bovtfnes effrayés o« lai^t §ii» demaii* 

i, à la révokilioa , grâce poôr eUe^^méme» 
Cette protestation du directoire du département de la Seine ccuater 
t l'eipressieii def uelquea principes ^rm^ 4aQ$ tous les tempS| et 
ila'est, môme pas ai^ourd'buî» hors de pfoposde rappeler. 

fl L'assemblée nationale, y ent-il dit, refase, à tous ceux qui ne pré* 
teraient pas le serment civique, la lihre profession de leur culte* 
Or, cette liberté ne peut élre ravie à personne ; aueune puissance 
Ine peut la retirera c'est la première, c'est la ||^«s inviolable de 
I toQtesles propriétés : eHe est consacrée à jamais dûs. la déclaration 
jHes droits, dans les articles fondamentaux de la constilntioa; elle 
I est donc hors de toutes les attmites. L'aiwemblée eonstituanle ne 
I s'est jamais montrée plus grande , plos imposante peut-être aux 
I jeux des nations, que lorsque , au miliea même dc& orages de la 
I révolution, elle a rendu on hommage éclatant à ce principe, n 

La raison était du côté du directoire; mais la raison suffit-elle pour 
loger de tels actes ? C'est le malheur des temps de troubles, de finre 
une trop grande part à la nécessité. M. Talieyrand et ses amis en 
parlaient peut-être un peu à leur aise ; il est aisé à ceux qui se re*- 
posent, de condamner ceux qui combattent. 

M. Qarnier, au contraire , obéissait moins ,, dans ces circonstances , 
à ses sympathies un peu tièdes pour la révolution, qu'à certains prin- 
cipes qu'il avait élevés , dans son esprit , à la hauteur d'axiomes dog^ 
matiqaes et absolus. La liberté politique ne devait avoir, à ses yeux, 
que la seconde place > la première appartenant à la liberté civile» sans 
^aeIle il n'y avait paç, selon lui, de société régulièrement organisée. 
n appartenait à cette école des économistes dont Qoesnay fut le chef, 
et qui joue iiti rOle si curieu?^, dans Thistoiredes idées, au dix-huitième 
siècle. 

C'est un spectacle digne d^ntérêt, que celui de ces quelques 
hommes laborieux, obstinés, systématiques , qui, sans bruit, au milieu 
de tant de bruit, bâtissent une science nouvelle, réduite, jusqu*alors, à 
des conjectures ; et qui savent, hardis sans imprudence, audacieux sans 
emportement, s'attacl^er les grands en ne travaillant que pour les pe- 



0) M. DayoDB mort , il y a quelque temps , membre de la Chambre des Pairs , 
^Pîés avoir été membre du Sénat Impérial, n'a rien de commun arec M. le Ma- 
réchi^l Davoust, on des i4qs gtorieux enfonts da département dé riToBiie. 



tils.'QiiMiii^ reçut êtê lettres de noblette de Louis XV, dont il était 
le médecin; ses armes , qui lui forent données par le Roi, coiisbtaieDt 
en trois fleurs de pensée , arec cette devise : Propter exeogUalmm 
meniii. 

Que les économiste^ du 18* siècle aient été trop loin; qne leor 
esprit absolu ait eu tort de fiiire une science mathématique, de ceqai 
ne devrait être qu'une science d'observation ; que l'expression obscare 
et affectée de leur pensée ait nui quelquefois à leur pensée eUe-méme; 
c'est possible. Il ne leur restera pas moins la gloire d'avoir appris an 
nations ce qui doit être, pour elles, la véritable richesse, en 1^ détoor- 
nant de courir après des biens imaginaires; d'avoir ruiné les vieilles 
théories sur la balance du commerce ; la gloire, surtout, d'avoir pro- 
clamé les premiers, dans un pays hérissé de douanes, de prohibitions, 
de barrières, de difficultés de toute espèce, le grand et fécond priocipe 
de la liberté, contre lequel luttaient tous les préjugés, et d'avoir enfia 
ramené les hommes , par l'amour du sol , aux mœurs , au travail eti 
la vertu. 

On peut dire d'eux qu'ils sont les fondateurs de réoonomie 
politique française , c'est-à-dire de la science éclairée et humaioe, qui 
tient compte de l'homme, dans la production et dans la distribution 
des richesses. Oubliera-t-on aussi que la France leor a dû M. Tuiigot? 

M. Gamier put connaître Quesnay,' mort seulement en 4774, c'est- 
à-dire quelques années après son arrivée à Paris; il put recaeillir, de 
la bouche môme du maître, les préceptes de cette école, qu'il était 
destiné à représenter dans les grandeurs de la société nouvelle, et dont 
il devait être un des disciples les plus zélés et les plus intelligents. 

Ces idées qu'il reçut si jeune, qui l'excitaient sans le troubler, lais- 
sèrent dans son esprit une empreinte qui ne s'ef&ça plus. Ce ne 
furent pas seulement les doctrines économiques qu'il retint de QueS' 
nay, qu'il était appelé, 'au contraire , à modifier ; ce furent encore 
certaines antres doctrines, dont l'influence devait se faire sentir sur le 
reste de sa vie. Cette facilité à accepter les faits accomplis ; cette sou- 
mission pour le pouvoir ; cet ëloignement de tout ce qui ressemble à 
l'agitation et au bruit , qu'on pourra plus tard, et non sans raison, va 
reprocher , forment les traits principaux des hommes, an milien des- 
quels sa jeunesse s'était écoulée; dont il avait conservé l'héritage, 
et qui n'en furent pas moins d'ardents et sincères amis de rhumanite. 
Dans le Sénateur, dans le Pair de France , on pourra bientôt recon- 
naître le disciple de Quesnay, si hardi dans la spéculation \ sachant 
.apercevoir, d'un coup-d'œil si sûr, les véritables sources de la richesse 



Iftf 

féliqae, et qui, néanmoins, aoil impuiasanee, Mil dëdhln , relégaait 
I politique panni les oliâels d'inutiles controTenes. 
La rëvolttlion parât à M. Garnier une occasion de mettre en pratique 
es maximes des économistes. Il fit paraître, en 1793, un livre curieux, 
ttosce titre : Dt la propriété dan$ $e$ rapparié avec le draii politique , 
kns lequel il cherche à appliquer les doctrines des économistes à ¥é* 
bit de la'France , tel que la révolution venait de le £sire. On y trouve , 
àon des solutions, du moins des recherches ingénieuses sur ces pro- 
tilèmes si difficiles , relatifs au droit d'élire , et qui ne sont pas à la 
reiile d'être résolus* 

Essayons d'indiquer les idées principales de l'écrivain : 
I Le peuple étant souverain, il importe de savoir à quels signes on 
reconnaîtra les citoyens, c'est-à-dire ceux qui exercent la souveraineté. 
Les lois Élites par le souverain , les contributions qui n'existent que par 
le souverain, ne peuvent servir à déterminer quels sont les membres 
dii souverain. 11 faut un signe plus précis, mieux déterminé, entière- 
ment à l'abri des définitions arbitraires. Le signe , c'est la possession 
Ivsol; le sol seul fait les citoyens, Xes révolutions politiques qui ef- 
facent les distinctions chimériques, ne peuvent rien contrôles distinc- 
iioQs fondées sur la nature des choses. Il y aura toujours entre les 
baimes deux canditions distinctes : celle de l'homme qui possède et 
<|Qi paie les services qu'il reçoit, et celle de l'homme qui rend des ser- 
vices pour en être payé, s 

On trouve, à chaque ligne de ce livre, la fameuse doctrine que la 
terre seule est productive ; que seule elle peut créer de nouvelles ri- 
ciiesses. Cette doctrine , M. Garnier en applique les conséquences à 
l'exercice de la souveraineté politique, avec une véritable rigueur. 

C'est là qu'il faut voir où mènent les idées absolues et isystéma- 

%es: 

< Exeepté les propriétaires, écrit M. Garnier, tous les autres ha- 
> bitauts occupent le terrain d'autrui ; ils j restent à titre purement 
' précaire; c'est au consentement libre d'un propriétaire quelconque, 
' qu'ils doivent la permission d'y demeurer, et d'y reposer quelque 
' part. Même, sans avoir recours au droit de souveraineté, les volon- 
' tés réunies de tous les, propriétaires suffiraient, ^n vertu du droit de 

* simple propriété, pour refuser un asile et des moyens de subsister à 
' quiconque ne possède aucune portion du sol. Lesnon*propriétaires, 
' <lans cette hypothèse, se verraient contraints de quitter le pays , à 

* ^ins de supposer la propriété violée, et la £wrce étouffant la jus- 
tice. D 



f 
V 



PIotloiDi tti^ule: 

a Les maîtres da sol fie dotveiil4s pas dire : Void les eonditions 
s mus lesquelles il liras plait qa'm |msède, et qu'on hafcile la terre 
» qui nous appartient. 9 

Il importa de remarquer le sens que l'autMr attac^t au mot de 
pte]fliétêdre , lequel entraînait arec lui, dané ses Idées, celai de mem- 
bre eicclusif du souverain : 

a Ou ne peut régarder comme propriétaires indépendants que ceux 
» qui trouvent , dans le produit de leurs propriétés , de quoi snb- 
ï> sister au moins de la manière la plus frugale que puisse comporter 
» Tétat actuel de la société. » 

Ce livre est rempli d'idées fines. 

<K II est absurde de compter la force pour un droit ; elle n'est qu'un 
» ïnojen pour obtenir ce à quoi Ton a droit ; un mojen secondaire 
9 qui obéit à la volonté, et la volonté elle-même n'est qu'un ré^ 
» sultat. D 

Lorsqu'il écrivait ainsi, la force, qu'il ne veut pas compter powr tm 
droit, va Revenir le premier de tous les droits ; le temps des btofflmes 
comme M. Garnier est passé ; on sent qu'il va falloir bientôt autre 
diose que de timides protestations, au milieu de la lutte qui se 
prépare. | 

Citons encore ce qu'il dit de la société : 

c C'est un immense jeu , toujours en action , et ouvert à tout le 
i> monde. Les ricbesses de tout gvnre, voilà les jetons que chacun re* 
a çmt et donne sans disootttinuattoa ; que chacun se dispute avec plus 
» ou moins d'adresse. Les règles sont les mêmes pour tous ; les joueurs 
i ont des drwts égaux, mais il y a une in^alité prodigieuse dans leurs 
D enjeux respectifs. » 

11 y a là trop de finesse ; on voudrait quelque chose de aïoios in- 
génieux, et de mieux «enti pour exprimer les douleurs de ceux qni 
souffrent, et que la société ne daigne même pas admettre à s^ chanceS) 
faute d'enjeu. Il sembie qu'on va crier «ous le scalpel de cette science 
qui opère sur la nature vivante comme sur la mature morte. On conçoit 
qu'un livre comme cekâ*là , écrit en l'honneur d'un syslèoie plutôt 
qu'en l'honneur d'un parti , n'ait pas eu un grand succès , à une époque 
qui faisait de la propriété un privilège plutôt qu'un droit , et qui as- 
pirait au suffrage universel. 

M. Garnier commençait à comprendre qé'il n'y avait plita lien 1 
faire pour lui, au. milieu de passions auxquelles il n'aurait pas voula 



it» 

imnkr^ et de nécessitég qùll ne «otepnflait p«« QiMiqu Aom lui 
disait que son heure n'était pas venue, et q]ue son .rôle serait de tra- 
Taffler k ]a ireo^istruietion d- m» aodétë battae en biéélie par d'infa* 
ligables démotÎMeurs. 

Il quitta , vers la fin de Tannée 1 193 , la France, qu'il ne revit plus 
qu'au mois de juillet 1795, et cODsaem à la retraite et à Tétude les 
aDDées qui s'écoulèrent jusqu'au Consulat. Ce fut alors, qu'après avoir 
\nMi\e8A9enture9de CahbWiUiams^ée Grodwin, iLfit paraître un abrégé 
du grand ouvrage d*Âdam Smilh, Sur ia nature et les mu$n ée In rickeae 
knaiùmSy dont il publia plus tard. une traduction complète. L'entre- 
prise était difficile , le livre de l'écrivain écossais ayant en lui-aiénie 
quelque chose d'embarrassé, de difTus, qui se prétait mal à une tniduo* 
tioD. M, Garnier y réussit , il eut le mérite de faire ce que n'avaient 
po&ire, avttit lui, Roucher et Blavet ; il fit connaître à la France, un 
oavnge important, connu imparfaitement jusqu'alors, et qui servait 
de complément aux œuvres des économistes et de l'Ecole française.^ 

le livre de M. Gamier est plus qu'une traduction; c'est un travail 
de rapprodiement entre deux systèmes , enti'epris par un esprit 
}\m de sagacité. La pré€ace , dans laquelle Û caractérise , avec 
bonheur, l'école française et l'école Ecossaise, forme^ à elle seule , un 
travail complet. Le livre est adrichi de noies attestant , de la part de 
l'autear, des recherches profondes sur des sujets difficiles et variés. Il 
s'est pas difficile de voir que les idées de H. Garnier se sont modifiées 
W ses tentatives de ^nciliation , entre l'école française et l'éoole 
qn'Adam Smith allait fonder. 

la première, suivant lui, est absolue, la seconde est relative. 

Oaesaay écrivait pour les peuples ; Adam Smith, au contraire, écri- 
ât particuKèrement pour rAngleterre« Le second a fait une science 
iBorale de ce qui était une science naturelle pour le premier. On sent 
néanmoins, dama M. Garnier, useprédîlectioa visible pour son maître, 
^'il appcHeiim ê9ptii4ihguUèrement êpécuèatif. Lesassertionsidvdoctemr 
Qoesnay, dit-H , sont presque toutes d'une évidence inoontestaUe et 
^sceptiUes d'une démonstration ri^ureuse; ce qui leur mancpie, c'est 
l'iitiBté. 

Personne n'ignore en quoi la doctrine de Quesnay diffère de qdle 
^l'Adam Smitti. G^kii-ci met le travail à c6té du sol, comme jproduc^eur 
^ td ri«èesse ; entre le sol et le travail il y a, pour ainsi dire, assoda- 
^<)n* C'est dans le sein de la terre que se commencent les richesses ; 
^^tletravaS qui les achève. M. Gamier adepte, sur ce point, les idées 
<l'Adam Smith, tout en conservant à la pn^riété du sol , considérée 
<^oinme base du droit politique, une préfiSrence qui tenait A l'aoM&Ue 



130 

4e 8Qf doctffiMi écottomiqaM) et qa'etidiqiMuil k nature de ses op 
nions» 

Sur toitf es les questions d'enseignement , de commeice extériear, 
de banque, de secours publics, de crédit, il reste le disciple de Ques- 
nay, c'est-ànlire le partisan déclaré de la liberté entière et absolue. 11 
s'agit de Tédncation, par exemple; voyez ce qu'il dit : 

c Tout ce qui contrarie le cours naturel des cboses, et tend à les 
détourner de la pente où elles iraient d'elles-mêmes, est presque tou- 
jours préjudiciable à la prospérité publique ; mais un gouvernemeat 
qui attire lés citoyens rers l'étude des sciences , en offrant un ensd- 
gnement gratuit qui présente un appât aux parents pauvres, que Tarn- 
bition otL la vanité pourrait séduire; qui détourne ainsi une partie de 
la classe ouvrière des métiers qu'elle serait naturellement portée à 
suivre , pour l'entraîneur dans une carrière opposée., un tel gouverne- 
ment ne laisse pas non plus les choses à leur cours ordinaires et à 
leur. pente naturelle. 

Le travail appliqué aux sciences a cela de particulier, qu'entre 11- 
gnorance absolue et l'étude complète, les degrés intermédiaires sont, 
non seulement inutiles , mais souvent même nuisibles au bonheur de 
i'individtt et.au repos de la société, s 

Il faut redire ici ce qui a été dit plus haut. La scietace de réconomie 
politique doit-étre, avant tout, une science morale. Les savants oat 
beau poser des principes absolus ; les sociétés ne se prêtent pas à la 
rigueucde tels principes; elles ne pourront jamais se résigner à être 
traitées comme des abstractions ; il ne peut pas en être, quoi qu'on s'en 
soit flatté, des sciences économiques comme. des sciences mathéma- 
tique, qui conduisent à des résultats prévus et infaillibles. Ce qui 
n'ôte rien à la réalité de la science; ce qui n'été rien surtout au mérite 
de ceux. qui, comme H. Garnier ^ propageant avec ardeur des décou- 
vertes utiles, remuant avec persévérance des idéies hardies, ont appelé, 
les premiers, sur de grands problèmes, l'attention des esprits sérieux. 
. Il y avait préciséoient, en lui, cette union d'idées aôciennes.el didées 
nouvelles que recherchait le. Consulat ; ce mélange d'expérienoe et de 
nouveauté, avec lequel il entendait fonder son pouvoir, établir sa po- 
litique et laire ses IcÂs. Un hoo^me comme M. Garai^, ayant beau- 
coup vécu ; vécu dans le monde plus encore que dans hss, livres; qui 
•a'iavait rien à faire oublier ; d'un esprit &n et cone^iant^ f ^pf fana- 
tisme et sans passion d'aucune sorte; lié aux <jasses^âevées par ses 
rdations et par ses goôts; aux classes moyepnes , pa< sa naissance; 
était. jHropre, plus qu'aucun autre, à servir d'instruments A des desseins 
de ra^prodiement et de réconciliation. 



ISf 

On peat^e foii^e 4^^ idée de riippiwrtaiiee qv-fl^'étek acquits; Iimt»^ 
qu'on ]e voii, eo.iSiao, nonuDié pféfet de Seia^^et-Qi^^, eotiw en ia04 
au Sénat où Teropereur convoquait ,Ie$ illustrartioBS de la FrAnce» Nou^ 
ne dirions rien de son administration qni a été ce qu'elle devait être 2» 
sage, éclairée, intell^j^nte, si nous n'y rencontrions un de ces épisodes^ 
qui peignent M. Garnier lui-mêoi^e et le pouvoir qu'il servait. 

Le Concordat n'était pas taAt; on ' en était encore, pour le culte et: 
pourle clérg;é, à cet état de lifoertémal définie et mal limitée qui 
suivit l'Epoque .révolutionnaire. Un prêtre d^one dei^ comtnunes dur 
département de Setiie«t-Oise, ayant refusé de rendre les derniers de^ 
Yoirs de la religion à un habitant de cette commune, ce refus 
excita un violent scandale , dont }e bruit arriva jusqu'à Foucbé :, tûi-^ 
nistre de la* pdliœ générale. Le ministre donne ordre au maire d'éloi* 
gner le prêtre de la commune. Le préfet s'y oppose; alors s'établit 
entre eux use cotrespondance assez curieuse, qui nous a été commua 
niquée, et à laquelle nous empruntons quelques passages (!) : 

« Tai cru, citoyen-Préfet, écrivait Foucbé à M. Garnier, lé i""' fruc- 
» tidor an VIII de la République une et indivisible , dans vos «crupules 
» plus de faiblesse que de respect pour les principes de la liberté. Si^' 
D au lieu d'exécuter les ordres qu'ils reçoivent, les Préfets- s'établis^ 
t saient juges de ces ^ordres ; si » au lieu de se restreindre dans le cercle 
i>de leur responsabilité , ils prenaient Tbabitude de s'inquiéter pour 
» celle des ministres, le gouvernement «erait sans énergie, sanspuis- 
> sauce et sans volonté. Je rends justice à vos intentions, citoyen^Pré- 
i>fet, mais je dois à mon devoir de vous faire remarquer que cette- 
i> fois, au moins , vous avez trop délibéré sur le vôtre. > 

M. Garnier comprenait peu de chose à ces formes brèves de procé- 
der que le révolutionnaire , chez Foucbé , avait apprises au ministre. 
Il pensait que ce n'est pas pour rien que la France avait voulu se don- 
ner un gouvernement fort et régulier. Il y avait chez lui indép^i- 
damment une hçiute raison et un véritable respect pour la liberté 
individuelle , qui Téloignaient des violences inutiles , une indifférence 
philosophique, héritage du dix-huitième siècle, qui lui permettait 
d'être parfaitement maître de lui-même dans les questions religieuses. 

C'est tout ceia qu'on retrouve dans sa réponse au ministre de la 

police générale î 

f D'après les lois actuellement existantes.sùr les cultes, écrit-^,|e 



I . . • . 



• • ..... 

(1) Nous devoDs cette communication k Tobligea^cs 4a M. Uégakrd/ âueiai 
pr^et , nevei&^e M* Garnier. 



10 



IS2 

eemSdère les persofmeB. exerçant et pratiquait )e «iilte taflioliqne , 
eomme formant enti^ elles une société privée ; une sorte àe confrérie, 
non autorisée, mais seulement permise par té gouvernement. Or, il 
est de Tessence de ces sortes de sociétés , d'avoir entre elles certains 
caractères convenus, auxquels elles reconnaissent leurs membres. La 
liberté d'admettre et de rejeter qui bon leur semble, est une consé- 
quence néce^aire de la liberté qa*on leur a donnée, puisque, sans cela, 
elles n*auraieat véritablement pas d'existence. Elles doivent être pré* 
cisémeal dans le cas de ces confréries tolérées depuis plusieurs sièdes, 
dans tous les gouv^rnementa de FEurope , sons lé nom de fr»rics*ma- 
çons« Ces confréries traitaient à^ profane et repoussaient, comme te), 
de ce qu'elles nommaient leurs temples, quiconque n -était pas initié 
dans leurs prétendus mystères, et ne s'étail pas soumis à certaines 
conditions convenues secrètement entre les associés. Si le gouverne- 
ment se fût mêlé de contestations sur l'admission ou le rejet d'un 
membre , il aurait évidemment compromis son pouvoir et sa 
dignité.... 

» Il n'importe nullement au gouvernement , qu'un citoyen soit ou 
PO seit pas enterré avec ces cérémonies; l'ordre extérieur n'y est 
ngUeipent intéressé, et puisque la philosophie et la politique ont en- 
fin, persuadé au gouvernement cette condescendance aux faiblesses 
bumainns:,.. puisqu'on a laissé aux imaginations faibles la jouissance 
de la auporstitîott, il faut que chacun puisse être superstitierux à sa 
maqièreé t 

Les consuls, excités par Fouché , avaient pris parti d'abord contre 
M. Garnier. Le Ministre de l'Intérieur, Joseph Bonaparte, les ramena 
à d'autres sentiments. Le prunier Consul, surtout, blâma les taquine- 
ries violentes du Ministt'e de la police, et donna son a{^r<obation à une 
conduite modérée et libérale, qui servait si bien ses projets, en 
accoutumant le peuple au respect du prêtre , et qui était ée nature 
à lui concilier tQUt à la fois les philosophes et les çfoyans. 

M. Garnier ne resta pas longtemps Préfet de Seine-et-Oise ; TEm- 
pereur Vappela, vers !804, avec le titre de Comte, au Sénat dont 
il lut président depuis 1809 jusqu'en 1811. 

Devenu Sénateur, M. Garnier fit ce que firent tous jes Sé^ateiirs : 
il se. fit. oublier. Il s'arrangea une existence doi^ceiet conpiode; il 
retourna aux lettres, qu'il n'avait jamais cessé d'aimer. Il publia une 
édition de Racine , dans lequel il admirait un des représentante, d'un 
grand siècle*' II écrivait wn MHoire dt là monnaie %p^%^ç8 temps Ui 



plu$ rmnâés^ jtu^à CkàrUnu^ne (1). fiisaistay de trdp près peat-6tï»e, 
à de* menreiHéB qm ne Ti^loiiifisaîettt plàs , et aux figantesqaes efforts 
d'un règM qaif pour lui, arftit dëpanë le but , et dont il pressentait 
la fin. Il ne hri piraisftaH pas piMsible que la France pût s'aGcomtno- 
der lodgtlamps d\in bérrïque régime qui la ïnMtait à la gloire pour 
toute «oismture. 

Gomment le disciple de Qoesnay «nrait^l pn appronver Taction iti* ' 
cessante, infatigable d'un pouvoir qui voulait tout faire, qui ne 9*ên 
rapportait qu'à liii«méme, et pour lequel lei individi^ n'étaient qde 
de» iiwtnsmeiilli. 

Le 2 avril i$i4, il adhérait sans trop dé regrets à la déchéance de 
rEnperenr. Les promesses de la Restauration l'avaient séduit. La 
Bestaura^n lui altait mieux qn'ft auctin autre : c'était '* la pai^« 
c'était la liberté à petite dose ; c'étaient les ressorts de la puissance 
détendu»; c'était qiidq«^ chose de feicfle et d'aisé; c'était un Roi, 
comme lui modéré, sceptique , spirituel, avec lequel il crojait voir 
revenir les souvenirs de sa jeunesse. Il fut un de ceux qui durent le 
plus ^ncèrement accepter la charte de tSU, dont lés engagements^ 
dans ses idées j donnaient à la France toutes les libertés qu'elle étia»t 
asseji forte pour porter. 

Lorsqu'au bruit du retour de l'Empereur Napoléon , la Chambre des . 
Pairs le chargeait de mettre l'expressioii de ses espérances et de ses 
douleurs an pied du trône, c'ét»t dans tpute la vérité de sa pensée 
que H. Garnier y faisait entendre ce langage (47 mars 181 S) : 

c Cette coBfititnlion, Sire, est le gage :<funa nouvelle alliance 
entre le> .peuple français et Fantique race de ses Rois. Les plus 
sages institutions se sont associées aux plus iUustres souvenirs; ils se* 
prêtent un mutoel appui , et composent une puissance inébranlable. » - 

Après Forage des oent*jours , il vint repfendre sa place à la Cham- 
bre des Pairs, où la Restauration récompensa , par de nouveaux hon^ 
neurs, «ne fidélité à laquelle les événements avaient épargné de trop 
durei^ épreuTCS. (' 

U anriva cependant à H. Grarnier ce qui est arrivé â beaucoup d'au- 
tres. H fut d^ssé. L'ami des grands seigneurs d'autrefois ; l'élève 
des penseurs ^ .dix*huiti^ilie siècle, associé à kars travaux et à leurs 
espérafioes, se trouva tout surpris an nenlieu des vanités étroites ,- des 



^1) L*on des meillears otfvrages sor la monnaie. Cest par oslaWlà qa*U faut asm- < 
meocer l'élude de tons les tnires. i 

(Blan^i iIplMoire deréoonbim^ pelitiqae. t. f , p«^5}. 



f54 

rancunes hargneuses , des p0lM passious de toute sorte , qui offea^ 
sasent la France sans la dompter. La RestauratkHi devait^eUe aboutir 
à n'être que le triomphe de quelques gentilshommes de village ou de 
quelques habitués de paroisse? Allait^on voir tenaitre Tancien i^me, 
moins la vivacité de ses opinions , la liberté de ses mœurs, l'élégance 
de ses manières ! Cest-là ce qui ne laissait pas que d'inquiéter M. 
Gamier, et ce qui lui inspirait même de tristes pressentiments de l'a- 
venir. 

En 1818, il publiait, sous ce titre : c AfpHéimu le$ fropriéiaires 
en Europe, ou manifeste de la todéié, contre le$ partis qui la tourmentent, 
par un ami de V Ordre et delà lÀherté^ • un écrit , le dernier écrit qoi 
soit sorti de sa plume, et qui montre, au milieu de singuliers pressenti- 
ments, la trace ineffaçable que les premières impressions laissent dao8 
Tesprit. 

On voit toujours, dans M. Garnier, le disciple de Quesnay, revenant 
aux idées de son maître, dont il poursuit la réalisation au travers de 
tous les changements. En 1818, comme en 1792 , c'est le même pro- 
blème qu'il essaie de résoudre , avec les mêmes moyens. Pour lui, la 
société' est toujours partagée en propriétaires et en non-propriétaires. 
Il n'y a pas, à ses yeux, d'autre aristocratie que celle-là, qoi naît de la 
nature même des choses ; Tautre n'étant qu'une fiction, que le pouvoir 
doit protéger, loin qu'elle le protège. Ces doctrines, que 1792 avait 
proscrites, étaient dievenues presque hardies à une époque où l'on s'oc- 
cupait de refaire l'aristocratie, avec TinégaUté de la naissance. M. Gar- 
nier parle, d'ailleurs, des petits comme n'ont pas l'habitude d'en parler 
ceux qui deviennent grands. Dans ce livre, vous ne trou ?erez aucune des 
déclamations si aisées que l'ardeur pour tous les pouvoirs m^ à la mode 
dans tous les temps; il peint dignement, en «ifant du peuple, le peuple 
• qui, dans son ivresse la plus furieuse, aurait honte d'une bassesse. > 
C'est même quelque chose d'assez curieux que le dédain avec lequel 
le comte de l'Empire, le marquis du régime nouveau, traite la supré- 
matie nobiliaire, qu'il force à s'incliner devant la suprématie du travail, 
de l'intelligence et de la richesse. On sent là un esprit distingué qui 
juge les choses avec sang-firoid , et qui sait conserver toute sa raison, 
au milieu des enivrements de la grandeur et de la vanité. Ce n'est pas 
lui, s'il eut vécu, qui aurait encouragé la restauration, dans les entre- 
prises où elle s'est perdue. 

Le fond du caractère de M. Garnier, c'était la simplicité , la sagesse 
et la modération, unies à un amour, peut-être excessif de l'ordre et du 
repos. Il appartenait à cette classe d'hommes qui ont, faut-ii dire, le 
bonheur ou le malheur de n'être dupes de rien ; qui, servant le pou- 



I3S 

voir sao» passion, aiment mieux l'éclairer qoe le combattre. Il avait 
assez réfléchi , assez vécu , pour savoir à quoi s^en tenir, sur toutes 
choses, même sur les titres qu'il n'avait pas brigués, jouets fragiles, 
dont la vanité des bommes aime à parer leurs tombeaux* M. Garnier 
ne voulut emporter dans le sien , que le nom qu'il avait reçu de ses 
pères; c'est le seul qu'on li&e au bas de l'acte contenant l'expression 
de «es volcMifés dernières. 

Eloigné de son pays^ depuis soixante an^, jamais M. (Sarnier n'en 
avait perdu' le «Duvenir; il se plaisait & parler d'Auxerre; sa pensée 
se Fartait , d'elle-même, aux lieux oà son beureose en&nce a'était 
écoulée; la qualité d'Aux^rois était, seule, un titre à sa bienveillapce*; 
en monraut , il léglia trois miUe francs aiux pauvres de la paroisse 
Sakit-fus^be^ sur laijpielle il était né. 

LesWmmes comme M. Garnier deviennent rares. La- société actuelle 
n'en fait plus ; il faut , aujourd'hui , |dus de vigueur , plus d'âprelé , 
plas de résolution. Où retrouver les go4ts sérieux unis aux goûts 
aimables ; raxnour deTétudeiini à l'amour des affaire^; la haine dos 
exagérations et des excèa, et cette politesse oatui«lle qui est la^ véri- 
table grâce 4^ l'esprit ?: 

Il y a d^^tfitres enseignements > eneore , à recueillir do cette vie 
qo'oQ peut oGrit comme exemple de bonheurv et de bonheur* mérité. 
S'3 est vrai qu'il faille des» hommes^ qui hahitueni les sociétés 
au calme, après de longues agitations.; comment se fait-il que 
de tels bommes n'aient cpue la seconde place , quels, que soient leurs 
talents, quelle ^ue soit mé^e leur vertu? C'est peut-éti:e que , choz 
eux, la vertu est tro])^ positive^ l'habileté trop personnelle. Les 
grandes renommées se paient par de grands sacrifices. La. société veuX 
qu'on coure des risquesà la servir; elle ne se croit pas tenue de ré- 
compenser c^ux qui se sont récompensés eux-mêmes ; elle aime tiède- 
ment ceux qui l'ont aimée d'un amour tiède ; la société mettra tou- 
jours iQdéto^emmt au premier rang dei» vertus. 

PUIABU, 

Avocat à la Cour Royale de Paris^ 



136 



INVENTAIRE DES ARCHIVES HISTORIQUES DE L'YONNE. 

L'importance des trayaux historiques n'a jamais été si Tivement 
sentie qoe de nos jours. Aussi tous les ibomiBe» qui veulent apprécier, 
àyee exactitude , nn point quelconque du passô , ont*ils recours aux 
èc^cumenti origifiaux Où gisent les sources de toutes les qoMtioDg. 
'CSeinode d'ëtùde tout nouveau , et que notre époque a yu naître , ne 
pouvait être mis en pratique, il y a moins de quinze annétB. J»tê dé- 
pôts publics des archives et des manuscrits étaient restés, depuis la 
'révolution, dans le plus grand désordre, et il n'y avait presque nolle 
•part d'iiolnmes capables' de les organiser et de classer les doea- 
mients qui s'y trouvaient enfouis. Cest une *des grandes gloires du 
'gouvernement actuel d'avoir remis eu honneur les recherches histo- 
tiqties, et d'avoir préparé les moyens de les rendre fructueuses par la 
création des comités historiques et la réorganisation de l'école de 
Chartes. Il n'y aura bientôt plus en France de dépôts dans lesquels on 
ne pourra puiser, et lorsqu'il s'agira d'éclaircir un point donné de l'his* 
toire> toutes les préCçctures pourront répondre avec précision sur le 
retentissement qu'a eu le fait en question dans le pays. 

IN)ur ce qui concei'ne spéciaièftent le département de rYonne,noas 
avons déjÀ bien des fois été à même de tirer parti, pour les autres et 
pour nous<-méme, desdocumeats que contiennent les archives qni noas 
sont confiées; mais ce n'étah, jusqu'ici, qu'accidentel et subordonné à 
nos faibles moyens et à notre mémoire. 11 n'en sera plus de même à 
l'avenir. Nblis voulons faireconnaftre entièrement, par uii catalogae 
raisonné, les ridbesses dé tonte iiut«Hre qui sont encore-inccniKiea dans 
ce dépôt. Formé en grande )[iarlie d'archivé ê(5Ctésiastlq\ems, il n'en a 
pas moins d'intérêt pour l'histoire de toutes les parties de la société : 
les communes^ le.elergé, les seigneurs, y ont des représentants ; l'his- 
toire de L^agriculiure, de l'éponomie du moyen*àge , des monuments, 
celles de Findustrie et de la transmission de la propriété, y trouveront 
des matériaux abondants, et la géographie ancienne ne pourra s'établir 
régulièrement qu'à l'aide de ses anciens documents.Enfin, dans un autre 
ordre de faits, les acquéreurs des biens nationaux y trouveront des 
titres utUes pour établir leurs tlroits de propriété qui ne sont souvent 
qu'énoncés succinctement dans les actes de vente dressés à la hâte dans 
la révolution, 



isr 

Eq comm^çant la pubUpa^ien de oel ii^^tast travail, qui De durera 
pas moins de plusieurs années avant d'être acbevé^ nous sommes 
heureux de répondre à un vœu du Conseil Général» et nous ferons nos 
efforts .pour le mener à bien. 

PREMIÈRE PARTiE. 

ARCHIVES ECCLÉSIASTIQUES. 

ÉVÊGHiE D'AUXÉftaE. 

La {oodation de Tév^hé d'Auxerre remonte au milieu du iu« siècle^ 
Saint PéleriB) envoyé par ie pape Sixte 11^ «o fut le premier évéque. Lo 
Diocèse occupait le territoire in p&^us d'Auxerre, démembrement des 
Séoooejk U peut être circonscrit par une ligne tirée depuis Chicberj, 
à trois Heiies nord de h ville d'Auxerre^ et allant à Blëoeau à Touest» 
puis  Gien la Loire lui servait de limite jusqu'à la Charité; 
de là^ sur Clamecy, au nord; de Clamecj, la limite se dirigeait, à l'est, 
sur NitrjT) et allait gagner le Seraio qu'elle suivait à peu près jusqu'à 
Héry, Seignelay et VYonne. 

Les évéques d'Auxerre jouissaient de belles seigneuries qui avaient 
été dojQiiées au ûége épiscopal par ses possesseurs successifs et surtout 
par saint Germain. Le Gesta pontificum lui attribue la donation des 
terres d'Appoigny, Régennes, Varzy, Poilly, Toucy, Perrigny et Cussy. 
On doitMMsi itegarder ce prélat comme l'auteur du droit féodal pré- 
tendu par ses suecesseurs sur les villes d'Auxerre et de Cosne et re- 
connu^ en 1 1 t7y par le comte Guillaume IIL 

Pa^mt' Jed Autres prérogatives des évoques, on p^ut citer le droit de 
^^oriagi^'ilL leur prise de possession^ du siège épiseopal , par le comte 
d'Afi^Çrf.^ i ,. et les barons de Saint Veraid^ dé Donzy. et de Toucy. 
CoaneistÂgfli«iftrs lîéodaMXj^ ils cfH^vatéoA des,Vit^s tle ipljet hommage 
de AldéiëiifiS grands bftrons,''': •" ! - 

Entre les nombreux évéques qui ont illustré le siège d'Auxerre, les 
plus célèbres sont saint Amatre^ saint Germain,. Guillaume de Sei^ne- 
lay, fondateur de la cathédrale actuelle». et.X. Amyot.. 

Les archives de Vévéohé ont prouvé dans. le passé maintes vidssi- 
tudes. Eliiçs furent en partie brûlées dans le château de Régennes pen- 
dant \e9 gtiern» de religion. En 1793 , on fit un triage des titres pré- 
tendus iîéodaux et des terriers qu'on réduisit en cendres sur la plate 
Saint-Etieiine^ Ce» pertes irréparables sont cause de la pauvreté de ce 
dépôt en ce qui concerne les titres antérieurs au xiii® siècle. 



18t 

(1) Pièces relative$ à quelques^ évéques : oui consistent en la prise 
LIASSE I. de possession da siège episcopai par Philippe dé Lenoncourt, 
xyc-xyiii s. en 1560, deux pièces sur M. de Broc, et d autres tivr MW, de 
wus-liasse i Colbert, de Caylus et de Cicé^ de 1560 à 1758. 

Pièce A, xvn siècle , 18B0, est le procès-verbal de prise de 
possession de Pévèclré par Philippe de Lenoncourt, par lequel 
^ont constatées |)lti»learfl solennités observéei à b première en- 
trée des évêques d'Auxerre dans leur ville épiscopale, et qui^ 
n'ayant pas été. rédigées par écrit; étaient presque oubliées. 

L'évéque, arrivant de l^égennes, escorté de plusieurs sei- 
gneurs et prélats, fut successivement reçu par les prévôt, gou- 
verneurs, jurés et échevins, par le olergé et par les gens du 
présidial. Il se rendit dans l'abbaje $aint-Gennain. Le lende- 
' màîn^ eut lieu la reconnaissance au droit de portage réclamé 
' ' . par révéque aux quatre barons du comté. Le procureur du roi 

^.. comte d'Auxerre, ceux du duc de Nevers comme baron de 
Donzy et de Saint- Verain, et le baron de Toucy s^offrirent vo- 
lontiers à porter le prélat dans sa chaise selon Vancien usage; 
. • mais il se contenta de la constatation du droit et se rendit pr(v- 
cessionnellement à pied à la cathédrale (V. Lebceuf , histoire 
d'Auxerre, t. 1. p. 607). 

2 Synodes annuels. Dossier de minutes de cenvt)catîons des cu- 
* rés, ordonnances synodales et autres pièces relatives a l'admir 

nistration du diocèse sous MM. de Dinaeviile, de Colbert et an- 
tres évêques des xvi et xviv siècles. 

Pièce À, xvn siècle , 1673, ordonnance de Nicolas Colbert, 
évéque d*Auxerre, contre une société de charbonniers, forge- 
rons, etc. « Sur ce qui nous a esté temoDstré par nosire promo- 
teur général qu'en plusieurs paroisses do nostre diocèse il y a 
des forgerons, charoonniers et fendeurs 'qui font des serments 
avec certaines cérémonies qui profanent ce qoHl y a ée plus sa- 
cré dans nos plus saints et ai^ustes mystères et par lesquels Us 
s'obligent a mal traiter tous ceux qui n'exécuteront pas toutes 
les lois qu'ils s'imposent a eux mesmes contre toutes raisons et 
au préjudice des personnes publiques et particulières et de ne 
pas souffrir ceux de leurs mestiers travailler avec eux avant 
qu'ils ayeqt juré en leur présence dune ipaniere, si détestable; 
^ npus avons enjoint a îios diocésains qui ont esté assez aveuglés 

pour . sengager à un si horrible serment dy renoncer incessam- 
ment en présence de leurs curés e^ de deux notable^ 4^ leurs 
paroisses so^s peine d'excommunication, etc. » 

(1) Les archives sQnt diyjsées en liasses placées dans des entrions. Les liasses w 
subdivisent en sous^-liasses qni contiennent plus oo moins de pièces. Les pièces 
cotées A^ fi«.C. ne le sont qae pour la facilité du travail, ipi^ia ne portent pas ce 
titre dans le dépôt. L^e^da'es en chiffres romains qui sont plaçée;s en marge sous les 
liasses , indiquent ressemble 'de temps compris dans les documents de la liasse. 

A l'analyse des pièces A, É^, G, sont Ji^nta des chiffres romains et des chiffres 

S*at>es :? les premiers désignent l'époque de l'écriture de la pièce ; les seconds, sa 
ile réelle. Ou distingue ainsi les originaux des copies. Les chiffres des deux sortes, 
qui suivent le résumé des sous-'liasses, nMndiquent que la date ou les dates eitréases 
des pièces^ sans fixer l'âge de leur écriture. 
A la Qn de chaque liasse, est indiqué le n^ d'ordre du carton qui la contient, 



«39 

Z Correspondant» des Mfues/iif^ lettres de9 rois de France et 
4e leurs imnistfes adressées aux év^cfaes pour levr faire part 
des naissances, mariages, maladies et décès des membres de la 
famille royale, des batailles livrées, levées de décimes, convoca- 
timis aux Etats de Bourgogne; garde^rdienne, etc., de 1458 
à 1785. 

. 4 Mêmeiujet Lettres diverses de grands personnages, princes, 
ministres, etc. , depuis le xrv siècle à 1777. 

Pièce A, xvn« siècle, 4668. Bref du pape Clément IX pour 
eiligager révéoue d'Auxerre à faire des sacrifices en faveur des 
chevaliers de Malte assiégés dans Candie. 

Pièce B, 1728^ 29 mars. Lettre de Maurepas, ministre de la 
cour, à révèque, M. de Caylus, dans laquelle il le blâme vive- 
ment, de la part du roi, de V adhésion qu'il a donnée à une as- 
sociation d'évéques. — Il s'agit de son aahésion à une lettre col- 
lective adressée par plusieurs évèques au roi relativem.ent à la 
condamnation de l'évéque de Senez par le concile d'Embrun. 

« Le roi, à qui M. le cardinal de Fleury a remis la lettre que 
vous lui avez adressée pour Sa.Majesté, m'a ordonné^ Monsieur, 
sans entrer dans le détail de ce que cette lettre renferme, de 
vous la renvoyer, et de vous mancter qu'à l'exemple du feu roi, 
son bisayeul, Sa Majesté ne peut qu'improuver une association 
d'évéques faite à son insçu et sans sa permission, et qu'elle a 
été d'autant plus surprise du parti que vous avés pris, que dans 
Tafifaire dont il s'agit vous avez préféré les plaintes d'un seul 
évéque accusé, au jugement de quatorze ou quinze prélats, qui 
* l'ont unanimement condamné, et sans avoir vu les actes du con- 
cile, sans en avoir consulté les juges, sans avoir examiné le pro- 
cès ; vous ne craignes point de vous élever contre une assem- 
blée canonique dont vous scavés que les décrets ont été ap- 
prouvés par les deux puissances, etc. » 

5 Méim sujet. Lettres du gouvernement sur divers objets, police 
ecclésiastique^ administration, etc. 1707-1728. 

6 Demandes de places à l'école militaire d'Auxerre et autres 
établissements d^enseignement. 1777. {Carton 1.) 

L. II. Affaires ecclésiastiques, Edits, arrêts du conseil d'Etat et du 

XTie-xvm^s parlement, lettres-pa|eDtes> etc. sur des matières intéressant le 
clergé^ telles qu^ décimes, rentes^ droits ^es communautés, 
amortissements, etc., 1568-1719. {Carton 2.) 

L. m. Affaires e^lésiasliques, Même nature de pièces quç ci-des^US» 

xvm« g. . de 1720 k 178«i. {ÇarlQn 3.) 



_.IY. 
XTi i-xvnies Bulles imprimées et jubilés ordonnés par les papes, depoj^ 
-liafise 1 1661 à 1770, 



L.IY. 

5.-lias8e 1 1661 à 1770, 

S Mandements et ordonnances imprimées des évèques, concer- 
nant des prières pour le roi, pour la pluie, le Te Deum pour les 
victoires remportées ; pour la permission de mander des œufs 
en carême ; pour l'exorcisme des animaux nuisibles à la vi- 
gne, etc. 



f40 

Piè«e A, xn^sièeley 1961. MaBdement.de réirêqad.J. Amyot 
poracdire des prières ain d'obUmr lia fils pour le roi : n Pre- 
BÛèrement semble fort expédient qu'en toutes églises cathé* 
dralesy collégiales et conventuelles, tous les jours après Tespre 
se lacent les processions ; et aux paroçhieAes, les dimanchfs et 
festes commandées. Esquelles se cnantera U tttanie; entre les 
versets de laquelle se dira posément, avec dévotion et k ge- 
noux, si la commodité du lieu le permet, et répété trois fois ce 
oui suit : Ut régi nostro Henricù cbrûtianissimo filium regni 
Fraticorum haredem frucluosum tuà pifitate concedert digneriSy 
te rogarmiê audi nos. » 

, • ,^ 3 Discipline ecelésiasiique. Requêtes des offijcîers municipaux 

... d^Auxerrc pour obtenir la permission de manger des œufs en 

. , . carême., vu la rigueur de rhiver qui ne permet p^s de pêcher, 

. etc., 1671-17^9- . .:> ' . (Carton 4.) 

' t:V. ' iVoMVeûttx èont?«Hw. lÔSM^^S.'ftocèS-VeAaux et mémoires 
xvn^viiies sur les nouveaux convertis des villes de là toire (1683).— Nom- 
•Sfc-li&ffi6 1 breuses lettres de M. de Pontchartrmn à Vèvéque d'Auxerre, de- 
puis 1700 à 1715, prescrivant les mesures à prendre pour répri- 




3 



:j 



pour oDiiger 
son des Bernardines de*Saint-F)argeau. C'est à vous à vous ser- 
vir des moyens que vous trouverez les plus propres* pour lui 
persuader et à celle qui reste à Auxerre, ^lie si elles ne se con- 
vertissent, on ne les laissera pas longtemps dans ces maisons, 
et qu'on les mettra dans d'autres, où elles auront lieu de se 
repentir de leur opiniâtreté, signé Pontchartrain. » 

Secours atix pauvres. £tats des aum;6nes et charités faites 
dans la ville d' Auxerre et autres lieux par les évéques. 1663 à 
1709. 

Pièce A, 1709, 12 juin. Rôle des bénéficiers du clergé 
d' Auxerre pour ta nourriture de 3S7pauvres par jour à Auxerre. 

3-4 permissions de quêtes accordées pour divers établissements 
et à des personnes dont les bâtiments ont été incendiés. 1747- 

■)l './ ' 5:i J^(>/»l^M donnéspOHt décoTirrirîes cHmes ctlesdéllfscom- 
' '-• "■ tttis; 1677 04776. — Il fëhd'de^tWietiX. ' (Cbrton 6.) 

L. YL Ordinations, Provisions. DQSsiçrs qui sont intitulés lettres 

txViMniif s d'ordiré pour divers clercs;, brefs -de Bmne; incorpotatrons 
s.-lia»sël au cierge du diocèse. — Provision^- de bénéfices. -^Permu- 
tations. XVIie-XVIIie sièclcS. 

2 Présentations, Démissions. Pièces nombreuses qui sOnt des 
actes de présentation par les patrons dés cures> cKapéfles et 
autres bénéfices, et des démissions données par les titulaires^ 
xyn^-nviue siècleSi. • ; (Carfo» 6.) 

L.Vn.- Même nalme de pièces, x\uv siècle. . (C^rfon7.) 
3i^T"i ■ S- 

L. VIII. Officialités. Provisions de titrés d'ofificiaux. — Actes d'éta- 

XV -XVIII' 8. blissement des officialités de La Charité et de Cosne en 1467. -— 

s.-iiasse 1 Règlements. 



141 

5 Oipetollf^f. Fle^iites et poùFiniteg cootre dea curés et d'au- 
tres membres du clergé, xyn^-xym^ siècles, {Carton 8.) 

L. IX. Reliques de saints. Pièces constatant leur authenticité. — 

xvv-xYiips. Dons de retiques à Rome et autres lie«x. — Miracles, xvi- 
s.-lJaMel xvni« siècles, 

2 Brefs d^indulgenœs accordées au clergé régulier et séculier 
. du diocèse pour des fêtes et d'autres cérémonies. xv^-xYin» 

siècles. 

3 Divers ohjeis. Saînt-Ghréme. — Permission de choisir des 
confesseurs pour les cas réservés en donnant quelqu'aumône 
(1481). 

4 Coi^frairies. Autorisations d'établir des confrairies . xyil -xynie 
siècles . [CarUm 9.) 

Administrât ion et juridiction ecelédattique^ sur ie$ monastères 

et lés paroisses , etc, 

L. X. Titres généraux : Droit de Tévéque d'Auxerre constaté au 

xv«-xynr 8. xve siècle par la visite des prieurés de l'ordre de Saint-Benoit 

8.-liaâse 1 et de celui de Cluny situés dans son diocèse. — Réflexions- sur 

Tétat fâcheux des couvents de femmes à la fin du xviu« siècle. 

1 bis AuxEBBB. — Grand Chapitre, Droits de l'évéque. xv«-xvm« 
siècles. • 

2 Jésuites, Pièces concernant leurs luttes contre M. de Cay- 
lus et les curés jansénistes , etc. Thèmes anti-jansénistes 
(1725). Plaintes des curés contre les R. Pères qui refusent 
leurs billets dé confession et détournent leurs élèves d'aller à 
confesse auprès d'eux (1733). — M. de Gondorcet, successeur 
de M. de Cajlus» leur permet de faire des missions. — Oppo- 
sitions de quelques curés qui portent plainte au bailliage en 
1756. — 1646-1756. 

3 ^ Bemardmes. Etats des religieuses, des biens et dettes; de- 

mandes de secours. 1771-1776. 

4 Prieuré Saint-Oervais. 

, ' . 5 • Aifi>RT£S. — prieuré. Droit de visite et procuration (1464). 

6 GBUEireN (abbaye de). — Bénédiction des abbesses. Etats de 

biens et dettes. — Désordres. 1654-1776. 

7 CiEZ. --LesPères Brigittins du Plêssis (1653-1684). (Cart 10.) 

L. XL Glamecy .T-Evêchéet hôpital été Bethléem au faubourg de cette 

vUle. Recueil de mémoires, titres et autres pièces établissanl 
les droits des évèques d'Auxerre pour la juridiction de • ce 
lieu (1408-1770). Ge lieu qui étant au xn« siècle un hôpital fut 
donné, enll73, par Gui, comte de Nevers, à l'évéque de Beth- 
léem en Judée, qui avait été chassé de son siège par les Sar- 
rasins. (Carton 11.) 

L. Xlt 
xi'-xvuiég. Glamécy. — Collégiale Saint-Martin (S. M, de Clameciaco). 

s. liasse î Fondation au xi« siècle. 



'2 ChapeUei fondées dans la cdttégiide et en d'antres endroits 
(1406). 

3 Les Pères Bécollets éiMis en 1^20. 

4 Le» Daines hospitalières, xviu'' siècle. 

5 Les Dames de la Charité. Statuts en 1684. 

6 - VitUy paroiàsey etc. Documents divers aiix xyh,> et nm» 
«iècles. {Carton 12.) 

L. XIII. Ços»E. -^ Collégiale Sainê-Lawrent {CapUulum sancti Laurentii 

Xin-Tvinc». âe Cosnada. Fondation en 1212. par 1 évêque G. de Seigaelay. 

s.-tiassel Statuts et ordonnances des eveques. — Droits curiaux. — 

Etats de biens et ornements. — : Projet d'union au séminaire 

• • ' d'Auxerre en 1779. 

2 Àhbaye Saint-Laurent. (Chanoines réguliers de Tordre de 
Saint-Augustin) Règlements épi5çopaux> réformes des désor- 
dres. xtu^-kyiIi^ âècles. . . • 

3 Àuguslins. Etablissement en i6i6. 

-* Prieuré simple de Saint-Àignan^ uni au séminaire de Poi- 
tiers. 1686. 

,5 Bénédictines, Fondation en 1658. — Etats de biens. —Ré- 
ceptions de religieuses. — Prises de possession. 1658-1780. 

{Carton 13.) 



s.-Iiassé 1 



S 



L. XIV. DoNZY. — Chapitre Saint-Caradouc (de Donziaeo). Statuts don- 
xn '^xTiii'8. nés en 1220 par l'évêque G. de Sçignelay «t en 1292 par G. de 
- »• - . Grez. — Ordonnances épiscopales. — Procès avec le curé de 
Donzj depuis la réunion du service paroissial dans Féglise col- 
légiale en 1656. — 1220 à 1771. 

Prieuré Notre-Dame du Pré de Tordre de Gluny. — Droits du 
prieur, rapports avec les habitants de Donzy. 1121-1748. 

Frères prêcheurs. — Fondation en 1500 r lettres de sauve- 
garde et protection. 1500-1505. 

Pièce A. Fondation du couvent des Frères. Prêcheurs, xvn^ 
^* siècle, 1 500. Françoise d'AIbret, duchesse de Brabant, comtesse 

douairière de Nevers, dame de la Chapelle d^AngiJlon, d'Ar- 
gent, Branche et. Saint Verain des Bois, a tous ceulx qui ces 
' présentes lettres verront, • salut. Savoir faisons que nous de 
:■, kJ ' ..- '^n^fitce certaine scieibce, plaine, puissMce et liberaUe volonté 
pour le .salut et remeda/ve nostre ame, pour aundosne et fon- 
dation d'un couvent de frères de Tordre de Saint-Dominique 
en vie régulière dé observance, avons donné et octroyé don- 
nons et octroy<»ns p^ar ces présentes à religieuse dévote et dis- 
crette personne niaistre Simon Berthier docteur en théologie 
de l'ordre de Saint-Dominique et a ses frères dqdit ordre pre- 
sens et advenir ung Ueu et jardins asis aux faulbourgs de nostre 
ville de Donzy au lieu dit en Larre jioni ainsi comme il se com- 
porte..... et quinze sols de rente..... pour audit lieu faire bas 
tir construire et édifier ung couvent pour lesdits frères et tou- 
tes autres choses propices et nécessaires a eulx....£ntesmoing 
desquelles choses dessus dites nous avons si^né et scellé ces 
présentes lettres de nos seing et seel.et.fait signer à Jehan 



f x.'"\ 

i ■ ^ 



.•* 



Jarbay Hostfe >jteft#etaÎTe; term^Jonrée-Miplembre Pan mil 
cinq cents. Signé '.Françoise (TAÎeDtet 

4 Confrairie des Dames de la Chariiê, 1688. 

5 Religieuses de la eongrégalim Notre-Dame. Etats de biens, 
règlements. — Novices, professions, xyn'-xvme siècles. 

(Carton 14.) 
L. XV. GiEN. — Collégiale SaintrElienne {de Giemo). 
tin- xTHpg Statuts, ordonnances épis'copalcs, états des revenusi pièces 
8.4iasse 1 diverses. 1216 au xviu« siècle. 

