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Full text of "Bulletins de la Société royale de botanique de Belgique"

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BULLETINS 



DE LA 



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SOCIETE ROYALE 



DB 



BOTANIQUE DE BELGIQUE. 



BULLETINS 



DE LA 



SOCIÉTÉ ROYALE 



DE 



BOTANIQUE DE BELGIQUE. 



TOME V. 




BRUXELLES, 

M. HATEZ, IMPRIMEUR DE L* ACADÉMIE ROYALE DE RELGIQOB. 

1866. 



SOCIÉTÉ ROYALE DE BOTANIQUE 



DE BELGIQUE. 



STATUTS. 



Art. 1". 

La Société royale de Botanique de Belgique, dont le 
siège est fixé à Bruxelles, s'occupe de toutes les branches 
de rhistoire naturelle des végétaux. 

Son but étant surtout de rassembler et d'étudier les ma- 
tériaux de la flore du pays, elle forme à cet effet des col- 
lections botaniques et publie le bulletin de ses séances. 

ART. 2. 

La Société se compose de membres effectifs et de mem- 
bres associés. 

ART. 3. 

Les membres effectifs ont seuls le droit de vote et paient 
une cotisation annuelle de dix francs. 

Tome V. 1 



(II) 

Art. 4. 

L*admission de nouveaux membres eflectifs a lieu par 
le conseil; celle des membres associés, ainsi que tout ce 
qui touche aux intérêts de la Société, se décide en assem- 
blée générale, à la majorité absolue des voix de» membres 
présents. 

Art. 5. 

La direction de la Société est confiée à un conseil choisi 
parmi les membres effectifs et élu pour trois ans. 

Ce conseil se compose d'un président, de deux vice- 
présidents, d'un secrétaire, d'un trésorier, d'un conserva- 
teur des collections et de cinq conseillers. 

Art. 6. 

La Société se réunit en séance ordinaire, à Bruxelles, 
au moins deux fois par an : le premier dimanche des mois 
de mai et de décembre. 

Outre ces deux réunions, elle tient une séance extraor- 
dinaire, dont le lieu et la date sont fixés à la première 
réimion ordinaire de chaque année. 

Cette séance extraordinaire est suivie d'une herborisa- 
tion. 

Art. 7. 

Le renouvellement du conseil se fait par tiers. Il aura 
lieu, ainsi que la reddition des comptes, à la séance du 
mois de décembre. Les membres sortants sont rééligibles. 

Art. 8. 
Chaque membre effectif s'engage à concourir à la for- 



( •" ) 

mation des collections, et à déposer à la bibliothèque de 
la Société les ouvrages de botanique dont il sera l'auteur. 

Art. 9. 

Les mémoires et les notices pour les Bulletins sont lus 
en séance de la Société et sont imprimés, sur la décision 
du conseil. 

Art. 10. 

Tout membre effectif qui laisse passer deux années sans 
payer sa cotisation est censé démissionnaire. 

Art. h. 

Ce règlement fondamental pourra être modifié dès que 
la Société le jugera nécessaire. 

Délibéré et adopté par rassemblée générale, le 1" juin 
1862. 

MM. B. Du Mortier, président. 

Eue. GOEMANS, i . . 'j s 

^ „^ } vice-presidents. 

G. Westendorp, ) 

L. Pire, secrétaire. 

L. GooMANS, trésorier. 

BoMMER, conservateur des collections. 

F. Grépin, 

J.-B. Francqui, 

F. Muller , \ conseillers. 

Ed. Morren, 

J.-J. KlCEX, 



SOCIÉTÉ ROYALE DE BOTANIQUE 



DE BELGIQUE. 



LISTE 

DES MEMBRES DE LA SOCIËTÉ. 



MEMBRES EFFECTIFS. 

MM. ÂUBBRT (G.), à Louette-Saint-Plerre. 

Baeters (E.), fabricant, à Lokercn. 

Baguet (C), avocat, à Louvain. 

Barbier (l'abbé J.), vicaire de la paroisse de Saint-Nicolas, 
à Namur. 

Barbier (l'abbë V.), à Namur. 

Barlbt (Gustave), médecin-adjoint a riiôpilal de NAmur. 

Bauwens (L.), rue des sables, n^ 19, à Bruxelles. 

Beaujean (R.), directeur de TEeole moyenne de Saint-Hu- 
bert. 

Beaumariage, interne au Grand-Hospice, à Bruxelles. 



( VI ) 

MM. Belleroche (J.), professeur, rue de TËvèque, n** 68, à 
Anvers. 

Bellynck (le R. P. A.), de la Compagnie de Jésus, profes- 
seur au Collège de la Paix, à Namur. 

Belval, ancien professeur de botanique, à Tournay. 

Bloivdiau, régent à TÉcole moyenne de Thuin. 

BoDDABRT (G.), docteur en médecine, Quai-aux-oignons, 
à Gand. 

Boigelot, chapelain , à Champion-Cognelée. 

BoMMER (J.), conservateur des collections de la Société 
royale d'horticulture de Belgique, à Bruxelles. 

Brenard (Em.), à Rebecq-Rognon, près Braine-le-Comte. 

Broquet (C), avocat et bourgmestre, à Ath. 

BuLs(Ch.), Marché-aux-Herbes, n** 105, à Bruxelles. 

Campiopt (F.), h Vilvorde. 

Candèze , professeur à l'Université de Liège. 

Carnoy (l'abbé ) , à Louvain. 

Carron (G.) , rue de l'Arbre , n" 1 i , à Bruxelles. 
M''"^ Cerf (H.), rue des Champs-Elysées, n» 29, h Ixellcs. 
MM. Chabaut, régisseur à Solre-sur-Sambre. 

Chapuis, membre de l'Académie, à Verviers. 

Charlier (Eug.), médecin, faubourg Saint-Gilles, n" 19, 
à Liège. 

CoEMANs (l'abbé E.), membre de l'Académie, place Saint- 
Pierre, n° 9, à Gand. 

CoGNiAux , régent à l'École moyenne de Philippcvillc. 

CooMANs (L.), pharmacien, rue du Poinçon, n° 62, à 
Bruxelles. 

CoYON, professeur à l'École forestière de Bouillon. 

Crépin (F.) , professeur de botanique à l'École d'horticul- 
ture de Gendbrugge, place d'Artevelde, n"* 6, h Gand. 

Dandois (Honoré), à Loupoigne^ près de Genappc. 

Dardenne (E.), régent à l'École moyenne de Visé. 

Dastot, rue du Trône, 64, i Bruxelles. 



(Yl. ) 

3IM. De Cannart-d'Hamale , sénateur, k Malincs. 

De DiEUDO^tNÉ (Ose), à Louvain. 

Defacqz (E).], conseiller à la Cour de cassation, etc., bou- 
levard de Waterloo, n" 49, à Bruxelles. 

Defacqz, capitaine au 6™* de ligne 40, rue Sînions, à 
Anvers. 
M«"' De Knypf (Z.) , à Waelbera. 
MM. Delogxe, professeur à TÉcoIe forestière de Bouillon. 

Dehoor (V.), médecin vétérinaire, h Alost. 

De Prêter , docteur en médecine , à Uccle. 

De Prins, avocat, à Anvers. 

De Ridder (l'abbé P.], professeur au séminaire de Saint- 
Nicolas. 

Deterve (€.), géomètre, à Mariembourg. 

Devos (A.), premier régent k TÉcole moyenne de Namur. 

Dewael (J.), docteur en sciences naturelles, h Anvers. 

Donckier(A.), docteur en sciences, ingénieur, iiGoé, près 
de Limbourg. 

Dubois (E.), répétiteur à TÉcole du génie civil annexé à 
rUniversité de Gand. 

Dubois (A.), étudiant, Montagne de In Cour, à Bruxelles. 

DuK UISSEAUX, avocat, rue de Flndustrie , n"" 56 , à Bruxelles. 

Du MoiCtier (B.), membre de la Chambre des Représen- 
tants, à Tournay. 
M"« De Woelmont (la baronne H.), rue de Marnix, n" 25, à 

Bruxelles. 
MM. Fenninger (G.), rentier, rue du Gouvernement, à Gand. 

FiÉVEt, professeur k TAtbénée de Hasselt. 

Fontaine, major du ii"" de ligne, à Anvers. 

Francqui (J.-B.), professeur à l'Université, rue des Quatre- 
Vents, à Bruxelles. 

Fuivgr (N.), directeur du Jardin zoologique de Bruxelles. 

FusNOT, chaussée de Waterloo, n" 129, à Ixelles. 

Gailly, chef de culture au Jardin botanique de Bruxelles. 



( VIII ) 

MM. Gaujard (N.), pépiniériste, à Ledcberg-lcz-Gand. 

Geelhandt (le baron A.), propriétaire, rue du Pont-Neuf, 
à Bruxelles. 

George^ premier régent à TEcole moyenne de Philippe- 
ville. 

GiELEN (J.), rentier, à Maeseyck. 

Gilbert, rentier, rue du Nord, 29, à Anvers. 

GiLLE (N.), professeur à FÉcole de médecine vétérinaire, 
à Gureghem. 

GiLLET(leD'), àThuin. 

GoETHALs, pharmacien, 9, rue de Bruges, à Gand. 

GoETz, régent à l'École moyenne de Virton. 

GuiLMOT (Pabbé), professeur au collège de DinanU 

Grîjn (K.), docteur en sciences naturelles, à Ghénée. 

Hanon (F.), docteur en médecine, rue de Loxum, à Bruxelles. 

Hannon (J.), docteur en médecine et professeur à l'Uni- 
versité, chaussée de Wavre, n® o4, à Ixelles. 

Hardy, à Montbliart, canton de Beaumont. 

Heyvaert (J.), chimiste de la ville, rue des Fabriques, 
n° 43, à Bruxelles. 

Houzé (A.), rue des Tanneurs, n* 66, à Bruxelles. 

HouzBAU , à Hyon , près de Mous. 

Inghels, directeur de la maison des aliénés, à Gand. 

Jacquehin, lieutenant au régiment des chasseurs à pied, 
rue Saint- Alphonse, n** 27, à Saint-Jossc-ten-Noode. 

JoLY (A.), rue du Conseil, n"* 72, h Ixellcs. 

KiCRX (J.-J.), professeur de botanique à TUniversité, rue 
Steendam, n° 45^ à Gand. 

KiNARD (Fr.), courte rue Neuve, à Anvers. 

Laboulle, directeur de l'École communale de Verviers. 

Lacroix, géomètre, rue Brederode, n** 19, à Bruxelles. 

Laçasse, professeur de chimie n l'École normale de 
Nivelles. 

Ledeganck, étudiant en médecine, à Gand. 



(«) 

MM. Lejbune (P.), directeur de llnstitut agricole de Gem- 

bloux. 
Léonard , capitaine du génie au camp de Beverloo. 
Leyder (J.), répétiteur d'histoire naturelle à l'Institut 

agricole de Gembloux. 
Lenars (G.), capitaine au IS'^^de ligne, chaussée de Ber- 

chem , n® 41 , à Anvers. 
LiNDEN (J.) , directeur du Jardin zoologiquc de Bruxelles. 
Louis (H.), horticulteur, hôtel d'Arenberg, Pelalt-Sablon, 

h Bruxelles. 
Malaise (G.), professeur à Tlnstitut agricole de^Genibloux. 
Martens (£.), professeur de botanique à FUniversité de 

Louvain. 
Martinis,& Obourg, près de Mons. 
Maubert, professeur à Malonne. 
.Meyer (J.), chez M. Erlenmeyer, professeur de chimie^ à 

Heidelberg. 
MicHOT (l'abbé), à Mons. 

Miller (H.), professeur, rue Bréderode, n' l"%à Bruxelles. 
MoREAu, docteur en médecine, à Saint-Hubert. 
MoRREM (£.), professeur de botanique à l'Université, à la 

Boverie, n" 1, à Liège. 
MuLLER (F.), président de la Société linnéenne, Boulevard 

de Waterloo, à Bruxelles. 
Namot (Eug.), régenta l'École moyenne d'Ath. 
NoEFNET, régent à l'École moyenne de Thuin. 
Parthon-Devon, ancien consul, à Bruxelles. 
Péters (Era.), à Liège. 
PiERPONT (J. de), à Épinoy, près de Binclic. 
Petit-Allart, pharmacien, à Stréc, près de Thuin. 
Pire (L.), professeur h l'Athénée royal, rue d'Orléans, 

n® 13, à Ixelles-lez-Bruxelles. 
PiRENNE (l'abbé J.), directeur de l'École normale de Saint- 

Roch. 



(*) 

MM. Plon (Ch.) , régent à TÉcole moyenne de Gosseîîes. 

PoifciN, premier régent à l'École moyenne de Virton. 

PuTZEYS (J.), secrétaire général ajJ Ministère de la justice, 
rue de Naples, à Bruxelles. 

Ptnabrt (E.), professeur à TÉcole dliorticulturc de Gend- 
brugge, quai de la^Lieve, à Gand. 

Renaut, pharmacien, à Rochefort. 

RoDiGAs (Ém.), professeur à l'Ecole d'horticulture de 
Geudbrugge. 

Ronday(H.], lieutenant, au 2*"*" chasseurs à pied, à Bruxelles. 

Rossignol, professeur, k Namur. 

Sauvage (l'abbé V.), à Celles, près de Tournay. 

ScHRAM , directeur du Jardin botanique de Bruxelles. 

ScHUTZ, architecte de jardins, rue du Grand-Hospice, n^ 7, 
à Bruxelles. 

Sel¥S-Lokgchahps ( le baron de ) , à Waremmc. 

SiRAUx, directeur du parc d'Enghien. 

Spring (A.-F.), docteur en médecine, professeur à l'Uni- 
versité de Liège. 

Strail (l'abbé Ch.), curé , à Magnée. 

Strens (A.), professeur de mathématiques, rue Verte, 
n° 164, à Schaerbeek. 

Thielens (A.), à Tirlemont. 

TosQuiNET, curé, à Bure, près de Rochefort. 

TosQuiNET, médecin militaire, rue de la Sauge, à Gand. 

Toussaint (L.), rue Josaphat, n" 54, à Schaerbeek -lez- 
Bruxelles. 

Van Bamreke, docteur en médecine, rue Haute, n"" 5, à Gand. 

Van Bastelaer , pharmacien , à Charleroy. 

Van Biervijet, docteur en médecine, à Bruges. 

Vandenborn (l'abbé 11.), professeur à l'École normale de 

• 

Saint-Trond. 
Vandenborren (L), étudiant, n' 22, rue du Marché-au- 
Bois , à Bruxelles. 



(" ) 

MM. ¥an den Hbcke de Levbbke, rentier, place d'Armes, i Gandr 
Vanderundere (L.), avocat, à Uccle-Iez-Bruxelles. 
Van Haesbndonck, docteur en médecine, à Tongerloo. 
Vaiï Heurcr (Henri) , professeur de botanique au Kruid- 

kundig Genooîsckap, Vieille route, n" 596, À Berchcm- 

lez-Anvers. 
Van Horen (F.), docteur en sciences naturelles, k Saint- 

Trond. 
Van Hulle, jardinier en chef au Jardin botanique de 

Gand. 
Van Meenen, étudiant, n"* 5i , rue Neuve du Pachéco, à 

Bruxelles. 
Vanpé, régent à FÉcole moyenne de Bruxelles. 
Van Segvelt (£.) , à Malinçs. 

Van Zuylen (A.), rue Porte-aux- Vaches, n" 49, à Anvers. 
• Verschaffelt (A.), horticulteur, à Gand. 
ViNDEVOGBL , jardinier en chef du parc de Belœil. 
Wergifosse, ingénieur civil, rue du Trône, 64, à Bruxelles. 
Wesmael (A.), directeur du Jardin botanique de Mons. 
Westendorp (G.), médecin militaire, à Termonde. 
iWiLLEMs, horticulteur et architecte de jardins, chaussée 

de Vleurgat , 97 , à Ixelles. 



(XII) 



MEMBRES ASSOCIES. 



MM. Babington, professeur de botanique à TUniversitë de Cam- 
bridge. 

Baker, Royçl Gardens, Kew. 

BoREAu, professeur et directeur du jardin botanique 
d*ADgers. 

Braun (Alex.), professeur de botanique à TUniversité de 
Berlin. 

Brongmart^ membre de l'Institut, professeur au Mu- 
séum d histoire naturelle à Paris. 

Cordier, docteur en médecine, quai Saint-Michel, 19, à 
Paris. 

CossoN, docteur en médecine, ptje du Grand-Chantier, i2, 
k Paris. 

Decaisnb, professeur au Muséum d'histoire naturelle, h 
Paris. 

De Candolle (Alph.), ancien professeur de bolaniquf , h 
Genève. 

De Notaris, professeur de botanique, à Gènes. 

Des Moulins, président de la Société linnéennc, à Bor- 
deaux. 

DuRiEU DE Maisonneuvb , directeur du Jardin-des-Plnntes, 
à Bordeaux. 

Du vAL-JouvE, inspecteur de l'Académie, rue des Veaux, 
5 , à Strasbourg. 

Fée, professeur à la Faculté de médecine de Strasbourg. 

Fenzl, professeur cl directeur du Jardin botanique de 
Vienne. 

FisscHER , professeur et directeur du Jardin botanique de 
Berne. 



( "" ) 

MM. Franquinet, pharmacien , à Mae^richt. 

Pries (E.), ancien professeur de botanique, à Upsal. 
Garckb, conservateur de l'herbier royal, h Berlin. 
Gerhain de Saint-Pierre, docteur en médecine, rue des 

Beaux-Arts, il , à Paris. 
GoDRON, doyen de la Faculté des sciences, rue de la 

Monnaie, 4, à Nancy. 
Grenier, professeur h la Faculté des sciences, rue de la 

Préfecture, 44, à Besançon. 
Jordan 9 rue de TArbre-Sec, 40, à Lyon. 
KocH (K.), professeur de botanique à l'Université de 

Berlin. 
Lecoq, membre correspondant de l'Institut, à Clermont- 

Ferrand. 
Le Jolis, archiviste de la Société impériale des sciences 

naturelles de Cherbourg 
Lbstiroudois , conseiller d'État, membre correspondant de 

l'Institut , rue de la Victoire, 92, à Paris. 
LoHR, botaniste, h Cologne. 
Nvlander, chez M. Triana, place Saint-Victor, i^3, i\ 

Paris. 
Oudehans, professeur à l'Athénée illustre, à Amsterdam. 
Parlatorë, professeur de botanique an Musée d'histoire 

naturelle de Florence. 
Planchon, professeur à la Faculté des sciences de Mont- 
pellier. 
Pringsheiv, professeur de botanique a TUniversilé de 

Jéna. 
Regel, directeur des jardins impériaux, à S'-Pétersbourg. 
Reichenbach père, à Leipzig. 
Reichenbach fils, professeur et directeur du Jardin bota- 

Inique de Hambourg. 
Sanghinetti, directeur du Jardin botanique de Rome. 



( XïV ) 

MM. ScHULTZ (F.), à Wissembourg (Bas-Rhin). 
Stossich y h Trieste. 

ScRiNGÂR , professeur de botanique à rUniversito de Lcyde. 
ToLASNG (L. R.), membre de Tlnstitut, etc., rue de Vau- 

girard , 73, à Paris. 
VANOEnsANDE-LACOSTE, à Amsterdam. 
Van Hall, professeur de botanique, à Groninguc. 
Von Martids, à Munich. 

Von Schlechtendal, professeur de botanique, à Halle. 
WiRTGEN (Ph.), professeur, à Coblence. 



BULLETINS 



DE l.A 



SOCIÉTÉ ROYALE DE BOTANIQUE 

DE BELGIQUE. 



1866. — No 4. 



Séance du 6 mai 4866. 

M. Du Mortier, président. 
M. L. Pire, secrétaire. 

Sont présents : MM. Bauwens, Buis, Bommer, Coemans, 
CampioD, Garron, Chalon, Candèze, Crépin, de Sélys, 
Devos, Dubois, de Pierpont, Dandois, Douckier, Francqui, 
Gilbert, Gille, Grun, Houzé, Inghels, Joly, Kickx, Louis, 
Lenars, Malaise, Marlinis, Morren, Miller, Muller, Bossi- 
gool, Bonday, Schram, Schûlz, Slrens, Thielens, Van 
Meenen, Van Haesendonck, Vanbastelaer, Vanderkindere , 
Van Bambeke, Vandenborren , Vanpé, Westendorp. 



Le secrétaire donne lecture du procès-verbal et de l'ana- 
lyse suivante de la correspondance : 

• MM. Caspary, Baker, de Gandolle, Bellynck, Grépin, 



( 2 ) 
adressent à la Société diverses publications. (Remercî- 
ments). 

M. A. Thielens demande qu'on veuille bien nommer 
membres associés : M. Tyge Rothe , directeur des jardins 
de l'Académie de Copenhague, M. Lange, directeur du 
jardin botanique de Copenhague, M. Von Lindemann, mé- 
decin militaire à Elisabethgorod (Russie). 

Après la lecture du procès-verbal et de Tanalyse de la 
correspondance , l'Assemblée décide que Therborisatiôn 
générale se fera aux environs de Stavelot où sera tenue la 
séance extraordinaire, le V"" juillet prochain. 

MM. Donckier et Crépin sont nommés commissaires 
pour l'organisation de cette excursion. 

M. Westendorp présente une notice sur quelques cryp- 
togames nouveaux pour la Flore. (Commissaires : MM. Coe- 
mans, Kickx, Martens). 

M. Dandois présente une notice sur quelques plantes 
récollées aux environs de Nivelles. (Commissaires : 
MM. Bommer, Pire, Muller). 

M. Crépin.dépose sur le bureau un mémoire sur le genre 
Rosa (Comm. : MM. Martinis, Wesmael, Van Haesendonck) 
et un article bibliographique. (Commissaires : MM. Du 
Mortier, Pire, Coemans). 

M. Devos présente une notice intitulée : Observations 
sur la dispersion et la station de quelques plantes rares de 
la vallée de la Meuse. (Commissaires : MM. Barbier, Bel- 
lynck , Thielens). 

M. Malaise annonce une notice sur les divisions géolo- 
giques de la Belgique au point de vue botanique. (Commis- 
saires : MM. Kickx, Donckier, Crépin). 

M. Bommer développe quelques considérations sur les 
Orchis latifolia et majalis et il annonce un mémoire sur 



(3) 

ce sujet. (Commissaires : MM. Gille, Buis, Van Baslelaer). 
M. Thielens rappelle à l'Assemblée les propositions qu'il 
a faîtes relativement à la nomination de plusieurs mem- 
bres associés. Un membre demande s'il ne serait point 
utile, au point de vue des intérêts de la Société, de limiter 
le nombre des membres associés. M. de Selys propose de 
charger le Conseil d'administration d'étudier cette question 
et de formuler une proposition à cet égard. 

La séance est levée à 5 V2 h. 



COMMUNICATIONS ET LECTURES. 



Une visite à Hammarby^ par Eugène Coemans. 

(Septembre 1864.) 

En revenant de Gefle, je m'arrêtai à Upsala, la métro- 
pole scientifique de la Suède. Je voulais y voir le vénérable 
professeur Elias Pries » le Nestor des mycologues modernes 
et visiter le tombeau de Linnée. 

J'avais, d'ailleurs, depuis longtemps le vif désir de voir 
Upsala. Tout jeune encore, quand j'étudiais la géographie 
au collège, souvent j'avais rêvé au bonheur de visiter celle 
ville, et je m'étais imaginé, je ne sais trop pourquoi, que 
son site devait être des plus pittoresques du monde. 

La réalité ne répondit point à mon attente. En arrivant^ 
Upsala et ses environs me parurent froids et prosaïques. 
Je ne trouvai ni rochers sauvages, ni antiques forêts de 

TOMR V. 2 



( 4) 
pins, lels que j'en avais vus en Dalécarlie et au nord de la 
Suède, mais un simple pays de plaines. La ville elle-même 
est d*un aspect assez moderne, et ses larges rues, bordées 
de maisons basses, lui donnent un certain air de ressem- 
blance avec nos grands villages flamands. La Fyrys la (ra- 
vei*se rapidement, mais c'est, je crois, la rivière la moins 
poétique de la Suède entière; elle coule entre des champs 
sablonneux et de monotones prairies! 

C'est à Upsala que Linnée a vécu, qu'il a écrit ses prin- 
cipaux ouvrages et qu'il est mort, il y aura bientôt un 
siècle. £n entrant en ville, je fus charmé de voir que ce 
prince des naturalistes n'était pas encore oublié dans son 
ancienne résidence : son portrait et la photographie de son 
audUorium figuraient aux fenêtres des trois ou quatre 
libraires de la localité. Mais il me fallait d'autres souvenirs, 
des reliques plus réelles, plus vivantes; je me mis donc 
en quête. Je cherchai d'abord VHorlus upsalensis, si re- 
nommé à la fin du siècle dernier; mais en vain. I^'ancien, 
le vrai jardin botanique de Linnée n'existe plus; il a été 
transporté sur un plus vaste emplacement et l'enclos pri- 
mitif est devenu un jardin particulier, occupé en grande 
partie par des cultures maraîchères; riieu n'y rappelle plus 
sa première destination. Le progrès, nécessaire cependant, 
vient parfois effacer ainsi de vénérables vestiges. 

Le nouveau jardin botanique est assez riche et bien 
entretenu ; j'y vis deux magnifiques collections botaniques : 
le grand herbier phanérogamique de Fries et l'herbier 
général de Wahlenberg, qui renferme tous les aulhetUica 
de sa Flore de Laponie. On conserve encore, au nouveau 
jardin botanique, quelques arbres que TJnnée a plantés, 
entre autres un superbe grenadier, dont on me donna une 
branche que j'emportai comme un précieux souvenir. 



(5) 

La elasse où le grand maître enseifBftit autrefois , et qui 
porte, comme en Allemagne, le nom (Taudilerium^ existe 
encore; elle est devenue une espèce de temple. Agréable- 
ment située à Tune des extrémités du jardin botanique, 
elle est ombragée de beaux arbres. On y pénètre par un 
péristyle de huit colonnes, simples et majestueuses. Aussi, 
la première impression est-elle excellente et Ton sent qu'on 
entre dans un sanctuaire. La chaire que Linnée occu- 
pait, il y a cent ans, s'y trouve encore, et, par une idée 
plus réaliste qu'artistiquement heureuse, on y a placé ou 
pfntèt enfermé la statue de l'immortel botaniste. C'est une 
belle statue en marbre blanc, due au ciseau de Thorwald- 
sen. Le professeur est assis et semble vraiment parler 
encore; mais les rebords de l'étroite chaire l'offusquent 
singulièrement et l'aspect est des plus désagréables, il 
serait à désirer que la statue fût à découvert et placée sur 
un piédestal approprié. 

Depuis la mort du grand naturaliste, l'auditoire est 
fermé, on n'y enseigne plus, comme si sa mort avait laissé 
un éternel vide.... Cette idée me plut beaucoup , et ce so- 
lennel silence me sembla plus expressif, plus profond que 
l'inscription la mieux trouvée, la plus heureuse. 

Dans l'église principale d'Upsala, vers le haut du temple, 
à droite, se trouve le tombeau de Linnée. Il est simple,' 
comme tout ce qui se rattache à ce génie. Pas de marbre 
précieux , pas d'épitaphe pompeuse : une simple et mo- 
deste pierre est posée entre les dalles du sanctuaire et ne 
porte que le nom de Linnée et la date de sa mort (1778). 
C'est peu, mais cela ne suffit-il pas, quand cette pierre 
rappelle un nom qui à lui seul est un monument de gloire 
et d'immortalité? J'aurais voulu me recueillir quelques 
instanis sur la tombe de l'illustre Suédois et penser à sa 



(6) 

vie, à ses écrits , à sa gloire, avec ce charme, cette satis- 
faction intérieure qu'on éprouve toujours quand on unit 
le passé au présent sous de palpables souvenirs; mais 
quelques jeunes amis — on en fait vile en voyage — m'at- 
tendaient, avec impatience, pour aller passer la soirée à 
THelfvete. Je dus donc dire adieu aux méditations se* 
rieuses pour entrer, presque malgré moi, en gaieté. Helf- 
vete ou l'Enfer, c'est le nom de la taverne scientifique 
d'Upsala, et le lieu de réunion classique des jeunes pro- 
fesseurs et des étudiants de TCniversité. Tous les soirs, 
dans la belle saison, quand la nuit approche, la rianle 
façade d'Helfvete s'illumine de mille feux et, au milieu du 
jardin, s'allume une colossale étoile qu'alimente le gaz. 
C'est le fanal du Wingolf Scandinave, le signal de ras- 
semblement pour les élèves et professeurs fatigués des 
études de la journée. Vu de loin , le soir, à travers les bos- 
quets qui l'enlourent, THelfvete parait ainsi tout en feu, 
et c'est probablement ce qui lui a valu son nom assez 
étrange. Écoliers et maîtres y fraternisent volontiers, et, 
quand quelque étranger vient partager leur modeste sexla^ 
ils aiment à lui faire entendre leurs mélancoliques chants 
du Nord, ou à exécuter, avec la meilleure grâce du 
monde, quelqu'une de. leurs marches chantantes. Ces réu- 
nions du soir sont parfois assez bruyantes, comme l'attes- 
tent quatre canons, d^assez fort calibre, qui ne servent 
pas seulement d'ornement au jardin d'Helfvete^ mais mê- 
lent souvent leur voix tonnante aux joyeuses acclama- 
tions de la jeunesse studieuse. 

Le lendemain , je passai la matinée chez le professeur 
Pries, auquel je n'avais encore fait qu'une courte visite. 
Je le trouvai tel que j'avais appris à le connaître dans ses 
ouvrages, \if, aimable et encore plein de cet enthousiasme 



(7) 
juvénile qu'on ne trouve que chez les vieillards qui ont 
vraiment aimé la science et la science pour elle-même. 
Retenu chez lui par les inflrmités de Tâge, il soccupe à 
revoir et à classer ses collections botaniques. De son 
immense herbier, il en a fait trois. Son herbier phanéro- 
gamique, si précieux pour la flore du Nord, a été revu, 
annoté et déposé au jardin botanique de l'Université. Les 
Lichens forment une collection à part ; il les a légués à 
son lils Théodore-Magnus, qui s'occupe avec tant de sucC/ès 
de cette partie de la cryptogamie. Pour les champignons, 
ils forment un lot de prédilection qu'il s'est réservé, pour 
être les derniers et les plus fidèles amis de sa vieillesse. 
En le voyant à l'œuvre, je compris son bonheur et je l'em- - 
brassai en pensant au fortunate senex de Virgile. 

L'après-dinée , je partis , avec le jeune et complaisant 
professeur Frithiof Holmgren, pour Hammarby; je dési- 
rais surtout visiter en détail cette modeste et rustique villa, 
où Linnée avait passé les dernières années de sa vie et où 
il avait fondé le premier Muséum d'histoire naturelle de 
Suède. 

Hammarby est éloigné d'Upsala d'environ deux ou trois 
petites lieues. La route est d'abord tpiste et monotone; ce 
ne sont que des champs bas et sablonneux , et l'on ne se 
croirait pas en Suède, si de nombreuses clôtures en bois 
de sapin, tapissées de longs IJsnea et de Parmclia gris ne 
venaient vous rappeler le caractère alpin des paysages du 
Nord. 

En avançant, le pays devient un peu plus sauvage; on 
traverse de grandes plaines montueuses, toutes couvertes' 
de blocs erratiques d'assez fortes dimensrons. Chaque bloc 
nourrit une petite colonie végétale, où les Lichens do- 
minent. Les blanches touOes des Cladonia rangiferina et 



(8) . 

syltattca se font surtout remarquer de loin en se déta- 
chant agréablement sur le fond rouge ou noirâtre des 
roches granitiques. Le Juniperus communis habite pres- 
que seul ces rocailleuses bruyères; il est tantôt nain et 
couché sur le sol; d'autres fois, il s'élève à deux et trois 
mètres de hauteur , quand quelque roche propice l'abrite 
contre le vent glacial du Nord. 

Avant d'arriver à la campagne de Linnée, nous traver- 
sâmes le village d'Hammarby, si l'on peut qualifier de vil- 
lage une pauvre petite église, entourée d'arbres et de 
quelques fermes isolées et dont on voit poindre çà et là 
les toits gris dans la campagne. Ces rustiques habitations 
sont bâties en bois et formées de troncs de sapin super- 
posés et peints en rouge, comme la plupart des maisons 
du nord de la Suède et de la Finlande. 

C'est dans ces pauvres fermes que logeaient autrefois 
les élèves, alors que leur maître, brisé avant Tâge, avait 
quitté Upsala pour se retirer à la campagne, mais où il 
donnait encore presque tous les jours quelques heures de 
leçon. L'amour de la science était chez eux plus fort que 
le besoin du -confort; ils venaient de loin et au prix de 
pénibles sacrifices chercher l'instruction et la science, 
rendues aujourd'hui si accessibles et si faciles à la jeu- 
nesse de nos jours. 

C'est entre 1762 et 1764 que Linnée a dû bâtir sa villa 
d'Hammarby. La situation est heureuse; elle se trouve 
entre de beaux blocs erratiques et derrière une colline qui 
la protège, je crois, contre le Nord. Sur ce relèvement du 
sol granitique, Linnée avait planté un joli bois de sapins. 
Quand les arbres étaient jeunes, il devait jouir^ de ce 
point culminant, d'un charmant coup d'œil sur les campa- 
gnes environnantes. Aujourd'hui, les arbres ont grandi et 
forment un rideau sombre qui cache l'horizon. 



• (9) 

Je fus frappé de la simplicité, je dirai même de la pau- 
vreté de rhabitation d'un homme qui devait avoir joui , 
à la fin de sa vie, d'une grande aisance et avait été comblé 
des faveurs de la cour de Suède. Cette simplicité cepen- 
dant était loin de me déplaire; au contraire, elle me fit 
aimer celui pour qui je n'avais auparavant que de l'ad- 
miration. 

Cette demeure se compose, au rez-de-chaussée, de deux 
pièces assez grandes, actuellement abandonnées et dans un 
état de délabrement complet, et de deux chambres basses 
à l'étage. Ce sont ces deux chambres que Linnée occupait , 
quand il résidait à la campagne, et ses descendants, aux- 
quels Hammarby appartient encore, les ont religieuse- 
ment conservées avec le même ameublement et dans le 
même état où elles se trouvaient à la mort de leur illustre 
aïeul. L'habitation tout entière est construile en bois, à 
la façon Scandinave; autrefois elle était peinte en rouge, 
mais le temps et de nombreux hivers lui ont donné une 
couleur triste et insaisissable. 

Quand la porte s'ouvrit et que j'entrai, je me sentis 
profondément ému et mille souvenirs assaillirent mon es- 
prit. C'était ici que Linnée avait vécu, qu'il avait travaillé; 
ces murailles avaient été témoins de l'activité de ce génie 
et des défaillances du grand homme se survivant^à lui- 
même. Je vis, là, sa table de travail portant encore mille 
traces de sa plume. On y avait posé son bonnet de docteur 
en taffetas vert, son tricorne en feutre blanc, le bambou 
lidèle qui avait si souvent soutenu ses pas chancelants, 
quelques autographes et diverses antiquités chinoises ou 
japonaises qu'il avait probablement rapportées de Hol- 
lande. Une armoire vide, un. sofa et quelques chaises en 
tapisserie, aujourd'hui grise, complétaient le modeste 



(10) 

ameublement. La tapisserie da sofa et des chaises portait 
les traces d'ancieDoes broderies en soie très-simples, ca- 
deau que les dames dXpsala avaient fait autrefois à celui 
qui leur avait appris à connaître et à aimer les fleurs. 
Tous les meubles me parurent en sapin ou en chêne brunis 
par l'âge et d'une simplicité extrême. 

Deux portraits de Linnée, celui de sa femme Sara et 
les portraits de leurs deux ûlles ornaient les murailles. Les 
couleurs en étaient tellement passées qu'ils me parurent 
peintsr à Feau et sur papier. Je n'y vis point le portrait du 
fils. 

Les deux chambres de l'étage communiquent par une 
porte peu élevée dont le linteau porte en grosses capitales 
écrites de la main de Linnée : Intwcttus esto, ^umen adesl. 
Tout le monde sait que le réformateur de la botanique 
moderne appartenait à l'école des naturalistes religieux, 
et que l'esprit de cette école s'est longtemps conservé 
parmi ses élèves, comme le prouvent un grand nombre 
d'anciennes thèses soutenues à l'Université d'Upsala. 

La seconde chambre n'olTrail pas moins d'intérêt , et elle 
me sembla avoir été la chambre d'étude de prédilection du 
botaniste. Elle était entièrement tapissée de gravures in- 
folio d'un ancien ouvrage de botanique. Je crus d'abord 
y reconnaître les planches de VHerbarium BlakwelUanum, 
mais je trouvai ensuite que c'étaient les figures de l'her- 
bier des plantes américaines de Plumier, que Linnée avait 
probablement reçues de son élève, Jean Burmann. 

Là se trouvait un lit à colonnes encore garni de son 
rideau en serge verte, et quelques petits meubles dont 
je n'ai point gardé l'exact souvenir. 

En sortant, je me reposai quelques instants sous l'an- 
tique marronnier que Linnée avait planté lui-même à l'en- 



(H) 

trée de sa rustique demeure. Sous sou ombre, se trouve 
le banc sur lequel il venait se reposer, le soir, pour causer 
au milieu de sa famille, tout en savourant la piquante 
feuille du Nicotiana Tabacum qu'il avait rapportée de Hol- 
lande. C'était aussi là que plus tard le triste vieillard venait 
s'asseoir, pendant les deux dernières années de sa vie, 
alors que le flambeau de son génie s'était éteint et que 
de terribles oppressions le faisaient cruellement souffrir. 

« 

Le marronnier, placé trop près de la muraille, a dû for- 
tement se pencher en avant, et aujourd'hui ses branches 
négligées touchant presque le sol et semblent ainsi pleurer 
la mort du maître. 

Linnée avait à Hammarby un jardin qu'il nommait son 
Hortus êibiricus^ il y cultivait un assez grand nombre de 
plantes arctiques. Je ne pus en retrouver même de traces; 
il a disparu sous des plantations d'ormes et de sapins dont 
l'obscurité m'empêcha de découvrir les quelques plantes 
fidèles qui ont peut-^étre survécu à de si longues années 
d'abandon et d'oubli. 

Eu cherchant entre les pierres et les feuilles de lierre, 
j'aperçus quelques individus d'Helixpomacea L. Ce Gastéro- 
pode est étranger à la Suède , mais Linnée l'y avait apporté 
d'Allemagne il y a 120 ans. Il s'y est donc propagé et con- 
servé jusqu'à ce jour entre les blocs erratiques. 

C'est dans ce jardin, et au milieu des ormes et des 
sapins, que se trouve le Muséum que Linnée avait bâti en 
1769, neuf ans avant sa mort. On peut lui conserver le 
nom de musée, puisque le maître le lui a donné, mais, 
à proprement parler, ce n'est qu'une maisonnette de seize 
ou vingt mètres carrés, de forme régulière, mais fort basse 
et couverte d'un toit pyramidal en bardeaux. 

D'un côté est la porte avec les armes de Linnée ; les trois 



(12) 

autres pans de muraille sont percés chacun d'une petite 
fenêtre. A rintérieur, un banc règne autour des murs; le 
reste de la salle est vide et ne renferme qu'un pupitre 
et un petit crocodile empaillé et suspendu au plafond me- 
naçant ruine. A en juger par la petitesse du local, les col* 
lections de Linnée devaient être fort peu considérables, 
mais il se peut qu*il ne conservât dans ce musée que les 
objets dont il avait besoin pour les démonstrations de son 
cours. 

C'est là donc que se réunissaient jadis les élèves pour 
entendre les dernières leçons de leur maître. Celui-ci trans- 
portait son pupitre sur le seuil et ses auditeurs Técoutaient 
assis sur l'herbe à Tombre des arbres. Quelle primitive 
simplicité ! mais elle ne nuisait certes pas à la science. Je 
m'assis aussi quelques instants sur la mousse devant la 
porte ouverte, me reportant en esprit à cent ans en arrière, 
mais je n'entendis rien que le souffle du vent dans les 

vieux sapins un siècle me séparait du grand homme ! 

Entre-temps la nuit était venue; je jetai un coup d'œil 
d'adieu sur Hammarby,et je remontai en voiture. I.a même 
nuit je partais pour les mines de Dannemora. 



( 15) 



Études sur les Roses, par François Crépin. 

DaDS ces recherches, je me propose de passer en revue 
un grand nombre de formes appartenant aux divers grou- 
pes de ce genre, en commençant par celui des Rosae ca- 
ninœ à folioles plus ou moins pubescentes. 

Forvies à folioles pubescentes en dessous sur toute leur surface 
ou seulement sur leurs nervures. 

Cette section comprend des formes à folioles simple- 
ment dentées et à folioles à dents composées, à folioles 
pubescentes en dessous sur toute leur surface ou seulement 
sur leurs nervures. 

I. — FOLIOLBS SIMPLEMENT DENTÉES. 

a. Folioles pubescentes en dessous sur toute leur surface. 

A cette subdivision, appartiennent Rosa dumetorunij 
R. coilina^ R. Desegliseiy R. obtusifolia et it. solstUialis, 
Ces cinq formes présentent la plus grande affinité et doi- 
vent rester unies dans une classification bien entendue. 
M. Déséglise (1) les tient assez rapprochées, seulement il 
sépare R. collina et R. Deseglisei à cause de leurs pédi- 
cclles hispides-glanduleux et non lisses et de leurs styles 
hérissés et non velus. M. Grenier (2), tout en les rangeant 



' (1) Essai monographique sur cent cinq espèces de Rosiers apparie^ 
nant à la flore de France. 
(3) Flore de la chaîne jurassique. 



( n ) 

dans la section des Rosae caninae, écarte largeinenl R, sol- 
stitialis de R, dinnetornm, l\ place le premier dans la 
a Sous-section f. Divisions calicinales dressées ou subé- 
talées, persistant au moins jusqu'à la coloration du fruit. » 
et le second dans la < Sous- section II. Calice à divi- 
sions réfléchies et promptement caduques. i> Quant à 
M. Boreau (1), il décrit R, obtusifolia parmi les Rosae 
synstylae, entre R. slt/losa Desv. et R, gemtnata Rau, et 
rapproche plus ou moins, mais sans ordre véritable, les 
autres formes. 

En face de ces classements, si Ton vient dire que ces 
cinq formes ne sont que de simples variétés, tous ceux qui 
n'ont pas une longue pratique des Roses seront extrême- 
ment surpris. Pour prouver qu'elles ue sont que des va- 
riétés, quelles preuves devrait-on fournir à défaut d'expé- 
riences de, culture? Dans ce cas-ci, on pourrait invoquer 
quatre sortes de preuves : 1** l'existence de variations 
parfaitement transitoires reliant insensiblement entre elles 
les prétendus types spécifiques; ^ la non-constance des 
caractères préconisés; 3° la non-concomitance de ces 
mêmes caractères; 4^ et l'inexactitude des descriptions. 

L'étude prolongée que j'ai faite d'un grand nombre de 
formes de cette subdivision me porte à croire que les cinq 
espèces citées ci-dessus ne sont que de simples variétés se 
reliant entre elles par des variations intermédiaires. Pour 
faire partager mon idée, je vais avoir recx)ùrs aux genres 
de preuves dont il vient d'être question. Mon intention 
était de mettre en regard les descriptions des trois mono- 
graphes dont les noms précèdent, de comparer ensuite les 



(1) Flore du Centre de la France, 3« édition. 



( 15) 

caractères invoqués et de discuter la valeur de ceux-ci, 
mais cette marche m'aurait entraîné dans des longueurs 
interminables et aurait rendu ma démonstration un 'peu 
diffuse. Je préfère prendre chaque forme à part et Fexa- 
miner sous toutes ses faces à la fois(l). 

RosA DUMETOBUM Thuill. — PétioIcs des rameaux fleuris 
inermeSfCeux des pousses stériles aiguillonnés; folioles 
ovales-arrondies, parsemées en dessus de poils apprîmes; 
pédicelles lisses; fruit arrondi (Boreau, Déséglise), oblong 
(Grenier). 

Les trois auteurs cités s'accordent à peu près sur les 
caractères fournis par les feuilles, mais il n'en est pas de 
même pour le tul)e du calice. 

Sur des échantillons reçus de MM. Grenier et Déséglise, 
les pétioles des rameaux fleuris sont ordinairement iner- 
mes et ceux des rameaux stériles sont aiguillonnés. Los 
nombreuses variations de R. dumeiorum que j'ai obser- 
servées en Belgique m ont également présenté la même 
chose. 

Quant à la dimension des folioles, rien de i>lus variable. 
En eflet, elles peuvent être petites, médiocres ou grandes. 
J*ai rencontré un pied chez lequel les folioles des rejets 
stériles mesuraient 4 cent, de long, sur 2 Vâ-o de large; 
ce même pied m*a offert un rameau fleuri dont les folioles 
mesuraient 4 V2-0 V2 cent, de long, sur 5-3 '/a cent, de 
large; mais un Xel développement est accidentel et je n'en 
parle que pour faire mettre sur leurs gardes les amateurs 
qui pourraient avoir affaire à un spécimen isolé offrant 



(1) Je ne liens pas comple ci-après dos caraçlèrcs lires des slipules et 
des bractées, parce que ces caraclères sont solidaires de ceux des feuilles. 



( «6) 

de semblables feailles. Cependant cette espèce peut présen- 
ter normalement des folioles aussi amples que celles qu'on 
attribue à A. opaca. S*il s'agit du contour, les folioles peu- 
vent se montrer sous toutes les figures qu'on atlribue aux 
diverses espèces de ce groupe « non pas en dioisîssant 
séparément quelques folioles, car celles-ci varient sensi- 
blement dans la même feuille et «ur le même individu , 
mais en considérant reiisemble des feuilles. Pkis loin, on 
verra que la même variabilité est le propre des autres es- 
pèces et qu'on ne peut raisonnablement tirer un bon 
caractère spécilique de la figure des folioles. Celles-ci peu- 
vent être un peu atténuées, ou arrondies on un peu cor- 
dées à la base, longuement ou brièvement aiguës, ou bien 
plus ou moins arrondies et obtuses au sommet. Leur vil- 
losité est également variable. Ordinairement avec Tàgc 
elles deviennent glabres à la face supérieure. Cbez cer- 
taines formes , la pubescence reste assez dense à la face 
inférieure sur le parenchyme interposé entre les nervures 
secondaires, mais chez d'autres les poils deviennent très- 
rares et presque nuls, de façon qu'à la fin les folioles de cer- 
tains R. dumetorurn se distinguent avec peine des folioles 
de R. opaca et A. urbica. 

Le fruit (1) est dit arrondi [lar MM. Boreau et Déségiisc 
et oblong par M. Grenier. La différence est capitale pour 
ceux qui admettent comme espèces toutes ces variations de 
A. canina. Dans un échantillon étiqueté par M. Grenier, 
le fruit est oblong; dans des spécimens distribués par 
M. Déséglise, les fruits sont oblongs, ovoïdes ou arrondis. 



(I) Je passe sous sUcnce la fomic du lulie flarifèro parce qu'elle est 
moius imporlante que celle du fruit. 



( «7 ) 

En Belgique, la forme la plas ordinaire est la forme 
ovoïde^ Le fruit chez cette espèce est presque aussi va- 
riable que les folioles. Si le fruit est oblong, rétréci à la 
base 9 les carpelles du centre sont pédicellés; s*il est 
arrondi et court, les carpelles du centre sont sessiles ou 
subsessiles. On ne peut donc aHacher aucune importance 
an pédicule des carpelles. 

Dans sa descriptioa de R. soUtUialis^ M. Grenier in- 
siste fortement sur la persistance des sépales jusqu'au 
commencement de la maturité du fruit. Chez certains 
individus de R. dumelorum^ ils persistent, en étant étalés 
ou un peu redressés, jusqu'au commencement de la colo- 
ration du fruit. Cette particularité, qui a valu à R. soUlù 
iialis une place à part , ne constitue donc point au fond 
un bien solide caractère différentiel , mais n'est peut-être 
qu'un simple accident, accident dont n'ont pas même tenu 
compte MM. Boreau et Oéséglise. Je dois cependant avouer 
que la persistance chez R. solsHiialis est plus prolongée 
que dans R. dumetorum et que les sépales sont pins fran- 
chement redressés. 

M. Déséglise semble tirer de la villosité différente des 
styles un caractère de premier ordre, puisqu'il s'en âert 
pour soutenir deux divisions. Dans le tableau synoptique, 
il attribue des styles velus à R. dumetorum^ mais dans 
la description il lui donne des styles hérissés. Il est assoz 
difficile de savoir quelle différence doit s'offrir pour dire 
les styles plutôt velus que hérissés. Il est probable qu'on 
les dit hérissés quand les poils sont nombreux et plus ou 
moins étalés, et velus quand ils sonf plus ou moins rares 
et plus ou moins apprimés. Tout bien considéré, je pense 
que dans ce groupe il y a de telles variations dans la villo- 
sité des stylos chez les mêmes formes qu'on ne doit pas s'y 



( 18) 
arrêter. On peut avancer la même chose de la forme du 
disque. 

Vici)t enfin la (ignre que fait Tensemble des styles au 
sommet du fruit. M. Boreau, à cause de ragglulînemenl 
des styles en colonne courte , place R. oblusifolia parmi 
les Rosae synslylac. Je Tai déjà dit dans un travail anté- 
rieur, le fruit en se desséchant se contracte un peu, et bien 
souvent, cela chez toutes les formes indistinctement, les 
styles sont laissés à nu à leur sommet et forment une 
petite colonne. 

On voit donc que R. dumelorum est une forme très- 
variable et présente plusieurs des caractères attribués à 
des espèces voisines. 

RosA GOLLiNA Jacq. — Pétioles aiguiUonnés et un peu 
glanduleui ; folioles ovales-arrondies ou elliptiques (Dé- 
ségl.), ovales-aiguës ou orbiculaires (Bor.), à nervures mé- 
dianes portant quelques glandes; pédicelles glanduletix- 
hispides; fruit ovale, gros. 

Se distinguerait donc de R. dumetorum par ses pétioles 
aiguillonnés et glanduleux, par ses folioles à nervures mé- 
dianes glanduleuses, par ses pédicelles glanduleux et son 
fruit ovale. 

Je n'ai point encore observé en Belgique le R. collina 
tel que Tentendent MM. Boreau et Déséglise. M. Grenier 
le considère comme une variélé (glandulosa) de R. dume- 
torum. 

RosA Deseglisei Bor. — Pétioles inermes; folioles ova-. 
les-aiguës ou elliptiques; pédicelles présentant quelques 
soies glanduleuses éparses, rarement glabres; fruit ovoïde 
ou arrondi , petit. 

Se distinguerait de R. collina par des pétioles inermes, 
par l'absence de glandes sur les feuilles, et par des pédi- 






(<9) 

celles moins hispides-glanduleax. Je ne m'arrête pas à la 
forme des folioles, parce qu*au fond il n'y a pas de dif- 
férences. En présence de Textréme variabilité des folioles 
et da fruit, on ne peut considérer cette forme qu'à litre 
de simple varjété de R, dumetorum dont elle ne diffère 
que par quelques soies glanduleuses sur les pédicelles. Si 
ces soies glanduleuses viennent à manquer sur certains 
[lédicelles, comme cela arrive parfois, on ne peut plus dis- 
tinguer R. Deieglisei de R. dumetorum. 

RosA OBTusiFOLiA Dcsv. — Pétiolcs aiguillonnés; folioles 
ovales-arrondies, presque obtuses, pubescentes sur les 
deux faces; pédicelles lisses; fruit globuleux ou ovoïde. 

De réputation , cette forme parait mieux établie que les 
deux précédentes; cependant bien examinée elle n'a en 
réalité aucune valeur et se confond avec les variations de 
R. dumetorum. C'est un R. dumetorum à pétioles ordi- 
nairement aiguillonnés et à fruit petit et arrondi. 

RosA soLSTiTiALis Bcss. ; R. coriifolia Pries, R. frutelo- 
rum Bess. — Pétioles inermes, ou rarement munis de 4-2 
petits aiguillons; folioles ovales-arrondies ou elliptiques, 
aiguës (Bor. et Déségl.), ovales ou elliptiques, aiguës et 
rarement arrondies (Gren.), pubescentes en dessus (Bor. et 
Déségl.), ordinairement pubescentes en dessus dans leur 
jeunesse (Gren.), velues-grisâtres en dessous (Bor., Déségl. 
et Gren.), ou très-rarement dénudées; pédicelles lisses, 
très-courts, cachés par de larges bractées; fruit arrondi 
(Bor. et Déségl.), ordinairement ovoïde et comme tronqué 
à la base, bien plus rarement sphérique et pruineux (Gren.). 

De cette forme, je possède cinq spécimens : deux (l'un en 
fleurs, l'autre en fruits) étiquetés par M. Déséglise, un troi- 
sième distribué par M. Grenier et deux autres, par M. Baker. 

Les échantillons de M. Déséglise répondent assez exac- 

TOME V. 3 



( 20) 

temenl à sa descriplîoD. Les sépales sont étalés-redressés 
et persistants jusqu'à mi-maturité, puis ils flnissenl par 
tomber; les styles sont très-velus. Les folioles ne diffèrent 
en rien de celles de certaines formes de R. dumetorum. 

Dans la plante d*Angleterre , tous les pétioles sont plus 
ou moins fortement aiguillonnés, ce qui prouve donc que 
la présence ou Fabsence d*aiguilions sur les pétioles est 
d'assez mince valeur. 

En étudiant et en comparant attentivement les spéci- 
mens dont il s^agit, je ne vois qu'un seul caractère qui 
puisse différencier R. solstilialis de il. dumelorum, c'est 
la persistance plus prolongée des sépales sur le fruit. Reste 
à voir si cette demi-persistance est constante sur tous les 
individus de cette forme? Cela me semble assez douteux. 
Ma conviction est que R. sohtidalis est un R. dumelorum 
croissant ordinairement à des altitudes assez élevées. J'ai 
observé, dans notre région ardennaise, une forme qui 
relie ces deux prétendues espèces et une autre qu'on doit 
réunir à R, solstilialis , ou bien en faire une espèce nou- 
velle. Voici sa diagnosc. Pétioles tous fortement aiguil- 
lonnés; folioles ovales-suborbiculaires, obtuses ou très- 
brusquement atténuées, les latérales un peu atténuées a 
la base, coriaces, nerveuses, à la lin glabres ou glabres- 
centes en dessus, pubescentes-grisàtres en dessous, mais 
à poils assez rares sur le parenchyme; pédicelles courts, 
plus courts que les bractées ou que les stipules dilatées ; 
fruit ovoïde-arrondi 7 couronné jusque dans la première 
quinzaine d'août par les sépales persistants étalés-redres- 
sés (i); styles très-peu velus. 

Quand on examine une riche série de Rosae caninae à 



(1) Je n'ai pu juger du fruit à malurilê complète. 



(21 ) 

folioles pubescenles et qu'on les compare avec cet esprit 
synthétique qui considère surtout les ressemblances, on 
doit nécessairement admettre que de R. dumetorum à R. 
soktUialis il existe une suite non interrompue de formes 
ne présentant rien d'essentiellement distinctif et qu'il a 
fallu pour trouver des limites à R. dumetorum, R. colltna, 
R. Deseglisei, R. obtusifolia et A. solstitialis forcer un peu 
les termes des diagnoses et mettre de côté les variations 
transitoires. Chacune de ces prétendues espèces voit cha- 
cun de ses organes varier et revêtir les caractères attribués 
aux espèces voisines. 

La présence de soies glanduleuses plus ou moins nom- 
breuses ou plus ou moins rares sur les pédicelles de R. col- 
tina et R. Deseglisei ne m'embarrasse nullement pour 
opérer la réduction. On sait que chez certains types spéci- 
tiques excellents les pédicelles peuvent se présenter lisses 
ou hispides-glanduleux. Du reste, j'ai observé des R, De- 
seglisei où les soies glanduleuses étaient tellement rares 
qu'on pouvait les considérer comme nulles. Dans chacune 
des formes précitées, il arrive parfois que plusieurs dents 
des folioles offrent une dent accessoire. 

b. Folioles pubescenles en dessous seulemenl sur les nervures 

principales. 

De cette sous-section, je ne critiquerai que R. opaca et 
R. urbica, 

RosA OPACA Gren.; R. platyphylla Boreau, Déséglise, 
an Rau? — Pétioles velus ou tomenteux, munis de quel- 
ques glandes et aiguillonnés; folioles larges, orbiculaires , 
ovales-aiguës (Bor. et Déségl.), ovales-aiguës ou plus ou 
moins arrondies et même suborbiculaires (3-4 cent, de 



( 22 ) 

loDg, sur 2-5 de large) ; pédicelles lisses; fruit ovoïde (Bor. 
et Déségl.), globuleux (Gren.). 

RosA UBBiCA Lém. — Pétioles pubescents, aiguillonnés; 
folioles ovales-aiguës (Bor. elDéségl.), petites (20«30 roiil. 
de long, sur 15 mill. de large), ovales-elliptiques; pédicelles 
lisses; fruit ovoïde ou oblong. 

Le R. opaca de M. Grenier ne diffère d*un R. dumetorum 
à folioles larges et à fruit arrondi que par l'absence de 
poils sur le parenchyme interposé entre les nervures se- 
condaires et par des pétioles aiguillonnés. En cherchant 
bien , je suis convaincu qu'on trouverait des variations 
intermédiaires qui relieraient ces deux formes. D'après les 
termes des descriptions des trois auteurs cités, on remarque 
que la forme des folioles et du fruit est variable. 

Dans le fond, D. urbica ne diffère du précédent que par 
des folioles plus petites. C'est une forme bien variable dans 
ses folioles et dans son fruit. Celui-ci est ordinairement 
ovoïde et il n'est pas très-rare de le voir couronné jus- 
qu'aux premiers temps de sa coloration par les sépales 
persistants, mais réfléchis. Si le fruit peut passer par 
plusieurs formes, les folioles peuvent également se pré- 
senter sous plusieurs ligures. Leur villosilé est variable : 
tantôt les nervures sont toutes velues, tantôt on ne trouve 
de poils que sur la nervure médiane. Dans ce dernier cas, 
R. urbica ne diffère plus de /t. canina à folioles simple- 
ment dentées et glabres que par quelques poils sur le 
périole et sur la nervure médiane des folioles! 

Somme toute, R. opaca et R. urbica ne peuvent être 
pour moi que des variétés, variétés qui viennent se con- 
fondre avec des formes transitoires dans la série des va- 
riations de R. canina à folioles simplement dentées et à 
feuilles plus ou moins pubescentes. 



(25 ) 
H. — Folioles a dents composées. 

M 

Daus celle subdivision, viennenl se ranger B,.Friediaii' 
fieriana Bess., que je ne connais pas bien, el /?. lomenlella 
\Âm. Celui-ci a élé classé à lori parmi les Rosae rubigi- 
nosae, à cause des glandes qui existent souvent à la face 
inférieure des folioles. J'ai déjà prolesté plusieurs fois 
contre ce classement, mais malgré cela plusieurs auteurs 
le maintiennent. Rosa lornentella est bien certainement la 
forme la plus caractéristique de toutes celles qui ont été 
démembrées de Tancien R, canina. Dans Fétat actuel de 
nos connaissances sur le genre Rosa, je n*ose me pronon- 
cer sur sa valeur. Au fond , il n'est peut-être qu'une variété 
remarquable , mais, en apparence , il semble constituer un 

4 

type assez distinct. Je ne m'efforcerai point ici soit d'étayer 
sa distinction, soit de rabaisser sa valeur : mon intention 
est seulement de signaler ses varia lions et de les décrire, 
afin de permettre leur comparaison avec certaines formes 
précédentes qu'on a données comme espèces légitimes. 

Rosa tomentella Léni. 

7 pubescenls-glanduleux, aiguillonnés (Bor.). 
Pétioles I velus-glanduleux, aiguillonnés (Déségl.). 
( velus-glanduleux, aiguillonnés (Gren.). 

La plupart des nombreuses formes que j'ai examinées 
ont des |)élioles se rapportant à ces descriptions; seule- 
ment, les glandes se présentent plus ou moins abondantes 
ou plus ou moins rares et elles peuvent même manquer 
complètement. 

;^ obliquement ovales-arrondies, un peu pointues. 

Folioles ) "" P^" velues en dessus, pubescenles en 

dessous et chargées de quelques glandes sur 
les nervures (Bor.). 



( 2i ) 

ovales-an ondies, pointues, légèremeDl velues 
en dessus, pubescentes en dessous et chargées 
V y \ ) de quelques glandes sur les nervures (Déségl.). 
•petites, ovales-arrondies, légèrement velues en 
dessus, très-pubescentes et nnunies en dessous 
de quelques glandes sur les nervures (Gren.). 
En général, la forme et la vestiture des folioles répon- 
dent à ces descriptions; mais il se présente dos variations. 
D'abord, les folioles peuvent être petites, conpme Pavance 
M. Grenier, ce qui est le cas ordinaire, et mesurer i '/t cent, 
de long sur i cent, de large; toutefois, elles peuvent 
offrir des dimensions plus amples et mesurer 3 7» cent, de 
long, sur 2-2 7i cent, de large. En second lieu, elles peu- 
vent être elliptiques, ovales ou suborbiculaires, aiguës, 
acuminées, obtuses et même plus ou moins tronquées au 
sommet, arrondies ou bien plus oq moins atténuées à la 
base. Quant à la vestiture, elles peuvent être un peu pu- 
bescentes en dessus ou tout à fait glabres, à nervures 
(surtout la médiane) velues, à parenchyme interposé entre 
les nervures secondaires plus ou moins pubesceut ou tout 
à fait glabre, à nervures médianes et secondaires chargées 
de glandes plus ou moins nombreuses ou tout à fait pri- 
vées de glandes. 

lisses ou hérissés glanduleux, couriscl presque 
cachés par de larges bractées (Bor.). 
, glabres ou glanduleux, courts, ordinairement 
ice es \ cachés par de larges bractées (Déségl.). 

glabres ou munis dequelques glandes stipitées, 
\ courts et entourés de larges bractées (Gren.). 
Les pédicelks sont ordinairement courts, mais ils peu- 
vent être allongés; ils sont rarement un peu hispide&-glan- 
duleux. Quand ils sont en corymbe, ils sont pourvus de 



(25) 

bractées ^ mais celles-ci manquent lorsqu'ils sont solitaires. 

( arrondi ou ovoide (Bor.). 
Tube du calice florifère < arrondi ou ovoïde (Déségl.). 

( ovoïde-subglobuleux (Gren.). 

Sépales réfléchis après l'anthèsc, puis caducs (Déségl.). 

Souvent les sépales persistent réfléchis et marcescents 
sur le fruit jusqu'aux premiers jours de sa coloration. 

Styles hérissés, un peu en colonne à la base (Bor., Déségl. 
et Gren.). 

Je me suis déjà expliqué sur ce prétendu caractère spé- 
cifique tiré des styles un peu soudés ou agglutinés en 
colonne. Ces styles peuvent être hérissés ou presque gla- 
bres. 

Fruit î ^^^^°^' (Déségl.). 

( subglobuleux (Gren.). 

Habituellement, le tube du calice fructifère (réceptacle) 
est arrondi, mais il peut être globuleux, ovo'ide, obové ou 
turbiné; en outre, il est tantôt petit (7 mill.' de long, sur 
7 mill. de large), tantôt assez gros (15-i9 mill. de long, 
sur iâ-15 mill. de large). 

A l'exception des sépales persistants et redressés jus* 
qu'aux premiers temps de la coloration du fruit, jR. lomen- 
tella offre des «variations presque parallèles à ceUes que 
présente /t. caniua à folioles simplement dentées et plus ou 
moins pubescentes et avec lesquelles on a créé R. dumelo- 
rum, R. collina, R, Desegliseif R» obtnsifoliay R, solsli" 
lialis, R. opaca et R, urbica. 

Ce parallélisme plaide fortement en faveur de la réduc- 
tion que je propose ci-dessus. 

Si je voulais suivre les principes qui ont dirigé les 
descripteurs des diverses espèces de Uosae caniuae à 
folioles plus ou moins pubescentes et à dents sin»ples, je 



(26) 

pourrais subdiviser le Rosa lomentella de Léman en plu-^ 
sieurs espèces nouvelles. Qu'on en juge. 

a. Folioles munies en dessous sur les nervures secondaires 
de glandes plus ou moins nombreuses. 

t Pédicelles lisses. 

1° RosA — Pélioles glanduleux; folioles pc- 

lites (1-2 cent, de long, sur 8-15 mill. de large), ovales- 
elliptiques, aiguës, ou sul>obtuses, un peu pubescentes en 
dessus, velues en dessous sur toute leur surface: pédicelles 
ordinairement courts, plus courts ou dépassant peu les 
bractées ou les stipules dilatées; fruit ordinairement petit, 
globuleux ou arrondi-turbine. 

2"" Rosa — Pétioles glanduleux; folioles assez 

grandes (15-30 mill. de long, sur 12-25 de large), ovales- 
suborbiculaires, brusquement et brièvement aiguës, gla- 
brescentes en dessus, glabres ou presque glabres en dessous 
sur le parenchyme interposé entre les nervures secondai- 
res; pédicelles assez courts ou allongés; fruit assez gros, 
ovoïde , arrondi , turbiné ou obové. 

■\-\ Pédicelles hispides-glanduleux. 

5° RosA — Pétioles glanduleux ; folioles mé- 
diocres, ovales-elliptiques, brusquement aiguës ou subob- 
tuses, glabres sur le parenchyme interposé entre les ner- 
vures secondaires; pédicelles ordinairement courts; fruit 
assez gros, ovoïde ou ovoïde-subglobuleux. 

b. Folioles à nervures secondaires sans glandes , à nervure médiane 
sans glandes ou munies de quelques rares glandes. 

iP RosA — Pétioles glanduleux ; folioles pe- 
tites (1-2 cent, de long, sur 8-15 mill. de large), ovales- 



(27) 

elliptiques, OU ovales-suborbiculaires, aiguës ou subobtuses, 
un peu pubescentes en dessus, velues en dessous sur toule 
leur surface; pédicelles ordinairement courts; fruit petit, 
arrondi. 

A côté de R. tomentella vient se ranger la forme sui- 
vante. 

RosA — Arbrisseau plus robuste; pétioles 

tous aiguillonnés, un peu velus et glanduleux; folioles assez 
grandes (2-5 cent, de long, sur 15-20 mill. de large) ovales- 
elliptiques, longuement atténuées et aiguës au sommet, à 
dents très-composées, légèrement pubescentes en dessus 
dans leur jeunesse, puis devenant glabres, velues en des- 
sous sur les nervures, à parenchyme interposé entre les 
nervures glabre ou presque glabre , à nervure médiane pré- 
sentant parfois quelques glandes; pédicelles courts, lisses; 
fruit gros (17-20 mill. de long, sur 1 5 mill. de large), ovoïde- 
arrondi ou obové. 

Cette forme présente un aspect général un peu différent 
de celui de R. tomentella et ses folioles sont à dents un 
peu moins composées. 

Est-il besoin de déduire les conséquences des faits pré- 
cédents? C'est, je pense, chose parfaitement inutile. Dans 
UQ autre article, j'entreprendrai un travail analogue sur les 
formes à feuilles glabres de R. canina, et l'on y verra exposé 
un parallélisme complet entre les formes glabres et les 
formes pubescentes (1 ). 



(i) M. Du val -Jouve, dans uo article inlitulé : Variations parallèles des 
types congénères (BvLLZTijf de L4 Société botaniqub db Fbaiice , t. VII , 
pp. 19G-21 1 ; 1865), a montré quel beau parti Ton pouvait tirer des varia- 
tions parallèles pour s*édiûer sur la valeur de certaines formes. Déjà, 



(28 ) 



Kole svr Potentilla supina, par Ch. Gilbert. 

L'année dernière, ayant eu la chance d'observer le pre- 
mier en Belgique la plante dont le nom précède, notre 
honorable Président m'engagea à en faire l'étude et à en 
publier une description. 

PoienlIH^ aiHPiiift L. (1). 

Racine grêle, pivotante, annuelle. Tiges de 5-20 centi- 
mètres, cylindriques, un peu anguleuses, mollement ve- 
lues, dressées, décombantes ou couchées, non radicantes, 
simples à la base ou rameuses, rameuses au sommet et 
assez souvent faussement dichotomes. Feuilles pinnati- 
séquées, à pétioles et segments mollement velus -ciliés , 
les radicales longuement pétiolées, à 5-4 paires de seg- 
mentsovales ou oblongs, trifides ou pinnatifides,à divisions 
oblongues ou lancéolées, obtuses ou subaiguës, lescauli- 



eii 1863, da4is le troisième fascicule de mes Noies ^ j'ai aliiré raUenlioii 
sur les varialious parallèles. 
A propos des variétés de Silène inflala , voici comment je urexpriniais : 
« Ud troisième fait d'une haute importance et que les pliylographes 
négligent souvent de considérer vient encore, dans a* cas-ci, diminuer lu 
valeur des prétendues espèces précédentes : j'entends parler des variétés 
et des variations parallèles existant chez des types voisins par leurs 
caraclères. Ce parallélisme, dans les modilicalions d'espèces voisines, est 
une preuve, à mou sens, que ces modifications ne sont que dis variétés 
qui ne peuvent Jamais être envisagées comme espèces distinctes. » [Loc. 
cit., p. 10.) 

(I) Comme dans le dernier numéro dt*s Bulletins, p. 180, il en a été 
donné une dc^cription d'après Coss. et Germ (Flore des environs de ParLs) 

w 

suivie de nombreux synonymes, je crois pouvoir me dispenser de répéter 
ceux-ci. 



(29) 

naires moyennes moins longuement pétiolées, à segments 
cunéiformes, plus élroits, ineisés an sommet, les supérieu- 
res subsessiles, triséquées à segments souvent confluents à 
la base. Stipules moyennes ovales ou oblongues, entières, 
obtuses ou subaiguës. Fleurs petites y assez longuement 
pédicellées, à pédicelles à la fln étalés ou étatés-dressés, 
parfois un peu infléchis, solitaires, ordinairement opposi' 
tifoliées ou paraissant naître dans l'angle des bifurcations 
de la tige, formant souvent par leur ensemble des grappes 
làcbes et feuillées; calice à divisions ovales, aiguës, velues, 
ciliées ; calicule à divisions ordinairement enliëres, égalant 
environ les sépales; pétales très-petits, plus courts ou éga- 
lant environ le calice, d'un jaune pâle, étroitement obovés, 
entiers ou légèrement émarginés au sommet; réceptacle 
plus ou moins charnu; carpelles glabres, subsemilunaires, 
aussi larges que longs, arrondis et renflés dans leur partie 
dorsale, à côté interne droit, d'abord lisses, puis faiblement 
ridés longitudinalement, ù style caduc, inséré vers les ^/3 
supérieurs du côté interne. — Annuelle estivale ou annuelle 
hivernale. — Juin-juillet. 

Hab, Champs sablonneux frais on humides. — Campine 
limbourgeoise : Stokroye (assez abondant). 

Obs. — Se distingue parfaitement de toutes nos autres 
espèces indigènes. Certains auteurs n'attribuent qu'une 
tige unique et terminale à cette plante. Quand elle germe 
en automne, il part, au printemps, des feuilles de la ro- 
sette, plusieurs tiges latérales parfaitement distinctes de 
la tige centrale et terminale, qui peut être simple ou 
rameuse à la base. Parfois la tige centrale s'atrophie et 
avorte, en sorte que la plante est réduite à ses tiges laté- 
rales. Les pédicelles sont oppositifolîés et par conséquent 
terminaux. 



(30) 

Vers rOuest, ce type s'avance peu au Nord. C'est aÎDsi 
qu'il n'existe pas en Angleterre et dans tout le nord-ouest 
de la France. On le retrouve eu Lorraine, d'où il passe dans 
le Luxembourg hollandais, à Schengen et Remicb, se pour- 
suit vers Coblence et gagne le nord de l'Allemagne. Il s'ob* 
serve dans quelques localités de la Hollande,à Werkendam, 
Ooijschen Waard, etc. N'est point j^onstaté en Danemark, 
ni en Scandinavie. 



Sur une excursion cryplogamique à Hlankenberghe j et 
sur quelques cryptogames nouvelles ou inédiles pour la 
Flore belge, par G.-D. Westendorp, médecin militaire 
et vice-président de la Société. 



L 



Ayant fait, au mois d*août dernier, pour des motifs de 
santé, un court séjour à Blankenberghe, nous en avons 
profité pour explorer les environs de cette localité et sur- 
tout ses dunes du côté de Heyst que nous ne connaissions 
pas encore. 

?fou$ croyons inutile de décrire longuement l'aspect 
général de ces dunes, qui ressemblent à toutes celles 
des autres parties du littoral belge que notre confrère 
M. L. Pire nous a suffisamment fait connaître dans son rap- 
port de 1862, sur la première excursion botanique de la 
Société. Qu'il nous soit seulement permis de dire qu'à 
Blankenberghe la plage est d'une uniformité et d'une mo- 



(31 ) 

noionîe désolantes pour le botaniste , qui n'y trouve pour 
reposer ses yeux que le sable, la mer et, de cent pas en 
cent pas, une jetée ou brise*lamos en fascines, trop' nouvelles 
encore pour que beaucoup d*algues aient pu y élire domi- 
cile, et que, de Blankenberglie à Heyst, les dunes sont 
réduites à leur plus simple expression, c'est-à-dire qu'on 
n*y trouve plus qu'une seule ligne de collines, peu élevées 
et |)eu larges, avec quelques petits contre-forts de distance 
en distance. 

