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ANNUAIRE
HISIOMQUE
DU DÉPARTEMENT DE L'YONNE
RECUEIL DE DOCDHEXIS ACTHENTIQDBS
A FORMER LA STATISTIQUE DEPARTEMENTALE.
31" ANNÉE
AlIXEHRE
G. PERBIQUET, ÉDITEUR, RUE DE PARIS, 34.
(867.
Le volume de PAnndaire bistoriqbe et statistique de l'yomne pour 4866
contenait dans sa 3* partie les travaux suivants :
i** Un ami de Henri IV, par M. Ernest Petit
^ Les élections municipales de la ville d'Auxerre, il y a 100 ans, par M. A
Gballe.
5*" Les Bourguignons et les Champenois à Gonstantinople et en Morée
(suite) par Félicien Thierry.
A^ Mouvement de la population dans TYonne en 1864.
5<> Thibaut anx Chansons, comte paialiu de Champagne et de Brie et roi de
Navarre, par Félicien Thierry. \
6<* Les exécrables impietez commises en Téglise d'Espougny eti 1614 (col-
lection de M. de Baslard).
T La Fontaine de Véron, poésie par J. du Belley (bibiioth. d'Auxerre.)
S^ Relation de la chute d'une piuie de sang à Sens en 1617 (bibiioth. d'Au-
xerre.) ^
9e Tableaux des mercuriales de l'Yonne de 1860 à 1864.
lOo Les statuts de là confrérie des pâtissiers de Sens en 1517 (Bibl. de M,
Quantin).
11*" La nef romane de Péglise Ste-Marie Madeleine à Vézelay, par M. Aimé
Cbérest.
12^ L'administration du département de TYonne de 1790 à 1800, par M.
Baudot.
13* Les Chevaliers de TArquebuse à Auxerre en 1778.
14** Arrêt fixant les droits respectifs du prévôt el du maire perpétuel de
Chablis (Archives de l'Yonne.)
15<> Deux chapitres des mémoires du commandant Savoie (collection de
M. Lorin.
16' Journal d'un Auxerrois du 17 novembre 1790 au 7 septembre 4797. (Id.)
17" Mémoire aux oiliciers municipaux de la ville d'Auxerre en 1766 (coll.
de M. Lorin).
18" l^ix des vins de l'Abbaye de Saint-Germain d'Auxerre en 1780, 1781 et
1782. (Id.)
19* Nouveaux renseignements statistiques sur Tinslruction primaire dans
le département de l'Yonne, par M. le D' Duché.
20** Notice sur l'Horloge d'Avallon.
Les dessins publiés dans TAnnuaire 1866 sont :
^^ Maison du XVIe siècle à Auxerre.
^\ Maison au. XV le siècle à Joigny.
^ ^'^Toar de I*Horloge d'A vallon.
/ *^ Nef de l'Eglise de Vézalay.
>,C^ Façade primitive de TEglise de Vézelay (poite du bas-côté méridional).
(Voir à la fin de ce volume le classement des dessins dont il est illustré.)
TABLE PAR ORDRE DES MATIÈRES.
Comité général de l'Annuaire 1
Commission permanente . id. —
Correspondants. . . . id. —
PREMIÈRE PARTIE. — calendrier.
Ères et supputations chronologiques 3
Comput ecclésiastique —
Quatre-temps —
Fêtes mobiles —
Commencement des quatre saisons 4
Eclipsés —
Position géographique du département —
Population totale .. — —
Calendrier civil 5
Lever et coucher du soleil v —
Cours de la lune —
Foires de l'Yonne —
Agenda municipal 17
DEUXIÈME PARTIE.
CHAP. I*'. Documents généraux.
Puissances 27
Liste des souverains et des princes --
Républiques 29
Villes libres —
Ambassadeurs et ministres français
près les puissances étrangères 29
Maison civ. de TEmpereur des Français 30
Maison militaire 31
Cent-Gardes 32
Maison de l'Impératrice —
— du Prince impérial —
Conseil des Ministres —
Conseil privé —
Sénat 33
Corps législatif —
Conseil d'Etat 35
Cour de cassation 37
Haute-Cour de justice —
Cour des comptes —
Cour impériale de Paris
Cours impériales des départements
Archevêques et Evêques irançais
Division de la France en départements
Conservations forestières
Service forestier en Algérie
Nouvelles circonscriptions académiques
Armée. — Maréchaux de France
Divisions militaires
— — Algérie
CHAP. 2. Département de V Yonne.
SECTION I'". ADMINISTRATION GIVI).E.
Préfecture de l'Yonne
Conseil de préfecture
Cabinet du Préfet
Bureaux
Archives
Sous-Préfectures
Communes composant chaque canton 54
Conseil général de l'Yonne 56
Conseils d'arrondissement par canton 57
Conseils d'hygiène.— Vaccine o8
Commissions d'inspect. des pharmacies —
Médecins des enfants assistés —
Comités de patronage des enfants assistés 59
Tableau, par ordre alphabétique, des
483 communes du département de
l'Yonne, avec le chiffre de la su-
Îjcrlicie , celui du revenu foncier,
es distances judiciaires,. le nom dti
canton et du bureau de poste aux-
quels chaque commune appartient 00'
Tableau des communes par arrondisse-
ment et yav ordre alphabétique, po-
pulation, noms (^es maires, adjoints,
curés, desservants et instituteurs du
département 69
Administrations municipales des prin-
cipales villes du département 78
Architectes départementaux 80
Conseil dép. aes bâtiments civils —
Asile départemental des aliônés —
Hospices. Comités gratuits de consult. 82
Hospices communaux. Comm. adm. —
Service des enfants assistés 83
Prisons du département 84
Pénitencier départemental —
Maison d'arrêt d'Auxerre —
Comm de surveillance des prisons —
SECTION II. ADMINISTRATION ECCLÉSIASTIQUE.
Diocèse de Sens 85
Chapitre métropolitain —
Maison des prêtres auxiliaires, à Pon-
tigny, et succursale de Sens —
Grand séminaire diocésain 86
SECTION ni. AD»:I^ISTRATI0N DE LA JUSTICE.
3g Cour d'Assises
^Q Tribunaux de première instance
\^ Avoués^ avocats, etc.
42 Tribunaux de commerce
45 Justices de paix
Suppléants
46 Ndaires
47 Commissaires «priseurs
_ Huissiers
4g Bureaux d'assistance judiciaire
SECTION IV. INSTRUCTION PUBLIQUE.
Académie de Dijon
Inspection de l'Yonne
49 Conseil dép'irtemental
— Inspecteurs de Tlnstruction primaire
— Délégués cantonaux
50 Comm. d'examen (instruc. second.)
53 Comm. d'examen ([instruc. primaire)
— Etablissements d'instruction
86
87
8S
89
90
92
93
94
95
96
SECTION V. ADMINISTRATION MILITAIRE.
!'• division militaire 101
Garnisons —
Gîtes d'étapes i02
Gen'larmerie 103
Commissaires de police cantonaux
SECTION VI. ADMINISTRATION FINANCIÈRE.
Trésorerie générale 104
Direction des contributions directes et
du cadastre —
Vérificateurs des poids et mesures
Percepteurs et perceptions
Direction générale des douanes et con-
tributions indirectes
Direction départementale, idem
Inspeciions et sous-inspections
Dénits de tabacs.
Débits de poudres.
Enregistrement et domaines
Eaux et forêts
Administration des Postes
Maîtres de poste
SECTION VII. PONTS ET CHAUSSÉES.
Service ordinaire
Koutes impériales
— départementales
Service hydraulique
Bureaux He l'ingénieur en chef
Service des ingénieurs ordinaires —
Canal du Nivernais et rivière d'Vonne 122
Canal de Bourgogne 123
Service vicinal — Personnel 124
Chemins de grande communication 125
— de moyenne communication
Chemin de fer de Paris o Lyon
Ëmbranch. de La Uochc à Auxerre
Construction des lignes d'xAuxerre à
Clamecy et à Cercy-la-Tour et de
Gravant aux Laumes, par Avallon.
Âdminisir. des lignes télégraphiques —
SECTION VIII. ÉTABLISSEMENTS DIVEIIS
d'utilité PUBLIQUE.
Bibliothèqaes publiques 132
Inspection des monuments historiques 133
Architectes id. —
Monuments classés —
Sociétés et établissements scientifiques
et artistiques —
Sociétés médicales
Sociétés et établi >sements agricoles et
industrirrls
Sociétés et établissements charitables
et de bienfaisance 139
Sociétés de Secours mutuels 143
1(5
1(6
111
113
114
115
118
118
119
120
TROISIEME PARTIE.
Statistique, Sciences et Arts.
Auxerre aux X1I° et Xlli' siècles, par
M. Quantin. '^
Guillon, par M. Bmest Petit. (27
Marguerite de Bourgogne, reine de
Naples, de Sicile et de Jérusalem,
comtesse de Tonnerre, par M. Le
Maistre. //3
^ Le maréchal Davout, par M. Challe 110
Tableau des mercuriales de l'Yonne
années 186< et 18651 122
Concours régional d'Auxerre (28
avril -6 mai 1866.) 145
L'Empereur Napoléon ITI et l'Impé-
ratrice Eugénie à Auxerre, le 6
mai 1866. 166
La Puisaye agricole (1866), par M.
Ch. Blanche. 171
Le couvent des Cordeliers à Auxerre,
par M. Fortin. 197
Les hommes et les bestiaux dans
l'arrondissement d'A vallon, par M.
Rau('ot. 205
Edit du roi portant rétablissement
du bailliage et sîége présidial
d'Auxerre (14 août 1776), (collec-
tion de M. Lorin). 218
Remontrances de l'évéque d'Auxerre
au prévôt des marchands à propos
de la construction d'un moulin à
Appoigny (20 août 1738), (copie
tirée de la collection de M. Lorin). 221
Arrêté de la muuicpialité d'Auxerre
interdisant l'uvsage des cloches
dans les église.^, 17 ventôse an IV
(7 mars 1796), (collection de M.
Lorin.) 223
Sentence et règlement concernant la
vente des osiers sur le marché
d'Auxerre (23 août— 4 septembre
1786), (collection de M. Lorin.) 225
Lettre de M. de Cicé. évoque d'Au-
xerre, adressant à la municipalité
son offrande patriotique, (collec-
tion de M. Lorin.) 228
Auxerre au point de vue de l'hygiène,
par M. Dionis des Carrières. 229
Relation de l'exécution à mort d'un
homme et deux femmes à Avallon
en 1471 (Arch. Côte-d'Or). ?(fij -â8fr
Lettre de la reine-mère Anne d'Au-
triche à l'abbesse de Saint- Julien
d'Auxerre, (collect. de M. Lorin). 26»
ArrôÉPde la cour du Parlement, (25
février -4 mars 1774), collection
de M. Lorin. 269
Portail de l'église de Villeneuve-s-Y. 270
MÉLANGES.
Faits généraux. 280
Faits départementaux. 295
Voituriers, messagers et commission-
naires. 307
Voitures publiques. 308
127
129
130
131
136
136
ANNUAIRE
STATISTIQUE
DU DÉPARTEMENT DE L'YONNE.
COMITÉ GÉNÉRAL DE L'ANNUAIRE.
M. le Préfet, Président; — MM. Badin-d'hurterise, Barry, Baudoin,
Belgrand, Bonneville, le comte de Bressieux, le baron Brinquart,
Ghalle, Gouturat, Deligand, Dhumez, Camille Doucet, Dupoint-Delporte,
Durand-Desormaux, Dusautoy, Andoche Fëbvbe, Flandin, Foacier,Frémy,
GuÉRiN de Vaux, baron du Havelt, Houdaille, Eugène Le Comte, Le
Comte aîné, Lefourxier d'Yauvïlle, Eugène Lemaire, Martenot aîné,
le baron Martineau des Chesnez, Charles Moiset, Rampont - Lechin ,
Précy, Rabé, Rétif, le marquis de Tanla^ Textoris, de Virieu et Vuitry.
COMMISSION permanente.
M. le Préfet, Président ; MM, Badik-d'Hurtebise, Challe, Flandin,
QcAWTiN, membres.
correspondants.
MM. Belgrand 0. ^, ingénieur en chef, membre du Conseil général
de TYonne, à Paris.
BiLLEAu, Instituteur communal, à Dracy.
Blanche, propriétaire, aux Dalibeaux, près Saint-Fargeau.
Ghalle 0. ^, président de la Société scientifique de TYonne,
membre du Conseil général, maire à Auxerre.
Cherest, avocat, vice-président de la Société des sciences de
TYonne, à Auxerre.
Dey, conservateur des hypothèques, à Laon.
Duché, Dr en médecine, à Ouanne.
CoTTEAU, juge au tribunal civil, à Auxerre.
Desmaisons ^, conducteur principal des ponts et chaussées,
faisant fonctions d'ingénieur ordinaire, à Auxerre.
Duranton, juge de paix, à Villeneuve-sur- Yonne.
4867. -I
2
MM. Flanbin ^, conseiller à la Cour impériale de Paris, membre du
Conseil général de TYonne, à Paris.
GiMEL, directeur des Contributions directes, à Grenoble.
HoTTOT, ancien sous-préfet, à Avallon.
Lambert, régisseur, à Tanlay.
Lechat. chef de division à la Préfecture de ITonne.
Leglerg ^, juge de paix, à Auxerre.
Leglebg de Fourolles, président du Tribunal civil, à Auxerre.
Le Maistre ^, ancien percepteur, à Tonnerre.
LoBiN, archiviste de la Société des sciences de l'Yonne, à Auxerre.
B^D Martideau des Chesnez G. 0. :^, ancien saus*secrétaire
d'Etat et secrétaire général au Ministère de la guerre, à Auxerre.
MofêET (Charles), membre da conseil général de i'Yonne, à
Saint-Florentin.
Petit (Ernest), propriétaire à Vausse, près Châtel-Gérard.
Petit (Victor), dessinateur, à Sens.
Pinard ^, conseiller à la Cour impériale de Paris, à Paris.
PouY, commissaire-priseur, à Amiens.
QuANTiN ^, archiviste du département de l'Yonne, vice prési-
dent de la Société des sciences de l'Yonne, à Auxerre.
Raudot, ancien représentant, à Orbigny.
Ravin, ancien professeur de philosophie, à Auxerre.
Bibiëre, avocat, à Auxerre.
RozE, propriétaire, à Tonnerre. ^ .
Salomon, ancien avoué, à Saint-Florentin.
Savatier-Laboche, ancien représentant, à Auxerre.
Sonnié-Moret, propriétaire, à Clamecy.
Thiebby (Félicien), au château de la Vieille-Ferté.
Tonnelieb J^, ancien président du Tribunal civil, à Auxerre.
Verrollot-d'Ambly, propriétaire, à Chauraançon, commune de
Migennes.
t>REil<IÊRE PÀRTIEe
CALENDRIER.
ERES ET SUPPUTATIONS CHRONOLOGIQUES^
POUR l'année 1867.
Année 6580 de la période Julienne.
2620 de la fondation de Rome, selon Varron.
26U depuis Tère de Nabonassar, fixée au mercredi 26 février
de Tan 3967 de la période Julienne, ou 747 ans avant
J.-C. selon les clironologistes , et 746 suivant les
astronomes.
2643 des Olympiades, ou la 3^ année de la 66 |e Olympiade,
commence en juillet 4867, en fixant Tore des Olym-
piades 775 >l/2 ans avant J.-C. ou vers le ^or juillet de
ran 3938 de la période Julienne.
1283 de l'Hégyre^ ou ère des Turcs, commence le i6 mai
4866, et l'année 4284 commence le 5 mai 4867, selon
l'usage de Constantinople, d'après VArt de vérifier les
Dates,
4867 du Calendrier Grégorien établi en 4582, depuis 284 ans,
elle commence le 4 er janvier. L^année 4867 du Calen-
drier Julien commence 4 2 jours plus tard, le 4 3 janvier.
Comput ecclésiastique.
Nombre d*or en 4867. . . 6
Epacte XXV
Cycle solaire 28
Indiction romaine. . . 4
Lettres dominicales. . . F
Quati^e-Temps.
Mars 43, 45 et 46.
Join 42, 44 et 45.
Septembre . . . 48, 20 et 24.
Décembre. . . . 48, 20 et 24.
Fêtes mobiles,
Septuagésime, 47 février.
Les Cendres, 6 mars.
Pâques, 21 avril.
Les Rogations, 27, 28 et 29 mai.
Ascension, 30 mai.
Pentecôte, 9 juin.
La Trinité, 46 juin.
La Fête-Dieu, 20 juin.
Premier Dimanche de TA vent, 4 e»
décembre.
* Ces différentes ères et supputations chronologiques ont été expliquées dans le
me I de la première série de TAnnuaire (année 1837).
tome
Printemps.
Eté. . .
Automne.
HiVEH.
COMMENCEMENT DES QUATRE SAISONS.
. le 24 mars à V^ 55™ du mat.
. le 24 juin à 4 28 du soir.
. le 23 septem. à 51 du soir.
* le 22 déeem. à 6 56 du mat.
ECLIPSES.
Temps moyen*
de Paris.
Il y aura cette année deux éclipses de soleil et deux éclipses de
lune :
Eclipse annulaire de soleil, les 5-6 mars, visible à Paris.
Eclipse partielle de lune, le 49 mars, invisible à Paris.
Eclipse totale de soleil, le 28-29 août, invisible à Paris.
Eclipse partielle de lune, le 43 septembre, visible à Paris.
POSITION GÉOGRAPHIQUE.
Le département de l'Yonne est situé entre Oo 30' et 4° 56' de lon-
gitude est et entre 47» 49' et 48o 22' de latitude iiord.
position exacte des cinq villes principales de l' YONNE.
NOUS.
latitude
HAUTEUR
LONGITUDE.
au dessus du niveau
septentrionale.
de la mer.
r 14' 10" E.
47° 47' 54"
122 "
V 34' 17" id.
47° 29' 12"
263 »
V 3' Zi3'*
47° 59' 0'
117 "
0« 56' 49"
48° 11' 54"
76 »
V 38' 6"
47° 51' 23"
179 »
Auxerre (cathédrale)
Avallon (église) .
Joigny (St.-Jean).
Sens (cathédrale). .
Tonnerre (St-Pierre)
Population totale du département de l'Yonne d'après le dernier
recensement quinquennal de 4866 : 372,589 habitants.
* Voir aussi, dans le tome I de la première série de l'Annuaire (année 1837), les
rapports entre le temps vrai et le temps moyen et des indications sur la conversion
du temps vrai en temps moyen.
JANVIER.
Les jours croissent pendant ce mois de 4 iieure 3 minutes.
a
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29
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31
Ctrconcision,
s Basile, év.
sle Geneviève,
s Rigobert.
s Siméon S.
Epiphanie,
s Mélanie.
s Lucien, m.
s Pierre E.
s jPaul, 1" er.
s Théodore,
s Arcade.
Bap, de N.-S.
s llilaire, p.
s Maur.
s Guillaume,
s Antoine, ab.
Cb. de s. P.
s Suipice.
•S Sébastien, m.
sle 'Agnès, v.
s Vincent, m.
s Ildeionse.
s Babylas.
Conv. de s. P.
ste Paule.
s Jean Chrys.
s Ghailemag.
s Franc, de S.
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s Pierre Nol.
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I. VcrnienloM.
a. Joigny,
5. Toaneire. Sainl-Bris,
4. Saint-Klorc'Dtin.
5. Toucy.
7. Auxerre, Qojrct'-'es-Tombej
— — i5 Aiontréiil
i5. Neuilly, Aillant,
i6, Mailly-h-Villc
17. Coul.-8-Y, Noyers.
30. Appoigny,
si. Guiliuii
SI. Chanapignelles.Chéruy.Coul.-
la-V. Dunnemoine, Muligny
«S. Villen.-s.-Yonne.
s5. Blëneau, firienon, Charny
Migé, Sougèrcs, Vézelay.
«6. Cu»8y-U'8-Forges.
a8- Auxerre,
29. Ancy-le-Franc,
30. Gravant. S^inl-Sauveur
N. L. le 6, à h. 39 m. du mat.
P. Q. Ie43, à 4h. 43 m. du soir.
P. L. le 20, â 7 h. 45 du mat.
D. Q. le 27, à 2 h. 57 m. du soir.
6
FÉVRIER,
Les jours croissent pendant ce mois de \ heure 30 minutes.
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du Département.
vend I 1 s Ignace,
sam. 2 Purification.
DiH. 3 s Biaise
lundi 4 steJeannedeV.
mard âsteAgalbe.
merc 6 sle Dorothée,
jeudi 7 s Bomuald.
vend 8 s Jean de M.
sam. 9 steApoliine.
OiM. 10 s Scholast.
lundi 11 s Séverin, ab.
mard 12 ste Ëulalie.
merc 13 s Grégoire,
jeudi 14 s Lubin,
vend 15 s Faustin.
sam. 16 ste Julienne.
DiM. 17 Septuagésime.
lundi 18 s Siméon.
mard 19 s Conrad,
merc 20 s Eucher, p.
jeudi 21 s Pépin,
vend 22 ste Chair,
sam. 23 sMérault.
DiM. 24 Sexagésime.
lundi 25 s Césaire.
Eiard 26 s Nestor,
merc 27 ste Honorine,
{jeudi 28 s Romain.
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1. Verinentot, \ilJen. l'Arch,
a. Toucy.
5. Ravièrcs, SementroQ.
4. Auxerre, Druyes,
6. Bussy - en - Olhe,
9. Trcigny.
19. Saint-Marlin-des-Champs.
i4« Cerisiers, Chailley.
i5. Leugny.
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90. Saint-Cyr-Ies-coIons.
99. Etui!.
94. Vézelay.
a5. Seiguclay.
98 Avallon, »'.\:»;rton, Pont-sm
Yonne.
N. L. le 4, à 6 h. 25 m. du soir.
P. Q. le 42, à 4 h. 49 m. du mat.
P. L. le 48, à 7 h. 50 m. du soir.
D. Q. le 26, à 44 b. 42 m. du mat.
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31
S Onésime.
s Simplice, p.
Quinquagésime.
s Casimir,
s Adrien, ab.
Les Cendres,
3 Thomas d^A.
s Jean de Dieu.
s(e Françoise.
Quadragésime.
s Eutoge.
s Pol. év.
ste Euphrasie.
s Lubin
s Gyriaque.
ste Gerlrude.
Reminiscere.
à Alexandre,
s Joseph,
s Vulfranc.
s Benoit, afo.
s Emile,
s Vulfram, év.
OculL
Annonciation,
s Ludger.
s Romule a.
s Sixte, p.
s Gontran.
s Rieul.
Lœtare .
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i, Joux-la-Ville, St-Martin-d*0,
Sainpuils Sergines.
9. Charay. Toucy.
3. Véron.
4. Auxerre, Druyes.Grandcliainp,
Mailly-le-Ch., Quaïrê, LMsle.
6. St-Jalieu-du-Suulr, Neuvy
Sautour.
f 1 onnerri».
8 Thury, La Ferlé-r oapière
10 Saint-Germain>det'>Cbamps
ti Chablis. Noyers Sépauz. Sf
Florenlio.
13 Sens.
i4* Vézclay
i5. Bléneau, Ouaine
16. Perreui.
19 Lainsecq, Ligny
st. Montréal
sa. Cfaâtel-Censoir
s5. Leugny
s6. ChaumoDt, Crevant, Raviè'e^
s8. Avcy-le-Fr.. SaîDt Sauveur
[. L. le 0, à^ h. 47 m. dtl matin.
Q lé 43, à 8 h. 5Tm. dtt mflt.
P. L. le 20, à 9 h. 4 m. du mat:
D. Q. !e 28, à 7 h. 55 m. du mat.
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23 s Georges, m, li 87
24 s Fidèle de S. 4 88
28 s Marc, évang, 4 83
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28 QcÂsiHODO 4 48
— -. 29 s Pierre, m. 4 46
mard 30 steCalheç. de S 4 a
V. y. le U, à 3 h. 19m. du soir. D. Q. re 27, à2h. 10m. du mat.
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Les jour^ croissent pendant ce mois de -1 heure -1 8 minutes.
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3 Inv. ste Croix,
ste Monique
s Pie V.
s Jean V, L.
s Stanislas.
s Désiré
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s Antonln,
s Mamert.
ste Nérée
sHellade, év.
s Boniface, p.
s Isidore.
s Pellerin, p.
s Pascal
s Vincent
s Pierre Cél.
s Bernardin.
s Ubalde
s Romain.
s Didier
s Michel
s Urbain,
s Pierre de N.
Rogations.
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1. Chablis, Saints -eu-Puisa^e
Neuvy-Saufour Thorigny.
s. Avallon Seignelay,
5. Ancy-le-Fr..Charny, Ptrreusc
Monlrnal
4. Toucy
6. Bleueau. Brienon» Courson,
J'cnilly Auxerre.
7. Noyers, Chtiiny
9. Ghâiel-G'nsoir, Tanlav, Si
Sauveur, la ferlé - l.o<'p!ère.
Dunnetnoinu
10- Appoigny
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i5. Vézelay
i6. Ferreux
17. Seignelay Tonnerre,
18. Egrifidles le-U. '
su. Cerisiers
SI. Grandchainp
a3. Arlhonnay.
t5. Lainsfcq, Sergines
18. St-Germain-dcs-Champs
38. Joigny
N. L. le 4, à 7 h. 50 m. dn mat. P. L. le -(8, à 2 h. 2 m. du soir.'
P. Q. le 40, à ^0 h. U m. da soir. D. Q. le 26, à 5 h. M m. du soir.
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JUIN.
Les jours croissent de 5 minutes Jusqu'au 2\ et décroissent ensuite
de ^ 3 minutes Jusqu'au 30.
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s Marcellio,m
ste Glolilde
s François,
s Boniface^ év.
s Norbert^ p.
s Aldéric
s Médard
9 Pentecôte.
ste Marguerite
s Barnabe,
ste Olympe
s Antoine deP
s Basile-le-Gr.
s Modeste.
Trinité.
s Agrice, év.
s Marc, m.
ssGervaisetPr
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s. Louis de G.
s Paulin, p.
ste Christine
Nativ. s J.-Bap
s Guillaume
ss Jean et Paul
s Grescent
s Irénée
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3 53
5 7
6 18
i. PoaUgDy, St-Fargfftu Touc;
• . Chastellux, Neuvy,
S. Auxerre Cruzjr SaiapuiU,
6. Treigqy. Noyers»
7. Ver menton
8. Bussy-en-O , Sougères
g. Courgenay St-ValérieD
1». Yillen, la-Guy. Ste-Ballay<
Ghailley
II, Coulange-la-Vincuse, Ligny,
Prunoy, L'IsIe, Ravièreè St>
Julien-du-SauU
13 Montréal
i5 Thury, Véselay «^
iR. Appoigny, Perreuz
17, Maillj -la-Ville Quarré-les-
Tombes La Celle-St-<2yr St-
cyr-les-colons.
18, Cravant,
19 Leugay,
90. Dixmoat,
af Saint-rFlorentio, St'Sauveùr,
a3. A.valloD,
34 Brienon, Seos.
95 Joux-la-Vil., St-aiarUn-d'O.
Tonnerre.Vil-rArch. Cbéioy,
Flenry
96. Cussy-les-Forges
97. l'iile,
s8. r.oursou
39. Charnyï Etai«.
5*0. Ancy le-Franc, Guitlon, Sl-
BrU, Toûoy
N. L. le 2, à 3 h. 2t m.
p. Q. le 9, à 6 h. 47 mi
du soir. P. L. le 17, à 5 h. 4 m. du ma*,
du mat. D: Q. le 29, à* 5 h. 37 m. du mat.
41
JUILIST.
Les Jours déeroi6se]^t pendant ce mois de 97 mî^ateft.
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lundi 1 s More.
mard 2 Visitation ste y
merc 3 s Anatole.
jeudi 4 s Martial, p.
Yend 5 s Zoé
sam. 6 Précieux sang
DiM. 7 s Albert.
lundi 8 ste Ellsabetli
mard 9 s Héracle, év.
merc 10 ste Félicité.
jeudi 11 s Pie, m. 4 10
vend 12 s Gualbert, ab 4 11
sam. 13 s Anaclet, p. 4 11
OiM. 14 sBonaventure 4 12
lundi iti s Henri, emp. 4 14
mard 16 N. D. duM.-C. 4 15
merc 17 s Alexis 4 16
Ijendi 18 s Camille de L. 4 17
vend 19 s Vincent de P. 4 18
sam. 20 s Jérôme £m. 4 19
DiM 21 ste Praxède, v. 4 20
lundi 22 ste Marie-Mad 4 21
mard 23 s Apollinaire 4 22
merc 24 s Urcisin, de S. 4 24
[jeudi 25 s Jacques, ap. 4 25
vend 20 ste Anne 4 26
sam. 27 s Pantaléon 4 27
DiM. 28 steGolombe,y. 4 29
lundi 29 ste Marthe, v. 4 30
mard 30 s Ignace 4 31
merc 31 s Germain, ér. 4 33-
h
8
8
8
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2 48
3 58
5 4
6 3
6 54
7 38
FOIRES
du Département.
1. Auxerre,
s. Seignelay.
4. \iIlaQt. BlaiUy-Ch.
5. I^osecq, Sépaui.
b.^Toucy. Ravièces, VernumtsD
8. Noyers.
10. BiéDeau, Chevillon,
19. Vil]en.-l.-QeDêts. \iUiers.
St-BfîDOtl.
iS Chablis,
14. Ligny
17. Gliastellux. Enlrain$.
18. Treigny
s». Auzerre
s3. Vézelay.
i5. Saînt-Fargeo»,
s6. Ghâtel>Ceusoir
99. Champigaelles.
3i. Migé.
N. L. le 1, à 9 h. 58 m. du soir.
. Q. le 8, à 5 h. 44 m. du soir.
P. L. le 46, à 8 h. 5 m. du soir.
D. Q. le 24, à 2 h. 42 m. du soir.
N L. le 34, à 4 h. 53 m. du mat.
12
ssn
AOUT.
Les jours décroissent pendant ce mois de 4 heure 36 minutes.
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25
26
27
28
29
30
31
s Pierre-ès-L.
8 Alphonse L.
Inv. St'Elienne
8 Dominique.
Déd. ste Marie
Trans. de N. S.
s Gaëtan.
s Gyriaque, m.
s Nazaire.
s Laurent, m.
Tr. sle cour,
ste Glaire, v.
sHippoljte,m.
sEusebep.V.J.
Assomption
s Rocb.
s Maxime, m.
ste Hélène,
s Louis, év.
8 Bernard, d.
ste Jeannc-Fr.
s Symphorien
Cœur sle V.
s Bartbélemi
s Louis, roi
s Eleuthère,év
s Joseph G.
s Augustin, év.
Dec. des J.-B.
s Fiacre
s Raymond N.
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1 6 11
7 16
5 16
6 44
2
7 24
7 45
FOIRES
du Département.
i. Noyers.
3. Toucy.
5. Aoxerre
lo. cou!. -s- Yonne. Joigny, Ver-
menton, Cheny.
13- Prunoy, Si Martm-dcs-Ch.
i3. Saiai-Florentin, Quatre.
16. Courson, Neoilly, P«rreux,
Pout , Bavière, Seignelay,
Vil-8.-Y.
18. "Véielay
191 Vincelles
»o. Ligoy
91. Saint Cyr
sa. Rogny,
34. L'Isle, Neuvy, Perreuse
«5. Châlel-C, Leugriy. Maligny.
St-Julien-du-S., Villen-la-G
»6. St-Gcrniain-deâ-Ghamps.
37. Tonnerre, Cliéroy
s8. Cerisiers, Tunlay, Vinneuf.
5o. Appoigny, Laforlé-I oupièr^.
Nailly-Ch, Yenizy,
3i. Cussy-les-Forges Chablis,
P. Q. le 7, à 7 h. ^ 8 m. du mat. D. Q. le 22, à 9 h. 34 m. du soir.
P. L. le 15, à 40 h. 47 m. du mat. N. L. le 29, à 1 h. 14 m. du soir.
13
SEPTEMBRE.
Les jours décroissent pendant ce mois de 4 heure 43 minutes.
Jours
ela semaine
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o
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FÊTES.
Lever
du soleil.
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du soleil.
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de la lune.
Coucher
de la lune.
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1
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1. St-Sauvcur, Sens
lundi
2
s Etienne, roi
5 19
6 40
4
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8 '42
1. Brienon, Auzerr?, Avallon
mard
3
s Grégoire, p.
5 20
6 38
5
10 50
9 13
merc
4
s Honulpbe
5 21
6 36
6
11 53
9 46
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s Laurent-Just
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6 34
7
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10 23
vend
6
s Eugène, m.
5 24
6 32
8
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11 5
6. Lainsecq, Vermenton
sam.
7
steBéate,v.m.
5 26
6 30
9
2 37
11 51
7. Cruïy. Toucy
DlM.
8
Nativité de laV.
5 27
6 27
10
3 22
— —
8. Buasy-eu-Othe
lundi
9
s Gorgon, m.
5 29
6 25
11
4 3
0341
g. Ancy-le-Franc, Les Ormes
Joux-la- Ville
mard
10
s Nicolas de T,
5 30
6 23
12
4 40
1 = 36
10. Mailly la-VilIe.St-Cyr-les-C.
merc
11
s Hyacinthe.
5 31
6 21
13
5 13
2 35
II. Arthonnay;
jeudi
12
s Raphaël
5 33
6 19
14
5 43
3 37
i«. Kavières, Thorigny
vend
13
s Amat
5 34
617
15
6 11
4 41
sam.
14
Ex. d. L ste G.
5 36
6 15
16
6 39
5 47
14. Joigny,V<Saelay
DlM.
15
sNicomède,m.
5 37
6 13
17
7 7
6 55
lundi
16
s Cyprien, év.
5 38
6 11
18
7 36
8 5
16. Ferreux, StValârien
mard
17
s Lambert
5 40
6 8
19
8 8
9 16
merc
18
s Joseph de G.
5 41
6 6
20
8 44
10 26
i8. Dannemoine
jeudi
vend
sam.
19
s Janvier
5 43
6 4
21
9 26
11 35
20
21
s Eustache
s Mathieu
5 44
5 46
6 2
6
22
23
10 15
11 12
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ai. Noyers, Saint-Fargeau; St
Marlin-d*Ordon, Sens
DlM.
22
s Thomas deV.
5 47
5 58
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— —
2 37
lundi
23
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5 48
5 56
25
= 16
3 25
mard
24
N. D. de la M.
5 50
5 53
26
11.25
4 6
merc
25
La s. Rédempt.
6 51
5 51
27
2^=37
4 42
jeudi
vend
26
s Aunaire, év.
5 53
5 49
28
3 50
5 14
fi6. Thury.
27
ss Côme etD
5 54
5 47
29
5 3
5 43
97. Chastellux
sam.
28
sWence8la5,m.
5 56
5 45
1
6 15
i^ î*
29. CliamptgncUes, Guillon, Lr
Dm.
29
Dédicace s Mie.
5 57
5 43
2
7 24
^ 6 40
Deifand ( SainU» j, Nemy-S.
lundi
30
s Jérôme, pr.
5 59
5 41
3
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7 11
Villeueuve-rArcfaevéqu3
5o. Tonnerre
p. Q. le S. à U h. 41 m. du soir. D Q. le 24 à 3 h. 48 m. du mat.
P. L.
le
44, à 11. 43
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8 Rémi, p.
ss Anges gard.
8 Denis Âréop.
s Franc. d'Ass.
s Format, d.
s Bruno
s Marc, pape
ste Brigitte
sDenis, év.
a Françfois B.
Maternité S.V-
s Wilfrid.
s Edouard,con.
s Galixte, p.
ste Thérèse, v.
8 Salve
ste Hedwige
s Luc« évang.
s Savinieii
sJeandeKanty
s Pierre d'Alc.
s Mellon, év.
sHilarion
s Raphaël, arc.
Patronage s.V.
s Evraiste, p.
s Romain, év.
ss Simon et Judes
ste Eusébie, v.
Saintesreliques
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du Département.
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1. Joigny, La Celle-St-Cyr
5. PruifoJ
5. Quarré, Toucy
8. Auxerre. Flogny, Ste-Pallaye
9. Druyes, Graiidchamp, LMsï,-
10. Ouame.
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i5. Appoigny, Cerisiers; Tesl-
MUoQ (Seraenlron)
16. Sîjinl-Bris
17. Etais
18. Bléneau, pranoy, Vézëiay
19. Chétoy, Si-Julicu, Seignelâ}
ao. Ciiâtel-Censoir, Mézilles*
81. Leuguy
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s5. Ligny,Ponl-8ur-Y,UiD8ccq
s6. Gravant
«7. Trcigny
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Ba viens, St-Cyr-les-CtHoii»
99. AvallDD, Saint. Florentia
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5i. chablis, Sàlnt-Sauvcur, Ver
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D. Q. te 20; U 9 h. 26 m. da mat.
N. L. le 27y à 4- h. f2 m. du soir.
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NOVEMBRE.
Les jonrs décroissent pendant ce mois de i heure 4 S minutes.
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1 Toussaint.
2 Leê Morts.
3 s Hubert, év.
4 s Charles Bor.
5 ste Berthilde
6 s Léonard, er.
7 s Willebrod.
8 s Godefroi
9 Déd. Basilique
iO sAndréAvellin
11 s Martin, év.
12 s Martin,pape.
13 s Didace
14 ste Marie B.
15 ste Gertrude
16 s Edme, p.
17 s Grégoire Th.
18 Déd.Basil. S.P
19 ste Elisabeth oc B.
20 sFéli&doVaiois
21 Présentation y
22 ste Cécile, v.
23 s Clément, p.
24 s Jean de la C.
25 ste Catherine
26 s Pierie d'AL
27 s Siméon.
28 s Sosthène
29 s Saturnin
30 s André, ap.
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Toacy.
4 Auxerrc, Noyers. Couiifon
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5. Aillant,
7 L*Itle,St-Farçetto«
g. CouIftcges-tloroY.
10. Ga8sy-les-FoVg08.'
11. Auxerre
it. St-lMDartia-des-Gb., Sépatnii
Tonnerm
i5. LaiDt8fi(|
i4> Arcy-nur-Cure
i5t Yëtelfty
i6. Perrëui^
i8 Avalloii* Sôugèrc»,
•S; Yarmênton
95. BrieooQ , CoiilftDgetf-la*'Vin
La Ferlé'-Loapièi'e^ Ferreuse
97. Sl->Floreatin
ig. CbastelluK
So. GfaampigneHes , Maligoy,
Ouaine, b'ens
P. Q. le 4î,à 2 h. 37 m. du sdr
P. L. te t2yàf h. 4dm. do^mat.
B. Q. le 48, i 5 h. 15 m. damttitf.
N. L. le 2.6, k 5 h. 20 m» du Hat*
H
DECEMBRE.
Les jours décroissent de 24 minutes jusqu'au 4 5 et croissent ensuite
de U minutes jusqu'au 3-1 .
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ste Bibiane
s Fr. Xavier,
ste Barbe.
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s Nicolas, év.
s Ambroise,év.
Imm, Concept.
ste Léocadie.
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s Damase, p.
s Valeri, ab.
ste Lucie, v.
s Nicaise, év.
s Maximin, év.
s Eusèbe.
s Lazare
s Gvatien.
8 Grégoire, év.
s Pbilogone
s Thomas, ap.
s Ischirion
ste Victoire, v
s Delj.hin,r./.
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s Jean, ap. év.
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du Département.
i. Cruïy, Kleury, Moniréal, Sr
Pris, Villeneuve-rrchcvcque
s- Auxerre» Villen.-l Guvard.
5. Joiix-la-Ville.
4. Cheny. aiailIy-Ch.
6. Châkl-Cens., Guilloa, Migô
Noyor», St-Sauveur
8. Diimont
9 L'Isle
i3. Ancy-lt-Fr., Grandcham]
Vézelav.
17. Avallon, Gravant, Ravièr<'S
ig. Seignelay.
to. St-Cyr-les-Colons
ai. Ligiiy, S-Fargeau, S{-Martin
d'Ordon.
s4* Vernienlon
s6. Chailley
a8. Lcugny, Prunoy, Tanlay
99. Arlhonnay, ChasUUux
3o. Courson
5i. Chablis,
P. Q. le 4, à 10 h. 30 m. du mat. D. Q. le 48, à 3 h. 44 m. du mat.
P, L. le 41, à h. 49 m. du soir. N. L. le 25, à U h. 48 m. du soir.
a
AGENM MUNICIPAL.
JAIVIEB.
Dan* les premiers jours, publication des rôles des contributions directes.
Le {"Dimanche, séance des conseils de fabriques. (Décret du 30 déc. 1809).
Dans le mois qui suit la publication des rôles de prestations pour les chemins
vicinaux, les contribuables aoivent déclarer au maire s'ils entendent s'acquitter en
nature, faute de quoi ils seront obligés de payer en argent. (Loi du 21 mai 1836).
Première dizaine.
Le maire reçoit du receveur municipal et vise le bordereau détaillé présentant la
situation de la caisse municipale à la fin du trimestre précédent.
Délivrance du mandat de traitement de l'instituteur, de Tinstitutrice et des autres
employés communaux.
Présentation du répertoire des actes administratifs au receveur de l'enregistre-
ment. (Loi du 22 frimaire an vu, et 15 mai 1818).
Envoi par le Maire, au receveur de l'enregistrement^ de la notice des décès arrivés
dans la commune pendant le dernier trimestre. (Loi du 22 frimaire an vu).
Délivrance des certificats de vie des enfants trouvés et abandonnés.
Envoi par le maire, au préfet et aux sous-préfets, des actes de décès survenus
pendant le trimestre précédent parmi les membres de la Légion d'honneur, les dé-
corés de la médaille militaire et les pensionnaires de l'État.
Envoi, au préfet et aux sous-préfets, de la liste nominative des condamnés libérés
assujettis à la surveillance, décédés pendant le trimestre précédent.
Revision des listes électorales.
Le maire envoie à la sous-préfecture le certificat d'exercice de l'instituteur pour
le semestre écoulé.
Envoi par le percepteur à la sous-préfecture de la liste en double des presta-
taires qui ont opté pour le travail en nature. Envoi du relevé sommaire de l'em-
ploi des prestations soit en argent, soit en nature, définitif pour l'année précé-
pente et provisoire pour l'année courante.
Première quinzaine.
Dépôt à la mairie des listes électorales révisées ; publication par voie d'affiches
de ce dépôt.
Envoi au sous-préfet des listes et des certificats constatant le dépôt et la publi-
cation.
Expiration du délai fixé pour la déclaration à faire par les possesseurs de
chiens.
Les percepteurs rédigent et déposent, à la sous-préfecture, les listes, en triple
expédition, des plus imposés de chaque commune.
Les administrations des établissements de bienfaisance envoient au préfet les
états trimestriels de la population des hospices et du nombre des indigents secourus,
(Instr. 8 février 1823).
Recensement, par les maires^ des jeunes gens qui ont accompli leur vingtième
année, dans le courant de l'année précédente. (Loi 21 mars 1852).
Envoi au Sous-Préfet de l'un des doubles du tableau de recensement dressé par
le maire. Publication et affiches dans la commune du tableau de recensement.
Dans le mois.
Du 15 au 31 janvier, les maires et les répartiteurs, assistés du percepteur des con-
tributions directes, rédigent un état-matrice des personnes imposables pour les chiens.
Le 20 janvier . publication de la loi prescrivant Téchenillage.
Les maires reaigent des tables alphabétiques pour chacun des registres des acte:»
de l'état civil de i^nnée précédente, puis ils envoient un des doubles registres au
ereffe du tribunal, avec le rejgistre de publications de mariage, et déposent l'autre
double aux archives de la mairie. (C. N. 45). Ils doivent y joindre le relevé du mou-
vement de la population de leur commune pendant l'année précédente.
1867. 3
18
Les maires des chefe-lieux de canton déposent au greffe un double du registre des
dente.
Les greffiers des tribunaux de police envoient aux receveurs de l'enregistrement
l'extrait des jugements de police rendus dans le trimestre précédent (Ordonnance
du 30 décembre 1823K et portant condamnation à l'amende seulement.
Les greffiers des tribunaux de police correctionnelle et de simple police envoient
au Pretetles extraits des jugements rendus pendant le semestre précèdent. (Idem).
Enlèvement des neiges et glaces.
Confection du tableau des mercuriales. — Chaque quinzaine, il doit être envoyé
un de ces états au préfet. — MM. les Maires doivent aussi, chaque mois, réunir et
annoter tous les documents propres à éclairer la commission de statistique per-
manente.
Réunion et conservation en volumes des cahiers du Bulletin des lois et des divers
recueils administratifs appartenant à la commune.
Convocation individuelle pour la session de février ; l'époque en est fixée par le
Préfet."
Envoi au Sous-Préfet des tableaux du mouvement de la population pendant l'an-
née précédente.
Remise aux instituteurs communaux, des imprimés sur lesquels doivent être dressés
les rôles de la rétribution scolaire. Pareille remise est faite aux institutrices et aux
directrices des salles d'asile pour les rétributions qui leur sont propres.
Envoi au sous-préfet de la liste des répartiteurs.
Le maire annote sur le tableau de recensement les décisions du conseil de révi-
sion insérées dans la liste d'émargement, concernant les jeunes gens de la classe
de 1865. puis il affiche cette même liste.
Arrête prescrivant Télagage et le récepage des arbres et des haies.
Envoi de l'état certifié de vaccine pour 1 année écoulée.
Publication d'un avis faisant connaître le jour fixé par le Préfet pour la vérification
des poids et mesures.
Le maire visite les prisons qui existent dans sa commune. Cette visite se renou-
velle tous les mois au moins une fois.
Le facteur rural est tenu de prendre, au moins deux fois par an, en présence
du maire, l'empreinte du timbre qui est fixé à demeure dans la boîte aux lettres de
chaque commune.
FÉVRIER.
Première quinzaine.
Première session ordinaire des conseils municipaux. (Loi du 15 mai 1855).
Les conseils municipaux doivent délibérer pendant cette session sur le taux de la
rétribution à percevoir pendant l'année suivante, dans les écoles publiques mixtes
et de garçons et les salles d'asile, et sur chacune des opérations financières relatives
à l'instruction primaire. Le conseil fixe en même temps, s'il y a lieu, le taux de la
rétribution pour les écoles publiques de filles.
Dans les huit premiers jours, rapport du maire au sous- préfet sur le service ad-
ministratif et la surveillance des prisons, s'il en existe dans la ville.
Le maire doit recevoir du receveur municipal le bordereau récapitulatif des re-
cettes et des dépenses effectuées pendant le mois expiré. Cet envoi se renouvelle
dans les dix premiers jours de chaque mois pour celui qui vient de finir.
Dans cette quinzaine doit se faire l'échenulage des arbres, conformément à la
loi du 26 ventôse an iv.
Du 1"' au 15 février, le percepteur adresse au directeur des contributions les
états-matrices, pour servir de base à la confection des rôles.
49
Dant le tnois.
Les maires publient l'arrêté de clôture de la chasse, dès qu*il leur est parvenu.
Les percepteurs remettent au receveur des finances :
1* Les états, en double expédition j des cotes irrécouyrables et les états des restes
à recouvrer sur les contributions directes et sur les frais de poursuites de Tannée
qui vient de s'écouler ;
2> Les comptes de ^çstion des recettes et dépenses municipales de l'année pré-
cédente^ pour être vérifiés.
Envoi au préfet, cha<{ue quinzaine, du tableau des mercuriales.
Arrêté prescrivant l'elagage des arbres et haies vires et le curage des fossés qui
bordent les chemins vicinaux. Il est utile que cet arrêté ne soit pas pris à une date
postérieure. |
Avant le 28, les percepteurs déposent aux archives de la préfecture les rôles et les I
états de frais de poursuites qui ont plus de trois ans. i
Enyoî par le maire au préfet ou sous-préfet, des résultats des travaux de la session
trimestrielle.
Les maires prescrivent les mesures convenables dans l'intérêt des mœurs et de
la sûreté publique pendant les divertissements du carnaval.
Visite générale des fours et cheminées.. Cette opération doit être faite avec le
plus grand soin.
Dernier délai pour le paiement de la taxe d'affouage de l'année précédente, préa-
lablement à la remise, par le receveur municipal, delà liste des habitants en retard
de se libérer.
■MIS.
Envoi par le receveur municipal au maire du bordereau récapitulatif des recettes
et des dépenses pour le mois précédent.
Le 15, clôture de l'ordonnancement des dépenses de l'exercice 1866, pour les com-
munes et les établissements de bienfaisance (Ordonnance du 24 janvier 1845).
Le 31 , clôture du paiement des dépenses de l'exercice 1866, pour les communes et
les établissements de bienfaisance (Ordonnance du 24 janvier 1843).
Le percepteur dresse immédiatement, de concert avec le maire, l'état de situation
devant servir de compte administratif de l'exercice clos. Dans les communes impor-
tantes, le compte administratif du maire est présenté séparément (id.). Ils établis-
sent en même temps l'état des restes à recouvrer et des restes à payer, qui doivent
figurer à la première section des recettes et des dépenses du budget supplémentaire
de l'exercice courant.
Pendant le mois.
Trois mois après la publication des rôles, les percepteurs remettent au receveur
des finances les états des cotes indûment imi)osées aux rôles de l'exercice courant.
Echenillage. Les maires visitent le territoire et font procéder d'office à l'échenil-
lage aux dépens de ceux qui l'ont négligé (Loi ventôse an vu), et prescrivent les
mesures nécessaires pour favoriser, s'u y a lieu, l'écoulement des grandes eaux.
Les percepteurs déposent aux sous-préfectures les rôles de 1865.
Clôture définitive des listes électorales et envoi à la préfecture des tableaux de
rectification.
Remise à l'instituteur, au garde champêtre et aux divers agents salariés de la
commune, de leur mandat de traitement pour le trimestre écoulé.
Envoi au préfet, chaque quinzaine, du tableau des mercuriales.
Le tableau des vaccinations pratiquées dans la commune pendant Vannée der
nière est envoyé à la préfecture.
Publication de l'époque du travail des prestations.
Envoi par les maires au sous-]^rélet, des mercuriales relatives aux fourrages, de la
liste des contribuables les plus imposés et des propositions pour le choix des com-
missaires-répartiteurs.
20
AVRIL.
Le dimanche de la Quasimodo, session annuelle des conseils de fabrique. Les
réunions ont lieu < l'issue de la messe ou des vêpres, dans Téglise ou dans un lieu
attenant à Téglise, ou dans le presbytère. Renuyellement triennal des conseils de
fabrique. (Décret du 30 décembre 1809, art. tu). Nomination du président et du se-
crétaire du conseil (idem, ix). Règlement des comptes de gestion de 1866; budget
de 1868. Envoi de ces documents à la mairie et à TarchevêcEé.
Terme de toute dennande en décharges, réductions, remises et modérations, sur
les contributions directes.
Envoi au maire, par le receveur municipal, du bordereau trimestriel de la situation
de la caisse.
Première dizaine.
Présentation du répertoire des actes administratifs au receveur de l'enregistrement.
Envoi au receveur de l'enregistrement de la notice des décès survenus pendant
le trimestre précédent.
Délivrance des certificats de vie des enfants trouvés ou abandonnés. (Instruction
du 8 février 1823).
Envoi à la préfecture et dans les mairies, par les receveurs, d*un exemplaire de
l'état de situation et de l'état des restes à recouvrer et des restes à payer ae l'exer-
cice clos. Ce dernier document est dressé de concert entre le receveur et le maire.
Envoi, sur papier libre, par le maire au préfet et aux sous-préfets, des actes des
décès survenus parmi les membres de la Légion -d'Honneur pendant le dernier tri-
mestre.
Envoi au Préfet et aux sous-préfets, de la liste nominative des condamnés libérés
assujettis à la surveillance, décédés pendant le trimestre.
Les commissions administratives des établissements de bienfaisance doivent se
réunir dans les premiers jours d'avril dans une session annuelle qui a pour objet,
en ce gui concerne les hospices et bureaux de bienfaisance:
1" L'examen du compte a ordre et d'administration rendu par l'ordonnateur des
dépenses pour l'exercice précédent, clos le 31 mars de cette année.
2" L'examen du compte en deniers, rendu par le receveur de l'établissement pour
le même exercice.
3° La formation du budget de l'année prochaine.
Deuxième dizaine.
Convocation des conseils municipaux pour la session de mai.
censés à faire sur
les chemins vicinaux de la commune. L'ageht-voyer remet le tarif de conversion des
prestations en tâches au maire, qui doit le communiquer ou conseil municipal.
Troisième dizaine.
Préparation du budget de 1867 et des chapitres additionnels au budget de 1866.
Convocation (lorsqu'il y a lieu) des plus imposés pour la fin de la session de mai.
Avis de l'époque au travail des mutations.
Pendant le mois.
Les greffiers des tribunaux de police envoient aux receveurs de Tenregistrement
l'extrait des jugements rendus pendant le trimestre précédent et prononçant des
amendes, pour qu'ils en fassent le recouvrement. (Ordonnance du 30 décembre 1823).
Réunions du printemps des comités de vaccine. (Arrêté du Préfet du 23 oct. 1824) .
État trimestriel du mouvement de la population des hospices et des indigents
secourus par les bureaux de bienfaisance.
Envoi a la mairie du travail des commissions hospitalières et de bienfaisance pen-
dant la session de ce mois.
Les bacs et bateaux de passage existant dans la commune sont visités par le
maire, de concert avec l'ingénieur des ponts-et -chaussées.
Nomination des cinq commissaires-répartiteurs dans chaque commune.
Envoi au préfet, chaque quinzaine, du tableau des mercuriales.
21
■AI.
Ouverture de la session de mai, aux épocpies déterminées par M. le préfet. La
session dure 10 jours.
Le premier jour, règlement du compte de gestion dû percepteur pour 1866. Au-
dition du compte administratif de l'exercice 1866. Règlement des chapitres addi-
tionnels au budget de 1866. Exposé du budget de 1868. Examens par les conseils
municipaux, s'il y a lieu, des comptes et budgets de fabriques, hospices et bureaux
de bienfaisance.
Le deuxième jour, continuation de la session. Formation du budget de 1867.
Fixation de la taxe affoua^ère et des autres taxes communales ou de police. Vote
des prestations et des centimes pour les chemins. Vote de centimes pour l'instruc-
tion primaire.
Le troisième jour, fin de la session, vote d'impôts pour les dépenses ordinaires
ou extraordinaires de 1868, etc. Clôture de la session.
Le maire renvoie au conseil de fabrique un doub'e des budgets de l'établisse-
ment religieux pour 1868 et des comptes de 1866, ainsi que les pièces à l'appui de
ces comptes. Le conseil de fabrique les adresse à l'archevêque.
Envoi au préfet et aux sous -préfets des budgets et de toutes les pièces qui s'y
rattachent amsi que des votes d'impôts, faute de quoi il ne sera pas donne suite
à ceux-ci. Cet envoi doit être fait avant le 20.
Les percepteurs reprennent leurs comptes de gestion qu'ils avaient déposés à la
mairie.
Publication du règlement pour les mesures à prendre contre les chiens errants.
Le receveur municipal adresse au maire l'étsft récapitulatif sommaire de ses
opérations pendant le mois écoulé.
Pendant le mois.
Tournées des contrôleurs des contributions directes pour les mutations.
Les maires doivent avoir soin d'en publier l'avis, sitôt qu'il leur est parvenu.
Les maires des communes rurales dressent l'état des individus à vacciner.
Les créanciers du département sont prévenus que c'est le 31 mai qu'expire le
délai d'ordonnancemnt des dépenses de l'exercice 1865, et que celui des paiements
expire au 30 juin. (Ordonnance du 4 juin 1343).
Envoi au préfet, chaque quinzaine, du t!\bleau des mercuriales.
JUIN.
Première quinzaine,
La récapitulation sommaire des opérations financières du mois écoulé est remise
au maire par le receveur municipal.
Les maires des communes et les administrateurs des établissements propriétaires
de bois, doivent envoyer aux préfets lés propositions de coupes extraordinaires. Si
cet envoi n'est pas fait avant le 15 juin, la proprosition et le décret, qui peut en
être la suite, sont reculés d'une année.
Prendre toutes les mesurée de sûreté pour qu'il n'arrive point d'accidents aux
baigneurs.
Surveiller la récolle des foins et prendre aussi à cet eflfet toutes les mesures de
police jugées nécessaires.
Dans le mois.
Les receveurs municipaux envoient à la préfecture leur compte de gestion et les
pièces à l'appui.
Rédaction, par MM. les maires, de la liste des affouages.
Les maires font connaître au préfet le nombre des feuilles de papier présumées
nécessaires pour les registres de l'état civil de l'année suivante.
22
Les maires doi?ent prendre les arrêtés nécessaires pour que les habitants fassent
arroser le devant de leurs maisons, et pour que les coiens soient muselés ou tenus
en laisse pendant la durée des grandes chaleurs. Autres mesures de salubrité et
de sûreté, quand elles sont jugées nécessaires.
Remises des mandais de traitement à tous les agents salariés de la commune.
Envoi au préfet, chaque quinzaine, du tableau des mercuriales.
Dans les localités importantes, et lorsquMl y a lieu, le maire fait procéder dans
ce mois et dans les mois suivants à l'arrosement des rues et des places publiques.
Publication du règlement concernant les baigneurs en pleine rivière.
JUILLET.
Le premier dimanche, session trimestrielle des conseils de fabrique (Décret du
28 décembre 1809).
Ordonnancement des traitements des employés communaux pour le trimestre
écoulé.
Première dizaine.
Les receveurs des communes et des hospices dressent Tétat trimestriel de situa-
tion de caisse. Ils doivent en remettre une copie aux maires ou ordonnateurs.
Envoi au receveur de l'enregistrment de la notice des décès survenus pendant le
trimestre.
Visa du répertoire des actes soumis à Tenre^istrement.
Envoi sur papier libre, par le maire, aux préfets et aux sous-préfets, des actes
des décès survenus parmi les membres de la légion d'honneur et les décorés de
la médaille militaire pendant le dernier trimestre.
Le maire envoie à la sous-préfecture le certificat d'exercice de Tinstituteur pour
le trimestre écoulé.
Pendant le mots»
Les maires envoient aux sous-préfets les certificats de vie des enfants trouvés
et abandonnés placés dans leur communes, et l'extrait des jugements de police por-
tant peine d'emprisonnement et rendus dans le trimestre précédent.
Les greffiers des tribunaux de polii^ envoient aux receveurs de l'enregistrement
rétat irimestriel des jugements rendus eu matière de police municipale, et portant
condamnation à des amendes.
Les greffiers des tribunaux de police correctionnelle et de simple police envoient
au Préfet l'extrait des jugements rendus pendant le semestre précédent.
Les jeunes gens qui yeulent entrer à Técole normale primaire, doivent se faire
inscrire au secrétariat de l'Inspection, aux époques déterminées par Parrêté du
Préfet.
Envoi au préfet et aux sous-préfets de la liste nominative des condamnés libé-
rés assujettis à la surveillance, décèdes pendant le trimestre.
Envoi du rapport sur Pétat des récoltes.
Convocation, par lettres individuelles, des membres du conseil municipal pour
la session d'août, dès que Pépoque en est fixée par le préfet.
Envoi au préfet, chaque quinzaine, du tableau des mercuriales.
Prise, par les facteurs ruraux, de l'empreinte du timbre qui est fixée à demeure
dans la boite aux lettres de chaque commune. Le maire doit être présent à cette
opération. , . ,
Publication de la liste des habitants ayant droit a Paffouage.
23
AOUT-
Première quinzaine.
Session trimestrielle et légale des conseils manicipaux.
L<^ crédits restant à voter pour 1866 doivent l'être dans cette session.
Les conseils municipaux arrêtent la lisle des enfants qui doivent être reçus
gratuitement dans les écoles communales. Sur cette liste doivent figurer tous les
indigents en âge de fréquenter les écoles. Elle doit par conséquent comprendre
les enfants trouvés ou aoandonnés placés dans la commune. La mOme opération
doit avoir lieu pour les salles d'asile publiques, dans les communes où existent
ces établissements.
Approbation de la liste d'affouage et examen des réclamations.
Remise au maire, par le receveur municipal, de la récapitulatien mensuelle.
Pendant le mois.
Dépôt à la mairie de l'état nominatif de tous les contribuables, habitants assu-
jettis à la patente. Cet état, où doivent être consignées toutes les réclamations
faites pendant les 10 jours de son dépôt, doit, à Texpiration de ce délai, être ren-
voyé au contrôleur.
Publication de l'arrêté du préfet fixant l'ouverture de la chasse et des prescrip-
tions locales. Les maires doivent prendre de leur côté, et faire exécuter sur leur
territoire respectif, toutes mesures propres à assurer la sécurité publique et la
conservation des récoltes sur pied.
Envoi au Préfet, chaque quinzaine, du tableau des mercuriales.
Envoie la sous-préfecture de la liste des affouagistes.
SEPTEIBRE.
Première quinzaine.
Le bordereau mensuel de la situation de la caisse est remis au maire par le
percepteur.
Avant le 10, le maire reçoit de la préfecture les procès-verbaux d'estimation
des coupes affouagères de l'exercice.
Pendant le mois.
Ban de vendanges. Les maires, après avoir consulté les prud'hommes, prennent
un arrêté pour fixer l'ouverture soit facultative, soit obligatoire des vendanges.
Envoi au préfet, chaque quinzaine, du tableau des mercuriales.
Remisé à Vinstituteur, au garde champêtre et aux autres agents salariés de la
commune, de leur mandat de traitement pendant le trimestre.
Soumettre à l'approbation du sous-prefet le projet d'adjudication de la coupe
affouagère.
Fixer par un arrêté le jour où commencera le grappillage.
Les maires rappelleront que le concours d'admission à Técole impériale d'agri-
culture ouvre le 1er octobre, et que les demandes d'inscription doivent être adres-
sées à la prélecture avant le 15 septembre.
Avant le 30, les observations des conseils municipaux et des commissions admi-
nistratives sur l'estimation de la coupe affouagère doivent parvenir à la préfecture.
24
OCTOBRE.
L'état trimestriel des recouvrements du percepteur est visé et l'encaisse constaté
par le maire du chef-lieu de perception.
Le premier dimanche, session trimestrielle des conseils de fabrique. (Décret du
30 décembre 1809).
Première dizaine.
Le bordereau trimestriel de la situation de la caisse est remis par le receveur
municipal au maire. Ordonnnancement des traitements des employés communaux.
Le répertoire dés actes soumis à l'enregistrement est présenté au visa du receveur.
Envoi sur papier libre, par le maire, au préfet et aux sous-préfets, des actes de
décès survenus parîni les membres de la Légion d'honneur et des décorés de la
médaille militaire pendant le dernier trimestre.
Délivrance des certificats de vie des enfants assistés.
Pendant le mois.
Du 1er actobre de chaque année au 15 janvier de Tannée suivante, les posses-
seurs de chiens devront faire à -la mairie une déclaration indiquant le nombre de
chiens et les usages auxquels ils sont destinés, en se conformant aux distinctions
établies en l'article premier du décret.
Convocation des conseils municipaux pour la session de novembre.
Les maires adjugent, s'ils ne l'ont déjà fait, l'entreprise de l'exploitation de la
coupe affouagère, et envoient à l'inspecteur des forêts copie du proces-verbal d'ad-
judication.
Les greffiers des tribunaux de simple police envoient aux receveurs de Penregis-
trement l'état des jugements rendus pendant le trimestre précédent, et portant con-
damnation à l'amende.
La notice des décès survenus pendant le trimestre est envoyée par les maires
aux receveurs de l'enregistrement.
Les percepteurs envoient au préfet le compte des impressions fournies aux
communes et au receveur général leurs demnndes d'imprimés pour Tannée suivante.
Envoi au préfet et aux sous-préfets de la liste nominative des condamnés libérés
assujettis à la surveillance, décédés pendant le trimestre.
Envoi au préfet, chaque quinzaine, du tableau des mercuriales.
Le maire se prépare pour prendre part aux travaux de la commission, qui. sur
la convocation du juge de paix, doit se réunir au chef-lieu de canton, dans la
première huitaine au mois de novembre.
ROVEHIBRE.
Pendant le mois.
Le maire reçoit du percepteur la récapitulation sommaire des opérations finan-
cièees effectuées pendant le mois d'octobre.
Le 1er, terme de rigueur pour Tenvoi au sous-préfet ou au préfet ^e^ pro-
positions de travaux à faire aux édifices diocésains, et portant demandes de
secours à l'Etat. (Inst. min. du 10 juin 1853).
Session trimestrielle et légale des conseils municipaux. Cette session étant la
dernière de Tannée, c'est Toccassion de jeter un coup d'oeil en arrière et de songer
à régulariser les parties du service communal dont on n'aurait pu s'occuper pré-
cédemment.
Vote sur la vente ou la distribution des coupes ordinaires des bois communaux
de l'exercice suivant et sur la fixation du vinglième revenant au trésor sur le
produit des coupes de bois délivrées en affouages.
Réunion d'automne des comités de vaccine.
25
lies maires {procèdent au renonvellement des baux qui sont près d'expirer. Us
doiFent faire viser les actes de vente ou de location par le receveur de renregis-
trement, dans les vingt jours de l'approbation préfectorale.
Les percepteurs procèdent au recouvrement des rôles d'affouages qui leur ont
été envoyés approuvés, Ils font parvenir des avertissements individuels à toutes
les personnes inscrites sur les rôles, et, lorsquç le délai de recouvrement est ex-
piré, ils remettent au maire un état général des contribuables qui ont payé la taxe.
Les états de situation des caisses d'épargne doivent être envoyés au préfet, au
plus tard, dans la première dizaine de novembre.
Visite générale des fours et cheminées cour s'assurer que le ramonage a été
effectué et que toutes les précautions ont été prises pour éviter les incendies.
Envoi au préfet, chaque quinzaine, du tableau des mercuriales.
Publication des rôles de prestation en nature pour les chemins vicinaux. Le
maire certifie cette publication sur le rôle même.
Adjudication de l'entreprise de la coupe affouagère, dernier délai.
Avant le 30, envoi à la sous-préfecture des demandes de secours sur les fonds
de rÉtat, formées en faveur des établissements de bienfaisance.
DÉCEiBRE.
Dans la première dizaine la situation mensuelle de la caisse municipale est
remise au maire.
Le 31, clôture des registres de l'état civil (Code Napoléon, 43), et des engage-
ments volontaires reçus par les maires des chef-lieux de canton.
Clôture, par le maire du chef-lieu de la perception, des livres des percepteurs
et des receveurs municipaux pour l'année qui finit. Procès-verbal en triple de
cette opération. Vérification par le môme maire de la caisse du percepteur.
Pendant le mois.
Les percepteurs préparent les registres nécessaires pour l'année qui va commencer,
et les font coter et parapher par le maire du chef-lieu de la perception.
Les maires préparent la révision des listes des électeurs communaux.
Présentation des candidats pour la nomination des commissaires répartiteurs.
Les maires signalent les changements qui surviennent dans la liste des vétéri-
naires brevetés.
Les maires des communes où se tiennent des marchés publics, assistés d'une
commission spéciale, font procéder au pesage des grains de la dernière récolte
amenés aux derniers marches de ce mois, pour déterminer le poids légal de l'hec-
tolitre de chacun d'eux, et ils en dressent procès-verbal.
Convocation des électeurs ai>pelés à nommer les juges des tribunaux de commerce.
Expiration du mois de délai accordé aux contribuables pour opter entre le paye-
ment en nature ou en argent de leur cote de prestation. Communication au rece-
veur municipal du registre des déclarations des contribuables. Avis aux contri-
buables qu'ils ont jusqu'au premier mars pour réclamer contre leurs cotisations.
Enlèvement, s'il y a lieu, des glaces et neiges.
Avant le 31, les maires sont tenus de faire les quêtes au profit de la caisse des
incendiés, et d'en assurer le versement avant cette époque entre les mains du receveur
général ou des receveurs particuliers d'arrondissement.
Envoi au préfet, chaque quinzaine, du tableau des mercuriales.
DEUXIÈME PARTIE.
DOCUMENTS GÉNÉRAUX.
CHAPITRE PREMIER.
PUISSANCES.
FRANGE.
Napolbon III, Charles-Louis, empereur des Français, né le 20 avril 1808, du ma-
riage de Louis-Napoléon, roi de Hollande, et de Hortense-Eugénie, reine de Hol-
lande; marié le 29 janvier 1853, à
EUGÉNIE Marie de Guzman, comtesse de Téba, impératrice des Français, né le 5
mai 1826. De ce mariage:
Napoléon-Eu^ène-Louis-Jean-Joseph, prince impérial, né le 16 mars 1856.
Mathilde-Laetitia Willelmine, ûUe de Jérôme Napoléon, ancien roi de Westphalie,
oncle de l*Empereur, née le 27 mai 1820, marié en 1841 au prince Anatole-Demi-
doff de San-Donato.
Napoléon- Joseph-Gharles-Panl, fils de Jérôme Napoléon, né le 9 septembre 1822,
marié le 30 janvier 1859 à
Louise-Thérèse-Marie-Clotilde, fille de Victor-Emmanuel II, roi de Sardaigne, née
le 3 mars. 1843. De ce mariage :
Napoléon-Victor-Jérôme-Frédéric, né le 8 juillet 1862;
Napoléon-Louis-Joseph-Jérôme, né le 17 juillet 1864.
AUTRICHE.
FRANCois-Joseph I*^ Charles, empereur d'Autriche, roi de Hongrie et de Bohême,
etc.", né le 18 août 1830, marie à Elisabeth-Marie-Eugénie, née le 24 décembre
1037, fille de Maximilien-Joseph , duc de Bavière.
BADE.
Frédéric Guillaume-Louis, né le 9 septembre 1826 ^ grand duc de Bade, dac de
Zaehringhein, marié à Louise-Marie- Elisabeth, prmcesse de Prusse.
BAHÈRE,
Louis Othon-Frédéric-Guillaume, roi de Bavière, le 10 mars 1864, né le 2S aoOt
1845.
BELGIQUE.
LÉoPOLD II, né le 9 avril 1834, marié à Maria-Henrica-Anna, fille de Tarchidnc
palatin Joseph.
BRËSIL.
D. PEDRO II DE Algantaba Jeau-Charles-Leopold-Salvador-Ribiano-Xavler-da-Paula
Leocadio-Michel-Gabriel-Raphaél-Gonzaga, né le 2 décembre 1825, empereur du
Brésil 7 avril 1831, prend lui-même les rênes du gouvernement le 23 juillet 1840,
marié le 30 mai 1843 à
Thérèse-Christine-Marie, fille de feu Ferdinand I", roi des deux-Siciles, né« 14
man 1822.
2S
DÀNENÀRCK.
Christian IX, né le 18 avril 1818, marié en 1842 à Louise-^ilhelmine de Hessel-
Cassel.
ESPAiîNE.
Isabelle II Marie-Louise, né à Madrid le 10 octobre 1830, reine d'Espagne, mariée
le 10 octobre 1846 à
Dom François-d' Assise -Marie-Ferdinand, né le 13 mai 1822, infant d'Espagne.
Marie-Chnstîne, née le 27 avril 1806, fille de feu François I", roi des Deux-Siciles,
veuve du roi Ferdinand YII le29 septembre 1833, mère de la reine, reine douairière.
ÉTATS-ROMAINS.
Pie IX Mastai-Ferretti, né àSinigaglia le 13 mai 1792,évéque d'Imola le 17 décem*
bre 1832, cardinal le 23 décembre 1839, élu pape à Rome le 16 juin 1846.
GRANDE-BRETAGNE ET IRLANDE,
Victoria 1" Alexandrine, née le. 24 mai 1819, reine de la Grande-Bretagne et d?
rirlande le 20 juin 1837, veuve de Albert-François- Auguste- Charles-Emmanuel'
duc de Saxe-Cobourg> Gotha.
GRÈCE.
Georoes I'', proclamé roi le 30 mars 1863.
ITALIE.
Vigtor-Ehmanuel II Marie- Albert-Eugène-Ferdinand-Thomas, né le 14 mars 1820, roi
deSardaigne le 23 mars 1849, roi d'Italie le 25 février 1861 ; veuf le 20 janvier 18^
de Marie-Adélaide-Françoise-Reinière-Elisabeth-Clotilde, archiduchesse d'Autriche.
MEXIQUE.
Maxiuilien I'**, archiduc d'Autriche, Empereur du Mexique le 10 avril 1864,
marié à la princesse Charlotte, fille du roi des Belges Léopold.
PAYS-BAS.
Guillaume III, Alexandre «Paul-Frédéric-Louis, né le 19 février 1817, roi des Pays-
Bas, le 12 mai 1849, marié le 18 juin 1839, à
Sophie-Frédérique-Mathilde, née le 17 juin 1818, fille de Guillaume I", roi de Wur-
temberg.
PERSE.
Nasser-Ed-Din-Sghah, né le 10 du mois de sefer 1247 de l'hégire (1829), monté sur
le trône le 21 du mois de zil-ka'adé 1264 de l'hégire (1848).
PORTUGAL.
bon Luiz P', fils de feue la reine Dona Maria II, et de Dom Fernando-Augusto-
Antonio, roi de Portugal et des Algarves le 14 novembre 1861, marié le 25 sep<
tembre 1862, à
Marie-Pie, fille de Victor-Emmanuel, roi d'Italie.
PRUSSE.
FREnGBiG-GuiLLAUME-Loiiis Y, né le 12 mars 1797, roi de Prusse le 2 janvier 1861,
marié le 16 novembre 1823, à
Elisabeth-Louise de Bavière, née le 13 novembre 1801.
RUSSIE.
Alexandre II Nigolaievitsgh, né le 29 avril 1818, empereur de toutes les Rossies;
marié le 28 avril 1841 à
Marjie-Alexandrowna Maximilienne-Wilhelmine-AugusteSophie-Marie, née le 8 août
'1^4, fille de feu Louis II, grand'duc, duc de Hesse.
Nota. — A la suite de la guerre de 1866 entre la Prusse et l'Autriche terminée
par le traité de Prague, le royaume de Hanovre, la Hesse, le duché de Nassau et la
ville libre de Francfort ont été incorporés au royaume de Prusse.
29
SUÈDE ET NORWÉGE.
Charles XV Louis-Eugène, né le 3 mai 1826, roi de Suède et de Norwége le 8
juillet 1859, marié le 19 juin 1850, à
^ilhelmine-Frédérique-Âlexandrine-Anne-Louise, née le 5 août 1S28.
TURQUIE.
Abdul-Aziz, né le 9 février 1830, sultan le 25 juin 1861.
RÉPUBLIQUES.
BoLiviA. — Le généra] Jorge Cordoya, président constitutionnel.
Chili. — J.-J. Ferez, président.
Colombie. — M. le docteur Mdrillo, président.
Confédération argentine. — M. le général Mitre, président.
Confédération grenadine. — M. Manuel Murille Toro, président.
Costa-Rica. — M. le docteur J. Sihenéz, président.
Buenos-Ayres. — Le général B. Mitre, gouverneur de l'Etat.
RÉPUBLIQUE Dominicaine. — le général Cabral, président.
Equateur. — Jeronimo.CARRioN, président.
États-Unis d'Amérique. — Johnson, président.
Guatemala. — Le capitaine général Carrera.
Haïti. — Le général GeffrarDj président.
Honduras. — Le général J. M. Médina, président.
Libéria. — M. Warner, président.
NcARAGUA. — M. le général Thomas Martinez, président.
Nouvelle-Grenade. — M. Manuel Murillo Toro, président.
Pabaguat. — L. Exe. Dom Carlos Antonio Lopez, président.
Pérou. — S. Exe. le général Pezet, président.
San-Salvador. — M. Duenas, président.
Suisse. — M. Planta, président du Conseil fédéral.
Uruguay, — Venancio Florès, président. ,
Venezuela. — Le général Blanco, président.
VILLES LIBRES.
Brème (ville libre et anséatique). — M. Duckwitz, sénateur, chargé du département
des affaires étrangères ; M . Mohr, bourguemestre.
Hambourg (ville libre et anséatique). — M. Kellin^husen (H), bourguemestre.
Lubeck (ville libre et anséatique). — M. Roeck, sénateur, bourguemestre^résident.
AMBASSADEURS ET MINISTRES FRANÇAIS
résidant près les puissances étrangères.
Autriohe. — s. Exe. M. le duc de Grammont, ambassadeur à Vienne.
Bade. — M. le marquis de Cadore, env. extr. et min. plén,, à Carlsruhe.
Bavière. — M. le comte de Comminges-Guitaud, min. plén., à Munich.
Bbligque. — M. le vie. des Méloizes-Fresnoy, env. extr, et min. plén., à Bruxelles.
Brésil. — M. le chev. de Saint-Georges, env. extr. et min. plén., à Rio-Janeiro.
Brunswick. — M. le marquis de Perrière le Vayer, ministre plén., à Hanovre.
Chine, — N,..., ministre plénipotentiaire, à Shang-Haï.
Confédération argentine. — M. Lefèvre de Bécour, min. plén., à Parana.
Confédération germanique. — M. le comte de Reculot, envoyé extraordinaire et
ministre plénipotentiaire, à Francfort.
Dan^harck. — iM. Baudin, envoyé extr. et ministre plénip., à Copenhague.
EspAGKE. — M. Mercier, ambassadeur, à Madrid.
Etats-Romains. — le comte de Sartiges, amb., à Rome.
Etats-Unis (Amérique septentr.). — M. Berthemy, envoyé extraordinaire et mi^
nistre plénipotentiaire, à ^hasington.
30
Grande-Bretagne et Irlande. — • M. le prince de la Tour d'Auvergne, ambassa-
deur à Londres.
Grecs. — M. de Gobineau, envoyé extraordinaire et ministre plénip., à Athènes.
Hanovre, — M. le comte de Reiset, env. extr. et min. pién., à Hanovre.
Hesse-Electorale. — M. le comte de Bondy, env. extr. et min. plénip., à Cassel.
Hessb (Grand Duché). — M. le comte d'Astorg, min. plénipotentiaire, a Darmstadt.
Mbgklenbourg et ylles libres. — M. Cintrât (Ed.), envoyé extraordinaire et
ministre plénipotentiaire, à Hambourg.
Mexique. — M. de Montholon, envoyé extraordinaire et min. plénip., à Mexico.
Nassau. — - M. le comte d'Astorg, mmistre plénipotentiaire, à Darmstadt.
Nouvelle-Grenade. — M. le baron Goury de Roslan, envoyé extraordinaire et
ministre plénipotentiaire, à Bogota.
Pays-Bas. — M. Baudin, envoyé extraordinaire et ministre plén., à La Haye.
Perse. — M. le comte de Massignac, ministre plénipotentiaire, à Téhéran.
Portugal. — M. le marquis de Montholon, envoyé extraordinaire, et ministre
plénipotentiaire, à Lisbonne.
Prusse. — M. Benedetti, ambassadeur, à Berlin.
Russie. — S. Exe. le baron de Taileyrand-Périgord, ambassadeur à St-Pétersbourg.
Italie. •— M. le baron de Malaret, envoyé extraordinaire et min. plénip., à Turin.
Saxe (Royale). — M. le baron Forth-Rouen. envoyé extr. et min^ plén., à Dresde.
Saxe (Grand -Ducale). — M. le baron de Belcastel, ministre plénip., à ^eimar.
Suède etNoRWEGE — M. Fournierj envoyé extraord. et min. plén., à Stockolm.
Suisse. — le marquis de fianneville, ambassadeur près la confédération helvéti-
que, à Berne.
Turquie. — M. Bourée,ambassadeur à Constantinople.
'Wurtemberg* — M. le comte deDamrémont, env. extr, et min. plénip., à Stuttgard.
MAISON DE L'EMPEREUR.
MAISON CIVILE.
Grande Àumônerie,
Mgr. Georges Darboy, archevêque de Paris, grand-aumônier.
Mgr. Tirmarche, évêque d'Arras, aumônier.
Service du grand-maréchal du Palais.
S. E. M. le maréchal Vaillant, sénateur, membre du Conseil privé, grand-maréchal
du palais, ministre de la maison de l'Empereur et des Beaux-Arts,
MM. le général de division Rolin, adjudant général du Palais.
le baron de Montbrun, baron de Yaraigne, de Yalabrègue de Lawœstine, le
baron Mono de Tlsle, préfet du ualais.
le comte Leçic, premier maréchal-aes-logis du palais.
le baron Emile Tascher de la Pagerie, Oppermann. maréch.-des-log. du palais.
, le général de brigade Lechesne, gouv. des palais des Tuileries et du Louvre,
le colonel Thiérion, gouverneur du palais ae Saint-Gloud.
Service du grand-chambellan.
S. E. M. le duc de Bassano, sénateur^ grand-chambellan.
MM le vicomte de La Perrière, premier chambellan.
le duc de Tarente, le vicomte d'Arjuzon, le comte Olivier de Walsh, le mar-
quis de Conegliano, le baron de Bulach, le vicomte de Laferrière, le mar-
Suis de Trévise, le comte d'Aiguevives, le marquis d'Havrincourt, Eugène
e Rayneval, vicomte de Gastex, chambellans.
le vicomte Aguado et le comte Léon de Contades, chambellans honoraires.
M. Conti, secrétaire deTEmpereur; M, Piétri, secrétaire particulier de l'Empereur,
chef du cabinet.
M. Sacaley, sous- chef.
M. Alfred Maury, membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, biblio-
thécaire du palais des Tuileries.
M. le docteur Conneau, directeur du service des dons et secours.
M, Peupin, directeur-adjoint.
34
Senice du grand éeuyer.
MM. le général Fleury. aide-de-camp de TEmpereur, grand-écuyer.
Davillier-RegnaDlt de Saint-Jean-d'Angely, premier éeuyer.
le baron de Bourgoing, de Grammont, le baron Lejeune, le comte de Gastel-
bajac, Davillier, le marquis de Caux, le marquis de la Tour du Pin Mon-
tauban, le prince Stanislas Poniato^ski, le comte Ântonin du Bourg,
M. Raimbeaux, écuyers.
Service du grand veneur.
MM. le prince de la Moscowa, aide-de-camp de l'Empereur, grand-veneur,
le marquis de Toulongeon, premier veneur.
N..., commandant des chasses à tir.
le baron Lambert et le marquis de Latour-Maubourg, député, lieu** de yénerie.
le baron De Lage du Chaillou, lieutenant des chasses à tir.
Service du grand-mailTe des cérémonies»
S. E. M. le duc de Gambacérès, sénateur, grand-maltre des cérémonies.
MM. Feuillet de Couches et le baron de Lajus, introducteurs des ambassadeurs
maîtres des cérémonies.
Jules Lecocq et le baron Sibuet, aides des cérémonies, secrétaires à rintro-,
duction des ambassadeurs.
Services divers.
MM. de Bure, trésorier général de la couronne.
Charles Thélin, trésorier de la caisse.
Auber, memb. de l'Institut^ dir. de la musique de la chap* et de la chambre,
le docteur Conneau, premier médecin de l'Empereur.
Andral, Ra^er, Jobert de Lamballe, le baron Hippolyte Larrey, Corvisart et
Arnal, médecins et chirurgiens ordinaires,
le baron Paul Dubois, chirurgien-accoucheur.
Levy^ Bouillaud, Cloqiiet, Yelpeau, Yernois, Mélier, Alquié, Tardien et Lhe-
ritier, médecins et chirurgiens consultants.
Delaroque fils, Tenain, Longet, Boulu, de Pietra Santa, Maifeî, Dayaine et
Berrier-Fontaine, médecins et chirurgiens par quartier.
MAISON MILITAIRB.
S. E. M. le Maréchal Vaillant, ministre de la maison militaire de l'Empereur.
M. le général de division Rolin, adjudant général du palais.
Aides de c««p de l'Empereur. j >^,^-eol»aSi5;>ril"'''-
MM. le comte Roguet, sénateur, général i
de division. [ Chef du cabinet iopographique
le comte de Goyon, gén. de divis.
de Failly, id.
le comte ae Montebello, id.
Le Bœuf, id.
Frossard, id.
MoUard, id.
le bar. Yvelin de Béville, id.
le prince de la Moskowa, id.
Fleury,
yice-am., Jurien delà Gra-
vière. id.
de Waubert de Genlis, gén. de brig.
Castelnau, id.
le marquis de Toulongeon, id.
le comte Lepic, id.
de l'Empereur.
le baron Yvelin de Béville, général
de division.
Officiers d^otdonnance.
MM. Stoffel. chef d'esc. d'artillerie.
Yerchere de Reffye, caç. d'artillerie.
Lescot, cap. de cavalerie.
Rolin, capitaine d'état-mi^or.
d'Aubigny, capitaine d'infanterie,
de Ligniville, id.
Duper ré, lieutenant de vaisseau.
Lamey, cap. du génie.
Ney aElchingen.
32
ESCADRON DB8 CENT-GARDBS A CHEVAL.
M. Yerly, lieutenant-colonel, commandant.
GARDE IMPéRlALB.
Etat-major général : Son Exe. M. le maréchal Regnauld de Saint-Jean-d'Aneélv
commandant en chef. ^'
MAISON DE L'IMPÉRATRICE.
M-" la princesse d'Essling, grande maîtresse de la maison,
la duchesse de Bassano, dame d'honneur.
la comtesse de Montebello, la baronne de Pierres, la vicomtesse Aguado la
marquise de Latour-Maubourg, la comtesse de Labédoyère, la comtesse de
La Poeze, la comtesse de Lourmel, la comtesse de Rayneval, de Sancv
de Saulcy, la baronne de Viry-Cohendicr, M»» Carette. dames du palais.
MTLf 1* ^^"^t^sse de Pons de Wagner, dame lectrice.
MM. le duc Ch. de Tascher de la Pagerie, sénateur, premier chambellan.
le comte de Lezay-Marnezia, le marquis de Piennes, le comte de Cossé Bris-
sac, chambellans,
le baron de Pierres, premier écuyer.
le marquis de la Grange, écuyer.
Damas-Hinard, secrétaire des commandements.
De Saint-Albin, bibliothécaire particulier.
MAISON DU PRINCE IMPÉRIAL.
MM. Bachon, écuyer.
Barthez, médecin.
Monnier, précepteur.
Mme l'amirale firuat, gouvernante des enfants de France.
V
MINISTRES (par rang d'ancienneté).
S. E. M. Rouher, ministre d'Etat.
— Baroche, Garde des Sceaux, ministre de la Justice.
"" B^aui-AÏts^'"'''''''''''' ™>"i**^^^ d« la Maison de l'Empereur et des
— Vuitry, ministre, présidant le Conseil d'Etat.
— le maréchal comte RaJidon, ministre de la Guerre.
"■ 4.h?]?I ^17^ ^i^^^^•'^.H"P"^^"*'^*' ministre de la Marine et des Colonies
— Achille Fouldj mmistre des Fmances. ^"luuies».
— La Valette, ministre de l'Intérieur.
"" Pr^^îi'S^'"^?.^*''® de l'Instruction publique et des Cultes.
~" il^^^i^ S^^'""' ministre de l'Agricult., du Comm. etdes Travaux publics
— De Moustiers, ministre des Affaires étrangères **<*v<iu.v puoncs
S. M. TEmpereur.
MM. Achille Fould.
Troplong.
Baroche.
duc de Persigny.
CONSEIL PRIVÉ.
MM. maréchal Vaillant
comte Colonna Walewski.
Magne.
Drouin de Lhuis.
33
SÉNAT.
S. E. M. Troplong, président du Sénat.
M. Delangle. premier viee-président.
MM. le marécnal comte Baraguay d'Hilliers, le maréchal comte Regnault de Sain^
Jean d'Angely, Delan^le, de Royer, vice-présidents.
N...., grand-référendaire.
Boudet, secrétaire.
Sénateurs de droit:
S. A. I. le général prince Napoléon, S. A. le prince Louis-Lucien Bonaparte,
S. A. le prince Lucien Murât.
LL. £E. les cardinaux de Bonald, Mathieu, Gousset, Donnet, Billiet, de Bonne-
chose.
LL. EExc. les maréchaux Vaillant, comte Baraguey d'Hilliers, comte Randon,
Ganrobert, de Mac-Mahon duc de Magenta, comte Regnault de Saint-Jean d'Angely,
Niel, Forey, l'amiral Rigault de Genouilly, maréchal Bazaine.
Sénateurs nommés par VEmpereur^ par ordre alphabétique:
MM. marquis d'Audiffret, Barbaroux, vicomte de Barrai, Baroche, Ferd. Barrot,
Ad. Barrot, duc de Bassano, comte de Béaru, comte de Beaumont, marquis de
Belbœuf, Boinvilliers, Bonjean, Boitelle, comte Joseph Boulay de la Meurthe, comte
de Bourqueney, baron Brénier, Caignart de Sdulcy, duc de'Cambacérès, général
Camou, général de division Carrelet, comte X. de Casabianca, vice^miral comte
Gécille, Chabrier, baron de Chapuys-Montlaville, Charon, de Chasseloup-Laubat,
baron de Chassiron, Chevalier (Michel), comte Clary, Chevreau, Corta, général
Gousin-Montauban comte de Palikao, marquis de Croix, Darboy, Dariste, général
Damnas, comte Delamarre, Devienne, Doret, Drouyn de Lhuys, Dumas, baron
Ch. Dupin, Elie de Beaumont, marquis d'Espenilles, général Fleury, Favre,
gén. comte de Flahaut, Achille Fould, marquis de Gabriac, général Gémeau, Ger-
miny, marquis de Girardin, Godelle, de Goulhot de Saint-Germain, de Goyon,
marquis de La Grange, marquis de Gricourt, vice-amiral baron Grivel, baron
Gros, comte de Grossolles-Flamarens, baron Haussmann, baron de Heeckeren,
gén. Herbillon, Ibis de Butenval, Hubert-Delisle, général Husson, Ingres, comte
de la Labédojrère, baron de Ladoucette, duc de La Force, vicomte de La Gué-
ronnière, général vicomte de Lahitte, Laity, gén. marq. de Laplace, Larabit,
comte de la Riboissière, marquis de La Roche-Jacquelein, gén. comte de La Rue,
marquis de Lavalette, Lebrun. Lefebvre-Duruflé , comte Lemarois, baron Leroy,
Ernest Le Roy de Saint-Arnaud, comte de Lesseps, gén. Levasseur, Le Verrier,
Magne, comte Mallet, gén. de Martimprey, Maupas, général Mellinet, de Mentque,
Mérimée, de Mésonan, Monnier de la Sizeranne, duc de Moutebello, général de
Montréal, général prince de la Moskowa, Nieuwerkerke, duc de Padoue, duc de
Persigny, Persil, gén. baron Renault, baron de Richemont (Paul), Rouher, Rou-
land. Royer, Sainte-Beuve comte de Salignac-Fénélon, Saulcy, général comte
de Schramm, comte de Ségur d'Aguesseau, comte Siméou, Suin, vicomte de
Suleau, duc de Tascher de la Pagerie, Thayer (Amédée), Thierry (Amédée),
général Thiry, de Thorigny, Tourangin, vice-amiral Tréouard, duc* de Trévise,
baron de Varenne, duc de Vicence, Villemain, baron Vincent, général Joseph
Vinoy, Vuillefroy, prince de Wagram, gén. comte de Waldener.
CORPS LÉGISLATIF.
B. E. M. le comte Walewski, président, membre du Conseil privé,
M.M. Schneider et Leroux, vice-présidents.
BussoN, comte Murât (Joachim), comte Lepeletier d'Aunay, marquis
de Talhouet, Séverin Abbatucci, Noubel secrétaires.
HÉBERT, gén. de division, de Romeuf, questeurs.
3
u
DÉPUTE!^, MM.
Ain. — Comte Léopold Lehon, N..., Bodin.
Aisne. — Hébert, Vilcoq, Malézieux.
Allier. — Baron de Veauce, Desmaroux de Gaulmin, Ed. Fould.
Alpes (Basses-)* col. Réguis.
Alpes (Hautes-). — Garnier.
Alpes (Maritimes). — Lubonis, Masséna.
Ardèche. — général Dautheviile, comte deRochemure, marq. de ta Tourelle.
Ardennes. — De Montagnac, baron de Ladoucette, Sibuet.
Arièqe. — Didier, Busson.
Aube. — Général vicomte de Rambourgt, de Plancy.
Aude. — Uoques-Salvaza, Peyrusse.
Aveyron. — Girou de Buzareingues, Calvet-Rogniat, Auguste Chevalier.
Bouches-du-Rhône. — Berryer, Bournat, de Chartouse, Marie.
Calvados. — Bertrand, Douesnel-Dubosq, comte de Colbert-Chabannais.
Cantal. — De Parieu, Creuzet.
Charente. — Ernest Gellibert des Séguins, Planât, André.
Charente-Inférieure. — baron Vast-Vimeux, Bethmont, Roy de Loulay, baron
Escbassériaux.
Cher. — Comte de Nesle, Guillaumin.
Corrèze. — Lafon de Saint-Mur, Mathieu.
CoR?E. — Abbatucci (Séverift), Gavini.
Côte-d'Or. — Magnin Philippon, Marey-Monge, Roîle.
CoTEs-DU-NoRD. — GlaisBizoin, Le Gorrec, comte Paul de Champagny, oomté
de Latour, de Janzé.
Creuse. — Deiamarre, Sallandrouze de Lamornaix.
DoRDOGNE. — Dupont (Paul), comte Boudet, De Lavalette, Taillefer.
DouBS. -— Marquis de Conegliano, Latour-Dumoulin.
Drôme. — Lacroix de Saint-Pierre, de Luzy Pelissac, Morin.
Eure. — Duc d'Albufera, Philémon Fouquet, comte d'Arjuzon, Petit.
EuRE-ET-LoiR. — Vicomte Reille, général Lebreion.
Finistère. — Comie Du Couëdic, Conseil, Dein, Bois-Viel.
Gard. — Talabot, Bravay, Fabre, André Edouard.
Garonne. (Haute-). — Comte d'Aiguesvives, comte de Campaigno Piccioni,
Duplan.
Gers. — Belliard, comte de Lagrange (Frédéric), Granier de Cassagnac.
Gironde. — Curé, baron Travot, Emile Pereire, baron David, Arman.
HÉRAULT. — Pagézy, Roulleaux-Dugage, Gazelles.
Ile-et-Vilaine. — Marquis de Pire, comte Caffarelli, deJDalmas, de la Guis-
tière.
Indre. — Charlemagne (Raoul), Delavau.
Indre-et-Loire. — Gouin, de Guinemont, Marne.
Isère. -- Casimir Royer, Arnaud, de Voize, Flocard de Mépieu, Faugler.
Jura. — Dalloz (Ed.)» comte de Toulongeon.
Landes. — De Guilloutet, Corta,
Loir-et-Cher. — Vicomte Clary, Crosnier.
Loire. — Francisque Balay, Dorian, Bouchetal-Laroche, deChastelus.
Loire (Haute). — Marquis de Fûy de Latour-Maubourg, de Romeuf.
Loire-Inférieure. — Thoinet, Lanjuinais, Simon, Fleury.
Loiret. — Nogent-Saint-Laurens, duc de Tarente, vicomte de Groucfay.
Lot. — Comte Murât, Deltheil.
Lot-et-Garonne. — Noubel, Dolfus, vicomte de Richemont.
Lozère. — Vicomte de Chambrun.
Maine-et-Loire, — Segris, Berger, Louvet, comte de Las-Gazes.
35
SAUGHE. — Havin, de Saint-Germain, Brohyer de (.ittirière, général Meslin.
ARNE. — N.., Ch. Perrlei*, Werlé. ^ ,
Marne (Haute-). — Baron de Lespérut, Gbauchard.
Mayenmb. — Leclerc-d'Osmonville, baron Mercier, baron de Pierres.
Meorthb. — Drouot, baron Duquel, Eugène Ghevandier.
Meuse. — Millon, baron de Benoist, Ohadenet.
Morbihan. — Kercado, Le Melorel de la Haichois, comte de Cbampagny.
MosËLLp. — Le colonel Hennocque, de Wendel, baron de Geiger.
Nièvre. — Boucaumont, Richard de Montjoyeiix, comte Lepeletier-d*Aunay.
Nord. — Kolb-Bernard, Brame, Lambrecht, Plichon, d'Havrincourt, René
Hamoir, des Rot ours, Stiévenart-Béthune, Seydoux; Godard-Desmarets.
Oise. — Baron de Corberori, vicomte de Plancy, Lemaire.
Orne. — Dé Chasol, N..., comte de Torcy.
Pas:DE-Calais. — Pisrron-Leroy, Dolebccque, Pinard, Jourdain, Martel.
Puy-duDôme. — Mège, N...., Christophe And rieux, Dumiral.
PVRÉNÉES (B.) — N...., Larrabure, Etcheverry.
Pyrénées (Hautes-). — Ed. Fould, Achille Jubinal.
Pyrénées-Orientales. -« Isaac Péreire.
Rhin (Bas-). — Baron de Bussierre, Goulaux, comte Hallez-GIaparède, baron
de CœhorA. >
Rhin (Haulr). — Lefébure, baron de Reinach, West, Aimé Gros.
Rhône. — Perras, Hénon, Laurent Descours, Jules Favre, Terme.
Saône ^Haute-). — Marquis d'Andelarre, marquis de Grammont, de Marmier.
Saône-et-Loire. — Schneider, Ghagot, de Ghiseuil, N..., de Biarbantanne.
Sarthe. — Hâentjens, Lpret-d^Aubigny, marquis deTalhouct, prince deBeau-
vau (Marc).
Savoie. — De Boigne, Palluel.
Savoie (Haute-). — Bartholoni, Pissard.
Seine. — Ollivier, Ernest Picard, Peiletan, Darimon, Carnot, Thiers, Gué-
roult, Garnier*Pagès, Jules Simon.
Seine-Inférieure. — PouyerQuertier, Quesné, de Corneille, Lédicr, Barbet,
Ancel.
Seine-et-Marne. — Baron de Beauverger, de Jeaucourt, Josseau.
Seine-etOise. — baron Garueide Saint-Martin, Darblay jeune, Dambry, Mau-
rice Richard.
SÈVRES (Deux-)* — David (Ferdinand), Eugène Lasnonnier, Leroux (Charles).
^oHiiE. — Cosserat, Conneau, de Morgan, Sénéca, Gressier.
Tarn. — Eugène Péreire, Daguilhon-I'ujol, général baron Gorse.
Tarn et-Garonne. — Comte Janvier-Delamoltc, Belmontet.
Var. — Lescuyer-d'Attainville, vicomte de Kervéguen.
Vaucluse. — Millet, l^amard.
Vendée. — marquis de Ste-Hemàine Leroux (Alfred), de la Poëze.
Vienne. — DeSoubeyran, Bourlon, Robert deBeauchamp.
Vienne (Haute). — Noualhier (Armand), Calley de Saint- Paul.
Vosges. — Buffet, Aymé, baron de Ravinel.
Yonne. — Frémy, Javal (Léopold), Le Comte (Eugène).
CONSEIL DȃTAT.
I'Ewpbrbur,
S. A. I. le Prince Napoléon.
S. E. M. VuiTKY, ministre président.
36
MM. de Parieu, vice-président^ président de la section de législation, justice et
affaires étrangères.
Quentin Beacjchard, président de la section du contentieux.
Chaix-d'Est-Ange, président de la sect. des trav. publics et des beaux-arts.
le général de division âllard, président de la section de la guerre, de la
marine, de l'Algérie et des colonies.
De Forcade La Roquet te, président de la section des finances, de l'agricul-
ture et du commerce.
DuTERGiER, président de la section de Tintérieur, de l'instruction publique
et des cultes.
Conseillers d*Elat en service ordinaire,
«
MM. Lacaze, Cuvier, Marchand, Flandin, Boulatignier, Conti, Heurtier, vi-
comte de Cormenin, Maigne, Comudet, comte E. Dubois, baron Quinette, Blon-
del, comte de Chantérac, baron Léon de Bussière, vicomte de Rongé, Gasc, Du-
vergier, Lestiboudois, vicomte du Martroy, Le Play, Bréhier, A. Blanche, Man-
ceaux, Langlais, Bavoux, Chassériau, Abbatucci, Bataille, Gomel, de Lavenay,
Riche, Loyer, Besson, Merruau, Gandin, Gaslonde, Marchand, Vernier. Genteur,
Jahan, Ozenne, Boilay, comte Treilhard, Bayle-Mouillard, Chamblain, Migneret,
Pascalis, Pinard, général Ambert, Goupil, L'Hôpital.
Conseillers d'Elat en service ordinaire ^ hors sections .
MM. Darricau, de Boureuille, de Franqueville, baron de Roujoux, Gauthier,
Mercier-Lacombe, Dupuy de Lôme, Barbier, Vandal, Pelletier, Anselme Petétin,
gén Blondel, Chamblain, Lenormant, Haudry de Janvry, Ghabarnacy de Marnas,
Guillemot, Sigaut, de Saint-Paul, Charles Robert, de Bosrédont, Alfred Blanche.
Secrétaire-général du Conseil d'Etat,
M. de la Noue-Billault, ayant titre et rang de conseiller d'Etat.
Maîtres des JRequétes de première classe.
MM. Pascalis, Léon Berger, baron Ch. de Chassiron, vicomte Redon de Beau-
préau. Du Berthier, vicomte Portalis (Ernest), comte d'Argout, comte de Ségur,
baron de Bernon, Grignon-de-Montigny, Aubernon, de Maupas, Leblanc (Ernest),
C. Robert, de Cardon de Sandrans, vicomte de Missiessy, Aucoc, Fouquier, For-
toul, Ed. Boinvilliers, Marbeau.
Maîtres des Requêtes de deuxième classe.
MM. baron de Monteur, vicomte de Gasabianca, Mesnard, Hudault, Faré, de
Bosredon, Bordet, comte de Belbeuf, Bauchart, Cottin, Le Roy, Ad. Moreau,
Taigny, Bartholony, Bayard, de Ravignan, Perret Brincard, Hély d'Oissel, vicomte
de Lucay^ de Meynard, Arthur Legrand, de Baulny.
Auditeurs. — 1" classe.
MM. Le Chanteur, Bartholony. comte de Renepont, Lefèvre-Fontalis, Bouard,
Bessières, Walkenaer, Chadenet, baron de Lacoste du Vivier, d'Hauteserve, baron
de Mackau, Godard de Rivocet, David, Flandin, Braûn, G Rouher, Bérard de
Chazelles, vicomte Dubois, Alcock, comte de Crévecœur, Kratz, Cohen, Ginoux de
Fermon, de Guigné. Sauvage de Branle, Danyau, Pétiet, Jacquet, de Barthélémy,
Lecomte, baron de Vaufreland, Monnier, comte de Reverseaux, Roussigné, Ghau-
chat, Savoye. Plantier, Lombard de Buffières, Jonglez de Ligne, Grandidier, de
Join ville, Pélissier, de Feligonde, Regnault de Savigny, Flourens.
2« classe.
MM. comte de Saint-Gilles, de Villeneuve, Bégé, baron de Verneaux, vicomte
des Roys, Cbrdiei (Edgard), de Voyer-d'Argenson, JoUy de Bameville, de Raynal,
de Franqueville, de I/Aigle, Pastoureau, Thureau-Dangin, Goupy, le Loup de
Sancy, Genttur, Darcy, Duchaussoy, Brinquant, Join-Lambert, Fould (Paul),
Legrand (Anatole), LefAure, Mage, Lachenal, Ramond, de Benoist, de Frédy, de
37
Cronsàz-Cretet, Le Marchant, Boselly, de Rougé, Vaïsse, Dutilleul, Thierry,
Artaud -Haussraann, de Romeuft, le marquis de Compiègne, Sazerac de Forges. *
COUR DE CASSATION.
Premier Président -
S. Ex. M. Troplong, président du Sénat.
Présidents.
MM. Vaïsse, Pascalis, Bonjean.
Conseillers.
MM. Renouard, Delapalme, Legagneur, Taillandier, Moreau (Auguste), Laborie,
Glandaz, Faustin-Hélie, Quenault, Leroux de Bretagne, Nouguier, d'Oms, Ayliès,
Leserurier, Férey, d'Esparbès de Lussan, Renaud - d Ubexi, baron Zangiacomi,
Mcynard de Franc, Du Bodan, Sevin, Calmètes, Mercier, de Vergés, Pouillaude
de Garnières, Lamv^ Fauconneau Dufrcsnes, Woirhaye, de Peyramont, Ptrrot de
Chezeiies, Gastambide, de Moulon, Guyo, Truchard-Dumolin, baron de Gaujal, de
Vaulx, Pont, Lascoux, Hély d'Oissel, Salneuve, Boucly, RiefiF, Henriot, Dumon.
Procureur général impérial.
M. Delangle.
Avocats généraux,
MM. Blanche, Savai7, Charreins, ùe Peyramont, Fabre, Bédarrides.
Greffier en chef.
M, Bernard.
HAUTE-COUR DE JUSTICE.
Conseillers à la Cour de Cassation composant la Haute-Cour.
CILàHBRB DE MISE EN ACCUSATION.
Juges.
MM. Legagneur, D'Oms, Laborie, Delapalme, Calmètes.
Juges-suppléants.
MM. Meynard de Franc, Lascoux.
CHAMBRE DE JUGEMENT DE LA HAUTE-COUR.
Juges.
MM. Leroux de Bretagne, Quenault, Le Serurier, Zangiacomi, Glandaz,
Juges-suppléants.
MM. Pouliaude de Camières, Boucly.
COUR DES COMPTES.
Premier Président.
M. De Royer.
38
Préiidents de Chambres, '
MM. Pelletier, Grandet, Ribouet.
ConseUUti-mijAvret*
MM. Gaulthier de Lizoles, GatUthier d'Haniteserve, Passy (Félix), Adam, Musnier
de Pleinges, LavoUée, Martin, Serveux, Petitjean, Arnault,Dusommerard, Reynaud
de Barbarin, Morisot, Goussarde, Amédé Berger, Mercier- Lacombe.
ConseiUers référendaires de première classe,
MM. Hunout, David, Dumez, Barré, comte Ogier d'Ivry, Paris, Briatte, Dubois
de l'Ëstang, baron Bartholdi, le comte de Mony-Coichen, de Montheau, Le Rat
de Magnitot, baron Malouet, vicomte 0'D*onneU, Poinsinet de Sivry» Persil, Ber-
ger, de Montheau, Huart de la Marre, de Taillac, baron de Guilnermy, baron
Jard-Panyillier, Damainville, Dufresne, Halloy, Daucbez.
Conseillers référendaires de deuxième classe,
MM. Salet de Gbastanet, Le Brun de Sessevalle, de Peyre, de Loynes, Trubert,
Boucher, Receveau» de Senneville, Derville-Maléchard, Denis de Hansy, deCaral,
de Saint-Paul-Laroche, l'Escalopier, Doyen, Picard (Adolphe), Gauthier d'Haiile-
serve, Bouchard, de J^atena (Gustave), Pécour, Colmet-Dâage, Herinet de Ber-
noville, Lambert, de Riberolles, Picher de Grandchamps, Duseuil, Lafond de
Ladiiye, Ducret, Lefebvre, Bœsse, Le Prieur de Blainvilliers, Lebas de Courmont,
(A.-C.), Paixhans, Lessori de Sainte-Foy, Sylvestre de Sacy, de La Chaussée,
Colleau, de la Rozerie, BioUay, Jaillet de Samt-Cergues Delaltre,, Trianon, Che-
valier, A. de Guerny Costa, de Bonnechose, Toutain, Haincque de Saint-ëénôch,
Yalleraïid de Lafosse, Dorré, Bazy, baron Hermand d'Abancourt, Parent du Chà-
tellet, Ducasse, comte de Bresson, Rouland, de Perthuis de Laillevault, Emile
Magne, Roger, Gôsset, Boissaux.
Auditeurs des Comptes de première classe,
MM. Hémard, deFinfe, NoUeval, Rihonet, Pichaultde Lamarlinière, deBerthois
Péghoux, de Roquefeuille, Vincent, Féron.
Auditeurs des Comptes de deuxième classe,
MM. Reboul, Fagniez, Donault, Hureau de Sénarmont, Féry d'Esclands, de Billy,
de Chamberet, Labordère, Denis de Senneville, Barbier de la Serre.
Procureur général impérial.
M. le comte de Casablanca.
Greffer en chef.
M. Ficot-Lepage.
COUR IMPÉRIALE DE PARIS.
Premier Président.
M. Devienne, sénateur.
Présidents de Chambres.
MM. Cascnave, Anspach, Barbier, Hâlon de la Goupillière, Filhon, Tardif,
Massé.
Conseillers.
MM. vicomte de Bastard d'Estang, Le Gorrec, Mourre, Jurien, marquis de Ma-
leville, Salvaing de Boissieu, Monsarrat, Faget de Baure, Perrot de Chezelles
(Claude), de Saint-Albin, Pinard, Lenain, Fraissynaud, Thévenin, Bonneville de
%9 !
Marsangy, d'Efirbelot, Le Peletier d'Aunay, Flanclin, Martel, Metzinger, Le Goni- .
dec, Brault, Berriat-èaint-Prix, Du Barle, Saillard, Gonchon, Pasquier, L'Ëves- j
que, Puissan, Portier, Picot, Gallois, Beansire, Monsis, Genreau. Bertoelin, Gouget, f
Gislain de Bontin, Gamusat-Busserolles, Guillemard, Puget, Falconnet, RoUanci de
Villargues, Moreae, Gautier de Charnacé, Labour, Ëstignard de la Faulotte, Bon- <|
Befoià, Desaulcrais, La Caille^ Dni'onr, Hetlo, Glappier, Salomon, Grainail, Delà,
borde, Pa^e-iMai&pnfort, Marie, Kohauit de Fleury, de Lalain Gbomel, Bertrand- «
Nacquart, Mahon. Valentin Smith, Dobignie, Alexandre Daniel, Benoit, Burin Des-
roziers, Saunac, Dumas.
PARQUET.
Procureur-Général impérial.
M. Ghabanay de Marnas.
Avocats-Généraux.
MM. De Vallée, Roussel, Salle, Dupré-Lasale, Descoutures, Senard, Brière-
Valigny.
Substituts du Procureur-Général impérial.
MM. Sallenlin, Armet de Lisle, Ducreux, Genreau, Bondurand, Try, Jousse
lin, Merveilleux-Duvigneau, Laplagne-Barris, Rousselle, Thomas.
Greffier en chef : M. Lot.
40
COURS IMPÉRIALES DES DÉPARTEMENTS.
Agen. Gers, Lot, Lot-et-Garonne.
M. Sorbier, premier président.
M. Sigaudi , procureur -général impé-
rial.
Aix. Bass. Alpes, Bouch.-du-BhÔne, Var.
M. Rigaud, premier président.
M. Merville, procureur-général impérial.
Amiens. Aisne, Oise, Somme.
M. deThorigny, sén., premier président.
M. Saudbreuil , procur .-général impér.
Anges. Maine-et-Loire, Mayenne, Sarthe.
M. Métivier, premier président.
M. Damis, procur.-général impér.
Bastia. Corse.
M. Germanes,premier président.
M. Bécot, procureur-gen. imp.
Besançon. Doubs, Jura, Haute-Saône.
M. Loiseau, premier président.
M. Blanc, procureur-général impérial.
Bordeaux. Charente, Dordogne, Gironde.
M. Raoul Duval, premier président.
M. Du Beux, procur .-gêner, impér.
Bourges. Cher, Indre, Nièvre.
M. Corbin, premier président.
M. Robert de Chêne vière, proc.-gén. imp.
Caen. Calvados, Manche, Orne.
M. Dagalliai, premier président.
M. Rabou, proc.-gén. impérial.
Chamrért. Savoie, Haute-Savoie.
M. Dupasquier, premier président,
M. Mourier, proc.-gén. impérial.
CoLMAR. Bas-Rhin, Haut-Rhin.
M. deBigorie deLaschamps, pr. présid.
M. Levieil delà Marsonnière, pr.-gén. imp .
Dijon. Côte-d'Or, Saône-et-Loire,
Haute-Marne.
M Neveu-Lemaire, premier président.
M. Lenormant, proc.-gén. impérial.
Douai. Nord, Pas-de-Calais.
M. Paul, prem. présid.
M. Mororette,i)roc.-gén. impér.
Grenoble. Hautes- Alpes, Drôme, Isère.
M. Bonafoux, premier président.
M. Moisson, procur.-genéral impér.
Limoges. Corrèze, Creuse, Haute-Vienne.
M. St-Luc-Courborieu^ premier pr.
M. Olivier, proc.-géneral imp.
Lyon. Ain, Loire. Rhône.
M. Gilardin, premier président.
M. Gaulot, proc.-général impér.
Metz. Ardennes, Moselle
M. le baron Aiméras-Latour, premier pr.
M. le baron de Gérando, proc.-gén. imp.
Montpellier. Aude, Aveyron, Hérault,
Pyrénées-Orientales.
M. Goirand de la Baume, premier pr.
M. Dessauret, proc.-gén. impér.
Nancy. Meurthe, Meuse, Vosges.
M. Lézaud, premier président.
M. Lcclerc, proc.-général impér.
Nîmes. Ardèche, Gard, Lozère,
Vaucluse.
M. Goirand de Labaume, prem. présid.
M. Gouazé, procureur-général impérial.
Orléans. Indre-et-Loire, Loir-et-Cher,
Loiret.
M. Duboys(Ernest), premier présid.
M. Grandperret, proc.-général impér.
Paris. Aube, Eure-et-Loire, Marne,
Seine, Seine-et-Marne, Seine-et-
Oise, Yonne.
M. Devienne, premier président, sénateur.
M. Cordoèn, procureur-gén. imp.
Pau. Landes, Basses-Pyrén., Hautes-
Pyrénées.
M. de Romeuf, premier président.
M. Durand- Fornas, procureur-gén. imp.
Poitiers. Charente-Inférieure, Deux-
Sèvres, Vendée^ Vienne.
M. Fortoul, premier président.
M. Damay, procur.-genéral impérial.
Rennes. Côtes-du-Nord, Finistère, Ile^
et-Vilaine, Loire-Infér., Morbihan.
M. Camescasse, premier président.
M. Bardou, procur.-général impér.
RioM. Allier, Cantal, Haute-Loire,
Puy-de-Dôme.
M. Moisson, premier présid. ^
M. Chevalier, procur.-général imper.
Rouen, Seine-Inférieure, Eure.
M. Massot-Regnier, premier presid.
M. Millevoye, proc.-gén. imper.
Toulouse. Ariége, Haute-Garonne,
Tarn, Tarn-et-Garonne.
M. Pion, premier président.
M. Dupré, proc.-gen. impérial.
Alger. Bône, Oran, Philippeville,
Blidah, Constantine.
M. Pierrey, président. , , , .
M. Robinet de Cléry, procur.-genéral imp.
chef du service judiciaire en Algérie.
41
ARCHEVÊQUES ET ÉVÊQUES.
METROPOLES
et
DOGIÈSBS.
ARCHEVÊQUES
et
lÉyftQVES.
Paris
Chartres
Meaax
Orléans
Blois
Versailles
CAMBaAl
Arras
Lto!i et Vienne
Autan
Langres
Dijon
Saint-Claude
Grenoble
Chambéry
Annecy
Rouen
Bayeux
Eyreux
Séez
Coutances
MMgrt,
Darboy, arch.
Regnault
Allou
Dupanloup
Pallu Duparc
Mabile
Régnier, arch.
Lequette
le card. de Bonald, ar.
De Margueryd
Gnérrin
Rivet
Nogret
Ginonihac
cardinal BillieL
Renda
de Bonnecho8e,arch.
Hugonin
Devoucoux
Rousselet (h.-Frédér.)
Bravard
Sens et Auxerre Jollt-Mellon, arch.
Troyes Ravinet
Nevers Forcade
Moulins de Dreox-Brézé
Reims
Soissons
Châlons
Beanvais
Amiens
Tours
Le Mans
Angers
Nanles
Laval
Bourges
Clermont
Limoges
LePuy
Tnlie
Saint Flonr
AlBT
Rodez
Gahors
Mende
Perpignan
Borubauz
Agen
Le card. Gousset, arch.
Dours
Meignan
Gignoux
Bondinet
Guibert , arch.
Fillion
Angebault
Jacqnemet
Wicart
Menjaud, arch.
Féron
Frachand
Lebreton
Berteaud
De Pompignae
N.
Delalle
Grimardias
Foulquier
Ramadie
le card. Donnet, arch.
Le Levezonde Vesins.
MÉTROPOLES
et
DIOCÈSES.
ARCHEVÊQUES
et
évÊQUES.
^ui-n-nj _j-u i -" i -n_r. i -u-i>~i r-i-r'V« - - — — — ^-...^^ » » » ..^...^^^._^,^
MMÇT9.
Angoulême
Gousseau
Poitiers
Pie
Périgneux
Dabert
La Rochelle
Landriot
Luçon
Colet
Saint-Denis (La
Réunion).
Maupoint
Basse-Terre (Guadeloupe). Boutonnet
S-Pierre et Fort
de France
Mouniq.
AUCH
Delamabe, arch.
Aire
Epivent ^
Tarbes
Laurence
Bayonne
Lacroix
Toulouse et
Narbone
Desprez, arch.
Montauban
Doney
Pamiers
Bélaval
Carcassonne
Roullet de la Bouille
Aix, Ales et
Embrun Cbalandon, arch.
Marseille Place
Fréjus et Toulon Jordany
Digne
Gap
Ajaccio
Alger
Besançon
Strasbourg
Metz
Verdun
Belley
Saint-Dié
Nancy
Avignon
Ntmes
Valence
Viviers
Montpellier
Rennes
Quimper
Vannes
Saint-Brieuc
Chambért
Nice
Annecy
Meirieu
Bemadon
( Casanellj d'Istria
* Sarrebayrouse
N..,
le card. MATmEU, arch.
Rœss
Dupont des Loges
Rossât
Géraudde Langaleria
Caverot
Lavigerie
DuBREuiL, arch.
Plantier
Lyonnet
Delcusy
Le Courtier
Brossats DEST-MARC,ar.
Sergent
Becel
David
le card. Billibt, arch.
Sola.
Magnan.
42
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45
CONSERVATIONS FORESTIERES.
4" eonservation. — Oise, Seine, Seine-
et-Oise, Seine-et-Marne.
M. Becquet, conseryateur à Paris.
2. conservation. — Eure, Seine-Infér.
M. de Suzanne, cons. à Rouen.
3. conservation. — Côte-d'Or.
M. Leronyer-Lafosse, cons. à D^on.
4. conservation. — Meurthe.
M. Houdouart, conservateur à Nancy.
5. conservation. — Bas-Rliin.
M. Barte de Ste-Fare, c, à Strasbourg.
6. conservation. — Haut^Rhin.
M. de Frawenberg, cons. à Colmar.
7. conservation. — Aisne, Nord, Pas-de-
Calais, Somme.
M. Bérand, conservateur à Douai.
8. conservation. — Aube, Yonne.
M. Suremain de Missery, cons. à Troyes.
9. conservation. — Vosges.
M. Baudrillart, conservateur à Épinal.
10. conservation. — Ardennes, Marne.
M. Martin, conservateur à Chalons.
11. conservation. — Moselle.
M. de Mec(][uenem, cons. à Metz.
i2. conservation. — Doubs.
M. Youzeau, cons. à Bezançon.
13. conservation. — Jura.
M. Virot, conservateur à Lons-le-Saul-
nier.
M. conservation.— Hautes^Alpes, Drôme,
Isère.
M. Jacquot, cons. à Grenoble.
15. conservation. — Calvados, Manche,
Mayenne, Orne, Sarthe, Eure-et-Loire,
M. Barbereux, cons. à Alençon.
16. conservation. — Meuse.
M. Hun, cons. à Bar-le-Duc.
47. conservation.— Ain, Rhône, Saône ct-
Loire.
M. Fourmont-Tournay, cons. à Mâcon.
i8. conservation. — Ariége, Lot, Haute-
Garonne, Tarn-et-Garonne.
M. Soubirane, cons. à Toulouse.
19. conservation. — Indre - et - Loiret,
Loir-et-Cher, Loiret.
M. Trumeau, conserv. à Tours.
20. conservation. — Cher, Indre, Nièvre.
M. Des Méloizes, conserv. à Bourges.
I . conservation. — Allier, Creuse. Loire ,
Puy-de-Dôme.
M. Desmercières, conserv. à Moulins.
22. conservation. — Gers, Basses-Pyré-
nées, Hautes-Pyrénées.
M. N.... conservateur à Pau.
23. conservation. — Côtes-du-Nord, Fi-
nistère, Ille-et- Vilaine, Loire -Infé-
rieure, Morbihan, Maine-et-Loire.
M. de Bruchard, conserv. à Rennes.
24. conservation. — Charente, Char.-In-
lér-, Deux- Sèvres, Vendée, Vienne.
M. BeausirCj conserv. à Niort.
25. conservation. — Aude, Pyrénées-
Orientales, Tarn.
M. Tallotte, cons. à Carcassonne.
26. conservation. —Basses -Alpes, Bou-
ches-du-Rhône, Var, Vauduse.
M. Labussière, cons. à Aix.
27. conservation. ^ Ardèche, Gard, Hé-
rault, Lozère.
M. Canferia, conserv. à Nîmes.
28. conservation. — Aveyron, Cantal,
Corrèze, Haute-Loire, Haute-Vienne.
M. Laurenceàu, conservateur à Au-
rillac.
29. conservation. — Dordogne, Gironde,
Landes, Lot-et-Garonne.
M. Dutemps du Grlc, conservateur à
Bordeaux.
30 conservation. — Corse.
M. Tassy, conservateur à Ajaccio.
Si. conservation. — Haute-Marne.
M. Bigeon de Coursy, conservateur à
Chaumont.
32. conservation. — Haute-Saône.
M. de Coucy, conservateur à Vesoul.
33. conservation. — Savoie.
M. Bramand- Boucheron, conservateur
à Chambér}^.
34. conservation. — Alpes Maritimes.
M. Viney, conservateur à Nice.
35. conservation.— Hautes-Alpes, Drôme .
M. Duval. conserv. à Valence,
SERVICE FORESTIER EN ALGÉRIE.
Province d'Alger. — M, Monnier, inspecteur, chef du service.
— d'Oran. — M. Cherrier, id. id.
— de Constantine. — M. Lichilin, id. id.
4<^
NOUVELLES CIRCONSCRIPTIONS ACADÉMIQUES
DÉTERMINâCa t4R hH JACV4'^ paG;AI|ig|IU: DUT 39 AOUT 1854.
4i!C<\diwie d'Aix, coinprenaat les départemen.U des Basses-Alpes, des Bouches-du-
Rhône, de la Corse, du Var et de Yaiicluse (M. Descoleaux, redeur).
rv de B^soAçon, compreaant les départemeats du Doubs, du Jura et de la
iHaute-SaOfle (M. Caresipe, recteur).
-<• d« Bordeanx, comprenant ies déparlements de la Dordogne. de la Gironde, des
Landes, de Lol-el>Garonne, des fiasses-Pyrènees [M. de Wài)ly,
recteur).
— djQ C^en, comprenant les départements du Calvados, de l'Eure, de la Man-
cne, de TOrne, de la Scribe et de la Seine-lnfépieure (M. Théry,
recteur.J
-^ de CleruH^^t, comprenant les départements de FAlUer, du Cantal, de la Cor-
rèze, de la Creuse, de la Uaute- Loire et du Puy-de-pOme (M. Allou,
reçteuf).
r- de Dijon, comprenant l«s départements de l'Aube, de la Côte^l'Or, de la
Haute-lfarne, de la Nièvre et de l' Yonne (lyf. Moiity, recteur).
— de Douai, comprenant les départements du Nord, de l'Aisne, des Ardennes.
du Pas-de-Calais et de la Somme (M. Fleury, recteur].
— de Grenoble, comprenant les départements des Hautes-Alpes, de l'Ardèche,
de La Dr^^me, de l'Isère et d^ la Savoie (M. Courtade, recteur).
— de Lyon, comprenant les départements de l'Ain, de la Loire, du Rbûne et de
la Saône-et-Loire (M. de la Saussaye, membre de Tinstitut, rect.;
r* de Sfontpçl^ier, comprenant le$ départements de l'Aude, du Gard, de THérault,
do U Lozère et des Pyrénées -Orientales (M. Donné, recteur).
— de Nancy, comprenant ies déparlements de la Meurtbe, de la Mçuse, de la
Moselle et des Vosges (M. GuiUeraoin, recteur).
— de Paris, comprenant les déparlements du Cher, d'Eure et-Loir, de Loir-et-
Çber, du Loiret, de la Marne, de l'Oise, de la Seine, et de Seiiiè-
et-Marne et de Seine-et-Oise (SoA Exe. le ministre de Tinstruc-
tion pqj)lique, recteur: M. Mourier, vice-recteur).
— d£ Poitiers, compr^i^ant le^ départements de la Charente, de la Charente-
Inférieujne, de l'Indre, d'indre-et Loire, des Deux-Sèvres, de la
Vendée, de la Vienne, de la Haute- Vienne (M. Magin, recteur).
— - de Rennes, comprenant les départements des Côtes-de-Nord, du Finistère,
d'Ille^et- Vilaine, de la Loire- Inférieure, de Maine-et-Loire, de la
Mayenne et du Morhib0n (M. Malaguti, recteur).
— de Strasbourg, comprenant les départements du Bas-Rhin et du Hant-Rhin
(M. Chéruel, recteur),
— de Toulouse, comprenant les départements de l'Ariège, de l'Aveyron, de la
Uaute^Garonne, du Gers, du Lot» des Hautes-Pyrénées, du Tarn,
de Tftrn-et-Garonne (M. Rocher, docteur en droit, conseiller ho-
noraire à la Cour de cassation, recteur).
47
ARMÉE.
ÉTAT-MAJOR GÉNÉRAL M UARUÉE.
MABÉGHÀUX DE FBANCE.
Leurs Excellences : MM.
Vaillant, membre du Conseil privé, grand- maréchal du palais, ministre de la
maison de l'Empereur.
Canrobert, commandant du 1*^ corps d'armée, à Paris, grand veneur.
Comte Baraguey-d'Hilliers, vice-président du Sénat, commandant du 5' corps
d'armée, à Tours."
Comte Kandon. ministre de la suerre.
Cousin-Montauban, comte de Palikao, commandant du A" corps d'armée, à Lyon.
Regnaud de Saint-Jean-d'Angély, vice-président du Sénat, commandant en chef
la garde impériale.
De Mac-Mahon. duc de Magenta, gouverneur général de l'Algérie.
Niel, commandant du 6' corps d'armée, à Toulouse.
Forey, commandant du 3* corps d*armée, à Nancy.
Bazame, commandant en chef Texpédition du Mexique.
DIVISIONS MILITAIRES.
i^ division : Seine, Seine-et-Oise, Oise,
Seine-et-Marne, Aube, Yonne, Loiret,
Ëure-et-Loire. — Maréchal Canrobert,
commandant à Paris.
2' div. : Seine-inférieure, Eure, Calvados,
Orne. — Général, baron Regnault, com-
mandant à Rouen.
3* div. : Nord, Pas-de-Calais, Somme.—
Général N.... comm. à Lille.
4* div. : Marne, Aisne, Ardennes. — Gé-
néral, marquis deLmiers, comm. à
Châldhs-sur-Marne.
5* div. : Moselle, Meuse, Meurthe, Vosges.
— Général de Martimprey, comm. à
Metz.
€• div. : Bas-Rhin, Haut-Rhin. — Gén.
Ducrot, commandant à Strasbourg.
?• div. : Doubs, Jura, Côte-d'Or, Haute-
Marne, Haute-Saône.— Général Decaen,
comm. à Besançon.
8* div. : Rhône, Loire, Saône-et-Loire,
Ain, Drôme, Ardèche. — Gén. Douay,
comm. à Lyon.
9« div. : Bouches-du-Rhône, Var^ Basses-
Alpes, Vaucluse, Alpes-Maritimes. —
Gen. d'AureUe de Paladines, comm. à
MarseiUe.
iO" div. : Hérault, Aveyron, Lozère, Gard.
Gén. Maissiat, comm. à Montpellier.
H" div. : Pyrénées-Orientales, Ariège,
Aude.— Gén. Niol,com. à Perpignan.
12 • div. : Haute-Garonne, Tarn-et-Ga-
ronne, Lot, Tarn. — Gén. de Noue,
comm. à Toulouse.
13* div. : Basses- Pyrénées, Landes, Gers.
— Gén. Durrieu, comm. à Bayonne.
U* div. Gironde, Charente-Inférieure,
Charente, Dordogne, Lot-et-Garonne.
— Gén. Daumas, comm. à Bordeaux.
15* div. : Loire -Inférieure, Maine-et-
Loire, Deux-Sèvres, Vendée. — Gén.
de la Motterouge, comm. à Nantes.
16* div, : lUe-et-Vilaine, Morbihan, Finis-
tère, Côtes-du-Nord, Manche, Mayenne.
— Gén.Courtot de Cissey, c. à Rennes.
17* div. : Corse. — Gén. Marion, comm.
à Bastia.
18* div. : Indre-et-Loire, Sarthe, Loir-
et-Cher^ Vienne. — Gén. de Gérandon,
comm. a Tours.
19* div. : Cher, Nièvre, Allier, Indre. —
Gén. Sol, comm. à Bourges.
20* div. : Pujr-de-Dôme, Haute-Loire,
Cantal. —Gén. d'Ëxea, commandant a
Clermont-Ferrand .
21* div. : Haute- Vienne, Creuse, Corrèze.
— Gén. Lafont <le Villiers, comm. à
Limoges.
22*^ div. : Isère, Hautes-Alpes, Savoie,
Haute- Savoie. — Gén. comte de Monet,
com. à Grenoble.
48
ALGÉRIE
f* diy. : Province d'Alger (qnartier-gé-
général à Blidah). — GéD. Wimpffen,
comm. à Alger.
2* div. : Province d'Oran.—Gén.Deligny,
comm. à Oran.
3* div. : Province de Gonstantine. — Gén.
Périgot, comm. à Gonstantine.
CHAPITRE IL
DÉPARTEMENT DE LTONNE.
SECTION I. — ADMINISTRATION CIVILE.
M. TARBÉ DES SABLONS ^, Préfet.
M. Emile LAURENT, secrétaire général de la Préfecture.
CONSEIL DE PRÉFECTURE.
M. Le PRÉFET, Président.
MM. LESCUYER *, vice-président; BOUR et Ar'îGENOUST, Conseillers.
Conseiller honoraire : M. BERT, O. ^.
Commissaire du gouvernement : M. Emile LAURENT, secrétaire général de la
Préfecture.
Secrétaire- greffier, M. André.
Jvurs d'entrée dans les bureaux.
Le public est admis dans les bureaux les lundi, mercredi et vendredi, de une
à trois heures.
Les bureaux sont fermés au public tous les autres jours, à l'exception du bureau
chargé spécialement des légalisations, du visa des passeports, des récépissés, des
états de contrainte, du colportage des imprimés et des permissions exigées par les
lois et règlements de poUce.
CABINET DU PRÉFET.
M. N..., chef du cabinet, secrétaire particulier.
Réception, ouverture, classement, timbre et distribution des dépêches. — Notes
sur le personnel des fonctionnaires de tout ordre. — Légion-d'honneur ; Présentation,
mouvement du personnel.— Questions politiques. — Rapports périodiques.— Rapports
des commissaires de police. — Congés. — Imprimerie. — Librairie. — Journaux. —
Théâtres. — Bureaux de tabac (nominations). — Postes : Bureaux de direction et de
distribution, facteurs, courriers, service rural (nominations). —Percepteurs surnu-
méraires (nominations). —Cérémonies publiques. — Demandes d'audience hors des
jours et heures indiqués. — Aflaires confidentielles et réservées. — Archives du
département. — Bibliothèque administrative : Achat et entretien des livres. — Con-
grégations religieuses. — Commissaires de police — Personnel des receveurs,
percepteurs, agents et employés des diverses administrations financières.
50
r** DIVISION.
M. MICHELON, chef.
MM. N...., chef de bureau.
Klobukowski, sous-chef.
Bâlbon, Blin, Monne, Boullé, Olive, employés.
SECRETARIAT GENERAL ET AFFAIRES MILITAIRES.
Police spéciale et administrative. — Crimes et délits. — Morts accidentelles.—
Suicides. — Incendies et sini&lres de toute nature. — Actes de dévouement.
Récompenses honorifiques et autres. — Chasse : ouverture et clôture, permis.—
3)estruction des animaux nuisibles. — Louveterie. — Loteries. — Passeports et
permis de séjour. —Réfugiés ()oliti({ues. — Secours de route. — Surveillance
des forçats et des condamnés libères.
Commerce et industrie. ~ Tribunaux de commerce. — Chambres consultatives
des arts et manufactures. — Brevets d'invention. — Comptoirs d'escompte. — Foires
et marchés. — Mercuriales.
Elections. — Elections législatives et départementales. — Listes électorales. —
Jury : Formation des listes, Assises. — Pensions — Naturalisation.
Instruction piiblique. — Supérieure et secondaire. — Bourses dans les lycées. —
Sociétés savantes.
Beaux-arts. — Antiquités. — Musées.
Postes. — Bureaux de direction et de distribution. — Courriers. — Service rural
(instruction). Vérification des caisses.
Domaines. — Propriétés de l'Etat, îles et îlots.— Domaines engagés. — Aliénations.
— Concessions. — Contentieux. — Vente d'objets appartenant à l'Etat.
Eaux et forêts. — Poche fluviale. — Bois domaniaux et particuliers. — Défri-
chement.
Affaires militaires. — Recrutement : tirage, conseil de revision, engagements vo-
lontaires, déserteurs et insoumis. — Garnison. — Casernement, logement des troupes
chez l'habitant. — Convois militaires. — Fournitures et prestations pour le compte
du ministère de la guerre. — Ecole polytechnique. — Ecoles militaires. — Ecole
navale. — Invalides.— Pensionnaires de l'Etat et de la marine. — Secours à d'anciens
militaires.
Garde nationale. — Organisation et administration, conseils de recensement, jurys
de révision. — Tableaux annuels des citoyens mobilisables. — Inspection de l'arme-
ment. — Conseils de discipline. — Sapeurs-pompiers.
Affaires diverses. — Recueil des actes administratifs. — Procès-verbal des déli-
bérations du Conseil Général. — Dépôt du sceau de la Préfecture. — Enregistre-
ment spécial des affaires soumises au Conseil de Préfecture et notamment des
réclamations en matière de contributions directes. — Réception des déclarations de
mémoires et pièces déposées dans les divers cas indic[ues par les lois et règle-
ments, et délivrance de récépissés. — Légalisations et visas cfe pièces. — Contrôles
des récépissés délivrés par les Receveurs des Finances. — Tenue des registres des
arrêtés du J^réiet et du Conseil de Préfecture. — Répertoire des actes soumis à l'en-
registrement.
COMPTABILITE.
Budgets et comptes départementaux. Vérification et visas des pièces de dépenses
— Impositions extraordinaires et réalisation des emprunts. — Menues dépenses des
tribuuaux et des justices de paix. — Dépenses relatives au casernement de la gendar-
merie. — Répartition du produit du travail des condamnés. — Remboursement par
l'Etat des dépenses des condamnés à plus d'un an. — Ordonnancement de tous les
traitements, salaires, retraites, indemnités, subventions et généralement de toutes
les dépenses à la charge du budget de l'Etat ou du budget du département sur états
et pièces préalablement visés. — Rédactions des situations, états et comptes d'ordon-
nancement à envoyer aux ministres.
Poids et mesures. — Personnel, vérification annuelle et inventaire.
Contributions directes. — Répartement et sous-répartement entre les arrondisse
mentsetlescommunes. — Nominations des commissaires répartiteurs. —Cadastre :
confection et conservation des plans et matrices. — Recensement des valeurs mobi-
51
lières et des portes et fenêtres. — Patentes : mise en recouvrement des rôles. — Pour-
suites, remises et modérations. — Secours pour pertes diverses.
