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ANNUAIRE
DTT DÊPARTZlCEXrS D2 LTOlfXIZ;
DE DOCUMENTS AUTHENTIQUES DESTINÉS A FORMER
LA
STATISTIQUE DÉPARTEMENTALE.
ANNÉE 1846.
CHANVIN Pierre
■> R ^
CHABLIS
Ed. Perriqaet , Imj^ein^Lifliogniphe , Editenr.
LIBKAIRB8 , IIM. :
LEBLANC-DESFORGES , rcb »■ u dkapbkib , a auxerib.
GUILLÂUME-HAILLEFER , ROB CBOIX-DB-PIBRRB , 27, A ACXBRRB.
^nw TBDTB ZANOTE, UPRIII.-UBRAIRB A JOIGNY.
COLIN, RCB SAINT-PIBRRB , A TOHNERRB.
1846.
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TABLE
PAJR ORDHE DE MATIÈRES.
Gomitë général de FAnnuatre
GommJfftton permanente
Correspondants .
PREMIÈRE PARTIE. — galindriûi
Ères et supputations cjbronolQgiques
Gomput ecclésiastique
Quatre temps
Fêtes mobiles
OUiquitë apparente de Técliptique
Gommencemen-t^es ifualre satfoi»
Eclipses de 1846.
Marées
Position géographique
Calendrier civil
Foires de l'Yonne
Agenda municipal
* DETÎXÎÊME PARTIE.
CHAP. I^^ Bocvments géiér^MX.
Liiste des souverains et des princes
Ministres français
«Conseil d'Etat
Ambassadeurs
Marécha«x de FiVanee et ÂmiYaux
Possessions françaises dans le nord de
r Afr^[u«
Colonies françaises '
Pairs de France
MemlMresde la^chambredes déptitës '
Béputation du département de TYonne
Division delà France en départémcntis
Archevêqttes et Evêques
Goar de cassation
Cour des comptes
Cours royales et départements qui en
ressortent
Académies et départements de leurs
circonscrtptiont
Divisions militaires
Arrondissements forestiers ,
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CHAF. 9. Département de V Tmne.
SECTIOR i'0.\D«.IIfl8TAiLTIOrf CIVILE.
Division générale du département:
tableau par arrondissemetiis eo
Division du département en cantons^
avec leur population , leur étendue
en hectares, le nombre des élec-
teurs et jurés 61
68
ib.
«9
Indication des commumes composant
chaque canton
Préfecture de TYonne. Audiences du
Préfet •*
— Entrée du public dans les bu^.
reaux •*•
"Oonseil de Préfecture **•
Organisation des Bureaux — Ardiivei i^.
Liste des membres du Conseil géné-
ral par canton
Arrondissements
Listes des membres des Conseils d'ap*
rondissement par canton
Noms des commoneSypopulation^ liste
_des Maires, Adjoints, Curés et Ins-
"tituteurs, cantons et bureaux de
poste du département
Coâmranes dont les maires sont nom-
més par le Roi
Conseillers municipaux desdites
Architectes départementaux
Commission des constructions com-
munales
Hospices ^Comités grattiîts de coij-
suliation
Hôpital général des aliénée
Hospices comniunaùx
Caisses d'épargnes
Jury médical
Médecms des épidémies
Vaccine
Comices agricoles
axcTioif II. ADteiifisTlUTioif xoclAsiastiqui
Diocèse de Sens
Chapi tre di océsain
Séminaire diocésain
Petit séminaire d*Auxerre
Etat des dons et legs faits aux établis-
sements religieux et dont l'accepta-
tion a été autorisée en i84s
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SECTION III. ADMINISTRikTION DS hA /USTICB.
Cour royale de Paris ■
Cour d'Assises de TYonne
Tribunaux de première in&tance
Tribunaux de commerce
Justices de paix.
Notaires
Commissaires priseurs
Huissiers
Prisons
04
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97
98
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103
BECTIOn IV. INSTRUCTXOII nBLIQVB.
Académie de Pari»
Gomitës supérieur» de surveillance de
rinstruction primaire
Commission d'examen pour rinstruc-
tion primaire
Comité communal d inslnicUon pri-
maire.
Collées '
Ecoles secondaire»
Institutions et .pension» de demoi-
selles
Maîtres de pensions
Ecole supéHeure communale.
Ecoles communales
Ecole normale primaire
Salle d'^asile
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105
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107
107
108
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SXCTIOIf V. ADHIIfISTRATION mUTAIBI*
18« division militaire
Garde nationale
Sapeurs-pompiers volontaire»
Gendarmerie
Garnisons
100
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ib.
110
«6.
SBCTIOH VI. AsmsflSTBATION FINAHCliaE.
Recette générale *»*
Dépenses du Trésor w-
Direction des contributions directe» ih.
Vérificateurs des poids et mesures ih.
Montant des rôles de» poids et mesure» 1 1«
^ deja rétribution universitaire m
— des patentes
Remise» de» percepteur»
Percepteurs et commune» de leur per-
ception
Administration des contributions m-
directes
Enregistrement et Domaines
Conservateurs des hypothèque»
Eaux et forêt».
Admini»tration de» Poste».
Arrivée et départ des principaux cour-
rier».
Maître de po»te aux chevaux
11»
11»
118
118
ib.
119
ih.
ISO
1S4
1S2
»BGTI01f Vn. PORT» ET CHAUSSÉE» -
Service ordinaire. *•*
Canal du Nivernais. i»«
Canal de Bourgogne. i a o
Service des chemin» de grande com-
munication i«»
DROIT» POLITIQUES.
Liste» de» Electeurs
4»
58
107
114
186
160
181
123
TROISIÈME PARTIE.
8ECTI0N I. » Sciences et Arts.
Note sur VexpToitatron du minerai de
fer au moyen-âge.
Molosme», Saint-Martin et Com-
missey, par M. Le Maistre
Guide pittoresque dans le départe-
ment de TYonne, voyage 4ej par
M. Victor Petit
Affranchissement de. la ville d'Au-
xerre ; Pierre de Courlenay, Hervé
de Nevers et Mathilde, par M.
Anatole Gallot
Lixy, par M. Bardot
M le marquis Garnier, par M. Pi-
nard, avocat
Inventaire des archives historiques
de l'Yonne, par M. Quantin
Maligny, par M. le ^omte de Bas-
tard
Agriculture, par M Flandin
De» terres blanches de qualité et de
profondeur diverses, considérées
comme terres arables ^ par M.
Verrollot d'Ambly
De»cription de la cathédrale d*Au-
xerre, par M. Quantin
Lettré de M. Tartois sur le» forge»
dans le département
A»iie public d'aliénés d'Auxerre, par
M. Girard de Cailleux
SECTION II. — Statistique.
V,
Statistique de TËlection de Vézelay ;
œuvre inédite du maréchal de
Vauban, par M. Challe, avocat
Mouvement de la population dan» le
département
Mouvement survenu dans les hospi-
ces et hôpitaux du département ,
années isso et 1844
Tableau de la situation des hospice»
et h^itaui, années 1 889 et 1 844
Caisse d'épargne du département
QUATRIÈME PARTIE.
Mélanges,
Bibliographie : Géographie ela»»iqtte
de l'Yonne »68
Evénements de Tannée »75
Découvrte» *74
Hauts-Faits. Récompense» «76
Voitures publiques • 76
Tables alpiiabétiques s 8 o
19S
»07
• IT
SSI
384
»60
t6S
«64
S66
^nnuaht
I
STATISTIQUE
DU DÉPARTEMENT DE L'YONNE.
Comité général de l'Annuaire,
M. lé Préfet , Président '; MM. Arrault, Bardot , de Bontin ,
Boucher de la Rupellb, de Boureulle» de la Brosse, Baroni Chaillou
DES Barres, Chardon, Baron de Chateaubourg , Baron C!olubbaux
DE Champvallon, de Gâte, Dejust-Deserin , Dodun , Droin, Dupin,
Fla^ïie, Foagier, Gallois, Gentt, Goubault, Larabit, Leblanc,
Comte D£ Lestrade, Mauger, MoNDOT DE Lagorce, Parent, Rabé,
Ragon des Essarts , Rétif , Roussel , Salun, Marquis de Tanlat,
Tripier, Turquin, Yerrollot, Vuitrt.
MM. Bellaigue , Bernard-d'Hért, Delalogb , Gutot de Montoue ,
Piétresson, Potherat-Gascoing, Gougenot « DE Pbrthuis, Poullain,
A. DE Chastellux, Garnier, Bourgoin, Jacques-Pâlotte et Thi-
bault, Membreê honoraires.
Commission permanente.
M. le Préfet, Président; MM. de Bontin, Boucher de la Rupelle,
DE Boureulle, Chaillou des Barres, Chardon^ Gallois^ de Gaye,
Leblanc^ Mondot de Lagorce, Turquin.
Correspondants.
MM. Le Comte de Bastardy à Maligny.
Chàlle, Avocat à Auxerre.
Cotteauj Avocat à Auxerre.
Hottotj Sous-Préfet d' A vallon.
8
LallieTj Médecin à Joîgny .
Jules de Laténa, Officier supérieur à Chablis.
Léchai, Chef du Secrétariat de la Préfecture.
Leclercy Avocat à Auxerre.
Lelerc de FouroUes, Juge suppléant au Tribunal civil d'Auxerre.
Le Maistre, Percepteur à Tannerra.
De Longuemar, ancien Capitaine au Corps royal d'Etat-Major.
Pinard j Avocat à la Cour Royale de Paris.
Sonnié-Moret, Médecin à Auxerre.
PénlU-Caurcelle, Propriétaire à Wgtty.
Petit [Victor), Dessinateur.
Quantin, Archiviste du département.
Raviriy Professeur àAuxerre.
Ravin, Médecin à Appoigny.
Roze, Propriétaire à Tonnerre.
SmaHêr-Lc^ochty Avocat,
TwmétUerj Juge an Tribunal civil d'Auxerre.
YerrMot'^Ambhf, propriétaire à Brienon.
yHUm^ Receveur de l'hospice d*Auxerre.
9
PREMIÈRE P AMIE,
$ »
GÂLENDRIflRj
ÈRES ET SOPPVITATK)i!JIS Cfi^lONOLOGIQUES
\ . pomî l'wniIb 1846.
• « ^> '
. >
;>j
ÂNNBB 6559 de la période JuHeApp^
*■ - * .
2599 de la fondation de Rome, selon Yarron.
2593 depuis rère^deNabbnasisar, fixée an mercredi 2jS février de
Pan 3967 de la période Julienne, ou 747 ans avant J.-C.
selon les cl^roROlogistes, et 746. suivant 4^9 astçonf|mef[4
2622 des Ôlymi[)iadés, ou la 2® année dé la .65^ Olvmpîal»,
: commence eft:juillet 1846 /. efi fisacA Tèfie 4es Qbfm-'
piades 775 1/2 aps ^van^t ^.-C. du vers le 1^ juillet^j^
Tan 3938 delà période Julienne.
r*. -
i262 de&. Turcs commence Je ^0 décembre 1845 et finit le
1 9 décembre 1 846 , sèlôtt î usage * de Çbnstantinbplé ,'
;d*après V4^Tt de térifier (e^ dates: ' . ' i
Comput ecclésiastique :
Nombre d'or en 1846. ... 4
Epacte III
Cycle solaire 7
Indiction romaine. - 4
Lettre doaiinicale D
Quatre^Temps.
Mars 4, 6 et 7.
Juin . 3, 5 et 6«
«Septembre . • . 16, 18 et 19.'
Décembre. . . . 16, 18 et 19.
Fêtes mobiles*
Séptnagësime, 8 février.
Les Cendres, 26 février.
Pâques, 12 avril.
l^Aogations, 18, 19 et 20 mai.
Ascension, 21 mai.
Pentecôte, 31 mai.
La Trinité, 7 juin.
La Fête-Dieu, le 11 juin.
Premier Dimanche de TA vent,
29 novembre.
^ B
■•■ 4..~«r^-^-. -^^
Oiliquité apparente Je VeeUptiqu$j en iu/poeini^ diaprée Delambre, To-
Uiquiié moyenne de ë^'i^r^t' en 18Û0, ei ta iimnutiim séculaire de 48".
Le 10 janvier 1846, «3«27'87*'9 ~ et le 9 juilfet «3«27'26''6.
Obliquité moyenne de l'écliptique le !«' janv. 1846 û)=s 23o«7'34"92.
COMMENCEMENT DES QUATRES SAISONS.
Pbintehps. . le 20 mars k 11^5^ du soir.
Eté le. 21 juin à 8 40 da soir. f Temps moyen
Automne . \ le 23 septem. à 10 41 du matin.
HiYSR. .... le 22 décem. à 4 22 du soir.
de Paris.
ECLIPSES DE 4846.
Le 28 ayril 1846, éclipse annulaire de so^. A Paris, on ne verra
% , qu'une éclipse partielle, dont voici, les principales circonstances :
Ommencement de l'écUpse à 8^4i">,Ô da soir; t. m. de Paris.
MHieu. . à 6.26?n,r
Lç Sdeil se coucher^ étant encore en partie éclipsé.
Pins courte distance apparente des centres := 2lW%3; grandeur de
réclipse = 0,323, le diamètre étant I , ou 3,9 do^s. La première
impression du disque lunaire aura lieu à TOrient à 4® de Fextrémi-
té inférieure du diamètre vertical du soleil. •
. Le 20 octobre i846, éclipse annulaire de soleil, invisible à Paris.
]
11
TABltEÀXf desptui grandes marées de l'année i84&«
Le S<deit et la Lttne, par lear attraction sur la mer, occasionnent des
marées qni se combinent ensemble et qai produisent les marées que
nous observons. La marée composée est très-grande vers les syzy^ies ,
ou les noQTeltes et pleines Lunes. Alors elle est la somme des marées
partielles qui coïncident. Les marées des syz^gies ne sont pas toutes
également fortes , parce que les marées partielles', qui concourrent à
leur production, varient avec les déclinaisons du Soleil et de la Lune,
et les distances de ces astres à la Terre : elles sont d'autant plus consi-
dérables, que ta Lune et le Soleil sont plus rapprochés de la Terre ^
du plan de l'équateur. Le tableau ci-dessous renferme les hauteurs
de toutes ces grandes marées pour Tannée 1846, M. Lârgeteau*les a
caficulées par la formule que le marquis de Laplaee a donnée dans la
Mécm^ue eéU$te^ t. Il, p. 389. On a pris poii^ l'unité de hauteur la
fnotlfV de la hauteur moyenne de la tnar^ totale^ qui arrive un Jour
ou deoi^ après la syzygie, quand le Soleil et la Lune, an moment de
la syzyg^ie , sont dans l'équateur et dans leurs moyennes distances à
la Terre.
Janv*.
Fév...
Mars«.
AvriL'
Mai...
Juin...
Jttill...
Août.
Sept.r.
Oct....
Nov. . .
■
Dec...
Jours et lietires de
kl «yiygie.
P. L. le 12 à
N. L. le 27 â
P. L. le 11 à
N. L. le 25 à
P. L. le 15 à
N. L. le 27 à
P. L. le 11 à
N. L. le 25 à
P. L. le 11 à
N. L. le 28 à
P. L. le 9 à
N.' L. le 23 à
P. L. le 8 à
N. L. le 23 à
P. L. le 7 à
N. L. le 21 à
P. L. le 5 à
N. L. le 20 à
P. L. le 4 à
K. L. le 20 à
P. L. le 3 à
N. L. le 18 à
P. L. le 2 à
N. L. le 18 à
d«
2»»11
9 32
9 21
7 41
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5
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2
6
6
6 16
4
3
5
54
45
57
11 20
8 12
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11 35
1 26
3 43
10 16
7 55
9 21
1! 9
10 5&
52
Hauteur
la mar^.
soir....
matin,
matin,
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matin,
matin,
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matin*
matin.
soir....
soir....
soir....
matin.
matin,
soir....
soir....
soir....
soir....
matiili
matin,
soir....
soir....
soir....
0,79
1,10
0,85
1J3
0,91
1,08
0,95
0,96
0,95
0,84
0^98
0,78
1,01
0,79
1,09
0,84
1,14
0,88
1,11
0,90
1,00
0,90
0,89
0,94
On a remarqué que, dans nos ports, les plus graodes^ mariées suivent
d'un jour éH demi la nouvelle et }a pleine Lune. Ainsi, l'on auta l'époque
où elles arrivent, en ajoutant un jour et denû à la date des syzygies.
pli voit, par ce Tableau, que pendant Tannée 1846^ les positions de la
Lune et du Soleil, par rapport à la Terre et au plan de Téquateur,
feront telles, vers les syzjgies, que les marées du 28. janvier, du
^7 février, du 28 mars, du 8 août, du 7 septembre et du. 6 octobre
pourront être considérables, si elles sont favorisées par les vents.
Voici ruoité de hauteur pour quelques ports :
Unilé de hauteur.
Port de Brest. .... 3"» 21
Lorient. ... 2 24
Cherbourg . . 2 70
Granville. . . 6 35
Vmlc de hauteur-
Port de Saint-Mâlp. . . 5« 98
Audierne ... 2 00
Croisic 2 68
Dieppe ..... 2 87
L'unité de hauteur à Brest est connue avec une.grande exactitude.
D^nsL une suite: d'observations faites pendant 16 ans,* depuis 1806
jusqu*en 18-25, on à choisi les hautes et basses mers équinoxiales, comme
étant à peu près indépendantes des déclinaisons du Soleil et de la
Lune, La moyenne de 384 de ces observations a donné 6™,415 pour
la différence entre les hautes et basses marées; la moitié de ce
nombre ou 3<°,21 est ce qu'on appelle Yunitéde hauteur.
Si l'on veut connaître la hauteur d'uae grande marée dsins un port,
il faudra multiplier là hauteur de la marée prise dans le Tableau
précédent par l'unité de hauteur qui convient â ce part.
Exemple Quelle sera à Brest la hauteur de la marée qui arrivera le
28 mars 1846, un jour et demi après la syz^ygiédu 27? Multipliez
3">, 21, unité de hauteur à Brest , par le facteur 1,08. de la Table,
vous aurez 3™47 pour la hauteur de la mer au-dessus du niveau moyen
qui aurait lieu si Taction du Soleil et de la Lune venait à cesser.
POSITION ÙEOÔRAPHIQÛE pte Paris et des chefs-Heux d'arrondis*
sements dû département de t Yonne et de leur longitude ou différence
de méridiens par rapport à t observatoire royal de Paris.
i /■
NOMS
DES LIEUX.
LATITCDE
SEPTENTB.
LONGITUDE
Es DEGRÉS.
EN TEMPS.
Paris (Panthéon) (60n>)...
Auxerre (cathédr.) (190"*)
Avallon (SOS"*) ;
Joigny (St.-Jean) (146™)..
Sens (cathédrale) (149)...
Tonnerre (220'»)
**
48«50'49
47.47.54
47.29.12
47.59, 0«
48.11.54
47.51.23
0° 0*35"E.
1.14.10.E.
1.34.17.E.
1. 3.43.E.
0.56.49.E.
1.38. 6.E.
0. 0. 2.
0. 4.57.
0. 6.17.
Q. 4.15.
0. 3.47.
0. 6.32.
iS
JANVIER*
Ce mois tire son nom du mot latin Janua^ Porte, parce qu'il commence
Tannée; ou de Janus, dieu auquel tes Romains Tavâient consacrée
a
a
C Vi
3c
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FETES
Lever
du
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Lever
de
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iV. L. le 27 à 9 h. 32 m. du matin.
Touslet psemiers lundis de cluque mois il se tient, à Auxerre, un grand marché aux bestiaux.
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Ce mois tire son nom de Fehruare , qui signifie faire des expiations,
parce que les Romains consacraient à des cérémonies expiatoires les
pretoiers jours de ce mois.
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P. Z.. le 1 f à 9 h. 21 m. du matin,
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Ce mois, le premier de Vannée romaine, était consacré à Mars, dieu de
la guerre et père de Romulus.
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N. L. le 25 à 4 h. 54 m. du mat.
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JUIN.
Sm nom vieat ou de Jiifi<m que ki RoBEUiing honoraient le premier de
chaque mois , on de Jumores , les Jeunes Gens , ou chevaliers ifomaias ,
à qui ce mois étail dédié, comme le précédent aux sâiatenrs. ^
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P.L. le 9 à 3 h. 45 m. du soir.
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N. L. le 25 à 5 h. ST m. du soir.
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JUILLET.
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César, à qui il fui consacré, parce quil était né dam ce mois.
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^ Q. le 18 à i h. 33 m. du soir.
N. L. le 23 à 8 h. 12 m. du matio.
P. Q. le 31 à 11 h. 12 m. du maU
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Ce mois, que les Romains appelèrent d'abord Seoçtilis^ reçut le nom
d'Augaste à cauâe de la naissance de cet empereur.
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Ce mois tire son nom de septem^ $ept, parce qu'il était le septième de
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Ce ttois lire son nom dç œtQ^ hirit, parce qu'il était le huitième mois
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^. I. le 3 à 9 k. 91 m. du mat.
û. 9. le la à u h. §3m. du soir.
iV. £» le 18 à 1 1 h. 9 m. du soir.
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Ce mois tire son nom ûéieeem. Ht, paorce qu'il éiaii te dixième ée Tan-
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a4. Seignelay, YermentOQ
a6. Chailléy
28. Leugny, Prunoyj Tanlay
39. Ghastellux, Artfaohnay
3o. Goursôn
3i. Chablis, Villen.-rArcheH'que
P. £. leaà iph. 56m^du sdir
D,Q, le 10 à 9 h. aS m. du soir.
iV. L^ le 18 àoh. 5» m, du soir.
P. Q. le a5 à 6 h. 46 m. du matin.
95
AOEITDÀ ^■B^HIk^'^^^
Le 1er Révision des listes des électeurs commuaaux (Loi ai mars i83i].
Le 4 Séance des conseils de fabriques. (Décr. 3o dëcembre i8og).
Le 5 Publication des rôles des contributions directes.
Le 8 Publication , affiche et dépAt des listes des électeurs communaux.
Le 9 Enyoi au sous-préfet du certificat constatant cette publication.
Première dizaine,
m
Présentation du répertoire des actes administratifs au receveur de Tenregistre.
ment. (Loi 32 frimaire* an vu et i5 mai i8i8).
Envoi par le maire, au receveur de Tenregistrement, de la notice des décès arrivés
dans la commune pendant le dernier trimestre. (Loi 2a frimaire an vu).
Délivrance des certificats de vie des entants trouvés et abandonnés.
Envoi par le maire aux Préfet et Sous-Préfcts des actes, tle déoès survenus pen
I danl le tnaiestre précédent pkrmi les membres de la Légion-d'Honneur.
Envoi au Préfet et aux Sous>Préfets de la liste nominative des coadamnés libérés
' assujettis à la surveillance, d^cédés pendant le trimestre précédept.
! .
i Première quinzaine.
Les percepteurs rédigent et déposent, k la sous-préfecture, les listes en double
expédition dies plus imposés de chaque commune.
Les administrations des établissements de bienfaisance envoient au Préfet les
j états trimestriels de la population des hospices et du nombre des indigents secourus
(Instr. 8 février i823).
Recensement , par les maires , des jeunes gens qui ont accompli leur vingtième
année dans le courant de l'année précédente. (Loi ai mars l83a).
I Dans le mois.
Les maires rédigent des tables alphabétiques pour chacun des registres des «ctes
de l'état «ivii de l'année précédente , puis ils envoient un des doubles registres au.
grefi'e du tribsnal, avec le registre de jpublications de mariage , et déposent l'autre
double aux archives de la mairie. (G. G. 43).
Les maires déposent au greffe un double du registre des engagements volontaires
pendant l'année expirée, l'autre double est déposé aux archives de la mairie. (Loi
du 21 mars i832).
Les greffiers des tribunaux de police envoient aux Receveurs de Tenregistre-
meotTextrait des jugements de police rendus dans le trimestre précédent ( Ordoo^
nance du 3o décembre i8a3) , et portant condamnation â 1 amende seulement.
Les greffiers des tribunaux de police correctionnelle et de simple police envoient
au Préfet les extraits des jugements rendus pendant le semestre précédent. (Idem).
Les percepteurs déposent aux archives de la Préfecture les rôles et les états de
frais de poursuites qui ont plus de trois ans.
Révision des contrôles de la garde nationale, (aa mars i83i, art. 17 et 18}.
Nomination des commisSairc^s répartiteurs. (3 frimaire an vu).
Envoi au Préfet de l'état trimestrieldes jugemeills rendus par les conseils de dis-
cipline.
i6
Le 8 , Terme des réclamations devant le maire contre la liste des élec-
tèors communaux. Toote partie qui se croît fondée à conteft^r
une décision rendue par le maire peut en appeler^ ékins le
délai de quinze jour», devant le Préfet« Il est statué doM U délai
iun moiê^ par le Préfet en conseil de préfecture (Loi 2 f mars
1831).
Le 15, Expiration du terme dans lequel doivent être rendues les déci-
sions des maires sur l'inscription aul listes électorales (idem) »
Publicatipn du premier tableau de rectification desjistes [idem] .
Le 22, Expiration du délai des réclamations portées directement au
~ Préfet contre les liste&des électeurs communaux. Les maires^
sur la notification de la décision du Préfet, doivent faire
sur la liste les rectifications nécessaires [idem.).
Première quinzaine.
Dans le mois qui suit la publication des rôles de prestations pour le»
chemins vicinaux, les contribuables doivent déclarer au niaire s'ils en-
tendent s'acquitter en nature, faute de quoi ils seront obligés de payer
en argent. (Loi 21 mai 1836).
. Session ordinaire des conseils municipaux. (Loi âl mars 1831).
Dans cette quinzaine doit se faire Téchenillage des arbres, cunfof
mément à la loi du 26 ventôse en iv.
Dans le mois^
Clôture de la chasse.
Les maires publient Tarrêté de clôture, dès qu'il leur parvient.
Les percepteurs remetttent au receveur de& finances : , '
1° Les états, en double expédition, des cotes irrécouvrables et les états
des restes à recouvrer sur les contributions directes et sur les frais de
poursuites de l'année qui vient de s'écouler.
2<> Les comptes de gestion des recettes et dépenses nlûnicipales de
l'année précédente, pour être vérifiés.
Les aspirants et4es aspirantes au brevet de capacité pour Tinstruction
primaire, doivent se présenter au président de la commission d^exanien
(Loi 28 jtiin 1833).
27
Le 2, Expiration du délai dans lequel on peut recourir des dëcî-
sîong rendues par le maire sur les listes des électeurs mu-
nicipaux (Loi 21 mars 1851).
Le 1Î5, Clôture de lordonnancement des dépenses de l'exercice 1848,
i>our lés communes et les établissements de bienfaisance
(Ordonnance du 24 janvier 1845).
Le 31 , Clôture de la Me des électeurs -communaux. Publication de
la deuxième liste de rectification et de l'arrêté de clôture
(Loi 2! mars 1851).
Clôtui*e du paiement des dépenses de Fexercîce 1 84» pour les
communes et les établissements de bienfaisance (Ordonn. du
24 janvier 1845).
Les percuteurs dressentrétat de^ituation de l'exercice dos {id] .
Pendant le mois^
Trois mois après la publication dés rôles les percepteurs remettent au
'^ecfeveitr des finances les états des cotes indûment imposées aux rôles de
^exercice courant.
Les maires forment une liste de tous les gardes nationaux sachant lire et
écrire et âgés de plus de 25 ans, les membres du conseil de recensement
exceptés , et remettent cette liste au juge de paix (Loi 22 mars 1851),-
Les juges de paix, assistés des maires ou de leurs délégués, procèdent,
en audience publique, au tirage des jurés de révision de la garde nationale.
Envoi du tableau des vaccinations pratiquées pendant Tannée précé-
dente. '
Echenilfefcge. Les maires visitent le territoire et font procéder d'office à
l'échenillage aux dépens de ceux qui Font négligé (Loi ventôse an iv).
Session semestrielle des commissions d'examen pour l'instruction
primaire.
Les percepteurs déposent aiix sous-préfectures les rôles de 1845.
38
Le 19 Session annuelle des conseils de fabrique. Les réunions ont lieu à Tissue
de la messe ou de vêpres , dans Téglise ou dans un lieu attenant à l'église ,
ou dans le presbytère. RenouTellement triennal des conseils de fabrique.
•(Décret du 3o décembre 1809, arl. vu). Nomination du président et du
secrétaire du conseil {idem ix). Compte de gestion de 184^» budget de 184? •
Le 269 Les budgets de fabrique, pour 1847^ doivent être envoyés à T Archevêque.
Un double du compte de 184^ doit être déposé à la mairie.
Terme de toute demande en décbarge, réductions, remises et modérations sur
les contributions directes.
. Première dizaine* •
Présentation du répertoire des actes administratifs an receveur dé Tenregistrement.
Envoi au receveur de l'enregistrement de la notice des décès survenus pendant
le trimestre précédent. *
. Délivrance des certificats de vie des enfants trouvés ou abandonnés (Instruction
du 8 février 1823.)-
Envoi a la Préfecture et dans lei Mairies , par les receveurs , d*an exemplaire de
Tétat de situation et de Tëtat des restes à payer de l'exercice clos.
Envoi sur papier libre, par le maire, au Préfet et aux Sous-Préfets des actes des
décès survenus parmi les membres de la Légion-d'Honneur pendant le dernier tri*
mestre.
Envoi au Préfet et aux Sous-Préfets de la liste nominative des condamnés libérés
assujettis à la surveillance, décédés pendant le trimestre.
Deuxième dizaine.
Convocation des conseils municipaux pour la session de mai.
Rédaction de Tétat des restes à payer de 1845 et du compte administratif du même
exercice.
Remise par le percepteur du compte de gestion de 1845.
7)y}isième dizaine.
Préparation du budget de 1847 ^^ ^®* chapitres fidditionnels au budget de 1846.
Convocation des plus imposés pour la fin de la session de mai.
Pendant le mois.
Les greffiers des tribunaux de police envoient au receveur de renregistrement
l'extrait des jugements rendus pendant le trimestre précédent et prononçant des
amendes . pour qu'ils en fassent le recouvrement. ( Ordonnance au 3o décembre
I8a3. )
.' Réunions du printemps des comités de vaccine. (Arrêté du Préfet du s3 oct. 1834)
Envoi au Préfet de l'état trimestriel des jugements rendus par le conseil de
discipline..
Etats trimestriels du mouvement de la population des hospices et des indigents
secourus par les bureaux de bienfaisance.
Session annuelle des administrations de bienfaisance : Comptes et budgets.
Nomination des cinq commissaires répartiteurs dans chaque commune .
Les secrétaires des conseils de discipline de la garde nationale envoient an Préfet
le tableau des jugements rendus pendant le trimestre précédent.
29
Le 1% Fête du Roi. Les communes doivent se renfermer dans les limites
des crédits ouverts. Des secours sont distribués aux indigents.
Ouverture de la session de mai. Règlement du compte de gestion
du percepteur pour i845. Audition du compte administratif
de Texercice 1848. Règlement des chapitres additionnels au
budget de 1846. Expose du budget de 1847., Examen des
comptes et budgets de fabriques, hospices et bureaux de
bienfaisance
Le 3, Continuation de la session. Règlement du budget de i847. Fixa-
tion du traitement de l'instituteur et de la rétribution men-
suelle payée par les élèves. Fixation de la taxe affouagère et
des autres taxes communales ou de police. Vote des prestations
et des centimes pour les chemins. Vote de centimes pour Tins-
traction primaire. •
Le 10, Fin de la session. Yote^ d'impôts pour les dépenses ordinaires
ou extraordinaires de 1847, etc. Clôture de la session.
Deuxième quinzaine*
Envoi aux Préfet et Sous-Prefets des budgets et de toutes les pièces
qm s* j rattachent ainsi que des votes d'impôts , Csiute de quoi il ne sera
pas donné suite à ceux-ci.
Les percepteurs reprennent leurs comptes de gestion qu'ils avaient
déposés à la mairie.
Pendant le mois.
Tournée des contrôleurs des contributions dii^ectes pour les mutations.
Les mairesdes communes ruralesdressentl'état des individus à vacciner.
Revue des commandants des gardes nationales. '
Les créanciers du département sont prévenus que c'est le 51 mai
qu'expire le délai d'ordonnancement des dépenses de l'exerdoe 1845,
et que celui des psûements expire au 30 juin (Ordonn. du 4 juin 1843).
so
Première dizaine.
Bëyisiondes listes électorales et du jury. Les maires des <;oinmunesde
chaque canton se réunissent au chef-lieu du canton , les percepteurs,
munis de leurs rôleS;. se rendent à ces assemblées (Lois 19 avril 1831
et 22 juin 1833).
Première quinzaine.
Les maires des communes et les administrateurs des établissements ,
propriétaires de bois,. doivent envoyer au Préfet les propositions de
coupes extraordinaires.
Dans le mois/
Les receveurs municipaux envoient à la Préfecture leurs comptes de
'gestion et les pièces à l'appui.
Rédaction, par MM. les maires, de la liste des affouages.
Dans ce mois doivent se faire inscrire , à la Préfecture et aux sous-
préfectures, les personnes qui désirent se présenter au jury médical pour
se faire recevoir officiers de santé, pharmaciens, hei4)oristes ou sages-
femmes.
Les Maires font connaîtra au Préfet k nombre des feuilles de papier
présumées nécessaires pour les registres de l'état civil de Vannée suivante.
}
i
51
Le \^' dimanche. Session trimestrielle des conseils de fabrique.
(Décr. 30 déc. 1809).
^ lie IB» Publication de la liste des affouages de Tasiiée suivante.
Le 31 , Expiration du délai pour la remise au Préfet des pièces justifiant
les droits des électeurs à l'inscription sur les listes électo-
rales et du jury, pendant b révision officielle*
Première dizaine.
Les receveurs des communes et des hospices dressent l'état de situation
de caisse. Us doivent en remettre une copie aux maires ou ordonnateurs.
Envoi au receveur de renregistrement de la notice des décès surve-
nus pendant le trimestre.
Yisa du répertoire des actes soumis à Tenregistrement.
Envoi sur papier libre, par le maire, au Préfet et aux Sous-Préfets,
des actes des décès survenus parmi les membres de la légion d'honneur
pendant le dernier trimestre. ^
Pendant le mois.
Les maires envoient au sous^préfet les certificats de vie des eofaats
trouvés et abandonnés placés dans leur commune.
Les greffiers des tribunaux de police envoien^t au receveur de Tenre-
fpAtem&tâ. Tëtat trimtestrîel des jugements rendus «n matière de pdice
fDunicipale, et portant c(^»dân»aation à des amendes.
L.es secrétaires des conseils de disdpline envoient au Préfet Tétat
semestriel des jugements rendus.
Les greffiers des tribunaux de policé correctionnelle et de simple
police envoient au Préfet Feutrait des jug^ements rendus pendant le
semestre précédent.
Les instituteurs qui veulent entrer à Fécole normale « pow wv^# le
-coij^s 6ipéej(»l qi»i s'y fait ^ septembre , doivent S0 h\v& Inscrire d^ns
J^ ;9W&*jpi:éfectari^
Envoi ÂQ Préfet jet aux So^s-Préfets de la liste nominative des con-
damnés libérés assuiétis à la surveUJigace, pendanU ]q u^im^strc
Si
Le>i5,i Les maires des chefs-lieux de canton et des communes de 600
habitants affichent les listes électorales et du jury rectifiées par
le Préfet. Les réclamations contre ces listes doivent être
faites au Préfet avant le 30 septembre à minuit.
Les commissions administratives des hospices et des bureaux
de bienfaisance se réunissent afin de dresser une liste de can-
didats pour remplacer les membres décédés, démissionnaires»
absents ou sortant pour cause d*ancienneté. Cette liste est
envoyée au sous-préfet (Instr. 8 février 1823).
Le 30 1 Les maires des communes de 600 habitants, affichent le pre.
mier tableau des rectifications des listes^lectorales.
Première quinzaine.
Session trimestrielle et légale des conseils municipj^ux.
Les crédits restant à voter pour ^847^ doivent Tétre dans cette session.
Les conseils municipaux arrêtent la liste des enfants qui doivent être
reçus gratuitement dans les écoles communales. Sur cette liste doivent
figurer tous et les seuls indigents en âge de fréquenter les écoles. Elle
doit par conséquent comprendre les enfants trouvés ou abandonnés
placés dans la commune.
Approbation de la liste d*af fouage et examen des réclamations.
Session semestrielle des commissions d'examen pour Tinstruction pri-
maire. C'est dans cette session que la commission examine les élèves sortant
de Técole normale et les candidats qui pourront y être admis. Ceux-ci
ont dû se faire enregistrer à Técole normale avant le premier septembre.
Peridant le mois.
Ouverture de la chasse.
Dbns ce mois les aspirants €t les aspirantes au brevet de capacité pour
rinstruction primaire doivent se présenter au président delà commission.
Les aspirants à l'école normale primaire doivent se présenter au
directeur de l'école pour se faire inscrire.
35
tJZfi.
Le I S, Les maires des communes de 600 habitants affichait le deuxième
tableau de rectifications des listes électorales et du jury.
Le 30, Les mêmes maires affichent le troisième tableau de reictifications
des mêmes listes.
Terme -de rigueur pour toute réclamation électorale. Le délai
expiré le 30 septembre à minuit. La prudence commande
de ne pas attendre le dernier moment.
Pendant le mois.
Renonvellement des jury de révision de la garde nationale.
Ban de vendanges. Les maires» après avoir consulté les prud'hommes,
prennent un arrêté pour fixer Pépoque avant laquelle il ne sera pas
permis de vendanger. .
u
Le premier dimanche^ Session trimestrielle des conseils de fabrique.
Le i6, Clôture des listes électorales et du jury. ^
Le 20, Publication et afficho du dernier tableau de rectification des
listes électorales et du jury et de l'arrêté de clôture.
Première dizaine.
Envoi «ur papier libre par te maire m Préfet ei atix Sous-Préfets
des actes de décès snrrenus parmi les membres de îa legîon d'honneur
pendant le dernier trimestre.
Délivrance des certificats dé vie des enfants trouvés.
Pendant le mois.
Convocation des conseils municipaux pour la session de novembre.
Les maires adjugent, s'ils ne l'ont déjà fait, l'entreprise de l'exploi-
tation de Ja coupe affouagère, et envoient à l'inspecteur des forêts le
procès-verbal d'adjudication.
Les secrétaires des conseils de discipline envoienit au Préfet le ta«
bleau des jugements rendus pendant le trimestre précédent.
Les greffiers des tribunaux de simple police envoient aux receveui's
de l'enregistrement l'état des jugements rendus pendant le trimestre
précédent, et portant condamnation à l'amende.
La notice. des décès survenus pendant le trimestre est envoyée par
les maires aux receveurs de l'enregistrement. ^
Les percepteurs envoient au Préfet le compte des impressions four-
nies aux communes.
Les receveurs des communes et des établissements de bienfaisance
dressent le bordereau de situation du trimestreprccédent et en remettent
une copie aux maires ou ordonnateurs.
Envoi au Préfet et aux Sous-Préfets de la liste nominative des con-
damnés libérés assujélis à la surveillance, décédés pendant le trimestre.
58
Pendant le mois.
Session UimeBtrieUe des conseils manicipaax.
Vote SOT la vente on la dÎBtribution des coupés ordinaires des bois
communaux de l'exercice suivant, et sur la fixation du vingtième rêve-
nant au Trésor sur le produit des coupes de bois délivrés en affouages.
Réunions d'automne des comités de vaccine.
Les maires procèdent au renouvellement des baux qui sont près
d'expirer.
Les percepteurs procèdent au recouvrement des rôles d'affopages qui
leur ont été envoyés approuvés. Ils font parvenir des avertissements in-
dividuels à toutes les personnes inscrites sur les rôles^t, lorsque le délai
de recouvrement est expiré, ils remettent an maire un état général des
contribuables qui ont payé la taxe.
Les états de situation des caisses d'épargnes doivent être envoyés au
Préfet, au plus tard, dans la première dizaine de novembre:
Revue des commandants des gardes nationales.
56
Le 31 , Clôture des registres de l'étdt dvil (Gode civil 43).
Clôture, par le maire du chef-lieu de la perception, des livres
des percepteurs pour l'année qui finit. Vérification par le
même maire de la caisse des percepteurs.
Pendant le mois.
Les percepteurs préparent les registres nécessaires pour Tannée qai
va commencer, et les font coter et parapher par le maire du chef^lieu
de la perception.
Les maires préparent la révision des listes des électeurs communaux
et celle des contrôles du service ordinaire de la garde nationale.
Les maires complètent les travaux préparatoires relatifs à la révision
dés contrôles de la garde nationale.
f
37
DEUXIÈME PARTIE.
CHAPITRE PREMIER.
DOCUMENTS GÉIVÉBAUX.
I
LISTES DES SOUVERAINS ET DES PRINCES.
LOUIS-PHDLIPPE 1er, né à Paris le 6 octobre 1773; Roi des Français 9
août 1830; marié 25. noYembre 1809, à
MÀBiE-ÂMÉUEy née 26 avril 1782; fille de Ferdinand 1er, Roi des Deux*
Siciies.
{ ' Enfants dp Leurs Majestés :
[ HÉLiME-LouisB-ELisABETH, Princesse de Mecklembourg-Scbwerin , née 24
I janvier 1814; mariée 30 mai 1837; veuve 13 juillet 1842, de FERDibrAfiD-
Prilippe-Louis-^^harles-Henri d'Obl%ans, duc d'Orléans.
De ce mariage :
Louis-Philippe-Àlberi d'Orléans, Comte de Paris, Prince Royal,
né à Paris 24 août 1838 ;
Robert-Philippe-Louis-Eugène-Ferdinand d'Orléans , Duc de Char-
tres , né à Paris le 9 novembre 1840.
» * ^
Lodis-Charles-Phiuppe-Baphael d'Orléans, Duc de Nemours, né à Paris
25 octobre 1814 ; marié le 27 avril 1840 , à
Victodib-Antoinette-Acgdste, Princesse de Saxe-Coboiirg-<}otha, née à
Vienne, le 16 février 1822.
De ce mariage :
LtHtis-Philippe'Marie'Ferdinand'GaÊton d'Orléans, Comte d'Eu,
né à Nemlly 29 aVril 1842.
FerdinandrPhilippe-Marie d'Orléans, Duc d'Alençon, né à Neuilly
12 juillet 1844.
Fkançois-Ferdinand-Philippe -Louis-Marie d'Orléans, Prince de Joinville,
Dé à Neuilly 14 août 1818; marié le 1 mai 1843, à
Fbançoise- Caboline- Jeanne- Charlotte- Léopoldine- Romaine- Xaviére-de-
Pacle-Michelle-Gabrielle-Raphaelle'Gonzague, Princesse du Brésil,
née à Kio^aneiro, 2 août 1824.
De ce mariage :
Françoise-Marie- Amélie j Princesse d'Orléans, née à Neuilly, 14
août 1844.
Henbi-Eugène-Phiuppe-Lodis d'Orléans, Duc d'Aumale, né à Paris 16
janvier 1822; marié à Naples, 2tf novembre 1844, à
M iBiE-CAROLiNE- Auguste des Deux-Siciles, née 26 avril 1823.
Antoinb-Marie-Philippe-Louis d'Orléans, Duc de Montpensier, né à
Neuilly 31 juillet 1824.
Lodisk-Marie-Thérè9p-Charlotte-Isabelle^ Princesse d'Orléans, née à
Palerme 3 avril 1812, Reine des Belges. Voyez Belgique.
Mabie-Clémentine-Caroline-Léopoldine-Clotilde, Princesse d'Orléans,
née à Neuilly 3 juin 1817; Duchesse de Saxe-Cobotirg-Gotha.
Sœur du Roi :
EuiiÉNiE-ADÉLAÏpE-LouiSE , Princessc d'Orléans, née 23 août 1777.
58
ISABELLE U, Marie-Louise, née à Madrid, 10 oct. 1830, Reine d'Espagne.
Mère de la Reine :
Uarie^hristiney née 2f7 avril'1806, fille de feu François, Roi des Deux-
Siciles; Reine douairière d'Eapaipie, veuve de Ferdinand VU.
FERDINAND II, Charles, né 12 janvier 1810; Roi des Deox-Siciles 8 no-
vembre 1830; veuf 21 janvier 1836 de Marie-Chrisline-Charlotte-Joséphine-
Elise de Savoie, remarié 9 janv. 1837, à
Marie-Thérèse-Isahellej Archiduchesse d'Autriche.
Du premier mariage :
Françoîs-d^Assise-Marie-Léopoid, Duc de Galabre, Prince héréditaire, né 16
janvier 1836.
LUCQUES.
CHARLES-LOUIS^ né 22 décembre 1799, Infant d'Espagne, Duc de Luc-
ques, marié 15 août 1820 , à
Marie-'Thérèse'Ferdinande'Félicité'Gaélane'Pie de Savoie, née 19 septembre
1803.
De ce mariage :
Pèri&Mind'Cbarles-Marie , né 14 janvier 1823. .
ÉTÀT8-R0BUmS.
GRÉGOIRE XVI [Maur Capellari), né à Bellune 18 septembre 1765, élu
Pape à Rome 2 février 1831 , couronné le 6 du même mois.
AUTRICHE.
FERDINAND I^r, Charles-Lèopold-Joseph-François-Marcellin, né 19 avril
1793, Empereur d'Autriche, Roi de Hongrie k de Bohème 2 mars 1835;
marié le 27 février 1831 , à
Mturm-Afmie-CctrMm de Savoie, née 19 septembre 1803.
'BAVIÈRE.
I LOUIS, Charles- Auguste, né 25 août 1786 ; Roi de Bavière 13 octobre 1825,
marié 12' octobre 18^0, à
Thérèse-CharloUe-Louise-Frédérique- Amélie, née 8 juillet 1792 , fille de feu
Frédéric , duc de Saxe-Altembourg.
De ce mariage :
Maximilien, né 28 novembre 1811, Prince Royal.
BELGIQUE.
LÉOPOLD I«r, né 16 décembre 1790^ Duc de Saxe-Cobourg et Gotha, Roi
des Belges 21 juillet 1831; veuf 6 décembre 1817, de Charlotle-Àugusta y
fille de feu Georges IV, remarié à Compiègne 9 août 1832 , à
touise-Marie-Thérèse-Charlolte-Isabelle d Orléans, née à Palerme 3 avril
1812, fille de Louis-Philippe I^f, Roi des Français.
t ' De ce mariage :
• LéopoldrLouiS'Philippe'Marie'Victor, Prince Royal, né 9 avril 1835.
BRÉSIL.
y PEDRO II DE ALCANTARA , Jean-Charles-Léopold-Salvador-Riblaos-Xa-
vier-da-Paula-Leoccideo-Michel-Gabriel-Raphaël-Gonzaga, né 2 décembre ^
1825, Empereur du Rrésil 7 avril 1831. Prend lui-même les rênes du
Gouvernement, 23 juillet 1840; marié 30 mai 1843, à
Thérè^-Chrisiine-Marie, sœur de Ferdinand II, Roi des Denx-Siciles.
DAriEMARK.
CHRISTIAN VIII, né le 18 septembre 1786, roi de Itanemark, 3 décembre
39
1839; marié en premières noces h Gmrioite-Frédérique de Mecklembonrg-
Schwerin , et en secondes noces à
Caroltm-àméHe^^ néu "te 39}«ijil799^ ^Htb^me de fèo Chrfetiét Vil, tfoi de
Danemark.
De eemarii^ :
Frédérich-CharUè^lhfUlidnf né te 6 octobre 18M, Prince Hcrysl.
» 6RANDE-BRETAGNS: ET IRLANDE.
VICTORIA I«»', (Alexandrine), née le 24 mai 1819; Reine de la Grande-Bre-
tagne et d'Irlande 20 juin 1837, mariée le 10 février 1840, à
Albert-François-Àugtiste-Charles-Emmanuet, né 26 août 181 9 > fils de feu
Eniosty (Hic de Saxc-Gol>ourg^GFOtba.
De ce mariage :
yicloria-Àdilaïde'Marie'Louise, Princesse Royale, né le 21 novembre 1849^
GREGE»
OTHON, Frédéric-Louis, né 1er juin 1815, fils de LoiA», Roi de Bavière;
roi de la Grèce 7 mai 1832; marié 22 novembre 1836, à
Marie-Frédérique-Âméliey Princesse d'Oldembourg; née le 21 décembre 1818.
HANOVRE. ,
ERNEST-AUGtSTE, né » jmn 1771, Roi de Hanovre «juin 1837; veuf 20
juin 1841 de
Frédérique-Caroline-Sûphie, née 2 mars 1778, fîRe de feu Charles, duc.de
Meckletobourg Strélitz.
De ce mariage :
Geor^ês-Frédéric-Àlexandre'CharleS'Ernest-Àuguste , né 27 mai 1819,
PnnceRojak
PAYS-BAS.
GUILLAUME II, né 6 décembre 1792, Roi des Pays-Bas/T octobre 1840;
marié 21 février 1816, à
Anna-Patdùuma, né 19 janvier 1795, sœur de Nicolas, Empereur de toutes
les Russies.,
De ce mariage : . '
Guillawne-Aleœandre'Paul-Frédéric-Louisiné 19 février 1817, Prince Royal.
POLOGNE. .
NICOLAS, Empereur de* toutes les Russies, Roi de Pologne, l«' décembre
1828. Voyez Russie.
PORTUGAL.
jlARlA II DA GiORIA, Jeanne-Charlotte-Léopoldine-Isidore-da-Crux-
Françoise-Xavier-darPaula-Micàëla-Gabriella-Raphaella-Louisa-Gonzagua,
née 4 avril 1819, Reine de Portugal et des Algafves, 2 mai 1826, veuve
ài'Àugmle-Charles Eugène Napoléon , Duc de Leucbtemberg; remariée 1er
janvier 1836, à
Ferdinand, Auguste-François-Antoine, roi de Portugal, né 2^-octobre 1816.
* De ce mariage :
Pierre d^Àlcantara, né le 16 septembre 1837; Prince Royal.
PRUSSE.
FRÉDÉRIC-GUILtAUME JV, né 15 octobre 1795, Roi de Pnisse 7 juin
18^40 ; marié le 29 novembre 1823 , à
£lmheth'Loum de Bavière , née 13 novembre 1801. *
40
RUSSIB.
NICOLAS*? AWLOYITSGH, né 7 juâlet 1796, Empereur de Umtes les Rus-
sies , 1er décembre i82tf ; marié 13 Juillet 1817, a
ÀUxandra-Féodorotona (Frédérique-Louise-Gharlotte Wilhemine) , fille de
Frédéric-Guillaume III, roi de Frusse ; née 13 juilM 1798.
De ce mariage :
Àlexandre-Nicola^vitsckf né 29 avril 1818, Grand Duc etCésarévitsch (Hé-
ritier).
SARDAIGNE.
CHARLES-ALBERT, né 2 octobre 1798, Roi de Sardaigne, 27 avril 1831;
marié 30 septembre 1817 , à
Marie-Thérèse'Françoise-Josèphe'Jeanne'BenedicUy né 21 mars 180Î, Ar-
chiduchesse d'Autriche.
D&ce mariage :
Vktor-EmmafimUMarie-Àlbert'ÉugèM'FerdifMndrThomas , né 14 mars 1820,
Duc de Savoie , Prince Royal. •
SAXE.
FRËDËRIC-AUGUSTE, né 18 mai 1797, Roi 6 juin 1836; remarié 24 avril
1823, à
Uarie^Ànne-Léopoldine , née 27 janvier 1805, fille de feu Roi de Bavière,
Maximilien Joseph.
SUÈDE ET NORWÈGE.
OSCAR 1er, né le 4 juillet 1799; roi de Suède et de Norwëge le 8 mars
1844, marié le 19 juin 1823, à
Joséphine-Maximilienne-Eugénie, fille de feu Prince Eugène de Beauharnais,
duc de LeUchtemberg, née 14 mars 1807.
De ce mariage :
Charkê'LouiS'Eugène y né le 3 mai 1826, Prince royal, duc de Scante.
TURQUIE.
Sultan ABDUL MEDJID-KHAN, né llchabaan 1238 (19 avril 1823), succède
à sofl père Mahmoud-Rhan IL 19 rebiul akir 1255 (1 juillet 1839).
Fils : Sultan Moamèd-Muratj ne 25 rèdjet 1256 (21 septembre 1840).
WURTEMBERG.
GUILLAUME , né 27 septembre 17ai , Roi de Wurtemberg 30 octobre 1816,
veuf 9 janvier 1819 de Calherine-Paulowna , remarié 15 avril 1820, à
Pauline-Thérèse-Louise, née 4 septembre 1800, fille de feu Louis-Frédéric-
Alexandre, Duc jie Wurtemberg.
Du second, mariage :
Charîes'Frédérk'Àlexandrej né 6 mars 1823, Prince Royal.
ÉTATS d'iTAUE.
TOSCANE.
LÊOPOLD IL né 3 octobre 1797, Archiduc d'Autriche, Grand Duc de Tos-
cane 18 juin 1824; remarié 7 juin 1833, à
Marie-Antoinette, sœur du Roi des Deux-Siciles, née 19 décembre 1814.
41
.fiu.sefl|6|^ mariage. :
RaiffyiSîrReniet-Janviert Bêk iQ.jpim 1931^ , gr^nd prinç« hérédUake.
i
ir- I M
FRANÇOIS rr, né le Ô octobre 177?, 4rc!iiduc d'Autriche, 9 iuin 181JJ,
MAiU&JU>UIS£, née la^ diâcemlM^e 1791 , Archiduchesse d'Autriche, Du-
cliew9, de Paiimey Plaiflaiioe'ei'OiiaslK^Ua. .
HiPWLfQUES.
BouYU. — Le Général BALUVIAU ; Prédident;
Cmu. — Le Général BiJLNÈS , Président;
Co!fF£DAEATioK. AjMWmfK. — Le Général fiiQSAây Gouverneur tde^la proriiim
de Buénos-Ayres, cbargé des relattons extérîaïk^s de la confédéralimi.
ËQCATEUH. — Le Général Ï10RE2, Président. *
États-Unis D'Aitito^n. -^ M^ JAitfan-KNOX POLK, Président 4 mars l!H5 .
ËTA'T^^Ums DE L^AxÉRiQUE^cfiKTAAtfi: ;— N., Président. /
Haïti. — Le Général PIERROT,. Président.
MmçuB. — Le Général Josepr-Joacbim DE HERRBRA, Président intéri-
maiire. . . « .
NooTELLE GiENADB. — Le GéoériIilOSQUËRA, Président.
PÉnov. -^ Manuel MENENDEZ, Président provisoire.
Sadit-Maain. — GHOZZI et GIANGÎ^ Capitaines régents.
Suisse. — HOUSSON, bourg^emestre du cwton de Znrkh» Président du .
Directoire fédéral «t: de U Diète pour Tannée 1841$^ À Zittrkh.
Tbxas. — M. ANSON J<»nES , Président. .
ITruquat. *- Le Général Don Fructuoso RIVERA^ Président. .
Don Luis-Eduardo PJË^Z, Vice-Président.
Vehbsukla. — Le Général Carlos SOjUBLETTE, Président.
MINISTRE 1?RANCAIS.
M. le Itfaréchal SOULT, Président du Conseil.
MM- Martin (du Nord), Garde des Sceaux , 2a Justice et ks Cultes, le 29 oct. 1840.
Guizot , les Affaires étrangères, le 29 octobre 1^40..
I«e Liaotevant-^énéral Mo£|ns pr Saint-Yon, la.Quarre^ 10 bot. 1845.
'Le Baron de M agkau , te Marifîe et \es Colonies , * té ^4 - JnlUbt 1 845.
Xè Comte Dûchatel, V Intérieur , le 29 octobre 1840.
DuMON, te« Jvavawa; pm6Iic5, 1844.
Cdnin-Gridad^é , V Agriculture et le Commerce, le IS9 octobre i84#.
Le Qomte Db Salvandt, V Instruction publique ^ le 1er février 1845^
LACATBHil«AVLAONB ^ Hs Finànccs , le 25 avril 1 842.
D
4t
CONSEIL D*ÉTAT.
Vîm-Jh^igidènt du Consefï éTÉtat.
M; le iMNTon (de TAhi} , pair èù France;
Vice-Présidents des ComUés, MM.
Comte Bérenger, pair de France , ¥lee-
président du Comité des finances.
Baron de Fréville, pair de France , vice^
président du comité du commerce , de
ragrieoUnre et des ttaTaai pubRcs.
Maillard^ pair de France, vice- président
dn comité de l'intérieur et l'instruction
publique.
ComHiUri iTim* MM.
Kératry, pair de France. jRéal (Félix)» déoiilé.
Çt« Jacqueminot de Ham, Comte O'Donnell.
TTcomce delP'rérat , pair de France, tien-
lenant-généra! , rice- président d« co-
mité de la guerre et de la marine.
Vivien, député, ?iceprésidenldn comité
èê l^rnnttion.
Sous-Secrétaires d^Etat^UM*
Legvatid , dép«fé , ttHia-eeerétah^ d'fiCai
an départoment de» TraTaox ptlMlMi
Passy (A), député, sous secrétaire d'Etat
I aw département de l'Intérieur.
piair de Fmnce.
Maç«ndL . , . •, .
Taboureau.
Comte de Janzé.
Comte d*Aufe«
Fumeron d'Ardeuil.
Yitet, député.
BMOn fiaude, défraie,
Bofloyer (Gtaarle»>
Yic. de Ghasseloop-Lattbait
député.
Bonlay (h] (de laMeattbe).
Yic. d'Haobersart^ député,
jLanyer, député.
Mottet, député.
Tournoiier.
«iVet, «^té.
Ytattens.
JianTiçr. député*
Baron Tupinier, député.
MavielM»d^
yicoBftta deSaioft^iAigii^i
pMméMII
H. IcrLfentenant- Général Jacquehinot, Commandant delà Garde naUonaïedj&Paris.
M. Gabriel Dblbssert , Préfet de police.
I itmu%
wlrèchxvx dk frange.
1804. Duc de Dalhatis , Pair de France. ildSl. Marquis , de Gnoccn^C, Pair de
4809. DucdeRB6Cio,i({«9ii,Gouv«rn«Mr France.
de rHèt«l.4» invalidés. .. > t85T. i omie XAVàtty idem, ^
4809. Comte Molitor , idem. t840^ Comte SipASTun ^ id0nu. ... *
1830. Comte GERARD, idem, Gr.-Chàh- i84S. Bcgeaud, duc d'Isly, député, gou*
celier dejla L^en-dffionneur. Teneur général de rAIgé^ét^ '
AMnuux.
Baron DuPBRRiii , Pair de France. | Baron Roussm , Pair de France.
M > « » .»■ ».
AMBA^ADEURS RÉSIDANT. PRÈS LES PUISSAJNCES ÉTRANGÈRES.
Autriche, MM. le comte de FlabauU. \Grècey Piscatory.
Bccêe , le Marquis d'Eyragaes.
Bavière y le Baron de Bourgofng.
Belgique, le Mauftiusa de Romigny*
Brésil , le Baron de Lai^sderlT.
J9run«ii^cA(, Périer (Casimir).
Confédération Germanique, le Marquis
de Chasseloup-Laubat.
Danemark , to Baron Billing .
Deux*8ieUes , le Bue de Montebello.
Espagne, le Comte Bresson.
Etats-Romains , Rossi.
Etats-Unis d'Amérique , de Bacourt.
Grande-Bretagne et Irlande, le Comte
de Saint-Aulaire.
Hanovre , Casimir Périer.
Besse électorale , le Comte deBéani.
Gremd IHtchédeHesseetDueHédelMsau,
le Comte de Sereey.
Duché de Lucques , le Comte de Ia Ro-
cbefoucauld (Hippolyte).
Hecklembourg-Schwertn^ Mecklemhourg'
Stréliiz, Oidembourg, Tilles Libres et
A/Méat^ de Hëmàôurg, Brêmê tî Lu-
ltedS4 Màrquii da ïallenay.
Nouvelle- Grenade, le Baron Gros.
Duché de Parme , Plaisance et Guastalla^
le Comte Mortier.
Pays-Bas j le Baron de Bois-le -Comte.
4i
Portugal, le B»" Borig^ot de VàreAife».
Prusse, le Marquis de Dtlmatie.
JRépuJMique Argentine, le Comte deLnrde.
MépubUque Mexicaine , le Baroa AUeye
de Cyprey. ]
Russie^ le Baron de Barante. ^
Sardaigne, le Comte Hortier>
Saxe ( royale et dacale ) , le Baron de
Bnssière.
Sààe^ fgratid dacale), le Comte de La Ro-
chefoaoaald (Polydore).
iSuéde et Norwege , le Comte de Momay.
Suisse, le Comte de ^ontoi9. .
Texas, Daboîs de Salig^y.
Toscane , le Comte de La Rocâcfbacaold
(Hippolyfe)
Turquie, le Bafool de Botfrqnenèy. '
' Wm^emkerg, le yicomte de Fontenây.
AMBASSADEURS BES PUISSANCES ÉTRAN€iiR£S RÉBIDANT PRÈS LE ROI.
Eiats-Ronuiins , Ms^o' Fornari . ^MeMenbourg-Schwérint M. de Oerlhling.
Autriche , S. E. M. le Comte Antoine HeckUnbourg'Strélilz, M. Weyland.
d'Appony.
Béie, le Baron d*Anlffvr.
Bavière, le Comte de Lo^bourg.
Belgique^ le Prioee de Li^e.
Brésil, lo8éd*Araajo Rfbeird.
Chili, X. Rosalés.
Confèdérettian Argentine, Ifannel de Sar-
ralea.
Danemark, le Chetttller 4e Koss.
Mexique, Haximo Garro.
Nassau, le Général Baron de f aget.
i^rme. S, E. M le Comte d'Appony.
Pays-Bas, le Baron de Fag^el.
Portugal, le Ticomte de Carrcîra.
Prusse, le Comte d'Arnim. 1
Èussie, S E. lil. le comte de l^âffhen. .
Sardaigne, 9. E. M. le Matqals de Bri*.
gnole-Sale.
Det^SieHes-, Un Bue de Serfa-Capriola. 5c»re, le Baron de Kttnnerifz.
Bspagne,H.
Btats d'Amérique , Kinjgr.
ChroMe-'Breêaifne et Irlande, 9. E. lord
Coifley»
Grèce, li.
Jffanecre, leBaron de Stockansen.
JOeâse électoraie , le Bo» de Schachten.
Hesse grand ducale , le Baron de Bra-
chenfels.
Saxe-Weimar, M. Weyland*
Suède et Norvoège , \p Comte de Lœven-
hielm.
Suisse, de Tschann. ''
Texas , H. Ashbel-Smithz.
Toscane, Perruzzi.
Turquie, Relchid-Pac|ia.
Uruguay, M. José Ellanri.
{Wurtemberg, de Fleischmann.
LuequeSf S.[E H leH^deBrignole-SaleJ
Introducteur des Ambaâsadeurs : M. le Comte'de Saint-Maurts (Yictor).
Q^
POSSESSIONS FRANÇAISES DANS LE NORD DE L'AFRIQUE.
ANCIENNE RÉGENCE d'alger : Bougi^, Oron ^ Constanline, Bougie, 6tc.
M BuGBAUD , G. O. ^, Duc d'Isly, Gouveimeur général.
COLONIES FRANÇAISES.
MÀRTINIQVB.
If. Matrieu , Capitaine de yaisseaa ,
Gouverneur,
««A]«L0I71»B ET dA^BNDANCBS.
M. GouRBEVR»^ eontre-amkal, Gou-
vemetn'.
GtftANB FRANÇAISE.
IL Latrlb, capitaine de yaissean^ Gou-
verneur..
VUES DB SAiNT-PIBRRB ET MIQUELON.
M. DMLÉAixsB, capitaine de corvette,
Comnumdantt
SÉNieAL ET DÉPENDANCES.
"SA. BouBT-WiLtAVidEZ, capitaine de cor-
yette, Gouverneur provisoire.
ILE DE GORÉE.
M. Bagornb, capitaine de corvette.
Commandant particuHeri
BOURBON.
If. Bazoche y contre-amiirA , Gouver-
neur^
NOSSIBÉ ET DÉPENDANCES.
H. Passot^ capitaine de corvette, Comv
mandant supérieur*
ÉTABLfSSEanSNTS FRANÇAIS DANS l'iNDE«
M. PujoL , capitaine de^ corvette. Gou-
verneur,
44
PAIRS DE FRANCE.
M. lo baron Pasquibh, Chancelier do France, Président
M. le baron Sbacibr,
M. le comte Portaus,
M. |« doc de Bro«ub;
M. Bartbb,
S. A. R. Ms^le Due de NsKotins,
S. A. R. Mg^ le Prince de Joinvillv,
S. A. R. Mgr le Duc d'AciiALB,
S. A R. Mgr le DbC de MONT^BNHBB ,
Vice-Présidenii,
Princes du Sang,
AbancoQrt'(vicoifnte d*)
AboTiIIe(coniled'J
Achard (baron)
Albuféra (duc d)
Aligre (marquis d*)
Allhon-Shée (comte d*}
Andigné (marquis d')
Angofse (oaron d']
A nisson-Duperron
Anlhonard (comte d*]
Aragon (marquis d')
Aramon (marquis d*)
Argent (comte d)
Astorg (comte d']
Athalin (baron)
Anbemon
Aobosson (comte d')
Audenarde (comte a)
Audiffret (marquis d')
Aux (marquis d")
Aymard (baron)
'Barante (baron dO)
Barthe
Barthélémy (marquis de)
Baudrand (comte)
Beaumont (comte de)
Beauvcau (prince de)
Belbeuf (marquis de)
Beliemare (de)
Bérenger(c. Raymond de)
Bérenger (comte)
Bércnger (de la Drôme^
Bergeret
Berthezéne (baron)
Bertin de Vaux
Besson
Bejignot (comte)
Biron (marquis de)
Boisgelin (marquis de)
Bois le-Gomte (baron de)
Boissy d'Anglais (comte)
Boissy (marquis de)
Bondy (comte de)
Bondy (yicomte de)
Bonel (comtej
Bonnemains (vicomte)
Borelly (vicomte)
Messieurs :
Boallet (président)
Bourdeau
Boorgoiug (baron de)
Bonrke (comte) *
Boyer (président)
Brancas ^dnc de)
Bresson (comtej
Breteuil (comte de)
Brézé (marquis de)
Brigode (baron de)
Brissac (duc de)
Broglie (duc de)
Buchet (baron)
Boisière( baron)
Gadore (duc de)
GalbreUi (comte de)
Gambacérés (de) '
Gambis d'Orsan (marq. de)
Ganson
Gasteliane (comte de)
Gavaignac (vicomte)
Gayla (comte du)
Gliabot (vicomte de)
Ghabrillan (marquis de)
Ghanaleilles (marquis de)
Gharbonnel (comte)
Ghastetlier (de)
Ghastellux (comte Alfr. de)
Gbevandier
Ghoiseul-Praslin (doc de]L
Gholet (comte)
Goigny (duc de)
Colbert (Gomte de)
Gorbineau (comte)
Gordier
Gordoue (marquis de)
Goste (comte de la)
Gourtarrel (comte de)
Gousin
Grillon (duc de)
Grillon (marquis de)
GrouseiUies (baron de)
Gubiéres^Bespans
Gurial (Comte)
Dalmatie (maréchal duc de)
Dampierro (marquis de)
Darriule (baron)
Darn (comte)
Daunant (baron de) :
Davillier (baron)
Decazes (duc)
Defîaudis' (baron)
Delessert (Gabriel)
Delort (baron)
Desroys (comte)
Dode (Ticomte)
Oogaerean (baron)
Bubouchage (Tic^mie)
Dubreton (baron)
Duchâtel, Nap. (yiconile)
Duperré (amiral baron)
Dnpin (baron Gbarles)
Ddpont Delporte (baron)
Durosnel (comte)
Ourrieu (baron)
DutaiUis (comte)
Duval (baron Maurice)
Eckraiilh (prince d')
EscayracdoLaulure(m» d')
f stissac (duc de La Roche-
foucauU)
Excelmans (comte)
Fabfier
Faure (Félix)
Ferrier
Feutrier (baron)
Fezensac (duc de)
Flalvault (comte de)
Flavigny (vicomte)
Foy (comte)
Frauck-Oarré
Fréteau de Peny (iMion)
Fréville (t)aroa de)
Fulchirpn
Gabriac (marquis de)
6ascq (de)
Gasparin (comte de)
Gautier
Gay-Lussao .
Gérard (maréchal eomfe) •
Germain (comte)
Girard
Girod de lAin (baron)
Girot de Laoglade
1
Goorgaud (baron)
Goufion-St.-Cyr (marq. de)j^
Gramon d'Aaster (oomle) IMartel
45
Marchand (comte)
Mareuil (baron de)
GreffoUio (comte)
Grivel (?ice-amiralj
Groachy (marée, marq. de)
Guestier
Halgan (TÏce-amiral)
Ham (cte de) Jacqueminot
Harcoart (doc à")
flarcomrt (marqub d*]
Harispe (comte)
Hartmaim
Hanbersaert (comte d')
IfaoMonville (comte d')
Uédoayille (comte)
Ilerwyn de NcTéle (comte)
Headelet (comte)
Hoodetot (comte dO
Hugo (vicomte) Victor
Istrie (dac d*)
Jacob (Tiœ-amiral comto^
Jacquinot (baron)
JarPanyilUer
layr
JaabeTi(comte)
Jaocourt (marqals de)
Jewainf (yicomte)
Jolien LagraTiére (r.-am.)
Kératry
Kerbertin (d)
la Cofte (de)
Laforoe (âne de)
La Forest (comte de)
la Grange (comte de)
LaHonasaye (marquis dej
Lanjuinaia (comte)
La Pinsonniére (comte do)
Laplace (marquis de)
laplagne-Barris
La Ribolsaière (comte de)
La Roche-Aymon (c. de)
La RochefoacauU (duc de)
Lascoars (baron de)
La Toar-Maobourg (c. de)
Laorens-Homblot
Laaristoii (marquis de)
La Villegontier (comte de]
Lebrun
Leclerc
Legagneor
Lemercier (comte)
Lemercier (yicomte)
LesergMint de Monnecove
I^esay Mamésia (comte de)
Lombard (baron)
Mackao (de)
MailUrd
Marbot (baron)
Massa (duo de)
Mathieu de la lledorte (cte)
Mérilhon
Merlin (comte Eugène)
Mesnard
Mole (comte)
Moline de Saint-Ton
Molitor Cmarécbal comte)
Molli^n (comte)
Montalembert (comte de)
MontalîTCt (comte de)
Montébello (duc de)
Montépin (âe)
Montesquiou (comte de)
Montguyon (comte de)
Monthion (comte de)
Montmorency (duc de)
Moutozon (comte de)
Mornay (comte de)
Mortemart (duc de)
Mortier fl>aron)
Moscowa (le prince de}
Murât (comte)
Nau de Charaplouis (baron)
Neigre (baron)
Noailles (doc de)
Noé (comte de)
Oberlin (baron d')
Odier
Ornano (comte d*)
Pange (marquis de)
Pasquier ^duc)
Passy [Hyppolyte]
Paturle
Paulze d'Iyoy
Pédre-Lacaze
Polet (baron)
Pelet de la Lozère (comte)
Pelleport (vicomte)
Périgord (doc de)
Pemety (vicomte)
Persil
Petit (baron)
Plaisance (duc de)
Pontéoonlant (comte de)
Portails (comte)
Portes de (marquis)
Preissac (comte de)
Prëval (vicomte de)
Pnységur (comte dej
Raguet-Lepine
Raigecourt (marquis do)
Ràmbuteau (comte de)
Reggio (maréchal duc de)
Reille (comte)
Reinach (baron de)
Ricard (de)
Richebourg (comte de)
Richelieu (duo de)
Rochambeau (marquis de)
RoBderer (baron)
Roffuet (comte)
Robaolt de Fleury (baron)
Romiguiéres
Rosamel (vice-amiral)
Rôssi
Rouillé de Fontaine
Rousselin
Roussin (amiral baron^
Roy (comte)
RuMière
Rumigny ("marquis)
Sabran (duc de)
Saint-Aigiîan (comte de)
Saint -Gricq (comte de)
Saint-Didier (bàrou do)
Saint-Aulairo (comte de)
Sainte-IIermino (comte de)
Saint-Prie^t (comte de) •
Saftit-Pricst (c. Alexisdc)
Saint Simon (marquis de)
Schonen (baron de)
Schramm (vicomte)
Sébastiani (vie. Tiburce)
Sôguier (baron
Ségur (comte de)
Ségur (comte Philippe de).
Ségur-Lamoignon (vie. do>
Sers (baron)
Sérurier (comte de)
Siméon (comte)
Sparrc (comte do)
Talaru (marquis de)
Tascher (coœle de)
Teste (baronj
Teste (J.-R)
Thénard (baron) i
Tilly (comte de)
Tréviso (duc de)
Tupinier (baron)
Turenne (comte de)
Turgot (marquis)
Yalée (maréchal comte)
Valençay (duc de)
Vandeul (de)
Yaudreuil (comte do)
Vendeuvre ^baron de)
Yérac (marquis de)
VIennet *
Villemain
YilUers du Terrage (vie.)
Yineens-St -Laurent
Voirol (baron)
Wagram (prince de)
|Zangiacomi (baron)
4S
M£M^R£ D£ LA CHAMBRE DES DÉPUTÉS.
M. Sauzet, Président.
MeêêkuTi :
Abbatucci (Loiret)
Abraham-Dubois (Mançlie)
Allard (Deux -Sèvres)
Allier (Hautes-Alpes)
Amilban (Haule^Garonoe)
Andiga^d.la GbaaseCI-et-Y)
Ang^eYilfe (Ain)
Arago (Pyrénées-Orient.)
Ardant/'Mosell^
Armand (Aube) .
Armand (Pas-de-Calais;
Armez fCôtes-du-Norxl)
Anmont-Thiéville (Galv.)
Aylies (Ornejl
Bacot (Indre-et-Loire)
Ballot (Orne)
Barada (Gers)
Barbet (Seine-Inférieure)
Baron (Vendée)
Barillon (Oise)
Barrot (Indre-et-Loire).
Basse f Sarlhel
Bande fLoire)
Banmes (Tonne)
Beanmont (Sarfhe)
Beanmont CSommej
Béchard (Gard)
Béhaghel (Nord)
Bellonet (Haut-Rhin)
Benoist (Nièvre;
BergeYin (Loir-et--Cber)
Berger (Puy-de-Dôme)
Bernadou (Tarn)
Bernard (Morbihan)
Bernard! (Yaocluse)
Berryer (Bouches- dn-Rh-)
Bert (Isère)
Berthois (Ile-et-Vilaine)
Bervilie (Seine-et-Oise)
Bethmont (Seine^
Bignon (Loire -Inférieure)
Billaudel (Gironde)
Billault (Loire-Inférieure)
Binean (Maine-et-Loire)
Blin de Bourdon (Somme)
Boblaye (Morbihan)
Boissel (Seine)
Boissy-d'Anglas (Ardéchej
Bonnaire (Cher)
Bonnefons (Gantai)
Bonnemains (Manchej
Bonnh) rVienne)
Boudet (Mayenne)
Boudonsquie (Lot;
Bouillaud (Charente)
Bonlay (Var)
Boulay d. l.Meurthe (Vosg.)
Brunet CSaône-et-Loire)
Dogeaud ('Dordogi;ie)
Bureaux de Puzy (Allier)
Bussiéres (Marne^
Cabanon (Seine-Inférieure)
Cadeau d'Acv ^Sommej
Galmon (Loi)
Gambacérès (Aisne)
Gambis (Vaucluse)
Carnet (Finistère)
Carnot (Seine)
Gastellane (Cantal)
Gayx (Lot)
Cerfbeer (Bas-Bhin)
Chaix-d'Est Ange (Marne)
Cbambolle (Vendée)
Ghampanhet (Ardéche)
Chapnis-MontlaviUe (S-èt-
Loire)
Chastes (Enre-et-Loir)
Chasseloup-Laubat (Seine-
Inférieure)
Ghasseloup-Laubat (Cbar.)
Ghassiron (Char.- lof )
Ghégaray (Basses-Pyrén.)
Ghenais (Mayenne)
Chevalier (Aveyron)
Choque (Nord)
Gibiel (Aveyron)
Glappier (Var)^
Clément (Doubs)
Combarel de Leyyal (Pny-
de-Dôme)
Corcelles (Orne)
Cordier /7ura)
Cormenin (Tonne)
Corné (Nord)
Cornudet (Grense)
Coste (Meurlhe) bar. de La
Gosté (Vosges)
Gostelle (Loiret)
Courtais (Allier)
Gousture (Seine-Inférienre)|
Couturier (Isère)
Créraieux (Indre-et Loire)
Croissant (Meurlhe)
Cunin-Gridalne (Ardennes)
Dagnenet (Basses-Pyrén.)
Dalloz (Jura)
Dalmatie (Tarn)
Darblay (Seine-et-Oîse)
Darnaud (Arriége)
Daru Y^ Paul (S.-et-Oîse)
David (Calvados) .
David (Deux-Sèvres)
De Belleyme (Dordoghe)
Debelleyme (Loir-et-Cher)
Debés (Hérault)
Deca/es (Tarn)
Defermon (Ille-«t-TiIl.)
Dejean (Aude)
Dekeisère (Pas-de-Calais)
Delavau (Indre^
Delebecque (Pas-de-Calais)
Delespanl (Nord)
D.elessert (Pas-de-Calais)
Delzers (Aveyron)
Demarçay (Deux -Sèvres)
Demesmay (Doubs)
Deneufve (Aube)
Denis (Var)
Désabes (Aine)
Desjobert ( Seine-inférieure)
Deslongrais (Galyados)
Desmortiers (Char.-Infér.)
Desmousseaux de Givré
(£ure-et-LoIre)
Dessaigne (Puy-de-Dome)
Dessauret (Cantal)
Devienne (Rhône)
Dezeymeris (Dordogne)
Didelot (Vosges)
Dilhan (Arriége)
Doguerau (Loir-et Cher)
Doublât (Vosges)
Dozon (Mairne)
Drault (Vienne)
DrouynderHuys[S.-et-M.]
Dubois (Loire -Inférieure)
Dubois (Seine-Inférieure)
Dubois Fresney (Mayenne)
Duchâtel iCharente-Infér.)
Ducos (Gironde]
Dudresnay (Finistère)
Dofaure Charente-Infér.)
Dufournel (Haute-Saône)
Dugabé (Arriége;
Dulimbert (Charente)
Dumas (Cbarente-Iufér.)
Dumon (Lot-et-Garonne)
Dupin (Nièvre)
Dupin (Tonoej
Dupont (Eurej
Duprat (Tarn-et-Garonne)
Durand de Romorantln (L )
et-Cher)
Durosier (Loire)
Durrieu (Landes)
Birfiflr (Majae-etrLoire)
Bothil fLot-eC-GanHine)
Dimd (99 FnTiHe (H.-*M.)
Dareifier de Hammaoe
(Cher)
Edmoné-illaliefB «Viflone^
fiMUaÙ(taiHieGaiaw)
Espée (Meorthc)
Espéronûier (Anbc^
Espigaft (Tarn)
EspiDasse (H - Garonne)
EsUncelio (Somma)
Etctes^yen (Landes)
fitewe (Meuse)
Faiig^ae (Ande)
Farraa (Maine-^.leire)
Fenaiiadetfe Ghaarin (Gir.)
Floret (Héramt)
Follette (Gatrados)
Fould (Haute-PyréD^eg)
Falchiron (Rhône)
Galoa (fronde)
Ganaeron (Seine)
GareiM (Pyrànéea-Orient }
Gamier-P^és (Eore)
Ginum (Setu)
Garraabe (Dordogne)
Ga«pariD (Corse)
GaDjal(Areyron)
Gauthier de tamilly (Som.)
Gauthier (Loire)
Gantier d'Ucerche (Gorréc^)
Génln (M anse)
GenowL <HaDta*Sadiia)
Genty éBlBmatf (Irivrtnhan)
Gigon de la Bertiie (Ora0)
Gillon (Hense^
Girardid (Tarn et Garonne;
Ginvdio (Gharenfe)
Giraod (Brôoie)
Girod de l'Ain (Ain)
Gknt à» r Angtade (Pay^d^
Dôme)
Glais-Bîzoin (Gôtes-dn-N.
Golbéry fflaot-Ehin j
Gonec (Gdtes-du-Nord)
G<Miinj(Indre- et-Loire)
Gonry (Finistère;
GramiDoot (Haute-Sadne)
Grandin (Seine-Inférieore)
Grange (Gironde)
Granier (Hérault)
Gras-PréviUe /B.-dn-Rh.]
Grasset (Héraolt)
GraTier (Basses-Alpes)
Grille (Boach-dn-Rhône)
Goizot (Galvados)
Gayet'Besfontalnes (Vend,
Hallez (Bis-Rhin)
47
awM(Ai**de4:;àlals)
Hartmann (Haot-Rhin)
Haubersart (Word)
Haassen?ille (8. et-Mame)
Haeierire (Hautes-^AIpes)
Hayin (Jlanelie) <
Hebeit (Enre)
Hell (Bas-Rhin^
Héramhaiilt rPa».^. Calais)
Hernoux (Selne-et-Oise)
Hervé (Gironde)
H^riaole-da-Melz (îodre)
His (Orne) ''
Uoudetot (Calrados)
Hanostein (Btosefie)
Isamhert (Vendée)
Jaoqneminot (Seine)
JamiD (Meuse)
Janrier (Tarn et-Garonne)
Jollivet fille -et-Vilaine)
Jo]y (Hante-Garonne)
Jooneank (Maine-et-Loire)
Jonrenoel (Seine)
Jnnyen (Vienne)
Koechlin (Haot-Rhin;
Labaume (Gard)
Lacare-Lapiagne (Gers)
Lacaze Henry (ft.4pyrén.)
Lachéze (Loire)
Laconibe (Tarn)
Lacoudrais (Morbihan)
Lacroix (Saône et-Loire)
UcroM« (Fini«ére)
Ladoueette (Mosrtie)
LafarelIe(Gfti4)
Lafayette (Seine-et-Marne^
LaGUe Chartes (S«to)
Lafimd (Jliévre)
Lafeassange (Hante-Loire)
Lahaye-Jonsaelin (L.-Inf)
Laidet (Bemes Alpes)
Lamartine (SJ^e««t Loir^]
Langle (Finistère)
Laiidninais {LÊàt^lmùk/
Lanier (Loire)
Larabit(Tonne)
Larcy (Hérault)
La Rochejacquelln (Morb^
Lasalte (Gironde)
Las Cases (Finistère;
Lasteyrie (Sarthe)
Lasteyrie(Seiney
Laurans (Drôme)
Laurence (Landes)
Layalette (Mayeane)
Lavieille (Bases-Pyrénées)
Layocat ^Ardennes)
Lebobe (Seine-et-Marne)
Ledru-Rollin (Sarthe)
Lefebyre fSeinc^
|Legendre(Edi^}
Legrand (Manche)
Legrand (Oise)
Legrayerend ^le et^Vill )
Lelorgne d'IderiOe (AHier)
Lemaire (Oise)
Lemercler (Charente^
Lenoble (Marne)
Lcpeletier d'Anlnay fSeinft-
et-Oise) ^
Le-PreVost (Bore)
Le Ray (Loire-InréHenro)
Lescot de la MUanderie
(Indre)
Leseignenr (Seine-Infér.)
Lestiboudois (Nord)
Letourneux /'Mayenne)
Lemraisear (Seine-Infér )
Leyraud (Creuse)
Lherbette Aisne)
Uadiéres (Basses^Pyrén.)
Locquet (Seine)
Loynes (Loiret)
Lunean (Vendée)
Magne (Bordogne^
Magnoncourt (Boubs)
Maingoyal (Nord)
MalieviUe (Tam-^t^aroû.)
Malleviite (Dordogne)
Maliye (Baate-I,ofre)
Manuel (Nièrre;
Marende (Hànt^Rfaîn)
Marchai f Meurthe)
Marchant (Nord)
Marie (Mne)
Marion (Isère)
Marquis lOisiti^
Martin (Haut^-^Geronne)'
Martin {Uèn/
Martin (Nosd; >
Martin (Rhône)
Massey (Seome) - ■ . '
Mater •<CaMr)
Mathieu tArdè<^
Mathieu (Saône-et-Loire)
Mauguin /l^ôte-d'Or)
Maura t Ballange (H .-Vicn.)
Meilhenrat (Allier)
Mercier (Orne)
Mesgrigny (Aube^ .
Meynadier ^Lozère)
Meynard ^Vaucluse)
Molin (Puy- de-Dôme)
Monnier de la Sizeranne
(Drôme)
Montesquieu (Sarthe)
Monthierry (lUe-et-ViL )
Montozon ^Nord^
Moreau (Meurthe;
Morean (Seine)
Mornay (Oâm)
Morny (PuydM>ÔBi%^
Mottet (Yauclofle)
BfpilUn (Pay-de-Dôme)
Voret de Bort (Indre)
Hnteau (Gôte-d'Or)
Nisard. (Côt« d'Or)
Nosereau (Yienne)
Odilon*Barrot ^Aisne)
Oger (Ârdennes)
Oadioot /Ifaine-el-Lelre)
Paganel (Lot-et-Oaronne)
P^és(PQyde-I>Ome)
Paillard do Clérë (SartheJ
Paixhans (Moselle)
Panât (Gers)
Parcey (Jora)
Pères (Pyrénées-OrientalO
Pascalis (Var)
Passy Antoine (Snre)
Peltereau-ViUeneuye (H.-
Marne)
Périer (^Isére)
Périer Joseph (Marne) .
Perrignon (Marne)
Perrier (Ain)
Persil (Gers)
Peyramont (Haate-Vienue)
Peyre (Aude)
Pfliéger (Haat-Rhin)
Pidancet (Moselle)
Pléron (Pas-de-Calais)
Plesse (Ule-et-Yilaine)
Poisal (Aid;
Pommeroy (Haule- Manie)
Pons (Ayeyron) *
Pouiliet (Jara)
Ponlle (Var)
Preigne (Hantes Pynéaées)
Proa (Vienne) ,'
Qnesnaalt (Mandie)
Quinette (Aisne)
RagaetrL6piiie(Leir*et-Gli.)
Raimbawlt (Enre-et-Loir)
48
Rasteaiv (Ckafent^-Mér.)
Real (Iiér9)*
Regnaolt (Crense)
Remllly (Seine- et«Oise)
Réotnsat (HcQite-€iar«wie)
Ressigeac (Andc^
Reynard (Boncdlà.«d«-Rh )
Richemond (Lot-et-€aron .)
Richond des Brns (H.-Xoir.]
Rihouet (Mancbe)
Rivet (Gorréze)
Rivière de Larqoe (Lûiére)
Rochefoocaald - Lianconrt
(Cher)
Roger (Loiret) [baron]
Roger (Nord) [comte]
Roui (Gironde)
Sade (Aisne)
Saglio (Bas-Rhin)
Sahune (Corréze)
Saint- Albin (Sarthe)
Sainte Aniaire (Dordogne)
Saint-Marc-Girardin (H*
Vienne)
Saint'Priest (Lot)
Saignes (Lot)
Salvage (GanUl)
Salvandy (Gers)
Sapey (Isère)
Saanac (Côte-d'Or)
Sanzet (Rhône)
Scbanenbnrg (Bas-Rhin^,
Schneider (Stfoselle)
Schneider (Saône-et-Loire)
Sébastian! (Gprse) .
Ségor (SeineHït-Manie)
Sellier (Manche) /v
Sévin-Marean (Loi^ . '
Sevret (Malne*et^Loini)
Siéyés (Drdme)
Siméon (Vosges)
Soobnsbost (Greuse)
Staplande (Nord)
StoorB <AÀI]0j r-i«
(Bare^t-Loln)
Surian (BoodMS^a-Rèdn.)
Taillandier (Seine)
TKIabot (Hante-Vienne)
T&vernier (Ardéeiie)
Terme (Rhône)
Temaoz (Ardeliti^)
Temanz-Gorapaos (L*ire-
Inférienrej
Tesniére (Gharente)
Tessié de U Mothe (M -et'
Loire)
Tenlon(Gflffd)
Tbiard (Côtes-da*Nord)
Tbiers (Bonches dn-iUiAne)
Thil (Calvados)
Tillette de Glermont (Soin.)
Tocqoeville (Mancbe)
Tournelle (Ain)
Toussin (Seine-Inférieare)
Toye (Lozère) ,
Tracy(Orne)
Tribert (Deox-Sévres)
Tueux (Côtes- dn-Nord)
Tupinier (Cbarente^^Infér.)
Uzés [doc d'] (Hnote^M.)
Valmy (Hante Garonne)
Valon (Cok'rète)
Varenne (Sadne-et4.oire)
Vatout (Côte-^t)r)
Vatry (Meorthe)
Vavin (Seine)
Véjux (Doobs)
Vergues (Aveyron)
Viart (Seine-etrOise)
VieUted (Mawdié)
Viger (BbéraHU) .
Vigier (Morinhan)
Villeneore (Nord)
Vitet (Seine-Ii^riêOffe)
Vivien (Aisne)
Vuitry (YoQne)
Wnstembel^ (Gironde)
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Bâ^AllON DÛ DÉPARTEMENT BË LTON^E.
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Auxerre» «— H; LiBAiiiT^^eapltame dà génie , membreda G>n9eU
géoàral de l'Yoone ^ rue des Samis^Péres , 7.
Avallon. —~ M. Philippe Dvfin O. {|i$y arocati membre du G)n8eil
géoéral de VYorme^ me Ménare, 4»
Joigny.— M. le yicomte de Coaiuiiur 0. ^, ancien maître dés requêtes,
rue Ccaqi^ariin, 12.
«
Sens.— M» VuitrT) ancien ingënienr des ponts et chaussées* membre
dû Conseil général de l'Yonne î rue Lavoisier^ 18,
ToDDerre»— M* BAmos, O.j^ conseiller d'Etat en serTÎce extiraordînaire*
autorisé à participer aux travaux du comité de Tintérieurj rue de
GreneUe^Saint'Germain^ J(3.
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Naudo.
Cart
Chatrousse
Guil.ert
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COtm'ôE CASSATION.
Premier FréHdenU
It. le Comte Portalis, Tice-président de la Cbàmbre des Pain.
Présideni$f HH. ' |Lliplagne-Barri8, f^air de France.
Pré$9dmt honoraire.
Boyer, pair de Fraiieé.
ComeHiérs^ MH.
Baron Zangiaooiifi, pMr file France
Teste, pair de Fiance.
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LasagnU (fovm«
Pfet.
Ifestadier.
Baron de Gronseillies.
De Ricard, pair de Fraâee.
Baron Meyronneft de Saint-
Marc.
Janliert.
Eivee.
Eocfaer*
Gliardel.
bambert.
Bernard (de Rennes).
Bérenger, pair de France.
Ifadier de Mon^an.
Le Beau.
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MériUioo, pair 4e France.
Tliil.
Joiil>ert.
Dehaussy de Sol>écourt.
Baron Frétoan de Fény»
pair de France.
Briàre-Yaligity;
Bresson. |
Bayeux..
Vincens-St.-Laiirent, fére»
Troplong.
Fanre (FéUs)» faitf. iê
France.
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Reno\iard.
Miller.
Baron de Ganjal.
Hervé.
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Romipiiéres» pair de Fr.
Jao^uinot-Godardrf -
Barennes. .
Gillon.
Mesnard.
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Feaiihade de GhauTin.
BcHo.
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ConuiUers A^moroirei , ItK,
Ghpppitt é*AjniOnTille< '
Prœureur^Général du Rd,
H. Bnpin.
AvoaU$''Qénérmux, MM.
Pascalis.
Délangle.
Delapaime.
Qeénaolt.
Chégaray.
Dé Boiasieoz.
I ,
Greffier en chff»
H. tiernard.
COUR DES COMPTES.
MM
Premier Président,
M. Bartlie, Vice-Président de la Ghambre des Pairs.
Présidente, MM.
Vicomte d*Àbancourt, pair de France.
De Crascq, idem.
Marquis d'Audiffret^ pair de France.
Président honoraire.
Baron Delpierre.
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Delaislre
De RJberoUes
DaliUeul
BaToax
Sapey, dépatë
Jard-PaoYillier
GooMard '..
BrUUe
De Latena
Omaillen-Haitres
komarairti.
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Peroot
(kmseilkri'Midtrei , MM.
Safalèto
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Wftotfet, dépme*
Comte d eGerm iny(Chari.) ^[^
Pi^rd .■^-*
C(mietZi^< Béfèrendairei de preHnQre eUtug, MH.
DoipMi
MaffioU
Pierret
Do Boy
DeGombert
Gaoïfaier dPHâufeserfé
HotfdeCknosbola
Foaoier
Mich^ln (Hardouin)
Martfa (Aag.)
On parc
Ptisay
Toalain
Regaaod
Louer de la Itfothè
G. de Saint-LaiHWil
De Cteeniy
De Briaioii&
Reada (TbMDx^
Baron te Prieur de Blaio-
Yilliera
CoUeaa
Geignon
Bloodel
De Yienne
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Be Foog^éres
Siaorice
CoDstanlHlTaiiTUl^
Comte de Goeraon
Esqoiroi
EUenne, dépoté '
Grandet
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Hamot
Bapin
Cbnseillên lÊtèfèrtndaire$ é^ deuxième
Odier
Baflos
Baron Trigand de Latobr
Béreiig«r
Heneiit
yigumt (Allante)
▲brabMaa'DobOis , dépaté
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Rivière de Largue » député.
Baotte
Wattet
De Ffera
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Hubert
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J^ Moatheau
Bouchard
Lecat de Mag^itot
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Vicomte Ogierj
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Baudon de Mony
Pérîer (Adolpbe)
Pita b a rrp - P qparcq
Lebaa de Caurmont
Davy de.Gotté
Musnier de Pleignet
Trognon
Ylal
classe^ MM.
Beynaud 4a Bavbarltt
Malonet
BartouiEh de TaiUae
Bosseur
Paria
DamaioYine
Salel de ChasCanet
Fréteaa de Péay
Le Brun éê SaaseTata
Bauchez (Eugène)
Paiail (EnMrt)
Conteilleri rêfèrendairei
honoraires.
Le Maître
La Veron Belaheupie .
Passerai de Silaoa
Libert
Waltrift
Përier da f réaB4iilMl
BartouiUi de Bonas
Héronx
Fowé-Baroosse
Procureur^Général du Moi.
U. le Baron de Schonen, pair.da Franoe*
Greffier en Chef.
X. Harmand d'Abanconrt.
Greffier en Chef fwnoraire
I M. Belasalle.
M
COURS ROYALES
ET DÉPARTEMENTS QUI Eïjl BKSORTENT.
Aa*9, M. TroDam^C, Préiident.
Gers, Lot, Lot-et-4iiftraniie.
Aix , M. Poulie , jttrësident.
Basses-Alpes, Boiaolies-4tt-IUtône, Var.
Amiifs, M. Bottllet, présidflal.
Aisne • 01s« , Sonmie*
AiiGBBs , M. Desmazières , président.
Maine-et-Loire, Mayenne» Sarthe.
Basiia, m. le comte Colqnna-dlstria,
président. Corse.
BBXâHçoR^ M. Alvîset, président.
Doubs, Jufift» HaUtc<âaâne. -
BojSDBAuz » M. Rottllet| ppési4en|«
Charente, Dordognf , Gironde.
BouBGKS, M. Mater, présiAbot.
Cher, Ifidre, Nièvre.
Cabn , M. RottsseHrl , prëiMent.
Calvados y Manelie > Orne.
CoLMiB, M. Roiaée, prësidaht.
Bas-Rhin , Haut- Rhin.
Dijon > M. delà TourneUe, président.
Côte-d*Or, Sa6ne-et- Loire , Haute-
Marne.
Douai, M. Le Roux de Bretagne, prés.
Nord, Pas'de-Cafais.
GamoBLK , M. Nadaud , président.
HauttiP-Alpei , Urome, Isère.
Limoges, M. Tixler'dela Chassagne^ pr.
Corrèze , Creuse , Haute-Vienne.
•IjYOTi,M.'lè marquis de Bclljieuf , présid.
Ain, IJoire,^hôn^.
Mbts , M. Ghaipentiar , présidents
Ardennes , Moselle.
MonTPELLiBB , M. Vigcr, président.
Aude ; Ar^yron , Hérault , Pyrénée»-0
Nakgt, M. Mnreau, président.
Meurthe, Meuse, Vosges.
Niais, M. le baron de DaunoBt, présid.
' Ardèche , Qàrd » Loaère^ V^uçluse.
Obléahs, M. Travers de Bauyert, présid.
Indre-et-Loire, L*iir-ct-Chcr, Loiret.
Pabis , m. le baron Scguie^ , présidenL
Aube^ Eure-et-Loir, Marne, Seine,
Seine -el-Màrne, Seine-et-Oise, Yonne.
Pâu, M. Amilhau, président. . ^
Landea, BMses-Pyréo. , Hautesr^yt^éa.
PomiiBffcs, M. Moyne, président.
Charaftte - Inférieure, Beiu - Sènres
Vendée, Vieniie. ' • < - •
RBirifBs, M. Plougoulm , président.
Côtes-du-Nbrd. Finistère, lUe-et-Ti-
laine ^ Loiie-Inférieure, Morbihan.
BiOM^ M. Patiès, président.
Allier^ Cafttal,Haute*Lwre»Puy-de)
Dôme.
RomtN , M. Frank-Carré^ président.
Eure, Seine-Liférieare.
Toulouse , M. Legagueur, président.
Ariège,Haii!te-&aronne«.TArii,'.l!'arn -
et-Garonn^,f ' '
Algiii,. IMiMd, président.
ACADÉMIES
ET DÉPARTEMENTS DE LEURS CIRCONSCRIPTIONS.
Aix. M. de Fougères de Villandry, recteur.
Bouches-du-Rhône , Basses-Alpes, VaF.
Amiens, M. Martin^ recteur.
Aisne, Oise, Somme»
w
Ahoxm, m. H«nry« reete«rs»
Maioe-et-Lioire« Mayenne, Sarthe. -^
• ......
Besançon. M. Garbom 'ficUmr. .
Doubs. Jura, Haute-Saône.
BoBDKàirx. M. AtigAon/ reetuftr.
Charente, Dordogne, GliHJfiifc.
BouaGxs. M. Garwme.^ recleur»
Cher, ladre, Nièvre. ' f
Gakn. m. Daniel, recteur.
Galvackfi, Manche, Orne.,
Cahoba«M< LarrQ(}ue, recteur. .. : .
Lot 9 Lot-et-Garonne^ Gers.
Clervont. m Bedèl , recteur.
Allier, Gantai, Haule-LoifC,' tuy-de-'
Dôme.
Co&ss. M» Huaet « recioir.
Dijon. M, Berlhot', recteur.
Côte-d'Or, Haute-Marne, Saône-eh
Loire.
Douai. VL G«niaret , recteur.
Nord, Pas-de-Calais.
Gbxfoble. N. , recteur.
Hautes- Alpes, D«diQe, Isère.
Ijivoges. m. Jlahusseau, reçte^i:.
Cof rèze. Creuse, Haute-Vienne.
LrroN» Bf. Lomiat, i^ct«ur, • *
Ain, Loire, Rhône.
iMstz. RLHëÉiàres, recteur.
ArdenneSy Moselle.
iMoNTTULin.'M. Théry, rtctfelir.
^ Aud«„ Aveyron, Héravlt, Pyrenëct-O.
I »
Nanct. m. Màgi'n^Jllarence, recteur.
Meurthe, Meuse, Vbsges.
JNnres. M. Niéot, recteur.
I Arlàche^ Gard, Lozère, Vaueluse.
Oa4^)ic^. jy^. Leeomte^ reeleor.
î Indre-et-Loire, Loiret, Loir-et-Cher.
Faris-.'Mi Roqsselle, inspecteur-géndral.
Aube, Eure-et-Loire, Marne, Seine,
Seine-et-M-arne, Seine-^t-Oise, Yonne^
Pau. m, Boucley, recteur..
Basses^Pyrën., Hautesr-Pyr^n., Landes.
PoiTHiERS. M.'Delalleau y recteur.
Charente - Infe'rieure , Deux - Sèvres ,
• Vendée, Vienne."
Bejinsb. M. Dufilhol, recteur.
Côtes-dn-Nord. Finistère, Ule-et-Vil >
laine, Loire-Iaf ériewre « Moii>ihan.
Rouen. M. Desmichels , recteur*
Eure, Seine-Inférieure.
Strasbourg M- Michelle, recteur.
. Bas-Rhin , Haut-Rhin.
TouLOtRE. M. Nouzeilles, recteur.
Arriège, Haute-Garopne, Tarn, Tam-
el-Garonne.
DIVISIONS MILITAIRES.
Première dwiêiott. -— Seine, Seine-el-Oîsé /
Aiffne, Seine-el-Marne, Oise, Loiret,
Eure-et-Loir.
M. le vicomte Tiburce Sébastian! , com-
mandant, à Paris.
M. Boissy-d'Angtel , intendant.
DeuasUme dwàton. — Ardenncs , Meuse ,
Quaîrîème division, •— Indre-et-Loire,
Loir-el-Ch., Vienne, Mayenne, Sarthe.
.M. le aomte Ornanb , commandant , à
Tours. ^
M. le baron Thirat de St.-Agnan, intend.
Cinquième division, -^ Haut-Rhin, Bas-
Rhin.
M^lTc%pted'Asto,i,.comlnandâht,à;^ commandant à
M. Dubois , intendant.
ChâIons-sur-Mari>e.
M. le baron de Launay, intendant.
Troisième di%nsion. -^ Moselle, Meurthe, ' Sixième cfivinon.— Doubs, Jura, H -Saône.
Vosges. •• j M. lebaron Woirol, côttomandant, àBc-
M. le baron Achard,«omtiland., à Metz. sancon.
M. Roux» intendant. i M. Dillon, intendant.
E
58
Septième dii^ton. — Rljônc, Isècc, Loire,
Drôme, Hawles-Alpei, Ain.
M. le baron de Ija8cours,comm.,aLyon.
M. le b^on Lajard, înUndant.
HttUièméiimwm.'^ Bassef-Alw», Van-
cluâc, Bouche»-du-ftbône, Var,
M. le comte d'Hautpotil, commandant,
à Marseille.
M. Frostë, faisant fonctioni d mtendânt.
JNeuvième rfivî»ifl*i.— Ardèchc, Gard, Lo-
zère, HërauU, Aveyron.
M. le bar. GaèW* , corn., à Montpellter.
M. de Eoslang , intmdant.
Dixième dhnmn» — Haute - Garonne ,
Tarn-el-Garonne, Tarn , Lot.
M. Rullière , commandant , A Toul4Mi*e.
M. Verdun , intendant.
OMième dwuion. — Gironde , Charente,
Charente-Inférieure, Dordo^e , Lot-
et-Garonne «
M. le marquis d« Caslelbajac, comman-
dant» à Bordeaux.
M. Orville, intendant.
Vcuiitme dividon, — Loire-Inférieure,
Deux-Sèvrei, Vendée, Malne-el-Loire.
M. Tréset, coramandaul» à l^antev.
M. Weyler de Navas, intendant.
TreisièrM division, — IIlc - et - Vilaine ,
Côtes-du-Nord , Finistère, JJIorbihan.
M. le bar. deSt-Joseph, com. , à Renae«.
M. d* Arnaud, intendant.
Quaiorsième division.— Seine-Inférieure,
Eure, Manche, Calvados, Orne.
M. le comte Lalaing d'Audenardc, com-
mandant h Rouen.
M.Blanquart deBailleul^ intendant.
Quinzième cTiWiton.— Cher, Indre* Creuse^
Nièvre, Haute- Vienne.
M. le baron Guéhéneuc, com., à Bourges.
M. Boch, intendant.
Seisième <(îvûûm.«*-^ord,PA8-de-£a)ais,
Somme.
M. de Négrier, commandant à Lille.
M. Bénard, intendant.
Dix-tipiième Jiuîston.-- Ue-de-Corse.
M. le marquis deSftljii-Siaioa, ceœiiian-
dant à Bastla.
M. G^illabert , intendant.
I>ix-^iiiltèiii« (fivtiton. — * Aube, Haute-
Marne > Yonne, Côte^'Or , Sâônc-er-
Loire.
M. le comleMcrlin,coflâmand.,àDijon.
M. de Joinville , intendant.
Dix-neuvièmê <<tmsloti. — » Puy-de-Dôme,
Cantal , Allier, Haute-Loire , Corrèie.
M. le comte Meynadier, commandant •
à Clermont-Ferrand.
M. le baron Dubouchet , intendant.
Vingtième eTiviBion. — Basses-Pyrénées ,
Hautes-Pyrénées , Gers , Landes.
M. le comte Harispe , commandant.
M. Pellot , intendant.
Vingi-unUme division, — Pyrénées-Orien-
tales , Aude , Ariège.
M. le comte Castellane, commandant ,
à Perpignan.
M. de Ribeaux , intendant.
ALGÉRIE.
Mal , duc d*f slji gouverneur général •
M. Appert, intendant.
Con^aniine, Bedeau, lieutenant-général
commandant.
M. de BernouïV, intendant.
Ontn. de Lamoricière , lieutenant-géné-
ral commandant.
M. de Gtiiroye, intendant.
ARRONDISSEMENTS FORESTIERS.
fer arroiMiissemen*.— Eure-et-Loire, Loi-
ret , Oise, Seine, Seine - efc - M^(0« ,
Scinc-et-Oise.
M. de Foucault, cons^vateur, à Paris.
S* artondmeaitni, — Eure , Seioe-Infér.
M. Buchard , conservateur , k Rouen.
S* arrondissement. — C6te-Hl*0r.
M. de Corbigny, conserv., à Dijon.
4^ arrondiseemeni. «—Meurthe.
M. ChauvelT, conservateur, à Nancy.
5* arrondissement, —Bas-Rhin.
M* Besquet, cons«Pvat., à Strasbourg.
6* arrondissement. -^ Haut-Rhin •
M. Salomon , coxlservateur , A Colmar.
7*arront/issenien<.-— Aisne, Nord, Pas*
ôe Calais , Somme.
M. Robequin » conservateur , à Douai.
m
9^ ùtfimâb$0mêiid. '— Aube , Yonihe.
M. Fiiche , conserTatetir , tk Troyeâ.
9^ arrondinement, ^ Vosges.
M. MuBschina, consenrateur, à Ejpînal*
iO' ofnmdUtement"^ Ardennes , Marne.
M. Martin, conservateur , à Châlons.
il* arrmtMs$emeid «^Mosellf .
M. Pasturel , conservateur , h. Metz.
12* artondissemeni. — Doubs.
M. Pintart, conservateur, à Besançon.
■
13* arroMclUsctiMnf . — • Jura.
M. Urguet deSt-Ouen, cons., à Loni-le-S.
i4* arrtmdUsemeni, -^ Hautes - Alpes •
Drôme , Isère.
M. d*Ëntraigues, conjerv, àQrenoble.
15* «mra^ûstfniffttl. -» Calvados, Manche,
Mayenne , Orne , Sarlhe«
M. de BufTévent, cooserv., à Alençon.
16* arronditMemtnt» — Meuse.
M. Gotlieret> conserr., à Bar-le-Duc.
il* arrmuliuemetii, — Haute-Marne.
M. Vial, conservateur, à Chaumont.
iS^ arrondUsement, — Haute-Saône.
M. LoGOtte, conservai., k Y^fioviL
19* arrondiuemenl, — Ain , Bhône ,
M. Niepce , conservât. « à MÂcon.
ÈO* arrvndistemenU — Arilège, Lot , H.-
Garonn e. Ta rn-et-Gar^nne.
M. Mofaset, conservât., à Toulouse.
>i* &rrmdiutmtnt '>* Indre, Indie-ei- .
Loire, Cher, Maine-el-Loire.
M. Tnvn«AV> «onservaleur , à Tour«. |
»* â mmdkt êm »n i. — Cher , Kièrre.
M. Falaise, conservateur i Bourges.
25* «frsMfûsemml. — Allier , Creuse ,
Ltire , Puy-de-Dôme.
M. Dcpiercières , conserv., k Moulins.
24* arrondiiumetit. •— Gers , Basses-Py-
renées , Hautes-Pyrënées.
M. Songis , conservateur , à Pau.
S5* arrmulittement — Côtes -du -Nord,
Finistère, Ille-et-Vilaine , Loire-In-
férieure, Morbihan.
M. Bouliemer , conservât. , k Rennes.
M* «rfMii/ûsein«n<. — Charente. Char.-
Infiér., Deux-Sèvres» Vendée, Vienne.
M. Sainl-Cher , conaervateur , à Niort.
27* arrQtuUêUmÉni — Aude , Pyrëne'es-
Orientales, Tarn.
M. Dequet, conservateur , à Carcas-*
sonne.
28* arrondistêtnenU -~ Basses - Alpes ,
Boudiei-du*Rb6ne, Var, Vaucluse.
M. Roure, conservateur, à Aiz«
29* arrondiuêmeiii. — Ardèche , Gi^rd »
Hérault, Lozère.
M. Forey, conservateur, à Nîmes.
30* arrofwfissemeni. — Avevron, Cantal^
Corrèze, Haute- Loire , Haute- Vienne,
M.C au i' Hi - Dub oiifgaMl» «M>itf¥j4aur,
à Aurillac
31* amndmBouni. — Dordogne, Gi-
ronde , Landes , Lot-el-Garonne.
M. Doasan , cpnservat , à Bordeaux»
3*1 ArfVVlUftSSfllMNf. ■■"•\jOPS#.
11. Cler, conservateur, à A)accio.
> »
60
..» * : .»
11.
DÉPARTEMENT DE L'YONNE.
-b-a*
SECTION I"
\ADMINI&TRATION CIVILE.
. ' . »
DIVISION GÉNÉRALE DU DÉ ]P ABT£ MENT.
ABROKIUSSSUBNTS.
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Aazerre.
Âvallôn.
Joigny. •
Sens
Tonnerre.
ToTit.
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Tableau par arrondissement.
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■• > >
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Nombre
dâ
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1
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47075
92984
65367
44792
362961^
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99868
195517
122587
121216
739521
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9
6
5
37
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71
108
90
82
482
* Ce chiffre est le résultat du recensement qui a eu lieu en i8«i.
• 717057
299164
571676
420342
344294
2352535
DIVISION DU DEPAaiEMENT
■ Btl GMftDBI,: .
^vec leur population , leur étendue en hectarei, le nombre
, • des Electeurs et Jurés.
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11931"
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Sens (nori)
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9977
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17
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Tonnerre
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27000
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3 ^
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.841,
63
Iniicailon des communes composant chaque canton.
AKKONDISSClIElfT d'aUXERRB. .
Auxerre (t$i). — Augy, Ckamps, Qoenne, Saint-Bris, Venoy.
Auxerre (ouest).— Appoif^nf, Auierre, Ctiarbay, CheYaniiés, Bloiiét««lu, t^errigoy,
Saint-Georges, Vallan, Yaui, Villefargeau.
CAadU'f.— Aigrement. Beinc, Cbabli8,CIiemilly-8iir-$efein« Chichi^e. Cbitry.Cattrgis,
Fontenaj près Chablis^ Fyé, Lichèrei, Milly, Poiochy, Préhy, St-Cyr-tet-Colons.
Coulanget-la-Vinewe. — Charentenay, Goulanges-la-Vineuse, Coutangeron, Es-
camps, E^colives, Gy-rÉvéqae, Iranêj, Juisy, Migé, Yai-de-Mercy , VInceHes,
Yincelottes.
Caukmge$'$Hr-TonM, «« Andrjet» Conlanges-sur-Yonne, Crain, Etais, Festigny,
Fontenay-sous-Fouronaes, Laoy^^snr-Tonne, Mailly-GbftUaa, M^riy-sui^Yonne,
Trucy-sur-Yonn e.
Courson. — Chastenay, Coarson, Drayes, Foolenailles, Fouronnes, Lain ^ Merry*
Sec, Holesmes, Mouffy, Oaaone, Sementron, Taingy.
Ligny. — • Bleigoj-le-Garreau, La Chapelle- YaapcIletefgBe, LtgnoreHes, Ligay-le-
Châtel» Maligny, Mérey, Montignj-le-Roi, Pontigny, RouTraj, Yarennes^ Ye-
DOusc, YilIdoeuve-Saiato-SalTe, Yilly.
Sainl'FlorenÊin. — ArroUefl, BoaiUy, Chév, Gcrmigny, Jaalgea, Reboarceaus,
Saiot-Florelitin, Yergigny.
SainP-Sauveur, — Foatenoy, LaSnseeq, Ifootîera^ Perrease^ Saiafuits, Sainte^
Colombe, Saiata, SataUSaoTeor, Sougèret, Thory, Treigny.
Seignelav. — BeaiunoDt, Cbemilly pi^s Seîgnelay, theay, Chichy, Gorgy, Hautes
rive, Hëry, Afont-Saint-Sulpice, Qrmoy, Selgoelay.
Taucff, — Be«|UToir, Diges, Dracy, Eglënjr, LaAande^ Leugay, LéTÎs, Madry, M«u-
Uns-sur-Ouanbe, Parly, Pourraisi, Toncy.
Vèrtnenlon. •*- Accolay, Arcy-sor-Gure, Bacarnes, Bessy, BoU-J*Ar6y, Crayant,
Essert^ Lucy-sur-Cure, llfaiilyU-Yille, Prégîlbcrt, Sainte^PalIaye, Sacy, Sery,
YermentOR.
AERONDISSBHENT d'aVALLON.
ÀvaUon. — Annay-lsh-Côte, Ann^ot , Ayallon, Domecy-sur-Ie-Yault, EtaHles» Gi-
rolles, Tsland, Leyault, Liicy-le-Bois, Magay, Menades,Pontaubert, Sauyigay-le-
Bois, Sermitelles. Tbarot.
Guillon. -^ Anstr-dde, Cisery, Tassy-les-Forg^s, Gaillon, Marneanx, Montréal ,
Piiy, Saint- André , Sa\itigny , SaaYigny-le-Beuréai , SauTigny-eaTerre-Pieine ,
Sceau* , Tbity, Tréyilly,Tatsy, Yignes.
X75l^sur-{e-5tffatn.— > An^ely, Anàôux, Alhîe, Blaey,Ciyry, Coutarttoax^Dissaagis,
Jeux, nsle, Massangis, Précy-te-Sec, Prorency, Sainte-Gotombe, Talcy,
0tiarré-l<ri»ram6e«— Beauyillers, Bussières, Gbastellov, Quarré-left-Tombea, Saint-
Brancher^ Sainte-Magnance, Saint- Germain-des^Champs, Saint Léger.
Yêzelay.^ AsùMres. Asquins, Blannay, Brosses, Chamoui, ChâtelnCeBsoir, Domecy-
. sur-Cure. Foiisy-les-Véxelay, Foalea^iy-pris Yéaelay, Givry, Licbères, IfontlUbt,
Pierre-Perlhuis, Saint-Moré, Saint-Père, Tharoiseau, Yéaelay, Youtena^.
ARRONDISSBUENT DE J0I6NY.
iltftotii. "- Aillant, Branches, Champyallon. Chassy, Fleury, Gucrchy, Laduz, La
Villolle, les Ormes, Merry ia-Yallée,Neuilly, Poilly, Sainl-Aubin-Châleau-Keuf,
Saint-Hartin-sur-Ocre, Saint-Maurice- le- Yieil, Saint-Mauricê-Trzouaille, Senan ,
Soramecaisc, Villemcr, Yilliers-Saint-Benoit, Yilliers-sur-Tbolon , Yolgré.
i^féneau— BUneau, Champceyrats, Cbampignelles, Louesmes, Rogny, Saint-Privc,
Tannerre, VilTcneuve-les-Gen^U.
J
«5
JBrtfliOfl. — Belle^Cliaiime, Blignj^eii-Othe, BrieDon, Buuy-en-Olhe, Gbaiiley,
Champlost, EsoOD, M(0vcy, PirOyeo-Otbe, Turnj, Teaizjr.
Cermeri—hrcti, Bœars, Ccrilly^ Cerisiers, Couloars, Dillo.Fouroaadio, Yaudeurs,
Vilte-Ciiéitv».
Chamy, — Chamb'eugU, Charny, Ghéne-ÂrnoaU^ Chevillon, Dicy , Fontenonille ,
Graod-Champ, La Fertë-I^i^iière« L« M«th«-ftiix-A«loais; Malkorne, Marchais-
Betoo , Perreiis , Pronoy , Saiat-Deoift-sur-Ouaone, Saîat-Martîo-sur-Oaanne ,
YitUfranclie«
Jotgtiy. <— BasfOQ, Béiw» BoDA^rd, Brioo^ Césy, Cbaasptayt Gliamyres» Clanuoy,
Chichery, Epioeau-les-Voves, Joigny , Loote , Migenues , Paroy-f ur-Tholon ,
Saint-Àubin-sur-Yonii^e, Sainl-Cydroioe, Viliecieo, Villevallier.
Sttini'Farqeau. — Faatatnes , Lavaa , Mésillet, Ronclièret, Salnl-Fargeatr, Saint-
Biarttn--oes-Gliafnp8y Sept- Fonds.
SmnU'Jlulim'duSmlt.-'Cndoi, La Celle-Sainueyf » Priey , Saint-Juben-da
Saultf Saiot*L»iip-d'Ordon^ Saint-Hartin-d'OlnloB^ Saint-nomain-le-Preux ,
Sépaux , Verlio.
F»/linietiMf-Ie'Jlot. -* Armeaa» Bossy-le-Repot , Cbaiimot , Dixinoot, Les Bordas,
FiCdiid», Romstoa, VilienciiTO-le-Roi.
AKROffOUSElUlIT BS §11»^
C%«ro|f.— Brannay, Chéroy, Coartoia, Dollot, DomatSi Foachèret, Jouy , L&
BellioUe» MoDiacber^Saml-Valérie*» ^Tlgny, Sobiigfty, Yallcry, Veraoy, Yil-
lebongis, YiUegardia» ViUeiieuve<la*Do«dagrc, Viileroj.
PoRl-iiir-romie. — > Champigny « Chaamoat^ Cur • Evry , Giay-les-Nobles , Lixy».
Micbery, Ponft-sur-Yonne , SainlAgnan , YUleblevÎQ ^ YUlemanoche » Yilleoa-
^otte, V iUeDeore-la^GQjard , Yilteperrot, Yilletbierry.
5SP9lf (nord). —-Fontaine- U-Gahlarde, MaïUot, Malay-le-Roi, Matay-le- Vicomte,
JSoé» Pasay, Eosoy» Saint-Ctémanl, Saliguy, Soacy, Sens, Yanmort, Ydron.
Seiu (aiid)«—*Golleniicn, Cornai, Gourtoit , EgrlselIea-te-Borage, Etigay, Gron,
Manaogia, RailLy, Paro«, ^i»(*Deiits, Saint-Ufarthi-dii-Tertre*
5èraÛMi.^Conipifny ,€^ttreeaux^GPttrloB, Flevrigiiy, Graoge-le-Bocage , La«.
Coapclle-surOreuse, Pailly , Ptes»tsDumëe , l'Iessis-Saint Jean . Saint-Martin-
ftor-Oreasej Saint-Maurice>aax-Rickes Honuiiei» Serbonnes, Sergines, Sogncs,
YertHly, Villiers-Bonneiix, YinnBuf.
FftUenmee^r^tcAevtffftM. — Bagneaux, Cbigy, Co«rg«»ay, Flacy, Foîs8T,L»i1ly,
La Poatole, Les Sièges, Moliaons, Puot-bur Yannes, Tbeil, Thorigoy, Yar^ilie»,^
YilleneuTe-l'ArcbeTéqae, YiUi«r»»Loais « YoÎMn^t^..
ARRONDISSEMBIIT I»B TONNERRB.
Aney-4e^Fraiie -* Aisy, Ancy-le-Franc, Ane j-le-Seryenx, Argenfenay, Argentenil,
Jl^haasignellet, Gry, Cuxy, «alTy, Jully, Léxinnes, Mails, Pacy, Perrigoy,Jla-*
VièreCs Samboarg, Stigiry, YiikePS l«s-ttauts, Yireaux.
Cruzy. — Arthonnay, Baon, Commi^•eY, Crusj, Gigny, Gland, Mélisey, Piruelles ,
Quincerot, Bugny. Sainl-Martin , Saint-Yinuemec , Seon«Yoi-le-Bas, Senncvoi-
le-Hank, Tanlay, Tborey, Trlchty, YilloA.
Ftodffiy. — Bernouil , Beugnon, Butteaux, Carisev, Dié, Flogny, La Chapelle^
Vieille-Forét , Lasson, JNeuvy-Sautour,. Percey , Ruffisy, Sormery, Soumaintr&in,
Tronchoy, Yilliers-Yinjea»,
Jiotfer$. — Annay, Ceiisy, Obâ tel-Gérard, EtiKer, FiroMea, Grimault, Jouancy,
Mô.ay, Moulins, Nitry, Noyers, Pasilly, Poilly, Saiate-Yertu, Sarry.
Tonnerre. ^Béru, Glieney, Gollan, Dannemoine, Epineotl, Fley, Juitay, Molosme,
Serrigny, Tissé, Tonnerre, Yexanoes, Yexinnes, YiTîers, Yrouert«.
«4
ï»Ji&ï«ttlBE DÉ L'YONNE.
». • • .
M. Saladin y Préfet de FYonne , Officier de la Légion-d'Honticfur.
^audiences du Préfet.
Le Préfet reçoit les lundis, mercredis et vendredis, d'une heure à
quatre heures , les personnes qui ont à l'entretenir d'affaires concernant
Tadministration. .
Il reçoit tous les jours les fonctionnaires publics etxhefs de service
aux mêmes heures, ou, sur leur demande expresse , à toute heuee.
Entrée du Public dans lès bureaux de la Préfecture.
Le bureau du Secrétariat est oUyert tous les jours. . i
Le public n*est admis dans les autres I)iii;eaux. que le» lundis, mer-
credis et vendredis , de une heure à quatre.
Hors de ces jours et heures, l'entrée des bureaux est formellement
interdite. ., . • . .:. '
Sont exceptés persogmeUement de 4mtte mesure :
MM. le Général commandant le département, les Sous-Préfets , le
Président d^i tribunal civil d'Auxerre et le Procureur du Roi , les Con-
seillers de préfecture, le Maire d'Auxerre, le Sous Intendant militaire,
les Ingénieurs, le Capitaine de recrutement, le Capitaiae.de gendar-
merie, les Directeurs 4'administrations, le Receveur général, le Payeur,
le Directeur de l'Ecole normale, le Géomètre en chef du cadastre , les
Inspecteurs des forêts, des postes, des écoles primaires;
Et les emj^loyé» expressément envoyés par eux pour affoîrcsde ser-
vice.
.En cas d'urgence , une autorisation spéciale d'^djinissioii devi:9i être
demandée par écril au Préfet. * . . ~ .
Conseil de Pihémctûrb.
Le Préfet, Présit/ent.
MM.
Leacuyer , faisant fondions de Secrétaire
général.
ChaUûj
BonAeville.
ORGANISATION DES BUREAUX.
Pruosk Bureau. --* Secrétariat.
ADMiKïSTRATiorf. Objets de correspondance qui ne sont spécialement attribués à
aucun bureau. Affaires réservées de toute nature. Enregistrement des dépêches;
Recueil des actes administratifs, rÊftji*lrrs des Arrêtés du Préfet et du Conseil de
'
68
prélkâiure , BnUttûi éeê lûU;. »i«fjre«iÂoo -et diétitUiiHiêAid^ ««fAoHt-dttPf^^ au
Conseil Gënéral et dea procès^v«rba^x des ^^tbërattoiis audit GoasaU ; Peraonncl
des Sous-PréfeU , des Conseillers et des eqipldyés de préfecture etde^ Fojoqtioonaires
administratifs; Listes électorales et du Jury; Elections de Députés/ de Conseillers gé-
néraux, d'arrondissement et municipaux. Elections consulaires ; Chambres con-
sultative» de eomowrce* Mouvémant anim^ e( racenqorqent quinqueoiM^ de la
popalation. Lésion d'honneur, mëuailies d'honneur et récompenses pour actes de
déTOuement. Sociétés de belles-lettres est associntroiis.; beaux-arts, imprimerie,
librairie, théâtres. Demandes debreyéts d'invention , catalogue desdUs. Epidémies,
épizooties, Taccine. Demandes de lettres de naturalité* Poires et marchés^ ApproTi-
fiionnements des boulangers et taxes. Commissions de gardes partlcullefts.' Poste aux
lettres, aux chenaux. InyenHMKdu n|qbilierde laMéfect«»e,fdaa«*i¥»pr^ei^iirck et
des tribunaux. Caisses d'épargne. . Collèges royaux. liospioes des îeun^Aâiwugkaii àâs
qainze-viAgta, des sourdtf'^muetSi
PoLiex. Haute p^tee. Penonnél dès commissaires de police. Police mëdîtsale, jury
mëdica], médeoins, effteiers de santé, pharmaciens, nerboristes et sages-femmes.
P<^ice municipale et rurale. Réfagiés politiques. Passe-ports étrangers , à Fétranget
et à l'intérieur. Permis de chasse.' Prisohs , r^me intérieur et dépenses de toute
nature ;^S«rTeilianee et^assederései^e des condamhés libérés .'Voyageurs indrgents.
ETénements malheureux. Expertise et autoifiaatton de mise en cfrculation dèii voitures
pobliquea. Vente depoudres. Police) des inhumations. Police du travait des- enfants
dans les manufactures.
Culte. Erection de cures, succursales, chapelles yicariales et autres. Congréga*
tions religieuses.
Deiixièue Burjsau. '' — Administration depattemeniah et
Travaux publics,
M. Pougjr , chef.
Admisisteatioit DÉPARTEUx^TAii. Confeçtion du budget. Dépôt dudit budget et des
procès-verbaux du Conseil Général. Bâtiments départementaux. Hôtels de préfecture
et de sous-préfectures, tribunaux, prisons, maisons de dépôt, casernes de gendar-
merie, maison d'aliénés. Travaux, dépenses, ventes , acquisitions , échanges , Imux
à loyer . assurances , etc., concernant ces bdtimenis. Architectes di| département et
d'arrondissements. Tribunaux , frais de parquet , menus frais des justices de paix.
Dépenses diverses relatives au caaernement de la gendarmerie. Edifices diocésains,
église métropolitaine, archevêché, travaux, mobilier de l'archevêché. Secours aux
Eglises et monuments historiques, travaux de restauration et d'enlretien, recherches
de subslnictions antiques. Agriculture, sociétés et comices agricoles, secours et en-
couragements , concours d'étalons , constatation des produits agricoles , mercuriales ,
écoles d'agriculture. Moulins et usines. Rivières et cours d'eau. Mines et carrières.
Forges et usines à fer. Ateliers et établissements insalubres. Dessèchement de
marais. SlalifHque. ' '
DoBAiRx. Propriétés de l'Etat, domaines engagés, rivières navigables et flottables,
îles et îlots , pêche , vente , concessions ^ contentieux , amendes. Ecrits , personnel,
administration des bois de l'Etat et* communaux , délimitations, aryénagements,
droits d'usage , cantonnements , ventes de coupes , . rouettes , amodiation de la chasse,
etc. Répertoire des actes administratifs.
inçon, ^ _. , ^^^ ,.^.,.„ _^.-
priation, indemnités pour dommages, ^personnel, administration, flottage et navi-
gation, ports , police de la grande voirie et du roulage.
Voi&iE vicitTALE. Chemins vicinaux de grande commimication , travaux de toute
iiaturc, acquisition et expropriation de terrain, aliénation des chemins ou portions.
SB
de e&emi A« *kiiiA«ifaëi f liÊé«tïn\U§ fK>ttr éummê^ , ^ice, p«r«oiinel dei ascnfs-
Toy«rs et cMiUmnfert , etc. Chemin» Tidnaux de petite eomnanicakion , tableaux de
clauement » dëHmitatton , vête et emploi des reMource» , police. Chemins ruraux.
TnoisiiftifB V^X}JkJLkV. '^ AdminUtratian communale f euttes
et instruction publique.
4
M . de Puibusque, chef.
Covmvnê wt itAïuf siaiim «vmciVÀirx. Adminittraliofi des biens des coiniiiuik«9,
hospices et bureaux de bienfaisance , dons et lecs , baux à ferme et h loyer , acqui-
sitions , aliënations et échanges, budgets primitits et supplémentaires , règlement des
comptes. Impositions locales ordinaires ou extraordinaires. Nomination des Hece-
Teurs. Octrois , droits de location de place , droits de pesage et de mesurage» droits de
concessions de sépultures. Perceptions de toute nature au profit des communei et
établissements charitables. Cotisations municipales. Tax^d*affouage et de |ouissanee
des fruits communaux. Parcours et vaine pâture. Tr.ii^iittX aux chemins vicinaux
autres que ceux de grande communication. Alignements des rues et places dans les
▼illei et bourgs, mmination des gardes champêtres. Confection des registres de
rétat civil et frais d'exécution des tables décennales. RègleoMikts concernant U
r^ime intérieur des hospices et les bureaux de bienfaisance. Nomination des
administrateurs, médecins, receveurs et économes. Correspondances éventuelles
avec des administrations hospitalières étrangères au département.
Fabeiquxs dks iousBS. Nomination des fabrieiens. Dons et legs. Aequisitlons,
aliénations et remboursements de rentes. Secours pour édifiées du culte. Subventions
à la charge des communes.
IirsTxucTioif PUBLiQVx. Colléges communaux, pensions et institutions se-
condaires; pensionnats de demoiselles. Budget départemental de l'instruction pri-
maire, comités et commission de l'instruction primaire. Ecole normale, personnel,
administration et comptabilité. Ecoles primaires communales , personnel » dépenses,
subventions, rétribution mensuelle, encouragements, secours et récompenses,
caisse d'épargnes des instituteurs. Salles d'asile. Ouvriers.
Quatrième Bureau. — Administration militaire* Gardes natio-
nales. Contributions et Comptabilité. Aliénés. Enfants trouvés
et abandonnés.
M. Belle ^^ chef.
ADMifiisTBÂTioii HiLiTAiRK. Recrutement de l'armée, engagements volontaires, dé-
serteurs et insoumis , )ustice militaire , police des jeunes soldats. Casernement , loge-
ment des troupes chez l'habitant. Conseil de révision. Fournitures et prestations pour
le compte du ministre de la guerre. Convois m^itaires, transports, fourrages. Ecole
polytechnique* Ecoles militaires deSt.-Gyr et navale, écoles vétérinaires. Ecole des
arts et métiers. Pensionnaires de l'Etat et de la marine. Service ordinaire et inspec-
tion des enfants trouvés et abandonnés. Asile départemental des aliénés ; dépenser >
administration de ce service.
Gardes iiÂTiofiALis. Leur organisation et leur comptabilité, la formation annuelle
des tableaux communaux et cantonnaux des citoyens mobilisables. Corps spéciaux
des sapeurs-pompiers. Inspection de L'armement»
CoRTEiBVTioifs DIRECTES. Répartcment, mise des rôles en recouvrement, secours pour
grêle, épizootie» inondation et incendie. Ordonnances de remises et modérations, dé-
charge ou réduction. Nomination annuelle des répartiteurs. Cadastre , frais généraux
07
ou particuliers qui s'y rapportent. CircontcriptioDf territorialet. ComptabiUlé du
niinistèie des finances. Personnel des employésdes contributions et du cadastre, des
recereuri des financés, nerceplèUrs «1 agents des poursuites. Strviotdff poids et me-
sures et personnel des Tmficatcurs. Caisse des incendiés. Secours aux colons réfugias.
CoHTEiBQTioifs inpisiCTU. Inrcntaîrc , excrcicc , abonnements , débits de poudre.
GoMPTAsTLiri. Mandatement de toutes ks dépenses publiques ou départenentales
ressortissant aux ministères de Tlntérleur, du Commerce et des Travaux publics» de
rinstructipn publique, de la Justice et des Cultes. Traitements mensuels ou trimes-
triels des fonctionnaires. Cooptes des avances réciproques entre les départements.
Frimes pour la destruction des loups. Comptes généraux et départementaux. Ins-
cription de rentes sur le grand livre.
M. Simon est chargé parllcutîèremeut de la section de comptabilité.
M. Serrade^ Inspecteur du service des epfants trouTés et de« établis-
«emealsde bienfaisance.
AftCBiTBS. — - M» Quàniia, Archiviste.
Les ardiives de la préfecture se composent : i° de tous les titres des établissements
religieux supprimés en tieo dans le département, savoir : des anciens arcbevêchés
de Sens et de Térêché d'Avxerre, des ctiapitres, abbayes et prieurés d'hommes et de
femmes des deux diocèses ; des titres et biens des émigrés, des otires et fabriques du
déparlement, des tribunaux consulaires, etc. Parmi ces nombreux documents, il en
est dedifférentes valeurs :les uns sont précieux pour l'intérêt historique qu'ils pré-
sentent, les autres pour les droits de propriété, serTÎtode , etft*, sur les biens devenus
nationaux en i790 et vendus comme tels.
s^ De tous les actes de Tadministration depuis i tso dans ses diverses parties telles
que les communes, la guerre, les finances, les élections, les biens nationaux , les
contributions^ l'état civil , le clergé, les travaux publics.
6«
LISTE DES MEMBRES DU CONSEIL GÉNÉRAL PAR CANTON.
,4 •
Auxerre (est) MM. LarméU^, députe^
rue des Saints-Pères, n^ 7, à raris.
Auxerre (ouest) Gditoù, vîce-présidcnt au
tribunal d*Auxerre, à Auxerre.
Chablis — ^Lieny, Rahé, juge de paix du
can^Q 4« MRliy» ^ Maligny.
Coulanges-1/i- Vineuse, Mauger^y ancien
inkpecteurd*àcad<émie, rue du Cherche-
Midi , np 44, à Paris.
Coulanges-s. «Yonne, Dupin Philippe O ^^
député de PYonnc.
Courson, Dejusi-Deserin, suppléant du
juge de paixdeCourson, à'Ouanne.
St.-Flotentin -« 8eignelay« Dodun, pro-
priétaire à Ghemiily, près Seignelay.
Saint-Sauveur « le\haroa ' O^iiiou de»
Barret O^ C. G. C de Tordre du Lion,
G. C. de l'ordre du mérite civil d«£a-
yière, ancien préfet, aux Barres, com-
mune de Sainpuits.
ToucYf jirrauH, ancien directeur de mines
à Toucy.
Vermenlon, Saiiin, ancien receveur- de
Tenregistrement à Vermenton.
Avallon ; Raudot, avocat à Availon.
Guillon— risle, Béiery de la Brosse^ prop.
à Cussy.
Quarré, Tripier, docteur en droit à Saint-
Léger.
Vézelay, Fiandin, i^r avocal-général à
la Cour royale de Poitiers.
Aillant , Le baron Col/i6eau2- C&ani]^.|
vaiion, $ ancien so us- in tendant mi-
litaire, à (^hampvallon*
Charny, Roustel, propriétaire 'à Charny.
Brienon— ^Geristen, FerroUoif maire à
Brienon.
"... a . • ' ; • . / • . .
Joigny, Ragon des Easarts, maire deBéoo.
Saint-Fargeau— Bléneaii»! le comte de
Lestreuiet propr. à Lavau. .
Saint-Jafien, (r#h<y, ancien notaire à
Sainl-Julién. I
Villenenve^le-Roi, k baron ^als«^i/« C%d-
ieûubûurg , ^j(^ ancien préfet, à W«-l€-
Roi.
Çhéroy y Bardai , maire à Chérby,
Pont-sur-Yonne -^Sergines, JF^ûcier #,
^ référendaire à la Ç. des comptes a Parii
Sens ('sud) Fuitry", ancien ingénieur des
ponts et chaussées, député, à Sens.
Sens (nord), Parent i^, maire de Sens.
Villeneuve-r Archevêque, Goubauitj an-
cien maire de W*-l Archevêque.
Ancy-le-Franc , de ia Salle , marquis rfe
jLouvois, à Ancy-le-Franc.
Cruzy— Flogny, le marquis de Taniajr'^i
maire à Tanlay.
Noyers, Droin , juge de paix à Noyers.
Tonnerre, Béiif, juge d'instruction à
Tonnerre.
ARRONDISSEMENTS.
AuxEBEE. Population totale : 114,745.
AvALLOR. Population totale : 47,073.— M. Hollot^, Sous-Préfet, Reguaud, secrétaire,
Joigny. Popul. totale : 92,984. —M. Lautour-Mezeray, ^ S.-Préfet, Bergerand, id.
Sens. Population totale : 63,567. — M. Lerat de Magnilot, S. -Préfet, Desbuissons id.
ToKNERRE.Population totale: 44,792.— M. Jolivot^, Sous Préfet, Desrosiers id.
6d
LISTE DES MEMBRES DU CONSEIC D'ARRONDISSEMENT
PAR CANTON.
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Arrondiêsemenï d^Auxerire, Htf .
Auxerre -,{ eat) , Tambour, avoué à
Auxerre::: .- -'
itucerre (ouest), S&vatier-La roche, aVocat
h Auxerre.. . . " < ' t
ChaMÀ». DeCdsIain-Hochet, juge de paix
à ChaUis. ' . . -, \Saini'Fàr^êtm. LavoUëe Edme-Desîré, â
Couianget-la-T'ineuse. Chevillot, jugé ïc " Mézilles.
paix, àËscolives.
CouiMges'tur-Yonne. Bac[in-d*Hurtd)ue ,
mairedeMâillY-Ghâteau. 7
Counoa. Baoïnier fils , prop. à Ouaîfie.
Ligny. Baudouifi» maire a Liigny. - •
St'Floreniin. Leclerc de Ghampgobert ,
ancien ofBc.jde marine à St.-Florenfin.
Saini ^ Sauveur* Eong^er , traire de
Thury. " ' '
&i9ne%« DoBfHfirâat : jug^ de paU i Sfii*
gnelay.
Tovcy Marey> juge de paix à Toucy.' ^
^ermf nfon. Rousselet , maître de. poste à
Veroienfon.
BfienoU, Fernel des Grantjns, marchand,
de bois à..HrJenonr
Cerisiers. Salmop, juge de paix à Çer îsieri^
Chamif. '^uilUtnlneAM^ juge de paix i
Ferreux. ' '
JotMty,. Martin', maire d'Ëpinoau-les-Y;
Arrondissement d'AimUon.
iiWton. Mocquot, propriék. à Avallon.
— Febyre-Andocbe 'l^, maire id.
GmiUn^ Brunet, )Mge de paix à Gallon, r
X75i<. Baudâiêi d'Ânnouz, jpGopriétaire
à AQnoilx.-^-C)ayoutt» chc» d*e«cédroii
'SainU'JuUfiti'du^SauiU ProUt, iiotâke ^'
Siint-^ulien-Klu-Sauh. •
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f^liemu^-ie^9i\ Ld>l«tic «proprie'Ôirei
. Villencuve^le-Roi. .^ i?" r
*
Arrondissement de Sens. •.- \
-Ckérpy, Glaisse» officier de'i^nt^ à Saint- '
Vailrien.
.PoaixMir-Yoïme. LecomtfU^lLpropriitaipe
à VilleneuTe-^îa-Guyard. — Berlran^^
propriétaire à Pont-s^- Yonne. ''
5m»-(nord)« Aiicelot , ancien notahre k ,
Sèn». «^ Lobgeois ^ ancien avocat &*
laGourrofjajedePasâs. ^-
_^ - iSens (sud). Cornisset-Lamothe , propf ie't.
relraité» lûdif e^ d!Annoax.
Quarrê-tes^Tomftea. Xîhâtelaiîi ». À aire à
Quarré-les-Tombes.— N.
Fésdfljf . Lcfebvre-Nailly , çropriêtaîre
St.-Moré. — Cotleau-Montauré , maii
à Châtel-Geiisoir.
à
maire
Arrondiêsemmt de Joigny,
dillmU. Bttrat , maire de Braiifhes.
BUnem. Detheu fiU , propre à Champ*
cevrais.
à Sens. ^ Leroux y propriét. à ^eni*
Sergines, Legendre , notaire à Strgîiies.
pviélatreL à Soùcy .
Arrondissement de Tonnerre,
• . - • - «
Aticy-ie-Franc, Fournerat» ancien maire
à Ancy-le-Franc— V"iarfr,prpp. àCry.
Qruzy. Roy, juge de paix .à Cruzy* — ^
Gaillardet, propriét. à Arthonay.
Flogny, Darley i propriétaire à Neuvy. —
Coquille, juge de paix à la Chapelle.
Nfiy^rs, Ganthe|rin-]^alotte, maire d'An.-
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Tonjurre, Belnet, adjoint au maire de
Tonnerre. — de Monicault, procureur
dit Roi à Tonnerre.
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86
Communes dont les Maires sont nommés par le Roi.
VILLE DAUXERRE.
MM PiiTRBssoif , Moire.
Deliagi, J AàjoinU.
Membres du Conseil municipal^ mm.
Delaage, notaire, adjoint
Flocard , propriétaire
Armandot ^,
Boivin, propriétaire
*Chauvelot, ancien notaire
Boucher de la Rupelle ^, ing. en chef
Tonnelier, juge au tribunal civil
Lechin, notaire
Denis, ancien notaire
fiert, ancien avoue
Saratier-Larochc, avocat
Uzanne, négociant
y illetard de la Guérie ,^ chef de batail-
lon en retraite
Monteix, aine, propriétaire
Piétresson, maire
Dalbanne, ancien négociant
Robert, propriétaire
Lesseré-Maure, ancien nég.
Gallois, vice-président
MiloD, ancien limonadier
Demay-Pâris, géomètre
Bonard, maître- d'Kôtel
U^bin, maitre de poste
Jaupois, propriétaire
Droin, docteur en médecine
Derriey, receveur municipal
Ducassel, commissaire de police
Masson^ secr. en chef
N. architecte.
YILLB DAYALLONk
MM. Fbbvrk, Pierre-Andoche, Maire,
Membres du Conseil munidpaly mh.
Desmolins, propriétaire
Gally, marchand de bois
Rousseau-Dumarcet, jugQ de paix
Mocquoty propriétaire
Belgrand, ingénieur des ponts et chauss,
Bidault, négociant
Febvre #, propriétaire, maire
Houdaille, propriétaire
Royer, négociant
Arthault, propriétaire
Bierge, banquier
Duchâteau, marchand de bois
Bertheau, propriétaire
Brunet, avoué
Bidault, juge au tribunal civil
Morizot aine, tanneur
Aubert, marchand de bois
Raudot, propriétaire
Béthery de la Brosse, prés, du trib. civil
Febvre jeune, avoué
Tircuit, voyerde l'arrondissement
Gagniard, médecin
Bréon, médecin
Radot, receveur
De Noce, commissaire de police.
YILLB DE JOIGRT*
MM. Chaubot, Maire provisoire.
^""^' ] Adjoints provisoires.
ROBILLABD,
Chaudot , Antoine, ancien député
Feneux, Louis Antoine, propriétaire
GboUct-Langlois , commission, en vins
Thibault, membre du conseil général
Robillard, propriétaire
Grenet^ médecm.
67
Lefebyre-Deyaux > ju^e de pai'x
Lesire-Lacam , propnëtaire
Gappë, Nicolas-rhilippe, banquier
Denis(k , marchand de tabac
Lailier, président du tribunal civil
Gaillout-Perrier , propriétaire
Ménissier Charles- Antoine, propriétaire
Hurë, mai chand de draps
Moreau Sinicm, propriétaire
Wasse , docteur en médecine
Kemoissonnet Charles, propriétaire
Bouron fils, marchand de bodt
Epoigny Hippolyte, notaire
Gauné-Genty, négociant
Vignot Pierre-Grégoire, propriétaire
Levert, confiseur
Longbois Claude, mécfanicien.
Gooliet, receveur municipal
Bouriet, commissaire de police
Roblot, architecte.
Jossier, secrétaire en chef*
TILLE DE SENS.
BIM. Parirt, Maire
Membres du Cotueii mmietpal m.
Duplan , m. de bois , prés, du trib. de c.
Laude, juge de paix
Feineux , prop. , anc greff. du trib. civ.
Vignonij^, ingénieur des pon s et ch.
Ancelot, propriétaire, ancien notaire
Gomisset-Lamotte , juge de paix
Hédtacd, docteur en médecine
Pignor, avoué
DéUoiit aîné, maître de poste
Dubois , notaire
Chauveau, docteur en médecine
Lacave , propriétaire , ancien notaire
Berthelin-Desbirons, avoué
Parent, maire
Barnay jeune, juge supp. au trib. de c
Dofour aine , marchand de bois
Vuilry, député
Fléau , marchand de bois
Bérenger, procureur du roi
Vieille , prop. ancien notaire
Crou, docteur en médecine
Gornisset Auguste,
Deligand, avoué,
Gaillon,' notaire.
Poisson, receveur municipal
Gallot, commissaire de police
Gâteau , secrétaire en chef de la mairie.
VILLE DE TONNERRE.
MM. Bblr iT • Maire .
Saimot-Rigriib, j ^^j^^^
Habdt,
Membrei du CoMêU municipai , mh.
Jacques-Pâlotte, ancien nia^strat
Re'tif, juge d'instruction
Belnet , avocat
Hardy, négoc . march. de vins en gros
Craupiilat, huissier,
Bonnet , ancien notaire
Ghevallier-Hugot, négociant
De Monicault, procureur du roi
Mathieu , conducteur des ponts et ch.
Ghérest-Delorme , greffier en chef
Boze dit Isidore, propriétaire
JacquiUat , ancien notaire
Damé , huissier
Marquis , docteur en médecine
Saintot-Kegnier, marchand de draps
Viard-HoLiier, architecte
Denombrel , négociant
Gabasson-Gaillardet , propriétaire
Dormois, huissier
Gautherin-Meignié , confiseur
Campenon , r ecev. princ. des contr. ind.
Desprez , doct. méd. en chef de Thospice
Fournerat •#, perc. des contrib. dir.
Le Maistre, receveur municipal.
Prieur, commissaire de police.
Desmaisons, secret, en ch. de la mairie.
VILLE DE VILLENEUVE-LE-ROI.
MM. LiRFART , Maire.
• Bsrhibx, ) vj- • j
Juiiw, l Mjauitt.
Menéres du Conseil municipal , Wâ,
Le baron de Ghâteaubourg, aa(Hen maire t Putois, propriétaire
ueblanc, maître de poste I Batier, marchand de fer
■(•^
M
Durir, march. de Tins en gros
Jubin , propriétaire-, adjoint
Elie J^, propriétaire
Bernicr, docteur en chirurgie, adjoint
Cointat> menuisier
Hesme , notaire
Papavoine, docteur en médecine^ ,
Gillet , docteur en médecine
Ohaudet, marchand de bois
Bondoux, marchand de bois
Gaulhier, propriétaire
\ f
Guillet, mareh. ëpicier
Longbois, serrurier
Bally, doct. en médecine
Miqueu , propriétaire
Plat , huissier
Lenfant, notaire, maîve
Baily ^, docteur en médeo.
Wmard, pharmacien. ^
Regley sj^, reccTeur
Hesme , commissaire de police.
ABGHITECTES
MM. BoÎTÎn , à Auxerre,
Viard-Hollier à Tonnerre ,
Tircuit à Avallon ,
DEPARTEMENTAUX.
Tourneur à Sens ,
Roblot à Joigny.
COMMISSIONS DES CONSTRUCTIONS COMMUNALES.
MM. MoudotdeLagorce^, ingénieurenehef, président,
Leblanc Emile, arcliitecte,
Dondenne, professeur de mathématiquef.
Boivin, architecte du département.
HOSPICES.
Comités gratuits de Consultation.
MM.
Arrondissement] p„,,^_ '
d* Auxerre. 1 *^°"Sy'
^ Lepère.
d*AvalIon
{
Richard ,
Malot,
GuiiHer.
de Joigny
de Sens
de Tonnerre
/Deshayes ,
Delamoniag
, Roy.
Luyt,
Pignon»
Rei^nauît.
HÔI^ITAL GiN]BHAL DES AtlÉNÉS.
M. Girard de Cailleux , directeur^médecin.
Commission administrative, mm.
Bon de Madières , président
Mathieu, ancien avoué, secrétaire
Rabé, juge de paix
■Fortin, curé
Laurent-Lesseré
Salle , pharmacien
Duru, chapelain
Dautun , receveur
DessignoUe, écenome.
HOSPICES COMMUNAUX.
AtXEftRB, MM.
Duché, \
Charié, J
Mondot de la Gerce # > ^d«û«is4f*fc<nif«.
Sauvalle, j
Noirot f
ViUiers, receveur.
Tisserand, économe, .
Paradis et Courot , médecins,
Marie et Moret, chirurgiens,
Boutrais, chapelain.
CHABLIS, MM.
lâttfilpë'e,
Ram pont >
De Gislain ,
Albanel,
Thofna»3iA ,
administrateurs.
A. Chardon-Ythîer , receveur.
89
administrateurs.
GRATAirr^ UM.
Guilloux,
Quillaut^
Boissard ,
Boissard Pb
Gauthier,
M Billout , receveur.
SAUfT-FLORENTlN, UH.
Moizet,
Voirin \
Jeannest de la Noue t administrateurs.
JeanncstdePresle, 1
Moreaa-Desf ourneaux /
M. DesAoyers , receveur.
TERMBNTOlf} BIM.
Linard , \
Chevallier, 1
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M. Regnard jeune « receveur,
AYALLOlly lOf.
^thery de la Brosse, i ^
Houdaille, 1
tertf"""*"^*' f -<>'nini«r.te««.
Lombard , J
^'^àot, receveur.
Scrîzîer,
Parent,
Meurg^ ,
Hérault,
Dieudonné
M. Gharhonneau ,
SAINT*FAB6BAV, HV.
CouîUault,
Milot,
Lacoui', f*dminiitrat€ur«.
Pruneau,
M. Lavinëe.
Protat,
Girard ,
Bazin ,
Bourgoin,
Laffrat ,
M. Ferrand ,
receveur,
SAINT-JULIEN y UV.
radminii
istrateun.
receveur.
VILLKNEUTB-LB-KOI, MM.
Bon&eville . ^
Hesme, 1
Genlilhomme. , [admihirtr.féuri ,
Baraton , / . . .
M. Giraud. r^evèur.
SBNS, MM. ' .
B^enger,
Daliemagne , \
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Leroux ,
pubaux ,
Iporli
Katfaier,
M. Poisson y
M. Hëdiard,
Delporle, )
administrateur^.
receveur,
éoooçnie.
JOtGNTy MM.
|jefehvre-Devaux , \
Cochet, - 1
Perille-Gourcelle, f administrateurs
Bouron père , 1
M Rosapelly, receveur;
BBIENONy MM.
Purand-^^esormeauK. »
PouiUot, 'I
VidôtV [administrateurs.
Grandvillicr», . ).
M.Hervey, . neceveur.
TONNBftIUBy MM,
Jacques-Pâlotte. \
Hardy, ' J
^audin . 1 ^'"^"«••*«**«".
Jacquillat-Dcsprëaux, )
M. Lemaire Belnet, receveur.
Mariglîer *
Dupichë ,
Boyer,
Droîn ,
Oucrot»
M. Julien ,
NOYJSHS , MM.