Sous le point de vue de la végétation phanérogamique, 
nous n'y avons récolté que la plupart des plantes littorales 
citées par notre ami, M. L. Pire, dans son compte rendu; 
mais sous le rapport cryptogamique , nous y avons trouvé 
quelques espèces intéressantes, qu'on ne rencontre que 
dans les localités avoisinant la mer. Malheureusement, la 
saison n'était pas assez avancée pour les recherches cryp- 
togamiques, et les exigences du service ne nous permi- 
rent pas d'y prolonger noire séjour. 

Nous ne mentionnerons que les cryptogames qui se plai- 
sent dans les sables maritimes ou sur les plantes littorales; 
quant à celles qui se développent sur des plantes vulgaires 
qui croissent partout, nous les avons omises à dessein pour 
ne pas allonger outre mesure cette petite notice. C'est pour 
le même motif que nous citerons d'abord les phanéro- 
games que nous avons rencontrées, et, à la suite de chaque 
espèce, les cryptogames que nous y avons constatées : de 
cette manière il n'y aura pas de répétitions inutiles. 

Sur la crête des dunes, on rencontre partout et en abon- 
dance YElymns arenarius, portant sur ses feuilles nos Puc^ 
cinia et Uredo Elymi, et dans ses g^inesVUstilago hypody^ 
teg, qui paraissait très-commun cette année dans certains 



(5i) 

endroits (1), VAmmophila arundinacea Host, donl près* 
qae toales les vieilles feuilles étaient couvertes du Phoma 
nitida Desmaz., des Sphœria perforans et lugubres Desmaz. , 
de VHysferium culmigenum var. abbrevialum Desmaz., du 
Slictis valvala Desoiaz., du Fusarium subleclum Desmaz., 
du Spoi^idesmium myrianum Desmaz., etc., le Triiicùm 
pungens Pers., VHippophaës rliamnoides , donl beaucoup 
de feuilles étaient couvertes de taches farineuses oïdi- 
formes, qui n'étaient autres qne le commencement do 
VErysiphe Hippop/iae Req.; sous quelques buissons d'/ft/)- 
pophaëSy on trouvait VAgaricus raphanoides Pers., qui 
affectionne particulièrement cette plante, le Convolvulus 
Soldanella, dont toutes les vieilles feuilles languissantes ou 
mortes portaient des pustules nombreuses du Polysligma 
perlusarioides Desmaz. fSeptoria Soldanella£ West.) , le 
Galium terumei une variété à fleurs d*un blanc-jaunâtre, 
peut-élre le G. ochroleucum de quelques auteurs, le Thalic^ 
trum minus I/mn., VErodium Boraeanum Jord., le Cakt'le 
marilima, etc. 

Dans les parties gazonneuses des dunes, nous *à\oiis 
récolté VAgaricus russula Schœff. et VAg. conicus var. 



(t) A propos de cet le espèce , dont nous avons déjà parlé au n* 38 de 
noire liuilième nolice , nous avons pu faire une remarque sur un carac- 
1ère très-facile à saisir pour distinguer ceUe esi>èce de VUst. typhoïdes : 
c'est que VUsl. hi/podytes se développe toujours entre le chaume et la gatne 
delà feuille, tandis que VUst. typhoïdes cvoll enUv les deux lames du 
chaume, de manière qu'on peut enlever la gaine sans que la poussière se 
répande, ce qui est impossible a?ec la première. Nous ferons remarquer 
en même temps que XI. Cooke, dans son intéressant irailé iK)puIalre des 
champignons microscopiques intitulé : Rlst, Smut, Mildevv et Mould, 
donnera la fig. 101, de la pi. V,des s|)ores ovales à VU^it hypodytes, Inmlis 
que nous le^ avons toujours vues parlai lemenl s{)bértques. L'espèce an- 
glaise serait-elle différente de la uôtie? 



( 5'> ) 

nigricans Fr., le Boletus piperatus Bull., le Boiisla plum- 
àea^ le Tulosloma mammosum et le Lycoperdon lurbi- 
natwn var. lividum Pers., mêlés au PoUjtrichum pilife- 
rum, à VHypnunè lutescens, au Didymodon pusHlnm, au 
Collema nifjrescens, ainsi qu*au Barbula ruralis^ qui, dans 
ces localités, quoique très-commune, est presque toujours 
stérile. Sur no vieux pied d'aulne nain et rabougri, plu- 
sieurs branches mortes portaient une espèoe de Cytispore, 
que nous croyons être le Cytispora carbonacea Fr. C'est 
peut-être la forme conidique du Sphceria ditopa. Enfin , 
sur les sarments de quelques ronces languissantes, on 
remarquait notre Hindersonia sarmentorum var. Rubi, 
et YUredo repris Desmaz. 

Dans les endroits où les vents de mer avaient creusé des 
espèces de ravins et mis à nu les longues racines traçantes 
de YAmmophila arundinacea, de VElymus arenarius et 
du Caiex aretinriay on voyait ces racines couvertes d'une 
variété naine du Physcia parielina Linn., de la variété 
minula du Lecanora subfusca, que nous avons déjà fait 
connaître au n"" 1324 de notre herbier cryptogamiquc , et 
enfin du Torula rhizophila de Corda. 

Au pied des dunes, du côté opposé à la mer, où le sol 
était plus humide et offrait par-ci par-là des endroits 
marécageux, ou des flaques d'eau stagnante, nous avons pu 
cueillir le Pastinaca saliva, dont la face inférieure des 
feuilles languissantes portait le Peronospora Vinbelltfe- 
rarum var. Derkeleyi Cess., le Samoliis Valerandi, YŒ^ 
nanthe Laclienalii , YApium graveolens^ dont quelques 
feuilles portaient le Pitccinia Apii Desmaz., le Scirpus 
lacustrisy cl surtout le Scirpus 7naritimus^ dont toutes 
les feuilles nous offraient Tintéressant Puccinia lincolaia 
Desmaz., le Senecio aquatictts et erucœfolius , le Sper^ 



( 34 ) 

gulnria marina, le Suœda maritima et le Glaux ma'- 
ritima, sur lequel nous avons vainement cherché le cu- 
rieux JEcîdium glattcis, que feu Dozy avait fait connaître 
dès i846, des environs de Katwyk aan Zee, dans la 
Zélande (4), VAêtef* Tripolium, le Triglochin palustre, 
dont les vieilles' tiges et les feuilles étaient maculées de 
noir par VAsteroma Juncaginearum Lasch., le Triglo^ 
chin maritimum, le Blitum rubrum, YAtriplex salinum 
et le Salicornia herbacea. Enfin, chez un vieux pied 
à'Angelica sylvestris, nous pûmes constater, sur les feuilles 
radicales, la présence du Sphœria Ostruthii var. dùpersa 
Desmaz. (2). 

Au bord des chemins, nous avons reconnu Texistence 
du Viola tricolor var. maritima, de VErodium cicutarium, 
du Géranium molle; de VOnonis procurrens?, du Matri- 
caria inodora, de VAgrimonia Eupatoria, du Dipsacus 
sglvestris, du Jiincus bulbosus, etc.; mais aucune de ces 
plantes ne portaient des traces d'une cryptogame quel- 
conque. 

La plage par laquelle nous revenions ordinairement 
pour terminer nos excursions, nous a fourni également 
quelques cryptogames qui nous ont fait plaisir. Ainsi, 
sur les fascines des jetées ou brise-lames, nous avons vu 
le Laurencia pinnatifida, le chordaria filum, souvent 



(1) Feule professeur Kickx a retrouTé, aux environs de Knocke, ceUc 
rare Urédinée. 

(3) C'est dans ces mêmes localités que feu le professeur Kickx a observé 
le Verpa Krombholzii el VEquisetum variegatum. — M.Louis Pire nous 
a assuré qu'il y avait également rencontré le Polystichum Thelypleris et 
VOphioglûssum vulgatum. Nous y avons vainement cherché ces plantes. 
Enfin, dans Teau de quelques fossés, nous avons constaté la présence des 
Conferva frat'M et ccUenata, el sur leurs bords VHypnum tteilatum. 



(55) 

attachés sur les vieilles moules, VHormotrichum Kotin- 
geanum Kutz. , le Porphyra vulgaris et laciniata, VUlva 
compressa, et parmi ses touffes le Ceramium polyspermnm, 
que dans le temps oous avons publié, par erreur, au n*" 445 
de notre herbier, sous le nom de Ceramium scopulorum , 
le Fucus vesiculosus et serratus, quelques pieds clair-semés 
du Fucus tuberculatus et du Ceramium setaceum, etc. 

Sur le menu bois des fascines dénudées par Tactiori 
destructive des rayons solaires , de Tair et de Teau de la 
mer, nous avons trouvé une jolie espèce de Sphérie, que 
nous croyons nouvelle et que nous décrivons plus loin sous 
le nom de Sphœria Pirei. Sur la tranche horizontale ou 
oblique des grosses branches, nous avons récolté quelques 
touffes du Lomentaria pygmœa, ainsi qu'une espèce de 
Prolococcus , que nous n^avons pu rapporter à aucune 
espèce citée ou figurée par Kiîlzing, et que nous dési- 
gnons avec doute comme la variété marina de son 
Protococcus alrovirens. 

Enfin , la veille de notre départ , comme il avait régné 
pendant deux jours un fort ouragan, nous avons voulu 
faire une dernière visite sur la plage du côté d^Ostende. 
Dans les énormes paquets de thalassiophytes, rejetés par la 
mer, nous avons pu recueillir encore des fragments, plus 
ou moins grands, de quelques espèces d*algues marines, 
tels que le Diclyota dichotoma et sa variété laciniata^ le 
Gigartina confervoides, YHalymenta ciliatay le Dumontia 
filiformisy le Rhydphœa pinastroides, le Lomentaria Opun- 
tia, le Gastroclonium ovale, le Cystoseira granulala, le 
Lyngbeya majuscula, le Leathesia marina, etc. Nous ne 
pouvons affirmer que toutes ces espèces d'algues appar- 
tiennent réellement à la flore de notre pays : les courants, 
les vagues et la violence des vents ayant pu les arracher 
TomeV. 4 



(36) 
à défi rivages plus ou moins éloignés et les rejeter sur nos 
côtes. 

Pour terminer celte notice, déjà un peu longue, nous 
donnons ci -après une note avec diagnoses de quelques 
Cryptogames nouvelles ou inédites pour la flore belge 
dont nous avons constaté Findigénat depuis 1863, époque 
de la publication de notre huitième notice. Nous y joignons 
une planche pour mieux faire saisir les détails anatomiques 
des espèces nouvelles, et des spécimens, en nature, pour 
faciliter la tâche des commissaires et être déposés ensuite 
dans J^berbier de la Société. 

II. — Note $ur quelques Cryptogames nouvelles ou twê- 

dites pour la flore belge. 

N« 1. Sphaerla LenmrMl. — Icon. nostr,^ fig» I, a, &, c. 

Périthèses superficiels, noirs, luisants, petits (Vs""*" de 
mill. de diamètre), coniques, placés sur ou sous Tépi- 
derme, isolés ou groupés, à ostioles papilliformes. Thè- 
ques allongées, très-gréles, cylindriques, mesurant Vio""' de 
mill. de longueur, sur '/iso'"'' de mill. de largeur, entourées 
de paraphyses nombreuses, filiformes, dépassant les thè- 
ques. Spores exactement unisériées, petites , de couleur 
vert de bouteille, ovales-allongées, à trois cloisons et légè- 
rement rétrécies à Tendroit de ces dernières. 

Cette jolie espèce, qui a quelque ressemblance exté- 
rieure avec le Sph. pulvis^pyrius , se développe sur les 
vieilles tiges du' Calluna vulgaris, surtout dans les crevas- 
ses et sur les cicatrices. Nous Tavons dédiée à notre ami , 
M. Lenars, capitaine retraité de Tarmée belge, qui s*oc- 
cupe avec beaucoup de zèle et de succès de Fétude de 
la botanique. 



(57) 

N« 2. m^. 'mielMiMll West, in herb. — Icon. nostr., fig. ^td,e, f, g. 

Pérîthèses épicaules, noirs, globuleux ou ovalaires, 
d*abord immergés puis superficiels par Tusure ou la chute 
de répiderme , isolés , épars , ou placés par séries linéaires 
suivant les fibres ligneuses du support, petits, mesurant 
à peine ^lif"* de mill. de diamètre, à ostioles cylindriques, 
courts et gros. Thèques en forme de massue, à spores 
plurisériées, sans paraphyses, longues de ^/ss"""' de mill. 
Spores brunes, fusiformcs, atténuées aux extrémités, 
droites ou légèrement courbées, offrant cinq à huit cloi- 
sons et mesurant ^/loo à ^/loo'"''* de mill. de longueur sur 
*/2oo"** de mill. de largeur. 

Cette nouvelle Sphérie devra se placer à côtédu Sphaeria 
Carduorum Wallr. dont elle a quelques traits de ressem- 
blance (1). Nous la dédions à M. Armand Thielens, bota- 
niste ittiatigable et membre de notre Société. 

Elle se défdoppe pendant Phiver sur les tiges mortes 
de la Tanaisie (Tanmeium vulgare), 

N* 3. flph. Plrel« ^ Icon. noalr.y /tg^. 5» /i, t, k, l,m. 

Périthèses noirs, isolés, généralement ovalaires, innés 
puis émergents, entourés d'une large tache vineuse, 
fortement accusée et presque noirâtre autour des péri- 
thèses, tombant enfin et laissant dans le bois, soit un 



(1) Notre confrère, M. Eug. Coemaos^ croit que cette espèce n*est pas 
différente du Sph. Napi Fûck. Fung. Rhen,D9 895. N*ayant pu ?érifierle 
fait , fk cause que nous nù possédons pas Tespèco rhénane , nous donnons 
la nôtre sous toute réserye. 



(38) 

demi-périthèse cupuliforme, soit une simple excavation. 
Thèques grandes, claviformes, renfermant huit spores 
pléioblasles, jaunes -verdâlres, très-grandes, irrégulière- 
ment ovales un peu allongées, même souvent ovales ou 
subarrondies, ordinairement plus grosses à une extrémité 
et parfois un peu rétrécie au milieu. 

Ce qui fait surtout remarquer cette espèce, c'est la 
coloration rouge-veineuse du support sur laquelle elle se 
développe, et qui de prime-abord la ferait prendre pour 
une des variétés du Sph. rubella Pers. dont elle diffère 
essentiellement par les organes de la fructiûcation. 

On rencontre celte Sphérie, probablement pendant une 
grande partie de Tannée, sur les branches dont on a 
tressé les fascines des jetées à Blankenberghe, et notam- 
ment sur les branches dénudées de moyenne grosseur. 
Nous l'avons dédiée à notre ami, M. ï^ouis Pire, secrétaire 
de la Société. 

N« 4. Sph. clypelfformlfl De Nol. Microm. ital; Dec. VII, p. 21; 
Forma Bpllobli West, m herb. 

Sur les tiges de VEpilobtum spicatum , aux environs de 
Louelte-S -Pierre , d'où M. G. Aubert nous l'a fait con- 
naître. 

N» 5. Sph. Selysll. - fcon. noBlr., fig. 5, g, r, «, /. 

Périthèses très-petits (»/2o"' à Vio"* demill.), noirs, 
coniques, d'abord immergés et couverts par l'épiderme, 
puis à la chute de celui-ci superficiels et attachés par 
quelques (ibrilles brunâtres et rameuses à la substance 
ligneuse du support, épars , isolés, à ostioles papilliformes. 
Thèques claviformes, à huit spores plurisériées, de '/«o"** 



(39) 

de mill. de longueur, entourées de paraphyses filiformes. 
Spores hyalines, fusiformes, atténuées aux extrémités, 
droites ou légèrement courbées en forme de S, mesurant 
Vio"* de mill. de longueur sur V300"* de mill. de largeur, 
et offrant au microscope plusieurs cloisons assez difficiles 
à voir distinctement. 

Nous dédions cette petite Sphérie à M. le baron de 
Selys-Longchamps , sénateur et membre de la Société. Elle 
se développe sur les tiges mortes du Libanolis montanaj 

m 

aux environs de Rochefort (M. F. Crépin). Elle devra se 
placer à côté du Sphaeria modesta Desmaz., dont elle a 
le port, mais dont les sporidies sont plus petites et pré- 
sentent moins de cloisons. 

fi^ 6. MeeCrla Ondemansll West, in herb. ~ Icon. nosir.f fig. 6, u, 
p.M?, X, y. 

Groupes arrondis ou allongés, petits, dépassant rare- 
ment deux mill. de diamètre, se réunissant souvent avec 
des groupes voisins en traînées plus ou moins longues et 
dans la direction des fibres du support. Chaque groupe 
contient de deux à dix ou vingt périlhèses globuleux, 
de Vio"** de mill. de diamètre, d'une belle couleur orangée, 
et couverts d'une poussière farineuse blanchâtre, surtout à 
la base et aux endroits où le groupe est en contact avec ses 
voisins. Ostiole papilliforme. Thèques en forme de massue, 
à huit spores bisériées, à membrane à peine visible, me- 
surant de 10 à *ï/2oo"" de mill. de longueur. Sporidies ova- 
les-allongées, hyalines, à une, deux ou trois cloisons. 

Celle jolie espèce a été trouvée sur l'écorce des bran- 
ches et rameaux morts de YUrostigma Neumanni Miq., 
dans les serres du Jardin botanique, par notre ami, M. J.- 
A.-C.-A. Oudemans, professeur à l'Athénée illustre d'Am- 



( 40) 
sterdam , à qui nous nous empressons àe in dédier. Mai 
1864 (1). 

N» 7. Dothitfea BraMiie«« Desmaz. forma C^oehlcarlae West. 

r4elte forme a les taches plus petites que le type publié 
par Desmazières [PL cr. de Fr., nouvelle série, u*95), et 
les périthèses sont plus réunis au centre de taches. 

Sur les feuilles du Cochlearia Armoracia dans un jardin 
à Termonde. 

N* 8. PhMcidIum Hypcricl. — /ro?i. nostr., fiij. l^z^ aa.bb. 

Périthèses épicaules, ovalaires, très -petits (^/s"*' de 
mill. au grand diamètre), épars, noirs, luisants, s ou- 
vrant par plusieurs lambeaiix irréguliers. Disque convexe 
jaune-brunâtre étant humide , plus foncé à Tétat sec. Thè- 
ques claviformes, larges, à huit spores, entourées de para- 
physes filiformes. Spores ovales-oblongues, hyalines, puis 
pàles-olivâlres, triloculaires, à loge médiane plus gonflée. 

Sur les tiges mortes de VHypericum perfuraium^ dans 
les bois des environs de Virton, du côté de Harnoncourt, 
où nous l'avons trouvé pendant l'herborisation de la So* 
ciété, au mois de juillet 1864. 



(1) Notre ami et confère , M. Eug. Goemans, croit que ce n'est que le 
Neclria citrino'aurantia Lacr. L'ayant comparé avec les échantillons 
authentiques de cet auteur, qui se trouvent dans nos collections de Des- 
mazières et de Rabenborst, nous avons constaté qu'il existait effective- 
ment beaucoup de ressemblance entre ces deux espèces. Toutefois , nous 
croyons avoir remarqué que Tespèce de Lacroix est plus peUte dans 
toutes ses parties, d'une couleur plus foncée et d'une transparence cireuse 
à l'état frais, tandis que la nôtre, dans les mêmes conditions, est plus 
forte ,d'un orangé plus pâle, opaque et couverte d'une poussière farineux 
blanchâtre qu'on ne voit pas sur la première. 



( 41 ) 

N» 9. A^teronta dellealvliini Desmaz. PI. crypt. de Fr,, l'« édit, 
D* 19Ô3. 

Sur les silîcules du Lunaria rediviva, aux environs de 
Namur, d'où M. Bellynck nous Ta fait connaître. Desma- 
zières Ta indiqué sur les gousses sèches du Colutea arbo- 
rescens, 

N» 10. Aat. JancacIneAroHi Lasch.; Rabenh. Uei^. viv. myc. édi(. 
nonv., n« 58!2. 

Sur les tiges et feuilles du Triglochin palustre, dans les 
vallées marécageuses des dunes, entre Blankenberghe et 
Heyst. — Noire ami, M. Lenars, nous l'a également envoyé 
des environs d'Anvers. 

N<> il. Cylliipora earbonaeem Fr. Syst. Myc, II, p. 544. — Icon. 
no8lr.,fig.9,ee,ff,gg. 

Les sporidies, très-petites (V^oo'"'' de mill. de longueur 
sur Vgoe""^ de mill. de largeur) sont hyalines, ovales-allon- 
gées et souvent légèrement courbées. 

Sur les rameaux morts de VAlnus glulinosa, dans les 
dunes de Blankenberghe. 

N« 12. Cyt. ylihyoplillain. — Icon. nostr. (ig. 8 , ce , dd. 

Périthèses isolés, éparpillés, noirs-bruns, petits (2 milli- 
mètres de diamètre), d'abord immergés, puis se dégageant 
à moitié par la chute de l'épiderme. Disque noir avec osliole 
pofiforme central. Matière sporidifère blanche. Sporidios 
prodigieusement petites, ovales hyalines , de ^400"^^ de mill. 
de longueur sur une largeur moitié moindre. 

On ne doit pas confondre cette espèce ni avec le Cyl. 
Pmt deDesmazières, qui a sa matière sporidifère d'un jaune 
de soufre, tandis que celle de la nôtre est blanche, ni avec 



(42) 

le Cyt. pinicola West., dont les sporidies sont beaucoup 
plus grosses, puisqu'elles mesureul Vj^o"* de niill. de lon- 
gueur, ni enfin avec le CyL Pini Fiick. Enum. fting. Nas^ 
sov.^ pag. 52 , qui a les sporidies plus fortes et plus allon- 
gées. 

Sur des perches de sapin qui servaient de clôture à un 
jardin , dans les dunes de Blankenberghe. 

N« 13. fieptorlA Jnnel Desmaz. PI. cr. de Fr., n« 2170 (non Wesl. 
Herb. cr, Belg., u» 936 = Sept, maculans West.) 

Sur Textrémilé supérieure des feuilles du Juncus arli" 
culatus, dans un pré marécageux, aux environs de Virton. 
Juillet 1864. 

No 14. 0epl. diflHieiiiliiata Desmaz. t4< not. crypt. nouv. deiafl de 
Fr., n» 31, m Ann. Se. nat,^ t. VIII , p. 23; 1847. 

Sur les feuilles mortes et tombées à terre du Prunus 
lauro'cerasus y dans un jardin à Mons, d'où M. Clém. Du- 
mont nous Ta fait connaître. 

URÉDINÉES. 

N<» 15. PueelnlA llneolaia Desmaz. 17< noL crypt. nouv. de la fl. 
de Fr., n» 1, m Ann. des se. nat.^ t. XI; 1849. 

■ 

Sur les feuilles du Scirpus maritimus^ dans les endroits 
marécageux des dunes, entre Blankenberghe et Heyst. 

N» 16. Pace. Illlacearani (i •rnUbocall - nmliell ail Rabenb. 
Herb. viv. myc., VIII, n® 794. 

Sur les feuilles de VOrnithogahtm umbellalum^ à Bos- 
suyt, près de Courtray. 



(43) 

N* 17. Pnce. Corrlclolac Cbev. Fi. paris., 1, 420, tab. XI, fig. l^k.; 
Desmaz. PI. cri/pl. de Fr., l'« édil., ir 1558! 

Sur les tiges et les feuilles du Corrigiola litloralisy dans 
les terrains sablonneux de la Campine. (R. P. Clém. Du- 
iDont). 

N* 18. Pacc. Cialloram Link; Rabenh. Herb., viv. myc, d<* 70S; 
Puce, diffbrmis Kze. 

Sur les tiges et feuiircs de plusieurs espèces de Galium^ 
aux environs de Louette-S*-Pierre. (M. G. Aubert). 

N<» 19. Coryneam macrosporlum Berk. Engl fl., \, p. 355; Ra- 
henb. Fung. Eur. exs.^ n*75; Sporidesmium vermi forme Riess.,m Fres. 
Beitr. zur myc, p. 51, tab. VI, fig. 56-60. 

Sur les rameaux du bétre, au parc de S' -George, à 
Courtrav. 

s*" âO. Ustlla^v HaeseBdanekll Nov. Sp. 

Poussière très-6ne, abondante , violacée, formée par des 
cellules globuleuses, ovales, ovales-oblongues ou irrégu- 
lières, variant pour la grosseur entre */ioo et '/loo"** de mill. 
de longueur, sur 2/200 à 5/200"" de mill. de largeur. 

Se développait abondamment entre les différentes lames 
de i'écorce des grosses racines d'un mûrier blanc languis- 
sant, dans le jardin de notre confrère, M. Van Haesen- 
donck, médecin à Tongeiioo, à qui nous dédions cette 
nouvelle espèce. 

ALGUES. 

>*•» 21. lla(raeh«Mipcriiiani manllif^rme 3 atagnale Riilz. Sp. 
alg.f p. 536; Batr. stagnale Hass. 

Dans les fosséç d'eau stagnante, aux environs de Gand, 



(*4) 
d*oii feu le professeur Scheidweiler nous l'avait envoyé en 
nombre pour notre publication. 

N* 2â. Pr«toeo€eas «trovlrenat (i marina. 

Couche gélatineuse, vert-noirâtre à Fétat frais, noir à 
rétat sec, de 1 à 2 millimètres d'épaisseur, étalée; cellules 
globuleuses ou arrondies, simples ou réunies par groupes 
de 2 à 5 et mesurant V^oo à ^l^oo"^^^ de mill. de diamètre. 

Sur la tranche horizontale ou oblique des grosses bran- 
ches dont sont tressées les fascines des jetées à Blanken- 
berghe ; aussi sur les pilotis à Ostende. 

N«23. PhylUelldluni i^alckellam Kûlz. Sp. aig.^ p. 424; Kûlz. 
Tab.phyc, IV; lab. 88, fig. î. 

C'est à cette espèce qu^il faut rapporter la plante que 
nous avons indiquée dans notre huitième notice, sous le 
nom de Phyll. arundinaceum Kiitz. L'ayant trouvée en 
assez grand nombre, à la fin de l'automne de Tannée der- 
nière^ nous avons pu l'étudier et déterminer avec certitude. 

Sur les tiges des Myriophyllum^ dans les fossés des for- 
tifications à Termonde. 



EXPLICATION DE LA PLANCHE. 



Fig. 1 . a. Tbèques et parapbyses forlement grossies du Sphaeria LcnarsL 

b. Sporidies isolées rortemeDt grossies. 

c. Une sporidie vue à un fort grossissement. 

2. d. Coupe d'un fragment d'écorce avec périlbèses du Sph, Thie- 
lênsii. 

e. Deux tbèques grossies. 

f. Sporidies fortement grossies. 

g. Une sporidie yue à un très-fort grossissement 



BuUelins àe la Sof iétc Royale de botanique de Bclgi<|i 




(48) 

Fig. 3. h, Sph. Pirei. — Uti fragment de branche , grandeur naturelle, 
t. Coupe d*un péritbèse. 
k, Tbèque et paraphyses fortement grossies. 
/. Sporidie fortement grossie. 
m, Spondie vne à un plus fort grossissement. 

4. n. Sph. clypeiformis i3. EpUobiU — Thèques et paraphysos for- 

tement grossies. 
0. Sporidies isolées fortement grossies, 
p. — — Tues à un plus fort grossissement. 

5. q. Un péritbèse isolé, grossi, du Sph. Selysii. 
r. Tbèque et parapbyses fortement grossies. 
a. Sporidies isolées — — 

/. Conidie isolée — — 

6. u. Neciria Oudemansii. — Groupe de périlbèses, grandeur natu- 

relle. 
V. Groupe de périihèses fortement grossi." 
te. Un péritbèse isolé fortement grossi. 
X. Thèques isolées fortement grossies. 
y. Sporidies isolées — — 

7. z. Phacidium Byperid.^ Thèques et parapbyses fbrtement gros- 

sies. 
aa\ Thèque isolée fortement grossie (jeune). 
aa*. — et parapbyses fortement grossies (adultes). 
66*. Sporidies isolées — — (jeunes). 

66«. — — — — (mûres). 

8. ce. Cytispora pWiyophUum. — Coupe d*an péritbèse grossie. 
dd, Sporales grossies. ^ 

9. ee. Cytispora carbonacea Fr. ^ Coupe d*un péritbèse grossie. 
ff. Spomles grossies. 

gg. — vues à un très-fort grossissement. 



(46) 



Observations sur la dispersion et les stations de quelques 
plantes rares de la vallée de la Meuse, par André Dc- 
vos. 

Gypsophila Vaggaria Sibth. (Kickxia Belgicay n"" 39.) 

Cette plante a été observée dans la province de Namur 
exclusivement dans les moissons d'avoine. M. J. Chalon 
Ta vue abondante sur le plateau de Wépion, MM. les 
abbés Guilmot et Barbier , aux environs de Dinant. Je Pai 
récoltée à Yvoir (vallée du Bocq), à Anseremme, entre 
Soulmes et Gocbenée et vers Givet. Je n'ai jamais vu cette 
espèce aussi abondante que dans les moissons argilo-cal- 
caires de Gocbenée, mais je n'en ai pas trouvé un seul pied 
dans les terrains quartzo-schisteux d'Agimont où cepen- 
dant presque tous les champs sont semés d'avoine. Au sortir 
de ce village pour se diriger vers Givet, le calcaire repa- 
raît et la plante redevient abondante. Si, sortant du terri- 
toire de cette petite ville française, on rentre en Belgique, 
on rencontre la plante jusque Heer (terrain calcaire), 
mais l'espèce disparaît aussitôt qu'on arrive aux monta- 
gnes quartzo-schisteuses du Bac du Prince, continuation 
de celles d'Agimont. Les stations citées plus haut repo- 
sent également sur un sol calcaire. MM. Cosson et Ger- 
main-de-S'-Pierre , Boreau , indiquent aussi cetle plante 
dans les moissons des terrains calcaires et argileux de la 
France. M. Link, dans la liste des plantes qu'il dresse 
comme caractéristiques des divers sols des environs de 
Gœttingue, cite de même ce Gypsophila particulier aux 
terrains calcaires. Des recherches ultérieures prouveront 



(47) 

si cette plante demande, pour croître dans notre pays, le 
terrain calcaire exclusivement. M. Du Mortier pense que 
le Saponaria Vaccaria a existé autrefois dans les moissons 
de la région d'alluvion du bassin de TEscaut , mais qu'il 
en a disparu par le sarclage. 

Uaire de dispersion de cette Gypsophile , en Europe, est 
digne de remarque. On ne la voit pas dans les contrées du 
Nord. Elle ne se présente que rarement dans les Iles-Bri- 
tanniques où on la rencontre dans des terrains modifiés 
par rhomme [colonist, d'après M. Watson); elle manque 
à la Péninsule Scandinave, au Danemark, à la Hollande 
et à presque toute la partie nord-ouest de TAIIemâgne. 
Son absence de ces contrées tient probablement à une 
humidité trop constante. Elle atteint sa plus haute limite 
septentrionale en Prusse et en FJthuanie. Sa limite orien- 
tale se prolonge jusque près de TÂltai'. Elle est très- 
répandue dans TEifel , le grand-duché de Luxembourg et 
généralement dans toute la France, hormis la région nord- 
ouest. 

Nous ferons observer que cette plante, en raison de son 
calice pentagone, doit se ranger dans le genre Gypsophila. 

Silène nogtiflora L. 

J'ai trouvé cette très-rare Caryophyllée dans la vallée 
du Bocq , à Yvoir, au bord d'un petit champ sablo-argi- 
leux, au pied de la route; elle était en compagnie du 
rare Echinospermum Lappula. Cette espèce n'avait plus 
été signalée en Belgique depuis longtemps. Elle avait 
été trouvée autrefois par Lejeune dans les bois et les 
moissons, entre Dison et Cheneux, et par M. Du Mortier, 
au revers des dunes, du côté de Nieuport. Tinant l'ia- 



<48) 

diqiie dans les ehampB saMonneux du grand-dadié de 
Luxembourg, à Domeldange, Beggen, BeUeudorf, etc. 

On peut réclamer cette plante comme spontanée en 
Belgique, mais spontanée dans les champs seulemcnl, 
c*esl-à-dirc que, comme beaucoup d*aulres|:lantes messi- 
coles, elle est cultivée malgré l'homme. On doit en dire 
autant pour la France où on l'observe principalement dans 
la région de Test : Côte-d'Or, Alsace et Lorraine. Dans le 
Bas-Rhin, elle n'a pu être introduite avec les céréales 
que depuis le XVIII'' siècle, car Lindern, Mappus et Her- 
mann, anciens Aoristes de cette contrée, ne la mention- 
nent pas. On la trouve également en Allemagne, en Hol- 
lande, dans la Grande-Bretagne, en Suède et dans les 
proTÎnœs russes de la Balliqae. Près de Moscou , elle 
existe dans les champs et les bois, en Silésîc rfan» i» 
champs et les jachères. On la trouve sauvage autour du 
Caucase et en Sibérie. Elle manque complètement au 
midi et au sud-ouest de l'Europe. Ce Silène fournit un 
exemple très-curieux d'une plante orientale devenue 
mauvaise herbe dans les régions septentrionales et cen- 
trales de l'Europe, sans Tétre dans le Midi où elle ne 
croit pas. 

FuBiARiA MiGRANTHA Lag. (Kickxia Bclgtca , n"" 96.) 

Le 11 juillet dernier, dans une herborisation que je fis 
aux environs de Namur, j'eus le l)onheur de rencontrer 
celte belle Fumeterrc remplissant les haies d'une culture 
à Velaine (Jambe). Quelques jours après, je la retrouvai 
dans un champ de lin à Yvoir. Voilà deux nouvelles sta- 
tions de cette rare espèce à ajouter à celles qui ont été 
précédemment découvertes. Le Fumaria micraniha a 



(49) 

d*abord été signalé en Belgique en 1862, lors de la pre^ 
mière hertxHrisation de la Société botanique. M. L. Pire 
Fa trouvée à Mariakerke, M. Crépin à Nieuport et Wiis- 
kerke et M. Muller dans les dunes au nord d*Ostende. 
Plus tard , ce dernier botaniste l*a revue dans des champs 
sablonneux à S^-Gilles lez-Bruxelles, et MM. Pire et 
Bommer, à Uccle et Forêt (Brabanl). M. Alf. Cogniaux 
rindique aussi sur le bord d'un champ sablonneux à Ciply 
(Hainaul). 

Les Fumeterres sont cultivées malgré Thomme, et Ton 
peut, je pense, suspecter d'introduction plusieurs de nos 
espèces. Cest ainsi qu'il me semble que le Fumaria mi" 
cranlha fC^ue j'ai récolté à Yvoir, est une introduction. 
D'ailleurs, on ne peut accepter qu'avec la plus grande ré- 
serve les espèces végétales observées dans les champs de 
lin. Dans celui d'Yvoir, j'y ai vu : Lolium linicola Sond.^ 
Camelina sativa Crantz et C. dentata Pers. Quelques se- 
maines après, dans un autre champ de lin situé à une 
demi-lieue du premier, entre les villages de Houx et de 
Leffe, j*y revis les mêmes espèces, plus le Spergula 
maxima Weihe et le rarissime Neslia paniculala Desv., 
dont mon compagnon de voyage, M. J. Chalon, trouva un 
unique pied. Toutes ces plantes ne sont-elles pas natura- 
lisées, et si elles se maintiennent dans notre pays, ne le 
doit-on pas au renouvellement de la graine de lin que nos 
cultivateurs sont obligés de faire venir chaque année de 
rétranger? Si j*en tends que toutes ces plantes nous soient 
venues par l'intermédiaire des graines de lin delà Bussie, 
je n'oserais affirmer cependant que la Fumeterre d'Yvoir 
vienne de ce pays, car le Fumaria micranlha est une 
plante de la partie occidentale de l'Europe et parait rare 
dans les contrées orientales. On la trouve répandue eu 



(80) 

Angleterre; elle existe dans l'ouest et le centre de la 
France cl parait assez commune dans les environs de Paris, 
mais elle est très-rare en Lorraine où on ne Ta encore ob- 
servée qu'à Saint-Mihiel. 

Nasturtium rivulare Rchb. 

Pendant ces dernières années, sur la demande de mon 
ami M. F. Crépiu, j'ai examiné avec attention le A'a*7Mr- 
tium sylvestre R. Br. qui croit sur les bords de la Meuse, 
aiin de reconnaître les diverses formes que revêt cette 
plante et de retrouver le Nasluriium anceps D. C. que le 
R** P. Bellynck indique, dans sa Flore de Namur^ aux en- 
virons de Dave. J'ai constaté, dans les lieux graveleux de 
la Meuse et sur les berges du fleuve, grand nombre de 
pieds de Nasturtium rivulare Rchb., que la plupart des 
auteurs regardent comme une variété du iV. sylvestre R. 
Br. Celte forme très-remarquable diffère du type par ses 
proportions plus robustes, par ses siliques fortes et plus 
longues que le pédicelle. Elle a tout à fait Taspect du N. 
anceps D. C. avec lequel on peut la confondre. Cette der- 
nière espèce, que je n'ai pu encore rencontrer, est carac- 
térisée par des siliques ancipitées dépassant à peine la 
moitié de la longueur du pédicelle. J'ai toujours vu la va- 
riété rivulare mélangée au type: on l'observe fréquemment 
à Namur, Jambe (Enhaive), Live, Brumagne, Marche-les- 
Dames et Dave; elle devient rare du côté de Dinant. 

Braya supina Koch. (Kickxia Belgica, n" 10.) 

Cette rareté pour la flore belge n'a plus été signalée, du 
moins à ma connaissance, hors de la vallée de la Meuse. 
Les Aoristes ont noté avec soin les rares stations de cette 



( S4 ) 

Crucifère. Le R** P. Bellynck, dans sa Florede A'awwr (185S), 
cite seulement iroîs localités : Profohdeville, Dînant et 
Freyr. M. Crépin, dans son Manuel de la flore de Belgique 
(1860), donne cinq stations : Freyr, Yvoir, Godinne (Na- 
mur), Héristal et Visé (Liège). Le sixième endroit cité 
dans cet ouvrage : Oosldunkerke (FI. occid.), est très- 
douteux et là plante n*y a plus été observée, ni dans aucuu 
autre lieu des dunes. Depuis mon séjour à Namur (1862), 
j'ai recherché avec la plus scrupuleuse attention toutes les 
stations de cette plante intéressante, et je suis parvenu à 
trouver depuis Freyr (Namur) jusqu'à Huy (Liège) dix-sept 
localités différentes que je cite en suivant le cours de la 
Meuse et en indiquant le degré d'abondance ou de rareté 
de l'espèce : Freyr (ab*), Dînant (R.), Leffe (R.), Houx (R.), 
Yvoir (R.) , Godinne (R.), Profondeville (A. R.), Frêne (R.), 
Dave (ab'), Wépîon (R.), Jambe (Enhaive) (A. R.), Live (R.), 
Brumagne (très-abond*), Marche-les-Dames (R.) , Naméche 
(R.), Sclayn (très-abond'), Corphalîe près de Huy (R.). 

Malgré les recherches que j'ai faites en amont de Freyr, 
je n'ai pu trouver le Braya supina vers Givet. M. Jules 
Remy, botaniste français, parait n'avoir pas été plus 
heureux que moi , puisqu'il ne cite aucune station de la 
plante dans le travail qu'il a publié sur le département 
des Ardennes dans les Annales des sciences naturelles, La 
vallée de la Meuse, de Givet à Mézières et Charleville, 
semble donc ne pas posséder cette plante. Plus au midi et 
dans la Lorraine, on la retrouve à Verdun et Commercy, 
toujours dans la même vallée. La limite septentrionale 
en Belgique se place à Argenteau (A. Thielens) et Visé 
(Lojcune, Cognîaux) : on ne peut pas, je pense, admettre la 
localité hollandaise, Maestricht, observée par M. Bosquet, 
attendu que la plante n^y a plus été revue depuis quinze 
Tome V. 5 



( 52) 
ans. Ainsi, de Freyr à Visé, c'est-à-dire sur une distance 
de près de vingt-cinq lieues, les bords de la Meuse pré- 
sentent vingt stations de hraya supina. 

La plante est rare en Lorraine; M. Godron ne donne que 
douze localités pour tout ce pays. Elle parait ne pas croître 
en Alsace; dans la Francbe-Comté, on la trouve à Mont- 
béliard , Dôle et Besançon ; en Suisse on la- voit dans le 
canton de Yaud. Dans la région centrale de la France, elle 
existe seulement dans les départements de Tlndre et du 
Cher. Elle est plus répandue sur les bords de la Seine et 
de la Marne. MM. Cosson et Germain deS^-Pierre donnent 
dans leur Flore une liste de plus de vingt localités. 

Le Braya supina habite dans la vallée de la Meuse les 
bords des chemins et des sentiers pierreux qui longent le 
fleuve, et les graviers ou le sable des bords de Feau. On 
assigne en Lorraine un habitat bien différent à cette plante : 
on la dit sur les coteaux du calcaire jurassique. 

Il est probable que le Braya nous est venu des collines 
jurassiques que la Meuse a dil traverser pour se creuser 
un lit et cela à une époque géologique où cette plante était 
très-répandue en Lorraine. Les graines enlevées par le 
fleuve se seront disséminées dans notre vallée et elles 
auront produit des stations naturelles d'ailleurs favorisées 
par réiément calcaire nécessaire à cette plante et qu*elle 
aura trouvé tout le long de la Meuse. Conlre celte suppo- 
sition, Ton peut objecter que le Braya^ répandu sur les 
collines de la LorraiuQ, ne se retrouve plus qu'à partir 
de Freyr (Belgique), et que Ton ne peut croire que celle 
plante ait fait un grand saut de Commercy et Verdun, 
dernières stations françaises, à Freyr, première station 
belge,en laissant toules les Ardennes françaises dépourvues 
de cette plante. Celle Crucifère aura pu exister dans les 
Ardennes sur les bords de la Meuse, vers Sedan, Mézières 



(W) 

Fumay et Givet, mais il est possible aussi qu^elle ait 
disparu de ces terrains n*y trouvant pas les éléments né- 
cessaires à son développement. D'ailleurs, on doit tou- 
jours tenir compte des disparitions, si toutefois il y a eu 
disparition, car il est possible que d'activés recherches 
fassent découvrir cette plante dans le département des Ar- 
dennes. 

Ne pourrait-on pas aussi supposer que diverses autres 
plantes, tels que Lamium 7naculatum et Senecio viscosus, 
qui se trouvent dans le fond de notre vallée. Tune, le 
Lamium, sur les alluvions du fleuve (1), Fautre, le Senecio, 
sur les graviers et les rocailles de la Meuse, ne pourrait-on 
pas supposer, dis-je, que ces deux plantes, aussi bien que 
le Braya, nous sont venues des régions élevées de la 
Lorraine et des Vosges? En efiet, le L. maculatum est 
très-commun le long des haies et des fossés humides de 
la Lorraine, le S. viscosvs y est aussi très-répandu et on 
le voit abondant dans les Vosges. La Meuse, qui prend sa 
source vers les Vosges et traverse une grande partie de la 
Lorraine, aura pu enlever par ses eaux ou par celles de ses 
affluents français, de ces centres de dispersion, diverses 
plantes, comme le Praya et le Lamium cités, pour les dépo- 
ser tout le long de son cours en Belgique. Ces deux plantes 
sont des caractéristiques de la vallée de la Meuse : elles 
n'en sortent pas et c'est à peine si l'on voit le Lmaculalum, 
seulement , croître dans le bas des gorges latérales à cette 
vallée ou s'en écartent à peine. Nous reviendrons plus tard 
sur l'intéressante question de la dispersion de diverses 
plantes dans la vallée de la Meuse, au point de vue géolo- 
gico-bolanique. 



(I) Les allavioDS modernes des bords de la Meuse nous viennent des 
lemliis Jurassiques de la Lorraine. 



(54) 

Senebiera pinnatifida D. C. 

J*ai trouvé une grosse touffe de celte plante en 1864, 
dans les rocailles et les graviers des bords de la Meuse, 
au village de Profondeville (province de Namur). Elle était 
en compagnie du Senebiera Coronopus Poir. et du Braya 
supina Koch. Cette plante exotique n'a pu sans doute ar- 
river dans ce lieu que par Tintermédiaire des bateaux ou 
des marchandises transportées par ces véhicules flottants. 
Elle n'avait encore été indiquée jusqu'à ce jour qu'à S*-De- 
nis (Hainaut), où M. Martinis l'a trouvée aux bords des 
chemins. 

Comme celle plante recherche l'atmosphère maritime, 
il est étonnant qu'on ne l'ait pas encore observée dans le 
voisinage des ports d'Anvers et d'Ostende. 

De Candolle croit celte Senebière originaire de l'Amé- 
rique tempérée, et dit qu'aussitôt qu'elle se trouve sur une 
côte, elle se répand de port en port. D'ailleurs, ce qui fait 
soupçonner surtout son origine étrangère, c'est que les 
anciens botanistes ne la connaissaient pas. On trouve cette 
plante dans le midi de l'Espagne, en Toscane, dans le sud- 
ouest de la France, à Nantes, à Paris, à Versailles. Elle 
existe aussi comme plante subsponlanée en Alsace, mais 
on ne l'a pas encore rencontrée en Lorraine. On la voit 
également en Angleterre et près des côtes dans l'ile de 
Bornholm. 

CORONILLA EmERUS L. 

Cette plante croit dans la vallée de la Lesse, sur la rive 
droite, au bord d'un sentier serpentant le lof)g de la mon- 
tagne boisée qui domine le château de Pont-à-Lesse. Ce 
chemin a été frayé, je pense, par les habitants de la 



(85) 

contrée qui se rendent aux villages assis sur les plateaux 
des montagnes. Je n'ai observé dans les alentours aucun 
arbuste exotique, sinon le Syringa vulgaris dans un bos- 
quet au pied de la montagne, [.e Coronilla, dont j'ai dé- 
couvert un énorme buisson, présente en cet -endroit un air 
de rusticité qui le rend bien différent des pieds plan tés dans 
nos parcs et nos jardins. Le terrain sur lequel il végète 
est le calcaire carbonifère, et l'exposition au midi vient 
Tavoriser sa végétation. Je ne puis réclamer avec certitude 
rindigénat de cette rare espèce, vu la présence d'un château 
au pied de la montagne, mais si je consulte les annales de la 
géographie botanique que nous donnent les Aoristes, l'on 
peut considérer cet arbuste comme acquis à noire flore. 

Le Coronilla Emerus est une plante des montagnes, et 
s'élève parfois dans les hauteurs subalpines de la partie de 
l'Europe avoisinant la Méditerranée, depuis les Pyrénées 
jusqu'à l'Adriatique (1). Il manque dans tout l'ouest de la 
France, mais on le retrouve sur les rochers calcaires du 
Danphiné où il abonde, en Bourgogne, entre le Jura et 
les Alpes où il est commun; il descend avec le Rhin en 
Alsace, dans le grand-duché de Bade, et on le voit enûn 
en Lorraine où il devient assez rare. I^a Flore de ce dernier 
pays par le D' Godron n'indique que trois stations, à 
savoir: Nancy, Houdelmont et Liverdun. A l'Est, on le voit 
dans le Vorariberg et le Tyrol, dans l'Autriche supérieure 
et aux environs de Vienne. Dans l'Allemagne centrale et 
septentrionale, la plante disparaît, mais on la retrouve en 
Suède où Linné Tavait déjà indiquée sur le versant oriental 



(1) II est d'autant plus commun que Ton s'avance plus vei*s le midi 
où il s^associe aux Cytisus fjabunium , Acer opulifolium j Quercus pubes- 
€enê, etc. 



(S6) 

des rochers du mont Thorsburg (Golhland). Frics, de son 
côté, l'indique en Suède, dans les lies de la mer Baltique 
etméme en Norwége où cependant elle est rare. Ce savant 
auteur a publié le Coronilla Emerus dans son Herbarium 
normale. Ces stations septentrionales d'une plante du midi, 
ne viennent-elles pas contredire ce que l'illustre Alph. De 
Candolle avance dans sa Géographie botanique lorsqu'il 
place la limite moyenne septentrionale de cette plante au 
midi d'Àvallon et de Nancy? 

Si l'on admet que ce Coronilla ne peut franchir cette 
limite et s'étendre plus au Nord , les conditions cliroaté<* 
riques exceptionnelles dans lesquelles se trouvent la vallée 
de la Meuse et plusieurs de ses gorges latérales suffisent 
pour démontrer que ce pays peut nourrir des plantes du 
Midi. Ce qui prouve que nos rochers calcaires acquièrent 
une somme de chaleur plus grande que celle des contrées 
environnantes, c'est que nous y voyons croître diverses 
plantes que l'on rencontre seulement dans les régions mé- 
ridionales. 11 nous suffira de citer le Draba aizoides L., le 
Biscutella laevigata L., le Linosyriê vulgaris D. C, VArle^ 
misia camphorata Yill., le Saxifraga hypnoides L., le 
Dianthus cœsius Sm., et le Buxus sempervirens'L. 

RosA POMIFERA Hcrm. (Kickxia Belgica^ n"" 57.) 

Ce beau Rosier paraîtrait ne pas croître spontanément en 
Belgique, si je ne considère que les quelques stations dou- 
teuses indiquées dans les haies des jardins ou près des cul- 
tures par plusieurs botanistes belges. M.Wesmael le signale 
dans les haies à Bonheyden (Brabant), M. l'abbé Vandcn- 
born lui donne la même station à S*-Trond (Limbourg); 
M. G. De Roui Ta vu également dans les haies à Fooz*Uoz€i 



(57) 

(Namnr); mon ami Arm. Thielens en a trouvé un pied près 
de la lour d'Aurélien à Aerschol (Brabant), et moi-même 
je Tai observé dans les haies d'un jardin de cette dernière 
ville f dans une clôture à Soye (Namur) et cultivé à Couvin 
(id.). La station d*Anvers, indiquée par Lejeune, parait plus 
que douteuse; quant à celle qui se trouve entre Miannoye 
et Durnal (Namur) et que M. Crépin indique dans son 
Manuel/}e n*en puis rien dire, bien que Fauteur n'émette 
aucun doute sur la spontanéité de la plante en Belgique. 
Les deux seules stations belges de Rosa pomifera dont on 
ne peut pas récuser Tindigénat sont celles qui se trouvent 
au-dessus de la forteresse de Namur et sur le grand plateau 
de Wépion (1). La première se voit dans un petit bois ro- 
cailleux qui domine les hautes collines de schiste honiller 
de La Plante. Plus de cent buissons de ce Rosa sont dis- 
tribués sur une étendue de plusieurs hectares et présentent 
le plus charmant coup d*œil, vers la fin du mois d*aoât, 
alors que les fruits mûrs quelquefois de la grosseur d'une 
petite poire et d'une couleur de carmin pendent par bou- 
quets des rameaux qui plient sous leur poids. On ne 
peut admettre que cet arbrisseau ait été planté dans ce 
lieu; quel eût été, d'ailleurs, le but de cette culture? Cet 
endroit, d'où Ton jouit d'un des plus magnifiques pano- 
ramas des environs, n'a pu servir autrefois de promenade 
ou de parc, comme cela se voit souvent en d'autres lieux 
montueux de la contrée. Il n'y a dans les alentours aucun 
arbre ou arbuste exotique, et l'on n\ rencontre que toutes 
espèces bien indigènes. Au surplus, il eût été impossible 
de créer en ce lieu un jardin d'agrément, vu les nombreuses 



(1) Le R^ P. Beliynck vient de découvrir une nouvelle station de cette 
plante dans les Fond-d*Arquet , près de Namar. 



(58) 

inégalités du sol et la quantité considérable de pierres et 
de quartiers de roc qu'on rencontre à chaque pas. On ne 
voit nul vestige de chemin ou de sentier, et Ton se fraye 
avec peine un passage à travers les buissons et les ronces. 
Il est vrai qu'à un kilomètre de là se trouve une maison de 
laboureur, mais la présence de cette habitation ne peut 
rien faire augurer en faveur d'une introduction. D'ailleurs 
toutes les cultures du plateau ont été établies à la place 
des anciens bois de Marlagne que les cartes anciennes nous 
montrent exister sans interruption sur la rive gauche de 
la Meuse de Namur à Givet, et le petit bois où se trouve 
le Rosa pomifera semble être un des nombreux restes de 
cette grande forêt. A ceux qui , lorsqu'il s'agit de plantes 
rares, voient introduction et naturalisation partout, je 
concéderai que les nombreux pieds de Rosa pomifera de 
Namur peuvent provenir de quelques graines que les 
oiseaux, particulièrement les merles et les grives, ont 
enlevées à^une contrée étrangère pour les déposer dans 
les bois de nos montagnes. Cette importante station a été 
découverte vers 1856 par M. l'abbé Outer. Elle est par- 
faitement connue des enfants des environs qui viennent, 
vers la fin de l'automne , manger les fruits devenus blets 
par les premières gelées; j'ai même vu des femmes qui 
remplissaient des corbeilles de ces fruits pour en préparer 
une espèce de marmelade qu'elles m'ont dit être de bon 
goût. Il est à regretter que ces gens , peu soucieux de la 
science, viennent ainsi mettre un obstacle à la propaga- 
tion de ce rosier. Nous n'avons pas cependant à craindre 
que les jardiniers nous enlèvent les beaux pieds comme 
sujets pour greffer les roses cultivées, car cet arbrisseau 
se refuse à former une tête : les essais de M. H. Brichard , 
fleuriste à La Plante, ont abouti à des résultats négatifs. 



(59) 

A quelque distance de la statioa qui vient de nous occuper, 
M. le professeur Maubert et M. Tabbé J. Barbier ont 
trouvé plusieurs pieds de ce Rosa sur le versant de la 
montagne qui s'incline vers Saizinne. On ne peut non plus 
révoquer en doute Tindigénat de. la plante au lieu où ils 
Font trouvée. Le 22 juin 1865, en compagnie de mon ami 
J. Chalon, nous avons découvert un immense buisson de 
ce Rosa dans lesi)ois montagneux qui dominent le village 
de Wépion , à une distance de près de trois quarts de lieue 
de la première station. Il n*y a dans les environs ni cul- 
ture, ni habitation , et je réclame Tindigénat pour le Rosa 
pomifera de ce lieu, au même titre que je réclame celui 
de son voisin, le Rosa canina, dont nous avons vu les 
branches s'entremêler avec celles du premier. 

Ce rosier se trouve en Lorraine dans des stations sem- 
blables à celles de la Belgique : on Ty indique dans les 
haies et les bois. En Daupbiné, il croit dans les bois des 
noontagnes. Il parait ne pas exister en Alsace, et ne se 
trouve pas dans les limites de la flore de Paris : on le 
signale cependant dans le département de l'Oise. Son 
existence comme espèce spontanée en Angleterre parait 
plus que douteuse à M. Baker. 

Epilobium Lamyi F. Schuilz. (Kickxia Belgica, n"* 55.) 

J'ai trouvé cette rare espèce critique en grande abon- 
dance dans un champ en jachère, entre Dave et Taillefer 
(province de Namur). J'en ai aussi observé quelques pieds 
à Lustin , le long d*un chemin près de la Meuse , dans les 
fossés près des étangs de Houx, sur un remblai du chemin 
de fer à Yvoir et dans un bois montagneux vis-à-vis du 
château de Freyr. Cette plante pourrait bien être plus ré- 



(60) 

panduc dans la vallée de la Meuse et dans le reste du pays. 
1^ première découverte que je fis de cet Épilobe à Dave, 
le 6 juillet 1865, me donna bientôt réveil, et en moins 
de quinze jours, je trouvais les quatre stations citées pins 
haut. M. Crépin est le premier botaniste qui ait fait men- 
tion de cette plante en Belgique. Il Ta observée, en 1862, 
à Rocbefort et à Bure (province de Namur). Il semble la 
considérer, et je suis assez porté à être de son avis, comme 
une variété de VEpilobium ietragonum L. 

Ammi m a jus L. 

Voilà une plante évidemment introduite dans notre pays 
par la culture de la luzerne. Je Tai trouvée en assez grande 
abondance en 1864 et je Tai revue dans le même état, en 
1865 , près d'une luzernière établie sur les talus du chemin 
de fer de Namur à Dinant, non loin de Jambes. Je tiens 
cependant à constater qu'aucun pied dUmmt ne croissait 
dans cette luzernière , mais qu'il s'en trouvait dans une 
espèce de pelouse ou pâture située à proximité. Dès l'a- 
bord, on douterait presque de l'introduction, si Ton ne 
voyait, couvrant la pelouse et la luzernière, le Cenlaurea 
solstitialis et YHelminthia echioides, autres plantes im- 
portées avec les graines de luzerne. Cette espèce, origi- 
naire du Midi, s'étend à l'ouest jusque Mariakerke, près 
d'Oslende, où elle a été trouvée par M. Yanderkindere. 
M. Du Mortier l'a observée à Tournay et M. Lejeune en a 
vu deux pieds à Oneux (Liège). 

Cette plante est commune au midi et à Touest de la 
France : on la voit aussi en Lorraine et en Alsace, mais 
seulement naturalisée. Elle manque complètement à l'Al- 
leniagne, à la Suisse et à l'Angleterre. 



(« ) 

Oenakthe PEUGEDAJKiFOLiA P.0II. (Kîckxia Belgica, n"* 18.) 

J*ai trouvé cette plante assez répandue dans la vallée de 
la Sambrc, dans les prairies humides, lors d'une herbori- 
sation que je lis dans cette région , le 21 mai 186«^. Elle 
était assez al)ondante dans les prés marécageux de Rose- 
lies , commune de Prêles (Hainaut) , rare dans les prairies 
fertiles de Tamines et de ïtam (Namur) et assez commune 
à Auvelois (id,). En 1864, M. Tabbé Y. Barbier a trouvé à 
Beaucc (Malonne) une très-riche station de cette Ombelli- 
fère. Malgré la grande analogie des plantes prairiales des 
vallées de la Meuse et de la Sambre , je n'ai pu encore 
rencontrer la plante citée dans la première vallée , bien 
que M. Cogniaux l'indique dans le pays de Liège à Her- 
malle. 

PeUGEDANUM GARVIFOLIUM Vlll. 

Cette rarissime Ombeliifère n*a pas encore été signalée 
en Belgique hors de la vallée de la Meuse. M. Crépin, 
dans son Manuel de la Flore de Belgique, indique seule- 
ment deux localités : Freyr et Frappe -Cul (Namur). Le 
28 août dernier, j'ai trouvé cette plante assez abondante 
dans une prairie d'alluvion sur les bords de la Meuse, à 
Hastière , près de la station du chemin de fer. 

RiBES MiGRUM L. (Kickxia Belgica, n"" 79.) 

J'ai trouvé cette espèce dans la vallée du Bocq (province 
de Namur), sur les bords mêmes de la rivière et non dans 
les bois qui- couvrent les hautes collines limitant la vallée. 
On voit ce Ribes assez répandu sur te territoire d'Y voir, 
abondant à Bauche (Ëvrchailles) et moins commun vers 
Dorinnes et Spontin. 



La vallée du Bocq est extrêmement sauvage; la rivière, 
qui coule d'abord paisible sur les plateaux du Condroz, 
pénètre ensuite à Spontin dans un large encaissement de 
montagnes, où elle prend un cours excessivement rapide. 
Ce cours devient de plus en plus impétueux , et , après plu- 
sieurs lieues de descente, la rivière vient jeter ses eaux 
bouillonnantes dans la Meuse, à Yvoir (i). D'énormes blocs 
de pierre se trouvent quelquefois au milieu de son lit ou 
ont été jetés sur les prairies qui la bordent, par suite des 
fréquentes et terribles inondations qui ont ravagé cette 
contrée. Celle de 1860, particulièrement, a occasionné de 
grands dégâts, dont les traces ne sont pas encore effacées 
aujourd'hui. Pourrait-on prétendre que, lors de quelque cata- 
clysme semblable et dont les vieillards du pays ont encore 
le souvenir, les eaux ont entraîné avec elles des pieds de 
llibes arrachés aux jardins des plateaux du Condroz? Tel 
ne peut être mon avis, car il est facile de nombrer plu- 
sieurs centaines de pieds de cet arbrisseau dispersés çà et là 
sur les bords du Bocq seulement, et comme une inonda- 
tion jette pêle-mêle ce qu'elle a ravi à d'autres lieux , com- 
ment se fait-il qu'elle n'ait pas déposé le moindre plant 
de Ribes nigrum dans les prairies, les bosquets et les |>etits 
massifs que l'on rencontre au fond de la vallée, et qui ont 
dû être inondés par suite de la crue subite des eaux? D'ail- 
leurs, d'autres plantes, enlevées par la force des eaux , des 
cultures placées sur les hauteurs, auraient pu se natura- 
liser sur les bords de la rivière ou dans les grandes prai- 
ries qui se trouvent sur les rives du Bocq, et, malgré les 
recherches actives que je fais chaque année et en toutes les 



(1) La différence d'alUlude entre S|K>nlin el Yvoir est de 85 mètres, et 
la distance entre ces deux endroits est de t S kilomètres entiron. 



! - 
i 



(«3) 

saisons dans cette riche vallée, je n*ai pu y rencontrer le 
moindre fait de naturalisation et n'y ai observé que des plan- 
les réellenientindigènes. Cependant, je ferai remarquer que 
nous avons découvert, Tan dernier, M. Tabbé V. Barbier et 
moi , sur les bords du Bocq, un Âconilum de la section de 
VA, Napellusj non encore déterminé, vu la difficulté qu'il 
y a de se procurer des pieds en fleurs, et sur lequel je 
n'ai pu jusqu'à ce jour me. prononcer quant à son indi- 
génat. CItose digne de remarque , le Groseillier noir croit 
dans cette vallée en compagnie du Groseillier rouge; mais, 
contrairement à celui-ci, on Tobserve seulement au bord 
de l'eau, tandis que le second se rencontre indifféremment 
sur les bords de la rivière ou dans les bois des alentours. 
De celte observation , ne pourrait-on pas considérer le Ribes 
rubrum comme pliis franchement indigène que le Ribes 
nigtmm? Ces idées, que j'avais émises, en 1864, sur les 
stations de cet arbrisseau, ont été confirmées par un nou- 
veau fait que j'ai constaté, dans la vallée de TErmeton, en 
1865. Ce pays, encore plus sauvage, plus accidenté que 
la vallée du Bocq, et qui demande tout le courage d'un 
botaniste pour être exploré, possède aussi une rivière 
à cours rapide. Sur le bord de ses eaux, j'ai également 
trouvé, vers Soulmes, quelques pieds de Ribea nigrumj 
au milieu de nombreux pieds de Ribes rnbrmn, lequel 
croissait aussi, comme dans la vallée du Bocq, dans les 
bois de la montagne. 

Cependant, les diverses stations de Groseillier noir, en 
Belgique, sont les bois et non les bords des rivières. C'est 
ainsi que Lejeune l'indique dans les bois montueux autour 
de Fraipont (Liège) , Tinant , dans les bpis d'Ârlon (Luxem- 
bourg), M. l'abbé Vandenborn, dans un bois à Winters- 
hoven (Limbourg), et enfin M. H. Dandois, dans les bois 



et les bosquets de Loupoigne (Brabant). Oo le voit assez 
rare en Lorraine, aux bords des bois« M. Godron, dans sa 
Flore, cite comme stations : Metz, Nancy, Haguenau. La 
Flore d'Alsace, de M. Kirsclileger, Tindique dans les bois et 
les buissons de la région rhénane. Celte plante ne parait 
pas croître indigène ailleurs en France et est très-rare en 
Suisse. Ou la rencontre fréquemment dans les l>ois sablon- 
neux humides du nord de rAllemagne et de la vallée du 
Rhin; elle est très-répandue en Suède, en Nor^wége, en 
Laponie et en Finlande. Dans T Altaï , elle croit aux lK>rds 
des ruisseaux des bois. 

Notons ici que les stations que j*ai constatées en Bel- 
gique, dans les vallées du Bocq et de TErmelon, sont 
identiques à celles de la Sibérie. 

De cette élude de géographie botanique, il est |>ermis de 
conclure que le Ribes nigrum est une plante des régions 
boréales, et que ses slations les plus méridionales sont 
celles de Belgique, de Lorraine et d*Alsace. 

EcHiNOSPRRMUM Lappula Lcbm. 

Cette rarissime espèce , qui avait été trouvée autrefois par 
Lejeune aux environs de Liège et de Marche, par M. Du 
Mortier, à Verviers en 1820, par Marissal, prèsdeTournay, 
et par Scheidweiler, à Wynendael , avait cessé d*élre remar- 
quée depuis de nombreuses années. J eus le bonlienr, le 
29 juillet 1865, de la retrouver dans la vallée du Bocq, à 
Yvoir,au bord du petit champ sablo-argileux où j*ai observé 
le Silène noctiflora (un pied de chaque espèce). 
. 11 est étonnant de trouver cette plante si rare en Bel- 
gique, alors que nous la voyons commune dans presque 
toute la France, la Lorraine exceptée, dans le grand-duché 



(«) 

de Luxembourg et en Allémagae. L'aire de di$peraon de 
cette plante esl immense. En Europe , elle s'étend de la 
Suède septentrionale et de la Finlande à la Morée et au 
Caucase, en Asie, dans toute la Sibérie, et, en Amérique, 
de rOrégon au Canada et aux États septentrionaux des 
Étals-Unis. D'après le savant Aoriste Babington, YE. Lap- 
pula a été vraisemblablement introduit en Angleterre : 
comme il existe sur la partie du continent voisine de la 
Mancbe,.il est possible que des navires l'aient trans- 
porté en Norfolk, les fruits de la plante éteint couverls 
de crochets qui adhèrent aux vêtements et aux marchan- 
dises. De là, au moyen de ballots de marchandises, la 
plante aura pu arriver dans le Hertfordshircf, autre station 
connue de la Grande-Bretagne. En Belgique, on peut aussi 
envisager cette plante comme introduite, soit à cause de 
son extrême rareté, soit a cause de son inconstance, soit 
encore à cause des stations où on la rencontre. 

DiGITALIS GRANOIFLORA Lamk. 

J'ai vu cette rare espèce couvrant toute une colline 
quartzo-schisteuse, dans la vallée de TErmeton, sur la rive 
gauche de la rivière, au territoire du village d'Ermeton- 
sur-Meuse. Elle se trouvait en compagnie du Cenlaurea 
nwntana L. et du Phalangium Liliago Schreb. 

Lorsque je trouvai cette plante, le 24 mai 18G5, mon 
désappointement fut grand de ne pouvoir recueillir que 
quelques pieds portant peu de fleurs épanouies;je me promis 
bien de retourner à ce lieu la semaine suivante pour faire 
une ample récolte de Tobjet de ma découverte. Le 31 mai, 
je m'empressai de faire visite à la précieuse plante; mais, 
hélas! tout était défleuri : sept jours avaient sufii pour 
Tépanouissement complet des fleurs et la chute de la co- 



(6«) 

roile. Les grandes chaleurs qui avaient eu lieu à cette 
époque, combinées à Thumidité produite par plusieurs 
pluies orageuses 9 avaient activé la végétation de la plante, 
qui d'ailleurs se trouvait déjà favorisée par une bonne ex- 
position au raidi. Que Ton ajoute à cela le peu d'adhérence 
de la corolle au calice, et Ton aura une idée de la fugacité 
de la fleur. 

Le 9 juillet suivant, dans une troisième exploration de 
la vallée de TErmeton, je fus revoir la colline boisée; le 
Digitalis grandiflora avait disparu pour faire place à une 
multitude de pieds de Digitalis lutea L. en pleine floraison. 
Cette année, j'ai revu le D. grandi flor a d^ius un bois mon- 
tueux (calcaire) vis-à-vis de Waulsort. 

Origanum vulgare L. var. megastachyum. 

J'ai observé cette variété de Marjolaine dans toute la 
vallée de la Meuse, aux environs de Namur, de Dinant et 
de Givet. Elle se trouve le plus souvent mélangée avec le 
type et se voit en grande abondance en certains endroits, 
notamment à Yvoir, Freyr, Hastièrc (Belgique) et à From- 
lennes, Flohimont, Landrichamps et Cliooz (département 
des Ardennes, France). Je ne peux regarder cette forme 
comme une bonne espèce, car j'ai reconnu une foule de va- 
riations intermédiaires. J'ai vu des épis prismatiques de 10- 
15-20-25 millim. de longueur. J'ai remarqué que les épis 
les mieux caractérisés étaient ceux qui se trouvaient sur 
les branches poussées après que la tige principale avait été 
coupée par la faucille ou mangée par le l)étail. Les pieds 
poussant à l'ombre fournissaient des épis d'une longueur 
et d'une largeur très-remarquables. 



(67) 

EcPHORBi Lathyris L. 

Dans une herborisation faiic, le 2â avril 1866, aux en- 
virons de Huy (Liège), j'ai trouvé celte plante excessive- 
ment abondante à Marchin, dans la vallée du Hoyoux. 
Elle couvrait toute une colline boisée et rocailleuse, depuis 
la base jusque près du somnaet et sur une longueur de plus 
de cinq cents mètres. Cette montagne est de grèset son aiti* 
tude est de près de cent mètres. On pourrait nombrer par 
milliers la quantité de pieds d'Ëpurge qui se trouvent en 
cet endroit, et elle s*est tellement propagée en différentes 
places qu'elle ne forme qu*un massif et a éloigné d'elle 
toute autre plante. Un sentier longe la colline, et une pa- 
peterie (Fleury), entourée de quelques maisons, se trouve 
dans les environs. Je ne puis réclamer l'indigénat de cette 
plante en Belgique, mais je la présente comme le plus 
beau cas de naturalisation que l'on puisse voir dans notre 
pays. Tous nos Aoristes belges disent que cette plante est 
cultivée dans les jardins, et qu'on la retrouve çà et là acci- 
dentellement dans le voisinage des habitations. Il est à 
remarquer que là où elle existe, on n'en rencontre jamais 
qu'un ou deux pieds. Si elle se propage si peu , cela ne 
provient- il pas de ce que les pieds sont souvent arrachés 
avant que la fructiflcation se soit opérée? Dans le bois 
montagneux de Marchin, cette destruction n'a pu se faire, 
ce lieu étant hors de l'action immédiate de l'homme, et en 
vertu de la concurrence vitale, la plante a fini par con- 
quérir sur ses voisines tout un vaste terrain, et a pu se 
propager abondamment au moyen de ses graines et de ses 
rejets souterrains. 

VEnphorbia Lathyris est originaire de l'Europe méri- 
dionale; elle a di\ être introduite dans notre pays vers le 
Tome V. 6 






(68) 

huitième siècle, car Charlemagne prescrivait dans ses Ca" 
pitulairesh culture de cette plante médicinale dans les jar^ 
dins des vt7/ae impériales. En France, on trouve TÉpurge 
dans des stations aussi suspectes que celles de la Belgique. 
M. Godron la dit introduite et naturalisée en Lorraine, où 
elle est assez rare : il Tindique sur le calcaire. M. Boreau 
la signale dans les lieux cultivés, les haies des jardins de 
village des départements de la Nièvre, du Loir et de Loir- 
et-Cher. MM. Grenier et Godron la font croître dans les 
vignes et le voisinage des anciennes habitations. M. de 
Pouzolz, dans sa Flore du département du Gard, indique 
aussi les lieux cultivés et le voisinage des habitations, bien 
que, dans celte contrée, la plante se rapproche de sa patrie. 
Dans les environs de Paris, cette Euphorbe parait assez ré- 
pandue. MM. Cosson et Germain de Saint-Pierre l'indiquent 
comme spontanée, mais avec doute. Dans le rayon de leur 
Flore, on la voit dans les villages, les haies des jardins, les 
lieux ombragés et le voisinage des anciens châteaux. On lob- 
serve au bois de Boulogne , dans la forêt de Marly, etc. Elle 
est très-abondante dans les bois de Brays,à Rouville, près 
de Crépy, et le parc de Thury, en Valois. Ces stations me 
paraissent identiques à celle que j*ai observée au lK>is mon- 
tagneux de Marchin. 

Les autres espèces dEuphorbes que Ton rencontre très- 
souvent dans nos cultures peu soignées se propagent aussi 
avec une étonnante profusion, et leurs stations sont plus 
ou moins artificielles. Leur naturalisation en Belgique, an- 
cienne, il est vrai , n'offre pour moi pas plus de doute que 
celle de r£. Laihyris, laquelle parait cependant beaucoup 
plus récente. Les espèces les plus répandues sont annuelles. 
Nous citerons VEuphorbia helioscopia, YE, Peplus, dans 
les jardins, VE. exigua dans les champs, TE. platyphyllos 
et r£. stricta aux bords des rivières et des bois. 



(69) 

BUXUS SEMPERYIREJVS L. 

Cet arbrisseau est uoe des plantes xéropbiles des plus 
caractéristiques de la vallée de la Meuse et ne semble guère 
sortir du rayon de la flore de la province de Namur. Il est 
Irès-abondant çà cl là depuis Ermeton jusqu'à Corphalie, 
près de Huy. On Tobserve sur les psammites du Condroz 
(grès calcaire) entre Ermeton et Hastière; sur du calcaire 
carbonifère à Hastière^ Waulsort, Bouvigne, Yvoir, Mou- 
lin , Godinne , Montaigie , S'- Servais, S^-Marc , aux ruines 
de Beanffort, à Ahin et Corphalie , sur la dolomie à Bou- 
vigne, Houx, Marcbe-Ies-Dames, près de nos frontières sur 
les rocbers calcaires de la forteresse de Charlemont (Givet). 
Le Buis se trouve aussi dans la vallée de la Sambre, à La 
Bttissière, Lobbes, Landelies et Cbarleroy. Dans TEntre- 
Sambre-et-Meuse, on le revoit à Pry, Roly, à la Montagne 
aux Buis, entre Marlembourg et Bourbes (sur le calcaire). 
M. Cogniaux a aussi constaté sa présence sur le grès rouge 
de Monttgnies-sur-Roc, dans le Borinage, et à ce propos 
il ajoute : < L'indigénat de cette plante, contesté par plu- 
sieurs auteurs, est aussi clair ici que celui des rochers qui 
la portent. » Cet arbrisseau est bien spontané dans toutes 
les localités que je viens de mentionner : dans le reste de 
la Belgique, il est cultivé soit en touffes, soit en bordures 
dans les jardins où on le maintient à l'état nain par des 
tailles fréquemment répétées (1). 