Contributions indirectes, — Inventaires, exercices, abonnements. — Bureaux de
tabacs et de poudre à feu.
Enregistrement ^Attributions diverses sur les amendes de police.
2« DIVISION.
M. LECHAT, chef.
MM. MiCHAUT, ] , - . bureau
Mandarodx, ) ^^®'* ^^ Dureau.
Mamgot et André, sous-chefs.
L. Michagt, expéditionnaire.
Rousseau, Tardivon, employés.
Salvaire, inspecteur du service des enfants assistés.
Bertéche, Burat de Gurgy, employés.
ADMINISTRATION GiN^RALE ET DEPARTEMENTALE.
Statistique générale de France. — Dénombrement quinquennal et renouvelle,
ment annuel de la population. — Commissions cantonales permanentes de statistique
Police administrative. —Ateliers dangereux, insalubres ou incommodes. —Ma',
chines à vapeur.— Voitures publiques, roulage.
Police sanitaire. — Jury médical. — Médecins.— Herboristes.— Sages-femmes. —
Pharmacies et drogueries. — Epidémies et épizooties. — Vaccine.
Prisons et dépôts de Mirelé, — Administration : personnel de tous les services,
régime disciplinaire, moral et religieux; instruction élémentaire; garde et surveillance;
état sanitaire, service médical. — Service économique : en entreprise ou en régie :
cahiers des charges, marchés et adjudications; service des transfèrements ; mobilier
et matériel. — Travaux industriels : règlement des tarifs. —Budgets et comptes. —
Jeunes détenus.
-igriciittttf*. — Secours et encouragements. — Institut national agronomique.—
Fermes régionales et fermes écoles. — Sociétés d'agriculture. — ('omices agricoles.—
Commissions hippiques. — Dépôts d'étalons.
Affaires ecclésiastiques. — Edifices diocésains. — Mobilier de l'archevêché. —
Maîtrise de la cathédrale. — Séminaire.
Bâtiments départementaux. — Hôtels de Préfecture et de Sous-Préfectures. —
Académie. — Tribunaux. — Casernes de gendarmerie. — Prisons et dépôts de sûreté.
— Asile des aliénés. — Travaux d'entretien de grosses réparations et de construc-
tions neuves. — Acquisitions, échanges. — Baux à loyer. — Assurance contre l'in-
cendie.
Casefnemjent de la gendarmerie. — Baux à loyer.
JXlobiliers départementaux. — Achat et entretien.
Architectes de département et d'arrondissements.
Aliénés. — Asile public d'Auxerre : commission de surveillance et personnel de
l'asile; fixation du prix de pension; admission et sortie de pensionnaires; séç[ues-
trations d'office des aliénés dangereux; places gratuites créées en faveur des aliénés
indigents non dangereux; répartition des dépenses entre le département et les
communes; recours à exercer contre les familles et les départements étrangers :
frais de transport et de séjour dans les établissements du dehors d'aliénés appar-
tenant au département. — Administration et régime intérieur de l'asile ; budgets et
comptés.
Enfants trouvés ou abandonnés ou orphelins pauvres. — Bureaux d'admission.
— Secours aux enfants nouveaux-nés. — Inspection et service médical. — Dépenses
extérieures de toute nature. — Orphelinat départemental.
Dépôt de mendicité. — Administration et régime intérieur ; budgets et comptes.
Secours et encouragements de toute nature sur les fonds départementaux. —
Caisse de retraites et inensions des employés de l'administration départementale.
Affaires diverses. Sourds-muets.- Jeunes aveugles.— Ecole des arts et métiers.
—Ecoles vétérinaires. —Caisses d'épargnes. —Sociétés de secours mutuels, —
Compagnies d'assurances. — Caisse des incendiés.
52
TRAVAUX PUBLICS ET VICINALIUÎ.
Voies navigables — Rivières d'Yonne, de Cure et d'Armançon; canaux de Bour
gogne et du Nivernais; entretien ; amélioration; navigation; flottage.
Ports. — Classement. — Bacs et bateaux.
Service hydraulique. — Moulins et usines. — Irrigations. — Dessèchement de
marais. — Drainage.
Cours d'eau non navigables ni flottables. — Curage; redressement et élargisse-
ment; construction; entretien. — Associations syndicales.
Chemins dcier. — Achats de terrain s; travaux de construction et d'entretien.
Ponts et chaussées^ Routes impériales et départtmentales. — Classement; cons-
truction, entretien, plantations.
Grande voirie, — Alignements; anticipations; contraventions.
Vicinalité. — Chemins de grande, de mo^renne et de petite communication;
classement; fixation des limites; abornement; déclassement; aliénations. —Travaux
de construction, de réparation et d'entretien. -— Création et répartition des res-
sources spéciales et des subventions du département; règlement des dépenses. —
Chemins ruraux.
Mines et carrières.
Forges et hauts-fourneaux.
3*^ DIVISION.
M. BRODIER, chef.
MM. Brun, chef de bureau.
Soudais, sous-chef.
Valot, Stehpzinski, Valot jeune, employés.
AI>H1N1STRAT10N ET CONTENTIEUX DES COMMUNES ET DES ETABLISSEMENTS COMMUNAUX.
Questions diverses relatives à Vadministration municipale. — Circonscriptions
territoriales des communes. ~ Etablissement et suppression d'octrois; personnel,
tarifs, amendes et transactions. — Abattoirs, personnel, tarifs, règlements. — Tarifs
des droits de placage aux halles et marchés, de pesage et de mesurage publics.
— Fixation des dépenses obligatoires; cotisations municipales; autorisations des
dépenses facultatives. — Gestion des propriétés immobilières ; baux à ferme et
à loyer ; acquisitions, aliénationsj échanges et partages, constructions. — Actions
judiciaires et à transactions sur procès. — Expropriations pour cause d'utilité pu-
blique. — Dons et legs.
Personnel municipal. — Maires, adjoints, élections municipales.
Police municipale et rurale. — Garderie champêtre. — Règlements locaux :
parcours et vaines pâtures. — Boulangerie : taxe du pain.
Voirie urbaine. — Alignements, pians généraux d alignements ; établissement de
trottoirs ; contraventions ; démolition des oâtiments menaçant ruines.
Instruction secondaire et primaire. — Collèges communaux .- subventions muni-
cipales, traités, bourses communales. — Ecole normale primaire, personnel ; cons-
tructions, administration; distribution de bourses. — Ecoles communales : maisons
et mobiliers d'école ; instituteurs communaux ; fixation du traitement des institu-
teurs et du taux de la rétribution scolaire; subventions départementales; listes des
élèves gratuits. — Salles d'asiles, ouvroirs, classes d'adultes, écoles libres, etc.
Affaires diverses.— Questions diverses spéciales à Vadministration hospitalière.
— Création et suppression d'hospices, d'hôpitaux et de bureaux de bienfaisance. —
Services intérieur et extérieur ; traités avec les congrégations hospitalières. — Ad-
mission de vieillards indigents. — Recours contre les communes et les membres des
familles des indigents pour prix de journées. — Dons et legs. —Cession de biens.
— Remboursement de rentes et remplois de capitaux. — Conversion d'tine partie
des revenus en secours annuels a domicile. — Nominations de commissions adminis-
tratives ; médecins, receveurs et économes. — Crèches. — Associations charitables
de toute nature.
53
OUte paroissial, -^ Cures^ succursales, chapelles; fabriques, recours aux com
munes; personnel; églises; presbytères, distraction des parties superflues de ces
établissements; cimetières, translations, règlements et tarifs pour les concessions de
terrains destinés à des sépultures privées. — Dons et legs.
Hanuments historiques. — Classement, réparation et entretien. -— Subventions.
Bois communaux et des établissements publics, — Soumission au régime fores-
tier; distraction de ce même régime; coupes; affouages; reboisement et travaux
d'améliorations ; constructions dans le rayon prohibé ; concessions de servitudes.
— Personnel des gardes; formation et fusion de triage.
COMPTABILITE DES COMMUNES, DES HOSPICES ET HÔPITAUX COMMUNAUX ET DES
BUREAUX DE BIENFAISANCE.
Règlements des budgets des communes, des hospices et hôpitaux et des bureaux
de bienfaisance. — Comptes administratifs. — Recettes ordinaires et extraordinaires.
— Placements de lonas. — Répartitions des amendes de police. — Revenus des
propriétés immobilières, taxes locales de toute nature; impositions spéciales et ex-
traordinaires; emprunts. — Comptes annuels des impositions.— Situation fmancière
des communes, des hospices et hôpitaux et des bureaux de bienfaisance. — Trai-
tement des gardes champêtres. — Remboursement à l'Etat des frais d'administration
des bois soumis au régime forestier.
Budgets des collèges communaux.
Budgets des dépenses de l'instruction primaireàla charge du département; budget
de récoie normale primaire, budget économique du même établissement.
Cotisations municipales. — Mandatement des dépenses afférentes au personnel
des commissaires de police et des gardes-forestiers.
ARCHIVES.
M. QUANTIN ^, archiviste, inspecteur des archives communales et hospi-
talières du département.
M. Routier, employé.
Les archives de la Préfecture se composent : t" de tous les titres des établissements
religieux supprimés en 1790 dans le département, savoir : des anciens archevêchés
de Sens et de l'évêché d'Auxerre, des chapitres^ abbayes et prieurés d'hommes et de
femmes des deux diocèses; des titres et biens des émigrés, des cures et fabriques du dé-
Sartement, des tribunaux consulaires, etc. Parmi ces nombreux documents, il en est de
ifférentes valeurs : les uns sont précieux pour l'intérêt historique qu'ils présentent;
les autres pour les droits de propriété, servitude, etc., sur les biens devenus natio-
naux en 1790 et vendus comme tels.
2*» De tous les actes de l'administration depuis 1790 dans ses diverses parties, telles
que les communes, la guerre, les finances, les élections, les biens nationaux, les
contributions, l'état civil, le clergé, les travaux publics.
P. Thomé, huissier de salle.
Leu, concierge, garçon de bureau.
SOUS-PREFECTURES.
Le déparlement de l'Yonne comprend cincj arrondissements ou sous-préfectures.
Le Préfet remplit les fonctions de Sous-Préfet pour l'arrondissement d'Auxerre.
MM. PiCQUART ^, sous-préfet à Avallon. — Secrétaire : M. Maurice.
Le Myre de Vilers ^, sous-préfet à Joigny. — Secrétaire : M. Maxncîiet.
De Gazes ^, souspréfetà Sens. — Secrétaire : M. Desbujssons.
Marquis de MoiNtfe irier, sous-préfet à Tonnerre. — Secrétaire: M. Sou-
PAULT.
54
Indication des communes composant chaque cantotu
9
ARRONDISSEMENT d'AUXEBRE.
AucRerre (est).— ADgy, Champs, Qaenne, Saint Bris, Yenoy.
Auxerre (ouest).— Appoigny, Aiixerre, Charbuy, ChevanDes, Monétean, Parr igey»
Saint- Georges, Yallan, Vaux, Villefargeau.
Chablis, — Aigrement, Bcine, Chablis, Chemilly-snr-Serein , Ghîchée, Chitry,
Courgis, Footenay prés Chablis, Fyé, Lichères, Milly,Poinchy, Préhy, Saint-Gyr-
)es-Colons.
Coulanges'la-Vineuse, — Charantenay , Conlanges-la-Yineiise , Coulangeron, Es-
camps, Escolives, Gy-l'Evéque, Irancy, Jussy^Migé, Yal-de-Mercy, Yincclles,
Yincelottes.
CoulangeS' sur-Tonne, — Andryes, Conlanges- sur-Yonne , Crain, Etais, Festîgny,
Fonteiiay-sous-Fouronnes, Lucy-sur- Yonne, Mailly-Chàteau, Merry-sur- Yonne,
Trucy-sur- Yonne.
Courson. — Chastcnay, Courson, Druyes. Fontenailles, Fouronnes. Lain, Merry-
Sec, Molesmes, Mouffy, Ouanne, Semenlron, Taingy.
Ligny. — Bleigny-le-Carreau. La Chapelle-Vaupelleteigne, Lignorelles, Ligny-le-
Chàtel, Maligny, Mérey, Monii«jfny-le-Roi, Pontigny, Rouyray, Yarennes, Ye-
nouse, Yilleneuve-Saint-Salve, ViÙy.
SaintnFlorentin, — Avrolles , Bouilly , Chéu, Germigny , Jaulges , Kebourceaux ,
Saint Florentin, Yergigny.
5atnr-SaMWttr. — Fonteuoy, Lainsecq , Moutiers , Ferreuse , Sainpuits, Sainte-
Colombe, Saints, Saint-Sauveur, Sougères, ïhury, Treigny.
Seignelay. — Beaumont. Chemilly prés Seigaelay, Cheny. Chichy, Gurgy. Haute-
rive, Héry, Mont-Saint Sulpice, Ormoy, Seignelay.
Toucy. — Beauvoir, Diges, Dracy, Eglény. Lalande, Leugny, Lévis, Lindry, Mou-
lins-sur-Ouanue, Parly, Pourrain, Toucy.
Vermenlon. — Accolay, Arcy-sur-Cure. Bazarnes, Bessy, Bois-d'Arcy, Gravant,
Essert, Lucy-sur-Cure, JUailly-la-Yille, Prégilbert, Sainte-Pallaye, Sacy, Sery,
Yermenlon.
ARRONDISSEMENT d'aVALLON.
Avallon, — Annay-la-Côte , Annéot , Avallon, Domecy-sur-le-Yanlt , Etaules, Gi-
rolles, Island, Levault, Lucy-le-Bois^ Magny, Menades, Poutaubert, Sauvigny-
Ic-Bois, Sermizelles, Tharot.
Guillon, — Anstrude, Cisery, Cussy-les-Forges , Guillon, Marmeauz, Montréal ,
Pizy, Saint-André, Santigny, Sauvigny le-fieuréal, Sauviguy-en-Terre-Pleine ,
Sceaux, ïizy, Trévilly, Vassy, Yignes.
L'Isle-sur-le- Serein. — Angely, Annoux, Athie, Biacy, Civry, Coutarnonx , Dis-
sangis, Joux, Tlsle, Massangis, Précy-le Sec, Provency, Sainte-Colombe, Talcyj
Quarré 'les- Tombes — Beauvillers, Bussiéres, Chastellux, Quarré-les-Tombes, Saint-
Brancher, Sainte- Magnance, Saint-Germain-des-Champs, Saint-Léger.
Vézelay, — Asniéres, Asquins, Blannay, Brosses, Chamoux, Châtel-Censoir ,Do-
mecy sur-Cure, Foissy-les-Vézelay, Fontenay prés Yézelay, Givry, Lichéres,
Montillot, Pierre-Perlhuis, St.-Moré, St.-Pérc, Tharoiseau, Yézelay, Youlenay.
ARRONDISSEMENT DE JOIGNT.
Aillant. — > Aillant, Branches, Champ vallon, Chassy, Fleary, Guerchy, Laduz, L«
Yillotte, les Ormes, Merry- la- Ya liée, Neuilly, Poilly, Saint-Anbin-Châteaa-
Neuf, Saint-Martin-sur-Ocre, Saint-Maurice-le-Yieil, Saint-Maurice- Tizouaille,
Senan, Sommecaise, Yillemcr, Yilliers-Saint-Beuott, Yilliers-sur-Tolon, Yolgrér
^léntau. — Bien eau , Champcevrai<i, Champignelles, Louesmcs, Aogny» fiaUit'
Privé, Tannerre, Vilieneuve-leâ Genêts.
55
Brienon — • Belle Gh.iafn«, BMgDy-ea-Olhe, ErJenon, Biissy eii-Oibe Chnillcy^
Champlost, Esnon, Mcrcy, Paroyeti Olhe, Turny, Vénizy.
Cerisiers, — Arces, Bœurs, C^rilly^ Cerisiers, Coulours. Dillct, Fournaudin, Vau-
deurs, Ville-Chétive.
Cham\f. — Chambea^le, Charny, Chêne-Arnoull, CheTÎIlon, Dicy, FontenoniHe,
Grand-Champ, La Ferté-Loupiére, La Mothe-aux-Aulnais, Maiicorne, Marchais- .
Béton, Ferreux, Prunoy, ^'*int-Denis-sur-Ouanne, Saint-Martin-sur-Ouannef
Yillefranche. ^
Joigny. > — Basson, Béon, Bonnard-, Brion, Cézy, Champlay» Chamvres, Charmoy
Chicliery, Epineau-les-VovGs, Joigny, Looze , Migennes, Paroy-sur-Tliolon
SaiDt-Aubin-sar~Yonne, Saint-Cydroine. Yillecien, Villevallier.
Saint^Far§eûu. — Fontaines, Layau, Mézilles, Ronchéres, Saint-Fargeau , Saint^
MaTtin-des-Champs. Sept-Fonds.
Saint-Juiieti'-éU'SauU, — Cudot , La Celle Saint-Cyr , Précy, Saint-Julien-da'
Sault, Saint- Loup- d'Ordon, Saint-Martin-d'Ordon , Saint-Romain-le-Preux ,
Sépaux, Veriin.
Villenetive-le-Boi. — Airoean, Bussy-le-Repos, Chanmot^ DIxmont, Les Bordes
P)flbnd5« RoussoD, YiUeneuye-le-Roi.
abrondtsskmknt de SSNS*
Chéroy. — Brannay, Chéroy, Courtoin, Dollot, Domats, Fouchêres, Jouy, La
Belliolle, Moniaclier, Saint-Yalérien, Savigny, SubIigny,Vanery, Vernoy, Ville-
hougis, Viilegardin, Villeneùve-la-Dondagre Viileroy.
Pont'Sur-Yonne. — Ghampigny. Chaumont, Guy, Evry, Gisy-ies-Nobles, Lixy,
Miciiery, Pout-sur-YouDe,Saiol-Agnau, Saint-Seroiin,Villel)leviri, Vîllemanoche,
A'i Mena voue, ViHeneiive-la-ixuyarti, Villeperrot, Villelhieri'y.
Sens (nord). — Foulai ne-la-Gàiilarde, Maillot, Malay-le-Roi, Malay-le-Vicomtc
i\oe, rassy, liosoy, Sami- Lièrent, Saïi^ny, soncy, Sens, vaumori, veron.
Sens i^nà). — CoUemiers, Cornant, Courtois, JEjïriselIes-le-Bof .iji^e , Eligny, Groii,
aiarsangis, Nailly, Paron, Saint-Denis, Saint-Marli» du-Tertre.
Sergines, — Corapi«Tny, Courceanx, Gourion , Fleuriicny , Grande le-Bocajre, La
ClinpcUo-sur-Oreuse, Pailly, Plessis-Dumée, Plessis-Saiut Jean , Saint-Marlin-
siir-Orensfi, Saint-Mauricf.'^aux-Riches-tlommes, Serbonnes, Sergiucs, Sognes,
Verlilly, VflUers-Bonneux , Yinneuf.
l^iUffiièUvè-T Archevêque. — Bagneaux, Cbigy, Courgenay. Flacy, Foissy, Lailly,
La PôNtôle, Les Sièges, MolinOns, Pont-sur-Vannes, Theil, ïborigny, Vareilles,
YiUéneaTG-rArchevéque, YiiUers-Louls^ Yoisines.
ARRONDISSEMENT DE TONNEUREc
Jn^f-k-JFVaïfc.-^-A&y, Ancy-le-Franc, Ancy-le-Serveux, Argentenay, Argeiîteuil,
Ghtissignelles, Cry, Cusy, Fulvy, Jully, Lézinncs, Nuits, Passy. Perrigny, Ra-
viéres, SaBtfbourg, Stignv. YUJiers-ies -Hauts, Yireaux.
Cruzy. — Attbnnay, Baon, Corausissey, Cruzy, Gigny, Gland, Mélbcy, Picnelles,
Qainc^rol. Rugny, Saint Martin, Saint-Yimieiner, Senncvoi*le-Bis Sennevoi-
Ic-Haut, Taillay, Tborey, Trichey, Villon.
Flogny. — Bernouil, Bcugnon. Bulteaux, Carisey , Dié , Flogny, L.* Cliapellî"
Vieille-Forcl, Lasson. Keuvy Sauteur, percey, Roffey, Sormery, Sou.iiainlrSiiii,
Tronchdy,' Villiers-Tineux.
Noyers. — Aimay, Censy, Châtd-Gérard, Elivey, Fresnes, GrimauU, .^ouaney,
Môlay, MtJMlius, Nitry, Noyers, Passilly, Poilly, Sainte-Vertu, Sarry.
Tdmnerr^.— Béru, Chency> Collan, Dannemoine, Epineuil, Fley, Junay. iMcî'ïsaa.ç-,
Senigpay, "tissé, Tonnerre, Yczannés, Yezinnes, Viviers, Yrouerre.
$6
CONSEIL GÉNÉRAL DE L'YONNE (*).
KOMS.
QUALIFICATIONS
RÉSIDENCES.
CANTONS
que représentent
les Conseillers.
Baudoin aîné
Baron Martineau des Chbsnez
GO.»
Guerin-Devaux ^
Lefournier d*Tadyillb ^.
Badin-d'Hurtebisb i^
busautot
Rabé^
Fréhy g. 0. ^
Charles Moisbt
Baron du Hayelt 'g^
Rampont-Lbchin
Eug. Lehaire
Febyre (Pierre-Andoche)^
Belgrand 0. ^
Comte DE YiRiEu
Houdaille Achille %
Flandin ^
Prjèct
Dupont-Delportb
Durand-Desormeaux
baron Brincart ^
Challe 0. >^
COUTURAT f^
Dhuhez
Barrt
BONNEYILLE DE MARSANGT 0^|
Comte DE Bressieux ^
Le Comte atné ^
Deligand i^
Ad. VuiTRT G. 0. *
FOACIER >^
Camille Doucbt 0. ^
ARRONDISSEMENT D*AUXBRRB.
propriétaire Auxerre
anc. s.-secr. d'Etat,
juge au Ir. de la Seine
prtpriétaire
juge de paix
fournis, desarmées
juge de paix
gouv.dn Crédit fon.
propriciaire
propr. et maire
propriétaire
propriét. et maire
Auxerre
Paris
Vincelles
Mailly-Château
Paris.
Maligny
Paris
Saint- Florentin
aaxBarres^c.deSaiipiiits
Leugny
Vermenton
ARRONDISSEMENT D^AYALLON.
maire
ingénieur en chef
propriétaire
maire
C.àlaC.LdePiris
AYallon
Paris
Annoux
Château de Railly
Paris
ARRONDIiSSRMENT DE JOIGNT.
anc. not. et maire
propriétaire
propriétaire
m, des I equêtes au
maire [Cons. d'Etat
maire
maire
maire
C. à la CI. de Paris
Chassy
Venoy
Brienon
Paris
Auxerre
Joigny
Ronchères
Précy
Paris
ARRONDISSEMENT DE SENS.
et maire
propr
maire
maire
Min. pr. le Gons.d'EUt
propriétaire
directeur au min. de la
m. de l'Emp. et des
beaiiz4irts.
jSavigny
YilleneuYe-la-Guy.
Sens
Paris
Serbonnes
Paris
Martenot atné j^
Marquis de Tanlat 0. ^
Textoris ^
Le Comte Eugène G. ^
RÉTIF ^
ARRONDISSEMENT DB TONNERRE.
Ancy-le-Franc
propriétaire
maire
maire
député
prés.hon.dutr.ciY.
Taniay
Cheney
Paris
Tonnerre
Auxerre (est)
Auxerre (ouest)
Chablis
Coulanges-la-YiD.
Coulanges-s-YoD
Courson
Ligny
Seignelay
Saint-Florentin
Saint-Sauveur
Toucy
lYermenton
Avallon
Guillon
L'Isle-sur-Serein
Quarré-l.-Tombes
Vézelay
Aillant-s.-Tholon
Biéneau
Brienon
Cerisiers
Charny
Joigny
Saint- Fargeau
St- Julien. d- Sault
Villen.- sur- Yonne
Chéroy
Pont -sur- Yonne
Sens (sud)
Sens (nord)
Sergînes
Villen-rArcheY.
Ancy-ie-Franc
Cruzy
Flogny
Noyers
Tonnerre
(*) Les élections pour le renouvellement du tiers des membres du Conseil général ont eu
lieuleslOet 20JHinI864.
57
CONSEILS D'ARRONDISSEMENT (*).
NOMS
QUALIFICATIONS.
RÉSIDENCES.
CANTONS
que représentent
les Conseillers
Flocard ^.
Sayatier-Laroche fils.
JacmiHlat.
Bardout Eug.
De Mangin.
Prudent.
Thérèse.
Espinas.
Gonneau.
Baudoin.
Kibière.
De Bonnalre.
Couturat-Royer.
Bierge.
Guillier Ch.
Bidault.
Delétang.
Tripier.
Pétitier- Chomaille.
Cotteau-Montauré.
Regnault.
Moussu.
Houette.
Moreau.
Drugé.
LavoUée.
Le vert.
Givry.
Pophilat.
Blanquet du Chayla.
Poussard.
Esprit-Roch.
Vacher.
Comisset Auguste.
De Fontaine Louis.
Cornisset-Lamotte.
Pléau.
Perrot.
Lomé.
Martenot (Auguste.)
Bour^ignat.
Roguier.
Gostei.
Perrin.
Dionnet.
Mariglier.
Montreuil.
Hardy.
ARRONDISSEMENT
adjoint au maire.
avocat.
maire.
maire.
propriétaire.
docteur-médecin.
greffier.
cien notaire,
notaire,
propriétaire,
avocat,
maire.
ARRONDISSEMENT
banquier.
propriétaire.
maire.
juge d'instruction.
notaire.
propriét. et maire.
maire.
propriétaire et maire.
juge de paix.
ARRONDISSEMENT
maire.
propriétaire.
négociant.
propriétaire.
anc. juge de paix.
propr. et maire.
propriétaire.
maire.
propriétaire.
ARRONDISSEMENT
anc. notaire et maire.
propriétaire.
notaire honoraire.
né^oc, anc. maire.
maire.
juge de paix.
pr. du tr. de com.
notaire.
maire.
ARRONDISSEMENT
maire.
propr. et maire.
propriétaire.
juge de paix.
juge de paix.
notaire.
maire.
maire.
propr. et anc. maire.
d'auxerrb.
}Auxerre.
Auxerre.
Chemilly-s-Serein
Vincelottes
Andryes.
Courson.
Ligny.
St-Florentin.
Thury.
Héry.
Auxerre.
Sainte-Pallaye.
d'avallon.
Avallon.
Availon.
Sceaux.
Avallon.
Joux-la-Ville.
Saint-L'éger. '
Quarré.
Châtel-Censoir.
Vézelay.
DE JOIGNT. .
Senan.
Bléneau.
Brienon.
Arces.
Charny.
Cézy.
St-Fargeau.
La Celle-St-Cyr.
Villeneuve-s.-Y.
DE SENS.
Chéroy.
Champigny.
Pont-sur-Yonne.
Sens.
Fontaine-la-Cail.
Sens.
Sens
jSergines.
'Lailly.
DB TONNERRE.
Ancy-le-Franc.
Argenteuil.
Tanlay.
Ancy-le-Franc.
Flogny.
Neuvy-Sautour.
Noyers.
Tonnerre.
Tonnerre.
Auxerre (est).
Auxerre (ouest).
Chablis.
Coul.-la-Vineusc.
Coul.-sur-Yonne.
Courson.
Ligny.
St. -Florentin.
St.-Sauveur.
Seignelay.
Toucy.
Vermenton.
I Avallon.
I Guillon.
U'Isle.
] Quar.-l.-Tombes.
I Vézelay.
Aillant.
Bléneau.
Brienon.
Cerisiers
Charny.
Joigny.
St-Fargeau.
St-Julien.
Villen.-sur-Yonne.
I Chéroy.
I Pont-sur-Yonne.
jsens (nord).
j Sens (sud).
I Sergines.
I Villen.-rArchev.
l Ancy-le-Franc.
I Cruzy.
l Flogny.
j Noyers,
î Tonnerre.
(*) Les éleetions ponr le renoaTellement de la moitié des me mbrt t def Conieilt d'arroidisseme ■)
Mt M liei It8 19 et 90 juin 1864.
5S
CONSEHLS D'HYeitoB. - VACCraE,
Créés en vertu d^ùn arrêté du chef du pouvoir exécutif du I» décembre 1848,
Les préfets et les sous-préfets sont présidents de droit de ces conseils.
CONSEIL DÉPARTEMENTAL A AUXERRE.
à
J
docteurs méd.
Auxerre.
MM. Courot,
Marie,
Bionis des Carrières,
Ballon, ingénieur en chef, Auxerre.
Boucheron, agent- voyer en chef, Auxerre.
Sallé-Frémy, chimiste, Auxerre.
Monceaux, pharmacien, id.
Ravin fils, pharmacien, à Auxerre.
Vigreux, med. véter., id.
Badin d'Hurtetr., j. de p. Coul.-s-Yon.
Duché, doct. -médecin, Ouanne.
Hélie, id. Saint- Florentin.
Rampont-Lechin, cons. gen., Toucy.
CONSEILS D ARROiSDISSEMEXTS.
AVALLON.
Poulin, médecin, Avallon.
Quatrevaux, doct. -méd. , id.
Febvre, conseiller gén., id.
Thierry, pharmacien, id.
Renaud, vétérinaire, id.
Leriche, doct.-méd. Cussy.
Pruneau, id. L'isle.
Jauàseau, pharmacien, Yezelay.
Voisenet, médecin, Quarré-les-Tombès.
Reuche, doct.-méd. Yézelay.
JOtGxNY.
Courtois, docteur-médecin )
Précy, propriétaire,
Picard, doct.-médecin,
Benoît, pharmacien,
Robillard, méd, vétérinaire,
Simonneau, doct. méd j
Ibled, propriétaire,
B°» Seguier, à Hautefeuile, c. Malicorne.
Bridou, pharm., à Villen.-sur-Yonne.
N.
Joigny.
Chassy.
id.
ie.
id.
Aillant,
Joigny.
SENS.
médecins, Sens.
Sens.
Sens,
id.
id.
N.
De Chauveau,
De Brouard.
Moreau,
Rolland,
Audebert, pharm.,
Viollet, vétérinaire,
Deligand, maire.
N.
Guichard Yictor, propr. à Soucy.
TONNERRE.
Marquis, doct. méd.. Tonnerre.
Legris, pharmacien, id.
Roy Charles, id.
Héroguier
Thierry, vétérinaire,
Thierry, doct. méd.,
Lan gin, doct. méd..
id.
id.
Ancy-le-Fr.
Noyers.
Tanlay.
id. "
Neuvy-Sautoitr
Mouton,
I Roguier Félix,
lAudigé, doct. méd.,
COMMISSIONS D'INSPECTION DES PHARMACIES.
Les jurys médicaux sont remplacés par une ou plusieurs Commissions de trois
membres pris dans les Conseils a'hygiène d'arrondissement, et composés d'un m^
decin et de deux pharmaciens, ou d'où médecin, d'un pharmacien et d'un chimiste,
sous le titre de : ComitÀfitii&m êHn^clion des Pharmacies.
ÀRRONDISSElf. D'AfntBRRR.
MM. Courot, doct. méd.,
Marie, méd. chim., Salle,
chimiste, à Auxerre.
ARB'ÔNDlSSlSlt: D*AVALL0N.
MM. Quatrevaux, méd. chi-
miste, Thîerry , pharma
ARRONBISSEM. DE JOI6NT.
MM. Courtois, doct. en mé-
decine^ à Joigny, Benoit
(ils, pharm., à Joigny.
Bridou, pharm., à Ville-
neuve-sur-Yonne.
chimiste, à Sens, et Aude-
bert, pharm. à Sens.
ARRONDISS. DE TONNERRE.
MM. Marquis, d' médecin, à
Tonnerre, Legris, pharm.
à Tonnerre., Thierry, d.-
m. à Ancy-le-Fraiac.
ARRONDISSEH, DE SENS.
cien, à AvalI()n,Leriche, MM. Moreau, médecin, à
doctméd., àCussy. i Sens, Rolland, médecin-
Aux termes de la loi du 21 germinal an XI, une visite générale des officines de
pharmacie et des magasins ^s épiciers et droguistes a lieu annuellement. L'époque
en est fixée pa^ le Préfet.
MÉDECINS DE8 ENI'ANTS ASSISTÉS.
▲RROifDisSEH. d' AUXERRE. iMarie-Lesçeré, à Appoigny.Tournier, àDruyes.
MM; Mâfie, à Auxerre. iKâthler, à Cteblfé. iMorache, id.
Gniard, à Gy-l'Evéque.
De Jonchère, à Héry.
Navères, à Irancy.
Tassîn, à Leugny.
Vesperini , à Mailly-la-VUle.
Bernardin^ à Ouanne.
Marquet, a Pariy.
Hélie, à Saint-Florentin.
Pommier, à St-Saayeur.
N., àVermenton.
ARRONDISSElf. d'àTALLON.
Bert, à Ayallon.
Petit, à Châtel-Censoir.
Leriche, à Gnssy.
Pruneau, à Llsle.
Guignot, à Pizy.
5^
OolliA» à Rouyray p. Quarré
Jacob, à Sennizelles.
Seureau, à Vézelay.
ABBONDISSEH. DE JOIGNT.
Courtois, à Joigny.
Laurence, à Aiflant.
Baudoin , à Arces.
Fontaine, à Brienon.
Molieveaux, à Chailley.
Villepique, àChampignelies
Renault, à La Ferté-Loup.
Larcher, à Mézilles.
Bazot, à St-Julien-du-Sault.
Beulard, à Villefranche.
Trouvé, à Villeneuve-s.-Y.
ARRONMWSHBIfT DE SENS.
De Brouard, à Sens.
FiUenuH) id.
Roche, à Pon^sur- Yonne.
Claiàse, à St-Vaiérien
Leberton^ à Sereines.
Colomb, a Thongny.
De ville, à Villen.-i*Archev.
▲RRONDISS. DE TONNERRE.
Marquis, à Tonnerre.
Royer, à Aney-le-Frafie.
Boubet, à Etiyey.
N., p. le canton de Fiogny.
Léittié, à Noyers.
Thierry, à Rayières.
NI, à Tanlay.
Gagniard, médecin de la contre-visite des enfants assistés, à Ayallon.
COMITÉS DE PATRONAGE DES ENFANTS ASSISTÉS.
Par arrêté de M. le préfet de T Yonne, en date du 22 octobre 1862, des comités
de patronage ont été institués en faveur des enfants assistés,
Ces comités se composent : dans les communes chefs-lieux de canton, i*" du
maire, président; 2^ du curé; 9* du juge de paix.
Et, dans les communes rurales : 1** du maire, président; 2*" du curé ou desser-
vant ; 3*" de rinstituteur ou de Tinstitutrice. Font partie, de droit, des comités, les
médecins chargés dans la commune du service des Enfants assistés. Le comité
entre de plein droit en fonctions dès qu'il existe dans la commune un élève de
rhospice ou un enfant secouru temporairement. Sa mission est d'exercer une sur-
veillance constante sur les mères, nourriciers ou patrons, ainsi ^e sur les en-
fants; de donner aux uns et aux autres des conseils et des avertissements, et de
porter à la connaissance de l'autorité supérieure tout ce qui importe au bien-être
moral et physique des enfants de tout âge. Le comité s'assemole tous les trois
mois ou plus souvent, s'il en est besoin, et, autant que possible, à l'époque du
passage de l'inspenteur. 11 est convoqué par le président, soit d'office, soit sur la
demande motivée d^un de ses membres. Il pourra s'adjoindre des dames patronesses,
qui seront chaînées notamment de visiter les nourrices, de les surveiller et de
s assurer qu'elles; accordent à l'enfant tous les soins nécessaires.
60
DES 483 COMMUNES DU DÉPARTEMENT DE L'YONNE
Avec le chiffre de la sujoerficie^ celui du revenu foncier^ les distances judiciaires, le
nom du canton et au bureau de poste auxquels chaque commune appartient.
Ce tableau est conforme, quant aux distances, à celui dressé par le Préfet de
l'Yonne, le 6 septembre 1861, en exécution de l'art. 93 du règlement du 18 juin 1818.
(Nota. — Les distances judiciaires sont exprimées en kilomètres.
49
•■S ;
a
5 « aS
DISTANCE
<§8
a SS C «
BUREAUX
de la commune
COMMUNES.
^■S
SS •'H
CANTONS.
de
— -III ■— — •
^=
«■§-•3
POSTE.
aa 11 an
S 49
«M
cant. l'arr. ch.l.
Accolay
927
21981
Vermcnton
Vermenton
2
23
23 1
Aigremont
681
4607
Chablis
Chablis
14
30
30 1
Aillant
1820
31515
Aillant
Aillant
>
13
21
Aisy
1797
37565
Ancy-le-Franc
Nuits
16
34
58
Ancy-le-Franc
1471
58760
Id.
Ancy-le-Franc
»
18
53
Ancy-le-Libre
2165
34363
Id.
Id.
6
14
49
Andries
2979
28581
Coul.-sur.-Y.
Coul.-sur-Y.
4
37
37
Angely
799
21939
L'Isle-sur-le-S.
L'Isle
3
12
52
Annay-la-Côte
1292
37490
Ayallon
Ayallon
6
6
45
Annay-s-Serein
2700
24895
Noyers
Noyers
5
16
35
Annéot
2612
18136
Avallon
Avallon
4
4
50
Annoux
613
8653
L'Isle-sur-le-S.
L'Isle
6
21
52
Anstrudes
2678
31688
Guillon
Guillon
14
27
59
Appoigny
2208
83254
Auxerre
Appoigny
10
10
10
Arces
2351
18939
Cerisiers
Arces
10
30
35
Arcy-sur-Cure
2632
33815
Vermenton
Arcy-sui^Cure
7
32
32
Argentenay
2507
15576
Ancy-le-Franc
Ancy-le-Franc
8
13
48
Argenteuil
046
67191
Id.
id.
6
16
60
Armeau
3017
16265
W*.-sur-Yonne
W-sur- Yonne.
5
11
3J<
Arthonay
1223
15302
Cruzy
Vezeiay
Cruzy
Vezeiay
10
25
6t)
Asnières
3795
20308
10
25
45
Asquins
1351
24183
Id.
Id.
2
16
48
Athie
2490
10312
L'Isle-sur-Ie-S.
Lisie
6
9
51
Augy
505
15898
Auxerre
Auxerre
6
6
6
Auxerre
503
534781
Id.
Id.
»
«
»
A Talion
4675
107033
Avallon
Avallon
»
n
52
AvroUes
2695
76501
St-Florentin
St-Florentin
4
29
29
Bagneaux
1623
22029
W.-l'Archev.
W.-l'Archev.
3
27
58
Baon
1857
7160
Cruzy
Tanlay
8
13
48
Bassou
409
11169
Joigny
Bassou
12
12
16
Bazarnes
939
25509
Vermenton
Cravan
9
20
20
Beaumont
1654
15456
Seignelay
Seignelay
4
15
15
BeauTilliers
621
6775
Quarré
Quarré
8
17
65
BeauYoir
672
10514
Toucy
Chablis
Pourrain
10
16
16
Beine
517
17267
Chablis
7
13
13
Bellechaume
2452
32010
Brienon
Brienon
6
24
29
Béon
2540
21141
Joigny
Cézy
6
6
33
Bcrnouil
1456
4542
Flogny
Flogny
8
12
33
Béru
516
5135
Tonnerre
Tonnerre
11
11
29
Bessy
053
13892
Vermenton
Arcy-sur-Cure
5
29
29
Beugnon
Blacy
1770
790
1670
7033
Flogny
L'Isle-sur-le-S.
Neuvy
L'Isle
13
4
28
18
37
53
Blannay
726
7098
Vezeiay
Avallon
8
11
42
Bleigny-le-Carreau
3029
12667
Liçny
Ligny
11
11
11
Bléneau
1943
50570
Bleneau
Bleneau
»
54
56
64
COMMUNES.
Sua
co
q»
al Si
aS-C2
> i-v 2 «S
« <i» g Rf
es'5 •«
§53
CANTONS.
BUREAUX
de
POSTE
DISTANCE
de ]a commune
an I à I au
cant. l'arr. ch.-l.
Bligay-en-Othe
Bœurs
Bois-d*Arcy
Bonnard
Bouilly
Branches
Brannay
Brienon
Brion
Brosses
Bussières
Bussy-en-Othe
Bussy-le-Repos
Buiteaux
Car isey
Censy
Cérilly
Cerisiers
Cézy
Chablis
Chailley
Chamoux
Champ beugle
Champceyrais
Cbampignelles
Champigny
Champlay
Champlost
Champs
Champyallon
Chamvres
Charbuy
Charentenay
Charraoy
Charn^
Chassignelles
Chassy
Cbastellux
Chastenay
Châtel-Gensoir
CbâlelGérard
Chaumont
Chaumot
Cbemilly p. Seig.
Chemilly-s.-Serem
Chéne-Arnoult
Cheney
Cheny
Chéroy
Cbéu
Cheyannes
ChcTillon
Chichée
Ghichery
Chichy
Cbigy
2563
13238
230
9442
348
9179
404
7774
f606
19154
1998
18166
2125
14269
1023
11969 *
1650
26720
1997
34906
5162
14001
2649
96424
379
24961
755
17953
1129
21013
486
3805
729
6380
2578
20491
1603
47527
2033
42512
1125
11942
694
8400
728
5557
3272
23448
4292
28798
2188
85715
2108
36018
2336
69982
439
14349
683
11490
558
21774
2340
54672
1464
19056
698
16204
1762
29243
1300
37997
1645
21401
1055
8722
903
11344
2463
39306
3066
12902
864
29139
1486
24207
572
12091
1294
9743
911
9707
595
7978
973
22058
' 1052
23320
748
26690
2350
91150
1306
15904
1870
33975
678
16602
232
4202
1554
19481
Brienon
Cerisiers
Vermenton
Joigny
St-Florentin
Aillant
Chéroy
Brienon
Joigny
Vézelav
Quarre-l.-T.
Brienon
W.-sur-Yonne.
Flogny
Id.
Noyers
Cerisiers
Cerisiers
Joigny
Chablis
Brienon
Vézelay
Charny
Bléneau
Id.
Pont-sur-Y.
Joigny
Brienon
Auxerre
Aillant
Joigny
Auxerre
Coul.-la-Vin.
Joigny
Charny
Ancy-le-Franc
Aillant
Quarré
Courson
Vézelay
Noyers
Pont-s. -Yonne
W.-s.-Yonne
Seignelay
Chablis
Charny
Tonnerre
Seipnelay
Chéroy
Sl-Florentin
Auxerre
Charny
Chablis
Joigny
Seignelay
W.-ÎArchev.
Brienon
Arces
Arcy-s.-Cure
Basson
St.-Florentin
Fleury-Vallée
Pont-s.-Yonne
Brienon
Laroche
Vézelay
Cussy-l.-Forges
Laroche
"W.-s.-Yonne
Flogny
Flogny
Noyers
Arces.
Cerisiers.
Cézy
Chablis
Chailley
Vézelay
Charny
Bléneau
Cbampignelles
W.-la-Guyard
Bassou
Brienon
Coulang.-l.-V.
Joigny
Id.
Auxerro
Courson
Bassou
Charny
Ancy-Ie-Franc
Aillant
Chastellux
Courson
Ch.-Censoir
Noyers
W.-la-Guyard
W.-s.-Yonne
Seignelay
Chablis
Charny
Tonnerre
Laroche
Chéroy
St-Florentin
Auxerre
Charny
Chablis
Bassou
Brienon
W..rArchev.
3
27
17
13
8
11
10
»
7
12
10
11
6
7
4
4
14
R
6
»
15
8
5
5
15
7
7
7
10
8
4
10
8
9
»
3
3
i2
14
16
12
9
7
3
7
3
7
9
»
6
8
8
4
15
5
9
21
43
35
13
23
17
15
18
7
23
17
11
23
22
15
24
38
22
6
22
32
23
32
47
37
19
7
25
10
7
4
10
20
9
27
21
15
13
24
28
33
21
24
12
28
30
7
19
24
27
8
19
24
15
18
17
27
46
35
16
23
15
73
23
34
34
68
29
49
31
28
41
49
44
33
44
38
49
54
56
46
75
21
30
10
29
31
10
20
19
48
56
20
65
24
38
51
79
51
12
28
52
42
19
81
27
8
40
24
14
18
51
62
COMMUNES.
(19
a
e «A'C C
S b« e« 00
«.S S 5
^ fl 5 2
CANTONS.
BUREAUX
de
POSTB.
DISTANCE
de la commune
au I k ( aa
cant. l'arr. ch.-l.
Clïitry
Cfeery
Civry
Cdllan
Golleniiêits
Commisséy
Compign^
Gotnant
Coulangeton
CouIaii^e$-la-Vjii.
Coulanges-8«r-Y.
Coulours
Oourceaux
Courgenay
Courgy
Gourion
Odurson
Gourtoiû
Courtois
Coutarnoix
Grain
Gravant
Cruzy
Cry
Gùdot
Gussy-les-Fôrges
Cnsy
Guy
Bannemoîne
Dicy
Biges
Billo
Bissaoï^s
Dixmàitt
Bollot
Bomats
Bomecy-s.-Cure
Bomecy-s.-le-V.
Bracy
Bruyes
Byé
Eglény
Egrisellea-le-Boc.
Epineau-les-Yoyes
Epineuil
Escamps
Escolives
Esnon
Essert
Etais
Etaules
Etigny
Etirey
Evry
Fesligny
Flacy
1520
469
167 i
1316
1071
1304
778
506
T81
1058
4658
1739
975
2989
1C04
1673
3419
615
429
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BUREAUX
de
POSTE.
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cantirarr. ch.-i.
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La Mothe aux-Aul.
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Lasson
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La Villotte
Les Bordes
Les Ormes
Les Sièges
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Lichères p. Ch-C,
Lignorelies
Ligny
Lindry
L'Isle-sur-le-Serein
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Lucy-le-Bois
Lucy-sur-Cure
Lucy-sur-Yonnc
Magny
Maillot
MaillY-la-ViUe
Mailly-le<7hâteau
Mâlay-le-Grand
Mâlay-le-Petit
Malîcorne
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Marchais-Beton
Marmeaux
Marsangis
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Menades
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Merry-la-Vallée
Merry-Sec
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Toucy
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Chablis
Châtel-Censoir
Ligny
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L'Isle
Pont-s.-Youne
Joigny
Viliiers-St-B.
Lucy-le-Bois
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Avallon
Sens
Arcy-sur-Cure
Coulanges-s-Y.
Sens
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Charny
Ligny
Charny
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Vézelay
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Ligny
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Courson
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Chablis
Noyers
Courson
W.-l'Archev.
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MoDt-Saint-Sulp.
Mouffy
Moulins, p. Noy-
Moulins-s.-Ouanne
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Neuiliy
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Nitry
Noé
Noyers
Nuits
Ormoy
Ouanne
Pacy-sur-Arm.
Pailly
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Paron
Paroy-en-Othe
Paroy-sur-Tholon
Pasilly
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percey
Perreuse
Perreux
Perrigny
Perrigny-s.-Arm.
Pierre-Perthuis
Piffonds
Pimelles
Pizy
Plessis-du-Mée
Plessis-Saint-J ean
Poilly
Poilly-s.-le-Serein
Poinchy
Pontaubert
Ponligny
l*ont-sur-Vanne
Pont-sur-Yonne
Pourrain
Précy
Précy-le-Sec
Prégiiber
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Prunoy
Q uarre-les-Tomb.
Quenne
Quincerot
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RogDT et St-Eosoge
Ronc&ères
742
30687
1962
51585
489
14539
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1332
26342
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1335
31219
1489
25297
2077
28591
1050
17854
532
11914
421
12540
999
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574
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19243
574
5544
2657
19461
1265
42453
1581
28836
734
7853
2456
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St-Martin-du-Tert.
St-Marlin-s.-Arm.
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St-Martin-s-Oreuse
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St-Maurice-a.R.-H.
St-Maurice-le- Viol
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Saint-Moré
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Saint-Privé
St-Romain-le-Pr.
Saint-Sauveur
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Villegardin
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Yillemer
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Villeneuve- la-Don.
Yilleneu\e-la-Guy,
Yllieneuve-l.-Gen.
Yiilen.-St-Salvc
Yilleneuve-l'Arch.
Yilleneuve-sur-Y.
Yilleperrot
Yilleroy
Villelhierry
Yillevallier
Yilliers-Boniieux
Yilliers-les-Hauts
Yilliers-Louis
Yilliers-St-Benoît
Yilliers^s.-Tholon
Yilliers-Yineux
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Xonnerré
W.-l'Archev.
Aillant
Yézelay
Tonnerre
Saint-Julien
Vermenlon
Egriselies
Sens
Sergines
Tonnerre
Vézelay
Tonnerre
Guillon
W.-la-Guyard.
St-Valérien
Arces
Cézy
Auxerre
Charny
Chéroy
Pont
Bassou
Pont
St-Valérien
W.-la-Guyard
Mézillcs
Ligny
W.-l'Aî chev.
Villen.-sur-Y.
Pont
Sens
Vallery
Villevallier
Thorigny
Ancy-le-Franc
Sens *
Viliiers-St-Ben.
Aillant
Floguy
Cruzy
Ligny
Vincelles
Id.
Serbonnes
Ancyle-Franc
Tonnerre
Thorigny
Senan
Arcy
Tonnerre
15
41
9
12
7
17
16
2
5
8
5
5
5
12
10
7
14
6
13
8
5
15
»
21
20
18
9
9
10
27
10
10
»
15
5
5
5
18
11
23
15
14
4
28
6
6
6
6
7
22
6
23
2
14
11
13
5
8
17
14
12
24
12
43
12
11
»
24
9
17
4
9
9
20
9
24
24
13
39
12
16
21
19
13
14
23
13
7
12
11
15
8
42
24
61
42
77
33
50
39
66
78
72
42
33
6
44
68
71
20
64
72
81
43
11
55
44
19
66
76
36
82
53
56
32
22
31
56
19
13
14
86
46
30
70
28
37
33
TABLE DES COMMUNE
PAR ARRONDISSEMENT ET PAR ORDRE ALPHABIS TIQUE.
Population*, Noms des Maires, Adjoints, Curés**, Desservants et Instituteurs,
COMMUNES.
Popula-
tion.
MAIRES.
ADJOINTS.
CURÉS.
Instituteurs.
ARRONDISSEMENT D'AtXERRE.
^ccolay.
^igremont.
^udries.
^ppoigny.
^rcy-sur-Cure.
^ugy.
AUXERRE
Avrolles.
Bazames.
Beaumont.
BeauYoir.
Beine.
Bessy.
Bleigny-le- Carreau
Bois-d Arcy.
Bouiily.
Chablis.
Champs.
Charbuy.
Charentenay.
Chastenay.
Chemilly, p. Seign.
Chemilly-s-Serein.
Cheny.
Chéu.
Chevannes.
Chichée.
Chichy.
Chitry.
Coulanges-la-Vin.
Coulangeron.
Cou langes-sur- Y.
Courgis.
Courson.
Crain.
Cravan.
Diges.
Dracy.
Druyes.
Egleny.
Escamps.
KscoliYes.
Essert.
Etais-la-Sauvin.
1082
145
1224
1783
1525
438
15497
Momon Louis
Heurley J.
Lapert.
Jeannequin.
Lemaire Ch.
Drouhin.
A.ChalleO*
657 Regnard.
609 C»« de Boury.
466 Chavance.
364 Ansault.
650 Hardy.
591 Grégoire.
391 Truchy.
128 Ravisy.
371 Gabel.
2339 Gounol.
641 Regnauldin.
1356 Mocquot.
636 Ferrand.
370 Pinard.
386 Doré.
580 Jacquillat.
793 Albanel.
684 Clémendot.
1375 Gauchot.
696 Picq.
64 Sourdillat.
690 Petit.
1372 Livras.
438 Sonnet.
1057 PoulinOud.
628 Forgeot.
1371 Bouillie.
816 Vincent.
1331 Boissard.
1601 Lechiche.
600 Bertrand.
959 Montassier.
575 Bercier.
1045 Guinant.
483 Briifaut.
158 Rétif.
1813 Fabre.
Momon Félix.
Guerin Ed.
Pinon,
Lemoux.
Coppin L.
Guyard.
Flocard ^.
N...
Biot Aug.
Melou Bern**.
Vernassier.
Mathié.
Roblot.
Bureau.
Potherat.
Thomas.
Guillot.
Chauvin.
4Belleveaux-B
Bétagon.
Paris.
Devilaine. •
N...
Villain.
Jacob.
Quignard.
Mignerat.
Notton.
Mangin.
Hamelin.
Dupuis.
Goiard.
Poulin Aug.
FouUey.
Loury.
Têtard.
I Malvin A.
Delafaix.
Chataigner.
Patin.
Viel Etienne.
Cappon P.
Renaudin.
Barrault.
Roux.
Leblanc.
Potin.
Gibier.
Plait.
Chauvin.
Picq.
Fortin ^.
Bernard.
Larfeuil.
Courtois.
Pradenc.
Richer.
N.
Jarant.
Arnoult.
Roux.
Colard.
Roidot.
Thomas.
Regnard.
Petiot.
Laurant.
Fortin.
Soupey.
Thierriat.
Carré.
Husson.
HucaARD.
Guierry.
Laroche.
CoUin.
Hdot.
N.
JOYÉ.
Bruley.
MORTASSIER.
Bouttier.
NiCOLLE (G.).
Fouinât.
Regnault.
Rossignol.
Verdier.
Dumont.
Foussat.
Adam.
Raveneau.
Tachy.
Drillon.
Duchâtel fils.
Laurant.
Béthery
Joffrain uis.
iPeitier,
Lasnier,
et Jussot.
Cornu.
Biin.
Niel.
Pompon.
Ménétrier.
Leblanc.
Martin.
Millot.
Descaves.
Plain.
Hugot.
Godard.
Foin.
Godard Ern.
Moret.
Vilain.
Creveau.
Robin.
Guillemain.
Filleux.
Gondon.
Rémond.
Poulain.
Bellot.
Leseur.
Noirot.
Deligne.
Paumier.
Espéron.
Breutllard.
Billeâu.
Paris.
Vigreux.
Soret.
Bourdillat.
Guechot.
Dufort.
(*) La population est indiquée d'après le dernier recensement quinquennal de 1866.
(**) Les noms des curés sont en lettres petites capitales, ceux des desservants en let-
tres romaines, et ceux des desservants bmeurs en letitos italiques. Un — indique les
communes réunies à une autre pour le culte.
Nota. Les dernières élections municipales ont ea lieu les 93 et S3 juillet 1865.
70
COMMUNES.
Popula-
tion. '
'MAIRES*
ADfOINTS.
CURÉS.
Instituteurs.
Festigny.
Fontenailles.
Fontenay p. Chablis
Fontenay-s.-Four^.
Fonlenoy.
Fouronnes.
Fyé.
Germigny.
Gurgy.
Gy-rÉvéque.
Hantërive.
Héry,.
Irancy.
Jauiges.
Jussy.
La Chapelle- Vaup.
Lain.
Lainsecq.
Lalande.
Leugny.
Levis.
Lichèresp. Aigrem.
Lignorellos.
Ligny.
Lindry.
Lucy-sur-Cure.
Lucy-sur-Yonne.
Mailly-la-Ville.
Mailly-le-Château.
Maligny.
Mère.
Merry-Sec.
Merry-sur- Yonne.
Migé.
Miny.
Moiesme.
Monéteau.
Montignj.
Mont-Saint-Sulpice.
Mouffy.
Moulins-s.-Ouanne. |
Moutiers.
Ormoy.
Ouanne.
parly^les-Robins.
Ferreuse.
perriffuy.
Poinchy.
Pontigny.
Pourrain.
Prégilbert.
Préhy.
Quenne.
Rebourseaux.
Roufray.
Sacy.
Sainpuits.
275 Poirson.
258 Loury.
314 Dauvissat.
250 Gautrot.
834 Ganneau.
480 Droin.
156 Lasnier.
608 Boulanger.
i041 Malpas-D.
655 Guyard ^.
338 Guillot.
1662 Bernard.
1017 Mainferme.
505 Cordier.
481 Brunet.
250 Vocoret.
522 Dèpieyres.
968 Merlot.
408 Cf de la Celle.
78'S Chastellet.
502 Pinard.
360 Gounot.
375 LécuUier.
1490 Houzelot.
1215 Barbe.
252 Huot.
447 Tayon.
960 G. de Montou
990 Badin-d'H.*
1200 Kabé.
374 Renard.
519 Foudriat.
652 Moujon.
1025 Borgnat.
248 Fouiley.
409 Jarry.
921 Roax.
765 Potherat.
1452 Brunot.
259 Bertheau.
345 Ducrot.
964 Grossier.
714 Couturat.
1204 Duehé.
1027 Busigny.
316 Morisset.
518 Merat.
227 Dauvissat.
811 Cambuzat.
1630 Baudoin.
383 Guiily P.
230 Marceau.
473 Guyard.
317 B.deRebour-
358 Chané. [seaux
708 Rouard.
930 B" du Ha-
Ivelt*.
Meunier.
Godard.
Fèvre.
Gautrot J.
Allard.
Savouret.
Dauvissat.
Chailley.
Demcaux,
Petit.
Girard.
Fèvre.
Ranté.
Bury.
V igreux.
Tremblay.
Dwglas.
Montassier.
Pilon.
Ledoux.
Bigé.
Lemoine.
Joly.
Blonde.
Bachelet.
Bréchàt
Robineau.
Paris.
Boizanté.
Boucheron.
Léger.
Lordonnois.
Millerot.
Vildieu.
Bonnet.
Millot.
Petit Jean.
Lamas.
Chauvin.
Moreau.
Roblin.
Judas.
Bey.
Foudriat.
Ragon.
Roy.
Jacob.
Coquard.
Duranton.
Bougault.
Guiily V.
Taboue.
Lebrun.
Lapoix.
Motheré.
Carré.
Roux.
Jové.
Pcftherat.
Boyer. '
Marcq.
Gommier.
Gnmaldi.
Guillié.
Paillet.
Roblot.
Galabert,
Pélissier.
Ducrot,
Boucheron.
Bourcey,
Robot.
Marsal.
Blondel.
Gunivet.
Ribouleau.
Ihirand.
Potin.
Raoul.
Putois.
Dupuis.
Adam.
Favre.
Beau.
Jojot
Porte.
Bardout.
N.
Ëmery.
Guérm.
Gautherin.
Pautrat.
Cartaut.
Villiers.
Petit.
N.
Bibouleau,
Millot.
Laroche.
Fortin.
Verlot.
Soissons.
Motheré.
Gautherin.
Boyer.
Gâteau.
Beau.
Bruley.
Champenois.
Gourmand.
Petitjean.
Michelin.
Bertrand.
E. Badin.
Lechien.
Tahnière.
Poirson.
Lamotte.
Roblin.
Train.
Jay.
M«loU| Bouché.
Flaget.
Ravaire.
FournoU.
BouUotte.
VaUet:
Lemoine.
Mérat.
Ménétrier.
Godard.
Badin-A.
Pichon.
Breuiilé.
Laforest.
Jouby.
Fillieux.
Thevenot.
BrisedouxfiLs
Hossepied.
Chalmeau.
Paillot.
Viei.
Chauveau.
Louzon.
Morin.
Chereau.
Demogé.
Barraud.
Hugot.
Massé.
Thibault.
Mathieu.
Paulvé
Barlou.
Gillet.
Dhivert.
Gouriiau.
Perreau.
Michauti
Rojot.
Devillat.
Vosgien.
Berault.
Sonnois.
Viault.
Brillié.
Brillié.
Mitaine.
Arhinct.
n
iM
GcmiiiuitEis.
Popula-
tion.
S sS i Sl l^^TJfB^. '^"
MÂIRBS.
ADJOir^tS.
CURES.
Instituteurs.
Sainr-BriEf.
SaintrCvr-les-Gol.
Samte-^o!oiblbe.
Saln(6-Pa!la^e.
Saint-Florentin.
Saint-Georges.
Saints
Saint-Sauveur.
Seignelay.
Sementron.
Sery.
Sougères.
Taingy.
Thury.
Toucy.
Treigny.
Trucy-sor-Yohne.
Val-de-Mtercy.
Vallan.
Yarennes.
Vaux.
Yenouse.
Yenoy.
Yergigny.
Yerménton.
Yillefargeau.
VilleBfeuVe-S'-Salve
ViUy.
Yincelles.
Yinceloltes.
Angely.
Aunay-là-Oôte.
Annéot.
Annouz.
Anstrudes.
Asnières.
Asquins
Athie.
AVALLÔN.
BeauTilliers.
Blacy.
Blannay.
Brosses.
Bnssières.
Gbamoux.
Chastellax.
Châtel-Oensoîr.
Ci8er)r4es-G.-Orrlies
Civry.
Coutarnoux. |
Cussy-les-Forges.' I
783
660
266
25f5
650
t330
1028
1520
302
1404
1035
1118
2880
2686
397
520
719
455
398
282
1218
486
2508
465
259
166
9»7
480
Fèvre.
Roget.
Huiard.
de Bonnaire.
Hélie.
Tungnaud.
Thillière.
Morisset.
Frottier.
Magny.
Chalmeau.
Millot.
Coudron.
Gonneau.
Paqueau.
de Guerchy.
Guilly.
Jolly.
Guyou.
Vueilliotte.
Courtet.
Perrignon.
Naudet.
Chevreau.
Lemairc Eug.
Roy,
Rimbert.
Houtarde.
Petit.
Bardout.
Félix.
Griffe.
Laurent.
Moreau.
Truffbt,VéroUot
Denis.
Moria.
Labbé.
Vernassier.
Puissant.
Tairain.
Gagnai.
Moreau. •
Pascault.
I Sonnet.
\ tesire.
( Moreau.
I Guiblin.
Dufour.
Dupont.
Rocard.
Courtaut.
Campenon.
Chardon.
Paulvé.
Royer.
Grisou.
Thorel.
Barlot L.
Robin.
Duruç.
Houde.
Bardout Hug.
ARRONDISSEHENT D* A VALLON.
Gutfi[nepied.
Mathieu.
Grandjean.
J^eau.
VOIRIN.
Joachim.
Méaume.
S [GARD.
Vallot.
Lucas.
Grilletde Se-
Drot. [ry
Mocquot,
Gaben.
MOREL.
Lagrango.
Yié.
Vesperini.
Régnier.
Ladrée.
Aillault.
Troué.
Bernard.
Moreaiï.
Bassier.
JOURDE.
Berger.
N.
Raoul.
Fabvier.
Clérin.
351
465
53
344
783
661
874
235
6Ô70
249
292
263
1093
417
418
626
1346
183
328
Joudrier.
Guettard.
Goupiiieau.
d'Avoust.
Bon d'Anstrad«s
Forestier.
Guillin.
Annequin.
Fèbvre ^. |
Morot de Grési-
Verrier, (gny.
deChâteanvieux
Berthoux.
Collin J".
Château.
Au gueux.
Gotteau - Mont.
Barbier J.
Bonnaire.
312^ Josserand.
6521 Pelletier.
Gros.
, Sussey.
j Guyot.
! Bony.
Labour.
I Bellanger.
I Perreau!
' Charlon.
rN.
I Leclerc.
Couhault.
Mithouard.
Moiron.
Régobis .
: Camus.
Cambuzat.
; Ferrey.
Car^uge.
i Barbier Edi
Hitier-Augé.
Boursier.
> Dorneau.
:
Prot et Chaadey
Roy.
Paillot.
Hugot.
Guesnu.
Cholat.
Soupcy.
Dezervillc.
Camus.
Poulin.
Bourdillat.
Godard, Gallard
Ducrot.
Lhoste.
Poitout.
Humbert.
Petit.
Goussot.
Bertin.
Séguinot.
Michaut.
Renard.
( Givaudin.
) JofFrainpère.
I Gamard.
I Berauit.
Perreau.
Berauit.
Vieil.
Mouchotte.
Gautcrot.
Grossetéle.
Frénial.
Frénial, j.
Gourlet.
Rémond L.
Voisinot.
Couard.
Guigniaut.
Darcy.
Gally. .
Moreaii.
Potin.
Dalbanne.
GautheronN.
Guichard.
Gally J.-B.
Lairot, F.
AUVRAY.
Vosgien.
Ravereau.
Baudot.
Gariault.
! Gaze.
Rodot.
. N.
Adine.
Bierry.
Chevillotte.
Dizien fils,
Saunois.
I Laporte.
* Lebas.
Anis.
Gouturat.
Minard.
Château.
Riotle.
Sonnois.
Tanière.
Olivier.
Carré.
Vcaulin.
Brol.
Pellier, Léger
7«
COMMUNES.
Popula-
tion.
MAIRES.
ADJOINTS.
CURÉS.
Instituteurs.
Dissangis.
Doraecy-sur-Cure.
Domecy-s-le-Vault.
Etaules.
Foissy-les-Vezelay.
Fontenay p. Vézel.
Girolles.
Givry.
Guillon.
Island.
Joux-la-Ville.
Lichères.
L'Isle-sur-Serein.
Lucy-ie-Bois.
Magny.
Marmeaux .
Massangis.
Menades.
Montillot.
Montréal.
Pierre-Perlhuis.
Pizy.
Pontaubert.
Précy-le Sec.
ProTency.
Quarré-les-Tombes.
Saint-André.
Saint-Brancher.
Sainte-Colombe.
Sainte-Magnance.
St-Germain-des-Ch.
Saint-Léger.
Saint-Moré.
Saint-Père.
Santigny.
Sauvigny-Ie-Beuréal
Sauvigny-le-Bois.
Savigny-en-terre-P.
Sceaux.
Sermizelles.
Talcy.
Tharoiseau.
Tharot.
Thizy.
Trévilly.
Vassy.
VaultdeLugny.
Vézelay.
Vignes
Voutenay.
Aillant.
Arces.
Armeaux.
Basson.
Bellechaumt.
Béon.
289 Millot.
800
37»
675
463
588
353
402
780
441
H91
215
912
949
Gontard.
De Domecy.
Gariel.
Monnot.
Nolot.
Cunault.
Ratât.
Lespagnol.
Hérardot.
Challan.
Chavance.
Chéru.
Chauvelot.
H 15 Dizien.
2«9 Halley.
573 Gueneau.
208 Pannetrat.
885 De Lenferna
5H|Baiidouin.
Roglel.
Garnier.
Chevy.
Coiilbois.
Thibault.
Petitier-Cho.
Teurreau.
Santigny.
Montandon.
Simon.
Houdaille ^.
Tripier.
Lefeb.-Nailly.
Lairot.
Boisselat.
Larue.
Cordier ^.
Morvand.
Guillier.
Paulard.
Dion.
d'Estuttd'Assay
Voillereau.
Montarlot.
Santigny.
Legast.
Ravisy.
Borot.
Barrault.
258
360
503
700
485
2068
398
818
407
770
1232
1398
380
1073
318
186
721
377
303
342
293
332
218
315
181
288
725
1148
271
îs/1 Dctrrauii.
J 320|Bourgeois.
I
Naulot.
Thouard.
Guignot.
Leduc.
Mercier.
Lemeux.
Barillot.
Gourleau.
Caillot.
Robin.
Rétif.
Boisseau.
Guéneau.
Oppcneau.
Goujon.
Garnier.
Naudin.
N.
Trémeau.
Labbé.
Droin.
Goureau.
Rolley.
Baudot.
Carillon.
Guyard.
Verrier.
Chevillotte
Boursier.
Baudon.
Barbier.
Guyard.
Morinai.
Soliveau.
Tupin.
Colas.
Bailly.
Boudier.
Bécard.
Bourgeois.
Riotte.
Robot.
Minard.
Champenois.
Gauthier.
Chaudot.
Santigny.
Haran.
Cunault.
Guyard.
Candras.
N.
Morlet.
Hilaire.
Charles.
Pion.
Evrard.
N.
Marquot.
Droit.
Lairot.
N.
Sen'equier.
Cdllin.
Gally.
Bidault.
Taquenet.
Logerot.
Gautheron.
Paris.
Crochet.
Courtot.
Minard.
Bourrey.
Virally.
Henky.
Durlot.
Mathieu.
Lebome.
Delacoste.
Cullin.
Legast.
Bouchot.
Compère.
Morand,
N.
Cunault.
Breuillard.
N.
Plagnard.
Pitois.
Barré.
Mathieu.
Pitois.
N.
Pensée.
Girard .
Sergent.
Dutarlre.
Balès.
1537
1042
878
680
656
578
ARRONDISSEMENT DE J0I6NY.
Poterat de Billy I Lenoble J.
Jobe r.
Gte de Sébeville
Chambon.
Dubois.
Dupont.
Poletie.
Godon.
Vallée.
Jeanniot.
Bourderon.
VrALA.
Durand.
Prêtre.
Lapierre.
Lemasson.
Laur.
Dondenne.
Dizien.
Darlet.
Roaard, Leblanc
Roubier.
Cullin.
Mairrv.
Bonrd'illat.
Lenief.
Meunier.
Caussard.
Galette.
' Bureau.
( Cunault.
t Gaumont fils.
Hérardot, Gnet-
Gézant. (lard.
<^mus
Dannoux.
Labalte.
Anceau.
Gaulon,
Breuillard.
Bourgeot.
Maisonneuve
Perdu.
Chanlin.
Thibault.
Garnier.
Tissier.
Tavoillot.
Garnier.
Colas.
Gaumont p.
Peltier.
Rouard.
Poulet.
Courtois.
Riotte.
Désorrae .
Bernasse.
Prévost.
Gerbeau.
Rose.
Chaplost.
Boivin.
Nicolas.
Lhuillier.
Sommet.
Barbier.
Renaud.
Michaut.
Jay.
Gougenot.
Ficatier .
Dansin.
Courtia.
73
Bléneau.
Bligny-en-Othe.
Bœurs.
Bonnard.
Branches.
Brienon.
Brîon.
Bussy-en-Olhe.
Bussy-le-Repos.
Cerilly.
Cerisiers.
Cézy.
ChaïUey.
Chambeugle.
Champcevrais.
Ghampignelies.
Ghamplay.
Ghamplost.
GhampTallon.
Ghamvres.
Gharmoy.
Gharny.
Chassy.
Gbaamot.
Gliène-Amouit.
G he Villon.
Ghichery.
Goulours.
Gudot.
Dicy.
Dillo.
Dixmont.
Epineau-les-Vosves.
Ësnon
Fleury.
Fontaines.
Fontenouilles.
Fournaudin.
Grandchamp.
Guerchy.
JOIGNY.
La Celle-Saint-Cyr.
Ladiu.
La Ferté-Loapière.
La Mothe^ux-Auln.
Lavau.
La Villotte.
Les Bordes.
Les Ormes.
Looze.
Louesme.
Malicorne.
Harchais-Beton.
Mercy.
Herry-la-Yallée.
2058
151
915
210
580
2658
885
1266
654
224
1440
1302
1262
198
1025
1570
870
1462
551
626
400
1580
941
772
317
592
578
543
731
624
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1810
486
472
136U
1000
571
446
1075
793
6239
1253
410
1428
88
1358
267
752
558
424
237
588
332
131
958
Houette.
Delagneau.
Gnerrey.
Carré.
Du val.
Guillot.
Saffroy-
Grandvilliers
Valtat.
Mizelle.
Môreau.
Levert.
Fourrey.
Baratin.
Durand.
Vicard
Guilleraain.
Giruit.
BuretdeS.A.O
Messager, [^
Bouilly.
Gauthier.
Prècy.
Landrier.
Rosse.
Garuier.
Capet.
Foiry.
Loitron.
Du Ghâtelet.
Gousse.
Soutin.
Paillot.
Grand d'Ësn.
Platard.
Gruet.
Rosse.
Frottier.
Berthet.
Ravin.
Couturat.
Pophilat.
Thourigny.
Thomas.
Buisson.
CtedeLestra-
Faussé |de*i^
Jubin-Mond.
De Bontin.
Droit-Paillot.
Nolot.
Lagoguey.
Berthet.
Morean.
Bonjour ^.
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Châtaignier,
Plumet.
Raoult.
Sourdillat.
Jeannet.
Pouillot
Rozé.
Brillaut.
Jannon.
Pathier.
Gradot.
Jorry.
Nicaise.
Appert.
Boissarnier.
Delaooire.
N.
, Martin.
Michaux.
Colson.
Jeannin.
Bourlet.
Roudauli.
Montagne.
1>iat.
Buisson.
Sauliu.
Sapin.
Legros.
Vincent.
Moreau.
Boulley.
Dubois.
Duret.
Desliens.
N.
Bréchot.
CoUon.
N.
Fresneau.
Sellier.
Cheziean.
Lavollée.
Franjou.
Denis.
Bablot.
Jublot.
Moreau.
Bardot.
Devoves.
Ribière.
Pailtot.
Breuillé.
Pogé.
Villermé.
Gras.
Davoise.
TllOUAS.
Vivien.
N.
Roy.
Larbouillat.
\
Laurent.
Garnier.
Villaiu.
Roy,
Pigé.
Kune.
J ulien.
Hollette.
Morel.
Girault.
Bernard Juv.
Renaud.
Créneau.
Fournier.
Créneau.
Tridon.
Rodriguez.
Brelet-
ONHU.
Durand.
Hariot.
Roy
Boissel.
Roussel.
Marcantoni.
Guerbet.
Nicole.
Ricordeau.
Huchard.
O'Neill.
Jublin.
Barrey.
Niel.
Calmus.Mar-
Damien[LiAC.
Boyer.
Niel.
Millet.
Pegorier.
Moret.
Boudiot.
Delagneau.
N.
Boulet.
Demersay.
Guillet.
Roidot.
Cazet.
DessignoUes.
Connat.
Chevereau.
CasFemiche.
Guiilon.
Mouiliot.
Mossot.
Perdijon.
Henry.
Camelin.
Méreau.
Michaut.
Gâteau, Gravier
Fortin.
Ladoué.
Forgeron.
Champroux.
Goudon.
Huchard.
Balzacq.
Finoi.
Bemot.
SégniD, Gillet.
Bourgoin.
Rallu.
Javey.
Brunat.
Huot.
Michaut.
Sarrazin.
Chat.
JoUbois.
Valtet.
Perreau.
Poinsot,
Imbert.
Godard.
Chéry.
Gatouill at
Nolin.
Leclerc.
Jeubert.
Nasse.
Blanc.
Constant.
N.
Berry.
Delestre.
Ansault.
Coillier.
Protat-
Veau.
Gironde.
Houard.
Porcherot.
Grimard.
74
COMMUNES.
Popnla-
MAIRES.
ADJOINTS.
CDRÉIS.
Instituteurs.
Mé^IIes.
Ifigennes.
Neuilly.
Faroy-en-Otite.
Paroy-siqr-Tholon.
Penreui.
Piffoods.
PoilIy-sur-Thobn.
Précy.
Pmnoy.
Rogny.
Roncnérer.
Roasson.
St-Aubin-Ch.-Ncuf.
^'•AoMn-8rYoinne.
St-Cydroine.
St-Denis-s-Onanne.
St-Fargean.
St^Jtil!en-du-Sault
St-Loop-d'Ordon.
St^Martin•des-ch.
St-Martin-d'Ordon.
St-Martin-s-Ocre.
St-Mai:tiii-s-Oiian.
Sl-Miuricele-Vieil.
St-MauriccKrtiiz.
S^P^ivé.
St-Romain-I^Preaz.
Senan.
Sépeaux.
Sept-Fionds.
Sommecais^.
Tannerre.
Turny.
Vaudeurs.
Venisy.
Verlin.
Villechetive.
Villecien.
VillefnaBcb^.
Villemer.
VilleneuTe-JeS'Gen.
VilIeneuTe^Yoïin.
Vi]levallier.
Villiers-st»Bçiiet!t.
Villier^s-Xtu)^ii.
Volgré.
liagnei^nx»
Braonay,.
Charapigny.
Chaumont.
Chéroy.
Chigy.
Collemiers*-
Compjg^yi
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Cerceaux.
1474
866
460'
400
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949
709
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440
572
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1541
482
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554-
495
206
351
226
iiedfoit.
Cloche.
Piat Ed.-£t.
Bernard.
Perreau.
Franchis.
Poisson.
Broué.
Barry.
Mouchon.
Combes.
320 Lechien.
462 Vaudoux.
fi 49 Léger.
422 Fleury.
985 ChanlenâUe.
408 Lebeau.
2849 Dhumez.
2234 Protal.
581 De Truchis.
695 {grossier.
545 Picouet.
HO Girard.
816 Noyer.
552 Carriot
339 Gallet.
HOSGhocat.
495 Laurin.
880 Moussu.
830 Griache.
386 ToBtée-Morean.
616 David.
954 de Connans.
1l50Montachet.
958 Luco.
1531jMartin.
665 Moury.
318 Uswald.
471 B"" de Mey-
1023 Moreau [nard
430 Houchot.
746 péaier.
4999 Bissonnier,
Picard
BideRebeval
SLenon.
Billiault.
Charbois.
Rativeau.
Martin.
Fraineau.
Digard.
Perreau.
Velard.
Billetont.
Rougemont.
Bezançon.
Baudin.
Rameau.
Rétif.
Desfoux.
Coquibus.
Fromont
Ribière.
MassoB, Goiil-
Lebeau. [laad.
Frappin.
LesAre.
N.
Filliout.
Rosse.
Hurlant.
Jolibois;
Chrétien.
Car dem bois.
Mathée.
Gaunot
Boité.
Noèi.
Charbny.
Besançon.
Boit.
Fourrey.
Moreau.
Miche.
Veillot.
Bénard.
Vaché.
Toupet.
I Bridou.
Sauvegrain.
Méreau.
Coffre.
Ouibert.
Leau.
ARRONDIfSBIKNT DB'SKfTSj
Eoucher.
Dévove.
LesDurd.
Piesse.
Poussard.
Lhoste.
BHssot.
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Crou.
Doublet.
Pelleriit;
Lajon.
Sadron.
Dc^conrtis.
Dubois.
Imbert.
Cochard.
Ducard.
TbuiUard.
Poullain.
Heuriey.
Pinet.
Huré.
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Foumier.
Berlin.
Ferrand.
Mouchot.
Oudot.
Golaudin.
Vedel.
Pallix.
N.
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Brûlé (R.)
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N.
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Emery.
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Callier.
Lenief.
Crochet.
Lenief.
Brujas.
Boulet.
Barbier.
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Lemoine.
N.
Gaudet.
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Dupire.
Briijas.
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Hoftcet. Chauvin
Poulain.
Morel;
Cormier.
Crochet.
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Potdevin.
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Malluille.
Perreau.
Boucherai.
Milachon.
Boulmeau.
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Bourgeois.
Gauthier.
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Pelletier.
Carré.
Brigoot.
Fèvre.
Colson.
Cornebise.
Merlet.
Trabeaud.
N.
Fourrey.
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Courtault.
Brisedoux.
Boulmeau.
Toulot.
Veau.
Deschamps.
Lorin.
Beaujean.
Besson, Peroot.
Huchard.
Tanière, Gnenin
Simonnet.
Trélat.
Tîssier.
Chaineao.
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Dosnon.
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Bizard.
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Finot.
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Hérisson.
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Fauvef;
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Vivien.
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MAIRES,
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Gervais.
Courtoin.
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Courtois.
Gillet.
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Febvre.
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76
COMMUNES.
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tion.
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584
Letoffé. [Jos-
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849
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362
Bourdon.
Rigoureau.
Guérin.
Rallu.
Vaumort.
327
Bouchereau.
Lambert.
N.
Huchard.
Vernoy.
4H
Dumant.
David.
Rémond.
Bessy.
Véron.
1284
Grenet.
Bertrand.
Chenot.
Prot.
Vertilly.
240
Pleau.
Simonnet.
Martin.
Denizot.
VillebleTin.
876
Descourtis.
Dumant.
Croquet.
Heurtefeu.
Villeboueis.
Yillegardin.
662
Pouce.
Bonneaa.
Champagne.
Callé.
309
Duveau.
Charpentier.
Tilladier.
N.
Lesourd.
Yillemanoche.
826
Sadron.
Lefèvre.
Despradelle.
Yillenayotte.
143
Tesson.
Ferrier.
N.
N.
Yilleneuve-rArch.
1843
Villiers.
Juste.
Mazuc.
Perdijon.
Yilleneuve-la-Dond.
374
Marteau.
Gornet.
Dupire.
Robinet.
Yilleneuve-la-Guy.
1835
Regnoul.
Joli bois.
Séguin
Heurtefeu.
Villcperrot.
188
Mondemé.
Sylvestre.
yadot.
Denis.
Villeroy.
225
Tourlier.
Devoves.
Champagne
N.
Yillethierry.
683
Foucher. j
Dromigiiy.
Labour
Lame.
Yillicrs-Bonneux.
280
Poyau. 1
Prin.
Martin.
Legrand.
Yilliers-Louis.
571
Cothias.
Pouthé.
Garlin.
Reille.
Yinneuf.
1445
Koblot. i
Rigaud.
Ballacey.
Laliement.
Yoisines.
767
Maria.
Boulot.
Oalmeau
Sommet.
ARHONDISSEIIENT DE TONNERRE.
Aisy.
Ancy-le-Franc.
Ancy-le-Libre.
Annay-s-Serein.
Argentenay.
Argenteuil.
Arthonnay.
Baon.
Bernouii.
Béru.
Beugnon.
Butteaux.
Carisey.
Censy.
Chassigneiles.
Châtel-Gérard.
Cheney.
Collan.
Commissey.
Cruzy.
Cry.
Cusy.
Dannemoine.
Dyé.
Epineuil.
Etivey.
Fléy
Flogny.
Fresnes.
Fulvy.
Gigny.
Gland
Grimault.
320
614
610
564
364
404
239
220
464
286
420
Gallien.
Martenot
Balacé.
Gautherin A.
Marmignat.
Bourguignat.
Léonard.
Ménétrier.
Soupe.
Heurley.
Gillot.
Robert.
Chapoulade.
JuUien.
Chavance.
Rousselet.
Textoris.
Plait.
Yaudeau
Martenot.
422
1772
374
608
223
594
644
175
193
273
378
446
443
105
399
579
317
402
349
987
320lMantelet.
Martenot.
Sourd.
Lejay.
Clemandot.
Petit.
Moine.
Paris.
Voisinot.
Nogent.
Roy.
Camus.
Barbier.
Béalé.
Rémond
Sylvestre.
Bidault.
Houdot.
Portier.
Baillot.
Roguier.
Rossignol.
Pagnier.
Foumier.
Rousseau.
Raffat.
Lagoutte
Déon.
Bréon.
Hélie
Marion.
Nancluse.
Coquelu.
Gautherin.
N.
Petit.
Joffrin.
Roze.
Sainte-Croix.
Couperot.
Godret.
Collin.
Léger.
Flogny.
BatiUiat.
Bruilé.
Plisson.
Labour.
Forgeot.
Fontanez.
N.
Tranchant.
N.
N.
Darley.
Maget.
Michaut.
Bassier.
N.
N.
Demonperrenx.
Pussin.
Houssin.
N.
N.
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Chaussefoin.
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Bègue.
Devinât P.
Monnot.
Montenot,
Serré.
Guyot.
Labour (c.)
Perrot. .
N.
Coppin.
Caillien.
MontandoD.
Egeley.
Regnault.
Rigoliey.
Chouet.
Carré.
Déon.
Viault.
Roy.
Gibier.
Jacquemier
Bathereau.
Poitout.
Bussy.
Lemaire.
Monniot.
Naudin.
Paris.
Dupas.
Lorot.
N.
Bonnin.
Cornât.
Sagourin.
Chevalier.
Gaillot.
Durlot.
Viardot.
Brigodiot.
Bessonaat.
Noirot.
Jacob
77
COMMUNES.
Popnla-
lion.
MAIRES.
ADJOINTS.
CUKS.
Instituteurs.
Jouancy.
Jully.
Junay.
La Chap -Vieille-F.
Lasson.
Lézinnes.'
Melisey.
Môlay.
Molosmes.
Moulins.
Neuvy-Sautour.
Nitry.
Noyers.
Nuits-sur-Armançon
Pacy.
Pasiily.
Percey.
Perrigny-sur-Arm.
Pimelies.
Poilly-sur-Serein.
Quincerot.
Ravières.
Roffey.
Rugny.
Sainte-Vertu.
Saint-Martin- s-Ann .
Saint-Vinnemer.
Sambourg.
Sarry.
Sennevoy-le-Bas.
Sennevoy-le^Haut.
Serrigny.
Sorraery.
Soomaintrain.
Sligny.
Tanlay.
Thorey.
Tissey.
Tonnerre.
Trichey.
Tronchoy.
Yezannes.
Vezinnes.
Yiliiers-Ies>Hauts.
Viliiers-Vineux.
ViUon.
Vireaux.
Viviers.
Yrouerre.
118
498
189
667
367
672
583
362
594
316
1469
810
1638
505
471
94
19.5
197
611
288
1367
383
416
270
340
558
207
460
331
346
337
1110
421
358
636
215
239
5429
211
306
179
322
569
380
454
358
413
394
Pussin.
Marcoult.
Coquard.
Drujon.
Massin.
Mantelet.
Foumier.
Landrier.
Ghapotin.
Mariot.
Foumier
Carré.
Mariglier ^.
Berthon.
N.
Bidault.
Maurey.
Mignot.
Manteau.
Boudré.
Lasnier.
Rizier.
Babeuille.
Ménétrier.
Boucherat.
Vaudeau.
Miion
Paris.
Mignot.
Heurtefeu.
Sebillaut.
Saussey.
Paget.
Viault.
Lemoine ^.
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Ferrand.
Gueniot.
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Quignard.
Malaquin.
Carre.
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Bertrand.
JouauU.
B. de Viviers.
Dumet.
Bethery.
ChauTot.
Mandrot.
Beugnon.
Courtin.
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Godin.
Mantelet.
Trufifot.
Maigrot.
Viault.
Ballacey.
Pichenot.
Chevalier.
Beau.
Renard.
Bouton.
Gelez.
Roguier.
Blin.
Richebourg.
Gauthier.
Himbert.
Simon.
Dubois.
Brain.
Bldnchot.
Roy.
Hivert.
Comuelie.
Déon.
Casselin.
Thomas.
Chailley.
Poitou.
Goulley.
Meneeaut.
Nicolle.
Marquis.
Legris.
Coguet.
Chadrin.
Pacault.
Petit.
Boucley.
Genêt.
Pays.
Chamon.
Rayer.
Paquot.
N.
Adam.
N.
Roux.
Michel.
Guinot.
Michaut.
Jobin.
Régnier.
Pillon.
Lemoine.
Poyard.
Merlot.
Millot.
Gallien.
Denis.
Martin,
Chausfoin.
N.
Thierriat.
Chavance.
Ducrot.
Tremblay.
Vachez.
N.
Zôminy.
Col lin.
Lallement.
Denis.
ThibâuJlt..<^
N.
Raverat.
Giffaut.
BONNETAT.
Lallemand.
Marquot.
Gogois,
dcranthon.
Flory.
GogoU.
Gouley.
Devinât J.
Vautrin.
Monnot.
Lefranc.
Alépée.
N.
N.
Ferrand.
Michaut.
Montenot.
Patou.
Lambert.
Dupressoir.
Noël.
Perruchon.
Fournerat.
Renaud.
Maitrat.
Chatais.
Seurre.
Ghamoin,Ghaaf-
Nientin. [sefoin
Qnillaut.
N.
Passey.
Paupy,
Seurre.
Qnillaut.
Landres.
Bralley.
Qnillaut.
Tavoillot.
Anis.
Perrot.
Séguin.
Ballfcey.
Farcy.
Sebillaut.
Fouzat.
Cholat.
Lesire, Lespa-
Cbuturotfgnol
Bernasse.
Qnillaut.
Rougier.
Berault.
Gauthier.
Passey,
Camusat.
Robin.
Collon.
Renard.
Charton.
Landre.
Georges.
Boibien.
Chassin.
Babeuille.
ADMINIISTRATIONS MUNICIPALES DES PRINCllPÀLBS VILLES.
MM. Flocard ijf^^
GOQBOT.
VILLE D'ÀÛXERRE.
àié CsAi^LB, O ^, membre da Conseil ^néraf de rtonale, Maire.
I Àdjointr.
MM. Mêmbreé du Cmieil municipaï.
Le^é^, àvWcâit.
Lootûin/, i>tO(}riélaire.
Leroy; nJiécaiiicien-f<.ndéiir.
Baron' Màrtiii^au des Cfiiesiiez. 6. 0. ^.
Flocard, adjoint.
Marlei dbeteur médeéiii.
Barjiiier,! géomètre.
Lpfévr<e,. 4octeDr-méd»eiii.
Couroti doct^fw médecin.
Triiiey.-Miir<inee, né^soeiant.
Baron de Madièresy ^ït^-pTéé. du trifj.
Ghalle^ mairie^.
Robiny greffier de la jastibe de paix.
Remy, dbcieur-médeefn.
M. Cliarleâ Joly, rèoevear municipal, rue Mariiheau.
Personnel de Va Hairie âf ÂvLxerre,
MM. Glergeau, cliefdebnr. de l'état civil.
ZmcK, chef du bureau militaire, des
contributions et des subsistances.
1Mtérat-Béugnori« anciei^ négociant.
Salle atné, négociant.
Platt, commissionnaire en vins.
Lorin, architecte.
Ribière, avocat.
Piétiresson (Léon), nouire.
M^liiaux, notaire.
Laurent-Lesseré ^^ négociant.
Potenot, propriétaire.
Baucher, propriétaire.
Peiit-Àugé, distillateur.
Roger, propriétaire-vigneron.
Ravin, pharmacien.
MM. Nodof, secrétaire en chef.
Tricoj chargé de la comptabilité.
Frontier; employé'.
M. itétralj archttecte-Yoyer, conducteur des travaux communaux.
PoUeè adminUtrdiwe^ municipale et judiciaife.
M. Bonnalj ckmimissaire cantonal de police.
Agents de police.
"iÊMl Aénard.
Fournoux!,
Rémond.
MM. Bouchard,
N.
Le bureau de police, à la mairie, est ouvert au public, t(ms Ihs Jours, depuis
8 heures du matin jusqu'à l'hedre de la retraite.
M. dabulaud; commissaire-ordonnateur des pompes funèbres»
Gatd'es champêtres.
MM Casse,
Robert
Brisset,
gardés.
MM. Lemain, brigadier.
\Abattoir pBtblic: MM. fiéméré, inspecteur ; Irr, receveur, et Couderc, concierge
M. Yigteuk, vétérinaire expest.
, î
MM.
VILLE D'AVALLON
MM. Febvre ^, Maire.
Chevauîèr Antoine, | -**'<^*'»>**-
Membres du Conseil municipal.
Febvre, membre du conseil général. | Brenot aînë, charpentier.
Couturat, banquier, I Desnoyers, conduc. faisant fonc. dMngéQ*
L
79
Quaireyaux. médecin.
Tircnit, arcnitecte.
Richard,, proprié^r^.,
Beihery de La Brosse, prés« hou. d« tr. c.
Leclerc, avoué.
Vigonreux, négociant.
GaUy fils, marchand de bois.
Ricard, prés, du trib. civ.
Camus, pro})riétaire.
GbeYalier i^re, çiopriétaire.
Caillât, ancien négociant.
Thibault, juge.
Thierry, pharmacien.
Thébault, propriétaire.
Rousseau, juge de pai?.
Bidault, juge d'instruction »
Brunet, avocat.
Mathé, négociaot.
Degoix, vetérinaîre.
Radot, receveur municipal.
Gussol, commissaire de polict.
Burlot, architecte- voyeï;
MM.
VILLE DE JOIGNY.
MM. GoDTORAT, j^ Maire,
N. GheZJSAN 1 MAm^^j^,^
Lavollée, } ^<9W»f*.
Membres du Corueil municipal.
Benoît- Courtois, propriétaire.
Feneax-Gailliout^ entrepreneur,
Epoigny, notaire.
Courcier, banquier.
Perrier-Godeau, vigneron.
Lefebvre-Arrault, propriétaire.
Jacob-Baillet, propriétaire.
Emery, propriétaire.
Leclerc ae Fourolles, magistrat.
Pavillon-Foussé,. propriétaire.
Glaive, négociant'
FrécaultrDurand, propriétaire.
Toussaint-Moreau négociant.
Gallois, ijercepteur.
Barat-Gaillout^ négociant..
Durand Napoléon, propriétaît«i
Godefroy-Julitte, vigneron.
Durand-Gaillioat; prcnnriétsire.
Chailley-Lordereau, n^eiant:
N.
Cochet, receveur munioipah
Ricard, secrétaire de la mairie.
Blond, commissaire de polies.
Lefort, architecte-voyor^
MM.
VUJfË DE SEN9
MM, DEUGANn ^, Maire,
Mefàlres du Conseil municinai.
Mancel, propriétaire.
Pleau, pr. du ttib. de.com.
Dnpechez, propriétaire.
Agdenier, propriétaire.
Perrin, négociant.
Leseur, architecte.
Comisset Aug., memb. du cons. d'àrron.
Querelle, fabricant de rasoirs.
Boncrand-Comperat, propriétaire.
Provent, avocat^avoue.
Giguçt ^j propriétaire.
Lamy, marchand épicier.
Forest, md de rouenneries.
I.allier, président du tribunal civil.
Bonjeauj négociant.
Petipas, ancien notait^.
Billebaiilt) proj^riétiinii
Tourneur, architecte.
PoUet. pharmacien.
Lacaillè, cultivateur^
Epoigny, md de vins en gros.
Foussé, md de bois.
Bodier, cultivateer.
Duchemin, imprimeur.
Laude, receveur municipal.
Lanier, secrétaire en chef de la;.mairi«/
TacaiUe, commissaire de police»
Larchevèque, architecte-voy^.
TILLE DE TONNERRE.
MM. MoNTRsuiL, Maire,
Marquis, j j^djainU.
Legris, s
MM.. Membres d» Cansêilminieipal
Dlard Alb«t, mécanicien. | Thierry, vétérinaire,
Doruftis Camille, économe de Uhowlce. Prévôt, banquier.
Rathicr, avocat. | Pernwhon. Pierre, propnétaiïf.
80
Hardy, propriétaire.
Colin, inspecteur des écoles.
Vebre, confiseur.
Legris, pharmacien.
Munier-Portier, propriétaire.
Roze, juge d'instruction.
Lemaire- Prieur, fabricant de tan.
Marquiâ Auguste, médecin.
Montreuil, juge suppléant.
Rov Charles, propriétaire.
Thomas- Chapu, propriétaire.
Yvert, huissier.
Rétif, président honoraire.
Delorme- Bourgeois, propriétaire.
Pignon, agriculteur.
Constant, notaire.
Beurdeley père.
Garrei, rf^ceveur mnuicipal.
Ravaux, secrétaire de la maire.
Lorieul, commissaire de police.
MM.
Bissonnier, maire.
Bridou, pharmacien,
Sauvegrain, marchand tanneur,
fially, médecin.
Fontaine, maréchal.
Bondoux, marchand de bois,
fiachelet, maître tanneur.
Lenfant, propriétaire.
Caillou, cultivateur.
Boudet, receveur des postes.
Carré, vigneron.
Baconnier, cultivateur.
VILLE DE VILLENEUVE-SUR-YONNE.
MM. Bissonnier, Blaire,
Membres du Conseil municipaL
Durand, boucher.
Bezançon, propriétaire.
Pichot, propriétaire.
ARCHITECTES DÉPARTEMENTAUX.
N.
Besand Claude, propriétaire.
Paiilot, md de bois.
Gallon, propriétaire.
Roy, banquier.
N. ^
Trouvé, médecin.
Bidault, banquier.
Marquct, receveur municipal.
Benoist, secrétaire de la mairie.
Bourgogne, commissaire de police.
MM. Tourneur, à Sens.
Perruchon, à Tonnerre.
MM. Piéplu, à Auxerre.
Tircuit, à Avallon.
Grégoire Roux, à Joigny.
CONSEIL DÉPARTEMENTAL DES BATIMENTS CIVILS.
Réorganisé par délibération du conseil général de l'Yonne, dans sa session de 1857.
MM. Mondotde Lagorce, ingénieur en chef des ponts et chaussées en retraite, pré-
sident. — N., secrétaire. — Dondenne, architecte, anc. professeur au collège
d' Auxerre. — Piéplu, architecte du département. — Boucheron, agent-voyer
central. — Desmaisons, conducteur principal des ponts et chaussées, fai-
sant fonctions d'ingénieur ordinaire. — Dantin, serrurier mécanicien.
ASILE DÉPARTEMENTAL DES ALIÉNÉS.
L'Asile départemental de TYonne, destiné au traitement des malades des deux
sexes atteints d'alfections mentales, nerveuses ou convulsives, est construit sur un
plan et dans des proportions répondant aux principales indications de la science.
Cfk nui An fait un fvrtA tyi^HàIa a'ocI /Tii'«n rfAnnanf <nficfa/>ti/\n on-v A-vînAnnao An
açréable et exerce sur les malades l'influence la plus favorable, l'administration ne
néglige rien pour que l'organisation du service intérieur réponde à tous les besoins.
Cef établissement renferme environ 450 malades, dont la plus grande partie
appartient au département de l'Yonne aux frais duquel il a été construit.
Des pavillons spéciaux offrant tout le confortable possible sont destinés aui pen-
sionnaires qui, entièrement Isolés des malades au régime commun, rencontrent
les avantages des meilleures maisons de santé de la capitale unis aux sérieuses
garanties légales d'une administration régulière.
Si
Commission de surveillance,
MM. le Baron de Madières, vice-président du trib. civ., président.
Baron Martineau des Chesnez, ancien maire.
Mathieu, ancien avoué, administrateur provisoire des Aliénés.
Laurent-Lesseré, négociant.
Ravauit, avoué.
Bonneville, ancien conseiller de préfecture, secrétaire.
Administration.
Directeur, médecin en chef : MM. Poret, doct. en médecine.
Médecin-adjoint : Becouiet, doct. en médecine.
Chirurgien : A. J.-B. Marie, docteur en médecine.
Interne en médecine ; Bertelot.
Interne en pharmacie : Designoile fils.
Pharmacien honoraire: Salié-Frémy.
Receveur : Dautun aine, caissier.
Econome : Designoile père.
Secrétaire : Fournier.
Chapelain : M. Duru.
Commis d'économat . Chevallier.
Surveillant en chef : Lann»; surveillante en chef : Mlle Brevelet.
Garde-magasins : Larchevêque.
•
Le service intérieur et les soins personnels à donner aux malades sont conQés à
des employés éprouvés qui, sous l'impulsion des chefs de service, assurent une
surveillance permanente, active et intelligente en même temps qu'exclusive de
tonte coercition irritante. Une décision préfectorale du 5 novembre 1861 a fixé le
cadre de ce personnel de manière à satisfaire à toutes les indications du service.
Un règlement approuvé par S. Ë. M. le Ministre de l'intérieur régit et détermine
tous les détails du service administratif et médical.
Placements d^ojjice.
Les malades qui, dangereux pour la sécurité publique, ne peuvent pas payer le
prix de pension fixé par le règlement, sont admis dans l'Asile sur un ordre du
Préfet qui détermine les conditions de celte admission. Il en est de même des indi-
gents qui, sans être immédiatement dangereux, réclament cependant un traitement
spécial. (Art. 18 et 25 de la loi du 30 juin 1838.) Dans les deux cas, la demande de
la famille ou du maire adressée au Préfet doit être accompagnée :
l** Oe l'extrait de naissance.
2** D'un certificat de médecin constatant Topporlunité ou la nécessité du pla-
cement.
Placements volontaires.
Les malades dont le placement est demandé par les familles, à la condition de
payer directement le prix de leur pension, sont admis par le Directeur de TAsile
auquel doivent être préalablement remises les pièces ci -après indiquées, conformé-
ment à l'article 8 de la loi du 30 juin 1838 :
(fui existent entre elles. La demande sera écrite et signée par celui qui la iormera
et visée par le Maire. S'il ne sait pas écrire, elle sera reçue par le Maire qui en
donnera acte.
Si la demande d'admission est formée par le tuteur d'un interdit, il devra joindre
à l'appui un extrait du jugement d'interdiction.
Cette demande, écrite sur papier timbré, contiendra en outre l'engagement de
payer la pension au taux fixé par le règlement pour la classe dont la famille aura
l'ait clioix et d'acquitter tous autres frais en denors du régime ordinaire, tels c[ue
tabac, fournitures diverses, chaufifage et éclairage particulier:^, entretien du trous-
seau.
2<* Un passeport ou toute autre pièce destinée à constater l'identité tant du malade
que de la personne qui le place.
3» JL'extrait de naissance.
6
82
I
4« Un certificat d'un docteur en médecine constatant l'état mental de la personne
ù placer, indiquant les particularités de sa maladie et la nécessité de (aine traiter
la personne designée dans un établissement d'aliénés et de l'y tenir renfermée.
Ce certificat, écrit sur papier timbré, doit contenir tous les renseignements pro-
pres à éclairer sur Torigine, la marche et la nature de la maladie.
Classes de pension.
L*Asile d'aliénés de l'Yonne admet quatre classes de pensionnaires, dont le prix
de journée est fixé ainsi qu'il suit : Première, 6 fr. 60 c.j Seconde, 3 l'r. 30 c.; Troi-
>ième, 2 fr.; Quatrième, 1 fr. 15 c.
Le pensionnaire de première ciasre a constamment une personne spécialemeut
chargée de tous les soins que réclament son état et les indications du traitement.
Dans la 2* classe, les malades ont également une chambre particulière, mais sans
service spécial (un surveillant pour quatre malades.)
Le régime alimentaire sain, varié et approprié aux besoins de chacun, varie
suivant les classes de pension.
Lapen>^ion se paie d'avance par trimestre ou par mois entre les mains du Rece-
veur de l'Asile auouel on peut en faire parvenir le montant soit en un mandat snr
la poste, soit en effets non sujets à l'escompte.
Les malades peuvent être visités par leurs parents ou tuteurs, en présence d'un
employé de la maison, si toutefois cette visite a été autorisée par le médecin.
Les visites ont lieu au parloir. Les personnes qui ne seraient pas connues dans
l'établissement, ne seront admises à visiter les malades qu'après avoir représenté
l'autorisation des parents ou tuteurs qui ont réclamé le placement dans la maisoa
ou une attestation régulière des autorités locales constatant leur identité et lenrs
rapports de parenté avec les malades.
HOSPICES.
Comités gratuits de consultation»
Créés en exécution du décret du 7 messidor, an IX, pour les cinq arrondissements.
{Gœtschy.
Deiamootagne.
Beaujard.
Pignon.
Arrondissement
d'Auxerre,
MM.
Chérest.
Lepère.
N.
d'Avallon,
deJoigny,
de Sens,
de Tonnerre,
!
{
Provent.
Landry.
Rathier.
Hamelin.
Houdaille.
GuilUer.
N. I
HOSPICES COMMUNAUX.
L'organisation et l'administration des hospices ont été réglées par la loi du 7 août
185< et le décret du 23 mars 1852. Les commissions administratives sont composées
de cinq membres nommés par le Préfet, non compris le Maire, président de droit.
COHMISSIONS ADMINISTRATIVES.
i
ÂUXERRE.
Charié,
Mondot de Lagorce,
Sauvalle, aîné,
Larfeuil,
Tambour,
Lemuet, économe.
Barbier, secrétaire.
Puissant, receveur.
Paradis et Courot, médecins.
Marie, chirurgien.
Rémy, chirurgien-adjoint.
Ricordeau, chirurgien honoraire.
Glaize, pharmacien.
Roguier, chapelain.
Dondenne, architecte.
administrateurs.
AVALLON.
Béthery de la Brosse,
Baudenet,
Rousseau,
Darcy.
Ricard,
Billardoû, secrétaire.
Radot, receveur.
^ aoiCNY,
Damien,
Chaudot,
Ibled,
I Lefebvre-Arrault ,
|n...,
administrateurs.
administratenrs
83
LefebTre, économe et secrétaire,
Cochet, recéveqr.
SENS.
Leclair Simon,
Carlier,
Vérot Léonard.
Laude,
Chardon^
Petipas.
Vivien, chapelain.
Ribaiilt, secrétaire-économe
t^ecierc, receveur.
administrateurs.
Hardy,
Naveres,
Rétif,
N.
Colin,
Camille Dormois, économe.
Rolland, receveur.
IfONNBR^E.
administrateurs.
CHABLIS.
Duché père,
David,
Albanel,
Mottot,
Miaulant,
firansiet, receveur.
administrateurs.
VBRIIÇIfTON
Cheyailier,
Mignot,
Duchéne,
Boudard,
RigoUet,
Bauchart, receveur.
VISZELAT.
Sergent, curé, >
administrateuf»
^ administrateurs.
i
administrateurs
eOUASON.
Taupin,
Carré,
Prudent,
Ledoux,
Querquelin,
Cliquet, receveur.
administrateurs.
GRAVANT.
Nicolle,
Charreau,
Pougny,
Nioré,
Varet,
Jousseaume, receveur.'
ïf
Denizot,
administrateurs. gW»,
Regnault,
Fourneron,
Roglet,
Girardot,
Cardinal, receveur,
BRIBNON.
Grandviliiers,
Roze.
Hervey,
Pouillot,
Larbouillat,
Chardon, receveur.
9AU{T-FARGEAU.
B. de la Jonquière. )
Toutée, J administrateurs.
Marquis de Boisgelin, I
Rémond, /
de Vath^jre, receveur.
SAINT- JULIBN-DU-SAULT.
Billault^
Bourgom-Robillard,
GiUet,
Cassemiche,
Bezançon,
Larcena, receveur.
administrateurs.
VILIBNEUVE-SUR-YONNE.
Plat,
Jubin,
Marquet, receveur.
administrateurs.
SAINTrJfJiORBWTlN
Gallimard,
Espinas,
Rozé,
Voirin.
Blonviile-Desbois,
Jozon, receveur.
a^Qûnistrateurs.
NOYERS.
Maison,
Dupêché,
Merlot,
Challan,
Miilot,
I Petit, receveur.
administrateurs..
S^BVICJE Ï)E§ ENFANTS ASSISTÉS.
n existait autrefois quatre tours d'exposition, à Auxerre, Joigny, Sens et Tonnerre.
jqS? ^iSr^V ^® ^ décision prise par le Conseil Général de l'Yonne, dans sa session de
18^, M. le ministre de nntérieur a ordonné la fermeture des tours de Sens, Joigny
et Tonnerre, et la surveillance de celui d'Auxerre. Le même Conseil a décidé en 1851
qne des bureaux d'admission seraient créés dans tous les chefs-lieux de sous-préfec
84
tures. Dans sa session de 1857, le Conseil Général a demandé la suppression du tour
surveillé d'Auxerre, le seul qui restât, à partir du 1"* janvier 1858, et son remplace-
ment par un bureau d'admission.
M. Salyaire, inspecteur du service pour le déparlement.
Bertèche, employé.
Bureaux d'admission.
AuxERRE. —MM. le Maire d'Auxerre, président; Mondot de Lagorce, vice-prési-
dent; le Procureur Impérial, le cnapelain de THôtel-Dieu ; N...; l'Inspecteur
départemental; Barbier, secrétaire.
^ Ce bureau propose les admissions pour les arrondissements d'Auxerre, Ayallon
et Tonnerre.
JoTGNY. — MM. le Sous-Préfet, président; Lefebvre-Arrault, vice-pr.; le Procureur
Impérial ; Calmus. curé doyen de St-Jean ; Ragobert ; Lefebvre-Mccquot, secrétaire.
Sens.— MM. le Sous-Préfet, président ; le Procureur Impérial, vice-pr.; l'aumônier de
l'hospice ;Cretté,Darnay, Membres du bureau de bienfaisance; Ribault, secrétaire.
MAISON D'ARRÊT DE JUSTICE ET DE CORRECTION.
MM. de Caila, directeur.
N..., commis-greffier.
MM. Laffont, gardien chef.
Rogero-Mouzet, Courtois et N.... gardiens ordinaires.
Raysié, gardien-portier.
Femme Courtois, surveillante.
MM. labbé Duru, aumônier.
Paradis et Courot, médecins.
Monceaux, pharmacien,
COMMISSIONS DE SURVEILLANCE DES PRISONS
Créées par ordonnances royales des 9 avril 1810 et 25 juin 1823.
MM. AUXERRE.
Le Préfet, président.
Le Maire ae la ville d'Auxerre,
Le Président du Tribunal civil.
Le Procureur impérial.
Fortin, curé de Saint-Etienne.
Flocard, propriétaire, adjoint au maire.
Bonneville, propriétaire.
Bon Demadières, vice-prés, du trib. civ.
Chérest, avocat.
AVALLON.
Le Sous-Préfet.
Le Président du Tribunal civil.
Le Procureur impérial.
Darcy, curé doyen.
Rousseau, juge de paix.
N.
JOIGNY.
Le Sous-Préfet.
Le l'résident du Tribunal civil.
Le Procureur impérial.
Calmus, curé archiprêtre.
N...
I Emery, père.
Rivaille, receveur particulier.
SENS.
Le Sous-Préfet.
Le Président du Tribunal civil.
Le Procureur impérial.
L'abbé Carlier.
Délions-Dufour.
Deligand.
Hermann.
Dubois.
Laroche.
TONNERRE.
Le Sous-Préfet.
Le Président du Tribunal civil.
Le Procureur impérial.
Duranton, curé doyen.
Rendu, propriétaire.
Roze, juge d'instruction.
Marq^uis, médecin.
Martin, aumônier.
SECTION IL
ADMINISTRATION ECCLÉSIASTIQUE.
DIOCESE DE SENS.
Ce diocèse a été formé d'une partie des anciens diocèses de Sens, Auxerre,
Langres et Aatun.
L'Archevèqne de Sens porte le titre d'Evêque d'Auxerre, primat des Gaules et de
Germanie.
La métropole de Sens compte, depuis Saint-Sayinien, lif prélats, dont f9 sont
révérés comme saints, 10 ont été cardinaux, et un, Pierre Roger, a été Pape, sous
le nom de Clément YI.
L'Archevêque de Sens a pour suffragants les évoques de Troyes, Nevers et
Moulins.
Mgr Mellon Jolly O. ^, archevêque de Sens, évêque d'Auxerre.
Vicaires généraux^ MM. Lacroix, clerc consist. de France à Rome-
Titulaires : Roger, Sicardy, Pichenot.
Honoraires : Laitier, Grapinet, Boyer,
Mourrut, sup. du gr, sémmaire.
Secrétariat généraU MM.
Sicardy, vicaire général, secret, général -
Grandjean, pro-secrétaire.
CHAPITRE MÉTROPOLITAIN.
CHANOINBS TITULAIRES.
MM.
Petitier, Grapinet, Aubert, Lallier,
Carlier ^, Morel, Michaut,Vidot, Gour-
lot, Gourmant, Delaage.
CHANOINES HONORAIRES^
David, anc. curé de Fontenay-aux-Roses.
Lalment, prêtre sacristain.
Cassemicne, doyen de Saint Maurice.
Bernard, curé doyen de St-Eus. d'Auxerre.
Sergent, do>en de Vézelay.
Fortin^, archiprôtre d'Auxerre.
Galmus,archiprètre de Joigny.
Grossot, doyen de Saint-Fargeau.
Millon, super, du petit sémin. d'Auxerre.
Sicard, curé doyen de Saint-Sauveur.
Robin, ancien curé doyen de Vill.-l'Arch.
Dondaine, curé doyen de Coul.-s.-Yonne.
Darcy, archiprêtre de St.-Lazare d'Aval.
Lidove, dess. de Gosnac (diocèse de Tulle)
Lacroix, clerc consistorial de France à
Rome.
Lebàcheur, vicaire général de Séez.
Desloges, ancien curé de Notre-Dame de
Melun, diocèse de Meaux.
Soulbieu, secret, ^én. de l'évêché de Séez.
Filleul, vicaire général de Séez.
Baugé, ancien vicaire général de Séez.
Henry-Yaast, doyen de Quarré-les-Tombes
Larfeuil, curé de Si-Pierre à Auxerre.
Delaage, doyen de Chéroy.
Jay, curé de Saint-Thibault (Joigny).
Millou, ancien curé doyen d'Aillant.
Laureau, dir. du petit-semin. d'Auxerre.
Ferrey, prof, au petil-sémin. d'Auxerre.
Duru, aumônier de l'Asile des aliénés.
Brissot, curé de Saint-Pierre de Sens.
Choudey, aumônier du Lycée.
Yoirin, doyen de Saint-Florentin.
Sennequier, doyen de l'Isle.
Huot, id. de Coulanges-la-Vin.
Larbouillat, doyen Te Brienon.
Fauvet, doyen de Lucv-leBois.
Leduc, prof, au Pelll-Sémin. d'Auxerre.
MAISON DES PRÊTRES AUXILIAIRES
BOf. Boyer, supérieur.
Massé.
Bernard (Albert).
Danjou.
Bourbon.
Potherot,
A PONTIGNT.
MM. Robert.
Labour.
Bernard (Théobald)
Laproste.
Brissot.
Mémain.
Succursale de Sens : MM. Cornât, Barbier.
86
GRAND âk^lKÀiÈÈ tilOGÉSÂIN
ûiiigè par ÉlM. de SàM-laxàre,
MM. Mourrut, supérieur,
Valette, professeur de morale.
AUou, professeur de dogme.
Credo, professeur de philosophie.
Mailly, prof, d'hist. et d'éloq. sacrée.
Àlàebert, économe et prof. d'£crit. sainte.
SECTION III.
ADMINiSTftÂTION DE LA JUSTK3B.
COUR D'ASSISES DE UYONNE.
La Cour d'assises de.iTonne^ ainsi que celle de. chaque d^arlemeni, est com-
posée : 1** d'un Cooseiller à la Cour Impériale de Paris, délégué pour la pré-
sider ; ^° de deux Juges désignés parmi 'les présidents et juges du Tribunal d'Au-
xerre; 3<» du Procureur impérial pré» le Tribunal civil ; 4*" du Greffier du iuéme
Tribunal.
Les sessions de la Gûur d'assises sont (rimestrielles.
TRIBUNAUX DE PREMIÈRE INSTANCE.
juges.
TRIBUICAL D AUXBRRE.
MM. Leclerc. président.
Baron Demadiéres^ vice-président.
Rétif, juge d'instruction.
Marie
Gbarié«
Métairie
Cotteau
Leblanc-Duverno^fils, juge sup.
Tonnellier 3^, président honoraire.
Lcblanc-DuVernoy 3fe vice-prés, honor.
Parquet.
MM. Courant $» procureur impérial.
oLCis.'"'''^'''^*""''') substituts.
Greffe.
MM, Léop. Lallemand, greffier en chef.
L^die } commfHTWfflen..
Ce tribunal se diyise en deqx chambres
qui se renouyellent chaque année*
DIVISION DES CBAMBRES POUR l'aNNÉE
1866-1867.
Première chambre,
(Affaires eiviles, ordres et contrîbtttions.)
Mardi et Mercredi à midi.
ATaudience du mercredi, expédition
des affaires -sommaires.
Les affairés de renregistrément et
tontes autres dites de bureau ouvert sont
jugées de quinzaine en quinzaine à Tau-
dience du mardi.
MM. Ledprc, président.
Rétif, juge dinstruc.
Lallemand, greffier en dief.
Deuxième chambre,
(Affaires de police corr.; appels -dé siipple police ;
affaires civiles renvoyées par'le')iDresiaent.)
87
Jeudi et vendredi à midi. |
Le ie«di : audience dô police correc- »
tonnelle pour las affaires ^ la requête
du procureur impérial, et des administra-
tions publiques ; appels de simple police.
Le vendredi : affaires civiles renvoyées.
Audiences des criées el affaires de po-
lice correctioiuaelle à requête de parties
civiles.
MM. B*'» de Madièr«fi, vice-président.
Leblanc-Duvernoy fils, juge «uppl.
Ytliier^ commis-^reffîer.
Avocats.
Lescnyer Lepére
Rtbière Bertlielot
Chérest Sa?atier*Larocbe fils.
Michelon L« ftemacle.
CONSEIL DE l'ordre.
Lescuyer, bâtonnier
Michelon, secrétaire
Kibière
Chérest
Lepére.
Guiblin, rue Neuve
Challe J., rue Soufflet
Martin, rue de la Monnaie
Mocquot, rue SoufiQot
Ravault, rue du Temple
Cabasson, rue Neuve
Momon. rue Fromenieau
Marmottant, rue de Paris.
Legrand, rue de la Monnaie
CHAMBRE DES AVOUÉS.
Ravault, président
Cabasson, syndic
Cbalie. rapporteur
Momon, secrétaire.
TRIBUNAL d'aYALLON.
Ricard^, président
Bidault, juge d'instruction
Thibault, juge
D 'breuze, juge suppléant.
Parquet,
Braut, procureur. impériîfcl
IK)doz, substiuu.
Greffe.
Carmagnol, greflBer
3)e 'Foreaiote} commis {greffier
Jours d*audiencc. Mardi, mercredi, jeudi
Avocats.
MM. Brunet Houdaille Paul
Lottin, père Thibault
Guillier
Avoués,
Hérardot Pinon
Leclerc Poulin
Febvre, avoué honoraire.
chambre des avoues.
Pinon, président
Poulin, syndic
Hérardot, rapporteur
Leclerc, secrétaire.
TRIBUNAL DE JOIGNST.
Gauné, président
Renard, juge d'instruction
Chariot, juge
Montarlot, juge suppléant.
Parquet,
Flogny, proc. imp.
Froidefonds de Farges, substitut.
Greffe,
fîesme, greffier,
Labaisse et Létoile, com. greffiers.
Jours d'audience. Le Tribunal civil, le
mercredi et jeudi, à midi.
Le Tribunal de police correctionnelle, le
vendredi^ à 11 heures du matin.
Avoués,
Beaujard Goestchy ,
N. Leclerc
Fourier Saulin
CHAMBRE DES AVOUES.
Fouri^is président
Beaujard, syndic
Gœstchy, rapporteur
Saulin, trésorier secrétaire.
TRIBUNAL DE SENS.
Lallier, président
Perrin, juge
Jooot, juge d'instruction
Libéra 1
Pignon * ) juges supi».
QuiqquetdeMonjour )
Parquet.
J/ules Jaudia, procureur impérial.
Mou, substitut.
88
Greffe,
MM. Feineux, greffier^
Brîot, commis greffier.
Jours d'audience. Tribunal civil, les jeudi
et vendredi ^criées).
Tribunal de police correct., le mercredi.
Deligand.
Provent
Landry
Mollet
AoocaU
Avoués,
Loavel
Pliilippon
Tonneilier.
CHAMBRE BES AVOUÉS.
Provent, président
Philippon, syndic
Mollet, rapporteur
Landry, secrétaire.
TRIBUNAL DE TONNERRE «
Prou, président
Roze, juge d'instruction
Laurey, juge
Mon treuil ) . , ,
l^ {juges suppléants.
Rétif ^, président honoraire.
TRIBUNAUX DE COMMERCE.
Pouillot, greffier
Parquet
MM. Bernard, procureur impérial
Mersier, substitut.
Greffe,
Guillemot, greffier
Ménétrier, commis greffier.
Jours d'audience.
Ordres et convocations de créanciers, le
lundi ordinairement.
Référés le mercredi.
Affaires commerciales et sommaires, le
mercredi, à midi.
Affaires ordinaires, le jeudi, à midi.
Affaires correctionnelles, le vendredi, ï
midi.
Affaires de domaine, de régie et de criée
le samedi, à nidi.
Avoués,
Denis
Hamelin
Caillot
Navères
Grenon.
)
CHAMBRE DES AVOUÉS.
Navères, président
Hamelin, syndic
Caillot, rapporteur
Grenon, secret,- trésorier.
AUXBRRB.
MM. Pinard ^, président.
A. Rouillé
Métrai
Challe Jules
Rousselet
juges
juges suppl.
MM. Laproste
Milon
Pescheux
Félix
Félix Lethorre, greffier.
Zinck, commis greffier.
Audience^ le samedi à midi.
JOIGNY.
MM. Benard-Genty, président.
Mersier fils )
Bertin > juges
Boitot-Bourianes )
Bequet ] .
Danjou
luges sup.
Ablon, commis greffier.
Audience, le mardi de chaque semaine, à
midi.
SENS.
MM. Pléau, président.
Clément
Perrin . . ^
Vaudoux. > J"8^
Mancel
Bon Jean
Foï^It [ J"»^ «"PP'-
Mâthédit Gaillard)
Rëmy, greffier.
Audience, le mardi, à midi.
(Les Tribunaux civils de Tonnerre
ET b'avallon font fonctions de Tribu-
naux de commerce).
).
Le Tribunal de commerce d'Avallon a été supprimé par décret impérial du 25
janvier 1860. rr k f
!_
89
JUSTICES DE PAIX.
JUSTICES
de
PA»X.
JUGES.
GREFFIERS.
JOURS
d'audience.
POPULA-
TION
par
cauton
Arrondissement d'Auxerre,
Auxerre (E.)
Auxerre (O.)
{Chablis.
Coul.-la-Vin.
[Coul.-sur-Y.
ifyourson.
Ligny.
St. -Florentin.
St.-Sauveur.
Seignelay.
Toucy.
Vermenton.
Avallon.
Guillon.
Ll8le-s.-le-S.
Quarré-les-T.
Vézelay.
Aillant-s-Th.
Bléneau.
BrienoD.
Cerisiers.
Chamy.
Joigny.
St.-Fargeau.
S-Jnlien-dn-S.
W«-8.-Yonne.
Chéroy.
Pont^sur-Y.
Sens (nord.)
Sens (snd.)
Sergines.
WM'Arch.
Ancy-le-Fr.
Crazy.
Flogny.
Noyers.
Tonnerre.
Tambour.
Leclerc ^.
Seurat.
Testart.
Badin d'Hurtebise ^
Deiust
Rabé ^.
Hermelin.
Crançon.
Lallemand.
LayoUée-Parquin.
Cheyalier ^.
Albanel.
Robin.
FoUiot.
Moreau.
Davril.
Savouret.
Thérèse.
Cosson.
Bertrand.
Frottier.
Chartier.
Sourdeau.
Arrondissement d' Avallon.
Rousseau .
Renoult.
Renault.
Montarlot.
Regnauit.
Pinard.
Bauby.
Angîbout.
Léger.
Brenot.
vend, à U h.
Tend, à M
jeudi à H.
jeudi à H .
samedi à 10.
jeudi à midi,
samedi à 11.
jeudi à 11.
merc. à 11.
jeudi à 1 1 .
Tend, à 11.
vend, à 11.
sam. et lundi,
lundi à 11 h.
lundi à 11.
merc. à 11.
lundi à 1 1 .
12453
15815
7854
9069
7921
7807
7176
6143
15138
8630
11935
10823
118764
13209
6185
6709
7578
11519
Arrondissement de Joigny,
45200
Allais.
Vincent.
Ouguerrois,
Bertrand.
DurTille.
Cassemiche.
B de la Jonquière.
Ricbelot.
Duranton.
Gautard.
Forest.
Delécolle.
Besnard.
Roudault.
Préau.
Roche.
Gerbeau.
Fenard.
mardi à 10 h.
16313
lundi à 10.
9220
mardi à 10.
11199
jeudi à midi.
6054
jeudi à 11.
11280
merc. à 9.
16709
merc. à 11.
8802
mardi à midi.
8283
me.etye. à11.
11351
Arrondissement de Sens.
Deyanlay ^.
Michel.
Brissaud.
Cornisset-Lamotte.
Brunel de Serbonnes. ^
Bègue.
Fenin.
Jacquesson.
Lebel.
Pelletier.
Lefranc.
Moreau.
m. et m. à 10
j. et d. à midi,
samedi à 11.
1. et T. à midi,
mardi à midi^
merc. à 10. '
Arrondissement de Tonnerre.
Costel.
Paillery.
Perrin.
Challan.
Heroguier.
Baudier.
Martin.
Devouges.
MUlot.
Barbenoire.
jeudi à 10 h.
lundi à 10
mardi à 11.
lun. et T. à 11.
mardi à 11.
98491
9719
12112
12268
12947
10178
10086
67310
9664
7480
7808
7194
10678
42824
M
SUPPLÉANTS.
iàRRONDISSBIlKlfT d'AUXBRRB.
ft f Est. Limosin, Momoiu
Auxerr^ [ o^^st. Ravault, Piètresson.
Chablis. Charlier à Chablis , Raoul à
éhitry.
Cotdanges-la-V.Mainferme a Irancy, Bar-
dent à Coulange»4a-Vin.
Coulanges-sur-Yonae. Prudot et Barrey.
Conrson. Depieyi^e è Lain, Thérèse a
Ouaine.
ligltt. Paiinbet à Ligny.
3aftit-Floreiitiii. Denis et Espinas.
6t-Sanveur. Jarry «t Gonnean à Thury.
Beignelay. Brette et I>ejust à Seignetay.
Toncy. Ansault à Beauvoir, Sonnet a
Toucy. ^ ^ ^ ,
Vermenton Fosseyeux a Gravant, de
Bonnaire à Sainte-Pallaye.
ARftôm)ISSEMENT D*AVALLON.
MM.
A\Hmon. Paul Houdaille et Pinon.
Guillon. iGuillier Charles et N...
ÎL'I«le. Delétang Calixte et Montandon.
iQuarré. Régnier Vincent et Tnpv&t
Pierre Edme.
Vézélay. Roglet C. J. et Fourneron Fr -
Ph. Gâb.
ARRONDISSRMBNT DR *0Ï6KT>
MM.
Aillant. N... et Ravin.
Blénean. Tenain et Couvert.
Brienon. PouîUôt et Damay.
Charny. Mouchon et Lebret.
Cerisiers. Paris et Largeot.
Joigny. Ragobert et Chaudot.
Saint-Julien. Protat et N.
Saint-Fargeau. Gaudet et Mathieu.
Villeneuve-sur-Yonne. Lenfent et Piat
ARRONDISSBMBNT DE SENS,
MM.
Chéroy. Claisse et Poussard.
Pont-sur-Yonne. Brossard et Mou.
Sens (Nord). Petipas et Landry fils.
Sens (Sud). Dhumcz ei Levrat.
Sergines. Charpentier et Guillon.
Villeneuve-rArchevôq. Sony et Régnier.
ARRONDISSEMENT DE TONNERRE.
MM. . ^ .,
Tonnerre. Rendu Ad. et Dormois Camil.
Ancy-le-Franc. Gourée à Ravieres et
Mollion à Ancy le-Franc. ,
Cruzy. GouUey à Tanlay et Bertrand a
Villon.
Flogny. Millon à Carisey et Lespagnol a
Sormery. «_ . »
Noyers. Rigout à Annay-sur-Sôrein et
Royer à Étivey.
NOTAIRES.
ÂHRONDTSSEMiiNT ID'aUXERTE.
MM. Cantohs d'AùXerre.
Milliaux, \
liimosin, |
PiétKesson, > à Auxerre.
Tortcra, \
EameUn, ''
Théveny, àôaint-Bris,
Danet, a Chevannes.
Pilant, à Ch«rl)U)r.
i Cha s toll et, à Appoigny.
Canton de ChabUs»
Chaartier, à Chablis.
Raveneau, à CJiablis.
Gonin, àlSaint*Cyr*les-Oolons.
•Cantànde €(ml(in^êS'la-Vineuse.
Petit, à Coulanges.
Thèvènot, à Migé.
IMM. Canton de Coulanges-sur-Xpnne.
Fabvre, à Etais.
Barrey, à Coulanges-sur-Yonne.
Gtllet, à Mailly-Château.
Canton de Courson.
Ledoux, à Courson.
Montagne, à Drayes.
Thérèse, à Ouamne,
Canton de Ligny.
Beaudoin, à Ligny
Chauvin, à Maligny.
1^pou6seàu, à Montigny.
Canton de Smat'^iFloreMin.
Jdlien, à Saint-Florentin.
Hermelin, id.
Guy, t<l-
Canton de Saint-Sauveur.
i«ixy, à:6aiat-SaHveiir.
«1
Roslin de Fourolles, à Saiftt-ftaUveHr.
Perreau, à WéigidJ.
Gonneau, à Thury.
Canton de Seignëlèff.
Dejust, à Seignelay.
Creusillat, à Héry.
Sautumier, au Mont-Saint-S'ulpitiè.
Canton de Timùtf.
Thérdude, à Toucy.
Carreau, id.
Ansault, à Beauvoir.
Percheron^ à Iieugny.
Masquin, a Pourrain.
Canton de Vèrinmton,
Marquét, à VérmeÉtoii.
Juventy, îd.
Renard, à Arcy-sur-Cttrc.
Fosseyeux, à Grayan.
CHAMBRE DES TfOTÀIRBS.
Milliaux, président.
N..., syndic.
Montagne, rapporteur.
Cbanvm, trésorier.
Esmelin, seeréiaire.
Fosseyeux et Gonneau, membres.
NOTAIRES HONORAltlïS.
Barrey, à Sain^SaUTeu^.
Gharié, à Auxerre.
Poulin, à Goulanges-sur-Yonne.
Prudot, à Mailly-Ohâteau.
Rocbé, à Ouaine.
Riquement, à Saint- Florentin.
ARRONDISSEMENT d'aVALLON.
Canton d^Àvallon.
Desmolins,
Chrétien,
Morio,
Duchailiut,
Canton de GvUllon*
Lespa^ol, à Guiilon.
Baudom, à Montréal.
Boussard, à Santigny.
Cantonne VM9*
Poulet, à risle.
Guéneau, id.
Clouzeau, à Joux-la-Ville.
Canton de 0uarré-les*Tombe8.
Droin, à Quarré.
Marchand, à Saint-Léger.
Canton de Vézelay.
Destutt deBlannay, à Vézelay.
à Avalien.
Gauihi^i à Châtel-Censoir.
Sadon, à Voutenay.
CHAMtfRE DES NOTAIRES.
Baudoin, président.
Destutt de Blannay, syndic.
Morio, rapporteur.
Desmolins , secrétaire et tréso rier.
Gueneau, membre.
NOTAIRES HONÛftAmilS.
Rameau, à Ayallon.
Régnier Vincent, à Quarré. •
Delétang, à Joux-la-Ville.
ARRONDISSBHENT DE JOIGNE.
Canton ^Aillam,
Grenet, à Aillant.
Boulangé, àChassy.
Florent, à ^enan.
N..., à Guerchy.
Ravin, à Villiers-Saint-Benott.
Canton de Bléneau»
Marie, a Bléneau.
Quatresols, à Chàmpighelles.
Canton de Brienan.
Brillié, àBrien(^.
Pouillot^ id. f
Méline, a Bussy-en^^the.
Viaux, à Venizy.
Cmtonëe Cerisiers.
Bourgeon, à Cerisiers.
Morel, à Fournaudin.
Canton de Chamy,
LavoUée, à Charny.
Sa^ette, à La Ferté-Loupière.
Leoret, à Viltefranehe.
Fresneau, à Grandchamp.
Canton de 7oigny,
Chaudot, à Joigny.
Epoigny, id.
Pelletier, id.
Loiseau, à Cézy.
Bàùdelocqùe, a ChampTay.
Canton de Saint-Fafgeau.
Mathieu, à Saint-Fargeau.
Chouppe, id.
Bègue, â'Mézilles.
Citfiton 4b SaétU-J^jilien'dU'SauU.
Besançon, à "Saint-J^ilien-du-SauU.
Manieux, id.
MoDtaigu, à La CeUe-Saint-Cyr.
92
Canton de Villeneuioe'mr'TonM.
Frécault, à Villeneuve-sur-Yonne.
N... jd.
Laffrat, id.
Filliau, à Dixmont.
CHAMBRE DES NOTAIRES.
Epoigny, président.
Cnaudot, syndic.
Brillié, rapporteur.
Grenet, secrétaire.
Pouillot, trésorier.
Manieux et N..., membres.
NOTAIRES HONORAIRES.
Courtillier, à Césy.
Genty, à Saint- Julien-du-Sault.
Lenfant. à Viiieneuve-sur-Yonne.
Ravin, a Guerchy.
Gilbert, à Brienoa.
Pophilat, à Lacelle-Saint-Cyr.
Thomas, à La Ferté-Loupiêre.
Lacroix, à Fournaudin.
i'eiegrin aîné, à Obampignelles.
ARRONDISSEMENT DE SENS.
Canton de Chéroy,
Brown, à Chéroy.
A icelot, à Montacher.
Canton de jPon^sMr- Tonne,
Barjot, à Pont-sur- Yonne.
Rimbert, à Villeblevin.
Jolibois, à Vilieneuve-la-Guyard.
Canton le Sens.
Boudard, J
Froment, I
P'^?»' > à Sens.
Rolhn,
Gornailie,
Gauthier,
Roulin jeune, à Egriselle-Ie-Bocagc.
Baudouard, à Véron.
Canton de Sergines,
Mâcha voine, à Sergines.
Perrot, id.
Charpentier, à Courlon.
Dromaiu, à St-Maurice-aux-Riches-Hom
Canton de Villeneuve-V Archevêque.
Lesvier, à Villeneuve.
Bègue, id.
Souy, à Thorigny.
Sépot, à Theil.
CHAMBRE DES NOTAIRES.
Sony, président.
Brown, syndic.
Bègue, rapporteur.
Rollin, secrétaire.
Roulin, trésorier.
Dromain, membre.
NOTAIRES HONORAIRES.
Mou Pierre-Théodore, à Pont-sur Yonne.
Vacher, id.
Longuet, à Provins.
Bègue, à Villeneuve-rArchevéque.
Leclair, à Sens.
Poussard, à Chéroy.
ARRONDISSEMENT DE TONNERRE.
Canton d'Ancyle-Franc.
Genetet, à Ancy-le-Franc.
Rigollet id.
Jacquemin, à Ravières.
Canton de Cruzy.
Droin, à Cruzy.
Goulley, à Tanlay.
Desramée, à Villon.
Canton de Flogny,
Godret, à Flogny.
Gaspard, â Cdrisey.
Dionnet, à Neuvy-Sautour.
Canton de Noyers.
Rabasse, à Noyers.
Bize, id.
Rigout, à Annay-sur -Serein.
Canton de Tonnerre.
Paupert, à Tonnerre.
Constant, à Tonnerre.
Buchotte, à Dannemoine.
Bernard, à Viviers.
CHAMBRE DES NOTAIRES.
Dionnet, président.
Prunier, syndic.
Prunier, rapporteur.
Paupert, secrétaire.
Jacquemin, trésorier.
Buchotte et Rabasse, membres.
NOTAIRES HONORAIRES.
Cossott , à Dannemoine.
COMMISSAIRES-PRISEURS;
A Auxerre, MM. Duchemin.
A Avallon, Robinet.
A Joigny, Dajou.
A Sens, Clémandot.
A Tonnerre, Gérard.
93
HUISSIERS.
AKRONDISSEMENT D'AUXERRE.
Cantons d'Auxerre.
GaiUard Adolphe, audiencier au tribunal
^ civil et à ja justice de pau (est)
CHAHBEB DE DISCIPLINE.
Gaillard, syndic-président.
N..., trésorier.
Chérest, rapporteur.
Corbay, |
Foudriat, } m*: mbres.
N,..
civU et à la justice de paix esi).
Chocat, audiencier au tribunal civil et au
tribunal de commerce. ^^
Berlin , audiencier au tribunal civil. Maiseau, secrétaire.
Maiseau, audiencier au tribunal civil et |
à la justice de paix (ouest).
ViUot, audiencier au trib. civil et au trib.
de commerce.
Roy Charles.
Boileau Prosper-Hubert. . ,r,\^^
Mosnier, aud. à la justice de paix (0.) et
simple police.
Tous résidant à Auxerre
Rigoreau, à Saint-Bris.
Canton de Coulanges-la-Vineuse.
Lachambre, à Coulanges-la- Vineuse.
Morot, id.
Canton de Courson.
Quignard, à Courson.
Foudriat, à Ouanne.
Canton de Coulanges-sur-Tonne,
Droin, à Coulanges-sur-Yonne.
Canton de Chablis,
Devaux, à Chablis.