Pièce A. xVu*^ giède. « Lesglise collegialle de Gien^ reconnue 
de fondation royalle par quatre roys de France, Saint Louys, 
Charles VI. Charles Y II, Louis XIII, et un ecusson de leurs 
armes pose sur la principale porte de ' ladite église, fut bastie 
dans le six ou septième siècle par un de nos roys de la pre^ 
iniére race proche le vieux chasteau dont on voit une partie 
des ruines, elle fut beaucoup endommagée de temps en temps 
par le malheur des guerres civiileset estrangeres comme il se lit 
dans les statuts des évéques d' Auxerre faisant leur visite jus- 

Su'à-la fin du xve siècle, 1490, que Anne de France comtesse 
e Gien, fille de Louis XI et femme de Pierre de Bourbon, 
«yant l'administration et régence du royaume durant le vojage 
d Italie de Charles YIII son frère la ût rebastir somptueùse- 
Hient selon qu'il est spécifié dans un titre encore extant ou la 
dite comtesse déclare que tombant en ruine pour son anti- 
quité estant une des anciennes esglises de Dieu U convient la 
rebastir a neuf, ce quelle exécuta dans les années 1490 à 1498 

Sue CharlesKeyiII mourut au chasteau d Amboise et 1 enrichit 
e précieux vases et magnifiques ornements qui furent con- 
servez avec des chasses et reliquaires dans lesquels estoient 
enfermez le corps de sainte Felicule vierge et martyre sœur de 
lait de sainte Petronille fille de saint Pierre, un corps: des sept 
frères martyrs enfans de sainte Félicité et un bras de saint 
Estienne patron de la susdite es^lise; jusques aux guerres ci- 
villes qu'excita Fhérésie de Calvin qu'un grand nombre des 
habitans de la ville de Gien en estant infectez la pillèrent et 
bruslerent en lan 1568 au mois d octobre. Les chanoines ayant 
emporté ce qu'ils purent de leur trésor et sacristie , et s estant 
réfugiés dans le chasteau dé Labnssièré distant de deux 
lieues furent poursuivis et assiégés par lesdits habitans calvi- 
nistes lesquels estant entrés par trahison dans ledit chasteau 
les massacrèrent avec une barbarie et cruauté inouie. L^ 
chantre nommé de Villiers se retira seul dans lé chasteau du 
Pezeau proche la ville de Cosne , lequel a son retour procura 
et contnbua a la rédification de la nef et d'une chapelle de la^- 
dite église, dans un caveau de. laquelle il fut inhumé laissant le 
chœur imparfait qui fut restably et parachevé cinqtiante aps 
après sa mort en lestât ou il est maintenant par les soins et 
aux despens du chapitre* p - ' - . 

« .Etats de fondations. — Réductions. 1609-1786. 

S Ofilce de la chantrerie à la collation de l'évéque, 1323. 

4 Droits sur les églises paroissiales de Gien* -^ Contestations 
avec les curés. 1224. '.' 

5 Droit de noïnmer le régent des écoleë de la ville. xvn^ siècle. 



Pièce A, xvn* siècle, lilfft. Itt jiiiB^« Acte d'iostitation par 
Févéque d'Auxerre assistant au chapitre de 1. Sellier en qua- 
lité de recteur des écoles de la ville. II. résulte de cette pièce 
que la présentation du recteur et des écoles appartient aux ha- 
bitants et la collation au Gbapîtré. 

Ô ChapeîleÊ dans la collégiale (1239). — Confraîrie du Saint- 
Sacrement. {Carion 15.) 

L.XVI. ' 

ZYe-XVin s. 

«.liasse 1 Les Minimes. Dotation, états de biens, règlements. 1604. 

2 Âbhaye SairUe-Claire iiU de VÀve Maria , de Tordre de 
Saint-FraDçois. Fondation par le duc de Bourbon et sa femme 
en 1498. — * Curieux détails sur Topposition des religieuses ao 
droit de visite des évéques au xvu» siècle. — Etats des reli- 
gieuses. xv**xvi]i« siècles. 

3 Urmlines, Etablissement ett 1636. — Statuts, indulgences. 
— Documents sur Fadministration. — Suppression par suite 
de désordres et union des biens aux Hospitalières de Gien, en 
1750. * 

4 . Religieuses hospitalières, xviie-xviu^ siècles. 

5 Dames de Charité. Règlements (fin du xvii« siècle). 

(Carton 16.) 

L. XYII. La Chabitê-scr-Loire. — Prieuré de Saint-Benoit. Bénéfices à 
xir -xviir- s. la présentation du prieur en 1144. — Justice. — Propriété. — 
s. liasse 1 Prérogatives comme curés primitifs;'"^ Curieux débats avec 
les trois vicaires au xvii^ siècle. 

â Les RéeoUsts. 1773. 

^ Collège ou écoles. Etablissement de trois chanoines de Tor- 
dre de Saint-Augustin pour maîtres de latin. 1712. 

* Bénédictines du Mont-de-Piété , congrégation du Val de 
Grâce. Fondation en 1624. — Ordonnances des évéques et vi- 
siteurs, etc. 1624-1780. 

5 OiTÀiNB. -^ Prieuré simple ou chapeUe Saint-Lazare et Sainte- 

Marte-Madeleine de Duenne. *— Droit de collation en 1768. 

6 PoNTiGNT {abbaye dé). — Réception du serment de Pabbé de 

Marcilly dans l'abbaye, en 1769. 

'^ Saint-Fabasau.*-* fiinédictims. Visites, états du monastère, etc. 
(1046). {Cartonil.) 

i.xvni. 

xv'-xvin-s. Var2Y. — CollégiaU Sainte-Eugénie (de Tarziaco). Statuts, rè- 
s.-liasse 1 glements (1450). 

2 Reliques. — Inventaire^» de titres au xvne siècle. 

3-5 Décrets d'uaio» de la cure Saint-PJMsrre au Chapitre en 1*21 
et 1477. —Autres de désunion en 1644, etc. 
. ç\ C/iapeUe« au nombre de cinq dans la collégiale.— Pxovisions, 

etc. xvt« siècle. 

7 . CoUége^ petite^ éeoUe (1651-1785). 



148 



L. XIX. 
xvi-xvin* s. 
8. -liasse i 



8 Les Mot^taUiKres. Etat des revenus (rriKT). (Cartèh tô.) 

Procès-verbaux de visites des paroisses^ depuk 1670 à 1784 
(V. les registres}. 



Inventaires de^ vases sacrés et ornements. — Biens des fa- 
briques (1(552 à 1690). 

: ■ 3. Ëtai dcj^paroisses sous le rapport de rinstraetion en 1699. 

. r^^Benseignements statistiques donnas en réponse à la déclara- 

. , . tton du roi, du 13 décembre 1698, concernant ks maîtres et 

maitresse^ d'écok. — Nomination â« maitr«s d^école parles 

habitant» des paroisses, pour un temps plus ou moins long avec 

approbation épiscopale (xvni« siècle). 

4 Déclarations' données par les curés et les décimateurs de (a 
quantité et de la nature des dîmes qu'ils percevaient dans les 
paroisses en 1693, en exécution d'un édit du roi. On trouve dans 
plusieurs de ces états des détails intéressants sur la production 
du sol et stir la population du pays. [Cation 19.) 

L. XX. Dossiers contenant des renseignements d'administration ec- 
8.-1. 1-19 clésiastique sm les matièresci*après, peadaat le cours des xvn^ 
etxviii« siècles.* 

Situation des paroisses sous le rapport des mœurs, de la po- 
pulation. -^ Ordonnances épiàcopaltis , plaintes. — Reliques , 
confrairies. -^ Etats de biens des fabriques' et inventaires des 
titrés et des vases sacrés. — Commissaires pour la reddition des 
comptes. — Présentations au^ cures et chapelles. 



PAROISSES. 



Accolay. 

AUigny. 

Andryes. 

Annay-sur-Loire . 

Appoigny. 

Arbouse. 

Arcy-sur-Curei. 

Argenon. 

Arquian. . 

Arrablay. 

Auxerre, paroisse 

^ w. 

VaUée. 

L. XXI. Bagneaux^ 
i.-l. 1-17 Batilly. 

Bazame« 

Beaumonft'> : 
Beauvoir, 
Beine ..• 
Bessy, . i:-. 
Billy. . . 
Bitry. .':'i-;i. 



St.-Eusèbe. 
S. -Loup. 
St-Pierre en 



Auxerre, paroUse St.^/Mamert 
et St-Bénoberi. : 

— paroisse. St. -Martin- 
lès-St.-Julien* 

— paraisse St.-Gervais, 
St. -Pierre en Château. 

— paroisse St<-Atotin- 
' lès-*St.»Marien. . 

— paroisse St. -Pèlerin. 
— id. Notre-dame- 

la-d'Hors. 
Auxerre, chapelle hors la vill»i» 
(Curton 20.) 



Bléneau. 

Bli^7-Ie*Carréati. 
Bonny-sur^Loirc . ' 
Bouhy. 
Bréthean. > : 
Breugnon.. 
Briare. ' 
Buley. - 



• t •' ■ -r 



1 - l 



(Caution 21.) 



146 



S.-L 1-22 Champlemy. 
Champoulet. 
Champs. 
Ghangy. 
Gharbuy. 
Gharenteaay. 
Chagnay. 
Chàteau-Nettf. 
Cbâtenay. 
Cbemilly et^aumont. 



l. XXIII. Coulanges-la-Vineuse. 
s.-l. l-lb — Chapelle. 

— sur-Yonne. 
Coula ngeron. 
Courcelles. 



L, XXIV. Daminerre sous Bouhy. 
S.-L 1-19 Dannemarie. 
Biges. 

Dompierre-sur-Nièvre. » 

Donzy. 
Druyes 
Egriselle. 
Entrains. 
Escamps. 
Escolives. 

L. XXV. Gien-le-vieil, par. St.-Laurent. 
s.-l. 1-9 — — St.-Louis. 

Gy-l'Evêque. 
Grisy et Bailly. 
Guarchy. 

' L. XXVÏ. I-* Cellc-sur-Loire . 
s.-l. 1-Û La Celle-sur-Nièvre. 

La Chapelle-St.- André. 

La Charité-sur-Loire , paroisse 

St.-Jacques. 
' — — St.-Pierre. » 
( — — Ste-Croîx. : 
Lain. 

L. XXVII. Mailly-la-¥itte. 
s.-l. 1-19. Mailly-Ghâteau. 
Mannay. 
Marcy. 
Ménestrean 
Menou. 
Merry-Sec. 
Merry-sur-Yonne. 
MesTres. 
IfézîUes. 



Cherannes. 

Chiche ry. 

Chitry. 

Ciez. 

Clamecy. 

Colmerv. 

Corvol rorgueilleux. 

Cosne, paroisse St.-Aignan. 

— ici. St .-Jacques. 

-— . Id. St.-Laurent. 
Couloutre-la-riTière. 

{Carton 22.) 

Courgis. 

Courson. 

Grain. 

Cravan. 

Cuneey. 



{Carton 23.) 



Essert. 
Etais. 

Faverelles. 

Festigny. 

Fontaines. 

Fontenay-sous-Fouronnes. 

FontenaïUes. 

Fontenoy. 

Fouronnes. 

{Carton 2i.) 

Gurgy. 
Héry. 

Irancy. 
Jussy. 

{Carton 28.) 

Lainsecq. 
Lalande. 
Lavau. . 
Levis. 
Lichèrqs. 
. Lindry. 
Lucy-«ur-Cure. 

{Carton 26.) 

Miennes. 

Migé. 

Molesmes. . 

Monéteau. 

Montréal. 

Montigny. 

Moulins. . 

Moutiers. 

Murlins. 

{Cartm 27.) 



uy 



LXIVIU. Narcy, 
8.-1.1-11 Neuyy-sor-LoIre. 
Nevoy. 
Nîtry. 
Nuzy. 
Oizy. 



L. XXIX. 

8.-1. l-iS 



L. XXX. 

8.-1.1 20 



L. XXXI. 

8.-1. It20 



L. XXXII. 
».-l. 1-14 



Parly. 

Ferreuse. 

Perrigny-la-Rose. 

Perrigny^ près Auxerre. 

Perroy. 

PougnV. 

Pouiny. ' 

Pourrain. 

Sacy. 

Saiopults. 

St.-Amand. ^ 

St.-Andelain. 

St.-Bris. 

St -Bris-GoÎK. 

St.-Cyr-les-Coalons» 

St-Fargean. 

St.-Georges. 

St.-Loup-des Bois. 

Ste-Colombe-en-Puisayc. 

Ste-Golombe-des-Bois. 

Ste-Pallaye. 

Saints-en-Puisaye. 

Saissy-les-Bois. 

Seignelay. 

Semeatron. 

Septfonds. 

iSery. 

Sougères. 



VaBan. 

Val de Mercy. 

Vareones. 

Varry, 

Varzy, chapelles et confrairies, 

Vaux. 
Venoy. 



Ouagne. . ^ 

Ouuine. 
Oudan. 
Ousson. 

Ouzouer et Pont-Ghevron. 
{Carion 28.) 

Prégilbert. 

Préhy. 

Quenne. 

Raveau, 

Riz. 

Ronchères. 

Rouvray. 

iCarlon 29.) 

St.-Malo. 

St-Martin-des-Champs. 
St.Martiii*da-Pré. 
St.-Moré. , , 

SC.-Pierre-dU'Mont. 
St.-Prhrc • 
St. -Quentin. 
St-Sauveur. 
St.-Veratn ^ Boi& 

(Carton 30.) 

SuIly-des-Vergers, 

Surgy. 

Taingy. 

ïbou. 

Toucy. 

Thury. 

Tracy, 

Treigny, 

Trucy-rOrgueiïIeux- 

Trucy-sur-Yonne. 

{Cation 31.) 

Venouse. , 
Vermanton. 
Vidmaaay. 
■ ViUefargeau. 
Villeneuve-St*-Salve. 
Vincelles. 
Vincelottea. 

[Carton 32.) 






^ XXXIÏT. 

nv-xvni« g. 

s.-liasse 1 

2 



ChapeUeê dam la cathédrale y dans le palais ipiseopal et près 
de la cathédrale. — Provittons, préseatations, etc. (xv« siècle). 

Chc^Ues domeiiigues (13044780). Présentations, provisions/ 
visitesj etc., des chapelles de château^t et de maisons particu- 
lières dans les paroisses ci-après : 
Alligny. Arcynsur-Cure. 



II 



148 



Aâxerre. Ouanne. 

Bitry. Perrigny. 

Bonny. Perroy. 

Briare. Saint. 

Chatnpoulet. St.-Amand. 

Chasnay. St.-Fargeaa. 

Chevannes. St-Georges. 

Cosne. . ' St.-Martin du Tronseç. 

Donzy. St.-Sauveur. 

Escouves. . . Ste-Pallaye. 

Fonlenoy. Séignelay. 

Gien. Sementron.. 

La Charité. SuUy. 

Lal^nde. Venoy. . 

Leugny. Vcnousc. 

Lindry. Villenèuve-St.-SalYe. 

Merry^Sec. VincelotteBr. 

Moqeteau. {Carton 33.) 



L. XXXIV. H4}(/elS'Vieu; Grandi-Charités. Documents diyers. 
XTe-xvHi'^ Auxeire. Coursbn. 

».-i. 1-6 ciamecy, Dontj. . 

Cosne. ' Entrains. 

Coulainges4a''Vineuse. 

Aaxerre, pièce A, xv,. siècle, (1416). RéconcîUàfion ducim^ 
tière souiUé par 1 inhumation d'^i^c femme excoçaiauniée. 

(Cartonié.) 

L.XXXV. 

XIT'XTUI'^ g 

s.-l. 13 HôuU'Dieu de Gien, La Chanté, Varzy. Dgicumants divers. 

^ Maladeries. Etats des maladeries du diocèse d^Auxerre dres- 
sés en 1695 et t|uélques pièces antérieures sur plusieurs de ces 
établissements. {Carton 38.) 




thédrale, pour, les enfants de chœur, le nn de la semonce , etc. 
(1213-1769). D6cuments dans lesquels il est lait mention des 
guerres des xy*" et xvi' siècles; des prérogatives du Ghapi- 
.<re, etc. • u . . 

Pièce A, XV* siècle, 1478, 5 janvier. Transaction entre l'évé- 

2ue et le Chapitre portant réduction temporaire de 1141iv. i2 
eniers de rente due par le premier au second, en considération 
dé la destruction du château de Regennes et du village d'Appoi- 
Çny en partie bruslé depopylé et innabité, au moyen des noiiti- 
itteset guerres passées et aussi des dommagetfeeausés dans les 
autres Seigneuries de Pévéché. 

Pièce B, xvi« siècle^ 1575, 29 janvier. Arrêt du parlement 
qui condamne 'les héritiers du cardinal deïâ Bourdaisière, évé- 
que d'Aùxefre^ à payer au Chapitre 3000 liv. pour employer aoi 
réparations des démolitions ci dégradation^ de Fégtise cathé- 
drale,' faites* par les Huguenots, /i • 



148 

■ 

Pièce G, xYie siècle, 20 décembre 11^9. Proeès-Terbal eoDsta- 
tant le droit appelé du vin de semonce dû par Févéque au Chapi- 
tre, el qui consistait en deux quarts de vin à chaque chanoine, 
à plusieurs grandes fêtes de l'année et qu'on évalue en argent. 
en 14Mt6» à 534 livres. 

Pièce D, 1769, 4 janvier. Reconnaissance par M. de Gicé, der- 
:nier é>véque d'Auxerre, pour les redevances annueUes dues au 
Chapitre et dont la somme s'élève à 1166 livres sept sous, dans 
laquelle figurent 600 livres pour Fentretien de la cathédrale. 

^ Admniêtr^ion pendant la régale» Procès-verbaux d*apppsi- 
tion iles scellés et d'inventaires du mobilier et des titres de 
visite des biens de Févèché après la mort des évéqueS) faits par 
les commissaires du Chapitre ayant droit de régale, (1613 à 
1704). 

Pièce A, xvr siècle, 1693, 6 février. Inventaire des meubles, bi- 
bUofthèque,ëtc. deTévèque J. Amyot défunt, contenant une copie 
de son testament trouve dans un ancien testament en grec, il y 
paiïe entre autres choses de la fondation du collège d'Auxerre.' 
< Huaniam atifem prenumtus morte $i Ua domino Deo nos tro videtitur, 
non potero adfinem perducere opus qw)d ego institueram ad eum- 
dem Dei et utHitatem populi provinctœque toiius ÀutissiodorenHs 
nempe collegitfm et scholam publioam saeerdotum congreffotionis 
Jetu 4n quojuveneê bonas Utteras cum bonis sanctisque etpiis mor^ 
Ims docerentur; «-^ Document curieux, 

5 Féodalité. Justice^ Accords entre Févéqûe et ' te comte 
d'Auxenre et le Chapitre pour leurs droits réciproques de jus- 
tice ei seigneurie à Auxerre et à Cosne en 1167 et en 1347. '-^ 
Doeuments divers sur les fiefs. 

Pièce A, xiv siècle 1167. Transaction passée entre Févêque 

et le comte d'Auxerre, sur les contestations qu'ils aVa^nt 

entre eux au sujet des seigneuries de Cosne et d* Auxerre : 

*Ego Éianw opiscopus eie.j et ÊgoiWillHmus eomes Ifivernensis 

«^*.-.., Sàneta Maa-ia healus ^tephanus et «pûcopiu Àutissiodo- 

rensis dignoscunlur haherê et habuisse in pace apud Conadam 

hœc omnia quœ, etc. Les hommes de Cosne qiii refuseront de 

. se Gonf<Mrmei* à certaineA dispositions de la charte rectwn indè 

• faeiont per legem qua mount,.,. ÂtUissiodori non lictit'miM 

(eomiti) inducerevel demere aliqua^ consueludtnes niii permis- 

copum de cujus feodo omnes eas hàbeo. QvuBcunqw haheo Autis- 

sioderi in foro et in aliis consuetudinibus et in circuitu prœter 

clauswram murorum de feodo episcopi estj prœter iilud modicum 

: q%iod teneo a duce Burgundim uUfii^à ponton. »^ . , 

5 6 AmortissemM^. — Ttatausc^ etc. 1704 à 1777. (&arkm 99.) 



§ //• Domaines. 

L- 1. Boiê et forêts. Procès^erbaux de vîntes des bois de Févèché 

XTu-XYui«8 d'Auxerre, en exécution d'arrêts du Conseil et d'ofdonnânce 

, du grand maître des eaux et forêts. — Bois de Varzy, Charbuy, 

Régennes; Gy-rEvèque, etc. Années 1673, 1702, 1766 et 1761. 

Le procès-verbal de 1766 concerne aussi les moulins , iles et 

étangs. {Carton 37 ) 



ifSÙ 

L. II. ArXBRftE. . 

Vitale i ^^^^ généraux des revenus. (1863— 1730). 

3-3 Bâtiments ; terres et vignes en Migraine. (Ilfcft0---1613). 

4-5 Gensives dans les paroisses de St-Amatre el Si-Eusèbe. 
(1481—1749;. 

6 Les Bordes et Ghamprimbaud, cens, terres et vignes (i34l). 
7-3 Moulin Bouffaud) prés. (1483-^1782), (Carlo» 38.) 

L. III. Ghabbut, Carhaugiaewm, (seigneurie de). 
xni rviu" 8. Titres généraux. Mémoires sur les droits de Févêque et Tétat 
s. liasse 1 ^^ la terre. — Bornages avec les seigneuries voisines. (1SW9- 
1784). 

S Baux généraux des revenus (1506 — 1785). 

3-4-5 Trois pièces de pré ; six pièces de bois ; cinq étangs. (15(M^ 
1789). 

^ Travaux aux voûtes de réglifle(1669). — Plan de la seigneurie 
en 1765; (porté à la section des plans.) {Carton 39.) 

L. IV. GosMB, Cosnada ( seigneurie de ). — Droits de justice et sei- 
xu-xviiie 8. gneurie. — Gontestations , bornages et règlements avec les 
s.-]ia88e 1 comtes de Nevers. (1157 à 1570). 

S-3 . Mémoires sur l'état de la terre dé Gosne et Yillecbau. •— Li- 
mites des justices; provisions des charges de bailli civil et 
criminel et maire perpétuel, et autres offTces , etc., etc. — 
Inventaire des titres (1608 à 1788). (Carton 40.) 

1^ y. GosNB. — Baux généraux des revenus de la seigneurie (1581 à 
s.^iatfel i775). • 

S Droits de cens et rentes; déclarations^ etc. (1378 à 1758). 

3-4 Fiefs du port Aubrj et port à la Dame; fief de Miennes 
(1452 il 1780). (Carton 41.) 

GosNB. — Moulin des Pierres, de Tévéque; des Moines, de 
Beaupré, les deux derniers devant seutement une rente (1366 
s..]. 1-4 à 1780). 

5-6 Maisons, prés, terres. — Ile sur la Loire. — bois Fouilloux 
(1669). {Carton 42.) 

L. vn. Gosne et Yillvchau {ViHacaiuU). —Etats des gâtines, plans; 
xvii-ïviH^ t — Gorrespondance sur raliénation. — Baux à cens et rentes 
perpétuelles (1610-1780)^ - {Carton 43.) 

L. VIII. GosMB ET YiLLEGHAu. — Gâtlucs (suitc). — Baux dc 1774-1780. 

XVin' s. en » tM\ 

{CarUm 44.) 

I- IX. GotLANGBS-auR-YoNiiB ET Cbain. — Dlmcs, terres, prés, cure, 
xni-xvws. égUse (1516-1789). 
«.-liasse 1 

* 
2 ËscAXPs. — Terre de Terves, indivise avec le prieur de Saint- 
Eusèbe. — Baux généraui (1613). {Carton 45) 



L. VI. 
xrr-xviH«^s. 



f5l 

% EscAMFé. -^ Prés (lS34-i757). 

4 GuR€ii. *— Maison et terres proche le pertuis et passage de 
l'Yonne (1499). (Carton 46.) 

L. X. Gt-l'Êvèqub Giacum Episcopi (seigneurie de). — Baux généraux 
xfe-xnn«s. et revenus (1580-1781). 
s,-lJaHel 

» Bornages avec Jussy et Yallan en 1647 et 1784. 

»-6 Terrer, prés y bois , cens et rentes (1494-1776). (Carton 47.) 

L. XI. ' Gt-l'Ëvêqub. — Baux à cens perpétuels d'une grande quantité 
nv-XTii-' 8. de terrains situés en divers cumats de la seigneurie (1493-1623). 
— Cenisîev&dii xiv« aii: xyu*" siècle. (Carton 48.) 

L. Xn. Régennes et Appoiony, Âppoiniacum et Regius amnis (sei- 
xiY-xvine 8. gneorie de). — Etat de la terre au xvm* siècle. 
K-Uanel . . 

S-3 Droits de marché à Appoigny en 1396. — Notariat, greffe, 
dtme (1773). 

4 Droits de cens , rentes, lods et ventes (1646). 

5 Inventaire général de titres, rédigé vers 1780. 
6^ Terres et prés ; île de Néron (1634-1789). 

7-8 Bois de Ghaumoy,^ Labiche^ Bois-Rond (163^). 

P Procès contre les habitants de Branches qui prétendaient 
droit d'usage sur la terre de Regennes (1396).. 

iO Dîmes sur quelques climats (1783).. 

Plans de la seigneurie portés à la section des plans; 

(Carton 49.) 

L. xm. RcuBHio» BT ApporaNT . — Pièces concernant la rivière d'Yonne^ 
xiH-xvRi s. AU passage de Regennes. - Rapports avec le commerce de 

8.- liasse 1. bois et les mariniers (Voyez les pieced histçriques article Nàvi-- 
flnKton). — Procès, en 1768 et 1777. au sujet d'un nouveau 
canal creusé devant le château de Regennes, pour le service- 
de la navigation (1768-1787). 

2 Pemigny. — Pré de l'évéque (1468-1782). 

5 Sacy, Saeiaeum. (Terre de) — Hors-les-Groix^ indivise avec le^ 
chapitre d'Auxerre. 

3 a Droits de l'évéque constatés par des extraits du cartulaire do 
révèché du xui« siècle. — Accords avec les habitants pour l'u* 
sage des bois (im« siède, 1490). 

5 b Bornages , délimitation (1548-1766)» 

3 e Banx.généranx des revenus (1669-1782). 

Gensier-terrier de 1481-1489, au rang des.terriecs n» 143. 

(Carton 60.) 

L.X1V. ToccY, Toeiacum (partie de la seigneurie). — Titres généraux 
xv-xvin» 8. tels que mémoires des droits seigneuriaux. — Accords avec les 
s. liasse 1 barons de Toucy pour Pétendue de la justice. — Reconnais- 
sance donnée par ces seinieurs que le château est jurable et 
rendable à la volonté de révéque, etc. (1623-1761). 



I5t 

2 Deux comptes de recettes et dépenses de la chàteBenie des 
années 1504 à 1507. — Extrait au terrier de 1682 pour les 
droits généraux. 

3 Baux généraux des revenus (1581-1755). 

4 Délimitation avec le baron de Toucy' et'avec le Chapitre 
d'Auxerre, seigneur de Parly (1490-1768). 

5-6 Moulin des Cransons. — Pré des AUoaets (1530-1770). 

7 Bois de Bréant ou d'Auxerre (1513-1740). « 

B Plans et pièces des masures de la chàteUenie montant à 2053 
arpents , levés en 1714. {Carton 51.) ' 

I^^ XY, Vabzt, Varxiacum (terre et chàtellenie de). — Déclarations des 

xiT-xvinêii. droits généraux du seigneur évèque (1557-1760). 
«.-liasse 1 

2 Baux généraux des revenus de la chàtellenie (1589-1701). 

3 Rentes dues par les habitants de Yarzy et par ceux de Flei^ 
sur des bois , etc. 

4 Rentes foncières constituées pour affranehissements indiTi- 
duels de servage (xv<: siècle). / • 

. 5 Baux à rentes foncières du vieux château d'Oudaa, de mai- 
son»*, ttrres et prés (1359-1625). 

6 • Procès avec le maire de Varzy pour l'exercice du droit de 
présider les assemblées des habitants qui appartient au bailli 
(1693). (Corlo»5î.) 

L. X?I. 

XV-XVH'- s. • 

s.> liasse 1 Varzt. — Gnq pièces de prés (1626). 

â Droits d^ cens et rentes y lods et ventes (1455*14(00). 

(Carton 53.) 

L. XVII. Vàrzy. — Bois et forêts. -^ Pièces générales et communes aux 
xv-KVH « S. divers bois (1632-1761). 

«.-liasse 1 

• 

9 Mémoires et contestations avec les habitants de la chàtel- 
lenie au sujet de leurs usages (1550). 

3-5 Forêts de la Croix-du-Cerf, de RonceauXi Bois-GIair (14Î3- 
1773), (Carton 54.) 

li. XVIIÏ. 

s.-i. 1-2 Forêts de Bouhy et des Gouets (1310-1775). 

3 Sept pièces de bois en divers lieux , entre autres le Letier, 
dans lequel on prenait du minerai de fer au xv^ siècle (1395* 
tvni«siècle). (Carton 55.) 

§ ///. Registres. 

JntM^ntoire. — Un volume, petit in-fo , contenant un proces- 
verbal d'inventaire dressé à la requête de M. de Gondorcet, 
nouvel évèque, aprèjs la mort de M. de C^ylus en 1755, des \ 



153 

jtiireB et papiers étant au trésiur liitéral deTévéeli^. Les docu- 
ments se suivent san? 'aucun ordre. On y trouve mentionnées 
beaucoup de pièces qui n'«xistent plus., tels que le cartulaire de 
révèché de Fan 1282, plusieurs inventaires de titres , le droit de 
portage dû à Févéque le jour de son intronisation , des actes de 
foi et hommage par les seigneurs de plusieurs grands fiefs de 
rAnxerrois, etc. 

Âdminiêlratiot^ eoeléHasU^. ^-^ Les ordonnanices des évé- 

3ues sur les matières ecclésiasttiques , les règlements et statuts 
ODués à divers établissemenls , les provisions de bénéfices, les 
actes de prestation de serments et les visites de reliques depuis 
llS40«-1789/sont comprises dans onze registres , savoir : 

Le l^i*, de 1540 à 1561. contient en outre des permissionif de 
fuéter pour réparer les églises « pour le rix^hat des capUfs, etc. 

Le 2, de 1640 à 1642 ; 

Le 3, de 1663—1669 ; 

Le 4, de 1685— <1691 ; 

Le 5, de 1702—1709; 

Les 6, 7, 8, 9, 10 et 11, sont sans lacune de 1729 à 1789; au 
mois d'aoàt. (On voit par les numéros d^ordre marqués au dos 
qu'il en manque beaucoup). 

Les registres destinés a l'enregistrement des petites expédi- 
tions de l'évéché telles que les dispenses .de consanguinéite, de 
bans, les moniioires, etc., sont, au nombre de cinq, savoir ; 

Le ±^ de 1701 à 1716 ; 

Le 2, de 1716—1727; 

le 3, de 1744—1754; 

Le 4 et le 5, de 1762—1776, 

Visites desparoîsseê et eommunaulés, — Un registre, petit în-f», 
contenant les procès-verbaux de visites des paroisses , coUé- 
giales, etc, de la partie du diocèse ^qui s'étend dans la Puisaye 
et le Nivernais, faites par M. de Golbert évèque, pendant les 
années 1688 et 1689. On y trouve des règlements et des ordon- 
nances foii curieuses. Il y est fait mention de l'état des orne- 
ments des églises, des maîtres d'école^ des sages-femmes, 
des superstitions locales, etc. — Gâté par la moisissure. 

Autre registre, gros in-fo, de même, nature pour les annnées 
1705 1712. Il est rédigé en fDrme de questionnaire et contient 
les procès-verbaux de visites faites parM.de Caylus dans toutes 
les paroisses du diocèse. On. y voit l'état de l'église, des vases 
sacrés, des cbapeHes de la paroisse, des biens de la fabriauCy 
etc. ; les maîtres et maîtresses d'école et les sages femmes. O'est 
un curieux travail un peu endommagé. 

Formulaire. Un registre contenant les souscriptions au forr 
mulaire contre les cinq propositions de Janàénius , exigées do 
toud les ecclésiastiques. Il ne commence qu'en 1755, époque 
de la mort de M^ de Caylus, et va jusqu'à l'an 1780. On y a an- 
nexé un fascicule de certificats émanés de différents diocèses 
pour des prêtres qui passaient dans celui d'Auxerre. 

— Autre registre de même nature, depuis 1780 à 1790, moia 
4*^oùt,^ 



fS4 



ANinasrrftATiGiv TciiroRfiLLt : Comptée, iwirnana, etc. 

Un compte de là terre de Yany pour Fan 1897. 

Jowmaux d>xploita(ioii de la terre de Régennes , depuis 
iTïl à t7«8. 

Livre des domestiques et gareons. 

Censive de la terre de Saey, de 1491 k 1499. 

Comptes des revenus de Févêché, gérés par les commissaires 
du chapitre d'Auxerre, pendant la vacance du siège , en vertu 
du droit de régale qui appartenait à ce corps. (Vbyei les archi- 
ves du Chapitre.) Années 1513; 1885, 1870 à 71; 1893; 1596à 
IGOa; 1672; 1876 et 1708. 



CHAMBRE DU CLERGÉ DU DIOCÈSE D'AUXERRE. 

Instituée pour assister Févéqoe principalement dans la levée 
des décimes imposées sur le cler^, et pour ju^er les contestations 
qui pouvaient survenir sur ce sujet , on ne voit igurer bien corn- 
plètemmit la Chambre ecclésiastique qu'au XV i« siècle. Les as- 
semblées synodales en nommaient les membres > et ceux-ci cor- 
resjpondaient avec les agents-généraux du clergé de France. Les 
affaires dû XV!"" siècle occupèrent beaucoup la Chambre. Le 
clergé d'Auxerre, ^ était ligueur, prit vivement parti dans les 
querelles de ce temps ; les archives renferment encore des preu* 
ves de cet esprit. 

L. L Clergé en général — Corre^ondance des agents-généraux du 

zvi XYiii^s. clergé avec la Chambre ecclésiastique, sur divers objets defioan- 
8.-liwe 1 cesi et d'administration depuis 1884-1788. 

9 Arrêts du conseil d'Etat, édita royaux, autorisant les em- 
prunts fyits par le clergé. — Contrats passés avec les receveurs- 
généraux (XVU* et XY11I« siècles). ^ (Car(0M86.] 

1^ II, Même nature de pièces, — Cahiers de remontrances faites, par 

XVI xviiVs. le clergé de France . aux rois et aux états-généraux du XYl» aa 
5.4. 1-2 XYII*" siècle. Proces-verbaux imprimés des assemblées géné- 
rales de 1682, 1711 et 1784. — Documents généraux divers. 

{Canon 87.) 

L. ni Chambre du clergé é^Auxerre. — Remontrances faites anx 

s.-l. î-2 ^^9 ^^^^ les assemblées des états-généraux, depuis 1876-1789 in* 
clusivement. 

^ Pièce A. XYI ' siècle, 1893. Minute du cahier des députés au 
états de la ligue à Paris, intitulé : Ce sont les articles concernant 
lestât gênerai de la France, en ce présent malheureux temps que 
les ecclesiasticques du diocèse d Auxerre assemblés ensemble 
poue cest effet , ont advise en leur conscience pour vous estre 
présentez â vous Mçr. Pillustre et révérend cardinal de Pellevé, 
archevêque de Rheims, et à là noble assemblée des Ëstats 

lo Que soit tenu doresnavant pour loy fondamentalle en ce 
ro^anlme très chrestien, que nul n'en pourra jamais estre roY, 
qui soit hérétique ou faulteur d'heretique à laqueUe loy, les rois 



0B8 

mtêHM» (lin fieiMt par cy après ne pmsent derofper ny preju- 
dicier non pltis qu'à la loy salio<|ae. 

Qa'il y aura ung roy noaanme par . les Estats , qui sera catolîc- 
que de religion, et s'il est possible de la tige royalle pour evitter 
les occasions des guerres, le^piel a(^;ree par nostre Saint Père et 

Sar le roy d'Espagne qui lui donnera sa fiUe en mariage, venant 
la couronne par droit delection, non dbereditaire succession, 
ne sera point tenu des faits et promesses de ses predesses- 
seurs, etc. 

La suite des doléances est relative aux différentes réformes à 
apporter dans les finances, la justice, etc. 

3 Amortissement des biens du clergé (1551). — ^Exemption de la 
taîHe négotiale pour le clergé d'Auxerre, au XVIl*^ siècle. 

4 Jugements et sentences rendues par la Chambre (1701-1706). 

5 Prétentions des àbbés du diocèse à nommer un membre de la 
Chambre. — Questions de préséance. — ^^ Procès divers (XVlIe et 
XVIU" siècles). (Carton 58.) 

L. lY. Levée des décimes. -^ Bulles de papes. — Lettres royaux et 

xiv-xviie g. mandements divers pour l'imposition des décimes, rôles de la 
s.l.'nniq. Nation et dégrèvements (1300, au XVII« siècle). 

Pièce A. XIY" siècle, 1360. Bulle d'Innocent VI, portant per- 
mbsion au clergé de France de s'imposer pour la rançon du roi 
Jean. 

Pièce B. Autre bulle,, de Martin Y, autorisant la levée d'une 

décime pour la guerre contre les Bohèmes hérétiques, en 1428. 

Pièce C. Autre bulle pour la guerre contre les Turcs, en 1500. 

(Carton 59.) 

I*. ▼. Même sujet. — Mémoires sur le droit des rois de France, pour 

xvi-xvm^ s. établir des décimes à chacune des bulles des papes sur cet objet 
»•-»• * (XVII siècle). 

3 Minutes des délibérations des assemblées synodales, principa- 
lement au XVI*" siècle, sur la répartition des décimes (1570- 
1763 ). . 

Pièce A. XVIe siècle, 1593, 15 janvier. Conclusion du clergé 
d'Auxerre pour nommer un de ses membres, afin d'assister à la 
répartition de Timpèt de 300 écito mis, par les maire, gouver- 
neurs et échevins d Auxerre, sur tous les habitants, pourlepai^ 
ment d'une compagnie de 50 chevaux sous lé commandement 
du capitaine du Riez, levée pour repousser les incursions des 
ennemis de la Sainte-Union, q^i viennent jusqu'aux portes de la 
ville. — 11 y a encore d'autres pièces du même temps sur le même 
objet. 

' 5 Lettres et mandements des rois pour le recouvrement des dé- 
cimes (1559-1592). Beaucoup de ces pièces sont signées en au- 
tograpne par les rois. 

4 Correspondance des agents-généraux du dergé de France , 
avec les subdélégués du diocèse d'Auxerre , pour le recouvre- 
ment des décimes aux XVIe et XVIJ« siècles. 

5 Dossier de pièces relatives aux opérations nécessaires pour le 
recouvrement des décimes. — Réclamations et dégrèvements à 
cause des guerres qui ont réduit les bénéfices.— Documents înté- 



186 

lestante sur Félat des enrits à Fépoqœ des guêtres de reUgion 
(XVI- et XVII* sièqks). 

Pièce A. XVI'' siècle, 11 avril liS70. Copie d*iiDe déclaration 
faite par la yeuve du receveur des décimes d* Auxenre , au sujet 

des décimes perçues par les hug^uenots maîtres d' Auxerre 

« En présence de messire François Leprince» son fils , procureur 
du roj, elle a déclare que sur la fin de septembre 1567, la ville 
d'Auxerre fut occupée par les rebelles et ennemys, par les inti- 
midations desquels tous les prebtres et gens d'efdises de ladite 
ville et aultres lieux et villages circonvoisins , s'absentèrent du 
pays tellement, que, a raison desdits troidbles, le défont Leprince, 
son mary, na receu les décimes du roy,'pour le terme escheu de 
septembre 1567 qui se montent à 5^538 livres; sur toute ladite 
somme icelluy deffunt a seullement receu 171 livres, lesquelles 
ladite veuve, depuis le décès de son mary a este contraincte tant 
par empris<«nement de sa personne, que vente de ses biens, 
payer susdits rebelles, etc. » 

Pièce B. XVP siècle, 1593, 2 septembre. Minutes de lettres 

adressées par le clergé d'Auxerre à Mgr. du May^e et au prési- 

* dent Jeannin, pour obtenir la cessation des vexations dont ils 

sont l'objet, malgré la trêve, de la part de ceux du parti contraire 

à l'Union. ' 

Pièce B. XXh siècle, 1592, avril. Requête des ecclésiastiques 
' du diocèse d'Auxerre au duc de Mayenne, dans laquelle ils ex- 
posent a que , de tout le diocèse , il n'y a pas qu'environ la sî- 
xiesme partie qui soit demeurée au party de F union des catho- 
licques, tout le reste estant occupé et détenu soubs la subjection 
des ennemys de la Sainte-Union en grande captivité, le roi de 
Navarre aiant donné a ses capitaines et soldais le revenu de leurs 
terres... jusquaux dîmes dues aux curez, et le surplus qui tient 
encore le parti de la Ste-Union , tant affligé, pillé et ravagé par 
les courses tant des ennemys que de ceux mesmes qui tiennent 
nostre party, guil ne leur demeure pas de quoy vivre, etc. » 
Pour quoi ils demandent à ne pas être inquiétés pour le paie- 
ment des décimes. ' 

6-8 Etats de restes à recouvrer. — Comptes à rendre, etc., XVI« et 
XYUp siècles. {Carton 60.) 

L. VI« Mime sujet. — l^rocès-verbaux de ventes des biens du clergé 

xn-xviie g. pour le paiement des décimes accordées au roi en 1586 et 1588, 
8. -liasse 1 et autres pièces du même genre (XVI» et XVII** siècles.) 

2 Dossiers relatifs à l'aliénation des biens du clergé au XVr siè- 
cle, pour le paiement des décimes extraordinaires. — Requêtes en 
modération de taxes, tableaux des ruines causées par )es hugue* 
nots. — Etablissements religieux d'Auxerre , cures d'Andryes et 
d'Appoigny. {Carton 61.) 

L. va. Même sujet. Suite des établissements religieux : 

xvi-xyne s. Basseville, chartreux. Bonny-sur-Loire , prieuré 

8.-liassel Beaularris, prieuré. Bouhy,cure 

Beaulieu, id. Bouras, abbaye 

Berry, id. Branches, prieuré 

Bléneau, id. Cbamplemy, cura 

Bois-d'Arcy , id, , Ciez, prieuré 



IS7 

Clamecy, chapitre coHégial Ouaime. pnemeé ^ 

Claiùecy, évéché de Bethléem Ouzoùer, «ure . 

€osne , prieuré St-Aignan lleigay, abbaye 

Costre , chapitre collégial . Roches^ abbaye . 

Bampierre, prieuré Sainpuits, cure 

Donzy, collégiale St^Càradeuc Saint-Fargeau, chap. collégial 

Donzy, prieuré du Pré Saint-Sauveur, prieuré 

Gien, collégiale Saint-Verain^ prieuré 

' G4en , prieuré Seignelav, chapelains 

LEpau, prieuré- Toucy, cna[>itre collégial 

La Charité-sur-Loire, prieuré Varzy, chapitre collégial. 

Marcy, prieuré Varzy (prieuré des Bons-Hom?: 
Menestreau, cure mesprès)> 

{CarUm 62.) 

L. VIII. Offieti de greffiers divers. — Pièces générales, édits, etc., sur 
xTi-xYine 9. les offices de greffiers , des insinuations des greffiers de Tétat 
8.- liasse 1 civil, des gens de main-morte. — Tarifs des banquiers en cour de 
^ Rome (XVU'^ et XVlUe siècles). 

3 Office de greffier des insinuations ecclésiastiques. *— Edits de 
création en 1543, etC; 

3 Offices de greffiers et contrôleurs des registres de baptêmes» 
mariages et sépultures. 1697-1724. 

4^ Greffe de biens des gens de main-morte. — Ofl^e de receveur 
des décimes, — Office d'économe (XV1I« et XVIII^ siècles). 

(Carton 63.) 

L. IX et X ItenUâ. — Rentes dues par le clergé. — Constitutions de rentes * 
xvB-xvms ^t remboursements. Ces rentes sont dues à des établissements 
«.-1. l»3 religieux, et à des particuliers (XVI1« et XVIIi« siècles.) 

(Carton 64.) 

Registres ^^ ^^^- i^-f^^î^» contenant l'inventaire des titres et papiers, 
* comptes, etc., de la Chambre du clergé d'Auxerre, rédigé en 
1642. 

Autre vol. de même nature^ rédigé en 1682. 

Fascicule de cahiers et registres de Pouiflés du diocèse, au 
nombre de neuf, savoir : 

lo Etat (en latin) d^s bénéfices, dignités, etc., du diocèse de 
l'an 1500. , * . . 

2 ' Notitia ecelesiarum parochialium civitatis et diocesis Au- 
tissiodorensis au XVU« siècle. Cette notice donne des détails 
sur le titre de chaque bénéfice, sur le patron, le nombre des ha- 
bitants de la paroisse, le revenu, etc. ** 

30 Portion d'un pouillé du commencement du XVIIP siècle^ 
contenant les déclarations relatives aux prieurés et monastères 
du diocèse. 

40-70 Pomllésde 1730 et 1766. 

89 Autre pouillé général du diocèse, rédigé vers 1775. Ce do- 
cument contient des détails sur les collateurs et les titulaires des 
bénéfices depuis le XVII siècle, sur la population à différentes 
époques, la situation administrative et judiciaire, etc. 

90 Minute incomplète d'un autre pouillé de la fin du XVIIP 
siècle. 



m • 

« ' Rtg. trand in-folio, intitulé : Registre général des délibéra- 
tions delà Chambre ecclésiastique, formant le pouillé dn âîocëse 
d'Auxerre en 1781. Il contient des extraits des déclarations des 
bénéficiers, depuis 1729 à 1781, avec l'évaluation des bénéfices 
à cette dernière époque , pour parvenir à la confection du nou- 
Tean rôle des décunes. On j trouve aussi le poids du bichet du 
blé, et d'autres renseignements curieux. 

Registre;; des insinuations des actes ecdésiastîqttes comme 
de dimissoires, j^rofessions, tonsure, provisi(»i8 de bénéfices, 
prises de possession , etc. 

l«r registre de 1729 à 1734; 
2, — de 1734—1738; 
a, — de 1743— 1749; 

4, — de 17tfO--d753 ; 

5, -- de 17M— 1758; 
«, — ^ del7S8— 1761; 

7, — de 1762— 1764; 

8, — de 1767—4769; 
9 à 16, — de 176»— 1787, 

Et quatre registres du contrôle des actes eccléflîastiques insi- 
nués, de 1706 — 1736. 

Fascicules. Fascicules contenant les rôles des décimes de diverses natures 
établis sur le clergé depuis Tannée 1900 à 1781, telles que dé- 
citnes ordinaires et extraordinaires, augmentation de gages, 
' entretien du séminaire depuis 1672; rôles de subventions pour 
tenir lieu de la capitation au xvin- siècle , enfin don gratuit. 
On 7 voit les noms de tous les bénéfices du £ocèse grands et 
petits. 

1« fascicule de 1800 à 1600. Rôles latins Jusqu'en 1666. Il ^ ^ 
un rôle relatif à la quote-part du clergé du diocèse dans le paie- 
ment de Fentretien de 4000 fantassins et 1000 cbevaux-legers 
levés pour six mois, en \^STl. 

2« fascicule de 1601 à 1659; 

3, — de 1660—1665; 

4, — de 1666—1676; 
», — de 1677—1696; 

6, — de 1697—1708; 

7, — de 1709—1734; 

8, — de 1735—1781. 

Fascicules comprenant les cpmpltes d'emploi du produit des 
décimes depuis l'année 1864 — 1784 : 
1«' fascicule de 1564 à 1574 ; 

2, — de 1574—1593 ; à conscdter pour les dépenses 
du temps de la Ligue ; 

3, — de 1594—1614; avec pièces à l'appui dans plu- 
sieurs comptes. Il s'y trouve deft autographes d' évoques et 
d'autres personnages : 

4, — de 1615—1633, Wem. 
5,. — de 1634—1655, /dem. 

6, — de 1656—1672, /défm. 

7, — de 1673—1700, /cïen>. 

8, — de 1701 ^1710; 

9, — de 1711—1744; 
10, — de 1745—1784. 



489 



SEMINAIRE Dt'AUXERRE. 



Cet établissement fui fondé en 1672 par M. de Golbert, évéque 
d'Anxerre. « Dans le but , disent les lettres-patentes confirma- 
tives, de former à Dieu et à Féglise des ministres et les rendre 
capables d'élever et de conduire nos sujets , par leurs paroles 
et par leurs exemples, dans les pratiques de la vertu et de leur 
devoir. » Les prêtres delà misnon en furent établis directeurs 
en 1680. 

Titres généraux. 

L uiaoïni. Lettres-patentes autorisant k fondation du séminaire, de Tan 
xYuxvuieg 1672. — Pièce signée MârU'Térèse et contre-^signée' Colbert^ -*• 
s.-liasse 1 Actes divers relatifs à rétablissement. 

2 Gom|>tes de recettes et dépenses de 1672 à 1660. 

3 Pièces diverses tvw sièclç. — Amortissements, renie#f ete^ 

4 Titres cléricaux ou constitutions de rentes pour les élevés qaî 
* se destinent aux ordres. {Carton 65.) 

Dotnaines. « 

l. uKioiiB. Auxerre. Maisons acquises pour former le sémin^re dçpuis 
xyn-xvni«*8 ' ^W* ^ *'7*2. 
L-liiHiel 

5 St.-Georges. Maison. 1695. {Carton 66.) 
{La suite au frochain Annuaire.) 



QUANTIN, 

Archiviste du département. 



t6d 



, , MAUGNY. 



n. 

• .1 



I. 



Le nom de Maligny [Melligniacum , Merlmieumm) se trouve pour ]§ 
première fois' inscrit dans les chartes du lii^ siècle qui ne peu?eot 
nous donner qu'une sèche nomenclature des premteci possesseurs du 
fief. Ces seigneurs ne jouent, jusqu'au xv* siècle, un rôle important oi 
dans l'histoire de France , ni même dans celle dès p^ys qui aYolsinent 
leurs terres. 'Léiirs noms seuls, à peu près , nous sont restés conoas 
pur detf^cfer de toute nature , partages , transactions ^ et surtout do- 
nations aux monastères et libéralités envers les pauvres. » Ainsi, le 
cartulaire dePontigny (i) qualifie dé bienfaiteurs du chapitre de Cha- 
blis Hugues de Maligny et Agnès squ épouse (1 1 33) , et donne en même 
temps les noms de leurs enfants Gui, seigneur de Montigny-leRoi et 
Ifferry, Itier, Guillaume et Anselme. Ce même Hugues, .^pii/avait été 
vingt ans auparavant témoin d'une donation faite à l'abbaye de Pon- 
tigny (i], le fut avec son fils Gui, de celle par laquelle, en 1134, Guil- 
laume II; comte de Nevers, Auxerre et Tonnerre accorda certains pri- 
vilèges au monastère de St. -Michel de Tonnerre (3), ^ * 

Nommé dans une bu^e du pape Innocent II (il 38) à Guichard, 
abbé de Pontigny (4) et dans une donation faite par Guillaume II à un 
couvent de Premontrés qui venaient de s'établir dans ses états (1144] 
(8), il est probable que- Hugues ne mourut qu'en 1148, époque à la- 
quelle ses fils hier, Anselme et Guillaume font avec Gervaîs de Sine- 
mure, abbé de St. -Germain d'Auxerre (6), une transaction en préseace 
d'Hugues de Maçon, et dans sa maison épiscopale : il s'agissait de pro- 
priétés situées à Lignorelles (7). . 

Gui succéda à son père; il laissa un fils Jobert [1 1 80) qui fut 
loin de marcher sur leurs traces. Possesseur de terres à Montignj, 
Poiochy et Chablis, il eut de graves contestations avec l'abbaye de 

(1) Cartul. de Pontigoy II, 97 • 

(2) Bibl. d'Auxerre> Mss. 155, f» 13. 

(3) Id. D. Viole, Mss; i 70 111, fo â951 . 

(4) GaUia ChrisUana, xii prob. p. ni. ^ 
(5, Lebeufii, 76, Car t. deSt.-Marien. 

(6) Gompoéuit (Gervasius) an 1148, eu m Iterio de Melliniaco et ejus fratribns 
Anseimo et Villelaio de quadam census. •— (GaUia christiana li^ 382 prob. p. 1^^* 

(7) Lebtuf, Hist. d'Auxerrc i, 280. 



161 

Pontigiiy, et fat même oblige , derant Manassès, ëvéqne de Laoïtni 
de reconnattre ses tort» envera le monastère (i). Desa femme FVm!!* 
garde , il enUrdsiO. : Gui, Milo et Burs. Gui, l'a J, aZa^^S: 
ju»^ «n procès ayec l'abfié du monastère de Moutiers'-Rr^ey Xo^ 
deT«,yee){A) et avoir Eut déclarer Bennes mourant de mS W 
dawte,.« itl«i 4 souB ceasueb et iOOsous aux religieux de ^ti^ 
pour te™i«« avec «», „a procès au sujet de sa s^uto da^C 
éghse. n mourut en I8S0 et fut enterré à ^ntign^-u ^"6 î« mÏ^ 
^te^de e^i«««tè«,, honneur ip.'il avait Site peX «a^ 
P«r sa» nombreuses libéralités. 

Son .fils. Gaucher, plus généreux encore que lui , outre uha «»*. 
accordée à l'abbaye de Pontigny. lui lai Jpar son'teTt^merfiT» 
«M, devant 1 abbé de St.-Pierre d'Auxerre, 30 sons à p^rcevot ^ 
sesmo^ dePoincby, et 40 sous «.r un pré du mèmefirf Z i^e 
comme son père, enterré dans l'église du monastère , et d'y feirT^ 

îf?""-?.^ '• "*~ •** ^''^'"® "° «"^'^ """»«'• Ces donations fo. 
rent «trfiées pae son fib Gaucher, en IWO, et son petit fils en «îï 

Par «me autre disposition testamentaire, il accorda à sa fille Aenèa.' 
certaines d,xmes et tierces, et voulut qu'en cas qu'eUe se fit iS 
peuso dans l'abbaye des Iles ou ailleurs, ses revenus retoomLTi 
à ses autres enfants. «««kwi» 

Cepeiidant les seigneun de Maligny augmentaient tous le» joiiM 
leuf piussance et leurs richesses; Jean, sire de Maligny, est, aiwàsfe 
cwntede Joigny le premier des seigneurs de Bourgogne et de Oiam* 
pagne, eité dans l'acte du U novembre 1314. par Jequel on devait 
aviser ataxaadyens de s'opposer a«x exactions et changements de moo; 
naies du roi Philippe-le-Bel (S). Son fils Gilles. (1382) «e craint pas.de 
portât griifâ, et :]Haitttes contre la comtenra do Tonnerre à raisoB^les 
troubles occasionnés par ses officiers/ dans les bois, garennes, justicetr 
et choses du seigneur de Maligny, et de l'emprisonneinent fait pat 
eux à Ligny-l»€bâtel, de Thévenin Renard, natif dé Maligny, et L^ 
conséquent homme dndit seigneur. Cette comtesse de Tonnerre était 
tente de Blanche de Navarre, dite la Reine Blanche, seconde femme 
de Philippe VI ; il fallait donc que Gilles fot«n seigneur assez puissant 
pour intenter un procès à une si grande dame. A la mort de Gilles 
(157«), ses trois enfants, Gaucher chevalier, Milet écuyer et Isabelle 
se partagent sa succession qui se composait alors de Maligny Bennes 
la Chapelle et Poinchy. j» » 

Gaucher reste sire de MaUgny : c'est en cette qualité qu'il transige 

(i) Cart. de Pontigny» n, 478. 
(2) GalUa ChrisUana XII, 556. 
(3; Idt. du trésor royal, vol n, fo 567.— Lebeuf, Hist d'Anxerre, i, 201. ' 



av«e SibUle d* la Sonëe, abbease ia monastère dM -Bas (»Wt) (l^ 
Calîvea et dénombrement, qu'il read , .a 1590, il «e qoabfiede 
SSlr de Maligay, Bennes, Ligoorelles et PomAy; -^^'^^^^^ 
«n frtre, un procte «pn ne dora pa. moins de qmnie ans, et à la s.te 

ï^di^boLesiwIet »«f™«'"-"/-;syïî:;^Ln*:i 

biJai» de Gmllaume Diro^r leur ami ç*«niel, 4587. I^«« «*« 
«raient dHra commun accord renoncé * toute inrtance dewnt les pré- 

voté, bailliage et parlement. n— i.-. 

^jttsticedans le fief do MaMgny n'en resta pa»m«i» à Gaucher^ 
mais 8008 la condition par lui de ne poursuivre les homme» et le. 
femme» de Mlles , si ce n'est «i cas rtHl et en cas enmtnel, et comme il 

Mt réclé dans l'acte. . . 

Gaucher surpassa, à l'égard de Pontigny, tous sts aleas m hbërakfcfe; 
a accorda aux religieux la moitié des grande» dîmes de la aeigneane 

^JuMï^ici rexistence des seigneurs de Maligny non» a semblé liée» 
cdle de cette abbaye, seconde fiUe de Clteaox, qm exerçmt autow 
dr«He une grande influence ; mais l'enthousiasme religieux pro^t^ 
le» croisades, tant contre les infidèles d'Orient que contre le» «fi- 
dèles de Franco, les Albigeois , s'étant éteint, lafiéodidité repntpcW 
à petit , sur l'église , le terrain qu'elle avait perdu, les donatioiis et les 
aetes de soumission devinrent de jour en jour pliw rares. Aosa 
TOyons-nou» le» seigneurs de Maligny, dès le xt« siècle, comment 
avec l'abbaye de Pontigny une série interminable de procès relat* 
aux redevances qu'ils lui payaient anaudlement, et qui outre le four 
faMkal, la moitié des grandes dîmes de Maligny, étaôent de 18 livre» « 
sous * deniers en argent. 8 bichets de blé et ^8 d'orge («). 