(I) Le Buis abandonné k lâi-même dans des exposilions favorables 
atteint jnsqu^à cinq et même, assure-l-on, sept mèlres de haulour; mais 
le plus habituellement il ne dépasse pas dans notre vallée un décimètre 
et deml^ deui mètres; sur tes collines très-sècbes, il reste toujours nain. 



(70) 

Le Buis crott ordinairement sur les calcaires compacts, 
mais comme son adhérence n'est pas exclusive, il peat se 
montrer sur d'autres roches moyennant I étal convenable 
de ces terrains. Ainsi, bien qu'il soit considéré comme 
plante caractéristique des calcaires jurassiques de Lung- 
dau, des cantons de Bâie et de Berne, de la Franche* 
Comté où cet arbrisseau social couvre quelquefois des 
collines entières en donnant à tout le reste de la végéta- 
tion un caractère de pauvreté et de désolation (Thurmann , 
PhyL, I, 192); on le trouve aussi en abondance sur le 
schiste argilo-calcaire des Pyrénées; il «'est pas exclu des 
terrains granitiques de la Bretagne et des terrains voica* 
niques de TAuvergne; il est indiqué par MM. Lecoq et 
Lamotle dans les lieux arides et rocailleux des terrains 
de gneis, de micaschiste, de calcaire jurassique, assez 
souvent sur le basalte, rarement sur le granit. Le Buis 
est al)solument nul sur les roches cristallines des Vosges, 
dans le Schwarzwald et le Palalinat; on le retrouve dans 
la vallée de la Moselle inférieure et dans la vallée du Rhin , 
vers Cobleutz. Dans le centre de la France, il est indiqué 
dans les départements de la Nièvre, du Cher, de Tlndre, 
du Loir, de Loir-et-Cher, de l'Yonne et de l'Allier (1). 
On le rencontre rarement vers l'Ouest : il manque à la 
partie nord-ouest de la péninsule ibérique , ne parait pas 
indigène dans la Normandie où on le donne comme venant 
dans les bois et les haies; dans le Calvados, il est indiqué 
dans les haies et le voisinage des habitations; il manque à 



(1) Le Buis n'est que disséminé dans Ma France boréale et même cen- 
trale, du moins au nord du plateau d'Auvergne. Il est commun âi partir de 
là jusqu'au midi : sa présence dans le Jura et sou augmentation vers le sud 
indiquent le passage graduel à des températures plus élevées. 



(71 ) 

la Picardie, aux lies de la Manche el à l'Irlande. Aux 
environs de Paris, le Buis se rencontre sur les coteaux 
pierreux exposés au nord, sur les rochers, dans les forèls 
moDtueuses et les clairières des bois, mais plusieurs des 
stations citées par MM. Cosson et Germain de S'-Pierrc 
peuvent être suspectées d'introduction ou de naturalisa- 
tion fort ancienne, comme d'ailleurs nous le verrons plus 
loin. En Angleterre, le Buis est considéré par M. Watson, 
comme étant d'origine étrangère, mais naturalisé (denizen). 
Plusieui's des localités anglaises sont douteuses el il n'est 
pas possible que l'espèce se maintienne dans la plaine au 
moyen de ses graines. Le D"^ Bromfiold émet aussi des 
doutes sur ce point, mais il l'ait observer que le Buis est 
bien spontané sur les roches calcaires de la Belgique méri- 
dionale qui est sous une latitude semblaMe à celle de 
FAngleterre. Cependant, le Buis parait plus spontané en 
Angleterre que dans les parties de la France avoisinant ce 
pays; c'est ainsi qu'on l'a indiqué abondant sur les collines 
calcaires de Dunslable. On peut admettre que le Buis s'est 
naturalisé en Angleterre à la suite d*unc culture ancienne 
dans le pays, mais pour cela il faut remonter à une époque 
fort reculée, car il parait avoir été plus commun autrefois 
avec une apparence spontanée : c'est ainsi que Hay le 
compte parmi les espèces indigènes, et Gerarde, en 1597, 
l'indique sur diverses collines incultes el stériles de l'An- 
gleterre. 

Ce qui pourrait faire croire que le Buis n'est pas indi- 
gène en Normandie, c'est la remarque qu'a faite M. Aug. 
Le Prévost, savant archéologue francjais : il a observé 
qu'on ne rencontrait jamais le Buis, dans les forêts de la 
Normandie, que dans les lieux qui recelaient des traces 
d'anciennes constructions, particulièrement de l'époque 
romaine. Graves a observé la même chose dans le dé- 



(72) 

parlement de TOise. Les jardins des Romains étaient 
décorés de charmilles pour lesquelles on employait Tlf, la 
Pervenche (Vinca PervincaJ et surtoul le Buis. Cepen- 
daul, comme celui-ci est indigène sur plusieurs points 
de la France el de la Belgique, il semble difficile d*ad- 
mettre que cel arbrisseau n'existait pas avant les Romains 
en Normandie. De ce qu'on rencontre souvent cette plante 
dans le voisinage des anciens établissements des Romains, 
qui ont pu l'employer à la décoration des habitations et 
des tombeaux, il ne s'ensuit pas nécessairement que ces 
conquérants ne l'aient trouvée dans la contrée et qu'ils 
Ty aient apportée. Notons aussi que plusieurs villages 
belges et français portent le nom de Buissière, probable- 
ment à cause des massifs de Buis que l'on trouve dans ces 
localités : il serait bon de constater si ces lieux n'ont pas 
été autrefois l'emplacement de camps romains ou le siège 
de quelque bourgade de cette époque. 

Quoi qu'il en soit de l'introduction ou de la naturalisa- 
tion du Buis dans le nord-ouest de la France, en An- 
gleterre, et peut-être dans quelques stations l)elges, on 
peut affirmer sans craindre d'être démenti par les bo- 
tanistes qui ont exploré notre pays, que le Buis, bien 
que plante des contrées méridionales de l'Europe., est 
indigène (nadve) dans la vallée de la Meuse et le bas de 
plusieurs gorges latérales (vallées de S^-Servais et de la 
Molignée); sa spontanéité n'est pas douteuse, et il existe 
dans notre pays depuis une époque antérieure à rinfluence 
de l'homme, depuis une époque géologique et non histo- 
rique, comme je tâcherai de le prouver dans un prochain 
travail où je parlerai de plusieurs espèces méridionales 
étendant leur aire de dispersion jusque sur les rochers de 
la riche vallée de la Meuse. 



(73) 



Lettre de M. Thém. Lesliboudois y conseiller d^Ëtal de 
France, auleur de la Botanographie Belgique , membre 
associé de la Compagnie, à M. B. Du Mortier, prési- 
dent de la Société. 

Je profiterai de cette circonstance |)our essayer de ra*as- 
socier, bien faiblement il est vrai, au grand travail que 
vous vous êtes imposé, celui de constituer une Flore de la 
Belgique qui n'ait rien à envier à celle d*aucune autre 
contrée. Je vous envoie un souvenir bien lointain de mes 
herborisations dans les environs de Lille et en Belgique. 
11 concerne deux Orchidées rares et curieuses qui appar- 
tiennent à notre flore. Je veux parler du Liparis Loeselii 
et du Malaxis pahidosa, qui peuvent laisser quelques 
doutes sur leurs caractères et Sur les localités dans les- 
quelles on les rencontre, et qu'il est nécessaire de com- 
parer avec deux espèces ou variétés , le Liparis liliifoUa 
et le Malaxis monophtjllos . avec lesquelles on peut les 
confondre. 

Le LiPARis Loeselii Rich. [Ophrys Loeselii Fj. ; Ophrys 
liliifoUa Lestib., Bot, Bel g.; Lmk., EtœycL; Huds. angL, 
389; Ophrys paludosa FI. dan,, t. 877; Malaxis Loeselii 
Swartz, Act. holm,\ Willd., p. 92; Ophrys diphyllos bul^ 
bosa Lœsel pruss,, 180, t. 58) que j'ai observé dans les 
environs de Lille, et que j'ai comparé avec des échantil- 
lons que j'ai recueillis dans les environs de Paris, etc., 
me parait pouvoir être caractérisé ainsi. 

Racines fibreuses. 

Bulbe formé par un renflement de la base de la tige, 



(74) 

globuleux, vcrl, recouvert d'écaillés foliacées. D*un côté, il 
est accompagné des débris du bulbe de Tannée précé- 
dente formés de fibres et d'écaillés sphacélées; de l'autre 
côté, il porte un bourgeon qui est presque entièrement 
caché dans sa substance et qui produira la tige de l'année 
suivante. 

Tige haute de 8 à 18 centimètres, droite, ferme, sou- 
vent marquée de trois angles, parfois d'un plus grand 
nombre. (Le nombre des angles formés par la décurrencc 
des côtes transparentes des pédicelles et de leur bractée 
basilaire est sujet à varier, à un point donné). 

Cette tige porte, à la base^ des bractées foliacées et deux 
feuilles, dont les bords se rapprochent de manière à em- 
brasser la tige et à se recouvrir les uns les autres. 

La partie de la tige recouverte d'écaillés est ordinaire- 
ment courte, de sorte que les écailles et les feuilles sem- 
blent sortir du bulbe; quelquefois la partie écailleuse est 
allongée, et porte quelques fibres radicales aux nœuds. 

Les écailles sont d'autant plus vertes et plus allongées 
qu'elles sont plus supérieures, de sorte que la dernière se 
prolonge quelquefois en feuille. 

Les feuilles sont ovales-lancéolées, aiguës, longues, 
atteignant souvent les premières fleurs. 

Les fleurs sont au nombre de deux à huit, en épi, écar- 
tées, d'un jaune verdâtre, résupinées, pédicellées, ayant, 
avec leur pédicelle, plus d'un centimètre de longueur au 
moment de l'épanouissement, et plus d'un centimètre et 
demi quand \c fruit approche de la maturité. 

Les pédicelles sont de la longueur de l'ovaire ou plus 
courts, munis à la base d'une bractée. 

Les bractées sont très-minces, ovales, aiguës, embras- 
santes, plus courtes que les pédicelles; elles forment, par 



(75) 

leur décurrence et celle de la partie transparente de ces 
derniers, les angles de la tige. 

Calice à trois divisions extérieures et trois intérieures. 

Une des trois divisions extérieures est inférieure par 
résupination ; elle est étroite, lancéolée, rabattue. 

Les deux autres divisions extérieures sont lancéolées, 
dressées, plus courtes que la précédente, plus longues 
que le gynostème. 

Deux des divisions intérieures sont très-étroites, très- 
longues, presque filiformes, au moins à Tétat de dessic- 
cation , recourbées vers les divisions supérieures ou réflé- 
chies. 

La troisième division ihtérieure'(fa6e//e) est supérieure 
par résupination , dressée, beaucoup plus longue que le gy- 
nostème et plus longue que les deux divisions extérieures 
dressées, très-large à la base et embrassant le gynostème, 
puis rétrécie et élargie de nouveau, de sorte que la base 
est séparée de la partie terminale par une large échan- 
crure dont les bords sont infléchis : la partie terminale est 
subcordiforme, très-rétrécie, un peu mousse, et rabattue 
en bas vers le sommet. Le labelle semble ainsi avoir un 
onglet élargi, surmonté d'un limbe cordiforme allongé. 

Ovaire aminci à la base, de manière à se continuer in- 
sensiblement avec le pédicelle. 

Gynostème assez long, infléchi, élargi à la base, à 
bords membraneux au sommet. 

Gynise (surface stigmatique) presque quadrilatère , à 
bords un peu proémiuenis {s taminodes Rieh.), surmonté 
de deux très-petites éminences qu'on pourrait prendre 
pour les slaminodes. 

Anthère marginale subcordiforme, insérée entre les 



( 76) 

deux petites émiDeoces dont il vient d'être parlé, penchée 
en avant et appliquant ses loges sur le clinandre. 

Loges presque sphériques simples. 

Obs. — Le gynostème a bien les caractères que Cl. Ri- 
chard a assignés au genre Liparis et qui ont été bien 
figurés par cet illustre botaniste (De Orchid, eur., 1817, 
fig. 10), mais le calice n'a aucunement la conformation in- 
diquée dans la description de ce genre. Chose singulière, 
la description du calice du Liparis convient à celui du 
Malaxisy et réciproquement celle du calice de ce dernier 
convient au Liparis. En effet, voici les termes qu'emploie 
Cl. Richard pour exprimer la conformation du calice du 
Liparis : calyx lalè païens; labellum posticum hinc ad 
basim gynostemii sessile^ obovale, canaliculalum ^ su- 
perne recunmmy indivisum. 

Évidemment, on ne peut reconnaître les caractères de 
Penveloppe florale du Liparis dans ce calice étalé, à la- 
belle sessile, obovale, canaliculé. Nous verrons plus loin 
que cette description convient bien au calice du Malaxis 
paludosa. 

Par contre, la description que Cl. Richard donne du ca- 
lice du Malaxis parait bien convenir au Liparis; la voici: 
Calyx verticaliier palentissimus ; lacinia impar toia ex- 
planatO'pendens f compares ereclœ; inleriores mullolies 
angustiores , ad latera prioris recurvœ aut reflexœ. Labels 
Iwn posticum, erectum expansum, subcordaUim, apicu" 
latiimy plerumque indivisum, raro cum apiculo inlermedio 
bi/idum, per levem profundumve baseos sinum gynos" 
temium imum amplexans, et omnium laciniarum bases 
premens. On reconnaît bien Tenveloppe florale du Liparis 
dans le calice dont la division extérieure impaire est 



- ( 77 ) 

pendante , dont les divisions extérieures paires sont dres- 
sées, dont les divisions intérieures latérales sont beau- 
coup plus étroites, dont le labelle dressé, subcordiforme, 
terminé en poinle, embrasse le gynostème par sa base 
plus ou moins fortement repliée. Il nous semble que ce ne 
peut être que par une erreur singulière que celte forme a 
été attribuée au Malaxis. 

Il est difficile, d'après les phrases caractéristiques de 
Linnée, d'affirmer que la plante dont nous nous occupons 
est YOphrys Loeselii, plutôt que l'O. lUiifolia. Les phrases 
de ces deux espèces conviennent bien au Liparis Loeselii, 
On trouve dans la phrase de TO. liliifolia ces mots : peta^ 
lis extorsalibus linearibus^qm conviennent mieux ànotre 
plante; mais on ne sait ce que sont les pétales dorsaux; 
dans la description ajoutée à la phrase caractéristique, on 
trouve : notabilis flore petalis exterioribus linearibus; 
mais dans le Liparis les pétales linéaires sont intérieurs. 

Dans la description qui suit la phrase caractéristique de 
rO. IjOeseliif on trouve : pelala angusta reflexa; nectarii 
labium ovatum ^ magnum respeclu reliquorum ; flores in 
scapo 5 ad 8, nec ultra, qui conviennent parfaitement à 
notre plante. 

Seulement on ne sait pas si le botaniste suédois dési- 
gne, par les mots nectarii labium^ la division inférieure 
ou la supérieure, parce qu'il n'indique pas que la fleur est 
résupinée. 

F. Le$tiboudois(/?o/. BWgf., 1781) a adopté pour notre 
plante le nom d'O. liliifolia, probablement parce qu'il 
attache une grande importance au caractère des gaines fo- 
liacées qui enveloppent le bulbe, et que L\fïnée(Syst. pL et 
Murray), rapporte à l'O. liliifolia la phrase de Haller, 
Act.y IV, p. 120): bulbis pyriformibus foliosâ vaginâ cinctis 



(78) 

et [Spec, p/., 1541), la phrase : radicibus ovaiis tunicalis^ 
HorL cliff.^ 429; tandis qu'il D*est nullement Tait mention 
de ce caractère remarquable au sujet de l'O. Loeselv. 

Probablement aussi ce nom est adopté parce qu'il se 
trouve dans les anciens auteurs : Linnée cite pour syno- 
nyme de rO. Hliifoliay le Bifolium bulbosum^ Dod. PenU.y 
242. 

Morison (sect. 12, tab. 11, f. 1) donne son Pseudor- 
chis bulbosa liliifolia palustris flore $ubmride^ comme 
synonyme de la plante de Dodonseus; sa Ggure n'est, du 
reste, qu'une copie de celle de ce dernier. 11 donne aussi sa 
plante comme synonyme de YOrchis liliifolius mUvor sabu' 
letorum Zelandiœ et Baiaviœ Bauh. , Hist.y 2, p. 770, 
fig, 1 ; Orchis Chamorchis liliifolia C. B. P. 

Du reste, il faut dire que les figures de Dodonseus, 
MorisoQ et J.-B. Bauhin ne conviennent aucunement à 
notre plante. 

Lamarck [Encycl.^ 1796), en adoptant le nom d'O. lilii' 
folia, ne mentionne pas les tuniques foliacées qui entou- 
rent le bulbe. 

Willdenow a rapporté à TO. Loeselii la plante de Dodo- 
nœus et de Bauhin. Mais il rapporte à la même espèce la 
plante suédoise que Linnée comprenait sous la dénomina- 
tion de rO. liliifolia; il n'applique ce dernier nom qu'à 
la plante de Virginie et du Canada, que Linnée déclare 
beaucoup plus grande (sexies major nostrale). Willdenow 
lui donne un labelle oboval, large, aigu, d'un olivâtre 
livide. 

Il se pourrait, cependant, que la plante suédoise, com- 
prise par Linnée sous le nom d'O. liliifolia^ fi\t différente 
du Liparis Loeseliî, De Candolle,en parlant de cette der- 
nière plante qu'il rapporte au genre Malaxis , dit : € elle 



(79) 

ne se distingue qu'avec peine de la M. liliifoUa^ qui est 
peut-être aussi originaire de France. Celle-ci a la tige 
triangulaire^ comme celle du Loe^e/ti, mais ses feuilles sont 
deux fois plus larges, sa fleur a quelques-unes de ses di- 
visions rougeâtres et les autres verdâtres; sa division snpé' 
rieure est poiolue, nullement réfléchie, et la racine n'ofl'rc 
pas le, bulbe spongieux qu'on observe dans la Malaxis 
Loeselii, > 

Il y a donc à rechercher cette plante. 

Quoi qu'il en soit, tous les botanistes sont aujourd'hui 
d'accord pour rapporter au Liparis Loeselii Rich. (ilf«- 
laxis Loeselii Swartz, Acl. holrn.j 1805, p. 23o), la plante 
dont nous nous occupons. 

Elle me semble avoir été désignée pour la première 
fois, d'une manière nette, comme appartenant à la flore 
française, par l'auteur de la Bolanographie Belgique. Dans 
la V' édition de cet ouvrage (1781), elle est indiquée 
comme croissant dans les fossés de la ville de Lille; dans 
la ^ édition (1799), dans les fossés de Lille et dans les 
marais d*Ëmmérin, canton d'Haubourdin (près de Lille). 

Le Bolanicon parisiense de S. Vaillant, 1743, men- 
tionne YOphris bifolia bulbosa P., et par une note écrite 
en marge d'un exemplaire que je tiens de mou aïeul et qui 
a été copiée sur un exemplaire annoté sous la dictée de 
J.-J. Rousseau, cette espèce est indiquée avec doute 
comme synonyme de TO. liliifolia. Mais on sait combien 
est incertaine l'espèce linnécnne. 

Dalibard (Flor. parisiensis prodr., 1749) mentionne 
aussi dans le genre Herminium, p. 277, l'O. bifolia bul^ 
bosa Pin, 87, avec la phrase de VHort. cliff., 429, citée 
plus haut. Mais il n'y a aucune indication de localité; cette 
plante n'est pas citée dans la Flore française de Lamarck 



(80) 

(1778), ni dans la Flore dei environs de Parié, de Thnil- 
lier (1790). Cet auteur décrit VO. palndosa qui , selon 
De Candolle (FI. fr. rp.,262), c est faussement indiquée 
comme indigène des environs de Paris. > Ce n'est que dans 
Y Encyclopédie [1196) que Lamarck cite VO. LoeseUi 
(0. liliifolia) , comme croissant aux environs de Dunker- 
que. Cette plante ne vient pas, que je sache, en Belgique; 
VO. liliifolius minor sabuletorum Zelandiœ et Balaviœ, 
de J. Bauhin, n'est certainement pas le Liparis Loeselii^ 
à en juger par la figure. Selon Lejeune (Rev. de la FI. de 
Spa^ p. 188), M. Bory Saint-Vincent prétend avoir ob- 
servé cette dernière espèce dans les marais^ près de Mont- 
joie ; mais les recherches entreprises pour l'y trouver par 
le savant botaniste de Verviers ont été infructueuses, 
Siinsi que les vôtres et celles de Michel. 

Si elle ne ci*oit pas en Belgique, elle croit au moins à 
quelques lieues de ses frontières, puisqu'on Ta observée 
près de Lille. 

Longtemps elle a échappé à mes recherches, et l'on pou- 
vait croire qu'elle était disparue de notre contrée. Je dois 
dire pourtant qu'il en existe un échantillon dans l'herbier 
du D' Fauvel, médecin de Lille, mort en 1816. Cet her- 
bier, qui es< en ma possession, n'a guère été enrichi par 
des plantes reçues par correspondance et Ton peut croire 
que cet échantillon a été trouvé près de Lille, après la 
publication de la Botanogr aphte. Pourtant, ce n'est là 
qu'une présomption. 

Mais j'ai enfin acquis la certitude que le Liparis Loe^ 
selii n'avait pas abandonné notre contrée. Le 6 juillet 
1837, je l'ai retrouvé, en abondance, à Emmeriu, dans 
un grand marais tourbeux, situé vers le milieu du chemin 
qui s'étend parallèlement au canal, à gauche, en marchant 



(84) 

vers Tamont. Les échantillons que j'ai recueilKs étaient 
identiques avec ceux que j'avais récoltés à Saint-Gratien , 
près (le Paris. 

Celte plante a été aussi trouvée à Bétliune et dans la 
vallée de FAnthie, par M. Âlavoine. 

Après avoir décrit une Orchidée qui a été trouvée à la 
lisière de la Belgique, je vais exposer les caractères en- 
core incertains d'une autre plante de la même famille que 
j*ai trouvée en Belgique, à la lisière de la France, et qui 
ne fait pas partie de la Flore française. Je veux parler du 
Malaxis paludosa. 

Le Malaxis paludosa Swartz [ad. holm,, i789, p. 127, 
L 6, f. 2, et 1800, p. 235; Willdenow, 92) peut être ainsi 
caractérisé. 

Bulbe subgiobuleux , analogue à celui du Liparis Loe- 
selii, c'est-à-dire formé par la base de la tige, recouvert 
d'écaillés foliacées engainantes; il est quelquefois soli- 
taire, quelquefois accompagné de celui de l'année précé- 
dente qui est serré contre celui qui produit la tige en 
végétation. 

Tige de 6 à 18 centimètres, beaucoup plus grêle que 
celle du Liparis Loeselii^ même lorsqu'elle atteint 18 cen- 
timètres. Elle n'est pas rigide et droite, mais tend à se 
courber dans la partie supérieure. Elle est trigone à la 
base, tétragone vers le milieu, pentagone près des fleurs. 

Feuilles au nombre de deux ou trois très-petites (lon- 
gues de 7^ cent- à 1 cent. Vs) concaves, ovales , obtuses , 
et lisses au sommet , rétrécies à la base , de sorte qu'elles 
embrassent la tige par une partie étroite et qu'elles ne 
s'embrassent pas à la manière des feuilles chevauchantes^ 
comme celles du Liparis. Ces feuilles sont rapprochées , et 
paraissent presque radicales, quelquefois cependant un 



peu distantes et plus ou moins élevées silr la tige; mais 
dans ce cas même, la lige ne porte pas d*écailles; le bulbe 
seul est recouvert d'écaillés sphaeélées; les feuilles infé- 
rieures sont seulement un peu plus petites. 

Fleurs nombreuses (douze à trente) pédicellécs, en épi 
très-gréle, d'un jaune verdàtre, très-petites (4 à 8 milli- 
mètres, pédicelle compris). 

Pédicelle fort grêle, assez court. 

Bractée basilaire aussi longue ou presque aussi longue 
que le pédicelle. 

Ovaire ovoïde un peu bossu au sommet du côté supé- 
rieur, arrondi à la base, ne s'amincissant pas insensible- 
ment pour se continuer avec le pédicelle, avortant souvent. 

Calice à six divisions, trois intérieures et trois exté- 
rieures. 

Une division extérieure est inférieure (par résupina- 
tion); elle est très -longue, rabattue, large à la base 
(relativement), se rétrécissant uniformément vers le 
sommet. 

Les deux autres divisions extérieures sont dressées , 
ovales. 

Deux divisions intérieures sont latérales, plus petites 
que les précédentes, étalées, élargies à la base, très- 
aiguës. 

Une division intérieure (labelle) est supérieure (par 
résupination), ovale, dressée, caualiculée, embrassant 
étroitement le gynostème, un peu plus longue que ce 
dernier, plus courte que les divisions extérieures dres- 
sées, terminée par un très-petit appendice, paraissant un 
peu recourbée en dehors, au moins à Tétat de dessiccation. 

Gynostème dressé, très-court, non ailé sur les bords, 
terminé par une lame mince tronquée. 



(85) 

Surface stigmatique (gynise), souvent très-peu appa* 
rente. Cette disposition est peut-être cause du fréquent 
avortement des fleurs. 

Anthère subintramarginale, plus courte que le gynos^ 
tème, inclinée du côté de la division pendante; loges ovales, 
indivises. 

Obs. — Le gynostème a bien le caractère assigné par 
Cl. Richard au genre Malaxis. Mais le calice n*a pas la 
conformation attribuée à ce genre par cet illustre bota- 
niste, comme on peut le voir par. la phrase que j'ai citée 
précédemment. Il a, au contraire, la conformation assi- 
gnée à celui du Liparis, ainsi qu'on peut le voir par la 
phi*ase que j'ai également citée. 

S'il n'est pas douteux que la plante que je décris ici 
est un Malaxis y il ne me parait pas aussi certain qu*elle 
soit le M. paludosa Swartz, Willd., p. 91. Pour le port 
et les principaux caractères, elle est parfaitement con- 
forme aux échantillons décrits sous le nom d'O. pahidosa, 
par M. Lejeune, dans la Flore de Spa, p. 195, mais elle 
n'a pas la tige pentagone en bas, ni les feuilles scabres 
au sommet : pourtant tous les auteurs (Linn., Spec; 
Syst.f Murray; Willd.; Lam. Encyclop., etc., efc), lui as- 
signent ce caractère. Mais il faut observer que la tige est 
pentagone au sommet; d'ailleurs, le nombre des angles, 
déterminés par la déeurrence des pédicelles qui s'étend 
plus ou moins loin, ne me parait pas avoir une très-grande 
importance; les aspérités des feuilles sont^ selon Le- 
jeune, des sortes de suçoirs qui peuvent ne pas se former 
toujours. 

Il n'est pas possible de rapporter la plante décrite au 
Malaxis monophyllos, quoique celui-ci ait une variété à 
Tome V. 7 



(84) 

plasiears fetulles; car cette espèce a les feuille» àîgii£s, 
élargies à la base, grandes et embrassant largement la tige, 
tandis que notre plante a les feuilles obtuses, rétrécies à 
la base. Les figures de Morison, HisL^ 3, sect i3, t. 15, 
fig. 10 et ii , ne conviennent nullement à notre plante, 
en raison de la forme de ses feuilles , et de celle de ses 
bulbes, qui sont représentés parfaitement globuleux el non 
recouverts d'écaillés formant tuniques. 

Il faut ajouter que Lamarck {EficycL) donne à VOphrys 
monophyllos une tige cylindrique; mais Willdenow dit 
qu'elle est triangulaire. 

J'ai trouvé la plante que je viens de décrire, le 3o août 
1820, à Gheluvelt ( près de Menin), dans de petites mares 
tourbeuses, en sortant du village , à droite de la route qui 
conduit à Ypres. Lejeune (FL de Spa) Ta trouvée dans les 
marais tourbeux et sphagneux, près de Malmedy, sur- 
tout du côté de Bévercé. Dans la Revue de la Flore de Spa^ 
il constate qu elle a été retrouvée dans les marais de la 
Campine par Michel et Courtois. 

Desmazières {Calai. ^ 1823) annonce qu*il l'a trouvée en 
juin dans un marais, près de Binche. Je suis disposé à 
croire que cette indication n^est pas exacte, par les rai- 
sons suivantes : quand après l'herborisation de 1820, à 
laquelle il assistait, je lui fis voir l'Orchidée que j'avais 
trouvée, il ne la connaissait pas. Depuis, ii n'a dit à qui 
que ce AU qu'il l'eût retrouvée. Cette plante pourtant 
valait bien la peine d'être mentionnée. 

Enfin, dans son herbier phanérogamique , qui est au 
Musée d'histoire naturelle de Lille, on ne trouve que deux 
très-petits échantillons du Malaxis palndosay confondus 
dans une même feuille avec les échantillons du Mataxis 



(88) 

{LiparU) Loesdii; dans celte feuille sont trois étiquettes. 

L'une, de Téeriture de Desmazières, est ainsi conçue : 

c Malaxis Lœselii Sw. 

Ophrys Loeselii Lin. 

Ophr. liliifolia Encycl. » 

Sans indication de localité. 

Une étiquette, d'une écriture que je ne connais pas , 
porte : 

€ Malaxis Loeselii Swarlz. 

In paludosis infer sphagna ad Hogenoam , aeslate. t 

Enfin, une étiquette de récriture de Lejeune, porte : 

c Malaxis paludosa Swartz. 

In paludosis txirfaceis. 

Je n'ai pas le liliifolia de Lcstiboudois. » 

Aucune étiquette ne mentionne la localité de Binche. 
On peut conclure de ces faits que Desmazièrcs n'a trouvé 
ni le Liparis Loeselii^ ni le Malaxis paludosa j qu'il a reçu 
le premier des marais de la Hoegoe, peut-être de M"' Libert, 
et que le second lui a été envoyé par I.ejeune. 

En publiant son catalogue, Desmazièrcs ne voulait pas 
me laisser Thonneur des découvertes que j'avais faites. 
Je lui avais dit que je préparais une nouvelle édition de la 
Dotanographie Belgique, et il se hâta de faire imprimer le 
catalogue, non des plantes qu'il avait rencootrées, mais 
de toutes celles qui n'étaient pas dans la Rolanographie , 
et qui se trouvaient dans tous les ouvrages qui avaient 
traité des plantes de notre contrée, ce qui me semble un 
procédé peu confraternel. Voici ce que vous m'écriviez , 
en date du 6 mai 1825, sur l'auteur du catalogue : 
c .... Il n'est pas aussi soigneux à citer les personnes 
qui lui ont remis des plantes qu'il le dit dans sa préface , 
puisqu'il indique sous son nom beaucoup d'espèces que je 



(86) 

lui ai commuaiqaées, et cela avec les mêmes localités. Une 
autre chose assez plaisante, c'est qu'il annonce avoir trouvé 
plusieurs plantes au Mont-Trinité, et en d'autres lieux des 
environs de Tournai, lorsqu'il m'a dit lui-même, et diffé- 
rentes fois, n'y avoir jamais herborisé. Ce peu de chose 
des environs de Tournai me fait présumer qu'il pourrait 
en faire autant d'autres côtés. Il me semble qu'il vous cite 

deux fois et moi trois » 

D'après les observations qui précèdent, il me semble 
qu'il y aurait lieu de rechercher le Liparis lilufolia de 
l'Europe boréale (non celui d'Amérique), afin de vérifier 
s'il diffère réellement du Liparis Ij)e$elix; de vérifier les 
caractères du Malaxis monophyllos y et de constater la 
valeur du caractère de feuilles scabres, et de tige iriaor 
gulaire du Malaxis paludosa. 



BIBLIOGRAPHIE. 



Flora von Wûrttemberg und Hohenzollern von Georg von 
Martcns et Karl Albert Keinmler. — Zweitc ganz umgear- 
beitete Aiifldge des Flora von Wurltemherg voii Schûblcr 
und von Martens (i). 

La première édition de cette Flore date d'un peu plus 
de trente ans. Dans l'avant-propos de la seconde, l'un des 
auteurs, M. von Martens, dit que celle-ci peut être consi- 
sidérée comme un ouvrage nouveau tant à cause de laclas- 



(1) Ua vol. io-lSde cxiv, 844 pages; Tûbingen, 1805. 



(87 ) 

sîGcatîon adoptée que des augmentations considérables 
que lui ont valu plus de trente années de recherches faites 
sur tous les points du pays par un grand nombre d'ama- 
lours. La première édition ne comprenait que 1,285 es- 
pèces, tandis que celle-ci en renferme 1,510 dont 1,415 
réputées indigènes. 

L'introduction présente des détails étendus sur la géo- 
graphie physique de la contrée, sur sa constitution géolo- 
gique, sur son climat, sur la proportion des plantes 
cultivées et spontanées, sur le nombre des espèces d'après 
la nature de leurs stations, sur les plantes alimentaires, 
fourragères et textiles, etc., etc. Ces développements occu- 
pent 48 pages. Vient ensuite un tableau synoptique, 
fondé sur le système de Linnée, pour arriver à la détermi- 
nation des genres. 

Les auteurs se sont partagé le travail descriptif. M. von 
Martens a traité les familles des Renonculacées aux Âm- 
brosiacées, plus celle des Fougères, et M. Kemmler a décrit 
les familles à partir des Campanulacées jusqu'aux Coni- 
fères. 

Un point qui semble avoir été Tobjet de soins particu- 
liers c'est la distribution géographique des espèces, dont 
les indications stationuelles sont rangées par zones, ce qui 
permet de saisir facilement le caractère de la flore des 
quatre régions admises pour ce pays. Pour celle partie du 
travail, les auteurs ont été puissamment aidés par les ren- 
seignements d'un très-grand nombre de correspondants et 
par les données de plusieurs ouvrages importants parmi 
lesquels nous citerons celui de MM. Schnizlein et Frick- 
hinger (1). 



(!) Die VegelationsverhàUnisse der Jura- und KeUperformation , elc. 



(88) 

Une seconde cbûse qui attire l'attention c*est la desmp- 
tion détaillée d'une multitude de variétés d'arbres frui- 
tiers et de plantes alimentaires cultivées en Wurtemberg. 

La plupart des Aoristes modernes attachent une extrême 
importance à l'étude des formes litigieuses, mais dans l'ou- 
vrage en question celles-ci ont été à peu près entièrement 
négligées : les auteurs se sont bornés en général à décrire 
seulement les espèces dites linnécnnes. 

Quant à la partie descriptive, elle nous parait bonne. 

A notre sens, la synonymie, dans beaucoup de cas, est 
un peu trop restreinte, mais on peut dire que ce défaut 
est moindre dans un pays où le Synopsis de Koch se 
trouve entre toutes les mains. 

Quoique ouvrage estimable pour le Wurtemberg et 
digne d'êlre consulté par ceux qui s'occupent de la géo- 
graphie botanique de l'Europe, la Flore du Wurtemberg 
présente assez peu dlnlérêt pour les botanistes étrangers 
qui recherchent les nouveautés phytographiqnes et les 
observations critiqdes sur les plantes litigieuses. 

Nous allons, pour finir, passer en revue quelques va- 
riétés. 



Ranunculus aconitifoHus L. — Dans le Wurtemberg, la To: me acomii- 
foliua se produirait au-dessus de 2,000 pieds, tandis que la forme pfor 
tanifolius ne s^observerait que beaucoup plus bas. 

Acer campestre L., var. (3. suberosum Schûbler et v. Martens. — Rameaux 
à écorce subéreuse, profondément fendillée , à 6 angles , étranglée sous 
les nœuds; arbrisseau de 4-8 pieds. 

Carcx murUata L., var. /3. fuscescens Kemmier. — Épi court , ne dépas- 
sant pas oriliuairemenl 25 à 30 mlll., à épillets ordinairement tous 
agglomérés; bractée courte; écailles brunâtres, contrastant vivement 
sur la couleur verte des utriculcs, à bordure membraneuse-blanchâtre 
peu apparente. 

Car ex vulgaris Pries. 



(80) 

Var. a. curvata Fleischer (1). — Tiges Dombreuses, en touffes, d*enTi- 
ron 6 pouces de haut, ascendantes, courbées; feuilles assez larges, 
étalées; épillets femelles rapprochés, les inférieurs atteignant presque 
le niveau des supérieurs. 

Var. /3. recta Fleiscb. — Tiges solitaires, écartées, atteignant de 1 à 
1 .'/, pied, droites; feuilles dressées, étroites, égalant la tige; épillets 
femelles plus grêles et moins rapprochés. 
Carex praecox Jacq. 

Var. <x. pygmaea Fleiscb. — Souche longuement traçante; tiges hautes 
de 3 pouces; feuilles stériles fortement incurvées, roldes, égalant la 
tige; épillet mâle long de \V^^a pouce, épillets femelles 1-3, petits; 
bractées scarieuses. 

Var. (i. vulgaris Fleisch. — Souche longuement traçante; tiges hautes 
de 6 pouces; feuilles courtes, roides, incurvées; épillets femelles 3, 
ordinairement sessiles ; bractées courtes , réduites à leur gaine. 

Var. y. caespitosa Fleisch. — Souche épaisse , i rejets courte , donnant 
naissance à des tiges nombreuses (10-50), roides, hautes de */i~l pl^d; 
feuilles égalant la moitié de la tige, dressées, assez roides; épillets 
tous d'un brun foncé, atteignant à peu près le même niveau, les 
femelles, au nombre de 3, ordinairement sessiles; bractée inférieure 
parfois sétacée. 

Var. ^. umbrosaeformis Fleisch. — Tiges solitaires ou réunies plusieurs 
ensemble, hautes de S', à 1 pied, entourées de fibrilles ài leur base; 
feuilles égalant la moitié de la tige, étroites; épillets femelles 2-3, uo 
peu écartés, pédoncules; bractée inférieure allongée-sétacée. Se dis- 
tingue seulement de C polyrrhiza par ses stolons et ses feuilles 
courtes. 

François Crépin. 



On tke English Mints, by J. G. Baker (!2). 

Le genre Mentha avait autrefois été étudié avec grand 
3oin par Sole et Smith, mais depuis 1825, il n'a plus fait 



(1) Le D^ Fleischer est Tauteur d'un mémoire intitulé : Ueher die Ried- 
gràser WUrllembergs ; Tubiogen , 1 S33. 

(3) Brochure in-S« de 34 pages avec une planche coloriée représentant 
Me nlha Cardiaca Cerarde. (Extrait du Journal ofBolany , 1865.) 



(90) 

Tobjel de recherches spéciales. Comme, sur le continent, 
il a été remanié de fond en comble, que ses formes se sont 
multipliées considérablement dans les monographies mo- 
dernes, M. Baker a voulu faire pour l'Angleterre ce que 
MM. Wirtgen, Schultz, Boreau et autres avaient fait pour 
rAIlcmagne et la France. Pour rendre son travail plus par- 
fait, il s'est entouré de nombreux matériaux authentiques. 

Dans les préliminaires de sa monographie, il reconnaît, 
avec M. Tiûibal-Lagrave , que les étamines inchiscs ou 
exscrtes ne peuvent fournir de vrais caractères spécifiques 
différentiels. 

Il adopte la classification suivante déjà admise par plu- 
sieurs auteurs modernes. 

I. MENTU VE SPICATAE. — VertictUes rapproches en un épi 

terminal cylindrique ou oblong. 

' Sessilifoliae. 

J. M. rotnndirolla L., Sm.; M. sylvestris Sole, l. 3. 
"i. M. «ylventrU L., Sm. 

Var. 1. sylvestris (M. sylvestris Bor., M. sylvestris vulyaris Bculham, 

Frics; M. villosa prima Sole, i. \). 
Var. 2. nemorosa (M. nemorosa Willd., M. villosa secunda Sole, t. i). 

< En Angleterre, c'est la forme la plus commune, et 
Fries écrit que c'est aussi le cas pour la Scandinavie; tou- 
tefois, la forme précédente est celle qui porte le nom de 
sylvestris dans l'herbier de Linnée. » 

M. Baker dit ne pouvoir séparer de cette variété du 
M. emarginata de Reichenbach et Boreau. 

Var. 3. mollissima (Bentb., t. 131, Jf. sylvestris et Koch). 
Var. 4. alopecuroides (M. alopecuroides Hall fide Sin., M. rotundi- 
folia Sole, t. 4; M. sylvestris 9 Sm.; Jf. sylvestris var. vetutina Bab^ 



(91 ) 

Man.^ éd. 2; if. rotundifolia-nemorosa Wfrtg.?; M. velulina Lej.?; 
M, dumetorum F. SchuUz?). 

c Les feuilles (de cette variété) sont aussi larges et aussi 
arrondies que celles de la forme à grandes feuilles de 
M. rotundifolia, mais elles sont moins ridées et de cousis* 
tance plus délicate. Je n*ai rien vu du continent qui pût 
s'identiGer avec elle. 

> Ces quatre variétés diffèrent beaucoup Tune de l'autre 
par la forme et la consistance des feuilles, par la villosité 
générale, mais elles sont presque identiques quant à la 
forme des bractéoles et des dents du calice. » 

3. M. TirMI» L., Sm., Soie, t. t), Bor., 1918, Wirlg., fasc. ii« 1 (1;; 
M. Hijlvesiris glabra Koch. 

c II varie un peu dans la forme des feuilles, la longueur 
de répi, dans la villosité du sommet du calice, mais, en 
somme, il constitue une espèce aussi distincte que les 
autres. Entre ce type et M. sylvestris et rotundifolia ^ les 
lignes de séparation sont bien marquées en Angleterre, 
mais il n'en est pas de même sur le continent où il existe 
des formes intermédiaires. > 

4. M. crispa L.; M. piperila, crispa Koch, Wirtg.; M. aqualica crispa 
Beulh., l. 177, Rchb. /c, 1. 1285, f. 2. 

c Quoique évidemment une monstruosité, on ne dis- 
tingue pas à quelle espèce il doit son origine. Si c'est à 
M. piperila, alors Pabsence de pétiole devient un fait sin- 
gulier. M. Boreau le rapporte à M. cilrata. » 



(1) Herbarium Meniharum Rhenararum, éd. 3; 1S65. 



(W) 



"• Petiolatae. 

5. H. ipiperito tluds.; M, piperita officinalis Kocb. 

Var. I. offlcinalis (Sole, t. 7; Jlf. piperita a Sm.; if. offkinaUs Hull; 

ilf. piperita Bor., Wirig.; Jf. vtridt-agua^ica F. Schultz). 
Var. â. vulgaris (Sole, t. 8; Jf. piperita Hull; Jlf. piperita /3 Sih.). 

< Celte espèce a été bien connue de Ray, tandis que 
Linnée la conrondait, comme le témoignent son herbier et 
sa description. M, piperita est dans son herbier, mais ce 
qu'il prenait pour tel est une forme de M. hirsula, pro- 
venant du jardin d*Upsal, avec des feuilles moins velues 
et une odeur plus prononcée que d'habitude. Les formes 
typiques de ces deux variétés sont très-différentes, néan- 
moins elles sont reliées par des variations transitoires. > 

6. M. pabe«eeBfl Willd. ; M. nepetoides Kocb , Pries ; M. hirsuta y Sm.; 
M. aquaiica-sylvestris G.-F. Meyer et Dôll.; M. hirsula L. fkte Fries, 
non L. Herb. 

Var. 1. M.palustris Sole, t. 6, non Môiicb; Jf. pubescem Willd., Bor., 

WirIg. 
Var. 2. M. piperita sylvestris Sole, t. 24; M. hircina Hull; M. aqua- 

tica L. Herb. part. 



II. MENTHAE.\ CAPITAÏAE. — Verticilles rapprochés en 
une tête terminale airondie ou oblongue. 

7. M. hiniata L.; M. hirsuta <x et /3 Sm.; M. aquatica Sole, t. 10-11, 
Bor., VVirlg., Hchb. 

a J'ai préféré le nom de M. hirsula à celui de M. aqua^ 
tica parce qu'aucun des échantillons de ce dernier con- 
tenus dans l'herbier de Linnée ne correspond avec notre 
plante, et qu'en outre sa description ne lui convient pas. > 



(95) 

8. ■• eUimto Ehrb., Sm., Rcbb., Bor. ; M, odorata Sole , t. 9, non Rcbb. 
et Bor. ; M. adspersa Môncb el F. ScbuUz. 

m. MENTHAE VERTICILLATAE. — Verticilleê tous ou 
presque tous distants, à feuilles dépassant beaucoup leur 
largeur, 

* Sessilifoliae. 

9. M. carëlacs Gérante £m., 680; M. gentilis Sole, t. 15, Engl. Bot,, 
449, Koch part, non L.;M. rubra Huds. part., Pries Nov., 179, non 
Sm. ; M. gracHis Sm., pari. ; M. pratefusis ik>r., non Sole. 

c Tige haute de 2 à 5 pieds, dressée, ferme, qoadraii- 
gulaîre, rameuse à la base, à rameaux étalés-dressés dans 
les individus robustes,. un peu velue, à poils réfléchis, 
quelquefois glabre à la base, souvent rougeâtre. Feuilles 
toutes sessiles, ou les plus inférieures très-brièvement pé- 
tiolées, ressemblant à celle de M. viridis par leur faciès 
et leur consistance, lancéolées ou ovales-lancéolées, les 
plus inférieures longues de 2-5 pouces sur 1 pouce en- 
viron de large, atténuées à la base, aiguës au sommet, à 
.face supérieure glabre , d'un vert foncé, à face inférieure 
plus pâle, glanduleuse, légèrement velues sur les nervures, 
à dents peu profondes, écartées et aiguës. Yerticilles nais- 
sant au-dessus de la moitié inférieure de la tige, les supé- 
rieurs distants environ d'un pouce Tun de l'autre, les 
feuilles des inférieurs longues de 1-2 pouces, les supé- 
rieures au moins deux fois aussi longues que leur verti- 
cille. Pédicelles longs de *U-^U ^^ iîgo^, non velus, un peu 
glanduleux et souvent rougeâtres. Calice à tube d'environ 
1 ligne, campanule-cylindrique, entièrement glanduleux, 
seulement velu au sonunet, à dents lancéolées*subulées, 
longues de ^ly^U de ligne, couvertes de nombreux poils 



(94; 

dressés - étalés. Bractéoles linéaires, légèrement ciliées. 
Corolle d'un rouge pourpre, environ une demi-fois plus 
longue que le calice, glabre. Odeur de M. viridis, 

Var. 3. graciUs Sole, t. 16, non Brown. 

Tige plus grêle, seulement un peu velue sous les nœuds; 
feuilles lancéolées, de consistance plus mince, d'un vert 
sombre, tout à fait glabres en dessus, légèrement velues 
en dessous sur la nervure médiane et un peu luisantes, 
atténuées aux deux bouts et aiguës au sommet; verticilles 
pauciflores, les inférieurs à feuilles longues de 1i/2-2 
pouces, les supérieurs à feuilles 3-4 fois plus longues 
qu'eux; calice à tube campanule, mais tendant à devenir 
cylindrique, long d'environ ^li de ligne, glabre ou un peu 
velu, à dents longues d'un quart de ligne, à peine plus 
longues que larges, triangulaires à la base, se rétrécissant 
brusquement vers le milieu pour se terminer par une 
pointe aiguë, chargées de nombreux poils dressés-étalés. 

•* Petiolatae. 

10. M. «aCIira L. Herb., Huds. Engl. Bot., t. 448, Koch part, non Fries, 
Bor., 1947 ; M hirsuta et M. acutifolia Sm., Engl. Fi, I II, 79; Jf. aqua- 
tica S pilosaei s subsativa Fries; M. aquatica var. verticUlata, o° 3â; 
iV. arvense-aquatica, n«* 47-53, 79-S3; M. aquatica-arvensis, n" 59-62, 
100,101, 105,105{Wirtgen). 

Var. 1 M. paludosa Soie, t. 2â; M. hirsuta Sm. Engl. F/., III, 79; 

M. subspicala Weihe et Bor. 
Var. 3. suhglaJbra ; M. aquatica ^ verticUlata y suavifoHa FrIes Nov., 

184; M. ovalifolia Opiz, Bor.; M. palustris Mônch, Bor. 

11. jM. rafcra Huds. part., Sm. Engl. Fi, III, 83, Engl. Bot., t. 1413, 
Bor., 1934; M. saliva L. part, non Herb., Kocb part., Fries Nov., éd. 3 , 
183; Jf. Agardhiana Fries Nov., éd. 1, 71. 

13. M. cenUlls L.,Sm., Koch part. 
Var. i. M. gentilis L. Herb. part., Fries Nov.y éd. 2, 187, M. odorata 
var. verlicillata Wirtg., q« 59. 



(9S.) 

Var. 2. M. Wirtgmiana F. Schultz, Wirtg., n«« i, S, 68, 104. 

Var. 3. M, Pauliana F. SchuUz, Wirlg., n« 3 a et h\ Jf. genlUU EngL 

Bot.,i.'i\iS; M. rubra Sole, l. 18. 
Var. 4. M. pratensis Sole, l. 10. 
13. H. arFeaiils L., Sm., Koch, Fries, Wirtgen. 
Var. 1. M. arvensis Sole, 1. 12, Bor., 1938, Wirtg., n»* 53, 36, 38, 86, 

88-91, 93-99. 
Var. 2. M. Nummularia Schreb., Bor., Wirlg., n» 94. 
Var. 3. M. praecax Sole, 1. 13. 
Var. 4. M. agrestis Sole, 1. 1 4, Bor., 1 937 j M, scordiastrum F. Schul tz ? , 

Wirlg., n» 92? 
Var. 3. M. Allioni Bor.; M. atutri€u;a KM 
Var. 6. M. parietariaefolia Beckcr. Wirlg., n» 87, Bor. 

L'essai monographique de M. Baker sera consulté avec 
fruit par les amateurs anglais; toutefois, à l'exception de 
M. Cardiaca de Gerarde mis en lumière, ce travail ne fait 
pas sensiblement progresser la connaissance du genre Jlfen- 
tha. Il faut dire, à la justiGcation de Fauteur, qu'il n'a pas 
eu en vue la critique approfondie de ce groupe si difficile, 
critique qui doit être aujourd'hui appuyée sur des essais 
de culture et d'hybridation artificielle. 

Nous aurions voulu voir, dans cette notice, les carac- 
tères distinctifs mis en italiques dans chacune des descrip- 
tions. Celles-ci sont longues, sont sans doute Odèles, mais 
quand on veut rechercher en quoi diffèrent essentielle- 
ment deux espèces appartenant à la même section, on doit 
se livrer à une longue comparaison qui ne donne pas tou- 
jours un résultat très-satisfaisant ou certain. Pour nous, le 
travail du phytographe reste imparfait quand il est borné 
à des descriptions dans lesquelles ne ressortent pas les ca- 
ractères distinctifs de premier et de deuxième ordre. 
Composer une longue diagnose est une besogne relative- 
ment aisée, mais marquer les vraies notes différentielles 
est chose bien autrement laborieuse. Nous voudrions aussi 



(96) 

voir joindre à tonte monographie ane eief analytique qui 
permit d^arriver facilement à la détermination des formes 
décrî(cs. 

François Crépin. 



RiCKXi A BELGi€A OU herbier des plantée rares de la Belgique^ 

par MM. Thielens et Devos. 

Cette collection est recommandallie à plus d^un titre. La 
première centurie', que nous avons sous les yeux , présente 
déjà une réunion de plantes dont la plupart sont fort rares 
en Belgique; nous citerons entre autres : Draba aizoides, 
Spiranthes autumnalis, Allosorus crispusj Aspidium Lon^ 
chitis, Asplenium Halleri, Liparis Lœselii, Rosapotnifera, 
Gentiava Amarellay Malaxis paludosa, etc. 

Les échantillons sont fort beaux , complets, géuéraie- 
ment en fleurs et en fruits et parfaitement desséchés. On 
a souvent adressé aux auteurs de semblables publications 
le reproche de dévaster les stations de plantes rares. Il en 
est donc qui , sensibles à ce reproche , ont cru pouvoir faire 
venir de Tétranger des échantillons à Teffet de compléter 
le nombre voulu pour la publication. Nous ne pouvons 
approuver celte manière de faire, à moins toutefois que 
Ton n'agisse comme MM. Thielens et Devos, c'est-à-dire 
qu'on mentionne le fait sur l'étiquette et qu'on indique 
le lieu de provenance étrangère. De cette façon, il me 
semble que la science n'a rien à perdre; on possède un 
échantillon étranger d'une espèce qui a été signalée en Bel- 
gique. Ainsi, nous connaissons tous que Y Aspidium Lon- 
chitis a été indiqué aux environs de Goé par M. Donckier. 



(»7) 

Puisqu'il n'en existe qu'nn seul pied à cette station, conn 
ment veut-on publier eette espèce? On répondra : ne la pu- 
bliez pas. Mais plaçons-nous à un autre point de vue : nos 
amateurs voient que VA. Lonchiiis, ou telle autre plante, 
est mentionnée dans les Bulletins; ils désirent vivement 
faire la connaissance de cette plante rare : MM. Thielens 
et Devos font venir la plante de Tétranger, et la leur pré- 
sentent dans leur Kickxia, tout en prévenant que ce n'est 
point la station belge qui l'a fournie. S*ils laissaient croire 
que Jes échantillons proviennent du pays, nous serions 
les premiers à condamner ce moyen , qui serait de nature à 
nuire à la science, en répandant des notions erronées lou- 
chant l'abondance d'une espèce , l'identité des formes, etc. 
Mais du moment qu'ils préviennent, on doit leur savoir 
gré, au contraire, de faire connaître des espèces raris- 
simes; ils favorisent par là, nous semble-t-il , les recherches 
et préparent de nouvelles découvertes. Nous croyons néan- 
moins que, dans l'intérêt même de leur publication, nos 
savants confrères feront bien de ne point pousser trop loin 
celte petite licence. Sur les cent plantes publiées par eux, il 
n*y en a qu'un très-petit nombre qui proviennent de sour- 
ces étrangères; mais ils comprendront que si cela se mul- 
tipliait, les botanistes étrangers, qui désirent étudier nos 
formes et les comparer avec celles de leur pays, pourraient 
adresser aux auteurs le grave reproche de ne leur point 
donner un herbier belge, et alors l'intérêt de la publica- 
tion perdrait à leurs yeux. 

En somme, nous n'avons que des éloges à adresser aux 
auteurs pour le soin qu'ils ont apporté à cet exsiccata , pour 
le beau choix d'espèces rares qu'il renferme, et nous ne 
doutons pas que cette collection, qui promet d'élre l'une 



(98) 

des plus riches qui aient été publiées jusqu'aujourd*haî, 
irobtienne un succès légitime, non-seulement on Belgique^ 
mais encore et surtout à Tétranger. 

L. Pire. 



NÉCROLOGIE. 



Jacques -Antoine Henrotay, notre confrère depuis la 
fondation de la Société, est mort le A août 1865. C*est 
pendant que nous herborisions dans les landes de la Cam- 
pine qu*il nous était enlevé dans toute la force de râg«; 
et la tête remplie de projets scientiGques. 

Ancien professeur de langues orientales au Petit-Sémi- 
naire de S^-Trond et de théologie dogmatique au Grand- 
Séminaire de Liège, il fut nommé, il y a une dizaine 
d'années, à la cure de Petit-Rechain. Rapproché de son 
ami, M. Strail, c'est là que sous Tinspiration de notre actif 
confrère de Magnée il se prit de passion pour la bota- 
nique. Plus tard, placé à la cure de Modave, son goût pour 
ses nouvelles études ne fit que devenir de plus en plus vif. 
C'est une petite plante de la belle vallée du Hoyoux qui 
lui fournit l'objet d'une intéressante notice insérée dans 
le premier volume de nos Bulletins. 

Nous qui l'avons connu personnellement, nous savons 
combien il était dévoué à la science et obligeant pour tous 
ses correspondants. Si le temps lui eût été laissé, il aurait 
encore rendu de nombreux services à la flore indigène. 



(99) 

La mort est malheureusement venu le surprendre ^ alors 
qu'il se proposait de mettre en ordre ses travaux, tant litté- 
raires que scientifiques , et de les publier. 

F. C. 



BIBLIOTHÈQUE. 



y. DuvcU'Jouve. Sur la signification morphologique d'une 
anomalie que présentent les utricules de quelques Carex, 
in-8*. 

A. Landrin. Lettres de La Quintynie sur la culture des me- 
lons. — Notice historique et analytique sur les travaux relatifs 
k la coloration des végétaux. — Quelques monstruosités végé- 
tales et catalogue des cas de proliférie observés. 

Gtov. Ferdinando Rubini. L'amico dei campi periodîco men- 
sile di orticoltura ed agricoltura. 1865, n<" 6-42. — 1866, n" 1, 
3,4. 

Alph. De Candolle, De la germination sous des degrés divers 
de température constante. 

Achille De Candolle. Sur une particularité de la nervation 
des feuilles du genre Fagus, 

Bulletin trimestriel de la société d'agriculture du Condroz. 

Giornale di scienze naturali ed economichc publicato per 
cura del consiglio di perfezîonamento annesso al R. instituto 
tecnico di Palermo. vol. I , facicolo I et U. 1 865. 

Jahrbûcher des Vereins fur Naturkunde im Herzogthum 
Nassau, 7« et 8' partie. Wiesbaden, 1862-1865. 

Filippo Parlalore. Lespecie di cotoni. Firenze 1866, 1 vol. 
et atlas. 

Tome V. 8 



BULLETINS 



DE LA 



m ^ 



SOCIETE ROYALE DE BOTANIQUE 

DE BELGIQUE. 



4866. — N« 2. 



Séance publique tenue à Chotel de ville de Slavelot, 

le r juillet 4866. 

M. Du Mortier, président. 

Sont présents : MM. Bommer, Crépin, Auguste Douc- 
kier, Charles Gilbert, Edouard Morreu, Félix Muller, 
Armand Thielens, Léon Yanderkindere , Van Horen. 



Le président ouvre la séance et prie M. le bourgmestre 
de prendre place au bureau. 

Le secrétaire , M. L. Pire, étant absent, M. Bommer est 
désigné pour le remplacer dans ses fonctions. 

Il est donné lecture du procès-verbal de la séance 
du 6 mai. Ce procès-verbal est adopté. 

M. Crépin lit un Mémoire sur la géographie botnniqve 
Tome V. î) 



( 102 ) 

(Commissaires : MM. Morren, Kickx, Rodigas); il présente 
ensuite les travaux suivants : Études sur les Roses {suiic); 
Recueil de faits tératologiques (suite). (Commissaires : 
MM. Coemans , Wesmael , Gilbert.) 

M. Edouard Morren expose quelques considérations sur 
la panacbure et la duplicature. Il déposera un mémoire sur 
ce sujet. (Commissaires : MM. Coemans , Bommer, Muller.) 

M. Bommer dépose une introduction à la Monographie 
des Fougères. (Commissaires : MM. Coemans, Crépin , Mar- 
Unis.) 

M. Rodigas présente une Noiice sur les ascidies téralO" 
logiques d'un Caragana. (Commissaires : MM. Coemans, 
Westendorp, Anbert.) 

M. Donckier dépose un travail sur la géographie bota- 
nique et une liste de plantes. (Commissaires : MM. Morren, 
Martinis , Francqui.) 

M. Malaise présente un article bibliographique intitulé : 
Appréciation du Manuel de la flore de Belgique, par 
Fr. Crépin. (Commissaires ordinaires.) 

M. André Devos envoie une notice intitulée : Deux jours 
d'herborisation dans la vallée de la Meuse , aux environs 
de Givet et d'Hastière. (Commissaires : MM. Barbier, Thie- 
lens, Tabbé Guilmot.) 

M. Martinis transmet une Note sur Montia fontana L. 
(M. minor Gmel. et M, rivularis Gmel.). (Commissaires : 
MM. Crépin , Yanderkindere , Buis.) 

M. Armand Thielens présente un Rapport sur l'Expo-^ 
silion internationale d'horticulture et le Congrès de bota- 
nique de Londres. (Commissaires : MM. Morren, Kickx, 
Bauwens. ) 

M. le président remercie M. le bourgmestre de Stavelot 
de Tobligeance qu*il a eue en mettant la salle de Thôtel de 



( 105 ) 

ville à la disposition de la Société. A son tour, M. le bourg- 
mestre répondant à M. le président le remercie de Tbon- 
neur que la Société royale de botanique fait à la ville de 
Stavelot, en la cboisissant cette année pour centre de ses 
explorations scientifiques. 
La séance est levée à midi. 



MEMBRES NOUVEAUX. 



MM. Masquillier, rue de rArbre-Bénit, 99, à Ixelles. 

Lebrun, instituteur, à Sautin (commune de Sivry), près 

Beau mon t. 
Jean Chalon, docteur en sciences, place Verte, à Namur. 



COMMUNICATIONS ET LFXTURES. 



Xole sur Montu fontana L. (Jlf. minor Gmel., et 
M, rividaris Gmel.), par A. Marlinis. 

Ces deux plantes sont connues depuis assez longtemps, 
car un peu antérieurement à Linnée, en 1728, Micbeli les 
figurait dans son Nova plantarum gênera^ p. 18 , tab. XIII, 
fig. 1 et 2. Toutefois, il ne les regardait pas comme es- 
pèces, mais il y voyait un type et une variété. 



( *04) 

timelin est le premier qui les sépara comme espèces dans 
son Flora Batlenêis-Alsatica (1805-1808, p. 301 et 302). 
Plus tard , Wallroth insistait sur la différence qui existe 
dans le testa des graines des deux plantes, et donnait le 
nom de M. arvensis au type de Linnée, c'est-à-dire à 
M. minor Gmel. fLinnœay ein Journal fur die Botanik, 
vol. XIV, p. 547). Depuis lors, beaucoup d'auteurs très- 
recommandables les ont admises à titre d'espèces dis- 
tinctes. 

Pour ma part, ayant eu l'occasion de les étudier compa- 
rativement pendant assez longtemps, je ne puis y voir que 
deux formes dues à l'influence des milieux différents ou 
elles croissent. 

Je vais commencer par exposer les caractères que les 
auteurs, qui admettent ces deux plantes comme espèces, 
leur assigneni ; puis , j'examinerai successivement la va- 
leur de chacun d'eux. 



Montia minor Gmel. 



Mcntia rivuiaris Gmel. 



i. Tiges dressées on ascendantes, non 

radicantes (Godron). 
± Plante jaunâtre. 

3. Pédoncules en cymes terminales et 

souvent aussi en cymes latérales 
(Godron). 
Pédoncules axillaires et terminaux 
penchés, puis redressés (Boreau). 

4. Capsule plus grande. 

5. Graines fortement tuberculeuses (Go- 

dron). 
Graines noires un peu luisantes, 
chargées de petits tubercules (Bo- 
reau). 



Tiges couchées, radicantes à la base 

(Godron). 
Plante verte. 
Pédoncules ordinairement en cymes 

toutes latérales. 

Pédoncules axillaires penchés, pois 
redressés (Boreau). 

Capsule plus petite. 

Graines plus luisantes et chagrinées 
(Godron). 

Graines noires, luisantes, finement gra- 
nulées et ponctuées (Boreau). 



Voyons d*abord les tiges. Pour ce qui est d'être radi- 



(105) 

cantes à la base, comme le dit M. Godron, elles le sont 
non-seulement dans If. rimUaris, mais aussi dans M. mû 
nar, qui forme souvent, en vieillissant,, des touffes pou- 
vant acquérir jusqn*à quinze centimètres de diamètre, et 
provenant d'un seul individu dont les tiges ont produit 
des racines à leur base; ces tiges en s*allongeant plus ou 
moins deviennent un peu étalées ou ascendantes. Cela 
s'observe surtout dans les champs un peu humides. Il n'y a 
donc pas dé différence sous ce rapport. 

Vient ensuite le port et la coloration. 

M. rivularis forme presque toujours une sorte de gazon 
épais, d'un beau vert; ses tiges nombreuses sont souvent 
allongées et flottantes, charnues ou succulentes et gorgées 
d'eau. 

M. minar a les tiges plus courtes, moins charnues, d'un 
vert jaunâtre qui, d'abord peu nombreuses et dressées, 
deviennent souvent à la fin , comme je viens de le dire 
plus haut, radic^ntes et un peu étalées ou ascendantes. 

Il suffit, pour se rendre compte de ces différences, 
d'examiner les stations des deux plantes. En effet, itf. mû 
nor végète dans les champs sablonneux ou argileux un 
peu humides, tandis que ilf. rivularis croit dans les fon- 
taines ou les ruisseaux d'eau vive. 

Un fait qui vient pleinement confirmer ma façon de 
voir c'est Vexisience de formes intermédiaires. Pour me 
faire bien comprendre, il est indispensable d'entrer ici 
dans quelques détails. 

Il existe, près de Mons, sur le territoire de Maisières et 
de Masnuy-Saint-Jean , une vaste plaine ou bruyère connue 
sous le nom de Camp de Casteau. Vers le milieu de cette 
plaine se présente une sorte de vallon ou ravin, où l'on 



( 106) 

trouve cucore un ancien aqueduc; à Pendroit qui est resté 
à découvert, on a creusé quelques trous d'où filtrent, à 
travers la couche de ^histe, les eaux qui forment d'abord 
un petit filet d'eau, puis un peu plus loin un ruisseau qui 
traverse ou longe le bois d'Hanon. 

M, minor existe un peu çà et là parmi toute la plaine, 
mais il s observe surtout aux endroits où la bruyère a été . 
enlevée. Si nous descendons le ravin et suivons la rigole à 
sa sortie de l'aqueduc, nous verrons que l'eau y est peu 
abondante, et même qu'elle manque presque complète- 
ment pendant les sécheresses. 

La forme de Montia qu'on y observe est encore peu 
abondante, mais déjà son aspect et sa teinte ont changé; 
ses tiges se sont couchées et un peu allongées, elles sont 
encore jaunâtres, mais commencent déjà à verdir. Ce n'est 
déjà plus M. minor j et ce n'est pas encore M. rivulariê. 

En continuant à suivre le filet d'eau qui grossit un peu, 
nous trouvons une foule de transitions entre les deux 
plantes, jusqu'à ce que nous arrivions aux endroits où 
l'eau est assez profonde. Là, Montia rivularis abonde; ses 
tiges se sont fort allongées et forment une sorte d'épais 
gazon du plus beau vert. 

Après ce que je viens de rapporter, il ne peut plus exister 
de doute sur la valeur des deux formes de Montia. Je vais 
néanmoins continuer l'examen critique des autres carac- 
tères préconisés. 

Je ne m'arrêterai pas à l'inflorescence, car, de l'aveu des 
auteurs, elle est souvent la même dans les deux plantes et 
leurs diagnoses ne diffèrent guère que par les termes, en 
restant les mêmes au fond. 

Passons aux organes floraux et voyons les graines. Je 



{ i07) 

dois dire d'abord que les différences qu'on leur atlribue 
n'ont et ne peovent avoir la valeur qu'on leur assigne. En 
étudiant comparativement, sur le porte-objjst d'une loupe 
montée, les graines parfaitement mûres des deux plantes, 
on y voit très-peu de différence dans le testa et tout se 
réduit à une légère nuance. Elles sont également un peu 
luisantes dans l'une et l'autre plantes. Dans Jlf. minor, 
elles sont chargées de petits tubercules qui existent éga- 
lement dans M. rivularis^ seulement dans ce dernier ils 
sont un peu plus petits et affectent la forme de granules. 
Il n'y a donc là qu'une simple différence dans les propor- 
tions, différence qui perd toute sa valeur, lorsque nous 
songeons qu'elle existe également dans tous les organes 
floraux. 

En effet, dans M. rivularis, la fleur, la capsule et la 
graine sont sensiblement plus petites que dans M. tninor. 
Cette différence peut, me semble-t-il, s'expliquer par ce 
que nous connaissons de l'action de l'eau sur la végétation. 
En effet, n'est-il pas prouvé qu'une même espèce déve- 
loppe beaucoup plus ses organes appendiculaires quand 
elle vient dans les lieux humides ou par une année plu- 
vieuse? Mais cet excès n'a lieu qu'au détriment des organes 
floraux et reproducteurs , qui souvent alors sont mal déve- 
loppés ou restent plus petits. 

N'est-ce pas tout à fait le cas pour nos deux Montia? 
Dans M, rivularis, l'action de l'eau s'est fait sentir dans 
les tiges et les feuilles en leur imprimant un développe- 
ment plus considérable, développement qui n*a eu lieu 
qu'au détriment des organes de la reproduction. 

Je crois qu'après tout ce que je viens de dire il ne peut 
plus exister de doute sur la valeur de ces deux formes et 
qu'il faut les réunir. 



( *08 ) 
En voici la synonymie : 

Montia fonlana L.; Pofîulaca arvensis Baub. Pin., 288 , n* 3. 
». minor. M. aquatica minor Micheli Gen., p. 18, l. XllI, f. 2 (1728). 
M. fontana L. 

M, minor Gmel. Fi Bad., 1. 1 , p. 301. 
M, aroensis Wallroth. 
M. fontana a erecta Pers. Syn,, 1. 1, p. 1 1 1 . 
Exêiccata Puel et Maille Herb. fl. loc^ n« 183. 
H. V.Hk. H(jr6. cri7.,n«20. 
/3. fivajor. M. aquatica major Micheli /. c, p. 18, t. XIII, f. 1. 
M. rivtdaris Gmel. /. c. 
M, fontana 3 repens Pers. /. c. 
Exsiccata H. Y. Hk. Berb. crit , u" 61 . 



Recueil de faits (ératoloyiques ^ par François Crépin. 

Suite (1). 
VI. — Papayer Ruaeas L. A. fig. 1-5. 

Sur un vigoureux pied de Papaver Rhaeas, j'ai observé 
la transformation du pistil à divers degrés. Huit fleurs, 
dont six encore en bouton, présentaient la métamorphose 
complète du pistil en pétales. En place de la capsule, il se 
trouvait huit pétales longuement atténués en onglet. Ces 
pétales, à nervure médiane chargée de poils blanchâtres 
jusque vers le milieu, étaient soudés, comme deux à deux, 

(l)Yoirl. IY,p. 276(180o). 



(109) 

en formaot à leur base ud tube large d'environ un milli- 
mètre. Chacun d'eux était replié longitudinalement du côté 
extérieur en forme de V. 

Deux autres fleurs présentaient une capsule déformée 
[fig. 4-5), ouverte au sommet, à feuilles carpellaires péta- 
loîdes à leur partie supérieure. A la base du tube, il exis- 
tait des taches allongées d'un pourpre foncé produites par 
la modification du tissu devenu dans ces endroits plus ou 
moins pétaloïde. 

Dans toutes ces fleurs, l'androcée, la corolle et le ca- 
lice étaient réguliers et complets. 

Cette plante a été récoltée dans un champ de seigle, 
près de Gand , par M. Bruno , élève de l'Ëcole d'Horticul- 



nreji oe iiana . Dar jn. nruno . eieve ae i'*' 

ture. 



VII. — LUNARIA ANNUA L. B. fig. 1-2. 

Un Lunaria annua^ cultivé dans un jardin à Ixelles, a 
donné, cette année, un assez grand nombre de silicules 
triloculaires. La feuille carpellaire supplémentaire c 
(fig. 1-2) ne prend naissance ordinairement que de deux 
à cinq millimètres de la base de la silicule; sa grandeur 
varie selon son point d'insertion ou d'apparition. Au-des- 
sous de ce point, la bordure de la silicule est plus épaisse 
que de l'autre côté. La demi-cloison placentaire se montre 
dès le point d'origine de la feuille carpellaire supplémen- 
taire et s'unit à la cloison normale vers la ligne médiane de 
celle-ci. Dans certaines silicules, la feuille carpellaire a com* 
mence seulement à se dédoubler, mais le dédoublement 
n'est pas complet comme dans le cas précédent. En eflet, 
le troisième placenta ne fait que paraître sans produire de 



( HO) 
cloison et bientôt le troisième angle se rédait à une mince 
nervure. Concurremment avec cette sorte de dédoublement 
incomplet de la feuille carpellaire a, se montre un dédou- 
blement de la feuille carpellaire opposée 6, qui fournit une 
petite feuille carpellaire munie de sa cloison. Ce dernier 
cas serait donc un acheminement à la silicule quadriiocu- 
laire. 
Cette monstruosité m'a été communiquée par M"* H. Cerf. 

VIIL — Myosotis palustris With. C. fig. 4-14. 

Plusieurs touffes de Myosotii palustris^ recueillies aux 
environs de Bruxelles par M""" H. Cerf, présentaient toutes 
leurs fleurs plus ou moins profondément modifiées. Beau- 
coup d'entre elles avaient leur corolle virescente et un peu 
velue, accompagnée d'un calice plus foliacé qu'à l'état nor- 
mal (fig. i4). Ce genre de fleurs pouvait produire des nu- 
cules en apparence parfaites. Certaines corolles demeurées 
pétaloïdes [fig. 8-9) renfermaient un pistil à style non 
gynobasique, à ovaire soit entier au sommet {fig. 10), soit 
quadrilobé {fig. 12). Dans d'autres fleurs, la corolle était 
également pétaloïde, quoique un peu déformée {fig. 4), 
mais le pistil était remplacé par un long sac aplati {fig. 5), 
foliacé, déprimé sur les faces, complètement clos et pré- 
sentant au fond des rudiments d'ovules. La déformation 
était plus prononcée encore dans d'autres fleurs {fig. 2), 
où le calice était décomposé en cinq feuilles, la corolle 
d'un vert jaunâtre et le pistil remplacé par deux petites 
feuilles {fig. 3) opposées, formant à leur base une gatne 
cachant un axe court surmonté par un bourgeon rudimen- 
taire. Enfin , on observait des fleurs {fig. 1) dont la corolle 



(lU ) 

verte portail à sa base cinq étamines et livrait passage à 
un axe feuille, plus ou moins allongé, terminé par des 
fleurs atrophiées. 