Canton deLigny.
Féret, à Ligny.
Pijory id.
Canton de Saint-Florentin,
Dauphin, à Saint-Florentin.
Barat, id.
Canton de Saint-Sauveur,
Vallée, à Saint-Sauveur.
Labbé, id.
Canton de Seignelay.
Chérest, à Seignelay.
Moreau, id.
Canton de Toucy,
Dejust, à Toucy.
Dubelleteix, id.
Memain, à Pourrain.
Canton de Vermenton,
MM.
Robin, à Vermenton.
Corbay, id.
Monin, id.
ARRONDISSEMENT D'àVALLON.
Canton €PÀvallon,
Noailles )
Seure { à Avalion.
Rolley ^
Canton de Guillon.
Gascard, à Guillon.
Candras, id.
Canton de Vlsle,
Rétif, à risle.
Quarré-les Tombes,
Bussy, à Quarré-les-Tombes.
Vézelay.
Morand et Gagneux, à Vézelay.
Père, à Châtel-Censoir.
CHAMBRE DE DISCIPLINE.
Seure, syndic.
Candras, rapporteur.
Rolley, trésorier.
Rétif, secrétaire.
Gascard, membre.
ARRpNblSSEMENT DE JOIGNT.
Canton d*Aillant.
Paty et Girard, à Aillant.
Ribière, à Saint-Aubin-Château-Neuf.
BUneau,
Poirier, à Bléneau.
Gagnard, à Champignelles.
Brienon,
Rozé fils et Moreau, à Brienon.
Tournelle, à Venisy.
Cerisiers,
Mocquot et Cotty, à Cerisiers.
Chamy.
Grenet et Darbois, à Chamy.
Griache, à la Ferté-Loupière.
Joigny,
Grenet, Garcet, Tirot, Bemot, Taillefer,
à Joigny.
94
Saint-Fargeau.
MM
Serret et Cheminant, à Saint-Fargeau.
Saint-Julien- âu-SifiuU,
Fourrier et Renard, à fiainMuUem.
Villeneuve-sur- Tonne.
Bidault, Levaux, à Villeneuve - sur -
Yonne,
*
Grenet, syn(}i#,
Darbois, rapporteur.
Tirot, tr^orier.
Garcet, secrétaire.
Gagnard, membre.
ARRONDISSEMENT Pf, SfOSS,
Canton de Ckérot/,
Fauvillon, à Chéroy.
Pont-suT'-Tonne.
Lhuiilier, à Pont-sur-Ypnne.
Delaporte, à VilieneuTe-ia-Guyard
Sene,
Ranque , Baudoin , Martin Gript, €ron,
et Raguet, à Seiis
Serginet.
Moret, Protin, à Sergines.
Villeneuve-V Archevêque,
Darde, Matignon, à Villepeuve-l'Anch^ir.
CHAMBRE DE DISCIPLINE.
MM«
Baudoin, syndic.
Martin, rapporteur.
Moret, secrétaire,
Crou, Uésprier.
DidapoilQ, membre.
ARflpNpiSSRMSNT Dit TONNBRRB.
CaiMoa d'Anc^-k-Franc.
BQUçherpn et Renard, à Ancy-k-Franc.
Cruxy.
Anceau et Callabre, à Gruzy.
Flogny.
Raflfat, à Flogny.
Jay, à Neuvy-Sautour,
Noyers,
Bouron et BoÎTia, à Noyers.
Tonnerre,
I Moreau
Fontaine
Yvert
Rayer
Letteron
à ^pnnerre.
CHAMBRE DE DISCIPLINE.
Fontaine, syndic.
Boucheron. rAppqrl^ii^.
Yvert, trésorier.
Callabre, secrétaire.
Anceau, mem)^i:ç.
BUREAUX D'ASSISITANGE JUM^^IAIftS
Créés par 1^ loi 4u 22 janvier 1854.
Un bureau d'assistai^ce judiciaire est établi près cft^qpe trjUtw^l. Il ^t Pjiai'gé de
statuer sur les demandes gui lui sont soumises par les personnes auxquelles leurs
moyens ue permettent pas de f^ire les frais des procès dans lesquels elles peuvent être
engagées. Des oHiGiers ministerié],s ^nt Résignés pour faire gratuitement Ias actes
nécessaires et soutenir les intérêts des assistés devant les tribunaux. Le personnel
de ces bureaux est pour partie rééligible tous les ans.
AUXGilRB.
MM.
Tonnellier, président.
BonneviUe
Martin, avoué
Rubigni.
PaiUot
Lallemand, grefliAr 4u iribunal civil, se-
,cjr^t»ife.
memf^r^.
AVALLON.
Bétliery de J^ Bcosâe, pr. bon. du tr. c.
Thébault, ancien avoué ^
Febvre, maire f -„^-«k,i.o
Rameau, ancien notaire { naeinDrcs.
de Bon val, rec. de Tenreç. ^
Çarmagnol,gBet]&er du tr&bun.,fiecrétaire.
JOIGNV.
Epoigny, notaire, président.
w
N...,
Ragobert, ancien avoué
Bernard , receveur de fenreg.
membres.
Hesme, greffier du tribunal, secrétaire.
SENS.
Landry, ancien avoué, président.
Poullaiu, avocat \
Bouchage, recev. ^e Tenreg, membres.
Dubois, ancien notaire
Vérot, anc. notaire.
FeineosK, greffier, secrétaire.
TONHBIIVI.
BeUiet) avocat, président*
Bavoil, ancien contrôleur
Rétif, ancien président
Rendu, suppl. du juge ée paix
Fournerat, receveur de l'enregistrement
Le greffier du trib., secrétaire.
SECTION IV,
INSTRUCTION PUBLIQI}£.
L'Instraction publique a élé orgotnis^ée p^r Je$ lois des 15 mars IStfO
9 mars, 10 avril 1952, 14 juiu et 22 août 1854.
ACÀPÉMIE DE DIJON.
L'académie de Dijon comprend les déptrteflnents de PAobe, de la Gôte-
d'Or, de la Haute-Marne, de la Nièvre et de ITonne.
MM. MoNTT 0. ^^ recteur.
Leràs, inspecteur à Auxerre.
Pégodt/ id. à Dijon.
Bourgeois, id. à Troyes.
Le Bégua, id. à Nevers.
Olliyibr, id. à Ghaumont.
Desrues, secrétaire.
INSPECTION DE ITONNE.
M. Leras, inspecteur, en résidence à Auxerre.
M. Martin, secrétaire.
Conseil départemental de Vlnstrueticfn publique,
Oe conseil exerce, en ce qui concerne les affaires de l'instruction primaire et les
affaires disciplinaires et contentieuses relatives aux établissements particuliers d'ins-
truction secondaire, les attributions déférées au conseil académique par la loi du
45 mars -1850. Le Préfet exerce sous l'autorité du ministre et sur le rapport de Tins-
'pecteur de l'académie les attributions déférées au recteur par la loi du 45 mars i850
et par le décret organique du 9 mars 1852, en ce qui concerne rinstractionprimaire,
punlique^u libre.
MM. Le Préfet, président.
Le maire d Auxerre; vice-président ;
Leras, inspecteur d'académie ;
Le Procureur Impérial ;
Leclerc, président du trib. civil d'Auxërre ;
Prot, inspecteur des écoles primaires ;
MiLLON, supérieur du petit séminaire, délégué de Tarchevéque }
DuRU, aumônier de Tasiie des aliénés et du pénitencier départemental,
désigné par l'archevêque ;
GouTURAT , membre du Gonseil Général ;
Chsrest, avocat.
i
96
Inspeeteun de Vinttruetion primaire.
Prot, inspecteur de 1'* classe pour rarrondissement d'Auxerre;
HcGOT, inspecteur de 3« classe pour rarrondissement de Joigny.
MH. FosSETECx, ^, inspecteur de 1'* classe à Sens, officier de Tinstruc-
tion puoUquej
Colin, inspecteur de i^^ classe pour les arrondissements de Ton-
nerre et d'AvalIon, officier de Tinsiruction publique ;
Mlle Geib, déléguée spéciale des salles d'asile, de l'Académie de Dijon, à Dijon*
DÉLÉGUÉS CANTONNAUX.
Le Conseil départemental désigne un ou plusieurs délégués résidant dans chaque
canton pour surveiller les écoles publiques et libres du canton; ilssontnommés pour
trois ans, rééligibles et révocables.
Instruction secondaire. — Commission d'examen des aspirants aux bourses
dans les Lycées et Collèges et au Prytanée impérial.
MM. l'Inspecteur d'Académie, président; Blin, Vidal, N..., professeurs au col-
lège.
Commission d^examen pour Vinstruetion primaire.
MM. Leclerc, juge de paii^
BonnoUe, professeur au collège^
Monceaux, professeur, id.
Laurcau (rabbé), directeur du petit
séminaire,
Fosseyeox « Hagot et Prot, ins-
pecteurs des écoles,
Oberti, membre adjoint, pour l'exa-
men du cbant.
ETABLISSEMENTS DINSTRUCTION.
Arrondissement d^Auxerre.
COLLÈGE COMMUNAL D^AUXERRE.
Collège de plein exercice, comprenant la Division supérieure, la Division de
' ' "es Ma-
arrêtés
Grammaire et la Division élémentaire, et, de plus, renseignement spécial des Ma
thématiques et du Français, tel qu'il vient d'être réglé par les récents arrêté
ministériels. Organisation en tous points semblable à celle des lycées.
BUREAU D*ADinNISTRATION DU COLLÈGE d'AUXERRE.
MM. Mondot de Lagorce, anc. ing. ench.
Tambour, juge de paix.
MM. rinspecteurd*académie> président
le Maire,
Le. cuyer, v.-préf. du coui. de préf.
Administration. — Principal : M. Hunier j licencié ès^lettres, offic. de Pinst pub.
Suus-principal : M Vidal
Aumônier : M l'abbé Apptrt.
Mailres-d'étodes : MM. Ollier, Méret, Berger, Hermitte, Auge et Ménétrier.
Professeurs de V ordre des sciences.
Physique et chimie, M. Guinault, licen-
cié és-8c. phys.
Préparateur de physique et dé chimie,
M. N....
Mathématiques (l^* chaire), M. Bonnotte,
licencié ès-fic. math.
Mathématiques (2» chaire), M. Humbert
Mathématiques (5< chaire) et histoire na-
turelle, M, Regnard,
Maître de dessin et des travaux gra-
phiques^ M. Passepont.
Musique, MM. Chalmeau, Brun^ Her-
mann. Lyon Oberti et Fiollet,
Escrime, M. Fourrière.
Professeurs de l'ordre des lettres.
Histoire, M. Blin
Philoiophie, M. Marchand., Wc. és-lel.
Rhétorique^ M. Monceaux, id.
Seconde, M, Lamben id.
97
Troî«îp«ie9 M. Gamin, licencie es -lettres. Enseignement spécial (sciences et fran
Quatrième M, Vidai.
Cinquième, M. Girard.
Sixième, M. Rousseau.
L.angu« angUise, M. Milne.
I aufrue allemande, M. Klobukowski.
Septième, fli. Berger,
Huitième, M. Leboo»
çais) divisé en quatre classes, dont les
trois premières sont faites par les qua-
tre professeurs des sciences et par les
quatre professeurs de Tordre supé-
rieur des lettres ; et dont la quatrième
classe est faite par uh professeur uni-
que et spécial.
PETIT SÉMINAIRE D'ÂUXERRE.
Bf M. Millo^, supérieur.
Laureau, directeur.
Ferrey, économe.
LETTRES.
Ferrey, rhétorique.
Leduc, seconde.
Labaisse, troisième.
Pautrat, quatrième.
Rance, cinquième.
Simon, sixième.
Rosne, septième.
Giraud, huitième.
Duboarguet, classe préparatoire.
Milne, langue anglaise.
SCIENCES,
Â.. Poulin, physique et chimie.
À. Poulin, mathématiques
Rance, aritlunétique (2* cours).
Simon (3* cours}*
Dubourguet, arithmétique (4* cours).
Passepont, cours de dessin.
Grapin, Oberti, Lyon, Hermann, cours
de musique.
Maîtres d'étudet : MM. Gelombet, Lori-
don. Ragot.
ÉTABLISSEMENTS LIBRES D'INSTRUCTION SECONDAIRE.
I A Ligny, Pimbet.
A Auxerre : MM. Breuillard,
Fort et Gaulon.
ÉCOLES PRIMAIRES SUPÉRIEURES.
A Âuxerre :
MM. Roger, gendre et successeur de M. Petit-Sigault.
— Gohan-Vincent.
A Saint- Florentin : Michou, gendre et successeur de M. Richard.
ÉCOLE NORMALE PRIMAIRE.
L'école normale primaire du département de l'Yonne a été fondée en 1834, et
ouverte le l*"* février 1835. Le prix de la pension est de 400 fr.
Les frais de trousseau sont à la charge des élèves -maîtres.
Les admissions s'effectuent conformément aux prescriptions du décret du 24
mars 1851 de la circulaire ministérielle du 2 février 1855 et du règlement du 26
décembre 1855.
L'enseignement donné à l'Ecole normale comprend toutes les matières indiquées
dans l'art. 23 de la loi du 15 mars 1850.
Une école primaire annexée à l'Ecole sert à exercer les éièves-mattres'dans l'ap-
plication des principes d'éducation et des méthodes d'enseignement qui leur sont
enseignes théoriquement à l'école normale. Les exercices de ces écoles sont diri-
§és par des élèves de deuxième et de troisième année, sous la surveillance du
Irecteur de l'école normale et d'un maitre-adjoint spécialement nommé à cet effet.
Directeur-économe, M. Dorlhac de Borne, officier de l'instruction publique.
MM.
COHUISSION DE SURVEILLANCE.
Charié, juge, président.
Quantin^ ordonnateur des dépenses.
Tambour, juge de paix, membre.
Ravault, avoué, membre.
Goupilleau, ing. des ponts et ch., secret.
Le directeur de l'école.
98
L'enseignement des diverses parties est confié à HM.
Le directeur de l'école.
L'abbé Hoguier. aumônier.
Aobin, maitre-adjoint.
JVIoreau, id.
Bellettre, id.
Giilet, directeur des écoles annexes sous
la surveillance 4u directeur de l'école
normale.
M. Moreau, professeur d'apiculture et
d'horticulture pratiques.
M. Robin, professeur de chant et de
gymnastique.
COURS NORMAL D'INSTITUTRICES.
Ce cours, destiné à former des institutrices communales, est établi dans les bâti-
ments du couvent des Dames Augustines, rue Saint- Pèlerin. La durée du cours
est de 3 ans. Les règlements des écoles normales de garçons pour les admissions
sont applicables au cours normal d'institutrices.
PENSIONNATS ET ÉCOLES PRIMAIRES
POUR LES DEMOISELLES
A AUXERRE : Mmes les Augustines — les Sceurs de la Providence — les Ursulines
~ Mlles Mêlante Colin — Collin ^Fèvre — - M»* Rémy-Ralet — Virally — A
CHABLIS : Mlle Ravaire. — COURSON : Mlle Boussard. — COULANGES-
LA-VINEUSE : Mlle Perrotet. — SAINT-FLORENTINiS^ur^de la Présenta-
tion. — Mlle Dehertogh. — SAINT-SAUVEUR : Mlle Desleau, — A SEIGNE-
LAY: Dames de la Congrégation de Nevers, — A TOUCY: Dame d&Portieux.
. — VERMENTON : Mlle Lucie Bouché; Dames Ursulines.
ÉCOLES COMMUNALES DE FILLES D'AUXERRE.
M"'« Manîgot, directrice, Cour Saint-Pierre. (Quartier Saint-Pierre),
Angèle Lesieur, directrice, rue de Paris. (Quartier Saint-Etienne).
Lconie Ferrand, directrice, rue Haute-Perrière, 25. (Quartier Saint-Ëusèbe)
ÉCOLES CHRÉTIENNES GRATUITES D'AUXERRE.
Pour les garçons : Frères des écoles chrétiennes, rue des Lombards.
Société Saint-ÀntoinCy dite Saint-Charles, rue Haute-Perrière.
Pour les filles : Sœurs de Saint-Vincent-de-Paul, place Lebeuf.
Soeurs de la Présentation de Tours, cour Saint-Pierre.
Arrondissement d'Amllon.
COLLÈGE COMMUNAL D'AVALLON.
Collège de plein exercice : cours préparatoire aux écoles spéciales, enseignenent
classique et eoseigoemeRt spécial ; cabinet de physique et de chimie • gymnase
MM.
Duval, principal.
Perroux, sous-principal.
Michel Gally, aumônier.
Professeurs, hm.
Mathématiques, physique et chimie,
F. Moreau et Janin.
Rhétorique et seconde, Verrier.
Troisième, Monnot.
Quatrième, Bardin.
Cinquième, PesHer.
Sixième, \ „
Septième, } Perroux.
Huitième, Roussot,
Langues vivantes, N...
Enseignement spécial, les professeurs
du collège et Léon Moreau.
Musique, Raynaud et teriche.
I Dessin, Scbneit.
d9
PENSIONNATS POUR LIÎS DEMOISELLES.
' A' AVtiroii : M«** BaiUy, Boargeot, M"' Morizot, les Ursulioes.
Àrrondmemént de Joigny,
COLLÈGE COMMUNAL DE JOIGNY.
Enseignement classique et professionnel. — GfânAei de physique et de chimie. —
Classe préparatoire aux classes de latin et de français.
Huitième, M. Huet.
M. Lechartier, principal.
Professeurs.
Sciences :. mathématiques et physiques,
M. Lechartier.
Quatrième et cinquième, IM. Cnisin.
Sixième et septième, M. Sirot.
Enseignement professionnel : MM. Le-
bhartier et Blaisot.
Classe préparaloire : M. Bouvret.
Cours d'anglais : M. Huet.
Dessin : M. Savy.
Musique : M. RoTille.
Ecole chrétienne des Vtèret : M. Frère Jean de Dieu, directeur.
ÉTABLISSEMJ^T LIBRE D'INSÏRUGTIGN SECONDAIRE.
A Brienon : M. Gruson.
PBNSIONNAfS POUR LES 1>EM0ISÈLLES.
A:fiassou: M""^^* les Sœurs de la ProT.
A St.-Fargeau. id. de la Présentât,
A Villen.-s-Yonne : M"« Decourtive.
A Joigny ; M""*. Les Sœurs de Tours.
id. M"" Décombard.
A Strlilfen-du^Sjfult: MMe Salmon.
A Brienon : Mlle Paris,
id. M«e T« Boulard.
Arrondissement de Sens,
LTCéfi IMPÉRIAL DE SENS.
ABMIMISTRATION.
Proviseur : MM. E. Grenouille ^, agrégé, oflGcier de rinstrnction publique.
Censeur : Faurie, licencié ès'^lettrcs, officier de i'instructioti publique.
Aumônier : l'abbé Gamier, chanoine honoraire.
Econome : Yalentin ; prunier commis -d'économat,' Huot.
PROFESSBDRS :
Enseignement. — Lettres.
Philosophie: MM. Brémond, agrégé, officier de Tinstruction publique. ~ Rhéto-
rique : Frary, apré^é. — Seconde : Waltz, agrégé. — Troisième . Buzy, licencié
ès-leltres. — Histoire: Filon, licencié es-lettres.
Sciences.
Mathématiques : MM. Fret, licencié ès-sciences ; Sommier, licencié ès-sciences ;
Arnaud, licencié ès-sciences .
Physique : MM. Raoult, docteur ès-sciences et Julliot, bachelier ès-sciences et ès-
lettres.
Langues étranger es *
Anglais : Hardy, breveté. ~ Allemand ^ Dauphiné, breveté.
Division de grammaire,
'Oti^trièhie :,Masdelènat, licencié ès-lettres. — Cinquième; Lebrun, licencié ès-
ïèttres. -^ Sinème : (Gritlet, licencié ès4ettres.
Division élémentaire,
Septième : Peshays, lieencié ès-lettres. — Huitième : Jouffroy. t- Classe primaire :
Bellemanière.
100
ÏCOLE PROFESSIONNELLE.
Langue française : MM. Salmon et Préteux. — Histoire : M. Filon. -^ Mathémati-
ques : MM. Arnaud et Sommier. — Physique et chimie . MM. Raoult et JuUiol^
Arts.
Dessin dïmitalion : Challard. — Dessin graphique : Julliot. — Musique vocale et
piano : Morizot.
Maîtres répétiteurs»
MM. Léger, Denis, Salmon, Bernard, Deshays E., Taupenot, Croix, Thibault,
Joly.
SERVICE MÉDICAL.
Médecins : M. de Brouard, doct. en méd.
ÉTABLISSEMENTS LIBRES D'INSTRUCTION SECONDAIRE.
A Sens : M. Roy. | A Villeneuve-la-Guyard : H. Benoist.
ÉCOLES PRIMAIRES LIBRES.
D«..- i«« r«««^«- \ I-es Frères de la doctrine chrétienne.
Pour les Garçons : | g^.jj^^ (pensionnat primaire).
PENSIONNATS *POUR LES DEMOISELLES.
A Sens : Dames de Nevers, Sœurs de la Sainte- Enfance, M"** Huet, Cfaominot,
Boucrand.
A Pont-sur-Yonne : Sœurs de la Providence.
A Villeneuve-r Archevêque : Sœurs de la Sainte-Enfance.
ÉCOLE COMMUNALE DE GARÇONS..
M. Ricard, directeur, assisté de trois mattres adjoints.
ÉCOLE COMMUNALE DE FILLES.
Mlle Moncourt, directrice, assistée de cinq maîtresses.
SALLE D'ASILE COMMUNALE.
Mlle Dautel, directrice. — Mlle Horsin, sous-directrice.
SALLES D'ASILE LIBRE.
Les sœurs de la Sainte-Enfance, rue du Lion-d'Or, et les sœurs de Saint- Vin-
rent de Paul, faubourg d'Yonne.
Arrondissement de Tonnerre,
COLLÈGE COMMUNAL DE TONNERRE.
•
Collège de plein exercice : enseignement spécial, réparti en trois années; pré-
parant aux écoles ouvertes aux élèves de français^ h celles deChâlons, d'Alfort,
etc. — Cours de dessin linéaire et d'imitation. — Cours de musique. — Classe
préparatoire aux classes de latin et de français, cours de chant. — Cabinet de
physique. ~r Laboratoire de chimie.
MM. Delesalle^iicencié ès-lettres, ofQcier d'académie, principal.
L'abbé Loiseau, aumônier.
404
Tr« anoée, (enseîg. spécial), N.
Classe préparatoire, Mollion.
Allemand, N.
Anglais, Louzier.
Dessin, Boutoa, Ferrant.
Musique. N.
Maîtres d'études, Mollion, N.... et Si-
monin.
Professeurs, mm.
Philosophie et histoire, Delesalle.
Sciences, 1'" chaire. Mitaine,
id. S» chaire. Ferrant.
Rhétorique et seconde, Hariot.
Troisième et quatrième. Cestre,
Cinquième et sixième, Boizot.
Septième et huitième. Mortagne.
3* et 2* année, ^eoseig. spéc), Louzier.
ÉTABLISSEMENTS LIBRES D'INSTRUCTION SECONDAIRE.
A Tonnerre: M. Leiarge. ^
PENSIONNATS POUR LES DEMOISELLES.
A Tonnerre ; Les Ursulines. | A Tonnerre : Mme Adine.
SECTION V.
ADMINISTRATION MILITAIRE.
l'« DIVISION. — Quartier général : Paris.
Cette division comprend les huit subdivisions suivantes : Seine, Seine-et-Oise,
Oise, Seine-et-Marne, Yonne, Loiret, Eure-et-Loir.
MM. Ganrobbrt g. G. ^ maréchal de France, commandant la 1" divi"
sion militaire et le l«r corps d'armée.
Mbllinbt, g. g. ^, général de division, commandant supérieur
des gardes nationales de la Seine.
GuiLLOT, G. ^, intendant militaire de la 1'* division.
Sixième subdivision.
MM. Begougnb db Juniac G. ^, gén. de brigade^ commandant TYonne, à
Auxerre ;
Blot, lieutenant au 31* de ligne, officier d'ordonnance.
Administration,
Malet ^, sous-intendant militaire, à Auxerre;
Gachblin ^f officier d'adm., chef de bureau.
Lbmarchand, officier d'adm., adjoint.
Delmas, commis aux écritures.
Hôpitaux militaires.
M. Thierry de Madgras 0. ^, médecin major de V^ classe, charj^é du
service militaire à l'hospice civil de Joigny.
Dépôt de Recrutement.
MM. Lbtors de Grécy ^, capitaine commandant le dépôt de recrutement,
à Auxerre ;
Dagbz ^, lieutenant adjoint au recrutement.
Domingue ^^ Leloug et Danbournet, sergents.
Génie.
MM. Marchand ^, chef de bataillon, chef du génie dans le départe-
^ ment, à Melun ;
Gdberb-Gùrtanchon ^, garde du génie de 1'* classe, à Auxerre.
402
GARNISONS.
Auierre et Joigny sont les villes du département considérées comfne placer de,
station, dans lesquelles des. garnisons sont entretenues..
Auxerre a une caserne d'infanterie ; Joigny, deux quartiers de cavalerie.
Le dépôt du 31* de ligne est à Auxerre, les bataillons actids à Paris.
Etat-major. — MM. Colomb s^, major commandant le dépÔf;
Delavost *^, capitaine-trésorier;
Montagne ^, capitaine d'habillement;
Muzeau, capitaine adjudant major*
N...., médecin major.
GARNISON DE JOIGNT.
Les dépôts des 5' et ^* dragons, dont les escadrons actifs sont à PariSr
5" DRAGONS (dépôt).
MM, Buisset ^, major comm. le dépôt,
Bolifrand >)^, capitaine trésorier.
Dezerce, capit. d'habillement:
8* DRAGONS (dépôt).
MM. de Brécourt ^, major, comm. le
dépôt.
Robin ^, capitaine trésorier.
Lefebyre fj^, capit. d'habillement.
GITES D'ÉTAPES
CORRESPONDANT A LA PLACE D AUXERRB, DANS..LA DUIBCTION DES GHEFSLIBDX
DE SUBIHYISIONS FORMANT LA V* DIVISION Jf ILITAIR]B« .
Orléans (6 gUes). ~ Toucy, Samt-Fargeau, Bonnfy Gien, Gfaât^auneuf*
Orléans.
Blois (8 gites). — Les mêmes^ Beaugency, Blois.
Chartres (8 giUs). — Joigny, Gourtenay^ Montargis, Beaiine^ Pithiviers»
Augerville^ Outarville^ Chartres. .
EyvEJ3x{9 gites), — Joigny, Sens^ Montereau, Melun, Lonjumeau, Saint-
Germaîn-en-Laye, Mantes, Pasây, Evreux.
Rouen (10 gites). — Joigny, Sens, Montereau, Melun^ VilleneuTe-Saint-
Georges, Saint-Denis, Pontoise, Magny, Ecouen, Rouen.
Beauvais (8 gites), — Les mêmes jusqu'à Saint-Denis, et Beaumont-sur-
Oise et Beauvais.
Versailles (6 gites), — • Les mêmes que pour Rouen jusqu'à Lonjumeau»
et Versailles.
Paris (6 gites), — Joigny, Sens, Monterèau, Melun, Corbeil, Paris.
Melon (4 gites), — Voir ci-de3sus ritinéraire pour Paris.
Teotes (3 gites), — Saint-Çlorentin, Ervy, Troyes,
GITES d'étapes correspondant A LA PLAGE D'AUXEREB, DANS LES DIREGTIONg
GI-APRfeS :
DuoN (5 gites), — Tonnerre, Ancy-le Franc, Montbard, Chancedux, Dijon*
Nevbrs (4 gites), — Goulanges-sur-Yonn^, Varpçy, La Charité, Ne^xers.
Magon (8 gites), — Vermenton, Avalloo, Saulku, ArjQay>le-DnO| Chagny
Chalon , Tournus , Mâcon.
GITES QUI NE CORRESPONDENT PAS A LA PLACE D'AUXEEMS.'
D'Orléans à Troyes*, — Sens, Villeneuyç-r Archevêque.
De Chartres à Troyes. — Chèroy, Sens, Villeneuve -l' Archevêque.
403
GeNDÂRMEklE.
La gendarmerie da départeineot de TYonoe fait partie de Ja 20^ légion de cette
arme. Cette légion com^rèn^/ en outre^ les départements de la Gôte-d'Or et de
TAube.
MM. Grand ^, lieat.-cotôael, chef de légloti à Dijon.
PiTAUX O. ^^ chef d'escadron, commandant la compagnie^e TYonne.
Bai NT ^, capitaine
Laurbau, lieutenant-trésorier de la compagnie de T Yonne.
HouoAiLLEy maréct»al-di s- logis, adjoint au trésorier.
Lieutenance (TAttœerre.
M. Baany, capitaine.
MM. MM
Anxerre, Irebrig., Defert, m.-d.-log.-chef
— 2e — Choillot, brigadier.
— se — Yauthier, id.
Saint-Florentin, Têtard^ id.
Saint-Sanveur, Meuneret, m.-d.-logis.
Vermenton, Goûtant, brigadier.
Toucy, Horsot, id.
Lieutenance d'Àvallon,
MM. Gaudiet, lieutenant.
Ayallon, Duban, mar.-d.-log. ]Guil1oo,
Vézelay, Pauchet, brigadier.
Llsle-sar-Serein, Denis, —
Gonrson, N..,, brigadier.
Chablis, Cailemand. —
yinoetl«8, Cav b, —
Seignelay, Bressani, —
Coulanges-s.-Y. Rifaux, —
«Ligny, Taillard. —
Brouin, brigadier.
Quarré-l-T. (àpied), Mougeard —
Lieutenance de Joigny,
MM. DE CiLLART DE Kbrh AIN6UT ^, capitaine à Joigny.
Joigny^ Frontier, mar.-d.-log.
Villeneuve-8-Y., Voiseuat, mar.-d.-log.
Bléneau, Oorderan, m^-des-log.
Saint-Fargeau, Pernot. brigadier.
Charny, Moossot, —
Lieutenance de Sens,
MM. Velai' >j^, capitaine.
Aillant-s-Tholon, Hinot,
Brienon, Brac, —
Sr-Jul.-du-Sault, Lajoie,
Cerisiers (à piedj, Le Latng^ brigadier.
Sens-iur-Yonne, Lamy, mar.-des-log.
à cheval. Chéroy,
Yaillant brig. à pied. Sergines.
Pont-8UT-Yonne,Ghalmeau, m. d.-l.àch,
Lieutenance de Tonnerre.
MM. Cléhbncbt, lieutenant.
Tonnerre, Ëuvrard, mar.-d- log. Tanlay,
Noyers (à pied), Bordet; — Flôgny,
Afl^-le-Prlrnc^ Blondot, brigadier, i
Villeneuve-rArc. Rouhièr,mar. d. brig
Bertholie, brigadier.
Martin, —
Poiterey,
Charles, -
brigadier.
COMMISSAIRES DE POLICE CANTONAUX.
Canton de Bléneau,
— Brie.non ,
— C6uiar^ges-8- Yonne Crépiat.
— Yermetiton,' CunafiU.
Fiers. Canton de Toacy,
Gey.
Allons.
— Yézerày, Leè^pié:
— Saint-Florentin, N.
— ^ Villofneuye-sur-Y. Bourgogne
104
SECTION VI.
ADMINISTRATION FINANCIÈRE.
TRRSOUERIE GÉNÉRALE.
M. DB BoNALD %, trésorier-payeur général pour ITonne.
SERVICE DE LA RECETTE.
MM. Eveno, caissier.
Glayeloa, chef de comptabilité.
Descaves, chargé de la recette parti-
culière de l'arrond. d*Aaxerre.
Roche, chargé du serfice de la
dépenfe.
Percepteurs iumuméraires.
RECEVEURS PARTICCLIERS
Elle Sainte-Marie, à Ayallon.
Rivaille^ à Joigny.
Colle, à Sens.
De Force fil le à Tonnerre.
MM. Motheré, à Anxerre.
Chardon, à Avallon.
Gnisard, à Joigny.
Ballot, è Sens.
N..., à Tonnerre.
DIRECTION DES CONTRIBUTIONS DIRECTES ET DU CADASTRE.
Directeur, M. Amyot, rue de la Monnaie. 4.
Inspecteur, M. Meignié.
CONTRÔLEURS.
i" division. — MM. Poterat de Billt, contrôleur principal, à Auxerre.
Perceptions d'Auxerre, Appoigny, Pourrain, MonlrSt-Solpice,
Seignelay et Yillefargeau.
2* division. — Larfeuil, contrôleur de 1*« classe, à Auxerre.
Perceptions de Chablis, Coulanges-la-Yineuse, Ligny, Monti-
gny, Saint-Gyr, Saint-Bris et Saint-Florentin.
3' division. — Dubois, contrôleur de 2* classe, à Auxerre.
Perceptions de CouIanges-sur-Tonne , dburson, Gravant,
Mauly-le-Château Migé, Ouaine et Yermenton.
Rocé, contrôleur de 1'* classe, à Saint-Fargeau.
Perceptions de Bléneau, Champignelies, Lainsecq, Saint-
Sauveur, Toucy et Villiers- Saint-Benoît.
GÉHARD, contrôleur de 3e classe, à Joigny.
Perceptions d^ Aillant, Gézy, Charny, La Ferté-Loupière, Saint
Julien-du-Sault et Villeneuve-sur-Yonne.
Gaillot, contrôleur de 3* classe, à Joigny.
Perceptions de Joigny, Bassou, Brienon, Cerisiers, Guerchy
et Venizy.
7* division. — Champagne, contrôleur de Ire classe, à Sens.
Perceptions de Sens, Domats, Mâlay-le-Grand, Paron, Theil
et Vilieneuve-r Archevêque.
Dessus, contrôleur hors classe, à Sens.
Perceptions de Chéroy, Grange-le-Bocage , Pont-sur- Yonne,
Sergines, Thorieny et Yilleneuve-la-Guyard.
Penard, contrôleur de 2e classe, à Tonnerre.
Perceptions de Tonnerre, Cruzy, Fleys, Flogny, Neuvy-
Sauteur, Rugny et Tanlay.
10* division. — Rouyer, contrôleur de 3e classe, à Tonnerre.
Perceptions d'Aisy^ Ancy-le-Franc, Joux-la-Yille, Lézinnes,
L'Isle-sur-Ie-Serein, Molay, Noyers et Santigny.
H* division. — Cotteau, contrôleur de r« classe, à Avallon.
Perceptions d'Availon , Châtel-Censoir, Guillon , Vault de
Lugny, Quarré-les-Tombes et Yézelay.
MM. Chonez, Gouettant et Bellanger de Rebourseaux, surnuméraires.
4* division. —
5« division. —
6« division. —
8* division. —
9« division. —
405 ,
BUREAUX DB LA DIRECTION.
M. Marty, contrôleur premier commis de Ire classe, rue des Buttes, 27^
EMPLOYAS .
MM. Guimont, Parigot, Allard, J. Marty et Marchand.
Les bureaux sont ouverts, rue de la Monnaie^ de 8 h. du matin à 4 heures du soir
Gi^D ASTRE.
Les Plans-minutes de tout le département sont dé) osés à la Direction des contribu-
tions ciirectes; ils se composent de 6,745 plans parcellaires et de 465 tableaux d'as-
semblage.
La Direction délivre des extraits de ces plans aux personnes qui en font la demande.
Le prix de ces extraits est réglé ainsi qu'il suit :
Pour dix parcelles et au-dessous, réunies s jr une même feuille. . . . 2 fr. »
Pour tout nombre de parcelles excédant dix, réunies sur une même feuille,
par parcelle 20
Pour chaque parcelle sur une feuille séparée, avec indication des tenants
et aboutisbants 50
Pour copie d'une section entière, par parcelle 10
Pour copie du plan entier d'une commune, par parcelle 05
Dans le cas ou le plan délivré ne présente pas une demi.parceïle par hectare, le
prix des extraits est fixé à 5 centimes par hectare en sus des prix fixés ci-dessus,
mais alors le prix par parcelle est de 15 centimes au lieu de 20.
Les mêmes copies, en trait colorié , moitié en sus du prix précédent.
La Direction délivre également des extraits des matrices cadastrales et des états
de section, d'après le tarif suivant :
Pour extrait de une à quinze lignes 75 centimes.
Pour cha(^ue ligne en sus . . . . 03
Quand ils sont demandes, ces extraits sont délivrés immédiatement sur des for
mules fournies par la Direction.
VÉRIFICATEURS DES POIDS ET MESURES.
Le système métrique décimal des poids et mesures posé en principe par l'Assem-
blée constituante (lois des 8 mai et 8 octobre 1790), orsanisé par décrets de la Con-
vention des ier août 1793, 18 germinal et 1er vendémiaire an iv, par les lois des
19 brumaire an viii, 13 brumaire an ix, par le décret impérial du 12 février 1822, a
été consacré en dernier lieu par la loi du 4 juillet 1837 qui abrogea le décret de 1822,
Prescrivit la stricte exécution des lois de l'an m, de ran viii, et défendit d'insérer
ans les actes publics toutes dénominations de poids et mesures autres que celles
exprimées dans ces lois. Une ordonnance du 1er mai 1839 a constitué définitivement
tout le service.
Arrondt d'Àuxerre, MM. Claude ?érif.
— id. Ficatier,v.adj.
— d*Àyalloii, Gagneau.
Arrond* de Joigny, MM. Choin.
— de Sens^ Chenal.
— de Tonnerre, Coutelas.
^06
PERCEPTEURS ET COMlffUNES DE LEURS PERCEPTIONS.
La première comnmne indignée est le chef-lieu de la perception et la résidence du percepteur.
NOMS
des •
PERCEPTEURS.
COMMUNES.
NOMS
•«Pi
COMMUNES.
AR^OlfDkSSttfElIT D^AUXERRB.
Dopanton | Auxerre
â Appoigny
i Monéteau.
Ghattan
Bramiet
Messeîn
Bidot
Lutrin
Jpusseftttjaae
Louzon
Prudot
Chablis
Beine'
ICbichée
Foïitenay p. Chablis
Fye •
Miily
Poincby
Coulangesla-Vineuse
Esroliveâ
jGy-Ffivêque
I Jussy
Vincelles
Irancy
^Vincelottes
ÎCoulanges-sur-Yonn.
Andryes
Craio
Etais
Festigny
Lucy-sttr-Yonne
iCourson
Druyes
Fontenailfes
Fouronnes
Molesmes
Moutfy
fCravant
Accolay
Basâmes
Prégilbert
Saînte-Pallaye
Îl-igny
La Cbapelle-Vaup.
Maljgny
Méré
Yarennes
Villy
ÎMailIy-le-Cbâteau
Fontenay- sur-Four.
Mailly. la-Ville
Merry -sur-Yonne
Sery
Trucy-sur-Yonne
Gaillard
Dorotte
Duféy
Dumas
Sauty
Lecbère
Joacbim
Dauphin
iMigé
Charentenay
Coulaogeron
Ëscamps
Val-de-MeiPcy
Montigny
Bleigny-le-Carreau
iLignorelles
Poutigny
iRouvray
[yenouze
Yilleiieuve-Si-Salve
/ Mont-S-Sulpice
ICbeny
{ Chichy
I Hauterive
\ Ormoy
Ouanne
I Chasteaay
Lain
Merry-Sec
Sementron
Taingy
iPourrain
Lindry
BeauToir
Diges
Eglény
St-Cyr-les-Colons
Préby
I Aigrement
Cbemilly-^r-Sereitt
IChitry
'Courgis
Lichères
i Saint-Bris
Augy
Champs
Quenne
Venoy
Lainsecq
Sainte-Colombe
Perreux
Sainpuits
Sougère
Thury
407
NOMS
dès.
PERCEPTEURS.
COMMUNES.
NOMS
des
PERCEPTEURS.
COMMUNES.
Jozon
Colette %
Defirance
Trulcy
Bauctaart
DestmtdeBldQ
nay,
(à Àuxe^e.}
Sàibt'Florentin
Àvrolles
Bouilly
Ghéu
GermîgDy
Jaulges
Rebourceaux
Vergigny
Salùt-Sanveur
Fontenoy
Moutiers
Saints
Treigny
i'Seignelay
Béaumont'
Chemilly p. Seignel.
Owgy
Héry
Toucy
Dracy
Lalande
Leugny
Levis
Moulins
Parly
Yermenton
Arcy-sur-Cure
IBessy
Bois-d*Arcy
Essert
Lucy-sur-Ciii!«:'
Sacy
/ YîUefargeaa
i Charbuy
iChé?annes
< Perrigny
i Saint-Georges
f Vallati
\Vaux
Monnot
Piéti^efeflon
CàrrioÛ»B
ÀRRONiMaisii&Nfr d'à vallon.
Ayallon
Annay-la-Côte
Annéot
Étaules
Lucy-le-Bois
Magny
Saùvigny-le-Bois
Ghâlel-Censoir
A$oières
Brosses
Blannay
Licbéres '
MQQlillot
Saji^t-Moré
y<mtenay
Chamoift
Pineaud
Poulin fils
jDajon
Jallien
(à AvaHon^}
GttiHôn
Çîsery
.Gussy^les-Forges
'ât-.André-en-T.-Pl.
SauTigny-le-Bauréit '
.Sayigny-en-T.-Plaine
'Sceaux
TreviJly
Vigp^
Joux-laVille
niss^Rgis
Massangis
Coutarnonx
Préey-le-Sec
L'Isle-sur-Serein
Angely
Annoux
Athie
Blaey
Civpy
Rpovency
Sainte-Colombe
Talcy
Quarré
Saifil^Germain
Chastellox
Saint- Brancber
Bnssières
Beauvillîers
Saint-Léger
Saitite-Magnance
Sancigny
Anstrudes
iMarUeanx
Blontréal
iPisy.
Tàfey
^Vassy-sottS-Pizy
TauU de Lugny
Domécy-sur-lc-Vault-
(riroilets
Island'
Menades
pQntai^>ert
Serjii^izelles
Tharot
408
NOMS
des
PERCEPTEURS.
COMMUNES
NOMS
des
PERCEPTEURS.
Cardinal
Michon
Lacam
(à Joigny.)
Cadot
Chardon
Tailban
Gallois
(à Joigny.)
rVézelay
Asquins
Chamoux
iDomecy-sur-Cure
Foissy
jFontenay
IGivry
Pierre-Perthuis
Saint-Père
Tharoiseaa
ARRONDISSEMENT Db JOIGNY.
i Aillant
Champ vallon
Chassy
Poilly
SUMaorice-le-Vieil
iSt-Manrice-Thiz.
I Senan
f ViUiers-sar-Tholon
\ Volgré
Basson
Bonnard
Champlay
Charmoy
Chichery
Ëpineaa-les-YosTes
iBléneaa
Champcerrais
Rogny
SaittUPri?é
(Brienon
Bellechanme
Biigny-en-Othe
(Bu8sy-en-0lhe
Esnon
Mercy
Paroy-en-0(he
Cerisiers
Àrces
Bœnrs
Cérilly
Coolours
Dillo
Fonrnaudin
Vaudcars
Villechétire
Cézy
Béon
Chamyres
Paroy-sur-Tholon
SUAubin-sar- Yonne
Villecien
VilleTailier
Boizanté
COMMUNES.
Champignelles
Grand-Champ
Lonesme
Ma licorne
St-Denis -s.-Ouanoe
Tannerre
Villen.-les-GeneU
Charny
Chambeogle
iChône-Arnoult
iCheyillon
IDicy
Odoart de Bois- JFontenouilles
milon ^La Mothe-aax-Anln
JMarchais-Beton
fPerreux
Prnnoy
St-Martin-»-Ouanne
Yillefranche
Beooist
Lesbros
(à Joigny)
Martin
Hès
De Yathaire.
Guerchy
Fleury
Branches
Laduz
Neuilly
Yillemer
Joigny
Brion
Looze
Migennes
Saint-Cydroine
Yilliers-St-Benolt
La Yillotte
jLes Ormes
Merry-Yaux
i St-Martiu-sur-Ocre
Sommecaise
St-Aabin-Ghât.-N.
( La Ferf é-Loupiére
iCudot
JLa Celle-Saint-Cyr
^ Précy
(St-Romain-le- Preux
Sépaux
Saint-Fargeau
Layan
Ronchéres
St-Martin-desTCh.
Mézilles
Fontaines
Septfonds
409
NOMS
des
PBRCBPTBURS.
COMMUNES.
NOMS
des
PERCEPTEURS.
Larcena
Michaut
Marquât
St-Julien-da-Saalt
St-Loup-d'Ordon
St-Martin-d'Ordon
Verlin
Venisy
Ghailley
Ghamplost
.Turoy
Villeneave-i.-Yonne
Armeaii
Bussyle-Repos
Ghaumot
IDiimont
Les Bordes
Piffonds
Rousson
Ponsard
I (iSens)
ARRONDISSEMENT DB SENS.
Ghéroy
Brannay
Dollot
jlouy
Pieon <MoDtacher
Saint-Valérien
Vallery
Yillebougis
Willegardin
rDomats
Gourtoia
Foucbéres
iLa BelUole
Goulet ; Sa Vigny
|Sabligny
IVeruoy
Yillen .-la-Dondagre
Villeroy
Grange-le-Bocage.
St'Maurice-a.-R.'H.
Sognes
Berlhelin ^Vertilly
Yilliers-BoDneox
Gouroeaax
Plessis-Damée
rMâ1ay-ie-Grand
Maillot
Mâlay-le-Petit
. 411 *Noé
Chandenicr nls Ip^jj^jj^j^g^g^aillar.
(à Sens) <pasgy
JRosoy
Saligny
Yaumort
^Yéron
COMMUNES.
Paron
GoUemiers
Gornant
Courtois
lEgriselles-lc-Bocage
iEtigny
Gron
[MarsaDgis
Nallly _ .
St-Martin-da-Tcrlre
rPont-snr-Tonne
Guy
Evry
IGisy-les-Nobles
'Lixy
iMichery
Saint-SerotiD
YillemaDOche
Yillenavotle
^Yilleperrot
ISens
Saint-Glément
Saint-Denis
Soucy
[ Sergines
iGompigny
IPailly
/Plessis-Saint-Jean
i Gourion
/ Serbonnes
t Yinneuf
Lhermitte
Brnllée
Paillot
Légier
Beauyallet
Theil
Pont-sur-Yannfe
Ghigy
Les Sièges
Yareilles
Yiiliers-Lonis
Thorigny
^Fleurigny
LaGhapeile-8.-0r..
La PostoUe
^ St-Martin«8.-0rense
Yoisines
Yillen.-la-Guyard
Gbampigny
Ghanmont
Saint-Agnand
YillebleYin
Yillethierry
NOMS
.4ef
FBRCBFTBUas.
iGOHiMlDliBS
Guerrier
Villen.-rArcHèt.
jÇoorgenaT
Flacy
fl*aiUy
MolinoQs
Fpiasy
•
.jA»cy-le-FraQc
Argentenil
- Chassignelles
Sonpey /fCli»y
fSlipny
VilIers-lei-flAuU
,,Çru2y
I Gi^ny
Uiand
Pimelles
SéoneToy-te-Bas
Senneroy-te-Haot
Dorneau
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(Béra
l^^ollan
("=«, tes"
ifVézanoes
DorpUe
IVj fiers
Yrouerre
Flogny
Batteaaz
ILa Ghap..Vieil]e-F.
1 Percey
/Tronchoy
YBernoail
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■fr"
P^i^^utos
DIé
('Rolfey
VVtlIierg-Vineax
j 1 Lazianes
lÀDcy-le-Libre
^lArgentenay
APâcy
ISambourg
' f Vireauz
NOMS
PBRGBPTBtJRf;
COMMI^HES.
Holây
iji$ay
Niiry
Poilly
Sainte-Vertu
i.îîeuvy
.Sormery
Deùgnon
LassoD
Sôumaiotrain
Noyer»
OeosY
^Ghâtel-Gérard
jllUvey
Peut <Grimault
iJouancy
rMaaliDs
PasiUy
Sarry
ÎAîsy
Ntilts
aiiviéres
Péitigny
Jully
/Rugny
/ Arthonnay
Guyon de Mont- ijjélisey
leveaux. { Qoiocerot
:i Th6rey
f I^ichey
V Villon
/Taûlay
i Baon
vGoimnîssey
i Saint-Martin
VSaJnt-Vinneraer
/Toijnerre
/ Gi^eney
yDaiineinoine
< %ine ail
fMolosmes
f Jirnay
vVéziones
Roguier
Garrel
AAA
^ DIRECTION GÉNÉRAUE
DES DOUANES ET CONTRIBUTIONS INDIRECTES.
M. Barbier G. ^, conseiller il'Sut, dirodtear .géoéral, hôtel da Ministère des
FÎDances, rae du Mont-Thabor, 21, .1 Paris.
▲JDMIdlSTRATBnRS.
MM. Templeux, 0. >)^, Provensal ^.
DIRECTION DÉPARTEMENTALE.
BuretQi : rae des TempUefs/n. 2.
MM. Cabrol ^, <^îi'^c^^<>'' ^Q département,* rue dé la Belle-Pierfe, 4.
Tortey, contrôleur, i»" commis de directIoQ, rue de la Marine, 1.
Canolle, 2« commis de direction.
Michon, eurnuméraire de direction.
INSPECTION D'AUXERRE.
M. GfORG]B, inspecteur divisionnaire, chef de service de rarronéiaçement d*AP'
zerie, ijuai . Bourbon, li.
ARBOlfDISSBHBlIT D>UZBBRB.
Bureaux et entrepôt des tabacs : rue Ghantepinot, 8.
MM. Service de la Navigation.
Bureau! qQai'4]SoDdé.
MM.
buraïul, Feceveur principal, entrep., rue
Chi^ntepinot, B.
Nolie, oonirôleur, 1*' commis de re-
cette principale, rue Valentin.
Poltier, surnuméraire de recette princi-
pale.
Service Aelif.
BfM.
Girard, contrôleur à Auxerre,
Pigelet, Chardon , Petit , Piaubert, com-
mis à Auxerre.
Gomard, receveur de la banlieue d' Au-
xerre.
Jacques, commis principal à Auxerre.
Morisset, Forestier, surnuméraires du
ser-vice actif à Auxerre.
SérodiD- Berlin, recev. à cbev. à Chablis.
Ballot, com. princip. à cheval id.
Vidal, rec. à ch. à Courson.
Qaéau, com. princ. à cheval id.
Prince, receveur à cheval à St-Florentin.
Belécolle, cpm. principal à cheval id.
Girard, receveur à cheval k Toucy.
Ma.adrie, commis principal à cheval id .
Hupel, rec. à cheval à Yermenton.
BetuvoiS) commis principal à cheval idi
Isman, rec. de nav.,.4uaî Gondé.
Milleret, commis surveiUaiatideDavig;.
Service de la garantie des malîdm d^or
et d^argeaU,
MM.
Girard, contrôleor de garaûtie,.
Durand, receveur, rue Chantepinot^ 8.
Service de$ Octrois,
Bureau central, rue Chantepinot, 8.
MM.
Martin, préposé en chef de l'octroi d' Au-
xerre, rue du Saulce, 7.
Bretin, brigadier.
Caillaux, s.-brig.
Boudin, 1*' surveillant ambulant.
Coudre. 2« jf
Maison, 3« id.
MonchOD, 4« id.
Irr, receveur à l'abattoir.
412
Coartois, receveur i la Porte du Pont.
Yiault, id. da Temple.
Cotte, id. de Paris.
Tribaudedu, id. Ghantepinot.
Gérard, receveur a la porte d*Bgléoy.
Pont, id. da Port.
Bertrand, 8ur?eillant Porte St-Pierre .
Chatte, id. porte Saint- Vii^ile*
INSPECTION DE JOIGNT.
Bf. BouHiN, inspecteur di visionnaire, chef de service des arrondissements de
Joigny et de Sens, résidant h Joigny.
ABBOEfDISSBlIBNT DB JOlGNT.
MM
Giry, rec. princ. entrep., à Joigny.
Hérisé, 1er com: de rec. princ. à Joigny.
Hamel» sumuindraire de la recette prin-
cipale.
Service Actif»
MM.
Louvel, receveur k chenal à Aillant.
Fauvillon, com. princip. à cheval id.
Dusaassoy, r<îc. à ch. à Brienon.
Bonneau, com. princ. id.
Laillet, receveur à cheval à Charny.
Bouzin, com ni. princ. à cheval à Charny.
The'neveau, recev. à ch. à St.-Fargeau.
Demetz, commis princ. àch. à St-Fargean.
Lacorde, r. à ch. à V.-s-Yon.
Bovet, commis princ. à cheval, id,
Daranthon, com. principal à Joigny.
Dubost, commis iJ.
Rosapelly, sum. du service actif, id.
Service de la Navigation,
MM.
Jacquot, receveur de navig. à Laroche.
Faucherit,vérificat. de navig. à Laroche.
MM.
De Gislain^ recev. princ. entrep. à Sens.
Jaquelin, commis de recette principale
à Sens.
MM. Service Actif,
Gros, contrôleur de l'^clas., à Sens.
Pérosé, Blanchet, Démanche, Crouzil,
commis à Sens.
N..., surnuméraire.
Baillot, receveur à cheval de la banl. de
Sens.
Thomas, com. princ. à cheval à Sens.
ABBONDI88EMBNT DB SBNS.
Lhermitte,rec. achevai. àPont-s-Tonne*
Auhry, commis princip. à cheval, id.
Julien, rec. à cheval à Vi lien. -l'Arche v.
Cloutier, commis princ. à cheval id.
MM. Service de V Octroi,
Boodrol, prép. en chef de Toct. de Sens .
Vie, Domont, Thévenin, Gromard;
Dagnot, Lenoir, Veau; recev. d*octroi,
à Sens.
E. Bernier, Jean Bos, Thévenin, Blan-
chet, surv.amb. à Sens.
SODS-INSPECTION DE TONNERRE.
M. BauNBL, sous-inspecleur divisionnaire, chef de service des arrondissements
d Avallon et do Tonnerre, résidant à Tonnerre. «»™enis
ABROIfDlSSBUBlirT D'AVALLOIf.
Rouard, commis pr. à ch. à Tlsle.
Vacher, rec. à ch. à Quarré-L-Tombes.
Pons, commis princ. à cheval id.
Lefé?re, receveur à cheval à Vézelay.
Montsaingeon, commis princ. à chev. id.
MM.
Gouvenut, rec. pr. entrep. à Avallon.
Grugell, 1er commis de recette princ. id.
Bessette, commis principal à Avallon.
Martioet, commis à Avallon.
Garnier, rec. à chev. à Tlsle-s.-le-Serein.
MM.
443
AIIRONDISABMBMT Dl T0II2fVRBB.
MM.
Périgat, receveur princ. entrepos. à Ton-
nerre.
Henry, commis de Tecetle principale^
à Tonnerre.
Geste, commis chef de poste à Tonnerre.
Coartois, commis à Tonnerre.
Barillot, N .., snrnaméraires du service
actif à Tonnerre.
MM
Service Actif.
Labonille, rec. àche?al à Âncy-le-Franc
Caillot, commis pr. à cheval h Aiicy.
de Maigne de Sarrazac, receyeur à chey.
à Flogny.
Gouly, commis principal à cheval id.
Ghamoin, receveur à cheval à Noyers.
Barbotte, commis princ. à cheval id.
Service de la Navigation.
MM.
Bicbery, recer. de navig. à Tonnerre.
Bacheiot-Souiignc. com. surveil. id.
Denis, recevear de uavig. à Raviéres.
DÉBITS DE TABACS. — TITULAIRES.
reau,
Rokel,
Bailly, rue de Paris; Carrier, rue Napoléon.
AvALLON. — M"" Morand, Glachant, M'" Perrot, Demoussent; Mnies veuves
Biot. Deulin, Finch.
JoiGNY. — M"* veuve Louis; MM. Danjou, N... Lemoce de Vaudouard, Durand,
veuve Jourdan, M"' de Maulmont, veuve Chabrolet à la gare de Laroche.
Sens. — M"*" veuve Guyard, Berger, Jacquemine. M"* Poteau, M. Berlin,
M"" Saignes, Simonet, Cohal, Dessailly, Braye, M"' Chauvet.
Tonnerre. — M"*'» Gillon, Dumas, Vezien, Aurenzau, veuve Rolland.
DÉBITS DE POUDRES.
MM. Prevoteau, Dufour, Doflein et Frontier à Auxerre ; Veyren à Chablis ; Pou"
lin à CouJanges-sur- Yonne ; Gilbert à Mailly-Chatean ; Loury à Courson; Moi set'
Troncin à Saint-Florentin; Guilloton à Saint- Sauveur; Le Lorrain à Seignelay>
Larrieux et Chartier à Toucy ; Grison à Vermenton ; Gague-Pain à Avallon ; Ferrey
àl'Isle ; Rostain à Quarré-les-Toiûbes; Danjou, Rouard, Pavillon, Petit, Louzier,Léau,
v« Louis, Jourdan à Joigny ; Gautard à Aillant ; Vaudenay à Bléneau ; Lagisquet à
Brienon ; Depoid à Cerisiers ; Clauss à Charny ; Dagnau à Saint-Fargeau ^ Levert
à Saint-Julien-du-Sault ; Elie et Cotty à Villeneuve-sur-Yonne ; Quatre a Arces ;
Pradeau, veuve Guyard, Mathieu, Guillon, Mlle Berger, Barreau, Simonet, Cécile,
Dantel à Sens; Brideron àChéroy; Landel à Pont-sur- Yonne : veuve Geny à Vil-
leneuve-l'Archevôque ; Duhat à Villeneuve-la-Guyard ; Alphonse, Rigout et Parlange
à Tonnerre; Jaillot à Ancy-le-Franc ; Meunier à Noyers.
ADMINISTRATION DE L'ENREGISTREMENT
ET DES DOMAINES.
M. CAPMAS, directeur.
INSPECTEUR.
M. BouRGOis, à Auxerre.
VÉRIFICATEURS.
MM. Letanneur, à Auxerre.
Chrestien de Lihus, à Sens.
Piétresson, h Joigny.
Tixicr, à Avallon.
Souclier, à Tonnerre.
Lacretelle, 1er commis de direction,
à Auxerre.
Balbon, garde-magasin, contrôleur
de comptabilité.
Mauricart, timbreur.
EMPL0Y]£S DE LA DIRECTION.
Guillou, commis d*ordre.
Adam, expéditionnaire.
Caillât, id.
8
^H
CONSERVÀTEimS DES HYPOTHÈQUES
Amerre, Martin.
AyalIoD, Esbrayat.
Joigny, Dayiaud.
SeiiS, de Langle de Cary.
Tonnerre, Lacroix.
RECEVEURS.
Arrondissement d'Àuxerre.
Aiixerre, Letors de Crécy, rec. de l'enreg*
des actes civils, s.-s. privés et suc.
— Paillot, rece?. de Tenregistrement des
actes judiciaires et des domaines.
Chablis, Gounot.
Conlanges-Ia -Vineuse, Cbalanson .
Coulanges-sur-Yonr.e, Gandar.
Courson, Tachon.
Liçny, Bertucat
Samt-Florentin, Ardillaux.
Saint-Sauveur, Dulac.
Seignelay, Beautier
Toucy, Calvel.
Vermenton, Mareschal.
Arrondissement d^Avallon,
Avallon, Crotey de Bon val.
L*lsle, Wargnier.
Guillon, Loiseau.
Quarré-Ies-Tombes, Guyot.
Vézelay, Girerd.
Arrondissement de Joigny,
Aillant, Despence de Pomblain.
Bléneao, Buisson.
Brienon, Moreux.
Cerisiers, Lambruscnini.
Cbarny, (-bevalier.
Joigny, Bernard.
Saint-Farçean, Fouraut.
Saint- Julien du SauH, JuUien.
Villeneuve-sur- Yonne, Golfier.
Arrondissement de Sens.
Chéroy, Tisserand.
Pont-sur- Yonne, Pertrizot.
Sens, Mouchet, receveur de l'enreg. des
artes civils, s.-s. p. et suce.
Bouchage, receveur de ]*enregistrem. des
actes judiciaires et des domaines.
Sergines, Janniard.
Villeneuve-rArchev:, Despence de Raîlly.
Arrondissement de Tonnerre,
Ancy-le-Franc, Roy.
Cruzy, Péd.
Flogny, Curé.
Noyers, Maison.
Tonnerre, Foumerat (enreg* et domaines).
SURNUMERAIRES.
Auxerre, Delor.
Avallon, Bourgeot.
Joigny, Bonnet.
Sens, N...
Tonnerre, Picq.
EAUX ET FORÊTS.
La France est divisée en 35 conservations forestières. Les départements de l'Aube et
de l'Yonne forment la 8' dont Troyes est le chef-lieu.
Le département de l'Yonne a 739,521 hect. d'étendue territoriale ; les forêts en
occupent 172,6% hectares, c'est-à-dire le quart environ. Celles qui sont soumises au
régime forestier et appartiennent aux communes et aux établissements publics sont
d'une étendue de 154,927 hect. Celles de l'Etat ont une superficie de 17,769 heet.
M. Laideker, directeur général, à Paris, rue du Luxembourg, n? 6.
MM. SuREMAiN DE MissERY ^, conscrvatcur. à Troyes.
Châales des Etants, sous-inspecteur sédentaire, à Troyes.
Burey, garde général, chargé des travaux d'art.
INSPECTION D*AUXERRE.
MM. Gallot, inspecteur, h Auxerre, rue de Paris, 93
De Thquzalin, sous- inspecte w à Auxerre.
Mauvignant, brigadier sédent., et Fèvre,
gardie sédentaire, attachés au bureau de
l'inspecteur.
Du Fay garde-général, à Courson.
Leblanc, garde-général, à Tonnerre.
Clément, garde général, à Ancy-le-Franc.
N...,, garde général stagiaire, à Auxerre
INSPECTION D*A VALLON.
Guérard, inspecteur à Avallon.
Gand, sous-ins^ ecteur, à Ayallon.
Parison, brigadier sédentaire, attaché à
l'inspection d' Avallon.
de Montrichard, garde général, à Avallon.
INSPECTION DE SENS.
De Seires, inspecteur, à Sens.
Lartigues, s. -inspecteur, à Sens.
Abbat, commis d'inspect. g. sédentaire
Lefebvre-Nailly, earde-général, à Joigny.
Poupon, garde général, k Arces.
Darnay, arpenleur-forestier, à Joigny.
115
ADMINISTRATION DES POSTES.
Taxe des lettres.
Les lettres échangées entre les bureaux de poste de l'intérieur de TEmpire, de la
Corse et de rAlgérie et les lettres des et pour les militaires et marins en garnison
ou en station dans les colonies françaises ou présents sous les drapeaux ou pavillons
à rétranger, paient jusqu'à 10 gram. inclus., 20 ou 30 c., selon qu'elles sont affran-
chies ou non ; au-dessus de 10 gram. jusqu'à 20 gr. inclus., 40 ou 60 c. ; au-dessus de
20 gr. jusqu'à 100 gr. inclus., 80 cent, ou 1 fr. 20 cent. ; au-dessus de lOi) gr. jus-
qu'à 200 gr. inclus.. 1 fr. 60 c. ou 2 fr. 40 c. et ainsi de suite, en ajoutant par 100 gr.
ou fraction de 100 gr. excédant, 80 c. en cas d'affranchissement, et 1 ir. 20 c. en
cas de non-afiranchissement. — Les lettres de la ville pour la même ville (Paris
excepté), qu'elles soient affranchies ou non, jusqu'à 15 gr. excl., 10 c. ; de 15 gr.
à 30 gr., 20 c. ; de 30 gr. à 60 gr., 30 c. ; de 60 gr. à 90 gr., 40 c. ; Je 90 à 120 gr.,
50 c. ; et ainsi de suite, en ajoutant 10 c. par chaque 30 gr. ou fraction de 30 gr.
— Les lettres de la ville, siège du bureau, pour les autres localités de l'arron-
dissement postal, les lettres d'un bureau de poste pour une distribution dépendant
de ce bureau et réciproquement, affranchies, jusqu'à lOgram. inclus., 10 c. , de 10
Çram. à 20 gr., 20 c. ; de 20 gr. à 100 gr., 40 c. ; de 100 gr. à 200 gr., 80 c; non af-
tranchies jusqu'à 10 gr. inclus., 15 c; de 10 gr. à 20 gr. inclus., 30 c.; de 20 gr. à
100 gr. incl., 60 c; de 100 er. à 200 gr. incl., Ifr. 20 c. et ainsi de suite, en ajou-
tant par chaque 100 gr. ou fraction de 100 gr. excédant, 40 c.,en cas d'affrancnis-
semeut et 60 c, en cas de non affraachissement.
TAXE DES IMPRIMÉS, ÉCHANTILLONS, PAPIERS DE COMMERCE OU D'AFFAIRES.
(Loi du 25 juin 1856;.
La taxe de ces objets est réglée à prix réduits, moyennant affranchissement en
numéraire ou en timbres postes. Le poids des imprimés ne doit pas dépasser 3 kilog.
et leur dimension 45 centimètres. Ils ne doivent renfermer aucune lettre ou note ma-
nuscrite pouvant tenir lieu de correspondances sous peine d'une amende de 150
francs à 300 francs, et, en cas de récidive, de 300 francs à 3,000 fr. — Les imprimés
sont expédiés sous bandes mobiles couvrant au plus le tiers de la surface. Ils sont de
trois classes : 1*> Les journaux politiques, taxe 4 centimes par exemplaire de 40 gr.
et au-dessous ; au-dessous de 40 grammes,augmentati on de 1 cent, parchaaue 10 gr.
ou fraction de 10 gr. excédant; moitié des prix ci-dessus, lorsque le journal est pour
l'intérieur du département ou il est publie ou pour les départements limitrophes.
(Les journaux publiés dans les départements de la Seine et de Seine-et-Oise ne
jouissent pas de la réduction pour les départements limitrophes). — 2^ Les publi-
cations périodiques uniquement cmisacrées aux lettres, aux sciences, aux arts,
à l'agrieulture et à Vindwlrie, taxe 2 cent, par exemplaire de 20 grammes et au>-
dessous ; au-dessus de 20 grammes, augmentation de 1 c. par chaque 10 gr. ou fraction
de 10 gr. excédant; moitié de ces prix dans les cas indiqués au paragraphe ci-dessus.
3" Les circulaires, prospectus^ catalogues , avis divers et prix courants, livres ,
gravures, lithographies en feuilles, broches ou reliés, taxe 1 cent, par paquet ou
exemplaire isole de 5 grammes et au-dessous pour tout l'Empire; 1 cent, en plus pai
chaque 5 grammes ou fraction de 5 grammes excédant jusque 50 grammes; ae 50 gr
à lOOgr., 10 c. uniformément; au-dessus de 100 gr., 1 c. en sus par chaque 10 gr. ou
fraction de 10 gr. — Les avis de naissance, mariage et décès, les prospectus, cata-
logues, circulaires, prix courants et avis divers sont reçus sous forme de lettres ou
ficus enveloppes ouvertes d'un côté .* taxe 5 centimes par exemplaire de 10 grammes
et au-dessous, pour l'arrondissement du bureau, et 10 cent, pour le reste de 1 Empire,
lAugmentation : 5 c. ou 10 c. par chaque 10 gr. ou fraction de 10 grammes excédant. —
fjes cartes de visite sont reçues sous enveloppes non fermées aux conditions ci-dessus,
^a même enveloppe peut renfermer deux cartes sans augmentation de prix. — Les
tkantiUùns sont affranchis aux prix des imprimés de la 3' classe. Ils ne devront pas
lépasier un poids de 300 grammes. — Ils ne devront avoir, sur aucune de leurs faces,
longueur, hauteur ou largeur), une dimension supérieure à 25 centimètres. — Ils de-
Tont, au moment ou ils seront présentés à l'affranchissement dans un bureau de
loste, porter une marque imprimée du fabricant ou du marchand expéditeur. —
'uant à la confection des paquets, il est permis de leur donner les formes les plus
lu
variées, pourvu qu'ils soient disposés de manière à ce que leur contenu puisse tou-
jours être facilement et promptement vérifié. Sont exclus comme échantillons les
objets de nature à détériorer ou à salir les correspondances ou à en compromettre la
sûreté. — Le port des papiers de commerce ou d'affaires est de 50 c. par paquet
de 500 grammes et au-dessous. Au-dessus de 500 grammes, 4 c. en sus par cbaçfue
iO grammes ou fraction de 10 grammes. Le poids des imprimés et papiers d'affaires
ne doit pas dépasser 3 kilog.
Lettres chargées en général. — Lettres chargées contenant des valeurs déclarées.
Les leltres auxquelles le public attache une importance particulière peuvent être
chargée.^!. Les lettres à charger sont présentées au bureau de poste et affranchies.
L'administration en donne reçu aux déposants et ne les livre mie sur reçu aux desti-
nataires. Elles payent une surtaxe fixe de 20 centimes outre la taxe fixée ainsi qu'il
suit : Jusqu'à iO grammes inclusivement, 20 centimes; au-dessus de 10 grammes
jusqu'à 20 grammes inclusivement, 40 centimes; au-dessus de 20 grammes jusqu'à
400 grammes inclusivement, 80 cenJlimes; au-dessus de iOO grammes et pour chaque
400 grammes ou fraction de 400 grammes, 80 centimes en sus.
Elles sontrevêtues d'une enveloppe fermée au moins de deux cachets en cire fine
et de même couleur, portant une empreinte spéciale à l'expéditeur, et placés de
manière à réunir tous les plis de l'enveloppe.
Le tarif des lettres chargées contenant ues valeurs déclarées est le même que celui
des lettres chargées en général, si ce n'est qu'elles sont passibles d'un droit de 40
centimes par 400 francs ou fraction de 400 francs déclarée.
La déclaration ne doit pas excéder 2,000 f. Elle est portée en toutes lettres à l'angle
gauche supérieur de la suscription de l'enveloppe, et énonce en francs et centimes le
montant des valeurs insérées.
L'expéditeur s'assure ainsi, en tas de perte, sauf le cas de force majeure, le rem-
boursement des valeurs insérées.
Valeurs cotées.
Les valeurs cotées sont des objets précieux de petite dimension. Elles payent 4 **lo
de la valeur estimée. L'estimation ne peut être inférieure à 30 francs ni supérieure à
4,000 francs. Indépendammant du droit de 4 p. "^o, les envoyeurs sont tenus d'ac-
auilter pour une reconnaissance qui leur est donnée de la valeur cotée un droit
de timbre qui, de 50 c, sera réduit à 20 c. à dater du i^'jîinvier 4865
ou
centimètres
de 300 grammes. En cas de perte, l'administration tient compte dîi montant de
l'estimation.
ARTICLES D' ARGENT.
La poste se charge, moyennant un droit de 4 0/0, du transport des sommes d'ar-
gent déposées à découvert dans ses bureaux. En échange, il est remis anx dépo-
sants des mandats qui peuvent être payés aux ayants droit dans tous les bureaux
de l'Empire et de l'AJgerie. Les envois d'argent sont encore reçus pour les armées
françaises en pays étrangers, pour les militaires et marins employés dans les co-
lonies françaises ou sur les bâtiments de l'Etat, et pour les transportés à Cayenne,
Il n'est pas reçu de dépôt d'argent au-dessous de 50 c. Au-dessus de 40 fr., les
mandats supportent, en outre le droit de 4 p. 9{0, un droit de timbre qui, de 50
c, sera réduit à 20 c. à dater du 4 «'janvier 4865.
TIMBRES-POSTES. — • DE LEUR VALEUR. — DE LEUR EMPLOI.
Les timbres-postes sont de huit valeurs différentes; 4 c, 2 c, 4 c, 5 c, fO c,
20 c„ 40 c. et 80 c. Ces divers timbres-postes sont différenciés entre eux par leur
couleur. Ils sont vendus dans les bureaux de poste, dans les débits de lat)«c et
par les facteurs et les boîtiers des postes.
Les particuliers doivent coller eux-mêmes les timbres-postes sur les objets à
affranchir.
Toute lettre pour l'intérieur revêtue d'un timbre-poste insuffisant est considérée
comme non affranchie et taxée comme telle, sauf déduction du prix du timbre.
4n
Ainsi, par exemple, lorsqu'une lettre pesant pkis de *0 gr. est affranchie avec un
timbre-pNOste de 20 c, elle est considérée comme aon affranchie ; elle doit 60 c. :
en déduisant 20 c. que représente le timbre bleu, il reste à payer 40 c.
Le poids des timbres-postes est compris dans le poids des lettres sur lesquelles
ils sont apposés.
Des boites supplémentaires sont établies rue Chante-Pinot (ancien Hôtel-Dieu),
hôtel du Léopard, bureau d'octroi du port, porte du Temple, à la Mairie, porte de
Paris (bureau de tabac) rue d'Ëgleny, hôtel de l'Ëpée, rue du Temple, et a là Pré-
fecture.
INSPECTION DE L'YONNE,
MM. Berault, directeur des postes du département, rue Cochois, n* 3.
Forestier, contrôleur du département, rue des Grandes-Fontaines.
Dreyfus, premier commis de direction du départ., rue des Lombards, 40.
Guimbert, brigadier-facteur du département, rue du Temple. 62.
BUREAUX. Cerisiers, Mlle Chardon, receveuse.
Cezy, M"« Petit, distributrice,
Ghampignelles, Mlle Denis, distributrice.
Cùarny, Mlle, de la Jolive, receveuse.
Fleury, M. Moreau, distributeur.
Joigny, M. Meissonnier, receveur.
Laroche (Saint-Cydroine), Mme Viltard.
receveuse.
Mézilles, Mlle Roudauit, distributrice,
ilogny, Mme Crapeau, distributrice.
S.-Fargeau, Mme Clayeux, receveuse.
S.-Julien-du-S., M"»» v* Michel, receveuse.
Senan, M. Robineau, facteur -bottier.
Villeneuve-sur- Yonne, M. Boudet, recev.
Villevallier, M. Fortin, receveur.
Yilliers-S. -Benoit, Mme Godeau, distr.
Àarrondissement de Sens,
Chéroy, M"' Montgomery, receveuse.
Egriselle-le-B. , Mme Cosset, distributrice .
Poat-sur-Yonne, M"' Mantelet, receveuse.
. / MM. Labarre, receveur.
g J Bonnet, premier commis.
^ j Guyot, 2« commis.
^ Radier, surnuméraire.
Serbonnes, Mme Morin, receveuse.
Sergines, M. Piaux, receveur.
Saint- Valérien^ Mme Fortin, distributrice
Theil, Mme Mirauchaux, distributrice.
Thorigny-s.-Oreuse, M. Laray, receveur
Vallery, Mlle Gagé, distributrice.
WM'Archevéque, Mme Peyrol. receveuse.
W«-la-Guyard, Mme v« Sub) , receveuse.
Arrondissement de Tonnerre,
Ancy-le-Fr., Mme Bôthfort, receveuse.
Cruzy, Mme Vezien, receveuse.
Flogny, Mme Gittard, receveuse.
Neuvy-Sautour, Mme Boisseau, distrib.
Lezinnes, N..., diâtributeur.
Noyers, Mme Leidié, receveuse.
Nuits, Mme Paupert, receveuse.
Tanlay, Mme Pesme, receveuse.
I Tonnerre, M. Boissaux, receveur.
Arrondissement d'Auxerre,
Appoigny, M. Porée, âicteur-boitier.
Arcy-sur-Cure, Mme Loisel, receveuse.
IMM. Ri gai, receveur principal.
Lang, commis principal.
Mall4|rmé, premier commis.
Delahaye, second commis.
Colnat, troisième commis.
Chablis, Mlle Gauthier, receveuse.
Chailley, Mlle Ployer, distributrice.
Coulanges-la-Vineuse, Mme Lamidé, rec.
Coulanges-s.-Y , Mlle Laroque, receveuse.
Courson, Mlle Carré, receveuse.
Gravant, M. Lecœur, facteur-bottier.
Ligny, Mlle Précy, receveure.
Pourrain, M< Tamponnet, distributenr,
Saint-Bris, Mme Hadery, receveuse.
St-Florentin, Mme Dubois, receveuse.
St-Sauveur, M"* Brunot, receveuse.
Seignelay, Mlle Pou^v, receveuse.
Toucy, Mme v« Batbeaat, receveuse.
Treigny, Mme Mousset, distributrice.
Yermenton, Mile Mansel, receveuse.
Yincelles, Mme Mouchot, distributrice.
Arrondissement d'Àvallon.
Avallon, M. Lebasteur, receveur.
Châtel-Censoir, Mme Lamy, distribut.
Lucy-le-Bois, M. Berthelot, receveur.
Quarré-les-Tombes, Mlle Ragon, recev.
Vé^elay, Mme Laederich, receveuse.
L'Isle-s-l-Serein.Mlle Barbotte, receveuse.
Chastellux, M"* Tanière, distributrice.
Cussy-les-ForgeSj Mlle Forestier, id.
Guillon, Mme Soisson, receveuse.
Arrondissement de Joigny,
Aillai^t, Mme Broué, receveuse.
Arces, Mme Mortier, distributrice.
Bassou, Mlle Yacquier, receveuse.
Bléneau, MlleChastanet, receveuse.
Brienon, Mlle Bonnard, receveuse.
14S
ROUTE N*' 4 DB PARIS A GENETS.
VillcneuYC-la-Guyard, Lecomtc.
Ponl-sur-Yonne, Délions Henri.
Sens, Délions Auguste.
Theii, Brice-Foin.
Arces, Gatelier.
St-Florentin, N.
Tonnerre, Bernard-Crevaut.
ROUTE AUXIL. N<> 5 DE SENS A ST.-FLORi
Villevallier, Picard.
Joigny, Arrault fils.
Esnon, Gatelier.
ROUTE n* 6 DR PAtllS A CHAHB|£rT.
De WMa-Guyard à Joigny, v. plus haut.
Auxerre, Pinard.
Vincelies, Petit.
Vermenton, Paysan et Cie.
Lucy-lo-Bois, Berthelot.
Availon, Barban.
MÂMB ROUTE PAR SBRHIZELLVS.
Strmizeiles, Berthelot.
RELAIS ET MAITRES DE POSTES.
ROUTE N*> 60, DB NANCY A ORLl^ANS OU DE
TROTES A SENS
Villeneuve-rArchevôqiie, N.
ROUTE N* 77 DE NETERS A SEDAN, OU DE
TROTES A SENS.
Courson, Paysant.
ROUTE DÉPART. N* I, DE SENS A NEMOURS)
Chéroy, Pierre.
ROUTE DE CL AMECT A ATALLON PAR YÉZEL AT
Vézelay, Fosseyeux.
ROUTE DE BRIARE A AUXERRE.
Toucy, Coulon.
ROUTE D* AUXERRE A M0NTAR6IS.
Toucy, Coulon,
Charny, Ghantereau.
ROUTE D' AUXERRE A TONNERRE.
Ghablis, DaTid-Gallereux.
SECTION VII.
PONTS ET CHAUSSÉES.
M. BALLON^, Ingénieur en chef du Département , à Âuxerre.
§1
er
SERVICE ORDINAIRE COMPRENANT
!• Les routes impériales dont voici la nomenclature et V itinéraire
No 5. De Paris à Genève par Monteredu,
VilleneuTe-la-Guyard , Champigny ,
YiUemanoche, Pont-sur -Yonne, Saint-
Denis, Sens, Mâlay-le-Boy, Theii,
Yaumort, Ârces, Avrolles, Saint>FIo-
rentin , Germigny, Percey , Flogny,
Tronchoy, Cheney, Dannenaolne, Ton-
nerre. Lézinnes, Ancy-le-Franc, Ful-
vy, Nuits, Aisy, Monlbard et Dijon.
N** 5 bis. De Sens à Saint-Florentin par
Rosoy,YilleneuTe'Sur-Yonne, Armeau,
Yillevallier, Yillecien, Saint-Aubin,
Joigny, Laroche, Esnon et Brienon.
N* 6. De Paris à Ckambéry par Joigny,
i Epineau - les- Voves , Bassou , Ap -
poigny, Auxerre, Champs, Yincelles,
Crayan, Vermenton, Reigny, Lucy-s.-
Cure, Arcy-sur-Cure, Youlenay, Ser-
mizelles, Ayallon, Cussy-les-Forges,
Sainte-Magoance et Bouvray,
N* 60. De Nancy à Orléans par Troyes-
Villeneuve l'Archevêque , Molinons,
Foissy, Sens, Paron et Conrfenay.
N» 65. De Neufchâteau à Bonny -sur- Loire
par Châtillon-sur Seine, Laignes, Pi-
melles, Tanlay, Tonnerre, Fléy, Cha-
blis, Poinchy, Beines, Auxerre, Ville-
fargean, Pourrain, Toucy, Mézilles,
Saint-Fargeau etLavau.
N* 77. De Nevers à Sedan par Clamecy,
Coulanges-sur-Yonne, Courson, Gy-
Lévêque, Vallan, Auxerre. Villeneuve,
Saint-Salves , Montigny , Pontigny,
Saint- Florentin , Neuvy-Sautour et
Troyes.
N* 1 51 . De Poitiers à Àvallon par Clamecy,
Dornecy, Chamoux, Vézélay, Asqains
et Blannay.
419
2<* Les routes départementaleg dont voici le$ dénominations et Vitinéraire
N« 1. De Sens à Nemours par Saint-Valé-
rien et Ghéroy.
No 1 bis. De S^bligny à Villeroy,
No 2. De Cheroy à Bray-sur- Seine par
Dollot, Branoay, Pont- sur- Yonne.
N* 5. De Joigny à Toucy par Paroy, Se-
nan, Aiilant~s.*Tholon et Saint- Aubin.
N* 4. D\iuxerre à Nogent -sur -Seine par
Monéteaa, Seignelay, Hauleriye, Brie-
non , Biigny , Bellechaume , Arces ,
Yaudenrs, Les Sièges et Villeneuve-
rArcheyéque.
N^ 5. De Saint- Far g eau à Vincelles par
Saint-Sauvear, Ouaine, Merry>Sec et
GooIanges-la-Yineuse.
N" 6. De Tonnerre à Avallon par Yrouerre.
Noyers, Massangis, Dissangis, Tlfe-siir-
Serein, ProYency et Sau?igny-le-Bois,
No 7. D' Avallon à Lormes par Chastellui.
N 8. De Cussy-les-Forges à Semur par
St-André-en-Terre-Pleine et Epoisses.
N** 9. D'Aisy à Montargis, par Etivey,
SauTÎgny, Pasilly, Censy, Noyers, Ai-
gremont, Lichéres, Saint-Cyr-les-Go-
lons, Saint-Bris, Anxerre, Saint-Geor-
ges, Aillant-sur-Thoion, Senan, Yolgré,
Saint-Romain-le-Preux, Yillefranche,
Dicy et Ghâtean-Renard.
N' 9 bis. De la porte (TEglény à la porte de
Paris autour d'Auxerre,
N" 10. De Saint'Fargeau à Montargis
par Saint-Privé. Blénean et Rogny.
No 1 1 . De Joigny à Avallon par la Belle-
Idée, Gheny, Haoterive, Ligny-le-Ghâ-
(el, Matigny. Ghablis, Lichéres, Nitry,
Joux-la-Yille, Lucy-le-Bois.
N*" 12. De Joigny à Montargis par Béon.
N" 13 De Sens à Nogent-sur-Seine par
No 14. De Germigny aux Croûtes,
N^ 15. D' Avallon à Montbard par Sanvi-
gny, Sanligijy, Yassy-soas-Pizy, Aus-
(rudes et Aisy.
N« 16. De Tonnerre à Bar-sur Seine par
Saint-Martin, Rugny, Yiilon, Arthon-
nay et les Riceys.
N« 17. he Courson à Dicy par Fonlenail-
les. Ouaine. Moulins, Toucy, Yilliers-
Saint*Benott et Gharny.
N<» 18. De Nuits à Laignes, par Ravières,
Jnlly, Senneyoyet Gigny.
N<» 19. De Saint-Aubin-Château-Neuf à
Uéxilles par Yilliers-Saint-Benoil.
No 20. D'Auxerreà Véxelay par Vincelles,
Bazarnes, Trucy -sur- Yonne, Mailly-
la -Ville, Ghâtel-Ccnsoir et Asniéres.
No iO Annexe de Chamoux à la limite
de la Nièvre.
N" 21. D^Auxerre à Semur par Noyers,
Soulangis, Sarry, Gbâlel-Gérard,Vassy-
sous-Pizy et Moutiers Saint -Jean.
N** 22. De Cosneà Auxerre par St-Amand,
Saint- Sanveur, Fontaines et Toucy.
N** 23. De Courtenay à Misy par Domats,
Montacher, Ghéroy, Yallery, Ville-
Thierry et Saint-Agnan.
No 24. D' Auxerre à Donzy par Courson,
Druyes et Etais.
No 25. De Lucy-le-Bois à Cussy-les Forges
par Sauvigny-le-Bois.
N* 26. De Tonnerre à Chaource par
Gonssegrey.
N« 27. De Joigny à Courtenay par Yille-
vallier. Saint-Julien-du Sault, Yerlin,
et Saint Martin-d'Ordon.
No 28. De Saint-Bris à Lucy-le-Bois par
Vermenton.
Saint- Glément, Thorigny et Sognes.
§ 2. SERVICE HYDRAULIQUE COMPRENANT :
1* La surveillance et la réglementation des rivières, ruisseaux et tous autres cours
d'eaa non navigables ni flottables. — 2'* La surveillance et la réglementation de
tontes les usines établies sur ces cours d'eau. — 3° Les irrigations et les drainages.
— 4*> Les études pourrassainissement des terrains communaux i mettre en valeur.
(La police, le curage et Tamélioratiou des cours d eau non navigables, ni flotta'
blés, ont été pUcés par décret impérial du 8 mai 1861 dans les attiibutions spé-
ciales du Ministère de Ta^riculture, du commerce et des travaux publics.)
Un décret du 29 avril 1862 place également la surveillance et la police de la
Sèche dans les attributions du service ordinaire pour ce qui concerne les cours
'•au non navigables ni flottables.
S 3.
Service des appareils à vapeur, des établissements insalubres ou dangereux, et
enfin des usines métallurgiques, hauts -fourneaux, patouillets, fonderies, etc.
MM. les ingénieurs des Ponts et Ghanssées du service ordinaire remplissent^
dans le département, les fonctions d'ingénieurs des mines.
420
BUREAUX DB L^IHO^NIBUB BK CHBF.
MM Ficatier Virgile^ condaoteur embrif^adé, chef de bureap.
Petit Charles, conducteur embrigadé.
Chailley, Sanglé et Lejeuoé, employés secondaires.
Le département est partagé en quatre arrondissements dlngéoieurs ordinaires,
ainsi qu'il suit:
ARRONDlSSBMErfT D'AUXBRRB.
M. Deshaisoivs ^, conducteur principal, faisant fonctions d'ingénieur ordinaire*
à Auxerre.
%<> Les routes départementales 9
Bureau,
VM» N..^ conducteur embrigadé.
Antautt, Petit Emile, iVJoreau et
Renvoizé, employés secondaires.
Service actif,
uu. Berlin, conducteur embrigadé, à
Auxerre.
Suchey, conducteur embrigadé déta-
ché àSaint-Fargeau.
Jalouzot, conducteur embrigadé^ à
Auxerre.
fiobowicz, employé secondaire dé-
taché à Toucy.
Cet arrondissement comprend :
1* Les routes impériales,
N°6, depuis Joigny jusqu'à la borne kilo-
métrique no 168, près la gare de
Tembranchement d*Auxerre.
N* 65. Du pont d^Auxerre à la limite du
département du Loiret.
N<* 77. De la limite du département de
la Nièvre à )a route impériale n» 65, à
Auxerre.
No* 3,5,9 bis,10,17,19,22 et 24 entières.
N<^ 9. D'Auxerre ï la limite du Loiret,
5** Service hydraulique.
Démarcation du côté de Tarrondisse-
ment de Sens :
Du point d'intersection des cantons de
Charny et do Saint" Julien*du-S»ult
avec le département du Loiret, à la
rencontre du saint-Yralu, par la roule
départementale u^ 9.
Le Satnt-Vrain depuis la route n"" 9 jus-
qu'à son enbouehure dans TTonne
exclusivement.
L'Yonne jusqu'à Laroche exclusivement.
Démarcation du côté de Parrondisseraent
de Tonnerre.
L'Vonae de Laroche à Auxerre inclusi-
vement.
Démarcation de Tarrondissement d*Aval.
Ion.
L*Yonne etses affluents de pranche depuis
Auxerre jusqu'à Goulanges- sur Tonne
inclusivement.
ARRONDISSEMENT d'AYALLON.
M, Desnotbrs, conducteur principal, faisant fonctions d'ingénieur ordinaire
à A vallon.
Bureau.
MH. t^iommunaodat, eooducteor embri-
gadé.
Labalte, conducteur auxiliaire.
Farcy, idem.
Service actif,
■M. Brenol, conducteur embrigadé, dé-
taché à Vermentoa.
Arbooin , conducteur embrig.,
détaché à Noyers.
Gaulon, conducteur embiig., à
Avallon.
Levalloif, employé secondaire^ à
Avalion.
Cet arrondissement^ comprend :
!<" Les routes impériales
N* 6. De la borne k. 5 au-delà du \ d' Auxerre :
pont d'Auxerre à la limite de la Gôfe-
d'Or.
N* 151. De Poitiers à Avalion, entière.
2« Les routes dfyartementales,
N»« 7, 8, 15, 20, 20 annexe, 24, 25 et 28
entières.
No 6. De la borne kilométrique n<* 25, à
la route impériale n° 6, près Avalion.
No 9. De la route d*Aisy à la route im
périale n** 6, prés Tauberge neuve
N<* II. De la route départementale n*» 9,
près Lichères, à la route impériale
n* 6, près Avalion.
3» Service hydraulique.
Démarcation du côté de rarrondissement
121
La riv« droite de rTonoe^ depuis Coo«-
langes-sar-Yonne jasaa'à Âuxerre.
Démarcafion du côté deràrronâissement
de Toonerre:
Ligne parallèle à U loais départiopien-
tale n° 9, el passant par Auxerre,
Quennes, Chitry, Préhy, Nèyérs et
Aisy.
AHaONDlSSBHENT DE SENS.
H. Hdhblot> ingénieur ordinaire, à Sens.
Bureau,
Mitf. Schneider, conducteur einhrigadé.
Bemboswki, conducteur aux:liaire.
LespagDoI, employé secondaire.*
Bonueau et Largeot, id.
Service actif.
MM. Vincent, conduct.embrig., àSens.
Smorczewski, id.
Millard, id. à Sens.
Ficatier Anicet , conducteur em-
brigadé, détaché à Joigny.
Cet arrondissement comprend :
1» Les routes impériales,
N. 5 De la limite de Seine-et-Marne à la
borne kilométrique n<> 150 , près
AyroUes.
JS, 5. bis. De SensàSt-Florentin, entidre.
]N. 60. De Nancy à Orléans, entière.
2<> Les routes départementales.
Nos 1, 1 bis, 2, 12, 13 et 25 entières, n« 4,
partie comprise entre ikienon et
ARRONDISSEMENT DE TONNERRE.
M. Rehise, ingénieur ordinaire, à Tonnerre.
Bureau.
HH. («ourtine el Dumont, conducteurs
embrigadés.
Giraud jeune, employé secondaire.
Théveau, id.
Service actif.
Hoot, conduct. embrig. à Tonnerre.
Dujardin , condurteur embrigadé
détaché à Auxerre.
Pinard, conducteur embrigadé déta-
ché à Fulvy.
Millon, conducteur embrigadé, dé-
taché à Saint* lorentin.
Cet arrondissement comprend :
\o Les routes impérialeSt
N° 5. De la borne kilométrique n^ 150 à
la limite de la Côte-d'Or.
N. 65. De la limite de la Côte-d'Or à la
route imp. n« 6, prés Aui^erre.
N. 77. Du Pont d'Auxerre, à la limite du
département de TAube.
20 Les routes départementales^
N°* 14, 16, 17 et 18, entières.
N. 4, Partie comprise entre la route im-
YiUeneuTe-r Archevêque, et 27 de JQU
gny h Courtenay.
3° Service hydraulique.
Démarcation du côté de Tarrondissement
d; Auxerre :
Du point d'intersection des cantons de
Gbarny et de Saint-Julien-du-Sault
avec le département du Loiret, à la
rencontre du Saint-Vrain avec la route
départementale n*" 9< pr^ St-Rpmain.
Le Saint-Vrain jusqu'à son embouchure
dans rVonne inclusivement.
La rivièred'Yonne, d^pv^is Tembonchure
du Saint-Vrain jusqu'àLaroche exclu-
sivement.
Démarcation du côté de l'arrondissement
de Tonnerre :
L'Armançon, depuis son embouchure
dans TYonne jusqu'à Tembouchuredu
Créanton exclusivement.
Le Créanton et ses affluents ciicluaiTe*
ment.
périale n» 77, près d' Auxerre, et la
route impériale n*' 5 bis à Brienon.
N^ H. De la roule impériale n» 65, à la
borne kilométrique n^ 23 , prés
Noyers.
N. 11 , De la route impériale n© 5 bis, (à
la Belle-Idée), à la fernae de Vauohar-
mes, près Lichéres.
Service hydraulique .
Démarcation du côté de Tarrondissejnent
de Sens :
L'Armançon depuis Laroche jusqu'à
Tembouchure du Créanton inelusiTO.
ment.
Le Créanton et ses affluents inclasiye-
ment.
Démarcation du côté de Tarrondissement
d'Auxerre.
L'Yonne, de Laroche à Auxerre exclusi-
vement.
Démarcation du côté de Varrondisseni^nt
d'Aval ion :
Ligne parallèle à la route départem. n. 9
et passant par Auxerre. Quennes, Ghi-
iry, Préhy, Noyer» el Aisy.
422
SERVICE DU CiNAL DU NIVERNAIS ET DE LA RIVIÈRE D'YONNE.
Ce service comprend les travaux d'entretien, de réparation et de perfec •
tionnement des rivières d'Yonne, de Cure et d*Armançon et du canal du Ni-
vernais, tout ce qui conceine le mouvement de la navigation et du flottage
sur ces cours d*eau, la police des ports qui en dépendent et Tinstruction des
affaires concernant les usines gui j sont situées. Il a aussi pour objet les tra-
vaux d'amélioration de la navigation de l'Yonne au-dessous d'Auxerre.
Il s'étend, dans son ensemble, depuis l'origine du canal du Nivernais dans
la Loire à Decize (Nièvre) jusqu'au confluent de l'Yonne et de la Seine à
Ifontereau (Seine-et-Marne).
M. Gambuzat ^, ingénieur en chef, à Auierre.
Bureaux de Vingénieur en chef.
MM. E.Lin et Guillemain, cond. aux.
Motberé, Renoult et Rétif, em-
ployés secondaires.
MM. Ficatier Henri, conduc. embrig .,
chef de bureau.
A. Raoul, conducteur embrig.
, V ARRONDISSEMENT D'AUXBRRE.
M. DE Dartein, ingénieur ordinaire, à Auxerre.
Cet ingénieur est chargé du service :
10 De la partie de la rivière d'Yonne comprise entre Goalanges-sur-
Yonne et Saint- At^bin ;
2o De la rivière de Cure, depuisle pont du tunnel d'Arcy ;
30 De la rivière d'Armançon au-dessous du perluis de Brienon ;
40 Du canal du Nivernais* depuis la l'imite du déparlement de l'Yonne
jusqu'à sou embouchure dans l'Yonne à Auxerre.
Bureau de M. de Dartein,
MM. Prévost, conducteur embrig., chef
de bureau.
Ménisselle, conducteur auxiliaire.
MM. Courtois, Âzière, Oudin, Bolvin,
Final et Prévost, employés se-
condaires.
SERVICE ACTIF.
M. Petit, conducteur embrigadé à Mailly-la-Ville, surveillance des rivières
d'Yonne de Cure et canal du Nivernais, entre Goulanges-sur- Yonne et
le pont de Gravant.
M. Millon, conducteur principal à Auxerre, surveillance du canal du Ni-
vernais et de la rivière d'Yonne, entre le pont de Gravant et les Du-
monts, 3 kilomètres environ en aval d'Auxerre.
M. Prévost, conducteur embrigadé à Auxerre, surveillance de la rivière
d'Yonne entre les Dumonts et Laroche.
MM. Piedzicki, conducteur embrigadé à Jolgny, surveillance des travaux du bar-
rage de Joigny et de la rivière d'Yonne entre Laroche et Saint-Aubin et de
la rivière dArmançon.
Bernasse, conducteur embrig. à Joigny, surveil. des travaux de Pécluse de
Saint-Aubin et de la dérivation de Joigny sur le territoire de Saint-Aubin.
2* ARRONDISSEMENT DE SENS.
M. HuMBLOT, ingénieur ordinaire à Sens.
Get ingénieur est chargé du service de la rivière d'Yonne, depuis Saint-
Anbin jusqu'au pont de Montereau.
Bureau de Af. Humblot.
MM. Girard, Picard, conducteurs embrigadés; Routier Jean, Cornu, Gour
don, Beauvallet, Desmolières fils et Braye, employés secondaires.
423
SIRYIGB ACTIF.
MM. Salmon, conducteur erobri^. à Yilleneuve-sur- Yonne, surveil. de la riyière
d*Yonne entre Saint-Aubin et Ëtigny.
Desmolières, eonducteur embrig. à Sens, surveil. de la rivière d'Yonne entre
Etigny et Saint-Martin.
Marchand, conducteur embrig. à Serbonnes, surveil. de la rivière d'Yonne
entre le barrage de Saint-Martin jusqu'à Port-Renard (lin^i^ <les départe- '
mcnts de l'Yonne et de Seine-et-Marne).
Ravinet. conducteur embrig. à Montereau, surveil. de la rivière d'Yonne entre
Port-Renard et le pont de Montereau.
TRAVAUX NEUFS.
Roulier aîné, conducteur embrig. à Sens, surveillance des travaux du barrage
de Rosoy.
Leau, conducteur embrig. à Gourion, surveil. des travaux du barrage de Cour-
Ion (l"et 2« lots).
Puiplat, conducteur embrig. à Port-Renard, surveil. des travaux du barrage
de Gourion (3* lot).
CANAL DB BOURGOGNE.
PARTIE COHPRISB ElfTRE LA ROCHE -SUR-TONIfE ET LA LIUITE DE LA CÔTE-D'ok.
MM. Gbenot ^y iDgénieur en chef, à Dijon.
Remise, ingénieur ordinaire, à Tonnerre. ,
BUREAU.
MM. Naudin, conducteur embrig.
Adine, Valdant, agents secondaires.
CONDUCTEURS SUBD1 VISIONNAIRES.
MM . Valdant, cond. embrig., à Brienon.
Gotterot, cond. ppal., à Tonnerre.
Auret, cond. embr., à Montbard.
Ge canal commence à Laroche-sur- Yonne, s'élève par les vallées de i'Arroançon e^
de laBrenne, en passant à Brienon, Saint-Florentin, Tonnerre, Tanlay, Ancy-le-Franc*
Ravières,Montbard,Venarrey, arrive à Pouilly-en-Auxois et débouche dans la Saône»
à Saint-Jean-de-Lo$ne. Sa longueur totale est de 242,044 mètres ; sa longueur dans le
département est de 91 kilomètres 36 m. Il a été commencé en 1775. Les travaux
interrompus pendant la Révolution ont été repris en l'an ix.
Les écluses sont au nombre de 194, savoir : 115 sur le versant de l'Yonne et 76 sur
celui de la Saône. Chaque écluse a une chute moyenne de 2 m. 61.
Le biez culminant est composé de deux parties en tranchées et d*un souterrain de
3,335 mètres de longueur. Ge biez culminant est plus élevé que la Saône, à Saint-
Jean de-Losne, de 199 mètres; que l'Yonne, à Laroche, de 300 mètres.
- - mi»
1^
SERVICE VICINAL,
PERSONNEL. — 4* seevicb centeal.
MM. Boucheron *hy agent-voyer en chef, à Auxerre^ quai Gondé, 16.
Michaut, agent-voyer de l'« classe, détaché à la Préfecture.
Guyard, id. de 1'* classe, comptable.
Boucheron Isidore, Simon et Quignard, agents secondaires.
â<> ARRONDISSEMENT D'AUXERRE.
MM. Montarlot, agent-voyer principal, à Auxerre.
Labosse, agent-voyer de 2^ classe, à Chablis.
Loury, id. 3* classe, à Gravant.
Neveux, id. de 3* classe, à Gourson.
Mathieu, id. de U^ classe, à Saint-Sauveur.
Moine, agent-voyer, de 4<^ classe, à Saint-Florentin.
Blond, id. 5** classe, à Toucy.
Bertrand jeune, id. 6* classe, à Auxerre,
Defosse, agent secondaire de {'• classe, à Auxerre.
5** ARRONDISSEMENT D'AVALLON.
MM. Ragon, agent-voyer de i^ classe, à Avallon.
Garnier, id. de ^* classe, à Montréal.
Dessignolle, id. 4* classe, à Vézelay.
Bertrand aîné, id. de 5* classe, à Avallon.
Golas, id. de 6* classe, id.
Mignard, agent-voyer de 6* classe, à Avallon.
40 ARRONDISSEMENT DE JOIGNY.
MM. Gibier, agent-voyer principal, à Joigny.
Loury, id. de 5' classe, à Saint-Fargeau.
Gharles Er. id. de 2* classe, à Villeneuve-sur- Yonne. •
Vallel, id. de 5* classe, à Arces.
Barbier, id. de 4* classe, à Gbarny.
Saint- André, agent- voy., 4* classe, à Aillant
Renard, id. 4* classe, à Joigny.
Ghampeaux, agent secondaire de 1'* classe, id.
5<> ARRONDISSEMSNT DE SENS.
MM. Garré, agent-voyer principal, à Sens.
Gharles, id. del'® classe, à Pont-sur-Yonne.
Huchard, id. de 5» classe, à Villencuve-rArchevèque.
Puteau, id. de 3* classe, à Sens.
Michaut, id. de 5* classe, à Saint-Valérien.
Sonnet, id. de 6* classe, à Sens.
Manson, agent secondaire de 1'^ classe, à Sens.
Q° ARRONDISSEMENT DE TONNERRE.
MM. Viault, agent-voyer de 3« classe, à Tonnerre.
Roy, id. de 3" classe, à Flogny.
Boussard, id. id. à Ancy-le-Franc.
Grandrup, id. 4* classe, à Gruzy.
Letur, id. 5' classe, à Noyers.
Lhuillier, id. 6« classe, à Tonnerre,
l^econte, id. de 6' classe, id,
425
CHEMINS DE C^RANDE COMltfUNIGAtlON.
Ce service comprend kg ehemiM dont voici la détignalion ei PiUnéraire .
No Vy d'Auxerre à Gosne, par Che-
vannes^ Escamps, Volyant, Leu-
gnyj la Bruyère, Levis , Fontenoy,
les Gaillorés, les Robineaux, les
Cueillis, Saints, Sainte-Colombe,
Treigny, La Folie et les Cbailloux.
% de Qiablis à Yermenton, par Préhy
et Saint-Cyr-les-Colons,
3, de Sai^t-Jolien-du-Sault à Entrains
par Thèmes, la petite Celle, Précy,
Sépaux, Saint-Romain. La Ferté,
Sommecaisse, La Villotte^ Toucy,
Fontenoy, Le Deffand, Thurj, Lain-
secq, Sainpuits.
4, d'Aillant à Entrains, par Cfaassy,
Saint- Maurice-le- Jeune , Egleny,
Beauvoir, Nantou, Pourrain, Diges,
Leugny, Sementron, Lain, Tbury.
5, de Li^y au port du Crot-aux-Moi-
nes, par la Rue-Feuillée, Pontigny,
Venouse, Rouvray, Héry, Seignelay
et Beaumont.
6f de Saint-Sauveur à Clamecy, par le
Jarlois, Lainsecq, le Yaurimbert,
Cbamp-Martin, le Galois, Etais, la
Fontaine et le Tremblay,
7, de Chàtillon à Entrains par Cbam-.
pignelles,Tannerre, Béon, Mézilles,
les Matignon:», Saint-Sauveur, les
Renards, l'Orme-du-Pont, les Tho-
mas, Sainte-Colombe, la Breuille et
Sainpuits.
8, de la route impériale n9 77 àMai-
zières, par la Houillère, Ligny, Va-
rennes, Carisey, Flogny.
9, de Saint-Sauveur à FlsIe-s.-Serein,
par le DefTand, Lain, Taingy, Mo-
lesmes, Courson, Fouronnes, Fon-
lenay,Mailly-le-Château, Mailly-la-
Ville, Avigny, Voutenay, Lucy-le-
Bois et Provency.
10, d'Avallon à Quarré-les-Tombes,
par Cousin-la-Roche, Marault, Au-
xon, Villers, la Gorge et les Breuil-
lottes.
11, deVermenton à Guillon,parSacy,
Joux-la- Ville , Dissangis , l'Isle ,
Pancy, les moulins Chouard et Salé,
les fermes de Chérisy, St-Bernard,
Perrigny, Courterolles et Guillon.
i% de ITsle à Chaource, par Annoux,
Sarry, Villiers-les fiants , FuWy?
Gusy , Ancy-le-Franc , Pimelliés ?
Cruzj, Maulnes et Arthonnay.
13, de Montréal à Sainte-Magnance,
par Tréviselot, Trévilly, Cisery, Sa-
vigny, Chevannes et Sainte-Ma-
gnance.
14, de Bassou à Briâre, par Bas^ou,
Villemer, Neuilly, Champloiseau,
Lalaye, Aillant, Lamotte, les Or-
mes, le château de Bontin, les petits
bois de Courgoin, Ja Mouillère, les
petits et les grands Brossards, Bel-
Air, le Singe-Vert , Grandchamp,
les fermes de la tuilerie Saint- Val,
la Bonde et la Gilbardière, Cbampi-
gnelles, la Vellerie, la ferme des
Rosses, Champcevrais, la ferme de
Prix, de la Maison-Tardive, les Pe-
tites-Maisons, Rogny, passe prèà de
Pécluse et du pont du Rondeau.
15, de Cerisiers à Courtenay, par Dix-
mont, les Bordes, Tallouan, Ville-
neuve-le-Roi, Bussy-le-Repos, les
Fourneaux, la Herse, les Cbétîfs,
Piffonds et les GuimbauU.
16, de la route départementale n*» 9 à
Chàtillon, par Laborde, Cbevillon,
Prunoy , Lafontaine , Charny, le
Clos, la Haute-Cave, les Siméons,
les Journets, les Roseaux, Cham-
beugle.
17, d' Ancy-le-Franc à la route dépar-
tementale n<> 18, par Stigny et JuUy.
18, de Saint-Amand à Saint-Julien du
Sault et Villeneuve-sur- Yonne, par
Saint-Martin-sur-Ouanne, Malicor-
ne, ferme de Janvier, Champi^nel-
les , château et ferme de CrosiUes ,
Villeneuve-les-Genets , Septfonds,
les Nantiers, Saint-Fargeau, les Gi-
rauds et Breuillambert.
19^ de Senan à Appoigny, parLalaye,
Champloiseau, Guerchy et Bran-
ches.
20, de Joigny à Noçent-sur-Seine et à
Cbigy, par les Sièges, Cerisiers, la
Grange-Bertin, Dixmont, la Tuile-
rie, Beauregard.
2i, d Avallon à Coulange-sur-Tonne,
s'embrancbe sur la route impériale
126
n« 181, vis-à-vis le moulio dit le
Gué-Pavé^ passe sous le bameau du
Yaudonjon, traverse Montillot^ le
hameau de Fonteailles, passe près
de la ferme de la Forêt et de la
Maison-Rouge, Châtel-Censoir, Lu-
cy-sur-Yonne.
22, d'Auxerre à Briare^ par Saint-
Georges, Lindry, Beauvoir, Ëgleny»
Merry-la-Vallée, La Villotte, Vil-
liers-Saint-Benott, les Usages, les
Béatrix, les François , Tannerre ,
Yilleneuve-Ies-Genets, la Falquerie,
le Grand-Chemin, le Gharme-ftond,
Bléneau.
23, de Sens à Montereau et à Bray,
par Saint-Clément, Cuy, Evry, Gisy-
les-Nobles, Michery, Serbonnes,
Gourion, Vinneuf, Sergines et Com-
24, de la route impériale n^ 60 a
Villeneuve-sur-Yonne, par Serbois,
les Brins, Egriselle-le-Boc.,Bracsy,
le bas de Marsangis et Rousson.
2tt , de Saint-iVJaurice-aux-Riches-
Hommes à Pont-sur- Yonne , par
Mauny, Thorigny, Fleurigny, Saint
Martin-sur-Oreuse , la Chapelle-
surOreuse et Gisy-les-Nobles.
26, de Sens à Voulx, part du pont de
Sens, passe près Saint-Martin-du-
Tertre, à Nailly, Brannay, Lixy et
Vallery.
27,deTheil à Villeneuve-sur-Yonne,
par la Folie, les Bordes.
28, de Villcneuve-r Archevêque à Bray,
par Lailly, La Postolle, Thorigny,
Barreaux, Servins,Pailly et Piessis-
Saint-Jean, et Compigny.
29, de Sergines à Montereau, et à
Saint-Maurice par Serbonnes, Cour-
Ion et Vinneuf.
30, de Saint-Florentin à Rigny-le-
Ferron, par Venizy, le Rué, Chail-
ley, la grande Jaronnée, les Gai-
beaux, Fournaudin, les Cormiers et
les Vallées.
31, d'Auxerre à Champlay, par Perri-
gny, le Buisson-Pouilleux, Fleury,
Guerchy, Champloiseau, Neuilly, la
ferme d'Arblay.
32, de Tonnerre à Corbigny, par
Yrouerre, Sain le- Vertu, Nitry, Joax-
la-Ville , Précy-le-Sec, Voutenay,
emprunte la route impériale n. 6
jusqu'à la courbe de Givry, puis
la route impériale n. 151 juscfu^à
Vézelay, passe à St-Père, Asqui'ns
et Pierre-Pertuis.
33, de Cussy-les-Forges à Quarré-les-
Tombes, par Villers-Nonains.
34, de Ligny à Saint-Mards-ea-Olhe,
par Ligny, Chéii, Germigny, Beu-
gnon, Neuvy-Sautour et Sormery.
35, de Tonnerre à Montfort, par Tls-
sey, Collan, Maligny, Villy, Ligno-
relles et S'ouilly.
36, de Quarré-les-Tombes à Chàtel-
Gensoir, par Velars, LatrevilJe,
Saint-Germain- des-Ghamps, Serée-
le-Château, Usy, Saint-Père, les bois
de la Madeleine, les Tremblais et
Asnières où il s'embranche sur la
route départementale n' 20.
37, de Villeneuve-la-Guyard à Voulx,
jpar Saint- Aignan.
38, de Courson à Chablis, par Charen-
tenay, Val-de Mery, Vincelles, Vin-
celottes, Irancy, St-Gyr et Préhy.
39, de Vermenton à Entrains , par
Accolay,Sainte-Pallaye, Prégilbert,
Sery, Mailly-la-Ville , Mailly-Châ-
teau-le-Bas, le Paumier, Misery,
Coulanges-sur-Yonne, Andries, Fer-
rières, Etais.
ÛO, de Theil à Thorigny,par Voisines,
Fontaines et Villiers-Louis.
Al, de Chéroy à Perrière, par les
Morteaux, les Jacquins, Jouy et les
Bordes.
42, de Saint-Valérien à Jouy , par
Montacher et Villegardin.
Zi3, de Laroche à Tonnerre, par Ghe-
ny , Ormoy, Mont-Saint-Sulpice ,
Bouilly, BasRebourseaux,Vergigny
Ghéu, Jaulges, Villiers-Vineux,Rof-
fey, Vézlnnes etJunay.
liU, de Savigny à Anstrudes, par Guil-
lon. Vignes, Pisy et Vaasy.
Zi5, de Chablis à Noyers parChichée,
Ghemiily,Poilly, Molay et Perrigny.
Zi6,de Sens à Villeneuve-l'Archevê-
que, par Saligny , Fontaines, les
Clérimois et Foissy.
47, de Joigny à Fournaudin, par Brion,
Bussy-en-Othe et Arces.
48, de Toucy à Seignelay par Parly,
Lindry, Charbuy, Appoigny etChe-
milly.
427
/i9, de VermentOQ à Noyers, par Sacy,
Nitry.
50,,d'Avallon à Guillon par Maison-
Dieu.
5i, de Saint-Florentin à Noyers par
Villiers-Vineux, Carisey, i>yé, Ve-
zannes, Serrigny et Yrouerre.
52, de Leugny à Bléneau par Lalande
Fontaines, Mézilles , Septfonds et
Saint-Privé.
53, d'A vallon à Tannay par Pontau-
bert, Island, Monades et Foissy.
5à, de Cerisiers à Rigny-leFeron,
par Vaudeurs, Couleurs et Cérilly .
55, de Quarré-les-Tombes à Rouvray,
par Saint-Léger.
56, de Tonnerre à Laignes, par Com-
missey, Tanlay, Baon et Crusy.
57, d*Auxerre à Ghâtillon-sur-Loing et
et à Saint-Aubin-Gbàteau-Neuf, par
Chassy,Saint-Maurice-Thizouailles,
Les Ormes, Saint-Aubin-Cbâteau-
Neuf, Bleury,Sommecaise, Perreux,
Saint-Martin-sur-Ouanne et Mar-
chais- Béton.
58, de Sens à Pont-sur-Yonne, par
Courtois et Villeperrot.
59, d'Auxerre à Pontigny, par Ville-
neuve-Saint-Salve, Venouse et Mon -
tigny.
60, de Cussy -les -Forges àSt.-Léger,
par Beauvilliers.
61, de Saint-Florentin à Ervy, par
Soumaintrain et Beuguon.
62, de Champs à Chablis, par Saint-
Bris, Chitry, Courgis et Chablis.
CHEMINS DE MOYENNE COMMUNICATION.
Ce service comprend les chemins dont voici la désignation et Vitinéraire :
No !•', d'Ancy-le-Franc àNoyers, par
Cusy , Argenteuil et Moulins.
2, de Bonny-sur-Loire à Courtenay
par Bléneau, Champcevrais, Mar-
chais-Beton, Champbeugle et Fon-
tenouilles.
3, d'Aillant à Vermentqn, par le Ma-
rais, Lindry, Pourrain, Escamps, les
Huiliers, Avigneau, la Grilletière,
Migé, val de Mercy, Bazarnes et
Accolay
û, de Domats à Vallery, par Domats.
la Belliole et Saint- Valérien,
5, d'Arces à Ervy, par Ghailley, le
Rué, Courchamp, Boullay, Neuvy-
Sautour et la Vallée.
6, de Vermenton à Joux -la- Ville, par
Essert.
7, de Cézy aux Ormes, par Béon, la
route départem*' n** 9, Saint-Romain-
le-Preux et la Ferté-Loupière.
8, de risle à Talcy,par Blacy et Thizy.
9, de Mont-Réal à Nuits-s.-Ravières,
par les moulins de Talcy, Mon-
triant et Marmeaux,Etivey et Nuits.
10, de Rouvray à Lor mes, par Quarré-
les-Tombes.
11, de Saint'Fargeau à Clamecy, par
les hameaux de la Chaux, delà Mar-
cinerie et du Chesneau, Treigny,
Diancy,Perreuse,Sainpuits et Etais.
42, de Tonnerre à Gigny, par Com-
missey, Baon^ Gland et Gigny.
13, de Sarry à Yrouerre, par Moulins,
Fresnes, Yrouerre.
14, de risle à Chaource, par Argen-
teuil, Pacy, Lézinnes, Saint-Vinne-
mer, Tanlay, St-Martin et Mélisey.
15, de St-Fargeau à Château-Renard,
par Champignelles et Marchais-B.
16, de Charny à Perreux.
17, de Seignelay à Ervy, par Ponti-
gny et les Prés-du-Bois.
18, de Rogny à Gien.
19, de Saint- Julien à Cerisiers, par
Armeau et les Brûleries.
20, de Vézelay à Mailly-la-Ville, par
Asqijîn et Brosses.
21, d'AuxerreàErvy, par Venoy , Blei-
gny-le-Carreau, Lignorelles, LIgny,
Jaulges, B'Jtteaux et Percey.
22, de Joigny à Laferté-Loupière, par
Chamvres, Champvallon, Volgré et
les Toileries.
23, de Champlemy à Ouanne et à
Leugny, par Etais ,Sougères,Taingy,
Ouanne, Chastenay et Fieugny.
2/i, de Vaudeurs à Villechétive.
25, de risle à Aisy, par Armeaux,
Châtel- Gérard et Vausse.
26, d'Avallon à Corbigny, par les
Grandes-Châtelaines, le hameau de
Cure et Domecy-sur-Cure.
27, de Vézelay à L'isle, par Pontau-
bert, Le Vault de Lugny, Annéot
Vassy et Provency.
128
!t8f dé Brfenon àTroyes,par Ghatton,
Champlost, Venizy, Torny et Neuvy-
dautour.
29, de Gourson h Vézelay, par Anus et
MalUy-le-Ghâteau-le-Bas.
30, de Toucy à Eglény, par Parly et
l'Epine, commune de Beauvoir.
31, de Saint-Florentin à Gerîsfers,
par Champlost, Mercy, Belle-
Chaume, Dillo et Villechétive.
33, de Poinchy à Yilly, par Lachapelle.
33, de Villiers-S*-Benoît à Châiillon,
par les hameaux des Tricottets et
des Bergers.
Ski de Cussy*les-Forges à Montréal,
par les hameaux de Maison-Dieu,
le Vellerot et Sceaux.
35, de BazDche à la route impériale
n® 60 et à Villeneuve-la-DoQdagre,
par Saint-Sérotin, Villebougis, Ville
roy et Fou chères.
36, de Saint-Aubin-sur- Yonne à Tou-
cy, par Cézy et le hameru de la Pe-
tite Celle, s'embranchanc sur le
chemin n® 32.
37, de Lixy à Villethierry, par les
Buissons et le hameau de Tro?.
38, de Soucy à Foissy, par Voisines et
la Chappelle-Saint-Léonard.
39, de Chailley à St.-Mards-en-Othe,
par Chailley et les hameaux de
Bœurs et Sormery.
/lO, des Sièges à Pouy , par Vauluisant.
M, de Sermizelles à la route impé*
riale n® 151, par Givry et Domecy-
sur-le-Vault.
Ji2, de la route impériale n* 5 à Gour-
taoult par Soumaintrain .
43, de s Qs à PifiFonds, par Paron,
Gron, Etigny, Ghaumot et Piffoods.
4ii, de Voulx à Ghampîgny, par Saint-
Agnan, Villeblevin, Ghaumont et
Ghampîgny.
Uti, de Saint-Denis à Marchais-Beton,
par Malicorne.
46, de Gravant à Tonnerre, par Ghe-
milly, le Puits de Gourson, la croix
Pilate, Ghemilly-s-Serein et Viviers.
47, de St Fargeau à Goulange-s-Yon„
par Saint-Sauveur, le hameau de la
Malerue, (commune de Saints),
Thury, Sougères, le hameau des
Billards et les fermes de Mauper-
tuis et des Martins.
Zt8t de Sens ft Brienon, par Venon, La
Grange-au-Doyen, Les Bordes, Dix-
mont, Bussy-enoOthe, Vorvigny et
Brienon.
49, d*Arquian (Nièvre) à Aillant-sur-
Milleron (Loiret), par Lavau, Blé-
neau et Ghampcevrais.
50, de Villeneuve-l'Archevêque à Ar-
ces, par le hameau des Hauts-de-
Flacy et Couleurs.
51, d*Usy à la route impériale n" 6,
par Menades, Island, Pont-Aubert,
Le Vault.
52, de Pont-sur-Tonne à Nemours,
par Villethierry.
53, de Vermenton à Tonnerre, par la
ferme de la Loge, Lichères, Poilly
et Yrouerre.
54, de Ghastellux à Villiers-Nonains,
par la Bivière (hameau de Ghastel-
lux), Saint-Germain, Le Meix, ha-
meau de Saint-Germain et Marrault,
hameau de Magny.
55, d'Aillant à Charny, par Villiers-
sur- Tholon, la Tuilerie, la Ferté-
Loupière, laGaulerie, lesCarterons,
Chopinot et le hameau de la Borde.
56, de Sens à Fournaudin. par Va-
reilles, Vaudeurs, Les Loges et
Villefroide.
57, de Sergines à Nogent-s-S., par
PaiIly,Plessis-du-MéeetGourceaux.
58, de Varzy à Toucy, par Druyes,
Taiogy et Ouanne.
59, de Saint-Julien à Chéroy, part de
St.- Julien, passe àBussy, à Piffonds,
traverse le climat du chemin de
Gourtenay et entre sur le territoire
de Savigny, puis aboutit sur la rou-
te impériale n" 60 au çoint de jonc-
tion de Fancien chemin de Piffonds
à Savigny. ;
60, de Gensiers à Laroche, part de '
la route impériale n*" 5 à la sortie de
Cerisiers, traverse le village de
Villechétive, puis se dirige sur le
territoire de Bussy-en-Othe, traver-
se les bois de M. Lebrun de Plai-
sance, puis ceux de cette dernière
commune et aboutit sur le chemin
de moyenne communication n* 25
au rond point de la Ramée.
61, de Chéroy à Bazoches, par les ha-
meaux des Jacquins et des Broutes.
429
62, de Chablis à Tonnerre, par Fyé et
Gollan.
63, de Brienon à Lîgny, par Crécy,
Bouilly et Rebourseaux.
6à, de Mézîlles à Meugoes, par Trei-
gny.
68, de Rigny-le-Ferron à Ervy, par
Bœars, Sormery et Lasson.
66, d'Ëgriselles-le-Bocage à Cour-
toin, parle Bâtardeau.
67, deNeoilly àLaferté Loupière^par
Seoan et Chailleuse.
68, de Saiat-Julien*du-SaQlt à Yille-
neuve-sur-Tonae, parSt-JulIen-du-
Sault et Villeneuve-sur-YoDoe.
69, de Saint-Aubin-Châteauneuf aux
Ormes, par FrovfUe.
70, de St-Maurice-le-Vieil à Merry-
la-Vallée, par St-Martin-sur-Ocre,
71, de Rigay-le-Ferron à Nogeut sur*
Seine, par Flacy, Bagneaux, Cour-
genay, Salnt-Maurice-au s -Riches-
Hommes et Cognes.
72, d^Auxerre à Brienon et à Laroche,
par Gurgy, Chemilly-près-Seigne-
lay, Beaumont, Ormoy, Brienon et
Cheny.
75, de Chaumont à Plagy. par Ville-
blevln et Villeneuve-la-Guyard.
74, de SensàEgriselles-le-Bocage, par
Gron, Collemiers et Cornant.
75, de liteau à Villofargeau, par
Perrigoy et St- Georges.
76, de GouIanges-la-Yineuse à Fon-
taines, par Saully, Diges, Moulins
avec embranchement de Moulin»
sur Toucy.
77, de St-Fargeau à Grandchamps,
par Sept -Fonds, Tannerre et
Louesme.
78, de Fiogny à Soumaintrain.
79, de Cruzy à Ervy, par Maùlne,
Villon et Quincerot.
Le service général comprend en ou-
tre tous les chemins vicinaux ordi-
naires du département, au nombre de
2,060, désignés ordinairement sous le
titre de chemins de petite communica-
tion.
CHEMIN DE FER DE PARIS A LYON ET A LA MÉDITERRANÉE.
Ministère des Travaux publics.
CONTHOLB ET SOKVEILLANCE ÂDHINISTBÂTIVB.
MM. Thotot, ingénieur en chef des Ponts-et-Chaussées, ingénieur en chef
du Contrôle, rue d'Amsterdam, 21, à Paris,
comte de Vassart d'Hozier, ingénieur ordiniire des Mines, chargé du
Contrôle, rue de Grenelle-Saint-Germain, 128, à Paris.
Monestier, ingénieur ordinaire des Ponts-et-Chaussées, chargé du
contrôle, rue de TUniversité, 7, à Paris.
Keiler, inspecteur principal de Texploitation commerciale du 3"'
arrondissement des chemins de fer, rue de Fleuras, 13, à Paris.
Ladislas Ghodckiewicz, 32, rue Gabrielle, à Charenton-le-Pont.
Jame, inspecteur particulier de TExploitation commerciale du même
arrondissement.
Naux et Drajo», commissaires de surveillance administrative (section
de Moret à Sens) en résidence à Montereau.
Bertrou, commissaire de surveillance administrative (section de Sens
à Laroche et embranchement d^Auxerre) en résidence à Auxerre.
Billon, commissaire de surveillance administrative (section de La-
roche à Nuits-sous-Ravière) ea résidence à Tonnerre.
Directeur de la Compagnie : M. Talabot, inspecteur général des Ponts-
et-Chaussées.
Directeur général des travaux de construction et d'entretien : M. Chape-
ron ,iDgénieur en chef des Ponts-et«Ghaussées, rue de la Chaussée-d'Antin,
7, à Paris.
130
Chef d'Exploitation générale : M. Audibert^ ingéaieuF à&A^vd\û^u:\
Chef d'Exploitation (nord) : M. Bidermann, ingénieur ordinaire des Ponts-
et -Chaussées, à la Gare.
Chef de trafic : M. Pfeififer, rue de Bercy Saint-Antoine, 4;
M. Ostrowskl, chef de cootrôle (grande vitesse).
M. N , chef du contrôle decomptabilité,boulevard MazaF.
M. Morp.i, chef du contentieux .
Agent général du mouvement : M. Dennery^ à la gare de Parisr.
Inspecteur principal du mouvement (2* section) : M. VioUe, à la gai« de
Tonnerre.
Som-Chef d'Exploitation lU. Ruinet, ingén.ord. desPootset-GliausséSi
à la Gare.
EMBRANCHEMENT DE LAROCHE A AUXERRE.
GARE D'AUXBRRB.
Chef de gare : M. Mallard. | Sous-cbef : M. Ballot.
Bureau de la grande vitesse. — Facteurs de i" classe : MM. Lombard, Plantey.
Serein et Caire.
Bureau de la petite vitesse. — Chef de bureau : M. Piochard.
Bureau de ville. — Chef: Mme veuve Thadée-Jaczinski.
SERVICE UliDICAL.
Médecin de V embranchement de Laroche à Auxerre : M. le docteur IMouis des
Carrières.
Pharmacien : M. Glaizo.
ENTRETIEN ET SURVEILLANCE DE LA VOIE.
MM. Delerue ^j ingénieur en chef des ponts-et-chaussées , ingénieur en chef
à Paris, rue de Bercy-Swt-Antoine, 4.
Du Boys, ingénieur ordinaire des ponts-et^ehanssées,- chargé àvt service de
la première section, rue de Lyon, Ti, à Paris.
CHEFS DE SECTION.
MM. Chandenieri conducteur des ponts^et^chaussées, à Sens.
Duriot, id. id. Tonnerre
Giraud, id. id. Tonnerre.
PIQUEUKS :
Villeneuve-la -Guyard, MM. Ferré j Sens, Grillet; Villeneuve-sur-Yonne, Bille-
beau; Joigny, Meriet; Auxerre, Cortot; Brienon, Gauthier; Tonnerre, Morin et
Jeannin.
CHBES ne GARES DANS LA TRAVBBSÉB DE L^YONMB.
Villeneuve-la-Guyard, MM. Delannoy ; Pont-sur- Yonne, Raimbaud ; Sens, Dubois;
Villeneuve-sur- Yonne, Lescur^in ; Saint - Julien - du - Sault, Grillot ; Cézy. Thomas :
Joigny, Pommeau ^; Laroche, Berlhelèmol; Bonnard, Gâteau; Chemilly, Gros-
borne; Monéteauj Hosdez; Auxerre, Mallard: Brienon, Berlet; St-Florenlin,Mi-
chaut ; Flogny, Brière ; Tonnerre, Hotrinalj Tanlay, Legay ; Lézinnes, de Laulanhier .
Ancy-le-Franc, Bigarrae; Nuîts-sous-Ravieres, Olmetat; Aisy, Gaillard de Laroche'
Employés comptables : MM. Guudàda, à Villenèuve-sur- Yonne :Moreau, à Joigny;
Bonnet, a Brienon; NauUû, à Saint- Florentin ; Reye, à Nuits; Rottanger, à Aisy.
Chefs de bureau {petite vitesse) : MM. Appoulot, à Sens ; Piochard» à Auxerre;
N..., à Tonnerre.
GARE DE TONNERtlÈ.
Agent principal: MM. VioUe; -• chef de gare: Hotrinal; ,— spus-ckef : Xîson;
■^ chef de dépôt : Robert ; — sous-chèf : Pellerin.
m
CONSTRUCTION 0E$ UGNBS O'aUXBRRI A CLAMBCY BT A CERCT-LA TOOR BT DB
ClUVAffT AUX LAU11B8, PAR AYALLON*
M. Raison ^, ingénieur des ponts et chaussées et de la compagnie, rue du Pont,
f 06, à Auxerre*
BDRBAUX DB 1|. RAISON.
MM. Banzon» chef de bureau; Clerc, chef de comptabilité; Faivre, payeur; Dofn-
broi^Iski, Yezin, Bardier, Ruelle, David, oessinateurs ; Pélissier, employé.
1"* LIGNE D'aUXERRE A CLAMECY.
Première seçtwn ^Àuxerre à Baxames,
MM. Démonet, elief de section, à.Auxerre; Auclerc, Jacquelin, conducteurs;
YaudeyiUe, Daubigney, employés.
2« Section de Baxames à Magny.
MM. Perdu, chef de section, à Mailly-le-Château ; Jacob, CoUenot, conducteurs.
3* Section de Magny à Clamecy,
MM. Truchot, chef de section, à Clamecy; Aubry, conducteur; Febvret, piqueur.
2** LIGNE DE GRAVANT A AVAIXON.
l** Section de Cravant à Àvallon:
MM. Brugnot, chef dé section, à Avallon; Besançon, conducteur; Jodelet, Clavey,
piqueurs.
2^ Section d'Àtallon aux Laumes.
MM. Innocent!, chef de section, à Semur ; Gornemillot, sous-chef de section.
ADMINISTRATION DES LIGNES TÉLÉGRAPHIQUES.
BUREAU central: Ruo de Grenelle-Saiat- Germain, 103, à Paris.
iNSPBCTioN Di^PARTBMBNTALB : Rue Ncuve, 43, à Auxerre
M. DE LANDSR, inspecteur.
Direction d^Àuxerre. rue Cochoits 2.
MM. Lair, direetenr àes transmissions.
Erdmann, Gaspard et Dassibat, statioonaires.
de Worbe, sarnaméraire.
Thibattlt Glande, facteur; Parizot, chef-sarveillant, Thibault Jac-
ques, siuTTeillaiit.
Les bureaux sont ouverts an public, pour la corresoi^tidance des dépêches pnvées,
tous les jours, y compris fôtes et dimanches, de 7 heures du matin à 9 heures da
softr^.de|»ois h^ 1er avril jusqu'au 1er octobre, et de 8 heures du matin à 9 heures du
soir ilepuis le 1er octobre jusqu'au. 1er avril.
N. B. Le bureau d' Auxerre n'accepte pas les dépêches de nuit.
AlLLAIHT^SUR-TUOLON.
M. Breué, chargé du service.
AVALLON.
M. Lanaud, employé chargé du service.
BLÉNBAU.
M"*^ Paupardin, empl. chargé du service.
JOIGNX.
MM» Rpugeot, empl. chargé au «ervice.
Blanchard, surveillant.
SAINT-FARGBAtJ.
M. SanTtge, employé chargé du service.
TONNERRE.
Mlle du Repaire, empl. chargé du service.
VERMBNTON.
M. Leroy, empl. chargé du service.
TOUCY.
Mlle Ansault, empl. chargé du service.
SAINT-SAUVEUR.
M. Brunot, empl. chargé da service.
SAINT-FLORENTIN.
M. Dubois, empl. chargé du service.
432
SENS.
M. Venat, empl. chargé du service.
VILLENEU VE-SO R- YONNE .
M. Larible, employé chargé du service.
ANCY-LE-FRANC.
M. Boussard, empl. chargé du service.
En vertu de la loi du 3 juillet 1861,
Les dépêches télégraphic[ues de 1 à 20 mots^ adresse et signature comprises,
sont soumises aux taxes suivantes perçues au département, savoir :
Les dépêches échangées entre deux bureaux d'un même département, à une
taxe fixe d'un franc, ainsi on percevra pour :
Aillant, î fr., — Avallon, i i'r. — Chemilly, I fr. — Joigny, i fr. — La gare de
Laroche, i fr. — Sens, i fr. — Tonnerre, i r. — Vermenton, i fr.
N. B. Pour le village de Laroche, éloigné de 3 kilomètres de la gare, qui porte
le même nom, on perçoit 2 francs pour exprès.
Les dépêches échangées entre deux bureaux auelconques du territoire de i'em*
pire, hors le cas précèdent, à une taxe fixe de aeux francs.
Au-dessus de 20 mots, ces taxes sont augmentées de moitié pour chaque dizaine
des mots ou fraction de dizaine excédante.
L'indication de la date^ de l'heure de dépôt et du lieu de départ est transmise
d'oftice : sauf ces indications tous* les mots inscrits par l'expéditeur sur la mbute
de sa dépêche sont comptés et taxés.
Le port des dépêches à domicile ou au bureau de la poste dans le liev d'arri-
vée est gratuit.
L'expéditeur peut comprendre dans sa dépêche la demande de coUationnement
ou l'accusé de réception par le bureau de destination.
La taxe du coUationnement est égale à celle de la dépAche. Copie de la dépêche
collationnéc est remise, sans frais, au domicile de l'expéditeur.
La taxe de l'accusé de réception, avec mention de l'heure de la remise à domi-
cile, est égale à celle d'une dépêche simple pour le même parcours télégraphique.
SECTION VIII.
ËTABLISSEM£INTS DIVERS d'uTILITÉ PUBLIQUE.
BIBLIOTHÈQUES PUBLIQUES.
Bibliothèque d'Auxerre {provisoirement bâtiments de V ancienne gendarmerie],
La bibliothèque d'Auxerre, fondée en 1796, par le P. Laire, savant Minime*
pour le service de l'école Centrale^ échut à la ville par un arrêté du
premier Consul du 8 pluviôse an XI. Elle renferme 150 manuscrits dont
3uelques-uns sont très-précieux pour l'histoire 7 et environ 35^000 volumes.
>n y remarque beaucoup de bonnes éditions. — Musée et collection de
géologie, d'histoire naturelle et d'antiques du département.
M. QuANTiN ^j archiviste du département, bibliothécaire.
Bibliothèque d'it?aWon, à V Hôtel- de-Ville.
La bibliothèque d' Avallon, composée de 3,000 à 4,000 volumes, provient
surtout de l'ancienne maison des Doctrinaires du collège.
M. Chausson, bibliothécaire.
Bibliothèque de Joigny^ à VEÔtel-de-Ville,
La bibliothèque de Joigny se compose surtout d'ouvrages de litttérature et
de voyages. Elle compte environ 5,800 volumes.
MM. Chezjban et DDSSÂUSsoY,bibliothécaires.
133
Bibliothèque de Sens, à VHÔtelr de-Ville.
Ce dépôt renferme 10,500 volumes et quelques manuscrits, parmi lesquels
est le célèbre Missel original de la Messe de TAne. Cabinet d'histoire
naturelle et curiosités, musée de sculptures et d'antiques dans la cour de la
mairie.
M. Boudin, bibliothécaire.
Bibliothèque de Tonnerre,
M. Hariot, bibliothécaire.
Cabinet d^antiquités et d'histoire naturelle,
M. Camille Dormois, conservateur.
INSPECTION DES MONUMENTS HISTORIQUES DU DÉPARTEMENT
Ce service comprend la surveillance des monuments importants que ren-
ferme notre département et qui sont classés comme historiques par décision
du Ministre de l'intérieur. La reconnaissance d'un édifice comme historique
n'entraîne pas de droit l'allocation de fonds de la part du gouvernement; ce
n'est qu'une appréciation scientifique qui, cependant, est prise en considé-
ration dans les distributions annuelles des secours.