Gadcher, nwMt en 1403, laissa de sa femme Marguerite de Valéry, 
■»euve en i«emières Mces d'Etienne de Tanlay, (5) deux fiUes, Mar. 
oneriteet Catherine, qui se partagèrent avec leur mère la sucoeswmde 
GMpdier. Marguerite épousa N... de Nauroi, chev^er, chambellan 
du roi. Ce fut lui qui remplaça le baron de Donzy pour porter l'évéqne 
d'Auxêrre lors de son intr<misa«ion en 1401 (4), Il mourut en 1445, 
année où il avait rendu foi et hommage au roi pour sa sdgneune. U 
s'était ligué avec lé seigneur de Chiteau-Vûlain, qui avait pris le parU 
du roi de France, contre le duc de Bourgogne, Philippe-le-Bon e» 
1453. Le siïe de Château-Villain, avec les ^neurs qu'il avait puât- 

(1 ) Grilia ehrbtiana, xu, 482. 

iSt) Ces procès ne cessèrent qu'en 1756. , , . . ,, , 

(3) Le mariage eut lieu le 12 juin 1385. Gjiucber porUit de guenles àla croix d or. 
(P. Anselme, généalogie de France i, 515). 

(4) Lebeuf, Uisl. d'Auxêrre i, 496. 



tirer à hiit 'ratÊiffi^ le nota de h Bourgogiie ; « l«g trois ëiato de la ' 
daché et comte de Bourgogne dirent et e?cpo8teeitt au due les grands 
desroie et exemUooê » que ces troupei commetlaieiit dans ses états. 
Philippe4e*Boa quitta alors Arras et se lendtt en persoime dans le 
Tennemb av«c 6M0 combattants ; après aToir pris Mussy-l*Byéq«é 
(I) il se letira à Dijon et « ordonna les eeigneurs de Gbarny, BMssire 
Jean de Groy et lesdigiieor de Crëqoy, avec grand foigonde gens, 
pour conquerre et recouvrer plusieurs places et forteresses ennemies 
du doc 7 à l'environ-d'icelles i^ces dePassyet deLizines, assavoir 
à ibUigm^f ime fartereue mouU belle ^ là ok ils furent ïeefoce de fraU 
jours, H se rendirent, saulfe lewre eerfê ei biens ; et dedans esioienÉ eiwir&n 
dnquanieou seiœante combatiioUs (^). 

Mftltlrny Bomfkii longtemps 4es désastres de la guerre ; plus de 
dix ans après on ne trouvait plus, dans les environs, d'arbres fruitiers» 
abattus qu'ik avaient été par les gens de guerre. Il n*y avait dors 
dans tout le vilage que huit ou dix mssmi^ss que bons fus mauvais me 
citvÀroii (o)« 

Nttia n'aveos pu parvenir à savoir comment If riigny passa dans 
les mains de Françcns de Ferrî^re qui le possédait au xri* siècle, et 
qui puait avoôr succédé dans cette terre à Guillaume de la Mothe , 
qn'oft voit plaider au Parlement contre TaMiaye de Pontigny 
en 1807 (é). Son fils cadet, Lottis, après avoir été chapelain du chft« 
tenu de Maligny, cédant à sa vocation , demanda et obtint, de son 
père, b permission d'entrer à Fabbaye de Pontigny. A la première 
vaeasiee, les monies élevèrent leur noble confrère aux fonctions abba- 
tiales (:iS17*âSt9], pensant bien que François de Ferrière se montre- 
rait gënésenx envers une corporation à la tète de laquelle se trouvait 
aen fils. Malhsorènsement Françms meunit bientèt après la nomina- 
tion de son fils Louis, et son fflsainé François, qui lui succéda dans la 
seàptmsm de lialigay, vers ISIK, oecopé d'accroître ses fie6 et 
d'empêcher les envahissements , ne crut pas devoir satisfaire tout 
d'abord aux désirs plus ou moins exagérés des moines, et commença 
par saisir C^sdelement la terre de Bennes [K Juin lS9f), fiiute de foi 
et i pÉ maa age de la part dn seigneur. Cest après ce premier acte de 
fermeté qu'il fit des libéralités à l'abbaye de Pontigny : aussi, dans 
la chapelle que son frère y fit élever à St.-Thomas de Cantorbéry, 



(1) Monstrelet, liv. ii, ch. 1«2. JS^.Bocboa. j». 674. 

IS) ât.*Bévy, eb. 17i6. Ed BucIIm»^ p. ^^30. 

(3J AveaetdéBombnemeai^ajdBor. 14i5* 

(4) Inventaire des archi?e8 de Tabbaye, à la préfeçlare. 

12 






k 



164 

est-il représenté à geDoux priant d'an è6ié de Tantd pendant que 
Tabbé oceupe le c6té opposé (l)« 

Après avoir obligé le seigneur de Bennes à se reconnaître son yas- 
sal, François de Perrière se fit donner des Uttreê^ùiiaux (î9 avril 
1525) qui déclarèrent incompétent le bailli de St.-Floreatio, ponr 
connaître des appels des prévôtés de Bennes, la Chapelle, PoiDchj 
qui devaient être portés en première instance devant le seigneur 
de Maligny. 

François de Ferrière ne laissa en mourant qu*une fille, Béraade 
[i)j qui épousa Jean de La Fin, sieur de Beauvoir, chevalier des ordres 
du roi et capitaine de cinquante hommes d'armes. Ce fut peu de temps 
après (9 février 1605), que la terre de Maligny fut vendue par décréta 
César, duc de Vendôme, fils naturel d'Henri IV, qui ne la conserva 
que peu de temps (20 juillet 1620}* 

Le duc de Vendôme vendit son comté à Antoine delà Grange, che- 
valier et seigneur dArquien et de Villemenart, conseiller dn roi ea 
ses conseils d'état et privé, capitaine de cinquante hommes d'arines. 
Le contrat de vente porte aliénation en sa faveur du châteaa, chatel- 
lenio^ justices haute, moyenne et basse, terres, srigneurie, apparte» 
nanoes et dépendances de Maligny, Lignoreiles, Villy et la Chapelle. 

Antoine de la Grange (3) était issu d'une famille originaire de 
Berry, dont l'existence dans cette province remontait très haut : son 
frère , la Grange de Mout%ay, après avoir été lieutenant sa gouver- 
nement de la ville de Paris, était mort, en 161 7, maréchal de France, et 
Antoine fut bientôt promu lui-même aux plus hautes fonctions. NouiDé 
chevalier du roi, puis gouverneur des villes de Metz, Cabis, Sancerre 
et Gien, il mourut colonel, laissant sa terre d'Arqaien à Jeaâ^aoqnes 
de la Grange, vicomte de Solangis, son fils, qu'il avait eu d'un premier 
mariage avec Marie de Camhray, et sa seigneàrie de Malîgoy à 
son sei;ond fils Henri, qui eut pour tutrice sa mère Anne d'Anckmville. 

L'aveu et le dénombrement rendu par Anne d'Ànciénville (1616) 
porte bien que ladite comté de Maligny fut de nau/œaiê érigée deeetitrt 
d'honneur par notre sire Louiê XII f; cependant c'est seul^einent alors 
que les possesseurs du fief de Maligny sont àam leurs actes ffBoiXiéi 



(1) Bibl. d'Anxerre. Mss. i30. D. Viole ii, f^ 1756 et soif. —Liste des Seigneurs 
de Maligny bienfaitears de Pontigny. 

(2) P. Anselme, généalogie de la maison de France in» 750 • 

f5] Voir Moréri, tom. i. Cette famille porte pour armes écartelé aa t et4 d'azorû 
trois reinchiers d'argent qui est d'Arqaien, au 3 et 5 faseé, nébalé dargent et de 
gueules qui est Rochecboaart. 



16g 

de comtey titre qu'aacun d'eax n'avait *porté auparavant. Cette tutelle 
ne fut pas parGsdtement administrée puisque , quelque temps après la 
mort de leur père, nous trouvons contre elle une requête de ses en- 
fants pour faire déclarer que la terre de Maligny leur est propre, et 
repousser d'autres prétentions de leur mère qui , à leurs dépens, vou- 
lait favoriser un certain portugais, Pierre Canaris. Ce Canaris était un 
joueur d'instrument qui avait vécu fort misérablement jusqu'au mo- 
ment où, par une charité fort extraordinaire^ dit la requête, cette 
dame l'avait recueilli chez elle, sans doute par amour pour la musique 
et non pas pour le musicien comn^e semble l'insinuer la requête. On 
éloigna, moyennant une pension viagère, cet aventurier, et la mort 
de la marquise Antoine d'Arquien (16S0) mit son fils Henri en pôs- 
sessioi\ de Maligny que lui assura tout entier une transaction avec 
son frère Achille. 

Dans une donation que lui fait une de ses cousiaes, Louise d'An- 
cienville, il est qualifié de marquis d'Arquien, comte de Maligny, Villy, 
Lignorelles, la Chapelle, baron de Beaumont, conseiller du roi en se^ 
conseils, maréchal de ses camps et armées» capitaine colonel. de la 
compagnie des suisses de la garde ordinaire du corps de- Mo^^ieur, 
fils de France, frère unique du roi. 

Le comte de Maligny s'allia à une famille non moins puissante que la 
sienne en épousant Françoise de la Châtre , de la même province que 
lui, fille du maréchal de la Châtre et gouvernante de Louise de Gon- 
zague, femnfe de Ladislas IV et ensuite de Casimir Y, rois de Pologne. 
De ce mariage, il eut quatre enfants : 1^ Loiiis de Lagrange, qui ayant, 
comme toute sa famille, suivi sa mère en Pologne où l'appelaient 
ses fonctions auprès de la reine, y obtint en 1690 des lettres de natu- 
ralisation! et y fut nommé colonel d'un régiment de dragons du roi 
de Pologne et capitaine de ses gardes; 2<> Marie, qui épousa (20 jan- 
vier 1669) le marquis de Béthune, ambassadeur en Pologpe et en 
Suède et fut dame d'atours de la reine Marie-Thérèse, femme de 
Louis XIY; 5<^ Marie Casimir, la cadette , qui hérita de son frère 
Louis, en 1677, et que nous verrons bientôt, châtelaine de Maligny, 
exercer une grande influence dans la politique Européenne; 4oMane- 
Anne, mariée le 19 juin 1678 à Jean, comte de Yielopolski, grand 
chancelier de Pologne et ambassadeur extraordinaire en France. 

Henri d'Arquien usa de tout son crédit pour rendre indépendant, 
autant que possible , son comté de Maligny, et finit par obtenir , de 
Louis XIY, au mois d'août 1691, la lettre suivante qui décharge le 
fief de Maligny de ban et d'arrière ban : 



166 

De par le Roî, 
« Sa Majesté ayant été informée qu'à Foccaâon da ban et de TaTrière- 
ban qu'elle a fait convoquer la présente année dans son royaume , 
l'on a taxé le fief de Malig^ny situé en sa province de Cbampagae 
appartenant an sieur M>* d*Arqulen, et que, pour le paiement de 
ladite taxe, Ton a fait des saisies sur les fermiers de ladite terre, et 
Sa Majesté désirant , tant en considération des services qui lui ont ëté 
ci-devant rendus par ledit sieur d'Arquien, que de son grand âge et 
de son élotgnement lors du royaume, le traiter favorablement, Sa Ma- 
jesté a exempté et exetnpte ledit sieur marquis d'Arquien, dudit ban 
et arrière-ban, et de tonte taxe pour raison d'icelui à cause dudit fief 
dé llaligny, et ce sans tirer à conséquence. Veut pour cette fin, Sa 
Hajeirté, que par le Bailli ou Sénéchal dans le report duquel ledit 
fief est situé , ou par son lieutenant, il soit fait pleine et entière main- 
levée audit sieur marquis d'Arquien des saisies faites anr mains de 
ses fermiers, pour le paiement de la somme à laquelle il a été taxé 
pour ledit ban et arrière ban à cause dudit fief de Maligny, sans y ap- 
porter aucun délai ni difficulté , enjoint. Sa Majesté, aux gouvemears 
et se» lieutenants-généraux en ladite province de Champagne et à 
l'intendant de la justice, police et finance en iceHe, de tenir la main 
à l'exécution de la présente. 

» Fait à Versailles, le deuxième août 1691, 

Signé : Louis. » 

Toujours jaloux de ses droits, le comte de Maligny fit, au mois 
d'octobre de la môme année, saisir féodalement sur M. je Cbâteauneof 
la seigneurie de Bennes , faute de foi et d'hommage , et reconnaître 
par-devant notaire qu'elle relevait, de plein fief, de sa terre etseigneo- 
rie de Malignj. Non content de la faveur que le roi venBaiit de lui 
accorder, le comte de Maligny voulut être nommé duc et pair et fit 
demander cet insigne honneur par sa fille, Marie Casimir, qui, ambi- 
tieuse comme son père (1), était parvenue à une position inespérée : 



(1) « Cette prinoene (Harie-^asteir d'Arquien) est une 4et plos aeoonpiles de 
TEurope , eUe a environ 38 an», et la nature a piis plafelr de M fiiire part de tons 
•es dons. Elle est la plus belle personne de la cour, la mieux fake^ et la personne 
du monde la plus spirituelle. 11 suffit de la voir pour le connaître , mais on en est 
encore bien mieux persuadé lorsqu'on a en Tbonneur deVentrèlenlr. C'est elle qui 
a mis la couronne sur la télé du roi, et l'ambition <|ui est le noble défaut des gran- 
des âmes était dans celte princesse an suprême degré. Ce fut eUe qui io^ira an 
roi de tâcberà monter sur le trône et elle n'épargna pour cela ni ai'gent ni pro- 
messes (Regnard —Voyage en Pologne, o clobre Ï683). 



i6T 

elle aYldt épousé , en Pologne, Jacob de BodziviU, prince de Zamosk 
et Palatin db S^ndomir, et, en secondes noces (6 juillet 16S5), Sobiesfci, 
depuis roi de Pologne sous le nom de Jean lU (1676). 

Louis Xiy refusa à la reine de Pologne ce qu'elle demandait pour 
son père et se contenta de nommer Henri d*Arquien chevalier de ses 
ordres. Mécontent, ce seigneur quitte Versailles, où il avait passé une 
grande, partie de sa vie dans les fêtes et les plaisirs, parmi les courti- 
sans de Tœil-de-bœuf (i) et se retire dans sa terre de Malignj, qu il 
abandonne bientôt pour aller rejoindre sa fille. 

Lorsque Marie Casimir d'Arquien épousa SobiesLi, celui-ci n'était que 
petit général de la couronne de Pologne. Veuve d'un électeur Palatin, 
elle dérogeait;, aussi profita-t*el]e delà mort du prince Potockipour 
faire nommer, au moyen de Tinfluence qu'elle avait su prendre sur la 
rdne , son mari grand général. Enfin la bataille de Ghockzim et l'ab- 
dication de Jean Casimir valurent à Sobieski le trône de Pologne ; 
il fut couroBné à Cracovie le 2 février 1670. Marie Casimir eut sur 
Sobieski l'ascendant que Marie de Gonzagues avait sur Casimir IV, 
ascendant fetal à la Pologne , puisqu'il laissa dominer la politique 
autrîdiienne au préjudice de la politique française. La haine profonde 
et ccNAstante que Marie eut toujours pour Louis XLV, vint du refus 
que le roi fit d'abord de nommer son père duc et pair, et ensuite de 
la receroir en France avec la magnificence déployée lors du voyage 
de la r«ne d'Angleterre; elle ne pardonna Jamais an roi de France 
ce qu'il dit au sujet de ce voyage : je sais établir une différence entre 
une reine héréditaire et une reine élective. 

Ce fut ponr i^ venger de ce qu'elle appelait deux affronts, qu'elle 
poussa Sobieski à l'alliance avec l'Autriche contre la Turquie. L'am- 
bassadear de France, le marquis de Vitry, fiît tout ce qu'il put pour 
s'y oppoaer; mais la reine avait gagné Pallaviccini, légat d'Innocent 
XI, qui fut assez adroit pour flatter dans Sobieski son orgueil de 
guerrier en le nommant le héros de la chrétienté et fon orgueil de 
père en Ini faisant ei^pérer le mariage du prince royal Jacques avec 
Tarchiducbesse d'Autriche, 

L'Autriche trompa encore Sobieski 4ïomme elle l'avait trompé «près 
la délNsaneede Vienne : rArchidochesse épousa le doc de Bavière, Le 
mécontentement de la nation polonais» éfdato enfin à la diète de 



(1) Nous le trouvons nommé dans un carrousel qui eut lieu en 1648 âd, sons le 
nom d'Alcandre, U combattit contre le comte de St.-Aignan qui se faisait nommer 
Arimant • (Ia Cdombiére^ tbéâtre d'honneur et de chevalerie^ ii partie, prcf . — 
Paris 1648, info). 



168 

1689. La rejoe venait encore une fols de briser Falliance conclue avec 
la France, en obligeant, par ses mauvais procédés, Louis XIY à rap- 
peler son ambassadeur le marquis de Bethuné, et en empochant le 
mariage de Jacques avec une princesse de Rodzivill, qui avait épousé 
en secret le prince de Neubourg, et qui portait ainsi dans une famille 
étrangère les imitienses richesses de la maison de Rodzivill (Jacques 
épousa, en i 691 «la sœur du prince de Neubourg). Entretenant dans 
Sobieski son amour pour les combats, elle l'empêcha toujours de se 
mêler de politique et ce fut à elle que les Polonais durent, après 20 
ans de victoires , d'avoir un territoire aussi exigu et aussi mal limité 
qu'à l'avènement de Sobieski. 

A la mort de ce prince, le rôle de Marie Casimir ne fut pas ter- 
miné ; elle usa encore du peu dHnfloence qu'elle avait conservée 
pour empêcher l'élection de ses fils au trône de Pologne, et cela par 
haine pour Louis XIY qui avait donné à l'abbé de Polignac, alors son 
ambassadeur, des instructions portant qu*il devait aider la reine mm' 
seulement de ses conseils mais encore de tous les amis qu'il pourrait acqué- 
rir^ à placer sur le trône de Sobieski^ celui de ses fils qu'elle trouverait le 
plus au gré des Polonais (i), à la charge il est vrai par elle, si ITélection 
d*un de ses enfants n'offrait pas de chance de succès, de concourir 
avec M. de Polignac à l'élection du prince de Conti. Dans cette ocea- 
sion, Marie Casimir sentit se rallumer son aversion pour Louis XIY, 
et, ne voulant rien devoir à un roi dont elle croyait avoir à se plaindre 
et dont deux fois elle avait obligé l'ambassadeur à quitter la Pologne, 
elle aima mieux voir monter sur le trône l'électeur de Saxe (Auguste 
II], soutenu par la maison d'Autriche, que son fils, ou le prince de 
Conti, appuyé par Louis XIY. Elle savait que c'était le moyen le 
plus sûr de déjouer la politique du roi. de France, qui avait recom- 
mandé à son ambassadeur de faire tous ses efforts pour è^xclure un 
prince dépendant de la maison d'Autriche. 

Pendant son séjour en Pologne, le marquis d'Arquien, tournant ses 
Tues d'ambition d'un autre côté, et toujours grâce à Marie Casimir, 
se fait nommer Cardinal {tar Innocent XII, en 1695, à la première 
promotion que fit ce pape. Obligé de quitter la Pologne à la mort de 
Sobieski (1696), il se retira avec sa fille à Rome où il mourut (1707).^ 
Il y fut enterré dans l'église St.*Louis des Fronçais^ Son corps fat 
placé dans un des bas-côtés de l'église, et la pierre qui le recouvre est 
placée grès, de la porte de la sacristie ; au-dessus de cette même 



(1} laslruclions du Roi à 1 abbé de Polignac. — Bibl. Royale, Mss. Tr. suppl. n. 
1773, p. 149, 



porle M troave soû hmk0 eu Marbre Manc, sarinottUnt son ëpltaphe^ 
dans laquelle on a eu soin de rappeler ses plus grands titres de gloire, 
qui consistaient dans rélévation de ses enfants et petits enGaints. 

« 

D. 0. M. 

Hic jacbt 

Henricus db la Grange 

MARGHIO D*ArQUIANJ 

Marij^ CASmiRLfi 

PoLONiARiNuai Régine patbr 

MAGNI JOAUNIS III SOCER 
REGUM ET ELEGTORUM PROAVUS 

ORDINIS S. SPIRITUS EQUBS 

S. R. I. DIACONUS CARDINAL». 

VlXIT ANNOS CV ET DIES XI 

OBIIT ROMiE ANNO D. UDGCVII. 

Saint-Kmott nous a laissé des mœurs et habitudes du marquis 
d'Ârquien une esquisse qui vaut à elle seule un portrait en pied 
«c'était un homine d'esprit, de bonne compagnie , fait cardinal à 
82 ans, gaillard qui eut des demoiselles fort au-delà de râge,.qui ne 
dit jamais son bréviaire et qui s'en vantait > (1). 

Âp^ès la mort de son père, Marie Casimir ne revint pas à Malignj 
dont'élle hérita. Laissant cette magnifique propriété dans le plus dé- 
plorable état, elle resta à Rome jusqu'en 1714, époque à laquelle 
elle retourna en France au château de Maligny, qu'elle abandonna 
bienjtôt pour celui de Blois plus convenable pour une tète couronnéîe, 
et que Louis XIV lu! avait offert. Elle y mourut (2) en 171 8« laissant,, 
par son testament fait à Rome en 1714, la terre de Maligny à sa fille, 
Marie Casimir, princesse royale de Pologne et du grand duché de 
Lithuanie. Cette princesse, retenue en Pologne et ne pouvant habiter 
Maligny qui venait de lui échoir par succession, chargea Jean Pellu- 
chi , ministre plénipotentiaire: de son frère Jacques ^rin<ïè royal' de 
Pologne, de vendre cette terre; elle fut aehetée^ au mois d'avril 172P, 



(l>liéiMl«8 du â«e* dé St.-âiinoti x. 184 et sniv. -^ P^j^ift-Dell^ye 1841. yGii^ 
auaêk 1, 165 ;.», 23i et «iv.; x»vi ,50 et suit. 

(2} Son corps fui rapporté à Cracovie et déposé daos la cathédrale à côté de cetai 
deSobieski, dans le ntôBuiiientiia'eUe avait fait élèvera son ipari, lorsqu'elle éUit 
reiae* pAr unsottlpteuHdu Velay Vanneau que lui avait envoyé Armand deBë- 
U»ume,éTéqaedaPoy,dont le frère, François Gaston, avait épousé, avons-nous dit ,^ 
sa sœur. 



170 

jMor Alphonse Vnaçm de la Ibor» alM dsSittiiaiie (i), naltfe de 
rdratoii^ de H. le duc d'Orlëtas, frère du roi* 

Le nouveau seigneur de Maligny prit de suite posaesrion de celle 
terre qu'il habita autant que le lui permirent ses fonctions auprès 
de Monsieur; nommé par le roi abbé de l'abbaye de MarsiUac, près 
Cahors> en 1721, ilcontiuua de faire de Maligny sa principale habi- 
tation, et prit possession par procureur de son abbaye qu'il tenait ea 
commande (2). 

L'abbé de Simiane mourut, en t74î, regretté de tous: on se sou- 
Tint longtemps de la charité toute chrétienne avec laquelle il traitait 
ses vassaux et contribuait aux réparations de l'église en 1726, en mê- 
me temps qu'il savait, grâce à sa fermeté, faire respecter son autorité 
et ses droits contre son puissant voisin Phelippeaux, comte de Saiot- 
Florentin qui fut obligé de se désister de la mouvance immédiate de 
Bennes, dépendant du comté de Maligny. 

L'abbé de Simiane laissa pour héritiers quatre neveux. — « Louis 
Hector, marquis de Simiane» seigneur delà Chassaigneet antres lieux, 
capitaine de cavalerie (3) ; — Joseph-^xabriel de la Tour Vidaud, 
chevalier comte de la Badie, baron d'Ânthon de Biviers et aatres 
lieux , procureur général du roi au parlement de la province de 
Bauphiné ; — Mathieu de la Tour Vidaud de Montbives , ancien capi- 
taine au régiment royal des vaisseaux, tué à la bataille de Font^oi ; 
— François de la Tour Vidaud, cluuioine de l'église St.-Ândré de Gre- 
noble, abbé de N. D. de Chateaudun (4). 

Ces héritiers vendirent, au mois d'avril 1746, le comté de Maligny» 
avec les seigneuries de L^norelles, ViUy, la Fourdiaume et partie 
de celle de la chapelle Vaupeltaigne, à Jean-Baptiste-Paidind'Âguesseaa 
de FresnCy conseiller d'état, membre du conseil des dépêches du roi, 



(1) D*unie anelttiDe fâmiHe do Daophi&é qui avait pour armes.; d*or temé de 
fleurs de lys ^t 4e tours d'azur ayec oette devise : tutteiUant HKa turrm. 

(2) Le roi fit don des fruits de l'il>bayeécluis pendant la vacanoe et la r^aie. U 
balle du pape Clément XI, portant proyisions de Fabbaye de Marsillac en farear 
de François de Simiane, est dd 12 fé?. 1721. Ce fat Tabbé Qnesnel qui lai succéda 
en son abbaye. 

. (3) Ce dernier avait perdu, avant la mort de son oncle, oa ûére» A^fènome Firan- 
çois, chevalier de Simiane, garde pavillon sur les vaisseaux du roi, oeyéà laBo- 
ebelle. 

(4) En 1746, Joseph de Barrell, maniais d'Ârvillard, seigneur ÀUevari, Ifont- 
irnrat, Bodiecfainard, conseUler du roi en ses conseils, etsecond préaideut aa par- 
lement du Dauphiné vendit à Tabbé de la Tour Yidand la ckairge.de cometUer 
clerc au parlement du Dauphiné. 



in 

BÊdm iMllMdef requêtes, eomte de Gompani^d-VlIIe , qui n'en prit 
possession qn'en mars 1740, à cause de toas les embarras produits par 
la liquidation de ta succession de M. l'abbé de Simiane. Cette même 
année M. d'Agnessean acheta la terre de Bennes et Basses qui relevait 
du comté de Hàligny, de dharles Paul comte de la Rivière, de 
Tonnerre et de Qaincjy héritier bénéficiaire de son oncle Bureau de la 
RÎTièra , lieotenant du roi en la province de Bourgogne » terre qu^ 
avait aeqidse en décembre 1741 du baron de Hilly; trois ans après, il y 
ajouta k terre de Poinchy, Le nouveau comte de Maligny , qui habi- 
taitsa terre, la plus grande partie de l'année s*occupa constamment du 
bonheur des habitants de sa seigneurie et tenta d'y établir de sages 
réformes dont nous parlerons plus bas. Enfin , cette terre , dénuée de 
tous ses droits seigneuriaux, fut vendue^, au mois de mai 179! , à 
H. JacqnesJuBen Devin, président de la chambre des comptes 
de Paris, de la fimnlle duquel cette terre , singulièrement amoindrie, 
est sortie par un mariage. 

n. 

Si jusqu'ici nous n'avons parlé exclusivement que des seigneurs de 
Haligny, c'est que Maligny n'ayant pas joui de Vaffrgnchmement d$s 
communes, comme plusieurs des villages environnants, tels que, Mon- 
^WJ l^)^ Venousse (2)^ n'avait pas d'existence qui lui fût propre, et 
s'identifiait complètement avec son seigneur qui réunissait dans sa 
personne les pouvoirs législatif, exécutif et adoainistratif , et du bon 
vouloir duquel dépendait la nomination de tous les officiers du fief. 
Ces officiers n'avaient d'autres formalités à remplir pour entrer en 
fonctions que de prêter serment devant le juge-bailli de St.-Florentin; 
d'y faire enregistrer leurs provisions, et, une fois installés, de se pré- 
senter devant lai aux assises ehaque année, le tout à peine d'amende, 
mais non de destitution (lettre du comte de St.-Florentin à H. d'A- 
guesseaa, 20 mai 1766 (5]. 



(1) En 1545, Gart. de Pontigny n, p. 200. 

(2) Sa 1346, idem p. 210. 

(5) Les ja|^ des iei|;Benra doivent être laçm par le juge lopérîeor immédiat qai 
comiatt des appellations de leurs sentences (art. S5, art. d'Orléans Loisean.trailé 
des offlcas)* Aussi les offîeien des préyôtés de Bennes, la Chapene-YaupeUaigne, 
Yilly, Lifporelies, la Fourchanme, qui relevaient de la seigneurie de Haligny et 
ou les appeUalions de leurs sentences étaient portées^ devaient y faire enregistrer 
leurs provisions. Un bailliage soMteme pou?ait comprendre dans sen ressort 



C'était «assi an eomte de St.-FkmAtia, qa>a comiBratemait du 
xyii« siècle le seigaeur de Haligny rendait foi ethammage^ payait les 
droits de quirU eirefyùu lors des mutations» et de rdUf pôor les suc- 
cessions, quoique Maligoy fût un fief direct de la couronne de France. 
En effet, jusqu'en 1335, ses seigneurs releraient du comte de Cham- 
pagne (0» ^o^* q^^ St.*Florentin ne faisait pas partie de son domaine; 
à partir de la réunion de la Champagne à la France, pnr le mariage 
de Jeanne de Champagne a^ec Philippe-le*BeK Haligny rendit tou- 
jours foi et hommage au roi de France en tant que comte de Cham- 
pagne (2). Lorsque ce roi acquit cette chateUenie (1343) de Margue- 
rite de St.-Florentio, il est bien dit dans l'acte de vente que la justice 
de Maligoy et de quelques autres lieux dépendait de la chatdienie et 
ressort de St.-Florentin (3], mais il est dit aussi que le roi prétendait 
le contraire , et qu'usant de son droit il avait mis ces justices dans 
le ressort les unes du bailliage de son domaine, les autres de celui de 
Troyes; d'ailleurs l'acte ne parle que de la justice et non du fief qui 
n'ont rien de commun entre eux: Maligny aurait pu ressortir de St.- 
Florentin, pour la justice et le fief relever immédiatement du roi, ainsi 
que le prouve parfaitement l'aveu et dénombrement rendu à Charles VU 
par Marguerite de Maligny (1443) ; St.-Florentin ne faisait plus alors 
partie do domaine de la couronne, il avait été cédé, en 1404, par 
Charles VI au roi de Navarre. ^ 

- Nous n'avons pas pu comprendre comment cette mouvance avait 
pu être enlevée au roi qui n'aurait pas dû laisser rendre foi et hom- 
mage au comte de St.-Florentin, usage qui ne pouvait pas faire loi 
puisque le vassal d'^un roi ne peut pas se rendre vassal d'un autre sel- 

plusieurs Jastices : M. de CourUayanx au xyin<^ siècle avait deux bailliages, celoi^de 
' ToMierre et.celni de Grozy dépendant tons les deax de celai de Sens, et qnï conte- 
naient chacnn plus de vingt justices ; et il n*y avait que les officiers de Tonnerre et 
de Cruzy, qui fassent obligés de se faire recoonattre au bailUage supérienr de Sens. 

(1) 1219. Foi et hommage rendu par Gui de Maligny. dans lequel il déclare qu'il 
tient du comte de Champagne les château et terre de Maligny, et tout ce qu'il pos- 
sède à Bennes et à La Chapelle Vaupeltaine. 

(2) Ayeu et dénombrement fournis au roi Charles YI par Gaucher, seigneur de 
Maligny, où la châtellenie de Maligny est reconnue mouvante en plein Gef da roi 
(1390). 

(3) Chastellenie de Maligny au ressort dudit Saint-Florentin. --^ « En laquelle 
: chastellenie de MaHigny, anqnd y a prévost et nhe église paroissiale : de laquelle 

presvolé dépend le village de Villy auquel il y a paroisse : le village de Li^norelle$ 
auquel y a paroisse : le village de Bascencourtil qui est de ladite paroisse de Ligne - 
relies : la moitié du village de La Chapelle et depuis le chemin et voye commune, 
entrant devers ladite Chapelle à Qennes , dnoosté et partie dadit MalUgny. •■•^ 
(CouU de Troyes, tome II, p. 3S3, in f; Paris 1681. ) 



115 

gneur et que le roi^ à défaut de titre» avait poqr lui w0 poftessioa 
longi temporis^ d'où prescription (1); il e^t probaUe que ce fut à la 
fin du xyi« siècle» sous les princes de Gonzague et de Mantoue, sei- 
gneurs de St. -Florentin, que s'établit, de la part des seigneunsde Mtli- 
goy , cet usage de leur rendre foi et horomage; te qui donne de la vrai- 
seoiblanee à cette hypothèse, c'est que le duc de Nivernais, de la maison 
de Mantoue, étant lieutenant-général pour le roi de ses provinces de 
Champagne et de Brie, le seigneur de Haligny pouvait loi rendre foi et 
hommage, comme fondé de pouvoir du roi, - mais non pas comme 
comte de St.-Florentin. Quoiqu'il en soit, depuis 1626, au plus tard, 
Haligny releva toujours de St.-Florentin. 

\3n arrêt du parlement de Paris, en date du 13 mai 1536, mentionne 
un aveu et dénombrement rendu le 4 février 1413 à Charles YI par le 
seigneur de Maligny, duquel il résulte que, depuis cette époque, ce 
seigneur a tout droit de justice, haute, moyenne et basse en sadite 
terre, chatellenie et seigneurie qui est de belle et grande étendue, 
bailli, prévost, greffier, sergent et autres officiers pour Texercice 
d'icelle gruerie et grairie^ sceaux, contrats et plusieurs autres bons 
droits, comme droits de péage, de rouage, aunage,'gourmetagedu 
vin ; des poids et mesures, salage» geolage des prisons, feuage (â), 
de sine et bourgeoisie ; de pressoir (3) four, moulin (4} , de poule (6), 

(1 } « Le roy comme geignear snpériear et dominant peut prescrire le fief immé- 
diat on partie d'iceluy contre son yassal. Ce qoi arrive, lorsqu'un noayean arriére- 
fief estant oQTert/ an lien de faire la foy et hommage à son sefgnear féodal et loi 
payer les droits, fait la foy et hommage et paye les droits an roy, seigneur, domi- 
nant et immédiat du seignenr féodal, n*empéehe pas, an contraire^ sooffire que le 
▼assal relève da roy et lui paye les droits, loin de Tempécher. » (Coot.de Troyes, 
tit. m, art. 53^ glose 3 avee les commentaires de M. Louis le Grand, page 103, 
ixi-fo. Paris 1681 ) 

(2) Chaque feu dans Maligny, Yilly, LignoreUes, deratt an seigneur on McImT 
dl'ayoino et i% deniers. 

(3) Obligation poorehaque habitant de faire pressurer âti pr^ssoUr banal dont II 
dey ai t le 20^ au seigneur . 

^4) Droit analogue ponr le blé et le pain ; le seigneur fournissait le bois pour 
chauffer le four. Quand le moulin, te ^essoir ou le four du seignenr étaient dé* 
trnits, et que pendant 24 heures ils ne poutaient sertir, il était permis aux vassaux 
d'aller aiUeurs (Lamare, Traité de la police). — Voir la nomenclature exacte des 
droits do comte de Maligny dansVayen et dénombrement rendu, le 18 août 16S6, 
par Anne d^AncienyilIe, comtesse de Maligny, yenye d'Antoine de La Grange 
d'Arqnien à Charles de Qères, duc de Nivernais et de Rethelois, pair de France, 
comte d'Auxerre, lieutenant-général pour le roi en ses provinces de Champagne 
et de Brle^ seigneur et vicomte de Saint-Florentitt. 

(5) 11 oonsistait à faire payer à chaque habitant^ à la fête de Saint^Remy. une 
P^Ule on 6 sous. 



n4 

4e pied et tai^e (I) *et de pèche dans la rivière da Serein depuis 
Chabib Jusqu'à LignyJeOiâtel. 

Le0 officiers nommés par le comte de MaHgny étaient : (S) 

Un bailli et juge grnyer. 

Un procureur fiscal (8). 

Un greffier. 

Hnsieurs procureurs. 
. Quatre huissiers ou sergents. 

Un prévètdes amendes et confiscations^ 

De tous ces officiers un seul était payé : le procureur fiscal qui re- 
cevait 40 liv. par an. Mais le plus important était sans contredit le 
bailli : Il connaissait en première instance, dans tout le territoire de 
Maligny, de toutes les matières réelles, personnelles, mixtes et posses- 
soires tant civiles que criminelles, des revenus de la seigneurie, des 
appositions et levées des scellés, inventaires- et ordres, des cas de po- 
lice et de voirie, de l'adjudication des dîmes inféodées, etc....; et, 
par appel, des sentences des prévôtés de Lignorelles,yill7, La Chapelle- 
Vaupelteigne et Bennes dont le comte de Halign j était seigneur suze- 
rain (4) ; (avant l'acquisition de Bennes, faite par M. d' Aguesseaa, le 
seigneur de Bennes devait à celui de Maligny foi et hommage. et à 
chaque mutation les droits de quint et requint j et payait en outre au 
comte de Nevers 30 livres tournois). Dans ces prévôtés, les officiers de 



(1) Impdt mis rar les booohec» qui pe p^nvaleat ilnftaller que moyenn«ni une 
certaine radertnce ao «eii^neor.^ 

(2) Les juges de$ seigneurs eoooaisseût de lODt oe q«î eoDoerna les éemaîBes, 
droits ot reyeaus ordinaires ou pasuels» t^nt «a fi«fs que roture de la terre, méiaedes 
baux, sous-baux et jouissances , fiirooostanoes et dépendances que TafEûre soit 
ponrsniyie sous le nom du seigneur on sous celui du procureur fiscal (Ordonnanes 

€Ade67). 

(3) Les procureurs fiscaux, institués par les seigneurs dans lenn Juitioee, n'ontle 
poovoir A que d'jinteiiter les M«*09M<coneePiiaat le fisc, e'est*àrdire où le public a in- 
térest, comme pour crimes et délits, poUce, dégâts faits par bestiaux et choses sem- 
bibles; encore qve les ?mendes^qui s'adj^geet pour ce smiet, appartiennent au sei- 
gneur, comme tenant sa juitii^ du i^ei : •••»• mais le.pi»earenr fiscal ne peorra pas. 
en sadite qualité de prooureufy intenter antenne action qvd concerne les droits 4a 
seigneur en particulier. » 

Comment, de la coût, de Troyet piar M. Lenisle Grand, Ht. XI, art. SOO, p. 3S3, 
in-folio, Paris» 1^81. 

(4) Le «eigneur de AbiUgny aTait eneere des droits dan^; ^es seîgneories qui ne 
relevaient pas de lui ; ainsi, par <in acte passé devant notaire h la date da i I aoét 
1513, des habitants dé Goltan se reconnaissent débitenre ohaenn de 5 sous et od« 
géline payables le jour de ta Saint Georges, i cause des usances par eui acquises 
du seigneur de Maligny. 



in 

MaUgay tendent deiu fois l'aM âe$ «meft à la mp-oaréme et k la 
Saint-Luc, pour connaître des appels ; ainsi les battants des préY6té« 
ayaient à subir quatre degrés de juridictions avant de voir leurs pr6* 
ces complètement vidés :à la prévôté de la localité, au bailliage de 
Haligny, à celui de Saint-Florentin et enfin au parlement de Paris. 

H. d'Aguesseàu, pour éviter à ses justiciables tous ces degrés de ju« 
ridiction qui entraînaient nécessairement beaucoup de lenteurs, de? 
manda au roi que les prévôtés de Malignj fussent réunies à son 
bailliage et ressortissent immédiatement du parlement de Paris, à la 
charge par lui d'établir un lieutenant de bailli dans ces prévôtés pour 
expédier les affaires ; en outre, comme Bennes était assefe éloigné die 
MaligQj, M. d'Aguesseau proposait d'y établir un substitut au procu- 
rear fiscal pour faire observer la police, apposer les scellés, etc.. 
Cette demande, quoique par£aiitement fondée, n'eut pas de suite (i), 

Qaant aux appels de la gruerie de Maligny (2) ils se portaient et 
mieat toujours été portés directement au parlement de Paris (3). 



(1) Elle n'était pas, da reste, sans exemple : des lettres patentes de Louis XV, 
rendues le 23 janvier 1750 et enregistrées au parlement de Dijon la même année^ 
ièeiilaient que dans le pays de Bresse, les appellations des juges, des seigneurs, 
deioGiMésdeMontreveil, Pontdef^ax, Salnt-Trivier...., seraient portées directe* 
ne&t aa parlemeiit de Dijon . 

|2) n fiiat entendre ici par gruerie le droit qa*avait le balUide oonnallre.des 
ifiires concernant les eaux et forêts ; ce droit appartenait dans le principe aux 
seuls ofQciers royaux à moins d'une concession expresse faite aux seigneurs, 
comme elle le fat à ceux de Maligny ; tnais, plus tard, en 1707, ane déclaration du 
roi i^orta réubion des effioes de gmyers, prooofenrs da roi et grefters créé» par 
é^Hdo mofe de la même année, à tontes les JosUoes, terres et Beigaeuries ecdé*- 
fitttiqQes et laïques du royaume, moyennant nne somme de 600 tivres à payer pour 
1> réunion; ainsi, petit à petit le droit de gruerie ne fut plus du domaine royal. 

U gruerie signifiait aussi le droit de moitié que le roi prenaK en certaines 
forêts du royaume comme en Normandie (Instnictions sur le ftiit des eanx et forêts 
^ ChauffMirt, 1818). Cependant in muUig pr&vineiaHÈ GrwaHm nùt^ine inteîli^*^ 
Mur tanUfln jérUdêetio et eognillo éeHetarum qum in altanis sykm perpterirem- 
^ ciiD%le$que ex eàjurisdiciione fruelus (Ghopin, liv. 14). 

(Âj 24 juillet 1618, arrêt qui, sur le désistement de la demande en intervention 
fûlepar le seigneur de Saint- Florentin, maintient le seigneur de Maligny dans le 
droit de gruerie. 

21 janvier 1685, arrêt de la table de marbre qui fait défense an juge de Saint- 
floieatin de connaître des appellations du gruyer de Maligny et ordonne qu'il 
»era procédé en sa Cour, 

^ mai i687,arrêt de la table de marbre, sur requête du seigneur de Maligny, qui 
^^^ les jugements du bailli de Saint-lPiorentin, comme incompétent pour juger 
^ WeUationsdu gruyer do Maligny et ordonne que les parties procéderont en 
» Conr. 



i7è 

• Nonft Voyons Jusqu'à présent que la Justice était rendue à Haligny 
à peu de ehose près de la même manière que dans les seigneuries ré- 
gies, comme ce fief) par la coutume deTroyes; cependant, en 1747, un 
règlement de police, fait particulièrement pour le comté de Maligny, 
fut rédigé le 6 novembre en l'audience du bailliage , par Edme Louis 
Bordes, avocat au parlement, bailli, juge civil et criminel de police 
du baiUiage et comté de Maligny. 

Ce règlement, composé de 46 articles, est parfaitement appoprié à la 
localité pour laquelle il a été feit : il prescrit Tobservation des diman- 
chesetdes fêtes (art. 1-9), punit les blasphémateurs, les vagabonds^ 
les rôdeurs de nuit et les gens sans aveu (9-11); indique les moyens de 
prévenir les incendies assez communs à cette époque (i) ; les mesures 
à prendre pour la salubrité publique (14-20), la conservation des vi- 
gnes (29-35) et des terres ensemencées ; règle le temps de la moisson 
et de la vendange (34-36) ; des prescriptions y sont faites aux mar- 
chands concernant les poids et les mesures (20-24) et particulièrement 
aux boulangers, bouchers, cabareliers et meuniers (24-28). 

Le lendemain du jour où fut publié ce règlement, le même officier 
en fit paraître un sur la chasse et sur la pèche, afin, y est-il dit, d'em- 
pêcher les paysans de se livrer à un exercice qui leur ferait négliger 
le commerce et l'industrie. Entr'autres prescriptions, il est défeodu à 
tout habitant de Maligny de chasser dans ledit comté à peine de 100 
liv. d'amende pour la première fois , au double pour la seconde fois, 
et du bannissement pour la troisième; défense aussi, à peine de 40 II?. 
d'amende , de pêcher los dimanches et jours de fête. 

Le règlement du 6 novembre 1747 ne s'observant pas, on fut obligé 
d'en faire un troisième pour l'exécution des art. 20, 21, 22, 23 con- 
cernant les poids et mesures : les marchands continuant de se servir 
de poids de plomb, de plateaux et balances suspendues par des cordes, 
d'anciens boisseaux, et ne faisant pas marquer leurs poids et mesures 
à la marque du seigneur; pour faire exécuter tous ces règlements» il 
ne fallut rien moins que l'établissement d'une deini-brigade de maré- 
chaussée à Maligny au mois d'août 1770, établissement que rendaient 



(I) Le 29 avril 1733 an incendie avait détmit 112 maisons de Malig;ny ; c'était à 
peu prés tout le vUlage composé à cette époqae de 150 feux; les détails de ce désas-j 
tre rapporté dans le procès-verbal dressé par Ghassin, conseiller da roi, élu en lé. 
lectton de SaHit-Florentin, sont affreux : l'eau, qu'il làUait aller chercher au loin, 
ne suffisant pas , les habitants jetèrent leurs vins sur le feu espérant s'en rendre 
maîtres. Aussi la plus grande misère sui?it ce déplorable événement. 



/ 



177 

nécessaire lés six foires annuelles de Llgfiy et les trois de Maligny (4), 
aussi bien qae la surveillance qu'exigeait un transitasses eonsid^aUe 
qui avait lieu par ces deux villages. La brigade la plus^ môme de sur- 
veiller Maligny était celle de Saint-Florentin, éloignée de 3 lieues, et 
qaijobligée d'escorter jusqu'à Sens les deniers royaux^ le premier mardi 
de chaque mois, voyage qui prenait trois jours en été et quatre en hi- 
ver, ne pouvait s'emparer des malfaiteurs qui profitaient de cette oc-^ 
casion pour dépouiller tous les bailliages dépendant de Saint-Florentin 
et en particulier ceux les plus éloignés de la route que suivait la 
maréchaussée, comme Tétait Maligny. 

Maligny possédait aussi un hôpital fondé, vers le xi« ou xii« siècle, 
par ses seigneurs qui le dotèrent assez richement pour qu'on 
pût y soulager les pauvres malades, tant de la paroisse de HaHgny 
que de celles de Villy, lignorelles et La Chapelle. Au xvi« siècle, les 
biens de cet hôpital qui ne pouvait encore contenir que deux lits 
de malades et qui avait de grandes analogies avec nos bureaux de bien- 
fésancôy se montaient à 542 livres, 8 sous de revenu annuel^ prove- 
nant tant de ses terres que des rentes qu'on lui faisait. Mus-tanl, l'hô- 
pital devenant plus riche, les commandeurs de N.-D. du Mont^ar- 
mel et de Saint-Lazare de Jérusalem voulurent s'en emparer, le roi 
ayant réuni à leur domaine toutes les maladreries du royaume, par 
J'édit du mois de décembre 167î (2) ; mais les seigneurs de Maligny 
parvinrent, à l'aide d'une transaction (8 juin 1686), à obtenir pour 
î'hopitàl la jouissance de ses revenus jusqu'au mxÂ& de mars 1693, 
époque à laquelle les maladreries furent enlevées à l'ordre de Saint- 
Lazare. L'hôpital de Maligny fut alors administré suivant les inten- 
tioas de f arrêt du 22 décembre 1693/c'es^à-dire qu'on distribua aux 
pauvres les revenus de iliospice ainsi que cela s'était déjà fisiit sous les 
marquis d'Arquien. 

En 1747, ce même hôpital fut régi par un coiAeil d'administration 



(1) A la Saint-Antoine, à la Saint-Barthélémy, à la Saint-André; il y arait de 
pins un marché par semaine. — Aven et dénombrement du 12 août 1626. 
(S) « Le roi déclare par cet écrit qne sachant que Tordre de Saint-Lazare de 

> Jénualem est le plas anden de la chrétienté, qn'il est fondé pour la défense de la 

> foi^ pour le service des malades et /les pauvres, et que la plus grande partie de ses 

> biens avait été usurpée par renvie et Tavidité de plusieurs autres ordres séculiers 

> et régidiers, communautés et particuUers, il rétablissait cet ordre dans l'adminis- 

> traUoB et la joaissance perpétuelle des maladreries, léproseries, hêpitaux et 

> autres Ueux pieux de ses états. «(Histoire des ordres royaux hospitaliers militaires 
de N.-D. du Hont-Garmel et de Saint-Lazare de Jérusalem, par Gauthier de Sibert, 
tome II, p. loi, 2 vol. in-12/ Paris 1772. ) 



conposë da baiUi, du ciaré^ da procureiur fiscal, qm w^A toag trob di- 
rectei^nés, d'unadoûnistratieury d*un receveur el d*Hii siecrétaire 
nommés par le seigneur ; il devait se réunir au moins quatre fois Van. 

Dans la même année , par un nouveau règlemetit qui répartit les 
fonds de l'hôpital, les deux tiers doivent être aCTeetés aux pauvres 
de Maligny, 1/6 à ceux de Lignorelles, 4/12 à ceux de Villy, 1/12 à 
ceux de La Chapelle-Yaupeltaigne. 

Maligny n'avait qu'un seul curé nommé, ainsi que celui de ligao- 
relies et le prêtre desservant La Chapelle-Vaupeltaigne et Villy» par 
l'évéque et le chapitre de Langres. Le citfé de Maligny en était le gros 
dédmateur, et n'était tenu d'ancun entretien d'église on clocher, 
pas même de celui du chœur qui retombait (ordinairement à la charge 
de celui qui percevait la dime (1). De l'église de Maligny l'abside 
seule reste pour constater qu'elle ne manquait pas Ae caractère ; le 
transept jde gauche , assez Men conservé, donne tout lieu de supposer 
que des bas-côtés s'étendaient de chaque cêté de la nef; malheureuse- 
ment, au xvm« siècle, k l'and^ne nef on en a substitué une moderne 
qui ne manque pas d'analogie arec la couverture d'ane grange : deux 
morceaux de vitraux à gauche du maître- autel, représentant, l'an 
saint Pierre, l'autre saint Martin de Tours , font regretter la destruc- 
tion des autres. 

D'après les restes du château de Mali^y, il est impossible de d^er- 
miner en quelle année il fut bâti. Dans un aveu et dénombremeat 
rendu en f ^36, il est dit que le château et maison srigneuriale con- 
sistaient en ime grande et puissante tour <^arrée avec plusienra mâchi- 
coulis, à fafuelle av^ent été igoutés plusieurs bâtiments nouveaux, le 
tout entouré de murs au C4Mn desqaeb s'élevaient pluâienrs tours; 
cette disposition indique le xa* siècle oomme l'époque de sa eonstnic- 
tion (:2). 

Le donjon qui s'élevait «u milieu de la cour et qui subsiste encore, 
mais défiguré par des fenêtres et un toit modernes , satisfaisait pleine- 
ment à toutes les règles des fortifications de cette époque : bâti sur une 



<1} « ]>s ecdésUst^net qui pero^ifent les grosses dîmes «eot le«iQ0,s«TUitU 
disposition oommiuie des anéts, «uxi^ipianitioiis du c«i«l et étmmt de VéaJUse jus* 
qn*à laeo&correpce dm tifr« 4esdites diuses, à €«ase qa*au ooipinenceineiift, la 
dixate se parlageaU ea quatre ^rties, dont il y «Y^it «ne pour l^s réparations, et 
l'aiilrefiour les mu? res. La Befooaai»e«fitflaitdeiliiiêepQiir4es laïque» doit être 
entreietti^ par eax. » (Comni. sur 1^ Coût, de TiK^yes parH^lp^oais la Grand.- 
Tit. IV, art 78, p. 517,— ia-fS Paris i^U) 

(2} Instructions da comité historifiio des ar4s et monaments, -^ Architectare 
militaire. 



dtfeilàre.et assez Icnh desliaiitaacB i^^tiie0-.pQur.né:paAiélm k pMtétt 
des traits lavofo pai^ iœ . miacUoc» de guene ; fies miûns, ba^ts 4e ilM) 
pîécb^ iifïvaiest pa^^nioiividë pidâ8d!épaisâeiir.;AJreBl;de€e.floiôail 
ét»t la chapelle du ehdiieaui dont hsf Éa^peors étaiâiiC foiidateui&:ef 
où plomurs-forcnt enterrés (1)^*' ' l 

La cour du château était entourée de murs couronnés de crétteaax^ 
autour (jL^fiq/oeb on; pouvait circuler, à l'aide d'un parapet recouvert 
en tuiles. Aux angles de cette enceinte s'élevaient de fortes tours 
rondes qui servaient de logement pour les hommes d'armes et de ma- 
gasins ; Tune d'elles, celle du Sud, appelée la tour de Bennes, était la 
prison de la justice de Maligny. Les murs étaient eux-mêmes entourés 
de fossés profonds et pleins d'eau. 

On pénétrait dans ce château par un pont-levis situé à l'est, que 
protégeaient deux tours pareilles aux autres ; le pont-levis une fois 
baissé ne permettait pas pour cela d'entrer immédiatement dans la 
cour du donjon, on était encore obligé de passer sous la porte défen- 
due par une herse que manauvraient les hommes placés dans une 
salle supérieure ; ainsi que donne tout lieu de le supposer cette 
phrase du dénombrement de 1626 : à Ventrée de la cour du donjon^ il y 
avait un fort beau portait contenant plusieuri chambres. 

Le château de Haligny était ainsi parfaitement en harmonie avec 
les idées du mojen-âge. Plus-tard, à la fin du xvii^' siècle, la féodalité 
ayant perdu presque toute^-sa-^Nrce, les- seigneurs détruisirent toutes 
les fortifications de leur châtellenie : les murs tombèrent d'abord, 
puis les tours; on y substitua des greniers , des basses-cours, et main- 
tenant il ne reste plus de cette forteresse que la tour du Nord qui 
prouve cambieii étaient imposantes les constructions de cette époque. 

Il n'entre pas dans notre plan de parler de la situation actuelle de 
Maligny ; nous craindrions de tomber dans les lieux communs insépa- 
rables des notices descriptives, ou dans la sécheresse des statisticiens, 
qui rachètent toutefois, par l'immense utilité de leurs renseignements, 
la forme peu gracieuse de leurs travaux. Ajoutons cependant que la 
nouvelle division de la France (S), réglée par le décret de Vassevi- 



(1) Récemment on trouva en faisant des fouilles snr cet emplacement le cœnr de 
François de Ferriéres, mort , au xvie siècle, seigneur de Maligny ; une inscription 
placée dails la boite de plomb qui renfermait le cœur ne laissa aucun doute à cet 
égard. 

(2) Voir l'Annuaire de 1837. ^ Notice historique sur le département de ITonne 
par M. Gbardon. 

ï3 



Uée nationale do 96 finier 1790, fit dépendre MaHgny du district de 
Salnt'Florentin. Qnq ans après, la constitution de l'an m ayant sup- 
primé oe district, Haltgny ressortit de Tarrondissenient d'Auxerro. 
Enfin la constitution de Fan tiii établit l'organisation actuelle, et de- 
puis ce temps Maligny, en perdant son individualité, est rentré sons 
les lois communes qui régissent les 40 et quelques mille cimimunes de 
France. 

C^* Léok DR Bastard. 



«ai 



AGRICOLTURE. 



Les esprits aiyoïird'lHii se portent arec ardeur vors ragricultore : 
tout le monde eo parle; taut le monde veut en faire ; c'est comme une 
réaction universelle en fiiveur d'un art trop négligé, qui sera toujours 
pour nous 9 Français, en dépit de cette fièvre d'industrie qui noua 
possède, l'âément principal de notre force et de nos ricliesses* 

Loin de moi la pensée de vouloir briser l'alliance qui , pour leur 
commua avantage , doit régner entre l'agriculture et l'industrie : eUes 
ont besoin Tune de l'autre, et ce n'est pas dans l'étatavancé denotro 
civilisation que l'agriculture pourrait se passer, pour ses produits, 
de l'industrie qui les met en valeur et du commerce qui en fadlite 
l'écoulement. 