IX. — Centàureà Jâgea Muit. auct. 

Sur des côtes sèches et schisteuses, près de Rochefort, 
j*ai remarqué des pousses automnales dont les capitules 
terminaux et latéraux étaient transformés entièrement en 
une rosette dense formée par un très -grand nombre de 
petites feuilles. Certaines pousses ou tiges plus élevées por- 
taient un capitule terminal , mais les capitules axillaires 
étaient changés en rosette foliacée. 

X. — ZlMNIA ELEGANS Jacq. 

Un robuste pied de Zinnia elegans ^ cwliisé dans un jar- 
din à Rochefort , m'a montré tous ses capitules atteints de 
prolidcation latérale. A Taisselle des écailles de Tinvolucre, 
s^élevaient, sur des pédoncules plus ou moins allongés, un 
certain nombre de capitules secondaires de volume varia- 
ble. L'un d'eux portait un capitule de troisième degré pé- 
doncule. A l'aisselle de chacune des écailles du réceptacle 
se trouvait un petit capitule sessile. A mesure qu'on 
s'avançait vers le centre du disque, les capitules secon- 
daires devenaient plus maigres et les écailles de leur 
involucre prenaient de plus en plus la forme et la colora- 
tion des écailles normales du réceptacle. Les fleurs de tous 
ces capitules secondaires étaient atrophiées; leur corolle 
était fendue jusqu'à la base en longues lanières étroites, 
enroulées au sommet, jaunes, ciliées sur les bords, mais 
non papilleuses sur leur face supérieure. Souvent des éta- 
mines existaient au fond de la corolle, mais déformées, à 



( H2) 

anthères libres, blanchâtres, à connectif distendu et aplati 
et à loges dépourvues de pollen ; souvent aussi on aperce- 
vait le style au centre de la fleur. Le réceptacle des capi- 
tules de premier ordre était large et déprimé. 

XI. — Stachys annua L. 

M""" Cerf m'a envoyé un spécimen de Stachys annua 
dont la tige, un peu au-dessus du collet, était affectée de 
spiralisme sur une longueur de huit centimètres. La tor- 
sion avait ramené sur Tun des côtés de la tige et sur une 
même ligne douze feuilles, dont six étaient munies à leur 
aisselle de rameaux florifères normaux. 



EXPLICATION DES FIGURES. 



A. — Papaver Rhaeas. 

Fig. 1. — Fleur dans laquelle la corolle et le calice oot été enlevés 
(grandeur naturelle). 
â. — Transformation du pistil en pétales. 
5. — Un des pétales monsti'ueox. 

4. — a. Capsule déformée; 6, coupe horizontale; c, coupe verticale 

(grossies). 

5. — Autre capsule déformée. 

B. — Lunaria annua. 

Fig. 1. — Silicute vue de face (environ moitié gi*aDdeur naturelle). 
9. — Coupe horizontale de la même silicule (grandeur naturelle). 

C. — Myosotis patuslris. ' 

Fig. 1 - 14. — Toutes les figures sont grossies. 

6 et 7. - Coupes horizontales de la capsule figurée eu o. 
M. — Coufte horizontale du pistil figuré ea 10. 
13. — ~ — en 11 



Bulletins de la Société Royale de botanique de BclgiqBe. 




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( 1»3) 



Xoiice sur les ascidies téralologtques d'un Caragana , par 
Emile Rodigas, proresseur à TÉcole d'Horticulture de 
rÉtat, à GeDdbrugge-lez-Gand. 

Les ascidies tératologiques sont peut-être moins rares 
qu'on est généralement porté à le croire. Si l'attention des 
botanistes était attirée sur ces anomalies assez curieuses, 
les faits constatés ne seraient pas réduits au très-petit 
nombre qu'on en connaît aujourd'hui. En i862, nous ob- 
servâmes une belle déformation infundibuliforme sur un 
Ulmus campestris L. à feuilles panachées de blanc; nous 
eu cueillîmes trois ou quatre exemplaires sur le même 
pied ; mais le fait, que nous communiquâmes à notre col- 
lée M. Crépin, ne nous parut pas alors assez marquant 
pour être signalé. Il en eût été de même de celui dont 
nous allons nous occuper un instant : il serait resté ignoré, 
s'il n'avait présenté une série nombreuse de cas très-variés 
et, pour nous servir d'un terme généralement employé, 
quoiqu'il soit assez impropre , une double soudure des plus 
remarquables. 

Le 8 juin, nous venions de visiter le grand et magni- 
fique jardin fruitier créé â Gendbrugge par M. V. Van den 
Hecke de Lembeke, qui en faisait ce jour-là les honneurs 
à M. A. Du Breuil, l'éminent professeur d'arboriculture du 
Conservatoire des arts et métiers à Paris, lorsque, en par- 
courant la propriété de M"''' la douairière de Meester de 
Ravenstein, nous fûmes frappé des déformations que pré- 
sentait un pied de Caragana.Nons nous empressâmes de 
rechercher si le cas que nous avions sous les yeux n'avait 
pas déjà été publié. Notre.ami, M. Crépin,qui applaudit 



( n-4) 

à cette trouvaille , voulut bien nous aider dans nos recher- 
ches : ni lui ni moi n'avons trouvé ce cas signalé nulle 
part. Nous remercions ici M. V. Le Fèvre de Meester pour 
l'obligeance qu'il a eue de mettre la plante à notre entière 
disposition. 

Dans sa Notice sur les ascidies tératologiques (1) , notre 
confrère, le professeur J.-J. Kickx , énumère 34 cas d'asci- 
dies, dont le premier remonte à 1754. Il classe ces ascidies 
en plusieurs groupes , suivant leur structure et la nature 
des organes appendiculaires qui les ont produites. L'au- 
teur cite ainsi dix cas d'ascidies plus ou moins cupuli- 
formes dérivant d'une feuille simple totalement enroulée. 
L'ascidie de l'Orme, observée par nous en 1862 et que 
nous venons de mentionner, constitue donc le onzième 
cas de cette série. M. Kickx relate ensuite neuf cas déri- 
vant, dans une feuille composée, d'une foliole ou d'un 
organe qui en occupe la place. Deux de ceux-ci sont four* 
nis par des Rosa^ les autres par différents genres de la 
grande famille des Légumineuses. Le cas qui noqs occupe 
est le dixième de ce groupe d'ascidies monopbylles infun- 
dibuliformes. Il nous est fourni par Caragana Cfiamlagu 
Lmk., appartenant à la même famille des Légumineuses. 

La feuille normale (fig. 8) du Caragana en question se 
compose de quatre folioles opposées, ovales-elliptiques, 
glabres, et d'un rachis terminé par un mucron roide et 
piquant. Chacune des folioles présente dans son écban- 
crure un court et faible mucron. De prime abord , nous n'a- 
vions remarqué que la transformation de l'une des folioles 
supérieures en cupule ou cornet plus ou moins grand. Ce 



(I) Ih BuUetiM de t Académie royale de Belgique, t. XVI , nM2, 1863. 



( <<8 ) 
cas était fréquent; tantôt c'était la foliole à gaoche (fig. 3), 
tantôt la foliole à droite (fig. 4) qui formait l'ascidie, les fo- 
lioles inférieures s'étant développées d'une manière tout à 
fait normale. Mais en examinant la plante de plus]près, nous 
vtmes, non sans un certain élonnement, que ce seul et 
même pied présentait tous les cas tératologiques de celte 
nature sigi^alés sur des sujets tous différents par Cb. Mor- 
ren. De Candolle, et par MM. J.-J. Kickx et Cb. Fermond, 
cas qui sont attribués par ce dernier auteur (1) au défaut 
d'exastosie. 

Nous n'avons riea vu que de normal à toutes les folioles 
inférieures; c'est pourquoi elles ont été enlevées dans les 
figures. En revanche, nous avons trouvé un grand nombre 
de feuilles dont les deux folioles supérieures, ou l'une 
d'elles avait subi des modifications, même des altéra- 
tions plus ou moins considérables. Tantôt toutes deux sont 
changées en cornets (fig. 2) portés sur des pédicules dé- 
rivant de la nervure médiane de chacune d'elles; tantôt 
Tune seulement offre ce phénomène, tandis que la foliole 
opposée {fig. 1, a), quoique réduite, s'est développée d'une 
manière normale à sa base; mais le limbe de cette foliole 
n'atteint que la moitié de la hauteur ordinaire; puis la 
nervure médiane seule se projette pour porter à son tour 
un petit cornet semblable au premier. Pour plus de clarté, 
cette ascidie est représentée isolément (/ï^. 1, 6). Ailleurs^ 
Tune des folioles est normale , tandis que l'autre est con- 
sidérablement réduite [fig. 5, a); puis, du milieu de celle* 
ci, la nervure médiane se sépare, s'allonge [fig. 5, 6) et 
porte à son extrémité une cupule parfaitement constituée. 



(t) Gb. Fennond Essai de Phytomorphie , 1. 1, p. iiS, pi. IV. Paris, 
iS64. 



( 1*6 ) 

Quelquefois les deux folioles présentent toutes deux cette 
même métamorphose. D'autres fois encore la nervure mé- 
diane ne se projette aucunement, et le ooniet se trouve 
comme inséré au sommet même de la foliole. 

Plus caractéristique et non moins remarquable nous a 
paru rétrange atrophie des folioles représentée par les 
figures 6 et 7. Dans un cas, il n'existe plusjque la ner- 
vure médiane, celle-ci réduite et ayant absolument l'aspect 
d'une petite vrille simple ifig, 7). Dans un autre cas , nous 
trouvons au bout de cette sorte de vrille un petit renfle- 
ment (fig, 6, a) qui, vu à la loupe, présente un creux 
{fig, 6, b grossie) qu'il est permis de considérer comme un 
rudiment d'ascidie. Ce renflement est terminé par un petit 
mucron. 

Le même pied de Caragana , dans un examen ultérieur, 
nous a montré des cupules rudimentaires et incomplètes 
d'un autre ordre. Les folioles avaient leur limbe, vers les 
deux tiers de la longueur, comme replié en deux saillies, 
allant presque se rencontrer au-dessus du plan des folioles; 
le tiers supérieur, on le voyait, avait été sur le point de 
s'enrouler, mais il n'était pas complètement fermé. Quel- 
ques cornets aussi se trouvaient placés immédiatement an 
sommet de la foliole, à l'extrémité* de la nervure médiane, 
alors légèrement gonflée. Enfin , et ceci mérite de fixer l'at- 
4ention, nous avons trouvé une cupule à deux lobes et 
présentant une double nervation , comme si elle était pro- 
venue de la réunion de deux folioles. La feuille qui ofi'rait 
cette monstruosité n'avait que l'autre paire de folioles, et 
celles-ci normales. Il est évident que l'ascidie tenait lieu 
des deux autres folioles. 

La multiplicité de ces cas tératologiques , fournis par la 
seule plante en question , nous engagea à poursuivre nos 



recherches , et cela nous fut aisé dans les vastes cultures 
de rétablissement de M. L. Van Houtte, toujours libérale- 
ment ouvert à nos investigations. Nous y trouvâmes quatre 
pieds de la même espèce , greffés tous, de même que le 
premier, sur Caragana ordinaire. Ils étaient bien moins 
dévelojppés que lui, ainsi que cela arrive le plus souvent 
pour les sujets de commerce, et avaient d'ailleurs sous 
tous les rapports de moindres proportions. Les folioles 
avaient tout au plus un quart des dimensions de celles de 
la flgure 8. 

Sur les plantes du jardin de M. Van Houtte, nous re- 
trouvâmes les mêmes anomalies que celles qui viennent 
d*être relatées; mais toutes étaient de proportions plus 
petites. En outre, nous vtmes trois folioles à limbe ré- 
duit, surtout dafts le sens de la largeur, et dont la nervure 
médiane seule s'était projetée d'une quantité égale aux 
deux tiers delà foliole. Par là, elle présentait une sorte de 
vrille (pg. 9) différant essentiellement de celles dont nous 
avons parlé plus haut (fig. 6 et 7) , en ce qu'elle se termi- 
nait par deux appendices, dont Tun était le mucron rudi- 
mentaire et l'autre une cupule latente. 

Parmi les déformations observées sur l'un des pieds du 
jardin de M;L. Van Houtte, se trouvait celle de la figure 10. 
C'est l'une des plus remarquables parmi toutes celles con- 
nues. En effet, elle est compliquée d'une double soudure 
(défaut d'exastosie) et de l'absence complète du mucron 
terminal. 

Ce sont deux folioles supérieures n'ayant qu'une ner- 
vure médiane commune à toutes deux ; cette nervure est 
plus épaisse que dans les autres folioles , ainsi qu'on peut 
le voir par la figure H , dans laquelle un côté du limbe de 
la petite foliole se trouve soulevé et replié sur le côté op- 
Tome V. 40 



( «<8 ) 
posé. Les deux folioles sont appliquées dos à dos. La ner- 
vure se dédouble vers les trois quarts de la longueur de la 
petite foliole et se termine par un cornet analogue à celui 
de la figure 2, mais plus réduit. Cette cupule demeure ad- 
hérente, par sa partie postérieure , à la plus grande foliole, 
qu'elle dépasse par son rebord. 

Il nous a paru qu'il serait intéressant de faire un relevé 
des ascidies dont nous venons de parler. Voici la statis- 
tique de celles que nous avons observées à rétablissement 
Van Houtte. 

Le premier pied portait 34 rameaux et, en moyenne, 
12 feuilles par rameau, soit en tout 408 feuilles. Sur ces 
408 feuilles, nous avons compté SI ascidies. 

Le â< avail 30 rameaux de la reuilles, soit 450 feuHles et 34 ascidies. 
Le3- -- 45 — 10 — -< 430 — 13 — 

Le4' — 31 — 12 — ^ 372 — 13 - 

Donc, pour les quatre pieds, 1,660 feuilles, et, en tout, 
83 ascidies. 

Nous n'avons pas eu la patience de faire un relevé sem- 
blable pour la grande plante du jardin de M"^ de Meester. 
Nous pouvons cependant établir des données approxima- 
tives. Cette plante était taillée en boule et portait environ 
300 rameaux, ce qui, à raison d'une moyenne de 30 feuilles 
par rameau, en donnerait 6,000. Or, nous croyons pouvoir 
affirmer sans exagération qu'il y avait à peu près une dé- 
formation par rameau, ce qui (fonnerait la même propor- 
tion, par nombre de feuilles, que pour les exemplaires du 
jardin Van Houtte. 

Voici maintenant comment les divers cas se sont mon- 
trés sous le rapport du nombre. Les numéros du tableau 
représentent les formes indiquées par les chiffres des 



( *<9 ; 

Ggures à la planche qoi accompague celle notice. Toule^ 
fois, le n"" 8 indique les fois que les, ascidies des n"*' 1 el 5 
se sont manifestées aux deux folioles. 



PIEDS 


1 


FORMES INDIQUÉES 


sm LA PLA!«CRE PAR LES K« 




TOTAL. 






















WMCrTVS* 


1 


1 


3 


4 


5 


6 


7 


8(«) 


9 


10 




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3 


6 


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8 


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3 




2 


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34 


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1 


2 


4 


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13 


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3 


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3 


2 


2 
3 


n 


13 




9 


7 


23 


17 


4 




13 


1 


83 



(<) PftirM d'ascidies pareilles aux formes I et 6. 

Un seul coup d*œil jeté sur ce tableau et sur les figures 
suffit pour faire comprendre quelles sont les formes qui 
prédominent. Ce sont précisément les mêmes qui nous ont 
paru être en majorité sur le grand exemplaire. Nous pen- 
chons à conclure de là que ces anomalies, si déjà elles no 
sont pas fixées, pourront Tétre au moyen de la greife, et 
se reproduiraient surtout si Ion avait soin de choisir les 
greffons sur des rameaux présentant le plus grand nombre 
de cas. 

Dans cette notice, nous nous sommes borné à exposer 
simplement les faits. Il n\ aurait aucune utilité à répéter 
les théories avancées par les auteurs sur les ascidies , et 
nous n'aurons pas la prétention de dévoiler les causes de 
ce curieux phénomène. Seulement nous ferons remarquer 
que M. Ch. Fermond y voit un défaut d*exastosie, c/est- 



( 120 ) 

à^lire un manque de force vitale individuelle, tandis que, 
pour M. J.-J. Kickx, la cause première en réside dans un 
excès de nutrition (1). Nos observations nous font pencher 
vers Topinion de M. Fermond. En effet , si , dans Tespèce , 
les cas d'ascidie sont nombreux, il y a aussi assez souvent 
des cas d'atrophie, et ces derniers ne sauraient être le ré- 
sultat d'une même cause, d*un excès de nutrition. Ensuite, 
les sujets observés se trouvent dans des conditions de soi 
tout à fait différentes, favorables pour l'un, très-défavora- 
bles pour les quatre autres, et ce sont précisément ces 
derniers qui , proportions gardées, ont fourni le plus grand 
nombre de cas. 



EXPLICATION DES FIGURES. 



1 . — Ascidies des deux folioles supérieures. 
a Foliole réduite portant une ascidie. 

b. Cette ascidie vue de face. 

c. Cupule dérivant d*une foliole enroulée portée sur une nervure 

médiane devenue pédicule. 
2 — Les deux folioles devenues infundibuliformes. 

3. — Ascidie de la foliole de gauche; la foliole de droite demeurée nor- 

^ maie. 

4. — La foliole de droite ascidiée; la gauche normale. 

5. ~ La foliole de droite entièrement normale; celle de gauche normale 

à sa base, puis réduite et terminée par la projecUon de la 
nervure médiane iiotiant a une ascidie; 
b Celle-ci vue de côté. 
G. — La foliole de droite normale encore ; celle de gauche remplacée 
par une sorte de vrille terminée par un renflement a. 



(1) /.or. nV., extrait, p. !ô. 



Bulletins de la Société Royale de botanique de Belgique. 





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Ascidies teratologiqucs du Cai*a^aiia Chamla^u . Link. 



(121 ) 

b Ce renflenienl grossi porfaol un rudiment d*aiicidie et un petit 
mucron. 

7. — La foliole de gauche normale; celle de droite remplacée par une 

vrille simple. 

8. — Feuille normale de Cctragana, grandeur naturelle pour le premier 

sujet ; grandeur quadraple pour, les autres. 

0. — Foliole terminée par une sorte de vrille divisée à son sommet en 
deux parties rudimentaires de mucrou'el de cupule. 

10. — Soudure de deux folioles à nervure médiane unique; soudure 
d'une ascidie au sommet de la grande foliole; absence de mu- 
cron. 

li. — La même ayant la moitié de la petite foliole relevée et appliquée 
sur Tautre moitié, de manière à faire voir la nervure médiane 
plus développée. Le cornet est aplati. 
Ces deux dernières (igures sont un peu grossies. 



Deux jours d* herborisation dans la vallée de la Meuse, aux 
environs de Givet et (THastière, par André De vos. 

Uoe des plus Iielles parties de notre pays à explorer au 
point de vue botanique est sans contredit celle qui s'étend 
le long de la Meuse de Givet, petite ville française assise 
sur le bord du fleuve à la frontière des deux États, jusque 
Hastière, village belge situé à un quart de lieue du confluent 
de la Meuse et de TErmeton. 

L'intéressant travail publié par le savant botaniste voya- 
geur, M. Jules Remy, dans les Annales des sciences natu^ 
relies, sur la flore du département des Ardennes, nous 
révèle, aux portes de la Belgique, un magnifique champ 
d'herborisation et nous indique une foule de plantes 
rares dont plusieurs ont été revues sur le territoire belge 
et dont quelques autres finiront par se rencontrer sur dif- 
férents points de nos frontières méridionales. J'ai été 



( Ii2 ) 

assez heureux de retrouver la plupart des plaotes aux 
stations indiquées par le botaniste français, et si aujour- 
d'hui je me permets de présenter à mes confrères de 
Belgique le résultat de mes recherches, c'est dans l'inten- 
tion de les engager à visiter cette belle contrée, placée au 
sud de la province de Namur, afin d'y étudier la riche 
végétation de ces lieux, qui font non-seulement les délices 
du botaniste, mais encore celles du géologue, du peintre 
et du touriste. 

On pourra m'objecter que la première partie de cette 
notice, qui ne traite que de la florule givetoise, ne peut 
prendre place dans les annales de notre Société, parce que 
celles-ci ne doivent contenir que les matériaux indispen- 
sables à l'avancement de la flore de Belgique; mais qu'il 
me soit permis de faire observer qu'un botaniste ne doit 
pas précisément limiter ses recherches aux frontières du 
pays qu'il se fait un devoir d'explorer. Lorsque les limites 
politiques entre deux États ne sont pas les mêmes que les 
frontières naturelles, lorsqu'elles sont soumises à l'arbi- 
traire des traités, je pense que le botaniste peut les négli- 
ger et compter dans le domaine de sa flore la partie du 
pays voisin qu'il juge utile d'ajouter à celle qu'il explore. 
Cette annexion pacifique peut être faite par un botaniste 
qui étudie une flore régionale ; telle est celle de la vallée de 
la Meuse qui ne doit pas nécessairement s'arrêter à Givet, 
parce que là finit la Belgique. En dehors de la flore belge 
proprement dite, le floriste doit encore étudier la végé- 
tation de ce coin du territoire français qui s'avance , sous 
forme de langue de terre très-étroite, jusqu'au tiers de 
la province de Namur; c'est«4<lire que le botaniste, qui 
désirerait exposer l'état de la v^étation de la vallée de 
la Meuse en Belgique, pourrait étendre ses recherches au 



(ii3) 

Midi jusque vers les terrains ardoisiers de Fumay. D'ail- 
leurs , cetle partie du territoire français a été belge jus- 
qu'aux traités de 1815, et la forteresse de Charlemont, 
dont il sera souvent question dans ce travail, faisait de 
temps immémorial partie du pays de Namur. Cependant, 
pour satisfaire les Aoristes qui n*entendent Tétude de la 
dispersion des végétaux que dans des limites de convcn* 
tîon, dont la politique des Ëtats est la base, je citerai 
scrupuleusement les différents points du territoire français 
que j'ai explorés et qui rayonnent à une lieue tout au plus 
autour de Givet. 

Le 19 mai de cette année, proGtant d'une superbe 
journée de printemps, je me rendis à Givet avec mon ami 
et confrère Alpb. Rossignol. Aussitôt arrivés, notre pre-' 
mier soin fut d'aller explorer les escarpements des grands 
rochers sur lesquels repose la citadelle de Charlemont. Je 
n'ai jamais vu un luxe de végétation semblable à celui qui 
apparut à nos yeux. J'ai noté avec soin la population végé- 
tale de ces rochers, qui, dans la nouvelle nomenclature 
géologique, appartiennent au calcaire de Givet. Cette 
montagne est composée de calcaire , de dolomie à la partie 
moyenne, et de schiste à la partie supérieure. J'y ai vu très- 
abondantes les espèces suivantes: Dianthus Carthusiano" 
rum L., Diplotaxis lenuifolia L., Thlaspi perfoliatum L., 
Uelianthemum pulverulenlum D.C., Géranium rotundifo^ 
lium L., Hippocrepis comosa L., Sedum acre L., Tetu^rium 
Botrys L., T. Chamaedrys L., Libanotis montana Cranlz, 
Artemisia camphoraia Vill., Linosyris vulgaris D.C., Ru- 
mex scutaiuê L., Allium Desegliset Bor., Festuca arduensis 
Dmrt., Melica nebrodensis Pari. 

On voyait moins abondantes les plantes suivantes : Hel- 
leborus fœiidus L., Ranunculus bulbosus L., Sikne nu tans 



( 124 ) 

L., Alêtne lenuifolia L., Arenaria serpyllifolia L., Erodium 
cicutarium L., Reseda lutea L., Papaver dubium L., Arabis 
hirsuta L., Lepidium campestre L.^ CalaminUia Acinus 
Clairv., Lactuca perennis L., Ceniaurea Scabiosa L., Ono^ 
pardon Acanthium L., Artemhia Absinthium L., Buxus 
sempervirens L., Sesleria ccBrulea Ard.^ Bromus tectO' 
rum L. et Ceterach officinarum Willd. 

J'y ai aussi observé Draba tnuralis L., i4ra6t« arenosa L., 
Helianthemum apenninum D.C., Medicago minitna Lmk.» 
Fœniculum capillaceum Gil., Cynoglossum officinale L., 
Cotoneaster vulgaris Lindl., Phalangium Liliago Schreb., 
Brachypodium pinnatum P. Beauv. 

Après d'activés recherches, je finis par découvrir l'hum- 
ble Hulchinsia petrœa R.Br., rarissime Crucifère que 
M. Remy indique eu cet endroit. Malheureusement, la 
plante était non-seulement défleurie, mais la silicule avait 
déjà laissé échapper ses très-petites graines. La plante . 
est disséminée sur tous les escarpements de la colline ; elle 
se présente surtout en grande abondance sur les désagré- 
gations des rochers , près de la porte qui mène à la for- 
teresse. Je ne désespère pas de trouver un jour cette pré- 
cieuse espèce sur le territoire belge de la vallée de la Meuse, 
et si sa présence n'a pu y être encore constatée jusqu'à ce 
jour, il faut l'attribuer à la petitesse de la plante, qui, le plus 
souvent, se cache dans les herbes, et principalement, je 
pense, aux trop rares explorations que l'on consacre à la 
recherche des fleurs du premier printemps. 

En traversant les rues de Charlembnt, on trouve au 
pied des murs Blilum Bonus-Henricus Rchb. et Euxolus 
viridis Moq.-Tand. On arrive bientôt au grand plateau qui 
couronne le rocher. Ce plateau est connu sous le nom de 
plaine d'Asfeld et s'étend jusque vers le village de Foiscbe. 



(125) 

Il e$l recouvert eo grande partie d'une pelouse sèche et ro- 
cailleuse. Dans les fossés des contre-gardes, j*ai observé 
huit pieds du rare Loroglossum hircinum Rich., plus Gym^ 
nadenia cofiopea R. Br. et G. viridis Rich. Dans les endroits 
herbeux , Salvia pratensvs L., Campanula glomef^ata L., et 
Genliana Cruciaia L. sont en assez grande abondance. 

Les espèces les plus répandues sur ce plateau sont : Hel- 
leborus fœtidus L., Onobrychis viciœfolia Scop., Trifolium 
minus Relhan, Genisla tinctoria L., G. sagiitalis L., 
Anthyllis Vulneraria L., Brunella alba Pall., Globularia 
vulgaris L., Primula officinalis Jacq., Vinceloxicum album 
Mill., Viburnum LantanaL.j Rosa rubiginosa L., Fragaria 
collina Ebr., Polerium dictyocarpum Spach, Taraxacum 
lœvigaium D.C., Juniperus communis L., Euphorbia 
Cyparissias L. , Orchis Mario L, Carex flacca Schreb. et 
G. pilulifera L. 

En sortant de la citadelle par la porte de Foische, on 
arrive bientôt au flanc occidental du rocher. Cette partie 
est en pente douce et couverte d'un beau gazon. Uys- 
sopus offlcinalis L. y est très-abondant et occupe en diffé- 
rents endroits de très-larges espaces. Si l'on ne savait pas 
que cette espèce est originaire des contrées les plus méri- 
dionales de l'Europe, on pourrait croire à son indigéuat 
dans ce lieu. L'aspect rustique de cette plante, l'abondance 
avec laquelle on la rencontre et sa dissémination sur 
toute la montagne font augurer une naturalisation très- 
ancienne. 

Je ferai remarquer ici que, des quatre forteresses des 
bords de la Meuse que j'ai visitées, chacune présente un 
exemple remarquable de naturalisation végétale. Celle de 
Givet possède Hyssopus officinalis L. ; celle de Dinant est 
couverte de beaux pieds de Fœnicuhim capillaceum Gil.; 



( 126 ) 

à la citadelle de Mamor, se trouve eu quantité Bunias 
orientalis L., et je n*ai jamais vu Cheiranthus CJieiri L. 
aussi répandu qu*au fortdeHuy. A Charlemont, quelques 
vieux murs en ruine , restes des anciennes fortifications et 
peut-être aussi d'habilalions font supposer que THysope 
a pu sortir des jardins attenant à ces lieux , bien qu'on ne 
trouve dans les environs aucune trace de culture. A Dinant, 
Je Fenouil parait s'être élevé peu à peu de la base de la 
montagne, où se trouvent des jardins, jusqu'au sommet, 
où on le rencontre sur les pelouses du fort. A Namur, dans 
les anciens temps, il y avait au Château un couvent, des 
habitations et des cultures : Bunias a pu y être cultivé 
comme plante oléagineuse. Aujourd'hui que tous ces bâti- 
ments ont disparu, la plante a continué à croître et s'est 
répandue non-seulement dans l'intérieur de la forteresse, 
mais encore sur les versants de la montagne vers Salzinne 
et La Plante. On doit faire remonter à une époque bien 
éloignée la naturalisation de la Giroflée Violier à Huy, ainsi 
qu'aux autres endroits de la Belgique où on rot)serve. 

De la plaine d'Asfeld, le panorama que la vue embrasse 
est splendide, surtout si, comme nous, on a pu jouir de 
cette belle scène au lever du soleil. Devant soi, on a le 
Mont-d'Haure, gigantesque mamelon flanqué d'une vieilje 
tour entourée de murs; à ses pieds, la petite cité de Givet, 
et, vers la droite, la large et iiViposante vallée de la Meuse. 
Dans le lointain, on aperçoit les rochers grisâtres de Chooz 
et les hautes collines boisées de Landrichamps, dont TaU 
tilude varie de 290 à 350 mètres. 

Mais continuons le récit de notre course un instant 
interrompu. En compagnie i^Hyssopus officinalis L., se 
trouvaient Rhamnus calhartica L., Viburnum Lanlana L., 
Btixus sempervirens L., Phalangium. Liliago Scbreb. et 



(427) 

Carex humitis Leyss. Si la saison avait été plus avancée, 
nous aurions pu récolter diverses plantes, telles que Lina- 
ria êtriaîa D.C., Bupleumm falcatum L., Gentiana ger- 
manica Willd. , observées Tan dernier au mois d^aoùt dans 
une excursion botanique que je fis aux mêmes lieux. Toute 
la côte est couverte, du sommet à la base, de beaux et 
vigoureux pieds d'Artemisia camphorata Vill., dont la 
teinte cendrée donne un singulier aspect à la végétation. 
Au bord des champs, Euphorbia Cyparissias L. pullule 
et Barbarea intermedia Bor. s'y rencontre fréquemment. 
A une autre époque, j'ai récolté dans les moissons de ce 
plateau : Delphinium Consolida L., Saponaria Vaccaria L., 
Carum Bulbocastanum L., Bupleurum rotundifolium L., 
Orlaffa grandiflora Hoffm., Caucalis daucoides L., Pasli" 
naca sativa L., Melampyrum arvense L., Anagallis cœru" 
lea Schreb., Lolium temulentum. Dans le courant de ce 
récit, je citerai quelquefois des plantes que je n'ai pas vues 
en fleurs pendant cetle herborisation, mais que j'ai trouvées 
dans les explorations des années antérieures. 

Si l'on veut redescendre dans la ville par le versant sep- 
tentrional de la montagne, on voit dans les alentours du 
fort Condé : Trifolium striatum L., Gentiana Cruciata L., 
Sambucus Ebulus L., Dipsactis sylvestris Mill., ^nfennarta 
diœca Gaertn., Barkhausia fœtida D.C. et Globularia vul- 
(farts L. Une prairie humide nourrit de nombreux pieds de 
Carum Carvi L., Silans pratensis Bess. , et les fossés sont 
remplis de grosses touffes de Çarex vulpina L.; de loin en 
loin , on rencontre aussi quelques touffes de Carex mûri- 
cata L. et de C. virens Lmk. 

Si l'on sort de la ville par la porte de Luxembourg, on 
a immédiatement devant soi la vallée de la Houille. Cette 
rivière, dans la plus grande partie de son cours, sert de 



( 128 ) 

iimile à la Belgique et à la France : géoéralemeot la 
partie qui se trouve sur la rive droite est belge, et celle de 
la rive gauche est française. Dans notre promenade dans 
cette riche vallée, nous avons tâché d^explorer particuliè- 
rement le territoire belge. 

Dans les lieux incultes au sortir de Givet, nous avoas 
observé Hyoscyamm niger L. Sur les murs qui bordent les 
jardins et les cultures, se trouvait en abondance Branius 
teciorum L. associé à 6. sterilis L. Dans une moisson 
nous récoltâmes Specularia hybrida Alph. D.C.. etLa- 
thyms Aphaca L. 

~ Devant nous se présenta alors un grand rocher formé 
(le calcaire et de schiste à calcéoles dont les détritus de la 
base étaient couverts des plantes suivantes : TMaspi per^ 
foliatum L., Alyssum calycinum L., Cynoglossum offici- 
nale L., Lithospermum officinale L., Digiialis lulea L., 
Slachys annua L., S. germanica L., S. alpina L., Teucrium 
Botrys L., T. Chamœdrys L., Asperula cynanchica L., 
Carduus nutans L., Centaurea Scabiosa L., Filago spatiiU" 
lata Presl. Parmi les nombreuses touffes i' Alyssum, se 
cachaient quelques pieds du rzre Podospermum laciniatum 
D.C., espèce si difficile à trouver à cette saison, parce 
qu'alors elle n'est pas encore en fleurs et parce que ses 
feuilles ténues échappent le plus souvent à Tœil de lob- 
servateur. Sur les escarpements de la montagne, on voyait : 
Helianthemum pulverulentum DX., Artemisia campho^ 
rata Yill. et Festuca ardtiensis Dmrt. 

Au bord des champs, à l'entrée de Fromelennes, joli vil- 
lage industriel français, j'ai récolté l'an dernier : ^4 no^aZ/û 
cœrulea Schreb., Linaria spuria Mill., Euphorbia platy- 
phyllos L. et Bromus arvensis L. Entre cet endroit et le 
moulin des Olènes, se trouve une haute colline, tantôt nue 



(m) 

et tantôt boisée , que je crois faire partie du territoire belge 
et appartenir au village de Felenne. On y voit très-répan- 
dues les espèces suivantes : Géranium rotundifolium L. , 
Digitalis lutea L., Calamintha Acinus Clairv., Stachys 
germanica L., Euphorbia Cyparissias L. On y rencontre 
aussi quelques pieds d^Aslragalus glycyphyllus L. et 
d'Hyoscyamus niger L. Genista sagittalis L. couvre de 
grandes étendues et dore toute la côte. Je n*ai pu encore 
observer cette plante croissant francbemenl sur le calcaire. 
Vers Fromelennes, on la voit, sur les grès schisteux, asso- 
ciée à Vaccinium Myrtillus L. et à Calluna vulgaris 
Saiisb. A Anseremme (Belgique), je l'ai revue, en compa- 
gnie des mêmes espèces; sur les psammites du Condroz, 
et à Cbarlemont, elle crott sur le schiste qui forme la partie 
supérieure du calcaire de Givet, sans é(re cependant accom- 
pagnée de Vaccinium et Calluna cités. 

Sur la même montagne, mais dans la partie boisée, nous 
avons récolté : Aquilegia vulgaris L., Lithospermum offi^ 
cinale L., Orchis mascula L., Asplenium Adianthum^ 
nigrum L. et quelques pieds ^Ajuga pyramidalis L. es- 
pèce répandue dans l'Ardenne. Au pied de la montagne, 
dans les buissons, on rencontre Rosa cinerascens Dmrt., 
remarquable par ses folioles à dents presque toutes sim- 
ples. 

Dans les prairies, aux environs du moulin des Olènes 
(Belgique), on voit en grande abondance Carum Carvi L., 
Scorzonera humilis L. et Selinum carvi folia L. Au bord 
de la rivière, on rencontre aussi : Epilobium collinum 
Gmel., Mentha rotundifolia L. et Mentha saliva L. Si Ton 
gravit ensuite un bois montueux placé sur la rive gauche 
de la Houille, on arrive bientôt sur le territoire français. 
En chemin , on rencontre Ajuga pyramidalis L., Sedum 



(430) 

reflexum L. et Silène nutans L, On aperçoit alors un grand 
plateau couvert de moissons et de cultures. Le premier 
cbamp de seigle qui s'offrit à nous était complètement 
couvert de beaux pieds du rarissime Neslia paniculata 
Desv. Je ne connais pas de station de plante messicole 
plus abondante que celle-là : aussi flmes4ious ample 
récolle de la précieuse Crucifère. Cette plante croit à cinq 
minutes de la frontière belge, sur le territoire du village 
de Charnoy. Se trouve-t-elle aussi dans les moissons de la 
rive droite de la Houille, placées vis-à-vis, et appartenant à la 
Belgique? Je n'en doute nullement, et je regrette que nous 
n'ayons pas dirigé notre course dans cette direction ; mais 
nous avions hâte de regagner Givet par la vallée de la Meuse : 
le soleil était à son déclin et nous avions encore une longue 
marche à faire. Du reste, on ne peut douter que cette 
plante ne croisse dans les moissons de la région méridio- 
nale de la Belgique. En 1864, M. l'abbé V. Barbia* en 
rencontrait quelques pieds à Torgny, dans le bas Luxem- 
lx)urg, et M. J. Chalon, un pied, dans un champ de lin , 
entre Houx et Leffe, près de Dinant. Moi-même, je viens 
d'observer de nouveau cette belle espèce en pieds très- 
nombreux, dans une moisson maigre, entre Ponl-à-Lesse 
et la ferme de Haut (Anseremme). 

Plus on se rapproche de la Meuse , plus le terrain s'élève; 
partout on ne voit qu'une herbe sèche et dure, et, sur une 
étendue d'une demi-lieue, on foule aux pieds de nombreuses 
touffes d'Euphorbia Cyparisaias L.; Anlennaria diœca 
Gaertn. remplit les pelouses, et au bord des ûlets d'eau on 
voit Carex flacca Schreb. et C. panicea L. Quelquefois 
nous rencontrions de petites colonies de Cerastium erec^ 
tum Coss. et Germ. , çà et là quelques pieds A'Onobrycliis 
viciœfolia Scop. Enfin, après une marche fatigante, car il 



(15i ) 

fallait toujours monter de plus en plus, nous arrivâmes au 
sommet de la grande montagne de Chooz. 

Un instant de repos nous était devenu nécessaire; d'ail- 
leurs, nous devions faire un moment d'arrêt pour examiner 
le magnifique panorama qui se présentait à nos regards. 
Que le botaniste amateur des émotions et des beaux sites 
vienne ici : il y trouvera le plus beau point de vue qui soit 
sur les bords de la Meuse, et je n'exagère pas en disant 
que ce paysage vaut bien ceux que Ton va admirer en 
Suisse. La montagne s'élève à une hauteur de près de trois 
cents mètres au-dessus du niveau de la Meuse. Du haut de 
ce rocher, on peut voir la vallée qui s'élargit et se couvre 
de belles prairies et de riches moissons, à travers les- 
quelles le fleuve trace ses méandres capricieux. A ses 
pieds, on voit s'étendre tout un long cordon de maisons 
blanches : c'est le village de Chooz. Dans le lointain, à sa 
droite, on voit se dresser la silhouette du fort de Char- 
lemont, qui se perd dans la brume du soir. A sa gauche, 
on a les hautes montagnes boisées de Landrichamps , et 
plus loin encore, les ruines de l'antique château des Quatre- 
Fils-Aymon. Devant nous, nous voyions se coucher le 
soleil; et nous jouissions ena)re denses dernières clartés, 
que déjà le fond de la vallée commençait à disparaître 
dans le crépuscule. Que l'on nous pardonne d'avoir oublié 
un instant la botanique, pour ne plus songer qu'au beau 
spectacle qui s'offrit à nos yeux , et que l'on nous excuse 
d'avoir interrompu le récit de noire voyage, pour dire les 
vives impressions que nous éprouvâmes en ce moment. 
Heureux je serais, si par cette description, que ma plume 
peu exercée n'a pu qu'ébaucher, je pouvais engager quel- 
ques-uns de mes confrères à aller admirer au beau mois 
de mai , vers le déclin du jour, les hautes montagnes de 



( «34 ) 

Chooz, et, au lever du soleil, les grands rochers de Charle- 
mont. Ils ne trouveraient pas seulement dans ces lieux de 
quoi satisraire leur goût pour les paysages enchanteurs et 
les sites pittoresques, mais ils verraient encore que la 
richesse de la végétation a de quoi contenter leurs désirs. 

Sur les flancs du rocher, dans ses crevasses , on voit 
Cotofieaster vulgaris Lindl., le très-rare Potentilla rupes^ 
tris L. et quelques pieds rabougris de Sorbus tonninalis 
Crantz. 

On doit risquer sa vie si Ton veut s'emparer de la belle 
Potentille des rochers, car elle aime à se axer au bord 
des précipices. On rencontre également Dianthus Car- 
thusianorum L., Helianlhemum pulverulentum D.G., 
Artemisia camphorata Vill.et, au fond des ravins, on voit 
Aspidium aculeatum Sw. C'est sur cette montagne que 
M. J. Remy dit avoir trouvé autrefois Phleum alpinum L. 
Nous avons fait d'activés recherches pour découvrir cette 
intéressante espèce, mais nos efforts n'ont pas été récom- 
pensés. Cette espèce alpine peut-elle bien exister dans 
notre vallée? N'y a-t-il pas eu une fausse détermination? 
La déception que nous avons subie me rappelle celle 
qu'éprouva J. Thurmann, lorsque, dans son ardeur déjeune 
botaniste, il recherchait aux environs de Paris, qu'il habi- 
tait alors, la même plante, que d'anciens botanistes y 
avaient indiquée par erreur. 

Au sommet de la même montagne, croissaient Globu- 
laria vulgaris L., Genista sagittalis L., Stachys germa^ 
nica L., Digiialis lutea L., et Onopordon Acanthium L. 
qu'on ne rencontre ordinairement qu'au fond de la vallée, 
sur les décombres, les terres remuées et au bord des 
chemins. 

Un sentier à pente très-rapide nous conduisit au pied 



( 153) 
de la montagoe. Ces immenses rochers sont formés de 
calcaire et de schiste à calcéoles. Artemisia camphorata 
Vill. y pullule et Bupleurtim falcalum L. n*y est pas rare. 
Sur les pelouses des rochers et au bord des chemins, 
on voit : Stachys germanica f.., Marrubium vulgare L., 
LeonurtM Cardiaca L. , Malva Alcea L. et Euphorbia Cy^ 
parissias L. 

De Chooz à Givet, on aperçoit au bord de la Meuse : 
Acorus Calamus L., Limnanlhemum nymphaeoides Lmk., 
Butomus umbellatus L., Sagittaria sagillaefolia L., et 
Scirpus lacustris L. — Euphorbia Esula L., plante répan- 
due le long du fleuve dans la province de Namur, parait 
manquer ici. Dans les prairies d'alluvion, on rencontre 
Carum Carvi L., Scabiosa pratensis Jord., Knautia ar^ 
vensis Coull. et, au bord des champs, Filago spathulata 
Presl., Anagallis cœrulea Schreb., et Specularia Spéculum 
Alph. D. C. 

ici unissait notre première journée d'herborisation , que 
nous avions voulu consacrer à l'exploration des frontières 
de la Belgique. Avant d'aller plus loin , qu'il nous soit 
permis de faire remarquer que la flore de la région give- 
toise diffère sensiblement de celle de la région dinantaise, 
et encore plus de celle de la région namuroise. Le fond 
de la végétation n'est pas le même, les plan(es dominantes 
y sont tout autres que celles des deux autres régions. 
Les plus caractéristiques sont Arlemisia camphorata Vill. 
parmi les plantes saxicoles, Euphorbia Cyparissias L., 
et Genista sagittalis L. parmi les plantes des lieux mon- 
tueux, et le Carum Carvi L. parmi les plantes prairiales. 
Je n'ai pas vu de plantes messicoles appartenant exclu- 
sivement à cette contrée, et que l'on puisse considérer 
comme dominantes. Plusieurs espèces y sont répandues, 
Tome V. H 



( 13* ) 
mais on les observe également vers Dinant; ce sont : 
Neslia paniculala Desv., Anagallis cœrulea Schreb., fifi- 
pleurum rotundifolium L., Saponaria Vaccaria L. 

Mais parmi les espèces rares de la florule givetotse , et 
que l'on n*est pas encore parvenu à trouver dans le bassin 
de la Meuse, vers Dinant et Namur, nous citerons : Loro- 
glossum hircinum Rich., Campanula glomerata L., Podo* 
spermum laciniatum D. C.^ Potenlilla rupestris\i. 

Le deuxième jour de notre herborisation était destiné 
à examiner la vallée de la Meuse, de Givet au village 
d'Hastière. De la ville française jusques Âgimont, premier 
village belge sur la rive gauche, le fond de la végétation 
des prairies est composé de Carum CartH L., que nous 
avons déjà vu abondant à Givet et au delà, et qui dispa- 
raîtra vers le confluent de TErmeton et de la Meuse. Le 
long de la rive droite du fleuve, à rentrée du village de 
Heer, première localité belge que nous rencontrons, on 
voit sur un petit rocher, qui vient baigner son pied dans 
les eaux de la Meuse, les espèces suivantes : Dianthus 
Carthusianoi*um L., Silène nutans L., Barbarea inteV" 
média Bor., Sedum reflexum L., Potentilla argentea L. 
On y voit aussi quelques touffes à^Artemisia camphorata 
Yill., et j'ai pu constater que c'est là son avant-dernière 
station vers le Nord , dans la vallée de la Meuse. Le centre 
de dispersion de cette plante paraît être Givet; de là, on 
la voit se répandre avec une étonnante profusion sur les 
rochers et les montagnes environnantes. Au surplus, cette 
Armoise semble posséder plus bas un deuxième centre de 
dispersion, à cinq lieues de Givet, à Fond de Leffe, près 
de Dinant. Elle couvre là toute une colline rocailleuse. 
Par la suite des temps, je pense que cette plante pourra 
se répandre sur tous les rochers voisins, et déjà une nou- 



( »5o) 
velle station y découverte Tan dernier par mon honorable 
ami Tabbé Guilmot, s'est établie dans la direction de 
Dinant, à un quart de lieue de ja première. 

Au sortir du village de Heer, on voit sur les bords delà 
Meuse une prairie sèche, dont la principale végétation 
consiste en une multitude de pieds d'Anthyllis Vulnera^ 
via L., Scabiosa pratensis Jord., Knautia m^ensis Coult., 
et Poterium dictyocarpum Spach. On y trouve aussi en 
grande abondance Orchis ustulata L. et 0. Rivini Gouan , 
que nous voyons tous deux répandus dans la vallée de la 
Meuse, depuis Givet jusque Freyr et Anseremme. Ces 
deux espèces sont souvent accompagnées du Gymnadenia 
conopea R. Br. Je ferai remarquer ici que Orchis Rivini 
est moins commun que son congénère, et que sa fleuraisou 
est de quinze jours plus avancée. Notons aussi que nous 
avons toujours vu ces deux Orchidées associées aux plantes 
prairiales citées plus haut, et que c'est en vain que nous 
les avons cherchées dans d'autres prairies à fond de végé- 
tation dififérent. On revoit encore ici Carum Carvi L. Dans 
les endroits un peu plus herbeux, on trouve Bromus 
erectus Huds. et , au bord de la Meuse , croit une belle 
colonie d'Acorus Calamus L. Dans la même prairie, on 
observe une variété très-remarquable de Polygata comosn 
Schrk., qu'on doit rapporter à P. oxyptera Gren. (Voir 
Crépin, deuxième édition du Manuel ^ p. 31 ). 

Au delà de ce pré commencent les grandes montagnes 
du Bac-du-Prince, qui se prolongent jusque près d'Er- 
meton. Elles appartiennent à l'étage quartzo-schisteux 
supérieur ou condrusien , et sont formées de schistes argi- 
leux et siliceux (schistes de Famenne , selon les nouvelles 
dénominations géologiques). Ces montagnes sont entière- 



(136) 

ment boisées, et leur sommet est couronné par un vaste 
plateau sur lequel se trouvent de maigres moissons. 

Dans la partie boisée ou couverte'de buissons, la végé- 
tation est assez riche. On y observe les espèces suivantes : 
— au pied de la montagne — Dianthus Carthusianorum 
L., Silène nufans L., Cerastium arvense L., Géranium 
rotundifolium L., Cardamine impatiens L., Draba muralis 
L., Valerianella Auricula L., Valerianella dentata Poil., 
var. lasiocarpa, Malva moschata L., Potentilta argentea 
L., Myosotis sylvatica Hoffm., Digitalis lutea L., Carex 
cirens Lmk. — dans les partis boisées — Aquilegia vul- 
garis L., Campanula persicifolia L., Rhamnus cathar" 
tica L., Rosa tomenlosa Sm., Malus acerba Mérat. — 
dans les endroits ombragés — Ranunculiu nemorosus 
D.G., Asperula odorata L., Tamus communis L., Neottia 
Nidus-avis Rich., Luzula nemorosa Poil. — dans les fentes 
des rochers — Asplenium Andiantham'nigrum L., Scolo- 
pendrium vulgare Symons , Aspidium actdeatum Sw. 

.De la base au sommet , la montagne est couverte de 
Sarothamnus scoparius Koch et Slellaria Holostea L., que 
nous voyons partout affectionner les terrains siliceux. Le 
parasite du genêt, Orobanche Rapum Thuill., raccom- 
pagne. 

I^s moissons du plateau présentent de nombreux pieds 
de Caucalis daucoides L. et Barbarea intermedia Bor. 

Le fond de la végétation prairiale étant ici changé , 
Orchis Rivini et 0. mttdata ont disparu pour faire place 
à Orchis coriophora L., 0. Morio L., 0. latifolia L., Gym^* 
nadenia conopea R. Br. On revoit encore Carum Carvi L., 
mais en moindre abondance. On observe aussi quelques 
rares individus de Senecio aquatictu Huds. 

Le long des petits ruisseaux qui descendent de la mon- 



(157) 

lagoe, on rencontre : Carex panicea L., C, disticha Hads., 
C. gracilis Curt., C.flacca Schreb. et Scirpus sylvaticus L. 
. Au bord d'un sentier, j'ai revu avec plaisir quelques 
pieds A'Euphorbia Cyparissias L. que Ton trouve très- 
rarement dans la région dinanlaise^et que j'ai observé 
seulement dans la vallée de TErmeton, à Hastière, Waul- 
sort et au-dessus des rochers de Freyr. Nous avons déjà 
fait remarquer que son centre de dispersion était à Givet. 
Le long du même sentier, croissaient en grande abon- 
dance Euphorbia Esula L. et Lamium maculatum L., 
deux des plantes les plus caractéristiques de la vallée de 
la Meuse . ^ 

Un peu avant d'arriver vis-à-vis d'Ermeton, les schistes 
de Famenne sont remplacés par les psammites du Condroz. 
La flore ne change pas, et on retrouve sur ce terrain la 
plupart des espèces que l^n observe sur le premier. On y 
voit cependant en plus Helleborus fœlidus L. et Euphorbia 
stricta L. 

Au bord de la Meuse, on retrouve encore Acorus 
Calamus L., dont nous avons déjà constaté la présence à 
Chooz , à Heer , que nous reverrbns à Hastière, et qu'anté- 
rieurement j'avais rencontré à Freyr et à Amée (Dave). 
Sur les eaux du fleuve, s'éUkle^ Limnanthemum nym^ 
phaeoides Lmk. 

Passant de la rive droite sur la rive gauche, vis-à-vis 
du village d'Ermeton-sur-Meuse , on a devant soi l'Er- 
meton, petite rivière à cours rapide, qui descend des grands 
plateaux de l'Entre-Sambre-et-Meuse. Pour la quatrième 
fois depuis l'an dernier, j'allais entreprendre l'exploration 
botanique de ce cours d'eau. 

La vallée est encaissée dans une suite de hauteurs, que 
très-souvent l'on doit gravir jusqu'à mi-côte, si l'on veut 



C i58) 

éviter de passer la rivière à gué, ou de se risquer sur 
des ponts tremblants. Le voyage occasionne de grandes 
fatigues et demande une bonne somme de courage, sur-^ 
tout si Ton veut suivre toute la vallée qui se termine à 
trois lieues de là, au village de Soulmes. Les pentes des 
montagnes sont boisées du sommet à la base, et le fond 
est couvert de prairies : on n^y rencontre ni habitations, 
ni cultures. Les points de vue, les sites sont admirables, 
mais Taccès de la vallée étant difficile et les sentiers très- 
peu praticables, on ne la voit pas souvent visitée par les 
touristes. 

Dans toute la longueur de la vallée , le terrain est con- 
stitué uniquement de psammites du Condroz. Cet étage 
se compose de grès argileux souvent micacés, de grès 
quartzeux, de grès calcaires, de schistes et de caischistes. 

La flore en est très-variée et on y rencontre quelques 
plantes précieuses. Les espèces prédominantes sont : — 
au pied des montagnes, dans les endroits oo^bragés et 
un peu humides — Aconitum lycoctonum L., AquHegia 
rulgaris L., Oxalis Acetosella L., Impatiens Noli^tangere 
L., Cardamine impatiens L., Sedum purpurascens Koch, 
Asperula odorata L., Lathraea squamaria L., Stachys 
alpina L., Myosotis sylvatica Hofim., Centaurea montana 
L., Paris quadrifolia L., Allium ursinum L., Neottia 
Nidiis^avis Rich., iV. ovata Bluff, et Fing., Platanthera 
montana Rchb., Poa sylvatica Vill. — dans les bois mon- 
tueux — Helleborus fœtidus L., Tilia ulmifolia Scop., 
Hypericum montanum L., Sedum reflexum L., Conium 
maculatum L. , Digitalis ambigua Murr., D. lutea L., 
/). purpurea L., Luthyrns sylvestris L., Humulus Lu- 
pulus L., Euphorbia Cyparissias L., Phalangium Liliago 



( i39) 

Scbreb., Luzula nemorosa PoU.^ L. sylvatica Gaud., L. 
pilosa Willd., Milium effmum L. 

Ëa certains endroits de la montagne, les bois ont été 
essartés, et^ selon la coutume du pays, on y a semé de 
Favoine Tannée de l'essartage. C'est pourquoi nous avons 
rencontré dans ces lieux quelques plantes messicoles, 
telles que Viola Iricolor L., Valei'ianella oliloria L., Fm- 
maria Vaillantii Lois, et Galeopsis villosa Huds. 

Lorsque les rocbers sont à nu, on y voit croître : Poly- 
podium vulgare L., P. Dryopteris L., P. Phegopteri» L., 
Aspidium lobatum Huds., A. aculeatum Sw. et Scolopen- 
drium vulgare Symons. J*ai vu aussi sur les rocbers hu- 
mides le rare licben Pelligera aphlosa Hoffm. 

Sur les bords de la rivière, on trouve : Cardamine amara 
L., Valeriana dioeca L,y Chrysosplenium alternifolium L., 
C. opposilifolium L., Ribes rubrum L. et R. nigrum L. 

Sur la rivière même flottent : Rannnculns fluilans L., 
Potamogelon perfolialus L. et P. densm L. 

Le long des petits ruisseaux qui descendent des hau- 
teurs, on rencontre Taraxacum paludosum Scop., Carex 
remota L. et Carex pendula Huds. 

Dans les prairies et les lieux herbeux , on observe : Bar^ 
barea inlermedia Bor., Carum Carvi L., Euphrasia verna 
Rcbb., Alchemilla vulgaris L., Lappa officinalis Âll., 
Hieracium Auricula L., Agrimonia odorata Mill., Poly^ 
goHUtn Bislorta L., Orchis ^istulata L., 0. coriophora L., 
0. Morio L., 0. lalifolia L., Gymnadenia conopea R. Br., 
G, viridis Ricb. ei^Carex pallescens L. 

Après avoir fait une longue course dans cette riche 
vallée, nous revînmes à notre point de dépari, cest-à*dire 
au village d'Ermeton. Dans les vergers, les pommiers sont 



{ 440 ) 

chargés de belles touffes de Viscum album L. Au pied des 
haies, on voit Mentha rotundifolia L., Lamium macu- 
latum L. et, dans les moissons, Lathyrus Aphaca L. 

A rentrée dliastière , on trouve de nouveau, parmi une 
multitude de plantes hygro'philes déjà citées, de beaux 
pieds d'Acortis Calamus L. 

Près de la station du chemin de fer, s*étend une 
grande prairie, où nous revoyons la plupart des espèces 
observées dans les prés de Heer. On y remarque en irès- 
grande abondance : Polygala oxypiera Gren., Anthyllis 
Vulneraria L., Scabiosa pratensis Jord., Knauiia artensis 
Coult., Orchis ustulata L., 0. jRït^tnt Gouan , 0. coriophora 
L, 0. Morio L., 0. lalifolia L., quelques piedjs d'Orchis 
majalis Rcbb., Gymnadenia conopea R. Br. et G. viridis 
Rich. 

Sur la montagne de grès calcaire dominant le château 
d'Hastière, on trouve très-répandu Buxus sempervirens 
L., qui n*a plus été constaté depuis les rochers de Charle- 
mont. On rencontre également dans ce bois montueux 
Asplenium Adianlhum-'nigrum L. 

Dans le village d'Hastière, près des bords de la Meuse, 
une grande mare d'eau recèle deux plantes extrêmement 
rares pour la vallée de la Meuse : Hottonia pcdustris L. 
et Utricularia vulgaris L. La première se rencontre aussi 
dans des stations analogues, à Waulsort et à Enhaive 
(Jambes) , près de Namur. Quant à la seconde je n'ai pu 
encore constater jusqu'aujourd*hui sa présence dans d'au- 
tres lieux de notre vallée. Une prairie, qui borde cette 
flaque d'eau, renferme Peucedanum Carvi folium Wll. et 
Gymnadenia viridis Rich.; dans un champ voisin, se 
trouvent Sinqpis alba L. et Vicia saliva L. var. cordata. 



■ C i41 ) 
Sur les remblais du chemin de fer , on peut récolter Bark^ 
hausia foetida D.C., Erysimum cheiranthoides L. On y 
remarque aussi Eupfiorbia Cyparissias L., venu sans doute 
des environs de Givet avec les terres des remblais. Près 
de l'église du village, on voit quelques pieds d*Uyoscya^ 
mus niger L. 

A Hastière, vient se terminer une des vallées les plus 
pittoresques de la contrée. L'accès en est très-facile , et 
une route empierrée la suit jusqu'à la fin^ c'est-à-dire à 
une demi-lieue de là. De grands rockers calcaires, offrant 
les formes les plus bizarres, bordent le chemin; des bois et 
des pelouses recouvrent leurs flancs. Sur les coteaux , on 
trouve : Helleborus fœtidus L., Silène venosa Gil., Hype- 
ricum hirsutum L., Polygala comosa Schk. , Ononis repens 
L., Libanotis montana Crantz, Circaea luteliana L., GlO' 
bularia vulgaris L., Digitalis lut^a L., Stachys alpina L., 
Viburnum Lantana L., Cirsium acaule Âll., Buxus sem." 
pervirens L., Juniperus communis L., Phalangium Li" 
liago Schreb., Platanthera montana Schmidt, Cephalan- 
thera grandi flora Scop. et Epipftctis lalifolia Ail. 

L'année dernière, j'ai observé également dans cette 
gorge quelques pieds d'un hybride i% Verbascum à longue 
grappe simple et très-voisin de F. Thapsus X nigrum 
fV. colUnum Schrad. ). 

Un petit ruisseau, coulant au fond de la vallée pendant 
les mois d'hiver seulement possède sur ses bords : Hype^ 
ricum quadrangulum L., Brassica nigra Koch, Epilobium 
parviflorum Schreb. var. intermedium, Mentha sylves' 
tris L. et Anthriscus Cerefolium L., espèce qu'on trouve 
naturalisée en plusieurs endroits. 

Sur tous les murs du village, on voit : Sedum acre L,, 



(142) • 

5. sexangulare L., S. aureum Wirtg., S. reflexum L. et 
S. album L. 

Nous ne finirons cependant pas notre travail sans dire 
un mot de la riche végétation des grands rochers calcaires 
qui, au sortir d'Hastière, s'étendent le long de la Meuse 
jusque vers Waulsort. Eu suivant le chemin de fer, on 
peut voir à la base de la montagne : Aquilegia vulgaris 
L., Géranium rotundifolium L., Thlaspi perfoliatum L., 
Orobanche caryophyllacea Sm., Lithospermum officinale 
L., Atropa Belladona L., Globularia vulgaris L., Laciuca 
perennis L., Cenlaurea Scabiosa L., Polygonatum officia 
nale Ail. et Ceterach officinarum Willd. 

Sur la montagne boisée, on rencontre : Cotoneaster vul- 
garis Lindl., Sorbus torminalis Grantz, Viburnum Lan- 
tana L. et hhamnus catharlica L. Sur la voie ferrée, crois- 
sent Jlfa/t;a moschata L., Jf. Alcea L. elHerniariaglabra L. 

Ici finit l'excursion botanique que nous nous étions pro- 
mis de faire en deux jours et nous sommes parvenus à 
Texécuter selon le programme qui en avait été tracé. Ce 
me serait un véritable bonheur, si la lecture de cette no- 
tice pouvait inspirer à quelques-uns de mes confrères le 
goût de venir explorer notre riche et magnifique vallée 
de la Meuse, où tant et de si bonnes plantes ont été 
découvertes , et où il reste encore beaucoup de choses à 
trouver. Mais je ne sais que trop, par une expérience 
de cinq années, combien sont difficiles les explorations 
botaniques dans le voisinage de la Meuse. Sans cesse, ce 
sont des hauteurs à gravir, des forêts à traverser, des 
ravins à suivre. Partout on doit monter et descendre pour 
remonter et redescendre encore. Souvent un soleil ardent 
vous frappe de ses chauds rayons; on ne trouve un peu 



(143) 

de fraicheor qu'au bord des rares ruisseaux qui des- 
cendent des hauteurs et encore dans ces profonds encaisse- 
ments de rochers calcaires, pendant les beaux jours d'été, 
Tair y est-il plus ou moins étouffant. Mais en revanche, 
et pour récompenser le botaniste des fatigues et des dan- 
gers qu'il a pu courir, la Meuse offre sur ses rochers et 
ses collines, dans ses bois et ses prés, une flore extrême- 
ment riche et variée , qui , à chaque belle saison , paie un 
large tribut à Tamateur courageux. 



Note sur quelques espèces nouvelles pour la flore braban^ 

çonne; par II. Dandois. 

A chaque séance de la Société, il est rare que quelques 
membres ne fassent point part, dans des notices ou par 
de simples communications verbales, de nouvelles décou- 
vertes faites dans des stations inexplorées ou dans celles 
qui ne Font été qu'anciennement ou imparfaitement. Gela 
tient à la vigoureuse impulsion que là création de la So- 
ciété a imprimée aux recherches, et à l'encouragement 
qu'elle a donné à ses membres en publiant dans ses Bul- 
letins le résultat de leurs explorations. Pour ma part, je 
suis heureux d'apporter notre petit contingent; surtout 



( ^4^ ) 

qu'il s*agit de localités restées si longtemps dans le plus 
complet oubli. 

Il m*est fort agréable de trouver Toccasion de pouvoir 
remercier chaleureusement MM. Du Mortier et Crépin 
pour les bons renseignements qu'ils ont bien voulu me 
communiquer. 

Ticla vlllosa Roth; Rchb. FL excura., 597; Wimm. FI. v. Schteê. 
edit. 2,1, 762; Crép. Notes sur quelques plantes rares, etc., fasci- 
cule 3, p. 33; Ascbs. FI. Dr and. , 162 (pro parte) ; Koch Syn., edit. 3 , 
768 (pro parte); Cracca vitlosa Gren. et Godr. FL Fr.,l, 470; Godr. 
FL JLor., edit. 2 , I, !09. 

€ Tiges chargées d'une villosité abondante et étalée. Fo- 
lioles assez larges, lancéolées, mucronées, arrondies au 
sommet ou brusquement atténuées dans les feuilles infé- 
rieures et moyennes, alténuées-aiguës dans les feuilles 
supérieures, un peu velues sur les deux faces et ciliées, à 
rachis très-velu. Stipules assez larges, semi-sagittées dans 
la partie inférieure et moyenne de la tige. Pédoncules 
velus, égalant environ la feuille ou plus longs. Boutons 
plumeux avant l'anthèse. Fleurs nombreuses, formant une 
grappe bien fournie , d'abord étalées, puis réfléchies, pur- 
purines, à pédicelle velu égalant environ la moitié du tube 
calicinal. Calice à tube un peu velu, très-bossu supérieure- 
ment, membraneux et coloré sur le dos, tronqué très-obli- 
quement, à dents inférieures étroites, sétacées, velues, la 
médiane égalant les trois quarts de la longueur du tube ou 
l'égalant totalement. Corolle tubuleuse-allongée, entière- 
ment colorée d'un purpurin assez foncé; pétale supérieur 
à limbe (étendard) égalant environ le tiers de la longueur 
de l'onglet. Gousse large (9-iO mill. (je laideur sur 20-â2 
mill. de longueur), tronquée obliquement aux deux bouts. 



( 145 ) 

Graines (jeuoes) à hite égalant le 7"''' de la circonférence. 
Annoel ou bisannuel? ou vivace? Juillet (1). > 

Hab. — Décombres, près de Tabbaye de Yillers.' 

C'est le 28 juillet 1864 que j'ai rencontré cette belle 
espèce; il n'y en avait qu'un seul pied , qui croissait dans 
une vieille carrière de schiste touchant au bois de Notre- 
Dame-des-Affligés et distante d'une vingtaine de mètres 
du chemin de fer. Il se trouvait dans des décombres 
(briques, mortier et pierres provenant de vieilles maisons 
de Yillers-la- Ville) en compagnie de Reseda lutea, Hyos^ 
cyamus niger et Papaver Lecoqii. 

Obs. — C'était la première fois que V, villosa était 
observé en Belgique, où il n'est peut-être qu'introduit. 
M. Nyman l'indique dans ce pays, mais c'est par suite 
d'une erreur : il a cru que le Brabant septentrional , où 
H. Mathieu place cette espèce, faisait partie de la Bel- 
gique. 

D'après sa dispersion connue, V. villosa semble s'avan- 
cer bien plus au Nord que V. varia, qui ne se retrouve 
plus dans le nord de l'Allemagne, en Hollande , en Angle- 
terre et en Belgique (?) En France, le premier est très- 
rare , on n'en cite que trois stations : deux en Lorraine 
et une troisième dans l'Auxois. Il fait défaut dans le 
grand-duché de Bade, en Alsace, dans la province rhé- 
nane. En Hollande, il est indiqué dans deux localités; en 
Angleterre il a été trouvé, en 1861, par M. Baker dans un 
champ entre Thirsk et Kirby Knoi^ld, dans le North- 
Yorksbire. 



(1) CrépÎD, Notes sur quelques plantes rares ou critiques, elc, fasci- 
cale 5, pp. 35-34. 



( 146 ) 

itoMADtfeie Ptaellandrlam Lmk., var. ,3 latifolia Crépin Manuel, 
2« édlt, p. 114. 

Cette curieuse variété est très-distincte du type par les 
lobes de ses feuilles qui sont beaucoup plus laides et par 
ses pédoncules plus longs. 

Hab. — Rivière, près de la station du chemin de fer, à 
La Roche, à côté de Tabbaye de Villers. 

M. Crépin , à qui j'avais envoyé des échantillons de cette 
plante, m'a écrit l'année dernière qu'il venait d'en récolter 
plusieurs spécimens aux environs de Gand. 

A La Roche, elle croit dans une rivière profonde , calme 
et ombragée par de grands peupliers, des saules et des 
aunes. Je l'y ai rencontrée pour la première fois le 28 juil- 
let 1864. Elle y est toujours peu abondante; on ne trouve 
dans le voisinage aucun autre Oenanthe, il est donc peu 
probable que ce soit une hybride. J'ignore le genre d'ha- 
bitat de la plante des environs de Gand. La végétation 
dans un lieu ombragé serait-elle la cause de l'ampleur que 
prennent les feuilles de cette nouvelle variété? 

Aster «allciias Willd.; DC Prod., 5, p. 359; Koch. Syn, éd. 3, p. 30] ; 
Dmrt. Prod. fl. helg. 

Tige à plusieurs lignes légèrement pileuses, à rameaux 
disposés en corymbe; feuilles sessiles, à dents étalées, oii 
entières; pédoncules réunis en corymbe; involucre à fo- 
lioles imbriquées, recourbées au sommet; capitules à 
rayons très-larges^ blancs passant au lilas. 

La station où croit cette belle plante est une vaste prairie 
de trois à quatre hectares environ, entourée par la rivière 
la Samme, le canal et un étang situés à trois kilomètres 
de Feluy , entre ce dernier village et Bornival. Cette prairie 
présente çà et là de gros buissons de So/ix cinerea, amyg- 



(447 ) 

dalina, viminalis, etc., qui, pour la plupart, croissent 
dans Teau. La moitié du terrain est très-marécageuse, 
car les eaux débordent souvent; le fond est composé de 
sable d'alluYÎon. Les espèces principales qui y croissent, 
outre différents Carex, sont Typha latifolia, Arrhena^ 
therum elalius et Glyceria aquaticà^ qui prennent des 
formes tout à fait géantes. C'est entre les touffes de saule 
fSalix cinereajy que j*ai rencontré |K)ur la première fois, 
le 5 septembre 1863, trois touffes à'Asler salignus, il 
était alors en pleine fleuraison. Les nombreuses tiges, 
hautes de plus d'un mètre, formaient un corymbe magni- 
fique. La blancheur éclatante de ses nombreux capi- 
tules attira mon attention à plus de cent cinquante mètres 
de distance. Je dois mentionner en passant que l'accès de 
ce marécage est très-difficile. J'aurais pu colliger plusieurs 
centaines d'échantillons, mais le prenant pour ^4. mul- 
lifidrus L. de nos jardins, comme je l'ai indiqué par erreur 
dans Y Addition à la florale des environs de Nivelles (1), 
je me contentai d'en récolter une trentaine. L'année sui- 
vante, lorsque je repassai dans les environs au mois de 
juin, la plante n'était pas en fleurs. Au mois d'août, je 
remarquai que les touffes de saule qui abritaient les 
plantes avaient été coupées et ne les préservaient plus de 
la faux , en sorte que ce ne fut que le 3 octobre que je pus 
en prendre une quinzaine de petits exemplaires qui com- 
mençaient seulement à ouvrir leurs premiers capitules. 
L'année dernière , à cause de la pénurie du fourrage , on 
a fauché trois ou quatre fois, ce qui n'a pas permis à 
mon Aster d'arriver jusqu'à sa fleuraison , laquelle a lieu 



(1) Bulletins de la Société royale de Botanique , t. IV, n° 2, p. 139. 



( U8 ) 

en août-septembre. Pour être plus certain dé sa natura- 
lisation dans ce lieu, je me suis adressé à un ami , M. Nor- 
bert Cloquet, docteur en médecine et minéralogiste dis- 
tingué à Feluy, qui connaît fort bien la localité. Voici ce 
qu'il m'a écrit : 

c Le canal de Gharleroi est construit depuis 1830. La 
grande prairie dont vous parlez est aujourd'hui formée 
de terrains d'atluvions amenés par les eaux de la rivière, 
retenues par un barrage pour les besoins du canal; cette 
retenue, formant un petit lac, date de 1833; on Ta 
rétrécie insensiblement, et c'est lors de la grande inon- 
dation de 1850, que de nouvelles et grandes alhivions 
étant venues en partie combler le vaste réservoir on 
s'est décidé à l'abandonner et <^ le remettre en culture. 
Ce serait donc de ce nouveau limon de 1850 que pro- 
viendraient les plantes. Je le crois d'autant plus que les 
eaux ont enlevé et charrié de grandes parties de terrains 
en culture; des jardins entiers ont été détruits, et tout 
ce qu'ils contenaient en végétaux, transportés au loin, 
sont allés s'implanter çà et là sur les terrains riverains; 
de grandes quantités de graines auront aussi été trans- 
portées par les eaux, et auront enrichi de la sorte la 
flore de nos localités. » 
Il reste à savoir comment Aster salignus s'est natura- 
lisé en Allemagne et en Hongrie, et dans quelle sorte de 
terrain il se trouve dans ces deux pays. Pour qu'une espèce 
soit admise comme plante naturalisée, combien lui faut-il 
de temps? J'attire sur cette question l'attention de mes 
confrères , ainsi que sur l'indigénat de Polemonium cœrti- 
leum L., dont j'ai également rencontré plusieurs beaux 
exemplaires entre les touffes du Salix amygdalina dans 
une partie moins marécageuse de cette même prairie. La 



( 149 ) 

première fois, ie 12 juin 1863, cette belle plante était alors 
en pleine floraison. Depuis lors, à cause de la coupe des 
saules, «elle a toujours été fauchée comme Aster salignus. 
M. Du Mortier, à qui j'ai fourni un échantillon accompagné 
de renseignements sur la station , la nature du sol où il 
pousse avec vigueur, le croit dans ^on habitation naturelle 
à Feluy. En eflet , c'est toujours dans ces sortes de lieux 
qu'il est indiqué en France, en Hollande, en Allemagne, 
en Angleterre, etc. Avant de finir, je dois faire remarquer 
que ce sont les deux seules espèces de plantes cultivées 
dans nos jardins que j'aie pu rencontrer sur les rives du 
canal depuis Seneffe jusqu'à Tubize. 