àdministMleurs.
receveur.
CAISSES D'ÉPARGNES.
Attxerre , MM. Chammrois» caissier.
Avallon, Chadssoi*, id.
•'«xfny, RiciAaD, id.
Sens. HM. Gatiau, caissier,
lonncrre. Chahoih, idi
G
JURY MÉDICAL.
MM. Adelon et Bérard, présidents alter
nativeinen4
P& radis, doct« en médec. à Auxerre.^
dourol. • idem.
'Sallé, pharmacien k Auxerre.
•GaudichoD, pharmacien a Sens.
^Thierry, pharniacien à Avallon.
MÉDECINS DES EPIDEMIES;
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MM. Paradis, à Auxerre. l Marquis à Tonnerre.
Grou, à Se^«. l Qualrevaux, à Avallon. '
Grenet, à Joigny. I , '
VACCINE
Les mesures priâtes par rautorité pour la propagation de la vaccine sont consignées
dans deux arrêtés du Préfet des a5 octobre i834 et i^t août i837, dont nous allons
résumer les dispositions. :, > . . , r * • u^ - ^
Les médecins, chirursiens, of^i iers de lante et sages-femmes sont invitfes a pro-
pager la vaceîùe autant qulls le pourront. Les vaccînateurs sont priés de prévenir
de leur arrivée les maires des cdmmttoes |qui doivent eux-mêmes leur indiquer les
enfantrnon-vacci^és. Les ecclésiastiques, les chefs d'établissement, les instituteurs,
les bureaux de bienfaisance etiesdam«s de charité sont priés d'userdeleut* influence
stupres des familleà pour les déterminer é faire vacciner leurs enfante.
Une rétribution de 5o centime» est actordée pour chaque vaccination gratuite
Opérée par l«s médecins, chirur|;ienf, offiâiers de sant^ et sages-iemmes.
Indépendailment de celte rétribution, une indemnité ellraordînaird est d^eùrdée
à chaque vaccirfat^ur qui dépare le nombre de 200 ou de 3oo vaccinations. Elle
60 île 4o fr. dans le premier cas et de 76 jfr. dans le second.
' Des médailles sont décernées aux vacoioateurs qui auront opère' le plus dcTacci-
natjong çt auront montré le plus de «èle. . ^ ^ .. ,^ . , . ^ . ,
lies comités caqtonnaux, composé» Ai: maire du chef-lieu, du juge de paix^ djes
médecins^ chirurgiens et officiers de sattté. du canton, sont ciiàrgés de rechercher lei
moyens les plus propres à propager la vaccine, de discuter toutes les questionvrela-
tives au succès dos vaccinations, et de vérifief léS résultats des opérations effectuées.
Dans «b^que canton, un médecin {inspecteur est chargé <le y assurer du ^«ucçès des
vaccinations opérées 4^ar les sages-ftmmes» , , '.
Un comité central est établi dans chaqut arrondissement pour diriger les comités
oantonnaux, centraliser leur travail et signaler les ^ccinatiânrs lie64>lflfi zélés.
Enfin, an comité général est établi au chef lieu du départen^ent, teconide les
C4HniAéftd*arrohdiséemeu^, arrête les listés générales de vacci^iations et déceràie lei
j^ndemnités et les r^cod^nses méritées pat* les vaccînateurs. ^
SOCIÉTÉS ET COMldES D'AGRICULTDRE.
CouLANGE-stru-VôNNE, ^- MM. Dupiu' Philippe, p4«ésidotft'^ Poctlin-Grocbet,
Dejust, vice-présidents; Frontièr^ $àdtn^d*Hurtebise, secrétaires ;' Thiemt^ tré-
soner.
, . .Tôv^4 — '. MM. Roche, président ^Rot|rg94n-DttgaS4 T^^rprésident ; Arraalt fils
secrétaire; Garreaifils, vice-secrëtaf^e ; tiavollée^ trésorier, f
JoiGNT.— MM. N. préMèAt^ Ragon-Désessart, Grenet, vioe-'pk'ësidents;
Verrollpt-ji'Aaibly et N. .fi>;r.( /' , scvotalduf's ; Lelorrain ,- Duratid-
Désormèaux, Benoit^ secrétaires ; le baron d'Qstein, trésorier.
Saint«Fargeàu. — MBf. LsCDitîr, président; Gàrréàu, rice-président ; Oaudet,
secrétaire; Gallon, vice secrétaire; A. Lacour, trésorier.
ToNKERRE.-^MM. Jolivoit, SQiU's prëtil, jirélidevt^/ Maison, trésorier-bibliothé-
Caire ;Roze, secrétaire ; Rathier-Beînet, vice-secrétaire.
AvALiOff. -^MM* de ChiAtellux, président; Gordier, viœ-^sident; lUyer^Gariél,
trésorier ; Raudot, seorétaire f GaiUer, yice-secrétetre.
SECTION IL
ADMINIS rRÀtlON ECGLESUSTIQUE<
DIOCÈSE DE SENS.
Ce diocèse a M formé d*une partie des anciens diocèses de Sens, Auserre,
Langres cl Autun. ' * « .
L'Archevêque de Sens est antorisé à ]çorler le titre d Syêque d Auxerre.
La métropole de Sens compte, depuis Saint Savinien, ^«o préiats, dont 19 sont
révérés comme saints, lo ont été cardinaux et un, Pape sous le nom da, Clément VI.
L'Archevêque de Sens a pour suffraganls les évêqués de Troyes, Never» et Moulins.
Mr. Mbllou Jollt Archevêque de Sens , Evêque d'Auxerre , Primat été Gbultfs et
de Grermanie.
Vicaires générmex, MME.
Brigand , )
Lallier, > Titulaires
Chauveauy ),
I
Maires généraux
honoraires.
■ '
Roger
Bidault
Grapinety
L ac^mbc , su^. du grand séminaire.
Secrétaire général , M.
âictrdjt chanoine titulaire* ••
. ClflA^rrRE DIOCÉSAIN.
(^anoines ^ MM. _. . ,. .
Roger, archiprêtr£ et doyen du chapitre
Grapitier»
Bidaoit,
Hilaâre Auhert,
Murot»
Sicardy»
Garlier,
Moanoty
Voisin.
Chanoines honoraires
Bernard, curé doyen de St-Eus. d'Auxerre
Seront, curé doyen de Vézclay,
CoÂino^t , detservai^t de Dmyes,
Bruchet, vicaire général de Tours,
Fortin, archiprêtre d'Auxerre ,
GalÉM, aroiiiprdtps deJUîgny ,
6ros6ot, curé doy<en de Saint-Fargeau«.
Moncarré, curé doyen de Sergines,
Millon, super, du petit sémin. d'Auxerre:
Ghauaaii^ dessorran» 4'Aogely,
Michaw^ archiprêtre de Tonnerre ,
Bangauthier, curé de Si. -Pierre (Sens),
Sergent, curé doyen de Montréal,
Lament, prêtre sacristain deU ^étropale,
Nicolle, curé doyen de Vermenton,
Henrion, curé doyen de Bléneau,
Ducrot, curé doyen de Noyers,
f-SîAard, curé doyen de Saint-Sauveur»
Robin , curé doyen de Villen-l'Archev.
-«Gourmant, turé doyen deCruzy,
J^ndaine» curé doyen de CouU-^ur-Y.,
Darey, archiprêtre de St- Lazare d'Aval.,
Gailhard, curé de Chevalines ,
Duchéne, desservant de Stiuv{gny-}e*B6fs ,
Grattdmaistre, turé doyen de Sbtgnlalay .
Ablon,. ancien curéd'Appoigny,
Lidôve,déss.de Cbsnac (fliodcfsedts'fulle),
Liaerois, clerc nal. deFranoe à Rome
-Lehât-heur>TiG. f^én. deSe^x, . .
Hurault, archiprêtre de CLÂlOns,
Des}o{iresj sup. du petit sem.^Avou dioc.
delfeaiyu
Bourry. Doyen de Pont-sur- Yonne^ .
Denizot, doyen de Villeneuve- le-ftoi»
SoÀlbittt, secret, ^én. de TévêchéideSeez,
Filleux, doyen d^ To^irouvrç dioc» de Seez»
Doucet, curé de Chaunes, dioc. d^ Meaux,
Bauge, anc. Vie. gén. de Séez,
Voisin, curé de St.- Pierre # Tonneve,
Cirardi doyen deSt.-Julien-du-Sault,
Henry, doyen de Quarré-les-Tombès,
Larfeuil, curé de St^ierre k Auztrre,
Geulouvrier^ desservant de Fitury,
Boisselier, doyen de ()eTi»iers,
Gasseaiiche, doyen de St-Mtiurice (Sens),
Delaage, doyen deGhéroy.
1%* '
SÉMINAIRE DIOCÉSAIN
Dirigé par MM» de Saint-Lazare,
MM. Lacombe, supérieur,
Monteil, professeur de morale,
Sucheyre, professeur de dogmei
Mourruk, professeur de philosophie»
Levoirre , prof d'hist. et d*ëloq. sacrée ,
BenecL, ëconorne.
PBTIT SÉMINAIKE d'aUXEHRE.
MM* Millon y supérieur ,
sup<
Laartaa, directeur,
Ferrey, économe.
Professeurs, mv.
Ferrey, rhétorique^
Ansault, seconde,
Leduc, troisième,
Gally, quatrième ,
Labaiftse, cinquième ,
Dumas, sixième ,
Roguier, septième,
Joly, huitième,
Fosseyeux, | maîtres d'étude,
Tridon , i
GaU**' ] ûriihmctique,
Ansauit, algèbre,
Milne, anglais,
Leduc, géométrie, .
Sigond, dessin.
ETj4T des dons et legs faits en faveur des établissements de
bienfaisance et religieux, et dont f acceptation définitive a
été autorisée en 1844*
Du %k janvier isss , Ordonnance royale qui autorise l'hospice d'Avallon et le
bureau de bienfaisance de Domecy-sur-Gure à accepter, chacun en ce qui. le con-
cerne, la donation d'une somme de 6,000 francs faite à cet hospice par M. Pierre
Dsirey, pour |a fondation d'un lit dans cet établissement , en faveur d'un malade,
. ▼ieillard^ ou infirme, de la dite commune de Domecy.
Du premier février i844, Ordonnance royale qui autorise la fabrique de l'église
d'Hauterive il aocepter le legs d'une rente annuelle de eo francs fait à cet éta-
blissement par la Dlle £dmée Motheré.
Du.^mars. i844. Ordonnance royale qui autorise ie bureau de bienfaisance de
St.-Bris à accepter le legs de io,ooo fr. , fait à son profit par Mlle Marie>Julie
Begnaudtn.
Du if ayril i8a% , Arrêté du Préfet qui autorise la fabrique de l'église de Nuits
sur Armançon à accepter la donation de s 00 fr. qui lui a été faite par le
sieur Louis Rémi Gallien. v
Bu to mai isssj Arrélédu Préfet qui autorise la fabrique de l'église de Savigny-
en*Terre-Pleine à accepter le legs de iso fr. fait en sa fayeui^par le sieur Bénigne
Lazare Breuillard.
Du t5,mai 1844 , Arrêté du Préfet qui autorise le bureau de bienfaisance de
Montréal à accepter le legs de 100 fr. fait eux pauvres de cette commune par
Mme Béthery de la Brosse.
93
Du 9 juin 1844, Ordonnance royale qiti'autoriae le bureau de bienfaiiance de
Sens à accepter le legs d'une «omme ûe 'i,so«*fr. fait aày (âuffelide laville par
le sieur Hen ry- Joseph -Ma rie^Rosalie XojustîitUi.
Du to juin 1844. Ordonnance royale <fui autorisele bureau de bienfaisance de
Sens à accepter le legs d'une rente annuelle et perpétuelle de iso fr. fait par
Monseigneur Jean-Joseph-Marie-Yictoire de Cosnac,
Du t8 juillet 184 4, Arrête du Préfet qui autorise Je petit séminaire d*Auxerreà
accepter le legs de soo francs fait en sa faveur par Mlle Thumerean.
Du 8 4 juillet 18 44, Ordonnance royale qui autorise la fabrique tie T^glisede
Sereines à accepter, mais jusqu'à concurrence de iio fr. de rente seulement, le
legs d'une rente de deux cents francs fait à cet établissement par la Dame Marie-
Anne MiUot , femme Charpentier.
Du 89 juillet 18 44, Arrêt é du Préfet qui autorise rhospice d*Auxerre à accepter
le legs de 8oo francs fait k son profit par Mlle Thumereau.
Du s aoât 1844, Arrêté du Préfet qui autorise la fabrique de Téglise de Ghéroy à
accepter le legs de i so fr. fait par la dame Constance-Sophie Audebert, yeure JoJ[ly.
Du 11 août. Ordonnance royale qui autorise l'hospice de Vézelay^ accepter
la «lonation d'une somme de 6,ooo francs faite' a cet établissement par M. Pierre
Darcy, en fav^^urd'un malade vieillard ou infirme^ pau\re de la commune de
Domecy-sur-Cure.
Du 11 septembre 184 4, Arrêté du Préfet qui autorise le bureau de bienfaisance
de Chassignelles à accepter le legs de loo fr. fait en sa faveur parla dame veuve
Petiljean.
Du s décembre 184 4, Ordont&ance royale qui autorise le bureau de bienfaisance
d'Ancy-Ie Franc, à accepter le legs d'une rente de eoo fr. , sur l'Etat , fait à cet
établissement par M. Auguste-Michel-FéUejté LetelUer de Souvré , Marquis de
LouvQiSf Pair de France.
94
SECTION IIL
ADMEIISTRATIOM DE LA OtSTICB.
COUR ROYALE 0E PARIS.
PRÉSIDENTS : MWt.
lAgier*.
Moreau ^.
Lel)aro9,Ség,uierG^.
SiWeslrc *.
C0NSEn.tïB8 : MM.
LefebTre, ^
Monmerquë^,
Gabaille , *
EspiTcnt de la Vilteboïsn.^
Lechanteur i^»
Baron Qbaubry ^>
Fauré»
leVirgè»,* ^ ^^
DeFrôidefoiidd^FargcsO*
Gfraiîdet Jjj?,
Tallandier,
Duplès, ^
Baron Sëgurer, SÇ
Rolland de Villargues, *
Try, * ^
CItatrewDurieUr*
Charnpanhet, ^
Dozon, ^
Brisoùt de Barnevllle,
Hémar , ^ „
Vie. de Bastard-d'EstaagS
Vânin îjr>
Poullier, '
Delà baye
Petit, »
Fcrey. *
Desparbèft de Lussan ,
Aylie»,
Gâschon, ^
p€iYot de Chëzelles ,
Buofaot, ^
Baron Porlalis ,
Le Gorrec,
BosquiUon de Fontenay,^
Dequ«vauviller», O #
Vicomte PbttâHs.
Mathias ^
Roussigné ^
Ôrelous de la Serre #
Zangiacomi, ^
PartariwLafosse ^,
Bergontè {Ri
Moucre, ^
Noël du Peyraf, îjj5f '
Jurien
BôMsaU-eviUc,* . ^,
Terray deMorel-Ylade,^
Soî^raing de Boissieu,
IVlonsarrat» ># -
Micbelm
FagetdeBaure
Gardon de Montîgny,
Henrîol» O #
. V.
PARQUET.
M. Hébert G *, Procunur^ général du Roi.
AwcatS'Généraux , MM.
Nouguier, ^ I »
Su6«<ttMt«(iti Pargtief, MM.
Tardif.*
Bernard ,
BouUoche, #
Godon,^
Jallon ,^
Poinsot »
Lenain*
I Lascoux,^
M. Liot , </f e/jfter, «it wtp
le baron HëW d'OUd «
de Gërando ^
Xernaux
COUR d'assises de l' YONNE,
îï'i?^ Co3S^U Cour royale de P.ris. iêésaikci effet pour être Pr^"'
^'^J. De d^ûx Ju'ge. pri. p«mi le. pr&ident. et juge. le. plu. ancien, d» T"''""*
^^Ï^d" Procureur du ïloi prè. le TribuR.l civil ;
4» Du greffier du même Tribunal.
i I ■■-^^^^^•■^p»w*ni
>»■ ' .
98
TWBXJNAUX DE PREMIÈRE INSTANCE.
TRIBUNAL d'aUXEMB, MM»
Gallois, président
Leblanfc-Duver noy , 'vîce*prësident.
Tonnellier , [iige d'instruction .
Guérin-Devaux,
Cboppin,
le bon De Madières,-
Forcade, ( juges.
de Lagonde
Marie,
Mesnard, . . , . ^
Leclerc de FouroUe» , f J"»" suppléants.
Léon Leblanc^
Parquet, MM.
De Bonlîn, procureur du Roi.
Lacave-Laplagne-Bar ris f .*^*»s*»*"t«-
Greffe, MM*
Lâllemand, greffier en chef.
Gruet,
> commis-greffiers.
Ce tribunal se divise en deux Chambres
qui se rênoATeilexUi chaque année.
quête du ministère pia>lic, police fores^
lière» et appels de simple police^ ^
Samedi, affaires civiles el criées.
MM. Leblanc-Duvemoy, vîce-présîdcnt;
Guérin-Devau^, ")
de Lagonde, | j,^^
Marie, { ,
Mesnard. | )«ge««iippkâlil«.
.)
ÀOOCaU, MM.
BonnevlUe,
Bazot ,
Duranthon,.
Herraelin.
»msiON DES CHAMBRES J?OtJR 184 S.
V%fmiïrt Chambre. —: Jours iC audience.
Mardi et Mercredi à 1 1 heures.
A l'audience du mardi , les affaires cîvîles
arriérées et les référés.
MM. Gallois , prësident*
Ghoppin,
Tonnellier,
De Madièfeft»
Força de ,
!,
juges.
Leclerc deF). »y . <
L. Leblanc i i"S" suppléants.
ï^«*iènie Chambre, — Jours d! audience.
Jeudi , audiences variables.
Vendredi ; affaires de police correc-
"onnelleen première instance, à' la re»
Pérille ,
Lepère ,
Leclerc ,
Chcrest ,
Challe ,
LesGuyer, Siagiairei,
Pougy » Savatier-Laroche^
Ravin , ■ Marchct ,
Duplessfs , p'Aleyrac
Leclerc de Fourolles, I
CONSEIL DE L*«|lDftB«
Lescùyer, blionnier,
Leclerc ,
Chérest ,
Challe.
Leclerc de Fourolles, secrétaire,
f MM.
Tambour, rue des Pet H s- Pères.
Remacle , licencié, rue Neuve.
Bigault, licencié, place aux Liens.
Ghalle jeune, rue d'Eglény.
Guiblin , licencié, rue Neuve.
Martin , licencié , rue Chante^Pinot.
Mocquot, • rue Thérèze
Ravault, licencié, rue des Belles- filles.*
LedoBX, Uce»«ié, rue Saint-Regnoberi.
r '
CHAUBRE DES ATOVâs, MM.
Tambour, priu'dent
Bigâuh, »yniic
Guibhn, rapporteur,
Martin, seeréiaire.
96
THIBUIVAL D'aTALLON , ]IU«
B^thery de la Brosse, président.
Bidault, Adolphe > juged'instructiorâ.
Germain, juge.
J'eby^e-Andoche 1
Huguetd'£taule8 > luges suppléants.
Thibault , J
Parquet, mh. ^ .
Bicard, procureur du Boi.
Férrière> substitut.
Greffe, Mif.
Garmaghot , greffier.
Forcade, commis.
Joyrê d^wdimce.
' Mardi, mercredi, jeudi.
AvOCm^ MM.
Gomynet,
Richard,
Malot , bâtonnier.
Houdaille-Auberl,
Pré j an,
Lottin, .
Baudot ,,
Houdaille père.
Thibault ,
Febvre-Andoche,
Gu illier,
Délaules ^
Gontard,
Thibault,
Radot, tiagimre,
Houdaille Al- id.
CBAHSai Dis ATOVis, MM^
Delamontagne, président,
Sâulin, syndic»
Boy, rapporteur ,
Lelorrain, secrétaire.
Avoués, MM.
Houdaille aîné , Brunet,
Guyardy Febvre ,
Poulin, Pinon. *
CHAMBRE DBS AVOUÉS, MlVf.
Brunet , président.
Poulin , syndic.
Guvard, rapporteur.
Pinon, secrétaire.
TRIBUNAL DE JOIGNT, MM«
Lallier, président.
Bourgoin, juge d'instruction.
JuUien, iugc*
Parisot, 1
Deshayes, J juges suppléants.
Desjardins, j
Parquet, mm.
Mercier du Paty, procureur du Roi.
Doisy, substitut.
Greffe, mu.
Rouard, greffier,
Horeau^ commis.
Laroche, id.
Jûurs d'audience,
LeTnbunal civil, les jeudi et samedi.
Le Tribunal de police correctionnelle, le
vendredi.
Avocat, M.
Parisot.
Avoués, MM.
TRIBUNAL DS SENS, MM^
Coubard, président.
De Leutre, juge d'instruction.
Prou, juge,
Berthelin Desbirons,]
f'?iîx*'"'j « , > juges suppléa ms,
Libésa des Presles , )
Parquet, wsu
Bérenger, procureur du Roi ,
Barbuat du Plessis, substitut.
Greffe y mm.
Tonnelliera greffier
Clément, commis.
Audiences,
Trib. civil, les jeudi et vendredi, (criées)
— de police correct, le mercredi.
Avocats, MM.
Deligand.
Ppovent.
Avoués, MM.
Landry,
Berthelin Desbirons,
Pignon,
Luyt,
Deligand fil*.
Provent,
Lelorrain,
Goujat,
Boy,
Delamontagne ,
Ragobert ,
Saulin.
TRIBUNAL DE TONNERRE, MM.
Rétif, , président »
Roze, juge d'instruction,
Bai Ilot, juge.
deBouthiller, 1 .
Lehup, / juges suppléants.
Parquet, mm^
De Monicault, procureur du Rot,
Marlier, substitut.
Greffe, mm.
Ghérest Delorme , greffier.
Ménétrier, commis.
Jours d'audiences.
Référés, le mardi.
Aff. commerciales et sommaires, le merc.
Affaires ordinaires, le jeudi.
Alfairt:s correctionnelles, le vendredi.
Aff. de domaine, de régie et criées, le sam..
Avoués, MM.
Leroux,
ELathier.
Thébaut,
Hamelin«
t>anié.
97
TRIBUNAUX DE COMMERCE.
▲UXERBE.
MM. Laurent , pr^ident.
Legueux,
Perriquet,
Uzanne aine ,
Sallé fils ,
Morin ,
Goiinot,
Hadenp
Fleutelot ûls, .
Lethorre, .
Blgé,
juge».
iuges suppliants,
greffier,
commis.
* 16I6NT.
MM. £mery, président. .
Cochet , 1
Bf^nard Cb. \ juges*
Hurd Delphin, |
LongboVjubin, ) juges suppWanto
Caillât, greffier.
Audience le mardi de chaque semaine; Ik
onze heures.
Audience, le jeudi à midi.
AYÂIXON.
MM. LefebTre-Nailly, président.
Jacquand, ) ,
Caillai et Moriïot, i l"ge»-
gK''*'''''* ) i"«- -PPl^ants.
Perreau , greffier.
Audience le samedi de chaque semaine à
une heure.
SENS.
MM. Plëau , président.
Cornissel fils,
Duplan y
Manrel, *
Darnay jeune,
Mery,
Marc,
Moniollf ,
Guillaume,
Jacquemus ,
Audience le mardi à midi.
juges.
juges suppléants
greffier.
{Le Tribun A], civil de TONimai faii iM
foneiiont de Trihunai de commtree,)
JUSTICES DE PAIX.
JUSTICES
JOURS
FOPULA-
«
JUGES*
GREFFIERS.
\
TICOI
Dl PAU.
,
d'auoixicci.
par
canton.
Arrondiss
ement d* Auxerre,
Auxerre,(E )
Duché
Devillaine
lundi à 11 h.
11144
Auxerre (0.)
De Vieux- Champs
Daulet
lundi à 11
18014
Chablis
De Gislain
Ghuchu
Tendredi à 1 1
86S6
CouL-la-Vin.
Çhevillot
Gaillard fils
jeudi à 11
jeudi à 10 '
jeudi à il
80S8
Goul.-8ur-Y.
Bonneau
Foulin
787»
Coûrson
Baumier
Boileau
8ltS
Ligny
Rabé
Thérèse
samedi à 11
7471
St.-Florentin
Moreau
Tenaille
lundi à it
» 6181
St.rSau\eur
Delamour
Lardillier
mercredi à it
11100
Seignelay
Dournean
Frottier
jeudi à II
8199
ToQcy
Marey
Chartier
vendredi à i 1
isoia
Vermenton
CheTaiier
Sourdeau
vendredi à ii'
'1098S
Jrrondis.
sèment d'Açalhn*
•
Ayallon
1
Rousseau-Dumarcet
Pinard
samedi et lundi .
18069
Guillon
Brunet
Montarlot
lundi à 10
' 6614
Ll»le-8..1e-S.
Gruel-Villeneuve
Montandon
mercredi à 10
7101
Quarré-lcs-T.
Heroguer
Labubsière
mercredi à 10
8S09
YéitUj
Regnault
Champsau
lu. et ma* À iih.
IttSS
9S
am
3HE
JUSTICES
DB PAIX.
JUOE^
9S
a&EFFIEES.
JOURS
POPULA
TION
par
canlon.
1
i\illanl-s-Tli.
bléneau
Brienon
Cerisiers
Oharny
Joigny
St -Fargeau
S-Julien-du-S
We-le-Roi
Chéroy
Pont-sur-Y.
Sens (nord)
Sens (sud)
îSergines
W^-rArch.
IAncy-le-Fr.
Cruzy
-flogny
Noyers
Tonnerre
Allaif
Landry
Fernel
Sa I mon
Gatllemineau
Lefebvre-Devaux
Dhumez
DuraïKi Desormeaux
Arrondissement de Joigny.
Gassemicke
Louau
Mothéré
Kagon
Suard
Préau
Montois
Doin
Pré*u
\
Geottiliiomnie
Arrondissement de Sens,
a
à 10
à 10
io h.
Ponce
illichel
Laude
Cornlsset-Lamothe
Henriotle Gorju
Cornât
Guillon '
Patrice
Lagremoire fils
Baudouin
Guiiton
Retel
ma^di
lundi
mardi
jeudî à midi,
jeivli à 1 1
niercr. h 9
mercr. à i.i
Admedi à lo
me. et T. à ii
ma. et me. à fo
jeudi et d. à midi
samedi à 1 1
lundi à midi,
mardi à midi,
mercr. à lo
[Rayeneau
Roy
P«»rriB
Droin
Fleury
Arrondissement de Tonnerre,
Millot jeudi
Coquelu lundi
Gentelot mardi
Champ fort
Davion
a
à
10
10
11
lundi et V. à 1 1
lundi à 1 1
issis
7547
11690
6018
9844
17398
. B8SI
7977
1057S
8666
11951
11S90
«1784
9977
9794
9584
8898
8468
7847
9995
NOTAIRES.
iBRONOISSEÙtiNT D AUXERRE.
Canton d* Àuxerre^ mm.
à Auxerre.
I!
\
j;Delaage,
Ghar.ié^
Lechin ^
Rubigni ,
Mérairie,
I Levrat ^ à Appoigny ,
iCottat, à Cnevannes,
i BaJclielet- Vauxinoulms , à Charbuy,
C|iafp4[on ^ à Saint- Bris.
Canton de Chablis,
{Cliatlîcr, à Chablis
• Molleyaiix ii.
' Loury à Saint-Cyr-leS'Coloas. •
Canton de Coulanges-la-Fineuse.
Seurat , à Goulahgea
DeUfaix.àMigé
Mâfinferme , à Irancy.
Canton de CoulangeS'Sur- Yonne, ^mvu
'Fabvre ; à Etais» u
Banrey, à Cou! anges-sur *Yonliê
Prudot^ÀMaiilyXhAlfiau.. - .
Canton de Courson,
Paupert, aîn<f, à Coursoà
Dhumez, à Druyes
Roche, à Ouanne.
Canton de Lignjr»
Bachelct , à Ligny ' i
Rabé, à IVIaligny
Perroche, à Montigny.
Canton de Saint -PlorenHn,
Riquement , à Saint^Florentin
£s.pinas, id»
Canton de Saint^Sauveur*
j Hpudée, à Treigny
JJarry, idt
Doucet , à Thury.
99
Canton de Seignelajr , um.
Brette , à Seignelay
Creiisillat, Hëry
Sellier, à Mont-Saînt-Sulpice.
Canton de Toucjr.
Fontaine, à Toucy
Merlin r id^
Ansault , à BeauToir
Tricot, à Leugi^y
Barrey , à Pourrain
Canton de Vermenton,
Rousseau, à Vermetiton
Juventy, vl»
Bruand, à A.rcy-«ur-Cure
Grançon , à Grayant
GHAUBRS DSS NOTAIRES , MM.
Jarry , prétideni,
Seurat, t^dh^
Greusiilai , rappotieuty
Kiquement, trésorier ,
Rubigni, ieerétaire.
à Ayallon.
ABAONDISSEHENT D*AyALLOir.
Canton d'Avallon^
BrédY,
Houdaille Paul ,
Perrèye,
B«rbier,
Hameau fils ,
Canton de Gui lion»
Bauby, à Guillon
Delavault , à Moatréal
Gogniot , à Santigny
Morizot, à Savigny.
Canton de Vlsle,
Gautherin « à Tlsle
Demorillon, id*.
Dclétang, à Joux-la- Ville.
Canton de Quarré^les^ Tombes,
Thénadey^ à Quarrë
Régnier, id,
Crëpey, à Saint*Lëger.
Canton de Vézelaf^
Foumeron, à Vëzelay
Bert, id
MiUndre, à GfaÂtel-Gensoir
GuyardyàVoutenay.
CHAHBllK DIS If 0TATRE8 ^ ■■.
Régnier, ;>r^jû/ènl/
Delarault, ijindic.
Sert, rapporteur,
Houdaille, secréiairê,
Crepey, trésorier,
Perrèvc, et Brédy , ntimirei,
ARRONDISSEMENT DB JOIGNT.
Canton d'Aillant^ un.
Allais, à Aillant
Soussigoan, à Chdssy
Moussu, àSenan
Ravin , à Guerchy
lUvin, à YillierarSaiflil-Benoîfe.
Canton de Bléneau.
Dûment, à Blëneau
Belacq , à Tannerre
Pélegrin,à Ghampignelles.
Canton de Brienon.
Guërin, à Brienon
Gilbert, W.
Le Lorrain , h Bussy-cn-Olhc
I Benoît , à Venizy.
Canton de Cerisiers,
Bonard Dominique, à Cerisiers
Lacroix , au Fournaudin.
Canton de Chamy.
Pëlegrin , à Charny
Thomas , à la Fertë-Loupière
Lebret , à Villetranohe
Naudin , à Grandchamp.
Canton de Joi^f»
OuTal , à Joigny
Chaudot»ûi '
Epojgny, id.
Truchy,à Gëzy
Soufflot^ à Ghamplay.
Canton de Saint^-Fargeau»
Pruneau, à Saint-Fargeau.
Gouillault, id,
Mmitoux, k Mësilles.
Canton de Sainte JaUen-du-SauU»
Laffrat, à Saint-Jolien-du-Sault,
Précy , id,
Pophilat, à La Celle-Saint-Gyr.
Canton de nileneupe-le-Roi»
Menigot , à VîUeneuve-le-Roi
Ghomereau » id,
I Bernier , id,
I Herson, à Dixmont.
100
CHAMBRI DES ROTAIBM » ^M.
Ghaudot , préiideni. .
S ouf flot, syniic, .
Moussu , rapporteur,
Trucîiy, trésorier.
Laffrat, secrétaire,
Peiiegrin et Thomas, meruhres.
à Sens.
▲RRONDISSEMENT DE SENS.
Canton de Chérojr^ uii.
Poussard , à Chëroy
Legendre« à MonUcKer.
Canton de Pont-sur^ Yonne,
Vacher, à Ponl-sur-Yonne
Brossard, à Villeblevin
Graltery, à Villeneuve-la-Guyard.
Canton de Sens.
Gaillon ,
Leclair,
Dubois,
Duchesne,
Pelipas,
Tibaud ,
Poussier, à Egriselle-le-Bocage
Adam, à Véron.
Canton de Sergines.
Leberton, à Sergines.
Âncelot , id,
Bourbon , h Gourion
Oubry,& S. Maurice-aux-Riches-Hommes
Canton de W^ -V Archeçéque.
Bègue , à Villeneuve
Domanchin, id,,
Oubry , à Thorigny
Frappm,àTheiX
CHAMBRE DBS ROTAïaiS , MM.
Gaillon, président,,
Brossard. sync/tc.
Oubry aîné, rapporteur»
Leclair,- secrétaire.
Pousaard , trésorier.
Oubry )eune et Vacher, membres,
ARRONDISSEMENT DE TONNERRE.
CurUon.d*An{:y-le'^Fr€mc jim.
Bi jard , à Ancy-Jle-Franc
Gauchois , id.
Gouré , à Raviçres.
Canton de Cruzy.
JoUiot , à Grriay
Goulley, à Tanlay
Bertrand, à Villon. .
Canton de Flàgrvjr* ê
Gai m eau , a Flogny
Millon , a Carisey
Brivois, à Neuvy- Sautour.
Canton de Noyers*
Pichenot, à Noyers
Robinot, id.
Laratte, à Annay,
Canton de Tonnerre.
Moucelot, à Tonnerre
Ménard, id,
Gosson , Dannemoine
Goffre, à Viviers.
CHAMBRI DBS JfOTA^BES» MM*
Millon « président,
Brivois, syndic,
Robin eau, rapporteur
Moucelot, secrétaire.
Goulley, trésorier.
Laratte, ) i .
Bijard , ) membres.
COMMISSAIRES-PRISEURS.
•.'■
» ■> ^ r ^ '
A Auxerre, MM. Duchemîn et Guérîa.
A Avallon, Ruffier. ,
A Joigny, Moltcl. ,
A Sens, Adine et Roguîer.
A lonaerre, Moussçl.
m
- HUISSIERS.
ARBONDIBSUIEIIT d'aVXERRE.
Canton d'Auxerre^ mm.
Puissant aînd, audiencier à la courd*âS-
sises, au tribunal civil et à la justice
de paix (est).
Yieilnomme.
Mai seau, aud. à la just. de paix (diy. ouest^
Puissant jeune, audiencier au tribunal
civil et à la justice de paix (div. ouest).
Gaillard (Adolphe), aud. au tribunal civil
et à la justice de paix (div. est).
Baucber , aud. aux trib civil et de comm.
Yuillemot, audiencier au tribunal civil et
à la justice de paix ('div. est).
EertÎD, aud. à la cour d'assises et au
trib. civil.
Gbocat, aud. au tribunal de comtnerce.
Gouillaud.
Rigoreau, à Saint-Bris.
Canton de Coulanges^la-ymease.
Gaillard, à Coulanges-U-Ymeusc ,
L^cbambre, id,
Moret , fils , à Irancy,
Trousseau , à Migë.
Canton de Coursoné
Quignard, à Gourson
Fouariat, à Ouanne.
Canton de Coulanges-sur" Tonne.
Amoult, à Coulantes- sur- Yonne
Droin, id.
Tartois à Mailly-Ghâteau;
Canton de Chablis*
Beau , à Chablis
Vasseur id.
Canton de Ligny,
Hermelin , à Ligny
Houzelot , t</.
Féret,àMaligny.
Canton de Saînt-Florentin,
Carteron, à Saint-Florentin
BessoQ, id.
Autun, t^.
Canton de Saint^Saupeur.
Morisset , à Saint-Sauveur
De8leau,àThury
Guyard,àSougères.
Canton de Seignelay»
Noblet , à Seignelay
Leprince, id.
Canton de Touey.
Auge fils , à Toucy
Dobignie, à Toucy.
Meniain , à Pourrain
Dejust, à Leugny.
Canton de Vermenton,
Oudot , à Yermenton
Loury, id.
Corbay , id.
CHASBRI OIS HUISSIERS y MM.
Baocher, syn</tc;
Pu i ssant aînë, trésorier.
Houzelot, rapporteur.
Puissant jeune, zeerétaire»
Noblet. 1
Loury. > Membres, ■
Trousseau. I
ARAONDISSBlHSlfT ]> AVALLOU •
Canton d! Apollon^ mm.
Bellard ,
Dieudonné père,
Condren,
Dieudonné fils,
Rousseau,
Rolley,
à Avallon.
Canton de Guillon,
♦ . . . •
Meughot, à Guillon. .
Gascard, id.
Canton de l'Isle»
Grenan et ChjRey, àrisle» «^\ . .
Quarré' les-' Tombes* .
Bussy, Dupré et Hoùdaille, à Quarrë
les-Tombes.
Vézelay^;,
Morand et ArnouU, à Vëzelay.,
Gagneux, à Saint-Père.
Père , à Ghâtel-Gensoir.
402
CI^AHBRE OX DtSCIPLIRE, ■■•
Rousseau, sytK^ic
Ghatey, rapporteur,
Bellard, irésorier,
Dieudonnë fils, %ecrétair$,
Duprë, meirtbre.
ARRONDISSEMENT DE JOIGNT.
Canton d'Aillant, mm.
Serre, Gillot et Girard, ÀAaiant.
Ribierre, à Saint- Aubin-Château-Neuf.
Gauthier^ à Fletiry.
Bléneau.
Chailley, à Ble'neau.
Jeanniot, à Gliampignelles.
Brienon,
Lecœur et Rozë , à Brienon,
Lomé, à Yenisy.
Cerisiers,
Gallot et Kwarciak» l. Cerisiers.
Chamy»
Langellé et Grenet, à Charny.
Griache,àJ^aFéfHé*LiÇMipière«
Joigny, * ;
Jouan , Grenet , Timolëon , Fourier ,
Ragobert, Hesme , à Joigny. .
Saint-Fardeau^
Serret et Cheminaait, à Saint-Fargeau.
Saint^JaHen-du-Sault.
*
. Fourrier et Lëaux, à Saint-Julien.
FilfeneuMte-le'Roi,
Gaillard, Fenard» Paipavoine, Gallon, à
Villeneuve-le-Roi.
CHAMBRE. DE DISCIPLINE, MU.
Timolëon, syndic.
Strrti trapportmr-' *
Heame, trésorier, ,
Jouan , tetfèiiè^è,' . "
Lanfelë, mw^re.. ♦
Pont'Sur- Tonne*
Anthe^ivinc et Bourdin, à $^<mM*~yonne«
Delaporte , à Villeneuve-la-Guyard.
Sens.
Masson aîné. Caillant , Mossot , Haget ,
Launet, Chrétien, Ran^iue, Beaudoin,
Lange, Mesmain, à Sens«
' Serves*
Masfon fiU, Hardy , à Sergîne».
yUïeneuQe-VArchepéque, '
Bègue, Viault et Darde, à VilleneuTe.
rArcheTêqw.
GHAMB&B DE MSCIPUKK, MH.
Masson aînë, tyndic*
Maget , iriioritr,
Hardy,^ rapporteur.
' Chrèiient secrétaire.
Anthaume, wuntbre.
AtkROJXDlBBSMËlHt DE SENS.
Canton de Chéroy^ mm.
Martin à Chëroy
FauY^on, à Moiitacher
ARR0KD168EUXNT DS SOHITERRE.
Canton d^ Ancf -le- Franc ^^ta.
MoUion €t Bonnamy, à Ancy-le-Franc.
Bourguignal «!t Colinet, à Cruzy.
Flogny.
Privât, à La Chapelle-Vieille-Forêt.
Costel, à Neuvy-Sautour.
^ofersl
Dupêchë et Soupe, à NoyerS.
Tonnerre.
Dame aine, i&aupillat,Grâil, Damé jeune,
Truchy et Fontaine, à Tonnerre.
CHAUBRE DE DISCIPLINE, HBt.
■ Gaupillat, syndic*
Molfion, rapporteur.
Damé jeune, trésorier.
Damé aîné» secrétaire.
Bourgnignaty membre.
lOS
COMMISSIONS DE^SURtEILUMCE DES PRISONS.
Auxerrej hm.
le Pr«bident du Tribunal ciyil.
]e Procureur du Roi.
Frémy, propriétaire.
Çhalie» conseille» de Préfecture.
Fortin, curé de Saint-Etienne.
5aTatier-LaToche , avocat.
Avallorif w.
le Sous-Prëfct.
le Président du Tribunal civil.
le Procureur du Roi.
le Maire d*A.Ya lion.
Darcy , curé doyen.
Rousseau-Dumarcet, juge de paix.
MaAQtttcroeaU
Joigny j un.
le Sous-Pr^et.
le Président du Tribunal civil,
le Procureur eu Rot. ' i *
le Maire de Joigny. *
Thibault 9 ancHrn maire. • .
Rosapelfy.
Lefebvre-Malherbe.
I>ussaiiasoy*Périi ] e.
Bourpoin, juged*instruclion.
Lefebvre-Devaux, juge de paix,
Sens y HV.
le Sous- Préfet.
le Président du Tribunal civil.
le t rocureur du Rot.
le Maire de Sens.
Crou 4 m^ecin.
Berihelin, avoué.
Chaul a y, ancien notaire.
Tonnerr&y iiif.
le Soruv^Préfet;
le Président du Tribunal civil,
le Procureur du Roi.
Voisin i curé de Saint-Pierre.
Rétif, i«^e d'inslruoti^A. ..
Rendu, propriétaire.
Siraudin , idem.
Michauf , curé doyen.
Rote, jtige d'inBtrudiott."
.i:
•I i
■«• f .
104
SICTION IV.
INSTRUCTION PUBLIQUE.
ACADÉMIE DE PARIS.
M. R0U88ILLI , lospecteur-gënëral de lUniversitë, faisant fonctions de recteur.
MM. Taillefer, de Cardailhac, " Auvray . Bouchitlëy Langlois , Ragon , Gros,
Geoffroy Saint-Hilaire, Inspecteurs de rAcadémie.
M. Colin, Inspecteur dea ëjoles primAires du dën^artement de l'Yonne , à Tonnerre*
M. Lisle, Sous 'Inspecteur y à Auxerre/
_ 4
Comités supérieurs de surveillance de Cinstruction primaire^
6*
'tes se composent dans chaque arrondissement s >
^*i sour-prëfet , prësident ; -
" du Bol de Tarrondissement ;
conseil gënëral qui ont leur domicile rëel dans rarrondissement;
Mieu de Tarrondissement ;
du plus ancien des juges de paix du cheMieu de Tar rondissem.;
<» ancien des cures du chef-lieu de l'arrondissement.
*es des divers comitës ; *
1
L.
D<
Sa
Ta,
Got
Payo'i . . f-
Rouss-. u
Brëon,
Guyard.
HoudaiL v
ollëge.
' paix à Chablis
i Auxerre.
id.
. aYOCaU
' m
A Joigny, un,
Brion , principal du coUëge.
Poisson, instituteur.
Lallier, prësident.
Përille-Courceiie, propriëtaire.
Bouron père
Durand Dësormeaux, secrëtaire.
A Sens , un.
Michel, principal du collège.
Crëteil, régent de rhëtorique.
Maupin, instituteur primaire à SenSi
Corn i sset-Lamothe.
Ratier.
Pignon, secrëtaire.
A Tonnerre y nos.
Mëline , principal du collëge.
Delattre, instituteur.
Hardy, premier adjoint.
Lemoiift, niëdecin.
CoUio, inspecteur des ëcoles.
1«S
CommUsian d'eaMtnen pour l'instruction primaire.
Un inspecteur deïactidémie, préùdtmt
MM. Lacombe, principal du collée, Woe-
président.
Colin, inftpccteuft secrétaire,
Dondenne, régent de malh^joa tiques.
Forlio, cur<$de Saint-Ëtienne d*Âiixerre.
Marie, juge suppléant.
Rayin, professeur.
Basot, maître de pension.
Moret, médecin.
Savatier^Laroche, avocat.
Remacicy avoué.
Lisle, sous-inspecleur des école».
Mesdames Micnelle Gaulon.
Droin.
Carte.
La commission se réunit, pour Texamen âei candidats instituteurs et institu-
trices, dans les mois de m^rs et d'aoâtl
Lorsque la Commission procède a l'examen des aspirantes institotrices, des dames
lai soQt adjointes ; ces dames sont : Mesdames Droin , Micbelle Gaulon et Carré.
Comité communal d'instruction primaire.
MM. le Maire d*Aoxerre , président.
Fortin, curé de Saint-Ëlienne.
Bernard , curé de Saint-Eusèbe.
Daplessis, avocat.
ViÇnon, substitut du proc. du Roi.
Chardon, capitaine.
BaroodeMadières.
Laurent-Lesseré.
CiMuvelot.
Rousseau, professeur.
Noirot.
Frémy, propriétaire.
Péy.
COLLÈGES.
j/uxerre.
Collège de pleto exercice : cours particulier d'histoire, cours d'anglais, d*alle*
nia nd , cabinet de physique, gymnase.
M. Lacombe, Principal, Officier de TUniversité.
M. Thibault, aumônier.
Professeurs j Mvi . iSixième, Rousseau.
Philosophie et histoire i Raçin , offirfer
d'Académie.
Physique et mathématiques spéciales;
l^ondenne , officier d' Acadéni i e.
Jlathémaliquesîélémentaires, Léyx»
Rhétorique , Munier,
Seconde, Pompier,
TroUifcme, BHn, officier d'Acadéinie.
Quatrième ,fira(eiw.
' Cinquième, GralioU
Septième ,Cfni€JJ0it.
Huitième, CoiV/a/*
Langue française , Regnard .
Anglais, MUne.
Langue allemande , Kiobukowski,
Destin , Peyrane.
Surveillant général , Cai?iat Joseph.
IMaîires d'étude, Hugues, Caitlàt Vfctor
et Zabkowski.
Médecin, Paradas,
Sens.
Collège de plein exercice : cours d^histôire, d'anglais et de dessin ; école primaire
supérieure annexée au Collège.
MM. Michel , Principal , Officier de l'Université.
Papillon'Pénard , sous-pâiicipal.
Pichenoif aumônier.
H
IW
Profesiçun» mm.
Matbématique, pïiysîque, Pompon.
Philosophie , Garriffoux,
Histoire et géographie, MAilet.
Khétoriqae, CréleiL
Seconde , Paringaux, ■
Troisième, LcunotU.
Quatrième, Roy, *
Cinquième, Mailhrd,
Collège de plein exercice.
M. P^iyeZ, Principal.
Professeurs j mm.
Mathématiques, Moreauûls.
Philosophie, Bourgeoi.
Rhétorique , Pauel,
Seconde , Breuiîtard,
Sixième, PapUlon,
Septième, liiitét*
Classe éléAen taire , Martial^ Michel.
Classe préparât, aux lettres, EiourneL
I Classe spéciale de français , Pirafy.
{Professeur d'anglais, Léonard.
1..- de dessin, Petit.
^«* de musique , Moniillot fils et Honoré.
Médecin attaché à rétab]is8emeiit,Jlart/iR<
Maître d'écriture, Simennet.
Avallon.
Troisième» Berthé.
Quatrième , Bardin.
Cinquième, Pettier.
dixième , Delangre.
Septième, Bertrand.
I Dessin , NesU et Bourgeot.
Tonnerre.
Collège de plein exercice ; cours de dessin et de musique; école primaire supé-
rieure et élémentaire annexée au collège.
M. Méline , Principal.
Professeurs i mm*
Philosophie et histoire, MéUne.
Rhétorique et seconde , Legtndre.
Troisième et quatrième, (iougelel.
Cinquième et sixième , Barlan. ^
Mathématique&iet physique . Miiàine,
Langues anglaise et frani^aise, Maurei,
Classes élémentaires , Tholard, Besson ,
Dulac et Deblieu.
Noyers.
Cours de dessin , d*arpentage et de tenue de livres, école primaire supérieure et
élémentaire annexée au collège.
M» Remy, Principal. I Sixième et septième, Dmausiez.^
Professeurs ; mm. l Cours de français, Roy,
Quatrième et cinquième, le Principal. 1
Joigny. ,
Collège de plein exercice : cours de^dessin et de musique. Ëcole primaire supérieure
annexée au collège.
M. Brion, Principal. \ Cinquième, Donat de St.'Coux,
Sixième, Varenne.
Professeurs, mm.
Philosophie et histoire, Leharivel.
Sciences , mathématiques et physique, le
Principal.
Rhétorique et seconde, Lapaume.
Troisième et quatrième, Mongèt.
Septième et huitième, Vermeille.
Maître d*étude, Rodier. '
Anglais et italien, Lapaume.
Dessin, Gustave.
Musique, Brûlée.
lOT
«
iCOLES SECONDAIRES.
Ugny.
M. Ptm&ef, chef d'institution.
L'enseignement comprend la religion , les langues française, latine et grecque, la
tenue des lÎTres* l'arpentage , les mathématiques, la géographie et rhi8toire,ia
physique, la chimie et l'histoire naturelle , la gymnastique.
Une école primaire supérieure est annexée a cet étabhssément.
Brienon.
M. Lerminia^ chef d'institution.
Etudes générales formant deux grandes divisions :
1^ Ecole secondaire pour l'étude des langues anciennes, de la langue française, des
mathématiques , de l'histoire , de la géographie , etc.
%^ Ecole prinaaire supérieure.
INSTITUTIONS ET PENSIONS DE DEMOISELLES.
Jury d'exametu
MM. locffoièe, président.
CbUn , secrétaire.
lAfffuU, curé de St. -Pierre.
MMmes MéUne.
Droin.
MicheiU'GfimUim
Surveillantes.
Ârrxmdiêsement d'AuxerrCi
Mesdames OhevUioU
Jhndenne.
Arrondistemmt de Sens*
Mesdames De Fotdmnei»
PENSIONNATS POUR US DEMOISELLES,
]QI"**/tousseatt.
Viiliers,
Hugues,
KlAukùWski^
kl Sœitrt de ia Ptovidenee,
ia Ursuiine$,
te» jiugustinet,
MUm Clergeau aînée,
Dubttitson ,
Bourgeois
UniJuteM f
tfonsof,
>
Si
MM. Fort , à Auxerrç.
iiaulon , id.
à ÀTallon.
Mme Ferrégu, h Joigny.
MllesPirtf, à Brienon.
Daines de Nevers^
Mlles /iim, X i Sena.'
î
Lamoiie ,
Anffèie-iAsueurf
Ursutùies de Vermenton.
— Tonnerre.
— ^ Ligny.
JfAITBES DE PENSION.
|7Vn;A«,àSenf.
10»
AUXJIREE.
ÉCOLE SUPÉRIEURE COMMUNALE.
M. Pttit'SigauUy directeur.
ÉCOLB GOmiClfALR GRATUITS D*BN8XiGirBllBNT VIITUBL.
M. Sulmon, direcuur.
ÉCOLK COHMUNALS DB LA MADBLBCIB.
M. Du fort • directeur.
ÉcoLB COMMITNAL'B DB FULBS (dite da Grand-Renard j.
Mlle. Cîergeau , directrice.
ÉcoLB commuhalb DB FiLLBS ( dite de Notre-Dame la -d'Hors ).
Mme. Btrirandy directrice.
SENS.
ÉCOLES GOMMCIfALBS DE GARÇONS.
MM Maupin , directeur, professeur de la classe supérieure (peusionaaC}.
Guillon fils, ibstituteur de l'école primaire.
FiUievLx.^ iiutituteur de l'éoob éléinentaire.
ÉCOLES DE FILLES.
MMoies. Lecierc , directrice, professant la dasse supérieure (peosioonat}.
Burtiei , institutrice y classe primaire. **
Lenormandf id. classe élémentaire.
TONNERRE.
ÉCOLE DE GARÇONS.
M. Casselin, directeur de l'école primaire supérieure.
ECOLE NORMALE PRIMAIRE.
L'école normale primaire du département de TYonne a été fondée en i834 , et
ouverte le i«' février i835. Il y a en ce moment à l'école so élèves. Le prix de la
pension est de 4^0 francs.
Une salle d'asile, une éco^ primaire élémebtaire et une école primaire supé-
rieure servent aux élèves maîtres à faire rappUcation des principes d* éducation et
des méthodes d'enseignement qui leur sent donnés lliéoriquement à l'école nor-
male. Les exercites de ces écoles sont dir gés par des élèves de troisième année
sous la surveillance du dtrecterur de l'école normale.
L'école nomale est surveillée par une commission composée de MM.
GailoiSf membre du conseil gén., présid. Moretf médecin.
ChàllCt conseiller de préfecture.
Tambour, avoué.
Charte, notaire.
L'enseignement des diverses parties est confié à MM.
Bazoti avocat.
Badin , directeur de Técole.
Badin , directeur.
Duru, desservant de Perrigny,
Poitout, maître-adjoint interne.
Peltiefy idem.
n. professeur sciences physiques.'
M. Potier, économe.
Brim, profe/^seur de cbant.
Gamard, professeur de gymnastique.
Mme Mtmigot est chargée de là direction
de la salle d'asile.
t99
. SECTION V.
ADMINISTRATION MILITAIRE.
mm
i 8*^ Diyisioiv. — Chef-lien : Dijon.
MM. le comte Mbuliii 6. 0.4^, Pair de France, Itteutenàrit-Cr^^ralvCQmtiiandant
la division, à Dijoa.
deMoNTCàavtLÊs O. ^ , Colonel, chef de L*Etal-Maîor, « DijiHu
de Joihtillb 0. ^^y laténdant ntilltaîte. maUredei r«iqliêtes, idem*
Subiivtrim de VTemê.
'm
MM. lemar^chal-de-cainnpBet«RC<^,€0)nmàAdéIed^pàrfement, k Auserre .
TaiitBT ^, aide de camp , à Auxerre.
DELAPEsatiEB $, sous 'Intendant lïiilitaîre, à Auxerre.
MiLOT>i^, capitaine commandant le dépôt de recrutement et de larëserre» \
Auxerre. ^ ' ^
EsTBHKDXif, lieutenant attaché au dépôt de recrutement, k Auxerre.
BiFFi, commis entretenu de t'classe à l'Intendance militaire , chef du bureau
de la sous-intendance d*Aiixerre.
LAiftOQuÂRs, éommis commissionoë de Tintendance militaire*
L'JIoFiTAL-BvAoïir, garde du génie de première classe, à Auxerre.
laiii ■ Il '!> I iHMiiig I III I
GARDE NATIONALE.
Bataittens communaux*
Auxerre, MM, N.
Avallon , N.
Joifcny, N.
OIHcier-IospecteuT des armes , M. Bonard ^
Sens, N.
Tonnerre, N,
ChaUis, N.
VilleneuYe*le-Roi, N«.
Le nombre des corps des Sapeurs -Pompler9e$t dse 6 compagnies e^
G5 subdivisions de compagnie y ea tout 71 corps qui possèdeat 9! pom-
pes à ioceadie.
110
CffiNDARMERIE.
MM. HocHKT ^, capitaine commandant la compagnie de l'Yonne , k Âuxerre
Papohiati ^, lievtenant-trësorier de la compacte , à A^uerre.
ViBT, sou8-lieutenant, commandant la Iieutenanced*Auxerre.
HATiYtT, lieutenant, commandant la lieutenance d* Ayallon.
GnosT , lieutenant , commandant la lieutenance de Joigny .
Di Férir, lieutenant , commandant la lieutenance de Sens.
Gaildaud , lieutenant, êmnmandant la liculeBancé dé Tonnerre.
Les brigades à cheral résident dans les commanes ci-a{irès :
'Lieutenance d'Auxerre, 8 brigades. '
Auxerre 9, SaÎBt-Florentiii, Yermenton, Toucy^ Courson et Chablis*
LieuUmmee d'Avàlten, 4 irigadee*
Arallon, Vëzelaj, Tltle-^ur-le-Serein et Quarré-les-Tombes. %
Lieùtenumce de JoifiDg , 6 brigades.
Joigny, Saint-Fargeauy VilleneuTe-le-Hoi » clharny, Arces et Bléneau.
Lieîftenmee de Setis^ 4 brigades.
Sens , Pont-sur-Yonne, Villeneure-r Archevêque et Chéroy .
Lieutenance de Tonnerre ^ 3 brigades.
Tonnerre , Ancy-le-Franc et Noyers.
GARNISONS.
Les villes de garnison sont Aaxerre et Joigny*
Auxerre a une rax^/Tte d'infanterie , Joignj un quartier de cavalerie*
GARNISOH D^UXEBRE.
7®, 8®, 9* compagnies^ et compagnie de d^pot et peloton hors-rang du
bataillon d'oui^riers <]t administration.
Le Bataillon est composé de dix compagnies actiyes, d^une compagnie de dépôt et
d*un peloton hors-rang, formant un'.efïectif moyen d'environ s,ooo hommes répartis
dans Les places, postes et établissements de la France et de FAlgérie.
MM. DopiR i^ir, chef de bataillon, commandant le bataillon , à Auxerre*
Claudot ^, capitaine adjudant-major,^ Âuxerre*
Marcbaux 'i^, capitaine-trésorier, à Auxerre.
pLAx, capitaine ahabillement» à Auxerre.
Ghauiias, D.-M. p. chirurgien aide-major, à Auxerre.
BoTÉ ^, capitaine commandant la compagnie de dépôt, faisant les fonctions
de commandant de place à Auxerre.
GAAlflSOV DE JOIGirr.
Ai^ régiment de '(^uisseurs.
MM. PiaiCHOir di KxaYBBSAR O. j^. Colonel.
Gbastbl db Villkmoht O. !^, Lieutenant-Colonel.
BsBiACKiT, #, Chef d'eseadron.
BB GooBBOUT O. ^y Chef d*escadron. ^
Pakbiit du MoiBoif ^, Major.
Roussbl-Gallb ^, Capitaine-Trésorier.
N. Capitaine d'habillement.
Lbclbrcq, Chirurgien major?
lit
SECTION vf
ADmrVISTRÀTION FINANCIÉfiE.
RECETTE GENERALE.
MM. TuBQUin !JS, Recevçur géméral. '
Petîtf chargé de la recette particulière de
rarrondissement d*Auxerre.
BerauU, fonde de pouvoirs , caissier.
Defrance, id. ■ chef de comptabilité.
Receveurs particuliers.
Compagnoi , à Arallon.
Baron LteUrc d'Otiein G. #, à Joigny.
Boytson , à Sens.
Desprei , à Tonnerre.
DÉPENSES DU TRESOR.
M. Léorard ^, payeur du département. I M. Bounseau, chef de comptabilité.
BIRECTION DES CONTRIBUTIONS DIRECTES.
MM. De BouRBULLi , Directeur.
CsAHPAGVK , Inspecteur.
Bar^itfr, premier commis.
UdercJe Champgobert, contrôleur prin-
cipal à Sens.
Smmatfe, contrôl. de i'* classe à Auxerre
Chardon hamoquetie id, idem.
GtmpiiUau fils, contr . de se classe, idem.
Mérai , contrôl. de s* classe à Avallon.
Convert, i'^ classe. à Joigny.
Téienas, f idem
Gauthier , t'« classe
Lojxe, Se classe
idem.
Laforge,
Méthivier
BéLejfi
idem
à Sens,
à Tonnerre
à Tonnerre,
}
sufAumérAires.
TÉBIFICATEUBS 0ES POIDS ET MBSUBBg.
AvxsRRB, MM. Claude fils,
Ayalloh , Lassau ,
iwmx X Lanne ,,
Sens,
tomierke,
Chenal,
Viard-Hollicr.
\i^
Montant des rôles des poids et
mesures pour 1845. ^
Arrondissement d'Auxerre
— d'Avallon
— de Joigny
— de Sens
— ' de Tonnerre
Total
4tS0 10
1418 00
S7SS 14
3907 08
150IS 97
Montant des rôles de la rétribution
universitaire pour i84B«
Arrondissement d'Auxerre
150
»
— ;
d*AT«)lon '
•»
»
—
de Joigny
ISO
■»
^.
de Sens
»
»
—
de Tonnerre
Total
50
3»
450
»
Montant des rôles des patentes pour 1845.
Arrondissement d*Auxerre. issues i
— d*AvalIon
— de Joigny
— de Sens
— • de Tonnerre
Total
09
S6y789 14
103,585 40
88,956 fO
39^4^4 79
401, tS6 45
PERCEPTEURS.
Les remises allouées sur lès différents services aux Percepteur^ de.ppeoiière classe
sont de 8,6oo francs et au-dessus.
Celles d^ deuxième classe , de 9,800 l^s.eoo francs «
Gellti de troisième classe, de 1,500 à t,50o francs.
Celles de quatrième classe de ij,&oo et £^u*dessouft.
113
Percepteurs et communes de leurs perceptions. — Classe
à -laquelle ils appartiennent.
fiOMS .
DES FERCKFTEURS.
GOltMUNSS*
mous
DES PERGEPTCVRS
COMMUNES.
Gur^
Monéteau
NoiBOT (t r« classe) | A uxerrc
Chàbdor 'Ytriia
(3^ classe)
Paib (s« classe)
^Chablis
I Beine
iChichëe
iFontenay pr. Chablis
Eja Chapelle- Vaup.
[Milly
9oinchy
Chevannes
Diges
^ Sscamps
Tallan
ÎLainsecq
Ferreuse
Sainpuits
Sainte-Colombe
/Coulange-la-Vin.
iBscolives
Larceua (»*clas.; ; Cy-rErêque
1 Jùsty
f Val-de-Mercy
\Vince)les
CouL-sur-Yonne
Andryes
Qrain
Thierbiat {«* das.^/ Drayes
Etais
Festigny
Lucy-sur- Yonne
ICoqrson
CharèBten«y
Pontenailles
F\>uronnes
Mèrry-Sec '
Mi£ë
Molesraes
MoufTy
/GraTant
I Accolay
îiLLOUT (s • classe) sBazarnes
^ '^ IPrégilbert
l^ainte-Pallaye •
iilindry
Ïoussiau-Paqto*» I?'*^^"?
(5« classe) <BeauToir
lEglëny
\P«
tPourrain
JozON (se classe)
I Sougères
(.Treigny
(Lîgny
Maligny
M<<ré
Varennes
VUly
!MaiIly-le-Château
Fontenay-sous-Four.
Mai»y4â-ViUe
Irlerry-sur- Yonne
ISery
I r—
Trucy-sur-Yonne
•Montigny
Bleigny-ie-Carreau
/Montigny
[ Bleigny-le-
I Li^norelles
frauTiT (s* classe) 7 Pontigny
j RouYray
f Venouse
i VVillfneuTe^t.-SalTti
/Mont-SaUit-Sulpice
[Bouilly
I Cheny
f Ormoy
VRehourceaox
/Ouanne
l Ghastenay
FiBon , (se çlas»e> ] g^jj^ng^ron
J Leugny
GuYOR (se classe)
Sèment ron
\Taingy
rPi-ëhy
Aigrement
Qiemilly'S. -Serein
diitry
Courgis
Li chères
^St.-Cyr-les-Colons
^Saint-Bris
DoBom (»• classe) | IranTy '
vVincelottes
114
■ \ ■ " s
■III*
t ^5^
NOUS
DES FERCEFTEURS,
COUttUKES.
nous
I DES ~ FËàCEPTSV&S .
GOMI^IÏES.
BiAft (s* clasie)
iSaint-FLorenlin
Avrollea
ehéu
(rermigny
jaulges
^Vcrgignr
^Saint-Georges
-Perrigny
DiftAUBBis (s« cJas^) l Quenne ,
'Vaux
Vcnoj
^Villeiargeau
ÎSaint- Sauveur
Fontenoy
l/^tiert
Saints
Thury
Seîgnelay
^ Beaumont
\ Cliemilly,prè8 Seign.
Hëry
"Toucy
[Dracy
Lalandt
Moulins
Parly
. ^ermenton
Arcy-sur-Cure
'Qessy
Regrard (!• classe)^ Bois-d'Arcy
1 Essert
Luoy-sur-Cure
■S^cy
Arrondissement d'Avallon.
Peloux (s« classe) | Avallon ■
{Ghâtel-Gensoir
A^nières .
Brosses
Cliamoux
li chères
Montillot
Cussy-les -Forges
I
MoRifCT (s classe)
BotfDni (sedassej
Fossi-KoBAN (3
/liUBsy-i
«cl \ i ^^&^y
^^'f 4 Saint-i
\ Sainte
André
Magnance
(xALLY (se classe)
l Annay-la-Côl^
lAnnéét -
ISermizelles
iTharot
IVoutenay
ÎGuiUon
Gisery
Sauvignyle-Beuréal
SavignycnTerre-pl
TréviUy
Vignes
iLevauU
Dommecy-B-le-Vâult
Givry
Island
Poniaubert
Menades
iL'Isle ;
Annouz
Civry
Goûta rnoux
Dissangis
Massangis
Sainte-Colombe
ILiucy-le-Bois
fftaules
Jeux
Précy-le-Sec
SauTigny-lc-Boii
/Montréal
1 Angely
bxCHiax (»• classe) KQUacy
fProvency
PoUUlf-RxGAEDIIf
{s* classe)
f Sceaux
XThiEy
Quarré-les-Tombci
BeauTilliers
Bussières
Gbastellux
Saint-Branché
St-Germain-dcs-U-
Saint-Léger
ÎSantigny
Anstrude
Marme^ia
Tkîîy
Vassy
IIS
NOMS
DES FE1LGEPTE17RS.
NOMS
PES FÈRCEFTEUaS.
COMMUNES*
'Y^'^^^y li rChamplay
^»3""\» ,r. , f 1^ IChainvre»
iFoifsy-]es-V<Szelay jJMWEBVRi-MiTtft /Charmoy
^ Uommecy- sur-Cure
Fontenay, près \éi.
^Tharoiseau
Arrondissemeni de Joignj,
TAillant
1 ChampTallon
I Chassy
Tixin fils (te classe)^ Poilly
iSenan
f Villier«-sur-Tbo]on
{ Volgrë
ÎBassou
Bonnard
Chichery
NeuiUy
Villemer
SBlëneau
Champcevrais
Rogny
Saiiit-Privë
/Brienon
l Belle-Chaume
tt.. , . iBligny-cn-Olhe
°ayn (i» classe) ^Bussy-en-Othe
I Es non
f Mercy
*Paroy-en-Oth«,
JCharjiy
Chambeugle
ffhéne-Arnoult
Lonteiiouilles
La Mothe-aux-Auln.
Perreux
Prunoy
IDixmont
Dillo
Les Bordes
Vaicchétive
ÎFleury
Branches
Guerchy
Laduz
'Joigny
Brion
Sesée (ze classe)
Cerisiers
Arces
p. « ri , jBœurs
"'"BT fils (,e classe) /Cërilly
I Couleurs
Fournaudin
Vaudeur»
ÎJoij
Brio.*
Looze
Migennes
^int-Cidroine
ÎLacellc-Saint-Cyr
Be'on
Gëzy
Cudoe
Pr<5cy
TLa Fert^-Loupière
I Cherillon
DaoumNe»(5ccl.)<^/«J
les
^*'^»^(5edasse)
Ghampignell
kGrand-dhamp
ILouesine
.Malicorne
jMarchais-Beton
'St-Denis-s- Ouanne
, St-Mar tin-6-Ouanne
ORiain-le-Preux
f S^paux
IVille-Franche
ÎMëziUes
Fontaines
Sept-Fonds
Tannerre
Villen.-les-Genets.
Sf-Aubin-Chât.-N.
Lia Vi Hotte
1^8 Ormes *
r, / / Merry-Vaux
GotADON (se classél ^ St-Martin-,i,r.Ocre
St-Maurice-le-Viel
St-Maurice-TTiiz.
oommecaise
I V Villiers-Si-Benoit
cie
NOMS
DES BEACEPTEURS.
COMMUNES.
NOMS
DBS FERCEPTEVBS.
COMMUNES.
I
Saint-Fargeau
VSt- Martin -dc»rCh.
* /St-Julien-du-Sault
FiBt AWD (s« classe) l Bussy-le-Rcpos
fSt-Martin-d*Ordon
\Verlin
I Ghaniplost
, . . /Villcncuve-le-Roi
GiRAVLT (iT« classe) l Qhaumot
i Piffonds
^'Housson
iVilîevallicr
Armeau
S t- Aubin-sur-Yonne
ViUecicn
Arrondissement de Sens.
BuRRIT'MEllUir
(3« elasse)
Bassarv (seclasse)
ToUCHALAUMK
(se classej
ChëroY
I Foucheres
Bezançow (5e classe) < MoJtacher
Saint-Valëricn
ViDcjgardin
__ / , N ( Gourion
DE MoKtARBi (4« cl.) J Scrbonncs
. exceptionnelle. [Vinneuf
ÎDomats
Gourtoin
La Beliioile
Savigny
Vernoy
Villen. -la-Dondagre
ÎLixy
Brannay
Dollot
vSugis
Villelhierry
(Michery
Bealih (Glirëtien) }€ay
(seclasse) iEvry
CGisy-les-Nobles
BOVLLET (s'cUdSC)
Dubois (a© classe) \ Sens
Berlui' (seclasse)
Paron
CoUemicrs
Cornant
Bgriselles-le-Bocage
Etigny
Gron
Marsangis
Subligny
ViUeroy
fPonl-8ur-Vanne
>Ghigy
Foissy
iLes Sièges
ktheil
) Vaumort
IVareOIes
,Villiers-Louis
if ont-sur-Yonne
Champigny
ViUemanociie
Villenavotte
VîUepérot
-Saint-Clément
Courtois
Fontaine-la-taïU.
I NaiUy .
Saint-Demi ^ ,^
iSt-Martin-du-Tcrlre
' Saligny
Soucy
Voisines
rS-M.iuricfr-aux-B'^^
Gonrceaux
iGrange-le-Bocâgc
'Plessis-Dumée
iSognes
Vertilly
^Villicrs-Bonncax
Cjovzon fils (.4^ cl.)
exceptionnelle.
PJKRILLE (4c Q\.)id*
(
Sergînes
dompigny
,Thorigny
^Fïeurigny Of.
I^a ChapeUc-sur
LaPosipUe
II
117
NOMS
DES FEECEPTCUHS.
COMMUNES.
D£8 PBRCEPTEDAS.
COMMUNES.
ÎVéron
Maillot
MâUy-le-Roi
MâUy-l«-Vicomte
Vassy
Ao4oy
/Villcn.-la-Guyard
EuDTALLET (sc cl.) ) Çhaumont
iSainl-Agnan
VVilleblevin
(Villeneuve- l*Arché.
Bagneaiix
FÛT"*''
Rayières
. - Aiay
JCballar-Belleyal SCry
(se classe) (Nujtt
Perrigny
IHugny
Arlh(
onnay
IROGCIEB (5«cUs8e) ,;Quinc?rot
iThorey
f LaillV
tMoI
^Molinons
Arrondissement de Tonnerre.
fAncy-le-Franc
Chas^ignelle^
Gusy
FalTy
Villiers-les-Hauls
u f Cruzy
Mufiur (se ...las ) J Gland
(.Pimelles
ÎFlogny
Bultcai
La Chap.-Vjeîlle F.
Percev
Xronclioy
IGigny
JuUy
Senneroi-le-Bat
Sennevoi-le Haut
Stigny
Itcaux
Largih (se classe)
Wt(s'î classe)
ÎMôlay
IVfsne»
Nîtry
Poilly
Sainte-Vertu
'.u„CU(..cla..){&;
(Grimault
Pacy
. L Argenteuil
^ s. s (3e classe^ J Lézinnea
I Sambourg
xVireaux
iTrichey
f Villon
Sarry
i Censy
GhâteUGérard
Elivey
iJouancy
[MouUni
Pasilly
iSormery
Beugnon
Laason
Neury
Souxnaintrain
Tanlay
Ancy-le-Serveux
|FoDRKKRAT (se clas.) ^ fiaon" ^"^^
Commissey
Saint-Maptin
Saint-Vinneiner
Tonnerre
- f Cheney
Lb Maistre (irec].)<Dannemoine
lEpiiieuil
NMolosmes
fVëzinnes
Bernouil
Carisey
jJnay
jRoffey
Saget (3« classe)
I
Vëzannes
^Villiers-Vineux
^Yrouerre
Bëru
) Gollan
' Serrigny
Tiss/
^Viviers
y_
118
ADMINISTRATION DES CONTRIBUTIONS INDIRECTES.
MM. RoïBft, directeur. I
Servonnat, contrôleur de comptabilile.
Le Lorrain, contrôleur ambulant.
Huinbert, id.
mniberr, premier commis de direction.
Brun, deuxième commis de direction.
De Lèstang, troisième commis de direct.
Dapouy-LacaTe, iurnuméraire de direct.
Arrondissement dtAuœerre,
Gauzence , rccer. principal entreposeur,
à Auxerre.
Durand, contrôleur de Tille à Auxerre.
Lambert, contrôleur de garantie, id.
Saussay , receveur i cheval, id.
Lelorrain, receveurs Chablis.
Ricard, receveur k Gourson.
Boileau, receveur à Saint- Florentin.
Durajit, contrôleur, receveur à Toucy.
Grochard, receyeur k Vermenton.
Cierget, receveurde navigation à Auierre.
Arrondissement SAvallon.
Campora de Pexsana , directeur d'arron*
discernent à Avallon.
Mairet, surnuméraire de direction.
Laurent, receveur principal, entreposeur
à A vallon.
Bourgeois, receveur à cheval à Tlsle.
N. t receveur à cheval à Quarré.
Brûlé, receveur à cheval à Vézelay.
* ArrondiSiStment de Joigny.
Jaunet, directeur d'arrond. à Ooigny.
Lebe-Gigun, commis de direction, id.
Lemaitre» receveur principal, entrepoieur
à Joigny.
Përard, contrôleur de ville à Joicny.
Jacques, receveur à cheval k Aillant.
Vegelin, receveur à cheval à Brienon.
Pic, receveur à cheval à Cbarny.
Perret, receveur k cheval k Sl-Fargeau.
Belpaume, recev. à cheval à Villeneuve-
le-Roi.
BailHo , receveur de navigation à U-
roche.
Arrondissement de Sens»
Dubaux, direct* d'arrondissement à Seni.
Leclerc, commis de direction k Sens.
Salanson , recev. principal, èntreposeui
k Sens.
Malapert, contrôleur de ville k Sens.
Boisseau la Borde, receveur à cheval àStm
Chasle, receveur k cheval àSPofll•^o^
Yonne.
Bouvet, receveur à cheval à Villeneuve*
l'Archevêque.
Arrondissement de Tonnerre.
Huberdeau, directeur d'arrondissement à
Tonnerre.
Huberdeau fils, surnumér., à Tonnerre.
Gampenon , recev. principal entrepoieui
à Tonnerre. ^ _
Jolly, receveur à cheval à Ancy -le-F r.
Ponce, receveur à cheval à Flogny.
Plottin, receveur à cheval à Noyer*.
Dupont, rec. de navigation à Tonnerre.
Louvot; idem k RavièrcJ.
ENREGISTREMENT ET DOMAINES.
Wâ' DB Gkn^, directeur.
INSPECTEURS, MM.
Dachèty k Auxerre.
(iendron, k Sens.
YÉEiFICATEURS, MM.
De}fy k Auxerre.
Lebourguignon-Bupet ré, à Avallon'
Sauimer^MoniM, a Joigny.
LouvMUf k Tonnerre.
Couriaui, prem. commia delà Direction
Nitdal, garde-magasin du timbre.
Lacroix, timbreur.
V
ft9
GONSXaTATBDBS BBS HYPOTHEQUES 9 MM.
Aaxerre, Camehon-Lamiizièt^.
Availon, Steculorum,
Jojgny, Magnan,
Sens, Gaullry.
Tonnerre, BeintL
RECEVEURS » MM.
Arrondissement ^Auxerre.
Âaierre, ànioiM, receyeur de l'enreg. des
actes civi]s>
-JI[oARot, recev. de l'en régi slfement des
actes judiciaires et des domaines*
Cbablis , BriutU
Coulaoges-la- Vineuse , Jwttaume.
Couianges-$ur-Yonne« Isou^oi, j
Coarson , Rousseaux.
Ligny, PeU.
Saint-Florentin, lie h Brûlerie.
SaintSâOTeBr, Faure.
Sei^aelaj, Bottriaiotte. '
ToQcf, Ûichaelis»
Vermenton, Miehei.
Arrondissement étAvaîlon.
ATalloQ, Sieeuiorum.
Llsle, Dary,
Guilioo, Éjaunier,
Juarré-ies-Tombe». Lemanmer.
>éielay, Duienove.
Arrondissement de Joigny,
Aillant, De/iour.
^"ienoD, Imic^iix.
Ceriiiers,Bwii;a/a«.
Charny, Mercter .
Saint-Fargeau, Pomme*
Joigny, jindrint.
Viileneuve-le-Roi, Guy on»
Arror^issement de Sens.
Ch<froy, Basin,
Pont -sur- Yonne, Deloagê,
Sens , Berirand.
Sergines, Saiadin.
VilleneuTe-l'Archevêipie, Clément.
Arrondissement de Tonnerre*
Ancy-le-Franc , GrelUi-Fieurelie.
Criizy, Capron,
Flogny, Chevreau.
Noyers, Jlfaison. •
Tonnerre , Bouyer (enregistrement) .
— Beimi (domaines) .
SUHnUMÉRAIIlBS.
VarenUaUf à Auxerre.
de Gaye, à Auxerre. '
Réti/i à Avalion.
Maupetit, à Joigny.
Sommer, à Scftis .
Toscan-Duptaniier, à Sens.
Pournerat, k Tonnerre.
EAUX ET FORÊTS.
M. Flxcrb, Consenrateur à Troyes,
n^ECnOlV b' AUXERRE 9 MU.
Sjranaia de MUtefjr, inspect. à Auxerre.
J*"»paix, sous-inspecteur, id.
f^>g.gén.attac.àrinsp. d* Auxerre.
^'*^e, garde général, à Tonnerre.
Uore««, garde général, à Ancy- le Franc.
^'^i g. gén., chargé des trav. à Noyers.
^nfcauE, à Auxerre, K * r
W»oi<;à Tonnerre; i '*^P^''*- f<'"s*»er8.
«sPEcnoN ii'ayallon, mm.
«fltt , inspecteur à Arallon.
^^nwoïi , sout- inspecteur , id.
Leféro^, garde général à Avaiion.
Mariand, garde général adjoint à Quarrd-
Ics-Tombes.
^oifînei , arpenteur forestier , à Ayallon.
nrsPEGiioif de sens , mm.
•
De Hecquenem, inspecteur à Stn».
Leroy t sous -inspecteur , à Sens.
Fricaud, garde général, h Joigny
Naudin, garde général à Joigny.
Chevallier , garde général j à Arces.
Darnatf , à Joigny, \ , .
RoyerS WMlrch. } ^^F»***' forestiers.
IfO
ADMINISTRATION «ES POSTES.
M. De Billy, Inspecfcur.
« BUREAUX.
Arrondissement d'Auxerre.
/^ij^rre, MM. Choppin , directeur.
Ravcneau, premier commi».
Cauciiois , second commis.
Berault, surnuméraire.
Arcy-sur-Cure, MmeHuot, direetrice.
Chablis, Mlle Treussard, directrice. '
Ooulange-la-Vin. , Mme Ducas, directrice.
Coulangc-sur-Y., Mme Breton, direclr.
Courson, Mlle. Vuel, directrice.
Ligny, Mme Lormier,directrice.
Pourrain, M. Tamponmet, distributeur.
St.-Bris , Mme Delisle , directrice. y
St.-florentin, M.Loparl, directeur.
St.'Sauveur, Mlle Connan, directrice
Seignelay, Mlle Pougy, directrice.
Toucy, Mme Puissant, directrice.
Vermenton, Mme Mignot, directrice.
Arrondissement d'Avallon.
Ayallon, M. Mansel, directeur.
Châtel-Cen^r, Mme y: Ragon, distrib.
Lucy-le-Bois, M. Berthelot , directeur.
Quarré-Us-Tombes, M. BIzouard, direc.
Vëzelay, Mme Marin, direclrice.
L'Isle-s. -Serein, Mme Garnuchot,dir.
Ghastellux, Mme. Turk, distributrice.
Cussy-les-Forges, Mme Drouhin, id.
Arrondissement de Joigny.
Aillant, Mme Lamidé, directrice.
Bâssou, Mlle Lecocq, directrice
Blëneau, Mme Rucagel, directrice.
Brienon, M. Villedieu , directeur.
Cerisiers, M. Fenet, directeur.
Charny, M. Hure', directeur.
Joigny, Mlle Rivollet, directrice.
Laroclie (St.-Cidroine), Mme Poisson, dis.
Mëzilles > Mlie BoudauU, disiributrice.
S.-Fargeau , Mlle. Giraudcau de Lanouc,
direct ricç.
S-Julien«du-S. MmeV* Michel. clii;ectrice
Villeneuve-le-Roi, M. Boudet, direcienr.
Villevallier, Mme Duboia, directrice.
Villicrs-St.-Benoît, Mme. Godcau , distr.
Arrondissement de Sens.
Chéroy. Mme Charmentier, directrice.
Egriselle-le-B. M. Durand, distribulcur.
Pont-sur-Yonne, M. Paul, directeur.
Sens, Mme veuve Tousard. directrice.
Serbonnes, Mlle Lamothe, directrice.
S:-Valëricn, Mine Fortin , distnbutice.
Theil, Mme Mirochaux, distributrice.
W«-rArchevêque, M. Adam, directeur.
W^la-Guyard, Mme Ve Gonnct, direct.
Arrondissement de Townene,
Ancy-le-Franc, Mlle Lalubie, directrice.
Cruxy, M. Roy» directeur.
Flogny. Mlle Robin, directrice.
Neiivy-Saulour, Mme Huchard, dislnb.
Noyers, Mlle Clayeux, directrice.
Nuits , Mme Pichot, directrice.
Tonnerre, Mlle Armand, directrice.
L'administration des postes »c charge du transport de toutes les dépêches admi
tratives et particulières. EUe reçoit les dépôts d'argent pour lesquels elle donne"
reconnaissance et un bulletin de réception; des lettres chargées pour lo"siesr - ^
on peut aussi charger nourl' Algérie et les pays où la France entretien desjur
de poste , excepté les Colonies et pays d'outre mer (l Angieterrc exceptée) . ces » ^^
do^^cnl être affranchies et paient double port; des lettres recommandées pour
la France, l'Algérie, etc , affranchies ou non à la volonté des envoyeurs : ^^'\^^
chargées et recommandées doivent être sous enveloppe et fermées au moins par ^^
cachets çn cire avec empreinte. La poste se charge aussi, comme •^«"J* .Jf
l'envoi à l'intérieur, des bijoux en or ou-en argent, d'une valeur de »o fr. ^:f ^^^Ji
Les lettres et paquets adressés à la Famille royale, aux ministres, ^^^ U
chefs des administrations du gouvernement, ne sont point passibles de w i
franchise est illimitée. , . , — m^nt <}"
La correspondance entre les fpnctionnaires et employés du «ouvernemci j^^
jouissent de la franchise, à quelques exceptions près qui permettent le con ^^^j
sous plis de lettres, doit avoir lieu sous bandes croisées et conlre-srgnecs, • ^^^^^
tenus d'indiquer au-dessus du contre-seing leurs fonctions, pour éviter q
^ dépêches ne soiçnt taxées et refusées. ,. i c î ouck"**
Les maires du département correspondent en franchise^ct sous banaes, a h
«1
exceptions près qai permettent le contre-seing sous plis'de lettres, comme il Tient
d'être dit, avec le préfet, le sous^préfet et le procureur du roi- de leur-arrondifsement
et le ja^ilë *]^ix ae leur canton -
Les instituteurs correspondent en franchise avec l'inspecteur des écoles primaires.
Les citoyens doiTfnt toujours .affranclLir les lettres qu'ils adressent aux chefs des
administrations.
La taxe des lettres est'r^lëe d'après la distance en ligne droite existant entré lé
liea oà la lettre a été confiée à la poste et le lieu uà elle doit être remise.
Cette taxe est pergue selon le tarif ci-aiprès :
Au-dessus de 400 lui jusq. look. a déc.
— - de soo -— 600 A,
— de 600 — ; ISO 10
— de 750 — 900
Au-dessus (le ooo
11
Jusqu'à 40 kilomètres , a décimes.
Au-dessus de 4q jusqu'à so kil. 8 décim.
— de ab — ^* lié 4
— de iso — «20 9
— de «so — 804 j • 6
— de 800 — 4o#* • t
Les lettres au-* dessous du poids'de v grammes et demi sont considérées comme lettres
limples. — Les lettres du poids de 7 grammes 1/9 jusqu'à 10 grammes exclus ivemesrfi
paient la moitié en sus de la lettre simple -r- Les lettres de lo à is grammes exçlusi'
Tement, paient deux fois le port de la lettre simple. — Et eelles de is à so giammefe
exclnsiyeiuent , deuxfois et demi le port^ et ainsi de suite» en ajoutant la moitié du
port de la lettre simple de s. en s grammes
AKRItéE ET 0.É^Ant D^ PRINCIPAUX GOURBIËKS«
DE PÔ8TB.
SlJâot-siir . • TLolan
Arcy-sur-Cure
Auxerre
ChaUia
Coulange-aïu^X*'^"^
Coulange*Ia«*Ti^use
Courson
Ligny-le-Châlel
Saint'Bris
Saint-FlorentÎA
Seignelay
COURRIERS.
/Paris
\ Sàint-Fargeau
I Paris etXyon
Paris î
Lyon
T^royes, et Saint"
Florentin . t
Dijon
Briare etNeverii
(Paris
{ Auierre
l Dijon et Tonnerre
I Paris «
iNfeTérs
I Auxeffra
^ Paris
Paris, Auxerre
Chablis
Pari*
^ Lyon et Auxerre
(Paris
3 Auxerre
JTroyes
VJoigny
(Paris
3 Auxerre
(Tiroyes
ARRIVÂE*
7 H. d« matin
s h* du soir ,
9h. f/«du matin
6 à 7 h. du malin
s h. du soir
6 h. du matin
eh, du matin
8 h. du soir
7 11. du matin
6 h. du soir
Y h. du malin
1 1 h. dû malin
midi
h. du matin
9 h. du matin
1 h. du soir
6 h. du matin
s h. du soir
8 h. du matin
4 11. du malin
9 h. du soir
minuit
4 h, du soir •
7 h. du matin
I eh. du matin
6 h. du matin
DÉPART.
X h. du soir
7 h. du matin.
a,h<4u matiA
4 h. du soir
5 h. du matin
6 h. du soir
4 h. du soir
7 h. du matin
1 h. i/sdn s.
oh. du soir
« h du soir
midi
1 1 h. un matin'
I h. i/< du s.
1 h. du soir
9 h. du matin
s h. t/idus.
5 b. f/i du II).
I h. i/i du. s.
4 h. «/« du s.
minuit
a h. du soir
4 lu du matin
« h. du soir
5 h. du &oir
id.
123
BUEEAUX
DE FOSTE.
ToacT
Vermenton
Arallon
Luey-le-Bois
L'Isle-sur-le-Serein
Quarré-les-Tombes
Véselay
Bassou
Brienon
Cerisiers
Ghamy
Joigny
Saint-Fargeau
Villeneuve- le -Roi
VilleTallier
Chëroy
PoAt«8ur- Yonne
Sens
Villea.*r Archevêque
VilleneuTe-la-Gnyard
Ancy-le-Franc
Noyers
Tonnerre
NuitS'Sur-Ârmançon
Saint-Sauveur
COURRIERS.
ARRIVEE.
DÉPART.
ÎAuxerre |
Paris
Orléans et Ne vers
( Paris
i-Lyon
f Paris
jLyon, Vëzelay et
*• Lornie
(Paris
1 Lyon et Avallon
(A vallon, Paris
i Noyers
t Avallon
(Paris, Auxcrrc,!
\ Avallon et Nevers î
f Paris
( Auxerre
Paris, Auxerre^
TroycsctS-Flor-
Joigny
i Paris et Sens
(Sàint-Florentin
I Paris, Montargts
l Joigny, Auxerre
Paris
Lyon , Auxerre
Dijon
i Paris, Briare
c Auxerre, Joigny
{Paris
Auxerre
j Paris
ÎJoigny
I Pans , Sens
Paris
Auxerre
Paris
Auxerre , Dijon
Troyes, Chëroy
(Paris, Sens, Cour-
c tenay et Auxerre
( Paris
\ Auxerre
( Paris , Auxerre
l Dijon
( Paris , Auxerre ,
{ Tonnerre et Dijon
V Avallon
Î Paris
Dijon
Auxerre
C Dijon
(Auxerre et Paris
f Auxerre
(Briare, Paris 4
10 h. du
9 h. du
it h. du
8 h. du'
11 h. du
midi
10 h. du
6 h. du
11 h. du
10 h. du
s h. du
s h. du
s h. du
matin'
matin
matin
matin
matin
I
matin
matin
matin
matin
soir
matin
soir
t h. du soir
s h. du matin
s h. du soir
s h. du matin
s h. du soir
4 h . du matin
s h. du soir
8 h. du malin
10 h. du matin
5 h. du matin
s h. du soir
eh. du matin
9 «h. du matin
11 h. du matin
4 h. du matin
6 h. du soir
4 h. du matin
eh. du soir
6 h. du matin
s h. du matin
7 h. du soir
s h. du matin
1 h. du soir
6 h. du soir
6 h. du matin
>i h. du matin
9 h. du soir
1 h. du matin
t h. du soir
8 h. t/sdu m.
id.
8 h. du soir
6 h. du matin
s h. du soir
8 h. du soir
ih. i/idusoir
7 h. i/s du m.
s h. du soir
s h. du soir*
midi.
1 h. du
11 h. du
1 1 h. du
8 h. du
8 h. du
10 h. du
midi
10 h. du
loh.du
4 h. du
th. da
s h. du
soir
matin
inatin
matin
matin
matin
matin
matin
matin
soir
matin
9 h. du soitr
« h. du soir
8 h. du matin
8 lu du soir
8 h. du matin
8 h. du soir
4 h* du matin
s h. du soir
11 h. i/« du m.
8 h. du soir
8 h. du matin
I h. f/i du soir
I I h. du maHn
10 h. du matin
eh. du soir
4 h. du matin
e h. du soir
4 h. du matin
1 h. du soir
7 h. du soir
t h. du mâtin
7 h. - du soir
s h. du matin
s h. du matin
4 hé du soir
9 h^ du soir
1 h- du matin
s h. du soir
6 h. du matin
midi
id.
s h. du matin
s h du soir
5 h. du matin
minuit
7 h. ih du soir
I h. i/t du soir
7 h. du matin
7 h. du matin
1S3
VAITRES DE POSTES AUX CHEVAUX.
Villeneuve la-Guy ard, LêComU.
Poiit-snr-'Yonne, BestigM;
Sens , Desiiont aînë.
Theil, Foin. ^
Arces, Ga'^^^r.
St -Florentin , BaraU
Flogny, Fiogny,
Tonnerre, Hugoi.
Ancy-Ie-Franc, dlelkniMuiy
Aiiy, lÀsttûi,
BOtm AUXILUIBS R<* 5 DS BIHS À BAllIT-
ILOmXIfTIH*
VilleneuTe-le-Roi , Lehiane»
ViUcvalier , Picari.
Joi^ny, Arrauii-Dêiiion»»
Esnon » GaUiier»
EOUTE ll<* 6 DE PAEI8 k CBAXliET.
De WMa-Guyard à Joigny. r.piushaut.
Bauou , Afoitf marin.
Aoxerre* Bi»6m
Champs , Petit.
VeroBentoa, BouMâdst.
LnCT-le'Boii* Btrthêio^. '
àvaUoD , BarboH.
Sainte-ACagnance, Bùbouard.
BOUTE E^ 60 DE RARCT A OEUUhS t
OU DE TEOTES A SBRI.
Villeneuvc-r Archevêque , Pom.
EOUTE R^ 7 7 DE REVEEt A SÉDAR 00 BB
REVERS A AUBEEBE.
Gourson, Baudoin,
BOUTE DipAETEMERTALB H* « BB SERS
A RE» OURS.
Ghëroj, GviUaum:
BOUTE DE TEOTES A AUUBBE, FAB AUXOR,
ST.oFLOBERTIR, MORTIORT ET A.UXEBBE.
Montigny, Jae«iMiiiaL
EOUTE DB CLAMECT A ATALLOR VAB TiZELAT.
VcEtlay, Possoyen».
ROUTE DE BEIABE A AUXBEBB.
Saint-Fargeau, Pemm*
Toucy, Marchand»
EOUTE d'aUXEBBB A MORTABGIS.
Toucy, Marchand.
Gharny, RoudauU»
BOUTS d'aUXBBBB A TORBBBBB/
Chablis, Diwid'GaiUrettx»
^•* «
1S4
SECTION VIL
POINTS ET GHACSSÉES.
Hl UoNDOT DB Lagobcb ^, Ingénieur
ei^ chef, à Auierre.
Le service ordinaire comprend : l» le.^
rontet royales dont voici la nomeneia-
ture et Vitinéraire
N** 5« de Paris à Genève . par Mottfèrean,
Villenenre-la Gayard, Pont-s-Tonne,
> Sens. Theil, Cerisiers, Arces. Saint-
Florentin , Tonnerre, Ancy-le-Franc,
Aisy, Mon tbard, Dijon'; ..
S bis, do Sens à St. -Florentin, par Vil-
' leheifte-le*Aoi, loieny et Brienon ;
6» de Parrs & Oiatnbéryj^ par Joi^y,
Basson. Aoxerre, Y^nnenton, Afailon
et Roavray .
eo , de Nancy ft Orléans , par Troyes,
yilIen.-l*Arcb., Sens et Goortenay ;•
65. de Neufchâteau à Bonny-sur-Loire,
par Chàttl1on-B-S., Tonnerre, Chablis.
Auxerro , Touoy , Méiillee et ftiint*
Fargeaa ;
77. de Nevers A Sedan , par Clamecy,
Coulanges-s- Yonne . Courson , Vallao,
Auxerre , Montigny-le-Roi , Sainte-
Florentin, Neuvy Sautour et TroyesL
151. de Poitiers à AvaHon, par Clamecy,
Vézelay etSaint>*Pére.
2o Les routes ' départementales dmt
voici les dénominations et l'itinéraire.
No i , de Sens à Nemours, par Chéroy,
avec embranchement de Subligny à
Villeroy ;
2, De ChéroyàBray-8.-S.,par Pont-s.-
Yonne ;
Z, De Joigny à Toncy, par Paroy, Senan,
Aillant;
4, D*Auxerre à Nogent s.-Seine, par
Seignelay, Brienon, Bellechaume, Ar-
ces, Yaudeur et Villeneuve-r Archer.;
5, De St.-Fargeau à Yincellesy par $t.<*
Sauveur, Ouaine, Merry-Sec et Cou-
langes la~y ineuse ;
6, De Tonnerre à Avallon, par Yrou-
erre. Noyers, l'Isle-sur-Serein et Sau--
vigny ,
7, D^Avallon à Lormes, par Chastellux ;
8, De Cussy- les -Forges à Semur, par St-
^>^<^é et Epoisses ;
Q ivAU>^iJ*®°**''«**' P*"^ Noyers, Li-
* K' !^ Vr;:>^"mes, Sl-Cyr-les-Co-
cheres, Yautc:^:! .^-' » .,. J,. c„„!r
Ions, St-Bris, AuîSîS^^i*»"^ «^^^^^^ »
St-Romain-le-Preux, D^?.;* Château-
Renard ;
9 bi<i, de la porte d^Eglény ï ta porte de
Paris, aalour de la ville d'Aoxerre ;
10, De St'Fargeao à Montarg|s, par Blé-
neau et Rogny ;
11, De Joigny à A vallon, par la Belle-
Idée, Cheny, Hauterive, Llgny, Cha-
blis, Nitry et Joax-la^Yille ; .
12, De Joigny à Montargis, par Béoti ;
13, De Seiîs à No(reQt-«nr Seiive, p^r
Thorigny et Sognès ; ' ,
14, LeGermigny auxCroûtesf; ^ ■
15, D*A vallon à M^pbart^paK Spuïigpy,
Santigny et Yaisy ;
25, De Tonnerre A-Har-^. -Seine, par St-
Martin, Y|l!onet les Biceys ; •
17, De Courson à Dicy, par Ovaînie,
Moulins, Toucy, YilUers-Sain^-Béik^U
etCharny ; * •
18, De Nuita à Laignés^ par Ràviéres,
j^nnevoy ^ fi^giy i • •
19, DeSt-Aubin Cbâteau-Neaf à MézU-
les, par Villien âtJ Beoelt ;
20, D* Auxerre à Yâselay. par Yineelles,
Bazarnes, Trucy, Mailly-la,*YiUe, Ghâ-
tel-Censoir et Asniéres ; "'" >- i
21 , D' Auxerre à Sobav^ par. Ne^ere, GUI-
tel- Gérard, YAssy^tBloiitieir Sf^lean,
22, D' Auxerre à Cosne, pa^ St.^Sattfddr
et St. Arnaud ,
23, De Courtenay à Villeneuve- la-Guy.,
par la grande Ghenardière , Domals,
Montacher, Chéroy, Valiery, Ville -
thierry et St.-Agnan ;
24, D'Auxerre à Donzy, par Courson,
Druyes et Etais ;
25, DeLucy-lo-BoisàCassj-lea-Forges,
par Sauvigny ;
26, De Tonnerre à Chaonrce par les
Bridaines et Coussegray.
3^ La navigation de l Yonne en amont
du pont d' Auxerre et le flottage de la
Cure et de VArmançon.
4° Les moulins et usines établis sur les
cours d'eaunonnavigables ni flottables*
MM. les ingénieurs des ponts et chaus-
sées du service ordinaire remplissent,
dans ce déparlement, les fonctions d'ingé-
nieurs des mines, en ce qui concerne le
service des appareils à vapeur.
Condwleurs attachés aux bureaux de
l'ingénieur en chef ei au service
réservé, vm.
Pieochot, Smorczewski, Maiseau, Hémei,
I
isy
AnsaoU et Cailler^ con4. aMiiUUiros,
P€t<t, piquevr;
• Le servlcfl général du département est
partagé en quatre arrondissements d'in-
géoieurs ordinaires, ainsi qu'il suit :
Àrrondisgemeni i^Auaerre,
M. Rozal de Mandres, ingéoienr ordfn.
àÀuierre. ' »
, Conducteur emWi^fadé,
U.Frontier (Napoi.)> à Magny-s.-Tenm;
Conduçioir* nuxiiiaSre$4 jum»
Sachey, à St.-Fargeau; B'ertin,'à Toucy;
Fronlier aîné; G. Ftcatler, Vuillemin,
Ftauneat, à Âwterre;
BecoDcIois, Ficalier, Parisot, Sloreaux et
Bobowiecz, piqueurs.
Cet arrondissement comprend :
1® Les roules royales ,
N<> 6, depuis Basson jusqu'à Gra?anf, et
TaDcienne route d'Auxerreà 8t.<"Bris;
65, Depuis le pont de Poptagfuy (comm*
deYenoy] jusqu*à1a limite du Loiret;
n, Depuis la limite de la Nièvre Jtrs-
qa'aa pont de Pontigny.
2« Les rouieê éêparlementay$
iV 5. 10, 19, 22 et â4 en entier.
ô, Depais Aillant iitaqu'è Tooey;
4, Depois Aoxevre jusqu'à Bffien<m.
9, Depuis Yaui^harmes jusqu'à Aillant^
j compris la route 8 bis ; .
Is Depuis Courson jusqu'à Charny.
^* la navigation- de V Yonne supérieure.
Àrrondisèèmenl crAtallon. "
U. Belgrand, ingénieur ord. à Ayallon.
Conducteur embrigadé^
Conducteurs aug^lMfes^» .MM r
t^is (DenisJ. à Vermcfttwi;. Gommo-
Mudat, et Gompére. à AvallOQ*
ACoard et Levallois, piqueni^.
Gel arrondissement comprend :
lo Les routes royales
'*y. Depnis Gravant liisqn^à la limite
de la Gôte-d'Or, et [ancienne route,
depuU St..Bris jusqtfà ATallon.
J51. Eq enUer.
i-« routes départementales n"» 7, 8, 15,
*0 et 25 en entier, et les routés n®» 6,
1^21, pour la partie comprise dans
1 «rrondissement de la sous-préfecture
oA.Yallon.
^ la navigation de la Cure.
Artimdkêiment ^ fifn$.
M. ôonpîlleau, ingénieur ordin. à Sent.
Couduetewr enOniiiaM.
M. Biard, à Sens.
Cosidmteun emœiliatreê.um,
Vernel, a Joigny ; JHouton.AChéroy; Of-
fray, Rakowski et Nicolas à bens.
Get arrondissement comprend :
1® Les roules royales^
N^ 5, die|>uis la limite du dénartemei^ d»
Seine-et-Marne jusqu'à VachY; •
5 bis^ depuis Sens j usqu'à Esnon ; ,
6,' Depuis Joigny jusqu'à Basson;
^O^Enenlier,
2^ Les routes déparUmfn$atmt, '
N«» 1,2, 12, 13et 23,4n«ntier ;
3. Depuis Joigny jusqu'à Aillante
4, Depuis la route royale n^ 5 jusqu'à la
limite du département de l'Aube ;
9, De Sçoap jusqu'à 1» limite du Loiret ;
il. Depuis Gnarnjr jusqu*à la limite da
Loiret,* .
: j Arrondissement de Tonnerre.
M. Pille^ ingénieur ord. à Topner^.,
Conducteurs embrigades , itH.
Hfathieu, à Tonnerre; Bonnet, à Saint-
Florentin.
Conducteurs ausfiliakres, mû,
L^is (Désiré) et Dap«tet, ^ Tonnerre.
GLaillaume et Qbérest^.piqiieura à Xonn.
Get arrondissement comprend :
lo Les rouHs royales,
•9|o 5» depuis Yacj^y i^^l^M ^ ^^°^^^ ^^ ^
Côte-d'Or;
5 bis, depuis Esnon j usqu'à Avrolles ;
65^ Depuis Ijk. limite de rAubejjHsqn'aa
pont de Ponta^oy •
TT^lfepQkle 't>dtat daF^aCigâ)t,l)]8qu'à
la limite de l'Aube^ -, . . , \
2o Les routes départ$meiUal^¥*
N''M4, 16, 18et26,en«Btier* . -^
4, Depuis Brieoon jusqu'à Axoes ; .v .v
6, Depuis rembranoheoaeAt da H. riiite
icoj^le n° ^5 4usq|i'à }a Mmite desar-
Yondissemedts tles sous- préfectures ^e
Tonnerre et d' Ayallon ;
9, Depuis Aisy jusqu'à Vaucharmes ;
11, Appuis jl'#inliraiiÈ6heniei|t d«» M. Belle-
Idée jusqu'à. VaucbarinçS:;
21, Depuis Npy ers jusqu'à la limite des
' arr^dissément» 4ea sovs-préfectaref
de Tonnerre et d'A^atlo». •
26, En entier.
3» La navigation de fArmancon*
CANAL DU NIVERNAIS. — CANALISATION DE LlrQNNE.
Canal du Nivernais y mx,
HBf . BouaHKfti>xkàRo»iu.t^y Ingénieur
en chef. Directeur.
Améliùration de la namgation
de r Tonne; mu.
ViG?(OR. ^, Ingénieur ordin. remplis-
sant les fonctions d'Ingënieur en chef,
à Sens.
Miiihn , condacteur embrig. à Anxerre.
Suehei, conducteur auxiliaire.
Piedzicki, condacteur auxiliaire & Sens.
jimé, id. id.
Sirveni, garde ambulant à Villen.-le*Roi «
Ginmd, piquenr*
Accoitei f piqueur.
Hobiot, id.
Brwnot , eondact. embrigada â Atixerre.
Girctuti , id ' à Goulanges.
Laurent y cond. auxil. k Mailly*la- Ville.
SatmonrFézien, id. à Auxerre.
RoUin^ , garde ambulant "
Jzière , Piqnear»
Bffenot fiU, id.
Etudes des réservoirs d^dinmtatm
deVYonne.
Seanme, piqaeur à Montsauckie (HiéYre).
CANAL DE BOURGOGNE.
PAEITB comprise KHTEB DA ROCHB-SUR-tONNE BT LA LIVITS DU ViVhXtWSi
PB LA CÔTB-D'OR.
SQff. LiblAhc ^, In&ënieur en chef, à Auxerre. ^
Thétoude^ conducteur embrigadé de première classe, à BfieB«n.
Dupotel, condacteur embrigadé de deuxième claase, à Tonnerre. .
Boucheron^ cooducteor embrigadé de troisième eUsse, à Aiicy-ie*FraflC.
/ftt^ttfitiVi y conducteur auxiliaire de première classe, à Auxerre*
' Qotteroî^ conducteur ausiliaire de première classe , à Flogny,
ffti^uin , condacteur auxiliaire de troisième classe , à Auxerre.
SERYICE DES GHEUINS DE GRANDE GQMMUNIGATI0li
M. Cbapilbt y Agent-Toyer central .
AgentS'Voyers de i^ cIoim, km.
Lausan , à Courson
Btnoit , à Joigny
Chenal , à Avalion
JloHC&eron, à Sens
•Qikier'y à Tonnerre
AgentS'^oyiers de ^ classe , mm.
C^ri , à Auxerre
Chevaiier , k Aillant
AfsmUvoyer de 3^ dasse, m.
Moniarlot , à 5afnt-Fargeau
Conducteurs de première classe, mm«
Saffett»,kQQnt$on .
Conducteurs de dmsxiime classe^ 0*
LtdMou , k Auxerre
Lettin» , k Arall<m
Charles houi», à Sens
Gautier, k Tonnerre.
Piqueurs, MM.
Guyard, attaché a«ir bitreav d^rAgo^'
Yoyer central
Hagon, k Avalloa
UTichaut, k Joigny.
Charles Ernest, k Seas
MUgnotf k Tonnerre
JSuchard, k Joigny.
Mandaroux, k Qourson«;
«7
DROITS IKXLITIQUES*
LISTE DU JURY flT DES ÉLECTEURS ,
Des Dépatés y des Membres du Conseil Général et des Conseils
d'arrondissement*
Les électeurs dont la qualification n'est pas énoncée n'en ont pas d'autre que
celle de propriétaire.
ARRONDISSEMEKT DAtJXERRE.
€A1CT0N EST D AUXBRRE.
Première partie*
1 Àa(|[é à Auxerre
2 Bachelet-Lormeau , ez-rec, des
domaines à Auxerre ,2d0
3 Badin d'Huffëbise, / id. 563
4 Barbua de Monfigny, officier re-
traité à Auxerre 151
5 Baudoin, à Yenoy 279
6 Bazon fils, caboteur à Auxerre 355
7 Béiime-Poiyret, marcband bon-
netier à Auxerre 290
8 Bel>aux, com. en Tins à Cbamps 255
9 Bénard, aubergiste 225
40 Hérault, caissier à Auxerre 259
11 Berlbelot, à Champs 395
it Bertrand, faïencier à Auxerre 394
13 Besson , a Champs 471
14 BiDoche, id. 521
ISBIandet à Auxerre 227
16 Blin, professeur id. 251
17 Boivin, cap. ret. à Champs 153
18 Boivin, à Auxerre 375
19 Booard , malt. dhôt. id. 401
20 Bornât, boulanger id.
21 Boulanger , ex-perc. à St -Bris
22 Boursle (de), percepteur à Châ-
tel-Censoir, à Auxerre
' 23 BoutilUé, > id.
24 Breton, tanneur id.
25 Bruant, com. en Tins à Champs
26 Botté, id. id.
27 Gampenon, m. d. Tins id.
28 Chardon, contrôleur à Auxerre
29 Chardon, capitaine id
50 Ghaulmet-Royer fils, marchand
de papiers peints à Auxerre 335
31 Chopin, direct, delà p. id.
32 CoUot-Chantrier, m. d. b. id.
33 Commeau, à Auxerre
^ GotUt, à Champs
466
241
234
200
334
231
204
203
210
278
175
293
239
342
876
231
241
357
238
2918
248
260
35 Crémel, m. d. sel en g. à Anxerre 300
36 Demay, m. de draps id. ' 231
37 Denis, ex-notaire id.
38 Denombret, employé id. -
39 Denouh, ferblantier 'id.
40 Descfaamps, int. mil ret. id.
41 Déy, Tériflc. de l'enreg. id.
42 Drouot, anc. notaire à St.-Bri8
43 Duchemin, com.. pris, à Auxerre 305
44 Duplessis, id. 436
45 FéTre, comm. en Tins à St.-Bris 290
46 Fleotelot , m. de Tins à Auxerre 954
47 Flocard, id. 405
48 Flogny, entrepreneur id. 244
49 Gallois , président id. 2076
50 Gaudon, mar de bois id. 636
51 Gentil de la Brenille id. 208
52 Goufaer fils, c. en Tins id. 249
53 Gueneau,
54 Guenier, id.
55 Guenier, anc m.d. p. id.
56 Gayard, mar. de Tins à Champs
57 Hadery, à St.-BrU
58 Jacout, à Auxerre
59 Lam.blin, épicier à Auxerre 209
60 Laurent Lesseré. négoc. id. 1357
61 Leblanc architecte id.
6^ LefebTre, géom. de 1« cl. id.
63 Legoeux, anc. m d. dr. id.
64 Legueox, fab. d*ocre id
65 Lepére, aTocat id.
66 Lethorre, gr. d. tr. d. c. id.
67 Loury, empl. do cad. id.
68 Lyon, mar. d. meubles id.
69 Marie, doct. en méd. id^
70 Marîon, entr.d.tr.p.eau id.
71 Marion, id. id.
72 Martin, mar. de dr. à St-Bris
73 Martin, anc. aTOué à Auxerre 745
74 MartineaudeGurgy, ex inspec-
teur des conlr. dir. à Auxerre 248
75 MéUirie, notaire à Auxerre 809
76 Miraut,entr.d.tr.p.eau id. 356
à St. Bris 4^^
222
38a
256
436
225
225
308
589
291
516
499
362
206
215
235
202
210
11»
77 Monéot de Lagorce, intéêknt
en chef à Aoxerre. 246
78 Morin.marc de tel id 280
79 Parrod, aobei^ftfd^ ' M ; 430
80 Petiet, iûg. de ch; d. f . k 8t.-Bris '2S7
81 Petiei (baron), cap 'd'art.< id j 54^
82 Petifjean fils, èx-meu. à Auxe^re 449 '
83 Petit, malt, de poste à St.-Brii WI
84 Peut, à AQxerre 200
« PeiH» aubevgîfle à Ati^ > J2S4
8^ PiétressoD. maire à Anxerre 7^
87 Potberat-Gascoing« id. 1210
88 Ponrrain, arebitecte id. . ^24
89 Puissant aîné huissier id. 219
90 Râteau, à'Auzerre- 241
91 RaTcneau, meunier à' St.-Bris 420
(92 ftfv^oeau emp, 4« p. à Anixerre 2 H)
05 RegnaoldiD, à Queane 236
94 Rena^din, à Champs 282
95 Robert, k Auxerre 496
96 Robin« maître de poste id. 520
m Robin, id. 888
08 Robin, aubergisla id. 219
.99 RobioU GOium. en fins id. 486
190 Rouillé, épicier id. 213
un Routier, boucher id. 556
itti Rp«x, id. 213
105 Rouxtg; Roux • id. 414
104 Roy.comm. en yins à St«-Bris 287
^Û5 Salle, çonfi^ur àÂuxcrre 243
i€6 Sallé.Bére,ex-nég. id. 350
iû7 Sallé; pharmacien id. 2i0
tÛ8 Saunier, carrossier s id. 244
409 Sirot^ m. d, vin&eQ gr. id. 216
iiO Soc^t aoft. notaire id. 804
ili Thiolas, entrepreneur id. 243
112. Tissu; aubergiste id« 201
ii-5 Vincent, cabaretier id. '259
114 Vincent, id. 219
; Seconde partie.
115 Ancçl, doGleur'-médeciB k Auxerre.
net: Belle, s.-iat. util. ret. id.
117. Gourot, docteur en inéd. id.
lil8:Delaage, notaire^ id.
119.Demay. officier ret. id.
120. DescaTes, id. id.
121 Droin, docteur en médecine id.
122.Duplan, id. id.
123 Gtye(de)> électeur de TAlsne id.
124 Gonrler, oflfic. en ret à St-.Bris
125 Lefebvre, id> à Auxerre.
126 Marchet, licencié en droit id.
127 Ravin, id. . id.
128 Rewy, docteur en médec. id.
129 VaUon, officier retraité id.
Supplémentaires
130 Baudesson de VieuxGhamps, juge de
•paix à Auxerre
131 De Lagoode. juge id.
^^ Demadiéres (baron), loge à Auxerre.
-*0 Desclair, fab. de casq. id ^^«6
-** Desleao, . jd. '^
^2 DégpeQce, à Chevannes
^5 Dui.aux, m. de nouv. à Auxerre 2j-
Y Dubois, m. de farilie id. *^J
*5 Dubois, boulanger id. JJ|
f Duché, juge de paix . id. ^j
*' Duchesue de Denant, id. o??
^«Ducrot-Saint Cyr, id. If^
f? Dufoor, boîtier id. 2o-
f^O Dumas, anc. perc à Sf.- Georges .»/j>
^* Duplessis, avocat â Auxerre ^
^Duplessis, dir. d doih. à Sl.-Lô
à Auxerre ^
CAMTOfl dîjEST D'aCXERRE.
Première partie. -
1 Armandot, anc. dir. des coat.
' diMclses k Anxeire • • WiQ
2 Bachelet-Vauxmoulins , notaire
à Charbuy 559
3 Rarat, entrepreneur k Aoxerre 367
'4 Bédoiseau , à Cbarbtty Si.'
5 Bénard, anc. gniAat.à Apiam 166
6 Bergerat, k Appoigny 45*2
5 ftert. -ex-aroné à Auxerre 1024
8 Bertheau^m. de bois id. 213
9 Berlhellot,à€bevannet à53
10 Bigault, av. licencié à Auxerre 267 ,
11 BogàrJ, àAifxeAre297
12 Bonard, . . . id. m
13 Boonault, ft Ghetannes - Ikî
14 Bonoeville, â Auxerre 405
i}i Boucher de La ftnpelle, iog. en
chef, directenr à Anxerra 1600
«6 Bouzon, id. 321
f 7 Buthner; brasseur ~ id. 299
ï8 challe père, - W. 485
^d Challe, quinc. id. 465
20 Cballe, avocat ' Id. 960
2i Chambon, m. d. bois â Appdigny 231
22 Ghapuy, banquier à Auxerre 1079
25 Chardon, pr.d. tr. civ. id. m
24 Charié, notaire Jd. 3«5
Il Chaulay, offic. ret. Id. 123
26 Chauvelot, ex-faotaire . id. UC6
27Chavany. id. 4»
28 Cheminel. limonadier . id. 258
2d Chérest, avocat id. 946
^ Choppin,juge ' W. 557
5* Golleret, mafrer à Appoiigny T^
|2 Cotlat, à Chevannes '52
p Courot-^aupoia, i Ailxeire 666
^4 Courtois, , . AAppoW458
J^Daibanne, à Aaîerre 458
^ Daulet, gr. do Juge d. p. Id. 2»
S Çc^ance, aubergiste . id. 212
4tS
55 Dorand, la.
56 Dorand, id.
57 Darand, id.
38 Doraod, à Perrigny
534
102
578
S99
393
59 Escalier, mar. épieier à Amwrre 549
60 Fatet, pAtiasier id. SOS
61 Faore, à Aaxerre 448
62 Félix, comm. eo r. à Appoigay 224
63 Flandin, maire à YiUeâirf eau 737
64 Fleary, boucher à Charbay 321
65 Fleotelot fils alaé, eatrepreoewr
de reliage à Aaxerre 407
66 Fredoaille, à Charbay 300
67 GaUois fils, à Aaxerre 458
68 Gasyille (marfois de) id. 3121
69 Gérot, id. 217
70 Goiq»aieao, eontrôlear là. 630
71 Gaeoier» aulMigiste id. 241
72 Goéfio-Devaux, Joge id. 1989
73 Goérîji-DeTaux fils , procureur
do roi à Rheinos à Auxenre 1349
74 Guérin^Devaux, id. 506
75 Goinièr, à aïonéteau 331
76 Gaillaume, Hb -pap. k Aaxerre 212
77 Guîmé, fab. d. chand. id. 274
78 Gaillematn, à Appoigoy 334
79 GuiUeoMio, id. 226
80 Hay, à Anxerre 1333
81 HogoC,. id. 372
82 logé, à Appoigoy 712
83 Jacqoot, march. id. 288
84 Jeannin, à Ghevannes . 332
85 Jaupois, à Anxerre 383
86 Jolly, tonnelier id. 653
87 Jouard, à Appoigny 272
88 JosI, march. de yios à Aaxerre 231
89 Lancdme, ch. ma], ret. k Cher. 261
90 Lavai, banquier à Auxerre 466
91 Lavinée, march. mero. id. 245
82 Leblanc» id. 1373
83 Leblanc, juge suppléant id. 565
94 Leblanc Duvernoy , j . d'inst. id. 443
95 Lechin, notaire ' id. 265
86 Le<slerc, Juge suppléant id. 244
97 Lescayer, ar. et c. d- pr. id. 234
98 Leaseré* eiHoégociant id. 956
99 Uaillefer, m. de meubl. id. 221
100 Marange, m. d. ▼• en gr. id. 232
loi Marie J. sup. au tr. ci?, id. 204
102 Marie, tonnelier id. 405
403 Marililer, aubergiste id. 222
104 Martin, k Appoigny 266
105 Ma«é, brasseur id. 204
106 Massé, mar. de par. k Aaxerre 306
107 Massooy id. 224
.108 Mathieu» anc. avoué id. 437
109 Matuasiére , géomètre id. 219
1 10 Ménissier, serrorier id. 290
11 Mérat, Auêrve 274
1 2 Mérat, mar. eeriêfêar fd. 266
13 Miloa, liHMmidier id. S14
14 Moc^aot, à Gharbiiy 346
15 Molesnei (de)Juga au triboMd
de la Seine à Aaxerre 487
16 Moanot, rec. d. dom. id. 359
17 Moateix, id. 474
18 Moreau, comm. en Wns id. 784
19 Moreau, id. 469
20 Mousset, à Charbay 514
21 Noirot, percepteur à Âuxenre 249
22 Paradis, doct . en méd. id. 265
23 Paradis, c. d. hyp. â Arras id. 476
24 Pérille, avocat id. 280
25 Perrin, à Appoigny ' 281
26 Perriqaet, imprimeur k Auxerre 257
27 Petl(jean« à Monéteau 272
28 Petirjean, c. en vins k Appoigny 285
29 Picard, à Auxerre 677
30 Pioard, march.. de farine id. 235
31 Piocbard de la Brûlerie, id. 322
32 Plait> m. d. vins eogros M. 287
35 Puissant, chapelier id« 2f2
34 Recolin, ferblantier id. 278
35 Rémond, épicier k Chevannes 381
36 Renaud in Guérin, a Aaxerre 316
37 Rétif, ofQc. de santé à Charbvy 22$
38 Rolland, à Appoignv 23t
39 Rousseau, anc. prof. 4 Auxerre 272
40 Rousset, c. en vins à Monéteaa 318
41 Rosapelly, à Appoigny 223
42 Rabigni, notaire à Aaxerre 30t
43 Sauvalie, a. s. gén. d. L pr. id. 404
44 Sayatier, ex-avoué id. 307
45 Servely mar. en gros id. 26tf
46 Searat, mar. de bois id. 819
17 Souplet, id. 330
48 Tambour aîné, négoo. id. 377
49 Tambour, avoué id. 461
50 Thévenot, m. de farines Id. 238
51 Tiget-Désaabrif, id. 233
52 Thouard, id. 477
53UzannasditUzanne,mer. id. 254
54 Yathaire (de) , offic. reU id. 188
55 Yieilhomme, hujssier id. 2S9
56 Yilletard de Laguérie» id. 486
57 Y ver, banquier id. 289
Seconde fortU,
58 Andrieux, doc. en méd. k Appoigny*
59 Razin. ofQc. ret. à Auxerre.
60 Bazot, licencié en droit id.
61 Renard, officier retraité id.
62 Chailley, id. id.
63 Coignet, id. id.
64 Buprat, colonel en retr k Appoigny.
65 Filleul, ofQcier retraité a Auxerre.
66 Glachanty ch. d*esc en ret. id.
f^SO»
iô7 G«il»*is> «roué lieencié iâ.
ie» JuTeMy. dMtear es tfiM. îd.
^a Lecuniyer de LâîHMcq , eapil. du
génie en retraite à Âoxerre.
170 I#6lei^, lieeneié ^n droH id.
471 Le?ffal« notaire à Appeig^y
47â Remaole, liceneîé en droit à Anxerre
175 Sonnié-Moret , médecin à Aoxerre.
Supplémentaires,
174 Forcade. jugea AaiLerte*
175 ToB^eUier, juge Id
CANTOlf DE CHABLIS»
Première pariiet,
i Albanel, à Chablis, 521
' S Alépée, meunier id. ' 268
3 BaToil, marchand id. 559
4 Ueao, huissier id. 202
5 BIgé fiU, id. 580
6 Blot, mar. de laines id. 272
7 Bonnet, com. en vins à Hilly 287
8 Bonnet, m. de y. en gr. à Chablis 425|
9 Bourrey, roar. de bois id. 281
10 Carré. id. 265
11 Charlier, notaire id. 218
12 Cfaérest, id. 251
§5 CbéroB, à Chablis 261
14 Cottaiut , régent au collège de
Tonnerre à Chablis 22^
15 Bavid, id. 485
iB Broin, id. 256
17 Droin, mahre à Courgis 590
18 Duché, pâliSBier i Chablis 518
19 Feuillebois, com^. en Tins id. 257
iO FoUiot, tonnelier id. 450
SI Foulley, id. à Beines 247
92 FonUéy, à ChabHs 247
23 Fournier, négoeiant id. 257
24 Gallereux, chirurgien . id. 477
!85 Gaudon, id. 258
26 Gaulherin, arpenteur id. 278
27 Gautherin, ié. 401
28 Gautherin, id. 259
29 Gislain, jd. 291
30 Gislain, jage de paix id. 552
31 GouUot, aobergi&te id. 500
32 GouDOt, négociant id. 206
35 Griffe, m. d. b.St.-Cy-Jeft-Colons 271
34 Guinée, médecin . à Chablis 254
35 Hardy« cera. en Tins à Beines 291
36 Hardy, mar. de bois à Milly 409
37 Hoppenot. négocfanl à Chablis 215
38 Hugot, fermier à Chemilïy 565
39 Jacquillat, m. de vins à Milly 250
40 Lamblin, à Beines 211
41 Loisei, négociant à Chablis 211
42 Manteau Nodiot, m. d b. id. 425
1^ ^*''^f' id. 502
44 Karel, j^. 559
45 Miaulant-MdHnt^ m* A..dr. id. 450
46 Motlot, m. de besl.' M. 516
47 Motlot, négociant '■ Id. 90G
48Neullas, id. ^8S
49^odiot, • Id. 4^S
50 l'anWé, maire & Beines 2o2
51 Picq-Sautumier.c.eny.&GVflftfis â70
52 Picq, à Ghîchée 4S5
53Pte(t, W. â»4.
54 Pierre, à Poinchy 309
55 Poulain, nég. à Chabln 289
56 Rampen, nsédecln à Chafcffs 551
57Raihier, Id. 64«
58 Raoul, anc. liég. à Chîlry 4^4-
99 Raoul. ex-4io(aire id. . ï230
60 Simonnot, à Peineby 286
61 Simon, à Courgis 2S2
62 Therriat^ anc. boni, à GMMfs 209
63 Thomassin, anc. directeur de la
poste aux lettres à Chablis 51
65 ThomassfR, ex-notaire Id. 2U4
66 Tremblay, meunier id. 595
67 Yailler, meu. à Chemîlly-s Ser. 561
68 Yarange (baron de), id. 2791
69yiault, com. en yins à Chablis 315
Seconde partie,
70 Philippe, médeein à ChaMis
71 Rampont, id.
GAIfTON DE GOULâliaB-LA*TlN1SUSE .
Première partie.
1 Addefiet. Coulangeron 255
2 Ansel fils, Coulange-la-Vin. 201
3 Badereau (de), maire, Vinc^lles 51 30
4 Badereao {àe) de St-Martlti, id. -1 49B
5 Bardent, eom. en ▼., Vincelottes 2!i7
6 Bai-doot, n». de vins^ id. - 704
7 Bardont, com.enT., id. 225
8 Bardout,ent. derel., Coul.-l«-V. 552
9 Bardéut, com. ent., Vincelollea 266
10 Berdin , CotthUige-la-Yineuse 214
11 Berdin, com.envins, id. 205
12 Bertheau tfls, 6y-l'fivé^è 230
13 Berlhelot fils, ahberg., Id. 552
14 Boulté, Vineelles • 317
15 Bouille, Coulangeron 2416
16 Boulot, marohand. Irancy 216
17 Brunet, comm engins Jtissy 251
18 Chapt. négociant à Irancy 249
19 CheTitfot, j. de paix k Escellres 376
20 Colinot, à Iraney * 214
21 •Contant do Couiange , à Yal de
IMercy 589
22 Cornillon, à Yincelles 4o:^
25 CoudroD, mar. de* best. à Bligé 589
24 D'Alayrac, an Yalde iMercy 954
25 Delafaix notaire^ H^é - 215
2G Dclafaix, à Couiange-la-Yin. 217
Wi
27 Belafaix, , .C^ofL^l^Tm. mU
28 Desprez, m. de y. en gr. id, . 8^5
29 GaUlar4. «x-grefïier . id. 200
50 Gibert, k $scamps 4i0
51 Guyard, médecià à Gj-VZjéqw 589
32 Henry, à EscoUves 269
33 Hiigot,m.devinsàCoaL4a-Yin. 322
34 Lapert. â Charenteoay 647
35 LarabU,dé^tëÂlrancy . 2625
36 Lebrou, . id. g$8
37 Ledoux, m. d. yins à Coa-la-Yin. 212
38 Ledoux, maire id. 249
39 JLlTras fils, m. d. t. en gr. id. 380
40 Han^t, maire à Migé 244
41 Manger, m. da C. Q. âlrancy 1605
42 Heloa» con. en vinc id. 258
43 Melott, id. id. 211
44 Peplia à EscoUves 242
45 Raoul â )[rancy 241
46 fi^c^rd à Blige 206
47 Sigault, médecin à Escolires 226
4& Sonnié, boissier à Iritficy 1 25
49Tribaudot à Vincelles 291
58 Truchon, enl. deVel. id. 321
51 ViMien, corn, en vins & MIgé 254
52 ViUain, Id. à Ylncelïes 201
Seconde jpartie.
53 Hfaia ferme, notaire à Iraney
54 SearêU id. à GouMa-Via.
CAlfTOIV DE COULANGE^UR-YOnUTE.
Première partie.
1 Badin d'Hartebite, maire à Bfailly-
ie-CSMloAQ 1785
â Badin d Hu^^bise^ Uc4Micié en
droit à Mailly-Ie Château 346
3 Bq«Aîb..ib. âe bois id» 385
'4 Camélia, aubergiste iâ. 268
5 Charlei 4 Cool.-s. Yonne 211 7
6 Bavril, mar. for. id. tl9
7 SmiMke, arpenteor id. 202
«FUwuMid, mar.for. id. 235
9 ft»mi t rv à»lterry<*snr-ToBiie 431
10 Galioia, pwc. à Mainy-Cliâteau 040
il eèmaHL^ à Etais 273
12 QwifeQoft, anc. not. id 586
i3l.eiseai|,4;ée«.4i<j««i-«-ToiMe 446
14 Ite^ d'Hermentin à Amlryes SU
15 ]|la«H>l (de) à Truey^sèr-Tonne 1052
i6 HeaCttMi^r à Etais 4t6
i7 PoiAIn aîné à Coal.-sur-VoDoe 6T2
18 PMliii-Presl* fd<. 551
idPmdot à lf«iUy-ie-€hâleaa 501
20 Prttdoti not. Id» 200
21 Tliierrial delà liais^Bi.è Grain 241
Secomk pm^.
22 Barrey, notaire 4 Golili-s* Yonne
Complérmnluires. .
2? Renaud, marcband à Mailly ^IiKom
24 Bougon, aubergiste à CouL-s-YonBe
25 MarguetàAndryes
26 Gourlot, meunier à Ciain
27 Coulon id.
28 Boizaoté, fais, de fl. Id.
29 Coulon à Lucy-aut-Yonue
30 Délume à Grain
31 Boudin, boucher k BIaiUy>Cbâ(eam
32 Carré, cabaretier à Etais
33 Bossu à Coulange- sur- Yonne
34 Boizanté, m. de bois id
35 Guy, ancien gref. à Mailiy-Cbâteau
36 Verain. mar. dét. à CoaU-s-Yonne'
38 Gaulhereao à Fontenay
37 Cordonnier à Etats
39 BertranJ fd.
40 O^npechoux, id.
41 Delastre , maçon â MaiHy-GTiâtcau
42 Sebillon. marcband à Crain
43 ViMé, meunier à Goulange-s-YonÂe
44 RalM>isson , marchand à Etais
45 Saume,mar. de bois id.
46 André à Andryer
47 Billon, entrepreneur & Etals
48 Boudin, m. de bois à Mailty-ChâteAu
49 Thomas à Etais
50 Poulin, m. de hon. i €k)al.-«*Yoiillo
CANTON DE COUUSON.
Première partie^
i Allard. mar. de bois à talfigv 300
2 Ângilbert à Ouaine 288
3 Baumier^ juge de palz id. 521
4 Baumier, nar. de bois id. 4l5
5 Boullié k Sementron 239
6 Bouillie, corroyeur à €ourson 251
7 Gagnât à I^in É5I
8 Chabanes (vie de) à Molesraes 323
9 Cormfier à FontenailtUft 2l9
10 Coltin, efiic. ret. à Lain 168
11 Cottin id. 222
12 Goudron à Taiogy VI 4
13 DejUst-Deserin, a.oot. k Oaaiue 1116
14 l>elaviyette à Molesmes St)8
15 Depieyre, cap. a*inf à Lala 231
1^ Descrin iiis, méder^in à Taingy 611
17 JDesfoux. roar. et irest à Ooaine 235
1$ Desstgnoles» «itberg. k GMirson 243
19 Duché, médecin à laia 207
20 Ducrot à Ouaiue ' 354
«39
SI G«ftléàMarn-See i44|
22 GsTârd id. 200
23 GaTard à Onaine 227
24 Gentil delà BreuiUe àSementron 59a
25 Giraolt à Onaine 226
26 Joynon à Lain . 232
27 Ledoiix, aubei^te k Onaine 202
28 Légnillon, maire iâ. 44o|
29 Lonry à Fouronnes 213
30 MillotàTalDgy 267]
31 Morean fd. 306
32 Morean k Dcoyes 202
33 Prudent à Coarson 512
34 Paissant, aubergiste à Ouaine 283
% Quignard, huissier à Gourson . 221 1
36 Regnauldin, not. hon. id. 355
37 SauTQt à Ouaine 286
38 Siret ats à Taiogy 283
39 Taupin. mar. de l^est. k Gourson 252
40 Yaur j à Mon0'y 634
Seconde partie.
41 Bernardin, d. en méd. k Ouaine
42 Panpert, notaire k Gourson
43 Rocher, notaire à Ouaine
44.Tournier, d. en méd. à 0ruyes
Complémentaires.
45 SauYOt à Ouaine
46 Dhumez à Druyes
47 Gonrtet à Ouaine
48 Géraome à Druyes
49 Seguin à Ouaine
50 Desiaux à Druyes
CANTON DE LIGNT.
Première partie.
1 Bastard (baron de) k Maligny 1225
2 Battereau, men. k TiL-st-âalre 374
3 Baudouin, maire à Ligny 423
4 Baudouin M. 26O
5 Baudouin id. 308
6 BaToil, ex-notaire Id. so8
7 Bérard de Lester, dir. des cont.
ind. à Bayonnc, à Montigny 565
8 Blonde» com. en vins à LiirnT 255
9 Blonde id.
lOBonin id. 266
il Boucheron iYarennes 281
12 Boucheron, e. en yins à Haligny 223
13Crochot, id. àPontigny 507
14 Grocbot, id. k Yenome 577
15 Eiiard à Montigny 260
4 6 Fouinât à Yarennes 21 6
1 7 Garnier, chirurgien k Ligny 278
18 Hermelin, huissier àLienv 275
19 GuilW à Rouyray 216
90 laequtthlàlMDagny 146
21 Laproto id. 448
22 Lordereen» ftrmier k Pentigiiy MO
23 Mathias k Yenooie 205
24 Mathieu àMéré fOl
25 Monyardet id. m
26 PatoulUat k Yenonxe 577
27 PatouiUat à Ligny 57)
28 Perrignon. mair» à ttoarray 118
29 Philippon, e en Tins à Maligny SOI
30 Pieq« meunier M. 313
31 Pigé, eom. en Tins id. 281
32 Rabéjnge As paix id. 848
33 Rabé. notaire id. 1087
34 Rabé« mar. de bots ié. 1164
35 Richardot, fermier à Fonttgny 259
36 Roblot, com. en Tins k Mal^ny 590
37 Thérèse Ligny 387
38 TreQublay, com. en Tins id. S22
39 Yiaux Pootigny Ui
Seconàê partie.
40 Bachelet, notaire ' . LigOT
41 BidauU,cap.ret, Poatigpy
42 Bouehier, él. de la Marne Ligoy
43 Yaysse, doc. en méd. MaligDj
Complémentaireê.
44 Yeuîllolte Varenns.
45 Robin, m. de bois MoDUpy
46 Laroche, tuilier . Pootigny
47 Layigne Ligny
48 Franciile Bllgny-le-Caneta
49 Ghancy Boamy
50 Précy Ligny
CANTON DE SAlNT-FU>iUOXT0.
Première partie.
1 Autun, huissier St-Hoffiotin ^
2 Àutun, ex-huissier id. ^^
3 Barat, m. de t. en gr. id. ^
4 Barat, maître de poâe id. ^^^
5 Bard, meumer Janigai SOO
6 Borne, eap. ret St-FIor«nt<o ^70
7 Bellanger de R.» RslKiwisaoi 7ti
8 BelUnger de E^ id. ^^
9 BouiUerot4)esbois St-FiomiiiB^
10 Boulanger Genaignf 289
11 Ghevreau, m. de bois Veif igBT ^i!
12 Glémendot IwlS**!^
13 Glémendot Ghéa 2i8
14 Goilon âcraugoy s<^
15 GolloB id. 311
16 Gordier, cultiTatenr laulgei VA
17 Damey, m de grafau Genaigny liO
18 Delancray, culUyateur Jaulgo ^
19 Denis, qaiocallier» BI.*FiereiiUa ^
m
90 Fil0% feniieE Battra. rAw«f 435»
SI Fromoiiot j proprMlaûra GliéQ * l23
22 Gallteard, jd«n âl.-»FkirotitiA 675
33 Gallimard, idem idêiâ 615
24GaiHot, Iriciir - ide» 367
25 Goiollot, médeoin -iéehn 401
26 Herraeiio , ayvmt idtm 2 1 8
27 HermeKn, c hi r u ng ie n iimm 502
28 Jeannest, ane. not. 8t-Flor0Dtlii 517
28 lemittsl,. plq^iéét iâ««i 373
30 Lame de Labrosae, Idem 238
31 Leclere« propriélaiie idem 345
32 Leo&non, oapit.en ret. Tergigay 809
33 Lenfernà, profp. SI.-FlorMitin 576
34 Lordoreau, mewiitr id. 546
35HescUni,eapit.eiiret Id. 101
3e Htcheliii^ épicier . id. 558
57 Hoiset, médecHi id. 249
35 Moorée, propriétUre id. 210
SdUooréei * id. 225
40 Montoiif Gtiétt 262
41 Renard, St-Florentin 1023
42 Robert^ bijoatier . id. 273
43Rollaiidy propiléCaire id. 261
44 Roié. id. 210
45 René, aubergiste Id. 231
46 Salomon, ancien avové id. 316
47 Yerrollot» Umonadier id. 248
48 Yerrollot, épicier id. 248
40 Yiodé, propriétaire id. > 21 7
50 Ttbier, aubergiste id. 227
Seconde partie,
51 Bègue» notaire St-Florentin
52 Bspinas, id. id.
53 Lmlerc, doo. méd. id.
54 Horeao, eh. de bat. ret. id,
55 Riqoement, netaire id.
CANTON DE SAINT-SAUTEUR.
Première partie^
1 AUard. meanier Seints 261
2 Allard, laboureur Id. 324
3 AofRberl, prop. Tkury 355
4 AuiMe, St-SauT0Br 285
^Bamej^^UBdflBnot. id* 515
6 BilletterpropriéUire id. 200
7 Beniohcm, meunier id. 296
SBouitto^ prop. Fontenof i005
9 Briet« potier, l^eignf 217
10 Gbailtoiidea Barres (Bon), memb.
duGoBS.Gén. Sainpnils 3040
11 OmTanee^ m. de oheyaux.Thury 217
12 Chavanoe, m. de bestiaux id. 292
iS Colas, laboureur Sainte 266
14 Grépin» propriétaire Saiopuits 1779
15 DelauMmr, j. de p. St.-Saayeur 294
16 Dopré fils, meanier Treigny 253
fr Gallbii, prop. ^'i&fiits*" '$28
19 Gerte, - ïrçigny ' ] ' ^39
19 Gilfet, maire h Sté-Co|omb6 315
2<T Gorineau- • idl 218
2f Gonnean à St-S^tuyenr $84
22 Guilller à Thury J53
23 Guinanlt. cuttîv. à Ste^llolombe il4
24 Guyon, m. de bois à Foutenoy 366
25 Guyou à Ste-Oolombe 211
26 Guyou, cultivateur id. ' 244
27 Jarry; notaire à St.-Sauyeur ' 609
28 Houdée id. à Trefâ^ny 300
29 Jouannîn, m. de fer à St.-Sati v . 329
50 Lecarruyer, s.-int. m. Laiusecq 253
31 Lecarruyer là. 765
32 Loury à Saints 215
33 Luzeau, meunier h frei^y ' 270
34 Màrcbatfd, m de boisa St-Saav. ^30
35 Mattiien à Trëigny ' 281
36 Moreau fils à Fontenoy - ll41
37 Moreau id 238
38 Morin, médecin à Treigny 257
39 PaHtard à 9(e^Golombe 252
40 Panltre des Ormes à St-Savr. .. 492
41 Panitre-Lavernée id. 626
42 Pauttre-Duparo id. 561
43 Pichot à Treigny 922
44 Piétresson St-Attbin à St-SatlT. ^595
45 Poirier, fermier & Treigny 3S7
46 Prerost de Long-Périer à Paris . 317
47 Rebooleau. m. de best. à Treig. 214
48 Régnier père, cidtiYateur id. 335
49 Régnier à Saints 213
50 Robineau-Duclos à St-Sanyeur 962
51 Robineau-DesToidyd. méd. id. 973
52 Robineau, m. de beis id. 247
53 Robineati-Bonrgneuf id. 1280
54 Rocber, mercier à Saints 2f4
55 Roset^ ofBc. retraité à Sk.-SiVT. 217
56 Rossignol A Treigny 292
57 Ronger à Tbury 553
58 Roux à Sainpuits 539
59 Simonnot à Saint-Seureur 201
60 ThiUiére à Saints 272
61 Trou, aubergiste à Treigny 215
Seconde partie.
62 Billette, notaire
63 Doucet, id.
64 Rimbault, cap. ret.
Saint-SauYeur
Thury
Lainsecq
CANTON DE SBICNBLAY.
Première patHe.
1 Baudoin, m; de bois i Héry
2 Baudoin, maire • id.
3 Beoiardd*Hér.,aTOcatid.
542
371
1941
IM
4fiert«n.4fbett. àBMnmpat M8
i Branot, négoc, an lt,-S.-SBl^ 641
6 GamiNBEat, f . de drap» à âe%a. 852
1 CbaDvin. lab. au ll.-8.-Sii^. «iO
B GhaoTiD è Beanmool S15
^ GhaTance, m de Itest à Beaum. 527
10 Ghevalier, c. en Tins au M.-S.-S. 221
11 Cornu* laboureur à Hérj 278
12 Gottin, m. de bois à Se^nelay 205
13 Gretté, baissier id. 200
14 Delisle. doct. es méd. îd. 249
15 Dodon à Gbemilly 1822
16 ]>oonieaa, J. de paixi Seignel. 239
17DroiuiHér7 232
18 Ducbé-VilleUrd à Qwgj 638
19 Durand à Gbeny 220
20 Ferrand à GhemUly 21 3
21 Filley. percept. au II. &-Sa]p. 267
22 FroUier, greffier à Seignelay 306
23 Géraod, m. de boia aoJkl.-S.^ 250
24 Gérand-Chant in id. 309
iB5 GroUecon, anc. Perçut, à Héry 223
26 Hoppenot, cultiTatoor id. 407 ,
27 Bouchot à Seignelay 203
28 Hunot à Haateri ve 332 1
29 Hunot, meunier à Cheoy 21 1
30 Jacob^oturat . ià, 444
31 Jacob id. 218
32 Laprofte, g. forest. au H -S.-& 256
33 Laproste, m. de bois id. 318
34 Lecbat, c. en Tins à Cheoy. 222
SS Leclèrc, meunier à Seignelay 569
36 Lordereau id. 2i0
^7 Mathieu à ChemiHy 204
38 Molleveaux à Ormoy 279
39 Morin. laboureur à Gurgy 534
. ^0 Motheré, meunier à Héry 345
41 Pougy à Seignelay 218
-42 Pottnin-LoDgefaamps â. 626
43 Rougemont, aubergiste à Cheny 291
44 Salgues, offic. de santé à Seig. 267
;,45 Sautumier, m. de fer id. 214
46 ^^auTagei Oanterive 232
47 Savinel, laboureur à Héry 210
. 48 Sellier, notaire au M. -St.-Sulp. 273
49 Sourdillat, c. en Tins à Ormoy ^06
50 YiUain, c. eu vint a« M.-S. Sul. 209
Seconde pariiez
51 Arnaul.eap. enret. Seignelay
52 Brette, notaire id.
53 Creusillit, notaire Héry
54 f «a fait, doc. en méd. Mt-St-Sulpîce
55 Ricordeau; id. Seignelay
CAitTON DE TpDCY.
Première f ortie.
1 Ârrault, anc. j. de paix à Toucy 1Ô96
t AnwQlt, iBB. 4ir. de min. TiNNsy 698
3 Barffoy) notaire àPourtvte S40
4 Barwy» notaire hou. k Téotfj 845
5 Bellot à Bijea «6
a Berthélemy à Dntty iS54
7 BertbeUôt à Digea . SSO
8 Boudin, percepteur à Tooey 2Si
9 Bouguttll à Poonrahi isî
lOBrldaiiltàDraey SSi
i t Brisaoa, meunier à iindry î64
ISBozigoyàParly S69
1 3 Chantemille à Beavroir m
14 Càoutier à Moulinai- Ouanne 439
1 5 CouUlaot à Liiidry !55
16 Crançon, ex'4anBdttr à Xoocy 180
17Crançon ' M. Kn
18 Croiset à Pourrais 888
19 Deha père à Dracy 1«3
20 Dehu âls id. . 5%
21 DeJuBt, huissier à Lengny SS
22 Delamour, maire à Dracy 147
23 Dooeet à ToQcy • 3S3
24 Duché id. ^
25 Finance (de) à Biaqy 71ô
26 Fron 4 Levis ^^
27 Gallois à Leugny 397
28 Gallon Deaiià l^ande ^^^
29Gall(mPierra éd. ' ^^^
30 Garet. ex-notaire à Leogoy *^^
31 Gaudet à Diges ^
32 Girard à Lindry ^
33 Girault à Diges ^
34 Gralllot à Toncy ^18
35 Heudelet à Moulins <^
36 Jaluzot, tanneur àToucy *JJ
37 Laoelle (comte de) à Mande 1»»
38 Lavollée à Beauvoir l^
39 Lavollée, ayecat à Toucy ^]^
40 Lechin. doct. en méd. à Leugoy '^
41 Leroy & Toucy *^
42 Liégard, contrôleur i Bourges ^
43 Marey . i âge de paix à Tôôcy » J
44 Mémain à Pourraia l^r
45 Mercier kParlf ^^
46 Merlin, notaire à Toucy
4T Mcun<er à Pady aci
48 Pandevant L*tett«^ ^
49 Petit ^mt^rain J^
50 Puissant, offlo. en rel. Ton»! Jj?
51 Puissant L€«giiï ^
267
454
838
261
3&6
52 Puissant^ anc. notaire id.
53 Ragon l^tifVaM
54 Ragon idS «
55 Ragon Peg¥f
56 Rigalle '^ Lindry JJJ
57 Roblln, laftotlfear tevis J"^
58Saffroy lindry 'J:
59 Sonnet Digos *'
00 Sonnet id.-
iii5
15^
GlSodMt
6^ Tassin, médwin
t)5 ToRiidUer
Pariy 266
teuenj 214
id. 547
Seconde partie.
C2 Aosaolt, noUiro
Cô Fontaines^ icL
('4 MaDduit, doct. méd.
tij Boeiié, id.
BeasYoir
Toucy
Parly
Teucy
CAIITOI» VE TeRMEIITOlf.
Première partie
ATiseaa. meanier Bazarnes 273
Aviseaa, aubergiste Vermeat. Sai
' Bézaogçr id. 298
Bllloui CraraQl 444
Billoul, percepteur id^ 556
GBoissardJean^ iB. doTÎns id
7 Boissard Léon . . m» devios id.
8 Boissard Pierre id,
9 BoDneaa Yeo'iaeBtoa
10 BoQdin Mailly-la-VUle
11 oomllart^eBlr. de tray. Cravant 358
i^Boiusard, meunier id. 258
l3Boî,march. de vins Verment. 305
U Boy, march- de boi* id. 400
J3CWû Prégilbert H04
|iiCboppard,enldefl. Vermeutoa 280
" Compagwot, n. de bais id. 347
sfieJrance, entrepr. id. 254
JOraudlean Basâmes 379
-OUrégoiro Bessy 3841
204
202
274
394
559
21 GueneM, bdul. TéraieiitoB t»
ti Gudria, iiieu»ief ià. W!
23 Guérin, Id. id. ISs
24 Guyot fils, auberfisto . id. ^2
25 Guyot-Montoa llailly-.1».yîUQ 961
26 Héiie fils, d.riDéd. YermoDlon 234
27 JeauDest, architecte id. 638
^ Labrousse, aubergiste id. 450
29 Lonvrier Arcy sur-Gare 301
30 Louvrier Bessy 361
31 Louvrier id 371
52 Louvrier Lucy-sar-Cere 259
33 Millot, meu. MaiUy.la-Yiile 249
34 Nioréy anc. not. Veruieiitoa 300
35 Oadin Accolay 776
36 Perreau, meun. MaîHy-la- Ville 272
37 Poulaiae. m. d» vimYeroieolea^jO
38 Quatreveaux id. 247
39 RagODy m. d'ét. id. 314
40 Ralon, ferbiaoUer id. 226
^41 Rousselet, m. de poste id. 623
42 Sallin, m. du Gons. G. id. 438
43 Varetj taillandier Gsayaot 24d
Seconde partit,
44 Bruaod, notaire Arcy-s-Gure
45 Ducbesne,doo.-iaéd. Yerineotbii
46 Rousseau, notaire id.
Commplelrnentaires,
47 Chapn, m. de fer Vermentoa
'48 Grison, négociant id.
49 MalTîn, Gravas!
50 Fillioa, anbei^ste Yenaenton
ARRONDISSEMENT D'AVALLON.
CANTON d'aVALLON.
Première partie.
4
5
6
7
%
9
lu
W
li
13
U
Arallon 498
td.« 523
id. 359
ià. 454
id. 555
Ailoury
Alloarjf
Arlhaalt
f «bert, aa. de bols
^"*»«rt. id.
Jailjy fiU Sauvigny-les-Bois 232
^»^acé, m. de best. Lncy-le-Bois 273
^rbad, matl. de poste A vallon 332
r?«aet id. 1830
Jaudot EeyauU 310
«»odot aiagoy 535
«"dot LevauU 260
J^^^îB Avallon 441
"<«ttier(le comte; Sauy.-to Bois 1198
16 Bélhery de Cbarmoy Ayallon 27S
17 Bidaol, négociant id.
18 Bidault, juge an tr. cly. id.
19 Bierge, négociant id.
20 Bize, mar. de fer id.
21 Blondeau, meunier id,
22 Borot id.
23 Bouchardat id.
24 Bouez-d'Amazy id.
25 Bourrey Sauy. le-Bois 535
26 Bourrey, m. de merr. id. 279
27 Bourrey, m. de bois id.
28 Bourrey Avallon
29 Bourrey Sauvigny le-Bois
30 Bréon, médecin , Avallon
31 Bresson Annay-la Gôle
32 Breton Sauvigny-le-Bois
33 Breuitlard
575
317
529
215
226
237
210
021
215
519
^21
501
262
221
Avallon 231
I3«
S79
419
249
231
208
id.
id.
id.
id.
id.
306
296
501
471
1138
1138
34 BruDet, m. de t. en gr. - id.
35 Gambôn, tanneur id.
86 Garistie, ing. d. p. et cli. id.
S7 Garmagnol, p, du tr. cir. id.
3S Gtiapus, m. de fer id.
39 Chariiit« orférre id.
40 GlMstellax (c de) Lncy-le-Bois 499
41 Gheyalier flls, tuilier Ayallon 267
42 Ghopard, lient, col.
45 Gtément, m. de bois .
44 Goilin, marchand
45 Gollon, négociant
45 Compagnot, rec. part.
47 Gordier Montjalin
53 Uayout, a. ins. for. Ayallon 933
49 Defert Sermizeies 538
50 Degouyenain Ayallon 711
51 Denesyre de Domecy ' Domecy-
sur-le-Vauit
52 Desmolins
55 Despense-Pomblin
54 Didier-Granger, nég.
55 Dorneau
56 Domeaa, m. de lK)i9
57 Duchâteau
5g Dupré de Yismaugé
59 Febyre, maire
00 Finot, doc. en méd.
Ql Gagniard, médecin
62 Gaily, mar. de bois
65 Gariel
64 Gariei
1480
Ayallon 251
Girolles 429
Ayallon 558
id 1526
Island 3562
Ayallon 278
id. 1598
id.
id.
id.
id.