Mais peut-être qu'abusés par l'eieinple d'un pays voisin , qui doil 
sa hante fortune à la prodigieuse extension de son commerce, nous 
accordons trop de prépondérance à l'industrie et négligeons trop notre 
soi. C'est pourtant une vérité passée à l'état d'axiome, que la 
France , par son climat , par l'étendue et la richesse de son territoire , 
par le génie de ses. habitants, est plus agricole qu'industrielle. Pour* 
quoi donc, quand les encèuragements de toute sorte sont prodigués k 
l'industrie et qu'on ne lui marchande pas les millions , se montre-tnon 
si parcimonieux envers l'agriculture ? C'est à grand'peine si e&e 'ob- 
tient , sur 4in budget d'un milliard et demi , une cbétive aumône de 
neuf cent mOie francs. Pourquoi l'agriculture , qui embrasse tant et 
de si grands intérêts , qui occupe , en France , vingt-cinq millions de 
bras, n'a-t-eUe pas un ministre spécial qui lui consacrerait tout son 
temps et toutes ses pensées ? 

Il faut pourtant rendre justice à M. le Ministre actuel de l'agricul- 
ture et du commerce : quoique sorti des rangs de Tindustrie , toutes 
ses prédilections ne sont pas pour celle-ci ; et ses discours dans les 
Chambres, ses drculaires aux Conseils Généraux (i), des actes ré- 



(1) Circulaires du 26 joia 1841 sur les comices, renseignement agricole, les' 
fermes modèles , le perfectionnement des races de bestiaux ; — Du 29 août 1842, 
sur les irrigations , la mitoyenneté des fossés , Textension à donner aux prairies 
natoielleset artîGcielles \ — Du 5 juillet 1845, sur les irrigations, les communaux. 



199 

cents (i) tànoigiieBt de son bon roidoir pour le premier des arts, pour 
celui qui alimente tous les autres. 

L'agriculture n'est pas constituée en France. Nous avons des co- 
miceSy des sociétés d'agriculture , un conseil général de l'agriculture 
(i) ; mais tout cela est sans lien , sans cohésion , en un mot, n'est pas 
hiérarchiquement constitué. L'industrie a, dans les chambres de coi^- 
meroe^ dans les chambres contfDltaitiiHes des arts et maimfiKfitres , 
dans lés conseils géaénavx ées maoafactores et do commerce , des 
organes officiels, chmm par ellé-^méme, «C qiii«oat ainsi les repré- 
tentante vrais de ses mtéréts. A l'agricultiire il Cradvait une organi- 
sation semUaible , des organes lëgavx réKés entre eux par an lien 
hiérarchique, et aboutissant tous à un centre eoninuin. Cest -àeette 
absence d'organisation qu'est dœ l'idée des congrès agricoles, ^e 
ll« Dnpin ainé^ dans son discours an comice de Tanaay. (septembre 
1848), qualifie d'éiats généraux de l'agricultttre , expressicmiiearease , 
mais qui serait plos juste, si les représentants de l'agrionitaffe à ce 
congrès, au lieu de prendre, pour la plupart, leur mandat en enx- 
mémes, l'avaient reçu de pouvoirs rëgutièrement établis. 

En attendant mieux , conservons nos comices, nos sociétés d'agri- 
cuUnre ; poursuivons l'idée des congrès agricoles : de ce ptite-méle 
d'opinions on'arrivera à dégager quelques vues utiles, {Mratiqnes % mais 
deaâaodons que l'agriculture ait auprès du ministre des <d41égaé6 de 
«on choix, qni s*oco«pent de recueillir ses vcdqx, qui se iraient les 
interprètes de ses besoins , et plaident, à l'occasion , chaudemmit ses 
intérêts trop souvent sacrifiés à des intérêts rivaux. 

Koos sommes, pour notre agriculture, en arrière de ^sieurs 
iDations de l'Europe , de l'Angleierro particu1iéi<eine^ , notre rivale 
^n toutes choses. N'est-ce point une honte pour nous que l'Anglais, 
peuple mardiànd et maau&cturier , qui possède un cHmâi moins favo- 
risé du del que le noire , nous prime sur un point où nous devrions 
être ses maîtres (5) ? 



le parcours et la yaioe'pâtare, le reboisement des terrains en pente et des landes, 
1a conservadioD de la propriété forestière ; -^ Du 16 joillet 1915, sur le crédit fon- 
cier , les Irrigations, les charriots à quatre et à dea^ roues, etc. 

(1) L'institution du concours de Poissy notamment. 

(2).Réorganisé par une ordonnance du 29 avril 1831 . 
' (s) En Angleterre, suivant M. Gatineau Laroche, on récolte, en blé, dix fols la 
semence ; en France, six fois seulement. 

En France , d*aprés M. Moreau de Jonnés [staUsdque de VAngUterret 1 1), 
nous ayons 5 hectares 1/5 de terre arable pour un hectare de pré : nos prairies for- 



18S 

Deux chç^fe» esfieatieUes, dool la |K>s(iessioft loi fenk bure des pro* 
grès rapides , manquentà wtn agricukure : im enseignemeiit agri* 
coleeldea eapiUux. 

L'agriculture, au point où elle est parvenue aiyourd'hui, n'est déji 
plus 4111 art Uvvé à tous les tâtonuements , à toutes les incertitudes 



dû reiQfdrisiiMi ; c'est une sciaoee qui a ses principes ^ ses règles, son 
enchatiM^Hiept logique y et qui eiige une foule de connaissances accès- 
soiroA. Fmcfuoi donc n'a?ons nous pas un enseignement agricole 
analogue à celui que nous possédons pour les lettres , pour les sciences 
matfiéBiatifues et physiques » pour ledroit, pour la médecine, etc. ? 
Nous avons les institut» agricoles de Grignon, de RoyiHe, de Grand- 
Jouan: (Loire infoôeure), delà Saulsaie (Ain] ; mais qu*est-c6 que trois 
ou quatre éeries pour toute la France? Ce ne serait pas trop peut- 
être d'uae école par dëparlemeat.i oà , avec l'agriculture proprement 
dite »:pn enseignerait les éléments de^ la géegnosie, la chimie agricole, 
les éléments de l'art vétérinaire , les irrigations, l'arpentage, l'éco- 
nomie divDciestiqiie , la comptabilité rnrale , toutes celles de nos con- 
naissances f en un mot, qui sont nécessaires, pour formei: un bon 
agriculteur* 

0|i se plaint de l'encombrement des professions di^es libérales, n 
n'est pas, en effet, de paysan, d'airtisan quelque peu aisé , qui ne 
veuille doiiner; à son .fils Téiducatioa des collèges pour en faire plus 
tard uni avocat. ou un jo^decia. A quoi cela tient-il? Peut-être plus 
qu'on ne pense à ce que nous manquons, en France, d'un enseigne- 
ment intermédiaire entre l'école primaire et le collège. Au lieu du 
grec et du latin dont ils n'ont que faire, offrons à tous ces enfants, nés 
daoç.une hnmblQ condition ^ un ensdgnement qui les conduire à une 
profession utile ; nousailrons fait une chose profitable à eux-mêmes , 
en leur indiquant un objet à poursuivre » un but à atteindre , et pro< 
fitable à leurs parents, en économisant à ceux.-ci les frais d'une édu* 
cation coûteuse et stérile* 

La classe des fermiers n'existe pas en France : il fiiut la créer. 
C'est pour eux que doit être constitué cet enseignement agricole dont 
je parle. On peut sans doute^ et ce sera toujours un bien , afin d'ins- 



ment donc on ^a moins dnsixiéiiiie 4e lainperflcie agrtoole-dn pa^s. Sa Prusse,, 
en Aatriçhe, ^n Pannemark, les prairies naturelles ^nt dans la proportion d'an 
hectare de pré poiir 5 hectares iji environ de terre arable; dans le Wtirtembêrg 
ef la Bayiére, on trouve' an hectare de prê sur 2 hectares i/d de terre laboaràblè' ^ 
on Angletarre et.en HoUaiide, retendue auperficielleî des prairies égale, sielleàft 
surpasse , ceUe des terres ooasacrées à la cnlture» 



I 



184 

pîrcir àùx' enfadts lé goût de l'agrii^ltiirè et de leur en iiit^lquèr de 
bonne heure les préceptes , donner^ dans l'école primaire , les premiè- 
res notions de Tart affricole; mais à ces enfants deyenns àdulles, il 
faut tin enseignement plas large^ plus complet. 

Ne demandez pas à nos paysans , à' nos métayers , à tons nos petits 
propriétaires même , d'abandonner \tmr agriculture lontinière : les 
habitudes sont prises; leis reM^rcés sont insuffisantèisî lé9 eônnsâs- 
sanees théoriques manquent à tous pour faire de rajpriculture rai- 
sonnée. ■ ■' ; 

Mais ouvrez des écoles d^lâgriculture et mettez-Ic^' à* leur portée; 
qu'une instruction §o1iéé jouisse y être puisée à peu de trms^ et ils y 
enverront leurs fils. Dévenus possesseurs ou ferikners, cèûi^Hïi met* 
Iront en pratique ce qu'ils auront appris à l'ëcole; ils propageront les 
bonnes méthodes; ils formeront de bons valets de ferme; et, Pexemple 
gagnant de proche en proche, Mtre agriculture aura réalisé, en pea 
d'années, d'immenses progrès. ' • 

n y a bon nombre de petsohnes qui croient que Tagricaitih^ est 
tinê chbse'toute simple ; qu'on n'a pas besoin d'aller à' l'école pour 
apprendre à labourer, à soigner le bétail, et que le. plus grossier 
'paysan en sait là-dessus plus que idùs'lës théoriciens. Singulière pré- 
tention IPôui^'faire un maréchal j. un charron, un sabotier même, il 
faut plusieurs années d'apprentîisage ; et potnr lé métier le plus com- 
pliqué de tous , pour la profession' qui requîéit les connaissances les 
plus variées, et pour laquelle ce ne serait pas trop que d'être quelque 
peu versé dans les sciences physiques et naturelles , on n'aurait be- 
soin d'aucune étude préliminaire ! 

" ' ' entendons-nous bien pourtant : je n'exige pas qu'iin agriculteur soit 
tm savant. II. y a même un écueil à éviter dans les écoles que je de- 
mande. Le désir d'avoir ce qu'on appelle un enseignement cdinplet, 
jieut fkire surcharger outre mesure le programme; et, pour vouloir 
dépasser le but, on le manquerait. Je voudrais que, dans nos écoles 
dë'pattementales, on se bornât'aù rtrict nécessaire. Deux ou trois fnstî- 
^'tùts comme Rôville et Grignon, consacrés au haut énseigneAiént agri- 
cole; suffiraient à ceux qui' voudraient avoir, 'sur l'agriculture, des no- 
tions plus étendues. Ce serait comme l'enseignement primaire élé- 
mentaire et l'enseignement primaire supérieur de l'agriculture. 
" Ce programme même pourrait n*kre pasidenfiqu;e dans toutes les 
,écplejS« Id on dônperait plus d'attention à la culture de la vigne; ail- 
leurs> k celle du mûrier. Tel départeniient se livre, plus sp^ciaiemeat k 
Tâèvedu bétail ; tel autrie, à la pfoduotion dciscékréales. Dans tel lien , 
on voudra former des pépintériètes ; dans tel autre, dets jardiniers. 



Umê lÊM MKDditioii «Matielle de FeiiMBgaenieiit , c'est qu'il soi^ 
ibëori^e ei pratifiie à la fois. L^agricultuFe est , avant tout , une. 
sciraea d'appUeatioB. Qiidqoes grandes viUes, comme Lyon, Nantes, 
possèdiBut des chaires d'agriculture ;. et If. le ministre du commerce se 
montre disposé à en accorder aux localités qui s'engagent à faire une 
partie du traitement du professeur. Institution stérile, à mon avis, si 
die n'est placée: à c6té d^une ferme expérimentale ou d'une ferme mo- 
dMe (i)! L'agriculture ne doit pas être professée comme un cours de^ 
belles-ktlies; eUe ne doit pas être enseignée, dans un amphithéâtre, 
à des étodianls en droit ou en médecine , mais à de vrais cnltivateum 
et sur le terrain. M'appreadrezTVOUS» dans une chaire , à reconnaître 
les différentes couches du sol arable; à distinguer les terres argilo-sili^ 
censés des terres purement argileuses; les terres argilo-calcaires deft 
terres purement calcaires ? Et les nuances 8o«t à l'infini ! Quand vous 
me jfkAetez d'alumine, de silioe» de carbonate de chaux, de totirjbe, 
de marne; qne vous me montrerez même des échantillons de chaque 
espace, me sera*t-il ausri facile de reconnaître les terrains glaiseux, sa- 
bleux, ou calcaires, ceux où se rencontrent la marne et la tourbe, que 
si vous me les faisiez voir sur place? Vous voulez m'enseigner l'art des 
irrigations^ appronez-moi sur lé terrain comment on tire des niveaux» 

Mais une ferme-modèle est coûteuse à établir ; et où prendre les 
fonds pour cela? On ne peut pas exiger que le Gouvernement les fasse 
à lui seul ; et les Consefls-Généraux répugnent à y employer l'argent 
des contribuables. Plusieurs départements sont cependant enUrés ré- 
solument dans cette voie {^). Mais il est facile, éû se partageant les sa- 



ft)Ladifrërenoa anti» one ferme expérimentale et une ferme-modèle est établie, 
en ee» lermes, dans U circuUire de 11. le Ministre de Tag^icoltiire et da commerce 
da 26 jQin 1S41: — c La ferme-modèle doit donner l'exemple d*aoe cnltnre avancëe, 
et cependant profitable ; tandis que la ferme eîxpérimentale, dont la dépense excède 
MmTOBt les pn^ts, est plos spèeialemeot consacrée à des essais tendant à éclairer 
la marche de la science agricole^ » -« Une ferme expérimentale ne serait. conve- 
nablement placée qu'auprès des institats agronomiques du second degré « fondés et 
sonteuus exdnsivement avec les deniers de TEtat. 

(2) Le Conseil Général de la MièTre a roté, l'année dernière, les fonds de pre- 
mier établissement d'une ferme*modèle on école d'agriculture départementale, et 
de vingt demi^bonrses. EUe est établie è Pouêiery et a pont directeur H. Salomon. 
Voici de quelle manière en parle M. ])upin,dans sondiscouiv au comice de 
Tannay : 

« irai Tisité^ dit il, cette ferme, il y a peu de Jouis^ aTOc plusieurs demes collègues. 
EUe ne fiât que de naître jmais» grâce à Vactivité et à rintelUgeoce supérieure 
de son très liabile directeur, déjà Técole est en plem exercice, I^ salle d'étude est 
peuplée de vingt-deux peaiionnateii dont le, Uavgê seryart^e entC9 l9s travaux 



étiàcegf ^életf rehitt xttoiiis<ooëidiit ^riAMciiii.> Onvraènerârv à 
Mfe'souscripifofl volontaire» aidés 4îk stkf^eÊknxm ^ f Ikaft ;et éà. dé- 
partement (l). Et qaelertleppèfrlAtakQawë, MÉasI slndèramnl 
ragrfcuUure, qoi ne s^Ml]pireïsât deooiioottrir9*'poar AipârUyiléelte 
œuvre de progrès ? . ' • 

• Lèi gens économe» (je lie veux ^aft dire te»éc6nMiiitalO vùat se ré- 
crier à ce mot 4e fehné-modôle, comme ail Yagnsàdt de- dâipèrMir un 
capital de pTiïAiears centaines de mille fraîiCK. Jv toux M ràaàiiier. 
L'étaMSssemenI ^ue Je réclame eM atftra cbÔM' (pie oe qm s'iâsi ftàtir 
qtté jè&qa'lci. An Keu d'adbeter m dbmaioe^d'iweiaghrtrtMiné d'hèc-» 
VÈteèSy je suppose, ponf y étalyHr unefenn i i MPidtil e, ! je téaxfqn'MlcMie 
tout simplement, à lonf tiaii, pdartnigti-Miptidasv pareMinpie^ an 
domaine de ceii^ ëleddué ; qii'on £Msmx)hoix'> de; terres^ iaoski ■■pèi& naa* 
yaises, mais'médtoëréiÀent bOttWéB^ -ai landes liidëfndnp^. s'il yen a 
danècle pays,- d'abofd'peu^^'qrAeie'iUaefd-du'iBibsMiiiidina^é^ 
sttiteponr qoe les rékdtâtsiit obtenir )A'aiie''Cuttai«'>iBerfectio^ 

' •■'{ • •• • • ' ' (.1. . . .' ..:',-î ', ;j.» . ■ i ,i' *ii/U'..-\ tut ,/i: 



-•....•• • . • .! .' . • 



Pi8nae]é4efta1iaia|p8'i9ilfitçf^iut8 ôe$ piofiçfse.ftf;. Lea?i .Q9]ppp».^e npo9 ayons 

jia|rcopru9, ^test^nt di^à le progrés, des élèves .. L*atelier dé ciiarh)tinéne, t^àmphi- 

théâtre où se donnent les leçons, le réfectoire ^ sont conVenabreifient ëufflfié Le 

dortoir, dis(>oSé atec décence et' ateb goût, nérltéraltipigirsa siitipificHéi'Mil^ra^ 

élèai fltspéet et soii etcellènië at»f8M)ipriàtiota, ieserririai^^ikodéle dàDs iéfineilletin 

pensioiliiats; . . »: •'..•■.>} .• i 'i .; " ' '!.; 

. , » Lés^Dltoresfioot àpaine.ébaiiehées;piâis déjà un ina^fique troupeau, fourni 

par le gouTernement, et composé de trois taureaux de Durham et de dix hait 

beUes Taches dont le seul défaut est d'être un peu trop grasses « se trouve installé 

avec le titre de vacherie royale ^ sous la direcUon particulière d'agents spéciaux 

préposés par Padministration'. La fermé leur fôamK le fbtai¥agè ;• iUr liil feiidh)nt 

*èh échangé dé VànYânts engrais qui réagfroiit, à leuV toiir, sûr lès pt^ttits dtf là 

terré. I^ont le tbi^inao;e, daàïun rayon asseâi êiéndu, t trotiverra lè^niôy^ti d^araé- 

liorer la race locale par un croisement intelligente l^tftrs-àVdns àMi fë<iiàiK|Qé, èe 

qui; & Uotrë avis; est une ct>nditi(m esseiitiellé éb rfcbWemHë rnr»Iè^, lai p^dpreré 

'dads là (èuàe ié^ étables ; la disposition té^onéfeM^es ifbiiiieirs et autééà ettg^Mi , le 

rangement des charrues ; charriots ettistênsiléS' àraioirea^v^rè'âëibitl kntllMn^ 

reusement trop rare dans les campagnes/ et qùt cepehdkilt ébntribtiet^aff lé plus 

à donner à nos villages tin air gracieux , ièn iiiéme Yènips qtÎMtiâflbe pûtsâltamment 

'sur la saTùhrlté des >alyiiationÀ et par côhiséquent éhf la sanié' éTcM liotiliâ^ éft des 

animaux^ » • ' • j .. « 

"' '(l)Dànsle départedeât de dàôite«ei-^Loire; oûk CtKt qttél^tÉë éttdêb dUkaldgae. 

Le Conseil Crénéral, sur la proposition de H. de Lamartine, qu*on trouvé tèajoun 

' à la tête dés idées grandes et géïiéreb'ses; a voté; cette année , iès'feiids Àééé^aires 

/ pour assurer un i/nihimum d'intérêts de é p ô/o; j^Mant Vin^t' aàis, à un certain 

nombre de souscripteurs qui'achétèrbiit tih terràii^ d*éxpl6itàtiàD p<nir y fonder 

une fertoè-mioièle ou école pratl^rtfe d'Atfrtctfttàre: * • : - . • . 



Ht 

sofentifiorBiâlMiB trt aowiâi^ift \m pVMimtéMmi n këtskm pm 

m àw^àsàiif&p cobtMéimlfto; îsAa^ftfe Ids teites sdieiii' Méiii atâû* 
yée&i ift Hêlé ft^t pà« trép teÉàétié wofà ^s^' luMfr que léâ^ «oHûf^S f_ 
reç^étiiiàlk dll^él(»ppieftÉ6iit <idûVéMbIè, et q6é tôttt !« {yerirtfiMitil ifWè 
comj^rté ilûe fMPûlfi-'imdêle y tcbWe mt emfltoi gnÀLsâM de m» 

LaiHfis6«n Mtifvifë'd^an ]P«rèiliéttMks«ttt«itiifM ïrtfà^ 

gros céÈflM : ^«ëlquéslnâné fimiiës poinr FapprôliriMtfb A des bâtiftieiir^, 
l'achat âa «étflSl et éé iùÈttttùents aratdiriâKs, airectifi foûits dé tm* 
lekiH^àe^éûf lé»iWitofi^'Joiii^âi^l{ére!3 , sâfflrti^t; flttèb^Mé^ partie 
de ce capital se retrouverait à lA^' fia dtfbjrïl. :'..'). 

Uétablîssenlent', une fois constitué y devrait , s'il était bien adminis- 
tré, se suffire à lui-même et trouver, dans les produits annuels delà 
ferme et le prix de la pension des élèves , de quoi payer la rente du 
propriétaire.,, les traitements des professeurs^ les gages des domés* 
tiquai}); ètOi/iPeiit-èlre mémei^énasirait-^ si 1-oa av«it soin de ne pa^ le 
sstniugrgwf^^h tren nonbvecKBpérsdfiÉely ft enéer^'Mir ses ée(»tio«^ 
va ibilffiif ^UM'i^ém i^ïiàt VàmHi^éHÈïeÀt M capital ^mitiVèiiiènt 
débojursé.' lïàis fellûf-it ajouter aux produits annuels une .sdmiûë 
mo(]liqpe po.i|r çQvviir le/s. dépenses , le Çp^éil Général ^^ refuserai^ 
certainement fins à ragrietalttiro'eet.enooiirtgemeipt q4ii'«urait> mAmoè 
mfàj fy» tëbirital^ p\^È^ têeoM^ qne l'éparpilleviiefit^ âkis^ sbitttâes cpa'^^il 
vote, (éb^u'é àbàéë, âb même tStre. ; / ' ' ; 

L'étàibitissémén^t prendrait ses valets de ferme parmi les enfants 
trouv^ii i:/ç(9 serait pour lui» d'aiM>rd« . u]»«i éGonomie; oar il aièraili 
juàqa'lileu^ tiiafofitév }eom serf iees à titre i^itit , 0» -presque gMn 
tùif i ittMi<'ëé<^râ!t gnrfodr (i^ttr bé«r tfnfânts , livrés adJôùMF'liU! àçt 
plus'iîbttij^ët âbàtt&dii, iin imihénsé avantage, puisque, au Jiêù de 14 
vie cWtivej^ misérable y abrutis^nte qui' leur est faîte chez les culti- 
vateurs pu les artisan» auxq«ieU on les confie, ib trouveraieBt, : dans 
rétabliiaeoiént'y les mîés; la boMe dirèotion , Féiuoation tmaHe et 
professicFMrètie'qai tn feraient des dtôjéns titiles et des lidmmés bon- 
nêtes/^*. " ' • ■ . . . 

Ce système économique de se débarrasser des enfants trouvés ) ep 
les plaçant: à, la «e»Bpagn,e, chez de pauvres^g^Bs qui necoBsenlent à 
s'en charger q«^ raison de la prime qu'ils toudient et des serfleès 
qu'ils èh rétîi»éiïtf^e ptxïddît, en général, que des faînéâiklg, des vaga^ 
bonds^* des tnaiivais sujets que la .prison réclamé dé bonne heure. 
CoiQineât en ^prait-il autrement de malheureux enfants qui spnt sajEis 
faoûlley <|u'0A.T3ései:ve;paur les. fonctions les plus viles ^ qu'on éUve 
comme des brutes, et auxquels ota nv ^inquiète î»» titém«i;d6 phMU* 



199 

r^r nii{.i$tet ,.:uMl>roféKïlQii quiles famr^ijrte lowfiilfa» sevtet p«r- 
ymxH à Tége d'homme? Qae feroflft ces p«rla» db 4ft. sodété âaxquek 
penomi^iie ^nd la main, qià aoat joléfr^pr le pavé mis teseources, 
Mfis principes de morale, sans goût pour Je tfwail? iL:fa«df|i qa'ib 
volent p^nr tWre.. Ne les envoyez pas duns leii. mano^ctuFes ; ils s'y 
dégraderaient davantage ; mais créez pour eux, comme une ardente 
cliaritéira fait pimr. les Jeunes détenos; pour les; orptelii^X^), des co- 
lonies agricoles :. nous «vous becioin de bras.pour nos campagnes, et la 
travail des ebanpf^ estplii^^.moar^sateiir.qiie cel^i des villes <$}. 

J'ai indiqué une ^eeo^Eide cause de TélsA d'alia^gomem^ni^e notre 
agriculture, c'est le manque de eapi|a»x« : 



(1) Mettray etPetit-Bonrg. 

(2) Ces idées commencent à se réaliser. M. Achitfe Ûa Glézieax, qui; depais deai 
ànséliTirim, avait établi prés d« «onbabifall^a deMitt^fiân,en^Bi«tagiie,iiiie 
o^dniiB ée vingt çnfiuts oipbeliiU ejt .ab««d^i9i^ « a^mi^iimx trmmt ivncotos 
et«à4adi8cipliiLe militaire, yevt «^ndir/cett^ oQUTra 49''^^^é:et<yiu?nr les 
^^ndes de la Bretagne do colonies de ces enfants, àon système ^ emprjmté en partie 
•à Té tablissement^de. Mettray, est de gr'onper ces enfants par famille dé Tîilgtjndi- 
vidos, de les placer sons la direction de deux conlre^ÔMittres , èi de lés envoyer 
sor.dlverspoiol8poDr.B^y Urceram; tvatanx dtschamps. La pierre angaBaire de 
ÇjB^ftème est.lii oréation d*ane école normale de contre*maltr6S»dQ«liiiâB à for- 
mer des jeunes gens capables d*ètre mia à la tête des colonies en qualitéitoat à la 
fois dUnstituteors, de directeurs das travaux agricoles et de pères de ces nouveanx 
ènfonts àdoptifs.' Car la pensée essentielle de cette œuvre, son caractère distinctif, 
est sêii existénoe inaltiple sur une 'petite échelle, afin d'éviter les firais indispea- 
i^itjQs aiixgcairi9éiablisiwliM«t8jet de conaérvwp» «veoIpUn .de fidélîté « la bîenlii- 
santQ inf^enoe-^ liabitudes ejlde r>espi(it .^eÇainûUe. «t* Les ifggïàppkpf^4» cette 
école sontjetéf., et déjà le local principal ç$t construit. .beieaiifis«oldats animés da 
plus pur dévouement i. desfilJB de lajioureurs insitruits, dit la Pr^SM du 517 juin der- 
nier , à qui nous empruntons ces dtStàlls,' embrassent cette carrière avec amour. — 
I^'^Oôle dés eontire-màitres sera en mesure defe<irnir> en 1847, les premiers sujets. 
A ce{le;épciiue» les cefooiçs se répiûndront et s'étaUnbot sur lesdtfféreals points 
de la Bretagne . fiU^ seront; autant de petites fermes-modé/% si nécesaaires poor 
détruire , par des expériences à la portée de tous , les méthodes roatiniéres de ces 
contrées. Elles présenteront l'avantage, jOiitre leur but spécial, de devenir, si on le 
Veut, des écoles pratiquée d'agriculture pour les enfants de chaque localité. 

.'< A la fdrmeHnJddélie de Poussery est aussi annexé, sOos; le titre d*aslte, nii local 
fépAré oùsei'ott^ , «^dmis cemmè^ bearsierft de piavitrep orpbMIaft. oa^yennant une 
pension modiqne payée par le déparlemipnt.ou pardea personnes-charitables. 

A aucune époque, il faut le dire, on ne. s'est plus occupé d'établissements de 
bienfaisance^ que dans la nôtre . Partout on rivalisé de zèle et d'efforU pour mol- 
ifpUer en faveur des classes indigentes les moyen» de mbralisation et de bien-être. 
L^amour éfff éoé de fardent, qui est le. cachet de notre âge, tf a dbW pas encore 
. ^tOilâfféQhfez nous tonales bons â^sjtiopt^l ■ /< . 



D faut faire à la terre de giaudes sranoes^ si Ton vent en reiirerim. 
grand iprodott. ; ' •: *. 

En Angleterre j où la prepriétë territoriale est conoeatliée daùsua 
petit noinbrë de familles, l'agriculture afaitdetapidesprogrèfty parce 
que le propriétaire a pu dépenâer beaucoup en amélioi^ioiis de tout! 
genre : irrigations, défrichements , ^rfeetionnement et multipUcalioK 
du bétail , etc. ■ 

La propriété thei nous est très monielëe et tend à je morceler^ 

chaque jour davàntagei €è'mbrcisltement n'est pa» seolediettt un* efiet 

de nos lois civiles^,- il est dans nos mœurs; car, aiasique le iait très? 

justement observer M. Rossi , a le Français veut tenir au sol par une 

propriété quelconque i> (1). Je n'examine pas si c'est un bien ou mi 

mal , au point de vue de la production : c'est à mes yeux, tui grand 

bien, puisque par là leÈ fortunes se niveOent'et que le.bien-étTë 

pénètre jusque dans leis coucbeis inférieures de la société (â). Maisdd 

ce morcenèment 11 résulte que, les fortunes étant très-bornées^ en 

France, et Fargent y étant fort cher, l^agricullenr ne peut pas faire les 

sacrifices dont l'effet immanquable serait d'accroître la valeur de 

son capital, (^n ajoutant à son revenu. 

Fonder le crédit agricole est un problème qui préoccupe anjopr* 
d'bui tous les esprits. M. le Ministre de ragricMture et du ôommerrie 
en a fait Fobjet d'une série dé questions adressées aux Conseils Géné- 
raux dans la circulaire du 16 juillet dernier. On s'est mis avec ardeuf 
à l'étude de ce problème difGidle (5). On est allé demander deseivm* 



(i) GoUi^ i'écQiiMmie p<mfi4tiev i.(%, p. 99« > . 

(2)11 Paflsy,dl»9jieoxfav«nlBménmîre6lito^aifliilàr4oa4émiedei^^^ 
et politiques, a traité de Virifiuence qù'egpfirce la division des héritages sur la disiri^ 
Imti&n des richesses et de V influence, des formes et des dimensions des ciiUures sur 
Véconomie Sociale H. Passy, dan» Cé dernier mémoire, se prononèe en favear de 
la petite cultare qu'il prétend être,- en sbiâme, plas prddiiotive qeé^là grande. D^êii- 
prés ses calculs, en effet, le produit de la grande culture la plus avftnioée serfiit» p|tr 
heotarel) de 85 fr. 80 c. ; celai 4e la- piof enne culture, de 8t fr , , et celui de la petite 
culture, de 97 fr. 80c.-» La petite culture, quoique cela semble paradoxal» aurait 
Qn autre avantage sur la grande, celui de posséder, en moyenne, sur une surface 
donnée^ un plus grand nombre d*animaux producteurs d'engrais ; elle en aurait 
plus du double. Revue de législation et de jurisprudence, t. 43, p. 241 ; t. 21, p. 74, 
480,etlibiÉréroaeaaPreM»duiiaoftt4S4l(. • 

(3) M. Ik>rèan, directeur des domaines à Poitiers, a publié, éa 1841, soins ce fltre: 
Ùu crédHféncier et des moyens de lef€mier\ oit création d'un système h^oihècairB 
appuyé iur le cadastre, V enregistrement des cmttraes ei le revenu imposable de ta 
propriété, un ouvrage à vues larges et hacdies, auxquelles rexpérience deTiiilleuf > 
donne beaucoup d'autorité, et qui méritent d^Use sértèuwDieDt étudiées* i^^ ' 



gnemeàts à ht Vologoé , % la PfiM», ate:Wart6mfceiSv&laWe|tpkaKe. 
On a ressuscité l'idée des cédules hypothéi^res traasmteiUes par h 
voîe 4e Veédtosemeiit j iak^kaé^ pa^ ta M du- 9 inessidoraii i ; mais 
<m reculera touj^cnrs, eh Finance, devant cette' dafigereuse mobilisa- 
tiDO da soi. On a proposé l'idée ^Im noiple et plus séduisante d'éta- 
MHseméntkdeâcédit fondés sur un sjsiènie d'esoprunts à long terme, 
remboursables par annuités, au moyen de Taddition à Tintérèt »inuel 
d'un on deux potocent ptodntsant, «u bootd'nn certain temps , Ta- 
mortissement de k dette: Nous avons dan« la Caiêie hypothécaire un 
rudiknènt piolet qu'un «pe^ûmen d'étabiiMettent9 de ce genre. Hais il 
est encore à craindre ç»e. Iff proprtétaSre îasouçiaot ne laisse accumu- 
ler les arrérages et ne lègue à ses enfants^ deff embarras dont ils ne 
^oorronl sortir qu'en suUsfiMint l'e]ipi?opria*lon de Wwineable.Je suis, 
d'Àillenra , doFavis de M. Dupi^ (1) ; il ne feu* pas offrir à l'agricul- 
teur trop de facilités pour eetpruoter : c'est une p^te à laquelle oa 
se laisse aller volontiers et qui conduit à unabîmq. Ce qphll faut à 
l'homme sage, prndwA, qui ne se jette pas dans des spéculatioas 
ëtonréies, ihais qui a Cïtlçalé d'avance le bénéfice que lui procurera 
l'emprunt qu'il veut faire et s'est assuré des ressources avec lesquelles 
il;pQurralaire fft<?e ftux engagements pris, ce qu'il lui faut, c'est la 
MmplifiGatioA des formes hy polbécaires^ qui ne lui fassent pas payer, 
ea droits d'enregistrement , en frais det papier timbré ,- en honoraires 
dit notaire, en salaires du conservateur., 7 pu 8 p^ o[ù ^o capital 
enprunlJé, c^nd la terre, si opiniâtre et si intçlligent quer soit le 
travail, ne rendra que 5 ou 6 au plus. La commission instituée par 
M. le Garde des sceaux pour préparer la refonte de nos lois hypo- 
thécaires, est composée d'hommes trop émintii^-pottiViqii^Qe sorte 
-pas de ses niàins , si elle ne s« laisse pas enifisâner par nh tro)^ grand 
désir d'innover, un exceilent travail. ! 

. : Avec des capitaux on achète du bétail ; avec du bétail on a des en- 
grais, et avec des engrais on double, on triplé, on quadruple le pro- 
duit de sa cerre. 

Mais, pour rfourrir sori bétail , il faàt des herbages ; fàifes ddnc du 
pré partout où la nature et la disposition du sol s'y prêtent. Utilisez , 



- » f 

M. Wolowski, profesieur de lég^islation ioAu^trieUe au ceûservttoice des arts et 

rnéfiers, et L'un* desdir^meiir» de la Revue de législaUont a été admis , en 1844 » i 

eiposér, Rêvant Vacadémie d(» 9oieiice9MAov<^ek ^ 1N»litiqtiies> ses idées pAiticalié' 

tiesBor la qneittioii , dan^ an remarquable mémoire hiiéré «a t« ^0 de la Bgviu, 

.pu5Ufi,'15S6. ..:•.• 

(1) DiflOQùrs au oemice de Xanaay. ^ 



iM 

ponreete, lés emxrqoe vliW'kdMezfnsf Are» JSiitel^Méitfhiiufîer{à.tart 
desirrigatiiM»artifioieUes, eoseigiié par M. Mathil^ii dsoU la Kiôyrd, 
et qu'il a ^pratiqué avec taiii4e£iiccès daos^oa dœnaiafi de St.-Piocfie^ 
la-Mont (i). Là où vous ue pouvea fsàx» du fvé^ &itoa de^iuMriftes , 
des trèfle», des «ainfoioB ; plantez d^^ oho^x , d^ bqttesay^esy 0^.i]i 
moins de céréales possible , parce gla'eUes exigent ti:q!p de maiord'iw- 
rre, et qa'«niDduslri^a«^kQlet cwuAe ea toute autce, c'est hk mmr 
d'œimre qu'il faut éconosfiifier ; xoilàJa vfaie^ JlaMcoF^QgricvUua^ 

Nos voisins duNiTeniais.Je savent bien, e^;si:.qiii; omt copy^ertî là 
majeure partie deleursolenpcairiespour (aire des ^n^cÀ«4. Aussi 
voyez le dévek^peine&t qu'a pris dtos eux l'eDgraissement du:bétaiL;: 
en 1790, le Nivernais ne fournissait à la bouc^bierie de Paris que 
quinze cents bétes à cernés; le nombre «aujourd'hui dépasse vingt mille 
(Dupin, discours cité). 

Prodcdsons, preduôsons de la viande; tout le monde y gagnera : le 
fermier, patoe qu'il aura plus de. bénéfice net; le propriétaire, parce 
qnerengnôs fertilisera ses terres; le peuple « parce qu'il se nourrûra 
mieux. Se aourrissaot mieux , il donnera à l'Etat une population 
plus robuMe q^e ne décimerMit picola misère et les maladies. Admi* 
rable éâcliaiaemeift des idées qui montre qu'on ne saurait faire le bien 
de l'individu sans faire .en même temps celui de l'ei^ce ! 

Sans porter la vue aussi loin, et pour tout ramener à l'agriculture, 
quand votre journalier, au lieu d'ail et d'eau , mangera de la viande À 
tous ses repas et .bei#a du vin, il votis fera plus et de meilleure be- 
sogne : vous dépënsierez pe^t^ôtre un peu phis, mus vous .sçrez mieu|L 

servi (2). 

Hais si chaeun se met à ftire des prairies.^ néglige l«s céréales, 
n'ja-t-iLpasà (^aindre^que la France (pour ne parler.que d'elle) nb 
produise pius.assez de'blé pour nourrir ses habitants ? £t ne répéta^a- 
l-on pas ce mot de M. Thoiuret , au concours de Poissy : de la viand^^ 
cnt bkn ; mâts du fain iébord ? 

(1) M. Henri Pellault. de Clamecy, a publié, sur Vart de s* enrichir par VagricuU 
ture en créant des prairies, un livre pleîa d*excellentes vues , et dans lequel Je 
me réserre de puiser, quand j'entrerai dans le détail des préceptes a^g^ricoles. 

(2j Le régime alimenUire de nos domesliques. de nos journaliers , «st certaine- 
ment meOieur aojoorf bai qu'U y a trente ans ; mai» ils en sont encore «a pain noir 
et aux légumes ; on leur donn^rarement du vin (dans les pays où l'on n'en récolte 
pas), presque jamais de viande ; est-ce une économie? j'en doute. Pour moi, si je 
faisais yaloir^je ne mettrais pas d'orge dans leur pain, et je leur donnerais du vin 
cldelaYiande. Je pourrais bien, à cause du piix élevé de la viande; n'y^ïSs 
trouver mon compte ; inais enfin j'essaierais. 



IM 

Ndti^ ciii pavêU daiiger n'est pu à redmiter ^ pavoe^Mi lépiote 
de pi^ferer la production de la \iande à celle des céréales n'est pas 
iAflolti. Dans les fertiles phmes de la Beauce on de la Brie , le fermier 
je gardera bien d'ensemencer la majenre partie de ses terres arables 
en tiMle ou en luzerne* Ensuite , dans les lieux même où. la prodoc. 
-tiondu bétail est la chose principale, mn cultitalear intelligent ae 
donnera pas l'exclasion à la prod action du bié; et comme il fiunen 
lûiêux parce qu'il aura plas d'engrais'> il récoltera tout autant, sur ua 
hectare, que le voisin qui en aura ensemencé trois. 

Cen est assez, lecteur, pour résoudre votre objection ; et vous voyez 
iuen qtie feu maître Jacques Bujault , un laboureur poitevin, queyous 
connaissez à peine de nom peut-être , mais dont je vous parlerai quel- 
que Jour , avait raison de crier à tue4éte dans ses almanachs : ti iu 
veux du blé , fais des prés, 

Jacques Bujault tonnait aussi contre les cabarets , cette peste de 
nos campagnes, ce fléau plus redoutable que la grêle ou le feu da 
deh Si' vous saviez, vous qui n'avez pas lusesalmanadis, toutce- 
qu'il a dépensé de raillerie, de verve, de colore, contre les cabaret 
-tiers ^ vous seriez à vous étonner qu'on tolère encore parmi aous de 
ces gens-'là. Lé cabaret ! mais c'est quelque chose de pire ^core que 
les maisons de jeu ou de prostitutioa ! Car, dans celles-ci, tout le 
monde n'j va pas , au lieu qu'il n'y. a guère de paysans qui ne fréquen- 
tent le cabaret. Le cabaret est la source de toutes les misères , de tous 
les vices , de tous les crimes. Tout criminel, ou a peu près , débute 
par rivrognerie. Au cabaret naissent les querelles, et avec les que- 
relles les coups de couteau. En rentrant du cabaret, on bat sa fen^me^ 
on maltraite ses enfants. Au cabaret on devient joueur, faiuéaat, dé- 
bauché. Non, je n'exagère pas en disant que le cabaret est pour nos 
paysans la boite de Pandore. Gomment donc se iaitril que, dans une 
4S0ciété organisée pour l'ordre, la paix, l'harmonie, le bonhenr de 
tous, on permette, on autorise de tels moyens corrupteurs du peuple? 
Est-ce au nom de la liberté qu*ou revendiquera les cabarets ? Pour- 
quoi donc alors avoir supprimé la loterie et fermé les tripots ? Mais 
ne £aui-il pas à l'ouvrier , après six jours du plus rude labeur, no 
^ moyen de délassement? Alors empêchpz qu'au caî)aretil n'engloutisse, 
en un jour, le gain de toute la semaine; qu'il n'y mine sa santé es 
même temps que sa bourse; qu'il ne s'y abrutisse, qu'il ne s'y déprave; 
car apparemment le délassement que vous voulez lui procurer ne doit 
pas le rendre plus mauvais père , ni plus mauvais mari ; et la liberté, 
telle qu'il nous la faut, n'est pas celle que réclament le voleur ou le 
meurtrier. Je conviendrai que le cabaret ne conduit pas toujours lâ; 






mais il y mène aiflinMVfMif pour qaë la ^éàsSA ait le droit de s*en 

alarmer. 

Poar moi , s'il m'arrirait, an jour ^ d'être le maire de mon TÎHage, 
je n'y voudrais souffiv ni café, ni eabaret ; comme fk J'atais l'hon* 
neur d'être minre d'ane grande Tille ^ je n'y voadraiB tdéver ancone 
maison de débaucbey et je ne craindrais pas qœ la pndenr des 
femmes y . fût plus en péril qu'ailleurs. C'est par oes lAches condes* 
cendancès que les moBura 4e . e(»rrompeiM* Vous rouler détourner un 
jeune homme du vice , et vous jetez, une amorce au-devaot de ses pas ! 
Quelle déraison ! Le mal est grand aujourd'hui, sans doute, incurable 
peut-être; mais c'est tous qui l'avez fait : il ne fallait pas lui per* 
mettre de prendre pied ; maintenant il est plus fort que vous. 

Je risque, en attaquant les cabarets, de mettre bien du moode con- 
tre moi. Les propriétaires de vignes vont me lapider ! Je suis pourtant 
un des leurs. Au point de vue de la consommation , je parais, je le 
confesse, un grand coupable ; mais j'ai quelque moyen d'atténuation 
à présenter. D'abord, en supprimant les cabarets, je laisse subsister les 
auberges: le voyageur trouvera donc toujours à s'héberger. Puis, si 
j'interdis le cabaret au domicilié , je ne lui interdis pas l'usage du vin ; 
je veux même qu'il en boive et qu'il en fasse boire à sa famille. YoilA 
donc, honnête producteur , de quoi vous apaiser. A le bien prendre 
même, c'est moi qui pousse à la consommation ; car rappelez-vous 
que je voulais, il n*y a qu'un instant, que l'ouvrier bût du vin et 
mangeât de la viande à tous ses repas. 

J'aurais bien un mot à dire encore sur la ipnltiplicité des foires, 
sur le grand nombre de saints qu'on chôme, en dépit du concordat : 
deux choses qui enlèvent à l'agriculture un temps précieux et qui pro- 
fitent au cabaret bien plus qu'à l'église et aux affaires. Mais il est temps 
de clore ces réflexions générales que je place ici comme introduction 
à une sorte de manuel d'agriculture que je me suis un peu téméraire- 
ment engagé à donner dans Tilnntiatre, moi théoricien bien indigne- 
Je conseillerais pourtant à l'éditeur de s'adresser de préférence au 
spirituel rédacteur du amrruT de la ferme (1). Il a toute autorité, lui, 
pour parler agriculture ; car il en fait depuis longtemps et de la meil- 
leure. C'est un proche parent de maître Jacques Bujauit : il en a la 
verve , la piquante originalité de style moins la bouffonnerie. Je me 
suis avisé trop tard, et j'en ai regret , de lire cette charmante cau- 
serie dans laquelle il a versé des trésors d'esprit , de sens et de savoir : 



(i) Article de H. YerroUot d'Ambly : Annuaire de 1844, p. 250. 



I«4 

j9j»e:Mtaîi>bîea gatdé de prindBe I* |ilfi«»iiptikfti«î<; IMa j» n'aurai 
aacune hoate à faire retraite devant un tel maître ; car il est ciche de 
sootnopnefiMHlB, M^estu lédqit» moi, Ji.tMt i9i|i|iirttpter. Je n*ai 
dleKCuseVpoiM* |»arifir.d!agnDiiUare , :^pi^ dAPd.imit.prédii^attoa.poiïr la 
w des iikwtfê Qi mon oaiÇe. f^up la pn^emon deû^bouMnr. 

O rtiB l -Qnando ego te- aspiciam , quanAoqQe iieebit , 
Nuoc Veternm libris, mmc somnô etiiii^tibé« Item, 
Doeere soUidtœ Jucmida obUtia fit» T 

Premier arocat général et la çoor royale âe Poitiers» inenibre de la société 

d>griçnltare de cette Y.illo. 



.•> 



V 



i 



«9S 

DES TERRES BLANCHES DE QUALITÉ ET DE PROFONDEUR 
DIVERSES , CONSIDÉRÉES COMME TERRES ARABLES. 



MKHHHIB PKBSBirrÉ A LA SOCIÉTÉ d'aGRICDLTURB 
pu L'ARROlfPISftBIfKNT DE JOIQICY. 

Messieurs , 

Vous faites ua appel à Texpéneace et aax méditations de la société, 
pour l'exainen et réclairdssement de cette importante question : 
a quds sont les meilleurs procédés de culture applicables aux terres 
Uancbes de qualité et de profondeur diverses, considérées successive^ 
meut, i^ comme terres arables ; 1^ comme terres propres à la vigne ; 
S« comme terres susoe|^les d'être plantées en bois, p C'est porter, 
dès vos premiers pas, votre attention sur un des points les plus impor- 
tants de la science agricole, dans son application à la localité. 

L'élémept calcaire, en effet, qui constitue principalement et colore 
les terres blanches, est tellement abondant dans nos parages ; il a 
d'ailleurs, comparativement aux autres principes constituants du sol , 
«ne action si marquée et si puissante sur la végétation, que la catégo* 
rie de sols qu'il favorise offre à coup sûr les variétés les plus intéres- 
santes qui puissent être étudiées autour de nous. 

Cultivateur de terres blanches, Messieurs, je devais à mon zèle, 
comme membre de votre société, à. ma reconnaissance comme secré- 
taire, de vous présenter un des premiers le fruit de mes observations 
sur la matière. Je ne considérerai du reste la question que sous son 
premier et plus vaste aspect, lequel m'est seul familier, laissant ans 
hommes spéciaux dans la culture de la vigne et des bois le soin de 
traiter à part ces deux branches importantes du sujet. Et cette ques- 
tion, Messieurs, bien que réduite pour le moment à un point unique, 
est encore si vaste, si compliquée, si multiple, si diverse selon les 
différents points où l'on puise ses éléments d'examen, que c'est bien 
le cas, dans une juste défiance de soi-même, avant de vous en entre- 
tenir, de vous répéter après l'immortel bonhomme dont les fables font 
les délices de tous les âges : 

a On le peut, je l'essaie, un plus savant le fasse. > 

i4 



196 

Et cela, Messieurs, aVec bien plus de raison que loi. 

A prétendre donc, en Terta d'observations restreintes et drcons- 
crites, vous donner nn traité général de la matière, et lui assigner des 
règles d'une précision mathématique et d'une application nnirerseHe, 
il y aurait, Messieurs, ignorance on illusion. Or, dit ans d*B*e expé- 
rience qui n'a pas toujours été heureuse m'ont guéri de tout penchant 
à celle-ci. Quant à la première, je m'en défendrai de mon mieux, 
dans l'espèce, malgré ce mot si juste du législateur d'Athènes, c qu'on 
apprend jusqu'à la mort, • vérité triviale à force d'évidence, que l'es- 
prit humain confirme chaque jour en étendant à llnfini les limites de 
son domaine, et dont la démonstration n'est nulle part plus claire, 
d'ailleurs, que dans la pratique de notre art. 

Les règles, Messieurs , sont presque impossibles à poser en agricul- 
ture. Donnez-moi la plus vieille , la plus vulgaire, la plus évidente ; 
je me fais fort d'y trouver une exception sans sortir des limites de ma 
culture. Le sol est infini dans ses variétés; et si, comme les tempéra- 
ments humains, on l'a divisé en quelques classes capitales dont les 
caractères sont fort distincts , comme eux aussi, il se subdivise en 
d'innombrables ramifications dont la constitution secrète se joue de la 
science la plus subtile, et ne dévoile vraiment ses mystères qu'à une 
longue et patiente pratique. Et c'est pour cela. Messieurs, répétons^le 
en passant, que l'enseignement agricole, dans les villes surtout, est 
presque une déception, considéré comme enseignement. Son action 
stimulante, propagatrice, je la reconnais, je l'apprécié, et l'art lui 
doit déjà beaucoup ; mais la reconnaissance ne doit aller guère plus 
loin ; et l'expérience nous conduit chaque jour, le plus souvent à nos 
dépens, à déchirer l'une après l'autre les pages de notre agronomie 
scolastique. 

Mais j'abuse de vos moments. Messieurs, et m'écarte de l'ordre du 
jour. Je m'empresse donc d'y rentrer. Ai-je besoin de vous répéter, 
après ce que vous venez d'entendre, qu'il ne s'agît ici ni de règles, ni 
de principes absolus, mais seulement de données, d'aperçus, de no- 
tions, essentiellement contestables hors des limites de ma circonscrip- 
tion agricole; et que si je les présente, pour la commodité de la diction 
sous une forme positive ou même aphoristique, je n'en reconnais pas 
moins, en ce qui les touche, que Texceptioa passe peut-être la règle ? 

Je n'étudierai pa^ Messieurs, la constitution minéralogique des 
terres blandits^ cette tâche est réservée à de plus compétents parmi 
nos collègues, et ce serait empiéter sur leurs attribiAions ; nous con- 
sidérerons ces sols, autant que possible, sous un point de vue exclusi- 



197 

iKement pratifM. Ptwr plus' de darté, nous diviserons en plusiears 
points oe petit travail. 

Et d'abord, quel assolement, on plutôt quels assolements leur con- 
viennent? Il y en a une infinité» Messieurs. Depuis la rotation trien- 
nale, héritage trop méprisé de temps avec lesquels elle était dans une 
sage harmonie depuis cette rotation, disons-noas, modifiée par Tinter- 
calalioa d*une prairie artificielle annuelle, jusqu'aux assolements de 
sept, huit, neuf, dix ans, où prennent place la luzerne et le sainfoin , 
il y a nombre de combinaisons intermédiaires qui sont heureusement 
applicables aux terres blanches. 

Voyons d'abord quelles cultures, prises isolément, leur sont le plus 
convenables, dans le cercle des plantes usuellement cultivées dans nos 
localités? Je dis des plantes usuelles, Messieurs, car ce n*est pas, je le 
répète, de l'agriculture de cabinet» de Fagriculture savante, que nous 
voulons faire ; c'est de l'agriculture des champs^ de l'agriculture paysa- 
nesque. 

Céréales. 

Le blé et l'orge sont, dans cet ordre de plantes cultivées, celles qui 
conviennent le mieux aux terres blanches. Le seigle et l'avoine y réus- 
sissent beaucoup moins. Le sarrasin, qu'on peut encore ranger parmi 
les céréales, puisque son grain est employé en plus d'un lieu à la 
panification, y réussit moins encore. II y développe à la vérité une 
tige fort belle, et qui peut faire illusion pendant quelque temps sur ses 
produits futurs, mais presque toujours l'époque de la floraison lui 
est critique dans ces sols, et y fait avorter sa granification. C'est du 
moins ce que m'a démontré une expérience itérativement acquise, et 
que sont venus confirmer encore des témoignages puisés dans des posi- 
tions agronomiques analogues à la mienne. 

Bien à signaler de particulier dans les soins de préparation qu'exi- 
geât, dans les terres blanches, le froment et l'orge. De bonnes façons, 
des engrais suffisants, si la terre n'est pas pourvue d'une richesse 
native ou antérieurement acquise , leur sont indispensables, et beau- 
coup plus que dans maintes autres positions, comme nous le verrons 
plus tard. La terre blanche est gourmande et exigeante, mais elle est 
généreuse. Entre ces défauts et cette qualité, il y a, comme on le 
voit, une compensation logique, et qui tourne encore à Tavantage de 
la production. 

Le rendement des grains est, en général, excellent dans ces sols; on 
y recueille quantité et qualité. La paille y est courte, blanche, nef- 
vense; ellesoiitienit bien son épi , ce qui n'y Êiit craindre presqu'au- 



198 

cune surabondanee d'engrab. Le grain y acqirfert une teinte claire 
qoi le fait rechercher des meuniers, boulangers et brasseurs. Ces der- 
niers, comme on le sait, attachent surtout un grand prix à la blan- 
cheur de l'orge , d'où dépend celle de leurs produits. 

Bien que nous admettions, dans les terres blanches , la cnltnre du 
froment et de Forge comme beaucoup plus avantageuse que celle du 
srîgle et de Favoine, il faut pourtant se garder de toute erreur à cet 
égard, et se bien persuader qu'il est, dans cet ordre de sols, des 
positions tellement inférieures par leur amaigrissement cultural ou 
leur pauvreté native, que ces deux premiers grains, malgré leur con- 
venance toute spéciale à ces sols, auraient de la peine à y figurer 
avec honneur dès le début d'une culture, et devraient d'abord céder 
le pas aux deux autres , jusqu'à ce qu'une amélioration commencée 
ou établie leur permette de s'y présenter eux-mêmes. 

D^s les terres blanches très pauvres, en deux mots, vous récol- 
terez encore un peu de seigle et d'avoine ; mais point de blé, mais très 
peu d'orge. 

Prairieê ariificielles. 

Toutes les prairies artificielles, sans exception, réussissent dans les 
sols blancs, s'ils ne sont pas mouillés à leur surface, ou très près 
d'elle, par des eaux stagnantes ou transsudantes. 

Au dernier degré de l'échelle, ce sera le sainfoin, qui pourra même 
à peine s'y faucher. 

Un peu plus haut en qualité, ou au moyen de quelques engrais, un 
mélange de sainfoin et luzerne, ou de saiofoin et lupuline, ou la lupu- 
line seule, sont convenables, et donnent des produits avantageux. 

Plus haut encore, soit en qualité, soit en amélioration, la luzerne a 
ses grandes entrées. Etablie dans de bonnes conditions premières, 
elle y donnera, métne en dépit d'une chétive épaisseur de la couche 
arable, de beaux et bons produits. 

Selon cette épaisseur, elle y durera plus ou moins ; mais la réussite 
dHine luzerne on le sait, n'est pas dans une durée extrême. 

Le trèfle enfin réussira ^ans ceux de ces sols que distingueront une 
composition minérale mieux appropriée, ou une amélioration perse- 
véramment soutenue. Un peu de sainfoin, un peu de lupuline, mélan- 
gés avec lui, surtout si le sol est très sec, et dès lors anthipathiqoe sur 
ce point aux habitudes de cette prairie exigeante, augmenteront, as- 
sureront et bonifieront ses produits. 

» Racines. 

Il en est des racines cultivées en grand comme des prairies artifr 
cielles ; toutes à peu près conviennent à la terre blanche. 



199 

C'est la pomme de terre, qui, bien qu'on en dise, ne hait pas un 
sol consistant, et qui fournira dans le n6tre abondance et qualité. 

C'est la betterave, à laquelle un sol ferme est plus nécessaire encore 
et qui affectionne patticulièrement Félément caloaire, comme j'en ai 
acquis la preuve par le hasard de quelques tomberées de tuf calcaire 
et de débris craieux, répandues dans un champ que j'ai ensemencé en 
betteraves, et par la végétation vigoureuse et prédominante que cette 
plante a acquise, sonsTInfloence et au contact de ces grossiers amen- 
dements. 