ARCHITECTES DES MONUMENTS HISTORIQUES.
MM. Viollel-Leduc^, à Paris, rue des Saints-Pères.
Piéplu, architecte du département, à Auxerre.
Monuments classés provisoirement,
NoU. — Les astérisqnes imli^oeat qoe les mottuments à la soite desquels se trouve ce signe ont reçu des
allocations.
ARRONDISSEMENT D AUXERRE.
Eglise Saint-Etienne, à Auxerre.*
Eglise Saint-Germain, cryptes et tour,
à Auxerre.
Eglise Saint- Pierre, à Auxerre.
Ancien palais épiscopal servant d'hô-
tel de préfecture, a Auxerre.*
Tour de rHorloge, à Auxerre.
Eglise St-£usèbe, tour, à Auxerre.
Eglise de Pontigny.
Eglise de Chablis.*
Clochers de Vermenton.*
Eglise de Saint-Florentin.
Eglise de Chitry-le-Fort.
Eglise de Mailly-Château.
Tour du château de SaintSauveur,
(propriété particulière).
ARRONDISSEMENT D*AVALL0N.
Eglise d'Avallon.
Eglise de Saint-Père-sous-Vézelay.*
Eglise de Vézelay.*
Eglise de Montréal.*
Eglise de Civry.*
Tombeau de Sainte-Magnance.
Château de Cbastellux.
ARRONDISSEMENT DE JOIONY.
Sépulcre de l'Eglise Saint-Jean de
Joigny.
Eglise St-Julien-du-Sault (?ilraux).
Eglise de Villeneuve-sur- Yonne.
Portes de Villeneuve-sur -Yonne.
Château de Saint-Fargeau (propriété
particulière).
Eglise de Saint-Fargeau.
ARRONDISSEMENT DE SENS.
Cathédrale de Sens et bâlim. synodal.
Fragments de monuments romains.
Eglise de Thôpital de Sens.
Eglise Saint-Savinien, à Sens.
Eglise de Vallery (Tombeau des
Condés dans T).
ARRONDISSEMENT DE TONNERRE.
Eglise de l'hospice de Tonnerre.*
Portail de TEglise Saint-Pierre de
Tonnerre.
Crypte de Sainte-Catherine sous la
Halle de Tonnerre.
Château de Tanlay, (propr. particul.)
Château d'Ancy-le-Franc, id.
Portails de TEglise de Neuvy-Sautour
<<34
Comité des travaux historiques et des Sociétés savantes au Ministèr
de Vlnstruetion publique,
MM. Cotteau, vice -président de la Société des sciences historiques çt nata-
reties de l'Yonne; Qiiantin, archiviste da département de l'Yùnne; Salmon
Philippe, avocat , membres correspondants nommés par arrêté* de S.
Exe. M. le Ministre de l'Instmction publique, en dîite dn 26 août 1858.
SOCIÉTÉS ET ÉTABLISSEMENTS SCIENTIFIQUES
ET ARTISTIQUES.
SOCIÉTÉ DES SCIENCES HISTOBIQU£S ET lYATURELLES DE LT^NNE.
Fondée au mois de janvier 1847^ la Société a son siège à AuKDrre. fille «tend son
action sur tout )e département. Elle se conc pose de membres tltalaire8,de;meiD-
bres libres ayant domicile dans le département et de membres corresiMmdants.
Le but de la société embrasse fétude de l^archéologie et de Thistoire proprement
dite du département^ ainsi que celle de Thlstoire oatarelle dans toatefses branches.
Elle publie chaque trimestre un bulletin de ses travaux. Ses lénnions sont
mensuelles.
Cette Société a été déclarée établissement d'utilité pttbliqne par décret impérial
du 14 janvier 1861.
Son bureau est composé de la manière suivante :
Président : M. Challb père.
Vice-Présidents : MM. G. Cotteau et CeiftRSST.
Vice-Président honoraire: M. Quantin.
Secrétaires : MM. Lbpërb et Mqnckaux.
Archiviste : M. Lorin.
Trésorier : M. C. Jollt.
ClasHfieatewrs du Musée départemental créé par la Société :
Archéologie: MM. H. Monceaux; Beaux-Arts: Passepoat; Botanique : E. Ravin;
Conchyologie : Desmaisons ; Géologie : G. Cotteau ; Minéralogie : Petit<Siga«lt;
Monuments lapidaires: Quantin; Numismatique : Laureau ; Zoologie : H. Monceaux»
SOCIÉTÉ ARCHÉOLOGIQUE DE SENS.
La Société archéologique de Sens a été instituée par arrêté de M. le Ministre 4e
l'intérieur en date du ^4 juin 1844.
L^archéologie, les sciences et les arts sont Tobjet de ses travaux.
Membres d'honneur : Mgr TArchevéqne, M. le Préfet, MM. le Sons^préfet
et le Maire de Sens.
Président : M. Lallibr; Vice-président : M. Buzr, professeur aa liyeéej Se-
crétaire : M. JuLLioT, professeur an Lycée ,* Vice-secrétaire : M. Phil-
UPPON ; Archiviste : M. Mauricb; Trésorier : M. Jacqubiiiis.
SOCIÉTÉ D'ÉTUDES A AVALLON.
Cette société, fondée le 5 avril 1859, a pour but de faire des reeherdl^i'imr es
3ui concerne Tfaistoire, les l^otences, les arts, spécialenient dans i'ftrroiMiMeitlênt
'Avallon.
IS5
Pré^^t d*|M>imear : M. leSous-Pféfet.
Président : M. Gally Michel; vice-président, M. Moreau François; secré-
taires, MM. Gaçniard et Jordan; trésorier, M. Baudenet-Robert; archi-
viste, M. Baudoin.
Membres de la cominission d'examen : MM. Poulin Frédéric, Gontard Joseph,
Sci&mitt Stanislas.
SOCIÉTÉ DES AMIS DES ARTS DU DÉPARTEMENT DE L'YONNE.
Cette société, fondée en 1858, a pour but de favoriser dans le département le pro-
grès des beaux-arts et d'en propager le goût par des expositions puoliques de pein-
ture, sculpture, architecture, gravure, lithographie et photographie.
Cette Société est établie sous le patronage de M. le Préfet de l'Yonne et de M. le
Maire de la ville d'Auxerre, qui en sont les membres fondateurs honoraires.
Tous les ans, cette société organisera une exposition publique d'ouvrages d'art.
La Société a son siège à Auxerre ; elle se compose de membres fondateurs, de
membres titulaires, de membres correspondants et de souscripteurs.
La Commission adi '
pour l'achat de leurs
ciété, et s'occupe de 1
La commission administrative, dans le but de faciliter ses travaux, se divise en
plusieurs comités, savoir :
1° Comité d'Exposition, chargé des détails matériels de l'exposition, du placement
des tableaux, etc.
2" Comité de souscription pour ce qui concerne les souscriptions d'actions, le pla-
cement 4es billets, l'organisation des tirages, etc.
3" Comité du Jury d'Examen, chargé de statuer sur le rejet ou l'admission des
ouvrages adressés à la Société pour être exposés.
M. le Préfet de l'Yonne, président honoraire.
UEMBRËS DE LA COMMISSION ADMINISTRATIVE :
MM. le Maire d'Auxerre, président; Larabit, vice-président; Marquis de Tanlay»
vice^résident ; Passepont, secrétaire ; Baron du Havelt, Challe , Laurent'
Lesseré, Chérest, Victor Petit.
MEMBRE CORRESPONDANT A PARIS : M. A. Dauzats, ruc Olivier, 14.
TRÉSORIER : M. N.
Les statuts de cette Société ont été approuvés par M. le Préfet de l'Yonne, le 28
juiUet 1858.
JARDIN BOTANIQUE DÉPARTEMENTAL.
Ce jardin est formé spécialement pour Tétude de la Flore du département de
TYonne.
Dans ce jardin situé à Ajixerre, rue du Champ, on voit ia statue de Jean <Jo«cph
Foorier, secrétaire perpétuel de racadémie des sciences, membre de racadémie
française, ancien préfet de l'Isère» ué à Auxerre le ti mars 1768, décédé à
Paris le 16 mai 1850.
Directeur: M. Eug, Kavin, à Auxerre.
COURS GRATUIT DE DESSIN D'AUXERRE.
Ce cours, dont rorganisatiori ilélinitive pefnonte à 1851, est professé
par. M. Passepont, peintre d'histoire à Auxerre.
H a liOD^ir objet renseignement: l"" du dessin linéaire appliqué aux arts in
dastriels et aux beaux-arts ^2^ de la figure, du dessin d'après la bosse, du
paysage et de Tornement.
Les ieunes gens qui désit'ent suivre le cours de dessin, doivent se faire
insàire à'l»isiairief [itàttfier qu'ils sont âgés d'aii moins 14 ans; quMU sont
ddiÉti(^ttés ^'Aiïxèi^lre; qi^ils ont des parents ou, à défaut de parents, des per-^
sonnes honorables pour répond^ints.
436
Le coars est ouvert pendant dix mois, depuis le premier novembre de
chaque année jusques et y compris le 31 août de l'année suivante.
Il a lieu, à rexceptlon des jours fériés, tous les lundi, mercredi et vendredi
de chaque semaine, de 7 heures 1/2 à tf heures 1/2 du soir.
A la fin de chaque année scolaire, des prix sont décernés aux élèves qui se
sont le plus distingués dans chaque spécialité, ainsi qu^unprix d'honneur fon- '
dé par M. le Maire d'Auxerre.
Les œuvres des élèves du cours sont exposées publiquement, pendant toute
a durée des vacances, dans une des salles de la bibliothèque de la ville.
COURS GRATUIT DE DESSIN DE SENS.
Ce cours, fondé en 1861, a pour objet l'enseignement gratuit et public da
dessin linéaire et d'ornement.
MM. Ricard, directeur de l'école des garçons, et Ghàlaid, professeur
de dessin, sont chargés de ce cours.
SOCIETES MÉDICALES.
SOCIÉTÉ MÉDICALE DE LTONNE.
ASSOCIATION SCIENTIFIQUE ET DB BIKNFAISANCB DBS MEDECINS, PHARMACIENS
ET VÉTÉRINAIRES DU DEPARTEMENT. — FONDÉE EN 1858.
Président : M. le docteur Paradis, médecin des hôpitaux, membre de l'académie de
médecine: vice-présidents : MM. Marie et Grenet; secrétaire^énéral ; M.^ Du-
ché; secrétaires des séances: MM. Monceaux et Rémy; trésorier : M. Salle; ar-
chiviste : M. Yigreux.
SOCIÉTÉ DE PRÉVOYANCE ET DE SECOURS MUTUELS
DES MÉDECINS DU DÉPARTEMENT DE L' TONNE.
Association générale des Médecins de France.
Cette Société a été autorisée par décret impérial du 31 mars 1860.
Président : M. Rolland , à Sens ; Vice-présidents : MM. Ricordeau, médecin à Sei-
gnelay, etToulée, médecin à Sain^Fargeau ; Secrétaire : M. Puissant; Tréso-
rier : M. Barbier.
Membres du conseil d'administration par arrondissement.
Auxerre, MM. Chavance et Dionis des Carrières; — Avallon, MM. Sert et Qua-
trevaux; — Joigny, MM. Fontaine et Coste; — Sens, MM. Regnoult fils et Fille-
min; — Tonnerre, MM. Audigé et Royer.
SOCIÉTÉS ET ÉTABLISSEMENTS AGRICOLES ET INDUSTRIELS.
CHAMBRES CONSULTATIVES D'AGRICULTURE.
Un décret du 25 mars 1852 a créé, dans chaque département, une chambre
consultative d^agriculture par arrondissement, dont les membres sont nom-
més par le Préfet.
Us sont nommés pour trois ans ; ils sont toigours rééligibles.
Un arrêté préfectoral fixe, chaqueannée, Tépoque delà session des cham-
bres d'agriculture du département. Il en détermine la durée et arrête le
programme des travaux.
Les chambres consultatives d'agriculture présentent leurs rues sur les
questions qui intéressent Tagriculture. Leur avis peut être demandé sur les
changements à opérer dans la législation, en ce qui touche les intérêts agri-
coles, et notamment en ce qui concerne les contributions indirectes, les
douanes, les octrois, la police et remploi des eaux.
Elles peuvent aussi être consultées sur rétablissement des foires et mar-
chés, sur la destination à donner aux subventions de rétat et du départe-
ment, enfin sur rétablissement des écoles régionales et des fermes-écoles.
Voici la composition de ces chambres pour les cinq arrondissements d
département :
Arrondissement d^Âuserre.
Canton de : Auxerre j'est), M. Pinard, maître de poste, agriculteur à Anxerre.
— Auxerre (ouest), M. Baudoin aîné, propriétaire à Auxerre j
— Ghabtis, M. Coissieu, propriétaire a Chablis ;
— Coulanges-Ia-Vineuse, M. Larabit, sénateur, propriétaire à Irancv ;
— Coulanges-sur-Yonne, M. Badin d'Hurtebise, juge de paix, proprietairt
à Grain;
— Courson, M. Duché, médecin, à Ouaine.
— Li^y, M. Rabé, juge de paix, propriétaire à Maligny ;
— Seignelay, M. Frottier, propriétaire à Seignelay ;
— Sain^Flo^entin. M. Hermefin.;
— Saîn^Saaveur, M. le baron du Havelt :
— Toucy, M. Lechiche, fabr. d'ocrés à Diges;
— Yermenton, M. N..., à Vermenton.
Arrondissement d'Avallon,
Canton de : Avallon, M.Cordier, propriétaire à Montjalin ;
— GuiUon, M. Charles de La Brosse, prop'« à Guillon.
— L'Isle-sur-Serein, M. Guillier, propriétaire à Vassy, com. d'Etaules ;
— Quarré-les-Tombes, M. HoudaïUe, maire de S^Germain-de9<lhamps ;
Yézelay, M. Gontard, maire de Domecy-sur-Cure.
Arrondissement de Joigny,
Canton de : Aillant, M. Précy, propriétaire et maire à Chassy ;
— Bléneau, M. Couvert, propriétaire à Bléneau ;
— Brienon, M. Verrollot d'Ambly, propriétaire à Brienon ;
— Cerisiers, M. Bertrand, juge de paix du canton de Cerisiers ;
— Charny, M. Perdu, oropriétaire à Charny;
— Joigny, M. ArrauU fils, propriétaire à Joigny ;
— Sain^Fargeau, M. Eugène de Yathaire^ à Sept-Fonds ;
— Saint-Julien-du-Sault, M. Protat, maire;
— Yilleneuve-sur-Yonne, M. N,
Arrondissement de Sens.
Canton de : Chéroy, M. Claisse, médecin à Saint-Yalérien ;
-^ Pont'Sur-Yonne , M. Le Comte , propriétaire et maître de poste à
Yilleneuve-la-Guyard ;
— Sens (nord), M. Leriche, propriétaire à Saligny ;
— Sens (sud), M. Harly-Perraua, propriétaire et maire à Paron;
— Sergines, M. de Seroonnes, propr. à Serbonnes et juge de paix du
canton de Sergines ;
^ — Yilleneuve-i' Archevêque, M. Javal, député, propriétaire à Yauluisant.
Arrondissement de Tonnerre,
Canton de : Ancy-le-Franc, M Martenot ;
— Cmzy, M. de Tanlay, propriétaire et maire à Tanlay ;
— Flogny, M. Perrin;
— Noyers, M. Challan;
— Tonnerre, M. Textorîs , propriétaire â Cheney et M. Pignon, agri-
cidteur à Tonnerre.
<88
COMMISSIONS GINTONALES DE STATISTIOUE
A6KIC0LB ET INDOSTRIELLK.
Ùes Commissions ont été instituées par décret dn 10 juillet 1852. il en existe nne
par chef-lieu de canton. Elles ontponr mission de réunir les éléments de Stattstiqne
agt^cole et industrielle que le gouv«*nement peut aToir intérêt à oonnaltre. Ces
cdMaissions. bnt commencé à fonctionner le i*' jaairier 1853, eUespréeènt^nliiii éUt
annoel de leurs travaux. Les membres en sont nommés parle Préfet.
SOCIÉTÉ CENTRALE DU DÉPARTEMENT DE L'YONNE
POUR L^ECiCOOaÀGEVBNT DE L'AGRICULTURE.
Cette société a pour objet d'encourager et de perfectionner les diverse^s liranches
de la culture du sol dans le département, et en même temps d'encourager et
développer l'industrie et le commerce de cette contrée, dans leurs rapports avec
Tagne^ture
o^â^ndation de cette société, qui remonte à 1856. est due à l'iiiitiative d'an
comité composé de MM. le baron Chaillou des Barres, Challe, Oordier, Lecomte,
Précy et le marquis de Tanlay
Cette société publie chaque année un Bulletin. Ses réunions soat tdmestrielles,
elle a chaque année une cession publique et un concours dans un des cinq arron-
dissements.
Président d'honneur : M. le Préfet de l*Yonne.
Président : M. Victor Guichard, propriétaire à Soucy près Sens ; — vice-
président, M. Challe; — secrétaire, M. A. Rouillé; — secrétaire-adjoint et
oibliothécaire, M. Ribière, avocat; —trésorier, M. Oh. JoUy.
MEMBRES DU CONSEIL D'ADMOflSTRATlOIf :
Pour l'arrondissement d'Auxerre, MM. Rampont-Lechin et Davîd-vGallereux.
H- d'Avallon, Coroier et Raudot.
— de Joigny, Ravin aîné et Lacour.
— de Sens, De Fontaine et de Rochechouart.
— de Tonntrre, De Glermoht-Tonnerre et Textoris.
SOCIÉTÉS D'AGRICULTURE ET COMICES AGRICOLES
S^AttRONDISSEHBNTS ET DE GANTONS.
Ancv-lb-Frahc. —MM. le sous-préfet, président honoraire ; Bourguignal Gis,
président. MarlenetAiuguste, vice-président; Montandon, secrétaire;. Thierry A. ,
vice-secrétaire; Soupèy, trésorier.
AUXBRRB. — MM. Rampont-Lechin, prdsidant ; Laur««t-tLewûr4 Pinarti, vice-
présidents; Lepèrc, secrétaire; Savalier-Laroche, secrétaire-adjoint; Yver, tré-
sorier.
A^vallon. —mm Cocdi^r, président; RatidoiriVice-pfésid. ; GonUrd, secrétaire;
Guillier Charles, vice-secrétaire ; ConturaC-Royer , trésorier.
Ghablii — MM. Jacquillat^ président; Gautherin-Raïupobt, vice-président;
Plaip, secrétaire ; Gh«rlif r^ trésorier.
Flo^^t. -t- mm. N... , président; Perrin, vicerprésidentî GoQi?aâ de Malessye,
secrétaire ; Bazile, vice-secrétaire ; Fournier, trésorier.
.aofCU!iT.<^ MM. Précy vprésident; Ravin atné, vice président ; Benoit fils, secré-
taire-archiviste; Lecerr, vice- secrétaire ; Vigreux, trésorier jJSirot, secrétaire-
adjoint.
MoTBRS. — MM. Lecomte, député, président honoraire ; Mat iglier, présléent ;
Barbier Victor, vice- jii^sideiit ; Ghàiiièin, secrétaire; Langin. wci*-secréuire ;
.gjjiis. --.MM^de FonlaiM, président ; do Rochechouart, vice-président ; De-
iîÀifèl8i^ée,'secrétati'e ; Délions Âttgfiste, trésorier.
TomniBâB. — MM. le duc de Giermont-Toniiérfe, pi^d^t } "ftétif el Ra.
139
thier» TiM-^prtfiidtaDU ; Hamello léorétaiTe; MgQier et Colin, Wkts^»tté^
taires ; Charles Roy, tréwrier.
I^es sociétés de Saint-Fargeau et de Bléneau se sont rénnis à la Société de Joignyi
FERME-ÉGOLE J)ÉPÀ9I£JffBNTÀLE.
La ferme^cole du département de l'Yonne est située à L*Orme-du-Poat, ^jrè»
SaintrSauTenren-Poisaye. Propriété de M. le Gouverneur du Crédit Foncier.
MM Lambezat >S(, inspecteur général de l'agriculture de f* classe, i«6pe<^ur
de rEcme.
Jaluzot, directeur.
Membres du Jury d'Es^men nommés par S» E. If. le Ministre de fntfHtt^tè'
du commerce et des travaux publics,
MM. Textoris ^, membre du Conseil général de TTonne, président;
Dhumez, ïnembre du Conseil général de l'Yonne) maire de Sâint-FargMH}
secrétaire:
Dupont-Deiporte, membre du Conseil général de l'Yonne.
Petit, ancien président du comice agricole d'Auxerre;
Ganarille, pronriétaire, à Saint-Sauveur.
Le Directeur oe la Ferme-Ecole, membre de droit.
Préodot, sarveillant- comptable; Gevoii, chef de pmtitttie; Marfct, pàù-
fessenr, vétérinaire; Guillat, jardinier; M. l'abbé N., âiAnônieir.
Pour être admis à la Ferme-Ecole, il faut savoir lire, écrire et connaflre les qua
Ire premières règles.
lia rentrée a heu chaque année à la en d'octobre. Les candidats doivent adresser
au moins ^5 jours à l'avance, par l'intermédiaire du maire de lear eommulie, à la
préfecture, une demande d'aoïnissioa et joindre à cette demande : l"»* L'extrait de
naissance constatant que le candidat a 16 ans accomplis; 2* Un certificat de vac-
cine La durée des études est de 3 ans.
Trois médailles d'argent grand module sont accordées par • MM. les membres du
Conseil général aux trois premiers élèves sortants, obtenant leur brevet de capftCité,
et en outre une prime d'honneur de 400 francs est décernée à l'élève obtenant le
1**^ rang au Concours de la 3* emiée.
L'apprentissage est gratuit L'élève apporte les linges et les bardes à son usage
personnel; le linge est blanchi et entretenu aux frais «te l'étebllssement
HARAS.
Le département de l'Yonne et les d^artements de la Haute-Marne, de TAube et
de la Cote-d'Or forment la circonscnpUon d'un Haras dent le Ghef-4ieu est à
Montiers-en-Der (Haute-Marne).
COMMISSIONS HIPPIQUES.
Ces commissions ne fonctionnent plus, aux termes des instructions préfectorales
du 3f décembre 1862, et c'est sur la propoàition de MM. les Inspecteurs des
Haras que doivent avoir lieu l'approbation et l'autonsation dee éisdons paôrticliliers
CHAMBRE CONSULTATIVE DES ARTS ET MANUFACTURES, A SENS.
MM PUai^frésident; Maillot, Déon (Ulysse), Pollet, Forest, Querelle, Duchemin,
Clément (Gabriel), Dupéchez, Mancel, Leseur, secrétaire.
SOCIÉTÉS ET ÉTABLISSEMENTS CHAMTABLES
ET DE BIENFAISANeS.
SOCIÉTÉ DU PRINGB IMPÉRIAL
Prêts de VEnfance au travail.
Cette association, fondée le 26 avril 1862, a pour but soit de faire des prêts des
tlBés à:lh«9iterl1iélia| idéâ iilëittatiient», oi^iliis.^itôlensaes et anfres oflbfets m6b)<
liers ou matières premières nécessaires an trayail, soit de Tenir en aide ponr des
besoins accidentels et temporaires à des familles laborieuses
L'administration en est confiée : 1^ à un conseil supérieur de 20 membres ; 2" à
des comités locaux; 3^ et à des dames patronesses
COMITÉ LOCAL DAUXBRRE.
BfM.
Le Maire d*Auxerre, président;
Fortin, archiprétre.
Pinard, maître de poste, à Âuxerre.
Ghambard. fabricant de roues, à Auxerre.
Bonneville, propriétaire, à Auxerre.
Regnauldin, maire de Cbamps.
Gravereau, propriétaire, à Yenoy.
Gnyard, maire de Quennes.
Guenier, prop. à Saint-Bris.
Boatillié, agriculteur, à Augy.
Dantin, serrurier, à Auxerre.
Roux, agriculteur, à Monéteau.
Blain, agriculteur, à Charbuy.
Bourgeon, fermier, à Yillet'argeau.
Guyou, maire de Yallan.
Gourtet, maire de Yanx.
Bonneau, cultivateur, à Chevannes.
Ghambon, cultivateur, à Appoigny.
Limosin. notaire à Auxerre, secrétaire du
comité.
ORPHELINAT DÉPARTEMENTAL ÉTABLI A SENS.
Le conseil d'administration et de patronage de l'œuvre des enfants trouvés et de
l'Orphelinat départemental de Sens est ainsi composé, par arrêté préfectoral, sur la
présentation de Mgr l'Archevêque :
M. Tabbé Roger, vicaire-général, délégué de Mer Mellon Jolly, Archevêque de
Sens, président; MM. DeCazes, sous-prétet de Sens^ vice-président ;Perrin.
juge au tribunal civil, secrétaire; Longuet, propriétaire, vice-secrétaire;
Petitpas, ancien notaire, trésorier ; Deligand , maire; Tonnellier, ancien
greffier du tribunal civil ; Oppenot, banquier ; Humblot, ingénieur; Lambert,
médecin, membres. MM. les iondateurs-directeurs de l'Orphelinat, Grap-
pinet et Vaudnit, font partie du conseil.
M. Tabbé Leclerc, de Gnampgobert, directeur-adjoint.
DÉPÔT DÉPARTEMENTAL DE MENDICITÉ.
{Ancien Hôtel- Dieu de la Madeleine, à Auxerre.)
Personnel : MM. Pinard 0. ^, chef d'escad. de gend. en retraite, directeur ;
Nolot, receveur-économe; Marie, médecin; Monceaux, pharmacien; Lamirault, sltv
mônier; Trois sœurs de la Présentation de la Yierge à Tours; Dagois, gardien;
Moreau, gardien-jardinier ; dame Moreau, concierge.
COMMISSION DE SURVEILLANCE :
MM. le Préfet, président ; Ghalle, vice-président ; Bonneville, secrétaire; Bau-
doin, Durand et Leclerc, membres.
Le dépôt, qui a été ouvert le l*'juin 1853, renferme des individus divisés eo
deux catégories distinctes : les mendiants et les indigents.
La première comprend les individus arrêtés en flagrant délit de vagabon-
cage et séquestrés par jugement du tribunal de police correctionnelle ; la
seconde se compose des indigents invalides domiciliés dans le département,
secourus précédemment par la charité publique et admis au dépôt par arrêté
de M. le Préfet de ITonne.
BUREAUX DE BIENFAISANCE.
Les commissions administratives sont composées de cinq membres, non com-
pris le Maire, qui est le président de droit.
AUXBRRB.
MM, le Maire, président; Marie, juge au tribunal civil; Fortini archiprétre
i41
Garé de la cathédrale Saiat-EUenae; Larfeail» curé de Saint-Pierre;
Goupilleau, ingëniear en retraite ; Lepère fils, avocat» adminiBtratetirft ;
Puissant» receyear; Ange Charles, secrétaire.
Gebareaa tient ses séances à l'Hôtel -de-Ville, le dernier jeudi de chaque mois
h deux heures.
ÂYALLON,
MM. le Maire, président; Thibaut, Béthery de La Brosse, Baudenet, Daroy,
curé, et Quatrevaux, administrateurs, Radot, receTCur.
JOIGNY.
MM. le Maire, président ; Ibled, Lefebvre fila, Dosaussoy St., Dusaussoy-pe-
nouh, administrateurs, Cochet, receveur.
SBNS.
MM le Maîre, président; Pompon, Lorne, Dubois, Tabbé Pichenot, Longuet,
administrateurs, Leclerc, receveur^
TONNBRRE.
MM. le Maire, président : Siraudin, Rendu, Gérard, Bazile, Caillot, adminis*
trateurs ; Rolland, receveur.
CAISSE D'ÉPARGNES D'AUÎERRE.
La Caisse d'Epargne d'Auxerre a été fondée en 1835. Elle est administrée, sous
la présidence du maire, par un conseil composé de douze membres, dont neuf sont
élus par l'assemblée des fondateurs et trois par le conseil muuicipal. Ils sont nom-
més pour trois ans et peuvent être réélus indéfiniment.
L'intérêt des fonds qui y sont versés est^ à partir du 1**^ janvier 1864, de 3fr 75
p. cent, la caisse faisant une ret^ue de demi pour cent pour frais d'administration.
Les dépôts peuvent être de 1 franc jusqu'à 300 francs par semaine, sans fraction
de franc, et aucun déposant ne peut avoir à son compte une somme supérieure à
1,500 francs ou 2,000 francs par la capitalisation des intérêts. Les demandes de
remboursement doivent être déposées quinze jours d'avance et peuvent être faites
par la personne elle-même ou par un fondé de pouvoirs muni d'une procuration
sous-semgprivé légalisée par le maire de sa commune et visée par le sous-préfet.
Les dépots sont reçues à la mairie, le dimanche et le lundi de chaque semaine
de 1 1 heures du matin à 2 heures après-midi.
Administrateurs : MM. le Maire, président; Boullay, Roblot, Mondotde Lagorce,
Petit-Mignot, Desmaisons, Milon, Yunc]£, Milon, Montheau, Mérat-Beugnon, Lou<<
zon, Potenot, Baucher, ^cliroe-Poivret et Bernard.
Caissier : M. Barbier, à Auxerre. — Succursales : à Courson, Saint-Sauveur,
Seignelay, Yermenton et Saint-Florentin.
CAISSES d'épargnes DES ARRONDISSEMENTS.
MM. Chausson, caissier à Avallon; — Courcier, caissier à Joigny; — Gâteau,
caissier à Sens ; •— Ravaux, caissier à Tonnerre.
La caisse d'A vallon a une succursale à Lisle.
La caisse de Sens a des succursales à Chérov, Pont-sur-Yonne, Sergines, Yille-
neuve-1 Archevêque, Villeneuve -la- Guyard et Thoriçny.
La caisse de Joigny a des succursales à Brienon-1 Archevêque et Yilleneuve-sur-
Yonne.
La caisse de Tonnerre en a une à Ravières.
ASSOCIATION POUR L'EXTINCTION DE LA MENDICITÉ A AUXERRE.
Cette institution, fondée en i8/ii, a pour but la distribution de secours à
domicile aux familles indigentes.
Indépendamment des revenus du bureau de bienfaisance, ses ressources
consistent dans une allocation municipale qui s'est élevée quelquefois jus-
qu'à 6,000 fr., et surtout dans les souscriptions annuelles consenties volon-
tairement par les habitants qui veulent bien s'associer à cette œuvre chari-«
table. Les souscripteurs sont au nombre d'environ sept cents, et les sous-
criptions se montent, année moyenne, à près de 9,000 fr.
ut
«iMiMs S0lMpe,1iré8idènt^ MU. Marie, JugèvBlfn, SativiMaf ataé, Ur-
(eiA^ WêÊoHtky If- . » seorétairo;
Ce comité tient ses séftnciieisr le dernier jeadf de chàqae mois, à THôtel de
Tille.
Cet établissemeaty qui a déjà 24 années d'existence, a prodaft jtisqu'ici
les résultats les plus satisfaisants. Sonbri^isation, qui est très-simple, pour-
raft'cooséqoettiment être facilement Imidfte dans beaucoup de loea4ités. Elle
offre le moyen le p)us sûr de distribuer les secours arec diflcemenkent et soa-
vent d'aller en porter au pauvre honteofir, qui cacbe sa misère et reste ainsi
expOBé aux plus emelles privations*
ATELIER DE CHARITÉ D'AUXBRRE.
Cet éàtbttiÉsemént, fbndéily a quelques' années^ est dA lia géiiéi*osité de
M* Laurent-Lesseré, qui a fait don, pour sa création, dSine somme dé 2;000 T.
Il est destiné à donner, pendant la mauvaise saison, du travail aux ouvriers
de certaines proflBsstons qui peuvent en manquer à cette époque de Tannée,
ou à de pauvres femmes âgées et même infirmes qui n'en trouveraient pas
ailleurs.
On y Gontbotiofine du fit, àm toiles^ des souliers, des bas de laine et des
ohauBsens de tresse. La plus grande partie de ces objets est vendue à lHêteN
I>ieii et à TAsile des aliénés , radministration supérieure ayant sagement
autorisé ces deux établissements à traiter, à cet effet, à Tamiàble avec la
qommissipn de râtelier de charité. *
If'ét^blissement est dirigé par une commission composée de :
Mlf. Sauvalle, président ; l Blin, professeur au collège ^
Larfeuil; 1 N...
SALLES D'ASILE/
Une salle d'asile est établie à Auxerre dans les b&timentS' de l'ancienne
ganàinperie, sur la paroisse de Saint-Etienne> et reçoit environ i5Qiekifknts
desoiecix sexes. La direction en est confiée à une des sœurs de la Présentation
ae Tours.
n existe aussi une salle* d*àsilé sur la paroisse Saînt-Eusèbe, rue Basse-
Perrière, et une autre salle d'asile, cour Saint-Pierre, tenues toutes deux
par les sœurs de la présentation de Tours.
Ges établissements sont sous le patronage da Conseil municipaL
A Sens, salle d'asile communale et salie d'asile tenue par les dames de
Saint-Vincent de Paul.
A Joigny, — les sœurs Saint-Aude et Saînt-Mesmin.
A Tonnerre, — les sœurs de la Présentation .
ORPHELINATS D'AUXERRE.
OrpMinatsur la paroisse Saint-Pierre, tenu par les sœurs de la Présen-
tatioade TOuf&
Cet Orphelinat estpatroné par M. le curé de cette paroisse et par naerè-
UBiQn de, demoiseiUes, dont Mlle L. de Billy est présidente^ et Mite M. de
Baurs£e> vioe^présidentek Dans cet établissement sont placées A Tâge de neuf
amries «afants abandonaéda et les orphelines. Ces enfants suivent les, cours
dèiKécole gratui]l3»etSQnt exejccées aux; travaivc h l'ai|;ulUe«
Orptelinattenu'pai! lestdames i^ligiiauâes de Saifit-ViAoent^de^Paml^ place
Lebeuf , ayant le même but
44a
SOCIÉTÉ PP (^AMTÉ MÀT£RN£iL^ D'M^XERRE.
Cette Société a pour but de fournir des secours aux femmes en couçbes
dan? rindfgence.
Madame Tarbé dbs Sablons^ présidente de l^œuvre, h6tel de préf^ture.
Membres âe draUd^, ComHé : M. le Curé de là cathédrale et M. leMaii^â.
Conseil d^ administration : Mmes Sauvallè, Ghérest, Ribière et Maf^y, et
Mlles Duché et Lefèvre.
Trésorier-secrétaire : M. Léchât.
CONFÉMNCBS D& dAlNT TINGË]>7T DÉ PAUL.
Il odste plusieurs de ces Sociétés de bienfaisance timt aux, chef^li^ux d'a^ F«^^is-
sement que dans quelques chefs-lieux dès canton^. Ces sociétés ont 'été Approu-
vées par arrêtés préfectoraux en exécutian dei la Circulaire ministérielle du 16 oc-
tobre 1861.
SOCIÉTÉS DE SECOURS MUTUELS.
ABRONDISSEMENT' D'AUXERRE.
Société de Prévoyance et de Secours mutuels d'Auxerre, président : M. Laurent-
Lesseré.
Société l'Union fraternelle, président ; M. Delaplace.
Société de Saint^François Xavier, président : M. M«ndot;4Q IjagQre<t.
Société de Secours mutuels d'Accolay, président : H. Mômon.
— — de Gravant, président : M. Tillevin.
— — de Saint-Florentin^ président; M. BlûavtUe-DesèrnUs.
— — de Vermenton, président : M* fi. Lemaure.
ARRONDISSEMENT D'AVAUON.
Société d'Assistance mutuelle d'Avallon, président : M. Béthery de la BroM/
Société de Secours mutuels de Siauvigny-le-Bois, président : M. de Bertier d«
Sauviçny.
Société de Siecours mutuels de Yézelay, président : M. RegnauIU
ARRONDISSEMENT DE JOIGNY.
Société de Secours mutuels de Joigny, président : M. LavoQéé.
— — de Brienon, président : M. Delécolle.
— ^ . et des Amis de l'Ordre de Césy, présidv : If. Benott..
— — des sapeurs-pompiers de Migennes, présida : M.ClQOÎie.
•— — de \ illeneuve-sur-Yonne, président : M*. Bissonnier.
— — de Saint-Cydroine, président : M. Chant'emilte.
ARRONDISSEMENT DE SENS.
Société d'Union et de Secours mutuels, président : M. Cornisset-Lamotte.
Société f'e Saint-François-Xavier, présiaent : M. Duchemin.
Société de Secours mutuels de Chéroy, président : M. FauviHonl
— — des Sièges, président : M. Bouda^rd.
— — des sapeurs-pompiers de Pont-sur-Yonne) prési^ei^?
M. Vacher.
— — ' de Soucy, président : M. Guichard.
— — de Montacher, président : M. Ancelot:
— — de St-Maurice-aux-R.-H., président: M. Dromaiii;'
— - — de Paron, président : M. Harly-Perraud.
— — de Saint-Valérien, président : M. Claisse.
— — de St-Thomas de Cantorbéry à VaMery, président:
M. le comie de Rochechouart.
— — de Villeblevin, président : M. Gallois.
— — de Yilleneuve^r Archevêque, président : ll(. Juste.
— — de Voisines, président : M. Ihoste.
— — de Saint-Paul, à Thorigny, président : M. Souy.
— — des sapeurs-pompiers, à Vitleneuve-la-Guyard, pré-
sident : M. Lecomte.
444
ARRONDISSEMENT DE TONNERRE.
Société de Secours mutuels des sapeurs-pompiers de Tonnerre, président : H. Rol-
land.
^ ^ des ouvriers réunis de Tonnerre, prés. : M. Rayaux.
i'* — — des vignerons de Tonnerre, présid . : M. Lemaire-Berton.
2« — — — — présid. : M. Munier- Portier.
— — de Noyers, président : M. Gelez Marie.
— .de Serriguy, président : M. Mérat Jean-Baptiste.
— — d'Arthonnav, président : M. N...
— —^ d'Argenteuil, président : M. Bourguignat.
SOCIÉTÉ DE SECOURS MUTUELS ENTRE LES INSTITUTEURS PUBLICS
DU DlÎFARTBMBNT.
Autorisée le 25 novembre 1843.
Président, M. Leras, inspecteur de TAcadémle ; trésorier, M. Peltier, insti-
tuteur communal; secrétaire, M. Dorlhac de Borne, directeur de P£*
cole normale. — La commission se compose, en outre, de MM. Colin «
Hugot, Fosseyeux et Prot, inspecteurs d'arrondissement, et de cinq
instituteurs délégués.
ASSOCIATION FRATERNELLE DES ANCIENS ÉLÈVES
nu COLLiGB n'AUXBREB.
Fondée en 1859, cette association a pour but d'établir^ entre les anciens élèves
du coUége d'Auxerre, un centre commun de relations amicales et d'assistance fra-
temeUe et de coopérer en même temps, dans la mesure des ressources de la so-
ciété, au maintien de la haute réputation du vieux coUége fondé par Jacques Amyot.
Membres du Comité : MM. le docteur Flandin, à Paris, président : SaUé, avocat
général à la Cour impériale de Paris; Thouard, notaire, secrétaire-tréso-
rier; Tambour, avocat: Duplan, négociant; Binoche, avocat; Challe, mem-
bre du Conseil général de l'Yonne, délégué général de l'association j Don-
donne, délégué du trésorier; Munier, principal du collège d'Auxerre; Perri-
quet, imprimeur à Auxerre.
ASSOCIATION DES ANCIENS ÉLÈVES DU COLLÈGE DE SENS.
Président : M. Amédée Dechambre, à Paris;
Trésorier: M. Pinard 0. ^^ directeur du comptoir d'escompte, rue Bergère, f4,
à Paris;
Membres : MM. Jarry (Loui:>-Frédéric), Itègue (Paul) et Trinquesse atné, à Paris;
Mancel et Alfred Salleron, à Sens.
ASSOCIATION DES DEMOISELLES ECONOMES A SENS.
Cette association, fondée à Sens, a pour but de secourir les jeunes fiiies
panvres, de leur apprendre à travailler et de les placer convenablement.
Elle est placée sous la surveillance des sœurs de la Sainte-Enfance.
Les moyens d'action de cette Société sont dus à la cbarité publique
et aux versements réguliers des associés. Cette association, toute pliilantliro-
pique, a été fondée en 1827 par Mlle Chalambert. Les demandes doivent
être adressées aux demoiselles conseillères de l'œuvre, MM"*> Guyot,
B résidente ; Giguet, secrétaire ; Lequeux, trésorière; Amaury, Aucher> de
onnaire, Chaney, Charpentier, François, Gandillon, Hédiard, Jalleton,
Jolliot, Oppenot, Prieur, Kossignol, Roze, de Sérévillc, de Serre», Sicardy,
Simon, Sottier, Soulagé et Yignon.
I
\
TROISIEME PARTIE.
STATISTIQUE, SCIENCES & ARTS.
1866. I
TROISIÈME PARTIE.
STATISTIQUE, SCIENCES ET ARTS.
M " T
4UXERRE AUX XIP KT XIIP SIÈCLES
(Lu âax confiérences publiques d'Auxerre.)
I.
Messieurs,
Je voudrais vous dépeindre cette cité d'4uxerre telle qu'elle
était à une époque fort éloignée de nous, mais dans un. temps
qui fut le point de départ réelde ce que nous voyons aujour-
d'hui. Jle prendrai la ville à la fin du xii® siècle et au commen-
cement du siècle suivant; cette ville, qu'Héric, savant et
poète Auxerrois du ix« siècle, qualifiait en vers pompeux, que
je traduis et dont il donnait ainsi Torigine: Auxerre, ville
célèbre fondée par les vieux Gaulois, et riche des dons de
Bacchus et de Cérès. Au xii« siècle, le temps était loin où
les habitants d'Auxerre, réduits à un petit nombre après
Tinvasion des Rarbares, et retranchés derrière les murs inex-
pugnables de la cité proprement dite, avaient abandonné les
bords de TTonneau fer et au feu de Tennemi.
La ville s'était accrue peu à peu, et autour de la Cité de
refuge, cette enceinte contenue entre les rues des Grands-
Jardins et la rue Sous-Murs dans le sens de la longueur,
la rue des Fourbisseurs et des Cordeliers à Touest, et la
rivière à l'est; autour delà Cité, disons-nous, s'étaient fondés
des églises, des monastères, lieux sacrés, lieux d'asile que
I
les évéques du ix* au xie siècle avaient libéralement bâtis
et dotés.
C'est là Torigine de la ville moderne, et j'insisterai parti-
culièrement sur ce fait intéressant: Auxerre a été fondée en
grande partie par des évéques et des moines, car c'est sur le
sol qui leur appartenait qu'ils ont élevé des maisons et appelé
des habitants.
Mais si l'Eglise, et l'évéque à sa tête, a une grande autorité
dans la ville, il existe à côié d'eux un autre pouvoir, le comte,
qui d'abord fonctionnaire royal amovible sous les Rois Méro-
vingiens et les premiers Carlovingiens^ s'appropria ensuite
son bénéfice et fit souche d'héritiers. Voilà donc l'action laï-
que établie dans Auxerre, et quoique subordonnée à titre
féodal à celle de l'évéque, elle n*en est pas moins active dans
cette ville, qui a besoin de protection et de défense.
Aussi voit-on, en 1166,1e comte GuillaumelV entreprendre
d'entourer de murs les bourgs qui sont agglomérés autour de
la vieille cité. Il a compris tout le parti à tirer, dans l'intérêt
de son pouvoir, d'une pareille mesure. Bientôt, l'enceinte se
dessine en partant de la rivière, à 300 mètres au-dessus du
pont, puis elle remoPxte à l'ouest et forme le demi cercle qui
existe encore et que figurent les promenades, pour retomber
sur la rivière sous l'abbaye Saint-Germain. Des tours et des
fossés défendent Fes abords des murailles, et ferment le pas-
sage sur le bord de l'Yonne.
Ce premier travail fut fait sans le concours des bourgeois
des seigneurs ecclésiastiques, qui ne devaient rien au comte.
D'autre part, l'abbé Ardoin, à l'exemple du comte Gaii-
laume IV, fortifia son monastère de Saint-Germain de hautes
murailles et de tours.
Arrêtons-nous un peu et voyons entre quels maîtres était
alors divisée la ville.
Nous commencerons par l'extrémité de la Cité romaine, au
levant.
FIEF DE l'évéque.
Il ne paraît pas qu'au xiii» siècle l'évéque ait possédé à
Auxerre de territoire en dehors de son palais, dont l'enceinte
était celle de la Préfecture actuelle. Tous les monastères que
nous allons passer en revue tout à l'heure avaient été succès-
5
sivement découpés par les évéques dans les terrains inoccu-
pés qui entouraient la Cité romaine, et peu à peu s'étaient
détachés du domaine épiscopal. Il n'avait également point de
Bourgeois, ni dans la Cilé ni en dehors^ si ce n*est les bour-
geois venus de ses seigneuries et qui ne cessaient pas de lui
appartenir (1).
Ses droits de juridiction ne s'exerçaient que pour les choses
féodales, telles que les hommages de ses vassaux. Cependant,
un inventaire de 1642 prétend que Tévéque avait justice au
bourg de Saint-Loup. Au \nf siècle existaient* déjà la cu-
rieuse galerie romane dite des bureaux de la préfecture,
bâtie sur le mur romain, ainsi que le pignon ogival qui do-
mine cet ensemble d'édifices composant actuellement la pré-
fecture, et divers autres bâtiments aujourd'hui détruits.
CLOITRE DU CHAPITRE.
Le chapitre cathédral, ce corps puissant qui ne relevait que
du Pape, s'était constitué, au xu'' siècle, de manière que cha-
cun de ses membres avait sa maison à part et son petit
jardin. On comptait ainsi plus de cinquante canonicats. La
place Saint-Etienne était le centre principal de la seigneurie
du Chapitre, qui s'étendait également dans les rues latérales,
tout autour de la cathédrale, et comprenait près de la moitié
de la Cité. Le Chapitre y avait toute justice sur ses membres
et sur les laïques qui y demeuraient.
Les Comtes essayèrent plusieurs fois, mais en vain, d'y
exercer leur autorité.
Voici rétat de cette seigneurie. En haut de la place et au
bout de la rue des Parcheminiers ou de Notre-Dame, une croix
de fer en marquait la limite. La rue Maison-Fort, la rue des
Lombards, et en descendant celle de Saint-Pancrace, jusqu'à
la Poterne des Grands-Moulins^ dépendaient du Chapitre.
De l'autre côté, le mur de la Cité qui bordait la rue des Grands-
Jardins servait de clôture. Le cloître était fermé par trois
(i) Nous dirons, un«) fois pour toutes, que le nom de Bourgeois
était donné au moyen-âge aux habitants des bourgs ou des villes,
qu'ils fussent libres ou serfs. Ces bourgeois étaient inscrits dans
chaque seigneurie sur un rôle d'impôts appelé la Censé, et c'était là
le titre de leur état social.
6
portes qu*on appelait pendantes, du latin pandens, qui veut
dire ouvert, et qui étaient, en effet, ouvertes tout le jour:
l'une au bout de la rue des Grauds-Jardios, au coin ^e odle
des Trois-Maries, et elle s'y voit encore ; la deuxième s'iMivralt
de la maison Berault au mur de l'évéché ; la troisième fermait
la rue Saint-Regnobert, en face la maison Joly.
On voyait dans le cloître, au xui® siècle, divers monuments :
dans le haut de la place Saint Etienne, la chapelle ^e saint
Etienne, pape et martyr, dit Saint-Etienne le Petit, pour la
distinguer de la cathédrale. Ce fut une paroisse jusque vers
1210. La nouvelle cathédrale commençait à s'élever, et la
base de la grande façade était fondée. La porte d<e droile
surtout était debout et à côté était la célèbre chapeUe de
Noire-Dame-des-Vertus, oïl Ton vit, au moy^n-âge, plusieurs
rois de France s'agenouiller.
L'hôpital de la cathédrale était à gauche de l'église, dans
la maison Duru.
Les chapelles de Saint-Clément et Saint-Michel s'élevaient
au sud du chœur de la cathédrale ; on les y voit encore:
c'était un double oratoire construit Tun sur l'autre à la fin dn
xip siècle. A côté et près du chevet de la cathédrale était la
salle capilulaire, à présent salle du Cathéchisrae de persévé-
rance.
Sur la place du Département, vide aujourd'hui, étaient
l'église ou baptistère de Saint-Jean, reporté au xiv*" siècle
dans l'intérieur de la cathédrale, et Téglise Notre-Dame-de-
la-Cité, démolie pendant la révolution.
La fermeture des portes du cloître a provoqué souvent des
procès et des violences extrêmes entre les habitants et le
Chapitre. Une nuit, sous le pontificat du faible Henri de Ville-
neuve, en 4220, des hommes armés enfoncèrent ces portes
et entrèrent à cheval jusque dans l'église, frappèrent de leurs
épées les chanoines et les clercs qui disaient matines et les
mirent en fuire.
Au XIV® siècle, le comte reconnut publiquement au Chapitre
le droit de se clore par des murs et des portes, dans le haut
de la place, afin de mettre les chanoines à l'abri des vexations
qu'ils épiouvarent alors de la part des bout^eois. Ceux-ci
s'y opposèrent, et, après un long procès, rachetèrent ce droit
2,000 livres.
LÀ GlTÈ ROMAINE.
Tant le inofnde coooâtt la Cité conslruile au iv« siècle, et
qui, comme nous l'avons déjà dit, formait un parallélo-
'giràmtne dôiit lès gfafids côtés longeaient, savoir : au nord
la ru^ des Grande-Jardins pour aboutir à TTonne, au sud de
la rne de la Botitehérîe, la rue Sôus-Murs, pour loucher éga-
I^tùentà la rivière, et dont les petits côtés prenaient à Touest
du coin'du palais à larue d'^Orbandelle et au levant le bord
de la rivière. C'est dans ce réduit que s'était retirée la vie de
là ville gauloise, les familles sénatoriales, les curiales et le
j)etit noifnbrede serviteurs qui les avaient suivis après Tinva-
sien dès Barbares.
Les premiers comtes, officiers royauté installent leur de-
meure à l'extrémité opposée à celle qu'occupait l'évéque. Ils
cotaserveht la plus grande partie de la juridiction sur l'inté-
rieur de la cité, et spécialeibent sur le mur même d'enceinte,
qui était au xin* siècle un fief relevant du roi, et qui continua
à être conservé avec ce titre dans les siècles suivants.
QUARTIER SAtNT^GEAMAIN OÙ i)U BOUT t)U MONDE.
C'était avec raison qu'on appelait ce quartier le Bout du
mondey car au temps dont nous nous occupons il n'était
ffilère accessible. Compris entre la rue actuelle des Grands-
^fardins, la rivière, la rue de Saint-Siméon et les murs de la
ville au nonl, une seule rue y conduisait par une poterne
ouverte dans le kilur de la cité, à l'angle formé par les rues
du Département et des Grands-Jardins. Au sommet de la
montagne, sur un promontoire, s'ékvait la vaste abbaye
Saint-Germain, ce séjour aimé des rois Carlovingiens, et oii,
si nous reiâ^otions le courà des sjèelesi nous retrouverions le
lieu d'habitaiioti du chef ou du Brenn gauiois, dont le nom
corrompu a été conservé dans celui de Montbrun, que porte
là' rue qai y conduit de la rivière. C'était là qu'habitait le
f^andGôrtnâin, le gouverneur del'Armorique pour les Romains
avant q/ail ne remplaçât l'épée par la crosîse épiscopale. C'est
poiirâfiioi les éviqu^s &es suceesseujrs, avant de prendre pos-
6esBioQ ée leur siège, venaient y faire une pieuse retraite
auprès de ftOù tombeau, qui avait été placé dans Toratoire
ée Saifil-JHattrioe; fondé par luÎT^mémedims son château. Cetie
8
simple chapelle devint, après la mort du saint prélat, un
grand monastère bâti par la reine Clotilde, et que la réputa-
tion de saint Germain fit bientôt connaître dans le monde
entier.
Au xitie siècle ce monastère était très beau. Sa vaste église
au portail encadré par deux tours, dont une seule reste de-
bout depuis le xii^ siècle, sans avoir éprouvé un seul accident,
sa vaste église se prolongeait depuis la tour actuelle jusqu'à
Textrémité du vaisseau que nous connaissons. La partie dé-
truite était probablement de Tépoque carlovingiénne.
La porte du moaastère> en avant de la rue, sur la limite
de la rue Quincampoix, était Tantique entrée du château de
Saint-Germain. On y remarquait un saint Maurice à chevaL
C'est de là, dis-je, que les évéques nouvellement élus
descendaient la montagne, portés dans leur chaire par les
quatre grands barons du comté, pour venir à leur église cathé-
drale. Mais, à Texception de ce chemin, il fallait prendre par
la rue de Saint-Germain, aujourd'hui rue du Collège, pour
arriver à Tabbaye.
L'étang de Saint-Vigile, formé par les eaux descendant de
la montagne de Saint-Georges^ et ainsi appelé du nom d'un
vieil évéque d'Auxerre, occupait tout l'emplacement des
jardins actuels, à gauche de la rue des Grands-Jardins; la
rue du Champ, tracée en plein champ, comme son nom l'in-
dique, venait à peine d'être ouverte et bordait l'étang. De
vastes terrains étaient alors en culture. La partie la plus
peuplée était la Marine ou bourg Saint-Loup, où se dévelop-
pait un mouvement commercial considérable.
QUARTIER NOTRE-DAME-LA-D'hORS.
Saint Vigile, au vu' siècle, fonda au lieu où s'élève à pré-
sent le Palais de Justice, un monastère d'hommes, et lui
donna de grands terrains aux alentours de l'église qui était
ronde, et mise sous le vocable de Notre-Dame ; on la qualifia
du surnom de La Dehors, pour la distinguer de l'église de
Notre-Dame-de-la-Cité, bâtie dans l'intérieur de la ville ro-
maine. A gauche, où sont les casernes, il établit un hôpital
pour les voyageurs, qui reçut son nom. Le territoire de ce
quartier fut compris entre la rue d'Eglény, d'une part, les
murs de la ville et la rue de Paris de l'autre. L'étang de
9
Saint-Vigile en dépendait également. Le clos deTabbaye était
très vaste au* xiii® siècle; ce n'est qu'au xv* que les aïoines y
tracèrent des rues sur les parties voisines des murailles de la
ville où Ton vit plus tard les rues du Grand-Caire, des Buttes^
de Bezan, du Nil, du Bois, etc.
QUARTIER SAINT-EUSÈBE.
Le quartier de Saint-Eusèbe est le plus peuplé. La grande
artère de la ville future, la route romaine d'Entrains à Sens,
autrement dite la rue du Temple, et les rues de la Draperie
et de la Cloche-Bleue se bordent de maisons, ainsi que les
rues latérales. Le prieuré de Saint-Eusèbe, dont les chanoines
de Saint-Laurent de Cosne sont en possession, élève déjà son
clocher roman^ l'une des singularités archéologiques de nos
pays. Le prieur de Saint-Eusèbe jouit de la moitié de Pimpôt
^ du cens, et l'évéquede l'autre moitié, dans cette vaste paroisse
qui s'étend de la rue d'Egiény aux nouveaux murs de la ville,
à l'ouest, et longe la rue du Temple jusqu'à la porte du même
nom. Mais que de terrains encore inoccupés I les rues Neuves
n'existaient pas; le clos de Saint-Eusèbe s'étendait fort loin
autour de l'abbaye.
Saluons, en passant dans la rue du Temple, la maison où
est né saint Just, jeune enfant martyr au iv*" siècle, dans le
Beauvaisis. C'est aujourd*hui, par une sitrgulière coïncidence
de nom, la demeure de M. Dejust, marchand de fer. On y voit
tout en haut une petite statue, celle de saint Just. La tradi-
tion sur l'origine de cette maison s'est perpétuée pendant tout
le moyen-âge, et le Chapitre cathédral d'Âuxerre ne manquait
pas chaque année, en revenant de la procession de la fête de
Saint-Amatre, le l^'^mai, de s'arrêter devant cette maison et
de chanter l'oraison sancte Juste, orapro nobis. C'est ainsi
que dans le passé on conservait les pieux souvenirs.
QUARTIER SAINT-PIERRE-EN-VALLÉE.
*
1
La paroisse Saint-Père ou Saint-Pierre occupait une vaste
étendue de terrains dans la plaine et sur les bords del'Tonne.
C'était une partie de la ville gauloise. On y érigea une église
au vi« siècle. Au viii'' siècle, les Sarrasins détruisirent les
habitations groupées au bas de la cité romaine et qui avaieitt
échappé aux ravages d'Attila ou s'étaient relevées depuis.
En 1197, Viv6quB Hambant étabift dans Téglise Sahit-
Pierre 4ts ehadoines régoHers. En 1 1 70, Gui de Toncy change
h ehapft^e ea abbaye.
Au !!iiï* 8iè<))e, il y avait là de vastes terrains comp<M9[és de
jardins, de vignes et de terres vagues.
Ce ne fut qu'après la construction de Tenceinte de la ville
que les quartiers de l'oiiest dé la paroisse se bâtirent. Les
moines aussi donnèrent à bail, à charge de bâtir, les terrains
inoccupés de leur vaste paroisse. Une sentence du bailliage,
datée de 1565, rapporte qu'anciennement « c*estoit terres
« labourables, closeaux et jardins et quelques bastimenis
« tenus de Tabbaye. » C'était Tétat des xii* et xiii** siècles.
Sur le côté nord de la paroisse Saint-Père, au bord de
rïonne, était celle de Saint-Pèlerin, la première paroisse
fondée hors de la cité au ïii*' siècle pour la société des chré-
tiens primitifs, qui n'était composée que des pauvres gens du
pays. Èette paroisse eut peu d'importance par la suite, et
dépendit pour la juridiction de celle de Saint-Père.
CHATEAU DES VICOMTES.
«
Les vicomtes d'Auxerre habitent rue Fromenteau ; ils sont
voisins du château des comtes, où ils pénètrent par une porte
du mûr de la cité. Leurs vastes jardins et leurs vignes s'éten-
daient sur la pente du coteau descendant à la place des
Véens, le Courtil ou Cour des Vents, par corruption.
FAUBOURG SAINT-AMATRE.
Dans ce bourg, aujourd'hui couvert d établissetnents in-
dustriels, de jardins et de maisons bourgeoises, s'élevaient
Téglise et le prieuré de Saint-Ainatre et le grand cimetière de
la ville qui couvrait une partie de la promenade et descendait
jusqu'à rHôtel-'Pieu des Grandes-Charités, aujourd'hui le
Dépôt de Mendicité. Ces lieux avaient été, dans les premiers
siècles du christianisme, ta retraite fle saints solidaires;
le tombeatt de pierre de saint Amatre servait au moyen^àge
potir répreuve et la gtiérison des pauvres aliénés. Dm cha*
noines de S^aint-Satur en Berry occupaient le prieuré et
étaient seigneurs temens du vaste territoire qui en dépen-
dait;
S^IGNBCRIE DE SAINt-JULlBN.
Plus bas s'étend la seigneurie de Saint-Julien, qui occupe
une grande partie de remplacement delà ville gauloise, sous
la main de Tabbesse de Saint-Julien, dont le rojal monastère
s'élève dans la plaine. Tout le bourg de Saint-Martin est sou-
mis à sa haute justice, qui s*étend jusqu'à la douve des fos»sés
de la ville, descend à la rivière et remonte jusqu'à Preuilly,
pour revenir en ligne droite au moulin d'Arnus, sur les bords
du ruisseau de Yallan, touchant à la censive du prieur de
Saint-Amatre.
Les habitations sont rares encore dans ce quartier, éloigné
du centre. Tout en haut, près de la route de Coulanges,
passe la voie romaine; à gauche s*élèvent les fourches Bre-
ion, sinistre théâtre de la justice humaine, oii se balancent,
souvent les corps des suppliciés.
GARDE DE SAtNT*GERVAl8.
Au-delà du pont d'Yonne s'étendait sur les avenues de la
route de Dijon, le bourg dit de la Garde de Saint-Gervais, du
nom de l'église paroissiale élevée dès l'an 620 auprès de la
maison qui domine le chemin de fer, sur le bord de la route
d'Ëgriselles. Les ducs de Bourgogne, abandonnant au xi''
siècle le comté d'Auxerre, se sont réservé un coin dans la
ville et ont gardé Saint-Gervais, dont les habitants sont régis
par un maire, ont des privilèges spéciaux, tels que le droit de
prendre du bois dans la forêt de Bar, et l'exemption du mi-
nage sur les grains.
Les ducs ont cédé ensuite aux comtes d'Auxerre cette por-
tion de la ville à titre de fief, et sous le nom de Garde de
Saint-Gervais.
BOURG DE SAINT-MARIBN.
Enfin, autour du nouveau monastère des Prémontrés s'élè-
vent quelques maisons, l'église Saint-lAartin et la chapelle
Saint-Cosme. L'abbé de Saint-Uarien y avait droit de basse
justice et le comte d'Auxerre la haute justice.
En descendant la rivière, du même côté, était le moulin de
Brichou et l'antique château des Choux, déjà ruiné au ^vi''
siècle. Auprès était une chapelle dédiée à la Vierge de l'Eau
(au-delà de l'eau) qui était alors l'objet d*un pieux pèlerinage,
au 8 septembre. Tous les Àiixerrois ont conservé le souvenir
12
de la fête champêtre qui se célébrait, il y a peu d'années
encore, en ce lieu.
IL
Tel est le tableau que présente la ville d*Auxerre à la fin du
XII* siècle. C'est, comme on le voit, une réunion factice de
parties séparées, distinctes en droit sous leurs seigneurs
respectifs, distinctes en fak, puisque leurs divers quartiers
sont la plupart isolés les uns des autres. Ce sera Tœuvre du
temps de fondre ensemble ces éléments.
Mais dans les œuvres humaines comme en toutes choses,
il faut un agent énergique pour réaliser plus rapidement les
faits qui doivent sortir logiquement des situations, mais qui
attendraient, sans cela, longtemps avant de prendre corps.
lien a été ainsi de la ville d'Auxerre au xii*" siècle. Les
éléments qui devaient la composer étaient là, juxta-posés,
attendant une main puissante pour leur donner la vie et en
former un tout compact.
Ce fut le rôle qu'allait jouer le comte Pierre de Courténay.
Issu de la race royale de France, petit-fils de Louis-!e-Gros, il
eut la bonne fortune d'épouser, en 4184, Agnès la fille
du dernier comte d'Auxerre de la maison de Nevers, et de
prendre en même temps possession des trois comtés d'Au-
xerre. Tonnerre et Nevers. C'était alors un puissant baron; et
s'il était tenu par les liens de la hiérarchie féodale à des de-
voirs de soumission vis-à-vis de Tévêque d'Auxerre, il ne s'y
prétait pas de bonne grâce, loin de là I Les historiens des
évéques nous ont laissé du comte Pierre un portrait peu flatté.
Leur plumé irritée le dépeint comme un brutal qui ne respec-
tait rien, qui outrageait l'Église et les moines. Le récit des
mesures d'excommunication portées contre lui par l'évéque
Hugues de Noyers, montre en effet à quel degré de violence
leurs relations en étaient arrivées; ce qui dura plusderquinze
années. Il suffira d'un mot pour peindre la situation. Le
comte excommunié ne pouvait pas mettre le pied dans *Au-
xerre sans qu'aussitôt le son des cloches annonçant son
arrivée, toutes les portes se fermasseniet les communications
avec lui cessassent.
Aussi, Dieu sait quelles scènes s'en suivirent I Un jour que
la femme d'un de ses officiers, qui venait de perdre son en-
fant, lui reprochait d*étre cause qu'elle ne pouvait le faire
13
enterrer en terre-sainte : Eh bien I qu'on le mette dans la
chambre de révéque» répond le comte,«et il sera en lieu saint;
et, joignant l'outrage à la parole, il fit enterrer l'enfant dans
la partie du palais épiscopal oii sont à présent les apparte-
ments du préfet.
Après cette bravade, les rigueurs de l'excommunication
redoublèrent et les foudres accumulées vinrent de tous les
évéques de la province, et même de Rome, tomber sur la tête
du coupable. Le comte résista longtemps, mais enfin il fut
obligé de demander grâce, et il fut condamné à déterrer l'en-
fant et à le porter sur ses épaules, pieds nus et en chemise,
depuis l'église cathédrale, par les rues de Notre-Dame, de
l'Horloge et du Temple, jusqu'au cimetière de Saint-Amatre.
Ceci arriva le jour des Rameaux en Tan 1204, et eut lieu en
présence de plusieurs archevêques et évéques, et d'une foule
immense de peuple.
Cependant, le comte Pierre n'a pa^, dans ses relations avec
les bourgeois, ces allures violentes dont ce qui précède peut
donner une idée.
Dès l'an 1(88, le 21 juillet, un incendie terrible détruisit
le quartier du Marché, autour de la place actuelle des Fon-
taines. C'était la partie la plus peuplée et la plus riche de la
ville. Aussitôt les habitants envoient Etienne Borne et Léteric
d'Auxerre, dit Bailledard, au château de Druyes, où étaient
le comte et Agnès, sa femme, pour leur demander quelques
secours dans leur misérable situation. L'occasion était favo-
rable, et le comte, qui était partisan de l'affranchissement
des communautés d'habitants, et qui l'avait déjà montré à
Nevers et à Tonnerre (1180), fit, sept jours après, remise à
ses bourgeois libres d'Auxerre du droit de main-morte qu'il
exerçait sur eux, et ce, dit-il, ¥.pour la restauration de la
ville incendiée misérablement, )>
C'est ici le premier acte où paraissent les habitants d'Au-
xerre, ou du moins la partie d'entre eux qui était sous l'au-
torité du comte. Nous verrons tout à l'heure son action bien-
faisante se montrer plus largement, quoique ses chartes ne
proclament pas de principes nouveaux de liberté politique ou
civile, comme celles qui émaneront bientôt du clergé ; et sans
plus tarder le voici qui, en 1193, complète l'enceinte fortifiée
de la ville, en élevant sur les bords de TTonne une muraille
qui relie la première fortification depuis le bas de la prome-
m^»à!l^ r^p#roB jMiSquIà i^ T<oumeUe. Le peot lui^mô(»e ç^i
^éleaduit par 4wx ]i)astiU68^ ceUeqtti, à Tenirée da 1^ ville,
reç^t le pooUavis, et uqe seconde eu avasl, qui s'élève du
côtidjS Saint-Gervais.
Mais si le comte a pu exécuter ce grand travail avec Vaide
^ ^es t]|Qttrgeois et 4e ceux des églises, ilreconnaft qpe. ces
derniers u'y étMent pas; obligés, et que c'est à la prière du
Bjqî qu'ils y sont intervenus.
Voilà pour ;iinsi dire la première fois que le roi de France
se mêle des affaires de la ville d'Auxerre depuis des siècles ;
car on ne peut regarder comme sérieuse la ten^tive de Louis-
le-Jeuue, qui avait approuvé rérection d'une commune par
le cpwte 6]ui dans cette ville, en 4 170, et qui, sur les plaintes
de i'éveqiiie, dédara ensuite que c'était à tort, et la it dis-
soudre.
in.
Nous arrivons à une époque solennelle dans l'histoire de la
ville d'Auxefre, à celle de rédiction de la charte de 1194.
Saluons ce précieux naonument des franchises de nos pères.
II a eu plus de durée que bien des chartes modernes, et bien
des siècles ont passé sur lui sans l'effacer entièrement.
Avec la charte de 1223, il fui le palladium de la liberté
aiixerroise.
Le bruit qu'avaient fait les grandes communes du Nord,
dps lesquelles le développement de l'autorité des Bourgeois
allait jusqu'au droit de vie et de mort, aux droits de prendre
les armes et débattre monnaie; et plus près d'eux, les luttes
des communes deVézelay et de Sens, avaient plus d'une fois
f^ît naître dans la pensée des Auxerrois le projet de s'ériger
aussi en commune. Nous avons vu ton! à l'heure qu'une pre-
naièçe tentative dans ce genre, fg^ite en 1 170, avait échoi|é. Le
temps avait marché cependant, et autour d'eux les Àuxecrois
avaient vu se constituer de véritables et puissantes commua-
nés : Dijon (1 182), et Sens (1 186). Tonnerre même avail reçu
du comte Gui une première charte (1 175) ; et la fameuse cou-
tume de Lorris s'étendait dans les petites villes de la contrée,
telles que Villeneuve-rArclievêque, Yilleneuve-sur-ïonne,
B^usson, etc.
Les bourgeois du comte, libres et serfs, répandus dans les
«5
divers cmaftif rs de l^t viU^, s*aa$eaibiei^l 4ofte m jour de
raQoée419i et, élisant parmi epx qu^ue^ notable^ dool
lesi noms, hél^s I oe sont pas parvenus jusqu'à nous, les
chargent de débattre avec le comte Pierre, les 0QoditiQn$ MRS
lesqael}e$ il exercera à Tavenir son pouvoir sur &a%9 et 4^
Qxei: les droits qui leur seront définitivennent rei^nnua. le
comte leur avait donué rendez-vous ^ Seus, oii il étudiait l^
mécanisme de la nouvelle coQimuae qiii fooctioauaU Hik
depuis quelques années. C'est cette charte dont nou^po^^é^
dons ici l'original et qui est le premier acte important oii la
vie communale commeuce à pajraître à Auxerre.
Résumons les points les plus saillant^ de ce statut, QimVïB
le comte lui-méi^e l'appelle.
Il y avait encore deux classes de bourgeois dan^i la c^m^
munauté auxerroise : les hommes libres ou francs etl^s serfs.
Il n'est question ici que des premiers. Le comte rcoonnait
qu'ils pourront sans contestation hériter de leurs p^roiuts à
perpétuité. S'ils quittent la ville, nul ne pourra les ij^quiétefi
non plus qu'à leur retour. Tant qu'ils trouveront hpupe la
justice du comte, ils ne seront pas appelés devant d'aujres
juridictions éloignées.
Pour ce qui concerne les impôts, la taille et les co<?vées
sont remplacées par une censé payable aux octaves de No^,
dont le chiffre sera de 20 sous auxerrois (lj pour le plus ricbie
et 4 deniers {%) pour le plus simple bourgeois. Les aA^^Qçdes
sont réduites : celles de 60 sols (3] à 5 sols (4), celle dç {^sote
à 42 deniers (5); et qu'on le remarque bien, ces cfa»ifii;es re-
présenteraient aujourd'hui des sommes bien plus fort<es.
Dans la société féodale oii les voyages se faisa^nt toujours
à cheval, la chevauchée ou le service pour accompagner le
seigneur était une grosse charge. Les bourgeois obtienuent,
par la charte de 11 94, de ne plus être obligés de sortir du
comté et d'être exemptés de ce service à 60 ans. Il n'y a que
dans le cas de la célébration de tournois qu'ils seroqt tenu^
d'accompagner le comte jusqu'à Chablis^ à Joigny ou à Rou-
gemont, au-delà d'Aisy, sur la route de Dijon.
[i ) 275 fr.
(2) 4 fr. 75.
(5; 340 fr.
(4) 68 fr.
(5) 43 fr. 65.
16
Une autre habitude qui, dans ces temps où la force avait
souvent le dernier mot, devait être déplorable, était celle de
{^rendre, dans les boutiques, les approvisionnements pour
'hôtel du comte, sauf à les payer à la volonté de ce person-
nage. Les bourgeois obtiennent qu'il s'engage à payer ses
vivres après quarante jours au plus. Hais le comte se réserve
le ban du mois d'aoftt pour vendre seul ses vins à Auxerre,
moyen d'écouler les jproduits de ses vignes et d'avoir des ton-
neaux vides pour la récolte prochaine.
Ajoutons, puisque nous en sommes à cet article si inté-
ressant pour les Auxerrois, que le comte leur reconnut alors
le droit de vendanger à leur gré et qu'ils nommaient eux-
mêmes les gardes des vignes et des blés, autrement dits les
gardes champêtres.
Le vicomte et le voyer d*Auxerre, deux fonctionnaires dé-
pendant du comte, chargés, Tun de le remplacer en son
absence, l'autre d'une partie de la police, intervinrent dans la
charte par leur renonciation à percevoir leur part dans les
amendes, moyennant 20 livres de rente (1).
Yoilà, répétons-le, un grand acte accompli par les Auxer-
rois pour leur organisation municipale. Ajoutons-y le récit
des précautions multipliées que prirent les deux parties pour
mettre leur convention à Tabri de toute atteinte, soit d'une
part, soit de l'autre, soit dans le présent, soit dans l'avenir.
Le comte prête solennellement serment sur les évangiles de
garder la charte.
Il prie le roi Philippe, dans le cas où lui-même ou ses héri-
tiers l'enfreindraient, de les contraindre à l'observer. Il veut
même que le roi saisisse son fief ou refuse d'en investir ses
héritiers.
Il prie ensuite le pape, les évêques de Sens, Auxerre, Lan-
gres,' Nevers et Autun, de le frapper d'excommunication et
de mettre sa terre en interdit, dans le cas où il commettrait
une infraction à la charte.
En outre, il ordonne à ses barons, Philippe de Gien, Dreux
deMello, Itierde Toucy, D. de Seignelay, Letéric Bailledard
et autres, de soutenir les bourgeois et de ne pas permettre
qu'il soit porté atteinte à la charte. Enfin les bourgeois s'en-
(i) 2,â76 fr. de notre monnaie.
<7 .
gagèrent à ne pas recevoir d'hommes des seigneuries du
comte dans leur communauté. Et pour que le roi fasse respec-
ter le statut, ils promirent de lui payer 100 livres parisis de
rente annuelle (1), ce qui eut lieu en effet après la confirma-
tion royale en Tan 1200.
Après ce grand pas fait parles bourgeois du comte dans le
régime de la liberté, le chapitre cathédral, redoutant pour ses
propres bourgeois la contagion de Texemple, et qu'ils ne se
prissent à s'irriter de Tinfériorité de leur situation et ne
cherchassent à en sortir par tous les moyens, le chapitre va
plus loin et les affranchit tous, libres et serfs, de cette fa-
meuse coutume de la main-morte qui ne permettait aux
parents d'hériter de leurs proches défunts qu'en payant une
forte somme, coutume qui s'étendait comme une main de fer
sur la plupart des populations des classes inférieures au
moyen-âge. Mais les bourgeois payèrent une somme assez
ronde pour leur libération, 600 livres provinois, ou 68,280 fr.
de notre monnaie.
C'est de ce corps puissant et éclairé qu'un siècle après
sortit cette déclaration de principes si belle, sur la liberté,
que nous trouvons dans plusieurs chartes d'affranchissement
du clergé, et notamment dans celle de Pourrain. Si les faits
ne répondent pas toujours alors aux principes proclamés,
ceux-ei feront leur chemin peu à peu, car les idées généreuses
finissent toujours par triompher dans la société chrétienne.
Voici ce que porte la charte de Pourrain, lue dans
Péglise :
« Notre Seigneur et rédempteur voulut revêtir la nature
« humaine, pour nous rendre à notre liberté première en
« brisant, par sa divinité, le lien de notre esclavage, et afin
« que tous les hommes libres de droit naturel puissent jouir
« de la liberté. Entre les ministres de la foi chrétienne, l'Eglise
« donc, comme la mère des fidèles, «est obligée non seulement
« d'accorder le bienfait de la liberté, mais aussi d'en protéger
« la conservation lorsqu'il a été accordé par* d'autres, suivant
t( en cela les règles des canons. » Et le Chapitre ajoute :
« Attendu que l'action du Christ doit nous servir d'exemple,
«*et voulant suivre les institutions des saints pères, nous
« donnons à nos hommes les libertés suivantes, etc. (2). »
(4) 14,225 fr.
(5) Arctiives de l'Yonne, fonds du chapitre d'Auxerre.
4866. 2
48
Les années qui suivirent Taffranchissement des l>oargeois
du Chaplire, à Auxerre, sont marquées par des accords entre
le comte Pierre et ses propres bourgeois.
En 1210^ il dispense les ouvriers forgerons, charpentiers
et maçons de le suivre à la guerre et à la chevauchée. Avant
rétablissement de la censé, ils étaient obligés de marcher au
siège des places lorsque le comte convoquait Tarrière-ban, et
il les payait alors 4 deniers par jour (1).
Des éclaircissements sur certains articles de la charte de
1194 étaient devenus nécessaires en 1213, et le comte re-
nonça alors à toutes ses prétentions sur les étaux, les rede-
vances d'avoine, la perche à mesurer les terres, la monnaie,
les serments qu'il exigeait des bouchers et des drapiers. Un
dernier article de cet acte est surtout considérable et nous
apprend que les bourgeois pouvaient dès lors s'imposer à leur
gré pour le bien de la ville.
Mais les événements généraux préoccupent Pierre de Cour-
tenay. Son beau-frère, l'empereur de Constantinople, vi,ent de
mourir, et les barons de l'empire, qui connaissent la vaillance
et l'humeur guerrière du comte, l'élisent pour successeur de
l'empereur mort, et lui envoient des députés lui porter cette
grande nouvelle. C'est alors que les fumées de l'ambition lui
tournant la tête, il rêve à la grandeur et à la gloire qu'il peut
conquérir sur le trône de Byzance, et, convoquant ses vasseaux
aussi aventureux que lui, il prépare son expédition. La ville
d'Auxerre n'est pas oubliée au milieu de ses préoccupations,
et, cherchant à réaliser de l'argent pour son voyage, il donne
à bail à ses bourgeois, pour six années, la perception du
revenu qu'il tirait de la ville tant en impôts directs qu'indi-
rects, et qui est évalué à 2,000 livres de Provins par an, dont
il toucha la première année avant son départ, soit 227,000 fr.
de notre monnaie. Dans ce chiffre était comprise la censé,
impôt personnel et foncier dû par chaque bourgeois et qui est
estimée 1,200 livres tournois ou 136,000 francs. Ce mode
d'impôt fut en vigueur jusqu'à la réunion définitive du Comté
à la couronne, en 1477; puis les o£Sciers royaux continuèrent
au xvie siècle à l'employer, de concert avec les douze élus des
bourgeois.
Avec ce bail, le comte accorde aux habitants deS;droits
(4) 4 fr. 52.
49
BOttveaox et les substitue, pour ainsi dire, à lui-même^ dans
Texercice de son autorité, voulant que pendant six années ce
régime remplaçât celui de la grande charte. Il les installe dans
son châieau pour y délibérer sur leurs affaires et y rendre la
justice par leur propre prévôt. Les bourgeois élisent alors
douze d'entre eux, ces douze choisirent un prévôt parmi eux,
et les trois autres, bourgeois appelés jum, chargés des affai-
res de Textérieur. Alors Tautorité municipale fut consti-
tuée.
iDans ces conditions plus favorables, la ville prend une vie
DOBvélle et tend à s'accroître et à développer son commerce
et son industrie. La communauté s'étend sur tous les habitants
sans diâlinction de seigneurs.
Cherchons à en recouDaflre^ous les éléments.
£t d'abord, voyons ce qu'est devenue la ville depuis trente
ans« Deux incendies ont fait disparaître la plus grande partie
des :v.iettx quartiers du marché: Le second, surtout, arrivé le
le' jiiin 1216, s'étendit tout le long de la rue du Temple et
jusqu'à l'église de Saint-Âmatre et à celle de Saint^Eu-
^be.
Ces accidents étaient fréquents au moyen-âge dans les
villes construites en bois, couvertes de même matière, et
dépourvues des moyens de secours queles pompes fournissent
aujourd'hui.
Hais l'énergie des habitants relevait les pignons détruits,
et les quartiers commerçants surtout renaissaient bientôt de
leurs cendres. Les maisons de ces quartiers, peu larges en
façade, présentaient au temps que nous étudions une ou deux
grandes arcades au cintre surbaissé ou ogive, à chanfreins.
Des trumeaux verticaux divisaient ces arcades en deux ou
trois parties, et une solive horizontale reliait le tout. C'est là
que se présentait Téial ou la boutique ouverte tout le jour ei
sans vitres, quelque temps qu'il fit. Des volets articulés !a
fermaient chaque soir. Le haut de l'arcade était muni d*un
treillis de fer. A côté était une porte conduisant à l'escalier
qui donnait accès aux étages supérieurs, quelquefois au
nombre de deux ou de trois, éclairés par des fenêtres cintrées
d'abord, puis ogives, à colonnes dans les rares maisons en
pierr&de taille qui marquaient dans la ville, ou par des fenê-
tres à trumeaux horizontaux dans les maisons de bois. Un
pignon aigu, en saillie, déversait les eaux sur les côtés de la
22:
On a récemment découvert sous la halle aux grains actuelle
un vaste édifice de ce temps, voûté, et qui servait sans doute
de magasins de réserve pour les diverses marchandises; Sur
la place des Fontaines, au coin de la rue de Saint-Eusèbe^
étaient les étaux des changeurs, corporation importante au
moyen-âge, alors que, comme à Auxerre, on avait à recevoir
et à changer des monnaies du roi et du comte d' Auxerre, des
monnaies de Provins, de Toanerre, de Nevers et de bien
d'autres lieux. Le pilori, menaçant pour les coquins, s'éle-
vait sur la place des Fontaines et était formé d'une cage de
bois à jour qui tournait sur un pivot et où le coupable étiait
exposé à tous Iqs regards. C'est là que le bourreau, vêtu de
rouge et ganté de blanc, tantôt coupait l'oreille à un 'voleur
et le marquait au visage d'un fer rouge, tantôt le fustigeait de
verges et le promenait ensuite dans tous les carrefours de la
ville pour continuer son exécution. En face des changeurs
était la halle des marchands de pain forains. Sur cette même
place, du côté gauche de la rue en allant à la rue Martineau,
s'étendait le commerce des merciers et des épiciers^ Le mrar^
ché aux grains se tenait aussi sur le carreau de la place des
Fontaines. Plus. loin, dans la rue Mariineau, étaient les
tonneliers.
Le marché aux aulx, aliment cher dans tous les temps aux
palais auxerrois, se tenait sur la place SaintenCatherine-des-
Aulx, en haut de la "^Boucherie. Les marchands lombards
logeaient dans un hôtel important, en ham delà rue de ce
nom. Les Juifs, chassés de la Cité, se réfugièrent dans: la rue
du Puits-des-Juifs. Les petites écoles étaient' sih* la place de
la rueBureteau.
Dans une autre partie de la ville, sous les murs de la Cité,
au sud, s'étendaient depuis les temps romains, et, en vertu
des prescriptions hygiéniques, les étaux des bouchers ^ui^ la
plupart, appartenaient en propriété à des communautés ecclé-
siastiques.
Plus loin, en suivant les fossés et en descendant vers
la rivière, étaient les marchands de poisson et de maréeyéga^
lement repoussés de l'enceinte de la Cité.
Il y avait encore à Auxerre d'autres commerces répandus i
dans la ville.
C'étaient les sauniers, marchands de sel en détail, les
marchands de plats et de chaudrons^ les marchands de fer, les
23
marchands de couvertùlrés, les marchands de la[rie, de graisse,
de coiffes, les vendeurs de cire, de poivre et de cumin.
Il y avait des matchands ambulants portant leurs mar-
chandises devant eux sur des éventaires, eu brochant sur le
tout, on entendait incessamment des crieurs publics annon-
cer sur tous les tons la vente des marchandises, et remplacer
ainsi la publicité desjournaux et des affiches.
Si Ton voulait s'étendre, il faudrait parler de la grande
foire du 1er mai, appelée la Chalandemai, qui coïncidait avec
la fête de Saint-Amatre, et qui se tenait sur la place située
tout en haut du faubourg du même nom; delà foire du Lindict,
qui se tenait dans un champ au-dessous du prieuré Saint-
Amatre où sont aujourd'hui des jardins ; puis il faudrait
énumérer lès taxes qui se percevaient dans ces foires et dans
les marchés, au profit du comte et de Tévêque, sur tous les
objets de commerce et sur les bestiaux ; citer enfin les choses
exemptes de péage, telles que les figues, le riz, les dattes,
les châtaignes, les drogues d'apothicaire, la chair salée, le
lin, le chanvre, le fil et la laine.
Dans divers quartiers et sur les places étaient plantés des
ormes. Il y en avait un sur la place du château (celle du
palais) où les comtes rendaient la justice au xii» siècle, dans la
rue de Joie et sur la place de TOrme, faubourg Saint-Eusèbe.
II y en avait plusieurs rangées sur celle de Saint-Etienne où se
célébrait la Fête des Fous, ce souvenir affaibli des saturnales
antiques. C'était dans cette fêté proscrite bien des fois et
toujours persistante que nos aïeux, formant une Confrérie
joyeuse et ayant à leur tête TAbbé des Sots ou des Fous, sor-
taient processionnellement de la cathédrale et s'égayaient en
parodies burlesques des cérémonies religieuses, et en charges
désagréables pour les victimes, comme de raser à moitié
quelque passant mal avisé, ou de le plonger dans un bain
d'eau froide au milieu de l'hiver. Un poète auxerrois, Roger
de CoUerie, nous a fait une peinture animée de cette foule
assemblée. Il s'écrie dans sa ballade :
Sortez, saillez, venez de toutes parts,
Sottes et sotz, plus promps que lyepars,
Et escoutez nostre cry magnifique ;
Lessez chasteàux, murailles et rempars,
Et' vo» ja* dins, ^et voe^doz, et'voz par<is,
24
Gros usuriers qui avez Tor qui clique ;
Faites fermer, marchans, vostre boutique ;
Grans et petiz, destoupez vos oreilles,
Car par l^abbé, sans quelconque trafique,
Et ses suppostz, orrez demain merveilles
N*y ^Biilez pas, messieurs de la justice,
Et vous aussi, gouverneurs de police,
Admenez y vos femmes sadinettes.
etc.
Dans les fies que forme la rivière s'élevaient plusieurs
moulins à blé, possédés par diverses maisons religieuses.
La plupart existenl encore, mais ils ont changé de nom ou
de destination. Tout en amont de la ville était le moulin de
Preuilly, à Tabbaye de ce nom : plus bas celui des Prés, plus
tard du Bâtardeau, à l'abbaye de Crisenon. En face de la
Poterne, au bas de la rue Saint-Pancrace étaient le moulin
dit des Grands-Moulins, détruit en 1820, pour rétablissement
du canal, et celui de Mileau, tous deux appartenant au cha-
pitre calhédral. Au-dessous d'Auxerre, sur la rive gauche de
TYonne, s'éievait le moulin de Chantereine ou de Judas, et
sur la rive droite, celui deBrichou. Le pertuis qui régnait en
avant de ces moulins s'appelait le Pertuis de la chaîne, à
cause de la chaîne de fer que Ton tendait en ce lieu pour
barrer la rivière et empêcher de ce côté Taccès de la ville
lors des invasions de Tennemi.
IV.
Il nous reste, pour achever ce tableau, à dire un dernier
mot de Tacte qui a complété l'organisation municipale de la
ville, de la charte de 1223, due à la comtesse Mathilde, la
fille du comte Pierre de Courtenay. Ce prince ambitieux était
parti pour prendre possession de l'empire latin de Constanti-
nople. Mais après un voyage par terre rempli d'incidents, il
tomba dans une embuscade que lui avait tendue $on compé-
titeur Théodore, et mourut misérablement dans les fers, en
1218.
A la nouvelle de cet événement, le comte Hervé, son gendre,
qui convoitait l'héritage de Pierre de Caurtenay, depuis son
départ, et qui avait rencontré au bruit vague de sa captivité
dans l'évêque G. de Seignelay, une résistance très vive à son
' envahissement, prit enfin possession de la ville d'Auxerre.
25
Il ne la garda pas longtemps, car il mourut en 1222, lais-
sanl la comtesse Hathilde, sa femme, à la tête du comté. Ce
fut donc après la mort de son mari que la comtesse montra
pour les Auxerrois une affection qui fait dire à l'abbé Lebeuf
« qu'ils reçurent d'elle des faveurs considérables. » Aussi
son nom esl-ii resté dans le souvenir des habitants d'Auxerre,
et Ta-t-on qualifiée de la grande Matbilde.Venons à sa charte,
qui développe et accroît les libertés de celle de 1194.
La comtesse avait rétabli le droit de main-morte sur les
hommes libres de sa censé, chose injuste qu'elle reconnaît et
à laquelle elle renonce. Et, pour compléter la réparation, elle
étend son bienfait aux hommes serfs qui sont rendus à la
liberté. Les principaux articles de la charte de 11 94 sont con-
firmés.
En même temps la communauté de la ville obtient d'elle le
droit d'élire douze citoyens pour traiter les affaires publiques,
et qui, pour cet effet, prêteront serment et seront appelés
jurés. Les tailles, les corvées, les amendes sont modérées et
le temps et les conditions des chevauchées réduits. Des garan-
ties sont accordées pour la sûreté des propriétés, et la liberté
du commerce est favorisée. Les douze élus ou la majorité'
d'entre eux choisiront quatre membres du Conseil du comte,
sur lesquels celui-ci en désignera un qui sera juré,kquel, avec
les élus, réglera les questions concernant les mineurs et les
bacheliers de la censé et divers autres points.
Les bourgeois obtinrent aussi le droit de sceau pour valider
les actes delà communauté.
La comtesse s^engagea solennellement à maintenir sa
charte et promit de la faire ratifier par ses enfants. Elle vou-
lut aussi que ses successeurs y fussent également tenus, et
autorisa l'évéque à excommunier Tinfracteur, et à mettre ses
terres en interdit si, quarante jours après l'avertissement qui
lui serait donné par l'évéque sur la réquisition des douze élus,
il n'y déférait pas. Les officiers du comte devaient encore, en
prenant possession de leur charge, prêter serment de respec-
ter la charte de franchises, et on possède aux archives une
copie authentique de cette pièce sur laquelle furent inscrites,
pendant deux siècles, les prestations de serment des baillis
des comtes et de ses autres officiers, preuve incontestable de
la durée des chartes et du respec) qu'en ont toujours eu les
comtes.
26
(t
Telle est, Messieurs, la situation libre et" prospère de la
ville d^Auxerre au xiii® siècle^ aii temps où va comoïencer le
règne du grand roi saint Louis, à l'époque la^plus briilantè
du mbyeii^àge.
Les cinquante dernières années ont été retnptres par une
suite d^efforts et de sacrifices. Les bourgeois ont aidé leurs
comles à entourer la ville d'une forte enceinte de murs; ils
ont comba'ttu pacifiquement pour faire disparaître le servage
du milien d'eux et pour conquérir les libertés. civiles. Mainte-
nant la communauté de la ville entière est constituée po'ar>
l'avenir au'-dessus des communautés distinctes et relevant
de chacun des seigneurs qui possédaient une partie de la
vilto. Elle s'administre elle-même par les douze élus qui ren-
dent la justice avec le prévôt du comte, et qui répartissent
avec lui les impôts. Les habitants vont prendre une large
part'dansila construction de leur cathédrale, de ce monument
par excellence qu'on appelait V œuvre. Cesinstitutions, créées
par les chartes de 1 19i et de 1223, vivront pendant une lon-
gue période^ d'années, et ne seront effacées que par la puis-
sance envahissante^ des rois du xvi^ et du xyii® siècle.
Glorifions donc ces vaillants bourgeois du xu« siècle, dont
les actions, à défait des noms, sont parvenues jusqu'à nous, et
qui ont su créer pour leurs descendants uae^constiiution si
propre à protéger leurs intérêts et leurs droits.
QUANT1N4
GUILLON.
I.
Guillon; aujourd'hui cheMieu de canton, n'élit au xii*
sièeie qu'an modeste village. Ce bourg était complètemeol'
éclipsé par l'importaiïee que la châtdleniede Montréal avait
avant la Révolution.
La situation^ de Guillon, au centre du canton, lui a sans
doute valu Thonneur d'en être le chef-lieu ; car les souvenirs
historiques et la situation commerciale de Hoirtréardevaiem
assurément lui donner le pas sur GuHlon.
Toutefois, en enlevant à MontréaPson importance adminis^
trativey on n'a pu lui ravir son importance ecclésiastique, et,
par une excepDiofi qui n'a que deux^ exemples dans'nptre
département, Montréal estle chef-lieu du doyenné dA canton
de^GuilIOBC on devait bien un dédommagemeiit à cette an^
cienne petite ville, qui renferme une église aussi curieuse et
qui possédait autrefois dans son enceiute plusieurs établisste-'
ments monastiques.
Nous ne hasarderons aucune hypothèse sur l'étymologie
de Guillon; nous ne parlerons pas davantage de ses monu-
ments, attendu qu'il n'y en a pas. Les seuls édifices publics
que renferme' ce bourg sont une église qui ne mérite pas la
moifidre description, et une^ mairie construite assez récem-
ment.
Il ne reste plus trace de l'ancien château des sires de Mont*^
réal du xii? siècle ; on n'en connaît pas même l'emplacement,
seulement tout porte à croire que ce châtea» était situé entre
Téglise et la rivière, non loin «lu prieuré dépendant de Notre-*
Dame de Semiir.
Aucun documeMnesignale FeitisteDce deGmillra antérifUN"
28
rement au xi'^ siècle, bien que ce bourg ait une origine bien
plus reculée. Contrairement à la plupart des villages de nos
pays, jamais aucun seigneur ne lui emprunta son nom à l'épo-
que féodale.
Les puissants sires de Montréal furent les premiers sei-
gneurs de Guillon. Nous ne reproduirons pas la liste de ces
seigneurs, qui a été déjà donnée dans Thistoire de Montréal.
Au xii'' siècle, la terre de Guillon échut à une branche cadette
de la maison de Montréal, qui possédait le domaine et le châ-
teau de Beauvoir, et en avait prit le nom pour se distinguer
de la branche aînée. .
C'est en 1305 que la terre de Guillon cessa d'appartenir
aux sires de Beauvoir. Robert, duc de Bourgogne, en fit l'ac-
quisition de Jean de Beauvoir, chantre et chanoine de Langres,
autorisé à ce sujet par son frère et seigneur Guy de Beauvoir.
Voici cette charte, que Ton peut voir aux Archives de l'an-
cienne Bourgogne à Dijon ; elle est scellée du sceau de Guy
de Beauvoir, et porte l'inscription : sigillum . guys . de
BEAUVOIR :
« A touz celz qui verront et orront ces présentes lectres,
« je, Guyz sires de Beaulvoir, fais savoir que toutes les choses
« que messires Jehan de Beaulvoir, chanoine et chantre de
« de Lengres, tient en la ville de Guylon et èsapartenances
« qui sont de mon fiyé, vuil qu'il les puisse vandreou eschan-
« gier à très ault et noble prince mon redoté seigoor mon-
« seigneur Robert, duc de Borgoigne, et quicte à touz jourz
« mais lou fyédes dictes choses et touz lez Jroiz dou dit fyé.
« Et permet en bone foy pour moi et pour mes hoirs que
« jamais ancontre ces choses ne viendrai. Au tesmoignage
« de laquel chose je hai mis mon seaul en ces présentes
« lettres, douées l'an de graz mil ggg et cinc, ou mois de
« maiz. »
On voit quelle était à cette époque l'importance du château
de Beauvoir, puisque la terre de Guillon relevait de ce fief, et
n'était qu'une de ses dépendances.
Le prieuré de Guillon fut fondé par les sires de Montréal.
En 1211, Guy de Montréal ayant donné aux religieux de
Notre-Dame de Semur des maisons situées dans une fie for-
mée par le Serain, à Guillon, il s'y établit des moines dépen-
dant de ceux de Semur : par des concessions successives, le
domaine du prieuré s'accrut considérablement.
29
L'église de Guillun était à la fois prieuriale et paroissiale,
et les religieux devaient prêter leurs prisons au duc de Bour-
gogne, au moins quarante jours par chaque année.
Le prieur exerçait à Guillon la justice, tant en son nom
qu'en celui du duc de Bourgogne, et un arrêt de 1 597, rendu
contre le chapitre de Langres, le maintint dans ce droit.
Un traité passé en 1317, entre Etienne d'Arc, prieur de
Semur, et Gaudefroy de CourteroUes, maire de Guillon, rap-
pelle que le maire de Guillon était tenu de se rendre homme-
lige des religieux de Notre-Dame de Semur ; qu'il devait faire
résidence à Guillon sous peine de perdre la mairie ; qu'il était
obligé, chaque année, de payer au prieur « un porc, quatre
« fouasses et un setier de bon vin, » Il est déclaré en outre
que le maire de Guillon, quoique justiciable dn monastère de
Semur, peut être libre et franc du droit de main-morte, taille,
corvée, moyennant une rente de dix sous dijonnais.
IL
Le nom de Guillon, dont les annales sont si insignifiantes
et si peu colorées, rappelle cependant le souvenir d'un fait
qui lui a valu une place dans l'histoire.
C'est à Guillon que fut signé, le 10 mars 1360, un funeste
traité entre le duc de Bourgogne et Edouard III, roi d'Angle-
terre.
Nous n'avons pas à raconter ici les événements connus qui
amenèrent la rupture entre la France et l'Angleterre, et qui
furent l'origine de celte terrible guerre de cent ans. Nous
rappellerons seulement qu'Edouard III, après avoir ravagé
les domaines du roi de France, résolut de faire une descente
en Bourgogne, qui n'avait pas encore été le théâtre de la
guerre. Tout favorisait les desseins d'Edouard III; car Jean
d'Alençon, un de ses lieutenants, occupait déjà depuis plu-
sieurs mois la place forte de Flavigny, tandis que la Bour-
gogne était gouvernée par un enfant débile et souffreteux,
ddnt la reine de France avait Ja tutelle.
Toutes les forces du duché étaient alors réunies sur les
frontières de Bourgogne et de Champagne, par où l'on suppo-
sait que les Anglais pénétreraient dans la province. C'est le
48 février 1360 que les deux lieutenants du duc, Othe de
Granson, sire de Sainte-Croix, et Jacques de Vienne, sire de
L(Wgwyy,s.e jet^i^tdiaQs ll^ntreal avec bon ooiiibreidôrgen-
til^ommes et de troupest iomt Olivier de Jussy, tseig^eur de
Rochefort, avait la direction, en qualité de gouverneur de
(Montrjéal (4).
• Les chroniqueurs ont parlé d^sévénemeats qu^ précédèrent
le traité de.Guillon, et disent seulement qu'Edouard Ulmemi
rude guerre aux Bourguignons. Il y eut, en effets sur les
frantièreS) un rude combat, dont on trouve les traces «dans
les archives de la chambre des. comptes de Dijon, elle passage
des, Anglais en Bo^rgjagne n'eu,t pas lieu sans une yiverésis-
•tance.
li^ petite forteresse de Lisle avait s^tociQmbé Cacjilement :
Ja lutte fut sanglante près de Mon tréal^ mais ne pût être de
lonifue d|Urée ; car, que .pouvait faire l'a^soeiation des sei-
gneurs bourguignons c^ontre Tarmée tont entière du. roi
d'Angleterre. Plusieurs climats, «conservent encore mainte-
nant la désignation de : Champ de la bataille.
Edouard III entra sans peine dans Guillon, dont les fortifi-
cations étaient en partie tombées de vétusté> et s'installa avec
ses officiers dans l'ancien château des ^ires de Beauvoir. Il
tfallut ensuite aller chercher des vivres, et tons les .pays voi*-
sins furent mis à contribution (2).
. Les sires^de Longwy et de Graoson, établis à Montréal, ne
tardjèrent pas à sonder le monarque anglais ausujet d'un
traité de paix : un messager avait été envoyé à la reine Jeanne
jpojur rinformer.de la situation critique où Ton se trouvait et
,de rurgencedfempécber l'invasion totale de la Bourgogne.
,i)e l'avis de sa mère, Philippe de Rouvres dépêcha: une am-
bassade à Edouard II| pour l'engager àquitter le pays.Celui-
xiétait alors occupé à chasser dans les forêts voisines et
.chei^haità dépenser son temps le plus agréablement possible,
en attendant le retour de la belle saison.
Les premiers envoyés du duc n'obtinrent aucun résultat,
parce qu'ils n'offraient pas aux vainqueurs d!assez grands
avantages et que ceux-ci avaiept intérêt à traîner en longueur.
Les sires de Granson et de Loipgwy jugèrent que icet .état de
Moses ne pouvait dnrer longtemps, etde Montréal, ils dépè-
ft^èiient dans toutes les directions des. missives, aux éVêques,
Ki)>^tcbwes de Dij^on ^tCûlXlptesd6iMo^tréâi.
(â) Comptes .de ^Montréal ; Comptes d'Aval Ion.
aux abbés et aux principaux -seigoears de. Bourgogne» pour
les prier de se rendre à Guillon.
C'est, comme nous l'avons dit, le 40 mars. 4360, que
rassemblée fut réunie. Dom Plancher, dans.son Jïiâ^oire.^^e
Bourgogne, a donné d'assez longs détails surceiévéuement :
le frontispice du onzième livre de son ouvrage représeate la
signature de cet humiliant traité (4).
Parce traité, qui devait durait trois ans, les vaincus s'obli-
gèrent à payer aux Anglais une somme de 200^000; d^ntl^r^
d'or au mouton (i) en trois termes, à laisser circuler libre-
ment tous les sujets du roi d'Angleterre, à soigner et nourrir
les malades au moin^ pendant deux jours, à ne pas décacheter
les missives adressées aux. Anglais pour quelque eau se que ce
fut. Edouard III, de son côté, s'engageait à rendre Flavigny,
à lever la rançon des prisonniers et des villes conquises, à
quitter le pays le plus promptement possible et à ne commettre
aucune violence sur les terres ducales.
Comme le roi d'Angleterre espérait se faire .couronner roi
de France par le consentement d'une partie du royaume, on
ajouta une clause qui annulait le traité en cas d'exécution de
ce. projet.
Dix--sept abbés et prélats^ quinze nobles, sept bourgeois et
six villes promirent de payer les 300^000 deniers d'or con-
venus, avec engagement d*en donner le double, si Tune des
échéances venait à manquer aux jours indiqués. Les nobles
et les bourgeois jurèrent d^aller en otage à Londres ou à
Calais en cas de retard un mois après en avoir été requis, et
Ton convint que, si l'un des seigneurs refusait de«e rendre
comme otage, on le remplacerait par un étage équivalent.
Dix seigneurs Anglais firent serment d'observer la trêve, en
empêchant tout ce qui se pourrait commettre à son préju-
dice.
Les quinze nobles Bourguignons donnèrent le même jour
des lettres munies de leurs sceaux, par lesquelles ils s'obli-
(4) Seulement dom Plancher donne à cet événement la date de
1359/ car, d'après la manière de compter d'alors, Tannée ne commen-
çait qu'à Pâques; or, Tannée 1359 avait duré depuis le 90 avril jus-
qu'au 5 avril suivant.
(2) Voir, au sujet de cette Somme de moutons d'or, le Travail
publié par M. Maillard de Ghambure: Mém. de l* Académie de Dijon,
années 1896 1827, p. 903.
32
geaient au paiement de la somme promise: c'était un serment
un peu lourd pour des guerriers qui n'avaient pas alors une
grande facilité de battre monnaie. La plupart d'entre eux,
craignant de voir leurs châteaux ravagés^ étaient personnelle-
ment intéressés à la conclusion du traité : mais il en est
d*autres qui montrèrent dans cette circonstance un dévoue-
ment tout à fait gratuit.
Six communautés d'habitants s'obligèrent aussi à subvenir
au paiement convenu, tant il est vrai que, quand il s'agit d'une
invasion étrangère, le dernier ordre de l'Etat n'était jamais
en arrière de dévouement et d'enthousiasme.
Le continuateur de Nangis dit que la nouvelle du traité
de Guillon arriva à Paris au moment où il écrivait ses
annales et donne le fait comme incertain, ne pouvant pas
croire, dit-il, que la noblesse de Bourgogne se fût déshonorée
par une si honteuse composition. Mais qu'eut pu faire cette
province dans la triste situation oii elle était ? Edouard III
pouvait l'écraser avec son armée.
Parmi les personnages qui se rendirent garants du traité
de Guillon, on cite: Thibaut deMello, sire d'Epoisses ; Girard
de Thurey, maréchal de Bourgogne ; Othe de Granson ; Jac-
ques de Vienne ; Jean de Mussy, seigneur de Jours et châte-
lain de Montréal ; Marguerite de Cbâtillon, dame du Vaux de
Lugny, etc.
Le lendemain de l'assemblée de Guillon, le duc confirma le
traité, ou mieux Othe de Granson, son fondé de pouvoir, rési-
dant à Montréal, jura sur l'Evangile d'en observer exacten»ent
les clauses; et Ton se sépara sur ces garanties réciproques.
Edouard III accorda en même temps aux habitants du
duché et du bailliage de Liste, un sauf conduit pour la circu-
lation des marchandises par terre ou par eau, dans toute
l'étendue du royaume, en payant néanmoins les mêmes droits
de péage que par le passé (1).
Le roi d'Angleterre songea enfin à se retirer et se dirigea
sur Paris, en passant par Vézelay, « détroussalit partout où
« il alloit et estoit grand'misère de voir le royaume de France
« mangé, pillé et ruyné des Anglois et Navarrois. »
C'est le 17 mars seulement que les sires de Granson et de
(4) Arcliives de Dijon ; Titres généraux.
33
LoDgwy abandonnèrent Montréal, où ils avaient séjourné un
mois, en attendant le départ du roi d'Angleterre (1).
On peut imaginer dans quel embarras se trouvèrent les
seigneurs Bourguignons, quand il fallut réunir la somme
exigée dans le traité.
On s'était engagé à verser en trois fois toute la somme ; le
premier terme de paiement approchant, on envoya des courriers
pour demander un sursis de six jours, puis un autre encore
desix jours, époque à laquelle on ne put verserqu'unà-compte.
Comme les clauses de la trêve n'étaient point observées
par les Anglais, le roi Edouard, sur les plaintes des seigneurs
Bourguignons, fit remise de douze mille deniers sur ce qui
restait dû, et de nouveaux termes furent choisis par des dé-
putés envoyés à Dijon. Dans l'impuissance où l'on était de
satisfaire à ces nouveaux engagements, les seigneurs de
Granson, de Mirebeau, d'Epoisses, etc., se rendirent en otage
en Angleterre et furent, après quelques mois de captivité,
renvoyés en France chercher le reste de la rançon.
Quand Philippe de Rouvres mourut, la dette n'était pas
encore payée et le roi Jean, qui prit possession des états de
son neveu, dut confirmer les conditions stipulées par le traité
de Guillon. Le dernier versement fut long à s'effectuer: malgré
des sursis sans cesse demandés et toujours accordés, les sei-
gneurs furent encore obligés de se rendre comme otages à
Calais. Il fallut encore trois ans pour achever le paiement: la
dernière quittance porte la date du 28 mars 1 364. On con-
serva ces douloureux souvenirs aux Archives de l'ancienne
Bourgogne à Dijon.
III.
Le traité de Guillon et celui de Bretigny, qui le suivit de
près, étaient impuissants à ramener la paix : la Bourgogne
n'en fut pas moins envahie par des hordes de brigands Bre-
tons, Gascons, Lorrains, Allemands, conduites par des capi-
taines, organisées sous le nom de Grandes Compagnies, et
portant partout la désolation et la mort.
C'est en 1361 que la première apparition de ces terribles
visiteurs est signalée dans nos pays.
(1) Archives de Dijon ; Comptes de Montréal.
1866. 3
Nous nedirtm&de ce6évéaéfflent64surles»|iielë!0oi}6 pa$»i^
dons de nohibreux dbcirmerits inédits, cfue l6s faits spéciale^-
ment relatifs au pays qui nous occupe.
Les^ Bretons, les plus redoutables de tous ces aventui4er$,
avaient établi leur quartier général à Arcy-sur-Cure, d'où ils
rançonnaient inopunément la contrée. Ils vinrent ravager
Châtel-Gérard, Fresne (près Noyers), Lucy-le-Bais, Marmeaux,
et mirent même une garnison dans ce dernier village; mais
les bonnes ffens de Marmeaux en tuèrent tou^ les soldats, ce-
qui doniïa lieu à des représailles, par suite de la trahison de
deux des habitants. Le moulin de Vieux- Château fat brûJiéet
les revenus de la chàtellenle complètement piHés, de sorte
que le receveur ne put rien verser au trés^ir. Le château de
Montréal fut escaladé par surprise le jour de la Pentecôte, i^
moment où tous tes paroissiens étaient à la messe. Des vaûs^
sagers furent envoyés à Avallon, à Autun, à Châlo», à Mont*
ceois, pour prévenir de cet événement et donner ordre aux
prévôts d'observer la plus grande vigilaoee pour la coos^erva-
iiond:es forteresses (1).
Le duc de Touraine vint lui-même reprendre Mootféal, où
il séjourna une partie du mois de novembre: il laissa en par-
tant Henri de Bar, gouverneur du duché, pour protéger eètte
place; car, outre les maraudeurs de la grande compagnie, on
avait encore à cambattre les gens du comté d'Auxerre, qui
faisaient dès incursions sur les terres du duc (2).
Après lé siège de Yilhdnes-les-Prévotés, une partie des
aventuriers chassés, par les braves seigneurs boorguigaons,
vint camper à Guillon et y résida pendant quelque temps,
en y commettant d'affreux ravages. On vendit tous les objets
laissés par les ennemis après leur départ de Guillon: les
chevaux, les bœufs, les moutons, enfin tout le bétail qu'ils y
avaient amené dt leurs excursions. On parvint cependant à se
saisir de ces pillards, qiii furent exécutés à Avallon en graad
appareil. En mêrtie temps, des espions qui étaient venus pour
surprendre Montréal, furent saisis et enfermés dans les pri-
sons du donjon. Beaucoup de seigneurs perdirent la vie en
donnant la chasse à ces aventuriers : Philibert des Granges,
(1) Archives de Dijon ; Comptes de TÂuxois ; Comptes de la cha-
tellenie de Vieux-Château et de Montréal.
(2) Comptes de TAuiois et d'Avallôn.
35
Guillaume de HagnY> Eliennede Laignes, écuyerdu sire de
La peste, qui sévissait alors dans rAvalIonnais, vint faire
diversibn et éloigner pour un moment les terribles marau-
deurs: les ' villagiefe de Sauvigny, Guîlloh, Vieux-Cbâteab,
Montbôrtand, furent suhoîiit ravagés parle fléau et à peu près
abandonnés des habitants (2). "
Apres le passage des Grandes Compagnies dans TAuxerrois
et la prise^de Saint-Florentin, en 1368, le fort de Guillon,'qui
n'offrait pas une grandp résistance, se vit obligé de recevoir
cejî visiteurs incommodes, qui. ion contents de rançonner les
hàï)itanls,' coupèrent encore les fourrages et les céréales
vertes dans les villages de Vieux-Château et de Montber-
taud (3). • ' ■
Trois années de calme succédèrent à cette période désas-
treuse de guerre et de pillage ; de 1367 à i371, on ne trouve
aucun événement remarquable. Le duc de Bourgogne parcou-
rut ses Etats et vint loger à Montréal, cliez le seigneur d'É-
poisses, chez Tabbé de Flavigny. Quelques années plus tard,
il vint à Guillon, Châtél-Gérard, Montréal, et y passa les mois
de janvier et février 1377.
Signaloné une invasion de Bretons qui, après avoir ravagé
Tonnerre et Saint-Florentin, descendirent en Auxois au mois
d'août 1372. Après les Bretons apparaissent les Anglais, qui
occupèrent plu ûeurs contrées de TAvallonnais, et notamment
Pontaubert, Le Vaux (4).
Les Bretons revinrent en 1375 et s'emparèrent de Mont-
réal, où ils commirent de grands dégâts. Ces dégâts furent
même si considérables que le bailli d'Auxois fut chargé de
faire restaurer les fortifications du château et ses murailles;
il leva ménie à cet effet une contribution, qui frappaitsur tous
les pays voisins. Les habitants de Guillon seuls se révoltè-
rent et refusèrent de participer aux travaux, prétendant qu'ils
avaient eu plus qhe les autres à souffrir de la guerrre, depuis
(1) Comptes de TAuxois, de Vieux-Château et de MontréaL
(3) Comptes de FAuxois et d'Âvallon.
(3) Comptes de Vieux-Château.
(4) Il faudrait citer à chaque ligne les documents divers qui ser-
vent à nos citations. Nous ne faisons qu'indiquer ces faits, espérant
plus tard les raconter avec plus de détails.
r
36
rinvasion du roi d'Angleterre jusqu'aux ravages des Grandes
Compagnies. Mais on ne fit pas grâce aux malheureux habi-
tants deGuillon: un mandement fut lancé contre eux et on
les contraignit de verser leur part de contribution (I).
Autre prise de Montréal et de Pontaubert parles Tard-Venus
en octobre 1379 (2).
Une horrible peste souleva toute la contrée Tannée suivante
et y fit pendant deux ans d'affreux ravages.
Après la mort de Jean-sans-Peur, Guitry, bailli de Sens,
qui s'était déjà rendu mattre de Saint-Fargeau et de Yézelay,
en 1415, envahit de nouveau l'Auxois et ne quitta Guillon
qu'après y avoir mis le feu (3).
Pendant une guerre désastreuse des Bourguignons et des
Armagnacs, Guillon et les pays voisins furent souvent occupés
par des aventuriers français, ou plutôt Armagnacs.
Une partie des troupes, mises en déroute après le siège de
Cravan, vint s'emparer de Montréal, malgré la défense de la
place et la forte situation du château: plusieurs soldats de la
garnison furent tués dans la mêlée, ainsi que le châtelain
Guillaume Legrand, qui soutenait l'assaut. Le capitaine fit
savoir au maréchal de Bourgogne, alors campé à Kougemont,
que les Armagnacs étaient logiez à puissance au dict
Mont-Réal, et qu'il eût à les secourir promptement. Il faut
croire que les secours demandés furent immédiatement en-
voyés, car on reprit la place bientôt après (4).
On fit savoir à Dijon, dans le commencement de 1428,
qu'une compagnie d'Armagnacs envahissait le Tonnerrois et
l'Auxerrois. Cette compagnie parut le 18 mai sous les murs
de Vieux-Château, où tous les gentilshomme du voisinage
s'étaient jetés à la hâte, « pour obvier à rencontre de six éien-
« dards d'Armagnacs, qui étaient au nombre de huit cents
a hommes d'armes et cinq cents de trait, lesquels venaient
« courre en Auxois (5). »
La prise et la possession d'Avallon par le <;apitaine Forté-
pice, les tentatives que ce hardi aventurier fit sur Montréal
(1) Comptes de Montréal.
(2) Comptes de l'Auxois et de Vieux-Château.
(S) Comptes du Nivernais et de l'Auxois.
(4) Comptes de Montréal.
(5) Comptes de Vieux-Château.
37
vinrent donner de vives alarmes aux habitants de Guillon,
qjai furent obligés d'héberger ses soldats. Les compagnies d'é-
corcheurs qui désolaient la Bourgogne, passèrent à Guillon.
Ils y résidèrent quelque temps, en 1 438, et mirent à contri-
bution les habitants de Vieux-Château, ravagèrent les châ-
teaux de Presles et de Beauvoir, dont Geoffroi d'Auxerre était
seigneur (1 ) .
Deux années plus tard, Guillon et Montréal furent encore
occupés par une autre compagnie, qui se répandit de là dans
le Tonnerrois, TAuxols et TAvallonnaîs (2). Ces terribles in-
vasions se renouvelèrent périodiquement jusqu'à la bataille
d'Epoisses, en 1 444 ; à partir de cette époque, on ne voit plus
apparaître ces brigands.
La guerre de cent ans avait eu dans les pays qui nous occu-
pent un contre-coup plus terrible que partout ailleurs, les
habitants menaçaient de quitter une contrée ravagée par
l'ennemi et par les fléaux de toute nature ; la plupart des
villages furent indemnisés par des privilèges accordés par les
seigneurs.
En 1432, les habitants de Perrigny, Montot, Blacy, An-
gely, exposèrent au duc le triste et déplorable état où ils
étaient réduits, et furent exonérés du droit de main-morte,
moyennant une taille proportionnelle à la faculté de chaque
individu, taille qui variait depuis vingt sols pour les plus
riches, jusqu'à cinq sols pour les plus pauvres, « abolissons
« la main-morte, dit le duc, pour les hommes, femmes, en-
a fants mâles et femelles qui demeureront es dits lieux, et
« octroyons qu'ils en soient perpétuellement affranchis, à
« moins qu'ils n'aillent demeurer ailleurs (3). »
Les vassaux de la terre d'Epoisses lurent affranchis du
droit de main-morte par Claude de Montagu, leur seigneur,
et Louise de Latour, son épouse (7 juin 1448). Tous les villa-
ges et hameaux dépendant de cette seigneurie obtinrent le
même privilège (4).
Cet exemple d'affranchissement de la terre d'Epoisses fut
imité par Bertrand de la Broquière, chambellan du duc, en
(1) Archives du Nord, à Lille-en-Flandre.
(2) Comptes de TAusois.
(5) Archives de Dijon; Comptes de Montréal,
(4) Mem. hist. de Vabbé BreniUard.
•If
38
faveur de sa chatellenîe de Vieux-Château (15 août 1^57]^, Il
est dit dans la charte que les terres se trouvaient si dépètfr
plées, que les champs, vignes et autres héritaiges en estaient
et demouroient chaque jour en friche, ruyne et désert, et
(aillaient encore venir ft bien plus grande desertipn[i)..T^
Pour indemniser les habitants de Tbisy dejs .pjér^es 4e
bétail qu'ils avaient faites p.epdaot la guerre, je duc^Jeur fit
concession pour quatre ans' des redevances qu'ils payaient au
châtelain de Montréal. Philippe-Ie-Bon établit quatre foires
à Guillon, en 1452, pour retirer le pays de ses ruynes et
faciliter sa repopulation.
Depuis Tannée 1i44 jusqu'au règne de Charles-Je-téœé-
raire, les habitants de Guillon ne. virent plus leur territoire
occupé et ravagé par les ennemis ; mais ils ne purent toute-
fois se relever des ruines amoncelées par plus de cent ans
d*une guerre désastreuse, et d'ailleurs la luttq entré Louis XI
et Charlqs-le-Téraéraire vint, encore renouveler des blessures
qu'une paix de plus de vingt ans n'avait pu cicatriser.
IV.
Avec la réunion de là Bourgogne à la France, commence la
dilapidation du domaine ducal, qui fut' le plus souvent dis-
tribué à d'avides courtisans, et servit aussi à aclieter la com-
plaisance de quelques grands seigneurs, qui restaient encore
attachés à la cause dèrhériti,èredeCharles-le-Témérajre.
On a beaucoup dit que la réunion de la Bourgogne à la
France se fit sans secousse et sans effusion de sang. Cela
n'est paxexàct;ily eut une lutte et une lutte assez vive;
mais il est vrai que l'or fut dans les mains de Louis XI une
arme beaucoup plus terrible que le fer.
La seigneurie et les revenus d'Avallon furent concédés à un
chambellan du roi et aux moines de l'abbaye de Saint-Claude.
La chatellenie de Montréal fut donnée au fameux Jean de
Baudricourt, qui devait plus tard être, élevé à la dignité de
maréchal de France. Vieux-Château et Guillon tombèrent en
partage au sire de la Grange. Charles d'Amboise eut Noyers ;
Antoine de Mantelot r^cm^iMit ChâtelrQérs^rd ; Pier^ç Queneau
perçut les revenus de Semur; enfin, tous les seigneurs pri-
(1) Archives de Dgon.
>39
'fienl p^tiicetteiftqfiiâlifiablexufée :.et la Ghatiobre^es C/mV'
les, ddalgré ses f éciaiDaiioDS, nap<at faire rQ«treities.seiga^'
-ciesi conoédéesy dans Iç doaiakeide la couroaoe (1).
Jean de Jauçô^iPt, seigneur -de VilteruQul, fut r«n des siei-
-gQrÉfurs.qui défendit avec le pl^s d'ardeur la cau^edeJIarie
'de Boprgogae. Son, influence s'élaitviYeflaeotifaii, sentir dans
. la luille.d^Aiixerre, dont^l séjatt igopy^rneupril fil $pulievçr
Avallon, Sauli^u, Seniur^Mcyntréél, et faeilita la puise: de ces
deux; dernières villes au duc d'Autriche, qui les. Qqcupa pen-
dant tout le mois d'Avril 1478 (2).
Lesidernières aiine^esidu règne de Louis XI ne. furent pas
heureuses. En 1480, une famine, suivie d'une horrible pe^te,
; s'étendit; sur TAuxerrois, ÎAvalionnaisietrAuxois :.>Montréal
>eti(ruilloTi furent, particulièrement ravagés par le fléau. Les
habûan4s étaient dans ia désolation ; J^es ordres les plus
sév^rjes étaient donnés po^ur in ternir toute r^oissançe, les
jeux m$me étaient défendus (3).
. Après larmjQrt de Louis XI, les officiers de la Chambre des
Comptes s^ocçupèrent de faire saisir les domaines si (large-
,ment concédés par le monarque. /
Les sires de Baudricourt,}de Maudelot, de la drapge, ?e
virent oWigéSf de restituer Mointréal, Châtel-QéraJPd, Vieux-
Château, ftuillon, A la V!érité...quelqu!eS'peigneurs flren^.cette
resiitution d'assez mauvaise grâce ;. ainsi,, J^ean^ de, la Ôrrai^ge
refusa ai^îhailli d'Auxoi&,,de lui ouvrir, les portes.. de Vieux-
Château; il fallut, emplpyer la, force pour faire cesser ipute
f!<^i&tançei(4).
1 Malgré la leon^cation des.,domaipes aliénés et lesucm-
breux édits de la Chambre des Confiptes, la dilapidation des
revenus dCila prpvince n'en coutinuepas^iuoins, sous QMrles
y III. La dons^tion prenait unC: autre forme ;,atilijeu de cpn-
céder les domaines, on: n'accordait, qu'une certaine qifaptité
duTevenu.
Jean de. Saulcy, écuyer, seigneur de, - SaintrBosmoat, pré-
ievaitnune reivte sur JMontréal [5]. Le eJbiati^in d'Avalipn,
(1) Comptes de TÂusois, Montréal, Vieux-Château, ÂvaUon, etc.
(2) Comptes de \1ontréa),,^^de;J|Av)^ois.
(5) Comptes de rAuxerrois et de J'iji^iinDis.
(4) Comptes de Montréal ei de Viéux-Ct||ttçau.
(5) Comptes de l'Âuxois.
Robert de Hontgomery, Guy de La Baume, seigneur de La
Roche-Vanneau, Jean Roux, écuyer, demeurant à Vignes,
touchaient chacun une rente de deux, de trois cents livres
sur les revenus de la chatellenie d'Avalion (1).
Un chevalier, Edmar de Rouhi, ayant accompagné Char-
les VIII en Sicile, se signala à la bataille de Fornove, et fut
fait chevalier de la main du roi. Il en reçut en don les terres
de Châtel-Gérard, Vieux-Château, Guillon (2).
Malheureusement ce gaspillage des domaines du duché dura
encore longtemps ; pendant plus de cent ans les seigneuries
sont données à des seigneurs engagistes et deviennent la
proie d'avides courtisans.
La peste envahit TAuxois et TAvallonnais, en 1517, et y
séjourna pendant une partie de Tannée suivante. Les baillis
ne purent tenir leurs assises et se virent dans la nécessité de
déserter. Saulieu, Flavigny, Rouvray, Époisses, Montréal,
Guillon, furent les pays les plus maltraités parle fléau (3).
Pour comble de malheurs, des bandes d*aventuriers, qui
ne cherchaient que des occasions de pillage, logeaient à Mont-
berthaud et ravageaient les pays voisins. D'autres troupes de
malfaiteurs, conduites par les capitaines TaillevautetLépine,
ne tardèrent pas à leur succéder. On avait organisé une
espèce de croisade pour leur donner la chasse. On s'emparait
parfois de quelques-uns de ces bandits: aux uns on coupait
les oreilles; aux autres on perçait la langue avec un fer
chaud ; un assez grand nombre étaient mis à mort.
La série de ces invasions, qui rappellent les grandes com-
pagnies duxv« siècle, n'est point encore terminée ; car, long-
temps plus tard, sous le règne de François P% le gouverneur
de Bourgogne faisait voter par les Etats un subside de dix
mille livres « pour chasser les vagabonds et gens de guerre,
« pillant et faisant d'exécrables maux (4). »
François l^' coucha à Montréal, en 1542. Au dire de Cour-
tépée, les Etats de Bourgogne se réunirent dans cette ville :
sans nier l'assertion de cet auteur, on ne trouve la confirma-
tion de ce fait nulle part. Ce qui est certain, c'est que le 5 mai
(4) Comptes de la chatellenie d*A vallon.
(2) Comptes de Vieux-Château.
(3) Comptes de l'Âuxois.
(4) Comptes de l'Auxois,
41
1 54S, François V délivra aux Avallonnais des lettres patentes
datées de Montréal (1).
La peste sévit dans nos pays en 1 554. Onze paroisses,
celle d'Avallon en tête, vinrent faire une procession à Mont-
réal, et implorer la clémence du CieL
V.
Les longues et désastreuses guerres du xv« siècle ne laissè-
rent à Guillon que des ruines, et dès lors ce bourg perdit de
jour en jour son importance. Au milieu du xvi® siècle, ce
n'était plus qu'un modeste hameau; car sa population, déci-
mée par la peste, se composait de quarante feux signalés
comme pauvres et misérables.
Cest à ce triste état de choses que Guillon dut de conser-
ver quelque tranquillité pendant les guerres de religion. Le
château était détruit ou en ruines, et ne pouvait, comme
autrefois, servir de refuge aux divers partis ennemis qui s'en
emparaient. Pendant les troubles de la Ligue, les habitants
maintenus dans l'obéissance du parti royaliste par le marquis
de Râgny qui eu était le chef, ne se sentaient pas assez forts
pour résister. D'ailleurs, le pays était si mal défendu, que le
prieuré avait été complètement abandonné des religieux. Ce
monastère ne fut pas habité depuis cette époque : le possesseur
du bénéfice n'y restait même pas, et n'y paraissait que pour
en toucher les revenus.
Après avoir été primitivement chef -lieu de châtellenie,
Guillon fut annexé à Vieux-Château par les ducs -de la se-
conde race, et administré par le châtelain qui résidait dans
cette forteresse. Lors delà formation du marquisat de Ragny,
en 1597, François de La Magdelaine, en faveur duquel ce
titre fut accordé, acheta le domaine de Guillon et plusieurs
villages voisins pour augmenter l'étendue de son marquisat.
La châtellenie éprouva donc le sort de la terre de Ragny, et
appartint aux descendants de François de La Magdelaine ;
d'abord à Léonor de La Magdelaine, son fils, puis aux Gondy
de Retz; aux Créquy, ducs de Lesdiguières ; aux ducs de
Yilleroi. Ces derniers vendirent, en 1717, le marquisat de
RagnyàGuyChartraire de Saint-Agnan, ancien conseiller au
(1) La charte, très bien conservée, se voit aux archives d'A vallon .
'MrièM^At idi9 iBoiir^«^€. C'q^i/i» favékàt de de> seigHeiU'^^ile
la châtellenie de Guillon fut réunie à celle idie.)McnitréaI^'èfi
4783.
(L'hiscoire de Goillon,: pendant les deux derniers isièd<fê,
^ est complètement suboi^onnëe à ceUes^de Rtgay etideMoni-
* réal, et nous ne n^jus arrêterons pas sur des faits qui n'offrent
plus maintenant aucun intérêt. Nous dirons seulement que le
terrier d'Avallon, en 1486, rappelle les droits possédés à
Oôitton' parie roi, >dont dépendait la j-astice haute,' ftioyenne
iét'basse. La Justice hante était rendue par te bailli d'Âuxois
'ou sôD lieutenant: un prévôt particulier était' chargé de la
ba^e et ttaoyenne justice. Ces juges tenaient ieors séaoces
d'àfis un hôtd appelé jadis : ^Meix Perreau Dupont.
Le chiffre delà population parait avoir épreuve de ^andes
VïFriations:
CèdbJfiVe, qui était de 70 Ceux au milieu iduxiv^siècle, était
''de^(!fenduà il en 1540.
En 1555, on comptait 60 feux.
En 1 590, il y en avait 71 , et 80 en 1 624.
La peste de 1636' fut si terribleque 30 ménaiges seulement
isforvëcurent au fléau.
On inouve 50 feux en 1660; 78 en 1666; 75 en 1320 ;
^'da en 1780.
ERNEST PETIT.
.'l:
MARGUERITE toÊ BOURGOGNE
REINE DE NAPLES, DE SICILE ET DE JERUSALEM, icOMTESSE
DE TONNERRE.
L
« En ce temps vindrent en France deux bonnes reynes
« vevves, cW à sçavôir Élanche, raère du' roy sâînt Lbuis,
« servant Dieu dans une sainte conversation et HlÀRiitjàiRiTE
« vevve de feu Charles roy de Sicile, aumôhière, laquelle se
« tenoit en Thoslel-Dieu de Tornus en Bourgogne, qu'elle fit
« faire et édifier à ses dépens, et illec'servoit et sidministroit
« de ses propres main's, sans le faire faire par ses ser^Vitëurs,
« les nécessités des pauMfes, p^ssans, Jeur layoit les pieds,
« guérissoit leurs playes, les nâbillôitj'efpousoittéiirs ves-
« temens et fais^oit tous autres mentis services, etc. »
Ce qui précède est extrait des très-élégantes, très-véri-
diques et copieuses AnHales des irès-pieux et très-chrètiens
modérateurs des belliqueuses Gaules,,, jusqu^ au règne de
François 1®', additionnés jusques en 1820/ Paris, 'Ï528.
(Brunet.)
NîcoUe Gilles, auteur de ces Annales et Chroniques, étaiil
secrétaire dé touis XII et contrôleur du trésor royal. Pîû-
sieurs erreurs existent dans ces « Quelques îîgûes. Wotts vèr-
""Vons plus loin' ce qu'ail en est de ces deux' bonnes' féjrnfes
y&nî^ii arrivant en France: El'd'àbord, il'ne s'iaigif pbinf de
''Tdwniw5 en Boui*gogiie,''n(!ais de *?ônwem, chef-llëu dlin
''fe(ftfatéqùi^àppaHëÈait à' la reine* Margïieritei Nifeollé (îllltes
-^àM*tiHs*ToAoa#ï^m:'nbm latin ^de ToUéîH'i^^mimx-
44
nus, qui dans la même langue se dit Tinurtium et Trinor--
tium. Puis, pauvres passants^ autre erreur. La reine a fondé
son hôpital de Tonnerre spécialement pour les pauvres de
son comté. Tonnerre avait alors la Maison-Dieu, destinée aux
pauvres étrangers qui traversaient la ville.
IL
Blanche de Castille, femme du roi Louis VIII, était la
petite-fille d'Eléonore de Castille, qui porta au roi Henri II
d'Angleterre tant et de si belles provinces, et la fille d'Al-
phonse VIII, roi de Castille, et d'Eléonore d'Angleterre. Née
vers 1185, elle n'avait que quatorze ans quand elle fut de-
mandée. Aussi belle que son aïeule, on lui donna le surnom
de candide. Le poète Philippe Lebreton, parlant de son
mariage, dit :
Candida candescens candore que cordis et oris,
Nominerem signans, inlùs quà pollet et extra.
A la supériorité physique de son sexe elle joignait toutes
les qualités d'un homme de haute intelligence. Son mariage,
célébré à Purmer, en Normandie, le 23 mai 1200, fut une
des conditions et le gage de la paix entre Philippe-Auguste
et Jean Sans-Terre. Gilles de Paris, dans son poëme intitulé
CaroUnusy rend ainsi cette circonstance ;
Quondàm conjugio regem placàbit, et ejus
Neptis ab Hispanis aderit, cum fœdere pacis
Gandida, quœ nubat juveni Virgunciila nostro.
Dès que Louis VIII est sur le trône (1223), il s'engage
maladroitement dans la guerre des Albigeois. N*eût-il pas
mieux valu chasser les Anglais de France? Blanche, restée
à la cour, y tient une sorte de régence qui ne doit se réaliser
que trop tôt. Le roi, après trois ans de règne, meurt le
8 novembre 1226 à Montpensier (Puy-de-Dôme). Blanche,
aussi adroite politique que belle et spirituelle, est nommée
régente et tout à la fois tutrice du jeune roi, qui ne compte
que onze ans. Arrive une conspiration de mécontents, susci-
tée par l'Angleterre, elle ne craint pas de marcher contre
eux avec son fils atné. Une paix glorieuse se fait à Paris au
mois d'octobre 1227. Le siège de Bellesme, l'éducation soi-
45
gnée et religieuse qu'elle donne à ses enfants, Theureuse
direction des affaires, Taccroissement de la France par le
marquisat de Provence, l'habileté de sa régence pendant les
Croisades, la pureté et la sainteté de sa vie, en ont fait une
princesse des plus remarquables. Après avoir fondé Tabbaye
de Haubuisson, celle du Lys et d'autres monastères, elle
naeurtle 1*' décembre 1252, ayant depuis quelques jours pris
l'habit de religieuse. Sur son tombeau furent gravés ces huit
vers qui résument toute son histoire :
Ex te Castella I radicans ut in œthere Stella
Prodiit hœc Blanca, quam luget natio Franca.
Rex pater Alphonsus ; Ludovicus rex quoque sponcus,
Quo viduata regens agit ut vigeat requiescens,
Hinc peregrinante nato, benè rexit ut antè ;
Tandem se Christo cœtu donavit in isto,
Gujus tuta roalis viguit gens franca sub alis ;
Tanta prius talis jacet hic pauper monialis.
Drbux du Radier, Mémoires sur les reines de France.
On a prétendu que certains miracles se sont réalisés sur
le tombeau de la reine Blanche. Il a été question de lui
rendre les honneurs de la béatification. La fermeté de son
caractère, les poursuites et la passion du comte de Cham-
f)agne, sa puissante influence sur saint Louis, ont pu donner
ieu à quelques calomnies que ses ennemis ne se sont pas
fait faute de répandre. Elle n'en eut certes pas été victime si
elle eût été dans une position moins éminente. La foudre ne
tombe-t-elle pas souvent sur les monts les plus élevés?
Une reine morte en 4252 est-elle la contemporaine d'une
princesse née en 1248 et rentrée en France en 1285?
On peut assurer que Blancbe et Marguerite n*ont jamais
été en rapport, et même qu'elles ne se sont pas connues.
Marguerite était encore enfant, et à Fontevrault, sous les
yeux de sa bisaïeule Mahaud de Courtenay, quand Blanche
de Castille rendait sa belle âme à Dieu. Comment expliquer
cette phrase de Nicole Gilles : « En ce temps vinrent en
France deux bonnes reines vevfves?» Ne s'agirait-il pas plu-
tôt de Blanche, fille de saint Louis, née en 1252 à Jaffa,
mariée en 1269 à Ferdinand de la Cerda, fils aîné d'Al-
phonse X de Castille, dit le Sage (1 ). Veuve en 1 275, son beau-
Ci) Histoire d'Espagne, par le R. P. Mariana, t II et III.
f^îlWld«»i§a?Wî^ft!VÇ^rft? la cowro^ttçi, relfepa soi) pèrei
S^YîÎIp» iiH^I^^pf^Pl^ ^ii P^)^9P- L «pfqrtuni^ B)àî)che vint'
en eiffeiVi^fli'' PWJÇP^ '^ Hafjdi^ son fpère, vér^ *(28â. R%^j\f,
paj^îfjéMSsi, çeU^ iûfprtun^e prifipjess.e re^iqurna ei^ Espàgi^jï',
puiS;S|e retira. ejn Porii^ugal, où ell^ n^ouri^t en (320, aii^milifi^
des œuvrera d^, piloté et, de religion (1).
jf^i e;icQre trpuyé aux naaimscrits de la. bibliothèque impé-
riale, cettp npte.lexluellp. (1301):' « En ce teqap^-Ià, d^ux
a dames, BlâiNghb fille el B|/^r(^uëritg;, ^econdp fçmmé. de
« premier Charles, roy dé Sécile, menoyent sainte vie, c'est
« à sçavoir Blanche à Sairu^ Mû rcel-lèzr Paris et Marguerite
m'est inconnue en ce BH)m£nt, semb}e> êWre/une variante de
celle de Nicole Gilles. Sealentbnt ce n'est plus la râère de
saint, 1.0.U1S.
m.