Annay-la-Gôte
Etaules
347
947
365
333
508
420
65 Gariei, m. de cim. rom Ayallon 440
66 Gamicr id. 957
67 Goniard fils, ayooaC id. 216
68 Goujon Magny 277
69 Grange Ayallon 261
70 Guillaume Sermizelles 435
71 Guillier AyaUon 3385
72 Houdaille id. 552
75 Hoodaille-Aubert/ayocot id. 562
74 Houdaille ' id. id. 228
75 Houdaille, ayocat licencié Id. 629
76 Huguet d'Etaules^j. supp. id. 251
77 Jacquand id. 417
78 Jordan Leyault 605
79 Jordan AyaUon 427
80JouYenot id. 309
81 Labbé, cabaretier id. 308
82 LaYolaille, aub. LucyleBois 237
83 Leborne, m. de bois Ayallon 242
84Légaré, id. 275
85 Leiebyre-Nailly id. 335
86 Legrand, anc. proyisenr id. 492
87 Lemonlt id. 277
88 Lotlin, avocat id. 255
89 Marquiand, ch. de bat. ret. id. 118
90 Michaud, brasseur id. 242
91 Minard id 209
93
94
95
96
97
98
99
100
lOi
102
103
104
105
106
107
108
109
110
111
112
113
114
115
116
117
118
119
120
121
122
123
124
125
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127
128
129
130
131
132
133
134
135
136
137
138
139
Mocqoot
Moiron, mar. de Tinf
Moiron
Moiron, mar. de lK>i8
Morand, auliergisle
Mortzot, ay à Paris
Morizot, tanneur
li
24f
440
id. 218
id. 246
id. 404
id. 207
id. 201
Nieutin, ex-gr. du fr ciT* id.^ 1022
Meutin id. 404
Perréve, notaire id. 334
Perrot^ maréchal Pontaobert 267
PerraclMt, perc. Lacz-le-Bois 330
PiCToux, épicier Ayalion 236
Poulin-Desmoiins Tréyilly 620
PouUn,ayou^ Ayallon 496
Préjan id. 481
Prévost de Yernois, lieutenant
général du génie Ayallon 937
Q^itreyaux, médecin id. 34S
Ragon, ins. de TUniy. « id. 624
Rameau, anc. notaire id. 427
Rameau, notaire id. 208
Raudot, id. 611
Raudot, ano. mag. id. 745
Raudot, ofBe. en dispon. id. 5âl
Rayisy Leyanlt 3971
Raylsy AyaHon 212
Richard, avocat id. 9S8
Rolley, mar. mercier id. 283
RoUey, épicier id. 445
Rolley, négociant id. 207
Rous8eao-Dumarcet,j.d.p.id. 224
Royer-Gariel, négociant id. 387
Santigny Etrée, c. de Maligny 22S
8antigny Levault 263
Seureau, tann. Ayallon 486
Senrean Annay 246
Soisson Ayallon 571
Sonnois, menn. Levault 531
Teurrean Ayallon 454
Thibault, a. not.etay. id. 315
Thibault id. 213
Thibault, anc. not . id. 496
Thibault id. 1519
Thorel, pharmacien id* 265
Vannier id. 260
Vigoureux, mar. mer. id. 202
Vigoureux id. 416
Seconde puriie.
140 Barbier, notaire AvaUon
141 Hrédy id. id.
142 Brunet, avoué licencié. id.
143 Febvre id. Id.
144 Guyard id . id.
145 Lombard, maj. de cav. ret. id.
146 Mallet, cap. ret. id,
147 Mallot, ayocat id.
148 t^assey, cap. ret. id.
150 Vrlmàn, ay. ao'c* mag.
151 Radot, liceDcié eo droit
152 Reposenr.juip. m m-
153 Yildiea, doc. en méS.
Jdi.
id.
id.
îd.
r
SceaRfl 4446
VoBtréal 2^7
Praire pgrtkf, ,
i Ànstnide (b<»«d') Anstnidas 762
2 Barbier Sayigny 321
3 UmÊhf, notaire ; Gaillon 226
4 BijMdeiioo. aab. Gii8sy-4n£orgpe8 350
5 BéOièry de la Bro^to Id. .i235
6 Booditt^ïy. à Paris iSceaax 057
TBoarget - Gniilloit : Si 5
^ Brmet^j* d»p. id.- 264
9l3taviii ' MalsoniDiMr, . -1066
10 Cocaeret, DOtairo ...• .^aal^oT 268
if Gneé ; Onilloii 8t(5
. 42 llatoQt, e . de génie ' Vignes
f3ÔorÉ0aa
•U bronhiov hîiissler:
<5Gaittliiélr _ . - „ _,.
16 fieorgëft, aid). : CM^Ti^orges 245
1.17 QonreàB, of. du génie Santigiiy C^o
ISGonreaa .. : < Pisy> 4^5
• 49^HiMt,|éeiiiétrè' Gassy 14i'4nges5l7
30 liéniperear sSaTigorf 224
21 Menrger, Értmier - 'PSsy i53o(
22 MMIÔC i Caaqp-lt^Forges «%5:
45 MMnot» greffier ; «Uiittén %l5'
24)foviBoe/aêti^. ,^»vitny %7
25 Fé*r> doe. en méd* iGalilon 277
26 Piflboi^ '•'^ (^ OBS9y-les^4Hrge8 ^207
27 QôàtreYaiix . idi . ' 951
28 aéinond' Gollloa 1514
29Rémond ' -M. 1835
30 Rooz Montvéal 3^6
31 Roy, ra.>ée Ms "€temy-S*F«rges 274
^2Sanfigny . TvériUy 348
23 Serrarier Savigayneii*?-^*
54 Soîflfton ' Guillon , 250
55 Terre, fennier ' ' ''HonCréal
36Tenrreaa "■ 6t*Awiré .473
57Tearrean '-^ »' W. l>2d
58TeQrre|ka .4d. ^71
SOTemreaa id. 232
-iOVerHer 'ïliiay 293
f Seconde partie. '
41 -Delav^an, nbtaire ifoùtréal
Complémentaires.
42Breaniard - .l^vi^y
45 Leqjtaire • • • -'Pisy •■
44CanÀ .»^ Vassy .
45 Pbilippot, iriareh. d^îlion
46 Noirot, laboureur Sa Vigny- •
47 jgaaaois, meniiiw Gasay) >
M B4gn|er TréTilly
49 Qarnier Pi»y
2W Ikoy Vawy
Premièrepamie^
1 Anret Blacy
fe62
2B9wd^ietTd'A9ndDx iCnnonJc 3t;42
3 Bandeqet-d'Adnbax fila; id. . Ci99
4 Bidault, ay. à Paris : L'fsie 4t64
t^Bretoa .» • Atliié <178
6 Goiiie«gnot ' . . JûttSïla^ViUe «14
7 Davout, cb^ d'esc. . Anooàx 4163
8 Deobappadelaine, oap.. d'état '
niaJ<,dagén«àParikMaisangif 222
9 Beljâtatig, mat Jonx4aiYiUa ' 058
10 A9ingrillon,.'iiot.']/j8lé ; . ' 964
11 Q9Pib^rtn,in.deb.âte!OalonibeSt3
12 Gaqt|icrln,blâ>ier Jonx-^la^YHIé .260
13 Gautherin, notaire .L'irteâB7
14Gr0nan»boisaier'i : id; «263
. 15 jGruillennain. noMcA ,i . . lid. »i
16 Guyot, aubergiste Jo»x- la-tille 209
1 7 Hitler, meunier^ " ^ ' * Gif ry 240
à^Mkïtk j'MwsangiB. :/ tq20
19 lUebouUeur ; . I4'lf|e:a09
20 JlebouUeur de Goqrlpn , ,^\à,X <4P7
21 Ledeux ^ . id. 497
22Marey' '^ Saintcf 'Colombe 557
.-!dS>Parfb ! •.*.' ir Altt^f^ -'. Wi
24 Perl-lgot, m. de fer: Joux-êA^VtUe 958
25 PilTonK Ai^y ^ $16
26PréT0«t : TaScy; . ; .tP8
27 Rameaa,iieat;da.'C4Préey-l'-See^i
28 Raoul, médecin Jonx-^a^ViUe : 4^1
29'Rétlf}.,^te. deboia . id. SIM
30 Rétif BidanU iVm» : 510
31 RéUf, of . de santé Joux-la-YiOe s^4
32 Béltf.mar. de b.. . \idu ^1
33Riotto .^ :■ îd. «06
34.Taniy Blaey ^5
35.Toarnier^auberg. L'Iske -i^
.Secçhde ,vàrïiei ';■
37 .Pruneau, doc^enjnéd. -• > I<«'iile
Complémentaires:
56 Noilotfiis, Tdtorii»! \ ' . Disiangis
38 Chéru, maire ;UMle
3dRaioflilot . > rflalQteiûoJDnd>e
40 BiMuillard : . Atbie
41 Rétif . j,Di6flaogis
42. Riolte, garde fbr. .; .Ccfj-y
4&Bretonf . A^ie
i44.DemariUon, of. de santé Lï$le
:45Chatey id.
46 Barré, blâtier Joux
138
47 PUfooi
Athle
48 Dncrot
Ste-Colombe
49 Riboallot
id.
50 Boursier
id.
49 Unir, Uboéreur
5<) Brouhin
BeauTfilierg
CAIXTON 0B QUAUté^ES-TOMBES.
Ptemière partie.
i Barbier Saint-Germain S80
S Cha8tellux(c.d)Qaar..l-Toiii. 10692
3 ChafelaiD, m. de b. id. 256
4 CbeTillotte id. 367
5 Cbrétiennet, m. de b. id. 326
6Collin,aab. Ste.-Magnanoe 287
7 ColItD. id. id. 262
8 Grépey, uotaire St.-Léger 362
9 Garnier. cabarelier Bussiéres 254
iO Minier, tnilier Cbaslellax 276
U Morot de Lantreville S. Germ. 527
42 GorotdeBresdgny Beauvilliers 408
15 De €faBYannes Qoarrél-T. 269
44S8n%ny SainlBrancber 266
i3 Tripier, ay. à Paris Saint-Léger 209
16 Tripier, Rnére, c. de St.-léger 557
Seconde partie.
17 Amory,€ap. enret. Quarré-l-T.
18 Régnier, notaire id.
19 Tenadey id. id.
Cemptémentaireê.
10 Gamas, laboorenr St. -Brancher
2i Gandin id. SU- Germain
22 Bussy , épicier Qnarré-les-T .
23 Gérard, mwi. Sle.-Magnance
94 Meunier, labonrenr St. • Germain
25 Laiardenx id. St. -Léger
26 Lambert, m. dé best. Qaàrré*les-'T.
27 Lambert, labourenr' id.
28 Dansin id. St. -Germain
29Soupaalt id. St.-Brancber
30 Gandin id. Qnarré-les-T.
31 Bernard id. St.-Germaiq
32 Oudot Stè Magnance
33 Garnier, laboureur Quarré-ies-T.
34 Rebicbon, cabai'etier St.-Brancher
35 Poirier, laboureur id.
26 Dansin id. St. Germain
37 Michel Beanvilliers
38 Leblanc, laboureur Qnarré-les T.
39 Guyard St-Léger
40 Raviot, laboureur Qnarré-les-T.
41 Bernard id. id.
42 Liard id. St.-Grrmain
43 Goilin, boulanger Ste.-Magnance
44 Soupault, meunier St.-Brancber
44 Gallinat, laboureur St.-Germain
45 Soliveau id. Qnarré-les-T.
47 Garnier, instituteur id.
48 Yallat Ste-Magnance
CANTOIC DE TÉZELAT.
Première partie»
1 Badin-Monfjoie Ghâtel-Gens. 717
2 Badin de-Charmoy id. 317
3 Bazin id.
4 Bain Domeey-a-Cure 278
5 Bertrand Véielay
6 Bert, anc. not. St.-^Pétts 215
7Borot id. Yéielij 232
8 Bouchacdat, phann. en cher de
rH.-Dieu de Paria YézeUy 36)
9 Boyer-d'AlbertT Ghâtel-4Iens. 654
Gamboiat, m. de bob Aaniéres ^
1 Garouge Ghâtel Geps. 200
2 Gharbonneau, père. Yéseiay 315
3 Chatelet, notaire Yontonay 240
4 Ghobert, anc. not. Ghâtel-Cens. 376
5 Gom y net, arpenteur Si -Père 212
6 Gottean, avocat Gbâtrt^ens. 211
7 Golteaa id. 1515
8 ulin, meun. id.
9 Delabarre Pierra-Perthiiis 1343
20 Delaioge , noUire Yézelay 736
21 Dellao fils, aubergtito id. 233
22 Desnoyers, maire id.
25 Faaleao, tanneur . Asqnins 290
24 Flandin, 1er av. gén^àla c. royale
de PoiUers Yéaeelay 528
25 Flandin recevenr à chevai 236
26 Flandin, doc en méd* id. 236
27 François, Footenay 237
2g Gronreao, cap. ret. Yézelay 20S
29 Grasset Ghâtel-Gens. 678
^ Guyard, a. «dsp. Domecy'-6-Gure4l2
21 Harang, anc. professeur Yévelay 241
52 Jouin, pharmacien . id. 233
53 Lairot, Saint-Pére 435
^ Lefebvre-Nailly, St.^Moré 1227
55 Lenlerna (de), tuilier Montillot 262
3g Marion-Gollet Domecy-s-Cure 334
57 Marion, id.
38 Meurgé YéseeUy 234
39 Milandre Ghâtel Gens. 24»
40 Mtlandre, notaire id. 243
41 Parent, Véielay308
42 PeUt-Méré (Uiâtel-Ceiis. 318
45 Poulin, meunier Brosses 221
44 Poulin, id. MontiUot 252
45 RegnauU, j. de paix YéxeUy 237
46 Reuche, doc. en méd. id. 770
37 Roglet^ géom. triangnt id. 398
48 Rollet, anb. Ghatel-Gens. 250
49 Rousseau Yézelay
50Thouard Foissy 2"
IS9
Omuciémé parÉiê.
91 Dloqnemare, doct en mëdl. TénUy
52 Droahio id. Ghâlel-GeBs. zz ii^ZZr^îZ
54 MflfBj, doer. en mëd. Yëiday
55 Tapin. olief de litUillon reCr. Id.
56 Thiliaodot, doct en néd. id.
ARRONDISSEMENT DE JOIGNV.
CÂirroif d'aillaiit.
Première partU.
I Allais, notaire à ÀOlant 574
S Aodré à Merry la- Vallée 1499
5 Barbe, cultiyatearàLadoi 235
4 Bédoizeau à Saint-Maarice 905
5 Berlin, cpltiralear à Guerchy 210
6 Bonnerot à Neailty 252
7 Boyer à Gaerchy 526
8 Bnrat id. 366
9 Barkt A Braochef i003
10 Calmas, fermier à Senan 218
11 Châlons à Tilliers-sar-Tholon 3ÔI
12 CheTalier à Fleary 361
13 Goladon, peroeptear 223
14 €ollibeaox (baron) GhampTalloa 2105
15 GamontiNeuilly 2(À
16 Bardjûne, ciiltîTatear à Gaerchy 394
17 Delafontaine à Paris 2420
18 Gormenin député, yilliers-s.-T. 1199
19 Desjeox. c. en yins A Villemer 219
20 Desnoitblets A Aillant 210
21 Faachereaq, aubergiste id. 238
22 FréTin, meunier A Aillant 221
25 Gallet A Poilly 908
24 Garnier A Ghampyallon 244
25 Géry, tailler A Sommecaise 314
26 Gilet. noUire h. A Paris, Senan 2158
27 Gilet A ^int- Aubin 265
28 Girard, boissier A Aillant 292
29 Gislain de BooUn A Aaxerre 854
30 GisiaiD, proc. do roi A Auxerre 1084
31 Gislain de Bonlin A Atllaat 1135
32 Gislain de Bontki A Poilly 1006
33 Gros A Senan 782
34 Gotnant A fleary 221
35 Gainant, eaUîTatear A Branches 337
36 HoochoC, laboureur A Tillemer 467
37 Honmon id. id. 230
38 Jeannel, officier ret. A Branches 290
39 Lanrin A Sommecaise 245
^ UYoUée, m. de bois A YiUers 913
41 Lemonnier A Saint-Âobin' 1323
42 Lhéritier, meunier ANeailly 247
^ Machayoine, m. debest. Aillant 202
^ Maisonnier. A Merry-la-Valiée 424
45 Malbeck. meanier A Poilly 305
46 Marie, calUTateuc id* 250
47 MarUn A NeoiUy 490
UlUttiéeASeDaa 252
49 Mocqaot A Yillemer 501
50 Morienne, m de bois A TilUers 1428
51 Moassu. notaire A Senan 245
52 Moatard fils A Branches 218
53 Natey A Yolgré 449
54 Panon des Bassins A La Tillotte I135
55 Pellier A Yillemer 325
56 Piat-Hoachot A NeoillT 244
57 Piat, caltivatear A Yillemer 203
58 Plat A Neailly 346
59 Piat, fermier A Senan 218
60 PotheratdeBiUyASommecaisse 1583
61 Potberat, officier id. 455
62 Poupart père Guerchy 563
63 Poupart, meunier id. 298
64 Poupart Edme, cultlTateur id. 308
65 Poupart Louis id. id. 403
66 Pooparl RapKd! id. id. 442
67 précy, ancien notaire A Gbassy 841
68 Précy, docteur en médec. id. 241
69 Ragon, march. de bois A Yllliers 826
70 Rarin, cultlTateur A Fleury 258
71 RaTin, notaire A Guerchy, 278
72 Rocher A YilUers-Sainlrbenoit 312
73 Bonsm id. 283
74 Simonneau. médecin A Aillant 492
75 Sombré A Senan 231
76 Soufflet A Saint-Aubin 2324
77 « Tartois, avoue A Paris, Senan 927
78 Thibault, meunier A Ladus 257
79 Tmcent A Senan 481
Seconde partiek
80 Ravin, noUire Yilliers-Saint-Benott
81 Roche» docteur en médedoe Aillant
82 Soussignan^ notaire Ghassf
GAIITON i>B BLiUBAC.
Première partie.
1 BasUen, aub. A Champignelles 223
.2 Bazin ABléneau 486
3 Belàcq notaire A Tannerre 698
4 Biers A Saintr-Privé 511
5 Bonneviat, méd. Champignelles 208
6 Bourgeois. A ÎUéneaa 388
7 Gapton, m. de bois id* 446
8 Carreau A Tannerre
9 Ghenou, notaire
10 GouTert A Champignelles.
11 DelaboireAChampcevrais
617
477
1043
4382
1
iw
H BélîAnour 'à Bllkiëmi' 3^3$
iS Dëthoii'GofirêTt id\ 856
14 Itetboa Alëittlitflts id. 1S68
15 DbraDd àCbampcerrafe' 1002
46 Fonqueur à YilieDi-les Genêts 267
17 Fresné, . id. 7SSS
18 Gandrille àRogny 1597
19 Harcoart (comte d'} id: 2405
20 Jaupitre Î4
Il I..arode (de| à Tannerre
15 DobolsXlK^/
i^'DimietàTeQisy
17 DimBd^GréDé .
à Brie&on 359
^2 laarént&Bléneau 214
23 Lavollée à Villeneuve -lei-Genéû 764
<i4 Lesire à Blénéau 201
2 Hlartinon à Bléneaa 57Q
5 Mercier â Éôgny 1853
27 Mergez (Le Baron) à Lamot 1429
28 Michel à GhampigneUes 559
29 Mineaux îd. 565
30 Olivier à Bl^neaa 446
Si Pajol à Sainf-Privé 594
32 Peltegrin notaire à Gham pignelles 231
^5 Pellegrin Joseph' id. 514
^ Pellegrin Philippe id. 255
35 Pellegrin François id. 817
3^ Pot(îer> fèripiër à Champcevrais 597
t^ PonUl^t, màrch. de bois à Rogny 696
^8 Eameaa, mëoniei: à Tannerre .287
39 Rey,r. deTerir. àl)arJi. S.-trivé207
40 Ricët, maltce de billard, à âiogny 560
ii !Rocbé^ bQufanger à Bléneaii 559
^2 Roch^ aubergiste àRogny 21 Q
Ï5 Saaet id. 1053
44 Serrurot, a. not. à Ghàinplgnellies 466
45 Taillât h Tannerre 221
46 Thévény, gardé -port àRogny 296
47 Tilliére à Blénea^ 264
J8 .Tro^yain^ noieunier id. 29^
9 Yicard', m.'de bois à Gbampign. 287
» Seconde partie.
5o Bonnevieilj doé« iliéd. Gbampignelles
M Signard Id. Bléneau
18 Durand PA0-Ghi»lQB il
19 Durand Gharies-Yictor id.
20 Fernel, m. de bois id.
21 Ferael Ambrois^ id.
-2^ Fontâide; d. eh ttédecine id«
697 b5 Gastellier, m. de poste à P^on
5045 14 Gérard,' marcband à Brienoa
390
264
244
257
203
262
255
424
256
1128
14(4
455
554
276
505
28T
301
GAirrON DB ÉftiËNOK.
Première partie.
Badier àGhailtey 459
Badier m. ée,eharbOQ id. 269
Baudoin id.. . , id. 509
Baudot, huîébier El Teihizy 209
Benoit, notaire id. 477
1
2
5
'4
5
' 6 Gompéiat, meunier à Ghamplost 212
7 Gompérat, meiinier à Yenixy 211
8 Gouard, cultivateur à Esnon 255
9 Délagnean à Ghamplost 229
10 Delagneau m. de boià à BUgny 205
11 Deléeole, m. de ch. à Chailley. 222
12 Denis, m. de bois à Brienon 251
15 Desbarrés à Ghamplost 211
25 Gilbert,.fldt»ift) Ml
26 Glaive . , id.
27 Grand, m. de bols à Chailley
28 Grandd*EsnonàÉsnon
29 Grand (baron) id!
50 Granvilliers, m. de b. à Bnssy m
51 Guérin, meunier à Brienon 484
52 Hérey, docteur'médecin id. 240
55 Jannon, marchand lui lier à Bossy 240
54 Lamblin, meunier à Yeiuzy 336
55 Leblanc à Birienon 239
56 Lejeune» entrepreneur id.
57 Lelorraîn, notaire à Bussy
58 Martin à Venisy
59 Méaume id.
40 Meàume, m. dé cb. en gros id.
41 Mercier ;à Ghamplost . ,.
42 I^ichel, chirufrgien, à GhaiUey o67
45 MoUeveauxdpct. médecin id. 4iO
44 Moreau, m^ de dr^^s à Brienon 4»
45 Moreau^marchiaind épicier id. 2^
46 Nâu à Eshon , 27J
47 Pailleret, fermier à.Brienou 21j
48 Paillery, meunier à Xurny 230
49 Piat, maj. au 2ie de lie. BriçBon 511
50 Ployer, ofldcier retraite à ChaiUey 107
5i Pouillot, m. épicier à firienon 26o
52 PdùïUot , notaire jd.
155 Regnard^conû de police id.
U Thierrard id«
55 Thiery àChamplost
56 Thierry, fermier id.
57 truchy m. de chevaux i Turny
58 Truchy, in. de charb. àGhaiUey 2 J
59 ' Verrollot-d' Ambly à Brienon v>\^
«0 Verrollot Louis id: ^^
61 ViUetard, mjiçon ent. id.
Seconde partie
62 Benoit, notaire
229
458
355
409
373
228
205
YenUy-
1 4 D abois m. de bois à BeUechaorne 212 a Fenet, d. de la poste à Gerisieri >
CÀÎtTOlf DE CÉRiSiÈRS.
Première partie.
1 Dubois à Yaudeurè
2 Dnpré, huissier à Ceniietn
5 Faodard» meunier à Gerilly
4 Fenet m. de bois à Gerisièrs
5 Fenet, avocat à Paris id.
206
217
207
203
897
7 Foii7^iiGooIoQn> 291
8 Moreaa, feimièr à Ceiin^fî . 332
9 Pigréotle à Cerisiers 437
10 Salmon, fermier à Ceriily: 351
fl Salmon, notaire à Cerisiera 332
12 Salmon. juge de paix à Yaudenrs 3(H
1^ Sellier m. de oheyaax à Coalbùr» 2i9e
14 Yiyien m.âe Charbon à Cerisiers 260
SecqrH» pttrpie^
15 Lacroix, notaire Foorutndîn
H*
Compîëm^maire.
16 Poney
17 Roosseao, cnllmteair
18 Aobrat
19 Jacqaelin, aubergiste
SO Grandy m. de boSi
Si Yié, enlt^Yateoi,
22 CoUot id.
23 Grand, m. deobeyavx -
24 P^^boo, caltiTatçur
Î5 Foirry H.
26 Morrand id.
27 GioTin, m. de cbeTau(> ÏFofaraaudin
28 Foirry, coltivateiur
29 Preslat id.
50 Isurry^ menuisier
M Sellier
32 âi^am, cultivateur
33 Dar^ïes id.
34 Yinceot id.
35 Yaoïloox
36 Parigot, cuUiTateur
37 Brochard id.
38 GiUard, billardier
39 Fandard, cultivateur
*0 Yiot, maréchal
éi Paollentru, cnltlTateor
42 Lorne id.
43 Faudard,mkdeeheTaux
44 Grand, meunief
45 GrrandTHÙérs, cultivateur
46 Preslat id.
47 Jouan . id.
48 Dié« tailleur
49 Durand
50 Lorme, cultivateur
CANTON M CfiAftNT.
Première partie.
1 Bénardà Yillefranche 801
2 Bénard,m. de bois id. 448
3 Berthet, doct. médecin à Charny 293
4 Berthet à Grandchamp 406
5 Bezançon id. 713
6 Boisseau à Marchaisbeton 285
7 Bonoeau à Fontenouilles 357
B BrizoQ du Boure à Grandchamp 1999
SBroyéreàUftirté-IiOliiiâlA . m»
10 Buissoii, lermier à ^r^hfr . ZH
11 Chaton à Charpy. ^Stf
12 Colon i Yillefranche 303
13 Compin, meunier au Chêne- Arn. 210
14. Crépy à la Feotd-faDupiâpe S»
i^. CrépyisifHtaûie mm .239
16 Créthé à Charny . 320
17 Darbois à MliHfcôme 221
IB.Pelafoaseèl^aflttHte 84f'
19 Delomas à Prunoy 226
20 Demat^pieinégoeiaiit A Charny 274
21 Demersay, m, de drapsà Pmnoy 305
Cooloflors 22 Dubois, meunier à Saint -Martin 308
id . 23- Esclavy i Fefttenonittet! 6t5
id. 24 Esclavy àCliaray 297
Cerisiers 25 Estaflàpes(man|fti9d*)àPeneiixl2i4
Arces 26 Fouqnerean, à Marchaisbeton 205
Yaudears 27 Franchis à Perraux 315
Gouloars 28 Frechot. m. de chevaux A ClMrm2V3
Ârces 29^ Gillottin^ a« Chéne^Aalollft S04
Couloirs 30 Griache, lemiec ' 197
id. 31 GpillBinineau, j. de paixtPerraoK 797
id. 32-. Guillemineau à Gharny ^ 841
35: Hastain. éficieràChamy ! . 2^
34 Hat4|e<. notaire à Yittefrandie. S83
35 Huré, greffier à Chanif 265
36 Jeuilly à Malieorne • > 3t4
,37 Lagegpey i4em 2|K>
38 Laurçï à YiUefiranche 227
39 Lemosse, mewûer àChiiny * 4^7
40 Lenoble idem ^ 226
41 LericheàYilefcaïkdio fio
42 Uebré A Saint-DeaJB 9b±
43^ Loret idem: B02
44 Mangot, maire à Malic^orse 464
45 Marchand, à Grandchamp 237
46 Martin, meunier idem , aso
47 Martin,, cultivateur à CheviUon. 256
48 Merland à Saint-Martin . Sii
49 Milard à Charny 22o
50''Moifison, charpentier àLalerté-L. 279
31 Monnier lie baron) iden 2625
Goalonrs; 32 Morée à CiMffny Sio
Cerisiers 33 Morlot Julienne à Yillefrancfe» 237
Arces 34 Morlot Pierre • idem . 226
Y»ideurs 55 Mouchon Louis à Pronoy .. 247
BoMir» 36 Mouehon Marie idem 235
57 Perdu à Charny 772
58 Perdu ^Is l^eyn .853
39 Quatresols idem 450
60 K^mieBu père à Fontenouilles > 319
61 Bpsïie fils au Chéne-ArnouU • 352
62 Rosse à FontenXMiilles 256
63 Rosse à Chambeugle 622
64 Roudault, m^ de poste à Charny tll
65 Roussel idem 599
66 Roy, Bïi debest. à Saint-Martin 221
67 Roy, laboureur à Charny 232
68 Roy, culUTateor a Saini-Martiii $27
Goalonrs
Foi]VFnandin
Cerisiers
Coulonrs
Ceriily
Coulonrs
Yaudenrs
Cerisiers
Couiours
Foumaudin
Yaudeurs
Canlonrs
id.
id.
Bœurs
id.
Arces
id.
<4f
•1 tour (4») à Cioarboiity 78B
70 Sés^ier (1« baroo) à Blallconie 5195
71 Sencier à Ghe^lUon 11 18
Seconde partie.
Cbarny
Lafefté^Loiipiére
SuppUmentairei.
74 Thomas^ notaire honoraire
7d Pelf ria notaire
73 Thomas id.
loigny
GAlfTON DB JOIGNT
Première partie.
1 Aignatk, procorenr da roi Joigny 369
8 Albanel, ofQcier de santé idem 222
S Arranlt, mattre de poste idem 1073
4 Arraolt, docteur idem 283
5 Arthault, c. en vins Tillevallier 226
6 Baillot, m. de draps Joîgny 223
7 Baadelocqoe Ghichery 303
8 Baadesson de Yieaxch. Joigny 970
9 Baudoin idem 1049
10 Baodoin, aTOcat 326
ii Beaa Basson 475
12 Bertio» épicier Joigny 220
13 Bonnard, horloger idem 428
14 Bourliaalt. m. de pfanch. idem 217
15 Boiirgoin, joge d'instr. idem 583
16 BourgoiD, épksier iflem 324
17 * Boariet à Gharmoy 282
18 Boaron Joigny 406
19 BooroD, march. débois idem 325
SO Bnineau. aubergiste Charmoy 211
21 Bnineaa, cabaretier Epioean 217
22 Gagoez, épicier Joigny 258
25 Gappé, banquier idem 640
24 Garré A Gharmoy 219
25 GaraDiol, horloger aJoiguy 212
26 Chambon Basson 247
27 Chaolemille, meunier Joigny 365
28 Ghantemille, meunier Chamvre8 558
29 Ghantemille,menD.S.>Gydroine 365
30 Ghantemille, meunier Joigny 238
31 Ghat Bonnard 225
32 Ghat, cultivateur idem 204
33 Ghaudot Joigny 906
34 Ghevalier, cabot. S.-Gydroine 341
35 Gheyalier, marinier ^ Migennes 278
36 Ghicandard, marinier Joigny 249
37 Ghoin, tuilier idem 361
38 Gbollet, ent. de reliage idem 290
39 Ghomerean idem 845
40 G loche, aubergiste Gharmoy 342
41 Gioche Migennes 381
42 Golson Gézy 379
43 Gouturier, m. de bois Joigny 1049
44 Delapîerre, m.deyins idem 225
45 Denizot idem 205
46 Destut d*A8say (comte) LooM 700 106
47
48
49
50
51
52
53
54
55
56
57
58
59
60
61
62
63
64
65
66
67
68
69
70
71
72
73
74
75
76
77
78
79
80
81
82
83
84
85
86
87
88
89
90
91
92
93
94
95
96
97
98
99
100
101
102
105
104
105
Drenx, charpentier Idem 268
Dnmont, charcutier Joigny 206
Durand-Prudence idem 1205
Durand, cnltiYateur Bonnard 210
Durand Basson 223
Dum Joigny 1731
Emery, march. de bots idem 745
Epoigny, notaire idem 230
^lary, négociant idem 275
Faochereau Ghamplay 219
Féneuz-Gautrot Joigny 212
Fleutrot, o. en vins TtlleYaUier 301
Flenry, greffier Joigny 233
Gailliont , épicier idem 305
Gallois Migennes 348
Gallois, m. de bois St-Gy^roine 242
Garreau, laboureur Ghamplay 241
GauU, aubergiste Joigny 221
Gauné. négociant idem 1445
Gervais Ghichery 202
Gillet. ent. de flottage Géiy 260
Giraudon, charron Bpioean 2d4
Gobert Saint-Aubin 2270
Grenet, médecin Joigny 352
Heudsch, m.-de-Gamp idem 454
Huré . marchand de bois Brion 347
Horé, marchand de draps Joigny 207
Ibled, tuilier idem 791
Jubert, m. de vins VillevàlUer 1487
Julien, juge Joigny 577
Labourdonnaye (de) Loom 2164
Lacam Joigny 151J
Lacam. capitaine idem 2»>
Lacordaire, f. de cim. Migennes 25o
Lajoie Geiy ^05
Lallier, président Joigny if^
LaUier, c. des cont. db. idem ^ï?
Lambert idem ^
Larcher, tapissier idem ^
Xaniour. sous-préfet idem ^
Lavollée, quincaillier idem ^
Lavinée, ent. de transp. idem ^
Leclerc (baron) idem ^^
Lefebvre-Devaux, idem ^
Lefébvre, juge de paix idem ^
Lefebvre Malherbes idem ^
Lefévre, ancien notaire idem ^^
Lesire, négociant idem l^^
LeYéque, négociant idem ^
Levert Gfey ^
Levert, tuilier ^^^^^,1^
Libert , sous -intendant idem i^
Magnan, cens, des hyp. idem J
Martin père Epineau Ics-Votcs '^
Martin Joseph Joigny »J
MarUn Louis Epineau-les-Voves «i
Martin-Godeau idem ^]?
Massue, négociant Joigny »^
Maure, avocat à Paris idçm -"
Meignen, tuiUer iàem ^
107 Heioard,'c6^.-anitraITiUeoi«i
lOS HéoUdflr Joigo
109 Menïer.m.denonTeanléidem
110 Hilliaui, d. de U poste Bassoa
111 HlUiai, G. eoTlot Chichery
114 HiroQ Joisa
113 MoresD idem
114 Moreaa, c. en tIm idem
m Horein-Diifoanieaa Idem
116 Uotrë, meunier Champlay
117 Noël, perceplenr Jojsdt
lis Pspon C6LJ
119 Parisot.aTOCSl Joign;
120 Pacquier, boucher idem
lïl PérilJe -CourceUe idem
122 Pérille idem
1S3 Picard d. en médecine idem
IS* Picard', m. de poste TillCTalliei
125 Piocbird Joien"
lae Potberal id^'
.11 ^°HJ> «Tocall Anierro
128 Pujsoie. boucher
129 Ra^a des Essarta
1» Bagon dei Essarta Joigoj
131 Ratbier, aroad idem
JS| RatiTsao. c CDiiiuSI-CtdroiDi
13a EemoUsonnet Joignj
^U Bibiére. aoc. notaire Champtaj
136 Rigollet Ch»mplaï
137 RigoUet idem
'38 Bobiliard, fcrenSer Joigny
139 Robillard.TétëriDaire idem
1% Rollet. boocher . Bbsmu
JSI Rosapelly loigny
J*2 Boy, avoue idem
■« Koze Champlay
'** Sanlaier, rér. des dom. Joigny
'ii SaulDier Basson
*4S Sou mol, notaire
î*7 Taiguei Paris
'« Tarloiï Cézy
149 Tbibaall, notaire bon. Joigny
JM Tissier, eolr. de HoUage Céiy
'SI Tbomas noiairebon. Joigay
|5Î Valtaairelde] idem
'53 Vermiliel VilloMliier
]« Yennillel, c en tIds Sl-Aubin
'M Verrier Idem
JM Vignot Paroy-ior-Tholon
57 Yignot Joigay
isn ''810' Paroy-sur-Tholon
'39 Villefrancbe (mtrqui)] Looie 9
|°0 VillcfraDChe |comte] Idem 3
'81 Vincent, m. de fer Joiiiny
*62 \inot Bonnard
Seconde partie.
)Ë3 Coniloi*,d«ct.eiim4d. Jo|,
1B4 DeUmontapie, Ucenc. eD droit i
W Drappier, o. dW. en retr. 137
n Drolet, ch. de bat. en reir. jd
M W«Me, docteur en médecine M."
CAKTON DE SAUn-FAKGBAO.
Première partie.
I Barre Salnt-Fargean ijSTT
• BoUjelin, pair de Fr. idem I4gss
l Boargoln Hétillea 2M
• Boorgoin idem ISOS
; Carreau, doofeor Saint-Fargean'iS
(.arroau, menuier FonUioea 2ÏS
i LouiNaud Sainl-Fargeau 243
> Damoar, régïMenr idem 278
' Devalhaire Mézille» 677
Devatbaire idem 281
: Dbumez, avocat Saint-Fargean 24S
Dhiimez, juge de paix idem 930
Faburean FonUines 2i0
F'eury ide» 1835
Florent Méiillei 206
Frëraj Saint-Fargeau 794
ballas, meunier StMarlind.-C, 488
Galion Saint Fargeau 247
dallon, a. g. du c. de b, idem 462
Gaudel, m de forges Ideai 356
Gauthier, arc bilecte Mêiillea 248
Girry Sajol-Fargean 823
HerTier SI-Hartin-des Ctkamps 243
Jacquemier, notaire St-Fargeiu 206
Lacour ijein 1036
I^cour<Lebailli[ jdem 2270
LaTollée, m. de bols Méiille» 257
Letiradc (comte de) Laïan 2S94
Marliat. négociant Sl-Fargeau «8
Hasson, pliarmacien idem 955
Honteaui Fontaines 395
Morieone idem 671
Houroui, noUire Uëzilles 24«
Péroo Saint- Faigeaa 270
Perrault FonUines 219
Pétrin, peintre SainI yargeaii 201
Pirq anbergiste idem 228
Pillou, m.debois Fontaines 334
Précj Mézillea 686
Privé, entrepreneur Foouinei 247
Ruet, m. de boit Satnl-Fargeaa 256
Tenté Idem 503
Trouvé, m. de bois Idem 232
Tliomai, C]pit, en retr. Fonlaines
Comp lémentairet .
Amnit, cultivateur Mézillea
Laviiiéo, perceplenr Saint-Fargeau
P''"» Fontaines
f^»»tA Salnl-Pargeau
Audeberl, march. de boif id.
444
umoN -m sÂmî*-jtjiÈ.if;!f*i>u-siuLT.
xPrfimiète.fàrtie,
i JBailly, fiégociant Sainl^JnlklD S64
2 Barry. Précy 941
S Beulard. côlHvàtearSépeailx 214
4 3oDdin,bo<flaiigiLa.Ce)}e-S.-G. 221
5 Boallet, négociant Saint-Julien 307
6 Bdtirgoin idem 472
7'Bourgotn idem 205
Ç'^urgbin idem 219
' ^ Ghaimbanlt Sëpeaux . 388
ÎQ- Charpentier, c. en Tins St Julien 255
Il Charpentier idem '283
'12' Ghaumas. iiégociiant 'Çépeainc 481
13 Cola» • Précy 259
i4 Coste, marc, de- tan Saint-Juliea 257
15 GourtitHer, tonnelier idem 255
je^^oforceTillem. detan idem 292
ir Bîdoot ta-Ceile^Saint-Cyr 216
43 Frappin Pf^cy 225
19 Gallois Saint-lnlien 939
.20^ardeini>6lsi hlaiier Sépeaax 221
21' Gardembois-Bernet^ blât. idem 269
22' Gaupot,: mennier idem' 246
'23 Géûty, maire -i^int- Julien 5i9
24' Genlyv négociant idem .1397
25; Gillet, chirorgien • Saint-Julién' 2l 7
26' Griache, cabarelier Sépeaux 250
27* Ma<itfarre, cabaretier ' |idem 228
28' Pathier, meunier Saint-Julien 3si
29 Précy. notaire idem 2o9
"StX Protêt, ancien notaire idem 3i8
31 Renaud, c. en vins La-Gelle-S.-G. 202
32- Sabard Saint {.oup-d'Ordon 208
33' Sarrail Saint-Julien 478
34 TonnelliiMr, juge idem l04l
'35' Trécesson Saint-Loup-d'Ordon l649
36 Troncbon. négociant St- Julien 268
S7 Vérien, tonnelier idem 222
38' Vincent, meunier La-Gelie-S>G. 220
'39^ Vincent, m. de bois idem . 335
m Vincent idem : $05
' Seconde partie,
41 LaffVat, notaire , St-JuIien-du-Sanll
42Pophiiat, âd. Laceile-Saini-Gyr
Complémentaires.
43 Moroau St-Jalien
44 Bidout La Celle Saint-Cyr
:45 Villevaodé St-JoUen
«46 Hatin id.
;47 Barrières, lal^uienr - St-Loop^d^rd.
48 Descbamps, c. en vins La Gelle S. -G
49 Maquaire Sepaux
r^^Gilbert, meni^r Précy
CANTON DE VlLtENEUVE-LE-ROI
. . Première partie .
i Bachelet, Unbear WMe-Roi 496
2 :Baillot Piffont 378
4
.5
6.
7
8
9
1
2
3
4
5
6
7
8
9:
20
21
22
-i3
24
25^
26
27.
28-
29
30
31
32
33;
34
35
36
37
38
39
40
41
42
43
44
45:
46
47
48
49
50
51
52
53
54
55
56
57
Barhier ' TUDen/le-ltoi 502
Ba8set;(b. de Châteanb) idem 1^89
Basset, anr^- au cons'dr et. idem 756
Bezançon idem 592
Bezançon/fab. de toflea idem 557
Bonardi (b Dumesnil) Piffonds 1291
Bondonix, m. de bois Wè-le-F^oi 601
Bordât, mail, de marine idem 215
Boarée(yic. deCorb.) Dixmont 4574
Breton W'^^le Roi 222
Gave idem 606
Ghaudet, m. 'de bois ide;m 584
Cfaiganne , officier ret. idem 129
Drouet PifTands 286
Duru, m. devins Wt^-le-Roi 502
Duru . tdeiii 1102
DusaqsSQy, ùib. de toiles idem . 346
Forest idem 495
.Gandry, officier retrait^ idem 227
Glllet, dpcteur en méd. idem 269
Goliin . idem 624
GÛillemineaa . idem 555
Guy on, recev. de Tenreg. idem ,459
Hesme^ ' idçm 215
Joubert, c, à la G. de G: "idem 2522
Jubin ' ^idern * 492
Jubin idem .659
Jnbin . idem ; 452
Jubin, entrepreneur idem 202
Lach*ent Piffqnds 258
Leblanc, m. dç poste W-^-lerRoi 806
Lemoce ' , .id^m
Loc Maria (comte dé^ ' idem
Longbois, serrurier . idem
Maniepx - Bixmont
Mëiogot. notaire W -le Roi
Méreau, aubergiste Armeaa
Mondin, m. de bois 'VV^e.ie Rjoi 246
Pathier, Bu8sy«-le-Repo8 310
Perrichon^ .mi de bois W'^-le^Roi 244
Pimot ' Qnssy-le-Repos 550
PoissQn , .Piffoftds 329
Protat,' ancien inQtairê yf'^'-lé-Tftbi 253
Putois* <;omm. en vin^ ïdem 307
Quentin (comte) Àrmeau
Rathier, m. de fer W^-le-Roi
Raynal, s.-int. mU'A* ^dem
Robillard idem
Saulin, boncher idem
Sauvegrain, tanneur idem
Simounet^ percepteur Dixmont
VaJlat Pîffonds
Vaitat. caharetier JJJùssy-le-Rep 590
Y ver T W^-le-Roi 427
Seconde partie.
237
425
510
215
203
1863
268
i576
217
264
241
235
250
58 Bally, doct. en ,mëd. W^-le-Rd
59 Bernier, adjoinl fla;maire ./..Id,
60 Bernier, notaire «(d-
61 Lenfant, maire id.
3 Bally, docteur méd. WMe Roi 657|62 Papavoine, doct. en méd. id.
141^
ARRONDISSEMENT DE SENS.
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^1
CAHTOU DE GilÉROY.
Première partie.
Apcbé Montoclier 495
(ia£[ard, ancien notaire id. 370
Ba:;ard id. Id. 445
Bardot Chéroj 61*
B.zie Villeroy 918
Beaasseanl Chéroy 220
Ronneaa, m. de bois Sabligny, 449
Boucher. coUivaleur S.-Valéripa 2i3
&7 Loison, meunier
58 Ma Dgeon, fermier
59 Morio, coltivateur
60 Nayarre
61 Noguet
62 Notlet, fab. d'huile
Tdlery 334'
Monlacber â35
Domats 314
Vallery 2i<
DbmaU 240
Villebougis 233
Vallery 264
63 Pauzat
64 PercberoQ, percepteur Domats 461
63 Perrier DoUot 306
66 Pouteau Joay 204
67 Provencher, meunier St-Valérien 264
Doucher, fermier ^**^^^y ^^^ 68 Recrnier clerc de not Chérov %%ft
Boullard, caHivateur Domals 463 ^ Kelurm de Ms ^ ^
BouUe.offic.de santé S.-Valér. 587
Boursier Monlacher 1617
Boursier id. 494
Boussalon id. 1503
Boussaton^m de bois id 282
Brcssieox (comte de)
Biulé, m. de bestiaux Chéroy 277
Chachignon, meunier Vallery 508
Jouy 267
70 Sade (de) Saint- Valérien 802
71 Sade (comte do) Vallery 2785
72 Tonnellier Dolloi 231
. Deuxième partie,
Savigny 1619 73 Bachot, doct. en méd.
74 Pottssard, notaire
Chéroy
idem
i.hapelarn
Chapelain
Chapelain
Chapelain
LIaisse, toilîer
LaBelliole 19oa
267
444
256
zcio
423
327
1 1
tj
•I ,
->,
♦T
f :
•If
>1
id.
id.
" id.,
Fouchères
Claisse» offic. de santé St Valér.
Clouzard, cultivateur id.
Coileacezu, m. de bcst. Chéroy 231
CoUet. cultivateur Montacher 2^2
Courçon Chéroy 2U9
i'aKeraagnc^m de dr. Monlach. 346
nelajon. cultivateur LaBelliole 262
Delajon, aubergiste St-Valérien 331
iiHajon, cullivateur id. 22"»
Delajon, m- de moutons id 269
Delajon, m- de bois îd. 446
Dcroudé
Desruartins
D(^loQches
Ouperret
bupuis
ferré
i'ormé
(jay
tjonzibaolt
Gois
CANTON DE PONT-SUa-irONNB.
Première partie.
1 Adine, tuilier Pont-sur Yonne
2 Alexandre, ailb. F.-à -Yonne
3 Auge Miefaery
4 Begttle, négociant Gisy-les-Nob
5 Benoit, boucher W'^-la-Guyard
6 Benoit id
7 Bertrand, négoc. P- -sur-Yonne 1155
8 Bezanger, f. de tuil. Champî^ny 284
9 Billot , aubergiste Villeblevin
10 Bisson - Pont-sar-Yonne
11 Boucher, fermier ^ Guy
12 Boucheron, bouch- W--la-(jr«y.
13 Boucheron, tuilier St-Agnan
14 Bouchet. fermier Villeth^rry
253
206
43«
542
369
207
238
209
289
296
419
317
Brannay 208 h 5 BougauU, olf de ». W^- la-Guy. 375
l>omats 275 16 Bouleau, m. de vins- id. 31^
W^-'la-Dondagre
Subllgny
l^annay
Domats
St-Valérien
211
654
485
380
368
17 Bottteau, entrepreneur id. 331
18 Boyer, eoltivaicmr id. 245
19 Brissot id. Champigny 240
20 Camd'Honincton Chaoïnmit 2694
21 Chanvin Pont-«ur^¥onne 235
W'-'-la-Dondagre 501^2 Choilel id. 31t
Vallery "^^IQ 23 ChoUet, iai»oure«r Vrïlemnnoc. ^T2f
Vernoy 361
liourdet, laboureur Vîllegardin 231
Guiltaume id. Chéroy t>00
(iuillermain, aubergiste id. 250
i^uillemmrd, m. de be&t. Domatft ^47
(iuyot, ancien notaire Chéroy 325
<iuyot, laboureur id. ^26
llédouin Fouchères û4o
I^oi Saint Valérleu 292
Leblanc, cullivateur Chéroy 224
teloup, nx. de bestiaux Jouy j^b'3
Lelteron Chéroy ^o9
LevieU • ïouy 9»8|
2^ Gochet Id. W -la-Guy«rd 24*
25« Corna id. Pt.-sur-Yotoilé 5a«
20 Coruu i J. id. = "34®
^^ Corna , m- de draps Champigny 220^
i^ Conpévfiermier VilteilWMrry 25t
^ Oenarga^ auberg. P -s.- Yonéd 209
5O DeenurOst aultiv. ' ViHeble^in 235
3I Deslious(»niatt. deposte id: f574
7)2 Doné^ tuHièr Chsutnont 256
33 Dromtgiiy Viliethierry 346
5^ Duiié,Bi. derins . ié>' 236^
35 Dubé id. Pont-sur-Yonne 214
L
36 ^Hmiaiit THIébleTiB
37 Damaar . Saint^AigDan
38 Empereur m. de 4r.W<'-l«-€ray.
39 Floquet, m- de beat. id.
4D Formé, épicier id.
41 Grattery id.
42 GailloH m de Tins P.-s.-ToBDe
45 Goyard . Sen»
44 Guyard id-
45 Goyard, arocat id.
46 Hardelet, cullivalear Evry
47 Honsset YiHen. -la -Guyard
48 Hnyard. m. de charb. Michery
49 Lamottbe, maréchal id.
50 Lamy, fermier Champig^ny
51 Lamy, tuilier Pont-sar-Yonne
52 Lebarrois Villebïevin
53 Leelerc de Lixy
54 LefraDC Evry
55 Lecomte m. de porte Wi-la G.
56 Leroux Yillemaooche
57 Marquis, tuilier Ghaumont
58 Marteau Guy
59 Mercier» m. de dr. VîlleWevîn
60 Mercier, coltiv. Yillemanoche
61 Mercier Michery
62 MoBpoix, cultÎT. We-la-Giiy.
65 Moreao, meunier Gisy-les-Nob.
64 Mou, anc. meoii- P.-§.-YoDne
65 Nonat Gisy-les-Nobles
66 Passerard , m. de bois W -la G.
67 Percheron Villelhierry
68 Pialal, luiUer Ponl-». -Yonne
69 Picard id.
70 Piesse, fermier Chaomont
71 Populus, doct. méd. id.
72 Préau, tuilier
73 Préau, «oberç.
74 Prou, négociant
75 Prunay -Pont sur- Yonne
76 Queudot, m. de best. Lixy
77 Bégnier Pont-sur- Yonne
78 Renard Villen.-la Guyard
79 Ribocdeau, tétérin. id.
80 Rimbert Michery
81 Riquel, m. de dr. W»'-la-Guy
as Roch Champigny
83 Roger. enltiT. GUy-les-Nobles
84 Roger id.
85 Sadron Yillemanoche
86 Sadron id.
87 feimonnet, cuttiT. W -U-Guyard
3961 . Sectmie partie.
276^ 95 Brossard, notaire YiUeiiIeri
35^196 Grattery Id. ^Hen. la-Guyar|
9^j97 LaUier, doct. en méd. Viileblevi
202 98 Monpoix Yillen.-la-Gayar
3^' 99 Yacher, notaire Pontrs. Yodii
Supplémentatrei.
100 Michel, juge de paix Pont-s-Yonn
CAIITOM DE SENS (fiorrf).
Première partie,
1 Ancelot, ancien notaire Sens 102
2 Armand, march. épicier id. 41
3 Baillol. marc, de grains id 26
4 Béranger, proc. du Roi id.
5 Berthelot, cultivateur Eozoy 2
6 Berthier de Grandry Sens 46
7 Bertrand, tuilier Téron 21
8 Bertrand
9 Bouchard,
10 Bourbon,
11 BouFgoin,
12 Brisson, tuilier
13 Caillou, notaire
14 Garant, médecin
15 Charpillon, anc. noUire jd.
200 16 Chérest, avocat w.
294 17 Collard. meunier Malay-le->.
788 18 Cornu, marchand de bois VeroQ z.
273 19 Colhias, culUvaleur St.-Oemenl z;
202 20 Courtaut. id. ^^^ ^'i
258
300
1680
212
321
229
246
293
1171
265
5105
207
262
1988
223
235
461
413
232
258
Sens
Sens
Saligoy
Seus
Saiigny
Sens
id.
id.
id.
YillebleTin
id. 6î
d. «
id. »
d.2^
id.3'
id.8i
Soucy 2
88 Soussignan
89 Tartois
90 Tonnellier, lab.
91 Tonnellier
92 TonnelUer
93 Toucbaleaume Pont-s.*Yonne
94 Yignon, f . du p. du roi. Chéroy
Cbaumont
Michery
Ghan^igny
id.
YaieMeyin
233 21 Cretté.anc emp. d. Douanes
263 22 Crou, docteur en médecine
411 23 Crou, tuilier
246 24 Débonnaire,
347 25 Déliens,
297 26 Doge, marchand de bois
539 27 Driat, cultivateur -_ - ^^
424.28 Dubaux, dir. d. contr. ind. Sens ^
220 29 Dubois Doplessis^ négociant w. -
293 30 Dubois, notaire f' ^
538,31 Duhamel, j^ 5
329 52 Dnmée, meunier |, (»
223 33 Dumortier, *;
253 34 Foin, maire ^^^
279 ^5 Gallol, imprimeur llll .51
297 36 Garcement de Fontaine* 5®»» J
249,37 Gandin, ^^Jis
238 38 Gibier de Serbois. , ^ ^ ^^^
287139 Gouju. l. au8 drag. aSedan id.
593 40 Grapinet, chanoine ^^7
361 4t Guichard, ^ ^oucy
259 42 Gui.Iaume, marc, de chef. î5«nj
678;43 Havard. meunier „ -
31444 Hédiard, .. /^j
323 45 Hédiard, docteur en médec. » •
1182 46 Hermann, aubergiste
612 47 Huré . ^^^
964 48 Jacquemos, anc greffier
Id.
id-
147
iP Jolly. archevêque
Sem
248
)<] Lacaille, HMirëchal
id.
300
il Lacaye, neonier
Id.
283
'i Lapanpe,
M.
50S
ij Larcher de la Veitiade
M.
I5S5
i Lassoo, cap retrailé
id.
103
' Laarent, marc de cher. Seni 2&4
ti Lefoarnier dTaoyille, id. 593
^'Leriche, Saligny 215
UeUeroD ' Sens 266*
^^ Lob?eois, àv. k la G. R. Passy 2255
I Lorne, négociant Sens 31 13
'Lorne, id. id. 516
': Marc. id. 553
Massien de Cler^al, id. 1 493
; Méalonnier, doct. en méd. id. 221
' Ménestrier, m. de sel en gr. id. 255
' MouJoUy. maro. de fer id . 4 U
Purent, arehitecte id. 324
' Pellegrin. aubergiste ^ id. 236
Pichot, marchand de Tins M. 218
. ' Hllet, fabricant de soies id . 207
PiDeaQ.- Mâlayle-Roy 246
:: Pineau. laboareor Vérôn 349
' Pourée, boulanger Sens 299
.iPoarée, Id. 255
:!ter,jogeaatrib. oîv. id- 1109
: Béiif, docteur en chirurgie id. 641
' KoUand, pharmacien id. 287
Rousseau, négociant Veron 223
Rousset,m. de lattes Mâlay-k-Y. 25i
Boze, emp, an mio. d. F. id. 279
; lioze, capitaine da génie id. 297
;%er, id. 328
■ ^a^ignal, id. 371
,'^^i'noûnet, id. 331
.>''«»onnet, id.' 380
. MmoD chapelier id. 315
.; ^olenoe, meunier id. 416
' laillepied (yiccomte de Bondy)
^ pair de France Vaumort 1400
, Taibé de St Hardouin Sens 257
., liienard, meunier Mâlay-le- V. 230
. ^iby> maître maçon Sens 239
: Thomas. id. 375
) audoux. marc, de hois Yéron 323
;^Qel,Umobadier Sens 207
J^roay, officier retraité 'Sens 175
^verflig,iannenr - id 700
Seconde partie.
^Mnà\ ofic. en retraite Sens
' Uaaveaa, doct. en médecine id.
' ompérat, chirur. maj. en relr id.
' ueiieux, chef de bat. en retr. id.
f ogDoo, capit. en retraite id.
; Lepréire, id. id.
' ^ialapert, éiecienr du Loiret id.
^ Phiiippoo, officier eu retraite id.
n, liceôefé és-séiences id.
A.\
''t Rolland, docteur en médecine id.
'^ ïriboallean, maj. en retraite id.
Supplémentaire. ^
108 Deleutre Juge d*instroctioa Seni
CANTON BB SENS («tU^.
Première partie,
1 Adjim, horloger Sens 295
2 Adam id. 527
3 Agdenier,fabr. d'eau -de-yie id. 240
4 A udebert, marchand épicier id. 254
5 A udebert, pharmacien ' Id. 202
6 Barbara, pâtissier id. 287
7 Bardfn, docteur en médecine id. S90i
8 Baudoin» id. 331.
9 Baudoin Etigny 240
10 Baudoin id. 290
H Berthelin fils, avoué, Sens 279
12 Bertrand fils Courtois 35&
15 Blllebaut Saint-Maurice Sens 297S
i 4 Bisson, propriétaire à Paris id. 557
15 Bisson, ancien notaire id. 377
16 Boisseau de la Borde id. 202
'7 Bonnard. mercier id. 274
18 fîrissot. marchand de bois id. 201
19 Brunel (de) de Serbonnes id. 448
^0 Cartaux. officier retraité id. . 387
2l Chanoine, ingénieur id. 238
^2 Cbaulay, ancien notaire id. 455.
23 Clément fils> meunier id. 232
24 Clément id. id. 665
25 Cœurderoy, marc, de bois id- 208
26 Collpt. notaire à Troyes id. 408
27 Gonrpérat, charcutier id, 25a
28 Coquille id. 292
29 Cordfer. malt^e-d'hô(e^ id. 436
30 Cornisset, tanneur id. 1155.
31 Corot Cornisset, id, 256
32 Darcy, préfet du Gard id. 49a
55 Darde Egriselle-le-Bocage 260
34 Darnay Sens 353^
35 Darnay, négociant id. 264
36 Débonnaire id. 635.
37 Defett, capitaine de dragons id. 453.
38 Defen id. 28i
39 Delacour id^. 1039.
40 Deligand, licencié en droit id. 216.
41 Délions id. 323
42 Delporte iiU aîné id. 403.
43 Delporte id. 961
44 Delporte id 252
45 DeMaupassant, Courtois 334,
46 Denisot.meonier Sens 408.
47 Deslions, maître de poste id. 690.
48 Devin, aubergiste Id. 234,
49 Dorange, aubergiste id. 29X.
50 Dubois de Thinvilie id. 150.
51 Dufpur id. 377
52 Ijtufbur, marchand de bois id. 677
53 Dumousf ierde Canchy td. 463
ri4 Duplan-Beraudon, n^oc. id. 474
55 Errât, marchand tanneur id. 40(1
u»
id. . SI 4 lis Poofiiier, pharmaeieii
Id. Son "
. ià. 396
Cornant 26/>
ïtisny 259
236
|08ô
244
360
690
249
247
56 Feineax . id. 622
57 Feineax .'négociant
58 roftin
59 Fonssér£sUirk»iit dotai»
60 Fouet
61 Fraudin
62 Gaignette, mareh. 4e nmiT. id.
63 Garîvier id.
64 GasFot (V. <]leFo»ay) id.
^5 GaiM^er de Beaujîeu id.
60 Gaulhier Hardy, e. d. c. d. id.
67 Gerdret, taitier id.
68 Gi?net, ancien notaire id.
0^ Goûpy id.
70 Gravier fcorote de Yergennes),
MarFan^is 442
fi Gfiot, m. de best. E^jiaellefl 1e-B. 247
i^t Gûniet, meunier Gion 365
73 Hardy, marchand de bois Seus 296
74 Harly-Perraud. r. d. «uerc Paron 9(>l
75 Hediard, épicier Sens 242
76 Hédiard ftis, marc, de nauv. id. 256
tt2 PoMe1et,niar.deiio«it. Sent 236
id. 513
114 Querelle, coutelier id. 337
ti5 Raison, juré compteuF «id. 268
aa Renard Id. 301
117 ReUvoisé, meutiifir Marsan^ 681
118 Roirer ■. Sens 645
129 Raliand M. 531
120 Rooif, marcb. de bois Bfarsangis 340
121 Roaltn Eg^riselles-lés-Becag^es 277
122 Rousseau^
123 Roie-DesordoBS
1^ SalleroB
125 Servent
Sens 227
Sens 4«6
iâ, 102»
fd.
14.
id.
id.
id.
77 Hambert id.
78 Huré, épieier id.
79 Javelot, traiteur id.
80 Jusleau, officier retraité id.
81 Lacave, ancien nolaire id.
82 J.air'Lamotte,iDar.denouT.id.
83 LalUer, juge suppléant id.
84 I^andry. avoué id.
^ îavatlette id.
86 .Lécïair, notaire id .
^ Leclerc. id.
88 Leclerc de Gbampgobert, cont.
deseont. dir. Sens 671
89 Lefler, id. 220
^ Lépagnol, fermier Saint- Denis 328
^ Lépagnol id. 248
y^ Lépine des BrisseJiQX , directeur
nourrices Sens 248
S^ IcraLde Magnitot, s. préfet id. 6^2
94 Lericne, m. de vins en grps id .
954
281
257
165
351
403
539
355
474
622
360
1235
304
291
892
357
744
586
565
576
2911
712
Naiffy 6il
Sens 193â
239
472
239
264
200
283
Marsangis 350
Sens 25^
95 Leroux, polaire id.
9'6 Libéra id.
9t Loyeuse, orfèvre id.
98 Maillard, professeur . i id.
99 Ma^et, huissier id.
100 Marols, épicier id .
101 Martineau
1Ô2 Mery, quincaillier
103 Montillot, pr. de musique Sens 285
104 Morvant, auberg;i^e id. 316
105 Paiileret, fermier £Ugny 544
106 Paris, c r. à là C de C. id. 1*37
107 Patopillet, meunier CoHemiers 200
108 PerriA . Sens i^^
109 Pléftu id. 303
liO Privé, bmnoheff id. 205
1)1 Putot, Mar^angiii. ^^2
126 Sotinié-Moret, «Toeat
127 TaiRandter
128 Tarbé de Vauelairs/
129 Thomas Jibraire
130 Transon. ancien nolalre
1 31 Trouillet, marchandde bols id .
152 Valhaire(de) Id.
133 Vérot, ancien notaire id.
154 Vieille fd.
135 Vignon, ingénieur ôrdin. _H.
136 Vincent, cultivatenv
157 Vuitry, député
Seconde partie.
138 Râlais, capilaine en retraite Sens
139 Zosserelle, id. id,
140 Zronard (de), doct. en méd- id.
141 Zureau, cap. en retraite id.
142 Camus, id. ' id.
143 Creteil, licencié es lettres id.
144 Dauphin, cap. en retraite îd.
145 Denis, chef de bat. en retr. id.
146 Duchesne, notaire id.
147 Evrat, chef débat, en ret. iâ,
148 Lhermitte, cap. enret id.
149 Motuchoux, lie. en droit id.
150 Notlel, cap. en retraite id.
151 Paraindaux. lie. ès-lettrés id.
152 Poulain, licencié en droit id.
154 Poumier,chir. maj. en ret. id.
155 Poussier, notaire Egriselles-le Boc.
156 Vinot, docteur eil médecine Sens
Supplémentaires,
157 Coubard, prés, du Trib. civil Sens
CANTON 0E ^RGINES,
Première partie.
1 Âncelot. notaire Sefgines 405
2 ArnouU,m« de laines Serbonnes 259
3 Baillât Plessis-^-Dumée 271
4 Bénard id. 265
5 Bénard id. 240
6 Berthelin VUliers Bonneax 216
7 Blanohet» tuilier Grange-le Boc. 201
8 Boucher, eultivateor Scrboiines 253
9 Bourboot fis. de !«; j. éa p. Serg. 41C
149
10 Boaroier Pallly 295
il Bourcier, . id. 256
12 Bourcier, laboureur id 239
13 Bourcier, caltivatear Serbonnes 305
14 Bourcier, ferm. La GJiapelle<»-0. 549
15 Bourdon cultivateur Sereines 2i4
16 Bourdon, meunier Fleurîgny 248
17 Bourgoin La Chtpelle-s.-0. 238
18 fira osier, mar. de bois Courlon 230
19 Brissot id. 440
20 Brissot Scrbonnes 335
21 Cebert id. 323
22 Charpentier S*ergine8 266
23 Charpentier VilUers-Bonneux 232
24 Charpentier, m. de fer Sereines 302
23 Chaumet. cullivateor Courlon 202
26 Chaumont Courceaux 221
27 CtienauU Plessis-Dumée 26^
28 Chéreau, m. d.b. en g-. Tinneuf 232
29 Chéreau
50 Chrétien, mar. St.-M.>aR.>H. 2t1
51 Collard, cuHiTateur Sog^nes 292
32 Collard, La Chapelle f^-O. 268
35 CollLias Vinneuf 253
34vCour<ois-Legrand , • cultivateur
St.-Maorice-aux^R,oHomme8 205
35 DauTcrgne fils, eultir. Courlon 315
36 BelapUce id. 298
37 Foacîer^r. à la C.deC. Scrbonnes 3166
38 Gervais, fermier Plcssis-8t-Jean 213
5f> Gervais Pailly 262
40 Gervais, boueher Sergines 292
41 Gervais . id. 242
42 Gobrj Sognes 688
45 Gobr^, meunier Grange-Ie-Boc. 226
44 Gobry. cultivateur id. 224
45 Gramaitt Sergines 202
4^ Guiilon.eultiTaleus id. 275
47 Guillon Compigny 351
48 Horsin, culUvateur Courceaux'20t
68 Mervier PlesBli^Sf.-^èliti 3Ô7
69 MUiat Fl«uHg«iy 27t
70 Moreaa > Oomfyfgny 292
71 Perrot, ofBc. de santé Sergines 882
72 Perrot id Gourion 386
73 Pllsson, ofBc retraité id. 265
74 Poyau, culllv. Villiers^Bonneux 305
75 Poyaa, id. Grange -le-Boc. 238
76 Poyau-Coltord VîlUtrs^BonBenx 467
77 Pria, mar. de bois Fleuriguy 369
78 Regnard, insp. dt l'enr. à Besançon .
Sergines 268
79 Roger, cuit. Yilliers-Botineox 263
86 Sadron Serbonnes r-97
81 Saussier^m. colp. St-Mifurice 225
82 Savourât. tol«€«- Vertllly 955
83 Thénard, p. de France Courceaux 1495
84 Thénard Grange-le Boc. 274
85 Thibault, aubei^lsté Couf Ion 324
Serbonnas 422[86 Thierry, cuUivateuT Courceaux 209
87 Vacher, îd. Cowrion 248
88 Vacher Serbonnes 226
9& Verlot» cuit. Plessis-St.^Jean 215
Seconde partie.
90 Onbry, St.-Maurice
GANTOM DE VILLEN.-l' ARCHEVÊQUE»
Première partie,
Adam, dir.de la poste ;^^e.rArcb. 41G1
1
2
3
4
5
Adam Lailly 221
Barbier, chirurgien Thoriguy 344
Beauvais; cultivateur BagUeox 259
Bègue, m. de bois W*^ TArchov. 539
6 BeruUe (comte de) FiEmsy 995
7 Berulle (marquis de) 1092
8 Bezinè, meunier Molibons 702
9 Blondet Les Sièges 261
10 Blondet, cultivateur Voisines ,428
11 Blondet. laboureur Villiers-Louis 380
259
49 Lamarre Courion 222
50 £ainothe, meun. SlMar.-s.Or. 2^26 12 Boivin, meunier Courgenay
51 i^amouroux La Chapolle-s.-Or 3822 13 Bonjouri m. de bois -Thorigny
52 X'amy, cultivateur Courlon 326 14 Bonjour id. Courgenay
53 Lebas Buplessis Plessis St.^Jean 276 15 Bonjour id. Tofigny
54 Lefranc St.-Marlin-s.-Or.,209 16 Boudier/cuUtv. Courgenay
55 Lefra ne. cultivateur Serbonnes '357 17 Boudin id. WM*Archev.
56 Xefranc St.- Marti n>s.>Or. 235 18 Boudin fd. Foissy
57 Legendre, notaire Sergines 300 19 Bourgeois, fermier Chigy
58 l'Cgrand, fermier Courceaux 290 20 Bourgeois id Theii
59 Lepagnbl Plessis-Dumée 528 21 Bourgeon, f. de drapa We-rArc.
60 Luquin, cultivateur Sognes 221 22 Bourgeon, chaudronn. id-
6'1 Itf arjou fils. id. Vinneuf 377 23 Bourgeon, fab. de dr.
62 Martinet, maréchal Courceaux 416 24 Bréard, vétérinaire
65 Hasson, cuit. La Chapelle^s-Or. 343 25 Breull, eultivàleor
64 Aiasson, id. . Scrbonnes 250 26 Broie meunier
65 Masson Sergines â77 27 Brûlé, fermier
66 Massoû, huissier id. 358 28 Buttel, meunier Villen. l'Arc. 574
67 Mathieil, laboureur Pajlly 243 29 Cavlier • Xhorigay 909
id.
id.
id.
204
355
504
225
278
202t
606.
310
416
500
33Sr
680
25â
Chigy .201
id. 20S
ÎSO
30 Chardoft,n^gooi«iit WM'Are.. 208!
31 GhcTroao, m. de boi« Les Sièges 328 ,
32 Chobert, colUyttear Courgenay 566 {
33 Chobert id. 369
34 Collot^ africalteor Bagneaox 335 ^
35 Commercy Sognes 204()'
36 Daniel, orférre W«**rAircheT. 248
37 Descbais auberg. Coorgenay. 251
38 DomancbiD. notaire Vf^ FArc. 252
59 Dormenaus (marquis) Theil 4475
40 Dabois, laboureur €higy 211
41 Fayolle Foîssy 232
42 Fayolle Chigy 2 13
43 Feuard, m. de bols Tbongny 227
44 Foio, m. de poste W'-TArch. 595
45 Foin . no . d e po»te Villiers-Louis 31 7 ^
46 Foucbé, cultivateur Bagneaux 261';
47 Fromoat Les Sièges 214
48 Geoffroy, m . de grains W< "1 Ar. 307 ,
49 Goberot tuilier Chigy 319
50 Goobault. anc. nol. VilL-l'Arc. 367
51 Goo se, maire Foissy 207
52 Grand, march. de bois Lailly 279
35 Giricbard Jooancy 653
54 Hardoin, fermier Foissy 366
55 Huot, épicier We rArchevêq. 206
56 Jayal, banquier Coorgenay I9IO
57 Lamotte Voisines 350
58 Lamy, cuKiTateur Lailly 295
59 Lefort Theil 205
60 Legros Foiriy 330
61 Lejeune Villeneuve-r Arche?. 248
62 Lemaire. négociant id. 860
63 Lhoste Chigy 217
64 Longuet, notaire h. Thorigny 253
65 Marchand pbarm. Yillen.rArc. 312
66 Marteau, laboureur Courgenay 512
67 Marteau YiHeneuve-rArcbey. 390
68 Micbaot, fermier Les Sièges 338
69 Michon, laboureur Lailly 363
70 Olive Vitlen. r Arch.
71 Oobry, notaire Thorigny
72 Paulentra Mbiinons
73 Paulentra îd,
7f Paulentra . Les Sièges
75 Pelée de St-Maurlce Foissy 2060
76 Pellerin Courgenay 323
77 Perrin, juge d'insiruct. Foissy
78 Petit Thorigny
79 Rayé, fermier Yillen l'Archey.
80 Renard id. Les Sièges
81 Saffroy, aubergiste id.
82 Sflussier, m. de ch. Lailly
85 Saulay, négociant Tillen.-VAr.
84 Saussier, m. de ch. . Lailly
85 Saossier, Moliuons
86 Savourât Foissy
86 Simonnet, toillandier thorigny 929
87 Simonnet Courgenay 408
88 Sivanne Thorigny
89 Taillandier Villen-^rArchev.
90 Thorailler, cultiv. La Postolle
91 Yaudoux Vareilies
92 Villiers YiUeneuve-l'Archey.
93 Yilliers. m. de bois id.
id. Bagneaux
id. id.
Yillen. -l'Archevêque
94 Yilliers
95 Yilliers
96 Yion
324
350
234
207
3«
481
464
271
ZZZ
206
210
301
434
242
24i
427
235
277
231
574
481
454
574
217
Seconde partie*
97 lègue , notaire ' Yillen. -l'Archev.
98 Frappin id. Theil
99 Juste, doct. en méd. Yillen. TArcb.
Supplémentaires»
100 Cornât, Juge de paix Yillen. -VArch.
ARRONDISSEMENT DE TONNERRE.
CAKTON D AWCY-LE-FRARC.
Première partie.
i Alépée, meunier Lézinfies
2 Audibert Fulvy
3 Beau Lézinnes
4 Berthon Aney-le-Franc
5 Berthout, meunier Pacy
6 Boisteuzet. cultiv. Argenteuil
7 Bonnelat, offic. retr. Lézinnes
8 Bonnetat Fulvy
9 BonneUt id.
10 Boucherai, notaire Ancy-le*Fr.
il Bonrguignat Argenteuil
12 Bourguignat, notaire id.
13 Boussard, médecin Cry
14 Boutot, cultivateur Lézinnes
393
1116
235
290
231
207
237' 24
552 25
783
207
1306
770
574
248
15
16
17
18
19
20
21
22
Boulot id.' 326
Brandin . meunier Argenteuil 231
Chevalier Pacy. 358
Gochois. notaire Ancy-le- Franc 312
Cornevin Ancy-le-Serveux 26a
Dauphin Ravières 506
Davoost
26
27
28
i9
30
31
Dechappedelaine
Delagneau, fermier
Dufour
Faivre
Ravières 506
îd. 539
id. 228
Jully 250
Nuits 321
Faivre Ancy îe Franc 20i
Ferley, cultivateur Argenteuil 490
Fore y Ravières 223
Fournerat Ancy-le Franc 309
Foornerat, percepteur Pacy 524
Gault . Ancy-le-Franc 208
Gantherin Cry 559
151
52 Gelez
$3 Gonol. meanier RaYiéres 313
34 Gaérard Aisy 207
35 Guinol, m. de bestiaux Jully 203
36 Hambert Nuils 348
37 Jaequenet Cbassignelles 385
SSLarpio, m debest. Ancy-te-Ser. 231
39 Lemoine off. t. da génie. SUgny 215
517
654
524
325
415
331
241
275
926
371
427
223
388
404
468
340
207
618
628
40 Lemoine id
41 Matlly Ancy-le-Franc
42 Mantelet, ancien not. Id.
43 Mantelet, meanier Cry
44 Mantelet id. id.
45 Marconit Fulvy
46 Martenot Ancy-le- Franc 3545
47 Martenot, entrepren id. 2763
48 Mathey, fermier Argenteail
49 Maupas Pacy
50 Mignard, ancien not. Raviéres*
51 Mignot, m. de beat. Perrigny
52 Mignot, cnltivatenr id.
55 Nogenl Cbassignellea
54 Noirot, percept. Ancy-le-Franc
55 Parts Aisy
56 Picard, fermier Ancy-le Franc
57 Picbenot, aubergiste Nuits
58 Eollaud, feroiier Ancy-le-Ser.
59 Koae Nuits
60 Roze, architecte Y ireaux
61 Salle [de la) comte Ancy-ie Fr. 9557
62 SardJo^m.debest. Yilliers-I.-H. 248
63 Segaalt Cbassignelles 211
64 Thierry, médecin Rariéres 214
65 Thierry, Argenlenay 239
66 Taret NuiU 220
67 Varet FoWy
68 Varet, taillandier NuiU
69 Yaret id. id.
70 Viart Cry
Seconde partie.
71 Dieudonné, docteur en méd. Pacy
72 Oofour id. Nuito
CANTON DE CRUZY.
Première partie.
i Biron, ancien notaire Tanlay
2 Brot Commissey
3 Cbastrey. m. de best. Arthonn.
4 (.hauchefoin Gigny
5 Chevalier négociant Tanlay
6 Collin
7 Pays
8 Pays
9 Gaillarde!
^OGodm
11 Hagot,m.dey.
12 Hogot
13 iolliot, notaire
Perrigny 235)15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
31
32
33
327
229
245
711
id.
Villon
id.
Arfhonnay
Melisey
St-Vinnemer
id.
Cruzy
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
242^11
305
240
217
368
315
307
267
355
34
35
36
37
38
39
40
41
42
43
44
45
46
47
48
49
50
l'AMier Sl-Marttn 221
Lasnier w. 30S
Mantelet, meonier St-Yinnemer 281
Matheljn Commissey 204
Mûnier Arthonnay 247
Prunier id. si 7
Raviot. percepteur Gigny 20t
Rigoux. marchand St-Ylonemer 238
Koguier, percepteur Tanlay 291
Roy Juge de paix Cnisy 224
Roy Tanlay 546
Thévenin, M» de Tanlay id. 9355
Thérenin. capitaine id. 660
Thierry, aubergiste Cruzy 205
Thierry, chirurg SeoneToy-teB. 301
Thierry, dOct. en méd. Tanlay 525
Thierry, maire Cruzy 24t
Vallory id. 1981
Vaudeau cultivateur St-Martln 201
Seconde partie.
Rertrand , notaire Yillon
Langeau. officier retraité Tanlay
Complémentaires.
Thierry, aubergiste
Millot
YauTilliers
Roy
Brin
Chaudron
Guérin
Anseau
Bessonnat fermier
Godin
Garnier
Thierry, boulanger
Fondard
Pays
Fondard
Crazy
Gigny
St-Martin
St-Ytnnemer
Méilsey
SennoToy-le-Bas
Cruzy
Rugny
Cruzy
Mélisey
Gigny
Cruzy
St-Yionemer
Yillon
St-Yinnemer
220
560
384
240
12
43
14
15
U JourdeoU, iab. de yerres id. 715] 16
CANTON DE FLOGNY.
Première partie.
Anjorrand (marq. d*} Flogny 11507
Bacot. ancien notaire id. 405
Baillot, Carisey 216
Baumes, député Yilliers-Vineux 842
Beau Butteaux 465
Beau ' td. 244
Bonnetat, desservant RofTey 281
Boucheron là La Chapelle 256
Braconnier Flogtty 335
fi ri vois, notaire Neuvy Saut. 208
Caboardin Soumaintrain 299
Lallais Flogny 24S
Chailley, cultivateur Beugnon 422
Chailiey Soumaintrain 234
Chaume, m. de bois Sormery 218
Coii«B, BengaoD 320
ISS
17 Cofuille, ttëdecin La Chapelle
18 Gourleaux Cariiey
19 Darley Meuvy-*Sa«lovr
20 Deligoe id.
21 Delig^ne id-
92 Déolte La Chapelle
25 Flogoy, maître de poste Flogny
24 Foorrey, m. de char|>. MeuTy S.
25 Fourrey id.
26 FroDtiu, meunier Percey
27 Gallot, m, de fer Batteaux
28 Gauge» Sormery
29 Gibier BultetLux
30 Grignard Beugiion
^1 GeuDOt, Bie«Bier SoumaîDlraîn
52 Hariol Vil liera- Viiieox
53 Huchard Neury .Saulour
54 Huot, cultivatear La Chapelle
j(& Lec'.erc, ofiOcier . Beugnoa
36 Lejay Dyé
37 Lenfumey Butteaux
38 Massin. chirurgien Meuvy S.
59 Kaihieu. buifaier La Chapelle
40 Mathieu id.
41 Mi^DOt Neayy-Sautour
42 Monjardet Percey
43 Pieq meunier Roffey
44 Prêtai
4& Uabiat
46 Aafat
47 Boy. meuAier
48 Tardieu
48 Trtdon
50 Tridon
51 Yiaalt
52 Viault
53' Vi«ult
54 ViUain
Villiers Vin
LassoB
Carisey
Butteaux
Percey
La Chapelle
Viliiera-Vioeux
Neuvy-Saulour
id.
id.
Soumaintrain
308
254
725
275
576
319
334
499
444
259
242
211
228
431 1
286
252'
266
211
481
264
260 ;
209
212
451
246
265
286,
205'
266'
215
288
29i9
249
227
240
732
325
227
Seconde partie,
65 Courtault, officier retraité Dyé
56 Dehoey, doct. en méd. Carisey
57 Elie, olGcier retraité Dyé
58 Milon, notaire Carisey
CANTOIf DE NOYERS.
Première partie,
i Barbier Jonaney 686
Pasilly 207
barry 202
PoiUy-tur-^rein 295
Molay 221
§ Boyer, ano. percept. id. 206
7 Bresse, officier retraité Noyers 278
8 Challan id. 282
9 Challan id. 401;
10 Challao . GrimauU 231 1
11 Chaltan. percepteur JSoyen 258
Id Charbonné Aniiay 771
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
25
26
27
28'
29
30
31
52
33
34
35
36
37
38
39
40
41
42
43
44
45
46
47
48
49
50
51
52
53
54
55
56
DaToat , chef d'eso.
Droin, juge de paix
Dupéché. huissier
Fosseyeux
Gautherio
Gautherin, tanneur
Gautherin. médecin
Gantberin
Gautherin
Gaotberin, doct. méd. Perrîgny
Gautherin . Annay
Guérard Noyers
Hoppenot. c en v. Poîlly-s- Ser.
Jacqnillat id.
Jacqoillat Sainte Vertu
JFodot Annay-sur-Serein
GrimauU
Noyers
id.
id.
Nilry
Anuay
id.
id.
Nitry
Jodot, médecin
JuUien
Lahosse
La bosse
Labosse
Langin
Langin
Leeourt
Noyers
id.
Annay
Grimault
Molay
Censy
Etivey
Poilly
Lemoine, ofQb. de santé id
Lorotte, offic. ret. Châlel-Gér.
Maison, recev. d'enreg. Noyers
Mariglier, médecin id
Martin Annay
Miliot Noyers
Monlandon. menuisier Moulins
Petit, médecin Châtel-Gérard
Petit Annay
Phiiippot, fabric Châtel-Gérard
Philrppot id.
Philippol id.
Pichenot, notaire Noyers
Plaît Sahite- Vertu
Potfaerat Noyers
Rathier Sarry
Rétif Annay
Senneyoy (marquis de] Jouancy
Tisserand, m. de bois Moulins
Tisserand id.
431
745
258
309
383
557
825
531
464
563
608
1157
534
456
1171
443
256
412
208
277
279
539
532
564
234
127
275
257
292
568
227
501
240
263
336
501
319
429
738
890
552
796
341
211
^ Beauregard
if. Berger
4 BilU«dot,
ft BottirUier
57
58
59
60
61
f
2
5
4
5
Seconde partie,
Boiibet, docteur en médecine Etiyey
Boyer, licencié en droit Neyers
Laratte, notaire Anuay
Leidié, docteur en médecine Noyers
Robinot, notaire ' id.
CANTON DE TONNERRE.
Première partie.
Adam, m. de vins PoiNy 507
Armand Epineuil 271
Baillot, ex-notaire Tonnerre 562
hailka, juge suppléant id. 285
Barry id. ^*7
183
465
476
3(»3
253
344
201
209
291
$ Barry, banquier Tonnerre
7 Bayoil id.
8 Bazile id.
9 Bazile, officier retraité id.
10 Belnet, arocat et maire id.
11 Benoit, comm. en TinaEpinenil
ii Beroard, pharmacien Tonnerre
15 Bernard Gheney
14 Berthier de ViTiers YiTiers 1175
15 Berthier de Yimrs Tonnerre 1665
16 Beognot, médecin id.
17 Billebaolt, ex-r. de Fenri id. 255
18 BiUebaalt Epinenil 1109
19 Bonniot, président Tonnerre 795
SO Boorsin, maître d'hôtel id. 205
21 Boyer, marée- de camp id. 597
22 Buchotte , aubergiste id. 269
25 Campenon, recey.princ. id. 749
U Charlut id. 414
25 Glemendôt, c. en Tins Epinenil 268
26 Cœurderoi, médecin Tonnerre 239
27 Colin, insp d. écoles, pr. id. 233
28 Collon Dannemoine 430
29 Cosson, notaire id. 247
50 ConrtiTe (de) Tonnerre 272
31 Bamotte, f. de T. mouss. id. 240
3^ Baudigier id. 383
53 Bechannes, major Yezannes 334
54 Dechanoes id. 868
56 Hngot, m. de poste Tonnerre 206
57 Hagot, anc. m. de p. id. 280
58 Jacques-Pâlotte,! 4 id. 2098
59 JoliTot, sons-préfet id. 321
60 Lacaille, juge id. 391
61 Leblanc, ingénieur id. 1457
62 Lecout de Béru Bém 1946
63 Lejay Tonnerre 427
64 Lemaire, tanneur id. 203
65 Lemaire- Berthon id. 323
255 66 Lemaire, march. de cuirs id. 204
67 Le Maistre, percepteur id. -389
68 Léonard id^ 314
69 J^éonard id. 608
70 Manon id. 237
71 Marquis, médecin id. soo
72 Meugniot, meunier id. 488
73 Moine, maire Fleys 209
74 Monicault (de) pr. dur. Tonnerre 458
75 Mottcetot
76 Moucelot, notaire
77 Noël DesYergers
78 Perrin, auliergiste
79 Pi lie^ ingénieur
80 Quignard
81 RaTinet
82 Rendu
83 Rétif, président
84 Rolland
35 Belacombe princ. de c. Tonnerre 318185 Rouyer, recoT. d'enr.
id.
id.
id.
id.
id.
id.
36 De Langle de Garry id.
37 Bemoliere, march. en gr. id.
58 Bénis, négociant
5^ Besprez de Gezincourt
40 Besprez,' médecin
41 Boussot, aubergiste
4S Drouas (de)
43 Bnpotél, empl. d la p.
44 Félix, meunier Tézinnes
45 Garlin, maître d'Hôt. Tonnerre
46 Gaupiilat, huissier id.
47 Gautherin, confiseur id.
4S Gauthier de Lizole id.
49 Gourée de ViUemontée id.
50 Grenon, épicier Bannemoine
Si Grxsard, ent. de bains Tonnerre
52 Gron Yéziunes
53 Guyard, chirurgien Tonnerre
54 Hardy, marchand de vins id.
55 Hardy, négociant id.
216
280
528
312
265
202
1205
334
234
212
209
228
3315
200
202
205
448
355
384
375
86 Roze
87 Roze
88 Roze, juge
89 Saint-Quentin (de)
90 Saintot, m. de draps
91 Siraudin
id.
id.
id.
id.
id.
Gheney
Tonnerre
id.
id
id.
id.
id.
id.
id.
id.
id.
id.
207
496
375
273
650
213
214
687
206
244
267
253
289
391
238
1679
92 Simonnet, m. de bois Yrouerre 272
93 Trosselot, c'en Tins Epinenil 245
94 Yaiiier Yrouerre 227
Seconde partie,
95 Gampenon, doct. en méd. Tonnerre
96 Lemoine id. id.
97 Ménard, notaire id.
98 Théroude, capitaine en rétr. id.
1
Supplémentaires,
99 Fleury Juge de paix
Tonnerre
M
TROISIÈME PARTIE
SECTION I«.
NOTE
sur ftœfhitaHcn du ndnerai de fer m moyen^dge dans le déparêement
de UYonne.
n existe sur plusieurs points du département et notamment dans la
Pajsaie, de Toucy à Saint-Amand, et aussi du côté de Chéroy, de
Samt-Florentin, de Sormery, d'Arces, etc. des dépôts considérables
de laitier de fer amoncelés et sur lesquels sont plantées des forêts sé-
culaires.
Lors de la construction des routes de la Puysaie on a merveillense»
ment utilisé ces matériaux pour la formation des chaussées qui pré-
sentent une surface compacte et sans ornières. On s'est demandé de-
puis longtemps d'où provenaient ces masses de débris métallurgi-
^es. Les uns ont attribué leur production aux Romains et même aux
Gaulois qui, d'après les commentaires de Jules-César, se livraient à
l'exploitation du fer; les autres ont fait honneur aux Anglais de ces
travaux. Cette dernière hypothèse parait improbable, à raison du peu
de durée de leur séjour dans nos pays. On assure, au contraire, qu'on
d trouvé plusieurs fois des médailles romaines dans l'intérieur de ces
ferriers. Si ce fait était bien prouvé, ce serait déjà une preuve d'ex-
ploitation par les Romains dans la partie où ces pièces se seraient ren-
contrées. Pour mon compte, j'ai eu en ma possession une médaille
do m^ siècle , qui avait été trouvée à 0,S0<:. au-dessous des ferriers de
la montagne du Puits-Avril, commune d'Aillant-sur-Tholon.
Quoiqu'il en soit, et quoiqu'on puisse établir par des découvertes
ultérieures, nous allons rassembler quelques autres faits puisés dans
les documents écrits du moyen-âge qui nous autorisent à penser que
Teiploitation du fer pourrait aussi bien avoir continué à subsister de-
puis les Gaulois jusqu'au xvjo siècle, qu'avoir été brusquement inter-
rompue après la chute de l'empire romain.
Une transaction passée en 1333, entre l'abbé de Pontigny et le sei-
gneur de Sormery relativement à la propriété des bois de Francœur
près de Sormery, réserve clairement la mine et le mineray au sieur
^bé qui les faisait bien sûrement exploiter (1).
J'ai vu, chez un notaire de Neuvy, un pieu en ferforgé
à trois bran*
[i] C« dociiment appartient à M. le Président Gallois.
ches qui provenait d^uii tas de ferriers de Sormery,' mais il est im-
possible de lui donner aucune date. '
En I39t$, un dénombrement de iâ (erre de Pouy près Courgenay
fait mention de mine qu'on prend dans les bois pour faire fer.
Près d'un siècle après, ea 1483, les terres et Ims de U'cbâtellenie
de Villefolle, près Vitiefieuve*ie-Roi, ét*ieat exploités par noble
bomme Jeban de Pesme, écuyer maître des forges de Fossemore.
L'arcbevéque de Sens l^autorise à prendre lu myne pour fere fer dans
les minières de cette terre, mais seulement de ce qu'il en pourra
mette en œuvre, sans en pouvcftr vendre à aucune personne. Ce bail
£St fait pour 12 années à 9 liv. par an.
En 148T,€e même Jean de Pesme, maître à la forge de Preaûx
^(commune de Gbaumot) amodie encore des mynerais de Villefolle
pour cette nouvelle forge seulement.
Un aveu et dénombrement de la seigneurie de Senan , de Tan 1489,
contient plusieurs particularités curieuses sur Tindustrie du fer : ail
y est dit qu'il y avait alors à Senan des forges à faire fer et des forges
à faire acier,
T. de Sallazard, archevêque de Sens, fait établir, en 1493, des for-
ges dans sa terre de Saint-Julien et donne à cet effet la somme consi-
dérable.de 500 liv. à maître Le Thègneux, maître de la forge de Saint
Julien. Cette exploitation acquit un certain développement. En 1518,
Jean Balthazard, qui dirigeait les forges, les cède à noble homipe
Pierre Baltbazard, son fils, moyennant 80 liv. par an. Elles étaient
assises sur le grand ru de Saint-Julien et se composaient de bâtiments,
prés, maisons et dépendances, avec ustensiles, trois harnais de qua-
torze chevaux f avec les bois, charbons, mynes et autrement ès-terres
de Saint-Julien et ailleurs, et de plus le bail pour prendre de la mjne
dans )a seigneurie de Précy.
L'archevêque, qui avait . fondé cette forge, la lègue en mourant à
se$ successeurs et dit qu elle rapporte treize milliers dé fer par an.
En 1531, le chapitre de Sens accorda les forges de Lompy, situées
à Saint-Aubin-Châteauneuf, pour 5 s. de rente perpétuelle.
Si nous jettons les regards à l'extrémité ouest du département de
l'Yonne sur les limites de celui de la Nièvre, les archives de l'évéché
d'Auxerre nous apprendront qu'en 1480 les forges d'Entrains furent
furent mises j^us, c'est-à-dire élevées. A la môme' époque, dans les
bois de Yarzy, il y avait un canton qu'on appelait le bois du Laitier,
à iipe demi-heue de Corbelin, dans lequel on allait tirer de la myne on
laitier pour faire myne à faire fer qu'on menait à la forge de Croisj.
On en prenait encore dans d'autres parties de ces même bois et on
payait 4 liv. par an de droit de ferrage.
Ces documents, que des recherches spéciales pourraient accroître,
établissent évidemment, je le répète, que l'exploiiation du fer fut
assez active dans le département au moyen-âge et méntie jusqu'au xri*
siècle, •
QUANTIN ,
Arpbivlste da dépaftemenf .
ikoLcïSMEis, SAmT-MABTIN iSt CÔMtfl^SËT.
• . .1
Qdl'coiinatt tè vallon stnnclax , rapide et sauvage , au nord de Saint-
Martin,' prê& des rivet brpbreuses de rAirmançont Qui a parcduru cette!
gorge étrbîtement eifcaîssée? Ce bois escarpé, ces champs sans piro-^
daft 9 ces vieilles carrières , raines ihotiles et stériles; ces soninnets ari-
des , amas' ÎAfrtictaenx de pierres s^ns verdurè •' n'ont-ils pars pénétre
Tâme d'une rêveuse mélancolie? Serait-ce lé commencemeift d'un désert
dont les bornes sont indéfiniment reculées?.. Non, déjà de fertiW
noyers appellent ' notre attention.* Voici bientôt quelques pampres et
despàfcelles de cheneyière, étrange contraste avec la sécheresse desf
deux montagnes. Comme fe Vert oasis au milieu des sables dévorants , il
vient changer le cours de nos tristes pensées par Tespéi'ance de pro-'
éhaines habitations. Jetez en'effet les yeux sér ce signe de la rédenip-,'
lion qui fèéprécède. Une chaumière se montre à peu de distance :
encore quelques pas , un village tout entier va se développer dans ce
fond étranglé , sans autre issue que des sentiers abordables à la seule et
modeste monture, dont Timmortel Buffon a ennobli Torigine, sans
doute à cause de;sa précieuse litilîté.'Ce yillage est Molosmes (!).
Là y fut une abbaye presqu'aussi ancienne que la chrétienté. Bon
fondateur, ses commencements, lea^çauses qui la firrat élever dans cette
sombre et obscure retraite, tout cela nous est inconnu : on chercher»
sans succès à le découvrir. Les vieux cartulaires ont disparu/ Les révo-
lutions diverses, arrivées depuis son origine, n'ont point respecté ces pou-
dreuses archives, dépositaires de tant de faits historiques, peut-être
d'une haute importance. Des lambeaux de chartes, quelques parchemins
usés, débris incomplets de vieilles procédures; quelques arrêts échappée
aux injures du temps; de rares copies, souvent irrégulières de titrée
altérés ; voilà seutenient ce qui nous est parvenu. Ce petit nombre de
pièces, nous le devons soit au savant Pilhou, le bailli de ÎPonnerre, d'heu-
reuse mémmre ; soit à Texcellent afeté Corsîn, le pasteur longtemps vé-
néré de IKolosmes,' cet excellent curé, dont les travaux, lés bonnes œu-
vres, la bienfaisance forent payés de tant d^'ingratitude !
(i) Molowncs, Molhomme, Molosmcf-la-Fo»8e, Molôiiie; Melundum , Melonr
dum , Melunda^, MoYismodeufti , Molimodèum , Molosmyum , Molomium-iTi-Possâ";
Holosmus.HoloffRium; M^IundensH, IVfcfondètisis/lhfelugdensis pagus^ MqUos*.
mlenM » If elundense inaiia«t9nùm. ' ' }
I
le pea delEiits échappés à Tonbli des années ; dire ce qu'ont été les
hommes qè ce p^iys et des pays qui ravoisinent ; tel ^ )p but de eette
courte .notice.
II.
•
If ous n'es^amioeroiis pas si Mcrfosmes doit son origine au besoin de Vîbo-
leipen^ ou A cf^lui de se réunir ; s'il s'est agi d'abord de la vie conteoi-
plalive, ou de discuter sur iei ruines de b société romaine et sur réta-
blissement de la sQciél^ firanque» Les monastères du nord marcbèreut-ib
1^ énHileg de eeoit du midi dans la controverse des questions (Aiioso-
llbiques?.** Changer l'état moral, éclairer l'intelligence, gouverner 1^
yie dies hommes dans la société, dans le monde tout entier; établir un
n^port constant du sîinple mortel à la Divinité, de la vie actuelle ^ la vie
llitoire ; voilà le but d|i christianbme : ses moyens existaient surtout
40ns la mulUplieité de monastères. Dès les premiers siècles, il avait f;^a
ëpergi^iuement lutter contre le paganisme. Siir la fin 4u cinquîèoie sié-
dfip cette lutte était à peu près terminée, la promulgation des croyances,
la fii^ité de^ principes» la discipline basée sur des règles stables, t^
d^vaieqt être les occiipai;ons de certaines oemmunautés d'hommes, poor
constituer à jamais la religion chrétienne sur les débris du monde payes
vaincu. Les discussions religieuses n'absorbaient pas exclusivement le
temps de ces pieuses réunions. D^à , au milieu de tous les d^çordres
4'i9vasions multipliées, germaient les différent^ principes qui régissent
iix société actuelle. Aux Germains nous devons la liberté individuelle,
l^ libre arbitre trop longtemps comprimé en France , mais dont on a
f^\^ plus fard un étrange abus ; aqx Bomains l'esprit d'égalité, la |iéces-
çité d'une association régulière, et les lois municipales; au chri^anisme
l'esprit de moralité, le sentiment et Vempire d'un besoin qui souoiet
ypm les hommes aux mêmes règles, à une loi commune. Pourquoi tant
^'années, tant de siècles ont-ils été nécessaires pour développer et har
inoniser ces théories, pour en faciliter la pratique ?
Dans ces travaux si divers, quelles ont pu être la part et Tin Auence du
monastère naissant dans la vallée de Holosmest L'ancienne disposition
des celkiles, que l'on pourrait indiquer encore à mi-côte, le long de murs
complètement ruinés, prouve que soixante ou quatre-vingts religieux
vivaient, ainsi que le font encore les Chartreux, isolément, chacuti dans
sa petite maison, avec un centre commun qui était l'église, située au
foiîlde la vallée, entre les deux montagnes. Cette circonstance, tout à fait
historique, permet, à défaut de toute autre preuve, de supposer d'une
matnière ratioiindle quelles étaient les occupations ordinaires de ces
premiers moines. Fallait-il méditer ? Se livraient-ils à des exercices
ascétiques ? Travaillaient-ils à quelque pieâ^ liomëKe? Dev3ii«nt4ls mû-
rement réfléchir sur un point d'intérêt général ou spécial t Chacun se
retirait dans sa demeure particulière. Là» comme les anachorètes ûé
l'occident, on se trouvait en présence de Dieu et de sa conscience,
livré au plus complet isolement. S'agissait-il de délibératibns prises dans
un intéirêt commun ? Voulait-on se lirrer aux travaux dont rintelligence
et Tunion font la force et procurent le succès t Sur Tordre du père^ toute
la Communauté travaillait dans un parfait ensemble. Ainsi ont été talls
les grands défrichements de TEurope. Ainsi, probablement, ont été
mises en culture les hauteurs de Molosmes et du grand-Virey. (t)
Le père Le Gointe, dans ses annalns ecclésiastiques , fait mention de
l*abbayede Molosmes, en 49G. Ailleurs, on prétend que le grand Clovis
en était le fondateur, en 809. Si la charte primitive avait été détmitet
on en montrait maintes copies. Quoique revêtues de Vidhnu^^ étaient-
elles àHthentiques ? On pourrait multiplier les raisons pour et contre
Taffirmati^e, et la question resterait encore indécise. Un acte de 1545
désigne l'abbaye de Molosmes comme limitrophe de Champagne et de
Bourgogne, et comme ancien domaine du Roi. Hitons-nous d'ajouter qoe
dans les pièces d'un procès , à Villeneuve-le-Roi , sous Charles Y III , à
la fin par conséquent du IS* siècle, l'abbaye est dite fondée par Clovis
III, qui, entr'autres choses , aurait donné des propriétés à Ervy. C'etâ,
été vers 695.
Néanmoins, dans une translation des reliques de St.-Candide , St.-
Vallier, St«.-Théodore et St*.-Théodechilde, faite en 1715, le procès-
verbal contient cette assertion : c Sanctœ Theodechildis virginis, fUùB
D Clodovcei primij fundatoris hujus monasterU. b EHe est confirmée par '
la signature des prieurs de Molosmes, de St.-Jean de Réôme, de St.-
Germain d'Auxerre, de St.-Michel de Tonnerre, de la Charitéde Lezinaes,
d*Ancy-le - Serveux et d'une foule de laïcs. Molosmes avait dors une
grande vénération pour les reliques de Théodechilde , vierge , fUte de
Clovis /, son fondateur. Ces deux titres de vierge et de fflle de Clovis I, sont
encore contestés. Théodechilde, fondatrice de St.-Pierre-le-vIf, à Sens,
c'est bien la même (2), est citée tantôt comme Vierge, tantôt comme ma-
riée au Roi des Varnes. Sa filiation est tout aussi douteuse : ici elle est
fiUede Clovis I; là, fille de Thierry I, et par conséquent petite fille de
Clovis.
La Gallia chrisiiana a répété Tassertion la plus ancienne. Quelle que
soit donc Tépoque de la fondation de Molosmes, elle n'est pas moins
très-reculée, et remonte à la première race de nos rois,
(i] Hameau qui dépend de la commune.
(i) Procès-verbâi d'une translation antérieure, à la date du 27 juin i646.
6
La dédicace de l'église du monastère aurait ea-lieù en K20; elle aurait
été faite par Grégoire» évéque de Langres, sous le vocable de Saint
Pierre.
III.
Trente ans , à peu près , avant réreclion de l'abbaye de Molosmes ; au
milieu des troubles de l'Italie ; quand les Ostrogolhs et les Hérutes se
disputaient la possession de ce beau pays; lorsque Uome était sans cesse
menacée, prise, reprise, désolée et saccagée par le vainqueur ; naissait,
presqu'à la porte de la ville éternelle^ un homme d*une haute intelli-
gence, qui devait commencer sa mission évangélique dans une caverne,
au milieu des pâtres; la terminer à la tête de plusieurs couvents, tous
fondés par lui; et laisser une règle impérissable , la règle générale, le
code presqu*unique de toutes les institutions monastiques , dans rocci-
dent. Cet homme étaitSt. Benoit, si grand par la puissance de sa parole,
si riche de ses vertus, si fort par l'autorité de son exemple !
Dès Tan 569, les religieux de Molosmes avaient adopté cette, règle si
belle , ce véritable recueil de lois, qui embrassait toutes les positions,
qui traçait leurs devoirs dans toutes les circonstances. On y trouve, en
effet, des leçons pour tous les devoirs moraux et généraux des frères,
pour les devoirs religieux et les offices , pour le gouvernement et Tad^
ministration intérieure ^ pour la conduite envers les hôtes et dans les
voyages; des punitions enfin sont indiquées pour toutes les fautes contre
la discipline. Les soixante et treize chapitres de ce volume précieux
Renferment donc tout à la fois un code moral , un code religieux, un
' code politique et un code pénal. Entière abnégation de soi-même, sou-
mission aveugle, prescription du travail, interdiction de toute propriété
individuelle; telles sont les ba£ies de cette règle qui des Bénédictins a
fait les premiers religieux missionnaires et laboureurs tout à la fois.
Plus tard, la plume à la main, ils nous ont conservé presque tous lesdo-
^ cuments historiques que nous possédons. Qui ne connaît cet adage? La-
borimix comme un Bénédictin !
Un noviciat d'au moins un an servait à éprouver la volonté du réci-
piendaire, qui devait ensuite s'engager pour toute la vie. L'obéissance
passive des moines était modérée par l'élection de l'abbé^ toujours choisi
parmi ses frères. Si ce supérieur électif a dans ses mains un pouvoir
absolu, il est unefouledecas,oii il doit consulter ses frères, etles faire déli-
bérer. Toutes sévères que soient la règle et la discipline, elles sont dans le
détail de la vie plus humaines , plus douces que les lois ou romaines ou
firanques de l'époque ; plus rationnelles que les lois civiles, qui longtemps
encore ont régi la société européenne. N'étaientelles pas mille fois à
préférer au patronage dur , impérieux , vexatoire, despotique et cruel
d'un sàserain fëddaI?Gelai-ci, dans ses yassaox, dans m ngeh ne voyait
que des serfe. Les religieux, au contraire, restaient les frères de t'Abé
qa^iis avaient élu. Cétait un atné qui conciliait l'autorité paternelle et
l'amoar de ses frères. A la sévérité, Tabbé savait toujours allier sagesse*
douceur et bonté. Prier et travailler sans aucun soin du présent , sans
nul sooci de l'avenir, voilà le sort des moines ! Comparez cette existence
aux plaintes des malheureux que la faim dévore ; aux pleurs de îs^ jeune
fille que déshonore le baron qui devrait la protéger ; aux gémissements
de rouvrier qu*il dépossède du fruit de son travail; aux angoisses du
vieillard abandonné sur son grabat, souvent même dans la rue, sans au-
cunes ressouces. Prononcez ! où étaient les charges les plus dures , les
chaînes les plus pesantes; ou dans la cellule, ou sous le chaume des
villages.
L'adoption de cette règle fut rapide , presqu'instantanée. C'était
Védaîr dectrique qui provoque une pluie bienfaisante et longtemps ines-
pérée. Deux cents ans plus tard , Chariemagne demandait si, dans son
vaste empire , il existait d'autres moines que ceux de l'ordre de Saint
Benoît.
Nous regrettons que les bornes imposées à cette notice, ne permettent
pas une analyse plus étendue des constitutions si remarquâmes de cet
ordre.
«
Au milieu de ces sditudes, dans le fond retiré de cette autre thébaidet
et sous la protection des murs qui défendairat les quatre- vingts maison*
nettes de Molosmes, les reiiglenx n'étaient point à l'abri des événements»
Dès Pannée 807, les Normandset autres peuples du nord avaient com?
mencé leurs ravages en France. Les Bénëdiains de Jiolosmes, ne se
croyant point en sûreté derrière lears faibles remparts , avaient f^it
transporter à Baoii, alors iViitim, leurs efiiets les plus' précieux, entr'au-
très les reliques de saint Vallier. Us espéraient éviter ainsi les dépréda-
tions de ces rapaces ennemis. En 858, trompés par une fausse sécurité,
ils avaient été cherche^ processionnellëment leurs saintes relk|i4e(i, A
peine avaient-elles repris, dan^ le temple du Seigneur, leurs pUlçes act
couunnées, qu'une nouvelle irruption a lieu en 839. Çest un tordent
dévastateur, (}ui rompt ses digues avec ioftpétuoaité, et porte partout Tcff
froi, la terreur et la mort. Où fuir? Tous les points sont simultanén^^t
occupa par les troupes ennemies. Le pays entier est saccagé; Tabbaye
éprouve le sort commun ; elle est brûlée par ces^hordes féroces ; ses
dépendances même ne sont pas épargnées. On peut cependant encore
cacher et conserver les reliques. Ces malheurs ne sont pas le^ seuls oc-
casionnés par les Normands. A peine l'abbaye commence-t-elle à se re-
a*
leyer de ses mintts; à peine regpérmce renajt:;^Bfrde noiiyeanx orage»
ëcbleiit aussi el plus terribles que les précédents. Les bownies du nord,
rapides eomme la foudre qui sillonne les. nues d'un pôle à l'autre» appor-
tent encore la guwre et ses fureurs. Quel siècle de sinisires, de désola-
tions, de pestes et de famines ! L*année 910, encore plua épouvantable
que les précédentes , est témoin de la ruine complète du monastère et
des habitants de Molosmes : il ne reste pas pierre sur pierre. C était
deux ans avant le traité de Samt Claire^sur-Epte , par lequel Gharles-le*
Simple cède à Rollon, chef intrépide de ces barbares, Giselle sa fille, et
une partie de la Neustrie, qu'ils appelaient déjà du nom de. Mo^
mandie.
Le premier abbé connu est Birfredm, BerifroU ou Berfrii ^ cite
seulement au mois d'octobre 6iS , deuxième année du roi Louis. Sm
successeur fut Epplenne^- (81 7).
Le troisième abbé, du nom de Bernard, était un homme remarquable
et très-éloquent. Il fut appelé, en 869, au concile de Langres. Cette as*
•emblée se tenait à l'abbaye des SS. Jaumes (i] , sous la présidence des
archevêques Remy de Lyon, et Agilmar de Vienne. 11 s'agissait de la
g^âce et de la prédestination , matière sérieuse et fort abstraite , qui
avait donné lieu à plusieurs hérésies. On cite de ce concile seize canons,
dont six sont la reproduction de celui de Valence. Isaac, clerc de l'église
de Laon, surnommé le bon, était évéque de Langres. Il devait ce siège
aux libéralités de Charles-le-Ghauve.
. Sur la fin du dixième siècle, le relâchement s'était glissé dans presque
tous les monastères. La Bourgogne n'avait point échappé à cette tiédeur
désolante, premier pas vers une ruine morale presque certaine. Était-ce
le résultat de guerres incessantes, de déplacements continuels, de com-
munications multipliées avec les laïcs , de désordres fréquents ei plus
graves encore dans ces temps de trouble et d'agitation? La guerre ci-
vile, la faiblesse des rois, l'ambition des maires du palais, un change-
ment de race sur le trône, les prétentions de la famiUe dépossédée, les
menaces des Dantns et àes Normaids prêts à faire de nouvelles irrup-
tioBs ; en fallait«il tant pour bouleverser le royaume de fond en comble?
Le calme enfin sembluit renaître sous la sage et ferme administration
de Hugues Gapet. Brunon de Roucy, évêque de Langres, proche parent
(kl roi, prélat d'un mérite supérleiir, et remarquable par une sagesse
émincnte , voit tonte l'étendue du mad et veut le réparer. Ses paroles,
ses instructions , ses conseils et sartout la puissance de son exemple
sont comme nte pluie biepfaisaiite,. qui arroseï et fertilise ux^ terre
(i) LesSS. Jumeaux Speustppe;, llku,^i|^pé*et Méleutrfrpe, mArtyradu noudu
s* siècle» honores 1« 1 1 janvier.
loBgtMvps orMo et doflriih é é j A- s»' voix doéoe «t f«rMBiv« l'ordre 9^
parafe. Bnei RëtaM(f)^ St.>ilieM dt ToMeire «t IMoson», «Mt
arracM» àlenr»^ raines, fl loar faic Msikser l«i biens murpës, les f««.
Y»» arriëpës (Mi dilapidé». DéBOrmsk les bmaiig^» de SeigMur soM
chaotées par des reKi^iettiL dignes de leur sâtale voeatio»* Le tnrml
enfin, eet nniqne mofen de prospëriié» re|M*eBd son aneîen wmtw^
Ponrraî»-je pssser ici seus le stlenoe le nom de saint GoiUannie , de m,
Italien actif, iùfeKgent, qui, direptevr deVabbayë de Sai»c*Bëiiig«e de
Dijon, avait Si aeci?eiiient ooepéré à oelle inkpertante réforme? Le^dme
de BcNif^ogne avait iavoHsë de tons ses nmycns ce nonvel éiat de
choses. ToiAes ces abbayes étaient alors sitnées dàas son vasie domaÎMe^
C'était aussi an temps de Hogfies» dnqniène abbé de Melosan, serti
de Fabbaf e de Ravigny ( FtatM4 motmem ).
Y.
Quoique Holosme fût une fondation royale , quoiqu'une dotation im-
portante ait dû protéger le berceau de cet établissement, telle était sa
position précaire , qu'il dut encore accepter les nombreux legs ou ca«
deaux de foule de seigneurs et d'évéques. Presque tous les actes , qui
ont oonstitoé ces esuvres d'une diarité ardente et toute reKsieuse, ont
été lacérés. Les poms de la plupart de ces pieux et fiches bienfafteufs
ont été livrés à l'oubli. Essayons d'y soustraire celui de Berduin^ [Êàt-
âuinm^ iéu B4Udumfu\ qui donne à Humberty 7« abbé, la terre de Gland
{Giamu)^ «ne partie de Pymeites , et surtout reliais do St*-Etienne, les
bois, les sources et les cours d'eau qui dépendent de ee^i campagnes.
C'était vers 92).— L'abbé Joseph (982 à 9S6) avait reçu de fàtilbë
Bninon, ce sage réformateur, Téglise de saint Georges d'Etourvy (In
viUd SUnviaco). Peut-être avait^il pensé que le bi^ de l'ime ne pouvait
s'opérer avec fruit, qu'autant que le corps n'est point par ttùp aon-
niis wèoi conséquences dés misères humaines ! — Yiiiittn 4$ Vénémètrê
[de Yûndùpere) donne en 1129 la YiUa ftctimi^ près dtJ Marries, (t)
—Ajoutons à ces noms celui de Raériuif vicomte du Château dé Saidt-
Floraitin, qui cède à l'abbé Thibaut ei au couvent de BiolosmeS la «oi-
lié d'wie dtme dé Flogny (de Fiamiaeojj que Dodon tenait in ^a$amgBêo.
Cette donâiion étah siii^étté 1 radiât.
Guy I! (5) de la maison de Névêrs, et comte deTonnéfi<é, avait odÉ-
(i) Depuis, Moustier -Saint- Jean. .
(0 Vers 1119, Blarolles et Ckessy appartenaient à labbayc, qui avait atorA <!&*
vertes propriétés bâàîes entre Ërvy et ifeyfelei.
(s) C'eait à c^ comte que To^nerrç dqtt m première çtiar té d^afCranctiisfémenl,
«n 1174.
«0
4«Biié €oilti«4'dri>«yf M se^ rti jets xte BiD ioa i iis » tibe^celima iBMtpme
CMir»: (i)-ËUe pirate ftvéiff élét^Uîé pMrlGliilImMM «m fièsévél'SOB
fM^eœ^eur. Ôa<^te eaélâieÉt iei «ffeu? £ti*4rfèfe éuil-rile ^éAUDte
iMNtries relqpfos et pitMlacim pdar te oûmie? Gtast €é« qn'^ iietDods
jQSt-fMfô dMBé ée coimallfe. Le coiBleiOayiet «« prëdéûeaieia«>ay«eDt
en huître reteso pltttieiirt biens^ depeirfaiits de jmomMSBtà^e.Gmjf ce
jaiee sëgaewr» «n éaowtmé iKdfifimiêÊêe pmitué , moofttfl à i'Agtad^ vw^*
sîii ans, au retour de kP«leiiMi& (iil#H ¥eat:réfefer8es^laFl&. Urëad
toueies hieiiequ'ii «.uauepés; il eKiprime ledàiîr de soppeioieecepair*
eom»nifâi&e. l^<XMBt6BsaJVaAoje^fta feeittie (IbtihMdedeBeorgii^pQe),
OdBfirflm» éi^llfts, la. realiimion qu'il aiMU{>p«eerilef«ef eatisfnft à son
vœu le plus cher en sapprkmiH le feiiileODUliiflie* iBUe peiiae ImésM
que les intentions du comte ne peuvent être dignement remplies qu'en
accordant à Fabbaye que, desormaisT, ni elle, ni ses successeurs ne pour-
ront retenir les Bourgeois de Molosmes. Telle étdît TimpQrtancede^es
âctesVque tes religieux sollicitent et obtiennent la confi[rmai%)ii' <fe ces
• (i) Le j^jo'eotif 9 ^: prQoours ou enireoQm*s ëtail,. eo g«nâ^l>la coulil^ie «rrêlic
ei^tr^ deux seigneurs &ouTer^n&. Lef sujets de chacun d*eux pouvaient aller Mbre-
ixi«|it, et sana dangei' de tomber dans la servitude de corps, sMtabltr dans les dé-
pendances de Tautrc. Entre deux seigneurs de fiefs, cette coutume comprenait soit
leurs hommes de corps et leurs estagiers (hommes tenus à la résiVence potifr Ht ^arde
-du château, la d^ense^âu seigneur, c/a tel ^utré devoir), mit tes ^esttftux 4e leurs
. tvfet^ D^as le premier cas, Test;^!^ conmiQ le- serf pouvaient t4»iis deux s'ëUiblir
.ds^siefief et la Justice d*un autre seigneur, prendre fem^iedeleuçconditioii, etne
pas courir le danger de fpr-niariage (matrimonium qw^ fil forai). Cette amende
s^cncouraît surtout quand des maîn-mortablés de serve condition s'alliâiént^à des
peirsonnes franches, en^quittant leur résidence obligée près du^manolf seigneurial
• t^ovrsuiyrcleurs confoints. ' ']'-'' :- .•.,.. i! " 'î : • ,
'Dans le' second cas, le parcourls des bestiaux . permettait de. les.e/qnd^e d^Mis
;|4»iitesvles terres et vains pâturages des paroisses .et domaines compris au trajié.
Ainsi, en i i94,.les abbayes de Saint-Michel de Tonnerre et de Quincy établissent
une réciprocitd de parcours pour le pâturage, entfe lei comniuhes'de'Chsf2cà4y et
■^e Coussegrey '((te C*;tMWCOtfl Oorc^^r^). r i* » i
. ''fMk grands^Arcoiffs de U psemij^se espèce txîstai^nt d4ns lètTonnenrm.L'an,
celui de Saint-Vincent, comprenait Bragelone,; Beauvoir, liandeji » ;TiUa|§e réuni
depuis à Rtce^-le-Haitt, Riceifs legrand terrajge de Channe, ^o^esme «t quelques
autres villages. L'autre parcours existait entre Ërvy, Dannemôineet*^6nnerre.
• Ils étaient tous deux basés sur le même principe, tous deux étaient favorables aux
liabitants.
Il faut croire que celui de Molosmes était bien différent, à moins que le couvent
ne regardât comme une grande perte f émigration pro^aible de ses manantr, esta-
giers, bourgeois bu serfs, c[ui pouvaient ûlét cherèher fttinnt 'k'Tcfhnkfft, A s'éta-
blir dans cette Tille, ou dans les autres terres et domaines du comte. * '
Il
1238, par Guy de Forêts, son petît*gendre. . . ,
Noos^ne xerinpiifirqiw* (W eet arUde sans faire lo^Btîoii d'une ekmu
partie attribua à l'abbé Èliaue (ti7|), d^rte par laquelle, à la fwriàffe
des Bourgeois de Treyes, et du vénérable Qçmte Henry, leconveni aban*.
dooDe oerUîn enf>lapeaient, dai^ une forêt entre lUeyroUa .et £rvy, ponn
Y ériger une maison de Dieu. Là^ avaient été assassinées eit déponUlées
uo grand nombre de personnes. G-était tout à la fois un acte d^ répara*:
tioB pour le p^ssé et de proteetion pour l'avenir. € Que des janlÎQStel
) des bosqifeis croient dans ce lieu de désolatiop^ dit la charte ! » I^
couvent abandonne à pes nouveaux habitants tout eequi leur seranér
oessaire dans la forêt. Le maître de cette maison-Dieu ser^^ libreipent
élu par ses frères» et prêtera serment dans les mains de Tabbé de Motos?
loes protecteur né de la Maison , juge et pacificateur de toutes (Qésûo^
iclligences entre le maître et les frères-. Aux étrangers seuls, et non aux
habitants de Mardes et de Gbessy , appartient le bénéfice de rhospitaUté*
lu cimetière est attaché à rétablissement. Il y aura réciprocité constante
d'amitié, de soins, de réception entre les frères de cette Maison , et le
couvent de Molosmes. Gelui-ci est et demeure nu^^propriétaire de réta-
blissement et devra recevoir une subvention de vingt livres tournçis.
Comme en tous ces actes il fallait une médiation conservatrice, réYêqu0
(leLangrcs, le comte de Troyes et celui de Nevers (Tonnerre), se ,folf^
^rants de la bonne foi des parties et de Texécution du traité. Gombien
les chemins étaient donc peu sûrs , et les voyageurs exposés dans leurs
courses!
VI.
Sept siècles à peu près s'étaient écoulés depuis la fondation du monas-
tère. Soit qu'il fut trop coûteux pour la communauté de réé^ifier le^
petites habitations si souvent'saccagées; soit que les religieux fusspnt
irop gênés par les torrents que l'hiver et les orages amassent dans cette
Wte et profonde vallée ; soit à causé de Tennui d'un Ic^ement isolé, e^
de la tristesse de cette retraite sauvage, privée de toute espèce d'ag^é-
"ient; un abbé Adelard opère la translation de l'abbaye, sur la rive
gauche de l'Armançon, au-dessous du village de Saint Martin, dans un
lieu agréable , presqu'entièrement entouré d'eau , à trois kilomètres de
l'ancienne rriMmice et à bûde Tonnerre. Là, s'élève une nouvelle ab-
i^atiale, qiit, 4h(Gii vieille , wbsislait enoeire en 178^ ; là, les. rdigient
Vivent en commun. Lee antitines masures de Molpstneé sont abandonnées
^ habitants, qui vivaient naguères autour de Tâbbaye , en dehors de
^ murs écroulés détentes parts. Le couvent comptait alors au moins
qaim^ éefltt sujets ôii iiasMtnt, tous Mh diftsénfiaéS éit AKreiKs
pomts.
il€st Mset diffidte defyréoiser Tépoquede oetttf Irtiiéhtiofi. On trouve
ttft pveiBi^ abbë Adehrd, qtti devint en 1 1 16 évéqne d^Autim. Vautres
abbés de ee nom sûÉt dtés en 1154, 1140, 1197, fiSS. EmKaix toos
le choÎK est difficile , pour ne pas dire impossible. L'abbé Gorsiii pense
que ee fut en 1197, quoique dans une antre note t! cHe, mais» tort,
Fanée 1998. La déclaration faite à la chambre diocésaine, k la date do
10 aoèt 1773, mentionne Pannée 1195. Quoi(|Q'il en smt, la translafîoii
avait eu lieu sur la fin da douzième siècle, et dès la flu de tf97, les
troupes de Richard, roi d'Angleterre, avaient ravagé et l'ancien étaUis-
sémeiit et le nouveau. Ce Acheux événement engagea sans doute i for-
tifier la nouvelle abbaye, qui, dès lors, esl souvent désignée sôus le nom
de fùrteresse de SùinùMartin. Le pont-*levis subsistait encore fors de la
suppression de la communauté, et Pon reconnaissait remplacekffênt des
anciennes tours , des murs crénelés et des fossés. N'était^n pas alors
obligé dé Se mettre k Pabri même contre les attaqnes de ses voiras?
Combien de châteafux de cette époque, avec leurs tours et leurs donjons,
ressemblent à de véritables forteresses?
La translation n'etail cependant pas si complète qu'il ne restât encore
à Molosmes quelques religieux. Les reliques ne furent transférées à Saint-
Martin qn*en 1210 sous un autre Adelard , le quatrième on cinquième
abbé de ce nom. Plusieurs abbés avaient des relations' fréquentes avec
leur ancienne abbatiale ; quelques-uns même se firent inbutAer dans
l'église de Molosmes. On ne connaît le nom et J'bistoire du bon abbé
Robert que par son inscription tumulaire, si laconique et si précise:
€ Bùwu» Abboi RobertuSy bmè rexit; 1352. » Cette tombe, placée à Ven-
trée même de l'église^ fut brisée quand on en releva le portail. —
Etienne II de Nicey, cet abbé si remarquable, réunit ^fin tout à la
nouvelle abbaye, au commencement du seizième siècle.
Quoique l'on trouve qudquefois cette maison religieuse désignée
sous le nom de Saint-Martin, elle n'en conserva pas moins, pour ses af-
faires et dans l'histoire , le nom de la vallée où elle avait pris nais-
sance.
¥£à ISM^ le mercredi alptèg h Saint Martin (m setanbi^ Pisrre
de Raliarnis (l):de Mit Auiand^ alors à Jonay^ et Mar{|^erite éà Mes,
sa fenlne^ veaéanl à l'abbayëde Molosnm toat ee qu'ils possèdent dans
(0 Alias : lUffftMiif • . ^
m
es vitleB' tfe Goiiiamsey^ (I) ^ 4aSoula»j^ i lostke haute « moycme «t
)a68e» biWEUBes et Imnes, renlfis^ veveiitt», possessions el aalres bieiiSi
I re&eeplioD de k tarte de Vaupûme et des terres qu'ils possèdent è&«
ioages de Soolangis^ ArM et Vauplaiue qu'ils tiennent francbenent»
[Jette veste iinponante est taite an pris, de S,BOO petits tournois. Cette
monnaie» à 9 deniers 13 grains de loi, éuit taillée à 116 au marc, et
avait oours pour 6 deniers de Fépoque. C'était donc 5 marcs et un dn*
quièœe d'argent. Me pent^-on pas considérer comme un véritable cadeau
cette vente dont le prix était stipulé pour la forme?
On sait qu'anciennement les actes étaient terminés par le serment d'en
remplir exactement toutes les conditions , et souvent par une formule
d'anathèmes lancés contre tous ceux qui voudraient les annuler ou y
contrevenir. Cette formule, dans l'acte du 12 novembre 1520, est re-
marquable par sa bizarrerie* Quoiqu'elle soit à peine intelligible , nous k
reproduisons textuellement d'âpre PIlhou. t Renonssant expressément
» et de faict le dict Pierre et Marguerite sa femme pour eulx et pour
* leurs hoirs à toutes anceptions et déceptions, oultre la melié du }aist;
» priez de lession > d'errour et de rénocation, au bénéfice de dîuisions ,
> à touz prittilèges de toutes grasces empêtrées ou à empêtrer de pape,
> ou de ntt| oa d'aultre prince; à touz droictz introduitz, à la faueur
> de faioes, à la pitié demi Adrian, au bénéfice don sage Maoédo-
» nien^ à l'ayde dou senez Valeyant, à touz uz et coustumes de leuz
> coittrairesi à toutes aultres exceptions , raisons, causes^ allégacions
i et anitre chose tant de faict que de droict, etc. > N'est-ce point là un
véritable grimoire, qui eonstitue dérogation formelle aux lois générales
du royaume? Ce n'était alors que trop fréquent I
Pour la premiète fois, nous trouvons le nom de Commissey mêlé aux
affaires de l'abbaye de Molosmes. Possédait-elle déjà une partie de ce
fioage ? fiîen ne l'établit. Depuis lors, l'abbé a sur Commissey tous les
droits d'un seigneur féodal* Les habitants en sont serfs, soumis à toutes
les cottaéquences du sen'age y appelés à la garde de l'abbaye ; il leur
est impoasîblede s'affranchir» malgré la déclaration du troisième concile
deLatcaBi publiée par le pape Alexandre III : c Tous les chrétiens
(i) Sa iftM, GommiMey appartenait en presque totalité à Etienne, Pierre et
Boëmond de Mëliseyi qui en donnèrent un quart à )*al>baye naissante de Quincy.
Etienne de Noyers gratifia cette abbaye du quart qu'il possédait. Ces donations
étaient à peine réalisée» que des difficultés s'élevèrent lymr l« partage éiitM les
frères de Mélizey et Tabbaye nouvellement propriétaire d'une moitié. L'évêque de
Langres, Godefroy, sut arranger celte affaire à la satisfaction des deux parties.
— Commissey existait sous Tadminist ration romaine. Il est indiqué dans le
pagui tamoduremis sous le nom de finis wmmisciacensis.
Il
doirent être exempts de senritude. » — ^I>èft Tannée IS34, dés diSêoltés
surgissent entre Tablmye de Molosmes étoile de Qmiey, oàttstraite sur
le territoire même de Commissey. La comtesse de Tonnerre, Jhanàe de
ChaUon^ mariée à Robert de Bourgogne^ réclame en outre des droits de
hante justice sur le finage de cette paroisse. Il est convenu que le corps
de l'abbaye de Quincy et ses dépendances seront à la comtesse en jus-
tice et seigneurie haute, moyenne et basse. En dehors de ces lioaites,
la justice appartient à Tabbaye de Molosmes. Qnincy a droit sealement
à un sergent séculier, qui ne soit ni derc, ni religieux, pour garder
les héritages de Fou^ueane. (i)
Seize lustres s'étaient à peine écoulés qu'un procès autrement grave
s'élevait entre le comte de Tonnerre et les habitants de Commissey, ses
protégés d'une ^art, et l'abbaye de Molosmes, qui revendiquait tons tes
droits d'un seigneur féodaU haut justicier. Suivons TexpositioD des faits
par le Procureur du Roi , dans la sentence de la chambre du Conseil du
duc de Bourgogne, en date du 47 mars 1424. c Quant aucuns Tallets et
* pucelles procréées au comté de Tonnerre se marioient et le iour de
» leurs nopces s'en alloient au giste de Crusy-le^hastel , que par uerta
» de ce giste ils se exemptoient et affranchbsoient de tontes seruitùdes
> tant de paier tailles et mains mortes, de faire guest et garde, de res-
> pondre à quelquonques courtz que ce soit, excepté deuant les offi-
> ciers du comté de Tonnerre. » L'abbé et le couvent s'opposaient à cet
affranchissement. Ils objectaient que , par suite de ces nouveaux droits,
ils éprouvaient empêchement à l'exercice de leurs prérogatives; c que
> les habitaus de Commissey ne faisoient pas leur guest ny garde par
> jour ny par nuyt en la forteresse de Sainct^Martin dndict Holosmes>
> qui est noble église et forte^ et la plus prodiatne dodict Gomaiissey,
» que debuoient et auoieot accoustumés de faire d'ansienneté en ce
> lieu. Les religieulx se dient seigneurs en iusticè haulte, DM^ënne et
> basse. > que cepenc^ant c leurs bourgeois se uouloient sonbztraire à
> leurs iuridiçtions, et que soubz umbre du dict empesdbeménl les soc-
> cessions de leurs dicts hommes et bourgeois demouroient éoifiéschés,
» et n^en pouuoient ioyr ainsi que faisoient parauant. cpoeancuos
> des habitants dudict Commissey se sont acquis la bourgeoisie de Cra-
9 sy qui ne leur.peult valoir, uu que Commissey est hors du comté de.
1 Tonnerre , etc. > L'abbaye est provisoirement maintenue dans ses
prérogatives contre les habitants de Commissey, sauf le droit des par-
ties. TravaillÇi malheureux serf, travaille! Il ne t'est pas encore donné
. I ■
(i) Maintenant le Val Quenou*
15
je jouir du fraH de tes sueurs, et de conserver à ta famille tes modiques,
épargnes.
Nous étions à une époque de douloureuse mémoire. La France était
envahie de tontes parts; les Anglais, nos ennemis de tous les siècles/
étaient à peu prés maîtres du royaume. Le duc de Bourgogne, leur per-
Bde allié, après avoir saccagé la ville de Tonnerre et tous les châteaux
du comté (1414), avait déposséçlé notre comte héréditaire, Louis de
Challon, demeuré fidèle à son roi. Artus de Bretagne, comte de Riche-
mont, qui devait à Tige de soixante ans succéder à son père Jean IV, duc
de Bretagne, avait été choisi par le duc de Bourgogne, qui Tavait nom-
mé comte de Tonnerre, « par manière de prouision, et jusqu'à la uolonté
I dodit monsieur de Bourgongne, et non aultremcnt pour paVtyede
) i'assiette de six milles liures de terre , à cause du traicté de mariage
I dudil comte de Ricbemont et de madame Bfarguerite de Bourgongne,
I sa femme, sœur dndict monsieur le duc i (1 424).
Ce nouveau comte est mis judiciairement en cause par Tabbaye de
Holosmes, au su^t de la haute justice qu'il prétend sur les habitants dé
Commissey. Les religieux revendiquaient cette ville comme ayant été
de tout temps en leur haute , moyenne et basse justice. Les habitants
étalent leurs hommes, disaient-ils, et leurs sujets justiciables seuls et pour
le tout, sans qu'ils soieni responsables devant le comte de Tonnerre. —
D*un autre côté, le comte de Rîcheraont avait fait assigner les habitants
de Commissey pour avoir enfreint sa défense que < nul, sans congiény
> licence, ne menast ou transportast aucuns biefs hors la dicte conté. >
Le comte et les religieux plaidaient devant le parlement , qui les ren-
voie sur la promesse qu'ils font de s'arranger.
L'arrêt est rendu le 25 mars 4428 , au nom de Henry, roi de France
et d'Angleterre !l Quel souvenir d*horreur I Le sang bout dans les vei-
nes, le cœur tressaille, on voudrait pouvoir venger sa patrie et son roi,
si cnidlement traités I «
Telle était la position respective de l'abbaye de Molosmes et de la
commune de Commissey, avant l'affranchissement dont nous parlerons
bientôt.
Quant à Soulangis (1), c'était autrefois nue petite paroisse , sur le
fiuage même de Tonnerre. A la propriété féodale achetée en 1 320, vint
se joindre, en 1399, la cure, qui fut donnée à l'abbaye, à cause de sa
pomreié^ par le cardinal Louis de Bar, administrateur perpétuel du dio-
(i) Sollengy, Soulengy, Solengetum, SouHngeyum.
On trouve aussi dam Tancien pagus, Sùiemniocensis oger; mais, il s*agitplu8
probablement de Soulangy près de Sarry.
1«
cKse de Lang^res. C'était contre de grands mmx une MMe ressource,
qui devait eUe*inéioe s'apfkauvrir de plus en pins. Pouvait-elle remédier
aux ravages exerça» en i559, par les Anglais, an temps de IT^kbé Ay-
Bioin? Pouvait-^le réparer les perles énormes que le couvent àvnit alors
éprouvées 7 En I4K , la guerre et ses affreuses conséquences devaient
encore se feire sentir avec plas de désolations et d'horreurs. L'abbaye
pouvait-elle échapper aux désastres du comté de Tonnerre? Peu api^
Tabbé Mathieu de Laignes dût entreprendre d'énormes rëpâratioDs. Il
eut le bonheur de réussir à relever à peu pi^ le monastère de ses
ruines.
Hais la petite cure de Sonlangis alla tou{oiirs en diminhant. Il fallnt
la supprimer. 11 n'y avait plus que deux feux ! Cette extinction date da
8 décembre 1748. Les deux fermes, qui la composaient alors, forent re-
mises au doyen de N. D. de Tonnerre ; l'abbaye se réserva les dîmes et
les novales. La chapelle a tout h fait disparu. A peine si l'otf peut indi-
quer son ancien emplacement ! Fuitt Holosmes conserva oependant le
privilège attaché à sa seigneurie. Jusqu'à la* révolution » Tabbaye
nomma, pour l'administration de la justice de cette prétendue paroisse,
des officiers et magistrats choisis parmi les notabilités de Toimerre.—
Une contestation s'étant élevée, le 19juiRet i78T, sur rexëeutionde
iraité du 19 juin 1746 entre l'abbaye et le doyen de Tonnerre; desqne*
relies ayant eu lieu entre les fermiers des deux contractants , le doyen
Horiot se désista de toute dîme , et l'abbaye convertit ses droits en nne
rente de douze bichets de blé froment.
viir.
Depuis longtemps, les habitants de Molosmes et de Saint-Martin,
tous serfs du monastère , luttaient contre l'oppression féodale , et récla-
maient la franchise, dont jouissaient la plupart des communes du comté
de Tonnerre. — Alors chaque habitant, tenant ménage et feu entier ^ de-
vait, à la saint Rémi, douze deniers tournois (1) , un bichet d'oi^e et
une poule de forestage (2). Parmi ces habitants, il s'en trouvait d'nne
condition pire encore, désignés sous le nom de chuagdi. C'était le cha-
vage, chevage ou chavaige, qui. existait à Pimelles (3) et ailleurs. Ceux
là devaient en outre , les uns trois , les autres quatre deniers; la servi-
tude et la main-morte les suivaient partout, quelle que fut leur résidence)
D'après une ancienne coutume , les habitants de Molosmes devaient en
communauté, à chaque renouvellement d'abbé, quelle que fut la cause
(0 A peu près le saixante-quinziètne d'un marc d argent.
(«) Jw forestarium , droit foresiier.
(s) Annuaire de l'Yonne de isls, page 84 de la 4e partie.
Ibrlift n'en devaient qqef ci^qnaate. Quel heureux ayënemeiit pour ces
paavre» g^ois ! Ab 1 qu'ila Seyaient prier avec teneur pour b loiigë\iilé
de lepir setg^r abbé ! Us étaîeut eucore frappësdn droit de tartan (I),
maintenait inoomm et de celui de /arlage. (2) L'b^dbittfit qui vemfaiit
viii devaitau aeîgiiear oa dem-seUer par demiKiueoe, w aix déniera
par frase (j9re gmmiU franco). Cbaei» dcTait en ouire trois, joiimëce
da irottuU dû $m ^^rpt pour tailler les vignes du coav«ot# pour faire le
premier hbom et poij^ moissonner. Quand m peu moisis de gène peh-
mettait d'avoir diarnie et bêHes tr^kafu^ il était dA trois autres cor-
vées pour êtfiudffer, seqier les fromeots, et «einer les asauus'grdina. Il
fallait »fin payer àk Toussaint, et ppur cbaquebéle, m biches deiro-
iDent. £tmt«oe assez de charges ? Eh i mon Dieu » non ! Le monastère
prepaU encore le tiers des gerbes et ladloiç du vin. Pauvre peuple ! sue
donc! M apitreen atir^ le profit» Et comme si ce n'était point assez de
dévorer pendant leur vie la sueur de ses quinze cenis infortunés sujets»
à leur décès, quand ils n'avaient point d'héritier^ directs^ demmrant ^u
kelUy lasuooession ou échauetu appartenait au monastère, sans qu*aucttn
pareat ^atéi^ pAt y prétendre.
DepBÔs vuigt*|iuit anSf un procès grave s'était élevé entre Tavide sei-
gneur eÊ. êf^ nianans* CSeux-ci voulaient améliorer leur existence^
travailler pour eux avec quelque sécurité et quelque profit. Jilalgré
le droit de récréct/nce , qui peut les atteindre partout où ils cherdie-
raient h se réfugier contre les prétentions exhorbîtantes des religieux,
ilsmenacent de fuir, de quitter et Molosmes et St.-Martin, de ren-
dre même le pays mhabitaUe, si on ne fait droit à leurs justes doléances.
(OU y avait & Polîsj un droit d*alban, qui accordait a^ Seigneur la onzième
hottéè de nAsm. Etait-ce te même droit ? La dîme du curé était réduite au soixan-
tième poiir la Tâfeini it vn retirait eiieore sis cents livres , en I789 *^ Au commeii-
cerneot dn iovalcme stèeU , oq If ouve ua droit d*kerb(m ou élhafAon €fm frappait
landes, yiUage eofermé depuis dans Eicey-le-Haut. Il est probal^le que ee droit
était le même.
(3) Le Jarïage existait à Epineuill II est ainsi défini dans une déclaration de i53^
par le comte Louis de Husson. « Le droit de Jarlage se prant sur le vin qui se
» yendet destrait au dict lieu d'Espineuil sur chascun vaisseaux de jaulge, soit
> BMtyd, dtmjr-iBiiydy queue, demy-<qaeue, dizain on aultves pl.us grand ou moindre
» yaisscMi mais qne il toit dt janlge, quatre pintes de Tin. «^ Et quand audiet
» rouage; U se prant sur ehesenne charetle chairgée de vin qu*eUe tranapotle du
> diet lien, quatre deniers tenrnoit , et dn chariot Luiel denieis tournois, et se
» doit recevoir le dict renage avant qne partir bors du finage, a peine ée» «eisante
» sols d'amende. » — Ces denz droits étaient amodiés la lir/ 10 sols pav an avec les
cvrei aeemutanm^.^'^^rlage Tient du vieux mot iarre, graadk eracbc. Foff- .Dtc-
cange^vo jarra.
16
(^oanale etim hâbittats de IM^me» , ei vfaigi-iiiilk dr OM W i lft fi n se
portent forts pour qn^oes MmbIs. Umire Piën^FaHIbt ; iMi* earë,
est à leur tête. Il seœbld être en qf^elque florte lé dn^etear'dé ce mon-
Ternit popuhire. Enfin, ie samedi 4 fiérrierUST, (il «âM lire 1458,
oar Tannée oommençuit alors à Pàqués), Tabbé BtieiorÉie tle^'Nieey,
oncle du fameux abbéde ce noin» et le cinquantfèdto ^j^éHëtti'bdteu da
monastère, entre eu ti^msaction avec ses sujets de Molôiinèft et'^ Saint-
Martin. Il est traité d'un affrandiisseiilent. Eh ! qfièl âffiMMÂtefte^nt !
Goniflieiit les habitants ont-ils pu %*<m eentclnler t PÉreotai^Mft ètiTainde-
ment les principales conditions. {I)
La main-morte est snppriinée. Les snocessions sont dérohiéîî'ailx hé-
ritiers naturels, directs ou collatëraux; mais chactue biabîtantéoit poar
celte franchise cinq sous tournois par an (2), réduits à mèitié {leur cha-
que ménage incomplet; L'abonnement de douze deniers, le bietiét d'or-
ge, ia poule de forestage, cinq journées de travail;- taAs^^atrm,
huit pintes de vins par septier (5), le cens et la dîme sont encore dus par
eux. Les Ckuagdi doivent en outre leurs trois ou quatre deniers de che-
vage. Ib nfe peuvent quitter la commune sans redevenir corp*rilemeiit
hommes et femmes serfe, main-mortables , et sans être ponriiiîvls avec
prise de corps partout où ils iront. Anx autres halMtanà *9t iwscordée
la permission d'aller se marier ailleurs ^ de s'y Aabllr , '#y éènairver
leurs biens, toutefois en payant cens et dîtne. La tierce dte» ttè,
grains , chanvre et légumes est convertie en dîme, à laquelle sont aossi
soumis 1^ vins. Le Jarlage et le Larbam sont abolis. Déjà, il ëat vrai, le
temps en avait fait Justice.
En cas de guerre , les habitants de Molosmes et delSatnt-Maf^in ont
un asile dans la forteresse du couvent. En échange de cette protection,
ils auront à réparer les murs, entretenir les fossés, faire le guet de
nuit et de jour, à la porté, sur les. murailles et dans la lanl^isieda clo-
cher : OR leur donne, pour leur jour de garde» pain et ^^diauffiage. Gela
ressemble presque à une faveur ! — On leur accorde aussi le droit de
couper du bois, sauf dans les forêts des €hratmes et de Montré (4], le
droit de pêche et celui de pâturage, toutefois avec réserve. Les habitants
(t} Cette charte, après avoir servi à couvrir un registre de ven te cte biens «atioaaut,
est arrivée «uz arcbiv€% de la Préfecture, où M. Quaitin, .archéologue distingué,
réunit avec bflitocoup de discernement et de «oia .ies-docoments ^ui peuvent
établir l'ancien état des habitanis de l'Yonne. L*abbé Gorsin donne €€t acte comme
émanant de la libre concession des i!elt^ieui,ic'est Jiue erreur.
(2) Environ un quîozicnie du marc d'argent.
(3) Sept ]ilres et demi pour un hectolitre et demi, ou le vinftièn* à pt« près.
(4) Autrefois Montrhé, maintenant Morée.
ne peuvent vendre on engager leurs héritages qa'à des personnes domi^
dliéesà Saint-Martin ou à Molosmes. Tout forain est exclu de la pro-
priélé du sol, à moins que ce ne soit par succession.
Encore le joyeux avènement ! Seulement il est réduit à deux sooa
tournois par ménage complet, et à quinze deniers pour un homme reufc
Pais, vient l'obligation impérieuse de se servir des moulins et des fours
du monastère Puis encore, le seigneur se réserve trois bans de trois
semam^ chacun pour venJre vin en détail, à Texclusion de tous habî-
unls. Viçnt enfin le droit de minage à la charge des habitants et celui de
rouage à la chafge des étrangers, comme ils exisUient d'ancienneté. Noi]^
n'avons parlé ni des amendes multipliées, ni de la Justice (l). La jurir
diction de l'abbé était inévitable ; oq appelait à Sens ou au parlement.
Telle était la position de Molosmes et de St.-Martin au milieu du quin-
zième siècle! (5) Guy-Bernard, Fun des évêques les plus remarquables
de Langres, approuva cette charte. -
IX.
Les habitants de Gommissey n'avaient point été compris dans le traita
de i45S. Pourquoi? Il est sans doute impossible de se rendre compte de
cette défaveur. Ce n'est pas que, dès 1406, il n'existât des chartes pour
certains privilèges. Mais, elles ne paraissaient pas contenir autrd
chose que le droit de prendre da bois dans les forêts des abbayes dé
Molosmes et de Quincy. De très-grandes diffibuhés s'étaient même éle->
Tées entre Quincy et Gommissey. Les manants de cette ville, hommes
ie coffê de l'abbé de Molosmes , n'avaient pu entrer en transaction
qo'avec une licence spéciale de leur seigneur et maître. On conservcf
encore cette pièce curieuse, qui autorise en même temps une taille dcf
soixante et onze livres dans l'intérêt de la communauté des habitants
(1401). La transaction qui s'ensuivit était du mois de mars 1407, apirèar
•\*i
(i) En 1787, le bailliage deMolosiiies^coaiprenaU Moiosmes» U grand et le petit,
^irey, les Brosses, Vaalavré, rHerbue-sur-Dannemoine, et six prévôtés, lavoir:
Saiot-Martin, Baon, Gommissey, Gland, les. deuy tiers de Maroles (Vube), et Sou-
l«<^*>sar-ToBBerre.
(>) 6«f«Bernavd» né à Toun, d'one famille da ftanteB* «fait été 4*ahord>
archidiacre daaa aon pays, puis abbté «je Suint-Rem» de Aaime, Député par
Charles VII pour reconnaître le Pape Nicolas Y , il avait eu le bonheur d'obtenir
de Tantipape Félix (Amédëe de Savoie) qu'il se démit de ses prétentions. Elevé an
^i^ge épiscopal de I^angres, en i453y il sut rendre d'important^ services au Roi.
Fonr le récompenser , Louis W le nomma le premier Chancelier de Tordre du
Saint-Esprit (1469;.
«0
Pftqués. L'abbé ïeati de Nîcejr, airtrô oncle éPEticnne fl Jle Nîcéy, con-
firma ces pririi^ges, au mois d'août 1477.
Etienne II de Nicey était abbé régulier de Saint-Michel de tonnerre,
qnand il obtint la commande de Moiôsmes. Il s'appliqua Surtout à réta-
^r Tordre dans les archives, les propriétés, les revenus, radministra*
tion et même le personnel de Tabbaje. II fut à Molosmes ce qu'il était
& Saint-Michel , le père de ses religieux' et le bon abbé. Craignant
une espèce de bigamie spirituelle, s'il conservait la direction simulta-
née de deux abbayes, il se démit de celle de Molosmes, Au grand re-
gret des moines et des habitants. Ce n'est p^ que daiijs ipe ro^néte^
làite le premier mars 1$â7, au nom de Louis d& Busson, pointe
deTonnerre, le procureur ait appelé Tabbé Ktienne II deNic^}r. « bomme
» caultf subtil, ingémeulx et malicieulx; jd II l'accuse di'avoii^ à l'aide
du bailli Pinot, homme voué à ses intérêts, et du procifreup du bailliage
Mitonnet, son ancien élève, agrandi les usages de Gland ', dit le srmt-
faiz^ et pris une partie des bois de Cruzj sur une lieue de longueur. Là,
il y avait exagération comme dans toutes les pièces de procédare. Ce
procès, commencé dès 1494, fatiguait toutes les parties. Oui, certes,
Etienne de Nicey fut un homme ingénieux, ingénieux pour faire le
bien, et pour soulager ses sujets; ingénieux, mais à. se dépouiller pour
enrichir et Saint-Michel et Moloi^mes; il était cmUt et subtil» mais pour
réparer le mal fait par les guerres et les épidémies, mais pour ieotbel-
iir le présent et assurer l'avenir de tous. Ainsi, on lui doit plusieurs
affranchissements^ ceux de Comnissey, Pymelle» (i) , Tisa^y] Saint*
Yaudry, Coussegrey, etc. Parlonsid seulement de c^ui de Çonpùsseyt
qui est du 20 février ISîOS (2). La charte, qui le consacre avait été j'<)l>-
ÎQl d'un long traité. Dès le 9 mai 1499, les habitants avaient été «uto-
vàiéêk se réunir pour former leur demande et présenter les bases de
I^a charte. Quoiqu'un denû-siècle se fut écoulé depuis raffraochisse-
ment de Molosmes., quoique le temps eût dû faire bien des progrès, ils
ne se font pas sensiblement remarquer dans cet acte.
La main-morte est supprimée et remplacée par une capitation de
quatre sous tournois, réduits à moitié pour les uefues. Il y a abonne-
ment de douze deniers et poule de foresiage» Les forains ne peuvent
transmettre les biens dont ils héritent, qu'en les vendant aui^ jkâbitaats
deMotesmes cm de Si.'*Martin. Encore lespropriétéssiliiée>dMsl<^^^i'
gttcruries de Bmn , de SmUmps et d'^lr^f e restent-elles mata-mmUite
(1) Voir V Annuaire de l'Yonne de l843, quatrième partre, page 88 etsùiv.
(2) Il faut encore lire 1&06. Jusqu'à rexëcutlon de redît de i563, l'annëe com-
mençait le samedi saint, appelé Pasques nèves.
poQi^ m fàïn ïê yf'aflf ^^1^ Kous rëtfôWons lés b^MHk
d*tiointnes et de bètiBS, là c\àintë et la Récolte des bieùs du coq vent, là
garde de là forteresse, la réparâtîoû des mûrs, le moulin et le four ba-
nal, roblîfeàliori dé la justice, et là défense de s'assembler sans un con-
i^iVaerabbë. D'un autre cAlése lit la fiermission de se mettre à Tabrî
danà la forteresse, de couper du bôîs, de pescher, de chasser ^ de faire
pestre et ehampoier, suivant certaines conditions. C'était en tout Tesprit
etle cachet du temps, et partout à peu près la même chose.— En cas de
difficultés, elles sont réglées «c seton les vs et coustuâM du btifli^e de
» Sens et de nre bailliage de Molesmes et si lesd. a'estoieat pas ré^éii
» par lesd. eonstoiDes , en ce cas iU seront (eroiiaez et diuuns ael^
V les dispqsicions du droit commun et en oultre selon raisoa. » foét
la première fois, il est &it mention du droit commun I Jusque U 4m
formules bizarres le faisaient rejeta en faveur de la ci4^ri«ieiwe ik9>
lontéde|s contractants^
Sor r^D des piliers de l'église de Molosmes, on lisait autrefois um
pièce devers à Téloge du vénérabb Etienae d^ Nioey. £Ue é|ftît aer
€omp9gaëe de la date de 1520, et d'armoiries qui sont sans doute ceUes
de Vabbé ({). N'est-ce point dans cette église qae repose sa d^aiUf
aiortelb? Comment a4-on pu mettre ^ oubli le temps et le lieu de kl
mort d/oB homoie^ dont toute la vie avait été votfée au boal^r de aef
admîaîrtrési laies et religieux ?