C'est le rutabaga, ou navet de Suède, racine précieuse et trop peu 
connue, à laquelle je suis revenu cette année après plusieurs années 
d'abandon, ou plutôt d'indifférence, et qui possède des qualités qu'elle 
développe à merveille dans les terres blanches. 

Ce sont plusieurs autres sortes de navets qui y réussissent égale- 
ment. 

Je ne parlerai point de la grande carotte appliquée à ces sols, je ne 
l'y ai point cultivée, et autant que possible, je ne consigné ici que les 
résultats de ma propre expérience. l.a carotte veut, dans le terrain, 
et veut absolument, profondeur, qualité, légèreté, ameublissemenl 
complet dans la couche germioative, richesse bien incorporée dans la 
sphère entière de son action. Elle est trop exigeante, je crois, sous ces 
divers rapports, pour réussir dans les terres blanches, dont le grain 
est en général grossier, et la surface sujette à se battre et à durcir. 

Mais à toutes ces racines, dans les sols dont il s'agit, ce qu'il faut avant 
tout, la première condition, le sine quà tum du succès, c'est de l'engrais, 
c'est beaucoup d'engrais. Il en fout à la terre blanche,|pour quelque ré* 
coite que ce soit, plus qu'à toute antre terre; il en faut aux racines, dans 
quelque terrain que ce soit, plus qu'à toute autre plante ; qu*est*ce 
donc quand ce sol si exigeant, quand ces récoltes si gourmandes, con- 
courent ^semble au grand œuvre de la production? C'est l'épuisement 
de la cour de ferme, c'est la ruine datas de fumier. Mais aussi quelle 
ruine féconde, et que cet épuisement donnera de viguepr à toute la 

machine agricole l 

Légumineuêes à ffroi grains. 

Nous ne sommes pas botaniste, nous l'avouons à notre grande honte; 
aussi appelons-nous tout bonnement les choses par leurs noms, comme 
un gros fermier. Il s'agit ici, comme on peut le deviner, de la vesce 
du printemps, de la vesce d'hiver ou gravière, du pois vulgaire, du 
haricot, de la jarosse ou pois jurais coiçme on l'appelle à Paris, 
d'après le vocabulaire de la halle, (qui n'est pas toujours celui dc^ 
l'Acadénûe), et enfin de la féverolle.. 



J0 j^iai peu de ebose de cette derûière, quoique j'aie Texpénéâce 
de sa réussite dans les sols dont nous nous oocupoas ; nais elle 
eiîge une main d'œuvre minutieuse, qui la laissera longtemps en 
dehors de os préférences agricoles* 

La pois, la vesce de printemps, la graviëre, la jarosse, ne présentent 
pas le même inconvénient. On les cultive avec succès dans les terres 
blanches. Le premier est le plus casud de tous ; et c'est à cette der- 
nière, au contraire, qu'il faut donner la préfér^iee, si le sol est pauvre 
ou encore mal engraissé. Plus rustique que ces congénères, elle y réus- 
sît sur un seul labour, au moyen duquel on Fenterre dans la saison 
des seigles, autant que possible. Elle peut pourtant se semer plos 
tard, et même jusqu'en décembre et janvier ; mais alors elle est, et 
moins productive, et plus casuelle^ 

Quant au haricot, les terres blanches lui convi«inent {leu en 
général, dans des conditions communes. Les grèves, les loams sont sa 
véritable patrie. A Tantipathie qu'il manifeste pour ces sols, d^aiUeurs, 
il joindrait rinconvénient, imputé plus haut déjà aux racines, d'être 
formidablement épuisant, et d'atfamer ainsi sans compensation saffi- 
sante des sols déjà si gourmands de leur nature. 

Cultures itdmtrielles. 

Je ne parlerai ici ni du chanvre, ni du lin , qui réussiraient à coup 
sûr, comme la carotte, dans nos sols blancs, au moyen de soins et de 
préparations exceptionnels ; mais qui n'y offriraient , pour ainsi dire, 
qu'une existence artificielle, et dès lors puissamm^it soumise aux in- 
fluences destructives qui combattent toujours plus ou moins nos 
eultnres dans les diverses périodes de teur végétation. 

Il en est autrement du colza. La terre blanche, bien engraissée, lui 
est éminemment hospitalière. Il n'est nulle part plus productif; son 
grain n'est en aucun sol plus beau, et relativement pins abondant. 
Le colza aime les terres fermes, et celles-ci lui plaisent ainsi par leur 
Mtui^e physique, qui incline à la consistance^ Il affectionne en outre, 
comme toutes les crucifères, l'élément calcaire, même à l'état cru et 
natif; et nos sols le lui offrent en abondance, longuement élaboré par 
une aération séculaire, par une culture immémoriale. DouUe cause 
de succès, qui n'exclut pas plus pour le côlia que pour beaucoup 
d'autres cultures, pourtant, la nécessité de bonnes et riches fumures. 

Je dirai deux mots aussi de la caméline. Je crois les terres blanches 
peu appropriées à la nature de cette plante. Je n'en ai pourtant pas 
l'expérience complète. Chaque leçon dure un an, dans le métier des 
champs, et une seule ne suffit pas, tant s'en faut, è^ Tens^gnemeat 



201 

d'an point agronomique. Telle donnée, fournie dans certaines condi- 
tions, se produit soovenl, Tannée suivante, si ces conditions sont dif- 
'férentes, sous un jour tout opposé. C'est ainsi que deux aonëes suc- 
cessives d'une inexorable sécheresse m'ont presque décidé à renoncer 
à cette dernière oléagineuse, à laquelle m'avait pourtant attaché pré* 
cédemment, dans des conditions moins débvorabies, une pratique 
heureuse et lucrative de plusieurs années. 

TrëiUmeiU iêi tenu blanches. 

Nous avons passé en revue toutes les plantes dont la série forme, 
je crois, le calendrier agricole de nos contrées, toutes celles» du moins, 
qu'y ont appelées et acclimatées jusqu'ici, dans difTérentes propor- 
tions, les convenances agronomiques et commerciales de la localité. 
Et plut à Dieu que nos populations champêtres fussent plus dévoles 
à ce calendrier ! Qu'elles le fêtassent avec plus d'empressement et 
d'intelligence ! Plût à Dieu qu'invoquant plus souvent le secours de 
ces produits précieux que la voix et l'expérience des maîtres ont pla- 
ces si haut dans J'estime et la vénération de leurs disciples, elles tra- 
vaillassent ainsi, par l'augmentation de leur bien-être, à leur salut 
dans ce monde ; ce qui ne serait pas inutile peut-être à leur salut 
dans l'antre, s'il est vrai que l'aisance conduise au bonheur, et le 
bonheur à la vertu ! 

Nous ne sommes point entré dans les détails généraux de culttire^ 
qui intéressent chacune de ces plantes ; non erat hie locus. C'est seules 
ment lorsque payant leur dette à leur tour, nos confrères entretien^ 
dront la société de chacune d'elles en particulier, et des procédés qui 
lui sont propres ; c'est alors, disje, qu'il conviendra d'aborder ces^ 
dévdoppements, et de leur donner une extension suffisante. Cest 
dans leurs rapports avec les terres blanches seulement que nous au-^ 
rons occasion, peut-être, de les mentionner encore dans les lignes qui 
vont suivre. 

J'ai dit que les terres blanches devaient à leur constitution miné- 
raie une certaine consistance ; il s'en suit naturellement qu'elles se 
battent plus ou moins fortement par l'actioa alternative du soleil et de 
la pluie. Elles se gâchent non moins désagréablement par FefTet de 
celle-ci, et la charrue doit alors s'éloigner d'elles avec grand soin. 
Qu'on y prenne bien garde ; un labour donné dans ces terres, an 
printemps, par un temps trop huàiide, pourrait les gâter pour toute 
l'année. Des ploies abondantes pourraient seules réparer, dans ce'cas, 
le mal causé par d'autres pluies. Ces dispositions propres à ces sols, 
comme à beaucoup d'autres, commandent nécessairement à l'agri*. 



203 

eulteor, dans leur traitement, des précaptu^na dofit plusieufsg sont 
d'uii0 bauie impartance. 

Aibfti, supposons une semaille d'orge ou d'avoine, au printemps/ 
faile par la yoie ordinaire, celle de Fenfouissement à la charrue, et 
dans une terre blanche détrempée par les pluies, et non encore esso- 
yée ? A moins de {duies pofSitérieures et abondantes^ la levée est com- 
promise. Supposons encore une graiae fine semée, dans ces conditions, 
à la herse, et par conséquent à la surface du sol, comme toutes les 
semences menues ? Si des pluies ultérieures surviennent, le mal est 
réparable; niais si un vent aigre, si un soleil vif se font sentir avec 
qttel(|ae persistance, dites adieu à votre semence, c'est fait d'elle. 

Autre chose. Vous semez dans les conditions les plus favorables; 
'v:otre t^re est saine, coulante, et>^out va pour le mieux. Un orage 
survient, une pluie battante, et dont la violence passagère fait bientôt 
^place à un soleil de mai. Vous avez hersé, roulé, pour enterrer et 
mettre en bonne place vos graines artificielles, car je suppose que vous 
êtes dans les bons principes, et que vous en semez abondamment. 
£h bien, l'averse a battu votre terrain ; l'insolation vive et^contiaue 
qui lui a suéiéédé Ta durci, l'a planché, si l'on pent s'exprimer ainsi. 
C'est une véritable aire de grange que votre champ ; et non seulement 
vos petites graines, incapables d'en percer la croûte, succomberont 
certainement à la peine, mais votre grosse semence elle-même ne 
levtf a que très imparfaitement ; et quand vous en rechercherez la 
cause^ vous trouverez sous cette croûte une foule de grains qui ont 
bien germé, qui ont bien traversé la couche inférieure, mais qui, trop 
faibles pour percer cette cuirasse de craijB et d'argile, on tourné en 
^irale leur' plantule impuissante et atrophiée, se sont vrillés, et ont 
borné U leur pauvre existence de quelques jours. 

A cet accident que les terres blanches reproduisent trop souvent 
dans les semailles printanières tardives et estivales; il n'y a que deux 
remèdes; l'un souverain à la vérité , mais qui n'est malheureusement 
pas à notre disposition; c'est la pluie, intervenant assez têt, et avant 
que les forces végétatives de la jeune plante se soient épuisées dans 
leur lutte contre la surface durcie du sol ; l's^utre, dont nous pouvons 
disposer au contraire, mais 'qui offre dans certains cas plus de dan* 
gers que d'efficacité; c'est un coup de herse donné à cette croûte 
avant qu elle ait eu le temps de se former entièrement. Si le champ 
soumis à l'opération n'est semé que de grosses graines enfouies à la 
charrue, elle réussira à merveille; mais si des semences fines comme 
celles de prairie artificielles , de colza, de caméline, en couvrent la 
surface à une légère profondeur ; si surtout une humidité passagère 



y 

* V 



ios 

et quelfveci jours d'ôHervaBe leor oi|t pormigdf développer leurs ten^ 
dres plamules , qael massacre des innocents ! Quelle Samt-BarthéhÊd 
de prairie» moni^es ! Le remède aendi alors pire que le mal* 

Engrais. 

Nous l'avoiis déjà dit ; les terres blanches sont gourmandes, elles 
sont insatiables; mais elles sont généreuses. Elles vous demandent 
beaucoup, mais elles yous rendront en proportion. Il s'agit surtout 
ici des terres de qualité inférieure. Rien n'est long à engraisser, à ra« 
mener à un degré normal de fertilité, comme une terre blanche 
épuisée. Mais aussi, une fois arrivée à ce point, vous n*axez plus à 
craindre d'infidélité de sa part. Bon an, mal an, elle vous servira tou- 
jours bien ; elle vous paiera exactemêBt de tos peines et de vos dé- 
penses. 

N'épargnez donc pas les fumiers à votre terre blanche ; chauds oa 
froids, elle les aime tous. Ovins, bovins, équins, tous lui conviennent 
et Tenrichissent. Sage et modérée, elle les décompose toujours avec 
une lenteur progressive qui en favorise l'assimilation, et c'est ce qui 
vous expliquera comment, d'une part, elle nourrit mieux son grain, le 
produit plus abondant et plus beau ; et comment, de l'autre, elle est 
sujette à de plus fréquentes réparations. Puisqu'elle donne davantage 
à la plante, ne doit-elle pas demander davantage au cultivateur ? 

Quoiqu'il en soil de cette théorie, applicable à tous les terrains 
fermes et consistants , et dans laquelle le principe eotorànt qui distin-* 
gue les terres blanches joue physiquement, <en ce qui les touche, un 
rôle de plus, toujours est-il que ces sols reçoivent avantageusement 
tous les engrais, et en quelque abondance qu'on les leur dispensé. Je 
ne parle guère ici, toutefois, que des fumiers ; n'ayant nullement 
étudié, dans leurs rapports avec les terres blanches, les divers autres 
engrais dont la propagation se poursuit aujourd'hui avec tant d'acti* 
vite, et non sans utilité, il faut le dire, pour la production. 

Vues générais dC amélioration et t assolement applicables aux terres 

blanches. 
L'agriculteur qui raisonne et compare a cent bons assolements 
dans la tête, où s'arrête et s'<»nbarra8se son choix. C'est à dire que 
son art lui offre des ressources infinies, et que c'est à son habileté 
à les faire valoir. C'est dire encore qu'il en a d'applicables à tous les 
cas agricoles, et qu'il est bien difficile, en thèse générale, d'en formuler 
un ou plusieurs, et surtout de les conseiller d'une manière absolue. 
Ce n'est donc que sous la réserve des exceptions. que pourraient^oon- 
seiller l'expérience ou des convenances locales particulières, que je 



SOI 

I 

me hAMrderai à «1 proposar qKelfatt4uu poar leg sok dont nous 
II008 occupons. 

L'agriottltenr (je le suppose propriétaire ou fermier à long terme ) 
se propose dans ses travaux deux buts forts divers, selon l'occurrence. 

Ses terrains possèdent-ils une richesse, soit naturelle, soit acquise, 
suffisante ? Il n'a d'autre souci que de les entretenir. 

Opère-t-iU au contraire, sur des sols d'une pauvreté ou d'un amai- 
grissement extrêmes ? 

Avant de se servir d'un instrument, il faut le mettre en état de tra- 
vailler. 

Dans le premier cas, il jouit véritablement, il travaille pour sa 
grange et ses greniers* 

Dans le second, c'est pour sa terre qu'il travaille surtout ; il faut 
qu'il la mette en état de produire, qu'il place l'instrument à la hau- 
teur de l'ouvrage. 

Ces deux positions culturales, on le conçoit, impliquent nécessai- 
rement des traitements fort différents. Appliquons-les Tun et Vautre 
aux sols dont nous nous occupons, et distinguons encore dans cette 
catégorie de terrains, comme nous l'avons fait plus haut, quatre qua- 
lités dififérentes et progressives* 

QuxTBdan cjumbsb. 

S<Mt donnée une terre blanche de quatriàme dftsse. J'en oenmen- 
cerai l'aBiélioration comme il suit : 

ire année, Jachère fumée ; 

3« -— Seigle ; 

5* «— Jachère fumée ; 

4e ^^ Froment ; 

5* -— Avoine avec Lupuline ; 

6e — Lupuline enterrée et demi*jaclière fumée ; 

7e — Froment ; 

8« — Avoine ou orge avec prairie artificielle. Si celle-ci réussit 
bien, on peut regarder l'amélioration comme constituée, et il n'y a 
plus qu'à suivre, sans même avoir recours à de nouvelles jachères* 

On pourrait alors continuer comme il suit : 

9«, iO« années, prairie artiflciclfe, laquelle ne durerait pas encore^ 
je pense, plus de deux ans à cette période de l'amélioration. 

i i* année. Froment ; 

i2« — Froment fortement fumé ; 

iS« — Jarosses; 

14e — Froment fortement ftimé ; 

I8« — Orge avec prairie artificielle ; 






ftOB 

lee _ Prairie artificielle, dans rétablissement de laquelle on 
profiterait de l'expérience acquise cinq ans auparavant, pour la pré> 
iërence à accorder au sainfoin ou à la luzerne , ou à un mélange de 
Tua et de Tautre, en comptant, pourtant, cette fois, sur une aug- 
mentation considérable de fertilité, et partant de bonnes chances. 

On suivrait alors indéfiniment cette rotation de 7, 8 ou 9 ans, selon 
que la prairie serait conservée 2, 3 ou 4 ans. Moins grande serait cette 
durée, plus fortes devraient être les fumures* 

Tboisième classe. 

Nous marcherionsici on peu plus hardiment. Ainsi : 
!'« année, jachère fumée ; — S^ année, froment ; -«3« année avohie 
aveclupuline ; — 4® année, lupuline enterrée et demi-jachère fumée ; 

— 8« année, froment ; — 6® année, avoine , ou orge, avec prairie ar- 
tifiddle, sainfoin et luxerne. 

Une fois celle-ci établie , raméliorattm est coastitvée. Elle se pour- 
suit cependant pendant la période suivante , qui procéderait comme 
pfais haut, avec cette différence que la luzerne fdrmerait seule la 
prairie qu'on sèmerait cinq ans plus tard. 

Le trèfle peut déjà prendre place dans cette classe.de sols, s^ils sont 
dans un bon état d'entretien. 

S'il n'en est pas ainsi, nous pouvons procéder plus lestement à 
lear amélioration, grâce k leur qualité constitutive. Ainsi ; 

i^ année, jachère fumée, engrais végétal; — â^annéCi froment; 

— 3^ année, orge ou avoine avec luzerne. 

Celle-ci, bien prise, est le point de départ d'une amélioration défi- 
nitive, qu'il suffit d'entretenir et d'augmenter par les voies indiquées 
plus haut. La prairie, ici, durera probablement quatre ans ; nous ap- 
pliquons alors notre assolement nouai pour le continuer indéfiniment. 

l", 2«, 3% 4» années, luzerne; — 5« année, froment; — 6" fro- 
ment avec demi-fumure; — 7« année, colza, betteraves, pommes de 
terre, caméline, légumineuses, avec demi-fumure ; — 8^ année, fro- 
ment fumé ; — 9® année, avoine ou orge avec luzerne. 

Si l'on veut arriver au trèfle après cette rotation, on le sème dans 
cette dernière récolte , et Ton embrasse l'assolement suivant : 

i'* année, trèfle ; — 2^ année, froment sur un seul labour; — 3^ 
année, récolte sarclée quelconque fortement fumée ; — • 4^ année, blé 
de printemps ou orge avec trèfle. 



S06 * 

PRBMliAB CLASSE 

C'est ici que le trèfle sera véritablement à sa place, c'est ici qu'il 
sera le roi de Tassolement. 1 

Si Ton ne veut pas s'encombrer de produits foarrageax/à Tesdusion 
des grains , c'est à lui seul qu'il faut s'adresser pour soutenir et renou- 1 
veler la rotation. Il est superflu d'ajouter que à fortiori^ la luzerne le 
remplacerait facilement au moyen de l'un des assolements à Iod^ 
terme, détaillés plus haut. i 

J'appliquerais donc à ces sols l'une des rotations qui suivent : oa 
bien , 

i^ année, froment ;—* 2^ année, récolte sarclée, colza, betteraves, 
etc. ; — 3* année, froment fumé avec trèfle; -- 4« année , trèfle. 

Ou bien, changeant d'assolement et lui donnant cinq ans de durée : 

Ire année, froment sur un seul labour ; -:- 2® année, ffoment 
fumé ; — Z^ année , récolte sarclée quelconque avec demi-fumure ; 
— 4* année, froment demi-fumé, avec trèfle ; — 6« année, trèfle ; 

Une fumure et deux demi-fumures , en tout deux fumures en cinq 
ans ; mais aussi, dans le même intervalle, trois récoltes de froment 
dans les conditions les plus favorables ! 

Qu'on ne croie pas pourtant avoir rempli la condition principale 
d'une bonne culture par le choix d'un bon assolement; c'est quelque 
chose sans doute , mais c'est enpore bien peu. c Bien, labourer^ bien 
labourer j bien fumer ^ d disait le vieux Gaton, voilà l'agriculture. C'est 
encore celle de nos jours, ce sera celle de tous les temps. Et c*est 
surtout aux terres blanches , par toutes les raisons que j'ai dévelop- 
pées en leur lieu , que ce vieil et fondamental axiome s'applique avec 
une plus rigoureuse vérité. 

ySBROI.LOT-D'AVBLT. 







1 



i 



i 



r 



SOT 



DESCRIPTION DE LA CATHÉDRALE FAUXERRE (1). 



I. 

Aa moyen-âge, les constructeurs des monuments des styles latin 
et roman avaient été précédés dans la carrière par ceux qui dis^Nh 
lèrent les basiliques en temples destinés à la célébration des mystères 
delà religion nouvelle; mais toutes ces œuvres n'avaient été, pour 
liosi dire, qae des essais dans la nouvelle voie que Tart devait suivre : 
car, en art, comnie en toutes les choses humaines, le progrès n§ marche 
]Q'avec le temps. 

n était réservé à la cathédrale gothique de résumer en elle toute la 
IRiissance d'expression artistique donnée par IHeu à l'homme. Tous 
les arts y concourent au môme but , quoique par des moyens diffé- 
mots, au but de la glorification de Dieu dans sa triple manifestationf 
[« maître des œuvres, qui construisait une cathédrale , traçait à cha« 
pe artiste sa fonction dans l'œuvre générale, et tout se fondait dana 
ifle majestueuse unité. 

Et, à ce propos, je ne puis mieux faire, pour donner une' juste idée 
Ma synthèse d'art exprimée par la cathédrale, que de citer les pa< 
^ d'un homme renommé par sa science (2}: « les artistes pi^rent 
onr point de départ cette pairole d% saint Paul : l'Eglisç est le corps 
e Jésus-Christ; et ils construisirent , en effet, un monument qui fut 
1 figure de Notre Seigneur. Le temple représenta le Sauveur étendu 
ir la croix , la tête penchée, cbmme au moment où il dit : mon père 
remets mon âme Bntre vos mains. Les pieds étaient figurés par les 
inx tours de la façade , le reste du vêtement architectural dessinait 
forme d'un corps étendu sur la croix, les &ras ouverts, la face tour- 
e vers le ciel. Ce vêtement fiit orné de la main des peintres et des 
ilpteurs ; ils y exposèrent les enseignements que le christianisme 
ressait aux peuples et par lesquels il les appelait à entrer dans son 
il. Sous oe vêtement, dans l'intérieur, on figura toute la mémoire 



i) Nous renverrôiis ft rasBuaire de 1839 po^r le travail historique publié par 

ChaUe, nar ce monument. 

2) M. Baohez, article Art. (eocydopédie cathoU). « » 



fOS 

de Jéras-Qirist , et , de plus, rhistoire entière des pensées , des soi 
yenirs et des espérances qui doivent agiter one âme catholique. » 

L'enseignement exposé aux yeux de nos pèies, sur les murailles < 
aux idtraux des églises, était la reproduction animée, pour ainsi din 
de leurs croyances et de leur foi. Il eommence à la création du monde 
ayec ces scènes grandioses et simples à la fois, puis yiennnent succès 
sivement la vie religeuse dont les saints représentants peuplaient h 
niches de portails, les sciences, les arts et l'industrie de l'honmie ; ei 
enfin, le jugement dernier termine solennellement le cours de la cai 
rière de l'humanité ; et les anges emportent les justes au ciel, tand 
qw les réprouvés sont précipités dans les enfers. Combien ce drame 
si saisissant , devait vivement impressionner des âmes déjà préparée 
par la foi , à en comprendre toute la beauté, puisqu'aujourdliui le 
l^os sceptiques ne peuvent s'empêcher de l'admirer! 

L'emploi de Tare ogival, qui, au xii® siècle, causa, dans tout le sjs 
tème architectooique , une grande révolution de formes, ne contribu 
pas peu à la merveilleuse représentation matérielle des d<^mes eath(] 
Itqnes. En ^iet , les anciens styles étaient lourds et sévères , simple 
•t peu hardis de formes, et se ressentaient encore de leur origine n 
maine , tandis que le nouveau , brisant l'arc plein-cei^re des ai 
eades et des voûtes, s'élaoça dans les airs, en entraînant avec lui tou| 
les membres de Védifice, et ouvrit une large voie à Timagination prq 
fondement religieuse des artistes. La forme élancée du style ogival s 
prêtait aussi bien plus £acilement que le plein-cintre à rendre cette dij 
position à s'éloigner de la terre qoi était le propre des âmes d'élite d{ 
moyenne: on vit alors, par une çpincideiiee merveilleuse, la poissant 
de l'Eglise portée à son summum , et l'art monter à une hauteur à lai 
q««He il n'a pas atteint depuis. Car deux siècles ne s'étaient pas écoui 
lés depuis la création du style merveilleux dont nous allons décrir^ 
un des produits , que l'influence des troubles sociaux causa des per| 
turbations nombreuses dans sa forme et dans sa composition spir^ 
tuelle, et on le voit décroître et s^éteindre dans les désordres religieu^ 
du xvi« siècle. 

Notre but n'étant pas de feire une exposition de l'art chrétien, mai] 
seulement la description de la cathédrale d'Auxerre, nous tâcli^0Ds| 
dans le ooursde ce travail, de rendre plus clair, par des exemples, c^ 
qu'il y a de trop succinct dans ce qui précède. 

Le plan de cet édifice e%t de 100 mètres de longueur sur 39 mètres 
de largeur aux transepts , tS met. de lai^e dans les ne£s, et 30 mèti 
sous clefs de voûte. C'est dans cet espace que des générations d'ar^ 
tistest)nt su créer une des œuvres d'art les plus Mtes de notre pays 



t09 
SXTÉAOEIJa DS LÉ6LISE. 

GRAND POR^ÇAIL. 

«F 

C'est au grand portail que se sont développées toutes lés beautés 
lécoratives de Tart ogival. Tout y est grand, solide et bien à sa place, 
^.'entente de l'effet perspectif y est également merveilleuse (1). 

II est divisé verticalement en trois parties par des contre-forts : le 
)orche central avec sa rose, et le fronton terminal ; puis deux tours 
atérales quadrangulaires, percées à la base de deux porches et divi- 
ées en quatre étages. 

Les trois porches ont été évidemment construits en même temps. 
]Vst le même coup de compas qui les a tracés. Ils sont tous trois à 
ircade ogive surbaissée , se rétrécissant à Fintérieur, et devenant 
ligue. Les latéraux , les tympans et les voussures sont tapissés, de 
a base au sommet, 4e sculptures et de bas-reliefs. Quoique de foraies 
variées, ces sculptures ne sont pas postérieures à la fin du xtii<> siècle, 
tfais le cordon de feuilles, qui sépare horizontalement les porches d'a« 
rec le reste de l'édifice, en tranche nettement l'âge :le xvi^ siècle peut 
>eul revendiquer toute la partie supérieure, qui est de la dernière pé- 
iode du style ogival flamboyant. 

Au-dessus du porche central , s*élance un fronton aigu percé à jour 
par une rosace de pierre ; des stylobates espacés sur ce fronton in- 
diquent qu'il y eut autrefois des statues. Une galerie unit ce morceau 
lu reste de la façade. 

£a arrière , s'épanouit la vaste rose à mille rayons qui éclaire la 
prande nef inscrite dans un arc ogive légèrement surbaissé ; et un fron- 
:on équilatéral termine élégamment cette partie du portail. De nom- 
breuses galeries à segments de cercle séparent les divers membres de 
:^ette façade et les parties glanes sont tapissées d'arcades simulées 
)giYes, de feuillages et d'ornements courants. '- 

Les deux tours de forme carrée ont quatre étages au-dessus des 
porches. Celle du sud n'est montée qu'au deuxième étage. Celle du 
Dord s'élève à 70 métrés du sol. C'est une masse imposante et mer- 
ireilleusement ornée, plus on s'élève, de niches, de clochetons pyrami* 
laux et d'expansions végétales : des nombreuses statues de saints qui 



(i) On peut voir, par le beau dessin qui accompagne cette notice , qae nous 
n'eiagérons pas ta valeur de ce monaiMnl. L édUear de YAnmmire a poctéAur lui 
tous Ks soiaB , A m'a pas hésité devant les dépenses qu'un dessin de celte wipor» 
tance devait entraîner. 



tio 

devaient en remplir les niches « il ne reste pas l'ombre. La tour da 
sud nous en montre encore une. 

Au quatrième étage de la tour du nord, séparé du précédent par une 
balustrade, se présentent deux baies longues et peu larges, s' arrondis- 
sant en plein-cintre, et munies d'abat-sons. C'est dans cette partie de 
la tour qu'est établi le beffroi, charpente énorme , d'une construction 
remarquable. 

Une balustrade à segments de cercle forme le couronnement de la 
tour, et aux angles, comme prolongement des contreforts, s'élèvent de 
petits monuments à deux toits,, ornés d'arcades simulées. La cage de 
Fescalier, longue tourelle adaptée au c6té, est terminée par une petite 
coupole à pilastres renaissance (1). 

PORCHE DB GAVGHB. 

Nous avons dit, plus haut, que les symboles de^la foi étaient sculp- 
tés aux portails des églises ; nous commencerons à en trouver ici la 
preuve. Nous devons faire remarquer, toutefois, que les artistes ne se 
sont pas toujours eonformés aux règles établies , soit qu'ilff ne les con- 
nussent pas parfaitement , soit qu'ils fussent arrêtés par des difficultés 
de lieu, soit pour d'autres motiCi. La cathédrale que non» décrivons se 
trouve dans ce cas, principalement pour la représentation des tra- 
vaux de la vie scientifique. 

Les parois latérales du porche de gauche (relativement au specta- 
teur) sont consacrées à l'exposition de la Genèse, depuis la création da 
monde jusqu'au déluge. Les statuettes de haut relief sont encadrées 
dans des panneaux au nombre de seize; six à droite et dix à gauche 
dont quatre en retour , formées de petits pilastres à dais pjramidaax. 
Un fronton surmonte chaque sujet. On y voit un personnage à mi-corps, 
revêtu d'un pallium: il a la tête nue et frisée, et tient une couronne de 
chaque main, qu'il pose sur les œuvres divines. 

Voici l'explication des sujets de la Genèse. La création commeoGe 
à gauche. Le premier panneau représente l'Eternel occupé à créer la 
lumière figurée par le soleil et les étoiles; aux deux suivants, il forme 
la terre d'abord irrégulière, ensuite parfaitement sphérique ; au qua- 
trième^ il produit les animaux résumés dans le cheval, qui est le plus 
noble de tous; au cinquième, il crée l'homme de boue; et dans le 



(1) A la 180e nutrclie on lit deux fois f or le mur ; Tan (M) vcxxv a esteassî^ 
ceste pierre. A la 206« sur le noyau de rescalier : le^dernier jour de jung v^ xxx a 
este mise ceste pierre. 



^"^zjr 



311 

sixième, il tire la femme du teia d'Adam endormi. On Yoit que Far- 
liste n'a pas suivi à la lettre le texte de la Bible^ pour exprimer la créa- 
tion des six jours. * , 

Vient ensuite la défense de manger du fruit de l'arbre du bien et du 
mal ; puis les scènes continuent au rang supérieur, du côté droit; de 
l'autre côté, on voit Eve poussant Adam à manger du fruit défendu par le 
conseil du serpent enroulé autour de l'arbre de la science du bien et 
du mal ; puis Dieu leur demande pourquoi ils ont enfreint sa défense ; 
et enfin un ange, armé d'une épée flaml>ojante, chasse nos pren^iers 
parents du paradis terrestre. 

En reprenant la série inférieure des panneaux du côté gauche, au- 
dessous de la création de l'homme, se trouvent les offrandes de€aïnet 
d'Abel ; la mort d'Abel, puis Caïn à qui Dieu demande compte du sang 
de son frère. En suivant, au côté droit , Lamecb armé d'un arc fuit 
après avoir tué un homme qu'on voit percé d'une flèche. Les deux 
derniers panneaux ne forment qu'un sujet, l'Arche de Noé avec ses 
habitants. Cette arche a la forme d'un vaisseau recouvert d'un toit, et 
de larges ondulations de la pierre figurent les flots. 

Ces sculptures , sans être toujours rigoureusement proportionnées , 
respirent un air de vie et de mouvement remarquables , malgré les 
mutilations qu'elles ont subies. Au-dessus, s'élevaient des statues dont 
il ne reste plus que les niches. C'étaient, sans doute , les patriarches 
de l'ancienne loi. 

Trois rangs de statuettes tapissent la profondeur de ïa voussure. Ce 
sont des épisodes de la vie de la sainte Vierge, d'autres sujets de FHis- 
toire Sainte, qui sont reproduits au portail droit , mais d'une bien plus 
belle exécution et plus d'accord avec les écritures. Ici, une partie des 
sujets a les têtes brisées, ce qui les rend inexplicables. 

La consécration de ce portail à la mère de Dieu est évidente par^ 
la scène qui remplit le tympan. Jésus-Christ, couronné lui-même, pose 
une couronne sur la tête de sa mère. Deux anges , en adoration , ac- 
compagnent ce tableau admirable de simplicité et d'exécution. 

Une guirlande de branches de chêne entoure gracieusement le lym- 
pan, et va prendre naissance au«dessous de la première niche de cha- 
que côté de la voussure. 

PORCHE DE DROITE. 

Après la création du monde, figurée sur le porche de gauche , nous 
devrions trouver sur le porche de droite tout les emblèmes de l'activité 
humaine dans les sciences et dans les arts, comme on les voit à Sens, 

à Amiens, à Reims et ailleurs; mais ici, on s'est borné à exprimer 

*■' 



fit 

la vie bumaioé par hoit statues ^représentant les sciences et les arts 
principaux, et qui sont placées sur les parois latérales. Pour compléter 
davantage cette exposition, il faut avoir recours à la petite rose de vi- 
traux qui se trouve en haut de l'abside, et qui est du xiii^ siècle (1). 

Les huit statues, hautes de 70 centimët., sont d'une exécution irré- 
prochable ; mais leur état de vétusté ne permet guère, pour plusieurs, 
de les reconnaître. On aperçoit encore la lyre que tient la troisième 
du côté gauche, personnification de la musique. On pense que la pre- 
mière, du côté opposé, la plus rapprochée du portail, est la philoso- 
phie; à côté serait la pédagogie avec ses disciples sur les bans. Le ser 
peut, qui entoure la taille de la suivante, désigne la médecine ; et la 
quatrième représente la théologie «n costume de clerc. Les couronnes, 
que portent plusieurs de ces statues, désignent l'excellence des sciences 
dont elles sont les symboles. 

Les nombreux bas-reliefs de ce porche et les statuettes qui le ta- 
pissent, sont relatives à l'histoire des ancêtres du Sauveur, à sa nais- 
sance, et à plusieurs épisodes de sa vie. 

Et d'abord, sur la base d'un ancien autel, qui fait face dans la par- 
tie droite (S), sont reproduits les pVemiers exploits de David; sa 
lutte avec Goliath, son existence chez Saûl , dont il charme la folie 
par la musique; sa consécration par Samuel, etc. Ces bas-reliefs 
sont très peu apparents et se dégradent tous les jours. — Au-dessus de 
la place de l'autel est un groupe de statues de grandeur presque na- 
ture, qui figurent le jugement de Salomon. 

Les parois latérales du porche, au-dessous des satues des sciences , 
sont remplies par un épisode de l'histoire de David , qui n'est pas à 
l'honneur du saint roi, mais qui se rapporte à la généalogie de J.-C. 
Il s'agit de ses relations avec Bethsabée femme d'Urie, mère de Salomoa. 
On voit d'abord (au côté droit du porche et tout près de la porte) Da- 
vid qui regarde par une fenêtre de son palais , et aperçoit Bethsabée 
au bain; plus loin Urie et son escorte, porte à Joab la lettre de David où 
sa mort est projette; le guerrier qui est couché à terre figure cette mort. 
En face, Urie est renversé de cheval et meurt au siège de la ville dont 
on voit la porte. A côté, David conduit Bethsabée parla main, puis les 



(i) Voyez la description des vitraux. 

(2) Cet autel très célèbre autrefois étaît dédié à Notre Dame et devint an iti 
siècle la chapelle de Notre-Dame-des-Vertus dont on voit des restes à droite du por- 
tail. Le roi Jean passant à Auxerre y fit sa prière. - 



deux personnages sont assis, et Datid charme sa BouYèlIe épouse par 
les sons de sa Ijre. 

Ces sujets sont encadrés dans des niehes profondes > de forme ogi- 
vale, trilobées et à fonds riches. Ils sont d'une gt'ande pureté de formes 
et d'un faire large et gracieux. 

Sur le tympan sont d'autres scènes relatives à la naissance et à la 
vie du Sauveur. Au premier étage , en commençant à gauche, est la 
visite de Marie à Elisabeth , puis la naissance de Jésus-Christ où né 
paraissent ni Tàne ni le bœuf, mais seulement la Vierge assise dans 
son Ht à colonnes et entourée de femmes ; et la Circoncision où les 
têtes des vieillards sont remarquables. 

Au deuxième étage se trouvent la prédicatyin de saint Jean- 
Baptiste, le baptême de Jésus dans le Jourdain où les anges lui 
apportent des vêtements. Au troisième , Jésus dispute avec les doc* 
tears dans le temple , et la Madeleine répand des parfums sur ses 
pieds. A l'extrémité supérieure du tympan, Jésus-Christ est représenté 
^ns le ciel accompagné de deux anges. Ces dernières statuettes sont 
moins grandes que celles de la partie inférieure du tyihpan, et sont 
rongées par le temps. 

La voussirre est également peuplée de statuettes svdtes et gra- 
cieuses. On j trouve , dans la partie gauche , en commençant au pre- 
Daiefrang d'en bas, la Tisitation par deux angeâ, et plusieurs autres 
scènes relatives à l'accomplissement du mystère de l'Incarnation ; la 
Vierge baignant son enfant , éclairée par un Ange qui tient un flam- 
beau, et derrière sont Tâne et le bœuf. £n haut, sont k t^résentation 
aa temple, les bergers avertis par les anges de la venue du Mes- 
sie, etc. 

Les sajets de la pattie droite sont relatifs, entre autres, au sacrifice 
d'Abraham, Il règne ici une opposition entre Tancien et le nouveau 
testament que nous retrouverons ailleurs. 

Les points d'intersection des trois cordons de la voussure sont rem- 
plis par des anges. Le plus rapproché du bord extérieur soutient VAg- 
nui Dei au-dessus de sa tête. Tout à côté, est Abraham assis, recevant 
dans son Sein les justes figurés par un grand nombre de petites sta- 
tuetteS- 

Po&GHB CENTRAL. 

Le porche central réunit les sujets religieux destinés à frapper le 
plus vivement et enseigner la croyance et la inorale. L'opposition da 
bien et du mal y est présentée clairement : le Hm est jQguré, à la 
droite du Christ placé au centre du tympan, par l'histoire de Joseph, 



>t4 

par les vierges sages et les ëlos » et le mal à la gauche par Thistoire 
de Tenfant prodigue^ les vierges folles et les reptouyés. Le souverain 
juge, assis au milieu de toutes ces scènes, vient juger les vivants et les 
morts, termine l'histoire de l'humanité et lui annonce son avenir. 

Examinons plus particulièrement quelques uns des sujets de ce 
porche. Les parois latérales en sont divisées en deux parties horizon- 
talement. Celle d'en bas, supportée par un socle d'arcades ogives, est 
composée de bas reliefs remplis de personnages. A la gauche du spec- 
tateur se présente l'histoire de Joseph avec toutes ses péripéties, mais 
les sujets ne sont pas disposés d'une manière bien régulière dans les 
caissons qui les encadrent. A droite, comme opposition, est figurée la 
parabole <le l'enfant prodigue : l'état de dégradation de ces sculptu- 
res ne permet guère de les reconnaître. C'est bien regrettable, caroa 
peut juger, par ce qu'il en reste, qu'elles étaient du plus grand mérite. 
Les sculptures d'ornement qui accompagnent les personnages sont 
d'un faire vraiment antique. On remarque, entr'autres sujets qui carac- 
térisent le péché, la mauvaise mère qui allaite deux griffons ; uoe 
syrène donnant le sein à un enfant, etc. 

,Sur la partie supérieure des latéraux est reproduite la scène du don 
des langues, le jour de la Pentecôte. Les apôtres sont assis deux à 
deux, couverts de longs vêtements, dans des niches de forme ogive de 
im^O^ de haut. Du fond de chaque niche sort, au milieu de segments 
de cercle, un ange qui apporte aux apôtres FEsprit de Dieu. (1} La 
décoration des niches est diverse : à gauche, les pilastres supportent 
des ogives aiguës avec frontons et dais, à droite les frontons sont 
munis d'expansions végétales et des anges s'appuient sur l'extrados 
de l'arcade et sortent des feuillages. 

Ces statues ont éprouvé de graves mutilations; quelques unes man- 
quent tout-ii-fait , les autres n'ont plus de tètes. 

Sur les pieds-droits de la porte Relèvent, à droite, les vierges sages 
et à gauche les vierges folles. (2) L'artiste en a mis six au lieu des 
cinq consacrées. Peut-être y a t-il été forcé par la hauteur du pilastre 
qu'il avait à remplir. Les vierges sages , dans des poses bonnes et 
chastes, attendent la venue de l'époux, tenant leurs lampes droites et 
allumées; tandis que les folles aux poses hardies et lascives les ont 



(i) Dans les deux niches les plus rapprochées de rentrée du porche étaient deii 
èisciples. 
(2) Erangile St.w Mathieu, ch. SS. 



ta 

inversées. Aussi au lieu de Taiife qui couronne leurs compagnes, un 
itre messager divin , armé d'une épée, s*appréte à les frapper. 
Le jugenîent dernier va compléter ces tableaux. Jésus-Christ est 
sis an milieu du tympan a sur le trOne de sa gloire » entouré 
ange^ en adoration. Il appuie ses pieds sur le monde que soutiennent 
^s anges tandis que d'autres tiennent une couronne sur sa tête. Les 
)uze apOtres , formant le solennel tribunal, étaient debout dans les 
andes niches qui sont entre la scène du don des langues et la nais- 
mce de la voussure. 

L'étroite surface occupée par le tympan n'ayant pas permis de don- 
3r de larges dimensions aux scènes diverses de ce drame suprême^ 

compositeur les a groupées sous les pieds du Christ. C'est d'abord , 
droite relativement au spectateur , la résurrection dernière. Les 
lorts sortent de leurs tombeaux ; les anges les attendent pour le^ 
)nduire aux pieds du souverain juge. Sur le môme plan, à gauche, 
ne autre scène indique la séparation des bons et des méchants ; les 
lessagers célestes mettent les premiers à leur droite et poussent les 
!Conds à leur gauche vers l'enfer, symbolisé par la gueule d'un 
lonstre vomissant des flammes. Sur le bandeau supérieur, six anges 
)Dduisent au ciel les justes portés au milieu d'amples draperies Cette 
lène continue de ehaquç côté et au-dessus du Christ, au point d'in^ 
îrsection des cinq cordons de la voussure : d'autres anges soutiennent 
ans leurs bras les élus qu'ils mènent au paradis (1). 

Voussure. 

L'explication détaillée des 66 scènes sculptées dans autant de niches. 
a voussoirs qui tapissent la voussure exigerait une érudition bibli-* 
ue à peu près impossible à raison de l'état d'une partie des sujets, 
ous ne parlerons donc ici de cet admirable ensemble que d'une ma- 
ière générale. On remarque que les sujets sont divisés en deux sé- 
es suivant l'ancien et le nouveau testament : ceux de l'ancien sont à 
luche du spectateur et ceux du nouveau à droite. Dans la première 
irie, les personnages ont un air hébraïque curieux : leurs costumes 
)nt pittoresques et variés ; il y a plusieurs scènes dé repas ; des ré- 



(i) En examinaDt ce jagéanent dernier, on reconnaîtra qa'il est moins ancien 
le les autres scalptares de ce porche. Il est aussi et par conséquent, d*nn style 
oins bon et les diverses parties en sont confusément entassées. L'écusson du cha* 
tre et celui de France s'y voient immédiatement sur le linteau de ta porte Les 
fleurs de lis du dernier ne peuvent le faire remonter avant le xiv« siècle. 



^cptjgpi gdcnndk»; Danidl. dans la Cmsb a«x Ikms se t«m( dans le bag 
de la yoDtfare; el on pea (dos haut Suaniie préseirée par un ange 
des attaques des Tieiliaids. Hoîse et le serpent d'airain sont dans les 
Toossoirs du haut, etc. 

Dans la seconde série à droite, on Toit firéqnemment des évèques 
bénissant des personnages agenouillés ; dans d'aotres scènes , le diable 
joue un grand rôle ; dans le bas se voit la pèche miracaleose, etc. 

Toutes ces statuettes qui n'ont pas moins d'an pied de hauteur sont 
fermement touchées, et celles que le temps et les hommes ont respec- 
tées dénotent un véritable mérite dans leurs auteurs qui demeureront 
probablement à jamais inconnus. 

QVAmui, 
Archiviste 4a d^artenent^ 

(la tuiiê au proehain Annuak$.) 



) 



«17 

On nous communique une lettre de M. Tartois , mattre de forges, conte- 
lant des détails intéressants sur les procédés d'exploitation du fer dans les 
emps anciens. Ce document, où sont examinés divers points du départe- 
ment, est arrivé trop tard pour étr^ joint à la uota historique sur le même 
mjet publiée par M. Quantin. Mais elle lui servira de complément et tiendra 
sa place dans TAnnuaire par les curieux détails dont elle est remplie. 



MoNsnim^ 

Sons le rapport métallurgique et mioéralogique le département de 
l'Yonne est regardé eomme un dès plus pauvres de France ; à peine 
renferme*t-il deux hants-fouroeaux, cela est vrai, mais une grande par- 
tie de son sol est recouverte de débris tels que les grandes usines de nos 
jours auront de la peine à en produire autant d'ici à plusieurs siècles. 
Vous voyez déjà que je parle des ferriers. 

Ces ferriers ou débris d'anciennes forges , qui produisaient le fer* 
sans le secours des bauts-fourneaux, des macbines et autres inven- 
tions nouvelles, se trouvent généralement dans les bois qui dominent 
les collines crayeuses , là où une argile rougeâtre est superposée à la 
craie. Cette argile était tout-à-la-fois le sol végétal de la forêt et la 
terre qui renfermait le minerai: les forêts sont restées, Targile leur 
sert encore de base;; le travail de Fhomme seul a disparu» mais en 
laissant des traces inefiEiçables. 

Ces travaux, qui remontent à une époque que je ne saurais préci- 
ser, ont eu un développement immense; ils se scmt poursuivis à tra- 
vers nne longue suite de siècles. ^ 

Les hommes qui les exécutaient étaient placés loin des coni's d'eau 
sur les montagnes au milieu des forêts , ils n'avaient que le secours, 
de leurs bras. C'était la lignée maudite forgeant le fer et que Ton 
retrouve partout vivant à part : dans les montagnes du Hurtz en 
Suède, en Norwège, en France. C'est toujours la même famille allu- 
mant ses grands feux autour desquels elle racontait ses légendes ; 
chacun de ses membres a droit à Faccolade fraternelle, et ce signe de 
reconnaissance existe encore aujourd'hui (1). 



(l) Les anciens forgerons ne formaient qa'one seule famille ; cette famille pe 
composait des forgerons, des charbonniers, et des bûcherons. Ils s'appellent 



SIS 

Pour donner une idée de Timportance de ces ferriers et des travaui 
qui les ont produits, je ne citerai qu'un fait : 

Si, au sortir d'Aillant, on suit la route qui mène aux Ormes, on ren- 
contre bientôt une montée rapide appelée le puits hvril; après avoir 
dépassé le sommet de la montée, on entre dans les bois; avant d'entrer 
dans les bois et sur la droite un chemin de quelques centaines de pas 
de longueur conduit à des amas de ferriers. Un ou deux de ces amas 
ont été ouverts et servent depuis assez longtemps à Tempierremeot 
de la route. A côté des amas en exploitation, on en rencontre beau- 
coup d'autres couverts de bois, et, marchant toujours sur le sommet 
de la colline, on les suit presque sans interruption jusques vis-à-vis 
la Rue Neuve (hameau de Villiers-sur-Tholon). La route formée avec 
les ferriers a au moins K lieues de long : soit 20,000 mètres. La lar- 
geur de renpierrement est de quatre mètres ; son épaisseur de 0,33; 
le cube de ces cinq lieues donnera donc 26,666. Chacun de ces mètres 
pèse 4000 kil., l'empierrement des cinq lieues pèse donc 106,664,000]c. 
Or, comme 100 kil. de ferrier contiennent 50 kil. de fer, les cinq 
lieues en contiendront B3, 332,000 kil. Les hommes qui ont produit 
ces laitiers ou scories travaillaient fort mal, cela est possible. Mais il 
retiraient au moins la moitié du fer contenu dans le minerai qu'ils 
exploitaient. Ainsi, quand ils ont perdu dans les scories 83,000,000 
kilos de fer; ils ont dû en sortir de leur forge pareille quantité. 
Mais quel temps ont dû passer à ce travail' des hommes qui n'avaient 
que leurs bras pour machine? Une forge française, pourvue d'un 
marteau, mue par une chute d'eau, ne fait pas au-delà de 250,000 kil. 
par an : pour faire 50,000,000 elle aurait mis 200 ans; une forge à to 
fera 7 fois moins qu'une forge au marteau: pour produire cette même 
quantité elle mettra donc 1400 ans. Or, comme les forges à brasont 
cessé vers l'an 1500,. les hommes qui ont produit les ferriers, travail- 
laient donc du temps des empereurs romains. 

Et que l'on ne croie pas que sous les empereurs romains lesGanlois 
fussent inhabiles dans l'art desi forges. César était venu faire le siège 
de Vannes ; ses vaisseaux, accoutumés à la Méditérannée, ne pouvaient 
résister à la violence des vagues , les cables se brisaient à chaque in- 
stant , tandis que les vaisseaux des Tenétes , restaient fermes 



encore cousins— «ousins de la gueule noire . Ces gens primitife, virent avec peine 
venir les réformateurs, et quand on établit les hauts fourneaux , les ouvriers de 
f es hauts fourneaux ne furent point reçus parmi les cousins. Il ei^ est CDcm â« 
latat aHJenrd'hni. 



. 219 

sur leurs ancres : et la raison, Anchorœ pro funibus ferreis caienU re- 
vinctœ (de beUo Gallico, lib. 3). 

On pourrait encore démontrer, d'une autre manière, que les ferriers 
remontent à une époque fort reculée ; ils ont été produits là où on les 
trouve avea les^boisqui les environnent. Combien eut-il fallu d'an- 
nées pour donner à toute cette quantité de bois le temps de croître ? 

J'ai raisonné dans la supposition où il n-y aurait eu qu'une seule 
forge, cela est vrai ; mais, aussi, je n'ai parlé que d'une petite partie 
des ferriers trouvés sur un seul point ; et Ton sait qu'on les rencontre 
à chaque pas. Si l'on parcourt seulement les bois qui se trouvent an 
couchant de la petite rivière du Tholon, on verra que les bois de la 
Ferté , Sommecaise,Tannerre, Mézilles, contiennent des amas aussi 
considérables que ceux du Puits-Avril. A Tannerre, existe encore une 
petite forge; son existence se rattache peut-être à celles ^ qui remon- 
taient au-delà des temps mérovingiens. 

Pour toutes ces masses de fer produites, où était le minerai ? sur place, 
là où pousse le bois, là où sont les ferriers. Les ferriers sont disséminés 
dans toute Tétendue des forêts; les forgerouiii changeaient de place à 
mesure que le bois et le minerai étaient épuisés. A l'époque où ils ont 
été produits, (es hommes ne faisaient pas voyager les éléments du tra- 
vail ; ils se transportaient eux-mêmes aux lieux où ces éléments étaient 
réunis. 

Le sol des forêts qui renferme les ferriers est , en grande partie , 
formé d'une argile rougeâtre, fehrugineuse, et qui, très probablement, 
renfermait le minerai de fer. Le minerai était à la surface, on l'ex- 
ploitait en enlevant la couche de terre végétale; et, ce qui semble- 
rait le prouver, c'est que les ferriers les plus considérables bor- 
dent de grandes landes où le bois n'a pas repoussé. Sur ces landes ap- 
pelées usages, existent aujourd'hui des tuileries. 

Dans la vallée du Tholon il existe un monticule isolé , comme un 
témoin de la formation delà vallée; sa base est crayeuse, son sommet 
est formé d'une argile rougeâtre et dans cette argile on trouve un 
grand nombre de petites fouilles semblables à celles que font aujour- 
d'hui les ouvriers qui recherchent la mine ; la tradition du pajs dit 
qu'elles ont été faites pour des recherches de mines ; dans les terres 
qui ont été remuées , on trouve encore de bons et beaux échantillons 
de minerai de fer. 

Les forges qui ont produit les laitiers appartenaient à la première 
époque de la fabrication du fer. Alors on se bornait à exposer le mi- 
nerai à Faction de la chaleur, et, sans autre opération, on obtenait du 
fer ; mais quelle quantité de combustibles et de minerai consommait- 



ttO 

00 7 la nature des fenierg , qu'en tenue du métier on appelle icortes, 
ne laisse aucun doute sur le mode de travail qui les a produit. 

Plus tard on songea à économiser le bois et le minerai ; on inventa 
le haut-fourueau. Pour le souffler il fallut le secours des machines et de 
Teau. Eh bien , les mêmes bois où nous avons trouvé les ferriers nous 
montrent encore les traces des hauts-fourneaux. 

Près de St.-Romain, si, en sortant du bois^ on descend dans la vallé§, 
du Vrin, au hameau des Bourderons, on trouve des traces de forges, 
mais ici ce ne sont plus des scories des ferriers, ce sont des laitiers, de 
ces résidus plus pauvres en fer qui appartiennent à la seconde épo- 
que : ce sont des résidus d'un haut fourneau qui a existé en ce lieu. 

A ces preuves matérielles de l'existence de forges dans le départe- 
ment de TYonne, nous pourrions, pour ce que nous appelons la se- 
conde époque, joindre à Fappui des preuves écrites. Et spécialement 
pour le pays qui fait l'objet de notre examen, des actes de 1487 et 
1515, où il s'agit de forges à fer et à acier (1). 

Ces preuves écrites et matérielles» bonnes pour le point que j'ai choi- 
si, sont applicables à beaucoup d'autres localités du département : en 
les faisant connaître, ce serait éclairer une partie encore très obscure 
de rMstoire industrielle du pajs« 

Agréez j'^etc. 

Tartois. 



(i) Voir la note sur les ferriers. 



»l 




ASILE PUBLIC D'ALIENES D'AUXERRE. 

QUARTl^ DES FAISIBL1» BT ]>KS VELANCOLIQUES. 

Dans un mémoire sur la reconstruction projetée de l'asile public 
d'aliénés d'Auxerre , dont il a été rendu compte dans les annales 
médico-psjcologiques, nous avons posé en principe qu'il fallait remplir 
trois indications prindpales, en construisant un établissement de ce 
genre : i^ unité de service ; 2<^ classement métbodique ; 3<^ agrément. 
Nous nous proposons de faire connaître, successivement, les huit divi- 
sions destinées aux aliénés, au fur et à mesure quMls seront appelés à 
les habiter. Le quartier des paisibles et des mélancoliques leur étant 
livré , c'est de lui dont il sera question dans cette note. 

Il se compose d'un bâtiment avec galeries, d^un préau, d*une clôture. 