Barkliaiisla prmmirmUk Dmrt. Prodr.fl. heig., p. 61. 

Tiges nombreuses couchées et rayonnantes. Feuilles ra- 
dicales et caulinaires inférieures roncinées-pinnatifides, 
poilues, aiguës, les supérieures dentées ou entières. Invo- 
lucre glanduleux-pubescent, 

Barkhansl* ffoDilda L. var. /3 diffusa Lej. Comp. fl. belg., III, p. 1 10. 

Tiges nombreuses, grêles, courtes (15 à 20 centimètres) , 
étalées en cercle, ascendantes, presque nues, pauciflores 
et souvent uniflores. 

Cette variété, créée par le D' Lejeune, est bien diflé- 
rente de B. fœlida DC. M. Crépin, dans son cinquième 
fascicule de Notes sur quelques plantes rares ou critiques 
de la Belgique, p. 67, en a exposé les caractères qui l'éloi- 
gnent du type. Elle est fort abondante sur les pelouses 
montueuses et même sur le sol remué des carrières (cal- 
caire ) à Arquennes ; je Tai observée pour la première fois 
le 15 août 1863. J'avais cru alors que les nombreux ra- 
meaux, qui forment une sorte de rosette toujours couchée 
Tome V. 12 



( ISO ) 

sur le so] , pouvaient bien provenir du piétinement et 4u 
broutemcnt des animaux (porcs et moutons); mais depuis 
je fai rencontrée dans un champ d'avoine à Baisy-Tby, tou- 
jours avec ses tiges diffuses et couchées. B, fœtida type 
et JB. taraxajcifolia (et peut-être sa variété recognila (B, re- 
cogniia DC), car il s*en trouve de plusieurs formes), crois- 
sent aussi dans les mêmes carrières; le premier existe seul 
dans celles de Feluy, du moins toutes mes recherches pour 
découvrir B, proslrala et B. laraxacifolia ont été infruc- 
tueuses. L'année dernière, M. Crépin a aussi trouvé en 
abondance cette variété diffusa à Rochefort. On la rencon- 
trera probablement dans bien d'autres localités. On ne peut 
pas la confondre avec B. fœlida type, car son aspect est 
tout différent. 



BIBLIOGRAPHIE. 



Manuel de la flore de Belgique y par François Crépin; 

2"* édition (1). 

La première édition du Manuel de la flore de Belgique y 
publiée en 1860, eut une certaine influence sur le zèle que 
l'on apporte depuis quelque temps à la recherche des 
plantes indigènes, et c'est en grande partie à la suite du 
mouvement qui en est résulte que l'on doit la formation de 
la Société royale de Botanique de Belgique. 



(1) Déiliée au président, M. B. Du Morlier,et aux membres de la Société 
royale de Botanique de Belgique. 



(151 ) 

Dans la seconde édition, qui vient de paraître, l'auteur 
suit à peu près la classification adoptée par MM. Cosson et 
Germain dans leur Flore descriptive et analytique des envi- 
rons de Paris, Appelé depuis quelques années à enseigner 
la botanique à Técole d^Horticulture de l'État à Gendbrugge 
lez-Gand, il a vu, par les applications qu'il en faisait avec 
ses élèves, ce que les tableaux dichotomiques présentaient 
de défectueux, et il les a modifiés de façon à rendre les 
déterminations plus sAres et faciles. 

Les caractères distinctifs des familles et des genres sont 
imprimés en lettres italiques et fixent ainsi Tattention. La 
durée de la plante et la date de la fleuraison sont indiquées. 
FiCs Cbaracées ont été ajoutées à la partie cryptogamique. 
Un grand nombre de formes litigieuses sont analysées et 
caractérisées. F^es descriptions spécifiques sont souvent sui- 
vies d'observations dont plusieurs méritent d*étre étu- 
diées. On y trouve également la description de plusieurs 
espèces douteuses que l'on a chance de rencontrer en Bel- 
gique, et, quoique plusieurs y aient déjà été signalées, 
M. Crépin appelle sur elles une attention toute spéciale, 
décidé, pour sa part, à ne les admt^tlre que d'après des 
données irréfutables : il n'aime à enrichir notre flore que 
d'espèces ayant réellement acquis droit de cité. 

F^a statistique de la flore belge, diaprés la seconde édition 
du Manuel, peut être exprimée de la façon suivante : 

1,542 espèces, dont 1,240 légitimes, 53 litigieuses, 
46 douteuses, 43 naturalisées, 62 subspontanées ou intro- 
duites momentanément et 98 cultivées. 

L'auteur attache une grande importance à la distribu- 
tion géographique des végétaux, et, au lieu de ranger les 
indications par provinces, commo il Ta fait dans la première 
édition, il les distribue par régions et par zones. 



( 132 ) 

En fait de synonymicv, il admet comme nom spécifique 
princeps le plus ancien, et pour les espèces qui ont été 
changées de genre, le nom spéciGque est suivi de celui du 
premier descripteur, en donnant le nom générique ancien 
et celui du botaniste qui a opéré le déclassement. La 
partie descriptive comprend 377 pages, tandis que dans la 
première édition elle n'en comportait que 225. 

L'auteur a mis son ouvrage au niveau de la science, 
ouvrage qui sera nécessaire aux botanistes qui s'occupent 
de la flore de Belgique et de celles des pays limitrophes. 

C. Malaise. 



Haandbog i den danske Flora af Joh. Lange. — Tredie omar- 

beidcde Udgave (1). 

La réputation que s'est justement acquise M. Lange 
comme Aoriste nous dispense de nous appesantir sur les 
mérites de son Manuel de la Flore Danoise. Malheureuse- 
ment celui-ci est écrit dans une langue qui est très-peu 
connue des races latines, ce qui le laissera inconnu à une 
foule de botanistes. Mais l'auteur nous promet un abrégé 
ou synopsis de son ouvrage en latin. Dans l'intérêt de la 
science , nous souhaitons vivement qu'il ne tarde pas à réa- 
liser son projet. 

Cette Flore est encore arrangée d'après le système de 
Linnée, système qui, malgré les raisons alléguées par l'au- 



(1 ) Un Tol. in-8o de civ-841 pages; Copenhague, 1864. (A para en trois 
{;ros fascicules 1 Sôi-1 865.) 



( <35) 

teur, doit être complètement répudié de nos jours. Qu'il 
soit des plus Taciles pour arriver à la connaissance des noms 
des plantes, nous l'admettons, mais il est tellement mau* 
vais, au point de vue des affinités végétales, que l'avantage 
est bien loin de compenser les inconvénients. Du reste, 
l'avantage peut être conservé en faisant précéder la partie 
descriptive, disposée selon la méthode naturelle, d'une clef 
analytique basée sur le système en question. 

Avant d entrer dans quelques détails de statistique sur 
le personnel de la flore du Danemark, nous allons traduire 
un certain nombre de descriptions d'espèces que l'auteur 
a été à même de bien étudier. Ces descriptions seront 
ainsi mises à la portée des amateurs qui ne comprennent 
pas l'idiome danois (I). Afin de permettre les citations, 
nous indiquerons la pagination. 

(Page 52). AGROPYRUM. 

a. Feuilles à nervures munies à la face supérieure de plusieurs rangs 

de pointes fines. 

A. Juaeeam P. Beauv. Agrost., 102; Drej., n" 435; Rchb. le, I, t. 22, 
r. 1394; Triticum L.; Lge. Herb., 139; FI Dan., 916; Anders. Gram., 
1, 1 ; Fries Herb. norm. , II , 30. 

(Page 53). Souche rampante ; feuilles roides , à la fin en- 
roulées, à face supérieure chargée d'une pubescence fine 
et serrée; rachis cassant, lisse; épillets écartés, à 5-8 
fleurs; glumes obtuses, à 9-11 nervures, égalant environ la 
moitié de l'épillet; glumelles inférieures obtuses, glabres. 



(I) Une tradaclion liuérale nons a été fournie par Pun de nos amis, 
M. Fenninger, membre de la Sociélé. C'esl d*après celte tradaclion qae 
nous avons rédigé les diagnoses et les remarques. 



( 154) 

Cette piaule, d'un glauque pâle, est plus robuste que A. obtusius- 
cutum et A . acutum dont elle se distingue immédiatement par un rachis 
beaucoup plus cassant (1). Elle se différencie de A, strktum par ses 
glumelles et par son rachis glabre. Cette espèce, de même que les sui- 
vantes, se présente sous deux formes qui semblent être dues à la 
nature différente des stations : a microstachyum et i3 macrostachyum 
Pries. — Juin-juillet. — 2).. 

A. «trlelBBi Delhard. (Trilicum) Consp. fl. MegapoL^ \\\ Rchb. /c, I, 
t. XXIII, r. 1395. 

Souche rampante; feuilles assez étroites, roides, à la fin 
enroulées, à pointe piquante, à gatne ondulée au sommet, 
ik face supérieure pubescente; rachis un peu cassant, 
scabre; épillets écartés, à 4-5 fleurs; glumes aiguës, gla- 
bres, à 5 nervures, égalant les deux tiers de Tépillet; 
glumelles inférieures obtuses, pubescentes dans leur moitié 
inférieure. 

Chaumes épais, roides, dressés, plus élevés que ceux de Tespècc 
précédente. — Juin-juillet. — 2J.. 

Sables maritimes (n*a jusqu'ici été découvert que dans une seule 
localité). 

A. «btaMliuealnm Lge. Haatuib., éd. â (1856); Triiicum actLium Pries 
5ufn. Vetj. Scand. , !Î49 ; Uerb. norm., VI , 94 (forma macroslachya) ; 
Auders. Gram., I, ^2; Rcbb. loc. cit., t. â2, f. 1393; Lge. Uaandb.,eû. i, 
46; A. ad/itie (3) Drej., 49?; FL Dan., 1986?; Triticum hebetlachyuni 
Pries Bot. not., 1857, 69 et 1858, 139. 

Souche rampante; feuilles roides, carénées, à la fin en- 
roulées, à face supérieure pubescente, rude; épi droit à 
rachis un peu cassant; épillets rapprochés, à 4-7 fleurs; 



(I) Le rachis est plus ou moius fragile à ses articulations dans A. acu^ 
tum et peut-être dans .4 pungens. (Xotc du traducteur.) 



( IS^ ) 

glumes obluscs, à 5-7 nervures, dépassant la moitié de 
répillet; giumelles inférieures obtuses, brièvement mu- 
cronées. 

(Page 5i). La plante est d'un vert bleuâtre; le rachis est ordinaire- 
ment lisse, rarement scabrc. -^ Juin-juillet. — 2|.. 

Sables maritimes. — Beaucoup plus rare que Tespèce suivante. 

.%. acatani DC. (Triticum) CaL hoH. MoMp.,io5; Greii. et Godr. 
FI. Fr., III , 605; Lge. Herb., VI, 109; .4. adfine Detbard. (Triticum) 
Consp. fl, Megapo!., 11; Lge. Haandb., éd. 1 , 46; Drej., n» 134 (1-2!); 
Rchb. loc, cit., t. XXI, f. 1591; Triticum laxum Friès Mant. 3, 13; 
/fer&.norm., VI, 94. 

Soucbe rampante; feuilles flasques, planes, à face su- 
périeure rude; rachis recourbé à la pointe, mais roide, à 
bords lisses ou scabres; épillets écartés, à 4-7 fleurs; 
glumes aiguës, à 7 nervures, égalant les deux tiers de 
répillet; giumelles inférieures aiguës. 

La glaucescence est plus ou moins prononcée; de la souche nais- 
sent de nombreux faisceaux de feuilles. — Juin-juillet. — 2|.. 

^. microstachyum Fries MarU, 3; Triticum acuttim DC. fJerb.! 
Ëpis courls, pauciflores; feuilles stériles enroulées. 

3. megastachyum Fries loc. cit,; A. adfine Detbard. in Rchb. 
/•Y. germ, exs,, n<* 403. Épis allongés ; épillets plus gros; feuilles toutes 
planes. 

Sables maritimes. — Pas rare en Danemark. 

Obs, — MlMk Godron et Grenier ont fait connaître que Triticum 
acutum DC. des environs de Montpellier, dont des échantillons 
authentiques sont déposés au Musée de Paris, était la même plante 
que celle Ggurée par M. Reichenbacb sous le nom de .igropyrum adfine 
et que M. Fries a nommée Triticum laxum. Le nom de De Candolle, 
étant le plus ancien, devra donc être conservé à cette espèce, à 
laquelle il convient du reste mieux qu'à j4. obtiuiuscuium , dans 
Jequel les glumes et la glumelle inférieure sont obtuses. La variété p, 
que j'ai observée à Lappesteen , près d'Elsencor, est d'un vert gai 



( 136) 

avec des épillets aristés. Quant à Triticttm HUoreum Schum. FL Dan., 
I8G3, c'est une simple forme de /igropyrum acutum^ fondée sur des 
individus grêles et chétifs. 

(Page 55) b. Feuilles à nervures munies à la face supérieure (Tun seul 

rang de pointes fines ou de poils. 

A. punseiiM R. et S. Sysl., H, 753 (ex parle); Gren. et Godr. FI. Fr., 
111,606. 

Soucbe rampante; feuilles d*ua vert glauque, à bords 
enroulés, à pointe subulée, à face supérieure rude; épi 
droit, à rachis lisse ou scabre; épillets nombreux , trois ou 
quatre fois plus longs que les entre-nœuds, aplatis, obli- 
quement distiques, à 6-10 fleurs, lancéolés pendant Tan- 
lhèse;glumes lancéolées-aiguës, carénées, à bords amincis, 
a 5-7 nervures, égalant environ la moitié de Tépillet; 
glumelles inférieures aiguës ou obtuses. 

Sables maritimes. — Beenshallig, Rôdvig. 

Obs. ~ Les exemplaires de Beenshallig sont plus petits, avec le 
rachis lisse et des épillets a 6-7 fleurs; ceux de Rôdvig sont plus 
élevés, plus robustes, à rachis plus large et scabre, à épillets à 
8-10 fleurs. Les premiers se rapprochent de jé, obtusiusctilum , les 
seconds, de certaines formes de jé» repens, mais les uns et les autres 
présentent certaines particularités, telles que la teinte, qui est d^un 
bleu grisâtre, des feuilles subulécs, des épillets aplatis et placés 
obliquement, etc., qui permettent de les réunir et de les considérer 
comme appartenant à la même espèce. A. pgcnanthum décrit par 
MM. Godron et Grenier présente plusieurs caractères propres à 
notre espèce, mais je crois néanmoins devoir la rapporter à À, pun- 
gens. Celui-ci, cultivé au Jardin botanique, ne m'a jamais présenté 
de graines. 

A. repen* P. Ceauv. loc, ciL; Drej., tf> 153; Rchb. toc, dL, L XX, 
f. 15S5-1388; Triiicum L.; Horn., 140; FL Datu, 748; Anders. Gram,, 
l,4;Lge. i7er&.JX, 163. 



( 1»7 ) 
Souche rampante; feailles planes, à face supérieure 
velue ou rude; épi droit, à rachis scabre; épillets nom- 
breux, ordinairement à 5 fleurs; glumes aiguës, à bords 
larges et scarieux, à ^ nervures; glumelles inférieures 
aiguës ou obtuses, à bords scarieux. 

Les arêtes des glumelles inférieures varient beaucoup en longueur; 
les glumes sont parfois aristées. — Juin-août. — 4- 

Ohs, — Parmi les nombreuses formes de cette espèce, les plus 
remarquables sont : 

(Page 56) /3. arundinaeeum Pries Sunu Veg, ScaruL, 250. Plante 
élevée et robuste (environ 2 mètres); feuilles larges, glabres et rudes; 
rachis scabre aux bords ; épillets nombreux (environ 50) , étroitement 
rapprochés, formant un épi long d'environ un ^/, pied; glumes à 
7-9 nervures, arîstées. 

y, firmum Presl?; Rchb. le, I, f. 4583. Faciès de la variété 
précédente, mais à feuilles velues, à épillets moins nombreux, plus 
gros, de 7-9 fleurs, à glumes à 7 nervures. 

/. littorale Babingt. Man,, 400. Chaumes moins élevés et plus 
grêles; feuilles glaucescentes , glabres, enroulées aux bords; épillets 
peu nombreux, à 3-5 fleurs (/f. littoreum Drcj.). 

Le type est commun dans les jardins , les champs et les haies; les 
autres variétés sont rares. 

(Page 208). Ullam mbrani Rchb. FI. germ. exe, 58â ; Drej., n« 294; 
Chenopodium L ; Hom., 282; FI. Dan., 1 149. 

Tige dressée; feuilles triangulaires-arrondies, sinuées- 
dentées, les supérieures lancéolées, aiguës, souvent en- 
tières; inflorescence munie de bractées jusqu'au sommet, 
composée de glomérules multiflores; graines petites, lui- 
santes , obscurément carénées. 

Varie beaucoup dans la forme et les dentelures des feuilles ; il se 
colore souvent en rouge, surtout sur la tige et les rameaux. 

m. iMtryol^lcs Drej. FL cxc., 295 (ex loc.); Chenopodium Sm.; Bngl. 



( 158) 

Bot., 3247; NotU Noi\,±i; C. ruhrum S glomeraiam et e crassifoUufn 
Moq.-Tand in DC. Prodr., Xlll , 2, 84. 

(Page 209). Tige dressée , simple ou munie vers sa base 
(le rameaux allongés et étalés; feuilles liastées-triangu- 
iaires, obtuses, entières ou très-superficiellement dentées; 
inflorescence nue au sommet, composée de glomérules 
pauciflores et lâches ; graines comme dans rest)èce précé- 
dente, mais presque une fois plus grosses. — Août-sep- 
tembre. 

Rivages maritimes et polders. 

Obs, — La forme des lieux endigués, et d'après laquelle la descrip- 
tion a été faite, diffère beaucoup trop par les caractères indiqués, 
surtout par ceux tirés de rinflorcscence, pour qu'on puisse la consi- 
dérer comme une simple variété de rcspècc précédente, ainsi que 
Pont fait plusieurs auteurs et, entre autres, Moquin-Tandon. 

(Page 254>. Alllam Koehll Lge. FI. Dan., ined. ; A. vinecUe /B pur pu- 
reum Koch Falst. Veg., 39. 

Feuilles semi-c)lindriques et canaliculées dans les deux 
tiers inférieurs, cylindriques dans la partie supérieure, 
acuminées; ombelle roullillore, à fleurs entremêlées de 
nombreux bulbilles; divisions périgonates aiguës, légère- 
ment cramoisies, à bords plus pâles, dépassant les étamines 
à filets simples et égalant celles à fliets tricuspidés ou un 
peu plus courtes; pour le reste comme dans À. lineale. 

(Page 255). Plante plus élevée que A, vineale (i '/, — â */t pieds) 
et munie d'un bulbe plus gros. — Juillet. — 2{.. 

Existe en abondance sur des décombres près de Nykjôbing, dans 
nie de Falster. 

(Cette espèce a conservé sou faciès et ses caractères pendant plu> 
sieurs années de culture au Jardin botanique). 

Obs, — Ce bel j^ilium que j'ai dédié à riufatigable botaniste Provst 



( 159 ) 

Koch, qui le premier en a fait la découverte, se rapproche par ses 
caractères d^A, vineale, dont ii me parait cependant assez distinct, 
mais il rappelle beaucoup le faciès d'A, sphaeroeephalum , par ses 
nombreuses et l>clles fleurs d^un roagc fonce. Celui-ci s'en distingue 
par la forme des feuilles et de leur cannelure à fond plat, par une 
spathe composée de deux pièces, par une inflorescence arrondie à 
pédicellcs plus courts et non entremêlés de bulbilles« 

(Page 533). LEPIGONUM (1). 

a. Graines fortement granuleuses (2). 

Mé. rabrom Pries Mant. 3, 53; Arenaria rubra a L.; Alsinella rubra 
Sw.; Horn., 497; /l/«*/w Wahlenb. ; Drej., n» Ali;Speryularia Pers. 

Tiges nombreuses, couchées ou ascendantes, cylindri- 
ques; feuilles linéaires-filiformes, aplaties, brièvement 
mucronées (page 334); stipules luisantes-argentées, ovales, 
aiguës, ordinairement fendues à la pointe, libres entre 
elles; pédicelles plus longs que le calice, recourbés après 
la fleuraison; sépales lancéolés, obtus, étroitement roem- 



(!) Les espèces si variables de ce genre réclauieui encore de nouvelles 
recherches. En attendant, j'ai, dans ce qu'il y a de principal, suivi Tou- 
vrage de Kindberg , intitulé : Synoptisk framstctllning af vètxlslàgtet 
Upigonum (1856), et une publication plus récente du même auteur ayant 
pour titre: Monog raphia gêner is Lepigonorum (Upsaliae, 1863). 

(â) Les caractères de graines à testa lisse ou granuleux , sur lesquels 
Kindberg base ses divisions, me paraissent suspects. L^examen que ]*ai 
fait de plusieurs espèces du Midi me fait croire que les graines peuvent 
varier non-seulement sous ce rapport, mais aussi en ce qui concerne leurs 
bonis ailés ou non ailés. S'il en est elTectivement ainsi , il sera difficile de 
séparer L neglectum de L, teiospermum. Du reste, cette variation de 
graines lisses ou granuleuses pour la même espèce a déjà été ol>servée 
dans d'autres genres, parmi lesquels on peut ciler Linaria. Toutefois, 
comme je n'ai aucune certitude à l'égard des Lepigonum touchant celte 
variabilité du testa, je conserve la délimitation des espèces préconisées. 



( 160 ) 

braneux aux bords, égalant environ la capsule; graines 
très-petites, pyriformes, bombées, à bords marginés, mais 
non membraneux. 

Les feuilles caulinaîres offrent à leur aisselle d'autres feuilles qui 
simulent des yerticilles; les^unes et les autres ord. d'un vert bleuâtre. 
La plante peut être glabre ou pubescente-glanduieuse; elle varie dans 
la longueur de ses entre-nœuds, de ses pédicelles, etc. Les pétales 
sont d'un rouge lilas. — Juin-août. — O ou O. — On peut distin- 
guer les variétés suivantes : 

(X. campestre Fenlz. Feuilles plus courtes que les entre-nœuds ; ti- 
ges longues ; rameaux de Tinflorescence à fleurs espacées ; fleurs supé- 
rieures en grappes. 

i3. radicans Presl, Kindb.; Arenarià média FL Dan.j 223S; L. ru- 
brum /3 arenarium Lge. HcMfidb,, cd. 2, 301. Plante à tiges plus 
courtes, couchées et parfois radicantes, à entre-nœuds très-courts 
(plus courts que les feuilles) ; stipules plus grandes ; inflorescence 
plus courte, à fleurs plus petites et plus rapprochées. 

(X. dans les champs secs, etc.; i3 dans les terrains sablonneux mai- 
gres, surtout le long des côtes maritimes. 

L. neffleetinB Kiodb. Dot. not., 1857, 84; Pries Berb. norm., XV, 46; 
L salinum (Presl) Kindb. Monogr,, 36; Spergularia rubra pinguis 
Gren. et Godr. FL Fr., I, 273; Lepigonum rubrum pingue Lge., 
Hawxdb., éd. 1, 268 (excl. syn. L médium Pries); Alsinella marina 
F/. Dan., 2231. 

Feuilles semi-cylindriques, charnues; stipules courtes, 
larges, ovales, moins luisantes; pétales d'un rouge pâle 
pu blancs; étamines souvent au nombre de 5; capsule dé- 
passant le calice ; pour le reste comme dans le précédent. 

Sur les côtes maritimes; plus rare que les autres espèces. 

Obs. — Cette espèce constitue une forme intermédiaire entre la 
précédente, dont les graines ressemblent aux siennes, et la suivante, 
dont elle a le faciès et les autres caractères. Il est possible qu^ellc 
et cette dernière dépendent du même type spécifique, auquel il 



( 161 ) 

faudrait maintenir le nom de L, saUnum, quoique cette cpilbète 
soit applicable à la plupart des espèces (page 335). J'ai conservé 
Tancien nom de Kindberg, qui maintenant rapporte sa plante à 
L. soHnum de Presl et de Pries : autant que j'en puis juger, M. Pries 
a compris sous ce nom L. negîeetum et Tespèce suivante {L, leios- 
permutn)^ si répandue sur les côtes du Nord. L, médium de Pries, 
que j'avais rapporté à tort ici , se distingue, d'après cet auteur et 
Kindberg, par une racine vivace, des tiges cylindriques, des pédi- 
celles plus longs que le calice et non recourbés après la fleuraison et 
des graines lisses. On le découvrira peut-être en Danemark. 

b. Graines lisses non granuleuses. 

I.. lel^speraiani Kindb. Monogr., 23; L salinum Pries (ex parte) 
fferb. norm., XIV, 42; Kindb. loc, cil., 43; Arenaria marina FI. Dan., 
740 (mauvaise figure). 

Tige unique couchée ou dressée ou plusieurs tiges cou- 
chées, comprimées -aplaties; feuilles charnues, compri- 
mées-arrondies, linéaires; stipules un peu soudées entre 
elles à la base, largement triangulaires, acuminées, à 
marges laciniées;pédicelles un peu plus longs que le calice, 
recourbés après la fleuraison; sépales ovales, obtus, un 
tiers plus courts que la capsule qui est obtusément trigone; 
graines obovées, marginées, toutes ou la plupart aptères. 

Les graines sont plus grosses que celles àtL.rvhrum et plus petites 
que celles de l'espèce suivante; feuilles caulinaires à feuilles axillaires 
peu nombreuses ou nulles. Comme les autres espèces, celle-ci est 
glabre ou pubescentc-glanduleuse. Pétale d'un rouge pâle. — Juillet- 
septembre. — O — Ses principales variétés sont : 
a. cymosum. Inflorescence feuillée jusqu'au sommet. 
4. apterum. Graines toutes aptères. 

â. heterospermum. Graines ailées et aptères dans la même cap- 
sule. 
3. alatum. Graines toutes ailées. 
3. racemosum. Pleurs en grappes; grappes nues au sommet. 
Bords de la mer, dans les terrains argileu x ou marécageux. 



( 162 ) 

(Page 3S6). l.. marlaam Wahib. FL Gothob. ; 47; Pries loc. ct'r., 35 et 
Herb. norm., Vlli, 38; Arenaria rubra i3 marina L.; A. nuvrina Engl. 
Bot., 93«; Alsine Drej., n" 473; Alsineila Horn., 497 (incl. prec. sp.^; 
Arenaria marginala DC. 

Racine pîvotaDtc, grosse et charnue, donnant nais- 
sance à des liges nombreuses étalées ou dressées, corn- 
primées-aplalies; feuilles semi-cylindriques, charnues, li- 
néaires; stipules un peu soudées entre elles à la base, 
largement triangulaires, aiguës, à marges laciniées; ra* 
meaux de Finflorescence non feuilles vers leur sommet; 
pédicelles épaissis sous le calice et plus longs que celui-ci, 
recourbés après la lleuraison; sépales ovales-elliptiques, 
moitié moins longs que la capsule qui est grosse, ovale et 
arrondie sur la coupe horizontale; graines suborbiculaires, 
toutes ou la plupart s*amincissant en une aile membra- 
neuse striée et denticulée. 

Plus robuste et plus cicvcc que la précédente, cette plante est gla- 
bre, à Texccption de Tinûorescence qui est plus ou moins pubcscente- 
glanduleuse. Pétales d'un rouge pâle. — Juillet-septembre. — 2|.. 

/3. fascieulare, L, fasciculare Lônnroth Obs, crit., (Jpsaliœ, 4834,45. 

Tiges rapprochées en boisson ; rameaux florifères dressés, à fleurs 
plus rapprochées; pédicelles fructifères étalés, non recourbés; cap- 
sule à peine moitié plus longue que le calice; graines obovées, aptè- 
res, à bords épaissis. 

Bords de la mer, dans les terrains argileux ou marécageux. 

065. — La forme /3 difTcrc du type par son faciès et plusieurs ca- 
ractères, et les exemplaires récoltés à Fôhr se rapprochent tellement 
de L. azoricum Kindb. qu'ils semblent ne s'en séparer que par leurs 
graines lisses et non fortement granuleuses. Les semis faits au Jardin 
botanique lui ont cependant fait perdre plusieurs des particularités 
qui la distinguent du type, ce qui m'autorise à la prendre pour une 
simple variété locale : MM. Pries et Kindberg la considèrent aussi 
comme une variété. Si ma supposition sur la non-constance du carac- 
tère de graines lisses ou fortement granuleuses se confirmait, je croi- 
rais devoir réunir L. azorkum à L, marinum. 



( 163 ) 

(Page 398). P^tcBlllla AMcerloa L. 

.?. tcnclla Lgc. Toutes ses parlics plus grêles et plus délicates; pé- 
dîccilcs égalant environ les feuilles; feuilles à 4-7 (page 399) paires 
de segments aigus, profondément serrés-pinnatifides , confluents à 
leur base, glabres et d'un vert gai en dessus, faiblement blanchâtres- 
soyeuses en dessous; fleurs très-petites. 

Cette variété, qui ne se trouve pas mentionnée dans Revisio Po- 
ientiUarum de Lehmann , diffère beaucoup du type et encore plus de 
la forme groeiilandaise (P. Egedii Wormskj.). Celle-ci semble tenir le 
milieu entre les deux. 

b. Pulmofiarea Kocli. 
■leraclum murorum L. 

(Page 576). ■. Inieffrirollam Lge. HaamW., éd. 3, 250; /V. Dan., â6G1; 
//. vulgatum ' inlegrifolium Pries Symb., 11 7; Lge. Haaiulb , éd. 1,456; 
H. rotundaium Hans. Herb., n» 1234 (non Kit.); ^- muroi'um inlegrifo- 
lium Fnes Uerb. norm., XII, 23. 

Souche allongée, rampante; feuilles radicales nom- 
breuses, à pétioles munis de longs poils, obovées-ovales 
ou largement elliptiques, entières ou obtusément dentées; 
feuilles caulinaires 1 à 5; rameaux de Tinflorescence et 
involucre chargés d*un duvet gris étoile ou de poils glan- 
duleux ; ligules obtuses; styles d'un brun olivâtre ; aigrette 
d'un blanc sale. 

Tige de 1 à 2 pieds; feuilles d'un vert gai, à bords et à nervures 
sur la face inférieure chargés de poils longs et roidcsj ligules d'un 
jaune doré, à dents ciliées. 

Rare en Danemark. 

Obs, — Cette forme est si difierentc de //. murorum et //. vulga- 
tum qu'elle me parait devoir constituer une espèce distincte. Elle 
dificre du premier par ses feuilles caulinaires plus nombreuses et ses 
aigrettes d'un blanc jaunâtre sale, du second, par ses feuilles radi- 
cales plus nombreuses, ses styles olivâtres, et de tous deux par la 



V 



(164) 

forme de ses feuilles, par Tinyolacre à écailles obtuses et par ses li- 
gules h dents ciliées. (Ce dernier caractère manque toutefois dans la 
plante de Norwége , qui pour le reste est semblable à la nôtre). Son 
faciès rappelle celui de Crépis suecisaefolia Tansch du midi de TEu- 
rope. Une forme de celui-ci a même été décrite sous le nom de £fte- 
racium integrifoUum (Hoppe). Rien n'empêcherait de conserver à cctic 
forme le nom de integrifoUa, 

■7pocli«erlfl nuiealmla L. 

(Page K8i). /3. MuelUti Lge.; Leontodon hirtum FI Dan^ 901. 
Feuilles pinnatifides, à lobes lancéolés, obtus; tige rameuse dès la 
base, à rameaux chargés de nombreuses bractées linéaires squami- 
formes; capitules plus petits (peut-être une espèce distincte). 

(Page 589). Lapp* lalermediUi Lge.; Aretium intermedium Lge. 
Mscr., 1843; Lge. Haandb., éd. i, n» 100; FI. Dan., 2663; Rcbb. le, 
XV, t 812, f. 1; il. Lappa^ majuscula Harlm. Skand. FL, éd. 4,260?; 
Lappa minor catnpestris Pries Sum, Veg. Scand, 5. 

Feuilles aiguës, faiblement dentées, les inférieures cor- 
diformes; capitules gros, aranéeux , suborbiculaires avant 
Tanthèse, puis ovales; écailles toutes à pointe recourbée 
en hameçon, les extérieures réfléchies, sijibulées, d'un vert 
jaunâtre, les moyennes étalées, les supérieures dressées, 
lancéolées, à pointe d'un rouge foncé; akènes une fois plus 
gros que dans le précédent (L. minor). 

Plante d'un vert foncé, à tige souvent rougeâtre. Plus élevée que 
les autres espèces (3-5 pieds) , et d'un port plus élancé. Fleurons 
roses, étamines bleues. Varie à fleurons blancs et à écailles de Tinvo- 
lucre vertes à pointes d'un jaune sale. — Juillet-septembre. — 0. 

Bois et haies. — Pas rare en Danemark. 

Ohs, — Cette espèce, que j^ai distinguée depuis plusieurs années, 
se rapproche de L, minor et plusieurs auteurs ne la prennent que pour 
une forme (page 590} némorale de celui-ci. Comme elle se différencie 
par plusieurs caractères notables et par un babitus particulier, qui se 
sont conservés après plusieurs semis faits au Jardin botanique, je ne 



( 165 ) 

doute ancanemcnt de sa légitimité spécifique. (Que Schknhr Tait 
connue et comprise dans son Arctium minus, c'est chose que je ne 
puis dire ; mais ce qui parait probable c'est que cette plante n^a pas 
éveillé son attention spéciale.) 

1.. iiii4«r Scbk. (Arctium). 

0. subiomenlosa Lge. Feuilles fortement blanches-tomenteuses en 
dessous; involucre glabre ou très-faiblement aranécux, à écailles d'un 
violet brunâtre. (On serait porté à prendre cette forme pour une hy- 
bride de L, major et tomentosa, si elle ne se rencontrait pas où le 
dernier fait comjplétement défaut.) 

(Page 600). miécmm platyeephala Oersled. Ind. sem, horU Baun, 
1859, 27; Oerd. io Naturh, Foren. vid. Medd., 1862, page 312, tab. 3. 

Feuilles opposées, brièvement pétiolées, ou les supé- 
rieures sessiles, et, selon ia vigueur des individus, tantôt 
entières, tantôt 5-5-parti tes, à segn)ents à dents profondes 
et écartées; capitules disposés en cyme corymbiforme, ou 
solitaires à Textrémité de la tige et des rameaux , forte- 
ment pencbés avant et après l'anthèse (beaucoup plus 
larges que longs), renfermant de 1(M) à 150 fleurons; in- 
volucre à écailles extérieures 10-12, lancéolées, briève- 
ment ou longuement acuminées, ciliées, les intérieures 
ovales-lancéolées, aiguës; paillettes du réceptacle étroites, 
linéaires, ordinairement non veinées, atteignant la moitié 
ou le sommet des aigrettes; fleurons 4-dentés, égalant la 
longueur de l'ovaire; akènes d'un brun gris olivâtre, lar- 
gement obovés, glabres, surmontés de 2-5 arêtes. 

Plante d'un vert jaunâtre; tige haute de Vi~'^ Vi P^^* souvent 
rougcâtre à la base ; fleurons jaunes. Akènes plusieurs fois plus petits 
que dans ff. tripartita. Fleurit dans la deuxième (quinzaine d'août et 
en septembre (ord. 8-li jours plus tardivement que B. tripartita, 
mais plus précoce que B, cemna). 

Bords des lacs, des élangs et des fosses tourbeux. 

Tome Y. 13 



( 466) 

Ob$^ — Par 800 faeies, il ressemble à Bi cemua; par se» carae^ 
tèrcs, il se rapproche de B» tr^artita, mais il diffère essentiellemeni 
de TuQ et de Paatre. Comme il donne en abondance des fruits fer- 
tiles, on peut difficilement le prendre pour une hybride. II est voisin 
de (page 601) I?. ratUata Thuill. (fi. fasiigiata Michalet); mais ce- 
lui-ci , si j'en juge par des exemplaires desséchés déposés au Jardin 
botanique, en diffère par sa couleur rertc plus foncée, une tige plus 
élevée et glanduleuse an sommet, des feuilles à segments li nervures 
latérales plus nombreuses et plus saillantes, k dents plus nombreuses 
et plus aiguës et par sa fleuraison plus tardive (sq>tembre-oetobre). 



(Page 709). ATRlPLEX(i). 

a. Dichagpermum Dumrt.— Fleurs polygatnei; périgone femelle biparti , 
à graine verticale; périgoM hermaphrodite S-tt-portt , à graine hori- 
zontale. 

A. U^ttennîm L.; Horn., H, 151; Westerland 5v. AtripL, 20; Schk. 
Haindb,, t. 349. 

• 

(Page 710). Tige dressée; feuilles deltoïdes ou cordi- 
formes, dentées, les supérieures oblongues-hastées; péri- 
gone fructifère à difisions ovales-suborbiculaires, entières, 
réticulées-veinées. 



(1) (Page 700). Ia délimitation des espèces dans ce genre oITre les plus 
grandes difficultés, ce qui est dû en partie à ce que ridentificalion ne 
peut se faire qn*à Tépoque de la complète maturité des pérlgooes femelles 
(fin d*août et septembre» en Danemark), et en partie à cause de la grande 
variabilité des organes. Les Tariélés sont tellement dissemblables qu'on 
pourrait aisément tes prendre pour autant d'espèces différentes. Les ca- 
ractères spécifiques les plus importants sont tirés du périgone femeHe , du 
fruit, de la graine et de la forme des feuilles; mais comme ces* caractères 
ne sont pas tout à fait constants, il s'en suit qu'il est bien diflBeile de dr^- 
conscrire chaque type avec ses variétés. Tout cela explique le peu d'ac- 



(167) 

Tonte la plante est d'un vert clair, mais il existe une tariété h 
feuîllea d'un rouge sanguin. — Août-septembre. — Q. 
Cultivé dans les jardins et quelquefois subspontané. 

A. uîumm Rabeat F/« Neomarch., t36; Westerlund loc. ci/., 39; Schk. 
Handb., t. 348. 

Feuilles triangulaires-haetées , profondémeat dentées ou 
sînuées*lobées à la base, d*uft vert foncé en dessus, argen- 
tées-luisantes en dessous; périgone fructifère à divisions 
ovales, brièvement acuminées; pour le reste, comme dans 
le précédent. 

Spontané ctans le sud^est de TEurope. 

b. Fleurs monùîques; périgone fructifère plus ogit mains profondément 

bifide, à graine verticale. 

aa, Obionopsis Lange. ~<- Anthères jaunes; périgone fructifère à 
diviei&ns êouâées entre efha et cartilagineuses dans leur moitié 
inférieure. 

A. «MttArtA Woods; Bab. Mon., éd. 3, 271 ; J. laciniata fforn., 288 ; 
Engl. Bot., t. 1685; FS. fttn., 1284; A, crassifolia Gren. et Godr. /*/. 
Pr., lil, iO; Lge. Hatmdb\, éd. 1, n» 1199(exel. synoin.);^!. rosea Moq.- 
Taod. in DG. Prodr., Xiii, 2, 92 (ex parie); Rafn, 2, 263; A. rosea- 
arenema WestartoiRl iec. cit., 82. 

(PiageTiiy. Tiges étalées ou dressées, anguleuses, sans 



>aM.kfc^^^M->*.idri 



cord qui existe entre les auteurs qui se sont occupés de ce genre ardu. 
Gomme les Atriplex croissent péle*mêle sur les cotes et souvent en masses 
serrées , je suis porté à croire quMl se produit entre eux des hybrides ; 
aussi, engagerai-je nos amateurs à faire des recherches et des essais, a6n 
de voir si ma supposHîeu est fondée. Une fois des hybrides reconnues, si 
toutefois H eu existe, la déterminatiou des espèces légitimes devient moins 
embarrassante. 

Dans cette édition, j*ai travaillé ce genre en m*aidant du Mémoire de 
M. G. A. Westerhind, intUolé : Bidrag till K&nnedomen afSveriges Atri- 
plices {haaâf 1861), ouvrage renfermant des observations excellentes. 



(168) 

lignes décolorées (1), à rameaux étalés; feuilles ovales- 
deltoïdes, obtuses, ondulées-dentées, parfois subtrilobées, 
les inférieures opposées, les supérieures alternes, lancéo- 
lées-hastées; fleurs mâles réunies supérieurement en épis 
denses; fleurs femelles en fascicules espacés, ou fleurs 
solitaires à Taisselle des feuilles; périgone fructifère à di- 
vision rbomboïdales-hastées , dentées, verruqueuses sur le 
dos; graines rudes, non luisantes. 

Plante charnue ; feuilles grisâtres , surtout à la face inférieure par 
la présence d'écaillés d*un blanc grisâtre. — Âoût-septcmbrc. — 0. 

p, parvifolia; A . rosea j3 parvifolia Moq.-Tand. loc, ctV. 

Plante grêle, étalée, à feuilles très-petites, suborbiculaires, fai- 
blement sinuées ou entières et moins charnues. 

Bords de la mer. — Rare. 

Obs. — La plante décrite ici, figurée dans Flora Danica, 1284 , 
et qui parait être généralement répandue le long des côtes occiden- 
tales de TEurope, a été rapportée à plusieurs espèces et jusqu'ici on 
est encore à se demander si elle appartient à Tune ou Tautre de ces 
espèces ou bien si elle constitue un type distinct et différent. Si elle 
constitue une espèce particulière, ce qui me parait probable, elle doit 
provisoirement conseryer le nom de A, arenaria employé par les 
botanistes anglais. Autrefois, en suivant l'exemple de MM. Grenier et 
Godron et d'autres phy tographes , je Tai rapportée à A, crassifoHa 
Mey. ; mais , à en juger par la figure de Ledebourg et par des exem- 
plaires de rherbier de Hornemann , la plante de TAlta! diffère trop , 
surtout par ses fleurs femelles plus petites et réunies en forme d'épi, 
pour lui rapporter notre espèce. J, crassifolia Pries, qui croit sur 
les côtes de Halland et de Bohusian, diffère autant de la plante de 
Meyer et de Ledebourg que de notre A, arenaria; des exemplaires 
étiquetés par le D' Lindebcrg sont identiques à des spécimens d'i4 . Ba- 
bingionii d'Angleterre (appartenant à la section suivante) communi- 



(1) Dans toutes (?) les espèces de la section 66, les tiges présentent de 
fortes lignes décolorées. 



( 169 ) 

qués par M. Babington. D^anciens botanistes anglais, Hornemann et 
d'autres ont désigné notre plante sous le nom de A. lacinicUa L. 
Spec. (non FL Succ,)^ mais ce nom (qui cache apparemment plusieurs 
espèces) est généralement appliqué aujourd'hui à une forme du sud 
et de Test de TEurope qui se distingue par des tiges plus droites, 
des feuilles plus allongées, plus étroites, à dents plus aiguës, par des 
pcrigones fructifères plus petits, rarement vcrruqueux sur le dos, des 
fleurs femelles plus agglomérées en un épi interrompu dépourvu de 
feuilles. Quant à moi, elle me parait voisine dM. ro$ea L. , auquel, 
du reste, Moquin-Tandon semble la réunir en rapportant à ce der- 
nier la figure iS84 de Flora Daniea. Il est possible (ce qui est admis 
par M. Westerlund) qu'elle ne soit qu'une variété maritime à'A . ro- 
sea, espèce si polymorphe (page 712) ; cependant, elle ne correspond 
à aucune des variétés énumérées par Moquin-Tandon , et les exem- 
plaires à*J, rosea type que j'ai reçus soit de la Suède, soit du midi 
de l'Europe , en diffèrent considérablement par des écailles moins 
abondantes , des périgones plus petits, des graines luisantes, etc. Le 
vrai A. rosea n'existe probablement pas en Danemark , et les stations 
citées par Rafo sont douteuses. 

66. TeuUiopsis Dmrt. — Anthères souvent rouges; périgone fructifère 
herbacé, biparti, à divisions s'étendant jusqu'au de là de la moitié 
inférieure ou presque jusqu'à la base. 

A. llAblosi«Bil Woods in Bab. Man., éd. 3, 270; Liodeberg Nov, FI. 
S«cc.,22, t. 2; Westerlund loc. cit., Zd;A. rosea Bab. Monogr. Atripl., 
13: Engl. Bot., Suppl., t. 2880 (non L.); A. crassifolia Pries Mant. 3, 
163; Sum. Veg. Scand., 201 (non C. A. Mey. et Godr.);Her6. worm., 
XiV, 60. 

Tiges étalées ou redressées, sinueuses, à rameaux éta- 
lés, les uns et les autres couverts dans leur jeune âge 
d'écaillés d'un blanc grisâtre; feuilles ovales-triangulaires, 
sinuées-dentées, avec 1 ou 2 dents inférieures plus grandes, 
ce qui les rend bastées; périgone fructifère biparti ou 
fendu jusqu'au delà de la moitié inférieure, à divisions 



( »70) 
rbomboido-ovales , à pointe courte, superficieUemeDt den- 
tées, à dos verruqueux. 

Août-septembre. — Q. «^ Sous pkuieurs rapports, il établit on 
passage entre la section précédente et les espèces soÎTantes ; par son 
faciès y il se rapproche le plus de il. bastata /3 saUna. Feuilles ord. 
alternes, épaisses-charnues, ord. squameuses ou farineusos. 

^. virescent Lge. Plus grand et plus robuste, à feuilles presque 
vertes et à périgone plus denté. 
Bords de la mer. 

A. hMtoto L.; Pries MarU. 8, 162; Rafn, H, 258; Hom., 288 {exd. 
var. 3); FL Dan., 1286; A, UUifoUa Wabtenb. ; Dr^., n« 303. 

Ti^es dressées ou couchées, à rameaux inférieurs étalés 
(page 715); feuilles ha8tées,à lobes horizontalement étalés, 
dentées, les supérieures lancéolées, entières; glomérules 
fructifères formant un épi interrompu; périgone fructifère 
fendu presque jusqu'à la base , à divisions deltoïdes-trian- 
gulaires, à bords entiers ou faiblement dentés à la base; 
graines luisantes. 

Plante verte ou grisâtre. — Juillet-septembre. — Q. — Les for- 
mes les plus remarquables sont les suivantes : 

«. deltoides Moq.-Tand. loc. cit., 94; A, deltoidfa Bab. loc, cit.; 
Engl, Bot, y SuppU, t. 2860. Feuilles souvent opposées, triangu- 
laires, à lobes infléchis, sinuées-dentées ou presque entières; péri- 
gone à divisions débordant le fruit, ovales-triangulaires, k dos plan 
et verruqueux. 

<3. «o/tna Wallr. s. A.paJtuta; A, apposUifoHa DC; Koeh inSturm 
DeutschL F/., h. 70; il. ha»t€Ua 3 maerotheca Rafh hc. cU,P FeuiUes 
opposées, charnues, entières ou un peu dentées j plante squameuse- 
grisâtre. 

y. prostrata; A. prostrata Bouch. Herb.y II, 161; jé» fuuleUa y 
triangularis Moq.-Tand. loc. ciL Tiges plus grêles, souvent couchées; 
feuilles trîangulaires-hastées, entières ou faiblement dentées; glomé- 



( <7! ) 

ruies fructifères espacés; përigone à divisions débordant beaucoup le 
fruit, rliomboïdo-oyalcs, acuminées, à dos convexe et non verra- 
queux. 

9» platysepala Guss.; Westerhind toc, cit., 45. Tige dressée, très- 
rameuse; glomérules pauciflores, très-écartés ; périgone à divisions 
très- planes, hastées; pour le reste, comme dans le précédent 

f. microearpa Koch; A, tnic r o sp er m a W. et K.; Drej., n* 301 ; 
A. hoitata mierotheca Rafn, H, 339; Horn., 5139; A. ruderalù 
Wallr. ; Koch in Sturm Peutschl, FL , h. 79. Feuilles dentées ou 
presque entières, souvent opposées; glomérules formant des épis 
denses; périgone à divisions débordant un peu le fruit, ovales-lan- 
céolées, entières ou dentées, ë dos convexe et verruqueux; fruits 
très-petits. 

Bords de la mer (surtout var. |9), etc. 

(Page 714). A. ealoiheea Pries Mant. 3, 164; Herb. iwrm., VUI ,A6;A. 
haslata 3 calotheca Rafn, II, 240 ; Hom., 289; Fi Dan,, 1638; A, laci" 
niata L. FL Suec, (ex parte, non L. Spec.); A. hastala Sm.; Drej., 
n* 304; Rcbb. le, criL, I, f. 33. 

Tiges dressées ou ascendantes, à rameaux inférieurs 
étalés; feuilles inférieures hastées, profondément sinuées- 
dentées, i dents ascendantes, les supérieures lancéolées- 
hastées; glomérules fructifères formant des épis interrom- 
pus; périgone fendu presque jusqu'à la base, à divisions 
triangulaires, acuminées, profondément dentées, à dents 
subulées, à dos convexe, nervié, non verruqueux ; graines 
non luisantes. 

Espèce ordinairement plus grande et plus robuste que les sui- 
vantes; elle est grisâtre ou couverte d*écailles dHin blanc grisâtre. Les 
graines sont babituellement plus grosses que dans les types précé- 
dents et plus petites que dans ceux qui suivent, celles de la var. a 
sont surtout petites comparées à leur périgone. — * Août-septembre. 
-©. 

On peut distinguer comme variétés : 

a. maeroBcpoia; fnaeratfwca Moq.-Tand. toc, cit,, non Rafn. 



( 172 ) 

Feuilles grandes, vertes, souvent profondément dentées et même pin- 
natlfides ; périgone à divisions grandes. 

f3. tnicrosepala ; y tnierotheca Moq.-Tand. foc. et'/., non Rafn. 
Feuilles, ainsi que le reste de la plante, ord. farineuses; périgone à 
divisions plus petites. 

y. parvifoUa. Plante fortement farineuse; feuilles petites, étroites, 
moins profondément dentées. (Elle a Taspect d*une hybride de J. co- 
lotheca et A. prostrata,) 

Bords de la mer, eta 

A. loBclpca Drej. FI. exe., n. 303 ; A. slipitata var. longipeê Weslerlund 
loc. cit. , 54. 

Tige dressée , à rameaax ascendants ; feuilles inférieures 
allongées-hastées, à lobes ascendants, presque entières « 
les supérieures ovales-lancéolées; glomérules fructifères 
en épis interrompus ; périgone fructifère souvent longue- 
ment pédicellé, à divisions ovales- liastées, entières ou 
dentées (page 715), à dos à nervures saillantes (non ver- 
ruqueux) ; graines luisantes. — Juillet-septembre. — O. 

/3. tnuricata; A. patula y tnuricata Ledeb.; A stipitata tt genuina 
Westerlund foc. cit,, 53. Feuilles plus épaisses, irrégulièrement den- 
tées ; périgone à divisions trianguiaires-hastées , souvent profondé- 
ment dentées à la base. 

Champs (Drej.) et bords de la mer ( !), en compagnie des autres es- 
pèces, etc. 

065. — Les exemplaires que j'ai récoltés moi-même répondent 
parfaitement à la description de Drejcr. Quoique celui-ci exprime des 
doutes sur la légitimité spécifique de sa plante, je suis porté à la 
prendre pour une espèce distincte. Elle est voisine de la précédente 
et des suivantes, mais ses caractères sont tellement différents que je 
ne puis la réunir à aucune d'elles. D^A. calotheca, elle se distingue 
par des feuilles plus étroites et presque entières, des graines plus 
grosses et luisantes, d'A, patula^ par les divisions du périgone plus 
grandes et souvent profondément dentées, de toutes deux, par des 
fleurs longuement pédiceIlées.M.Fries la rapporte à A, deUoidea Bab. 



( *75) 

loe. ciL, mais la description de eelui-ci et la figure de VEnglish Bo- 
tany sont loin de concorder avec les caractères de notre plante. Je 
ne vois aucun motif pour préférer le nom à^A . stipitata de Wester- 
lund, qui est plus récent et dont la signification est h peu près la 
même que celui donné par Drejcr. La variété ^, que M. Westerlundre- . 
garde comme la forme typique (étant la plus commune en Suède) , 
est chez nous plus rare que le vrai ^. longipes Drej. Je suis enclin 
à la prendre pour une hybride de ce dernier et d'^. calotlieca, 

A. patnla L.; Rafu, 11 , 241 ; Horn., 290 ; Drej., n« 306 ; FL Dan,, 1285; 
Pries Herb. norm. , VllI , 53 (non Bab.)- 

Tiges dressées ou ascendantes, à rameaux inférieurs 
étalés; feuilles lancéolées-hastées , les supérieures lancéo- 
lées-linéaires, entières; glomérules fructifères très-rappro- 
chés et formant des épis roides et courts; périgone fendu 
presque jusqu'à la base, à divisions rhomboldales-haslées, 
à dos souvent verruqueux; graines luisantes. 

Feuilles uniformément vertes. — Juillet-septembre. — Q. — 
Parmi les nombreuses formes de cette espèce , je distingue les sui- 
vantes : 

(X. gentUna Westerlund loc. ciL, 56. Feuilles triangulaires ou ova- 
les-lancéolées, hastées (page 716) , à lobes étalés ou ascendants, ord. 
non dentées. 

0. erecta; A, erec/aHuds.; Hom., II, 152,Sturm DeutschL FL, h. 
79. Tige dressée, à rameaux ascendants; feuilles ord. dentées, ovales- 
lancéolées, à lobes basiiaires allongés, ascendants; périgone d'un 
blanc-farineux, à divisions débordant un peu le fruit, à dos verru- 
queux. 

r . oblongifolia W. et K. PL rar. Hung.^ 3 , t. 221 ; Westerlund • 
foè. ct7.^ 56; A. angtêstifolia FU Dan,, 2226. Tige dressée; feuilles 
ovales-lancéolées, les inférieures hastées, à lobes ascendants , les su- 
périeures lancéolées-linéaires, entières; inflorescence à rameaux in- 
clinés au sommet, ceux-ci à plusieurs glomérules fructifères; périgone 
à divisions rhomboïdales, entières, à dos faiblement verruqueux. 

^. angtutifolia; A, anyustifoUa Sm.; Drej., n« 299; Horn., II, 



( 174) 

450. Tige souvent couchée; feuilles entières, les inférieures iaacéo*- 
lées, les supérieures linéaires. 
Commun dans les lieux cultivés , etc. 

ce. Exomideae Vf esterlunà. — AnUières jaunes; glomérules fructi- 
fères compacts, espacés ^ recouverts d'une abondante efflores- 
cence; feuilles linéaires non hastées. 

A. llSiMPAlU L ; Rafn, II, Ui ; Horn., 201 ; DreJ., n« â98; FL ùan., i Ul ; 
Pries Herh. norm. , V, 58. 

Tige dressée , à rameaax dressés ou à la 6a étalés ; 
feuilles linéaires ou étroilemeul lancéolées , entières ou 
faiblement dentées (sans lobes à la base); glomérules fruc- 
tifères formant des épis interrompus; périgone à divisions 
triangulaires-rhomboïdales, acuminées, dentées, à dos 
verruqueux ; graines luisantes. 

Ord. d'un blanc farineux. La forme du périgone est très-variable ; 
les divisions sont ord. longuement acuminées à pointe recourbée. — 
Juillet-septembre. — O. 

(Page 717). "serrata Moq.-Tand. loc, cit. ; A, serrata Huds.; /^. ma- 
rina Rafn, 243; Bab. Man,y éd. 3, 258; Koch in Sturm loc. ctf., h. 
80 j Frics fierb. norm., V, 59. Feuilles plus larges, dentées; périgone 
h divisions triangulaires-cordées, subobtuses. 

Très-commun sur les côtes ; la forme serrata moins abondante que 
le type. 

Les espèces danoises suivantes manquent à notre flore. 



Pulsatilla nigricans St^^rk. 
Tbalictram simplex L. 

— flexuosum Rchb.? 
Ranunculus reptans L. 

— lannginosns L. 
-— parvifloms L. 

Trollius europaeas L 
Dianthus superbus L. 
Silène marilima With. 

— Otites Sm. 



Silène tiscosa Pers. 
Stellaria erassifoUa Ehrh. 
Sagina subulata Torr. et Gray. 
Elatine Hydropiper L. 
Geraniam palustre L. 
Malva borealis WaUm. 
Polygala amara L. 
Pyrola seconda L. 

— média Sw. 

— chlorantha Sw. 



(173) 



Pyrola uniflon L. 
CorjdftVâs fabacea Ren. 

— pumiJa Hqsl 
CardamiiM parviflora L. 
Brassica oieracea L. 
Gochlearia anglica L. 
Draba ineana L. 
Grambe maritima L. 
Viola epipsîla Ledeb. 

<>- uliginosa Schrad. 

^ stricta Hon. 
Ononia àiroiiia Jaci|. 
Astragalus dameUB Retz. 
Vicia Orobus DO. 

— CassttbieaL. 
-«- iylvatietL. 

iathyrug maritimus Pries. 

— heteropfaTfltts L. 
On>bii8 iiiger L. 
Tetragenolobiis maritimus Roth. 
Trigonella oraitbopodioidesDC. 
Ilelilolas destata Pars. 
Trifolium alpestre L. 
BnlKafda aqaatica D€. 
Robas Gbamaemorus L. 
PotentiUa opaca L. 

— ineana MOnch. 

— colUna Wib. 

— nerregica t. 
Rosa inodora Fries. 
Sorbus scandiea Fries. 
Circaea alpina L. 
Falcaria sioides Wib. 

' Haloscias scoticum Fries. 
• Gaidium Tenosum Koch. 

Peucedanum Oreoselinum MOnch. 

HeraeUam sibiricum L. 
' Archaogelica Utoralis Fries. 

Laserpitium laiifolium L. 

Gornos suecica L. 

Ribes alpinum L. 

Saxifraga Hircolus L. 

Arctostapbylos Uva-Ursi Spr. 

Primula farinosa L. 



Primula grandiflora Lmk. 
Statice rariflora Brej. 
Myosotis sparsiflora Hlk. 
Stenbammaria maritima Rcbb. 
Pedicularis Septram-caroUnom L. 
Melampyrum cristatom L. 

— nemorosum L. 

— sylvaticimi L. 
Utricularia intermedia L. 

— Bremii Heer. 
Orobancbe major L. 

— Girsii Fries. 
Lamium intermedium Fries. 
Leonums Marmbiastrum L. 
Bronella grandiflora Jacq. 
Gampanula latifolia L. 
Bryonia alba L. 

Linnaea boreaKs L. 
Âsperula tinctoria L. 
Galiam boréale L. 
Valeriana sambucina Mik. 
Scabiosa suaveolens Desf. 
Cirsium heterophyllum ÂlI. 
Bidens platycephala Oersted. 
Gentattrea pbrygia L. 
Gineraria campestris Retz. 

* Cotula coronopifolia L. 
Petasites albus GSrtn. 

— spurias Rcbb. 
Grepis praemorsa Tanscb. 
Hieraciam cymosmn L. 

— integrifolium Lge. 

— caesium Fries. 

— anfractum Fries. ' 

— gûtbicum Fries. 

* Atriplex calotheca Fries. 

* Blitum botryoides Drej. 

* Kocbia bii'suta Noite. 

* Salicornia radicans Sm. 
Rimiex domesticus Hartm. 

— propinquus Aresch. 

— conspersus Hartm. 
Polygonum viriparum L. 
Thesium ebracteatum Hayn. 



( 176) 



Gallitriche auctumnalis L. 
Salix pentandra L. 

— bastataL. 

— nigricans Sm. 

— rosmarinifolia L. 
Alnus incana DG. 
Gagea minima Schult. 

— stenopetala Rchb. 
Allium Scorodoprasum L. 

— Kochii Lge. 

— montanum Schmidt. 
Iris siparia L. 

Orchis sambucina L. 
Listera cordata R. Rr. 
Gcpbalanthera rubra Rich. 
Epipactis microphylla Sw. 
Epipogon apbyllum Sw. 
Goralliorrbiza ericetomm Drej. 
Potamogeton flaitans Roth. 

— nitens Web. 

— Zizii M. et K. 

— decipiens Nolte. 
Potamogeton praelongus Wulf. 

— zosteraceus Frics. 

— marinus L. 
Ruppia spiralis L. 

— rostellata Koch. 

— brachypus J. Gay. 
Jancus balticus Willd. 

— atricapillus Drej. 

— alpinus Yill. 
Garcx incurva Lightf. 

— cbordorrbiza Ebrh. 



Garex caespitosa L. 

— Buxbaamii Whlbg. 

* Scirpus parvulos R. et S. 

— . pungens Vabl. 

— rufus Schrad. 
Eriophonim alpinuoi L. 
Schoenus ferrugineus L. 

* Psamma baitica R. et S. 
Galamagrostis Langsdorfii Trio. 

— ncgiecta Ehrb. 
Flominia anindinacea Pries. 
Hierochloa borealis R. et S. 
Koeleria giauca DG. 

Âvena hybrida Peterm. 

* Poa costata Schum. 

* Agropyrum strictam Deth. 

* — obtasiusculiun Lge. 
Gystoptcris montana Bemh. 
Botrycbiom rutaefolium AL Br. 
Selaginella spinulosa AI. Br. 
Isoetes lacostris L. 
Equisetum pratense Ehrb. (i). 
Nitella procera Wallm. 

* — Stenbammariana Wallm. 

* Ghara alopecoroides DeL 

— polyacantba Al. Br. 

* — horrida Walbn. 

— intermedia AL Br. 
~ Liljcbladii Wallm. 

* — baitica Fries. 

— Nolteana AI. Br. 

— aspera Willd. 

— ceratopbylla Wallr. 



Un grand nombre de ces plantes sont des espèces plus 
ou moins boréales ou des espèces de montagnes qui , sous 
la latitude du Danemark, peuvent croître en plaine. 

Le Danemark offre des côtes maritimes extrêmement 



(1) Est signalé dans la Flandre orientale, mais nous devons vêriflers'il 
y a bien été trouvé. 



( *77 ) 
développées; aassi, rien d'étonnant à ce qu'on y rencontre 
une flore maritime beaucoup plus riche que celle de notre 
littoral belge. Â Texception de Trifolium marilimumy Con- 
volvulus Soldanella^ Euphorbia Paralias, Carex divisa, 
Spartina stricta (1), Glycwia Borreri et procumbens^ on 
y observe toutes nos espèces halophiles , plus les espèces 
ci-dessus précédées d'un astérisque. 

La flore entière du Danemark comprend environ 1,200 
espèces indigènes légitimes, tandis que celle de la Belgique 
en compte 1 ,244 (2). 

François Crépin. 



Utber die Végétation der hohen und der vulkanischen Eifel , 

von D* Wirtgen (3). 

Comme l'Eifel touche à notre région ardcnnaise et que, 
d'autre part, les deux contrées ofi'rent beaucoup d'analogie, 
le Mémoire de M. Wirtgen doit naturellement intéresser 
tous nos amateurs, et surtout ceux d'entre eux qui s'occu- 
pent de géographie botanique. 

L'auteur fit, en 1832, sa première course scientifique 



(1) Celle espèce a enfin été découverte cette année sur notre lerriloire 
par M. Gilbert. 

(2) Il est fort difficile de comparer rigoureusemenl les personnels de 
deux flores, parce que les Aoristes ne s'accordent pas sur le compte de 
certaines plantes, tant au point de vue de la légitimité spécifique, que sous 
le rapport de Tindigénat. Nous n'avons point compris les nombreuses es- 
pèces modernes du genre Rubus. 

(3) Un vol. in-8» (pag. 65-292); Bonn, 1805 (tiré à part des Verhand- 
lungen deê Nalurhisloriêchen VereiM fUr Rheinland und Westphalen). 



( *78) 

dans TEifel , et dépars cette épo<lue il se prit ea qmieicpie 
sorte d*iiQe véritable passion pour ce pays, si curieux tant 
sous le rapport physique que sous celui de sa végétation. 
Mais les soins du professorat ne lui ont pas permis de le 
visiter aussi souvent qu'il l'aurait voulu, et de le parcourir 
dans toute son étendue. Gela est cause qu'il a dû laisser en 
dehors de son champ d'étude toute la partie occidentale 
qui a voisine nos frontières, et dont la flore est si sem- 
blable à celle de nos Ardennes. Cette exclusion est regret- 
table parce qu'elle nous empêche d'établir un parallèle 
complet entre le tapis végétal de l'Eifel et celui de notre 
région ardennaise. 

Les recherches personnelles de l'auteur, faites depuis 
1852, jointes à celles de plusieurs observateurs séden- 
taires, se trouvent résumées dans le travail que nous al- 
lons rapidement analyser. L'Eifel est envisagé dans son 
relief, sa constitution géognostique, ses eaux, son climat; 
sa végétation est traitée dans ses rapports avec le climat , 
l'altitude, la nature géologique et minéralogique des ter- 
rains; enfin, il est considéré dans son agriculture, ses 
prairies naturelles, sa viticulture et ses boisements. Tous 
ces détails occupent 131 pages. Vient ensuite le catak^ue 
raisonné de la flore (199-260) , accompagné d'uae statis- 
tique des espèces par familles. La sixième section renferme 
un aperçu sur le caractère de la végétation de quelques 
localités importantes; enfin, la septième section se com- 
pose d'une table alphabétique des noms populaires en 
usage dans l'Eifel. 

Autant que nous en pouvons juger, ne connaissant point 
pratiquement l'Eifel, nous croyons que le sujet est bien 
traité. 

Ce qu'on désigne sous le nom d'Eife) ne seoible pas 



( «79) 
avoir de Ifmites bien fixes. Sa constitution géologique n'est 
pas homogène comme celle de la région ardennaise , et 
par une conséquence toute naturelle sa flore n'a pas 
rhomogénéité de h flore ardennaise. Dans TEifelyCe que 
Dumont appelle terrain rhénan occupe une vaste étendue. 
Ce terrain enserre un vaste bassin de terrains anthraxi- 
fèreSy au milieu duquel sont plongés plusieurs massifs 
calcaires , sur lesquels végètent un certain nombre d'es- 
pèces calcicoles étrangères à TÂrdenne. Un genre de ter- 
rain qui n'eiiste que sur deux faibles points dans celle-ci 
est largement représenté dans TEifel : nous voulons parler 
du grès bigarré. Au milieu de ce terrain, se trouvent 
des terrains triasiques appartenant aux systèmes keu- 
prique et conchylien. Mais ce qui est remarquable dans 
TEifel , ce sont des îlots assez nombreux de terrains volca- 
niques et basaltiques. Les éléments calcareux , volcaniques 
et basaltiques nourrissent des espèces faisant défaut en 
Ardenne. 



a. SCK LES LAVES. 

Trifolium alpestre. 
Ribes alpinunt 
Galium anisophyllam. 
Valeriana sambncina. 
Pulmonaria officinalîs. 
Carex longifolia. 

b, SUR LES BASALTES. 

Trifolium alpestre. 
— striatum. 
Âstragalus glyGyphyllos. 
Ribes alpinam. 
Pyrola média. 
Lamium maculatom. 



C, SUR LES CALCAttES. 

Anémone Pulsatilla. 
Nigella anrensis. 
Delphiniam Consolida. 
Aconitum eminens. 
Viola mirabilis. 
Reseda lutea. 
Polygala amara. 

— calcarea. 
Géranium sanguineum. 
Hippocrepis comosa. 
Lathyrus tuberosus. 
Spiraea Filipendula. 
Bupleurum rotundifoUum. 
Laserpitium latifolium. 
Orlaya grandiflora. 
Caucalis daueoides. 



(180) 



Turgcma latifolia. 
Galium tricorne. 
Carum Bulbocastanum. 
Lappa tomentosa. 
Phyteuma orbiculare. 
Gentiana germanica. 

— ciliata. 
Rhinanthas angastifoHus. 
Stachys annua. 
Branella grandiflora. 



Teucriam Ghamaedrys. 
Globularia vulgaris. 
Orchis Ririni. 

— ustulata. 
Ophrys muscifera. 

— fuciflora. 
Herminiam Monorchis. 
Carex montana. 
Sesleria coerulea. 
Avena pratensis. 



Les deux longues listes de la flore de l'Errensberg (laves) 
et des hauteurs du Kelberg (basaltes) ne comprennent que 
les quelques espèces , énumérées en a et en 6 , qui n*exis- 
tent pas en Ardenne; toutes les autres abondent dans les 
terrains siliceux et alumineux de notre région ardennaise. 

M. Wirtgen indique les espèces suivantes comme carac- 
téristiques ou préférantes des calcaires de l'Eifel : 



Anémone PuIsatilU. 
Nigella arvensis. 
Delphinium Consolida. 
Aconitum eminens. 
Viola mirabilis. 
Rcseda latea. 
Polygala amara. 

— calcarea. . 
Géranium sanguincum. 
Trifolium fragiferum. 
Hippocrepis comosa. 
Lathyrus toberosus. 

* Gerasas Padus (préférante, mais 

non exclusive}. 
Splraca Filipenduia. 

* Geum rivale. 
Bupleurum rotundifolium. 
Silaus pratensis (préférante). 
Laserpitium latifoiium. 
Orlaya grandiflora. 
Gaucalis daucoides. 
Turgenit latifolia. 



Scandix Pecten-Veneris. 
Galium tricorne. 
Cirsium bulbosum. 
Lappa tomentosa. 
Hypochoeris maculata. 
Crépis foetida. 
Phyteuma orbiculare. 
Gentiana germanica. 

— ciliata. 
Rhinanthus angustifolius. 
Stachys annua. 
Pmnella grandiflora. 
Teucrium Ghamaedrys. 
Anagallis coerulea. 
Ih'imula elalior. 
Globularia vulgaris. 
Orchis Rivini. 

— ustulata. 
Ophrys muscifera. 

— fuciflora. 
Herminium Monorchis. 
Gephalanthera grandiflora. 



(181 ) 



Âllium ursinum. 
Carex montana. 
Alopecurus agrestis. 
Scsleria coerulea. 



Avena pratônsis. 

* Brachypodium piDDatum. 

* Bromus ercctus. 



Les espèces marquées d*un astérisque se trouveal dans 
noire région ardennaise, où Télément calcareux fait pres- 
que eomplétemenl défaut. Â notre connaissance, Cerasus 
Padus, Geum rivale , HypodioerU mactdala^ Primula 
elaiiof^ Allium ursinum et Brachypodium pinnalum s*ob- 
servent dans des localités siliceuses et privées de calcaire. 
Crépis foelida existe où il y a du calcaire. Nous ne pou- 
vons rien dire de précis sur Bromus erectus. Quant à Scan- 
dix Pecten^Veneris et Alopecurus agrestis^ ils ont pro- 
bablement été introduits par le t'ait de Thomme dans les 
champs cultivés et surtout dans ceux chaulés. 

M. VVirtgen entre dans de longs détails concernant Tin- 
fluence des divers terrains sur la végétation , mais nous ne 
pouvons le suivre dans cette question , et nous renvoyons 
à Touvrage même. 

Parmi les espèces abondantes et largement répandues 
de la vallée du Rhin, les suivantes ne s'élèvent pas, dans 
TEifel, au-dessus de 700 et 800 pieds (1) : 



Clematis Vitalba. 
Thalictruin minus. 
Helleborus foetidus. 
Berberis vulgaris. _ 
Sisymbriom Sophia. 
Ërucastrum PollichiL 
Lepidiiim rudenle. 
Cerastinm bmehypetalmn. 
Mal^aAloea. 
Géranium praiensa. 



Ononis spinosa. 
Melilotua macrorrhizus. 
Bupleurum falcatum. 
Artemisia campestris. 
Achillea nobilis. 
Lactuca Scariola. 
Hieracium praealtum. 
Veronica praecox. 
Verbena ofRdnalis. 
Euxolos Tiridis. 



(1) ]1 s*agit du pied de Paris. 

Tome V. 



14 



( 182 ) 



Ghenopodium hybridnm. 

— Vulvaria. 
Euphorbia Gerardiana. 

— Esula. 
Allium oleraceum. 



Digitaria sanguinalU. 

* Setaria glanca. 

* Oplismenus Cros-Galli. 

* AiTlienatherum elatius. 



Dans un travail pablié en 1863 (1), nous n'avons pas cru 
devoir considérer la dispersion des plantes de la région ar- 
dennaise au point de vue de rallilude, parce que nous 
n'avions rien observé de saillant et de fixe sous ce rap- 
port, mais il est possible que de nouvelles recherches fas- 
sent découvrir certaines limites qui nous ont peut-être 
échappé. 

Clematis Vitalba se trouve en Ardenne à des niveaux 
peu élevés (entre 180 et 550 mètres). 

Géranium pralense existe dans une seule localité, dont 
l'altitude est entre 470 et 480 mètres. 

Setaria glauca s'observe dans une seule localité , à en- 
viron 200 mètres d'altitude. 

Oplismenus Crus'Galli se rencontre entre 190 et 210 
mètres. 

Arrhenalherum elatius s'élève jusqu'à 425 mètres. 

Nous allons maintenant passer en revue toutes les es- 
pèces qui n'existent pas à la fois dans l'Eifel (2) et la 
région ardennaise. 

Espèces de la région ardennaise qui font défaut dans l'Eifel : 
Papayer Lccoqii. Il Nastartium amphibium. 



(1) VArdenne, iii-S»; Braxeiles. 

(2) Par Eifel, nous entendons seulement parler de la partie embrassée 
par M. Wirtgen dans son travail. 



( i83) 



Iberis am^ra. 
Lepidium Smithii (1). 
Senebiera Coronopus. 
Drosera intermedia. 
Helodes palustris. 
Medicago maculata. 
Rosa moUissima. 
Potentilla procumbens. 
Hyriopbyllum allerntflonim. 
Ribes rabruin. 
Carum Terticillatam. 
Pulicaria Tulgaris. 
CirsiaiB anglicum. 
Barkhausia taraxacifolia. 
Canipanula patula. 
Wablenbergia hederacea. 
Digitalis latea. 
Gradola officinalis. 
Galeopsis intermedia. 
ScuteDaria minor. 
Utricularia minor. 
Hottonia palustris. 
Polygonum minus. 
Enphorbia amygdaloidea. 