Ea.dfeanriïra iti9> c'était eacare au temps d'Etienne de. TSiotf^
tr«Ma à qnm-atite aventuriers , du nombre desquels était fa Mmk$
d'Iia^ey , attaquent, prennent et rançoanent Molosmes. Cette bmda
venait 4» Tcoyes. Elle «vai^ pds et pÔlé Vertus et Aï en ChampiUgMi
BùimyVun des piUarid^^ était à la prise de Hesdin par Fr«i^oîi I, piéi
à Montreuil-sur-mer. Il dit awr qi»tté la baade pour «evamr chiz Im
jttsques apfé» Pâques , temps auqy^ il fiit la rejeénâre ea Quurullais ,
ee passant par Lyon et restant trois jours à Suze* Ce» brigands revinfeiit
àMàcon par la Bresse, prôtèrfent serment au toi, npmrent dngiiawt»
èéM €i gagiièreat Clunjr. IhUot prMead s'Atre eaisiéte aéparé de la
troupe, j^is être vlBiiu, avec siK hommes aeulemaalT à Ifoj^a^ i
la Rivière (sans doute Anna j), et à Yrouer , qu'il aurait raufooÉé if
26jaillet, Delà, il aurait été se réunir àSt.-Florentin, La bande s'était
présentée dans les faubourgs de Tonnerre. Vezineux^t Garenne ses
ciwAr aurafent formé lé projet de forcer ia vîUe. Bmmim ééoiiireiëtiàn-
ger à cette afTaii^. Plasienrs de ces nialfhitear^fofent pris. CùHnFiïîM
(r) Ces armoiries portaient d'azur au cbevron d'or, aa chef cousu de gueules,
chargé de deux roses d'argent.
.dil Pir«JNf << jp«»i Copèi, àma. ^ |«IbN^ de, Mj^lonm, forent
exéciitéfl à Dapoeifioiiie., Boiiofy n^^ à la tortjore, xiff&U ienx (bis se»
aveux. Pour preuve, d^ sa franchisf^ il fjoutait » « dçmandez-m^i si j'ai
mangé mon enfant, je vous le dirai. • Il démentit ^ns un dern^r ia*
terrogatoire ce qu'il avait dit dans les précédents; il rejeta ses men-
songes sur la crainte de la géhenne. Tel était alors l'état de la France.
* \ '
L'églfee de Molosnies, sans être monumentale » est assez grande,
Mie et reUàrquable. EQe fut reconstruite en IB4f . Son arèUtectnre
lient' déjà du bon golÉt, qui caractérise Tépoque de la renadssanoe. le
thN^er, de construction gothique, est beaucoup plus ancien. Le portail
dek remonter à une époque encore plus reculée. Peut-être est-il celoi
é» la -pfemière égiise^ bénite en 5tO? Car, quoique les religieux en gf
Déral aient été longtemps soumis, comme les autres fidèles, llaiuri-
Metiott diocésaine, il parait que ceux de Molosmes eurent asMpromp-
fenenl la permission de se lîêunir dans une égHse particulière.
Quel est Tauteur de cette reeonstructiofi ? Comment fnt-eUo payée?
Le monastère n'avait plus besoi» d^une église,, au milieu des très-an-
iieiAies eelkdes, qu'il avait abandonnées depuis trois siècles ^ demi.
Les baMtants, affranchis depuis moins d'un siècle, ne devaient pas être
assez aisés pour faire une aussi grande entreprise. Tout est énigae dans
ce travail. Il est de tradition que les ouvriers, employés à cet impor-
tant ouvrage, reconstruisirent aussi le chœur de l'église de Dannemoine,
eeM de l'église de Ligny, enfin les voûtes deSaint-Pf erre de Tonnerre,
^M l'inoendie de isse avait fait tomber entièrement. Les t^tesdn
dMiur de Danneasoîne sont aussi tombées au commencement decesié-
ele. Ettes oot été r^ites depuis peu d'années.
L'é|^ de MoloMies avait été d'abord dédiée à Saint-Pierre, patron
4e l'abbaje. La tète de cet Uhistre prince des apôtres ornait le fron-
li i pki i de la porte latérale vers le midi. Ce temple fut ensuite plac(i
aous le veeable de Mnt-Marod. A jieitae un siècle et demi s'est écoulé
depuis ee changement, en n'en connaît plus ni le motif, ni l'époque
pré«lsé(l).
(1) Il«tiitM|iuM tréft-ancienDe chupellc» qui lenrait autrefois aux HatMt^^
ani psiircs ées Ubitaots. £Ua était vouée à Saint-Marot 1. II est probable qoe
Téglise dut être mise sous l'invocation de ce Saint, quand les religieux eo firent
Fabandon aux habitants. Cette vieille chapelle sert maintenant pour les cUsfi
des enfants. Elle fut employée aux inhumationSi pendant l*interdit du cimetière, t^
mois d*avrîl et de mai 1694.
-i
I
I
n existait maire ifêiles ctdcW fendues en MU ^ei BiMIifiits eii^
16n et 1629» Où remarquait sur les deux plus grosses ces dfstiqiies.' '
t^ Tox mea uascentis gaudens primordia cantat; * ' ' *
Vot mea defuncti funera moésta gémit. ' ' '• • •
2"»« Angdicîs sociare chorîs vox nostra ralebtt, ' * * ' .
Si quot nos audis Dumina sancta colas. •<!.>... i
Le tabernacle, en bois sculpté, était dû au ciseau de Guenin-ILayignei
ouvrier de 'Tonnerre. C'était une des libéralités de l'abbé d'HerbouviBe,!
en 1765. n avait coûté 560 livres. — La chaire paraîtrait encore' ctt-»'
rieuse, si elle n'était défigurée par une peinture ridicule. Garreau, me-
nuisier à Tanlay, favait fait payer 300 livres» en 1 772.
En quittant leur monastère fermé de par la loi, les religieui n'ou^
bliërent point l'église qui leur avait servi de berceau. Les cendres de
saint Yallier, les reliques de Théodechilde et d'autres saints furent
solennellement reportées au lieu, où si longtemps elles avaient reçu
l'hommage des fidèles. C'était le jeudi 3 mars 1791. Les habitants dé
Gommi»sey et de Saipt-Martin s'étaient longtemps opposés à cette cé-
rémonie. N'avaient-ils pas aussi quelques droits aux partages des dé-
pouilles de l'abbatiale? — L'horloge qui fut achetée par les habitants
de Molosmes, au prix de 374 livres, portait sur son gros timbre cef
mots : fox mea , vox grata apud melundas horarum sonora^ anno J)o
mini millesimo quingentesimo vtgesimo. Depuis deux cent soixante e^
un ans, cette horloge avait i;églé la conduite, le travail, les offices e|
toute la vie intérieure des religieux. Mais que de malheurs doivent
encore précéder cette expulsion ! Reprenons le cours des événements^'
que nous avons dû momentanément interrompre.
L'^écoTe de Luther faisait des progrés rapides et effrajapts. Le
concile de Lyon, auquel avait assisté Louis d'ArnouvilIe^ 86>^« abbé àé
Molosmes , avait été sans le moindre effet , et le poison de l'hérésiSB
devait se glisser parmi les membres les plus éminents du clerg||§. Dé ce
nombre fut Jean d'AnssieaviUe [de antiqudviUd) 58* abbé, qui succé-
dait à Claude d'Anssienville , son proche parent et Tun des bons abbés
de Molosmes (1). Loin de protéger ses religieux, il en fut Toppresseur.
1
(i) Claude (TAnssien ville, grand Prieur de France^ abbé de Molosmes et do
Chémont,CheYaUér de SainUJeaa-de-Jérusalem» ëcuyer trancha ni ordin^i^o. du
Kol, mourut dans sa ville dç Gorislera le a3 octobre l543. •— Son frère. Jac^es
^Uit capitaine de galère et écliaoïon du Roi.
dale! lié d'intimité avec le cordioal Odet de ChAURpfp^^ 'm^ 9m
commandataire de Qainc/, i^ sonveat cité comme %}M q^^wsmeS}
sang donte par erreur; tout dea^ d'u^e haute et noi>)€ «risiue^ tous deax
à la tète du clergé, toips deuiç hérétiques et eng^f^s dans l.çs lien^da
mariage, ils convertissent en saUirnalçç les pieMOt ç^erciqes d^ la reli-
rion, en lieux de débauches, le temple même de Véteroel. Des Q^aols
licencieux remplacent les hymnes sacrées; les oi^oeinçnts sootiouillés^
^g V4ses saerés livrés à uo^ horrible profanation! À Molosmes, les
datasses sont dépouillées de leurs ornements. L'or et les pierreries qui
les décoraient sont offerts en don à madame^ ta Gardiimle\ les reliques
des^nt. Yallier sont brûlées avçc la plus grande pi|rtie des acchi'res(f).
\a maison abbatiale est piUée , les biens ruinés^ les héFétûjMes appelés
\ partager ces dépouilles; enfin ^ pour compléter l'œuvrç^, çq 15^ le&
p[ioines sont -chassés? Un reCugè leur est offert a Tabbaye deSaiot-
llichel de Tonnerre, malgré Tabbé de Din ta ville, aussi, pervçrs que
Jean d'Ânssienville, mais avec moins de puissance pour Caire le mal
Pour rétablir l'ordre, le pape et le roi avaient, d'uncémoMin accord»
mis à la tête de Fabbaye Georges de Mandelot, d'une famille.noo moios
ancienne, non moins illustre que les d'Anssienville. Prélat plein de zèle
et d'une foi vive , il était abbé de la Charité près de Lezinne^. Jean
4' Anssienville, furieux de cette éviction, négocie d'abord^ puis il attaque
îàbbaye à force ouverte. Après trois annéea d'une latte inégale, l'abbé
Georges résigne en faveur de Jacques Beschefer ou Bec de fer, cbaooioe
de Saint-Etienne de Châlons. Celui-ci quitte volontairement oul de force;
il est remplacé par Jacques ou Jean d'Acagnia , son compétiteur, qui
avait précédemment dépossédé Antoine Caillart, autre compétiteur hé-
rétique, introduit par son coreligionnaire, Jean d'Anssienville.
Plusieurs procès avaient eu lieu entre Acagnia et Beschefer. Le premier
l'avait emporté^ mais il n'avait point fait expédier ses bulles. Eofio,
prenant eja considération la position malheureuse d'une abbaye dispu-
tée par trois hérétiques, tantôt remplacés, tantôt remplaçants, le rei
donne, en 1581, le titre de prieur à Jacques Arnaud, bacbelîer endroit
canon. Les excellents principes, la haute capacité et les vertus de cet
ecclésiastique décident le choix de Henri III« Il regarde comme nulles
les nominations d'Acagnia, de Beschefer et de Caillart et présente a»
(i) On conserva longtemps, la pierre calcinée sur laquelle les reliques de Saint-
Tàlfîer avaient ëté brûlées. Un religieux put en réunir les cendres et quelque
petits ossements. Il ne reste de ce saint Diacre qu'un bras cédé, en l5o7, à l'abbajfc
de Saint-Michel'^ en échange d'un bras de Saint-Thierry, évéque d'Orléans.
^
poftsessioas.ei commence avee ardeur la gfapdœ^ijrv^ de iârc^tiNicâyast:
Que de malheurs eu effet avaient attnnt ^(e pftuyre 4»iHiiiiiiunilé! .
Disons un mot de Tabbaje de Quincy, qui fut <0aleii|«oi f utnëiu La
cardinal Odet de ChAtillon et cinq cents de set satdlîlifSi s'(élaal»ié«<
tas d'ornements religieux:, marchèrent proi^ssionbefleaMuil «i fmtêé**
risiou autour d'itne croix , puis firent un feu de joie de tous ees ora»^
ments. Les deux fiarlis rivalisent de barbarie. Les relîficRiK ayant;
voulu , dans «n moment d*une odieuse représaille f cbàufïnr les fièàâ*
de quelques uns des sbires. du cardioal-abbë; celui-ci s'en venge c^Ml-'
lement* Les moines soat prisi enterrés vifii jusqu'au cou; ]«ur»létes«
servent de butet dequilles aui boutes ëes soldats. On frémit dliorroari
à ce trait de Jérocité l Plus tard une croix est élevée en s^oe d'explft«>
tion sw le lieu de cet «trooe aipplice. --^ Le 5 octobre ÎW%, les getis
de l'amiral de CoUgny , frère d'Odet de Qiàtillon , avaient de même
massacré qqatre religieux , piHé et incendié Tëglise et les bâtiments de
FontaiteeJean; fuwj par une ironie perverse, ils avaient écrit sur la'
porte de l'entrée principale : t L'an mil cinq cent soîxante-deui, les
» moines de Fontaine-Jean furent bien honteux. > C^est dans cetto
abbaye qu'était déposé le contrat de mariage du cardinal.
Odet de Châtillon, fils du maréchal tiaspard de Goligny, et de
Louise de Montmorency, dame de Tanlay, était né le ISS juillet 15J5.
]eune encore, il se faisait remarquer par une haute intelli{pence et par'
de g[rand^ moyens» Il ne brillait pas moins p^r sa Ui^ssance que par un
esprit cultivé et par son amour pour les belies*leitres ; il 8*éCaît éri{|fé
en protecteur de tous oeux qui s'en bccopaient avec succès* De si bett«
reuses dispositions devaient-elles être perverties par Tesprii; de secte et
la fureur des partis? Nommé» par une insigne faveur, chanoine de la
Sainte-Chapelle, il était cardinal à lg ans, archevêque de Toulnue à-
19, évéquedeB^MivlisàâO ans, abbé deQuincy, Vézelay, Vqhûsant,.
Saint-Jean- lea^ens^ FontaineJean, Ferrières^ etc., on dit même éê
Uolosmes, ce qui n'est pas prouvé. C'était trop déjà de son voisinage I
Treize abbayes et deux prieurés étaient dans sa commande. Séduit par
ses frères, dignes élèves de Calvin , entraîné p^ une crimineUe com^*
plaisance, ffagné enfin au colloque de Poissy par Théodore de Bèae, il
se déclare le patriarche de la religion réformée, se fait calviniste et
prend les armes contre les catholiques. Pie IV l'excommunie en IZifiSiv
H le déclare déchu de la pourpre romaine et de tous ses titres. Que
pouvaient alors les foudres du Vatican dans un si épouvantable désor-
dre? Le l<i'' décembre 1S64, Odet épouse publiquement Isabelle de
HaoteviUe, d«une de Lorrez; il l'épouse, revêtu de tous les habits, in-
signes et ornements de ses dignités ecclésiastiques ; il l'épouse au mi-
ttmé tm m ( ÈH Û ùWaAremè, qûè bnooreatitè dé cëlspécddê attire dans
sa calliMrlrté dé BeMlfVis ! Il réponse, et des noces spfendides se célè-
brent d«M Je.pibis ëpiseqnll! Cependant» il dépose pendant quelque
MDffe Ja pourpre et b erosse; 9 ne prend qoe le titre de comte de
Bdavr⻫ S» femme' avait le tabouret chez le roi et diez la reine,
iflWjaIHéè à «tt pair dA France. On l'appelait on madame de Beao-
\f OB oiadaant» la cardinale. Condamné au concile de Trente, (Met de
GhàtMlon n'est pas plus fidèle âa roi<pi'à Féglise; il s'attache au prince
dé Gondé, Jeaoit à l'armée. Le fO octobre 1S68, il est h^a bataille de
Saîni-Denis, et combat dans les rangs des: ennemis de l'Eglise et du
roi. -r^ Un mois après, convainca de félonie, de rébéllîon, detèze-ma-
j^alë divine et humaine, iTYuit en Angleterre avec sa femme ; le parle-
ment L'avait décrété de prise de corps. Un arrêt du I i mars le prive de
tous états, honneurs» bénéfices* offices et dignîtés, et le conddiriBe à
deux. cent nulle livres parisis d'ameiide envers le roi. L'archevêque de
Bbeims»6on métropolitain, doit en outré lui feireson procès selon les
canons d^ TEgltse. -« La reine Elisabeth avait reçu le cardinal avec
distinctîosi ; mais elle n'avait point en pour sa F^oame les égards aoi-
quels elle prétendait. « Que H. le cardinal me fesse connaître le n^
9 des femmes, de cardinaux à la cour de France, disait la reine, je suis
1 prête à le 'donner à madame la cardinale, i Humilié souvent, il solli-
cite^ sa grâce et obtient de revenir en France. Il était en route, quand,
le 14 février I57l« il est empoisonné par son valet de chambre. Isa-
belle reçoit son dernier soupir. — Elle ose demander son douaire aux
héritiers de son mari^ mais elle est déboutée, en 1604, par un arrêt do
parlement. Le cardinal avait joui des revenus de ses abbayes pendant
son séjour en Angleterre.
Que ne puis-je opposer à œ triste tableau les détails de radministra'
tiott si douce, si paternelle, si bienveillante de l'abbé Arnaud? Et ce-
psndant, que d'embarras, que de difficultés ne dut-il pas ëpronver ?
Homble comme la fleur qui se cadbie sous l'herbe, il a cherché à faire
ignorer ses bienfaits.
A la suite de ce bon abbé, on trouve Charles Quentin de la Quenti-
mère, aumônier du roi, qui s'était engagé à résigner à la première de-
mande de Diane de la Mark, comtesse de Sagonne, et darae de Beynes»
où: elle demeurait (l). Que pouvait-on attendre de pareils administra-
teurs?
(f ) fille était petite fille de Diaae de Poitiers, et fiUe du fflarëcbal Robert de 1«
Marck.
Encore quelques mots sur le seizième siècle, ce siècle si fatal à
OQtes les abbayes de France, et surtout à celle dont nous rapportons
ommaireoi^t Tbiatoircu Jelons les yeur sur le grand nqaàirBÛ»: pro-
méi^9 deat Faliénatioii est deveauQ4iséoéssaii^ pour acqviiter'IeB dlél^ '
es, satisfaire aux impôt3 royaux <l)«!aiix dolisatîoiisecclésiflitiqttes, ié»
nombreuses et iadispensable^ réparations. < ' .
En I8f 5, la métairie du petit Vîrey est vendue pour éteindre une
Jette de tMO Ifv. toute. Elle se composait de Hx vingts arpents de prfe'
et un arpent de bois. On vend en outre les terres de la ChapeHé ; à'
BaoQ, deux labourages; à Argentenay, le fief de Bertue, de 80 arpents
des meilieures tenues; à Soulangis, la haute justice sur les bois adja-
a'Dts; à Holosmes, plusieurs pièces de terres; la métairie dé Vaudelevée;
laméiairie de la Fayette; an Grand Virey, un labourage, 100 arpents»
et plusieurs autres pièces de terres. Que de propriétés I
En < 576» sous radminisir^tion du chanoine Beschefer^ ou aliène les
redevances dues annuellement par chaque habitant, dont la cotisation
était alors portée à huit sous quatre deniers et un bichet d*orge. L'avo-
cât Louis Baffard verse à la communauté ^ 190 livres. L'orge est éva^
lue dk sous le bichet. Il s^agissait de payer une taxe imposée sur le
cierge', en sus des trente-cinq livres de subvention annuelle dues à Té-
vêque. Le 24 octobre 1598, les habitants traitent avec Guillaume Cer-
veau, avocat, greffier de Téleclion , et représentant de M. Raffard. Us se
rachètent de leurs redevances annuelles, en cédant par échange la mé-
tairie des Brosses, qui consistait en neuf vingt dix (190) arpents de terre
et cinquante arpents de bois, en tout 240 arpents. C'était moins de 15
livres l'arpent. Il est vrai que les religieux, pour donner leur assenti-
ment à cette vente, se réservent quatre deniers de cens par arpent) et la
dîme d*une gerbe sur onze,
£n 1588^ nouvelle vente pour satisfaire à une cotisatioii de 645 eâeug.
Oa jugera de rimporiance de cet impôt extraordinaire par le prix si
minime des terres. En 1590, autre vente, pour une autre, cotisation ec--
clé&iastique. -r- Si les archives de Molosmes eussent été conaeryëes,
nous eussions; sans nul doute, trouvé beaucoup d'autres propriétés
ainsi vendues pour éteindre des detteSi ou répondre aux exigences
royales et ecclésiastiques.
(i) Des lettres de Henri m et une bulle de Grégoire XIII pernettent d*a1ién6r
jusqa'i i,5oo^ooo liy. toarn. des biens dn clergé pour Subvenir aui besotns de la
Couronne (i575).
i
XII.
Ne p^ssoÉi- poilK sous le silence on arrêt do l^ décembre i6n,
qui fait conoàHre et rapidité do fisc, et l'état de ruitie dé viUdge de Mo
l^iœs m QOfDniéDceiiieBt dii dix-septième sîède.
Urbain de la Mothe, Fermier général des cinq ' grosses. fermes d^
France^ et ses sous-fermierst Etienne Marguenat» Claude Coliot e(
Claude Jazu demandaient le paiement de cinq sou^ ëneknê eênomm
sur chaque muid de vin entrant dans les viUages de Molosuie» et de
Gland. TJn arrêt du 5 septembre 1844 avait dé}à exempté Molosma
Maîfi le voisina^ d'une abbaye considérable senoUait donner de Im-
portance au village ; il £allait en pressurer les habitants. La gent ii-
nancière ne se tenait donc pas pour battue. Un procès était engagé de-
puis très longtemps, sans aucune solution, quoiqu'elle fiït bien ^ioipie et
bien facile. Il s'agissait de savoir si les deux villages étaient eacorc en-
tourés de murs, fermés par des portes, et îl s'y tenait des foires ou
marchés. Fallait-il tant de temps pour résoudre cette question? Il y
avait eu dires et contredits; les témoins avaient été reprochés. Eolin
le 18 juillet 1615, Nicolas le Gras, trésorier général de France, est
commis pour visiter les lieux. (Il était alors à Tonnerre pour constater
rétatdes ponts). Il ne lui fut que trop facile de reconnaître que les
murailles étaient complètement ruinées et depuis bien longtemps, qu'il
n'y avait aucune porte, encore bien moins de pont-levis. Quels mar-
chands eussent été aux foires et marchés, si jamais on eut osé enelaWir
à Molosmes et à Gland ? Ces paroisses n'étaient-elles pas des plus mi
nîmes et des plus pauvres de l'élection? Sur le rapport du trésorier jé-
néral de Fiance, le roî prononça l'exemption des droits d'entrée et
pour le présent et pour l'avenir. Cela se passait sous la minorité de
Louis XIII, pendant la régence de la reine Marie de Médicîs, au rno-
ment où le Ftoreutin Goncîni, depuis maréchal d'Ancre, dissipait foile-
ment les éconqmîes de Henry IV et de Sully, et ruinait la FrfflicéF
S€8 dëprédatiottsv
. Coraœissey, andenne ville dose, et soumise p»r conséqueuMiiî
droits du ise à l'entrée des vins, fut, par arrêt du 21 novembre i^^^
c^daré simple vWage, ouvert, sans défenses, portes ni mtirailles;
exempt dès4ors des cinq sous compris au bail des subsides.-'
L'exemption de Saint-Martin était antérieure de quelques mois et datée
du 21 avril.
XIII.
I>epw& que. l'abbaye est en coumandite, le tiére d'abbé est vai
sous le rapport de l'administration. De temps à autre, ee pr^
.^^
di{}nitaire, presque toqoors absent, soit à çaiiae do fooctipoa ëtranjif^rM
àfabbayc, soit pour satisfaire à ses plaîsics^ fait acte de.présence, ipoi^
t'plas souvent pour discuter Timportançe de sa mcase (i) abbAtiatef
.n){}menrer ses droits et ses revenus, et réduire le plus possible M.par^
léjà bien petite destinée au curé ou à rentreiiçu du qaonastèr^
Jesrdioîeux et des bâtiments, , ' ^
On peut citer comme une exception Tabbé François de Clermont*?
Tonnerre, évêque de Noyon, conseiller du roi en ses conseils, et l'mj
(les quarante de l'Académie française. Homme pieux, il ramena l'or-
ilre !a disciplino,' Fobélssance et la piété dans le couvent. Il introduisil
cette maison dans h congrégation de Saînt-Maur, le 23 février 1667.
li serait intéressant d'Àudier ici les sages constitutions auxquelles elle
iat soumise; mais ce serait sortir dçs bornes que nous avons dû nous
imposer, I^ régies de Saint-Maur sont un code tout entier, le déve^
iopppement bien ordonné de celui de Saint-Benoit, développement
appliqué à la marche du temps et aux besoins de TEglise mÙitaute,
Cette réforme fut la dernière (2).
Ce même François de Clcrmont fit réparg* une grande partie des bd-
thnents. Les coBStroetions qui étaient au nord de l'église furent refaites
à neuf.
Une j^laration du roi du mois de février 1686 attribuait aux curés
^e pm-Uùn^ongruê d'au moins trois cents livres sur les dîmes de leurs
paroisses. A cette époque, le curé primitif de Molosmes était Tabbé,
c'était ce même François de Clermont; le curé véritable, celui qui
ayait charge d'âmes et la direction du troupeau, était Gaude Ravary,
de Tonnerre. Tous deux avaient compris qu'une portion congrue tout
fi) Heiise, da latta mensd » ce qai était nécessaire pour U nourritare.
[% Quatre Glermont-Teaifterre oeeopéreat siicoessivciiient le siège abbatial
iI«Molo9iiies, presque toas sous le titre &abbéê de Saint-MarUn. — 1" BAi6l3^i
(liarleS'Benry, fils dja comte, de Tonnerre, né la 7 janyier 1605. Il résigna en
fayenr de son frère Antoine^ et devint , par son mariage , duc de Luxembourg » en
16il , — 9« Antoine , qui se démit aussi , devint maréchal de camp , baron do
DiDDeiBQiiie, et épouia Smaane Lealerc, fiUe du seigneor de l'IUe et de Janay.
^à'* Jacques, neveu de» dem précédents, abbé en 1635, maflre de Fhépital ée
Tonnerre, évéqne et comte de Noyon. Etant devenu Tainé de sa fainiUe» il est
aatorisé à se marier, épouse mademoiselle de Fléhard^ devient comte de Tonnerre
et baron d*Âncy-le-Franc , G*est sur lui que fut saisie la seigneurie de Tonnerro
en 16SS. San fits «iné, François-Joseph fut comte de Tonnerre en t68S, époque de
\k Tente du donléi Uo avive fils toi abbé de- Saint-lUticliel de Tomierre et évéqoe
de LaDgres. — 4o Enfin., François de Clermont , frère de Jacques. La position
élerée de sa famille lui a fait attribuer à Noyon des sentiments de fierté et de
luBtear , dont il serait pent-^tr^ djifficUe de le défenidre^ coffiflètomen^. U ^ i«ort
15 février 1701.
en argent ^né serait bientôt plas en rapport avec des l>esoih8 toujours
eroksants; qne la valeur du numéraire tendait toujours à baisser; que
par conséquent la part dû curé devait être stipulée en grains, dontl^
valeur vénale suivrait inévitablement le cours des autres denrées mar
cfaandes (t). D'après le traité du 7 novembre 1686, l'abbé abandonot
105 bicbets racles, moitié froment, moitié avoine ; la dlme de Bréviande
et du Gratid-Virey , six vingts livres en argent, plusieurs arpensde
vignes et quelques cbamps. Que M. de Clermont ait été généreux; à
cet égard aucun doute. On n'en conclura pas moins que le froment et
l'avoine se vendaient à un prix bien peu élevé* Le curé avait en outre
45 livres pour fondations pieuses , 50 livres pour le vicaire de Saint*
Martin, et le droit pascal, qui, disons-le vite, était d'unliard par com-
muniant. Il se percevait le jour de Pâques, après nones. Toutes ces va-
leurs réunies représentaient, et bien au-delà, les 800 fr. du traitemeot
actuel, que chaque desservant reçoit de l'état.
L'abbé Morel, riche par le cumul d'une foule d'emploisou de digni-
tés, comme aumônier du roi, conseiller au parlement, chanoine de
Paris, abbé de Chéry, etc.,*rabbé Morel, dis-je, succède à M. de Cler-
mont ; mais il est loin de faire preuve du môme désintéressement, h
1720, une contestation s^élève entre les habitants de Saint-Martinet
lui, pour les réparations du chœur de l'église. On sait que, à cette
époque, l'entretien du chœur des églises était à la charge des seigneurs;
celui de la nef et du reste du temple, à la chaurge de la communauté
des manants et habitants. Néanmoins, l'abbé Mord discute en personne.
(Un fondé de pouvoirs n'eût peut-être pas osé lutter contre d'anciens
usages qui avaient force de loi). Il obtient, le 14 septembre, que les
habitants fourniront les charrois et la tuile ; l'abbé paie la main d'œa*
vre et les autres matériaux. Quatre-vingt neuf habitants avaient fait
acte de comparution à ce traité. Il est remarquable qu'aacùn d'eus
n'ait alors su signer.
Des procès-verbaux avaient constaté, en 1731 et 1733, que cet
abbé n'avait point fait &ire les réparations à la charge de sa mense, m
fourni les ornements, voire le livre de chœur indispensable. D 6°*'
porta même à Paris et y perdit ce qui pouvait rester des anciennes
archives.
François Bénigne du Trousset d'Hérîcourt, son successeur, et tout a
la fois conseiller au parlement, abbé de Saint-Michel de Tonnerre e
de Saint-Germain d'Auxerre, fut tout aussi indifférent pour le bieo^tre
(t) La déclaration de 1768 ayant élcVë les portions congrues des curés à 5oo l«^
et celtes des vicaires à 200, il n'y eut rien à changer au traité de i696:
P 81
de l'abbaye. Les raines se malHpIiaient à l'intérieur du monastère et
dans les dépendances; les pensions des religieux étaient si modiques
qu'elles snflîsaient tout au plus aux besoins de première nécessité. Le
chapitre général du mois de mars 1741 autorisa des poursuites etconr
tre M. de la Michaudière, président an grand conseil, héritier deTabbé
Mord, et contre M. d'Héricourt lui-même. Les religieux provoquaient
un partage, qui leur permit de faire les réparations. Tel était le dénù-
ment, telles étaient les dettes criardes deTabbaje, que Dom Marchand^
visiteur de la province, crut devoir autoriser un emprunt de 4,000 liv,
Ëûfio, le traité du 21 mars 1746 établit distinctement la part de l'abbé
e{ celle du couvent. Les portions congrues étaient au compte de
l'abbé.
* _
Le 20 octobre 1769, Louis François d'Herbou ville, l'avant-demier
abbé, est à Saint-Martin. Il propose au prieur et aux religieux de réu-
nir la mense abbatiale à la mense conventuelle , sous la condition
qu'ils satisferont à tontes les charges dont elles sont grevées, et qu'ils
{lieront en outre, chaque année, huit mille francs à l'abbé et à ses suc
cesseors. Les religieux trouvent la proposition exagérée. D'un côté de
nombreuses portions congrues, des bois négligés et dégradés, des vignes
eo très-mauvais état; de l'antre le couvent ne devait riten, les proprié-
tés étalent bien affermées , bien entretenues. Mais , un arrangement
perpéfael devait obvier à tant de difficultés! (perpétuel ! encore vingt
ans, et cette éternité devait cesser ! ) La communauté se charge donc
delà mense abbatiale. Bâtiments, terres, prés, vignes , bois en coupe
ordinaire et en réserve, cens, rentes, droits seigneuriaux, moulins»
fours bannaux, pèche, etc., tout se confond dans une seule masse, re-
lève d'une seule administration. La justice se rend en nom collectif,
mais la nomination de tous les emplois appartient au prieur et aux re-
Kgieox. n n'est fait d'exception que pour les cures dont la présentation
est réservée à l'abbé (1). Les décimes, dons gratuits et autres imposi-
tions à la charge de la mense abbatiale, montaient à 2,800 livres. La
communauté s'en charge encore ; mais , en cas d'augmentation ulté-
rieure, le tiers seulement sera pour l'abbé, et les deux autres tiers
poar le couvent. 11 en sera de môme de toute taxe royale ou cléricale,
pour les pauvres, ou pour toutes autres circonstances non prévues (2).
—Chaque nouvel abbé devra donner à la sacristie six cents livres pour
on ornement. Il conserve sa pk^^ au chœur, et toute préséance, quand
(i) L'abbé de Molosmes présentait aux cures de Molosmes, Lezinnes , Soulangis,
GUnd, Nicey, Maroles, Ghessy, Etouryy et Baon.
(>] Il n'est point fait mention de la Use de Home qui était de 3oo florins.
t^ *<
•»!
i)ôhhil ^etttbléra. On éfaît d'accor(); les abVés^ désor/[i^ p^es
tous soucia administratif, n'allaient plus avoir à toucher j|u'ane pei
kiôd. Les religieux , il est vrai, restaient maîtres de disposer àe toat,j
leur gré et dans rintérét général. Voici venir les fermiers ^^éraui
Ils réclament 17,000 iivres pour' l'amortissement et les. drqits, de
traité. 17,000 livres! Somme effrayante! Le fisc était-ju dpnc ai(
comme à présent la condition la plus onéreuse de touibâ trdiîsfctu
L'abbé et le couvent en sont effrayés. On veut modifier 1^ Iraité,
Un bail de neuf ans, un bail à vie; enfin on préfère payer les 17,000 lij
dans Vespérance d*un dégrèvement. Cependant les propos^Uonsà
égard ayant été sans succès, cette difficile négociation est comme ne
avenue; «t le 20 octobre 1780» l'abbé Tranquille du ûnaj|ar refoi
même de se conformer à la transaction du .21 mar& 1746* U faut io^
quer la justice contre les prétentions exagérées de ce deroior.des m
breux abbés de Molosmes. (On en connaît soixante e| tjc^ii€^»(l]
XIV.
Cette longue discussion entre les abbés, rois inutiles qu'il fallait j
cbèrement soutenir dans le monde ,* et les pauvres religieux , à qui a|
J^rtenaîent le travail et les sueurs , nous conduit à examiner rapid
ment quelles étaient les propriétés de cette abbaye. Ce renseigDemc
historique nous est fourni par la déclaration du 10 août 1775, à
cbambre diocésaine de Langres. Elle désigne la raense conventael^
ainsi qu'elle avait été stipulée le 21 mars 1746 , en remplacement
pensions dues aux religieux, en vertu du concordat du 15 avril i66J
.1* La^ maison abbatiale et toutes ses dépendances, plus propres
logement d'un fermier qu'à celui d'un abbé, tant elle était vieille,
agencée et en mauvais état. H y était attaché 50 arpens de pi^ et
tures; 300 journaux de bonnes terres sujettes aux inondations fréquei
tes de la rivière, et un moulin, le tout amodié 2,000 livres.
Plus, 310 bichets et une mesure de froment, du poids de 70 .à 72 lit
pesant le bichèt, kpinq Uardsla. livre, ce qui fait 1,366 fr. 4 a. (2)
(i) hé revenu de Tabbé, qui, en 1763 ne 8*élevait quâ 5,^oo livret,, dépassait
*^oo« Hvres, en 1789.
(•) Le bfttfbet deraù raloir *« liWes 8S<^. C* qui étabUrdît le ptix de Hicctolilre
de blé à (r. 60 c; celui de méteil à 7 fr. 47 c; celui de l'orge à 4 fr. i7 c, el celui
de ravoinc à s fr, so c. Ces prix sont de beaucoup inférieurs à celui des engrais,
qui, maintenant, se vendent huit fois plus chers qu'alors. Le sucr« se vendait alors
10 sous la Ibfn, tî ne codle actuellement que s s centimes. Voilà ce qu'ont faii
l'industrie et la concurrence, malgré Taugmen talion des consommateur». C'est, il
est vrai, h la ruine de nos colonies.
52 bicbets d'oç^i llm*^d4 liv.
i 2 voitures de fumier à 20 sous. — 12 liv.
Ce qui fait un total de 884 liv. I <9O0s« •
Les fermiers devaient en outre le gros du enté âeMolosM«ft, St bi-
iiets frofàent et aolant d'avoine.
EQéehaogè proidsotre de CaUsatialê, lôsi>eUgi(nix avaient abandidiuië
{ Tabbé leur portion ^t directe de la ietgucfurié dd yaolichércis', qui
iOQsistail CA^eas, rentee, lods et venlesi droits sdgneurlattx et dîmes.
2® La métairie d'Artre, composée de bâtiments, 180 arpens de len*0y
14 de prés, — amodiée 900 livres.
Plus 70 bichets d*avoine à 30 sous. — lOS liv.
y I^alOPre-etjseigneurJe i^b Jiflion^-^ 42 arpens de trôs-màuvàis prés,
(journaux de mauvaise^ terres, la dime à la 21» gerbe d«Ms h flm
wmai$ p€^éi méHde; four banàâl, lods, amendes» cens et rentes, b*-
iimeal», fSt 4 «bapoos; *^ 803 livres.
i'^ La t^rreet seigneurie de Saint*Martin,— dîmes de grains à la
onzième, éam im pays pfterreux et montagneux , et autres droits
sejgaeiuriwxf 4modié8 lOjSO livres et 9 voitures de f«imi^» .
ë"" 4â2^p0ns eldemi de bois taillis à Soulangis» valant 100, livres
l'arpent, divisés en sept coupes. *-*et iil arpens nn quart ^ bois à
BaoQ, dans un fonds mauvais, ingrat , sur le roe; divisés en 18 ooupes^
valant 70 à 80 liy. l'arpent. -^ La coupe de ces deux bois vaut annuel:
lement environ 800 livres. Le quart en réserve est de 81 arpens, cou*
pésen 1749.
B^" 140 ouvrées do vigne .qui depuis six ans n'ont pas prodiUt les
frais de culture, soit à « liv. l'ouv. — 280 liv.
7° Trois quarts de lieue de rivière. — 80 liv* (l)
8<> Un demi-arpent de pré à Commissej. — 7 liv.
Le droit de cbasse est réservé aux abbés.
Au petit couvent appartenait 1^ la Maùon'Rouge , logis et dépen-
dances, 68 journaux de terre, 7 arpens de prés, amodiés 311 liv. ar-r
gent, 8 livres de sucre, et 6 voitures de fumier, en tout 300 liv.
2° Les terres de Commissej — 180 journaux, amodiés à moitié,
produisant environ 90 bichets — 396 liv.
3" 42 ouvrées de vigne au Beugnon sur Gommissey — 84 liv.
Revenu total : 7,789 liv. 4 sous.
Les charges étaient les réparations à Téglise, à Fabbatiale, aux dé-
(OCc droit avait occasionné, en i7»4,un procès contre ThApital de Tonnerre. U
y eut arranipemenl.
j
I
S8.
- » -
pendances, à la métairie df Artre, aui dewt fermes de Bàeii ei' deSaint-
Martin, au moulin qui était d'un gros entretien ; tmx moyen — - {,700
liv. paran. n . .1:
L'entretien de la sacristie -7- SS§ liv»
: Les auménes — 300 Hv. -
Honoraires des procureurs -fiscaux, et lieutenant de jtetioe de
$aoil et de Saint*MarCini «^^ 60 liy. (ce n'est pas eher). Gages des gar-
dés de» bdia cA de la rivière, — 100 liv. u . . . .
L^ mura du filos n'étident pas. achevés. Ceux qui existaieat étaient
étayés.:
Total des charges annuelles, — 2,390 liv« .
H devait rester 'net, — 5,569 liv* 4 sous.
Il existait en outre six offices claustraux. On sait que ces offices,
autrefois à la nomination de Tabbé, étaient devenc» des béné^s, lors
de l'établissement des ciMnmandes. L'abus s'était glissé dans ces nomi-
nations comme pour les bénéfices les plus importants. Ainn, enlOlf,
on trouve a Claude d'AnssienviUe , infirmier de Molosmes, esooKeren
X» ^université, à Paris, d II devait être tin iaârmier bien utfle à k com-
munauté ! Son bénéfice payait sans doute la pension et les menus plai-
sirs de ce jeune seigneur. £taient-ce bien là vos intentions, anciens
fondateurs de Molosmes? Vous aviez bien voulu favoriser lé travail et
Tétude ; mais dans la retraite, mais dans le silence des montagnes. La
congfrégation de Saint-Maur, avait supprimé ces bénéfices et les avait
réunis à la mense conventuelle, ce qui en augmenta beaucoup les re-
venus. L'infirmier avait la terre et seigneurie de Soulangis , les dîmes
de Chessy, de Thorey, de Lezinnes, Melizey, Chamelard, de Saint Mar-
tinet deMolosmes sur la laine seulement, et quelques mauvais champs,
le tout amodié 2,540 liv.
Le réfeqturier avait une rente et la dlme de Commissey, valant liO
livres, 5 sous, 6 deniers.
Le sacristain avait 58 arpens au Val-Quenoul, à 16 livres Tarpent;
Ta dîme d'Etourvy, avec charge de portion congrue; la montagne de
Montrey (ferme ruînée% etc. — 1,063 liv. 12 sous.
Le chantre, 6 arpens de pré, et 6 ouvrées de vigne, -—84 liv.
Le chainbrier, les dîmes de Chéii , 33 arpens de terre à Jaulges, et
4 ouvrées de vigoé à Moïosmes, — 763 liv. 5
Leprévôt, une rente sur les dîmes de Poilly, — ÔO liv.
L'aumônier, le pré des Marguerites, 9 arpens vers Attre, — 189 liv.
Revenu total des offices claustraux, — 5,514 liv. 2 sous 6 deniers.
; l4jes cjharges étaient Tentretiep des fermes de Soulangis, du chœur et
des clochers de Chessy et de Ctiéu pour moitié; d'Etourvy et de Tb(>
nj .peurla.tohJiié» de'M«li0&f pour ùa tiers» et d» Lezidti^ pbu'r uà
dnquiéme, ce qui est évalué par an 250 lîv.
{i(^ J^n^râîses d» ofBcieirs de justice ide' Sovlangis^ :3.i$ lîv. '
I^n^itvâiies, A6 llv# En tout 388 IJv,
- II f^M0&neX d^yîreitJS,i3â liv« 2 sods ^deniers*' m ; ■
Lfss; jpeligîeMxr ataiént eatreparis une grande route de leur aUiaye
T^'T<miiejrre£ Efle tétait aux deux tiers ffiite. •»
JLa mci^se abbdtisite se imposait de 1,597 arpensde bois à Haral«8\
i|ux;Gâraverie6, à UolôsmeS) Monifey, Baon^ Gland et Soulan^^ U y en
Uvali, ^40 en réserve, Eft iT64V 242 arpens de cet£e résèrvo ataient été
eoopé&et: employés à la x^pavation de Téglîsé et des cloîtres. Les il 07
arpena xtest^âO^a, estimés 25,68QiUT.., étaieiit destinés aux réparatbns
du oioeiteirr de Téglise»' des otars dô ddtute. Le dixième ^eraùt^ètre ré-
Be^é pour le soidafeaDa«it des pauvres oommtinàuiés 4e fi)lès. \
QuktQns ces arides détails de chiffres* Ils ne peuvent intéresser ^oe
I$s alMttMirsde stalistiquei et ne doivent sarvirqn^à la compâriQAiir dès
IfyiHM laomQnsavee les: nôtres. Kous avons encore à suivre rhistokèdè
U^^mwMi^ pendant U dernier' siècle de son exigence. Ce«hapttr«
ne fera psi le«g.-
•■ J
IVapi^s les constitutions de Saint'^Maur (l}} et même depuis l'éta-
blâsement de la commandite f les prieurs claustraux remplaçaient les
abbës, dirigiéaient toute la communauté, gouvernaient lés religieux, et
âiâinfênaient la disdplîne. Us tenaient leur pouvoir du chapitré général,
^i devait s^assémbler tous les trois ans, le jeudi qui suit le quàtriétnè
dimanche après Pâques. Le supérieur général , en faisant cette convo-
cation, indiquait Tépoque delà tenue de la diète provinciale, où de-
vaient tee trouver le visiteur dé la province, le supérieur de chaque
monastère, et un élu dénommé conventuel. Chaque diète provinciale
4ë¥lât élife^our le chapitre général six députés, dont trois supérieurs
et trois conventuels. Ainsi, par ce double degré d'élection, chaque cou-
vert, chaque religieux se trouvait représenté au chapitre général. Telle
était la mardiè suivie dans toutes ces élections, que le plus grand secref
i.
(i) Grégoire J[V.«t^ifottîii VÏII avdiéni doiWl à HlRquè menibre dd li ^tt^rign -
lion, ^ediojt,^!) iioi9^«r M8.49P^H«ars. D^.i6ii8» Louit lUJl' fl^f4t iàiKh^^ Ja
réforme. Dans rimpossibilitë de réunir tous les r^Uj^«i|LX, il MImX rocf ajrnr^uz ^^^r
pitres géDéraux par dëputationî et même aux diètes provinciales intermédiaires,
lie premier ckapïtre- général sembU remontera i636. La marche ne fut tégulîère
iniénl iift4»lie'qutà partir de.1646.
36
étak observé. Il semble que nos lois électorales aient ëlëcalqoées sur ces
vieOles constitutions.
Dans le chaire général de 173?, quatorze députés avaient prétendu
faire la majorité contre dix-sept autres. Cette minorité factieuse avait
élu D. Philibert YaHetat pour prieur de Molo^isies. Les refigieat pro-
testèrent ^ mais en feit ils se soumirent suivant les paroles du ^inl pa-
tron de leur monastère : serm mbditi estote in omni timoré BominiSy non
itttMm Aonii et mode$ti8 , sed etiàm dyêcolis. il faut, dit la dëiibéraâon
des Éioiaes a obéir de fait à D. Valletat, en attendant qu'il pfeîseà
» Bieu de rendre à la congrégation la liberté pour étire les supérieurs^
"» auxcfuels tous les religieux doivent concourir par eux et par députés,
» deaformément aux règles et constitutions sous lesquelles its se sont
■9 esrgagés par vœu solennel à la fiice des autels. » Aussi, quand le
P. Sarrazin, videur de la province, vint au monastère, aii moijB d'oc-
tobre, ils aicquiescèrent à sa visite, entendant toutefois ne point damner
atteinte à leurs protestations contre la tenue du cbapitro gënék^l. En
4756, le prieur intrus ayant convoqué le chapitre pour Me<^eii du
eeèventuel, qui devait l'accompagner à la diète pro^indale, lëÉ' reli-
gieux, se fondant sur ce qu'ils appelaient le brigandage^-âe 'Jfarmdttfiers
(couvent où s'était tenu le dernier chapitre général], refusèrent toute
participation à la tenue du futur chapitre.
En 176^, nouveaux troubles tians l'Ordre. Us partent de l'abbaje
de Saint-Germain-des-Prés. Les moines de Mojosmes restent fidèles et
tranquilles. Un chapitre extraordinaire est convoqué à Saint«*Deni$, en
présence d'un commissaire du roi. L'abbaje de Molosmes , réunie en
chapitre, le 30 mars 1766, c redoute. et déplore Vorage^ qui menace sa
» pieuse réforme et plusieurs établissements par des système^ ^t des
j> inventions qui changeraient totalement sa manière d'être; 2> Il est
déclaré c !<> Que chaque religieux veut vivre et mourir dans l'obser-
.» vance de la règle de saint Benoît^ expliquée par la déclaration de la
» coïigrégationdeSaînt-Manr; 2» Qu'aucun des xeligieux^ne tentera
> rien contre les cx>nstitulions; 3° Qu'iF blâme toute démarche con-
* traire; 4» Qu'il s'oppose à loutp suppression ou réunion de monastère,
». comme contraire aux intentions des fondateurs^ et préjudÂïiabie
» tant aux religieux qu'aux gens de bien qui y puisent de l'édifica-
» tion; 8*» Qu'il s'oppose encore à toute nouveauté pour l'âge des
» novices comme «ur tost autre point. » Cette dâlibérsaien èieti dé-
vei0p^ Tut remise aux visitetirs d© la Bourgogne , peiiréC^ com-
Ibnnfqîaée à te diète géoéralp.
, Le couvent de Molosmes avait bien raison de s'émouvoiri II ne s'a-
gissait rien moins que de le supprimer et de le réunir à Saiiil-ilJchel
'3T
de TcAi^eEfe* Aias)J&4écU« le.chapitFO «éilér^;.Tfl<it0«hba]pe, ifiii ne
pouvait pas supporter la conventMftlilé de dix rdigieux, devait étr«
fermée. Un édit du^ avril 1767, ea cogamvàDt cette mesure^ sursit
en ce qui regardait Molosmes, St.*Pottr^iQ, le Tiéport, et Montrenit'
le-Bellaj. Slolosmes se troavait moBtentanëment dans un état pros^
père. Claude Bai^ly^Mais^e. fut nommé commiflwaire pour l'aifaniwâ^
tration et pour constater Ja posîticm de fortune de Tabbaye. Plus iard
elle s'endjBtta. En 171^4, elle emprunta 12,000 livres à M. le curé L&»
secq, et en 1785 , 8,000 à Thopital de Noyers.. Ces emprunts étaient
clandestins; plus tard, ils furent régularisés.
Une nonvelle rédaction des constitutions, approuvée par Loui«.X;V,
avait calmé en apparence Torage qui s'était élevé contre elles. C'^Haîl^
le feu qui couve sourdement sous la cendpe. Au preaMersoufllo.,.î;l
s'aipme plus furieux que jamaia. JDe nouvelles contes;|ations s'élèvepl
en 1781. Elles étaient une preuve de Taffaiblisgement de la subQr<£aaH
tion, et iqani&staient dans le,^ein de la congrégation les g6rmes4e:dé^
sordre et démine, qui se développaient dans, to^iteja SQciéi^é. Un ^dik
royal avait convoqué un chapitre extraordinaire pour le mois deiiepn
tembre 1783, et même avait fixé les règles du vote. C'était un bienfait
du roi. Mais le mal devait empirer. La canonicité de divers chapitres
généraux fut attaquée. En 1788, tous les religieux se rendirent en per-
sonne, le lOjuin, àla diète provinciale ^e Sainte '-Çolombe4ez-gëns.
Néanmoins, Louis XVI dut recourir au pape. La quesUpii. n'était fias
jugée que déjà Tordre n'existait plus!.. . - ; ii
Aux idées des économistes avait succédé cette philosophie , qui,
sousle prétexte du bien-être social, minait depuis longtemps l'église,
dont le renversement devait, précéder de biçn peu celui de l'autorité
royale. Ces ipeligpeux, rangés sous une austère discipline^ dont ils.«up«
portaient tonten les rigueurs avec joie^ animés d'un esprit uniforme ,
qui vivifiait toute Taissociàtf on j ces hommes exclusivement voués à
rhonneur de leur ordre et qui, relégués dans ua coin obscur,»au milieu
de vieilles et illisibles chroniques, travaillaient tant que les forces ne
manquaient point à Ibur énergique vouloir; ces bonunfst pieux, qui
mettaient avant tout l'obGgation de chanter les losanges du Trè&Haut
et (le prier pour les autres humains ; ces hom^nes regardés comme lès
victbnes de l'ambition de leur fkmille, virent avec un amer chagrin
s'ouvrir devant; eux les portes de. leur communauté** La liberté! Ils no
la connaissaient pas; ils ne pouvaient ni l'envier, ni la désirer.' La
prétendue rupture de leurs cfaaîities leur paraissait une désertion ifn-
fâme. Force fut d'obéir à la loi. x Cependant une tout autre servitude
se préparait pour eux ^ Leur costume, leurs prières, leurs travaux, leuRj
98
rechfrdieg Uûtoriqtieft, 4t«feiit ime éatts» ée Eni»t>ieidil étM cëM et)-
^étë noaTella.Plasteiirs â*entre eoit, poorëvitef^led arrêta isafn^l^ts
des IriboofRiz, darenlrfae«ctei')siiv une teri^ étrangère' l'hôspif alité
quA'teor^iosairt leur patrie. Là,'tlh seul T<»tt les aèitniiit^ lébôhiiear
de la France! Cômine l'fligbilte nîa^ët^e; qui, ûétnpgëé de- 'sa
dîreetibn, tend tonjeurg à revenir vefs le nord, ils n'avaient qu'un'seàl
dësîr^ celui de retourner dans leurs cellules chéries, éù, débarrassés
. des soiss de la vie physiqae, ife reti^^niVerâient' leurs anciens travaux,
ces Iravatnc si: pleins de oharines, <(ai avalent eihbelii, que dis-je?
ennobli leur existence tout entière ! (1).
Une pension insuffisante , et bientôt réduite à son tiers, fut accordée
eeiÉ(me fàrMe i ces 'infortunés. Leurs Kvrës leur fnrént euliévés ; et,
Aans le mois dé mars i 79 1 , eri vendent ces riches dômaîneè ,' la tfàtion
avait complété la destruction de cette belle abbayc',^ qui comptait une
éùféé de treize siècles. Le toit hospitalier, sous lequel avaient v^cu'nos
aiiieiMisrHlgieax,devtiilt comme un arbre, qui, frappé de la foùâre, ne
doit phiiï Ji^ais reverdir, ni abriter le nfd qire roiseàti lui avait
confié^) (S) ■ ' ■
I .Il
. I» ' »• : uji ••• ' • ■ . *■ l' -. î' . > ' .\' :'.'.*' ' l
' 'Toutefois, ne quittons point encore celte vallée. Nous avons.â y con-
i^aorer le sotkVenir de quelques actes de bienfaisance, et^ si elle n'a point
produit de grands hommes comme les KJaurès d*Antin ,' les Çalmiet et
t>
' (i) Que Ton n« croie pas â des regrets snpeffliis de notre part ! Le tempk piâssé
nq «aoraât'revënîr. Il wt aMi impomible ddirajeanir ees vièBles iAstitalion8-4u<}
de.ffMçe epuletenn fani^ iioaveaii 49B9 les veines d'un viéMlavI; IfriTontrlmit |wiul
être niK remède aux ^mUQX et da.passë et di^ préseait/ Moratiser le pieoiilé et ^iirloat
la jeunesse^ leur inspirer Tamour de Tordre et do trayaiU .relever leurs propres
isentiîDenfs' en )eur donnant une i^^e convenable de leur clignité. personnelle, Toili
qnélqoes ga^e» d^espérânce et êe prospérité [ Quant aux bénédictins , quelqn'utiles,
^flqim4«r|i«& «luMlsaiêntété^ils ift'apiMrMênaent piM qu*à rhiiftèird
(a) Q«ijB;l!toi^|ie,vat)UfMl«'ib9«k'4o la qomvivinanit j^. . Uà pC9<Sès*verha| - eooMate
^«e Ton trouvA ^ , .• ' % '..,'•..:: i •;
À Molosm€s 5 marcs et (|cmi d'argent, ^ marcs de cuivre et 3 èloches pesait
iese livres. , * ' ' *, . ,
'h Saint^MartiL ; 4' uùiiéé et demi >d*argèiil> {laiui. de'cUif^ èr^'cidttiSsp'esÂnt
34jnvw. ' •.",:■'•=•.
/^ Çoimpissey, y compris lei couvent, i3.marcs et demi d'argent, 4^ ^^^^ ^^ cuivre
ct3 cloches pesant 24^' livres.
Voilà de bien faibles trésor?! Accuser cette note d'inexactitude serait accuser de
dilapidation Icï oflïcîcrs municipaux charges de rinventairc dû mobilier des églises.
39^
tant d'autr^a. 9én,iàii^im , :U «st au laqifu; àoitsr quelques notas re**
...Spiotrtfdrtîo ne. doit point oublier te coré Vietve C&ureèlhs^ €[ùîf
tândia qjile. les j habitants, plaidaient contre l'abbé ^urla rëpdraftotit
de leur ^{lisey M cofistruire, en. mSj à ses frais, le retable da
chœur. , .
Le curé Nicolas Forgeot^ homme très-iiistriiit^ et qui avait 4a talent
pour la chaire, fit ajouter, aux bàtimenta de la cure de Molosoie« deux
grandes pièces. Il fiourut le 2^ octobre li^^. Oetde cuïe, vewkid
comme bien national, fut rachetée par M. Jaeqkmêom des Bro$$e$^ an-
cien oratorien, homme pieux» modèle de charité, qui n'avait en v^ie
que le bien-^tre et la féliqité des habitants. Il l^ua cette maison à la.
commune de Molosmes, «pour lui rendre sa première destipation, et. la
con^^rver à janiàis comme preij^jtère. Déjà M. de$Broêm ayail donné
à la paroisse de N. D. de tonnerre un très^beau labourage, pour faire
élever dés enfants pauvres* Partout où il a été, il a laissé des traces do-
ses bienfaits. Sa mémoire comme celle du juste doit fleurir dana
Féternité.
De toqs les curés de Molosmes, le j^lus remarquable sans nul doute,,
fut Nicolas Richardy né à Ch^encej, en 17^^. Très-jeune encore au sor*
tir du séminaire, il fut pend^i^t qujslques années professeur de théolo*
gie au colliégé'd* Arles. Prétte,énfin, puis vicaire de N. D. de Tonnefroi
il fuit, au déc.ès de lll. Forgeot» le compétiteur de JA* Lesecq àla oura^
de M^olosmes. Celui-ci n*ayài.t que la nomination de l'abbé, tandis qfi^
râûtre p^us habile et plus jactif obtenait les bulles du pape- Un preqôs^.
s*é!i suivit. M. Richard conserva Moïoj^mes, etMt Tabbé d'Hériçourt
dé^dqmms^ea M» Xes^cq par |a cure de Commissey.-^M. Ricbardayait
une instruction, profonde, ,une grande^ force de raiso^nemeiiËt, uqe
expression élégante et souvent, riche, tin bel .organe^ une.mémojli'e
hecrreusej line animation naturelle le faisaient rechercher <;pinnte ora*
teur. II était lui-même ffatté d'un nombreux auditoire. Avec de Tarn*
bition, il eut pu ^'élever au plus hautes fonctions du sacerdèqe; mais
trop ami dû monde, il dut négliger sçs talents, tout capable qu'il était
des ouvrages lés plus sérieux et des vues les plus profondes» En i784|
il était au synode de Labgres; M. de la J^azerne, qui l'avait distingué,
fit naître Toccasion d'une discussion confie Diderot môme, Tundes
coryphées de l'encyclopédie et de la philosophie du di2(-huitièa]|e siècle*
M. Richard, au dire dun témoin de celte oooférence, terrassa Didef^at,
tant par la Fécondité dé son expression , la lucidité et le poids de son
argumentation que pair la dignité imposante qui lui ét^it naturelle. —
En 178S, il accepta la curé de Chepey. Ëept^t, bélajj ! jp& troubles de
40
la révolution, les rigueurs dépkrables «xercëes contre leg prêtres « les
infirmités et le chagrin le conduisirent au tombeau. Le 3 septembre
1 794, l'abbé Corsin , son successeur à la cure de Molosmes, récitait sllen-
ci^sement et en cachette les touchantes prières des morts sur les restes
dfi celui qui naguère avait hautement annoncé les vérités de Tévangile.
J'ai cité le nom du vénérable curé Corsin. N*a-t-il pas réveillé
ioates vos sympathies, habitants deMolosmes? Poufrez-vous jamais
oublier et les services importants et les bienfaits signalés qu*il a
plaignes à tant de familles? Tirer les uns de llndigence, donner
aux autres une instruction supérieure, améliorer la position de tous, en
oendAire même quelques-uns à des postes honorables, voilà ses œuvres !
Homme instruit, on lui doit la conservation du peu de monuments
que nous possédons sur Fhistoire de cette ancienne vallée. Excellent
prédicateur, il savait se mettre à la pdrtée de toutes les intelligences.
A tous il rendait agréables et légers les devoirs envers Dieu , envers
les hommes. Aussi, pendant la révolution, la gratitude de ses parois-
sien^ fut-elle ingénieuse pour le soustraire aux recherches des sans-
culottes , et le soutenir dans ce temps d*affreuse détresse ! — Olympe-
Philippe-Réné Corsin, était né à Ravières, en 17S4. Elevé à Paris , sa
profonde érudition lui fit offrir le titre de docteur en Sorbonne. Mais ,
ennemi de toute ambition, il préféra son diocèse , y revint prendre les
ordres, et, pendant six ans, il fut vicaire à Bannemoine. Simple curé
de Molosmes en 1785 , il fut l'honneur du clergé. Son éminerite piété
]<efbaussait de nombreux talents. Quand la carrière ecclésiastique
était si pleine de dangers , aucune considération ne put lui faire prê-
ter le fatal serment « Toîlà ma tête , dît-il , prenez-là ! » Fuyant
dé vigne en vigne , poursuivi comme une bête fauve, manquant du
plus strict nécessaire, il put encore donner des consolations à ses
paroissiens, animer leur foi, soutenir leur croyance. En vain, plus
tard, MM. de la Tour du Pin et de Boulogne, évéques de Troycs, vou-
lurent lui donner un poste plus élevé; son attachement à Molosmes
lé lui fit refuser. C'est alors que M. Arvisenet, Tun des grands- vicaires
de Troyes, lui soumit la plupart des ouvrages qu'il destinait à l'impres-
sion. Il eut & s'applaudir de ses avis éclairés. L'abbé Corsin était aussi
bon administrateur que prêtre distingué. On retrouve encore dans les
archives une foule de documents utiles , qu'il avait préparés pour le
maire de cette époque. Auteur d'une histoire ou généalogie inédite des
comtes de Tonnerre , c'était aussi un poète très gracieux. — A quoi
devaient lui servir ses tçilens , ses modestes qualités, son dévouement
sans bornes aux habitants de Molosmes? Bientôt l'horizon s'obscurcit
de nouveau pour lui. Ceux qu'il avait le plus comblés de ses bienfaits,
4f
ceax qui lui devaient le plus de gratitude, se dédarèrent ses plus
acharnés ennemis. Le pasteur qui n'avait qu'un désir, celui de rester
au milieu de son troupeau d'affection , ne. pouvait plus le réaliser
sans être la cause d'une division bien involontaire de sa part ! Le S
mai 1819, une espèce d'ostracisme atteignait ses cheveu:»: blancs. Il
dut , au grand regret de la majorité, quitter son cher Molosmes, et
s'établir à Cussangis, où, le 19 janvier 18^3, i! reçut devant -Dieu,
loin de ses paroissiens bien aimés, la récompense de toutes ses vertus^*
de ses nombreux travaux et de toutes ses peines.
XVlf.
Nous avons dit ce qu'a été cette vallée de Molosmes et de Saint-Mar»
tin, où l'on ne rencontre plus, comme souvenir de sa vieille abbaye,
qu'une ferme, embellie par Tancîen prieuré construit peu avant 1789..
Depuis qu'une loi commune régit toute la France, aucun événement
important n'a éveillé notre attention. Soumises à rinvasion de 1815,
on pourrait s'étonner qne les alliés aient pu pénétrer dans- ces gwgm
profondes. Mais , avaient-elles été à Tabri et des Danois et des Nt>p«
mands? Les Anglais n'y avaient-ils pais souvent porté la désolatiOlif et
laruine? — Ici, comme ailleurs, la loi municipale a eu lesiDémesrësùt-
tats. Deux camps se sont établis : la lutte électorale a fait naStre des
animosilés fâcheuses. Chacun des deux partis veut dominer TauCre, et
prétend avoir de meilleurs éléments de succès pour la. prospérité de la
commune.
Ainsi, les meilleurs arbres portent quelq^uefois de mauvais, fruits !
L'ancienae petite ville de Commissey a été plus que décimée par Ic^
terrible fléau du isolera, tandis que les comnu^nes voisines a' en étaient
point atteintes. Citer cet épouvantable sinistre, c'est rappeler Tafctif
dévotoient de M. le Mardis de Tanlay et ie sa iaioiUe. Quand tanl
depevsDunei fuyaient un cholérique à réi^^*uftpi^ati£éré, médeeia»f
médicaments, consolations, soina affeetueux et mukipUéa partaient dn-
ehàteau. H. de Tanlay et ses enfants étaient eux^fiftêmea auprès du» Ut
de chaque malade, souvent dors hors d'étal d'apprécier taftt de géiié^
rosité, tant de désintéressement. La bienfiiisaiiee de> cette honorable'
&mille l'a rendue chère à tous ceux qui ont survécu^, àt tons eeut qui
en ont été les nombreux témoins. Nous sommes heureux, de poutoir
consigner ici la reconnaissance de tous les habitants.
L, La llAistaif.
GoiresDMidiait aa MiafeMna de Vlastractloac
pal>iique pour les travaux historiques.
49
« «t
I ' -j'» "
:6B1M PITmiSOO*
,DANS J-Ei DÉPARTEMENT DE L'YONNE.
j ) -
■h*^
F0ri6£ QVÀTRIEUB.
ROUTE ROYALE DE NANCY A ORLÉANS,
D{iiU Ut parti» eompritt enlr* 5bm et Cowrtetuiy.
Aisapt de ooœmenc^ ta dqiMJiriptioii de e<t riwportamee de*, recherchei hi«leri-
k eoQtféa-qui «*ét^4 4 ^'CM^ de la^iUe ques de plusieurs iUustres sayants , q«*«&
d^i^^>jU n'^8( p^ iiMiUle de se rendre petit nombre de faits senlament sont re<-
Qopii^te ide soa vétçtidoe et de son impor- tés douteux ou ûiconnos. . Si ' quelques
tance jiistoriqMe. Ge^e pontrée,.eoanne erreurs ont été commises, c'est que le
80U8 lenoi^ ^ GâUnats, Pagus Fo^^t- earaotéreréel de la religion, des gaulois
neiMU y forme^ aujourd'hui une pôrlion n*a pas toujours pu être exactement sp-
assez considérable des arrondissements précié. Ce que nous en savons ii*est basé
de Montargis, dé Fontainebleau et de le plus souTent que sur des conjectures
Sens^ Elle faisait partie de. la ProYince motlyées , détruites . on heureusement
Sénonàise , * et ^és Tépoque galloHre- confirmées par de nouyel^s Aéconrertes
matne M deux dtés antiques de Vellutî- d^lnseriptlons et de médailles. ï^epais le
flodVîntifnèt âlquis-^i^te Tont rendue' seitiéme sdéde surtout^ ces découvertes ,
célèlké. les chroniques 'desi[>ekites vittes ■ paremeoit scientifiques, ont été nondireiH
deGÀartè»ii>idëNefliou#B»'de'€blltinon, ^^ ^^ toujoufs aocueillies aV^éo empi«-
deliOtls surtofit/ 'om eièvl , f es^tant le seaÂeat par les amis de l'anf l^foill et de
aMyén-4ge, 1| plus vif intérêt sens les l'arehéelogie. b'inHnettseeéavragesytfé-
nipports lltfjéraire «t Mligioox. Hais ces son d'érudition, où nos savants modeniss
diîitf^entetoviliies étant aîto^saii^là de» vont puiser sans cesse, ItarenC pobliéB
Uitillef de n^tfodéparlj^meiit» rAnnoaife- danb le coars du dix-septiéme et dudii-
«fi9eMt«v^F^^'p<W^J^^^,^B>^bistaire, huitième siècle. On mesura, on dessins
D^aiUeursUnerfkit.sapeifludefeicftceide avec la phis minutieuse exactitode les
nouveau le récif des événements qur ont ten^les les arcs de triomidie» les eu-
précédé ou suivi, dans le Gàtinais, la do- qaes, les aqueducs, enfin tous les monu-
mination romaine, ties événements se ments attribués aux peuples de Tantiqui-
lient intimement à la ^1» brillaeite pé^ té. Nd^ provinces de France et même notre
riode des annales sénonaises , et telle petit pays de Gâtinais possèdent encore
4$
pIiuieni;^.,adl9«ff7^Q-^iWPr»J9l.'leiirft kktltbiilé^é6K|HéiaoipfliiBPfillM tfM'l»
débris jsûotjresUif«§8ep Didr^qi^i^ HOfir caaft^ i* pldf iMli^^de Ut 4eMrbctkMi
qnerorigine^'eiis^j«ai»ia.coiit^i6l4Ue. d» voies iincieiiDes^; oh a OttleyÀ le«f
Beaucoup d antloaaifes , et ceux-ci 7^ ^,,^ . ^_ , ^. _* .
AOuveUts i^iOa; ce ^ ant jéun de»
aDtiqopûfel /n'est paa moins regrettable,
l'^mpierrenleiU a. été aoayent* ronou-
étaient leâ ptifs enthousiastes, examinè-
rent avec lapins profonde attention }es
autels <imldiqnes ou présumés tels , qui
oflrent encore on aspect si étrange et
ncarienxen.Brétagne. On croit reconnâî- Le département dé la Nièvre /plus
tre plusieurs de ces sauvages et grossiers heureux que le nôtre sous le rapport ar-
monuments dans le Gâtin^is , qui était chéologique j a pu conserver» saqs l.e dé-
aatrefois couvert d'immenses forêts. sirer toutefois , les voies bien réellemep^
romaines qui sillonnent le territoire
Enfin, on fit dés' Recherches pour fi- montueox et si boisé du Moryaq. Cest
xer, d'une manSère^exd<!te,rctbplacément q„»ici^ i^^ camps, les villas, les bain» et
des cilés romsines étahliBs daûélésOau- i^^ temples antiques, dont, on a trouvé
les. On étudia la direction dés chaussées g^^^^^^j ^^ ^^^ récemment encore de r»-
anciennes, la déconvèttQ de quelques marquables fragments, furent ruinés djis
roines enfouie sous te SOI liiotîva, entre les premiers siècles de l'ère chrétienAO,
les savants , non seulement dWres fis- ^a population s'éloigna et se djspers»
cassions, mais encôriB une quanûté iri-* etjusqu'à nos jours le Moryan est resté
nombrable de dissertations , -d^écî^î^cîs- pà^Y^ementhabitéi la conservation de ses
sements, de mémoire» et de réfutations ©haussées antiques est donc précisément
insérés presque totrtes dans Tés Srélomî- ^„g ^ leur propre délaissement.. Celles
nenxrecneilssdetftiflqueSiïifépiiblîtalént ^^j aboutissent à Sens ne sont plus
alorsrÂcadémleâesinscrîptionsei belles^ reconnaissables qu'à là roctitiide 4e leur
lettres, et YkfSIétofe C<^qoe qui nô j^acé, encore ce Uàcé éUi^il bien sou-
voyait et n'rtmiraH ique les moflUttients yent rétréci et interrompu par l^empiô-
barbares des^ premiers; Gaulois et des tements continuels des champs riverçlins.
Celtes, ©race à ces tèdherches, ^oe les cependant à l'aide des cartes ancif^nnes
amb de r»nchéolog!e ttodèrue, presque «i des traditions locales on peut fissezfa-
eidosIvenMîht chréttenne, odit beaucoup Vilement reconstituer jle résèa^ formé
trop séi^remenl qualfiftéès dél nos Jottrs , ^^^ j^ nombreuses yoles qui traversi^ient
les musées «t les>il>}tothéqties possèdent ^^^^^ i^ç^g ^j célèbre province* . .
des deeemenfs devenus d'autant phis
précieux q«e les monuments eux-mêmes. Ce travail a été fait, il y a plusieurs an-
encoredeboufllya deuxcentsans, ont nées, par un savant ingénieur, M. JoHois,
ét^ peu à pei» àéknOI». Ce tont les voies dans un ouvrageVeIn de recherches eu-
antiques et les mnraiHes d*eiA;einte quî rieuses et d'un haotj Intérêt pour le
ont le pluspet^ueniiitérél et eh étendue, département du Loiret spécialement,
surtout d«us les'^ovinoesolifes^andt L'auteur déorir avec soin deux voies an-
centres de pepdiatién ne fttreot pas-dé-; tiques qui travet^sent le Oâtinris pour
placés. Ainsi, dansla provlnoêSétfonaiso, ahoutiràSens. L'uned'elles, nomméeèn-
44
emn !• «Omobo de €éfar > etiMedO'* AvGtnwmk. «^frofé^/iti^.
xiaissable, mais la sDeowle n^exiato plas. BiiTiUMiKi6A, •— Anolles^ Ttmne.
Le géographe Pasnmot a publié sur Aballo. •— ATalion, Idem,
d'autres chauMéea de préoieux reniei- Autessioduro. — Aoxerre, iàm*
gnementa. D'AnviUe, Fabbé Lebeof/ BAifORiTVM. — Bassoo, JoigQji û^n.
GrîrauU de la YinceUe^ deCaylas, Tabbé Agbtincum-Agbmdicum.— Sens, idem.
Belley et aussi les Almattachi de Sei» A Quis-SsGESXE.—Cheneyiére, Ferrie-
ont donné de nombreuses descriptions res» LotreC.
qui m'ont élé de la plus grande ulililé Fines. — Feins, Snry-aux-Bois, idem.
pour tracer ritinéraire des voies romai- Belca. — Donnée» Bouzy, idem.
nés qui partaient de Sens. Le résumé Cenabo-Genabuh. — Orléans, tdm.
suivant et la carte qui raccompagne ne Comme on le voit plusieurs noms sont
sont donc réellement qu^une compilation restés douteux. A ceox-ct il faut encore
destinée à faire reconnaître, de suite, ajouter YELLAUNOPinfUM , petite cité
rimportance et le résultat des travaux célèbre que l'on èroU reconnaître
de plusieurs savants. Indépendamment dans les vestiges de constructions a&li-
an document géographique qu'on est Qo^» situés à 2,400 mètre du village de
convenu d'appeler « l'Itinéraire d'Auto- Sceaux (Loiret) et que longe la chaussée
nln . on possède une carte remontent ^'^® ^« ^s*"^»' *"*"* ^® Sens à OrléaDs.
à une haute ancienneté et connue son» ^^^^ Clamum, qu'on place à YUle-
le nom de Table Théodosienne, Conrad neuve-1' Archevêque pu à Vulaines. pelil
Peutinger, savant célèbre né à Ausbourg ^*"*«® ^^ département de l'Aube.
en 1465, fit connaître cette carte dont To- M. JoUois, dans son ouvrage^ les AnUqui-
rigîne est restée indécise. EUe représente *^* <*"* Loket, déctit pou seulemeûlies
les roûtesitlnérairesdes armées romaines mues, qu'ici a présumé avec raison de-
dans Tempire d'Occident. L'original, long- yoir être le véritable VellauDaduBoin ,
temps peTdtt , fut déposé à la bibliothé- ^ài$ epcore un gr^and ofiçabre tf étaUis-
quedeVienneet,enl753,F. C.deScheyb «émeute antiques, entre autres celai de
en publia une copie estimée. C'est sur Clwaçvière, dans lequel on retrouve de»
cette copie que j'ai calqué la contrée que constructions qui déti}rm|nenl inconto-
nous habitons et qui se trouve représen- taWeinent.j4 posilioa d'une viUeiinpoi-
téeains^i que le reproduit la carte placée Unie, Aqwia^ii^^, d'après l'opinioa
à la fin de celte notice. de d'AnvUle et de plcisieuj:s siraste»
' Toici les noms anciens indiqués sur Aquis-Segeste serait s^ué au cootraire,
cette précieuse Table > dont la disposition suivant d'autres savante, à Ferriiiese&
est si singulière. J'ajoute les dénomina- Gâtioais* ou aux Esdtiarlia (Toose). Ces
tiens modernes qu'on leur a spl^stitoées deqx loeaUtés possèdent des eaux mioé*
selon l'opinion te plus générale • raies que lea ; romains ont dâ connaitre»
LuTECi-LimeciA. --Paris. mais il ne se trouve aux en virons au-
Mbtbglo. — MélnQi SHneet Jfam^. * cuie trace de voie anoieBDe^ tandisqu'il
Goin>A.xK. -«- Il oatereeu on Gaiines. id, en reste «ne patfalten^enjt dixigée ^^^
RioBB. — Orby, id^m, Clis«e?ièKe; entre Geoirtenaï el le viUaS^
. Calaguv* — • Ghailly, idem, de Triguerres (Loireti.
48
Voici rindicalion des Toyages dans On aperçoit à droiie , snr un dea points
lesquels se irouYent déerites, en détails , les pins éleyés de la montagne, un petit
les yoies romaines tracées sur la carte payillon octogonal bâti récemment sur
Jointe à cette notice. les ruines d*une ancienne chapelle dont
Voie de Ssua à Alise; voyage 3^. il reste encore quelques débris peu im-
Voie de Sens à Heaux ; voyage 5«. portants, xiie siècle. Cette chapelle au- ,
Voie' de Sens à Orléans; voyage 7*. rait été élevée sur l'emplacement d'une
îo voie de Sens à Orléans; voyage 4«. cellule habitée par un pieux solitaire du
Voie de Sens à Auxerre; voyage 6e. pays Sénonais, Saint-Bond, qui vivait au
Les voies de Sens à Paris et de Sens à xii^; siècle et duquel on conserve quel-
Troyes n'existent plus. Cependant d*an- qaes reliques à Sens.
ciens chemins, autrefois très fréquentés p^^^^^^ longtemps on se rendit en
et sur les bords desquels de nombreux pèlerinage à la chapelle de St.-Bond,
villages ont été bâtis, feraient présumer et aujourd'hui encore , on vient souvent
quils occupent l'emplacement des voies admirer, de oe Ueu élevé, le magniûque
romaines. (Voyages 2e et 5e). panorama que présente la vallée de
rVonne. On domine tous les environs de
" Sens et la ville elle-même éloignée de
trois kilomètres à peine. Une quadruple
rangée de beaux arbres, plantés le long
Je commence enQn la description de ^®* "*"" d'enceinte, dessine d'une ma-
la contrée que traverse la route royale »»^r« heureuse la forme ovale de ranti-^
de Nancy à Orléans, entre Sens et Cour- q«e cît^> a« centre de laquelle s'élève
îgQay l'un des plus vastes monuments religieux
En sortant de Sens, et après avoir suivi ^^ moyen-âge. De nombreux groupe»
la rue principale du faubourg dTonne, d'arbres cachent la plus grande partie des
la route s'avance en ligne droite jusqu'au '*aoï>ourg8 et s'étenden^t an lohi dansl»
pied de hautes collines arrondies et cou- vallée arrosée par la jolie rivière de
vertes de vignes» puis tourne brusque- Vannes, dont le cours, divisé en plusieurs
ment à gauche, en laissant se prolonger à ^"'**» '*'* mouvoir un grand nombre de
droite, la vieille roule de Nemours, moulins avant de se Jeter dans TTonne.
(Voyage 7ej. Gelte^ belle rivière passe elle-même au
Un nouvel alignement, passant à U P^«* ^®* murailles de Sens, après avoir
basedescollines coupe par;une large traa- baigné la base delamontegne de Saint-
cbée le 0anc de la montagne de Paron , Bond et Fon aime à suivre longtemps
immense banc de craie que Tindustrie a s^ contours gracieux, au milieu des fies
sa utiliser pour la fabrication de Blanc qu'elle rend fertile* et des [rtaines qu'elle
d'Espagne. Deux escarpements considé- enrichit. Une promenade à la chapelle
rables, d'un aspect assez pittoresque mal- St^^-Bond Qst facile et ne demande que
gré leur éclatante blancheur , de profon- peu de temps; aussi je la conseille aux
des galeries creusées dans le massif mé- étrangers, désireux de connaître l'as -
me, enfin le mode de fabrication du pect général de la contrée qu'ils tra-
Blanc méritent quelqn'altention. versent (Voir le Voyage ^^).
4é
Enfin sur le bord de la rivière et an. maux, A gauche, ep haut de la feoôtre .
pied de la montagne, la tradition yeut on reconnaît St. -Bond, descendant ch cr-
que Àrnoud ou Arnulphe, archeTéque de cher de l'eau à la rivière On.çait que la
Sens, ail fait bâlir^ vers Tan 650, un mo- légende veut que SL-Ar^théme, arclievé'
nastére de religieuses sous le vocable de que. de Sens, condamaa St,-Bon<]^à arro- i
St.-.Médard. SurTemplacenient de ce cou- ser uxi bâton sec jusqu'à ce qu'il ait pris |
vent^ détruit depuis plusieurs siècles, on racine et qu'on l'ait va se couyrir d^une
aurait élevé, en 1552, une croix depierre nouvelle écorce , puis fleurir eX porter
qui se voit encore dans le cimetière du ^^^ fruits. On a xeprésepté au fond du
village de Paron. paysage, la chapelle du solitaire Séno-
La route, après avoir descendu une naisj celle-là même dont on voit les ruines.
pente douce, tourne brusquement à Ainsi que je l'ai dit plï^s hau|, on remar-
droite et traverse que au milieu du cimetière le piédestal
d'une croix élevée primitivement sur
ntn/M^T MI •* ' j ..* remplacement d'un ancien couvent. On
PARON, village situe dans une .petite ,. . , . .
,, , , , ,. , , , ' . . peut lire encore celte inscription : SAifc-
vallée, àpeudedistance delà rive gauche J^ medarde , ora pro nobis, et ahi-
de,rYonne^â4Ml. deâen3ipop.<440hab. mae eorth mEQviEscAiHT in page. Qvia
Xa plus grande parMe du village est «^ «^^ ^o<^<> PVNftAiiai fvit wonastb-
*^ ® .1- '"L . ^ «9 RivM , IN HONORE SANCTI HEDABJOI , A
bâtie au pied d'un. coteau esliipé depuis barbàris naxionibvs olim destrvctvm,
longtemps ppur. l'excelLence de son vi- id^o in hemoriam passionis Dohini,
gnoWe, dit le Créve-Wur de Paron. En «♦^"^ ^ïmbbyïeri., i^Mwmmmm mm.
g^i/MA^, uit.^ ufÇTi? «MJut w ^(iifuu. *-M jj^jjç CRVCBII QED|fJ|C^VERVNT; AKKO H.
face,, da^$ la praifie et.au milieu des d. kxxii.
arbres» on aperçoit un cbâteav uioderne « Dans ce lieu où a existé autrefois un
hi^ureuscmeut situé sur les boi^ds d'un » monastère fondé en l'honneur de St.-
petit ruisseau^qui prcind sa. spurce au^ » Médard, détruit depuis par les incor-
pied dçs murs d'une petite 4gUse. bâtie, » sions des peuples barbares 1 plusieurs
i peu de distance dfi la. route, au » prêtres , dirigés par une louable déro-
bas du village, De. tous ..pQtés , ou » tion, ont fait ériger cette croix ëii mé-
vient, «hercher de .reau à cett^ fontaine » iuoire de la passion' de notre Seigneur,
d'une, admirable limpidité», quoique son. V l'an 153:2. '■» Voir VÀXm, de Sens, 1824.
bassin pçqfond spit obsjlçiijé et s,ali par. le^ ' L^ancien chemin de Sens à Gourtenay,
herbps.et les ronces.- ,... . . . petite ville du Loiret, semble avoir suivi
.S^uslQs'r^ppofts j>jttore$queetarché| le tracé ^'nne voie antique 'allant de
ologiqiue, l'égU^e» eoustruite vérifie mi- Sens-Âgendicum,' a 'Ôrléans-Ci^nabum^
lie« du xyie. siè_cle, offre peu de chose ; par Àquis-Segeslê qu'on croit .recobnai-
cepen^ac^t .<>(^r^arque ayêc intérêt les Ire aujourd'hui daus les ruines romaines
b^UX .vitraux d uu.e grande fenêtre du de Chêne viére fLoiret). Celte voie, en
sanctuaire et pprtaj[)t Ij^ dates de 1556 et quittant la ville de Sens, suivit jusqu'au
1559. te sujet représente la création village de Paron'une aui rechaussée an-
d'Eve,* Malheureusement, par suite de tique conduisant à Auxerre avant qu'une
déplorables réparations, ce n'est plus, au- nouvelle route n'eût été établie sur la
jourd'hui qu'un mélange i^ffreu^ de bras/ rive droite de l'Yonne. Voir le voyage
de jambes, de fleurs^ de fruits et d'ani-^ V|^. Au-delà du ruisseau de Paron, elle
>MiililtM.llgriaMMle,Itp«itaiapide ém St.>llé«ayrl*^8<n..< An oiMn M
ds la uontignei. Cette partie du tracé Ml ahceitf on ' r^itiarqiiB. le piédestal d'an
mëconBdîMaftleriMiTSDile dea MBuOsilés frand pupIlie ea cUneKCHlpté: «Ifledp
«1 de l'agr^ndîMennal dea raTlDs qae les la Sa du et» sîAcle. Le centre et le m|»-
«sDi plaTihtes ont creasés pen A feu. jMietdftsfwvpeims éttiantoméàdadlE-
LaraDte forcée d«.déTi«r de»Bdii«eIi(lD knit ilataelle» dont maUteureoMmeot lé
(iriniitiTB , B'ert perdue U>ut-i-rail , ur ^ lus grand ttombre a disparu. ^Lc;.d«pfin
cen'eM [dnsqo'uû roanvaiishBiuia dlr<û( c)t-joinl doonera mieui qv'iTP? deictip-
lortaeax,: M rabtttei» jgBqnra somnirt trân, l'eDaetnble de ce curieai pupttre,
dois tiMBlée. MalsdAçe-poiDt, elle re- ^'on a en le mMiv^is 70AI de peisdre
prend sa recliiode , Inirerse quelques ea blm, mêlé de laebes iaqnei.MM
■lip^s bovlin^ai et bienlOt elle des- 4««te pooi iroilorla nuance du bnmw
cwd eUiquem«B( l> l<Hi8oe pente 4<>1 1* anl^e: ::i i
CDodaH -irjiiafllqaef pa» de l'é^se de :
CfllleDîcr4,:t(arei«^C^,Tillag4'et.Bi<fnle
r*atre!v«^i)t^dat*if(tll^-h»^ï.iaâiiU8 . - . .,
cjasM()^.dçl^ripr«lion,.l'^(;L,4^tQDrnée^ ^, , , .,,.|.
|ii]HdéM^k^>n;Wili«« dei pRP)^eDse# ;:,., ', .,,.,
Airiiée an le.pUtMl>»B))e,*s. course ..,; ... ,. „■
«Db«]Je.fil4«dFfHlAJ<iiw!i<B«rwU»% . , ., ,
Bac«getfW*>4:.«V44r<i'deqDwuki.et rsr -■■■ ' :"i
moQtfr. qM wwTiMe Ttrilë^j «t BQ^B M ... .
proleagav(aaCoaftenaj,4préparajréli . . ) j,.,
conpéftfW.laroaApDopTeUeiisiUMnt- .,. , .--^ ■ .
on r«(wiaTO-MUev«ieDlrilaiUqieBtdir ,,1 .-, .■,
ri(éeMi:eii«HTiàrfl'rallKn'Pa*4v«At^ ■.-!■..; •
de Ferri«^e4-eD^iMMJp . ! ;
Je liam rapm^e.^f route -oovwUe :,,,.. ,1^.'
àreitrémitédePwHAi«lteVm4aMd«U .., . i„ .,
Il *aH6t^iBli>î«Bt^ IraMf»»! ,., .;■,
SCBLIGNT, petit Till»ge situé dan» . 1 .
Dn8ïaUé«,*aMi4!^»8ew;p^.^7Plwb. , ,;"~ ■ ':. . ■-•
AVen^da«tfllaeBfoin'i)frre,aa7 ■ ■ r. ■
coninlér«,ooromarqnennpeo au;de- .,■ , ... .,1,
Ud'lln»jl^^nuûMTk 4'*'^^P^P*'>~ CuesRtndeellaide'MMfiiQ^oéoMb-
looréeile.^eiiri,aniK)iiT4letpJbraiicbe; i/tmi» 4t> nulbe-aulel .cache 1 ntMioUe
mentdep^ecoDdaiunt^c^llede SeDf faaMre , «jle <^)«al: d« XTi':aU)])«>
àNemoga^.^ojrlaToyag^nt?.!.: Voir, dans l'Annaalre. («te nsUw ^kv
l-'éfUMi M'i^ :"Çr le pe^Khaat .^e 1* c^tle ccmmane, aouéa l$4âi . i:,^
cslliiiB.^JVI»r[eqa|i^ 'P.U'iiqhe abbaîe l^^ile, la route monte ^ir opepanle
■0 '
4S
dooee. av nlma ^M gtànâ platei^a o»- det «laitériMiix coittâiéraUn dimt ta ooa-
dolé qu'elle ne quitte plm et dont elYe trée était dépaonmé. Depuis quelques
graTit OQ descend lefl pentes tonjoars en années tous ces édifices ont été complé-
ligiiedroite.il résatte de cette dis|>09i- tement démolis pour servir àla conslrao
tion, mais Bortont de* Taipeef général d« tion d'nn grand nombre de jolies maisoDi
pays, une monotonie e&tréme qui fait dé- de campagne^ qa*on aperçoit souyent, aa
«irer de passer promptement Une qnan- milieu de grands vergers ou de beam
tité innombrable d'arbres fruitiers borde massife de verdure. Ici, je les indique
les-chemins, couvre les cbamps et s'étend toutes ensemble , n'ayant pas l'inlenlioa
à perte de vue de tous cotés. Des massUs ^e les signaler spécialement dans le coa-
épais de pommiers et de poiriers enton- rant de celle notice,
rentles viUages et les nombieuses mai- Les églises sont petites, paoTremeit
sons isolées qui en dépendent. Tous ces bâties, et si quelques-unes ont étérépa-
arbres, rabougris et tortus. laissent à rées, le plus grand nombre est dans m
peine entrevoir, de loin en loin, la lisière état de délaissement et dé vétusté quifail
des grands bois, dont la silhouette gra- peine à voir. Toutefois, je mé bâte de
cieusement pittoresque reppse un peu la reconfaaltre que ce fâcbeux abandon pa-
vue. Au milieu et au-delà decesbois^ ralt toucher à sa fin. Ainsi plwieonTli.
qui antrefoU couvraient toute la contrée , l»g«s ont pu , à l'aidé de i|ttelqdes secoiin
le paysage est plus varié. Ce sont des et 4lmposltiotfe vdlonUltes, rtparerlenr
éUngs considérables, de longues prairies église, commencer un preàbylére etiiM
et des ruisseaux alimentés par de magni- maison d'école; détix étaWësfimenbq»'
fiques sources. Mais ces paysages douce- Jusqu'ici avalent absolument mmqoé.
ment sauvages ont perdu beaucoup de Ces amétioralions sont dues;*» pa^l"»'
de leur charme depuis peu d'années seu- aux progrés de ragricÉilinre ; àUjosnThiû
lement. Vers 1838, on mit quelques lé terrain donne un revenu doaWe, et cet
étangs à sec et on essaya d'en cultiver heureux état d« choses semble s'élemirt
l'emplacement. L'essai réussit et bientôt aux diverses industries delà contrée q».
presque tous les étangs de la contrée fu- autrefois, était, itasatabre et parcooroe
rent détroiU et transformés en champs seulement par les grahdés iMtenles de
debléetd*avoine Le grand et bel étang quelques riches seigneurs,
de Galetas, qui avait presque cent qua- A peu de distance àu-4el&
rante hectares de superficie, est lui-mé* on laisse à gauche
me livré depuis deux ans à la culture. Le
pays que nous parcourons, offre donc peu COLLEMl^RS , village situé an N
d'int^ét au point de vue pittoresque, et d'une vallée, à 7 kil. de Sens ; pop'^'<)
malheureusement il en est à peu prés de hab.
même sottà'le rapport monumental. Ce- Une partie dti village est située dans
pendiattles^nioittésdnxiiiedècle, ceshi- une' prairie, à quelques pas d'une belle
inffiligttbles défricheurs, y ëfêiient venus source dont les eaux font tourner pîo
eherè%rer une-rétraite au fond des bois et sieurs moulins. L'antre partie s'élève a
sur le bord des étangs ; là , ils avaient la base d'une haute coftine, couverte de
am'éné de loin et cmpléyé à grandà frais, vignes et d'arbres fruitiers. L'église bâtre
49
sur lefeiichAiitde ceCtocolUo^ A-'offirei tioD font préBuaser qoe c^ttepaoTré
l'extérieitr aocunîBlérét, bien que rab- église a été raeonutruite sar les raines
side sâmble «ptartâsir a» xm^ siècle, àa» d*iioe (antre très ancleime et dont fl eti
(très qMqmtik ckapHeaiix restée isolés le Uil meiKtIeB dés l'année i 196. La date la
long des miaea dans Tintétievr da s^iie^ plusvéeenie- de constraction , se tnmrse
tnaîre. Les eolemies ool été enlev<ées gcavée sur les fontt-baptismtvx, lar^e
conme tena&t tceip de |»laee* de mine pîeiTe de forme jarale, efntonrée â*ufie
qae la baise de ta gprande arcade séparant gairlande de feiiiilès et de froits; on lit t
le choBur de la nef: Cette dernière partie £n 1759 a irti runs la touab
deFégliàe ne date^^ve^e la Renaissance, paume* cl. fr. Gooobt cunifi et voiré
Qoelfoes vitrrâtx' assec beaifx mais mis «nr en 1741.
(rés muaiés et na banc d*mu w placé An^dessos dn baptistère, on remarque,
dans le sanctnaîre, sont 4e la loéme dans le mar de la nef, une plaque de
^P**^"®' ttiarbre noir sur laquelle on lit, en lettres
Un cbemin étroK, longeant la prairie dorées , Tinscription sufrante :
condiiità A.S.BX, :
' M. FAryELST DE BouiuBliini (1) .
6B£>M^Vmi«Wfefliiélfon8«né YaHéé à kinistrb de France, la
6kiiMU{deBei(B,-p«p;asO'lmb. coinunniDBGRoifHscoiWAissÂiTTB.
Leralatett^aipiieAff sasoitreeilCol-
1811.
lemlen. Tient tnfVerse^ le yHlàge de ^,^ . x . ^ , ^. -
Gron,e*il«tti«*«eraesmo«lns puis ^ es en mémoire de que que. bienfalU,
.asepe«lréa«t.illen dés pt^lHes L ;»- cette inscripUon aur^^^^
1 1 ;i 1 -« ^.^^w M ^Z \ ^®« murailles aujourd'hui décrépites,
loinde lariTet^aueMedelTontie.Apem _^. » , ^\ .. ^ ,; '
ée diil«« égalé««ntdé kpcrtedece «<*•««" ««"'•«5e» <««» «««e é^,^l
mto««.,«.aAH«t*rt«n4»0lMroî. T " ' qae j.mw te «U«rt«d«
oes don .«Mdoo wal^li., prt.mn6 «"P" "Pf'»"» WoBCatear,Leiaiirta«ire
dori«iDen»»Uie» M Soi» l« iitécthm A) '"^ """'^ *" P''"*' ^' "^ ^^ «^'•^
ra»«MlMil deSen.. OniieiiieqTO ttf, |""°«^'«»i "»«"«'««««•»««« ««*«««<^
i«Miiis«iifiUitiié. pobflàmëtwpole.ë^ ' ""* *"'*"*' "** ^ """'"• •"" *~'» "*-
>u»»iM,i» M^TBib^id^deéé »{«..« te» 15 ce»». d<tMK.«r «ineteKnrde
aioi qaeMlhMdtl. Itottlitt*,8t.-Mtt- * '^'' *^ ««»»«w^»*»'«««»«W««w
libert-(V«l*te*dyi*e-iifl. de cette magnifique dal|e, o» Ut «m
L'^glfae, mievtii d'.n« ^(tte ptacb l»W*e î»»«"*P«»n retaUre à ta mortde.
plantée d'aAre». *»« à l'hiiértenr l'as- *^"*"" deaSpeûard», ha^Ma wiKil ;
pecl l» vhwMirfWtMB 'db ^ttte M de -'^'' "'""^ ■'""'■^ ^^^ liWori««e;
maIpnprtté.ett<ne|»wtVetttt«ih«r de i»'»*^»' D«iwJ«saiict«air»,8BreB|ac-
>'éioiMer«t4e regrattw que la cdMlnti. W® •»*»'^ wi pettt tafcleaa a«M« bon >
ne de firoa he iinse -^t t(a«l|M« 'éObifs '
pour nSpwerlaT.Me«n'b««lq<iiV<ist-aM f,j Bourienne est un ancien fief «ifud
et doBt ite largos traoJMilllisMiltpiéiié. près deBCarsaliigit. Vdy. VI.
Ter le..plaie.,nlU*««ét ri^m^ n.^S^rir^uXf .t^^re^
mortieis. nnsieiirB détails dninkeliienta- NormandU it 7 février «834.
M)
Vê^i^ii$néB» Hrgen ; etdetit plalf en ée e^j-Sé^miû de €hAtiHtii4^attd(Mi (Loi-
cuivr?, à cUelare ireponmée. Cdui ipii rét), a'iéléoonstralto'ii^roMbiéMî^Bit par
repréfliiiite Adam et fire goûtant lefkaait les nrames Aa Heogrie, aftlM^e 4l<«t fl
tléleiiii« ^ mérite qoelqàeèttMiCieti; vtie restait eecora qnelqqeilniiMpiiipea
maniplion en gntiidefl >lettreà gothiques dJ8taDoe.dv village» et. au-raillniesboi
eft^lires^e.deTeniieinléclliflflniblei'xvi? Cette' moineiie^ «ar c*eit tiiisi qo'
HJieele. Ilb esiate plaiiears. exemplaire» de Mwmie, 4ans'^'Gâ#iH(i8;'lM')ëUbli
çfppjiatflqoîBarraieBliiroirnlnde. me«toteUiriemd*JMtrQf<iiiv téterai
. X^e «a^afit :abjbé Lefaeuf, datis>8onhis- ^Mnefi.vera.liespneàiiârHiitmléttda
loue 4'Ai«^erxQ»<|ii quil a va dansré*- siècle. XafitidiUeo[;V9iiti^*«i ait troo^'
glise de Gron deux reliqnos ImpottantM; 4an« ses.ffiineêi^emertaideid'or^ ^obi*
la première serait, un ^{tetU morfoeaa Memepina rëtableîdevé, 'émail ét^ouine,
d*iine toniqae que la^^aiute-Tlei|^e. ^^ 4RSt|[leii^yaenlu«:Aataae^o-^UÂ table
rait. eayoyé là Saint-Qerjn^in ...aji faor ornée d'une inscription, les sayanti da
ment où il Tpplaitcélélir^Ja^e§6e.i|# T«Um «Mireieiui l^-eçft^eax.tflis t
même église anraU pofsédé , dit encore Un peu plus bas cherchez,
Tabbé Leb^pf, dei;^ cp\e^^^ Sa^qt-Cfer- Plus belle que moi trouyerez.
main «Qu*onjjpi.tdepi^if.pli^siei)r^ aie- t; Ç!0.ifi^9€ii^y^qfkif0i»kiift^Mikiii^
»cles avec d^j^resreli^oes. tirées f^ussi enclavé dj|iM)4e«}f(9p^.;>%iiteefir0eMUBk
» d'Ànxerre. Cette. f gjise dépend de Ste- op^Bp^fi^f^gilmi^ll^^f^ékmiBmiàJi-
» Colombe de Sens, Je suis témoin ocu- JtilenaeQtv QMpittA'i4'AllBQtty)beaaaDap<i0
» lait^Ùbce ^'elte 'possédé pt^çn'e les kfafei^ffff^ffif^pfmmàé9i^t]^
V insé^ipltons qui y sont jointes ont eur 4$;.H99griA;re^r||M|||(.Aa.Mor oooa-
v'Viron trois cents ïns d'anlîqoiié.' ». ' ;^a^jbley.IJiaflspI•|^Be.^p»fl^^y^^
'''qLB'cuUe''dece^ reliques ;séml)ie "être M surtout^ 0¥ a y «^T^^.eu ^i^cWleau
fowAè^ans^onbH. ' ^- ' '" féodal ou une fijawye , on jpà'a raconté
■ A^'dit)iléde'lardiife.tin 'ch'emlta;trâ*- .des. histoires merveilleqsciVM 4e décoa-
Vei'Mt'tlegrah'ds champs otfdulés d*un xerles dejréser. La fend ide «es i^il*
tdi|^'ÉBiioto^é'^¥l^;cb^^^^^ '\ est yrj^l le plus, souyenf » mais raoootét
- ' " ""' "* - • ' ' ' janacesse , ilsDQtété ^énatPfés si «>'
' •' Tlia(l]SNEVVfil>A^1)iGm>Â6RÉ ,' ViÙ jplifiés.>n iqoyei|râge't:}aloif; gse ^
lageiftiôféitti^Mlkitê plateah-et ^rés dés hasdea, .a^a^^es éjt^ajigèresiPii non, V^
f«te;4 il kiieih/'dë Séiis, pép. 310 hàh\ laient les cofiyciit^» e'etlfl<|«AÎ^t ^"^
^'^^A^'tâilfeii'tfé ée'tillage^ qui ii'elfre 4ïhâkeag||> il était ^i^^tdamettreâfi lû-
H«ii^'dè¥ëiiikfqnah1e, 8*é'fèféf une petite r^é et à.V^W d^^n^Aiirprvie:,. les objets
i^fSsë trSs' ayië'htie , mafo 'i^àlfaéureti'- .Iespla9précieox.<|..eafeigttsiiiitf'ea0li^
Bèfiiëàl ^8u^ 9é9-ei<èi^ég6%,' de iàôm- .iQursi ««mes etjlQur:)arg«it; les ma»
bf^^¥é1cè'â^i^étleiSsr r^t ém^UXé- .«her<}haient à préic^9»r)dQ.tdBte atteinte
ment défigurée. On retrouye encore J^uiiBTelÂ|ae8^eap)usyénéréesy et celle»-
)g|iel<ip^<^ chapiteaux grossièrement ^tail- ^ ^taieqt le .plus sôateilt'^reDiemiées
lés, de la fiji 4a xiie siècle, ainsi que .^^ps.des^ieliquelrflfea'èBscbAsseieBri'
plhsféttfils' 'détails du tr^* assez soignés. ,chi0&d*«^, djapi^^t. étude: pierres fines.
Cette église, qui'^àppâriçnàll V Vabl^àye Vhf»isif4^9^r,Hiii^à%^ âémlilî^ ^
ANNUAIRE DE L'TONNE
ITINERURÏ MS VOIES ROMAINES
N*.« I. •C.Me
V,
à, Ja^oià.
à 0^
iX.
twd
de ôéWÙ
de- Ot\\^
De U€t/%^
de 6t/iVÙ À Ciîiàt,.
^ YY\/u'cÀ-a,\vv</t*i-^o6^ .
e«>
jinne/'z-e, fi7fi.^rJ*er'rnr'yrreA.
couyeniBei4escUUmx,lfihwràm^ twi^iw de cette conmniiifi. A-ioiir.
na, sous la min d'à* démolisseur, yq de d'hui, la majeure parUe des étanJest i
ces trésors resté» eufouis pe^dant de^ «^ et livrée à ta cuUure. L'étang de Ga
siècles. Cette trouTaille, dissimulée avec Imitas, qui avait 2.3Û0 mètres de longoew
autant de aoin qne,pos8iWe par rheureux sur 800 mètres ^environ de largeur est'
possesseur, fimssail par être connue, depuis deux ans, remplacé par des Uui-
Alors leaconjectures, les suppositions dé- rages et des champs d'avoine, )Uais cette
nalnraient peu à peu nn fait certain et le belle nappe d'eau, i^uj moUvaa souvent
rendaient incroyable. Un archéologue, ne la visite des étrangers, et bcancoup plus
doit donc pas toujouraaccueiïUr avec dé- souvent encore, celle des chasseurs, était
dain,nimémaaveQle50wrîrede Hncré- Ifâlée. au point de vue pittorescme par
daUlé, les récits populaires de nos camr «ne masse considérable de roseaux. La
^^' poissante chaussée qui fermait réfaiw
Un chemin assez large, traversant des est digne d*étre vue.
bois,cûnduit à L'églisedeI>e«iats,febâUe vewieapre-
miéres années du xvi siècle, ne manque
CODRTOIN, petit village situé prés de *"'* ^^^«'^^'«e. La nef veûtée en hois n'a
la Ksiére de grands bois, àiTkilom. de ^""'"^ ^^ bas-côtés, tandis qne lechœur
Sens ; pop. 425 hab. construit, dit-on, perdes religieux de St.- *
Une belle ferme, nne maison de cam- '"^^«'^-«^«-Sault, olfro asset d'élégance
pa^ne, dont le jardin paysager est agré- ""* "^l '^^-e^larité ; tt est éclairé par sept
aWement dessiné, etenfîn quelques chau. f ««'^/^f^^^^''^ ««^ ainsi queeellesde
«niéres se groupent à peu de dislance de '* ";f' f «»*^'^» <>'»ées de viHaux repré-
réglise, petite construction sans Impor- ^^«"^^^"^^««Pn^^'Pales de l'Ancien
tance, bâUe, probablement, sur Templa- ' "^^ ^^:'"''*^ Testament. Le vitrail le
cernent d'Hue autre très ancienne qui fut P^"^ «P«^'*»«««nt remarquable sous te
concédée au XII- siècle à l'abbaye de châ- '''**'^*"'* archéologique, est celui de la
teauLandon, par Guillaume de Cham- ^''*"^'' foûéUre , à gauche ifôns la nef;
pagne, archevêque de Sens. Un petit ^^^^^^^^^^^<^^^ i» n'en reste pas la
ruisseau prend sa source au pied de l'é- '^^*^'^' ^^ ^^^'^> Dicu-le Père, habillé
glise. et va se jeter dans le Lunain. Voir ®° ^^^' ''"" ^^^^ *'* repcwenté pou-
le voyage VII '. Voyez aussi, dans l'An^ ''*"* ** dernière période du moyen ige,
nuaire, une notice sur le village de ®*^ ^"^^^ ^ ""« fi*<>ire ; Pl«**a«t, dans
Conrloin. "^ ^^^ compartiments de la Jenèirc, on re-
marque un grand no^ibre d'anges faisant
de la musique. La forme et la nature des
IK)MàTS, village situé dans une con- instruments employés au seizième siècle
tréeaulrefoU lrés|marécageusc, et au rai- est ici parfaitement rendue, et la finesse
lien des bois, à 20 kil<wn. de Sens -, pop. des détails, 1 élégance des ornemente
™^' peuvent donner d'uiUes renseignements.
Des bois d'une vaste étendue, et un On remarque encore, dans celle, église,
grand nombre d'étangs couvraient,il y a les voûtes du sanctuaire et quelques cha'
peu d'années, la plus grande portion du pileaux variés et soignés d'exécution .
/i
f
52
À rexlrémîté du>irtagô, on voit une de tronpes, à Toccasion du fameux traité
petite chapelle et prés de là une fontaine de paii signé au Yîïlage d'Etigny, le di-
déd'iée à St.-Clair; inutile de dire qu'eUe manche 6 mai «76; Toy. vie.
guérit les yeux malades, la chapelle de Enfin, vers l'année 1772, Egriselles
fit.-Thi!)anlt, ellà moinwie deMellereau appartenait au prince Xavier de Saxe qui
sont démolies depuis longtemps; cepen- l'avait achetée, ainsi que d'àulres terres
danf on trouvé encore à Mellereau de d*une étendue considérable, à Jla famille
beaux matériaux dans les fondations et Delpech dont il sera question bientôt,
les souterrains. ' L'église, an pied de laquelle passe la
petite route de Karsangis, ne présente
CORNANT, petit v^age situé pré» que fort peu d'intérêt à l'extérieur. Ce-
â*une vallée, à peu de distance à gauche pendant on remarque quelques frau-
de la route, à 11 kiloin. de Sens; pop. ments de pilastres et de sculptures aa
350 hab. portail principal qui date, ainsi que la
Be ce village, on découvre une assez pins grande partie de l'église, des pre*
grande étendue de la vaUée de ITonne miéres années du xvie siècle. Le chœar,
entrOiSens et Villeneuve-le-Roi. L'église bâti vers la fin du xiiie , à en juger par
n'a aucdn intérêt, m*à-t-on dit. plusieurs chapiteaux, a beaucoup perds
de son caractère depuis L'écroulement des
BGÎâlSfeLLES LÉ-BOCAGE, grand vil- voûte»,
lage situé sur le sommet d'un plateau éle- Il y avait autrefois à peu de distance do^
vé, et traversé par la voie antique ou village, au tiameau de Monjtgerain, une
vieux chemin de Sens à Courtenay; â 15 petite chapelle prés de laquelle se
kilom. île Sens ; pop. 1,150 hàb. ' trouvait le fief de Montigny, dont les
Une petite route nouvelle conduisant à seigneurs auraient^ dit-on, fait bâtir lé-
Màrsangis (Voy: vt-^) suit la rue princi- glise de Chaumot, qu'on aperçoit à quclr
pale dé ce village, entouré autrefois par que distance au Sud-Ouest,
de grands bois que de nombreux défri-
chement» ont éloignés. Il est fait men- VERNOY , village situé prés de la
tion d'Egrîselie», dès les années 1439 et grande route, à 19 kilom. de Sens; pop.
1451 par suite d'un acte daté de cette der- *20 hab.
niére époqujB, et par lequel « Guillaume Ce village, bâ« près des beUes sources
des Barrés, seigneur de Chaumont-sur- d*un ruisseau qui va se jeter dans la ri-
Yonne, céda à Perrélte-des-Barres sa viére de Cléry à Courtenay, n'a rien de
sœur, dame de Vîlleneuve-la-Guyard, curieux. Toutefois sa petite église est
tous ses droits sur le» fléfsd'Egriselle», très ancienne, bien qu'elle n'oflfre aocoû
etc. » Une date un peu plus récente se intérêt archéologique ; elle est dans un
rattaehe encore à Thistolre de cette corn- état de délabrement et de vétusté qm
mune. Dans les premiers jours du mois fait peine à voir. Un petit porche eo
, de mai 1576, le duc d' Alençon, fil» de pierre, grossièrement construit, précède
Catherine cle Mëdicis et qui avait pris le le portail ; xvi^ siècle,
titre de « chef des mécontents et des cal- A peu de distance de Téglîse; on Tient
vinistes » vînt y faire camper un corps de construire une belle mabon d'école;
53
espérons que maintenaDt on pensera « la 4m fond de la x^U», en Avanl de Uconr
maison de Dieu ? ' d'hinneur eû la base d'une haute 45olr
La roule laisse au loin, à gauche, jine couverle de bois pewés de longues
*<*•*****-.'• ' *^*^®* sablées, on admirait un magnilU
CHAUMOt, village si^ué sur un pla- qae jet d'eau, sortant du milieu d'une
leau très élevé, à 16 kilom. de Sensi pop. pièce d'eau, dont lès vaUes. proporlloqs
mohab. étonnent encore aujourdTïuî, malgré; la
Un chemin' large, et' percé en grande fcourbe etlès roseaux qui salissent et en-
partie dans des bois, conduit à Villeneuve- combrent ses boràs^ jadis ornés d'arbus-
le Roi ; distance 6 kilpm. tes et de fleurs. C'est que tout ici mainte-
Ce village assez bien bàli est construit nant n'est plus que ruines et débris. Une
sur ïe sommet et à l'extrémité d'un grand masse considérable de décombres indiq^e
plateau, à Fendroit où pne peute et une seule l'emplacement du château que. la
conirepente rapides forment une vallée, Révolution à heurté peu d*années après
étroite d'ahord, mais qui jpea ïi peu s'é- la mort de celui qui le cônslruisit, cr6-
largit ep se rapprochant de la vallée fâiif le lé^ulsr à une longue et puissante
de TTonne à laquelle elle aboutit prés âuite de descendants. '
des villages de liarsangis et de Rousson, H. (e comte de Lusace, oncle de Tia •
dont je ne parlerai qu'an voyage vr. Au fortunée Marie-Antofnelte , et connu
pied de la colline de Chanmot et au fond dans nos contrées sous la nom de nrinçe
delà v^ée, de maglQques sources for- Xavier de Saxe, ftit le dernier possesseur
ment de suite.oa ruisseau qui va se jeter delà seigneurie deChaumot qui s'élen-
dans l'Yonne» aprè9 avoir fait mouvoir dait suintes iharçi^es de.R««sy-le Rcspas.
plusieurs monltn84 , Vernoy,Courtoin,Domats,Foncherolles.
La position extrêmement pittoresque Egriselles^le-Bocâgë, etc. H .avait acquis
decesbeUes fontaines, engagea un riche cette tefre^ désl'anpée 1':[72, de la fa-
seigneur à en tirer parti comme orne- mille Delpech ; famille de. fobe ^e 4|o
ment principal d'nn grand paro, dassiné à Pierre Bel^ch, jeço contetUer secrétaire
la française et au . centre duquel il oons* du roi le âO octobre 1679 ; il obtint, le ^i
(nûsityTersleo^lMeiidndiv^lièmesié- septembre. i7Q0, ses leU^cyi d,'bou^çieiir
de, un grand château dans le. style de au moyen de^fiuellesil acquit Vi nobt^e
l'époqucy Une Uu'ge façade, acppmpagnée à ses, descendants,
de deux grandes .ailes en retour d'équerre L'un des derniers membres |le çet^
et terminées elle$-mémes par deux beaux famille est enterré dans le. c^ur^e l^'é-
paviUens, formaient une vaste cour glise même de Chaumot. yoici l'épita-
d'honneur, à laquelle on arrivait par phe qu'on Utsuf .sajtonvl^e, Ip^gue.dalte
deiixponts, bordés de balustrades, jet^ de n^arbre noir : ,,,
sur les fossés qui edtouraient^ deto^t^ ....<.^... Messins padi«,,-.'.« Delpech
parts, cette sflen^ide habitation. Sur les ••<•; sbi^neur de Qh^b^ot djéc^dé lir
côtés et derrière le château» dont la fa- 32 ^mécbbIi^rb 1751... BIarib MAHKLEiyR
çade était tournée à l'Est, se dévelop- Delpech, veuve de })f^ssiRE Duplessis -
paieiH,dansde grandes, dimensions, des Lel^v, dai^e de ce lieu^ a fait poser.
communs et toutes leurs dépendances, ce marbre, monument de sa reco?inais-
S4
ÈAVcn rr ivtt 8A ^rfnmttvsstf poim es di- Lori^qae lo prince Xavier de Saxe en
omil^ÉliB, TOmotiRS^ ÂiKiÊ BTRBGBBftdf. fit Tacquisition , la plus grande partie
Accordés tvv sBroirsim tu bbpos des terres fkit laissée en friche pour ser-
iTBBKBL. Tir à la noarritnre da gibier grand, et
La tradition veut que ce soit M. Paul P®*^^ ^o»* ** ^^o"^""^ ^^'^ infiestée. Les
Delpechqui ail fait bâiir lechàteau de fermiers s'en plaignirent en yain. Le plai.
Chaumol ; toutefois, celte terre avait ^^ ^o *« chasse, pour le prince et surioat
pour seigneurs, dés l'an 1513 et 1555, P^^^ *« société brillante et désœuvrée.
André et Pierre de la Haye ; et plus lard <ï"' recevait à Chaumol une splendide
un des membres de la famille dea Lo ^ospiUlîté, devait passer avant tout.
Boultz^, dont linscripUon funéraire se A"««'' ^^ ^"* avec un acharncnicnl
lit encore dans une grande chapelle de ^°*^"* ^"® *® P«"P'« ^e» campagnes
l'églîso de Chaumot, sur une dalle de ^^^'"^^ ^« «^^'«''' '^'«^"'" P"* ^ *«"
^. .,^„^. . tour le chasser, sans avoir à craindre
marbre noir ;
rmtervention des gardes. Dés les prc-
«,«J^'^.^^'ÎÎ'Î?coÎ;Î[Î2'?Àr' «nlei.JonndeUR6voIaUon, lé château
CONSEILLER DU ROY EN LA COUR DE PAR- * '
LBMBsiT. , DÉCÉDÉ LB PREMIER JUIN dcmeura déscH; bientôt les acquérears
1«84 ÂGÉ DB 7* Al»- 8 KM», B9 DAHB dcs bicns Dationaux « la bande noire .
ANNE DBSPRBZ, SON ÉPOUSE» DÉCÉDBB M „ ^ - i t -t ^ . ..
il JANVIER 168G, ÂGÉE DE SOIXANTE- ««"ent enlcver w pîomh des toitures, et
QViNKB AN8 UN MOIS DIX JOURS. — laissèrent pénétrer à rinlérîeur les caox
WoBL LB BouLTz DB CnAUKOt BII.S DB j^^^^^^^ qui devaient, cIlcs au«î, seirîr
M« FbANÇOIS le UOULTZ conseiller au F'ut'-'c» 4uiu«.T«iicu%,ciic>au«», sviti
t»ARLBaiENT DÉCÉDÉ LE 27 SEPTEMBRE & avauccr la ruinc d'uD édifice constrDÎt à
fW3 A«É DB DBux ANS MX MOI» DIX- grands frais depuis peu d^années seule-
MBVP JOURS. ^^ijj gjj ^gQ9^ jg Château et scsMli-
Rbquibscaht in pacb. ^^^^ ^^ dépendances étaient démolis.
Cil 1793 on brisa les tombes pour en- Les jardins sont aujoord'htii des champs
lever les cercueils en plomb ; mais an de blé, et lo château lui même un mon-
moins ici , les dépouilles moflelfes ne ta- ceau do décombres mille fois plus pcni-
rent pas Jetées an hasard dans une fosse ble à voir, que les débris d*iin monument
lUMvelle; on les replaça sous les marbres ancien que le temps seul aurait raine.
qui les recouvrent encore maintenant. L'église de Chaumot est bâtie & Vc\-
Le démembrement de la terre de Chau- trémité la plus* avancée dn platcan, aa
mot, la démolition do son château sei- sommet et prés do la pente rapide de la
gnemriat, ont été motiva, am*l que ponr colline dont j'ai parlé plus haut. La nef
tant d'anttn^ châteaux, par les évcne- aurait été construite, dil- on, parles an-
tocfDIs 4|nl saiTirent la Révolution. On cétresdellargaerîledeMonîigny, tenrc
vendit à vil prix, et avec des assignats de M. de Noyon, seigneur du châlcan et
fienlemenl, de« terrains d'une étendue do ta terre de Mardelin , situés à peo de
immense , qnf, divisés depuis à Tinfini , distance. Cette dame de Blonligny rirait
font ta fortune d'un gnmd nombre de en 1513. Lo clocher, faaiHe four carrée
familles. Ainsi que je l'ai dit, la sei- smrmontée d'un toit aigu, a élé bâfi,9ni-
gneurie de Chaumol s'étendait sur le vant la tradîlîon par H. Paul Dclpech,
territoire de plusieurs communes. iDhomi dans Téglisc. On remarque, dan^
55
nne chapelle collatërale, un beaucon- à celte partie do réglise. un aspect assez
fessional en chêne scoTplé, et dans le monumental.
choeur, deux slaHes du même genre; Prés delà porte du chcDur onremar-
style ^u dîx-huitîjme siècle. Enlïn, Té- qae,«iir««e pierre tumulaite, les por-
glise, qui éUit dans un état déplorable, traits en pied, gravés au trafl, d'un hour-
doit aux soins de son digne pasteur et à geoîs et dosa femme, en costume du xvio
nnteryenfîon généreuse de lune des siècle. L'i«wrlplioii. gravée en rhoniieur
plus grandes illustrations scientiûques de des défonts, a peu d'intérêt j c'est simple-
90lre département, d'être maintenant meot un extrait de ract« mortuaire, qui
ohe des plus convenables de la contrée, porte les dates de !522 cl 1571 .
Je paHeraî de Fancien château do Je reprends la description de U route
Pr«ntt«liToyag8 vie. ^y^l^^ ^ p^^ villagede Vemoy , dont
Bei^aamot, un diemin tortueux con- a^ ^té question plus haut.
La route traverse d'un seul alignement,
^i« plus de neufkilom. de longueur,
BUSSr-LB^EPOS , Village sîtaé sur «"û contrée ennuyeuse et tri^e. On
un plateau élevé, à 19 kilom. de Sens, monte et on descend sans cesse les pentes
7Ulom deVUleneuve-le-Roi; pop. 570' «"onotones d'un terrain ondulé couvert
jj^ d'arbres fruitiers. On laisse, à peu de dis-
_ • tancei droite^
Ce TiOage, irarené par une petite
raate allant de Villeneuve-le-Boi à
Goorleoay, appartenait autrefois aux SA YIGNY, village situé au fond d'une
tfciievèques de Sens qui le vendirent au petite vallée arrosée |>ar un ruisseau qui
seigneur de Chaumot, et celui cl ,au prend sa source à Yernoyjiâl kilom. do
prince Xavier de Saxe. Sens, pop. 5â0 hab.
Un |>eu à gauche 4e.la route, au milieu AumlUeudu village et sur les bords du
du village, m aperçoit l'église dont h» ruisseau, a'élèi^ l'^gUse hUie au xvie
^lit portail mérite quelque attention; «iéole, maisooBsidérableineAt-efidonmia-
style x>glval 4u jmr siècle. La nef voû- gée par un iocendie<»iusé, ily.aquefa{ues
téeen bois date en partie de la môme années» pj|c le Srai^da.oiel. L^ioloclMr,
époque et aussi^du xyr siècle. Le cboenxr large tour carrée, flanquée d'épais con-
elle sanctuaire» voûtés en pierres» .sont treforts, est divisé ei^ 2 étages. Le rêv-
assez remarquables par leur ensemble et de-chaussée sert de aaoristie^ celle-ci esl
parle fiai.de -quelques pendentifs seul- voûtée en og|ves« et renferme encore au
plés aux nervures, qui elles-mêmes vieux coffre eaehéne sculpté qu'on peut
vieone&t s'appuyer sur des chapiteaux fermer avec nue curieuse serrure à se^
variés «t assez curieux j ils représentent oret et en fer ouvragé; fin du xvi' siècle,
des a'ii nrvipT grolesgueSj^ des fleurs et des Un bénitier, grossier de forme, qui porto
enfants ailés qui ressemblent ^^ à d^ la date de 1578, dosuie â peu près Tépo-
amoufaipilà des anges. Ettfln de grandes qae de la construction de la nef, dimi-
fooêt^,4clairantlechQ9ur«t deuxcha- uuée depuis Tincendiedo toute la pro-
pelles eoU^técatosy eoBluâiueut àdoauipr fondeur du sa uctuaire et dans remplace-
ment duqiieî on a conitrnit une pelite Ce vesdbuJe , ne semble , appatleaii
maison d'école.,On laisse an loin, h gau- q„<,„ ,v,„ ^^^lo t^n'i que ta fagade toai-
.:be,aiimiliead£f champ», née vers VEsl et an roilioq do ^igaelle
PIFFONDS, graoïiTillngeMHifisntun souTre uuo large porto défeudue par un
largo plateau el liMené fai la petit» , . •■, ^^ on le pe me
route .le VillencuïC-le-RoiàCourLenaj-; PO"' '""*i' delruii , comme on .e peu«
à39bllem. de Sens. pop. 1,175 hab. bien, depuis de longues années, béusi que
Ad milie* du village, on reaiarija* le» lamuraille d'enceinte du cfllé du Sud
ïssuss™:".™".""" ,.. "■». ,.". .*.'"- •..■"" •«"•
ïi«ade piinciiiBle , folsaot face au Nard , je terrasse pUnléc d'arbres et de O^ors.
est Oanquée de deux tours rondes, tandis
qu'ao cenire s'éléTent.ltès-rapprochees
l'une de l'aulro, deui toorelles svelles do
praporliou el lermioée» par des toit»
Leehltean dePlffondsa bemeoapper-
aigus, Atafcasasetrouve placée la porte du de son caractère primBir, A dWeises
du oItitffM burm^e pm- une «orte ogi- ft,oq„es ■etnolammenlpendintlapdriode
valo el donoanl entrée dans nn ou rieui ' \ ' ^,._ _,,j, _, ji„,^, i„
■veslibotevoûlden pierre et souténn par ^u dli-hoilioBiH sciéele. aa élargit im
den oolaMiU oeomies. 1MMreâ>,onIM>néfeale«meilTtri£reK étroi-
'' ' te* dftreDues inulitet ; les fowés, quDD
éliag toMd pouvait remplir, forent i
moitié comblés. L'intérieur du cbltoaa
dut surtout subir do nombreoi change-
ments aui grands regrets des antiquaires,
mais aussi au grand coutealemenl de ses
Mlérents possesseurs qui tous Touloreat
être mfBni logés que les seigneurs et les
I hommesd'armesd'aatrefois.Oflcherche-
I rail doDC en Tain qaelqiies traces iulé'
\ ressaotes de l'ameublement anei«i;l'>ut
a disparu, même Ic grand escalier de
87
pierre en apùrele qui îoH rem^iaeé pêr m EqQo , «rrWée à pea de distance de la
esealier de bol». Afin de suppléer à Vin- petite ville de Gonrtonay, la route royale
saflUance de la description qnt précède, de Nancy à Orléans passe du déparle-
j'ai joint à cette notto éfis dessins repré»- nqnt de r Yonn^duns celui du Loiret,
sentant les principaux aspects do ce Tieur «r ^
cbâteaa dont ye reparlerai an royage YP'.
FIN DU VOYAGE QUATRIÈME
TABLE.
AquiS'Segette , lieu antique,
Boultz {le), famille.
Bourienne (de), famille. '
Butsy^lê-Hepost ^llageJ '
Chamt^f^, tiUagel
Qanum:,Ueu <mti^.
ColiemierSj vtijao».
Cwnant^ fHifMge. '
CourteM^, iHlli. '
Court/ff^^ viHOfe^
DelpeUii^fgmille,
Domats^ ^iltaofe.
EgriieUes-le-Bocaget villaga.
Etangs.
Etigny, villane.
GàtinaiSf pays.
Gron, village.
HongriCf abbaye.
44
54
49
55
53
44
4a
53
43
51
53.
51
52
48
52
42
49
50
Itinéraire dÂnlonin,.
JHeUereau, abbaye.
JMorvan, pajfs.
Paron , village. '
Peuthiger, wnrad.
Piffonds, viàage'.
Saxis {prince Xa/eier <ft?).
Saint-Bond, eikJtpéUe.
Sdint^Ckiir, ckapelle.
Saint'Méa^rd, abbaye.
Sainl'XMbaultj chû^peUt.
Sa/vign^y^ vittage*
Subligny^ vHlage.
VeUaunodunum^ Heu €mtique.
Vemoy, village.
Villeneuve-la-dondagre, village.
Voies romaines.
4^
52
45
46
44
56
54
45
52
46
52
55
47
44
52
50
45
M>*
38
AFFRANCHISSEMENT DE LA YILLB D^AUXERHE.
PlBKBE nfe GHNITniAT, COVTB (1184-1216).
HervA db Nbvers et Mathilde db Gocrtbnav (1218-1223).
Vers Tan 1000, la chrétienté tout entière était eonyaincae qne le
monde allait périr (f). Sous rinfloenoo d'une semblable croyance qd
glaçait de terreur tous les esprits, deux grands faits sociaux s'ao-
complissent. D'un côté , la sodété religieuse , si dissidoe 4aiis les
deux siècles qui précèdent le on^me, se réforme loat-à-coo]^ ,
sous la puissante parole et Tatidaciense énergie de GrégbirB YII.
De l'autre , la société féodâte aehève d'organiser biérai«biqQe«
ment sa puissance. L'une et l'autre des deux sociétés s'étaient
développées cAte à côte. Elles , qui semblaient devoir toujours être
éloignées par la différence même de leurs principes, se coDfoû-
daient tellement à la fin du onzième siècle et au commencement da
douzième que, dans %on esprit, le peuple, c'est-&-dire les classes des
artisans et du serf attaché à la glèbe , ne les sépara bientôt plus fane
de l'autre. Lorsque toutes deux devinrent oppressives, il les enveloppa
toutes deux d'une réprobation universelle.
Le -clergé séculier, réformé d'abord, ne persévéra pas longtemps
dans les principes de chasteté et de pauvreté que Grégoire Vil lai
avait imposés. Il rechercha promptement tous les bénéfices et les gran-
deurs de la vie civile, abandonnant les sévères pratiques aux universl
tés , et aux moines des ordres inférieurs. Presque tous les membres
du haut clergé dit séculier, étaient issus des branches cadettes
des familles seigneuriales. Déshérités en faveur des aînés , ceux-ci
n'en conservaient pas moins l'orgueil de la race , l'esprit de la domi-
(1) La plus grande partie des chartes, concessions et donations délivrées
à cette époque portent en effet, dans le préambule , ces mots : ÀdvenUtnie
vespere mundi, etc.
naOto ) et rtmoartelMtee ocpune leiu» fMçè» (â). ChfBUlie. eu. Ha
prétèiiâiraBl à des dJraiU séi^iiûemwmj^ tolit Mtailtqu^ea ptméàaimti
les eoÉiles et les barosi, che£i des familles féûdaks^
Bn debof» d0>cèile <lrgaHsalmi.féfiMarisée p^t fes UërtirdiiiS de la
^assâUlé j tes éléoMits de rilidéqpeadance et àt fégalké dirélientte
étaient conserves. Parmi les aieinbresd«clei!gétégalier| ces «noinesde»
ordres infërieurs dont nous avons parlé plashauti youéBi à rombredes
cloîtres, par Tesprit môme de lear discipline, à teolesJe^mlsôresde œ
monde , s'élaborait nne science tonte m<»d6rae, sortie de la tsadifion
ckrétîenBe, et ^i préparai rémaneipation des dasses inférieures/ Cette
^ienoe proctamait saAf oedse, eomme priftdpe^ ie dogme d'une origine
et d'ofte dedtiaée eammuaes A tous les mortels.
Rénués par d'ard^oites paroles, qœ portaient au milieu d'eux les
moines prêcheurs, les serfs arrivèrent bientôt à ne plus se edmidérèr
eomme Ice victimes d'une expîatîoSL Le dogme antique fut oubMé.
Dès Ion ils crurent ^ U possibilité de l'éf alité devant la loi. En im
mot l'égalité religieuse conduisit h Tidée «de l'égalUé civile^
Les expéditions des crois^Mies qmi suivirent (1095) hâtèrent r-éman-
ci^atioB* Jusqu*A ce temps, quel que fut l'esprit de révolte qui grondât
ea lui» le serf était :testé altabhé à la glèbe. Ses espérances étaient
dans l'Eglise, c'est-:^-dire , dans raocomplissement des dioéeireli»
Ifieasesi Pendant ga vie,.le.serf , c'est-àndiro la pluralité vivante^ ne
pouvait laifti ua oontrat; Àsa mort, il ne pouvait tester, puisque rien
ne lui appartenait (3). Un .grand nombre s'affrandiit par les armes »
^i) Certes, ce n^taitetit plos là lepriûcipe de tlEvâiigtle ni les débtits dû
Gfanstianisma. Sl^^Paul) dsni. aon épitre aux Galates ^ebsp. a, t. 27), dit t
a Tous les hommes sont frères en J«-€.^ il n'j a plus ^esclaves. » Les sim-
besseurs des apôtres travaillèrent surtout à la conversion des esclaves (St. ).
Chrys. Passim, 10t.). Le l««e*sai d'affranchissement connu est celui fait par
flcrmès > préfet de Rome, conveifti à la foi par le pape Alexandre^ sous le
règne de Trajan. Il affranchit 1250 esclaves , et comme l'affranchissemeot
ne donnait pas le droit d^actèr dans la vie civile chez les Romains, il leur
donna de quoi subvenir à lents besoins. Aux 8« et e« siècles, les Conciles
généraux et provinciaux 8'occui)èrent de l'émancipation ; cette question ,
abandonnée pendant plusieurs siècles d'anarchie sociale, se présenta au
Concile de Latran (1170). Dans l'intervalle, elle ne préoccupa pas moins les
esprîfe des hoHomes ;felimeliK. L'aèbé de St -Jiîiiiel, parlant à Louis-le-
Debonnaire (ann. 900), lexhottoit à aiâranchlr ses esclaves et à bannir la
mixité, 'i3« <et i4« siècles, la résistaaee la «plus grande aux a£AraAdiiss&-
ments vînt du cleigé qui avait pour r^le de n'aliéner ni ses ierpes ni ses
droits seigneurierux.
(2) Fleury (Hist, du Droit français , n<> 10).
ptëparnit«iaiiUiiiâiie^àfioB4e C6^ «ol»4t.la.
j^êàjkkjtaat est poissMit ilaii»'les'MaM98 riorstiîiot deT^fseair KLa.
société teoulait à s'iaûftobiliBer, et- oomme le. repos est oentijAreau
^o|^às>dbl4iàniaiiiité, îl'lallflit bien NÂroèfer la lei de l'assoéiation
môse en danger , pab la lutte probaMe dés deux aristocraties féodales
et religÊeuises. (.es croisades servirent à cette fusion» Elles forent le
lésoltsi d-ùnè idée oommune ^ qoi Jeta dai» lé monde les éléments
nouveaux de la perfection sociale.
En pattaht, les self neors de la croisade octroyaient à leurs ser& ,
moyennant certaines sommés, le rapliat dii servage, dé 1^ main^morte.
Peu à peu, ceux-ci obtinreiitdês privilèges^, des chartes de eonimunes.
La transformation de la vie civile ainsi commencée, ne devâitpirittls'ar-
léfer lài On conquit par rargent.d*abord, ice qi^Àa devait codfaérir
j^Qs tinrd par le fer.'
Llafifrânètdsseihent edntlnael des personnes an^na sunultàifâment
ceiuî des terrés (1). A mesure que là terre se fixait danis les'nfains, la
famille se développait plus libre de toutes entraves, et la liberté civile
s'améHorâit. Le peuple qui, à l'époque du christianisme, avait passé de
resclavage au servage, s*est élevé, dans Tespace de dix siècles, da
servage à la main-morte. En moins de deux siècles , il obtient son
affranchissement. Mais ces conquêtes ne peuvent lui suffire. Au trd-
ziëme siècle, à l'époque dont nous allons nous occuper , il aspire à la
liberté. Une fois qn'ii est certain, par raffranchissement, de Jouir à sa
guise, sauf le paiement de là redevance, par laquelle il a assuré sa
franchise, de son temps , de ses forces et de ses revenus ; certain de
n'être point dépouillé de la terre à laquelle Im et ses de${cendaûts
étaient condamnés à appartenir à perpétuité , il c«^prend que poor
mieux assurer $a chose il doit s'uïiir à son voisin, afEranbhi èomfme loi,
maïs comme lui inquiet encore sur la certitude de sa possession. De cette
époque, date laformatiim du tiers-état, Favénement des classes faoup
geoises t ces agglomérations d'intérêts donnent naissance mia^ eamnmies.
La propriété et là richesse servent de base à cette tràntformatioD
(1) n est difficile de connaître ^el fut, pendant plusieurs siècles , le sort
de cette multitude d'hommes qui couvraient, au moyen-âge, les campagnes
de l'Europe. Les historiens ne pensent guères aux serfs, que dans des mo-
ments d'agitation ou dé désordre , comme dans les croisades , la révolte des
Pastoureaux, ceHe des paysans de la Normandie, la Jacquerie, etc. La po-
pulation des campagnes n'était pas toute composée de serfs , on trouvait un
fand nombre de vUlains (villani), qui n'étaient ni tout à fait libres, ni tout
fait serfs. Dispersés sur toute la surface du sol , ils ne pouvaient former
d'associations comme dans les villes.
qui dirrërft <(tid({u^ SièdéSy jM^ft ce <[ti'«He\8ioil eobiplètoi Ld ftf»i
ment dtftëas ànivéftHil eét Meoi^ éloigné; Iffaid à l'éiKXiiaj& où-Mës^
nous reiifeiiÉibii9, n<»o»ideVon6'ttouèrCHcéuperde dét^s^ttifiâlt le^idot
conmufiify et€omineN3tdl6futorgaTiisée4 Aiixerre, au treizième siécléj
Ed ce. qui concernfe généralement rorganisâtion des communes, nous
ii*avofi9 pas ta prétention d'émettre' de nouveaux aperçus. Les im-
portants travaux dés Bréquigny, Laurîè^e, TJ^er, et plus'particulière-
ment dans ces dernières années, Âugustiû ïhîetry /éoat les résultats
d'études sévères ,' et renferment de consciencieuses appréciations qu'il
vaut l>eaucoup mieux résumer que critiquer. C'est à ces historiens de
premier mérité (t) que nous empruntons l'exposé suivant, nécessaire
pour ndtelfi^énce dé plusieurs des faits historiques, que nous pcé-^
senterdù^ àtir Auxerre, dans le courant de cette notice. . /
Par^^jU.eonm(M;iQe,,.il arrive 9ou vent que nous çpipprenpjpis encore^
malgré m vulgarisation des travaux historiques^ le régime municipal
abâtardi, tel que la if'rance ie possédait! avant la révolution, ou bien
uQ gouvernement local , où les intérêts de chaque caste étaient pon-
dérés, gouvernement libre d'un côté et i^n même temps dépendant,
mais dépendant seulement du pouvoir royal qui le défendait contre
les prétentions des seigneurs, et les injustices du clergé : c'est une idée
première contre laquelle nous devons nous tenir en garde.
En attribuant à Louis-le-Gros l'affrancht^ement des comunines, on
oublie parfins à quel d^ré de faûblesse était réduite la puissance royale,
etcon^ienelleavait àse défendre contre les entreprises des hauts barons^
sans épouser les querelles des communes. La politique royale se ser-
vait alors 4e8C0uunupes« ouïes reniait suivant qu'elle croyait élna
utile à la Couronne ; Loois*leHfiros se contente de les «mmiler , .tant
que petto aeeej^t^Qn était d'accord aiiee sa poliliqne ; ce furenti ses
suocesiwrf quioo fiffwt un inoyen .d'aôcrotsaeoieat. Mais aloni., k
révoIoUmigraiidiciçaît; il y ayaU.teuda^içe fén^nAe, dte» ebaque cii^
dusp),.li r9$»etter bMit à un s^I cûrpa» et h tendre .pitbljcs et électifi^
comme ils l'étaient plusieurs sièdes auparavant, les offices dfi^venus
seigneuriaux. Les commîmes, eomme les républiques du «myeja^Age,
furent l'œuvre des artisans enrichis par i'or des croisades et însicuits
(1) Sur rhistoire de Torganisation et la vie des communes, on doit égale-
ment consulter l'esquisse historique si claire et si profonde de la commune
de Reims, oui est 'eu tête des Archivée municipales de Reims; œuvre d'une
grande érudition , par M. Yarin (Documents sur THistoire de France).
69
par les meinos. Les dispositions légîskiti?es n'élaieiU pas le résultat de
Charles royales (i), elles étaient essentidleoientroNiTrede la Gonimune.
Ces privilèges que le sdgneur contestait toujours, s'il ne consentait
pas à les concéder à prix d'argent , «n tentait de les lui arracher par
la force. Les sanglantes interventions du peuple , dans te qui concer-
nait la vie municipale de Reims , de Laon , de Cambrai ; et dans le
département, de Sens (1146), de Yézelay (ttSS), prouvent, jusqu'à
Tévidenoe , que cette ardeur des populations urbaines à se créer une
constitution régulière, n'était pas provoquée par la royauté qui , au
contraire, s'efforça de rétouÔer par une violente répression. Plus
tard, lorsque les communes furent assez nombreuses pour être
craintes, la royauté se rallia franchement à elles , et s*en fit un contre-
poids pour établir sa puissance. C'est là le grand ouvrage de Philippe-
Auguste. C'était derrière ces institutions communales , que devait se
développer Tunité de la France. Les v^es dépendantes du domaine
royal n'eurent pas de communes, et tout le mouvement insurrection-
nel se passa en dehors de TIsle-de-France.
Au Nord , la révolution se fit sons l'influence de la Ghitéte , ou do
Fassociation jurée, que les derniers conquérants avaient apportée avec
eux, du fond des sombres forêts de la Germanie. La Ghflde n'était
rien autre chose qu'une organisation toutelocale. Elle se bornait à être
une institution de paix au dédans , et de résistance au dehors. Ren-
fermée tout entière dans la protection des droits civils et la défense
désintérêts publics, die ne pouvait prétendre à une longue eristeace,
parce qu'elle devait, tôt ou tard, tomber aux mains du pins fort. Mais
cette institution^ tonte imparfiiile qu'Ole fftt, n'introduisait pas moins
dans la société un principe nouveau de liberté -et 4'égaUtô : droits
identiques correspondant à des devoirs sacrés.
Au Sud , au contraire , c'est-à-dire dans la partie dont Auxerre
Ibrme l'extrême frontière, le moureme»! communal eut eon foyer
{lartout où subsistaient depuis le lempis des Romains à^^andeanes
villes municipales. Le régime municipri des Romains était une coas-
tttwtion trop compliquée, pour que les villes du Nord , étrangères an
mouvemeiift intellectuel du midi , pussent le pratiquer. Ajoutons, c&
outre, qu'à la tradition romaine pétait mêlé le prindpe chrétien ; c'es^
à-dire, que le goût du travail , un sentiment d'égalité sociale , domi-
naient les habitants des villes. Avec de pareils éléments, qui sont ceux
(1) Il faut pourtant excopler le sixième capHulaire de Dagobert (afn 630),
qui prend les esclaves sous la protection royale. 'Ces intentions ne semblent
avoir été suivies d'aucun résultat.
ûes 8oeiété»lë»plHâ {Mftflè|i , pstte qalli YMfènnent lontes fe9 con-
ditions an àevoir, Jes Ixmrgeais des onûème et doDzièine siècles
allaient tout droit à la république , mais le poaveir établi, quelqnlin-
parfait qu'il lUt, était assez fort pour les Tameoer en arrière. D faUail
pourtant que ce pouvoir fît des concessions. De ces concessions naqui-
rent les chartes. Ce que les commutders demandaient, c'était la liberté
matérielle , ils Tobtinrent.
La politique royale s'en était servi. Les seigneurs , épuisés par les
luttes des croisades, suivirent cet exemple, et la révolution qui com-
mençait à devenir pacifique ne rencontra bientôt plus d'opposition
systématique , que de la part du haut clergé, partout où ce corps pos-
sédait l'autorité temporelle et la juridiction féodale. Nous en trouve-
rons des exemples dans la lutte de Pierre de Courtenay avec Tévôque
Hugues de Noyers. La puissance royale et les seigneurs qui avaient
réagi d'abord contre les communes, ouvrirent alors des villes libres
où les vagabonds trouvèrent un asile pour se dérober â^ la puissance
ecclésiastique. Ils y acquéraient droit, de cité, moyennant un prix très-
minime et une taille raisonnable. Ces villes portaient presque toutes
le nom de villes neuves. Ainsi, YilleneuveJe-Roi, près Sens , refuge do
serfs, échappés aux abbayes voisines, fut souvent en lutte avec les
abbcs qui réclamaient leurs vassaux»
Ces conflits de juridiction ^ que se disputaient les seigneurs laïques
et les prélats, offrent des épisodes d'un haut intérêt dans rhistoire du
comte Pierre de Courtenay.
Sans doute, ceux qui furent contemporains de ces événements, ne
les virent pas se déduire d'une manière au^si logique qu'il nous est
permis de les expliquer aujourd'hui. Un demi-sièole, et plus, de révo-
lutions , ont rudement servi pour nous de commentaires aux trois
ou quatre grands faits sociaux qui ont précédé. Les uns et les autres,
après des luttes sans nombre, se sont formulés, dans nos institutions,
quclqu'iocomplètes qu'elles soient encore. Ce que nous avons à faire
aujourd'hui , c'est d'exposer comment, dans la commune d'Auxerre,
les franchises obtenues au moyen-âge furent accomplies. 11 faut sur-
tout rechercher quelle influence en dirigea les concessions , et pour
qnd motif elles ne donnèrent pas lieu à ces émeutes sanglantes qui, .
à deux points peu éloignés, Yézelay et Sens, avaient été suivies d'une
si énergique répression.
Examinons avant tout, pour bien nous rendre compte des événements
qui vont suivre, quels étaient les lieux, les mœurs , ou plutôt les habi-
tudes locales. Cette évocation d'un passé qui nous intéresse, est diffi-
cilesans doute. Toutefois, sur cette route, nous trouverons un guide sûr,
/
«4 s
0|: les livre à iips ^vestjgaUoQS, L*abbé L^eu^ écrivit â s^ ^i^V^e
yU^r^^ ains}.fliie:*oua les s^yM^ ^ co^ff^içes. E^yoW; d'appli-
qigçir.i ses mig^ JM irègles de,,la i^onvéll^ métb^^ histqfiqiifi (ij.
fl. ■■'' ''■'/■
" . «ft . - . * •
j^Luxerre^ (Autissiodorum , ville sur la hauteur) était uiie 4es cent
.treize ou €jBiil-q[uinze cit^^ municipales reconnues dans'lcsB jËr^^ules.
Ces villes ^vaient une organisation régulière, et la jiirîdijDtîoç.s'ëten-
daitvsuivant certaine circonscription , qui prenait le nom. f^^^Paguê.
AutissiodoTum était compris dans la quatrième Lyonnaise, eti c^mmc
Sens, il était le séjour des proconsuls. La ville, renfermée dans une
enceinte que nous appelons encore la ciié^ doînmait rancienne ville
Gauloise, presque entièrement ruinée, après Tinîroduction du diristia-
nisme dans les Gaules, et au moment des guerres civiles de la $agauâie.
la nouvelle ville. Sa position militaire était convenable. A TEst , la
rivière protégeait l'enceinte. Au Nord et au Sud, la cité était environ-
née d* étangs ou de marécages, qui remplissaient les terrains Jetés dans
remplacement actuellement occupé par les rues des Graàds-Tanliûs et
Croix-de-Pien^e , de l'autre côté on retrouvait ces tnai^cagéâ 'vêi^ la
cour des^éens (2) et sur une certaine étendue du sôï. 'Ôëds tes murs,
dans cette partie, comme dans toutes les cités qui avaient Aééiti^lu-
tions romaines, étaient établies les tueries ou boucheries; et*c'^ en-
core là que nous les retrouvons 'aujourd'hui. C'est vers la rue Sous-
Murs que se tenait le marché de la marée.
Telle était la circonscription de la cifé Auxerroîse, à Tëpoque où
Saint-Pélerin vint fondfer le premier établissenfient religieux , sur le
\
(1) Nous ne devons pas oublier de mentionner Tottwage de M. le prési*
dent Chardon, qui, se servant de l'histoire de l'abbé Lebeuf , et l'élaguant
de toutes ses naïvetés, en a recflfié les erreurs, et expliqué les passages
obscurs ou ambigus avec toute la sagacité tle l'historien, unie à l^ènidition
du jurisconsulte. .f •
(2) Cet emplacement est connu aujourd'hui sous le. nom de Cour-des-
Vcnts , par corruption. Cette' désignation vient de ce ^u4l était o(îcupc par
la demeure des vicomtes ou véens, au 12® siècle. Cette demeufe -forlîHée
était appuyée aux murs du château des comtes. Devant,* s'étendait 4in vaste
enclos de vignes qui était des dépendances de l'abbaye de St. -Pierre.
bord de Ifi ri^dre , entre Tâiteferitid ville et la nouvelle. Peâdftnt lés
invacâons' dèls barbares , la position d'Auxerre la fit respecter. Son
organigation dut être une organisation toute militaire, puisque la
cité résista aux attaques <krigées contre elle. Atltila scfnl j^arviM à
s'en rendre mtÉltrê, el la dévasta , ainsi qu'il fit de toutes les villes
des Gaules^
Jusqu'à l'époque de là cikiquètie Frânqiiè, elle ne put se relever;
c'est lorsque Clovis s*en enâpara ^ et confia l'administration à des
comtés temporaires, qu'elle reprit probablement son' ancienne sp(en«
deur. Ce qui Taftéste , sans qu'on puisse élever aucun douté , c'est le
CoDcile général' qui fut ténu en 880; Sous les Mérovingiens, lès
Carlovingiéns et les Gapëtieiis, qui lui donnèrent des comtes dont la
fonction devint bientôt héréditaire, il semble probable que la classe of-
ficielle d'alors s'efforça de conserver tous les droits qu'elle tenait dé
l'organisation romaine , relativement à la juridiction civile et crimi-
nelle. Ces preuves , nous les trouverons plus tard , lorsqu'il sera ques-
tion de raifrancbissement de la commune.
Cependant malgré tous les efforts de ta race curiale, c'est-à-dire dés fa-
milles des anciens administrateurs romains, une transformation s'opéra
qui changea les rapports des juridictions. A l'entour de la cité Romaine,
dans l'intervalle de quelques siècles , s'étaient développés , sous Tin-
flaence des idées du temps , des établissements religieus;, dont l'exi-
stence apporta et de nouveaux droits et de nouveaux devoirs. Les
serfs , les paysan^ maltraités par les guerres ci viles,. chercbèrept un
asile et des consolations près des abbayes qui se formaient. Après
Cfaarlemagne, la grande œuvre de la féodalité commençait, et ces
iiommes d's^rmes^ que la guerre avait rendus possesseurs d'immenses
terrains , concédaient de vastes étendues à des moines chargés de
préparer le salut de leurs âmes. Les mêmes règles qui attachaient
Thomme à un seigineur, oomte ou baron , rattachèrent aux abbayesi.
n y eut pour elles des serfs comme il y en avait pour les châteaux.
Ainsi s'établirent successivement l'abbaye de St.-Pierre-en-Vallée (l),
(1) Ce qui concerne les premiers temps de Tabbaye de St. -Pierre est fort
obsenr. Ces inexactitude» ont donné naissance^ à des hypothèses. Dans
TÂnnuaire de 1842» M. Leclerc de Fourolles les a toutes" exposées et en a
combattu plusieurs. Cette Notice appelle l'attention du lecteur par les re-
cherches conciencieuses qufa faites son auteur et la lucidité de leur expo-
sition. Au 10? siècle, labbaye de S t. Pierre avait une immense étendue, et,
pins que tout autre établissement religieux du territoire Auxerrois, elle
s'efforça de céder des terrains à charge de bâtir et à titre de rentes. Beau-
coup de ces rentes n'étaient pas éteintes à la fin du siècle dernier.
m
dont les^ tvrnm resMrai^ )o]^mp9 uKoItts; c^U^ 4e 9(<lii4NHi(i),
don t. la soi, qai a'^teqdaUja^qu'i ladté^ae ispUYTJt de ^gm»; l'hospice
de St. -Vigile (2), dont les i»eux babiuato durent s^^vcer ^ ^owéelier
]i,'ë^pjgt que Ton appelait alors 1^ Bqvt-^Kç$id^ À ç^M ^ 80 Uoiit?a
plu» tard l'abbaye de Notife-Dan^e-la-d'Hor^^ t«i r^^gnajit W vfi»tes
dépendances de l'abbaye dé St.-Germain (3) , et étendait se$ 4mt$ «ur
l'autre rive de TYoniie , di»na les lieux Appelée TiibbajrQ d^ St^Ha-
rian ^4). Chacun de ces centras religieux avait $on organisatioa
particulière, et je dirai même son peuple, A l'exceptioa 4e Notre-
Banoie-la^'Hors et de St,«-£ustibe , toutofoia , qni n'ayqi^t ^ de
juridiction et relevaient du comte, Ei» dehors de cette ligOQ, se
développait, une autre zone, occupée par les ab(bay«s d^ St«-Jttli6a
et St.-Ajnatre; mais ces dernières doivent moins nou^ oocuperque
les autres , puisqu'elles ne furent pas comprises datpis renccânte.
Ainsi dooc^ voilà déjà deux juridictions bien établies, celles de St.*
Pierre et de St.-Germain, Dans la cité on en comptait trois autres
qui s'appelaient le comte, l'évéque et le chapitre de St-Etiesos, doot
le cloître s'étendait jusqu'à la rivière. Ces deux dernières s'étaient éta-
blies comme celles des abbayes > par suite des donations qui avaient
été faites , et plus encore par la tendance qu'avait manifestée, vers
. (1) L'abbaye de St.-Eusèbe fut fondée vers l'an 640, par saint Pallade,
sous le règne de Dagobert. Elle est donc la plus ancienne, ou du ïboins celle
fiiur laquelle nous possédons les documents les plu^ anciens, ctf il parait
diffidle d'admettre qu'un établissement religieux n'existât pas sur les ter-
rains occupés plus tard par le monastère de St-l'ifirre. C'est là que StPé-
lerin avait prêché le christianisme.
(2) €et hôpital est connu dans Tbistdre d'Auxerre sous le nsm de Saint-
Sottvain ou Saint-Sylvain.