Les mélancoliques couchent au rez-de-chaussée; les paisibles, au 
premier étage. L'intérôt de ces deux catégories de malades nous a 
déterminé à les confondre pendant le jour , à leur imposer une vie 
commune. Les raisons suivantes motivent cette mesure : la tendance 
constante du lypémaniaque est de convertir en sentiments pénibles , 
douloureux , en idées sombres et tristes , toutes les sensations qu'il 
éprouve. Une des conditions principales du traitement consiste donc à 
ménager sa sensibilité, à ne l'émouvoir que par des images riantes , 
par des sensations douces et agréables. Or, l'extravagance, l'agitation 
de certains aliénés sont on ne peut moins propres à obtenir ce résultat ; 
aussi, avons-nous toujours observé que la plupart des mélancoliques , 
placés dans de telles situations, prenaient pour des persécutions ou une 
ironie barbare, ce délire gai ou bruyant de la folie qu'ils évitaient avee 
empressement» tandis que le commerce de certains aliénés paisibles, 
dont le délire est souvent interrompu par des intervalles lucides» dont * 
plusieurs sont prêts à recouvrer la raison» parlait à leurs affections en- 
gourdies ou perverties, et fréquemment y £ausût naître le calme» l'es- 

(1) i ier Pourries aliénés ] agiles» 1 Sepoar les fseoii paisibles; 1 3e pour lei 
paisibles et les mélancoliques ; I 43 pour les déments paralytiques ; 1 5« pour les 
convalescents. Les épileptiques aliénés sont séparés des aliénés ordinaires, de ma- 
nière à n'avoir entr'enx aucune communication de vue ou de contact : ils occupent 
les trois autres quartiers et sont classés suivant qu'ils soi|t agités , paisibles, ou 
démeiit»*p«nilytiques. U exista indépendamment de cw divisions une infirme- 
rie spéciale pour <tefue sexe où se Irouveni isolés lea aliénés et les épileptiques 
atteints de maladies accidentelles . 



pérance , des souvenirs prëcienx à réveiller. En outre, les paisibles, 
leux-mémes, craigneot le bruit la loquacité» par suite d*uiie sensibilité 
encore trop avivée, et il n*est point rare que leur âme, qui s'ouvre aux 
premiers rayons des sentiments affectueux et tendres, sympathise aux 
malheurs des Ijpémaniaques, et recherche leur compagnie. 

Plusieurs médecins pensent, il est vrai, que le séjour des mélanco- 
liques au milieu d*aliéné$ peu tranquilles doit leur être salutaire. Les 
extravagances , les excentricités de ces derniers sembleraient effecti- 
vement, au premier aperçu, opérer, sur leur esprit, une diversion fa- 
vorable. Mais, comme nous l'avons dit , l'expérience jointe à l'étude 
réfléchie de ces deux genres de folies prouvé le contraire. 

Le bâtiment , élevé par un socle à (îO centimètres au-dessui» du sol, 
pour éviter l'humidité du rez-de-chaussée, a sa façade principale au 
levant. Il a, hors œuvre, 38 mètres 5o cent, de longueur, 9^^ mètres de 
largeur, 9 mètres 20 cent, de hauteur. Les murs ont KO centimètres 
d'épaisseur, ce qui suffit à la solidité de l'édifice , s'oppose aux va- 
riations trop brusques de la température des salles. Ils sont hourdésde 
manière à ne pouvoir servir de réceptacle aux insectes essentieUement 
nuisibles au repos des aliénés 

On compte, dans le bâtiment, trois dortoirs de 16 lits chacun , dont 
deux, au premier étage, pour les paisibles; un, au rez-de-chaussée, 
pour les mélancoliques. Deux! sous-surveillantes couchent chacune 
dans une salle de l'étage supérieur avec les malades. Une surveillante 
habite le dortoir du rez-de-chaussée. 

Le quartier contient donc 45 malades. 

Une veilleuse, suspendue au centre des dortoirs, répand, dans leur 
intérieur , une pâle clarté ; il devient facile à l'aide de cette lueur, du 
petit nombre de lits sans rideaux, d'y exercer une surveillance active, 
une discipline douce et ferme, et.de rendre tous les matins à la sur- 
veillante, qui le transmet au Directeur, un compte exact suf la situa- 
tion des malades pendant la nuit. Les dortoirs ont, dans œuvre, 3 met. 
80 cent, .de hauteur, 8 mètres de largeur, 16 mètres 40 cent.de 
longueur ; ce qui donne 429 mètres cubes 60 cent, d'air et par 
individu 26 mètres cubes 7 S oent. ; dont il faut retrandher 2 mètres 
cubes 75 cent, pour l'espace occupé par les meubles ;reste 24 mètres 
.cubes. 

Les lits en fer, solides quoique peu massifs, pèsent 40 kilogrammes* 
Us ont 24 centimètres de largeur, 2 mètres de longueur. Us sont pla- 
cés au droit des trumeaux qui ont intérieurement 2 mètres 75 cent., 
en sorte qu'ils sont espacés de 1 mètre 7 cent. Cet arrangement des 



223 

lits, soustrait les malades à l'action directe de l'air extérieur qui s'in- 
troduit par les fissures des fenêtres, en facilite Touverture et procure 
aux aliénés un espace convenable. Us sont posés sur un parquet de 
2 iïi,ètres 50 cent, de largeur, faisant une saillie de 0,10 c. au-dessus 
du carrelage qui occupe le milieu de la salle dans Fintervalle de 3 m; 
L'air circule librement sous ces parquets, distants du sol de m. 0,80 c. 
Cette disposition archi tectonique nous semble très favorable : 1° elle 
préserve les aliénés, à Tépoque du lever ou du coucber, du refroidis- 
sement des extrémités inférieures qui augmente ou favorise les con- 
gestions cérébrales, supprime souvent des sécrétions* plus ou moins 
importantes, nuit au succès du traitement ; 2° le carrelage, sur lequel 
passent les malades qui se rendent à leur lit, assourdit le son qui eut 
été plus éclatant sous un parquet^ 3° Tespace libre, et le courant d'air 
établis sous les parquets, enlèvent l'humidité. 

Les baies de 1 mètre 20 cent, do largeur, sur 2 mètres 40 cent, de 
hauteur sont closes, dans leurs deux tiers inférieurs , par une fenêtre 
à deux ventaux, et dans leur tiers supérieur par une imposte divisée à 
l'aide d'un meneau en deux parties qui s'ouvrent indépendamment 
l'une de l'autre. On peut ainsi ventiler toutes les parties des salles, en 
chasser à volonté les gaz qui, par leur pesanteur spécifique , en oc- 
cupent les diverses zones , et modifier l'intensité, le volume, ou la di- 
rection des courants. Les croisillons des fenêtres sont en fer peint 
comme le bois. On ne remarque aux baies , ni barreaux ni grillages, 
ce qui éloigne de l'esprit des aliénés toute idée de prison , et, sous la 
forme de croisées ordinaires, dissimule une réclusion bien réelle, con- 
formément à ce principe suaviter in modo y fortiter in re. Il faut, en 
effet, que l'aliéné se sente au pouvoir du médecin ; mais que tout, dans 
cette force dominatrice, contre laquelle se briserait une vaine résistance, 
lui rappelle la bonté, la douceur, Tîntelligence. 

Les fenêtres à châssis infranchissables, m. 0,31 cent, de hauteur, sur 
m. 0,21 cent, de largeur, sont fermées à l'aide de crémones en fer et de 
serrures sans saillie. Je dois faire observer que leur mode de ferme- 
ture diffère beaucoup de celui de Charenton. 11 suffit, dans ce dernier 
établissement, digne, sous certains rapports, des plus grands éloges, 
de lever ou de baisser la tige de la crémone pour ouvrir ou fermer la 
baie. Dès lors, l'aliéné peut se précipiter, s'évader, ou suspendre au 
grillage un lacet pour exécuter des projets de suicide; tandis que la 
serrure, confectionnée à Auxerre , réunit toutes les garanties imagi- 
nables de sûreté. 

Les impostes s'ouvrent avec une longue tige en bois , armée à sou 
extrémité d'un crochet en fer, qui saisit un© boucle du loqueteau. 



^24 

Les appuis des baies se trouvent à m. 1,0!( c. au-dessus des soos- 
pieds. Ils ne dépassent pbint les yentaux, n'offrent ainsi aucun suppoit 
aux aliénés qui voudraient monter jusqu'aux impostes. On remarque 
en face des lits , sur le mur, des planchettes où les aliénés arrangent 
leur vêtement avec un ordre et une propreté faciles à constater. Pour 
prévenir la suspension d'un lacet, on a scellé dans la pierre, à leur 
partie latérale, une plaque triangulaire en zinc, clouée sur la planche. 

Du vestibule, au rez-de-chaussée, on arrive au premier étage par un 
escalier droit, de 1 mètre 60 cent, de largeur, en pierre de taille, dont 
les 22 marches refouiilées, de 0,53 m. de foulée, de m. 0,i8 c. d'élé- 
vation, sont encastrées dans deux murs de soutènement, et interrom- 
pues par un palier qui forme repos. Les angles des marches sont ar- 
rondis. Cette disposition enlève aux ifialades l'occasion de se précipiter, 
permet aux gens do service d'emporter, avec commodité, un aliéné 
qui deviendrait momentanément agité, diminue les chances d'acci- 
dents en cas de chute; enfin, assourdit complètement le bruit que 
peuvent faire certaines personnes qui, dans un but utile, montent ou 
descendent les escaliers <, les excitations de l'ouie devant être soigneu- 
sement éloignées d'un asile d'aliénés. Le mur de l'escalier se termine, 
au grenier, par une rampe en pierre ; ses arrêtes sont chanfrenées. Q 
ne peut être escaladé. 

Rez-de-chaussée, — Du palier central A, on pénètre à droite par une 
porte de 1 mètre de largeur, sur 2 mètres 20 c. de hauteuc, dans le 
dortoir B des mélancoliques ; à gauche, par une porte de même di- 
mension , dans un ouvroir Ç, de 8 mètres de largeur et de longueur, 
consacré aux travaux d'aiguille, sur les murs on y lit quelques maximes 
propres à calmer, encourager, moraliser les aliénés, à réveiller dans 
leur cœur de douces espérances , à leur rappeler des souvenirs heu- 
reux ; enfin, à leur faire prendre, sur eux-mêmes, l'empire qu'ils doi- 
vent avoir, et que la folie détruit (1). 

On peut passer de cette salle dans le réfectoire D, d'égale dimen- 
sion, où se voient S tables de i mètre de largeur, sur 3 mètres 30 c. 
de longueur, destinées chacune à 10 malades. Ils ont donc leur coudée 
franche. Car la gêne ou la contrariété détermine souvent des rixes, 
des querelles , accroît l'intensité du délire qu'il faut calmer pour ob- 

(1) Yoici çnekfiies nues de ces inaiimes *. Aimez-voQs les nds lés antres ;807ei 
patients ; soyez obéissants; soyez modérés dans vos paroles, soyez réfléchis dans vos 
actions ; soyez laborieux; aimez Tordre; ouvrez vos cœurs à Fespérance; ayez 
«confiance dans ta justice du médecin, et dans sa bienveiliance pour vous ; pensez à 
vos parentSp h vos amis* Et dans le réfectoire : Soy^l^sobres ; soyee propres; soy«i 
complaisants ; soyez honnêtes. 



tenir la gaérison. Un intervalle de m. 1,25 c. existe entre ces tables, 
permet aux sQrveîllaates d'enlever, avec commodité, une malade qui 
voudrait se soustraire à la règle , ou qui troublerait la paix du repas. 
Les gardiennes mangent sur une table séparée, en même temps que les 
aliénées auxquelles elles donnent l'exemple du bon ordre, de la disci- 
pline et des manières. Elles ont un régime analogue à celui des ma- 
lades de la dernière classe, à l'exception du vin de même qualité , 
dont la ration est plus forte. Cette mesure est , aux jeux du médecin, 
des familles, une parfaite garantie sur l'abondance, la bonne qualité de 
l'alimentation, et, à ceux de l'administration, une certitude de Tordre 
qui règne dans Fasile. La vaisselle est en étain. 

Le réfectoire n'est habité que pendant le repas ; une porte E s'ouvre 
sur le côté de !a galerie, le plus rapproché du bâtiment central d'admi- 
nistration. Cette ouverture facilite les communications avec les services 
généraux qui se font, à couvert, au moyen de l'artère principale F qui 
reliera toutes les parties de l'asile entre elles. 

Les combles sont disposés de manière à, pouvoir, an printemps et à 
l'automne , y placer temporairement les malades , lorsqu'on blanchit 
on répare les salles du premier étage on du rez-de-chaussée. 

La ventilation et le chauffage du bâtiment, à peu de frais, ayant été 
l'f^bjet d'une étude attentive et sérieuse ; nous entrerons , à cet égard, 
dans quelques développements qui, probablement, intéresseront le 
lecteur. Les idées qui ont servi de base à notre application ont été 
puisées dans plusieurs articles publiés, sur la matière, dans les annales 
d'hygiène, et, particulièrement, dans un savant mémoire du docteur 
Poumet, d'Orléans. En voici le résumé : 

A. n est nécessaire de fournir, par malade et par heure , pour les 
besoins de l'inspiration , 1 mètre cube d'air atmosphérique pur pour 
un homme, et m. c. 0,566 pour une femme, l'air étant à 16<>. 

B. Chaque malade expire par heure : un homme, m. c. 0,92 litres ; 
une femme, 0,1 S litres d'acide carbonique; ce gaz étant à 16 degrés 
centigrades. 

C. Il faut, par malade etpar heure, pour neutraliser les effets de Tacide 
carbonique, en réduisant à la proportion de 2 pour 1000 l'acide car- 
bonique exhalé par l'expiration ; pour l'homme, 11 m. c.]; pour la 
femme, 6 m. c, 650 litres d'air atmosphérique pur à 16^.> 

La respiration se compose de deux mouvements alternatifs d'inspi- 
ration et d'expiration. 

Le nombre de respirations varie, suivant certains auteurs , de 14 à 
26 ; ce qui donne une moyenne de 19. 

Dans l'état de maladie^ on l'évalue à 25. 



226 

D. A TëUt sain, il pénètre dans le poumon pendant chaque inspira* 
tion, terme moyen , litres 569,29 d'air atmosphérique , et , d'après 
Thomson, litres 66 ; ce qui porte à 23 mètres cubes , 760 litres, l'air 
nécessaire aux poumons pendant 24 heures, soit pour faciliter le calcul 
24' mètres cubes. 

Quand on dit 24 mètres cubes, il est bien entendu qu'on yeat parler 
d'un air très pur, qui n'aura servi qu'une fois à l'acte phjsiolo^que 
de la respiration, par conséquent, sans mélange avec l'air expiré : car 
ce dernier est privé d'une grande partie de son oxigène, et au bout de 
deux ou trois expirations, il ne contient plus que 14 pour 0/0 de ce 
gaz ; ce qui le rend impropre à entretenir la vie chez les animaux à 
sang rouge. Ce motif a déterminé Tenon, dans son ouvrage sur les hô- 
pitaux, à demander, en 24 heures, 52 mètres cubes d'air pur pour les 
malades (7 toises) et 48 mètres cubes pour les convalescents (6 toises 
et demie]. 

E. Pour déterminer dans quelle proportion l'air atmosphérique est 
vicié par l'acide carbonique provenant de la respiration, il iaat savoir 
qu'un homme, d'après les expériences de MM. Andral et Gavarret, 
brûle, terme moyen, 1 1 grammes 3 centigrammes de carbone ea une 
heure ; ce qui donne naissance, dans ce laps de temps , à 22 litres d'a- 
cide carbonique à 16. 

F. Pour indiquer dans quelle quantité d'air ambiant atmosphérique, 
l'acide carbonique expiré doit être mélangé pour ne pas être mal£ai' 
sant, je me suis servi des données suivantes : 

M. F. Leblanc, dans un mémoire sur l'air confiné, fixe le rapport 
de 5 pour 1000, comme dernière limite qu'il ne faut pas dépasser; 
mais il en fait l'application à des hommes sains pendant cinq heures 
seulement. Pour les malades, particulièrement pour ceux atteints d'af- 
fections pulmonaires, M. Poumet établit le rapport de 3 pour 1000. 
Il faudrait donc, dans une telle occurrence, 11 mètres cubes d'air pur 
pour 22 litres d'acide carbonique exhalé en une heure, et 266 mètres 
cubes pour les 532 litres d'acide carbonique produits en 24 heures. 

Les femmes exhalent en une heure 12 litres S centilitres d'acide 
carbonique à 16 dégrés, et en un jour 302 litres. Il faut donc, pour les 
neutraliser, 6 mètres cub^s , 2S0 litres par heure, et pour un jour 
ISI mètres cubes. 

G. Evaporatîon pulmonaire. Ici , comme pour la re3piratioD , mê- 
mes dissidences d'opinions dont les deux extrêmes donnent une 
moyenge de 31 grammes d'eau par heure. 

Maintenant, voyons combien il faudra d'air sec a 16 dégrés pour dis- 
soudre, par heure, les 31 grammes d'eau produite par cette évapora- 






Façade principale . 




PI 



a.n 




JFcAelfe cte OT OOZS /t.m. 



fît 

ion. Ufl mètre cube d'air 4issoat jusqu'à saturation complète , 14 gr. 
Teau ; mais Vair du calorifère, puisé à l'extérieur, en contient environ 
( grammes dans l'état ordinaire ; il n'en dissoudra donc plus que 10. 
Conséquemment , il faut 5 mètres cubes 100 litres pour les 31 gr. 
Teau fournie en une heure , et^ pour 754 , produits en un jour, 7S 
mètres cubes 400 litres. 

H. La transpiration cptanée , cause des plus puissantes de l'insalu- 
brité de l'air, souvent supprimée ou ruisselant en goutelettes sur la 
peau» parce que l'air est imprégné d'humidité, exhale terme moyen, 
en une heure, 60 grammes d'eau ; il faudra donc 6 mètres cubes d'air 
à i6<^ pour la tenir en suspension. 

I. Enfin, les surfaces liquides ou mouillées , existant dans une salle, 
produisent autant d'eau que la respiration et la transpiration réunies, 
et exigent, comme elle, mètres cubes 100 litres d'air pur à 16 degrés 
par heure. 

J. Eclairage. Chaque bec consume par heure, terme moyen, 10 gr. 
d'huile ; ce qui fait 120 gramm. en une nuit de 12 heures*; et comme 
un kilog. d'huile a besoin pour brûler de 10 mètres cubes d'air atmos- 
phérique à 16 degrés, plus 6 pour 0/0 pour la dilatation , 600 litres, 
en tout 10 mètres cubes d'air 600 litres à 16 degrés, les 120 grammes 
d'huile, ou chaque bec exigeront 1 m. cube 200 litr. d'air à 16 degrés, 
plus 72 litres pour la dilatation à 6 pour 0/0. En tout 1 mètre cube 
272 litres d'air à 16 degrés pour une nuit, et 106 litres pkiur une 
heure. 

La vei^ilation devra donc fournir, afin d'alimenter l'éclairage par 
heure et par bec à huile, 106 litres d'air. 

Un bec à huile verse dans la salle, par heure, 1 S litres d'acide car- 
bonique, et sept grammes d'eau environ. Pour réduire à la proportion 
de 2 pour 1000 les 182 litres d'acide carbonique provenant de l'éclai- 
rage d'un bec à huile, pendant 12 heures de la nuit , et évaporer ces 
7 grammes d'eau, la ventilation devra fournir 91 mètres cubes d'air 
pour le même laps de temps, et 7 mètres cubes SOO litres pour une 
heure. La ventilation devra donc introduire dans la salle ,'par heure 
et par bec à huile, 7 mètres cubes SOO litres d'air atmosphérique pur 
\ 16 dégrés. 

En additionnant tous ces chiffres : 
Il mètres cubes, pour neutraliser les effists de l'acide car- 

bonique expiré par un homme ; 
3 mètres cubes 100 litres> pour évaporer les liquides provenant de 

• la respiration; 

i6 



S28 

6 mètres cubes, pour les liquides exhalés par les sur- 

faces cutanées; 

9 mètres cubes 100 litres, pour ceux résultant de Tévaporatioa 

des vases de nuit, expectoration linge 
mouillé ; 

X mètres cubes SOO litres, pour neutraliser les effets de l'acide 

carbonique , évaporer Teau, qui pro- 
viennent d'un bec d'éclairage à l'buile; 
on s'élève au total de 36 mètres cubes 700 litres d'air par individu et 
par heure. Mais si Ton réfléchit que les 18 mètres cubes, provenant de 
la respiration, de la transpiration, des vases de nuit, expectoration, etc., 
peuvent neutralisef les 22 litres d*acide carbonique exhalé dans Tex- 
piration, plus les 1 5 litres produits par Téclairage à l'huile, total 37 lit. ; 
on voit qu'une bonne ventilation exigera, par heure et par individu , 
un renouvellement d'air pur à 16 degrés centigrades, de 18 mètres 
cubes SOO litres. Soit 20 mètres cubes, en comptant les gaz délétères 
exhalés par la peau, comme le démontrent les expériences d'Ëdvrards 
sur la vie. 

Pour subvenir aux conditions de ce renouvellement , la capacité de 
nos dortoirs a été calculée de manière à fournir, à chaque malade, 
S4 mètres cubes d'air atmosphérique, et, comme il serait trop coûteux 
pour l'administration de les chauRer pendant la nuit, nous avons éta- 
bli, au niveau du plancher, dans une encoignure des dortoirs, une ou- 
verture (a) de m. 0,20 c. de hauteur, sur m. 0,38 c. de largeur, abou- 
tissant à la cheminée construite dans le mur du bâtiment , au moyen 
d'un conduit en plâtre pratiqué sous le carrelage des paliers. Un tuyau 
en tôle I, qui porte au dehors pendant les saisons, froides la fumée 
du calorifère, parcourt cette cheminée (b) dans toute sa longueur. Il 
échauffe les couches atmosphériques qui lui sont extérieures, fait ap- 
pel à l'air vicié qui stagne dans les régions inférieures des dortoirs. L'aii 
pur extérieur s'introduit dans la salle à l'aide d'une ouverture (c) de 
m. 0^8 c. de diamètre, située au niveau du carrelage, au-dessous de 
l'appui des^ fenêtres, côté des pignons. Cette ouverture est fermée, à vo- 
lonté, par une vanne mobile. Pour empêcher aux courants de refroidir 
les extrémités inférieures des malades, la surveillante a la précaution 
d'ouvrir la vanne après leur coucher, et de la fermer avant leur lever. 
Lorsqu'on veut augmenter l'appel de l'air contenu dans les dor- 
toirs , on ferme, pendant la nuit, le registre (a) placé dans la salle de 
réunion. 

Il est essentiel de faire observer que la base d^ la cheminée est close 
par un petit mur en briques , qui ne donne passage qu'au tuyau de 



a29 

fomëé. du caUrifèm. Cette combinalscm est indtepénsablë à i'aq^i^ifllioii 
de l'aîrcoiiteDu dans ieiï salles. î' - . • ;•= î- 

• Pcnir bbaïKÉfer, VeétSer eu iiiéBâî& temps la^^IIede rétififod'et'td^V^^ 
fectoiré, on a construit na calorifèrei daivs la cave creusée sous- làr {lâfi^tf^ 
cmitrale du bâtiments 11 â sa prise d'air extërieuretnent : i<> an moyëii 
des icouraûts qui régnent sous les parquets , et d'une ou vertuté de 
'm. 0,28 c. de loiigoeur, sur m. 0,15 de largeur, percée sous la galerie; 
L'air, puisé au dehors, offre donc toutes les conditions de pureté âé*- 
sîrabies,.et se trouve en quantité s«iffi$ante pour alimenter les salled de 
réunion: et le réfectoire. Il s'échauffe aux parois du calorifère et 4^ 
ses aiccessoires ; ce qui satisfait aux exigences de l'hygiène et de IV. 
cencna^ie toujours à con<HHer lorsqu'il s'agit d'édifier un établissement 
public. Arrivé dans les deux pièces, à Tétat de plus grande pureté^, 
de chaleur, il s'élève au plafond , et chaque couche successive reli^ule 
lès premières du haut en bas. Celles qui contiennent Facide éàtbof- 
niqite elles miasmes, situées dans la partie inférieure de la^aTle, sont 
entcainées par la cheminé^ d'appel (à), de sorte que l'air se meut cé)^ 
tiaueUement, et- se renouvelé avec d'autant plus de rapidité qâe Të 
calorifère est plus* actif, par conséquent, que la température exté'riéut^ 
est plus froide , le chauffage de l'appareil étant en raison directe -du 
' froid. Il résulte atissi , de cette vitesse.de renouvellement, quelatem- 
pératttve dé laf salle est à peu près la' même dans toutes ses -hautéub'; 
oonditiontrèsimportaiite. '; . '' 

Daas^ lés saisons froides; pendant lia nuit, les parois du tdyatf èh 
tôle qui porte là famée du calorifère, échauffées par le feu dëî*àp- 
^reil; suffisent pour déterminer un courânl d-alr convenable dans lefe 
dortoirs. Ferfdant l'été , on embrase un peu de coke dans Uiié cheiiri- 
nëe qnîicot'ré^poûd an tuyau en tôle du calorifère; de cette rwatiière , 
le courant «'établit avec facilité, enlève promptement l'atr altéré: ' ''^ 

Lors des«aisôn$ chaudes^ lorsque le temps est calme; ôii laisse' ou- 
vertes les bouches du calorifère (d) ainsi que les fenêtres. L'arr 
édbadffié par les malades s'élève aciplâfoûd, sort par les iinpostes,' est 
remplacé par l'air frais de- la '-cave piiîâé â l'extérieut'qm chasise 
devant hii lesimiasmes contenus dans les saHes", ou donne lie^u à de 
nouT^es'coihbiBaîsons gazedsesselon laloideDalton;* • :^^•> 

Maintenant, il s'agit de savoir : 1<> quelle est la quantité d'air que 
doit apporter par heu»e le calorifère, dans la salle de réunion oq. le 
réfectoire ; .20 quel doit Atré le degré de température de Taicfoufiji 
par le. caloriFère ; 5<^ Quelle çera |a consommation de houille oécef^ 

iïitée par rappaseiiv t » : ' ^' ■'* 

Pour répondre à la première question il faut connaître le uiail^ 



f30 

mum de malades oonlena dans la salle de rëonion. Le nomlire de 
48 une fois établi, en le maltipliant par S& mètres cubes on a le 
cUf&e de 960 mètres cubes qui représente eelui des cubes d'air qai 
leur est néc^saire. Or, dans ua rapport lu par le docteur Belner au 
comité central pour rinstruotiéii; primaire à Paris, il a été constaté 
que dans l'école de la rue neure. Coquenard, contenant 250 mètres 
cubes d'air, un calorifère d'une dimenûon un peu inférieure à cdie 
de l'asile dont le manebon à m. 7 £^ de diamètre, et la docfae m. 4S 
a donné une ventilation de 978 métrés cubes 36 litres par heure, 
la température étant à f 8 degrés ceotig. Il fallait donc demander ce 
volume à l'appareil pour obtenir le renouvellement voulu par l'hygiène. 

Pour résoudre la se<;onde question il faut connaître à quel degré du 
thermomètre les particules organiques suspendues dans un air vidé, 
se brûlant au contact des surfaces de chauffe occasionnent une odear 
spéciale ; et encore, à quel degré Tair privé d'humidité, nécessaire dé- 
termine un sentiment pénible de malaise , d'oppression et de cépha- 
ialie? A cet égard l'expérieAce à démonti;é que l'air fourni par le 
calorifère pouvait s'élever à W degrés centigrades. On devra donc 
éviter avec le plus grand soin de dépasser cette limite. 

Reste la 3® question doni voici la solution. 

Le renouvellement de l'air produit par la ventilation àmî être de 
20 m-, c. par heure et par individu : total 960 m. c. pour 48 malades, 
La formation de l'eau par la combinaison de grammes 0,67 d^àjrdro- 
.gène et d'oxigène, dans l'acte respiratoire procure selon Dumas par 
heure et par individu S3,430 unités de chaleur (I). La formailion de 
l'acide carbonique par la combustion de dix grammes de carbone pro- 
duit 79 mille unités de chaleur. En somme environ 102,430 

D'un autre côté les 91 grammes de liquide fourni par les peispira- 
tions cutanées, pulmonaires, plus les 91 grammes provenant de Teaa 
contenue dans la salle, total 18â grammes, exigent pour être tranrfo^ 
mes en vapeur environ 113,000 unités de chaleur. 

Ces deux actes du développement et de l'absorptioa de la cbdeor 
se neutralisent donc à peu de chose près. 

Pour que 20 m. c. d'air à degré passent à 13^ cèntignideB, il but 
consommer d'après M. Guérard, 100,000 unités de dialeur. 100,000 



. (1) Selon Damas on appelle unité de chaleur la quanUté de. calorique néoeasaire 
a l'élévation de température d'un griamme d*eau de degré cent, k 1 degré, tandis 
-f ue M. Peclet) dans son traité de la chaleur, nomme unité la quantité de calorique 
dégagée pour porter de degré cent, à 1 degré un kilogramme d'eau. C'est la 
théorie de Uumaa qui a servi de base à nos calenls. 






muItipUés par 48, bmnbre de malades eontenus dans la salle, égalent 
4,800^000 onilës de i^aleur. 

Mais poiir maintenir la salle à ce de^é de température, il faut 
éyalaer les pertes de chalear dues au refroidissement par les parois 
de la salle. La différence de température extérieure et intérieure 
étast de degré à 15 degrés, ce refroidissement sera par mètre carré 
et par heure, d'environ 2S,500 unités pour des murs en brique de 
m. 0,80 Ci d'épaisseur, de 25,000 pour des murs en mêlions d'égale 
largeur, de 30,000 pour des carreaux de vitres 

On voit donc que les mètres cubes ilS,36 des murs et des portes 
de l'ouvroir ou du réfectoire sans tenir compte du plafond et dti 
plaacher inférieur, enlèveraient par heure 2,884,000 unités de cha- 
leur, et les mètres cubes 6,24 de vitres en soustrairaient 187,200, ^^ 
S,07l,2oa qui, avec les 4,800,000, élèveraient à 7,874,200 par heure 
le nombre d'unîlés de chaleur nécessaire à 48 malades placés dans 
leur éalle. Or, 2 kil. BOO grammes de houille produisent , dans une 
heure, environ 7,871,200 unités de chaleur. Donc il faut, pendant les 
12 heures du jour, environ 3^ kil. de houille. 

Tel est le mode de chauffage, de ventilation qui nous a paru le plus 
simple, le plus économique et le plus propre à satisEaiire aux condi- 
tions hygiéniques rigoureusement imposées par le traitement des 
aliénés. 

Galeries, — "A Test du bâtiment ou a construit une galerie couverte 
de S mètres de largeur, hors œuvre, qui sert de promenoir aux aliénés. 
Les opinions émiseMur ce système de galeries étant très-divergente», 
il ne sera pas inutm d'en faire ressortir les avantages. 1^ Elles assai^ 
Dissent les rez-de-chaussée, en éloignent les eaux pluviales, et-Voa 
sait quelle pernicieuse influence exerce rhtimidité sur la santé altérée 
des ^!féft黫 Le scoi4>ut, les catharres, les diarrhées en sont les suites 
ordinaires. 2^ Par leur toiture et ua auvent de m. 80 c. de sailli6,eilës. 
mettent les malades à Fabâdela pluie, d'une insolation trop forte. Lord- 
^ue leur poitrail se trouve au niveau des linteaux des fenêtres^ elles ^per- 
mettent au soleil levant de pénétrer dans les rez-de-chaussée. 3<> Elles, 
adoucissent la clarté du jour dans le rez^de-diaussée où se trouvent soii* 
vent les malades, diminuant ainsi Texcitation occasionnée par une tre^ 
vi^re lumière. 4"^ Leur aspect simple et gracieux égaie les aliénés, reléi^e 
leurs sentiments. S» Régnant à Test et à l'ouest, ^elles préservent de 
l'humidité les pieds des murs du bâtiment , permettent dans lés. 
saisons chaudes et pendant les temps orageux et pluvieux, d'ouvrir les. 
impostes au cou<^ant, les fenêtres au levaat afin d'obtenir une venti- 
lation salutaire. 



S3i 

Voib oetles d'assez bonnes raisons pour en justifier Templcri. 
Un mur de m. 70 c. de hauteur forme balcon devant le bâtiment. 
Il est interrompu à sa partie centrale par un (^ralîer de 4 mètres de 
largetir^ composé de 4 marches d'une. foulée très £acile. Le sol delà 
galerie exhaussée de m. 60 c. au-dessus des préaux est pavé en 
daljles rejointoyëes avec du ciment romain de Yassyrilest encadré 
par une plainte de même substance de m, 33 c. de hauteur, et par 
conséquent peut supporter le lavage sans qu'il en résulte d'incoDvé- 
nients pour la salubrité des «ailes. Deux portes HHf pratiquées aux 
extrémités de cette galerie la foat communiquer avec celle des ser- 
YJ)»ei généraux et les jardins. : - 

., Dans toute l'étendue du balcon dans une largeur de m. 20 ç. existe 
un préau, une couche d'argile io^^rméable en ^me d'entonnoir de 
Ç^ifk. iO c, d'épaissetir a été poséQ à m« 3fO. c. de profondeur. SUe est 
iiecQ^verte par du sable. Concentre légèrement déprimé aboutkaa 
bassin I. destiné à recueillir les eaux qui s*écbapperonl en gerbes d'iuie 
fontaine jaillissante ouverte ou fermée à volonté selpn les besoins de 
la saison. Par cette heureuse disposition les .eaux ne séjournent jatnais 
A la Miperlicie^u sol qui est constamment sec, se rendent par infiltra- 
tion et rintermédiaire du bassin précité au sjjstème d'égoùt général 
qui les verse dans deux grands réservoirs peu profonds situés de cha- 
que côté de Tasile au milieu de terrains à cultiver. 

.Quatre petites nappes de verdure I^ se dessinent autour du jet d'eaa, 
démasquent la façade principale du bâtiment, récréent la vue des m^ 
.lades et portent le calme sur leurs sens. Semno molliçr herba. Des 
églantiers, des fleurs peu odorantes bordent ces n^is de verdure. 
i,. A la dista^e de 3 m. SO c. des bâtiments et des murs de elètare, 
fW droit des cK>l^nes, apparaissent deux rangées de tilleuls plantés i 
,21 npiètres tl'intervalle. 11$ recouvrent de leur voûte ombragée pendant 
Jes chaleurs du jour et de l'été^ les aliénés qui se livretit au pjkaistr de 
•la pï-omeiiade. 

T'.€e préau est clos en avant par un bâtiment à un étage, à droite par 

.un mur de 3 mètres de hauteur, au-dessus dtiqûei s'élèvent de dis-, 

-tance en distance de petits pilastres reliés entr'eux par des grillages 

losangiques en fer galvanisé. Ce mode d'architecture permet à l'œil 
jda médecin-^directeur de plonger dans les différents préaux, de sar- 
.veiller lorsqu'il le juge convenable, les rapports des surveillants a?ec 
>ies malades, ei.Mce vefsd un des points capitaux du traitement delà 
; Iblie. Geâ.pilastres supportent un.des côtés de la toiture de^ galeries de 

service. A gauche» un saut de loqp dont Tangle du talus à 30 

degrés et le mur de soutennement 4 m. de hauteur UMlUi le préau* 



255 

Une haie ^re P d'aubépine, de m. 60 c. de largear sur I m. 20 c. 
de hauteur, s'oppose \ la descente des malades sur le penchant des 
terres consolidées par du gazon môle de fleurs des champs. Les parties 
latérales de ce mur se terminent en gradins et en rampes M aux deux 
bâtiments précités, à la hauteur de 5 mètres. Ces gradins sont taillés 
de façon à recevoir des vases de fleurs, rosiers en été, arbustes verts 
pendant les saisons froides. Une haie de deux mètres d'épaisseur si- 
tuée en dehors des murs du saut de loup en défend l'approche aux 
aliénés qui ont de la tendance au suicide. 

Les latrines à distance du bâtiment, à cheval sur le saut de loup, rem^ 
plissent les trois indications principales de la moralité, de la sûFeté et 
de la salubrité. On a placé leur porte d'entrée sur un des côtés de 
leur façade, avec un guichet d'observation, les fenêtres sont percées 
au nord, à l'est et à r<iuest, elles sont dépourvues de gonds, de bar- 
reaux et par leur hauteur, leur disposition, s'opposent à toute tentative 
d'évasion. Les fosses sont mobiles, les dalles inclinées, un courant 
d'air continu ventile la voûte et prévient le méphitisme souvent si re- 
doutable. Elles sont habituellement closes au midi, la.{>orte qui donne 
sur le préau se fermant elle-même. 

Tel est le quartier destiné aux aliénés .paisibles et mélancoliques 
dont la construction a coûté cinquante mille cinq cents francs, confor- 
mément à nos indications, aux plans et devis dressés par l'architecte 
habile, M. Boivin, à qui l'administration en a confié l'exécution. 

Cammoditatem, deiectationem^ firmitatem^ tel est le principe qui 
nous a dirigé dans la conception de cette œuvre à laquelle M. Ferrus 
a prêté son concours^éclairé. 

Girard db Gaillbux. 



S34 



SECTION IL 



Sktixiï»itt{ut< 



STATISTIQUE DE L'ÉLECTION* DE VÉZELAY. 

CEDVBE INÉDITE^ 

DU Maréchal DE YAUBAN. 



On a donné, aii commencement de ce siècle, le nom de statistique à une 
science , inconnue des anciens , qui, recherchant, jusque dans leurs moin- 
dres détails» tous les faits topographiques , économiques, agricoles, com- 
merciaux et administratifs d'une contrée , les décrit minutieusement, les 
rapproche, les compare et les condense, pour que le législateur ou Tadmi* 
nistrateur en déduise les besoins sociaux et y puise les moyens de pounoir 
à leur satisfaction. 

Cette science est, toutefois, moins récente qu'on ne le pense commune- 
ment. Elle remonte à la fin du dix-septième siècle, et reconnaît pour créa- 
teur l'un de nos plus illustres compatriotes , le maréchal de Yauban, dont 
M. Ph. Dupin a esquissé, Tan dernier, la biographie, dans un travail que 
l'Annuaire a recueilli (1). Notre génération a trouvé le nom, mais c'est 
Yauban qui, comme le remarque un de ses éditeurs, a inventé la chose. 

Ce rare et puissant génie , qui a fondé sur des bases nouvelles la science 
des fortifications et des sièges, et dont la vie militaire est la plus, active et la 
plus occupée que Ton connaisse ; lui qui a conduit cinquante-trois sièges , 
construit trente-trois places fortes neuves , réparé trois cents autres places, 
et qui s'est trouvé à cent quarante actions de guerre , était en même temps 



* L'Élection était , dans rancien régime de la France^ un arrondissement finan- 
cier ; la circonscription soamise à la juridiction du tnbonal administratif des Élos, 
qui connaissait en premier ressort des tailles, des aides et des autres impositions. 

(1 j Annuaire de 1845, deuxième partie, p. 231. 



rhomme de France qui avait le plus profondément médité sur toutes les 
questions d'administration civile, de finances et de gouvernement, et qui 
avait le plus étudié tous les faits propres à faire connaître les ressources et 
les, besoins du pays 

On trouve, dans son éloge prononcé par FonteneUe à FAcadémie des 
sciences quelques mois après sa mort, de curieux détails sur les persévé-* 
rantes études de ce vaste esprit 

(t Quoique son emploi ne rengageât qu'à travailler à la sûreté d.es fron- 
» tières, son amour pour le bien public lui faisait porter ses vues sur les 
M moyens d'augmenter le bonheur du dedans du royaume. Pans tous ses 
» Toyages, il avait une curiosité dont ceux qui sont en place ne sont corn*- 
» munément que trop exempts. H s^informait avec soin de la valeur des 
» terreS) de ce qu'elles rapportaient, de la manière de les cultiver, des facul-» 
» tés des paysans, de leur nombre, de ce qui faisait leur nourriture ordi* 
» naire, de ce que pouvait valoir en un jour le travail de leurs^ mains ; 
» détails méprisables et abjects en apparence^ et qui appartiennent cepen*- 
» dant au grand art de gouverner. U s'occupait ensuite à âoiaginer ce qui 
» aurait pu rendre le pays * meilleur, des grands chemins, des ponts, des 
» navigations nouvelles, projets dont il n'était pas possible qu'il espérât 
» une entière exécution ; espèces de songes, si Ton veut; mais qui, du 
» ^oins, comme la plupart des véritables songes, marquaient l'inclination 
» dominante. Je sais tel intendant de province qu'il ne connaissait points 
» et à qu'il a écrit pour le remercier d'un nouvel établissement utile qu'U 
» avait vu en voyageant dans son département II devenaiifc le débiteur par- 
» ticuller de quiconque avait obligé le public, i 

» Comme, après la paix de Riswiok, il ne fut plus emidoyé qu'à visiter les 
» frontières, à faire le tour du royaume et à former de nouveaux projets^ 
» il eut besoin d'avoir encore quelque autre occupation, et Use la donna 
« selon son ccj^ur. n commença à mettre par écrit un prodigieux noipbre 
» d'idées qu'il avait sur différents sujets qui regardaient le bi^ de l'Etat» 
» non seulement sur ceux qui lui étaient les phis familiers, tels que les for^ 
» tiScations, le détail des plaoes^ la discipline nnlilairé,lçs campements; 
» mais encore sur une infinité d'autres matières qu'on aurait crues plus 
» éloignées de son usage; sur la marine, sur la course par mer en Icnps 
» de guerre; sur les finances même, sur la culture des forêts, sur lecom- 
» merce et sur les colonies Françaises en Amérique. Une grande passion 
» songe à tout. De. toutes ces différentes vues il a composé douze gros vo- 
» lûmes manuscrits qu'il a intitulé, seê c^wetéi. S'il était possible que les 
» idées qu'il y propose s'exécutassent, ses oisivetés seraient plus utiles 
» encore que tous ses travaux. » 



956 

Vers le même temps, s'étant conTaincn que retendue des ressources de 
la France en populatioti, en richesses foncière et mobilière et en industrie, 
était complètement ignorée, à ce point que Tadministration ne procédait 
jamais dans ses créations que par aperçu et conjectures, qui se trouvaient 
par fois à une distance énorme de la vérité, il imagina d'en faire dresser 
rinrentaire exact et détaillé, et rédigea un mémoire pour montrer la grande 
utilité de cette entrepose et présenter les moyens de Taccomplir. Ce mé- 
noirea, plus tard, été imprimé par extrait dans son Projet «Ttme aime royale. 

N'ayant pu faire accueillir par les ministres ce plan que l'on déelarait 
inexécutable, il avait résolu d'en faire voir la facilité, en Texécutant, à loi 
seul, sur une échelle restreinte, dans son pays natal. 

C'est pour cela qu'en 1696, étant venu passer quelque temps dans sa terre 
de Bazoche , Yauban y avait employé ses loisirs à faire, eomme le porte le 
titre même qu'il avait donné à ce travail^ une description géographique de 
PEleetion de Véxelay, contenant ses revenus, sa qualité ^ les mœurs de <e< habi- 
tante, leur pauvreté et richtesse , la fertilité du pays et ce que Von pourrait faire 
pour en corriger la stérilité et procurer V augmentation des peuples et T ac- 
croissement des bestiaux, etc. Les matériaux qu'il y réunit étaient le résultat 
de deux ou trois années d'investigations et de dénombrement. 

Ce mémoire fait partie du second des trois volumes manuscrits des Oisi- 
9etés que le temps ait respectés et que l'on conserve à la bibliothèque dn 
roi. 11 est accompagné d'une carte topographique fort nette etfbrt détaillée, 
et d*un tableau statistique où sont résumés, en chiffres, les principaux faits 
«gricoles, commerciaux et économiques que présentaient les cinquante* 
quatre paroisses de l'Élection de Yézelay. ' 

Il m'a semblé que la publication de ce travaâ, qui n'avait jamais été im- 
primé, ne serait pas sans intérêt pour le département de l'Yonne , et je 
me Suis mis à transcrire, avec une religieuse vénération, ces pages dus 
lesquelles, outre le soin le plus scrupuleux des moindres faits, on trouve, à 
chaque pas, l'expression la plus franche d'un ardent amour du bien public et 
d'une vive sympaAie pour les souffrances, si poignantes alors, du pauvre 
peuple ; « cette partie basse , a dit plus tard l'auteur dans son livre du Projet 
» d^une dixme royale (1), si utile et si méprisée, qui a tant souffert et qui 
» souffre tant de l'heure que j'écris cecy, et qui pourtant est la plus cob- 
^ sidérable par son nombre et par les services effectifs qu'elle rend ; car c'est 
ft elle qui, par son travail et son commerce, et par ce qu'elle paie au roi^ 
» l'enrichit et tout son royaume;. c'est elle qui fournit les soldats, les mt- 
« telots et grand nombre d'officiers^ ietc» » 

(i) Préface, p. 201, éd. de 1708. 



S3T 

Indépendamment de l'intérêt local que peut avoir cette œuvre, comme 
moyen de comparer l'état de la |iopulation et de la richesse publiqfae dans 
une partie de ce département à tin siècle et-demi d intervalle , elle ne sau* 
rait mancpier d'exciter la curiositéj comme révélation de F existence privée 
du peuple à la fin d'un siècle, si brillant à beaucoup d'égards, mais si dis- 
semblable du nôtre sous tant de rapports. 

Quel tableau de la misère intérieure sous un règne, dont les dehors, à 
cette époque encore, étaient isi splendides et si pompeux ! 

Les sept huitièmes de la population ne possédant pas un pouceide terre, 
gagnant à peine de quoi vivre, et vivant au jour le jour ; nourris d*un pain 
grossier qu'on hésiterait presque à jeter aux plus vils animaux]; vêtus de 
haillons de toile ; et, avec cela, pressurés tour à tour par les usuriers' et les 
agents du fisc ; chassés, par les exactions de tout genre, de leurs chaumières 
en ruine et de leurs cultures qui vont rester en désert; et, dans cette lutte 
continuelle avec la misère, perdant toute éfiergîe morale, tout sentiment de 
probité; abrutis, enfin, comme le sont fatalement de vils esclaves ! Deux 
mille mendiants sur un nombre de vingt-deux mille personnes! La septième 
partie des terres, et la cinquième partie des vignes en friche! Et, sur 
cinq mille maisons, 759 délaissées par leurs habitants! 

Peut-être la révocation de l'édit de Nantes qui venait de couvrir la 
France de ruine et de deuil, n'avait-elle pas peu contribué à cette accumu- 
lation de misères dans Yézelay, qui avait été, au seizième siècle, l'une des 
places de refuge de la religion réformée, et où s'étaient toujours maintenus 
beaucoup de protestants. Quelques uns avaient courbé leur front sous l'o- 
rage et préféré l'abjuration à l'exil et k la perte de leurs biens. Car Yau- 
ban, dont l'exactitude descend à tous les détails, compte dans son dénom- 
brement qnarante-deux familles de nowoeaux cimverlU. 

Ce qu'étaient devenus les autres iie nous est que trop révélé par ce ncân- 
bre efifrayant de vignes en friche, de terres désertes, de maisons abandon- 
nées que l'oii comptait dans cptte contrée, onze ans après la consommaticm 
de cette mesure fatale et là jamais déplorable, de la révocation des édits de 
tolérance. Quelques uns avaient pu vendre leurs biens et porter au-delà 
des frontières leur fortune et leur industrie. D'autres les avaient délaissés, 
faute d'acheteurs même au plus vil' prix; et, préférant une liberté pauvre et 
exilée à l'oppression de leurs consciences, ils avaient dit un étemel adieu 
aux tombeaux de leurs ancêtres et au berceau de leur enfance, pour aller 
demander à des pays étrangers ce que leur refusait leur patrie, la permis- 
sion de pratiquer le culte dans lequel leurs pères les avaient élevés ! 

Vauban, qui voyait de près les funestes effets de cette persécution reli- 
gieuse, avait en vain élevé la voix en faveur des malheureux protestants; 



le roi ayaît awes mal accueilU ce zèle hétérodoxe. Aussi garâert-i, dans 
récrit qœ nous publiona, on siknce absolu sur tant de désastres auxquels 
îln'a pu porter remède. Pent-étre, cepeudant. est-ce à ce triste sojet qifil 
fait allusion danÉ» ce passage mystérieux que sa plmne a souligné : 

« Beaucoup éPaulres vexations de ces pauvres gens demeurent au hout i» 
» ma plumej pour ni offenser personne ! » 

U trouve, du moins, à se dédommager de ce pénible silence, quand il 
considère une autre plaie dont la France était alors affligée, à savoir, l'é- 
normité des impôts, leur mauvaise répartition et te mode plus détestable 
encore de leur perception. En étudiant le mécanisme de l'impôt, il avait 
vu une armée de collecteurs et de sergents, lancés par des traitants avides, 
s'abattre sur le pays, et, poursuivant sous mille formes diverses les res- 
sources du peuple, ruiner Tagriculture, écraser le commerce et désokr les 
populations. Aussi voit-on déjà naître et se produire dans cet écrit le sys- 
tème financier que plus tard il développera dans son livre célèbre du Pro- 
jet d^une diûme royale, et qui consiste, sauf le maintien d'un droit très léger 
sur le sel, les lettres, les douanes extérieures, le timbre et le contrôle àes 
actes, à remplacer par un impôt unique, perçu directement sur le revenu 
foncier^ mobilier et industriel de tous les sujets du roi, sans exception ni 
faveur aucune, les tailles, vingtièmes, traites, aides, gabefles, fermes et 
.tous les autres genres de contributions publiques alors en usage* 

Ce système, séduisant par sa simplicité, est pourtant aigourd'hui condamné 
par les doctrines les plus certaines de l'économie politique, 
. La science et l'expérience ont aujourd'hui prononcé en faveur de la théo- 
rie, moins simple, mais plus vraie, de l'iasipôit habilemiBUt ^versifî^ repo- 
sant à la fois sur toutes leé propriétés et toutes les industries, né dmaodant 
à aucune d'elles une portion trop considérable du* reveftn public,, n'ame- 
nant par conléquent aucun mouvement forcé dans les valeurs, puÊsant la 
richesse dans tous les canaux oit elle passe abondammrât, et puisant dans 
chaqun de ces canaux de manière à ne pas y prodikire un abaisseoient trop 
sensible. C'est ce système que fit préviiloir Napoléon, quand, à pme 
monté sur le trône, il débuta en rouvrant, malgré l'impopularité dont elles 
,ét^ent frapi^ées en Fiancé, la soorcé fertnée des contributions indirec- 
^tcs(l). 

i Mais la vérité ne vient qu'à son temps. Yauban. était de scm siècle et en 

subissait l'influence. Et puis il faut reconnaître que ce qu'il y av^t d'into- 

.lérabk, alors, dans l'énormité des charges qui pesaient sur le peuple, et 



(1) Thiers, hUt. du Consulat et de lUmpireyl. 5, p. 16^ 



'^ 



• 

dans les formes odieuses selon lesquelles le système des impAts mii£ttple« se 
produisait, était bien de nature à faire iÙusion aux meilleurs esprits. 

Selon un document publié dernièrement, le budget royal de la dernière 
innée du règne de Louis xiv équivalait, eu éjgard à la valeur monétaire 
d'alors à six cent trente miUions de francs (1). Et, comme on l'a fait 
observer, cette charge, supportée par une population qui ne dépassait pas 
dix-neuf millions d'âmes, et chei qui la production et la richesse mobilière 
étaient infiniment moindres que de notre temps, dépassait de beaucoup les 
plus gros budgets d'à présent. 

Aujourd'hui la charge du budget n'est augmentée que des charges 
communales et départementales librement votées ; et elle est supportée par 
tous les citoyens^ toutes les propriétés et toutes les industries, avec une 
égalité, sinon absolument parfaite, du moins approximativement exacte. 

Mais à cette époque, quelle différence ! 

Il fallait d'abord payer, outre l'impôt du roi , celui du clergé, sous le nom 
de dtme ecclésiastique (2) ; puis celui de la noblesse, sous le nom de rede^ 
vances seigneuriales et féodales. 

Ensuite la taille, impôt fondamental, qui correspondait à nos deux con- 
tributions foncière et mobilière, n'atteignait ni le clergé ni la noblesse ; 
et, c(Hnme ce n'est peut-être pas trop évaluer que de porter les richesses 
de ces deux ordres aux deux tiers de la richesse totale du royaume, il s'en 
suivait que les biens des roturiers , qui supportaient cet impôt à eux seuls^ 
portaient triple fardeau (3). 

Pui9 venaient le» inégalités de province à province. 

Les pays d'Etats, c'est-à-dire les provinces d'acquisition récente, qui 
avaient conservé une sorte de représentation, n'acquittaient que la taille 
réelle ou territoriale. Les pays d^Ëlection, soumis au bon plaisir des Elus 
de la couronne, payaient» en outre, la taille personnelle, frappée arbitraire- 
ment sur les revenus, quelle qu'en fut la nature. 

Ajoutez qu'aucune loi ne réglait l'assiette de Fimpôt; et l'inégalité de pro- 

(1) Revue des denx Mondes, iÂfi année» p. 577. 

(3) La dtme ecclésiasUqae était commanément, dans réiection de Tézelay, de 
la treizième gerbe de grain et do treidéme seau de yin^Projet d'une dixme royale, 
p. 146) ; ce qui formait tout au moins le cinquième du revenu net. Ainsi, en 1699, 
la dîme de la paroiue de Saint-Père avait produit 2335 livres j ce qui n'équivaut pas 
à moins de 10,000 fr. de la valeur monétaire d'aujourd'hui. 

(3) c Ces exempts, qui font la partie la plus considérable du royaume quant au 
« bien, mais non quant au nombre, n'en faraant pas la millième partie, sont ceux 
« qni possèdent, à peu de chose prés, tons les fonds de terre, n'en restant presque 
« à l'autre partie que ce qui provient de son industrie (Projet d'une dixme royale, 
a p. 915) >. 



140 

vûiGe à profioce éUit moins cboqaante encore que Tinégalité cThomme à 
homme. On envoyait dans chaque paroisse des délégué^ qni propdrtioiL 
naient la cotisation de chacun à la fortune qu'on lui attribuait. Alors com- 
mençait entre les agents du fisc et les contribuables un triste assaut de 
ruses et de prévarications dont on ne peut plus aujourd'hui trouver l'équi. 
valent, même dans les Pachalicks les plus arriérés de l'Orient. U pouvait être 
facile aux personnages influents de gagner le contrôleur par séduction ou 
par menaces. Pour les petites gens, la principale affaire était de dissimuler 
leur aisance. Les familles laborieuses enfouissaient leur argent, etaffichaieut 
les dehors de la pauvreté. La délation d'un voisin jaloux suffisait pour les 
livrer comme une proie aux taxations les plus exagérées. 

« Si quelqu'un s'en tire, dit Vauban, qui avait vu de près ces déplorables 
» excès (1), il faut qu'il cache si bien le peu d'aisance où il se trouve que 
» ses voisins n'en puissent avoir la moindre connaissance. . . ... 

» Il n'est pas rare de voir le riche campaglmard se priver du nécessaire^ s'ex- 
» poser au vent ou à la pluie avec un habit en lambeaux, persuadés qu'ils 
«I sont, qu'un bon habit serait un prétexte infaillible pour les sorctoger 

» l'année suivante. ^ 

» Quant à la manière d'opérer les recouvrements, hors le fer et le feu, tous 
» les moyens sont bons pour contraindre le taillable à s'exécuter. L'arrivée 
» des collecteurs met, pour ainsi dire, un village en état de siège. Ne pou- 
» vaut s'abuser sur la haine qu'ils excitent, les commis n'osent pas s'aven- 
» turer isolément et c'est par escouades de six à sept hommes bien armés 
» qu^ils vont réclamer, au nom du roi, l'entrée de chax^ue maison. ...» 

... « 11 est assez ordinaire de pousser les exécutions jusqu'à dépendre 
« les portes des maisons, et on en a vu démolir, pour en tirer les poutre, 
« les solives et les planches, qui ont été vendues cinq^. ou six fois moins 
« qu'elles ne valaient, en déduction de la taille » 

Ceci était l'affaire des contributions directes, perçues, sans intermédiaire, 
par les officiers royaux. Quant aux aides, aux traites ou douanes intérieu- 
res, aux gabelles, à la ferme des tabacs, ou, pour parler le langage de 
notre temps, aux contributions indirectes, c'était bien aiitre chose. Affer- 
mées à des traitants rapaces, elles donnaient lieu à des abus encore plus 
irritants pour les particuliers et plus funestes à la prospérité publique. En 
affermant à une compagnie l'exploitatfon financière d'une contrée, il fallait 
rautoriser à circonscrire' cette localité par des barHères. De là ce réseau de 
douanes intérieures, qui entravait tout essor commercial. Et puis le nombre 
etle chiffre des droits sur les denrées et sur la circulation des marchandises 

(1) Projet d'une dixine royale, passim. 