Tant de pri^ces^es dç Bpurgogne ont çprte le nom de
M^rgijçirite, (ju*il importe de les'fajre connaître sommairé-
tnfijfiiy pour evilqr i^ute confusion avec celle qui fut* si
a^pyr^ble et sè;][on Dfeu et selon les hotnmes.
È^v^^ la première branche ducale, içsué dès rois Capétiens,
ou reâcqntrç d'abord J|[arguerite, fille du <iuc Hugues III et
de Béatfik de Vieppis, sa seconde fenaraél Elle épousa té
cpfflfe Amé lY de Sj^yoîe.
Viennênl en^suite (leûx filles de Hugues IV: l'aînée, du
Vf^M^F lï^ ÇP^^rfée à (ïuillaumQ de Moni-Saint-Jean, puis,'
en^423i) à Gyy, yjcomte de Limoges; elle est morte en 1256.
La speijir pijiflée, qui spiiaiit d^un second lit, était' dame de
Yjitespx; elle épousa «Jean de Cârlen, sire^ )l*Arjay.
L^ quatrième, nièce de ces deux princesses, est l'objet de
cptle potipe.
Qperofjs-npu3 nompaer la cinquième. Marguerite de cette
br/ÊyçicJie, fleur fanée, ffeur déshonorée par la licence, par le
dSâ^ofjclefflent j[}fî seç Rfcpurs ? Petite-fille de Louis IX, qiié ce
(2) Cerveau et M. Gamille-Dormois pensent qu'il s'agit de cette
princesse.
saint roi si pur, si chrétien, en eût éprouvé de honte et de
chagrin I Appelée à porter la noble couronne de France,
Louis X fut obligée de la répudier; honnie soit cette feoime
coupable! Ette An éio^dffée^ m idi& dans ut)> Uuceuil. Ilést
probable que la reinfè de Sicile, que la vertueuse oomtes^^
die l^on iïerfe, n*etit jatnais: de rapports^ avec <^et(6 indigne
pelîie-Bfièlcé dfe son; royal époux.
Yoioi un extjpaii généalogique qui réunit ces ctoq prin-
cesses:
■ > . • i f I ( ( «1*1
jlugu^ 10. dac de Bourgogne en 1162, mort en 1192.
a^^ III, duc de Qôurgogne, mort en
I. Marguerite, mfiriée au comte.de
Hugues l^y dwî, né en 1212, f 1^272.
1"lii. Èuifes, sire de Bour-
bon, comte de Nevers, f
Marçuerile , 2 Robert III,
fois mariée. f 1309.
2' Ut- M$çguerif0
^ daimè
HQrguepîte, comtesse de Tounerre,
tèi^e de Sidiïe, etc.
Eudes IV, duc,
t ^^^9,
Mar guérite , mariée
au roi Louis. '
Dans la seconde branche, issue de la maison de Ydoi^i
BOUS trouvons encore deux Marguerite de Boufgogoe; TtinQ»
fille de Philippe de France qui avait épousé la veuve du dec^
nier duc de la dernière branche. Cette princesse iu out/iée
en 1385 à Guillaume lY de Bavière, comte de EolUpde.
L'autre, fille du duc Jecm-sans-Peur, ce fléau de Toor
nerre, ia désolation de nos pays. Elle épousa, eA .140.4, h.
dauphin Louis; puis, en secondes noces, le 40 octobre 1A9S,
Artuâ de Bretagne, comte de Richement. A Tocicasion de CQ
d^ernier mariage, elle fut dotée du comté de Tonnerre, que
ie duc son père avait confisqué sur le comte Louis de
Châlon.
Noils avons omis les princesses du nom de Marguerite,
maries ei^ bon âge, ou sorties des branches coUatériles.
itevenons à notre, bonne Marguerite.
(i) Le père Anselme ne parle point de cette prmeesse, qui est crtéa
dat» le catalogue des Etats de Bourgogne.
4a
IV.
Les trois comtés de Nevers, Auxerre et Tonnerre avaient
appartenu à Agnès de Nevers, la dernière de cette ancienne
et illustre maison. Elle avait épousé en 4184 Pierre de Cour-
tenay, petii-fils de Louis-le-Gros. Ce prince, devenu veuf,
s'était remarié à Yolande, fille de Beaudoin Y, comte de
Haînaut. Cest de cette seconde union que sont sortis les em-
pereurs de Constantinople.
Du premier mariage était née, en 1185, Mahaut de Cour-
tenay, qui succède à sa mère. Accordée en 1193 à Philippe
de Hatnault, fils de ce même Beaudoin Y, elle ne se maria
qu'en 1199, à Hervé lY. de Donzy, mort le 12 janvier 1223.
Elle fit une nouvelle alliance en 1226 avec Guignes lY, comte
de Forez, mort en 1 241 à la Terre-Sainte, où il était depuis
deux ans. Mahaut se retira à Fontevrault, oii elle mourut le
29 juillet 1257.
Agnès de Donzy, fille unique de Mahaut, née en 4499,
mourut avant sa mère, en 1226. Promise à Henri, fils du roi
Jean-sans-Terre, puis accordée en 1217 à Philippe, fils du
roi Louis YIII, elle fut mariée en 1223 à Guy de Châtillon,
comte de Saint-Paul, tué d'un coup de pierre au siège d\4vi-
gBon, en 1226. La maison de Châtillon est entée sur celle
des rois de France et des empereurs d'Allemagne.
Yolande de Châtillon, l'unique fille des deux enfants d'A-
gnès de Donzy, fut établie avec Archambaut IX, sire de
Bourbon, mort en 1249. Elle porta le titre de comtesse de
Nevers, d*Auxerre et de Tonnerre sans en avoir le droit ; car,
elle aussi, comme sa mère, mourut avant Mahaut de Cour-
tenay, son aïeule. Elle fut mère l"" de Mahaut de Bourbon;
2o d'Agnès de Bourbon, mariée à Jean de Bourgogne, fils du
duc Hugues lY et père d'une fille unique, Béatrix. Celle-ci
alliée à Robert de Clerraont, sixième fille de Saint-Louis, de-
vint la tige de cette illustre maison de Bourbon appelée au
trône de France dans la personne du preux Henri IV, maison
qui a possédé plusieurs royaumes en Europe, et qui possède
encore celui d'Espagne. Citer les Bourbons, n'est-ce pas
nommer ce qu'il y a de plus ancien, de plus noble et de plus
glorieux en France?
Mahaut de Bourbon, dame d'Alluye et de Montmirail dans
49
le Perche, comtesse de Nevers, d*Aiixerre et de Tonnerre,
succède en 1257 à Mahaut de Courienay, sa bisaïeule. Née
en 1234 ou 1235, elle avait épousé, étant encore enfant, en
1247, Eudes ëe Bourgogne, fils aîné du duc Hugues IV et
d'Yolande de Dreux, elle issue aussi du roi Louis VI. Mahaut
de Bourbon mourut en 1262 et son mari en 1267 ou 1269.
Ces époux si bien assortis, si heureux par le cœur et par lu
fortune, laissèrent quatre filles :
l'' Yolande, Taînée, eut le comté de Nevers. Elle fdl ma^riée
deux fois, d*abord en 1265, à Jean de France, dit TKÎsian,
d'abord comte de Crécy et de Valois, fils de Saint-Louis, né
à Damietha, en 1250, et mort le 3 août 1270, lors de la
seconde croisade de Saint-Louis, au siège de Tunis. Son
second mari, en 1272, fut Robert III, de Flandres. Elle laissa
Louis, comte de Nevers et de Rhetel, dont la petite-fille por-
tera le comté de Nevers à Philippe de Rouvres, puis à Phi-
lippe de France, dit le Hardi, tous deux successivement ducs
de Bourgogne;
2o Marguerite, que nous ferons plus amplement connaître
dans cette notice;
3o Jeanne, morte jeune et sans être mariée ;
4o Alix, la dernière, fut comtesse d'Auxerre et mariée à
Jean de Châlon.
Pithon, le célèbre jurisconsulte, bailli de Tonnerre, parle,
sans la nommer, d'une fille qui épousa un comte de Pro-
vence. N'a-t-il pas voulu désigner notre bonne Marguerite?
C'est la seule chose probable.
Telle est la filiation qui unit Agnès de Nevers, Mahaut de
Courtenay, Agnès de Donzy, Yolande de Châtillon, Mahaud
de Bourbon et Marguerite de Bourgogne. La comtesse de
Tonnerre était donc l'une des plus nobles Dames de France.
Ses ancêtres remontaient aux temps les plus reculés et
comptaient nombre de rois, d'empereurs et de chefs de pro-
\inces.
V.
Marguerite de Bourgogne est élevée à Fontcvrault (1), dans
cette maison qui rappelle tout l'amour de Robert d'Arbriselles
(1) FontevrauK, petite ville de Maine et-Loire.
1866. 4
50
«
pour la vie religieuse ; dans celte maison où il a si bien su
relever Tesprit et l'intelligence supérieure de la femme; dans
cette maison qui a compté un si grand nombre d'abbesses
de sang royal ; dans cette maison enfin où toutes les élèves
appartenaient aux plus anciennes familles de France. Là,
sous les yeux de Mabaut de Courtenay, sa trisaïeule, elle
reçoit celte première éducation solide, qui en fait une femme
éminemment chrétienne et charitable, une femme forte selon
Dieu et selon les hommes, rapportant tout à Dieu, Tauteur
de toutes choses, et surtout aimant les pauvres avec une
pieuse et cordiale affection.
Elle était née en 1248 ou 1249, M. Jacquillat-Despréaux (1)
fixe la date à 1247. II est à faire observer que Mahaud de
Bourbon, sa mère, n*aurait eu alors que treize cns.
Quoiqu'il en soit, elle comptait à peine dix printemps,
quand déjà mûre pour le cœur, elle dut se séparer à jamais
de sa vénérable parente. Pour elle, quel tendre souvenir!
Quelles suaves leçons profondément gravées dans son âme
aimante I C'était en 1257, cinq ans plus lard, voici un aulre
chagrin et d'autres pleurs : elle perd sa mère bien-aiœée.
Quoique ne vivant pas habituellement avec elle, Marguerite
n'a point oublié ses caresses, ses conseils, ses amitiés. Cet
événement si grave, si triste, si affligeant, lui crée cependant
des droits superbes, des titres précieux dans le monde, une
fortune considérable. S'en préoccupera-t-elle ? Oh ! non. Un
père chéri lui reste, elle le préfère à toutes les pompes, à
toutes les vanités du monde. Eudes de Bourgogne administre
de fait les trois comtés et les propriétés magnifiques qui
appartiennent à ses filles.
En 1265, elle a tout au plus dix-huit ans, Marguerite
quitte avec regret l'asile de l'innocence où elle a passé tant
d'années heureuses. Elle est conduite, non sans regret et
presque contre ses désirs, à la cour brillante de son aïeul pa-
ternel, le duc Hugues IV de Bourgogne. Au milieu des vani-
tés du monde, des grandeurs de la terre, des séductions du
siècle, elle restera la fille modeste, la fille vertueuse, belle et
simple comme la fleur dont elle porte le nom, pure comme la
(i) Notice sur Marguerite de Bourgogne, dans les affiches de Ton-
nerre, année 4826, n" 187, 50 août. — Eudes el Marguerite avaient
été mariés au plus tôt en 1247 et du plus lard en 1249.
61
perle qui pare son front virginal ; mais, forte de ses prin-
cipes, forte de sa haute piété, modèle de résignation, de cou-
rage et d'énergie religieuse. Sa vertu n'est cependant point
trop austère, elle n'est point farouche. Elle sait se prêter avec
grâces aux exigences de la cour, à ces devoirs d'état que lui ,
impose ou la civilité, ou son éminente naissance. La prin^-
cesse est une femme accomplie, l'une des plus admirées de
son époque. La nature toutefois aurait pu la combler de plus
de dons ; sa beauté n'a jamais été citée ; mais elle a une
taille remarquable, une physionomie imposante. Jeune, pu-
dique, décente, candide et charitable surtout, elle est l'honneur
de la Bourgogne ; spirituelle, elle s'énonce avec facilité; elle
a une habileté qui l'élève au-dessus des personnes de son
sexe. Telle est, telle sera toujours cette illustre princesse au
milieu des félicités trompeuses du siècle, maîtrisant par la
puissance de son âme les événements heureux et malheu-
reux, les revers et les infortunes 1
Voici pour Marguerite une nouvelle source de chagrins !
Son père Eudes, cédant à l'engouement de l'époque, s'engage
dans un pèlerinage à la Terre-Sainte. N'est-ce pas tout à la
fois un acte de dévotion et une preuve^de courage? Ne s'agit-
il pas de recouvrer Jérusalem désolée par les infidèles qui
l'ont reprise? A peine arrivé sur le sol sacré de l'Asie, la
peste se met dans son camp ; atteint de ce mal funeste,
il succombe, et meurt à St-Jean-d'Acre en 1267. Quelle aflBic-
tion pour sa fille éplorée I Ne semble-t-il pas qu'elle doit être
éprouvée par toutes les adversités? Il est des historiens qui
fixent la date de ce triste décès à l'an 1269. Les actes pro-
duits en 1268 prouvent que celui qui devait être l'héritier de
la Bourgogne n'existait plus. Quondaml est-il dit en parlant
de l'infortuné prince! Le duc Hugues IV avait beaucoup re-
gretté ce fils aîné qu'il voulait désigner comme héritier de la
Bourgogne.
VL
Charles de France, frère de Saint-Louis, né au mois de
mars 1220, avait été comte d'Anjou en 1246, il s'était croisé
en 1248. Le Pape Urbain IV Tavait fait sénateur romain,
gouverneur de la ville sainte, le 23 mai 1264, et roi de Naples
et de Sicile le 28 juin de la même année. Toutefois, il ne fut
32
couronné roi de Sicile que le 6 janvier 1266, par le Pape
Clément IX, qui l'affectionnait beaucoup. Dès le 19 janvier
1246, Charles avait épousé Béalrix de Provence. Béatrix était
morte à ftocéra, dans le mois de juillet 126T. A peine avait-
elle joui du titre de reine qu^elle avait tant envié 1 Sa sœur
aînée, Marguerite, avait épousé le roi Saint-Louis. Eléo-
nore, la seconde, était unie à Henri III d'Angleterre. Béatrix
était- elle moins digne que ses sœurs d'être alliée à une tête
couronnée? Toutefois Naples était un royaume à conquérir !
C'était une guerre à entreprendre. C'était une autre croisade,
ou plutôt la continuation des guerres saintes. Ne voit-on pas
là l'esprit de ce siècle chevaleresque?
Le chef de l'église veut réparer le malheur de Charles
d'Anjou, et donner une mère à ses enfants; il lui faut une
nouvelle compagne digne de son affection, qui puisse aimer,
chérir et diriger au besoin sa jeune famille. Ce pape était le
gros Guy de Foulques qui, successivement militaire, juris-
consulte, ecclésiastique, avait été secrétaire du roi Saint-
Louis. II connaît aussi la cour de Bourgogne ; la réputation
de haute vertu de Marguerite est parvenue jusqu'à lui. C'est
la princesse qui convient au roi Charles. Il commence par
s'assurer du consentement et du duc Hugues IV, et du roi
Louis IX; puis, à son invitation, le roi de Naples envoie à
son frère Geoffroy de Beaumont, chancelier de Bayeux, avec
pouvoir de demander comme compagne de sa vie une personne
quelconque et de l'épouser en son nom, ad contrahendiim
sponsalia nomine noslro et pro nobis, cum qnâcumqtie
personâ. Le mariaiçe se consommera dès que" cette personne
sera venue en Sicile et y aura fixé sa demeure. N'était-ce
point une pure et simple formalité? Geoffroy de Beaumont a
qualité pour constituer le douaire d'usage, ces pleins pou-
voirs sont datés du 1^^ mai 1268, à Viterbe.
Louis IX approuve la procuration du roi de Sicile, et donne
conseutement à son mariage avec Marguerite, filiâ quondam
nobilis viri Odonis comitis NivernejnsiSy nepte karissimi
et fidelis nostri Hugonis ducis Burgundim, Le douaire de
la princesse est assignée sur le château de Saumur avec
quatre mille livres de rente en terres, et faculté de transporter
cette rente sur le château de Beaugé ou sur la ville du Mans.
Le duc et le cardinal Symon, légat du pape, assistent à
ces conventions matrimoniales; ils s'engagent à les faire
53
exécuter. La charte donnée par le roi est faite à Paris sous la
date du 8 juin 4268. (Dora Plancher, II).
Le départ de Marguerite a lieu quelques semaines après.
Traverser la France et l'Italie est un long voyage, à cette
époque, et pour une jeune princesse à qui sa faraille veut
éviter la fatigue. Puis, ne désire-t-elle pas revoir Dijon, faire
ses adieux à tous les siens si tendrement aimés? C'est à
Naples qu'elle rejoint son mari si empressé de la connaître
et de la recevoir. Après les dispenses de parenté (1), les
cérémonies nuptiales se célèbrent le 12 octobre (2).
En se mariant, Marguerite apportait en dot ses droits dans
la succession de sa bisaïeule, de son aïeule et de sa mère;
son grand-père Hugues IV les lui garantit. Sans ambition à
cet égard, et toujours femme désintéressée, plus occupée de
bonnes œuvres que de questions d'intérêt, à peine paraît-
elle avoir pensé à les faire liquider. Yolande, sa sœur aînée,
réclamait à titre d'aînée les trois comtés deNevers, d'Auxerre
et de Tonnerre, prétendant qu'ils ne faisaient qu'un seul et
même ï\d impar table. Toutefois, Jean de Chalon, comie de
Rochefort, mari d'Alix, la dernière des trois sœurs, avait, dès
le décès de Mahaud de Bourbon, fait hommage au roi de
toutes les terres dévolues à la famille. Ce seigneur fait citer
Alix et son mari au parlement; en présence de Sa Majesté
elle-même, il demande part dans les trois comtés et dans les
autres terres de la succession. Une enquête est ordonnée; il
est constaté que ces trois comtés de Nevers, d'Auxerre et de
Tonnerre sont, successivement, par des alliances ou des
successions diverses, arrivées dans la même maison ; qu'ils
ont eu une existence et des seigneurs séparés, et qu'ils sont
partageables ainsi que les autres propriétés. Le choix est
donné à Yolande et au comte de Flandres son second mari :
ils optent pour le comté de Nevers, agrandi des baronies de
Donzy et deSaint-Verain, et de plusieurs autres seigneuries
retranchées du comté d'Auxerre.
Marguerite absente, près de son mari dans le royaume de
Naples, ne s'était pas fait représenter, ha seconde des enfants
de Mahaud de Bourbon, elle avait droit de choisir entre le
(1) Voir les pièces k Tappui, n* 2 et 5.
(2) Le manuscrit bicais, de la bibliothèque d'Aix, dit : sur la fin de
septembre.
54
comté d'Aiixerre et celui de Tonnerre. Le parlement lui laisse
celui de Tonnerre comme le meilleur et le plus riche,
augmenté qu'il est de quinze ou seize paroisses, prises au
milieu même du comté d'Auxerre, sans aucun point de con-
tact avec le ressort du comté de Tonnerre (1). L'arrêt lui
réserve toutefois la liberté de prendre, lors de son retour,
celui des deux qu'elle préférera. Plus tard elle donnera son
assentiment au lot qui lui avait été octroyé [(K. ci-après
pièces justificatives) .
Cet arrêt est de la Toussaint 1273. Le 7 juillet suivant,
Grégoire X, étant au Concile de Lyon, donne au roi et à la
reine de Naples un rescrit dans lequel S. S. demande à
Tévêque de Langres, leur suzerain féodal, de recevoir leur
foy et hommage par Tintermédiaire d'un Procureur. Charles,
dit cette lettre, courait de grands dangers ; la reine ne pouvait
aller seule en France et sans être accompagnée de son mari.
C^était alors un voyage aussi long que difficile et fatiguant.
Guy de Genève fut alors autorisé à rendre cet hommage en
1275 ; la reine était en ce moment à Rome. Elle le renouvel-
lera en 1285, après la mort du roi Charles (2).
Restaient encore à partager différentes terres. Une réunion
de fondés de pouvoirs des trois beaux-frères a lieu à La Charité
sur Loire, dans le milieu du carême de Tannée 127i (3). Il
est octroyé au roi Charles, en présence du bailli de Tonnerre
et de nombreux amis des parties intéressées, Montmirail, au
Perche (Sarlhe) ; Alluyedans la même province (Eure-et-Loir);
Torigny en Normandie (Manche), et Brugny en Champagne
(Marne). Pour la première fois nous rencontrons ce domaine
normand de Torigny au nombre des propriétés de Margue-
rite. Le roi Charles approuve ce partage par une charte datée
du 15 mai 1274, à Foggia.
Un naot sur l'héritage de Marguerite, du côté de son
père.
Le duc Hugues IV mourut sur la fin de 1272. Il avait fiiit
son testament le lundi 26 septembre de la même année (i).
Il donne aux filles d'Eudes son fils aîné, et par portions
(1) Chardon, Histoire d'Auxerre^ I, 202.
(2) Voir pièce n» 4 et 5.
(3) Voir pièce n» 7.
(4) Pièce n* 6.
00
égales, ce qu il possède de domaines et de fiefs à Autun,
Arnay, Poilly, Aizerey, Braisy, Chauz, Corgoloin et Corblan-
chey (1). Le duc Robert devra consentir à la délivrance de
ces legs, quelque préjudice qu*il puisse en éprouver. Margue-
rite, 1res éloignée de ces propriétés, préoccupée d^affaires
autrement sérieuses, dut subir les charges et les désagréments
de rindivis. Ce ne fut même qu'en 1285, après son veuvage,
qu'elle put accepter le testament de son aïeul (Ligny, le 28
mai). Mais, elle échange plus tard, le dimanche 21 janvier
1280, ces portions de fiefs avec son oncle, le duc Robert,
contre Lucenay le duc. Les sires de Grancy etde Saint-Poière
sont chargés de l'estimation de ces domaines, de l'établisse-
ment et de la régularisation de la plus ou moins-#ilue. Le
4 août 1287 elle fait de nouveaux accords avec son oncle et
lui cède quatre cents livrées de terre, de la valeur de quatre
mille livres. C'était sans doute la représentation et le prix de
Lucenay. Pourtant il n'en est point question dans l'acte qui
porte quittance. Le lundi, 11 août, cette affaire reçoit une
conclusion définitive par une explication sur la différence
entre la livre tournois et la livre dijon noise. Le duc rachète
la terre qui fat à la dame de Braigenoille en la terre de
Nogent sous Montbart, terre qu'il avait cédée à sa nièce pour
la somme de cent livres de rente. (Dom Plancher, II, Preuves),
Le comté de Tonnerre, a dit le célèbre Henrion de Pansey,
plaidant pour les habitants de Tonnerre contre le seigneurie
marquis de Courtanvaux, ce comté, disons-nous, est com-
posé de pièces rapportées. 11 relevait tout à la fois de l'évêque
de Langres, pour la majeure et plus importante partie, du
duc de Bourgogne et de Tévôque de Chalon-sur-Saône. L'an-
cien château de Griselles, celui de Laignes et la garde de
l'abbaye de Pothières étaient encore advenus à Marguerite
{{) La transaction de. 12815 est un peu plus explicite sur le nom des
fiefs attribués aux enfants d'Eudes de l'ourgogne. Ce sont : 1^ Aise-
rey dans le doyenné de Fauverney ; 2« Arnay-lc-Duc, à moins que ce
De soit Arnay sous-Yilteaux ; 3" Autun ; 4* Braisiacum ou Braisy,
inconnu; 5" liuxy, ou Bussy en Cliaonnoys ou Chanois, qui n'est pas
nommé dans le testament donné par Dom Plancher; G" Chaux ou
Chauz dans le bailliage de Chalon; 7 Corblanchey ou Corblanchaîn,
inconnu ; S^ Gorgoloin dans le bailliage de Nuits^ et 9" Polliacum,
Poilly, qui doit être Poil dans le bailliage de Beaune, ou Polliac dans
l'élection de Bourg.
56
dans la succession de son aïeul Hugues IV. Le roi Charles en
rend hommage le 18 avril 1278 au duc Robert, oncle paternel
de la reine, et son neveu d'alliance par le mariage de ce duc
avec Agnès de France, fille du saint roi Louis (1).
La troisième partie comprenait Bagneux, Beauvoir, Vitry,
Bragelonne, Landes (2), Ricey et au-delà tout ce qui est con-
tenu dans le parcours de Saint-Vincent, le grand terrage près
de Molesmes et de Channe, tant dans TAube que dans la
Côte-d'Or (3).
Vin.
Nous l'avons déjà dit, accepter la royauté de Naples, c'est
accepter 1^ guerre. Deyenir la femme du roi Cliarles, c'était
se vouer aux tribulations de mille et un événements inlpré-
vus. Oui, les soucis, les inquiétudes ne vous manqueront pas,
jeune et intéressanteprincesse. Ainsi le veut la providence qui,
par de longues et dures épreuves, fera de vous une femme ac-
complie, digne en tout du haut rang oîi elle vous place.
Conradin, fils de Conrad IV, si lâchement assassiné par
Mainfroy, cherchait sans cesse à faire valoir ses droits sur la
Sicile. A la tête d'une armée d'Allemands, que sa jeunesse et
ses malheurs avait attachés à sa fortune, il tente la conquête
du royaume de ses pères. Charles K est'sur la défensive. Les
deux armées se rencontrent près d'Aquila dans l'Abbruzze,
sur les bords du lac Fucin ou Célano. Conradin est victorieux
au premier choc ; mais ses troupes s'éparpillant pour le
pillage du camp de Charles, un détachement de Picards défait
entièrement les conquérants. C'était le 25 août 1268. Con-
radin, Frédéric duc d'Autriche, et Henri deCastille prennent
la fuite. Reconnus par les chemins (4), des traîtres les
ramènent au vainqueur. Le roi convoque un tribunal com-
posé de juges de toutes les parties du royaume pour pronon-
cer sur le sort du jeune prince, les juges osent condamner à
mort un enfant. Son inexpérience, le désir bien naturel de
(1) Voir pièce n® 7.
(3) Landes, village détruit, près des Riceys.
(5) Hommage de Guy de Nevers en 1227 et de la comtesse Malhiide
en 1247 (Pérard, p. 410).
(4) Mèzeray. — 29 octobre (iNalalis de Wailly). — 26 août 1269
(C-Dormois).
57
reprendre la place de son père et de le venger, ne Tavaient-
ils pas seals conduit en Italie les armes à la main ?
Telles sont les circonstances délicates et diflSciles où se
trouve Marguerite lors de son arrivée à Naples. Aussi, qu'elles
sont chaleureuses ses instances pour fléchir la sévérité de son
royal époux ! Elle demande grâce à genoux pour les vaincus
condamnés. Sa politique est plus charitable, plus chrétienne
que celle de Charles. Elle pleure en vain devant cet arrêt de
sang. Vœ victis! malheur aux vaincus I C'est la seule réponse
de Charles! Les deux princes payent du dernier supplice
leur défaite et la trahison (27 octobre 1268). L'histoire a flétri
cette cruauté. Conradin sur l'échafaud jette son gant sur la
place. Un cavalier le relève et le porte à Jacques d'Aragon
qui a épousé une fille de Mainfroy ; voilà un germe de guerre
qui ne portera que trop tôt des fruits sanglants I Ainsi périt
l'héritier de l'antique maison de Souabe si souvent parée de
la couronne impériale. Henri de Castille ne fut point exécuté.
Il restera dans les prisons pendant vingt-cinq longues années
avant de rentrer en Espagne.
Encore une autre épreuve pour le cœur de la Reine. De-
puis longtemps Saint-Louis projette une nouvelle croisade.
Il s'agit cette fois de Tunis. Le roi de Sicile lui a fait envisa-
ger que cette conquête ouvrirait l'Egypte, sans laquelle il est
impossible de conserver la Terre-Sainte; d'autres disent que
Louis IX était en rapport avec le roi de Tunis, qui semblait
devoir se convertir. Le 1er mars 1270, la flotte royale quitte
la France, Charles I" doit la rejoindre, le rendez-vous est à
Caglîari. On arrive à Carthage, qui n'a plus que le nom d'an-
cienne rivale de Rome; l'investissement de Tunis se fait, la
coptagion se met dans le camp, Louis IX meurt le 25 août.
Charles d'Anjou arrive alors ; il n'a plus d'autres soins que
celui des funérailles. Toutefois, il est nommé chef de l'armée;
le Tunisien donne aux chrétiens la liberté de religion et du
commerce dans tout son royaume; il paye une subvention
annuelle au roi de Sicile qui, à ces conditions, accorde aux
barbares une trêve de dix ans. Charles P^ avait toute la gloire
et le profit de cette campagne. La reine Marguerite avait fait
vœu de se croiser, de visiter les saints lieux et d'adorer
l'Hornme-Dieu sur son tombeau. Les intérêts de son mari s'y
opposent : de même qu'autrefois Blanche de Castille, sa belle-
mère, elle dut rester à la tête de l'administration; elle fut
régente des états de son mari.
58
IX.
Au commencement de Tannée 1272, la reine Marguerite
paraît avoir été dans un état très avancé de grossesse. Le roi
Charles en est très heureux. Séparé momentanément de sa
chère compagne, il lui écrit une lettre pleine d'intérêt. La
reine avait eu sans doute quelque crainte, soit pour elle-
même, soit pour le fruit qu'elle portait. Le roi, homme chré-
tien avant tout, lui recommande de s'occuper surtout du salut
de son âme. Puis, il lui accorde l'autorisation qu'elle avait
. sollicitée de faire son testament [Lettre du, i janvier) (1).
Elle pourra donner quinze cents livres tournois aux personnes
de son choix; ce don peut s'accroître de cinq cents autres
livres qui seront prises sur sa chapelle, son trésor ou ses
joyaux. En outre, elle peut disposer sur ses domaines d'ou-
tre-mont (la Bourgogne sans doute), de vingt livres au monas-
tère de Citeaux où reposent les cendres de ses ancêtres, dix
livres à Pontigny et pareille soramo aux Nonains de Lieu-
Dieu (2).
Comment s'est terminée cette grossesse qui, jusqu'à pré-
sent, n*a été citée dans aucune généalogie? Qu'est devenu
ce royal enfant? Sa mère ne l'aurait-elle pas porté jusqu'au
terme ordinaire des couches? Voilà encore un problème! Ce
qui paraît hors de doute, c'est que, si Dieu lui eut donné vie,
Tonnerre, Laignes, Ligny, auraient été très probablement
privés des établissements hospitaliers dus à la générosité de
cette princesse qui les a si largement dotés.
Encore une remarque ! Marguerite ceignant une triple cou-
ronne, ayant des droits considérables dans la succession de
sa mère, droits qui étaient en liquidation, appelée à une for-
tune assez élevée du côté de son père et de son aïeul, Mar-
guerite, haute et puissante dame selon les hommes, ne peut
disposer de quoique ce soit sans l'assentiment de son mari I
11 faut qu'elle le lui demande, et le roi fixe lui-même le chiffre
des sommes !
(1) Pièce n- 8.
(2) Archives de Naples, reg. 1279 B. Papon, liistoire de Provence,
111, p. xvi des preuves. — Communication de M. le chevalier de
perluc-Pérussis, académicien d''Aix.
59
Papon, dans son histoire de Provence (1), dit, en parlant
du roi Charles : « Il fut marié deux fois, la première fois
avec Béatrix de Provence, dont il eut quatre fils et trois filles;,
et la seconde , avec Marguerite de Bourgogne , qui ne
paraît pas avoir laissé de postérité, » puis dans un renvoi il
dit : « Le même historien (l'abbé Velly) et tous les autres
« ajoutent que Charles ne laissa point d'enfants de Margue-
« rite de Bourgogne, comtesse de Tonnerre, sa seconde
« femme. Cela se peut; mais, il est certain qu'elle était
« grosse le 4 janvier 1272, comme on peut le voir par la
« permission que le roi lui donne ce jour-là de faire ses
« dernières dispositions. »
Ruffi, Histoire des comtes de Florence [2] , et Bicais,dans
sont ableau manuscrit des comtes de Provence, affirment que
Marguerite n*eut pas d'enfants. Cela n'infirme ni la charte
du 4 janvier 4 272, ni la grossesse de la reine. Robert Luyt
est plus explicite. Il dit : « il est vray que quelques ont esti-
« mé qu'elle avoit eu deux fils de Charles d'Anjou, et que
« pour l'unir plus étroitement à soi Dieu l'avoit voulu priver
« de cette consolation en permettant qu'ils mourussent |en
« bas âge. »
Citons à ce sujet un trait qui fait également honneur aux
deux époux. Le roi Charles, momentanément séparé de la
reine, est attaqué d'une maladie grave. Les médecins lui affir-
ment que le commerce des femmes est le seul remède à son
mal; « et Dieu ne plaise, dit-il en soupirant, qu'un fils de
France viole honteusement la foi conjugale et la pureté du
sang qui coule dans ses veines I J'aime mieux mourir que
d'abandonner la loi du Seigneur. » On écrivit de suite à la
reine qui ne balança point, malgré les périls da voyage, à
venir par mer à Rome, oîi le roi se trouvait (3).
X.
En 1276, Charles d'Anjou, au milieu d'une tranquillité
moins réelle qu'apparente, achète le titre bien honorifique
(1) Pâpon, t. IH, p. 82 et 83.
(2) Ruffi, p. 212, Mpt de la bibliothèque de la ville d'Aix, exem-
plaire de M. Paul d'Arbaud, p. 98.
(5) Extrait de VeUv, d'après Duchesne. Description des victoires de
de Charles d'Anjou, t. V, p. 831. — Velly, t. V, p. 368.
60
de roi de Jérusalem que lui cède la reine Marie d'Antioche,
fille de Raimond Rupin et de Mélésinde de Lusignan. Mar-
guerite en fut flattée sans doute parce qu'il lui rappelait les
saints lieux qu'elle aimait de toutes les forces de son âme, et
qu'elle désirait tant visiter. Cette suzeraineté idéale avait un
caractère tout religieux ; ne la rapprochait-elle pas en quelque
sorte du Sauveur des hommes qu'ellexhérissait par-dessus
tout.
Le royaume de Jérusalem avait reconnu la suzeraineté de
Charles par Tacclamalion des barons réunis à Saint-Jean-
d'Acre, seule ville restée au pouvoir des Latins.
Quant au titre de roi de Sicile, Charles l'a possédé très
réellement de 1266 au 1«^ septembre 1282. Naples n'était
encore qu'une simple cité de la Fouille avec Salerne pour
capitale, Salerne, cette ancienne cité que l'on dit avoir été
fondée par Sem (1). Si, après 1282, Charles d'Anjou semble
préférer le titre de roi de Sicile; s'il le porte avec une sorte
d'ostentation, c'est par l'espérance probable que les Siciliens
reviendront à lui, qu'ils le reprendront comme souverain. La
maison d'Anjou a, jusqu'à son extinction, conservé, ainsi que
les rois de Jérusalem, le litre de ces royautés imaginaires.
Et, chose extraordinaire, à la fin du siècle dernier, les pa-
triarches de la ville sainte recevaient leur investiture du vice-
roi de la Sicile (2).
Au milieu de toutes ces idées de suzerainelé basées sur la
religion et le désir d'enlever les lieux saints aux sectateurs de
Mahomet, on conçoit que le roi Charles ait eu l'idée de réta-
blir l'empire des Latins. Il songe donc, en 1278, à déclarer
la guerre à l'empereur Michel Paléologue. La mort précipitée
de Jean XXI fait évanouir l'espoir d'obtenir le consentement
du Pape. Le roi s'est en effet opposé à l'élection de Nicolas ;
de plus, il a refusé sa petiîe-fille à l'un des neveux de ce
nouveau chef de l'église, prétendant avec fierté que « s'il avait
« les pieds rouges (il n'était encore que cardinal) cela ne
« suffisait pas pour le rendre digne de l'allier au sang royal
« de France. » Et la reine, toujours si pleine d'humilité,
(1) Salernum, civitas nobiiis quam fondavit Sem Noc fertilis.
(Hymne de saint Fortunat).
(2) Intérêts et maximes des Rois, cités par M. le cUevalier de
Berluc-Pérussis, académicien d'Aix.
61
que ne souffcait-elle pas de ces discussions presque toujours in-
tempestives I
Plus tard, à Tinstigation du pape Martin, se forme enfin
contre Michel Paléologue cette ligue tant désirée. Elle se
compose de Charles d* Anjou, de Philippe de Courlenay, son
gendre, empereur de Consiantinople, tous deux alliés aux
Vénitiens. Ceux-ci ont tant perdu à la chute des Latins I
Nous ne sommes encore qu'en 1281 ; on ne doit agir qu*en
1283. Ce long délai afflige Charles. Il se charge des pre-
mières hostilités en donnant des secours aux Illyriens. Trois
mille hommes se rassemblent àBrindes. Soliman Rossi com-
mande au nom du roi; on doit commencer par le siège de
Belgrade; un convoi de vivres se présente devant cette ville ;
les Grecs, vigoureusement attaqués, lâchent pied ; puis, par un
retour inattendu, ils repoussent les Latins; le choc est ter-
rible ; Tarmée des Italiens et des Illyriens ne peut le soutenir
longtemps ; la déroute est complète. Michel Paléologue pré-
pare un triomphe extraordinaire et des plus humiliants pour
les vaincus. Charles d'Anjou est accablé. Combien ne doit
pas souffrir son caractère entier^ emporté et despotique. Ce
n'est pas, hélas I la dernière de ses vicissitudes.
XI.
Depuis la mort de l'infortuné Conradin, les Siciliens gémis-
sent sous le poids des impôts qu'exigent les Français. Pro-
cida, l'un deux, a été dépouillé de ses dignités, de ses em-
plois, même de ses biens. Il s'en vengera. Dès 1279, il est à
Constantinople, révèle à Paléologue ses projets, l'initie à son
complot. L'empereur lui remet des lettres de créance. Le
conspirateur, déguisé en cordelier, instruit le pape Nicolas
qui lui remet un bref en vertu duquel il investit du royaume
de Sicile Pierre d'Aragon, l'époux de Constance, fille de
Mainfroy. Autre voyage en Catalogue. Pierre fait bon accueil
au traître Procida. Le pape Nicolas meurt; l'Aragonais se
méfie des intentions de Martin IV, son successeur ; un riche
présent de Michel Paléologue lui fait continuer ses armements.
Le pape se méfie, prévient le roi Philippe-le-Hardi. Celui-ci
avertit son oncle, l'engage à se mettre en garde ; mais, déjà
il est trop tard; le jour de Pâques 1282 (29 mars), au premier
coup des vêpres, retentit dans les airs ce cri fatal de : meurent
62
le$ Français! Tous, du nombre de plus huit mille, de tout
sexe, de tout âge, de toute condition, sont assassinés avecua
raflSnement de cruauté. Les perfides Siciliens n'en exceptent
qu'un seul, un provençal nommé Guillaume des Porcelets.
Telles ont été les vêpres siciliennes I représaille épouvantable
de Torgueil de Charles d'Anjou, de la dureté de ses ministres
et agents, de la mort juridique de Conradin. Pierre d'Aragon
se montre à Palerme et à Messine. Il est acclamé et reconnu
roi de Sicile.
Le roi Charles élait avec Marguerite en Toscane quand il
apprend ces tristes, ces épouvantables nouvelles (1). Plus
irrité qu'étonné, il pari pour Naples, où il craint une autre
révolution. Marguerite, qui a pris part au succès de ses
affaires, partage ses douleurs. Calme et toujours d'humeur
égale, elle lui prodigue toutes ses consolations et lui montre
le doigt imposant de Dieu, et dans l'aveugle prospérité et
dans le temps affligeant de la disgrâce. Toujours prête à
secourir ceux qu'elle approche, ses paroles sont empreintes
d'un amour de Dieu si pur, si ardent I Elle se montre d'une
humilité si vraie! Elle s'exprime avec une sensibilité si
douce, si touchante, si onctueuse! Son âme aimante sympa-
thise si bien avec les malheurs de son royal époux I sublime
religion du Christ! voilà bien la puissance! Charles, touché
de cette résignation exemplaire, devient l'émule des sen-
timents pieux de sa compagne; il devient le roi vraiment
chrétien, digne du frère qui avait porté si haut les vertus du
christianisme.
Dans ces tristes circonstances, la guerre est une nécessité
impitoyable. Charles passe donc en Sicile ; il y obtient même
des succès. Pierre d'Aragon, sentant ses forces inférieures à
celles de son adversaire, temporise, demande un armistice,
et propose à Charles de terminer ce différend par une espèce
de duel, un combat en pays neutre oii chacun d'eux
aura l'assistance de cent chevaliers d'élite. Charles, plus
brave qu'avisé, accepte le défi malgré le conseil, disons
mieux, malgré les défenses réitérées du Pape. Le roi Edouard,
leur parent commun, choisit le camp de Bordeaux; c'est le
(1) Variations de la monarchie, par Gauthier Sibert. — Mezeray. —
Robert Luyt dit que le roi et la reine étaient en France. (La Princesse
charitable, p. 35).
63
ie"^ juillet 4282 qu*a lieu ce singulier rendez -vou-s ; Charles,
presque assuré de la victoire, accorde la trêve, lève impru-
demment son camp et se dispose à partir.
Plein de loyauté, il est à Bordeaux le jour fixé. Au soleil
levant, il plante sa bannière dans le camp ; il y entre en
personne avec ses cent chevaliers ; ferme au poste, il ne le
quitte qu'au soleil couché. Le perfide Aragonais arrive sur le
soir, se présente devant le sénéchal, lui laisse ses armes
comme preuve de son arrivée et se retire en toute hâte,
dans la peur, disait-il, d'une surprise de la part d» roi de
France.
Charles se rend à Paris ; il veut s'entendre avec Philippe-
le-Hardi son neveu, qui doit lui donner des secours, puis il
revient en toute hâte reprendre les armes et faire en Sicile
une guerre si fâcheusement interrompue. Le pape, qui avait
excommunié le roi d'Aragon, publie contre lui une croisade,
y attache de grandes indulgences, le dépossède de son
royaume, et le donne par droit héréditaire à Charles de
Valois, fils de la sœur de ce roi. Le roi de France devra diri-
ger ses troupes contre le roi d'Aragon, tandis que Charles
d'Anjou, comme comte de Provence, attaquerait la Sicile.
JNe passons point sous le silence un acte qui a quelque
importance dans le Tonnerrois. C'est le seul qui nous ait
transmis les noms réunis de Charles et de Marguerite. Ton-
nerre avait été affranchi dès l'année 1171. Le droit onéreux
de main-morte avait été supprimé, les amendes avaient été
réduites; les habitants se choisissaient des échevins; le
comte était tenu de prêter le serment de maintenir ces privi-
lèges. Le roi et la reine se trouvent à Paris au commen-
cement de 1284, toujours à l'occasion de la reprise delà
Sicile. Ils donnent à Henri de Châtelain, leur conseiller, les
pouvoirs nécessaires pour s'engager avec les habitants et
garantir leur libertés. L'acte est du 24 février (1).
Rpger de Lauria, le meilleur homme de mer de son siècle,
obtient pour le roi d'Aragon les plus brillants succès ; il se
présente devant Naples en l'absence de Charles; attire en
combat, le 5 juin, Charles-le-Boîteux, fils du roi, le bat,
le fait prisonnier et l'emmène à Palerme,oii, sans l'adresse de
(1) Archives de la ville de Tonnerre.
64
ConsUDôe, il eut eu le sort du malheureux Conradin. Il fut
sauvé.
Charles I*r arrive trois jours après la prise de son fils.
Il avait avec lui nombre de bons vaisseaux, bien armés;
il pouvait le défendre Le roi lutte avec courage pen-
dant six mois contre ses infortunes; il tombe malade et
meurt de chagrin au château de Foggia, le 7 janvier
de l'année 1285 (1). Il n'avait que soixante-six ans. Cette
mort fut des plus édifiantes. Il se montra le digne frère de
Saint-Louis.
De tous les malheurs de Marguerite, voilà le plus grand, le
plus terrible à ses yeux! Quoique ayant 28 ans de moins que
son royal époux, elle Ta aimé d'une aflfection tendre. « Elle
« avoit, dit Robert Luyt, partagé toutes ses peines et toutes
« ses joies, n'ayant ensemblement qu'un cœur et qu'une
« âme. Elle gouvernait sa famille avec un règlement si uni-
« forme que tous ses domestiques et les officiers de sa maison
« ne vivoient pas avec moins d'union enlr'eux, que de. sou-
« mission à leur maistre et de dépendance à ses ordres. Sa
« cour estoit le séjour de la piété et des vertus ; les vices de
« la mode et du grand monde en estant bannis, les vertus
« héroïques et chresliennes y estoient comme domestiques,
« surtout la charité envers les pauvres y estoit dans son
« empire ou mesme dans toute retendue de sa perfec-
« tion
» La prière se faisoit à Theure précise ; chaque employ
« y avoit son temps. Bien qu'elle ne fust que belle-mère,
« elle aymoit Louis et Charles d'Aniou, princes de Salerne,
« les fils de son mary, comme s'ils eussent esté ses enfants.
« Elle avoit la joye de mère sans en avoir les douleurs, et son
« cœur estant occupé de toute la piété maternelle, elle esle-
« voit ces jeunes princes comme s'ils eussent esté son propre
« sang et ses chères entrailles Que si le ciel refusa
« cette bénédiction temporelle des enfans à son mariage,
« c'est qu'il luy avoit abondamment versé toutes les faveurs
« surnaturelles de la grâce entre l'amour de Dieu et de ses
« enfans. »
(1) iMoréri dit le 7 juillet 1265, c*est une erreur.
F| ,,
65
XI.
En se séparant pour la vie de sa compagne chérie, le roi
lui avait confié le gouvernement du royaume et exprimé le
désir qu'elle restât à Naples jusqu'au retour de son fils aîné,
prisonnier du roi de iNaples, ou jusqu'à Tinstallation de
Robert d'Artois qui devait gérer les affaires du nouveau roi.
Charles II ne pourra prendre les rênes de l'état qu'en
novembre 1288, mais le bon et le noble Robert II d'Artois
vient assez promptement à Naples (1).
Que souhaite Marguerite? une chose, une seule chose:
dire adieu au siècle, adieu au beau ciel d'Italie I Sa place
n'est plus au milieu des cours. Elle fait élever au roi Charles
un tombeau de marbre blanc dans l'église de Naples (2).
Puis comme la femme forte, elle remplit elle-même la pieuse
et douloureuse mission de son mari, de porter à Paris le cœur
de ce bien-airaé; elle le dépose dans l'église des Jacobins,
où Clémence de Hongrie, seconde femme du roi Louis X,fera
graver celte inscription : « Cy gist li cueurs du grant roy
« Charles, q. conquis lez Sicile, q. fut frère de monseigneur
« St-Loys de France, et ly fit faire ceste tombe la royne Clé-
« raence sa nièce. Ce cueurs fu enterré l'an de grâce M. CCC.
« XVI, séan le chapitre général des frères prescheurs, à
« Paris, Penthecoste. » Cette inscription, qui était en lettres
d'or sur biseau, se lisait encore en partie en 1*789 (3).
On se le rappelle : la reine avait fait vœu de visiter les
saints lieux à Jérusalem. Elle n'avait pas pu le réaliser;
c'était pour elle un immense regret. Elle se rend à Rome, y
fait les stations supplétives de ce saint pèlerinage, puis le
pape la relève de cet engagement. Le testament de cette sainte
reine mentionne ainsi cette circonstance : « Gie Vuil et cora-
« mens que lam part à Tayde de la sainte terre ovltre mer
(1) c'est donc par erreur que M. Jacquillat-Despréaux affirme que
la reine attendit à Naples le retour de Cliarles IL (Ann. de T Yonne).
(2) Voici l'inscription de ce monument :
ConditurhâcparvâCarolus primus in urnâ
Parthenopes, Galli sanguinis altus honos :
Gui sceptrum et vitam sors abstuiit invida, quando
Iliius famam perdere non potuit.
(3) Bulletin des comités de novembre et décembre 1831, page 28S.
4867. 5
66
« mil et cinq cens liures es quel le pape Martin, de bone
« mémoire, me taxa pour la rérdemption de mon veu de croix
« que gie hauois (1). »
XIL
Après la bénédiction du serviteur des serviteurs de Dieu;
après avoir reçu de sa sainteté les avis et les instructions dont
elle a besoin pour sa conduite et sa consécration au roi des
rois (elle compte à peine irenie-six ans), elle traverse Tllalie
pour la dernière fois; elle pan pour la Frapce. La voici pour
toujours au milieu des Tonnerrois ses Subiects et ses amis.
Elle y était avant le 28 mai, que sa présence est constatée à
Ligny.
C'est alors que Ton voit celte femme, qui s'était montrée si
peu soucieuse de ses affaires particulières, s'occuper sérieu-
sement de Tadminislration de ses vastes domaines. Il serait
aussi long que difficile de la suivre au milieu de ces actes
multipliés. Puissamment secondée par Robert de Luzarches,
son fidèle ami, homme d'intelligence, d'action et de dévoue-
ment, on la trouve partout où il y a justice à rendre, assis-
tance à donner, bien à faire. Sur tous les points de son comté
régnent la concorde et la paix. Le bonheur de ceux qui l'en-
tourent, telle est son unique pensée! Presque toutes ses
actions ne constituent-elles pas une libéralité? Ici, c'est
l'abandon d'un ban de vendange (2] ; là, une cession du droit
de pêche; à ceux-ci elle donne une carrière, à d'autres des
sables et des affouages.
Un traité important, c'est un des derniers, est fait avec
l'abbé et les religieux de Saint-Michel. Les hommes, les
bourgeois et leurs femmes de Tonnerre, de même que les
hommes et les bourgeois de Saint-Michel, sont libres de
demeurer dans l'une des deux villes, à leur choix, sans être
enlevés aux droits de leur seigneur respectif. En cas*de ma-
riage entre les habitants des' deux villes, l'homme ou le
bourgeois acquiert à son seigneur la femme et les hoirs de
son corps. Toutefois, la femme veuve qui se remarie acquiert
(4) Archives de l'hôpital ; C. Dormols ; Robert Luyt, etc.
(2) A Tonnerre, à Epineuil. j
1
67
à son seigneur le varlet auquel elle s'unit. Un homme veuf
contracte-t-il mariage avec une femme veuve, les consé-
qtfences sont bien diflférentes. Par une singulière bizarrerie,
les enfants qui en proviennent se partagent entre les flcux
seigneurs; celui de Thorame choisit le premier et a le béné-
fice du nombre impair. Les droits d'aubaine et de jusiice sont
réglés dans tous les détails. Enfin les religieux donnent à la
comtesse de Tonnerre une somme de six cents livres une fois
payée. Une double charte est rédigée, en français de la part
de la reine, en latin de la pan des religieux (1). L'abbaye re-
çoit des preuves nombreuses de la munificence de la reine:
ce sont des hommes et des femmes à Cheney, à Lisle, à
Crusy, au moulin Gauthier, etc.
On trouve encore des arrangements pour les dunes de
Junay, le four banal de Yergigny, et d'autres semblables.
C'est ainsi qu'était rendu léger ce qui reslail de la servitude
féodale.
Toutefois, la reine voulait que ses droits fussent respectés.
Quand l'Abbaye de Pontigny veut se soustraire à sa garde
et aux obligations qui en sont la suite, elle se montre tout h
la fois ferme et conciliante. L'afi'aire portée devant le roi
Philippe-le-Bel traînait en longueur ; des arbitres sont choisis.
Pour elle c'est son oncle llobert, duc de Bourgogne; pour
l'abbaye, c'est l'abbé de Citeaux. La simple justice, moyenne
et basse, appartient aux religieux; mais à la comtesse de
Tonnerre et à ses successeurs est réservé la haute justice,
c'est-à-dire les cas criminels, d'après lesquels, selon les
coutumes de l'époque, un homme, une femme, wne bêle
même, pouvaient être condamnés à être pendus, à avoir un
membre coupé, ou à être exilés à perpétuité (2). Des fourches
(1) Cartulaire de Saint-Michel, G, 6® vol. P xxbiij, — Recueil de
Pérard.
(2) Pro quibus (criminibus),' secundum consuetudincm comitatûs
Tornodori, homo, mulier, auc beslià judicari potcst, et débet suspen-
di, sive mori, corpus perderc, sivemcmbrum, autbanniri in perpe-
tuumduntaxat. Qui casus nobis aut successioribus nosiris remanebunt.
Ces condamnations juridiques du bétail peuvent avoir leur ridicule,
mais n'obligeaient-elles pas les serfs à veiller sur leurs nombreux
troupeaux, qui, à demi sauvages par la fréquentation des bois,
blessaient les hommes bu endommageaient les propriétés? — L'abbé
Henry, Histoire de Pontigny, p. 138.
68
patibulaires sont dressées au-dessous du chemin de Lordon-
nois, mais on ne peut y faire exécuter que les malfaiteurs
dont le crime avait été commis sur les terres même de l'ab-
baye. La comtesse permet le détournement de la rivière pour
la faire passer dans l'abbaye; si elle défend d'élever de nou-
velles forteresses, elle autorise toutefois de conserver les
meurtrières de Saint-Porcaire, de construire de nouvelles
portes. Enfin, le droit de chasse est réglementé au profit des
religieux. Les successeurs de Marguerite de Bourgogne atta-
queront ce traité comme trop large et trop généreux pour
Tabbaye, et lésant les droits des comtes de Tonnerre.
Le testament du duc Hugues IV avait réglé les droits de
chacun de ses enfants et petits-enfants. C'est à son retour à
Tonnerre que Marguerite termine cette afl'aire avec son oncle
RoberX. Diverses échanges ont lieu successivement. Dom
Plancher cite un assez grand nombre de chartes qui prouvent
le meilleur accord entre l'oncle et la nièce.
Le duc Hugues IV s'était marié deux fois ; de chacune de
ses femmes il avait eu cinq enfants; Hugues dit Huguenin,
seul fils de Béatrix de Champagne (2™® lit), connu sous le
nom d'Hugues de Montréal, reçut de son père d'énormes
avantages et des biens immenses, ainsi : Ainay, Arcy, Aval-
Ion, Boiès, Châtelgérard, Chevannes, Etalante, Grignon,
Lantenay, Monlbard, Montréal, Pâques, Pommard, Saumaire,
Vilaines-en-Duesmois, Vitteaux-la-Ville, Volnay, etc. A la
mort d'Huguenin, qui ne laisse qu'une seule fille du nom de
Béatrix, le duc Robert trouve excessif le démembrement de
tant de fiefs. Béatrix de Champagne demande purement
et simplement l'exécution du testament de Hugues IV ; Robert
ne remet que Montréal.
Mais voici que cette fille unique vient à mourir; oncles et
cousins germains se présentent à la succession. Marguerite
de Bourgogne y a des droits ainsi que ses sœurs, surtout
Alix, femme de Jean de Chalon, l'une des plus exigeantes.
Marguerite, comme toujours, est l'ange de paix et de conci-
liation; c'est elle qui rétablit le calme dans la famille, apaise
son beau-frère et rapproche tous les partis. Arbitre choisie
d'un commun accord, elle attribue à son oncle Robert,
comme chef de la famille, toute la succession, « moyennant
ce qu'il baille à Jean de Chalon et à Marguerite (de Bour-
gogne) sa femme, les chastel, ville, terre et appartenances de
69
Vilteaux, pour mille livres de rente. L\in mille deux cens
nonante et neuf(1). ^ Celte décision lui fit le plus grand hon-
neur.
Nous voudrions en vain énuméreV les nombreuses acquisi-
tions qu'elle fait pendant son veuvage. On en trouve à Ancy-
le-Franc, au Breuil, Epineuil, Laignes, Ligny, Tonnerre
même, Varennes, Vertault, Villon, etc. Chose extraordinaire!
ces acquisitions, comme tous les dons qu'elle fait, sont
stipulés payables en tournois du temps du roi Saint-Louis,
comme les meilleurs. Cependant elle faisait battre monnaie.
C'était un droit régalien qu'elle tenait de ses prédécesseurs.
Ses pièces en argent sont d'un petit module. Sur les deux
faces sont une croix pattée, l'une cantonnée d'une fleur de lys
avec cette légende : m. [argareta] d (erelicta) reg (ina)
sicLiE [Sicilim] ; l'autre aussi des fleurs de lys avec ces deux
mots : COM [itissoU^f tornodoi [Tornodori). Ces pièces sont
rares. Notons en passant que Charles !«»• d'Anjou avait aussi
fait frapper monnaie 5 Tonnerre. En creusant les fondations
du nouvel hospice, il a été trouvé une obole d'argent portant
aussi la, croix pattée, cantonnée d'une fleur de lys, avec ces
mots : K. REx. siciLiE (Karolus, rex Siciliae) ; sur le revers
était une autre croix pattée dont les branches étaient fleur-
delysées ou terminées par une fleur de lys au pied nourri.
On lisait en inscription : com [es] tornodoh (i).
On aura remarqué que Marguerite ne prend guère que le
titre de reine de Sicile. Etait-ce dans la même pensée que le
roi Charles? Elle y joint parfois celui de reine de Jérusalem :
Nos Margarita, dei gratiâ, Hierusalem et Sicilie regina.
Elle ne cite ni le royaume de Naples, ni les duchés qu'elle
avaiteus avec son mari. N'était-ce pas par humilité qu'elle ne
citait que des états qui n'existaient plus dans sa maison? Un
titre qu'elle n'omettait jamais était celui de comtesse, ce lien
sacré qui l'attache à Tonnerre, ce lien d'amour qui lui permet
d'exercer la bienfaisance dans sa plénitude, de multiplier
ses actes de générosité et de dévouement selon la loi de Dieu.
Son sceau de veuve est, il est vrai, plus chargé de litres. Si
elle omet le royaume de Naples, au litre de reine de Jérusalem
et de Sicile elle ajoute ses principaux fiefs, Tonnerre, Mont-
(1) Robert Luyt p. 55. — Parlement de Dijon. — • Dom Plancher.^
70
niirail, Alluye et le Mans : s. margarete dèi gratia ierusa-
LEM ET SIGILIE REGINE, TORNODORI GOMITISSE^ GENOMANI, MON-
TisMiiu ET ALODiE DOMINE. Le contre-sccau, parti des armes
d'Anjou et de Bourgogne, ne porte que le titre de reine de
Sicile : f secretvm margarete dei gra. reginb sigilie. Avant
la mon de Charles d'Anjou, elle ne mentionnait que le
royaume de Sicile et la principauté d'Achaïe (<).
Des états ayant été convoqués, en 1308 (2), les habitants
de Tonnerre élisent « honorables hommes et sages Robert dit
Pilart et Huguenot Ménessier, bourgeois de Tonnerre, et
chascun d'eux par soi, pour aller à Tourz au mandement de
nostre seigneur le roy, pour ouïr et rapporter, et faire toustes
et chascunes choses qui commandées leur seront pour la ville
de Tonnerre de par le dit nostre seigneur le roy. L'acte est
daté du mois d'avril. Le premier mai suivant, ta reine commet
les mêmes délégués « qui s'establirent en lieu de li pour les
besoingnes de la dite dame. » Ils devront aussi vaquer aux
affaires de la ville. Le but de cette réunion n'est pas autre-
ment connu (3). Tel est le dernier acte administratif auquel
elle semble avoir pris une pan active.
Nicole Gille nous a dit quelles étaient les occupations ha-
bituelles delà reine: prier Dieu et secourir les pauvres. Rien
ne l'arrêtait dans les élans de sa charité. Les quartiers les
plus éloignés et de l'accès le plus diflBcile ne l'arrêtaient pas.
C'est là surtout qu'elle allait chercher ceux qu'elle appelait
les images vivantes du Sauveur des hommes. Les maladies
les plus graves, les plaies les plus dégoûtantes, voilà ses
soins de prédilection. Quand elle a pansé, consolé, réconforté
les malheureux, s'il lui reste quelques moments, c'est au
travail des mains qu elle les emploie, travail qui consiste
surtout en broderies d'or, de soie et d'argent (4). Longtemps
l'hôpital a possédé des ornements sacerdotaux de forme an-
cienne qu'elle avait brodés, entr'autres une chasuble de
velours rouge, trois chapes, les tuniques et dalmatiques, or-
(1) Société de Sphragistique, II, 14L
(2) Pièces n<» 9 et 10.
(3) Archives de l'Empire.
(4) Duns le codicile de son testament, elle laisse ses soles, ses fils
d'or et d'argent à Gillette, son ouvrière et l'une de ses femmes, à
charge do partager avec la nièce de Robert de Luzarche. archives de
Phôpilal-, — G. Dormois,
71
nées de papfllons d'or. Les armes de Bourgogne et d'Anjou
étaient en relief sur les orfraies. Toujours et partout la
pensée de son royal époux I Ces ornements ont disparu. Il ne
faut pas les confondre avec d'autres anciens ornements que
l'hôpital possède encore. Les écussons de ceux-ci ne sont ni
d'Anjou, ni de Bourgogne. Ils portent « un écartelé : 1 de
chaton ; 2 contr'écartelé de Bourbon et de Navarre ; 3 de
Parthenay-Lusignan ; 4 de Rohan ; sur le tout rai-parti de
Husson et de Milan. Qui ne reconnaît ici un membre de la
maison de Husson? Est-ce Louis de Husson marié en 1492
à Françoise de Rohan, et mort en 1503? Si l'on admet que
ce blason appartenait plutôt à l'un de ses deux fils, il faudrait
étendre la limite à l'année 1535. Voilà l'enseignement que
nous donne l'art héraldique I Ces ornements ont été remis à
la forme moderne.
Des travaux manuels de la reine on ne peut montrer avec
certitude que le coussin sur lequel a reposé sa tête, quand,
en 1810, on a voulu donner un souvenir à ses bienfaits.
XIII.
f
Marguerite n'avait point eu d'enfants, ou du moins la pro-
vidence ne lui avait point permis d'en élever. Ses héritiers
sont Louis et Robert de Flandres, enfants de feu Yolande sa
sœur aînée, et Guillaume de Chalon, déjà comte d'Auxerre,
par la mort d'Alix, sa mère. Notre reine peut craindre deux
choses. D'abord que ses neveux ne vivent point en bonne
intelligence, ce qui ne se réalisera que trop après elle, malgré
ses sages dispositions. Puis, mettraient-ils à exécution ces
projets de charité, objets de ses méditations les plus cons-
tantes et les plus profondes? Pourtant détachée des choses
humaines, elle lient à ne plus conserver ses vastes domaines,
source de préoccupations, qui nuisent à ses œuvres. Dès le
2 janvier 1292-3 (?) « pour osier contenz (contestations) et
« périls qui, après nostre décès, pouroient sourdre par la
« succession de nous, dit la reine, » elle fait le partage de
ses biens. Robert puiné de Flandres a les terres du Perche et
de Montmirail à charge d'une rente annuelle et viagère de
deux mille livres. Faute de la payer au terme indiqué, Robert
sera tenu envers sa tante de cinq livres par chaque jour de
retard. Pour Louis, l'aîné, il jouira seul du comté de Nevers
72
en donnant à Robert un apanage non moindre de mille
livres de rente, assises sur le comté même et sur la baronie
de Donzy.
A Guillaume de Chalon, elle donne le comté de Tonnerre,
les terres de Montjay, Saint-Aignan, Selles et Valençay (1).
Elle se réserve, pendant sa vie, le titre de comtesse de Ton-
nerre et de plus une pension de seize cents livres aux mêmes
titres et conditions. Le terrain où elle veut fonder religion
ou mlson-Bieu, comme il lui plèra, et tous les biens dont
elle a Tintenlion de la doter, sont Tobjet d'une mention
détaillée et d*une réserve toute spéciale. Le comté de Ton-
nerre est substitué aux enfants de Guillaume, et, s'il n'en a
pas, à ses deux neveux Louis et Robert de Flandres. En
outre, Guillaume et Robert sont chargés de remettre à la
reine quatre mille livres une fois payées. Ils ne peuvent
vendre de son vivant aucune charge de sergent, maire, etc.;
ils ne doivent les confier qu'à des gens d'honneur et de pro-
bité. Ils ne souffriront enfin dans leurs seigneuries ni juifs, ni
étrangers, et encore moins les gens qui prêtent à usure. Tel
était l'esprit du temps (2). Le roi Philippele-Bel approuve ce
partage (3). •
La reine se démet complètement par une charte donnée à
Maulne, le lundi après les Kalendes de mai 1293 (4). Bernard
du Mex, l'un de ses afiidés, est chargé de la porter à Langres
et de la notifier à l'évêque, seigneur suzerain du comté. Là,
le mercredi, veille de l'Ascension, en présence du chapitre, le
siège vacant, le fondé de pouvoirs fait les dévestiture et
dessaisine pour lesquelles il est estaubli. Guillaume de
Chalon est présent; il accepte la saisie et Yinvestiùure; il
rend de suite foi et hommage provisoire; acte régulier est
rerais à Bernard du Mex (5). Dès I29i. il prend le titre de
comte de Tonnerre; le détail de tous les droits, avantages et
revenus est remis à Tévêque le dimanche après la saint Luc
1 296 (6). Il s'engage de nouveau à tenir toutes les conditions
(1) Montjay, Saint-Aignan et Selles dans le Berry (Loir-et-Cher ;)
Valençay dans la même province (Indre.)
(2) Collection manuscrite de Chartes.
(3) V. pièces li et 12.
(4) Le i mai, jour des Rogations.
(5) Dora Plancher, archives de la Côte -d'Or.
(6) 22 octobre.
73
imposées parla reine qui rentrera dans ses anciens droits, si
bon lui semble. Ce seigneur, surnommé le Grand à cause de
sa vertu et de sa valeur, est tué à la bataille de Mont-en-
Puelle, le 18 août 1304. Sa tante pleura ce malheur (1).
Marguerite ne conserve même pas son château de Brugny.
Reconnaissanle des bienfaits qu'elle a reçus et de feu son
aïeul le duc Hugues IV et de son oncle le duc Robert, elle
l'offre à ce dernier en toute propriété et sans aucune réserve.
Cette donation avait même précédé les autres. Elle est du
mois de juillet 1292 (2).
Pour la princesse, il ne lui faut plus pour son âme fervente
que des exercices de piéié, des œuvres de miséricorde et
d'édification.
XIV.
Avant de parler de la fondation de l'hôpital, donnons un
coup d'oeil rapide aux établissements qui existaient alors
pour le soulagement des pauvres.
C'était d'abord VHôtel-Dieu, fondé au dehors des trois
villes, sous les murs du Perron, au cas de la rue Rahaut ou
Royale, au pied de la montagne Saint-Michel. Il était destiné
à Vhébergement des pauvres viateurs passants, pour une
nuit. Le lendemain matin, on leur remettait cinq sous pour
continuer l^ur route. En cas de maladie, on les gardait jus-
qu'à guérison (3). Cet établissement datait du xiie siècle (4).
Le sanctuaire de l'église Notre-Dame en était primitive-
ment la chapelle (5) ; il était entretenu « par de bonnes ma-
« trônes qui portaient poignets blancs à cause de quoi on les
« nommait nonains aux poignets blancs, » Quatre chape-
lains dirigeaient le spirituel, un procureur avait le temporel,
un maître, magister Domûs Dei, avait la direction générale.
Cet Hôtel-Dieu possédait une ferme à Vauplaine, des terres
sur Argenleuil et autres lieux. L'incendie de 1 556 ayant ruiné
les bâtiments, il s'éleva de nombreuses diflScullés ; les doyens
{{) Dom Plancher, Pérard, Cerveau, etc.
(2j V. pièces 43 et 14.
(3v Mémoires divers imprimés.
(i') L'abbé Mathieu, Histoire du diocèse dQ Lan^res.
(5) Camille Dormoi^,
74
s'emparèrent des revenus, la ville voulait doter un collège ;
les Doyens conservèrent à charge de messes et de cha-
rités (1). ^ .
Le notaire Petitjehan, qui écrivait en 1592 un mémoire
historique, a formulé les doléances des voyageurs en cinq
strophes dont voici la première:
» Â Messieurs les Supérieurs gouverneurs delà ville de
« Tonnerre:
« Supplions humblement
« Les pauvres viateurs passant
tt Qui en niôtel Dieu s'assemblent
« De faim et soif languissants,
u Pour Dieu du pain ils demandent.
« Jean Carré répond soudain :
« De ce. Monsieur le Doyen,
De ces pauvres la substance
« Vous mettez dans votre manche, n
En 1791, les biens-ont été vendus nalionalement.
Saint-Antoine. Dans le faubourg Bourberault, encore hors
des trois villes, mais au centre d'une enceinte fortifiée, fut
établi un hôpital destina à soulager les personnes attaquées
du feu sacrée feu Saint-Antoine ou charbon, qui a fait
beaucoup de ravages, du dixième au douzième siècle. Cha-
pelle, maison, jardin, tout était petit dans cet établissement,
qui, en 1645, fut réuni àlacommanderie de Troyes (2).
La commanderie de Saint-Esprit, séparée de Saint-Antoine
par une ruelle, était un peu plus grande. Elle contenait trois
ou quatre lits destinés aux malades. Le fondateur était le duc
Eudes III de Bourgogne, bisaïeul de Marguerite. Les papes
Alexandre IV, Nicolas IV, et Boniface VllI en parlent dans
leurs bulles ; la maison de Dijon nommait le commandeur. Sur
la fin du dix-huitième siècle, il ïwi question d*y former un
collège. Cette maison possédait quelques biens (3).
La maladerie ou léproserie de Saint-Biaise, sur le chemin
d*Yrouerre, en face Tancienne grande rue de St-Michel, était
une fondation des habitants en faveur des lépreux nés à Ton-
nerre : un maître était chargé tout à la fois du spirituel et du
(1) Petiijehan. — Histoire de Tonnerre.
(2) C. Dormois, Petitjehan, Mutinot, Cerveau, pièces diverses.
(3) Les mêmes. — papiers divers.
75
temporeL Les habitants cèdent en 1&04 ce^ établissement aux
chanoines de Saint-Pierre pour se rédimer du droit de festage.
Une déclaration royale de 167i le réunit à Tordre de Saint-
Lazare; désunion vingt et un ans après, puis au xvin^ siècle
annexion h la commanderie du Saint-Esprit. La chapelle fui
démolie en 1725. La métairie de Maroaut, ainsi nommée
d'un ancien commandeur, appartenait à la léproserie (1).
XV.
Ces quatre établissements étaient loin de suffire aux nom-
breuses nécessités de Tépoque. La reine pourvoyait de sa
table aux plus pressants besoins ; elle visitait, comme nous
Tavons dit, les pauvres elle-même, soulageait leur misère,
distribuant d'abondantes aumônes, et de ses mains délicates
elle pansait leurs plaies ; les maux les plus hideux ne Tarrê-
taient point. Toujours elle avait en vue de servir Dieu, le bon
pasteur, le père des malheureux. Au milieu de ces soins si
touchants, pensant à imiter sainte Elisabeth de Hongrie,
cette sainte qui, sur les degrés du trône, avait été si éprouvée,
elle a mûri un grand et vaste projet. Sa main royale élèvera
Tun des plus beaux monuments de cette époque.
Empruntons à M. Camille Dormois» le précieux historien
de cet établissement, quelques détails sur sa création.
C'est sur les rives de TArmançon, c'est dans un vaste clos,
près des sources des Fontenilles, qu'elle veut construire l'asile
destiné aux m.alheureux. Il commence à la porte du Guet ou
plutôt du Gué, près du pont; il est limité par la rue de la
Tonnellerie (2) jusqu'à la maison des Nonains de Juilly, puis
par la rue des Fontenilies (3) jusqu'à la tour de ce nom. De
là, prolongement jusqu'au biez de la rivière. Il sera fermé
par de hautes, larges et capables murs, munis de tours et de
créneaux.
Le jeudi après l'octave de Pâques 1293 (9 avril), voici
que parait cette longue et sublime charte! Malgré le privilège
{{) Les mêmes. — Archives du chapitre dq. Saint-Pierre.
(2) Maintenant rue de PHôpital.
(5) Cette rue, où se trouve Tancien et remarquable hôtel d^sez, a
porté le nom de Jean Herard et de Beroouil ; on lui a rendu l'ancien
nom des Fontenilies.
76
des religieux de Saint-Michel, pour inhumer tous les. habi-
tants de la ville, elle crée un cimetière qui plus tard reçoit un
agrandissement notable; il est vrai qu'inhumer les pauvres
n'était point un profil I Elle exempte les maîtres, frères et
sœurs et pauvres de toute puissance, juridiction et justice
temporelle des comtes ses héritiers, sauf pour les cas de
crime. Pauvres du pays, infirmes, malades et vieillards, voya-
geurs fatigués, gens accablés de misère, venez ici I Dans cet
asile sacré sont exercées les sept œuvres de miséricorde, qui
sont, dit un ancien traducteur de cette charte, m bailler à
« manger à ceux qui auront faim, bailler à boire à ceux qui
« auront soif, recevoir les étrangers et pellerins et les héber-
« ger, vestir les nuds, visiter les malades, consoler les
<< prisonniers, et ensevelir les morts. » Plus loin, la reine
ajoute: garder les femmes en couches.
Un maître est à la tête de la maison. Il sera aidé par quatre
chapelains et par autant de clercs, tenus de célébrer Tannin
versaire du roi Charles. Une maîtresse matrone et douze
femmes soigneront les malades, auront charge du linge, etc.
Tous seront liés par un serment. La charte de la reine entre
dans les plus minutieux détails sur les subsistances, les
aumônes, la juridiction du maître, le luminaire et rhabille-*
ment uniforme des employés. La reine abandonne à la maison
cent muids de vin bon et loyal, sur la dîme, le minage et le
rouage; trente livres sur le fêiage, la garde des vignes, la
rivière de Tonnerre avec la rente due par les pêcheurs à la
truble et pour les jonchées (1); un pré sur Tonnerre, les
bois d'Angy et du Mont-Serin (2), plusieurs vignes, entr'au-
tres les clos de Dennemaires et des Mortiers; les abonne-
ments de Maroles et de Sainte- Vertu; un saucis à Tonnerre,
la Maison-Fort d'Argenteuil, les essarts de Laignes, le grand
étang, les moulins et prés de Ligny, enfin ses terres et
hommes à Cheney, Rofi^ey, Goursey (3), Coussegrey, Lignères,
Mâigny, Moulins, Tanlay, Tronchoy et Vertault, et encore
Tusage de la forêt de Maulne tant pour les bois de chauffage
(1) Truble, trouble, engin de pêche. -- Jonchée, herbe et fleurs
étendues dans la rue pour le passage du Saint-Sacrement et des per-
sonnes honorables.
l2) Partie de la garenne sur Tonnerre,
,3) Ne serait-ce pas Carisey2
77
et de construction que pour Tentretien de quarante porcs.
Les hommes de Thôpital seront, en tant de paix^ comme en
temps de guerre, exempts de toute milice à pied et à cheval,
sauf quand il s*agira de la défense particulière du comté; il
leur est loisible d'aller librement dans tout le comté et pour
toute sorte d'affaires. Toutes les rentes sont amorties. L'hô-
pital est exempt du droit de visite de l'évêque de Langres,
même des subsides, tailles, collectes de toute nature, dispo-
sition approuvée par Philippe-le-Bel en 1307; il ne relève
que du Saint-Siège. Les héritiers de la reine et leur ayant-
cause ne pourront envoyer, pour être logés et nourris, ni
serviteurs, ni personnes, ni chiens. Deux fois par an, le
maitre rendra compte de son administration au seigneur de
Tonnerre ou à son fondé de pouvoirs, en présence de deux
chapelains, de la maîtresse des sœurs, et de deux bourgeois,
gens de bien, choisis par le comte (1).
Dans un autre règlement, le pape Boniface VIII spécifie les
exercices religieux. L'année suivante, Guillaume de Châlon,
héritier et neveu de la reine, s'engage par serment à mainie-
ni? cette fondation.
Le pape Boniface VIII et le roi de France approuvent celte
fondation royale.
Les constructions avaient été immédiatement commencées.
Pour réussir, ne faut-il pas faire vite et bien? C'est d'abord
une vaste salle, longue au moins de cent vingt-trois mètres,
large de seize, haute de quarante-neuf. Elle est remarquable
par la beauté des bois et des charpentes. Les lits des ma-
lades, enfermés chacun dans une espèce d'alcôve , sont
surmontés d'une longue galerie qui permet d'ouvrir et de
fermer les fenêtres, d'aérer la pièce, de surveiller les malades.
Un jubé avoisine la chapelle principale; de vastes fourneaux
ou braisiers, montés sur roulettes, servent en hiver pour le
chauffage (2).
Enfin, le 12 avril 1296, la reine a la douce satisfaction de
voir consacrer son hôpital. Le cardinal de Préneste, légat à
latere du pape, assisté du cardinal d'Albanie^ et dg plusieurs
(1) Livre des Chartes. — Camille Dormois, Dom Plancher, Cer-
veau, Mutinot, etc.
(2) Il faut lire dans Touvrage de M, Dormoiu les détails curieux do
cette construction.
78
autres prélals, font cette sainte cérémonie ; uiic inscription,
disparue depuis longtemps (1), en gardait le souvenir. II
existe au moins six autres chartes relatives à cette fondation.
Le conseil, le bras droit de la reine, est le vénérable, le
savant et modeste Robert de Luzarche, directeur de sa cou-
science. A cette pensée charitable elle associe son royal
époux, comme elle Ta toujours associé à toutes ses œuvres.
N'est-ce pas celui qu'elle a seul et constamment aimé, celui
qu'elle regrette et regrettera toute sa vie? Ou en trouve encore
une preuve dans le portrait dii roi et de la reine figurés sur
les verrières, dans les armoiries de Bourgogne unies à celles
d'Anjou.
XVI.
Deux illustres princesses, ses amis d'affection, assistent
la reine dans ses œuvres de charité et dans son dévouement
pour les pauvres.
C'est d'abord Catherine de Courtenay, fille unique de
Philippe, empereur titulaire de Constanlinople. Elle est la
petite-fille de Charles I", de ce mari qu'elle a aimé d'un
dévouement si pur. Pour Marguerite quel lien précieux!
N'est-elle pas comme un enfant dont la Providence Ta privée
pendant son mariage? Que de souvenirs de la plus tendre
affection I Que n'ajoutent-ils pas aux liens de parenté qui
unissent les deux princesses! Aussi, Philippe de Courtetay,
mourant, met sâ fille sous la tutelle de la bonne Marguerite
dont il sait apprécier toutes les éminentes qualités. Toutefois,
elle reste encore quelque temps à la cour de Naples, près de
Robert d'Artois, régent du royaume. La couronne impériale
de Constanlinople, perdue par son aïeul Baudoin, lui appar-
tient. Ce hochet magnifique, ou plutôt l'espérance de recou-
vrer le trône, lui donne une position élevée. Déjà, l'empereur
Andronique Paléologuc Ta demandée en mariage pour Michel,
son fils aîné. Cette union, désirée du pape, eût eu l'avantage
(1) Cette inscripUon, placée près do l'autel principal,. était ainsi
COTlçue : « Dedicalio ecclesiœ et cœmelerii liospitalis B. fliiaria de
Fontenellis, in villa Tornodori, anno M° CC XC<> V*», duodècimo
apri'lis', à venerabili cardinale PœnesUno, legato à latere, consistente
sibi etiam cardinale Âlbanensi, aliisque pluribus de tornodoro.
79
de mettre fin à la guerre des Grecs et des Latins, Ne faisait-
elle pas cesser toutes les prétentions et toutes les rivalités.
Philippe-le-Bel appelle en France celle richfe et noble
héritière. Charles II y consent sous la condition d'un prompt
retour. La jeune impératrice s'engage en outre à ne point se
marier sans le consentement de son oncle (13 mai 1294). Me
désire-t-il pas pour elle un époux riche et puissant qui recou-
vre l'empire de Constanlinople? Catherine lui confirme en
outre le don que lui a fait Charles I"^ de la principauté de
r Achaïe, province qu'il tenait de Guillaume de Villehardoin (1 ) .
C'est alors qu'elle se fixe à Tonnerre. Réunie à son excellente
amie Marguerite de Bourgogne, elle prend une part active à
SCS travaux, à ses œuvres de toute nature.
Boniface YIII, ce pape si intelligent, si actif, obtient de
Frédéric d'Aragon qu'il renoncera au trône de Sicile, s'il
épouse l'impératrice titulaire de Constanlinople ; Charles II
promet en faveur de cette alliance cent mille onces d'or des-
tinées à l'armement d'une flotte (Si). Mais Catherine craint que
son futur époux ne change une royauté réelle contre un em-
pire imaginaire et ne soit un jour sans couronne ; le roi de
France a d'autres vues, Frédéric renonce à ce mariage.
D'autres projets succèdent. Irène de Montferrat, veuve de
l'empereur Andronique-le-Vieux, demande Catherine pour le
despote Jean Paléologue, son fils aîné. La princesse est en-
suite accordée à Jacques P^ roi de Majorque (24 juin 1299):
mais l'infant préfère entrer dans les ordres; il se faitPun des
fils de saint François de Salles.
Marguerite de€icile, femme de Charles de France, comte
de Valois, vient à mourir. Philippe-le-Bel veut procurer à son
frère une royauté, fut-elle idéale. Charles et Catherine sont
doublement parents comme issus au troisième degré et du roi
Louis VIII et de Raymond-Bérenger de Provence. Une dis-
pense est négociée près du Saint-Siège; Boniface VIII
l'accorde (3 février 1300) sous la condition que Charles four-
nira des troupes pour enlever le trône de Sicile à l'usurpateur
Frédéric, et pour chasser les Aragonais de la Pouille. Le
mariage est célébré à Paris le 28 février, Marguerite de Bour-
gogne, Marguerite de Beaumont, princesse d'Antioche, ont
(4) Guillaume de Villehardoin.
(2) Traité du 33 juin 4391.
80
quitté Tonnerre pour être témoins du mariage de leur amie.
Catherine donne à son époux le Perron, les terres de Courte-
nay (1), ses droits à TEmpire et au duché de Namur, sans
réversibilité, à moins qu'elle n'ait des enfants.
Le prince et sa femme quittent Paris vers le mois de juin.
Cinq cents chevaliers les accompagnent. Le pape, à la têie
du sacré-collége, les reçoit avec empressement et leur donne
solennellement la couronne impériale. Charles de Valois,
créé vicaire-général et défenseur de l'Eglise, comte de la Ro-
magneet pacificateur de la Toscane, obtient quelques succès
dans la Fouille et dans la Calabre; bientôt il est maître de la
campagne en Sicile. Mais le manque de vivres, les maladies,
le forcent aune paix désavantageuse; les deux époux revien-
nent en France. En passant à Sens, le 24 mars 1303, ils pro-
mettent à Robert de Bourgogne et à sa femme, Agnès de
France, que Catherine, leur fille, alors au berceau, deviendra
réponse de Hugues de Bourgogne; Jeanne de Bourgogne est
promise à Philippe, fils aîné de Charles et de sa première
femme, Marguerite de Sicile. Le mariage de cette seconde
Catherine ne se réalisera point; le pape estime que le duc de
Bourgogne n'est point assez riche pour reconquérir rempire
d'Orient. La main de Catherine sera donnée à Philippe de
Sicile, prince de Tarenie.
En 1301, Catherine de Courtenay avait fondé, dans la
grande salle de l'hospice de Tonnerre, une chapelle à sa sainte
patronne. Puis, du consentement du roi de France et d'accord
avec son mari, elle avait donné cent livres de revenu en terre.
C'est une partie des anciennes propriétés sur le finage d'Ar-
genteuil.
L'impératrice mourut à Paris le 3 janvier 1308. Charles
de Valois épouse en troisièmes noces, le 16 décembre 1325,
Mahaud de Châtillon, fille du comte de Saint-Paul.
Les restes mortels de Catherine ont reposé à l'abbaye royale
de Maubuisson, fondée par la reine Blanche, près de Pontoise.
En 1793, l'effigie de Blanche, qui était en cuivre, devint une
pièce d'artillerie; celle de Catherine, qui était en marbre, fut
(1) C'est sans doute à titre de Dame de Courtenay que la seigneurie
de Cudot relevait de Catherine, par la grâce de Dieu, Impératrice
de Constantinopte, On a do cette princesse une ciiarte curieuse datée
du mois d'octobre 1500.
81
déposée au musée des Pelits-Augustins. Celle-ci était d'une
belle exécution et fort remarquable. Lors de la Restauration,
elle fut débaptisée» changée au nom de la reine Blanche, et
transférée dans les caveaux de Saint-Denis, où elle comble
une lacune que rendaient inévitable le sac et Timpitoyable des-
truction des tombeaux de Maubuisson. Ainsi se trouve tout à
fait mensongère Tinscription qui accompagne cette ancienne
eflSgie de Catherine de Courtenay (1).
XVII.
La seconde princesse, compagne assidue de la reine^ est
Marguerite de Beaumont, très proche parente de Catherine de
Courtenay (2), petite-fille de Jean de Brienne, empereur de
Constantinople et roi de Jérusalem. Louis de Brienne, son
père, avait pris le nom de Beaumont en épousant Agnès,
dame et unique héritière du vicomte de Beaumont, au Maine.
Par sa mère, Marie de Montferrat, fille d'Isabeau d'Anjou,
reine de Jérusalem, ce prince revendiquait la royauté de la
ville sainte qui, depuis 1244, était au pouvoir des Kharis-
miens. De fait, le royaume se réduisait aux villes de Saint-
Jean-d'Acre et de Tyr, qui furent prises par les musulmans
le 28 mai 1291.
Marguerite était veuve de Boëmond YII, prince d'Antioche
et comte de Tripoli, autre prétendant à cette royauté titulaire
par Mélisinde, fille du roi Amaury II, seconde femme de
Boëmond IV.
Cette noble princesse brillait surtout par les qualités d'un
cœur que n'avaient point gâté le voisinage du trône, la fré-
quentation de la cour, la pompe ni les vanités du monde.
Loin de là I Dans ces vaines contestations de titres honori-
fiques, elle ne voyait que le vide de ces hochets, la nullité de
mots sonores, cause de disputes sans fin, qui parfois aigris-
sent le caractère, fatiguent la raison, flétrissent le cœur et
conduisent au crime. N'avait-elle pas vu son proche et inté-
ressant parent, le jeune Conradin, mis à mort après la
conquête de Naples? Que d'autres exemples ne pourrions-
nous pas citer? Aussi, avec quel bonheur elle avait cédé au
(1) . Annales archéologiques, IV.
(2) Voir pièces justificatives.
1867. 6
82
roi Charles F' d'Anjou ses doubles prétentions au royaunae
de Jérusalem (1277)1
Aussitôt après la mort de Boëmond VII (1287), elle vient
se réunir à son amie et parente Marguerite de Bourgogne.
Dès lors, ces deux Marguerites, fleurs d'une éminenle sain-
teté, travaillent d'un commun accord. Quand Marguerite de
Bourgogne sera témoin du mariage de Catherine de Courte-
nay, Marguerite de Beaumont raccompagnera. Elle rentrera
momentanément dans un monde qui n'est plus le sien ; mais
ses pensées sont toutes de charité. C'est alors qu'elle obtient
du roi Philippe-le-Bel et de la reine Jeanne les lettres-paten-
tes nécessaires pour acquérir, soit en France, soit en Cham-
pagne, vingt livres de rentes en terre, destinées à fonder une
chapelle dans la grande salle de l'hospice. Telle est l'origine
de la chapelle de la Trinité. Le 1*'* octobre 1304, elle la dote
d'immeubles achetés à Monfey (Aube) et échangés plus tard
contre une partie du domaine de la Brosse^sur-Vezannes.
Déjà, au mois d'août 1299, cette princesse, qui se dit « jadis
comtesse de Tripple, » agissant pour le « profit de son âme, »
avait fait, « sans espérance de rappeaul » (rappel en faveur
de ses héritiers) à « l'hospitau de Tournerre » don « d'une
pièce de vigne séaht sur la roche de Tournerre, dessus h fosse
d'Ionne. » Le maître de l'hospice devra « départir, » chacun
an, au jour anniversaire du décès de la donatrice, « aux frè-
res et suers dud. hospitaul 40 sols pour pitance et aux
pauvres d'icelui 40 sols ansaint pour pitance. » Longtemps
cette propriété s'appelle la Tripoli. Ce nom , dénaturé par
le temps et la corruption graduelle du langage, devient celui
de Tripple, puis de la Tripe que porte encore la contrée. Les
employés du cadastre ont cru devoir le supprimer tout à fait,
ne sachant pas sans doute que là était le souvenir d'un acte
de bienfaisance.
La mort de Catherine de Courtenay est pour elle comme
pour la reine un bien cruel chagrin (janvier 1308). Cette ter-
rible épreuve doit la préparer à la séparation plus cruelle
encore de Marguerite de Bourgogne, qui lui est enlevée dans
la même année. Quatre lustres d'existence commune! Quatre
lustres d'intimité, de confidences les plus suaves! La religion
seule donne des forces pour supporter de pareilles douleurs I
Exécutrice du testament de la reine de Sicile avec Marie de
Brabant, douairière du roi Philippe-le-Bel, sa fidèle amie lui
83
fait un legs conçu en ces termes : « Iletn. Gie laisse à la prin-
« cesse d'Antioche, qui demeure auecque moi, mes heures
« d'argent, mon livre blanc, un rauy de bon froment, ix muys
« de vin, c'est assauoir quatre muys de bon vin et cinq muys
a de suffisant et quatre bons baguons (4). »
La princesse d*Antiocbe vit longtemps après la reine. Elle
continue ses bonnes œuvres, servant elle-même les pauvres,
comme au temps de son amie. Elle ne quitte cette terre d'exil
que le 28 avril 1328.
Telles sont les deux illustres dames qu'une même pensée
de piiélé, que de hautes convenances sociales, que l'amour
de Dieu et de la charité, que le désir de soulager les pauvres
et les misères humaines, que les liens de la parenté et plus
encore ceux d'une sympathie intime, avaient réunies à Mar-
guerite de Bourgogne. Ces sentiments précieux se fortifiaient
de plus en plus parles gracieuses communications de tous les
instants.
Au xiii^ siècle, il a été fait trois statues de bois représen-
tant les deux Marguerites et Catherine de Courtenay. Celle de
la reine a dispara. Les deux autres ont le cachet et le défaut
de l'époque. On remarque un galbe de douceur et de décence
admirable. La bonté semble revivre sur ces bois usés. Ne
sont-ils pas des monuments précieux par les souvenirs qu^ils
représentent, plus précieux encore, si l'on peut admettre
quelque ressemblance avec les princesses dont ils rappellent
la mémoire (2).
XVIIL
La reine ne borne point ses libéralités à la seule ville de
Tonnerre.
Des secours non moins abondants sont fondés tant à Ligny-
le-Châtel qu'à Laignes, deux villes du comté. A Ligny, c'est
une Maison-Dieu qui rappelle le souverain maître au nom de
(1) Porcs engraissés.
(2) L'une de ces statues est dans une niclie de l'église de l'iiôpital,
au-dessus de la tribune. L'autre ftst dans le Chartrier. Elle a été mo-
delée en plâtre par M. Lucien Coûtant, président de l'ancienne so-
ciété de Sphragistique, qui la conserve dans sa galerie d'antiquités,
aux Riceys.
84
qui sont recueillis et soignés les malades, les pauvres et les
enfants. Ce pieux établissement s'était élevé en 1284. Un
prêtre en a le gouvernement; des personnes charitables des
deux sexes, sous le nom si doux de frères et de sœurs, servent
et soignent les malades. Le souvenir de la fondatrice est resté
vivant dans le pays : on la nomme encore la Reine Sézile (1).
Pourtant la Maison-Dieu n'existe plus; ses biens et ses reve-
nus, gravement modifiés par le temps, ont été annexés au
bureau de bienfaisance. La reine avait aussi doté une maïa-
drerie. A Laignes (Aube), elle avait fait plusieurs fondations,
dont on n'a pu retrouver ni les titres, ni Timportance. Sa
mémoire n'en est pas moins religieusement conservée parmi
les habitants. On montrait naguère, à l'entrée de la. ville, un
haut et vaste bâtiment qui, assure-t-on, provenait de ses dons.
Non loin de la ville de Laignes, sur le territoire de la com-
mune de Gigny (Yonne), était une chapelle du Temple, dite
de la Vesvie, relevant, ainsi que Marchesoif, de la comman-
derie de Saint-Marc, àNuils-sous-Ravières. En 1293, la reine
Marguerite la dote d'une ferme et de belles forêts (2).
Au milieu d'innombrables dons ou charités de cette nature,
citons encore celui fait à Tabbaye de la Charité-lez-Lezinnes.
Notre « reyne de Jhérusalem et de Sicile, comtesse de Ton-
nerre et dame du Maine » (tels sont ses titres dans la charte
que nous avons sous les yeux), avait établi Pétronille, l'une
des deux seules abbesses connues de ce monastère. Le lundi
après la Toussaint 1286 (4 novembre), elle fonde une « cha-
pellenie en l'abbaye des dames de Lisignes pour la soustenance
de ung chapelain qui louiours mais chantera à leur grand
autel. » Elle donne à ce « moustier dix muis du vin de Tour-
nerre en telle manière que ce ne soit du piour (pire) ne dou
meilleur mais dou convenable. » Elle ajoute « sept vins et
dix livres de tournois en deniers comtanz que elles ont déjà
heu et recheu. » L'abbesse et les dames s'engagent à faire
un anniversaire solennel au jour de l'obit de la reine après la
calende, en présence du couvent (3).
(1) M. Pabbé Cornât, Histoire de Ligny. — Bull, de la Société
historique de Sens, VIH, p. 122.
(2) Mémoire de M. César de la Virote au congrès archéologique
de Dijon, en 1852, p. 270. — Camille Dormois, M. Lambert.
(5) Archives de l'Yonne. — Plus tard ce monastère fut occupé par
des religieux.
85
Citons encore la paroisse d'Ârthonay, à laquelle elle donne
des usages dans sa forêt de Maulne. Chaque année, il est fait,
le 5 juillet, à Toccasion de la Saint-Valentin, fête patronale,
une aumône générale aux pauvres. Le nécrologe de Thôpital
mentionne ainsi cette circonstance : Hodie fit elemosina pau-
peribus apud Arthonayum pro fondatrice eo quod tradidit
eis usagia in Maund, Les étrangers malheureux étaient
admis avec les habitants à ces libéralités (1).
XIX.
Le manoir de Montbelant, ou du vieux château, au milieu
de la ville haute, était la résidence habituelle de la reine.
Trop éloignée de ses chers malades, voulant imiter en tout
sainte Elisabeth, son précieux modèle, et le digne objet de
son culte particulier, elle quittera ce formidable donjon, qui
a résisté aux efforts de dix siècles. A-t-elle besoin d*être
abritée par ces vieilles tours gothiques? Cette sainte com-
tesse n*ambitionne qu'une chose, Tamour, Taffection de ses
sujets. Que veut-elle I leur bonheur ici-bas et dans un monde
meilleur et de plus de durée. Elle habitera donc auprès de
ses pauvres. La voilà qui construit un logis presque contigu à
sa grande salle. Dans sa sollicitude elle leur laisse Texposi-
tion du midi, tandis qu'elle construit au nord. Au rez-de-
chaussée est le service. Le premier, composé de vastes
appartements, dans le goût du moyen-âge, est en communi-
cation directe avec la salle des malades. Une tribune lui
permet et de les surveiller et d'entendre les offices. Ainsi,
lorsqu'elle n'est pas au chevet de leur lit de douleur, elle est
encore près d'eux. Les deux princesses, ses amies de cœur,
sont avec elle, levant et couchant les infirmes, réparant leurs
vêtements, lavant leur linge, préparant leurs repas, se livrant
aux soins les plus minutieux, les plus abjects. « La mémoire
« de Marguerite de Bourgogne, » dit M. Jacquillat-Des-
préaux, en 1826, « sera toujours chère aux habitants de
« l'ancien comté de Tonnerre, surtout à ceux de la ville.
« Chaque génération appréciera l'étendue et le mérite de ses
« bienfaits. » Les biens dont elle a doté l'hôpital subsistent
encore en très-grande partie. On en doit la conservation à
(1) Cerveau.
86
M. Fourcade, député au Conseil dos Anciens et depuis juge
de paix du canton de Cruzy. Il s'était opposé à la vente lors-
qu'il était agent national du district en 4794 et en 1795 (1).
Une fois installée dans son nouveau château, la reine en
quittera plus Tonnerre, ni ses protégés intéressants. Parfois,
elle ira soit à Maulne, soit à Ligny. N'avait-elle pas besoin
d'un peu de repos et d'un air plus sain? Une seule absence,
au loin, est indiquée, c'est pour le mariage de Catherine de
Courtenay, sa fille d'adoption. Elle se rend à Saint-Cloud, au
mois de février 1301.
Le roi Philippe-le-Bel l'avait choisie comme marraine de
son fils aîné, qui fut le roi Louis X. On ignore quand a ne
lieu le baptême. La reine quitta-t-elle Tonnerre? Quel fut
le jparrain? On ne connaît même pas la date précise de la
naissance du prince. Elle varie de 1299 à 1301 (2).
XX.
Femme de prévoyance, la reine ne veut être surprise ni
par les événements, ni par la mort. Dès le samedi 8 mai
1305 elle fait son testament. C'est un chef-d'œuvre de cha-
rité. Pourquoi serait-il trop long de le reproduire? Elle veut
être inhumée en son hôpital; « son cuer doit être porté aux
« frères prescheurs de Paris, « delez le cuer > de son très
« cher seigneur et mary de bonne mémoire, etc. » Elle donne
aux religieux cent livres si ses intentions sont remplies. Dans
(1) Jacques Fourcade, né à Tonnerre le 18 février 1750, était flls
d'un menuisier, successivement régent, commis chez M. Huguet de
Montarant, intendant du commerce ; sa belle main le fit employer
dans les bureaux du ministère. Il fut attaché au Secrétariat de M.
Roland. Vers le milieu de 1793, il revint à Tonnerre, poursuivit les
Jacobins de sa parole et de sa plume parfois acerbe. Au milieu de
plusieurs brochures, on distingue La vérité toute nue. C'est l^histoire
des hommes du jour ; il les charge vigoureusement. Après le 9 ther-
midor, nommé agent national du District, il devient l'idole de ses
compatriotes, qui oublient avec lui le règne de la terreur. Il est élu
au conseil des anciens, y devient secrétaire en Tan IV et siège jus-
qu'en Tan VII. Il est nommé Percepteur en l'an X, postule en vain
une préfecture, devient juge de Cruzy, président du canton et membre
du conseil d'arrondissement. Au mois de janvier 1824. sa santé s^al-
tère. Il est mis à la retraite et meurt le 22 décembre de cette année.
(2) Président Hainault.
87
le cas contraire le legs est réduit à cînqiwinte livres. Cent
livres seront données aux pauvres le jour ou son cœur « sera
ensepulluré de lez le cuer de naonseigneur le roy à Paris.
Chaque <( menu pauvre » qui viendra à Taumône le jour de
son obit recevra « un denier ou sa value. y> Elle reconoraande
le paiement de « mil cinq cents livres » auxquelles Ta con-
damnée le pape Martin pour la « rédemption de son vœu de la
croix. » De nombreux legs sont faits aux abbayes, maisons-
Dieu, maladeries, curés, chapitres et diverses personnes du
Tonnerrois et du Perche, d'Auxerre, de Brugny, Chartres,
Cruzy, Ligny, Le Mans, Monimirail, Montargis, Sens, Tho-
rigny, Troyes, Vezelay, etc. Cent livres sont une fois données
à son confesseur; cent livres de rente à son bien-aimé chape-
lain, Robert de Luzarches. Il devait, hélas I bien peu lui sur-
vivre. Pareille allocation est faite à Bernard du Mex. La
reine distingue les charges qui pèseront sur la terre de Perche
de celles qui incomberont sur les revenus de Tonnerre.
Robert de Luzarche et Bernard du Mex ont tout pouvoir
d'expliquer, interpréter, commenter, recevoir Tarriéré et
payer les legs. Ils peuvent agir ensemble ou séparément.
Les exécuteurs testamentaires sont 1° Marie de Brabant,
reine douainière de France; 2^ Robert, duc de Bourgogne, son
oncle, qui tous deux ont apposé leur sceau sur ce testament;
3o Marguerite de Beauraont, princesse d'Antioche, comtesse
de Tripoli; 4** le prieur des frères prêcheurs de Paris ; 5° le
gardien des frères mineurs de Paris ; 6^ Hugues de Chalon,
chevalier; 7» Jean de Marnai, chantre de Saint-.4ignan d*Or-
léans ; 8° Bernard dou Mex ; 9° Robert de Luzarches ; 1 0°
Jacques de Survannes, chanoine de Tonnerre. Ont joint leurs
sceaux à ceux de la reine et du duc : Pierre de Mornay,
évêque d'Auxerre ; Guichard, évêque de Troyes ; Jean, évêque
de Nevers; G., doyen de Sens; 0., doyen de Kevers. Ce testa-
ment existe en double nainute dans les archives de Tlîô-
pital.
Uu premier codicile est fait le samedi après la fête de Saint-
Jean — décelât. 1308 (31 août). La reine, rectifiant son testa-
ment, demande que son cœur ne soit point séparé de son
corps ; tous deux reposeront à Tonnerre dans le monument
qu'elle a fondé devant le grand autel de son hospice. Elle fait
ensuite le partage de ses diamants; un saphir à la reine
Marie; au comte de Nevers, son neveu, une croix de cristal ;
88
à Robert, son autre neveu, une image d'argent; divers objets
à ses nièces, à la princesse d'Anlioche, à Robert de Lu-
zarches, à la nièce de ce chapelain, à plusieurs de ses nom-
breux domestiques. Puis, rappelant les lettres confirmatives
de son testament, données par le roi, elle exprime de nouveau
le désir qu'il soit exécuté strictement, sauf les modifications
qui précèdent.
Déjà, la santé de la reine était gravement compromise. Les
inquiétudes du trône, ses anciens voyages, les fatigues, les
veilles, les austérités mêmes, avaient usé ce corps débile.
Dès le 31 août, quand elle testait, elle était bien malade. Son
expérience ne lui permettait pas de douter du peu de durée
de son existence. Ne se console-t-elle pas dans Tespérance
d'une vie meilleure et éternelle? La foi lui donne des forces.
Elle veut compléter ses dernières dispositions. Le mardi
devant la fête de la Nativité, 3 septembre 1308, elle fait un
second codicile ; il lui semble de la plus haute importance.
C'est pour donner à son cher hôpital toutes les acquisitions
qu'elle a faites depuis 1 292, époque du partage fait à ses ne-
veux, acquisitions dans le comté de Tonnerre ou ailleurs, et
de quelques personnes que ce soit. C'étaient des biens d'une
certaine importance, aux Oris, à Rofifey, Argenteuil, Vertault;
la terre de Balecey, le minage de Cruzy, les'bois du Fayet,des
droits de forestage, divers droits à lever dans la ville de Saint-
Michel, etc.
Le lendemain enfin, c'était le malin même de sa mort, un
troisième codicile accorde au maître, aux frères de l'hôpital
et à leurs gens « toutes aisances nécessaires à eux en allant
« et venant à leur molin, qui entendent faire derrière le dit
« hôpital (1). »
XXL
Où court tout ce peuple éploré? Pourquoi cette tristesse?
Pourquoi ce deuil? Dans les appartements du château, dans
les salles de l'hôpital un cri d'alarme a retenti; ce cri a cons-
terné toute la ville : la reine est morte ! Pleurez-la, vous,
pauvres malades, qu'elle soignait avec tant d'affection I Pleu-
rez-la, vous tous habitants de Tonnerre 1 Pleurez-là, généra-
(1) Camille Dormois.
89
lions futures I car ses bienfaits vous sont acquis comme à vos
devanciers ; ils vous suivront toujours I Elle compte à peine
soixante années (4), quand sa belle âme, détachée de Tenve-
loppe terrestre, va recevoir dans le ciel la récompense due à
ses hautes et rares vertus, à son dévouement constant aux
malheureux. Da pauperibus et habebitis thesaurum in cœlo.
(2). Chacun se plaît à raconter quelques-unes de ses actions
et veut avoir été le plus favorisé de ses bienfaits.
Son corps est inhumé dans la salle même de l'hôpital; son
cœur n'en est pas séparé. Là^ au milieu des pauvres qu'elle a
tant aimés, ne doit-elle pas être Tâme de tout le bien qui se
fera en son nom? Les pauvres ne pourront-ils pas lui adresser,
avec leurs prières, leurs hommages et Texpression continuelle
de leur reconnaissance.
Ses dépouilles mortelles sont déposées dans un cer-
cueil en pierre fermé d'un couvercle plat. Revêtue d'un
riche ornement en drap de soie et d'argent, elle porte une
couronne fleuronnée; un anneau d'or chargé d'une émeraude
est à son doigt; au cou est suspendue une petite médaille
d'argent, modèle long et étroit du xiii* siècle; c'est l'image
de la Sainte-Vierge qui du bras gauche porte l'enfant Jésus
et de la main droite tient un sceptre fleurdelisé. Elle repose
sur son cœur qui l'a tant aimée (3).
Son tombeau s'élève au milieu du chœur (4). Un sodé de
pierre soutient un sarcophage orné d'arcatures ogivales, et
surmonté de l'effigie en bronze de la reine. Un lion est à ses
pieds; la tête, couronnée, repose sur]un coussin ; deux anges
ihurifères entourent de parfum sa belle âme qui remonte
vers la céleste patrie. Les armes de Bourgogne sont à droite ;
celles du roi se voient à gauche. Une inscription simple, tou-
chante, et surtout vraie en tous ses détails, rappellent les
vertus de celle qui est tant regrettée. Elle était gravée en
grandes lettres onciales dans la partie supérieure du sarco-
phage. La voici:
(i) C'est à tort que parfois on lui donne soixante deux ans.
(2) St-Wath. XIX. 24.
(5) Cette médailîe, disparue en 1793, est maintenant dans le cabi-
net si curieux de M. Camille Dormois.
(4) Robert Luyt s'est trompé en attribuant ce monument aux soins
de Guillaume de Ghalon, neveu de la reine, mort depuis quatre ans.
90
HIC lAGET ^LLUSTfilSSIMA DOMINA, VITE IIORÙIIQUE FLORIBUS DECORATA,
DOMINA MARGAAETAi QUONDAH REGINA SICILIE, FILIA INCLYTl DOMIM ODDNIS
COMITIS NIVERNENSIS, FILII NOBILISSIMI DUClS BDR60ND1E ; FDNDATRIX ISTIUS
HOSPITALIS, DE PROPRIIS ET BONIS DATRIX, HUMILTTATIS SPECULUM, CARITATIS
REFOGIOM, PORITATIS VESTIGIUM, QUE OBIIT ANKO DOXINI M* IIIG*, VII1% DIE
XX MENSIS SEPTEMBRIS. ORATE PRO ANIMA EJUS.
u Ici repose, ornée des fleurs de toutes les vertus, très illustre
u dame madame Marguerite, jadis reine de Sicile, allé du noble
u seigneur Eudes, comte de Nevers, petite-fille du très noble duc de
u Bourgogne, fondatrice de cet hôpital qu'elle dota de ses propres
« biens ; véritable miroir d'humilité, refuge de charité, modèle de
tt pureté, qui décéda l'an treize cent huit le 5 septembre. Priez Dieu
« pour son âme. »
Sa mémoire, pour être en vénération, n'a pas eu besoin dn
secours des miracles. Sa vie n'a-t-elle pas été un prodige, un
miracle continuel (1)! Le martyrologe romain, traduit en
français (2), rappelle cette princesse à la date du cinq
septembre : « La vénérable Marguerite de Nevers, reine de
« Jérusalem et de Sicile, belle-sœur de Saint-Louis, très
« insigne pour son humilité, pour sa pureté et pour sa cha-
« rite envers les pauvres. »
L'annuaire publié par la société de l'histoire de France
donne à la date dn cinq septembre cette mention succincte :
« Vénérable Marguerite de Nevers, belle-sœur de Saint-Louis,
« 1308 (3). »
Dans le martyrologe que M, de Saint-Allais a rédigé sur
l'ouvrage de l'abbé Chasselain, on lit à la même date : « la
« vénérable Marguerite de Nevers, reine de Jérusalem et de
« Sicile, belle-sœur de Saint-Louis, morte en 4308, honorée
« à Tonnerre (4). »
Ne nous étonnons pas de lire Marguerite de Nevers. Eudes
de Bourgogne, son père, n'était connu dans le monde et dans
sa famille que sous le titre de comte de Nevers, par suite de
son mariage avec Mahaut de Bourbon.
Mais une erreur grave existe dans la date du décès, portée
au cinq septembre au lieu du quatre. En voici une autre bien
plus grande: sur un missel du m® siècle, inscrit au
(1) Maximum quod fecit^ipiraculum ipsa fuit. (Saint- Bernard.)
(2) Paris, 1719.
(5) iAnnée 1858, p. i02.
91
catalogue de la bibliolhèque Sainte-Geneviève, Mpt. latin
bb, in-4% no23, est une note inscrite au sixième jour des
nones de septembre, fête de Saint-Bertin : Obiit bone
memorie Domina Margarita Jerushalem et SvcUie re-
gina, comitissa Tomodori, anno Domini Mcccviii. (4).
Ici est une double erreur plus évidente encore, 1® parce qu'il
D*y a six jours de nones que pour les mois de mars, mai,
juillet et octobre; 2° parce que la fête de Saint-Bertin tombe
toujours le jour même des nones qui est le 5 septembre (2).
Le nécrologe de Thôpital, qui ne saurait être argué de
faux, fixe ainsi le décès de la reine : Pridiè non.septembriSf
la veille des nones, c'est donc bien le 4 septembre. Si le sar-
cophage portait le V septembre, c'est que le sculpteur aura
oublié ri, qui doit précéder le V, pour indiquer le quatrième
jour du mois. Celte faute grave n'a été que trop répétée.
Uue telle vénération entoure les restes de cette bienfai-
sante princesse, que son tombeau est respecté quand, le 26
août 1792, le peuple renverse celui du marquis de Courtan-
vaux, ravant-dernier comte de Tonnerre.
Onze mois plus tard, une administration nouvelle, qui avait
la prétention de régénérer le pays, offre au ministre des
finances le bronze de ce tombeau pour être converti en mon-
naie au profit de la ville ; c'est le 25 juillet 1793. Le 15 octo-
bre, on cède aux prescriptions d'une loi sacrilège ; le bronze
est enlevé ; le mausolée est renversé, détruit. Pour niveler le
sol, il faut faire disparaître une dalle épaisse de quelques centi-
mètres; le corps de la reine est à découvert; ces restes pré-
cieux, vénérés pendant cinq siècles, tombent immédiatement
en poussière; la pierre du tombeau est brisée; ce que l'on
recueille de ces reliques est déposé dans un coffre de bois.
Que devient la statue? Provisoirement déposée dans les caves
de l'hôtel de ville, on ne sait comment elle est enlevée. L'effl-
gie de cette reine de paix aura servi à fondre quelques canons
ainsi qu'il est arrivé à la reine Blanche, sa belle-mère. On l'a
recherchée en vain dans les divers dépôts de Paris.
Voici venir enfin des jours meilleurs 1 Une ère de répara-
(1) Lettre du comte Horace de Viclcastel du 5 janvier 1844 publiée
dans la Presse du 7 janvier iS44.
(S) Paléographie de Natalis de Wailly, I, p. 153. Martyrologes di-
vers.
92
tion cononnence. Celte vaste basilique de Thôpital, longtemps
convertie en magasins, est, au mois de juin 1810, nettoyée,
réparée, rendue au culte divin. Un mausolée provisoire
s*élève, d'après les plans de M. Foucherot, ingénieur en chef.
Sur le marbre remarquable d'Anne de Husson, autre com-
tesse de Tonnerre, arrière peiite-nièce de Marguerite (1), est
tilacée Tune des trois statues en bois dont nous avons parlé;
a tête diadémée repose sur le coussin, œuvre des mains de la
princesse.
Vers 1820, l'administration confie au ciseau de M. Bridan,
notre compatriote (2), un mausolée complet en marbre blanc.
Il est, à la grande satisfaction des Tonnerrois, inauguré le 4
septembre 1826. Une première boîte en plomb a reçu les
restes de la reine ; oo y a joint une bague et quelques débris
de cette couronne qui avait souvent pesé sur sa tête. Dans
une autre boite, aussi en plomb, est un vase de cristal qui
contenait la copie des délibérations des administrateurs
et du testament de la reine, ce monument de sa haute cha-
rité. Marguerite vêtue d'nn manteau fleurdelysé, assise, et
portant sa couronne, médite, tient à la main la charte pré-
cieuse qui crée un asile aux pauvres. Elle est soutenue par
la charité qui lui montre un cœur divin. A Tune des extré-
mités, en face du sanctuaire, est gravée cette inscription :
« Ici repose Marguerite de Bourgogne, belle-sœur de saint
« Louis, reine de Jérusalem, Naples et Sicile, fondatrice de
« cet hospice, où elle décéda le 4 septembre 1308, à Tàge de
« soixante-deux ans (3). » A l'autre extrémité est cette
seconde inscription : « L'ancien mausolée, détruit en 1793,
« restauré en 1826, pour perpétuer le souvenir du bienfait et
« la profonde reconnaissance de la ville, par les soins des
« administrateurs de l'hospice MM. le marquis de Louvois,
(1) Anne de Husson, la dernière de cette maison héritière de celle
de Chalon, avait épousé Bernardin de Clerraont et lui avait apporté
le comté de Tonnerre. Sa tombe, en marbre noir d'une riche épais-
seur, a été sauvée des dents de la scie par M. C. Dormcis. On lit
encore en belles onciales cette inscription: u Ci git haulte et puis-
sante dame, madame Anne comtesse de Tonnerre, dame de Selle en
Berry qui décéda le xxbie iour septembre lan mil b. cent xl.
(2) Pierre-Charles Bridan, auteur de différentes statues, avait eu le
courage d'entreprendre Timmense colosse de Téléphant qui devait
remplacer labastUle, et qui a été remplacé par la colonne de juillet.
(3) Nous avons déjà dit : la reine n'avait que soixante ans.
93
« pair de France; Bazille, maire; Le Secq, Roze-Pampone,
« J.-B. Campenon, Daugy et Testard. » M. Beaumes, sous-
préfet, de Tonnerre, avait posé la première pierre le 1 9 mai
1826.
Ainsi a été réparée solennellement Terreur d'un temps de
folie I Ainsi a été légué à la prospérité le souvenir de Tamour,
du dévouement et de la charité de cette princesse admi-
rable !
XVI.
L*anniversaire que la reine avait fondé, tant pour elle que
pour le roi Charles 1*^^, s*est toujours célébré le 4 septembre,
avec grande solennité, sauf pendant le règne de la terreur.
Officiers du bailliage, fonctionnaires de toutes classes, habi-
tants de la ville, riches et pauvres se faisaient tous un devoir
d'y assister. Les ecclésiastiques de la ville et des environs y
y venaient en grand nombre. « En 1 555 , dit Carreau ,
4( soixante-dix-sept messes furent célébrées. Chaque messe
« était payée trois sols. Quatre-vingt-dix-huit prêtres assîs-
« taient à la procession. > L'ancien usage a été repris après
la Révolution. L'administration y invite les principaux fonc-
tionnaires, chefs de service, membres de commissions de
charité, etc. Longtemps l'Administration leur offrit un repas
après le service funèbre, de larges distributions étaient faites
aux pauvres, qui devaient être les principaux invités ; le
repas est supprimé. Le dernier a eu lieu le 1 5 octobre 1 851 ,
lors de la bénédiction du nouvel hôpital, par l'abbé Chau-
veau, vicaire-général, délégué par Mgr de Sens, alors malade.
Les pauvres sont maintenant les seuls appelés à ces aga-
pes (1) de charité.
En terminant cette monographie, qu'il nous soit permis,
s'il est nécessaire, de laver cette sainte princesse de deux
odieuses calomnies que le plus léger examen fait tomber
d'elles-mêmes.
D'abord, il est des homonymes fâcheux ; notre pieuse Mar-
(i) Les nouveaux bâtiments qui remplacent les constructions pri-
mitives de la reine ont coûté 345,569 francs 80 centimes. Si à cette
somme on ajoute le prix de la grille établie sur la rue de THôpital,
5,821 francs 54 centimes, on arrive à la somme totale et presque
effrayante de 349,191 francs 16 centimes.
n
guérite ii*a-t-elle pas été confondue avec une autre Marguerite
de Bourgogne, fille du duc Robert, sa cousine germaine, aussi
célèbre par ces vices, par son impudicité et par le dévergon-
dage de ses mœeurs, que la reine de Sicile était pure, sainte,
charitable et illustre par ses vertus. La triste compagne du
roi Louis Xfut*étouffée pour ses crimes en 1315, tandis que la
reine de Sicile fut honorée comme vénérable au Parlement.
Il n*a manqué que la constatation de miracles pour qu'elle fût
successivement béatifiée, puis canonisée. Certes, la confusion
n'est pas possible.
En 1556, deux siècles et demi après la mort de la reine,
un incendie général dévore la ville ; c'est le 8 juillet. Deux
maisons seules échappent à ce terrible sinistre. Les contem-
porains accusent la comtesse d'avoir allumé ce feu vengeur.
C'est Louise de Clermont, la fille de Bernardin, la femm^e du
duc d'Uzès. De graves difficultés avaient surgi entre elle et
les échevins. Elle perd son procès ; ponr se couvrir des frais,
les mandataires de ville font arrêter et saisir son carrosse à
Paris. De là un poignant ressentiment I Le feu éclate en ce
moment sur tons les points de la ville. Ainsi, le 12 septem-
bre 1813, le farouche Rostopchin fit promener des torches
incendiaires à Moscou. Une longue et curieuse information a
lieu à l'abbaye de Saint-Michel ; il n'en ressort aucun fait
accusateur ni à la charge du duc ni à la charge de la du-
chesse. Les nommés Louis Bailly et maître Ragnier, arrêtés
en flagrant délit par le prévôt Maelon Lewyt, furent jugés à
Troyes, pendus, ars et brûlés le 30 juillet suivant. Un troi-
sième accusé, considéré comme le chef des incendiaires, le
moine apostat, Jean Rigault, dit de Saint-Evrol, fut pour-
suivi. Le résultat du procès n'a point été conservé. Comment
oser antidater ce fait de plus de deux siècles pour Timputer
à une femme qui n'a jamais fait que du bien. Ces bruits
injurieux se sont cependant répandus dans le Tonnerrois et
même au loin. Vengeons notre bonne tiarguerite de ces faus-
ses et si blâmables imputations. toi, ange de dévouement
etde charité, en vain des hommes aussi pervers qu'ignorants
voudront méconnaître tes vertus et ta réputation de sainteté î
Ta mémoire sera toujours bénie et précieuse à nos yeux
comme elle l'est aux yeux du Très-Haut : Preciosa in co7iS'
peciu Domini mors sanctorum ejus I
Rien de plus simple, rien de plus vrai que l'éloge de Mar-
96
guérite sur son épitaphe. Dans son éducation à Fontevrault
comme à la cour de Bourgogne, auprès de sa grand'mère
Mahaut de Courtenay, comme sous les yeux de son aïeul le
duc Hugues IV, elle se montre d'une grande pureté, Vesti-
gium puritatis. N'est-elle pas la même dans son mariage
avec un prince qui compte au moins vingt-huii années de plus
qu'elle? La religion qui la soutient fait naître en elle de
grandes pensées ; ces grandes pensées la conduisent à de
grandes actions. Placée sur le trône, n'y pratique-t-elle pas le
détachement du monde, l'abnégation et mépris des ri-
chesses ? D'un grand courage et d'un esprit élevé, elle dédai-
gne le faste, fait preuve d'une grande humanité en servant
Jésus-Christ dans la personne des pauvres et des infirmes.
Enfin, quelle âme chrétienne montre plus de charité? Bonne
et pieuse, elle l'a pratiquée jusqu'à l'héroïsme. Marguerite a
été la femme forte de l'évangile, dont le cœur n'a point été
enflé par la prospérité; semblable à l'homme juste et sage
d'Horace, elle n'a point été ébranlée par l'adversité. C'est
que Dieu était toujours avec elle ; c'est qu'il était toujours le
mobile et le guide de sa conduite ; c'est ainsi qu'elle nous
est apparue, cet ange apportant aux hommes la paix et les
trésors du ciel.
L. LE MAISTRE,
Chevalier de la Légion d'honneur.
PIÈCES JUSTIFICATIVES.
PIÈGE No 1.
Procuration donnée par le roi Charles pour son mariage
avec Marguerite de Bourgogne.
Ludovicus, Dei gratiâ Francorum rex , notum facimus nos
litteras serenissimi principis %i cbarlssimi fratris nostri G (aroli) Dei
gratia illustris régis Sicilie , ducatus Apuiie , principatns €apue ,
96
andegavensis Proviacie et Forcalkiè comitis, vidisse formam que
sequitur continentes :
Karolus, Dei gratiâ rex Sicilie, ducatus Âpulie, principatus
Capue, Andegavensis provinciaî ef Forcalkiè cornes, univcrsis
présentes litteras inspecturis vel audituris,salutem et omnc bonum.
Noverit nniversitas vestra quod nos venerabilem vivum magislrum
GauMdum de Bellomonte (l), cancellarium Bajocensem (2), diiec-
tum consiliarium, familiarem et fîdelem nostrum, Procuratorem
nostrum [constitutum ad contrahendum sponsalia nomine nostro
et pro nobis cnm quâcumque personâ et ad jurandum in animam
nostram, quod si infrà lempus de quo conventum fuerit, persona
illa cum quà ipse nomine nostrœ sponsalia duxerit contrahenda,
regnum nostrum Sicilie ingressa fuerit, et ibidem moram (3) traxe-
rit, nos vita comité matrimonium consummabimus cum eadem.
Damus insuper eidem magistro plenam et liberam poteslatem et
spéciale mandatum promittendi nomine noslro donationem propler
nuptias seu sponsalitiam largitatem, in reddilibus certis seu terra
vel certa somma pecunie aut quomodocumque sibi videbitur, et
recipiendi eodem nomine dotis promissionem, et faciendi omnia
alia et singula in premissis quœ de jure vel regionis consuetudine
in talibus requiruntur, ratum habituri et firmum quidquid dictus
magister Gaufridus in premissis duxerit faciendum. In cujus rei
testimbnium prsesentes litteras fieri et sigillo majestatis nostre
jussimus ammuniri. Dalum Viterbii primo maii xi indictione regni
nostri anno tertio (4).
Cujus authoritate mandati prefatus magister Gaufridus in nostrâ
presentiâ, de nostrâ voluntate et expresso consensu contraxit
sponsalia juxlà formam predicti mandati cum nobili domicellà
Margaretâ filiâ quondam nobilis viri Odonis comilis Nivernensis,
nepte karissimi et fîdelis nostri Hugonis, ducis Burgundie nomine
ipsius fratris nostri et pro ipso. Jurans in animam prefali fratris
nostri quod si dicta domicellà Margaretâ, infrà terminum, de quo
conventum fuerit, ingressa fuerit regnum Sicilie et ibidem moram
traxerit, dictus frater noster consummabit matrimonium cum
eâdem. Promittens idem magister Gaufridus nomine fratris nostri
et pro ipso in manu venerabilis palria ac karissimi amici nostri
Symonis,Dei gratià cardinalis sanctœ Gecilia? presbiteri, Aposlolice
sedis Legati prefatœ domicellae Marguarelae in donationem propter
nuptias seu sponsalitiam largitatem, castrum rfe ^aimiMr et qua-
ter mille libratas terre Turonensis monele assignandas in castre
(4) Beaumont.
(2) Bayeux, le Bessin.
(5) Habitation, demeure.
(4) i*^ mai 1268.
97
prediclo de Saiimur et prope dictum castrum ubi in heredilate
dicti fratris nostri propiaquiuspolenml assidcri secundum consue-
ludinoQi comiiatus andegaveosis : Ità tainen qnod si dictus frater
noster in dictam donalionem propler nuplias seu sponsatiam largi-
lalem malueritassignareeideai domicellge Marguarelae castrum de
Bangeio vel civilatem Genomanensem cum dictis qualer mille libra-
tis terre Turonensis monete ad propinquius dicte civitalis vel dicti
castri, anle matrimonium eum predicta Margarelà consumman-
dum, hoc eidem fratri nostro facere llcebit. Ad qiiod faciendum
tara dicti dux et Margareta quam dictus magister Gaufridus expres-
sum praebuere consensum, et est actum expresse inter prediclos
Ducem et Marguaretam et dictum magistrum Gaufridum quod
reddilus dicte civitalis vel illius de dictis castris quod per predic-
tum fratrem uostrum eidem domicellse Marguaritœ secundum
formam predictam in donationem propler nuptias seu spontali-
tiam largitatem fuerit assignatum, compulabuntur in snmmâ pre-
dicta. Etpromisit prefatus dux per juramentumadsanclaDei evange-
Ha corporaliterp restituai ab eodem securaturum et tacturum quod
dicta Marguarita infrà tempus de quo conventum fuerit, inlrabit
regnum Siciiie, ibique moram trahet et cura fratre nostro predicto
matrimonium celebrabit, Domino permiltente, si dictus frater noster
vixerit et dicta domicella ad regnum Siciiie pervenerit moram que
feceritin eodem. Constituens idem dux in dotempro dicta Mcirgua-
rilâ nepte suâ prefato magislro Gaufrido recipienti nomine dicti
fratris nostri omnia bona dicta Marguarita presentia et futura;
cadem domicella Marguarita contrait similiter sponsalia cum pra-
fato magistro Gaufrido nomine dicti fratris nostri et pro ipso, si
dictus frater noster vixerit» et ipsa domicella ad regnum Siciiie
pervenerit et moram fecerit in eodem : et promisit in presentia
noslrâ per juramenlum nostrum in manu predicti legatl se con-
suaimaluram matrimonium eum eodem fratre nostro, si, ut dictum
est, idem frater noster vixerit et dicta Marguarita ad regnum Siciiie
pervenerit et moram traxerit in eodem. Quod ut ralum et stabite
per maneat in futurum nos ad requisitionem dictorum Ducis et
Marguaritœ et predicti magislri Gaufredi presentibus litteris nos-
trum fecimus apponi sigillum.
Datum Parisiiy anno Domini millesimo ducentisimo sexagesimo
octavo mense juuio.
Dom Plancher, III. preuves.
1866.
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99
PIÈCE No 3.
Parenté entre Charles ï iT Anjou et Marguerite de Bourgogne
par la maison d'Alsace.
I. Théodore d*Alsace,duc de Lorraine, f IH5, ép. Gertrude de Lorraine,
IL Simon, duc de Lorraine, f i 129
ou 1 139, ép. Âdélaïs, sœur de l'Em-
pereur.
in. Mathieu, duc de Lorraine, f 1 1 76,
ép. Berthe de Suède.
IT. Adèle de Lorraine, ép. Hugues
duc de Bourgogne.
y. Le duc Eudes 111.
VI, Le duc Hugues IV.
VIT. Eudes de^Bourgogne, ép Mahaud
de Bourbon.
VIII Marguerite de Bourgogne, ép.
Charle 1 d'Anjou, roi de Naples.
II. Thierry d'Alsace.
III. Marguerite d'Alsace, ép. Beau-
doin de Hainaut.
IV. Isabelle de Hainaut, ép. Philippe
Auguste.
V. Louis VIII, ép. Béatrix de Pro-
yence,
VI. Charles I d'Anjou, foi de Naples,
ép. Marguerite de Bourgogne.
PIÈGE N« 4.
Partage de la succession de Mahaud de Bourbon.
Et quia regioa Sicilie, soror secunda natu, io judicio non fiicrat ;
nec id pelierat et suppositum fuerit quod si pctiisset el pro ipsâ
judicatum fuisset, forsilan comitatuoi Tornodorenscm acceplasset
ut pote meliorem et in redditibns pinguioreoi comitatu Altisiodo-
rensi, etc., etc. — Ità ut cum dicta Domina Margareta regina
Siciliat venerit et partem suam petere voluerit ac obtinuerit, sit in
ejus optione aecipiendi illum quem maluerit de comitatibus Âlli-
siodorensi et Tornorensi, etc.
(Arrêt du Parlement de Paris, Toussaints, 1273, cité par André
Duchesne, page 88, et par Robert Luyt dans la Princesse chari-
table, page 47.)
, PIÈGE No 5.
Rescrit du pape Grégoire X à Vénêque de Langres pour
l'engager à recevoir foi et hommage par procureur de
la reine de Sicile pour son comté de Tonnerre,
Gregorius, episcopus, servus servorum Dei, venerabili fralri..,.
episcopo Lingonensi salutem et apostolicam benedictionem.
Quam sit necessaria, quam utilis charissimi in Christo filii nos-
tri.... illustris régis SiciliaBin regno suo praesentia ; quàm dispen-
diosa, quàm periculosa esse potest absentia, salis ut credimus
<00
industria tua cîrcumspecllonis adverllt, cum igitur per divisionem
inter charissimam in Ghristo filiam nostram Margareiam illuslrem
reginam Sicilise dicli régis consortetn el coheredes suos de palernis
et matérnis bonis factam comitatuâ Tornoderensis, et quadam alia
de bonis elsdem ad reginam ipsam adveoisse dicantur, ratione
quorum, rex et regina predicli ad cerla servitia etiam personalia,
necnon juramenta fidelitalis libi exhibenda lenentur, et.... deceat
memorali régis obviare dispendiis, tanlaque pericula propulsare,
fraternitatem tuam rogamus et hortamur attenté, qualernis dili-
gentis atlenlionis oculos ad praemissa convcrtens, diclum regera et
ipsam reginam, quam non decet sine ipso rege venire iti Franciara
ad exhibendum per procuratorem servitia et juramenta hujus
modi et alia, si qua ibi ab ipsis rege ac reginà pro bis forâan
praestare lenetur, de gracia speciali benigous admittas, ne memo-
rati rexet regina se dictis parlibus absentantes, prœtactis periculis
exponantur, vel juris quod in prsefatis comitatu et bonjs sibi
vindicant, pro eo quod praemissa personaliter impediuntur exequi,
aliquod perforant detrimentum.
Dalum Lugduni nonis julii, pontiûcatûs nostri anuo tertio.
Doiii Plancher, II, preuves xxx m.
PIÈCE No 6.
Testament d* Hugues /F, duc de Bourgogne,
In nomine Patris et Filii el Spiritûs-Saincti.
Ego Hugo, dux Burgundia per Dei gratiam, compos mentis,
licet œger corpore, meum testamentum nuncupalivum, seu meara
ultimam voluntatem ordino in hune modum, etc.
Après avoir donné à Robert, son fils aîné, divers domaines et
le duché de Bourgogne, il continue :
Prœtereà volo et ordino quôd tiliae Odonis primogeniti raei
habeant jure institutionis proportione eisdera in rébus meis con-
tingente ratione patris sui omnia quœ habeo vel habere debeo in
civitate Oduensi, feodis et dominiis; Arnetum cum pertinenliis,
feodis et dominiis ; Poliacum cum pertinentiis et dominiis. Volo et
ordino quod si prœsens disposilio mea, quantum adeaquaede
decata in persona dicti filii mei Roberti ordinari, illeusa servetur
nec contra dictas fihae se opponant, quod tune dictus Robertus det,
reddat, seu restituât praedictis filiabus Buxiacum cura pertinen-
tiis, Ayseriacum, Braisiacum, Chauz, Gorgoelein, Corblanchien,
cum feodis, pertinentiis et dominiis.
Acta apud Villanas en Duesmois, die lunse ante festum beati
Michaelis, anno Domini m ce lxxii.
Dom Plancher, II, n° xxxv des preuves.
40)
PIÈCE N« 7.
Partage supplémentaire entre les enfants d'Eudes
de Bourgogne et Mahaud de Bourbon,
(Mi-Carème, 1274.)
Carolus, Dei gratiâ, etc., Romani imperii in Tusciâ per sanctain
romanam ecclesiara vicarius generalis, universis, etc. Venerabilis
et discreti viri niagistri Petrus, subdecanus Aurelianensis, etc., in
Franciâ procnratores nostri, nuper nobis per suas litteras intima-
verunt quod nobilis viri R (obertus), cornes Nivernensis, Johannes
de Cabilone, ac dicii procnratores nostri, circà mediatem quadra-
gesimae proximo preterite, apud carilatem suprà Ligerim..., perso-
naiiter y convenerunt, ubi memorato Joanne Baronias, terras et
quedam alia bona que fuerunt bonae memorie, Odonis comitis
Nivernensis, patris nostri ac eorumdem consortum prêter Mvernen-
sem, Aulisiodorensem et Tornoderensem comitatus qui jàm divisi
fuerant, dividente sicut dicti procnratores et nobiles condixerant
in très paries, Dictus R cornes Nivernensis primo unam de
ipsis partibus videlicet baroniam de Donzy et Danlreyes; dicti
verô procnratores, présente balivo de Tornodoro et quam pluri*
busaliis amicis nostris, aliam in quà de Montemirabili (1) in ptito,
de Aluye (2), de Toregneyo (3) in Norraanià, ac etiam de Brun-
gereyo (4) quam Guido de Damperiâ, duni vixerit, débet tenere et
postmodum ad nos plcnojure devolvi.... terrœ consistentes nostro
et ipsius consortis noraine, diligenti super hoc deliberatione pre-
habità, elegerunt, capcrunt, ac etiam acceplarunt; reliquà terlià
parte eidem Joanni de Cabilone consortis sue nomine rémanente.
Nos quidem super hoc per eosdam nostros procnratores factnm est
ratum habentes et gratum, tenore presentium approbatum. Datum
Fogie, etc. Anno Domini m.cclxxiv, die xv maii, ii iudict. regni
nostri anno nono.
(1) Montmirail, Perche (Sarthe).
(2) Alluye, Perche (Eure et-Lo!r).
(5) Torigriy, Manche; c*esl pour la première fois xfue nous trou -
vous ce fief dans le domaine de Marguerite, qui cependant lui fait
des libéralités dans son lestement.
(4] Le château de Brugny, près d'Epernay (Marne).
102
PIÈCE No 8.
Hommage du roi de Sicile pour Crnsy-Griselles.
Nos Carolus, Dei gratià rex Jérusalem et Sîciliœ, ducatus Âpu-
IJsB, principatus CapuaB, almsB urbis senator, princeps ÂchaïaB ;
Andegavige, ProvincisB, Folquarii et Tornodurensis cornes, et Mar-
garita Jérusalem et SicilisB regina ejusdem régis consors, notum
facimus universis quod castra de Grisvel (1) et de Grusy (2) cum
eorum castellanis et pertinentiis et custodiâ de Pooterîis (3) sita
in comitatu nostro sunt de feodis ducis Burgundiœ; et tàm ipsa
quàm aha quse sunt ad nos per excadentiam (4) devoluta, et quod
habcmus et babere debemus in ducatu Burgundiœ ex successione
quondam Hugonis ducis Burgundi avi nostri prefatae reginsB tene-
mus, recognoscimus nos tenere in feodum à magniûco viro Roberto
duce Burgundia, et regni Franciœ camerario (5) karlssimo nepote
nostro (6) et voluraus quod pro eo quod idem dux terminum ad
vitam nostram de prsBStando et faciendo homagio nostro pro feudis
prsedictis liberaliter prorogavit nuUum sibi et hœredibus suis prœ-
judicium generelur. In cujus rei testimonium prœsentes litteras
eidem Duci traducimus sigillorum nofitrorum appositionibus ter-
minatas. Datum Neapoli, anno Domini millesimo ducentesimo
octagentesimo secundo, die decimâ octavâ meusis aprilis, decimâ
indictione, regnorum nolrorum Jérusalem anno sexto , Sicilise
septimo decimo. ^
(Recueil de Pérard, p. 555.)