(3^ Les terrains de Vabbaye de St.-Germain (494) s'étendaient depuis les
boras de VYonnc jusque près la rue St.-Siméon. loute Tenceinte était for-
tifiée comme dans une place de guerre , ainsi que le prouve le »ége qu'elle
a soutenu, en liM)^ contre le roi de France Robert. Peu à peu FenceiBie for;
tifiée fut réduite, et le monastère concéda ses terrains à titre de rentes, ainsi
que l'avait pratique Tabbaye de St.-Pierre. Du reste, nous le répétons, les
trois quarts des terrains, à AuxerrC) étaient grevés de rentes envers les
abbayes.
(4) Nous avons sous les yeux une petite feuille de parchemin qui ^ du
échapper à bien des hasards pour parvenir jusqu'à nous. Sur cette feuille
est inscrit le nottim facto par lequel le comte Pierre (1203) enjoint aux la-
vandières de transporter leur lavoir ailleurs que sous les murs dti monastère
de Saint-Marien. 11 parait, par lies termes qu'emploie le comte, que les lii-
vandicres du xm« siècle n'étaient pas plus retenues dans leur langage popu-
laire, que ne le sont les laveuses de notre époque. Le comte disait que les cou-
tumes des femmes, h cet égard, étaient contraireg à la rtligion et à rfto»"^"
teté.
«7
SAiff (MIH#toidMls6>lifo|ri9, «fam^iirvenir les èaéeti fe tUÊilUê nx
haiÉlrfl iBtnfl^n dii^detgé iifioitlier. Il arrita biek^ôt , par l'esprit d«
^•■liMtfMf eO.-d'iirgimilqa'Hf alertèrent, que dans la 'cité l'évéque
devint ^plnsf^lMMl^que leeonlta;.qiit se raconnut son baron, pour
laot r«e q«-il poêsodait dans FAnsei^ois. Le comte ne rdeva mémeda
wiA ifiie pèor niloirèS'iaiblepartiiede sa seigneurie on desaoendo(l).
iM dlé 'était :sans contredittfès^peuplée, et une nombreuse popula*
tk>n Tint se groupera Tentour. Les abbayes facilitèrent la fixation au
sol ; le moyen était fort simple. Elles cédaient dès terrains à titre de
rentes ; beaucoup de baux, qui nous ont été conservés, principalement
de l'abbaye deSt.-Pierre, portaient obligation de bâtir. Les trois quarts
des tçrraips.opiicédés étaient ainsi grevés de cette redevance, qui
faisais la prospérité des couvents, et aidait en même temps au soulage*
ment des populations qu'ils protégeaient. La censé de chaque seigneur
laïqoe ou abbé était limitée, mais les serfs pouvaient indifféremment
résider dans quelque quartier que ce fût de la ville. Quelques-uns
même appartenaient au vicomte (Tbomme^ du comte) dont nou^
anijwis plus tard à indiquer les fonctions , bu même à des chevaliers
sans seigneurie. Mais lorsqu'un homme libre ou un bourgeois voulait
s'établir et se marier à Auxerre, il devait, le jour même de ses noces,
déclf|Mi;4fl)|ella censé il désirait appartenir. La seigneurie du comte
s'^teçdau siir la cité presque entière. (Celle de Té véque était plus
diffiç^e II ëU^Il^l P^rce qii'eU^ lès personnes que le
sof.^ïicâlL' devaient naître ;de ' fréquentes contestations qui se vi-
daipni dévalât Yot&éki\ c est-à-dire un jtige ecclésiastique délégué par
un.prâlk, et le plus souvent par le pape;
Telle était l'organisation extérieure et intérieure d'Auxerre. Il avait
insensiblement subi les .influences féodales, «mais il ne nous
en parait pas mi^ns 'certain que |a tradition des institutions romaines
^tait conservée. Ajontons que GiâUaume IV, vers Fan itesi, avait
préparé les «voies à une organisation meflleure , en réunissant dans
une seule encânte les bourgs ou paroisses qui s'étaient successive*
mealdéfaloppés^'et dont l'importance à tetteépofne élaît deyénue
fi) Ainsi, les comtes furent les vassaux du roi pour tout ce qu'ils possé-
daient dans l'enceinte de la ville. Par une de ces fiizarreries.qui sont si fré-
quentes dans les usages de la féodalité, le bourg de St.-Gervais déj^endait
du duché de Bourgogne. Ainsi qu^on peut lé remarquer dans 1 histoire, ce
bourg, qui était fort riche, avait une organisation à part; c'était comme une
petite commune qui avait sa coutume. Le chef s'appelait maïor (maire),
Tcharte de 1170, abbaye de St.-Marien, titres généraux) . Le bourg de St.-
Gervais rentra à la France lors de la réunion du duché de Bourgogne.
~\
m
Unt» (t). Les débtjUcliè^ étrfènt faijilai p«r b wtjf^ioii do rVoiMi^^
de là Sëliié. Leb ricfcess^, qlie les^hadiitMtv acquénnéiit ctaftos^jiMif ,
devaient leur foiirilir le» mojeM dtadbeter iùî ou twd k«nÉ coiiceg-
rioDs de fraiichnes. Dms k cité proprement dlto, k». aiipom n'é-
làieDl pas moÎM benranx d»is le^ur» indot^riiès, prittciptliyMiit tes
dràpiens et ïe$ peUeticrI: qoi fMtft^k^t là pitts f<irt»^^'pQflie'4i»kpo-
puIa(iOB«
ffl.
' En tôtty Ta fatnilYe dè^â cotïites de Nevetâ, dépossédée,' pat* lâ guerre,
'du comtié d'Auxerre, rentra dans I^ cité. Guillaume f, petit-fils de
iRobert, rbi de Francç, qui avait donné sa fille Alix en mariage au comte
ftàinaad, père de Guillaume, joignait an comté d^Auxerre ceiix de
ï^evers et de Tonnerre. En lui semblent se résumer toutes les qualités
de ées sticcesseiirs. Aussi , nous avons cru, avant de parler de Pierre
<de Coirr.tenay, doVoif indiquer les actes principaux de ses prédéces-
senrà, parce quHl est ressorti pour nous de l'étude dé leur hikofrê an
fetsnr leqqeî nous devons insister.
' B y eut, sans contredit, dani» ta politique et ï'àÂniiinkti^aîfôti^ des
comtés d'Auxerre,. une tradition suivie, une constahcQ.^,^ îme
* prévision administrative cnli datent être le ^résultat d'Aline 4lfvpti
contée d^abord â la famille^ et en même temn^ à des clem sortis
iieft monastères. La fidélité politique et reRgièuse ne fut ipji^"dbu-
• • > >. w t
ri) Les vins, la draperie e^ la pelleterie faisaient le princmal commerce
^#ÎAnterre, comme le prouvent les droits qu'on 'était mÏÏgê 'de payer.
làÎBsi. ies duapries qui oeoupalMi pla» de vingt taétiérsi pa^ettl^u^^e-
■piers par métier. Chaque marcfeandise était imposée de te>Uè 9orîâ ^w^^ mu-
vent, outre le dcoit ilu conite, il y en avait encore d'antres à acquitter pour
lies monîTStères de Saint-lli^be et de SaSnl*Germaîn. Lé comte et té vicomle
jfrffiH»iipalit<mtièrc»ent t&m de la ic^rûeH^Buraffé}, de pot^ttà^ ^Srtnis
de douane) et du minage {mesure de Mé payable au seigneur). Les droits de
plantage (planîalioti^ et de rouage {dégaU sur les roules) étaient communs à
révêque et au comte. Les ..religieux, les militaires et les clercs ^étaient
exci«jïts de ces droits, sauf ûiie mesure de vin.le comte et I.évéqiie «e par-
tageTtietlt égafelnent le produit du marché dés bestiaux. Malgré toutes les
tharges qui frappaient rindustcie et Te commerce, leur <ïéveIoppeiii«nt n'en
était pas moins considérable. De la répartition générale des impôts et rede-
vances entrele chapitre, les monastères, révêque, le Qomte et la vicamtc,
résultaient souvent des conflits cl de violents débats, et les habitants en
profitèrent pout conquérir feur émancipation chaque foi§ •qu^un acte réglait
les censives.
S9
royauté commenQ«;ftfMnpliff.|i|i<^Jiii^i^ilt(MtA,^ (/f|t-|(.i((rp
k..îiéiÊmki >le» fonm .vive»; 4e . 1» Jjwihq^ >/ç9fiqiu^^y .cpp*r? la
(f càDBÎâ d«§, lïarmd Cto^^w^^A^ .^(mte& 4'A,u^erf q £uf eut tanjwr^
et: |i4rlO9li.;s0|}9!:)a:.b0pQiéT^ ^ foi àejrskuœ.^v^ .rnoofieat où Ïç0
grafid4 i9 iB» >u y» e^KJrfgiant.iqyeg you^aiit. abuser 4e la bpane ^€ti
à^ penflM, piiiiv .s;iM^jKiger. iii|e jivis^miGO ayzeraiqe, W comtoct
f Attxerve soutUir^at les prëteotions des serfs qui voulaient se dérober
au jQug« Cet appui prêté acHc ennemis des grande» puissances ecclé-
i^iasliquies n'fixcïnait pas» chez les comtes^ toutes les habitudes régu-
lières d'une ai^stère piété. Autant nous les voyons hardis à d(^|!endre
l^lljrs djroits eu ^ux de3 .serfe opprimés qui leur font appel con,tre le^
^vé^ues çt l^abbës^dpiit le pouvoir seigneurial tendait à dépasser le^
drffta^equisr^ jutant npns Içs vojon» prodiguer le» donations et \et^
eemoessions aux ^Ji^ajes et^x] mppastères, refufe assure , dans ,cé$
jbçfops qui n^us p^urais^en^ PÂ étranges^ à tous ceux qui voulAlent con*^
sei«Ter la liberté dp la pensée, et la transmettre à d^autres, en se lir
vi}aDi€A iiKiôi?lo. temps ^. une vie d'en^ignemeuts^ ^it par la pacole,
soît A^Mipar F^iiculture, ou par Texposilion d'idées nouvelles » ^i
U^l^tio^i en Jurisprudenoe , <^ politique, qui prépàrate;:^ leur
tQB9i^p4ii À. l'abri des elpilres, 1 avenir unitaire de la Franee. Ainsi^
Çriiiibiiiinel4oana lises. 4escendants des exemples auxquels ,i\s re^-
Jôr«i?t fidèles. ; . / . ' . , . » . . /
P^dai^t une partie de sa vie, dévouée presque entièrement à la, dé-
iç^^s^ des comtés de fîevers et de Tonnerre^ qu'il eut à protéger contre
l^fUitrepriseS' du duché da Bourgogne, il abandonna A son troijsièpae
filf^ Soheriy qui étajt évèqi^e d'Auxerre, le titre et les droits de comte.
Ban» celte double fonction, Robert (1)^ qui. avait sans doute conservé
eet
pa»^
tration
rentré daas ses droits de comte , en investit son deuxième Qls, Guil-
iMiflna'Ittf) ' ',' ' -/..'.■,••■..• ^
f^ X^g3flré de m nom9i«n seigneur, la i^hnoi^iqoe'idtt temps* ^i fav^
rad^le.Jt son père, ne le fut pas moins* Sèn)eiMBt sa piëîé' M pliirt
ardente, et son intelligence politique pIus.:€ompIète qùe.éelle de
sempère. Ciaillaume H avait autour de lui une coik' magnifique ; il
était «dea.cônseik du r^iy et en fut certainement uq des plus estrmés et!
(1) Robert nourrissait 300 Pauvres par jbur.
'éem meBlèitnv coartMi^ pttisipiô l'aUé Sngev, VbiMfai noÉdstre
Louis Vit, lui aâéHvi^é le titre âe E^^egius i&tiM (1^.
A répoqaè oft Ift France , si sympatbiqoe à toîmeei les dou|nirs
peuples, fut entrafnëe, paries parotesafdëlltesdePierrelHeiéiite, éaos
le tourbillon des croisades, Guillaume II réunit autour de lui, par {'in*
fluence de son renom et de sa puissance, 48,000 hommes qui le suivirent
à la conquête ;de la Terre-Sainte* A son retour, il s'abaùdonfin pins
qu'auparavant à l'austérité de ses dévotions , et lorsque l'âge affaiblit
ses forces, il se réfugia comme religieux à la Grande43iartreuse.
Son fiIs,GuiIIaume m, quitta la Terre»Satnteponrlu4^uocéder. Sons
ce comte, qui n'eut pas moins de piété et de grandeur d'âme que son
père, commencent, entre l'évéque et le comte, des luttes que nous ve^
rons se continuer sous Pierre de Courtenàj. C'est lui qui entreprend
de soutenir les révoltes contre l'abbaye de Véielay. Les papes, £a-
gëne III, Anastase lY et Adrien IV, le roi Louis VII, Eudes, duc de
Bourgogne et d'autres seigneurs voulurent intervenir, mais le comte
résista à leurs conseils. Dans l'élection de Tévéquo^ Guillaume refuse
de reconnaître, pour successeur de Hugues de Mâcon, Etienne
> Toucy, disciple de saint Bernard. Il semble qu'il devait ccaindre
suites de l'esprit de domination que portait avec lui l'abbé de Clair vaux
et inspirait â ceux qui suivaient sa parole. Saint Bernard usa de toute
sa sauvage éloquence contre le comté pour faire nommer évéqoe
Alain, abbé de la Rivour, (diocèse de Txoyes). L'accusation de saint
Bernard est formelle contre le comte. Il ne garde aucun mâiagement
dans ses reproches, et cependant, nous ne pouvons croire que Guil-
laume ait ainsi démérité, au point, ainsi que le&it l'abbé de Oair-
vaux , d'être jugé capable d'accepter pour évoque un maAom^on ou un
juif^ puisqu'il fit diverses donations à des établissements i^Kgieux, et
plus particulièrement au monastère de Saint-Germain. Sa vie fat
agitée d'une tout autre manière que celle de son père. H eut à com*
ÇlXLorsqueJa croisade fut décidée à Vézelav, le troisième jour deFaMem-
blee, les seigneurs et les prélats s'occupèrent de la défense du royaume et de
la gestion des aCEairea pendant Tabsenee du roi. « Le nH^ dit Eudes de Deuil,
refrénant sa puissance par la crainte de Dieu, suivant sa ûoutwmet accorda aux
prélats et aux grands le libre choix de ceux qui devaient régir le royaufne\ «b
se retirèrent donc pour en délibérer et rentrèrent au bout de quelque tempf
après avoir décidé ce qu'il y avait de mieux à faire. Saint Bernard qui mar-
chait à leur tête, dit alors en désignant l'àbbé Sugeret le comte de Nevers '';■'
Voilà les deux glaives choisis par nous. C'est assez!... — Bien que ce choix
plut à tous, Guillaume se refusa à cette fonction, pour se retirer parmi les
chartreux; tout le fardeau retomba sur Suger, dont le nom est resté dans la
mémoire des peuples.
battre contre des sei^oetirg, se» vassaux; Le htasm de Doo^^Naijol
de Toucy, Gibaad de' Saint- Veraia et Gnillaume de Dampierre, vour
lurent se soustraire à une vassalité qui ooqanoençait à. les tourmentes
d'autant plus qiie Guillaume- III, en dehors do se» luttes avec YéYéqne^
n'en restait pas moins fidèle à la Couronne, et qnecespetitS'Seigneurs
pouvaient prévoir le moment où ils disparaîtraient dam U t^fivaU«da
réunion à ses domaines que préparait la royauté,, soutenue alors- pas
des ministres intelligents (i)» tons sortis des classes populaires. .,[
Guflli^ume IV eut à cootimier les mêmes luttes- et les. mêmes gue^r
res. 3es vaasaut lévdtés avaient trouvé des secours ohaz les comteadi9
Joigflîy 0t de Sancerre. Miiis ils. furent yainciis, e( malgré les intriguea
de Vévéque Alain, qui s'efforçait de présenter .de.nouvelles^dîffiooltéiy
au je^ae îeomte» les guerres se teripinérent dans l'étendue dn comté«
Alain, dans une lettre digne d'un disciple de saint Beifnard , se
plaignit ' à Louis YII des violences de Guillaume et de ses entrepri-
ses contre les biens ecclésiastiques. Le pape Alexandre III était alors
à Sens. Guillaume consentit à ce que les difEérends fussent portés de^
vaut Ifli, à condition que Taf&ire serait jugée selon la coutume de
Sens et non selon cdle de Rome. II était en cela d'accord avec la po<»
litique royale, qui ne voulait pas, en ce qui concerne le temporel, re^
connaître la juridiction papale. Le comte, avec l'agrément du roi, prit
pour arbitres trois moines de Gtteaux , et la sentence arbitrale fut rea?
due par eux à Auxerre, en 1164.
De ce tàté Forage était calmé, mais fl devait renaître plus tardé
Cest à cette époque que les habUaAts.de Yézelàyii)^ qui avaient aidé le
comte dans ses guerres, lui demandèrent de les soutei^r dans loue
soulèvement contre les moines de * Tabbaye et l'établissement d'Une
commune. Cette lutte nouvelle, qui forme un des j^s importants
épisodes de Tbistoire des communes, ne peut nous occuper ici. Noue
ne devons y constater qu'un' seul fait» c'est que Guillaume se montra^
jusqu'en dernier moment^ l'allié fidèle, l'ami sincère des révoltés, et
(1} Ces ministres étaiçnt Sager^ abbé de. St4)eiiis,. et Gosselin, évéque
de Soîssons. ^,
(2) On se sent saisi d'un profond respect en lisant lès tentatives que firent
les habitants de Vézelay, lorsqu'il s'agit pour eux de conquérir leur Hberté:
On s'impressionne vivement à. la lecture du récit qu'en a fait M. Aug.
Thierry dans les LeUres sur l'histoire de France p. 428-4*75 d'après VHisL du
fnonastère de Vézelay, dans les hist. des Gaules, tome XII, p. 320 etc. Au-
jourd'hui où chacune de nos communes est emportée dans le mouvement
de nos révolutions nationales , nous hésitons à croire c[ue dans quelques-
unes d'entre-eUes, dont limportance locale même est anéantie, les luttes po-
litiques fussent aussi violentes, aussi obstinées^ quQ &ll se i(A agi des desti*
nées de toute la nation.
ii
o^^ôsitioû avec Ift rcy^aiitë. Louis VII, soit quHl Be M dêihit filn éssék
ft^ pétii* «n ébura^r en èét(6 df con^tancïe l«f IbU6 4è la eoiÂmtme
cdhtre tihe alïbaye, que protégeaieM les ^pé$,'«(]iH ^u'il ^nS^K Tés^
pHîHwp rëôirbliçaSâ des révolte^; à'hésik à dôfSdiiite Mci àMéè
éiHiife eût. Le pape Akikandrè'llt latiça re«côbitiufiids(liôli qui
frappa ttHit é la fois les liaBif aats de Vézëlay, le comté d'Âuxerre et
la comtesse Ida, iSa mère. Les uns et les autres auraient réMîé'éaait ar-
iftèà spiritueltes', mais il fallat s^ sc^dmettre Hpuk forces 'def la pdistoàce
fiable, et ce ftit* Loifo ¥11 gui liriâa les espérancei^- iéè fé^éltéi, Ih
ëmieÈt: eu W &à9ieii)r tSTèssiayer, avant le tempi^, I«fir 'affrK&ebi^
îàe^l. CotBfbten dé foSs*, les']^uples entraînés par àeê Rfdsidlif, du p«
dèis^èii^,' nedëtrota^pebt-ils |>as dans leurs tentative^' aYàifId'iMrrtverl
lalibértë! ; ^ •
L'ai^tii, prêté par le*comte à là commnneMe Véeelay , ttlndi^sa «a
àtictlné manière respritdé Louis YII contre lui. Le comte sut oonseï^
Tei^IÂ éonfiance qu'on avait accordée à ses prédéeesseats et s^en mon-
fràdi^. A1n^Louis-le4euné l'envoya vers rëjnpeTê«rF*ë4éi4e I^en
Magéj avec Eudes, duc de Bourgogne, et le comte de flandre^, pen-
dàht c(a'eil retrait la contestation qui s^étkit élevée eirfre la Fraéw
ik fÂlléniâgné au sojétde Fiàtiô^kiif^ 4'AletafldMF I«r. G^bn^m^^ °*
repfé^blait pas Mûà doute un 'de6 gratîds fetidataire^ M te Cbimnme,
mais, par sa position, on doit supposer l|li'il était Uf âé|^06italrade:b
fUHicpié foj^le dans cette a^faiine. Pour ce sërHce et pdur d'aain», le
rai lût donna une partie du comté dé Châlons, dont f aqtra fat remise
& flbgiiiEiê, doè de Bourgogne. -
'' Penèant le repos quil fut perii&is au comté dé prondve, il Ommcn
ibn àdmilDistration par un de ce^ actes qui prbûvelvt son iateUigeoee
«I ses pré vidons politiques. Ce fiit lui qui réunit daès une ' seule en-
eélnte tes cinq ou six bourgs qui entouraient la dié. Moui terrons, i
Tépôque de Pierre de Gourtenay , queUe fol rimportanoe de cétta noO'
Telle mesure, et nous ferons mieux comprendre quelle influence eDe
daF^e^oer sut- des es^b ffui avaient subi jùsqa'dol» trc^ dir^'
tement la juridiction ou les bienfaits des établissement^ religieui au-
tour desquels s'étaient groupées les habitations. En même temps, pour
donner plus de vigueur à cette mesure, le comte app^ le commerce
an centre de la nouvelle enceinte. II transféra dans le m^tehé qui se
tenait bors de la cité (t), mais proche Saint-Eusèbe , toutes les foires
(1) Le marelle d'Auxerrc appartenait à Févèque et au comfe. Les règles»
en ce qui concerne les droits de vente, étaient asset arbitràil^) et aban-
ckti^mv^^im pMiifiM^i éi«e situé ptès la fikitaiâe Salnt^Attuitf e.
Si l«.«Q«it0 a'^fllOHVtt âucuM résisUnea, e'eat^e çetle' BMscweiiV
téme^i k m imni point U prwpéiilé et U. oonuiecce <M habitafte}
L'éféqwM fii paa d'ofpOiîAiofi. Il ne snpponiipaa f|ee la rciiniott
de tew Ms ialàpôto dût amener riinité dana iâ juridiction et Vadmift
iMntmtînn» PewiMtre anmi espvait-il qae cntte unité tdomeràit à Tn*
yanll^et deg dit»!» de l'éfédié. A l'égard dea abbayes^ les nambrani et
dopntàwi^ «t le» témoien^cal. de dévotion du oomte lui avaient acqak
«ne çQvuédto^tioA ^ iwe i^répondéraftce dont il nsa pour parvenir à
flan h^ {^'enceinte eommencào en %iW était 'tnrminlén an il€i. A
cette époque, Guillaume partit pour la Palmiâu» fl était suivi d'noa
nonibrenye et; bottante armée^ A peine ac^rî^é» k fnt Att^t d9 b. p^te
et mourut^
n y^ot i|k)r» intenruptio^ dans TadmioUtration ;régidi4ra du ^witéi
GuBlaume mourait aana laisaer d*enfant. Auprès de lai était «on frère
Gui y ffA l^i rendit les dernien devoir^, G'étaH à Gni que revenait
la c^f$kp^ Jjeux an9 aprigf nou» le vojron^, cpn^me premier a^te afi
gnîfiMtif,' a«râtar la roi Louifinle^lenna dana nm guerre PQntre le ba*
lOQ i0.JkmsV} ^ rasef de [fond en copiUe 1q çb4taaii dont il a'élajt
^amuréutAU^if^^offiBfe $ea prédéc^eura» bifa qua la ligne direeta
fut éteinte, Gai se montra toute m vie dévoué ^a^ intérêt de It
royauté eonire Ji^ entreprises des barons (i i 7Q] . En i 1 7 f , de prepiô-
rea. difficultés survinrent entre révèqua et le comte* Msuscomnie H
s'agissait d'un. impèt qui frapperait les pressoirs^et que eet impôt
pourrit être supporté également par les serfs da J'évéque, ^t par lef
hcwnmff» des ablugres on du comte^ Gui éprouva une résistance que aot
combiner Tévéque #t contre laquelle le camte ne s'obstina pas^
La tentative la pbis sérieuse fu'il ^ contre la seigneurie de Vé^
véqpefut le fdroget de rétablissement d'une çomnmne* Il comptait <amr
Faiwnntimeftf .4u mi, maïs il sa tron^^ t'évi^pie CMiillauma de Taufsj
donnaient beaucoup au bon plaisir et à la rapacité des coBecteurs de de-
niers. Entre antres choses, nous dirons qiie les bourgeois qui vendaient
dans un étal fixe payaient à révèque et au comte une obole par chaque*
quinzaine. Le samedi, avant la Saint-Eusèbe,. et le san^edi suivant , ils
payaient encore une obole à chacun d*eax. Les marchands étrangers
payaient un denier, Tun des deux samedis à leur bon plaisir. Par suite de
concessions, Fabbaya de Saint-Eusèbe avait un tiers de la recette sur lei'
quel l'évéque prenait encore la moitié. Le samedi avant la fête de Saint-
Germain, ou le samedi suivant, Tabbé de Saint-Germain prenait le tiers de
la recette générale. II f avjét encore miUe ajotrcs détails dnnt réauia^ration
tarait ouricose, suitoni an expliqaant les snuais da cbs^qae recelé*
74
entreprit d'aUerplaider.ikiiraMl la ^oowp d« wl. 4mi{| ^llsi' iiej^AxIm
de vouloir mimer, la %3iUe dutiMCtrrrd bii^t àMrM^âf^éy^ettrtl'Njer-
dfaâ oommB lui apparietèmi 4&ute$ Uê viliéi i^ U iwi$fflUde$ ^f^mnkmes^
Insptétion fut faiteates dés ohattes.et pmilé|ei| des é4éqiies> aai»
le roi, ainsi ispp les gens de sa oour,. gagée». pait'ttii»/ori# wommééar-
gentj rendirent une ordonoance qui portait qu'ilaëeetfait leistMean
ceinte ni à qui que ce fût, d'établir une edmmune «àAS' t'afenet la
permission de l'évéque. La politique du roi erait donc ^éaeMrifeâ
ses besoins danis la circonstance. Mais deux faits biei^ évideols en
ressortant ,: leprender, cTest la préteatien de la-royaOïlé sur les villes
libres; le second, c'est la possibililé pour les bourgeois é'AîasBtte d'ar-
riTer lin jour à raffraaçbissement.
Gui employa edom son activité- eontre l'abbaye de Yézelay, en iméme
temps que contre le chapitre de la cathédrale et l'évéque d*Auxerre.
Les taures des seigneurs ecclésiastiques furent dévastées. Il fnt frappé
d'excommunication et la terre du comté fut mise en interdit. Lés fou-
dres du clergé ne suspendirent pas les excès de ses gens. Q fallut
que le rm intervint , etj alors le comte cdma sa^colère on retint sês
vengeances. Gui ne fiât pas moins que ses prédécesseurs libéral
envers les monastères, et, à ses derniers moments, il recommanda à sa
femme Mathilde de nombreuses aumônes pour le iepos de«oft^taie:
H mourut en i 1 76, à l'âge de 26 ans.
Mathilde, sa veuve, était nièce du duc de Bourgogne. Elle avait en
de Gui, son deuxième mari, deux enfanta, Guillaume et Agnès, que
leur père avait placés sous la tutelle du roi dé France! Néanmoins,
pendant les demièresf années àe 'Letiis TII^ Mathilde conservst Tad-
nrihîstration des trois écjmtës, de Nevers,'de Tbnnèrre et tfAuxerre.
Veuve de Gui, elle épousa da*ris Tannée ménie Pierre de FlâAdres.
Pierre étant mort, elle se remaria à Robert de Dreux, neveu de Lonis-
le-Jeune. Mais comme ils étaient parents, ta séparation fut prodonoée.
C^est alors que mourut son fila Guillaume, unique rejeton mâle dé Gui.
En lui s'éteignit la ligne masculine des comtes d* Auxerre. Cet événe-
ment apporta' un changement dans l'adjoiinbtràtion des. trois comtés.
IV.
Louis VII venait de mourir. Philippe- Auguste , en arrivant à la
royauté, hérita de la politique des ministres de son père (4). Dès les
(i) Le samedi de l'Octave de rAssomption, dit le chroniqueur du Mont?
la reine Alix donna le jour à un fils. Un messager apporta cette nouveUe au
T8
prei ËiM i jiilè flte, ilaflfësitli yos klk p&tksmmmfértc iMté^àrSeùv
d'unrkipméie'fiii M>einipi«nait 4M réralIf^'V^ vH cpk Wf rà»^ ifèt.
frait à (lui;^bef odoiiiratoii; B%tMiBSsimt ;û témlni fié taHi*ëtiiiir dàDi
uD fioÉcâM] qui fiwfliâtiiieiftdt^atoe inlioiialiM. Il ftllifhpoat^ir'ré^
ter wBOk Mtyoprtoe^'itDSQaçanliB 4e l'Anfgletierfe «(. de rÀU«ttiil^èi
Philipiw «Mt fcttie» les^ibroèB ttéeemiieft'itoi» âatnxiti;!! ftnZùmta
d'faommiefr^oapiblt» de F«ideE dàng ccHte enifèpvbe. « ' :
Pten» iëCmtpéÊkBj étak petil-fiis de Loiiis-liBMGrmi, et^at CNOMéJ^
qnent pratibe^ psiefl» du* roi. Il â^tt bëfilë par -sa mèf»,'^iMdi«Ch{
qui avàir épdUflé l^Mife àe'Fmmcê, dea Mgnrariea d»t Gonrteiiay';
Hontargîs '«1 de'^loflMili» autres (1)^ Piene^étaitun de eèa aeignecift
qai povvsieDi le mien fa^eoriser iea intenâétia da roi; Su. 1191,
Philip» wit à Aiixene, M>nât es'poiBèMioo da cmaté et; de'*èelÉl
couvent. de Si.-Cfennain-des-Prés, an moment où hs m^eg entoimaîeUi
le cantique du prophète : Béni soit le Seigneur , U Dieu d'Israël, parce q^ il
wm a visités et a racheté son peuple, L'enfdnt qrui venait de nattre était
Pfaili^pjpe» Auguste. Sa naÎManee fut £atale aux Plantegenèts et éloigna du
trône de France lamaison rojide d Angleterre.
(1} Deux familles ont porté le nom de Gourtenay. La seconde est une
brancbe àè la famille Capétienne. Elle eut pour auteur Pierre^ fils de Louis-
le-Groa-quiy-ptt son BiariageaTeeJSlMK^elÀydame et héiitière de-Courte*
Day, devmt. en 1150 propriétaire de cette seigneurie. Pierre mourut en liga.
Parmi ses enfants, on remarque Pierre II, qui est le nôtre*; Robert^ qui*de*
vint la tige des seig^tieurs de tlhampignélies, et GuîHaumé, (pn fut ceue des
sei^eurs-de Taalah
Pierre: eut d'Yolande dix enfants; c^ip^'autres : i» Philippe, swiioinmé à. la
lèvre, qui, devenu marquis de Namur, suivit en 1214 le parti de Ferraud.,
comte de Flandres; et' comtbafttit à Bouvines contre son père' et contre la
France. Aprèala mof t de ara père, il refusa la ooHroâne impériale de ChOai»>
tfUitinopIe^^^o Henri succède à son frère dans le marquisat de Namur, a«
et 40 Robert et Baudouin II furent empereurs de Constantinople iusqu^en
1261. En 1300, Charles de Valois, par son mariage avec Catherine de Cour*
tenay, posséda te» droits de la famffié à lempire. . '
La bra^chet des Courtenay de Champignelles s'éteignit en 1472.
Outre la l)ranche de Tanlai, la famille de Courtenay a encore formé les
branche» de Blémokh de la Fet^ÙMfière. de ChevUlonj de Bmainj etc.
Dans unejaotice sur le château de Bontin (Annuaire de 1S42), M, JLiQcWic
adonné de longs et intéressants détails sur cette famille, et a établi la généa-
logie de cette branche de la race de Courtenay.
Lors de l'avènement d*H^ri lY au trôné, Jean de Courtenay, seigneur de
CheviUôn, fît des démarches pour faire reconnaître les membres encore vi-
vants de la famille des Courtenay comme princes du'sang, et constater leurs
droits à la couronne de France, en cas de vacance. Ces démarches furent
aussi inutiles soiis Louis XIII. Jean 'demanda alors à se retirer en Angles
terre. Jacques I<>>^ écrivit en sa faveur à Louis XIII, et dans le traité de Loa*
dun, Henri de Bourbon-Conti fit insérer quelques articles en faveur des pré-
tentions des Courtenay. CeH^s-là comme tant d'autres disparurent dans la
tempête révolutionnaire.
4ft4f«ni9v et MvbîMtiàlMiUa^ qap te MmiA Att Tmm i mh fA ta
msn«iMm.40 IMUy^L ivigqfaîm .liB4, ki iwiAfto. 4e - Mm^ et
il! AtiMrfOi \qfÊ(t Philippe Awit rennuÉtts. apgMtMÎR à ikgièÉi: IfiUe de
CMr.^Mreiiit adttiioistré* par tel «ttoîa» iDjmix, Mjilraa.dtelaffa
le luteiir Jim Ia) Jauaa -««ttlelfiB. Il aa. garda de. hk hii^w trep sa
W^^fi9^ A ri^wtMuaaaveonlui â la ediir do FraHoa. Ce bdt>apfia ses
yeux qu'elle fut. diavéa.: Pendant Ctois aaii, :eHa to «eaai^îé'élre
eaA^nrée de tous las. aoiD& qbi amitaîeal; à Hnli|ipe.«»6 éteoelle
repomuâMapae^Ea di8^» AiMlCft^o^Acnèa; foi aa éfe (ËMna.wianée^
)e^ mi la doula à Piarae; <à9 Caurtaaay, seii aensia garoiftàn*. L'aa et
l'ftiitee:daftdauaÉ>épou|[ denrâit ,servif lâfolitHpui. phUip^e^àugaata
liehoiit qu'une oaadiUea a9u mai*iafe «i Pierce a'^BapieMa 'é'y.con*
lelKlir.^ là N seigneurie de Mentaneis entra dansJ&.jéoiaiiiiMi^deh
Couronne.
Nous avons cru nécessaire d'entrer dans les détails précédents, et
4t^étiidier les aetes principianx des pretniers eoÉites d^Âuxéire , pour
qu'en comprit bien que)la dût être la politique de Pierre de.Courte-
mjM Plus que sas pcédéeesseurs, il &'effomra de aeuniettreTadiiiMÛs-
tration du comté aux intentions de la royauté. En fouie cifeonstance,
élîe trouvera son appui. Bans la croisade an Terre«Sainte, aa fM>Atre
lesAUdgeoJa, daàa las ohaaipade fioavinea, quand Phili|ipe briaeca de
sa: masse d'armes ralliance des Flandres , de rAtleoiagne eldeTAn-
gleterré, nous le trouverons aux côtés du roi*. iXors la, royauté a une
mission sociale à remplir. Elle trouve des hommes qui a'y dévoueat,
eèmmè des martyrs, parce qu'nneidëe sociale a tônjom^ des martyrs.
%el sera le rôle de Pierre à l'extérieur du comté ; 4 Tinlérieiir^ il coa-
tkmera la tradition des eamtes qui l'ont pvéeédé, pasce qu'il trouvera
mur son chemin les mêmes difficultés. Il continuera leur oeuvre, qoi
^era terminée par sa fiUe Mathilde. A peine 40 années seront écoulées,
que la commune d'Auxerre sera établie ! Assistons donc à ces luttes.
Le mariage de Pierre et d'Agnès avait été conclu dans le courant de
1 1 84» C'est doAc alees que lia ceailé d'Asvarve cessa d'êlire ^a^inîni^
por les officiers royaux, M put prétendre davantage à une organisa-
tion régulière. L'évêque Guillaume de Tjoucy, qui s'était recommandé
imr ew nu&tère piété et sa haute labon, était mort en i i9t • la consi-
dération générale dont il était entouré avait ]^us fait pour le bien de
l'église d'Auxerre que toutes le^ prétentions de droits qu'il aurait pu
«enlever. Sa mort fut suivie de regrets universels dans toute l'étendue
"du diocèse d'Anxerre, où il avait fondé de nouveaux établissements
j^ligieux et entretenu les autres de ses nombreuses donations.
Guillaume, à son lit do mort, avait recommandé la paix et Tanion aux
chaiieDiàèâ d^^AÙMrre^ dttis l'élëeClott d» «oo isueeenetir^ il. prif&pi^
sans doute toÉtes les iiffiôttUés qui pomviatieiit aorreMrlI'vil^siMilni
ciioix« Cette électioti èsdU eà effet de gradés troQbkg^airéirerie
Robert de SaiHt-Mtairieiif dironiquenr in temf^ ; et au miiUeo deg divi*-
Èhws^ ee fvt GaTiacuid, lorut Té^mmeot ëlti abbé de Poatil^ay, ipie la
majorité des voix appela à l'évéché. Il devait cette pluralitô dés soffra»
ces :âr HUlfaeoè» de- eM fiPèMf 6iBe», Jfl^s pneniier tainistre du
toyàvme; ' '••''•'. •..••.-. •,;.
Plosieiit^ dignitaires de fégHse d'Anserrcr s'oppovlàrant ècetleiAeei»
tion. Les coirteâtaâom ckmârent sériiedee^. Enfin, pimrfaÉter iataolù^
Sera d'dne iMPaire qai eemprémettdt ies droits de révècliévOaranmd
et se^ adrenaifes se fendireat à Rame. L'iltfaire ttalaé «n lonipriainv
Fendait ces discassibns, là martalilé ae dëdare à Reaie, et Oarmea^
Baecombe le iS notembre à k maladie générale. A la même époque^
soB frère Gilles a^ait été disgradé par Pbtiippe^AoguiCe.
Celui des pl«s infatigables concarrents de GarmcAid avait été le tri»-
soiier àm chapitre de Saiot'^Ëtieane. Son iafliience était grande sur le
diapit^e* Il la devait tout à la fois à sa Mlssanoe, à la puissance de st
&m{lfe, ainsi qn^à Fétebdae de ses eoanai^saaees et à Taetivité de «oa
aq^i Hiagireis.de Noyers était "fils de Miles, seigneur de Noyers^ et
d'OdeSne, 'daiaedeFla Qiesse, fille de CSarensbaad, seigneur de 6bà>
pes, m dioeèse de f royes/Ge ftit lui qoe le -diapitrê apjpèla k Vé^è*
cbé; et le ii^ettiéma jour de man il te, Hugaes ^t sea eairée solen-
n^le à Auxeite , avee les formalités ordinaires (i), c'est-à-dire» potté
SUIT les épaules des quatre barons du diocèse.
Hégaéi^ dé Tfoyers était ua redoutable advek'saire pom* le eomte
dHiiieirre. B ëtiit certain qtf avec la persévérani^e que Pierre de Coilr*
lenajr devait a|)pdrtér daùs raocompïissement d'une poliflqeé dont il
avait appris; les secrets ft la cour de Ftànce, les deux riraux ne peu*
valent vivre, Vis à vis Tun de l'autre, dans une paix parfaite. Loin de
là, ils mirent tous deux de Topiniâtreté dans leur baine mutuelle.
Pierre avait pour lui l'orgueil de sa race, la certitude de la protection
Saintr-Verain, de qui relevaient plus de deux cents flefs; 3® le baron de
Donzy qui avait sous sa dépendance soixante-dix fiefs, 4« enfin le baron de
Toucy qui en tenait dans «a mouvance quatre-vingt-dix. La suzeraineté des
évèques d*Auxerre ne fut bien établie et reconnue qu'au xm^ siècle. L'évé-
que d*Auxerre' jusqu'au xvme siècle était un des plus riches prélats du
royaiune.
t8
rôyale, et, l^liisencore, la eoii8cie&c& dô ses devoir$. JO-un cMé; il de-
vait ëtaUÎF la commune d'Auxerre, de l'autre, il vbalait diminher la
seignèarie eodésiastique, dont les droits étaient épormës dans la Villo
d'Auxerre, et préjudiciaieat à l'anité d'aoCorité qu'il voulait établir.
Tous ses actes furent combinés pendant sa vie eatière pour acriverà
ces résultats. • * t^c
Nous avons dit quelle était la glorieuse nûssance de Tété^e : ses
richesses répondaient à son origine. Au dire de son historien, qui n'a
négUgé a«c»ti détail, ed ca qui lè coilçèttie; Hugues à^aàt une belle
pfaysionoime où se peignait toute l'ardeur dé sa feasié. Son esprit péné-
trant avait reçu une brlBaiite éidture. Aux ressources naturdteà qu^
portait en lui, U avait ajouté toutes ceQds que peut donner l'état. Sa
parole était f^pteik^ persuasive , et souvent pleine d'éloquence, t&ok it
ee qu'on enseignait alors ne lui était incoliftu. Il pariaitaussi bien des
arits libéraux que des' arts mécaniques* Aussi devait-on s'ëmpr^s^r à
flatter Mb faiibles^, et ces flatteries l'entratûèrènt à todtes les fautes
qui viennent de l'orgueil. Ainsi il se croyait poète et habile militaire.
Les cantiques latins qu'il composait, et dont quelques-un6 sont testés
dans la liturgie du diocèse, lui fimrnUsafent l'occasion de développer
nu nouveau talent ; il les metHait en thnsiqiie. . Lôrâque oei études
fittémines h fatiguaient, il cbeidiait une disti^a^oa dans Yégôce
où il apprenait l'art de la guerre. H ^Dtreteaait,'du' reste, tine cour
magnifique, et partout c^ il' allait; un nombreux oorl^ d'ecclésiasti-
ques et de gentiUhommes l'accdmlpfl^ait. Les dépenses que lui.
occasionnait cette nombreuse Suite, qui se montait à quatre vingts
personnes, le miretit dans la nécessité de lever sur ses vassaux' des
4roits plus forts que ceux d'usagé : et il indisposa leurs esprits. Le
comte sut profiter de ces dispositions, et s'il ne réu$6it pas toujours
dans ses projets , c'est qu'il avait affaire à un ennemi d'autaut plas
opiniâtre, que Hugues de Noyers était accessible à la haine , et que
jamais fl ne sut pardonner la moindre résistance ou la plus légère in*
jure à ses volontés.
Pendant les quatre premières années de son administration, tonte
l'attention de Pierre de Courtenay se porta sur les arrangements qu'il
put prendre avec les établissements religieux. du comté, pour régler
certains droits qui étaient restés en litige et occasionnaient de nom-
breuses disputes. Il réglementa toutes ces difficultés, particoliè-
rement avec l'abbaye de Saint-Germain, les religieuses de Crisenon,
et le monastère de Pontigny. Il semble qu'alors il s'occupait à déblayer
son chemin pour n'avoir plus affaire qu'à l'évoque, dont il prévoyait
les résistances.
Ta
4
En tf M (f), un époovanialdé incendie , qui éclata la TfiBe de
la Madeldne, dans le quartier du marché , lui fournît l'occasion
de venir en aide aux habitants d'Aoxerre. La partie lapins p^ûl
plée, la plus industrieuse et la plus riche de la cité aVait été déIruUe.
La désolation était générale. A ce nioniènt, le «omte était absent
d'Auxerre. Il s*était retiré dans son château de Dmyes. Les bourgeois
d'Auxefre n'hésitèrent pas d'aller Y y trouver. A peine fbrent*ilg arrivés
au lieu de résidence du t^omte, qull leur fit remise delà main-mort^^
f(mr le rétabKssement de la ville. C'était ie premier acte significatif da
comte et de la comtesse d'Auxerre. Ils indiquaient leur volonté ex*»
presse. Hugues de Noyers était averti.
En môme temps, un autre acte prouvait'queradministraiiohseré^
gnlarisait dans le) comté. Pierre de Courtenaj obtint du toi 4es lettres»
patentes qui Fautorisaient à lever un impôt de douze deniers sur
chaque maison ou ménage, pour subvenir aux frais de la croisade.
Cet impôt, dit le texte, ne devait pas tirer â conséquence ; il élail
établi , sous la condition expresse, à la sollicitation des ecclésiastiques
et des barons, dont les terres étatent situées dans Tétendue du comté^
que le comte ne pourrait ni altérer le taux de la monnue, m en di^
minuer la valeur. Alors, le comte prépara son idépart pour la croisade^
on il devait accompagner Philippe- Auguste* H avait été araéCé au
concile général qui fut ténu à Paris, i<>.qtteles croisé» auraient an
délaide deux ans pour payer leurs dettes, et que les intérêts. des
dettes cesseraient de courir du jour ot le débiteur aurait pria.. la
croix ; 9^ que tous ceux qui ne se croiseraient pas, fu$tiqnf4lirfiÊ$iewÊj
donneraient, cette année. là, la dixième partie de tout leur mobilier et
de tout leur revenu. De reCourdans le comté, Pien^ prit ses mesures
pour que les intentions du eondle fussent exécu|^es$ mais^ icomné
dans toute la France , il éprouva de la difificoké poiir (jsvef la dteie
saladine (i). -Les plus grands ^sta^s forent exdtéB par l'égojûEMn
et ravarice du clergé. Il vonldt se dérober à TimpOt, en prëteMiant
qu'on attentait à la liberté de l'Eglise» m la contiiaigwuit 4e subvenir
(1) Dans le siècle précédent; comme dans le douzième, les incendies fa^
rent très fréquents à Auxerre. Ceux qui furent les plus considérables et rui-
nèrent la cite éclatèrent en 101^3, 1035, 1004, 1065, etc. La flamme dévorait
avec facilité toutes ces constructions en boia qui se pressaient snitoûtdani
l'enceinte de bi cité, oii nous trouvons encore beai^coup de ces vieilles ha-
bitations, qui restent debout, comme des protestations vivantes contre les
envahissements du bien-être actuel. * ....
(2) Ainsi appelée, parce que l'expédition était prinfflfatement dirigée
contre le sidtan Salan-iddin.
M
aux défenses da Mlat de la cfarétieRté. Le départ fut sas^a^du par
des difficultèi ^ai surviareat entra le roi Heqri d' Aaglet^rxe et Phi-
Jippc^'Augaste. Go ne fut qu'en 1190, après que Richard Cœur-de-Lion
fut dftvèiiu roi d'Angleterre, que le départ s'opéra. Le Uea de rendez-
vous avait été fixé à Vézelay. Jamais armée plus nombreuse et plus
hriUanle n'était partie pour la Terre-Sainte ; au milieu des penoons,
des bannières et des oriflammes, brillaient les armoiries du comte
qui étaient dV à irm tùwrteaux de gwuîe. Licusion étaii chargé
en thef d'wu fkwr d$ ly$. C'était le blasoa de la famiUe dea Cour-
tenajr. La croisade n'eut pas d'importants succès , toute cette expé.
dition aboutit à d'héroïques faits d'armes particuliers. Bientôt la
maladie déeiaiararmiée et' Philippe- Auguste quitta lo siège de Saint-
fcanHfAelfie, poilr rentrer eo France. Il était accompagné de Pierre
d0 Courtenaj, bien que sa suite fi^t peu nombreuse.
. Pierre, en partant, avait tsâssé à la comtesse Agnès l'administration
ioB deux comtés. Les plus grsmds soina de la comtesse s'étendireat sur
les établissements religieuit . Généralement , pendant l'absence des
dwf aliers croisés, toutes hs c^usea de divisions intérieures étaient
ajouméiBs : Finterdit menaçait tous cenx qiH auraient contreyenu à
cta «sages consacré» ptar l'Église. L'administcation , confiée à des fem-
mes tm à des vicomtes, devenait plus facile. Pendant Ts^isenoe du
oamie, ii ne ae passa rien d^ grave dans toqta l'étendue de ses seigoeu»
liés.. Parmi les aoles d'Agnès il en est un pourtant que nous devons
BÉDMnqufip. C'est la eencessiw qu'elle fit à une dçs maisons données
m «tepltiv- . paof i'obil de Gai et de son épouse^ Elle en af&an-
ehii les lacattdrea du df<«ti^fibevaticbée qu'ils devaient au comte,
et de flekii de I911 garde, qui se faisait kfi amt pour la sûreté de
biviUe^ etiqu'ofi aHielûiZaf<rcA<. Ce m^t encore lâ^deux a£Eranchis-
senanis paHjcnliers de droits qui indjbquaient . la volonté d'arriver à
lya-afiGraiichi^BMnt générai de to cité» Lorsque Pierre de Courtenaj
inrKivat:]ft^omtease.AgtèB,allei«l(e d'weu^dieiaarteUe, y^ait de
«toate.(^fevTiwr.lA»).- *. •• •
Elle avait été inhumée dans la cathédrale d'Àuxerre. Pierre mit tous
ses devoirs à remplir les volontés dernières d'une femme dont il avait
rècorrnu ibute" kr sagesse, là g^rotilté dé oœw,' et ist hahie intellî-
gence^sLo. .respect qu'n porta à sa mémoire est inscrit dam un acte de
doitatîeÉiqu'iî fit à Tahhajie de SâÔQtrMarie^^ où il fonda Tanniver saire
de' ^a mort. Le comte dH expressémeAt qae sa femme >n'a7aiili point
fait de testament, s'était entièremeat reposée sur fui de toutes Iibéra-
ifftés^etawndfieB^
Pierre se donna alors entièrement à l'adminiëtraftion intérieurede la
nilleà'Anxttre. GttfRaluim, onele 4t la ^otittMse A^ùésy wsSttétïrA
dans «m wvie enceinte les homgÈ qui entonraient la cité. La ville
ainsi protégée ne sembla pas-à Pierre l'être suffisamment, dii c6té'de
fe rivière. Maîs^ dans cette jpartie, il ponvaît être empécbë par le -cha^
pitre et pat fabbaje de «aînt-Gennaîn, dent les droits s^étendaient
josqii'atr lit de rYonne. Les démardies qu'il fit près if eux réussirenjf,
et les lettrés patentes quH oi>6nt fc Philippe- Auguste, pour l'achève-
ment de l'enceinte, portent expressément que les habitants' compris
dans le rôle deia hourgeoirie lu chapitre deTévèque et des abbayes
sont dbMgés, îr Fégard du comité, pour cette fois seulement , jpa^
gr(^ ipétktU^ sans qti% y fussent tenus en autre circonstance. Ainsi
aidé, le àWntèse hâta de fermer la viRe.
Le pHitsbean'Arâ^ Pierre est, sap? contrefit, la soumission qull
montra aux intènfièn« et à la pditiqne du roL Ainsi, ce fut pour le
seconder dans ses projets, qu'en 1 i9}^ il épousa Yolande de Flandres', '
troisième' fille de Bauîouîtt V, comte de Flandres et t)e Hainaut. Oa-
Ire que èétte alfiâncei^ ajoutait é Téclat du comté de Nevers et
d'Anxerre,nous verrwis plus tàrdt[uelle influence eHe exerça dans là
râ de Pierre de Cfmrtenay.
Bans Tannée qui suivit ce second mariage, PîiEîrré'toujour8^)ër8évé-
rant dan» ses vues , et secondé par Ti)lande comme il l'avait été pir •
Agnès, accorda * ses- bonrgerid d'Auxerre, Hb»«i et scrfe, «né pre-
mière dnfte dé franchtse.'qm lui attira toutes fes àniûiensit^ du
clergé. Nous allons indiquer les points principaux dé cet affranchisse-
ment géiiéra! dont néutf retrouveron» lies dispositions principales, au^- -
montées et'tftendue8,'dan9 la thake nonvdte, que donnera apirès lai
safi!leMéflfflde'(f)l Leshoinhiés Rthm han^tneifranei^ sbiit confirmés
i^ :: »,.'->. . il »/,^ • . . . . i" • » ♦ — • . f ' ' l ■ '
.1 . . .; i,i ... t j ...•....*.. . . .»..._
(4 Lflictarte^aieoiiièiÉan» idfli npl'ést a» ardiiveiii4e laiirîlfe. Elfe
est scelléeiilf : jOTre v^rte, en law4e «i^^ verte. U «ctfi^ e»t ^^^ fe
faire œntiMtre à nos lecteurs, M. V.. Petit a dû prendre le dessjin d*un..de
ceux qui sont aux archives de la préfecture. Comme pendant, noua* 'avons
€ntfliaa»'ie»>amé»f#'iiirt^^ doëitedaïf^ ^iMnt âeiri9nM«»'Ié««éeau
des boi^ègi^i^e jU. «ilk d' AuVîn: e.. Aik^^% que. ^si))le ^ XfT^U> 4 r^pH^dnit
le dessin tel àue^JÎTmgierTa donné au premier feuillet du çartulaire de,la
ville. iGé'cSrtdlMfë, qtii contient Wfcmttds, aété dressé en im siiivant.d'é-
libérail«»idB)UafteBiU66 ^oiéraÉrldfig) babi^nte^éu JfT jourde Jtmrier. il
conUeni5^ ti)^es,.,cbartGs:9u privilégesi iasoriU d'une écnture- fort nei4&jinr
un très'-béaù parchemin, te sommaire de ces 52 titres les précède, etiàla
premièrepkgfe^sontles^arniifs delaTaîésôttteriucspar un ange, et tfettfèrihéés
dans la lettre C rehaussée d'or et d'azur. La page entière est entourée de
dessins fort incorrects de fleurs et de feuilles. La première charte est celle
dé Mafhildè; par «neèiffiiiveiie^ d^nt nous n^avons p«trout'et l^xplieatîori,
le cartulaire n*en contient que la dernière partie. Les de«* premiers feuillets
daoa r.exempUoa du droit de nupii-morto» 1m ail^f^ particîpettt de
nouveaux droits qu'il accorde. Ce sont : la. fixatÛMi de kt tailte» de
.corvée, et des autres çxactiops» k visgt. sols de^U ii»ojg#aî» d'AuiLerre,
jpour le plus riche boargeois, et réduite jusqu'à qujitr? dfuniers, i
proportion de la fortune dçs plus pauvres. — - La réductbn.des amen-
des de soixante sols^ à cinq sols^ et à douze deniers. — fiéglement des
droits de suite et de chevauchée, établis de manière que les bouigeois
pê puissent éti>e éloignés d'une nuit du coaité,^et aient la iàcaÎLé de
se faire remplacer par une personne convenable. -^ Le comte ga-
xantit ensuite. que les Auxeçr.ois ne seront pas traduiU devant un tri-
bunal étranger, et que tant qu'ils seront disposés à s^ea référer au jo-
gement de la cour, il ne les ferait point arrêter ni saisir leurs biens,
-r- Le crédit |[u'on était dans l'habitude de fair^e^ pour tout ^ce qoi re-
j^ardait la nourriture, pouvait donner matière & des contestations; i]
régie que ce crédit ne devra pas s'étendre au-delà du 40« jour. —En.
fin, là police rurale obtint de lui des réformes qui furent d'une haute
importance, puisque, par les dispositions qpoe .la charte contient, il
commence par déclarer que personne ne sera inquiété sur les biens
qu'il possède : il accorde ensuite aux bourgeois la liberté de la ven-
dange, et confie à eux seuls le choix des gardes niessiers. et vigmen.
— I^ôur clore toutes ces conditions de raffrancbisse^ent, il détsnmae
f usure que les juifs peuvent ti^er des. ç)u:étieKis, et ^éàdiç^ on deqiiir
lieu, queWï^^w^^'l%««>q4îti^^ 4'A¥»P» «t. J
revenir à son gri^» .. j. .. », ; /
Cet acte devenait d'une hant^- jmiK^rM^CAKdfna Tétfi^iA se troo-
vaient les personnes et les choses à. A¥x^0FX9^ll.netman|piait pWsanx
bourgeois du comté quela ç(roi(.ders'^4Q^inwtrer eiiXfi|ié^MMf Les vas-
saux et les serfs des' seigneurs ecclésiastiques n'en durent pas moins
être jaloux des privilèges accordés à des hommes avec lesquds ils
ëtfieirt jbfiinU^'à^Wffe» Dés Iqn itodsreot déwperiiles » p ni ic fc fen-
ehiee^L ---^^^Pierre ëntonra cei acte de' toutes 1<^ âirmaHtés fa serment
;^î1ui semblèrent les plus respectables.
• En outce qu'il avait abandcuiBé la pkw grande part drses privilèges,
ou réglé les autres , il avait voulu que sou Ticomte et le voyer de
la ville abandonnassent leurs prétentions sur les forfaits et délits com-
,mis dans le eense. Pour cette cession, les bourgeois ootlsestireat à
payer, chaque année, aux octaves de Noël, vingt livres de la monnaie
d'AUxerre. -^ Telle était cette première charte. Pour en maintenir
qui devaient servir au commencement et sont en blanc, attendent encore la
plume de l'écrivain.
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rexëoation, le comte fit sennent et jara de la &ire promettre par
serment à sa fille Mathilde, lorsqu'elle aurait atteint sa douzième an-
née.Les sergents et prévôts durent jurer chaque fois qu'il en entrerait
un noivreau en charge. Le pape, Tarchevéque de Sens, les évoques
d'Auxerre, de Langres, d'Autan et de Nevers furent priés de frapper
le comte d'excommunication, dans le cas où il parjurerait ces conven-
tions. Les barons, par Tordre de Pierre, s'engagèrent à empêcher que le
règlement fût enfreint, et enfin, le roi fut appelé à confirmer, par let-
Ues patentes, cet acte solennel» qui apportait de si grandes modifica*
lions dans Fadministration de la ville. Deux clauses j étaient insérées
en ce qui concernait l'autorité royale. La première portait que le
oamte ne recevrait aucun homme des domaines du roi, et engageait
le roi à ne recevoir aucun homme de la comté. Par la -seconde, le
comte obligeait les bourgeois d'Auxerre, pour que le roi employât son
autorité à l'observation du traité, à payer, chaque année, au jour de
la Saint-André, la somme de cent livres parisis, qui devait être remise
au collecteur des deniers royauiL. Ce droit du roi fut perpétuel. C'est à
Sens qua l'acte fut passé, et scellé du sceau du comte en novembre
1194. Dans des faits semblables les dates ont aussi leur importance.
Elles servent à comparer en combien de temps les progrès des civili-
8alk)n8 peuvent s'accomplir. Quelque lents qu'ils soient , leur résultat
empêche les peuples de désespérer.
Jusqu'à la fin du siècle, Pierre de Courtenay fut en guerre achar*
née avec Guillaume de Brien^e, qu'aidèrent ses frères accompagnés
(l'une nombreuse armée de Champenois. Pierre, très probablement}
soutenait contre ses ennenûs «des droits qu'il tenait d''Agnès, sa pre-
mière femme, parente des comtes de Brienne. Cette lutte eot une issue
malheureuse pour Pierre de Courtenay dont les terres furent impitoya-
blement ravagées. Malgré ces revers, le zèle de ses nouveaux bour-
geois ne se découragea pas. Néanmoins, la paix fut signée en 1199. Le
comte d'Auxerre et ses serviteurs ou vassaux furent soumis à une plus
rude épreuve. Hervé, baron de Donzy et seigneur de Gien, esprit ba-
tailleur et remuant, avait refusé au comte Pierre, son suzerain, les
hommages qu'il devait pour sa baronnie. Une guerre sanglante en fut
la suite. Hervé devait être un adversaire redoutable puisque le comte
ne se contenta pas- de ses forces ordinaires. Il assembla tous ses ba-
rons et réunit autour de sa lance une troupe nombreuse de mercenai-
res qu'on appelait cotiereauXj à cause des longs couteaux ou dagues
dont ils se servaient. Ces aventuriers étaient communément dirigés par
des cadets de famille, des chevaliers déshonorés ou sans terres, et plus
souvent par des bâtards de grands seigneurs. Ne quittant jaoïais les
6
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armeé, ils étaient bien supérieurs aux milices féodales, qui se disper-
saient aussitôt que le service .obligé était terminé. La plupart de ces
hommes de guerre étaient des serfs rebelles, aussi leur appliquait-on,
par terme de mépris, le nom de routiers (ruptuarii), serfe habitués à
rompre la glèbe. Mais ils rendirent plus tard ce sobriquet terrible.
Presque. toute l'armée du comte était ainsi composée. Le chroniqueur
Rigord dit, en pariant d'eux en général c qu'ils étaient gens malavi-
sés et sans crainte de Dieu aucune, qui n'épargnaient églises ni mo-
nastères, veuves ni orphelins >. En 1179, le concile de Latran avait
lancé Tanathème contre tous ces aventuriers et les seigneurs qui em-
ployaient leurs armes. La confrérie des chaper<m$ blancs^ qui s^étaiC
fermée à la voix de l'Eglise, pour les combattre , en avait accepté les
habitudes, après les avoir vaincus.
C'était à ces hommes que Pierre confia la défense de sa gloire et de
ses intérêts. Toutes ses forces étaient concentrées entre la ville de Cône
et celle de La Charité. La veille de la bataille, les coltereaux détruisirent
deux monastères dédiés l'un à saint Laurent et l'autre à saint Etienne.
L'engagement eut lieu le troisième Jour d'août. Bien que les troupes
du comte fussent les plus nombreuses et les mieux disciplinées , la
déroute fut complète, et Pierre de Courtenay ainsi que ses barons
furent prisonniers d'Hervé. Le chroniqueur attribue la défaite à Fin-
tercession des saints qui, leurs abbayes ayant été dévastées, étaient
venus en aide au baron de Donzy. Que la victoire ait été la suite
d'une intervention miraculeuse (f), ou qu'elle fflt la conséquence d'an
mauvais ordre de bataille de la part de Pierre , ou d'une panique
semée dans ses troupes , l'affaire n'en devint pas moins disgracieuse
pour lui.
Le roi Philippe-Auguste dut intervenir. Hervé et le comte accep-
tèrent la médiation , mais l'un et l'autre durent en payer les frais.
Hervé céda au roi la ville de Gien, et, par suite de celte cession, Phi-
lippe lui fit épouser Malhilde, fille unique de Pierre et d'Agnès, sa
première femme. Pierre constitua en dot à sa fille le comté de
Nevers, qui était la cause de la contestation. Pierre conserva seule-
ment les comtés d'Auxerre et de Tonnerre qui, à sa mort, devaient
retourner à Hervé. En cette circonstance, il nous est difficile d'appré-
cier quelle fut la politique du roi, et pourquoi il sacrifia les intérêts de
Pierre de Courtenay. Sans doute, des arrangements particuliers furent
(1) Les chroniques du mojen-àge sont remplies de ces naïvetés; on avail
recours au surnaturel pour expliquer un fait que la raison refusait d'ac-
cepter.
stîpalës^ pnûqae notie comte m% cm^a pwt ifètre un éM fidèle» vas-
mus: de k loyantë. £îea a'ÎQiiqQQ, dans sa condiiito yetUriaiuo, le
moindre mécontentemeAt que fieuvaie&t lui inspirer de paseiHef cqq-
ditiow.
▲près six aB3 de ces^ «eejrres^ Pierre vécut ea parfaite ioteUigt qgq
avec ks sogoeurs^ ses vassaiix, ou ses yoîains; inais Q*e^ alors qu'il
eut afiaireà uu adrersaire plus viudieatif, La liaiae de révèque»
Hugues de Itoyen» avait grandi cootre le oomte, par suite dee fran*
chisea aeeerdées aux hourceois d'Auxerre. l^ prorogatif e rojaîe de
PJhilippe*Augusle lui avait paru trop piAÎssante pour qu'il s'opposit,
eouune Tavût &it son successeur» aux inteatioas libérales du comte.
Le momeoJt lui sembla venu pour qu'il pût se veo^r des tentatives de
Pierre. L'appui que oe dernier avait demandé aux cotlereaox, dans
les dernières expéditions, fut un prétexte dont Hugues de Noyers
86 «nrût pour mettre en doute la saine rdigîon du comte. La desti uc-
tion des monastères était une preuve pour ces accasatioos. De plus,
ajoutait révéque, Pierre de Courtenay est entouré de mauvais conseil-
lers, qui le poussent à troubler la tranquillité des églises, et i perse*
coter ouvertement r Église. Ces conseillers, que l'évoque désignait à la
léprobation datons, étaient PiercBde Courson, vicomte d'Auxerre,
et Evraad de Cbâleanneuf. Le vicomte d' Auxerre, par suite même de
ses fonctions, qui en faisaient le premier officier du comte, était néces*
sairement l'homme de oonfiam» de Pierre^ de Courtenay. L'évéque
Hugues s'attacha à sa ruine.
Au portrait que nous avons tracé plus haut de ce prélat, nous
devons ajouter' qu'il était animé d'un zèle ardent, ou plutôt d'une
haine aveugle contre tous ceux qui lui semblaient les ennemis de
l'Église. La corruption des ecclésiastiques était alors si grande, qu'elle
soulevait contre eux et contre le dogme toutes les colères, et suscitait
les hérésies, comme nous le verrons plus Imn! Hugues eut alors toute
occasion pour déployer l'orgueil de son fanatisme. Deux circonstances
surtout lui en fournirent le prétexte. Une branche d'Albigeois s'était
établie à I^a Gharité^ur-Loire : Tévôque s'y transporta pour les cou*-
vertir ou les chasser. Les moyens de terreur qu'il employa forcèrent
ces malheureuses gens à quitter le diocèse, et Hugues revint de cette
expédition avec le surnom de marteau des hérétiques.
Peu après, une nouvelle secte de réformateurs parcourut le
diocèse, ils devaient être d'autant plus à craindre pour l'orthodoxie,
qu'ils formulaient nettement leur croyance. Ils allaient partout procla-
mant l'égalité naturelle des hommes. Le principe de leur doctrine était
la charité mutuelle. Tous les affiliés faisaient serment do s'entr'aidcr
se
kB. uas le» aalreB» Leur ngne de recoanaissamce ëtifit une image
en f kmib replantant notre dame da Poy-en-Yelay qu'ils attachaient
à leur capuebon de toile* Partout oA il» passaient, ils déclaraient
être dans un état de liberté qui ne leur permettait point de recon-
naître d'autre puissauce que celle de Dieu. Leur nombre augmentait
chaque Jour, et ils projetaient d'obtenir par les armes les réformes qui
leur étaient refusées. /Dans une importante occasion, où la grande ma-
jorité d'entre eux était réunie à Gj-rÉvéque, l'évéque Hugues s'y
rendit avec son cortège militaire, fit main basse sur ces nouveaux hé-
rétiques. Les principaux tombèrent sous la puissance de l'évéque, les
autres durent payer une forte amende, et furent condamnés par lai à
abattre leur capuchon et à rester pendant une année , la tête rasée,
pour témoigner tout A la fois de l'autorité et de la dévotion de l'évé-
que. Ces révoltés portaient le nom de caputiéi.
Ce fut au retour de ces expéditions que Hugues de Noyers demanda
au comte Pierre la disgrâce de son vicomte. Il nous semble probable
que les intelligences de Pierre de Gourson avec les caputiéi avaient été
assez sérieuses , puisque son seigneur suzerain n'entreprit ni de le
sacrifier, ni de le soustraire à la vengeance de l'évéque. Le vicomte fat
dépouillé de sa charge et livré à son ennemi. Hugues fut impitoyable,
il fitanssitôt arrêter Pierre de Gonrson(t). Les fers lui furent mis aux
pieds, et les agents de l'évéque le promenèrent, tète nue, dans une
charrette, en excitant contre lui les huées et les insultes de la populace.
Le comte , qui n'avait pu défendre Pierre de Gourson contre les
exigences impitoyables de Hugues, choisit pour le remplacer un
homme qui n'était pas moins que le premier ennemi de l'évéque. C'é-
tait le sire Ëvraud de Ghâteauneuf, La haine de Hugues s'en accrut,
et la vengeance qu'il en tira fut impitoyable. Il attendit Toccasion ;
elle se présenta. Un jour, Ëvraud fit poursuivre, dans l'église Notre*
Dame-la-D'hors, un homme de l'évéque qui l'avait offensé. Ses offi-
(i) Il est probable que Pierre de Gourson , ainsi châtié par l'évéque qu'il
avait combattu, aurait éprouvé le même sort qu'Evraud de Ghâteauneuf, s'il
n^avait été entouré de toute la considération du roi. En effet, le vicomte,
disgracié à la cour du comte d*Auxerre, entra dans les conseils de Philippe-
Auguste, qui sut apprécier son intelligence politique et ses services. En 1202,
Pierre de Courson acheta des moines de La Charité la terre de Coulange
et tout ce qu'ils y possédaient. A cette nouvelle, Tévêque Hugues inquiet
d'un pareil voisinage, pré;eniit qu'il devait être préfère dans l'acquisition
dés biens ecclésiastiques de son diocèse, et offrit de rembourser le sire de
Courson. L'évéque aurait réussi à le déposséder, si le conseiller du roi n'a-
vait continué à être en crédit à la cour. Philippe-Auguste mit à néant les
prétentions de Hugues. Seuiemeot, Pierre rendit hommage pour cette terre.
8T
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ciers, emporta par la côlèi^e, lé tuèrent' sur la ]^ce. Cetfer vtotence
présentait dent &ils d'une extrême gravité : les droits deFëféqoa
étaient mëcènnns d'abord, etismte le droit d'asile était viole. EvrauB
n'attendit pas les vengeances de févéqaot et s*enfait aiissit6t à la coor
d'Hervé, où celui-ci lui donna à remplir à Nevers la même fonetidn éè
vicomte. Hogaesne pouvait éti« satisfait dans sa haine. En 1201, tin
concile étant réuni à Paris, sous la présidence du légat Octavien, Té*
véque d'Auxerre réclama la comparution d'Évraud comme bérétiquei
Hugues soutint l'accusation, et le sire de Châteànnéàf fut brûlé vif sur
la place publique dé Nevers. Le concile l'avait' condamné comme bou^
gre, qualification qu'on appliquait aux manichéens, parce que la But*
garie passait pour le berceau de leur secte et le séjour de leur pape.
Cétaît par des actes semblables, où l'injustice se joignait à l'atrocité^
que Tévéque préludait à ses attaques à l'égard du comte. Le terrain
semblait s'aplanir entre eux, et ils allaient se trouver en face, tans
que personne pût oser prendre la défense des intérêts de Pierre. Hor
gués avait su rendre le nom de vicomte si odieux, au milieu de la po^
pulation fanatisée, que le comte fut obligé de change le titre de la
fonction. Il confia la justice à un bailli, qui fut Jean de Colombs. Maii
celui-ci se montra très-circonspect dans l'exercice de la justice ' sei-
gneuriale du comte. Enfin, malgré tout le respect dont Pierre de
Courtenay était entouré de la part des monastères d'abord, qu'il avait
comblés de donations et à qui il avait toujours fait rendre complète
justice; des seigneurs, qui ne cessaient de reconnaître ^ lui un def
favoris de Philippe- Auguste ; de ses bourgeois enfin, à qui il avait ac-
cordé tàjat de franchises, et récemment encore la réduction des droits
de chevauchée, de tournois et d'armes, moyennant cinq sols payables
chaque année, aux octaves de Noël, Hugues de Noyers n'hésita plus i
ii leva le masque» l'interdit fut jeté sur le comté d'Auxerre. Vis-à-vis
du comte, c'était une injure adressée à sa personne, et une attaque i
son autorité.
Le coup était terrible, mais Pierre le soutint avec un ferme
orgueil. Dii teste, ne se trouvaitr*! pas dès-lors dans la ntoation ,
où le pape Innocent III avait placé Mïilippe-Augoste deux ans aupar
ravant (1200), en jetant Tinterdit sur tout le royaume de France,
pour le fotter à renvoyer la belle Marie de Héranie, qu'il mmait d'an
violent amour, et dont il avait fait sa femme éA répudiant la reine
Ingeboi^ge (I)? Le comte résista et la lutte fut longue.
(1) G^cfst m épisode bien dramatique dans la vie de Philippe-Auguste, que
celui qui nous rappelle l'antipathie étrange, invincible, que le roi éprouva
Péodâttl éèm anbëe^i ni les plaintes, ni ]€% prières de ses s^iets ne
le fit^nt hësftMT ^ns ses lësolutions. Des êëditions méoie édatôrent
âansl'énoeiBte Se la dlé; il les réprima^ sans oolère, il «si Trai, parce
fit'tl comprenait SiVeà quelle Êicilité le clergé poQvait abaser des esprits
q^'il frappait diaque jour de terreur.
Ces faits parussent étranges àujourd'hai ; mai»> peur les bien
apprécier, M fiiut Se reporter Mx idées qui dominaient cette
époqiiteé La ne civQe était alors tellement absorbée par la ^e reli«
gieuse, ^ne la désolation ttniterselle Bnirait une semblable sentence;
les âmes souffirantes, les classés opprimées n'avaient ^us posrsa
consoler les pompes de la religion : l'égUse était fermée » les an tels
dépoufllés de leurs ornements. — On descendait les dodies , les
cliques étaient étendues s«âr lès dalles « des amas de ronces jetées
devant les portes des églises. Plus d'absolution de péchés ^ni de
participation à la table sainte, plus de sacrements , plus de nsariage,
plus ée funérailles ni d'inhumation en terre sainte. Les coi^s des
lirépassés restaient exposés dans leurs bières eomme si la terre n'eat
|Kis voulu les recevoir. Telles étaient les premières calamités de Tin-
tendit : les anciens pères de l'Églke, ainsi que le remarque un de nos
modernes et profonds hi8torieBs(f )» auraient reculé devant cette épou-
subitement» contre la reine Ingeborge, soeur de Knut YI, roi de Danemark.
Aussitôt que le mariage fut conclu , Pbilippe s'éloigna de sa femme , et, au
bout de trois mois , un concile de prélats français cassa le mariage, sous pré-
texte de parenté. Ingeborge en appelle au pape. Pendant ce temps^ Phihpi>e
épouse solennellement la belle et Srillante Agnès de Méranie, qui lui avait
Inspiré le plus violent amour. — Ce ne fut qu'après une lutte teirible que
la volonté de son peuple le força à se séparer d'Agnès qui partageait Pardente
passion que la roi avait pour elle. Ils se quittèrent en pleurant et Agnès peu
de semaines après mourut au chàteau.de Poissy. Cette mort ne rapprocha
pas Philippe de Ingeborge. Le souvenir de cette Agnès tant aimée , s'éleva
entt>e les deux époux.
(1) Aujourd'hui^ où les historiens de l'école moderne s'attachent plus par-
ticulièrenient à reconnaître les causes des révolutions sociales qui se succè-
dent dans la vie de rhumanité, nous devons principalement remarquer
Sarmi les histoires philosophiques» celle de M. Henri Martin «car l'histoire
e France. Cet ouvrage, d'une immense érudition, et qui a obtenu le prix
Gobçrt à l'Académie, formera 16 volumes. On aime à conl^ulter et étudier
cette histoire, parce que l'esprit qui anime son auteur semble plein de sin-
cérité, de bonne foi et de justice. Les peuples y trouvent en lui^un défen-
jBeur, sans pour cela qu'il les absolve dans leurs erreurs ou dans leurs fau-
tes. Il a, comme Sismondi, toute la richesse et la fécondité des faits, mais
mieux que lui^il les expose et les analyse de manière à ce que l'histoire cesse
d'être une narration aride, et devienne une étude pour le philosophe, le
jurisconsulte ou Fhomme d'état Les passions qui dirigent les actions hn-
totûnes y sont clairement reproduites, et on craint mains de se trea^per dans
leis sympathies ou les antipathies qiK fait naître une lecture attenéve.
89
Ymiaîki»tff9am^ Mais on n'ëtatt plus k ces temps où le i^iiwf ^iftTiîpmff
puisak «a y^lable grandeur et sa force dans l'esprit de chanté el de
mansuétude évangéliques. Les populations n'oiaat réroquer eu doute
les droits de TÉgUseï tournaient leur colère et leur douleur^ non
contre la main qui frappait , mais contre le seigneur , ^cause de cette
désolation.
Pierre t poussé à bout, se roidit contre cet arrêt avec toute la
rolontë dà son caractère; il répondit à la violence par la violence*
Les tenres de l'Église furent dévastées, et aucune résistance spirituelle.
B6 put arrêter les incursions de ses officiers et de ses barons. Alora
l'anarchie se mit dans le comté, peu à peu les esprits revinrent de leur,
terreur, et, par une de ces réactions ordinaires, autant ils avaient été
contenus sous les foudres de la sentence, autant ils se laissèrent en<
trainer dans les désordres les plus complets. Les plai^rs n'avaient
plus de frein : le chapitre et l'évéque s'alarmèrent de cet état de cor-
ruption qui menaçait le diocèse. L'interdit fut levé, et ne s'attacha
plus qu'à la personne du comte. On n'en observait les règles que
là où. arrivaient Pierre de Courteuaj et se» officiers, que frappait
aussi la aentence. Lorsque le comte venait . & Auxerre, on sonnait la
grosse cloche pour avertir les habitants. Aussitôt l'église était fermée,
et on ne célébrait plus les offices qu'à voix basse. Le son de la cloche
aanonçait également son départ. Il en résulta dealers que les séjours
du comte devinrent pénibles pour la population, et son autorité dut
chaque fois en soulTrir davantage. La colère du comte grandit par
suite de l'opposition qu'il éprouvait dans l'opinion publique. Partout
sur son passage , il entendait des cris de malédiction et des accents
de révolte. Cen était trop. Pierre n'hésita plus.
Il fit publier par les places publique» et les carrefours que non^
seulement l'évéque, mais aussi les chanoines et les clercs eussent &
quitter la ville dans Theure qui suivrait. Alors , le doyen du chapitre
de la cathédrale, Guillaume de Seignelai, rendit aussi un arrêt d'in-
terdit* Pierre obtint de luiqull levât cette sentence. Hugues de Noyers
ne céda pas , et il ne sortit point de la cité. Il nous semble certain
que Pierre n'usa d'aucune violence, pour l'exécution de son ordon-
nance d'exU. Il avait voulu montrer à la population, que lui aussi
pouvait frappa d'interdit ses ennemis. Mais toute mesure qui reste
sans exécution n'a pour résultat que d'inquiéter les esprits , et leur
enseigne la faiblesse de l'autorité. Le caractere de Pierre s'aigrit de
toutes ces iaceititudes.
En 1203, pendant un séjour qu'il faisait à Auxerre, la femme d*un de
iies officiers pénétra jusqu'à lui , et, se jetant & ses genoux, se plaignit
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qu'il était caiMe qiie le corps de son enfant, qui venait de mèvrftr, fôt
privé de sépulture* Pierre ne répondait rien, et la mère le tourmentait
de ses gémissements et de ses prières , suppliant , par faveur, qu'il
quittât Auxerre, pour que son fils pût étreinhuméen terre sainte. Alors
Pierre , se touiaïkant vers ses gens , leur dit : — é Puisque eette femme
veut que le corps de scm fils repose en terre sainte, qu'il soit fait comme
elle le désire. Allez, prenez le cadavre, et qu'il soit placé dans la cham-
bre de Tévéque, au pied de son lit ; messire Hugues n'est-II pas un saint
hemme? j> — Pierre fut obéi. Hugues, irrité de cet outrage, renou-
vela contre le comte les foudres de Texcommunication, en le *eondam<
nant A déterrer lui-même le corps de Tenfant, et à le porter sur ses
épaules au cimetière de Hont-Artre (f ).
Pierre résistait toujours ; enfin la parole du roi fat plus puissante
pour lui que toutes les sollicitations qui lui avaient été £iites , et les
prières de ses bouDgeois. Il céda, et dédara son intention de se sou-
mettre aux volontés de Févéque. Hugues voulut que l'acte d'humi-
lité fût complet : le comte s^ résigna. Certes , nous devons admirer
avec quelle noblesse d'âme Pierre se soumit,, en cette circonstance ^
à toutes les exigences du prélat. Celui-ci ne changea rien à ses
déterminations. Pierre rendit pleinement hommage à l'esprit de
son siècle : la grandeur qu'il apporta dans la touchante cérémonie
de l'inhumation ramena à lui tous les esprits qui s'en étaient sé-
parés. Le dimanche des Rameaux de Tan 1204, Pierre descendit
du château , accompagné de tous ses officiers , et se rendit à l'é-
véché. A ses côtés se tenait son oncle maternel, Guillaume, archevê-
que de Bourges, qui l'encourageait à subir sans répugnance cette
sentence humiliante. Dans la chambre de Tévêque, étaient réunis
tout le dergé de la yille et des prélats de distinction, entre autres
Farchevêque de Sens^ Pierre de Corbeil, que Hugues de Noyers avait
appelés à cette cérémonie qui flattait son orgueil, ou que l'étrangeté
môme du &it y avait attirés.
On enleva au comte son armure, on le dépouilla de ses vêtements,
(1) Le cimetière public du Mont-Artre était situé dans Fendroît qu'occupe
aètuellemeut la promenade du Temple depuis la Porte Gbante-pinot. Dans
ce cimetière existait une chapelle dédiée a Saint-Amatre où tt avait été
inhumé ainsi que trois de ses successeurs. Aussi, les saintes reliques y opé-
raient, dit-on , de grands miracles. Delà, ce tieu de deuil était a(^elé loca
sanciorum. Un autre cimetière était tout proche; c'était celui qui attendit à
rhospice de la Madeleine, et qui servait aussi de cimetière public. £n
1745, on exhaussa le terrain de la porte du Temple pour y planter la pro-
menade actuelle.
'\
91
et loisqiie Pierre^ fiit en eheni^» eif^fédëiitis, il'âéterfsrld'eàdÀTre
de ses propres miifts, to^taça sur wt ëpaùlèis, et, chét^é dé eë triste
fardean^ille porta 'J^squ'ao gi^amâ diiieti)ère» au iiiilîëtt^ftin-iàitnèûse
coDcoiirs de popttktioD qui tprenait en pitié cette faumftiatioii! Arrivé
aa Meu dé lu sépulture, le clergé procéda à rinbémàtiou. Lor^e
la triste cëféntoviie deâ nùtorts fut terminée, le comte revêtit son ar-
mnre et. rentra en ville avec son cbrtége, accompagné de toutes les
bénëdictioi» d'un peuple qui reprochait à Tévéque Torf Oeilleuse 6W
tinadion qu'il avait miseà i'acGeuipHsseûient de cettiecéréÂionîe. **
Le soir mémé^ Pierre de Courtenay:, avec ses officiers et ses barons,
partit pieur rejoindre en Normandie l'armée de Philippe-Auguste, qui
poursuivait la guerre contre Jean-sans^Terre, se disaht roi d'Angle-
terre^ accmié d'assassinat sur son neveu le prince Arthur, dont il avait
ravi la principauté. Le roi s'était emparé du Maine , iè l'Anjou
et du Poitou. Bientôt il avait repris presque toute la Normandie. Il
ne refait «lu rpi Jean, dans tout le duché, que Rouen, Terneuil et
Arques. Rouen asMégé se défendit vivement; enfin les vivres man-
qoèreut. Les habitants s'engagèrent à se rendre s'ils n'étaient secourus
avant la Saint»Jean d'été. Notre comte fut un des signataires de la
eoaventiony àinû que Dreux deMetlo (i), un doses barons: Le jour
fixé arriva, et Jean^sans-Terre n'étant point sorti de son insouciance
et de sen incnrie, pour secourir ceux qui voulaient lui rester fidèles,
le gon&non bleu fleurdeljsé des Capétiens Ait placé sur les tours de
Sonen. Philippe laissa aux Rouennais et à toutes les communes leurs
privilèges* Les bourgeois obtinrent libre commerce par tout le
royaume. Ainsi périssait ^la nationalité normande pour entrer dans
rnaîté francise*
Au retour de cette expédition , Pierre chasse lès jui& de la cité.
C'était une pi:«messe qu'il avait faite à l'évéque. Leur synagogue fut
convertie en église, sous le nom de Saînt-Regnobert.f Leurs biens
furent confisqués, et leurs d(H)iteurs tenus quittes de toutes dettes
envers eux, ainsi que l'avait pratiqué, en il 81, Philippe- Auguste,
lorsqu'il avait ordonné qu'ils quittassent la France. Ils se réfugièrent,
(1) Les sires de.Mello étaient seigneurs de Saint-Bris. Cette famille est
venue de Picardie; Elle devint le bras OToit des colites d'Auxerre, et les
hommes de cette race les assistèrent aux conseils et à la guerre. Le premier
que nous connaissons est Dreux de Mello (1103). Le dernier descendant fut
un Charles de Mello, qui mourut sans enfant en 1488. Les Mello jouissaient
d'une grande considération à la Cour de Bourgogne. M. Quantin a donné
des notes Ms précises sur toute cette famHle dans une notice sur Saint-
Bris (Annuaire de 1838).
9t
m partie, mr k iMtfoiiie SftteVLoi^, «ù ib^ se reeoMVeiit tnhi-
tMret de Tabbaye de Stint^iermai» qai^ pour ce reyesn y payait im
droit aa trésor n>jal, et en partie sur les terres de l'abbaye de S«iit-
Fierre. Leur expulsion ne donna Uen à anciin de ee» actes de cruauté»
dont ils forçât yictimes, dans des contrées où le préjugé popnlaiie
les accusait d'infiiBiies, d'empowoBaeinents ci de sortUéges »
En tt06y Hugues de Noyers, cet in&ittgaUe ennemi de Pierre do
Coortenay, mourut. Jusqn'à^la fin de sa vie, fl a?att wtmené
son ^prit d'oiigueil, de dispute el d'en^iètemeaL Chargé id la
tutelle de son'nereu, Miles, fils de Glarenibaud, il avait consacré des
sommes immenses à fortifier Noyers , pour le mettre à f abri des dacs
de Bourgogne ; d'un autre côté, il avait protégé Régeones contre les
incursions de Thibaud, comte de Champagne (I). GuittanoM deSei-
gnelai , doyen du cbapitre, fut obligé de vivre afee lui sur la défen-
sive pour la conservation des droits da dbapttré.
Enfin , la défense qu'il fit' à l'abbé de SaintF€»ecmmn^ dé porter
la mitre et l'anneau, fut cause de sa mort. Ce procès nécessita de sa
part un voyage à Rome , où dix jours après son arrivée , il fat pria de
fièvre et mourut ^
Le successeur de Hugues fut ce Gutllaume de Seignelai ,, donl ooas
avons parlé plusieurs fois. Sa feaûUe n'était pas moins distinguée que
celle de son prédécesseur. Mais combien 3 était différent de ce der-
nier ! Il se refusa longtemps à accepter uae dignité dont il Avait com-
battu les prétentions. Enfin, cédant aux prières de son frère Menasses,
q«i avait refusé révôché, dans la crainte de ne pouvoir rmnpiir la
fonction, et à celles de rarchevôque de Sens, Midiel de Gorlnâly il se
rendit aux vœux du clergé et du peuple qui l'avaient nommé* ï\ se dis-
tingua surtout par son austérité, la sagesse de ses actes,, et l'abondance
de ses aumônes. Par suite de ces vertus ecet^iastiquesy toutes con-
traires aux habitudes de Hugues de Noyers, la bonne intelligence en-
tre le nouvel évéque et le comte ne fot jamais troublée, Piejere Gé-
rait à ses conseils ^t à ses désirs.
: L'opinion de Guillaume fut sans doute d'un grand poids.; dans la
détermination que prit le comte de se rendre À la croisade contre les
Albigeois. Pour bien comprendre l'importance de ces faits pendant les-
qpeh teotes les forces armées d|i nord vinrent se ruer sur les provinces
lui coûtèrent également des sommes considérables.
98
nëridfottiiks de la Franee ^ qnelqa» e^iôttiou Mut a< fe eii iir<W 4
EUes Mrvirofit à mieux apprécier la paît glorieuse qa'y prit Fierfe 4a
Coartenay.
Depuis la fia du xh« [sîède, ainsi qa'en a p« la yeir» dans la
cours rapide de cette aoCice, le inonde intellectuel était hdlotlé pu
des secousses terribles. Jamais, depuis les luttes de l'arianisnie^ les
âmes n'ayaient été aussi troublées. Toutes les idées venues du passé ou
engendrées par les préoccupations de ravemr , se niaient enseaaUe
contre TËglise et contre la papauté, mille erreurs pUlosophiques, nées
daas les premiers âges des sociétés , se Causaient jour au milieu de tous
les syattoiesque Timagioation huaaaine enfantait. Le dogme de Taftli*
quité -grecque, le dualisme des mages: perses se mêlaient à toutes les
interprétations que les docteurs chrétiens se permettaient sur TÉvaiH
gile et sur le dogme, malgré la compression que tentmt, contre les
novateurs, la Cour de Rome. C'était, en un mot, de toutes parts, el
sortout dans les écoles enseignantes, dont rUniversilé de Paris était
le chef glorieux, la lutte toute nouvelle de Vesprit d'examen contre
Tautorité. On se servait du génie encyclopédique d^Aristote pour dis*
eater de bonne foi toutes les questions sur rame et la matière, que
rÉglise voulait réserver à elle seule. Mais là n'était point le mal. C'é^
tait un principe nouveau introduit dans le catholicisme que celui du
libre examen ; il devait continuer son œuvre, et aboutir, par des pha-
ses successives, aux grands principes de la révolution française*
A côté de cette doctrine, et à son ombre, s'en élevait une autre ^
sortie de l'antiquité, et qui constituait en elle un principe aati-dirétienf
c'est-à-dîre anti-$oâal. C'était la doctrme des deux principes , qui pé«
Déirait non pas l'esprit des savants et des jurisconsultes, mais celui du
peuple et des guerriers. La secte des Albigeois, devenue bientdt formi-
dable, n'était point la secte des Yaudots, qui se contentaient de porter
des sandales, comme marque de la pauvreté volontaire qu'ils s'impo^
saisit; de nier la nécessité de l'intervention du prêtre entre le fidèlo
et Dieu^ et de ne reconnaître d'autre règle que l'inspiration indivi-»
duelle^ sanctionnée par la volonté de tous* Les Yaudois poursuivaient
Tidéal d'une société, on plutèt d'une communauté où ils espéraient
rencontrer l'ég^ité absolue, civile et religieuse. C'étaient des esprits
pleins d'ardeur et de mysticismie. Il y avait en eux plus que la
protestantisnie , puisqu'ils aspiraient à l'unité future. A certains
égards, nous pouvons reconnaître dans ces sectateurs passionnés les
précurseurs de l'avenir.
Entre les Yaudois et les Albigeois , bien que les historiens aient
voulu souvent les confondre, la différence était immense. Les AlUgeois
posaient comme priûctpe de toutes choses deux esprits , lé bon et le
mauvais ] le bien et le mal, fun créateur dei choses inûsibles H incor-
ruptibles y l'autre créateur de la terre, des corps et de toutes les choses
visibles. Cette d'octrine n^était rien de plus, que le. premier dogme
fttttique, lorsque la société humaine, à peine dégagée de la maté-
rialité, luttait encore contre la puissance inerte de la nature qui,
Tentourant de toutes parts, faisait obstacle à son développement.
Quelles en étaient les conséquences? Les Albigeois» ou plutôt les
Manichéens, anathématisaient la chair, déclaraient la vie présente,
mauvaise dans son principe et dans ses actes; repoussaient toute
union dès sexes et' proclamaient que nos âmes, esprits évangéliques?
bannies du ciel, pour leurs fautes , n'y rentraient qu'après des expia-
tions et des transformations successives. Enfin» comme lès docteurs
manichéens s'aperçurent bientôt de l'empire que la matière exerçait
dans la société^ et qu'elle ne pouvait être condamnée sans danger,
ils divisèrent la masse des croyants en deux fractions. Cette déli-
mitation jetait un abîme encore plus grand entre efles, que le dogme
du catbolicisme;[entre le fidèle et le prêtre.
Les parfaits étaient de la première caste. A eux était réservé
de ne porter d'autre vêtement que le vêtement noir , de garder
la chasteté, de n'user ni de viandes, ni d'œufs, ni de fron^ages. Les
croyants formaient la deuxième caste. Ceux-ci vivaient dans la vie
présente, s'adonnaient à l'usure, aux brigandages, à toutes les débau-
ches de la chair, et à tous les vices que les usages de la société pou-
vaient tolérer. Les croyants choisissaient parmi les parfaits des magis-
trats ou directeurs, chargés de les absoudre par l'imposition des
mains, et ajoutaient que poiir être sauvé, il fallait être dansi la foi de
ceux-ci. Les parfaits étaient responsables du sort des croyants devaot
Dieu. Cette doctrine, d'où sortaient bien des rameaux divergents ,
devint d'autant plus puissante dans la Provence et le Languedoc, que
sur cette terre la civilisation était supérieure, et la culture inteliec-
tuelle plus grande De l'autre côté, l'amour de l'or et des voluptés, la
licence des mœurs soulevaient toute cette contrée contre le despo-
tisme papal et l'autorité chrétienne. Les relations continuelles de ces
contrées avec les mahométans et les juifs avaient délivré les esprits
des habitudes de l'éducation catholique, et ils s'étaieint jetés, sans
critérium^ dans toutes les erreurs que pouvaient engendrer les idées
étrangères nées d'un autre dogme. Derrière ces novateurs, le peuple se
pressait, dominé d'abord , comme il Test toujours, par l'amour des
nouveautés, parce qu'il croit y trouver le remède à toutes ses ihisères;
pressé ensuite par sa haine contre le clergé, que rendaient chaque
4
M
jonr plus iiirf^sajble son ei^it de 4<^i»kiçi}ioa, 669 débaujch^ efr
frëoées,^ et roubli, où il vivait en grande partie, .de tocs ses. de^^oÂcv
religieux^
Les ptéhi du nord étaient restés plus fidèle^ à. reprit d^ Vil vi-
gile. Aussi, dans cette partie de la chrétienté, circulait cette pensée,
qae les pires ennemis de la foi n'étaient plus aux riyes du Jourdain et
du Nil. Bientôt le nord s'ébranla contre les Albigeois, à la yoix dlnoo*
cent lU, profond politique, qui comprit vite tous les .dangers , les
périls de la société, envisagea ses . ressources, et, dès ce moment, ne
recula plos djevant aucune nécessité. L'avenir de l'humanité le voulait
ainsi* C'est toute une histoire de sang et de ruines^ à laquelle 1^ conite
d'Aaterre prit part, pour rester fidèle à ce principe d'unité qui
renfermait en lui les destinées de la France et do monde*
Pendant dix ans , Innocent UI avait envoyé des moines de Gîteaux
pour détruire les germes de l'hérésie. Parmi ces commissaires du pape,
on ne comptait que des hommes ardents qui n'hésitaient point à dépo*
ser les prêtres, dont la conduite scandaleuse ou l'indifférence aidaient
aux progrès de l'hérésie. Mais ils n'avançaient point dans leur mission.
Tout le midi était remué par la controverse, lorsque Dominique (1) s
chanoine d'Osma (Castille), ranime le zèle des moines découragés. U
réforme cette milice et entreprend, avec l'aide de Pierre de Castelnaa,
d'Amauld Amauri, de Foulques, évèque de Toulouse, la défense de
la foL Pierre de Castelnau, ayant excommunié Raymond, comte de
Toulouse, ainsi que le vicomte de Béziers , est assassiné sur les bords
du Rhône par un des officiers du comte. Ce meurtre devint le signal
delà guerre (15 janvier 1208).
Innocent III pousse un cri de vengeance, qui retentit dans l'Europe
entière. Ce cri fut répété par les moines des douze cents abbayes de
cisterciens et de bernardins^ qui se répandirent dans toute l'Alle-
magne, la France et l'Italie.
(1) Une réprobation immense pèse sur la mémoire de saint Dominique.
C'est à lui, en effet, qu'il faut reporter l'institution de l'inquisition. Pourtant
il portait en lui une âriie tendre, et c'était son amour même de Dieu et des
bommes qui 1 entraînait à de terribles exécations. £n effet, pour les hommes
qu'anime la foi politique ou religieuse , il existe une logique souvent impi-
toyable , que les nécessités et les passions des temps peuvent seules expli-
quer. Le socialisme politique n'a-t-il pas eu ses victimes comme le socialisme
religieux ? A Tépoque de la Révolution , combien n'avons-nous pas vu de
contrastes, chez les bommes, entre les caractères et les actes ! Que devons-
nous en conclure ? C'est que la vie sociale n'est point soumise aux mêmes
rè^esque la vie individuelle. Autrement, Grégoire VII, Louis XI, Riche-
lieu, Cromwell et d'autres seraient-ils gloritiés par 1 histoire ?
M
Le dM de BewgÉgne, tmdm Ul , e€ toui lei riens pstranl la <arob«
De ee nenbi^ibreiit les comtes d'Anxerre et de Nevers. Le papeea«
^oya son notaire Milonpoar éeoaier les propositions de RajoAond, qui
^eriiHl se senmeltre. Avant de les entendre, Bf ilon vient joindre à
Amerre l'abbé de Ctteanx, Amaari* Ils vont à Vilienenve^sorHYornio
solliciter Fhilippe-Augwte de prendre part A rexpédition. Le roi|, ia^
quiet des préparati6 <|iie faisaient eentre M Othon, emperear dTAlle^
magne, et Jean-sans-Terre, se contente de permettre à ses eemtes
d'aHer en Narbmne contre les pertarbateurs de la foi.
' Une innombrable armée psssa le Rb6ne dans le cenvant de juin
1209 et arriva devant Béziers. La ville Ait prise et trsnte mille per-*
tonnes furent égorgées. Le feu déyora la viUe entière, en êorU qu'il n'y
demeura chose tivanêe. L'armée des croisés qui avait ainsi coaunenoé
continua cette lutte , et bientôt le légat, Arnaud Amauri (Mile» étant
mort), assembla le Conseil pour donner la vicomte de Béziers et ses
dépendances à celui qu'il en jugerait digne. Le duc de Boor^ogae ,
les comtes d' AuMrre et de Nevers refusèrent, et il fiaiUut que Tabbé
de Citeaux et les seigneurs qui avaient refusé contraignissent fam*
bilieux Simon de MonlfiMt à accepter. Cet homme était digne de
servir la politique impitoyable d'Innocent. Il sut identifier son in-
térôt et sa foi, et puisa dans sa conviction une forée morale temble,
qui lui donna tout l'ascendant nécessaire pour commander et diriger
l'expédition.
A la fin de 1209, le comte d'Auxerre revint, parce que l'expédition
avait atteint son but. Le comte Raymond s'était soumis, et Boger,
vicomte de Béziers, était mort dans la ' captivité. Les intrigues com-
mencèrent, parce que l'ambition du comte de Montfort et ceUe de
Foulques, évéque de Toulouse, n'étaient point satisfaites*. U Mait
que Raymond fût à son tour dépossédé. Au printemps de Tannée Itil,
le comte Pierre revint avec les nouveaux croisés , et on pénétra sur
les terres du comte de Toulouse. Pendant le siège de Lavaur, Pierre
et son frère, Robert deCourtenay, vinrent trouver le comte Raymond,
dont ils étaient cousins germains, et lui offrirent leur médiation pour
arrêter les ravages de cette guerre. Mais il n'était plus temps, Raymond
connaissait ses ennemis, il savait ne pas pouvoir espérer de pardon.
Pierre de Courtenay n'ayant rien obtenu, fat chargé par Simon de
Montfort de construire un pont de bois, pour empêcher tout secours
de Raymond d'arriver aux assiégés. Lavaur fut pris. Quatre cents j»ar-
fails furent brûlés. Aimeri , seigneur de Montréal et de Lauriac, qui
avait défendu le château, fut pendu avec quatre-vingts chevaliers. Gi-
raude, dame de Lavaur, scDur d'Aimeri, fut jetée dans un puits et en*
9f
B&nHéÈùUê des>ièn«0. Bs iâ, cin intthriiâ sar ïtouldinê, màa on «n-
tassttt k» roineB «t les eadtvrst ««tour de l'afoiée de» eroMs. Bafia
Iocsq«« ic8 passions cii{ndes des vainqueurs ne parait pins être dissi-
mnlées, que les croisés s'aperçurent qa'Û^ serraient 4e marchepied aax
leageances et à Fambitiaa de Sinmi, de Foulqaes, d'Amaurj on d'aa«
tm qui n'«9aient siitn l'expédition q«e pour s'appropnrier les dé*
poailtes des nud&enraax wuew y la dispersion se nrit dans le» rangs
de l'arasée.
Pierre , le coaile de Nevw's, ftirent du nombre de eëtax qui parti-*
rent Ils fcrfaimt celle terre qu'ils avaient arrosée de sang, pour sa-
tisbireà «ne idée reUgieuse, qui devait plus tard porter ses fruits :
la Bationriité provençale éUil dés lors frappée de mort. L'occident
venait de vamcre lé fiitalisme oriental, sous sa nouvelle forme, et sur
QAnonfveaatenrain(i«lS). Les seigneurs du nord, l'année suivante,
afiûent vider une autre querelle qui n'intéressait pas moins Favenir
de notre '«nationalité.
A la soite d'une expéditien tentée contre la Flandre par Philippe*
Auguste, les barons belges et lorrains s'alarmèrent des projets du nrf
de France. Une ligue puissante se forma. Renaud, comte de Boulogne,
ennemi du roi, en fat l'ftme ; et, au commencement de'i^l^» une nom-
breuse armée, commandée par Othon, empereur d'Allemagne, sou-
doyée par l'or de Jean-sans-Terre, se réunit en Flandre; Jean devait
descendre en Poitou. Miilippe ne' s'inquiéta pas de l'orage. Par sa
fermeté, par la promptitude de ses aj^préts militaires, il rassura les
popolations fidôlés, et intimida les malveillants. Jean arrive en
Poitou , PfaiKppe envoie son fils au devant de lui , avec toutes les
nûliees des rives do la Loire , et la campagne est terminée avant
que celle do nord ne eoaunençej Jean-sans-Terre s'était enfui devant
l'armée française !
La guen« aux bords de l'Escaut eut en elle-même un caractère que
nous devons observer. Philippe avait convoqué tous les feudataires et
tovUi Ui €ommiune$, A cet appel, entièrement nouveau pour les popu^
latioDs, dont elle annonçait l'entrée dans la vie politique, l'émotion
devise génénde. De toutes parts, des villes et des bourgades, partaient
des contingents pour l'armée chargée de repousser cette puissante
invasion. Les ennemb s'étaient partagé la France; la France allait
répondre à cette coalition.
Quand toute l'armée fut réunie, leiS juillet, Philippe-Auguste entra
en Flandre. Les milices des communes en retard devaient rejoindre
le corps de réserve. Autour du roi, à l'endroit qu'on appelait le corps
de bataille, au milieu des seigneurs qui le composaient, se trouvait le
w
jc^aa^f^ Bieme.4» Gonirtcpay; c'^ait lui 4ui coadmisit les milîces de
K^i^;(errQÎ5. X^> légmm. àw> iMunsHiiieB maecfaaiMii les preimères.
.C'était r^Yjéque Guédn de Senlis qvi a^att rangé les bataiftwis. Au
pp^mier raogse Upfàent U&mi\um~ée,SQm^n»f et oefâreat oçst ein*
quant^sorgent^ à cheval.da ^oi^soBiMJA^ tous «lafMnttf, qui engagèrent
l'action, en se ruan( coiitre la cmvaleria allemand». La l>aÉailIe de
Bouvines commençait (l);eUf) devait fioiryaprès^tnelntielemble, par
une glorieuse victoire pour la France. Les communes recëvaiefit enfin
)e baptômf» qui consacrait Imx naviY«ll& existenoe. U faot pârDourir les
récits des chroniqueurs contea^pK^^aiDSi, pour Uea appséaer Identhoa-
siasme qui accueillit Philippe-Auguste et les seigneurs quiraeeempa-
gnaient à leur entrée dans la capitale* Les mliices çominuBales en
grande pompe remirent leurs prisonniers au prévit de Paris. Toutes
les classes de la nation avaient eu leur représentant sur le dhamp de
bataille. Les bourgeois, les villains, les serfs, les d^rcs, se f^jimisseient
de toute cette gloire. Seul, le haut baronnage comprit quelle pumanee
il venait de perdre. L'indépendance, féodale disparaissait pour faire
place à l'autorité royale, et celle-ci triomphait parce qu'elle venait d'as-
socier le peuple entier à cet impiense succès. En raconnaissant qaè
l'enthousiasme fut général, nous ne devons pas 4outer que le oomte
Pierre et les milices qu'il ramenait ne fussent grandement fêlées à
leur retour dans TAuxerrois.
Ce fut, sans doute, sous TinfluencQ des idées d'affranchissenQMBnt qui
grandissaient toujours, que le comte ajouta à tous les pnviMges et aux
franchises qu'il avait accordés à ses bourgeois , au mois de mars qui
avait précédé l'expédition de Flandre. Pierre afferma a<ax bourgeo»
de sa censive, moyennant S,000 livres de Provins par m^ et pendaot
six années, tous les revenus fixes et easuets» auxquels il avait droit
dans la cité. Il céda son château et tous les logemients qui ^idépen*
d^ient pour y logçir leurj^ré^d^ et traiter leurs afSaires. La eomma'
nauté des habitants eut le droit de choisir douze bourgeois, auxqnds
appartenait l'élection du prévôt (2). Tous ensemble devaient régir les
(1) Le fils de Pierre de Gourtenay , Philippe conate de Namur, combattait
dans les rangs de Tannée eQnemie (Voir note p. 81).
(2) Ainsi que le remarque M. Aug. Thierry, les chartes des communes of-
frent peu de détails sur la manière dont on procédait à rélectio'n des magis-
trats municii)aux. Comment se firent à Auxerre celles des douze premiers ju-
rés ? Nous 1 ignorons ; et ainsi qu'en beaucoup d'autres circonstances, nous
devons en juger par ce qui se passait ailleurs. Les assemblées publiques se
tenaient sur la place de la Fanerie, qu'entouraient des galeries de bois qui
portaient le nom de parlotiër auœ bourgeois. 11 n'y a pas longtemps encore
que subsistaient des piliers, reste de cette galerie, à Vangle de la place^ du
90
affaices de la ville pour riatérieur. Quant à Fexléneor, trois de ces
meml^res étaient particulièrement chargés de la direction et delà dis-
cussion des intérêts y et des voyages qu'ils pouvaient nécessiter. Ainsi
dooc, nous ]& voyons, dix ans après sa première charte, le comte avait
jagé qu'il pouvait confier à ses bourgeois un droit plus étendu dans
Tadministration intérmire de la cité. Les serments ordinaires et les
garanties d'usage accompagnaient la ratification de ce traité (1214}.
Nous ne nous étendons pas davantage sur les privilèges de cette con-
stitution, parce que, neuf ans après, nous les verrons etacore grande-
ment augmentés par l'intelligenteiet célèbre Mathilde de Courtenay,
fille du comte.
De i914 à lâi6, Pierre, devenu plus libre par suite de cette ces«
sk)Q, s'occupa particulièrement de tous les intérêts de ses diver-
ses seigneuries et châtellenies. Ses libéralités envers les établisse-
ments religieux, ses donations devinrent d'autant plus nombreuses,
qu'un hasard de la fortune venait de l'appeler à l'empire de Constan-
tioople. Son beau-frère, Henri de Hainaut* empereur de Constantino*
ple, étant mort, les suffrages des seigneurs français, maîtres de celte
capitale qu'ils avaient ravie aux princes grecs, désignèrent pour nou-
vd empereur Pierre de Courtenay (1216). Le comte d'Auxerre accepta
sans crainte et sans pressentiment ; il hâta ses préparatifs de départ,
et, accompagné de sa femme Yolande et de ses quatre filles, il se
rendit à Rome pour se faire sacrer.
Honorius III, à l'arrivée de Pierre, fut dans un embarras extrême ,
soit qu'il craignit de porter atteinte aux droits des patriarches de Gon-
stantinople ; soit plutôt qu*il pensât que ce couronnement réveillerait
les prétentions de l'Empire d'Orient , sur la capitale du monde occi-
dental. Il eut recours à un expédient qui calma les irrésolutions de
son esprit. Pierre fut couronné, avec sa femme Ydande , dans l'Eglise
dç St.-Laurent, hors les murs. Ensuite, Pierre et son armée se mirent
en route. Il marchait avec peu de combattans , parce qu'il comptait
cftté delà me d^Eglenv. Presque toujours, cependant, les assemblées d'élec-
tion se tenaient dans régïise du couvent des Gordeliers, gui occupait lem-
placem.ent actuel du marché neuf. Probablement, l'organisation était basée
sur les corps de métiers. Il semble que le système des élections indirectes,
que nous appelons aujourd'hui à deux degrés, domina partout. La forme
démocratique- de la commune en fut plus régulière peut-être, mais il est ar-
rivé que, faute des garanties sévères qu'exige une pareille organisation, le
véritable esprit démoci:atique a été faussé ou amorti. La vie politique de la
nation eut à en souffrir plus tard. Aujourd'hui même nous paraissons ne
pas avoir l'intelligence des institutions que nous a léguées la Révolution.
7 , ^^'j
100
sur les renforts des Seignears français pour étendre pen'à peu son
petit empire menacé , d'un côté, parles Bulgares de la Thrace, de
Pautre, par les Grecs deNicée; enfin, parles Musulnoans qui touchaient
au Détroit , du côté de l'Asie. Pierre emmenait avec lut cinq mille
hommes, tant cavalerie qu*infattlerie. Il acheta, des Vénitiens, le pas-
Sage de son armée, à condition quil les aiderait à reprendre Duzazzo.
Yolande et ses quatre filles furent aussitôt conduites à Constantinople.
Théodore Lange, de la famille des Gomnène , était maître de Da-
zazzo, qu'il avait enleyé par surprise. La ville était forte : la garnison
nombreuse suffisait pour garder les remparts, et ne se hasarda pas à
se présenter en rase campagne contre les Croisés. L'armée, privée de
tout appareil de siège, donna des assauts inutiles. On abandonna l'at-
taque ) et les Yéûiticns refusèrent alors de transporter une armée qui
n'avait pas rempli hou engagement. Que pouvait faire le comte Pierre?
Au milieu des embarras de sa position, il conclut un traité avec ThétH
dore Lange, et se met en marche, résolu d'achever la route par terre.
Le pays était entièrement inconnu à tous, et la perfidie entourait cette
malheureuse armée. Trompée par des guides qui n'étaient que les
espions de Théodore , elle s'engage dans les défilés des montagnes de
la Thrace. C'était là que Théodore attendait le comte pour se venger
de l'appui prêté au3i Vénitiens. Le petit corps de troupes, entièrement
enveloppé , fut détruit en grande partie. Quelques Chevaliers échap-
pèrent au désastre, entre autres, Dreux de Mello. Le Comte fut fait
prisonnier. Son vainqueur se montra sans pitié, et il se complut à sa-
vourer sa vengeance, suivant l'usage et les mœurs de tous ces princes
du Bas-Empire. Pierre fut enfermé dans une étroite prison et livré à
toutes les douleurs d'une captivité dont il ne pouvait prévoir le terme,
parce qu'il connaissait enfin son ennemi. Un jour pourtant, après deux
années de séjour dans ce cachot , le prince Théodore eut pitié du cap-
tif : il lai envoya le bourreau (IS19). Yolande, pendant ces temps
malheureux, gouverna son petit empire avec sagesse^ Elle-même
mourut en 1219 (1).
Nous sommes entré dans des détails qui nous ont semblé nécessai-
res, pour que Ton comprit^ bien quelles transformations s'opéraient
alors dans les mœurs, aussi bien que dans TorganisatioU civile et poli-
(1) Deux fils de Pierre , Robert et Baudouin II, portèrent successivement
le titre d'empereurs de Constantinople jasqu'en 1261 , époque à laqueUe la
ville fut reprise par les Grecs. — Une des filles épousa André II, roi de
Hongrie , une autre (Marie) épousa Théodore Lascaris , empereur grec de
Nicée. (Voir, pour d'autres détails sur la famille des Courtenay, la note i«de
la page 81' de cette notice).
tique. Pierre de Courteaay, par ^od attiM^hem^t aux iéém orgmiftar
tricesde la rcy^auté^ son dévouement aux commwners à* kuxerr^^ eX
sa lutte ardente contre les prétenlioDs des s^gneurç ecdésiastiquea»
fat bien le digne soccesseur des comtes ifui Tavaient préoédë. U dé-
ploya beaucoup d'intelligenee dans sa condoile politique, et sut, pour
perêévérer dans son but, s'entourer de serviteurs fidèles qui lui furent
dévoués jusqu'à la mort. Nous n'avons . {dus bes<»n, dans le récit que
nous 4iHons faire, jusqu'à Tannée 1333, d'exposer aussi longuement de
nouveaux faits qui n'ajouteraient rien à ceux que nous avons cités,
pour prouver la vérité du système historique que nous avons essayé
d'expier. Les faits principaux étaient dès-lors accomplis, c'était d'a-
bord la formation de la commune, ensuite la fusion de cette commune
dans Tunité fr»içaise. Tous les événements qui :suivent con^plèteront
cette œuvre-glorieuse.
£n partant pour gouverner cet empire où il ne devait pas même
posséder une tombe, Pierre de Courteuay avait déclaré confier à son
frère Robert, seigneur de Champignelles et à Tevéque Guijlaume de
Seignelai, le soin de son comtés et remis sous leur garde l'observance
du traité par lequel il avait amodié tousses droits de censive aux bour-
geois, pour six années. Aussitôt que le bruit delà captivité de Pierre se
fut répandu, Hervé, comte de Nevers, qui, par son mariage avec Ma-
thiide de Courtenay, devait entrer en possession du comté, se hâta
de quitter la Terre-Sainte où il était en croisade, et revint pour récla-
mer ses droits.
L'évêque Guillaume fut digne de la confiance que lui avait témoi-
gnée le comte. Il défendit les droits de la commune, jusqu'à ce que le
trépas du comte fut bien avéré, et refusa à Hervé de le mettre en pos-
session du comté. Le conflit dura jusqu'en 1219, époque à laquelle
Guillaume fut appelé au siège Episcopal de Paris. A cette époque, du
reste^ on ne devait plus douter de la morjt tragique de Pierre. Hervé,
comte de Nevers , devint en même temps comte d'Auxerré , dont il
s'était emparé par surprise ^après le départ de l'évêque (iâàOj.
Hervé, s'était distingué par sa valeur et sa capacité militaires. Pen-
dant trente ans il avait assisté à toutes les expéditions, soit contre les
Mahométans, contre les Albigeois ou lesFlandjres. Lors deTexcommu
fOSI
nication ^'Innocent III avaitlancéecontre JeaD-sans-Terre(l),il avait
accompagné, dans retpédition contre rAngleterre (1216), (.ouïs, fils
da roi Philippe-Auguste, et en était devenu le principal lieutenant.
Lorsque Louis se retira^ en f217, il avait ramené avec lui le comte
Hervé, ainsi que Robert de Courtenay, frère de Pierre , qui s'était
distingué dans cette brillante mais éphémère conquête. L'administra-
tion d'Hervé fut courte dans le comté d'Auxerre ; il mourut moins
de deux ans après en avoir pris possession. Suivant les chroniqueurs,
et Vincent de Beauvais en particulier, son ardeur contre les héréti-
ques lui avait suscité de nombreux ennemis. Les contemporains
prétendent qu'il mourut victime de ces haines, et qu'il fat empoi-
sonné. Quoi qu1l en soit , les habitants du comté durent se féliciter
de cette fin rapide, parée qu'ils devaient prévoir tout ce qu'il y au-
rait à craindre, pour eux , des eippoirtements et de l'orgueil bien
connus du comte.
Hervé, pendant ces deux années , avait en effet contesté aux bour-
geois la valididé du traité fait avec Pierre , au sujet de la vente des
droits de censive. Il prétendait la charte annulée par la mort du
comte, son prédécesseur. Les habitants qui avaient joui , pendant plu-
sieurs années, de la liberté de s'administrer eux-mêmes, luttèrent,
avec énergie , contre les prétentions du comte. L'entêtement du sei-
gneur amena des séditions violentes. Les esprits étaient dans cet état
de fièvre et d'exaltation où se trouvaient, à cette époque, les gens des
communes auxquels on contestait leurs chartes. Si l'administration
d'Hervé eut été plus longue, iLest certain que l'enceinte de la ville eut
été livrée à des luttes aussi énergiques et aussi sanglantes queFavaient
été , dans le siècle précédent , celles qui s'élevèrent à Sens (2) et à
. Vézelay.
Malhildê (k Courtenay, fille de Pierre et d'Agnès et femme d'Hervé,,
ou Mahault la Grande, ainsi que les écrivains du temps l'appellent,
s'était, au contraire, concilié par avance l'amour des peuples. Partout
(i) L expédition d'Angleterre fut précédée en 1213 (8 avril) de la con-
vocation d^un parlement à Boissons, où se trouva toute la famille des
iiour^nay, comme proches parents du roi : c'est là que le roi annonça que
a après le mandement du pape et l'invitation de beaucoup de barons anglais,
n passerait le détroit pour détrôner le tyran et déposséder Jean-sans-
i / ^'^nocent III avait en effet chargé PhiUppe du châtiment de Jean pour
*a rémission de ses 'péchés. Bientôt le pape arrêta l'expédition royale
(S^% l^* préparatifs en furent dirigés contre la Flandre.
fut orfJl'Li*^'"®* 9»?":»"*^ ans de luttes obtint, en 1189, une charte qui lui
iw octroyée par Philippe-Auguste.
103
les béiiëdicticms aecompagbaieiit ses pas. Cest qu'en effet elle portait
en elle la tradition des rëritables comtes d'Âuierre.
Restée veuve (i22S), elle eut la prudence de ne point se mêler des
discussions qui s'étaient élevées entre le doyen de la cathédrale et le
nouvel ëvéque Henry de Villeneuve, que sa mansuétude rendait la
victime de tous ceux qui voulaient entreprendre contre les droits de
l'évéchë. Elle comprenait sans doute qu'il était de l'intérêt du comté
de laisser l'évéque Henry livrtf à toutes les violences de ses ennemis.
Outre Miles H, doyen du chapitre, qui fit régler par sentence arbitrale
retendue de sa juridiction , l'évéque n'eut aucun adversaire plus éner-
gique qu'un chevalier nommé Renaud Rongefer, qui eut l'audace de
mettre la main sur le concierge des demeures épiscopales de Yarzy,
d'emprisonner les vassaux deTévêque^ et de piller le château. Profitant
de l'interdit jeté sur le chapitre , par l'évéque , quoique le pape Cé-
lestin III eut cassé cette sentence , une troupe nombreuse de pillards,
chevaliers ou manants, entrèrent de nuit dans le cloître de St.-Etienne, à
cheval et l'épée nue, dispersèrent les chanoines qui chantaient matines,
eo tuèrent et en blessèrent plusieurs dans l'enceinte même de l'église.
En même temps , Dreux de Mello, sire de St.-Bris, Etienne de Bas-
sou, Geoffroy, sire d'Arcy, ravageaient les terres ecclésiastiques.
Uahault (pour lui conserver le nom consacré par l'histoire] ne se
trouva aucunement mêlée à tous ces désordres qui n'eurent un terme
qu'au bout de trois ou quatre ans. Elle s'efforça de tenir tous ceux qui
dépendaient de son gouvernement , en dehors de ces intrigues et de
ces violences, qu'elle désapprouvait, bien qu'elles servissent puissam-
ment sa politique.
Tant qu'elle resta veuve , au contraire , elle s'attacha , par de nou-
velles faveurs et l'agrandissement de leurs privilèges , les bourgeois
d'Auxerre,
Voyons quelles furent les principales dispositions de la charte du
i^^août I2SI3; il sera facile d'en apprécier les conséquences. Cette
charte est datée de Ligny-le-Château.
Hahault , comtesse d'Auxerre , déclare :
<i Tenir quittes à perpétuité de la main-morte, $ans finances aur
<?««««, tous ses citoyens libres, avouant qu'elle l'a réclamée à leur
préjudice.
A Affranchir de V opprobre de l'e$clanage tous ses autres concitoyens
de la ville d'Auxerre, aussi bien que des faubourgs et du bourg de
Saint-Gervais, pour qu'ils puissent aller et venir librement et y porter
leur fortune.
» Statuer que la communauté des habitants élira, chaque année ,
A04
douze citoyens appelés ^tir^f chargés de gérer les- af&ires de la com-
munauté, et sans le concours desquels elle ne pourra rien entre-
prendre, sur les habitants ni sur leurs Mens.
D Suivant les termes de cette charte , les biens de cemc qui sont
morts sans testament , appartiennent aux plus prodies héritiers, sans
qu'il soit rien dû au comte.
» Les droits de taille , de cori^ée$^ de hantin et des autres coutumes,
sont réglés de manière que le plus riche ne paie que 50 serfs de h
monnaie d'Auxerre.
B Les jurés établissent, à la majorité des voii , le taux dés habitants
de médiocre fortune, ainsi que celui des pauvres.
D Les amendes sont fixées, les chevauchées réglées, lorsque le comte
se rend personnellement à Tarmée.
D Les Auxerrois ne seront point attirés hors d'Auxerre , pour lei
procès qu'ils pourraient avoir. Il ne sera rien entrepris contre lears
personnes ni leurs biens, tant qu'ils voudront s'en rapporter à ses
juges et aux douze jurés.
jD Les hommes non mariés , tenant ménage, sont taxés à cinq sons
seulement et devront contribuer proportionnellement pour les dépenses
de la communauté.
» La faculté de vendanger librement est accordée.
D Les conditions pour disputer la propriété d'un bien quelconque
après un an et un jour sont réglées.
> Elle établit le mode du contrat entre les juifs et les bourgeois, de
manière que les juifs ne puissent retirer que trois deniers d'usure par
livre, chaque semaine. L'argent prêté ne produira de profit que la pre
mière année.
» Elle confirme les bourgeois du bourg de St.«Gervaîs dans l'asage
qu'ils ont dans le boi^ du Bar.
B Les droits et toutes franchises de la communauté «ont garantis
aux étrangers qui viendront deibenrer à Auxerre , à moins qu'ils ne
lui appartiennent de capite et corpore.
> Chaque bourgeois pourra arrêter ses débiteurs et leurs cautions ?
les tenir prisonniers dans le château, mais ils ne pourront être mis
en liberté que sur l'ordre de la comtesse.
D Le lieu du change des monnaies est déclaré lieu franc (1) pour
tout délit, commis ailleurs que dans Tenceinte, à condition que :
(1) Le change était au moyen-âge l'objet d'un revenu considérable à cause
des différentes espèces de monnaies qui avaient cours dans lè même pays.
Le privilège des changeurs se payait fort cher : Tévéque d'Auxerre et le
108
> Qvicoiiqae s^aTisera #érifMr um banque, dans le quartier du
change , devra se recoDaaitre judiciaUe de la comtesse , sous peine
de voir confisquer tout ce qu'il a dans sa banque ;
p Quiconque se battra dans la place des changeurs , sans effusion
de sang, devra soixante sols à la comtesse; si le sang est répandu, le
coupable devra payer neuf livres de la monnaie d'Auxerre.
1» Les marchands de draps étant réunis dans un même quartier, on
jouira d'une certaine liberté dans la rue de la Draperie ; ainsi on ne
devait forcer personne à donner des gages pour prix de la marchan-
dise ou pour caurion du prix, dès lors que les acheteurs auront de quoi
répondre à la ville.
» Le jour du payement de la cènse bourgeoise était l'octave de
Noël* h
Que pouvaient donc désirer de plus les hofnmeg lU>re$ d'Auxerre , à
cette époque d'émancipation, où les principes d'organisation n'étaient
encore, ni bien définis, ni nettement formulés? Ils obtenaient, tout à
la fois, l'affranchissement, la communauté par l'élection des douze
jurés chargés de gérer les affaires de la communauté. La justice était
garantie^ et le droit de propriété fermement établi et transmissible.
C'étaient là des éléments qui devaient suffire, pour qae la civilisation
commençât , et qu'elle poursuivît sa route sans s'arrêter jusqu'à nous.
Pierre avait cédé son château pour le logement du prévôt. Sa fille,
Mahault, permit aux bourgeois, pour compléter leurs franchises, de se
servir de son sceau (t), comme signe de leur puissance.
Les barons, invités à donner leurs lettres sur cette charte, n'hésitè-
rent point à le faire. On voit sur le cartulaire de la ville, celles de
Gaucher de Joigny, d'Archambaud de Bourbon, d'Hugues, seigneur
de Lorme, de Gui comte de Nevers et de Forés et de Miles de Noyers.
Ces deux dernières sont à ta date de 1226.
Ce fut à cette époque que Mahault (2) épousa le comte Gui, et celui
comte faisaient battre monnaie. A Auxerre , les paiements se faisaient
tantôt en monnaie de Provins, c'estrà-dire des comtes de Champagne, tantôt
de Paris, de Tours ou d'Orléans. Toutes les puissances de ce monde au
moyen-âge, comme aujourd'hui, ont toujours protégé la finance; il est inu-
tile d'en exposer au long les motifs Nos lecteurs les connaissent.
(1) Les armes sont à'azur au lion d'or grimpant , semé de UlletUs du
même, armé etlampassé de gueules. Du reste, elles sont placées dans le fron-
ton de l'Hôtel-de-Ville.
(2) Le nom et les bienfaits de Mathilde de Courtenay se sont longtemps
conservés dans la mémoire des habitants de nos campapes. L'art du moyen-
âge s'est emparé de ces précieux souvenirs, pour leur élever un monument.
Juimage de Mathilde est reproduite sur le portail de l'église de Mailly-le-
106
ci jura sur les Saints-Évangiles, aux habitants d'Auxârre , d'ei^retenir
et faire observer la charte de leurs franchises.
Ici nous nous arrêterons : nous avons exposé les diverses phases qoi
ont précédé et accompagné rafTranchissementdelaconimaned'Auxerre.
Nous avons indiqué, autant qu'il nous a été possible, quelle influen-
ce exercèrent , sur la cité, les événements contemporains. Désormais,
l'histoire de la commune va se perdre de plus en plus dans celte de la
nation. En étudiant les pages des chroniqueurs de l'époque (i), on
éprouve une double satisfaction et pour l'esprit et pour le cœur.
Nos pères sont arrivés patiemment à l'émancipation. On voit ce qu'ils
étaient hier, et l'on compare ce que nous sommes aujourd'hui. C'est
à eux, à leurs persévérances que nous devons le bien être actuel, et
les glorieuses idées qui ont poussé tout un peuple à s'affranchir sur
les champs de batailles. Dans les mauvais jouc^, dans les temps où
l'esprit fatigué se décourage par le spectacle des choses et des hom-
mes au milieu desquels il vit, le souvenir du passé console et empê-
che de désespérer. Il en est de même pour l'homme, il faut quelque-
fois qu'il évoque toutes les illusions de sa première jeunesse,' pour
sentir qu'il a vécu. Au milieu de ces fleurs desséchées qu'il remue, il en
trouve une parfois dont le parfum lui rappelle que l'avenir lui résene
peut être encore le bonheur qu'il croyait disparu sans retour.
1. A. GALLOT.
Ghtleau. Matbiide est représentée debout^ les regards tournés vers le ciel
Elle porte la couronne de comtesse ; sa longue chevelure, encadrant le long
ovale de sa figure recueillie , retombe sur ses épaules. Un long manteau
Penveloppe jusqu'aux pieds. Sa main droite est armée du rolulum, signe
d'afifranchissement ; de la gauche elle semble indiquer les serfs qui sont
à côté d'elle. En effet, à droite et à gauche , quatre serfs , dans des posi-
tions pénibles,- et paraissant supporter avec peme le poids des colonnes
sous lesquelles ils sont placés, tournent vers Mathilde des regards suppliants.
Le dessin exact qui accompagne cette notice exprime beaucoup mieux no-
tre pensée. Malheureusement, il n'est pas permis, en reproduisant aujour-
d'hui une œuvre du moyen-âge, que le temps n'a pas épargnée, de rendre
toute la naïveté de la sculpture.
(1) Je ne terminerai point cette Notice sans remercier tout particulière-
ment M. Quantin , archiviste du département de l'Yonne , de Vobligeance
avec laquelle il a mis à ma disposition tous les documents particuUers qui
étaient en sa possession. Ces documents m*ont aidé, surtout dans l'appré-
ciation des faits relatifs à lorganisation des communes.
j^trrt t tj. i » I 1 1 i Mil
lOT
LIXY.
Lixy, àUài Usj, Umj oa lixj (Sainte-Marie-Madeleine de Uœyaeo)
est uae eommone du canton de Pont-sur^Yonne à iO kilomètres sad-
est de cette petite ville, à i 4 kilomètres est sud-est de Sens, et à 4 kilo-
mètres nord-ouest de CSiëroy.
Lixjiie trouve dans l'ancienne province du Gâtinais français, stir les
confins du Sënonais ; c'était un prieuré-cure de Tordre de Saint-Augus-
tin, de Tarchidiaconné de Sens, du doyenné de MaroUes, conférence
de Saint-Valérien ; le collateur à la cure était M»'* Tarchevéque de
Sens, comme abbé de Saint-Jean-lès-Sens.
Au nord de Ville-Tbierry, près de Lixy, est un ravin qai est â sec
UDe grande partie de l'année ; on l'appelle le ravin de Bouval. A la
fonte des neiges ou à la suite des orages ce torrent devient formidable,
et ses flots de couleur jaunâtre entraînent souvent les récoltes et boule-
versent les champs des laboureurs. On a trouvé quelquefois dans son
lit desséehé des médailles romames du module appelé petit bronze ;
elles portent les têtes des €onstantins ou d'un Licinius que quelques
personnes ont dit être le fondateur de Lixy.
Le seigneur de Lixy était le roi représenté par M^'** le duc d'Orléans,
à cause de son apanage de l'ancien duché de Nemours*
La ^v6té Toyale4e Lixy avait été réunie à celle de Chëroy dont
les appds se refevâdent à l'aneMu bailliage de Nemours, ainsi qu'on le
voit par des lettres patentes de Louis XYI du 26 février 1779. Ainsi,
cette commune était soumise à la coutume de Lorris Montargis. Elle
était de l'élection de Nemours et du grenier à sel de Sens.
Lixy fut une des terres données à l'abbaye de Saifa^lean-lès-Sen8 ,
en 1153 «par Safo, vicomte de Sens; mais vingt-trois ans apirès, en
iiSS, Gilbert^ troisième abbé de cette l^laison, sentant le fardeau d'une
propriété qu'il ne pouvait défendre contre les courses des Bourgui-
gnons, remit cette seigneurie avec celle de Chéroy sous la protection
du roi Louis YII, en ne se réservant que la moitié du revenu. Depuis,
la totalité de la seigneurie, de Chéroy a été réunie au domaine, mais
celle de Lixy est toujours restée partagée. Ces faits rapportés par
M. Tarbé, de Sens., dans son Alinanach de 1 7as, ne sont pas entière-
ment en harmonie avec ceux que nous trouvons consignés dans une
charte de Tannée 1176, portant association du roi Louis YII dit le
Jeune à la seigneurie de Lixi, qui appartenait à Tabbaye de Saint-lean
8
108
léi^iii» et dont nom donnons ici le texte latin avec la tradoelion :
Texte. Traduction,
In nomne sanetw et ifidwidvœ. Au nom de la très sainte et indivisi-
Trinitatis ^ LudovicuB Dei ^ra-ble Trinité, Louis, par la grâce de
Ud Francorvm rex. Notutn faci- Dieu roi des Français, faisons savoir à
flNtfâ univerei» preientibus et fkê- tous présents ef à venir q»o quand
liir»>, qmd ecckêiu mnoH Jokmtf Tëglise de Saint Jean ée Sens avait en
nié Smonensii. quamdam mïfcNasa possession la mlla du nom de Liai,
habebat Lixiacum nomine , in cette caiçpogne était gcaTepaent affli-
malq, vicinia affligçbatur gravi- gée et dév'astée par les ennemis du
ter et vastahatur , obtentu defen- royaume qui se trouvaient dans son
sionis et considerationîs in poste- voisinage (1). Que pour n'avoir pasà se
rMwi emendationis, abbas ejusdem défendre, et n'avoir pas non phis à
loci Beneardm , assemu eaptivli punir plus tard ees aMa€ieu8e&. entre-
sui^ collegil ad medietatem toêiê» prises, Renard, abbé^ de ne lieu , de
villœynoSrinqmbuscumqMereddi^YaiBsmiimeMkl de son chapitre,^ nous a
tibus undecumque sint, Scor^um associés à la moitié de toute celte
retentis herbergagio st/o, £cclesid villa dans tous ses revenus quelsqu'i^
et decimd totd ^ et duobus arpen- soient, en réservant toutefois ses her-
tiê pratiy et ustiario nemorxs ad bnges et pâtures, l'église et toute la
0|ncs ejxiidem domûs^ et iferui(n ad dixme avec deux arpents de prés, eo-
ojMM $aneii Egiiii de bo$€o : in gemble i'oaag» de la forèi, tAnt pour
omnibus aliis q%Miemnque et idem les besoins die Tabbaye que pour ceux
sunt et deinceps futura sunt me- de Fégliso de - S^iintefgide du Bois.
dietqtem unam canonici , et nos Ainsi, dans toutes autres choses quel-
atque suceessores nostri alteram conques, dès à présent et à Favenir,
habebtmus medietatem, Hde ser* îes chanoines auront une seule moitié,
tûtd immobititer eomentixmê^ et nous et nos successeurs aiifons «ne
fU0d regiœ liberuHtmii non liceat autre nsoitié. GeflécQATeiiliQttdmnett-
suam medktaiem donars Ql$eri r^a inuttuabloy d# façon qu^il ne soit
petsonœ vel e€clm(B ^ f^i^llusque ^s, même permis à l'autorilé royale
omninà regiam partem haberey de donner sa nsoilié ni d'exercer de
nisi ecclesia sancti Johannis va- libéralité envers aucune personne oa
lèat; in vilia autem eadem^ iws aucune église, et que qui que ce soit
et eeelifla eommunifer servantes ne paisse absolument posséder ié por-
conÉHHwm» qwi nobiâ 4t MmH tion royale, si ce n'eal i'églisé d* â<-Je-
pariter faeiani fidelitaiem» han. Et pour la gistion de cette même
vUla nous et l-egUse établirons des
serviteurs , communs qui devront à
nous et à l'abbé une égale fidélité.
Quodut ratumsitin posterum^ Et afin que ce soit chose; stable à
êigilli nostri aiuetoritate et nomi-- toujours, uons arohs firit confirmer et
ttia nostri charaetere subiits cmnù- seellir cet pfésentes de notre sceau
l#lé fecimus €<mfrrmari. Aclum figurant Fempreinle de notre wm et
apud Boscum Comtnune anno do-f le caractère de ne^re autorité.
(0 iîcs mauTdis voisins «taieoltetf Bourg ni^n oins.
109
mimcœ i^Mmaiiomê- .1176, a<2- Fait à Bois^Coinmuu Tan de riocar-
staniUnu m palatio mstro qùo- natioo du seigneur 1176 en notre pa-
rum nomina iupposUa êunt «/ lais où étaient présents ceux, dont les
signa,, S. Comiiis Theobaldi noms et paraphes sont ci-dessous.
dapi feri noiîri , S. GuidoniSy Signé : comte Théobaldus , notre
buticularii^ etc. grand ofBcier de bouche , et Guidon,
notre grand beurrier, ete, -
Cet. acte de. cession de la moitié de l^ seigneurie de Lixy a été em-
trait mt upo copie authentique qui se trouve aux ardiives de la pré-
fecture de l'Yonne. D'après le récit de M. Tarbé, ce serait Gt/Aerl,
InN^ônie aU>é. de Saint-Jean, qui aurait consenti, en l'an 1155, à
cette eession en fayeur de Louis Lejeune. Et «uivapi la charte que
nous Tenons de Icanscrire , ce serait JUnard , autre abbé de ce monas-
tère, qui l'aurait consentie en 1176, onze ans après.
On lit dans un extrait du terrier du duché de Nemours, rédigé en
1676 pt déposé dans les mômes archives de TYonne, les faits suivants
produits par le Père I^dme Fournier, religieux, procHi^ur du couvent
de Sauit-Jean-de-Sens.
Ap^ A^n^ énoncé la terre de Voulx, qui se trouve aetuellement
dans le déparlement de Seine-et-Marne, et qui appartenait à .ee cou*
vent, il arrive à celle de Lixy et dit s
c Item appartient aux religieux de Saint-Jean aussi par indivis
> avfc £lpa Altesse Royale^ (Le duc d'Orléans), les domaines, terres et
» sejgiieuritfs de Uxy c^t FontwiUes , awqueUas ils ont associé Sa
» Mi^té par lettres de 1 17$.
Id se trouvent encore 'deux eoalradiotioiis* Le Père Fournier dit
que la terre de Lixy est restée indivise, M. Tarbé ^t qu'elle est tou-
jours restée partagée ; l'acte d'association a pour dite l'année 1176 ,
M. Tarbé lui donne celle de 1155. Toujours est-il que Louis YII ré«
gnait en 1155 et en 1176. IL parvint à la couroni^ le 1*' 2|oût 1137,
âgé de 18 ans, et mourut à Paris le 18 Mpteinbre 1180, âgé d'environ
60 ans.
La seigneurie de Lixy eondstait dans :
La moitié du greffe de la prévèté de Lixj et de Fontendtes,
. La moitié de la ferme des exploits et amendes, do la sergenterie et
géole» du notariat et tabelUonage, de.la ferme des hallages, nûnage^
loriieu ou étalage^ et pla^e du maithé.
La moitié de l'étang de Lixj ewA%akni 7 arpents en prés,
La moitié du petit étang de Lix^, en pré de 5 arpents ,
La moitié du four bannal de Lixy et d^ celui de FouieneUe,.
Lauieitié du moulin de Lixy,
110
La Bioitié des cent et rentes de lixy , Foirtenelle el Bnamay sur
tontes les maisons et héritages.
La moitié des terrages et champarts de Lixy et FonteneUe, des
droits de lods et ventes , épaves , aubaines , déshérences y confisca-
tions, etc.
On voit, parice relevé, qne la commune de Lixy possédait andenne-
ment un marché et des droits de places. Ce marché s'est détroit à me-
sere qne celui de Ghéroy a pris de Taecroissement. Qnant aux greC
fier, notaire et sergent, ces trois fonctionnaires ont disparu lors de la
réunion, en 1779, de la prévôté de Lixy à celle de Cfaéroy.
En I575,les moines amodiaient les revenus de leur terre do Lixy
160 liv. par an, et en 1673, 970 liy.
Les redevances censudles , en 14B9, étaient :
i^ Pour une maison et dépendances jcontenant un arpent» ou 0os ou
moins, de 5 deniers parisis.
9® Pour un arpent de terre. ... 9 Idem.
37 Pour un aipentde pré. • . .12 Idem.
4^ Droit de terrage, de douze gerbes Fune.
Pour transiger sur les prétentions que Charles III, roi de Nattirre,
pouvait avoir sur les comtés et seigneuries de GhaiApagne^ Brie,
Evreux, Pontaudemer et autres, Qiarles Yf , roi de Franée, lui céda
et assigna, par un traité du 9 juin 1404, douze miile Uvreiàe revmu sur
les seigneuries de Beaufort en Champagne, Solaines, Nogent, Pbat,
Barnsur-Seine, Saint-Florentin et Coulommiers, et sur criles de lixy,
Dolot, Pont-sur-Yonne, Chéroy, Grèz et antres seignenries qui firent
érigées en duché sous le titre de duché de Nemours.
Lixy fut pillé en 1498 par les Anglais, et en 1567 par un détache-
ment des troupes de Coligny pendant qu'il faisait le si^ de Bray-
sur-Seine.
Mais en 1662, au milieu des débats ridicules de la fVonde, oe mal*
heureux village fut presqu'entièrement miné. Les habitants les plus
âgés ont appris de leurs pères les détails des excès qui furent alors
ccnnmis. Us les racontent à leurs enfants qui les transmettent à leor
tour à la génération spivante, mais on pense bien que de récits en ré-
cits quelques faits se sont nécessairement altérés, et si nous transcri-
vions ici littéralement les relations qui se débitent encore sur ces évë»
nements, le lecteur s'y méprendrait peut*étre, et s'imaginerait qn'il
est question d'une des plus grandes invasions qui aient désolé la terre,
n faut donc se rapprocher des monuments historiques. Nous avons rap-
porté à Tartide de Chéroy, (Annuaire statistique de 1840), ce qu'un
ancien curé de Blennes a con^gné dans )es registres de sa paroisse sur
m
les exoèi^qae commit à Ghëroy un régimeftt de cattil«rie qui pénétra
dans cette petite ville le 9 septembre îBMr
Bans les mêmes registres oti lit ce qcà sait :
c Gcjoard'hm samedi, treiiième jour du mois de jâufier i69f, att
I matin, est Tenu loger un régiment du eaidinal Mazarin qui passa
» par ees quartiers, et qni tenait plus de quatre lie«»8 de lon^ et de
j> large, qui, sans respect (i) des terres de M^Ie prince de €ondé, lo«
f gèrent partout, ruinèrent les lieuic par où elle a passé, profanèrent
f l'église de Yille^Thierrj qu'il a fallu réconcilier par les insolences
i et yilainies qu'ils avaient commises en iceHe, et qui m*ont pillé et
voilé tons les menblesqn'ib ont trouvés chez moi, et m'ont contraint
t> de leur donner près de quatre-vingts francs d'argent, sans' m'avoâr
D rendu aucune chose de ce qu'ils m'avaient piBé, et s'en sent allés à
» la plaine de Yilleneuve-la-Dondagre fiiire une revue, et delà à
B Gien (9), ne faisant pas moins ailleurs qu*ici. »
a Signé: F. Fouegbt, curé de Blennes. •
Valéry et Ville-Thierry, terres appartenant alors à W^ le prince de
Condé, ne sont éloignées de Lixy que d'une lieue; Blennes, d'une lieue
etdenrie; et Chéroy, de deux petites lieues. On peut donc rapporter le
désastre de ce village au 15 janvier ou au é septembre 4692. L'église
fut en partie détruite et incendiée, on en construisit une nouvdie sur
les débris et l'emplacement de l'ancienne nef ; la tour et une partie du
portail oat été aussi conservées.
L'église est sons l'invocation de sainte Marie-Madeleine, pour la-
quelle les habitants ont conservé une vénération que les événements
(i) G« défaut de retpect n'a rien d^ëtonnani. Tout le monde tait que le grand
Condé était à la tête de la Fronde, et Tun des chefs les plus hostiles au cardinal
Mazarin. £n cette année isftt, on criait à tue-tête dans Paris : Vivent IfiS Princeêf
point de Mazarin.
(s) La Cour était alors à Gien, où le maréchal de Turenne alla la rassurer, en
lai annonçant le suecès qui était resté longtemps incertain du combat de Biéneau.
£a edcA, la» alarmes de la veine-mère avaient été vives et fondées. Gondé, que
1 on croyait dans la Guyenne, travesti tantôt en courrier, tantôt en valet^ arrive
'^opinément a son armée qui était postée aux environs de Lorris, et menace l'ar-
'"^e du roi ; mais les dispositions que prend Turenne paralysent les monyements
^>^ prince ; celuî-*ci ne peut attaquer que faiblement, et, après une canonade asses
vW« qai reeta eant résultat, les deux généraux replièrent leurs postes. La cour, qui
avait àéjk fait dbarger ks voitures et se dispo^it k fuir, sans savoir de quel côté
tourner, se retira tranquiUemeut a Sens d'où elle gagna le voisinage de Paris.
Condé s'y rendit par une autre route pour faire trophée de ses exploits, et renouer
de nouyelles intrigues contre le cardinal.
Voir la notice sur Vallery, par M. Glialle, Àmmire StatiêHqw d$ 1842.
119
d# 1798 i^iit peu aCfoiblie.JLa tradiiioa populaire a IrMosmift jusqu'à
présent le souvenir d'un miracle qui serait arrivé en 1640, vers le 22
juillet, jour de la fête de cette sainte. Ou rapporte qu'un uommé Jac-
que$ de Bichemmij âgé de 25 ans, et affligé depuis 8 ans d'uue paraly-
sie générale, s'étant £ait porter à l'église le jour de la fête patronale,
se mit à genoux sans auoun effoi^t ni secours pendant la messe, à la fin
de laquelle il se trouva parfaitement guéri.
n eustait encore il y a quelques années à Moret, (Seine et Marne],
une famille qui descendait de ce Jacques de Richemont. En constnii*
sant l'égUse après le pillage ctt Tincendie da i6SI^2, on trouva, dit-on,
daps les décombres un petit coffre rempli de titces parmi lesquek était
le procèsrverbal de ce miracle, dressé par le sieur Le Telîier^ alors
ffuré de lAxj ; mais le coffret, les papiers et le procès*verbal, tout a
flisparu. Ce faitM ^ussi rapporté par M. Tarbé, daua son almanach
de 1785.
Au bas du village est Tancien cimetière qui contenait S arpents.
Cçtte contenance fait croire que cette commune était autrefois plus po-
puleuse. On en transporta en 1734 dix à douze tombesqui furent po-
sées dans l'église et qui sont chargées de caractères gothiques près-
fu'entièrementefiiBM^és et qu'il n'est^plus possible de lire. Le terrain de
ee cimjstière est aujourd'hui couvert de bois.
. Le village de JAxj est situé sur le penchant d'une colline; cette posi-
tion procure une vue très étendue et répond de la salubrité de Tair.
Son territoire s'étend jusqu'aux approches de Pont«sur-Yonne, Cham-
pigny et Yillemanoche. Beaucoup des mauvaises terres doucette com-
mune ont été plantées en bois depuis 1790 : notamment par M. Mi-
chel Leclerc, ancien maire de ce lieu, décédé en 1842, qni lui seul a
planté environ 30 hectares de boulioières. Il y aune amdîoration
sensible dans les j^oduits du sol qui, de sa nature, n'est pas très fer-
tile, n ne se prêtait qu'à la culture du meteil et du seigle. Aujour-
d'hui on y récolte moitié froment et moitié méteil. On y a planté aussi
des vignes qui ont assez, prospéré. Le vin y est meilleur qua dans les
environs. Au bas du village est une prairie, arrosée par un raisseao
'qui se jette & une lieue de là dans la rivière d'Orranne {fuyez à F occa-
sion de cette rivière et de la vallée qu'elle arroêe la fiotice de Jf. l'abbé Be-
rault insérée en Vanmaire statistique Je 1 84^).
En I780^il y avait 90 feu&et S60 communiants^ aujourd'Jiui la po-
pulation est de B 1 5 habitants, et il y a 105 BMnson» tant da^ le village
que dans les huit hameaux qui en dépendent et dont voici les noms :
Fonlenelles, 32 maison^et caves servant d'habitation, ci. 52
Foussoy 16
I
us
Ti^TaSte'Coqfitfi , . T
La Brigaffle. 4
Les Baillis. 7
Chemelot. . • ^
Les Boissons ....*.*. î
Vaurert. . It
La Bourgeoisie proébe le village. ...... S
Dans le village ' ... 26
Total. 103 habit^Bi^
Ce qui donne à pen près cinq individus par feu ou habitation.
Des huit hameaux de cette commune , le plus considérable est i
comme on le roit, celui de Fonteneiles. Des deuic côtés d^nne gorge
étroite et profonde, des caves creusées dans le roc étaient, en 1780, les
senles habitations de cet écart. Ge qui a donné lieu, dans le temps, à
cette citation de M, Tarbé :
Lhahitant ne connaît ni la chaux m le pldlre;
Et dans le roc qui cède'et se coupe aisénent^
Chacun sait de sa main creuser son logement,
BOILEAU.
Il n'en est plus ainsi aujourd'hui. L'aisance, qui depuis environ â^
ans s'est introduite dans les campagnes et qui va toujours s'accroissant,
a permis aux Eabitants d'abandonner ces demeures souvent inondées à
la suite des orages, «t toujours malsaines par les infiltrations pluviales
danslfli^emps d'hiver.. On n'y voit plus que deux caves servant à abri-
ter des bestiaux. Lea habitants ont des maisons solidement construis
tes, dans lesquelles ils oublient les catarrhes, les rhumatismes et les
miux du temps • passé. Les habitants de Fonteneiles ont dans l'église
une i^pelle dédiée à saiiàt Maur, où ils font dire la messe le 1 6 janvier
de chaque année.
Aa hameau de Foussoy, sur le chemin de Pont-sur-Yonne, est une
autre chapelle sous llnvocation de sainte A4ine^ où l'on dit la messe
uae fois fut àa^ le 28 juillet. Cette chapelle est entretenue par les eor
&Bts de k veuve Gorgé, qui en avait £ait |'aoquisitioA & l'aDcien disr
tri^ de Sess, lors de la vente des biens du clergé.
Le hameau de Travaille-Coquin ne renfermait très anciennement
qu'one seule habitaUon occupée par un sabotier qui, selon une tradi-
tion que nous transcrirons dans toute sa naïveté , répétait sans cesse
à son compagnon : a Travaille, coquin ; tu ne fais que bavarder et
mal parler du tiers et du quart, traviaillc, coquin ; tu ne fais que courir
114
après les Mondes, travaille, coijQin; ta passes te9 dinnachi^ an cpjuiret
et tu reviens plein; ne fais pas comme moi, travaUle, coipnn. b
C'est de là, dit-on , que le Iiameau a pri$ le nom qu'il porte.
Le hameau de la Bourgeoisie est près du village ; c'est là que Ton
trouve encore, dans les terres qui l'environnent, beaucoup de fonda-
tions de maisons détruites dans les désastres des guerres civiles.
Le hameau de Van vert, triste et stérile, ne renferme que des habi-
tants peu aisés et presque dansTindigepce.
Le hameau des Buissons est plutôt un domaine qu'un hameau. II
consiste en une jolie maison bourgeoise située à la hauteur du vallon
qui règne de VaUery à Lixy, et ai| bas duquel se trouve la belle prai'
rie dont nous avons parlé. Cette maison de campagne fait faice au midi
et est composée de diverses pièces hautes et basses Jardin, potager, ga*
renne, avec les bâtiments de deux fermes, et la quantité d'environ
166 hectares de terres labourables, enclos^ prés, bois et vignes, y com-
prises les augmentations dont nous parlerons tout à l'heure*
Cette propriété a appartenu avant 1 780 à Messire Joseph JDugua
chevalier de Saint-Louis, ancien major de la citadelle de Yalencien.
nés. Puis à Messire Charles François Dugtuxj son fils> écuyer, officier
au régiment de Bourbon infanterie, et conservateur des chasses de
S. A. R. Mgr. le duc d'Orléans. Ce fut ce fils qui devint plus tard Tua
des généraux de l'armée d'Egypte, qui se couvrit de gloire à Aboukir,
et qui, commandant à Rosette, lorsque la nouvelle du départ inopiné da
général en chef Bonaparte causa dans l'armée une surprise dooiou-
reuse, la fit démentir n'y croyant pas lui-même, et craignant le mau-
vais effet «qu'elle pouvait produire (1). Ce général avait auparavant
servi à l'armée des Pyrénées, sous le commandement de Dugommier,
près duquel il se trouvait, lorsque ce génfëral en chef fut tué d*un
boulet' de canon, au mois de frimaire an ii, à l'attaque des positions
espagnoles. Après le 18 brumaire, et à son retour de l'armée d^Ëgypte,
le premier consul nomma le général Dugua préfet du département da
Calvados.
M. Dugua , amateur passionné de la chasse , avait afferàonné ce
domaine qui lui procurait abondamment ce plaisir, mais il en fut bien-
tôt dégoûté à la suite du malheur qu'il eut en I78S de tuer son garde-
chasse : voyant venir à lui une pièce de gibier, que son garde n'aper-
cevait pas, il lui ordonna de se coucher à plat-ventre ; celui-ci obéit,
mais se releva trop tôt, et reçut dans la poitrine le plomb destiné à
l'animal.