Ml 

se combinait sans mesure et sans garantie dans telle ou telle province, 
selon le hasard où la faveur. On cite telle localité où Ton devait acquitter 
onze droits divers pour parvenir à la vente des boissons; et à une certûne 
époque, il n'y avait pas moins de^vingt-six droits'à payer, avant de pouvoir ex- 
porter par mer les produits des fabriques françaises ou débarquer les cargai- 
sons étrangères. Au siècle dernier, on calculait que, pour faire entrer lin mil- 
lion dans les cof&es du roi, les fermiers généraux, terme moyen, en perce*- 
vaient deux et qu'ils causaient encore à l'industrie, à l'agriculture et au 
commerce, une perte de deux autres millions. Cesi-à-dire qu'on sacrifiait 
quatre millions pour en gagner un. Et cependant, alors, les abus et les vexa- 
tions avaient beaucoup diminué. La perception était surveillée dans son 
exercice et réprimée dans ses excès par dés officiers, des tribunaux et des 
règlements institués pour donner au public des garanties contre l'intérêt per- 
sonne], Favidité et les exigences des traitants. Mais, du temps de Vauban, 
les vexations dépassaient tout ce qu'on peut imaginer. Aussi ne faut-il pas 
s'étonner dé le voir, dans récrit que nous livrons à la publicité, s'emporter 
contre « ces 50,000 fripons, sans compter leurs croupiers, qui pillent impu- 
» nément le royaume et qui j)rofanent incessamment le nom du roi par le 
» mauvais usage qu'ils en font. » 

Il revint à la charge, avec plus d'énergie encore, quelques années après, 
dans son Projet éTune dixme royale, et, surtout, dansun chapitre complémen- 
taire qui ne fut point alors publié, et qui n'a été imprimé pour la première 
fois qu'en 1843, dans la collection des économistes du dix-huitième siècle, 
par M. Daire. Ce chapitre était intitulé : Raisons secrètes et qui ne doivent 
être exposées qu'au roi seul, qui s opposeraient au système de la diœme royale. 
lly prédit la colère des nobles, atteints dans leurs privilèges ; l'opposition des 
hauts fonctionnaires, menaces dans leur despotisme ; les intrigues des gens 
de finance ; l'inertie de ces faux hommes de bien qui n'affectionnent que 
leur aisance et leur' tranquillité égoïste. 11 craint que l'heure ne soitpas ve- 
nue où le peuple sera soustrait « à cette armée de traitants, de sous-trai- 
» tants, avec leur commis de toute espèce, sansgues d'état, dont le nombre 
» serait suffisant pour remplir les galères, mais qui, après mille friponne- 
» ries punissables, marchent la tête levée dans Paris, comme s'ils avaient 
» sauvé l'Etat. » 

Quand on médite sur les misères si révoltantes de cette époque, où pour- 
tant, déjà, la civilisation était en grand progrès, où le sort du peuple était 
incontestablement moins intolérable que dans les siècles précédents, en 
même temps qu'on se félicite d'être iré loin de ces temps où il n'y avait 
de justice, de liberté, de bien-être qu'au sommet de la société, on 
se sent ému d'admiration pour les efforts de ces nobles esprits qui, non 



éBûÉ péril, rétamaient énergiquement et incessamment en faveur des 
classes opprimées, si nombreuses et si soofifrantes alors. 

Par ks longues et consciencieuses études qu'il avait approfondies sur ces 
questions qui ne touchaient pas moins à la prospérité de l'Etat qu'au bon- 
iieur et à la dignité du peuple, par la publication du livre où était consigné 
le résultat de ses grands travaux et de ses profondes méditations, Vauban 
pouvait croire qu'il avait servi le roi aussi utilement que dans ses sièges et 
ses campagnes de guerre. Son découragement dut être bien amer, quand, 
au lieu de la reconnaissance sur laquelle il avait compté, il se vit traité par le 
mattre comme un radoteur importun et séditieux, repoussé par les ministres 
coBune un conspirateur, et son livre saisi et détruit comme subversif et 
dangereux, en vertu d'un arrèl-du Conseil. 

« Ce ne fut donc pas merveille, dit à ce sujet le duc de St.-Simon, si le 
» roi, prévenu et investi de la sorte, reçut très mal le maréchal de Vauban 
» lorsqu'il lui préseata son livre. On peut juger si les ministres lui firent 
9 meilleur accueil. De ce moment ses services, sa capacité militaire anique 
» en son genre, sa vertu, l'affection que le roi y avait mise j^squ'à croire 
». se couronner ée lauriers en l'élevant, tout disparut à ses yeux. H ne vit 
» plus en kii qu'un insensé pour l'amour du bien public, et qu'un' criminel 
» qui attentait à l'autorité de ses ministres, par conséquent à la sienne. Il 
j» s'en expliqua de^la sorte sans ménagement. Le malheureux maréchal, 
p porté dans tous les coeurs français, ne put survivre aux bonnes grâces de 
» son maître, pour qui il avait tout-à-fait. Il mourut peu de mois après, ne 
I» voyant plus personne, consumé d'une affliction que rien ne put adoucir 
» et à laquelle le roi fut insensible, jusqu'à ne pas faire semblant qu'il eût 
» perdu un serviteur si ulile et^si illustre. » 

M. Ph. Dupin, dans sa notice de Tannée dernière, a révoqué en àosU 
l'exactitude de ce récit. « Quoiqu'en ait écrit St.«Simon, dit rhoDorable 
» député d'Avallon, cette disgrâce trouva l'âme du vieux guerrier phis 
» énergique que celle de Racine ; Vauban n'en mourut pas. » 

Les dates ne répondent que trop à cette supposition que, potir rbonnear 
de Louis XIV, on serait heureux d'accueillir. Le Projet â^une dixme royaU 
parut au mois de janvier 1707. Les arrêts de condamnation du conseil du 
roi portent la date du 14 février et du 19 mars de la même année. Vauban 
mourut le 30 de ce dernier mois, onze jours seulement après le second 
arrêt. 

Puisque nous avons cité St.-Simon, transcrivons encore ici le portrait 
que trace de notre auteur cet annaliste, dont l'huipeur caustique a fait grâ« 
à si peu de ses contemporains . 

« Vauban le plus, honnête homme de son siècle, le plus simple, le plus 



24S 

• 

i> trai, le plus modeste, avait fort Taîr de guerre, mais en même temps mi 
» extérieur rustre et grossier, pour ne pas dire brutal et féroce. Il n'était 
» rien moins. Jamais homme plus doux, plus compatissant^ plus obligeant, 
» mais respectueux sans nulle politesse ; et le plus ménager de la vie des 
» hommeiT, ayec^une valeur qui prenait tout sur lui et donnait tout aux au- 
o très. H est inconcevable qu'avec tant de droiture et de franchise, il ait pu 
» gagner au point qu'il fît, l'amitié et la confiance du roi. » 
Un mot encore sur le manuscrit que nous publions. 
La carte topographique que Yauban avait fait lever et qu'il joignait à sa 
description était de son temps un document curieux. Mais, depuis, la grande 
carte de Gassinia accompli ce travail pour toute la France, et la publication 
de celle de l'Election de Vézelay n'aurait aujourd'hui d'autre intérêt que de 
montrer les limites de cette circonscription, qui s'étendait sur dix à douze 
lieues de longueur, en remontant du nord-est au sud-ouest, depuis Joux-la- 
Ville et Massangis Jusqu'à Gbitry-aux*Mines, et une largepr de quatre 
à cinq lieues. Nous n'avons pas pensé que cela en valût la peine. 

Le tableau statistique , en trente-six colonnes, dans lequel Yauban avait 
distribué en quatre parties les résultats du dénombrement de la population, 
des bestiaux, des terres, et des usines, auberges et cabarets, embrassait les 
cinquante-quatre paroisses de l'Election de Vézelay. Mais, sur ce nombre, 
trente-cinq appartiennent aujourd'hui au département de la Nièvre, et c'eût 
été sortir des attributions d'un Annuaire de T Yonne , que de s^occuper de 
celui-;ci; nous n'avons donc relevé du tableau manuscrit que ce qui con^ 
cerne les dix-neuf paroisses comprises dans le département de F Yonne. 
Parmi les observations qu'on pourra faire sur ce tableau, nous noterons 
enpassant.celle ci, que, sous Tancien régime, sur dix-neuf de ces paroisses, 
neuf étaient possédées seigneurialement par le clergé. Les ministres de ce- 
lui dont le royaume n'est pas de ce monde, étaient devenus les seigneurs de 
la moitié du territoire. 

n nous a^paru utile de comparer l'état de la^population à cent cinquante 
ans d'intervalle. Un tableau, dont nous faisons suivre celui de 1696, présente 
à la fois les chiffres de cette époque et ceux de la présente ^nnée. La popu- 
lation est aujourd'hui presque doublée. Mais cet accr^ssemei\t s'est produit 
avec as^ez d'in.égalité dans les diverses communes. Ainsi , Lucy-le-Bois a 
presque quadruplé, grâce à la route de Paris à Lyon qui fécondait son in- 
dustrie; tandis que Vézelay, et St.-Père qui peut être considéré comme le 
faubourg de Vézelay, sont loin de s'être accrus dans la même proportion. 
St.-Père semblerait même avoir diminué. Mais il faxit remfirquer qu'en 
1696 ces deux paroisses comprenaient le territoire de Foissy et une partie 
de celui de Fontenay, qui forment maintenant deux communes séparées, 
dont la population est de 1678 habitants. 

.'7 



944 

Nous aurions bien désiré de pouvoir poursuivre cette comparaison dans 
la seconde partie du tableau de Yauban, c'est-à-dire, sur le nombre des 
charrues et des diverses sortes de bétail. Malheureusement les maténanx 
nous ont manqué pour c,e travail. Tout ce que nous pouvons înduive des 
renseignements qu'il nous a été possible de nous procurer, c'est que la dif- 
férence en ÛLveur de l'époque actuelle est de beaucoup^ et sans aucune 
proportion, plus considérable que l'accroissement de population. 

Nous ferons, à cette occasion» une remarque à Tappui dn système 
des modernes économistes sur l'inépuisable progression des forces pro- 
ductrices du sol. Au temps de Vauban, le sol de rélectfon de YézeUy ne 
fournissait qu'à grand'peine de quoi fort mal nourrir ses habitants. £ten 
parlant de la stérilité de cette contrée, il ne semble pas supposer qu'elle 
soit susceptible de produire beaucoup plus. Maintenant que la population y 
est presque doublée, tout le monde y vit mieux, parce que la propriété y 
est plus divisée et que la terre y est mieux cultivée et engraissée par une 
plus grande quantité de bétail. De même, pour Tensemble du territoire de 
la France, tout ce que Yaubao parait présumer de sa fécondité, c'est f^'û 
serait en étut de nourrir yipgt-oinq millions d'habitants. 

<c Quoique la France paraisse peuplée de dix^euf millions de personnes, 
(c il est pourtant vrai de dire que, de l'étendue et fertilité qu'elle est nabi- 
« rellement, elle en pourrait aisément notirrir de son crû jusqu'à vingt4rois 
<c et môme jusqu'à vingt-cinq millions et davantage {Projet d'une dtne 
royale, p. 186). » 

Les vingt-duaq millions sont maintenant dépassés de près de moitié en 
sus. Mais la force productive du sol a marché dans un0 progression hien 
plus rapide que la population, et nul n'oserait, aujourd'hui, indiquer, même 
approximativement, la limite de cette puissance providentielle. 

C'en est assez sur ce sujet, et il est temps que le commentaire fasse enfin 
place au texte. 

Ghalle. 



Depuis que ce travail est livré à l'impressisn et entièrement composé, 
nous avons eu communication, aux archives du département, d'an document 
intéressant -qui se rapporte à notre sujet. Cest une lettre dans laquelle 
M. François de Neufch&teau,( ancien Ministre de l'Intérieur et alors Mem- 
bre du Sénat, annonce au Préfet de l'Yonne la découvefte qu'il a faite des 
deux premiers volumes des oisivetés an Maréchal de Yauban, (1) et Finten- 
tion où il est de publier la description de l'élection de Yézelay. 

(1) Le troisième volume a été .retrouvé depuis et est main tenant avee les deux 
premiers à la bibliothèque du Roi. 



Nom îgoorow le» motib gui ont arrêté VaoeompUasemeat de ce projet» 
dont Texécotioii étiit ftHrt avancée au moment où M. François de Neufcfaâ- 
teaH écrirait sa lettre, poi^qoe déjà le manuscrit était entre les mains de 
rimpriaieiir. Mak cette lettre nous a semblé assez pleine d'intérièt ponr 
nous déddor à la publier comme le coin{^ment de notre introduction. 

C. 

LIBERTÉ. — ÉGALITÉ. 

Paris, le 23 yendéniaire an 12 de la République française. 

Le Sénateur FRANÇOIS (de NmfiMteau) , 

Au Citoyen Rougier de la Rergerie^ Préfet du département de V Tonne, 

à Anxerre^ , 

Citoyen , je m'adresse à vous avec confiance pour un objet d'in- 
térêt public qui concerne spécialement le pays même où vous vivez 
mais qui peut être fort utile ailleurs. 

Vous recevrez , avec cptte lettre, une épreuve imprimée d'un ou- 
vrage inédit, extrêmement précieux. C'est la description géographique 
de l'Election de Vézelay faite par le maréchal de Vauban en 1696. 
Je Tai tirée des deux v^^lumes du recueil de ses omvetég\ que j'ai sau- 
vés du naufrage de la révolution et je me propose de publier cette 
description avec des notes. 

Ce modèle des tableaux de statistique et des calculs d'éconoiai^ 
politique, tracé il y a plus de cent ans, par une main habile > vo^s 
paraîtra, sans doute comme à moi, mériter, en effet, d'être offert à 4a 
méditation des hommes d'Etat et des bons citoyens ; mais un sciècle 
s'est écoulé depuis que ces tableaux et ces calc|tls ont été composés p^r 
Vauban; un siècle est peu pour la nature; c'est quelque chose iM^r 
la politique. Il doit y avoir 4e grands chaigements dans la sitt^^iioa 
des objets que l'illustre Vauban a pris la peine de peindre^ et dans la 
balance des intérêts qu'il a eu soin de peser. 

J'ai pensé que les hommes éclairés qui ^administrent aujourd'hui 
les portions éparses dans plusieurs arrondissements de la ci-devant élec- 
tion de Vézelay , voudraient bien prendre intérêt à la publication de 
cet ouvrage ètim'aider à y joindre des notes précises sur rétàt actuel 
de la po{^latio« , de l'agriieulture , du commerce , etc., dans toutes les 
communes dénombrées par Vauban, ef comprises dans cet écrit si re. 
marquable par son auteur , par son objet , et par l'époque de sa rédac- 
tion. Nous sommes trop heureuK d'avw à présenter à notre sciècle un 



t46 

pareil monument du temps de Louis XIY. Ce n'est pas assez de pro- 
daire ce compte séculaire , tel qa'il est sorti des mains de son auteur. 
En le fesant connaître > nous devons y ajouter la compA-aison de ce 
qui est aujourd'hui avec ce qu'il était alors. Si}un pareil recensement 
se fesait tous les cent ans , dans toutes les parties de la France, on 
sent qu'il en résulterait de très-grands avantages. 

J'espère, citoyen, que vous voudrez bien lire avec attention l'épreuve 
ci-jointe ; prendre sur le champ les renseignements nécessaires pour 
savoir où en sont aujourd'hui les objets décrits par Yauban , les abus 
qu'il signalait, les améliorations qu'il indiquait; consulter, sur ces 
points, tous ceux qui peuvent contribuer à les bien développer; en un 
mot, réunir les couleurs nécessaires pour rajeunir et repeindre son 
tableaa, et me faire repasser le tout sous bande et sous Tenveloppe 
du Ministre de rintérieur , ou par quelque occaision «ûre ; je vous eo 
serai très-obligé et je ne laisserai pas ignorer cette obligation au public. 

Je ne me permets pas de vous indiquer en détail tout ce que je dé* 
sire de recueillir , pour ajouter à cette description , faite il y a cent 
ans; les éclaircissements de's faits et les résultats postérieurs ; la lec- 
ture de l'ouvrage et vos connaissances locales suffiront pour vous indi- 
quer la nature et l'étendue des informations positives que j'attends de 
votre zèle et de vos lumières. 

Pardon, si je me permets de vous presser ^ cet égard, les premières 
formes de cet ouvrage étant composées, je ne peux faire longtemps at- 
tendre à ^imprimeur la suite du manuscrit. Ainsi, je vous supplie de 
faire en sorte que vos observations me parviennent dans le mois, ou 
plus tôt, s'il est possible, afin que je puisse mettre promptemeut la 
dernière main à l'introduction et aux remarques générales que fài 
déjà préparées , dans la vue de faire jouir le public du travail de Vau- 
ban ; c'est tout à la fois un beau présenta lui faire ; un vrai service à 
rendre aux contrées que Vous habitez, et un digne exemple à proposer 
à tous les autres cantons de la république. A ces titres , je compte sur 
votre réponse et sur votre concours au succès de mes vues. 

Tai l'honneur de vous saluer, 
FRANÇOIS DE NEUFCBATEAU. 

Rue de Varennes, F. St.-G., no 651 . 

P. S. Au lieu d'une épreuve imprimée, je prends le parti de vous adres- 
,0cr un manuscrit correct. Je vous serai très-obligé de faire parvenir aussi^ 
sans frais, le paquet ci-joint au citoyen Vassal, à Yézelay même. 



247 

Despr^ion géographique de VElectùm de Vézelat/y contenant ses 
revenus, sa qualité^ les mosurs de ses habitants , leur pativreté 
et richesse , là fertilité du pays , et ce que ïon pourrait y faire 
pour en Corriger la stérilité et procurer V augmentation des peu" 
pies et V accroissement des bestiaua, etc., 

PAR LE MARÉCHAL DB YaUBAH ; 

Tirée des manuscrits de U bibliothèque du Roi. 

■ ê 

L'Ëlectioa de Yëzelay est de la province de Nivernais, de l'Eveseh^ 
d'Autan , de la Généralité et ressort de Paris ; et la ville de Vézelay 
du Gouvernement de Champagne. Elle est bornée, au Nord , par TE* 
lection de Tonnerre ; à TEst, par le Duché de Bourgognoie ; à l'Ouest , 
par les Elections de Nevers et de Claniecy ; et au Sud , par cdle de 
Châtel-Chinon. 

Elle a quelque neuf, dix à onze lieues de longueur, sur quatre à 
cinq de largeur; et en tout quarante lieues carrées, de 2S au degré ; 
en ce compris les parties séparées de son continent. 

Son composé est d'autant plus bizarre, que, toute petite qu'elle est, 
elle contient plusieurs enclavements des Elections voisines , dans les- 
quelles elle en a aussi de fort écartés , sans qu'on en puisse rendre rai- 
son, si ce n'est que, quand on Ta formée, il se peut que les Seigneurs de 
ces lieux hors œuvre ont eu des raisons pour désirer que leurs terres 
fussent de cette Election, à cause du ressort de Paris ; mais on est, en 
même* temps, tombé dans l'inconvénient de rendre les exploitations 
qui se font pour cause de la levée des tailles, beaucoup plus à charge, 
à cause des paroisses éloignées du siège de TEledtion. (Deffaut qui a 
besoin d'être corrigé aussi bien que tous ceux qui lui ressembleront 
ailleurs). 

Partie de ses paroisses sont situées en Morvand; partie sont mélan- 
gées de Morvand et de Bon pays, et les autres entièrement dans le Bon 
pays, qui ne l'est que par rapport au Morvand qui est très mauvais. 
Celui-^i est considérablement plus bossillé et élevé que le Bon pays , 
bien que l'un et l'autre le soient beaucoup. 

C'est un terrain aréneux et pierreux, en partie couvert de bois, ge- 
nêts, ronces, fougères et autres méchantes épines; où on ne laboure 
les terres que de six à sept ans l'un; encore ne rapportent-elles que 
du seigle, de l'avoine et du blé noir, pour environ la moitié de l'année 
de leurs habitants qui, sans là nourriture du bétail, lé flottage et la. 
coupe des bois, auraient beaucoup de peine à. subsister. 



us 

Dans les paroisses mélangées, il y crott vn peu de froment et k 
tin ; et, qnand les années sont bonnes, on y en reeueil)e assez pour la 
n^rriture des peuples; mais non pour en comibercer. 

Dans celles de Bon pays, les terres sont fortes et spongieuses, aères 
et difficiles à labourer ; celles qui le sont moins sont pierreuses et 
pleines de lave; c'est une espèce de pierre plate dont on convreles 
maisons , qui est fort dommageable dans Us terres où elle se troa- 
ve ; soit quand elles paraissent à décourert sur la superficie de la 
terre, ou quand elles sont couvertes de trois, quatre, cinq on six pouces 
d'épais ; parce que les rayons du soleil , venant à pénétrer le peu de 
terre qui les couvre, échauffent tellement la pierre, qu'elle brûle la 
racine des blés qui se trouvent au-dessus, et les empêche de profiter. 

Le labourage des terres se fait avec des boeufs , de six, hait et dix â 
la charrue, selon que les terres sont plus ou moins fortes. Lear rap- 
port ne va guères, par commune année , à plus de trois et demi pour 
un, les semences payées ; quelquefois plus, quelquefois moins. 

Le pays est partout bossillé, comme nous avons déjà dit; maisplos 
en Morvand qu'ailleurs. Les hauts, où sont les plaines, sont spacieux 
secs, pierreux et peu fertiles. Les fonds le sont davantage; œai^ 
sont petits et étroits. Les rampes participent de l'un et de l'autre, se- 
lon qu'elles sont plus ou moins roides, et bien ou mal cultivées. 

Le pays est fort entrecoupé de fontaines» ruisseaux et rivières , mai^ 
tous petits, comme étant près de leurs sources. 

Les deux rivières d'Yonne et de la Cure, qui sont les pins grosses 
peuvent être considérées comme les nourrices du pays, à causée 
tage des bois. On pourrait même les rendre navigables ; l'une , j 
Gorbigny; Vautre, jusqu'à Vézelay; ce qui serait très utile aupajsW' 

(1) Celle pensée de rendre à 1a€are, jusqu'à VésBelay.Janavigabllilé ^'fj 
eue. comme l'Yonne Va eue aussi, d'Auxerre à Clamecy Jusqu'à la fin do xn swc^ 
époque où le flottage des bois a rompu les berges et élargi le lit ^® J^^ " j^ 
el le projet de canaliser même le Cousin, son affluent, ont o^^^f^ ^^ 
encore l'attention du Maréchal de Yauban . comme le P'®"^® '* f^*''?^iex 
snivante du corps de ville d'Availon, que M. Raudot a mise au joar Tan ^ ' 
dans un mémoire approfondi sur cette question. 1^^ '^ 

« Le 28 octobre 1704, les Députés envoyés pour complimenter M- de ^.^^ 

> l'occasion de sa nouvelle dignité de Maréchal, déclarent à la ^^^^^^J^q^ 
j> qu'ils ont été très bien reçus par le Maréchal. Il leur a témoigné qti% a» 

» nait particulièrement Avallon et souhaiter lui en donner de» ^ ^^ 

. » qu'il avait conçu un dessein propre à le faire connaître, ^'^J^'^^^^dj 

» porter bateau à la riyiére du Cousin, à commencer le port dans le ^*'î .juj 

» Cousin même, sani établir aucun droit sur la marchandise; qu'il ^^^"'^l .l^njfj 

> reyiendrait beaucoup d'ntiUté à ladite ville par le débit de ses denrées et a 



i 



Les petites ritières de Cozon, de Brangeanes , d'Angnison , du Goulot, 
d'Armaacé, sont de quelque coosidératioa pour le flottage des boh. 

Il y a encore plusieurs autres ruisseaux, moindres que ceux-là, qui 
font tourner dès moulins et servent aussi au flottage des bois, quand les 
eaux sont grosses, à Faide des étangs qu'on a faits dessus. On en pour- 
rait faire de grands arrosements qui augmenteraient de beaucoup la 
fertilité des terres et l'abondance des fourrages qui est très médiocre 
en ce .pajs-là, de môme que celles des bestiaux qui y croissent petits 
ef si faibles qu'on est obligé de tirer les.bestes^ de labour d'ailleurs, 
ceux du pays n'ayant pas assez de force; les vaches même y sont pe- 
tites; et six ne fournissent pas tant de lait qu'une de Flandre , encore^ 
est-il de bien moindre qualité. 

Il y vient très peu de chevaux, et ceux qu'on y trouve sont de mau- 
vaise qualité et propres à peu de chose, parce qu'on ne se donne pas la 
peine,, ni aucune application pour en avoir de bons ; les paysans étant 
trop pativres pour pouvoir attendre un cheval quatre ou cinq ans. A 
deux, ils s'en défont ; et, à trois, on les fait travailler, même couvrir, 
ce qui est cause que très rarement il s'y en trouve de bons, 

La brebialle y profite peu , parce qu'elle n'est point soignée ni gar- 
dée en troupeaux par des bergers intelligents ; chacun ayant soin dea 
siennes comme il l'entend. Elles sont toutes mal établées; toujours à 
demi dépouillées de leur laine, par les épines des^îeux où elles vont 
paitre, sans qu'on apporte aucun soin ni industrie pour les mieux en- 
tretenir. 

Bien qu'il y ait quantité de bourriques dans le pays, on n'y fait pas 
un seul mulet ; soit faute d'industrie de la part -des habitants, ou parce 
qu'ils viendraient trop petits. 

Pour des porcs , on en élève comme ailleurs dans les métairies et 
chez les particuliers ; n&ais non tant que du passé , parce qu'il n'y a 
plus ni glands, ni faines, ni cbastaignes dans le pays, oci il y en avait 
anciennement beaucoup. 

U y aurait assez de gibier et de venaison, si les loups et les re&àrds^ 

» voisins pour les fournitures de Paris ; que cela procurerait encore de Fouvrage au 
» menu peuple ; que tout ce qui en pourrait retarder Texécution, ce serait le contre- 
» temps fâcheux de la guerre que la Franee était obligée de soutenir contre ses 
9 ennemis. » i 

lHaintèbMit qu'une paix salutaire, dont tout fait présager la longue durée, a rendu 
à la France le libre usagée de ses ressources, espérons que ce projet de canalisatioa 
de la Cure, qui ne ferait que rendre à la contrée ce que lui ont ravi, il y a moins de 
trois siècles^ les besoins de Tapproyisionnement de Paris, sera repris, comme vient 
de le demander, à deux sessions différentes, le Conseil Général de TYonne, et mené' 
à hOBJSÀ fin« 



dont le pays est plein, ne les diminuaient considérablement, aussi bîa» 
que les paysans qui sont presque tons chasseurs , directement ou in^ 
directement. 

Les mêmes loups font encore un tort considérable aux bestiaux dont 
ils blessent, tuent et mangent une grande quantité tous les ans , sans 
qu'il soit guères possible d*y remédier, à cause de la grande ét^idue 
de bois dont le pays est presque à demi couvert. 

Nous distinguerons ces bois en trois espèces ; savoir , en bois taillis , 
bois de futaie et bois d'usage* U y a €0 à 70 ans que la raokié ou lès 
deux tiers des bois étaient en futaie ; présentement , il n'y a plus que- 
des bois taillis où les ordonnances sont fort mal observées ; les mar- 
chands qui achètent les coupes sur pied, abattent indifféremm^it les 
baliveaux, anciens et modernes, et n'en laissent que de l'âge du taillis, 
et sans choix, parce qu'ils se soucient peu de ce que cela deviendra 
après que les ventes seront vuidées et leurs marchés consommés. 

U n'y a plus de futaie présentement; et c'est une chose assez étrange, 
que, dans l'étendue de 54 paroisses, ou il y a plus de 37 mille arpen» 
de boii, il. ne s'y en soit trouvé que huit. 

Les bois d'usage, dont U y a quantité en ce pays-là, sont absolument 
gâtés,, parce que les paysans y coupent en tout temps et à discrétion, 
sans aucun égard , et , qui plus est, y laissent aller les bestiaux qui 
achèvent de les ruiner, 

n arrive donc, par les inobservations des ordonnances, que, dans un 
pays naturellement couvert de bois, on n'y en trouve plus de propre 
à bâiir, ce qui est en partie cause qu'on ne rétablit pas les maisons 
qui tombent, ou qu'on le fait mal ; car il est vrai de dire que les hok 
à bâtir n'y sont guères moins rares qu'à Paris. On ne sait ce que c'est 
que Gruerie, Graine, Tiers et Danger dans cette Election. 

Le pays , en général , est mauvais, bien qu'il y ait de toutes choses 
iin peu; Fair y est bon et sain; les eaux, bonnes partout; bonnes à 
boire; mais meilleures et plus abondantes en Morvand qu'en Bon pays. 
Les hommes y viennent grands , et assez bien faits , et assez bons 
hommes de guerre quand ils sont une fois dépaysés; mais les terres 
y sont très mal cultivées ;. les habitants lâcl^es et pares.seux, jusqu'à ne 
p^s se donner I^ peine d'ôter une pierre de leurs héritages, dans lesquels 
la plupart laissent gagner les ronces et méchants arbustes. Ils sont 
d'ailleurs sans industrie , arts , ni manufacture aucune^ qui puisse 
remplir les vuides de leur vie , et gagner quelque chose pour les 
aider à subsister; ce qui provient apparemment de la mauvaise nour- 
riture qu'ils prennent ; car tout ce qui s'appelle bas-peuple ne vit que 
de pain d'orj^e et d'avoine mêlée , dont ils n'Otent pas même le son; 






ce qui fait qu'A y a tel pain qb'oB peut ley^ par les pailles d'avoine 
dont il est mêlé. Ils se nourrissent encore de mauvais fruits, la plupart 
sauvages, et de quelque peu d'herbes potagères de leurs jardins, cuites 
à l'eau avec un peu d'huile de noix ou de navette ; le plus souvent 
sans ou avec très peu de sel. Il n'y a que lés plus aisés qui mangent du 
pain de seigl^, m^é d'oi^e et de froment/ 

Les vins y sont médiocres, et ont presque tous un goût de terroir 
qui les.rend désagréables. 

Le commun du peuple en boit rarement, ne mange pas trois fois de 
la viande eh un an, et use peu de sel; ce qui se prouve par le débit 
qui s'en fait. Car si douze personnes. du commun peuvent ou doivent 
consommer un minot de sel par an , pour le pot et là salière seule- 
ment, 2$,S00 personnes qu'il y a dans cette Election, etk devraient 
consommer à proportion 1878 ; au lieu de quoi ils n'en consomment 
pas 1500 ; ce qui se prouve par les extraits du Grenier à sél. Il ne faut 
donc pas sfétonner si des peuples si mal nourris^ ont si peu de force. 
A quoi il faut ajouter ^ece qu'ils souffrent de la nudité y contribue 
beaucoup; les trois quarts n'étant vêtus, hiver et été , que de toile ht 
demi pourrie et déchirée, et chaussés de sabots dans lesquels ils ont le 
pied nu toute Tannée. 

Que si quelqu'un d'eux a des souliers, il ne les met que les jours, 
de fêtes et dimanches; l'extrême pauvreté où ils. sont réduits (car ils 
ne possèdent pas un pouce de terre], retombe, par contre-coup , sur les 
bourgeois des villes et de la campagne qui sont un peu' aisés, et sur 
la noblesse et le clergé ; parce que, prenant leurs terres à bail de mé- 
tairie, il fitttt que le maistre, qui ye^it avoir un nouveau métayer, com^ 
menée par le dégaiger et payer ses debtes , garnir sa métairie de bes- 
tiaux, et le nourrir, lui et sa faniille > une année d'avance , à ses dé-» 
pens. Et comme ce métayer n'a , pour l'ordinaire , pas de bien qui 
puisse répondre de sa. conduite, il fait ce qu'il lui plaît, et se tae% sou- 
vent peu en peine qui payera ses debtes ; ce qur est très incommode 
pour tous ceux qui ont des fonds de terre, qtîi ne reçoivent jamais la 
jaste valeur de leur revenu, et essuient souvent de grandes pertes, ' par 
les fréquentes banqueroutes de ces gens-là. 

Le pauvre peuple y est encore accablé d'une autre façon , par les 
prêts de blèd et d'argent, que les |isés leur font dans leur besoin; au 
moyen desquels ils exercent une grosse usure sur eux, sous le nom de 
présents, qu'ils se font donner après les termes de leur créance échue, 
pour éviter la contrainte ; lequel terme n'étant allongé que de trois ou 
quatre mois , il faut un autre présent au bout de ce temps-là , pu es- 
suyer le sergent qqi ne manque pas de faire maison nette. Beaucoup 



étautrêê texatùms de eê$ pawnreê gens demeurent au bmU de ma pkme , 
pour noffemer perêonne (1). 

Comme on ne peut qne repousser la misère plus loin, elle ne 
masque pas ausn de produire les effets qui lui sont ordinaires, 
qui sont : l^* de rendre les peuples Êdbles et mal-sains, spéciale- 
ment les enfants , dont il en meurt beaucoup par défaut de bcmne 
nourriture ; 2^ les hommes fainéants et découragés, comme gens per- 
suadés que, du fruit de leur travail, il n'y aura que la moindre et plus 
mauvaise partie qui tourne à leur profit ; 5^ menteurs, larrons, gens 
de mauvaise foi, toujours prêts à jurer faux, pourvu qu'on les paie, et 
à s'enfuir , sitôt qu'ils peuvent avoir de quoi. Yoilà le caractère da 
bas-peuple , qui cependant de huit parties fait la sepltéme (S). (Remar- 
ques qui méritent considération). 

L'autre partie, qui est la moyenne, vit comme elle peut de son n- 
dustrie, ou de ses rentes ; toujours accablée de procès entre eux , ou 
contre la basse qui est le menu peuple, ou contre la haute qui sont les 
ecclésiastiques et les nobles; soit en demandant ou en deffendant; n'y 
ayant pas de pays dans le royaume où on ait plus d'inclinaison à 
plaider que dans celui-là; jusque là qu'il s'y en trouve assez qui, man- 
quant d'affaires pour eux, se chargent volontaireÈoent, mais non gra- 
tuitement, de celles des autres, pour exercer leur savoir-£aiire. 

Au surplus , il y a , dans cette Election , tOS personnes ecclésias- 
tiques ; 

Savoir : 79 curés, vicaires ou prêtres séculiers ; 
B7 religieux de différents ordres ; 
69 religieuses. 

Savoir : L'abbaye et chapitre de Yézelay» Consistant à Fabbé d 14 
chanoines, y compris le doyen , Tarchidiacre et le chantre. Cette ab- 
baye valait, autrefois, ISà 18 millp livres dereirtes à l'abbé; et 
aujourd'hui, 6 à 7 mille livres, y compris les bois. 

L'abbaye de Cure, consistante à l'abbé et un prestre gagé poor y 
dire la messe, peut valoir 19 à 1,300 livrés. 

L'abbaye de Corbigny-lès*Sai&t-Léonard , consistante i Fabbé et 7 
religieux bénédictins réformés , peut valoir 8 à 9,000 livres de rente à 
l'abbé, tout compris. 

Il y a un petit chapitre à llslef ous-Montréal , composé de 3 cha- 
noines réguliers, qui peuvent avoir 8 à 900 livres de rente. 



(1) Ceci est souligné dans le mannscril. 

(2) Les sept-hnitirmes de la population. 



255 

Il y en a un à Gervon, composé de Tabbë do lieu, du ouré et de m 
diaooines, ou semi-'prébendés , qui ont environ 5 à 4^000 livres de 
rente, dont 6 à 700 livres pour Tabbë. 

II y a encore trois ou quatre petits prieurés dans TElection , de !00 
à IBO livres de rente, qui sont de la nomination des abbés de Corbi« 
gny , de Yézelay, et de quelques seigneurs particuliers. 

Il y a de plus un couvent de cordeliers à Yézelay, composé de 6 re- 
ligieux, qui sont pauvres, et ne vivent que d'aumônes et de la desserte 
de quelques paroisses de campagne. 
Un couvent de capucins à Corbigny, composé de 8 religieux. 
Les cbartreux du Yal-Saiat-CFeorges, qui sont au nombre de 8 reli^ 
gieux, ont quelque 9 à 1 0,000 livres de revenu. 

L'abbaye de Reconfort , composée de Fabbesse et de $2 religieuses, 
qui ont pour tout revenu 4 à 8,000 livres de rente. 

Les Ursulines de Corbigny, au nombre de 20 religieuses, très mé« 
diocrement accommodées , ont de revenu quelque 3,000 livres de 
rente. 

Les Ursulines de Lorme, au nombre de 8 religieuses et 2 servantes, 
qui ont, pour tout revenu, 800 livres de rente. 

Les Ursulines de Yézelay, coasistant en 14 religieuses et 2 servantes, 
ont quelque 2,500^ 3,000 livres de rente. 
Yoilà en quoi consiste tous les ecclésiastiques de l'Election, 
n a 48 familles de nobles dans ladite Election, parmi lesquelles il y 
en a trois ou quatre qui se soutiennent ; tout le reste est pauvre, et très 
mal aisé, ayant la plupart de leurs biens en décret. Il y en a fort peu 
de titrées. 

22 d'exemptes par acquisition de charges , tant vieilles que nou- 
velles. 

'2S7 de gens aisés, c'est-à-dire de ceux qui sont entre l'artisan et le 
plus accommodé bourgeois. 

42 de nouveaux convertis, qui peuvent faire quelques 142 per- 
sonnes, de tous âges et de tous sexes. 

92 de judicature, exerçant les justices subalternes du pays , qui 
sont tous baillifs, lieutenans et procureurs, greffiers et sergents. 

55 de négotians, qui font commerce de bois, de bestiaux et de 
quelques merceries; le reste est peu de chose. 

441 familles de mendiants , qui sont près de 2,000 personnes, c'est- 
à-dire la onzième partie du tout. Le surplus du bas-peuple est si 
pauvre , que , s'ils ne sont pas réduits à la mendidté, ils en sont fort * J 

près. 

511 maisons en ruine et inhabitables, et 248 vides, dans lesquelles 



254 

il ne loge personne, le tout £adsant 789, qui est environ la septième 
partie du tout. (Marque évidente delà diminution du peuple.) 

Il y a, de plus, 44,074 arpens déterre labourable dans cette Election, 
dont 5,775 en friches ou désertes, ce qui en fait à peu près la septième 
partie; et 4,121 arpens de vignes, dons'^754 en friche, qui font la cin- 
quième partie et un plus. Cela joint à l'abandon et ruine des maisons, 
et à ce que les terres en nature sont très mal cultivées , marque évi- 
demment le dépérissement du peuple. 

Sur 92,500 personnes de tous âges et de tous sexes qui se trouvent 
dans cette Election, il y a 507 femmes plus que d'hommes ; 133 filles à 
marier, pluâ que de garçons; mais, en récompense, 418 petits gar- 
çons plus que de petites fflles ; et 288 valets plus que de servantes; ce 
qui prouve, d'un côté, la dissipation des hommes, et , de l'autre, que 
le pays produit naturellement plus de garçons que de filles. Cela se 
trouve peu dans les autres provinces du royaume, où il naît ordinaîre- 
ment plus de filles que de garçocis. La froidure du pays pourrait bien 
en être cause. 

Yoilà une véritable et sincère description de ce petit et mauvais pays, 
faite après une très exacte recherche; fondée, non sur de simples es- 
timations, presque toiyours faïutives, mais sur un bon dénombrement 
en forme, et bien rectifié. 

Au surplus, ce pays serait très capable d'une grande amélioration , 
si, au lieu de toutes les différentes levées de deniers, qui se font pour 
le compte du roi, par des voies arbitraires qui ont donné lieu à toutes 
les vexations et voleries qui s'y font depuis longtemps, On faisait : 

I- 

Une recherche exacte du revenu des fonds de terre et de bestiaux 
0n nature , et de l'industrie des arts et métiers qui s'y professent ; 
qu'on régi tt ensuite les impositions sur le vingtième des revenus, sans 
autre égard que celui d'imposer légalement sur tous les biens appa- 
rents d'un chacun, exempts de frais et de violence. 

II. 

Si on trouvait moyen d'abréger les procès, par imposer quelqne 
rude châtiment, tant à ceux qui jugent mal par corruption, ou négli- 
gence, qu'à ceux qui plaident de mauvaise foi et par obstination. 

III. 

» 

Si le roi, bien persuadé que la grandeur de ses pareils, se mesure par 
le nombre de ses sujets, commettait d'habiles intendants, gens de bien, 
po|ir avoir soin d'éconojDciiser les. pays et l?s mettre en valeur, tant par 



8«» 

ramélioratioa de la culture des terres, et augmentation de bestiaux, 
que poior y introduire des arts et manufactures propres au pays. 

IV. 

Si on tenait de plus près la main à l'observation des ordonnances^ 
touchant la coupe des bois. 

V. 

Si on rendait lès rivières d'Yonne et de Cure navigables , et aussi 
loin qu'elles pourraient être nécessaires au pays. 

VI. 

Si on y faisait faire quantité d'arrosements qui pourraient aug- 
menter la fertilité des terres et l'abondance des fourrages presque de 
moitié, et en môme temps le nombre des bestiaux à proportion , ce 
qui produirait trois profits ionsidérables : 1^ par de plu& grandes 
ventes de bestiaux ; â^" par le .laitage qui contribue beaucoup à la 
nourriture des peuples , spécialement des enfants; et , ô^ ,'par les fu- 
miers qui augmenteraient de beaucoup la fertilité des terres. 

VIL 

Et, PQur ne pas demeurer en si beau chemin , ne pourrait-on pas 
ajouter, que, si on réduisait toutes les mesures de TËlection, et même 
celles de tout le royaume , à une seule de chaque différente espèce , 
avec les subdivisions nécessaires, sans égard aux mauvaises objections 
qu'on pourrait faire en faveur du commerce, qui sont^toutes fausses, 
et ne favorisent que les fripons. 

VIII. 

Si on réduisait toutes les différentes coutumes en une qui fut uni- 
verselle, et la seule dont il fut pernds de se servir. 

IX. 

Si, Dieu.donnant la paix à ce royaume , Sa Majesté faisait sa prin- 
cipale application d'acquitter les dettes de l'Etat , et de l'affranchir de 
toutes les charges extraordinaires dont il est accablé à l'occasion de 
la guerre présente et passée , sans autre distraction que du paiement 
des gens de guerre entretenus, et dés charges et dépenses absolument 
nécessaires. 

Si le roi établissait une chambre de commerce et de manufacture, 
composée de quatre ou dnq vieux conseillers d'Etat , et d'autant de 
maîtres d«s requêtes,' qui pussent leurs correspondances bien établie^ 



ne 

par tontes les villes eommerçaates de ce TOjnme , et dont h seule 
application fût de diriger ledit commerce , l'accroître , le protéger et 
maintenir, recevant , sar cela , les avis des plus forts négotians , et en- 
tretenant de bonnes correspondances avec ceox des pays étrangers. 

XI. 

Si Sa Majesté, achetant toutes les salines du royaume, gardait seule- 
ment le nécessaire; les faisant environner de remparts et de fossés, 
pour la sûreté , et y établissant des garnisons et magasins , pour, de 
là distribuer le sel aux étrangers, et à tout le royaume à un prix bien 
au-dessous de celui d*â-présent, supprimant toutes les exceptions 
du pays de franc-salé sous des prétextes raisonnables , et le rendant 
commun à toute la France, qui, sans être écrasée de son poids , le 
porterait aisément, et fisrait Fune des meilleures parties du revenu da 
roi. 

XIL 

Si le roi, ennuyé des abus qui se commettent dans la levée des tail- 
les, des aides et des gabelles, et dans toutes les autres sortes d'imp6l& 
qui composent ses revenus ; de tant d'affaires extraordinaires qui aby- 
ment Tétat ; de tant de traitants qui, non contens de le piller par miÛe 
voies indirectes , exercent encore sur lut-môme une usure insuppor- 
table et se remplissent de biens à regorger, par de mauvaises voies , 
tandis que le pauvre peuple reçoit l'accablement du faix. 

XHL 

Si Sa Majesté, pénétrée enfin de la souffirance de ses sujets, prenait 
une bonne fois résolution d'y mettre fin, et d'améliorer leur cond/tron, 
en rendant l'imposition de ses revenus légale et proportionneUe aux 
forces de chacun; c'est-à-dire, en imposant sur tous les fonds de torre, 
par rapport à leur revenu ; sur les arts et métiers , par rapport à leoi 
gain ; sur les villes, par rapport au louage des maisons ; sur le bétail, 
par rapport à son revenu ; sur le vin des cabarets, les tabacs, les eaux- 
de-vie, le thé, le café, le chocolat, le papier timbré, et sur le sel qu'il 
faudrait mettre à un plus bas prix, et le rendre marchand ; plus, sur 
les douanes, qu'il faudrait aussi ôter du dedans du royaume, les relé- 
guer sur la frontière, et les beaucoup modérer ; sur les. bois, les eaux, 
les vieux domaines ; sur les gages et pensions d'un chacun ; et, enfin, 
sur tout ce qui porte revenu et Mt profit, sans exception de bien m 
de personne ; le tout précédé d'une très exacte et fidèle rediarche de 
toutes les connaissances nécessaires, faisant leçdites impoâtioos sur le 
pied du vingtième des revenus de toutes espèces. Gela^ une fois établi, 



2^7 

lirait nn re^renn immense, qui serait peu à charge à l'ëtat, par 
»rt à ce qa'il en souffre à présent, ni au-dessus des forces de per* 
S poisque tout serait proportionnellement imposé. Il n'y aurait 
3u très peu de frais, ni de pilleries dans les levées. Le peuplé se 
tiendrait plus aisément; et quaad, dans les extrêmes besoins, on 
i obligé de payer â, 3, foire 4 vingtièmes, il serait incomparable* 
moins foulé que de tout ce qu'il souffre à présent. 
»tamment , s'il- n'était plus question de tailles, ni de gabelles , ni 
es, ni d'a&ires extraordinaires, ni, par conséquent, de contrain- 
li de vexation , ni d'aucune autre nouveauté affligeante , chacun 
rait jouir en paix de ce qui lui appartient, sanç inquiétude. 

XIV. 

;, pour conclusion, si toutes ces |>ensées pouvaient exciter la eu- 
té de Sa Majesté à en faire l'expérience , ne fût-ce que pour voir 
me cela réussirait , U n'y aurait qu'à les mettre en pratique dans 
3 Election, ou dans telle autre des plus petites du royaume, qu'on 
ira choisir; après quoi, si les peuples s'en trouvent bien, tous les 
ins demanderont le même traitement; et il ne faut pas douter que, 
peu de temps après, tout le royaume ne fit la même demande. 

Il y aurait encore quantité d'autres choses à 
)lir, et d'autres à corriger pour le soulagement des peuples, et l'é- 
omie du royaume , qui rendraient ce pays , et tous ceux où ils 
lient pratiqués , abondants , fertiles et bientôt peuplés ; car les peu- 
s, étant pour lors mieux nourris qu'ils ne sont, deviendraient beau- 
ip plus faciles à marier, plus forts, et plus capables de faire des en- 
tset de les élever, et beaucoup moins paresseux; d'où s'en suivrait 
^raod accroissement de monde et de biens ; et, comme ils auraient 
ins de terres à cultiver, ils les cultiveraient toutes , et les cultive- 
3nt bien. 

!Lu surplus , cette recherche n'a pas été faite par aucun sentiment 
Qtérêt particulier, mais seulement pour donner une légère idée de 
qui se pourrait faire de mieux dans cette Election, et, cqnséquem- 
!nt, dans toutes les autres de la Généralité; même dans tous les pays 
i composent ce grand royaume , où le bonheur et l'augmentation 
3 peuples suivraient de près un si juste établissement. Les revenus 
roi en augmenteraient considérablement , sans que jamais il s'y 
mvât de non-valeur ; 80,000 fripons , sans compter leurs croupiers, 
li pillent impunément le royaume , et qui proâinent incessamment 
n nom par le mauvais usage qu'ils en font , seraient réduits à gagner 



fK8 

leur vie et à payer comme les autres. Sa dommation deviendrait dboce ! 
et désirable pour toas les peuples voisins ; et les siens, sortapt de l'état j 
pauvre et souffreteux où ils sont, pour entrer dans un ptein de bonheur | 
et de félicité, s'accroîtraient à vue d'œil, et augmenteraient en mémL 
temps sa puissance par le nombre prodigieux d'hommes propres à laF 
guerre, aux arts, aux sciences, à la marchandise, et àla culture des. 
terres , que la France produirait. Tous béniraient son nom, toas prie- 
raient pour la conservation d'une si chère téte« et tous redoubleraient 
leurs prières pour lui, et rendraient de continuelles actions de 
Dieu, de leur avoir donné un si bon, si grand et si sage ici. 



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CTION DE VÉZELAY, 



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16 



8 

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320 
380 
38 
480 
380 


300 
102 
40 
100 
362 
100 


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900 

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380 

280 



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3200 

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100 



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2 



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23 

27 
4 
4 

19 
2 

4 
8 
8 
6 



M. Louis Fouqnet, éyéqae d*Agde. 
MM. da Chapitre de Yézelay. 

MM. l'Abbé de Vézelay et d'Ayrigny. 

M. de Bernaat. 

Les Chapitres de Yézelay et Châtel-Censoir. 

M. Tabbé Galois et H. de Jaucoart. 
M. le marqais de Nesle* 
M. le prieur de la Motte-Saint-Jean. 
M. le marquis de Nesle. 

Idem. 

Ide^n. 
MM. du Chapitre de Yézelay. 

M. l'abbé de Yézelay. 

M. le marquis oe Nesle. 
M. de Yauban. 

M. le comte de Ghastellux. 
M. Dorig^ni de Sainte-Maure. 
M. rabbé de Yézelay. 
MM. du Chapitre de Yézelay. 

i8 



« t 



m • 



^m 



TABLEAU COMPARATIF 

le lapop%dation des communes du département de l' Tonne comprises dans 

Vançienne élection de Yézelay. 



! — \ — ""** 


-4 1 










BIFFBRENCB 


NOMS BRg GOM]|IUNBff. 


en 


en 


^11 .i-^ m 


( 


1696. 


1846. 


en en 


♦ 


, 




plos. moins. 


Vézelay • » . 


H5Tf 


U119S 


38 1 




Aquins ...*.., 


681 


947 


266 




Anières . • ". • .... . 


575 


6»7 


284 




Blannay 


199 


290 


101 




Urosscs . • 9 . » • • _-•- « « 


326 


1076 


750 


• -. 


Cure et Domecy . , . . .' . 


382 


900 


618 




Sîssangis •«..«.... 


318 


3S4 


56 




Joux 


60S 


«186 


^81 




Lisle. 


737 


865 


126 




Lucy-le-Bois ....*.'. 


969 


1014 


745 






357 


576 


259 


■. 


MoDtitlot . 


365 


940 


577 


' 


Précy-le-Sec. . ^ ... . . 


479 


734 


255 ^ 




ProveÉcy ....•%... 


167 


426 


259 


• 


Pierre-Perithuîs. . .. ... . . . ' 


29 


218 


189 




i^aint- André . ^ . . * . . 


340 


584 


44 


1 


Sainte-Colombe; ...... 


369 


483 


114 


. 


Saint-Père ...♦•... 


1113 


1038 


B 


75t0 


Yontenay 


2S2 


326 


74 


Z. •" - 


f 


8486 


13607 


5196. 


TU 



L'augmentation nette , déduction faite de la dimiaution sur Saint- 
Père, est de 5,121. 

Mais il faut encore ajouter à ce chiffre la population des villag^es 
compris dans l'ancienne Election de Vézelay qui, en 1696, ne for- 
maient pas encore des pairoisses et qui , aujourd'hui , composent des 
communes séparées. 

Ce sont les suivantes < 

Cfaamoux. • • ; 462 

Ct>utamoux 491 

Foiasy . 430 

Fontenay • 648 

Saint-MoPé. . . • 586 

Total 2,417 

AjoutéÀ . . * . 5,121 



L'âugffictttatioir totale est ainsi de. 7,538 

(1) Cette diminution n*est qu'apparente, an moyen de ce qoe Foissy, qai ne 
formait pas encore nne paroisse séparée, était coiiiprise en grande par lie dans celle 
de Saint-Pére. 

»9 



260 



UOtTEMENT DE LA POPÇtATlOïf PENDANT I.*ANIIÉB l844i 



4» 



Répartition des naissmçe$,mariages et décès^ par arrovdissment, 

et avec distinction de sexe et d'état civil. 



)r 



ÉTAT CIVIL. 



j ^EnftnU légitimei JfîîiieHeV.!*. 

I Natarelsreco.n.s \tLVfi;^::: 

g f NatiirâU non reposas. . , i™*^*î; • • '.• 
• l ^ , Cfemelles... 



^ 




ToT4U3^ 



I 

o 



entt*e ^rçoos et filtes.. 
entrQ garçons et Teuvei 
entre veufs et fîUes.. . . . 
entre veufs et veuves. 



TOTAI 



853 
39 
67 

,58 



383 
33 

, 9 


848 
34 

?» 
33 


3^6 


. 943 





O 



Garçons • . . 

Hommes maries* . 

Veufs ,., 

Filles , 

Femmes mariées. 
Veuves 



T'OTÀ'UIP. .'• • • 4 • • • • . 






► ' -^ 


' 


436 


174 


3133 


185 


175 


1139 


78 


73 


483^ 


387 


167 


1958 


148 


183 


979 


158 


94 


933 


1563 

pwsrss 


866 


7603 



' .i 



261 



Répartition par mais. 



ARKONMSSEJIBJITS 



• mm 

> 
a 

es 



► 









CO 



d 

9 



a 



o 



S 

4> 






O 

o 



9 

► 

o 



s 
p 



TotAL. 



Naissances. 



Auzerre*. ... 

Avalloa 

Joi«;ay 

Sens 

Tonnef re. . . . 

Totaux. . 



Âuxerre^,... 

Avalloo 

Joigny 

Sens 

Tonnerre....' 

Totaux. • 



254 


237 


105 


89 


241 


242 


141 


140 


71 


76 


— 


*— 


812 


784 



259 


247 


2441 


207 


242 


199 


229 


220 


256 


246 


113 


87 103 1 


95 


77 


92 


87 


72 


94 


94 


279 


266 


222 


200 


207 


211 


193 


232 


197 


207 


192 


159 


127 


113 


122 


122 


142 


152 


132 


151 


«5 


77 


75 


70 


56 


54 


74 


64 


74 


63 


928 


836 


771 


685 


704 


.678 


727 


740 


753 


761 





Anxerre 

Avallon 

J oigny 

Sens b • 

Tonnerre. . . . 



Répartition des décès par âge et par sexe. 



CATEGORIES 
D*A.GES: 




ARRONDISSEMENTS. 
Avallon Joigny «Sens Tonnerre 



m. I t 



m. 1 f. 



m. l f. 




TOTAL. 



m. I f. 



Del jour à 3 mois 
De 3 mois à i ao . 
De 1 an. à a ans.. 
De a anB à 6 ans. 
De 6 — ^ a io*.*« 
De lo -i* à i5. . . 
Dei5 — à ao... 
De ao — - àa5. . . 
De 25 — à 3o. . . 
De 3o >*- a 4°. , . 
De 4o •— à 5o. . . 
De 5o — à 6o . . . 
De 6o ^ à 70. , . 
De 70 — à 80. . . 
De 80 •*- à 90... 
De 90 -<— à loo. . 

Totaux . . . . 



186 
91 
55 
7» 
16 
14 
33 

.38 
25 
40 
85 
69 
96 

145 

79 

7 



1055 



171 

68 
5T 
78 
16 
32 
25 
43 
32 
72 
60 
73 

159 

134 

10 



m 

65 

24 

22 

11 

6 

7 

9 

15 



26 
28 
48 
51 



82 
53 
17 
23 
12 

6 

18 

Ml 

8 

16j 
23 
34 
58 
72 



34 34 



1165 486 



476 



244 

110 

68 

109 

35 

26 

22 

28 

28 

51 

50 

60 

100 

126 

30 

_J 

1091 



118 
85 
72 
94 
36 
33 
24 
25 
25 
47 
65 
73 
90 

172 

37 

3 



109» 



174 
90 
46 
38 
3 
8 
13 

. 14 
13 
28 
36 
37 
51 
84 
53 

2 

690 



140 


46 


45 


761 


80 


20 


20 


376 


30 


12 


13 


205 


38 


24 


21 


269 


11 


18 


10 


83 


19 


9 


6 


63 


21 


9 


23 


84 


20 


22 


16 


111 


15 


9 


20 


90 


25 


22 


29 


166 


29 


27 


34 


224 


46 


39 


53 


233 


58 


46 


42 


'^41 


97 


74 


75 


480 


42 


43 


36 


239 


1 


2 


1 


19 


672 


422 


444 


3744 



Comparaitons et résultats. 



...™„™.. 


„.,„„ 


.A.CU. 


Bicis. 




tiaii. 


nualn 


Aui«rre 

Avallon 


S86 
336 
943 
608 
3S7 


3BM 
1108 
3699 
«93 
859 


2330 
963 
3190 

iseî 

866 


630 
f43 
509 
331 


37 


î,81 

3,30 
Î.8B 
Î,7B 
î,78 


Tonnerre 

TOTACS.... 