(i) Griselles, ancien cbâteaufort, dans le canton de Laignes (Cô(e-
d'Orj.
(2) Gruzy, chef-lieu de canton dans Tarrondissement de Tonnerre.
(5) Pothières» abbaye dans la vallée de la Seine, arrondissement
de Ghâtillon. Gette abbaye a été souvent une charge lourde pour les
comtes de Tonnerre. Pérard nous a conservé une lettre de l'abbé et
des religieux demandant au bailli de Tonnerre, en Pabsence du roi
de Sicile, de venir les dérendre contre les malfaiteurs, le pillage et
les atrocités de toute nature, commises sur leurs personnes et dans
leurs biens. Ils l'engagent à se transporter à leur maison de Villacy
pour les défendre, et arrêter les violences. Get acte est du dimanche
après Toctave de la naissance de la Vierge Marie, en Tan 138i
(17 septembre).
(4) Èxcadentia, succession.
(5) Trésorier.
(6) Le duc Robert était fonde paternel de la reine Marguerite, et
le neveu d'alliance du roi Gharles, par son mariage avec Agnès de
France, fille du roi saint Louis.
103
PIÈCE No 9.
Grossesse de la reine Marguerite.
§ 1.
Karolus, etc.
Margarilœ, reginae Siciliœ, carissimae consorti suœ, vota gaudii
et salutis. Dignum fore dignoscitur et consentaoeum rationi ut
omaes eatholicam fidem servantes, et quod de eorum fine certi-
ludo Don habelur aliqua, de animabus ipsorum salubriter
cogitent, ut in posterùm de debitis eorum remediuni apud Altissi-
mum valeant obtinere. Gùm igitur nostra cupiat celsitudo quod
vos, que tempora parlûs expectatis m proximo, de vestraB sainte
animœ sollicité cogitetis : ecce ad petitionem vestram presentium
vobis tenore concedimus ac plenam tribuiraus et liberani potesla-
teni quod testamentum coi^dere de quantitate iofrascriptà pecuniae
pro salute anime vestre, ac delictorum vestrorum remédie ad
vestram voluntatem disponere valeatis; et liceat vobis quibus-
cumque personis volueritis mille et quingentas libras turonen-
sium percipiendas et habendas de caméra nostra legare justà
nostre beneplacitum voluntatis. Volumus insuper et Excellenlie
nostre placet quod capellam, cameram et jocalia vestra similiter
et cui et quibus volueritis legaro possitis pro prelio videlicet
aliarum quingentarum-librarum Turonensium, ità tamen quod
liceat nobis et heredibus nostris illa redimere si nobis et eisdem
placuerit heredibus pro pretio supràdicto. Damus etiam et vobis
plenam concedimus libertalem quôd de terra in quâ jure heredi-
tario tam paterne quàm maternô in partibus ultramontanis succe-
ditis , monasterio Cisternensis (1), in quo antecessores vestri
sepelliri sunt solitiad valorem vigenti librarum Turonensium, et
monasterio Ponteneacensi (2) ad valorem decem librarum^ et mo-
nasterio monilialium de loco Dei (3) ad valorem decem librarum
ejusdem mouete predicte annuatim pro anima vestrâ legare valea-
tis.
Datum Neapoli, lui januarii, indic. xv. (1272)(4).
(Archives de Naples, Reg 1269 B, — reproduit par Papon,
Histoire de Provence^ m, p. xvi des preuves.)
(i) Citeaux.
(2) Pontigny.
(5j I! y avait plusieurs monastères du nom de Lieu-Dieu : i* Loc-
Dieu, près Rouen; 2® Lieu-Dieu, à Beaune; 3" Lieu-Dieu- en- Jard,
àLuçon; 4" Lieu-Dieu-en-Pcnthieu, à Amiens; 5<> près do Vergy,
transféré à Beaune.
(4) L'année 1272 n'est point indiquée; mais, sur la fin du xiii* siè-
cle, la XV' indiction ne peut se rapporter qu'aux années 1257, 1272
104
§ 2.
Papon, Histoire générale de Provence^ m, p. 82-83. (Voir le
texte.)
§ 3.
RuFFi, Histoire des comtes de Provence^ p. 21^.
« La seconde femme de Charles fut Marguerite de Bourgogne,
* comtesse de Tonnerre, fille d'Eudes de Bourgogne, comte de
« Nevers, fils puîné (c'est aîné qu'il fallait dire) de Hugues IV de
• Bourgogne» de laquelle il n'eut aucuns enfants. Après la mort
« de son mari elle fit sa résidence dans la ville de Tonnerre en
« Bourgogne, où elle fil bastir un hospital et y exerça ses charilez
« et sa piété avec les pauvres jusques à sa mort qui arriva l'an
« 1308. » — Aiœuns enfants ne veut pas dire qu'elle n'ait pas
eu de grossesse.
BïCAis, de rOratoire, Tableau des comtes de Provence (manus-
crit de la bibliothèque d*AiXy exemplaire de M. Paul d'Àrbaud,
p. 98).
« Marguerite de Nevers, fille d'Hugues IV, duc de Bourgogne,
« qu'il épousa en deuxièmes noces, à la fin de septembre 1268. ne
« lui donna point d'enfants, et s'étant retirée peu de temps après
« son veuvage à Tonnerre, dont elle était comtesse, elle y mourut
« saintement, le 24 (c'est-à-dire le 4) septembre 1308, dans un
«t hôpital qu'elle avait fondé. •
PIÈGE N<> 10,
A touz cens qui verront ces présentes letres, Hues de Notingan,
clers et notaires commis jurez de la court du conte de Tonneirrc,
salut. Sachent tuit que li prevost de Tonneirre, li eschevin et U
bourgeis de cet meismes leu ont establi en leu daux et pour aux
honorables hommes et sages Robert dit Pilart et Huguenet Menes-
sier, bourgeis de Tonnerre, et chascun daux par soi pour aler à
Tourz au mandement iiostre seigneur le Roy pour ouir et rappor-
ter et faire toutes et chascunes choses qui conmandées leur seront
pour la ville de Tonneirre de par ledit nostre seigneur le Roy.
En tcsmoinz de laquelle chose jai scellé ces letres de mon scel
et 1287. — 1272 est la seule date qui se rapporte au règne du roi
Charles 1".
dou quel je use on dit office. Données lan de grâce mil trois cen^
et huit ou moys davril.
Sceau pen-yr*v cette grandeur. Il est un peu fruste ; cependant
dant sur dou-l Ion y distingue dans le milieu un arbrisseau sur
ble queue, deV-/Jequel est perché un oiseau. Légende : s|hvc
I DE I NOTCLi. Sigillum Hugonis de Notingan cancellarii,
(Arch. de l'Empire, carton J 415, n*' 101.)
PIÈGE No II.
A tonz ceus qui ces letres verront, Jetians Beraut, garde de la
prevosté de Chastiauneuf sus Loire, et Bercliier Toiiriau, clerc
garde don scel de ladiète prevosté, salut. Sachent iùii que par
davant (sic) nous vint en propre personne mestres Hues diz de
Laligao, clers procurerres de dame très haute et très excel-
lent (sic) madame Marguerite, par la grâce de Dieu jadis reigne
de Jherusalem et de Sezile (sic), heant entre les autres choses
pleniere poissence et especial conmanderaent de souz establir en
lieu de li pour les besoignes de la dicte dame, personnes une ou
plusieurs, si conme il aparoit en unes letres sames entérines non
cancelées scellées dou grant scel de la dite dame, lesquelles nous
avons Veues leues et diligemment regardées eslabli on non de la
dicte dame et pour li honorables hommes et sages Robert dit
Pilart et Huguenet Menessier, bourgeis de Tonneirre. et chascuns
daux pat soi pour aler à Tourz au mandemant nostre seigneur le
Roy pour ouir et rapporter ten qu'il plaira au dit seigneur le Roy,
et pour faire toutes et choses nécessaires qui commandées leur
seront pour la ville de Tonneirre de par le dit nostre seigneur
le Roy. En tesmoing de laquelle chose nous avons scellé ces letres
dou scel de la ditcte prevosté, lan de nostre Seigneur mil trois
cenz et huit, le mercredi premier jour de mai.
Archives de FEmpire, carton J, 414, n«> 6 (bis).
Au dos : Procuratores ville de Tornodoro per alias litteras
Constiluti. (écriture contemporaine de celle de la charte).
PIÈCE NO 12.
Désistement du comté de Tonnerre.
A hommes nobles et honorables et saiges les procureurs de
^vescbe de Langres, le siège vacant; Marguerite, par la grâce dç
106
Dieu, royne de Hierusalem, de Sécile, et comtesse de Tonnerre,
salut et vrayc dlleclion.
À vous sçavoir faisons que cnm nous, la terre et le lie que nous
tenons de léglise de Langres por raison de notre conté de Tonnerre,
baiens donné en heritaige et en partaige à Guillaume de Ghalon,
comte d'Auxerre, notre chier neveu, sous certaines retenues or-
données, conditions et convenances' faites et hu^s sus ce entre
nous et le dit Guillaume, pardevant nostre sire le Roy, si comme
il est contenu es lettres de nostre dit seigneur le Roy faites sur ce,
qui ansin se commencent : « Philippus, Dei gratià, Francorum
« rex notum facimus universis tam presentibus quam futuris,
« quod coram nobis couslituto, Margarela eâdem Dei gratià, Hie-
« rusalem et Sicilise regiua, Amita nostra carissima, considerans
« quod nichil est stabile quod in pace non viget, etc. » et fouis-
sent ainsin : « Et ut firma et stabilia persévèrent, présentes litte-
« ras sigillo notre fecimus communiri. Actum Parisii anno Domini
« M.cc. nonagesimo secundo, mense januarii. »
Nous pour ces choses, nostre feaul Bernard don Mex, porteur
de ces lettres, lavons fait et établi nostre procureur et nostre
commandement espéciaul a devestir et dessaisir nous de la dite
terre en nostre main, pour reveslir en le dit Guillaume, sauves à
nous les retenues, ordenances, conditions et convenances dessus
touchies, si comme il est contenu es dites lettres de nostre sire
le Roy et vous prions que vous à la dite terre receviez à serment
de feaulté le dit Guillaume notre neveu, en telle manière que avant
la devestitiure et dessaisine de la dite terre à faire par nostre dit
procureur, li dit Guillaume promette par son serment que il fera
sur les saints Evangiles en v/ostre présence, que il les retenues,
ordenances, conditions et convenances toutes et chacunes conte-
nues es dites lettres de messire le Roy accomplira entièrement et
gardera fermement, sans aller encontre par soy ne piir autruy, et
que sil avenoit que jà ne sôit, et que il de viens attal encontre par
soy ne par autruy en tout ou en partie, ou en article quelconque
d'icelles, en quelconque manière et pour quelconque cause, il vielt
et octroyé par son dit serment que il encoure les poiaes contenues
et mises es dites lettres et convenances, et que icelles peines
soient commises contre luy, et que nous avec les dites peines
puissions assener à la dite terre ou contée de Tonere et prenne a
en tenir comme la nostre, de nostre propre autorité, sans nul autre
et sans contredit de nul et en jouir en ensuit comme nous faisions
devant les dites ordenances et convenances tout en la forme et en
la manière qu'il est contenu es dites lettres nostre sire le Roy, et
que nous, se il nous plait, puissions revenir en la foy de léglise
de Langres, qui par le tems sera, sans contredit dicelui Guillaume
et de ceux qui en ce auront cause de luy, nous y reçoive à nostre
requeste sans appeler à ce le dit Guillaume, ny ceux qui auront
cause de luy en la dite terre en jugement et hors de jugement, etc*
De rechief en telle manière que li dit Guillaume tantôt après que
vous laurez receu à serrement de service de feaulté por raison de
la dite terre.... fera faire lettres scellées de son scel et don scel
nostre chier frère monsieur Jean de Ghalon, son père, et lettres
scellées de nos scels, c'est à sçavoir toutes ces lettres en^telle
forme cum nostre commandement lui requerera.... etc.
Données à Maulne, en Tan de grâce mil deux cent quatre vingt
et treize, le lundy après les calendes de may.
Dom Plancher, II, lxxxii.
PIÈGE No 13.
Certificat de désistement de Bernard dou Meix, procureur
de la comtesse de Tonnerre.
Je Bernards dou Meix, procureur de madame très noble Royne
de Hiérusalem et de Sécile, si cum il est contenu es lettres anne-
xées à ces présentes lettres, fait sçavoir à tous que gye hay devestu
et dessaisie madame dessus dite comme ses procureurs en la main
d'hommes hounorables, les procureurs de Tevesché de Langres,
le siège vacant, de la terre que madame tenoit de TEglise de Lan-
gres pour raison dou contée de Tonnerre, pour revestir en le
comte d'Auxerre, son neveu; lesquelles devestiture et dessaisines
que hay faittes en la forme et en la menière et sous toutes et cha-
cunes les conditions et convenances par lesquelles et sous les
quelles ma ditte dame m'avoit eslaubly à le faire, si comme il est
contenu es dittes lettres annexées à ces présentes lettres données
en l'an de grâce 1293, le mercredy après les calendes de may.
D. Plancher, II, lxxxl
PIÈCE No 1
4.
Marguerite, reine de Jérusalem, donne d Robert, duc
de Bourgogne, son château de Brun [Brugny), sis en
Champagne.
Nous, Marguerite, par la grâce de Dieu, reine jadis de Jérusalem
cl de Sécile, faisons à savoir à tous cels qui verront ces présentes
lettres, que nous regardans les plusieurs bienfais, heneurs, grâces
et services que hont feits et pourchaciez à nout à leur grant poine
et à leurs grant missions nostres chiers et amez ayeus Hugue, jadis
duc de Bourgogne, et oestres chiers et amez oncles Robers, duc
m
de Bourgoigne, fils jadis doudit Hugue; en récompensation desdis
bienfais, heneurs, grâces et services, de nostre pure et franche
voulontcty non mie deecbue, mais bien avisée, donnons par don
fait entre vis, sans rappeler par nous et par nos hoirs à tous jours
au dit Robers por li et por ses hoirs et por ses successeurs quelque
it soient, nostre chasliaui et maison de firun en Ghampaigne, avec
toutes les appartenances, soient en bois, en prez, en terres, en
vignes, en moulins, en aiguës, en jontice grant et petit, et en
seignorie, en fiez, en rièrefiez et en toutes autres choses quex que
eles soient. Et les choses desus dites données prometons en bone
foy por nous et por nos hoirs garentir au dit Robers et à ses hoirs
et successeurs tout en la manière que nous les tenions avant cest
don fait. — (Suivent les renonciations usitées à celte époque.)
Donné en l'an de grâce mil deux cens quatre vins et douze, ou
mois de juignet.
PIÈCE No 15.
Confirmation de cette donation par Philippe,
roi de France.
Philippus, Dei graliâ, Francorum rex, nolnm facimus universis
tam presenlibus quam futuris quod in noslrâ presenlia amita
nostra carisima Margareta, eâdera graliâ Jerujsalem et Secilie regina,
re'cognovit se ex cerlis causis, quas nobis exposilas approbavimus,
concessisse et dédisse donatione irrevocabili ioter vivos factas,
domum suam fortem de Brugneie sitam in castellania de Ësparnayo,
cum porprîsio et omnibus suis aliis pertinenciis in quibuscumque
consistentibus, moventem de feodo nostro Gampanise, dileclo et
fideli nostro Roberto duci Burgundie pro se et suis heredibus et
successoribus in hereditatem perpetuam habcndam et possidendam.
De qua siquidem domo et ejus perlinentiis omnibus ad requisi-
tionem dicte nostre se in manu nostra deveslientis de eâ, prefatum
ducem in hominem nostrum recepimus, eumque investivimus de
eisdem, donationem hujus modi ratam et slabilem perseverare
volentes, presenlium litterarum, quas nostro sigillé fecimus corn-
muniri, salvo jure nostro et aliène.
Nos autem Johannae, Dei graliâ Francorum et Navarre reginae,
de cujus hereditate predicla movere noscuntur, donationem et
omnia contenta superius, quantum in nobis est voiumus et lau-
damus et laudamus, ac tenore presentium approbamus salvo jure
Hosira et quolil^t aiie»o, et ad majorem firmitatem eorum, sigil-
1
109
lum Hôsirum preseBlibus Utteris, unà cuQi sigillo Domiai et
conjugis DGstri carissimi régis predicli duximus apponeiidum.
Âctum Parisiis^ aono Dominl millesimo ducentesimo nonagesîno
secundo mense jannarii.
D. Plancher, ii, p. lxxxi.
PIÈCE NM5.
Parenté de Catherine de Courtenay et de Marguerite de Beaumont.
I. Jean de Brienne, empereur de Constantinople, ép. Bérengère de Caslille.
II. Marie de6rienae,ép.
Beaudoin de Courte-
nay. empereur,'t 1275.
III Philippe de Courte-
nay, emp., ép. Béatrix
d'Anjou, fille deChar-
les.
IV. Catherine de Cour-
tenay.
II. Louis de Brienne, qui
prend le nom de Beau-
mont, ép. Agnès de
Beaumont.
II I. Marguerite de Beau-
mont, princesse de Tri-
poli, ép. Boimond,
prince d'Antioche.
II. Yolande de Brienne,
ép. Frédéric II, empe-
reur de Souabe, f 1250.
m. Conrabe, roi des
Romains.
IV. Con radin, préten-
dant aux royaumes de
Naples et de Sicile.
LE MARÉCHAL DAVOUT (*).
Davout n'est pas seulement une des plus éclatantes illus-
trations du département de TTonne. Il n*y a pas, parmi les
serviteurs du premier Empire, de gloire plus élevée et plus
pure que la sienne. II fut à la fois grand général et grand
administrateur. Son génie militaire se signala à Auerstaedt,
O Rapport fait à la Société des sciences de l'Yonne, au nom de la
commission chargée de l'examen des mémoires envoyés au Concours
pour le prix Crochet.
La Société des sciences historiques et naturelles de l'Yonne, que
M. le Préfet, au nom de la commission Instituée par le testament de
Louis Crochoty avait chargée, en exécution du règlement sanctionné
par l'arrêté préfectoral du 1er février 18G2, de lui présenter un pro-
gramme de questions à mettre au concours, avait placé en premier
ordre le sujet suivant :
« Une des plus grandes gloires militaires de ce siècle est le mare-
« chai Davout, qui naquit en 1770 à Annoux, près Noyers, et fut élevé
u à récole militaire d'Auxerre. Le dévouement au pays, Pattache-
tt ment à la discipline militaire, Pénergie infatigable dans Tobéissance
« au devoir, la science de la grande stratégie, le génie d'organisa.tion
tt et d'administration, enfin l'intégrité et le desintéressement forment
u les traits principaux de cette grande figure, que M. Tbiers adigne-
« ment louée dans son Histoire de l'Empire, mais qui n'a pas été jus-
M qu'à présent étudiée dans une biographie complète. Faire cette
M biographie, qui devra embrasser, dans la vie privée, comme dans
M la vie publique et militaire, toute la carrière de l'illustre maréchal,
u et retracer son existence entière depuis sa naissance jusqu'à sa
« mort, en mettant en relief les hautes vertus qui le recommandent
« à la vénération du pays »
La commission testamentaire voulut bien adhérer à la proposition
de la Société des sciences, et elle en résuma le programme, en
mettant au concours « l'éloge historique du maréchal Davout. »
Le prix a été décerné au mémoire présenté par M. Charles Joly,
licencié en droit, receveur municipal de la ville d'Auxerre. I vol. in-
8*, viii — 158 pages, Auxerre, G. Perriquet.
411
à Eckmuhl et en tant d'autres occasions par des prodiges
désintéressée, et d*un dévouement absolu au devoir.
Et cependant sa mémoire a été dénigrée par des pamplé-
taires haineux, dont la rancune n'avait à lui reprocher que
d'avoir été dans la nécessité de redresser rudement leurs
erreurs et leurs écarts (1), ou par des écrivains frivoles dont
son austère sévérité avait maltraité la légèreté et les faux
airs d'importance (2). Puis il a été longtemps desservi, jusque
dans les régions les plus élevées, par des inimitiés violentes
ou cachées, qu'avaient suscitées sa droiture énergique^ sa
rude franchise et son inflexible persévérance dans ce qu'il
croyait juste, vrai et utile.
Il n'y a pourtant jamais eu de plus noble vie que la
sienne.
Il était issu, par les femmes, d'une antique et forte race
d'hommes de guerre, dont chacun des membres, depuis le
XII» siècle jusqu'à la fin du xive, s'était appelé le chevalier
par excellence. Miles. Courtépée constatait en 1760, dans
la Description historique du duché de Bourg ognCy que les
Davout descendaient de cette tige puissante qui posséda
longtemps la baronie de Noyers, puis le comté de Joigny.
Ils étaient de cette noblesse de campagne qui, ne s'étant
jamais mêlée à la cour, gardait dans ses manoirs les mœurs
simples, mais parfois un peu rudes, du vieux temps, et qtll,
par ses traditions d'honneur et de dévouement et son ins-
truction militaire, faisait la force des armées de l'ancienne
monarchie. On disait proverbialement dans le pays : « Quand
« un Davout vient au monde, une épée sort du fourreau. »
Dès son jeune âge, et pendant qu'il suivait les cours de
l'école militaire d'Âuxerre, Davout montrait un caractère
d'une exubérante énergie et, comme Duguesclin, des .goûts
précoces de guerre, de bataille et d'exercices militaires.
Sous-lieutenant à dix-sept ans, quand l'aurore de la révolu-
tion éveillait partout^ même dans Tarmée, des tendances
d^indépendance et d'égalité, il était des premiers à mani-
(1) De Pradt, Bourrienne.
(2) Fleury de Ghaboulon, Monttiolon.
413
tester ces sçntiments. Il se déclarait pour Tégalité en sap-
primant l'apostrophe de son nom, et son libéralisme démo-
cratique voulait que, dans les circonstances solennelles, on
associât toujours le nom de la nation à celui du roi.
Congédié pour ses démonstrations patriotiques, qui jamais
pourtant n'étaient sorties des bornes d'une sage modération,
il devait, en 1791, ^u libre choix des volontaires de l'Yonne,
le commandement d'un de leurs bataillons. Grâce à lui, ce
bataillon devenait, par la discipline et l'esprit d*ordre comme
par le courage, le modèle de l'armée. Davout ne s'occupait
pas de la politique qui se faisait loin de lui et qu'il ne con-
naissait guère, quoiqu'il en reproduisît le langage passionné
d^ns sa correspondance, que Ton conserve précieusement
aux archives de l'Yonne. Tout entier à ses devoirs de défen-
seur du pays, et n*écoutant que la voix de la conscience mi-
litaire, il n'hésitait pas à' faire tirer sur son général en chef
Dumouriez, lorsque celui-ci trahissait le drapeau et passait
à l'enaemi.
Renvoyé de Tarmée en exécution d'un décret qui en ex-
cluait les nobles, il consacrait ses loisirs à de graves études;
et l'arrestation de sa mère, sur un prétexte politique, lui
fournissait l'occasion de montrer, pour la sauver, cette
ingénieuse habileté, ce sang-froid et cette énergie dont il
devait depuis donner tant de preuves sur un théâtre plus
élevé.
Rappelé au service après le 9 thermidor et nommé général
peu de temps après, il faisait voir, au blocus de Luxembourg
et plus tard à l'armée de Moreau, de quelles grandes choses
il était capable. C'est dans cette armée qu'il se lia avec De-
saix d'une étroite amitié dont les liens étaient resserrés par
une estime mutuelle. Plus tard, compris avec ce dernier
dans l'expédition d'Egypte, il partageait ses dangers, ses
fatigues et sa gloire; et quand, après l'embarquement du
général en chef, Kléber, livré à un découragement inexpli-
cable, tint en l'absence de Desaix un conseil de guerre pour
savoir si l'armée abandonnerait sa conquête et reviendrait
en Europe, Davout, qui était seul d'un avis contraire à cet
abandou peu honorable, protestait avec fermeté contre la
décision rendue, et relevait avec iine énergie pleine de di-
gnité les paroles irréfléchies par lesquelles Kléber avait in-
criminé 1^ départ de Bonaparte.
113
Ses grands services Tayant élevé en 4804 à la dignité de
maréchal, il reçoit le commandement d'un des corps d-armée
qui se préparaient, sur les dunes de Boulogne, à la descente
en Angleterre. C'est là, au camp d'Ambleteuse, qu'il montra
son rare génie d'organisation. Là, par ses soins, sa direction
de chaque jour et sa surveillance Incessante, se forment à la
discipline, aux manœuvres et aux fatigues, ces trois divi*
sions Gudin, Friand et Moraud, l'exemple dt l'honneur de
l'armée, et dont le renom glorieux a subsisté pendant toutes
les guerres de l'empire jusqu'à ce que, comme toutes ces
autres phalanges héroïques, elles fussent anéanties dans la
funeste expédition de Russie.
Après Ulm et Austerlitz vient la campagne de Prusse, et
c'est là, sur le champ de bataille d'Auerstaedt, que Davout
devait élever sa gloire au niveau de celle des plus illustres
généraux, en résistant, malgré l'abandon de Bernadette, et
avec vingt-six mille hommes, seulement, aux attaques des
meilleures troupes de l'armée prussienne, au nombre de
soixante-six mille hommes et en mettant dans la plus com-
plète déroute cette puissante armée, animée pourtant par la
présence de son roi et commandée par ses plus habiles géné-
raux. « Jamais, a justement dit M. Thiers, un plus grand
exemple de fermeté héroïque n'avait été donné par un gé-
néral et par ses soldats. Action de guerre aussi grande, plus
grande peut-être que la bataille d'Iéna, que le même jour
i^apoléoB gagnait à quatre lieues de là. »
Après cette glorieuse campagne, Davout, devenu gouver-
neur de Pologne, s'attacha à former à la discipline pioiilique,
à l'oubli de ses discordes intestines, à l'accord patriotique
dans une pensée d'union générale, cette nation si valeureuse
et qui, malheureusement, avait été si longtemps divisée.
Après d'inévitables hésitiitions qui cèdent bientôt à l'éner-
gique ascendant du maréchal, elle finit par comprendre le
grand intérêt qui doit la réunir, et elle obéit facilement à la
voix 46 son habile gouverneur. Hais quand, dès cette époque,
et de nouveau encore en 1814, il fit savoir à l'empereur
qu'elle est mûre pour l'indépendance, et que, réunie en un
coq^s de nation sous un prince énergique et sage, elle serait
pour la civilisation de l'occident un boulevard assuré jcontre
k barbari<e du nord, il ne fut malheureusement pas compris.
On alla le soupçonner d'aspirer pour son compte au trône
4867. 8
114
de Pologne, et de là naquirent si mal à propos les premiers
refroidissements de la confiance de Tempereur.
Cependant il la reconquiert tout entière dans la cam-
pagne de 1809 et aux trois grandes journées de Bengen et
d*Eckmiihl, cette confiance que nul ne méritait mieux que
lui. C'est à lui qu'est confié ens4iite le commandement de
l'armée qui occupe rAllemagne. Là encore éclate et rayonne
ce génie d'organisation qu'il possédait presque à l'égal de
l'empereur lui-même, et qu'aucun autre n'avait au même
degré. Fut-ce l'admirable état où il avait mis cette armée qui
exalta encore l'ambition de Napoléon, et lui inspira la fu-
neste tentation d'une attaque contre la Russie? En tous cas,
il est aujourd'hui constaté que Davout s'employa de tous ses
efi'orts à le dissuader de cette funeste entreprise. Mais quand;
après l'avoir vainement déconseillée, il ne lui resta plus qu'à
obéir, il dut travailler sans relâche à assurer les moyens de
transporter' sur le sol russe toutes les parties de cette gigan-
tesque expédition ; et il accomplit avec un tel succès cette
vaste et laborieuse entreprise, que ce fut une occasion pour
des esprits rancuneux et malveillants, qui avaient l'oreille
du maître, d'en éveiller quelque jalousie dans son esprit.
Cette guerre qu'il désapprouvait, une fois commencée,
Davout ne s'en dévoue pas avec moins d'ardeur à sa réussite.
Mais des obstacles de plus d'un genre, et qu'il ne dépend
pas de lui de lever, paralysent ses efforts. Son intrépidité
n'en est pas ébranlée. A Smolensk, à la Moscowa il se montre
aussi grand qu'à Auerstaedt et à Eckmiihl. On arrive enfin à
Moscou, où il conseille en vain de rester pour y passer l'hiver.
Et, quand la retraite est décidée, on ne suit pas encore son
conseil, qui était de revenir par une autre route,^ où les res-
sources pour faire vivre une armée sont encore intactes,
tandis que celle que l'on vient de parcourir^est partout épui-
sée. Alors naissent pour lui de nouvelles épreuves, mais
aussi de nouveaux et héroïques services. C'est lui qui est
chargé de soutenir la retraite, et, à l'exception de quinze
jours pendant lesquels son corps d'armée est relevé par celui
du maréchal Ney, c'est lui qui, surxette route si longue de
Moscou à laBérésina, est toujours à l'arrière-garde, endurant
les plus dures souffrances, et le cœur souvent déchiré par
des scènes de désastres et de désolation dont aucune descrip-
tion ne peut donner une juste idée, mais n'en combattant
415
pas chaque jour avec raoins d'ardeur, et luttant avec des
efforts surhumains pour le salut de tous. La renommée a
vanté la gloire qu'acquit Ney dans cette retraite, et ce n'est
que justice. Mais elle n'a pas assez rappelé que les services
de ce vaillant maréchal n'y ont été que de courte durée, et
que c'est sur Davout que pesa tout le reste.
La campagne de 1813 le montre aussi infatigable et aussi
énergique qu'avant nos désastres. Mais la coalition générale
des nations de TEurope va nous forcer à évacuer l'Allemagne
et à nous replier sur la France. C'est alors que Davout reçoit
l'ordre d'occuper et de défendre Hambourg. Il y marche avec
trente mille hommes et trouve une place presque ouverte,
peu d'approvisionnements, et une population toute palpi-
tante de cette haine contre la France qu'avait allumée notre
longue domination et que faisaient éclater nos revers. Il
s'agissait de comprimer ces dispositions hostiles, de créer,
à rinstant même, des ressources pour faire subsister dans
cette ville le petit corps d'armée qui venait s'y enfermer, et
des fortifications pour le défendre. Grâce à sa dévorante acti-
vité, tout cela fut fait en quelques semaines, sans user envers
les habitants de ces rigueurs qu'avait autorisées, naus ne
voulons pas dire qu'avait recommandées l'empereur. Et quand
Bennigsen, avec une armée de soixante mille Russes, arriva
pour attaquer la ville, il la trouva entourée d'un vaste camp
retranché et complètement approvisionnée pour la durée d'un
long siège. Ce siège dura six mois, sans que l'ennemi gagnât
un pouce de terrain.
En vain l'hiver, en couvrant de glace le fleuve qui forme
comme un immense fossé à la ville, sembla-t-il ouvrir un
facile passage aux assaillants, toujours et partout ils furent
repoussés. Et quand, depuis un mois, Paris avait ouvert ses
portes à l'ennemi et reconnu le gouvernement des Bourbons,
Hambourg résistait encore. Il se défendit jusqu'à ce qu'un
ordre du nouveau roi qu'avait accepté la France eut été ap-
porté par le général Gérard. Et Davout, qui, comme l'a dit
M. Duruy, sortit de Hambourg quand et comme il voulut,
Davout ramena un immense matériel de guerre, qu'en dépit
d'une convention qu'avait signée le comte d'Artois, il refusa
de livrer et conserva intact à la France.
Il semblait que cette glorieuse retraite, après une si hé-
roïque défense, méritât de trouver grâce, même aux yeux de
M6
la Restauration. Il en fut pourtant autrement et Davout ne
chercha point à capter ses bonnes grâces. II vécut dans une
noble attitude, au sein de sa retraite d*oh il ne sortit que
pour réfuter dans un écrit d'une admirable dignité les calom-
nies que lui valait l'affaire de Hambourg et pour justifier de
la manière la plus péremptoire l'intégrité de son adminis-
tration dans cette mémorable défense.
Quand 1815 survint et que Louis XVIII eut quitté Paris,
Davout était libre et put se rallier à Tempereur. Les histo-
riens racontent que quand le soir du 30 mars le maréchal se
présenta dans le salon des Tuileries» où se pressait une foule
nombreuse, des applaudissements unanimes accueillirent son
entrée. C'était un magnifique hommage à ce grand et noble
caractère, à cette mâle et courageuse franchise qui, en abhor-
rant la flatterie et le mensonge, et, sans se décourager des
disgrâces, n'avait jamais cessé de marcher ferme et droit
dans la voie du devoir. Le concours de ce dévouement tou-
jours consciencieux semblait apporter avec lui une force
égale à celle d'une armée. Napoléoa en parut juger ainsi lui-
même, et c'est sur ses pressantes instances que Davout ac-
cepta le pénible fardeau du ministère de la guerre. Mais
bientôt éclatait le désastre immense de Waterloo, et, au mi-
lieu du découragement, de l'affaissement universels, Davout
presque seul restait inébranlé, et presque seul essayait de
rendre à tous le sang-froid et le courage. A ses yeux, l'indé-
pendance nationale était le premier et le plus précieux inté-
rêt du pays; c'est pourquoi le matin du 20 juin il conseillait»
mais en vain, à l'empereur, de retour à Paris, d'ajourner les
Chambres et de prendre, pour le salut de la France, la dicta-
ture militaire.
Quand ensuite, mais trop tard, Napoléon paraissait vou-
loir revenir à cette idée, il trouvait un obstacle insurmon-
table dans l'attitude du Corps législatif, qui, avec une réso-
lution d'urgence, s'était empressé de déclarer crime de tra-
hison toute tentative de le dissoudre ou de l'ajourner.
L'empereur conseillait aux Chambres, le 21 juin, d'entamer
des négociations avec l'étranger, et le 22 il abdiquait. Da-
vout, que cette abdication appelait au commandement géné-
ral de l'armée, se trouvait d'abord sans force d'aucun genre,
en présence de la démoralisation presque générale dont Soult
et Ney étaient les premiers à donner le déplorable spectacle.
Ml
Il réagissait de toute soa énergie et non sans quelque succès
contre ces tristes défaillances, et bientôt, les troupes reve-
nues de Waterloo se Ralliant autour de lui, il était eti état de
livrer bataille ou de peser du poids d'une grande force inili-
taire sur le traité de capitulation que voulaient conclure leë
chambres et le gouvemenaent provisoire qu'elles avaient
nomnaé. C'est en ce moment que sa rude franchise admo-
nesta sévèrement de jeunes officiers de cour qui, au lieu
d'aller donner aux soldats des exemples de ferme discipline
et d'assistance au drapeau, venaient aux abords et dans les
antichamhres de l'Elysée se joindre aux fédérés qui faisaient
sous les fenêtres de ce palais des démonstrations tardives et
qui ne polivaient que troubler la sécurité publique^ sans
servir à la défense. Cette brusque et pourtant si juste austé-
rité de langage qui blessa tant d'amours-propres et la prière
qu'il adressa à Napoléon de se retirer de l'Elysée à la Mal-
maison, pour mettre un terme à ces inutiles manifestations
et pour y être plus en sûreté, ce que Tempereûr approuva
aussitôt, ont été bien des fois reprochées à DavoUt et déna-
turées avec une révoltante injustice. Placé entre le vœu des
chambres, appuyé par toutes les sommités militaires, et le
vif désir qu'il avait de venger l'humiliation de Waterloo, le
maréchal dut céder, car, même après une victoire sous les
murs de Paris, la résistance à la coalition européenne, en
présence du dissentiment de la France, était impossible. Et
la mine de la capitale, avec les horreurs de la guerre civile,
étaient les résultats inévitables d'un échec. Mais il ne céda
pas sans de longues hésitations et de grands serrements de
cœur. Il ne fallut rien moins que le grand intérêt du salut de
la France pour le soumettre à celte résolution qui devait lui
susciter tant de calomnies. Répétons à ce sujet, après M. Til-
lemin : « Que justice en soit rendue à sa mémoire, accusée,
m mais glorieuse! » Toutefois, il avait arraché à l'ennemi
des conditions en tête desquelles figurait la garantie solen-
nelle que personne ne serait inquiété pour ses actes pendant
les Cetit jours par le gouvernement qui allait rentrer. Ces
conditions devaient, hélas I être bientôt violées par la Res-
tauration. Mais elle devait y recueillir une incurable impo-
pularité et accumuler par là sur sa tête des haines et des
vengeances qui, quinze ans après, ne contribuèrent pas lâé-^
diocfement à sa ch^te.
118
II restait à Davout, pour le couronnement d'une tâche aussi
noble et aussi pénible, à ramener Tarmée derrière la Loire,
à soutenir son moral, à maintenir sa discipline, ce qu'il
accomplit avec un entier succès. Et quand, peu de semaines
après, éclatèrent les vengeances réactionnaires par l'ordon-
nance royale du 24 juillet, qui, en violation de la capitula-
tion de Paris, décrétait Tarrestation et le renvoi aux conseils
de guerre de dix-neuf généraux et le bannissement de trente-
neuf autres personnages piilitaires et politiques, il se couvrait
d'une nouvelle et impérissable gloire, en adressant au maré-
chal Gouvion Saint-Cyr, ministre de la guerre, la lettre sui-
vante qui, jusqu'à ce jour, n'a jamais été publiée en entier
et que nous ne résistons pas au désir de citer textuel-
lement :
« Bourges, 27 juillet 1816.
« Monsieur le maréchal,
« Il vient de paraître ici une ordonnance portant une
liste de proscription, qui a été criée et vendue publiquement
à Paris.
« Si je devais quelque foi, monsieur le maréchal^ sur tout
ce que vous avez dit aux généraux Gérard, Kellermann et
Haxo, et que je rapporte ici *: « Que l'armée fasse une sou-
« mission pure et simple, et comptez que le roi fera plus
« que vous ne désirez ; » si je devais ajouter foi à ce que
m'ont dit les différents officiers que vous m'avez envoyés,
notamment votre aide de camp, qui m'a assuré, ainsi qu'à
tous les^ofiiciers qui se trouvent au quartier général, k que
« Votre Excellence l'avait chargé de nous assurer que les
« bruits répandus relativement aux proscriptions étaient
« tout à fait faux, qu'aucune persécution n'aurait lieu ; que,
« dans les circonstances actuelles, quelques personnes seu-
« lement seraient momentanément privées de la faculté de
« rester à Paris et d'approcher le roi ; » si je devais, dis-je,
ajouter foi à tous ces discours, je devrais supposer que cette
liste de proscription est fausse et seulement l'effet de la mal-
veillance.
« Vos discours, monsieur le maréchal, sont rassurants,
mais trop d'indices prouvent qu*ils sont dénués de fonde-
ment, que Votre Excellence a été peut-être elle-même induite
en erreur, et qu'il est évident que l'on va ajouter à tous les
119
maux qui pèsent sur notre malheureuse patrie la vengeance
et la proscription.
« Il est de ces dernières contre l'injustice desquelles }*ai
personnellement à réclamer. Les généraux incriminés n'ont
fait qu'obéir aux ordres que je leur ai adressés en ma qualité
de minisire de la guerre. Il faut donc substituer mon nom
aux leurs. Il ne me reste plus qu'à réitérer à Votre Excel-
lence que je donne définitivement ma démission de général '
en chef.
« Plusieurs des généraux proscrits connaissent mainte*
nant le sort qui les attend et vont prendre le parti de s'y
soustraire. Puissé-je attirer sur moi tout l'effet de cette pros-
cription. C'est une faveur que je réclame dans l'intérêt du roi
et de la patrie.
« Je vous somme, monsieur le maréchal, sous votre res-
f^onsabilité, aux yeux du roi et de la France, de mettre cette
eitre sous les yeux de Sa Majesté.
« Prince d^EcKMuuL. »
Cette admirable lettre fit reculer la réaction, mais n'eut
pas le pouvoir de la neutraliser complètement. Le sang coula,
les poursuites se succédèrent, et bientôt le maréchal Mey fut
traduit devant la cour des pairs. Alors apparut Davout pour
le défendre et pour protester énergiquement contre l'accusa-
tion. Je me rappelle encore, et c'est un des plus vifs souve-
nirs de ma jeunesse, quelle profonde sensation produisit
l'inébranlable fermeté de sa déposition, dont le soir même
tout Paris s'entretenait, et quels éclats de colère elle suscitait
dans la partie, malheureusement si nombreuse, de la bour-
geoisie parisienne qui applaudissait à ces sanglantes réac-
tions ; et avec quel orgueil, nous jeunes étudiants de la pro-
vince qui avait donné le jour à Davout et du collège dont les
leçons avaient formé ce caractère magnanime, nous répon-
dions à ces fureurs en chantant, dans les galeries du Palais-
Royal, sur un air que nous improvisions^ cette strophe
d'Horace, dont un des mémoires présentés au concours a
pris le premier vers pour épigraphe :
Justum et tenacem propositi vinim
Non civium ardor praya jubentium
Nec vultus instantis tyranni
Mente quatit soUdâ.
4S0
L*exil fut la récompense de ce noble courage. Il le sabit
dans un austère silence. Puis, dans la calme résignation de
la vie privée, il attendit des jours mBilleurs. Ils ne tardèrent
que peu d*années. Quand le gouvernement de Louis XVIII,
sous le ministère de M. Deeazes, se rapprocha des idées libé-
rales, pour briser Tesprit rétrograde d'une chambre, où
s'étaient entassés tous les grands débris de l'émigration, il
y fit entrer, par une ordonnance du 5 mars 1819, au nombre
de cinquante-neuf, d'éminentes illustrations nationales, ap^
partçnant pour la plupart aqx blutes positions, tant civiles
que militaires, du premier empire. Ogvout en faisait partie
avec cinq autres maréchaux jusque-1^ disgraciés, Jourdan,
Moncey, Lefèvre, Mortier et Suche(. L'illustre maréchal garda
dans cette haute assemblée son attitude pleine de dignité et
son attachement religieux aux idées et aux gloires de la France
moderne. Mais il ne jouit pas longtemps de cette faveur, et,
épuisé par les longues fatigues de la guerre, peut-^être aussi
par une inaction funeste à c^tte âme de feu, après l'activité
brûlante des grandes affaires, il mourut, laissant à sa famille
un nom glorieux et cher & la France, que d'indignes attaques
ont «n vain essayé de ternir, mais auquel l'histoire a déjà
rendu justice, «t qui grandira de siècle en siècle comme une
des plus éclatantes et des plus irréprochables illustrations de
notre âge.
A. GHALLE,
Président de la Société des Sciences
de lionne.
La Société des sciences historiques et naturelles d^ Tfonne
eut encore l'heureuse pensée de provoquer l'érection, au chef-
lieu du département, d'une statue du maréchal Davout. Une
Commission fut instituée à cet effet, une souscription fut
ouverte, et aujourd'hui ce monument, à la mémoire d'une jde
nos plus grandes illustrations, s'élève à l'extrémité de TEs-
plaaade du Temple, à Auxerre.
C'est ce monument 4jue reproduit la gravure de V Annuaire.
La première pierre du piéde&tal de cette statue a été posée
le 20 août 1866. Préalablement la liste des noms des sous-
cripteurs, écrite sur pafch-emin, avait été déposée dans une
boîte de plomb avec deux pUques cpmmémoratives, l'une en
cuivre, l'autre en plomb.
La première porte cette inscription :
L*AN 1866, LE 20 AOUT,
NAPOLÉON m ÉTANT EMPEREUR,
A EU LIEU LA POSE
DE LA PREMIÈRE PIERRE DE CE PIEDESTAL
DESTINÉ A SUPPORTER LA STATUE
< DU MARÉCHAL DAVOUT,
OEUVRE DE M. DUMONT, MEMBllE DE l'iNSTITUT.
Et la seconde cette mention :
Ce piédestal a été exécuté par Etienne Guillon, sous la
direction de Gervais Piéplu^ architecte du département.
La^ boîte, après avoir été scellée avec du plomb fondu, a
été introduite dans la cavité préparée pour la recevoir à la
partie supérieure du socle et sous la base du piédestal, qui
représentait en cette circonstance la première pierre du mo-
nument. Ensuite la cavité creusée dans le granit a été rem-
plie par un composé de réisine et de charbon de bois pulvérisé,
ayant pour objet de paralyser Taclion de Thumidité, puis, à
Faide d'un treuil puissant, la base du piédestal a été des-
cendue et ajustée sur le socle en attendant qu'elle reçût à
son tour Timmense cube de granit qui devait former le dé et
recevoir les inscriptions tracées en creux dans la masse du
bloc et destinées à rappeler les hauts faits de notre illustre
compatriote.
Davoutestné à Annoux le <0 mai 1770; il est mort le
4 3 juin 1823. Ses restes reposent à Thôtel des Invalides.
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CONCOURS RÉGIONAL D'AUXERRE
28 AVRIL — 6 MAI 1866.
Les concours régionaux sont des solennités qui marquent
les étapes du progrès agricole d*une contrée. A ce titre les
éditeurs de Y Annuaire ont pensé que des comptes-rendus de
ces grandes assises périodiques de l'agriculture avaient leur
place dans ce recueil. Ils poursuivent donc aujourd'hui ce
qu'ils ont commencé dans Y Annuaire de 1860.
C'est en 1 8»59, eu effet, qu'Auxerre fut pour la première
fois le siège du concours de la région. A cette époque la
France était divisée en dix régions agricoles seulement,
aujourd'hui il y en a douze. Celle dont Auxerre fut le centre
il y a sept ans, se composait des départements du Loiret, de
Loir-et-Cher, de l'Indre, d'Indre-et-Loire, de l'Allier, du Cher,
de la Nièvre et de TYonne. C'était un groupe heureusement
composé. Il était difficile de marier des contrées se rappro-
chant davantage par leurs conditions géologiques et agrono-
miques.
Les vins de Loir-et-Cher, de l'Indre, d'Indre-et-Loir et du
Cher sont des concurrents sérieux aux vins des plaines de
l'Yonne. Qu'on se rappelle les cinq cents échantillons qui
s'étalaient sur les gradins de l'Arquebuse en 1859, et on y
reconnaîtra des rivaux dignes de se mesurer.
La Nièvre, l'Allier et une certaine partie de l'Yonne, comme
la Puisaye et l'Avallonnais, contrées d'élevage et d'em-
bouche, devaient mettre en présence leurs races propres,
charolaise, nivernaise et morvandelle, dont on ne peut mé-
connaître les analogies et dont les croisements donnent
d'excellents résultats. Pour l'espèce ovine, solognots, berri-
4867. Il)
U6
chons, mérinos et métis formaient un autre ordre de concur-
rents représentant parfaitement la culture pastorale de la
région.
Une exposition régionale n'est pas faite pour fournir à tel
ou tel propriétaire ou spéculateur Toccasion d'exhiber des
animaux préparés ad hoCy monstrueux d'engraissement ou
même constituant isolément des types remarquables, le tout
au profit de la plus grande gloire de l'exposant ou de sa
bourse. Ce doit être une école, où le cultivateur puisse
apprendre à connaître les animaux qui constituent le fonds
de l'élevage de la région à laquelle il appartient, et distinguer
les races qui peuvent le mieux convenir au sol qu'il cultive,
le mieux répondre aux besoins et aux exigences de son
exploitation, au point de vue du travail, du lait, de la viande,
delà laine.
La région de 1859 nous paraissait, à cet égard, remplir
toutes les conditions désirables. Le groupe qu'elle constituait
était véritablement et à tous les litres le groupe central agri-
cole de la France.
Si nous ne nous trompons, la composition de la région de
4866 ne présente pas les mêmes similitudes. La Marne et la
Haute-Marne sont des départements au moins aussi manufac-
turiers qu'agricoles, dont les conditions culturales n'ont rien
de commnn avec l'Yonne et la Côte-d'Or. La fabrication des
vins de Champagne est une industrie qui enrichit les Perier,
les Cliquet, les Mouette, mais ce n'est pas de la vinification
vraie, qu'on nous passe le mot, comme celle qui donne les
incomparables produits des grands crûs de l'Yonne et de la
Côte-d'Or, ces deux fins vignobles du Centre.
La Haute-Saône ei le Doubs se rapprochent de la frontière
de l'Est. C'est la Franche-Comté, dont les condition^ clima-
tériques et géologiques différencient sensiblement la culture
d'avec celle du Centre.
Tandis que l'Aube, la Marne et la Haute-Marne n'ont point
de races de bestiaux particulières, le Doubs et la Haute-Saône
ont leurs types propres, la race fémeline, qui se retrouve pure
dans la pïus grande partie de la Haute-Saône, la comtoise-
tourache que nous avons été étonné de ne pas trouver nom-
mément désignée au programme, et la race croisée suisse.
La Côte-d'Or et l'Yonne sont les deux départements de la
région qui présentent le plus d'analogie. La vigne y occupe
H1
une vaste superficie ; le morcellement de la propriété, qui a
pris dans ces deux dépahemeuts un égal développement, y a
créé les mêmes nécessités, les mêmes exigences dans la cul-
ture, y a produit les mêmes résultats; les moutons du Ton-
nerrois et du Châtillonnais sont des concurrents qui peuvent
entrer en lice.
Nous ne pouvons donc partager Topinion d'un journal
spécial, le Journal (ï Agriculiure pratique, dont nous ne
contesterons en aucune façon cependant Tautorité, qui pré-
tend que TYonne a gagné au change dans la composition
nouvelle dont il est resté le pivot « en s'écarlant du Centre,
contrée relativement pauvre, pour s'avancer vers l'Est, la
plus riche partie de la France après le Nord. »
Nous ne nierons pas assurément queTEst ne soit plus riche
que le Centre. Mais ce n'est pas là ce qui importe, croyons-
nous, dans la distribution des différents éléments d'une
région. Il s'agit de rapprocher des contrées qui présentent le
plus de similitudes sous le rapport cultaral et géologique, de
manière à permettre les comparaisons entre les produits, les
bestiaux, les instruments, etc. C'est à cette condition, il nous
semble, que les concours régionaux peuvent offrir aux culti-
vateurs et aux agroûiomes les plus utiles sujets d'observations,
les plus profitables enseignements.
Nous dirons quelques mots de la disposition matérielle du
concours, de l'enceinte réservée aux diverses expositions,
enfin de toutes les transformations subies par la promenade
du Temple, le champ de xManœuvre et l'Arauebuse à Tocca-
sion de celte grande solennité, dont l'éclat devait être encore
rehaussé par la présence a Auxerre de l'Empereur et de
rinapératrice.
Les box destinés aux bestiaux n'occupaient pas préci-
sément le même emplacement qu'en ISSft, ils étaient établis
sous les tilleuls de l'Arquebuse et en retour d'équerre le long
du mur de l'établissement des Charmilles.
Les machines et instruments éiaient installés sur la pro-
menade du Temple jusqu'à la porte d'Egleny.
A l'exposition horticole était réservé l'autre côté de ce
vaste quadrilatère, depuis le bâtiment de l'Arquebuse jusqu'à
l'emplacement autrefois occupée parla maison qui, depuis, a
été transportée et réédifiée à l'entrée de la porte du Temple.
Tout le surplus de l'espace renfermé entre les grilles qui
148
bordent la promenade et l'Arquebuse, en y comprenant le
champ de manœuvre, avait été livré à H. Alphans, et trans-
formé par cet habile artiste en un splendide Square, aux
vertes pelouses, où s'étalaient pompeusement les richesses
des serres de la ville de Paris. C'est à l'entrée de ce Square
que s'élevait la tente impériale.
Cette première exquisse faite des caractères de la région
convoquée à Auxerre et des dispositions du concours^ nous
tâcherons de signaler ce qui nous y a paru le plus digne
d'attention, surtout en ce qui concerne le département de
l'Yonne, pour nous renfermer dans les limites de Y Annuaire,
Quand on mesure tout le chemin parcouru depuis moins
d'un demi-siècle, on se prend à trouver moins déraisonnables
ces observateurs qui voient bientôt l'homme ramené au rôle
qui convient à son génie et à sa dignité, celui de maître
dirigeant. On entrevoit le temps où la machine sera l'ouvrier,
où, l'intelligence humaine commandant, 'la machine obéis-
sante exécutera.
Aussi est-ce avec satisfaction, avec orgueil même, qu'il
faut constater les rapides progrès de la mécanique appliquée
à l'agricullnre ou à l'industrie. Tous ces admirables engins,
si ingénieusement conçus, si habilement construits, qui cou-
pent, qui taillent, rognent, pressent, battent, vannent, mettent
en sacs, fauchent, moissonnent, bottellent, arrosent, nous
semblent autant de conquêtes de l'homme sur la nature au
profit de sa richesse, de sa dignité et de sa moralité.
On peut, sans rien surfaire, aflSrmer que le concours
régional d'Auxerre témoignait avec éclat de ce progrès. Depuis
1859 on a fait des pas de géant dans celte voie. L'art a
multiplié à l'infini ses inventions et ses perfectionnements,
et dans chaque branche de travail, Thomme compte aujour-
d'hui plus d'un auxiliaire qui le supplée ou au moins allège
son labeur.
C'était un beau et réjouissant spectable que celui que nous
ofl'rait le Concours d'Auxerre, de ces six cents machines, ins-
truments et appareils si variés, si ingénieux, destinés à
prêter secours aux travailleurs du sol, que cette armée de fer
et de bois prête à creuser, à retourner la terre, à verser ses
produits dans les greniers ou les caves du cultivateur.
On y pouvait compter, entr'autres, plus de vingt pressoirs
à vin et à cidre, plus de vingt modèles de charrues-vigne-
149
ronnes, plus de trente machines à battre, locomotives et
manèges. Qu'on y ajoute ces innombrables charrues, araires,
râteaux, herses, rouleaux, coupe- racines, hache-paille, fau-
cheuses, moissonneuses, faneuses, bineuses, sarcleuses, ex-
tirpateurs, broyeurs, concasseurs, aplatisseurs, semoirs,
scarificateurs et tant d'autres instruments et appareils qui
pullulaient dansTenceinte, et on aura une idée encore incom-
plète de cette exhibition, qui témoignait hautement de Tacti-
vitd industrielle et agricole de la région, de la variété de ses
produits, et des progrès réalisés depuis moins de dix ans,
tant dans sa culture que dans sa mécanique agricole.
Ce n*est pas seulement au point de vue du développement
des applications de la mécanique à Tagriculture, que le
progrès est considérable, mais aussi sous le rapport de Texé-
culion de tout ce qui touche à la machinerie agricole.
On ne rencontre plus de mauvais instrumentsdans les Con-
cours.
L'épuration s'est faite et les jurys n'ont plus que l'embarras
du choix dans les bons.
Sous ce rapport, le Concours d'Auxerre tenait encore un
rang exceptionnel. Des hommes compétents nous citaient
tels concours régionaux dans lesquels, à Torigine, les jurys
ne trouvaient pas à placer les prix. A Auxerre, c'est le con-
traire : là où le programme indiquait trois prix, le jury n'eut
pas été embarrassé pour en distribuer dix et eut laissé encore
à l'écart des instruments très méritants.
L'exposition des bestiaux n'était pas moins remarquable
par la qualité qne par la quantité des bêtes exposées. Dire
qu'on comptait près de 600 bêtes de bétail, c'est indiquer
assez l'importance de cette exhibition qui révélait à un haut
degré l'excellente situation de la contrée sous le rapport du
bétail, et on sait comme, en agriculture, bétail, engrais
et produits se tiennent, comme ces trois éléments sont
solidaires.
Nous ne dissimulons pas la satisfaction que nous éprou-
vons à constater que le département de l'Yonne a pris sur ce
terrain une place remarquable. En fait d'animaux de l'espèce
bovine seulement, le département de l'Yonne a fourni 25
exposants, qui ont envoyé au concours 150 bêles, dans les-
quelles le jury des récompenses a eu peu d'éliminations à
faire.
♦ 50
Nous citeroDs dans celle catégorie :
M. Lacour, de Sainl-Fargeau , 23 taureaux, génisses et
vaches de races cbarollaise pure, Durham pure et croisement
Durhara;
M. Gudin, dlsland, 3 cbarollaise pure;
M. Pruneau, de Bléneau, i fémeline pure, 5 Durham pure
et 3 croisement Durham ;
M. Edme Moret, de Savigny, 4 charoUaise pure et croisée
charollaise ;
M. Eugène Thierry, de Brienon, { taureau normand et 1
vache normande Durham ;
H. Bourgeon, de Villefargeau, 20 taureaux, génisses et
vaches de race normande ;
M. Beauvais, de Crécy, 15 animaux flamands et hol-
landais;
M. Pinard, d'Auxerre, 5 bétes normandes et normandes-
ayrshires;
M. Guichard, 3 normandes et normandes-hollandaises :
Mme la marquise de Boisgclin, 8 taureaux, génisses et
vaches Durham pure et Durhara-cbarollais;
M. Bonnaut, dcChevannes, 17 taureaux, génisses et vaches
Schwitz. Ayr, Ayr-Schwitz, Schwilz-berrichons, Scbwitz-fri-
bourgeoises et Schwiiz-normands ;
M. Beau, de Sambourg, 2 taureaux Schwitz et 2 génisses
Schwitz-charollaise ;
M. Briinot Jules, d'Hauterive, 1 taureau hollandais nor-
mand et 4 génisses et vaches normandes;
MM. Martenot de Cruzy et Fèvre de Chassignelles, chacuQ
2 taureaux Schwitz ;
MM. Guillaume, de Sens, 1 taureau, 1 génisse et 3 vaches
de race hollandaise ;
M. Houette, de Bléneau, 1 taureau et 2 génisses Ayr;
M. Poupard, de Guerchy, et M. Léger Guyard, de Com-
missey, chacun 1 taureau hollandais ;
M. Baveneau, de Saint-Bris, 1 taureau et 1 génisse de race
fribourgeoise-normande ;
M. Michaut, d'Auxerre, 1 vache normande ;
M. Caumaut, de Leuguy, 1 vache Durham;
M. Jean Thillière, de Saints, 1 génisse et 1 vache charol-
laise croisées ;
M. Paul Moret, de Girolles, 1 vache charollaise Cotenlin.
1
Plus de vingt exposants de FYonne aussi ont produit leurs
béliers et brebis qui ont lutté non sans succès contre les bêtes
si renommées du Cbâiillonnais.
Ce sont, entKaulres, les mérinos et métis-mérinos de
MM. Petit et Letourneau d'Augy, Charles Thierry de Vergi-»
gny, Dubois de Chigy, Marlenot de Cruzy, Guichard, Pinard,
Beau de Sambonrg, Couard de Brienon, Brunot d*Hauterive,
ère; ce sont les south-downs, et les charmoises de M. Lacour
et de Mm« de Boisgelin, les berrichons de M. Bourgeon, les
métis-Bourguignons de MM. Roudaultde Charny et Emery
de SacY, etc.
Et dans l'espèce porcine, quand on a noté les craonnais de
M. Chavance de Lichères, les craonnais croisés, les anglo-
français, les ffiiddlesex-craonnais, et middlesex-hampshire
de M. Lacour, les hamsphire-middlesex et middlesex-craon-
nais, et les yorkshire-middlesex-craonnais de M. Bonnaut de
Chevannes, éi enfin les yorkshire-bressans de M. Beauvais de
Crécy, on a encore quasiment écrémé cette partie du Con-
cours.
Chose considérable : ici point d'animaux préparés spécia-
lement en vue du Concours ; nous avions sous les yeux les
étables, bergeries et porcheries même de nos exposants ;
c'en était le fond même, le fond vrai, et sans fausse parure;
c'était là leurs bêles de rente, leurs réels auxiliaires dans
l'excellente culture qui distingue la plupart d'entr'eux.
A côté du Concours régional se tenait le Concours hippique
départemental. On sait que l'élevage de l'espèce chevaline
n'est pas sans importance dans l'Yonne, puisqu'il livre au
camionnage et aux voitures de Paris plus de 2,000 têtes
d'excellents animaux. Le Concours comprenait deux caté-
gories : 1<> chevaux de trait; 2° chevaux de demi-sang. Par
malheur, c'était l'époque de la monte pour les étalons et de
mise-bas pour les juments. L'exhibition hippique a souffert
de celte double circonstance. Malgré tout, elle n'était pas
sans intérêt et on admirait, à juste titre, la Benvenuta, la
Charlotte, la Musette de M. Lacour et les étalons de MM. Gudin
et Lachenille.
L'art horticole n'est pas resté en arrière du mouvement
général de progrès et de perfectionnement qui distingue le
dix-neuvième siècle. Il s'en faut ; les jardius et les serres
d'aujourd'hui ne ressemblent guère aux serres de nos aïeux.
452
Le Nostre, s'il revenait à la vie, serait lort ébahi saûs doute
à la vue des conquêtes dont Thortieulture s'est enrichie.
11 y a seulement vingt-cinq à trente ans, connaissait-on,
pour ne citer qu'une catégorie de végétaux, ces admirables
plantes à feuillage ornemental, qui donnent tant d'éclat à
nos jardins, à nos squares, et dont les innombrables et splen-
dides variétés font la gloire de nos horticulteurs.
Là comme dans les autres branches d'activité du génie
humain, on a découvert et exploité des mines nouvelles, là
comme ailleurs, l'amour et la science du beau se sont déve-
loppés; on fait aujourd'hui de l'esthétique horticole.
En deux heures de promenade au Parc Monceaux, le plus
délicieux des jardins de Paris, on peut contempler une partie
des richesses végétales de l'Equateur et des Tropiques,
richesses dont nos pères ne soupçonnaient pas l'existence.
Voilà où nous en sommes aujourd'hui. <( La flore spontanée
et les importations des climals tempérés ne suffisent plus à
nos besoins, a dit M. André, jardinier principal de la ville de
Paris, dans un excellent petit livre, les vieilleries jusqu'ici
de bon aloi s'efi'acent l'une après l'autre et font place aux
splendeurs des Tropiques et de l'Equaleur, de l'Asie et des
Archipels du Sud. Pour nous, la Californie envoie ses coni-
fères géantes, l'Australie ses arbres aromatiques, ses euca-
lyptus et ses protéacées, le Japon ses camélias, le cap de
Bonne-Espérance ses bruyères, le Brésil ses orchidées,
l'Himalaya ses rliododendrum. Les productions les plus
variées, les plus brillantes de la terre et des eaux, de l'Oré-
noque au Groenland, de l'Afrique occidentale à la Chine, de
la Louisiane au Thibet, sont obéissantes à nos désirs et,
chaque jour, abandonnent en notre honneur leurs sites
natals. » Rien d'exagéré dans cette nomenclature. Il était
permis de s'en convaincra dans une courte excursion à l'ex-
position d'Auxerre.
Le visiteur y rencontrait des spécimens de la plupart de
ces productions des autres latitudes dont s'est emparée
l'horticulture européenne. Les expositions du château de
Bléneau et de la Société horticole de Troyes lui offraient
surtout d'admirables échantillons de ces riches et rares
végétaux qui appartiennent à la flore des Tropiques et de
l'Equateur.
Nous y reviendrons tout à l'heure; ces collections nous
153
ont semblé mériter une mention toute spéciale par leur ri-
chesse. Pour le reste, nous adopterons l'ordre alphabétique
et nous nous efforcerons d'indiquer ce qui nous a semblé plus
digne d'attention dans chacun des massifs des exposants.
M. Boudin, jardinier de M. Guérin de Vaux, à Auxerre,
avait exposé un lot de plantes de serre chaude fort remar-
quables par leur force et par leur éclat. Comme nouveautés
et belles cultures, nous signalerons un ficus porteana, un
ficus leuconeurum, un genippa americana et un énorme
exemplaire, au splendide feuillage d'un vert azuré, d'un
maranta febrina. Ce lot renfermait encore un superbe coffea
arabica, une collection de pelargonium, de beaux calcéolaires
et une magnifique collection de caladium, cette admirable
plante dont les feuilles élégantes sont de vraies fleurs, d'une
richesse infinie de tons, de veines et de coloris.
M. Duthoo-Berlrand, horticulteur-pépiniériste, à Auxerre,
offrait aux visiteurs une belle et nombreuse collection de
conifères, cette richesse de nos forêts et de nos parcs, mais
en sujets de petite taille. Dans son lot de plantes d'orne-
ment, nous avons surtout remarqué un lilium giganteum, un
dracœna cannœfolia et un pandanus porteana de belle tenue
et qui sont des nouveautés.
M. Clément Hamelin, horticulteur à Auxerre, avait exposé
hors concours un lot de plantes faibles mais bien cultivées.
Nous citerons principalement un ferdinanda eminens, une
iresine, ses pelargonium et un latania borbonica.
M. Maigrot, jardinier de M. Roux, avait composé un massif
de beaux pelargonium, de cinéraires maritimes d'un bel effet
et de belle culture.
M. Monceau, jardinier de M. de Vauxcelles à Villefargeau,
avait exposé un beau lot de légumes, de belles espèces de
fraises, des cinéraires ptchement fleuries, des calcéolaires
d'une bonne culture.
Nous arrivons à l'exposition véritablement splendide des
serres et pépinières du château de Bléneau, dont M. Charles
Robin est le directeur. Ce bel établissement s'est surpassé.
Son exposition était toute une fortune par le nombre, la
rareté et la valeur des objets dont elle se composait. C'est
véritablement la flore équatoriale qu'il étalait à nos yeux dans
toute la splendeur de sa luxuriante végétation, avec ses
plantes aux tiges et aux feuillages gigantesques. C'était des
454
types de ces plantes ornementale» conquises par h science
el Tari horticoles sur le Nouveau-Monde, l'Afrique et TO-
céanie.
Nous n'en pouvons citer qu'un petit nombre, l'espace nous
manquant ; mais cela suffira pour donner une idée des mer-
veilles dont cette exposition nous offrait le spectacle.
En fait de nouveautés, c'est un musa ensete d'Abyssinie,
un theophrasta imperialis, un anthurium magnificum, un
tanghinia venenifera de Madagascar. La plupart des sujets
exposés par l'établissement de Bléneau étaient de fort exem-
plaires ; entr'autres, ce pandanus japonicus, ce dracœna
umbraculifera, ce dracœna draco, ces agaves, ce cereus
monstrosus, cet opuntia ficus indica, et tant d'autres plantes
d'une végétation si puissante, dont la tige éclate en vastes
ombelles, ou projette ses énormes spathes armées de pointes
aiguës.
Sa collection de conifères était également composée de
forts exemplaires; nous y signalerons un abies morinda, un
abies pinsapo, un abies cephalonica de près de deux mètres
de hauteur, et un sciadopitys verticellata, nouvelle introduc-
tion du Japon.
Ce n'est pas tout, c'était encore un magnifique lot de plantes
grasses, comme agaves, aloès, opuntia, cereus, etc., et une
non moins riche collection de yuccas de pleine terre.
Ou'on sache bien que dans l'exposition de Bléneau figu-
raient certaines plantes dont il n'e.\iste que trois ou quatre
exemplaires en France, et qu'il en est dans le nombre qui
valent jusqu*à trois cents francs.
La Société horticole de Troyes avait fourni également à
cette exhibition un riche contingent. C'était d'abord une belle
collection de conifères, plus faibles cependant que celles de
Bléneau, un genévrier des fiermudes, un pin de Caramanie
et surtout un séquoia gigantea de forte taille.
On sait que cette conifère de l'Orégon et de la haute Cali-
fornie atteint des dimensions colossales, jusqu'à cent mètres
d'élévation. Les Anglais l'avaient dénommée Mammouth-ùree^
l'arbre-Mammouth, sur les récits dQs voyageurs, auxquels ils
croyaient à peine; et un beau jour à Londres, dans le palais
de Sydenham, on vit debout, et touchant au sommet de la
grande nef, un morceau de ces arbres géants, dont le
diamiètre n'offnait pas moiûs de treute mètres de circonfé-
ISS
rence. On l'avait creusé à la base et trors cents enfants
tenaienl à Taise dans sa cavité intérieure.
C'était le séquoia, WellingUmia pour les Anglais qui
croyaient Tavoir découvert, Washingtonia pour les Améri-
cains qui en revendiquaient la paternité, et enfin Gigtmtea
pour un botaniste français, son dernier parrain, qui mit
ainsi les plaideurs d'accord.
Le séquoia restera Tune des plus riches introductions vé-
gétales de notre siècle.
C'était encore une belle collection d'arbustes à feuilles
persistantes, parmi lesquels le laurier tin à grande fleur;
quelques fortes plantes comme des agaves, des dracœna lati-
folia et autres d'une belle culture, enfin un lot de légumes,
^fraises, cerfeuil bulbeux, igname de Chine» et une remar-
quable collection déjeunes arbres fruitiers tout formés, des-
tinés à h vente.
Ces arbres provenaient des pépinières de MM. Baltet, de
Troyes, horticulteurs, dont la réputation européenne est jus-
tement méritée, et qui viennent tout récemment encore de
remporter les premières récompenses à l'exposition horticole
de la Société impériale et centrale d'agriculture et d'horti-
culture de la Seine.
La prime d'honneur du Concours régional d'Aujierre de
1866 est dévolue à M. Charles Martenot, propriétaire à
Maulue, canton de Cruzy-le-Châtel.
Une médaille d'or, grand module, a été décernée : à M. Beau,
fermier aux Granges-Sambourg, canton d'Ancy-le-Franc, pour
ses grands travaux d'amélioraiion foncière; à M. Beaijvais,
fermier à Crécy, commune d'AvrolIes, canton de Saint-Flo-
rentin, arrondissement d'Auxerre, pour sa grande culture
fourragère et son importante vacherie; à M. Pinart-Mirault,
propriétaire-agriculteur à la Brosse, près d'Auxerre, pour sa
remarquable tenue d intérieur de ferme, son bon troupeau,
relativement très nombreux.
Une médaille d'or, à M. Pruneau, propriétaire-agriculteur
aux Bruneaux, commune et canton de Bléaeau, arrondis-
sement de Joigny, pour sa bonne vacherie et ses semis de blés
en ligne.
Une médaille d'argent, grand module, à M. le marquis de
Bofôgelio, propriétaire à SaintrFargeau, arrondissement de
456
Joigny, pour son drainage et le défoncement de 90 hectares
de terre.
La prime d'honneur, dans un Concours régional, c'est le
morceau capital. C'est la récompense décernée à la culture
qui peut le mieux être offerte en exemple à la région. Il est
donc utile par-dessus tout pour les agriculteurs de connaître
la propriété qui en a été jugée digne ainsi que celles qui la
lui disputaient. C'est pourquoi nous avons cru intéressant,
pour compléter ce compte-rendu, d'emprunter au Journal
d'Agriculture pratique ce qu'a écrit M. Bonnemère sur la
prime d'honneur de l'Yonne en 1866.
Parmi tous les concurrents inscrits, le jury avait discerné
six agronomes qui lui ont paru présenter des mérites hors
ligne. La lutte a été longue, le choix difficile à faire, et, à*
côté de M. Charles Mar^enot, propriétaire-agriculteur à
Maulne, canton de Cruzy-le-Châlel, arrondissement de Ton-
nerre, qui, bien jeune encore, a obtenu du premier coup son
bâton de maréchal, le jury a décerné trois médailles d'or
grand module à MM. Beau, Beauvais et Pinard-Mirault ; une
médaille d'or à M. Pruneau, qui me semblait mériter beau-
coup mieux que cela, et une médaille d'argent à M. le mar-
quis de Boisgelin.
Au premier rang, parmi les mérites de M. Beau, il faut
compter une grande modestie, puisqu'il ne s'était pas pié-
senté comme prétendant à la prime d'honneur, mais seule-
ment à une médaille de spécialité. C'est le jury qui lui a
appris qu'il pouvait porter plus haut ses visées, et qui a ré-
clamé auprès du ministre de l'agriculture afin de le mettre
en lutte avec les autres concurrents. Cette réclamation n'ayant
pas été admise par M. le maréchal Vaillant, qui exerçait alors
l'intérim, on n'a pu lui décerner qu'une médaille de spécia-
lité pour ses grands travaux d'amélioration foncière.
Depuis 1851, M. Beau cultive le domaine des Granges de
Sambourg, canton d'Ancy-le-Franc, d'une contenance de
280 hectares environ. Lorsqu'il en prit l'exploitation, en
1851, la moitié à peu près était en friches; la plupart des
champs se composent de terres argilo-ferrugineuses, man-
quant complètement de principes calcaires. Il a su combattre
ce défaut par des chaulages, par des défoncements, des la-
bours profonds, un cailloutage intelligent, et il est arrivé
ainsi à tripler le rendement du sol.
167
C'est surtout à rimportance de sa vacherie, à Texcellent
aménagement de ses belles cultures fourragères, que M. Beau-
vais, fermier à Crécy, canton de Saint-Florentin a dû la flat-
teuse distinction qui est venue récompenser ses mérites.
Le domaine de la Brosse, que cultive M. Pinard-Mirault,
propriétaire et maître de postes à Âuxerre, est situé à 6 kilo-
mètres de cette ville, sur la commune de Venoy. Lorsqu'il
acheta cette propriété, en 4849, on y trouvait quatre chevaux,
deux vaches, deux génisses, un porc, quelques volailles et
point de moutons. Il y entretient aujourd'hui six chevaux de
diverses races, invalides de son établissement de poste ; dix
vaches normandes ou issues de bons croisements; 300 à 350
brebis et moutons, du 4" juin au 1" novembre, chiffre qui
monte jusqu'à 450 et 500 du 1«' novembre au 1" juin ; trois
ou quatre porcs à Fengrais et une basse-cour copieusement
meublée de volailles.
Le tout pour une exploitation de 66 hectares.
Lorsqu'il prit possession de la Brosse, Tassolement y était
triennal, ainsi qu'il l'est encore aujourd'hui dans la contrée.
La luzerne n'y était pas connue. La couche arable des terres
ne dépassait pas 10 à 12 centimètres. Elle est aujourd'hui de
25 à 50 centimètres, et l'assolement est alterne.
Enfin, M. Pinard-Mirault déclare un revenu de 6 fr. 09
p. 100 d'intérêts du capital engagé.
Ce que le jury a prétendu récompenser, c'est surtout la
remarquable tenue d'intérieur de la ferme, la beauté du
troupeau, le nombre et le choix des bêtes entretenues à la
Brosse.
Après avoir exercé pendant dix-sept années les fonctions
de notaire, M. Pruneau eut l'heureuse inspiration de re-
noncer aux affaires des autres pour ne s'occuper que des
siennes.
Il acheta donc en 1853 et 1854 le domaine des Bruneaux
et la petite ferme ou manœuvrerie des Pinsonnières, réalisant
un ensemble de 107 hectares, au prix de 70,000 fr., c'est-à-
dire de 650 fr. Thectare, prix modeste et qui ne permet pas
d'espérer des terres de bonne qualité.
En effet, un fermier qui en payait 700 fr. de fermage y
avait vécu à grand peine ; un nouveau fermier en sortait com-
plètement insolvable, et les Bruneaux étaient, depuis 1851,
exploités à moitié, lorsque M. Pruneau en devint acquéreur.
4S8
SoD premier soin fut ile désiatéresser le colon pariiaire,
afia de se substiioer à sa plaee et dioaugurer le régime de 1
iaire-valûir direct.
Dans le canton de Blëneau» où est située la terre de M. Pru-
neau, la maifiHd'œuvre n'est pas absolument rare. C'est une
contrée de grosse propriété, oii il trouve à employer pendant
presque toute Tannée les mêmes individus aux prix suivants :
Du 4*"^ novembre au \^^ mars, 4 fr. 50; du 'W mars au
4e»- juin, 4 fr. 75 ; et du 4*'' juin au 4*' septembre» de 2 fr. 50
à 3 fr.t selon la force de l'ouvrier. Aux femmes, il donne de
G fr. 75 à 1 fr. et 4 fr. 50, suivant Turgenee et la dtirée de
la journée. (Jn charretier se gage moyennant 400 fr. par an,
les honumCiS de bras de 450 à 300 fr., une fille de ferme de
450 à 200 fr.
Assolemeni, aménagement des eaux, bâtiments, bestiaux,
tout était défectueux, tout était à refaire. H. Pruneau s'est
mis résolument à l'œuvre, il a tout refait, et a fait succéder
Tordre au milieu de ce chaos. Les fosses à fumier appelèrent
son attention, des abris insui&sants cédèrent la place à des
constructions meilleures, parmi lesquelles il faut mentionner
surtout une éiable, véritable vacherie modèle, de 32 mètres
de longueur sur 5^.50 de largeur. L'assolement devint alterne,
CB principe, sauf quelques intelligentes modifications dans
l'application. Des drainages furent exécutés là où ils étaient
nécessaires, des irrigations pratiquées partout où elles étaient
possibles.
Tous les travaux de la ferme s'exécutent avec des juments.
C'est la race du pays, améliorée depuis de longues années
par des étalons percherons. L'écurie esta double rang, dans
des conditions hygiéniques des plus satisfaisantes.
Antérieurement à M. Pruneau, les bétes bovines apparte-
naient à cette race sans nom qui garnit encore aujourd'hui la
plupart des étables de l'antique Puisaye. Race mélangée, pe-
tite, anguleuse, réclamant peu, mais d'uu produit médiocre
en laii et en veaux, d'un iin pitoyable en boucherie. Peu à
peu, il a remplacé ces animaux par des Charolais tirés du
Nivernais même. La production laitière n'a pas faibli, les
veaux ont doublé de valeur, et il a obtenu en boucherie un
abat plus avantageux.
{In deraière analyse, U. Pruneau, au bout de douze années
d'efforts intelligents, a plus que doublé la valeur vénale de sa
159
terre des Bruoeaux. C'est là un beau résulfat, et dont, à juste
tilre, il a droit d'éire fier.
M. Charles Martenot, le lauréat de la prime d'hoDaeur,
avait à lulier contre un ensemble de circonstances défavo-
rables. Son domaine de Maulne, situé tout à rexlrémiié du
département, non j loin de Cruzy-le-Châtel, Tun d«s caotons
les plus pauvres de l'arrondissement de Tonnerre, occupe un
plateau d'une grande altitude, argilo-calcaire, à sous-sôl tantôt
pierreux, tantôt argileux, présentant peu de profondeur et
entouré d'immenses forêts.
La réunion de ces fâcheuses conditions rend le climat par-
ticulièrement froid, retarde les travaux de toute nature, et
par suite la maturité de toutes les récoltes. Le printemps est
tardif, et la sécheresse qui, à cette époque, exerce toujours
une funeste influence sur la végétation, rend fort difficiles les
façons à donner à la terre.
On parle bien haut des souffrances de l'agriculture. Je
trouve en eflet, pour ma part, que l'on déploie pour elle un
grand luxe de bonnes inttîntions, qu'elle est le sujet de bien
beaux discours, mais, qu'en somme, c'est surtout par Timpôt
grossissant et la conscription envahissante que le paysan
s'aperçoit que l'Etat songe à lui, et cette critique s'adresse
au passé beaucoup plus qu'au présent. Il faut dire cependant
que ce n'est pas sur les manouvriers que pèse la crise agri-
cole, car la main-d'œuvre est devenue l'une des plaies vives,
l'une des impossibilités de l'agriculture : l'exploitation de
Maulne le sait par expérience. La population qui Tentoure a
peu d'aptitude pour les travaux des champs, et attirée chaque
Jour par les établissements métallurgiques et le chemin^ de
fer qui l'avoisinent, par cet immense gouffre qu'on appelle
Paris, où, dès l'approche du printemps, s'envolent hommes
et femmes pour travailler chez les maraîchers de la grande
ville, elle ne suffit plus aux travaux du sol. En outre, le mor-
cellement excessif du sol, chacun n'aimant plus à travailler
que chez soi, la culture de la vigne, qui se fait sur une grande
échelle à peu de distance de Maulne, sont encore autant de
causes nouvelles de la disette de bras.
Si, à cette difficulté de la main-d'œuvre, on ajoute que le
domaine de Maulne étant situé à 4 kilomètres de tout village,
le temps nécessaire aux ouvriers pour l'aller et le retour est
compris dans les heures de travail, on se rendra aisément
compte de l'augmentation du prix de la journée.
460
Le salaire des ouvriers agricoles est, dans les mois d*hiver,
pour les hommes, de 2 fr.; au printemps et à Tautomne, de
2 fr. 50 c; et dans les mois d'été, de 3 fr. 50 c. La journée
des femmes varie, suivant les saisons, de 1 fr. 25 à 1 fr. 60.
Ces divers auxiliaires ne sont pas nourris.
Les domestiques à gages sont encore plus rares que les
journaliers, ils deviennent de plus en plus impossibles à trou-
ver, à conserver surtout.
II y a dix ans, un bon valet de ferme gagnait 250 fr. Au^
jourd'hui, les gens à gages, logés et nourris, reçoivent par
an : les charretiers, 400 et 450 fr.; les vachers, 250 fr., les
bergers, de 5 à 600 fr. Le surveillant des travaux de la ferme
touche 1,200 fr., et les hommes qui travaillent à la tâche
gagnent de 4 à 5 fr. par jour.
Je n*ignore pas que c'est à Téparpillement des forces, à
Témiettement illimité du sol, à la culture atomistique de cer-
tains cantons qu'il faut s'en prendre, pour une partie, des
difficultés que rencontrent les agriculteurs les mieux disposés
à bien faire. Par malheur, on ne sait, en France, que marcher
d'excès en excès et de réactions en réactions. Je vais montrer
à M. Ch. Martenot comment les choses se passaient, il y a
tout juste 170 ans, sur ces mêmes terres que lui et M. Beau
possèdent aujourd'hui, et il me dira ensuite si c'est cela qu'il
regrette.
Le célèbre Louvois comptait, parmi bien d*autres posses-
sions^ quelques domaines en Bourgogne. L'abbé de Coulanges,
qui, naturellement, ne voyait que le beau côté de la chose,
fut les visiter avec M°® de Louvois, et il en décrivait en ces
termes les merveilles à sa nièce, la très-justement célèbre
M"« de Sévigné :
« Il y a un mois que je me promène dans les Etats de
M"« de Louvois ; en vérité, ce sont des Etats, au pied de la
lettre ; et c'en sont de plaisants, en comparaison de ceux de
Mantoue, de Parme et de Hodène* Dès qu'il fait beau, nous
sommes à Ancy-le-Franc ; dès qu'il fait vilain, nous revenons
à Tonnerre ; nous tenons partout notre cour plénière, et par-
tout. Dieu merci, nous sommes adorés. Nous allons, quand
le beau temps nous y invite, faire des voyages de long cours,
pour connaitre la grandeur de nos Etats ; et quand la curiosité
nous porte à demander le nom de ce premier village, à qui
est-il 7 On nous répond : C'est à Madame ! A qui est celui qui
161
est le plus éloigné? C*est à Madame! Mais là-bas, là-bas, un
autre que je vois? C'est à Madame I Et ces forêts? Elles sont
à Madame I Voilà une plaine d'une belle longueur : Elle est
à Madame. Mais j'aperçois un beau château : c'est Nicei, qui
est à Madame, une terre considérable qui appartenait aux
anciens comtes de ce nom. Quel est cet autre château sur un
haut? C'est Passy, qui est à Madame I et lui est venu par la
maison de Mandelot, dont était sa bisaïeule.
« En un mot, madame, tout est à Madame en ce pays ; je
n'ai jamais vu tant de possessions ni un tel arrondissement.
Au surplus. Madame ne peut se dispenser de recevoir des
présents de tous côtés; car, que n'apporte-t-on point à Ma-
dame, pour lui marquer la sensible joie qu'on a d'être sous
sa domination? Tous les peuples des villages courent au de-
vant d'elle avec la flûte et le tambour ; qui lui présente des
gâteaux, ,qui des châtaignes, qui des noisettes, pendant que
les cochons, les veaux, les moutons, les coqs-d'Inde, les per-
drix, tous les oiseaux de l'air et tous les poissons des rivières
rattendent au château. Voilà, Madame, une petite description
de la grandeur de Madame; car on ne l'appelle pas autre-
ment dans ce pays, et dans les villages; et partout où nous
passons, ce sont des cris de : Vive .madame! qu'il ne faut
pas oublier (1). »
Croit-on qu'à celte époque de- grandes propriétés, la situa-
tion des paysans fut préférable à ce qu'elle est sous le régime
de la division illimitée des héritages? îl m'est permis de ne
pas le croire; et j'ajouterai que, tant qac l'on ne cherchera
pas à combiner les avantages immenses de petite propriété
avec les avantages non moins immenses de la grande culture,
chose des plus faciles au moyen de l'association, on tour-
nera dans le néant, on ne trouvera rien, on ne fera rien qui
vaille.
Quoi qu'il en soit, en ^830, M. le marquis de Louvois
d'alors eut l'idée de défricher une partie de sa forêt de
Maulne pour y créer une ferme-modèle. Idée moderne, et qui
vaut mieux que beaucoup de celles qu'eut son aïeul, sous le
grand roi. Déjà l'opération était en cours d'exécution lors-
qu'il aliéna sa propriété. La famille de M. Charles Martenot
en acheta une partie, et lui-même en possède 134 hectares
(1) La France sous Louis AI Vf par Eug. Bonnemère, t. Il, p. 193.
1867. 16
162
de terres arables, le reste en bois et chemins. Le tout, d'an
seul tenant, est cultivé directement par lui, avec Taide d'un
chef de culture.
Le canton de Cruzy-le-Châtel est généralement peu fertile.
La culture des plantes industrielles y est complètement in-
connue ; on n'y produit que des céréales et des fourrages
artificiels. Aussi, avant Tintroduction de ces derniers, était-
il d'une pauvreté proverbiale.
La production du bétail est pour ainsi dire nulle. L'élevage
se borne à quelques moutons. Mes seuls animaux qui, grâce
san î doute à la passivité de leur caractère, puissent se rési-
gner à vivre dans des pâturages de cetie nature.
En 1856, les bâtiments étaient insuffisants, ou mal agencés.
C'est l'exploitant qi;i les fit établir dans l'état oii ils sont au-
jourd'hui. Ils se composent de deux corps de fermes dis-
lincies, situées aux deux extrémités du domaine, ce qui rend
plus faciles tes transports et le pâturage des moutons. Les
bâtiments d'habitation dominent les terres, et permettent de
les surveiller d'un seul coup d'œil. Une tuilerie est annexée
à la propriété.
Les transports s'exécutent au moyen de charrettes à deux
roues et de tombereaux attelés de chevaux : le défaut de prés
fait négliger l'emploi des bœufs.
L'assolement est triennal, sans jachère. Lors de son entrée
en jouissance, en 1856, M. Martenot trouva les 134 hectares
en culture arable aménagés comme il suit :
Blé 45hect.
Céréales de printemps 40
Prairies artificielles 8'
Racines
Jachères 41
Total 134
Pour l'année 1865, la répartition était la suivante :
Blé 28hect.
Céréales de printemps 32
Racines 13
Prairies arlifijcielles 51
Vesces 8
Enclos de ferm'es, gazon 2
Total 134
163
C'est-à-dire qu'à l'exception des 28 hectares de blé, tout
le domaine, soit 106 hectares, est destiné à Talimeutation du
bétail.
Avec une vive intelligence de sa situation, M. Charles Mar-
lenot, se contentant d'entretenir quelques génisses de la race
Schwitz pour les besoins de la ferme, a fait de la bergerie la
base de Tédifice, et les moutons soûl devenus l'objet de ses
soins constants.
11 trouva sur sa ferme, lorsqu'il en prit possession, un
troupeau métis-mérinos, comme on en rencontre dans la plu-
part des bergeries du Tonnerrois, sans type bien déterminé,
sans suite, décousu et provenant de croisements opérés au
hasard. Il dut songer à y faire des réformes nombreuses, et
à arriver, par le choix sévère de ses producteurs mâles et
femelles, à un bon ensemble sous le rapport de la constitution
et du lainage. Le Châtillonnais lui offrait de brillants exemples
à suivre, et lui permettait d'aller y acheter des animaux qui,
choisis judicieusement, devaient remonter son troupeau et y
apporter de notables modifications.
Les sacrifices qu'il fit furent promptement récompensés,
car, dès l'année 1859, il remportait le premier prix des brebis
au concours régional d'Auxerre. Ce succès ne fit qu'accroître
chez lui le désir des améliorations, et, convaincu que l'élève
du mouton était seule possible et avantageuse à Maulnes, il
s*appliquâ plus que jamais à Téducation de cette espèce.
Quel est le type qu'iLdevait choisir î Devait-il prendre le
mérinos à grande taille, ou devait-il s'ellorcer de produire
des animaux trapus, bas, larges, aux formes arrondies? Ses
efforts tendirent surtout vers ce but, et un fait remarquable
témoigne de l'heureuse transformation qui s'est opérée dans
son troupeau. La bergerie, située dans la ferme principale,
contenait, il y a cinq ans, autant d'animaux qu'elle en con-
tient aujourd'hui, après un agrandissement de 15 mètres de
longueur, c'est-à-dire du tiers environ.
Le troupeau du domaine de Maulnes qui, en 1856, éiait de
330 bêtes, montait, à huit années de là, à 650 bêtes. Avec
^amélioration du troupeau, les ventes sont devenues plus
faciles et plus lucratives. L'exploitant livre aux cultivateurs
des environs un nombre de béliers dont le chiffre monte d'an-
née en année^ et dont le prix flotte entre 80 et 150 fr. Chaque
année, on fait une réforme dans les femelles, qui se vendent
464
30 fr. environ. Les agneaux mâles sont vendus au printemps,
c'est-à-dire à Tâge de six mois, aux nourrisseurs de la Brie
et de la Beauce, au prix de 28 à 32 fr. la tête.
Le troupeau est nourri sept mois à Tétable, du l*"" novembre
à la fin de mai, et 5 mois au pâturage, du T*^ juin à la fin de
septembre.
La nourriture se compose, à l'élable, de betteraves et de
carottes, à raison de 2 kilos pour les brebis, et de 1 kil. 50
pour les agneaux ; des fourrages artificiels à raison de 1 kil.
pour les brebis, et de moitié seulement pour les agneaux. Ces
derniers ont en outre pendant six mois un demi-litre d'orge
et d*avoine par jour. Les racines sont données aux animaux
après avoir fermenté et après avoir été mélangées avec des
balles de céréales.
Le sel est distribué au troupeau trois fois par semaine.
L'eau de la source voisine arrive dans les bergeries par des
tuyaux munis de robinets.
L'été, le troupeau est conduit dans les pâturages de
sainfoin, minette et ray-grass, et sut le domaine exclusi-
vement.
Des fourrages verts sont donnés à la bergerie aux mères-
brebis au moment de l'agnelage et de l'allaitement. L'agnelage
commence le 1" juillet et se prolonge jusqu'au <5 août. Les
agneaux sont sevrés à quatre mois. La tonte se fait dans les
premiers jours de juin.
Dès son entrée en jouissance, l'exploitant introduisit à
Maulnes les porcs de la race anglaise Berkshire, qu'il se pro-
cure à Grignon. L'élevage y est fait principalement au point
de vue des besoins de la ferme. Le surplus ^ des animaux est
vendu. Les porcelets, à Tâge de six semaines, sont livrés à
raison de 21 francs châtrés, et de 50 fralics pour la repro-
duction.
Ces animaux, du reste, ont valu à leur propriétaires plu-
sieurs prix'dans les concours régionaux.
La comptabilité de l'exploitation est tenue en partie double,
et par M. Ch. Martenot lui-même, qui, ayant toujours dirigé
en personne son faire-valoir, n'a pu confier à d'autres le soin
et l'établissement de ses comptes.
Outre ses livres, où toutes les opérations sont réparties,
des registres auxiliaires, indic[uant les quantités de denrées
165
pntrées et sorties, ainsi qu'un livre des journées, sont tenus
par le chef de culture.
Tous les ans il est fait un inventaire régulier pour établir
la balance des comptes. Celui du r*" mai 1856 présentait,
pour la valeur de Tensemble de la propriété, un chiffre de
i50,000 fr., qui, au 31 décembre 1 864, s'élève à 320,566 fr.
Tels sont les mérites que le jury a cru devoir remarquer
en décernant à M. Charles Martenoi la prime d'honneur du
département de TYonne, qu'avait obtenue en 1859 M.Lacour-
Lebaillif.
L'EMPEREUR NAPOLEON III
ET
L'IMPÉRATRICE EUGÉNIE
A AUXERRE
lE 6 MAI 1866.
L*éclat des fêtes aiixerroises dont le Concours régional
était Toccasion, devait s*accroître de la présence à Auxerre,
où déjà plusieurs souverains ont séjourné, de l'empereur
Napoléon III et de l'Impératrice Eugénie. IS Annuaire de
l*Yonne, où s'amassent les matériaux de l'histoire du dépar-
tement, devait réserver une place à un événement qui sera d'au-
tant plus considérable aujf yeux de l'histoire du pays que les
paroles prononcées à Auxerre par le souverain de la France
ont eu en Europe, dans le monde entier, un immense reten-
tissement.
Parti de Paris le dimanche 6 mai 1866, à 9 heures 20
minutes, le train impérial entrait dans la gare d'Auxerreà
midi 40 minutes, après avoir été salué sur son trajet, princi-
palement depuis Laroche, station à partir de laquelle la
vitesse avait été ralentie, par les acclamations des habitants
des villes et des villages qu'il traversait.
L'Empereur et l'Impératrice étaient accompagnés de LL.
EExc. M. Béhic, ministre de l'agriculture, du commerce et
des travaux publics, et M. Vuitry, ministre présidant le
Conseil d'Etat; de S. Exe. le général Fleury, grand écuyer;
du général marquis de Toulongeon, aide de camp de service;
de M. Frémy, député de l'Yonne; de M. le baron Duperré,
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officier d'ordonnance; de M. le comte Du Manoir, chambellan ;
de M. Rainbeaux, écuyer; ei de Mmes la comtesse de Lour-
mel et la baronne de Viry, dames du Palais (1).
L'Empereur et llmpéralrice furent reçus, à leur sortie de
wagon, par M. le Préfet de TYonne, M. le général commandant
la subdivision de l'Yonne, et M. le sénateur Larabit. Ils tra-
versèrent, sans s'y arrêter, le petit salon improvisé dans l'un
des bureaux de la gare et orné de riches draperies en velours
vert. La porte de sortie était surmontée d'un dais également
en velours vert; après l'avoir franchie, l'Empereur et l'Im-
pératrice descendirent l'escalier construit exprès et dont les
degrés étaient cachés sous les tapis et les fleurs.
La cour de la gare était ornée de verdure et de guirlandes
de feuillage; deux voitures à la livrée impériale, conduite à
la DaumoQt, attendaient au pied de l'escalier. L'Empereur et
l'Impératrice prirent place dans la première, l'Empereur à la
droite, l'Impératrice à gauche, les personnes de leur suite
dans la seconde et dans quelques voitures particulières. Le
cortège s'avança dans l'avenue de la gare au milieu d'une
double haie de pompiers placés sur trois rangs, et qui se
prolongeait jusqu'au pont. Quand il fut arrivé devant l'arc 4e
triomphe établi à la hauteur de l'abattoir, il s'arrêta. M. le
Maire, suivi du Conseil municipal, s'avança, portant les clefs
de la ville sur un coussin de velours rouge, 'Ct les présenta
,à l'Empereur en lui adressant les paroles suivantes:
« Sire,
» Il y a cinquante et un ans, l'empereur Napoléon F' avait
été reçu dans cette ville avec de tels témoignages de dévoue-
ment et d'allégresse, qu'il en avait conservé un vif souvenfr,
qu'à son lit de mort il exprima dans les termes les plus tou-
chants et que le Mémorial de Sainte-Hélène a conservés.
» Votre Majesté vient d'entendre les mêmes acclamations
enthousiastes, les mêmes cris psirtis du fond du cœur d'une
population dont, comme le sait Votre Majesté, le dévouement
à TEmpire ne fait pas plus défaut dans les jours d'épreuve
et d'adversité que dans les jours d^prospérité et de triomphe.
« Que l'Empereur me permette donc de lui offrir les clefs
(1) Moniteur du 8 mai 1866.
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de cette cité fidèle, chez qui restera toujours entretenu, même
dans les plus mauvais jours, le feu sacré du culte de TEm-
pire.
Puis s'adressant à l'Impératrice, M., le Maire ajoute :
» Madame,
» Venez recevoir les ardentes bénédictions de nos popula-
tions qui vous vénèrent, vous admirent et vous aiment; et,
pour leur récompense, daignez dire au jeune prince impérial
que, comme son grand-oncle et son père, il pourra compter
à jamais sur le dévouement de sa vieille et loyale ville
d* Aux erre. »
L'Empereur a répondu :
« Je vois avec bonheur que les souvenirs du premier Empire
» ne sont pas effacés de votre mémoire. Croyez que de mon
» côté j'ai hérité des sentiments du chef de ma famille pour
» ces populations énergiques et patriotes qui ont soutenu
» l'Empereur dans la bonne comme dans la mauvaise for-
» tune. J'ai d'ailleurs, envers le département de l'Yonne, une
» dette de reconnaissance à acquitter. Il a été un des pre-
» miers à me donner ses suffrages en 1848; c'est qu'il
» savait, comme la grande majorité du peuple français, que
» ses intérêts étaient les miens et que je détestais comme lui
» ces traités de 4815 dont on veut faire aujourd'hui l'unique
» base de notre politique extérieure.
» Je vous remercie de vos sentiments. Au milieu de vous
» je respire à l'aise, car c'est parmi les populations labo-
» rieuses des villes et des campagnes que je retrouve le vrai
» génie de la France. »
Le cortège reprit sa marche; mais la foule, accourue de
tous les points du département, était sj considérable qu'il ne
put arriver à sa destination dans l'ordre primitif. Les cloches,
sonnant à toute volée, annoncèrent l'entrée de Leurs Majestés
dans la cathédrale, où elles furent reçues, avec leur suite,
par Mgr l'archevêque de Sens, qui leur donna à baiser la
croix et leur présenta l'eau bénite. Leurs Majestés prirent
place sous un riche dais porté par quatre jeunes sémi-
naristes et vinrent s'asseoir sur deux trônes disposés à leur
intention. Après qu'elles eurent dit la prière et que la messe
fut terminée, Leurs Majestés se levèrent et quittèrent l'église,
169
reconduites sous le dais, et précédées du clergé qui les
accompagnait en chantant. L'Empereur et Flmpératrice s'en-
tretinrent à plusieurs reprises avec Mgr Tarchevéque, qui leur
donna des explications sur le monument, pour lequel les
augustes Visiteurs témoignèrent leur admiration, et exprima
ses regrets sur son état de délabrement. I/Empereur qui,
depuis son arrivée, avait paru examiner avec intérêt là belle
basilique, répondit qu'il ferait donner une somme de trente,
mille francs pendant dix ans pour sa restauration.
Aucun incident ne signala le trajet de la cathédrale jusqu'à
Texposition du Concours régional. Là, quand l'Empereur et
l'Impératrice eurent mis pied à terre, ils passèrent devant les
municipalités qu'ils saluèrent, puis, devant les jeunes filles
et les dames qui étaient groupées au pied de la tente impé-
riale. Quand ils en eurent monté les degrés, déjeunes entants
vinrent offrir à l'Impératrice un superbe bouquet de fleurs.
Les jeunes filles et les dames, lui offrant à leur tour un riche
écran aux armes de la ville, les suivirent, puis vinrent les
différentes députations des élèves de la Ferme-Ecole del'Orme-
du-Pont^ et des vignerons d'Auxerre, Joigny, Tonnerre et
Avallon, qui présentèrent à l'Empereur des paniers de vins
des principaux crûs du département.
Alors eurent lieu les présentations des membres des corps
constitués du département et des diverses administrations.
Une députation, composée de membres du tribunal de com-
merce et de négociants, a demandé à l'Empereur que la ville
d'Auxerre fût dotée d'une succursale delà Banque de France.
L'Empereur a répondu qu'il s'était entretenu de cette question
avec le gouverneur de la Banque de France et que l'établis-
sement d'une succursale à Auxerre était décidé pour cette
année. L'Empereur s'est ensuite entretenu, pendant quelques
instants, avec les membres de la députation, du commerce
de la contrée.
Puis l'Empereur distribua des décorations, et il se retira
avec les personnes de sa suite dans un des petits salons oii
une légère collation avait été préparée.
Leurs Majestés visitèrent ensuite Texposition.
Avant de quitter le concours (1), Sa Majesté s'est entretenue
avec plusieurs personnes de la question de la navigation de
(i) Moniteur du 8 mai i866.
170
TYoDoe et des travaux importants qui y sont en cours d'exé-
cution. La question des chemins de fer départementaux
a aussi appelé l'attention de Sa Majesté, qui a exprimé le
vœu qu'une combinaison nouvelle fftt trouvée pour qu'on pât
financièrement réaliser ces chemins.
Une somme de 10,000 francs a été donnée par l'Empereur
pour les établissements de bienfaisance d'Auxerre.
L'Empereur et l'Impératrice remontèrent en voiture et le
cortège descendit l'esplanade du Temple et les Boulevards,
ayant h sa gauche les compagnies de pompiers de tout le
département rangées en bataille.
Arrivé à la gare, ou il fut reconduit par les principaux
fonctionnaires, l'Empereur pria M. le Maire d'être son inter-
prète auprès de la population, pour lui exprimer la vive
reconnaissance qu'il éprouvait de la réception qui lui avait
été faite.
Le train devait partir à 4 heures 5 minutes, mais le cor-
tège, à cause de l'énorme affluence qui se pressait sur son
passage, arriva \0 minutes après l'heure qui avait été fixée;
ce n'est qu'à 4 h. 15 que le signal fut donné; le train s'éloi-
gna lentement, comme il était arrivé.
Ajoutons que, sur tout le parcours du cortège, l'Empereur
et l'Impératrice ont été salués par des vivat et des accclama-
tions.
LA PUYSAIE AGRICOLE
(i866].
Beatus ille, qui, procul negotiis,
Paterna rura bobus exercet suis,
Solutus omni fenore...
(HORACE.)
Dans son Traité sur PEconomie rurale de la France,
M. Léonce de La Vergne a fait figurer le département de
TYonne dans la région nord-est, et voici comment il s*ex-
prime sur ce département et sur la Puysaie, à laquelle il fait
l'honneur d'une désignation spéciale :
« Les arrondissements de Semur et de Châtillon (Côte-
« d'Or), avec Je département de l'Yonne presque tout entier,
« peuvent compter parmi les moins productifs; la faute en
« est, avant tout, à la nature du sol. L'ancienne Puysaie,
« dépendance du Gâiinais, doit à un sous-sôl imperméable,
« une pauvreté et une insalubrité notoires, qu'il est mainte-
« nant facile de corriger. » (P. 130.)
Quelle condamnation I Quel anathéme I La Puysaie a voulu
s^en relever ; elle y a mis toute son énergie, guidée par des
hommes de cœur et d'intelligence, nés sur son sol même;
ses efforts, qui remontent à trente ou quarante ans, ont été
lents, mais continus, comme il convient aux choses qui doi-
vent durer; et, dès 1859, le concours régional d'Auxerre
proclamait ses succès, en couronnant un des doyens de l'agri-
culture de l'Yonne, M. Lacour-Lebaillif qui, depuis, a tou-
jours tenu haut le drapeau de la Puysaie dans les divers
concours régionaux de France.
Ce sont ces efforts et ces succès qui légitiment l'importance
172
que cette petite contrée a acquise en ces derniers temps, et
le droit qu'elle s'arroge de revendiquer l'attention des agri-
culteurs du département.
Cette contrée, ancienne dépendance du Gâtinais et du Don-
zillois, comprend tout ou partie des cantons de Saint-Far-
geau, Bléneau, Saint-Sauveur et Toucy, et une forte part du
canton de Saint-Amand (Nièvre), et quelques communes du
Loiret (1).
Elle est située à l'extrémité (sud-ouest) du département de
l'Tonne, et limitée, au sud, par les grands bois du Donzillois
et de la Nièvre, et à l'ouest, par le département du Loiret,
dans lequel son territoire s'avan,ce jusqu'au canal de Briare.
Longtemps inconnue à cause de la difficulté d'y pénétrer,
enveloppée de brouillards, couverte de forêts, elle s'est long-
temps tenue en dehors du mouvement agricole ; aussi a-t-elle
(1) La circonscription de l'ancienne Puysaie, telle que nous l'avons
fixée, est peut-être un peu arbitraire, mais en s'en référant à d'an-
ciens documents et aux procès-verbaux de la coutume d'Auxcrre, en
1561, on peut à peu près en déterminer les limites.
Elle compte dans l'Yonne 29 communes, savoir :
Le canton de Saint-Fargeau en entier. ... 7 commwies.
Celui de Bléneau en entier 8 —
Celui de Saint-Sauveur, 6 communes :
Saint-Sauveur
Moutiers
Sainte-Colombe \ « y
2/5 Saints-en-Puysaie. '
4/2 Fontenoy
i/2 Treigny
Celui de Toucy, 8 communes :
Toucy. ...«•...
Moulins
Lalande
Dracy i o
J/2 Levis p
2/3 Leugny
4/2 Diges
1/2 Parly
-^
•
• •
Total 29 communes.
Le reste d'C l'ancienne Puysaie, que nous n'avons pas compris dans
les chiffres de notre statistique, fait partie des départements de la
Nièvre et du Loiret.
173
été bien délaissée I On ignorait les ressources de son sol, et
on ne la jugeait pas comme elle le méritait (1).
Quoique faisant partie du département de TYonne, elle n'a
ni le sol, ni le climat, ni la culture, ni les mœurs du reste du
département.
La population de la Puysaie, restreinte aux communes
comprises dans le département de TYonne, est d'environ
30,000 âmes ;
Son territoire contient 73,436 hectares, dont un peu plus
du quart en bois ou étangs.
Les vallées sont étroites et humides : les plus larges,
celles du Loing et de la Ouanne, n'ont pas plus de 300 mètres
de largeur. ^
Les plateaux argileux que séparent des plis de terrain,
auxquels on ne peut donner le nom de vallées, sont généra-
lement couverts de forêts et d'étangs ; les pentes, dont le sol
est pierreux et perméable, sont livrées à la culture, et c'est
là qu'ont été faits les premiers essais d'amélioration.
Le sol de la Puysaie appartient aux terrains tertiaires
moyens. Il est formé d'une couche d'argile, de 15 à 20 cen-
timètres d'épaisseur, empâtant d'abondants silex, et il a été
tellement lavé par les eaux qu'en certains endroits il ne reste
plus trace de calcaire dans l'argile ; heureusement des couches
profondes de marne n'ont pas été atteintes par cette corrosion
des eaux, et le travail de l'homme consiste à la ramener à la
surface (2).
(i) Dans ses notes sur la Puysaie, écrit plein de passion, mais qui
révèle un savoir incontestable et une originalité qui charme malgré
sa rudesse, M. Robineau Desvoidy lui-même n'avait pas prévu tout
ce que le pouvoir et la patience de Tagriculteur devaient accomplir ;
il avait voué son pays et le nôtre au rachitisme, à la dépopulation,
à ^abandon, et les faits lui donnent heureusement tort; il est vrai
que Thomme ne domptera jamais la nature climatérique de la Puy-
saie, mais il enlèvera une mouillerez témoin les remarquables drai-
nages exécutés par M. le marquis de Boisgelin ; mais il assainira les
marais eux-mêmes formés par les eaux qui s'égouttent à travers la
couche de sable, témoin les drainages en fascines du moulin Bouquet,
œuvre de M. Lacour; mais il ouvrira à Tair libre et au soleil un pas-
sage à travers les vallées et les forêts ; mais il essuiera la sueur de
nos pauvres moissonneurs en augmentant leurs salaires et en les ai-
dant avec la sape ou les machines*
(2) Une poétique légende, que je crois d'invention toute moderne,
représente la Puysaie sous les traits d'une femme défaite et éploréç,
♦74
Des baies larges et élevées, composées d'arbres forestiers,
séparaient tous les héritages ; oo les a éclaircies d'abord, od
les supprime aujourd'hui, tout en conservant les clôtures
nécessaires à notre agriculture semi-pastorale.
Les bois des plateaux sont assainis par de nombreuses
rigoles ; les bruines que ces terrains imbibés laissaient échap-
per de leur sein, sont moins épaisses et moins chargées
d'exhalaisons végétales; la santé publique et le régime fores-
tier en ont profité. Les méandres de nos ruisseaux se redres-
sent chaque jour; on cure les rivières à grands frais; les
vernes et les saules pittoresques qui les bordaient tombent
sous la cognée (i).
La charrue, qui n'est plus arrêtée parles ronces et les hal-
liers, trace des sillons plus droits, plus profonds et plus
fertiles; on a souci du moindre coin de terre, depuis qu'on
le sait plus précieux. On défonce le sol à l'aide de puissantes
charrues ; on extrait les cailloux du sous-sol (2) ; enfin, en
même temps que la terre est ameublie et aérée, Tair circule
mieux dans nos champs et dans nos vallées ; c'est ainsi que
nous aiiroUiS bientôt raison de cette pauvreté et de celte insa-
lubrité notoires de la Puysaie ; l'homme aura fait tout ce qui
agenouillée ^u tombeau de saint Germain, qui, comme on sait, était
gouverneur de tout le pays.de Puysaie et Tavait souvent traversé au
temps de son ardeur pour la chasse. La jeune femme stérile demande
au saint évêque la fécondité : u Fouille, lui répond Tévêque, le sol
« de ton champ, tu y trouveras une terre blanche ; répands-la sur ta
M tête et sur ton sein et tu deviendras féconde, h
(i) Je ne puis cependant m^empêcher de leur donner quelques re-
grets, et je ne saurais mieux faire pour les exprimer que de répéter
les paroles de Robineau Desvoidy : u Âh ! disait il, quand les yeux de
u notre enfance ont été habitués au magnifique spectacle de nos bols,
u de nos prés, de nos champs et de nos vallons ; quand nos oreilles
a se sont façonnées au murmure de nos ruisseaux^ aux bruissements
M variés de nos beaux arbres, nous n*avons plus rien à envier au reste
« de la terre... Le fils de la bourgeoisie, un instant exilé: par Tamour
« du gain et du travail, redemande bientôt le doux ciel de cette Puy-
tt saie, où l^on sourit aux rêves de rindolcnce et où Ton sait vivre
u en pleine liberté. »
(2) Remarquables travaux en ce genre dans les fermes des Paultrals
•et duFerrier, près Saint-Fargeau. On y mettait jusqu'à 16 et 18 bœufs
sur une forte charrue défonceuse ; des hommes armés de pioches et
de leviers suivaient Tinstrument pas à pas et arrachaient les pierres
qui résistaient. Il ne fallait pas moins de quatre à cinq labours pareils
pour purger le sol à une profonduur de 25 à 30 centimètres.
175
est en son pouvoir, et si ee n'étaient quelques grands étangs
ou réservoirs, dont les bords sont tour à tour découverts et
inondés, et dont les eaux sont nécessaires à la navigation du
canal de Briare, notre petiîe contrée — sauf quelques com-
naunes déshéritées — ne laisserait rien à désirer pour la santé
publique.
Au travail de Thomme se sont joints deux énergiques amen-
denoents, le plâtre et la marne ; •
Le plâtre qui nous arrive de Paris par le canal de Briare,
et dont le prix tend chaque jour à diminuer, a eu sur les
terres, non sur toutes cependant, de remarquables effets.
La marne, qni se trouve dans presque toute la Puysaie^ à
une profondeur accessible, est fort riche en calcaire, surtout
dans les cantons de Bléneau et de Saint-Fargeau ; la chaux
y entré environ dans la proportion de 50 à 60 pour 100.
Les baux du xvi^ siècle attestent que, dans les temps les
plus reculés, elle était déjà employée comme amendement en
Puysaie.
On Textrayait de carrières ouvertes au flanc des coteaux,
où la couche calcaire vient affleurer le sol ; de fréquentes et
profondes dépressions qui subsistent encore sont des témoins
incontestables d*une ancienne culture intelligente et pros-
père ; on avait ainsi une marne, facile à extraire, qu'on ré-
pandait sur les terres, inférieures les plus accessibles et les
seules cultivées, alors que les plateaux étaient encore couverts
de forêts.
Mais Topération du marnage a dû être bientôt abandonnée,
et il est probable qu'il y a eu en Puysaie plusieurs époques de
marnage, à des siècles d'intervalle.
La marne, en effet, fournissait à notre sol, fort riche d'ail-
leurs, l'élément calcaire qui lui manque; elle donnait tout à
coup une grande activité à la végétation, mais au détriment
de la terre qu'elle épuisait, car à une époque où les engrais
industriels n'étaient pas connus, on ne lui rendait pas ce
qu'elle donnait en produits. On finissait par abj^ndonner
Tusage de la marne, la culture alors redevenait presqu'ex-
clusivement pastorale ; la terre se reposait en jachère, faisait
provision de nouveaux sucs nutritifs, et, après un certain
nombre d'années, on reprenait avec profit les marnages dé-
laissés.
C'est ainsi qu'à la fin du xvii^ et au xvuf siècle, il n'en est
176
plus (race en Puysaie; ils étaient presquMnconnus. II y a
quarante ou cinquante ans, époque à laquelle s'ouvre la pé-
riode où nous sommes entrés; dès lors, les carrières à ciel
ouvert ne suffirent plus, les terres défrichées des plateaux
exigeaient surtout d'abondants marnages, on creusa des puits
d'extraction, de 15 à 20 mètres de profondeur, sur les pla-
teaux eux-mêmes, et à proximité des terres à améliorer.
Avec les ressources de Tagriculture raoderne et les engrais
que la science lui a appris à employer, il y a lieu de croire
que les marnages pourront se renouveler indéfiniment sur les
ferres sagement conduites.
Aussi, malgré leur prix encore trop élevé, les engrais arti-
ficiels commencent-ils 4 s'introduire dans nos cultures ; tout
l'appareil des nouveaux instruments agricoles a accompagné
ces améliorations ; les batteuses à manège sont généralement
employées, on voit même apparaître quelques batteuses à
vapeur, et plusieurs de ces puissants engins de la grande
culture qui appellent et suivent l'abondance des produits.
Ceux-ci, en effet, ne se sont pas fait attendre ; grâce à la
marne et aux engrais, les céréales ont donné d'abondantes
récoltes ; et le plâtre, employé avec discernement, et seule-
ment sur les terres en pente et chargées de silex, a doublé la
production des trèfles et des luzernes.
Cette abondance a permis d'élever et d'entretenir un bétail
plus nombreux, au moins une demi-tête de gros bétail par
hectare (1).
Enfin l'élan imprimé partout est loin de s'arrêter, car il
est avéré maintenant que nulle terre ri est ingrateen Puy-
saie, et qu'elle paie toujours à gros intérêts ce qu'on lui
donne en capitaux et en travail.
A ces données générales, ajoutons quelques traits plus pré-
cis, entrons dans les détails, et il nous sera facile de cons-
tater, par des faits impartialement recueillis et par les chiffres
extraits des statistiques locales, tout l'espace parcouru de-
puis le commencement du siècle, et de toucher, pour ainsi
dire du. doigt, les progrès constants de notre pays.
La Puysaio contient environ 73,436 hectares, dont 21,368
hectares en forêts ; elle a très-peu de vignes ; le canton de
(1) Le but poursuivi et rarement atteint par les meilleurs agri-
culteurs est de nourrir une tête de gros bétail par hectare.
177
SainUFargeau n'en a que 7 hectares, celui Je Bléneau 75,
Toucy en a un peu plus; celles du canton de Saint Sauveur
sont presque toutes situées en dehors de la Puysaie, en For-
lerre (1).
Les vignes qui, au xv« siècle, couvraient quelques coteaux
aux environs de Saint-Fargeau, ont toutes été arrachées et
reniplacées par des cultures en luzernes et en sainfoins.
La nature du sol varie malgré la persistance de Targile qui
en fait la base ; dans les cantons de Saint-Fargeau et de Blé-
neau, centre et cœur de la Puysaie, il est presqiîe exclusive-
ment argileux, plus calcaire vers Toucy et plus sablonneux
vers Saint-Sauveur.
En traçant une ligne du canal de Briare aux hauteurs de
la Forterre, par Bléneau, Saint-Fargeau, Toucy et Saint-Sau-
veur, on peut suivre une diminution graduelle de l'étendue
des exploitations ; c'est à Textrémité des cantons de Toucy et
de Saint-Sauveur que commence Textrême morcellement.
Au centre de la Puysaie, vers Saint-Fargeau, le territoire
est séparé en petites exploitations, dont l'étendue moyenne
est de 50 à 60 hectares, ou en manœuvreries de 5 à 7 hec-
tares (c'est le nom donné aux très-petites fermes tenues par
un manouvrier, qui doit chercher l'emploi de ses bras en de-
hors du sol qui lui est affermé) ; ces domaines et manœuvre-
ries sont souvent réunies en une même main ; Tagriculture a
parfois gagné à cette concentration : les premiers et les plus
notables progrès sont dus au concours du capital et de l'in-
telligence de quelques grands propriétaires (2) ; les plus belles
exploitations, celles qui nous servent de modèles, sont culti-
vées par les propriétaires eux-mêmes, à l'aide de domestiques,
c'est à elles qu'on doit l'introduction des nouvelles cultures;
des plantes sarclées et des instruments nouveaux dont l'é-
(1) La Forterre est une contrée monlueuse, calcaire, sans eau, qui
est située à Test de la Puysaie et dont plusieurs communes font partie
du canton de Saint-Sauveur.
(2) Ce mouvement de concentration n*est pas toujours défavorable
à l'agriculture ni même au bien-être des populations. M. Hippolyte
Passy en cite un exemple dans la Normandie, où la concentration
l'emporte maintenant sur la division, et FAngleterre qui, après avoir
subi un grand morcellement, a vu, durant les trente dernières années,
s'opérer un mouvement opposé, et cela au milieu d'un progrès con-
tinu de l'art agricole. (hippolyte passy, 1859.)
4867. 17
178
preuve se fait à la vue des laboureurs, qui ue les dénigrent
plus depuis qu'ils les connaissent niieux et choisissent ceux
' qui peuvent s'adapter à leurs petites exploitations (<).
Le métayage y domine encore, et il y est prospère; ses
succès sont dus à la présence du propriétaire du sol, qui, est
le véritable associé de son métayer, qui l'aide de ses conseils
et de ses fonds; et aussi aux bons rapports qui existent entre
le maître de la terre et le métayer qui la, travaille ; et puis,
peut-être, le bail à métairie ne mérite-t-il pas tout le mal qu'on
en a dit? (2)
Il y a peu de fermiers ayant le capital nécessaire pour
prendre une exploitation à prix d'argent; cependant la pros-
périté agricole des dernières années a mis aux. mains des
métayers intelligents des économies qui leur permettent de
devenir fermiers. Aussi le bail à ferme a-t-il fait quelques
progrès.
Le prix de location d'un domaine, y compris les prés qui
n'y entrent que dans une très-faible proportion, 8 à 10 pour
100, peut être évalué à 35 ou iO fr. l'hectare.
Ce revenu aurait subi une réduction momentanée si le prix
des céréales fût resté au taux oii il était en ces dernières
années.
Malgré l'agriculture semi-pastorale de la Puysaie, les ce;
réaies forment à peu près la moitié de ses produits, et il est
certain qu'avant d'avoir transformé sa culture et vaincu la
résistance du sol, qui s'oppose à la production en grand des
légumes, la PUysaie avait fort à souffrir de la .dépréciation
des céréales ;^ néanmoins elle ne se découragera pas et saura
accepter les conséquences de la. loi du 25 juin 1801 , qui con-
sacre la liberté d'importation et d'exportation, et sera dé-
Ci) Ce n'est, en effet, qu'à force d'argent et de nombreux essais
qu'un nouveau mode de culture parvient à s'introduire, et les pre-
miers pionniefs de notre Puysaie ont eu à Jutler à la fois contre les
difficultés de la routine, les sarcasmes des gens de la campagne et le
mauvais vouloir de leurs propres agents. On ne se doute pas de tout
ce qu'éprouva M. Lacour lors des premiers essais de plâtrage.
(2) Noire code civil est presque muet sur les relations du proprié-
taire et du colon partiaire. A l'exception du cheptel, il n'y a nulle
règle applicable au bail à métairie, qui est un véritable cdr\(rat de
société; les conventions privées font seules la loi de cette associatioflf
et quelque bien cimentées qu'elles soient, ce bail serait impos-
sible sans une entente parfaite entre le propriélaire et le métayer,
479
sommais, oous n*en doutons pas, le droit commun de la
France (1).
Les labours se font au moyen de bœufs et de juments pou-
linières : la dureté du sol, les pentes rapides de nos coteaux
exigent l'emploi des attelages de bœufs. Les juments, surtout,
destinées à Félevage des poulains, ne sont que les aides des
bœufs. Ceux-ci, presque tous de race charolaise, sont en
partie élevés dans la Puysaie et en partie achetés en Niver-
nais; ils ont remplacé l'ancienne race du Morvan (Haute-
Yonne), plus difficile à engraisser; et cette condition a son
importance, car, après la saison des plus rudes travaux, les
bœufs sont destinés à Teagrais, qui se fait ordinairement au
pâturage, vers la fiii de Tautomne. Ils donnent ainsi un double
bénéfice, le travail et la viande.
Chaque ferme, d'une étendue moyenne, entretient quatre
ou six bœufs et trois ou quatre juments poulinières. Il faut
excepter cependant une partie du canton de Toucy ou le sol
plus léger permet l'emploi presqu'exclusif des juments pouli-
nières.
La race de nos juments est encore, sauf quelques excep-
tions, la race indigène régénérée par le sang percheron ; les
étalons sont fournis par l'industrie privée qui reçoit des
primes de l'Etat.
Les tentatives faites pour l'introduction du sang normand
ou du demi-sang anglais ont peu réussi ; on en accuse la rou-
tine et l'apathie de nos éleveurs. Les inspecteurs des haras
ne leur ménagent pas les reproches, mêlés, il est vrai, de
safges conseils ; mais il faui bien compter avec l'intérêt du
producteur et ne pas exiger qu'il le sacrifie ; or, il en a un
réel à nourrir les chevaux de gros traits, puisque les jeunes
poulains de dix-huit mois ou de deux ans se vendent à cet
âge le prix auquel atteindrait à peine un cheval fin de quatre
ans.
Nous regretterions la persistance de l'administration des
haras, et ses menaces de retirer toute prime a la race per-
cheronne ; ses efforts échoueront, l'Etat n'y gagnera pas et
(1) La Puysaie fait partie du centre de la France où le prix du fro-
ment est presque toujours le moins élevé ; au 15 mai 1866, il était,
au centre, de 20 fr. 54 les 100 kilog., tandis que la moyenne de Tem-
pire s'élevait à âl fr. 85.
180
nos pays d'élevage y perdront. Nous espérons que le Conseil
général die TYonne saura sauvegarder nos intérêts (1).
Attelés à la charrue dès Tâge de deux aus, dans les sols
plus légers d'une partie du département, nos jeunes chevaux
grandissent et se forment en travaillant ; ils sont employés
dans les environs de Paris quand ils sont chevaux faits.
Sortis de bonne heure de nos pâturages humides, ils pren-
nent une solidité et une vigueur qu[ils n'acquerraient pas en
y restant. La Puysaie et l'Avallonnais sont les seuls pays
d'élevage de ce département.
Les vadieries sont peuplées de bêtes indigènes et sans
nom, croises avec le sang charolais. L'agriculture n'est pas
encore assez avancée, sauf d'éclatantes exceptions, pour que
le sang Durham s'y introduise; d'ailleurs la partie de la Puy-
saie la plus rapprochée de l'Auxerrois, notamment le canton
de Toucy, veut obtenir du lait, et elle repousse la race Du-
rham et charolaise ; les croisements s'y font alors avec le
sang normand.
Mais cependant, ces deux belles races, Durham et charo-
laise, ont de nombreux représentants dans certaines vache-
ries, et au dernier concours régional d'Auxerre, la Puysaie,
ou plutôt les deux cantons de Saint-Fargeau et de Bléneau,
avaient exposé 50 bêtes charolaises et Durham, pures ou
croisées, qui toutes ont été admirées, et 25 primées.
Sur 388 têtes bovines, venues de toute la région, la Puysaie
seule en avait envoyé le septième.
On s'y livre peu à l'élève des moutons ; c'est l'engrais
d'hiver qui est la plus belle source de profits : chaque année,
on achète en Berry des moutons de deux à trois ans, qui, sui-
vant les ressources des fermiers, sont complètement engraissés
(1) Est-ce plus de légèreté que veut Padmlnistration ? Elle n^a pas
besoin de proscrire la race percheronne pour cela, car aux dernières
courses de Saint-Fargeau, courses de juments de labour, trotteuses
et attelées, on a constaté une vitesse extraordinaire.
La bête qui a gagné le 1*' prix a parcouru la distance de 4 kilo-
mètres en 40 minutes 5 secondes ;
La deuxième, en iO minutes 20 secondes ;
La troisième, en 10 minutes 57 secondes.
C'est une vitesse de 22 à 25 kilomètres à l'heure ; et nous' qui ne
sommes plus jeunes, nous pouvons nous rappeler ces vigoureux
chevaux percherons attelés aux diligences du nord de la France :
quelle ardeur ! quel fonds !
484
eo Puysaie ou simplement préparés à Tengrais, et alors ils
sont au printemps revendus aux fermiers de la Brie et des
environs de Paris.
Ce n'est pas à dire que les races nouvelles ne réussissent
pas et ne puissent s'acclimater, surtout après des croisements
judicieux : quelques propriétaires, ceux qui exploitent eux-
mêmes, ont de magnifiques troupeaux de brebis, issus de
croisements Berrichons-Southdown. Introduits depuis plu-
sieurs années au centre de la Puysaie, sous ce ciel qu'on di-
sait mortel, ils ont résisté, et mieux peut-être qffe les races
berrichonnes et solognoles pures, à Thumidité du climat.
Depuis quelques années, les jeunes porcs s'y élèvent en
abondance et avec grand bénéfice pour la petite comme pour
la grande propriété. La race du pays, qui n'est autre que la
grande race normande et craonaise, se croise avec des vérats
anglais, et plus avantageusement avec le middlesex ; les pro-
duits sont excellents et fort recherchés ; c'est une des res-
sources les plus fructueuses de la petite culture, surtout dans
le canton de Toucy. Il s'en fait un grand commerce aux mar-
chés de cette dernière ville.
C'est principalement au marché de Toucy que sont trans-
portées les nombreuses volailles de la Puysaie; la production
en a plus que doublé, et les prix ont suivi la même progres-
sion depuis que les fournisseurs de Paris ou de sa banlieue
ont pris l'habitude de venir s'approvisonner en Puysaie ;
presque toutes sont, en effet, destinées à l'alimentation de
Paris, comme une foule d'autres menues denrées.
Les progrès du drainage sont lents ; dès l'abord, les can-
tons de Saint-Fargeau et de Saint-Sauveur s'y sont adonnés
avec une certaine ardeur, aujourd'hui refroidie. L'argile
imperméable des plateaux de la Pujrsaie semblait destinée à
en signaler les heureux résultats ; ils s'y sont produits en
effet, mais hélas I à quel prix I surtout si on s'est astreint à
un drainage régulier, et si on a eu le malheur d'invoquer le
concours de MM. les ingénieurs des ponts et chaussées, tout
gratuit et intelligent qu'il soit. Alors il est à craindre que sur
les terres médiocres les bénéfices ne soient pas en rapport
avec la dépense (4).
(1) Dans sa circulaire du 2 octobre 1858, M. le ministre des travaux
publics esUmait à 265 fr. par hectare la moyenne des frais de drai-
182
Cependant, on cite de grands propriétaires, nos modèles et
nos maîtres, qui n'ont épargné ni argent ni soins. Dans sa
ferme des Gâtines, M. le marquis de Boisgelin a drainé sur
un plan régulier plus de 50 hectares, qui sont aujourd'hui
couverts de magnifiques récoltes.
Dans les prairies marécageuses du Loing et du Bourdon,
M. Lacour-Lebaillif a obtenu des résultats extraordinaires
par des drainages en fascines; on y voit des luzernières en
plein rapport, là où on n*eut jamais osé Tespérer.
En gé^^ral, les drainages ne se font guère sur un plan
régulier : on draine seulement les parties d'une terre d'où
l'eau n'a pas d'écoulement, et oii la constitution du sol,
retenant l'humidité, fait surgir une mouillère. Ce mode de
drainage, tout restreint qu'il soit, est le plus profitable, s'il
est fait avec intelligence; aussi les métayers eux-mêmes
Tacceplent, et se chargent d'une partie du travail à d'équi-
tables conditions.
Les plantes sarclées n'occupent encore qu'une minime
étendue du sol et n'entrent pas plus que les colzas dans un
assolement régulier. Il leur faut des terrains de choix et par-
ticulièrement amendés.
Chaque exploitation y consacre cependant 1 ou 2 hectares
environ ; quelques fermes en ont plus ; le produit en est
entièrement livré à la consommation des bestiaux.
Sur les 52,436 hectares en terres ou prairies, 10,000 hec-
tares environ sont cultivées en céréales d'hiver. Le rendement
moyen, qui était autrefois de 9 à 10 hectolitres par hectare,
s'élève aujourd'hui à 18 ou 20 hectolitres, soit 17 après la
réduction des semences (1).
Telle est la moyenne générale du pays ; mais il y a maintes
terres qui donnent un rendement de 25 à 30 hectolitres par
hectare.
Le produit du froment de la Puysaie (elle ne connatt plus
guère le méteil ou le seigle) est donc de 180,000 hectolitres
nage, et à 112 fr. l'augmentation du revenu par hectare. Quelque res-
pect que nous ayons pour les appréciations de M. Rouher, nous les
croyons erronées, surtout en Puysaie où le prix de revient du drai-
nage est de 350 à 400 fr. l'hectare.
(1) C'est plus que la moyenne générale de France, évaluée en
1859 à 12 hectolitres par hectare, et qu^en 1789 on ne portait pas
au-deià de 8 hectolitres.
183
environ, dont le poids moyen est de 75 à 80 kil. Thectolitre,
poids des meilleurs blés de France et d'Angleterre.
En prélevant HO, 000 heciolitres pour la nourriture de sa
population, qui est de 30,240 habitants, il resterait une
marge à Texportation d'au moins 60,000 hectolitres, semences
déduites.
Comme la production des menus grains est à peu près
égale à celle du froment, la Puysaie peut largement* suffire à
Talimentalion de ses bestiaux, et livrer encore au commerce
une assez grande quantité d'avoine ; mais plus les agricul-
teurs s'éclaireront sur leurs véritables intérêts, plus ils s'adon-
neront à rélève ou à Tengrais des bestiaux, source des profits
les plus assurés, et alors ils y consacreront tous leurs pro-
duits en menus grains et n'en vendront plus un seul
litre (1).
Une des plus intéressantes productions du sol de la Puy-
saie, ce sont ses bois : sur les 73,436 hectares qui composent
son territoire, elle en a 21,368 environ en forêts, un peu
plus dn quart de sa superficie et le septième de l'ensemble
des forêts du département, qui est de 154,921 hectares.
Leurs produits ont toujours été destinés à Tapprovision-
nement de Paris, depuis qu'ils ne servent plus à l'alimentation
de ces fourneaux primitifs où se traitait le minerai de la
Puysaie, aujourd'hui épuisé. Ils arrivent à Paris soit par le
canal de Briare, soit par l'Yonne. C'était la principale, pour
ne pas dire la seule richesse de notre pays, avant le nouveau
développement de l'agriculture.
Tout leur était sacrifié : servitudes pour la terre, chômage
des usines, privilège pour le passage, dépôt et flottage des
bois ; les minutieuses prescriptions et les rigoureuses péna-
lités des ordonnances de 1669 et 1672 en font foi (2).
(1) L'assolement eàt triennal mais sans régularité : il est com-
mandé souvent par Tétat des terres ou Tintérèt de conserver des
prairies artificielles.
En général, on peut dire que sur 400 hectares 30 environ restent
en j adhère, 20 en gros blés, 20 en menus grains, 25 en prairies arli-
ficielles et 5 en cultures diverses.
(Exirail d\ne réponse à C enquête pour le canton
de S aini- Far g eau, IS^Q.)
(2) Il est vrai que c'était surtout dans l'intérêt de la provision de
Paris ; mais ces privilèges durent nécessairement réagir sur la vaiedr
484
Il y a très-peu de futaies, les arbres de réserve et les taillis
s'exploitent simultaDément en bois de charpente, bois de
chauffage, charbons, échalas pour la vigne et écorces, dont le
prix augmente chaque année.
La valeur de ces produits a beaucoup varié ; mais, quelles
que soient les fluctuations qu'elle éprouve, les forêts de la Puy-
saie seront toujours la base des grandes fortunes du pays ;
aussi, malgré les facilités nouvelles données par la loi de
1 859, y a-t-il eu peu de défrichements.
L'ouverture de routes nouvelles, le meilleur entretien des
chemins vicinaux, la proximité du canal de Briare, et des
deux chemins de fer qui se sont ouverts aux deux extrémités
de la Puysaie, ont eu une grande influence sur les prix de
toutes sortes de marchandises; on peut dire que le prix moyen
fle la superficie d'un hectare de bois, avec une réserve con-
venable en futaie, est d'au moins 800 fr. à 17 ans.
L'aménagement est de 18 à 20 ans dans les grands bois
de la Puysaie ; il est de 12 à 16 dans les cantons de Toucy
et de Saint -Sauveur; la quantité de l'exploitation annuelle
est d'environ 1,260 hectares.
Excepté ce qui est nécessaire aux constructions locales,
presque tout est exporté dans le rayon de Paris ; c'est donc
le plus grand revenu de la Puysaie qu'on ne peut estimer à
moins de 1 million.
GONSEQUENGE DES PROGRÈS DE l'aGRIGULTURE EN PUYSAIE.
Ces progrès de notre agriculture, qui se sont traduits, ici
en élévation des salaires, là en augmentation des revenus,
ont dû nécessairement réagir sur la division du sol et sur
l'état physique et moral des populations de la Puysaie.
des bois, surtout après Fouverture du canal de Briare, qui eut lieu
dès 1642, et l'établissement du flot à bûches perdues sur le haut
Loing et à travers la Puysaie.
Il fallait, au reste, que le bois de moule ou de corde fût une mar-
chandise précieuse, car M. Dupin, dans son code des charbons, cite
un arrêté portant défense «« aux propriétaires de rien détourner des
a bois de corde pour leur usage personïfel. »
La Puysaie a été longtemps fidèle à ces traditions, et il n'y a guère
que quelques années que ce bois d'élite entre dans S9 consommation
et encore pour une très-faible part.
185
Malgré sa nature réfractaire, malgré retendue de ses fpréts
et son éloignement des grands centres de la civilisation, elle
a suivi le mouvement imprimé à la France entière. *
On pourra juger de Timportance de ce mouvement en Puy-
saie, par des chiffres empruntés aux divers travaux publiés
dans l'Annuaire de TYonne, et que nous ne faisons que rap-
peler et coordonner.
DIVISION DE LA PROPRIETE FONCIÈRE.
A Torigine du cadastre (1), les quatre cantons qui com-
posent la Puysaie élaient et sont encore ceux de tout le dé-
partement qui comptent le moins de cotes et de parcelles. Ils
n'avaient que 7,679 cotes foncières ou articles de propriété
et 137,461 parcelles (2). Le nombre des cotes a peu aug-
menté, mais il y a eu un mouvement de substitutions qui a
surtout profité aux cotes inférieures à un hectare (3), et les
nouveaux articles attribués aux petits propriétaires se sont
formés par la division qui a frappé les cotes de 20 à 50 hec-
tares et de 50 hectares à 100 (4).