(t) Voy. Histoire du Consulat et de 1 Empire.
lift
imoiisdable dé cet ëvëaemeiit, pour lequel il se cooftituâ prbon*^
nier,' fut cbadamné et obtint sa grâce; et, après avoir r^aré autant
que possible le malheur de la yeuve, il se défit eaioaai 1787 de sa pi»,
piiété. H*^ Marie-Thérèse Lahoust, sa mère, qui l'habitaU, fut qùek|ue
temps après àceueUlie généreusement au ohâteau de Vallery, où ^e
est décédée en 1791 ; car déjà la révolution appelait auK armées la jeu-
nesse fiançaite, et M. Dugua éUÂt aux frontières à la tête de son. ré-
gimeÀt.
Les Buissons passèrent directenient des mains de M. Dugua en celles
de Hessire André Dominique de Biwrhonne^ écuyer, capitaine ^e ca*
Valérie , chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, lieute-
nant de maréchaussée à Sens.
Quel contraste dans la [destinée de ces deux hommes d'une condition
à peu près égale , de même âge environ , ayant les mêmes goûts , liés
étroitement d'amitié, possédant tous deux la considération publique !
Le premier ekt rapidement élevé aux plus hauts grades militaires ; le
second succombe le iOmai 1794, sept ans après son acquisition « sous
la hache du tribunal révolutionnaire avec sa femme et sa belle-mère.
Hs furent exéctités en compagnie de 21 autres condamnés, parmi les-
quels on comptait des noms hialbriques : Loménie de Brienne, ex-mi-
nistré de la guerre; Megret de Serilly, ancien seigneur de Theil, ex-
ministre delà guerre, et la veuve de Tex-ministre Montmorin. Ces 24
victimes périrent toutes sous les yeux de l'infortunée sœur de Louis
XYI, Madame Elisabeth qui, réservée pour la fin de l'exécution, affer-
missait' leur courage et leur foi. à mesure que , marchant tour à tour
au supplice, elles la regardaient avec douceur et s'inclinaient respec-
tueusement devant elle.
En juin 1803, ce domaine a été vendu à M. le comte de Dufort qui
a été juge de paix à Sens dans les années 1812 et suivantes.
En novembre 1808, M. Jean Giraud Dulong s'en était rendu adjudi-
cataire ; c'était un négociant des environs de Bayonne, qui avait com-
mercé et séjourné longtemps en Espagne, et qui vint s'établir dans
ce domaine avec des idées de stabilité ; mais la perte qu'il y fit de sa
femme et d'un enfant, la stérilité qu'il attribuait au sol, et surtout ses
habitudes peu conformes à celles du pays, finirent par le dégoûter de
cette propriété qu'il a vendue, en l'année 1833 , à M. Lecomte, pro-
priétaire et maître de la poste aux chevaux  Villeneuve-la-Guy^urd.
Ce nouveau propriétaire, à l'aide de ses. nombreux engrais et d'une
intelligence parfaite en agriculture, tire de ce domaine de très beaux
produits, et donne aux cultivateurs de la commune de Lixy l'exemple
de bonnes pratiques dont ils savent profiter pour améliorer leurs
terrés, li. Lecomte a mgmelïté cette proptiétë db plils de 40 heolares
(irovenant des biens de raacieaae terre de Braniiay vendae eli détail
farM. Delàlleinand.
Le hameau de Chemelot renferme une tuilerie bien exploitée appar-
tenant à M. Bertrand de Pont-Kur-Yonne, juge dn tribunal de oom-
neroe de Paris.
Nous terminerons cette notice en donnant rentrait du cadastre de
cette commune, fait il y a environ 30 ans, caditetre qui aurait besoin
d'éfcre recomlnehcé à cause des imperfections qu'il renferme et des
ehangensents qae le temps y a bits*
CADASTRE.
NATURE DÏS PROIRIÉTÉS. CONTEXANCE. REVENU rUPOSABLC.
hect.
fcres
cent.
franct
cenlîmci
Terres labourables
10S3
91
10
11,231
04
Jardins
4
98
60
191
14
Cbenevières
3
73
90
123
26
Vergers et terrains
plantés 1
64
80
60
98
Vignes
21
74
70
929
01
Plantations
2
83
60
88
08
Bois
265
03
90
4,276
28
Bruyères
8
33
30
4
17
Pâtures
5
61
20
168
36
Friches
30
38
30
28
29
Fossés
s
49
10
14
73
Fontaines
»
01
30
>
39
Prés
17
63
20
l,13lS
89
Bâtiments et
cours
6
01
70
180
31
Maisons
2>
9
>
1,890
S
Tuileries
Totaux
9
•
10 c.
180
2)
-
1141 fa.
60 a.
20,813
13
Bardot.
t n t t"! t ri t f ti
HT
PERSOinfÂGSS HHrrOfUQUiiS DE L'YONNE.
M. LE MARQUIS GARNIER.
Il y a des hommes qui n'aiment pas qu'on parle d'eux, et qui sem-
blent craindre d'effaroucher le bonheur par le bruit de leurs noms.
Ces hommes là, dont Tespèce, il faut en convenir, devient assez rare,
ont eu quelquefois une importance réelle et incontestée. Ds ont servi
de lien entre les partis dans les jours difficiles. On les aperçoit, surtout,
lorsque les révolutions, obligées de se replier sur elles-mêmes, cher-
chent des esprits modérés et adroits, qui soient propres, par cela
même , aux transactions et aux rapprochements.
Tel fut, entre autres. M. Germain Garnier, mort le 4 octobre 1821»
Pair de Trance, Ministre d'Etat , Marquis , Membre du Conseil privé
du Roi, après avoir été Préfet, Comte Sénateur et Président du Sénat
sous l'Empire.
La fortune de M. Garnier a cela de singulier, qu'elle semble s'être
faite toute seule et sans l'aide des moyens qui expliquent tant d'autres
fortunes. La main des révolutions s'y fait sentir à peine. Il n*est ni dé
l'assemblée constituante , ni de la convention ; il ne se mêle ni à de
grandes actions, ni à de grands crimes ; la tribune ne le connaît pas;
lorsque l'audace et le hasard mènent à tout , il se charge de prouver
ce que peuvent , même dans les révolutions , le bon sens, la persévé-
rance, le goût et l'habitude du travail, ainsi que l'esprit des affaires.
C'est pour cela, précisément, que son exemple est bon à citer, dans un
temps où l'on trouve plus commode de dédaigner les utiles vertus que
de conquérir les vertus éclatantes.
M. Garnier avait commencé par être procureur au Châtelet de
Paris; c'est un nom à ajouter aux noms des hommes coosidéraUes
sortis du barreau et du palais , depuis cinquante années. Loin de re^
nier de semblables commencements, M. Garnier s'en faisait, non sans
raisen , une sorte de gloire. Il cultivait, malgré la différence des temps
et des fortunes, avec des homipes autrefois ses confrères, des rela-
tions dont le charme s'accroît avec l'âge , et dont le soilVçnir lui rap-
pelait de vieilles amitiés honorablement conservées.
Les amis de M. Garnier, mort grand seigneur, n'ont pas été tout-^-
£adt de son avis. Il est curieux de voir avec quelles précautions extié-
If6
mes leurs regrets glissent sar certains mots qui les gênent. On dirait
qu ils craignent dé se blesser en y touchant
L'éloge de 11. Garnier fat prononcé le 27 noyembre 1821, à la
chambre des pairs, par M. le marquis de Jaocourt, ancien constituant,
iincien tribun , ancien sénateur, membre du gouvernement provisoire
en 1814; un de ces hommes, sans grandes passions et sans grandes
lumières, qui avaient essayé de résoudre un difficile problème, le
problème d'une Restauration ; d'ailleurs esprit fin et délié ; gentil-
homme philosophe; colonel de dragons; qui avait aimé la liberté un -
instant et qui n'aurait pas mieux demandé, peut-être, que de l'aimer
toujours , si la révolution av^it consenti à pe pas être la révolution.
Il faut voir comment M. de Jaucourt raconte les commencements de
la carrière de M. Garnier.
a Agé seulement de dix-sept ans, il vint à Paris, fit son droit et fut
ï> bientôt distingué par son habileté dans les affaires 'r cette distine*
' > tion, il put se Caire honneur de la devoir à l'intégrité de son carac-
» tère, à son amour de la justice, à cet esprit ferme et judicieux qui,
» dès-lors même, lui faisait considérer chaque objet soumis à son
D examen sous ses différents points de vue. »
Voilà tout. Devine qui pourrai M. de Jaucourt continue :
c Comme lui , je presserai le temps , et je me hâterai d'arriver. »
Comment, vous presser! Mais vous avez tort! Que sont ces susceptibi-
lités, qui vous font taire juste ce qu'il fallait dire? Pourquoi laisser dans
Tombre la partie vraiment originale de la vie de M. Garnier t Pourquoi
ne pas parler des travaux des afiTaires môIés aux travaux de l'esprit
et des débuts modestes suivis d'une existence bien remplie, couronnés
ensuite par l'opulence et par la grandeur? Mais, pour cela, il fallait
dire le mot, le mot de procureur appliqué à un membre de la cham-
bre haute, et le mot, à ce qu'il paraît, n'était pas dans le diction-
naire de la pairie en 1821. L'a-t-on rétabli depuis 1830? C'est ce
que nous n'oserions pas prendre sur nous d'affirmer.
M. Garnier était né à Auxerre, en 1 784, d'un père honorable, auquel
un long exercice du notariat avait valu plus de réputation que de for-
tune. II y avait dans M. Garnier, à un haut degré, ce sel et ce bon sens,
qui font les avocats intelligents , les hommes d'affifaires habiles, et qoi
semblent être les traits principaux de l'esprit et du caractère des en-
fants d'Auxerre. Ses études furent rapides et* brillantes ; il eut pc»ar
condisciples M. Marie de la Forge , depuis membre de l'assemblée
constituante et président du tribunal de ITonne ; M. M artineau des
Ghénez, juge au tribunal de la Beine ; M. Bussière, qui devait être un
î\9'
joar son beau-frère^ jurisconsulte de l'école de Pothier » par la ëciencé
eC par la probité.
Lorsque H. Gamier arrivait à Paris , il avait de Tardeur, de la facU
lité, le goût et le besoin d'apprendre, une vive et précoce intelligence,
enrichie et aiguisée par le travail. Avec moins aujourd'hui on devient
homme de lettres ; mais H. Garnier aimait trop les lettres pour cela; il
ne se serait pas soucié de fiiire de la pauvreté sa muse. Il ne soupçon-
nait pas ce que personne ne soupçonnait alors : les merveilles de l'in-
dustrie appliquée à la littérature. C'était avant tout un homme de bon
sens; or, le bon sens lui disait que les jeux de l'esprit sont des jeux
de hasard; qu'on peut y gagner comme j perdre.; qu'il faut commencer
par se rendre maître de sa destinée , et qu'il vaut mieux travailler
à corriger le sort, que se dépiter vainement contre lui. M. Garnier
semblait pressentir tout ce que, dans un esprit bien fait, la pratique
des af&ires offre de dédommagements en échange des sacrifices qu'elle
impose* Par elle , on connait mieux les hommes : on a la mesure plus
exacte des obstacles de la vie. L'esprit qui ne fléchit pas, fortifié par
une dure discipline , peut répondre de lui dans toutes les occasions.
Avec des raisons comme celles-là, il n'y avait pas à hésiter. M. Garnier
entra chez le procureur avec un courage qu'il faut louer et que peuvent
regretter ^t de jeunes esprits , dupes d'eux mômes, qui n'ont pas su
sacrifier, comme lui, aux certitudes de l'avenir, les rêves dont on se
berce,' et les horizons sitôt disparus.
Une fois son parti pris, il n'était pas homme à perdre son Ibmps;
il avait hâte d'en finir avec une épreuve qui était pour lui plutôt
l'essai que l'emploi définitif de son talent. A vingt-trois ans , il se met-
tait en sodété, ce que les règlements de la corporation permettaient
alors, avec un M. Ravoisié, procureur au Chàtelet. Douze année» plua
tard, il cédait à M. Ghigiiard , que nous avons va mourir consdUec
à la Cour royale, son office devenu un des plus produetib de
Paris.
Ainsi, avant quarante ans, M. Gamier, par un bonheur dont il était
digne, avait conquis ce qui devait suffire à l'ambition d'un homme
sage. Sa fortune dépassait ses besoins, et la position qu'il s'était faite ,
grâce aux agréments d'une imagination ingénieuse et délicate, l'avait
rendu à peu près l'égal de tout le monde.
Au 'dix-huitième siècle, on mettait avant tout la distinction de-
l'esprit. Il n'y avait pas dans les lettres de si minces triomphes qui ne
fussent ambitionnés, On se plaisait aux petits vers et aux grandes
liée». Vojec Montesquieu; voye> Rousseau luirmôme ! Oseroas^Doos
dire 7 Voyez Robespierre et Saint-Just ! Cest quelque cboae d'assez
singulier que le choix des distractions de ces hommes , auxquels on
n'a pas encore songé k reprocher d'avoir manqué de graqdeur et
d'audace.
Personne n'a plus été de son siècle que M. Garnier. Tl en était par
le bon sens, par Famoar de la bonne compagnie , par un scepticisme
indulgent, par le soin, bien entendu, des intérêts positifs ;' il en était
aussi par certaines faiblesses de Tesprit « auxquelles les plus garnis
esprits cédaient et qui passaient pour des grâces.
Personne ne se douterait aujourd'hui, par exemple, dé ce que &isait
dans ces moments perdus, entre deux audiences, M* Giamîer« procu-
reur au Châtelet. Nous avons sous les yeux une petite comédie ayant
pour titre : a le$ Girandoles ou la Tricherie remeni à son maître^ Co-
M medie^proverbe en un aci^ et en prose ^ représentée^ pour la première fois^
9 4f faris, sur le théâtre des grands danseurs du Roi^ en 1780. > Cette
comédie^overbe , en un acte et en prose , était de M. Garnier , ce qui ne
Fempôchait pas d'être, à Tépoqiie où il l'écrivait, un des hommes d'af-
fisdres les plus sérieux et les plus employés de Paris.
On lit sur Texeiiiplaire dont nous venons de parler, ce nota : < D
a n'existe que deux exemplaires de cette pièce, toute l'édition ayant
]» été supprimée par Fauteur, o Les temps sont changés. L'homme puis^
sant est forcé de condamner l'homme obscur ; M. Garnier garde, pour
lui seul , ce gage des amusements de sa jeunesse, dont le souvenir
sendilè importuner sa grandeur, La comédie eu prose, Us Girandoles
n'en. reste pas moins un des faits qui servent le mieux à caractériser
uM époque.
Qui ne sait d'ailteur» à quoi M. Garnier fut redevable d'un des
hasards les plus heureux de son heureuse destinée? Il y a peut-être
encore des vieitiards (pi fredouneol tout bas une chanson dont les
refrains ont égayé les premières ailnées de leur jeunesse i c J'ai vu
Lise hier au soir, j> J'ai vu Lise hier au soir a été un des grands
succès de la fin du dix-huitième siècle. On c;n fit honneur à Monsieur
(Louis xyiu) , poète royal célèbre, dans tous les temps, par les vers
qu'il n'a pas faits. C'était la chanson qu'on chantait à la ville, â la
cour, et dont le souvenir est rappelé, par les hommes de cette époque,
presque à Tégal d'un événement.
Il fallait qu'il eu fut ainsi pour qu'un homme dévot, d'habitudes
. austères, secrétaire perpétuel de l'académie des inscriptions et belles
lettses , se crût id>ligé de mentionner dans l'éloge de H. Garnier,
inembrç libre de cette açad^ie , ce singulier épisode de sa vie^
^ ifl
« AâaiUkle«l»M^de»,ditM. Dccier,it(ll. Qaniier) en|oigMttd«
n pltt9 agttoMeis , pat ticiilièreaii»t celui de faire , sens prétentioà , de
» joli4 ver» ^ 4ei» GnupMi& bieo touraéa , ffoins de grâce et de déli-
70 calesiQ, Cfesl & ce talent • aocjpiel If. Garaier attachait peu de prix,
m qu'ttdfitl^prfotîeppaa qu'il a fait ifaios la carrière des emplois»
» IhuiACQtluiiiis^^leaobaasoAflliistoriques et satiriques, et souvent
» rua et l'autre enaemMe , pamkaaient en si grand nombre et occu«-
9 paient tdUemenl les sociétés qu'dn les regardait comme de petits
a ebapîtfCB de rbistoird présente, H. Garaier s'empara d'une anecdote
» qui, de la cour où die prit naissance, se répandît à la vffle , et il e»
a composa une ohanson aussi gracieuse que apiriiuelle et piquante,
D qui a 0té longtemps chantée par toute la Flrance„ét.donlLlesooll-
a temposains aiment encore & ae souvenir, i.
Cette cAàaaim < (Mm gradmfe que ipiniu$lU etpiqiunêe^^ êùnih$9o$h'
timpormnÊ ainmii mtotê à h êaweniry suivant le respectable M> Dacier,
est naepettte gaillardise dai|s le goût du temps , qui ne devait guère
s'attendre à figiuer parmi celles des productions de M. Giarnier,
dont les titres étaient destinés à être visés officiellement par M« Ip-
seciétaire perpétuel de Tacadémie des inscriptiQnJs et bélleis lettres. '
Ce aéra un chapitre à ajouter à un livre déjà long; au livre des ha-,
aards de la vie. La dianson fit pour M. Garnier, ce que des œuvres
sérievses n'aoraienl; pu fajre. Son nom répété partout, vint jusqu'à
Iftasdamès tantes du Roi, et 4e pieuses princesses s'empressèrent 4i3
fidre lepr seciétaire des coM&andements, d'un homme aimable qui ne
se' recommandait que par la grâce un peu libre de son esprit.
II j avait, au dix-huitiôme siècle, une sorte d'égalité, dont le siècle
précéflent n'offre pas « d'exemple, née de la facilité des mœurs , du
goût pour le plaisir^ de Vardeur des nouveautés, d'un besoin extrême
de rapprochement, qui confondait les rangs et qui mettait presque sur
la môme Bgne, tous ceux qui savaient écrire, penser et parler.
On en était venu à comprendre que l'esprit a sa noblesse comme la
naissance , et qu'il ne suffit que de savoir la porter pour s'en rendre
digne. La noblesse de l'esprit exige qu'on n'en soit pas réduit à mettre
-son intel%ence en gage, ou à Texploiter avidement comme un fer-
srier jaloux; Il y a des extrémités où l'esprit éprouve une sorte d'a-
moindrissement; il n'est pins qu'un jouet au lieu d'être une puissance; il
obéit, loin de<»mmander. C'est ce qu'avait sagement preisenU la jeu-
nesse da M. Garnier, ce qui Ini Avait inspiré, de bonne heure, le goût
des travaux utiles, et ce qui lui avait permis,, dans tous les temps* de
cultiver librement des amitiés illustres, vers lesquelles l'atlirait sa dis*
tiactioo miturelle^ dont Téolat étonnerait^ peut^tre, l'éfi^Uté «opsti-
t2i
latkmaelle deTaii degràee 1846. Noof «omof, qnrifoe peine ai^onr-
d'hiii, à nous faire une idée de la sodélé , an sein de laquelle vivait ,
avant 1799, un proeoreur comme H. (krnier. Il était devenu , par
exemple , l'ami do duc de Larochefoncaold ami de Looia XVI ,
digne et vertueux patriote, quel'édiafiiud ne devait pas épargner; de
H. de Narbonne , ncMe et brillmt jeune homme, réunissant, dans sa
personne, les mœors faciles de son siècle, aux mœurs chevaleresques
des siècles précédents; qui, troftpé par son ardeur, crojMt aimer, de
loin, Vodeur des révolutions, comme il aurait aimé, sur les champs
de la bataiHe, l'odeur de la pondre, et dont l'Empire devait utiliser la
rare élégance. C'est au milieu d'eux que H. Garaier vit fuir douce*
ment les dernières années de l'ancien régime , qui étaient , pour lui ,
les dernières années de la jeunesse. Pour de tek hommes, on le conçoit,
une révolution ne devait être que ce qu'ils se plaisaient 4'avance â la
faire. Ils -voulaient y voir un changement sans secousses , le iMbl&h
sèment de l'équilibre entre les droits des princes, et ceux des peuplée ,
destiné à finir de trop longues misères , dont leur raison s'était indi-
gnée.
Telle était la position de H. Garnier, position. douce et enviable,
lorsque les premiers bruits de la révolution vinrent à se farn en-
tendre en elfet. Ces bruits l'inquiétèrent sans le surprendre. Les cqn>
nions de la plupart des hommes leur appartiennent moins en propre
qu'ils ne pensent. S'ils savaient mieux faire la part des. accidents qui
les ont produites, ils seraient peut-être plus disposés, les uns pour les
autres, à la tolérance et à la modération.
' Il est vrai que M. Garnier entendit avec calme, avec trop de calme,
peut-être, la voix d'un pen|de tout entier redemandant sa place;
cette voix , au bruit de laquelle tant de nobles âmes furent émues. H
connut à peine cette ivresse générale dont le souvenir vit encore, et
qui fait, de l'époque de 1789, la grande époque de l'histoire mo*
deme de la France. Faut-il beaucoup s'en étonner? C'étût un hoanne
sans passion; qui n'avait jamais fiiit entrer la passion , et surtout la
passion populaire, dans ses calculs. C'était, de plus , un homme heu-
reux, laborieux, de mœurs élégantes, d'un esprit spéculatif, d'un ca-
ractère circonspect, auquel tout avait réussi, et qui ne devait éprouver
qu'un assez médiocre attrait pour des novateurs qui remettaient ett
question , du premier mot , la société elle-même. Sans être attaché à
l'ancien régime par le fanatisme de la nais^nce tm des c^pimons,» il ne
pouvait s'empêcher dé regretter la politesse de ses mœurs, et cette
existence facile à laquelle il fallait renoncer , qui était la récompaise
et qui avait été le but d'une jeunesse honorablement employée. Il y
m
mt des ehafif eimiits àùùt la nëedflnté ne pontait ëebapper à no e^-,
pit aussi sage que le sien; seulement, il persistait à croire, malgré
totrafnement général, qae ces diangements pouvaient s'opérer sanà
(évolution, et qu'il suffisait , pour cela , d'nn pouToirfort et éclairé v
lequel est enooce , à tont prendre , le meilleur et le plus sûr instru-
Denlda bonheur des peuples. HidHtné aux idées purement théoriques
etaa commerce des hautes dasses de la société, il ne pouvait se faire
i la pensée de compter directement avec les masses, dont il n'entre-
Toyait pas, sana un effroi véritable, la domination absolue. Son espritt
troablë dans sea apéculations , ne se reconnaissait phis au milieu de
ee chaos d'idées et de passions , d'où allait sortir la France nouvelle*
Ce qui lui manquait, c'était, le dirons-^nous, l'instinct des révolutions;
c'était la foi, qui enfante les prodiges ; qui donnait, aux uns la rési«^
gnation, aux autres l'audace ; et qui lui aurait donné une intelligence
plus passionnée et plus nette des grands événements accomplis sous
les jeux, auxquels il ne prit qu'une part indirecte et secondaire.. Ami
lu peuple, dana une certaine mesure, et avec un parti pris; plus dis-
posé à reconnaître ses misères que ses droits, M. Garniec fut, en un
iBot, dèsle commencement, ce que furent, plus tard, les hommes habiles
et désabusés qui crurent finir la révolution en la trompant , et en
nettantles résultats avant les principes.
Do de sas biographes affirme qu'il fut appelé à Caiire partie, copime
ministre de la justice , du ministère de Roland, et, qu'à son refus,
la place fut donnée à Danton ; nous croyons qu'il s'est trompé, Roland,
c'était la révolution dont il était le précurseur , en attendant qu'il
eo fût deux fois le martyr. Les amis de Roland , c'étaient ces il-
lustres et héroïques^xirondins, que le tocsin du 10 août deyait trouver
^ armes , et qui , déjà , rêvaient , sur les ruines de la monarchie , line
république polie, élégante et amie des arts. Or, les opinions de M. Gar-
oier,,8es relations, ses goûts, l'avaient, depuis longtemps, placé dans
Vautres rangs, au milieu d'hommes qui n'auraient pas été disposés à
^re aussi bon marché que Vergnaud et ses compagnons , des préroga-
tives etmème des prestiges de Vancienne royauté.
^ qu'il y a de vrai, c'est que M. Garnier était pour la monarchie,
^vec certaines formes nouvelles, dont il cherchait* après Montesquieu
<!t après Voltaire, le modèle en Angleterre. Membre du club monar-
^que, il Yonlait ce que voulurent les Meunier, les Glermont-
^<)QDerre et d'autres hommes qui essayaient, un peu timidement, la
conciliation de la monarchie et de la liberté.
Président du district de Saint-Honoré , chargé de haranguer le Roi,
^^'^ Kvrier 1790, au nom des cinquante-neuf présidents des autres
114
Bftle, ayant à leur tMa M« Aailijr et le général Lafiiyette, il j^le à
Lmbs xn na taagag^t déT«9fi ^ vie le maUieurw^ niwj^qee n'es(
déià j^es haliilué à ealendcq :
ff Que ne nous e«t*fl possible, Sire, dit*fl, de Toa» pelnére ees tran»*
D portssiviftet si mahipliës; œtte ivresse déHeiettsede séÀtliiieDts/
» dont nous aTons tote élé les tëofioiBs dans nos assemblées^ et que
* ehacnn de nous a en la doaoear de partager? dissent ces tëiiioi«
1^ gnages si ananiraes et si vrais efFaoer Jasqu^aa souvenir des peines
9 qui ont affligé rame de Yotre Majesté^ el poisslons-noas la convain.
> cre de phis en plus qu'un roi qui a si justement mérité Famour et
> l'obéissance d'une nation libve , ne peut être que le^plus heureui et
tr k plus puissant de touales monarques.
A la reine, il dit ^
c Madame» nous avons été admis à reporter jusqu'au trône lei
a concerts de vmux et de bénédictions que nous avions recueillis dans
a les soixante assemblées du peuple de Paris. Nous sommes chargés
» d'offrir à Votre Majesté le respe(^ et la reconnaissance de oe peuplei
a devenu le témoin de vos bienfaits... Votre présenœ dans la capitale
a y fait naître partout les bienfaits et les vertus. $
L^ révolution, forcée de combattre, commençait à' devenir impi-
toyable; rassemblée nationale» inquiétée par les agitations religieuses,,
avait exigé des prêtres insermentés, le serment civique. La prestation!
du serment était la condition à laquelle elle avait entendu snbordoD-
ner le paiement des pensions ecclésiastiques. E3le avait fiaît plus; elle
avait voulu que, dans les cas de troubles, ils pussent être éloipés
provisoirement et même emprisonnés, faute par eux d* avoir obéi anx
ordres qu'ils avaient reçus ; elle avait enjoint à tous les directoires
départementaux , de dresser la liste des prêtres non assermentés , et
de la faire parvenir au corps législatif avec des observations sur cha.
cun d'eux.
n y avait, on ne saurait le nier, dans de tdies mesures, quelque
cbose d'irrégulier et de vîoleat, fait pour soulever les esprits qui,
ayant conservé leur saog-froid, n'en jugeaient la révolution qu'avec
plus de sévérité.
Le directoire du département de la Seiœ , dont M. Garnier était
président , proteste contre. l'arrêté de l'assemblée législative, dans un»
pétition présentée au roi« le ? novembre i79i, et qui dev^ flatter
lei V49UX les ptus <|liers. Â cO^té du nota de M. Garnier, oailitle&
il»
8 de MM. Brootise^ Trflejrand^JPM^Nfd, IMwamwwa» J^j^vms (i);
t-â-dire ceox de.qiielqiiieft bovtfnes effrayés o« lai^t §ii» demaii*
i, à la révokilioa , grâce poôr eUe^^méme»
Cette protestation du directoire du département de la Seine ccuater
t l'eipressieii def uelquea principes ^rm^ 4aQ$ tous les tempS| et
ila'est, môme pas ai^ourd'buî» hors de pfoposde rappeler.
fl L'assemblée nationale, y ent-il dit, refase, à tous ceux qui ne pré*
teraient pas le serment civique, la lihre profession de leur culte*
Or, cette liberté ne peut élre ravie à personne ; aueune puissance
Ine peut la retirera c'est la première, c'est la ||^«s inviolable de
I toQtesles propriétés : eHe est consacrée à jamais dûs. la déclaration
jHes droits, dans les articles fondamentaux de la constilntioa; elle
I est donc hors de toutes les attmites. L'aiwemblée eonstituanle ne
I s'est jamais montrée plus grande , plos imposante peut-être aux
I jeux des nations, que lorsque , au miliea même dc& orages de la
I révolution, elle a rendu on hommage éclatant à ce principe, n
La raison était du côté du directoire; mais la raison suffit-elle pour
loger de tels actes ? C'est le malheur des temps de troubles, de finre
une trop grande part à la nécessité. M. Talieyrand et ses amis en
parlaient peut-être un peu à leur aise ; il est aisé à ceux qui se re*-
posent, de condamner ceux qui combattent.
M. Qarnier, au contraire , obéissait moins ,, dans ces circonstances ,
à ses sympathies un peu tièdes pour la révolution, qu'à certains prin-
cipes qu'il avait élevés , dans son esprit , à la hauteur d'axiomes dog^
matiqaes et absolus. La liberté politique ne devait avoir, à ses yeux,
que la seconde place > la première appartenant à la liberté civile» sans
^aeIle il n'y avait paç, selon lui, de société régulièrement organisée.
n appartenait à cette école des économistes dont Qoesnay fut le chef,
et qui joue iiti rOle si curieu?^, dans Thistoiredes idées, au dix-huitième
siècle.
C'est un spectacle digne d^ntérêt, que celui de ces quelques
hommes laborieux, obstinés, systématiques , qui, sans bruit, au milieu
de tant de bruit, bâtissent une science nouvelle, réduite, jusqu*alors, à
des conjectures ; et qui savent, hardis sans imprudence, audacieux sans
emportement, s'attacl^er les grands en ne travaillant que pour les pe-
0) M. DayoDB mort , il y a quelque temps , membre de la Chambre des Pairs ,
^Pîés avoir été membre du Sénat Impérial, n'a rien de commun arec M. le Ma-
réchi^l Davoust, on des i4qs gtorieux enfonts da département dé riToBiie.
tils.'QiiMiii^ reçut êtê lettres de noblette de Louis XV, dont il était
le médecin; ses armes , qui lui forent données par le Roi, coiisbtaieDt
en trois fleurs de pensée , arec cette devise : Propter exeogUalmm
meniii.
Que les économiste^ du 18* siècle aient été trop loin; qne leor
esprit absolu ait eu tort de fiiire une science mathématique, de ceqai
ne devrait être qu'une science d'observation ; que l'expression obscare
et affectée de leur pensée ait nui quelquefois à leur pensée eUe-méme;
c'est possible. Il ne leur restera pas moins la gloire d'avoir appris an
nations ce qui doit être, pour elles, la véritable richesse, en 1^ détoor-
nant de courir après des biens imaginaires; d'avoir ruiné les vieilles
théories sur la balance du commerce ; la gloire, surtout, d'avoir pro-
clamé les premiers, dans un pays hérissé de douanes, de prohibitions,
de barrières, de difficultés de toute espèce, le grand et fécond priocipe
de la liberté, contre lequel luttaient tous les préjugés, et d'avoir enfia
ramené les hommes , par l'amour du sol , aux mœurs , au travail eti
la vertu.
On peut dire d'eux qu'ils sont les fondateurs de réoonomie
politique française , c'est-à-dire de la science éclairée et humaioe, qui
tient compte de l'homme, dans la production et dans la distribution
des richesses. Oubliera-t-on aussi que la France leor a dû M. Tuiigot?
M. Gamier put connaître Quesnay,' mort seulement en 4774, c'est-
à-dire quelques années après son arrivée à Paris; il put recaeillir, de
la bouche môme du maître, les préceptes de cette école, qu'il était
destiné à représenter dans les grandeurs de la société nouvelle, et dont
il devait être un des disciples les plus zélés et les plus intelligents.
Ces idées qu'il reçut si jeune, qui l'excitaient sans le troubler, lais-
sèrent dans son esprit une empreinte qui ne s'ef&ça plus. Ce ne
furent pas seulement les doctrines économiques qu'il retint de QueS'
nay, qu'il était appelé, 'au contraire , à modifier ; ce furent encore
certaines antres doctrines, dont l'influence devait se faire sentir sur le
reste de sa vie. Cette facilité à accepter les faits accomplis ; cette sou-
mission pour le pouvoir ; cet ëloignement de tout ce qui ressemble à
l'agitation et au bruit , qu'on pourra plus tard, et non sans raison, va
reprocher , forment les traits principaux des hommes, an milien des-
quels sa jeunesse s'était écoulée; dont il avait conservé l'héritage,
et qui n'en furent pas moins d'ardents et sincères amis de rhumanite.
Dans le Sénateur, dans le Pair de France , on pourra bientôt recon-
naître le disciple de Quesnay, si hardi dans la spéculation \ sachant
.apercevoir, d'un coup-d'œil si sûr, les véritables sources de la richesse
Iftf
féliqae, et qui, néanmoins, aoil impuiasanee, Mil dëdhln , relégaait
I politique panni les oliâels d'inutiles controTenes.
La rëvolttlion parât à M. Garnier une occasion de mettre en pratique
es maximes des économistes. Il fit paraître, en 1793, un livre curieux,
ttosce titre : Dt la propriété dan$ $e$ rapparié avec le draii politique ,
kns lequel il cherche à appliquer les doctrines des économistes à ¥é*
bit de la'France , tel que la révolution venait de le £sire. On y trouve ,
àon des solutions, du moins des recherches ingénieuses sur ces pro-
tilèmes si difficiles , relatifs au droit d'élire , et qui ne sont pas à la
reiile d'être résolus*
Essayons d'indiquer les idées principales de l'écrivain :
I Le peuple étant souverain, il importe de savoir à quels signes on
reconnaîtra les citoyens, c'est-à-dire ceux qui exercent la souveraineté.
Les lois Élites par le souverain , les contributions qui n'existent que par
le souverain, ne peuvent servir à déterminer quels sont les membres
dii souverain. 11 faut un signe plus précis, mieux déterminé, entière-
ment à l'abri des définitions arbitraires. Le signe , c'est la possession
Ivsol; le sol seul fait les citoyens, Xes révolutions politiques qui ef-
facent les distinctions chimériques, ne peuvent rien contrôles distinc-
iioQs fondées sur la nature des choses. Il y aura toujours entre les
baimes deux canditions distinctes : celle de l'homme qui possède et
<|Qi paie les services qu'il reçoit, et celle de l'homme qui rend des ser-
vices pour en être payé, s
On trouve, à chaque ligne de ce livre, la fameuse doctrine que la
terre seule est productive ; que seule elle peut créer de nouvelles ri-
ciiesses. Cette doctrine , M. Garnier en applique les conséquences à
l'exercice de la souveraineté politique, avec une véritable rigueur.
C'est là qu'il faut voir où mènent les idées absolues et isystéma-
%es:
< Exeepté les propriétaires, écrit M. Garnier, tous les autres ha-
> bitauts occupent le terrain d'autrui ; ils j restent à titre purement
' précaire; c'est au consentement libre d'un propriétaire quelconque,
' qu'ils doivent la permission d'y demeurer, et d'y reposer quelque
' part. Même, sans avoir recours au droit de souveraineté, les volon-
' tés réunies de tous les, propriétaires suffiraient, ^n vertu du droit de
* simple propriété, pour refuser un asile et des moyens de subsister à
' quiconque ne possède aucune portion du sol. Lesnon*propriétaires,
' <lans cette hypothèse, se verraient contraints de quitter le pays , à
* ^ins de supposer la propriété violée, et la £wrce étouffant la jus-
tice. D
f
V
PIotloiDi tti^ule:
a Les maîtres da sol fie dotveiil4s pas dire : Void les eonditions
s mus lesquelles il liras plait qa'm |msède, et qu'on hafcile la terre
» qui nous appartient. 9
Il importa de remarquer le sens que l'autMr attac^t au mot de
pte]fliétêdre , lequel entraînait arec lui, dané ses Idées, celai de mem-
bre eicclusif du souverain :
a Ou ne peut régarder comme propriétaires indépendants que ceux
» qui trouvent , dans le produit de leurs propriétés , de quoi snb-
ï> sister au moins de la manière la plus frugale que puisse comporter
» Tétat actuel de la société. »
Ce livre est rempli d'idées fines.
<K II est absurde de compter la force pour un droit ; elle n'est qu'un
» ïnojen pour obtenir ce à quoi Ton a droit ; un mojen secondaire
9 qui obéit à la volonté, et la volonté elle-même n'est qu'un ré^
» sultat. D
Lorsqu'il écrivait ainsi, la force, qu'il ne veut pas compter powr tm
droit, va Revenir le premier de tous les droits ; le temps des btofflmes
comme M. Garnier est passé ; on sent qu'il va falloir bientôt autre
diose que de timides protestations, au milieu de la lutte qui se
prépare. |
Citons encore ce qu'il dit de la société :
c C'est un immense jeu , toujours en action , et ouvert à tout le
i> monde. Les ricbesses de tout gvnre, voilà les jetons que chacun re*
a çmt et donne sans disootttinuattoa ; que chacun se dispute avec plus
» ou moins d'adresse. Les règles sont les mêmes pour tous ; les joueurs
i ont des drwts égaux, mais il y a une in^alité prodigieuse dans leurs
D enjeux respectifs. »
11 y a là trop de finesse ; on voudrait quelque chose de aïoios in-
génieux, et de mieux «enti pour exprimer les douleurs de ceux qni
souffrent, et que la société ne daigne même pas admettre à s^ chanceS)
faute d'enjeu. Il sembie qu'on va crier «ous le scalpel de cette science
qui opère sur la nature vivante comme sur la mature morte. On conçoit
qu'un livre comme cekâ*là , écrit en l'honneur d'un syslèoie plutôt
qu'en l'honneur d'un parti , n'ait pas eu un grand succès , à une époque
qui faisait de la propriété un privilège plutôt qu'un droit , et qui as-
pirait au suffrage universel.
M. Garnier commençait à comprendre qé'il n'y avait plita lien 1
faire pour lui, au. milieu de passions auxquelles il n'aurait pas voula
it»
imnkr^ et de nécessitég qùll ne «otepnflait p«« QiMiqu Aom lui
disait que son heure n'était pas venue, et q]ue son .rôle serait de tra-
Taffler k ]a ireo^istruietion d- m» aodétë battae en biéélie par d'infa*
ligables démotÎMeurs.
Il quitta , vers la fin de Tannée 1 193 , la France, qu'il ne revit plus
qu'au mois de juillet 1795, et cODsaem à la retraite et à Tétude les
aDDées qui s'écoulèrent jusqu'au Consulat. Ce fut alors, qu'après avoir
\nMi\e8A9enture9de CahbWiUiams^ée Grodwin, iLfit paraître un abrégé
du grand ouvrage d*Âdam Smilh, Sur ia nature et les mu$n ée In rickeae
knaiùmSy dont il publia plus tard. une traduction complète. L'entre-
prise était difficile , le livre de l'écrivain écossais ayant en lui-aiénie
quelque chose d'embarrassé, de difTus, qui se prétait mal à une tniduo*
tioD. M, Garnier y réussit , il eut le mérite de faire ce que n'avaient
po&ire, avttit lui, Roucher et Blavet ; il fit connaître à la France, un
oavnge important, connu imparfaitement jusqu'alors, et qui servait
de complément aux œuvres des économistes et de l'Ecole française.^
le livre de M. Gamier est plus qu'une traduction; c'est un travail
de rapprodiement entre deux systèmes , enti'epris par un esprit
}\m de sagacité. La pré€ace , dans laquelle Û caractérise , avec
bonheur, l'école française et l'école Ecossaise, forme^ à elle seule , un
travail complet. Le livre est adrichi de noies attestant , de la part de
l'autear, des recherches profondes sur des sujets difficiles et variés. Il
s'est pas difficile de voir que les idées de H. Garnier se sont modifiées
W ses tentatives de ^nciliation , entre l'école française et l'éoole
qn'Adam Smith allait fonder.
la première, suivant lui, est absolue, la seconde est relative.
Oaesaay écrivait pour les peuples ; Adam Smith, au contraire, écri-
ât particuKèrement pour rAngleterre« Le second a fait une science
iBorale de ce qui était une science naturelle pour le premier. On sent
néanmoins, dama M. Garnier, useprédîlectioa visible pour son maître,
^'il appcHeiim ê9ptii4ihguUèrement êpécuèatif. Lesassertionsidvdoctemr
Qoesnay, dit-H , sont presque toutes d'une évidence inoontestaUe et
^sceptiUes d'une démonstration ri^ureuse; ce qui leur mancpie, c'est
l'iitiBté.
Personne n'ignore en quoi la doctrine de Quesnay diffère de qdle
^l'Adam Smitti. G^kii-ci met le travail à c6té du sol, comme jproduc^eur
^ td ri«èesse ; entre le sol et le travail il y a, pour ainsi dire, assoda-
^<)n* C'est dans le sein de la terre que se commencent les richesses ;
^^tletravaS qui les achève. M. Gamier adepte, sur ce point, les idées
<l'Adam Smith, tout en conservant à la pn^riété du sol , considérée
<^oinme base du droit politique, une préfiSrence qui tenait A l'aoM&Ue
130
4e 8Qf doctffiMi écottomiqaM) et qa'etidiqiMuil k nature de ses op
nions»
Sur toitf es les questions d'enseignement , de commeice extériear,
de banque, de secours publics, de crédit, il reste le disciple de Ques-
nay, c'est-ànlire le partisan déclaré de la liberté entière et absolue. 11
s'agit de Tédncation, par exemple; voyez ce qu'il dit :
c Tout ce qui contrarie le cours naturel des cboses, et tend à les
détourner de la pente où elles iraient d'elles-mêmes, est presque tou-
jours préjudiciable à la prospérité publique ; mais un gouvernemeat
qui attire lés citoyens rers l'étude des sciences , en offrant un ensd-
gnement gratuit qui présente un appât aux parents pauvres, que Tarn-
bition otL la vanité pourrait séduire; qui détourne ainsi une partie de
la classe ouvrière des métiers qu'elle serait naturellement portée à
suivre , pour l'entraîneur dans une carrière opposée., un tel gouverne-
ment ne laisse pas non plus les choses à leur cours ordinaires et à
leur. pente naturelle.
Le travail appliqué aux sciences a cela de particulier, qu'entre 11-
gnorance absolue et l'étude complète, les degrés intermédiaires sont,
non seulement inutiles , mais souvent même nuisibles au bonheur de
i'individtt et.au repos de la société, s
Il faut redire ici ce qui a été dit plus haut. La scietace de réconomie
politique doit-étre, avant tout, une science morale. Les savants oat
beau poser des principes absolus ; les sociétés ne se prêtent pas à la
rigueucde tels principes; elles ne pourront jamais se résigner à être
traitées comme des abstractions ; il ne peut pas en être, quoi qu'on s'en
soit flatté, des sciences économiques comme. des sciences mathéma-
tique, qui conduisent à des résultats prévus et infaillibles. Ce qui
n'ôte rien à la réalité de la science; ce qui n'été rien surtout au mérite
de ceux. qui, comme H. Garnier ^ propageant avec ardeur des décou-
vertes utiles, remuant avec persévérance des idéies hardies, ont appelé,
les premiers, sur de grands problèmes, l'attention des esprits sérieux.
. Il y avait préciséoient, en lui, cette union d'idées aôciennes.el didées
nouvelles que recherchait le. Consulat ; ce mélange d'expérienoe et de
nouveauté, avec lequel il entendait fonder son pouvoir, établir sa po-
litique et laire ses IcÂs. Un hoo^me comme M. Garai^, ayant beau-
coup vécu ; vécu dans le monde plus encore que dans hss, livres; qui
•a'iavait rien à faire oublier ; d'un esprit &n et cone^iant^ f ^pf fana-
tisme et sans passion d'aucune sorte; lié aux <jasses^âevées par ses
rdations et par ses goôts; aux classes moyepnes , pa< sa naissance;
était. jHropre, plus qu'aucun autre, à servir d'instruments A des desseins
de ra^prodiement et de réconciliation.
ISf
On peat^e foii^e 4^^ idée de riippiwrtaiiee qv-fl^'étek acquits; Iimt»^
qu'on ]e voii, eo.iSiao, nonuDié pféfet de Seia^^et-Qi^^, eotiw en ia04
au Sénat où Teropereur convoquait ,Ie$ illustrartioBS de la FrAnce» Nou^
ne dirions rien de son administration qni a été ce qu'elle devait être 2»
sage, éclairée, intell^j^nte, si nous n'y rencontrions un de ces épisodes^
qui peignent M. Garnier lui-mêoi^e et le pouvoir qu'il servait.
Le Concordat n'était pas taAt; on ' en était encore, pour le culte et:
pourle clérg;é, à cet état de lifoertémal définie et mal limitée qui
suivit l'Epoque .révolutionnaire. Un prêtre d^one dei^ comtnunes dur
département de Setiie«t-Oise, ayant refusé de rendre les derniers de^
Yoirs de la religion à un habitant de cette commune, ce refus
excita un violent scandale , dont }e bruit arriva jusqu'à Foucbé :, tûi-^
nistre de la* pdliœ générale. Le ministre donne ordre au maire d'éloi*
gner le prêtre de la commune. Le préfet s'y oppose; alors s'établit
entre eux use cotrespondance assez curieuse, qui nous a été commua
niquée, et à laquelle nous empruntons quelques passages (!) :
« Tai cru, citoyen-Préfet, écrivait Foucbé à M. Garnier, lé i""' fruc-
» tidor an VIII de la République une et indivisible , dans vos «crupules
» plus de faiblesse que de respect pour les principes de la liberté. Si^'
D au lieu d'exécuter les ordres qu'ils reçoivent, les Préfets- s'établis^
t saient juges de ces ^ordres ; si » au lieu de se restreindre dans le cercle
i>de leur responsabilité , ils prenaient Tbabitude de s'inquiéter pour
» celle des ministres, le gouvernement «erait sans énergie, sanspuis-
> sauce et sans volonté. Je rends justice à vos intentions, citoyen^Pré-
i>fet, mais je dois à mon devoir de vous faire remarquer que cette-
i> fois, au moins , vous avez trop délibéré sur le vôtre. >
M. Garnier comprenait peu de chose à ces formes brèves de procé-
der que le révolutionnaire , chez Foucbé , avait apprises au ministre.
Il pensait que ce n'est pas pour rien que la France avait voulu se don-
ner un gouvernement fort et régulier. Il y avait chez lui indép^i-
damment une hçiute raison et un véritable respect pour la liberté
individuelle , qui Téloignaient des violences inutiles , une indifférence
philosophique, héritage du dix-huitième siècle, qui lui permettait
d'être parfaitement maître de lui-même dans les questions religieuses.
C'est tout ceia qu'on retrouve dans sa réponse au ministre de la
police générale î
f D'après les lois actuellement existantes.sùr les cultes, écrit-^,|e
I . . • .
• • .....
(1) Nous devoDs cette communication k Tobligea^cs 4a M. Uégakrd/ âueiai
pr^et , nevei&^e M* Garnier.
10
IS2
eemSdère les persofmeB. exerçant et pratiquait )e «iilte taflioliqne ,
eomme formant enti^ elles une société privée ; une sorte àe confrérie,
non autorisée, mais seulement permise par té gouvernement. Or, il
est de Tessence de ces sortes de sociétés , d'avoir entre elles certains
caractères convenus, auxquels elles reconnaissent leurs membres. La
liberté d'admettre et de rejeter qui bon leur semble, est une consé-
quence néce^aire de la liberté qa*on leur a donnée, puisque, sans cela,
elles n*auraieat véritablement pas d'existence. Elles doivent être pré*
cisémeal dans le cas de ces confréries tolérées depuis plusieurs sièdes,
dans tous les gouv^rnementa de FEurope , sons lé nom de fr»rics*ma-
çons« Ces confréries traitaient à^ profane et repoussaient, comme te),
de ce qu'elles nommaient leurs temples, quiconque n -était pas initié
dans leurs prétendus mystères, et ne s'étail pas soumis à certaines
conditions convenues secrètement entre les associés. Si le gouverne-
ment se fût mêlé de contestations sur l'admission ou le rejet d'un
membre , il aurait évidemment compromis son pouvoir et sa
dignité....
» Il n'importe nullement au gouvernement , qu'un citoyen soit ou
PO seit pas enterré avec ces cérémonies; l'ordre extérieur n'y est
ngUeipent intéressé, et puisque la philosophie et la politique ont en-
fin, persuadé au gouvernement cette condescendance aux faiblesses
bumainns:,.. puisqu'on a laissé aux imaginations faibles la jouissance
de la auporstitîott, il faut que chacun puisse être superstitierux à sa
maqièreé t
Les consuls, excités par Fouché , avaient pris parti d'abord contre
M. Garnier. Le Ministre de l'Intérieur, Joseph Bonaparte, les ramena
à d'autres sentiments. Le prunier Consul, surtout, blâma les taquine-
ries violentes du Ministt'e de la police, et donna son a{^r<obation à une
conduite modérée et libérale, qui servait si bien ses projets, en
accoutumant le peuple au respect du prêtre , et qui était ée nature
à lui concilier tQUt à la fois les philosophes et les çfoyans.
M. Garnier ne resta pas longtemps Préfet de Seine-et-Oise ; TEm-
pereur Vappela, vers !804, avec le titre de Comte, au Sénat dont
il lut président depuis 1809 jusqu'en 1811.
Devenu Sénateur, M. Garnier fit ce que firent tous jes Sé^ateiirs :
il se. fit. oublier. Il s'arrangea une existence doi^ceiet conpiode; il
retourna aux lettres, qu'il n'avait jamais cessé d'aimer. Il publia une
édition de Racine , dans lequel il admirait un des représentante, d'un
grand siècle*' II écrivait wn MHoire dt là monnaie %p^%^ç8 temps Ui
plu$ rmnâés^ jtu^à CkàrUnu^ne (1). fiisaistay de trdp près peat-6tï»e,
à de* menreiHéB qm ne Ti^loiiifisaîettt plàs , et aux figantesqaes efforts
d'un règM qaif pour lui, arftit dëpanë le but , et dont il pressentait
la fin. Il ne hri piraisftaH pas piMsible que la France pût s'aGcomtno-
der lodgtlamps d\in bérrïque régime qui la ïnMtait à la gloire pour
toute «oismture.
Gomment le disciple de Qoesnay «nrait^l pn appronver Taction iti* '
cessante, infatigable d'un pouvoir qui voulait tout faire, qui ne 9*ên
rapportait qu'à liii«méme, et pour lequel lei individi^ n'étaient qde
de» iiwtnsmeiilli.
Le 2 avril i$i4, il adhérait sans trop dé regrets à la déchéance de
rEnperenr. Les promesses de la Restauration l'avaient séduit. La
Bestaura^n lui altait mieux qn'ft auctin autre : c'était '* la pai^«
c'était la liberté à petite dose ; c'étaient les ressorts de la puissance
détendu»; c'était qiidq«^ chose de feicfle et d'aisé; c'était un Roi,
comme lui modéré, sceptique , spirituel, avec lequel il crojait voir
revenir les souvenirs de sa jeunesse. Il fut un de ceux qui durent le
plus ^ncèrement accepter la charte de tSU, dont lés engagements^
dans ses idées j donnaient à la France toutes les libertés qu'elle étia»t
asseji forte pour porter.
Lorsqu'au bruit du retour de l'Empereur Napoléon , la Chambre des .
Pairs le chargeait de mettre l'expressioii de ses espérances et de ses
douleurs an pied du trône, c'ét»t dans tpute la vérité de sa pensée
que H. Garnier y faisait entendre ce langage (47 mars 181 S) :
c Cette coBfititnlion, Sire, est le gage :<funa nouvelle alliance
entre le> .peuple français et Fantique race de ses Rois. Les plus
sages institutions se sont associées aux plus iUustres souvenirs; ils se*
prêtent un mutoel appui , et composent une puissance inébranlable. » -
Après Forage des oent*jours , il vint repfendre sa place à la Cham-
bre des Pairs, où la Restauration récompensa , par de nouveaux hon^
neurs, «ne fidélité à laquelle les événements avaient épargné de trop
durei^ épreuTCS. ('
U anriva cependant à H. Grarnier ce qui est arrivé â beaucoup d'au-
tres. H fut d^ssé. L'ami des grands seigneurs d'autrefois ; l'élève
des penseurs ^ .dix*huiti^ilie siècle, associé à kars travaux et à leurs
espérafioes, se trouva tout surpris an nenlieu des vanités étroites ,- des
^1) L*on des meillears otfvrages sor la monnaie. Cest par oslaWlà qa*U faut asm- <
meocer l'élude de tons les tnires. i
(Blan^i iIplMoire deréoonbim^ pelitiqae. t. f , p«^5}.
f54
rancunes hargneuses , des p0lM passious de toute sorte , qui offea^
sasent la France sans la dompter. La RestauratkHi devait^eUe aboutir
à n'être que le triomphe de quelques gentilshommes de village ou de
quelques habitués de paroisse? Allait^on voir tenaitre Tancien i^me,
moins la vivacité de ses opinions , la liberté de ses mœurs, l'élégance
de ses manières ! Cest-là ce qui ne laissait pas que d'inquiéter M.
Gamier, et ce qui lui inspirait même de tristes pressentiments de l'a-
venir.
En 1818, il publiait, sous ce titre : c AfpHéimu le$ fropriéiaires
en Europe, ou manifeste de la todéié, contre le$ partis qui la tourmentent,
par un ami de V Ordre et delà lÀherté^ • un écrit , le dernier écrit qoi
soit sorti de sa plume, et qui montre, au milieu de singuliers pressenti-
ments, la trace ineffaçable que les premières impressions laissent dao8
Tesprit.
On voit toujours, dans M. Garnier, le disciple de Quesnay, revenant
aux idées de son maître, dont il poursuit la réalisation au travers de
tous les changements. En 1818, comme en 1792 , c'est le même pro-
blème qu'il essaie de résoudre , avec les mêmes moyens. Pour lui, la
société' est toujours partagée en propriétaires et en non-propriétaires.
Il n'y a pas, à ses yeux, d'autre aristocratie que celle-là, qoi naît de la
nature même des choses ; Tautre n'étant qu'une fiction, que le pouvoir
doit protéger, loin qu'elle le protège. Ces doctrines, que 1792 avait
proscrites, étaient dievenues presque hardies à une époque où l'on s'oc-
cupait de refaire l'aristocratie, avec TinégaUté de la naissance. M. Gar-
nier parle, d'ailleurs, des petits comme n'ont pas l'habitude d'en parler
ceux qui deviennent grands. Dans ce livre, vous ne trou ?erez aucune des
déclamations si aisées que l'ardeur pour tous les pouvoirs m^ à la mode
dans tous les temps; il peint dignement, en «ifant du peuple, le peuple
• qui, dans son ivresse la plus furieuse, aurait honte d'une bassesse. >
C'est même quelque chose d'assez curieux que le dédain avec lequel
le comte de l'Empire, le marquis du régime nouveau, traite la supré-
matie nobiliaire, qu'il force à s'incliner devant la suprématie du travail,
de l'intelligence et de la richesse. On sent là un esprit distingué qui
juge les choses avec sang-firoid , et qui sait conserver toute sa raison,
au milieu des enivrements de la grandeur et de la vanité. Ce n'est pas
lui, s'il eut vécu, qui aurait encouragé la restauration, dans les entre-
prises où elle s'est perdue.
Le fond du caractère de M. Garnier, c'était la simplicité , la sagesse
et la modération, unies à un amour, peut-être excessif de l'ordre et du
repos. Il appartenait à cette classe d'hommes qui ont, faut-ii dire, le
bonheur ou le malheur de n'être dupes de rien ; qui, servant le pou-
I3S
voir sao» passion, aiment mieux l'éclairer qoe le combattre. Il avait
assez réfléchi , assez vécu , pour savoir à quoi s^en tenir, sur toutes
choses, même sur les titres qu'il n'avait pas brigués, jouets fragiles,
dont la vanité des bommes aime à parer leurs tombeaux* M. Garnier
ne voulut emporter dans le sien , que le nom qu'il avait reçu de ses
pères; c'est le seul qu'on li&e au bas de l'acte contenant l'expression
de «es volcMifés dernières.
Eloigné de son pays^ depuis soixante an^, jamais M. (Sarnier n'en
avait perdu' le «Duvenir; il se plaisait & parler d'Auxerre; sa pensée
se Fartait , d'elle-même, aux lieux oà son beureose en&nce a'était
écoulée; la qualité d'Aux^rois était, seule, un titre à sa bienveillapce*;
en monraut , il léglia trois miUe francs aiux pauvres de la paroisse
Sakit-fus^be^ sur laijpielle il était né.
LesWmmes comme M. Garnier deviennent rares. La- société actuelle
n'en fait plus ; il faut , aujourd'hui , |dus de vigueur , plus d'âprelé ,
plas de résolution. Où retrouver les go4ts sérieux unis aux goûts
aimables ; raxnour deTétudeiini à l'amour des affaire^; la haine dos
exagérations et des excèa, et cette politesse oatui«lle qui est la^ véri-
table grâce 4^ l'esprit ?:
Il y a d^^tfitres enseignements > eneore , à recueillir do cette vie
qo'oQ peut oGrit comme exemple de bonheurv et de bonheur* mérité.
S'3 est vrai qu'il faille des» hommes^ qui hahitueni les sociétés
au calme, après de longues agitations.; comment se fait-il que
de tels bommes n'aient cpue la seconde place , quels, que soient leurs
talents, quelle ^ue soit mé^e leur vertu? C'est peut-éti:e que , choz
eux, la vertu est tro])^ positive^ l'habileté trop personnelle. Les
grandes renommées se paient par de grands sacrifices. La. société veuX
qu'on coure des risquesà la servir; elle ne se croit pas tenue de ré-
compenser c^ux qui se sont récompensés eux-mêmes ; elle aime tiède-
ment ceux qui l'ont aimée d'un amour tiède ; la société mettra tou-
jours iQdéto^emmt au premier rang dei» vertus.
PUIABU,
Avocat à la Cour Royale de Paris^
136
INVENTAIRE DES ARCHIVES HISTORIQUES DE L'YONNE.
L'importance des trayaux historiques n'a jamais été si Tivement
sentie qoe de nos jours. Aussi tous les ibomiBe» qui veulent apprécier,
àyee exactitude , nn point quelconque du passô , ont*ils recours aux
èc^cumenti origifiaux Où gisent les sources de toutes les qoMtioDg.
'CSeinode d'ëtùde tout nouveau , et que notre époque a yu naître , ne
pouvait être mis en pratique, il y a moins de quinze annétB. J»tê dé-
pôts publics des archives et des manuscrits étaient restés, depuis la
'révolution, dans le plus grand désordre, et il n'y avait presque nolle
•part d'iiolnmes capables' de les organiser et de classer les doea-
mients qui s'y trouvaient enfouis. Cest une *des grandes gloires du
'gouvernement actuel d'avoir remis eu honneur les recherches histo-
tiqties, et d'avoir préparé les moyens de les rendre fructueuses par la
création des comités historiques et la réorganisation de l'école de
Chartes. Il n'y aura bientôt plus en France de dépôts dans lesquels on
ne pourra puiser, et lorsqu'il s'agira d'éclaircir un point donné de l'his*
toire> toutes les préCçctures pourront répondre avec précision sur le
retentissement qu'a eu le fait en question dans le pays.
IN)ur ce qui concei'ne spéciaièftent le département de rYonne,noas
avons déjÀ bien des fois été à même de tirer parti, pour les autres et
pour nous<-méme, desdocumeats que contiennent les archives qni noas
sont confiées; mais ce n'étah, jusqu'ici, qu'accidentel et subordonné à
nos faibles moyens et à notre mémoire. 11 n'en sera plus de même à
l'avenir. Nblis voulons faireconnaftre entièrement, par uii catalogae
raisonné, les ridbesses dé tonte iiut«Hre qui sont encore-inccniKiea dans
ce dépôt. Formé en grande )[iarlie d'archivé ê(5Ctésiastlq\ems, il n'en a
pas moins d'intérêt pour l'histoire de toutes les parties de la société :
les communes^ le.elergé, les seigneurs, y ont des représentants ; l'his-
toire de L^agriculiure, de l'éponomie du moyen*àge , des monuments,
celles de Findustrie et de la transmission de la propriété, y trouveront
des matériaux abondants, et la géographie ancienne ne pourra s'établir
régulièrement qu'à l'aide de ses anciens documents.Enfin, dans un autre
ordre de faits, les acquéreurs des biens nationaux y trouveront des
titres utUes pour établir leurs tlroits de propriété qui ne sont souvent
qu'énoncés succinctement dans les actes de vente dressés à la hâte dans
la révolution,
isr
Eq comm^çant la pubUpa^ien de oel ii^^tast travail, qui De durera
pas moins de plusieurs années avant d'être acbevé^ nous sommes
heureux de répondre à un vœu du Conseil Général» et nous ferons nos
efforts .pour le mener à bien.
PREMIÈRE PARTiE.
ARCHIVES ECCLÉSIASTIQUES.
ÉVÊGHiE D'AUXÉftaE.
La {oodation de Tév^hé d'Auxerre remonte au milieu du iu« siècle^
Saint PéleriB) envoyé par ie pape Sixte 11^ «o fut le premier évéque. Lo
Diocèse occupait le territoire in p&^us d'Auxerre, démembrement des
Séoooejk U peut être circonscrit par une ligne tirée depuis Chicberj,
à trois Heiies nord de h ville d'Auxerre^ et allant à Blëoeau à Touest»
puis  Gien la Loire lui servait de limite jusqu'à la Charité;
de là^ sur Clamecy, au nord; de Clamecj, la limite se dirigeait, à l'est,
sur NitrjT) et allait gagner le Seraio qu'elle suivait à peu près jusqu'à
Héry, Seignelay et VYonne.
Les évéques d'Auxerre jouissaient de belles seigneuries qui avaient
été dojQiiées au ûége épiscopal par ses possesseurs successifs et surtout
par saint Germain. Le Gesta pontificum lui attribue la donation des
terres d'Appoigny, Régennes, Varzy, Poilly, Toucy, Perrigny et Cussy.
On doitMMsi itegarder ce prélat comme l'auteur du droit féodal pré-
tendu par ses suecesseurs sur les villes d'Auxerre et de Cosne et re-
connu^ en 1 1 t7y par le comte Guillaume IIL
Pa^mt' Jed Autres prérogatives des évoques, on p^ut citer le droit de
^^oriagi^'ilL leur prise de possession^ du siège épiseopal , par le comte
d'Afi^Çrf.^ i ,. et les barons de Saint Veraid^ dé Donzy. et de Toucy.
CoaneistÂgfli«iftrs lîéodaMXj^ ils cfH^vatéoA des,Vit^s tle ipljet hommage
de AldéiëiifiS grands bftrons,''': •" ! -
Entre les nombreux évéques qui ont illustré le siège d'Auxerre, les
plus célèbres sont saint Amatre^ saint Germain,. Guillaume de Sei^ne-
lay, fondateur de la cathédrale actuelle». et.X. Amyot..
Les archives de Vévéohé ont prouvé dans. le passé maintes vidssi-
tudes. Eliiçs furent en partie brûlées dans le château de Régennes pen-
dant \e9 gtiern» de religion. En 1793 , on fit un triage des titres pré-
tendus iîéodaux et des terriers qu'on réduisit en cendres sur la plate
Saint-Etieiine^ Ce» pertes irréparables sont cause de la pauvreté de ce
dépôt en ce qui concerne les titres antérieurs au xiii® siècle.
18t
(1) Pièces relative$ à quelques^ évéques : oui consistent en la prise
LIASSE I. de possession da siège episcopai par Philippe dé Lenoncourt,
xyc-xyiii s. en 1560, deux pièces sur M. de Broc, et d autres tivr MW, de
wus-liasse i Colbert, de Caylus et de Cicé^ de 1560 à 1758.
Pièce A, xvn siècle , 18B0, est le procès-verbal de prise de
possession de Pévèclré par Philippe de Lenoncourt, par lequel
^ont constatées |)lti»learfl solennités observéei à b première en-
trée des évêques d'Auxerre dans leur ville épiscopale, et qui^
n'ayant pas été. rédigées par écrit; étaient presque oubliées.
L'évéque, arrivant de l^égennes, escorté de plusieurs sei-
gneurs et prélats, fut successivement reçu par les prévôt, gou-
verneurs, jurés et échevins, par le olergé et par les gens du
présidial. Il se rendit dans l'abbaje $aint-Gennain. Le lende-
' màîn^ eut lieu la reconnaissance au droit de portage réclamé
' ' . par révéque aux quatre barons du comté. Le procureur du roi
^.. comte d'Auxerre, ceux du duc de Nevers comme baron de
Donzy et de Saint- Verain, et le baron de Toucy s^offrirent vo-
lontiers à porter le prélat dans sa chaise selon Vancien usage;
. • mais il se contenta de la constatation du droit et se rendit pr(v-
cessionnellement à pied à la cathédrale (V. Lebceuf , histoire
d'Auxerre, t. 1. p. 607).
2 Synodes annuels. Dossier de minutes de cenvt)catîons des cu-
* rés, ordonnances synodales et autres pièces relatives a l'admir
nistration du diocèse sous MM. de Dinaeviile, de Colbert et an-
tres évêques des xvi et xviv siècles.
Pièce À, xvn siècle , 1673, ordonnance de Nicolas Colbert,
évéque d*Auxerre, contre une société de charbonniers, forge-
rons, etc. « Sur ce qui nous a esté temoDstré par nosire promo-
teur général qu'en plusieurs paroisses do nostre diocèse il y a
des forgerons, charoonniers et fendeurs 'qui font des serments
avec certaines cérémonies qui profanent ce qoHl y a ée plus sa-
cré dans nos plus saints et ai^ustes mystères et par lesquels Us
s'obligent a mal traiter tous ceux qui n'exécuteront pas toutes
les lois qu'ils s'imposent a eux mesmes contre toutes raisons et
au préjudice des personnes publiques et particulières et de ne
pas souffrir ceux de leurs mestiers travailler avec eux avant
qu'ils ayeqt juré en leur présence dune ipaniere, si détestable;
^ npus avons enjoint a îios diocésains qui ont esté assez aveuglés
pour . sengager à un si horrible serment dy renoncer incessam-
ment en présence de leurs curés e^ de deux notable^ 4^ leurs
paroisses so^s peine d'excommunication, etc. »
(1) Les archives sQnt diyjsées en liasses placées dans des entrions. Les liasses w
subdivisent en sous^-liasses qni contiennent plus oo moins de pièces. Les pièces
cotées A^ fi«.C. ne le sont qae pour la facilité du travail, ipi^ia ne portent pas ce
titre dans le dépôt. L^e^da'es en chiffres romains qui sont plaçée;s en marge sous les
liasses , indiquent ressemble 'de temps compris dans les documents de la liasse.
A l'analyse des pièces A, É^, G, sont Ji^nta des chiffres romains et des chiffres
S*at>es :? les premiers désignent l'époque de l'écriture de la pièce ; les seconds, sa
ile réelle. Ou distingue ainsi les originaux des copies. Les chiffres des deux sortes,
qui suivent le résumé des sous-'liasses, nMndiquent que la date ou les dates eitréases
des pièces^ sans fixer l'âge de leur écriture.
A la Qn de chaque liasse, est indiqué le n^ d'ordre du carton qui la contient,
«39
Z Correspondant» des Mfues/iif^ lettres de9 rois de France et
4e leurs imnistfes adressées aux év^cfaes pour levr faire part
des naissances, mariages, maladies et décès des membres de la
famille royale, des batailles livrées, levées de décimes, convoca-
timis aux Etats de Bourgogne; garde^rdienne, etc., de 1458
à 1785.
. 4 Mêmeiujet Lettres diverses de grands personnages, princes,
ministres, etc. , depuis le xrv siècle à 1777.
Pièce A, xvn« siècle, 4668. Bref du pape Clément IX pour
eiligager révéoue d'Auxerre à faire des sacrifices en faveur des
chevaliers de Malte assiégés dans Candie.
Pièce B, 1728^ 29 mars. Lettre de Maurepas, ministre de la
cour, à révèque, M. de Caylus, dans laquelle il le blâme vive-
ment, de la part du roi, de V adhésion qu'il a donnée à une as-
sociation d'évéques. — Il s'agit de son aahésion à une lettre col-
lective adressée par plusieurs évèques au roi relativem.ent à la
condamnation de l'évéque de Senez par le concile d'Embrun.
« Le roi, à qui M. le cardinal de Fleury a remis la lettre que
vous lui avez adressée pour Sa.Majesté, m'a ordonné^ Monsieur,
sans entrer dans le détail de ce que cette lettre renferme, de
vous la renvoyer, et de vous mancter qu'à l'exemple du feu roi,
son bisayeul, Sa Majesté ne peut qu'improuver une association
d'évéques faite à son insçu et sans sa permission, et qu'elle a
été d'autant plus surprise du parti que vous avés pris, que dans
Tafifaire dont il s'agit vous avez préféré les plaintes d'un seul
évéque accusé, au jugement de quatorze ou quinze prélats, qui
* l'ont unanimement condamné, et sans avoir vu les actes du con-
cile, sans en avoir consulté les juges, sans avoir examiné le pro-
cès ; vous ne craignes point de vous élever contre une assem-
blée canonique dont vous scavés que les décrets ont été ap-
prouvés par les deux puissances, etc. »
5 Méim sujet. Lettres du gouvernement sur divers objets, police
ecclésiastique^ administration, etc. 1707-1728.
6 Demandes de places à l'école militaire d'Auxerre et autres
établissements d^enseignement. 1777. {Carton 1.)
L. II. Affaires ecclésiastiques, Edits, arrêts du conseil d'Etat et du
XTie-xvm^s parlement, lettres-pa|eDtes> etc. sur des matières intéressant le
clergé^ telles qu^ décimes, rentes^ droits ^es communautés,
amortissements, etc., 1568-1719. {Carton 2.)
L. m. Affaires e^lésiasliques, Même nature de pièces quç ci-des^US»
xvm« g. . de 1720 k 178«i. {ÇarlQn 3.)
_.IY.
XTi i-xvnies Bulles imprimées et jubilés ordonnés par les papes, depoj^
-liafise 1 1661 à 1770,
L.IY.
5.-lias8e 1 1661 à 1770,
S Mandements et ordonnances imprimées des évèques, concer-
nant des prières pour le roi, pour la pluie, le Te Deum pour les
victoires remportées ; pour la permission de mander des œufs
en carême ; pour l'exorcisme des animaux nuisibles à la vi-
gne, etc.
f40
Piè«e A, xn^sièeley 1961. MaBdement.de réirêqad.J. Amyot
poracdire des prières ain d'obUmr lia fils pour le roi : n Pre-
BÛèrement semble fort expédient qu'en toutes églises cathé*
dralesy collégiales et conventuelles, tous les jours après Tespre
se lacent les processions ; et aux paroçhieAes, les dimanchfs et
festes commandées. Esquelles se cnantera U tttanie; entre les
versets de laquelle se dira posément, avec dévotion et k ge-
noux, si la commodité du lieu le permet, et répété trois fois ce
oui suit : Ut régi nostro Henricù cbrûtianissimo filium regni
Fraticorum haredem frucluosum tuà pifitate concedert digneriSy
te rogarmiê audi nos. »
, • ,^ 3 Discipline ecelésiasiique. Requêtes des offijcîers municipaux
... d^Auxerrc pour obtenir la permission de manger des œufs en
. , . carême., vu la rigueur de rhiver qui ne permet p^s de pêcher,
. etc., 1671-17^9- . .:> ' . (Carton 4.)
' t:V. ' iVoMVeûttx èont?«Hw. lÔSM^^S.'ftocèS-VeAaux et mémoires
xvn^viiies sur les nouveaux convertis des villes de là toire (1683).— Nom-
•Sfc-li&ffi6 1 breuses lettres de M. de Pontchartrmn à Vèvéque d'Auxerre, de-
puis 1700 à 1715, prescrivant les mesures à prendre pour répri-
3
:j
pour oDiiger
son des Bernardines de*Saint-F)argeau. C'est à vous à vous ser-
vir des moyens que vous trouverez les plus propres* pour lui
persuader et à celle qui reste à Auxerre, ^lie si elles ne se con-
vertissent, on ne les laissera pas longtemps dans ces maisons,
et qu'on les mettra dans d'autres, où elles auront lieu de se
repentir de leur opiniâtreté, signé Pontchartrain. »
Secours atix pauvres. £tats des aum;6nes et charités faites
dans la ville d' Auxerre et autres lieux par les évéques. 1663 à
1709.
Pièce A, 1709, 12 juin. Rôle des bénéficiers du clergé
d' Auxerre pour ta nourriture de 3S7pauvres par jour à Auxerre.
3-4 permissions de quêtes accordées pour divers établissements
et à des personnes dont les bâtiments ont été incendiés. 1747-
■)l './ ' 5:i J^(>/»l^M donnéspOHt décoTirrirîes cHmes ctlesdéllfscom-
' '-• "■ tttis; 1677 04776. — Il fëhd'de^tWietiX. ' (Cbrton 6.)
L. YL Ordinations, Provisions. DQSsiçrs qui sont intitulés lettres
txViMniif s d'ordiré pour divers clercs;, brefs -de Bmne; incorpotatrons
s.-lia»sël au cierge du diocèse. — Provision^- de bénéfices. -^Permu-
tations. XVIie-XVIIie sièclcS.
2 Présentations, Démissions. Pièces nombreuses qui sOnt des
actes de présentation par les patrons dés cures> cKapéfles et
autres bénéfices, et des démissions données par les titulaires^
xyn^-nviue siècleSi. • ; (Carfo» 6.)
L.Vn.- Même nalme de pièces, x\uv siècle. . (C^rfon7.)
3i^T"i ■ S-
L. VIII. Officialités. Provisions de titrés d'ofificiaux. — Actes d'éta-
XV -XVIII' 8. blissement des officialités de La Charité et de Cosne en 1467. -—
s.-iiasse 1 Règlements.
141
5 Oipetollf^f. Fle^iites et poùFiniteg cootre dea curés et d'au-
tres membres du clergé, xyn^-xym^ siècles, {Carton 8.)
L. IX. Reliques de saints. Pièces constatant leur authenticité. —
xvv-xYiips. Dons de retiques à Rome et autres lie«x. — Miracles, xvi-
s.-lJaMel xvni« siècles,
2 Brefs d^indulgenœs accordées au clergé régulier et séculier
. du diocèse pour des fêtes et d'autres cérémonies. xv^-xYin»
siècles.
3 Divers ohjeis. Saînt-Ghréme. — Permission de choisir des
confesseurs pour les cas réservés en donnant quelqu'aumône
(1481).
4 Coi^frairies. Autorisations d'établir des confrairies . xyil -xynie
siècles . [CarUm 9.)
Administrât ion et juridiction ecelédattique^ sur ie$ monastères
et lés paroisses , etc,
L. X. Titres généraux : Droit de Tévéque d'Auxerre constaté au
xv«-xynr 8. xve siècle par la visite des prieurés de l'ordre de Saint-Benoit
8.-liaâse 1 et de celui de Cluny situés dans son diocèse. — Réflexions- sur
Tétat fâcheux des couvents de femmes à la fin du xviu« siècle.
1 bis AuxEBBB. — Grand Chapitre, Droits de l'évéque. xv«-xvm«
siècles. •
2 Jésuites, Pièces concernant leurs luttes contre M. de Cay-
lus et les curés jansénistes , etc. Thèmes anti-jansénistes
(1725). Plaintes des curés contre les R. Pères qui refusent
leurs billets dé confession et détournent leurs élèves d'aller à
confesse auprès d'eux (1733). — M. de Gondorcet, successeur
de M. de Cajlus» leur permet de faire des missions. — Oppo-
sitions de quelques curés qui portent plainte au bailliage en
1756. — 1646-1756.
3 ^ Bemardmes. Etats des religieuses, des biens et dettes; de-
mandes de secours. 1771-1776.
4 Prieuré Saint-Oervais.
, ' . 5 • Aifi>RT£S. — prieuré. Droit de visite et procuration (1464).
6 GBUEireN (abbaye de). — Bénédiction des abbesses. Etats de
biens et dettes. — Désordres. 1654-1776.
7 CiEZ. --LesPères Brigittins du Plêssis (1653-1684). (Cart 10.)
L. XL Glamecy .T-Evêchéet hôpital été Bethléem au faubourg de cette
vUle. Recueil de mémoires, titres et autres pièces établissanl
les droits des évèques d'Auxerre pour la juridiction de • ce
lieu (1408-1770). Ge lieu qui étant au xn« siècle un hôpital fut
donné, enll73, par Gui, comte de Nevers, à l'évéque de Beth-
léem en Judée, qui avait été chassé de son siège par les Sar-
rasins. (Carton 11.)
L. Xlt
xi'-xvuiég. Glamécy. — Collégiale Saint-Martin (S. M, de Clameciaco).
s. liasse î Fondation au xi« siècle.
'2 ChapeUei fondées dans la cdttégiide et en d'antres endroits
(1406).
3 Les Pères Bécollets éiMis en 1^20.
4 Le» Daines hospitalières, xviu'' siècle.
5 Les Dames de la Charité. Statuts en 1684.
6 - VitUy paroiàsey etc. Documents divers aiix xyh,> et nm»
«iècles. {Carton 12.)
L. XIII. Ços»E. -^ Collégiale Sainê-Lawrent {CapUulum sancti Laurentii
Xin-Tvinc». âe Cosnada. Fondation en 1212. par 1 évêque G. de Seigaelay.
s.-tiassel Statuts et ordonnances des eveques. — Droits curiaux. —
Etats de biens et ornements. — : Projet d'union au séminaire
• • ' d'Auxerre en 1779.
2 Àhbaye Saint-Laurent. (Chanoines réguliers de Tordre de
Saint-Augustin) Règlements épi5çopaux> réformes des désor-
dres. xtu^-kyiIi^ âècles. . . •
3 Àuguslins. Etablissement en i6i6.
-* Prieuré simple de Saint-Àignan^ uni au séminaire de Poi-
tiers. 1686.
,5 Bénédictines, Fondation en 1658. — Etats de biens. —Ré-
ceptions de religieuses. — Prises de possession. 1658-1780.
{Carton 13.)
s.-Iiassé 1
S
L. XIV. DoNZY. — Chapitre Saint-Caradouc (de Donziaeo). Statuts don-
xn '^xTiii'8. nés en 1220 par l'évêque G. de Sçignelay «t en 1292 par G. de
- »• - . Grez. — Ordonnances épiscopales. — Procès avec le curé de
Donzj depuis la réunion du service paroissial dans Féglise col-
légiale en 1656. — 1220 à 1771.
Prieuré Notre-Dame du Pré de Tordre de Gluny. — Droits du
prieur, rapports avec les habitants de Donzy. 1121-1748.
Frères prêcheurs. — Fondation en 1500 r lettres de sauve-
garde et protection. 1500-1505.
Pièce A. Fondation du couvent des Frères. Prêcheurs, xvn^
^* siècle, 1 500. Françoise d'AIbret, duchesse de Brabant, comtesse
douairière de Nevers, dame de la Chapelle d^AngiJlon, d'Ar-
gent, Branche et. Saint Verain des Bois, a tous ceulx qui ces
' présentes lettres verront, • salut. Savoir faisons que nous de
:■, kJ ' ..- '^n^fitce certaine scieibce, plaine, puissMce et liberaUe volonté
pour le .salut et remeda/ve nostre ame, pour aundosne et fon-
dation d'un couvent de frères de Tordre de Saint-Dominique
en vie régulière dé observance, avons donné et octroyé don-
nons et octroy<»ns p^ar ces présentes à religieuse dévote et dis-
crette personne niaistre Simon Berthier docteur en théologie
de l'ordre de Saint-Dominique et a ses frères dqdit ordre pre-
sens et advenir ung Ueu et jardins asis aux faulbourgs de nostre
ville de Donzy au lieu dit en Larre jioni ainsi comme il se com-
porte..... et quinze sols de rente..... pour audit lieu faire bas
tir construire et édifier ung couvent pour lesdits frères et tou-
tes autres choses propices et nécessaires a eulx....£ntesmoing
desquelles choses dessus dites nous avons si^né et scellé ces
présentes lettres de nos seing et seel.et.fait signer à Jehan
f x.'"\
i ■ ^
.•*
Jarbay Hostfe >jteft#etaÎTe; term^Jonrée-Miplembre Pan mil
cinq cents. Signé '.Françoise (TAÎeDtet
4 Confrairie des Dames de la Chariiê, 1688.
5 Religieuses de la eongrégalim Notre-Dame. Etats de biens,
règlements. — Novices, professions, xyn'-xvme siècles.
(Carton 14.)
L. XV. GiEN. — Collégiale SaintrElienne {de Giemo).
tin- xTHpg Statuts, ordonnances épis'copalcs, états des revenusi pièces
8.4iasse 1 diverses. 1216 au xviu« siècle.
Pièce A. xVu*^ giède. « Lesglise collegialle de Gien^ reconnue
de fondation royalle par quatre roys de France, Saint Louys,
Charles VI. Charles Y II, Louis XIII, et un ecusson de leurs
armes pose sur la principale porte de ' ladite église, fut bastie
dans le six ou septième siècle par un de nos roys de la pre^
iniére race proche le vieux chasteau dont on voit une partie
des ruines, elle fut beaucoup endommagée de temps en temps
par le malheur des guerres civiileset estrangeres comme il se lit
dans les statuts des évéques d' Auxerre faisant leur visite jus-
Su'à-la fin du xve siècle, 1490, que Anne de France comtesse
e Gien, fille de Louis XI et femme de Pierre de Bourbon,
«yant l'administration et régence du royaume durant le vojage
d Italie de Charles YIII son frère la ût rebastir somptueùse-
Hient selon qu'il est spécifié dans un titre encore extant ou la
dite comtesse déclare que tombant en ruine pour son anti-
quité estant une des anciennes esglises de Dieu U convient la
rebastir a neuf, ce quelle exécuta dans les années 1490 à 1498
Sue CharlesKeyiII mourut au chasteau d Amboise et 1 enrichit
e précieux vases et magnifiques ornements qui furent con-
servez avec des chasses et reliquaires dans lesquels estoient
enfermez le corps de sainte Felicule vierge et martyre sœur de
lait de sainte Petronille fille de saint Pierre, un corps: des sept
frères martyrs enfans de sainte Félicité et un bras de saint
Estienne patron de la susdite es^lise; jusques aux guerres ci-
villes qu'excita Fhérésie de Calvin qu'un grand nombre des
habitans de la ville de Gien en estant infectez la pillèrent et
bruslerent en lan 1568 au mois d octobre. Les chanoines ayant
emporté ce qu'ils purent de leur trésor et sacristie , et s estant
réfugiés dans le chasteau dé Labnssièré distant de deux
lieues furent poursuivis et assiégés par lesdits habitans calvi-
nistes lesquels estant entrés par trahison dans ledit chasteau
les massacrèrent avec une barbarie et cruauté inouie. L^
chantre nommé de Villiers se retira seul dans lé chasteau du
Pezeau proche la ville de Cosne , lequel a son retour procura
et contnbua a la rédification de la nef et d'une chapelle de la^-
dite église, dans un caveau de. laquelle il fut inhumé laissant le
chœur imparfait qui fut restably et parachevé cinqtiante aps
après sa mort en lestât ou il est maintenant par les soins et
aux despens du chapitre* p - ' - .
« .Etats de fondations. — Réductions. 1609-1786.
S Ofilce de la chantrerie à la collation de l'évéque, 1323.
4 Droits sur les églises paroissiales de Gien* -^ Contestations
avec les curés. 1224. '.'
5 Droit de noïnmer le régent des écoleë de la ville. xvn^ siècle.
Pièce A, xvn* siècle, lilfft. Itt jiiiB^« Acte d'iostitation par
Févéque d'Auxerre assistant au chapitre de 1. Sellier en qua-
lité de recteur des écoles de la ville. II. résulte de cette pièce
que la présentation du recteur et des écoles appartient aux ha-
bitants et la collation au Gbapîtré.
Ô ChapeîleÊ dans la collégiale (1239). — Confraîrie du Saint-
Sacrement. {Carion 15.)
L.XVI. '
ZYe-XVin s.
«.liasse 1 Les Minimes. Dotation, états de biens, règlements. 1604.
2 Âbhaye SairUe-Claire iiU de VÀve Maria , de Tordre de
Saint-FraDçois. Fondation par le duc de Bourbon et sa femme
en 1498. — * Curieux détails sur Topposition des religieuses ao
droit de visite des évéques au xvu» siècle. — Etats des reli-
gieuses. xv**xvi]i« siècles.
3 Urmlines, Etablissement ett 1636. — Statuts, indulgences.
— Documents sur Fadministration. — Suppression par suite
de désordres et union des biens aux Hospitalières de Gien, en
1750. *
4 . Religieuses hospitalières, xviie-xviu^ siècles.
5 Dames de Charité. Règlements (fin du xvii« siècle).
(Carton 16.)
L. XYII. La Chabitê-scr-Loire. — Prieuré de Saint-Benoit. Bénéfices à
xir -xviir- s. la présentation du prieur en 1144. — Justice. — Propriété. —
s. liasse 1 Prérogatives comme curés primitifs;'"^ Curieux débats avec
les trois vicaires au xvii^ siècle.
â Les RéeoUsts. 1773.
^ Collège ou écoles. Etablissement de trois chanoines de Tor-
dre de Saint-Augustin pour maîtres de latin. 1712.
* Bénédictines du Mont-de-Piété , congrégation du Val de
Grâce. Fondation en 1624. — Ordonnances des évéques et vi-
siteurs, etc. 1624-1780.
5 OiTÀiNB. -^ Prieuré simple ou chapeUe Saint-Lazare et Sainte-
Marte-Madeleine de Duenne. *— Droit de collation en 1768.
6 PoNTiGNT {abbaye dé). — Réception du serment de Pabbé de
Marcilly dans l'abbaye, en 1769.
'^ Saint-Fabasau.*-* fiinédictims. Visites, états du monastère, etc.
(1046). {Cartonil.)
i.xvni.
xv'-xvin-s. Var2Y. — CollégiaU Sainte-Eugénie (de Tarziaco). Statuts, rè-
s.-liasse 1 glements (1450).
2 Reliques. — Inventaire^» de titres au xvne siècle.
3-5 Décrets d'uaio» de la cure Saint-PJMsrre au Chapitre en 1*21
et 1477. —Autres de désunion en 1644, etc.
. ç\ C/iapeUe« au nombre de cinq dans la collégiale.— Pxovisions,
etc. xvt« siècle.
7 . CoUége^ petite^ éeoUe (1651-1785).
148
L. XIX.
xvi-xvin* s.
8. -liasse i
8 Les Mot^taUiKres. Etat des revenus (rriKT). (Cartèh tô.)
Procès-verbaux de visites des paroisses^ depuk 1670 à 1784
(V. les registres}.
Inventaires de^ vases sacrés et ornements. — Biens des fa-
briques (1(552 à 1690).
: ■ 3. Ëtai dcj^paroisses sous le rapport de rinstraetion en 1699.
. r^^Benseignements statistiques donnas en réponse à la déclara-
. , . tton du roi, du 13 décembre 1698, concernant ks maîtres et
maitresse^ d'écok. — Nomination â« maitr«s d^école parles
habitant» des paroisses, pour un temps plus ou moins long avec
approbation épiscopale (xvni« siècle).
4 Déclarations' données par les curés et les décimateurs de (a
quantité et de la nature des dîmes qu'ils percevaient dans les
paroisses en 1693, en exécution d'un édit du roi. On trouve dans
plusieurs de ces états des détails intéressants sur la production
du sol et stir la population du pays. [Cation 19.)
L. XX. Dossiers contenant des renseignements d'administration ec-
8.-1. 1-19 clésiastique sm les matièresci*après, peadaat le cours des xvn^
etxviii« siècles.*
Situation des paroisses sous le rapport des mœurs, de la po-
pulation. -^ Ordonnances épiàcopaltis , plaintes. — Reliques ,
confrairies. -^ Etats de biens des fabriques' et inventaires des
titrés et des vases sacrés. — Commissaires pour la reddition des
comptes. — Présentations au^ cures et chapelles.
PAROISSES.
Accolay.
AUigny.
Andryes.
Annay-sur-Loire .
Appoigny.
Arbouse.
Arcy-sur-Curei.
Argenon.
Arquian. .
Arrablay.
Auxerre, paroisse
^ w.
VaUée.
L. XXI. Bagneaux^
i.-l. 1-17 Batilly.
Bazame«
Beaumonft'> :
Beauvoir,
Beine ..•
Bessy, . i:-.
Billy. . .
Bitry. .':'i-;i.
St.-Eusèbe.
S. -Loup.
St-Pierre en
Auxerre, paroUse St.^/Mamert
et St-Bénoberi. :
— paroisse. St. -Martin-
lès-St.-Julien*
— paraisse St.-Gervais,
St. -Pierre en Château.
— paroisse St<-Atotin-
' lès-*St.»Marien. .
— paroisse St. -Pèlerin.
— id. Notre-dame-
la-d'Hors.
Auxerre, chapelle hors la vill»i»
(Curton 20.)
Bléneau.
Bli^7-Ie*Carréati.
Bonny-sur^Loirc . '
Bouhy.
Bréthean. > :
Breugnon..
Briare. '
Buley. -
• t •' ■ -r
1 - l
(Caution 21.)
146
S.-L 1-22 Champlemy.
Champoulet.
Champs.
Ghangy.
Gharbuy.
Gharenteaay.
Chagnay.
Chàteau-Nettf.
Cbâtenay.
Cbemilly et^aumont.
l. XXIII. Coulanges-la-Vineuse.
s.-l. l-lb — Chapelle.
— sur-Yonne.
Coula ngeron.
Courcelles.
L, XXIV. Daminerre sous Bouhy.
S.-L 1-19 Dannemarie.
Biges.
Dompierre-sur-Nièvre. »
Donzy.
Druyes
Egriselle.
Entrains.
Escamps.
Escolives.
L. XXV. Gien-le-vieil, par. St.-Laurent.
s.-l. 1-9 — — St.-Louis.
Gy-l'Evêque.
Grisy et Bailly.
Guarchy.
' L. XXVÏ. I-* Cellc-sur-Loire .
s.-l. 1-Û La Celle-sur-Nièvre.
La Chapelle-St.- André.
La Charité-sur-Loire , paroisse
St.-Jacques.
' — — St.-Pierre. »
( — — Ste-Croîx. :
Lain.
L. XXVII. Mailly-la-¥itte.
s.-l. 1-19. Mailly-Ghâteau.
Mannay.
Marcy.
Ménestrean
Menou.
Merry-Sec.
Merry-sur-Yonne.
MesTres.
IfézîUes.
Cherannes.
Chiche ry.
Chitry.
Ciez.
Clamecy.
Colmerv.
Corvol rorgueilleux.
Cosne, paroisse St.-Aignan.
— ici. St .-Jacques.
-— . Id. St.-Laurent.
Couloutre-la-riTière.
{Carton 22.)
Courgis.
Courson.
Grain.
Cravan.
Cuneey.
{Carton 23.)
Essert.
Etais.
Faverelles.
Festigny.
Fontaines.
Fontenay-sous-Fouronnes.
FontenaïUes.
Fontenoy.
Fouronnes.
{Carton 2i.)
Gurgy.
Héry.
Irancy.
Jussy.
{Carton 28.)
Lainsecq.
Lalande.
Lavau. .
Levis.
Lichèrqs.
. Lindry.
Lucy-«ur-Cure.
{Carton 26.)
Miennes.
Migé.
Molesmes. .
Monéteau.
Montréal.
Montigny.
Moulins. .
Moutiers.
Murlins.
{Cartm 27.)
uy
LXIVIU. Narcy,
8.-1.1-11 Neuyy-sor-LoIre.
Nevoy.
Nîtry.
Nuzy.
Oizy.
L. XXIX.
8.-1. l-iS
L. XXX.
8.-1.1 20
L. XXXI.
8.-1. It20
L. XXXII.
».-l. 1-14
Parly.
Ferreuse.
Perrigny-la-Rose.
Perrigny^ près Auxerre.
Perroy.
PougnV.
Pouiny. '
Pourrain.
Sacy.
Saiopults.
St.-Amand. ^
St.-Andelain.
St.-Bris.
St -Bris-GoÎK.
St.-Cyr-les-Coalons»
St-Fargean.
St.-Georges.
St.-Loup-des Bois.
Ste-Colombe-en-Puisayc.
Ste-Golombe-des-Bois.
Ste-Pallaye.
Saints-en-Puisaye.
Saissy-les-Bois.
Seignelay.
Semeatron.
Septfonds.
iSery.
Sougères.
VaBan.
Val de Mercy.
Vareones.
Varry,
Varzy, chapelles et confrairies,
Vaux.
Venoy.
Ouagne. . ^
Ouuine.
Oudan.
Ousson.
Ouzouer et Pont-Ghevron.
{Carion 28.)
Prégilbert.
Préhy.
Quenne.
Raveau,
Riz.
Ronchères.
Rouvray.
iCarlon 29.)
St.-Malo.
St-Martin-des-Champs.
St.Martiii*da-Pré.
St.-Moré. , ,
SC.-Pierre-dU'Mont.
St.-Prhrc •
St. -Quentin.
St-Sauveur.
St.-Veratn ^ Boi&
(Carton 30.)
SuIly-des-Vergers,
Surgy.
Taingy.
ïbou.
Toucy.
Thury.
Tracy,
Treigny,
Trucy-rOrgueiïIeux-
Trucy-sur-Yonne.
{Cation 31.)
Venouse. ,
Vermanton.
Vidmaaay.
■ ViUefargeau.
Villeneuve-St*-Salve.
Vincelles.
Vincelottea.
[Carton 32.)
^ XXXIÏT.
nv-xvni« g.
s.-liasse 1
2
ChapeUeê dam la cathédrale y dans le palais ipiseopal et près
de la cathédrale. — Provittons, préseatations, etc. (xv« siècle).
Chc^Ues domeiiigues (13044780). Présentations, provisions/
visitesj etc., des chapelles de château^t et de maisons particu-
lières dans les paroisses ci-après :
Alligny. Arcynsur-Cure.
II
148
Aâxerre. Ouanne.
Bitry. Perrigny.
Bonny. Perroy.
Briare. Saint.
Chatnpoulet. St.-Amand.
Chasnay. St.-Fargeaa.
Chevannes. St-Georges.
Cosne. . ' St.-Martin du Tronseç.
Donzy. St.-Sauveur.
Escouves. . . Ste-Pallaye.
Fonlenoy. Séignelay.
Gien. Sementron..
La Charité. SuUy.
Lal^nde. Venoy. .
Leugny. Vcnousc.
Lindry. Villenèuve-St.-SalYe.
Merry^Sec. VincelotteBr.
Moqeteau. {Carton 33.)
L. XXXIV. H4}(/elS'Vieu; Grandi-Charités. Documents diyers.
XTe-xvHi'^ Auxeire. Coursbn.
».-i. 1-6 ciamecy, Dontj. .
Cosne. ' Entrains.
Coulainges4a''Vineuse.
Aaxerre, pièce A, xv,. siècle, (1416). RéconcîUàfion ducim^
tière souiUé par 1 inhumation d'^i^c femme excoçaiauniée.
(Cartonié.)
L.XXXV.
XIT'XTUI'^ g
s.-l. 13 HôuU'Dieu de Gien, La Chanté, Varzy. Dgicumants divers.
^ Maladeries. Etats des maladeries du diocèse d^Auxerre dres-
sés en 1695 et t|uélques pièces antérieures sur plusieurs de ces
établissements. {Carton 38.)
thédrale, pour, les enfants de chœur, le nn de la semonce , etc.
(1213-1769). D6cuments dans lesquels il est lait mention des
guerres des xy*" et xvi' siècles; des prérogatives du Ghapi-
.<re, etc. • u . .
Pièce A, XV* siècle, 1478, 5 janvier. Transaction entre l'évé-
2ue et le Chapitre portant réduction temporaire de 1141iv. i2
eniers de rente due par le premier au second, en considération
dé la destruction du château de Regennes et du village d'Appoi-
Çny en partie bruslé depopylé et innabité, au moyen des noiiti-
itteset guerres passées et aussi des dommagetfeeausés dans les
autres Seigneuries de Pévéché.
Pièce B, xvi« siècle^ 1575, 29 janvier. Arrêt du parlement
qui condamne 'les héritiers du cardinal deïâ Bourdaisière, évé-
que d'Aùxefre^ à payer au Chapitre 3000 liv. pour employer aoi
réparations des démolitions ci dégradation^ de Fégtise cathé-
drale,' faites* par les Huguenots, /i •
148
■
Pièce G, xYie siècle, 20 décembre 11^9. Proeès-Terbal eoDsta-
tant le droit appelé du vin de semonce dû par Févéque au Chapi-
tre, el qui consistait en deux quarts de vin à chaque chanoine,
à plusieurs grandes fêtes de l'année et qu'on évalue en argent.
en 14Mt6» à 534 livres.
Pièce D, 1769, 4 janvier. Reconnaissance par M. de Gicé, der-
:nier é>véque d'Auxerre, pour les redevances annueUes dues au
Chapitre et dont la somme s'élève à 1166 livres sept sous, dans
laquelle figurent 600 livres pour Fentretien de la cathédrale.
^ Admniêtr^ion pendant la régale» Procès-verbaux d*apppsi-
tion iles scellés et d'inventaires du mobilier et des titres de
visite des biens de Févèché après la mort des évéqueS) faits par
les commissaires du Chapitre ayant droit de régale, (1613 à
1704).
Pièce A, xvr siècle, 1693, 6 février. Inventaire des meubles, bi-
bUofthèque,ëtc. deTévèque J. Amyot défunt, contenant une copie
de son testament trouve dans un ancien testament en grec, il y
paiïe entre autres choses de la fondation du collège d'Auxerre.'
< Huaniam atifem prenumtus morte $i Ua domino Deo nos tro videtitur,
non potero adfinem perducere opus qw)d ego institueram ad eum-
dem Dei et utHitatem populi provinctœque toiius ÀutissiodorenHs
nempe collegitfm et scholam publioam saeerdotum congreffotionis
Jetu 4n quojuveneê bonas Utteras cum bonis sanctisque etpiis mor^
Ims docerentur; «-^ Document curieux,
5 Féodalité. Justice^ Accords entre Févéqûe et ' te comte
d'Auxenre et le Chapitre pour leurs droits réciproques de jus-
tice ei seigneurie à Auxerre et à Cosne en 1167 et en 1347. '-^
Doeuments divers sur les fiefs.
Pièce A, xiv siècle 1167. Transaction passée entre Févêque
et le comte d'Auxerre, sur les contestations qu'ils aVa^nt
entre eux au sujet des seigneuries de Cosne et d* Auxerre :
*Ego Éianw opiscopus eie.j et ÊgoiWillHmus eomes Ifivernensis
«^*.-.., Sàneta Maa-ia healus ^tephanus et «pûcopiu Àutissiodo-
rensis dignoscunlur haherê et habuisse in pace apud Conadam
hœc omnia quœ, etc. Les hommes de Cosne qiii refuseront de
. se Gonf<Mrmei* à certaineA dispositions de la charte rectwn indè
• faeiont per legem qua mount,.,. ÂtUissiodori non lictit'miM
(eomiti) inducerevel demere aliqua^ consueludtnes niii permis-
copum de cujus feodo omnes eas hàbeo. QvuBcunqw haheo Autis-
sioderi in foro et in aliis consuetudinibus et in circuitu prœter
clauswram murorum de feodo episcopi estj prœter iilud modicum
: q%iod teneo a duce Burgundim uUfii^à ponton. »^ . ,
5 6 AmortissemM^. — Ttatausc^ etc. 1704 à 1777. (&arkm 99.)
§ //• Domaines.
L- 1. Boiê et forêts. Procès^erbaux de vîntes des bois de Févèché
XTu-XYui«8 d'Auxerre, en exécution d'arrêts du Conseil et d'ofdonnânce
, du grand maître des eaux et forêts. — Bois de Varzy, Charbuy,
Régennes; Gy-rEvèque, etc. Années 1673, 1702, 1766 et 1761.
Le procès-verbal de 1766 concerne aussi les moulins , iles et
étangs. {Carton 37 )
ifSÙ
L. II. ArXBRftE. .
Vitale i ^^^^ généraux des revenus. (1863— 1730).
3-3 Bâtiments ; terres et vignes en Migraine. (Ilfcft0---1613).
4-5 Gensives dans les paroisses de St-Amatre el Si-Eusèbe.
(1481—1749;.
6 Les Bordes et Ghamprimbaud, cens, terres et vignes (i34l).
7-3 Moulin Bouffaud) prés. (1483-^1782), (Carlo» 38.)
L. III. Ghabbut, Carhaugiaewm, (seigneurie de).
xni rviu" 8. Titres généraux. Mémoires sur les droits de Févêque et Tétat
s. liasse 1 ^^ la terre. — Bornages avec les seigneuries voisines. (1SW9-
1784).
S Baux généraux des revenus (1506 — 1785).
3-4-5 Trois pièces de pré ; six pièces de bois ; cinq étangs. (15(M^
1789).
^ Travaux aux voûtes de réglifle(1669). — Plan de la seigneurie
en 1765; (porté à la section des plans.) {Carton 39.)
L. IV. GosMB, Cosnada ( seigneurie de ). — Droits de justice et sei-
xu-xviiie 8. gneurie. — Gontestations , bornages et règlements avec les
s.-]ia88e 1 comtes de Nevers. (1157 à 1570).
S-3 . Mémoires sur l'état de la terre dé Gosne et Yillecbau. •— Li-
mites des justices; provisions des charges de bailli civil et
criminel et maire perpétuel, et autres offTces , etc., etc. —
Inventaire des titres (1608 à 1788). (Carton 40.)
1^ y. GosNB. — Baux généraux des revenus de la seigneurie (1581 à
s.^iatfel i775). •
S Droits de cens et rentes; déclarations^ etc. (1378 à 1758).
3-4 Fiefs du port Aubrj et port à la Dame; fief de Miennes
(1452 il 1780). (Carton 41.)
GosNB. — Moulin des Pierres, de Tévéque; des Moines, de
Beaupré, les deux derniers devant seutement une rente (1366
s..]. 1-4 à 1780).
5-6 Maisons, prés, terres. — Ile sur la Loire. — bois Fouilloux
(1669). {Carton 42.)
L. vn. Gosne et Yillvchau {ViHacaiuU). —Etats des gâtines, plans;
xvii-ïviH^ t — Gorrespondance sur raliénation. — Baux à cens et rentes
perpétuelles (1610-1780)^ - {Carton 43.)
L. VIII. GosMB ET YiLLEGHAu. — Gâtlucs (suitc). — Baux dc 1774-1780.
XVin' s. en » tM\
{CarUm 44.)
I- IX. GotLANGBS-auR-YoNiiB ET Cbain. — Dlmcs, terres, prés, cure,
xni-xvws. égUse (1516-1789).
«.-liasse 1
*
2 ËscAXPs. — Terre de Terves, indivise avec le prieur de Saint-
Eusèbe. — Baux généraui (1613). {Carton 45)
L. VI.
xrr-xviH«^s.
f5l
% EscAMFé. -^ Prés (lS34-i757).
4 GuR€ii. *— Maison et terres proche le pertuis et passage de
l'Yonne (1499). (Carton 46.)
L. X. Gt-l'Êvèqub Giacum Episcopi (seigneurie de). — Baux généraux
xfe-xnn«s. et revenus (1580-1781).
s,-lJaHel
» Bornages avec Jussy et Yallan en 1647 et 1784.
»-6 Terrer, prés y bois , cens et rentes (1494-1776). (Carton 47.)
L. XI. ' Gt-l'Ëvêqub. — Baux à cens perpétuels d'une grande quantité
nv-XTii-' 8. de terrains situés en divers cumats de la seigneurie (1493-1623).
— Cenisîev&dii xiv« aii: xyu*" siècle. (Carton 48.)
L. Xn. Régennes et Appoiony, Âppoiniacum et Regius amnis (sei-
xiY-xvine 8. gneorie de). — Etat de la terre au xvm* siècle.
K-Uanel . .
S-3 Droits de marché à Appoigny en 1396. — Notariat, greffe,
dtme (1773).
4 Droits de cens , rentes, lods et ventes (1646).
5 Inventaire général de titres, rédigé vers 1780.
6^ Terres et prés ; île de Néron (1634-1789).
7-8 Bois de Ghaumoy,^ Labiche^ Bois-Rond (163^).
P Procès contre les habitants de Branches qui prétendaient
droit d'usage sur la terre de Regennes (1396)..
iO Dîmes sur quelques climats (1783)..
Plans de la seigneurie portés à la section des plans;
(Carton 49.)
L. xm. RcuBHio» BT ApporaNT . — Pièces concernant la rivière d'Yonne^
xiH-xvRi s. AU passage de Regennes. - Rapports avec le commerce de
8.- liasse 1. bois et les mariniers (Voyez les pieced histçriques article Nàvi--
flnKton). — Procès, en 1768 et 1777. au sujet d'un nouveau
canal creusé devant le château de Regennes, pour le service-
de la navigation (1768-1787).
2 Pemigny. — Pré de l'évéque (1468-1782).
5 Sacy, Saeiaeum. (Terre de) — Hors-les-Groix^ indivise avec le^
chapitre d'Auxerre.
3 a Droits de l'évéque constatés par des extraits du cartulaire do
révèché du xui« siècle. — Accords avec les habitants pour l'u*
sage des bois (im« siède, 1490).
5 b Bornages , délimitation (1548-1766)»
3 e Banx.généranx des revenus (1669-1782).
Gensier-terrier de 1481-1489, au rang des.terriecs n» 143.
(Carton 60.)
L.X1V. ToccY, Toeiacum (partie de la seigneurie). — Titres généraux
xv-xvin» 8. tels que mémoires des droits seigneuriaux. — Accords avec les
s. liasse 1 barons de Toucy pour Pétendue de la justice. — Reconnais-
sance donnée par ces seinieurs que le château est jurable et
rendable à la volonté de révéque, etc. (1623-1761).
I5t
2 Deux comptes de recettes et dépenses de la chàteBenie des
années 1504 à 1507. — Extrait au terrier de 1682 pour les
droits généraux.
3 Baux généraux des revenus (1581-1755).
4 Délimitation avec le baron de Toucy' et'avec le Chapitre
d'Auxerre, seigneur de Parly (1490-1768).
5-6 Moulin des Cransons. — Pré des AUoaets (1530-1770).
7 Bois de Bréant ou d'Auxerre (1513-1740). «
B Plans et pièces des masures de la chàteUenie montant à 2053
arpents , levés en 1714. {Carton 51.) '
I^^ XY, Vabzt, Varxiacum (terre et chàtellenie de). — Déclarations des
xiT-xvinêii. droits généraux du seigneur évèque (1557-1760).
«.-liasse 1
2 Baux généraux des revenus de la chàtellenie (1589-1701).
3 Rentes dues par les habitants de Yarzy et par ceux de Flei^
sur des bois , etc.
4 Rentes foncières constituées pour affranehissements indiTi-
duels de servage (xv<: siècle). / •
. 5 Baux à rentes foncières du vieux château d'Oudaa, de mai-
son»*, ttrres et prés (1359-1625).
6 • Procès avec le maire de Varzy pour l'exercice du droit de
présider les assemblées des habitants qui appartient au bailli
(1693). (Corlo»5î.)
L. X?I.
XV-XVH'- s. •
s.> liasse 1 Varzt. — Gnq pièces de prés (1626).
â Droits d^ cens et rentes y lods et ventes (1455*14(00).
(Carton 53.)
L. XVII. Vàrzy. — Bois et forêts. -^ Pièces générales et communes aux
xv-KVH « S. divers bois (1632-1761).
«.-liasse 1
•
9 Mémoires et contestations avec les habitants de la chàtel-
lenie au sujet de leurs usages (1550).
3-5 Forêts de la Croix-du-Cerf, de RonceauXi Bois-GIair (14Î3-
1773), (Carton 54.)
li. XVIIÏ.
s.-i. 1-2 Forêts de Bouhy et des Gouets (1310-1775).
3 Sept pièces de bois en divers lieux , entre autres le Letier,
dans lequel on prenait du minerai de fer au xv^ siècle (1395*
tvni«siècle). (Carton 55.)
§ ///. Registres.
JntM^ntoire. — Un volume, petit in-fo , contenant un proces-
verbal d'inventaire dressé à la requête de M. de Gondorcet,
nouvel évèque, aprèjs la mort de M. de C^ylus en 1755, des \
153
jtiireB et papiers étant au trésiur liitéral deTévéeli^. Les docu-
ments se suivent san? 'aucun ordre. On y trouve mentionnées
beaucoup de pièces qui n'«xistent plus., tels que le cartulaire de
révèché de Fan 1282, plusieurs inventaires de titres , le droit de
portage dû à Févéque le jour de son intronisation , des actes de
foi et hommage par les seigneurs de plusieurs grands fiefs de
rAnxerrois, etc.
Âdminiêlratiot^ eoeléHasU^. ^-^ Les ordonnanices des évé-
3ues sur les matières ecclésiasttiques , les règlements et statuts
ODués à divers établissemenls , les provisions de bénéfices, les
actes de prestation de serments et les visites de reliques depuis
llS40«-1789/sont comprises dans onze registres , savoir :
Le l^i*, de 1540 à 1561. contient en outre des permissionif de
fuéter pour réparer les églises « pour le rix^hat des capUfs, etc.
Le 2, de 1640 à 1642 ;
Le 3, de 1663—1669 ;
Le 4, de 1685— <1691 ;
Le 5, de 1702—1709;
Les 6, 7, 8, 9, 10 et 11, sont sans lacune de 1729 à 1789; au
mois d'aoàt. (On voit par les numéros d^ordre marqués au dos
qu'il en manque beaucoup).
Les registres destinés a l'enregistrement des petites expédi-
tions de l'évéché telles que les dispenses .de consanguinéite, de
bans, les moniioires, etc., sont, au nombre de cinq, savoir ;
Le ±^ de 1701 à 1716 ;
Le 2, de 1716—1727;
le 3, de 1744—1754;
Le 4 et le 5, de 1762—1776,
Visites desparoîsseê et eommunaulés, — Un registre, petit în-f»,
contenant les procès-verbaux de visites des paroisses , coUé-
giales, etc, de la partie du diocèse ^qui s'étend dans la Puisaye
et le Nivernais, faites par M. de Golbert évèque, pendant les
années 1688 et 1689. On y trouve des règlements et des ordon-
nances foii curieuses. Il y est fait mention de l'état des orne-
ments des églises, des maîtres d'école^ des sages-femmes,
des superstitions locales, etc. — Gâté par la moisissure.
Autre registre, gros in-fo, de même, nature pour les annnées
1705 1712. Il est rédigé en fDrme de questionnaire et contient
les procès-verbaux de visites faites parM.de Caylus dans toutes
les paroisses du diocèse. On. y voit l'état de l'église, des vases
sacrés, des cbapeHes de la paroisse, des biens de la fabriauCy
etc. ; les maîtres et maîtresses d'école et les sages femmes. O'est
un curieux travail un peu endommagé.
Formulaire. Un registre contenant les souscriptions au forr
mulaire contre les cinq propositions de Janàénius , exigées do
toud les ecclésiastiques. Il ne commence qu'en 1755, époque
de la mort de M^ de Caylus, et va jusqu'à l'an 1780. On y a an-
nexé un fascicule de certificats émanés de différents diocèses
pour des prêtres qui passaient dans celui d'Auxerre.
— Autre registre de même nature, depuis 1780 à 1790, moia
4*^oùt,^
fS4
ANinasrrftATiGiv TciiroRfiLLt : Comptée, iwirnana, etc.
Un compte de là terre de Yany pour Fan 1897.
Jowmaux d>xploita(ioii de la terre de Régennes , depuis
iTïl à t7«8.
Livre des domestiques et gareons.
Censive de la terre de Saey, de 1491 k 1499.
Comptes des revenus de Févêché, gérés par les commissaires
du chapitre d'Auxerre, pendant la vacance du siège , en vertu
du droit de régale qui appartenait à ce corps. (Vbyei les archi-
ves du Chapitre.) Années 1513; 1885, 1870 à 71; 1893; 1596à
IGOa; 1672; 1876 et 1708.
CHAMBRE DU CLERGÉ DU DIOCÈSE D'AUXERRE.
Instituée pour assister Févéqoe principalement dans la levée
des décimes imposées sur le cler^, et pour ju^er les contestations
qui pouvaient survenir sur ce sujet , on ne voit igurer bien corn-
plètemmit la Chambre ecclésiastique qu'au XV i« siècle. Les as-
semblées synodales en nommaient les membres > et ceux-ci cor-
resjpondaient avec les agents-généraux du clergé de France. Les
affaires dû XV!"" siècle occupèrent beaucoup la Chambre. Le
clergé d'Auxerre, ^ était ligueur, prit vivement parti dans les
querelles de ce temps ; les archives renferment encore des preu*
ves de cet esprit.
L. L Clergé en général — Corre^ondance des agents-généraux du
zvi XYiii^s. clergé avec la Chambre ecclésiastique, sur divers objets defioan-
8.-liwe 1 cesi et d'administration depuis 1884-1788.
9 Arrêts du conseil d'Etat, édita royaux, autorisant les em-
prunts fyits par le clergé. — Contrats passés avec les receveurs-
généraux (XVU* et XY11I« siècles). ^ (Car(0M86.]
1^ II, Même nature de pièces, — Cahiers de remontrances faites, par
XVI xviiVs. le clergé de France . aux rois et aux états-généraux du XYl» aa
5.4. 1-2 XYII*" siècle. Proces-verbaux imprimés des assemblées géné-
rales de 1682, 1711 et 1784. — Documents généraux divers.
{Canon 87.)
L. ni Chambre du clergé é^Auxerre. — Remontrances faites anx
s.-l. î-2 ^^9 ^^^^ les assemblées des états-généraux, depuis 1876-1789 in*
clusivement.
^ Pièce A. XYI ' siècle, 1893. Minute du cahier des députés au
états de la ligue à Paris, intitulé : Ce sont les articles concernant
lestât gênerai de la France, en ce présent malheureux temps que
les ecclesiasticques du diocèse d Auxerre assemblés ensemble
poue cest effet , ont advise en leur conscience pour vous estre
présentez â vous Mçr. Pillustre et révérend cardinal de Pellevé,
archevêque de Rheims, et à là noble assemblée des Ëstats
lo Que soit tenu doresnavant pour loy fondamentalle en ce
ro^anlme très chrestien, que nul n'en pourra jamais estre roY,
qui soit hérétique ou faulteur d'heretique à laqueUe loy, les rois
0B8
mtêHM» (lin fieiMt par cy après ne pmsent derofper ny preju-
dicier non pltis qu'à la loy salio<|ae.
Qa'il y aura ung roy noaanme par . les Estats , qui sera catolîc-
que de religion, et s'il est possible de la tige royalle pour evitter
les occasions des guerres, le^piel a(^;ree par nostre Saint Père et
Sar le roy d'Espagne qui lui donnera sa fiUe en mariage, venant
la couronne par droit delection, non dbereditaire succession,
ne sera point tenu des faits et promesses de ses predesses-
seurs, etc.
La suite des doléances est relative aux différentes réformes à
apporter dans les finances, la justice, etc.
3 Amortissement des biens du clergé (1551). — ^Exemption de la
taîHe négotiale pour le clergé d'Auxerre, au XVIl*^ siècle.
4 Jugements et sentences rendues par la Chambre (1701-1706).
5 Prétentions des àbbés du diocèse à nommer un membre de la
Chambre. — Questions de préséance. — ^^ Procès divers (XVlIe et
XVIU" siècles). (Carton 58.)
L. lY. Levée des décimes. -^ Bulles de papes. — Lettres royaux et
xiv-xviie g. mandements divers pour l'imposition des décimes, rôles de la
s.l.'nniq. Nation et dégrèvements (1300, au XVII« siècle).
Pièce A. XIY" siècle, 1360. Bulle d'Innocent VI, portant per-
mbsion au clergé de France de s'imposer pour la rançon du roi
Jean.
Pièce B. Autre bulle,, de Martin Y, autorisant la levée d'une
décime pour la guerre contre les Bohèmes hérétiques, en 1428.
Pièce C. Autre bulle pour la guerre contre les Turcs, en 1500.
(Carton 59.)
I*. ▼. Même sujet. — Mémoires sur le droit des rois de France, pour
xvi-xvm^ s. établir des décimes à chacune des bulles des papes sur cet objet
»•-»• * (XVII siècle).
3 Minutes des délibérations des assemblées synodales, principa-
lement au XVI*" siècle, sur la répartition des décimes (1570-
1763 ). .
Pièce A. XVIe siècle, 1593, 15 janvier. Conclusion du clergé
d'Auxerre pour nommer un de ses membres, afin d'assister à la
répartition de Timpèt de 300 écito mis, par les maire, gouver-
neurs et échevins d Auxerre, sur tous les habitants, pourlepai^
ment d'une compagnie de 50 chevaux sous lé commandement
du capitaine du Riez, levée pour repousser les incursions des
ennemis de la Sainte-Union, q^i viennent jusqu'aux portes de la
ville. — 11 y a encore d'autres pièces du même temps sur le même
objet.
' 5 Lettres et mandements des rois pour le recouvrement des dé-
cimes (1559-1592). Beaucoup de ces pièces sont signées en au-
tograpne par les rois.
4 Correspondance des agents-généraux du dergé de France ,
avec les subdélégués du diocèse d'Auxerre , pour le recouvre-
ment des décimes aux XVIe et XVIJ« siècles.
5 Dossier de pièces relatives aux opérations nécessaires pour le
recouvrement des décimes. — Réclamations et dégrèvements à
cause des guerres qui ont réduit les bénéfices.— Documents înté-
186
lestante sur Félat des enrits à Fépoqœ des guêtres de reUgion
(XVI- et XVII* sièqks).
Pièce A. XVI'' siècle, 11 avril liS70. Copie d*iiDe déclaration
faite par la yeuve du receveur des décimes d* Auxenre , au sujet
des décimes perçues par les hug^uenots maîtres d' Auxerre
« En présence de messire François Leprince» son fils , procureur
du roj, elle a déclare que sur la fin de septembre 1567, la ville
d'Auxerre fut occupée par les rebelles et ennemys, par les inti-
midations desquels tous les prebtres et gens d'efdises de ladite
ville et aultres lieux et villages circonvoisins , s'absentèrent du
pays tellement, que, a raison desdits troidbles, le défont Leprince,
son mary, na receu les décimes du roy,'pour le terme escheu de
septembre 1567 qui se montent à 5^538 livres; sur toute ladite
somme icelluy deffunt a seullement receu 171 livres, lesquelles
ladite veuve, depuis le décès de son mary a este contraincte tant
par empris<«nement de sa personne, que vente de ses biens,
payer susdits rebelles, etc. »
Pièce B. XVP siècle, 1593, 2 septembre. Minutes de lettres
adressées par le clergé d'Auxerre à Mgr. du May^e et au prési-
* dent Jeannin, pour obtenir la cessation des vexations dont ils
sont l'objet, malgré la trêve, de la part de ceux du parti contraire
à l'Union. '
Pièce B. XXh siècle, 1592, avril. Requête des ecclésiastiques
' du diocèse d'Auxerre au duc de Mayenne, dans laquelle ils ex-
posent a que , de tout le diocèse , il n'y a pas qu'environ la sî-
xiesme partie qui soit demeurée au party de F union des catho-
licques, tout le reste estant occupé et détenu soubs la subjection
des ennemys de la Sainte-Union en grande captivité, le roi de
Navarre aiant donné a ses capitaines et soldais le revenu de leurs
terres... jusquaux dîmes dues aux curez, et le surplus qui tient
encore le parti de la Ste-Union , tant affligé, pillé et ravagé par
les courses tant des ennemys que de ceux mesmes qui tiennent
nostre party, guil ne leur demeure pas de quoy vivre, etc. »
Pour quoi ils demandent à ne pas être inquiétés pour le paie-
ment des décimes. '
6-8 Etats de restes à recouvrer. — Comptes à rendre, etc., XVI« et
XYUp siècles. {Carton 60.)
L. VI« Mime sujet. — l^rocès-verbaux de ventes des biens du clergé
xn-xviie g. pour le paiement des décimes accordées au roi en 1586 et 1588,
8. -liasse 1 et autres pièces du même genre (XVI» et XVII** siècles.)
2 Dossiers relatifs à l'aliénation des biens du clergé au XVr siè-
cle, pour le paiement des décimes extraordinaires. — Requêtes en
modération de taxes, tableaux des ruines causées par )es hugue*
nots. — Etablissements religieux d'Auxerre , cures d'Andryes et
d'Appoigny. {Carton 61.)
L. va. Même sujet. Suite des établissements religieux :
xvi-xyne s. Basseville, chartreux. Bonny-sur-Loire , prieuré
8.-liassel Beaularris, prieuré. Bouhy,cure
Beaulieu, id. Bouras, abbaye
Berry, id. Branches, prieuré
Bléneau, id. Cbamplemy, cura
Bois-d'Arcy , id, , Ciez, prieuré
IS7
Clamecy, chapitre coHégial Ouaime. pnemeé ^
Claiùecy, évéché de Bethléem Ouzoùer, «ure .
€osne , prieuré St-Aignan lleigay, abbaye
Costre , chapitre collégial . Roches^ abbaye .
Bampierre, prieuré Sainpuits, cure
Donzy, collégiale St^Càradeuc Saint-Fargeau, chap. collégial
Donzy, prieuré du Pré Saint-Sauveur, prieuré
Gien, collégiale Saint-Verain^ prieuré
' G4en , prieuré Seignelav, chapelains
LEpau, prieuré- Toucy, cna[>itre collégial
La Charité-sur-Loire, prieuré Varzy, chapitre collégial.
Marcy, prieuré Varzy (prieuré des Bons-Hom?:
Menestreau, cure mesprès)>
{CarUm 62.)
L. VIII. Offieti de greffiers divers. — Pièces générales, édits, etc., sur
xTi-xYine 9. les offices de greffiers , des insinuations des greffiers de Tétat
8.- liasse 1 civil, des gens de main-morte. — Tarifs des banquiers en cour de
^ Rome (XVU'^ et XVlUe siècles).
3 Office de greffier des insinuations ecclésiastiques. *— Edits de
création en 1543, etC;
3 Offices de greffiers et contrôleurs des registres de baptêmes»
mariages et sépultures. 1697-1724.
4^ Greffe de biens des gens de main-morte. — Ofl^e de receveur
des décimes, — Office d'économe (XV1I« et XVIII^ siècles).
(Carton 63.)
L. IX et X ItenUâ. — Rentes dues par le clergé. — Constitutions de rentes *
xvB-xvms ^t remboursements. Ces rentes sont dues à des établissements
«.-1. l»3 religieux, et à des particuliers (XVI1« et XVIIi« siècles.)
(Carton 64.)
Registres ^^ ^^^- i^-f^^î^» contenant l'inventaire des titres et papiers,
* comptes, etc., de la Chambre du clergé d'Auxerre, rédigé en
1642.
Autre vol. de même nature^ rédigé en 1682.
Fascicule de cahiers et registres de Pouiflés du diocèse, au
nombre de neuf, savoir :
lo Etat (en latin) d^s bénéfices, dignités, etc., du diocèse de
l'an 1500. , * . .
2 ' Notitia ecelesiarum parochialium civitatis et diocesis Au-
tissiodorensis au XVU« siècle. Cette notice donne des détails
sur le titre de chaque bénéfice, sur le patron, le nombre des ha-
bitants de la paroisse, le revenu, etc. **
30 Portion d'un pouillé du commencement du XVIIP siècle^
contenant les déclarations relatives aux prieurés et monastères
du diocèse.
40-70 Pomllésde 1730 et 1766.
89 Autre pouillé général du diocèse, rédigé vers 1775. Ce do-
cument contient des détails sur les collateurs et les titulaires des
bénéfices depuis le XVII siècle, sur la population à différentes
époques, la situation administrative et judiciaire, etc.
90 Minute incomplète d'un autre pouillé de la fin du XVIIP
siècle.
m •
« ' Rtg. trand in-folio, intitulé : Registre général des délibéra-
tions delà Chambre ecclésiastique, formant le pouillé dn âîocëse
d'Auxerre en 1781. Il contient des extraits des déclarations des
bénéficiers, depuis 1729 à 1781, avec l'évaluation des bénéfices
à cette dernière époque , pour parvenir à la confection du nou-
Tean rôle des décunes. On j trouve aussi le poids du bichet du
blé, et d'autres renseignements curieux.
Registre;; des insinuations des actes ecdésiastîqttes comme
de dimissoires, j^rofessions, tonsure, provisi(»i8 de bénéfices,
prises de possession , etc.
l«r registre de 1729 à 1734;
2, — de 1734—1738;
a, — de 1743— 1749;
4, — de 17tfO--d753 ;
5, -- de 17M— 1758;
«, — ^ del7S8— 1761;
7, — de 1762— 1764;
8, — de 1767—4769;
9 à 16, — de 176»— 1787,
Et quatre registres du contrôle des actes eccléflîastiques insi-
nués, de 1706 — 1736.
Fascicules. Fascicules contenant les rôles des décimes de diverses natures
établis sur le clergé depuis Tannée 1900 à 1781, telles que dé-
citnes ordinaires et extraordinaires, augmentation de gages,
' entretien du séminaire depuis 1672; rôles de subventions pour
tenir lieu de la capitation au xvin- siècle , enfin don gratuit.
On 7 voit les noms de tous les bénéfices du £ocèse grands et
petits.
1« fascicule de 1800 à 1600. Rôles latins Jusqu'en 1666. Il ^ ^
un rôle relatif à la quote-part du clergé du diocèse dans le paie-
ment de Fentretien de 4000 fantassins et 1000 cbevaux-legers
levés pour six mois, en \^STl.
2« fascicule de 1601 à 1659;
3, — de 1660—1665;
4, — de 1666—1676;
», — de 1677—1696;
6, — de 1697—1708;
7, — de 1709—1734;
8, — de 1735—1781.
Fascicules comprenant les cpmpltes d'emploi du produit des
décimes depuis l'année 1864 — 1784 :
1«' fascicule de 1564 à 1574 ;
2, — de 1574—1593 ; à conscdter pour les dépenses
du temps de la Ligue ;
3, — de 1594—1614; avec pièces à l'appui dans plu-
sieurs comptes. Il s'y trouve deft autographes d' évoques et
d'autres personnages :
4, — de 1615—1633, Wem.
5,. — de 1634—1655, /dem.
6, — de 1656—1672, /défm.
7, — de 1673—1700, /cïen>.
8, — de 1701 ^1710;
9, — de 1711—1744;
10, — de 1745—1784.
489
SEMINAIRE Dt'AUXERRE.
Cet établissement fui fondé en 1672 par M. de Golbert, évéque
d'Anxerre. « Dans le but , disent les lettres-patentes confirma-
tives, de former à Dieu et à Féglise des ministres et les rendre
capables d'élever et de conduire nos sujets , par leurs paroles
et par leurs exemples, dans les pratiques de la vertu et de leur
devoir. » Les prêtres delà misnon en furent établis directeurs
en 1680.
Titres généraux.
L uiaoïni. Lettres-patentes autorisant k fondation du séminaire, de Tan
xYuxvuieg 1672. — Pièce signée MârU'Térèse et contre-^signée' Colbert^ -*•
s.-liasse 1 Actes divers relatifs à rétablissement.
2 Gom|>tes de recettes et dépenses de 1672 à 1660.
3 Pièces diverses tvw sièclç. — Amortissements, renie#f ete^
4 Titres cléricaux ou constitutions de rentes pour les élevés qaî
* se destinent aux ordres. {Carton 65.)
Dotnaines. «
l. uKioiiB. Auxerre. Maisons acquises pour former le sémin^re dçpuis
xyn-xvni«*8 ' ^W* ^ *'7*2.
L-liiHiel
5 St.-Georges. Maison. 1695. {Carton 66.)
{La suite au frochain Annuaire.)
QUANTIN,
Archiviste du département.
t6d
, , MAUGNY.
n.
• .1
I.
Le nom de Maligny [Melligniacum , Merlmieumm) se trouve pour ]§
première fois' inscrit dans les chartes du lii^ siècle qui ne peu?eot
nous donner qu'une sèche nomenclature des premteci possesseurs du
fief. Ces seigneurs ne jouent, jusqu'au xv* siècle, un rôle important oi
dans l'histoire de France , ni même dans celle dès p^ys qui aYolsinent
leurs terres. 'Léiirs noms seuls, à peu près , nous sont restés conoas
pur detf^cfer de toute nature , partages , transactions ^ et surtout do-
nations aux monastères et libéralités envers les pauvres. » Ainsi, le
cartulaire dePontigny (i) qualifie dé bienfaiteurs du chapitre de Cha-
blis Hugues de Maligny et Agnès squ épouse (1 1 33) , et donne en même
temps les noms de leurs enfants Gui, seigneur de Montigny-leRoi et
Ifferry, Itier, Guillaume et Anselme. Ce même Hugues, .^pii/avait été
vingt ans auparavant témoin d'une donation faite à l'abbaye de Pon-
tigny (i], le fut avec son fils Gui, de celle par laquelle, en 1134, Guil-
laume II; comte de Nevers, Auxerre et Tonnerre accorda certains pri-
vilèges au monastère de St. -Michel de Tonnerre (3), ^ *
Nommé dans une bu^e du pape Innocent II (il 38) à Guichard,
abbé de Pontigny (4) et dans une donation faite par Guillaume II à un
couvent de Premontrés qui venaient de s'établir dans ses états (1144]
(8), il est probable que- Hugues ne mourut qu'en 1148, époque à la-
quelle ses fils hier, Anselme et Guillaume font avec Gervaîs de Sine-
mure, abbé de St. -Germain d'Auxerre (6), une transaction en préseace
d'Hugues de Maçon, et dans sa maison épiscopale : il s'agissait de pro-
priétés situées à Lignorelles (7). .
Gui succéda à son père; il laissa un fils Jobert [1 1 80) qui fut
loin de marcher sur leurs traces. Possesseur de terres à Montignj,
Poiochy et Chablis, il eut de graves contestations avec l'abbaye de
(1) Cartul. de Pontigoy II, 97 •
(2) Bibl. d'Auxerre> Mss. 155, f» 13.
(3) Id. D. Viole, Mss; i 70 111, fo â951 .
(4) GaUia ChrisUana, xii prob. p. ni. ^
(5, Lebeufii, 76, Car t. deSt.-Marien.
(6) Gompoéuit (Gervasius) an 1148, eu m Iterio de Melliniaco et ejus fratribns
Anseimo et Villelaio de quadam census. •— (GaUia christiana li^ 382 prob. p. 1^^*
(7) Lebtuf, Hist. d'Auxerrc i, 280.
161
Pontigiiy, et fat même oblige , derant Manassès, ëvéqne de Laoïtni
de reconnattre ses tort» envera le monastère (i). Desa femme FVm!!*
garde , il enUrdsiO. : Gui, Milo et Burs. Gui, l'a J, aZa^^S:
ju»^ «n procès ayec l'abfié du monastère de Moutiers'-Rr^ey Xo^
deT«,yee){A) et avoir Eut déclarer Bennes mourant de mS W
dawte,.« itl«i 4 souB ceasueb et iOOsous aux religieux de ^ti^
pour te™i«« avec «», „a procès au sujet de sa s^uto da^C
éghse. n mourut en I8S0 et fut enterré à ^ntign^-u ^"6 î« mÏ^
^te^de e^i«««tè«,, honneur ip.'il avait Site peX «a^
P«r sa» nombreuses libéralités.
Son .fils. Gaucher, plus généreux encore que lui , outre uha «»*.
accordée à l'abbaye de Pontigny. lui lai Jpar son'teTt^merfiT»
«M, devant 1 abbé de St.-Pierre d'Auxerre, 30 sons à p^rcevot ^
sesmo^ dePoincby, et 40 sous «.r un pré du mèmefirf Z i^e
comme son père, enterré dans l'église du monastère , et d'y feirT^
îf?""-?.^ '• "*~ •** ^''^'"® "° «"^'^ """»«'• Ces donations fo.
rent «trfiées pae son fib Gaucher, en IWO, et son petit fils en «îï
Par «me autre disposition testamentaire, il accorda à sa fille Aenèa.'
certaines d,xmes et tierces, et voulut qu'en cas qu'eUe se fit iS
peuso dans l'abbaye des Iles ou ailleurs, ses revenus retoomLTi
à ses autres enfants. «««kwi»
Cepeiidant les seigneun de Maligny augmentaient tous le» joiiM
leuf piussance et leurs richesses; Jean, sire de Maligny, est, aiwàsfe
cwntede Joigny le premier des seigneurs de Bourgogne et de Oiam*
pagne, eité dans l'acte du U novembre 1314. par Jequel on devait
aviser ataxaadyens de s'opposer a«x exactions et changements de moo;
naies du roi Philippe-le-Bel (S). Son fils Gilles. (1382) «e craint pas.de
portât griifâ, et :]Haitttes contre la comtenra do Tonnerre à raisoB^les
troubles occasionnés par ses officiers/ dans les bois, garennes, justicetr
et choses du seigneur de Maligny, et de l'emprisonneinent fait pat
eux à Ligny-l»€bâtel, de Thévenin Renard, natif dé Maligny, et L^
conséquent homme dndit seigneur. Cette comtesse de Tonnerre était
tente de Blanche de Navarre, dite la Reine Blanche, seconde femme
de Philippe VI ; il fallait donc que Gilles fot«n seigneur assez puissant
pour intenter un procès à une si grande dame. A la mort de Gilles
(157«), ses trois enfants, Gaucher chevalier, Milet écuyer et Isabelle
se partagent sa succession qui se composait alors de Maligny Bennes
la Chapelle et Poinchy. j» »
Gaucher reste sire de MaUgny : c'est en cette qualité qu'il transige
(i) Cart. de Pontigny» n, 478.
(2) GalUa ChrisUana XII, 556.
(3; Idt. du trésor royal, vol n, fo 567.— Lebeuf, Hist d'Anxerre, i, 201. '
av«e SibUle d* la Sonëe, abbease ia monastère dM -Bas (»Wt) (l^
Calîvea et dénombrement, qu'il read , .a 1590, il «e qoabfiede
SSlr de Maligay, Bennes, Ligoorelles et PomAy; -^^'^^^^^
«n frtre, un procte «pn ne dora pa. moins de qmnie ans, et à la s.te
ï^di^boLesiwIet »«f™«'"-"/-;syïî:;^Ln*:i
biJai» de Gmllaume Diro^r leur ami ç*«niel, 4587. I^«« «*«
«raient dHra commun accord renoncé * toute inrtance dewnt les pré-
voté, bailliage et parlement. n— i.-.
^jttsticedans le fief do MaMgny n'en resta pa»m«i» à Gaucher^
mais 8008 la condition par lui de ne poursuivre les homme» et le.
femme» de Mlles , si ce n'est «i cas rtHl et en cas enmtnel, et comme il
Mt réclé dans l'acte. . .
Gaucher surpassa, à l'égard de Pontigny, tous sts aleas m hbërakfcfe;
a accorda aux religieux la moitié des grande» dîmes de la aeigneane
^JuMï^ici rexistence des seigneurs de Maligny non» a semblé liée»
cdle de cette abbaye, seconde fiUe de Clteaox, qm exerçmt autow
dr«He une grande influence ; mais l'enthousiasme religieux pro^t^
le» croisades, tant contre les infidèles d'Orient que contre le» «fi-
dèles de Franco, les Albigeois , s'étant éteint, lafiéodidité repntpcW
à petit , sur l'église , le terrain qu'elle avait perdu, les donatioiis et les
aetes de soumission devinrent de jour en jour pliw rares. Aosa
TOyons-nou» le» seigneurs de Maligny, dès le xt« siècle, comment
avec l'abbaye de Pontigny une série interminable de procès relat*
aux redevances qu'ils lui payaient anaudlement, et qui outre le four
faMkal, la moitié des grandes dîmes de Maligny, étaôent de 18 livre» «
sous * deniers en argent. 8 bichets de blé et ^8 d'orge («).
Gadcher, nwMt en 1403, laissa de sa femme Marguerite de Valéry,
■»euve en i«emières Mces d'Etienne de Tanlay, (5) deux fiUes, Mar.
oneriteet Catherine, qui se partagèrent avec leur mère la sucoeswmde
GMpdier. Marguerite épousa N... de Nauroi, chev^er, chambellan
du roi. Ce fut lui qui remplaça le baron de Donzy pour porter l'évéqne
d'Auxêrre lors de son intr<misa«ion en 1401 (4), Il mourut en 1445,
année où il avait rendu foi et hommage au roi pour sa sdgneune. U
s'était ligué avec lé seigneur de Chiteau-Vûlain, qui avait pris le parU
du roi de France, contre le duc de Bourgogne, Philippe-le-Bon e»
1453. Le siïe de Château-Villain, avec les ^neurs qu'il avait puât-
(1 ) Grilia ehrbtiana, xu, 482.
iSt) Ces procès ne cessèrent qu'en 1756. , , . . ,, ,
(3) Le mariage eut lieu le 12 juin 1385. Gjiucber porUit de guenles àla croix d or.
(P. Anselme, généalogie de France i, 515).
(4) Lebeuf, Uisl. d'Auxêrre i, 496.
tirer à hiit 'ratÊiffi^ le nota de h Bourgogiie ; « l«g trois ëiato de la '
daché et comte de Bourgogne dirent et e?cpo8teeitt au due les grands
desroie et exemUooê » que ces troupei commetlaieiit dans ses états.
Philippe4e*Boa quitta alors Arras et se lendtt en persoime dans le
Tennemb av«c 6M0 combattants ; après aToir pris Mussy-l*Byéq«é
(I) il se letira à Dijon et « ordonna les eeigneurs de Gbarny, BMssire
Jean de Groy et lesdigiieor de Crëqoy, avec grand foigonde gens,
pour conquerre et recouvrer plusieurs places et forteresses ennemies
du doc 7 à l'environ-d'icelles i^ces dePassyet deLizines, assavoir
à ibUigm^f ime fartereue mouU belle ^ là ok ils furent ïeefoce de fraU
jours, H se rendirent, saulfe lewre eerfê ei biens ; et dedans esioienÉ eiwir&n
dnquanieou seiœante combatiioUs (^).
Mftltlrny Bomfkii longtemps 4es désastres de la guerre ; plus de
dix ans après on ne trouvait plus, dans les environs, d'arbres fruitiers»
abattus qu'ik avaient été par les gens de guerre. Il n*y avait dors
dans tout le vilage que huit ou dix mssmi^ss que bons fus mauvais me
citvÀroii (o)«
Nttia n'aveos pu parvenir à savoir comment If riigny passa dans
les mains de Françcns de Ferrî^re qui le possédait au xri* siècle, et
qui puait avoôr succédé dans cette terre à Guillaume de la Mothe ,
qn'oft voit plaider au Parlement contre TaMiaye de Pontigny
en 1807 (é). Son fils cadet, Lottis, après avoir été chapelain du chft«
tenu de Maligny, cédant à sa vocation , demanda et obtint, de son
père, b permission d'entrer à Fabbaye de Pontigny. A la première
vaeasiee, les monies élevèrent leur noble confrère aux fonctions abba-
tiales (:iS17*âSt9], pensant bien que François de Ferrière se montre-
rait gënésenx envers une corporation à la tète de laquelle se trouvait
aen fils. Malhsorènsement Françms meunit bientèt après la nomina-
tion de son fils Louis, et son fflsainé François, qui lui succéda dans la
seàptmsm de lialigay, vers ISIK, oecopé d'accroître ses fie6 et
d'empêcher les envahissements , ne crut pas devoir satisfaire tout
d'abord aux désirs plus ou moins exagérés des moines, et commença
par saisir C^sdelement la terre de Bennes [K Juin lS9f), fiiute de foi
et i pÉ maa age de la part dn seigneur. Cest après ce premier acte de
fermeté qu'il fit des libéralités à l'abbaye de Pontigny : aussi, dans
la chapelle que son frère y fit élever à St.-Thomas de Cantorbéry,
(1) Monstrelet, liv. ii, ch. 1«2. JS^.Bocboa. j». 674.
IS) ât.*Bévy, eb. 17i6. Ed BucIIm»^ p. ^^30.
(3J AveaetdéBombnemeai^ajdBor. 14i5*
(4) Inventaire des archi?e8 de Tabbaye, à la préfeçlare.
12
k
164
est-il représenté à geDoux priant d'an è6ié de Tantd pendant que
Tabbé oceupe le c6té opposé (l)«
Après avoir obligé le seigneur de Bennes à se reconnaître son yas-
sal, François de Perrière se fit donner des Uttreê^ùiiaux (î9 avril
1525) qui déclarèrent incompétent le bailli de St.-Floreatio, ponr
connaître des appels des prévôtés de Bennes, la Chapelle, PoiDchj
qui devaient être portés en première instance devant le seigneur
de Maligny.
François de Ferrière ne laissa en mourant qu*une fille, Béraade
[i)j qui épousa Jean de La Fin, sieur de Beauvoir, chevalier des ordres
du roi et capitaine de cinquante hommes d'armes. Ce fut peu de temps
après (9 février 1605), que la terre de Maligny fut vendue par décréta
César, duc de Vendôme, fils naturel d'Henri IV, qui ne la conserva
que peu de temps (20 juillet 1620}*
Le duc de Vendôme vendit son comté à Antoine delà Grange, che-
valier et seigneur dArquien et de Villemenart, conseiller dn roi ea
ses conseils d'état et privé, capitaine de cinquante hommes d'arines.
Le contrat de vente porte aliénation en sa faveur du châteaa, chatel-
lenio^ justices haute, moyenne et basse, terres, srigneurie, apparte»
nanoes et dépendances de Maligny, Lignoreiles, Villy et la Chapelle.
Antoine de la Grange (3) était issu d'une famille originaire de
Berry, dont l'existence dans cette province remontait très haut : son
frère , la Grange de Mout%ay, après avoir été lieutenant sa gouver-
nement de la ville de Paris, était mort, en 161 7, maréchal de France, et
Antoine fut bientôt promu lui-même aux plus hautes fonctions. NouiDé
chevalier du roi, puis gouverneur des villes de Metz, Cabis, Sancerre
et Gien, il mourut colonel, laissant sa terre d'Arqaien à Jeaâ^aoqnes
de la Grange, vicomte de Solangis, son fils, qu'il avait eu d'un premier
mariage avec Marie de Camhray, et sa seigneàrie de Malîgoy à
son sei;ond fils Henri, qui eut pour tutrice sa mère Anne d'Anckmville.
L'aveu et le dénombrement rendu par Anne d'Ànciénville (1616)
porte bien que ladite comté de Maligny fut de nau/œaiê érigée deeetitrt
d'honneur par notre sire Louiê XII f; cependant c'est seul^einent alors
que les possesseurs du fief de Maligny sont àam leurs actes ffBoiXiéi
(1) Bibl. d'Anxerre. Mss. i30. D. Viole ii, f^ 1756 et soif. —Liste des Seigneurs
de Maligny bienfaitears de Pontigny.
(2) P. Anselme, généalogie de la maison de France in» 750 •
f5] Voir Moréri, tom. i. Cette famille porte pour armes écartelé aa t et4 d'azorû
trois reinchiers d'argent qui est d'Arqaien, au 3 et 5 faseé, nébalé dargent et de
gueules qui est Rochecboaart.
16g
de comtey titre qu'aacun d'eax n'avait *porté auparavant. Cette tutelle
ne fut pas parGsdtement administrée puisque , quelque temps après la
mort de leur père, nous trouvons contre elle une requête de ses en-
fants pour faire déclarer que la terre de Maligny leur est propre, et
repousser d'autres prétentions de leur mère qui , à leurs dépens, vou-
lait favoriser un certain portugais, Pierre Canaris. Ce Canaris était un
joueur d'instrument qui avait vécu fort misérablement jusqu'au mo-
ment où, par une charité fort extraordinaire^ dit la requête, cette
dame l'avait recueilli chez elle, sans doute par amour pour la musique
et non pas pour le musicien comn^e semble l'insinuer la requête. On
éloigna, moyennant une pension viagère, cet aventurier, et la mort
de la marquise Antoine d'Arquien (16S0) mit son fils Henri en pôs-
sessioi\ de Maligny que lui assura tout entier une transaction avec
son frère Achille.
Dans une donation que lui fait une de ses cousiaes, Louise d'An-
cienville, il est qualifié de marquis d'Arquien, comte de Maligny, Villy,
Lignorelles, la Chapelle, baron de Beaumont, conseiller du roi en se^
conseils, maréchal de ses camps et armées» capitaine colonel. de la
compagnie des suisses de la garde ordinaire du corps de- Mo^^ieur,
fils de France, frère unique du roi.
Le comte de Maligny s'allia à une famille non moins puissante que la
sienne en épousant Françoise de la Châtre , de la même province que
lui, fille du maréchal de la Châtre et gouvernante de Louise de Gon-
zague, femnfe de Ladislas IV et ensuite de Casimir Y, rois de Pologne.
De ce mariage, il eut quatre enfants : 1^ Loiiis de Lagrange, qui ayant,
comme toute sa famille, suivi sa mère en Pologne où l'appelaient
ses fonctions auprès de la reine, y obtint en 1690 des lettres de natu-
ralisation! et y fut nommé colonel d'un régiment de dragons du roi
de Pologne et capitaine de ses gardes; 2<> Marie, qui épousa (20 jan-
vier 1669) le marquis de Béthune, ambassadeur en Pologpe et en
Suède et fut dame d'atours de la reine Marie-Thérèse, femme de
Louis XIY; 5<^ Marie Casimir, la cadette , qui hérita de son frère
Louis, en 1677, et que nous verrons bientôt, châtelaine de Maligny,
exercer une grande influence dans la politique Européenne; 4oMane-
Anne, mariée le 19 juin 1678 à Jean, comte de Yielopolski, grand
chancelier de Pologne et ambassadeur extraordinaire en France.
Henri d'Arquien usa de tout son crédit pour rendre indépendant,
autant que possible , son comté de Maligny, et finit par obtenir , de
Louis XIY, au mois d'août 1691, la lettre suivante qui décharge le
fief de Maligny de ban et d'arrière ban :
166
De par le Roî,
« Sa Majesté ayant été informée qu'à Foccaâon da ban et de TaTrière-
ban qu'elle a fait convoquer la présente année dans son royaume ,
l'on a taxé le fief de Malig^ny situé en sa province de Cbampagae
appartenant an sieur M>* d*Arqulen, et que, pour le paiement de
ladite taxe, Ton a fait des saisies sur les fermiers de ladite terre, et
Sa Majesté désirant , tant en considération des services qui lui ont ëté
ci-devant rendus par ledit sieur d'Arquien, que de son grand âge et
de son élotgnement lors du royaume, le traiter favorablement, Sa Ma-
jesté a exempté et exetnpte ledit sieur marquis d'Arquien, dudit ban
et arrière-ban, et de tonte taxe pour raison d'icelui à cause dudit fief
dé llaligny, et ce sans tirer à conséquence. Veut pour cette fin, Sa
Hajeirté, que par le Bailli ou Sénéchal dans le report duquel ledit
fief est situé , ou par son lieutenant, il soit fait pleine et entière main-
levée audit sieur marquis d'Arquien des saisies faites anr mains de
ses fermiers, pour le paiement de la somme à laquelle il a été taxé
pour ledit ban et arrière ban à cause dudit fief de Maligny, sans y ap-
porter aucun délai ni difficulté , enjoint. Sa Majesté, aux gouvemears
et se» lieutenants-généraux en ladite province de Champagne et à
l'intendant de la justice, police et finance en iceHe, de tenir la main
à l'exécution de la présente.
» Fait à Versailles, le deuxième août 1691,
Signé : Louis. »
Toujours jaloux de ses droits, le comte de Maligny fit, au mois
d'octobre de la môme année, saisir féodalement sur M. je Cbâteauneof
la seigneurie de Bennes , faute de foi et d'hommage , et reconnaître
par-devant notaire qu'elle relevait, de plein fief, de sa terre etseigneo-
rie de Malignj. Non content de la faveur que le roi venBaiit de lui
accorder, le comte de Maligny voulut être nommé duc et pair et fit
demander cet insigne honneur par sa fille, Marie Casimir, qui, ambi-
tieuse comme son père (1), était parvenue à une position inespérée :
(1) « Cette prinoene (Harie-^asteir d'Arquien) est une 4et plos aeoonpiles de
TEurope , eUe a environ 38 an», et la nature a piis plafelr de M fiiire part de tons
•es dons. Elle est la plus belle personne de la cour, la mieux fake^ et la personne
du monde la plus spirituelle. 11 suffit de la voir pour le connaître , mais on en est
encore bien mieux persuadé lorsqu'on a en Tbonneur deVentrèlenlr. C'est elle qui
a mis la couronne sur la télé du roi, et l'ambition <|ui est le noble défaut des gran-
des âmes était dans celte princesse an suprême degré. Ce fut eUe qui io^ira an
roi de tâcberà monter sur le trône et elle n'épargna pour cela ni ai'gent ni pro-
messes (Regnard —Voyage en Pologne, o clobre Ï683).
i6T
elle aYldt épousé , en Pologne, Jacob de BodziviU, prince de Zamosk
et Palatin db S^ndomir, et, en secondes noces (6 juillet 16S5), Sobiesfci,
depuis roi de Pologne sous le nom de Jean lU (1676).
Louis Xiy refusa à la reine de Pologne ce qu'elle demandait pour
son père et se contenta de nommer Henri d*Arquien chevalier de ses
ordres. Mécontent, ce seigneur quitte Versailles, où il avait passé une
grande, partie de sa vie dans les fêtes et les plaisirs, parmi les courti-
sans de Tœil-de-bœuf (i) et se retire dans sa terre de Malignj, qu il
abandonne bientôt pour aller rejoindre sa fille.
Lorsque Marie Casimir d'Arquien épousa SobiesLi, celui-ci n'était que
petit général de la couronne de Pologne. Veuve d'un électeur Palatin,
elle dérogeait;, aussi profita-t*el]e delà mort du prince Potockipour
faire nommer, au moyen de Tinfluence qu'elle avait su prendre sur la
rdne , son mari grand général. Enfin la bataille de Ghockzim et l'ab-
dication de Jean Casimir valurent à Sobieski le trône de Pologne ;
il fut couroBné à Cracovie le 2 février 1670. Marie Casimir eut sur
Sobieski l'ascendant que Marie de Gonzagues avait sur Casimir IV,
ascendant fetal à la Pologne , puisqu'il laissa dominer la politique
autrîdiienne au préjudice de la politique française. La haine profonde
et ccNAstante que Marie eut toujours pour Louis XLV, vint du refus
que le roi fit d'abord de nommer son père duc et pair, et ensuite de
la receroir en France avec la magnificence déployée lors du voyage
de la r«ne d'Angleterre; elle ne pardonna Jamais an roi de France
ce qu'il dit au sujet de ce voyage : je sais établir une différence entre
une reine héréditaire et une reine élective.