Btttomus umbellatus. 
Typha latifolia. 
Maiaxis paladosa. 
Goralliori'hiza innata. 
Omithogalum sulfareum. 
Narthecium ossifragum. 
Juncus iiliformis. 

— Tenageia. 
Heleocharis uniglumis. 
Garex pauciQora. 

— disrïcha. 

— brizoides. 

— maxima. 

— folva. 

— binervis. 
Leersia oryzoides. 
Setaria giauca. 
Opiismenus Grus-Galii. 
Âspidium acaleatum. 
Geterach officinarum. 
AUosorus erispuft. 
Hymenopbyllum tunbridgense. 
Pilularia globulifera. 
Lycopodium complanalum. 



Parmi ces espèces, les suivantes s^observent à Malmedy 
ou dans les environs, qui font partie de TEifel : Drosera 
intermedia, Rosa molUssima, Potentilla procumbens j Wah' 
lenbergia hederacea 9 Scutellaria minor y Polygonum mi'' 
nuSf Malaxis paludosa ^ Narthecium ossifragum^ Juncus 
filiformisy Carex pauciflora, C. binervis y Pilularia globu* 
lifera y Lycopodium complanatum. Quant à Hottonia 
palustris y Gratiola officinalis , Pulicaria vulgariSy Buto- 
mus umbellatus y Leersia oryzoides ^ Setaria giauca y Opiis- 
menus Crus-Gallij ils ne semblent pas appartenir à la 



(I) Celle rare espèce a élé trouvée à Bouillon, par M. Delogne, qui a 
aussi découvert, celle année, E latine triaiuira, à Frahau , el Carex bri- 
zùides dans la vallée du raisseau des Âlleines. 



( 184 ) 

vraie flore de notre région ardennaise et ne se rencontrent 
que dans la vallée de la Semoy, où la florale vraiment 
ardennaise s'est enrichie d'un certain nombre d*espèces 
de la région jurassique. Papaver Lecoqii, Iberis amara, 
Medicago maculata^ sont des espèces certainement ou pro- 
bablement introduites en Ârdenne. Ceterach officinarum 
est peut-être dans le même cas. 

Le champ décrit par M. Wirtgen est sensiblement plus 
riche (|ue notre région ardennaise, ce qu'il doit à Télé- 
ment calcareux qui s'y trouve largement représenté, à son 
voisinage de la grande vallée du Rhin, et à la Moselle qui 
le longe au Midi. Comme la partie de la vallée de la Meuse 
qui traverse notre région ardennaise n'appartient point à 
la Belgique, on a dû exclure de notre flore ardennaise 
d*assez nombreuses espèces peuplant cette vallée, et 
comme toutes nos rivières de la région ardennaise, à l'ex- 
ception de la Semoy, prennent leur source dans les mon- 
tagnes de l'Ârdenne ou de TEifel , ces rivières n'ont pu 
enrichir cette région d'espèces. étrangères. Ce sont là, en 
grande partie, les deux causes qui expliquent la pauvreté 
relative de la flore de la région ardennaise. Voici les es- 
pèces de l'Eifel qui manquent à celle-ci et dont il n'a point 
encore été question sous ce point de vue : 



Thalictram minus. 
— simples. 

Adonis aestivalis. 
— flammeus. 
i Myosurus minimus. 
t Ranunculus paucistamineus. 

Ranunculus Lingaa. 
t — sardous. 

t — sceleratus (1). 

t — arvcnsis. Rép. 

t Heileborus. foctidus C2). 



Berberis vulgaris. 
Gorydallis cava. 

— fabacea (1). 
Famaria Vaillantii (2}. 
Arabis paaciflora. 

t — hirsuta. Rép. 

— Tumta(l). 

t Erysimum cheiranthoides. Rép. 
Aljssum calycinum. Rép. 

— montanum. 
Draba muralis. 



( 185) 



Cameiiua sylvesiris. Hép. 

Biscutella laevigata (i). 

Lepidium ruderale. 

Viola arenaria (i). 

Polygala comosa. 

Sileoe noctifiora (4). 

Dianthus Carthusianorum. Rép. 
t — deltoides. Rép. 
t — prolifcr. Rép. 

Saponaria Vaccaria. Rép. 
t Sagina nodosa (3). 
t Alsine tenuifolia. Rép. 

— Tiscosa. Rép. 

t Holosteum umbellatum. 
CerasUum brachypetalum (3). 

— semidecandram. Rép. 
Malva Alcea. 

Acer monspessulanum (1.-Mos.). 
t Gcranium palustre (1). 
Rhamnas cathartica. Rép. 
Ononis spinosa. 
Trifolium iiibens (2). 
Medicago falcata. Rép. 

— minima [i). 

t Melilolus macroiThizus (l.-Mos.). 

Coronilla varia (3). 

Vicia tenuifolia. • 
t — tetraspenna. Rép. 
t Orobtts niger {%. 

Prunus Mahaleb (i.~Mos.). 

Rubus saxatilis. 
-t Fragaria elatior. 

— collina. Rép. 
t PotenUlla rupestris (1). 

— IeucapoIitana('l}. 

— incana (1). 

— micrantba (3). 
Rosa spinosissima (3). 
Amelanchier Tulgaris. 
Biyonia dioeca. Rép. 

i Sclcranthus perennis. Rép. 

Sedum maximum, 
t — Tillosum (1). 

— sexangolare. 



Eryngium campcstre. 

Falcaria sioides (1.-Mos.). 

Carum Bulbocastanum. 

Bupleurum falcatum. 
t Silaus prateusis. Rép. 

Tordylium maximum (i.-Mos.). 

Chaei-ophyllum bulbosum (i.-Mos.). 

Cornus mas (S}. 

Viburnum Lahtana. Rép. 

Lonicera Xylosteum. Rép. 

Aspcrula Cynanchica. Rép. 

Scabiosa Columbaria. Rép. 
t Petasites albus (i). 

Linosyris vulgaris. 

Inula britannica. Rép. 

— saiicina (i). 
Pulicaria dysenterica. 
Filago spathulata. Rép. 

— arvensis. Rép. 
Helichrysum arenarium (i). 
Artemisia campestris. 
Pyrethinim corymbosum. Rép. 
Achillea nobilis (i). 

Cota tinctoria. Rép. 
t Senecio erucaefolius. Rép. 
-: saracenicus (1). 
Onopordon Acanthium. 
Centaurea Scabiosa. Rép. 

— Calcitrapa {!). 
Cichorium intubus. Rép. 
Tragopogon orientalis. 

t Hypochoeris glabra. 

t Lactuca virosa (2. - Nos.}. 

— Scariola. Rép. 
Crépis tcctorum (3). 

— praemorsa (5). 
Hieracium praealtum. 

— SchmidUi (2). 

— pallescens (2). 
t Campanula latifolia (i). 

Phyleuma orbiculare (6)! 
t Specularia hybrida (2). 
■f Pyrola média (3). 
t Erythraea pulchella. Rép. 



(186) 



Gentiana Cruciata (5). 

— campestris (i). 
Lycopsis arvensis. Rép. 
Cynoglossum officinale. 

t Myosotis caespitosa (2). 

— arenaria. Rép. 
t — hispida. Rép. 

Lithospermum officinale (3). 
t — purpureo-coeruleuro (i). 

Vcrbascum floccosum (l.-Mos.). 

Scrophularia Neesii. 
+ — Ehrhartii. Rép. 

t Linaria airen^s. Rép. 
t Veronica Anagallis. 

— spicata (i). 

— lalifolia (2)^ 
Veronica veraa. Rép. 

-- triphylla. Rép. 

— opaca (4). 
t — polita (5). 

Melampynun cristatiun. Rép. 
Phclipaea purpurea {i), 
Orobanche caryophyllacea (2). 
t Mentha viridis. 
Calamintha menthaefolia. 
Salvia pratensis. 
Marrubium xplgare (3). 
Slachys germanica (3). 

— recta (5). 
Leonurus Cardiaca (i). 
Scutellaria hastifolia (i.-Mos.). 
Ajuga genevensis. Rép. 

— Chamaepilys (i). - 
Teucrinm montanum (i). 
Ghenopodium hybridam. Rép. 

— Yalvaria. 
Polygonum mite. Rép. 
Rumex aquaticus {i). 
Âristolochia Glematitis (3). 

t Euphorbia platyphyllos {i). 

— stricta. 

— dulcis (i.-Mos.). 

— Esula (2). 

Buzus sempeirirens (i.-Mos.). 



Alnns incana. Rép. 
t Seheuchzeria palustris (1). 
t Triglochin palustris. Rép. 
t Potamogeton rnfescens (2). 

— gramineas (4). 
~ pectinatus (1). 

Zannichellia palustris. Rép. 

— repens (2). 
t Sparganium natans. 

Lemna gibba. Rép. 

Orchis purpurea (3), 

Ophrys apifera (2). 

Gephalanthera rubra (1). 
t Epipactis palustris (i). 

Gypripedium Galceolus (2). 

Leucoium Temum (Sj. 

Polygonatum officinale (6). 

Tulipa sylYestris (i.-Mos.). 

Lilium Martagon (i). 

Gagea arvensis. Rép. 
t — sylvatica (7). 

Omithogalum umbellatum (i.-Mos.). 

Scilla bifolia (3). 

Aliium sphaerocephalum (i. - Mos.). 

— Scorodoprasum (i). 

— oleraceum (i.-Mos^. 
Juncus obtusiflonis (2). 
Scirpus pauciflorus (2). 

— maritimus. Rép. 
t Eriophorum gracile. 

t Garex dioeca (2). 
t — Davalliana (i). 

— divnlsa(2). 

t — teretiuscola (i). 

— cyperoides (i. - Mos.). 

— stricta (i). 

— limosa (i). 

— Pseudo-Gyperus (i). 
t . — riparia (i). 

t — spadicea. Rép. 

— filiformis (i). 
Digitaria sanguinalis (2. - Mos.). 

t Alopecurus fulvus. Rép. 
Phleum Boehmeri (3). 



( *87 ) 

t Sealeria coerula. U t Festuca elatior. Rép. 



Ayena fatua. Rép. 
Yentenata triflora (3). 
Melica ciliata. 
t Glyceria plicata. 
Poa bnlbosa. Rép. 



Koeleria cristata. Rép. 

Bromus tectoram. Rép. 
— inermis. 
•h — racemosus. Rép. 
f Hordeum secâlinum (i). 



Festttca arandinacea. Rép. Il f Equisetum pratense [i). 

Dans cette liste, les chiffres en parenthèse indiquent 
le nombre de stations dans lesquelles les espèces ont été 
trouvées; Rép. veut dire répandu ou disséminé dans toute 
la contrée ; Mos. signifie Moselle et à une distance assez 
rapprochée de la vallée de cette rivière (Wiltlich, Ber- 
trich, etc.). La plupart des espèces ci-dessus sont rares et 
u'influent guère sur le caractère général du tapis végétal, 
mais il en est un certain nombre qui, étant répandues, 
donnent à la végétation un caractère qui la différencie de 
celle de notre région ardennaise. Parmi toutes ces espèces, 
il en est (peut-être celles qui sont précédées d'une f ) 
qu'on découvrira un jour dans l'Ârdenne, car celle-ci n'est 
pas encore connue à fond, ainsi que le font voir les dé- 
couvertes qu'on y fait chaque année. Quant à Trifolium 
rtibens^ Orobus vernus^ Campanula latifolia et Scirpus 
pauciflorusy ils ont déjà été autrefois trouvés dans notre 
région, mais ils n'y ont plus été observés depuis longtemps; 
Lycopsis arvensis, Cynoglossum officinale et Allium ole^ 
raceum y sont très-rares et paraissent introduits. 

François Crépin. 



( i88 ) 
BIBLIOTHÈQUE. 



Duval'Jouve. L'herbier de Linné et les graminées fran- 
çaises, d'après les travaux de MM. Ph. Parlatore, C. Hartinau 
et W. Munro. (Paris, 1866. Don de l'auteur.) 

MarissaL Catalogue des espèces omises dans la flore du 
Hainaut et observées dans les environs de Tournay. Toumay, 
i850, i voL, 2 pi. (Don de M. Du Mortier.) 

Chas. P. Hobkirk. Notes on Crataegus oxyacantoides, Thuil. 
and C. monogyna, Jacq. Notes on some forms of Cralaegus. 
(Don de l'auteur.) 

J.'E. Planchon. Rondelet et ses disciples ou la botanique à 
Montpellier au XVI'sièclc. Montpellier, 1866. (Don de Tauteur.) 

J.-E. et G. Planchon. Rondelet et ses disciples, etc. Appen- 
dice. Montpellier, 1866. (Don des auteurs.) 

G.'D. Westendorp. Neuvième notice sur une excursion 
cryptogamique à Rlankenberghe , et sur quelques cryptogames 
nouvelles ou inédites pour la flore belge. (Don de l'auteur.) — 
Prodromus Fiorœ batavœ, vol. Il, pars IV {Fuhgi). Don de 
M. Westendorp qui est l'auteur de celte dernière partie. Am- 
sterdam, 4866; 1 vol. in-8^ 

Reçu en échange: ^i///eh'n de r Académie royale des sciences, 
des lettres et des beaux-arts de Belgique. 35' année , ^ série , 
tome XXI et tome XXII , n" 7 et 8. — The Naturalist , n" 42-55. 
— The Journal of the Linneau sociely. Vol. IX, n®' 55, 36 et 
37. — Atti délia Societa italiana di scienze naturali , vol. IX , 
fascicule i . — Giornale di scienze naturali ed economiche, pu- 
blicato per cura del consiglio di perfezionamento annesso al 
R. Instituto tecnico di Palermo , vol. I, fascicule 3 et 4, vol. II, 
fascicule i. — L'amico dei eampi , n" 4-6 ; 1866. — Tijdschrift 
door het anlwerpsch kruidkundig genootschap, vol. I, liv. 2 et 3. 

Annuaire de TAcadémie royale des sciences, des lettres et 
des beaux-arts de Belgique; 4866. 



BRmATIJM «« muSêmêin, t. T, n* i. 

Page 76, ligne 9. Au lien 6e: la, lisez : «a. 
— 77, — 43. Au lieu de : extarsatibus, lisez : dorsalibus. 



BULLETIN 



DE LA 



r r 



SOCIETE ROYALE DE BOTANIQUE 

DE BELGIQUE. 



1866. — No 3. 



Séance du 2 décembre 1866, 

M. Du Mortier, président. 

M. J. E. BoMMER , secrétaire provisoire. 

Sont présents : MM. E. Baetens, Ch. Baguet, Bauwens, 
Broquet, CampioD, Carron, Chalon, E. Coemans, Go- 
gniaux, L. Coomans, Crépin, H. Dandois, Deprins, A. De- 
vos,0. de Dieudonné, H. Doucet, A. Dubois, Fontaine, 
J. B. Francqai, Ch. Gailiy, Ch. Gilbert, N. Gille, A. Houzé, 
B. C. Ingels, Jacquemin, A. L. Joly, Emile Lagasse, Er. 
Lagasse, Ledeganck, Phocas Lejeune, Lenars, C. Malaise, 
Éd. Martens, Jules Mathieu, Henri Miller, Éd. Morren, 
F. Muller, Éd. Pynaert, Ém. Rodigas, Ronday, A. Rossignol, 
F. Stoops, Armand Thielens, C. Yan Bambeke, Van Bas- 
telaer, Vandenborren, L. Yanderkindere, F. Yan Horen, 
M. Van Meenen , Edm. Van Segvelt, C. Van Voixem, Alfred 
Wesmael , Weslendorp. 

Par suite de la démission de M. L. Pire, M. Bommer, 
Tome Y. 15 



(190) 

faisant foDctions de secrétaire, donne lecture du procès- 
verbal de la séance précédente. Ce procès-verbal est 
adopté. 11 donne ensuite Tanalyse de la correspondance. 

M. Malaise propose de voter des remercimeots à 
M. L. Pire pour les services qu*il a rendus à la Société 
pendant la durée de ses fonctions de secrétaire. 

Adopté à Tunanhnité. 

Le conseil propose de modiGer le règlement, en ce sens 
qu*à Tavenir , au lieu d'un secrétaire et d'un conservateur 
des collections, il y aurait deux secrétaires, savoir : un se- 
crétaire général et un secrétaire des publications. Il pro- 
pose, en conséquence, de modiOer l'article 5 du règlement. 

Après discussion , le principe ci-dessus est adopté. 

M. le président donne lecture de l'article nouveau for- 
mulé par le Conseil d'administration et destiné à remplacer 
l'article 5 du règlement. 

Art. 5 (nouveau). 

La direction de la Société est con6ée à un Conseil choisi 
parmi les membres effectifs et élu pour trois ans. 

Ce Conseil se compose d'un président, de deux vice-prési- 
dents, d'un secrétaire général, d'un secrétaire des publica- 
tions, d un trésorier et de cinq conseillers. 

Le secrétaire général est chargé de la tenue des procès- 
verbaux, de la correspondance ainsi que de tout ce qui la 
concerne; de la conservation des archives, de Therbier et des 
collections de la Société. H signe avec le président les convo- 
cations , la correspondance extérieure et tous les actes qui en- 
gagent la Société. 

Le secrétaire des publications est chargé de la publication 
des Bulletins et, à défaut d'analyses bibliographiques faites 
par d autres membres, de lanalysc des ouvrages envoyés à la 
Société. L'étendue de ses attributions est fixée par le CooseiL 



(i9i) 

Cet article est mis aux voix et adopté. Il remplacera 
Fart. 5 du règlement. 

Sont Dommés : secrétaire général, M. J. E. Boinmer, et 
secrétaire des publications, M. F. Crépin; le premier pour 
le terme de deux ans , le second pour trois ans. 

On procède ensuite au renouvellement des membres du 
Conseil dont les fonctions expirent cette année. M. E. Coe- 
mans est réélu vice-président. Sont nommés membres du 
conseil : M. J. Muller, membre sortant, et M. A. Devos. 

L'ordre du jour appelle la lecture des mémoires pré- 
sentés. 

M. Cogniaux, Quelques observations botaniques sur les 
environs de Philippeville. (Commissaires : MM. Determe , 
Devos, Thielens.) 

M. Dandois, Nouvelles annotations à la florule des en* 
virons de Nivelles. (Commissaires : MM. Pire, Muller , 
Coomans.) 

M. F. Crépin , Compte rendu de la cinquième herborisa-' 
tion de la Société royale de Botanique; Petites annotations 
à la flore de Belgique, 3°''' fragment. (Commissaires : 
Francqui, Gille, Lejeune.) 

M. Thielens, Une excursion botanique dans le Luxem* 
bourg français. (Commissaires : MM. Guilmot, Kickx, 
Muller.) 

MM. Hardy et Lebrun, Florule des environs de Beau- 
mont et de Montbliart, (Commissaires : MM. Chabaut, Co- 
gniaux , Yan Bastelaer.) 

M. Chalon, Petites annotations botaniques. (Commis- 
saires : MM. Marteus, Wesmael, Kickx.) 

Le Conseil propose à rassemblée la nomination de M. le 
professeur Lange, de Copenhague, comme membre associé. 

Adopté. 



( 192) 

M. le trésorier^ conformément à Tart. 7 du règlement, 
présente les comptes de la Société pour Texercice courant. 

Approuvé. 

M. le président propose à l'assemblée de voter des remer* 
ciments à M. le trésorier pour les soins qu'il apporte à la 
gestion des finances de la Société. 

La séance est levée à 4 heures. 



COMMUNICATIONS ET LECTURES. 



Compte rendu de la cinquième herborisation (1866) de la 
Société royale de Botanique, par François Crépin. 

Messieurs , 

Dans sa séance du 6 mai dernier, la Société décida que, 
cette année, Therborisation générale aurait lieu aux en- 
virons de Stavelot, et le jour de Fouverture en fut fixé au 
30 juin. Pour arranger Titinéraire, deux commissaires 
furent nommés, M. Donckier et moi. Par suite de quel- 
ques légers dissentiments au sujet de certaines mesures 
à prendre, nous renonçâmes aux fonctions de commissaire, 
en sorte que M. Donckier resta seul chargé de Torgani- 
sation de notre course scientifique. 

Le 30 juin, à sept heures, nous quittions Bruxelles au 
nombre de trois, MM. Du Mortier, Yanderkindere et moi; 
notre train prenait, à Malines, MM. Gilbert et Bommer; 
à Tirlemont, M.Thielens; à Landen, M. Yan Horen, et à 
Liège, MM. de Selys, Morren et Candèze. A dix heures 
quarante-cinq minutes, nous arrivions à Pepinster au 



( <95 ) 

nombre de dix. On s'était attendu à se voir pins nombreux , 
surtout qu'il s'agissait- de localités intéressantes à par- 
courir. Le peu d'empressement montré, cette année, doit 
être, en grande partie, attribué à la situation politique 
exceptionnelle de l'Europe , et à une épidémie qui com- 
mençait à régner çà et là dans notre pays. 

A Spa , nous avions été précédés par notre commis- 
saire, M. Donckier, et par M. Muller. Après avoir déjeuné 
dans cette ville, nous prenons une voiture qui nous trans- 
porte jusqu'à la hauteur du hameau de Hockay, sur la 
route de Verviers à Stavelot. Là commençait notre her- 
borisation. 

Nous devions gagner le versant du haut plateau de la 
6araque-*Michel que nous avions en vue, puis redescendre 
dans la vallée de TEau-Rouge. Avant d'arriver à Hockay, 
on traverse des champs en jachère et des prairies fraîches 
où l'on observe : 



Viola palustris, 
Polygala depressa , 
Drosera rotundifoUa , 
EpUobium palustre, 
Montia rivularis, 
Updrocotyle vulgaris, 
Meum athamanticum , 



Menyanfhe$ trifoliata, 
Phyteuma nigrum, 
Galium uliginoêum , 
Polygonum BUtorta , 
Carex pulicaris , 
— canescena, 
Equiseium sylvaticum (1). 



Ceux d'entre nous qui visitaient l'Ardenne pour la pre- 
mière fois étaient charmés de recueillir Meum athaman^ 
licum. En passant à Hockay, on s'arrête un demi-quart 
d'heure pour boire un verre de lait. Avançant à l'Est, nous 
ne sommes pas éloignés de la frontière prussienne, et 
nous nous trouvons en face d'une des parties les plus dé- 
sertes de la région ardennaise , c'est-à-dire les hautes- 



Ci) Nous croyons inutile de citer les espèces vulgaires que nous obser- 
vions partout. 



(194) 

fagnes de la Baraque-Michel. Cest sur ce plateau , dont le 
point culminant atteint près de 700 mètres d'altitude, que 
la Hoegne, la Gileppe , la Soor, la Helle, la Roer et TEaa- 
Rouge prennent leur source. Pendant des heures de 
marche en tous sens, on' ne rencontre que quelques rares 
habitations isolées et pas le moindre village; mais le natu- 
raliste ne se plaint pas de cette solitude, car c'est là qu'il 
peut espérer de voir la nature dans son état primitif. 
Toutefois, malgré l'isolement, on retrouve un peu partout 
les traces de l'homme. Celui-ci fauche périodiquement la 
bruyère , creuse et retourne les tourbières, le bétail va au 
loin brouter, et* l'un et l'autre appauvrissent la flore in- 
digène. 

Sous la direction de M'"'^ Donckier, qui accompa- 
gnait son mari dans notre excursion, nous descendons 
vers un endroit situé sur les bords de la branche supé- 
rieure de la Hoegne, où nous devons trouver plusieurs 
espèces rares. Là, et en regagnant la crête qui sépare les 
eaux de la Hoegne de celles de l'Eau-Rouge, nous dé- 
couvrons : 



Viola paluftris , 
Drosera rotundifolia , 
Epilobium palustre, 
Hydrocotyle vulgaris, 
Andromeda poliifolia , 
Trientaliê europaea , 
Pedieularis palustris, 
Gentiana Pneumonanthe , 
Vaccinium uliginosum, 
— VitiS'idaea, 
Oxycoccos palustris , 
Arnica montana , 
Narthecium ossijragum , 



Gymnadenia conopea » 
Juncns supinus, 

— squarrosus, 

Luzula multi/lora var. congesia, 
Carex pauciflora, 

— pttlicaris, 

— canescens, 
Eriophorum angustifolium , 

— vaginatum , 
Scirpus caespitoêus, 
Lycopodium Selago (rare)* 

— claveuum. 



Malgré une altitude d'environ 500 mètres, ces mêmes 
espèces, à Pexception de Trienêalis europaea et Carex 



(m) 

paucifloraf croissent dans les plaines basses de la zone 
campinienne. La ressemblance des flores de cette zone et 
de la région ardennaise se poursuit en ce qui concerne 
d'autres espèces généralement répandues : Polygala de* 
pressa, Viola caninay Genista anglica et pilosa. Conta- 
rum palustre, Erica Telralix, Jasione monlana, Galium 
saxatile, Antennaria dioeca, Salix repens, Platanthera 
bifolia, Carex pilulifera, Deschampsia flexHOsa, N ardus 
stricla, Blechnum Spicant, etc. Gela tient à ce que, sur 
l'un et Tautre point, le sol est siliceux et souvent humide. 
Dans la zone campinienne, les espèces suivantes, qui y 
sont aussi généralement répandues, manquent complè- 
tement à la flore indigène de la région ardennaise pro- 
prement dite : Corrigiola liloralis, Illecebrum veriicil" 
latum, Helosciadium inundatum, Plantago CoronopuSf 
HoUonia palustris, Veronica triphylla et Anagallis , Lo^ 
belia Dortmanna, Hippuris vulgaris, Ceratophyllum de- 
mersum et submersum, Alisma nalans, Ornithogalum 
umbellatum, Hydrocharis Morsus - ranae , Lemna tri- 
sulca, gibba et polyrrhiza, Carex Pseudo ' Cyperus , 
Rhynchospora fusca, Heleocharis multicaulis , Digitaria 
linearis, Corynephorus canescens et Deschampsia discolor. 
Toutes ces plantes affectionnent les terrains siliceux. 
Comment se fait-il qu'elles n'existent pas dans la région 
ardennaise? La cause de leur absence est-elle due à la 
température ou bien à un sol trop compact? Nous sommes 
assez enclin à Tattribuer à la compacité du terrain. 

En se dirigeant vers Ster (bassin de FEau-Rouge), on 
note : 



Centaurea nigra , 
Crépis paludosa, 
Poltjgonatum verticillattim , 
Carex panciflora , 



Poly podium Phegopterin , 
Blechnum Spicatit , 
Polystichum monlannm , etc. 



(196) 

Nous traversons le Hockay , en dessous de Ster, et nous 
suivons, sans nous arrêter, un chemin qui nous ramène à 
la route de Spa à Malmedy. Près de la frontière, au Heu 
dit Fagnoux, on voit Gymnadenia viridis. A partir de ce 
point, on n'herborise plus; on se contente de suivre la 
route de Stavelot, où nous arrivons bien avant dans la 
soirée. 

Pendant que nous étions à table, M. I^mberty, faisant 
fonctions de bourgmestre de la ville, nous fait visite. Il 
promet de mettre à notre disposition une salle de l'hôtel 
de ville pour notre séance publique du lendemain. 



Si le 30 juin avait été une belle journée, il n'en a pas 
été de même des premiers jours de juillet. Le temps se 
gâta et nous eûmes presque continuellement de la pluie 
pendant le reste de notre herborisation. 

Le dimanche matin, sans tenir aucun compte de la 
pluie, quelques-uns d'entre nous font une petite explo- 
ration dans les environs immédiats de la localité, et nous 
y découvrons : 

Nasturtium sylvestre (gravier de l'AmblèTe) , 
Sedum acre (sur un mur), 
Rosa pomifera (un gros buisson dans une haie), 
Epilobium collinum (une touffe sur une vieille muraille), 
Verbascum thapsiforme (murs et voisinage des jardins), 
Carduus acanthoides. 

A onze heures, nous nous rendons à l'hôtel de ville où 
de nombreux habitants de Stavelot nous avaient précédés. 
La séance est ouverte par un discours de M. le président, 
dans lequel celui-ci rappelle que Stavelot avait, cette année, 
été choisi pour centre de nos herborisations, à cause de sa 
flore intéressante et de son rapprochement de Malmedy, 



( 197 ) 

OÙ la Société devait aller rendre un hommage funèbre à la 
mémoire de Marie Anne Libert. Deux communications 
verbales sont ensuite faites et plusieurs mémoires et no- 
tices sont déposés sur le bureau. En clôturant la séance, 
M. Du Mortier remercie l'administration communale de 
l'obligeance avec laquelle la salle du conseil nous avait été 
ouverte pour notre réunion publique. 

Vers une heure, nous quittions Staveiot, les uns en 
voiture, les autres à pied, et nous arrivions à Malmedy à 
cinq heures. Près de Binsta, les piétons observaient Car- 
duns acanthoides, Petasites vulgaris et Salix purpurea. Au 
delà de la frontière, ils rencontraient, dans la vallée de la 
Warche, Erysimum cheiranthoides, Sanguisorba ofBcinalis 
et Petasites vulgaris, et, sur des murs, à Malmedy, Car- 
duus nulans. La pluie n'avait cessé de tomber depuis notre 
départ, mais heureusement le ciel se rasséréna après notre 
arrivée , et nous fûmes favorisés dans la soirée d'un très- 
beau temps pour nous rendre au cimetière. En présence du 
bourgmestre et de M. Libert, neveu de Marie Anne, notre 
président, après avoir énuméré les services rendus à la 
science par M"*' Libert, déposa sur la tombe de celle-ci une 
couronne d'immortelles. 

Afin d'utiliser les dernières heures du jour, en quittant 
le cimetière nous visitions la vallée de la Warche, en des- 
sous de Bévercé. Là nous observions successivement : 



Sesleria coenilea, 
Campanola persicifolia, 
Calamagrostis arandinacea, 
Festuca sylvatica , 
Aspidium lobatum , 
Helleborus Tiridis (rare), 
Galium sylvestre, 
Cardamine impatiens, 
Géranium pyrenaicum (rare) , 



Stellaria nemorum, 
Impatiens Noii-tangere, 
Scirpus compressus , 
Petasites vulgaris, 
Âconilum lycoctonum , 
Nasturtium sylvestre, 
Neottia ovata, 
Carduus nutans^ 
Circaea intermedia. 



( 198 ) 

Après le dtncr, quelques mesures furent prises pour 
notre course du jour suivant qui devait se faire dans les 
alentours des ruines de Rhenastein. 

La nuit fut mauvaise; mais, le matin, la pluie était moins 
abondante, et les nuages semblaient vouloir s^élever. On 
partit en prenant le chemin de Chodes, hameau placé sur 
les hauteurs qui dominent Malmedy. Dans une moisson, au 
delà de Chodes, croissait Centaurea Scabiosa. Bientôt, nous 
arrivions sur un plateau très-élevé couvert de bruyères où 
n'est pas rare Lycopodium complanatum, et où se voient 
les espèces ordinaires des hauteurs de TArdenne : Arnica 
montana, Yaccinium uliginosum et Yitis-idaea, etc., etc. 
En poursuivant, nous rencontrons une maigre prairie où 
se trouvent : 

Gymnadcniaalbida (assez commun), il Sanguisorba officinalis (assez com- 
Meum athamanticum (abondant), mun), 

Thcsiumpratense (abondant), Il Botrychium Lunaria (rare). 

La dernière espèce est abondante sur des pelouses qui 
dominent la rive gauche de la Warche, non loin de Rhe- 
nastein. Dans les baies, on observe çà et là, ainsi qu'aux 
environs de Rhenastein , Ovifat et Robertville, un beau et 
curieux Rosa que nous avons appelé, il y a quelques 
années, R. arduennensis. Lejeune Ta-t-il eu en vue dans 
la Flore des environs de Spa? On ne pourrait le dire; 
mais il semble l'avoir décrit, dans la Revue y sous le nom 
de R. mollissima Willd., et, dans Cotnpendium florae 
belgicaey sous celui de R. mollissima 0. Cette probabilité 
devient une certitude, si Ton consulte l'herbier de cet au- 
teur , où nous avons vu un échantillon en fruits de R. ar- 
duennensis avec l'étiquette portant : R. villosa glabrata 
(R. spinulifolia ^ Foxiana Thory) ; or ces deux synonymes 



( 199 ) 

sont rappelés à la var. P de R. mollîssima de Compendium. 
Da reste, cette forme est trop remarquable pour qu'elle 
ait pu échapper à Lejeune et à f^ibert. Selon les principes 
admis par Técole nouvelle, elle doit constituer un type dis* 
tînct; mais, quant à nous, nous sommes disposé à y voir 
une variété remarquable de R. mollissima Pries. Ceux qui 
désirent sur elle des renseignements étendus doivent re- 
courir à notre 2^ fasc. de Notes sur quelques plantes rares 
ou critiques de la Belgique. 

Nous quittons la prairie où nous avions été heureux 
de récolter de beaux spécimens de Gymnadenia albida, et 
nous reprenons le*sentier de Rhenastein. La vallée de la 
Warche, depuis Bévercé, est très-encaissée; ses flancs 
sont fort accidentés et semblent promettre beaucoup au 
botaniste qui aurait le loisir de les fouiller avec soin. 
A nous, le temps fait défaut, et nojus ne pouvons visiter 
que le voisinage immédiat des ruines de Rhenastein. Voici 
les espèces observées sur ce point : 



Acer platanoides , 
Sambucas racemosa , 
Prunus PadttS) 
Rosa arduennensis, 
Daphne Mezercum, 
Ranuncolus platanifolius, 
Géranium syhaticum, 
Impatiens Noli-tangere, 
Steilaria nemorum, 
Circaeàintermedia, 
Cardamine impatiens, 
Geum rivale , 



Saxifraga caespitosa var. aristata 

(S. sponhemica), 
Knautia sylvatiea, 
Centaurea montana, 
Pulmonaria angustifolia, 
Melica nutans, 
Mercurialis perennis, 
Polygonatum verticillatum , 
Calamagrostis arundinacea , 
Festuca sylvatica, 
Polypodium Dryopteris, 
— Phegopteris. 



Bien d'autres espèces intéressantes doivent exister dans 
cette belle vallée , mais on ne peut découvrir tout en une 
seule fois et en ne faisant que passer. 

Pour gagner Ovifat, nous traversons, sur les hauteurs 



( 200 ) 

de la rive droite de Warche, de grandes prairies où crois* 
sent à foisoD : 



Arnica montana, 
Thesiam pratense, 
Hypochoeris maculata, 



Sanguisorba officinalis, 
Mcum athamanticum , etc. 



A Ovifat, deux des nôtres restent en arrière, perdent 
leur route et ne parviennent à nous rejoindre qu*à Robert- 
ville, où il était temps d'arriver. Une grosse pluie tombe 
pendant que nous déjeunons dans une auberge du village. 
On aurait volontiers poursuivi jusqu^à Sourbrodt, mais 
craignant d*autres averses, on juge prudent de retourner. 
Nous traversons le Warche en amont de Rhenastein et 
nous remontons sur le plateau élevé de la rive gauche, 
où nous rencontrons, parmi les espèces ordinaires de ce 
genre de station : 

Lycoiiodium complanatum (assez abondant par places), 

— Selago (rare), 
Carex binervis (assez commun le long d'an petit ruisseau). 

Un excellent dtner nous attendait à Thôtel du Cheval 
blanc à Malmedy. Â six heures , nous serrons la main à 
nos confrères Donckier, Morren et Thielens qui partaient 
ce soir-là pour Goé. Tout en faisant nos adieux , nous 
remercions notre commissaire des soins qu'il a consacrés 
à l'organisation de notre course scientiGque; nous remer- 
cions aussi M*"*" Donckier qui nous avait si courageusement 
guidés. 

A la nuit tombante, nous étions de retour à Staveiot. 



Le mardi matin, en voyant la pluie continuer, l'indé- 
cision gagne ceux qui doivent poursuivre les recherches 



( 201 ) 

commencées. Irons-nous à Vieil-Salm , comme il avait été 
projeté? Nous contenterons-nous d'explorer les alentours 
immédiats deStavelot? Malgré vent et pluie ^ nous prenons 
notre courage à deux mains et nous partons dans la direc- 
tion de Vieil-Salm, résolus d*aller jusqu'à celte localité si 
le temps le permet. Nous étions sept au départ, les con- 
frères Muller, Van Horen, Bommer, Gilbert, Vanderkin- 
dere, M. Bodson, étudiant de l'Université de Liège, et moi; 
mais les deux premiers ne tardèrent pas à nous aban- 
donner pour retourner chez eux. M. Du Mortier^ notre 
président, nous avait quittés dès cinq heures du malin. 
Arrivés sur les hauteurs où un ruisseau , qui se jette dans 
l'Amblève en aval deLodomez, prend sa source, nous 
rencontrons : 



Trientalis europaea , 
Vaccinitim uiiginosum, 
— Yitis-idaea , 
Oxycoccos palustris , 



Arnica montana , 
Narthecium ossifragum > 
Càrex binervis , 
Lycopodium inundatum. 



De là, nous descendons dans la vallée du Noir-Ris, mais 
nous n'y apercevons rien d'intéressant. Fatigués d'avoir 
déjà traversé de grandes bruyères à flore excessivement 
monotone, n'espérant aucune trouvaille remarquable sur 
le prolongement du plateau situé entre Stavelot et Vieil- 
Salm, nous projetons de gagner à gauche la vallée de la 
Salm. On passe à Logbiermez , dans le voisinage duquel 
on constate : 



Sorbus Aria, 

Meum athamanticum , 



Narthecium ossifragum , 
Lycopodium inundatum. 



Pour atteindre Grand-Halleux , nous suivons la vallée du 
ruisseau appelé Mont-le-Soie , où, dans une prairie, croît 
en abondance : 

Wahlenbergia hederacea. 



( 202 ) 

A Grand -Halieux, nous nous arrêtons quelques in- 
stants, puis nous prenons la grand'route en examinant 
attentivement la végétation de ses bords. Près du moulin 
de Rochelinval, nous eûmes Theureuse chance de découvrir 
une nombreuse colonie de Senecio Jacquinianus, Sur les 
bords de TÂmblève, à Trois^Ponts, nous retrouvions Nas^ 
turtium sylvestre ^ et sur les rochers schisteux de la cas- 
cade de Coo , Sedum acre. 

Le soir, après souper, on parla longuement de ce qu'on 
pourrait faire le lendemain, mais en présence du temps 
détestable, il ne fut rien décidé. Le lendemain matin , la 
pluie nous forçait à reprendre le chemin de Spa et de 
retourner enfin chez nous. 



Messieurs, notre compte rendu, comparé à ceux des 
années précédentes, doit vous paraître court et prosaïque. 
Nous aurions pu rallonger et peut-être l'embellir en vous 
contant (ous ces petits incidents qui ne manquent jamais 
de se présenter dans une herborisation faite en compagnie 
nombreuse; nous aurions pu vous rappeler, tant bien que 
mal, la physionomie sauvage des plateaux ardennais, vous 
décrire les belles vallées de TAmblève, de la Warche et de 
la Salm , mais ces détails auraient peu ajouté à l'intérêt 
scientifique de ce rapport. 

Si notre course n'a pas donné tout ce qu'elle promettait, 
cela est dû au mauvais temps des premiers jours de juillet 
qui est venu déranger nos plans et renverser une partie de 
nos projets. Cependant, à considérer ce que nous avon9 
fait et vu, notre exploration est loin d'avoir été infruc- 
tueuse. 

Tout d*abord, plusieurs d entre nous ont pu apprécier 



(203) 

par eux-mêmes le caractère de la végétation d'une contrée 
curieuse qu'ils ne connaissaient que par les livres; ils ont 
reconnu combien la florule de la région ardennaise est dif- 
férente de celles des zones et des régions voisines. Nous 
avons augmenté le nombre des stations connues de plu- 
sieurs plantes rares. Eniin, nous avons pu accomplir un 
pieux devoir, honorer la mémoire d*une dame, dont la 
science est fière, et visiter, par la même occasion, la belle 
vallée de la Warche, où tant de fois elle avait herborisé, 
en compagnie des deux fondateurs de notre flore moderne, 
le D^ Lejeune et notre infatigable président, M. Du Mortier. 



Petites annotations botaniques , par J. Chalon. 

Nous nous décidons à publier sous ce titre quelques-unes 
de nos observations qui nous paraissent, sinon inédites, du 
moins peu connues. Nous répéterons, à cette occasion, ce 
que disait, en 1859, Tun de nos honorables confrères 
(M. Crépin, premier fascicule de Notes) : Il est souvent im- 
possible d'affirmer aujourd'hui la nouveauté d'un fait, aussi 
préférons-nous, dans le doute, redire que taire. 

I. — Un mol sur une mofistruosité de Rosa. 

Nous avons eu l'occasion d'observer plusieurs fois un 
cas tératologique assez remarquable, non par lui-même, 
mais par le nouvel appui qu'il prête à la théorie de Goethe. 

Une tige de Rosa damascena Lindl., variété à fleurs 
doubles et pourpres, portait une fleur dont les ovaires 
étaient complètement avortés, ainsi que les étamines; le 



( ^4 ) 

calice se composait de cinq sépales non soudés ( 1 ) ; 
venaient ensuite une vingtaine de pétales colorés en 
pourpre foncé, et groupés comme dans une fleur ordi- 
naire. Du centre, s'élevait une tige verte, portant une 
bractée demi-pétaloïde et une autre foliacée , et terminée 
en6n par un bouton normal dont toutes les parties étaient 
parfaitement développées. Les faisceaux fibro-vaseulaires 
de la tige se continuaient sans interruption au travers de 
la fleur inférieure. 

Il est impossible de ne pas reconnaître ici l'analogie qui 
existe entre les pétales de cette fleuret des bractées ordi- 
naires : les unes et les autres étant des moditications suc- 
cessives de la feuille. Si une fleur ordinaire représente un 
bourgeon abortif dont les feuilles se métamorphosent en 
sépales, pétales, étamines et carpelles, il pourra arriver 
exceptionnellement que ce bourgeon se développe, bien 
qu'une partie de ses organes appendiculaires aient déjà 
subi la métamorphose : c'est le cas qui nous occupe. 

Ce fait s'observe assez souvent, et à divers degrés, soit 
comme monstruosité, soit normalement dans quelques es- 
pèces. Nous ne citerons que l'Ananas, dont l'inflorescence 
se termine par un bourgeon ordinaire , apte à vivre d'une 
vie propre. 

On pourrait objecter que, dans le Rosa en question, 
l'ensemble des organes pétaloïdes inférieurs ne constituait 
pas une véritable fleur, mais seulement un groupe excep- 
tionnel de bractées florales. Cependant le mode de dispo- 
sition de ces organes et la présence de bractées foliacées 
au-dessus d'eux rendent plus probable la première opi- 



(1) Les sépales paraissent peu distincts parce qu'ils devieunent insensi- 
blement pétaloïdes. 



( 205 ) 

Dion. D'ailleurs nous avons observé plusieurs fois la même 
monstruosité, et, dans certains cas, la fleur inférieure por- 
tait des traces évidentes d*ovaires et d'étamines; mais alors 
la tige centrale, à son tour, était fort imparfaite. On com«- 
prend que les ovaires et les étamines avortent en vertu 
de la loi du balancement organique. 

II. — Quelques particularités de Vècorce de Hibiscus 

STKIACUS Willd. 

L'écorce de cet arbuste est d'un gris argenté et géné- 
ralement assez épaisse. Dans les vieilles tiges, on peut y 
remarquer les faisceaux libériens disposés, non pas en une 
couche cylindrique continue autour du corps ligneux, 
comme il arrive dVdinaire, mais en bandes cunéiformes 
longitudinales, qui s'avancent jusqu'à la couche herbacée. 
Une coupe transversale d'un tronc de Hibiscus, au lieu de 
la disposition concentrique normale, offrirait donc gros- 
sièrement l'aspect d'une scie : les dents seraient dessinées 
par les faisceaux libériens, et leurs intervalles seraient 
remplis par un parenchyme cortical d'un blanc pur. 

En dehors, se Irouve la couche herbacée normale, puis 
le tissu subéreux superficiel, qui, dans les vieilles tiges, a 
fait disparaître l'épiderme. De même que dans Fagus syU 
vatica, le tissu subéreux profond ne se forme pas; du 
moins, il n'apparaissait pas encore sur un tronc âgé d'une 
trentaine d'années. 

La même disposition des faisceaux libériens existe dans 
la plupart des jeunes rameaux (notamment ceux du Til- 
leul), mais elle ne tarde pas à disparaître par les progrès 
de l'âge. 

Tome V. 16 



( 206 ) 



III. — Quelques particularités analomiques ^'Aralia 

PAPYRIFERA Hook. 

Cet arbre, dont on emploie la moelle taillée en lames 
sous le nom impropre de papier de riz, est recouvert d*un 
duvet cotonneux jaunâtre extrêmement abondant, qui, 
examiné avec un grossissement convenable, se présente 
sous forme d'un amas de poils ramifiés pluricellulaires. 

Une section transversale de la tige offre , dans l'épais- 
seur même de Técorce, un grand nombre de faisceaux. Si 
Ton suit la marche d'un de ces faisceaux, on voit qu'il 
part du corps ligneux et qu'il va aboutir dans une feuille, 
après un parcours de plusieurs mérilhalles. 

Enfin, une quarantaine de ces faisceaux se rendent dans 
chaqne feuille, et se constituent en un pétiole fort long, 
qui possède absolument Torganisation d'une tige ordinaire. 
En effet, les faisceaux fibro-vasculaires y sont disposés en 
un cercle parfait, et non en fe^-à-cheval. Au dedans, se 
trouve une moelle bien caractérisée, tapissant l'intérieur 
d'une grande lacune centrale. On sait que cette organi- 
sation du pétiole se présente fort rarement. 

Disons, en terminant, que toute la plante exhale l'odeur 
aromatique des Ombellifères, famille très-voisine des Ara- 
liacées. 



Rullelins ik- la Sociplr Royale dclmlaiiicini' de [icl»i(|i 




IVoIiflcalion contmlc riopijiarc dr Hosa damasccria r.niHl. 



( 207 ) 



Petites annotations à la flore de Belgique, par Fran- 
çois CrépÎD. 

TROISIÈME FRAGMENT {i). 

Pour plus de clarté et dans l'intérêt de la géographie 
botanique du pays , je classerai dorénavant ces annotations 
par régions naturelles. 

Jusqu'ici , les divisions géographico-botaniques que j'ai 
établies pour la Belgique (2) n'ont encore été ni jugées ni 
discutées dans un travail rendu public, mais je sais que 
certains botanistes répugnent à les accepter telles qu'elles 
sont tracées ou ne veulent admettre que trois régions : 
celles du littoral, des plaines et des montagnes. Jq ne 
m'arrêterai pas à critiquer ce dernier genre de divisions 
qui n'a aucune valeur scientifique, du moins en Belgique, 
où certaines parties de la région montagneuse diffèrent 
plus entre elles que celle-ci ne diffère de la région des 
plaines, où cette dernière se subdivise en plusieurs zones 
bien distinctes. Au contraire, les divisions que j'ai pro- 
posées reposent sur des bases qui me semblent sérieuses , 
c esl-à-dire sur des étages géologiques dont les lignes cor- 
respondent à des limites minéralogiques et hypsométriques 
distinctes; ces divisions présentent des florules plus ou 
moins différentes, caractérisées par la présence ou l'ab- 
sence de certaines espèces , par l'abondance ou la rareté 
de certaines autres. Qu'il y ait des rectifications à faire à 



(!) Voir tome I , p. 69 (1863) , et tome II , p. ^M (1R65). 
(2) Voir Manuel de la flore de Belgique 9 1'^ etâ^^^ éditioos. 



( 208 ) 

plusieurs limites, je l'admets; que plusieurs parties des 
lignes de démarcation soient encore assez obscures ou dif- 
ficiles à saisir, je l'admets encore ; mais cela ne diminue 
pas la valeur réelle de ce que j'ai proposé. D'autre part, que 
Tune ou l'autre zone ne soit pas rigoureusement caracté- 
risée dans sa végétation, et ne tranche pas brusquement 
avec la zone voisine, cela existe; mais qu'on se rappelle 
l'axiome si souvent cité : natura non facit salinSy qui s'ap- 
plique dans une foule de circonstances, et qui s'applique 
surtout bien quand il s'agit de régions géographico- bota- 
niques. Quelle est, du reste, la classification naturelle dont 
les groupes sont toujours franchement et rigoureusement 
délimités? 

Nier l'exislence des zones que les faits m'ont forcé 
d'adopter, c'est se refuser à l'évidence. 

Ces divisions n'ont, à vrai dire, qu'une très-médiocre 
valeur au point de vue de la dispersion générale dans le 
centre de l'Europe; elles ont pour but principal de faciliter 
l'étude et la connaissance de notre petite flore. Il est clair 
que l'indication de nos plantes par zones et régions est 
infiniment préférable à celle par provinces qui n'éveille 
rien de scientifique dans l'esprit. Ce qui principalement 
retarde encore l'admission de ma classification, c'est le 
manque d'une bonne carte qui permette de suivre et saisir 
facilement les limites tracées. J'espère pouvoir donner cette 
carte dans un travail concernant la géographie botanique 
de la Belgique. 

RÉGION ARDENNAISE. 

Une contrée montagneuse comme l'Ârdenne ne s'épuise 
pas en quelques années; des vallées profondes, des bois 
accidentés, des escarpements nombreux, ne cèdent leurs 



( 209 ) 

richesses que peu à peu. Quand, en 1865, j'écrivais: 
€ Pour la vallée de la Semoy, toutes ses gorges latérales 
» et les plateaux qui les couronnent, il reste, ce me sem- 
» ble , peu de trouvailles et d'observations nouvelles à y 
» faire (1) », je me trompais beaucoup. Lorsque j'avançais 
cela, je m'appuyais sur les fréquentes herborisations de 
M. Gravet, sur celles du frère Maubert et sur les miennes 
propres. Tant qu'un botaniste sédentaire n'a point exploré 
avec zèle un pays tel que les bords de la Semoy, on ne 
peut afiSrmer que le pays est suffisamment connu, et c'est 
ce qu'ont fait voir deux de nos confrères qui habitent ac- 
tuellement Bouillon, MM. Delogne et Goyon, professeurs 
à l'École forestière. Depuis deux ans que ces amateurs par- 
courent le bassin inférieur de la Semoy, la florule de la 
région ardennaise a pu s'enrichir d'un nombre relati- 
vement considérable d'espèces nouvelles. En confrontant 
la 2"^^ édition du Manuel de la flore de Belgique avec mon 
ouvrage intitulé L'Ardenne, on peut déjà reconnaître une 
partie des nouvelles acquisitions. Mais les recherches que 
M. Delogne a poursuivies , cette année, avec la plus grande 
ardeur, ont été encore plus favorisées qu'en 1865. Non- 
seulement il a augmenté la florule de la région arden- 
naise de plusieurs espèces existant dans les autres zones, 
mais il a découvert trois espèces tout à fait nouvelles pour 
la flore générale, et d'une grande rareté : Elatine triandra, 
Lepidium Smithii et Carex brizoides. Ges trois dernières 
trouvailles sont extrêmement remarquables et sont bien 
propres à rendre jaloux nos plus heureux chercheurs. 
Bientôt la vallée de la Semoy deviendra , si déjà elle ne 



(i) LArdennefip.d. 



^ I 



( 210 ) 

Test, la vallée la plus riche de TArdenDe, et cela, grâce 
aux investigations de H. Delogne. Je fais des vœux pour 
qu*il entreprenne, sur cette belle vallée, un travail mono* 
graphique, dans le genre de ceux que préparent M. Devos, 
sur celle de la Meuse , et M. Van Bastelaer, sur celle de la 
Sambre. La florule de la Semoy a cela de particulier sur 
les autres vallées de FÂrdenne, dont les eaux prennent 
leur source dans la région ardennaise même, qu'elle 
a dû s'enrichir de diverses espèces du bassin supérieur 
de son cours d'eau qui traverse la région jurassique. Il 
s'agira donc de rechercher avec attention quels sont les 
types qui sont descendus au moyen de la rivière. Comme 
les flancs de la vallée présentent des roches renfermant 
du calcaire, élément minéralogique qui fait presque com- 
plètement défaut dans le reste de la région ardennaise, il 
faudra aussi rechercher quelles sont les espèces dont la 
présence est due à la chaux et qui peuvent faire défaut 
sur les roches siliceuses avoisinantes. 

CleMAtls Tllalba L. — Vallée de la Houille çà et là en aval Je Ven- 
ci mont (Gravet ei Delogne). 

Thalletran flaTsai L. — Entre Doban et Bouillon (abondant), Botat- 
tart, Fraban {Delogne). 

tÊmmumeuiwM «iirlc«aiVB L. — Bouillon ( abondant dans une sta- 
tion. — Delogne). 

* WUuikuwkeuinm «rreaiilis L. — Pnasemang^e (dans lescbamps, quelques 
pieds introduits. — Delogne). 

HlMithiis Armerla L. ~ Vallée de la Houille en aval de Vencimont 
{Gravet et Delogne). 

LyehaU ▼IseartA L. — La localité de Rocbe-Haut doit être proyîsoi- 
rement rayée comme étant douteuse. 

•actn* ApetAlA L. — Bouillon, entre Bouillon et Poupehan, Fraban, 
Cbairlère {Delogne). 

StollArla sl«*«A Wîth — Çà et là et abondant par places dans la 
Tallée de la Semoy {Delogne). — Celte espèce existe aussi sur les bauteurs 
de la rive gaucbe à Gesponsart (France). 



( 2H ) 

** Elatine trundra Schk.; Koch Sj^n., cd. 5, 108; 
Gren. et Godr. FI. Fr., I, 279; Kirschl. FL Als.y I, 120; 
DoII FL Grossherz.-Bad.^ 1209; Aschs. FL Brand.y 109. 

Tiges de 2 à 4 centimètres, assez charnues, rayon- 
nantes, peu rameuses, coucbées-radicantes. Feuilles oppo- 
sées, linéaires-oblongues, obtuses, atténuées en un pétiole 
plusieurs fois plus court que le limbe. Fleurs opposées, 
sessiles. Calice biparti, à divisions membraneuses, ovales- 
lancéolées, aiguës. « Pétales trois. Étamines trois. Styles 
trois. » Capsu/e «e«<i7e, suborbiculaire-déprimée,trivalve, 
dépassant les divisions du calice. Graines d*un blanc gri- 
sâtre, un peu arquées. — Annuelle. — Juillet-octobre. 

Hab. — Étangs, mares. — Assez abondant dans une 
grande mare (eau claire) à Frahan (commune de Corbion), 
dans la vallée de la Semoy (Delogne). 

Obs. 1. — Cette espèce appartient à la section Crypta 
de Seubert. Par son calice à deux divisions et ses étamines 
au nombre de trois, elle se distingue parfaitement de toutes 
ses congénères. Sur les échantillons de Frahan, qui ont 
été récoltés en octobre 1866, je n'ai pu, malgré des dis- 
sections délicates, apercevoir la corolle et les étamines : 
la plante était trop avancée. Ses graines sont un peu plus 
longues et plus grêles que celles d'£. hexandra, à sillons 
transversaux plus étroits et moins profonds. Quant à Far- 
qûre, elle varie dans les graines d'une même capsule. 

La plante de Frahan présente des feuilles beaucoup plus 
grandes que celles des échantillons provenant d'Allema- 
gne : elles mesurent de 10 à 15 millimètres de long sur 1 
à 2 millimètres de large. 

Obs. 2. — C'est sur les bords de l'Elbe, à Wittenberg, 
que Schkuhr découvrit pour la première fois cette espèce, 
mais elle n'a plus été retrouvée dans cette localité. Dans 



( 212 ) 

le centre de TEurope, ses stations sont rares et se comp- 
tent. Vers TEst, on la rencontre tout d'abord en Transyl* 
vanie et en Hongrie. On la constate en Stjrie (1 station), 
en Silésie (1 station), en Saxe (2 stations), dans le nord 
de la Prusse, aux bords de la Baltique (2 stations), en 
Bavière (1 station), en Wurtemberg (1 station). Plus à 
rOuest, dans les pays rhénans, elle devient moins rare. 
M. Dôll la signale dans le Brisgau (1 station), près de 
Kehl, à Scheibenhardt non loin de Carisruhe, près de 
Friedrischfeld, entre Heidelberg et Mannheim, et sur les 
bords du Rhin à Mannheim. Plus bas, M. Wirtgen Tin- 
dique à Miihiheim, le long du Merheimer Bruch. Enfin, 
si nous descendons jusqu'en Hollande, nous la voyons 
signalée à Merwe, près de Dordt, à Sliedrecht, sur une 
des branches de la Meuse, et à Krimpen^ aux bords du 
Lek. En France, on ne cite que Strasbourg, et dans TEifel 
elle se trouve dans le Pulvermaar, près de Gillenfeld, où 
elle est toujours submergée (1). Au Nord, M. Pries la 
signale dans la Gothie, la Suède et la Finlande. 



C^nuilaMi e«liimMniim L. — Vallée de la Semoj el ses gorges la- 
térales, vallée de la Houille en aval de VeocimoDl {Gravet et Delogne), MoqI 
et les environs (assez abondant. — Henry ). — Dans la 3* édition du Ma- 
nuel, j*ai , par erreur, omis cette espèce déjà signalée (dans L' /érdenne) 
entre Neopont et Daverdisse. Il est probable qu'elle existe çà et U dans toute 
la région ardennaise. 

* Geraalam paallliini L. — Bouillon , Roche-Haut {Delogné). 

Pjrola r«iuBdlff«lla L. — Bouillon (Déiogne). 

Beatarla bnlblffera L. — Forêt de Bouillon dans les hauteurs de la 
Semoy (trois localités. — Delogne), 



(1) Dans la mare de Frafaao, EUUine triandra commence à se montrer 
sur les bords oh Teau a 5 cenUmèlres de profondeur, et il s'étend jusqu'à 
des endroits oh oelle-ci atteint 3 décimètres. 



(213) 

NMituHlaHi sylvenire L. — Bords de PAmblève, à Slavelot et Trois- 
Ponts (Société royale de Botanique, 1866). 
* Eryslmum elielraiith«ldes L. — Bouillon (Delogne), 

** Lepidium Smithii Hook. Brit. FL^ éd. 7, 58; Babingt. 
Man., éd. 5, 33; Gren. etfiodr. FI. Fr., 1, 149; Bor. FL 
Cen/r.,éd.3, If, 55; Lloyd, FL Ouest, 46; De Bréb. FL 
Norm., 33; F. Schullz Herb. norm.^ n^ 221. 

Racine pivotante, longue, épaisse. Souche déterminée, 
donnant naissance à des tiges plus ou moins nombreuses. 
Tiges de 2 à 3 décimètres , couchées-ascendantes ou dres" 
sées-ascendanles, simples inférieurement , ordinairement 
rameuses à la base de la grappe centrale, chargées d'abon- 
dants poils blanchâtres, assez longs, étalés ou un peu ré- 
fléchis. Feuilles de la rosette sinuées ou pinnatiGdes, 
lyrées, longuement pétiolées, ordinairement glabres; les 
caulinaires pubescen tes- velues, ovales-oblongues^ atté- 
nuées au sommet et aiguës, profondément dentées, sagit- 
tées, à oreillettes étroites , aiguës, appliquées contre la 
tige. Inflorescence composée d'une grappe centrale , ordi- 
nairement accompagnée à sa base de plusieurs grappes 
axillaires. Grappes très-multiflores et très-denses. Pédi- 
celles fructifères velus, étalés horizontalement, les infé- 
rieurs un peu plus longs que la silicule , les sui)érieurs 
plus courts. Sépales oblongs, arrondis et un peu violacés 
au sommet, presque glabres. Pétales obovés, assez larges, 
longuement atténués en onglet. Anthères jaunes, parfois 
un peu violacées. 5t7tci«/e5 ovales-oblongues , un peu atté- 
nuées aux deux bouts, très^superficiellement échancrées, 
munies d'une aile assez large, glabres ou chaînées de 
quelques rares papilles, à style (un mill.) dépassant longue- 



( 214 ) 

ment Véchancrure, Graifies obovées, à base étroite, lisses, 
d'un brun foncé. — Vivace. — Fin de mai et première 
quinzaine de juillet. 

Hab. — Champs incultes. — Bouillon (Delogne). 

Obs, i . — Ce(te espèce est très-voisine de L. campestre, 
mais elle en est bien distincte par sa souche vivace, par 
ses tiges ascendantes et non dressées, par sa silicule à 
échancrure superficielle et longuement dépassée par le 
style, enfln par ses«graincs lisses et non finement tuber- 
culeuses. D'autres caractères moins importants la diffé- 
rencient encore. Ainsi sa villosité est plus blanchâtre et à 
poils plus longs, ses tiges sont moins élevées, ses feuilles 
caulinaires sont plus profondément dentées, ses grappes 
sont plus denses, ses fleurs sont d'un bon tiers plus grosses, 
ses sépales sont plus larges et non très-velus, ses pétales 
sont à limbe plus large, ses anthères sont plus grosses, 
et ses silicules sont glabres et non velues. 

La rosette de chaque tige est tantôt placée immédia- 
tement au sommet de la souche, tantôt distante de 5-15 
millimètres et surmontant une portion souterraine de la 
tige chargée de débris d'anciennes feuilles. 

La forme des Pyrénées, dont M. Godron fait la variété 
pyrenaicum de L. heterophyllum Bentham (Thlaspi Ac- 
terophyllum DC), est verte, à feuilles presque glabres, 
tandis que la forme de Bouillon appartient à la variété 
canescens de la même espèce et correspond à L. Smithii, 
qui est d'un vert blanchâtre à feuilles très- velues. La 
plante publiée par M. Schultz, dans son Herbarium nor* 
maie, sous le n"" 221 , et récoltée dans le département de 
la Vienne, tient le milieu entre ces deux variétés: ses 
tiges sont d'un vert blanchâtre et ses feuilles sont très-peu 
velues. La même particularité m'est offerte par des spé- 



{ 215 ) 

cimeris récoltés dans le nord de l'Angleterre. Les descrip- 
tions de L. campestre et L. heterophyllnm , par M. Godron , 
laissent un peu à désirer. Cest ainsi qu'il attribue au pre- 
mier des pédicelles plus courts que le fruit, et au second 
des pédicelles égalant le fruit. Entre les deux types, il 
n'y a pas réellement de différence bien marquée. Dans 
L. Smithii, les pédicelles inférieurs sont un peu plus 
longs que la silicule, mais peu à peu ils deviennent plus 
courts; or, la même chose se passe dans L, campestre. 
D'autre part, le même auteur décrit la silicule de la façon 
suivante : (L. campestre) largement ovale, arrondie à la 
base, écbancrée en deux lobes peu divergents et qui éga- 
lent le quart de la longueur totale du fruit (L. hetero- 
phyllum); ovale, arrondie à la base, tronquée ou faible- 
ment écbancrée au sommet, munie d*une aile saillante au 
sommet et qui égale le tiers de la longueur totale du fruit. 
A son tour,. M. Boreau dit la silicule de L. campestre 
ovale et celle de L. SmUhii ovale-oblongue. Abstraction 
faite de la profondeur de Téchancrure et de la longueur 
relative du style, lessilicules de ces deux plantes se res- 
semblent extrêmement. Dans la forme de Bouillon, elles 
sont un peu plus atténuées au sommet et à aile moins 
large que dans les plantes de France et d'Angleterre que 
j'ai examinées. 

Obs. 2. — A Bouillon , cette Crucifère est assez abon- 
dante sur une colline sèche exposée au Sud -Est dans des 
champs depuis longtemps incultes , et s'étend sur les bords 
de prairies sèches. Elle occupe un espace de deux à trois 
hectares. M. Delogne Ta trouvée pour la première fois au 
mois de mars de cette année, et, quoique très-peu avancée, 
il Favait dès lors reconnue pour L. SmithiL La découverte 
de cette espèce en Belgique était tout à fait inattendue, 



( 216 ) 

et quand Tinventeur me manda sa trouvaille, je me mon- 
trai tout d'abord incrédule. Dans mes Considérations sur 
l'élude de la flore indigène [ia Bull, de la Soc, roy. de BoL<, 
t. II, p. 31), je Pavais cependant signalée comme devant 
être recherchée; mais, dans la 2"*'' édition du Manuel y je 
ne Tai plus mentionnée. 

Il faut savoir qu'elle est un type occidental et qu'en 
France son aire de dispersion vers l'Ouest passe par les 
départements des Pyrénées-Orientales, du Tarn , de l'Allier, 
de Loir-et-Cher, de l'Orne et du Calvados. Dans ce dernier 
département, où elle semble s'arrêter au Nord, M. de 
Brébisson la signale à Falaise, Caen, etc. On ne l'indique 
pas dans le département de la Seine-Inférieure (1). En 
France , Caen serait donc la localité la plus septentrionale. 
Tenant compte des degrés de latitude et de longitude 
(49%08' lat. bor. et 2^,12' long, occid.), il est vraiment 
étrange de la rencontrer à Bouillon sous les 49%45' lat. 
bor. et 2^40' long, orient. C'est assurément une des dé- 
couvertes les plus intéressantes sous le rapport géogra- 
phico- botanique. 

En Angleterre, nous voyons cette plante s'avancer bien 
plus au Nord, puisqu'on l'observe encore en Ecosse, d'un 
côté, dans le comté de Murray, entre 67* et 58*, et, de 
l'autre, dans le comté de Dumbarton , sous le SG"". A l'ex- 
ception des Asturies et des Alpes de Grenade, on ne la 
signale pas dans les autres parties de l'Europe. Cependant 
M. Van Hall, dans son Flora Belgii septentrionalis-^ in- 
dique, comme ayant été trouvé à Maarsbergen près de 



(1) Catalogue des plantes cellulaires et vasculaires de la Setne-lnfé- 
Heure , par MM. Blanche et Malbrauche (1S64). 



(2i7) 

Dorn, un Thlaspi hirtum L., qae van den Bosch , dans son 
Prodromus florae batavae, rapporte à Lepidium SmiMi^ 
mais qu'il ne comprend pas définitivement parmi les es- 
pèces indigènes de la Hollande , parce qu'il n'a pas vu la 
plante, et que celle-ci n'a plus été retrouvée. 

I^ station de Bouillon serait donc, jusqu'à présent^ le 
point le plus élevé vers le Nord , où ce type s'observe sur 
le continent. 

▼I«la lilHa L. — Tallëe de la Honille en aval de YencimoDl {Gravet et 
Delogne), Bouillon (abondant en deux endroits ), entre Bouillon et Doban, 
Pussemange (Delognè). 

Trii»lliiiii •ehrelcueum L — Bouillon , entre Bouillon et Corblon 
{Dehgne). 

* l^alhyms ApbacA L. — Pusseoiange (cbamps de seigle.— Detogne), 
— Cette espèce se rencontre dans les mêmes conditions à Gesponsart (France). 
M. Delogne la croit introduite dans ces deux localités. 

LathyriM «yltreiitrlji L. — Entre Felenne et Landrichamps {Gravet et 
Delogne). 
Currlglola lltorallu L. •- Pussemange (Delogne). 

* HernlArlA «labrA L. — Vresse (Delogne). — Celui-ci le croit intro- 
duit. M. Mûocben m^a dit Tavoir observé autrefois près de Bastogne. 

scdiini Aer« L. — StaTelot (murs de jardins), cascade de Coo (rochers 
schisteux. — Société royale de Botanique, 1866), Baillemoot, Bouillon, 
Fraban, Aile, Vresse (Delogne). 

flednai albiiiii L. — Les localités d^ Frahan et Bouillon doivent être 
rayées; elles ont été indiquées par erreur. 

* Witm p«Biirera Herm. — Stavelot (un gros buisson dans une haie où 
il avait sans doute été planté. — Société royale de Botanique, 1866). 

^ €«toBea«ter lalescrlBiui Sffedik. — Bouillon (rochers, près du 
château, renfermant du calcaire. — Delogne). — Cette espèce, indiquée i 
Bouillon (voir L'Jrdenné) diaprés des renseignements appuyés d'échantil- 
lons, avait été, dans la 3' éd. du Manuel, rayée de la florule ardennaise, 
parce qu'elle n'avait pas été retrouvée dans ces dernières années. 

8«rbHB t«nBinall0 L — Felenne , vallée de la Houille en aval de Yen- 
cimont (Gravet et Delogne). 

«•rb«0 Aria L. — Offagne, Bouillon, Bohan (Delogne)^ Logbiermez 
{Société royale de Botanique, 1866). 



( 2t«, ) 

Bpll«Miiai eolllaiim Gmel. — Stavelol (uùe (ouffs sur on mur. — 
Société royale de Botanique, 1866). 

CariiBi Car¥l L. •— Environs d*on cbâteaa entre Huno et Bouillon, Bo- 
tassart {Delogne). 

Plnplnella niAi^aa L. — Vallée de la Houille en aval de Vencimont 
{Gravet et Delogne). 

."^ •enanthe aqnatlcA L. — Aubj (bords de mares profondes dans la 
vallée de la Semoy. — Delogne). 

•eaanthe pcueedanirolla Poil. — Auby, Bouillon, Botassart, Prahan 
{Delogne). 

* l<llMiBaUfl moBtaaa Grantz. — Pied d'une g^rande côte schisteuse, 
au confluent de la Huile et de la Houille, sur le territoire de Bourseigne(^a- 
vet et Delogne). 

Peneedanam •«truibium L. — Malgré des recherches attentives, 
la Société royale de Botanique n'a découvert aucune trace de cette espèce 
dans tous les environs de Stavelot. 

* Torllls Infesta L. — Bouillon (abondant dans les terrains qui ren* 
ferment des éléments calcareux. — Delogne). 

Conlnm maculalnm L. — Bouillon (abondant), Gedinne, Willerzie 
(Delogne), Gembes (Henry). 

▼laeetaxlenm albam Mill. — Bouillon , Frahan , Membre {Delogne\ 
confluent de la Huile et de la Houille {Gravet et Delogne). 

Pulmonarla iaberoaa Schrk. — Vallée de la Houille en aval de Vea- 
cimont {Gra})et et Delogne). 

▼erbancnm Ihapairarme Schrad. — Bouillon, Poupehan, Frahan, 
Roche-Haut {Delogne) ^ Stavelot (Société royale de Botanique ^ 1866). — 
A Stavelot, cette plante semble n'être que subspontanée :on la cultive dans 
les jardins comme plante oflicinale. 

▼erbasenin lisrebnltts L. — Bouillon , Frahan, Membre {Delogne). 

Obs. — M. Delogne a récolté, dans la vallée de la Semoj, plusieurs formes 
hybrides que je n*ai pu identifler avec certitude. J'ai engagé cet amateur A 
le» étudier attentivement sur le vif et sur des pieds complets , afin de savoir 
à quoi s'en tenir. 

* I^iaiasella aqaatlca L. — Frahan {Delogne). 

Obs. — Les spécimens qui ont été recueillis dans cette localité appar- 
tiennent à une forme très-curieuse et qui , jusqu'à présent, ne semble pas en-^ 
core avoir été décrite. Ses feuilles sont très-allongées (5-8 centimètres) , très- 
étroitement linéaires , presque filiformes , aussi étroites au sommet qu'A la 
base on obscurément dilatées à la pointe; pédieelles beaucoup plus courts 
que les feuilles (10-20 mill.) ; la tige mesure 3 à 4 millimètres. Cette forme , 



( 219 ) 

d*un aspect étrange, constitue un état anomal produit par ton séjour dans 
l^eau. On pourrait lui donner le nom de forma fu6ttier«a. Certains auteurs 
ont décrit une variété tenuifolia ( L. tenuifolia Hoffm. ) , mais qui est diffé- 
rente de cette forme submergée. 

CirAtl«la «flieiBAlIfl L. — Sur tout le cours inférieur de la Semojr 
depuis Herbenmont {Delogne). 
\ Disllalls luScA L. — Vallée de la Houille en aval du moulin de Bour- 

I soigne [Gra%)€t et Delogne). 

■ilBArla Blatlae L. — Yencimont (un pied), Pussemange (Delogne). 

* E.alkrAMi Miiiainarla L. — Bouillon , Roche-Haut {Delogne). 
JHealha aqaaiica L — Bords de la Semoy et Pussemange (Delogne), 
Taeeliilam nllslnoanm L. — Ster ( Société royale de Botanique^ 

1866). 

▼acelnlam iri(lji-i4a«a L. — Ster (idem). 

Canpannla KlomeraSa L. — Assez répandu, mais peu abondant, 
dans les gorges de la Sèmoy aui alentours d'Herbeumont (Delogne), 

0peealar|a Specalaiii L. — Bouillon , Frahan (introduit, selon M. De- 
logne), Oisy , Mont (ffenry). 

mmaahueum Elmlns L. ~ Gugnon , vallée de la Houille (Delogne), 

•Ipsacnii •yltreafrtM Hill. — Felenae (bois le long d^une route. — 
Delogne). 

• *■ CIrsIum oleraeeum L. — Auby , entre Dohan et Bouillon , Bouillon 
(Delogne). 

Clrslum aeanle L. — Bouillon (bord d^une roule. — Delogne) , Mont 
(Jlenry), 

Cirslaaa arvenae L. var. Ineanam (C. incanum Fischer). — Fra- 
ban (Delogne), Louette-S'-Pierre (Gravet). 

Obi. — M. Delogne a découvert C. oleraceum-paluitre à Auby. 

Carduaa Bulaaa L. — Herbeumonl (un pied), Sugny (un pied. — 
Delogne)^ Mont (ffenry). 

Centanrea aisra L. — Dohan ( Delogne) , Ster (Société royale de 
Botanique , l^ù). 