3200 


91 79 


7605 


1603" 


!7 


Î.90 



* Getle ROgnentation D'est qoe de 1S7B IndWIdD» ponr tout le départïnieili 
caute deUdlmiDutiouaignaléedani l'arrondiMemeDldeTonnerre, indielleKnil 

rëellement de 1TT8 si on eot ajoulé atii naiisance» du nombre de SOÎ reprèo- 
Uot les enfaDta morl» avant la déclaralion de Duuuice et poni laïqoelt il i) 

été dicMé qne de* actes de décès. 



EMFAHTS DÉCIDÉS AFAflT h\ DÉCLABATION DB NAISSANCE BT POOS 
tEaSOELS IL H'T A BD QU'UH ACTE DB oicËS A DRBSSEI. 



BEPAETITION PAR MOIS ET PAR SEXE. 



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1 


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1 


3 
3 


3 


J 3 3| 1- 1 


u 

9 


31 


2315 20 


25 


14 


13'l5 16 17!l014 


M 



RÉPARTITION PAR ARRONDISSEMENTS. 



Aaxerre, . 

Joignj. . . 
Sens. . . . 
Tonnerre. 



3 4 I 
6 2 ! 

4 3 : 



263 



Mmvement survenu dans les hospices et hôpitaux du département 

de r Tonne. 



COMMUNES. 



Aaxerre . . . 



Chablis. . . . 
Grayant . . . 
Saint-Floreatin ^ 
Vermenton . « 



▲rallon 



• ■» 



Tézelay . . » 

Brienon . . . 
Joigny . . I. . 



Saint-Fargeav . 
Saint-Jolien . . 
VilleneoYe-le-Roi 



Sens 



Noyers. . 
Tonnerre . 



XoTiX . . • 



'm^^^^^^mm^ 



EN 1839. 



I 



EN 4844. 



NOMBRE DINDIYIDUS 



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NOMBRE DINDIYIDUS. 



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3. 

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S. 






165 



8 



69 



9 



29 



S 



13 



79 



69 



375 



1050 


69 


12 


2 


12 


2 


131 


3 


12 


1 
i 


552 


17 


53 


6 


36 


5 


240 


15 


36 


7 


5 


1 


86 


6 


824 


67 


25 


2 


340 


19 


2412 


452 



1033 



-12 



11 



11 



126 



11 



333 



49 



27 



227 



28 



2 



79 



781 



21 



329 



3069 



10 



> 71 



13 



27 



14 



55 



61 



386 



^18 



1062 



6 



10 



lOt 140 



74 



8 



14 



36 



6 



13 

59 

9 

108 

461 



8 



441 



45 



419 



3 5 



97 



7 
342 



59 



7 

1 

21 



31 4 



9 



40 11 



14 



614 38 



3 

27 



2267 203 



982 



8 

134 

6 

431 

46 

31 

410 

31 



139 



9. 

1 
63 



84 

581 

5 

305 



3060 



10- 



36 



54 

8 

.118 



451 



264 



Tableau de fa iituation financière iêi hôpitaux et hospicei 



CO]UMUN£& 



RECETTES ORDINAIRES ET EXTRAORDINAIRES. 




S2 

s 9 

O a 



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9. 



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0.2 



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MN^ es 


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D'à • 


•4 




Prod 

des in 

dans le 


03 



1839. 



Anxeire ••..«• 

Chablis 

Cravant. ...... 

Saint-FlorQntin * . . . 
Vermenton . . . 

Ayalloo , 

Vézelay. ...... 

Brienon 

Joigny . • 

Saint- Fargeau . . • . 
Saint- Juliep . . . . . 
VilleoeuTe^le-Rei • . . 

Sens 

Noyers 

Tonnerre ..•••. 



14368 33 
1576 » 
1191 » 
7026 » 



» 



6008 

S919 

1640 13 
14623 54 

1697 15 

5210 25 

1738 94 
35403 97 

2386 > 
92594 79 



To^aox. . . 18838^ 10 



93 

98 



31029 

1827 

. 1208 64 

507 75 

537 » 

4076 » 

386 55 

957 27 

2114 24 

680 85 

35 » 

2570 80 

10317 69 

562 85 

2174 94 

49187 47 



i^ 



i«a » 

100 » 

» » 

250 32 

» » 

62 » 

102 08 
4 28 



29365 » 

50 » 

765 » 

» • 

> 9 

600 •» 

9 > 

» > 

» 9 

» 9 

4000 > 



1608 02 34780 



287 41 


89 20 


106 8.% 


95 42 


50 48 


190 > 


150 » 


. nf\e% /\a 



1748 80| 


T» 


9 


9 


• 

» 


9 


» 


200 


9 


9 


9 


• 25 50| 


» 


» 


» 


. 9 


6f5 


» 


9 


à 


•» 


•» 


220000 


3» 


t .100 


9 


9 

1 


9 


. 


Aa 



» 

» 

9 

» 

» 

» 
S 

800 
» 
» 

500 



s 
» 

» 
a 
> 

» 
» 
» 



15001 

loool 

50 

4631 

» 

2281 

10676 

560 

B 

2522 
> 108258 
\% 
4660 



222è89SOÎ300 » 150825 



1844. 



Aoxerre •...». 
Chablis. ...... 

CraTant. ...... 

Saint- Florentin • . • . 

Yermentoa 

Avalion. ...... 

Vézelay. ...... 

Brienon. ...... 

Joig:ny ....... 

Saint-Fargeao . • * . 

Saint- Julien 

Vilieneoye4e-^i . • • 

Sens 

Noyers 

Tonnerre ••.:•»• 



Totaux. 



45179 

1451 

85i 

10242 
60 
506$ 45 
3050 
2300 02 
659d 18 
1434 65 
6364 75 
2674 » 

29520 80 
2578 75 

S9123 50 



. 156481 10 



20675 : 
1781 
1219 

507 

337 
5683 4 

386 53 
1030 69 
6348 58 

828 85 

28 20 

2996 » 

12542 98 

580 42 
2168 59 



57H3 25 



60O »] 


23660 > 


100 » 


■9 3A 


90 > 


9 9 


254 » 


» > 


40 . 


765 » 


175 26 


1» » 


173 . 


9 9 


7 72 


400 » 


» K> 


9 9 


244 61 


3872 9 


309 29 


9 » 


73 . 


« « 


9 9 


5987 87 


260 > 


i> » 


300 > 


4400 > 


2556 88 


39084 87 



1500 

» 

. » 

40 

61^3 

» 

85 

9 
« 

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DÉPENSBS ORDINAIBBS ET EXTRÂOfiDINAIRF.S. 




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3484 
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3060 

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2078 » 
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1162 » 
41465 99 

3491 25 
15735 59 
73556 57 

2253 88 

5273 44 
17566 15 
64013 98 
11640 50 
49471 43 



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QUATRIÈME PARTIE, 



iP^tham^i»* 



BIBLIOGRAPHIE. 



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n entrait dans te jilau :de TAonuaire de parler^ danf sa quatrième 
partie, des publica tiens et des ouvrages utiles qui. pourraient être 
^b'iiés dans le dëparlëment»;Nou8 offrons cetfë année un article biblio- 
(raphtqne q^i nous parait aiteîn^ co bat ] 



GfiOGRÀPHIB CLASSIQUE. BV DÉPARTEMEior DE LfYONXE» 

i • ' . ' • 

Je crois devoir signaler ai^x leeteurs de l'isinnaaire et aux amis de 
la sèience, un petit livre qui se débitera Auxerre, sous le titre modeste 
de ^Géographie Classique du dépùrtement de VTomiei C'est un oa- 
•¥ra^e d'une bien.^lus grande portée qu'on lie pourrait le eroîreatt 
lureknier covpd'œil/ il ^t sérieux, positif^ rickè le ^Ufes utik&et 
conbciencieuses, rempli de recbercbes, de notices, dé descriptions qui 
rentrent essentietleiifent da^ns le cadre de Tannuaire statistique de 
aoti*e département. Je dirais même - qu'il eq est Un appendice^ un 
cpnîplément naturek La science géograpbiqiié; est nlutiléê , défigurée 
Jmr cette idée étroite qu'en ont certains esprits myopes qui ne voient 
les cboses; que dans des proportion^ infiniment petites.. La géographie 
ti'est passéufeoMat un des yeux dQ l'histoire, elle renferiâeune partie 
physiquie et une partie morale; elfe s'étend depuis la terre «t seâ pro- 
ductions Jusqu'à rhomnie ; depuis les éléments jusqu'aux cliûiats; 
elle touche la gi^ogie, l'histoire naturdle, la politique et la cosmo- 
graphie. C'est ainsi que l'entendent les d'Anville, Gosselin, Rennell, 
Maltebrnn et Balbi. En général quand on rencontre un écrit sûr cette 
matière, on le rejette avec dédain et l'on ne conçoit pas qu'il puisse 



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mériter f cttentioft ; -on ^'imagûie que c'est mi^^^da ftMmte> »Q» 
occiipaUoo ennuyeuse et stérile» boime à, rid^guer daos les édQl^p 
d'enfants ou^ tout au plus, dans les bibliothèques poudreuses -de J'i^iv 
dition et de la théorie. Voilà des erreurs malheureuses que je tou: 
drais combattre ici* Je recomviande pour détruire ces funestes prér 
ventions Vouvrage substanciel, simple et saag.pédantispie que DI.j^s^ 
din, membre de TuniTeDs^é, directeur de Técole normale d^Aux^r^i 
offre depuis trois ans au public. Il fait sentir pfurfaitement combiei^ ]^ 
géographie est d'une application féconde et générale. Cette science 
BOU0 sa plume facile , devient pleine de charine et d'jntérât, malgré 
les limiten nécessaires dans . lesquelles il a circonscrit son traviail^. Q 
s'est proposé de réuoir toutes les connaissances relatives à notre dépar- 
tement, relatives aUx localités ^vec lesquell^/s naissent des rappoxtd 
fréqueuts d'industrie, de commerce et de société plus intime, a Sans 
» préjudice, dit-il« de l'amour que tout bon citoyen, voue à la corn- 
» mune patrie, il y- a un intérêt particulier, un lien de famille^ qui 
» nous attache plus étroitement à l'association départementale. ' 

» La géographie de la France doit être soigneusement^ étudiée, 
I mais si loin qu'on pousse cette étude, on ne saurais atteindre à une 
D connaissance suffisante des localités qui nous touchent de pïuà 
p pris- Comment en effet pourrait-on dans 1^ description som« 
D maire d'une contrée aus$i riche^ aussi V%iste, aussi variée que U^ 
» France, saisir les nombreux détaik itopographiqvet, adrainiictralifs 
» ou industriels sur lesqneHes reposéàt nés relations }o«rBalièred ? 

» C'est donc dans la pensée de pourvoir à ce besoin que nous avonë 
D rassemblé les documents les plus essentiels et que nous avons dber- 
» cbé à les coordonner de manière à forimer une certaine somme de 
D faits intéressants. 

D Nous n'avioné que l'embarras da choix panoni les matériaax àûca» 
D mules; notre plus grand travail a donc été de nous tenir dans de 
& justes bornes. Dans le désir d^ être utile atix maisons d'éduc^^tloo; 
p nous nous sommes efforcés de nous mettre au niveau des élèves et 
D de faciliter la tâche du maître. Toutes lef( notions trop abstraites^ 
> ou trop savantes, toutes les descriptions qm supposaient des con« 
» ornssancespeu répandues, totttcequinêpouvffltétieiBunédiatCfflMiift 
» compris à été réduit, ou supprimé. 

» Ainsi la géologie et Tarchéologie ne sont qne ttniidémënt fiîdf^ 
» quées malgré leur importance qui augmenté de jour en jour par les 
D applications répétées que Ton fait de ces sciences. 

9 Hors des écoles» dans une sphère siqiérieare, nous aurons peut- 
D être le bonheur dn pi^e^voquer la ^^blioation di'une «tatistiqiie phia 



tnro 

» étendue et plat eompiéte, d'ane cMivre importante et sérieuse snr 
» la géographie et l'hîstotre da département. Mais moins ambitieaif 
Y nous croirons avoir réassi, avoir rendu quelque service, si l'intro* 
» duction de ce petit livre dans l'enseignement des différents degrés 
» peutranimerlegoût,etfairesentirlebesoin des étades géographiques 
» et préparer de nombreux lecteurs auK artides savants, aux descrip- 
» tiens pittoresques que les hommes les plus distingués de notre pro- 
B vince s'empressent de livrer, chaque année, à Tintelligente curio- 
9 site de nos concitoyens >. 

Nous regrettons vivement de ne pouvoir donner ici Texposition de 
tous les chapitres dont l'importance nous a frappé, mais nous allons 
ftire un extrait rapide du chapitre III, qui nous a paru renfermer des 
idées neuves sur les divisions hydrographiques du bassin de ITonoe. 



Ohafitrb IIL 

Deêcripiion tommaire d$ t arrière bassin fluvial de V Tonne et dé la pwrtvi 

orientah de V arrière bassin fluvial du Loing, 

TerrHavre hydrographique du déparlement — Le département de ITonne 
est formé de la partie centrale et inférieure de rarcière-bassin fluvial de 
l'Yonne et de la partie supérieure de plusieurs vallées relevant de rarnére- 
bassin fluvial du Loing. Deux communes de la partie sud-ouest du dépar- 
tement, relèvent du bassin 'fluvial de la Loire. • 

Divisions hydrographiques, — La division hytà^ographique du départe- 
ment comprend donc trois parties, distinctes : 1« la description de la totalité 
de Tanière-bassin de l'Yonne ; 2o celle de la partie orientale de rarrière- 
bassin du Loing ; 3* celle des vallées qui relèvent de la Loire. 

i^ Arriére bassin de VYonne. 

CeinUsre, — L^rrière bassin de TYonne est formé : l» par la pente sep- 
tentrionale des monts duMorvan qui le borne au sud ; 2^ par la pente occî- 
dentale d'une ligne de faite, qui le sépare à Test, du bassin propre de la 
Seine ; 3° par la pente occidentale d'une ligue de faite qui le sépare à 
Fouest de larrière bassin du Loing. 

Configuration, — A prendre en masse, Tarrière bassin de TYonne peut 
être considéré comme un triangle obtusangle dont la base serait formée au 
sud par les monts du Morvan, le plus grand côté à Pest^parla ligne entre 
Seineet Yonne; lecôté moyen à l'ouest, parla ligne entre l'Yonne et Loing 
et dont le sommet se fermerait sur l'Yonne au-dessous de ViUeneave-la- 
fiuyard» parla réunion des deux lignes de Test et de l'ouest. 

Dimensions, — La plus grande longueur de l'arrière bassin de l'Yonne 
est de 185 kilom. de la source de TYonne au-dessous de Cbàteau-Chinon 
jusqu'à son embouchure au-dessus de Montereau. 

Son contour est de 326 kilom. savoir 200 kilom. pour la ligne de Pest en- 
tre Seine et Yonne; 186 kilom. pomr la ligne du sud, ou des monts de la 



€ôte-d*Or et du llorvan ; 140 pour laiigne de Touest entre Tonne et Loing. 

Surface. — La surface de l'arrière bassin de F Yonne peut être éyahiée à 
U 12,000 hectares. 

C'est un peu moins que la dixième partie du bassin total de la Manche et 
un peu plus que la cinquantième partie de la^surface de la France; 

Sur ces 1,112,000 hectares, l'arrière bassin de l'Yonne en fournit 602,000 
au département de ITonne; 130,00a1i la Côte d Or; lttO,000 à la Nièvre; 
130,000 à TAube ; soit : àPYonne 4^ ; à la Côte d'Or, un peu moins de 1/5; 
à la Nièvre, un peu plus de 1/7 ; à l'Aube, près de i/9. ^ 

Elhation. — Le point culminant du bassin doit être pris à l'extrémité 
méridionale ; à quelques kilom. au-dessus de Château-Chinon, cette partie 
supérieure est à environ 500 mètres au-dessus du niveau de la mer et à la 
limite du département ; la hauteur moyenne des plateaux n'est plus que de 
180™ environ, et les pointes les plus élevées du département ne dépassejat 
pas cette hauteur^ qui diminue graduellement jusqu'à l'embouchure d« 
l'Yonne dans la Seine. 

PenU. — La pente générale de l'arrière bassin de l'Yonne est du sud-est 
au sud-ouest; eUe est indiquée par le cours de l'Yonne qui en occupe la partie 
centrale. 

Des sources de l'Yonne à rentrée de cette rivière dans lé département, la 
pente moyenne du sol est de 1°^10 c. par kilom.; de l'extrémité du départe- 
ment au chef-lieu elle est de 0™68 par kilom.; de ce point à l'extrémité N. O. 
du bassin, la pente moyenne n'est plus que de 0°*36 par kilom. 

SoL — La composition du sol de ce bassin est très variée ; comme dans 
toutes les parties supérieures des grandes valléeç^ on y trouve des exemples 
de toutes les formations géologiques, nous ne donnerons ici que des indica- 
tions générales. 

§. l^'*. La pointe sud-est du département s'appnie directement sur les 
monts du Morvan, roches primitives qui séparent les deux bassins. Ce sont 
des ramifications de ces monts, qui décrivant une courbe de GuiUon par 
Quarré-les-Tombes, viennent présenter àChastellux comme unjtype de cette 
nature sauvage et alpestre , que nos tranquilles vallées et nos maigres colli- 
nes du centre ne sauraient faire deviner. Là, règne le granit abrupte, il en- 
caisse'les lits de la Cure et du Cousin , et va se former en plateau sous la 
ville d'Avallon. 

[Suit la description sommaire de six autres zones habilement déterminées.-^ 
Puis l'auteur indique les montagnes ^ les collines , et arrière^collineSy les 
vallées, arrière-vallées et vallonsj les forêts j les cours d'eau^ les voies de 
* communications hydrographiques et politiques) • 

D'après ces extraits , nous voyons quels ont été les projets, te plan, 
les espérances de notre honorable membre de l'université; il a atteint 
son but, il doit se féliciter de son entreprise, ses efforts sont couronnés. 
de succès; on fait un accueil de plus en plus favorable à son livre. Il 
Ta yu adopter par le conseil royal^ recommander par nos journaux ; 



d7f 

applanAr par de- fiante fenètionnaireir de FiiniTersiW ; MU. Rendu, 
membre du Cbnseîl Hoyàl et Matter, inspecteur gfënéral. 

Enfin pour comble d'encouragements , il . a reçu une lettre des 
plus flatteuses d'un homme qui fait l'honneur de nptre pays, du litté- 
ralf^wr fin et spirituel , du savaot historien d'Auxerre, digne ma- 
fistrat, ancienne gloire de notrb barreau; je yeux dira du vénérable 
président Clianion , si laborieux encore dan» sa vieillesse , si bienveU* 
lant pour la jeilhesse laborieuse. 

Nous ne saoriâns mieux terminer notre article, qu'en mettant soos 
les yeux du public la lettré de M. Chardon. 

MomsucXi 

Tti bieir tardé k vous remercier âe votre géograpble de rTonoe, dont U*** m*a 
ààtCÊBê de votre part un evemplaire^ mafo j'ai voulu m'assurer qu'elle méritait toos 
les éloges que j'en euteadais faire, et ne pas vous faire un c«Bipliiiient,de poUtene. 
Jepmmiifôurd'fanftvoos en ûiire un de conMîenoe. 

Votre sujet est traité aussi complètement qu'il pouvait Vétre. Ce n*es4 pas seoie- 
ment une géogfraphie physique ; c'est une statistique qui ne laisse rien à désiTer à 
l'écOBomiste Id plus eoiigeant^ Vous aresi su la rendre aussi agréable à Ure qo'ins- 
tnietife. Bile est parfois- pittoresque; « Je vous en veui seulement d'avoir répété le 
•( mot satirique de WAà, de Staôl sur noire borizoa d'échalas^ Le ehagrin de l'eiil 
» le lui ayait inspiré. Elle disait aussi que notre rifiére n'osait pas couler» et notre 

> oecbe lui donnait un démenti deux fois par semaine. 

y> Votre liyre n'est pas moins du petit nombre de ceux à qui leur utilité et leur 

> perfection assurent une longue vie. » 

EecefeZy etc. 

CBAimoiT. . 

Gertei, le tëiMigoage Ae ce bénédictin du i9'"<^ siède e^ un titre 
pvécie«x et de bon augure pour un jeune auteur qui a le coiuage et 
le mérite d'affronter les èÛKeukés qu'on éprouve aujourd'iiuift^or 
écrire« 

X. RAvnv 



D 



— hcendîe dans Varsenal.de Toulon. — Le 1« août i841S, un m*' 
ceodit^f ^yi pouyait avoir les suites les plus graves , a éclaté à. Toulon. 
A midi, le feu s'est déclaré sur divers points du chantier du Mburinon, 
ôiÈié cfh dehors de la ville; Le vent soufflait de Teâ ayec^ce* Les 
decoùrs ont été èirganiâéfi àussîlôt; et dai&sJa nuit du,S, oo: ^},9it uiaHre 
du feu ; ieS , il était domj^lètemeot éteint La plus grande par^e^ 4^ 
t^àblisseiBenida'M^ufiUQma été saOiVée; les vaisseau^ en cansl;n44^ 
lien n'mlt pas été atteÎ9t9»v L'iacendie a été concentré sur deus^ hangara 
contenant envinofti4,0QQ stores de bois , qui ont été entiôrQ^fnt/ooçh 
suinés.: La pei^; évaluée m i^us ha«i<l, B'^ève à trois millions. . ; 

Ce sinistre parait être l'œuvre de la malveillance ; on avaft qiielque^ 
raisons 4^ l'attribuer aux forçats^ mais les investigations sur ce point 
ontf4M(0 sai»srésult!ats;oaa.trouvé parmi les pièces de bois des mèdtiea 
d;'ét0fip& ot de résine. 

— Trombe danÊ lavàiléê dùifomillé. — ' Le mardi 1 9 août, ime tremke 
d'air a l'ayagé les environs deRonen, el a fait sentir prîncipalewel ses ftî- 
neétes effets snr la valWe de Monville et de Malaottaf ; Le «etrible mé^ 
téore s'est formé sur le cimetière de Malailnay, et est venu tomber snr 
la filature appartenant à M. Bailleul, et exploitée par M. Neveu. Comme 
un coup de foudre, il a renversé instantanément tout te bâtiment dû 
120 ouvriers étaient occupés. Presque* dans le même temps, la trombe, 
marchant d'abord du nord-est au sud-ouest, a atteint et écrasé Ai filature 
de M. Marre, où travaillaient 60 ouvriers; puis, reàtôêeodant «n^seos 
contraire , elle a fait éprouver le même sort- à l'une des troi^ filatures 
de M. Picot- Descbamps,' où se-trouvaicoit 180 ouvriers, et qui aété^ à 
la lettre, préctpitéeidâns ta rivière de Cailly. Des râalértauK d'un poids 
énorme ont été lancés' à, plus d'tine centaine de mètres, impossible ié 
décrire Feffboyable scène qui s'en est suivie: Qu'on se figu^c^ .400 in* 
fortunés, saisis sous les débris des bâtiments qui> s'écroélalént £^r 
eux, et'écr^tôés avant qu'ils etissent même le temps de songer à la 
fuite. C'est surtout au rez-dé chailssée que les victimes ont été le plus 
nombreuses.* 

Après avdir exercé ses ravages sur Monville et'MalauQay, la tronibe 
s'est dirigée^ eh descendant la vallée, ducêté de Hpulme et die Bom 
dovilie, où heureusement ses effets ont été, matas âésastreiix. £Ue 
avait la fcnme d'un dôtie renversé dont l'immense base semblait se 
confondre avec les nuages, tandis que le sommet^ qui rasait la tecre, 
avait un diamètre apparent de 8ià iO mètres au plus. Q' est.ee qui ex- 



S74 

plîqne» comment d'énormes arbres qui ge trcsuvaient sur son passage 
ont été Caïuchés , pour ainsi dire, tandis que, des deux c6tés, et à quel- 
ques pas, des gerbes de blé et des pbintes légumineuses ont été com- 
plètement épargnées. Un observateur à Rouen a constaté que le mer- 
cure avait subitement baissé,dans le baromètre, de m. 760 à 0,705. 

AlgéHe.^^ Le 11 septembre 1848, le lieutenant colonel de Monta- 
gnac , commandant supérieur du poste de Djemmâa-Ghazouat, cédant 
aux instances des tribus voisines qui se disaient menacées par des 
partis de cavaliers d'Abdel-Kader , sortit avec 480 hommes environ 
du 8* chasseurs d'Orléans et du S« hussards, et se porta au Marabout 
de Sidi-Brahim, à -trois lieues de Djemmâa, et à une lieue et demie à 
l'ouest de Hédroins ; le 29 il poussa à une lieue plus loin jusqu'à 
Sar-el-FeuL 

Le colonel Montagnac, lâchement trahi , a été entraîné dans une 
embuscade, par ceux-là môme ^"i lui demandaient protectibii. A 
quatre licites au-delà de notre frontière , il a été entouré et aUaqiié 
par Abdel-Kader suivi de toutes ses forces, et aidé par de nombreui 
contingents des tribus indisciplinées de la frontière du Maroc. Notre 
petite colonne, écrasée parle nombre, a été presqu- entièrement dé- 
truite. C'est une triste mais bien glorieuse page de plus à ajoutera 
eelledelliistoire militaireduS'' d'Orléans et du 2<^ hussards. Après cette 
malheureuse affaire , il ne restait plus que le capitaine tiéraod avec 
80 hommes et les petits bagages de la colonne; il fait former le carré, 
et réussit, au milieu du feu, à atteindre un marabout, celui de Sidi- 
Brahim, où il se barricade; de petites ouvertures lui offrent des cré- 
naox ; là, pendant quatre heures, il soutient trois attaques, ne répan- 
dant aux assaillants qu'à bout portante Abdel-Eader lui écrit p/nsiears 
fois pour Fengs^r à se rendre, lui représentant qu'il ne peulèâiaip- 
per ni à ses cavaliers, ni aux 5. ou 6,000 Kabyles qui le cernent. AU 
lecture de ces lettres, les soldats répondent avec leur capitaine qa'ils 
ne se rendront pas. Un ^^apeau tricolore formé avec des lambeaux 
est arboré sur le marabout. Le soir, Abdel-Kader, renonçant à les for- 
cer, établit un cordon de gardes nombreux autour d'eux, et continue 
sa marche dans l'Est. 

, Depuis le mardi jusqu'au vendredi six heures du matin^ le capi- 
taine tiéraud, entouré et attaqué, reste dans cette position, sans vivres 
sans eau; l'urine, mêlée à un peu d'absinthe et d'eau-de-vie» sert à 
tromper la soif. Enfin 73 hommes emportant 7 blessés, se font jour 
à la bayonnette avec une telle énergie, que, pendant une heure, on 
n'ose poursuivre le carré qu'ils forment en mardiant. Pins tard, 



m 

Ok^tinis de baltes qu^ils ont fendues en quatre , ils repoussent ev^core les 
€ava:|îers et les Kabyles qui les entourent et arrivent» ainsi aune lieue 
de Ràzaouat ; mais les munitions et les forces sont épuisées. Le capi* 
tainë Gératid succombe! Et les 60 braves qui restaient de c^te 
coVtnne s'engagent dans uo défilé, où ils ont été précédés par les Ara- 
bes: là ils préfèrent la mort plutôt que de se rendre aux ennemis. Parmi 
eux se trouvait le lieutepant Chappedaine, le docteur Rosagnetti et 
rinterpréte Lévy. Pouze seulement atteignirent les murs de la place, 
sous la protection de la troupe qui était sortie. 

— S.A. Ibrahim-Pacha est arrivée à Toulon le lundi i^ décembre. 
Au moment ou la frégate à vapeur le Nil passfiit devant f escadre, nos 
vaisseaux ont salué le .fils de Méhémet-Ali, et les matelots sur les 
vergues.ont rappelé, par leurs vivats, le brillant accueil que le Vice-Roi 
a fait récemipent au duc de Hontpensier. 

Le Prince a été reçu par M. le Marquis de Lavalette, envoyé du 
Gouvernement, et par M. le Préfet maritime; un régiment de marine 
formait la haie sur le qpai. 

DECOUVERTES. 

— > On a découvert, dans le courant de juin 1845, en commençant 
les travaux de restauration des cryptes de la Cathédrale d-Auxerre , 
une chapelle funéraire dans laquelle ont été inhumés douze chanoines 
du Chapitre de St. -Etienne, muorts dépuis Tannée 1779 à Taqnée 1783. 
Us étaient placés sur quatre rangs de longueur et trois de hauteur, 
dans des cases maçonnées en briques. Des inscriptions sur fond blanc 
donnaient leurs noms qu'on retrouve aux registres capitulaires conser- 
vés aux archives de la Préfecture. Les voici : MM. Huet , gVand archi- 
diacre, mort en 1789; Pillard, chanoine, en 1780; Bosc, mort subite- 
ment la même iinnée; Lorieux , chanoine , 'mort subitement en 1782; 
Robinet, 1882; Delamalle, m6rtd*unemaladie contagieuse, en 1783; 
Favre, même aniîée. On n^a pas recueilli le huitième ; les quatre der- 
niars, du rang du haut, n'avaient point d'inscription. Cette absence 
d'inscription n'est pasdue à la révolution qui aurait empêché de mettre 
sur a^k toimbës les noms des morts , car ]e dernier chanoine , mor( 
en 1779; est M. Poitevin , qui fat inhumé dans la clj^apelle Saint-Vin- 
cent , dans la nef de l'Eglise haute , suivant les décisions capitulaires 
qui» depuis 1774, prescrivaient d'ent^rerle^ cltaii<Hnes dans le» ca- 
veaux des chapelles de la nef, telles que les chapelles Saint-.Georges, 
Sain^Sébastiep et Saint-Vincent. 
Celte chapelle , nouvellev^ent découverte dans les cryptes, ; est an 

20 



S76 

sud, etdtt XIII* sciëcle. Des morceaux de sculptures de différentes^po- 
ques étaient mêlés à la maçonnerie des tombes. On y a trouvé des 
bustes fort curieux, et des fragments du tombeau du sire de Chastellax, 
enterré au xv* siècle dans la cathédrale. 

— M. le curé de Saint-Eusèbe , a découvert un étage inférieur de la 
tour de cet édifice» qui n'est pa's moins curieux que le redte» et qui est 
masqué parle toit d'une chapelle. C'est une arcature ogivale portée sur 
colonnes romanes, et festonnée en segments de cercle qui Jui donnent 
un caractère singulièrement oriental. 

HAUTS-FAITS. — UBGOMFimSBS. 

— ^Un incendie ayant éclaté à Trucy-sur-Yonne, le 2 novembre 1843; 
au premier bruit du tocsin, les habiUnts de Prégilbert se dirigent vers 
Tracy; arrivés au bord de TYonne qu'ils espèrent franchir en pas&ant 
sur la barre du perthuis» ils sont arrêtés: le perthuis était ouvert, Teau 
très haute; ils appellent pour qu'on rétablisse le passage; pas de ré- 
ponse. Tout à coup, le jeune Georgin {Edmond), de Prégilbert, se désha- 
bille, se jette à l'eau en amont dû perthuis, au risque d'être entraîné 
par te courant, traverse la rivière, tourne la barre et livre ainsi le pas- 
sage à ses concitoyens, à la tête desquels il arrive, sans vêtements, sur 
le théâtre de Tincendie; un simple tablier Taiveloppe. Dans cet étattj il 
est conduit devant le maire de Trucy, qui le félicite, et lui fournit des 
habits.De là Georgin, accompagné d'un jeune homme, monte sur le toit 
d'une maison appartenant au sieur Mattie-Bazin; ce toit était en feu ; il 
réteiut et préserve ainsi cette maison de l'incendie. Il entend qu'on se 
plaint de ce que l'eau n'arrive pas assez promptement, parce que les 
hommes placés dans la fontaine sont fatigués; il se rend à cette fontaine, 
y reste près de deux heures ayant de l'eau jusqu'à la poitrine, et, par 
sa persévérance^ il entretient le zèle des hommes qui se trouvent avec 
lui, et né quitte ce poste que quand il est sûr qu'on est maitre du feu. 

Le 26 avril 1844, une médaille d'honneur en argent a été adressée à 
H. le Préfet de l'Yonne pour être remise à Georgin. 

Depuis cet événement, Georgin a sauvé la vie à la veuve Givot de 
Bazames, qui, tombée dans l'Yonne, pendant un débordement de cette 
rivière, était en danger de se noyer. 

— ^ Le 50 août I84S, un enfant de 9 ans ,qui se baignait dans l'Yonne, 
fût entraîné par le courant; un autre enfant de 15 ans, Larible Jules 
de Villeneuve-le-Roi, l'aperçoit, et, sans hésiter, sans même prendre 
le temps de se débarrasser de ses vêtements, se jette à Teau, et le sauve. 



277 

Une médaille d*honneûr en argent a été également décernée , le 26 
avril 1844« au jeune Larible. 

— Le 28 avril 1845^ trois médailles d'honneur en'argent décernées an 
nom du Roi, par M. le Uinisirè de Tlntérieur, ont été adressées à M. le 
Préfet, pour être remises 

Aux sieurs Martin (François) , ancien militaire à Âugy, 

Farct (Edme), instituteur communal à A^gy, 
Perreau (Baptiste), à Augy, 
pour le courage et le dévouement dont Us ont fait preuve lors d'une 
inondation en 1836, en sauvant plusieurs habitants de cette commune, 
dont les maisons étaient envahies par les eaux. 

Le sieur Martin a reçu en outre une médaille, petit module, pour être 
portée à la boutonnière. 

— Par la même décision, deux médailles d'honneur ont. été déeemées 
pour les actes de dévouement qui suivent : 

Dans un incendie qui éclata à Poilly, le 6 mars 1843, les sieurs 
Garnier (Martin) et Ghanterbau (Théophile) rivalisèrent de zèle' el\dfi 
courage pour arrêter les progrès du feu, et se disputèrent Ihonneur 
de sauver .la. vie aune pauvre femme, âgée et infirme^ sur le point 
d*être àsphixiée dans une cave oii elle avait cherché un refuge* 

— Le 30 juin 1843, un incendie éclatait a ùhimeau 4ô Ghaumiaat, 
commune de Sougères ; le sieur Barbier (Louis), desservant de Sainte- 
Colombe, déploya un courage, et une intrépidité auxquels^ oa. doit 
d'avoir pu préserver dQ l'incendie plusieurs habitatioi^. , ^^ . r 

Ce n'est pas la première fois qu^ cet ecclésiastique a ftA prouve de 
dévouement dans de semblables circonstances. • 

Par décision du 9 août 1845, une médaille d'honneur hii a été ac- 
cordée. ' -, 

— La même décision accorde aussi une médaille d'argent au sieur 
BoRGTAT (Ciharles), mstituteur àf Sougères, qui, en septembre iiù, a 
sauvé, au péril de ses jours, un enfant qui se noyait dans une mare// 



ÎT8 



DILIGENCES. 



: Saiot-Siiuéoii, pr^s U Porte de ParU : déf^rt Isotit lisa deux jours à 
6 heures du soir. 

— Service d'Oofinibus les mêmes joprs à 9 heures dfi matip 
D'Auxerre à Paris. — Messageries Lafitte et Cainard : bureaux situés 
même ru^ même service que les Messageries Royales et dépai-t aux 
mêmes heures. 

usdesce 
lyAnoùerrt 

heures du matin, en étë, et à il heures du 'matin, en hiver. 
BlAnaûÊn(e & Chdlom^ fiépârt t^us tes Jours; môisies bùreâul, à 6 hea- 

res du matin en été, et 7 heures du matin en hiver.*' 
UAuxerre à Clamecy. Il part chaque jour, desî mêmes bureaux^ deox 

iroîtAres, l'une à <9 heures du matin, Fautre à i heures du soir. Ces 

voitures correspondent avec- La Cbatité, Bourgesy Nevers, etc. 
P*,A^sc^f^ à $^r(s, diéfi^rt tous Ifis jours à 7 heupes 1/9 du^ matin, hôtel 



/: d^ C^p^fiurRow^, Wr l^g»^ 
pAuxefre a l^en$^ déps^rt 



tQu^ les jours à ^ pjewfP^ ij^^ m^iil^i l^ôtd de 
jBeàujàe, sur le qpàu . . , . j 

D^Ai^xérre à Tùnnerr^ et pijm. Service dés dépëçliés à 5 feéùres da 
soir, tous les jours chezMM. DatJîd, rué du l'empie. 

Hôi^l iîe la Fontaine;. . 
B*Auxefre à Màntargis par Toucy et Charhyi départ tou^ les jours k 

6 héureé Bii- toaliÀ ; Hôtel de rEjiée. , '■' " 

ffAuxerre à St.'^Piorentin et Treyes J tous lès jours à 8 heures do soif 

à vV'Hdtei du L^bp^d; dépai^t de St.-FloreBUn'pdur Auxerre^ 6 

heures du matin. . : :: .: ; )■/' 
f(\J^erreà^ TrqufP'.^.WV^^ d9fr dép6c];ie$ 1:5 heDi«& eu soir, Hôld du 

Léopard. 
D'A^^^rre à Nevers ; service des dépêches à 7 heures du matin, Hôtel 

■ -djerEpée-. ■••.;:- ■ • •'' •- • ■' ■ ■'■■'■ "•••' ■'.■■' 

P'^^f^T^ à^ /myfi^y^eP^Q x^fllior touB'iastJDuis à 4ilMâJB9 du soir, 

Hôtel du Commerpe, à jaPor-tQ df'Pni?!^!. .^ 
D'Auxerre à Toucy; départ tous les jours, à 8 heures du soir, Hôtel du 

Duc de Bourgogne. 
Il nasse tous les jours à Auxerre^ venant de Paris pour Lyon, deux di- 

ngences ; Vune, des Messageries Royales, a son bureau à THôtel de 

Beaune ; Fautre, des messageries Lafitteet Gaillard, a son bureau, 

Hôtel du Léopard^ sur le qugi.; . 



1 



27d 

VOITURES PAR EAU. 

Eatreprise générale des Coches gérée à Auxerre par MM. Manon 
frères , et à Paris , par MM, de Rotrou et Comisset. 

Départ d* Auxerre, les lundi et jeudi, ejt de Paris, les mercredi et 
samedi. — Le lundi il part un bateau cabane prenant des vojageurs> 
et le jeudi un coche. 

Entreprise Bazou et Gendre. 

A Auxerre , quai Bourbon, n^ 9 , à Paris, quai des Célestins, n<> 22. 
Il part tous les lundi et jeudi un bateau cabane. 
Départ de Paris tous les dimanches. / 



COMMISSIONNAIRES Ei; MESSAGERS. 

Brienon, chez MM. Marillier^ les lundi et vendredi. 
Chablis , Papigny, les lundi et vendredi. 

Châtel-Censoir, idem lundi et vendredi. 

Champs > Berthelin, les lundi et vendredi. 

Cheny, Papigny^ Içs lundi et vendredi, 

Clamecj, Hollier, les jeudi et dimanche. 

Coulange»-s. Yome, Berthelin^ les lund! et vendredi. 
Covdange la-Vin^ use, idem idem. 

Courson, 'idem idem. 

Cravant, Papigny, tous; les jours de marché. 

— Regnardj idem. 

Entrains, Berthelin^ les lundi et vendredi. 

Etais, Jacquet, tous les lundis. 

Irancy, GuilloekecMj les lundi et vendredi. 

MalUy-le-Château , Berthelin, tous les lundis. 
Nevers et Varzy, HoUier, deux fois par seniaine. 
Noyers , Robin, les mardi et vendredi.. 

St.-Florentin, Auberge du Marché-Netif, les lundi et vendredi. 

St.-Sauveur, Marillier, tous les jours. , 

St.-Fargeau, idem idem. 

Seignelay, Hugot , tous les jours. 

Taingy, Papigny, les lundi et vendredi, 

Vermenton, Mouchenotte et Jacquillat, tous les jours. 



^Mm àMmùMwmtiÈ 



••> 



De$ deuœpremière» parties de r Annuaire. 



académies de France s 6 

\cadëmie de^Paris 104 

adjoints aux maires 70 
Mministration ecclë- 

siaHique 9i 

À.dminis. financière 1 1 1 

A.dmini8t. militaire ^09 

Mminist. des postes 1 so 

A.frique (possessions d') 45 

Agenda municipal as 

A.gents-voycrs 1 sa 
ilgriculture^soci^tés et 

comices d') 90 

Mger y, Afrique 

A-liënës (hôpital ou asile 
des) ' 88 

Ambassadeurs français 4 a 

— étrangers 4 s 
ArcheYéques et ëvêques 5 s 
Architectes dëpart»^» «8 
\rchives del§ Préfecture 6 6 
Arrondissements, popu- 
lation, étendue 6f 

Arrond*» forestiers 83 

Audiences du préfet 64 

B 

Bureaux de la préfecture 64 

— de poste 70 



Caisses d'épargnes 89 

Calendrier civil 1 s 

Canal'de Bourgogne 1 a a 
— du Nivernais 1 a i 

Cantons de l'Yonne (po- 
pulation , étendue , 
nombr ede communes» 
des électeurs} 6 1 

Cantons, noms des com- 



munes qui les compo- 
sent 6a 
Chapitre diocésain 9 1 

Chefs-lieux de préfec- 
tures 68 
Collèges 10s 
Colonies f rança ises a 3 
Comices agricoles 9o 
Comité de l'Annuaire 7 
Comités gratuits de con- 
sultation des hospices s s 
— supérieurs d'instruc- 
tion primaire 104 

— communal d'ins- 
truction pirîmaire tos 

Commissaires de police 8 6 

— priseurs toc 

Commission des cons- 
tructions communie* 88 

— d'examen pour l'ins- 
truction primaire 105 

Commission permanente 
de l'annuaire 7 

—de surveillance des 
prisons départem. 10s 

Commissions adminis* 
tratives des hospices 8 8 

Communes du départe- 
ment , population , 
cantons, bureaux de 
poste, etc. 70 

Comput ecclésiastique 9 

Conseil d'Ëtat ^ *^ 

Conseil de préfecture ' 64 

— général 68 

— d'arrondissement 69 

— municipaux des v.illes 
chefs -lieuX' 8 6 

Contributions indirec- 
tes (personnel) 1 1 8 

— directes (personnel) «11 
Corresponflants de l'An- 
nuaire 7 

Cour des comptes s 4 

Cour de cassation 54 



Cours royales de France se 
Cour royale de Paris 94 
— d'assises de l'Yonne 9 4 
Courriers de la poste 
aux lettres (arrivée 
et départ des) isi 

Curés 



70 



D 

Départements de la - 

France 50 

Dépenses du trésor 1 1 1 

Dépùtésjde la France 4 s 
— de l'Yonne 4« 

Desservants 70 

Diocèse de Sens 9 1 

Division de la France so 

Division générale du 
départemen t 6 et 6 1 

Divisions militaires s 7 

Domaines (personnel 
de l'admistr. des) 1 1 s 

Dons et legs aux 4ta* 
blissements de bien^- 
faisauce et religieux sa 

E 

Eaux et forlls 1 *9 
Eclipses » 10 
Ecliptique 1 
E^ole normale primaire 1 os 
Ecoles secondaires 107 
£cole[supérieare com- 
munale 108 

Enregistrement et do- 
maines -lis 

Epidémies (médecins 
des) 90 

Eres et supputations 

chronologiques 

Ëvêqi^es SX 



1 



F 

FéCes moLilei 9 

Foires de l'Yonne is 4 >« 
Forêts (arrond. forest.) ss 

6 

Garde nationale 109 

Garnison « 1^9 

Gendarmerie 1 1 

H 

Hospices communavx 

(commis, adminis.) 88 
Huissiers 101 

Hypothèques (conser- 
TateursdesJ 119 

I 

Inspecteurs des dom. s I8 
Instituteurs 70 

Institutions et pensions 
de demoiselles (Jury 
d*examen pour les) 1 1 
Instruction publique lOi 
Instruction primaire 
(commis, d'examen) 10 s 

j 

Jury médical 90 

Justice (adminis. de la) 9 4 
Justices de paix 9 7 



Lune (Phases de la). V. 
Calendrier ciTil. is i as 

M 

Maires nommes par le 

Roi * 8« 

^ par le Préfet. 10 

Maîtres de pension 1 1 
Maréchaux de France et 

amiraux 
Marées 
Ministres français 

N 

Notaires 

P 

Pairs de France 

Payeur du département i f t 

Pensions lo? 

Percepteurs (person- 
nel des) 

Poids et mesures 

Ponts et chaussées 

population des arron- 
dissements 

•—des communes 

— delà France 

Position géographique 

Poste aux lettres (bur.) 120 



4S 

11 

41 
• 8 

44 



IIS 
flii 

ISl 

68 
70 
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J7 



ill 

119 
41 



Préfets 

Préfecture de ITonne 
Princeâ et souyeraina 
Prisons 

Q 

Quatre temps 

R 

Recette générale 
Recev. de Tenregistr. 
Rôles 

S 

Saisons (commence- 
mg[it des) 
Salles d asile 
Sapeurs-pompiers 
Séminaire diocésain 
— • d'Auxerre 
Sous-Préfec tures 
Souverains de rEoroçe st 

T 

Tribunaux ciirib 
— de commerce 

V 



fO 

108 

10» 

flS 

91 

68 



9S 

91 



9ft 



Vaccine 
Vérificat. des domaines lis 
Vérificateurs cbes poids 
et mesures m 



r 

DES XaOISIJÈME ET QUATRIÈME PAHTIES^ ï>% I,*ANNUÂIR£. 



' '1 



t4 

te 

161 
t9S 

197 



A. 

Acagnia (de] aJbbé 

Agnès 

Agriculture 

— Terres blanches 

— Céréales 
;-— [Prairies artificielles i 8» 

— Racines JiP» 
«-• Légumineuses à gr. 

grains ^ I99 

— Cultures industri- 

elles A 00 

— Traitement dés ter- 

res blanc^e& ao i 

-— Engrais ses 
-* Améliorationdel*as- 

solement éos 

Aguesseau fdc) i70 

Alain, évêque to 

Ahguison, rivière s 4^ 

Anssienville (de) s& 

Anâsienyille (de) . s 3 

AqHis ségeste 44 

Archives de l'Yonne 1 s e 

Arnaud prieur •« 

Arquîen (de) Antoiae I64 

Asquin , s 89 

Asnières tso 
Auxerre (affranchisM- 

ment de) fts 



Ib 



Ba<m » 

Bar (de) eardiujft 
Berfredus 
Bernard» abbé 
Bernard (saint) 
Beschcfer, abbé 
Bèze, abbaye 
Bibliographie 
Blannay 
Bond (saint), chapelle 
Boultz (le) 
Bouricttrié (^) 
Brageanes 
Brienne (de) 
Brosse 
Busay-le-Repos 

G. 

Caisse d'épargne 



7 

18 
8 

8 

70 

§4, 8 7 

9 

868 

ts 




866 



Cathédrale d* Auxerre 
Gballon (de) Jeanne 
Challon (de) L6uis 
Chamoux 

Ghastella« (coAtë^dé) 
GhâteauDeuf (de) 
GhâtiUon (de)' 
Chaumot 
Ctëze 

Clair (saint), chapelle 
Clanum 

Clergé (chambre du) , 
Glermont -Tonnerre (de) 88 
Glovis ,5 

Çollemiers 48 

Commissey s 

Cornant . sa 

Gourson (de) 88 
Gourtenay(ae)Pierre 11,74 
— son excommunicat. s 7 

Courtenay (de) Rdbéf't 101 

Gourtoin 8 1 

Cotttarnoux 889 

Cure (rivière) 848 

CuZOn 849 

D. 

Delpech 68 

Diligences 878 

Dinteville, abbé 84 

Diocèse d' Auxerre 1 s 7 

Dizangy 8 8? 

Domats st 

DomecY 869 

Donzy (baron de] as» 101 

E. 

Egriselks-le-Bocage s 8 

Ëpplenne, abbé 8 

Etangs 48 

Etienne, abbé i 1 

tienké (SAiiiO 867 

igny 8 8 
rvéché d'Auxcrrf . i87 

téiléMeAfs iii 

F. 

Perrière (de) François 16S 

Flandre (de) Yolande 8 1 

Flavigny, abbaye » 

Foisty 8 M 
Fontaine Jean, ahbaye as 



8o7|Fouquet 
MlFontenay 
is 

889 

iS9 

et 

84 

8S 

859 

68 

4* 
164 



889 
8 89 



4}l 



GàrmoDt, étè'que' 77 

Garnier 1 1 7 

Gratinais .48 

Coulon, rivière 849 

Grégoire, évoque e 

Grron 49 

Guillaume, abbé 9 

âùillaumel. . ek- 

Guillaiimé lï. 69, 1 eo 

Guillaume III. 70 

•^ son excommunicat. 7 8 
Guillaume de Toucy, 

évéque 74, 7 6 

Guillaume de Guy , 74 
Guy IL • 

Guy Bernard, évéqué j 9 
Griiy de Forêts ii 

Guy, comte 7 s 

Guy de Malignf 1 6 a 

GuydeNevers 10 s 

H. 

Hauts-faits 
HauteviUe (de) 
Hainault (de) 
Héricourt (de) abbé 
Herbouville, abbé *z 
Hongrie, abbaye 
Hugues» abbé 
Hugues de Noyers 
Humbert, abbé 
Husson (de) 

Inventaire des archives, 

voyez archives. 
Itinéraire d'Antonin 44 



876 

86 
99 
SO 

sa 
9. 

77 

» 

sa 



J. 

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Joseph» ^bë. 
Joui 

L. 

Lixjr 

Mahoz, comtesse 






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160 
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109 
46 



91 
t79 



AÏaligny 

Maligny (de) Haguef 

Maligny (de) Gaucher 

Malign7(de)Jtan 

Mandelot (de) 

Marie - Casimir d'Âr- 

quien tes 

Martin ($aint) s, 1 1 

Mastangit s s» 

Mathilde de Courte- 

nay s i , 

Hédard (saint) mbbaje 
Mellereauy abbaye 
HeUo (de) ' 
Messagers 
Michel de Tonnerre 

(saint), i|bbaye 9, sa 
Molosmes s 

Montillot s 59 

Vorel, abbë so 

MouTement de la popu' 

lation J60 

Mbuvement saryenns 

dans les hospices ses 

N. 

Nesle (de) s 59 

Nicay (de), abbë is 

Nicey (de) Etienne, ab- 
bé 
Nicey (de) J«an 



P. 

Paroa 

Pèlerin (saint) 

Peutinger 

Pierre-rerthuis 

Piffonds 

Poissy (colloque) 

Prëcy-le-Sec 

Provéncy 

Q. 



46 

64 

44 

SS7 

se 
ts 

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959 



5s .Quentin de la Quenti- 



nière te 

Quincy, abbaye t9, is 

R. 

Raërius 9 

Raffarnis (de) 1 1 

Rëôme^ monastère 9 
Richemont (comte de) is 

Robert de Dreux ' 74 

Roberl, abbd i s 

Robert, évêque .69 

Roucy (de) éyêque s 

S. 



Saint-André 9S9 

it, soîSainte-Golombe 957 

90 Saint-Moré t59 



Saint-Père !J9 

Savigny jj 

Saxe (prince Xavier de) u 
Séminaire d*Àuxerre 1» 
Seignelay (de) , Guil- 
laume, ëvêqae 9i, toi 
Simiane (de), abbé 110 
Statistique tu 

Subligoy 4T 

T. 

Thédochildc s 

Thibault, abbé 9 

Thibault(saint)chapelle, u 
Tranquille du Quay 
lar, abbé 



Si 



V. 



ss 

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Valletat, prieur 
Vauban 
Vellaunodunum 
Vernoy 
Véxelay 
Villeneuve-la-Dondape «o 
IVfUeneuTe(de),éTêque los 
Voies romaines 4s 

Voitures publiques »'* 
Voutenay »> 



RECTIFICATION: 

3« Partie, page 66, note 4, ligne 8, lireJVofrc-jDafne-Iflwfflowatt 
lieu de SainUMarie^. 



DES ÉCOLES ET DES FAMIIiLES 

f 

SOCIÉTÉ D'ASSURANCES MUTUELLES SUR LA VIE, 

Autorisée par ordonnance du Roi 
du 25 août 1841. 

DiHBCTiON GBicÉRALE» 301, rue St.'Honoré, Paris. 



DIRECTION PRINCIPALE DU DÉPARTEMENT, 

f §9 rue de la Monnaie^ h Aaxeire. 

Un résamé exact des quatre derniers mois écoulési sous le rapport 
des opérations effectuées dans le département de l'Yonne^ à cette caisse 
qui correspond si bien à tous les besoins d'avenir* et à toutes les posi- 
tions, donnera une juste idée de l'extension qu*elie prend tous les jours 
de plus en plus. 

Plus de 400 somcriptions formant plus de 380,000 /r. ont été recueillies 
dans ces 4 derniers mois , enfin cette année égalera , pour le nombre et 
l'importance des souscriptions les deux précédentes déjà si productives. 

Nou^ sommes heureux de constater ces résultats qui sont encore 
au-dessous de ceux que cette Caisse d^ épargne collective est en droit 
d'attendre de l'avenir, ils sont d'autant plus remarquables que la fièvre 
des spéculations hasardeuses dévore notre époque, et semble devoir ab~ 
sorber tous les capitaux disponibles en France. Il est consolant pour 
nous comme pour tous les véritables amis des idées d'ordre , d'économie 
et de prévoyance de voir qu'il y a encore un grand nombre de familles 
qui préfèrent la sécurité de ces placements aux chances dangereuses 
d'opérations aléatoires. 

Il est bien loin dé notre pensée de vouloir combattre un essor qui 
doit avoir pour résultat de doter notre pays de nouveaux éléments de 
richesses ; mais ce que nous déplorons c'est une ardeur inconsidérée 
qui natt bien plus d'un besoin de jeu que d'une foi réfléchie. 

Que les chemins de fer attirent à eux une partie des capitaux inutiles 
à l'industrie et au commerce, mais qu'ils ne viennent pas absorber le dépôt 
sacré des économies faites par le père en vue* des besoins de sa vieittesse ou 
de l'avenir de ses enfants. 

Nous pouvons mettre ici sous les yeux de tous les sommes payées 
cette année dans Tassodation de prédécès dont la répartition a lieu tous 
les ans entre les héritiers des personnes décédées, 



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* 

Ce n'est qu'après l^exa»en sérienK de la conimissioii dh GouverDe- 
ment, da ministre et des membres du conseil de sarv^lance à la diree-r 
tion générale que la liquidation a eu lieu ^ et |1 quelquefois ce eoDIf Ôl6 
de Taulorité supérieure retarde les ayant-droit de quelques miAs^ ^ 
n'est qu'un gage de plus ajoqté à la sëcuirité des placeoteats» 

Nota, ii la suHe des nouvelles listes des Souscripteurs de f Tonne j que 
nous venons de faire imprimer^ a été placé un'- Traité spécial des àssoetan 
iions diverses de la Caisse des Ecoles éi'des^ FamilU» qaenous mettons h là 
disposition des personnes désireuses de se renseigner sur les hases des divers 
placements, . / .- j. * * ■ - ' 



MAGASIN DE MUSIQPJS » DE. P)i4NÔ§ 

I 

et tontes sortes d'Instruments : 

Chez VIOLÎET , 

FACTEUR-ACCORDEUR, 

Breveté (sans garantie du Gouvernement) pour les Claviers à mor- 
taises métalliques. 

Rue de la Draperie , n^ 32, a auxerre* 



— M. ADOLPHE FRANÇOIS a l'honneur de prévenir le public qu'il 
-vient de fonder un établissement d'horlogerie, d'orfèvrerie et bijou- 
terie , rue de la Draperie , n^ 32, à Auxerre. 



MEULES 

DE LA FERMETÉ , COMMUNE D'IMPHT , PRÉS NEVERS (nièvrb). 

M. MONCHARMONT, propriétaire de la Carrière de la Fermeté , 
a l'honneur de prévenir MM. les Meuniers et Propriétaires de moulins, 
qu'il vient d'apporter de nouveaux perfectionnements dans la fabri- 
cation de ses meules, . ^ * 

Il s'est attaché un contre-maître et des ouvriers de La Ferté-sous- 
Jouarre, et fait confectionner maintenant des Merles dressées, rayon- 
nées et parfaitement appareillées 

Ces Meules, d'une qualité supérieure, sont employées avec le plus 
grand succès dans les moulins anglais et français. Elles servent à la 
mouture des blés mélangés à l'usage de la campagne.