Le nombre des cotes, au-dessus de 100 hectares, est resté
à peu près stationnaire, à l'exception du canton de Toucy ou
la division a atteint quelques grandes propriétés (5).
(i) Le cadastre remonte à 1826 pour le canton de Saint-Sauveur ;
— à 1828 pour celui de Toucy ; '
— , à 1834 pour Saint-Fargeau ;
à 1841 pour Bléneau.
(2) Pour avoir une idée de la différence qui existe, sous le rapport
des parcelles, entre noire Puysaie et certaines parties du départe-
tement, il suffira de comparer deux cantons qui tiennent les deux
extrémités de l'échelle parcellaire. Par exemple : Pont-sur- Yonne,
dont le territoire est à peu près les 5/4 de celui de Fargeau, a
139,561 parcelles, tandis que^Saint-Fargeau n'en a que 19,574.
{Annuaire de V Yonne j 1865.)
(3) Cotes nouvelles inférieures à 1 hectare 1608
Cotes nouvelles de 1 hectare à 20 832
(4} II y a cependant quelques exceptions à signaler, comme par
exemple Saint-Fargeau où les cotes de 1 à 6 hectares ont diminué au
proflt de la très-petite propriété ; cela tient à ce que la grande pro-
priété, étant inabordable, il a bien fallu entamer la moyenne.
(5) De 16 cotes au-dessus de 100 hectares que ce canton avait à
Torigine du cadastre, il n'en a plus que 11 en 1863, date du nouveau
dépouUlement fait par M. Gimel, directeur des contributions directes
a Auxevre, (annuaire de V Yonne, 1865.)
<86
Ed résumé, dans la période qui s'est écoulée depuis la
confection du cadastre, et qui est en naoyenne de 23 ans pour
la Puysaie, le nombre des propriétaires a réellement aug-
menté, malgré le monvement de concentration qui s'est opéré
dans quelques communes, et malgré la nature du sol qui se
prête difficilement à la division.
Quant à la grande culture, elle n'a pas à craindre d'en-
traves à ses progrès par un excès de morcellement ; la Puy-
saie pourra longtemps livrer de la terre à l'ambition saine
et légitime de l'homme des champs et à l'emploi de ses éco-
nomies.
POPULATION.
En 4841, époque à laquelle on peut faire remonter l'exé-
cution des chemins vicinaux, l'assainissement des bois et
les véritables améliorations agricoles, la population de la
Puysaie, telle que nous l'avons circonscrite, était de 26,846
habitants.
En 1866, elle est de 30,240, suivant les résultats donnés
par un recensement tout récent, soit 41 habitants par 100 hec-
tares (1).
Dans une période de 25 ans, l'augmentation de notre po-
pulation a été de 3,392 âmes, alors que celle de tout le dépar-
tement n'est guère que de 8 à 9,000 âmes ; et ce chiffre est
d'autant plus remarquable qu'il ne s'applique pour ainsi dire
qu'à deux cantons sur les quatre, et que nous nous trouvons
en présence de l'émigration qui affecte toutes les parties de
la Puysaie et notamment le canton de Toucy (2).
TABLEAU DE COiMPARAISON.
1841
Canton de Saint-Fargeau 7,031
Canton de Bléneau 7,346
A reporter 14,377
(1) Le département de l'Yonne daos son ensemble ne contient que
10 habitants par 40O hectares.
(â) Les ca«ises> de cette augmentation sont multiples, elles tiennent
à Tabondftnce des travaux agricoles, à raccroissement de la vie
moyenne,, aux soins plus intelligents donnés aux enfants, et peut-être
auss$ {(ux ressources toujours ouvertes de la charité.
«87
Report 44,377
Toucy, raoÎDs Iqs coo^munes horsPuy- •
saie.......!.... 6,945
Saiot- Sauveur, moins les communes
hors Puysaie 5,fî56
26,848
4866 •
Canton de Saint-Fargeau 8.282
Canton de Bléneau 9,220
Toucy, moins ce qui est en dehors de
la Puysaie 6,557
Saint- Sauveur, moins les communes
hors Puysaie 6,481
30,240
La population est presque toute agricole : sur 30,240 hec-
tares, il n'y a guère qu'cm ci-nqiiième qui ne soit pas employé
aux travaux des champs ou à l'exploitation des bois ; ce cin-
quième est renfermé dans les petites villes et est composé
des ouvriers de différents corps de métiers.
Le prix de la journée de travail s'est graduellement accru :
il est aujourd'hui de 2 fr., taux adopté par le Conseil général
de TTonne pour le rachat des prestations. Mais ce n'est )à
qu'un prix applicable aux époques normales : la moisson et
la fauchaison élèvent de beaucoup ces salaires ; atrssi le
peuple se nourrit mieux et le froment entre presqu'exclusi-
vement dans son alimentation.
Le haut prix de la viande s'oppose encore à sa consom-
mation habituelle dans les campagnes ; les ouvriers des villes
en font seuls un usage plus ordinaire.
C'est le cidre qui est la boisson des cultivateurs ; malheu-
reusement sa récolte n'est pas assurée tous les ans ; il y a
souffrance réelle quand elle manque ; on a recours alors aux
petits vins de la basse Bourgogne, qui sont encore très-chers,
malgré leur médiocre qualité.
Cette meilleure nourrîiure et une hygiène plus intelligente
ont affermi les muscles de nos jeunes gens, £(utrefois dévorés
par la fièvre; celle-ci est plus rare et cède facilement a,v:|t
soins; et au repos ; l'aptitude militaire s'en est ^esse,^tie ;
aussi ïa Puysaie qui, de 1831 à 1840, voyait réfornier
488
47 jeunes gens sur 100 examinés, pour infirmités ou défaut
de taille, n'en compte plus que 35 pour 100 dans la période
de 1851 à 1860.
TABLEAU DE COMPARAISON DES DEUX PERIODES.
Sur 1 ,000 examines :
] Saint-Sauveur a 453 réformés.
1831 / Saint-Fargeau 499
1840 ( Toucy,.. 471
Bléneau 479
mmmm
1,902
Sur 1 , 000 examinés :
Saint-Sauveur n'a plus que. 360 réformés
1851 ( Saint-Fargeau 387
1860 ( Toucy 339
Bléneau 342
1,068
Ces chiffres parlent, mais ils n'empêchent pas que la cons-
cription n'enlève en Puysaie la plus vigoureuse partie de la
population ; cela tient au système de la loi de 1832, dont un
de nos concitoyens, M. Duché, poursuit la réforme avec une
patience qui lui fait honneur.
INSTRUCTION PRIMAIRE.
Quatid on aborde une ferme de Puysaie _et qu'on y voit
encore des cours mal tenues et fangeuses, des lumiers dis-
persés, des voilures, des charrues en désordre, puis, dans
l'intérieur de l'habitation, une malpropreté invétérée, des
enfants sales et à peine vêtus se roulant dans la poussière,
on peut assurer qu'il manque là un développement d'intelli-
gence et d'instruction. Qu'on se renseigne et Ton apprendra
que pèfe, mère, enfants, nul n'y sait lire ni écrire; presque
toujours l'ignorance amène la misère.
Aussi, les hommes éclairés de la Puysaie se sont mis à
l'œuvre : ils ont fait pénétrer la lumière dans les intelli-
gences, aussi bien que le soleil dans les habitations ; l'agri-
189
culture et rinstruction primaire sont destinées à réagir Tune
sur l'autre; quand Tune prospère, il est impossible que l'autre
s'arrête; c'est un besoin de l'esprit que l'instruction, mais
c'est aussi un intérêt. Il n'est si petit ménage de manouvrier
ou d'homme des champs qui n'ait à enregistrer ses gerbes ou
ses denrées, à aligner ses recettes et ses dépenses, à se rendre
compte de leur emploi, à éviter l'erreur ou la fraude par des
notes régulièrement prises. Et si c'est la femme, c'est bien
autre chose I tout le détail du ménage repose sûr elle, et c'est
une fortune que l'intelligence et l'ordre dans son administra-
tion intérieure.
Nous qui savons tout cela, il faut l'apprendre à nos popu-
lations, et nous n'aurons pas besoin de sergent pour les
traîner à l'école (1).
Tout en avouant que la Puysaie mérite une partie des
reproches qu'on lui adresse, et que l'instruction primaire y
est encore fort arriérée, surtout dans les cantons de Bléneau
et de Saint-Fargeau, il faut signaler les progrès accomplis
sous l'influence de la loi de 1833, et, si elle est encore au
dernier rang dans ces ia|)leaux noirs qu'on a dressés contre
elle, démontrer les efforts qu'elle a faits pour en sortir. Ces
premiers résultats sont les garants de l'avenir.
Voici sur 100 jeunes gens soumis aux conseils de révision,
dans deux périodes différentes, la proportion de ceux «qui
savent lire et écrire :
;|g^Q I 40 p. 100 seulement.
1860 i 56 p. 100 -
Et ce sont les cantons les plus ignorants (Bléneau et Saint-
Fargeau) qui ont 'fait le plus de progrès. Ainsi, Bléneau qui,
dans la premtère période, ne comptait que 270 jeunes gens
sachant lire et écrire, sur 1,000 examinés, en a, dans la se-
conde 531 .
(1) Règlement du grand Frédéric de Prusse, de 1763, cité par
J. Simon, dans son Uvre de VEcole.
190
TABLEAU DE COMt^ARATSON DES DEUX' PÉÏtlOlb'ES.
Sur < ,000 examinés :
\ Saiût-Fargeati en a, sachant lire
MQ^M 1 et écrire 33i
îfitn ^ Bléneau 270
^^*" ^ Saint-Sauveur 519
Toucy 482
Sut 1 iOOO examinés :
Sâint-Fargeau en a, sachant lire
. «M , f et écrire 482
ΫAA } Bléneau 531
^^^^ ^ Saint-Sauveur 587
Toucv. . 643
La même amélioration s'est manifestée quant au nombre
(les enfants privés de tout moyen d'instruction; après avoir
été toujours en dinàinuant, ce nombre n'est plus aujourd'hui
que de 1,024 enfants pour tout le département ; et le dernier
rapport de M. le préfet en attribue malheureusement à la
Puysaie plus de la moitié.
L'indifférence des parents, le travail aux champs et l'éloi-
gnemeot de l'école, sont les principales causes de cette abs-
tention. On triomphera assurément des deux premières, mais
la distance est un obstacle matériel auquel s'est attaqué
résolument le Conseil général en 1866. Le surmonl'era-t-il
aveô des écoles créées au cenire d'un- certain groupe de
hameaux? Non, car ceux de la Puysaie sont trop dispersés
autour du chef-lieu pour être réunis en groupes, que Ton
puisse substituer avec avantagé au chef-Héii de la commune.
L'envoi d'élèves-maîtres dans les hameaux centres serait plus
praticable ; cette mesure, qu'on va mettre à l'essai, pourra
profiter dans la Puysaie à près de 500 enfants, car BÎéueau
et Saint-Fârgeaa seuls contiennent dans leur circonscription
84 hameaux, situés à plus de 2 kilomètres du chef-lieu,
c'est-à-dire 220 enfants obligés de parcourir cette" distance
de 2 à 4 kilomètres sous la pluie et dans la boue, pendant les
mois d'hiver.
Peut-être trôuvera-t-on aussi, dans le'déVotitertii&nt de'peip-
sonnes résidant au chef-lieu, un moyed de'sui'v'éilïaiice'et de'
491
patronage pour les garçons. Mais pour les filles, est-ce pos-
sible ?
Malgré tout, rinstruction pénètre dans toutes les familles
de nos cultivateurs, et il n'est pas rare aujourd'hui d'y trou-
ver une jeune génération intelligente et lettrée, quand les
pères avouent avec confusion leur ignorance (<). La difficulté
sera d'entretenir les connaissances puisées aux écoles au
milieu des exigences du travail. Les classes d'adultes, que le
dévouement des instituteurs a ouvertes avec tant de succès,
y pourvoiront sans doute ; et ce succès lui-même révèle les
aspirations nouvelles du travailleur et l'empressement avec
lequel il s'adonne à la culture de son intelligence, depuis que
l'amélioration de sa condition le lui permet (2).
(1) Lo dernier recensement de la population, dont nous n'avons
pas encore les résultats, pourra peut-être donner le véritable état de
rinstruction.
(2) J'entends souvent parler en Puysaie du remède extrême de
l'instruction gratuite et obligatoire ; gratuite, soit, c'est une question ,
du budget, mais obligatoire ! jamais. Ten veux dire ici mon senti-
ment, puisque l'occasion s'en présente, au risque de heurter celui de
quelques uns de mes amis.
Je ne veux rien dire des obstacles matériels, commo celui dos dis-
tances que la circonscription de certaines communes de la Puysaie
rend difficiles à surmonter, c'est plus haut que je veux m'attaquer.
Je ne sache pas qu'en France on ait jamais rien fqndé de durable >.
avec la contrainte, et je m'étonne de voir des esprits éclairés et libé-
raux porter une aussi profonde atteinte à la liberté pour un avantage
que le temps amènera infailliblement. Comment ne comprennent-ils
pas que, sous l'empire d'idées opposées aux leurs, on pourrait em^
ployer contr'eux mêmes de pareils moyens de contrainte, en les pré-
sentant aussi comme une mesure de salut public? Il ne faut que lire,
pour s'en convaincre, les règlements surannés de la Prusse et de
l'Autriche, que cite M. J. Simon dans son Livre de VEcole^ et les
minutieuses et vexatoii^es précautions auxquelles étaient obligés de
descendre les projets de loi de 1819 et 1848 en France. Grâce au
ciel t ils sont restés à l'état de projets 1 Félicitez*vous en vous-même
et fiez vous en à l'intérêt évident des populations et des familles, à
leurs besoins, à ce courant qui les saisit et les entraîne ; ajoutez-y
des récompenses, des honneurs ; excluez, de certains droits civiis et
politiques, ceux qui ne sauront pas lire et écrire ; doublez, décuplez,
s'il le faut, vos centimes additionnels ; créez partout de nouvelles
écoles, des écoles de filles surtout ; et puis, multipliez vos routes,
vos canaux, faites peoétrer vos chemins jusqu'aux moindres hameaux
et vous verrez y circuler l'instruction libre, et fière des progrès .
qu'elle aura faits volontairement.
192
ROUTES ET CHEMINS.
L'agriculture veut une bonne viabilité, c'est une conditioTi
indispensable de ses progrès. La facilité des moyens de trans-
port augmente le prix de ses produits, et double ses produits
eux-mêmes en y introduisant les amendements et les engrais
jusque dans tes terres les plus reculées.
On ne sait cela que depuis la loi de 4836, à qui la Puy-
saie, longtemps déshéritée, doit une partie de sa prospérité
actuelle.
Une grande artère la traverse du nord-est au sud-ouest:
c'est la route impériale qui met en communication les bords
de la Loire avec ceux de TYonne et qui a sur notre territoire
un parcours de 30 kilomètres ; à cette artère viennent aboutir
cinq routes départementales, qui ont ensemble une longueur
de 65 kilomètres et relient entr'eux les quatre chef-lieux de
canton et les principales communes.
La Puysaie est en outre desservie par sept chemins de
grande communication d'une longueur de 95 kilomètres, et
par huit chemins de moyenne communication, tous de cons-
truction récente et qui permettent de pénétrer jusqu'aux
moindres hameaux.
Enfin, à son extrémité 'ouest, s'étend le canal de Briare,
par où s'écoule une partie de ses blés, bois et charbons.
Une ligne télégraphique, établie récemment, met ses quatre
chefs-lieux de canton en communication entr'eux et ceux-ci
avec Auxerre et le reste de la France.
COUP d'oeil général sur la PUYSAlE.
Depuis quelques années, l'aspect général de la Puysaie
commence à changer ; pour devenir moins couverte et moins
sauvage, elle ne perd rien de son caractère pittoresque : elle
a toujours ses grands bois et ses horizons aux teintes mélan-
coliques, qui retiennent ses enfants et séduisent même les
étrangers. On aura beau abattre ses vieux arbres et trans-
former en plaines fécondes son sol, jadis découpé comme un
damier, sa culture semi-pastorale exigera encore longtemps
la conservation de ses haies, et, malgré Tamour de MM. les
ingénieurs pour la ligne droite, le fond de ses vallées conser-
193
vera quelques chemins sinueux, et ses plateaux leurs grandes
sentes vertes (I).
Le défrichement des landes et les teintes variées de nos
modernes cultures ne pourront qu'ajouter à sa beauté. Entre
les communes de Toucy et de Fontaines il existait une vaste
plaine, nue, stérile, couverte de maigres ajoncs et d'amas
d'anciennes scories; elle a été vendue, divisée, plantée d'ar-
bres et livrée tout entière à la culture; au lieu des bruyères
et des ajoncs, ce sont de magnifiques récoltes de colzas, de
froment et de prairies artificielles.
D'élégantes et confortables habitations, tes châteaux même
s'y construisent ; il y a des fermes qui ressemblent à des
châteaux par leur construction principale, et à un village par
le développement des bâtiments d'exploitation (celle des Paul-
trats, près Saint-Fargeau).
Les maisons des fermiers se réparent et reçoivent la lumière
par de plus larges ouvertures; elles se retournent pour voir
passer les routes et regarder le soleil ; l'aisance entre partout
avec le travail, et la santé avec l'air et la lumière. Le paysan
lui-même a des besoins de propreté, sinon d'élégance.
Les cantons de Bléneau, de Saint-Fargeau et de Saint-Sau-
veur, pays plus spécialement consacrés à la grande culture,
contiennent les plus belles exploitations (2).
A Saint-Sauveur, une ferme-école, due à l'initiative de
M. Frémy, gouverneur du Crédit foncier de France, et sub-
ventionnée par l'Etat et le département, contient 25 à 30
élèves admis après examen et destinés à l'agriculture ou à
l'horticulture. La culture à bras y a plus d'étendue que par-
tout ailleurs, précisément à cause de son jeune personnel ;
elle est située entre la Puysaie et la Forterre, comme un
trait d'union entre des cultures et des populations si dis-
semblables (3).
(i) Il existe toujours entrp Saint-Sauveur et Mézilles et même par
delà un large chemin gazonné qu'on appelle la Sente des Bourgui-
gnonty où circulaient, aux v*» et vi" siècles, les troupeaux de bœufs de
Mézilles et les céréales de Fontenoy ou de Saints, et peut-être les
hordes confuses qui composaient les bataillons de Charles-le-Chauve
en 841.
(3) Toucy, dont le sol est plus divisé et où les exploitations sont
moins étendues, est plus riche sans contredit, mais il se repose avec
une certaine indolence sur la fertilité naturelle de son territoire.
(5) Saint-Sauveur, après avoir donné le premier le signal des amé*
4867. 18
194
Près de Saint-Fargeau est la grande ferme des Paultrats,
primée en 1859 à Auxerre, et exploitée par M. Lacour avec
des succès qui ne se démentent pas. Elle ne contient pâs
moins de 138 têtes de gros bétail, sur une étendue de
160 hectares (86 p. 100 de tête par hectare), et un cheptel
de 360 fr. par hectare.
Puis celle du Ferrier, exploitée et agrandie par M, le mar-
quis de Boisgelin, garnie d*un cheptel des races les plus
distinguées (Durham et Southdown), où tout est dans les
proportions de la grande culture. Et celle des Gâtines, créée
par le même, et taillée en pleine lande, et où ont été vain-
cues les plus grandes difficultés de la culture ; 90 hectares
y ont été défrichés, défoncés à Taide de puissantes charrues,
et 50 hectares ont été drainés.
Ces travaux ont valu à M. de Boisgelin une médaille d'ar-
gent au dernier concours régional d' Auxerre (1).
liorations agricoles et réchauffé le sable humide de ses coteaux, a
ralenti sa marche, mais il a donné le modèle de ces solides cons-
tructions rurales auxquelles ses grès ferrugineux impriment un aspect
si sévère.
(i) Malheureusement ces triomphes posthumes n'ont été décernés
qu'à sa mémoire, et M. le marquis de Boisgelin n'a pu en jouir : il
était mort dès le 2 janvier 1866, emportant les regrets universels et
laissant une place vide dans l'agriculture de la Puysaie.
Issu d'une noble et ancienne famille bretonne, il s'était donné
corps et âme à notre pays ; il en avait fait sa patrie d'adoption ; il ne
le quitta guère durant ces dernières années ; il était heureux et fier
de ses cultures, de ses troupeaux, de ses plantations ; il avait tous les
instruments nouveaux pour les vulgariser et les donner en exemple
à ses voisins j il n'est rien qu'il ne sacrifiât à cette grande terre prin-
cière de Saint Fargeau pour l'améliorer et l'embellir.
Il avait la foi, le dévouement et la ferme volonté de la Bretagne. Je
n'ai jamais connu d'âme plus loyale et de cœur plus généreux. Asso-
cié à toutes les œuvres de charité, il donnait largement l'aumône et
le travail ; il occupait à sa ferme du Ferrier un nombreux personnel
d'ouvriers qu'il dirigeait lui-même, et dçnt il connaissait la vie, les
besoins et les intérêts. S'il était quelquefois exigeant dans la revendi-
cation de ses droits, c'est qu'il défendait en eux la justice; il était
toujours facile sur les questions d'intérêt quand son dioit était pro-
clamé. •
C'est encore parler d'agriculture que rappeler cette vie d'un homme
de bien et de labeur, et ce m'était un besoin, à moi qui ai toujours
éprouvé les marques de sa bienveillance, de témoigner des profonds
regrets que sa mort a laissés parmi les ouvriers des champs qu'il
aimait et qu'il regardait comme sa famille.
195
A Bléneau, c'est la ferme dés Bruneaux, exploitée par
M. Pruneau, qui a brigué la prime d'honneur en 1866, et a
obtenu une médaille d*or pour sa belle vacherie et le soin
donné à la culture de ses blés en ligne.
On pourrait en citer d'autres moins brillantes peut-être,
mais qui ne recherchent pas la gloire et n'en font pas moins
de beaux et sûrs profits.
Voilà quelle est la Puysaie de 1866 ; il ne faut cependant
pas croire qu'elle ait dit son dernier mot : elle sait son infé-
riorité et c'est là ce qui fait sa puissance et garantit son
avenir. Elle est prête à toutes les transformations, mais pour
les subir sans déchoir et en agrandissant ses succès, il lui
manque deux choses qu'elle devrait poursuivre de tous ses
efforts : rétablissement d'un véritable crédit agricole et une
voie ferrée.
Il ne faudrait que le dévouement de quelques hommes de
cœur pour entreprendre le premier (1) ; quant au chemin
de fer, il dépend surtout du concours que la Puysaie prê-
tera à l'initiative de l'Etat et du département, alors qu'une
loi nouvelle aura modifié les bases de ce concours.
La réalisation de ces deux conditions aiderait puissam-
ment Tessor de l'agriculture, en mettant le capital à la dis-
position du petit cultivateur, ou du métayer qui veut devenir
fermier, et en diminuant les frais de transport (2). Elle aug-
(1) Des essais se font déjà en France, en Alsace, au moyen de ban-
ques de prêt mutuel, d'autres en Ecosse, en Allemagne. On finira
par résoudre le prêt à bas intérêt, et à terme plus long que les prêts
du commerce ; pour cela, il faudra localiser les opérations des ban-
ques de prêt et restreindre dans de justes limites le privilège du pro-
priétaire sur les meubles et les récoltes de la ferme.
(2) Pour ne prendre en exemple que le transport de nos céréales,
on peut évaluer la distance moyenne à parcourir par les blés de la
Puysaie, pour atteindre le canal ou les deux chemins de fer, à 25 ki-
lomètres.
Or, en Tétat actuel de nos communications par terre, le prix moyen
du transport, pour ce parcours de 25 kilomètres, est de 78 centimes
par 120 kilog., c'est-à dire 25 centimes par tonne et par kilomètre.
En admettant que le tarif d'un chemin de fer soit de 5 centimes par
tonne ei par kilomètre, on voit que le prix du transport par la voie
ferrée serait des 4/5 inférieur à celui d'aujourd'hui.
196
menterait les bénéfices dus au rude travail de Tagriculteur,
toujours incertain dans les résultats, et résoudrait peut-être
la grande question soumise aujourd'hui à l'enquête agri-
cole.
GH. BLANCHE.
Aux Dalibeaux, 31 octobre 1866.
•\ '
LE COUVENT DES CORDELIERS (1)
A ÂUXERRË.
Les Cordeliers, ainsi appelés parce qu'ils étaient ceints
d'une corde, avaient pour fondateur saint François d'Assise,
qui vivait encore lorsque ses disciples se présentèrent à
Auxerre pour s'y établir. Ils furent reçus, toutefois, sans être
admis dans la cité. Ils se fixèrent près la croix de Sainte-Ni-
tasse (2), à moitié chemin de la route qui conduit à Saint-
Bris.
La réception de ces religieux eut donc lieu dans le courant
du xin'' siècle. Par la suite, ils réussirent à s'introduire dans
la cité.
Connus sous le nom de Frères mendiants, ils faisaient non
seulement vœu de pauvreté, ce qui leur était commun avec
beaucoup d'autres ordres religieux de l'un et de l'autre sexe,
mais encore de ne recevoir leur nourriture journalière que de
la pieuse libéralité des fidèles.
Leur couvent était bâti au centre de la cité, où ils occu-
paient, lors de la Révolution, un emplacement assez considé-
rable.
Leur église ne manquait pas d'une certaine élégance; elle
possédait un clocher construit à jour. Leur cloître et leur
préau devait avoir une assez vaste étendue. L'espace de cette
maison avec ses dépendances est représenté, en grande par-
tie, par celui du marché actuel qui, pendant longtemps, a
porté le nom de Marché-Neuf. La rue Napoléon et les maisons
(I) Extrait du tome H, sous presse, des Souvenirs de M»
archiprêtre de ia cathédrale d'Auxerre.
(3) Corruption du mot Ànastasie.
198
dont elle se compose, aassi bien que celles qui entourent le
marché, couvrent en très grande partie le terrain occupé par
ces religieux.
ils s'étendaient encore assez loin dans la rue des Grands-
Jardins, dont ils possédaient une partie au-dessous des
anciens murs de la cité.
La maison bourgeoise, au fond de Timpasse Haison-Fort,
touchait par ses derrières à la limite du couvent des Corde-
liers. Ayant habité cette maison, nous avons pu remarquer
que son propriétaire y avait annexé une belle allée plantée de
tilleuls et faisant partie des dépendances de ce couvent; il en
existe quelques restes. Elle se prolongeait, il n'y a pas long-
temps, jusqu'à la rue Napoléon, dont elle n'était séparée que
par une grille en fer. Cette allée ajoutait un prix réel à cette
maison.
Au couchant, les constructions du couvent étaient bornées
pair la rue des Cordeliers, nom qu'elle porte encore aujour-
d'hui; du côté du nord, par la rue d'Orbandel. De l'intérieur
du marché, il est facile de s'apercevoir que les constructions
qui se rattachent aux maisons faisant face à l'hôtel-de-ville
n'ont pas été élevées sur le même plan, mais leur ont été
ajoutées après coup.
Toutes celles de la rue Napoléon sont des constructions
neuves et régulières, que nous avons vu bâtir en partie.
Evidemment, les Cordeliers étaient un des ordres les plus
anciens de notre ville. La règle et les habitudes de ces reli-
gieux les mettaient en relation continuelle avec la classe
laborieuse et particulièrement avec nos vignerons. Ce n'est
pas qu'il n'y eût parmi eux des hommes capables et instruits.
On sait que le religieux Trahy, honoré de la charge de gar-
dien des Cordeliers d'Auxerre, fut l'un des membres les plus
remarquables de cette maison.
C'était un homme savant et d'une fermeté de caractère dont
il est permis de croire qu'il abusa quelquefois, et il n'était
pas, à son époque, le seul religieux de son couvent distingué
par ses talents. N'a-t-on pas même prétendu que son oppo-
sition à Jacques Amyot, notre évoque, prenait sa source dans
le choix des Jésuites auxquels ce prélat avait donné le col-
lège que lui doit Auxerre? Nécessairement, pour autoriser
une telle prétention, cet ordre renfermait des sujets s'occu-
pant d'études et de sciences, nullement étrangers aux lettres.
199
Indépendant et autonome, le couvent d'Auxerre avait son
noviciat et possédait des prédicateurs qui ont honoré la chaire
chrétienne.
Mais cet établissement avait aussi des hommes qui ne
savaient que mendier. Les Cordeliers ne devant rien posséder
en propre, pas même le pain quotidien, une partie d'entre
eux le demandait à la charité publique. S'il leur fallait une
grande vertu pour être dignes de cette vocation, le peuple
aussi bien que l'Eglise savait l'honorer, en se rappelant
qu'elle est fondée sur les conseils du Sauveur lui-même.
Les religieux mendiants n'avaient pas toujours, il faut le
dire, la sagesse jointe à l'humilité exigée par une vocation si
parfaite. Les hommes livrés parmi eux à l'étude des lettres
n'étaient pas ordinairement destinés à remplir ce point de
la règle, il était abandonné aux Frères convers.
Leur fondateur avait voulu accomplir, en vue d'une plus
grande perfection, les conseils évangéliques dans ce qu'ils
ont de plus saint. Le divin Maître ne recommande-t-il pas à
ses disciples de ne point s'inquiéter des besoins de la vie
présente, de s'en remettre à leur Père céleste pour les satis-
faire, lui qui nourrit les oiseaux du ciel qui ne sèment point,
qui ne moissonnent point et auxquels il fournit l'aliment de
chaque jour? Il les avait envoyés sans or ni argent, sans pro-
visions de voyage, évangéliser le monde. Suivant le conseil
de leur Maître, lorsqu'on refuserait de les recevoir, ils devaient
se contenter de secouer la poussière de leurs pieds en se re-
tirant des villes qui les repousseraient. Le Sauveur ne dit-il
pas encore à ceux qui aspirent aux sublimités de la perfec-
tion : « Vendez tout ce que vous avez, donnez-en le prix
aux pauvres, et suivez-moi. »
En général, tous les ordres religieux établis dans l'Eglise,
personne ne l'ignore, font vœu de pauvreté à un degré plus
ou moins strict, par la raison que, -plus on est détaché des
biens terrestres, plus il semble facile de s'attacher à ceux du
Ciel.
Telle est la base de la perfection religieuse et le moyen le
plus efficace pour y atteindre. Tel était l'engagement sacré
que les paroles du Sauveur inspiraient à ces hommes voulant
être parfaits, quoique revêtus d'un corps mortel qui n'est
dépouillé, malgré ce vœu, ni de sa faiblesse, ni du sentiment
de ses besoins, ni de ses passions. C'est là le prodige ; l'en-
200
treprendre a toujours paru le sublime de rhéroïsme chré-
tien.
Or, c'était ce que le religieux cordelier se proposait, tout
en se livrant aux exercices de Tétude et même de la prédica-
tion; car, ne l'oublions pas, il y avait dans ce corps des
hommes de science et d'érudition, des orateurs, en même
temps que des religieux, fidèles disciples de saint François
dans l'accomplissement des conseils évangéliques, des reli-
gieux qui attendaient chaque jour de la Providence leur pain
de chaque jour.
Sans doute, la cloche de détresse du couvent faisait quel-
quefois entendre ses sons expressifs au moment de besoins
parfois plus ou moins urgents, et certes, Auxerre n'y était
pas insensible.
Les Frères appelés Frères quêteurs se répandaient, en cer-
tain temps de Tannée, au sein des populations rurales qui
toujours les accueillaient avec empressement, et subvenaient
aux besoins de ces pauvres volontaires. Ceux-ci ne man-
quaient pas d'offrir à Dieu, en retour de l'accueil dont ils
étaient l'objet, des prières et des vœux, prix de l'ofifrande qui
ne leur était jamais refusée. Les enfants de la maison qui
leur avait ouvert ses portes recevaient d'eux des objets de
piété accompagnés de paroles gracieuses toujours inspirées
par un sentiment de foi.
Les hommes riches, des savants, voire même des hommes
de guerre, comme l'atteste le vers du poète :
tt II prit, quitta, reprit la cuirasse et la haire. n
dirigés par Tesprit de Dieu, ne dédaignaient pas celte humble
vocation. Ces hommes, distingués selon le siècle, se déro-
baient à ses yeux sous la bure du frère mendiant. Ce philo-
sophe à sa manière, disons mieux, ce chrétien avide de la
perfection, allait la chercher oîi son Maître l'avait placée,
dans le renoncement aux aisances de la vie, au milieu des-
quelles cependant il était né et avait vécu. Sentiment inspiré
par le saint enthousiasme de la foi, connu seulement des
âmes qui, après avoir goûté les douceurs de l'opulence,
savent en faire le sacrifice à l'amour de Dieu qui les embrase
et deviennent l'édification du monde lui-même I
S'il en était ainsi du grand nombre de ces hommes évan-
201
gëliques, animes d*un vif désir de perfection, parfois, mais
bien rarement, la nature chez quelques-uns, en très petit
nombre, était exposée à faillir.
Dans les derniers temps où s'affaiblissaient Tesprit de la
règle et Tidée de Tautorilé religieuse, les populations, mues
par un sentiment trop humain, ne se faisant peut-être pas
assez scrupule de croire qu'il était légitime d'adoucir Tauslé-
rite de cette règle, qu'un monde sensuel ne comprenait pas,
pressaient ceux qui devaient Tobserver d'en mitiger par
quelques infractions les saintes rigueurs.
On le sait, chez nos vignerons, la clef de la cave, qui n'est
qu*à deux pas, est toujours sur la table avec le broc, qu'ils
prennent en main dès qu'un étranger les honore de sa
visite.
C'était là recueil réservé au Frère quêteur, surtout dans le
temps qu'on appelait la quête des vignes. Pour peu que
l'éducation eût été imparfaite, que les instances de ces bons
vignerons fussent pressantes et réitérées, il arrivait quelque-
fois que le Frère quêteur cédait à des invitations sans doute
inspirées par un sentiment toujours chrétien, mais pas assez
éclairé peut-être de la part de ces populations religieuses de
nos campagnes.
Ce bon frère lui-même, ayant, il est possible, appartenu
dans le monde à cette classe, pouvait aussi ne pas toujours
se méfier de lui ni de ces invitations qui lui étaient faites par
ces braves gens.
Quoi qu'il en soit, ce frère Cordelier avait une réputation
qui s'était attachée a son nom et qu'il devait, nous en som-
mes convaincu, à la satire bien plus qu'à la réalité. La
malignité publiqua en avait même fait un proverbe; on
disait : gris comme un Cordelier.
La partie la plus élevée de la communauté, que blessait
cette opinion, se montrait sévère et s'efforçait de la faire
disparaître par ses conseils et les pénitences infligées au
délinquant. Si nous devions en croire certains récits, la tache
qui en rejaillissait sur l'Ordre surexcitait sa rigidité.
Nous avons entendu raconter à une demoiselle Dupile, que
nous avons connue très âgée, le fait suivant qu'elle tenait de
son frère, jeune officier dans l'armée du roi. Un jour, après
une marche assez longue^ fatigué aussi par une chaleur excès-
202
sive, il entre dans une église de Cordeliers, conduit par la
curiosité qu'on éprouve lorsqu'on a le goût de l'architecture
et de l'ornepoentation sacrée. Pressé par le sommeil, il pénë-
tre dans un confessionnal où il s'endort, si bien et si profon-
dément qu'il y était encore au milieu de la nuit. Réveillé par
quelque mouvement et la lumière qu'il aperçoit du fond du
confessionnal à travers le rideau de la porte grillée, que
voit-il?.. . quelques Cordeliers précédés d'une lanterne, por-
tant Tun d'entre eux qui paraissait sans mouvement et le
montant au clocher.
Notre jeune oflScier aurait bien désiré n'avoir pas eu
la pensée d'entrer dans ce confessionnal, où l'on ne le
soupçonnait pas. Il fut prudent et attendit le matin. Les
portes ouvertes, il se hâte de quitter le confessionnal et
l'église.
Le régiment faisait séjour dans la ville qu'il traversait et
qui appartenait à la Flandre. Dupile se gardait bien de parler
de son aventure, mais il ne tarda pas à apprendre par là ru-
meur publique l'événemenl dont il avait été le témoin invo-
lontaire. Partout il n'était question que de frère un tel, connu
pour certains excès, qui s'était pendu du haut du clocher des
Cordeliers.
Notre jeune ofiScier brodait-il le récit qu'il faisait à sa
sœur, ou parlait-il sérieusement? Quoiqu'il en soit. Made-
moiselle Dupile, qui le racontait sans plaisanterie à plus de
qiatre-vingts ans, y ajoutait une foi pleine et entière. A cet
âge, elle n'avait pas encore conçu le moindre doute sur sa
réalité.
Ajouterons-nous qu'une personne bien digne d'être crue
nous a plusieurs fois assuré avoir été tjémoin avec toute la
ville d'un pareil événement chez les Cordeliers d'Auxerre?
Elle se souvenait d'avoir vu dans son enfance, au haut du
clocher de cette maison, un d'entre eux suspendu comme
celui dont notre jeune lieutenant rappelait la fin tragique à
sa sœur. La personne, ici notre auteur, aurait aujourd'hui
plus de cent ans, si elle vivait.
Nous ne portons aucun jugement sur ces faits, dont nous
ne sommes que le narrateur. On conçoit le chagrin profond
que doit ressentir un corps respectable lorsqu'un de ses mem-
bres le compromet et le déshonore à ce point.
203
Nous ne voulons pas surtout affirmer qu'aucune commu-^
nauté religieuse se soit jamais fait pareille justice à Tégard
de TuD des siens. Dans nos mœurs actuelles, ce membre
indigne de porter un habit saint n'aurait à subir que Tigno-
minie d'une expulsion.
Si ces récits, auxquels nous n'entendons attribuer aucune
certitude, ont trouvé ici leur place, c'est parce qu'ils ont été
' répandus dans le public. Ni l'honneur de la religion, ni celui
du corps qu'ils concernent ne peuvent se sentir blessés. On a
vu des sujets indignes avoir fait partie d'une société sainte,
sans qu'aucune flétrissure en rejaillit sur elle : certes, Judas
n'a pas déshonoré le collège apostolique.
Nous avons pensé que tout ce qui peut intéresser l'histoire
d'un passé déjà loin de nous doit avoir ici sa place.
La maison des Cordeliers d'Auxerre avait rendu assez de
services à la ville pour qu'elle s'intéressât à son existence.
Notre histoire en fait foi; de cette maison sont sortis des
hommes qui lui font honneur. Parmi les membres de ce cou-
vent furent choisis à diverses reprises des religieux distingués
par leurs vertus et appelés par un mérite personnel à occuper
de hauts emplois dans leur ordre.
Notre histoire locale n'a pas oublié non plus que le cou-
vent d'Auxerre eut l'honneur de recevoir l'assemblée générale
de l'Ordre des Cordeliers réunis en chapitre provincial, et que,
pour fournir à une aussi considérable dépense, il fut aidé par
Messieurs du Chapitre et le corps municipal.
Aux approches de la Révolution, celte maison avait vu
s'affAiblir, comme plusieurs autres établissements du même
genre, l'esprit de son institution, ce qui facilita sa chute.
Renfermant un certain nombre de véritables religieux, il s'en
trouvait aussi qui avaient négligé les vertus de leur règle.
Nous avons entendu dire à des personnes pieuses qui
assistaient quelquefois aux offices dans l'église de ce couvent,
qu'elles n'avaient pas toujours été édifiées, en voyant des
religieux se servir du pied pour tourner le feuillet des anti-
phonaires et des graduels in-folio, placés sur des pupitres
au bas des stalles.
11 nous est pénible de le dire, le relâchement s'était intro-
duit dans un grand nombre de couvents d'hommes, à la suite
des idées philosophiques qui avaient pénétré dans leur en-
204
ceinte. Toutefois; en beaucoup d'endroits» de nombreux
membres étaient restés fidèles à leur sainte vocation.
Nous nous rappelons la douleur que nous ressentions,
quoique enfant, du spectacle offert à nos yeux par la conduite
de certains individus attachés à Tétat religieux, tandis que,
d^autre part, Tédifiant contraste du plus grand nombre, scru-
puleux observateur des pieuses règles de iTglise, nous faisait
éprouver un bonheur réel.
FORTIN,
Archiprêtre de la cathédrale d'Âaxerre.
LES HOMMES ET LES BESTIAUX
DANS l'arrondissement d'aYALLON.
I.
Qu'on ne se scandalise pas de me voir mettre ensemble
les hommes et les animaux. Le gouvernement a ordonné,
et avec raison, qu'en 1866 le dénombrement des bestiaux fut
fait avec le recensement de la population, il nous a donné
l'exemple. 11 a pensé, sans doute, qu'il ne fallait pas séparer
de nous ces bons animaux dont le travail et les engrais nous
aident à faire produire à la terre tous les grains que nous
mangeons. Nous mangeons même presque tous ces compa-
gnons, ces instruments dociles de nos travaux, nous allons
peut-être les manger tous, puisque nous sommes en voie de
manger les chevaux comme les bœufs. Commençons donc
par les bestiaux sans lesquels nous ne pourrions pas vivre.
4853 fut la première année où l'on fit de la statistique
générale agricole par des commissions communales et can-
tonales; on y mit beaucoup de zèle comme pour toutes les
choses qui commencent.
Voici les résultats de 1852 comparés avec ceux de 1866
pour Tarrondissement d'Àvallon :
NOMBRE DES CHEVAUX.
En 1882 3,198
En 1866 4,238
Augmentation 1 ,OiO
Soit un accroissement de 32,48 o/^.
206
V
C*est un grand progrès; nous avons, dans notre arrondis-
sement, étendu la plus belle conquête que l'homme ait
jamais faite j selon l'expression de Buffon. Il est vrai que le
cheval de TAvallonnais n*esi pas ce fier et fougueux animal
qui partage avec Vhomme les fatiques de la guerre et la
gloire des combats^ ses plaisirs à la chasse^ au tournois,
à la course ; notre cheval est pacifique et modeste, il traîne
vigoureusement la charrue dans nos champs et de lourds
fardeaux sur nos chemins ; cependant tout pesant qu'il est
il conduit son mattre assez lestement à la ville voisine et
au besoin il amènerait vivement sur le champ de bataille
Yultima ratio regum, les canons perfectionnés.
MULES ET MULETS.
En 1852 541
En 1866 478
Diminution 63
Cette diminution est la conséquence de raccroissement
et de l'amélioration des chevaux.
ANES ET ANESSES.
En 1852 1,809
En 1866 2,352
Augmentation 543
Soit 33,31 7o.
Cette augmentation considérable du nombre des ânes coïn-
cide avec raccroissement de la petite propriété, de la petite
culture et le désir de plus en plus développé du bien-être.
Le plus petit cultivateur veut avoir un animal peu coûteux
pour l'aider dans ses travaux et traîner une petite voiture
où il se prélassera, au lieu d'aller à pied, pour se rendre à la
ville ou au bourg voisin. L'âne est le pur sang de la démo-
cratie agricole.
RAGE BOVhNE.
En 1852 17,048
En 1866 18,558
Augmentation 1 ,51
Soit, 8,85 %.
207
Le progrès est moins grand que pour les chevaux; on
peut le regretter car ces animaux plus utiles encore nous
nourissent par leur lait et par leurs travaux pendant leur vie
et par leur chair excellente après leur mort. Ils sont encore,
comme le disait Buffon, toute la force de ^agriculture et
sont la base de Vopulence des états.
RAGE OVINE.
En 4852 ^ 63,543
En <866 48,793
Diminution 14,750
Soit, 23,i4*>/o.
Cette diminution considérable étonne d'abord, mais en y
réfléchissant elle s'explique; plus la propriété se morcelé,
plus il devient diihcile d'élever des troupaux vivant à la
pâture pendant toute la belle saison ; ensuite l'accroissement
des prairies artificielles, qui a donné les fourrages nécessaires
pour nourrir un plus grand nombre de bétes chevalines et
bovines, a diminué la vaine pâture, rendu plus difficile le
parcours des moutons et a dû en réduire le nombre.
Pour faire connaître plus exactement la portée de cette
diminution des bétes ï laine, voici quelle est la proportion
du déficit sur les races communes et sur les races perfec-
tionnées.
RACES PERFECTIONNÉES.
En <852 10,346
En 1866 8,408
Diminution 1,938
Soit, 48,73 Do-
rages COMMtJMES.
En 1852 53,197
En 1866 40,385
Diminution^ 12,812
Soit 24 04 ^/o.
La diminution a donc été beaucoup plus considérable sur
les races communes.
^
208
En résumé, comme on peut compter que dix bétes à laine
équivalent à une tête de gros bétail, et trois ânes également
à une tête, voici le résultat final :
Augmentation: Race chevaline 4,040
— Race bovine 4 ,510
— Race asine réduite au
— tiers <8i
Diminution : 14,750 bétes à laine réduites 2,731
au dizième 1 ,475
Mules et mulets 63
1,538 ci 1,538
Augmentation 1 ,193 têtes
de gros bétail.
En définitive, le dernier dénombrement des animaux donne
des résultats assez satisfaisants. En est-il de même pour celui
des hommes ?
II.
En 1851, l'arrondissement d'A vallon avait, d'après le re-
censement, une population de 47,524 hab.
En 1856, il n'avait plus, d'après le nouveau
recensement, que 44,959
Déficit 2,565
Le recensement de 1861 ne nous rendit pas ce que nous
avions perdu, il ne s'éleva qu'à 44,672
C'était encore une perte nouvelle de 287 habitants.
Ainsi, dans l'espace de dix ans, plus d'un dix-septième de
la population avait disparu.
Peu de personnes s'émurent, dans l'arrondissement, de ce
triste résultat; on disait que l'aisance, le bien-être y étaient
partout répandus ; pour moi j'en fus douloureusement affecté,
et je me disais: Oui, sans doute, le bien-être a augmenté
dans notre arrondissement, mais s'il a augmenté parce que le
le nombre des convives au banquet de la vie a diminué, doit-
on s'en réjouir ?
209
Le recensement de 1866 vient de se terminer, et en voici le
résultat : la population s*élève à 45,200 habitants.
Nous avons une augmentation de 528, mais a on compté dans
le total 362 militaires du 24"''' de ligne de passage à Avallon.
Nous n'avons qu'une augmentation de 166 sur le recence-
ment de 4861 . Ce n'est presque rien.
Dans ces trois recensements, on a divisé la population eu
plusieurs catégories :
1** L'agriculture; 2** rindustrie; 3** le commerce; 4o les
professions diverses intéressant ragriculture, l'industrie et te
commerce; 5» les autres professions diverses ; 6® les profes-
sions libérales ; 7o le clergé ; S"" les individus sans profes^
sion.
Je néglige les cinq dernières catégories, et je trouve dans
la catégorie de Tagriculture (femmes et enfants compris) :
En 1856 28,755
En 1861 27,540
En 1866 25,788
Dans les catégories de l'industrie et du commerce :
En 1856 9,994
En 1861 11,122
En 1866 12,721
Ainsi ragriculture a perdu en dix ans 2,967
L'industrie et le commerce ont gagné 2,727
Ceci commencerait à expliquer les plaintes des agricul-
teurs sur la rareté et la cherté de la main-d'œuvre pour les
travaux agricoles ; mais, si nous examinons le détail de la
catégorie de l'agriculture, voici des chiffres encore plus signi-
ficatifs.
Un article donne pour chaque recensement le nombre des
ouvriers à la journée de toutes natures, le voici :
En 1856 13,721
En 1851 9,125
En 1866 6,132
Ici nulle équivoque possible; quand les principaux culti-
vateurs de l'arrondissement, les propriétaires exploitants ou
fermiers, se plaignent de la rareté de la main-d'œuvre et pré-
tendent que la culture deviendra impossible, si la progres-
sion que dénotent les recensements continuait encore, il faut
bien reconnaître que leurs plaintes ne sont pas sans fonde-
ment.
1867. 19
310
m.
Ces chiffres, qui constatent la diminution rapide des hom-
mes vivant de l'agriculture et occupés de ses travaux, sont
renversants.
Il est d'axiome en France que la division de la propriété
rurale est extrêmement favorable au progrès de ragricullurc;
qu'elle maintient au sol et attache à leurs villages les habi-
tants des campagnes. Est-ce que la propriété rurale serait
encore concentrée» dans l'arrondissement d'Avallon, en un
petit nombre de propriétaires, dont les vastes domaines, ex-
ploités à Taide de machines, réduiraient la main-d'œuvre et
forceraient les ouvriers agricoles à chercher de l'occupation
loin de leur pays natal ? Voyons, examinons.
Il existe sur ce point un document précieux et d'une exacti-
tude incontestable.
M. Gimel, directeur des contributions directes du départe-
ment de l'Yonne, a fait une élude sur la division de la pro-
priété foncière dans ce déparlement, publiée dans Y Annuaire
de l'Yonne de 4865.
Cette étude fait connaître l'état de toutes les cotes conte-
nant un nombre, déterminé d'hectares : 1® à l'origine du ca-
dastre; 2^ en 1863.
Voici le tableau qui fait connaître ces cotes pour l'arron-
dissement d'Avallon. Le cadastre fut fait pour les cantons de
Guillon en 1809, de Vézelay en 1814, de Quarré-les-Tombes
en 1827 et 1828, de Llsle-sur-Serein en 1834, d'Avallon en
1838; par conséquent, l'époque moyenne du cadastre de
l'arrondissement est l'année 1825.
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212
D'après ce tableau, nous sommes loin, très loin, de la
grande propriété rurale dans l'arrondissement.
Il est vrai que nous avons encore 7,649 hect.
possédés par 110 propriétaires qui ont de 50 à
100 hectares et 22,531
possédés par 104 propriétaires.
Total 30,180
Mais il ne faut pas oublier que dans l'arrondissement il y a
24,415 hectares possédés presque tous, en grandes masses,
par l'Etat, les communes et des particuliers riches ou aisés;
ils font partie, à peu près entièrement, de ces 30, 1 80 hec-
tares possédés par 214 propriétaires.
Les bois étant écartés, il ne reste plus pour la propriété
rurale, y compris les vignes et les friches, que 67,863 hec-
tares. Voyons les résultats des sept premières colonnes du
tableau extrait de l'étude de M. Gimel.
La petite culture est incontestablement celle qui ne dé-
passe pas dix hectares. Eh bien I en 1825, les propriétaires
de cette catégorie possédaient 35,357 hect.
c'est-à-dire plus de la moitié du sol, non com-
pris les bois.
En 1863, ces mêmes propriétaires d'un are
à 10 hectares possédaient 42,354
Augmentation 6,999
La petite, et très petite culture, s'étend aujourd'hui sur
les deux tiers du sol cultivable; elle a conquis, en 38 ans,
7,000 hectares de plus, et un cinquième de plus du sol
qu'elle possédait déjà.
Il me semble que les partisans de la petite propriété et
de la petite culture doivent être fort contents ; la division du
sol marche bien.
Les propriétaires de 10 à 20 hectares, que l'on pourrait
appeler de petits propriétaires, qui avaient, en 1825, 12,808
hectares, ont déjà perdu, dans ces 38 années, 1 ,194 hectares,
au profit des propriétaires de moins de 10 hectares, ceux de
20 à 50, qui avaient 1 3,553 hectares, en ont perdu 2,61 1 .
D'après le recensement de 1866, il y a dans l'arrondis-
sement 4,449 exploitations agricoles et seulement 6 métayers
et 241 fermiers. En définitive, au moins 54^000 hectares sur
64,000 cultivés sont possédés et exploités parla petite pro-
213
priété et la petite culture, et malgré cela la population agri-
cole diminue, et les cultivateurs qui ne peuvent pas tout
faire par eux-mêmes jettent les hauts cris sur la rareté et
la cherté de la main-d'œuvre I C'est à n'y rien comprendre
pour les partisans convaincus de la petite culture.
IV.
Cet état de choses a donné naissance dans l'arrondissement
à une industrie nouvelle.
Un certain nombre de propriétaires se sont dit : Les prés
se louent mieux que les champs, le bétail se vend mieux que
les grains, faisons des prés, nous dimii^uerons les besoins de
la main-d'œuvre ; les ouvriers nous font la loi et nous font
défaut, passons-nous d'eux. Et ils se sont mis àTœuvre;
on voit maintenant des prés nouvellement faits^ grands et
moyens. Les plijs grands sont livrés à l'industrie de l'embau-
che, c'est-à-dire à l'engraissement des bestiaux qui, pendant
la belle saison, ne quittent la prairie ni jour ni nuit. A peu
près 400 hectares de prés nouveaux sont embauchés dans les
environs d'Âvallon ; nous imitons la meilleure partie de la
Nièvre, oit Ton voit dans de magnifiques prairies pâturer de
belles bétes charollaises au pelage blanc qui, de loin, ressem-
blent à des troupeaux de moutons.
Cette industrie s'étendra encore sur des prés nouveaux ;
toutefois rextension des prairies rencontrera plusieurs obsta-
cles.
D'abord on ne peut faire de prés nouveaux que dans des
terres fraîches, imperméables, au moins dans le sous-sol;
impossible d'en faire dans les terrains oolitiques qui boivent
l'eau et sont naturellement très-secs, ces terrains compren-
nent la moitié de l'arrondissement d'Avallon.
Ensuite beaucoup de propriétaires seront arrêtés par les
frais nécessaires pour ameublir le terrain, le niveler, pour
semer de bonnes graines de foin, et surtout pour enclore les
prés nouveaux. Mais l'obstacle principal, c'est le morcelle-
ment du sol. Nous venons de voir que la propriété est extrê-
mement divisée dans l'arrondissement, mais elle est encore
plus morcelée. Le petit propriétaire de ces quelques hectares
aura vingt, trente, quarante parcelles, et le propriétaire d'un
domaine de quarante à cinquante hectares aura 150 ou 200
parcelles. Il n'existe donc qu'un nombre restreint de pièces
2U
de terre oii Ton peut faire de grands prés susceptibles d'être
embauchés.
H. Gimel nous donne encore sur ce point des documents
certains.
Yoici rétat des parcelles à l'origine du cadastre pour les
cinq cantons de Tarrondissement :
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a. c.
Guillon 4809.
15976
4.583 54514
29 50
2067
13909
25 6C
Vézelay 1814.
S5012
6373
92917
27 00
9681
15331
16 50
Quarré-les-T.
16717
2731
29046
56 00
4619
12098
40 80
1827 et 1828.
L'Isle-sl-Serein
18433
5212
63452
29 00
3287
15146
23 80
i854.
Avallon 1838.
Totaux
19033
6545
71888
26 50
4761
14272
19 90
95171
25433
312717
24415
70756
La moyenne de la contenance de chaque parcelle, sans les
bois, sei^ait pour l'arrondissement de 25 ares 32 centiares.
M. Gimel aurait voulu faire connaître ensuite le nombre
des parcelles en 4863, mais les éléments de comparaison lui
ont manqué, nul document ne constate le nombre des par-
celles divisées ou réunies depuis le cadastre, seulement il est
certain que Taugmentation du nombre des parcelles a dû
être au moins aussi considérable que raccroissement de la
division de la propriété rurale.
Le nombre des cotes était, pour l'arrondissement, à rori-
gine du cadastre, de 23,889
Le nombre s'élève en 1863, à 30,653
Augmentation. . . .
C^est un accroissement de 27 p. O/o*
€,764
215
Si on ap(4ique la même proportion d'aceroissement au
nombre des parcelles, leur contenance moyenne pour Tarron-
dissement, au lieu d'être de 25 ares 33 centiares, ne serait
plus que de 48 ares 30 centiares.
Il est difficile, avec pareil morcellement, de faire beau-
coup de prés et même de la bonne culture.
V.
Mais revenons à la population. Elle reste complètement
stationnaire, après avoir perdu de 1856 à 4861 plus d'un
dix-septième de son effectif, et stationnaire dans les plus
mauvaises conditions.
J'ai fait le relevé des actes de naissances et de décès, dans
tout Farrondissement, pendant les onze dernières années, de
4855 à 4865 inclusivement. Le nombre total des naissances
s'est élevé à 40,254
Celui des décès à 44,563
Excédant des décès 4 ,344 (4 )
Sur ces onze années, deux seules, celjies de 4860 et 4862,
ont eu plus de naissances que de décès.
Il est évident, d'après ces chiffres, que la population n*est
restée stationnaire que grâce à des personnes étrangères qui
(1) Dans rimportant travail que Tannuaire de TYonne de 4862 a
publié sur le mouvement de la population de notre département, (es
chiffres ne sont pas les mêmes pour ces onze années ; on a porté dans
la colonne des décès le chiffre d'un sexe seulement, pour certaines
années. Voici le détail exact par année:
Naissances. Décès.
1,062
974
1,181
1,212
1,181
842
1,055
896
989
4,05i
1,139
10,251 11,565
Année 1855
901
— 1856
894
— 1857
885
— 1858
946
— 1859
1,011
— 1860
954
— 1861
750
— 1862
1,008
— 1865
976
— 1864
956
— 1865
970
216
sont venues se fixer dans Tarrondissement et que la popula-
tion indigène ne peut pas même donner un nombre de nais-
sances suffisant pour ne pas décroître.
L'arrondissement n'a eu que 1 0,251 naissances en onze ans,
c'est-à-dire 932 naissances annuelles (1), en moyenne, pour une
population de 44,700 individus, une naissance par 48 habi-
tants ; ce n'est pas même la moyenne de la France entière,
qui a 970,000 naissances annuelles pour 37 millions d'habi-
tants, une naissance sur 38/1 4 habitants. Et cette moyenne
de la France est elle-même extrêmement faible cependant.
M. Legoyt, le chef de la statistique au Ministère, dit dans
son Etude sur les lois statistiques de la population, publiée
en 1 853 dans le Dictionnaire d'économie politique :
« Le rapport moyen des naissances à la population, cal-
culé pour 20 Etats, est en Europe de 1 sur 29,09 habitants.
Les deux termes extrêmes de ce rapport se rencontrent, le
plus élevé en Russie, où il est de 1 sur 22,4 habitants, le
plus faible en France, où il n'est que de 1 sur 36. »
M. Moreau de Jonnes, le prédécesseur de U. Legoyt au
Ministère, avait déjà fait avant lui les mêmes recherches et
donné un tableau du nombre des naissances annuelles et de
l'accroissement de la population de tous les Etats de l'Eu-
rope, la France y occupait le dernier rang. M. Moreau de
Jonnes se réjouissait de ce résultat et s'émerveillait de la
sagesse des Français, ne voulant mettre au monde que peu
d'enfants, afin de les élever facilement et de ne compromettre
ni leur bien-être propre, ni celui de leur progéniture.
Cette admiration de M. Moreau de Jonnes, qui devrait redou-
bler pour la sagesse des pères de famille de notre arrondisse-
ment, plus prévoyants encore que la généralité des Français,
m'avait semblé fort singulière. Que deviendra la France dans
un siècle ou deux si sa population reste à peu près station-
naire, tandis que celle de ses voisins grandit 7 Elle sera sans
doute au premier rang pour sa sagesse tant admirée par
M. Moreau de Jonnes, mais au dernier rang des grands Etats
de l'Europe.
(1) Dans les 15 années qui ont précédé la grande révolution, de
1775 à 1789 inclusivement, les communes qui composent actuelle-
ment l'arrondissement d'Âvallon avaient une moyenne de 1,374 nais-
sances annuelles (Voir la population comparée de PAvallonnais sous
Louis XVI et sous Napoléon 111, dans TAnnuaire de l'Yonne de 1862.)
217
Le Gouvernement a ordonné une immense enquête agri-
cole, qui se fait, dans ce moment, dans toute la France ; ne
devrait-il pas ordonner une nouvelle enquête, plus utile encore
et sur un sujet bien plus important^ sur notre population, sur
les Français eux-mêmes ?
RAUDOT,
^ Ancien représentant de FYonne.
ÉDIT DU ROI
PORTANT RÉTABLISSEMENT DU BAILLIAGE ET SIEGE PRESIDIAL
D*AUXERRE.
(U août 1776.)
Louis, par la grâce de Dieu, roi de France et de Navarre :
A tous présens et à venir, salut. L'état actuel de notre bail-
liage d'Auxerre et la considération justement méritée dont
jouissent les oflScieTs qui en ont été écartés en 1771, exigent
de notre justice et de notre bonté que Nous rendions à ce
siège la même consistance qui lui avoit été irrévocablement
assignée par Tédit du mois de mai 1768; Nous nous propo-
sons de rétablir en même tems la jurisdiction sur le fait des
impositions, dont la suppression n*a été ordonnée qu'à cause
de la révolution de 1771, et dont le rétablissement est en
quelque sorte nécessité par les mêmes motifs qui ont déter-
miné à la créer en 1668. A ces causes et autres à ce Nous
mouvant, de Tavis de notre Conseil et de notre certaine
science, pleine puissance et autorité royale. Nous avons, par
notre présent édit, perpétuel et irrévocable, dit, déclaré,
statué et ordonné, disons, déclarons, statuons et ordonnons,
voulons et Nous plaît ce qui suit :
L'Editeur de VAnnuaire^ inaugurant dans le volume de 1866 la
reproduction de pièces em])runtées aux bibliothèques particnlières
et relatives surtout aux xvii* et xviii* siècles, a pensé, par ce moyen,
enrichir ce recueil de documents d'autant plus précieux pour Tbis-
toire du département, qu'ils sont rares sur cette époque. L!approba-
tion qu'a reçue cette idée de plusieurs hommes d^étude lui impose
le devoir d'en poursuivre la réalisation. C'est ce qu'il fait aujourd'hui
en empruntant à la riche collection de M. Lorin, dont il ne saurait
aâ^ez reconnaître l'obligeance empressée, et aux blibliothèques de
MM. Chérest et Quantin, plusieurs pièces dignes d'intérêt et qui ont
leur place marquée dans cette nouvelle galerie.
249
I.
Nous avons révoqué et révoquons les édits des mois ée mai
et juin 1771 ; le premier, portant suppression des quatre
offices de conseillers honoraires sur le fait des aides et tailles
incorporés au bailliage d'Âuxerre ; le second, portant sop^
pression, remboursement et création d'offices dans ledit bail-
liage ; voulons que lesdits deux édits soient regardés comme
non avenus.
II.
Avons rétabli et rétablissons tous les offices supprimés par
lesdits deux édits ; voulons que notre bailliage et siège pré-
sidial d'Auxerre reste composé à toujours suivant et confor-
mément aux dispositions de Tédit du mois de mai 1768.
m.
Avons rétabli et rétablissons dans Texercice de leurs
charges ceux qui, lors desdits deux édits de suppression,
étoient pourvus des offices supprimés ; voulons qu'ils repren-
nent et continuent leurs fonctions comme par le passé et
dans la même étendue.
IV.
Les liquidations qui auroient pu être faites desdhs offices
supprimés, ou d'aucun d'eux, seront regardées comme non
avenues, ainsi que les quittances de finance ou antres valeurs
qui auroient pu être fournies pour le remboursement des
finances desdits offices. Voulons que ceuk qui auroient reçu
lesdites quittances de finances ou autres eflfets, ou leur rem-
boursepoent en deniers,- soient tenus de les reporter dans
trois mois, à compter du jour de l'enregistrement de notre
présent édit, en notre trésor royal ; quoi faisant, leurs provi-
sions et autres titres de propriété leur seront rendus.
V.
Les quatre conseillers honoraires, et le procureur pour
Nous, sur le fait des tailles et aides ci-dessus rétablis, conti-
nueront d'exercer la jnrisdiction à eux attribuée par Tédit du .
mois d'août 1668; et, conformément à icelui, vouions que
les affaires de leur compétence, qui seroient actuellement
220
pendantes au bailliage d'\uxerre, en vertu de Tédlt du mois
de mai 1774, soient renvoyées, comme Nous les renvoyons
par devant eux, pour continuer d*y être instruites suivant
les derniers errements, et jugées en la forme ordinaire. Vou-
lons également que les minutes, registres, titres et papiers
qui auroient pu être transférés de leur greffe dans celui du
bailliage, y soient reportés et replacés comme avant 1771.
VI.
Les propriétaires des offices de conseillers créés par ledit
édit du mois de juin 1771, ci-dessus révoqué, seront tenus
de remettre dans trois mois, es mains du contrôleur général
de nos finances, les quittances de finances et autres titres de
propriété desdits offices, pour être procédé à la liquidation
et au remboursement d'iceux, en la manière ordinaire. Si
donnons en mandement à nos amés et féaux conseillers, les
gens tenant notre Cour de Parlement à Paris, que notre pré-
sent édit ils ayent à enregistrer, et le contenu en icelul
garder, observer, et exécuter selon la forme et teneur, sans
y contrevenir, ni souffrir qu'il y soit contrevenu en quelque
sorte et quelque manière que ce soit, car tel est notre plaisir;
et, afin que ce soit chose ferme et stable à toujours, nous y
avons fait mettre notre scel. — Donné à Versailles le qua-
torzième jour du mois d'août. Tan de grâce mil sept cent
soixante-seize, et de notre règne le troisième. Signé Loms.
Et plus bas : Par le roi, Amelot. Visa Hue de Miromenir.
Et scellé du grand sceau de cire verte, en lacs de soie rouge
et verte.
Registre, ouï et ée requérant le procureur général du roi,
pour être exécuté selon la forme et teneur ; et copie colla-
tionnée envoyée au bailliage d'Àuxerre, pour y être lu, publié
et registre : Enjoint au substitut du procureur général du roi
d'y tenir la main et d'en certifier la Cour dans le mois, sui-
vant l'arrêt de ce jour. A Paris, en Parlement, toutes les
Chambres assemblées, le vingt-sept d'août mil sept cent
soixante-seize.
Signé Ysabeau.
(Collection de M. Lorin,)
REMONTRANCES
DE l'ÉVÊQUE d'aUXERRE AU PREVOT DES MARCHANDS
A PROPOS DE LA CONSTRUCTION D'ON MOULIN A APPOIGNY.
(20 août 1738).
L'indemnité duc à M. Tévêque d'Auxerre pour la des-
truction de son moulin banal de Régennes vient d'être fixée
à dix-huit mille livres, à la charge par M. Tévéque d'Au-
xerre, ou de construire un autre moulin, ou de faire emploi
de ces dix-huit mille livres en rentes ou fonds d'héritages,
exempts de tous droits d'amortissement.
Un moulin est nécessaire, la paroisse d'Appoigny est con-
sidérable, il faut à ses habitants ce secours pour la vie :
M. révéque d'Auxerre veut bien s'y prêter.
Mais il n'est pas possible d'en construire sur la rivière
d'Yonne, aux approches d'Appoigny, parce qu'il n'y a aucune
île où on puisse former le biez et sous-biez d'un moulin; si
on en construisait, les intéressés à la navigation s'y oppose-
raient, ce n'est donc point chose à tenter.
Il faut s'en tenir à construire un moulin à vent avec un
logement commode au meunier. Ce moulin demeurera banal,
comme l'est celui dont la destruction est ordonnée.
M. révêque d'Auxerre veut bien faire construire un
moulin à vent sur son territoire d'Appoigny en place conve-
nable, avec un logement commode pour le meunier; mais
cette construction faite, il est juste qu'il touche les dix-huit
mille livres à lui accordées d'indemnité, parce que le nouveau
moulin construit tiendra lieu de celui dont la destruction est
ordonnée, et le patrimoine de l'évêché sera, à cet égard, le
même, ce que M. l'évéque d'Auxerre aura en reste de ces
dix-huit mille livres, après la construction d'un moulin à
22i
vent solidement bâti, et d'un logement du meunier, ne suffira
jamais pour l'indemniser de tous les frais qu'il a essuyés
depuis qu'on le tient en procès, de la privation des revenus
de son moulin dépuis l'arrêt de 1733, que les mois de péage
ont été supprimés et le pertuis abandonné, des réparations
qu'il a été obligé de faire au moulin, enfin de la perte des
bois qu'il avait mis sur place, fait façonner et charroyer,
qui y ont resté plusieurs années, péri et tombé en pourriture,
et cette perte a été de sept à huit mille livres.
M. l'évêque d'Auxerre prie M. le prévôt des marchands,
dans l'arrêt en commandement qui sera rendu, de faire expri-
mer en sa faveur une décharge pleine et entière des dix-huit
mille livres qu'il touchera ea par lui justifiant de la con-
struction d'un moulin à vent bien solidement faite et d'un
bâtiment bien logeable et convenable au meunier.
Ce respectable magistrat est encore prié, pour obvier à
toutes difficultés, de faire exprimer dans l'arrêt ou par son
ofdonnance particulière que lors de la destructioKi que feront
faire les intéressés à la navigation desdits moulins pour y
faire passer dans le biez le lit de la rivière, M. l'évê-
que d'Auxerre aura la liberté d'en faire ôter les meules,
arbres, roues, rouets, trémies, maies, fers et ferrures exis-
tâiOt dans ces moulins et ce qui sert à leur usage; il est juste
que les ayant fait placer et faire à ses dépens il les retire,
sur:tDutdans le cas où il en a besoin pour construire un autre
moulin.
Comme M. l'évêque d'Auxerre ne jouira d'aucun revenu
après que son moulin va être détruit, et qu'il ne commencera
à jouir que lorsqu'il aura construit un moulin à vent, il
demande que l'intérêt des dix-huit mille livres lui soit payé
par forme d'indemnité, jusqu'à ce qu'il touche cette somme.
Au surplus^ il a toute confiance à M. le prévôt des mar-
chands, et se rapporte sur le tout à sa décision.
{Copie tirée de la collection de if. Lorin,)
ARRÊTÉ DE LA MUNICIPALITÉ D'AUXERRE
INTERDISANT L'USA6£ DES CLOCHES DANS LES ÉGiiSES.
(47 ventôse an iv(7 mars 4796»)
Extrait etc
Le dtoyen cmnmissaire du directaire exécutif représente
une lettre qui lui a été adressée hier par te commissaire près
le département.
Lecture faite de ladite lettre, par laquelle le citoyen commis-
saire près le département manifeste à son collègue sa sur^
prise de voir qu'Auxerre retentisse encore du son des cloches,
pour la convocation des catholiques à Texercice de leur
culte, et rinvite à provoquer de l'administration les mesures
qu'il jugerait convenables pour faire cesser à l'instant um
violation si manifeste des lois des 3 ventôse et 7 vendémiaire
derniers ;
Et le commissaire entendu dans ses propositions,
L'administration arrête ce qui suit :
l"" L'usage des cloches existantes dans les temples du
culte catholique demeure interdit pour ses cérémonies ;
2o L'unique cloche qui sert à indiquer les heures auxquelles
les ouvriers répandus dans la campagne doivent commencer
et terminer leurs travaux continuera à être sonnée à cet effet
et ne pourra l'être pour aucun autre objet, sans un ordre
exprès et par écrit de l'administration ;
3° Pour assurer l'exécution des dispositions qui précèdent,
la présente délibération sera adressée, à la diligence du comité
exécutif, aux concitoyens Viard, Ducrest et Payard, ministres
du culte catholique, et aux concitoyens chargés de la police
intérieure des temples, avec recommandation de les faire con-
naître aux autres ministres du culte et aux concitoyens qui
professent le même culte^ en leur rappelant la peine qui
suivrait l'infraction faite à la loi ;
224
4** L'administration invite au surplus le citoyen commis-
saire à surveiller et à faire surveiller par le commissaire de
police l'exécution de la loi et de la présente délibération,
sauf, sur son rapport, à prendre telles autres mesures ulté-
rieures que les circonstances pourraient commander. Signé
Poussard, vice-président, Tenaille, Ramponeau, Vautier,
Defrance, commissaire exécutif, Fautrier, secrétaire en chef.
La pièce reproduite mentionne ici :
Copie de la lettre écrite par le commissaire exécutif près la
municipalité, au citoyen Delingette, commissaire pour la
police mtérieure du culte catholique au temple dit de Saint-
Etienne.
La pièce reproduite continue :
Je vous transmets copie de la délibération prise hier (la
date de la lettre en blanc) par l'administration municipale.
Votre amour pour l'exécution des lois dont elle vous rappelle
les dispositions est un sûr garant que vous vous y confor-
merez.
Vous voudrez bien en donner connaissance aux citoyens
qui professent le culte catholique, leur rappeler les peines
qu'ils encourraient en cas d'infraction faite à la loi et m'ac-
cuser réception. Salut et fraternité ; signé Defrance. ^
{Copie tirée de la collection de M. Lorin,)
\
SENTENCE ET RÈGLEMENT
concernant la vente des osiers sur le marché
d'auxerre.
23 août. — 4 septembre 1786.
A tous ceux qui ces présentes lettres verront, Pierre-Henri
Baudesson^ chevalier,, conseiller du roi honoraire aux bailliage
et siège présidial d'Auxerre, maire perpétuel, colonel des
milices bourgeoises, juge de police, voirie, manufactures,
arts et métiers de la dite ville, faubourgs et banlieue d'icelle,
salut, savoir faisons :
Qu'entre le procureur-syndic en rflôtel-de-Ville d'Atxerre,
y demeurant, demandeur aux fins de l'assignation d'office,
donnée à la suite du procès-verbal dressé par M« René-
François-Xavier Coullault de Berry du Marteau, conseiller de
la ville, sur le réquisitoire du substitut du procureur-syndic^
le 1 6 août présents mois et an ; autre procès-verbal dressé
par les sieurs Pierre-Germain Milion et Pierre Gaubié, commis-
saire de police en cette dite ville, le 48 dudit présent mois,
duement afiirmé, comparant en personne ;
Contre Claude Cornu, laboureur, demeurant à Héry, dé-
fendeur, présent en personne, et assistéde M* Charles-François
Leclerc, procureur es sièges royaux, son procureur, d'autre
part ;
A l'appel de la cause, ouï le procureur-syndic en ses con-
clusions, et ledit Claude Cornu en personne et par son pro-
cureur. Après que le procureur-syndic a requis qu'avant faire
droit, il seroit apporté à la Barre quelques moules des Osiers
saisis par lesdits procès-verbaux, étant dans les magasins de
rHôtel-de-Viile, pour être déliés, pris à la distance de trois
pieds et demi du bout d'en bas, et secoués en présence dudit
1867. 20
226
Cornu, nous ordonnons qu'il en sera apporté sur-le-champ
quatre moules.
Et à rinstant lesdits quatre moules ayant été apportés et
reconnus parledit Cornu être de ceux saisis par lesdits procès-
verbaux, déliés, pris à ladite hauteur et secoués, il en est
tombé une grande partie qui n'étoient pas de service, et se
trouvoient cachés parle grand osier; ouï de nouveau le pro-»
cureur-syndicet ledit Cornu en personne et par son procureur,
et en conséquence de la déclaration dudil Cornu, insérée
dans lesdits procès-verbaux, que tous les moules saisis étoieot
en pareille nature, avons déclaré tous lesdits moules confis-
qués ; ordonnons qu'ils seront brûlés sur la place publique
de cette ville le lundi 4 septembre prochain, dont procès-
verbal sera dressé; condamnons ledit Cornu en quarante
sols d'amende et aux frais; lui faisons défenses d*en expo-
ser à Tavenir de pareils sur la place, sous plus grosses
peines ; ordonnons en outre que la présente sentence sera
imprimée et affichée au nombre de cinquante exemplaires,
partout oii besoin sera, ce qui sera exécuté nonobstant oppo-
sitions ou appellations quelconques, attendu qu'il s'agit de
faits de police, et que la prononciation de ladite sentence
vaudra signification audit Cornu.
Et faisant droit sur les conclusions du procureur-syndic,
tendantes à ce qu'il soit fait par nous un règlement pour
cette espèce de marchandise, nous ordonnons qu'à l'avenir,
à commencer à Tépoque où on exposera des osiers nouveaux
sur la place> les paquets ne seront plus composés que de
cent cinquante brins; faisons défense à tous marchands d'o-
siers d'en vendre autrement qu'en paquets de cent cinquante
brins ou demi-moules, et de grosseur convenable, sous peine
de saisie et confiscation des paquets qui se trouveroient en
moules, d'amende contrôles contrevenans, et de plus grosses
peines en cas de récidive.
Ce fut fait et jugé à l'audience de la police, tenante par
nous Pierre-Henri Baudesson, chevalier, maire et juge susdit;
Joseph Deschamps, procureur, échevin ; Etienne Bussière,
avocat en parlement, et René-François-Xavier Coullault de
Beri7 du Marteau, conseillers de ville, tous juges de police,
tenans ladite audience.
Si mandons au premier notre huissier audiencier, autre
huissier ou sergent royal sur ce requis, ces présentes mettre
227
à exécatioQ» de poi&t en point, selon leur forme et teneur;
de ce faire, donnons pouvoir.
Donné audit Âuxerre, sous le scel royal du siège de la
police, le mercredi vingt-trois août mil sept cent quatre-
vingt-six.
Signé, deschamps de yaluère, grpffier^commis.
Je soussigiié, s^^^j de la .p.oli|&e d'Aux^re, assisté du
premier huissier audiencier dudit siège, certifie que la pré-
sente sentence a été exécutée sur la place publique de cette
ville, en ma présence, cejourd^ui 4 septembre 4786.
Signé, desguamps de vallière, greffier-commis,
{Colkction de M. Lorin.)
LETTRE DE M. DE CICÉ, ÉVÊQUE D'AUXERRE,
ADRESSANT A LA MUNICIPALITÉ SON OFFRANDE PATRIOTIQUE.
Versailles, le 6 octobre 1789.
J'ai appris, Messieurs, que vos besoins devenant de plus
en plus pressants, vous étiez dans le dessein d'ouvrir une
caisse patriotique à Teffet de pourvoir plus facilement et
plus promptement aux nécessités publiques. Trouvez bon,
Messieurs, que pour concourir au succès de vos vues j*offre à
votre disposition une somme de cent pistolles portée au
mandat que je vous envoyé.
Soyez persuadés du sincère et respectueux attachement
avec lequel j'ai l'honneur d'être, Messieurs, voire très-humble
et très-obéissant serviteur.
Signé t J.-B., évêque d'Auxerre.
{Original tiré de la collection de M. Lorin),
AUXERRE
AU POINT DE VUE DE L'HYGIÈNE.
CONFÉHENGE FAITE A AUXERRE, LE iS JANVIER 1866,
PAR M. DIONIS DES CARRIÈRES, DOCTEUR ET LAURÉAT (GRAND PRIX)
DE LA FACULTÉ DE MÉDECINE DE PARIS.
La médecine proprement dite est restée jusqu'à ce jour
étrangère à ces conférences. Devait-elle persister dans cette
abstention, ou bien devait-elle 'revendiquer la place qui lui
appartient parmi les autres sciences et vous démoîitrer
qu'elle aussi a ouvert à l'esprit humain des horizons nou-
veaux et étendu le champ de ses conquêtes. Si je n'avais
consulté que mes propres forces, j'aurais penché pour l'abs-
tention ; mais mon amour pour une science qui fut l'objet de
mes études de prédilection^ le désir légitime de la justifier
à vos yeux de cette accusation banale qu'on formule sans
cesse contre elle, à savoir : qu'elle est restée stationnaire^
et aussi la bienveillance que vous n'avez cessé de témoignera
mes honorables prédécesseurs et dont je vous prie de ne point
vous départir à mon égard, m'ont donné quelque courage. Je
viens donc, à propos d'une question qui ne touche qu'à une
très-faible partie de son vaste domaine, vous prouver que
dans l'étude seulement des causes des maladies et des
moyens de les prévenir, la médecine a bien mérité de l'hu-
manité; je viens traiter devant vous un sujet qui vous touche
de près, qui emprunte aux circonstances actuelles un intérêt
particulier : je viens vous entretenir des conditions hygié-
niques d'Auxerre.
230
Et d'abord qu'est-ce que l'hygiène ?
L'hygiène est la science qui traite des moyens de conserver
la santé. C'est une science à la fois ancienne et nouvelle,
nouvelle par Textension considérable qu'elle a prise en faisant
des applications nombreuses et utiles des découvertes de la
médecine et des autres sciences ; ancienne parce qu'elle est
liée à tout commencement de civilisation et que l'histoire ou
la tradition retrouve ses préceptes confondus avec la législa-
tion politique et religieuse des peuples les plus anciens.
En effet, c'est au nom de la religion que les Brahmines et
les Pythagoriciens, pour interdire l'usage de la viande d'ani-
maux nuisibles à des peuples ignorants, superstitieux ou
crédules, menaaeoi les diss^iéeutt» de la mélemipsyeose dans
les corps d'animaux immondes.
Ouvrez les Livres-Saints. Ici les préceptes religieux sont
une loi de Dieu, et admirez la sagesse qui a présidé à leur
promulgation : la lèpre est une maladie endémique sous le
climat de TEgypte, de l'Arabie et de la Palestine ; une longue
expérience a démontré qu'une mauvaise diététique, un mau-
vais régime en était la cause la plus fréquente, des chapitres
entiers du Lévitique sont consacrés à ralimeniation du peuple
d'Israël :
« D'entre les bétes à quatre pieds tu mangeras de toutes
celles qui ruminent, qui ont le pied fourchu et qui ont l'ongle
divisé; )^ mais tu ne mangeras pas des autres bétes. Pour
cette raison la chair du pourceau, du lièvre, du lapin, du
chameau, qui sont bien dans une des conditions voulues,
mais qui ne les réunissent pas toutes, est interdite au peuple
Juif.
D'entre les poissons qui vivent tant dans les mers que dans
les fleuves, il n'est permis de mangSr que de ceux qui ont des
écailles et des nageoires. Tout ce qui vit dans les mers ou
dans les fleuves et qui ne réunit pas ces deux conditions,
l'anguille par exemple, est nourriture défendue.
Parmi les oiseaux, la chair des oiseaux de proie ou de
tous ceux qui se repaissent de viande est interdite. (Lévit.
Chap. xi).
Le sang de tous les animaux ne doit pas servir à l'alimett-
tation, il doit être porté et enfoui hors du camp. Même pres-
cription pour les morts, pour les peaux, les os, les débris
divers des animaux et tous les immondices.
23i
Plût à Dieu, Messieurs, que les diseiples de Mahomel eussent
trouvé dans le Koran des préceptes semblables, nous n'au-
rions pas aujourd'hui à déplorer la venue sur nos côtes et
jusque dans l'intérieur de la France, d'un fléau auquel un docu-
ment officiel ne donne pas d'autre cause.
Chez les peuples moins anciens, l'hygiène perd un peu de
son caractère religieux et se montre sous son côté politique.
Un Dieu préside encore, il est vrai, à chacun des jours des
jeux olympiques ; mais tes gymnases qui existent dans chaque
ville importante, ont pour but non-seulement de mettre
l'homme en état de résister à toutes les causes de destruction
qui l'entourent, mais encore de former des soldats vigoureux,
agiles, aptes à la conquête aussi bien qu'à la défense. Chez
les Grecs comme chez les Romains, les onctions huileuses
sont très-répandues. A Rome, les cirques devinrent le théâtre
d'horribles amusements, mais les restes des naumachies, des
thermes, des nymphées; les aqueducs immenses, les égoûts
multipliés et les vastes cloaques qui subsistent encore ,
témoignent de l'intérêt que les Ediles prenaient à la santé
publique.
Avec les invasions barbares disparaît toute trace d'hygiène,
parce que l'hygiène, comme je vous l'ai dit, est un. commen-
cement de civilisation. Il faut faire cependant une exception
pour la loi' lombarde promulguée en 623 par Rotharis, roi
des Lombards, et concernant les Lépreux (ce qui vous prouve,
soit dit en passant, que la lèpre ne date pas des Croisades
comme on l'a dit et répété si souvent); pour certains articles
des capitulaires de Charlemagne concernant le même sujet,
et il nous faut arriver jusqu'à l'an 1400 avant de trouver un
document capable d'attirer notre attention. A cette époque,
Jean de Milan publia le recueil en vers des maximes de
récole de Salerne, factum indigeste, précieux à cause du
lien qu'il établit entre la médecine ancienne et la médecine
arabe, où se trouvent formulés avec une certaine concision
quelques préceptes d'hygiène vulgaire et quelques autres
assez originaux sous ia plume d'un médecin, entr'aiitres
celui-ci :
Si tibi deficiant medeci, medici tibi fiant
Hœctria: mens hilaris, requies moderata, diœta
Si les médecins le fonl défaut, qu'un esprit dispos, un repos modéré
et la diète t'en tiennent lieu.
232
A partir du xii" siècle, les institutions hygiéniques se mul-
tiplient; les nombreuses léproseries de France sontTobjetde
la sollicitude de nos rois. Philippe Auguste fait paver Paris ;
dans les grandes villes nos fleuves sont enfermés dans leurs
lits et les rues adjacentes mises à Tabri des inondations
périodiques. Chacun de nos rois ou de nos princes, depuis
Jeanne de Naples (1) et François I«' jusqu'à Napoléon P',
attache son nom à quelque mesure importante de l'hygiène.
Ainsi en 4804 paraît le décret qui interdite l'avenir les inhu-
mations dans les églises, ordonne la translation des cimetières
hors des cités et indique quelle devra être de préférence leur
exposition par rapport aux villes. Les intendances sanitaires
fonctionnent régulièrement dans nos ports. Enfin en 1848
paraît le décret du chef du pouvoir exécutif, qui crée auprès
du ministère de l'agriculture et du commerce un comité con-
sultatif d'hygiène et de salubrité publique, et dans chaque
arrondissement un conseil semblable auprès de MM. les
préfets et sous-préfets. On peut dire que dès cette époque
l'hygiène, qui avait pris une extension considérable après la
découverte du Nouveau-Monde avec les voyages au long cours,
après celle du thermomètre, de la circulation du sang, de la
vapeur comme force motrice, a pris place dans nos insti-
tutions politiques.
Vous voyez. Messieurs, que son domaine estaussi vaste que
son origine est ancienne, et s'il me fallait ici traiter de tout ce
qui à Auxerre est afférent à l'hygiène, une seule séance n'y
sufSrait pas. Je restreindrai donc mon sujet : l'air, les eaux,
le sol, telles sont, dans l'ordre éternellement vrai indiqué par
Hippocrate, les sources où l'homme puise la vie et dont l'al-
tération est pour lui la cause des maladies ou de la mort. Tel
est le programme que je parcourrai devant vous et encore
avec rapidité; j'y ajouterai une étude delà population, qui est
l'objet de l'hygiène, comme l'air, les eaux, le sol en sont la
matière. Enfin j'étudierai les rapports de l'une avec Tautre,
comment cette population se comporte avec ces éléments,
quelles sont les maladies endémiques ou épidémiques aux-
quelles elle est sujette.
(1) statuts publiés en 4347 par Jeanne I'^ leine des Deux-Siciles
et comtesse de Provence, relatifs à rétablissement d*un lieu public
de débauche à Avignon. On a contesté leur authenticité.
233
CONDITIONS GLIMATÉRIQUES.
SoL — Auxenre est située au confluent de la vallée de
Vallan et de celle de TYonne, sur un coteau exposé au levant.
Cette exposition est des plus salubres et de tout temps a été
regardée comme telle. Pour preuve, voyez ce qui passe sur
les versants des montagnes de la Suisse et du Piémont, où la
population est alerte et vigoureuse sur le versant oriental,
tandis qu'elle renferme beaucoup de goitreux el de crétins sur
le versant occidental.
Le sol de la commune est diversement accidenté, coupé
en deux parties à peu près égales par une vallée profonde,
celle de TYonne. Le terrain est partout très-sec, excepté peut-
être dans la petite dépression de Cassoiroù ilyasufiSsamment
d'humidité. Certains points sont assez élevés au-dessus du
niveau de la mer; la hauteur moyenne d'Auxerre est de 122
mètres environ.
Le sous-sol appartient à l'étage Portlandien, et est composé
de calcaires marneux alternant avec des couches argileuses ;
les quais et la rue des Grands-Jardins, où se trouvait autrefois
Tétang de Saint-Vigile, reposent sur des terrains d^alluvion.
Ces deux sortes de terrain, alluvion et jurassique, sont très-
perméables à l'eau, et de cette propriété on a voulu en inférer
une certaine réceptivité cholérique dont je vous parlerai à
propos de cette maladie, si le temps me le permet.
Eaux. — Les eaux d'Auxerre sont de trois origines diffé-
rentes : les eaux de la rivière, qui alimentent les puits de la
partie inférieure de la ville; les eaux de pluie recueillis dans
des citernes et qui seraient encore les meilleures eaux potables
si on était assuré d'en avoir toujours une quantité suffisante
et si on était pourvu de bons réservoirs avec appareils
filtrants; et enfin les eaux de sources, dont les principales à
Auxerre sont celles de Vallan amenées en 4852, qui ont le
tort, à mes yeux, de renfermer un peu trop de sels de chaux
et de se charger, trop facilement de vase après les orages,
mais dont ces deux inconvénients légers ne m'empêchent pas
de regretter qu'elles ne soient pas plus abondantes. 50 litres par
jour et par habitant, ce n'est point assez, surtout pour les
services publics et le lavage des ruisseaux; cependant la
pluie qui tombe dans notre ville dans une année compense
un peu le déficit. La moyenne de la quantité d'eau tombée en
28i
14 années est deO m. 635 raillim., tandis qu'elleestde 0.560
millimètres à Paris. Cette moyetroe a été prise d'après les
observations pluviométriques recueillies depuis dix ans par
les membres de la Société des Sciences historiques.
Atmosphère, — L*atnM)sphère à Auxerre, comme partout
ailleurs, renferme des principes dits pondérables, comme
sont les eflfluves et les miasmes, et des principes impondé-
rables, répandus partout en quantités variables, tels que la
chaleur, Télectricité, la lumière, etc.
La température moyenne à Auxerre n'est que de 10^54,
la même qu'à Paris; ce qui m'étonne peu: bien que les rayons
du soleil tombent moins obliquement sur nous que sur les
Parisiens, l'altitude et la dénudation de notre sol expliquent
cette égalité. C'est presque l'extrême limite des climats dits
tempérés.
Cette température présente dans une même année des
différences extrêmes sans grande importance pour la santé
(— 47° à + 35°), car la constitution se fait peu à peu et par
gradation insensible à ces changements; mais il n'en est pas
de même des variations diurnes. Dans une même journée»
aux mois d'avril et de mars surtout, le thermomètre varia
de + 42° et cette variation brusque suffit pour engender
beaucoup d'affections pulmonaires. C'est aussi à cette époque
que ces affections sont les plus fréquentes et les plus graves.
Les phénomènes électriques ont ici à peu près la même
fréquence qu*à Paris {13 orages environ par an) et produisent
les mêmes inconvénients sur les santés, réveil des douleurs
rhumatismales, accidents d'oppression chez les asthmatiques,
grand malaise même chez les gens bien portants, et je ne
vous en parlerais pas si un élément nouveau, lié à l'électricité
et aussi à l'étude des causes des maladies, n'avait été intro-
duit dans les éludes météorologiques; je veux parler de
l'ozone. L'ozone est un oxigène électrisé dont on a constaté
la présence dans l'air à une certaine hauteur, Tabsence au
contraire, au ras du sol, là où il y a des débris animaux ou
végétaux en putréfaction, dans les écuries, dans les étables,
dans les salles des hôpitaux, etc. On a remarqué que sa pré-
sence coïncidait avec les affections des bronches, avec la
grippe, par exemple, comme à Strasbourg; son absence, au
contraire, coïncidait avec les affections intestinales ,"" la
dysenterie, le choléra. Ces observations ont été faites assez
935
fréquemment pour attirer l'attention des corps savants. Au-
jourd'hui, SUT la demande de M. Leverrier, des observations
ozonométriques sont faites sur tous les points dei la France,
xi Auxerre, H. Dorlhac, directeur de Técole normale, qui en
est chargé, a bien voulu me communiquer le résultat de ses
recherches. Il en résulte que sur la gamme ozonométrique
qui sert à apprécier la quantité d'ozone de Tatmosphère, SI
étant le maximum et le minimum, Tozonomèire marque 10
à Auxerre aujourd'hui. Peadant quinze jonvs il a marqué ou
à peu près, c'était pendant la première quinzaine d'octobre,
a répoqué où le cbotécït sévissait à Paris et où nous-mêmes
nous étions sujets à des accidents abdominaux divers, diar^
rhées, dyspepsies, embarras gastriques.
Ënfin^ Messieurs, quand je vous aurai dit que la colonne
d'air, que la pression barométrique, qui est habituellement de
0" 75, varie de 0" 72 à 0"* 76 et que ces variations ont l'avan-
tage ou le désavantage, suivant la santé de^chacun^ d'accé-
lérer ou de ralentir la respiration, ralentissement avantageux
chez les phthisiques, accélération profitable aux constitntio<ns
molles et lymphatiques, que les vents les plus fréquents sont
ceux de l'ouest, les plus secs ceux du nord et de l'est, que le
plus froid est souvent celui du sud, à cause du voisinage des
montagnes du Morvan ; j'en aurai fini avec la première partie
de mon sujet ; et j'arrive à la seconde partie, qui est pour moi
beaucoup plus importante à étudier, à la population.
DE LA POPULATION.
La population d'Auxerre était :
En 1832, de «1.439
En 1849, de 13.968
En 1854, de 14.166
En 1855, de 15.881
En 33 ans, il y a donc eu une augmentation de 3,000
habitants à peu près, car autrefois on ne comptait pas la
garnison.
Cette augmentation, qui atteste le bien-être de la popu-
lation, parait vouloir s'arrêter depuis plusieurs années.
Ainsi, du 1**^ janvier 1855 au T*^ janvier 1865, il y a eu
seulement 3> 100 naissances^ tandis qu'il y a eu 3«556'décès,
336
défalcation faite des morts-nés. La différence en faveur des
décès est de 456. Pour avoir le rapport exact il faudrait encore
défalquer : i« le chiffre des décès de THôtel-Dieu, dont la
population est nomade et souvent n^appartient pas à la ville;
2o celui des décès de TAsile des aliénés, dont la population,
si elle concourt aux décès, ne contribue pas aux naissances.
Mais ces deux défalcations étant faites^ je crois que la supé-
riorité serait encore au chiffre des décès sur celui des nais-
sances. A quoi cela tient-il? A des causes sur lesquelles je ne
pourrais m*étendre sans dévier de mon sujet.
Mais au moins vit-on longtemps à Auxerre. Je n'ai pu me
livrer à de longs calculs pour établir quelle était la vie
moyenne dans notre ville, mais ce que je crois pouvoir
avancer, c*est qu'il est supérieur à celui de la vie moyenne
en France. Celui de la vie moyenne en France est de 36 ans, 7.
Or, Auxerre appartient à ces douze départements agricoles oii
la vie moyenne est supérieure à celle du reste de la France;
à cette zone du nord, oii elle est supérieure à celle du Midi
dans la proportion de 38 à 41 .
Au reste, jageons-en par des faits qui vont nous frapper
les yeux : J*ai fait le relevé, je vous le disais, de la mortalité
depuis dix ans. Sur 3,556 décès, il est mort:
Au-dessus de 60 ans 4,303, plus du 1/3.
— de 70 ans 830 —
Le rapport est peut-être difficile à établir tout de suite
dans votre esprit. Voyons les décès de Tannée qui vient de
s'écouler. En 1864, sur 372 décès il est mort :
Au-dessus de 80 ans 41 personnes.
— de 90 ans 1 seule.
Voilà, Messieurs, des chiffres qui doivent nous donner
quelque satisfaction d'habiter Auxerre. D'après les savants,
cependant, nous ne devrions pas nous déclarer aussi contents
de notre sort, et avec ces chiffres, si beaux qu'ils paraissent,
l'humanité n'y trouverait pas son compte. Suivant Flourens,
professeur au Muséum, l'homme, comme les autres vertébrés,
devrait vivre une période de temps égale à 10 fois sa période
de croissance; or, l'homme mettant au moins 20 ans à
atteindre cette période, il en résulterait qu'il devrait vivre à
peu près 200 ans. Décidément nous sommes mal partagés.
Mais un autre résultat, curieux à connaître et qui prouve
combien tout se compense, même ici-bas, c'est la prodigieuse
237
longévité des femmes. Dans le relevé dont je vous parlais, je
vois que, sur 3,556 décès, il est mort :
Femmes. Hommes.
1 centenaire 1
23 nonogénaires 47 6
268 octogénaires 469 99
538 septuagénaires 299 239
820 486 344
Après des chiffres comme ceux-là, Mesdames, vous serez
mal venues si vous vous plaignez du sort qui vous a été
départi ici-bas.
Peut-être, autre compensation, si j'avais le temps, vous
prouverais-je que les 2^3 de ces femmes appartenaient aux
classes laborieuses et presque nécessiteuses.
Cette population si bien partagée du côté de la vie
moyenne doit être bien constituée. S'il est vrai qu'il n'y ait
que deux mots force ou faiblesse pour apprécier la consti-
tution d'un individu, on peut dire que la constitution de
l'Auxerrois est forte.
Pour l'apprécier, il m'a fallu nécessairement prendre un
type dans la profession prédominante. Or, la profession pré-
dominante est celle du vigneron.
Lors du recensement de 4727 pour l'assiette de la taille,
il y avait à Auxerre:
800 vignerons ;
997 artisans de professions diverses;
259 marchands , notaires, médecins, procureurs, con-
seillers, etc.
4 35 privilégiés, c'est-à-dire nobles, plus le clergé.
Or, la culture de la vigne n'ayant cessé de s'accroître
depuis ce temps, je n'ai pas raison de croire que cette pro-
portion ait varié; c'est donc la profession prédominante.
En général, le vigneron est bien constitué, de taille moyenne
ou même un peu supérieure, il a une vigoureuse charpente
osseuse, le jeu des organes s'accomplit chez lui avec régu-
larité ; il est doué d'une grande énergie vitale qui lui permet
de résister à une foule de causes de maladies. Voyez-le tra-
vailler impunément demi-nu en toute saison dans les champs,
exposé aux intempéries, et, en le voyant, rappelez-vous quel
.238
était le eostuiaeda Gaulois, son aîeal : use braie ou pantalon
de toile, une chemise de toile brochée, et uae blouse atta-
chée sous le menton par une agrafe et retenue à la taille par
une ceinture, et ensuite demandez-vous si l'homme a dégénéré
comme le prétendent certains esprits chagrins? Il est en
général d*ua tempérament sanguin, c'est-à-dire que chez
lui le système circulatoire l'emporte sur les autres systèmes,
et c'est par ce système qu'il succombe, (les hémorrhagies
cérébrales el leurs conséquences se voient souvent chez lui).
En général, il a la peau rose quand elle n'est pas brûlée par
le^soleil, les cheveux châtains, les muscles assez développés,
le earaetère gai, les passions violentes. La femme en difère
un peu. Chez elle, même structure vigoureuse, forfe chat^pente
osseuse, largeur du thorax, amplitude du bassin; mais il y
a un peu plus d'embonpoint en raison de sa vie UAtn-
taire.
Cette population, si heureusement douée du côté physique,
a des habitudes les unes bonnes et les autres mauvaises.
Parmi les bonnes, je mentionnerai celle qu'elle a prise
depuis l'ordonnance du roi de 4398, qui réglait les différends
entre les vignerons et les bourgeois, d6 se lever de grand
matin. Chaque jour les tinlements monotones du bourdon de la
cathédrale lui annoncent que ses rudes labeurs vont com-
mencer. Cette habitude serait, selon les recherches auxquelles
s'est livré un juge Anglais, une puissante cause de longé-
vité.
Ce juge original, comme tous les Anglais, ne manquait
jamais, quand un vieillard venait déposer devant lui, de l'in-
terroger à l'issue de l'audience et de lui demander à quelle
cause il attribuait sa belle vieillesse. La plupart se sont
accordés à mentionner leurs habitudes matinales.
De même encore, je constate avec plaisir que la quantité
de viande consommée, dans notre ville par chaque habitant
va en augmentant d'une fa$on considérable. Ainsi, en 4856,
la quantité. de viande livrée à la consommation (4) était de
563,863 kilog., ce qui donnait une moyenne de 37 kilog.
de viande par habitant et par année. En 9 ans, cette quantité
moyenne a augmenté de près de 20 kilog., presque moitié;
la quantité de viande de boucherie livrée à la consommation
!(4) Il a été consommé à Auxerre, en 18ffî$, déduction faite des ani-
239
a été de 854,140 kitog., soit près de 57 kilog. par habitant
et par année, en 1 865.
Malheureusement la consommation n'augmente pas seu-
lement du côté d'une bonne et saine alimentation. Je trouve
que, dans une ville oii le vin abonde, oii il Q*est personne
qui soit privé de cette boisson recherchée dans tous les
pays du monde^ la quantité d*alcool absorbé dépasse de
beaucoup les besoins de la population. J*ai calculé (et je
maux abattus et exportés ensuite à Paris ou ailleurs, 854,140 kilog.
de viande de boucherie, savoir :
NET.
Bœufs et vaches, entrée, brut, 7^5,781 kil., déduction
faite de 50 pour 0/0 pour les déchets, peau, cornes,
graisse, etc 301,800*».
Veaux, entrée, brut, 299,198 kil., déduction de 40
pour 0/0 179,518
Moutons, entrée, brut, 197,591 kilog., déduction de
50 pour 0/0 98,795
Porcs, entrée, brut, 325,345 kilog., déduction de
30 pour 0/0 , 157,741
Viande vendue sur le marché par les bouchers de l'ex-
térieur 56,196
854,140
Ce qui donne, pour 15,000 habitants, une moyenne de 56 k. 942 gr.
par an. Il est utile de faire remarquer que sont compris dans ce
chiffre (15«000) les habitants de La Borde, Jonches et les Che^nezqui
viennent s'approvisionner à Auxerre. Ce qui est consommé encore au
dehors est bien peu de chose quand on songe qu'il y a des bouchers
établis maintenant dans de très petites localités, autour d'Auxerre,
comme Monéteau, Champs, Charbuy, Chevannes, et que ces bouchers
vont débiter leur viande à jour fixe dans tous les hameaux circon-
voisins.
En 1856, au contraire, la quantité de viande consommée à Auxerre
a été seulement de 573,248 kil., desquels il importe de retrancher
les viandes dépecées à l'abattoir et exportées au loin et dont je ne
connais pas le chiffre.
C'est donc un peu moins de 38 kilog. par an et par habitant.
« Or, les documents officiels évaluent la consommation de la
a viande, pour la France orientale, villes et campagnes réunies, à
u 20 kil. 50 par an et par individu. Elle serait de 50 kil. par an dans
u les chefs-lieux de département et d'arrondissement, ainsi que dans
« les villes au-dessus de 10,000 habitants. »
On doit donc se féliciter de voir cette moyenne dépassée dans notre
ville, surtout en songeant qu'il n'a pas tenu compte dans ces calculs
de la volaille et du gibier consommés.
240
vous fais grâce de ces calculs) qu*à Auxerre il n'est point
consommé par jour moins de 13,2421 petits verres (1), tant
d*eau-de-vie que de liqueurs diverses. Défalquez par la pen-
sée, sur 1 4,400 habitants agglomérés, les enfants, les hommes
et la partie du sexe féminin qui n'en absorbent jamais ou
presque jamais, et voyez quel chiffre vous obtenez par chaque
consommateur.
Pourquoi compromettre une excellente santé? Assez de
mauvaises conditions hygiéniques nous entourent. Ainsi les
habitations laissent à désirer sous le rapport de Taération
et de la sécheresse ; elles sont privées des deux conditions
essentielles de salubrité. En général nos maisons sont vieilles
et salpêtrées ; cette humidité, inhérente au sous-sol qui est
argileux, a été un peu amoindrie par une grande opération,
le pavage des rues, la construction d'égoûts souterrains dans
(1) Pour répondre à certaines critiques, je crois devoir fournir ici
quelques renseignements et montrer que ce cliifTre n'a pas été avancé
légèrement.
Il est entré à Âuxerre, en 4864, déduction faite des alcools qui ont
été vendus par les liquoristes et expédiés au dehors, 805 h. 57 d'al-
cool pur, savoir :
10 503 h. 98 d'alcool pur provenant de la distillation du marc de
raisin. En effet, 83,996 h. de vendange, récoltées en 4864, ont donné
46,799 h. 39 de marc (4/5 environ), lesquels distillés ont produit, à
raison de 6 litres par hectolitre ou 48 litres par pièce de marc,
1,007 h. 96 d^eaude-vie à 50 degrés centésimaux.
2" 301 h. 39 d'alcool pur provenant de l'extérieur. Pour la per-
ception des droits d'octroi on opère la réduction des 3/6 de diverses
provenances à l'alcool type marquant 400 degrés à Taréomètre de
Gay-Lussac.
Ces 805 h. 57, convertis en eau-de-vie à 50 degrés centésimaux,
chiffre moyen adopté h Auxerre pour la consommation (à. l'aris il est
le plus souvent de 45 degrés), donnent 464,4 44 litres. Or, Teau-de-
vie est débitée à 30 petits verres au minimum par litre. On con-
somme donc par an 4,833,420 pelits verres ù Auxerre, ce qui fait une
consommation quotidienne de 43,242.
Je crois être beaucoup au-dessous de la vérité. En efifet, tous les
alcools ne se consomment pas à l'état d'eau-de-vie ; beaucoup sont
consommés sous forme de liqueurs diverses, plus ou moins mélangés
à des sirops ou à du vin cuit, ce qui augmente beaucoup le chiffre du
quotient. Enfin, il Taut encore ajouter par la pensée tous les alcools
introduits en fraude, lesquels doivent largement compenser la con-
sommation faite par les pharmaciens et par quelques industries. Ce
chifi're, comme tous ceux qui sont fournis par la statistique, n'est
donc qu'approximatif, mais il est aussi approximatif que possible.
241
une étendue de plus de'3,000 mètres et rapposition le long
des maisons de bordures de trottoirs ; mais cette grande
amélioralion ne suffit point encore : il faudrait que Vsivt et la
lumière arrivassent en quantité suffisante pour ccmibattre
les effets de Thumidité; les rues ne sont point asse^ larges et
cet inconvénient n'est compensé que par le peu (î'élévaliôn
des maisons; plusieurs mêmes sont tortueuses, irfégulières ;
des maisons faisant saillie arrêtent les courants d^air; je dois
dire cependant que depuis quelques années plusieurs d'en-
tr'elles ont été abattues sous prétexte de viabilité.
L'air est donc né(fessaire pour combattre l'humidité de
nos demeures, mais il est encore plus nécessaire pour la res-
piration de l'homme.
Vous dire que l'air est composé de deux gaz, oxygène et
azote, dans la proportion de 21 pour 79, que par le fait de la
combustion des lumières et la respiration de l'homme, l'oxi-
gène, essentiel à l'entretien de la vie, est remplacé par de
l'acide carbonique qui peut donner la mort , c'est vouloir
vous apprendre ce que vous connaissez tous; cependant,
beaucoup d'entre vous se figurent que les accidents produits
par l'air confiné se réduisent à des vertiges, à des maux de
tête, etc., détrompez-vous, la mort peut en résulter. Les
annales de la médecine renferment plusieurs faits où l'agglo-
mération d'une grande quantité d'individus a entraîné la
mort.
Aux assises d'Old-Bailey, en 1750, tous les assistants pé-
rirent faute d'air, sauf le président et quelques personnes
qui se trouvaient comme lui près d'une fenêtre.
En 1805, le 2 décembre, dans la nuit qui suivit la bataille
d'Âusierlitz, 300 prisonniers russes furent renfermés dans
une d€ ces cavernes si communes en Moravie. Vers le milieu
de la nuit, la-^entinelle entendit de grands cris ; elle appela
la garde qui se prépara à faire feu, croyant à une insurrection.
On ouvrit la porte : 40 de ces malheurei^x sortirent rendant
le sang par la bouche et les narines ; tout le reste était
mort.
A quelque temps de là, 225 prisonniers, enfermés dans
une prison à ilAœlck, furent trouvés morts le lendemain
malin.
Enfin, l'histoire la plus épouvantable consignée dans les
annales de la médecine est celle qui est rapportée par Hol-
1867. 31
242
well. Le vice-roi de Bengale, en 1756, vint mettre le siège
devant le fort Guillaume. Un facteur anglais, Holwell, se
défendit longtemps avec 144 de ses compatriotes. 4 bout de
forces, exténués par les privations, les veilles et les fatigues,
ils furent obligés de se rendre. Le vice-roi les fit enfermer
le soir à 7 heures dans une prison mesurant 20 pieds carrés
(anglais] et munie seulement de deux petites fenêtres donnant
du même côté. Je renonce à vous décrire les scènes d'horreur
racontées par Holwell ; qu'il vous suffise de savoir que pen-
dant deux heures il se tint accroché aux barreaux d'une
fenêtre, supportant sur chaque épaule deux matelots hollan-
dais qui, sans respect pour son commandement, son âge, son
courage et mus par l'instinct de la conservation, cherchaient
à respirera son préjudice. Le lendemain, Holwell fut retiré
sous un monceau de cadavres respirant encore; il fut le vingt-
troisième qui survécut. Cette prison depuis ce temps s'appelle
la Grotte noire.
Il importe donc de donner aux habitations le plus d'éléva-
tion et le plus d'air possible; on a calculé que la quantité
nécessaire à un homme fait était de 20 mètres cubes par
heure ; pour arriver à ce résultat, on a cherché à ventiler les
pièces sans les refroidir.
Pour moi, je pense qu'au point de vue de la santé il vaut
mieux une pièce mal close, avec des portes mal jointes, qu'une
pièce trop bien close et où l'air ne se renouvelle pas. En
général, une chambre ayant 16 mètres carrés de superficie
et 3 mètres de hauteur esi une chambre convenable, pourvu
qu'elle soit bien éclairée et ventilée. De l'air et surtout de
l'air pur, c'est la base de Thygiène chez les populations agglo-
mérées. Avons-nous de l'air pur à Auxerre?
Oui, si nous nous mettons à la place de nos pères qui
étaient forcés, pour être en sécurité, de vivre en dedans de
l'enceinte fortifiée, avec leurs bestiaux et tout l'attirail de
culture; dans une, ville où les cimetières étaient très-nom-
breux et n'étaient pas comme aujourd'hui éloignés des mai-
sons, qui n'avaient pas les eaux de Vallan comme nous, dont
la misère était permanente, les campagnes étant sans cesse
ravagées par les gens de guerre, qu'ils s'appelassent Arma-
gnacs ou Bourguignons, catholiques ou calvinistes ; non, si
nous apportons dans notre appréciation toute la sévérité des
Ediles modernes.
243
L'air de notre ville e^ altéré :
1° Par les eaux ménagères qui sont jetées dans les ruis-
seaux et ne sont point entraînées assez rapidement dans les
égouts» les eaux de Yallan n'étant point en assez grande
quantité pour faire des lavages fréquents ;
%° Par les immondices divers déposés devant chaque porte
et qui ne sont point enlevés quotidiennement, mais seule-
ment deux fois par semaine, ce qui atténue les bienfaits du
pavage et rappelle cette époque où, au lieu d'une chaussée
bombée, on voyait une chaussée déprimée dans le milieu,
défoncée en maints endroits et conservant une eau croupie,
aux couleurs irisées, jusqu'à ce qu'une forte pluie vint la
balayer ;
3o Par les fumiers nombreux qui existent dans les cours
et qui, composés de matières animales et végétales, de paille,
de marc de raisin, de feuilles sèches, sont retournés, arro-
sés avec une sollicitude que je voudrais voir tout aussi grande
pour la santé publique et ne sont enlevés que lorsque tri-
turés, foulés aux pieds, ils forment un magma compact, infect
et nauséabond;
k"* Par les émanations de Tabattoir, dont le transport de
l'autre côté de la rivière a été un grand progrès, mais qui
laisse cependant à désirer, par sa position en amont de la
ville, le nombre de ses tueries trop restreint et le débouché
trop superficiel de son égoût collecteur ;
5*^ Par les émanations du cimetière qui se font sentir,
rarement il est vrai, jusqu'à la porte du Temple, mais qui se
manifestent cependant quand soufflent les vents du sud et que
la terre est fendillée ;
&* Et par combien d'autres III
Mais dira-t-on, toutes ces émanations sont-elles nuisibles
à la santé? Je vois d'ici tous les bouchers, les corroyeurs,
les habitants de ma rue, certains médecins même, me faire
cette objection. Distinguons, messieurs :
D'abord pour les émanations végétales, pour les effluves,
nul doute ; ce sont elles qui donnent la peste à l'embouchure
du Nil, le choléra à l'embouchure du Gange et de l'Indus, la
fièvre jaune dans le golfe du Mexique ; ce sont elles qui pro-
voquent la dyssenterie, les diarrhées chroniques et les fièvres
pernicieuses dans nos colonies ; les fièvres intermittentes
simples et pernicieuses et la cachexie paludéenne dans notre
244
Puysaie où la population disparaîtrait complètement si elle
ne se renouvelait par Timmigration.
Pour les émanations animales, j*en dois convenir, les avis
sont partagés. Les uns ont soutenu leur innocuité, comme
Duchâtelet et Villermé; les autres, ont cité des faits con-
traires. Pour les premiers, les mégissiers, les équarrisseurs,
les ouvriers des voieries de Honlfaucon et de la Villetie, les
étudiants en médecine jouissent d*une parfaite santé. C*est
une erreur; ainsi, powr ne parler que des derniers, les étu-
diants en médecine sont fréquemment exposés aux diarrhées
et aux dyssenlcries, quand ils prolongent les dissections fort
avant dans la belle saison ; ils sont sujets à contracter la
ficvre typhoïde. Les émanations animales ne sont donc pas
aussi innocentes qu'on se plaît à le dire.
Ainsi, encore en 1848, quand j'avais Thonneur d'être Tin-
terne de M. Jobert (de Lamballe), à Thôpital Saint-Louis,
nous n'ouvrions jamais impunément pour nos malades les
fenêtres qui donnaient du côté de Montfaucon et de la Villette,
quand soufflait le vent du nord. Les moignons des amputés,
les plaies des blessés se couvraient de pourriture d^hôpital.
Nous dûmes y renoncer. Guérard, dans sa thèse de concours,
rapporte que dans la petite ville de Saulieu on pratiqua dans
l'église Saint-Saturnin l'exhumation d'un cadavre (on ou-
vrait un caveau de famille). L'odeur qui s'en échappa fut telle
que 116 personnes tombèrent malades, il y avait à ce mo-
ment 120 enfants au catéchisme; le curé et le vicaire mou-
rurent.
Il y a un moyen de concilier ces opinions différentes.
Quand les émanations sont très-concentrées, la mort sur-
vient ; c'est ce qui arrive de temps à autre pour les fos-
soyeurs ; il y a un danger réel à pratiquer une exhumation
ou une autopsie.
Quand les émanations le sont moins, elles produisent des
diarrhées, des dyssenteries, des fièvres typhoïdes. Enfin,
quand la ventilation est considérable, les courants d'air mul-
tipliés, l'inconvénient diminue et le voisinage de ces établis-
sements est plutôt incommode qu'insalubre.
En résumé, les émanations animales sont nuisibles à la
santé publique ; leur concentration fait leur danger et la
prudence commande qu'on les éloigne des agglomérations
d'hommes et qu'on les soumette à certains règlements hygié-
niques.
245
Si les émanations animales en putréfaction sont dange-
reuses, les émanations provenant d'animaux vivants ne le
sont pas moins. On ne pénètre pas sans éprouver une cer-
taine répugnance dans une chambre, dans un dortoir, où se
trouvent couchées un grand nombre de personnes et si,
comme le comte Moscati de Milan, on fait condenser sous
une cloche entourée de glace la vapeur d*eau contenue dans
la salle, et qu'on fasse ensuite évaporer, on trouve sous cette
cloche une matière animale infecte, nauséabonde, qui vous
explique la pénible impression qu'on éprouve. Que n'est-ce
pas quand ces émanations sont recueillies au milieu de ma-
lades, dans un hôpital ? A ce moment, elles sont douées, pour
ainsi dire, à la façon des ferments, d'une facilité de repro-
duction extraordinaire et il peut être dangereux de les absor-
ber; elles se reproduisent chez l'individu sain qui les absorbe
de façon à l'empoisonner et à former chez lui un foyer pesti-
lentiel qui se reproduira de même chez un autre. Cette obser-
vation n'a pas été perdue pour l'hygiène, et dans quelques
instants j'aurai occasion de vous le rappeler.
Il importe donc que les hôpitaux et le^ établissements
publics soient placés dans de grandes conditions d'aération
et de ventilation.
Il importe que ces établissements, oii se trouvent de
grandes agglomérations, se trouvent dans d'excellentes con-
ditions hygiéniques. Sous ce rapport, peu de villes sont par-
tagées comme la nôtre. Ses trois grands établissements sont
situés à une de ses extrémités, deux en dehors de ses murs.
Notre petit hôpital est un modèle de salubrité ; il est placé
dans un site admirable qui récrée l'imagination et la vue»
comme en savaient choisir les moines qui devaient vivre à
jamais renfermés dans un cloître. Les opérations y guérissent
beaucoup mieux que dans les grandes villes ; les salles
sont hauîes et spacieuses. Je n'y vois que deux choses à
reprendre : le mélat>ge dans les mêmes salles des blessés et
des malades, des cas de médecine et des cas de chirurgie, et
l'absence de salle de rechange. Il est de bonne hygiène
d'évacuer une salle tous les ans pendant un certain temps,
de l'aérer et d'en badigeonner les murs avec un lait de chaux
pour détruire ces miasmes dont je vous parlais et qui s'atta-
chent aux parois ; aussi les Anî^dais ont-ils soin de stucker
les murs pour les nettoyer plus facilement.
246
L'asile des aliénés esl resté, vous le savez, et restera long-
temps un modèle en France, aussi bien pour sa disposition
intérieure que pour sa salubrité qui en est la conséquence.
Comment en serait-il autrement? C'est un vaste établisse-
ment, exposé au levant, composé de plusieurs pavillons com-
plètement isolés les uns des autres et entre lesquels Tair et le
soleil circulent au milieu de vastes jardins.
Enfin, Messieurs, je ne pense pas qu'on se. soit plaint de
Tétat sanitaire de notre nouvelle prison. J'ai quelques raisons
de croire que la mortalité y est moins fréquente que dans les
autres établissements semblables.
Une population aussi bien partagée que la nôtre, sous le
rapport de la constitution physique, devrait être exenapte de
maladies. Disons-le tout de suite, elle n'est pas souvent ma-
lade. C'est une remarque que j'ai faite il y a longtemps.
Néanmoins elle paie son tribut à l'humaine nature et me voici
arrivé à la troisième partie de mon sujet, aux rapports de la
population avec la matière de l'hygiène, aux maladies.
MALADIES ET ÉPIDÉMIES.
Les maladies qui sévissent sur une population sont de trois
sortes : les unes ne se voient pas en tout temps, apparais-
sent par intervalles et frappent des individus isolément, ce
sont les maladies sporadiques; les autres existent en toute
saison dans le pays et frappent un plus grand nombre d'in-
dividus, impriment leur cachet à la population, ce sont les
maladies endémiques, telle esl la fièvre intermittente dans la
Pnysaie.
Les autres enfin sévissent sur un grand nombre d'indi-
vidus avec rapidité et sur une grande étendue de terrain, ce *
sont les maladies épidémiques.
Maladies sporadiques. — Les maladies qui se présentent
le plus souvent à notre observation sont : 1° L'entérite ou
inflammation d'entrailles, afi'ection très-commune chez les
enfants tourmentés par le travail de la dentition, qui contri-
bue aux décès pour 1/9; 2° les ramollissements et hémorrha-
gies du cerveau et les paralysies qui en sont les conséquences
pour 1/10 (ce sont ces maladies qui sont très-fréquentes chez
nos vignerons) ; 3° les pleurésies et fluxions de poitrine pour
1/11 ; 4^ les maladies des organes de la circulation; 5* les
247
affections cancéreuses diverses (98). Le croup, dont on parle
tant, n*afaitque 59 victimes en dix ans sur 3,556 décès, 1/60.
Maladies endémiques. — Les maladies endémiques, inhé-
rentes au sol, à la localité,, sont la (ièvre intermittente, la
fièvre typhoïde, la scrofule ou la phthisie pulmonaire qui
n'en est que la conséquence. Autrefois, le nombre des mala-
dies endémiques était beaucoup plus considérable; on comp-
tait encore parmi elles le mal des Ardents ou feu Saint-Antoine,
la lèpre, le scorbut et la variole.
La fièvre intermittente est très-rare à Auxerre. A peine en
voit-on quelques cas sur les quais, le long de la rivière vers
Tautomne ou à Tépoque des grandes chaleurs. Elle se montre
surtout là où se trouvent des matières végétales en putré-
faction. Or, à Auxerre, le lit de notre rivière est graveleux,
son cours est rapide, son niveau variable, toutes conditions
qui empêchent les dépôts de vase et la formation d'une végé-
tation aquatique.
La. scrofule et la phthisie pulmonaire sont relativement
encore assez fréquentes. Cette affection, qu'un certain nombre
de médecins attribuent à la privation d'air sain, à l'habitude
par exemple qu'ont beaucoup d'epfants de dormir la tête sous
des couvenures, devrait être moins fréquente dans un pays
aussi salubre, si les variations atmosphériques et baromé-
triques n'étaient pas aussi brusques, au milieu d'une popu-
lation qui travaille en plein air, qui n'est point industrielle
et a en grande quantité à sa disposition une excellente bois-
son fermenlée. Quoiqu'il en soit, elle entre encore pour 1/12
dans le chiffre des décès. Ce chiffre, déjà trop élevé, n'est
rien, Messieurs, à côté de Paris et surtout de Londres oîi la
phthisie pulmonaire entre pour 1/15 dans les décès.
La fièvre typhoïde que vous connaissez comme moi, dont le
typhus n'est qu'une exagération, est la maladie endémique
par excellence de nos contrées et de toute l'Europe. Le typhus
est particulier à l'Europe comme la peste à l'Orient, le vo-
mito negro à l'Amérique, le choléra à l'Asie. Elle paraît sur-
tout provoquée par ces miasmes qui se dégagent sous nos
climats au milieu des grandes agglomérations d'hommes, par
la privation d'air, par un travail excessif, exactement comme
se produit la morve chez les chevaux surmenés et mal nourris.
Elle ne' contribue aux décès que pour 1/18. C'est bien peu et
cependi(nt c'est encore trop, c;ar cette terrible maladie ne
348
s'adresse qu'aux personnes bien constituées et parait ména-
ger les deux extrêmes de la vie.
Dans les siècles qui nous ont précédés, nos pères étaient
encore en proie à d*horribles maladies qui ont presque dis-
paru de notre cadre nosologique> c'était le mal des Ardents,
la lèpre, le scorbut et la variole ; quant à la peste, je vous
en parlerai à propos des épidémies.
Le mal des Ardents ou feu saint Antoine était une maladie
caractérisée par des convulsions horribles avec flexion ou
extension permanente des doigls ; sensation de brûlure dans
le corps qui poussait les malades hors du lit en leur arra-
chant des cris déchirants, délire général, etc., et qui se ter-
minait soit par la diarrhée colliquative, soit par la perte de
la raison ou par celle d'un sens, de la vue ou de Touïe. On
l'appelait encore Ergotisme conmilsif, par opposition à une
autre forme de la même maladie, YErgotisme gangreneux.
Chez ceux qui étaient en proie à cette deuxième forme d'une
même affection, on constatait un peu d'ivresse ou d'hébétude;
puis survenaient des fourmillements dans les membres avec
sensation de froid ; la peau devenait livide et noire et à un
moment, dans un brusque mouvement, le membre sphacélé,
le pied, la jambe, la cuisse même ou bien le bras, l'avant-
bras se détachait tout à coup sans provoquer d'hémorrhagie.
Je ne charge point ce tableau à plaisir, cette maladie s'ob-
serve encore et j'ai été à même d'en voir plusieurs cas à
l'Hôtel-Dieu d'Orléans, où les paysans Solognaux vont cher-
cher un refuge. Un hospice spécial avait été créé à Auxerre
pour recevoir les malheureux en proie au feu saint Antoine.
Il était situé dans un quartier qui porte encore ce nom, rue
Haute-Perrière.
L'ergotisme est une maladie qui était causée par l'usage
de céréales avariées, soit par la rouille, soit par l'ivraie, soit
par l'ergot du seigle, soit enfin par la graine du radis sau-
vage. Quand l'ivraie et l'ergot du seigle prédominaient, c'était
l'ergotisme gangreneux qui apparaissait; quand, au contraire,
les blés étaient attaqués de la rouille ou mélangés à ia graine
de radis, on voyait apparaître l'ergotisme convulsif.
Cette maladie, autrefois très commune dans la Sologne,
dans le Gâlinais (elle a longtemps régné au xvif siècle dans
la petite ville de Hontargis), tend à disparaître déplus en plus.
Nous ne sommes plus, comme nos pères, obligés de consom-
249
mer nos céréales avariées, nous pouvons les remplacer par
d'autres achetées dans les pays circonvoisins, et cet échange
n'est pas entravé par la difficulté des comraunications ou les
barrières qui existaient de province à province.
De plus, les produits ont augmenté dans une proportion
longtemps supérieure à Taugmentation de la population ; ces
produits aujourd'hui sont variés et nombreux, grâce à la per-
sévérance de Parmentier et aux efforts des Sociétés agricoles.
La culture de la pomme de terre qui, dans le seul déparle-
ment de l'Yonne, n'était que de 15,000 hectolitres en 1815,
s'élevait à 60,000 en 1830 et à 120,000 en 1835.
La lèpre, dont le nom seul inspire chez vous un sentiment
de répulsion, sans pourtant que vous sachiez quels étaient
ses caractères, s'est montrée longtemps dans notre ville.
Quand vous sortez par la porte de Paris, après avoir gravi
la côte de Saint-Siméon, vous trouvez devant vous, avant
d'arriver aux Chesnez, un léger repli de terrain. C/est dans
ce repli de terrain à droite qu'était située la Léproserie, près
d'une fontaine dite Fontaine Saint-Marguerite et dont les
eaux alimentent aujourd'hui l'asile des aliénés et la gendar-
merie. C'était là que le pauvre lépreux, après avoir été reconnu
tel par des experts lépreux eux-mêmes, après avoir entendu,
revêtu d'un linceul, chanter le Libéra elle Requiem, était
reconduit processionnellement, revêtu d'une robe qu'il ne
devait plus quitter, muni d'un grand bâton blanc et d'une
crécelle qu'il devait agiter pour avertir de sa présence ; là,
séquestré du monde ou à peu près, il devait passer de longs
jours et quels jours ! La lèpre, en effet, met de 6 à 8 ans à
parcourir toutes ses périodes, quand elle marche vite ; on l'a
vue durer de 30 à 40 ans.
Mais tous les gens renfermés dans cet asile n'étaient pas
lépreux; on a longtemps confondu avec la lèpre d'autres ma-
ladies très-contagieuses et qu'une analyse plussévèreen a sé-
parées. Aussi Forestus, qui écrivait au xvf siècle, n'hésitait-il
pas à dire que sur dix lépreux il y en avait neuf qui ne l'étaien t
pas. Des mendiants eux-mêmes s'introduisaient parmi eux, mus
par le seul désirde trouver un asile et une nourriture assurés.
^ Auxerre, le nombre des lépreux dut s'augmenter avec
les Croisades; je dis s'augmenter parce que la lèpre ne date
pas des Croisades comme on l'a cru. Rappelez-vous la loi
lombarde que je vous ai citée et qui fut édictée en 623 par
S50
Rot|iaris; rappelez-vous les capitulaires de Gharlemagne ;
sans doute les Lombards Tavaient rapportée du nord où elle
existe en Norwège au-delà du SO'' parallèle, comme elle existe
en Asie et en Afrique au-delà du 40*". Par un heureux privi-
lège, notre pays, qui est situé entre ces deux lignes, en
est exempt. Mais elle est endémique en Palestine et en
Egypte elr c'est là que les Croisés la contractèrent. De là, ils
l'importèrent en Europe el la transmirent par voie hérédi-
taire, mais ne la communiquèrent pas autrement, car la lèpre
n'est pas contagieuse.
Les mesures vigoureuses appliquées au moyen-âge eurent
le grand avantage d'étouffer le mal dans sa racine, et en au-
torisant le divorce des lépreux et en les séquestrant de la
société, d'empêcher son seul mode de reproduction possible.
Au commencement du xvii« siècle il y avait encore quatre
lépreux à Auxerre (1). La léproserie cessa d'exister vers la
fin du xvii* siècle et ses biens furent transférés à l'hospice
par le grand édit de Louis XIV, qui supprima toutes les
léproseries de France et ordonna le transfert des quelques
lépreux qui pouvaient exister encore en France à la grande
léproserie de Saint-Mesmin, près Orléans.
Le Scorbut et la Variole sont encore deux maladies que
nous ne voyons plus qu'à de rares intervalles. Le scorbut
attaque de préférence les prisonniers mal nourris ou les
armées en campagne ; il a longtemps ravagé nos flottes ; il
a sévi tout récemment sur notre armée de Crimée. C'est une
maladie caractérisée par une décomposition, une liquéfaction
du sang telle, que le sang, s'échappant de ses vaisseaux,
s'extravase sous la peau où il forme des taches violettes et
s'écoule par tous les orifices ; il s'accompagne d'ulcérations
et de saignements des gencives. Beaucoup de médecins s'ac-
cordent à regarder cette maladie comme contagieuse. Avec
le bien-être des classes laborieuses, le scorbut qui faisait tant
de victimes autrefois a presque disparu de nos contrées.
Eniin, Messieurs, vous connaissez la variole ; autrefois sa
(1) Etait-ce bien des lépreux? En U86 il n'y avait déjà plus que
3 malades à la léproserie d'Auxerre. En 4488 il n'y en avait plus
qu'un seul. Il est vrai qu'en 4568 on en comptait çinq^ mais c'était
quelques années après François l«^ à l'époque où la Syphilis rava-
geait l'Europe, et se présentait sous des formes inconnues jus-
qu'alors et offrant quelque similitude avec la lèpre tuberculeuse.
251
fréquence était extrême ; elle ne fait plus parmi nous que de
rares apparitions, grâce au génie 4e Jenner. La vaccine, une
des plus belles découvertes des temps modernes, a, comme
le chloroforme, comme la lithotritie, comme la circulation,
rencontré des détracteurs. ^ËUe restera, quoiqu^on fasse, le
plus puissant préservatif contre cette redoutable maladie
qui aveuglait ceux qu'elle ne tuait pas et laissait ainsi autant
de bouches inutiles dans la société. Son action préservatrice
sera plus puissante encore quand la vaccine, comme à Naples,
se fera directement de la génisse à l'homme au lieu de se
faire de bras à bras ; quand elle se prendra sur son sol natal.
Maladies épidemiques, — Les épidémies d*Auxerre, Mes-
sieurs, ne sont mentionnées dans l'histoire locale qu'à dater
de la fin du xiv* siècle, de 1399. Il n'est pas probable cepen-
dant qu'Auxerre ait échappé aux grands fléaux qui ont ravagé
le monde dans les siècles précédents. Est-il possible, par
exemple, qu*Auxerre, qui vit Attila camper sous ses murs,
qui, suivant certains historiens, fut saccagé par ce chef bar-
bare, ait échappé à l'épidémie de peste que les Huns traî-
nèrent à leur suite à travers toute TEurope. Il n'est pas pro-
bable non p\us que notre ville ne se soit pas ressentie de
cette grande épidémie de variole, une des premières obser-
vées en France, dont parle saint Grégoire de Tours et qui
enleva deux enfants à notre grand historien. Enfin, Mes-
sieurs, est-il probable que nos pères aient été préservés de
cet horrible fléau, le plus terrible qui se soit appesanti à
mon avis sur le genre humain, de cette peste noire qui, en
trois ans, ravagea l'Asie et l'Europe et s'étendit jusque dans
l'Islande, jusque dans le Groenland, qui, parti du Japon
et de la Chine, des bords de l'Océan pacifique, s'étendit
à travers l'ancien continent jusqu'aux rives de l'Océan atlan-
tique et ne s'arrêta que quand il n'eut plus d'éléments à
dévorer; qui tua, au dire d'un document rerais au pape Clé-
ment YI et sur sa demande, 46,000,000 d'hommes en trois
ans, qui sévit en France avec fureur, ravagea le sacré-collége
en ce moment à Avignon, enleva la chaste Laure de Pétrar-
que? Est-il probable qu'Auxerre ait été préservé de ce fléau
qui sévit, au dire des historiens, en Bourgogne surtout, et y
tua 95 personnes sur 100 dans certaines villes, comme à
Beaune par exemple, dont le passage dévastateur* a été tel,
qu'il est resté encore dans la mémoire des hommes ; et qu'^
252
Nuits, dans celte petite ville voisine de la nôtre, on retrouve
ce dicton, effrayant par sa concision :
En Pan treize-cent-quarante-huit,
A Nuits, de cent restèrent huit
Non, Messieurs, la chose n'est pas probable et je penche
à croire qu'Auxerre paya son tribut comme les antres villes.
Maintenant comment se fait-il que ce fait n*ait point été con-
signé par les historiens de la localité ? C'est un problème
que je laisse à résoudre à MM. les membres de la Société
des sciences historiques de TYonne.
La première épidémie importante, signalée par Lebeuf,
est celle qui fut observée à Auxerre en 1399 et qui sévit en
Europe dans les premières années du xv® siècle. On rappelait
le tac, dit Lebeuf. Sans cette expression, j'aurais eu grande
peine à savoir de quelle maladie il s'agissait, car les histo-
riens emploient souvent, pour ne pas dire toujours, le mot
peste comme terme générique, ce qui est une cause d'erreur,
la peste étant une affection spéciale avec ses caractères
propres. Le tac, Messieurs, s'appelait encore la coqueluche,
du nom du bonnet (coqueluchon) dont les malades se recou-
vraient alors la tête. Oui, c'était la coqueluche. Vous avez
peine à le croire aujourd'hui que cette maladie n'est plus
guère que du domaine de l'enfance. Ce n'était point du tout
une maladie bénigne. Elle enlevait un grand nombre d'en-
fants et de vieillards surtout,'" et tuait encore beaucoup
d'adultes.
Les malades, ayant de la peine à expectorer, mouraient
souvent dans les efforts de toux avec des congestions pul-
monaires et cérébrales. C'est la première, je crois, de ces
cinq ou six grandes épidémies de fièvre catarrhale qui ont
ravagé l'Europe sous divers noms ; ainsi on l'appelait le tac
ou le horion, la dando, la russe, la quinte, la follette, la
coqueluche, la grippe, etc. En France, où l'on rit de tout,
on chanta d'une façon quelque peu grivoise, comme on chan-
tai! en ce temps-là, c'est Pasquier qui nous l'apprend dans
ses mémoires, mais ne chantait pas qui voulait. On toussait
tellement que les avocats ne pouvaient plus plaider (le Par-
lement suspendit ses audiences), « qu'on ne chantoyait plus
« rien que de haultes messes, et qu'au sermon on ne pouvait
253
m plus entendre le sermonneur, à cause de la grande noise
« des tousseurs, » dit Thistorien.
Celle épidémie dura plusieurs années ; c'est elle qui, cent
ans plus tard, sous le nom de coqueluche, fit périr à Lyon le
fameux cardinal Georges d'Amboise, le restaurateur des arts.
Cest elle qui, en 1412, obligea ce pauvre Charles VI à quitter
notre ville d'Auxerre où il était venu, lui impuissant, assister
à une prétendue tentative de réconcilialion entre les Arma--
gnacs et les Bourguignons.