* Matriearla Inadara L. — Steinbacfa (Fan Bcutelaer). — Cette 
localité m'était connue lors de la publication de la 9*"« éd. du Manuel, 
mais elle a été omise. Il est probable que cette espèce se rencontrera çà et là. 

iBula Coayaa DG. — Poupeban (Delogne), vallée de la Houille en 
aval de Yencimont (Gravet et Delogne). 

•eneclo Jac4|aialaaiui Rchb. ~ Moulin de Rochelinval dans la vallée 
de la Sabn entre Grand -Halleux et Trois-Ponts (abondant. ~ Société 
royale de Botanique, 1860). 



( 2M ) 

rkluiasla ff«eil4a L. — Membre (un pied. ~ Delogne). — Cette 
espèce ett abondante antoor de Bouinon. 
CcratopkylIvBi deaaersiiM L. — Herbeamont , Aobjr {Deiogne)^ 
•mllli«S«liiHi siilffiireaiii IL et S. — Pntsemange [ûelogne), 

* AlllinH vlneiae L. — - Bouillon {Dehffne), 

liartiieeliiBi emlffracMBi L. — Hockay, Logbiemiez (Soedti royale 
de Botanique , \fM}6). 

* Tammb c«iiiHi«nla L. — Bots anx enTÎrons de Possemange (on pied. 

— Delogne). 

CtyaiBadleBla virldil* L. — Fagnoux (oommane de Franeorcbamps. 

— Soeiéié royale de Botanique, 1806). 

* BpIpMlls laCIfolU Alt. — Bouillon {Delogne), 
ClerttlIlorrkIsA Innate B. Br. — A propos de cette très-rare espèce, 

qu*on me permette de transcrire une intéressante lettre que m*écrifait 
M. Graîet à la date du 9 août dernier : « Je viens de lire de longs détails sur 
CoralUorrhita innaia dans votre 5*^ fascicule de Notes, il vous sera sans 
doute agréable de recevoir quelques renseignements sur cettf rare plante. 
La découverte faite par M. Beaujeao me donna à penser que M. Jules 
Bemjr ne sVtait point trompé et je résolus de faire de nouvelles recherches. 
En eiplorant attenlivement les bords du Bidoustole, en compagnie de 
M. Delogne, j*ai eu la chance de retrouver TOrchidée en question. Cest le 
18 juin dernier que cette trouvaille a été faite sur la rive droite du Bidous- 
tole (1) qui fait partie du territoire belge. Ceci vient lever tous vos doutes 
sur la nationalité de la plante indiquée par M. Bemy. Le marécage on nous 
avons revu celle-ci occupe seulement un espace de quelques mètrps carrés ; 
il est très-ombragé et est entièrement recouvert d*un épais lit de Sphagnum. 
Un petit fossé, qu'on y a pratiqué autrefois et qui est aujourd'hui à demi 
comblé et recouvert de mousses , nous présenta aussi plusieurs spécimens de 
CoralUorrhita. Nous avons pu recueillir une douzaine de pieds sans craindre 
de détruire la station. L'habitat de cette Orchidée me porte ii croire qu'elle 
n'est nullement parasite : c'est un point qui sera, ce me semble, facile à 
élucider. Mais est-elle vivace? C'est ce que je ne puis vous dire. Ajant 
transplanté une souche, j'ai remarqué qu'elle n'a pas tardé de se détruire 
complètement, ce qui a peut-être été dû à la nature du terrain de mon jardin. 
Contrairemeq^ à l'opinion des auteurs que vous citez , je pense que Coral" 
liorrhixa peut difficilement passer inaperçu , si j'en juge par ce que j'ai 
observé. La plante est assez visible , beaucoup plus apparente que Maladie 



(i) Cette rive dépend de la coounune de Willersie. 



( 221 ) 

paludota. Nos échantillons oat de 30 à 2 j ceatimèlres de hauteur et por- 
tent 6 ou 7 fleurs. Il est très-probable qa^elle se retrouvera ailleurs , dans les 
marécages moussus des bois , aux endroits ombragés. » 

Malaxl* palad«Mi L. — Sogny (Deiogne). 

PoCAai«c®(OM pnslllos L. — Dohan, Bouillon , entre Bouillon et 
Noire-Fontaine , Botassart, Frahan, Membre (Z>e/ojpne) , vallée de la Houille 
en aval du moulin de Bourseigoe {Gravet et Delogne). 

Typha latirolla L. — Bouillon (Delogne). 

— angasllffollii L. — Dohan (Coyon et Delogne), 

* JnneiiA ylancii» Ehrh. — Bouillon vers le moulin à vent (une toufTe 
au pied du talus d'une roule. — Delogne). 

* Juneas eonipreMias Jacq. — Entre Dohan et Bouillon, Bouillon 
[Delogne). 

Carex panelflora Lightf. — Sier {Société royale de Botanique^ 1866). 

* Cam dlatlelM Uuds. — Botassart, Herbeomont (Delogne)^ Mont 
{fftnry). 

** Carex brizoides L.; Koch Syn.^ éd. 3, 655; Gren. 
et Godr. FI. Fr., 111, 593; Dôll FL Grossherz.-Bad., 253; 
Rirschl. FL AU., II, 250; Godr. FI. Lorr., Il, 559; 
Aschs. FL Brand.y 764. 

Plante d'un vert gai. Souche émettant des rhizomes 
très-allongés^ rampants. Tiges de 2 à 5 décimètres, très- 
gréles, d'abord dressées, puis penchées, triquètres, à 
angles aigus, rudes dans leur moitié supérieure. Feuilles 
inférieures squamiformes , brunâtres, les supérieures Ion- 
gués, égalant ou dépassant longuement les tiges, flasques, 
très-étroites (17^2 mill.), carénées, longuement acu- 
minées, rudes dans leur moitié supérieure. Épi court 
(15-20 mill.), composé de S-9 épillets, d'un brun blan- 
châtre, linéaires'oblongs, aigus, devenant à maturité 
étroitement ovoïdes, très-rapprochés, disposés sur deux 
rangs, dressés-étalés un peu recourbés extérieurement au 
sommety mâles à la base. Bractée inférieure scarieuse, 
d'un brun blanchâtre, à nen^ure verte prolongée en pointe 

ToMÊ V. 17 



( 222 ) 

sétacée, égalant le tiers ou la moitié de Tépiliet, les 
autres trèsncourteà. Écailles d'un brun blanchâtre, à ner- 
vures médiane verte non prolongée en mucron , les infé^- 
rieures ovales , ordinairement obtuses , /«i supérieures ova- 
les-laneéolées, aiguës ou acutiuscules, un peu plus courtes 
que Vutricule. Stigmalesdeux. Vtricules fructifères dressés, 
verdâtres , lancéolés y à bords étroitement amincis et ciliés- 
scabres jusqu'aux trois quarts inrérieurs, longuement et 
insensiblement atténués en un bec bifide, à marge inté- 
rieure scarieuse d'un brun blanchâtre. — Vivace. — Fleurit 
pendant la seconde quinzaine de mai et est en fructifica- 
tion à la fin de juillet. 

Hab. — Prairies et bois humides. — Goif es latérales 
de la Semoy sur le territoire de Noire-Fontaine : au con- 
fluent du ruisseau de Pont-le-Prétre et de celui descendant 
de Bellevaux , à La Cornette au confluent du ruisseau de 
Pont-le-Prétre et celui des Alleines, et dans la vallée de ce 
dernier jusqu'aux scieries et la platinerie des Hayons 
[Delogne). — M. Delogne a constaté cinq stations où la 
plante est extrêmement abondante et croit en masses 
serrées. 

Obs. i. — Voisine de C. praecox Schreb. non Jacq. 
(C. Schreberi Schrk.), cette espèce en difiîère : 1* par ses 
teuilles très-allongées et non courtes et longuement dé- 
passées par les tiges; ^ par ses bractées plus courtes; 
3"* par ses écailles très-pâles, â sommet diflerent, plus 
courtes que les utricules fructifères; 4"* par ses utricules 
plus étroits, c verdâtres, sans nervures, » insensible- 
ment atténués en un long bec et non utricules c fau- 
ves, finement nerviés, » ovales, assez brusquement 
rétrécis en bec; S'' enfin par des épillets plus nombreux, 
d'un brun blanchâtre et non brunâtres. Faute de maté- 



( 223 ) 

f taux, je n'ai pn étudier et comparer les utricules mûrs de 
ces deux espèces qui doivent sans doute offrir d'excellentes 
différences dans le fruit. D*après ce que j'ai pu voir, 
C. brizoides semble encore se distinguer par ses tiges et 
ses feuilles plus longuement scabres et non presque lisses 
et par la terminaison de ses écailles. 

Meyer, dans son Flora Hanoverana, et, après lui, 
M. Wimmer, dans son Flora von Schlesien^ considèrent 
ces deux espèces comme deux variétés appartenant à un 
même type spéciGque : C. brizoides L. var. nemoralis et 
var. campestris (C. Schreberi). M. Kirscbleger^ dans sa 
Flore d'Alsace f dit que cette façon de penser n'est peut- 
être pas sans fondement. Quant à moi, je ne puis me 
prononcer, parce que je n'ai pas une connaissance appro- 
fondie de ces plantes que je n'ai pu étudier que sur des 
spécimens desséchés. On peut, non sans raison, supposer 
que l'allongement des feuilles, la teinte plus pâle de cer- 
tains organes, sont le résultat de l'habitatiou dans des lieux 
ombragés et humides; mais n'y a-t-il pas d'autres carac- 
tères que cette cause ne peut expliquer? La brièveté des 
bractées, les utricules dépassant les écailles, le sommet 
différent de ceux-ci, la scabrosité plus grande des tiges 
et des feuilles, constituent des notes différentielles qui ne 
paraissent pas pouvoir être la conséquence de l'humidité 
et de l'étiolement. Seraient-elles la suite d'un balancement 
organique? C'est peu vraisemblable. L'étude attentive des 
akènes et des utricules fera, je n'en doute pas, découvrir 
de bons caractères spécifiques qui viendront étayer plus 
encore la distinction de ces deux espèces. 

Obs. 2. — C'est, je pense, la première fois que C. 6rt- 
zoides est véritablement trouvé en Belgique. J'ai plusieurs 
fois reçu sous ce nom la variété pallescens ou argyroglo' 



(224) 

chin de C. leporina. Aatrefois Kickx, dans son Flora 
Bruxellensis , nndiqnait aux environs de Bruelles, mais il 
esl pins qoe probable que cette indication est la soite 
d*one erreur d'analyse. 

Ce Carex est disséminé dans le centre de TEarope, sur- 
toot vers TEst; il devienl plus clairsemé a mesure qn*on 
se dirige à TOoest et fait défaut an Nord et an Midi. En- 
core assez répanda jusqu'à la vallée du Rbin , au delà des 
montagnes des Vosges, du Jura, des Alpes, il devient 
rare. En France, on le signale çà et là dans TEst; il 
s'avance à TOuest le long des Pyrénées, passe dans les dé- 
partements des Iwâudes, de la Vienne, de Tindre-et-Loire, 
de la Nièvre, de la Côte-d'Or, des Vo^es, de la Meurthe, 
et enfin dans celui de la Moselle où ses stations les plus 
septentrionales sont Metz et Les Étangs. Delà, il saute 
dans le Soonwald, où M. Wirtgen le dit abondant. Ga- 
gnant la vallée do Rhin, on l'observe à Ratb près de 
Cologne (je ne sais si c'est sur la rive droite ou sur la 
rive gauche du fleuve) et enfin à Unterbach près de Dus- 
seidorf (rive droite). On ne le signale pas à l'ouest de la 
limite qui vient d'être tracée, ce qui fait que la station de 
Bouillon, qui est en dehors de cette limite, devient inté- 
ressante au point de vue géographico-botanique. En s'éie- 
vant au Nord, cette espèce devient de plus en plus rare. 
On lui signale une station dans le Holstein. Elle manque 
dans toute la Scandinavie et dans tout le nord de la Russie. 
Son existence en Angleterre parait douteuse à M. Ba- 
bington. 

Si nous descendons au Midi, nous voyons sa limite 
d'expansion passer par les Pyrénées, la Toscane, la Bosnie 
et la Russie méridionale. 

Obs. 3. — Dans les pays rhénans, nous apprend 



( 225 ) 

M. Kirschleger, on préparc, avec les feuilles de C. bri- 
soides, le varech terrestre, herbe à matelas, crin végétal 
{Seegras, Waldgras)^ qui est Tobjel d'un commerce ira- 
portaut. 

Carez dl^Kata L. — Environs de Bouillon (assez abondant), Frahan 
{Delogne). 

McîrpuM eaesplMMiis L. — Uockay {Société royale de Botanique, 
1866). 

* ScIrpHs «•npressHii L. — Dohan (gravier herbeux et humide d*un 
petit ruisseau. — Delogne). 

* lietarlii vIrldIvL. - Bouillon (Z>e/o9ne). 

* Alopccnrvs aurestl» L. — Bouillon, Frahan (introduit. - Delogne). 

* — falvua Sm. — Boorseigne [Delogne et Gravet). 

' Arrh«o«tlieraai elaCIvn L. — Toute la Semoy inférieure , Monceau, 
Louelte-S'-Pierre (Delogne)^ Patignies [ffenry). 

* A vena pabescens L. — Bouillon (où le sol récèle du calcaire. — De- 
logne), 

Phrasmltea eommuolfl Lmk. — Entre Dohan et Frahan (Delogne) ^ 
Mochamps [Beaujean), 

Bromas Mi|ier Murr. — kiïhy [Delogne) ^ vallée de la Houille en aval 
du moulin de Bourseigne [Gravet et Delogne)^ entre Poix et S'-Hubert 
I {D^ Moreau). 

"^ mvukum ereclufl Huds. — Environs de Bouillon, (à et là, et entre 
Bouillon et Muno {Delogne). 

Bromna arvenvla L. — Bouillon, Nonceau, Sugoy (introduit, selon 
M. Delogne). 

Featuea irlva^tea L. — Entre Poix et S*-Hubert [D' Moreau). — A 
la page 555, ligne 16, du Manuel, 3*"* éd., région ardennaise a été indi- 
quée deux fois par erreur : la première indication doit être biffée. 

Brachypodlnm plMnalum L. — Bouillon [Delogne), Ifaulfays 
{ffenry) , vallée de la Houille en aval du moulin de Bourseigne [Gravet}. 

Brachypodlani aylvatlcnin Huds. ~ Assez répandu dans toute la 
vallée inférieure de la Semoy (Delogne)^ Hautfajrs [ffenry). 

A^rapyrum canlnnin L. — Herbeumont, alentours de Bouillon, 
Roche-Haut, Frahan [Delogne)^ Daverdisse [Henry) ^ vallée de la Houille 
en aval du moulin de Bourseigne (Gravet et Delogne), 

••■maids rcsalla L. — Sugny (assez abondant) , Roche-Haut (une 
touffe. — Delogne). 



( 226 ) 

■.ycopodlnai •■■•tlBOBi L. — Bois de Burionfays dépendant de la 
commune de Bertrix (^eat^ean). — Cest là une fort belle découverte el 
qui yieot étendre Taire de dispersion de cette Irès-rare espèce. — Le boi$ 
dit de Burlonfays est dans la direction de Cugnon el avoisine les bords de la 
Semoy. 

I<ye«p«dlnm InuB^aCaHi L. — Logbiermez (SoeUU royaU de 
Botanique , \^^). 

ZONE GALGAREUSE. 

Comme on le sait, cette zone est très-vaste, très-acci- 
dentée , et très-riche sous le rapport floral ; aussi compte- 
t-elle des botanistes extrêmement zélés et qui la fouillent 
avec intelligence. De même que la région ardennaise, 
malgré les recherches les plus actives faites depuis plu- 
sieurs années, elle est encore loin d'être connue à fond. 
Bien des vallées, des gorges et des bois sont peu ou point 
explorés, ce qui promet pour l'avenir une abondante 
m<J!sson d'observations et de découvertes intéressantes. 

Ici, j'ai à renouveler une prière que j'ai déjà faite. La 
limite septentrionale de cette zone reste encore imparfai- 
tement tracée et c'est faute d'une bonne carte des affleure- 
ments que je n'ai pu l'indiquer qu'assez vaguement. C'est 
ce manque d'exactitude qui est cause de plusieurs erreurs 
auxquelles je n'ai pu échapper. La limite au Nord doit 
suivre l'extrémité de tous les affleurements calcareux (cal- 
caires compacts ou grossiers et craie) , affleurements qui 
nourrissent des espèces qu'on ne rencontre plus sur les 
argiles el les sables de la zone argilo-sablonneuse. Il est 
vrai que ces terrains calcareux sont séparés les uns des 
autres en maints endroits par des avancements de limon 
hesbayen, mais cela ne doit pas empêcher de comprendre 
ceux-ci dans la zone calcareuse, attendu qu'ils ne viennent 
pas dénaturer le caractère de la flore de cette dernière. Je 



( 227 ) 

fais donc uo pressant appel à mes confrères qui sont à 
même de reconnaître et de tracer rigoureusement cette 
limite. Je compte sur eux pour ce travail, dont le résultat 
ne sera pas sans importance. Si MM. Wesmael, Leiièvre 
(de Valenciennes), Martinis et Houzeau , pour le centre du 
Hainaut, MM. Van Bastelaer et Malaise, pour la rive 
gauche de la Sambre à partir de Charleroy, mes confrères 
de Namur et de Liège, pour ces deux provinces, veulent, 
en s'aidan( de cartes géologiques, explorer leur champ 
d*étude dans ce but, bientôt nous serons en possession 
de la limite véritable dés deux zones, calcareuse et argilo- 
sablonneuse. Moi-même, Tan prochain, je compte aller re- 
connaître plusieurs points litigieux. 

•elphlnlnm €«B0oliil« L. — Entre Landelies el Fonlaine-rÉvêque 
(/. Bidez). 

GeraMiam pyrenaleam L. — M. Du Mortier m^écrilque celle espèce 
se trou?e dans tous les terrains calcaires des environs de Tournajr (Chercq, 
Calonne, Vaulx, Antoing, Gaurain, Ramecroix, etc.) et qu^elle doit v être 
considérée comme étant bien indigène. 

CSeranlum loeldam L. — Landelies (/. Bidez], 

— pratenfle L. — Bois rocailleux à Frizel (/>evos). — Je ne 
puis dii^ si la plante y est indigène. 

Cardamine Impatlen» L. — Angre (Leiièvre) , Bon-Secours {Des* 
campi) y S'-Denis (Martinis). 

Lepldlam rvderale L. — Liège (station des Guillemins, !2 pieds), 
Cbaudfonlaine (Fan Segvelt). 

Spiraea rillpcndala L. — Entre Landelies el Fontaine - TÉ vêque 
(/. Bidez). 

Epllablnm lanceolatom Seb. elMaur — Landelies (Fan Bastelaer\ 
Lustin, Profondeville (Devos). 

Helaflcladlam loandalam L. ~ Monbliarl, au lieu dil Terne de 
Warenne (Hardy), 

▼loeeCaxIcoim album Mill. — Entre Landelies et Fontaine-rÉvt'que 
(/. Bidtz). 

CSeallaaa Cmclala L. ~ Obourg (Marlinii). 



( 228 ) 



GeatlAKA caaipeairl* L. — Glons (très - abondaol daos qdc prairie 
moDtaeuse. — Fandenborn^ 29 octobre 1866). 

Oh$. — A Gloos, cette piaule croît dans le même terrain qu^à Canne , 
seule localité belge on elle fut connue. La belle trouvaille de M. Yandeo- 
bom doit engager les amateurs liégeois à explorer la raliée do Geer qui , 
sans aucun doute, récèle de rares plantes dans ses terrains calcareux (ter- 
rain crétacé). II serait à désirer qu*un botaniste entreprit Tétude du bassin 
calcareux du Geer et publiât une bonne monographie de sa végétation , qui 
est encore très-peu connue. 

Atr*jpa Bella^^Bs L. — Entre Landelies et Fontaine-rÉvéque (/. Bi- 
de»). 

»IsIIa1I« ABiMsna Murr. — Waulsort {Devos). 

PhelliMMS parpurea Jacq. — Tbeui (observé là par M. F'an fforen, 
m'écrit M. Van Segvelt). 

Salrl» Verbenaea L. — Cette plante est abondante sur une c6te cal- 
caire, près de Beaumont. Les uns la considèrent là comme indigène, d'autres 
la croient seulement naturalisée. Elle semble aussi exister sur une colline 
près de Bon-Secours (Péruwelx). — D'après ce que j'ai reçu , S. pratensiM 
paraît croître également à Beaumont. 

Teucriam Bo4ry« L. — Entre Landelies et Fontaine-l'Évéque (/. Bl- 
dêx). 

▼seclMium Vlil«-idses L. — Monbliart et Grand-Rieu (Hardy), 

▼IbarMvm IiaBCaMs L. — M. Van Segvelt en a retrouvé un pied à 
Engis. 

P^doupermum laclMlalom L. — Cette année , j'ai découvert cette 
rare espèce dans une nouvelle localité près de Han-sur-Lesse , où j'ai pu 
recueillir de nombreux individus — Tous les auteurs que j'ai consultés 
disent cette espèce bisannuelle. L'est-elle toujours? Parini les pieds que j'ai 
récoltés cette année , il s'en est trouvé dont la racine épaisse était surmontée 
par une souche indéterminée qui portait, en même temps que plusieurs 
tiges florifères , les débris d'une génération antérieure de tiges. Ces pieds 
avaient tout à fait rapi>arence d'être vivaces. J'ai lieu de supposer que, dans 
certaines conditions, P. ladniatum peut devenir pérennant, sinon vivace. 
Cette particularité viendrait singulièrement ébranler la légitimité spécifique 
de P. Jœquinianum Koch. Un jour, il se fera peut-être que nos divers 
Podospermum d'Europe se réduisent à un type unique. 

liscfaca vIroMi L. — Entre Burnol et Profoodeville {Devos). 

Barkhsasia ff«etlda L. var. dUTaoa Crép. — Abondant autour de 
Han-sur-Lesse (Crépin). 

Pkaluasinm LlllAgo L. — A la page â84, ligne 34, de la ^ éd. du 



( 229 ) 

Manuel , il a été mis ri? e gauche de la Sambre pour rive droite de la 
Sambre. 

EpIpaetU palnsirU Crantz. ~ A la pa(;e 29G, ligne 4, de la 2« éd. 
du Manuel, il faut faire précéder Bochefort de : zone calcareuse. 

PolysonaCan •flciMalc Ail. ^ A la page 386, ligne 13, de la 3* éd. 
du Manuel, il a été mis rire gauche de la Sambre pour rive droite, et i la 
ligne suivante , rive droite a été mise pour rive gauche. 

Galanlhna nlTalla L. — Sautin (Sivry), Fourbechies (Froidchapelle). 
{Hardy). 

BloilMi eaMadeasto Rich. ^ Abondant dans une mare à Anhaive 
(commune de Jambes. — Chaton et Dévot). 

Obi. — Cette espèce s'est propagée, par places, d'une façon eitraordinaire 
dans la Ljrs, à 1 </, — 3 lieues en amont de Gand. 

Sumeum olitiisiflorns Ehrb. — Marais de la Rau à Péruwelz (Lelièwe). 

* ClAdlnm MarfMHs L. — Marais de la Rau à Péruwelz {Lélièwre). 
— Marissal le signalait déjà dans cette localité. 

* PolyaClehum Tkeljpterls L. — Marais de la Rau à Péruwelz 
{Lelièwe). 

E^nUelBoi nasImniB Lmk. — Peissant, Vellereille-le-Brayeui 
(Chabauf) , Montbliart (Hardy). 

ZONE ARGILO-SABLONNEUSE. 

Jusqu'à ce jour, cette zone D*a encore fait l'objet 
d'aucun travail géograpbico-botanique ; les auteurs de ca- 
talogues et de flores se sont contentés de signaler des 
localités sans rechercher si certaines espèces ne présen- 
taient pas des aires de dispersion commandées par cer- 
taines circonstances. Je Tai déjà dit, la zone argilo-sa- 
blonneuse , malgré la monotonie de son relief et de ses 
terrains, doit offrir des faits intéressants de dispersion 
végétale : c'est du moins ce que j'ai cru apercevoir en 
élaborant la 2"*^ éd. du Manuel. Il serait à désirer qu'un 
amateur de cette zone donnât l'exemple de recherches 
faites dans le but de se rendre compte des relations des 
divers terrains minéralogiques et géologiques avec le tapis 



( 230 ) 

végétal. M. Baguet, qui connaît si bien une grande partie 
du bassin de la Dyle, pourrait commencer la série des 
travaux géographico-botaniques réclamés pour la zone en 
question, en nous donnant une bonne monographie de ce 
bassin si curieux. Il serait suivi dans cette voie vraiment 
scientifique par d'autres amateurs et nous ne tarderions 
pas à posséder des documents bien autrement précieux 
que ces simples listes dMndications stattonnelles recueillies 
et exposées sans méthode. 

■•BaM€«ila« Broneill F. ScbulU. — A été indiqué à Vilvorde, mais 
riodication me parait suspecte , parce que ce que j*ai reçu sous ce dodi de 
celte localité appartenait à R. paucistamineus. 

* RaM«oe«liM p»acl«4aiiiliien« Tausch. — Gelrode (Baguet). 
miene venoM Gil. — Héverlé (rare dans les moissoos. — Deprins). 
0«irln« elllato Pries. — Abondant à Linden , Parc, Winzele, Limai , 

Dion-le-Val , Vieux-Sart, etc. {Baguet). 

* C^rydalll« clairlealaCa L. — Lou?ain ( ^a^ue(}. 

■«•tna tenulfl Kit. — S*-Trond (champ de trèfle — Fandenborn). 

Melllotuii olDeliialIfl Desr. {M. arvensis WaWr.). — Wavre, Corroy- 
le-Grand, Vieux-Sart, Dion (il est assez commun dans ces localités) , 
Héverlé (rare. — Baguet)^ S'-Trond (champ de trèfle. — randenborn). 

* Melllotns parvlil«riis Desf. — Louvaio (lieux cultivés ), Wilsele , 
Winxele, Kessel-Loo (champ de pommes de terre. — Baguet). 

* Medleai^o nlnlnia Lmk. — Lonvain (bords de chemins. — Beignet). 
VIelA teavl fallu Rolh. — Plusieurs fois cette espèce a été signalée à 

Uccle; or, ce qui a été pris pour ce type n^cst qu*une forme de F. Cracea / 
CVst du reste ce que j^ai déjà fait remarquer i deux reprises différentes. 

▼Ida srAcll^ DC. — On Tindique comme étant commun dans les mois- 
sons du Brabant, ce qui ne peut être que le résultat dVne erreur, car jus- 
quMci il n*y a pas été réellement découvert. 

Caranilia varia L. — On le signale à Louvain diaprés M. Baguet; or , 
celui-ci m^écrit qu^il ne Ta jamais observé dans cette localité. La statioQ 
d^Aerschot est très-suspecte , du moins comme station naturelle. 

Heralarla hirsata L. — Vieux<-Sart, Dion-le-Mont (Baguet). 

Peacedaonai earvirollam Vill. (P. Chabraei Gaud.). — Est indiqué 
à La Hulpe. Diaprés ce que m'a dit M. Bommer, la plante qu'on a prise pour 



(25! ) 

tel a été récoltée en fleurs et ne paraissait pas appartenir réeUenent au 
genre Peucedanum. 

C^mnm mas L. — Est indiqué comme indigène à Hougaerde, Hontaigu, 
Caggevin, la Cambre et Bousyai. Pour moi cet indigénat est plus que sus- 
pect et il est probable que dans ces localités la plante n*jr est que coltirée. 

▼er«»tea Tera» L. — Malgré la correction que j*at faite dans noM)tt 
5"B* fasG. de Notes (1865) , on a répété Pindication » entre Ever et Haeren • 
donnée dans la 1'* éd. du Manuel. La plante trouvée par M Martinis entre 
Ever et Haeren est r, praecox. 

Vfricalarla. — Voici ce que m*écrit M Baguei: « J*ai revu tous mes 
Ulrieularia. Si la longueur relative des bractées constitue un bon caractère 
distinctif (car c*est le seul qui puisse bien se reconnaître sur plantes sèches), 
tout ce que je vous ai indiqué sous le nom de U. vuIgarU appartient à 
U, negleeta. » A ce propos, j^inviterai tous mes confrères a réétudier ce 
quils ont pris pour U. vulgaris. 

ffalYla ▼erbenacA L. — Au sujet de cette espèce, M. Baguet m*écrit : 
• La station des remparts de Louvain s*élend toujours. Je viens de décou- 
vrir une nouvelle localité, entre Louvain et Kessel-Loo, dans un lieu herbeux 
près du chemin de fer. La plante y est très-abondante et semble y exister 
depuis longtemps. » 

CaUmlMSha meBllBacfalla Host — Louvain {Baguet). 

Gale«pfllM latermedla Vill. — Ce qui a été indiqué sous ce nom à 
Hoegarde et Meldert appartient à G. angustifolia Ehrh.! 

Oaleopalfl «nsastirolla Ehrh. — Yieux-Sart (très-rare. — Baguet). 

Plias® ApIcalaSa G. E. Smith. — Wavre, Vieux-Sart, Ottignies, 
Court-S*-Étienne, Hont-S'-Guibert (Baguet). 

lieMecla emcarfollufl L. — S^Trond (3 ou ô pieds). — Fandenbom. 
« Cette espèce , me dit M. Yandenbom , doit être très-rare dans le Limbourg , 
car c''est la première fois que je Vy observe, a 

0eiiecl« flaracealca* L. {S. ftuviatilis Wallr.). — On l'indique à 
TAbbaye de Villers, Héverlé, Laroche, Wespelaer, etc. Cette indication 
constitue une grosse erreur de détermination , car dans ces localités on n'y 
trouve que S. Fuchsii Gme]..(5. earacenieus Mult. auct. non L.). 

I«actuca vIroMi L. — La plante signalée à Nivelles sous ce nom est 
L. Scariola L. ! 

BarfchaaffU taraxaeiffoll» Thuill. — Vieux-Sart (Baguet). 

■leraelum nabanduiB L. — Est signalé à Uccle (et à Lierre.-Zone 
campinienne), mais il est plus que probable qu'on a pris pour tel une forme 
de B. boréale, 

m 

Masearl Mtryaldca L. — Coorbeek-Loo (Baguet). 



( i52 ) 

»e »e h— ip»l> 4 lsc*l«r Thuill. — Les sUtioos de La Cambre et do 
bois d*Hex me paraissent très-siispecles. ' 

l^YBmm pratcBsUi L. ' — Oo Tindique comme élaot commnn sur les 
coteaax sabloooenx dn Brabaol. G*esl là évidemmeol uae erreur, car celte 
espèce doit être extrêmement rare dans cette province. On Ta observée au- 
trefois i Uccle , mais y existe-t-elle encore ? 

ZONE CAMPINIENNE. 

Cette grande zone continuera pendant bien des années 
encore à nous fournir des observations et des espèces 
nouvelles. Il nous y manque des botanistes sédentaires 
sur divers points. C'est ainsi que la Campine limbour- 
geoise ne compte que MM. Vandenborn et Gielen; la Cam- 
pine anversoise n'est pas fréquemment explorée dans l'ex- 
trême nord et la Flandre occidentale ne possède aucun 
amateur militant. Cette dernière province, je l'ai déjà dit, 
laisse beaucoup à désirer et on ne connaît presque rien 
sur le pays étendu entre Deynze , Iseghem , Roulers, Tbou- 
mont et Bruges. L'année prochaine, je me propose d'en- 
treprendre l'exploration du centre de cettre province et 
j'espère que peu à peu je pourrai réunir des données 
suffisantes sur la flore de l'extrémité occidentale de la 
zone campinienne. 

* lilABihafl Armerla L. — Environs de DestelbergeD (une petite co- 
lonie au bord de TEscaut. — Crépin), Herenlhals {Lenan). — Il est pro- 
bable qu^il se rencoDti*era ailleurs dans cette zone. 

Géranium pratease L. — H. Van Seçvelt m^écrit au sujet de cette 
plante : • Remplit un espace de plusieurs mètres de longueur sur la rive 
droite de la Dyle, près de Malines, au bord d*un chemin longeant dMmmensrs 
prairies. Cette espèce n*j est probablement qu'introduite. A ma connaissance, 
elle existe là depuis plusieurs années. » 

* ArabU blraula L. — Vieux murs de jardins dans le voisinage de 
Téglise S'-Pierre à Gand ( Coemans et Crépin ). 



( 233 ) 

Slaynibrliiai ••plils L. — Mariakerke ( Flandre orientale. — Plu- 
sieurs pieds sur un (as de (erre dans une prairie. — Crépin ). 

Melitotn« •IBelBAllfl Desr. (M, arvensiM Wallr.). — Ce(te année, 
assez abondant sur les fortificatioûs d'Anvers (Lenart). — On sait que les 
glacis des nouvelles fortifications ont été ensemencés. 

P^lenillla «aplna L. — Spalbeek (en abondance au bord d*un éttng. 
— Fandenborn), — Cet(e localité est sur la limite des lones campinienne et 
ariplo-sabiqnneuse, où le terrain est argilo-sablonnenx. M. Vandenborn 
m*apprend que M. Bamps, jeune amateur de botanique, lui a dit que la 
station de Stockroye était momentanément détruite, par rétablissement d^un 
étanç, à rendrait où la Société royale de Botanique avait découvert cette 
rare espèce en 1865. 

Epltoklam iii«nUinam L. — Baerle , Gendbrugge {Crépin). — Cette 
espèce, que j*indique comme rare, doit prabablement être disséminée çè et 
U un peu partout. 

Clenla vIroM L. — Entre Wicbelen et Wetteren (Planehon, 1B50}. 

•InM latir«ll«ai L. — If. Vandenborn en a trouvé une seule touffe â 
Spalbeek. Il m*écrit que c*est la promière fois qu*il observe cette espèce da^s 
le Limbourg. 

* AB«iralll« côcraleii Scbreb. - Waelbem, où M. Tan Segvelt Ta ob- 
servé à deux reprises dans le voisinage des habitations : il était peu abondant. 

Veronlea ■euSellat» L. var. pvbesceu* {F. parmutaria Poit. et 
Torp.). — Tesseoderloo ( Baguet)^ environs du camp de Beverloo ( Z)** Tôt" 
quinét ). 

* lilaissella aqvailea L. — Abondant au bord d'un petit étang À 
Destelbergen (Crépin). — Avait autrefois été observé à Aeltro. 

* RhlMAMlha» AIcctaroloplitifl Polt. — Prairies à ftfaeseyck (Gielen). 
tiarlcularlA Benleela Lebm. — Diepeobeek (Fandenborn). 
Qaleapsto specloMi Mill. — Maeseyck {Gielen). 

VaeelBlmn VltLs-ldaea L. — Autrefois observé à Aeltre par M. Plan- 
chou. 

■■■la brlUiaalea L. — Gand (deux ou trois pieds au bord de TEs- 
cant. — Crépin), Maeseyck {Gielen). 

CheBapadlum BlaaeMna L. — M. Plancbon Pavait autrofois rencon(ré 
à Wicbelen. 

Ob$. — M. Gielen a (rouvé, visa vis de Maeseyck,sur la rive droi(e de la 
Meuse (Hollande) Euphorbia Gerardiana Jacq. (abondan(, 1860). Peut- 
être rencontrera- t-on celte tiès-rare espèce sur la rive gauche. 

Mascarl b«li*yaldea L. — Boersbeeck {Lenart) y Malines (fTin 
SegveH). 



I^^X «««^wno//* Ridi. ). — Spalbeek {Fan 
m^trmmi^ ^^IP^eren «C Maesejck {Gidm). 
t^nàornh *'''"* j],^^ L. — M. Wiilems m'écrit qu'il a trouvé celle t^ 
00/0*9^ f ^^ ^ 5pbtfgnaiii près d'Arendonck. 
pè<^ *"* "l^^MéemMÎM Rîch. — Èyerçeta (très -abondant. — Crépin). 
^'I^^ iwt«i* Wîlld. - Wilryck ( iBoan), 
_ eMpfiaiM* Weig;. — Willryck {Lenan), 
_ ^7ir«ia«n« TbmIL — M. Da Mortier m'écrit que dans l'beriio- 
risuJioB de la Société royale de Botaoiqne à Genck il a trouvé cette rare 
espèce. 

•efri^» ^m^ÊtpHmamm L. — Antrefois trouvé à lleirelbeke par 
HM. Pianchoo et Coemans. ~ Aujourd'hui, cette espèce ne parait plas 
eiister dans cette localité, où des terrains incultes et des bruyères ont été mis 
en cnitare depuis une douzaine d'années. 

Cypervs fnscas L. — Spalbeek (limite des zones campinienne et ar- 
gilo-sablonnense. — Fanâenborn). 

emêmhrmnm, a^ttAtlea L. — M. Plandion l'avait jadis récolté à Lede- 
berg. — Il est assez étrange que cette espèce soit aassi rare dans la zone 
campinienne. 

ZONE MARITIME. 



Depuis dix ans, notre liltoral a été assez fréquemment 
visité par des botanistes, et comme il est d*une extrême 
monotonie, à part quelques points, on pouvait s'imaginer 
que sa Dorule était suffisamment connue. Mais quelque 
uniforme que soit une zone , il faut des recherciies mul- 
tipliées pour répuiser. C'est ainsi que cette année encore 
j'ai à signaler quatre espèces nouvelles pour notre flore 
maritime. 



Pyrela r«tiiMdlffolla L. — Blankenberghe, entre Blankenberghe et 
Heyst (abondant dans trois ou quatre prairies. — Butt et Fanderkinderê). 
— Cette espèce avait autrefois été observée près d'Ostende d'où elle semble 
avoir disparu. 

■lyMAtlii eaes^UMi G. P. Scholu. — Middelkerke ( Crépin et Fan- 
dtrkindere ). 



( 855 ) 

rhellpfteA parpvrea Jacq. -> Blankenbarghe (aAox abondanl sur 
une loogueur «l^enviroo ane ckmi-lieae dans les herbages da versant iqté- 
rieur de la digue eo allant vers Wenduyne. — Crépin ). 

Afiperala ry^aivelilca L. — Middelkerke. {Crépin et Fanderkin- 
iere), 

* Baph«rlila CyparUsIwi L. — Environs de Wendujne (abondant 
sur un espace d'une douzaine de mètres carrés dans les dunes. — Crépin). 

* F«tanioseC«M plantocplneus Ducrox. — Middelkerke (extrême- 
ment abondant dans un fossé d^uoe prairie maritime. — Crépin et Fander^ 
kindere). 

* AUI«M éleraeeuBi L. — Bfariakerke (quelques pieds dans les dunes. 
— Crépin et Fanderkindere ). 

** Spartina strigta Roth. — Bords vaseux de TEscaut 
entre Lillo et la frontière hollandaise [Gilbert), 

Obs. — Grâce aux persévérantes recherches de M. Gil- 
bert, nous pouvons donc maintenant compter cette cu- 
rieuse Graminée au nombre de nos espèces indigènes. 
L'année dernière, dans mon Aperçu sur le caractère de la 
végétation de la zone poldérienne ( Bull, de la Soc. rot. 
DE Bot., IV, pp. 591-392), je donnais quelques détails sur 
elle et les prévisions que j'exprimais sur son existence 
aux bords de TEscaut belge se sont réalisées. Il est pro- 
bable qu'on la rencontrera aussi sur la rive gauche de ce 
fleuve en aval de Doel. Elle a été décrite dans le tome I 
de nos Bulletins, pp. 74-75. 

Ctam lil0pM« L. — Middelkerke ( tV^p/n et Fanderkindere]. 

ZONE POLDÉRIENNE. 

Cette année , je n'ai fait qu'une seule course très-tar- 
dive (29 septembre) dans cetie zone et je n'y ai rien 
observé de neuf. Seulement, dans la partie hollandaise et 
contre nos frontières de la Flandre orientale, j'ai vu 



( 256 ) 

en deux endroits Bupleurum tenuisiimi$m L. : sur le 
bords des fossés le long du chemin-digue qui part de la 
pointe sud-ouest du Pape Schorre polder (à 100-150 mè- 
tres de nos limites) et dans le polder de JPhilippine (à 
environ 200 mètres de nos frontières). A cette dernière 
localité, la plante était très - abondante dans les lieux 
herbeux. 

Nota. — Les espèces précédées de deux astérisques sont 
nouvelles pour la Belgique; celles précédées d*un seul asté- 
risque sont nouvelles pour la région ou la zone dont il est 
question. 



Quelques observations botaniques sur les environs 
de Philippeville^ par Alfred Gogniaux. 

Les environs de Philippcville étaient restés jusqu'ici 
comme entièrement oubliés par les botanistes; et cepen- 
dant un simple coup d*œil jeté sur une carte géologique 
devait faire supposer qu'il y avait là d'assez bonnes ré- 
coltes à faire. 

En 1860, dans la première édition du Manuel de la 
flore de Belgique (Introduction, p. 38), voici commient 
M. Crépin parlait de cette partie de notre pays : c Dans la 
province de Namur, on manque de données sur le beau 
massif calcaire de Philippeville, et sur les bandes quartzo- 
schisteuses et calcaires qui occupent une partie de TEntre- 
Sarobre-et-Meuse, entre Philippeville et les bords de la 
Sambre. > 

En effet, en consultant tous les ouvrages publiés jusqu'à 



( 257 ) 

ce jour sur la flore de Belgique, nous ne voyons d*aulre 
trace du passage d*un botaniste à Philippeville que Findi- 
cation donnée par Desmazières [Supplément à la Bolano- 
graphie belgique, 1823) de deux espèces, Bulliarda Fat7- 
lantii DC. et Sideritis montana L.,qui ont peut-être 
été observées alors, mais que depuis on n'a plus revues 
nulle part en Belgique, étant, la dernière au moins, étran- 
gères à notre flore. 

Dans l'excellente Flore de Namtiry publiée en 1855, 
par le Père Bellynck, Tarrondissement de Philippeville 
tout entier avait été, comme chacun le sait, complètement' 
négligé. 

J'ai donc cru que l'indication des principales observa- 
tions que j'ai faites, cette année, dans une partie du pays 
dont, jusqu'ici, la végétation spontanée était inconnue, ne 
serait pas tout à fait dépourvue d'intérêt. 

Dans les recherches dont je vais consigner plus loin les 
principaux résultats, j'ai eu deux objets en vue. D'abord, 
en herborisant, je me proposais, comme tout le monde, de 
découvrir des plantes rares, afin de pouvoir étendre l'aire 
de dispersion connue pour ces plantes dans notre pays ; 
en second lieu, je portais mon attention* sur un point qui 
est généralement trop négligé : la distribution des plantes 
dites communes. Gomme on l'a déjà fait remarquer, beau- 
coup d'espèces sont qualifiées communes, quoique étant 
bien moins répandues qu'on ne le croit généralement et 
manquant même souvent sur de très-grands espaces. Qu'un 
courageux explorateur ardennais, par exemple, vienne ra- 
conter à un botaniste bruxellois qu'il a découvert chez 
lui Polentilla reptanSy ou Rumex conglomeratus , ou 
Alopecurus agreslisy ou Festuca pralehsis^ etc., cc- 
lui^^^i pourra très-bien en rire; et cependant ces plantes, 
Tome V. 18 



( 238 ) 

réputées communes, sont très-rares ou inconnues en Ar- 
dennc. 

Avant de signaler les résultats de cette seconde caté- 
gorie d'observations, je crois bon d'attendre que j'aie en- 
core fait de nouvelles recherches; car s'il suflSt d'une seule 
visite à une station pour y constater la présence d'une 
espèce, dix peuvent être insuffisantes pour y constater 
avec certitude l'absence d'une autre. De plus, certaines 
plantes peuvent se développer une année en grande abon- 
dance là oà, l'année précédente, elles étaient absentes, et 
réciproquement. C'est ainsi qu'à mon arrivée à Philippe- 
ville, l'automne dernier, j'avais trouvé Euphorbia plafy^ 
phyllos très-répandu aux environs, tandis que cette année 
j'en ai vu à peine quelques pieds chétifs , et que Bronius 
tectorum , plante rare qui n'avait pas encore été signalée 
dans la province de Namur, était alors assez abondant 
dans des lieux incultes autour de la ville, tandis que cette 
année il m'a été impossible d'en revoir un pied. 

Le pays que j'appelle environs de Philippeville , et que 
j'ai plus particulièrement exploré, s'étend à environ une 
lieue autour de cette ville, et comprend les communes de 
Jamagne, Jamiolle, Villers-deux-Églises, Neuville, Samart, 
Sautour, Villers-le-Gambon et Vodecée. 

Sur ce territoire restreint, le sol change cependant plu- 
sieurs fois de nature. Ainsi, en partant de Philippeville, 
on rencontre, en allant vers le Nord, d'abord une bande 
orientée de l'Est à l'Ouest, comme toutes les autres, large 
d'un quart de lieue et formée de terrain schisteux. Sa végé- 
tation est peu remarquable; on y trouve cependant: Genista 
sagittalis, Ttifolium striaium, Epilobium palustre, Vale^ 
rianella carinata, Senecio aquaticus, Triglochin pcduS" 
ire. Il vient ensuite une autre bande de mémo largeur, 



( Î59 ) 

formée de terrain quarlzo-schisteux. Elle nourrit plu- 
sieurs plantes peu communes, entre autres : Cerasiium 
qualernellu7n^ Polygala oxyptera^ Linaria slriata, Galeop- 
sis UUermediaj G. villosa^ Filago spalhulata, Poa sylvalica. 
Enfin à partir de Jamagne, on trouve le calcaire condru" 
sien, que j'ai peu exploré. 

Au midi de Philippeville, on rencontre en premier lieu 
une bande d'une lieue de largeur, formée de calcaire eife- 
lien, s'élendanl jusqu'au delà de Samart et de Sautour. Si 
Ton se rappelle que c'est un massif de ce même calcaire qui 
forme la Montagne-au-Buis, près de Mariembourg, si riche 
en plantes rares, et que c'est sur un autre de ses affleure- 
ments que végètent à Roly Epimedium alpinum. Gé- 
ranium nodosum^ G. maçrorrhizum^ Saxifraga rotundi- 
folia, Scrophularia vernalis^ Daphne Laureola, etc. , ou 
comprendra que c'est là que je m'attendais à faire les meil- 
leures trouvailles. J'y mentionnerai particulièrement : 
Saponaria Vaccaria, Isatis tincloria, Trifolium agrarium, 
Vicia tenuifolia, Sedum aureum, Gentiana Cruciata, Fie- 
ronica acinifolia, Salvia pratensis, Polygonatum verticil' 
lalum , EpipacHs atrorubens , Bromus erecCus , Hordeum 
secalinum. Si l'on suit cette bande calcaire à l'Est jusqu*à 
Vodelée, on arrive à des rochers dont la végétation rap- 
pelle beaucoup celle de la Montagne-au-Buis; c'est du 
moins ce qu'une demi-journée de recherches m'a permis 
d'entrevoir, car j'ai trouvé là: Cerasiium brachypelalum , 
Géranium lucidum^ Arabis pauciflora, A. arenosa, Globu- 
laria vulgaris, Buxus sempervirens , Polygpnatum offlci- 
nale, Ceterach officinarum, etc. 

Après cette bande calcaire, vient un terrain schisteux 
généralement assez pauvre, où je n'ai observé, comme 
plante remarquable, que Lotus tenais. 



(240) 

J'ajouterai, pour terminer cette introduction déjà assez 
longue, que si les environs de Pbilippeville sont riches en 
plantes phanérogames, ils ne me le paraissent pas moins 
en Cryptogames. Mais ne connaissant pas assez bien ces 
dernières et n'ayant pas fait des recherches suffisantes, je 
me bornerai à citer une toute petite mousse nouvelle 
pour notre flore, PA(wcMm curvicollum Hedw., dont j'ai 
trouvé quelques pieds sur la terre , dans le cimetière de 
Pbilippeville, en compagnie de Spkœrangium muticum 
Schimp., au mois de février dernier. Les Cgures d'analyse 
données par M. R. Kleinhaus (Album des mousses des en* 
virons de Paris, tab. I, n® 8) m'ont paru convenir complè- 
tement aux pieds que j'ai observés. 

Pbilippeville, décembre 1866. 

1. Anémone rananealsldes L. — Je ne l*ai pas vu aux environs de 
Pbilippeyille, mais je Tai reçu d^Heure {M. Ferheggen). 

9. RanancnlDs divarleaius Scbrk. - Hares-à Yves-Gomezée, Fraire 
et Romedenne. — Peu abondant. 

3. B. trleli«pliyllii« Chaiz. — Je Pai vu seulement dans une petite 
mare à Pbilippeville. 

4. Actaea Bpleata L. — Dans un bois à Pbilippeville, vers Samart. 

— Peu abondant. 

5. «aponarla ▼aeearla L. — On dit cette plante spéciale aux mois- 
sons d*avoine. C'est effectivement dans des cbamps d'avoine que je Pai ob- 
servée à Villers-deux-Églises. Mais à Pbilippeville et à Vodecée, je ne Pai 
vue que dans les moissons d'épeautre des terrains calcaires, où elle est assez 
abondante. 

6. lillene nuCans L. — Rochers calcaires à Vodelée. — Assez abondant. 

7. Cerafltlnni brachyipetalmai Desp. - Rochers calcaires à Vodelée. 

— Peu abondant. 

8. €. obscDmin Chaub. — Assez commun. 

9. C. «aaterBelInm FenzI. — Assez abondant sur une colline quartzo- 
schisteuse à Jamagne et quelques pieds sur les vieux murs à Sautour. 

10. «eraBlum lacMam L. — Rochers calcaires à Vodelée. — Assez 
abondant. 



(241 ) 

11. MaIva Aleea L. — Peu abondant sur une colline calcaire k 
Doiscbe. 

12. Pôlycala vDls«rls var. ôxyptera Grépin. — Assez abondant sur 
une colline quartzo -schisteuse à Jamagne. 

13. P. eanosaSchk. — Pelouses sèches des terrains calcaires, à Philip- 
peville, Samart, Vodecée, Sautour. — Assez abondant. 

1 4. Papaver Rhaeaii L. — J'ai observé , dans les champs , à Philip- 
peville , trois ou quatre fleurs y dans lesquelles la capsule était entourée à sa 
base par deux ou trois capsules plus petites. Cette monstruosité est analogue 
à celle qui a déjà été sig^nalée dans les Bulletins (tome II, page 330) pour 
Papaver ietigerum. 

15. Pomarla VaillaBtll Lois. — Assez abondant. 

16. Barbarea Intermcdfia Bor. — Commune! beaucoup plus abon- 
dant que B. vulgarit. 

17. Arabis paBcIflora Grimm [Turritus) Gke. -- Assez abondant 
sur des rochers calcaires à Vodelée. 

18. A. arenoaa L. {Sisymbrium) Scop. — Assez abondant sur des 
rochers calcaires à Vodelée. 

19. AlyMiam calyclnum L. — Commun sur le calcaire. 

90 IberlM amara L. — Assez abondant sur des collines calcaires à 
Roly. 

31. Isatl-Y tinetaria L. — Cette espèce est naturalisée en petite quan- 
tité sur une colline calcaire à Samart, en allant vers Sautour. 

23. Genlista sa^tlallfl L — Assez commun , tant sur le schiste que 
sur le calcaire. 

23. l«otu« ieaalii Kit. — Assez abondant le long d*un fos^é bordant un 
champ humide à Doische. 

24. HelilolaM albn« Desr. — Croît en abondance dans quelques 
champs à Roly. 

25. Trlfollam a^arlBm L. — Courre presque entièroment une co- 
line calcaire à Samart, en allant vers Sautour. 

26. T. oehroleacom L. — Prairies sèches et lieux incultes à Samart , 
Sautour et Roly. — Assez abondant. 

27. T. striaiam L — Pelouses sèches à Philippeville et Samart. — Peu 
abondant. 

28. T. elesaas Sav. ~ Cette espèce, assez souvent cultivée, se trouve 
fréquemment naturalisée dans les champs à Philippeville , Samart et Roly. 

20. VIela lenalfolJa Roth — Depuis les travaux exécutés à Anvers, 
cette espèce avait disparu de la station, unique pour notre pays, qu'elle y 
occupait dans les anciennes fortifications. Elle devait par conséquent être 



( 242 ) 

supprimée de notre flore. Au mois de juin dernier, j*ai eu Tbeureuse chance 
de la retrouver à Pbilippeyille. Elle y croissait en petite quantité dans nn 
champ encaissé dans des tas de pierres provenant de la démolition des forti- 
fications. 

Obs. — Comme on a déjà indiqué cette espèce par confusion avec 
^. Cracca, je crois utile de rappeler le moyen de la disting^uer sûrement de 
cette espèce triviale. Le caractère botanique le plus tranché, c^est que dans 
f^. Cracca Pétendard de la corolle est rétréci vers son milieu , de sorte 
que le limbe égale l'onglet; tandis que dans f^. tenuifolia, Pétendard 
étant rétréci vers son tiers inférieur, la longueur du limbe e$t double de 
celle de l'onglet. L*aspectdes deux plantes diffère aussi notablement ; d^abord, 
parce que P^. tenuifolia a les folioles plus allongées et plus étroites , en- 
suite et surtout , parce que le racbis de ses grappes est bien plus allongé : 
ainsi dans les échantillons que j^ai récoltés, j*ai trouvé qu*il avait parfois 
jusqu^à 40 centimètres de longueur. 

30. I««lbyriui (iiberosBs L. — Moissons des terrains calcaires à Pbi- 
lippeville et Floreones. — Peu abondant. 

31. Sedam «Brenni Wirtg. — Rochers à Samart et à Neuville. — Peu 
abondant. 

32. Geuia rivale L. — Vient en abondance dans les bois humides 
entre Samart et Roly. 

33. EplloMum i^AlusCre L. — Se trouve en petite quantité dans un 
ruisseau à Jamagne. 

34. Caram BBlboeastaBum L. {Bunium) Koch. — Commun dans 
les moissons calcaires. 

35. €. Carrl L. — Vient en abondance dans les prairies à Philippeville, 
Samart et Sautour. 

36. PaatiBaea «atlva L. — Il est très-répandu dans les moissons cal- 
caires des environs. 

37. Orlaya sraBdlllora L. {Caucalis) Hoffm. — Très-abondant. — 
Moissons calcaires. 

38. CABcalIfl daBColdeii L. — Abondant dans les moissons calcaires. 

39. Torlllii Infesta L. {Sandix) Hoffm. — Assez abondant dans les 
moissons calcaires. 

40. CeaiBBCBlBS mlnlmus L. — Assez abondant dans les moissons 
humides à Samart. — Je Tai trouvé en grande abondance à Loupoigne et 
Ways (Brabanl). 

41. lillorella laeBSirlu L. — Bords de Tétang de Roly. 

42. PlaBlaso TiBiball Jord. — Cette forme de P. laneeolala est 
abondante partout. 



( 2i5 ) 

43. ▼laectoxlevMt «IbaM Mill. {ji$elepia$) Ascbs. — Très-commuo 
dans les lieux calcaires, secs et incultes. 

44. CS«bU«ii« Cruelate L. — Peu abondant sur une colline calcaire à 
Vodecée. 

45. Cuseaia BplIlBaai Weihe. — Infeste les champs de lin k Yodeoëe. 

46. MfÊtmUm «ylvatlMi Uoffoi. — Bois à Samart et à Sautour. — Assez 
abondant. 

47. M. tollaelna Jord. — Lieux cullirés à Pbilippeville. — Peu abon- 
dant. 

48. ▼er«alc« aclnlf^lla L — Trèsrépandu dans les champs argi- 
leux humides à Philippeville et Vodecée. 

49. w. A Batailla L. — La forme k inflorescence glanduleuse (f^. ana- 
gaUiformiê Bor. ad amie.) vient dans les ruisseaux A Samart. 

50. Seraphalarla naibroMi Dmrt. — Bords des ruisseaux i Saulour. 
— Peu abondant. 

51. Maarla «parla L. (Antirrhinum) Mill. - En 1862, j*ai trouvé 
assez abondamment la pélorie de cette espèce dans les moissons des environs 
de Mariembourg. 

52. Mé, atriafa D€. — Dans un champ quarlzo- schisteux à Jamagne. — 
Assez abondant. 

55. Es, arireaais L. (jintirrhinum) Desf. — Cette rare espèce a été ob- 
servée au mois de septembre dernier à Heure (Namur), par M. Verheggeo, 
professeur à Neufchateau. Elle croissait en petite quantité dans un champ 
schisteux. 

54. BblBanUma Alectorolaphna Poil. — Commun dans les prairies. 

56. Melaaipyraai arveaae L. var. laipaneiataaa Godr. — J*en ai 
vu un certain nombre de pieds dans les moissons calcaires à Philippeville, en 
compagnie du type, qui y est très-abondant. 

56. I^athraea a^aaaiarlaL. — Bois A Sautour. — Peu abondant. 

57. flalvla pmteaala L. — En assez grande abondance dans des lieux 
incultes, secs et calcaires k Philippeville. 

58. Oaléapala lalertaedila Vill. — J^ai trouvé cette rare espèce en 
abondance dans les moissons des terrains quartzo-schisteuz à Jamagne et à 
Villers-deux-Ëglises. 

59. tt. trlllaaa Huds. — Champs quartzo-schisteui à Jamagne. — Assez 
abondant. 

60. maahya serasaDlea L. — Assez abondant sur des rochers cal- 
caires à Doische. 

61. •• alplaa L. — Lieux secs et calcaires à Philippeville, Vodecée et 
Sautour. — Peu abondant. 



(244) 

63. Branella alba Poil. — Assez commun <lans (ous les enfihms. 

63. AjnsA reptanm L. var. ali^lna {J, alpina Vîll non L ). — Assez 
fréqaeDl dans les bois de Samart, de Sautour el de Vodecée. 

64. GlobalArla ▼nlgaris L. — Rochers calcaires à Vqdelée. — Peu 
aboodaot. 

65. SpcealArla bybrlda L. (Campanula) Alph. D€. — Commue dans 
(ouïes les moissons. 

66. Vlburnam LanlaDa L. — Bois secs et calcaires à Phillippeville, 
Vodecée, Samart, Sautour et Yodelée — Assez al>ODdanL 

67. TaleriaBella carinata Lois. — Moissons et vieux murs à Philippe^ 
ville (assez abondant), en petite quantité sur des rochers dans un bois de 
Samart. 

68. Dipaaeaa plloaua f.. ^ Quelques pieds le long des chemins à 
Walcourt. 

69. Clrfflum oleraceum L. (Cnicut) Scop. ^ A Taire de dispersion 
indiquée dans le Manuel de la flore de Belgique, il faut ajouter : Robecbies 
et Bailièvre (Hainaut). 

70. €. oleraeeam X palustre. — J'ai trouvé cette hjbrideàRol/,en 
septembre 1 863, dans une Herborisation faite avec M. Determe. 

71. .%rleini«la AbalnChlnm L. — Quelques pieds le long des chemins 
à Philippeville et en abondance dans un lieu inculte à Samart. 

73. Gnapballuoi allsInoiiMiit L. — J*ai observé à Philippeville la 
var. uliginosum et la var. pilulare Koch ( G. pilulare Wahlnbg. ? ); mais 
la première en petite quantité. — Aux environs de Genappe (Brabant), les 
deux variétés sont abondantes. 

73. Fllaso apalhalaia Presl. — Assez abondant à Jamagne, Philip- 
peville et Samart. 

74. F. apfenlala G. E. Smith. — H. Verheggen a trouvé cette espèce 
en assez grande abondance dans un champ humide à Heure ! 

75. Scneelo aqaailena Huds. — Prairies humides à Philippeville, 
Ja magne et Yves-Gomezée. — Abondant. 

76. Traipoposon mlnor Pries. — Peu abondant aur des rochers à 
Doische. 

77. Seoraonera hamllla L. ~ Commun dans les prairies. 

78. BarkbaBHla ffoellda L. (Crépis) DG. var. dlITHMi Grép. — En 
petite quantité dans des lieux incultes à Philippeville. 

79. B. taraxaclfolla Thuill. (Crepiê) DG. — Collines calcaires à Phi- 
lippeville et à Samart — Peu abondant. 

80. Arluiolocbla Cleatatltlii L. -* M'a été apporté du cimetière de 
Matagoe-la-Grande, par M. Pingénieur Qdoilin. 



( 243 ) 

S] . KDpli«rkl« i^atj^hyltoc L. — Assez répandu dans les champs â 
JamagDe el Samart. 

83 BniBS seropervireiis L — Rochers à Vodelée. — Assez abondant. 

83. fia^ea sjlvallca Pers. {Omilhogalum) Loudon. — M. Verhegçen 
me Ta communiqué provenanl des bois d^Heure. 

84. Sollla biffolla L.— Aux localiiés énumérées dans le JUanuel, ajou- 
tez : Chimay. 

85. Pal^sanalam vertlelllaluai I.. {Convallaria) Ali — Assez 
abondant sur de» collines calcaires boisées à SamaK. 

86. TaiBHi» canimanla L. ~ Bois à Samart et à Vodecée. — Peu abon- 
dant. 

87. Plantanthera blf^lla L (Orchh) Rcbb. — J*ai observé, dans les 
bois de Roly, sur un pied de cette espèce, uoe singulière transformation. L^une 
des deux feuilles manquait j mais à la place qu^elle aurait dû occuper, se 
trouvait une tige florifère un peu plus courte que la tige normale. La feuille 
absente semblait ainsi avoir été transformée en un épi chargé de fleurs or- 
ganisées absolument comme les autres $*il y a bien eu ici transformation 
d^un organe appendiculaire en un organe axile, le fait que je rapporte a une 
grande importance lératologique. — GVst M. Du Mortier qui possède ac- 
tuellement Pexemplaire sur lequel j*ai observé cette modification. 

88. epl paella atrarubcns Hoffm. — J*en ai récolté un seul pied à 
I>oisGhe. 

89. Trlsl^cbln pal nuire L. — Prairie marécageuse à Pbilippeville. 
— Peu abondant. 

00. Carex panleulafa L var. «laipllcior Anderss. -< Quelques^ieds 
au bord d'une mare à Pbilippeville. 

01. C eaneaeeaa L. — Prairie humide à Yves-Gomezée. 

03. Heleoeharlii nnlslvail* Link. — Abondant autour de Tétang de 
Roly. 

03. flelaria ▼ertlelllala L. {Panicum) P. Beauv. — Rochers du fort 
de Charlemont. Cette station n^est pas belge, mais comme M. Devos a indi- 
qué récemment bon nombre de plantes remarquables qui s'y trouvent, j*ai 
cru bon d^ajouter celle-ci. 

04. Caiabrosa a^aallea L. (yéera) P. Beauv. — Assez commun. 

05. Giyceria pileala Pries. — Cette espèce se trouve partout dans les 
environs, et elle est beaucoup plus abondante que G. fluitans. 

96. Poa nylvailea Yill. — Bois secs à Jamagne, Samart et Roi/. — 
Assez abondant. 

07. Bromna teelorum L. — Trouvé Pannée dernière autour de Phi- 
lippeville. 






( 246 ) 

98. »r«aiD« erertaa Huds. — Commun dans taule la partie calcaire. 
90. Peatnearlsida L. {Poa) Kunlh. - Coteau sec à Vîllers-le-GamboD. 

— Peu abondant. 

100. Festaea eUllor X I««llBBi perenne. — Prairie à Philippe- 
ville et à Vodeeëe. — Abondant. 

101. liOlluBi arveBfle Wlih. non Schrad. — Moisions à Philippeville. 

— Assez abondant 

103. H^rdenoi seMllanni Schreb. - Prairies à Philippeville, Sa- 
mart, Yodecëe et Mariembourg. — Abondant. 

103. PalypMllaai R«lierll«a«Hi Hoffm. - Quelques pieds sur des 
rochers à Philippeville. 

104. AsiplenlaBi Adlantliam-BisrfiHi L. — Peu abondant sur des 
rochers schisteux à Praire. 

Je me permettrai de signaler ici quelques espèces que 
j'ai observées en dehors du rayon adopté plus haut. 

!• VvBiarla denslflora DC. — Aux stations indiquées dans la 3" édi- 
tion du Afanuêl de la flore de Belgique, il faut ajouter : Genappe (Bra- 
bant), où j^ai observé cette espèce en assez grande abondance dans des champs 
de pommes de terre, en septembre 1 805. 

3« M««lt« psntealate h,(Myagrum) Desv. — En 1864, j'ai recollé 
un pied de cette rare plante sur un vieux mur à Frameries (Hainaut), où 
elle croissait en compagnie du rarissime Echinotpermum Lappmlû, Sa vé- 
gétation était alors très-avancée, et, ne Payant pas encore en herbier, je 
n*osais affirmer quVIle fût bien déterminée; mais, il y a quelque temps, 
ayant reçu la même espèce de M. Tabbé Guilmot, et ayant pu, en outre, la 
comparer avec le n* 120 de Kickxia belgiea, j^ ai pu constater Pexactitode 
de ma première détermination. Je croîs d*aillenrs que ces deux espèces ne 
sont là que naturalisées, ayant dû être introduites avec des semences de 
céréales , que des cultivateurs de cette localité avaient tirées , vers ce temps, 
de la France. 

3" Ter^Blea peregrlMa L. — Au mois de septembre 1806, j*ai trouvé 
cette rare espèce en petite quantité dans des lieux cultivés à Loupoigne (Bra- 
banl). — Je suppose qu'au printemps elte y est plus abondante. 

40 Bplp«e(ls pAlwstrl» Crantz. — Aux deux stations citées dans le 
Manuel pour la zone calcareuse , ajoutez : fïsé.' 



( 247 ) 



Florule des environà de Beaumont et de Monlbliart, par 

A. Hardy et Lebran. 

La végétation des environs de Beaumont et de Mont- 
bliart étant une des plus riches de notre flore, nous 
croyons utile de faire connaître ce qu'elle nous a fourni, 
d'autant plus que cette partie du pays n'a été, jusqu'à 
présent, que très*peu explorée, comparativement aux 
localités voisines. 

Thuin, Philippeville , Mariembourg , Chimay , Avesnes 
même, étudiés par de courageux botanistes, forment un 
cercle parfaitement connu sous le rapport botanique. Mais 
il restait à fouiller la contrée comprise entre ces divers 
points, et c'est ce que nous avons fait. Tout d'abord, con- 
sidérés au point de vue géologique , les alentours de Beau- 
mont présentent des particularités remarquables. Ainsi 
nous trouvons des affleurements calcaires à Beaumont, 
Barbençon, Soire-Saint-Géry, Renlies et Rance; un sol 
formé de schiste ou de psammite à Montbliart, Sivry, 
Grandrieu, Leugnies, Froidchapelle, etc.; une portion 
sablonneuse à Sautin qui est le point le plus élevé du Hai- 
naut méridional; enfin de grandes étendues argileuses et 
d'autres où domine le grès rouge. 

Loin de nous la prétention d'avoir découvert toutes les 
richesses de notre champ d'exploration ; que de choses 
rares nous y sont probablement encore inconnues 1 

Cependant nous l'avons parcouru en tous sens; nous 
avons visité ses forêts, sondé ses marais et ses étangs, 
suivi ses cours d'eau, gravi ses rochers, etc., etc. 



( 248 ) 

C'est avec regret que nous voyons presque partout les 
dérrichements appauvrir notre domaine botanique. On des- 
sèche les étangs et les marais, on détruit les boisements, on 
contrarie les cours d'eau. La végétation aborigène tend à 
disparaître, et un jour viendra, où Therborisateur n'aura 
plus que le souvenir de tant de riches stations disparues 
pour toujours. Mais en attendant l'avenir, occupons-nous 
de ce que nous possédons encore. 

Nous n'indiquerons que nos espèces les moins communes 
que nous avons nous-mêmes découvertes et auxquelles 
nous en ajouterons quelques-unes signalées par Hocquart, 
M. Michot, ou par la Société royale de Botanique, afin 
d'offrir un tableau le plus complet possible de notre végé- 
tation. 

Nous avons eu soin de toujours préciser les localités 
avec la plus grande exactitude, chose qui n'est pas sans 
importance pour les progrès de la géographie botanique 
et les recherches des botanistes étrangers à nos cantons. 

Nous témoignons ici notre vive reconnaissance à 
MM. Glavel, Cogniaux et Chabaut qui ont eu l'extrême 
obligeance de nous communiquer des renseignements. 

Anémone ranunculoides L. — Bois ombragés près de Boone-Espé- 

rance et à Hantes-Wiheries. -> AR. 
Ranunculus hederaceus L. — Prairies humides à Froid - Chapelle (Co- 

gniaux)t mares à Montbliart. — AR. 

— divaricatus Schrk. — Hantes- Wiheries. — AC. 

— platanifolius L. — Bots-le-Ck>m(e entre Froid -Chapelle et 

Virelles. — R. 

— sceteratus L. — Mares à Montbliart. — AC. 
Helleborus foelidus L. — Coteaux incultes à Froid -Cbapelle. - R. 

— virUlis L. — Dans un pré à Coumagne près de Beaumont. - AU. 
— Abondant dans le bois de Montignies-S^Christophe {Chabaut). 

Aclaea spicata L. — Bots k Bcaumoul (Chabaut). 



( 249 ) 

Berberis vulgaris L. ~> Haies à Rance et à Beaiimont. — R. — Se trouve 

également à Hautes-Wiberies et Montignies-S'-Cbristophe. 
Saponaria officinatis L. — Champs de pommes de terre à MoDtbliart.— AR. 
Holosieum umbellcUum L. ~ Ck)teaax et murs à Rance. — AR. 
Stellaria nemorum h. — Bords de TEppe près de la forge de Mont- 

bliart. — AR. 
Impatiens Noli-tangere L. — Vallée bumide de la Fagne, entre Rance et 

Robecbies. {Soc. roy. de Bot). — Très-abondant par places. 
Géranium pralense L. — Cette plante, que nous avons trouvée à Virelles 

le long de TEau-blancbe , serait-elle indigène sur le jeu de balle de 

Monllgnies-St-Christopbe? 
Géranium sanguineum L. — Indiqué à Froid-Cbapelle par Hocquart et 

M. Michot. 
Monotropa Hypopitys L. — Bois de sapins à Beaumont , bols de cbêncs à 

Sivry. — AR. — Indiqué dans la Fagne, par Hocquart et M. Cogniatnc. 

Nous en avons trouvé quelques pieds au bois de la Godibellerie à Ren* 

lies. La plante y était d'un blanc d'ivoire et velue. 
Pyrola rotundifolia L. — Bois de la Queue de Rance et de la Fagne 

(Soc. roy. de Bot.). 

— minorL. — La Fagne {Hocquart et Soc roy. de Bot.), Bois- 
brûlé à Solre-S«-Géry. — AR. 

Corydalis solida L. — Bois de Montignies-S^ Christophe {Chabaut)^ 

Rance {Cogniaux). — AG. 
Arabis Turrita L. — Débris de la tour Salamandre à Beaumont. — R. 
Cardamine amara L — Ruisseaux fangeux à Montbliart et Rance. 

- AC. 
— impatiens L. -- Prairies, haies et bois à Montbliart. — C. 
Thlaspi perfotiatum L. — Beaumont. {Hocquart). 
SenebieraCoronopus L. — Décombres et pied des murs à Montbliart.— C. 
Viola tricolor L. — Champs à Montbliart et à Barbençon. — AC. 
Genistapilosa L. — Renlies {Soc. roy. de Bât.), coteaux à Beaumont. — AR. 
AnUtyllis Vulneraria L. — Cette plante, qui pullule dans certains champs 

de Virelles, est rare à Beaumont et Solre-S'-Géry. 
Melilotus atbus Desr. — Bords des chemins à Sautiu et à Virelles. 
Trifolium ochroleucum L. — Pelouses à Solre-S«-Géry. ~ R. 

— striatum L. — Pelouses entre Beaumont et Solre-S^-Géry {Soc. 

roy. de Bot.). — AR. 
Lathyrus sylvestris L. — Broussailles à La Louvière (Sivry). — AR. 

— Aphaca L. — Haies à Montbliart, Solre-S^-Géry, Hantes-Wihe- 
ries et Montignies. — AG. 



(fSO ) 

Oràbui niger L. - M. Ghabaut dit TaTOir trouvé à Beaumoot , aa lieu dit 

ForUinetle , il y a environ dix ans. 
Onobrychys saliva Lmk. ~ Beaumont, Leugnies, Solre-S'-Géry et Ren- 

lies. — AC. 
Berniaria glabra L. — Champs marécageux à Solre-S^-Géry (Chabauf). 

— AR. 

Sedum elegam Lej. var. virescens. — Talus schisteux à Honlbliarl, Si- 

vry, Solre-S»-Géry et Rance. — AC. 
S$mperoivum lectorum L. — Un peu partout dans le rayon de celte Flo- 

ruie. — Indigène? 
CercLSUs Mahaleb L. — Pont du prince à Beaumont (Soc. roy. de Bol.), 

la Fagne de Cbimay. — R. 
Cerasus Padus L. — Parc de Beaumont. — AR. — Indigène? 
Comarum palustre L. — Prairies marécageuses près du fourneau de 

Sautin. - RR. 
Sanguisorba officinalis L ~ Le long de la Hantes entre Levai et Chau- 

deviile. — AR. 
Epilobium palustre L. — Marécages près de la forge de Ifontbliart. — AR. 
Bupleurum falcatum L. — Trouvé à Bfootbliart par M. MJcbot! — R. 

— rotundifolium L. — Indiqué à Beaumont par H. Michot 
Cicuta virosa L. ~ Le long de la chaussée de Rance à Chimay (Michot). 

— AR. 

Belosciadium inundaCum L. — Entre Renlies et Froid- Chapelle i/Soc, 
roy. de Bot.}^ mares à Montbliart, lieu dit Terne de Warenne. — AC. 

Orlaya grandi flora L. — Abondant dans les moissons des champs cal- 
caires du Halnaut méridional. 

Turgenia latifolia L. — On Tindique à Moutignies-S^-Christophe. 