Ce fut ponr i^ venger de ce qu'elle appelait deux affronts, qu'elle
poussa Sobieski à l'alliance avec l'Autriche contre la Turquie. L'am-
bassadear de France, le marquis de Vitry, fiît tout ce qu'il put pour
s'y oppoaer; mais la reine avait gagné Pallaviccini, légat d'Innocent
XI, qui fut assez adroit pour flatter dans Sobieski son orgueil de
guerrier en le nommant le héros de la chrétienté et fon orgueil de
père en Ini faisant ei^pérer le mariage du prince royal Jacques avec
Tarchiducbesse d'Autriche,
L'Autriche trompa encore Sobieski 4ïomme elle l'avait trompé «près
la délNsaneede Vienne : rArchidochesse épousa le doc de Bavière, Le
mécontentement de la nation polonais» éfdato enfin à la diète de
(1) Nous le trouvons nommé dans un carrousel qui eut lieu en 1648 âd, sons le
nom d'Alcandre, U combattit contre le comte de St.-Aignan qui se faisait nommer
Arimant • (Ia Cdombiére^ tbéâtre d'honneur et de chevalerie^ ii partie, prcf . —
Paris 1648, info).
168
1689. La rejoe venait encore une fols de briser Falliance conclue avec
la France, en obligeant, par ses mauvais procédés, Louis XIY à rap-
peler son ambassadeur le marquis de Bethuné, et en empochant le
mariage de Jacques avec une princesse de Rodzivill, qui avait épousé
en secret le prince de Neubourg, et qui portait ainsi dans une famille
étrangère les imitienses richesses de la maison de Rodzivill (Jacques
épousa, en i 691 «la sœur du prince de Neubourg). Entretenant dans
Sobieski son amour pour les combats, elle l'empêcha toujours de se
mêler de politique et ce fut à elle que les Polonais durent, après 20
ans de victoires , d'avoir un territoire aussi exigu et aussi mal limité
qu'à l'avènement de Sobieski.
A la mort de ce prince, le rôle de Marie Casimir ne fut pas ter-
miné ; elle usa encore du peu dHnfloence qu'elle avait conservée
pour empêcher l'élection de ses fils au trône de Pologne, et cela par
haine pour Louis XIY qui avait donné à l'abbé de Polignac, alors son
ambassadeur, des instructions portant qu*il devait aider la reine mm'
seulement de ses conseils mais encore de tous les amis qu'il pourrait acqué-
rir^ à placer sur le trône de Sobieski^ celui de ses fils qu'elle trouverait le
plus au gré des Polonais (i), à la charge il est vrai par elle, si ITélection
d*un de ses enfants n'offrait pas de chance de succès, de concourir
avec M. de Polignac à l'élection du prince de Conti. Dans cette ocea-
sion, Marie Casimir sentit se rallumer son aversion pour Louis XIY,
et, ne voulant rien devoir à un roi dont elle croyait avoir à se plaindre
et dont deux fois elle avait obligé l'ambassadeur à quitter la Pologne,
elle aima mieux voir monter sur le trône l'électeur de Saxe (Auguste
II], soutenu par la maison d'Autriche, que son fils, ou le prince de
Conti, appuyé par Louis XIY. Elle savait que c'était le moyen le
plus sûr de déjouer la politique du roi. de France, qui avait recom-
mandé à son ambassadeur de faire tous ses efforts pour è^xclure un
prince dépendant de la maison d'Autriche.
Pendant son séjour en Pologne, le marquis d'Arquien, tournant ses
Tues d'ambition d'un autre côté, et toujours grâce à Marie Casimir,
se fait nommer Cardinal {tar Innocent XII, en 1695, à la première
promotion que fit ce pape. Obligé de quitter la Pologne à la mort de
Sobieski (1696), il se retira avec sa fille à Rome où il mourut (1707).^
Il y fut enterré dans l'église St.*Louis des Fronçais^ Son corps fat
placé dans un des bas-côtés de l'église, et la pierre qui le recouvre est
placée grès, de la porte de la sacristie ; au-dessus de cette même
(1} laslruclions du Roi à 1 abbé de Polignac. — Bibl. Royale, Mss. Tr. suppl. n.
1773, p. 149,
porle M troave soû hmk0 eu Marbre Manc, sarinottUnt son ëpltaphe^
dans laquelle on a eu soin de rappeler ses plus grands titres de gloire,
qui consistaient dans rélévation de ses enfants et petits enGaints.
«
D. 0. M.
Hic jacbt
Henricus db la Grange
MARGHIO D*ArQUIANJ
Marij^ CASmiRLfi
PoLONiARiNuai Régine patbr
MAGNI JOAUNIS III SOCER
REGUM ET ELEGTORUM PROAVUS
ORDINIS S. SPIRITUS EQUBS
S. R. I. DIACONUS CARDINAL».
VlXIT ANNOS CV ET DIES XI
OBIIT ROMiE ANNO D. UDGCVII.
Saint-Kmott nous a laissé des mœurs et habitudes du marquis
d'Ârquien une esquisse qui vaut à elle seule un portrait en pied
«c'était un homine d'esprit, de bonne compagnie , fait cardinal à
82 ans, gaillard qui eut des demoiselles fort au-delà de râge,.qui ne
dit jamais son bréviaire et qui s'en vantait > (1).
Âp^ès la mort de son père, Marie Casimir ne revint pas à Malignj
dont'élle hérita. Laissant cette magnifique propriété dans le plus dé-
plorable état, elle resta à Rome jusqu'en 1714, époque à laquelle
elle retourna en France au château de Maligny, qu'elle abandonna
bienjtôt pour celui de Blois plus convenable pour une tète couronnéîe,
et que Louis XIV lu! avait offert. Elle y mourut (2) en 171 8« laissant,,
par son testament fait à Rome en 1714, la terre de Maligny à sa fille,
Marie Casimir, princesse royale de Pologne et du grand duché de
Lithuanie. Cette princesse, retenue en Pologne et ne pouvant habiter
Maligny qui venait de lui échoir par succession, chargea Jean Pellu-
chi , ministre plénipotentiaire: de son frère Jacques ^rin<ïè royal' de
Pologne, de vendre cette terre; elle fut aehetée^ au mois d'avril 172P,
(l>liéiMl«8 du â«e* dé St.-âiinoti x. 184 et sniv. -^ P^j^ift-Dell^ye 1841. yGii^
auaêk 1, 165 ;.», 23i et «iv.; x»vi ,50 et suit.
(2} Son corps fui rapporté à Cracovie et déposé daos la cathédrale à côté de cetai
deSobieski, dans le ntôBuiiientiia'eUe avait fait élèvera son ipari, lorsqu'elle éUit
reiae* pAr unsottlpteuHdu Velay Vanneau que lui avait envoyé Armand deBë-
U»ume,éTéqaedaPoy,dont le frère, François Gaston, avait épousé, avons-nous dit ,^
sa sœur.
170
jMor Alphonse Vnaçm de la Ibor» alM dsSittiiaiie (i), naltfe de
rdratoii^ de H. le duc d'Orlëtas, frère du roi*
Le nouveau seigneur de Maligny prit de suite posaesrion de celle
terre qu'il habita autant que le lui permirent ses fonctions auprès
de Monsieur; nommé par le roi abbé de l'abbaye de MarsiUac, près
Cahors> en 1721, ilcontiuua de faire de Maligny sa principale habi-
tation, et prit possession par procureur de son abbaye qu'il tenait ea
commande (2).
L'abbé de Simiane mourut, en t74î, regretté de tous: on se sou-
Tint longtemps de la charité toute chrétienne avec laquelle il traitait
ses vassaux et contribuait aux réparations de l'église en 1726, en mê-
me temps qu'il savait, grâce à sa fermeté, faire respecter son autorité
et ses droits contre son puissant voisin Phelippeaux, comte de Saiot-
Florentin qui fut obligé de se désister de la mouvance immédiate de
Bennes, dépendant du comté de Maligny.
L'abbé de Simiane laissa pour héritiers quatre neveux. — « Louis
Hector, marquis de Simiane» seigneur delà Chassaigneet antres lieux,
capitaine de cavalerie (3) ; — Joseph-^xabriel de la Tour Vidaud,
chevalier comte de la Badie, baron d'Ânthon de Biviers et aatres
lieux , procureur général du roi au parlement de la province de
Bauphiné ; — Mathieu de la Tour Vidaud de Montbives , ancien capi-
taine au régiment royal des vaisseaux, tué à la bataille de Font^oi ;
— François de la Tour Vidaud, cluuioine de l'église St.-Ândré de Gre-
noble, abbé de N. D. de Chateaudun (4).
Ces héritiers vendirent, au mois d'avril 1746, le comté de Maligny»
avec les seigneuries de L^norelles, ViUy, la Fourdiaume et partie
de celle de la chapelle Vaupeltaigne, à Jean-Baptiste-Paidind'Âguesseaa
de FresnCy conseiller d'état, membre du conseil des dépêches du roi,
(1) D*unie anelttiDe fâmiHe do Daophi&é qui avait pour armes.; d*or temé de
fleurs de lys ^t 4e tours d'azur ayec oette devise : tutteiUant HKa turrm.
(2) Le roi fit don des fruits de l'il>bayeécluis pendant la vacanoe et la r^aie. U
balle du pape Clément XI, portant proyisions de Fabbaye de Marsillac en farear
de François de Simiane, est dd 12 fé?. 1721. Ce fat Tabbé Qnesnel qui lai succéda
en son abbaye.
. (3) Ce dernier avait perdu, avant la mort de son oncle, oa ûére» A^fènome Firan-
çois, chevalier de Simiane, garde pavillon sur les vaisseaux du roi, oeyéà laBo-
ebelle.
(4) En 1746, Joseph de Barrell, maniais d'Ârvillard, seigneur ÀUevari, Ifont-
irnrat, Bodiecfainard, conseUler du roi en ses conseils, etsecond préaideut aa par-
lement du Dauphiné vendit à Tabbé de la Tour Yidand la ckairge.de cometUer
clerc au parlement du Dauphiné.
in
BÊdm iMllMdef requêtes, eomte de Gompani^d-VlIIe , qui n'en prit
possession qn'en mars 1740, à cause de toas les embarras produits par
la liquidation de ta succession de M. l'abbé de Simiane. Cette même
année M. d'Agnessean acheta la terre de Bennes et Basses qui relevait
du comté de Hàligny, de dharles Paul comte de la Rivière, de
Tonnerre et de Qaincjy héritier bénéficiaire de son oncle Bureau de la
RÎTièra , lieotenant du roi en la province de Bourgogne » terre qu^
avait aeqidse en décembre 1741 du baron de Hilly; trois ans après, il y
ajouta k terre de Poinchy, Le nouveau comte de Maligny , qui habi-
taitsa terre, la plus grande partie de l'année s*occupa constamment du
bonheur des habitants de sa seigneurie et tenta d'y établir de sages
réformes dont nous parlerons plus bas. Enfin , cette terre , dénuée de
tous ses droits seigneuriaux, fut vendue^, au mois de mai 179! , à
H. JacqnesJuBen Devin, président de la chambre des comptes
de Paris, de la fimnlle duquel cette terre , singulièrement amoindrie,
est sortie par un mariage.
n.
Si jusqu'ici nous n'avons parlé exclusivement que des seigneurs de
Haligny, c'est que Maligny n'ayant pas joui de Vaffrgnchmement d$s
communes, comme plusieurs des villages environnants, tels que, Mon-
^WJ l^)^ Venousse (2)^ n'avait pas d'existence qui lui fût propre, et
s'identifiait complètement avec son seigneur qui réunissait dans sa
personne les pouvoirs législatif, exécutif et adoainistratif , et du bon
vouloir duquel dépendait la nomination de tous les officiers du fief.
Ces officiers n'avaient d'autres formalités à remplir pour entrer en
fonctions que de prêter serment devant le juge-bailli de St.-Florentin;
d'y faire enregistrer leurs provisions, et, une fois installés, de se pré-
senter devant lai aux assises ehaque année, le tout à peine d'amende,
mais non de destitution (lettre du comte de St.-Florentin à H. d'A-
guesseaa, 20 mai 1766 (5].
(1) En 1545, Gart. de Pontigny n, p. 200.
(2) Sa 1346, idem p. 210.
(5) Les ja|^ des iei|;Benra doivent être laçm par le juge lopérîeor immédiat qai
comiatt des appellations de leurs sentences (art. S5, art. d'Orléans Loisean.trailé
des offlcas)* Aussi les offîeien des préyôtés de Bennes, la Chapene-YaupeUaigne,
Yilly, Lifporelies, la Fourchanme, qui relevaient de la seigneurie de Haligny et
ou les appeUalions de leurs sentences étaient portées^ devaient y faire enregistrer
leurs provisions. Un bailliage soMteme pou?ait comprendre dans sen ressort
C'était «assi an eomte de St.-FkmAtia, qa>a comiBratemait du
xyii« siècle le seigaeur de Haligny rendait foi ethammage^ payait les
droits de quirU eirefyùu lors des mutations» et de rdUf pôor les suc-
cessions, quoique Maligoy fût un fief direct de la couronne de France.
En effet, jusqu'en 1335, ses seigneurs releraient du comte de Cham-
pagne (0» ^o^* q^^ St.*Florentin ne faisait pas partie de son domaine;
à partir de la réunion de la Champagne à la France, pnr le mariage
de Jeanne de Champagne a^ec Philippe-le*BeK Haligny rendit tou-
jours foi et hommage au roi de France en tant que comte de Cham-
pagne (2). Lorsque ce roi acquit cette chateUenie (1343) de Margue-
rite de St.-Florentio, il est bien dit dans l'acte de vente que la justice
de Maligoy et de quelques autres lieux dépendait de la chatdienie et
ressort de St.-Florentin (3], mais il est dit aussi que le roi prétendait
le contraire , et qu'usant de son droit il avait mis ces justices dans
le ressort les unes du bailliage de son domaine, les autres de celui de
Troyes; d'ailleurs l'acte ne parle que de la justice et non du fief qui
n'ont rien de commun entre eux: Maligny aurait pu ressortir de St.-
Florentin, pour la justice et le fief relever immédiatement du roi, ainsi
que le prouve parfaitement l'aveu et dénombrement rendu à Charles VU
par Marguerite de Maligny (1443) ; St.-Florentin ne faisait plus alors
partie do domaine de la couronne, il avait été cédé, en 1404, par
Charles VI au roi de Navarre. ^
- Nous n'avons pas pu comprendre comment cette mouvance avait
pu être enlevée au roi qui n'aurait pas dû laisser rendre foi et hom-
mage au comte de St.-Florentin, usage qui ne pouvait pas faire loi
puisque le vassal d'^un roi ne peut pas se rendre vassal d'un autre sel-
plusieurs Jastices : M. de CourUayanx au xyin<^ siècle avait deux bailliages, celoi^de
' ToMierre et.celni de Grozy dépendant tons les deax de celai de Sens, et qnï conte-
naient chacnn plus de vingt justices ; et il n*y avait que les officiers de Tonnerre et
de Cruzy, qui fassent obligés de se faire recoonattre au bailUage supérienr de Sens.
(1) 1219. Foi et hommage rendu par Gui de Maligny. dans lequel il déclare qu'il
tient du comte de Champagne les château et terre de Maligny, et tout ce qu'il pos-
sède à Bennes et à La Chapelle Vaupeltaine.
(2) Ayeu et dénombrement fournis au roi Charles YI par Gaucher, seigneur de
Maligny, où la châtellenie de Maligny est reconnue mouvante en plein Gef da roi
(1390).
(3) Chastellenie de Maligny au ressort dudit Saint-Florentin. --^ « En laquelle
: chastellenie de MaHigny, anqnd y a prévost et nhe église paroissiale : de laquelle
presvolé dépend le village de Villy auquel il y a paroisse : le village de Li^norelle$
auquel y a paroisse : le village de Bascencourtil qui est de ladite paroisse de Ligne -
relies : la moitié du village de La Chapelle et depuis le chemin et voye commune,
entrant devers ladite Chapelle à Qennes , dnoosté et partie dadit MalUgny. •■•^
(CouU de Troyes, tome II, p. 3S3, in f; Paris 1681. )
115
gneur et que le roi^ à défaut de titre» avait poqr lui w0 poftessioa
longi temporis^ d'où prescription (1); il e^t probaUe que ce fut à la
fin du xyi« siècle» sous les princes de Gonzague et de Mantoue, sei-
gneurs de St. -Florentin, que s'établit, de la part des seigneunsde Mtli-
goy , cet usage de leur rendre foi et horomage; te qui donne de la vrai-
seoiblanee à cette hypothèse, c'est que le duc de Nivernais, de la maison
de Mantoue, étant lieutenant-général pour le roi de ses provinces de
Champagne et de Brie, le seigneur de Haligny pouvait loi rendre foi et
hommage, comme fondé de pouvoir du roi, - mais non pas comme
comte de St.-Florentin. Quoiqu'il en soit, depuis 1626, au plus tard,
Haligny releva toujours de St.-Florentin.
\3n arrêt du parlement de Paris, en date du 13 mai 1536, mentionne
un aveu et dénombrement rendu le 4 février 1413 à Charles YI par le
seigneur de Maligny, duquel il résulte que, depuis cette époque, ce
seigneur a tout droit de justice, haute, moyenne et basse en sadite
terre, chatellenie et seigneurie qui est de belle et grande étendue,
bailli, prévost, greffier, sergent et autres officiers pour Texercice
d'icelle gruerie et grairie^ sceaux, contrats et plusieurs autres bons
droits, comme droits de péage, de rouage, aunage,'gourmetagedu
vin ; des poids et mesures, salage» geolage des prisons, feuage (â),
de sine et bourgeoisie ; de pressoir (3) four, moulin (4} , de poule (6),
(1 } « Le roy comme geignear snpériear et dominant peut prescrire le fief immé-
diat on partie d'iceluy contre son yassal. Ce qoi arrive, lorsqu'un noayean arriére-
fief estant oQTert/ an lien de faire la foy et hommage à son sefgnear féodal et loi
payer les droits, fait la foy et hommage et paye les droits an roy, seigneur, domi-
nant et immédiat du seignenr féodal, n*empéehe pas, an contraire^ sooffire que le
▼assal relève da roy et lui paye les droits, loin de Tempécher. » (Coot.de Troyes,
tit. m, art. 53^ glose 3 avee les commentaires de M. Louis le Grand, page 103,
ixi-fo. Paris 1681 )
(2) Chaque feu dans Maligny, Yilly, LignoreUes, deratt an seigneur on McImT
dl'ayoino et i% deniers.
(3) Obligation poorehaque habitant de faire pressurer âti pr^ssoUr banal dont II
dey ai t le 20^ au seigneur .
^4) Droit analogue ponr le blé et le pain ; le seigneur fournissait le bois pour
chauffer le four. Quand le moulin, te ^essoir ou le four du seignenr étaient dé*
trnits, et que pendant 24 heures ils ne poutaient sertir, il était permis aux vassaux
d'aller aiUeurs (Lamare, Traité de la police). — Voir la nomenclature exacte des
droits do comte de Maligny dansVayen et dénombrement rendu, le 18 août 16S6,
par Anne d^AncienyilIe, comtesse de Maligny, yenye d'Antoine de La Grange
d'Arqnien à Charles de Qères, duc de Nivernais et de Rethelois, pair de France,
comte d'Auxerre, lieutenant-général pour le roi en ses provinces de Champagne
et de Brle^ seigneur et vicomte de Saint-Florentitt.
(5) 11 oonsistait à faire payer à chaque habitant^ à la fête de Saint^Remy. une
P^Ule on 6 sous.
n4
4e pied et tai^e (I) *et de pèche dans la rivière da Serein depuis
Chabib Jusqu'à LignyJeOiâtel.
Le0 officiers nommés par le comte de MaHgny étaient : (S)
Un bailli et juge grnyer.
Un procureur fiscal (8).
Un greffier.
Hnsieurs procureurs.
. Quatre huissiers ou sergents.
Un prévètdes amendes et confiscations^
De tous ces officiers un seul était payé : le procureur fiscal qui re-
cevait 40 liv. par an. Mais le plus important était sans contredit le
bailli : Il connaissait en première instance, dans tout le territoire de
Maligny, de toutes les matières réelles, personnelles, mixtes et posses-
soires tant civiles que criminelles, des revenus de la seigneurie, des
appositions et levées des scellés, inventaires- et ordres, des cas de po-
lice et de voirie, de l'adjudication des dîmes inféodées, etc....; et,
par appel, des sentences des prévôtés de Lignorelles,yill7, La Chapelle-
Vaupelteigne et Bennes dont le comte de Halign j était seigneur suze-
rain (4) ; (avant l'acquisition de Bennes, faite par M. d' Aguesseaa, le
seigneur de Bennes devait à celui de Maligny foi et hommage. et à
chaque mutation les droits de quint et requint j et payait en outre au
comte de Nevers 30 livres tournois). Dans ces prévôtés, les officiers de
(1) Impdt mis rar les booohec» qui pe p^nvaleat ilnftaller que moyenn«ni une
certaine radertnce ao «eii^neor.^
(2) Les juges de$ seigneurs eoooaisseût de lODt oe q«î eoDoerna les éemaîBes,
droits ot reyeaus ordinaires ou pasuels» t^nt «a fi«fs que roture de la terre, méiaedes
baux, sous-baux et jouissances , fiirooostanoes et dépendances que TafEûre soit
ponrsniyie sous le nom du seigneur on sous celui du procureur fiscal (Ordonnanes
€Ade67).
(3) Les procureurs fiscaux, institués par les seigneurs dans lenn Juitioee, n'ontle
poovoir A que d'jinteiiter les M«*09M<coneePiiaat le fisc, e'est*àrdire où le public a in-
térest, comme pour crimes et délits, poUce, dégâts faits par bestiaux et choses sem-
bibles; encore qve les ?mendes^qui s'adj^geet pour ce smiet, appartiennent au sei-
gneur, comme tenant sa juitii^ du i^ei : •••»• mais le.pi»earenr fiscal ne peorra pas.
en sadite qualité de prooureufy intenter antenne action qvd concerne les droits 4a
seigneur en particulier. »
Comment, de la coût, de Troyet piar M. Lenisle Grand, Ht. XI, art. SOO, p. 3S3,
in-folio, Paris» 1^81.
(4) Le «eigneur de AbiUgny aTait eneere des droits dan^; ^es seîgneories qui ne
relevaient pas de lui ; ainsi, par <in acte passé devant notaire h la date da i I aoét
1513, des habitants dé Goltan se reconnaissent débitenre ohaenn de 5 sous et od«
géline payables le jour de ta Saint Georges, i cause des usances par eui acquises
du seigneur de Maligny.
in
MaUgay tendent deiu fois l'aM âe$ «meft à la mp-oaréme et k la
Saint-Luc, pour connaître des appels ; ainsi les battants des préY6té«
ayaient à subir quatre degrés de juridictions avant de voir leurs pr6*
ces complètement vidés :à la prévôté de la localité, au bailliage de
Haligny, à celui de Saint-Florentin et enfin au parlement de Paris.
H. d'Aguesseàu, pour éviter à ses justiciables tous ces degrés de ju«
ridiction qui entraînaient nécessairement beaucoup de lenteurs, de?
manda au roi que les prévôtés de Malignj fussent réunies à son
bailliage et ressortissent immédiatement du parlement de Paris, à la
charge par lui d'établir un lieutenant de bailli dans ces prévôtés pour
expédier les affaires ; en outre, comme Bennes était assefe éloigné die
MaligQj, M. d'Aguesseau proposait d'y établir un substitut au procu-
rear fiscal pour faire observer la police, apposer les scellés, etc..
Cette demande, quoique par£aiitement fondée, n'eut pas de suite (i),
Qaant aux appels de la gruerie de Maligny (2) ils se portaient et
mieat toujours été portés directement au parlement de Paris (3).
(1) Elle n'était pas, da reste, sans exemple : des lettres patentes de Louis XV,
rendues le 23 janvier 1750 et enregistrées au parlement de Dijon la même année^
ièeiilaient que dans le pays de Bresse, les appellations des juges, des seigneurs,
deioGiMésdeMontreveil, Pontdef^ax, Salnt-Trivier...., seraient portées directe*
ne&t aa parlemeiit de Dijon .
|2) n fiiat entendre ici par gruerie le droit qa*avait le balUide oonnallre.des
ifiires concernant les eaux et forêts ; ce droit appartenait dans le principe aux
seuls ofQciers royaux à moins d'une concession expresse faite aux seigneurs,
comme elle le fat à ceux de Maligny ; tnais, plus tard, en 1707, ane déclaration du
roi i^orta réubion des effioes de gmyers, prooofenrs da roi et grefters créé» par
é^Hdo mofe de la même année, à tontes les JosUoes, terres et Beigaeuries ecdé*-
fitttiqQes et laïques du royaume, moyennant nne somme de 600 tivres à payer pour
1> réunion; ainsi, petit à petit le droit de gruerie ne fut plus du domaine royal.
U gruerie signifiait aussi le droit de moitié que le roi prenaK en certaines
forêts du royaume comme en Normandie (Instnictions sur le ftiit des eanx et forêts
^ ChauffMirt, 1818). Cependant in muUig pr&vineiaHÈ GrwaHm nùt^ine inteîli^*^
Mur tanUfln jérUdêetio et eognillo éeHetarum qum in altanis sykm perpterirem-
^ ciiD%le$que ex eàjurisdiciione fruelus (Ghopin, liv. 14).
(Âj 24 juillet 1618, arrêt qui, sur le désistement de la demande en intervention
fûlepar le seigneur de Saint- Florentin, maintient le seigneur de Maligny dans le
droit de gruerie.
21 janvier 1685, arrêt de la table de marbre qui fait défense an juge de Saint-
floieatin de connaître des appellations du gruyer de Maligny et ordonne qu'il
»era procédé en sa Cour,
^ mai i687,arrêt de la table de marbre, sur requête du seigneur de Maligny, qui
^^^ les jugements du bailli de Saint-lPiorentin, comme incompétent pour juger
^ WeUationsdu gruyer do Maligny et ordonne que les parties procéderont en
» Conr.
i7è
• Nonft Voyons Jusqu'à présent que la Justice était rendue à Haligny
à peu de ehose près de la même manière que dans les seigneuries ré-
gies, comme ce fief) par la coutume deTroyes; cependant, en 1747, un
règlement de police, fait particulièrement pour le comté de Maligny,
fut rédigé le 6 novembre en l'audience du bailliage , par Edme Louis
Bordes, avocat au parlement, bailli, juge civil et criminel de police
du baiUiage et comté de Maligny.
Ce règlement, composé de 46 articles, est parfaitement appoprié à la
localité pour laquelle il a été feit : il prescrit Tobservation des diman-
chesetdes fêtes (art. 1-9), punit les blasphémateurs, les vagabonds^
les rôdeurs de nuit et les gens sans aveu (9-11); indique les moyens de
prévenir les incendies assez communs à cette époque (i) ; les mesures
à prendre pour la salubrité publique (14-20), la conservation des vi-
gnes (29-35) et des terres ensemencées ; règle le temps de la moisson
et de la vendange (34-36) ; des prescriptions y sont faites aux mar-
chands concernant les poids et les mesures (20-24) et particulièrement
aux boulangers, bouchers, cabareliers et meuniers (24-28).
Le lendemain du jour où fut publié ce règlement, le même officier
en fit paraître un sur la chasse et sur la pèche, afin, y est-il dit, d'em-
pêcher les paysans de se livrer à un exercice qui leur ferait négliger
le commerce et l'industrie. Entr'autres prescriptions, il est défeodu à
tout habitant de Maligny de chasser dans ledit comté à peine de 100
liv. d'amende pour la première fois , au double pour la seconde fois,
et du bannissement pour la troisième; défense aussi, à peine de 40 II?.
d'amende , de pêcher los dimanches et jours de fête.
Le règlement du 6 novembre 1747 ne s'observant pas, on fut obligé
d'en faire un troisième pour l'exécution des art. 20, 21, 22, 23 con-
cernant les poids et mesures : les marchands continuant de se servir
de poids de plomb, de plateaux et balances suspendues par des cordes,
d'anciens boisseaux, et ne faisant pas marquer leurs poids et mesures
à la marque du seigneur; pour faire exécuter tous ces règlements» il
ne fallut rien moins que l'établissement d'une deini-brigade de maré-
chaussée à Maligny au mois d'août 1770, établissement que rendaient
(I) Le 29 avril 1733 an incendie avait détmit 112 maisons de Malig;ny ; c'était à
peu prés tout le vUlage composé à cette époqae de 150 feux; les détails de ce désas-j
tre rapporté dans le procès-verbal dressé par Ghassin, conseiller da roi, élu en lé.
lectton de SaHit-Florentin, sont affreux : l'eau, qu'il làUait aller chercher au loin,
ne suffisant pas , les habitants jetèrent leurs vins sur le feu espérant s'en rendre
maîtres. Aussi la plus grande misère sui?it ce déplorable événement.
/
177
nécessaire lés six foires annuelles de Llgfiy et les trois de Maligny (4),
aussi bien qae la surveillance qu'exigeait un transitasses eonsid^aUe
qui avait lieu par ces deux villages. La brigade la plus^ môme de sur-
veiller Maligny était celle de Saint-Florentin, éloignée de 3 lieues, et
qaijobligée d'escorter jusqu'à Sens les deniers royaux^ le premier mardi
de chaque mois, voyage qui prenait trois jours en été et quatre en hi-
ver, ne pouvait s'emparer des malfaiteurs qui profitaient de cette oc-^
casion pour dépouiller tous les bailliages dépendant de Saint-Florentin
et en particulier ceux les plus éloignés de la route que suivait la
maréchaussée, comme Tétait Maligny.
Maligny possédait aussi un hôpital fondé, vers le xi« ou xii« siècle,
par ses seigneurs qui le dotèrent assez richement pour qu'on
pût y soulager les pauvres malades, tant de la paroisse de HaHgny
que de celles de Villy, lignorelles et La Chapelle. Au xvi« siècle, les
biens de cet hôpital qui ne pouvait encore contenir que deux lits
de malades et qui avait de grandes analogies avec nos bureaux de bien-
fésancôy se montaient à 542 livres, 8 sous de revenu annuel^ prove-
nant tant de ses terres que des rentes qu'on lui faisait. Mus-tanl, l'hô-
pital devenant plus riche, les commandeurs de N.-D. du Mont^ar-
mel et de Saint-Lazare de Jérusalem voulurent s'en emparer, le roi
ayant réuni à leur domaine toutes les maladreries du royaume, par
J'édit du mois de décembre 167î (2) ; mais les seigneurs de Maligny
parvinrent, à l'aide d'une transaction (8 juin 1686), à obtenir pour
î'hopitàl la jouissance de ses revenus jusqu'au mxÂ& de mars 1693,
époque à laquelle les maladreries furent enlevées à l'ordre de Saint-
Lazare. L'hôpital de Maligny fut alors administré suivant les inten-
tioas de f arrêt du 22 décembre 1693/c'es^à-dire qu'on distribua aux
pauvres les revenus de iliospice ainsi que cela s'était déjà fisiit sous les
marquis d'Arquien.
En 1747, ce même hôpital fut régi par un coiAeil d'administration
(1) A la Saint-Antoine, à la Saint-Barthélémy, à la Saint-André; il y arait de
pins un marché par semaine. — Aven et dénombrement du 12 août 1626.
(S) « Le roi déclare par cet écrit qne sachant que Tordre de Saint-Lazare de
> Jénualem est le plas anden de la chrétienté, qn'il est fondé pour la défense de la
> foi^ pour le service des malades et /les pauvres, et que la plus grande partie de ses
> biens avait été usurpée par renvie et Tavidité de plusieurs autres ordres séculiers
> et régidiers, communautés et particuUers, il rétablissait cet ordre dans l'adminis-
> traUoB et la joaissance perpétuelle des maladreries, léproseries, hêpitaux et
> autres Ueux pieux de ses états. «(Histoire des ordres royaux hospitaliers militaires
de N.-D. du Hont-Garmel et de Saint-Lazare de Jérusalem, par Gauthier de Sibert,
tome II, p. loi, 2 vol. in-12/ Paris 1772. )
conposë da baiUi, du ciaré^ da procureiur fiscal, qm w^A toag trob di-
rectei^nés, d'unadoûnistratieury d*un receveur el d*Hii siecrétaire
nommés par le seigneur ; il devait se réunir au moins quatre fois Van.
Dans la même année , par un nouveau règlemetit qui répartit les
fonds de l'hôpital, les deux tiers doivent être aCTeetés aux pauvres
de Maligny, 1/6 à ceux de Lignorelles, 4/12 à ceux de Villy, 1/12 à
ceux de La Chapelle-Yaupeltaigne.
Maligny n'avait qu'un seul curé nommé, ainsi que celui de ligao-
relies et le prêtre desservant La Chapelle-Vaupeltaigne et Villy» par
l'évéque et le chapitre de Langres. Le citfé de Maligny en était le gros
dédmateur, et n'était tenu d'ancun entretien d'église on clocher,
pas même de celui du chœur qui retombait (ordinairement à la charge
de celui qui percevait la dime (1). De l'église de Maligny l'abside
seule reste pour constater qu'elle ne manquait pas Ae caractère ; le
transept jde gauche , assez Men conservé, donne tout lieu de supposer
que des bas-côtés s'étendaient de chaque cêté de la nef; malheureuse-
ment, au xvm« siècle, k l'and^ne nef on en a substitué une moderne
qui ne manque pas d'analogie arec la couverture d'ane grange : deux
morceaux de vitraux à gauche du maître- autel, représentant, l'an
saint Pierre, l'autre saint Martin de Tours , font regretter la destruc-
tion des autres.
D'après les restes du château de Mali^y, il est impossible de d^er-
miner en quelle année il fut bâti. Dans un aveu et dénombremeat
rendu en f ^36, il est dit que le château et maison srigneuriale con-
sistaient en ime grande et puissante tour <^arrée avec plusienra mâchi-
coulis, à fafuelle av^ent été igoutés plusieurs bâtiments nouveaux, le
tout entouré de murs au C4Mn desqaeb s'élevaient pluâienrs tours;
cette disposition indique le xa* siècle oomme l'époque de sa eonstnic-
tion (:2).
Le donjon qui s'élevait «u milieu de la cour et qui subsiste encore,
mais défiguré par des fenêtres et un toit modernes , satisfaisait pleine-
ment à toutes les règles des fortifications de cette époque : bâti sur une
<1} « ]>s ecdésUst^net qui pero^ifent les grosses dîmes «eot le«iQ0,s«TUitU
disposition oommiuie des anéts, «uxi^ipianitioiis du c«i«l et étmmt de VéaJUse jus*
qn*à laeo&correpce dm tifr« 4esdites diuses, à €«ase qa*au ooipinenceineiift, la
dixate se parlageaU ea quatre ^rties, dont il y «Y^it «ne pour l^s réparations, et
l'aiilrefiour les mu? res. La Befooaai»e«fitflaitdeiliiiêepQiir4es laïque» doit être
entreietti^ par eax. » (Comni. sur 1^ Coût, de TiK^yes parH^lp^oais la Grand.-
Tit. IV, art 78, p. 517,— ia-fS Paris i^U)
(2} Instructions da comité historifiio des ar4s et monaments, -^ Architectare
militaire.
dtfeilàre.et assez Icnh desliaiitaacB i^^tiie0-.pQur.né:paAiélm k pMtétt
des traits lavofo pai^ iœ . miacUoc» de guene ; fies miûns, ba^ts 4e ilM)
pîécb^ iifïvaiest pa^^nioiividë pidâ8d!épaisâeiir.;AJreBl;de€e.floiôail
ét»t la chapelle du ehdiieaui dont hsf Éa^peors étaiâiiC foiidateui&:ef
où plomurs-forcnt enterrés (1)^*' ' l
La cour du château était entourée de murs couronnés de crétteaax^
autour (jL^fiq/oeb on; pouvait circuler, à l'aide d'un parapet recouvert
en tuiles. Aux angles de cette enceinte s'élevaient de fortes tours
rondes qui servaient de logement pour les hommes d'armes et de ma-
gasins ; Tune d'elles, celle du Sud, appelée la tour de Bennes, était la
prison de la justice de Maligny. Les murs étaient eux-mêmes entourés
de fossés profonds et pleins d'eau.
On pénétrait dans ce château par un pont-levis situé à l'est, que
protégeaient deux tours pareilles aux autres ; le pont-levis une fois
baissé ne permettait pas pour cela d'entrer immédiatement dans la
cour du donjon, on était encore obligé de passer sous la porte défen-
due par une herse que manauvraient les hommes placés dans une
salle supérieure ; ainsi que donne tout lieu de le supposer cette
phrase du dénombrement de 1626 : à Ventrée de la cour du donjon^ il y
avait un fort beau portait contenant plusieuri chambres.
Le château de Haligny était ainsi parfaitement en harmonie avec
les idées du mojen-âge. Plus-tard, à la fin du xvii^' siècle, la féodalité
ayant perdu presque toute^-sa-^Nrce, les- seigneurs détruisirent toutes
les fortifications de leur châtellenie : les murs tombèrent d'abord,
puis les tours; on y substitua des greniers , des basses-cours, et main-
tenant il ne reste plus de cette forteresse que la tour du Nord qui
prouve cambieii étaient imposantes les constructions de cette époque.
Il n'entre pas dans notre plan de parler de la situation actuelle de
Maligny ; nous craindrions de tomber dans les lieux communs insépa-
rables des notices descriptives, ou dans la sécheresse des statisticiens,
qui rachètent toutefois, par l'immense utilité de leurs renseignements,
la forme peu gracieuse de leurs travaux. Ajoutons cependant que la
nouvelle division de la France (S), réglée par le décret de Vassevi-
(1) Récemment on trouva en faisant des fouilles snr cet emplacement le cœnr de
François de Ferriéres, mort , au xvie siècle, seigneur de Maligny ; une inscription
placée dails la boite de plomb qui renfermait le cœur ne laissa aucun doute à cet
égard.
(2) Voir l'Annuaire de 1837. ^ Notice historique sur le département de ITonne
par M. Gbardon.
ï3
Uée nationale do 96 finier 1790, fit dépendre MaHgny du district de
Salnt'Florentin. Qnq ans après, la constitution de l'an m ayant sup-
primé oe district, Haltgny ressortit de Tarrondissenient d'Auxerro.
Enfin la constitution de Fan tiii établit l'organisation actuelle, et de-
puis ce temps Maligny, en perdant son individualité, est rentré sons
les lois communes qui régissent les 40 et quelques mille cimimunes de
France.
C^* Léok DR Bastard.
«ai
AGRICOLTURE.
Les esprits aiyoïird'lHii se portent arec ardeur vors ragricultore :
tout le monde eo parle; taut le monde veut en faire ; c'est comme une
réaction universelle en fiiveur d'un art trop négligé, qui sera toujours
pour nous 9 Français, en dépit de cette fièvre d'industrie qui noua
possède, l'âément principal de notre force et de nos ricliesses*
Loin de moi la pensée de vouloir briser l'alliance qui , pour leur
commua avantage , doit régner entre l'agriculture et l'industrie : eUes
ont besoin Tune de l'autre, et ce n'est pas dans l'étatavancé denotro
civilisation que l'agriculture pourrait se passer, pour ses produits,
de l'industrie qui les met en valeur et du commerce qui en fadlite
l'écoulement.
Mais peut-être qu'abusés par l'eieinple d'un pays voisin , qui doil
sa hante fortune à la prodigieuse extension de son commerce, nous
accordons trop de prépondérance à l'industrie et négligeons trop notre
soi. C'est pourtant une vérité passée à l'état d'axiome, que la
France , par son climat , par l'étendue et la richesse de son territoire ,
par le génie de ses. habitants, est plus agricole qu'industrielle. Pour*
quoi donc, quand les encèuragements de toute sorte sont prodigués k
l'industrie et qu'on ne lui marchande pas les millions , se montre-tnon
si parcimonieux envers l'agriculture ? C'est à grand'peine si e&e 'ob-
tient , sur 4in budget d'un milliard et demi , une cbétive aumône de
neuf cent mOie francs. Pourquoi l'agriculture , qui embrasse tant et
de si grands intérêts , qui occupe , en France , vingt-cinq millions de
bras, n'a-t-eUe pas un ministre spécial qui lui consacrerait tout son
temps et toutes ses pensées ?
Il faut pourtant rendre justice à M. le Ministre actuel de l'agricul-
ture et du commerce : quoique sorti des rangs de Tindustrie , toutes
ses prédilections ne sont pas pour celle-ci ; et ses discours dans les
Chambres, ses drculaires aux Conseils Généraux (i), des actes ré-
(1) Circulaires du 26 joia 1841 sur les comices, renseignement agricole, les'
fermes modèles , le perfectionnement des races de bestiaux ; — Du 29 août 1842,
sur les irrigations , la mitoyenneté des fossés , Textension à donner aux prairies
natoielleset artîGcielles \ — Du 5 juillet 1845, sur les irrigations, les communaux.
199
cents (i) tànoigiieBt de son bon roidoir pour le premier des arts, pour
celui qui alimente tous les autres.
L'agriculture n'est pas constituée en France. Nous avons des co-
miceSy des sociétés d'agriculture , un conseil général de l'agriculture
(i) ; mais tout cela est sans lien , sans cohésion , en un mot, n'est pas
hiérarchiquement constitué. L'industrie a, dans les chambres de coi^-
meroe^ dans les chambres contfDltaitiiHes des arts et maimfiKfitres ,
dans lés conseils géaénavx ées maoafactores et do commerce , des
organes officiels, chmm par ellé-^méme, «C qiii«oat ainsi les repré-
tentante vrais de ses mtéréts. A l'agricultiire il Cradvait une organi-
sation semUaible , des organes lëgavx réKés entre eux par an lien
hiérarchique, et aboutissant tous à un centre eoninuin. Cest -àeette
absence d'organisation qu'est dœ l'idée des congrès agricoles, ^e
ll« Dnpin ainé^ dans son discours an comice de Tanaay. (septembre
1848), qualifie d'éiats généraux de l'agricultttre , expressicmiiearease ,
mais qui serait plos juste, si les représentants de l'agrionitaffe à ce
congrès, au lieu de prendre, pour la plupart, leur mandat en enx-
mémes, l'avaient reçu de pouvoirs rëgutièrement établis.
En attendant mieux , conservons nos comices, nos sociétés d'agri-
cuUnre ; poursuivons l'idée des congrès agricoles : de ce ptite-méle
d'opinions on'arrivera à dégager quelques vues utiles, {Mratiqnes % mais
deaâaodons que l'agriculture ait auprès du ministre des <d41égaé6 de
«on choix, qni s*oco«pent de recueillir ses vcdqx, qui se iraient les
interprètes de ses besoins , et plaident, à l'occasion , chaudemmit ses
intérêts trop souvent sacrifiés à des intérêts rivaux.
Koos sommes, pour notre agriculture, en arrière de ^sieurs
iDations de l'Europe , de l'Angleierro particu1iéi<eine^ , notre rivale
^n toutes choses. N'est-ce point une honte pour nous que l'Anglais,
peuple mardiànd et maau&cturier , qui possède un cHmâi moins favo-
risé du del que le noire , nous prime sur un point où nous devrions
être ses maîtres (5) ?
le parcours et la yaioe'pâtare, le reboisement des terrains en pente et des landes,
1a conservadioD de la propriété forestière ; -^ Du 16 joillet 1915, sur le crédit fon-
cier , les Irrigations, les charriots à quatre et à dea^ roues, etc.
(1) L'institution du concours de Poissy notamment.
(2).Réorganisé par une ordonnance du 29 avril 1831 .
' (s) En Angleterre, suivant M. Gatineau Laroche, on récolte, en blé, dix fols la
semence ; en France, six fois seulement.
En France , d*aprés M. Moreau de Jonnés [staUsdque de VAngUterret 1 1),
nous ayons 5 hectares 1/5 de terre arable pour un hectare de pré : nos prairies for-
18S
Deux chç^fe» esfieatieUes, dool la |K>s(iessioft loi fenk bure des pro*
grès rapides , manquentà wtn agricukure : im enseignemeiit agri*
coleeldea eapiUux.
L'agriculture, au point où elle est parvenue aiyourd'hui, n'est déji
plus 4111 art Uvvé à tous les tâtonuements , à toutes les incertitudes
dû reiQfdrisiiMi ; c'est une sciaoee qui a ses principes ^ ses règles, son
enchatiM^Hiept logique y et qui eiige une foule de connaissances accès-
soiroA. Fmcfuoi donc n'a?ons nous pas un enseignement agricole
analogue à celui que nous possédons pour les lettres , pour les sciences
matfiéBiatifues et physiques » pour ledroit, pour la médecine, etc. ?
Nous avons les institut» agricoles de Grignon, de RoyiHe, de Grand-
Jouan: (Loire infoôeure), delà Saulsaie (Ain] ; mais qu*est-c6 que trois
ou quatre éeries pour toute la France? Ce ne serait pas trop peut-
être d'uae école par dëparlemeat.i oà , avec l'agriculture proprement
dite »:pn enseignerait les éléments de^ la géegnosie, la chimie agricole,
les éléments de l'art vétérinaire , les irrigations, l'arpentage, l'éco-
nomie divDciestiqiie , la comptabilité rnrale , toutes celles de nos con-
naissances f en un mot, qui sont nécessaires, pour formei: un bon
agriculteur*
0|i se plaint de l'encombrement des professions di^es libérales, n
n'est pas, en effet, de paysan, d'airtisan quelque peu aisé , qui ne
veuille doiiner; à son .fils Téiducatioa des collèges pour en faire plus
tard uni avocat. ou un jo^decia. A quoi cela tient-il? Peut-être plus
qu'on ne pense à ce que nous manquons, en France, d'un enseigne-
ment intermédiaire entre l'école primaire et le collège. Au lieu du
grec et du latin dont ils n'ont que faire, offrons à tous ces enfants, nés
daoç.une hnmblQ condition ^ un ensdgnement qui les conduire à une
profession utile ; nousailrons fait une chose profitable à eux-mêmes ,
en leur indiquant un objet à poursuivre » un but à atteindre , et pro<
fitable à leurs parents, en économisant à ceux.-ci les frais d'une édu*
cation coûteuse et stérile*
La classe des fermiers n'existe pas en France : il fiiut la créer.
C'est pour eux que doit être constitué cet enseignement agricole dont
je parle. On peut sans doute^ et ce sera toujours un bien , afin d'ins-
ment donc on ^a moins dnsixiéiiiie 4e lainperflcie agrtoole-dn pa^s. Sa Prusse,,
en Aatriçhe, ^n Pannemark, les prairies naturelles ^nt dans la proportion d'an
hectare de pré poiir 5 hectares iji environ de terre arable; dans le Wtirtembêrg
ef la Bayiére, on trouve' an hectare de prê sur 2 hectares i/d de terre laboaràblè' ^
on Angletarre et.en HoUaiide, retendue auperficielleî des prairies égale, sielleàft
surpasse , ceUe des terres ooasacrées à la cnlture»
I
184
pîrcir àùx' enfadts lé goût de l'agrii^ltiirè et de leur en iiit^lquèr de
bonne heure les préceptes , donner^ dans l'école primaire , les premiè-
res notions de Tart affricole; mais à ces enfants deyenns àdulles, il
faut tin enseignement plas large^ plus complet.
Ne demandez pas à nos paysans , à' nos métayers , à tons nos petits
propriétaires même , d'abandonner \tmr agriculture lontinière : les
habitudes sont prises; leis reM^rcés sont insuffisantèisî lé9 eônnsâs-
sanees théoriques manquent à tous pour faire de rajpriculture rai-
sonnée. ■ ■' ;
Mais ouvrez des écoles d^lâgriculture et mettez-Ic^' à* leur portée;
qu'une instruction §o1iéé jouisse y être puisée à peu de trms^ et ils y
enverront leurs fils. Dévenus possesseurs ou ferikners, cèûi^Hïi met*
Iront en pratique ce qu'ils auront appris à l'ëcole; ils propageront les
bonnes méthodes; ils formeront de bons valets de ferme; et, Pexemple
gagnant de proche en proche, Mtre agriculture aura réalisé, en pea
d'années, d'immenses progrès. ' •
n y a bon nombre de petsohnes qui croient que Tagricaitih^ est
tinê chbse'toute simple ; qu'on n'a pas besoin d'aller à' l'école pour
apprendre à labourer, à soigner le bétail, et que le. plus grossier
'paysan en sait là-dessus plus que idùs'lës théoriciens. Singulière pré-
tention IPôui^'faire un maréchal j. un charron, un sabotier même, il
faut plusieurs années d'apprentîisage ; et potnr lé métier le plus com-
pliqué de tous , pour la profession' qui requîéit les connaissances les
plus variées, et pour laquelle ce ne serait pas trop que d'être quelque
peu versé dans les sciences physiques et naturelles , on n'aurait be-
soin d'aucune étude préliminaire !
" ' ' entendons-nous bien pourtant : je n'exige pas qu'iin agriculteur soit
tm savant. II. y a même un écueil à éviter dans les écoles que je de-
mande. Le désir d'avoir ce qu'on appelle un enseignement cdinplet,
jieut fkire surcharger outre mesure le programme; et, pour vouloir
dépasser le but, on le manquerait. Je voudrais que, dans nos écoles
dë'pattementales, on se bornât'aù rtrict nécessaire. Deux ou trois fnstî-
^'tùts comme Rôville et Grignon, consacrés au haut énseigneAiént agri-
cole; suffiraient à ceux qui' voudraient avoir, 'sur l'agriculture, des no-
tions plus étendues. Ce serait comme l'enseignement primaire élé-
mentaire et l'enseignement primaire supérieur de l'agriculture.
" Ce programme même pourrait n*kre pasidenfiqu;e dans toutes les
,écplejS« Id on dônperait plus d'attention à la culture de la vigne; ail-
leurs> k celle du mûrier. Tel départeniient se livre, plus sp^ciaiemeat k
Tâèvedu bétail ; tel autrie, à la pfoduotion dciscékréales. Dans tel lien ,
on voudra former des pépintériètes ; dans tel autre, dets jardiniers.
Umê lÊM MKDditioii «Matielle de FeiiMBgaenieiit , c'est qu'il soi^
ibëori^e ei pratifiie à la fois. L^agricultuFe est , avant tout , une.
sciraea d'appUeatioB. Qiidqoes grandes viUes, comme Lyon, Nantes,
possèdiBut des chaires d'agriculture ;. et If. le ministre du commerce se
montre disposé à en accorder aux localités qui s'engagent à faire une
partie du traitement du professeur. Institution stérile, à mon avis, si
die n'est placée: à c6té d^une ferme expérimentale ou d'une ferme mo-
dMe (i)! L'agriculture ne doit pas être professée comme un cours de^
belles-ktlies; eUe ne doit pas être enseignée, dans un amphithéâtre,
à des étodianls en droit ou en médecine , mais à de vrais cnltivateum
et sur le terrain. M'appreadrezTVOUS» dans une chaire , à reconnaître
les différentes couches du sol arable; à distinguer les terres argilo-sili^
censés des terres purement argileuses; les terres argilo-calcaires deft
terres purement calcaires ? Et les nuances 8o«t à l'infini ! Quand vous
me jfkAetez d'alumine, de silioe» de carbonate de chaux, de totirjbe,
de marne; qne vous me montrerez même des échantillons de chaque
espace, me sera*t-il ausri facile de reconnaître les terrains glaiseux, sa-
bleux, ou calcaires, ceux où se rencontrent la marne et la tourbe, que
si vous me les faisiez voir sur place? Vous voulez m'enseigner l'art des
irrigations^ appronez-moi sur lé terrain comment on tire des niveaux»
Mais une ferme-modèle est coûteuse à établir ; et où prendre les
fonds pour cela? On ne peut pas exiger que le Gouvernement les fasse
à lui seul ; et les Consefls-Généraux répugnent à y employer l'argent
des contribuables. Plusieurs départements sont cependant enUrés ré-
solument dans cette voie {^). Mais il est facile, éû se partageant les sa-
ft)Ladifrërenoa anti» one ferme expérimentale et une ferme-modèle est établie,
en ee» lermes, dans U circuUire de 11. le Ministre de Tag^icoltiire et da commerce
da 26 jQin 1S41: — c La ferme-modèle doit donner l'exemple d*aoe cnltnre avancëe,
et cependant profitable ; tandis que la ferme eîxpérimentale, dont la dépense excède
MmTOBt les pn^ts, est plos spèeialemeot consacrée à des essais tendant à éclairer
la marche de la science agricole^ » -« Une ferme expérimentale ne serait. conve-
nablement placée qu'auprès des institats agronomiques du second degré « fondés et
sonteuus exdnsivement avec les deniers de TEtat.
(2) Le Conseil Général de la MièTre a roté, l'année dernière, les fonds de pre-
mier établissement d'une ferme*modèle on école d'agriculture départementale, et
de vingt demi^bonrses. EUe est établie è Pouêiery et a pont directeur H. Salomon.
Voici de quelle manière en parle M. ])upin,dans sondiscouiv au comice de
Tannay :
« irai Tisité^ dit il, cette ferme, il y a peu de Jouis^ aTOc plusieurs demes collègues.
EUe ne fiât que de naître jmais» grâce à Vactivité et à rintelUgeoce supérieure
de son très liabile directeur, déjà Técole est en plem exercice, I^ salle d'étude est
peuplée de vingt-deux peaiionnateii dont le, Uavgê seryart^e entC9 l9s travaux
étiàcegf ^életf rehitt xttoiiis<ooëidiit ^riAMciiii.> Onvraènerârv à
Mfe'souscripifofl volontaire» aidés 4îk stkf^eÊknxm ^ f Ikaft ;et éà. dé-
partement (l). Et qaelertleppèfrlAtakQawë, MÉasI slndèramnl
ragrfcuUure, qoi ne s^Ml]pireïsât deooiioottrir9*'poar AipârUyiléelte
œuvre de progrès ? . ' •
• Lèi gens économe» (je lie veux ^aft dire te»éc6nMiiitalO vùat se ré-
crier à ce mot 4e fehné-modôle, comme ail Yagnsàdt de- dâipèrMir un
capital de pTiïAiears centaines de mille fraîiCK. Jv toux M ràaàiiier.
L'étaMSssemenI ^ue Je réclame eM atftra cbÔM' (pie oe qm s'iâsi ftàtir
qtté jè&qa'lci. An Keu d'adbeter m dbmaioe^d'iweiaghrtrtMiné d'hèc-»
VÈteèSy je suppose, ponf y étalyHr unefenn i i MPidtil e, ! je téaxfqn'MlcMie
tout simplement, à lonf tiaii, pdartnigti-Miptidasv pareMinpie^ an
domaine de ceii^ ëleddué ; qii'on £Msmx)hoix'> de; terres^ iaoski ■■pèi& naa*
yaises, mais'médtoëréiÀent bOttWéB^ -ai landes liidëfndnp^. s'il yen a
danècle pays,- d'abofd'peu^^'qrAeie'iUaefd-du'iBibsMiiiidina^é^
sttiteponr qoe les rékdtâtsiit obtenir )A'aiie''Cuttai«'>iBerfectio^
' •■'{ • •• • • ' ' (.1. . . .' ..:',-î ', ;j.» . ■ i ,i' *ii/U'..-\ tut ,/i:
-•....•• • . • .! .' . •
Pi8nae]é4efta1iaia|p8'i9ilfitçf^iut8 ôe$ piofiçfse.ftf;. Lea?i .Q9]ppp».^e npo9 ayons
jia|rcopru9, ^test^nt di^à le progrés, des élèves .. L*atelier dé ciiarh)tinéne, t^àmphi-
théâtre où se donnent les leçons, le réfectoire ^ sont conVenabreifient ëufflfié Le
dortoir, dis(>oSé atec décence et' ateb goût, nérltéraltipigirsa siitipificHéi'Mil^ra^
élèai fltspéet et soii etcellènië at»f8M)ipriàtiota, ieserririai^^ikodéle dàDs iéfineilletin
pensioiliiats; . . »: •'..•■.>} .• i 'i .; " ' '!.;
. , » Lés^Dltoresfioot àpaine.ébaiiehées;piâis déjà un ina^fique troupeau, fourni
par le gouTernement, et composé de trois taureaux de Durham et de dix hait
beUes Taches dont le seul défaut est d'être un peu trop grasses « se trouve installé
avec le titre de vacherie royale ^ sous la direcUon particulière d'agents spéciaux
préposés par Padministration'. La fermé leur fôamK le fbtai¥agè ;• iUr liil feiidh)nt
*èh échangé dé VànYânts engrais qui réagfroiit, à leuV toiir, sûr lès pt^ttits dtf là
terré. I^ont le tbi^inao;e, daàïun rayon asseâi êiéndu, t trotiverra lè^niôy^ti d^araé-
liorer la race locale par un croisement intelligente l^tftrs-àVdns àMi fë<iiàiK|Qé, èe
qui; & Uotrë avis; est une ct>nditi(m esseiitiellé éb rfcbWemHë rnr»Iè^, lai p^dpreré
'dads là (èuàe ié^ étables ; la disposition té^onéfeM^es ifbiiiieirs et autééà ettg^Mi , le
rangement des charrues ; charriots ettistênsiléS' àraioirea^v^rè'âëibitl kntllMn^
reusement trop rare dans les campagnes/ et qùt cepehdkilt ébntribtiet^aff lé plus
à donner à nos villages tin air gracieux , ièn iiiéme Yènips qtÎMtiâflbe pûtsâltamment
'sur la saTùhrlté des >alyiiationÀ et par côhiséquent éhf la sanié' éTcM liotiliâ^ éft des
animaux^ » • ' • j .. «
"' '(l)Dànsle départedeât de dàôite«ei-^Loire; oûk CtKt qttél^tÉë éttdêb dUkaldgae.
Le Conseil Crénéral, sur la proposition de H. de Lamartine, qu*on trouvé tèajoun
' à la tête dés idées grandes et géïiéreb'ses; a voté; cette année , iès'feiids Àééé^aires
/ pour assurer un i/nihimum d'intérêts de é p ô/o; j^Mant Vin^t' aàis, à un certain
nombre de souscripteurs qui'achétèrbiit tih terràii^ d*éxpl6itàtiàD p<nir y fonder
une fertoè-mioièle ou école pratl^rtfe d'Atfrtctfttàre: * • : - . • .
Ht
sofentifiorBiâlMiB trt aowiâi^ift \m pVMimtéMmi n këtskm pm
m àw^àsàiif&p cobtMéimlfto; îsAa^ftfe Ids teites sdieiii' Méiii atâû*
yée&i ift Hêlé ft^t pà« trép teÉàétié wofà ^s^' luMfr que léâ^ «oHûf^S f_
reç^étiiiàlk dll^él(»ppieftÉ6iit <idûVéMbIè, et q6é tôttt !« {yerirtfiMitil ifWè
comj^rté ilûe fMPûlfi-'imdêle y tcbWe mt emfltoi gnÀLsâM de m»
LaiHfis6«n Mtifvifë'd^an ]P«rèiliéttMks«ttt«itiifM ïrtfà^
gros céÈflM : ^«ëlquéslnâné fimiiës poinr FapprôliriMtfb A des bâtiftieiir^,
l'achat âa «étflSl et éé iùÈttttùents aratdiriâKs, airectifi foûits dé tm*
lekiH^àe^éûf lé»iWitofi^'Joiii^âi^l{ére!3 , sâfflrti^t; flttèb^Mé^ partie
de ce capital se retrouverait à lA^' fia dtfbjrïl. :'..').
Uétablîssenlent', une fois constitué y devrait , s'il était bien adminis-
tré, se suffire à lui-même et trouver, dans les produits annuels delà
ferme et le prix de la pension des élèves , de quoi payer la rente du
propriétaire.,, les traitements des professeurs^ les gages des domés*
tiquai}); ètOi/iPeiit-èlre mémei^énasirait-^ si 1-oa av«it soin de ne pa^ le
sstniugrgwf^^h tren nonbvecKBpérsdfiÉely ft enéer^'Mir ses ée(»tio«^
va ibilffiif ^UM'i^ém i^ïiàt VàmHi^éHÈïeÀt M capital ^mitiVèiiiènt
débojursé.' lïàis fellûf-it ajouter aux produits annuels une .sdmiûë
mo(]liqpe po.i|r çQvviir le/s. dépenses , le Çp^éil Général ^^ refuserai^
certainement fins à ragrietalttiro'eet.enooiirtgemeipt q4ii'«urait> mAmoè
mfàj fy» tëbirital^ p\^È^ têeoM^ qne l'éparpilleviiefit^ âkis^ sbitttâes cpa'^^il
vote, (éb^u'é àbàéë, âb même tStre. ; / ' ' ;
L'étàibitissémén^t prendrait ses valets de ferme parmi les enfants
trouv^ii i:/ç(9 serait pour lui» d'aiM>rd« . u]»«i éGonomie; oar il aièraili
juàqa'lileu^ tiiafofitév }eom serf iees à titre i^itit , 0» -presque gMn
tùif i ittMi<'ëé<^râ!t gnrfodr (i^ttr bé«r tfnfânts , livrés adJôùMF'liU! àçt
plus'iîbttij^ët âbàtt&dii, iin imihénsé avantage, puisque, au Jiêù de 14
vie cWtivej^ misérable y abrutis^nte qui' leur est faîte chez les culti-
vateurs pu les artisan» auxq«ieU on les confie, ib trouveraieBt, : dans
rétabliiaeoiént'y les mîés; la boMe dirèotion , Féiuoation tmaHe et
professicFMrètie'qai tn feraient des dtôjéns titiles et des lidmmés bon-
nêtes/^*. " ' • ■ . . .
Ce système économique de se débarrasser des enfants trouvés ) ep
les plaçant: à, la «e»Bpagn,e, chez de pauvres^g^Bs qui necoBsenlent à
s'en charger q«^ raison de la prime qu'ils toudient et des serfleès
qu'ils èh rétîi»éiïtf^e ptxïddît, en général, que des faînéâiklg, des vaga^
bonds^* des tnaiivais sujets que la .prison réclamé dé bonne heure.
CoiQineât en ^prait-il autrement de malheureux enfants qui spnt sajEis
faoûlley <|u'0A.T3ései:ve;paur les. fonctions les plus viles ^ qu'on éUve
comme des brutes, et auxquels ota nv ^inquiète î»» titém«i;d6 phMU*
199
r^r nii{.i$tet ,.:uMl>roféKïlQii quiles famr^ijrte lowfiilfa» sevtet p«r-
ymxH à Tége d'homme? Qae feroflft ces p«rla» db 4ft. sodété âaxquek
penomi^iie ^nd la main, qià aoat joléfr^pr le pavé mis teseources,
Mfis principes de morale, sans goût pour Je tfwail? iL:fa«df|i qa'ib
volent p^nr tWre.. Ne les envoyez pas duns leii. mano^ctuFes ; ils s'y
dégraderaient davantage ; mais créez pour eux, comme une ardente
cliaritéira fait pimr. les Jeunes détenos; pour les; orptelii^X^), des co-
lonies agricoles :. nous «vous becioin de bras.pour nos campagnes, et la
travail des ebanpf^ estplii^^.moar^sateiir.qiie cel^i des villes <$}.
J'ai indiqué une ^eeo^Eide cause de TélsA d'alia^gomem^ni^e notre
agriculture, c'est le manque de eapi|a»x« :
(1) Mettray etPetit-Bonrg.
(2) Ces idées commencent à se réaliser. M. Achitfe Ûa Glézieax, qui; depais deai
ànséliTirim, avait établi prés d« «onbabifall^a deMitt^fiân,en^Bi«tagiie,iiiie
o^dniiB ée vingt çnfiuts oipbeliiU ejt .ab««d^i9i^ « a^mi^iimx trmmt ivncotos
et«à4adi8cipliiLe militaire, yevt «^ndir/cett^ oQUTra 49''^^^é:et<yiu?nr les
^^ndes de la Bretagne do colonies de ces enfants, àon système ^ emprjmté en partie
•à Té tablissement^de. Mettray, est de gr'onper ces enfants par famille dé Tîilgtjndi-
vidos, de les placer sons la direction de deux conlre^ÔMittres , èi de lés envoyer
sor.dlverspoiol8poDr.B^y Urceram; tvatanx dtschamps. La pierre angaBaire de
ÇjB^ftème est.lii oréation d*ane école normale de contre*maltr6S»dQ«liiiâB à for-
mer des jeunes gens capables d*ètre mia à la tête des colonies en qualitéitoat à la
fois dUnstituteors, de directeurs das travaux agricoles et de pères de ces nouveanx
ènfonts àdoptifs.' Car la pensée essentielle de cette œuvre, son caractère distinctif,
est sêii existénoe inaltiple sur une 'petite échelle, afin d'éviter les firais indispea-
i^itjQs aiixgcairi9éiablisiwliM«t8jet de conaérvwp» «veoIpUn .de fidélîté « la bîenlii-
santQ inf^enoe-^ liabitudes ejlde r>espi(it .^eÇainûUe. «t* Les ifggïàppkpf^4» cette
école sontjetéf., et déjà le local principal ç$t construit. .beieaiifis«oldats animés da
plus pur dévouement i. desfilJB de lajioureurs insitruits, dit la Pr^SM du 517 juin der-
nier , à qui nous empruntons ces dtStàlls,' embrassent cette carrière avec amour. —
I^'^Oôle dés eontire-màitres sera en mesure defe<irnir> en 1847, les premiers sujets.
A ce{le;épciiue» les cefooiçs se répiûndront et s'étaUnbot sur lesdtfféreals points
de la Bretagne . fiU^ seront; autant de petites fermes-modé/% si nécesaaires poor
détruire , par des expériences à la portée de tous , les méthodes roatiniéres de ces
contrées. Elles présenteront l'avantage, jOiitre leur but spécial, de devenir, si on le
Veut, des écoles pratiquée d'agriculture pour les enfants de chaque localité.
.'< A la fdrmeHnJddélie de Poussery est aussi annexé, sOos; le titre d*aslte, nii local
fépAré oùsei'ott^ , «^dmis cemmè^ bearsierft de piavitrep orpbMIaft. oa^yennant une
pension modiqne payée par le déparlemipnt.ou pardea personnes-charitables.
A aucune époque, il faut le dire, on ne. s'est plus occupé d'établissements de
bienfaisance^ que dans la nôtre . Partout on rivalisé de zèle et d'efforU pour mol-
ifpUer en faveur des classes indigentes les moyen» de mbralisation et de bien-être.
L^amour éfff éoé de fardent, qui est le. cachet de notre âge, tf a dbW pas encore
. ^tOilâfféQhfez nous tonales bons â^sjtiopt^l ■ /< .
D faut faire à la terre de giaudes sranoes^ si Ton vent en reiirerim.
grand iprodott. ; ' •: *.
En Angleterre j où la prepriétë territoriale est conoeatliée daùsua
petit noinbrë de familles, l'agriculture afaitdetapidesprogrèfty parce
que le propriétaire a pu dépenâer beaucoup en amélioi^ioiis de tout!
genre : irrigations, défrichements , ^rfeetionnement et multipUcalioK
du bétail , etc. ■
La propriété thei nous est très monielëe et tend à je morceler^
chaque jour davàntagei €è'mbrcisltement n'est pa» seolediettt un* efiet
de nos lois civiles^,- il est dans nos mœurs; car, aiasique le iait très?
justement observer M. Rossi , a le Français veut tenir au sol par une
propriété quelconque i> (1). Je n'examine pas si c'est un bien ou mi
mal , au point de vue de la production : c'est à mes yeux, tui grand
bien, puisque par là leÈ fortunes se niveOent'et que le.bien-étTë
pénètre jusque dans leis coucbeis inférieures de la société (â). Maisdd
ce morcenèment 11 résulte que, les fortunes étant très-bornées^ en
France, et Fargent y étant fort cher, l^agricullenr ne peut pas faire les
sacrifices dont l'effet immanquable serait d'accroître la valeur de
son capital, (^n ajoutant à son revenu.
Fonder le crédit agricole est un problème qui préoccupe anjopr*
d'bui tous les esprits. M. le Ministre de ragricMture et du ôommerrie
en a fait Fobjet d'une série dé questions adressées aux Conseils Géné-
raux dans la circulaire du 16 juillet dernier. On s'est mis avec ardeuf
à l'étude de ce problème difGidle (5). On est allé demander deseivm*
(i) GoUi^ i'écQiiMmie p<mfi4tiev i.(%, p. 99« > .
(2)11 Paflsy,dl»9jieoxfav«nlBménmîre6lito^aifliilàr4oa4émiedei^^^
et politiques, a traité de Virifiuence qù'egpfirce la division des héritages sur la disiri^
Imti&n des richesses et de V influence, des formes et des dimensions des ciiUures sur
Véconomie Sociale H. Passy, dan» Cé dernier mémoire, se prononèe en favear de
la petite cultare qu'il prétend être,- en sbiâme, plas prddiiotive qeé^là grande. D^êii-
prés ses calculs, en effet, le produit de la grande culture la plus avftnioée serfiit» p|tr
heotarel) de 85 fr. 80 c. ; celai 4e la- piof enne culture, de 8t fr , , et celui de la petite
culture, de 97 fr. 80c.-» La petite culture, quoique cela semble paradoxal» aurait
Qn autre avantage sur la grande, celui de posséder, en moyenne, sur une surface
donnée^ un plus grand nombre d*animaux producteurs d'engrais ; elle en aurait
plus du double. Revue de législation et de jurisprudence, t. 43, p. 241 ; t. 21, p. 74,
480,etlibiÉréroaeaaPreM»duiiaoftt4S4l(. •
(3) M. Ik>rèan, directeur des domaines à Poitiers, a publié, éa 1841, soins ce fltre:
Ùu crédHféncier et des moyens de lef€mier\ oit création d'un système h^oihècairB
appuyé iur le cadastre, V enregistrement des cmttraes ei le revenu imposable de ta
propriété, un ouvrage à vues larges et hacdies, auxquelles rexpérience deTiiilleuf >
donne beaucoup d'autorité, et qui méritent d^Use sértèuwDieDt étudiées* i^^ '
gnemeàts à ht Vologoé , % la PfiM», ate:Wart6mfceiSv&laWe|tpkaKe.
On a ressuscité l'idée des cédules hypothéi^res traasmteiUes par h
voîe 4e Veédtosemeiit j iak^kaé^ pa^ ta M du- 9 inessidoraii i ; mais
<m reculera touj^cnrs, eh Finance, devant cette' dafigereuse mobilisa-
tiDO da soi. On a proposé l'idée ^Im noiple et plus séduisante d'éta-
MHseméntkdeâcédit fondés sur un sjsiènie d'esoprunts à long terme,
remboursables par annuités, au moyen de Taddition à Tintérèt »inuel
d'un on deux potocent ptodntsant, «u bootd'nn certain temps , Ta-
mortissement de k dette: Nous avons dan« la Caiêie hypothécaire un
rudiknènt piolet qu'un «pe^ûmen d'étabiiMettent9 de ce genre. Hais il
est encore à craindre ç»e. Iff proprtétaSre îasouçiaot ne laisse accumu-
ler les arrérages et ne lègue à ses enfants^ deff embarras dont ils ne
^oorronl sortir qu'en suUsfiMint l'e]ipi?opria*lon de Wwineable.Je suis,
d'Àillenra , doFavis de M. Dupi^ (1) ; il ne feu* pas offrir à l'agricul-
teur trop de facilités pour eetpruoter : c'est une p^te à laquelle oa
se laisse aller volontiers et qui conduit à unabîmq. Ce qphll faut à
l'homme sage, prndwA, qui ne se jette pas dans des spéculatioas
ëtonréies, ihais qui a Cïtlçalé d'avance le bénéfice que lui procurera
l'emprunt qu'il veut faire et s'est assuré des ressources avec lesquelles
il;pQurralaire fft<?e ftux engagements pris, ce qu'il lui faut, c'est la
MmplifiGatioA des formes hy polbécaires^ qui ne lui fassent pas payer,
ea droits d'enregistrement , en frais det papier timbré ,- en honoraires
dit notaire, en salaires du conservateur., 7 pu 8 p^ o[ù ^o capital
enprunlJé, c^nd la terre, si opiniâtre et si intçlligent quer soit le
travail, ne rendra que 5 ou 6 au plus. La commission instituée par
M. le Garde des sceaux pour préparer la refonte de nos lois hypo-
thécaires, est composée d'hommes trop émintii^-pottiViqii^Qe sorte
-pas de ses niàins , si elle ne s« laisse pas enifisâner par nh tro)^ grand
désir d'innover, un exceilent travail. !
. : Avec des capitaux on achète du bétail ; avec du bétail on a des en-
grais, et avec des engrais on double, on triplé, on quadruple le pro-
duit de sa cerre.
Mais, pour rfourrir sori bétail , il faàt des herbages ; fàifes ddnc du
pré partout où la nature et la disposition du sol s'y prêtent. Utilisez ,
- » f
M. Wolowski, profesieur de lég^islation ioAu^trieUe au ceûservttoice des arts et
rnéfiers, et L'un* desdir^meiir» de la Revue de législaUont a été admis , en 1844 » i
eiposér, Rêvant Vacadémie d(» 9oieiice9MAov<^ek ^ 1N»litiqtiies> ses idées pAiticalié'
tiesBor la qneittioii , dan^ an remarquable mémoire hiiéré «a t« ^0 de la Bgviu,
.pu5Ufi,'15S6. ..:•.•
(1) DiflOQùrs au oemice de Xanaay. ^
iM
ponreete, lés emxrqoe vliW'kdMezfnsf Are» JSiitel^Méitfhiiufîer{à.tart
desirrigatiiM»artifioieUes, eoseigiié par M. Mathil^ii dsoU la Kiôyrd,
et qu'il a ^pratiqué avec taiii4e£iiccès daos^oa dœnaiafi de St.-Piocfie^
la-Mont (i). Là où vous ue pouvea fsàx» du fvé^ &itoa de^iuMriftes ,
des trèfle», des «ainfoioB ; plantez d^^ oho^x , d^ bqttesay^esy 0^.i]i
moins de céréales possible , parce gla'eUes exigent ti:q!p de maiord'iw-
rre, et qa'«niDduslri^a«^kQlet cwuAe ea toute autce, c'est hk mmr
d'œimre qu'il faut éconosfiifier ; xoilàJa vfaie^ JlaMcoF^QgricvUua^
Nos voisins duNiTeniais.Je savent bien, e^;si:.qiii; omt copy^ertî là
majeure partie deleursolenpcairiespour (aire des ^n^cÀ«4. Aussi
voyez le dévek^peine&t qu'a pris dtos eux l'eDgraissement du:bétaiL;:
en 1790, le Nivernais ne fournissait à la bouc^bierie de Paris que
quinze cents bétes à cernés; le nombre «aujourd'hui dépasse vingt mille
(Dupin, discours cité).
Prodcdsons, preduôsons de la viande; tout le monde y gagnera : le
fermier, patoe qu'il aura plus de. bénéfice net; le propriétaire, parce
qnerengnôs fertilisera ses terres; le peuple « parce qu'il se nourrûra
mieux. Se aourrissaot mieux , il donnera à l'Etat une population
plus robuMe q^e ne décimerMit picola misère et les maladies. Admi*
rable éâcliaiaemeift des idées qui montre qu'on ne saurait faire le bien
de l'individu sans faire .en même temps celui de l'ei^ce !
Sans porter la vue aussi loin, et pour tout ramener à l'agriculture,
quand votre journalier, au lieu d'ail et d'eau , mangera de la viande À
tous ses repas et .bei#a du vin, il votis fera plus et de meilleure be-
sogne : vous dépënsierez pe^t^ôtre un peu phis, mus vous .sçrez mieu|L
servi (2).
Hais si chaeun se met à ftire des prairies.^ néglige l«s céréales,
n'ja-t-iLpasà (^aindre^que la France (pour ne parler.que d'elle) nb
produise pius.assez de'blé pour nourrir ses habitants ? £t ne répéta^a-
l-on pas ce mot de M. Thoiuret , au concours de Poissy : de la viand^^
cnt bkn ; mâts du fain iébord ?
(1) M. Henri Pellault. de Clamecy, a publié, sur Vart de s* enrichir par VagricuU
ture en créant des prairies, un livre pleîa d*excellentes vues , et dans lequel Je
me réserre de puiser, quand j'entrerai dans le détail des préceptes a^g^ricoles.
(2j Le régime alimenUire de nos domesliques. de nos journaliers , «st certaine-
ment meOieur aojoorf bai qu'U y a trente ans ; mai» ils en sont encore «a pain noir
et aux légumes ; on leur donn^rarement du vin (dans les pays où l'on n'en récolte
pas), presque jamais de viande ; est-ce une économie? j'en doute. Pour moi, si je
faisais yaloir^je ne mettrais pas d'orge dans leur pain, et je leur donnerais du vin
cldelaYiande. Je pourrais bien, à cause du piix élevé de la viande; n'y^ïSs
trouver mon compte ; inais enfin j'essaierais.
IM
Ndti^ ciii pavêU daiiger n'est pu à redmiter ^ pavoe^Mi lépiote
de pi^ferer la production de la \iande à celle des céréales n'est pas
iAflolti. Dans les fertiles phmes de la Beauce on de la Brie , le fermier
je gardera bien d'ensemencer la majenre partie de ses terres arables
en tiMle ou en luzerne* Ensuite , dans les lieux même où. la prodoc.
-tiondu bétail est la chose principale, mn cultitalear intelligent ae
donnera pas l'exclasion à la prod action du bié; et comme il fiunen
lûiêux parce qu'il aura plas d'engrais'> il récoltera tout autant, sur ua
hectare, que le voisin qui en aura ensemencé trois.
Cen est assez, lecteur, pour résoudre votre objection ; et vous voyez
iuen qtie feu maître Jacques Bujault , un laboureur poitevin, queyous
connaissez à peine de nom peut-être , mais dont je vous parlerai quel-
que Jour , avait raison de crier à tue4éte dans ses almanachs : ti iu
veux du blé , fais des prés,
Jacques Bujault tonnait aussi contre les cabarets , cette peste de
nos campagnes, ce fléau plus redoutable que la grêle ou le feu da
deh Si' vous saviez, vous qui n'avez pas lusesalmanadis, toutce-
qu'il a dépensé de raillerie, de verve, de colore, contre les cabaret
-tiers ^ vous seriez à vous étonner qu'on tolère encore parmi aous de
ces gens-'là. Lé cabaret ! mais c'est quelque chose de pire ^core que
les maisons de jeu ou de prostitutioa ! Car, dans celles-ci, tout le
monde n'j va pas , au lieu qu'il n'y. a guère de paysans qui ne fréquen-
tent le cabaret. Le cabaret est la source de toutes les misères , de tous
les vices , de tous les crimes. Tout criminel, ou a peu près , débute
par rivrognerie. Au cabaret naissent les querelles, et avec les que-
relles les coups de couteau. En rentrant du cabaret, on bat sa fen^me^
on maltraite ses enfants. Au cabaret on devient joueur, faiuéaat, dé-
bauché. Non, je n'exagère pas en disant que le cabaret est pour nos
paysans la boite de Pandore. Gomment donc se iaitril que, dans une
4S0ciété organisée pour l'ordre, la paix, l'harmonie, le bonhenr de
tous, on permette, on autorise de tels moyens corrupteurs du peuple?
Est-ce au nom de la liberté qu*ou revendiquera les cabarets ? Pour-
quoi donc alors avoir supprimé la loterie et fermé les tripots ? Mais
ne £aui-il pas à l'ouvrier , après six jours du plus rude labeur, no
^ moyen de délassement? Alors empêchpz qu'au caî)aretil n'engloutisse,
en un jour, le gain de toute la semaine; qu'il n'y mine sa santé es
même temps que sa bourse; qu'il ne s'y abrutisse, qu'il ne s'y déprave;
car apparemment le délassement que vous voulez lui procurer ne doit
pas le rendre plus mauvais père , ni plus mauvais mari ; et la liberté,
telle qu'il nous la faut, n'est pas celle que réclament le voleur ou le
meurtrier. Je conviendrai que le cabaret ne conduit pas toujours lâ;
mais il y mène aiflinMVfMif pour qaë la ^éàsSA ait le droit de s*en
alarmer.
Poar moi , s'il m'arrirait, an jour ^ d'être le maire de mon TÎHage,
je n'y voudrais souffiv ni café, ni eabaret ; comme fk J'atais l'hon*
neur d'être minre d'ane grande Tille ^ je n'y voadraiB tdéver ancone
maison de débaucbey et je ne craindrais pas qœ la pndenr des
femmes y . fût plus en péril qu'ailleurs. C'est par oes lAches condes*
cendancès que les moBura 4e . e(»rrompeiM* Vous rouler détourner un
jeune homme du vice , et vous jetez, une amorce au-devaot de ses pas !
Quelle déraison ! Le mal est grand aujourd'hui, sans doute, incurable
peut-être; mais c'est tous qui l'avez fait : il ne fallait pas lui per*
mettre de prendre pied ; maintenant il est plus fort que vous.
Je risque, en attaquant les cabarets, de mettre bien du moode con-
tre moi. Les propriétaires de vignes vont me lapider ! Je suis pourtant
un des leurs. Au point de vue de la consommation , je parais, je le
confesse, un grand coupable ; mais j'ai quelque moyen d'atténuation
à présenter. D'abord, en supprimant les cabarets, je laisse subsister les
auberges: le voyageur trouvera donc toujours à s'héberger. Puis, si
j'interdis le cabaret au domicilié , je ne lui interdis pas l'usage du vin ;
je veux même qu'il en boive et qu'il en fasse boire à sa famille. YoilA
donc, honnête producteur , de quoi vous apaiser. A le bien prendre
même, c'est moi qui pousse à la consommation ; car rappelez-vous
que je voulais, il n*y a qu'un instant, que l'ouvrier bût du vin et
mangeât de la viande à tous ses repas.
J'aurais bien un mot à dire encore sur la ipnltiplicité des foires,
sur le grand nombre de saints qu'on chôme, en dépit du concordat :
deux choses qui enlèvent à l'agriculture un temps précieux et qui pro-
fitent au cabaret bien plus qu'à l'église et aux affaires. Mais il est temps
de clore ces réflexions générales que je place ici comme introduction
à une sorte de manuel d'agriculture que je me suis un peu téméraire-
ment engagé à donner dans Tilnntiatre, moi théoricien bien indigne-
Je conseillerais pourtant à l'éditeur de s'adresser de préférence au
spirituel rédacteur du amrruT de la ferme (1). Il a toute autorité, lui,
pour parler agriculture ; car il en fait depuis longtemps et de la meil-
leure. C'est un proche parent de maître Jacques Bujauit : il en a la
verve , la piquante originalité de style moins la bouffonnerie. Je me
suis avisé trop tard, et j'en ai regret , de lire cette charmante cau-
serie dans laquelle il a versé des trésors d'esprit , de sens et de savoir :
(i) Article de H. YerroUot d'Ambly : Annuaire de 1844, p. 250.
I«4
j9j»e:Mtaîi>bîea gatdé de prindBe I* |ilfi«»iiptikfti«î<; IMa j» n'aurai
aacune hoate à faire retraite devant un tel maître ; car il est ciche de
sootnopnefiMHlB, M^estu lédqit» moi, Ji.tMt i9i|i|iirttpter. Je n*ai
dleKCuseVpoiM* |»arifir.d!agnDiiUare , :^pi^ dAPd.imit.prédii^attoa.poiïr la
w des iikwtfê Qi mon oaiÇe. f^up la pn^emon deû^bouMnr.
O rtiB l -Qnando ego te- aspiciam , quanAoqQe iieebit ,
Nuoc Veternm libris, mmc somnô etiiii^tibé« Item,
Doeere soUidtœ Jucmida obUtia fit» T
Premier arocat général et la çoor royale âe Poitiers» inenibre de la société
d>griçnltare de cette Y.illo.
.•>
V
i
«9S
DES TERRES BLANCHES DE QUALITÉ ET DE PROFONDEUR
DIVERSES , CONSIDÉRÉES COMME TERRES ARABLES.
MKHHHIB PKBSBirrÉ A LA SOCIÉTÉ d'aGRICDLTURB
pu L'ARROlfPISftBIfKNT DE JOIQICY.
Messieurs ,
Vous faites ua appel à Texpéneace et aax méditations de la société,
pour l'exainen et réclairdssement de cette importante question :
a quds sont les meilleurs procédés de culture applicables aux terres
Uancbes de qualité et de profondeur diverses, considérées successive^
meut, i^ comme terres arables ; 1^ comme terres propres à la vigne ;
S« comme terres susoe|^les d'être plantées en bois, p C'est porter,
dès vos premiers pas, votre attention sur un des points les plus impor-
tants de la science agricole, dans son application à la localité.
L'élémept calcaire, en effet, qui constitue principalement et colore
les terres blanches, est tellement abondant dans nos parages ; il a
d'ailleurs, comparativement aux autres principes constituants du sol ,
«ne action si marquée et si puissante sur la végétation, que la catégo*
rie de sols qu'il favorise offre à coup sûr les variétés les plus intéres-
santes qui puissent être étudiées autour de nous.
Cultivateur de terres blanches, Messieurs, je devais à mon zèle,
comme membre de votre société, à. ma reconnaissance comme secré-
taire, de vous présenter un des premiers le fruit de mes observations
sur la matière. Je ne considérerai du reste la question que sous son
premier et plus vaste aspect, lequel m'est seul familier, laissant ans
hommes spéciaux dans la culture de la vigne et des bois le soin de
traiter à part ces deux branches importantes du sujet. Et cette ques-
tion, Messieurs, bien que réduite pour le moment à un point unique,
est encore si vaste, si compliquée, si multiple, si diverse selon les
différents points où l'on puise ses éléments d'examen, que c'est bien
le cas, dans une juste défiance de soi-même, avant de vous en entre-
tenir, de vous répéter après l'immortel bonhomme dont les fables font
les délices de tous les âges :
a On le peut, je l'essaie, un plus savant le fasse. >
i4
196
Et cela, Messieurs, aVec bien plus de raison que loi.
A prétendre donc, en Terta d'observations restreintes et drcons-
crites, vous donner nn traité général de la matière, et lui assigner des
règles d'une précision mathématique et d'une application nnirerseHe,
il y aurait, Messieurs, ignorance on illusion. Or, dit ans d*B*e expé-
rience qui n'a pas toujours été heureuse m'ont guéri de tout penchant
à celle-ci. Quant à la première, je m'en défendrai de mon mieux,
dans l'espèce, malgré ce mot si juste du législateur d'Athènes, c qu'on
apprend jusqu'à la mort, • vérité triviale à force d'évidence, que l'es-
prit humain confirme chaque jour en étendant à llnfini les limites de
son domaine, et dont la démonstration n'est nulle part plus claire,
d'ailleurs, que dans la pratique de notre art.
Les règles, Messieurs , sont presque impossibles à poser en agricul-
ture. Donnez-moi la plus vieille , la plus vulgaire, la plus évidente ;
je me fais fort d'y trouver une exception sans sortir des limites de ma
culture. Le sol est infini dans ses variétés; et si, comme les tempéra-
ments humains, on l'a divisé en quelques classes capitales dont les
caractères sont fort distincts , comme eux aussi, il se subdivise en
d'innombrables ramifications dont la constitution secrète se joue de la
science la plus subtile, et ne dévoile vraiment ses mystères qu'à une
longue et patiente pratique. Et c'est pour cela. Messieurs, répétons^le
en passant, que l'enseignement agricole, dans les villes surtout, est
presque une déception, considéré comme enseignement. Son action
stimulante, propagatrice, je la reconnais, je l'apprécié, et l'art lui
doit déjà beaucoup ; mais la reconnaissance ne doit aller guère plus
loin ; et l'expérience nous conduit chaque jour, le plus souvent à nos
dépens, à déchirer l'une après l'autre les pages de notre agronomie
scolastique.
Mais j'abuse de vos moments. Messieurs, et m'écarte de l'ordre du
jour. Je m'empresse donc d'y rentrer. Ai-je besoin de vous répéter,
après ce que vous venez d'entendre, qu'il ne s'agît ici ni de règles, ni
de principes absolus, mais seulement de données, d'aperçus, de no-
tions, essentiellement contestables hors des limites de ma circonscrip-
tion agricole; et que si je les présente, pour la commodité de la diction
sous une forme positive ou même aphoristique, je n'en reconnais pas
moins, en ce qui les touche, que Texceptioa passe peut-être la règle ?
Je n'étudierai pa^ Messieurs, la constitution minéralogique des
terres blandits^ cette tâche est réservée à de plus compétents parmi
nos collègues, et ce serait empiéter sur leurs attribiAions ; nous con-
sidérerons ces sols, autant que possible, sous un point de vue exclusi-
197
iKement pratifM. Ptwr plus' de darté, nous diviserons en plusiears
points oe petit travail.
Et d'abord, quel assolement, on plutôt quels assolements leur con-
viennent? Il y en a une infinité» Messieurs. Depuis la rotation trien-
nale, héritage trop méprisé de temps avec lesquels elle était dans une
sage harmonie depuis cette rotation, disons-noas, modifiée par Tinter-
calalioa d*une prairie artificielle annuelle, jusqu'aux assolements de
sept, huit, neuf, dix ans, où prennent place la luzerne et le sainfoin ,
il y a nombre de combinaisons intermédiaires qui sont heureusement
applicables aux terres blanches.
Voyons d'abord quelles cultures, prises isolément, leur sont le plus
convenables, dans le cercle des plantes usuellement cultivées dans nos
localités? Je dis des plantes usuelles, Messieurs, car ce n*est pas, je le
répète, de l'agriculture de cabinet» de Fagriculture savante, que nous
voulons faire ; c'est de l'agriculture des champs^ de l'agriculture paysa-
nesque.
Céréales.
Le blé et l'orge sont, dans cet ordre de plantes cultivées, celles qui
conviennent le mieux aux terres blanches. Le seigle et l'avoine y réus-
sissent beaucoup moins. Le sarrasin, qu'on peut encore ranger parmi
les céréales, puisque son grain est employé en plus d'un lieu à la
panification, y réussit moins encore. II y développe à la vérité une
tige fort belle, et qui peut faire illusion pendant quelque temps sur ses
produits futurs, mais presque toujours l'époque de la floraison lui
est critique dans ces sols, et y fait avorter sa granification. C'est du
moins ce que m'a démontré une expérience itérativement acquise, et
que sont venus confirmer encore des témoignages puisés dans des posi-
tions agronomiques analogues à la mienne.
Bien à signaler de particulier dans les soins de préparation qu'exi-
geât, dans les terres blanches, le froment et l'orge. De bonnes façons,
des engrais suffisants, si la terre n'est pas pourvue d'une richesse
native ou antérieurement acquise , leur sont indispensables, et beau-
coup plus que dans maintes autres positions, comme nous le verrons
plus tard. La terre blanche est gourmande et exigeante, mais elle est
généreuse. Entre ces défauts et cette qualité, il y a, comme on le
voit, une compensation logique, et qui tourne encore à Tavantage de
la production.
Le rendement des grains est, en général, excellent dans ces sols; on
y recueille quantité et qualité. La paille y est courte, blanche, nef-
vense; ellesoiitienit bien son épi , ce qui n'y Êiit craindre presqu'au-
198
cune surabondanee d'engrab. Le grain y acqirfert une teinte claire
qoi le fait rechercher des meuniers, boulangers et brasseurs. Ces der-
niers, comme on le sait, attachent surtout un grand prix à la blan-
cheur de l'orge , d'où dépend celle de leurs produits.
Bien que nous admettions, dans les terres blanches , la cnltnre du
froment et de Forge comme beaucoup plus avantageuse que celle du
srîgle et de Favoine, il faut pourtant se garder de toute erreur à cet
égard, et se bien persuader qu'il est, dans cet ordre de sols, des
positions tellement inférieures par leur amaigrissement cultural ou
leur pauvreté native, que ces deux premiers grains, malgré leur con-
venance toute spéciale à ces sols, auraient de la peine à y figurer
avec honneur dès le début d'une culture, et devraient d'abord céder
le pas aux deux autres , jusqu'à ce qu'une amélioration commencée
ou établie leur permette de s'y présenter eux-mêmes.
D^s les terres blanches très pauvres, en deux mots, vous récol-
terez encore un peu de seigle et d'avoine ; mais point de blé, mais très
peu d'orge.
Prairieê ariificielles.
Toutes les prairies artificielles, sans exception, réussissent dans les
sols blancs, s'ils ne sont pas mouillés à leur surface, ou très près
d'elle, par des eaux stagnantes ou transsudantes.
Au dernier degré de l'échelle, ce sera le sainfoin, qui pourra même
à peine s'y faucher.
Un peu plus haut en qualité, ou au moyen de quelques engrais, un
mélange de sainfoin et luzerne, ou de saiofoin et lupuline, ou la lupu-
line seule, sont convenables, et donnent des produits avantageux.
Plus haut encore, soit en qualité, soit en amélioration, la luzerne a
ses grandes entrées. Etablie dans de bonnes conditions premières,
elle y donnera, métne en dépit d'une chétive épaisseur de la couche
arable, de beaux et bons produits.
Selon cette épaisseur, elle y durera plus ou moins ; mais la réussite
dHine luzerne on le sait, n'est pas dans une durée extrême.
Le trèfle enfin réussira ^ans ceux de ces sols que distingueront une
composition minérale mieux appropriée, ou une amélioration perse-
véramment soutenue. Un peu de sainfoin, un peu de lupuline, mélan-
gés avec lui, surtout si le sol est très sec, et dès lors anthipathiqoe sur
ce point aux habitudes de cette prairie exigeante, augmenteront, as-
sureront et bonifieront ses produits.
» Racines.
Il en est des racines cultivées en grand comme des prairies artifr
cielles ; toutes à peu près conviennent à la terre blanche.
199
C'est la pomme de terre, qui, bien qu'on en dise, ne hait pas un
sol consistant, et qui fournira dans le n6tre abondance et qualité.
C'est la betterave, à laquelle un sol ferme est plus nécessaire encore
et qui affectionne patticulièrement Félément caloaire, comme j'en ai
acquis la preuve par le hasard de quelques tomberées de tuf calcaire
et de débris craieux, répandues dans un champ que j'ai ensemencé en
betteraves, et par la végétation vigoureuse et prédominante que cette
plante a acquise, sonsTInfloence et au contact de ces grossiers amen-
dements.
C'est le rutabaga, ou navet de Suède, racine précieuse et trop peu
connue, à laquelle je suis revenu cette année après plusieurs années
d'abandon, ou plutôt d'indifférence, et qui possède des qualités qu'elle
développe à merveille dans les terres blanches.
Ce sont plusieurs autres sortes de navets qui y réussissent égale-
ment.
Je ne parlerai point de la grande carotte appliquée à ces sols, je ne
l'y ai point cultivée, et autant que possible, je ne consigné ici que les
résultats de ma propre expérience. l.a carotte veut, dans le terrain,
et veut absolument, profondeur, qualité, légèreté, ameublissemenl
complet dans la couche germioative, richesse bien incorporée dans la
sphère entière de son action. Elle est trop exigeante, je crois, sous ces
divers rapports, pour réussir dans les terres blanches, dont le grain
est en général grossier, et la surface sujette à se battre et à durcir.
Mais à toutes ces racines, dans les sols dont il s'agit, ce qu'il faut avant
tout, la première condition, le sine quà tum du succès, c'est de l'engrais,
c'est beaucoup d'engrais. Il en fout à la terre blanche,|pour quelque ré*
coite que ce soit, plus qu'à toute antre terre; il en faut aux racines, dans
quelque terrain que ce soit, plus qu'à toute autre plante ; qu*est*ce
donc quand ce sol si exigeant, quand ces récoltes si gourmandes, con-
courent ^semble au grand œuvre de la production? C'est l'épuisement
de la cour de ferme, c'est la ruine datas de fumier. Mais aussi quelle
ruine féconde, et que cet épuisement donnera de viguepr à toute la
machine agricole l
Légumineuêes à ffroi grains.
Nous ne sommes pas botaniste, nous l'avouons à notre grande honte;
aussi appelons-nous tout bonnement les choses par leurs noms, comme
un gros fermier. Il s'agit ici, comme on peut le deviner, de la vesce
du printemps, de la vesce d'hiver ou gravière, du pois vulgaire, du
haricot, de la jarosse ou pois jurais coiçme on l'appelle à Paris,
d'après le vocabulaire de la halle, (qui n'est pas toujours celui dc^
l'Acadénûe), et enfin de la féverolle..
J0 j^iai peu de ebose de cette derûière, quoique j'aie Texpénéâce
de sa réussite dans les sols dont nous nous oocupoas ; nais elle
eiîge une main d'œuvre minutieuse, qui la laissera longtemps en
dehors de os préférences agricoles*
La pois, la vesce de printemps, la graviëre, la jarosse, ne présentent
pas le même inconvénient. On les cultive avec succès dans les terres
blanches. Le premier est le plus casud de tous ; et c'est à cette der-
nière, au contraire, qu'il faut donner la préfér^iee, si le sol est pauvre
ou encore mal engraissé. Plus rustique que ces congénères, elle y réus-
sît sur un seul labour, au moyen duquel on Fenterre dans la saison
des seigles, autant que possible. Elle peut pourtant se semer plos
tard, et même jusqu'en décembre et janvier ; mais alors elle est, et
moins productive, et plus casuelle^
Quant au haricot, les terres blanches lui convi«inent {leu en
général, dans des conditions communes. Les grèves, les loams sont sa
véritable patrie. A Tantipathie qu'il manifeste pour ces sols, d^aiUeurs,
il joindrait rinconvénient, imputé plus haut déjà aux racines, d'être
formidablement épuisant, et d'atfamer ainsi sans compensation saffi-
sante des sols déjà si gourmands de leur nature.
Cultures itdmtrielles.
Je ne parlerai ici ni du chanvre, ni du lin , qui réussiraient à coup
sûr, comme la carotte, dans nos sols blancs, au moyen de soins et de
préparations exceptionnels ; mais qui n'y offriraient , pour ainsi dire,
qu'une existence artificielle, et dès lors puissamm^it soumise aux in-
fluences destructives qui combattent toujours plus ou moins nos
eultnres dans les diverses périodes de teur végétation.
Il en est autrement du colza. La terre blanche, bien engraissée, lui
est éminemment hospitalière. Il n'est nulle part plus productif; son
grain n'est en aucun sol plus beau, et relativement pins abondant.
Le colza aime les terres fermes, et celles-ci lui plaisent ainsi par leur
Mtui^e physique, qui incline à la consistance^ Il affectionne en outre,
comme toutes les crucifères, l'élément calcaire, même à l'état cru et
natif; et nos sols le lui offrent en abondance, longuement élaboré par
une aération séculaire, par une culture immémoriale. DouUe cause
de succès, qui n'exclut pas plus pour le côlia que pour beaucoup
d'autres cultures, pourtant, la nécessité de bonnes et riches fumures.
Je dirai deux mots aussi de la caméline. Je crois les terres blanches
peu appropriées à la nature de cette plante. Je n'en ai pourtant pas
l'expérience complète. Chaque leçon dure un an, dans le métier des
champs, et une seule ne suffit pas, tant s'en faut, è^ Tens^gnemeat
201
d'an point agronomique. Telle donnée, fournie dans certaines condi-
tions, se produit soovenl, Tannée suivante, si ces conditions sont dif-
'férentes, sous un jour tout opposé. C'est ainsi que deux aonëes suc-
cessives d'une inexorable sécheresse m'ont presque décidé à renoncer
à cette dernière oléagineuse, à laquelle m'avait pourtant attaché pré*
cédemment, dans des conditions moins débvorabies, une pratique
heureuse et lucrative de plusieurs années.
TrëiUmeiU iêi tenu blanches.
Nous avons passé en revue toutes les plantes dont la série forme,
je crois, le calendrier agricole de nos contrées, toutes celles» du moins,
qu'y ont appelées et acclimatées jusqu'ici, dans difTérentes propor-
tions, les convenances agronomiques et commerciales de la localité.
Et plut à Dieu que nos populations champêtres fussent plus dévoles
à ce calendrier ! Qu'elles le fêtassent avec plus d'empressement et
d'intelligence ! Plût à Dieu qu'invoquant plus souvent le secours de
ces produits précieux que la voix et l'expérience des maîtres ont pla-
ces si haut dans J'estime et la vénération de leurs disciples, elles tra-
vaillassent ainsi, par l'augmentation de leur bien-être, à leur salut
dans ce monde ; ce qui ne serait pas inutile peut-être à leur salut
dans l'antre, s'il est vrai que l'aisance conduise au bonheur, et le
bonheur à la vertu !
Nous ne sommes point entré dans les détails généraux de culttire^
qui intéressent chacune de ces plantes ; non erat hie locus. C'est seules
ment lorsque payant leur dette à leur tour, nos confrères entretien^
dront la société de chacune d'elles en particulier, et des procédés qui
lui sont propres ; c'est alors, disje, qu'il conviendra d'aborder ces^
dévdoppements, et de leur donner une extension suffisante. Cest
dans leurs rapports avec les terres blanches seulement que nous au-^
rons occasion, peut-être, de les mentionner encore dans les lignes qui
vont suivre.
J'ai dit que les terres blanches devaient à leur constitution miné-
raie une certaine consistance ; il s'en suit naturellement qu'elles se
battent plus ou moins fortement par l'actioa alternative du soleil et de
la pluie. Elles se gâchent non moins désagréablement par FefTet de
celle-ci, et la charrue doit alors s'éloigner d'elles avec grand soin.
Qu'on y prenne bien garde ; un labour donné dans ces terres, an
printemps, par un temps trop huàiide, pourrait les gâter pour toute
l'année. Des ploies abondantes pourraient seules réparer, dans ce'cas,
le mal causé par d'autres pluies. Ces dispositions propres à ces sols,
comme à beaucoup d'autres, commandent nécessairement à l'agri*.
203
eulteor, dans leur traitement, des précaptu^na dofit plusieufsg sont
d'uii0 bauie impartance.
Aibfti, supposons une semaille d'orge ou d'avoine, au printemps/
faile par la yoie ordinaire, celle de Fenfouissement à la charrue, et
dans une terre blanche détrempée par les pluies, et non encore esso-
yée ? A moins de {duies pofSitérieures et abondantes^ la levée est com-
promise. Supposons encore une graiae fine semée, dans ces conditions,
à la herse, et par conséquent à la surface du sol, comme toutes les
semences menues ? Si des pluies ultérieures surviennent, le mal est
réparable; niais si un vent aigre, si un soleil vif se font sentir avec
qttel(|ae persistance, dites adieu à votre semence, c'est fait d'elle.
Autre chose. Vous semez dans les conditions les plus favorables;
'v:otre t^re est saine, coulante, et>^out va pour le mieux. Un orage
survient, une pluie battante, et dont la violence passagère fait bientôt
^place à un soleil de mai. Vous avez hersé, roulé, pour enterrer et
mettre en bonne place vos graines artificielles, car je suppose que vous
êtes dans les bons principes, et que vous en semez abondamment.
£h bien, l'averse a battu votre terrain ; l'insolation vive et^contiaue
qui lui a suéiéédé Ta durci, l'a planché, si l'on pent s'exprimer ainsi.
C'est une véritable aire de grange que votre champ ; et non seulement
vos petites graines, incapables d'en percer la croûte, succomberont
certainement à la peine, mais votre grosse semence elle-même ne
levtf a que très imparfaitement ; et quand vous en rechercherez la
cause^ vous trouverez sous cette croûte une foule de grains qui ont
bien germé, qui ont bien traversé la couche inférieure, mais qui, trop
faibles pour percer cette cuirasse de craijB et d'argile, on tourné en
^irale leur' plantule impuissante et atrophiée, se sont vrillés, et ont
borné U leur pauvre existence de quelques jours.
A cet accident que les terres blanches reproduisent trop souvent
dans les semailles printanières tardives et estivales; il n'y a que deux
remèdes; l'un souverain à la vérité , mais qui n'est malheureusement
pas à notre disposition; c'est la pluie, intervenant assez têt, et avant
que les forces végétatives de la jeune plante se soient épuisées dans
leur lutte contre la surface durcie du sol ; l's^utre, dont nous pouvons
disposer au contraire, mais 'qui offre dans certains cas plus de dan*
gers que d'efficacité; c'est un coup de herse donné à cette croûte
avant qu elle ait eu le temps de se former entièrement. Si le champ
soumis à l'opération n'est semé que de grosses graines enfouies à la
charrue, elle réussira à merveille; mais si des semences fines comme
celles de prairie artificielles , de colza, de caméline, en couvrent la
surface à une légère profondeur ; si surtout une humidité passagère
y
* V
ios
et quelfveci jours d'ôHervaBe leor oi|t pormigdf développer leurs ten^
dres plamules , qael massacre des innocents ! Quelle Samt-BarthéhÊd
de prairie» moni^es ! Le remède aendi alors pire que le mal*
Engrais.
Nous l'avoiis déjà dit ; les terres blanches sont gourmandes, elles
sont insatiables; mais elles sont généreuses. Elles vous demandent
beaucoup, mais elles yous rendront en proportion. Il s'agit surtout
ici des terres de qualité inférieure. Rien n'est long à engraisser, à ra«
mener à un degré normal de fertilité, comme une terre blanche
épuisée. Mais aussi, une fois arrivée à ce point, vous n*axez plus à
craindre d'infidélité de sa part. Bon an, mal an, elle vous servira tou-
jours bien ; elle vous paiera exactemêBt de tos peines et de vos dé-
penses.
N'épargnez donc pas les fumiers à votre terre blanche ; chauds oa
froids, elle les aime tous. Ovins, bovins, équins, tous lui conviennent
et Tenrichissent. Sage et modérée, elle les décompose toujours avec
une lenteur progressive qui en favorise l'assimilation, et c'est ce qui
vous expliquera comment, d'une part, elle nourrit mieux son grain, le
produit plus abondant et plus beau ; et comment, de l'autre, elle est
sujette à de plus fréquentes réparations. Puisqu'elle donne davantage
à la plante, ne doit-elle pas demander davantage au cultivateur ?
Quoiqu'il en soil de cette théorie, applicable à tous les terrains
fermes et consistants , et dans laquelle le principe eotorànt qui distin-*
gue les terres blanches joue physiquement, <en ce qui les touche, un
rôle de plus, toujours est-il que ces sols reçoivent avantageusement
tous les engrais, et en quelque abondance qu'on les leur dispensé. Je
ne parle guère ici, toutefois, que des fumiers ; n'ayant nullement
étudié, dans leurs rapports avec les terres blanches, les divers autres
engrais dont la propagation se poursuit aujourd'hui avec tant d'acti*
vite, et non sans utilité, il faut le dire, pour la production.
Vues générais dC amélioration et t assolement applicables aux terres
blanches.
L'agriculteur qui raisonne et compare a cent bons assolements
dans la tête, où s'arrête et s'<»nbarra8se son choix. C'est à dire que
son art lui offre des ressources infinies, et que c'est à son habileté
à les faire valoir. C'est dire encore qu'il en a d'applicables à tous les
cas agricoles, et qu'il est bien difficile, en thèse générale, d'en formuler
un ou plusieurs, et surtout de les conseiller d'une manière absolue.
Ce n'est donc que sous la réserve des exceptions. que pourraient^oon-
seiller l'expérience ou des convenances locales particulières, que je
SOI
I
me hAMrderai à «1 proposar qKelfatt4uu poar leg sok dont nous
II008 occupons.
L'agriottltenr (je le suppose propriétaire ou fermier à long terme )
se propose dans ses travaux deux buts forts divers, selon l'occurrence.
Ses terrains possèdent-ils une richesse, soit naturelle, soit acquise,
suffisante ? Il n'a d'autre souci que de les entretenir.
Opère-t-iU au contraire, sur des sols d'une pauvreté ou d'un amai-
grissement extrêmes ?
Avant de se servir d'un instrument, il faut le mettre en état de tra-
vailler.
Dans le premier cas, il jouit véritablement, il travaille pour sa
grange et ses greniers*
Dans le second, c'est pour sa terre qu'il travaille surtout ; il faut
qu'il la mette en état de produire, qu'il place l'instrument à la hau-
teur de l'ouvrage.
Ces deux positions culturales, on le conçoit, impliquent nécessai-
rement des traitements fort différents. Appliquons-les Tun et Vautre
aux sols dont nous nous occupons, et distinguons encore dans cette
catégorie de terrains, comme nous l'avons fait plus haut, quatre qua-
lités dififérentes et progressives*
QuxTBdan cjumbsb.
S<Mt donnée une terre blanche de quatriàme dftsse. J'en oenmen-
cerai l'aBiélioration comme il suit :
ire année, Jachère fumée ;
3« -— Seigle ;
5* «— Jachère fumée ;
4e ^^ Froment ;
5* -— Avoine avec Lupuline ;
6e — Lupuline enterrée et demi*jaclière fumée ;
7e — Froment ;
8« — Avoine ou orge avec prairie artificielle. Si celle-ci réussit
bien, on peut regarder l'amélioration comme constituée, et il n'y a
plus qu'à suivre, sans même avoir recours à de nouvelles jachères*
On pourrait alors continuer comme il suit :
9«, iO« années, prairie artiflciclfe, laquelle ne durerait pas encore^
je pense, plus de deux ans à cette période de l'amélioration.
i i* année. Froment ;
i2« — Froment fortement fumé ;
iS« — Jarosses;
14e — Froment fortement ftimé ;
I8« — Orge avec prairie artificielle ;
ftOB
lee _ Prairie artificielle, dans rétablissement de laquelle on
profiterait de l'expérience acquise cinq ans auparavant, pour la pré>
iërence à accorder au sainfoin ou à la luzerne , ou à un mélange de
Tua et de Tautre, en comptant, pourtant, cette fois, sur une aug-
mentation considérable de fertilité, et partant de bonnes chances.
On suivrait alors indéfiniment cette rotation de 7, 8 ou 9 ans, selon
que la prairie serait conservée 2, 3 ou 4 ans. Moins grande serait cette
durée, plus fortes devraient être les fumures*
Tboisième classe.
Nous marcherionsici on peu plus hardiment. Ainsi :
!'« année, jachère fumée ; — S^ année, froment ; -«3« année avohie
aveclupuline ; — 4® année, lupuline enterrée et demi-jachère fumée ;
— 8« année, froment ; — 6® année, avoine , ou orge, avec prairie ar-
tifiddle, sainfoin et luxerne.
Une fois celle-ci établie , raméliorattm est coastitvée. Elle se pour-
suit cependant pendant la période suivante , qui procéderait comme
pfais haut, avec cette différence que la luzerne fdrmerait seule la
prairie qu'on sèmerait cinq ans plus tard.
Le trèfle peut déjà prendre place dans cette classe.de sols, s^ils sont
dans un bon état d'entretien.
S'il n'en est pas ainsi, nous pouvons procéder plus lestement à
lear amélioration, grâce k leur qualité constitutive. Ainsi ;
i^ année, jachère fumée, engrais végétal; — â^annéCi froment;
— 3^ année, orge ou avoine avec luzerne.
Celle-ci, bien prise, est le point de départ d'une amélioration défi-
nitive, qu'il suffit d'entretenir et d'augmenter par les voies indiquées
plus haut. La prairie, ici, durera probablement quatre ans ; nous ap-
pliquons alors notre assolement nouai pour le continuer indéfiniment.
l", 2«, 3% 4» années, luzerne; — 5« année, froment; — 6" fro-
ment avec demi-fumure; — 7« année, colza, betteraves, pommes de
terre, caméline, légumineuses, avec demi-fumure ; — 8^ année, fro-
ment fumé ; — 9® année, avoine ou orge avec luzerne.
Si l'on veut arriver au trèfle après cette rotation, on le sème dans
cette dernière récolte , et Ton embrasse l'assolement suivant :
i'* année, trèfle ; — 2^ année, froment sur un seul labour; — 3^
année, récolte sarclée quelconque fortement fumée ; — • 4^ année, blé
de printemps ou orge avec trèfle.
S06 *
PRBMliAB CLASSE
C'est ici que le trèfle sera véritablement à sa place, c'est ici qu'il
sera le roi de Tassolement. 1
Si Ton ne veut pas s'encombrer de produits foarrageax/à Tesdusion
des grains , c'est à lui seul qu'il faut s'adresser pour soutenir et renou- 1
veler la rotation. Il est superflu d'ajouter que à fortiori^ la luzerne le
remplacerait facilement au moyen de l'un des assolements à Iod^
terme, détaillés plus haut. i
J'appliquerais donc à ces sols l'une des rotations qui suivent : oa
bien ,
i^ année, froment ;—* 2^ année, récolte sarclée, colza, betteraves,
etc. ; — 3* année, froment fumé avec trèfle; -- 4« année , trèfle.
Ou bien, changeant d'assolement et lui donnant cinq ans de durée :
Ire année, froment sur un seul labour ; -:- 2® année, ffoment
fumé ; — Z^ année , récolte sarclée quelconque avec demi-fumure ;
— 4* année, froment demi-fumé, avec trèfle ; — 6« année, trèfle ;
Une fumure et deux demi-fumures , en tout deux fumures en cinq
ans ; mais aussi, dans le même intervalle, trois récoltes de froment
dans les conditions les plus favorables !
Qu'on ne croie pas pourtant avoir rempli la condition principale
d'une bonne culture par le choix d'un bon assolement; c'est quelque
chose sans doute , mais c'est enpore bien peu. c Bien, labourer^ bien
labourer j bien fumer ^ d disait le vieux Gaton, voilà l'agriculture. C'est
encore celle de nos jours, ce sera celle de tous les temps. Et c*est
surtout aux terres blanches , par toutes les raisons que j'ai dévelop-
pées en leur lieu , que ce vieil et fondamental axiome s'applique avec
une plus rigoureuse vérité.
ySBROI.LOT-D'AVBLT.
1
i
i
r
SOT
DESCRIPTION DE LA CATHÉDRALE FAUXERRE (1).
I.
Aa moyen-âge, les constructeurs des monuments des styles latin
et roman avaient été précédés dans la carrière par ceux qui dis^Nh
lèrent les basiliques en temples destinés à la célébration des mystères
delà religion nouvelle; mais toutes ces œuvres n'avaient été, pour
liosi dire, qae des essais dans la nouvelle voie que Tart devait suivre :
car, en art, comnie en toutes les choses humaines, le progrès n§ marche
]Q'avec le temps.
n était réservé à la cathédrale gothique de résumer en elle toute la
IRiissance d'expression artistique donnée par IHeu à l'homme. Tous
les arts y concourent au môme but , quoique par des moyens diffé-
mots, au but de la glorification de Dieu dans sa triple manifestationf
[« maître des œuvres, qui construisait une cathédrale , traçait à cha«
pe artiste sa fonction dans l'œuvre générale, et tout se fondait dana
ifle majestueuse unité.
Et, à ce propos, je ne puis mieux faire, pour donner une' juste idée
Ma synthèse d'art exprimée par la cathédrale, que de citer les pa<
^ d'un homme renommé par sa science (2}: « les artistes pi^rent
onr point de départ cette pairole d% saint Paul : l'Eglisç est le corps
e Jésus-Christ; et ils construisirent , en effet, un monument qui fut
1 figure de Notre Seigneur. Le temple représenta le Sauveur étendu
ir la croix , la tête penchée, cbmme au moment où il dit : mon père
remets mon âme Bntre vos mains. Les pieds étaient figurés par les
inx tours de la façade , le reste du vêtement architectural dessinait
forme d'un corps étendu sur la croix, les &ras ouverts, la face tour-
e vers le ciel. Ce vêtement fiit orné de la main des peintres et des
ilpteurs ; ils y exposèrent les enseignements que le christianisme
ressait aux peuples et par lesquels il les appelait à entrer dans son
il. Sous oe vêtement, dans l'intérieur, on figura toute la mémoire
i) Nous renverrôiis ft rasBuaire de 1839 po^r le travail historique publié par
ChaUe, nar ce monument.
2) M. Baohez, article Art. (eocydopédie cathoU). « »
fOS
de Jéras-Qirist , et , de plus, rhistoire entière des pensées , des soi
yenirs et des espérances qui doivent agiter one âme catholique. »
L'enseignement exposé aux yeux de nos pèies, sur les murailles <
aux idtraux des églises, était la reproduction animée, pour ainsi din
de leurs croyances et de leur foi. Il eommence à la création du monde
ayec ces scènes grandioses et simples à la fois, puis yiennnent succès
sivement la vie religeuse dont les saints représentants peuplaient h
niches de portails, les sciences, les arts et l'industrie de l'honmie ; ei
enfin, le jugement dernier termine solennellement le cours de la cai
rière de l'humanité ; et les anges emportent les justes au ciel, tand
qw les réprouvés sont précipités dans les enfers. Combien ce drame
si saisissant , devait vivement impressionner des âmes déjà préparée
par la foi , à en comprendre toute la beauté, puisqu'aujourdliui le
l^os sceptiques ne peuvent s'empêcher de l'admirer!
L'emploi de Tare ogival, qui, au xii® siècle, causa, dans tout le sjs
tème architectooique , une grande révolution de formes, ne contribu
pas peu à la merveilleuse représentation matérielle des d<^mes eath(]
Itqnes. En ^iet , les anciens styles étaient lourds et sévères , simple
•t peu hardis de formes, et se ressentaient encore de leur origine n
maine , tandis que le nouveau , brisant l'arc plein-cei^re des ai
eades et des voûtes, s'élaoça dans les airs, en entraînant avec lui tou|
les membres de Védifice, et ouvrit une large voie à Timagination prq
fondement religieuse des artistes. La forme élancée du style ogival s
prêtait aussi bien plus £acilement que le plein-cintre à rendre cette dij
position à s'éloigner de la terre qoi était le propre des âmes d'élite d{
moyenne: on vit alors, par une çpincideiiee merveilleuse, la poissant
de l'Eglise portée à son summum , et l'art monter à une hauteur à lai
q««He il n'a pas atteint depuis. Car deux siècles ne s'étaient pas écoui
lés depuis la création du style merveilleux dont nous allons décrir^
un des produits , que l'influence des troubles sociaux causa des per|
turbations nombreuses dans sa forme et dans sa composition spir^
tuelle, et on le voit décroître et s^éteindre dans les désordres religieu^
du xvi« siècle.
Notre but n'étant pas de feire une exposition de l'art chrétien, mai]
seulement la description de la cathédrale d'Auxerre, nous tâcli^0Ds|
dans le ooursde ce travail, de rendre plus clair, par des exemples, c^
qu'il y a de trop succinct dans ce qui précède.
Le plan de cet édifice e%t de 100 mètres de longueur sur 39 mètres
de largeur aux transepts , tS met. de lai^e dans les ne£s, et 30 mèti
sous clefs de voûte. C'est dans cet espace que des générations d'ar^
tistest)nt su créer une des œuvres d'art les plus Mtes de notre pays
t09
SXTÉAOEIJa DS LÉ6LISE.
GRAND POR^ÇAIL.
«F
C'est au grand portail que se sont développées toutes lés beautés
lécoratives de Tart ogival. Tout y est grand, solide et bien à sa place,
^.'entente de l'effet perspectif y est également merveilleuse (1).
II est divisé verticalement en trois parties par des contre-forts : le
)orche central avec sa rose, et le fronton terminal ; puis deux tours
atérales quadrangulaires, percées à la base de deux porches et divi-
ées en quatre étages.
Les trois porches ont été évidemment construits en même temps.
]Vst le même coup de compas qui les a tracés. Ils sont tous trois à
ircade ogive surbaissée , se rétrécissant à Fintérieur, et devenant
ligue. Les latéraux , les tympans et les voussures sont tapissés, de
a base au sommet, 4e sculptures et de bas-reliefs. Quoique de foraies
variées, ces sculptures ne sont pas postérieures à la fin du xtii<> siècle,
tfais le cordon de feuilles, qui sépare horizontalement les porches d'a«
rec le reste de l'édifice, en tranche nettement l'âge :le xvi^ siècle peut
>eul revendiquer toute la partie supérieure, qui est de la dernière pé-
iode du style ogival flamboyant.
Au-dessus du porche central , s*élance un fronton aigu percé à jour
par une rosace de pierre ; des stylobates espacés sur ce fronton in-
diquent qu'il y eut autrefois des statues. Une galerie unit ce morceau
lu reste de la façade.
£a arrière , s'épanouit la vaste rose à mille rayons qui éclaire la
prande nef inscrite dans un arc ogive légèrement surbaissé ; et un fron-
:on équilatéral termine élégamment cette partie du portail. De nom-
breuses galeries à segments de cercle séparent les divers membres de
:^ette façade et les parties glanes sont tapissées d'arcades simulées
)giYes, de feuillages et d'ornements courants. '-
Les deux tours de forme carrée ont quatre étages au-dessus des
porches. Celle du sud n'est montée qu'au deuxième étage. Celle du
Dord s'élève à 70 métrés du sol. C'est une masse imposante et mer-
ireilleusement ornée, plus on s'élève, de niches, de clochetons pyrami*
laux et d'expansions végétales : des nombreuses statues de saints qui
(i) On peut voir, par le beau dessin qui accompagne cette notice , qae nous
n'eiagérons pas ta valeur de ce monaiMnl. L édUear de YAnmmire a poctéAur lui
tous Ks soiaB , A m'a pas hésité devant les dépenses qu'un dessin de celte wipor»
tance devait entraîner.
tio
devaient en remplir les niches « il ne reste pas l'ombre. La tour da
sud nous en montre encore une.
Au quatrième étage de la tour du nord, séparé du précédent par une
balustrade, se présentent deux baies longues et peu larges, s' arrondis-
sant en plein-cintre, et munies d'abat-sons. C'est dans cette partie de
la tour qu'est établi le beffroi, charpente énorme , d'une construction
remarquable.
Une balustrade à segments de cercle forme le couronnement de la
tour, et aux angles, comme prolongement des contreforts, s'élèvent de
petits monuments à deux toits,, ornés d'arcades simulées. La cage de
Fescalier, longue tourelle adaptée au c6té, est terminée par une petite
coupole à pilastres renaissance (1).
PORCHE DB GAVGHB.
Nous avons dit, plus haut, que les symboles de^la foi étaient sculp-
tés aux portails des églises ; nous commencerons à en trouver ici la
preuve. Nous devons faire remarquer, toutefois, que les artistes ne se
sont pas toujours eonformés aux règles établies , soit qu'ilff ne les con-
nussent pas parfaitement , soit qu'ils fussent arrêtés par des difficultés
de lieu, soit pour d'autres motiCi. La cathédrale que non» décrivons se
trouve dans ce cas, principalement pour la représentation des tra-
vaux de la vie scientifique.
Les parois latérales du porche de gauche (relativement au specta-
teur) sont consacrées à l'exposition de la Genèse, depuis la création da
monde jusqu'au déluge. Les statuettes de haut relief sont encadrées
dans des panneaux au nombre de seize; six à droite et dix à gauche
dont quatre en retour , formées de petits pilastres à dais pjramidaax.
Un fronton surmonte chaque sujet. On y voit un personnage à mi-corps,
revêtu d'un pallium: il a la tête nue et frisée, et tient une couronne de
chaque main, qu'il pose sur les œuvres divines.
Voici l'explication des sujets de la Genèse. La création commeoGe
à gauche. Le premier panneau représente l'Eternel occupé à créer la
lumière figurée par le soleil et les étoiles; aux deux suivants, il forme
la terre d'abord irrégulière, ensuite parfaitement sphérique ; au qua-
trième^ il produit les animaux résumés dans le cheval, qui est le plus
noble de tous; au cinquième, il crée l'homme de boue; et dans le
(1) A la 180e nutrclie on lit deux fois f or le mur ; Tan (M) vcxxv a esteassî^
ceste pierre. A la 206« sur le noyau de rescalier : le^dernier jour de jung v^ xxx a
este mise ceste pierre.
^"^zjr
311
sixième, il tire la femme du teia d'Adam endormi. On Yoit que Far-
liste n'a pas suivi à la lettre le texte de la Bible^ pour exprimer la créa-
tion des six jours. * ,
Vient ensuite la défense de manger du fruit de l'arbre du bien et du
mal ; puis les scènes continuent au rang supérieur, du côté droit; de
l'autre côté, on voit Eve poussant Adam à manger du fruit défendu par le
conseil du serpent enroulé autour de l'arbre de la science du bien et
du mal ; puis Dieu leur demande pourquoi ils ont enfreint sa défense ;
et enfin un ange, armé d'une épée flaml>ojante, chasse nos pren^iers
parents du paradis terrestre.
En reprenant la série inférieure des panneaux du côté gauche, au-
dessous de la création de l'homme, se trouvent les offrandes de€aïnet
d'Abel ; la mort d'Abel, puis Caïn à qui Dieu demande compte du sang
de son frère. En suivant, au côté droit , Lamecb armé d'un arc fuit
après avoir tué un homme qu'on voit percé d'une flèche. Les deux
derniers panneaux ne forment qu'un sujet, l'Arche de Noé avec ses
habitants. Cette arche a la forme d'un vaisseau recouvert d'un toit, et
de larges ondulations de la pierre figurent les flots.
Ces sculptures , sans être toujours rigoureusement proportionnées ,
respirent un air de vie et de mouvement remarquables , malgré les
mutilations qu'elles ont subies. Au-dessus, s'élevaient des statues dont
il ne reste plus que les niches. C'étaient, sans doute , les patriarches
de l'ancienne loi.
Trois rangs de statuettes tapissent la profondeur de ïa voussure. Ce
sont des épisodes de la vie de la sainte Vierge, d'autres sujets de FHis-
toire Sainte, qui sont reproduits au portail droit , mais d'une bien plus
belle exécution et plus d'accord avec les écritures. Ici, une partie des
sujets a les têtes brisées, ce qui les rend inexplicables.
La consécration de ce portail à la mère de Dieu est évidente par^
la scène qui remplit le tympan. Jésus-Christ, couronné lui-même, pose
une couronne sur la tête de sa mère. Deux anges , en adoration , ac-
compagnent ce tableau admirable de simplicité et d'exécution.
Une guirlande de branches de chêne entoure gracieusement le lym-
pan, et va prendre naissance au«dessous de la première niche de cha-
que côté de la voussure.
PORCHE DE DROITE.
Après la création du monde, figurée sur le porche de gauche , nous
devrions trouver sur le porche de droite tout les emblèmes de l'activité
humaine dans les sciences et dans les arts, comme on les voit à Sens,
à Amiens, à Reims et ailleurs; mais ici, on s'est borné à exprimer
*■'
fit
la vie bumaioé par hoit statues ^représentant les sciences et les arts
principaux, et qui sont placées sur les parois latérales. Pour compléter
davantage cette exposition, il faut avoir recours à la petite rose de vi-
traux qui se trouve en haut de l'abside, et qui est du xiii^ siècle (1).
Les huit statues, hautes de 70 centimët., sont d'une exécution irré-
prochable ; mais leur état de vétusté ne permet guère, pour plusieurs,
de les reconnaître. On aperçoit encore la lyre que tient la troisième
du côté gauche, personnification de la musique. On pense que la pre-
mière, du côté opposé, la plus rapprochée du portail, est la philoso-
phie; à côté serait la pédagogie avec ses disciples sur les bans. Le ser
peut, qui entoure la taille de la suivante, désigne la médecine ; et la
quatrième représente la théologie «n costume de clerc. Les couronnes,
que portent plusieurs de ces statues, désignent l'excellence des sciences
dont elles sont les symboles.
Les nombreux bas-reliefs de ce porche et les statuettes qui le ta-
pissent, sont relatives à l'histoire des ancêtres du Sauveur, à sa nais-
sance, et à plusieurs épisodes de sa vie.
Et d'abord, sur la base d'un ancien autel, qui fait face dans la par-
tie droite (S), sont reproduits les pVemiers exploits de David; sa
lutte avec Goliath, son existence chez Saûl , dont il charme la folie
par la musique; sa consécration par Samuel, etc. Ces bas-reliefs
sont très peu apparents et se dégradent tous les jours. — Au-dessus de
la place de l'autel est un groupe de statues de grandeur presque na-
ture, qui figurent le jugement de Salomon.
Les parois latérales du porche, au-dessous des satues des sciences ,
sont remplies par un épisode de l'histoire de David , qui n'est pas à
l'honneur du saint roi, mais qui se rapporte à la généalogie de J.-C.
Il s'agit de ses relations avec Bethsabée femme d'Urie, mère de Salomoa.
On voit d'abord (au côté droit du porche et tout près de la porte) Da-
vid qui regarde par une fenêtre de son palais , et aperçoit Bethsabée
au bain; plus loin Urie et son escorte, porte à Joab la lettre de David où
sa mort est projette; le guerrier qui est couché à terre figure cette mort.
En face, Urie est renversé de cheval et meurt au siège de la ville dont
on voit la porte. A côté, David conduit Bethsabée parla main, puis les
(i) Voyez la description des vitraux.
(2) Cet autel très célèbre autrefois étaît dédié à Notre Dame et devint an iti
siècle la chapelle de Notre-Dame-des-Vertus dont on voit des restes à droite du por-
tail. Le roi Jean passant à Auxerre y fit sa prière. -
deux personnages sont assis, et Datid charme sa BouYèlIe épouse par
les sons de sa Ijre.
Ces sujets sont encadrés dans des niehes profondes > de forme ogi-
vale, trilobées et à fonds riches. Ils sont d'une gt'ande pureté de formes
et d'un faire large et gracieux.
Sur le tympan sont d'autres scènes relatives à la naissance et à la
vie du Sauveur. Au premier étage , en commençant à gauche, est la
visite de Marie à Elisabeth , puis la naissance de Jésus-Christ où né
paraissent ni Tàne ni le bœuf, mais seulement la Vierge assise dans
son Ht à colonnes et entourée de femmes ; et la Circoncision où les
têtes des vieillards sont remarquables.
Au deuxième étage se trouvent la prédicatyin de saint Jean-
Baptiste, le baptême de Jésus dans le Jourdain où les anges lui
apportent des vêtements. Au troisième , Jésus dispute avec les doc*
tears dans le temple , et la Madeleine répand des parfums sur ses
pieds. A l'extrémité supérieure du tympan, Jésus-Christ est représenté
^ns le ciel accompagné de deux anges. Ces dernières statuettes sont
moins grandes que celles de la partie inférieure du tyihpan, et sont
rongées par le temps.
La voussirre est également peuplée de statuettes svdtes et gra-
cieuses. On j trouve , dans la partie gauche , en commençant au pre-
Daiefrang d'en bas, la Tisitation par deux angeâ, et plusieurs autres
scènes relatives à l'accomplissement du mystère de l'Incarnation ; la
Vierge baignant son enfant , éclairée par un Ange qui tient un flam-
beau, et derrière sont Tâne et le bœuf. £n haut, sont k t^résentation
aa temple, les bergers avertis par les anges de la venue du Mes-
sie, etc.
Les sajets de la pattie droite sont relatifs, entre autres, au sacrifice
d'Abraham, Il règne ici une opposition entre Tancien et le nouveau
testament que nous retrouverons ailleurs.
Les points d'intersection des trois cordons de la voussure sont rem-
plis par des anges. Le plus rapproché du bord extérieur soutient VAg-
nui Dei au-dessus de sa tête. Tout à côté, est Abraham assis, recevant
dans son Sein les justes figurés par un grand nombre de petites sta-
tuetteS-
Po&GHB CENTRAL.
Le porche central réunit les sujets religieux destinés à frapper le
plus vivement et enseigner la croyance et la inorale. L'opposition da
bien et du mal y est présentée clairement : le Hm est jQguré, à la
droite du Christ placé au centre du tympan, par l'histoire de Joseph,
>t4
par les vierges sages et les ëlos » et le mal à la gauche par Thistoire
de Tenfant prodigue^ les vierges folles et les reptouyés. Le souverain
juge, assis au milieu de toutes ces scènes, vient juger les vivants et les
morts, termine l'histoire de l'humanité et lui annonce son avenir.
Examinons plus particulièrement quelques uns des sujets de ce
porche. Les parois latérales en sont divisées en deux parties horizon-
talement. Celle d'en bas, supportée par un socle d'arcades ogives, est
composée de bas reliefs remplis de personnages. A la gauche du spec-
tateur se présente l'histoire de Joseph avec toutes ses péripéties, mais
les sujets ne sont pas disposés d'une manière bien régulière dans les
caissons qui les encadrent. A droite, comme opposition, est figurée la
parabole <le l'enfant prodigue : l'état de dégradation de ces sculptu-
res ne permet guère de les reconnaître. C'est bien regrettable, caroa
peut juger, par ce qu'il en reste, qu'elles étaient du plus grand mérite.
Les sculptures d'ornement qui accompagnent les personnages sont
d'un faire vraiment antique. On remarque, entr'autres sujets qui carac-
térisent le péché, la mauvaise mère qui allaite deux griffons ; uoe
syrène donnant le sein à un enfant, etc.
,Sur la partie supérieure des latéraux est reproduite la scène du don
des langues, le jour de la Pentecôte. Les apôtres sont assis deux à
deux, couverts de longs vêtements, dans des niches de forme ogive de
im^O^ de haut. Du fond de chaque niche sort, au milieu de segments
de cercle, un ange qui apporte aux apôtres FEsprit de Dieu. (1} La
décoration des niches est diverse : à gauche, les pilastres supportent
des ogives aiguës avec frontons et dais, à droite les frontons sont
munis d'expansions végétales et des anges s'appuient sur l'extrados
de l'arcade et sortent des feuillages.
Ces statues ont éprouvé de graves mutilations; quelques unes man-
quent tout-ii-fait , les autres n'ont plus de tètes.
Sur les pieds-droits de la porte Relèvent, à droite, les vierges sages
et à gauche les vierges folles. (2) L'artiste en a mis six au lieu des
cinq consacrées. Peut-être y a t-il été forcé par la hauteur du pilastre
qu'il avait à remplir. Les vierges sages , dans des poses bonnes et
chastes, attendent la venue de l'époux, tenant leurs lampes droites et
allumées; tandis que les folles aux poses hardies et lascives les ont
(i) Dans les deux niches les plus rapprochées de rentrée du porche étaient deii
èisciples.
(2) Erangile St.w Mathieu, ch. SS.
ta
inversées. Aussi au lieu de Taiife qui couronne leurs compagnes, un
itre messager divin , armé d'une épée, s*appréte à les frapper.
Le jugenîent dernier va compléter ces tableaux. Jésus-Christ est
sis an milieu du tympan a sur le trOne de sa gloire » entouré
ange^ en adoration. Il appuie ses pieds sur le monde que soutiennent
^s anges tandis que d'autres tiennent une couronne sur sa tête. Les
)uze apOtres , formant le solennel tribunal, étaient debout dans les
andes niches qui sont entre la scène du don des langues et la nais-
mce de la voussure.
L'étroite surface occupée par le tympan n'ayant pas permis de don-
3r de larges dimensions aux scènes diverses de ce drame suprême^
compositeur les a groupées sous les pieds du Christ. C'est d'abord ,
droite relativement au spectateur , la résurrection dernière. Les
lorts sortent de leurs tombeaux ; les anges les attendent pour le^
)nduire aux pieds du souverain juge. Sur le môme plan, à gauche,
ne autre scène indique la séparation des bons et des méchants ; les
lessagers célestes mettent les premiers à leur droite et poussent les
!Conds à leur gauche vers l'enfer, symbolisé par la gueule d'un
lonstre vomissant des flammes. Sur le bandeau supérieur, six anges
)Dduisent au ciel les justes portés au milieu d'amples draperies Cette
lène continue de ehaquç côté et au-dessus du Christ, au point d'in^
îrsection des cinq cordons de la voussure : d'autres anges soutiennent
ans leurs bras les élus qu'ils mènent au paradis (1).
Voussure.
L'explication détaillée des 66 scènes sculptées dans autant de niches.
a voussoirs qui tapissent la voussure exigerait une érudition bibli-*
ue à peu près impossible à raison de l'état d'une partie des sujets,
ous ne parlerons donc ici de cet admirable ensemble que d'une ma-
ière générale. On remarque que les sujets sont divisés en deux sé-
es suivant l'ancien et le nouveau testament : ceux de l'ancien sont à
luche du spectateur et ceux du nouveau à droite. Dans la première
irie, les personnages ont un air hébraïque curieux : leurs costumes
)nt pittoresques et variés ; il y a plusieurs scènes dé repas ; des ré-
(i) En examinaDt ce jagéanent dernier, on reconnaîtra qa'il est moins ancien
le les autres scalptares de ce porche. Il est aussi et par conséquent, d*nn style
oins bon et les diverses parties en sont confusément entassées. L'écusson du cha*
tre et celui de France s'y voient immédiatement sur le linteau de ta porte Les
fleurs de lis du dernier ne peuvent le faire remonter avant le xiv« siècle.
^cptjgpi gdcnndk»; Danidl. dans la Cmsb a«x Ikms se t«m( dans le bag
de la yoDtfare; el on pea (dos haut Suaniie préseirée par un ange
des attaques des Tieiliaids. Hoîse et le serpent d'airain sont dans les
Toossoirs du haut, etc.
Dans la seconde série à droite, on Toit firéqnemment des évèques
bénissant des personnages agenouillés ; dans d'aotres scènes , le diable
joue un grand rôle ; dans le bas se voit la pèche miracaleose, etc.
Toutes ces statuettes qui n'ont pas moins d'an pied de hauteur sont
fermement touchées, et celles que le temps et les hommes ont respec-
tées dénotent un véritable mérite dans leurs auteurs qui demeureront
probablement à jamais inconnus.
QVAmui,
Archiviste 4a d^artenent^
(la tuiiê au proehain Annuak$.)
)
«17
On nous communique une lettre de M. Tartois , mattre de forges, conte-
lant des détails intéressants sur les procédés d'exploitation du fer dans les
emps anciens. Ce document, où sont examinés divers points du départe-
ment, est arrivé trop tard pour étr^ joint à la uota historique sur le même
mjet publiée par M. Quantin. Mais elle lui servira de complément et tiendra
sa place dans TAnnuaire par les curieux détails dont elle est remplie.
MoNsnim^
Sons le rapport métallurgique et mioéralogique le département de
l'Yonne est regardé eomme un dès plus pauvres de France ; à peine
renferme*t-il deux hants-fouroeaux, cela est vrai, mais une grande par-
tie de son sol est recouverte de débris tels que les grandes usines de nos
jours auront de la peine à en produire autant d'ici à plusieurs siècles.
Vous voyez déjà que je parle des ferriers.
Ces ferriers ou débris d'anciennes forges , qui produisaient le fer*
sans le secours des bauts-fourneaux, des macbines et autres inven-
tions nouvelles, se trouvent généralement dans les bois qui dominent
les collines crayeuses , là où une argile rougeâtre est superposée à la
craie. Cette argile était tout-à-la-fois le sol végétal de la forêt et la
terre qui renfermait le minerai: les forêts sont restées, Targile leur
sert encore de base;; le travail de Fhomme seul a disparu» mais en
laissant des traces inefiEiçables.
Ces travaux, qui remontent à une époque que je ne saurais préci-
ser, ont eu un développement immense; ils se scmt poursuivis à tra-
vers nne longue suite de siècles. ^
Les hommes qui les exécutaient étaient placés loin des coni's d'eau
sur les montagnes au milieu des forêts , ils n'avaient que le secours,
de leurs bras. C'était la lignée maudite forgeant le fer et que Ton
retrouve partout vivant à part : dans les montagnes du Hurtz en
Suède, en Norwège, en France. C'est toujours la même famille allu-
mant ses grands feux autour desquels elle racontait ses légendes ;
chacun de ses membres a droit à Faccolade fraternelle, et ce signe de
reconnaissance existe encore aujourd'hui (1).
(l) Les anciens forgerons ne formaient qa'one seule famille ; cette famille pe
composait des forgerons, des charbonniers, et des bûcherons. Ils s'appellent
SIS
Pour donner une idée de Timportance de ces ferriers et des travaui
qui les ont produits, je ne citerai qu'un fait :
Si, au sortir d'Aillant, on suit la route qui mène aux Ormes, on ren-
contre bientôt une montée rapide appelée le puits hvril; après avoir
dépassé le sommet de la montée, on entre dans les bois; avant d'entrer
dans les bois et sur la droite un chemin de quelques centaines de pas
de longueur conduit à des amas de ferriers. Un ou deux de ces amas
ont été ouverts et servent depuis assez longtemps à Tempierremeot
de la route. A côté des amas en exploitation, on en rencontre beau-
coup d'autres couverts de bois, et, marchant toujours sur le sommet
de la colline, on les suit presque sans interruption jusques vis-à-vis
la Rue Neuve (hameau de Villiers-sur-Tholon). La route formée avec
les ferriers a au moins K lieues de long : soit 20,000 mètres. La lar-
geur de renpierrement est de quatre mètres ; son épaisseur de 0,33;
le cube de ces cinq lieues donnera donc 26,666. Chacun de ces mètres
pèse 4000 kil., l'empierrement des cinq lieues pèse donc 106,664,000]c.
Or, comme 100 kil. de ferrier contiennent 50 kil. de fer, les cinq
lieues en contiendront B3, 332,000 kil. Les hommes qui ont produit
ces laitiers ou scories travaillaient fort mal, cela est possible. Mais il
retiraient au moins la moitié du fer contenu dans le minerai qu'ils
exploitaient. Ainsi, quand ils ont perdu dans les scories 83,000,000
kilos de fer; ils ont dû en sortir de leur forge pareille quantité.
Mais quel temps ont dû passer à ce travail' des hommes qui n'avaient
que leurs bras pour machine? Une forge française, pourvue d'un
marteau, mue par une chute d'eau, ne fait pas au-delà de 250,000 kil.
par an : pour faire 50,000,000 elle aurait mis 200 ans; une forge à to
fera 7 fois moins qu'une forge au marteau: pour produire cette même
quantité elle mettra donc 1400 ans. Or, comme les forges à brasont
cessé vers l'an 1500,. les hommes qui ont produit les ferriers, travail-
laient donc du temps des empereurs romains.
Et que l'on ne croie pas que sous les empereurs romains lesGanlois
fussent inhabiles dans l'art desi forges. César était venu faire le siège
de Vannes ; ses vaisseaux, accoutumés à la Méditérannée, ne pouvaient
résister à la violence des vagues , les cables se brisaient à chaque in-
stant , tandis que les vaisseaux des Tenétes , restaient fermes
encore cousins— «ousins de la gueule noire . Ces gens primitife, virent avec peine
venir les réformateurs, et quand on établit les hauts fourneaux , les ouvriers de
f es hauts fourneaux ne furent point reçus parmi les cousins. Il ei^ est CDcm â«
latat aHJenrd'hni.
. 219
sur leurs ancres : et la raison, Anchorœ pro funibus ferreis caienU re-
vinctœ (de beUo Gallico, lib. 3).
On pourrait encore démontrer, d'une autre manière, que les ferriers
remontent à une époque fort reculée ; ils ont été produits là où on les
trouve avea les^boisqui les environnent. Combien eut-il fallu d'an-
nées pour donner à toute cette quantité de bois le temps de croître ?
J'ai raisonné dans la supposition où il n-y aurait eu qu'une seule
forge, cela est vrai ; mais, aussi, je n'ai parlé que d'une petite partie
des ferriers trouvés sur un seul point ; et Ton sait qu'on les rencontre
à chaque pas. Si l'on parcourt seulement les bois qui se trouvent an
couchant de la petite rivière du Tholon, on verra que les bois de la
Ferté , Sommecaise,Tannerre, Mézilles, contiennent des amas aussi
considérables que ceux du Puits-Avril. A Tannerre, existe encore une
petite forge; son existence se rattache peut-être à celles ^ qui remon-
taient au-delà des temps mérovingiens.
Pour toutes ces masses de fer produites, où était le minerai ? sur place,
là où pousse le bois, là où sont les ferriers. Les ferriers sont disséminés
dans toute Tétendue des forêts; les forgerouiii changeaient de place à
mesure que le bois et le minerai étaient épuisés. A l'époque où ils ont
été produits, (es hommes ne faisaient pas voyager les éléments du tra-
vail ; ils se transportaient eux-mêmes aux lieux où ces éléments étaient
réunis.
Le sol des forêts qui renferme les ferriers est , en grande partie ,
formé d'une argile rougeâtre, fehrugineuse, et qui, très probablement,
renfermait le minerai de fer. Le minerai était à la surface, on l'ex-
ploitait en enlevant la couche de terre végétale; et, ce qui semble-
rait le prouver, c'est que les ferriers les plus considérables bor-
dent de grandes landes où le bois n'a pas repoussé. Sur ces landes ap-
pelées usages, existent aujourd'hui des tuileries.
Dans la vallée du Tholon il existe un monticule isolé , comme un
témoin de la formation delà vallée; sa base est crayeuse, son sommet
est formé d'une argile rougeâtre et dans cette argile on trouve un
grand nombre de petites fouilles semblables à celles que font aujour-
d'hui les ouvriers qui recherchent la mine ; la tradition du pajs dit
qu'elles ont été faites pour des recherches de mines ; dans les terres
qui ont été remuées , on trouve encore de bons et beaux échantillons
de minerai de fer.
Les forges qui ont produit les laitiers appartenaient à la première
époque de la fabrication du fer. Alors on se bornait à exposer le mi-
nerai à Faction de la chaleur, et, sans autre opération, on obtenait du
fer ; mais quelle quantité de combustibles et de minerai consommait-
ttO
00 7 la nature des fenierg , qu'en tenue du métier on appelle icortes,
ne laisse aucun doute sur le mode de travail qui les a produit.
Plus tard on songea à économiser le bois et le minerai ; on inventa
le haut-fourueau. Pour le souffler il fallut le secours des machines et de
Teau. Eh bien , les mêmes bois où nous avons trouvé les ferriers nous
montrent encore les traces des hauts-fourneaux.
Près de St.-Romain, si, en sortant du bois^ on descend dans la vallé§,
du Vrin, au hameau des Bourderons, on trouve des traces de forges,
mais ici ce ne sont plus des scories des ferriers, ce sont des laitiers, de
ces résidus plus pauvres en fer qui appartiennent à la seconde épo-
que : ce sont des résidus d'un haut fourneau qui a existé en ce lieu.
A ces preuves matérielles de l'existence de forges dans le départe-
ment de TYonne, nous pourrions, pour ce que nous appelons la se-
conde époque, joindre à Fappui des preuves écrites. Et spécialement
pour le pays qui fait l'objet de notre examen, des actes de 1487 et
1515, où il s'agit de forges à fer et à acier (1).
Ces preuves écrites et matérielles» bonnes pour le point que j'ai choi-
si, sont applicables à beaucoup d'autres localités du département : en
les faisant connaître, ce serait éclairer une partie encore très obscure
de rMstoire industrielle du pajs«
Agréez j'^etc.
Tartois.
(i) Voir la note sur les ferriers.
»l
ASILE PUBLIC D'ALIENES D'AUXERRE.
QUARTl^ DES FAISIBL1» BT ]>KS VELANCOLIQUES.
Dans un mémoire sur la reconstruction projetée de l'asile public
d'aliénés d'Auxerre , dont il a été rendu compte dans les annales
médico-psjcologiques, nous avons posé en principe qu'il fallait remplir
trois indications prindpales, en construisant un établissement de ce
genre : i^ unité de service ; 2<^ classement métbodique ; 3<^ agrément.
Nous nous proposons de faire connaître, successivement, les huit divi-
sions destinées aux aliénés, au fur et à mesure quMls seront appelés à
les habiter. Le quartier des paisibles et des mélancoliques leur étant
livré , c'est de lui dont il sera question dans cette note.
Il se compose d'un bâtiment avec galeries, d^un préau, d*une clôture.
Les mélancoliques couchent au rez-de-chaussée; les paisibles, au
premier étage. L'intérôt de ces deux catégories de malades nous a
déterminé à les confondre pendant le jour , à leur imposer une vie
commune. Les raisons suivantes motivent cette mesure : la tendance
constante du lypémaniaque est de convertir en sentiments pénibles ,
douloureux , en idées sombres et tristes , toutes les sensations qu'il
éprouve. Une des conditions principales du traitement consiste donc à
ménager sa sensibilité, à ne l'émouvoir que par des images riantes ,
par des sensations douces et agréables. Or, l'extravagance, l'agitation
de certains aliénés sont on ne peut moins propres à obtenir ce résultat ;
aussi, avons-nous toujours observé que la plupart des mélancoliques ,
placés dans de telles situations, prenaient pour des persécutions ou une
ironie barbare, ce délire gai ou bruyant de la folie qu'ils évitaient avee
empressement» tandis que le commerce de certains aliénés paisibles,
dont le délire est souvent interrompu par des intervalles lucides» dont *
plusieurs sont prêts à recouvrer la raison» parlait à leurs affections en-
gourdies ou perverties, et fréquemment y £ausût naître le calme» l'es-
(1) i ier Pourries aliénés ] agiles» 1 Sepoar les fseoii paisibles; 1 3e pour lei
paisibles et les mélancoliques ; I 43 pour les déments paralytiques ; 1 5« pour les
convalescents. Les épileptiques aliénés sont séparés des aliénés ordinaires, de ma-
nière à n'avoir entr'enx aucune communication de vue ou de contact : ils occupent
les trois autres quartiers et sont classés suivant qu'ils soi|t agités , paisibles, ou
démeiit»*p«nilytiques. U exista indépendamment de cw divisions une infirme-
rie spéciale pour <tefue sexe où se Irouveni isolés lea aliénés et les épileptiques
atteints de maladies accidentelles .
pérance , des souvenirs prëcienx à réveiller. En outre, les paisibles,
leux-mémes, craigneot le bruit la loquacité» par suite d*uiie sensibilité
encore trop avivée, et il n*est point rare que leur âme, qui s'ouvre aux
premiers rayons des sentiments affectueux et tendres, sympathise aux
malheurs des Ijpémaniaques, et recherche leur compagnie.
Plusieurs médecins pensent, il est vrai, que le séjour des mélanco-
liques au milieu d*aliéné$ peu tranquilles doit leur être salutaire. Les
extravagances , les excentricités de ces derniers sembleraient effecti-
vement, au premier aperçu, opérer, sur leur esprit, une diversion fa-
vorable. Mais, comme nous l'avons dit , l'expérience jointe à l'étude
réfléchie de ces deux genres de folies prouvé le contraire.
Le bâtiment , élevé par un socle à (îO centimètres au-dessui» du sol,
pour éviter l'humidité du rez-de-chaussée, a sa façade principale au
levant. Il a, hors œuvre, 38 mètres 5o cent, de longueur, 9^^ mètres de
largeur, 9 mètres 20 cent, de hauteur. Les murs ont KO centimètres
d'épaisseur, ce qui suffit à la solidité de l'édifice , s'oppose aux va-
riations trop brusques de la température des salles. Ils sont hourdésde
manière à ne pouvoir servir de réceptacle aux insectes essentieUement
nuisibles au repos des aliénés
On compte, dans le bâtiment, trois dortoirs de 16 lits chacun , dont
deux, au premier étage, pour les paisibles; un, au rez-de-chaussée,
pour les mélancoliques. Deux! sous-surveillantes couchent chacune
dans une salle de l'étage supérieur avec les malades. Une surveillante
habite le dortoir du rez-de-chaussée.
Le quartier contient donc 45 malades.
Une veilleuse, suspendue au centre des dortoirs, répand, dans leur
intérieur , une pâle clarté ; il devient facile à l'aide de cette lueur, du
petit nombre de lits sans rideaux, d'y exercer une surveillance active,
une discipline douce et ferme, et.de rendre tous les matins à la sur-
veillante, qui le transmet au Directeur, un compte exact suf la situa-
tion des malades pendant la nuit. Les dortoirs ont, dans œuvre, 3 met.