Enfin, en 1466, éclata dans notre ville la première épi-
démie de peste, et pendant près de deux cents ans cette ter-
rible maladie devait y faire de fréquentes apparitions. La
peste est une maladie spéciale, ayant pour caractère d^affecter
le système glandulaire et lymphatique. Ainsi les glandes
sous-maxillaires, celles de Taisselle, celle de Taîne se tumé-
fient, puis deviennent noires et se gangrènent promptement;
le corps se couvre de furoncles, de charbons nombreux ; la
mort survient en quatre ou cinq jours. « En 1466, dit Lebœuf,
<( un fléau plus redoutable que la guerre, la peste aiBigea à
« celle époque Auxerre, ainsi qu'une grande partie de la
« France. De 1466 à 1469 elle fit 3,000 victimes à Auxerre
« (le choléra de 1832 n'en fit que 250], dans les seuls mois
« d'août et septembre 1466 elle, en fit 40,000 à Paris. » —
C'est encore la peste qui empêcha le roi Louis XI de venir
visiter sa bonne ville d'Auxerre, laquelle lui servait d'avant-
posie contre la Bourgogne, et d'aller faire ses dévolions à
Saint-Edme de Ponligny. C'est encore elle qui, en 1499, à
la suite de désordres dans le cours des saisons, de stérilité,
de disette, puis de famine, fit des ravages si effrayants que
toutes les autorités, tout 1 1 bailliage se retirèrent à Saint-
Bris et que les familles aisées se dispersèrent dans les envi-
rons. En 1515, 1531 et 1544, mêmes ravages épouvantables
et par le même fléau. Circonstance importante à noter, on
engageait, dit Lebeuf, à prix d'argent, ceux qui en étaient
soupçonnés à quitter la ville. En 1515, ses effets furent si
violents que la plupart des héritages restèrent sans culture
et que pour ce motif les Etats de Bourgogne déchargèrent les
habitants de toutes les impositions. Lors de Tépidémie de
4531 le bailliage tint ses audiences à Saint-Bris comme
en 1500.
Vingt-cinq ans après, en 1 569, septième épidémie de peste.
25i
A riiôpital des Grandes - Charités, oii est aujourd'hui le
dépôt de mendicité, on manquait d'eau. £n 1628, hnrtième
épidémie succédant à trois années de disette (1626, 27
et 28). La même épidémie sévissait avec intensité à Lyon.
On transporta les malades dans un hôpital spécial qu'on
avait fait bâtir vers la fin du xvi* siècle pour y recevoir des
malades affectés de typhus. Ce petit hôpital s'appelait la
Matadière; il était situé là où est aujourd'hui Pocrerie Son-
net, et ce qui est resté est habité maintenant par un char-
pentier de marine.
Cette fois, nos pères, éclairés parTexpérienee, coînmenceni
à prendre quelques mesures auxquelles ils auraient dû re-
courir beaucoup plus tôt. On laisse aux portes des hommes
chargés d'examiner les allant et venant et d'interdire l'entrée
de la cité à ceux qui viendraient des lieux infectés. Ces me-
sures sont continuées avec persévérance et non sans succès.
En apprenant que la peste est à Saint-Bris, ils murent les
portes de la ville et ne laissent ouvertes que celles d'Egleny
et du Pont; ils demandent au lieutenant-général et obtiennent
de lui une ordonnance défendant aux habitants de Saint-
Bris de fréquenter ceuxd'Auxerre et réciproquement. Cette
ordonnance porte que, quand tes habitants def Saint- Bris
auront besoin de vivres et de médicaments, ils apporteront
leurs missives en les présentant aux portiers au bout d'un
bâton et que les portiers les enverront au maire.
Malheureusement ces mesures qui avaient préservé notre
ville pendant deux ans ne furent probablement pas rigoureu-
sement exécutées. Ce n'était pas la quarantaine sévère de
Milan ou de Marseille qui appliquait la peine de mort pour
la moindre infraction. La peste reparut une neuvième fois et
enfin une dixième et dernière fois en 1638 et cela également
après certaines tentatives d'isolement qui n'avaient pas été
sans succès. Les malades furent transportés à la Maladière
et le chirurgien Heuvrard fut chargé de les soigner. Mais
quand ou eut vu succomber ce chirurgien et un sieur Jodon,
célèbre avocat, la panique fut générale ; tout ce qui put se
sauver se sauva ; ceux qui restèrent furent en minorité. Ce
fut à un tel point que, quand il fallut procéder aux élections
municipales, l'assemblée ne se trouva pas en nombre.
Grâces à Dieu, ce fut la dernière apparition de la peste
dans nos contrées. L'épidémie de Marseille de 1720, si connu
255
par le dévouement de Beizunce, ne dépassa pas les limites de
la Provence, où elle ne fit que de trop nonobreuses victimes.
Reverrons-nous la peste ? Messieurs, je ne le crois pas.
A ceux, très-rares, qui prétendent qu'elle était endémique dans
nos contrées et qu'elle peut se manifester sous Tiniluence de
la malpropreté et de la misère, dans des villes aux rues
étroites, mal pavées, encombrées d'immondices, je réponds
que nous ne sommes plus dans ces conditions. A ceux, au
contraire, et je suis de cet avis, qui la regardent comme
propre à TOrient, aux côtes de Syrie et d'Egypte et qui
pensent qu'elle n'arrive dans nos contrées que par voie de
propagation commerciale ou individuelle, je répondrai que
les mesures prises aujourd'hui l'empêchent de se transmettre
jusqu'à nous. C'est contre la peste qu'ont été établies les qua-
rantaines à Marseille ; plus tard, sur les réclamations du
commerce, on s'est relâché d'une sévérité trop rigoureuse,
mais voici encore les mesures qui sont prises aujourd'hui.
Des médecins sanitaires sont entretenus aux frais du gouver-
nement français dans les échelles du Levant, à Consian-
tinople, Smyrne, Beyrouth, Damas, Alexandrie et le Caire ;
ils instruisent nos consuls de l'état sanitaire du pays. D'après
leur rapport, il est délivré aux vaisseaux en partance ou une
patente brute, si la pesle existe dans le port du départ, ou
une patente nette dans le cas contraire. Même avec une pa-
tente nette le navire est tenu à une quarantaine de huit jours,
laquelle compte du jour du départ (on a remarqué en effet
qu'il fallait une période de huit jours pour l'incubation de la
peste, en d'autres termes que la peste couvait huit jours
avant de se déclarer). Au bout de huit jours de voyage, le
navire est admis en libre pratique, mais à une condition, c'est
qu'il ait un médecin à son bord comme en ont les vaisseaux
de l'Etat ou des messageries impériales ; s'il n'a pas de mé-
decin à son bord, si c'est un vaisseau à voiles, il est tenu à
une quarantaine d'observation de trois jours.
Telles sont les principales dispositions du dernier décret
(1849), régissant la matière. Les matières animales, les soies,
les laines, les cuirs qui ont une grande réceptivité pesti-
lentielle, sont aussi l'objet de certaines mesures de désin-
fection.
Il serait à désirer, Messieurs, qu'on en fît autant pour le
choléra; c'est ce qu'a demandé le commerce de Marseille dans
256
une pétition célèbre adressée naguère à l'Empereur. — Mais
avant d'arriver au choléra, je veux vous dire quelques mots
d'une autre épidémie, le typhus, qui se montra à Auxerre
dans certaines circonstances favora'bles à son développe-
ment.
Je vous ai déjà dit que quatre grands fléaux paraissent
s'être partagés le monde :
1*^ La fièvre jaune, ou vomito negro, ou typhus améri-
cain;
2° La peste ou typhus d'Orient ;
3° Le choléra ou typhus indien ;
4° Le typhus européen dont notre fièvre typhoïde est une
forme atténuée.
Tous sont dus à des miasmes probablement de même na-
ture (?) ou peu s'en faut. A l'appui de cette opinion, voici le
fait qui m'a le plus frappé. Jackson rapporte, je ne sais dans
quel ouvrage (c'est une citation que j'emprunte à un tiers],
que 28 soldats furent placés en faction une nuit autour d'un
marais (on ne dit pas dans quel pays), 16 furent afiectés de
fièvre intermittente, 4 de choléra, 4 de dyssenlerie et le reste
de fièvre jaune.
Le typhus ne se manifeste que dans les grandes calamités
publiques, après de nombreuses disettes, au milieu des
armées, des prisons, des agglomérations d'hommes. Après
les guerres de la Ligue, en 1584 et 1586, après plusieurs
années de stérilité dues à une sécheresse excessive, les fièvres
pestilentielles se déclarèrent it plus de 400 maisons, à
Auxerre, en furent atteintes, dit Chardon.
En 1792, les succès de Dumouriez, au défilé des Argonnes,
amenèrent à Auxerre un certain nombre de prisonniers prus-
siens. Ils furent renfermés dans, un local mal approprié pour
les recevoir, dans un ancien couvent, qui est aujourdhui le
petit séminaire. Une épidémie grave de typhus se déclara
parmi eux. Un pauvre médecin d'Auxerre, ancien chirurgien
de marine, se dévoua pour les soigner et paya de sa vie cet
acte d'humanité. Il laissait derrière lui une famille d*orphe-
lins, mais il leur léguait un exemple qui ne devait pas être
perdu pour eux. Pendant cinquante ans. Messieurs, depuis
1815, son fils a parcouru la voie tracée par son père avec
une abnégation, un esprit de charité et un amour de Thuma-
nité qui lui ont valu Testime et la vénération de tous ses
257
concitoyens. Messieurs, j'ai nommé mon respectable confrère,
M. le docteur Paradis.
En 1812, troisième épidémie de typhus importée par une
colonne de prisonniers espagnols, qui avaient semé cette
maladie sur leur passage depuis Bayonne jusqu'à .4uxerre.
Cette épidémie fut assez grave pour qu'on envoyât des méde-
cins de Paris pour Tétudier; 700 de ces malheureux prison-
niers succombèrent et leurs restes sont enfouis dans la plaine
des Couches, derrière TAsile des aliénés. Un homme sérieux
m'a affirmé que leur détresse était telle qu'ils étaient amenés
sur des charrettes à côté de ceux qui avaient succombé, les
morts pêle-mêle avec les mourants. Une bande de loups sui-
vait la colonne. Cette maladie resta confinée à la porte de
Paris et ne s'étendit pas à la ville.
Enfin, Messieurs, j'arrive au choléra, la dernière épidémie
dont je veuille vous entretenir. Ne vous attendez pas à une
longue digression sur cette maladie, je vous en parlerai seu-
lement au point de vue préventif.
Le choléra, à Auxerre, a paru trois fois :
En 1832, où sur 485 malades il a fait 225 victimes.
En 1849, 125 —
En 1854, -T- 315 — 152 —
Il sévit surtout en 1832 dans le quartier du Pont et res-
pecta beaucoup plus le quartier Saint-Eusèbe où se trouvent
des maisons aérées et entourées de jardins. WSl. les ecclé-
siastiques et les médecins furent, dans les classes aisées, les
personnes qui en furent le plus afi'ectécs. En 1832, le curé
Viard, le chapelain de THôtel-Dieu, et le docteur Ansel y
succombèrent. Enfin, en 1854, moururent MM. les docteurs
Drouhin et Moret.
Ce n'est pas. Messieurs, un vain amour-propre profes-
sionnel qui me porte à vous faire cette observation, mais ces
faits confirment l'exégèse que je viens soutenir ici :
Le choléra est contagieux, disons mieux, il est transmis-
sible. Il n'est pas contagieux comme la peste, qui se com-
munique en touchant le malade, en mettant son chapeau, en
travaillant des cuirs provenant de lieux infectés, ou en por-
tant d,es souliers fabriqués avec ces cuirs infectés, comme
cela eut lieu à Valence , il est transmissible quand on vit
dans son atmosphère et qu'on y vit d*une façon prolongée.
Il est, si vous voulez me permettre une expression d'école, il
1867. 22
258
est infectieux, il se communique dans un très-court rajron
par voie atmosphérique. Or, la distinction entre ritifîection et
la contagion est pour moi pure subtilité d'école.
Je veux vous démontrer cette transmissibilité par l'étude
de la marche du choléra dans ses épidémies principales. En
vain on a voulu expliquer sa marche par les influences tellu-
riqucs, par la perméabilité du terrain ; Texplication que je
vous donne est la meilleure selon moi et selon la plupart des
médecins d'aujourd'hui, et le moyen le plus efficace d'empê-
cher le retour du choléra, c'est de faire pour lui ce qu'on a
fait pour la peste.
Ce fut le 9 août 1817 que le docteur Robert Tittler observa
le premier cas de choléra indien à Jessore, dans l'Indoustan ;
depuis cette époque, on suit sa marche pas à pas. Il se trans-
met le long de la côte occidentale puis orientale de l'In-
doustan, le long des côtes de la Perse et jusqu'à Bagdad et
Bassora avec les vaisseaux ; il remonte au nord de la Perse
et arrive au Caucase par les caravanes, en 1823 ; il retourne
sur ses pas et ravage les plateaux de la haute Asie qui avaient
déjà élé visités par lui pendant qu'il remontait le cours du
Gange et de ses affluents. Enfin, en 1829, il revient à Tauris,
et le 31 juillet 1830 éclate le premier ca? à Astrakan; il
remonte alors le cours du Don et du Volga et nous le trou-
vons à Moscou au mois de novembre 1830, puis dans les
armées russes et polonaises, enfin en Hongrie et en Prusse.
De là, nous le voyons arriver en Angleterre, à Londres, où il
est importé par un navire venant de Hambourg ; il passe à
Calais, puis à Paris et de Paris le premier cas nous arrive et
est observé chez une nourrice originaire de Coulanges-la-
Vineuse. '
Voyons l'histoire de la seconde épidémie. Elle sévit d'abord
au Caucase dans les armées russes, en 18i7, gagne l'Europe
et la Hongrie en 1848, où venait d'éclater, comme en Po-
logne en 1832, une formidable insurrection qui avait déter-
miné la concentration de puissantes armées, passe successi-
vement par Berlin, Dantzig, Hambourg, Amsterdam, arrive
en Angleterre, envahit la Belgique, pénètre à Paris par le
département du Nord et de là gagne Auxerre.
• En 1854, il est importé dans notre ville par un malheu-
reux qui vient mourir à l'Hôtel-Dieu ; il sévissait à Paris
depuis plusieurs mois.
339
C'est d^nç, Hessieurç, par les caçfiYaiies, par les armées,
les grandes agglomérations, les grands déplacements
d'hommes que se transmet surtout le choléra. Il se propage
aussi par TiAtermédiaire des flottes, par les communications
maritimes.
Voyez, en effet, ce qui a lieu pour Tépidémie de 4865^
Les fêtes du Courban-Baïram ont lieu cette année à une
époque où la température était très-élevée ; beaucoup de
pèlerins, au lieu de se rendre à la ville sainte a pied, comme
le veut le Koran, se font transporter jusqu'à Djèddah sur des
bateaux à vapeur et dans les plus mauvaises conditions
d'aération. Jusque-là, Tétat sanitaire est bon ; arrive la
colonne indienne : alors éclate le choléra. Les fêtes reli-
gieuses continuent, les sacrifices sont faits, on immole une
foule d'animaux dont les débris restent exposés à l'action
décomposante d'une atmosphère brûlante. Malgré le fana-
tisme musulman, l'épidéinie devenant terrible, toute cette
masse se disperse et sème le choléra sur ses pas, à Djeddah,
à Suez, à Alexandrie. Vous savez le reste, il rayonne de là
à Constantinople oii il pénètre par la faute égoïste d'un pacha
qui, pour s'éviter les ennuis de la quarantaine, induit l'in-
tendance en erreur sur l'état sanitaire du navire qu'il mon-
tait ; il pénètre à Âncône, à Barcelone, à Marseille, où il est
apporté par le vaisseau la Stella, à bord duquel se trouvaient
plusieurs cholériques. La Stella, admis en libre pratique,
déposa un cholérique à Marseille ; ce cholérique meurt ; plu-
sieurs cas éclatent à Marseille. De Marseille il se propage à
Paris et de Paris aux départements circonvoisins. De Paris
un cas nous arrive et nous devons peut-être aune mort rapide
et à risolement de la maison dans laquelle ce cas a été
observé de ne pas avoir été témoins de faits plus nombreux.
Cette maison était dans la rue des Grands-Jardins.
Suivant bien des observateurs, les flottes, les armées, les
caravanes ne seraient pas le seul mode de propagation du
choléra. On a prétendu encore qu'il pouvait être transmis
par les individus isolément, par les déjections des malades,
par le séjour auprès des cadavres.
Pour ma part, après les faits qui ont été rapportés et après
ceux qu'il m'a été donné d'observer, je ne serais pas éloigné
de le croire. Mais ces assertions ayant soulevé de nombreuses
controverses dans le monde médical^ il est préférable de ne
^60
pas s'y arrêter ici. Je ne veux pas, en manifestant des craintes
peut-être exagérées, ralentir le zèle des personnes chari-
tables ; ce que je désire, c'est, en vous démontrant que le
choléra se propage par les grandes voies de communication,
vous convaincre de la nécessité pour les gouvernements de
prendre tôt ou tard certaines mesures d'hygiène publique qui
ont été ajournées jusqu'à présent, dussent-elles apporter
quelques entraves aux transactions et à la circulation.
En première ligne, je citerai l'institution de médecins
sanitaires dans les ports de la mer Rouge, chargés, comme
pour la peste, d'avertir et d'éclairer les autorités. Après le
percement de Tisthrae de Suez, la mer Rouge sera la voie de
communication la plus courte avec les Indes, foyer du cho-
léra. C'est donc là qu'il faut placer des agents avec mission
de signaler sa présence et de provoquer des mesures préven-
tives. Je citerai encore l'établissement de quarantaines aussi
courtes que le permettra la période d'incubation de cette ma-
ladie. Malgré les entraves que ces quarantaines apporteront
aux communications, on ne peut s'empêcher de reconnaître
qu'elles sont un moyen préservatif efficace, qu'elles ont pro-
tégé, en 1865, les ports du Pirée, de Salonique, de Messine,
de Gênes, toutes les villes de la Méditerranée où elles ont été
sévèrement observées et oîi pas un seul cas de choléra ne
s'est montré, tandis que Constantinople, Ancône, Marseille,
Barcelone, qui admettaient les navires en libre pratique ou à
peu près, ont été décimés. Pour le même motif, certains gou-
vernements (la Hollande et la Belgique entr'autres) inter-
disent les assemblées, les kermesses pendant toute la durée
de l'épidémie. A Rome, durant l'année qui vient de s'écouler,
on a établi un cordon sanitaire autour de la ville et il n'y a
pas eu un seul malade ((].
Ces mesures générales se feront d'autant mieux sentir à
Auxerre que par notre situation géographique nous sommes
plus éloignés des foyers d'infection. Combinées avec quelques
précautions individuelles des plus simples, telles que de ne
(i) Je dois dire qu'en pratique les cordons sanitaires sont d'nne
application difiQcile. Il est rare qu'ils ne soient pas rompus dans les
points où la surveillance est moins grande. Souvent même cette
infiaclion a lieu avec la connivence des gardiens qui ne comprennent
pas la gravité de leur mission.
J
261
pas prendre ses repas et son sommeil dans la même chambre
que les malades, rester seulement quelques heures près d'eux
et aller ensuite prendre Tair au dehors, redoubler de soins de
propreté sur sa personne, désinfecter les déjections, les en-
fouir profondément, ne pas veiller les morts et procéder
promptement à leur inhumation, elles résument à peu près
toute la science de Thygiène à notre époque.
Me voici arrivé au terme de la tâche que je me suis im-
posée. Aussi bien, il est temps de ne pas vous fatiguer plus
longtemps. A quoi nous servirait ce long exposé des misères
de nos pères et des nôtres, si nous n'en tirions quelqu'en-
seignement pour l'avenir ?
L'historique des maladies endémiques et épidémiques
d'Âuxerre nous montre que plusieurs n'existent plus dans
nos contrées, telles sont le mal des Ardents, la lèpre et la
peste, que d'autres ont presque disparu et ne se montrent
plus chez nous qu'à de rares intervalles, comme le scorbut
et la variole. Enfin l'étude des autres nous apprend que le
soin de les combattre ou de les prévenir ressortit à la méde-
cine, à la politique ou aux gouvernements et à la commune.
A la médecine incombe le soin de détruire, soit chez le
malade, soit autour de lui, ces miasmes dont je vous ai si
souvent parlé. Jusqu'à présent, il faut en convenir, ses efforts
sont restés infructueux ; en vain, elle a fait allumer des feux
dans les rues et sur les places publiques, en vain, elle a eu
recours au dégagement du chlore et de l'iode, elle n'a pas
atteint son but et n'y parviendra pas tant qu'elle n'arrivera
pas à isoler ce miasme, à en connaître la nature et les carac-
tères. Y parviendra-t-elle? A voir l'ardeur avec laquelle une
jeune génération médicale explore ce monde des infiniment
petits, des microphytes et des microzoaires, je ne désespère
pas de voir la science des Haller et des Harvey produire ce
nouveau Colomb. Hais, si la médecine ne peut détruire ce
miasme d'une façon certaine, du moins peut-elle en amoin-
drir les effets par l'application de deux grands principes d'hy-
giène, l'aération et la dissémination.
Plus les malades sont agglomérés et plus ils émettent de
miasmes ; c'est là une de ces vérités qui ne se démontrent
pas. On a donc trouvé prudent de séparer les malades le
plus possible et de les placer soit dans des chambres isolées,
soit dans de petites salles, soit dans de petits hôpitaux.
268 ^
Enfin, on avait remarqué depuis longtemps qu'un malade,
placé presqu'à l'air libre, guérissait mieux^ que eelui qui était
renfermé dans une chambre bien close et entouré de tout le
confort possible; on avait vu, par exemple, vers la fin du
siècle dernier, dans une épidémie de peste {qui régna à
Gènes, les forçats du bagne, couchés sous des hangars, être
préservés de la maladie, tandis que les habitants des su-
perbes palais de marbre étaient décimés par elle. Cas obser-
vations n'ont pas été perdues pour la science et les prin-
cipes qu'on en a déduits ont reçu naguère une grande
application. Notre hygiéniste par excellence, Michel Lévy,
envoyé à Varna comme inspecteur général du service de
santé, vit diminuer la mortalité des 2/5 en quarante-hui^
heures, après avoir divisé le personnel du grand hôpital er
trois petites ambulances secondaires et 1 avoir placé sur les
hauteurs qui entourent la ville. Pour ce motif encore tous les
amputés ou blessés graves, quand ils avaient reçu les pre-
miers soins^ étaient évacués de Tambulance générale sur un
hôpital des environs de Constantinople ou même en France
si leur état le permettait. Ces mesures ont été également
prises pour le typhus. Frappés de ces résultats, convaincus
que l'homme nuit à r homme, plusieurs médecins ne traitent
plus certaines fièvres, la fièvre typhoïde, par exemple, que
par des moyens hygiéniques. Ils font changer leurs malades
de chambre tous les jours et exigent, non sans raison, que
les fenêtres restent constamment ouvertes. Je ne parle ici
que des fièvres pestilentielles (1).
Au gouvernement incombe le soin de prévenir par tous les
moyens en son pouvoir ces horribles disettes qui ont toujours
été, au moyen-âge et jusqu'au xviiie siècle, les avant-coureurs
de nos grandes épidémies et dont je ne vous ai pas parlé de
crainte de fatiguer votre attention. La facilité des commuiii-
cations, la multiplicité des chemins de fer qui transportent
à prix minime nos engrais dans nos provinces stériles, comme
(i) Le vaste incendie qui détruisit une partie de GonstanUnopIe
en 4865 et à ta suite duquel le choléra disparut complètement est
un fait confirmatif de cette doctrine. Les couches d'air en contact
avec le foyer incandescent subissent une dilatation qui détermine
leur ascension dans les régions supérieures de l'atmosphère et pour
les remplacer un appel incessant de couches plus froides. Un incendie
agit donc comme un immense ventilateur.
V 263
la Sologne et la Champa|^ne pouilleuse, et vont en faire bien-
tôt des contrées fertiles, la faciîité pour tous les peuples
d'échanger les produits de leurs contrées respectives, l'abais-
sement des droits d'octroi en empêcheront le retour. Aux
gouvernements encore appartient de prendre part à ces congrès
internationaux où les nations, foulant aux pieds des haines
séculaires, recherchent d'un commun accord les moyens de
combattre ces fléaux, de les concentrer dan& leur foyer pri-
mitif et de les empêcher de se propager. La France, qui
n'est jamais en arrière quand, il s'agit de civilisation et d'hu-
manité, a pris l'initiative, et ce sera son éternel honneur, du
grand congrès diplomatique et scientifique qui se tient en ce
ajK>tnent à Constantinople et qui recherche par quels moyens
Hygiéniques internationaux on pourrait s'opposera l'invasion
du choléra en Europe. Puisse-t-eÙe ne pas échouer devant le
fatalisme musulman I
Enfin à la commune incombe le devoir de prendre cer-
taines mesures d'hj'giène locale, de faire disparaître, autant
que possible, la misère de l'individu et les mauvaises condi-
tions hygiéniques dans lesquelles il se trouve. A elle d'en-
courager les sociétés locales de tempérance, de secours mu-
tuels, les sociétés coopératives, de faire l'application de la
loi sur les logements insalubres, de répandre l'eau pour
enlever les matières organiques, l'air et la lumière pour
décomposer celles qui n'auraient pas été entraînées et les
transformer en acide carbonique, de multiplier les planta-
tions pour absorber cet acide impropre à la respiration de
l'homme, etc.
Le concours simultané de toutes ces forces convergeant
vers un même but ne peut manquer d'aboutir à un résultat
favorable, et ce résultat c'est l'amélioration de la santé de
l'homme, c'est l'augmentation de la vie moyenne, c'est le
progrès.
On peut dire qu'Auxerre est dans la voie du progrès depuis
quinze ans et elle continuera à s'y maintenir dans la mesure
de ses ressources.
Aussi, s'il est dans les desseins de la Providence qu'une
quatrième fois le fléau indien s'appesantisse sur notre cité,
je ne doute pas que, comme Paris en 1865, le tribut payé
par elle ne soit inférieur à celui des épidémies précédentes.
DIONIS DES GABRIÈABS.
RELATION
r
DE l'exécution a MORT d'uN HOMME ET DE DEUX
FEMMES A AVALLON, EN 1471.
L'état d'adoucissement des mœurs actuelles ne laisse pas
facilement comprendre comment la société du moyen-âge, et
particulièrement celle du xv« siècle, pouvait punir les crimes
avec des moyens aussi terribles que ceux qu'elle employait.
Il semble qu'on voulait alors, par l'appareil des supplices,
épouvanter au loin ceux qui auraient été disposés à suivre
leurs mauvais penchants. La dureté des mœurs appelait la
cruauté de la punition. Nous allons le voir par les détails de
trois exécutions à mort qui ont eu lieu à Avallon en 1471 et
1472, et que nous empruntons à un compte de la châtellenie
d'Avallon conservé aux archives de la Côte-d'Or.
Le 19 novembre 1471, on pendit un nommé Oudot Héliot
et on brûla en même temps Jeannette, veuve Bierry. Ils ont
Tair d'être complices du même crime, et probablement de la
mort du mari de cette dernière. Le 11 janvier suivant, la
place du marché d'Avallon vit encore s'élever le bûcher d'une
femme nommée Anne Morate.
tour ces deux opérations, le prévôt d'Avallon alla chercher
une première fois à Autun, et une seconde fois à Arnay-le-
Duc, le maître des hautes-œuvres.
On remarque les préparatifs de l'exécution au feu des
deux femmes.
On emploie deux cents de fagots et deux charretées de gros
bois pour monter le bûcher. Les patients, attachés par une
chaîne de fer au poteau, furent chauffés avec de la poudre à
canon, une livre et demie à défaut de soufre I
Les détails du compte ne laissent rien à désirer pour la
265
couleur locale, il n'y manque rien, ni le salaire du bourreau,
ni les frais des prisonniers à six deniers par jour, ni ceux
des charpentiers, et pas même le visa des officiers de justice.
Tout est parfaitement régulier; et le comptable ne semble
pas avoir eu la moindre émotion dans la rédaction de son
œuvre I
m Au receveur la somme de fi livres 3 solz 5 deniers tour-
nois, qu'il a payée par les mains de Jehan Cortault, prévost
d'Avalon, par ordonnance des gens et officiers de mondit
seigneur ou bailliage d'Âuxois, avoir fait mectre au derrier
supplice Oudot Héliot et Jehannette, veuve de feu Oudot
Bierry, prisonniers de mondit seigneur, pour leurs démérites.
« C'est assavoir, pour les despens dudit Héliot, faiz es
prisons de mondit seigneur audit Avalon, depuis le 4^^ jour
de novembre \ 471 , jusques au 1 9* jour dudit mois. — 9 sols
6 deniers tournois»
« Item, pour les despens de ladite Jehannette, veuve du
dif^ Oudot Bierry, faiz esdiltes prisons depuis le 24* jour
d'octobre jusqu'au 19« jour de novembre, qu'est au prix de
6 deniers par jour : — 13 sols 6 deniers tournois.
« Item, pour les peines et salaires dudit prévost, lui
deuxiesme, d'avoir esté, dudit Avalon à Ostun, quérir Pexé-
cuteur de la haulte justice pour exécuter et mectre au derrier
supplice lesdiz prisonniers : — 2 francs.
« Item, pour l'achat d'une eschielle pour mectre au der*
rier supplice ledit Héliot audit Avalon : — 4 gros.
« Item, pour Tachât d'une chaigne de fer garnie de cram-
pons, de fiches, de crochez et fourgon de fer pour brûler et
mectre en cendre audit Avalon ladicte Jehannette. — 7 gros.
« Iiem, pour l'achat de 200 de fagots et deux charretées
de gros bois pour brûler et mectre en cendre ladite Jehan-
nette : — 5 gros.
« Item, pour les peines et vacacions d'un charpentier qui
a fait et mis à point le poteaul de bois, et autres qui lui ont
aydé à le planter et ficher en terre, pour mettre à exécution
ladite Jehannette : — 9 blancs.
« Item, pour l'achat d'une livre et demie de pouldre de
canon, pour faire brûler ladite Jehannette, au deffault de
sou£fre, et pour les despens et vaccacions de maistre Michel,
866
exécQkettr de ladieie faaiftita ju^tioe, d'avoir exécuté et mis au
derrier supplice lesditz Oudot.et Jelianaette : — 6 francs.
m UçutOLUt lesdites parliez à Udite soaime de 41 livres
3 ftols S deniers tournota, paiée comme dit est, comme
appert par certifficaci<m de «fet^aa IHavi?oisii^., c^seiller de
mondit seigneur et lieutenant au siège d'Avalon, escripte
après lesdites parties, en la fin du roole de parchemin cy
rendu. Au dos duquel appert par certifficacion tant dudii
Jehan Mauvoisin que de maistre Guillaume Labbé, lieute-
nant-général dttâît bailli d'Auxois, que les dessusdiz Oudot
et Jelibaaiaette n'avoiei^t aucuns biens meubles ou héritaiges
soubz la justice de mondit seigneur, sinon ladite Jehannette,
les biens de laquelle ont esté déclairez confisquez à mondit
seigneur, tant meubles comme héritaiges, et iceulx venduz et
délivrez h Jacot Bierry, fils de ladite veuve Jehannette, après
les criées deuement faictes, comme au plus offrant, pour le
prix de ^ 5 livres tournois, au proufiit de mondit seigneur,
dont recepte est faite par le compte ordinaire dudit bailliage
d'Auxois de Tan de ce compte, P 6. »
« Audit receveur, la somme de 6 livres 1 5 solz 4 deniers
tournois, qu'il a paiée par les mains du prévost d*Avalon,
pour avoir fait mectre au derrier supplice Anne Morate, pri-
sonnière de mondit seigneur, pour ses démérites.
« Assavoir, pour les despenses de ladite Anne, faiz, depuis
le 48* jour de décembre 4471 qu'elle fut constituée prison-
nière es prisons de mondit seigneur audit Avalon, jusques
au 44c jour de janvier suigant oudit an, auquel jour ladite
Anne fut mise au derrier supplice, que au pris de 6 deniers
tournois pour chacun jour font 42 solz tournois.
« Item, pour les despens dudit prévost d'avoir esté, dez
ledit Avalon au lieu d*Arnay-le-Duc, quérir Texécuteur de la
haulte justice pour exécuter et mectre au derrier supplice
ladite Anne; où ledit prévost a vacqué, lui deuxième, trois
jours entiers : — 48 gros.
« Item, payez par ledit prévost pour la chaigae de fer,
ensemble les fiches, crampons, fouirgon et cFochet, de quoy
a e&té liée ladite Anne au derrier supplice : — 7 gros.
« Item, pour les peines et salaires d'un charpentier et
autres, ses oonsars, qtii ont fait, mis à pvnnt, planté et fichié
en terre le poteaul aiuquel ladite Anne a esté attachée et mise
au décrier suppliée : — 3 gros.
267
« Item, pour l'achat de deux cens de fagotz et deux char-
retées de gros bois employées à brûler et mectre eu cendre
ladite Anne : — 5 gros.
« Item, pour Tachât d'une livre et demie de pouldre de
canon employée comme dessus : — 6 gros.
« Et pour les peines et salaires dudit exécuteur de ladite
haulte justice : ^- 3 francs.
« Montant lesdites parties à ladite ^oovne de 6 livres
45 solz 4' deniers tournois, payées comme dit est, comme
appert par certifficacion dudit Jehan Hauvoisin, lieutenant
dessusdit, escripte après lesdites parties en la fin d'un roole
de parchemin cy rendit, au dos duquel appert que les biens
de ladite Anne déclarez confisquez à mondit seigneur, ont
esté venduz et délivrez audit prévost, comme au plus offrant,
après les criées et subtastacion3 en tel cas accoustumées,
pour le prix de 3 francs 10 gros, dont recepte est faite par
ledit compte ordinaire dudit bailliage d'Auxois, f^ 7. »
(Archives de la Côte-d'Or, B. 2992.)
LETTRE
DE LA REINE-HÈRE ANNE d' AUTRICHE A l'aBBESSE
DE SAINT-JULIEN -D*AUXERRE.
20 septembre 4656.
Madame Tabbesse de Saint-Julien, le roi mon fils, ayant
accordé à Anne Delaporte, fille d'Etienne Delaporte, Tun de
ses anciens officiers et des miens, une place de religieuse du
chœur dans notre abbaye, ainsi que c'est ordinaire dans les
abbayes de fondation royale, arrivant mutation et change-
ment d'abbesse, ensuite de quoi il vous écrit pour vous faire
savoir son intention, j*ai telle satisfaction des longs, fidèles
et affectionnés services dudii Delaporte, que je m*employe
bien volontiers pour les siens. Je vous écris aussi celle-ci pour
vous recommander la dite Delaporte, qu'on m'a dit avoir
Tesprît de religion, et vous dire que vous me ferez plaisir
bien agréable de la recevoir dans votre communauté pour y
être admise religieuse du chœur, vous assurant^que la grâce
que vous lui ferez en cela et de l'honorer de votre bienveil-
lance à ma considération sera employée en bon sujet et que
je la pren'drai pour marque de votre amitié envers moi, que
m'emploierai de bon cœur pour vous et les vôtres, priant
Dieu cependant vous avoir, Madame Tabbesse de Saint-
Julien, en sa sainte et digne garde. Ecrit à Compiègne, ce
20 septembre 1656.
Signé: Anne.
{Original tiré de la collection de M, Lorin.)
ARRÊT DE LA COUR DU PARLEMENT
Qui décharge les sieurs Ricard et Gendrot de l*accusation contre eux
intentée à la requête du substitut du Procureur général au bailliage
d'Âuxerre, et condamne le mémoire à consulter et consultation
pour le sieur Ricard, chanoine de Téglise d'Âuxerre, professeur de
rhétorique au collège de la même ville, à être lacéré et brûlé par
l'exécuteur de la Haute Justice, comme contenant des faits faux,
calomnieux et injurieux à l'évêque d'Auxerre et aux officiers du
bailliage de ladite ville.
25 février — 4 mars 1774.
Vu par la Cour le procès criminel fait par le lieutenant
criminel du bailliage d'Auxerre, à la requête du substitut du
procureur général du roi audit siège, demandeur et accusa-
teur, contre Dominique Ricard, ci-devant professeur de
rhétorique au collège d'Auxerre et chanoine de l'église
cathédrale de cette ville, et Jean-Nicolas Gendrot, aussi ci-
devant professeur de quatrième audit collège, défendeurs et
accusés; et encore contre Louis-Guillaume Éeroy, chanoine
de ladite église d'Auxerre et principal du colléged'Âuxerre....;
Hautefage, sous-principal ; Simon, dit le Franc, maître
de quartier de rhétorique; Pierre-Jean-Marie Navier, profes-
seur de seconde, et Etienne Girard, aussi maître de quartier
de troisième audit collège, aussi accusés, absents et contu-
maces ; lesdits Dominique Ricard et Jean-Nicolas Gendrot,
appelants de la sentence rendue sur ledit procès, le 14 août
4773, par laquelle il a été ordonné que les libelles déposés
au greffe criminel du bailliage d'Auxerre, suivant les procès-
verbaux des 5 novembre 1772 et 12 mars 1773, ayant pour
titres, Tun : Supplément à la Gazette de France, n^ 6, de
28 pages d'impression, commençant par ces mots: Les Liqui-
dations, et finissant par ceux-ci : sur la même matière, im-
I :<■ ■
270
primé în-42, sans nom d'auteur, et imprimé à Versailles,
chez Martin Berthier, et Merigot, faisant la suite d'autres im-
primés sur le même titre, condamnés par arrêt du 1 4 mars
4772, contenant ledit libelle des assertions calomnieuses,
séditieuses, attentatoires à Tautorité du roi, tendantes à sou-
lever les peuples contre le Gouvernement et à détourner les
sujets de l'obéissance qu'ils doivent au Souverain, et da
respect dâ aux Mimstres et aux Magistrats; l'autre^ ayaqt
pour litre : Suite dis Nouv^Im eccléaiasiiqi^^t du 16 jan-
vier 4 773, de quatre pages d'impression, sans nom d'auteur
ai d'împriaieiir, commençant par ces mots: L^acle de 3ehis(ne,
et fitttssant par oeox-ci : ne font que ténèbres ; ledit libelle
leontenant des assertions injurieuses et calomnieuses, etfai-
fiant la suite de feuilles périodiques sous le même litre,
prohibé par la déclaration du 10 mai 4728, et condamné par
arrêt de la Cour du 9 février 4731, seroient lacérés et brûlés
en la place publique de la ville d'Auxerre par l'exécuteur de
la Haute-Justice.
Il a été ordonné que la déclaration du roi dudit jour 4 Ornai
4728, ensemble les arrêts de la Cour desdits jours 9 février
4731 et 44 mars 4772, seroient exécutés selop leur forme et
teneur; en conséquence, il a été fait itératives défeqses à
toutes personnes d'iniprimer, distribuer, colporter lesdits
libelles, et de concourir à la composition, impression et dis-
tribution d'autres semblables, à peine d'être poursuivies eitra-
ordiaairement suivant la rigueur des ordonnances.
Il a été ordonné qu'à la requête du procureur général du
roi, il seroit continué d'informer, tant contre lendits libelles,
ou autres semblables fauteurs, adhérents et complices, que
contre les imprimeurs, fauteurs, colporteurs ou distilbuteurs
d'iceux par-devant le lieutenant criminel dudit siège ; il a^é
eiïjoint à tous ceux qui avoient des exemplaires desdiis
libelles, de les apporter et déposer incessamment au greffe
criminel dudit siège, pour y être supprimés.
La contumace a été déclarée bien -instruite contre les nom-
més Simon, dit Lefranc, maître de quartier de rhétorique ^u
<^oUége d'Auxerre; Hautefage, sous-principal dudit cpUége;
Louis-Giiillaame Leroy, principal; Pierre-J eau-Marie Navier,
prc^sseur de seconde, et Etienne Girard, maître de quartier
de troisième audit collège, tous accusés, absents et coulu-
naaces: et adjugeant le profit d'icelle, ils ont été déclarés,
savoir, ledit Simon, dit Lefranc, atteint et ^onvaiMu d'avmîr
tenn à aucun des pensionnaires dudit collège, même dans (a
direction de leurs consciences, des pr^os criminels, inju-
rieux et calomnieux contre la personne sacrée Au roi, propres
à effacer de l'esprit desdits jeunes gens Tamour et le respect
dus au Souverain : comme aussi d'avoir, en présetœ de plu-
sieurs pensionnaires dudit collège, tenu des discours sédi-
tieux et calomnieux contre Tautorité du roi et Thonneur des
ministres et magistrats ; ledit Hautefage atteint et convaincu
d'avoir tenu des propos criminels, injurieux et calomnieux
contre la personne sacrée du roi ; d'avoir publiquement, aux
pensionnaires dudit collège, et à d'autres personnes dans le
particulier, tenu des discours, expliqué, commenté des libel-
les séditieux, injurieux et calomnieux contre le Gouverne-
ment et l'honneur des ministres et magistrats.
Ledit Louis-Guillaume Leroy, atteint et convaincu d'avoir
placé et conservé, pendant plusieurs années, en qualité de
maître de quartier et de sous-principal dans le pensionnat
dudit collège; lesdits Simon, dit Lefranc, et Hautefage, d'a-
voir négligé les avis qui leur ont été donnés, de la licence,
des propos criminels qui se tenoient dans le pensionnat contre
le Gouvernement; d'avoir toléré sciemment un enseignement
pernicieux, tendant à détruire, dans l'esprit des jeunes gens
confiés à ses soins, les principes de l'attachement, de la véné-
ration, de la soumission due aux loix du royaume, et du res-
pect dû aux personnes et compagnie revêtues de l'autorité du
Souverain ; d'avoir toléré dans le pensionnat des lectures de
livres interdits dans les collèges, par l'arrêt de règlement du
29 janvier 1765, même d'avoir donné en prix à l'un desdits
pensionnaires le livre intitulé: Opuscules de M, RolUuy à la
tête duquel ouvrage de deux volumes se trouvent des notes
contraires aux maximes et lois du royaume, et différentes
assertions capables d'éloigner les jeunes gens du respect et
de la soumission dûs auxdites lois du royaume, louchantles
matières agitées dans l'Eglise.
Ledit Pierre-Jean-Marie Navier, atteint et convaincu d'avoir
dicté à ses écoliers des devoirs indécents, de leur avoir tenu
des discours dangereux, tendant à les prévenir contre le Gou-
vernement.
Ledit Dominique Ricard, atteint et convaincu d'avoir coo-
péré à l'enseignement des principes pernicieux, en procurant
272
ledit Hautefage pour sous-principal dudit collège, et en entre-
tenant depuis sa sortie du collège des relations secrètes avec
aucuns desdits pensionnaires, tendantes à fomenter dans
ledit pensionnat Fesprit d'insubordination qui régnoit dans
ladite pension.
Lesdits Lefranc, Hautefage, Navier et Girard, ont été en
outre déclarés atteints et convaincus d'avoir élevé la jeunesse
dans Tesprit de controverse et de désobéissance aux lois du
royaume sur les matières agitées dans TEglise.
Lesdits Simon, dit Lefrauc,et Davier, d'avoir excité lesdits
pensionnaires à un faux zèle contre aucuns de leurs maîtres,
et à complots et voies de fait, d'oii pouvoient résulter des
effets funestes contre aucuns de leurs condisciples, qui ne se
livroient pas aux mêmes impressions.
Ledit Girard d'y avoir contribué, et ledit Leroy d'y avoir
toléré et favorisé lesdits Simon, dit Lefranc, et Leroy, d'avoir
engagé aucun des témoins à ne point déposer de ce qui pou-
voit être de leur connaissance: et lesdits Simon, dit Lefranc,
Hautefage, Leroy, Navier, Girard et Ricard, véhémentement
suspects d*avoir, par une association criminelle, combiné un
plan d'éducation dangereuse et pernicieuse, tendante à former,
dans la jeunesse confiée à leurs soins, un esprit d'insubordi-
nation et de révolte contre toute leur autorité; pour répara-
tion de quoi, lesdits Simon, dit Lefranc, et Hautefage, ont été
condamnés à servir le roi comme forçats dans ses galères à
perpétuité, iceux préalablement marqués sur Tépaule droite
d'un fer chaud en forme des lettres GàL, par l'exécuteur de
la Haute-Justice, en la place publique des Fontaines de la
ville d*Auxerre, leurs biens ont été déclarés acquis et confis-
qués au roi ou à qui il appartiendroit, sur iceux préalable-
ment pris, à l'égard de chacun d'eux, la somme de cent livres
d'amende, au cas que confiscation n'ait lieu au profit de Sa
Majesté.
Lesdits Leroy et Navier ont été bannis à perpétuité du
ressort dudit siège d'Auxerre; leur a été enjoint de garder
leur ban, sous les peines portées par les ordonnances ; leurs
biens ont été déclarés acquis et confisqués au roi ou à qui il
appartiendroit, sur iceux préalablement pris la somme de
cent livres d'amende envers le roi, au cas que confiscation
n'ait lieu au profit de Sa Majesté.
Ledit Girard a été pareillement banni du ressort dudit
1
273
siège d*Auxerre, pendant Tespace de neuf années consécu-
tives; lui a élé enjoint de garder son ban, sous les peines
portées par les déclarations du roi, et seroit ladite sentence
transcrite sur un tableau qui seroit attaché à un poteau, qui
seroit planté, h cet effet, par l'exécuteur de la Haute-justice,
en la place publique des Fontaines de la ville d'Auxerre.
Ledit Ricard a été condamné à être mandé à la Chambre,
pour, le Conseil y étant, être blâmé, et en six livres d'a-
mende envers le roi; et en ce qui touchoit ledit Gendrot, il a
été ordonné qu'il seroit plus amplement informé, pendant
l'espace de six mois, des faits mentionnés au procès.
Il a été ordonné que les règlements faits pour la police ou
discipline des collèges, seroient exécutés, et notamment celui
du 29 janvier 1705; il a été enjoint aux principaux, sous-
principaux, maîtres et sous-maîtres, d'y veiller exactement
chacun en ce qui les concernoit, notamment en ce qui étoit
prescrit par les articles 25, 27, 45, 47 57, 61, 65 et 66
dudit arrêt, et aux professeurs, maîtres et sous-maîtres,
d'avertir les principaux et sous-principaux des contraventions
qui pourroient être apportées à aucuns desdits articles.
Il a été fait défense à toutes personnes de mettre entre les
mains delà jeunesse le livre intitulé: Opuscules de M.Rollin,
jusqu'à ce que ce livre ait été purgé de tout ce qui se trouve
en tête de cet ouvrage, de contraire aux lois du Royaume. Il
a été pareillement fait défenses à toutes personnes de faire en
ladite ville d'Auxerre aucunes fonctions relatives à l'éduca-
tion publique de la jeunesse, hors le collège, sans l'approba-
tion préalable de l'ordinaire ou des vicaires généraux, et sans
avoir obtenu la permission des officiers municipaux, n'en-
tendant rien innover en ce qui concernoit l'éducation et ins-
truction dans les communautés delà ville d'Auxerre; et en ce
qui touchoit les autres villes et paroisses du diocèse et ressort
dudit bailliage; il a été fait défenses à tous maîtres et maî-
tresses d'en exercer les fonctions, sans au préalable avoir
justifié devant les officiers des lieux de leur institution, con-
formément aux ordonnances ; il a été ordonné que ladite
sentence seroit imprimée, lue, publiée, affichée et envoyée
dans toutes les villes, bourgs et paroisses du ressort, pour y
être, à la diligence des gens du roi, lue, publiée à l'issue des
messes paroissiales, et enregistrée aux différents greffes ; il a
été enjoint à tous juges, officiers municipaux ou syndics, de
1867. 23
274
veiller et tenir la main à Texécution de ladite sentenee, et
d'en certifier dans le mois.
La requête de Dominique Ricard, du 31 janvier 1774, ten-
dant à être reçu appelant de la sentence du bailliage d'Au-
xerre, du 14 août 1773, et de ce qui avoit précédé et suivi,
rappel fût tenu pour bien être relevé; il fût donné acte audit
Ricard du refus fait par le greffier d'Auxerre, de lui délivrer
copie de ladite sentence, ainsi qu'il est constaté par la forma-
tion du premier septembre 1773, dont Toriginal étoit attaché
à ladite requête ; il fut ordonné que par le greffier de la Cour
et seroit délivré audit Ricard, copie tant de ladite sentence
que des plaintes rendues par le substitut du procureur gêné*
rai du roi au bailliage d'Auxerre, en ce qui le concernoit, et
des interrogatoires par lui subis, aux offres qu'il faisoit de
payer les salaires compétents; faisant droit sur l'appel inter-
jeté par ledit Ricard, la procédure faite au bailliage d'Au-
xerre, à la requête du substitut du procureur général du roi,
contre ledit Ricard, fût déclarée nulle ; il fut ordonné qu'elle
seroit recommencée aux frais des officiers dudit bailliage, et
où la Cour ne se porteroit pas à déclarer ladite procédure
nulle, ledit Ricard fut déchargé des accusations contre lui
intentées ; il fut ordonné que le substitut du procureur géné-
ral du roi au bailliage d'Auxerre seroit tenu de lui nommer
son dénonciateur ; même attendu l'injuste vexation, il lui fut
permis de prendre à partie, tant ledit substitut que les autres
officiers du bailliage d'Auxerre, dénommés dans la sentence
dudit jour 14 août 1773, contre lesquels, ainsi que contre
son dénonciateur, et contre tous autres, il faisoit réserve de
tous droits, actions, dommages-intérêts et dépens; au bas de
laquelle requête est Tordonnance de la Cour, qui a réservé à
y faire droit en jugeant, et la signification desdites requête et
ordonnance au procureur général du roi.
Autre requête dudit Dominique Ricard, du 7 février 1774,
contenant demande à ce qu'il lui fut donné acte de ce que,
pour moyen d'atténuation, il employait le contenu en ladite
requête ; il lui fut permis de joindre à ladite requête l'expédi-
tion de la délibération du bureau d'administration du collège
d'Auxerre, du 28 août 1772 ; ce faisant, et en jugeant l'appel
par lui interjeté de la sentence du bailliage d'Auxerre du 14
août, l'appellation, et ce dont avoit été appelé, fussent mis
au néant ; émendant, la procédure sur laquelle ladite sentence
275
est intervenue fut déclarée nulle et de nul effet ; il fut ordonné
qu'elle seroit recommencée par le juge royal qu'il plairoit à la
Cour commettre ; et où la Cour feroit difficulté de prononcer
ladite nullité» ledit Ricard fût déchargé des accusations contre
lui intentées : il fut ordonné qtie le procureur général du roi
au bailliage d'Auxerre seroit tenu de lui nommer son dénon-
ciateur; il lui fut permis de prendre à partie tant les juges
qui ont prononcé ladite sentence, que ledit substitut du
procureur général du roi, sauf et sans préjudice audit Ricard
à prendre par la suite telles autres conclusions qu'il appar-
tiendroit et sous toutes réserves de droit, au bas de laquelle
requête est l'ordonnance de la Cour, qui a réservé à y faire
droit en jugeant, et la signification desdites requête et ordon-
nance au procureur général du roi.
La requête de Pierre-Claude Choppin, conseiller au bail-
liage et siège présidial d'Auxerre, contenant demande à ce
qu'il lui fut donné acte de la plainte qu'il rendoit contre
Dominique Ricard, chanoine de l'église d'Auxerre, ancien
professeur de rhétorique au collège de la même ville, des
faits calomnieux et imputations graves détaillés dans ladite
requête et répandus dans les mémoires à consulter et consul-
tations des 15 septembre et 4 octobre 1773, et notes insérées
dans les Gazettes (TUirecht et de Leyde, des 14 et 24 sep-
tembre 1773, détaillés et expliqués par ladite requête ; il fut
ordonné que lesdils Mémoires à consulter, consultations^
notes insérées dans les Gazettes d'Utrecht et de Leyde, se-
roient supprimés comme faux, calomnieux et portant atteinte
à l'honneur et réputation dudit Choppin, ledit Ricard fut con-
damné à en faire réparation d'honneur audit Choppin en pré-
sence de six personnes de la ville d'Auxerre que Choppin
voudroit choisir, sinon que l'arrêt qui interviendroit vaudroit
ladite réparation ; ledit Ricard fut condamné, par forme de
réparation civile, en tels dommages-intérêts qu'il plairoit à la
Cour, applicables, de son consentement, aux hôpitaux de la
ville d'Auxerre ; il fut ordonné que l'arrêt à intervenir seroit
imprimé, lu, publié et affiché, tant dans cette ville de Paris,
dans la ville d'Auxerre, que dans les environs, jusqu'à con-
currence de cinq cents exemplaires, aux frais et dépens dudit
Ricard; ledit Ricard fut condamné aux dépens aussi '^ar
forme de réparation civile, sauf âu procureur général du
roi à prendre, pour la vindicte publique, telles conclu-
276
sions quMl aviseroit ; et où la Cour seroit, quant à présent,
difficulté de prononcer sur le fond de la plainte rendue par
ledit Choppin, en ce cas et non autrement, il fut permis audit
Choppin de faire informer des faits de calomnie et de diffa-
mation publique détaillés en ladite requête, et ce en la Cour,
et par-devant tel conseiller qu*il lui plairoit commettre, pour
ladite information faite et rapportée, communiquée au procu-
reur général du roi, être par lui requis et parla Cour ordonné
ce qu'il appartiendroit; au bas de laquelle requête sont les
conclusions du procureur général du roi.
Autre requête dudit Pierre-Claude Choppin, contenant
demande à ce qu'il lui fut donné acte de la nouvelle plainte
qu'il rendoit à la Cour, en adhérant à la précédente, pour
qu'il lui plût ordonner la suppression des premiers mémoires
et consultations, ainsi que des notes injurieuses mentionnées
es Gazettes d'Utrecht du 1 4 décembre 1 773 et celle de Leyde
du 24 décembre 1773, comme fausses et calomnieuses, en-
semble du nouveau mémoire à consulter, signé Ricard, cha-
noine de l'église d'Auxerre, et professeur de rhétorique au
collège de ladite ville, et de la consultation qui est à la suite,
en date du 8 janvier, signée Piet Duplessis, Maultrot, Aubry,
Viard, Vancquetin, Camus; et de l'autre consultation du 16
janvier 1774, signée Cellier, Douet d'Arcq, Piales, Couriin;
lesdits mémoires et consultations comme également faux,
calomnieux et diffamatoires, avec tels dommages-intérêts qu'il
plairoit à la Cour arbitrer, applicables, du consentement dudit
Chopin, aux hôpitaux de la ville d'Auxerre, et à ce qu'il lui
fut permis de faire imprimer et afficher l'arrêt qui intervien-
droit au nombre de cinq cents exemplaires aux frais et dépens
dudit Jiicard, et aux dépens, sauf au procureur du roi à pren- .
dre telles autres conclusions qu'il aviseroit pour la vindicte
publique; au bas de laquelle requête sont les conclusions du
procureur général du roi.
L'arrêt de la Cour, rendu sur le vu du procès, le 24 février
1774, par lequel il a ordonné que dans huitaine, à compter
du jour de la signification qui seroit faite dudit arrêt, auxdils
Dominique Ricard et Jean-Nicolas Gendrot, ils seroient tenus,
savoir : ledit Ricard de se mettre en état es prisons de la
conciergerie du palais, et ledit Gendrot de se rendre aux
pieds de la Cour pour le jugement de leur procès, sinon et à
faute de ce faire, il a été ordonné qu'ils y seroient contraints,
277
suivant et au désir de TEdit du mois de juillet dernier, regis-
tre en la Cour le 6 septembre suivant; la signification faite
dudit arrêt à Dominique Ricard, par exploit du 9 février 1 774,
faite par Sergent, huissier de la Cour.
Autre signification faite du même arrêt, à Jean-Nicolas
Gendrot, par exploit dudit jour 9 février 1774, fait par David,
huissier au bailliage, siège présidial et police d'Orléans.
Conclusions du procureur général du roi: ouïs et interro-
gés en la Cour, lesdits Dominique Ricard et Jean-iNicolas
Gendrot, sur leurs causes d'appel et cas à eux imposés, tout
considéré ;
La Cour, faisant droit sur Tappel interjeté par lesdits Domi-
nique Ricard et Jean-Nicolas Gendrot, delà sentence du bail-
liage d'Auxerre, du 14 août 1773, met à leur égard l'appel-
lation et sentence de laquelle il a été appelé au néant ; émen-
dant quant à ce seulement, décharge lesdits Dominique
Ricard et Jean-Nicolas Gendrot des plaintes et accusations
contre eux intentées, à la requête du substitut du procureur
général du roi audit bailliage d'Auxerre, la sentence au résidu
fortifiant son plein et entier eflfet; déboute ledit Ricard de la
demande en prise à partie par lui formée contre les officiers
dudit bailliage d'Auxerre ; ayant aucunement égard aux re-
quêtes et demandes de Pierre-Claude Choppin, ordonne que
les consultations des 45 septembre et 4 octobre 1773, ensem-
ble les termes injurieux et calomnieux insérés dans le
Mémoire dudit Ricard, en réponse à celui dudit Choppin,
seront et demeureront supprimés; faisant droit sur les con-
clusions du procureur général du roi, ordonne que le Mémoire
imprimé à Paris en 177£, chez Rulard, ayant pour titre:
Mémoire à consulter et Consultation, pour le sieur Abbé
Ricard, chanoine de l'église d'Auxerre, et professeur de
rhétorique au collège de la même ville : commençant par ces
mots: « Le collège d'Auxerre, célèbre depuis l'expulsion des
Jésuites, » et finissant par ceux-ci : « D'après les faits dont
il ne craint pas de certifier le détail,» contenant 28 pages
d'impression, sera lacéré et brûlé au pied du grand escalier
du palais, par l'exécuteur de la Haute-Justice, comme conte-
nant des faits faux, calomnieux et injurieux, tant à l'évêque
d'Auxerre qu'aux officiers du bailliage de la même ville : en-
joint audit Ricard de leur porter honneur et respect.
Sur le surplus des demandes desdits Ricard et Choppin,
378
les met hors de Cour: ordonne qu'à la requête du procureur
général du roi, le présent arrêt sera imprinaé, publié et affi-
ché, tant dans cette ville de Paris, qu'en celle d'Auxerre, et
et partout où besoin sera.
Fait en Parlement, le 25 février 1774, coUationné, Prot.
Signé : Vandive.
Et le vendredi 4 mars audit an, à la levée de la Chambre,
le mémoire imprimé, mentionné en l'arrêt ci-dessus, a été
lacéré et brûlé au pied du grand escalier du palais, par Texé-
cuteur de la Haute-Justice, en présence de nous Etienne
Fremyn, avocat en la Cour, Tun des premiers et principaux
commis au greffe criminel d'icelle, assisté de deux huissiers
de ladite Cour.
Signé: Frèmyn.
{Collection de M. Lorin,)
ÇXMAMXOMce. ie L ^«tue \ii'i
PORTAIL DE llEGLlSE DE ViaENEUVE SUR YONNE
PORTAIL DE L'ÉGLISE
DE VILLENEUVE-SUR-YONNE.
Nous donnons, cette année, le dessin d'une des portes du
grand portail de Téglise de Villeneuve-le-Roi ou sur-Yonne.
Cette partie du monument a été construite, à partir de 1 575,
sur les dessins de Jean Chéreau, maître architecte et tailleur
de pierres, demeurant à Joigny.
Le dessin original sur parchemin a été recouvré, il y a
quelques années, par feu M. de Chàteaubourg, qui en a fait
don à !a ville de Villeneuve. Ou peut juger, par la richesse de
composition de la porte de Téglise de Villeneuve, de la cul-
ture artistique et de l'imagination de Jean Chéreau. Il savait
agencer entre eux les différents ordres classiques et en tirer
des effets décoratifs très élégants.
L'église de Villeneuve, proprement dite, présente un grand
contraste avec le portail. C'est un très beau vaisseau de
style ogival du xni« sièle, à trots nefs très élégantes. La
grandeur de ce monument porte à croire que la ville était
déjà, au xiii® siècle, très peuplée et très riche.
On remarque également à Villeneuve le donjon de Louis-le-.
Jeune, reste du château royal dit des Salles. Les portes de la
ville ont conservé leur caractère archéologique et Tenceinte
murale existe encore. Nous avons dans les Annuaires des
années <848 et 1849, tomes xn® et xiii', des vues générales
des portes et du donjon.
Au-dessus de Villeneuve, à un kilomètre à Touest, sur la
gauche de TYonne, s'étendait, auprès du château de Château,
les vestiges de la circonvallation très développée d'un camp
romain.
FAITS GÉNÉRAUX.
JANVIER 2. — Un nouveau ministère italien est constitué
sous la présidence du général La Marmora ; MM. Chiaves,
intérieur; Jacini, travaux publics; Scialoja, finances; del
Difalco, grâce et justice; général Pettinengo, guerre ; Angio-
telti, marine; Berti, instruction publique, et par intérim
agriculture et commerce.
4. — Une insurrection militaire, dirigée par le général
Prim, éclate en Espagne; les généraux Zavala et Echague
sont chargés de poursuivre les rebelles.
13. — Un décret impérial porte de 10 à 20 jours le délai
pour les réclamations à produire au sujet de la composition
des listes électorales.
22. — La session législative est ouverte par l'Empereur.
Une dépêche de Madrid, du 21, annonce que le général
Prim est entré la veille en Portugal avec les insurgés sous
ses ordres. A Madrid, on considérait Tinsurrection comme
terminée.
24. — Une dépêche de New-York confirme la prise de la
ville mexicaine de Bagdad par des troupes noires améri-
caines. Les Etats-Unis avaient ordonné une enquête et le
châtiment des coupables.
25. — Le câble sous-marin, posé entre Livourne et la
Corse, est livré à la correspondance privée.
27. — Un décret impérial apporte des modifications à la
comptabilité des communes et des établissements de bien-
faisance.
31. — Le gouvernement ottoman reconnaît le droit pour
toutes les puissances de concerter diplomatiquement Texé-
cution des mesures médicales qu'elles croiront devoir prendre
contre la propagation du choléra.
281
FÉVRIER 1 . — Les classes d'adultes s'élèvent à cette date
au nombre de 24,065.
2. — Une note du Moniteur rappelle conaminatoirement
aux journaux r^irticle 42 de la Constitution et les articles 14
et 16 de la loi du 47 février 1852, relatif à la publication
des comptes-rendus des débats parlementaires.
Le Prince Impérial fonde pour les instituteurs commu-
naux, directeurs de classes d'adultes, 89 prix qui seront
distribués dans chaque département au mois d'août, à l'occa-
sion de la fête de l'Empereur.
8. — Un télégramme de Bucharest annonce que, par suite
d'un vole du Sénat déclarant inconstitutionnelle une conven-
tion relative à l'exécution de la loi sur les poids et mesures,
le Ministère a donné sa démission.
9. — Le Sénat commence la discussion de l'adresse en
réponse au discours de la Couronne. M. le marquis de Boissy
prend le premier la parole.
10. — Un second avertissement est donné au journal la
Presse.
13. — La conférence sanitaire internationale s'ouvre à
Constantinople sous la présidence d'Ali-Pacha.
15. — M. de Persigny prononce dans le Sénat un dis-
cours sur les libertés publiques qui émeut vivement l'opi-
nion.
Les relations diplomatiques sont rompues entre le Saint-
Siège et la Russie qui ne conservera à Rome qu'un agent
officieux.
19. — L'Empereur reçoit la Commission du Sénat chargée
de lui présenter l'adresse.
Le mouvement fenianiste -continue en Irlande. L'Angle-
terre y envoie des troupes. De nombreuses arrestations sont
opérées.
L'Empereur adresse à M. de La Valette une lettre par
laquelle, ayant égard aux réclamations du public, il ordonne
la modification des projets originairement arrêtés à l'égard du
jardin du Luxembourg.
L'agitation augmente à Berlin à l'occasion de l'affaire du
Lauembourg, de la décision de la Cour suprême relative aux
poursuites contre les députés à r<iison des opinions qu'ils
expriment dans les chambres, et de la fête des députés à
Cologne. Une réunion de plus de 3,000 personnes vote une
282
adresse i ce sujet à H. de Grabow, président de la Chambre
des députés.
D'après une dépêche de New-Tork, le Pérou a conclu une
alliance offensive et défensive avec le Chili et déclaré la
guerre à TEspagne.
Le Moniteur de l* Armée publie les bases de formation jàe
la légion romaine, dont la création a été décidée par le gou-
vernement français le 30 janvier, de concert avec le gouver-
nement pontifical, pour faciliter l'exécution de la convention
du 4 5 septembre 1864.
21. — Le Prince impérial est nommé président d'honneur
de la Commission de TExposition universelle de 1867.
Le roi de Prasse prononce la clôture des deux chambres
du Parlement et leur prorogation jusqu'à la fin de la session.
M. de Bismark, en l'annonçant aux chambres prussiennes,
fait allusion aux complications extérieures qui peuvent
surgir.
MM. E. de Girardin, Clément Duvernois et Yermorel an-
noncent qu'ils cessent de faire partie de la rédaction de la
Presse.
Une révolution éclate à Bucharest. Le prince Couza est
forcé d'abdiquer. La Chambre et le Sénat proclament prince
de Roumanie le comte de Flandres.
25. — Un premier avertissement est donné au journal le
Temps.
Le comte de Flandres refuse la couronne qui lui est offerte
par les Roumains.
26. — La discussion de l'adresse commence au Corps
législatif. H. Thiers prend le premier la parole.
MARS 5. — Mort de Mgr Parisis, évêque d'Arras.
7. — Le paragraphe de l'adresse relatif à l'agriculture et
à ses souffrances donne lieu à de remarquables débals dans
le Corps législatif.
8. — Réception de M. Prévost-Paradol à TAcadén^ie fran-
çaise. M. Guizot répond au récipiendaire.
Les rapports s'aigrissent chaque jour entre la Prusse et
l'Autriche à propos de l'exeéutîon de la Convention de
Gastoin, relative à la question des duchés de Sleswig-Hols-
tein.
10. — Les représentants des puissances signataires du
283
traité de Paris se réunissent en conférence à Paris paur dâi-
bérer sur les quêtions soulevées par les derniers événements
de Bucliarest.
13. — H. Gladstone présente à la Chambre des communes
le bill de réforme électorale. Cette réforme doit ajouter
400,000 électeurs au Corps électoral.
La race porcine, eu Allemagne, est atteinte d'une affection
appelée trichine ou trichinose, funeste aux personnes qui
font usage de la viande de porc. Le Ministre de ragriculture^
(!u commerce et des travaux publics a ordonné des études
sur cette affection, ses causes et ses conséquences.
16. — Mort à Cannes du célèbre général Jusuf.
17. — La politique annexioniste de la Prusse, à Tégard
des duchés, se dessine chaque jour davantage et donne lieu
aux protestations de TÂutriche. Les journaux allemands ne
dissimulent pas leurs alarmes et entrevoient une rupture
entre la Prusse et l'Autriche.
21 . — L'amendement des 45 au Corps législatif, sur le
paragraphe relatif aux libertés, révèle la constitution du tiers-
parti au sein de l'assemblée.
24. — L'Empereur reçoit la députation chargée de lui pré-
senter l'adresse du Corps législatif.
Mort, à Clareraont, de la reine Marie-Amélie.
La Prusse, dans un but favorable à ses vues d'ambition,
ressuscite la question de la réforme du pacte fédéral.
Un premier avertissement est donné à VEcho du Nord.
28. — Un décret constitue la commission supérieure d'en-
quête sur la situation de l'agriculture.
29. — Un décret ordonne le dénombrement de la popu-
lation.
La Prusse ordonne Tarmement de plusieurs forteresses et
la mobilisation d'une partie de son armée.
30. — On se préoccupe vivement des armements de la
Prusse et de l'Autriche en vue des éventualités qui peuvent
surgir par suite de la politique ambitieuse de M. de Bismark,
ministre du roi Guillaume.
31 . — Par une note remise par le comte Karolyi à M. de
Bismark, en réponse à une note prussienne du 24, FAu-
triche invoque l'article 11 du pacte fédéral, qui interdit aux
Etats confédérés de poursuivre par la force le redressement
de leurs griefs.
284
AVRIL 4. — Le Moniteur publie une note sur la mission
de M. Saillard au Mexique. Les troupes françaises évacue-
ront le Mexique en trois détachements, le premier en no-
vembre 1866, le deuxième en mars 1867, le troisième en
novembre suivant.
6. — 11 est question de préparatifs de guerre en Italie.
Une réunion de généraux italiens a lieu à Florence.
La peste bovine exerce de très-grands ravages en Belgique.
Des mesures sont prises en France pour empêcher l'invasion
du fléau.
8. — Un second avertissement est donné à V Opinion
nationale,
9. — La Prusse présente à la Diète une proposition rela-
tive à la convocation d'une assemblée issue d'élections di-
rectes et du suffrage universel, à laquelle serait soumis le
projet de réforme fédérale.
Elle propose une nouvelle organisation, à son profit, des
forces militaires de la Confédération.
Par une note remise à M. de Bismark, l'Autriche de-
mande à la Prusse d'annuler les armements ordonnés le
28 mars.
10. — Le Sénat, après une vive discussion à laquelle
prennent part M. Delangle, M. dfe Persigny, M. de Royer,
M. Rouland, M. Troplong, M. de la Guéronnière, vote la
question préalable sur une pétition de M. Degouve-Denunc-
ques demandant le droit pour le Corps législatif de recevoir
aussi des pétitions.
12. — M. Cuvillier-Fleury est nommé raembrç de l'Aca-
démie française, en remplacement de M. Dupin.
15. — Un mouvement séparatiste, qu'on suppose pro-
voqué par des agents russes, éclate à Jassy et est aussitôt
réprimé.
Le prince Charles de Hohenzollern est élu prince de Rou-
manie.
La Prusse refuse d'accéder à la demande de désarme-
ment de l'Autriche et somme l'Autriche de désarmer la pre-
mière.
16. — Une tentative d'assassinat est commise sur la per-
sonne de l'Empereur de Russie par un individu nommé
Karokoff. #
885
18. — Un décret proroge la session législative du 22 avril
au 22 juin.
La Prusse et TAutriche échangent de nombreuses notes et
dépêches qui laissent peu d'espoir pour une solution paci-
fique des difficultés.
21 . — Un premier avertissement est donné à la France
centrale,
25. — L'Autriche fait des armements extraordinaires en
Vénétie; Tarchiduc Albert va prendre le commandement de
Tarmée du quadrilatère.
L'Italie se prépare aussi à la guerre ; il s'y fait des concen-
tration de troupes.
28. — Le bill de réforme est volé par le Parlement anglais
à une simple majorité de cinq voix. On prévoit la chute du
Ministère.
30. — La chambre des députés italiens vote d'urgence un
projet de loi tendant à autoriser le gouvernement à pourvoir
par décrets royaux, même par moyens extraordinaires, aux
dépenses qu'exige la dépense de TEial.
La Prusse et l'Autriche font des armements considérables
et appellent sous les armes les hommes en congé et les ré-
serves.
MAI 3. — Le Minisire d'Elat, M. Rouher, déclare au Corps
législatif, au nom du gouvernement, que l'honneur et les
intérêts de la France ne sont pas engagés dans la guerre
dont l'Europe est menacée, que le gouvernement, en restant
neutre, réserve sa liberté d'action.
6. — L'Empereur, au concours régional d'Auxerre, répond
au maire de cette ville par un discours devenu célèbre.
7. — Une tentative d'assassinat est commise par un jeune
homme, nommé Blind, contre M. de Bismark, qui a été légè-
ment touché et a arrêté lui-même l'assassin.
Un décret du roi d'Italie ordonne la formation d'un corps
de volontaires sous les ordres de Garibaldi.
8. — Un premier avertissement est donné au Journal des
Colons.
9. — La Diète se prononce contre la Prusse en adoptant
la proposition de la Saxe qui invoque l'article 49 du pacte
fédéral. La Prusse y fait une déclaration comminatoire.
286
40. — Ut premier ayertissement est doBBé an journal le
Correspondant.
43. — L'assemblée législative de Bacharest, sass tenir
compte de l'avis de la conféreBce de Paris, saoctionne réfec-
tion du prince Charles de Hohenzollern , comme prince de
Roumanie, sous le titre de Charles P^
14. — Un second avertissement est donné au Courrier
du Dimanche.
Un premier avertissement est donné à Y Union de r Ouest.
Le sultan établit l'hérédité directe au trône d'Egypte dans
la famille de Uchemet-Ali.
17. — La chambre des députés italiens vote un impôt de
8 7o sur la rente.
22. — La France, la Russie, l'Angleterre adressent à la
Prusse, à l'Autriche et à l'Italie des invitations pour un
congrès.
26. — Est signé à Rayonne le traité qui règle définitive-
ment les contestations séculaires au sujet des limites entre la
France et l'Espagne.
27. — Le Moniteur dément le bruit d'un prétendu traité
secret entre la Prusse, l'Italie et la France, aux termes du-
quel, en cas de guerre, la Prusse s'engagerait à céder à la
France les provinces rhénanes et l'Italie la Sardaigne.
30. — Le maréchal Benedek prend le commandement de
l'armée autrichienne du Nord, et se rend à son quartier gé-
néral d'OlmCitz.
Un premier avertissement est donné au Journal de la
Meurthe et des Vosges.
JUIN 3. — Un sefeond avertissement est donné au Phare
de la Loire.
Les réponses de l'Autriche et de la Prusse aux propositions
de conférences ne laissent plus d'espoir pour un dénouement
pacifique des di£Scultés qui divisent les deux grandes puis-
sances allemandes.
5. — L'Autriche convoque les Etats du Holstein pour
le 11.
La Prusse proteste contre ce fait comme constituant une
violation du traité de Gastein.
12. — Les relations diplomatiques sont définitivement
rompues entre la Prusse et l'Autriche.
«87
Le Koniieu^ publie une lettre de l'Empereur dans laquelle
est exposée Tatlitude que le gourvernement français compte
garder dans le cours des graves événements qui se pré-
parent, attitude se résumant en une « neutralité attentive. »
Les Autrichiens évacuent le Holstein, dont le général de
Manteuffel prend le gouvernement au nom du roi de Prusse.
14. — La Diète germanique vote par 9 voix contre 6 la
proposition autrichienne de mobilisation de Tarmée fédérale.
La Prusse déclare se retirer de la confédération qu'elle con-
sidère comme dissoute.
15. — La Prusse adresse à la Saxe, au Hanovre et à la
Hesse-Electorale sommation de renoncer à la mobilisation
fédérale et d'accepter le projet de réforme, sous peine d'oc-
cupation militaire.
Le Ministère italien est reconstitué sous la présidence du
baron Ricasoli. Le général La Marmora accompagnera le roi
au camp comme ministre ad latus.
Les Prussiens entrent à Leipsik, à Geissen, dans le Ha-
novre, et à Cassel, dans la Hesse-Electorale.
17. — Les Prussiens entrent à Hanovre. Un corps d'armée
fédéral est concentré près de Francfort.
Le roi d'Italie et le général La Marmora partent pour
l'armée. Garibaldi arrive à Bergame. La régence est confiée
au prince de Carignan.
La Prusse et l'Italie déclarent officiellement la guerre à
l'Autriche.
Un deuxième avertissement est donné au Journal des
Colons.
18. — Les Prussiens occupent Dresde sans résistance.
La session législative, en France, est prorogée jusqu'au
30 juin inclusivement.
19. — Le Sénat italien repousse l'article des projets finan-
ciers relatif à l'impôt sur la rente.
Les Autrichiens entrent dans la Haute-Silésie.
20. — Le Ministère anglais, à la suite du vote de la
Chambre des communes sur le bill de réforme, donne sa
démission.
22. — Deux bataillons d'infanterie se soulèvent à Madrid.
Des barricades sont construites dans plusieurs quartiers. Le
mouvement est comprimé aussitôt. 600 rebelles sont faits
prisonniers. Un autre mouvement éclate aussi en Catalogne,
288
il est également iStouffé. '700 insurgés franchissent la fron-
tière française.
23. — L'armée italienne passe le Mincio entre Goïto et
Roverbella.
2i. — Le 1®' corps d'armée italien, commandé par le roi
Victor-Emmanuel, ayant attaqué les positions autrichiennes
près Peschiera, est repoussé après un combat acharné qui a
duré une journée. Cette bataille a reçu le nom de bataille de
Custozza. Le prince Amédée et plusieurs généraux italiens
sont blessés. Le général Villarey a été tué.
Les Autrichiens ont fait 2,000 prisonniers.
L'armée italienne repasse le Mincio. *
Les troupes prussiennes, sous les ordres du prince Fré-
déric-Charles, entrent en Bohême.
Le corps d'armée du général Cialdini occupe toujours les
mêmes positions sur la ligne du Pô.
25. — M. Larrabure tente vainement d'appeler l'attention
du Corps législatif sur la situation politique de l'Europe.
La Chambre refuse d'engager la discussion sur ce chapitre.
26. — La reine d'Angleterre accepte la démission du Mi-
nistère. Lord Derby est chargé de former un nouveau cabi-
net, qui serait composé de tories et de libéraux.
26 et 27. — Des engagements assez sérieux ont lieu en
Bohême entre les Prussiens et les Autrichiens, à Turnau,
Muchengraetz, Nachod,. Skalitz, Neudstadt, où l'avantage
reste surtout aux Prussiens. A Trautenau, les Autrichiens
ont eu 4,000 hommes hors de combat.
L'armée italienne s'est concentrée sur Crémone et Plai-
sance.
29. — L'armée hanovrienne, forte de 20,000 hommes, se
rend à discrétion au prince Frédéric-Charles.
Le choléra sévit cruellement à Amiens.
JUILLET 2. — Le roi de Prusse arrive à Gistchin. Les
communications sont établies entre l'armée du prince Fré-
déric-Charles et celle du Prince Royal de Prusse.
3. — Les Prussiens remportent une grande victoire à
Sadowa sur les Autrichiens, commandés par le maréchal Be-
nedek. L'armée autrichienne, après des pertes très considé-
rables, se met en pleine retraite.
289
Les Prussiens doivent en grande partie cette victoire à la
supériorité de leur armement (fusil à aiguille).
4. — ' L'Empereur d'Autriche cède la Vénétie à Pempereur
des Français et accepte sa médiation pour amener la paix
entre les belligérants. L'Empereur Napoléon s'adresse immé-
diatement aux rois de Prusse et d'Italie pour amener un
armistice.
4. — L'Impératrice visite les cholériques à Amiens.
5. — Un engagement a lieu à Monte-Suello entre les vo-
lontaires Italiens et les Autrichiens. Garibaldi est légère-
ment blessé. Les volontaires se replient sur Anso, sur le lac
d'Idro.
5-14. — Les armées prussiennes continuent leur mar-
che en avant. Elles entrent à Prague, à Briinn, Olmutz, etc.,
menacent Francfort et s'avancent à marches forcées vers le
Danube.
L'arcbidue Albert est appelé au commandement de l'armée
autrichienne, en Allemagne, en remplacement du maréchal
Benedek.
14. — Le Sénat français vote à l'unanimité un projet de
sénatus-consulte qui interdit toute discussion ayant pour
objet la critique ou la modification de la Constitution. .
La session est close.
L'armée italienne a franchi le Pô. Cialdini est entré à
Padoue. Les Autrichiens se concentrent pour défendre le
Tyrol et Tlstrie.
La Diète fédérale quitte Francfort et se transporte à Augs-
bourg.
15. — L'Impératrice et le Prince Impérial arrivent à
INancy pour les fêtes commémoratives de la réunion de la
Lorraine à la France.
16. — Les Prussiens entrent à Francfort.
17. — Le prince Napoléon part pour l'Italie chargé d'une
mission auprès du roi Yictor-Emmanuel.
18. ^— La flotte italienne attaque les fortifications de Lissa
dont elle éteint le feu. L'escadre autrichienne arrive et ena-
péche le débarquement.
Les volontaires, sous les ordres de Garibaldi, remportent
quelques avantages à Condino et Ampola.
Le roi de Prusse consent à suspendre les hostilités pen-
1867. S4
290
dant cinq jours pour laisser à l'Autriche le temps de se pro-
noncer sur les propositions d'armistice.
' Des commissaires sont institués par le roi d'Italie pour
régir les provinces vénitiennes.
20, — La flotte italienne renouvelle son attaque contre
Lissa. Elle est battue par la flotte autrichienne sous le com-
mandement de Tamiral Tegethoff, et obligée de se retirer à
Ancône.
Les Prussiens lèvent à Francfort une contribution de
guerre de 25 millions de florins.
21 . — L'Autriche accepte les préliminaires de paix déjà
admis par la Prusse et en principe par l'Italie.
23 et 25. — Des scènes tumultueuses ont lieu dans
Hyjie-Park, à Londres, à Toccasion des meetings réfor-
mistes.
24. — Les Prussiens entrent à Munich.
25. -— La division du général italien Medicî franchit la
frontière du Tyrol.
26. — Les plénipotentiaires de l'Autriche et de la Prusse
signent, à Nikolsburg, un armistice de quatre semaines et
les bases de la paix. La Bavière et les autres états du Midi
accèdent à l'armistice.
28. — Le cable transatlantique est posé de nouveau par
le Great-Eastern et les communications télégraphiques sont
établies entre l'Europe et l'Amérique.
Une lettre de l'Empereur invite le Ministre d'État à s'en-
tendre avec les Ministères de l'intérieur et des travaux pu-
blics à l'effet de rédiger, de concert avec le Conseil d'Etat,
un projet de décret pour la création d'une Caisse des inva-
lides du travail.
29. — L'Italie adhère à l'armistice de Nikolsburg et aux
préliminaires de paix concertés avec la France.
31 . — Une émeute politique éclate à la NouveJIe-Orléans.
L'état de siège est proclamé.
AOUT 4 et 2. — Les Prussiens entrent à Heildeberg, à
Manheim.
Un décret du roi d'Italie ordonne un emprunt national de
350 millions.
En quittant la Vénétle, les Autrichiens dépouillent les ar-
chives et les bibliothèques.
291
2. — Un Jécret impérial, daté de Vichy, supprime le
Courrier du Dimanche.
4. — Le Ministre de Tagriculture, du commerce et des
travaux publics adresse aux préfets une circulaire au sujet
de la loi du 48 juillet 4866, sur les attributions des conseils
généraux.
5. — Le roi de Prusse fait Touverture des chambres
prussiennes. Entr'autres choses, le roi annonce la présen-
tation aux chambres des projets de loi relatifs à l'élection et
à la réunion d'une assemblée représentative des Etats con-
fédérés.
6. —^ Un décret divise la France en 28 circonscriptions
pour Tenquéte agricole.
8. — Un arrêté du préfet de la Haute-Garonne suspend le
conseil municipal de Toulouse.
40. — L'impératrice du Mexique arrive à Paris, pour
traiter des affaires de l'empire mexicain et de diverses ques-
tions internationales^ au dire du Moniteur de Mexico.
Les troupes italiennes se retirent du Tyrol et derrière le
Tagliamento, sur la ligne de démarcation demandée par
l'Autriche, pour la négociation d'un armistice avec l'Italie.
Un armistice est donc conclu entre l'Autriche et l'Italie, sur
les bases de l'occupation militaire actuelle.
42. — La presse anglaise s'occupe des négociations qui
seraient engagées entre la France et la Prusse, relativement à
une rectification des frontières. Lord Stanley a affirmé le fait
des négociations dans la Chambre des communes, mais sans
pouvoir dire sur quoi portaient ces négociations.
43. — Le conseil municipal d'Arles est suspendu. ^
47. — M. de Bismark présente à la chambre des députés
de Berlin un message royal et un projet de loi tendant à l'in-
corporation au royaume prussien du Hanovre, de Télectorat
de Hesse, du duché de Nassau et de la ville libre de Franc-
fort.
Le général La Harmora et le général Peteningo donnent
leur démission et sont remplacés par les généraux Cialdini et
Cugia.
Les négociations pour la paix ont commencé entre l'Italie
et la France au sujet de la Yénétie.
21. — Une note du Moniteur dément la nouvelle répan-
292
due par le Times d'une lettre que l'Empereur aurait adressée
au roi des Belges.
SEPTEMBRE 1 . — On apprend, en France, la prise de
Tampico (Mexique], opérée par les partisans de Juarez.
Plusieurs succès des dissidents sont signalés de divers
côtés.
7. — La chambre des députés de Berlin adopte le projet
relatif aux annexions par 173 voix contre 1i.
^. — Des nouvelles de Candie annoncent que la mission
conciliatrice du général égyptien aurait échoué, les insurgés
persistant à demander la réunion de Candie à la Grèce.
13. — Publication au Moniteur d'une convention signée
le 30 juillet 1866 à Mexico, et .d'après laquelle le gouverne-
meni mexicain cède à la France une partie des droits de
douane qui serviront à payer les échéances des emprunts.
1i. — Une secousse de tremblement de terre est ressentie
dans le centre de la France.
23. — La Gazette officielle de Florence annnonce que les
troupes royales sont entrées à Palerme, où un mouvement
insurrectionnel avait eu lieu.
Le Moniteur prussien publie la loi relative à l'annexion
du Hanovre, de la Hesse-Èlectorale, du duché de Nassau et
de Francfort à la monarchie prussienne.
Des inondations considérables ravagent les rives de la
Loire, de l'Allier, de l'Yonne et de plusieurs autres cours
d*eau du centre de la France.
OCTOBRE 3. — Le tVaité de paix entre l'Autriche et l'Italie
est signé à Vienne.
11. — Des lettres de Rome constatent que l'impératrice
du Mexique a été frappée d'aliénation mentale.
17. — Les places de Peschiera, de Mantoue, de Legnauo
et de Palina-Nova sont remises par le généï-al Lebœuf, et au
nom de l'empereur Napoléon, aux municipalités.
Le journal VEvènement est supprimé par jugement du tri-
bunal correctionnel de la Seine.
18. — M. Thouvenel, grand-référendaire du Sénat et
ancien ministre des affaires étrangères, succombe à la maladie
qui le tenait éloigné des affaires.
19. — Le général Lebœuf remet Venise aux autorités mu-
293
nicipales de cette ville et la Vénétie à une commission formée
en vue de cette formalité.
22. — Les comices électoraux de la Vénétie se réunissent
pour voter sur l'annexion de cette province au royaume
d'Italie.
La paix est signée entre la Prusse et la Saxe.
Un avis officiel mentionne que l'épidémie du choléra qui
avait frappé les villes de Lille, Roubaix et Valenciennes a
complètement cessé.
23. — Une dépêche de New-York annonce le naufrage de
YEvening-Star, perdu avec 250 passagers, parmi lesquels
plusieurs artistes dramatiques français.
27. — Le résultat définitif des votes' sur le plébiscite re-
latif à l'annexion de la Vénétie au royaume d'Italie est pro-
clamé solennellement à Venise : 651 ,758 votes affirmatif, 60
votes négatifs ; 273 votes nuls.
30. — Rapport au ministre sur les changements à apporter
dans l'organisation de l'armée française et nomination d'une
commission composée des ministres, des maréchaux, de huit
généraux de division et de deux intendants militaires sous la
présidence effective de l'Empereur.
M. de Beust est nommé ministre des affaires étrangères par
l'empereur d'Autriche.
NOVEMBRE 7. — Quelques arrestations ont lieu dans le
quartier latin^ parmi les étudiants.
Des dépêches de Constantinople annoncent la fin de l'in-
surrection Cretoise.
Le roi d'Italie fait son entrée à Venfse.
11. — Les élections pour le grand-conseil occasionnent
quelques troubles à Genève.
28. — La Chambre des députés saxons vote à l'unanimité
le traité de paix entre la Saxe et la Prusse.
L'agitation des Fénians se continue en Irlande. Trois régi-
ments sont envoyés de Londres.
29. — Les généraux Campbel et Shermann, envoyés en
mission au Mexique par la république des Etats-Unis, dé-
barquent à la Vera-Cruz. La concentration des troupes fran-
çaises se fait sur la Vera-Cruz et Mexico, en vue des départs
du corps expéditionnaire.
294
DÉCEMBRE 3. — Une grande démonstration a lieu à
Londres en faveur de la réforme.
4. — L'insurrection de Candie reçoit de nombreux seconrs.
7. — Le pape reçoit en audience de congé les oflSciers de
la division française qui est à la veille de quitter Rome.
8. — Le conseiller d'Etat Torrello, chargé de remplacer
M. Vegezzi, pour négocier un accord entre Victor-Emmanuel
et le pape, se rend à Rome.
11. Le drapeau français est retiré du château Saint-Ange.
FAITS DEPARTEMENTAUX,
DÉCEMBRE 14. — Des médailles d*honneur, pour actes
de dévouement et services utiles' et dévoués, sont décernées :
à Bailly Edme, sapeur-pompier à Accolay;
à Bouvetier Louis, maçon à Thorigny;
à Beaugrand Léon, aubergiste à Champigny;
à Defaix Joseph, sous-lieutenant des sapeurs-pompiers, à
Bazarnes.
23. — M. Creusillat Edmond est nommé notaire à Héry, en
remplacement de son père, décédé.
JiVNviER 3. — Obsèques de M. Thuilier, président de
section au Conseil-d'Ëtat, grand propriétaire dans l? (com-
mune de Chassy, où ses restes son; transférés.
7. — Renouvellement des membres du tribunal de com-
merce de Sens.
8. — Ouverture des conférences scientifiques et littéraires
d*Auxerre. M. Challe, président de la Société des Sciences de
TYonne, les inaugure en reprenant l'histoire d'Auxerre au
point ou il l'avait laissée aux conférences de 1865, étude
qu'il pousse jusqu'au xi* siècle.
10. — M. Paillot est nommé percepteur à Theil, M. Chartre
à Neuvy-Sautour.
11. — Renouvellement des membres du tribunal de com-
merce d'Auxerre.
15. — Deuxième conférence auxerroise. M. le docteur
Dionis, sur* les conditions hygiéniques de la ville d'Auxerre.
17. — M. Poulet est nommé notaire à Llsle-sur-Serein.
21. — M. Charles Moiset est élu membre du conseil
général pour le cantor^de Saint-Florentin ; M. Espinas, membre
du conseil d'arrondissement pour le même canton ; M. Bau-
296
doin, membre du conseil d'arrondissement, pour le canton
de Selgnelay.
22. — Troisième conférence auxerroise. M. Chérest, sur la
cathédrale d'Auxerre.
29. — Quatrième conférence auxerroise. M. Paul Bert, sur
la physiologie animale.
FÉVRIER 3. — M. Tarb^ des Sablons est nommé préfet
de TYonne en remplacement de'M. Sohier, appelé à la pré-
fecture d'Indre-et-Loire.
4. — Renouvellement des membres du tribunal de com-
merce de Joigny.
5. — Une médaille d'argent est décernée à M. Durand»
boulanger à Auxerre, pour acte de dévouement.
Cinquième conférence auxerroise. M. Ribière, sur Jacques
Amyot.
M. Paul Bert est chargé du cours de zoologie et de physio-
logie à la faculté de Bordeaux.
7. — Le conseil municipal d'Auxerre émet le vœu de la
suppression prochaine et radicale de l'octroi.
Une décision ministérielle fixe du 28 avril au 6 mai la
durée du concours régional d'Auxerre.
8. — Sixième conférence auxerroise. M. Guinault, sur
l'eau considérée au point de vue physique et chimique.
13. — Fermeture de la chasse dans toute l'étendue du
territoire du département.
14. — Septième conférence auxerroise. M. Quantin ,
tableau d'Auxerre au xiii« siècle.
19. — La Société centrale d'agriculture de l'Yonne tient
sa première réunion trimestrielle de l'année.
Huitième conférence auxerroise. M. Petit-Sigault, sur le
système métrique.
24. — M. Piétresson, notaire à Auxerre, est nommé
suppléant de la justice de paix du canton ouest, en remplace-
ment de M. Chérest, démissionnaire.
26. — Le tirage au sort des jeunes gens de la classe de
1865 commence dans le département.
Neuvième conférence auxerroise. M. Hébert, sur les oscil-
lations de Técorce terrestre.
Plusieurs communes, entre autres celles de Chéroy, Ville-
mier, etc., votent la gratuité de l'instruction primaire.
297
Une médaille d'honneur de 2* classe, pour acte de dé-
vouement, est accordée au sieur Claude Sonnier, flotteur à
Vermenton.
Mars 1. — Dixième conférence auxerroise. M. Blin, sur
le progrès dans Thistoire. '
3. — Le banquet des anciens élèves du collège d'Auxerre
a lieu au Grand-Hôtel, sous la présidence de M. Théophile
Duché. M. Lescuyer est désigné pour la présidence en 1867-
5. — Onzième conférence auxerroise. M. Dorlhac, sur les
poètes de la Révolution.
7. — M. Angenoust, conseiller de préfecture de la Corrèze,
est nommé conseiller de préfecture dans TYonne, en rempla-
ment de M. Bert, nommé conseiller honoraire.
M. Bardout est nommé suppléant de la justice de paix
du canton de Coulanges-la-Vineuse, en remplacement de
M. Lapert, nommé juge de paix à Neuville.
12. — Douzième conférence auxerroise. M. le docteur
Duché, sur les races humaines.
Une souscription est ouverte par la Société des Amis des
arts de TYonne, en vue d'une exposition, avec tirage de lots,
à Toccasion du concours régional d'Auxerre.
Le conseil municipal d'Auxerrc vote une adresse à TEm-
pereur, pour le prier de visiter Auxerre à l'époque du concours
régional.
M. Bonjoup, maire de Merryla-Vallée, est nommé chevalier
de la Légion d'honneur.
18. — Une succursale de la Caisse d'Epargne d'Auxerre
est ouverte à Seignelay.
19. — Treizième conférence auxerroise. M. Lepère, sur
la poésie lyrique au xix*' siècle.
Les assises de TTonne s'ouvrent sous la présidence de
M. Alexandre, conseiller à Cour impériale de Paris,
28. — Sont nommés : Juge de paix du canton nord de
Sens, M. Brissaud; du canton de Villeneuve-sur- Yonne,
m. Duranlon ; du canton de Bléneau, M. Vincent; suppléant
du juge de paix du canton sud de Sens, M. Dhumez (Gabriel-
Henri).
M. le docteur Paul Bert remporte le prix de physiologie
expérimentale à l'Académie des sciences.
Une V médaille d'honneur est décernée à M. Lorin,
9»S
capitaine de la eoQipagnie de pompiers 4'Auxfirre, pouf acte
de dévodemeoii.
Avril 7. — Par décision ministérielle de ce jour, M.
Quantin, archiviste du département de TYonne, est nommé
officier de Tlnstruction publique.
8. — Le conseil municipal de Joigny vote, à Tunanimité,
la création d'un établissement d'eau au moyen de la déri-
vation de la fontaine de Yolgré.
H. Léon Leblanc, maire à Paris, reçoit une médaille
d'honneur en argent pour son dévouement pendaQt l'épidémie
cholérique.
M. Blanche, consul de France en Syrie, est nommé che-
valier de la Légion d'honneur, pour son dévouement pendant
le choléra.
18. — Un décret impérial nomme M. tegrand, avoué à
Auxerre, en remplacement de M. Ledoux.
34. — Le conseil de révision commence ses opérations.
28. — Première journée du concours régional d'A.iaerre.
Une belle exposition horticole, un concours hippique et un
concours de maréchalerie y sont annexés.
L'exposition de la Société des Amie des arts de l'Yonne
s'ouvre dans la salle de l'ancien palais de justice.
31 . — Des récompenses sont accordées par le Ministre de
l'Instruction publique et le département à un grand nombre
d'insiituteutTs, pour leur zèle dans la direction de cours
d'adultes.
Mai 2, 3. — Plusieurs faillites considérables éclatent dans
le département, notamment celle de la Caisse d'Escompte
d'Auxerre, de MM. Dupuis à Sens, Coinsin et Sordat à
Viilenettve-sur- Yonne, et contribuent à aggraver la crise
commerciale et financière.
4. — La Société centrale d'agriculture de l'Yonne, à l'oc-
casion du concours régional, tient, dans la salle de la mairie,
une réunion extraordinaire consacrée à la discussion des
causes de la crise agricole et des remèdes à y apporter.
5. — M. Bonnette, professeur de mathématiques au
collège d'Auxerre, est nommé officier de l'Iustruction pu-
blique.
6. — A Toccasion du concours régional, un grand festival
299
a lieu à Auxerre.clans la halle aux blés. Ou y entend
Sivori, le célèbre violoniste; M"* Bloch, M. Varol de TOpéra,
les frères Guidoo.
6. — LL. Majestés l'Empereur et l'Impératrice arrivent à
Auxerre à midi 40 minutes. Le cortège impérial se rend à la
cathédrale, où LL. MM. sont reçues par Mgr l'archevêque de
Sens; puis de là à l'exposition. Leurs Majestés sont accom-
pagnées de MM. Béhic, ministre de l'agriculture, du com-
merce et des travaux publics; Vuitry, ministre présidant le
le Conseil d'Etat; le général Fleury, grand-écuyer; le général
marquis de Toulangeon, aide de camp;ie baron Duperré,
officier d'ordonnance; le comte du Manoir, chambellan;
Rainbeaux, écuyer ; et de MM^^ la comtesse de Lourmel et la
baronne de Vizy, dames du Palais.
Une députation de jeunes filles et de dames offre à
l'Impératrice un superbe bouquet et un riche écran aux
armes de la ville. Une députation de vignerons offre à
l'Empereur des vins des meilleurs crûs de l'Yonne.
L'Empereur distribue des décorations : il donne la croix
d'officier de la Légion d'honneur à M. Challe, maire d'Auxerre ;
la croix de chevalier du même ordre à MM. Couturat maire
de Joigny; Mariglier, maire de Noyers; Pléau, ancien prési-
dent du tribunal de commerce de Sens; Pinard, président du
tribunal de commerce d'Auxerre; Thérèse, capitaine des
pompiers de Ligny ; Boucheron, agent-voyer en chef; Courant,
procureur impérial, et Fortin, curé de la cathédrale.
S. M. donne 10,000 francs pour les établissements de
bienfaisance d'Auxerre. Sur ses ordres, une somme de 30
mille francs, pendant 10 ans, sera affectée à la restauration
de l'église cathédrale Saint-Etienne d'Auxerre.
L'Empereur annonce aussi à une députation de membres
du tribunal de commerce et de négpciants qu'une succursale
de la Banque de France sera établie à Auxerre avant la fin de
l'année.
Après avoir visité l'exposition, Leurs Majestés reprennent
le chemin de la gare pour retourner à Paris.
C'est à son arrivée, et pour répondre au maire d'Auxerre,
que l'Empereur prononça les paroles qui eurent tant de re-
tentissement, le célèbre discours d'Auxerre.
Pendant cette journée, une affluence considérable, et sans
soo
précédent à Auxerre, se pressait sur tous les points de la
ville.
Le soir, une grande retraite illuminée, dans laquelle les
artistes auxerrois se sont surpassés, parcourt la ville et les
boulevards, et termine cette mémorable journée.
9. — Par décret du 9, M. Pilaux, chef-d'escadron, com-
mandant la gendarmerie de TTonne, est promu oflBcier de la
Légion d'honneur, et H. Cillart de Kermainguy, capitaine,
commandant la lieutenance de Joigny, est nommé chevalier.
42. — Le dénom'jrement quinquennal de la population
commence à Auxerre et dans le département.
46. — Une forte gelée, qui se renouvelle trois jours de
suite, cause de grands dommages dans les vignes en plaines
et à mi-côtes.
17. — On apprend la mort à Salon (Bouches-du-Rhône),
du docteur Bailly, ancien président de la Société médicale de
TTonne, âgé de 92 ans.
18. — Ouverture de Tenquête sur Tavant-projet de dériva-
tion des eaux de la Yanne et de quatre sources voisines qui
doivent être conduites à Paris. '
19. — M. Leclerc, président du tribunal civil de Joigny,
est nommé président du tribunal civil d*Auxerre, en rempla-
cement de M. Tonnellier, nommé président honoraire.
M. Gauné est nommé président du tribunal de Joigny, en
remplacement de M. Leclerc, et M. Renard, juge, en rempla-
ment de H. Gauné.
26. — Ouverture de l'enquête sur le projet définitif des
gares de Gravant aux Laumes, sur les communes de Yer-
menton, Arcy, Sermizelles, Etaules et Avallon,
31 . — M. Pe^cheux est élu juge-suppléant au tribunal de
commerce d*Auxerre, en remplacement de M. Uzanne,
décédé.
Juin 18. — Les assises de TYonne s'ouvrent sous la
présidence de M. Armet de Tlsle, conseiller à la Cour impé-
riale de Paris. Dans cette session ont été jugés et condamnés
les sieurs Yirey, assassins de madame veuve Pruneau^ à
L'Isle-sur-Serein, dont la mort violente avait causé une si
vive émotion dans le département.
30. — Le Moniteur promulgue le projet de loi adopté par
301
le Corps législatif, qui autorise la ville d'Auxerre à s'imposer
extraordinairement pendant deux ans, à partir de 1867, de
20 centinies additionnels au principal des quatre contribi^-
tions directes, devant rapporter une somme totale de 58
mille francs environ.
Le produit de cette imposition servira, avec un prélève-
ment sur les revenus ordinaires, au paiement : 1^ des
travaux d'appropriation de l'ancien Palais de Justice et de la
Maison d'arrêt, pour l'installation de la Bibliothèque com-
munale, du Musée et de divers services municipaux ; 2° de
la mise en état de viabilité de la rue de Ranthaume; 3"" de
différentes dépenses énumérées dans la délibération munici-
pale du 11 juin 1866.
Juillet 5. — Par arrêté de ce jour, M. le Ministre de
l'agriculture, du commerce et des travaux publics ouvre un
crédit de 400 mille francs pour l'amélioration de la navigation
de l'Yonne.
7. — Par décision impériale de ce jour, M. le général
Arbellot, commandant la subdivision de l'Yonne, est placé
dans le cadre de réserve de Tétat-major général.
1 5. — Tirage de la loterie organisée par la Société des
Amis des ar^^de l'Yonne. Les lots se composent de tableaux,
albums et gravures provenant d'acquisUions et de dons.
16-17. — De violents orages, accompagnés de grêle,
éclatent sur plusieurs points du département et causent de
grands dommages aux récoltes. Les communes de Laduz,
Neuilly, Villemer, Bassou, Bonnard, Guerchy, Dixmont,
Venizy, Turny, etc., sont surtout gravement atteintes. Les
pertes dans cette région ont été évaluées à plus de 600 mille
francs.
Plusieurs communes de l'arrondissement de Tonnerre ont
été aussi fortement endommagées.
On commence entre Champs et Yincelles les travaux du
chemin de fer d'Auxerre à Clamecy.
21. — M. Trousseau est nommé notaire à Montigny-le-
Roi, en remplacement de M. Perroche.
Août 5. — Les conseils municipaux se réunissent pour
leur 3« session ordinaire de 1866.
10. — La distribution des prix du collège d'Auxerre a lieu
303
sous la présidence de M le PréiPet de TYonne. Le discours
d'usage est prononcé par M. Gamin, professeur de troisième.
H . — La distribution des prix du lycée de Sens a lieu
sous la présidence de Mgr Tarchevêque.
M. Leclerc, juge de paix k Auxerre, et M. Picquart, sous-
préfet d'Avallou, sont nommés chevaliers de la Légion
d'bonneuf.
Le bureau du Conseil général est ainsi composé : président,
M. Vuilry; vice-présidents, MM. le baron Martineau des
Chesnez et Précy; secrétaire, M. Brincard.
14. — M. Eugène Le Comte, député de l'Yonne, est
promu au grade de commandeur dans l'ordre de la Légion
d'honneur.
20. — Pose delà première pierre du piédestal de la statue
du maréchal Davout, à l'extrémité de l'Esplanade du Temple,
à Auxerre.
24. — M. le général baron de Juniac est appelé au com-
ipandement de la subdivision de TYonne, en remplacement de
H. Arbelot, passé dans la section de réserve.
27. — r Le Conseil général ouvre sa session annuelle sous
la présidence de M. Vuitry.
Les assises de l'Yonne s'ouvrent sous la présidence de
M. le conseiller de Bontin.
Septembre 1 . — M. Lavollée est nommé notaire à Charny,
en remplacement de M. Pelegrin.
11. — Une souscription est ouverte par l'administration
municipale d' Auxerre pour la citation d'une Bibliothèque
populaire.
14. — Des secousses de tremblement de terre se font sentir
sur plusieurs points du département de l'Yonne. De pareilles
secousses ont eu lieu dans la région ouest et nord-ouest de
la France, de Limoges à Paris.
25. — A la suite de pluies abondantes et continuelles, les
rivières débordent. Des inondations, qui rappellent celles de
4836, désolent toutes les communes riveraines des cours
d'eau. Les dégâts causés par le fléau sont considérables dans
le département de l'Yonne. Des souscriptions sont ouvertes
en faveur des victimes de l'inondation.
Les vendanges sont commencées dans le département. La
3»S
récolte est très abondante, noais de qualité inférieure, par
suite de la pourriture et du défaut de maturité. Les vignerons
de TAuxerrois baptisent le vin de 1866 d*i non^ de nn
Bismark.
Octobre 15. — M. Sépot est nommé notaire à Theil, en
remplacement de M. Régnier.
Novembre 3. — Les séances de la commission de Y Enquête
agricole commencent, à la préfecture de l'Yonne sous la pré-
sidence de M. Genteur, conseiller d'Etat. Plusieurs agricul-
teurs notables, des vignerons et plusieurs personnes d'autres
professions y sont entendus.
La commission doit se transporter dans chacun des autres
arrondissements.
15. — La municipalité d'Auxerre a traité avec M. Seguin,
entrepreneur de taavaux publics, de la construction d'un
second pont sur l'Yonne, à Auxerre, au lieu dit la Tour-
nelle.
20. —La municipalité de Sens accepte les propositions de
la ville de Paris s'engageant à établir à ses frais, un service
d'eau dans les principales rues de la ville et des faubourgs de
Sens, et à réparer tout préjudice qui pourrait résulter pour
celte ville de la dérivation des eaux de la Vanne.
M. Louis de Cormenin, l'un des collaborateurs de la
Constitution, journal de l'Yvnne, meurt à l'âge de 46 ans.
M. de Cormenin avait écrit dans plusieurs autres journaux,
notamment dans la Presse, Y Evénement , le Moniteur,
Y Artiste, la Revue de Paris, et, par la finesse de son esprit,
la justesse de ses aperçus, il s'était acquis comme publiciste
un rang distingué. Sa mort a été pour ses amis comme pour
sa famille la cause d*une profonde affliction.
Une pétition à l'Empereur pour demander l'établissement
d'un passage sur rails, au moyen d'un pont, à la sortie de la
gare d*Auxerre, se signe daas cette ville et dans les com-
munes circonvoisines. Pliis de sept mille signatures y sont
apposées.
28. — M. Parison est nommé président du tribunal de
Tonnerre, en remplacement de M. Prou, nommé président
honoraire.
304
DÉCEMBRE 3. — La Sociélé centrale d'agriculture de
TYoune tient sa dernière séance trimestrielle de l'année.
9. — Dans la réunion naensuelle de la Société des sciences
de l'Yonne, il est rendu compte par M. Chérest du don pré-
cieux fait à la Société par Hm« la baronne de Bastard et H. le
comte Âdhémar de Bastard, de toutes les notes et travaux
manuscrits de M. Léon de Bastard, leur fils et frère, tant
regretté de tous. Cette libéralité enrichit la bibliothèque de la
Société de documents d'une valeur inappréciable.
i
305
TABLE ALPHABETIQUE
DBS DEUX PREMIÈRES PARTIES DE l'aNNUAIRE,
A
78
95
69
49
78
H5
15i
17
48
80
29
41
80
battoir d*Auxerre
cadémie de Dijon
djoints aux maires
dministration civile
idministration ecclé-
siastique
idminist. financière
kdmioist. de la iusti^
Ldminist. militaire
Ldminist. municipales
des principales villes
du département
Ldminist. des postes
Ldoaipist. des lignes
télégraphiques
isenda municipal
Ugérie
aliénés (asile dép. des)
ambassadeurs
archevêques et évêques
architectes départem.
Irchitec.des mon. bist. 133
archives de l'Yonne 53
\rmée. £tat-maj . général 47
assistance judiciaire (bu-
reaux d') 94
Association des demoisel-
les économes, à ^ens 144
Association des anciens
élèves du collège
d'Auxerre 143
— du collège de Sens. 143
Atelier de charité d'Aux. 141
Avocats \
Avoués j
m
136
85
42
129
1-27
46
136
1
82
59
132
103
92
V. Tribunaux.
Bâtim. civils (conseil des) 80
Bibliothèques publiques 132
Bureaux de la préfecture 50
de postes
— de bienfaisance
C
CabinetdeM.lePréfet
Cadastre
Caisses d'épargnes
Calendrier
Canal de Bourgogne .
— du Nivernais
1867,
pages pages
Chambres consultatives
des arts et manufac-
tures à Sens
t— d'agriculture
Chapitre métropolitain
Chefs-lieux de préfec-
ture
hemin de fer
eminsvicin. (serv.des) 125
^nomenclature et
' itinéraire des)
Circonscrip. académiq
Comices agricoles
Comité de l'Annuaire
Comités gratuits de con-
sultation des hospices
— de patronage des en-
fants assivstés
—des travaux hist. et
soc. savantes
Commissaires de police
cantonaux
— priseurs
Commission d'examen
pour l'instruction se-
condaire
—d'examen pour l'ins-
truction primaire
Commission permanente
de l'Annuaire
— de surveillance des
prisons départem.
Commissions de statist.
Commission d'inspect.
des pharmacies
Commissions hippiq.
Communes du départ,
comp. chaque canton 54
Communes du départe-
ment ( superficie, re-
venu, distances judi •
. ciaires, noms des can-
tons et bureaux de
poste)
(population , maires,
adjoints, curés el ins-
tituteurs par arrond).
Comput ecclésiastique
Conférences deSt-Vin-
cent de Paul
Conseil départemental
d'instruction publique
— d'Etat
96
96
1
84
138
'58
139
«5
140
49
105
140
3
123
122
60
69
3
143
95
35
pagres
Conseil de préfecture 49
— généial de l'Yonne 56
—d'arrondissement 57
— municipaux des prin-
cipales villes 78 .
Conseil privé. 33
— d'hygiène 58
Conservateurs des hy-
pothèques 114
Conservations forestières 45
Contributions directes
(personnel) 104
— mdir. (person.) 111
Corps législatif 33
Correspondants j de
l'Annuaire 1
Cour de cassation 37
— impériale de Paris 38
— impériales de France
et départements qui
en ressortisseot 40
— d'assises de l'Yonne 86
— des comptes 38
(Tours de la lune 5
Cours gratuit de dessin
d'Auxerre 135
— de Sens 136
Cours normal d'institU'
trices 9^
Curés 69
D
Débits de tab&c 1<3
— de poudre 113
Délégués cantonaux 96
Départements de la
France 42
Dépôt de mendicité 140
Desservants 69
Diocèse de Sens 85
Direction générale des
contributions direc-
rectes 104
— douanes et contrib.
indirectes, etc. 111
Division de la France en
départements 42
Divisions militaires 47
E
Eaux et forêts 114
Eclipses 4
Ecole normale primaire 97
25
306
pages
Embranchement de La-
roche à Auxerre 130
Enfants assistés (service
des) 83
Enregistrement et do-
maines 113
Ères et supputations
chronologiques 3
Etat-major (corps d') 47
Extinction de la mendi-
dicité (assoc. pour V) 141
F
Ferme-école 139
lêtes mobiles 3
Foires de TlTonne 5
Forêts 45
G
Garnisons
101
Gendarmer, de TYonne 103
Génie 10 1
Gîtes d'étapes 102
II
Haras 139
Haute-cour de justice 37
Hospices 8*2
Huissiers 93
I
Inspecteurs de instruc-
tion primaire 96
Inspection de fAcadém. 95
Inspection des monu-
ments historiques
Instituteurs communaux
Instruction publique
— (Etablissements d')
J
Jardin des plantes dé«
partemental
Jours de la lune
— du mois
— de la semaine
Justices de paix
L
Lever et coucher du
soleil
Lever et coucher de
la lune.
133
69
95
96
135
5
5
5
89
pages
Lignes télégraphiques 131
M
Maires G9
Maison d'arrêtd'Auxerre 84
Maison de l'Empereur 30
—de rimpératrice 32
— du Prince impérial. 32
Maisons des prêtres auxi-
liaires, à Pontigny 85
Maréchaux de France 47
Médecins des enfants
assistés 58
Mendicité (dépôt de) 140
Ministres. 33
Monuments historiques 133
rv
pages
113
118
119
Navigation de l'Yonne et
du canal du Nivernais 122
Notaires
O
Orphelinats d'Auxerre
Orphelinat départemen-
tal à Sens
90
142
140
Payeur du département 104
Péoitencierdépartem. 84
Percepteurs (personnel
des) 106
Ponts et chaussées 118
Populat. des communes
de la France 42
Population totale du dé-
partement 4
Position géographique
du département 4
Postes aux Iettres(bur). 117
Postes aux chevaux 1 18
Préfecture de l'Yonne 49
Prisons du département 84
Puissances 27
Q
Quatre-tf^mps
R
51 Recette générale
104
Recev. de l'enregistr.
Routes impériales
— départementales
S
Saisons (commencement '
des) 4
Salles d'asile 142
Séminaire diocésain 86
Sénat 33
Service hydraulique 119
Service vicinal 124
— personnel 124
Société de charité ma-
ternelle d'Auxerre 143
Société des Sciences
historiques et natu-
relles de l'Yonne 134
archéologique de Sens 134
— d'études d'AvaUon 134
— des amis des arts 134
— médicale de l'Yonne 136
— de prévoyance et de
secours mutuels des
médecins de l'Yonne 136
— de secours mutuels 143
Sociétés d'agriculture 138
Société du prince impé-
rial. Prêts de l'en-
fance au travail 139
Sous-Préfectures 53
Souverains de l'Europe 27
Suppléants des juges de
paix 90
Trésor lOi
Tribunaux civils 86
— de commerce 88
Vaccine 58
Vérificateurs des poicb
et mesures 105
Villes libres 29
Y
Yonne (rivière d') 122
307
TABLE ALPHABÉTIQUE DE LA TROISIÈME PARTIE DE l'aNNUAIRË.
Pagts.
Aoxerre, 3-26
Ardoin, 4
Alencon (Jean d'), iD
Amé'iVde Savote, 40
Agnès de Nevers, 48, 49
Agnès de Donzy, 48,49
Arbriselles (Robert d'), 49
Anjou (Charles d') 52, 57,
60, 6i, 62, 64, 70
Antioche (Marie d'), 60
Aragon (Sicile-Pierre d') 61 ,
62, 63
Artois (Robert d'), 65-78
Alexandre IV, 74
Aragon (Frédéric d') 79
Agnes de France, 80
Amaury, 11-81
Assise (François d'), 197
Amyot (Jacques), 198
AmIxHse (Georges d'), 253
B
34
Bar (Henry de),
Broquière (Bertrand
de La), 37
Bourgogne (Marie de), 39
Baudricourt (Jean de) 38-39
Bourgogne (Marguerite de)
/i3, 49, 68, 69, 79, 82, 83
92, 94
Blanche de Gastille, 43, 46
57
Beaudoin IV, 40
Bourbon Mahaut de, 40, 48
50, 53
Bourgogne (Eudes de), 49,
50, 90
Beatrix de Provence. 52
Beaumont (Geoffroy de), 52
Braigenoille, 55
Béatrix de Champagne, 68
Boniface VIII, î4, 77, 79
Bérenger-Raymond, 79
Bourgogne, (Jean de) 81
Brienne (Jean dé), 81
Brienne (Louis de), 81
Boemond VII, 82
BoèmondVI, 11,81
Brabant (Marie de), 87
Bridan, 92
Bailly Louis, 94
Baudesson, 225-226
Bussière Etienne, 226
Belzunce, 255
Pages.
Gourtenay (Pierre de), 12,
20, 24, 48
Ghâtillon(Margueritede) 32
Courtépée, 40, 111
Gourtenay (Mahaut de)
45, 48, 49, 50, 95
Cerda (Ferdinand de La) 45
Carlen (Jean de), 46
Châlon (Louis de) 47
Châtillon (Guy de), 48
Clermont (Robert de), 48
Châlon (Jean de), 49, 53, 68
Châtillon (Yolande de). 49
Charles de France, 51
Clément IX, 52
Courtanvaux (de), 55, 91
Conradin, 56, 61.. 62, 61
Conrad IV, 56
Charles P', 56, 57, 69, 78
Courtépée (Philippe de), 78
Charles de Valois, 68, 80
Châtelain (Henri de), 63
Charles-le-Boiteux, 63
Charles II, 65, 79
Clémence de Hongrie, 65
Gourtenay (Catherine de),
78, 80, 81, 82, 83, 86
Châtillon (Mahaut de) 80
Carreau, 93
Chauveau, 93
Clermont (Louis de) . 94
Coullaut de Berry du
Marteau, 225, 226
Cornu Claude, 225, 226
Cicé (de), 228
Charles VI, 253
Dormois (Camille), 75
Davout, 110
Ducre&t, 323
Delingette, 224
Defrance, 221
Deschamps Joseph, 226
Dorlac, 235
Duchâtelet, 244
E
Edouard III, 29, 30, 32
Epoisse (d'), 33, 35
Eudes (sire de Bourbon), 47
Eudes IV, 47
Eudes III de Bourgogne, 74
Pages
Flavigny (de), 35
Foulgues (Guy de) 52
Fourcade, 86
Foucherot, 92
Friand. 113
Fautrier, 224
Forestuses, 249
6
Guillon, 27-42
Guillaume IV, 4
Gui de Toucy, 10
Guy de Beauvoir, 28
Godei'roy de Courterolles 29
Granson (Othe de), 32, 33
Guitry, 36
Geoffroy, 37
Gueneau (Pierre), 38
Grange (de La), 39
Gilles Nicolle, 43,45,46,70
Guy (vicomte de Limo-
ges, 46
Gvlhues IV (comte de
For«z), 48
Grégoire X, 54
Guy de Genève, 54
Grancy, 55
Guichard, 87
Gudin, 113
Gérard, 115, 118
Gouvion Saint-Cyr, 118
Gaubié Pierre, 225
Guérard, 241
Grégoire de Tour, 251
H
Héric, 3
Humbaut, 10
Hervc IV, 24, 48
Hugues in, 46
Hugues IV, 46, 47, 49, 50
51,52,53,54,56,68,73,95
Hainault (Philippe de) 48
Henri de Caslillc. 56, 57
Hugues dit Huguenin, 68
Hugues de Montréal, 68
Husson (Louis de) 71
Hugues de Bourgogne, 80
Hugues de Châlon, 87
Husson (Anne de), 92
Hoxo, 118
Holwell, 242
Heuvrard, 254
Jussy (Olivier de)
3©
Jean-sans-Peur, 36
Jâucourt (Jean de), 39
Jean de France, dit Tris-
tian, 49
Jacquillal -Despréaux, 50, 85
Jean XXI, 60
Jacques I, 73
Jonrdan, 120
Jobert de Lamballe, 244
Jenner, 251
Jodon, 254
Kléber,
Kellermann,
112
118
Laignes (Etienne de), 35
Latour (Louise de), 37
tabamme (Guy de), 40
La Magdeleine (Fran-
çois de), 41
La l\Iagdeleine(Ëléonore
de) 41
Le Breton Philippe, 44
Louis L\, 57
Lauria (Roger de) 63
Luyt Robert, 64
Louis X, 65
Luzarches (Robert de) 66
78, 87, 88
Lewyt-Maeion, 94
Lefèvre, 120
Lavergue (Léonce de), 171
Lacour-Lebailtif, 171, 174
Leverrier, 23o
Lebeuf, 252, 253
Louis IX, 253
Louis VIII, 79
Mathilde (comttsse), 24, 25
Mello (Thibaut de), 32
Mussy (Jean de), 32
Mirebeau (de). 33
Magny (Guillaume de), 35
Montagu (Claude de), 37
308
Montelot (Antoine de), 39
Montgomery(Robert,de), 40
Mont-Saint-Jean (Guil-
laume de), 40
Maintroy, 56, 57, 61
Mélésinde de Lusignan, 60
Martin, 61
Martin IX, 61,66
Mex (Bernard du), 72,87
MonU'errat (Irène de), 79
Marguerite de Sicile, 79
Marguerite de Beau-
mont, 79, 81, 87
Montferrat (Marie de), 81
Marnai (Jean de), 87
Mornay (Pierre de), 87
Moreau, 112
Morand, 113
Moncey, 120
Mortier, 120
N
Nicolas, 60, 61
Nicolas IV, 74
Nevers (Marguerite de), 90
Ney, 114,116,119
Othe (de Grancion), 29
P
Planchet (dom), 31 , 53, 55
Philibert (Desgranges), 34
Philippe de France, 49
PIlhon, 49
Pansey (Henrion de), 55
Pâléologue Michel, 60, 61
Philippe-Ie-Hardi, 61, 63
Porcelets (Guillaume
des), 62
Philippe-le-Bel, 67, 72, 79
82, 86
Petitjehan, 74
Pâléologue Andronique, 78
Payard, 223
Poussard, 224
Philippe-Auguste, 232
Pasquier,
252
B
Robert (duc de Bourgo-
gogne, 28,55,59,67,80,87
Rouvres (Philippe de) 30
33, 49
Roux Jean, 46
iouhi TEdmar de), 40
Ragny fde), 41
Richemont (comte de), 47
Robert III, 49
Rhéthel (de), 49
Rupin Raimond, 60
Rouan (François de) 71
Robert de Flandres, 71
Rostopchin, 94
Ragnier, 94
Rigault Jean, 94
Ramponeau, 224
S
Saulcy (Jean de), 39
Sanche (dom), 46
Symon, 52
Saint-Poière, 55
Saiut-Paul (de), 80
Suryannes (Jacques de) ST
Saint-Allais (de), 96
Suchet, 120
Thurey (Girard de),
Tenailles,
U
Urbain IV,
Uzès,
32
22i
31
94
Vienne (Jacques de), 29, 32
Viennois (Beatrix de), 46
Vallehardoin (Guillaume
de) 79
Viart, 223
Vautier, 2?J
Villermé, 22*
309
VOITURIERS, MESSAGERS ET COMMISSIONNAIRES.
Par ordre alphabétique des localités desservies.
Aillant. — Rigault, hôtel de la Halle, les
lundi et vendredi.
Appoiçny, — Lorimy, place Ro billard,
les lundi, mercredi et vendredi.
Arcy-sur-Cure. — Lorimy.
Armes. — Rigault, Lorimy.
Avallon. — Marceau, place aux Liens, les
lundi et vendredi.
Bassou. -- Lorimy.
Bazarnes. — Boucherat, porte Chantepi-
not, lundi et vendredi.
Beaumont. — Lorimy.
Beauvoir. — Rigault.
Billy. — Lorimj.
Bléneau — Mery, rue de l'Arquebuse,
les lundi et vendredi.
Bleury. — Rigault.
Bonny-sur- Loire. — Méry,
Branches. — Vincenot, place Robiilard,
lundi et vendredi.
Brienon. — Lorimy.
Chablis. — Lorimy.
Champiçnelles. — Rigault.
Champlemy. — Loury, rue Bonrneil,
tous les 10 jours.
Charny. — Rigault.
Ghâtel-Gensoir. — Tissu, faubourg Saint-
Gervais, le mardi.
Chemilly, — Lorimy, le lundi.
Cbeny. — Lorimy, le lundi.
Chevannes. — Lorimy,
Chichery. — Lorimy.
Chitry. — Boucherat.
Clamecy. — Lorimy.
Corbigny. — Loury J Tissu, le mardi.
CorvoT. — Lorimy.
Gosne. -— Marienne, porte du Temple, le
jeudi; Loury, le vendredi.
Coulanges-la-Vineuse.— Lorimy, Rigault.
Coulanges-sur- Yonne. — Lorimy.
Courson. — * Lorimy, Loury.
Courtenay. — Rigault.
Grain. — Lorimy.
Gravant. — Lorimy, Boucherat.
Donzy. — Marienne, Loury. le jeudi.
Dornecy. — Rigault, le vendredi ; Tissu,
le mardi.
Druyes. -- Rigault, Loury.
Egleny. — Rigault.
Escamp.^. — Loury, Rigault.
Entrains. — Loury, Rigault.
Fleury. — Sirvin, place du Marché.
Fontenoy. — Loury.
Guerchy. — Rigault.
Guérigny. — Loury, tous les 10 jours.
Irancy. — Vinceno!.
Joigny. — Lorimy.
Joux- la- Ville. — Lorimy, Boucherat.
La Charité — Loury, Lorimy.
Lain. — Loury, Lorimy.
Lainsecq. ■— Loury, Sassey.
Laroche. — Lorimy.
La vaux. — Méry.
Leugny. — Loury, Lorimy.
Levis. — Loury.
Ligny. — Couturat, faubourg St-Gervais,
les lundi, mercredi et vendredi.
L'Isle-sur-Serein. — Tissu, le vendredi.
Lormes. — Tissu, le mardi.
Mailly-le-Château. — Boucherat.
Maligny. — Drivet.
Mézilles. — Méry.
Migé. — Lorim][.
Montargis. — Rigault.
Montigny. — Mizier, rue du Pont.
Mont-Saii^t-Sulpice. — Martin.
Moulins-Engilbert. — Loury, tous les 10
jours.
Neuvy-Sautour. — Tissu, le mardi.
Neuvy-ur-Loire. — Lorimy, le jeudi.
Nevers. — Lourv, le mardi.
Noyers. — Boucherat.
Orléans. — lioury, le mardi; Rigault.
Ormoy. — Lorimy, Boucherat.
Ouaine. — Loury, Lorimy.
Poilly. — Rigault.
Pouilly-sur-Loire. — N..., le jeudi.
Pourrain. — Vincenot.
Pousseaux. — Lorimy.
Premery. — Loury.
Rogny. — Méry.
Sancerre. — Marienne, le jeudi.
Saint-Amand. — Marienne, le jeudi.
Salnt-Aubin-Chateauneuf. — Rigault.
Saint-Cyr-les-Colons. — Boucherat.
Saint-Fargeau. — Méry.
Saint-Florentin. — Lorimy.
Saint-Maurice. ■— Rigault.
Saint-Saulges — Loury.
Saint-Sauveur. — Loury.
Seignelay. — Boudard, rue du Pont, tous
les jours. .
Sementron. — Loury.
Senau. — Rigault.
Sens. — Lorimy.
Sermizelles. — Tissu.
Surgy. — Lorimy.
Tannay, - Tissu, le mardi.
Thury. — Loury.
Tonnerer. — Lorimy.
Toucy. — Enfant, rue de l'Arquebuse.
Treigny. — Marienne, le jeudi.
Troyes. — Tissu, le mardi.
Vary. — Loury.
Vermenton. — Lorimy et Marceau.
Vézelay ^ Tissu, le mardi.
Villiers-Saint-Benoît. — Méry.
Villeneuve-sur- Yonne. — Lorimy.
Vincelles. — Lorimy, Marceau.
310
VOITURES PUBLIQUES
d'auxerre a :
Aillant, par Gucrchy, Branches et Appoigny, tous les jours, hôtel de
la Fontaine. Départ à 4 h. du soir.
AvALLON, à la gare, 5 h. 15 m. du matin, 11 heures 40 m. du matin et
6 h. 15 du soir. — Dép. d'Avallon, 5 h. 1/â et 9 h. âO du matin; 5 h. du
soir.
Chablis, hôtel du Léopard, 5 h. du soir. — hôtel de TEpée, tous les ma-
tins, à 6 heures.
GHATKAU-CHmoN, dép. d'Auxerre, 5 h. du m. — De Cbâteau-Chinon, 10 h.
du matin.
Ghatel-Censoir, hôtel du Léopard, 5 h. du soir.
Clahecy, à la gare, dép d'Auxerre, 3 h. 15 du matin; 11 h. iO du mat. et
6 h. 15 du soir. — De Glamecy, 5 h. et 9 h. du matin ; 5 h. du soir.
La Gharité, corresp. avec Nevers, à la gare; dép. d'Auxerre, 11 h. 40
du matin. — De la Charité, 7 h. m.
Nevers, par Glamecy, à la gare, dép. d^Auxerre, 3 h. 15 du matin. — De
Nevers, 7 h. s.
Saint-Bris, (dépêches) 2 fois par jour, V. Barré, rue du Temple.
Saint-Sauveur, par Leugny, h. de la Fontaine. Dép. à 6 h. 40 du soir.
Saint-Fargeau, corresp. avec Orléans par Toucy, Briare et Gien. Dépè-
ches, 3 h. du matin, V. Barré, r. du Temple.
Saint-Florentin, hôtel de TEpée, dép. à 4 h. du soir.
Tonnerre, liôtel de TÉpée, 9 h. matin, corr. avec Châtillon et Troyes.
ToucY, tous les jours, hôtel de TEpée, 5 h. du soir, corr. avec St-Sauveur.
Troyes, corr. avec Ghaumont et la Lorraine, passant par Chablis, Ton-
nerre (corr. avec Châlillon-sur-Seine), et Ervy ; départ tous les jours, à 6 h.
du matin, hôtel du Léopard. «
Vermenton, à la gare, à 4 h. du soir. — Départ de Vermenton, à 7 h. oO
du soir.
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MM.
CONSEIL D'ADMINISTRATION:
Oomtc DE FLAVIGNY (0. ^),dépuié
au Corps législatif, Présiaent.
DEMEUF VE *, ancien Membre de la
Chambre des Députés, Propriétaire.
AUDIFFRED, ancien Juge au Tribu-
nal de Commerce de la Seine.
KLEIN ^, ancien Juge au Tribunal
de Commerce de la Seine.
LENOIR (O. ^), Membre de la Com-
mission municipale de la Seine.
M. GLOQUEMIN
MM.
LUCY-SÉDILLOT (0. *), ancien
Président du Tribunal de Commerce
de Id Seine.
HENRI MIRAULT, avocat.
RÉVEIL (C. *), Sénateur.
VALETTE (C. ^), Secrétaûrc géné-
ral de la présidence du Corps légis-
latif, Membre du Conseil général de
PIndre.
^, Directeur.
A^SBoelatloBB mutaelles, A^ssaranees k Primes Axes, Kenies vlaseies,
i^sBurances en cas de mort, etc.
Ordonnance
Décret
dn 2o'octobre%843. L^ P^T1[^[N11LLE du 11 août 1856
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CONTRE
L'Incendie, l'Explosion du Gaz & les Risques de Transport par les
Chemins de Fer,
Etablie h Paris, rae de lléiiars, 4.
MM.
CONSEIL D'ADMINISTRATION :
Comte DE FLAVIGNY (0.*), député
au Corps législatif. Président.
DEMEUF VE ^, ancien Membre de la
Chambre des Députés, Propriétaire.
AUDIFFRED, ancien Juge au Tribu-
nal de Commerce de la Seine.
BIESTA >16, Directeur du Comptoir
national et Administrateur au Cré-
dit mobilier.
HENRI MIRAULT, Avocat.
Directeur: M.
MM.
ALFRED LEROUX (C. ^), Vice-Pré
sident du Corps législatif. Président
des chemins de fer de TOuest.
Comte DE MORGAN-FRL COURT,
Propriétaire.
Comte DE FLERS, Propriétaire.
VALETTE (C. efe), Secrétaire génértl
de la présidence du Corps légis-
latif, Membre du Conseil général de
rindre.
GLOQUEMIN *.
S'adresser, pour les renseignements, à Âuxerre, à M. TRICO, sous-
directeur, rue Napoléon, 4«
Chez iaus tes phmrnÊaeiensm
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En France, Belgique, Russie et Autriche,
Ce sirop est supérieur à Tessence et aux sirops de salsepa-
reille, de Cuisinier, de Lerrey, à Tiodure de potassium et aux
préparations de deulo-chlorure hydrargiré. D'une digestion
facile, agréable au goût et à Todorat, le Rob est recommandé
par les médecins de tous les pays pour guérir les dartres, abcès,
cancers, teignes, ulcères, gales dégénérées, scrofules, scorbut,
perles' blanches. Toutes ces maladies provenant d'une cause
interne, c'est à tort qu'on croirait les guérir par une médication
externe. On prescrit le Rob de BoyTeau-Ijaffecteiir
pour le traitement des affections des systèmes nerveux et fibreux
telles que gouttes, douleurs, marasme, rhumatisme, hypocon-
drie, paralysie, stérilité, amaigrissement.
Le RobdeBoyTeau-Xiaffecteur, garanti véritable
par la signature du docteur Girâudeàu Saint-Gervais, est utile
pour guérir radicalemeut et en peu de temps les ilueurs blan-
ches acrimonieuses et les accidents contagieux nouveaux ou
anciens. CeRob guérit surtout les maladies syphilitiques que
l'on désigne sous les noms de primitives, secondaires et ter-
tiaires. Le Rob de Roy Teau - liaffecteur a été
approuvé par l'ancienne Société royale de médecine, par le décret
de l'an XIII, et fourni à la marine de France en 1788 et 1793.
En 1850, il a été approuvé en Belgique par le ministre de la
guerre pour le service sanitaire de l'armée belge, et, en dernier
lieu, il a été officiellement autorisé pour tout l'empire de Russie.
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Gervais, no 1 2, rue Richer, à Paris.
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Tapoplexie, le choléra, le mal de mer, les vertiges, les vapeurs, la
migraine? les indigestions, les évanouissements, ont fait naître une
foule d'imitations de ce bienfaisant cordial; les religieux qui la prépa-
raient ne dévoilèrent jamais le secret de sa composition. M. Boyer, leur
successeur par aetes authentiques, possède seul aujourd'hui
sa véritable formule, et ne confie jamais sa fabrication à personne. —
Les consommateurs doivent apporter la plus grande attentiori à s'assurer
des marques de fabrique et signature de M. Boyer. ^
M. Boyer a réuni dens une intéressante monographie tous les docu-
ments concernant l'histoire de ce cordial qu'on a si souvent et si vaine-
ment cherché à imiter, et qui en font connaître les propriétés hygiéniques
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LE
CHOCOLAT MINIER
SE RENCONTRE PARTOUT
Dans les villes, dans les campagnes et jusque dans le moindre village.
Il est adopté universellement, et le chiffre de sa consommation s'exprime
par millions de kilogrammes. Une vente aussi importante ne pett s*e%-
pliquer que par la bonne qualité de ce chocolat et par sa supériorité
réelle, quand on le compare même avec ceux qui sont vendus !;iO à 25 p.
100 plus cher. Cet accord entre la modération du prix et la bonté
du produit dérive naturellement de la position sociale de la maison
Menier :
Sa fabrication a pris une telle importance que ses frais, répartis
sur cette grande production , deviennent bien moindres que
dans les fabriques ordinaires.
Fondée dépuis de longues années, elle a eu le temps d'amortir
le capital représenté par ses machines et son installation
industrielle ; finlérêt de ce capital n'est plus
une cause d'augmentation de ses
prix de revient.
On peut donc faire ce raisonnement : si elle achète moins cher les
bonnes sortes de cacao, si elle ciltive elle-même, si elle fabrique à moins
de frais, elle peut conséquemment vendre à meilleur marché les qualités
de chocolat que d'autres fabriques doivent coter un plus haut prix.
Il est facile, du reste, de se convaincre de tous ces faits en visitant la
magnifique usine de Noisiel, prés Lagny, spécialement consacrée à la
fabrication du Cliocolat Menlen*, et qui donne le curieux spec-
tacle des développements énormes apportés à la préparation de cet
aliment.
Cacaos de premier choix achetés directement dans des pays de pro-
duction par des agents spéciaux, ou provenaqC en partie des plantations
du Valle-Menier, au Nicaragua ;
Machines hydrauliques et à vapeur, d'une force totale de 200 chevaur,
outillage considérable de machines broyeuses de différentes formes,
tout en granit, faites exprès dans les dépendances de l'usine;
Ateliers où les cacaos sont choisis et triés avec le plus grand soin ;
Vastes emplacements où le chocolat est refroidi sur des tables de
marbre;
Chemins de fer mettant tous les ateliers des divers bâtiments en
communication ;
Personnel de plus de 500 ouvriers, hommes, femmes, employés au
triage des cacaos et leur torréfaction, au broyage et au pesage du cho-
colat, au pliage des tablettes et à la mise en caisse, chaque jour, de 8 à
10,000 kilogrammes que fournit l'usine.
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