80 cent, .de hauteur, 8 mètres de largeur, 16 mètres 40 cent.de
longueur ; ce qui donne 429 mètres cubes 60 cent, d'air et par
individu 26 mètres cubes 7 S oent. ; dont il faut retrandher 2 mètres
cubes 75 cent, pour l'espace occupé par les meubles ;reste 24 mètres
.cubes.
Les lits en fer, solides quoique peu massifs, pèsent 40 kilogrammes*
Us ont 24 centimètres de largeur, 2 mètres de longueur. Us sont pla-
cés au droit des trumeaux qui ont intérieurement 2 mètres 75 cent.,
en sorte qu'ils sont espacés de 1 mètre 7 cent. Cet arrangement des
223
lits, soustrait les malades à l'action directe de l'air extérieur qui s'in-
troduit par les fissures des fenêtres, en facilite Touverture et procure
aux aliénés un espace convenable. Us sont posés sur un parquet de
2 iïi,ètres 50 cent, de largeur, faisant une saillie de 0,10 c. au-dessus
du carrelage qui occupe le milieu de la salle dans Fintervalle de 3 m;
L'air circule librement sous ces parquets, distants du sol de m. 0,80 c.
Cette disposition archi tectonique nous semble très favorable : 1° elle
préserve les aliénés, à Tépoque du lever ou du coucber, du refroidis-
sement des extrémités inférieures qui augmente ou favorise les con-
gestions cérébrales, supprime souvent des sécrétions* plus ou moins
importantes, nuit au succès du traitement ; 2° le carrelage, sur lequel
passent les malades qui se rendent à leur lit, assourdit le son qui eut
été plus éclatant sous un parquet^ 3° Tespace libre, et le courant d'air
établis sous les parquets, enlèvent l'humidité.
Les baies de 1 mètre 20 cent, do largeur, sur 2 mètres 40 cent, de
hauteur sont closes, dans leurs deux tiers inférieurs , par une fenêtre
à deux ventaux, et dans leur tiers supérieur par une imposte divisée à
l'aide d'un meneau en deux parties qui s'ouvrent indépendamment
l'une de l'autre. On peut ainsi ventiler toutes les parties des salles, en
chasser à volonté les gaz qui, par leur pesanteur spécifique , en oc-
cupent les diverses zones , et modifier l'intensité, le volume, ou la di-
rection des courants. Les croisillons des fenêtres sont en fer peint
comme le bois. On ne remarque aux baies , ni barreaux ni grillages,
ce qui éloigne de l'esprit des aliénés toute idée de prison , et, sous la
forme de croisées ordinaires, dissimule une réclusion bien réelle, con-
formément à ce principe suaviter in modo y fortiter in re. Il faut, en
effet, que l'aliéné se sente au pouvoir du médecin ; mais que tout, dans
cette force dominatrice, contre laquelle se briserait une vaine résistance,
lui rappelle la bonté, la douceur, Tîntelligence.
Les fenêtres à châssis infranchissables, m. 0,31 cent, de hauteur, sur
m. 0,21 cent, de largeur, sont fermées à l'aide de crémones en fer et de
serrures sans saillie. Je dois faire observer que leur mode de ferme-
ture diffère beaucoup de celui de Charenton. 11 suffit, dans ce dernier
établissement, digne, sous certains rapports, des plus grands éloges,
de lever ou de baisser la tige de la crémone pour ouvrir ou fermer la
baie. Dès lors, l'aliéné peut se précipiter, s'évader, ou suspendre au
grillage un lacet pour exécuter des projets de suicide; tandis que la
serrure, confectionnée à Auxerre , réunit toutes les garanties imagi-
nables de sûreté.
Les impostes s'ouvrent avec une longue tige en bois , armée à sou
extrémité d'un crochet en fer, qui saisit un© boucle du loqueteau.
^24
Les appuis des baies se trouvent à m. 1,0!( c. au-dessus des soos-
pieds. Ils ne dépassent pbint les yentaux, n'offrent ainsi aucun suppoit
aux aliénés qui voudraient monter jusqu'aux impostes. On remarque
en face des lits , sur le mur, des planchettes où les aliénés arrangent
leur vêtement avec un ordre et une propreté faciles à constater. Pour
prévenir la suspension d'un lacet, on a scellé dans la pierre, à leur
partie latérale, une plaque triangulaire en zinc, clouée sur la planche.
Du vestibule, au rez-de-chaussée, on arrive au premier étage par un
escalier droit, de 1 mètre 60 cent, de largeur, en pierre de taille, dont
les 22 marches refouiilées, de 0,53 m. de foulée, de m. 0,i8 c. d'élé-
vation, sont encastrées dans deux murs de soutènement, et interrom-
pues par un palier qui forme repos. Les angles des marches sont ar-
rondis. Cette disposition enlève aux ifialades l'occasion de se précipiter,
permet aux gens do service d'emporter, avec commodité, un aliéné
qui deviendrait momentanément agité, diminue les chances d'acci-
dents en cas de chute; enfin, assourdit complètement le bruit que
peuvent faire certaines personnes qui, dans un but utile, montent ou
descendent les escaliers <, les excitations de l'ouie devant être soigneu-
sement éloignées d'un asile d'aliénés. Le mur de l'escalier se termine,
au grenier, par une rampe en pierre ; ses arrêtes sont chanfrenées. Q
ne peut être escaladé.
Rez-de-chaussée, — Du palier central A, on pénètre à droite par une
porte de 1 mètre de largeur, sur 2 mètres 20 c. de hauteuc, dans le
dortoir B des mélancoliques ; à gauche, par une porte de même di-
mension , dans un ouvroir Ç, de 8 mètres de largeur et de longueur,
consacré aux travaux d'aiguille, sur les murs on y lit quelques maximes
propres à calmer, encourager, moraliser les aliénés, à réveiller dans
leur cœur de douces espérances , à leur rappeler des souvenirs heu-
reux ; enfin, à leur faire prendre, sur eux-mêmes, l'empire qu'ils doi-
vent avoir, et que la folie détruit (1).
On peut passer de cette salle dans le réfectoire D, d'égale dimen-
sion, où se voient S tables de i mètre de largeur, sur 3 mètres 30 c.
de longueur, destinées chacune à 10 malades. Ils ont donc leur coudée
franche. Car la gêne ou la contrariété détermine souvent des rixes,
des querelles , accroît l'intensité du délire qu'il faut calmer pour ob-
(1) Yoici çnekfiies nues de ces inaiimes *. Aimez-voQs les nds lés antres ;807ei
patients ; soyez obéissants; soyez modérés dans vos paroles, soyez réfléchis dans vos
actions ; soyez laborieux; aimez Tordre; ouvrez vos cœurs à Fespérance; ayez
«confiance dans ta justice du médecin, et dans sa bienveiliance pour vous ; pensez à
vos parentSp h vos amis* Et dans le réfectoire : Soy^l^sobres ; soyee propres; soy«i
complaisants ; soyez honnêtes.
tenir la gaérison. Un intervalle de m. 1,25 c. existe entre ces tables,
permet aux sQrveîllaates d'enlever, avec commodité, une malade qui
voudrait se soustraire à la règle , ou qui troublerait la paix du repas.
Les gardiennes mangent sur une table séparée, en même temps que les
aliénées auxquelles elles donnent l'exemple du bon ordre, de la disci-
pline et des manières. Elles ont un régime analogue à celui des ma-
lades de la dernière classe, à l'exception du vin de même qualité ,
dont la ration est plus forte. Cette mesure est , aux jeux du médecin,
des familles, une parfaite garantie sur l'abondance, la bonne qualité de
l'alimentation, et, à ceux de l'administration, une certitude de Tordre
qui règne dans Fasile. La vaisselle est en étain.
Le réfectoire n'est habité que pendant le repas ; une porte E s'ouvre
sur le côté de !a galerie, le plus rapproché du bâtiment central d'admi-
nistration. Cette ouverture facilite les communications avec les services
généraux qui se font, à couvert, au moyen de l'artère principale F qui
reliera toutes les parties de l'asile entre elles.
Les combles sont disposés de manière à, pouvoir, an printemps et à
l'automne , y placer temporairement les malades , lorsqu'on blanchit
on répare les salles du premier étage on du rez-de-chaussée.
La ventilation et le chauffage du bâtiment, à peu de frais, ayant été
l'f^bjet d'une étude attentive et sérieuse ; nous entrerons , à cet égard,
dans quelques développements qui, probablement, intéresseront le
lecteur. Les idées qui ont servi de base à notre application ont été
puisées dans plusieurs articles publiés, sur la matière, dans les annales
d'hygiène, et, particulièrement, dans un savant mémoire du docteur
Poumet, d'Orléans. En voici le résumé :
A. n est nécessaire de fournir, par malade et par heure , pour les
besoins de l'inspiration , 1 mètre cube d'air atmosphérique pur pour
un homme, et m. c. 0,566 pour une femme, l'air étant à 16<>.
B. Chaque malade expire par heure : un homme, m. c. 0,92 litres ;
une femme, 0,1 S litres d'acide carbonique; ce gaz étant à 16 degrés
centigrades.
C. Il faut, par malade etpar heure, pour neutraliser les effets de Tacide
carbonique, en réduisant à la proportion de 2 pour 1000 l'acide car-
bonique exhalé par l'expiration ; pour l'homme, 11 m. c.]; pour la
femme, 6 m. c, 650 litres d'air atmosphérique pur à 16^.>
La respiration se compose de deux mouvements alternatifs d'inspi-
ration et d'expiration.
Le nombre de respirations varie, suivant certains auteurs , de 14 à
26 ; ce qui donne une moyenne de 19.
Dans l'état de maladie^ on l'évalue à 25.
226
D. A TëUt sain, il pénètre dans le poumon pendant chaque inspira*
tion, terme moyen , litres 569,29 d'air atmosphérique , et , d'après
Thomson, litres 66 ; ce qui porte à 23 mètres cubes , 760 litres, l'air
nécessaire aux poumons pendant 24 heures, soit pour faciliter le calcul
24' mètres cubes.
Quand on dit 24 mètres cubes, il est bien entendu qu'on yeat parler
d'un air très pur, qui n'aura servi qu'une fois à l'acte phjsiolo^que
de la respiration, par conséquent, sans mélange avec l'air expiré : car
ce dernier est privé d'une grande partie de son oxigène, et au bout de
deux ou trois expirations, il ne contient plus que 14 pour 0/0 de ce
gaz ; ce qui le rend impropre à entretenir la vie chez les animaux à
sang rouge. Ce motif a déterminé Tenon, dans son ouvrage sur les hô-
pitaux, à demander, en 24 heures, 52 mètres cubes d'air pur pour les
malades (7 toises) et 48 mètres cubes pour les convalescents (6 toises
et demie].
E. Pour déterminer dans quelle proportion l'air atmosphérique est
vicié par l'acide carbonique provenant de la respiration, il iaat savoir
qu'un homme, d'après les expériences de MM. Andral et Gavarret,
brûle, terme moyen, 1 1 grammes 3 centigrammes de carbone ea une
heure ; ce qui donne naissance, dans ce laps de temps , à 22 litres d'a-
cide carbonique à 16.
F. Pour indiquer dans quelle quantité d'air ambiant atmosphérique,
l'acide carbonique expiré doit être mélangé pour ne pas être mal£ai'
sant, je me suis servi des données suivantes :
M. F. Leblanc, dans un mémoire sur l'air confiné, fixe le rapport
de 5 pour 1000, comme dernière limite qu'il ne faut pas dépasser;
mais il en fait l'application à des hommes sains pendant cinq heures
seulement. Pour les malades, particulièrement pour ceux atteints d'af-
fections pulmonaires, M. Poumet établit le rapport de 3 pour 1000.
Il faudrait donc, dans une telle occurrence, 11 mètres cubes d'air pur
pour 22 litres d'acide carbonique exhalé en une heure, et 266 mètres
cubes pour les 532 litres d'acide carbonique produits en 24 heures.
Les femmes exhalent en une heure 12 litres S centilitres d'acide
carbonique à 16 dégrés, et en un jour 302 litres. Il faut donc, pour les
neutraliser, 6 mètres cub^s , 2S0 litres par heure, et pour un jour
ISI mètres cubes.
G. Evaporatîon pulmonaire. Ici , comme pour la re3piratioD , mê-
mes dissidences d'opinions dont les deux extrêmes donnent une
moyenge de 31 grammes d'eau par heure.
Maintenant, voyons combien il faudra d'air sec a 16 dégrés pour dis-
soudre, par heure, les 31 grammes d'eau produite par cette évapora-
Façade principale .
PI
a.n
JFcAelfe cte OT OOZS /t.m.
fît
ion. Ufl mètre cube d'air 4issoat jusqu'à saturation complète , 14 gr.
Teau ; mais Vair du calorifère, puisé à l'extérieur, en contient environ
( grammes dans l'état ordinaire ; il n'en dissoudra donc plus que 10.
Conséquemment , il faut 5 mètres cubes 100 litres pour les 31 gr.
Teau fournie en une heure , et^ pour 754 , produits en un jour, 7S
mètres cubes 400 litres.
H. La transpiration cptanée , cause des plus puissantes de l'insalu-
brité de l'air, souvent supprimée ou ruisselant en goutelettes sur la
peau» parce que l'air est imprégné d'humidité, exhale terme moyen,
en une heure, 60 grammes d'eau ; il faudra donc 6 mètres cubes d'air
à i6<^ pour la tenir en suspension.
I. Enfin, les surfaces liquides ou mouillées , existant dans une salle,
produisent autant d'eau que la respiration et la transpiration réunies,
et exigent, comme elle, mètres cubes 100 litres d'air pur à 16 degrés
par heure.
J. Eclairage. Chaque bec consume par heure, terme moyen, 10 gr.
d'huile ; ce qui fait 120 gramm. en une nuit de 12 heures*; et comme
un kilog. d'huile a besoin pour brûler de 10 mètres cubes d'air atmos-
phérique à 16 degrés, plus 6 pour 0/0 pour la dilatation , 600 litres,
en tout 10 mètres cubes d'air 600 litres à 16 degrés, les 120 grammes
d'huile, ou chaque bec exigeront 1 m. cube 200 litr. d'air à 16 degrés,
plus 72 litres pour la dilatation à 6 pour 0/0. En tout 1 mètre cube
272 litres d'air à 16 degrés pour une nuit, et 106 litres pkiur une
heure.
La vei^ilation devra donc fournir, afin d'alimenter l'éclairage par
heure et par bec à huile, 106 litres d'air.
Un bec à huile verse dans la salle, par heure, 1 S litres d'acide car-
bonique, et sept grammes d'eau environ. Pour réduire à la proportion
de 2 pour 1000 les 182 litres d'acide carbonique provenant de l'éclai-
rage d'un bec à huile, pendant 12 heures de la nuit , et évaporer ces
7 grammes d'eau, la ventilation devra fournir 91 mètres cubes d'air
pour le même laps de temps, et 7 mètres cubes SOO litres pour une
heure. La ventilation devra donc introduire dans la salle ,'par heure
et par bec à huile, 7 mètres cubes SOO litres d'air atmosphérique pur
\ 16 dégrés.
En additionnant tous ces chiffres :
Il mètres cubes, pour neutraliser les effists de l'acide car-
bonique expiré par un homme ;
3 mètres cubes 100 litres> pour évaporer les liquides provenant de
• la respiration;
i6
S28
6 mètres cubes, pour les liquides exhalés par les sur-
faces cutanées;
9 mètres cubes 100 litres, pour ceux résultant de Tévaporatioa
des vases de nuit, expectoration linge
mouillé ;
X mètres cubes SOO litres, pour neutraliser les effets de l'acide
carbonique , évaporer Teau, qui pro-
viennent d'un bec d'éclairage à l'buile;
on s'élève au total de 36 mètres cubes 700 litres d'air par individu et
par heure. Mais si Ton réfléchit que les 18 mètres cubes, provenant de
la respiration, de la transpiration, des vases de nuit, expectoration, etc.,
peuvent neutralisef les 22 litres d*acide carbonique exhalé dans Tex-
piration, plus les 1 5 litres produits par Téclairage à l'huile, total 37 lit. ;
on voit qu'une bonne ventilation exigera, par heure et par individu ,
un renouvellement d'air pur à 16 degrés centigrades, de 18 mètres
cubes SOO litres. Soit 20 mètres cubes, en comptant les gaz délétères
exhalés par la peau, comme le démontrent les expériences d'Ëdvrards
sur la vie.
Pour subvenir aux conditions de ce renouvellement , la capacité de
nos dortoirs a été calculée de manière à fournir, à chaque malade,
S4 mètres cubes d'air atmosphérique, et, comme il serait trop coûteux
pour l'administration de les chauRer pendant la nuit, nous avons éta-
bli, au niveau du plancher, dans une encoignure des dortoirs, une ou-
verture (a) de m. 0,20 c. de hauteur, sur m. 0,38 c. de largeur, abou-
tissant à la cheminée construite dans le mur du bâtiment , au moyen
d'un conduit en plâtre pratiqué sous le carrelage des paliers. Un tuyau
en tôle I, qui porte au dehors pendant les saisons, froides la fumée
du calorifère, parcourt cette cheminée (b) dans toute sa longueur. Il
échauffe les couches atmosphériques qui lui sont extérieures, fait ap-
pel à l'air vicié qui stagne dans les régions inférieures des dortoirs. L'aii
pur extérieur s'introduit dans la salle à l'aide d'une ouverture (c) de
m. 0^8 c. de diamètre, située au niveau du carrelage, au-dessous de
l'appui des^ fenêtres, côté des pignons. Cette ouverture est fermée, à vo-
lonté, par une vanne mobile. Pour empêcher aux courants de refroidir
les extrémités inférieures des malades, la surveillante a la précaution
d'ouvrir la vanne après leur coucher, et de la fermer avant leur lever.
Lorsqu'on veut augmenter l'appel de l'air contenu dans les dor-
toirs , on ferme, pendant la nuit, le registre (a) placé dans la salle de
réunion.
Il est essentiel de faire observer que la base d^ la cheminée est close
par un petit mur en briques , qui ne donne passage qu'au tuyau de
a29
fomëé. du caUrifèm. Cette combinalscm est indtepénsablë à i'aq^i^ifllioii
de l'aîrcoiiteDu dans ieiï salles. î' - . • ;•= î-
• Pcnir bbaïKÉfer, VeétSer eu iiiéBâî& temps la^^IIede rétififod'et'td^V^^
fectoiré, on a construit na calorifèrei daivs la cave creusée sous- làr {lâfi^tf^
cmitrale du bâtiments 11 â sa prise d'air extërieuretnent : i<> an moyëii
des icouraûts qui régnent sous les parquets , et d'une ou vertuté de
'm. 0,28 c. de loiigoeur, sur m. 0,15 de largeur, percée sous la galerie;
L'air, puisé au dehors, offre donc toutes les conditions de pureté âé*-
sîrabies,.et se trouve en quantité s«iffi$ante pour alimenter les salled de
réunion: et le réfectoire. Il s'échauffe aux parois du calorifère et 4^
ses aiccessoires ; ce qui satisfait aux exigences de l'hygiène et de IV.
cencna^ie toujours à con<HHer lorsqu'il s'agit d'édifier un établissement
public. Arrivé dans les deux pièces, à Tétat de plus grande pureté^,
de chaleur, il s'élève au plafond , et chaque couche successive reli^ule
lès premières du haut en bas. Celles qui contiennent Facide éàtbof-
niqite elles miasmes, situées dans la partie inférieure de la^aTle, sont
entcainées par la cheminé^ d'appel (à), de sorte que l'air se meut cé)^
tiaueUement, et- se renouvelé avec d'autant plus de rapidité qâe Të
calorifère est plus* actif, par conséquent, que la température exté'riéut^
est plus froide , le chauffage de l'appareil étant en raison directe -du
' froid. Il résulte atissi , de cette vitesse.de renouvellement, quelatem-
pératttve dé laf salle est à peu près la' même dans toutes ses -hautéub';
oonditiontrèsimportaiite. '; . ''
Daas^ lés saisons froides; pendant lia nuit, les parois du tdyatf èh
tôle qui porte là famée du calorifère, échauffées par le feu dëî*àp-
^reil; suffisent pour déterminer un courânl d-alr convenable dans lefe
dortoirs. Ferfdant l'été , on embrase un peu de coke dans Uiié cheiiri-
nëe qnîicot'ré^poûd an tuyau en tôle du calorifère; de cette rwatiière ,
le courant «'établit avec facilité, enlève promptement l'atr altéré: ' ''^
Lors des«aisôn$ chaudes^ lorsque le temps est calme; ôii laisse' ou-
vertes les bouches du calorifère (d) ainsi que les fenêtres. L'arr
édbadffié par les malades s'élève aciplâfoûd, sort par les iinpostes,' est
remplacé par l'air frais de- la '-cave piiîâé â l'extérieut'qm chasise
devant hii lesimiasmes contenus dans les saHes", ou donne lie^u à de
nouT^es'coihbiBaîsons gazedsesselon laloideDalton;* • :^^•>
Maintenant, il s'agit de savoir : 1<> quelle est la quantité d'air que
doit apporter par heu»e le calorifère, dans la salle de réunion oq. le
réfectoire ; .20 quel doit Atré le degré de température de Taicfoufiji
par le. caloriFère ; 5<^ Quelle çera |a consommation de houille oécef^
iïitée par rappaseiiv t » : ' ^' ■'*
Pour répondre à la première question il faut connaître le uiail^
f30
mum de malades oonlena dans la salle de rëonion. Le nomlire de
48 une fois établi, en le maltipliant par S& mètres cubes on a le
cUf&e de 960 mètres cubes qui représente eelui des cubes d'air qai
leur est néc^saire. Or, dans ua rapport lu par le docteur Belner au
comité central pour rinstruotiéii; primaire à Paris, il a été constaté
que dans l'école de la rue neure. Coquenard, contenant 250 mètres
cubes d'air, un calorifère d'une dimenûon un peu inférieure à cdie
de l'asile dont le manebon à m. 7 £^ de diamètre, et la docfae m. 4S
a donné une ventilation de 978 métrés cubes 36 litres par heure,
la température étant à f 8 degrés ceotig. Il fallait donc demander ce
volume à l'appareil pour obtenir le renouvellement voulu par l'hygiène.
Pour résoudre la se<;onde question il faut connaître à quel degré du
thermomètre les particules organiques suspendues dans un air vidé,
se brûlant au contact des surfaces de chauffe occasionnent une odear
spéciale ; et encore, à quel degré Tair privé d'humidité, nécessaire dé-
termine un sentiment pénible de malaise , d'oppression et de cépha-
ialie? A cet égard l'expérieAce à démonti;é que l'air fourni par le
calorifère pouvait s'élever à W degrés centigrades. On devra donc
éviter avec le plus grand soin de dépasser cette limite.
Reste la 3® question doni voici la solution.
Le renouvellement de l'air produit par la ventilation àmî être de
20 m-, c. par heure et par individu : total 960 m. c. pour 48 malades,
La formation de l'eau par la combinaison de grammes 0,67 d^àjrdro-
.gène et d'oxigène, dans l'acte respiratoire procure selon Dumas par
heure et par individu S3,430 unités de chaleur (I). La formailion de
l'acide carbonique par la combustion de dix grammes de carbone pro-
duit 79 mille unités de chaleur. En somme environ 102,430
D'un autre côté les 91 grammes de liquide fourni par les peispira-
tions cutanées, pulmonaires, plus les 91 grammes provenant de Teaa
contenue dans la salle, total 18â grammes, exigent pour être tranrfo^
mes en vapeur environ 113,000 unités de chaleur.
Ces deux actes du développement et de l'absorptioa de la cbdeor
se neutralisent donc à peu de chose près.
Pour que 20 m. c. d'air à degré passent à 13^ cèntignideB, il but
consommer d'après M. Guérard, 100,000 unités de dialeur. 100,000
. (1) Selon Damas on appelle unité de chaleur la quanUté de. calorique néoeasaire
a l'élévation de température d'un griamme d*eau de degré cent, k 1 degré, tandis
-f ue M. Peclet) dans son traité de la chaleur, nomme unité la quantité de calorique
dégagée pour porter de degré cent, à 1 degré un kilogramme d'eau. C'est la
théorie de Uumaa qui a servi de base à nos calenls.
muItipUés par 48, bmnbre de malades eontenus dans la salle, égalent
4,800^000 onilës de i^aleur.
Mais poiir maintenir la salle à ce de^é de température, il faut
éyalaer les pertes de chalear dues au refroidissement par les parois
de la salle. La différence de température extérieure et intérieure
étast de degré à 15 degrés, ce refroidissement sera par mètre carré
et par heure, d'environ 2S,500 unités pour des murs en brique de
m. 0,80 Ci d'épaisseur, de 25,000 pour des murs en mêlions d'égale
largeur, de 30,000 pour des carreaux de vitres
On voit donc que les mètres cubes ilS,36 des murs et des portes
de l'ouvroir ou du réfectoire sans tenir compte du plafond et dti
plaacher inférieur, enlèveraient par heure 2,884,000 unités de cha-
leur, et les mètres cubes 6,24 de vitres en soustrairaient 187,200, ^^
S,07l,2oa qui, avec les 4,800,000, élèveraient à 7,874,200 par heure
le nombre d'unîlés de chaleur nécessaire à 48 malades placés dans
leur éalle. Or, 2 kil. BOO grammes de houille produisent , dans une
heure, environ 7,871,200 unités de chaleur. Donc il faut, pendant les
12 heures du jour, environ 3^ kil. de houille.
Tel est le mode de chauffage, de ventilation qui nous a paru le plus
simple, le plus économique et le plus propre à satisEaiire aux condi-
tions hygiéniques rigoureusement imposées par le traitement des
aliénés.
Galeries, — "A Test du bâtiment ou a construit une galerie couverte
de S mètres de largeur, hors œuvre, qui sert de promenoir aux aliénés.
Les opinions émiseMur ce système de galeries étant très-divergente»,
il ne sera pas inutm d'en faire ressortir les avantages. 1^ Elles assai^
Dissent les rez-de-chaussée, en éloignent les eaux pluviales, et-Voa
sait quelle pernicieuse influence exerce rhtimidité sur la santé altérée
des ^!féft黫 Le scoi4>ut, les catharres, les diarrhées en sont les suites
ordinaires. 2^ Par leur toiture et ua auvent de m. 80 c. de sailli6,eilës.
mettent les malades à Fabâdela pluie, d'une insolation trop forte. Lord-
^ue leur poitrail se trouve au niveau des linteaux des fenêtres^ elles ^per-
mettent au soleil levant de pénétrer dans les rez-de-chaussée. 3<> Elles,
adoucissent la clarté du jour dans le rez^de-diaussée où se trouvent soii*
vent les malades, diminuant ainsi Texcitation occasionnée par une tre^
vi^re lumière. 4"^ Leur aspect simple et gracieux égaie les aliénés, reléi^e
leurs sentiments. S» Régnant à Test et à l'ouest, ^elles préservent de
l'humidité les pieds des murs du bâtiment , permettent dans lés.
saisons chaudes et pendant les temps orageux et pluvieux, d'ouvrir les.
impostes au cou<^ant, les fenêtres au levaat afin d'obtenir une venti-
lation salutaire.
S3i
Voib oetles d'assez bonnes raisons pour en justifier Templcri.
Un mur de m. 70 c. de hauteur forme balcon devant le bâtiment.
Il est interrompu à sa partie centrale par un (^ralîer de 4 mètres de
largetir^ composé de 4 marches d'une. foulée très £acile. Le sol delà
galerie exhaussée de m. 60 c. au-dessus des préaux est pavé en
daljles rejointoyëes avec du ciment romain de Yassyrilest encadré
par une plainte de même substance de m, 33 c. de hauteur, et par
conséquent peut supporter le lavage sans qu'il en résulte d'incoDvé-
nients pour la salubrité des «ailes. Deux portes HHf pratiquées aux
extrémités de cette galerie la foat communiquer avec celle des ser-
YJ)»ei généraux et les jardins. : -
., Dans toute l'étendue du balcon dans une largeur de m. 20 ç. existe
un préau, une couche d'argile io^^rméable en ^me d'entonnoir de
Ç^ifk. iO c, d'épaissetir a été poséQ à m« 3fO. c. de profondeur. SUe est
iiecQ^verte par du sable. Concentre légèrement déprimé aboutkaa
bassin I. destiné à recueillir les eaux qui s*écbapperonl en gerbes d'iuie
fontaine jaillissante ouverte ou fermée à volonté selpn les besoins de
la saison. Par cette heureuse disposition les .eaux ne séjournent jatnais
A la Miperlicie^u sol qui est constamment sec, se rendent par infiltra-
tion et rintermédiaire du bassin précité au sjjstème d'égoùt général
qui les verse dans deux grands réservoirs peu profonds situés de cha-
que côté de Tasile au milieu de terrains à cultiver.
.Quatre petites nappes de verdure I^ se dessinent autour du jet d'eaa,
démasquent la façade principale du bâtiment, récréent la vue des m^
.lades et portent le calme sur leurs sens. Semno molliçr herba. Des
églantiers, des fleurs peu odorantes bordent ces n^is de verdure.
i,. A la dista^e de 3 m. SO c. des bâtiments et des murs de elètare,
fW droit des cK>l^nes, apparaissent deux rangées de tilleuls plantés i
,21 npiètres tl'intervalle. 11$ recouvrent de leur voûte ombragée pendant
Jes chaleurs du jour et de l'été^ les aliénés qui se livretit au pjkaistr de
•la pï-omeiiade.
T'.€e préau est clos en avant par un bâtiment à un étage, à droite par
.un mur de 3 mètres de hauteur, au-dessus dtiqûei s'élèvent de dis-,
-tance en distance de petits pilastres reliés entr'eux par des grillages
losangiques en fer galvanisé. Ce mode d'architecture permet à l'œil
jda médecin-^directeur de plonger dans les différents préaux, de sar-
.veiller lorsqu'il le juge convenable, les rapports des surveillants a?ec
>ies malades, ei.Mce vefsd un des points capitaux du traitement delà
; Iblie. Geâ.pilastres supportent un.des côtés de la toiture de^ galeries de
service. A gauche» un saut de loqp dont Tangle du talus à 30
degrés et le mur de soutennement 4 m. de hauteur UMlUi le préau*
255
Une haie ^re P d'aubépine, de m. 60 c. de largear sur I m. 20 c.
de hauteur, s'oppose \ la descente des malades sur le penchant des
terres consolidées par du gazon môle de fleurs des champs. Les parties
latérales de ce mur se terminent en gradins et en rampes M aux deux
bâtiments précités, à la hauteur de 5 mètres. Ces gradins sont taillés
de façon à recevoir des vases de fleurs, rosiers en été, arbustes verts
pendant les saisons froides. Une haie de deux mètres d'épaisseur si-
tuée en dehors des murs du saut de loup en défend l'approche aux
aliénés qui ont de la tendance au suicide.
Les latrines à distance du bâtiment, à cheval sur le saut de loup, rem^
plissent les trois indications principales de la moralité, de la sûFeté et
de la salubrité. On a placé leur porte d'entrée sur un des côtés de
leur façade, avec un guichet d'observation, les fenêtres sont percées
au nord, à l'est et à r<iuest, elles sont dépourvues de gonds, de bar-
reaux et par leur hauteur, leur disposition, s'opposent à toute tentative
d'évasion. Les fosses sont mobiles, les dalles inclinées, un courant
d'air continu ventile la voûte et prévient le méphitisme souvent si re-
doutable. Elles sont habituellement closes au midi, la.{>orte qui donne
sur le préau se fermant elle-même.
Tel est le quartier destiné aux aliénés .paisibles et mélancoliques
dont la construction a coûté cinquante mille cinq cents francs, confor-
mément à nos indications, aux plans et devis dressés par l'architecte
habile, M. Boivin, à qui l'administration en a confié l'exécution.
Cammoditatem, deiectationem^ firmitatem^ tel est le principe qui
nous a dirigé dans la conception de cette œuvre à laquelle M. Ferrus
a prêté son concours^éclairé.
Girard db Gaillbux.
S34
SECTION IL
Sktixiï»itt{ut<
STATISTIQUE DE L'ÉLECTION* DE VÉZELAY.
CEDVBE INÉDITE^
DU Maréchal DE YAUBAN.
On a donné, aii commencement de ce siècle, le nom de statistique à une
science , inconnue des anciens , qui, recherchant, jusque dans leurs moin-
dres détails» tous les faits topographiques , économiques, agricoles, com-
merciaux et administratifs d'une contrée , les décrit minutieusement, les
rapproche, les compare et les condense, pour que le législateur ou Tadmi*
nistrateur en déduise les besoins sociaux et y puise les moyens de pounoir
à leur satisfaction.
Cette science est, toutefois, moins récente qu'on ne le pense commune-
ment. Elle remonte à la fin du dix-septième siècle, et reconnaît pour créa-
teur l'un de nos plus illustres compatriotes , le maréchal de Yauban, dont
M. Ph. Dupin a esquissé, Tan dernier, la biographie, dans un travail que
l'Annuaire a recueilli (1). Notre génération a trouvé le nom, mais c'est
Yauban qui, comme le remarque un de ses éditeurs, a inventé la chose.
Ce rare et puissant génie , qui a fondé sur des bases nouvelles la science
des fortifications et des sièges, et dont la vie militaire est la plus, active et la
plus occupée que Ton connaisse ; lui qui a conduit cinquante-trois sièges ,
construit trente-trois places fortes neuves , réparé trois cents autres places,
et qui s'est trouvé à cent quarante actions de guerre , était en même temps
* L'Élection était , dans rancien régime de la France^ un arrondissement finan-
cier ; la circonscription soamise à la juridiction du tnbonal administratif des Élos,
qui connaissait en premier ressort des tailles, des aides et des autres impositions.
(1 j Annuaire de 1845, deuxième partie, p. 231.
rhomme de France qui avait le plus profondément médité sur toutes les
questions d'administration civile, de finances et de gouvernement, et qui
avait le plus étudié tous les faits propres à faire connaître les ressources et
les, besoins du pays
On trouve, dans son éloge prononcé par FonteneUe à FAcadémie des
sciences quelques mois après sa mort, de curieux détails sur les persévé-*
rantes études de ce vaste esprit
(t Quoique son emploi ne rengageât qu'à travailler à la sûreté d.es fron-
» tières, son amour pour le bien public lui faisait porter ses vues sur les
M moyens d'augmenter le bonheur du dedans du royaume. Pans tous ses
» Toyages, il avait une curiosité dont ceux qui sont en place ne sont corn*-
» munément que trop exempts. H s^informait avec soin de la valeur des
» terreS) de ce qu'elles rapportaient, de la manière de les cultiver, des facul-»
» tés des paysans, de leur nombre, de ce qui faisait leur nourriture ordi*
» naire, de ce que pouvait valoir en un jour le travail de leurs^ mains ;
» détails méprisables et abjects en apparence^ et qui appartiennent cepen*-
» dant au grand art de gouverner. U s'occupait ensuite à âoiaginer ce qui
» aurait pu rendre le pays * meilleur, des grands chemins, des ponts, des
» navigations nouvelles, projets dont il n'était pas possible qu'il espérât
» une entière exécution ; espèces de songes, si Ton veut; mais qui, du
» ^oins, comme la plupart des véritables songes, marquaient l'inclination
» dominante. Je sais tel intendant de province qu'il ne connaissait points
» et à qu'il a écrit pour le remercier d'un nouvel établissement utile qu'U
» avait vu en voyageant dans son département II devenaiifc le débiteur par-
» ticuller de quiconque avait obligé le public, i
» Comme, après la paix de Riswiok, il ne fut plus emidoyé qu'à visiter les
» frontières, à faire le tour du royaume et à former de nouveaux projets^
» il eut besoin d'avoir encore quelque autre occupation, et Use la donna
« selon son ccj^ur. n commença à mettre par écrit un prodigieux noipbre
» d'idées qu'il avait sur différents sujets qui regardaient le bi^ de l'Etat»
» non seulement sur ceux qui lui étaient les phis familiers, tels que les for^
» tiScations, le détail des plaoes^ la discipline nnlilairé,lçs campements;
» mais encore sur une infinité d'autres matières qu'on aurait crues plus
» éloignées de son usage; sur la marine, sur la course par mer en Icnps
» de guerre; sur les finances même, sur la culture des forêts, sur lecom-
» merce et sur les colonies Françaises en Amérique. Une grande passion
» songe à tout. De. toutes ces différentes vues il a composé douze gros vo-
» lûmes manuscrits qu'il a intitulé, seê c^wetéi. S'il était possible que les
» idées qu'il y propose s'exécutassent, ses oisivetés seraient plus utiles
» encore que tous ses travaux. »
956
Vers le même temps, s'étant conTaincn que retendue des ressources de
la France en populatioti, en richesses foncière et mobilière et en industrie,
était complètement ignorée, à ce point que Tadministration ne procédait
jamais dans ses créations que par aperçu et conjectures, qui se trouvaient
par fois à une distance énorme de la vérité, il imagina d'en faire dresser
rinrentaire exact et détaillé, et rédigea un mémoire pour montrer la grande
utilité de cette entrepose et présenter les moyens de Taccomplir. Ce mé-
noirea, plus tard, été imprimé par extrait dans son Projet «Ttme aime royale.
N'ayant pu faire accueillir par les ministres ce plan que l'on déelarait
inexécutable, il avait résolu d'en faire voir la facilité, en Texécutant, à loi
seul, sur une échelle restreinte, dans son pays natal.
C'est pour cela qu'en 1696, étant venu passer quelque temps dans sa terre
de Bazoche , Yauban y avait employé ses loisirs à faire, eomme le porte le
titre même qu'il avait donné à ce travail^ une description géographique de
PEleetion de Véxelay, contenant ses revenus, sa qualité ^ les mœurs de <e< habi-
tante, leur pauvreté et richtesse , la fertilité du pays et ce que Von pourrait faire
pour en corriger la stérilité et procurer V augmentation des peuples et T ac-
croissement des bestiaux, etc. Les matériaux qu'il y réunit étaient le résultat
de deux ou trois années d'investigations et de dénombrement.
Ce mémoire fait partie du second des trois volumes manuscrits des Oisi-
9etés que le temps ait respectés et que l'on conserve à la bibliothèque dn
roi. 11 est accompagné d'une carte topographique fort nette etfbrt détaillée,
et d*un tableau statistique où sont résumés, en chiffres, les principaux faits
«gricoles, commerciaux et économiques que présentaient les cinquante*
quatre paroisses de l'Élection de Yézelay. '
Il m'a semblé que la publication de ce travaâ, qui n'avait jamais été im-
primé, ne serait pas sans intérêt pour le département de l'Yonne , et je
me Suis mis à transcrire, avec une religieuse vénération, ces pages dus
lesquelles, outre le soin le plus scrupuleux des moindres faits, on trouve, à
chaque pas, l'expression la plus franche d'un ardent amour du bien public et
d'une vive sympaAie pour les souffrances, si poignantes alors, du pauvre
peuple ; « cette partie basse , a dit plus tard l'auteur dans son livre du Projet
» d^une dixme royale (1), si utile et si méprisée, qui a tant souffert et qui
» souffre tant de l'heure que j'écris cecy, et qui pourtant est la plus cob-
^ sidérable par son nombre et par les services effectifs qu'elle rend ; car c'est
ft elle qui, par son travail et son commerce, et par ce qu'elle paie au roi^
» l'enrichit et tout son royaume;. c'est elle qui fournit les soldats, les mt-
« telots et grand nombre d'officiers^ ietc» »
(i) Préface, p. 201, éd. de 1708.
S3T
Indépendamment de l'intérêt local que peut avoir cette œuvre, comme
moyen de comparer l'état de la |iopulation et de la richesse publiqfae dans
une partie de ce département à tin siècle et-demi d intervalle , elle ne sau*
rait mancpier d'exciter la curiositéj comme révélation de F existence privée
du peuple à la fin d'un siècle, si brillant à beaucoup d'égards, mais si dis-
semblable du nôtre sous tant de rapports.
Quel tableau de la misère intérieure sous un règne, dont les dehors, à
cette époque encore, étaient isi splendides et si pompeux !
Les sept huitièmes de la population ne possédant pas un pouceide terre,
gagnant à peine de quoi vivre, et vivant au jour le jour ; nourris d*un pain
grossier qu'on hésiterait presque à jeter aux plus vils animaux]; vêtus de
haillons de toile ; et, avec cela, pressurés tour à tour par les usuriers' et les
agents du fisc ; chassés, par les exactions de tout genre, de leurs chaumières
en ruine et de leurs cultures qui vont rester en désert; et, dans cette lutte
continuelle avec la misère, perdant toute éfiergîe morale, tout sentiment de
probité; abrutis, enfin, comme le sont fatalement de vils esclaves ! Deux
mille mendiants sur un nombre de vingt-deux mille personnes! La septième
partie des terres, et la cinquième partie des vignes en friche! Et, sur
cinq mille maisons, 759 délaissées par leurs habitants!
Peut-être la révocation de l'édit de Nantes qui venait de couvrir la
France de ruine et de deuil, n'avait-elle pas peu contribué à cette accumu-
lation de misères dans Yézelay, qui avait été, au seizième siècle, l'une des
places de refuge de la religion réformée, et où s'étaient toujours maintenus
beaucoup de protestants. Quelques uns avaient courbé leur front sous l'o-
rage et préféré l'abjuration à l'exil et k la perte de leurs biens. Car Yau-
ban, dont l'exactitude descend à tous les détails, compte dans son dénom-
brement qnarante-deux familles de nowoeaux cimverlU.
Ce qu'étaient devenus les autres iie nous est que trop révélé par ce ncân-
bre efifrayant de vignes en friche, de terres désertes, de maisons abandon-
nées que l'oii comptait dans cptte contrée, onze ans après la consommaticm
de cette mesure fatale et là jamais déplorable, de la révocation des édits de
tolérance. Quelques uns avaient pu vendre leurs biens et porter au-delà
des frontières leur fortune et leur industrie. D'autres les avaient délaissés,
faute d'acheteurs même au plus vil' prix; et, préférant une liberté pauvre et
exilée à l'oppression de leurs consciences, ils avaient dit un étemel adieu
aux tombeaux de leurs ancêtres et au berceau de leur enfance, pour aller
demander à des pays étrangers ce que leur refusait leur patrie, la permis-
sion de pratiquer le culte dans lequel leurs pères les avaient élevés !
Vauban, qui voyait de près les funestes effets de cette persécution reli-
gieuse, avait en vain élevé la voix en faveur des malheureux protestants;
le roi ayaît awes mal accueilU ce zèle hétérodoxe. Aussi garâert-i, dans
récrit qœ nous publiona, on siknce absolu sur tant de désastres auxquels
îln'a pu porter remède. Pent-étre, cepeudant. est-ce à ce triste sojet qifil
fait allusion danÉ» ce passage mystérieux que sa plmne a souligné :
« Beaucoup éPaulres vexations de ces pauvres gens demeurent au hout i»
» ma plumej pour ni offenser personne ! »
U trouve, du moins, à se dédommager de ce pénible silence, quand il
considère une autre plaie dont la France était alors affligée, à savoir, l'é-
normité des impôts, leur mauvaise répartition et te mode plus détestable
encore de leur perception. En étudiant le mécanisme de l'impôt, il avait
vu une armée de collecteurs et de sergents, lancés par des traitants avides,
s'abattre sur le pays, et, poursuivant sous mille formes diverses les res-
sources du peuple, ruiner Tagriculture, écraser le commerce et désokr les
populations. Aussi voit-on déjà naître et se produire dans cet écrit le sys-
tème financier que plus tard il développera dans son livre célèbre du Pro-
jet d^une diûme royale, et qui consiste, sauf le maintien d'un droit très léger
sur le sel, les lettres, les douanes extérieures, le timbre et le contrôle àes
actes, à remplacer par un impôt unique, perçu directement sur le revenu
foncier^ mobilier et industriel de tous les sujets du roi, sans exception ni
faveur aucune, les tailles, vingtièmes, traites, aides, gabefles, fermes et
.tous les autres genres de contributions publiques alors en usage*
Ce système, séduisant par sa simplicité, est pourtant aigourd'hui condamné
par les doctrines les plus certaines de l'économie politique,
. La science et l'expérience ont aujourd'hui prononcé en faveur de la théo-
rie, moins simple, mais plus vraie, de l'iasipôit habilemiBUt ^versifî^ repo-
sant à la fois sur toutes leé propriétés et toutes les industries, né dmaodant
à aucune d'elles une portion trop considérable du* reveftn public,, n'ame-
nant par conléquent aucun mouvement forcé dans les valeurs, puÊsant la
richesse dans tous les canaux oit elle passe abondammrât, et puisant dans
chaqun de ces canaux de manière à ne pas y prodikire un abaisseoient trop
sensible. C'est ce système que fit préviiloir Napoléon, quand, à pme
monté sur le trône, il débuta en rouvrant, malgré l'impopularité dont elles
,ét^ent frapi^ées en Fiancé, la soorcé fertnée des contributions indirec-
^tcs(l).
i Mais la vérité ne vient qu'à son temps. Yauban. était de scm siècle et en
subissait l'influence. Et puis il faut reconnaître que ce qu'il y av^t d'into-
.lérabk, alors, dans l'énormité des charges qui pesaient sur le peuple, et
(1) Thiers, hUt. du Consulat et de lUmpireyl. 5, p. 16^
'^
•
dans les formes odieuses selon lesquelles le système des impAts mii£ttple« se
produisait, était bien de nature à faire iÙusion aux meilleurs esprits.
Selon un document publié dernièrement, le budget royal de la dernière
innée du règne de Louis xiv équivalait, eu éjgard à la valeur monétaire
d'alors à six cent trente miUions de francs (1). Et, comme on l'a fait
observer, cette charge, supportée par une population qui ne dépassait pas
dix-neuf millions d'âmes, et chei qui la production et la richesse mobilière
étaient infiniment moindres que de notre temps, dépassait de beaucoup les
plus gros budgets d'à présent.
Aujourd'hui la charge du budget n'est augmentée que des charges
communales et départementales librement votées ; et elle est supportée par
tous les citoyens^ toutes les propriétés et toutes les industries, avec une
égalité, sinon absolument parfaite, du moins approximativement exacte.
Mais à cette époque, quelle différence !
Il fallait d'abord payer, outre l'impôt du roi , celui du clergé, sous le nom
de dtme ecclésiastique (2) ; puis celui de la noblesse, sous le nom de rede^
vances seigneuriales et féodales.
Ensuite la taille, impôt fondamental, qui correspondait à nos deux con-
tributions foncière et mobilière, n'atteignait ni le clergé ni la noblesse ;
et, c(Hnme ce n'est peut-être pas trop évaluer que de porter les richesses
de ces deux ordres aux deux tiers de la richesse totale du royaume, il s'en
suivait que les biens des roturiers , qui supportaient cet impôt à eux seuls^
portaient triple fardeau (3).
Pui9 venaient le» inégalités de province à province.
Les pays d'Etats, c'est-à-dire les provinces d'acquisition récente, qui
avaient conservé une sorte de représentation, n'acquittaient que la taille
réelle ou territoriale. Les pays d^Ëlection, soumis au bon plaisir des Elus
de la couronne, payaient» en outre, la taille personnelle, frappée arbitraire-
ment sur les revenus, quelle qu'en fut la nature.
Ajoutez qu'aucune loi ne réglait l'assiette de Fimpôt; et l'inégalité de pro-
(1) Revue des denx Mondes, iÂfi année» p. 577.
(3) La dtme ecclésiasUqae était commanément, dans réiection de Tézelay, de
la treizième gerbe de grain et do treidéme seau de yin^Projet d'une dixme royale,
p. 146) ; ce qui formait tout au moins le cinquième du revenu net. Ainsi, en 1699,
la dîme de la paroiue de Saint-Père avait produit 2335 livres j ce qui n'équivaut pas
à moins de 10,000 fr. de la valeur monétaire d'aujourd'hui.
(3) c Ces exempts, qui font la partie la plus considérable du royaume quant au
« bien, mais non quant au nombre, n'en faraant pas la millième partie, sont ceux
« qni possèdent, à peu de chose prés, tons les fonds de terre, n'en restant presque
« à l'autre partie que ce qui provient de son industrie (Projet d'une dixme royale,
a p. 915) >.
140
vûiGe à profioce éUit moins cboqaante encore que Tinégalité cThomme à
homme. On envoyait dans chaque paroisse des délégué^ qni propdrtioiL
naient la cotisation de chacun à la fortune qu'on lui attribuait. Alors com-
mençait entre les agents du fisc et les contribuables un triste assaut de
ruses et de prévarications dont on ne peut plus aujourd'hui trouver l'équi.
valent, même dans les Pachalicks les plus arriérés de l'Orient. U pouvait être
facile aux personnages influents de gagner le contrôleur par séduction ou
par menaces. Pour les petites gens, la principale affaire était de dissimuler
leur aisance. Les familles laborieuses enfouissaient leur argent, etaffichaieut
les dehors de la pauvreté. La délation d'un voisin jaloux suffisait pour les
livrer comme une proie aux taxations les plus exagérées.
« Si quelqu'un s'en tire, dit Vauban, qui avait vu de près ces déplorables
» excès (1), il faut qu'il cache si bien le peu d'aisance où il se trouve que
» ses voisins n'en puissent avoir la moindre connaissance. . . ...
» Il n'est pas rare de voir le riche campaglmard se priver du nécessaire^ s'ex-
» poser au vent ou à la pluie avec un habit en lambeaux, persuadés qu'ils
«I sont, qu'un bon habit serait un prétexte infaillible pour les sorctoger
» l'année suivante. ^
» Quant à la manière d'opérer les recouvrements, hors le fer et le feu, tous
» les moyens sont bons pour contraindre le taillable à s'exécuter. L'arrivée
» des collecteurs met, pour ainsi dire, un village en état de siège. Ne pou-
» vaut s'abuser sur la haine qu'ils excitent, les commis n'osent pas s'aven-
» turer isolément et c'est par escouades de six à sept hommes bien armés
» qu^ils vont réclamer, au nom du roi, l'entrée de chax^ue maison. ...»
... « 11 est assez ordinaire de pousser les exécutions jusqu'à dépendre
« les portes des maisons, et on en a vu démolir, pour en tirer les poutre,
« les solives et les planches, qui ont été vendues cinq^. ou six fois moins
« qu'elles ne valaient, en déduction de la taille »
Ceci était l'affaire des contributions directes, perçues, sans intermédiaire,
par les officiers royaux. Quant aux aides, aux traites ou douanes intérieu-
res, aux gabelles, à la ferme des tabacs, ou, pour parler le langage de
notre temps, aux contributions indirectes, c'était bien aiitre chose. Affer-
mées à des traitants rapaces, elles donnaient lieu à des abus encore plus
irritants pour les particuliers et plus funestes à la prospérité publique. En
affermant à une compagnie l'exploitatfon financière d'une contrée, il fallait
rautoriser à circonscrire' cette localité par des barHères. De là ce réseau de
douanes intérieures, qui entravait tout essor commercial. Et puis le nombre
etle chiffre des droits sur les denrées et sur la circulation des marchandises
(1) Projet d'une dixine royale, passim.
Ml
se combinait sans mesure et sans garantie dans telle ou telle province,
selon le hasard où la faveur. On cite telle localité où Ton devait acquitter
onze droits divers pour parvenir à la vente des boissons; et à une certûne
époque, il n'y avait pas moins de^vingt-six droits'à payer, avant de pouvoir ex-
porter par mer les produits des fabriques françaises ou débarquer les cargai-
sons étrangères. Au siècle dernier, on calculait que, pour faire entrer lin mil-
lion dans les cof&es du roi, les fermiers généraux, terme moyen, en perce*-
vaient deux et qu'ils causaient encore à l'industrie, à l'agriculture et au
commerce, une perte de deux autres millions. Cesi-à-dire qu'on sacrifiait
quatre millions pour en gagner un. Et cependant, alors, les abus et les vexa-
tions avaient beaucoup diminué. La perception était surveillée dans son
exercice et réprimée dans ses excès par dés officiers, des tribunaux et des
règlements institués pour donner au public des garanties contre l'intérêt per-
sonne], Favidité et les exigences des traitants. Mais, du temps de Vauban,
les vexations dépassaient tout ce qu'on peut imaginer. Aussi ne faut-il pas
s'étonner dé le voir, dans récrit que nous livrons à la publicité, s'emporter
contre « ces 50,000 fripons, sans compter leurs croupiers, qui pillent impu-
» nément le royaume et qui j)rofanent incessamment le nom du roi par le
» mauvais usage qu'ils en font. »
Il revint à la charge, avec plus d'énergie encore, quelques années après,
dans son Projet éTune dixme royale, et, surtout, dansun chapitre complémen-
taire qui ne fut point alors publié, et qui n'a été imprimé pour la première
fois qu'en 1843, dans la collection des économistes du dix-huitième siècle,
par M. Daire. Ce chapitre était intitulé : Raisons secrètes et qui ne doivent
être exposées qu'au roi seul, qui s opposeraient au système de la diœme royale.
lly prédit la colère des nobles, atteints dans leurs privilèges ; l'opposition des
hauts fonctionnaires, menaces dans leur despotisme ; les intrigues des gens
de finance ; l'inertie de ces faux hommes de bien qui n'affectionnent que
leur aisance et leur' tranquillité égoïste. 11 craint que l'heure ne soitpas ve-
nue où le peuple sera soustrait « à cette armée de traitants, de sous-trai-
» tants, avec leur commis de toute espèce, sansgues d'état, dont le nombre
» serait suffisant pour remplir les galères, mais qui, après mille friponne-
» ries punissables, marchent la tête levée dans Paris, comme s'ils avaient
» sauvé l'Etat. »
Quand on médite sur les misères si révoltantes de cette époque, où pour-
tant, déjà, la civilisation était en grand progrès, où le sort du peuple était
incontestablement moins intolérable que dans les siècles précédents, en
même temps qu'on se félicite d'être iré loin de ces temps où il n'y avait
de justice, de liberté, de bien-être qu'au sommet de la société, on
se sent ému d'admiration pour les efforts de ces nobles esprits qui, non
éBûÉ péril, rétamaient énergiquement et incessamment en faveur des
classes opprimées, si nombreuses et si soofifrantes alors.
Par ks longues et consciencieuses études qu'il avait approfondies sur ces
questions qui ne touchaient pas moins à la prospérité de l'Etat qu'au bon-
iieur et à la dignité du peuple, par la publication du livre où était consigné
le résultat de ses grands travaux et de ses profondes méditations, Vauban
pouvait croire qu'il avait servi le roi aussi utilement que dans ses sièges et
ses campagnes de guerre. Son découragement dut être bien amer, quand,
au lieu de la reconnaissance sur laquelle il avait compté, il se vit traité par le
mattre comme un radoteur importun et séditieux, repoussé par les ministres
coBune un conspirateur, et son livre saisi et détruit comme subversif et
dangereux, en vertu d'un arrèl-du Conseil.
« Ce ne fut donc pas merveille, dit à ce sujet le duc de St.-Simon, si le
» roi, prévenu et investi de la sorte, reçut très mal le maréchal de Vauban
» lorsqu'il lui préseata son livre. On peut juger si les ministres lui firent
9 meilleur accueil. De ce moment ses services, sa capacité militaire anique
» en son genre, sa vertu, l'affection que le roi y avait mise j^squ'à croire
». se couronner ée lauriers en l'élevant, tout disparut à ses yeux. H ne vit
» plus en kii qu'un insensé pour l'amour du bien public, et qu'un' criminel
» qui attentait à l'autorité de ses ministres, par conséquent à la sienne. Il
j» s'en expliqua de^la sorte sans ménagement. Le malheureux maréchal,
p porté dans tous les coeurs français, ne put survivre aux bonnes grâces de
» son maître, pour qui il avait tout-à-fait. Il mourut peu de mois après, ne
I» voyant plus personne, consumé d'une affliction que rien ne put adoucir
» et à laquelle le roi fut insensible, jusqu'à ne pas faire semblant qu'il eût
» perdu un serviteur si ulile et^si illustre. »
M. Ph. Dupin, dans sa notice de Tannée dernière, a révoqué en àosU
l'exactitude de ce récit. « Quoiqu'en ait écrit St.«Simon, dit rhoDorable
» député d'Avallon, cette disgrâce trouva l'âme du vieux guerrier phis
» énergique que celle de Racine ; Vauban n'en mourut pas. »
Les dates ne répondent que trop à cette supposition que, potir rbonnear
de Louis XIV, on serait heureux d'accueillir. Le Projet â^une dixme royaU
parut au mois de janvier 1707. Les arrêts de condamnation du conseil du
roi portent la date du 14 février et du 19 mars de la même année. Vauban
mourut le 30 de ce dernier mois, onze jours seulement après le second
arrêt.
Puisque nous avons cité St.-Simon, transcrivons encore ici le portrait
que trace de notre auteur cet annaliste, dont l'huipeur caustique a fait grâ«
à si peu de ses contemporains .
« Vauban le plus, honnête homme de son siècle, le plus simple, le plus
24S
•
i> trai, le plus modeste, avait fort Taîr de guerre, mais en même temps mi
» extérieur rustre et grossier, pour ne pas dire brutal et féroce. Il n'était
» rien moins. Jamais homme plus doux, plus compatissant^ plus obligeant,
» mais respectueux sans nulle politesse ; et le plus ménager de la vie des
» hommeiT, ayec^une valeur qui prenait tout sur lui et donnait tout aux au-
o très. H est inconcevable qu'avec tant de droiture et de franchise, il ait pu
» gagner au point qu'il fît, l'amitié et la confiance du roi. »
Un mot encore sur le manuscrit que nous publions.
La carte topographique que Yauban avait fait lever et qu'il joignait à sa
description était de son temps un document curieux. Mais, depuis, la grande
carte de Gassinia accompli ce travail pour toute la France, et la publication
de celle de l'Election de Vézelay n'aurait aujourd'hui d'autre intérêt que de
montrer les limites de cette circonscription, qui s'étendait sur dix à douze
lieues de longueur, en remontant du nord-est au sud-ouest, depuis Joux-la-
Ville et Massangis Jusqu'à Gbitry-aux*Mines, et une largepr de quatre
à cinq lieues. Nous n'avons pas pensé que cela en valût la peine.
Le tableau statistique , en trente-six colonnes, dans lequel Yauban avait
distribué en quatre parties les résultats du dénombrement de la population,
des bestiaux, des terres, et des usines, auberges et cabarets, embrassait les
cinquante-quatre paroisses de l'Election de Vézelay. Mais, sur ce nombre,
trente-cinq appartiennent aujourd'hui au département de la Nièvre, et c'eût
été sortir des attributions d'un Annuaire de T Yonne , que de s^occuper de
celui-;ci; nous n'avons donc relevé du tableau manuscrit que ce qui con^
cerne les dix-neuf paroisses comprises dans le département de F Yonne.
Parmi les observations qu'on pourra faire sur ce tableau, nous noterons
enpassant.celle ci, que, sous Tancien régime, sur dix-neuf de ces paroisses,
neuf étaient possédées seigneurialement par le clergé. Les ministres de ce-
lui dont le royaume n'est pas de ce monde, étaient devenus les seigneurs de
la moitié du territoire.
n nous a^paru utile de comparer l'état de la^population à cent cinquante
ans d'intervalle. Un tableau, dont nous faisons suivre celui de 1696, présente
à la fois les chiffres de cette époque et ceux de la présente ^nnée. La popu-
lation est aujourd'hui presque doublée. Mais cet accr^ssemei\t s'est produit
avec as^ez d'in.égalité dans les diverses communes. Ainsi , Lucy-le-Bois a
presque quadruplé, grâce à la route de Paris à Lyon qui fécondait son in-
dustrie; tandis que Vézelay, et St.-Père qui peut être considéré comme le
faubourg de Vézelay, sont loin de s'être accrus dans la même proportion.
St.-Père semblerait même avoir diminué. Mais il faxit remfirquer qu'en
1696 ces deux paroisses comprenaient le territoire de Foissy et une partie
de celui de Fontenay, qui forment maintenant deux communes séparées,
dont la population est de 1678 habitants.
.'7
944
Nous aurions bien désiré de pouvoir poursuivre cette comparaison dans
la seconde partie du tableau de Yauban, c'est-à-dire, sur le nombre des
charrues et des diverses sortes de bétail. Malheureusement les maténanx
nous ont manqué pour c,e travail. Tout ce que nous pouvons înduive des
renseignements qu'il nous a été possible de nous procurer, c'est que la dif-
férence en ÛLveur de l'époque actuelle est de beaucoup^ et sans aucune
proportion, plus considérable que l'accroissement de population.
Nous ferons, à cette occasion» une remarque à Tappui dn système
des modernes économistes sur l'inépuisable progression des forces pro-
ductrices du sol. Au temps de Vauban, le sol de rélectfon de YézeUy ne
fournissait qu'à grand'peine de quoi fort mal nourrir ses habitants. £ten
parlant de la stérilité de cette contrée, il ne semble pas supposer qu'elle
soit susceptible de produire beaucoup plus. Maintenant que la population y
est presque doublée, tout le monde y vit mieux, parce que la propriété y
est plus divisée et que la terre y est mieux cultivée et engraissée par une
plus grande quantité de bétail. De même, pour Tensemble du territoire de
la France, tout ce que Yaubao parait présumer de sa fécondité, c'est f^'û
serait en étut de nourrir yipgt-oinq millions d'habitants.
<c Quoique la France paraisse peuplée de dix^euf millions de personnes,
(c il est pourtant vrai de dire que, de l'étendue et fertilité qu'elle est nabi-
« rellement, elle en pourrait aisément notirrir de son crû jusqu'à vingt4rois
<c et môme jusqu'à vingt-cinq millions et davantage {Projet d'une dtne
royale, p. 186). »
Les vingt-duaq millions sont maintenant dépassés de près de moitié en
sus. Mais la force productive du sol a marché dans un0 progression hien
plus rapide que la population, et nul n'oserait, aujourd'hui, indiquer, même
approximativement, la limite de cette puissance providentielle.
C'en est assez sur ce sujet, et il est temps que le commentaire fasse enfin
place au texte.
Ghalle.
Depuis que ce travail est livré à l'impressisn et entièrement composé,
nous avons eu communication, aux archives du département, d'an document
intéressant -qui se rapporte à notre sujet. Cest une lettre dans laquelle
M. François de Neufch&teau,( ancien Ministre de l'Intérieur et alors Mem-
bre du Sénat, annonce au Préfet de l'Yonne la découvefte qu'il a faite des
deux premiers volumes des oisivetés an Maréchal de Yauban, (1) et Finten-
tion où il est de publier la description de l'élection de Yézelay.
(1) Le troisième volume a été .retrouvé depuis et est main tenant avee les deux
premiers à la bibliothèque du Roi.
Nom îgoorow le» motib gui ont arrêté VaoeompUasemeat de ce projet»
dont Texécotioii étiit ftHrt avancée au moment où M. François de Neufcfaâ-
teaH écrirait sa lettre, poi^qoe déjà le manuscrit était entre les mains de
rimpriaieiir. Mak cette lettre nous a semblé assez pleine d'intérièt ponr
nous déddor à la publier comme le coin{^ment de notre introduction.
C.
LIBERTÉ. — ÉGALITÉ.
Paris, le 23 yendéniaire an 12 de la République française.
Le Sénateur FRANÇOIS (de NmfiMteau) ,
Au Citoyen Rougier de la Rergerie^ Préfet du département de V Tonne,
à Anxerre^ ,
Citoyen , je m'adresse à vous avec confiance pour un objet d'in-
térêt public qui concerne spécialement le pays même où vous vivez
mais qui peut être fort utile ailleurs.
Vous recevrez , avec cptte lettre, une épreuve imprimée d'un ou-
vrage inédit, extrêmement précieux. C'est la description géographique
de l'Election de Vézelay faite par le maréchal de Vauban en 1696.
Je Tai tirée des deux v^^lumes du recueil de ses omvetég\ que j'ai sau-
vés du naufrage de la révolution et je me propose de publier cette
description avec des notes.
Ce modèle des tableaux de statistique et des calculs d'éconoiai^
politique, tracé il y a plus de cent ans, par une main habile > vo^s
paraîtra, sans doute comme à moi, mériter, en effet, d'être offert à 4a
méditation des hommes d'Etat et des bons citoyens ; mais un sciècle
s'est écoulé depuis que ces tableaux et ces calc|tls ont été composés p^r
Vauban; un siècle est peu pour la nature; c'est quelque chose iM^r
la politique. Il doit y avoir 4e grands chaigements dans la sitt^^iioa
des objets que l'illustre Vauban a pris la peine de peindre^ et dans la
balance des intérêts qu'il a eu soin de peser.
J'ai pensé que les hommes éclairés qui ^administrent aujourd'hui
les portions éparses dans plusieurs arrondissements de la ci-devant élec-
tion de Vézelay , voudraient bien prendre intérêt à la publication de
cet ouvrage ètim'aider à y joindre des notes précises sur rétàt actuel
de la po{^latio« , de l'agriieulture , du commerce , etc., dans toutes les
communes dénombrées par Vauban, ef comprises dans cet écrit si re.
marquable par son auteur , par son objet , et par l'époque de sa rédac-
tion. Nous sommes trop heureuK d'avw à présenter à notre sciècle un
t46
pareil monument du temps de Louis XIY. Ce n'est pas assez de pro-
daire ce compte séculaire , tel qa'il est sorti des mains de son auteur.
En le fesant connaître > nous devons y ajouter la compA-aison de ce
qui est aujourd'hui avec ce qu'il était alors. Si}un pareil recensement
se fesait tous les cent ans , dans toutes les parties de la France, on
sent qu'il en résulterait de très-grands avantages.
J'espère, citoyen, que vous voudrez bien lire avec attention l'épreuve
ci-jointe ; prendre sur le champ les renseignements nécessaires pour
savoir où en sont aujourd'hui les objets décrits par Yauban , les abus
qu'il signalait, les améliorations qu'il indiquait; consulter, sur ces
points, tous ceux qui peuvent contribuer à les bien développer; en un
mot, réunir les couleurs nécessaires pour rajeunir et repeindre son
tableaa, et me faire repasser le tout sous bande et sous Tenveloppe
du Ministre de rintérieur , ou par quelque occaision «ûre ; je vous eo
serai très-obligé et je ne laisserai pas ignorer cette obligation au public.
Je ne me permets pas de vous indiquer en détail tout ce que je dé*
sire de recueillir , pour ajouter à cette description , faite il y a cent
ans; les éclaircissements de's faits et les résultats postérieurs ; la lec-
ture de l'ouvrage et vos connaissances locales suffiront pour vous indi-
quer la nature et l'étendue des informations positives que j'attends de
votre zèle et de vos lumières.
Pardon, si je me permets de vous presser ^ cet égard, les premières
formes de cet ouvrage étant composées, je ne peux faire longtemps at-
tendre à ^imprimeur la suite du manuscrit. Ainsi, je vous supplie de
faire en sorte que vos observations me parviennent dans le mois, ou
plus tôt, s'il est possible, afin que je puisse mettre promptemeut la
dernière main à l'introduction et aux remarques générales que fài
déjà préparées , dans la vue de faire jouir le public du travail de Vau-
ban ; c'est tout à la fois un beau présenta lui faire ; un vrai service à
rendre aux contrées que Vous habitez, et un digne exemple à proposer
à tous les autres cantons de la république. A ces titres , je compte sur
votre réponse et sur votre concours au succès de mes vues.
Tai l'honneur de vous saluer,
FRANÇOIS DE NEUFCBATEAU.
Rue de Varennes, F. St.-G., no 651 .
P. S. Au lieu d'une épreuve imprimée, je prends le parti de vous adres-
,0cr un manuscrit correct. Je vous serai très-obligé de faire parvenir aussi^
sans frais, le paquet ci-joint au citoyen Vassal, à Yézelay même.
247
Despr^ion géographique de VElectùm de Vézelat/y contenant ses
revenus, sa qualité^ les mosurs de ses habitants , leur pativreté
et richesse , là fertilité du pays , et ce que ïon pourrait y faire
pour en Corriger la stérilité et procurer V augmentation des peu"
pies et V accroissement des bestiaua, etc.,
PAR LE MARÉCHAL DB YaUBAH ;
Tirée des manuscrits de U bibliothèque du Roi.
■ ê
L'Ëlectioa de Yëzelay est de la province de Nivernais, de l'Eveseh^
d'Autan , de la Généralité et ressort de Paris ; et la ville de Vézelay
du Gouvernement de Champagne. Elle est bornée, au Nord , par TE*
lection de Tonnerre ; à TEst, par le Duché de Bourgognoie ; à l'Ouest ,
par les Elections de Nevers et de Claniecy ; et au Sud , par cdle de
Châtel-Chinon.
Elle a quelque neuf, dix à onze lieues de longueur, sur quatre à
cinq de largeur; et en tout quarante lieues carrées, de 2S au degré ;
en ce compris les parties séparées de son continent.
Son composé est d'autant plus bizarre, que, toute petite qu'elle est,
elle contient plusieurs enclavements des Elections voisines , dans les-
quelles elle en a aussi de fort écartés , sans qu'on en puisse rendre rai-
son, si ce n'est que, quand on Ta formée, il se peut que les Seigneurs de
ces lieux hors œuvre ont eu des raisons pour désirer que leurs terres
fussent de cette Election, à cause du ressort de Paris ; mais on est, en
même* temps, tombé dans l'inconvénient de rendre les exploitations
qui se font pour cause de la levée des tailles, beaucoup plus à charge,
à cause des paroisses éloignées du siège de TEledtion. (Deffaut qui a
besoin d'être corrigé aussi bien que tous ceux qui lui ressembleront
ailleurs).
Partie de ses paroisses sont situées en Morvand; partie sont mélan-
gées de Morvand et de Bon pays, et les autres entièrement dans le Bon
pays, qui ne l'est que par rapport au Morvand qui est très mauvais.
Celui-^i est considérablement plus bossillé et élevé que le Bon pays ,
bien que l'un et l'autre le soient beaucoup.
C'est un terrain aréneux et pierreux, en partie couvert de bois, ge-
nêts, ronces, fougères et autres méchantes épines; où on ne laboure
les terres que de six à sept ans l'un; encore ne rapportent-elles que
du seigle, de l'avoine et du blé noir, pour environ la moitié de l'année
de leurs habitants qui, sans là nourriture du bétail, lé flottage et la.
coupe des bois, auraient beaucoup de peine à. subsister.
us
Dans les paroisses mélangées, il y crott vn peu de froment et k
tin ; et, qnand les années sont bonnes, on y en reeueil)e assez pour la
n^rriture des peuples; mais non pour en comibercer.
Dans celles de Bon pays, les terres sont fortes et spongieuses, aères
et difficiles à labourer ; celles qui le sont moins sont pierreuses et
pleines de lave; c'est une espèce de pierre plate dont on convreles
maisons , qui est fort dommageable dans Us terres où elle se troa-
ve ; soit quand elles paraissent à décourert sur la superficie de la
terre, ou quand elles sont couvertes de trois, quatre, cinq on six pouces
d'épais ; parce que les rayons du soleil , venant à pénétrer le peu de
terre qui les couvre, échauffent tellement la pierre, qu'elle brûle la
racine des blés qui se trouvent au-dessus, et les empêche de profiter.
Le labourage des terres se fait avec des boeufs , de six, hait et dix â
la charrue, selon que les terres sont plus ou moins fortes. Lear rap-
port ne va guères, par commune année , à plus de trois et demi pour
un, les semences payées ; quelquefois plus, quelquefois moins.
Le pays est partout bossillé, comme nous avons déjà dit; maisplos
en Morvand qu'ailleurs. Les hauts, où sont les plaines, sont spacieux
secs, pierreux et peu fertiles. Les fonds le sont davantage; œai^
sont petits et étroits. Les rampes participent de l'un et de l'autre, se-
lon qu'elles sont plus ou moins roides, et bien ou mal cultivées.
Le pays est fort entrecoupé de fontaines» ruisseaux et rivières , mai^
tous petits, comme étant près de leurs sources.
Les deux rivières d'Yonne et de la Cure, qui sont les pins grosses
peuvent être considérées comme les nourrices du pays, à causée
tage des bois. On pourrait même les rendre navigables ; l'une , j
Gorbigny; Vautre, jusqu'à Vézelay; ce qui serait très utile aupajsW'
(1) Celle pensée de rendre à 1a€are, jusqu'à VésBelay.Janavigabllilé ^'fj
eue. comme l'Yonne Va eue aussi, d'Auxerre à Clamecy Jusqu'à la fin do xn swc^
époque où le flottage des bois a rompu les berges et élargi le lit ^® J^^ " j^
el le projet de canaliser même le Cousin, son affluent, ont o^^^f^ ^^
encore l'attention du Maréchal de Yauban . comme le P'®"^® '* f^*''?^iex
snivante du corps de ville d'Availon, que M. Raudot a mise au joar Tan ^ '
dans un mémoire approfondi sur cette question. 1^^ '^
« Le 28 octobre 1704, les Députés envoyés pour complimenter M- de ^.^^
> l'occasion de sa nouvelle dignité de Maréchal, déclarent à la ^^^^^^J^q^
j> qu'ils ont été très bien reçus par le Maréchal. Il leur a témoigné qti% a»
» nait particulièrement Avallon et souhaiter lui en donner de» ^ ^^
. » qu'il avait conçu un dessein propre à le faire connaître, ^'^J^'^^^^dj
» porter bateau à la riyiére du Cousin, à commencer le port dans le ^*'î .juj
» Cousin même, sani établir aucun droit sur la marchandise; qu'il ^^^"'^l .l^njfj
> reyiendrait beaucoup d'ntiUté à ladite ville par le débit de ses denrées et a
i
Les petites ritières de Cozon, de Brangeanes , d'Angnison , du Goulot,
d'Armaacé, sont de quelque coosidératioa pour le flottage des boh.
Il y a encore plusieurs autres ruisseaux, moindres que ceux-là, qui
font tourner dès moulins et servent aussi au flottage des bois, quand les
eaux sont grosses, à Faide des étangs qu'on a faits dessus. On en pour-
rait faire de grands arrosements qui augmenteraient de beaucoup la
fertilité des terres et l'abondance des fourrages qui est très médiocre
en ce .pajs-là, de môme que celles des bestiaux qui y croissent petits
ef si faibles qu'on est obligé de tirer les.bestes^ de labour d'ailleurs,
ceux du pays n'ayant pas assez de force; les vaches même y sont pe-
tites; et six ne fournissent pas tant de lait qu'une de Flandre , encore^
est-il de bien moindre qualité.
Il y vient très peu de chevaux, et ceux qu'on y trouve sont de mau-
vaise qualité et propres à peu de chose, parce qu'on ne se donne pas la
peine,, ni aucune application pour en avoir de bons ; les paysans étant
trop pativres pour pouvoir attendre un cheval quatre ou cinq ans. A
deux, ils s'en défont ; et, à trois, on les fait travailler, même couvrir,
ce qui est cause que très rarement il s'y en trouve de bons,
La brebialle y profite peu , parce qu'elle n'est point soignée ni gar-
dée en troupeaux par des bergers intelligents ; chacun ayant soin dea
siennes comme il l'entend. Elles sont toutes mal établées; toujours à
demi dépouillées de leur laine, par les épines des^îeux où elles vont
paitre, sans qu'on apporte aucun soin ni industrie pour les mieux en-
tretenir.
Bien qu'il y ait quantité de bourriques dans le pays, on n'y fait pas
un seul mulet ; soit faute d'industrie de la part -des habitants, ou parce
qu'ils viendraient trop petits.
Pour des porcs , on en élève comme ailleurs dans les métairies et
chez les particuliers ; n&ais non tant que du passé , parce qu'il n'y a
plus ni glands, ni faines, ni cbastaignes dans le pays, oci il y en avait
anciennement beaucoup.
U y aurait assez de gibier et de venaison, si les loups et les re&àrds^
» voisins pour les fournitures de Paris ; que cela procurerait encore de Fouvrage au
» menu peuple ; que tout ce qui en pourrait retarder Texécution, ce serait le contre-
» temps fâcheux de la guerre que la Franee était obligée de soutenir contre ses
9 ennemis. » i
lHaintèbMit qu'une paix salutaire, dont tout fait présager la longue durée, a rendu
à la France le libre usagée de ses ressources, espérons que ce projet de canalisatioa
de la Cure, qui ne ferait que rendre à la contrée ce que lui ont ravi, il y a moins de
trois siècles^ les besoins de Tapproyisionnement de Paris, sera repris, comme vient
de le demander, à deux sessions différentes, le Conseil Général de TYonne, et mené'
à hOBJSÀ fin«
dont le pays est plein, ne les diminuaient considérablement, aussi bîa»
que les paysans qui sont presque tons chasseurs , directement ou in^
directement.
Les mêmes loups font encore un tort considérable aux bestiaux dont
ils blessent, tuent et mangent une grande quantité tous les ans , sans
qu'il soit guères possible d*y remédier, à cause de la grande ét^idue
de bois dont le pays est presque à demi couvert.
Nous distinguerons ces bois en trois espèces ; savoir , en bois taillis ,
bois de futaie et bois d'usage* U y a €0 à 70 ans que la raokié ou lès
deux tiers des bois étaient en futaie ; présentement , il n'y a plus que-
des bois taillis où les ordonnances sont fort mal observées ; les mar-
chands qui achètent les coupes sur pied, abattent indifféremm^it les
baliveaux, anciens et modernes, et n'en laissent que de l'âge du taillis,
et sans choix, parce qu'ils se soucient peu de ce que cela deviendra
après que les ventes seront vuidées et leurs marchés consommés.
U n'y a plus de futaie présentement; et c'est une chose assez étrange,
que, dans l'étendue de 54 paroisses, ou il y a plus de 37 mille arpen»
de boii, il. ne s'y en soit trouvé que huit.
Les bois d'usage, dont U y a quantité en ce pays-là, sont absolument
gâtés,, parce que les paysans y coupent en tout temps et à discrétion,
sans aucun égard , et , qui plus est, y laissent aller les bestiaux qui
achèvent de les ruiner,
n arrive donc, par les inobservations des ordonnances, que, dans un
pays naturellement couvert de bois, on n'y en trouve plus de propre
à bâiir, ce qui est en partie cause qu'on ne rétablit pas les maisons
qui tombent, ou qu'on le fait mal ; car il est vrai de dire que les hok
à bâtir n'y sont guères moins rares qu'à Paris. On ne sait ce que c'est
que Gruerie, Graine, Tiers et Danger dans cette Election.
Le pays , en général , est mauvais, bien qu'il y ait de toutes choses
iin peu; Fair y est bon et sain; les eaux, bonnes partout; bonnes à
boire; mais meilleures et plus abondantes en Morvand qu'en Bon pays.
Les hommes y viennent grands , et assez bien faits , et assez bons
hommes de guerre quand ils sont une fois dépaysés; mais les terres
y sont très mal cultivées ;. les habitants lâcl^es et pares.seux, jusqu'à ne
p^s se donner I^ peine d'ôter une pierre de leurs héritages, dans lesquels
la plupart laissent gagner les ronces et méchants arbustes. Ils sont
d'ailleurs sans industrie , arts , ni manufacture aucune^ qui puisse
remplir les vuides de leur vie , et gagner quelque chose pour les
aider à subsister; ce qui provient apparemment de la mauvaise nour-
riture qu'ils prennent ; car tout ce qui s'appelle bas-peuple ne vit que
de pain d'orj^e et d'avoine mêlée , dont ils n'Otent pas même le son;
ce qui fait qu'A y a tel pain qb'oB peut ley^ par les pailles d'avoine
dont il est mêlé. Ils se nourrissent encore de mauvais fruits, la plupart
sauvages, et de quelque peu d'herbes potagères de leurs jardins, cuites
à l'eau avec un peu d'huile de noix ou de navette ; le plus souvent
sans ou avec très peu de sel. Il n'y a que lés plus aisés qui mangent du
pain de seigl^, m^é d'oi^e et de froment/
Les vins y sont médiocres, et ont presque tous un goût de terroir
qui les.rend désagréables.
Le commun du peuple en boit rarement, ne mange pas trois fois de
la viande eh un an, et use peu de sel; ce qui se prouve par le débit
qui s'en fait. Car si douze personnes. du commun peuvent ou doivent
consommer un minot de sel par an , pour le pot et là salière seule-
ment, 2$,S00 personnes qu'il y a dans cette Election, etk devraient
consommer à proportion 1878 ; au lieu de quoi ils n'en consomment
pas 1500 ; ce qui se prouve par les extraits du Grenier à sél. Il ne faut
donc pas sfétonner si des peuples si mal nourris^ ont si peu de force.
A quoi il faut ajouter ^ece qu'ils souffrent de la nudité y contribue
beaucoup; les trois quarts n'étant vêtus, hiver et été , que de toile ht
demi pourrie et déchirée, et chaussés de sabots dans lesquels ils ont le
pied nu toute Tannée.
Que si quelqu'un d'eux a des souliers, il ne les met que les jours,
de fêtes et dimanches; l'extrême pauvreté où ils. sont réduits (car ils
ne possèdent pas un pouce de terre], retombe, par contre-coup , sur les
bourgeois des villes et de la campagne qui sont un peu' aisés, et sur
la noblesse et le clergé ; parce que, prenant leurs terres à bail de mé-
tairie, il fitttt que le maistre, qui ye^it avoir un nouveau métayer, com^
menée par le dégaiger et payer ses debtes , garnir sa métairie de bes-
tiaux, et le nourrir, lui et sa faniille > une année d'avance , à ses dé-»
pens. Et comme ce métayer n'a , pour l'ordinaire , pas de bien qui
puisse répondre de sa. conduite, il fait ce qu'il lui plaît, et se tae% sou-
vent peu en peine qui payera ses debtes ; ce qur est très incommode
pour tous ceux qui ont des fonds de terre, qtîi ne reçoivent jamais la
jaste valeur de leur revenu, et essuient souvent de grandes pertes, ' par
les fréquentes banqueroutes de ces gens-là.
Le pauvre peuple y est encore accablé d'une autre façon , par les
prêts de blèd et d'argent, que les |isés leur font dans leur besoin; au
moyen desquels ils exercent une grosse usure sur eux, sous le nom de
présents, qu'ils se font donner après les termes de leur créance échue,
pour éviter la contrainte ; lequel terme n'étant allongé que de trois ou
quatre mois , il faut un autre présent au bout de ce temps-là , pu es-
suyer le sergent qqi ne manque pas de faire maison nette. Beaucoup
étautrêê texatùms de eê$ pawnreê gens demeurent au bmU de ma pkme ,
pour noffemer perêonne (1).
Comme on ne peut qne repousser la misère plus loin, elle ne
masque pas ausn de produire les effets qui lui sont ordinaires,
qui sont : l^* de rendre les peuples Êdbles et mal-sains, spéciale-
ment les enfants , dont il en meurt beaucoup par défaut de bcmne
nourriture ; 2^ les hommes fainéants et découragés, comme gens per-
suadés que, du fruit de leur travail, il n'y aura que la moindre et plus
mauvaise partie qui tourne à leur profit ; 5^ menteurs, larrons, gens
de mauvaise foi, toujours prêts à jurer faux, pourvu qu'on les paie, et
à s'enfuir , sitôt qu'ils peuvent avoir de quoi. Yoilà le caractère da
bas-peuple , qui cependant de huit parties fait la sepltéme (S). (Remar-
ques qui méritent considération).
L'autre partie, qui est la moyenne, vit comme elle peut de son n-
dustrie, ou de ses rentes ; toujours accablée de procès entre eux , ou
contre la basse qui est le menu peuple, ou contre la haute qui sont les
ecclésiastiques et les nobles; soit en demandant ou en deffendant; n'y
ayant pas de pays dans le royaume où on ait plus d'inclinaison à
plaider que dans celui-là; jusque là qu'il s'y en trouve assez qui, man-
quant d'affaires pour eux, se chargent volontaireÈoent, mais non gra-
tuitement, de celles des autres, pour exercer leur savoir-£aiire.
Au surplus , il y a , dans cette Election , tOS personnes ecclésias-
tiques ;
Savoir : 79 curés, vicaires ou prêtres séculiers ;
B7 religieux de différents ordres ;
69 religieuses.
Savoir : L'abbaye et chapitre de Yézelay» Consistant à Fabbé d 14
chanoines, y compris le doyen , Tarchidiacre et le chantre. Cette ab-
baye valait, autrefois, ISà 18 millp livres dereirtes à l'abbé; et
aujourd'hui, 6 à 7 mille livres, y compris les bois.
L'abbaye de Cure, consistante à l'abbé et un prestre gagé poor y
dire la messe, peut valoir 19 à 1,300 livrés.
L'abbaye de Corbigny-lès*Sai&t-Léonard , consistante i Fabbé et 7
religieux bénédictins réformés , peut valoir 8 à 9,000 livres de rente à
l'abbé, tout compris.
Il y a un petit chapitre à llslef ous-Montréal , composé de 3 cha-
noines réguliers, qui peuvent avoir 8 à 900 livres de rente.
(1) Ceci est souligné dans le mannscril.
(2) Les sept-hnitirmes de la population.
255
Il y en a un à Gervon, composé de Tabbë do lieu, du ouré et de m
diaooines, ou semi-'prébendés , qui ont environ 5 à 4^000 livres de
rente, dont 6 à 700 livres pour Tabbë.
II y a encore trois ou quatre petits prieurés dans TElection , de !00
à IBO livres de rente, qui sont de la nomination des abbés de Corbi«
gny , de Yézelay, et de quelques seigneurs particuliers.
Il y a de plus un couvent de cordeliers à Yézelay, composé de 6 re-
ligieux, qui sont pauvres, et ne vivent que d'aumônes et de la desserte
de quelques paroisses de campagne.
Un couvent de capucins à Corbigny, composé de 8 religieux.
Les cbartreux du Yal-Saiat-CFeorges, qui sont au nombre de 8 reli^
gieux, ont quelque 9 à 1 0,000 livres de revenu.
L'abbaye de Reconfort , composée de Fabbesse et de $2 religieuses,
qui ont pour tout revenu 4 à 8,000 livres de rente.
Les Ursulines de Corbigny, au nombre de 20 religieuses, très mé«
diocrement accommodées , ont de revenu quelque 3,000 livres de
rente.
Les Ursulines de Lorme, au nombre de 8 religieuses et 2 servantes,
qui ont, pour tout revenu, 800 livres de rente.
Les Ursulines de Yézelay, coasistant en 14 religieuses et 2 servantes,
ont quelque 2,500^ 3,000 livres de rente.
Yoilà en quoi consiste tous les ecclésiastiques de l'Election,
n a 48 familles de nobles dans ladite Election, parmi lesquelles il y
en a trois ou quatre qui se soutiennent ; tout le reste est pauvre, et très
mal aisé, ayant la plupart de leurs biens en décret. Il y en a fort peu
de titrées.
22 d'exemptes par acquisition de charges , tant vieilles que nou-
velles.
'2S7 de gens aisés, c'est-à-dire de ceux qui sont entre l'artisan et le
plus accommodé bourgeois.
42 de nouveaux convertis, qui peuvent faire quelques 142 per-
sonnes, de tous âges et de tous sexes.
92 de judicature, exerçant les justices subalternes du pays , qui
sont tous baillifs, lieutenans et procureurs, greffiers et sergents.
55 de négotians, qui font commerce de bois, de bestiaux et de
quelques merceries; le reste est peu de chose.
441 familles de mendiants , qui sont près de 2,000 personnes, c'est-
à-dire la onzième partie du tout. Le surplus du bas-peuple est si
pauvre , que , s'ils ne sont pas réduits à la mendidté, ils en sont fort * J
près.
511 maisons en ruine et inhabitables, et 248 vides, dans lesquelles
254
il ne loge personne, le tout £adsant 789, qui est environ la septième
partie du tout. (Marque évidente delà diminution du peuple.)
Il y a, de plus, 44,074 arpens déterre labourable dans cette Election,
dont 5,775 en friches ou désertes, ce qui en fait à peu près la septième
partie; et 4,121 arpens de vignes, dons'^754 en friche, qui font la cin-
quième partie et un plus. Cela joint à l'abandon et ruine des maisons,
et à ce que les terres en nature sont très mal cultivées , marque évi-
demment le dépérissement du peuple.
Sur 92,500 personnes de tous âges et de tous sexes qui se trouvent
dans cette Election, il y a 507 femmes plus que d'hommes ; 133 filles à
marier, pluâ que de garçons; mais, en récompense, 418 petits gar-
çons plus que de petites fflles ; et 288 valets plus que de servantes; ce
qui prouve, d'un côté, la dissipation des hommes, et , de l'autre, que
le pays produit naturellement plus de garçons que de filles. Cela se
trouve peu dans les autres provinces du royaume, où il naît ordinaîre-
ment plus de filles que de garçocis. La froidure du pays pourrait bien
en être cause.
Yoilà une véritable et sincère description de ce petit et mauvais pays,
faite après une très exacte recherche; fondée, non sur de simples es-
timations, presque toiyours faïutives, mais sur un bon dénombrement
en forme, et bien rectifié.
Au surplus, ce pays serait très capable d'une grande amélioration ,
si, au lieu de toutes les différentes levées de deniers, qui se font pour
le compte du roi, par des voies arbitraires qui ont donné lieu à toutes
les vexations et voleries qui s'y font depuis longtemps, On faisait :
I-
Une recherche exacte du revenu des fonds de terre et de bestiaux
0n nature , et de l'industrie des arts et métiers qui s'y professent ;
qu'on régi tt ensuite les impositions sur le vingtième des revenus, sans
autre égard que celui d'imposer légalement sur tous les biens appa-
rents d'un chacun, exempts de frais et de violence.
II.
Si on trouvait moyen d'abréger les procès, par imposer quelqne
rude châtiment, tant à ceux qui jugent mal par corruption, ou négli-
gence, qu'à ceux qui plaident de mauvaise foi et par obstination.
III.
»
Si le roi, bien persuadé que la grandeur de ses pareils, se mesure par
le nombre de ses sujets, commettait d'habiles intendants, gens de bien,
po|ir avoir soin d'éconojDciiser les. pays et l?s mettre en valeur, tant par
8«»
ramélioratioa de la culture des terres, et augmentation de bestiaux,
que poior y introduire des arts et manufactures propres au pays.
IV.
Si on tenait de plus près la main à l'observation des ordonnances^
touchant la coupe des bois.
V.
Si on rendait lès rivières d'Yonne et de Cure navigables , et aussi
loin qu'elles pourraient être nécessaires au pays.
VI.
Si on y faisait faire quantité d'arrosements qui pourraient aug-
menter la fertilité des terres et l'abondance des fourrages presque de
moitié, et en môme temps le nombre des bestiaux à proportion , ce
qui produirait trois profits ionsidérables : 1^ par de plu& grandes
ventes de bestiaux ; â^" par le .laitage qui contribue beaucoup à la
nourriture des peuples , spécialement des enfants; et , ô^ ,'par les fu-
miers qui augmenteraient de beaucoup la fertilité des terres.
VIL
Et, PQur ne pas demeurer en si beau chemin , ne pourrait-on pas
ajouter, que, si on réduisait toutes les mesures de TËlection, et même
celles de tout le royaume , à une seule de chaque différente espèce ,
avec les subdivisions nécessaires, sans égard aux mauvaises objections
qu'on pourrait faire en faveur du commerce, qui sont^toutes fausses,
et ne favorisent que les fripons.
VIII.
Si on réduisait toutes les différentes coutumes en une qui fut uni-
verselle, et la seule dont il fut pernds de se servir.
IX.
Si, Dieu.donnant la paix à ce royaume , Sa Majesté faisait sa prin-
cipale application d'acquitter les dettes de l'Etat , et de l'affranchir de
toutes les charges extraordinaires dont il est accablé à l'occasion de
la guerre présente et passée , sans autre distraction que du paiement
des gens de guerre entretenus, et dés charges et dépenses absolument
nécessaires.
Si le roi établissait une chambre de commerce et de manufacture,
composée de quatre ou dnq vieux conseillers d'Etat , et d'autant de
maîtres d«s requêtes,' qui pussent leurs correspondances bien établie^
ne
par tontes les villes eommerçaates de ce TOjnme , et dont h seule
application fût de diriger ledit commerce , l'accroître , le protéger et
maintenir, recevant , sar cela , les avis des plus forts négotians , et en-
tretenant de bonnes correspondances avec ceox des pays étrangers.
XI.
Si Sa Majesté, achetant toutes les salines du royaume, gardait seule-
ment le nécessaire; les faisant environner de remparts et de fossés,
pour la sûreté , et y établissant des garnisons et magasins , pour, de
là distribuer le sel aux étrangers, et à tout le royaume à un prix bien
au-dessous de celui d*â-présent, supprimant toutes les exceptions
du pays de franc-salé sous des prétextes raisonnables , et le rendant
commun à toute la France, qui, sans être écrasée de son poids , le
porterait aisément, et fisrait Fune des meilleures parties du revenu da
roi.
XIL
Si le roi, ennuyé des abus qui se commettent dans la levée des tail-
les, des aides et des gabelles, et dans toutes les autres sortes d'imp6l&
qui composent ses revenus ; de tant d'affaires extraordinaires qui aby-
ment Tétat ; de tant de traitants qui, non contens de le piller par miÛe
voies indirectes , exercent encore sur lut-môme une usure insuppor-
table et se remplissent de biens à regorger, par de mauvaises voies ,
tandis que le pauvre peuple reçoit l'accablement du faix.
XHL
Si Sa Majesté, pénétrée enfin de la souffirance de ses sujets, prenait
une bonne fois résolution d'y mettre fin, et d'améliorer leur cond/tron,
en rendant l'imposition de ses revenus légale et proportionneUe aux
forces de chacun; c'est-à-dire, en imposant sur tous les fonds de torre,
par rapport à leur revenu ; sur les arts et métiers , par rapport à leoi
gain ; sur les villes, par rapport au louage des maisons ; sur le bétail,
par rapport à son revenu ; sur le vin des cabarets, les tabacs, les eaux-
de-vie, le thé, le café, le chocolat, le papier timbré, et sur le sel qu'il
faudrait mettre à un plus bas prix, et le rendre marchand ; plus, sur
les douanes, qu'il faudrait aussi ôter du dedans du royaume, les relé-
guer sur la frontière, et les beaucoup modérer ; sur les. bois, les eaux,
les vieux domaines ; sur les gages et pensions d'un chacun ; et, enfin,
sur tout ce qui porte revenu et Mt profit, sans exception de bien m
de personne ; le tout précédé d'une très exacte et fidèle rediarche de
toutes les connaissances nécessaires, faisant leçdites impoâtioos sur le
pied du vingtième des revenus de toutes espèces. Gela^ une fois établi,
2^7
lirait nn re^renn immense, qui serait peu à charge à l'ëtat, par
»rt à ce qa'il en souffre à présent, ni au-dessus des forces de per*
S poisque tout serait proportionnellement imposé. Il n'y aurait
3u très peu de frais, ni de pilleries dans les levées. Le peuplé se
tiendrait plus aisément; et quaad, dans les extrêmes besoins, on
i obligé de payer â, 3, foire 4 vingtièmes, il serait incomparable*
moins foulé que de tout ce qu'il souffre à présent.
»tamment , s'il- n'était plus question de tailles, ni de gabelles , ni
es, ni d'a&ires extraordinaires, ni, par conséquent, de contrain-
li de vexation , ni d'aucune autre nouveauté affligeante , chacun
rait jouir en paix de ce qui lui appartient, sanç inquiétude.
XIV.
;, pour conclusion, si toutes ces |>ensées pouvaient exciter la eu-
té de Sa Majesté à en faire l'expérience , ne fût-ce que pour voir
me cela réussirait , U n'y aurait qu'à les mettre en pratique dans
3 Election, ou dans telle autre des plus petites du royaume, qu'on
ira choisir; après quoi, si les peuples s'en trouvent bien, tous les
ins demanderont le même traitement; et il ne faut pas douter que,
peu de temps après, tout le royaume ne fit la même demande.
Il y aurait encore quantité d'autres choses à
)lir, et d'autres à corriger pour le soulagement des peuples, et l'é-
omie du royaume , qui rendraient ce pays , et tous ceux où ils
lient pratiqués , abondants , fertiles et bientôt peuplés ; car les peu-
s, étant pour lors mieux nourris qu'ils ne sont, deviendraient beau-
ip plus faciles à marier, plus forts, et plus capables de faire des en-
tset de les élever, et beaucoup moins paresseux; d'où s'en suivrait
^raod accroissement de monde et de biens ; et, comme ils auraient
ins de terres à cultiver, ils les cultiveraient toutes , et les cultive-
3nt bien.
!Lu surplus , cette recherche n'a pas été faite par aucun sentiment
Qtérêt particulier, mais seulement pour donner une légère idée de
qui se pourrait faire de mieux dans cette Election, et, cqnséquem-
!nt, dans toutes les autres de la Généralité; même dans tous les pays
i composent ce grand royaume , où le bonheur et l'augmentation
3 peuples suivraient de près un si juste établissement. Les revenus
roi en augmenteraient considérablement , sans que jamais il s'y
mvât de non-valeur ; 80,000 fripons , sans compter leurs croupiers,
li pillent impunément le royaume , et qui proâinent incessamment
n nom par le mauvais usage qu'ils en font , seraient réduits à gagner
fK8
leur vie et à payer comme les autres. Sa dommation deviendrait dboce !
et désirable pour toas les peuples voisins ; et les siens, sortapt de l'état j
pauvre et souffreteux où ils sont, pour entrer dans un ptein de bonheur |
et de félicité, s'accroîtraient à vue d'œil, et augmenteraient en mémL
temps sa puissance par le nombre prodigieux d'hommes propres à laF
guerre, aux arts, aux sciences, à la marchandise, et àla culture des.
terres , que la France produirait. Tous béniraient son nom, toas prie-
raient pour la conservation d'une si chère téte« et tous redoubleraient
leurs prières pour lui, et rendraient de continuelles actions de
Dieu, de leur avoir donné un si bon, si grand et si sage ici.
1
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CTION DE VÉZELAY,
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19
2
4
8
8
6
M. Louis Fouqnet, éyéqae d*Agde.
MM. da Chapitre de Yézelay.
MM. l'Abbé de Vézelay et d'Ayrigny.
M. de Bernaat.
Les Chapitres de Yézelay et Châtel-Censoir.
M. Tabbé Galois et H. de Jaucoart.
M. le marqais de Nesle*
M. le prieur de la Motte-Saint-Jean.
M. le marquis de Nesle.
Idem.
Ide^n.
MM. du Chapitre de Yézelay.
M. l'abbé de Yézelay.
M. le marquis oe Nesle.
M. de Yauban.
M. le comte de Ghastellux.
M. Dorig^ni de Sainte-Maure.
M. rabbé de Yézelay.
MM. du Chapitre de Yézelay.
i8
« t
m •
^m
TABLEAU COMPARATIF
le lapop%dation des communes du département de l' Tonne comprises dans
Vançienne élection de Yézelay.
! — \ — ""**
-4 1
BIFFBRENCB
NOMS BRg GOM]|IUNBff.
en
en
^11 .i-^ m
(
1696.
1846.
en en
♦
,
plos. moins.
Vézelay • » .
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Aquins ...*..,
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Anières . • ". • .... .
575
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284
Blannay
199
290
101
Urosscs . • 9 . » • • _-•- « «
326
1076
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Cure et Domecy . , . . .' .
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Sîssangis •«..«....
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Joux
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^81
Lisle.
737
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126
Lucy-le-Bois ....*.'.
969
1014
745
357
576
259
■.
MoDtitlot .
365
940
577
'
Précy-le-Sec. . ^ ... . .
479
734
255 ^
ProveÉcy ....•%...
167
426
259
•
Pierre-Perithuîs. . .. ... . . . '
29
218
189
i^aint- André . ^ . . * . .
340
584
44
1
Sainte-Colombe; ......
369
483
114
.
Saint-Père ...♦•...
1113
1038
B
75t0
Yontenay
2S2
326
74
Z. •" -
f
8486
13607
5196.
TU
L'augmentation nette , déduction faite de la dimiaution sur Saint-
Père, est de 5,121.
Mais il faut encore ajouter à ce chiffre la population des villag^es
compris dans l'ancienne Election de Vézelay qui, en 1696, ne for-
maient pas encore des pairoisses et qui , aujourd'hui , composent des
communes séparées.
Ce sont les suivantes <
Cfaamoux. • • ; 462
Ct>utamoux 491
Foiasy . 430
Fontenay • 648
Saint-MoPé. . . • 586
Total 2,417
AjoutéÀ . . * . 5,121
L'âugffictttatioir totale est ainsi de. 7,538
(1) Cette diminution n*est qu'apparente, an moyen de ce qoe Foissy, qai ne
formait pas encore nne paroisse séparée, était coiiiprise en grande par lie dans celle
de Saint-Pére.
»9
260
UOtTEMENT DE LA POPÇtATlOïf PENDANT I.*ANIIÉB l844i
4»
Répartition des naissmçe$,mariages et décès^ par arrovdissment,
et avec distinction de sexe et d'état civil.
)r
ÉTAT CIVIL.
j ^EnftnU légitimei JfîîiieHeV.!*.
I Natarelsreco.n.s \tLVfi;^:::
g f NatiirâU non reposas. . , i™*^*î; • • '.•
• l ^ , Cfemelles...
^
ToT4U3^
I
o
entt*e ^rçoos et filtes..
entrQ garçons et Teuvei
entre veufs et fîUes.. . . .
entre veufs et veuves.
TOTAI
853
39
67
,58
383
33
, 9
848
34
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33
3^6
. 943
O
Garçons • . .
Hommes maries* .
Veufs ,.,
Filles ,
Femmes mariées.
Veuves
T'OTÀ'UIP. .'• • • 4 • • • • .
► ' -^
'
436
174
3133
185
175
1139
78
73
483^
387
167
1958
148
183
979
158
94
933
1563
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866
7603
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261
Répartition par mais.
ARKONMSSEJIBJITS
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Totaux. .
Âuxerre^,...
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Tonnerre....'
Totaux. •
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241
242
141
140
71
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—
*—
812
784
259
247
2441
207
242
199
229
220
256
246
113
87 103 1
95
77
92
87
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94
94
279
266
222
200
207
211
193
232
197
207
192
159
127
113
122
122
142
152
132
151
«5
77
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70
56
54
74
64
74
63
928
836
771
685
704
.678
727
740
753
761
Anxerre
Avallon
J oigny
Sens b •
Tonnerre. . . .
Répartition des décès par âge et par sexe.
CATEGORIES
D*A.GES:
ARRONDISSEMENTS.
Avallon Joigny «Sens Tonnerre
m. I t
m. 1 f.
m. l f.
TOTAL.
m. I f.
Del jour à 3 mois
De 3 mois à i ao .
De 1 an. à a ans..
De a anB à 6 ans.
De 6 — ^ a io*.*«
De lo -i* à i5. . .
Dei5 — à ao...
De ao — - àa5. . .
De 25 — à 3o. . .
De 3o >*- a 4°. , .
De 4o •— à 5o. . .
De 5o — à 6o . . .
De 6o ^ à 70. , .
De 70 — à 80. . .
De 80 •*- à 90...
De 90 -<— à loo. .
Totaux . . . .
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91
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Comparaitons et résultats.
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2330
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3190
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37
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3200
91 79
7605
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* Getle ROgnentation D'est qoe de 1S7B IndWIdD» ponr tout le départïnieili
caute deUdlmiDutiouaignaléedani l'arrondiMemeDldeTonnerre, indielleKnil
rëellement de 1TT8 si on eot ajoulé atii naiisance» du nombre de SOÎ reprèo-
Uot les enfaDta morl» avant la déclaralion de Duuuice et poni laïqoelt il i)
été dicMé qne de* actes de décès.
EMFAHTS DÉCIDÉS AFAflT h\ DÉCLABATION DB NAISSANCE BT POOS
tEaSOELS IL H'T A BD QU'UH ACTE DB oicËS A DRBSSEI.
BEPAETITION PAR MOIS ET PAR SEXE.
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Joignj. . .
Sens. . . .
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RECETTES ORDINAIRES ET EXTRAORDINAIRES.
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QUATRIÈME PARTIE,
iP^tham^i»*
BIBLIOGRAPHIE.
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n entrait dans te jilau :de TAonuaire de parler^ danf sa quatrième
partie, des publica tiens et des ouvrages utiles qui. pourraient être
^b'iiés dans le dëparlëment»;Nou8 offrons cetfë année un article biblio-
(raphtqne q^i nous parait aiteîn^ co bat ]
GfiOGRÀPHIB CLASSIQUE. BV DÉPARTEMEior DE LfYONXE»
i • ' . ' •
Je crois devoir signaler ai^x leeteurs de l'isinnaaire et aux amis de
la sèience, un petit livre qui se débitera Auxerre, sous le titre modeste
de ^Géographie Classique du dépùrtement de VTomiei C'est un oa-
•¥ra^e d'une bien.^lus grande portée qu'on lie pourrait le eroîreatt
lureknier covpd'œil/ il ^t sérieux, positif^ rickè le ^Ufes utik&et
conbciencieuses, rempli de recbercbes, de notices, dé descriptions qui
rentrent essentietleiifent da^ns le cadre de Tannuaire statistique de
aoti*e département. Je dirais même - qu'il eq est Un appendice^ un
cpnîplément naturek La science géograpbiqiié; est nlutiléê , défigurée
Jmr cette idée étroite qu'en ont certains esprits myopes qui ne voient
les cboses; que dans des proportion^ infiniment petites.. La géographie
ti'est passéufeoMat un des yeux dQ l'histoire, elle renferiâeune partie
physiquie et une partie morale; elfe s'étend depuis la terre «t seâ pro-
ductions Jusqu'à rhomnie ; depuis les éléments jusqu'aux cliûiats;
elle touche la gi^ogie, l'histoire naturdle, la politique et la cosmo-
graphie. C'est ainsi que l'entendent les d'Anville, Gosselin, Rennell,
Maltebrnn et Balbi. En général quand on rencontre un écrit sûr cette
matière, on le rejette avec dédain et l'on ne conçoit pas qu'il puisse
(m
mériter f cttentioft ; -on ^'imagûie que c'est mi^^^da ftMmte> »Q»
occiipaUoo ennuyeuse et stérile» boime à, rid^guer daos les édQl^p
d'enfants ou^ tout au plus, dans les bibliothèques poudreuses -de J'i^iv
dition et de la théorie. Voilà des erreurs malheureuses que je tou:
drais combattre ici* Je recomviande pour détruire ces funestes prér
ventions Vouvrage substanciel, simple et saag.pédantispie que DI.j^s^
din, membre de TuniTeDs^é, directeur de Técole normale d^Aux^r^i
offre depuis trois ans au public. Il fait sentir pfurfaitement combiei^ ]^
géographie est d'une application féconde et générale. Cette science
BOU0 sa plume facile , devient pleine de charine et d'jntérât, malgré
les limiten nécessaires dans . lesquelles il a circonscrit son traviail^. Q
s'est proposé de réuoir toutes les connaissances relatives à notre dépar-
tement, relatives aUx localités ^vec lesquell^/s naissent des rappoxtd
fréqueuts d'industrie, de commerce et de société plus intime, a Sans
» préjudice, dit-il« de l'amour que tout bon citoyen, voue à la corn-
» mune patrie, il y- a un intérêt particulier, un lien de famille^ qui
» nous attache plus étroitement à l'association départementale. '
» La géographie de la France doit être soigneusement^ étudiée,
I mais si loin qu'on pousse cette étude, on ne saurais atteindre à une
D connaissance suffisante des localités qui nous touchent de pïuà
p pris- Comment en effet pourrait-on dans 1^ description som«
D maire d'une contrée aus$i riche^ aussi V%iste, aussi variée que U^
» France, saisir les nombreux détaik itopographiqvet, adrainiictralifs
» ou industriels sur lesqneHes reposéàt nés relations }o«rBalièred ?
» C'est donc dans la pensée de pourvoir à ce besoin que nous avonë
D rassemblé les documents les plus essentiels et que nous avons dber-
» cbé à les coordonner de manière à forimer une certaine somme de
D faits intéressants.
D Nous n'avioné que l'embarras da choix panoni les matériaax àûca»
D mules; notre plus grand travail a donc été de nous tenir dans de
& justes bornes. Dans le désir d^ être utile atix maisons d'éduc^^tloo;
p nous nous sommes efforcés de nous mettre au niveau des élèves et
D de faciliter la tâche du maître. Toutes lef( notions trop abstraites^
> ou trop savantes, toutes les descriptions qm supposaient des con«
» ornssancespeu répandues, totttcequinêpouvffltétieiBunédiatCfflMiift
» compris à été réduit, ou supprimé.
» Ainsi la géologie et Tarchéologie ne sont qne ttniidémënt fiîdf^
» quées malgré leur importance qui augmenté de jour en jour par les
D applications répétées que Ton fait de ces sciences.
9 Hors des écoles» dans une sphère siqiérieare, nous aurons peut-
D être le bonheur dn pi^e^voquer la ^^blioation di'une «tatistiqiie phia
tnro
» étendue et plat eompiéte, d'ane cMivre importante et sérieuse snr
» la géographie et l'hîstotre da département. Mais moins ambitieaif
Y nous croirons avoir réassi, avoir rendu quelque service, si l'intro*
» duction de ce petit livre dans l'enseignement des différents degrés
» peutranimerlegoût,etfairesentirlebesoin des étades géographiques
» et préparer de nombreux lecteurs auK artides savants, aux descrip-
» tiens pittoresques que les hommes les plus distingués de notre pro-
B vince s'empressent de livrer, chaque année, à Tintelligente curio-
9 site de nos concitoyens >.
Nous regrettons vivement de ne pouvoir donner ici Texposition de
tous les chapitres dont l'importance nous a frappé, mais nous allons
ftire un extrait rapide du chapitre III, qui nous a paru renfermer des
idées neuves sur les divisions hydrographiques du bassin de ITonoe.
Ohafitrb IIL
Deêcripiion tommaire d$ t arrière bassin fluvial de V Tonne et dé la pwrtvi
orientah de V arrière bassin fluvial du Loing,
TerrHavre hydrographique du déparlement — Le département de ITonne
est formé de la partie centrale et inférieure de rarcière-bassin fluvial de
l'Yonne et de la partie supérieure de plusieurs vallées relevant de rarnére-
bassin fluvial du Loing. Deux communes de la partie sud-ouest du dépar-
tement, relèvent du bassin 'fluvial de la Loire. •
Divisions hydrographiques, — La division hytà^ographique du départe-
ment comprend donc trois parties, distinctes : 1« la description de la totalité
de Tanière-bassin de l'Yonne ; 2o celle de la partie orientale de rarrière-
bassin du Loing ; 3* celle des vallées qui relèvent de la Loire.
i^ Arriére bassin de VYonne.
CeinUsre, — L^rrière bassin de TYonne est formé : l» par la pente sep-
tentrionale des monts duMorvan qui le borne au sud ; 2^ par la pente occî-
dentale d'une ligne de faite, qui le sépare à Test, du bassin propre de la
Seine ; 3° par la pente occidentale d'une ligue de faite qui le sépare à
Fouest de larrière bassin du Loing.
Configuration, — A prendre en masse, Tarrière bassin de TYonne peut
être considéré comme un triangle obtusangle dont la base serait formée au
sud par les monts du Morvan, le plus grand côté à Pest^parla ligne entre
Seineet Yonne; lecôté moyen à l'ouest, parla ligne entre l'Yonne et Loing
et dont le sommet se fermerait sur l'Yonne au-dessous de ViUeneave-la-
fiuyard» parla réunion des deux lignes de Test et de l'ouest.
Dimensions, — La plus grande longueur de l'arrière bassin de l'Yonne
est de 185 kilom. de la source de TYonne au-dessous de Cbàteau-Chinon
jusqu'à son embouchure au-dessus de Montereau.
Son contour est de 326 kilom. savoir 200 kilom. pour la ligne de Pest en-
tre Seine et Yonne; 186 kilom. pomr la ligne du sud, ou des monts de la
€ôte-d*Or et du llorvan ; 140 pour laiigne de Touest entre Tonne et Loing.
Surface. — La surface de l'arrière bassin de F Yonne peut être éyahiée à
U 12,000 hectares.
C'est un peu moins que la dixième partie du bassin total de la Manche et
un peu plus que la cinquantième partie de la^surface de la France;
Sur ces 1,112,000 hectares, l'arrière bassin de l'Yonne en fournit 602,000
au département de ITonne; 130,00a1i la Côte d Or; lttO,000 à la Nièvre;
130,000 à TAube ; soit : àPYonne 4^ ; à la Côte d'Or, un peu moins de 1/5;
à la Nièvre, un peu plus de 1/7 ; à l'Aube, près de i/9. ^
Elhation. — Le point culminant du bassin doit être pris à l'extrémité
méridionale ; à quelques kilom. au-dessus de Château-Chinon, cette partie
supérieure est à environ 500 mètres au-dessus du niveau de la mer et à la
limite du département ; la hauteur moyenne des plateaux n'est plus que de
180™ environ, et les pointes les plus élevées du département ne dépassejat
pas cette hauteur^ qui diminue graduellement jusqu'à l'embouchure d«
l'Yonne dans la Seine.
PenU. — La pente générale de l'arrière bassin de l'Yonne est du sud-est
au sud-ouest; eUe est indiquée par le cours de l'Yonne qui en occupe la partie
centrale.
Des sources de l'Yonne à rentrée de cette rivière dans lé département, la
pente moyenne du sol est de 1°^10 c. par kilom.; de l'extrémité du départe-
ment au chef-lieu elle est de 0™68 par kilom.; de ce point à l'extrémité N. O.
du bassin, la pente moyenne n'est plus que de 0°*36 par kilom.
SoL — La composition du sol de ce bassin est très variée ; comme dans
toutes les parties supérieures des grandes valléeç^ on y trouve des exemples
de toutes les formations géologiques, nous ne donnerons ici que des indica-
tions générales.
§. l^'*. La pointe sud-est du département s'appnie directement sur les
monts du Morvan, roches primitives qui séparent les deux bassins. Ce sont
des ramifications de ces monts, qui décrivant une courbe de GuiUon par
Quarré-les-Tombes, viennent présenter àChastellux comme unjtype de cette
nature sauvage et alpestre , que nos tranquilles vallées et nos maigres colli-
nes du centre ne sauraient faire deviner. Là, règne le granit abrupte, il en-
caisse'les lits de la Cure et du Cousin , et va se former en plateau sous la
ville d'Avallon.
[Suit la description sommaire de six autres zones habilement déterminées.-^
Puis l'auteur indique les montagnes ^ les collines , et arrière^collineSy les
vallées, arrière-vallées et vallonsj les forêts j les cours d'eau^ les voies de
* communications hydrographiques et politiques) •
D'après ces extraits , nous voyons quels ont été les projets, te plan,
les espérances de notre honorable membre de l'université; il a atteint
son but, il doit se féliciter de son entreprise, ses efforts sont couronnés.
de succès; on fait un accueil de plus en plus favorable à son livre. Il
Ta yu adopter par le conseil royal^ recommander par nos journaux ;
d7f
applanAr par de- fiante fenètionnaireir de FiiniTersiW ; MU. Rendu,
membre du Cbnseîl Hoyàl et Matter, inspecteur gfënéral.
Enfin pour comble d'encouragements , il . a reçu une lettre des
plus flatteuses d'un homme qui fait l'honneur de nptre pays, du litté-
ralf^wr fin et spirituel , du savaot historien d'Auxerre, digne ma-
fistrat, ancienne gloire de notrb barreau; je yeux dira du vénérable
président Clianion , si laborieux encore dan» sa vieillesse , si bienveU*
lant pour la jeilhesse laborieuse.
Nous ne saoriâns mieux terminer notre article, qu'en mettant soos
les yeux du public la lettré de M. Chardon.
MomsucXi
Tti bieir tardé k vous remercier âe votre géograpble de rTonoe, dont U*** m*a
ààtCÊBê de votre part un evemplaire^ mafo j'ai voulu m'assurer qu'elle méritait toos
les éloges que j'en euteadais faire, et ne pas vous faire un c«Bipliiiient,de poUtene.
Jepmmiifôurd'fanftvoos en ûiire un de conMîenoe.
Votre sujet est traité aussi complètement qu'il pouvait Vétre. Ce n*es4 pas seoie-
ment une géogfraphie physique ; c'est une statistique qui ne laisse rien à désiTer à
l'écOBomiste Id plus eoiigeant^ Vous aresi su la rendre aussi agréable à Ure qo'ins-
tnietife. Bile est parfois- pittoresque; « Je vous en veui seulement d'avoir répété le
•( mot satirique de WAà, de Staôl sur noire borizoa d'échalas^ Le ehagrin de l'eiil
» le lui ayait inspiré. Elle disait aussi que notre rifiére n'osait pas couler» et notre
> oecbe lui donnait un démenti deux fois par semaine.
y> Votre liyre n'est pas moins du petit nombre de ceux à qui leur utilité et leur
> perfection assurent une longue vie. »
EecefeZy etc.
CBAimoiT. .
Gertei, le tëiMigoage Ae ce bénédictin du i9'"<^ siède e^ un titre
pvécie«x et de bon augure pour un jeune auteur qui a le coiuage et
le mérite d'affronter les èÛKeukés qu'on éprouve aujourd'iiuift^or
écrire«
X. RAvnv
D
— hcendîe dans Varsenal.de Toulon. — Le 1« août i841S, un m*'
ceodit^f ^yi pouyait avoir les suites les plus graves , a éclaté à. Toulon.
A midi, le feu s'est déclaré sur divers points du chantier du Mburinon,
ôiÈié cfh dehors de la ville; Le vent soufflait de Teâ ayec^ce* Les
decoùrs ont été èirganiâéfi àussîlôt; et dai&sJa nuit du,S, oo: ^},9it uiaHre
du feu ; ieS , il était domj^lètemeot éteint La plus grande par^e^ 4^
t^àblisseiBenida'M^ufiUQma été saOiVée; les vaisseau^ en cansl;n44^
lien n'mlt pas été atteÎ9t9»v L'iacendie a été concentré sur deus^ hangara
contenant envinofti4,0QQ stores de bois , qui ont été entiôrQ^fnt/ooçh
suinés.: La pei^; évaluée m i^us ha«i<l, B'^ève à trois millions. . ;
Ce sinistre parait être l'œuvre de la malveillance ; on avaft qiielque^
raisons 4^ l'attribuer aux forçats^ mais les investigations sur ce point
ontf4M(0 sai»srésult!ats;oaa.trouvé parmi les pièces de bois des mèdtiea
d;'ét0fip& ot de résine.
— Trombe danÊ lavàiléê dùifomillé. — ' Le mardi 1 9 août, ime tremke
d'air a l'ayagé les environs deRonen, el a fait sentir prîncipalewel ses ftî-
neétes effets snr la valWe de Monville et de Malaottaf ; Le «etrible mé^
téore s'est formé sur le cimetière de Malailnay, et est venu tomber snr
la filature appartenant à M. Bailleul, et exploitée par M. Neveu. Comme
un coup de foudre, il a renversé instantanément tout te bâtiment dû
120 ouvriers étaient occupés. Presque* dans le même temps, la trombe,
marchant d'abord du nord-est au sud-ouest, a atteint et écrasé Ai filature
de M. Marre, où travaillaient 60 ouvriers; puis, reàtôêeodant «n^seos
contraire , elle a fait éprouver le même sort- à l'une des troi^ filatures
de M. Picot- Descbamps,' où se-trouvaicoit 180 ouvriers, et qui aété^ à
la lettre, préctpitéeidâns ta rivière de Cailly. Des râalértauK d'un poids
énorme ont été lancés' à, plus d'tine centaine de mètres, impossible ié
décrire Feffboyable scène qui s'en est suivie: Qu'on se figu^c^ .400 in*
fortunés, saisis sous les débris des bâtiments qui> s'écroélalént £^r
eux, et'écr^tôés avant qu'ils etissent même le temps de songer à la
fuite. C'est surtout au rez-dé chailssée que les victimes ont été le plus
nombreuses.*
Après avdir exercé ses ravages sur Monville et'MalauQay, la tronibe
s'est dirigée^ eh descendant la vallée, ducêté de Hpulme et die Bom
dovilie, où heureusement ses effets ont été, matas âésastreiix. £Ue
avait la fcnme d'un dôtie renversé dont l'immense base semblait se
confondre avec les nuages, tandis que le sommet^ qui rasait la tecre,
avait un diamètre apparent de 8ià iO mètres au plus. Q' est.ee qui ex-
S74
plîqne» comment d'énormes arbres qui ge trcsuvaient sur son passage
ont été Caïuchés , pour ainsi dire, tandis que, des deux c6tés, et à quel-
ques pas, des gerbes de blé et des pbintes légumineuses ont été com-
plètement épargnées. Un observateur à Rouen a constaté que le mer-
cure avait subitement baissé,dans le baromètre, de m. 760 à 0,705.
AlgéHe.^^ Le 11 septembre 1848, le lieutenant colonel de Monta-
gnac , commandant supérieur du poste de Djemmâa-Ghazouat, cédant
aux instances des tribus voisines qui se disaient menacées par des
partis de cavaliers d'Abdel-Kader , sortit avec 480 hommes environ
du 8* chasseurs d'Orléans et du S« hussards, et se porta au Marabout
de Sidi-Brahim, à -trois lieues de Djemmâa, et à une lieue et demie à
l'ouest de Hédroins ; le 29 il poussa à une lieue plus loin jusqu'à
Sar-el-FeuL
Le colonel Montagnac, lâchement trahi , a été entraîné dans une
embuscade, par ceux-là môme ^"i lui demandaient protectibii. A
quatre licites au-delà de notre frontière , il a été entouré et aUaqiié
par Abdel-Kader suivi de toutes ses forces, et aidé par de nombreui
contingents des tribus indisciplinées de la frontière du Maroc. Notre
petite colonne, écrasée parle nombre, a été presqu- entièrement dé-
truite. C'est une triste mais bien glorieuse page de plus à ajoutera
eelledelliistoire militaireduS'' d'Orléans et du 2<^ hussards. Après cette
malheureuse affaire , il ne restait plus que le capitaine tiéraod avec
80 hommes et les petits bagages de la colonne; il fait former le carré,
et réussit, au milieu du feu, à atteindre un marabout, celui de Sidi-
Brahim, où il se barricade; de petites ouvertures lui offrent des cré-
naox ; là, pendant quatre heures, il soutient trois attaques, ne répan-
dant aux assaillants qu'à bout portante Abdel-Eader lui écrit p/nsiears
fois pour Fengs^r à se rendre, lui représentant qu'il ne peulèâiaip-
per ni à ses cavaliers, ni aux 5. ou 6,000 Kabyles qui le cernent. AU
lecture de ces lettres, les soldats répondent avec leur capitaine qa'ils
ne se rendront pas. Un ^^apeau tricolore formé avec des lambeaux
est arboré sur le marabout. Le soir, Abdel-Kader, renonçant à les for-
cer, établit un cordon de gardes nombreux autour d'eux, et continue
sa marche dans l'Est.
, Depuis le mardi jusqu'au vendredi six heures du matin^ le capi-
taine tiéraud, entouré et attaqué, reste dans cette position, sans vivres
sans eau; l'urine, mêlée à un peu d'absinthe et d'eau-de-vie» sert à
tromper la soif. Enfin 73 hommes emportant 7 blessés, se font jour
à la bayonnette avec une telle énergie, que, pendant une heure, on
n'ose poursuivre le carré qu'ils forment en mardiant. Pins tard,
m
Ok^tinis de baltes qu^ils ont fendues en quatre , ils repoussent ev^core les
€ava:|îers et les Kabyles qui les entourent et arrivent» ainsi aune lieue
de Ràzaouat ; mais les munitions et les forces sont épuisées. Le capi*
tainë Gératid succombe! Et les 60 braves qui restaient de c^te
coVtnne s'engagent dans uo défilé, où ils ont été précédés par les Ara-
bes: là ils préfèrent la mort plutôt que de se rendre aux ennemis. Parmi
eux se trouvait le lieutepant Chappedaine, le docteur Rosagnetti et
rinterpréte Lévy. Pouze seulement atteignirent les murs de la place,
sous la protection de la troupe qui était sortie.
— S.A. Ibrahim-Pacha est arrivée à Toulon le lundi i^ décembre.
Au moment ou la frégate à vapeur le Nil passfiit devant f escadre, nos
vaisseaux ont salué le .fils de Méhémet-Ali, et les matelots sur les
vergues.ont rappelé, par leurs vivats, le brillant accueil que le Vice-Roi
a fait récemipent au duc de Hontpensier.
Le Prince a été reçu par M. le Marquis de Lavalette, envoyé du
Gouvernement, et par M. le Préfet maritime; un régiment de marine
formait la haie sur le qpai.
DECOUVERTES.
— > On a découvert, dans le courant de juin 1845, en commençant
les travaux de restauration des cryptes de la Cathédrale d-Auxerre ,
une chapelle funéraire dans laquelle ont été inhumés douze chanoines
du Chapitre de St. -Etienne, muorts dépuis Tannée 1779 à Taqnée 1783.
Us étaient placés sur quatre rangs de longueur et trois de hauteur,
dans des cases maçonnées en briques. Des inscriptions sur fond blanc
donnaient leurs noms qu'on retrouve aux registres capitulaires conser-
vés aux archives de la Préfecture. Les voici : MM. Huet , gVand archi-
diacre, mort en 1789; Pillard, chanoine, en 1780; Bosc, mort subite-
ment la même iinnée; Lorieux , chanoine , 'mort subitement en 1782;
Robinet, 1882; Delamalle, m6rtd*unemaladie contagieuse, en 1783;
Favre, même aniîée. On n^a pas recueilli le huitième ; les quatre der-
niars, du rang du haut, n'avaient point d'inscription. Cette absence
d'inscription n'est pasdue à la révolution qui aurait empêché de mettre
sur a^k toimbës les noms des morts , car ]e dernier chanoine , mor(
en 1779; est M. Poitevin , qui fat inhumé dans la clj^apelle Saint-Vin-
cent , dans la nef de l'Eglise haute , suivant les décisions capitulaires
qui» depuis 1774, prescrivaient d'ent^rerle^ cltaii<Hnes dans le» ca-
veaux des chapelles de la nef, telles que les chapelles Saint-.Georges,
Sain^Sébastiep et Saint-Vincent.
Celte chapelle , nouvellev^ent découverte dans les cryptes, ; est an
20
S76
sud, etdtt XIII* sciëcle. Des morceaux de sculptures de différentes^po-
ques étaient mêlés à la maçonnerie des tombes. On y a trouvé des
bustes fort curieux, et des fragments du tombeau du sire de Chastellax,
enterré au xv* siècle dans la cathédrale.
— M. le curé de Saint-Eusèbe , a découvert un étage inférieur de la
tour de cet édifice» qui n'est pa's moins curieux que le redte» et qui est
masqué parle toit d'une chapelle. C'est une arcature ogivale portée sur
colonnes romanes, et festonnée en segments de cercle qui Jui donnent
un caractère singulièrement oriental.
HAUTS-FAITS. — UBGOMFimSBS.
— ^Un incendie ayant éclaté à Trucy-sur-Yonne, le 2 novembre 1843;
au premier bruit du tocsin, les habiUnts de Prégilbert se dirigent vers
Tracy; arrivés au bord de TYonne qu'ils espèrent franchir en pas&ant
sur la barre du perthuis» ils sont arrêtés: le perthuis était ouvert, Teau
très haute; ils appellent pour qu'on rétablisse le passage; pas de ré-
ponse. Tout à coup, le jeune Georgin {Edmond), de Prégilbert, se désha-
bille, se jette à l'eau en amont dû perthuis, au risque d'être entraîné
par te courant, traverse la rivière, tourne la barre et livre ainsi le pas-
sage à ses concitoyens, à la tête desquels il arrive, sans vêtements, sur
le théâtre de Tincendie; un simple tablier Taiveloppe. Dans cet étattj il
est conduit devant le maire de Trucy, qui le félicite, et lui fournit des
habits.De là Georgin, accompagné d'un jeune homme, monte sur le toit
d'une maison appartenant au sieur Mattie-Bazin; ce toit était en feu ; il
réteiut et préserve ainsi cette maison de l'incendie. Il entend qu'on se
plaint de ce que l'eau n'arrive pas assez promptement, parce que les
hommes placés dans la fontaine sont fatigués; il se rend à cette fontaine,
y reste près de deux heures ayant de l'eau jusqu'à la poitrine, et, par
sa persévérance^ il entretient le zèle des hommes qui se trouvent avec
lui, et né quitte ce poste que quand il est sûr qu'on est maitre du feu.
Le 26 avril 1844, une médaille d'honneur en argent a été adressée à
H. le Préfet de l'Yonne pour être remise à Georgin.
Depuis cet événement, Georgin a sauvé la vie à la veuve Givot de
Bazames, qui, tombée dans l'Yonne, pendant un débordement de cette
rivière, était en danger de se noyer.
— ^ Le 50 août I84S, un enfant de 9 ans ,qui se baignait dans l'Yonne,
fût entraîné par le courant; un autre enfant de 15 ans, Larible Jules
de Villeneuve-le-Roi, l'aperçoit, et, sans hésiter, sans même prendre
le temps de se débarrasser de ses vêtements, se jette à Teau, et le sauve.
277
Une médaille d*honneûr en argent a été également décernée , le 26
avril 1844« au jeune Larible.
— Le 28 avril 1845^ trois médailles d'honneur en'argent décernées an
nom du Roi, par M. le Uinisirè de Tlntérieur, ont été adressées à M. le
Préfet, pour être remises
Aux sieurs Martin (François) , ancien militaire à Âugy,
Farct (Edme), instituteur communal à A^gy,
Perreau (Baptiste), à Augy,
pour le courage et le dévouement dont Us ont fait preuve lors d'une
inondation en 1836, en sauvant plusieurs habitants de cette commune,
dont les maisons étaient envahies par les eaux.
Le sieur Martin a reçu en outre une médaille, petit module, pour être
portée à la boutonnière.
— Par la même décision, deux médailles d'honneur ont. été déeemées
pour les actes de dévouement qui suivent :
Dans un incendie qui éclata à Poilly, le 6 mars 1843, les sieurs
Garnier (Martin) et Ghanterbau (Théophile) rivalisèrent de zèle' el\dfi
courage pour arrêter les progrès du feu, et se disputèrent Ihonneur
de sauver .la. vie aune pauvre femme, âgée et infirme^ sur le point
d*être àsphixiée dans une cave oii elle avait cherché un refuge*
— Le 30 juin 1843, un incendie éclatait a ùhimeau 4ô Ghaumiaat,
commune de Sougères ; le sieur Barbier (Louis), desservant de Sainte-
Colombe, déploya un courage, et une intrépidité auxquels^ oa. doit
d'avoir pu préserver dQ l'incendie plusieurs habitatioi^. , ^^ . r
Ce n'est pas la première fois qu^ cet ecclésiastique a ftA prouve de
dévouement dans de semblables circonstances. •
Par décision du 9 août 1845, une médaille d'honneur hii a été ac-
cordée. ' -,
— La même décision accorde aussi une médaille d'argent au sieur
BoRGTAT (Ciharles), mstituteur àf Sougères, qui, en septembre iiù, a
sauvé, au péril de ses jours, un enfant qui se noyait dans une mare//
ÎT8
DILIGENCES.
: Saiot-Siiuéoii, pr^s U Porte de ParU : déf^rt Isotit lisa deux jours à
6 heures du soir.
— Service d'Oofinibus les mêmes joprs à 9 heures dfi matip
D'Auxerre à Paris. — Messageries Lafitte et Cainard : bureaux situés
même ru^ même service que les Messageries Royales et dépai-t aux
mêmes heures.
usdesce
lyAnoùerrt
heures du matin, en étë, et à il heures du 'matin, en hiver.
BlAnaûÊn(e & Chdlom^ fiépârt t^us tes Jours; môisies bùreâul, à 6 hea-
res du matin en été, et 7 heures du matin en hiver.*'
UAuxerre à Clamecy. Il part chaque jour, desî mêmes bureaux^ deox
iroîtAres, l'une à <9 heures du matin, Fautre à i heures du soir. Ces
voitures correspondent avec- La Cbatité, Bourgesy Nevers, etc.
P*,A^sc^f^ à $^r(s, diéfi^rt tous Ifis jours à 7 heupes 1/9 du^ matin, hôtel
/: d^ C^p^fiurRow^, Wr l^g»^
pAuxefre a l^en$^ déps^rt
tQu^ les jours à ^ pjewfP^ ij^^ m^iil^i l^ôtd de
jBeàujàe, sur le qpàu . . , . j
D^Ai^xérre à Tùnnerr^ et pijm. Service dés dépëçliés à 5 feéùres da
soir, tous les jours chezMM. DatJîd, rué du l'empie.
Hôi^l iîe la Fontaine;. .
B*Auxefre à Màntargis par Toucy et Charhyi départ tou^ les jours k
6 héureé Bii- toaliÀ ; Hôtel de rEjiée. , '■' "
ffAuxerre à St.'^Piorentin et Treyes J tous lès jours à 8 heures do soif
à vV'Hdtei du L^bp^d; dépai^t de St.-FloreBUn'pdur Auxerre^ 6
heures du matin. . : :: .: ; )■/'
f(\J^erreà^ TrqufP'.^.WV^^ d9fr dép6c];ie$ 1:5 heDi«& eu soir, Hôld du
Léopard.
D'A^^^rre à Nevers ; service des dépêches à 7 heures du matin, Hôtel
■ -djerEpée-. ■••.;:- ■ • •'' •- • ■' ■ ■'■■'■ "•••' ■'.■■'
P'^^f^T^ à^ /myfi^y^eP^Q x^fllior touB'iastJDuis à 4ilMâJB9 du soir,
Hôtel du Commerpe, à jaPor-tQ df'Pni?!^!. .^
D'Auxerre à Toucy; départ tous les jours, à 8 heures du soir, Hôtel du
Duc de Bourgogne.
Il nasse tous les jours à Auxerre^ venant de Paris pour Lyon, deux di-
ngences ; Vune, des Messageries Royales, a son bureau à THôtel de
Beaune ; Fautre, des messageries Lafitteet Gaillard, a son bureau,
Hôtel du Léopard^ sur le qugi.; .
1
27d
VOITURES PAR EAU.
Eatreprise générale des Coches gérée à Auxerre par MM. Manon
frères , et à Paris , par MM, de Rotrou et Comisset.
Départ d* Auxerre, les lundi et jeudi, ejt de Paris, les mercredi et
samedi. — Le lundi il part un bateau cabane prenant des vojageurs>
et le jeudi un coche.
Entreprise Bazou et Gendre.
A Auxerre , quai Bourbon, n^ 9 , à Paris, quai des Célestins, n<> 22.
Il part tous les lundi et jeudi un bateau cabane.
Départ de Paris tous les dimanches. /
COMMISSIONNAIRES Ei; MESSAGERS.
Brienon, chez MM. Marillier^ les lundi et vendredi.
Chablis , Papigny, les lundi et vendredi.
Châtel-Censoir, idem lundi et vendredi.
Champs > Berthelin, les lundi et vendredi.
Cheny, Papigny^ Içs lundi et vendredi,
Clamecj, Hollier, les jeudi et dimanche.
Coulange»-s. Yome, Berthelin^ les lund! et vendredi.
Covdange la-Vin^ use, idem idem.
Courson, 'idem idem.
Cravant, Papigny, tous; les jours de marché.
— Regnardj idem.
Entrains, Berthelin^ les lundi et vendredi.
Etais, Jacquet, tous les lundis.
Irancy, GuilloekecMj les lundi et vendredi.
MalUy-le-Château , Berthelin, tous les lundis.
Nevers et Varzy, HoUier, deux fois par seniaine.
Noyers , Robin, les mardi et vendredi..
St.-Florentin, Auberge du Marché-Netif, les lundi et vendredi.
St.-Sauveur, Marillier, tous les jours. ,
St.-Fargeau, idem idem.
Seignelay, Hugot , tous les jours.
Taingy, Papigny, les lundi et vendredi,
Vermenton, Mouchenotte et Jacquillat, tous les jours.
^Mm àMmùMwmtiÈ
••>
De$ deuœpremière» parties de r Annuaire.
académies de France s 6
\cadëmie de^Paris 104
adjoints aux maires 70
Mministration ecclë-
siaHique 9i
À.dminis. financière 1 1 1
A.dmini8t. militaire ^09
Mminist. des postes 1 so
A.frique (possessions d') 45
Agenda municipal as
A.gents-voycrs 1 sa
ilgriculture^soci^tés et
comices d') 90
Mger y, Afrique
A-liënës (hôpital ou asile
des) ' 88
Ambassadeurs français 4 a
— étrangers 4 s
ArcheYéques et ëvêques 5 s
Architectes dëpart»^» «8
\rchives del§ Préfecture 6 6
Arrondissements, popu-
lation, étendue 6f
Arrond*» forestiers 83
Audiences du préfet 64
B
Bureaux de la préfecture 64
— de poste 70
Caisses d'épargnes 89
Calendrier civil 1 s
Canal'de Bourgogne 1 a a
— du Nivernais 1 a i
Cantons de l'Yonne (po-
pulation , étendue ,
nombr ede communes»
des électeurs} 6 1
Cantons, noms des com-
munes qui les compo-
sent 6a
Chapitre diocésain 9 1
Chefs-lieux de préfec-
tures 68
Collèges 10s
Colonies f rança ises a 3
Comices agricoles 9o
Comité de l'Annuaire 7
Comités gratuits de con-
sultation des hospices s s
— supérieurs d'instruc-
tion primaire 104
— communal d'ins-
truction pirîmaire tos
Commissaires de police 8 6
— priseurs toc
Commission des cons-
tructions communie* 88
— d'examen pour l'ins-
truction primaire 105
Commission permanente
de l'annuaire 7
—de surveillance des
prisons départem. 10s
Commissions adminis*
tratives des hospices 8 8
Communes du départe-
ment , population ,
cantons, bureaux de
poste, etc. 70
Comput ecclésiastique 9
Conseil d'Ëtat ^ *^
Conseil de préfecture ' 64
— général 68
— d'arrondissement 69
— municipaux des v.illes
chefs -lieuX' 8 6
Contributions indirec-
tes (personnel) 1 1 8
— directes (personnel) «11
Corresponflants de l'An-
nuaire 7
Cour des comptes s 4
Cour de cassation 54
Cours royales de France se
Cour royale de Paris 94
— d'assises de l'Yonne 9 4
Courriers de la poste
aux lettres (arrivée
et départ des) isi
Curés
70
D
Départements de la -
France 50
Dépenses du trésor 1 1 1
Dépùtésjde la France 4 s
— de l'Yonne 4«
Desservants 70
Diocèse de Sens 9 1
Division de la France so
Division générale du
départemen t 6 et 6 1
Divisions militaires s 7
Domaines (personnel
de l'admistr. des) 1 1 s
Dons et legs aux 4ta*
blissements de bien^-
faisauce et religieux sa
E
Eaux et forlls 1 *9
Eclipses » 10
Ecliptique 1
E^ole normale primaire 1 os
Ecoles secondaires 107
£cole[supérieare com-
munale 108
Enregistrement et do-
maines -lis
Epidémies (médecins
des) 90
Eres et supputations
chronologiques
Ëvêqi^es SX
1
F
FéCes moLilei 9
Foires de l'Yonne is 4 >«
Forêts (arrond. forest.) ss
6
Garde nationale 109
Garnison « 1^9
Gendarmerie 1 1
H
Hospices communavx
(commis, adminis.) 88
Huissiers 101
Hypothèques (conser-
TateursdesJ 119
I
Inspecteurs des dom. s I8
Instituteurs 70
Institutions et pensions
de demoiselles (Jury
d*examen pour les) 1 1
Instruction publique lOi
Instruction primaire
(commis, d'examen) 10 s
j
Jury médical 90
Justice (adminis. de la) 9 4
Justices de paix 9 7
Lune (Phases de la). V.
Calendrier ciTil. is i as
M
Maires nommes par le
Roi * 8«
^ par le Préfet. 10
Maîtres de pension 1 1
Maréchaux de France et
amiraux
Marées
Ministres français
N
Notaires
P
Pairs de France
Payeur du département i f t
Pensions lo?
Percepteurs (person-
nel des)
Poids et mesures
Ponts et chaussées
population des arron-
dissements
•—des communes
— delà France
Position géographique
Poste aux lettres (bur.) 120
4S
11
41
• 8
44
IIS
flii
ISl
68
70
SO
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s»
Si
J7
ill
119
41
Préfets
Préfecture de ITonne
Princeâ et souyeraina
Prisons
Q
Quatre temps
R
Recette générale
Recev. de Tenregistr.
Rôles
S
Saisons (commence-
mg[it des)
Salles d asile
Sapeurs-pompiers
Séminaire diocésain
— • d'Auxerre
Sous-Préfec tures
Souverains de rEoroçe st
T
Tribunaux ciirib
— de commerce
V
fO
108
10»
flS
91
68
9S
91
9ft
Vaccine
Vérificat. des domaines lis
Vérificateurs cbes poids
et mesures m
r
DES XaOISIJÈME ET QUATRIÈME PAHTIES^ ï>% I,*ANNUÂIR£.
' '1
t4
te
161
t9S
197
A.
Acagnia (de] aJbbé
Agnès
Agriculture
— Terres blanches
— Céréales
;-— [Prairies artificielles i 8»
— Racines JiP»
«-• Légumineuses à gr.
grains ^ I99
— Cultures industri-
elles A 00
— Traitement dés ter-
res blanc^e& ao i
-— Engrais ses
-* Améliorationdel*as-
solement éos
Aguesseau fdc) i70
Alain, évêque to
Ahguison, rivière s 4^
Anssienville (de) s&
Anâsienyille (de) . s 3
AqHis ségeste 44
Archives de l'Yonne 1 s e
Arnaud prieur •«
Arquîen (de) Antoiae I64
Asquin , s 89
Asnières tso
Auxerre (affranchisM-
ment de) fts
Ib
Ba<m »
Bar (de) eardiujft
Berfredus
Bernard» abbé
Bernard (saint)
Beschcfer, abbé
Bèze, abbaye
Bibliographie
Blannay
Bond (saint), chapelle
Boultz (le)
Bouricttrié (^)
Brageanes
Brienne (de)
Brosse
Busay-le-Repos
G.
Caisse d'épargne
7
18
8
8
70
§4, 8 7
9
868
ts
866
Cathédrale d* Auxerre
Gballon (de) Jeanne
Challon (de) L6uis
Chamoux
Ghastella« (coAtë^dé)
GhâteauDeuf (de)
GhâtiUon (de)'
Chaumot
Ctëze
Clair (saint), chapelle
Clanum
Clergé (chambre du) ,
Glermont -Tonnerre (de) 88
Glovis ,5
Çollemiers 48
Commissey s
Cornant . sa
Gourson (de) 88
Gourtenay(ae)Pierre 11,74
— son excommunicat. s 7
Courtenay (de) Rdbéf't 101
Gourtoin 8 1
Cotttarnoux 889
Cure (rivière) 848
CuZOn 849
D.
Delpech 68
Diligences 878
Dinteville, abbé 84
Diocèse d' Auxerre 1 s 7
Dizangy 8 8?
Domats st
DomecY 869
Donzy (baron de] as» 101
E.
Egriselks-le-Bocage s 8
Ëpplenne, abbé 8
Etangs 48
Etienne, abbé i 1
tienké (SAiiiO 867
igny 8 8
rvéché d'Auxcrrf . i87
téiléMeAfs iii
F.
Perrière (de) François 16S
Flandre (de) Yolande 8 1
Flavigny, abbaye »
Foisty 8 M
Fontaine Jean, ahbaye as
8o7|Fouquet
MlFontenay
is
889
iS9
et
84
8S
859
68
4*
164
889
8 89
4}l
GàrmoDt, étè'que' 77
Garnier 1 1 7
Gratinais .48
Coulon, rivière 849
Grégoire, évoque e
Grron 49
Guillaume, abbé 9
âùillaumel. . ek-
Guillaiimé lï. 69, 1 eo
Guillaume III. 70
•^ son excommunicat. 7 8
Guillaume de Toucy,
évéque 74, 7 6
Guillaume de Guy , 74
Guy IL •
Guy Bernard, évéqué j 9
Griiy de Forêts ii
Guy, comte 7 s
Guy de Malignf 1 6 a
GuydeNevers 10 s
H.
Hauts-faits
HauteviUe (de)
Hainault (de)
Héricourt (de) abbé
Herbouville, abbé *z
Hongrie, abbaye
Hugues» abbé
Hugues de Noyers
Humbert, abbé
Husson (de)
Inventaire des archives,
voyez archives.
Itinéraire d'Antonin 44
876
86
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SO
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9.
77
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J.
f . ' . '■ ■
Joseph» ^bë.
Joui
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Mahoz, comtesse
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Maligny (de) Haguef
Maligny (de) Gaucher
Malign7(de)Jtan
Mandelot (de)
Marie - Casimir d'Âr-
quien tes
Martin ($aint) s, 1 1
Mastangit s s»
Mathilde de Courte-
nay s i ,
Hédard (saint) mbbaje
Mellereauy abbaye
HeUo (de) '
Messagers
Michel de Tonnerre
(saint), i|bbaye 9, sa
Molosmes s
Montillot s 59
Vorel, abbë so
MouTement de la popu'
lation J60
Mbuvement saryenns
dans les hospices ses
N.
Nesle (de) s 59
Nicay (de), abbë is
Nicey (de) Etienne, ab-
bé
Nicey (de) J«an
P.
Paroa
Pèlerin (saint)
Peutinger
Pierre-rerthuis
Piffonds
Poissy (colloque)
Prëcy-le-Sec
Provéncy
Q.
46
64
44
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959
5s .Quentin de la Quenti-
nière te
Quincy, abbaye t9, is
R.
Raërius 9
Raffarnis (de) 1 1
Rëôme^ monastère 9
Richemont (comte de) is
Robert de Dreux ' 74
Roberl, abbd i s
Robert, évêque .69
Roucy (de) éyêque s
S.
Saint-André 9S9
it, soîSainte-Golombe 957
90 Saint-Moré t59
Saint-Père !J9
Savigny jj
Saxe (prince Xavier de) u
Séminaire d*Àuxerre 1»
Seignelay (de) , Guil-
laume, ëvêqae 9i, toi
Simiane (de), abbé 110
Statistique tu
Subligoy 4T
T.
Thédochildc s
Thibault, abbé 9
Thibault(saint)chapelle, u
Tranquille du Quay
lar, abbé
Si
V.
ss
m
u
a
Valletat, prieur
Vauban
Vellaunodunum
Vernoy
Véxelay
Villeneuve-la-Dondape «o
IVfUeneuTe(de),éTêque los
Voies romaines 4s
Voitures publiques »'*
Voutenay »>
RECTIFICATION:
3« Partie, page 66, note 4, ligne 8, lireJVofrc-jDafne-Iflwfflowatt
lieu de SainUMarie^.
DES ÉCOLES ET DES FAMIIiLES
f
SOCIÉTÉ D'ASSURANCES MUTUELLES SUR LA VIE,
Autorisée par ordonnance du Roi
du 25 août 1841.
DiHBCTiON GBicÉRALE» 301, rue St.'Honoré, Paris.
DIRECTION PRINCIPALE DU DÉPARTEMENT,
f §9 rue de la Monnaie^ h Aaxeire.
Un résamé exact des quatre derniers mois écoulési sous le rapport
des opérations effectuées dans le département de l'Yonne^ à cette caisse
qui correspond si bien à tous les besoins d'avenir* et à toutes les posi-
tions, donnera une juste idée de l'extension qu*elie prend tous les jours
de plus en plus.
Plus de 400 somcriptions formant plus de 380,000 /r. ont été recueillies
dans ces 4 derniers mois , enfin cette année égalera , pour le nombre et
l'importance des souscriptions les deux précédentes déjà si productives.
Nou^ sommes heureux de constater ces résultats qui sont encore
au-dessous de ceux que cette Caisse d^ épargne collective est en droit
d'attendre de l'avenir, ils sont d'autant plus remarquables que la fièvre
des spéculations hasardeuses dévore notre époque, et semble devoir ab~
sorber tous les capitaux disponibles en France. Il est consolant pour
nous comme pour tous les véritables amis des idées d'ordre , d'économie
et de prévoyance de voir qu'il y a encore un grand nombre de familles
qui préfèrent la sécurité de ces placements aux chances dangereuses
d'opérations aléatoires.
Il est bien loin dé notre pensée de vouloir combattre un essor qui
doit avoir pour résultat de doter notre pays de nouveaux éléments de
richesses ; mais ce que nous déplorons c'est une ardeur inconsidérée
qui natt bien plus d'un besoin de jeu que d'une foi réfléchie.
Que les chemins de fer attirent à eux une partie des capitaux inutiles
à l'industrie et au commerce, mais qu'ils ne viennent pas absorber le dépôt
sacré des économies faites par le père en vue* des besoins de sa vieittesse ou
de l'avenir de ses enfants.
Nous pouvons mettre ici sous les yeux de tous les sommes payées
cette année dans Tassodation de prédécès dont la répartition a lieu tous
les ans entre les héritiers des personnes décédées,
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Ce n'est qu'après l^exa»en sérienK de la conimissioii dh GouverDe-
ment, da ministre et des membres du conseil de sarv^lance à la diree-r
tion générale que la liquidation a eu lieu ^ et |1 quelquefois ce eoDIf Ôl6
de Taulorité supérieure retarde les ayant-droit de quelques miAs^ ^
n'est qu'un gage de plus ajoqté à la sëcuirité des placeoteats»
Nota, ii la suHe des nouvelles listes des Souscripteurs de f Tonne j que
nous venons de faire imprimer^ a été placé un'- Traité spécial des àssoetan
iions diverses de la Caisse des Ecoles éi'des^ FamilU» qaenous mettons h là
disposition des personnes désireuses de se renseigner sur les hases des divers
placements, . / .- j. * * ■ - '
MAGASIN DE MUSIQPJS » DE. P)i4NÔ§
I
et tontes sortes d'Instruments :
Chez VIOLÎET ,
FACTEUR-ACCORDEUR,
Breveté (sans garantie du Gouvernement) pour les Claviers à mor-
taises métalliques.
Rue de la Draperie , n^ 32, a auxerre*
— M. ADOLPHE FRANÇOIS a l'honneur de prévenir le public qu'il
-vient de fonder un établissement d'horlogerie, d'orfèvrerie et bijou-
terie , rue de la Draperie , n^ 32, à Auxerre.
MEULES
DE LA FERMETÉ , COMMUNE D'IMPHT , PRÉS NEVERS (nièvrb).
M. MONCHARMONT, propriétaire de la Carrière de la Fermeté ,
a l'honneur de prévenir MM. les Meuniers et Propriétaires de moulins,
qu'il vient d'apporter de nouveaux perfectionnements dans la fabri-
cation de ses meules, . ^ *
Il s'est attaché un contre-maître et des ouvriers de La Ferté-sous-
Jouarre, et fait confectionner maintenant des Merles dressées, rayon-
nées et parfaitement appareillées
Ces Meules, d'une qualité supérieure, sont employées avec le plus
grand succès dans les moulins anglais et français. Elles servent à la
mouture des blés mélangés à l'usage de la campagne.