Viscum album L. — Commun dans nos environs. <- Nous Tavons trouvé 
sur un Sorbier à Sivry. 

Saxifraga granulata L. — Prairies à Monibliart, Sautin, Beaumont et 
Renlies. — AC. 

Chrysosplenium oppositifolium L. — • Ruisseaux et marais à Montbliarl 
et Bourlers;bois à Montignles (Chabaul). 

Chrysosplenium alternifolium' L. — Bois de la Fâche et lieu dit Sarl-le^ 
mauvais à Montbliart. — C. — Les deux espèces sont abondantes çà et 
là dans la Fagne. 

litorella lacuslris L. — Étang du moulin de Rance (Soc. roy. de Bot.). 

Vincetoxicum officinale Mônch. — Bois pierreux et ombragés à Beau* 
mont et Solre-S*-Géry. — AR. — Se trouve aussi à Ilantes-Wiheries et 
dans la partie rocailleuse des bois de Monliguie>S^-Cbristopbe,oii il est 
abondant par places d*après M. Cbabaut. 



( 251 ) 

Gentiana gertnamea Vllld. — Coteaux incultes k Saatin, au lieu dit 

Bhngnies. - AC 
Cuscuia major DG. — Environs de Beanmont. — AR. 

— Epithymum Murr. — Parasite sur Genista tinetoria k Mont- 

blîart {Bernard). — AC. 
Anchusa italica Retz. — M. Cbabaut i*aurail trouvé à Beaumont et Solre- 

S«-Géry. — A rechercher dans les carrières. 
Atropa Belladona L. — Forêt de Rance {Hocquart)y bords des chemins 

à Froid-Chapelle, surtout lieu dit Quew^-Bance (Soc. roy. de Bot.), 

Sartiau, commune de Tbirimont. — AR. — Répandu dans toute la 

Fagne. 
Datura Stramonium h. — Bords des chemins à Froid-Chapelle. — AR. 
Hyoseyamus niger L. — Carrières et décombres à Solre-S^-Géry , Renlies 

et Rance. — AC. 
— . — var. agresUi Kit. — Abondant dans la carrière 

du Fraitier à Solre-S^-Géry. 
Verbaseutn pulverulentum Vill. — Carrières de Beaumont et de Barben- 

çon! (ai^ Corno j/),Solre-S^Gérjf (Hichot!). 
Veroniea aeinifolia L. — Beaumont {Soc. roy. de Bot.). 

— peregrina L. — Champs et lieux cultivés à Montbliart. — C. 

— montana L — Bois à la Queue-de-Rance {Soc. roy. de Bol,). 

— sculeUata L. — Entre Rance et Sautin. 

Limoseila aquatica L. — Étang du moulin de Rance (Soc. roy. de BoL), 
— AR. 

Unaria Cymbalaria L. >- Vieux mura à Tabbaye d* Aulne, débris d*une 
vieille forge à Montbliart. — AR. -^ Il suffit de voir les environs de 
Tonrnay pour ne plus douter de Tindigénat de cette plante. 

Pedictdarie sylvaiica L. — Lieux frais à Montbliart, Rance, Sivry et 

dans toute la Fagne. — C. 
-' palustris L. — Assez commun dans les mêmes localités. 

BhinanUius Alectorolophus Poil. — Champ de seigle près du moulin de 
Rance (Soc. roy. de Bot.), — Abondant dans les anciens essarta à Mont- 
bliart, Sautin et dans la Fagne. 

Orobanehe Rapum Thuill. — Parasite sur Sarolhamnus scoparius au 
Fondrde-'Madousie près de Monlbliart. — AC. — Beaumont. ^ R. 

Lalhraea squamaria L, — Bois de Montignies-S^-Cbristophe. — AR., mais 
très-abondant par places {Chahaut), bois frais à Erpion. — R. 

Salvia Verbenaca L. — Se trouve en abondance sur une montagne ro- 
cailleuse assez étendue, située au midi de Beaumont où nous le con- 
naissons depuis longtemps. Nous ne doutons nullement de son indigé- 



(252 ) 

nat. M. Du MMJer»qiii est de notre opinioii. Ta aossi observé sur ane 
moougoe graveleuse à Bon-Secoars, près de Pérowelz. — Les mem- 
bres de la Société royale de Botaniqae oot passé, eo 1863, à quelques 
métrés de la première statioo, et nous regrettons vivement quils niaient 
pu la vérifier eux-mêmes. 

Calamintka menthaefolia HosL — Lieux incultes entre Beaumont et 
Tbirimonl. - AR. 

Stachys germanica L. ~ Environs de Beaumont [Michot). 

— aipina U — Champs de pommes de terre à Montbliart , Rance 

elSivry. — AC. 
Brumlla alba Pall. — Coteaux calcaires à Rance {Mîchof), Froid-Cha- 
pelle (Hocqiiarl), bords de chemins au-dessus de la forge de Virelles. 
~ AC. 
Sculellaria galericulata L. — Bords de Teaud^Eppe à Montbliart, Rieu- 

de-Fromont, et dans la Fagne. — AC. 
— minor L — Marais à Rance (Soc. roy. de Bol.), bois de Rance 
{Miehoi), répandu daiis toute la Fague {Hocquart et Cogniaux). 
Teucrium Châmaedrys L. — Broussailles à Beaumont (Hocquart). 
Vaccinium VUiê-idaea L. — Bois à Montbliart et Grandrieu. — R. 
Specularia hybrida L - Moissons à SoIre-S^Géry (Soc roy. de Doi.), 

Renlies. — AR. 
Sambucus racemosa L. — Répandu dans la Fagne (Hocquart) , bois de 

Rance et de Montbliart. — AC. 
Asperula odorata L. — Bois à Montbliart, Sivry et Sautin. — C. 
Galium syivaticum L. — Le long de la Hantes à Leva!-Chaudeville. — AR. 

— spurium L. — Indiqué à Beaumont par M. Michot. 
Vahrianella carinaia Lois. — Haies à Montbliart au lieu dit Barchamp. 

— R. 

Cirsium oleraceum L. — Le long de la Thure à Bersillies (Chabaut). 
Ijippa tomentosa Lmk. — Assez rare à Hantes -Wilieries, près de 

Grand-Pré (Chabaut), Monligiiies-S^-Christophe. 
Centaurea montana L. — Pelil bosquet entre Beaumont et Solre-S*- 

Géry. 
Bidsns cernuuê L. — Boi'ds des eaux au CiOurl-Tournanl, à Sautin 

et Montbliart. — AC. 
Chfyeanthemum segetum L. — Moissons et champs de pommes de terre 

à Froid-Chapelle, lieu ûii S^-yéntoine, àSivry, Fourbechies, Renlies. 

— AR. 

Antennaria dioeca L. — Coteaux secs k MoQtbllart. — C. 
Inula britannica L. — Marais dans un bosquet de peupliers au pont du 
prince à Beaumont. — R. 



( 253 ) 

Scorxonera humilia L. — Pullule dans les prairies fraîches de Monlhliart, 
de Satttin et de Rance. 

Alriplex roseum L. — Indiqué à Froid-Cbapelle par M. Ificbot. 

Chenopadium Vulvaria L. — Murs à Beaumoot. — AR. 

— urbicum L. ~ M. Pion Ta indiqué, à M. Crépin, aux envi- 
rons de Beaumont. 

BHtum ntbrum L. — Décombres près du château de Montbliart, oli nous 
l'avons trouvé avec M. Gogoiaux. -- AR. 

Panetaria officinalis L. — Vieux murs à Tabbaye d'Aulne. — R. 

Daphne Mezereum L. -> Bois de Mazi à Montbliart, bois près de Beau- 
mont. — AR. — M. Gogniaux l'indique çà et là 
dans la Fagne, surtout en allant vers Montbliart. 
~ Laureola L. -— Celle rarelé de notre fldre, que M. Michol a si- 
gnalée à Montbliart, a été introuvable pour nous. Herborisant autour 
de ce village (1) depuis plusieurs années, nous osons presque certifier 
qu'elle ne s'y trouve plus, de même que Taams baccata, qui y esl aussi 
indiqué. 

Hippuris vulgaris L. — Lieux marécageux à Solre-S^-Géry. — R. 

Euphorbia Cyparissias L. — Cette plante, qui esl abondante dans cer- 
taines localités des environs de Cbimay, ne se trouve, à notre connais- 
sance, daus le- canton de Beaumont, qu'à Montbliart et à la Queue-de- 
Rance. — AR. 

Taxus baccata L. — Fonrbechies et Vergnies (Michot). — Indiqué comme 
abondant dans les broussailles à Barbençon, au Porroir el à Renlies, 
par notre confrère et ami M. Cbabaut , qui nous a dit en avoir vu des 
arbres dont le tronc mesurait plusieurs pieds de circonférence. 

Sagitlaria sagittifolia L. — Bords de l'Eppe à Montbliart et à la Fa- 
gnetle, et dans les étangs de Rance et de Sautin (AC.) ; Fourbecbies {Soc. 
roy. de Bot.). 

Tulipa sylveslris L. — Pelouses et vieux murs à Beaumont. — AR. — 
On le signale aussi dans le parc. 

Fritillaria Meleagrig L — On nous l'indique dans les prairies de Vieux- 
Sart à Sautin. — Jusqu'ici nous ne l'avons reçu que de M. Cbabaut, qui 
l'a découvert aux environs de l'abbaye d'Aulne. 

Omithogalum umbellatum L. — Prairies à Montbliart et al)oudant sur- 
tout au lieu dit CourtU-P terre- Petit. 

Scilla bifolia L. — M. Cogniaux le signale à Bailièvre , etc. 



(f) Lieu de neissanee de l'o n de nous. 

Tome V. 19 



( 254 ) 

Endymion non^scriptus L.— Bols et haies à Ifoutbliart, Rance, eta — C. 
Allium ursinum L. — Pullule dans la forêt de Rance, le long de PEppe. 

(7. B. Moreau), bois de la Fâche, — C. * 

Muacari racemosum L. — Selon M. Pion , il infesterait les champs aux 

environs de Beaumont. 
Polygonatum verliciUcUum L. — La Fagne de Chimay, près de MontUtarl, 

aux lieux dits Fond-de-la-ferme et Fond-des-greffes (7. B. Hardy et 

/. Bernard), ]M)is de la Fâche à Montbliart. — AR. 
Maianthemum bifolium L. — Bois de la Haie k Sivry. — C. 
Paris quadrifolia L. — Dans les bois des environs, oh il est abondanl. 

— Nous en avons trouvé plusieurs pieds ayant 5 , 6 et 7 feuilles. 
Tam%i9 communie L. — Haies à Beaumont et surtout à SautJn. 
Galantfius nivalis L. ^ Prairies près du fourneau de Saulin (AR), haies 

à La Ronce près de Fourbechies (R.)« à Beaumont et Leval-Cbaude- 
ville. — L*indigénat est assez douteux, vu que cette plante bulbeuse 
est souvent cultivée. 
Orchiecoriophora L. — Indiqué à Beaumont par Desmazières. 

— laxiflora LmiE. — Prairies fraîches du Goulot à Beaumont {Pion), 
Hantes- Wiheries {Michot). 

Ophrys arachnitee Reicbard. — Forêt de Rance. — R. 

Gymnadenia conopsea L. — Prairies au Gourt-Toumant ^ Solre-S^- 

Géry {Soc. roy. de Bot). 
Platanthera bifolia L. — Bois de Fourbechies et de Sivry. — AC. 

— montana Scfamidt. — Bois humides entre Renlies et Froid- 
Chapelle (Soc. roy. de Bot.), Montignies*S<-Ghristophe et Beaumont. 

— AC. 

Epipactis tatifolia AU. — Bois frais à Sautin, Sivry, Rance et Renlies. 

— AC. 

Neottia ovata L.— Bois frais et prairies à Montbliart, Sivry et Montignies- 
S^-Christophe. — A Hontbliart, cette espèce présente des feuilles 
presque aussi grandes que celles de Nuphar luteum^ chose qui nous a 
l)eaucoup étonnés. Serait*ce une variété ou une forme accidentelle, qui 
ne se produirait que lorsque Tépi est peu développé? Cependant la 
plante a un cachet particulier. 

Neottia Nidus-avis L. — La Fagne de Cbimay (AR.), abondant dans le bois 
de Banchère près de Montignies-St-Cbristophe {Chabaut). 

Potamogeton gramineus L. ~ Signalé à Renlies. 

— acutifolius Link. — Froid-Cbapelle {Cogniauj:). 

Lemna gibba L. — Étang du village de Rance (Soc. roy. de Bot.). 

— polyrrhiza L — Même observation 



( 255 ) 

Sparg€UHum smplex Huds. — La Fagoe (Soc. rot/, de Bot), bords de 

TEppe à MonUbliart. -< A.R. 
Carex ehngaia L. — La Fagne {Soc. roy. de Bot.). 

— pendula Huds. — Bois bordant TEppe à Montbliart. — ÂR. 

— strigosa Huds. — ludique à Beaumont. 

— Pseudo-Cyperus L. — La Fagne! {Soc. roy, de BoL)j fossés à 

Monibliart, au lieu dit Chemin^Dayette. — R. 

— veskaria L. — Étangs à Montbliart. — C. 

— fiUformis L. — Prairies marécageuses à Montbliart au lieu dit 
Sarl-le^maumis. — RR. 

Cladium Mariacus L. — Indiqué aux environs de Beaumont. 

Eriophorum polystachium L. — Prés humides à Sautin. — AC. 

Alopecurus fulvus Sm. ~ Bots humides entre Renlies et Froid-Chapelle 
{Soc. roy. de Bot,). 

Catabrosa aquatica L. — Même observation. 

Poa sudetica Vill. — Bois à Sautin et à la Queue-de-Rance {Soc. roy. de Bot.). 

Bromus racemoeua h. — Moissons le long de la route de Beaumont à 
Solre-S«-Géry {Soc. roy. de Bol.). 

Festuca helerophylla Lmk. — Bois aux environs de Beaumont. — AR. 
— eyltatica Poil. -* Même observation. 

Blechnum Spicanl L. — Çà et là, surtout dans la Fagne. 

Scolopendrium vulgare Symons. ~ Murs à Solre-S^-Géry et à Bersillies. 

Asplenium Adianthum-nigrum L. — Carrières de Tymmont entre Beau- 
mont et Leugnies. — AR. 

Polyetichum angtUare Kit. var. subtripinnatum. — - Taliis schisteux près 
du moulin de Rance {Soc. roy. de Bot.). 

Botrychium Lunaria L. -— ho\& Jacques près de Froid-Chapelle {Cogniaux). 

Pilularia globulifera L. — Mares à Froid-Chapelle {Cogniaux). — AR. 

Lycopodium clavatum L. — Bruyères à Vergoies. — R. 

Equisetum Telmateia Ehrb. — Le long d*un ruisseau à Montbliart , au 

lieu dit Courte-rue. — AR. 
— sylvaticum L. — Indiqué à Gerfontaine. 

Chara fragilis Desv. — Étang de Rance {Soc. roy. de Bol.). 

Nitella fiexilis L- — Même observation. 

Indication de quelques espèces observées en dehors du rayon de noire 

Floride. 

Oenanthe aquatica L. -- Étang de Soleilmont à Gilly. — AC. 
Orlaya grandifiora L. — Moissons à Chaleiineau. — AR. 
Erica Telralix L. ~ Camp de Dfmccbaux (France) , à deux lieues des en- 
virons de Beaumont. ^"AR. 



(256 ) 

Datura Stramonium L. yar. TtUula — Décombres à la Bouyeiie. — R. 
Slachys alpina L. — Haies «t champs à Gilly et à Fleuras. — AC. 
Asperula cynanchica L. — Coteaux entre Itlre et Nivelles. — R. 
Rumex rnoximus Schreb. — Bord de rivière à Bouffioulx. 
Euphorbia Cypariêsias L. — Campagne aride à Nivelles (quelques pieds); 

environs de Frameries {f^aUiei'). 
Buxus sempervirené L. — Lieux rocailleux à Bouffioulx. — R. 
Ceterach officinarum Willd. — Vieux murs en ruines à Stavelot. — AR. 
iMmium maculcUum L. — Abondant dans un bois de sapins entre Visé et 

Argenteau et baies à Daelhero. — AR. 



Nouvelles annotations à la florule des environs de Nivelles, 

par H. Dandois. 

Stellaria nemorum L. — Bords des ruisseaux et lieux spongieux à Lou> 

poigne, Baisy-Tby,Villers-la- Ville et Sart-Dames-A vélines. 
Géranium maerorrhizum L. — Naturalisé depuis longtemps sur un ancieo 

mura Vieux-Oenappe. 
Polygala depressa Wend. — Bols, lieux herbeux et prairies spongieuses 

à Baisy-Thy, Bousval et Ways. 
Fumaria densiflora DC. » Champ h Genappe {Cogniaux) et bords d^une 

baie à W^ays. 
Trifolium elegans Savi. — Assez communément mêlé au trèfle cultivé. 
LcUhyrus Aphaca L. — Environs de Nivelles {A. Hardy). 
Onobrychis saliva L. — Lieux montueux incultes à Feluy. 
Montia minor Gmel. ~ Champs frais à Loupoigne , Vilters-Ia-Ville et Sarc- 

Dames-Avelines. 
Claylonia perfoliata Donn. — Bords d*un chemin sabloimeuxà Baisy-Thy. 
Potentilla verna L. — Talus d'un fossé sablonneux à Loupoigne. 
Cenlunculus minimus L. — Champs humides à Loupoigne {Cogniaux (M 

Dandois). 
Plantago lanceolata L. forma ramosa. — Champs de trèfle à Houtain , 

Bousval et Baisy-Thy. 
Erythraea pulchella Sw. ~ Champs humides à Loupoigne {Cogîiiaux et 

Dandois). 
Verbascum Thapsus L. — Bords de champs à Houtain et Baisy-Thy. 



( 257 ) 

Verbciscum thapsiforme Scbrad. — Dans les mêmes lieux. 
Veronica polita Pries. — Champ à Limai {Ch Baguet). 

— peregrina L. — Dans ud jardin à Loupoigne (Cogniaux). 
Mentha saliva L. — Lieux humides à San- Dames-Avelines el à Lou- 
poigne. 

Calamintha Acinus L. — Champs de trèfle à Houlain. — Introduit. 
iMmium incisum Willd. — Dans deux champs à Loupoigne. 
Galeopsis intermedia Vitl. — Bords d'un champ pierreux h la Roche et 

sous Baisy-Thy. 

— * speciosa Mili. - Champ de pommes de terre à Mauage ( Co- 
gniauœ), 

Brunella alba Pall. — Champs de trèfle à Houtain. — Introduit. 

Asperula odorala L. ~ Bois entre Houtain et Rêves. 

Galium erectum Huds — Abondant dans un champ de trèfle à Baisy-Thy. 

— Introduit. 

Cirsium lanceolatum L. var. /3. nemorale {C. nemorale Rchb.)- — Bois à 

Baisy-Thy et à Mont-Saint-Guibert. 
Lappa ylabra Lmk. var. /3. nemorosa. — Bois à Seneflc;. 
Cenlaurea Scabiosa L. — Champ à Loupoigne. 

— solstititUis L. — Champ de luzerne à Sart-Dames-Avelinos 
{Çogniauœ et Dandois); lieux incultes et dans le trèfle à VieuxGenappe 

et à Houtain. 

Anthémis arvensis L. — Champs. 

Gnaphalium ulignosum L. var. (3. pilulare Koch. — Champs humides à 
Loupoigne (Cogniaux). 

Filago apiculataG. E. Smilh. — Bords d'un chemin sablonneux à Bousvai. 

Erigeron acris L. var. i3. serolinus Weihe. — Lieux montueux, car- 
rières et vieux murs à Arqueunes et Feluy. 

Barkhausia setosa Hall. fil. — Champs de trèfle à Baisy-Thy et Houlain. 

— IntroduiL 

Helminthia echioides Gaertn. — Celte espèce ainsi que Lotus tenuis KiL 
sont assez abondants dans les champs de trèfle et les lieux incultes à 
Loupoigne, Baisy-Thy, Houtain et Vieux-Genappe. 

Polygonum minus Huds. — Étang , champs humides et rigoles de prai- 
ries à Sart-Dames-Aveliues. 

— dumetorum L. — Haies à Loupoigne. 
Neoltia Nidus-avis L. — Bois à Ways. 

Carew diandra Rolh. — Prairie tourbeuse à Ways. 
Eriophorum latifoliurr^ Hoppe. — Prairies tourbeuses à Ways et à Lou- 
poigue. 



( 258 ) 

Digitaria sanguinalis Seop. ~ Lieux callivés à Loiipoigoe. 

Avena strigosa Schreb. ~ Bords de champs à Sait-Dames- A velioes et 

Ways. 
Bromus tuper Murr. — Bois montueux et haies à Feluy , Houtain et 

LoupoigDe. 

— commuUUus Schrad. — Bords d*an champ humide à Lou- 

poigDe. 

— racemosus L. — Prairies et champs humides. — Assez abondaul. 
Festuca duriuscuia L. var. j3. glauca. — Lieux arides et vieux murs à 

Genappe. * 

Asplenium septentrionale L. — Rochers à Ways (Cogniaux). 



Une excursion botanique dans le Luxembourg français, 

par Armand Thielens. 

Il y a quelques années, habitait à Thionville, en Lor- 
raine , M. le docteur A. Warion , médecin militaire. Cest 
un de mes meilleurs amis et un bon correspondant à la 
générosité duquel mon herbier de plantes étrangères doit 
un notable accroissement. 

A cette époque, je recevais de Texcellent botaniste lor- 
rain, à l'entrée de chaque hiver, un fascicule des plantes 
qu'il avait récoltées aux environs de Thionville et de 
Metz. 

J'étais heureux d'admirer les magnifiques espèces que 
chacun de ses envois m'apportait; et, désireux d'observer 
sur place toutes ces belles choses, je me promettais bien 
d'aller voir un jour ce pays et de juger par moi-même de 
la richesse de la végétation de ces lieux. D'ailleurs j'avais 
reçu, à différentes reprises, les invitations les plus pres- 
santes de mon ami Warion. Voir un confrère, parler avec 



( 2S9 ) 

lui de la science que l'on aime, raccompagner dans ses 
pérégrinations botaniques, se trouver dans un champ d'ex- 
ploration entièrement nouveau, tous ces plaisirs valent 
bien les fatigues du long voyage des plaines monotones 
du Brabant aux terrains jurassiques de la Lorraine. 

L'année 1864 me fournit une occasion pour me rendre 
à Thionville. Au mois de juillet, les membres de la So- 
ciété royale de Botanique de Belgique devaient aller her- 
boriser dans la région jurassique aux environs de Virton 
et d'Orval. Je fis partie de cette excursion dont les résul- 
tats ont dépassé notre attente : nos herbiers en conservent 
de beaux souvenirs. 

Ce voyage me donnait un avant-goût de celui que j'al- 
lais entreprendre. 

Nous ne venions d'étudier qu'une bande étroite des ri- 
ches terrains jurassiques. Pour me faire une idée plus juste 
de la flore si caractéristique de cette formation , je voulus 
continuer mon voyage jusqu'au cœur de la Lorraine. En 
compagnie de mon estimable confrère, M. Félix Muller, je 
me rendis à Thionville, où nous attendait le docteur Wa- 
rion; notre visite en cette ville fut malheureusement de 
courte durée: par un fâcheux contre-temps, notre /confrère 
venait de recevoir Tordre de se rendre immédiatement à 
Mascara (Algérie). Néanmoins, les deux jours que nous 
pâmes passer auprès de lui furent largement mis à prolit. 
Bien que nous n'ayons pu explorer que les environs im- 
médiats de Thionville et que nos courses fussent peu lon- 
gues, nous revenions chaque soir le vasculum rempli de 
rares et intéressantes espèces. Ayant manifesté le désir 
de revoir un jour non-seulement les lieux que nous avions 
visités, mais encore les riches localités de Remilly, 






( 260 ) 

Sierck, etc., le docteur Warion me dressa un plan de 
voyage et me fournit des notes sur les stations des plantes 
les plus rares des environs de Tbionville. C'est ainsi qu'à 
Taide de ces précieux renseignements, je pus entreprendre 
une seconde excursion en Lorraine, le 20 juillet 1866. 

Avant d'aborder mon récit , je veux répondre à l'objec- 
tion qui pourra m'étre faite et qui sera suggérée par la 
seule lecture du titre de cette notice, à savoir qu'il n'y a 
pas d'utilité ou qu'il y a peu d'avantage pour nos bota- 
nistes à connaître la flore d'un pays situé à quelques lieues 
des frontières belges. 

L'herborisateur qui a exploré la partie septentrionale 
de la Lorraine , le bas Luxembourg belge et la partie mé- 
ridionale de notre zone calcareuse aura remarqué que ces 
trois contrées présentent des flores qui, si elles ne sont 
pas identiques, ofl'rent du moins une grande analogie. 

Les terrains jurassiques des environs de Virton, d'Orvai 
et d'Arlon ont surtout des rapports très-intimes avec 
ceux de la Lorraine; ils appartiennent aux systèmes lia- 
sique et bathonien qui occupent en Lorraine une étendue 
considérable de la surface du sol. 

C'est, je crois, rendre service aux botanistes de la 
partie méridionale de la Belgique que de leur donner le 
tableau de la végétation d'une contrée située à quelques 
lieues de leur champ habituel d'exploration. 

Le midi du Luxembourg n'est guère connu des ama- 
teurs; assez peu de plantes y ont été observées Jusqu'à ce 
jour, mais ce qu'on y a trouvé est tellement rare qu'il 
fait assurément espérer de nouvelles découvertes et un 
succès complet aux botanistes résidants qui voudront en- 
treprendre des recherches suivies et intelligentes dans ce 



( 261 ) 

pays, doDt plusieurs points n'ont pas encore été visités. 

Chaque fois que j'en ai eu l'occasion, j'ai attiré Tattention 
de mes confrères luxembourgeois sur les diverses plantes 
lorraines que je crois devoir exister dans leur contrée. 

J'ai rédigé mon travail surtout au point de vue belge; 
d'ailleurs, n'y eût-il aucun rapport entre les terrains géolo- 
giques de la Lorraine septentrionale et ceux du Luxem- 
bourg belge et hollandais que je me croirais encore en 
droit de parler de cette partie du pays que j'ai explorée. 
Il y a un siècle et demi, ce territoire dépendait du Luxem- 
bourg : Thionville, Longwy, Montmédy étaient belges et 
un traité les a cédés à la France sous Louis XIV. C'est là 
le motif qui m'a engagé à donner pour titre à la présente 
notice: Excursion botanique dans le Luxembourg fran^ ^ 

cais. 

• 

La matinée du 20 juillet fut consacrée à la visite des 
fortiûca tiens et des grands fossés qui entourent Thion- 
ville. Bien que la saison fût déjà avancée, j'y récoltai 
néanmoins une grande quantité d'espèces curieuses. Je pus 
encore trouver : Salvia pratensis L., que l'on indique, dans 
le Luxembourg, à Harnoncourt, Reseda lutea L., qu*on ne 
voit qu'à Torgny, Thymus Chamaedrys Fries et Sedum 
boloniense Lois., qu'on doit rechercher attentivement dans 
les terrains jurassiques belges. 

Sur les pelouses, on voyait Trifolium repens L. var. 
phyllanthum Ser., dont les divisions du calice sont trans- 
formées en folioles et dont les pédicelles sont plus allon- 
gés que dans le type. Au même endroit, se trouvaient : 

Carduas nutans L., Il Gentaurea microptilon Godr., 

Centaurea Scabiosa L., || — nigrescens Willd. 

— Jacea L., 



( 262 ) 

Non loin de là, croissaient : Ergngium campesire L., 
Ceniaurea Calcitrapa L., Lappa officinalis Ail.» toutes 
plantes qu'on n'a pas jusqu'à ce jour observées dans la ré- 
gion jurassique belge, Cirsium eriophorum Scop., ei Lappa 
tomentosa Lmk., qu'on n'indique qu'à Orval. 

J'y ai aussi vu quelques pieds A^Eupliorbia verf^cosa L., 
qui serait une si bonne acquisition pour notre flore indi* 
gène. Au bord des fossés humides, j'ai observé Meliloius 
macrorrhizus W. et^K., Veronica Anagallii L. var. ana^ 
galliformis Bor. , Typha angustifolia L. , Alopecurus fui" 
vtis Sm., et le curieux Alopecurus utriçulatus Pers., que 
Ton devra rencontrer dans les prairies de la province de 
Luxembourg. 

Dans les fossés remplis d'eau, croissent : Potamogekm 
perfoliatus L., Potamogeton pusillus L., Limnanthemum 
nymphaeoides Lmk., indiqué autrefois dans le bas Luxem- 
bourg, à Étalle, et Hydracharis Morsus^ranae L., signalé 
à Arlon et qui est une des plantes les plus caractéristi- 
ques de la flore palustre de nôtre région septentrionale; 
au bord de l'eau , on voit : Omanihe fUiulosa L, et fiuto- 
mvi umbellatus L. 

Sur une pelouse sèche, devant rb6pital militaire, on 
trouve de nombreux pieds du rarissime Verbascum pulve-- 
rulentum Viii., qui, en Belgique, n'est seulement indiqué 
que dans le Hainaut méridional. 

Je consacrai l'après-midi de ce premier jour d'herbori- 
sation à parcourir les grandes pelouses et les pacages qui 
bordent la rive gauche de la Moselle, Ce $ont des terres 
d'alluvion, couvertes en divers endroits de cailloux, de 
graviers et de pierres. 

Une puissante couche de diluvium est répandue tout 



( 263 ) 

le long du cours de la Moselle. La nature de ce dépôt 
est celle des différentes formations qui affleurent dans la 
vallée de cette rivière; il y forme des couches étendues et 
^ quelquefois d'une épaisseur très-grande. 

Dans la plaine, on le retrouve sous forme de cailloux 
roulés, de sable et de limon, le long du cours de toutes 
les rivières qui, comme la Moselle et la Meuse, prennent 
leur source dans la chaîne des Vosges. 

Ce diluvium se rencontre aussi à , une grande distance 
des rives de la Moselle et à une hauteur quelquefois plus 
élevée que le niveau actuel des plus hautes eaux : on en 
retrouve des dépôts couvrant de grands espaces dans la 
vaste plaine située entre Metz et JPhionville. 

Ces alluvions anciennes ont une influence marquée sur 
la dispersion des espèces végétales et il serait curieux de 
reconnaître un jour les plantes vosgiennes qui , au moyen 
de ces dépôts, ont pu se répandre dans les vallées des 
fleuves et des rivières qui descendent des montagnes cris- 
tallines des Vosges. 

En passant près de la station du chemin de fer, je pus 
faire une ample récolte du rare Bromus inermis Leyss. 

Dans les graviers de la rivière, on rencontre : Herniaria 
glcJn^a L., Lepidium rtÂderale L., Leersia oryzoides Sw., 
Mentha rotundifolia L., Silène conica L., qu'on voit dans 
les moissons entre Chantemelle et Vance (Belgique), La-- 
mium maeulatum L., qu'on observe à Virton, Latour et 
Ruette. On y voit également plusieurs autres plantes que 
l'on n'est pas encore parvenu à trouver dans notre région 
jurassique, mais qui doivent probablement y exister; ce 
son! : Naslurtium ancep$ DC.^Medicago minima Lmk., Jlfen- 
tha sylvestris L., Mentha gentilis L., Mentha Pulegium L., 
Pulicaria vulgaris Gartn., Lacluea $aligna L» 



( 264 ) 

Sur la rivière, floUent : Ranunculus fluitans L., Ranun- 
culus aqualilis L., et Nuphar lutenm Sibth. et Sm. 

Dans les pâturages secs et arides, se trouvent dispersés 
un grand nombre de pieds de Thaliclrum majus Jacq., 
qui est commun sur toute la formation jurassique de la 
Lorraine. Cette espèce descend en outre dans les prairies 
des vallées et jusqu'aux bords de la Meurthe, de la Moselle 
et de la Meuse. Thaliclrum flavum L., que nous voyons 
assez répandu en Belgique , semble être rare ici et remplacé 
par Thalictrum majus Jacq. Comment se fait-il que cette 
dernière espèce n'ait pas encore été rencontrée sur les 
frontières méridionales du Luxembourg et dans la vallée 
de la Meuse belge, où nous voyons cependant un grand 
nombre de plantes lorraines étendre leur aire de dispersion ? 
N'est-ce pas cette plante que M. Mathieu, dans sa Flore gé^ 
néralc de Belgique, a décrite sous le nom de Thalictrum 
minus et qu'il dit avoir trouvée au bord des rivières à 
Yvoir (Namur)? De Cloet signale aussi un Thalictrum 
majus dans les environs de Dinant. Est-ce Tespècc lor- 
raine ou est-ce Thalictrum minus L.? Tinant, dans sa 
Flore Luxembourgeoise y parle également d'un Thalictrum 
majus DC, qu'on rencontre fréquemment dans les brous- 
sailles au delà de Schengen (grand-duché de Luxem- 
bourg). Des recherches ultérieures pourront nous dire si 
Thalictrum majus Jacq. se rencontre en Belgique. 

Au même lieu, on trouve diverses plantes que j'avais 
déjà observées sur les forti6cations de la ville; ce sont : 



Carduus nuUas L., 
Centaurca Calcitrapa L., 

— Jacea L., 

— roicroptilon Godr., 



Centaurea nigrescens Willd., 
Cirsium criophonim Scop., 
Eryagium cauipestre L., 
Lolium perenne L. var. crislalum. 



Le lendemain, 21 juillet, dès cinq heures du matin, je 



( 265 ) 

me trouvais aux portes de la ville , accompagué cTun 
guide qui devait me conduire dans ma nouvelle course ex 
porter en même temps tout mon attirail de botaniste^ car 
la course que j'allais faire promettait d'être longue et fati- 
gante. Il s'agissait de visiter les environs de Tliion ville 
dans un rayon de cinq à six kilomètres , de façon cepen- 
dant à ne pas trop m'éloigner de mon centre d'exploration. 
Je ne dirai pas d'une manière détaillée les endroits que 
j'ai explorés; je m'appliquerai seulement à jdonner un 
aperçu sur la statistique végétale des environs de Thion- 
ville,en groupant les diverses plantes que j^ai rencontrées 
selon leurs stations naturelles. Je diviserai les notes de 
mon journal en cinq sections. 

A. — Plantes des moissons, des champs, des cultures et des 

prairies artificielles. 

i"" Étaient abondantes les espèces ci-dessous : 



Adonis sicstivalis L., 
RanuQCulus sardous Grantz, 
Delphinium Consolida L., 
Iberis amara L., 
Gaucalis daucoides L., 
Orlaya grandiflorà Hoffin., 
Turgenia latifolia Hoffin., 
Myosotis arenaria Schrad., 
— versicolor Sm., 



Galeopsis angustifolla Ehrh., 
Valcrianclla Âuricula DC^ 
— dentata Poil, 
Euphorbia platyphyllos L., 
Allium vineale L., 
Oplismenus Grus>gaHi Kontb,; 
Avena fatua L., 
Rromus arvensis L. 



On devra rechercher dans les moissons du bas Luxem 
bourg les espèces suivantes qui n'y ont pas encore été ob 
servées : 



Adonis aestivalis, 
Galeopsis angustifolia , 
Valerianella Auricula, 



Oplismenus Grus-galli, 
Avena fatua. 



(206) 

2" Les plantes messicoles ci -après étaient moins ré- 
pandues : 



Adonis flainmea Jtcq., 
Spergnlaria segetalis Fmil, 
Fumaria Yaillantii Lois., 
Sinapis alba L., 
Gamelina foetida Fries, 
Lathyrus hirsutus L., 



Trifolium elegans Savi, 
*- capillatum DmrL, 

Stachys recta L., 
— aanua L., 

Teucriam Botrys L., 

Âristoiochia Clematitis L. 



On trouvera probablement dans les terrains jurassiques 
belges : 

Adonis flammea, m Lathyrus birsutus. 

Spergularia segetalis , H 

3® Des espèces ci-dessous, je n'ai pu récolter que quel- 
ques pieds : 

Gamelina syhestris Walir., ii Ajuga Ghamaepitys-Schreb., 

Fumaria densiflora DC., 1 Guscuta Epilinnm Weibe, 

Vida lutea L., }| Cola tinctoria J. Gay. 

Hormis Ajuga Cluimaepitys et Cuscuta Epilinum, toutes 
ces rares espèces n'ont pas encore été vues dans les envi* 
rons d'Arlon, d'Orval et de Virlon. 



B. — Plantes des prairies fertiles et des bords herbeux des eaux. 

On trouve : 



Hypericum tetrapterum Frics, 
Nasturtium palustre DC., 
Melilotus macrorrhiztts W. et K., 



Trifolium ocbroleucum L., 
Lotns tennis Kit^ ' 
Erythraea pnlcbella Fries. 



Les deux dernières espèces , que l'on rencontre assez 
communément en Belgique, n'ont pas encore été obser- 
vées dans la région jurassique du même pays. 



( 267 ) 



C. — Dans cette section, je réunie les plantes qui croissent aux bords 
des chemins , dans les Heux vagues , au pied des murs et sur les 
décombres. 



Saponaria officinalis L^ 
Ciniam eriophorum Scop., 
Cardaus nutans L., 
Helichrysiim arenariam DC. (très- 
rare i Parth près de ThionviUe ), 



Ettphorbia Cyparissias L., 
Verbascum Blattaria L., 
Euxoltts Tiridis Hoq.-Tand. 
Chenopodiam Vulvaria L., 
— urbicuna L. 



Les quatre dernières plantes citées manquent aux ter- 
rains jurassiques de notre frontière méridionale. 

D. — Plantes des coteaux et des pelouses sèches. 

J'ai spécialement remarqué : 



Silène venosa Gil., 
Âlsine tenaifolia Whblg., 
Reseda lutea L., 



Alyssum calycinnm L, 
Sorbus latifolia Pers., 
Crépis praemorsa Taascli. 



Sorbus latifolia Pers., type voisin de Sorbus Aria 
Crantz, fréquemment cultivé dans nos parcs, pourra peut- 
être se rencontrer indigène dans la région jurassique du 
Luxembourg; peut-être y constatera-t-^n aussi la présence 
de Crépis praemorsa Tausch. , qui est commun dans les 
l)ois du calcaire jurassique des départements de la Meur- 
ihe, de la Moselle, de la Meuse et des Vosges. 

E. — Espèces sylvatiques du calcaire jurassique. 

IjCS espèces de cette catégorie sont nombreuses et inté- 
ressantes; voici celles que j'ai pu rencontrer : 

Ranancultts adricomus L., Il Aquilegia Tolgaris L., 

— nemorosas DC, H Dianthus Armeria L., 



( 268 ) 



Malva Alcea L., 
Hypericum montânam L., 
Circaea lutetiana L^ 
Lonicera Xylosteùm L., 
Trifolium rubens L., 
Galium sylralicuin L., 
— crectum Huds., 



Galium sylvestre Poil., 
Inula salicina L.,* 
Gentiana Cruciata L., 
Phalangium ramosuin Lmk. 
Luziila ncmorosa Poli., 
Tamus communis L., 
Melica nutans L. 



Trifolium rubens et Phalangium ramoêum^ qui sont 
cultivés dans nos jardins, n'échapperont pas à Tatlention, 
s'ils existent, comme il y a tout lieu de le croire, dans 
la région jurassique belge; ils sont Tun et l'autre très- 
communs en Lorraine. 

La troisième journée d'herborisation fut employée à 
aller visiter le village de Remilly et quelques autres loca- 
lités voisines. Cet endroit est situé entre Thionville et 
Metz, et une voie ferrée y conduit. 

J'allais étudier une végétation tout autre que celle que 
j'avais vue jusque-là en Lorraine, car j'allais explorer des 
marais salants et des prairies salées. Dans cette partie de 
la France, on trouve fréquemment des terres imprégnées 
de chlorure de sodium. 

Les principaux marais salants se trouvent à Test de 
Metz et de Nancy, à Dieuze, Marsal, Vie, Château-Salins, 
Rosbruck, Forbach, Salzbronn, Kôcbo^ig, Piemeringen près 
de Bitche, Cocheren, Giriwiller, Aubécourl, Morhange. 

J'étais heureux de revoir, à environ cinquante lieues de 
nos côles, plusieurs plantes curieuses du littoral belge et 
des bords de l'Escaut. 

Pour se rendre aux marais salants, on doit, à la des- 
cente du train, traverser dans toute sa longueur le village 
de Remilly ; alors on ne tarde pas d'arriver à de grandes 
prairies humides reposant sur un fond de marnes irisées. 



( 269 ) 

Ces marnes sont Irès-étendaés dans la région des sa- 
lines; elles sont mélangées de grès et de gypse; elles 
constituent, en général, un sol argilo-calcaire assez com- 
pact et retenant facilement l'eau. Le sous-sol étant très- 
peu perméable, on y observe de nombreux étangs avec 
foule de plantes aquatiques. 

Ces marnes irisées nourrissent quelques espèces qu'on 
ne trouve en Lorraine que sur cette formation , mais elles 
sont concentrées exclusivement sur les points ou le sol 
est imprégné d'eau salée. C'est le cas pour les prairies 
de Remilly, où Ton rencontre au bord des eaux sau- 
màtres : 



Spergularia salina Presl, 
«ter Tripolium L., 
Salicornia herbacea L., 
Âtriplex hastata L. var. salina^ 



Triglochin maiitimum L., 
Zannicbellia palustris L., 
Glyceria disUns Whibg. 



Du reste, ces plantes, qui, en Lorraine, restent fidèles 
aux marnes irisées, se voient dans d'autres pays sur le 
muscbelkalk et le grès bigarré, autres étages du terrain 
triasique, et surtout dans les sables et les limons des 
côtes maritimes, où l'influence du sel se fait sentir. Leur 
apparition dans le keuper est donc un accident et leur 
présence sur le sol lorrain n'est pas liée, directement du 
moins, à cette formation. 

Je quittai à regret la petite colonie de plantes halo- 
philes que je venais d'observer , car il me fallait encore 
ce jour-là visiter d'autres localités intéresisantes voisines 
de Remilly. Je repris le cbemin du village pour suivre 
ensuite la route de Yaimehaut. Je traversai le chemin de 
fer et je me mis à explorer les fossés et les prairies qui se 
Tome Y. 20 



( 270 ) 

présentèrent devant moi. Je vis là ^ en assez grande abon- 
dance, les espèces suivantes : 



Myosotis caespitosa G. F. Schuitz, 
RuDiex maritimus L., 



Acorus Calamus L. 



En continuant le chemin de Vaimehaut, on trouve, dans 
les haies et les moissons qui sont à droite ou à gauche : 



Adonis aestivalis L., 
Erysimum orientale R. Br^ 
Chaerophyllum bulbosum L., 
Astragalas glycyphyllos L., 



Astragalus Cicer L^ 
Vicia tewiifolta Roth, 
Lactuca perennis L. 



Chaerophyllum bulbosum^ qui est cultivé dans nos 
jardins potagers, pourra peut-être se rencontrer indigène 
ou naturalisé en Belgique. Astragalus Cicer doit être 
recherché dans la région jurassique du Luxembourg. De 
Vaimehaut, on peut s'acheminer vers le moulin de Vit- 
tancourt, situé sur les bords de la Nied. Là, dans les fossés 
et les flaques d*eau , on observe : 



Hippuris Tolgaris L^ 
Riimex maritimns L., 
Lemna gibba L., 
— polyrrhiza L., 



Potamogeton pusiUus L^ 

— perfoliatus L., 

— pectinatus L^ 

— trichoides Ghamisso. 



Je pris ensuite un sentier bordé de champs et de mois- 
sons, où Ton remarque les plantes suivantes : 



Saponaria Vaecaria L., 
AlUiaea hirsuta L., 
Erysimam orientale R. Br., 
Medicago denticulaU WîNd., 
Lathyrus hirsutus L^ 



Turgenia latifolia Hoffm., 
Orlaya grandiflôra Hoffm^ 
Caacalls daucoides L., 
Euphorbia strieta L. 



( 271 ) 
Un grand chemin vienl bientôt couper ce sentier; je le 
suivis jusqu'à Tendroit où il traverse la route de Metz à 
Arriance. Ce chemin est bordé à sa gauche par un bois, 
où j'ai découvert quelques pieds du rare Campanula Cer- 
vicaria L. Prenant ensuite la route d*Ârriance, j'arrivai 
devant une forêt dont je longeai la lisière jusqu'aux tour- 
bières de Faux-en-Forêt. Le tapis végétal de cet endroit 
est riche en espèces hygrophiles; j'y ai constaté : 



Samohis Valerandi L^ 
Galium uliginosum L., 
Utricularia vulgaris L., 

— minor L., 
Triglochin palustre L., 
Polamogeton paaUlus L., 



Juncus obtttsiflorus Ehrh., 
Carex distans L., 
Cladiom Mariscas R. Br., 
Schoenus nigricans L., 
Chara bisptda L. 



Remarquons en passant que plusieurs de ces plantes 
affectionnent les terrains salés. Dans la forêt, non loin de 
ces tourbières, j'ai découvert, à ma grande joie, Inula 
Helenium L., et Phyteuma orbiculare L. dont l'indigénat 
en Belgique est devenu problématique. 

Le soir du même jour, je repris le train pour Thion- 
ville; car le lendemain je devais me trouver à Sierck, que 
je désirais visiter avant de terminer mon exploration bo- 
tanique. Sierck est un gros bourg situé à environ cinq kilo- 
mètres de Thionville. Dans les moissons de cette localité, 
outre les diverses espèces que j'ai déjà notées dans une 
précédente herborisation, je rencontrai encore : 



Cota tinctoria J. Gay, 
Filago spathalata Presl, 



Filago germanica L., 
Ânagallis coeruica Schreb. 



Dans les bois et sur les coteaux , on voit une grande 



( 272 ) 
quantité de plantes intéressantes, parmi lesquelles je citerai 



Dianthas Armeria L., 
Linum Leonii F. Schultz, 
Sediim elegans Lej^ 
Ajoga genevensis L^ 
Senecio syhalicus L^ 

— crucaefolius L., 

— Fachsii Gmel., 
Barkhausia taraxacifolia DC, 



Physalis Alkekengi L^ 
Vincetoucum album Mill., 
Daphne Mezereum L., 
Boius semperrirens L., 
Phalangium ramosum Lmk., 
Phleum Boehroeri Wib., 
Sesleria coeralea Ant, 
Melica nebrodensis Pari. 



Dans les crevasses des rochers quartzeux, on voit : 

Asplenium septentrionale Hoffm. et Asplemom gennanicum Weis. 

Dans les lieux cultivés et aux bords des chemins, on 
rei>conlre : 

Xantliium strumarium L. et Setaria glauca Pfcie Beauv. 



A Launstrof près de Sierck, on trouve en assez grande 
abondance une forme remarquable de Solanum nigrum 
L., la variété ^. flavo-viride Mutel; elle a des baies d'un 
jaune verdâtre et Tructifle plus tôt que la variété a. gemii- 
nmn Mutel, qui a les baies noires. 

Le 24 juillet, je quittai la Lorraine, fort satisfait du 
résultat de mes courses botaniques et en me promettant 
de venir un jour revoir ce petit coin favorisé de la France. 



( 273 ) 

Monographie des Fougères y par J. Ë. Bommer, conserva- 
teur des colleclions de la Société royale d'Horticulture 
de Belgique (Jardin botanique de Bruxelles). 

PRÉFACE. 

En entreprenant une monographie des Fougères, je ne 
me suis pas dissimulé les difiQcultés de la tâche que je 
m'imposais. Le travail que je présente aujourd'hui au pu- 
blic est un essai que j'expose avec le désir de répandre 
davantage la connaissance des plantes si élégantes et si 
gracieuses qui composent cette classe, la plus belle de la 
cryptogamie vasculaire. 

Depuis la fin du siècle dernier, les Filicinées ont été 
traitées monographiquement par plusieurs auteurs : Bern- 
hardi, Swartz, Willdenow, Kaulfuss, Kunze, Desvaux, 
Brongniart, Schott, Presl, Hooker, Fée, von Schlechtendal, 
Hettenius, Moore, Smith, Milde, etc., sont les savants 
auxquels nous devons des travaux sur ces plantes. Quel- 
ques physiologistes ont enfin découvert les phénomènes si 
longtemps inconnus de la fécondation des Fougères. Ils sont 
parvenus à constater dans ces végétaux la présence d'or- 
ganes mâles (anthéridies) et femelles [archégones] dont on 
soupçonnait à peine l'existence. Les travaux de Kaulfuss, 
{..eszczyc-Suminski , J. Milnter, Nâgeli, Henfrey, Hofmeis- 
ter, Schacht, C. E. von Mercklin, nous ont dévoilé, avec 
les plus grands détails, les particularités éminemment cu- 
rieuses de la reproduction sexuelle de. ces Cryptogames. 

L'anatomie et l'organogénie des Filicinées ont été ex- 
posées par von Mohl, Link, Meyen, Ad. Brongniart, 
Karsten, W. H. de Yriese, Harting, etc. Je me propose de 
résumer plus loin les travaux publiés sur la matière. 

Cette monographie sera divisée en trois sections. La 



( 274 ) 

première conliendra ce qui a rapport à la classification; la 
seconde sera consacrée à la description des familles, à Tana- 
1} se des tribus et des genres ; la troisième formera le Species. 

Dans la partie taxonomique, je ferai une revue aussi 
complète que* possible de toutes les classifications anté- 
rieures, en reproduisant surtout celles qui ont fait époque 
dans la science, et aussi quelques autres dont la men- 
tion me semble indispensable. Cette première partie sera 
peut-être de quelque utilité pour ceux qui voudront étu- 
dier ces végétaux si intéressants; ils pourront ainsi s'évi- 
ter la peine de rechercher les diverses classifications dans 
les nombreux ouvrages que chacun n*a pas toujours à 
sa disposition, et dont malheureusement nos principales 
bibliothèques publiques sont dépourvues. A ce propos, je 
ne saurais assez exprimer toute ma reconnaissance pour la 
générosité avec laquelle M. B. C. Du Mortier, président de 
la Société royale de Botanique de Belgique, a bien voulu 
me donner d'utiles renseignements et mettre à ma disposi- 
tion les ouvrages que renferme sa riche bibliothèque bota- 
nique, entre autres un exemplaire du rarissime Pradromus 
de R. Brown. Ma gratitude est aussi acquise à MM. F. et 
Pb. Vander Maelen, dont la bienveillance est suffisamment 
connue de quiconque s'occupe de science. 

M. J. Linden, dont les voyages ont enrichi la science 
botanique de tant d'espèces nouvelles, a eu l'obligeance de 
m'offrir des échantillons vivants des nombreuses espèces 
de Fougères qui sont cultivées dans ses serres. Il a ainsi 
contribué à faciliter mes études, et je suis heureux de pou- 
voir lui témoigner ici combien son concours m'a été utile. 

Que mon savant ami M. le professeur H. G. Reichenbacb , 
dont les vives instances m'ont décidé à publier cette Qiono- 
graphie, veuille bien recevoir, lui aussi, l'expression de 
ma |[ratituëe pour les précieux conseils qu'il m'a donnés. 



( m ) 

I. — Classification. 

Jusqu'en 1832, toute la Cryptogamie ne formait que cinq 
ordres : les Champignons, les Algues, les Hépatiques, les 
Mousses et les Fougères. I^ premier des botanistes qui en- 
treprit de diviser les Cryptogames en ordres et familles 
naturelles est notre honorable président, M. B.C. Du Mor- 
tier. Dans ses Commentationes botanicae^ publiées en 1822, 
il répartit tous les Cryptogames en cinq ordres et trente- 
sept familles. Cet exemple fut bientôt suivi par tous les 
botanistes. 

C'est en Allemagne que furent jetées les premières 
bases de la classification des Fougères. J. J. Bernhardi, en 
1799, les divisa en deux groupes caractérisés par les spo- 
ranges munis d'un anneau et les sporanges dépourvus 
d'anneau : Sporangiis gyro instructis, Sporangiis gyro 
destUutis, Le même auteur, en 1800, modifia son tra- 
vail en créant les deux divisions suivantes qui corres- 
pondent à celles qu*il avait publiées antérieurement : Filices 
gyratae^ Filices agyratae. En 1806, il donna une classifi- 
cation plus complète, en établissant trois sous-ordres: 
Gyratae verae, Pseudogyratae et Agyratae. Voilà le pre- 
mier point de départ. Le système de Bernhardi ne tarda 
pas à trouver des imitateurs. 0. Swartz , dans son Gênera 
et species Filicum (1800), divise les trente genres qu'il 
décrit en Filices annuUUae et exannulatae; ce qui, sous 
d'autres dénominations, n'est que la classification pro- 
posée par Benihardi peu de temps auparavant. Dans son 
Synopsis Filicum publié en 1806, Swartz donne trente-huit 
genres qu'il partage en Gyralae soris, Spuriae gyratae 
capsvlis et Agyratae capsulis. Il en exi)ose les caractères 



( 276 ) 

dans sa préface, qui est datée du 20 novembre 1805, ce 
qui peut faire supposer qu'il a la priorité des Pseud^n/y- 
ralae que propose aussi Bernbardi. Quoi qu'il eh soit, c'est 
à ce dernier auteur que la science-est redevable d'un carac- 
tère de premier ordre pour le classement des Fougères. 

Willdenow qui, en 1801, avait aussi divisé les Filicinées 
en annulatae et exannulatae^ publiait, en 1810, une clas- 
sification des Cryptogames vasculaires qui a trouvé peu 
d'imitateurs. Il les classe dans les six ordres suivants : 
Gonoplerides^ Stachyopterides , Poropterides , Schismor^ 
topteridcs^ Hydropterides. 

Desvaux (mai 1827) préconise comme caractères la débis- 
cence des sporanges munis ou privés d*anneau. La classifi- 
cation de M. Ad. Brongniart (1 828) est établie sur les mêmes 
bases, mais d'une manière plus complète. 

Kaulfuss (1827) s'est servi le premier du caractère tiré 
de la fronde involutée ou circinée, auquel il ajoute la pré- 
sence ou le manque d'anneau dans le sporange. 

Meisner (1836) adopte comme divisions primaires les 
annulatae et exannulatae. « 

Lindley (1845) n'admet que trois ordres pour ses Fili- 
cales : Opbioglossacées, Polypodiacées etDanéacées, dans 
la diagnose desquelles la présence ou l'absence de l'anneau 
entre en première ligne. 

Fée (1850-1852) donne une classification plus complète 
que celles de tous ses prédécesseurs. Elle a pour base la 
préfoliation circinale ou dressée, la présence ou l'absence 
de l'anneau, le mode de déhiscence des sporanges, etc. 

Payer (1850) classe les Fougères et les autres Crypto- 
games vasculaires selon que les sporanges sont distincts 
ou réunis. 

T. Moore (1857) adopte les caractères fournis par les 
sporanges munis ou privés d'un anneau. 



( 277 ) 

i. Smith (1857-1866) trouve des caractères dans le 
mode de déhiscence des sporanges anneiés ou exannelés, 
ainsi (yie dans Karticulalion ou la continuité de la fronde 
avec le stipe ou le rhizome. 

Ce qui précède démontre que les principales classifica- 
tions des Fougères sont fondées : 

1. Sur la présence ou Tabsence de Tanneau dans le 
sporange ; 

% Sur la déhiscence des sporanges munis ou privés 
d'anneau; 

3. Sur la préfoliation dressée ou circinée, les sporanges 
anneiés ou exannelés, leur déhiscence, etc.; 

4. Sur les sporanges distincts ou réunis; 

5. Sur les sporanges anneiés ou jexannelés, l'articulation 
ou la continuité de la fronde avec le stipe ou le rhizome. 

Toutes les classifications suivantes sont textuelles, ex- 
cepté celles extraites des auteurs anglais qui sont tra- 
duites en français. 



1709. J. J. BERNHARDI. — Tentamen novae generum Filicum 
et specierum earum Germaniae indigenarum disposUionis 
(Schrader Journal Kr die Boianik, 1. 1; Gôtlingen, 1799). 





PILICES. 




1. — Sporangiis gyro instrudù. 




m. Nudis. 


i. Âcrostichuin. 


2. Polypodium. 3. Gymnopteris. 




h, Ëpisporangio inslractis. 




a. UnivalvL 


4. Onoclea. 

5. Polystichum. 


6. Cyathea. 8. Âspleniunu 

7. Davallia. 9. Hemionitis. 



( 278 ) 



b. Bivalvi. 
iO. Dicksonia. il. Yittaria. 12. Scolopendiium. 

c. Hyposporaiigio instrucUs. 
iZ. Adianlum. 

«. Perisporangio instruclis. 

i4. Trichomanes. 1S. Hymenophyllum. 

II. — Sporangiis gyro desHtutiâ superne poris dehUceniibus. 
i6. Dauaca. 17. Gleichenia. 18. Narattia. 

III. — Sporangiis gyro dcstilulii valvis daabus ad apict 

ad batin dehiscenfibus, 

49. OsmuDda. 90. Ophioglosaum. 



iSOO. J.J. BERNIIARDI. >- Tenlamen alUrum Filices in gê- 
nera redigendi (Scliradcr Jonmal fur ile BoUnik , t. II, 4800 ; 
GôUingen, 180i). 



I. - FILICES GYRATAE. 

a. Sporangiis nudis. 
1. Âcrosticham Bernh. 3. Polypodiom Rotli. 8. Gjmnoptens Bernh. 

Ib. Efrtsporaugio instruclis. 

a. Uuivaivi, 

4. Ouoclea Schreb. 7. Cyathea Smith. iO. Aspleniuin Bernh. 

5. Sphaeropteris Bernh. 8. Wibelia Bernh. il. Lindsaea Dryander. 

6. Polysticham Roth. 9. Da\allia Smilh. 

b. Bivalvi. 
i2. Dicksonia L'Uéril. 13. Vittaria Smith. 



( 279 ) 



e. Hypoeporaoïpio instrucUs. 
-14. Lonchitis Bernh. m. Adiantam L. 

d. Perisporangîo instructif 
46. Dennslaedtia Bernh. 47. Tricbomanes L. 

If. — FILIGES A6YRATAE. 

a. SporaDgiis anilocnlaribus. 

a. Nudis. 

a. Solitariis. 

i8. Osmunda Bemh. 49. Danaea Smith. SO. Hupenia Bernh. 

p, Punciatim aggregatis, 
24. Struthopteris Bernh. 

y, Lineatim aggregatis, 

iâ, Todea WiNdenow? 24. Odontopteris Bemh. 25. Ripidiiim Bernh. 
23. Angiopteris Hoffm. 

b. Epi»porangii$ tecUs, 

Cl, Solitariis. 
26. Lycopodium Bernh. 27. Gisopteris Bemh. 

0. Lineatim aggregatis. 
26. Ophloglossum Bemh. 

b. Sporangiis 2-4-IocuIaribus. 

29. Tmcsiptcris Bernh. 30. Gleichenia Smith. 34. Bernhardia W. 

«. Sporangiis nuliilocularibas. 
32. Marattia Swartz. 



•( 280 ) 

iSOO. 0. SWARTZ. — Gênera et Bpecies Filicum ordifie sys- 
tematico redaclarum adiectis synonymis et iconibus selec- 
lis y 7iec non speciebus recenter delectis y et demum plurimis 
dubiosis, ulterius investigandis (Schrader Journal fftr ile 
BoUnik, 1. 11, 1800; Gôttingen, iSOi). 



//. - FlLfCES ANNULATAE. 

Capsulis (Sporangia Hcdw.) unilocularibus, annulo (Syinplokium 
Hcdw.) articulato claslice dissiliente cinctis, — praeditac. Semina 
numerosissima. 

Gapsulac diverse aggregatae. 

* Nadae. 

1. Acroslicbum L. 3. Uemionitis L. 5. Polypodium L. 

2. Mcnisicum Schreb. 4. Grammitis Swz. 

*^ Indusio (Willd. Involucnim Smtlb. Perisporangium Hedw.) 

vario modo velatae. 

6. Aspidium Swz. 1H. Vittaria Smith. 20. Dicksonia L'Héril. 

7. Asplenium L. li. Onoclea L. 21. Cyatbea Smith.* 

8. Caenopteris Bcr^i. io. filecbnum L. 22. Trichomanes L. 

9. Scolopendrium Smith. i6. Woodwardia Smith. 23. Hymenophyllam Smiih. 
iO. Diplaziam Swz. 17. Lindsaea Dryand. 24. Schizaea Smith. 

11. LonctaitisL. 48. Adiantum L. 

12. Pteris L. 19. Davallia Smith. 

B. — EXANNULATAE. 

Capsulis absque annulo mcdio dchîsccntibus. 
Capsulae confertac h solitariae. 

* Uniloculares y bivalves. 

2& Osmanda L. 27. Gleicheuia Smith. 28. Angioptcris UoflTm. 

26. Lygodiam Swz. 



( ^81 ) 

*'*' Multilocuiares. 
S9. Danaea Smiih. 80. Marattia Smith. 

C. — GENERA (FiLiciBus) APFINIA. 

4. Psilotum Swartz. 3. Ophioglossiun L. 4. Lycopodiam L. 

2. Boti^chium Swartz. 



1801. CL. WILLDENOW. — Bmerkungen uber eintge sel- 
tene Farrenkrâuter; Erfiirt (180i) 1802. 



I. STAGHYOPTERiDES. — Fronde germinante non circinata , cap- 
salîs sparsis longitudinaliter dehîsccntibus, vel spicatis, vel in 
folioruni axillîs scssilibus. 

Equisetum. Lycopodium. fiernhardia. 

II. FILIGES. — Fronde germinante circinnata, capsulis aggregatis 
irrcgularitcr dehiscentibus, vel raccmosis, vel in frondis superficie 
inferiore sessilibus. 

(L'autear expose, page 42, les caractères des Fougères annelées et exannelées, 
mais il ne cite aucun genre de la première de ces deux divisions.) 

FHices exannulatae capsulis uniiocularibus. 

Ophioglossum. Osmunda. Danaca. 

Hydroglossum. Todea. Angiopteris. 

Filices exannulatae capsulis muUilocularibus. 
Gleichenia. Marattia. 

III. HYDROPTERIDES. -- Fronde germinante plerumque non cir- 
cinnata, capsulis sparsis nd basiii, vel in sinu frondis squamis 
obtcctis. 

Piluiaria. Salvinia. Marsilea. Isoetes. 



(282) 

180a. J.J. BERXHAHDI. — Dritter Versuch einer Anord- 
nung der Farrnkrâuter (Schradcp Ncues Joarmimr die B«- 
lanik, ersten Bandes, zweites Stûck; Erfurt, 1806). 



M|JB«B»Q I. 

GYRATAE VERAE (Âchtrâdige). 
1. — HELICOGYRATAË ( Schneckeaiildlge ). 
m. Sporangiis sessilibus. 
i, Tricbomanes. i. Hymenophyllum ? 

b. SporaDgiis pedicellalls. 
3. Cyathca. 4. Sphaeropteris. 5. Dicksonia. 

H. — C4THET0GYRATAE (G€radradige). 
a. Sporangiis pedicellatis. 
a. Nudae» 
6 Gymnopleris. 7- Mcniscium? 8. Polypodium. 

b. Episporangiatae. 
* Sporangiis puncUttm aggregatis. 

f Ëpisporangio univcrsali, parliali nuHo. 

9. Onoclea. 

•tt Ëpisporangio nnivcrsali, partialiqne. 

40. Calypterium. 

-t^H* Ëpisporangio partialii unifersali unlio. 

ii. Aspidium. i2. Cystoptcris. i3. Wibelia? i4. Davaliia. 

** Sporangiis lineatim aggregatis. 
iîJ. Asplcmum. 46. Woodwardia. 



( 283 ) 

c. Hypoêporangiatae. 
47. Hypolepis. 

te. SporaDgiis subsessilU)iis el sessilibus. 

18. Lindsaea? 90. Allosoras. 22. Vittaria. 

19. Adiantum. 21. Acrostichum. 

SVB^MB* 11. 

PSEUDOGYRATÂE { Fahehràdige). 

I. - PLEUROGYRATAE (Seitenrâdige). 
23. Dieranopteris. 24. Gleichenia. 

IL — ACROGYRATAE (SpitzenrSdige). 
2S. Lygodium. 26. Schizaea. 27. Ornithopteris. 

•VB#B»0 III. 

AGYRATAE (Ohnrâdige). 

I. Sporangîis unilocularibus reticalatis. 
28. Osmunda. 29. Todea. 30. Angiopteris. 

II. Sporangiis multilocularibus non coccatis. 
31. Marattia. 32. Daoaea. 

III. Sporangiis unilocularibus non rcticulatis. 

33. Ophioglossum. 3 k Botrjrchiuin. 35. Lycopodiuni. 

IV. Sporangiis multilocularibus coccatis. 
36. Tmesipteris. 37. Psiloluni. 



( 28t ) 

iSOC. 0. SWARTZ. — Synopsis Filicum earum gênera et 
Species systematice complectens; K.iliac, i806. 



GoNSPBCTUS Ordinis Naturalis Filicum. 



Gyratae soris . . . 



Âgyratae capsulis . . 



/ Nudis . . 



Indusiatis . 



Sparie gyratae capsulis . Rimalis. 



Acroslichum , Menisciom, He- 
mionitis , Grammitis, Taenitis , 
Poljrpodium. 

/ Âspidium , Asplenium, Gaenopte- 
ris, Scolopendrium, Diplazium, 
Lonchitis, Pteris, Vittarià,'Oiio- 
clea , Blechnum, Woodwardia , 
Lindsaea, Adiantam, Cheilan- 
thés, Davallia, Dicksonia, Cya- 
thea, Trichomanes, Hymeno- 
phyllum. 

Schizaea, Lygodium, Anémia, 
Mohria, Osmunda, Todea, Mer- 
tensia, Gleichenia, Angiopteris. 



1 Multilocularibtts. Maratiia , Danaea. 
( Bivalvibus. . . 



BotrychiuiD, Ophioglossum. 



A. FILICES GYRATAE. — Capsulis ( Sporangîa Hedw.) unilocula- 

ribua, gyro (annulas alior., symplokiuni Hedw., anellus Pal. 
Beauv.) articulato dastico cinctis, îrregulariter rumpcntibus 
— praedita. 

B. SPURIE GYRATAE S. RIMATAE. — Capsulis unilocularibas 

dîstinctioribus, absque gyro distiacto, mcdîo rima longiUidi- 
nali altero latere dehiscentibus. 

C. AGYRATAE. — Capsulis gyro carenlibus. 



( 285 ) 

4810. C. L. WILLDENOW. — Species ptantanim, 
t. V, pars I; Berolinî, 4810. 



I. — GONOPTERIDES yegeUbUia canle aphyllo articalatovaginato 

ramis yerttcillatis iostmcto, quorum fructus îndusio coroî- 
culato înclusi, receptaculis peltatis inserti, et in formam 
spicae dispositl. 

Eqniseiiun. 

II. — ST ACHYOPTERIDES yegetabilia caule vel folioso Tel nudo, 

capsulisque in valvulas dehiscentibus, se9silibu5, axillaribus 
Tel spicatis, instructa. 

Lycopodittm. Tmesipteris. Ophioglossum. 

Dufourea. fiernhardia. Botrychium. 

III. — POROPTERIDES sunt vegeUbîlia fronde donaU, qnae in 

vernatione circinata, et capsuiîs multilocularibus, ioculis 
poro dehiscentibus, in pagina înferiorc frondis sessiiibus, 
instructa. 

Marattia. Danaea. 

I V. — SGHISMATOPTERIDES vegelabilia fronde instructo, quaein 

vernatione circinata, atque capsiilis pseudogyratis rima 
dehiscentibus, raro in pagina inferiore frondis sessilibus, 
plerumque in spicas vel paniculas digestis donata. 



Angiopteris. 


Todea. 


Schizaea. 




Gleicbenia. 


Mohria. 


Anémia. 




Mertensta. 


Hydroglossum. 


Osmunda. 




Tome V. 






âi 



V.— 



( 286 ) 

FI LICES vegeUbîlia fronde inst^ucta, quac in vernalionc cîr- 
cinata, atque capsulis gyratis irregulariter dehisoentibus 
plerumque in pagina froodis inferiore sessilibus, donata. 



Polybotrya. 


Onoclea. 


Woodwardia. 


Âcrostichum. 


Struthiopteris. 


Lindsaea. 


Hemionitis. 


Lomaria. 


Adiantum. 


Menisciiun. 


Darea. 


Cheilantes. 


Taenitis. 


Âspleniuia; 


Lonchitis. 


Geterach. 


Scolopendrium. 


Davallia. 


Grammitis. 


Diplazium. 


Dicksonia. 


Poiypodium. 


Pteris. 


Cyathea. 


Pleopeltis. 


Vittaria. 


Trichomanes. 


Aspidium. 


Blechnam. 


Hymenophyllam 



Vf. — HYDROPTERIDES vegetabilia foUis vix ac ne vix circinatis, 
ut et fructibus ex iadusiU connatis formatis ad radioem aes- 
ailibua instructa. 



Isoetes. 
Pilularia. 



Salvinia. 
Marsilea. 



AzoIIa. 



1810. R. BROWN. — Prodromus Florae Novae ffoUandiae; 

Londini, i810. 



FILICES. 



. I. — GTRATAE (Poltpodiacbab). 

Capsulae unilocularcs, annule articulato, elastico, longîludinali , 
(plerumque incompleto) instructae; transvcrsim îrregularitcr 
rumpentes. 

Acrostichum, Noiholaena, Grammitis, Poiypodium, Aspidium, Nephrodium, 
AUantodia , Asplenium , Doodia , Blechnum , Stegania , Vittaria , Pteris , Adiaotum, 
Cheilanthcs, Lindsaca, Davallia, Dicksonia, Alsophila, Trichomanes, Hymeno- 
phyllum. 



( 287 ) 



II. ~ GLEIGHENEAE. 



Gapsulae annulo complcto, stria to, transverso, raro obliquo cinclac, 
subsessiles, intÙ5 longitudinaliter déhiscentes. 

PlatYzoma. Gleichenia. 



III. - OSNUPfDACEAE. 

Gapsulae ezannulatae, vasculoso-reticulatae, pellucidae, vertiee radia- 
tim V. dissimiiiter striato^hioc (saepiùs extùs) longitudinaliter 
déhiscentes. 

Schlzaea. Lygodiom. Osmunda Sw. (Todea Wiild.) 

lY. _ 0PHI0GL08SEAE. 

Gapsulae uniloculares, basi adnatae, subglobosae , coriaceae, opacae, 
exannulalae, evasculosae (quandoque connatae), scmibivalves. 

Ophioglossum. Botrychium. 



4824. BORT DE SAINT-VINCENT. — Dictionnaire classique 
d*histoxre naturelle, t. VI; Paris, septembre 4824. 



t POLYPODIÀGÉES. — Capsules libres se rompant irrégulièrement, 
entourées d*un anneau élastique, étroit et saillant, qui se termine en un 
pédicelle plus ou moins long. Fronde roulée en crosse. # 

Polybotrya Humb.; Âcrostichum L.; Hemionilis L.; Menisciam Sw.; Taenitis Sw.; 
Motholaena R. Br.; Ccterach W.; Grammilis Sw.; Polypodium L.; Pleopcltis Humb.; 
Aspidiiun Sw.; Nephrodium Rich.; Gystoptens Desv.; Alhyrium RoUi ; Âsplenium L. 
{Darea Juss.); Scoiopendrium Sw.; Diplaziuin Sw.; Doodia R. Br.; Woodwardia 
SmithjIKIechuum L.; Lomaria W.; Stegania R. Br.; Gryptogramma R. Br.; Stru- 
thiopteris Mobr.; Onoclea L.; Pteris L.; Loncbitis L.; Adianthum L.; Cheilanthes Sw.; 



( 288 ) 

Vituiria Sw.; Liiidsaea Sw.; Davallia Sinilh.; Trichomanes L.; Hymenophyllum Sw.; 
Didymoglossum Desv.; Dicksonia Smith; Allantodia R. Br.; Alsophila R. Br.;Hc- 
mitelia R. Br.; Cyathca R. Rr.; Woodsia R. Br. 

tt GLEIGHRNIÊES. — Capsules libres, sessiies, disposées régulière- 
ment par groupes peu nombreux , entourées dans leur milieu d*un anueau 
élastique large et plat , s*ouvrant par une fente transversale. Fronde roulée 
en crosse avant son développement. 

Ceratopteris Ad. Brongn. (Teleozoma R. Br. in Franklin Iiin.); Platyzoma R. Br.; 
Gleichenia Sw.; Mertensia Willd. 

ttt OSMUNDAGËES. — Gapsules libres, sessiies ou portées sur un 
court pédicelle, s'oavrant par une fente longitudinale ou en deux valves ; 
anneau élastique nul ou remplacé par une sorte de calotte striée. Fronde 
roulée en crosse dans sa jeunesse. 

* Gapsule présentant un anneau élastique en forme d'opercule 
terminal et s*ouvrant par une fente longitudinale. 

Anémia Sw.; Schizaea Sw. (Lophidium Rich., Ripidium Bemh.); Lygodiam Sw.; 
(Ugena Cav., Hydroglossum Willd.; Cteisium Rich. in Mich.); Mohria Sw. 

** Gapsules sans aucun anneau élastique. 

Todea Sw. Osmunda Sw. Angiopteris Hoffm. 

tttt MARATTIÉES. — Capsules sessUes, réunies et soudées, et 
représentant une capsule multiloculaire; point d'anneau élastique. Fronde 
roulée en crosse avant son développement. 

Danaea Smith. Marattia Smith. 

tttit OPUIOGLOSSÉES. — Gapsules libres, en partie |)longées 
« dans la fronde, sans anneau élastique, s'ouvrant par une fente transversale. 

Botrychium Sw. Helrointhostachys Kaulf. Ophioglossum L. 



( 289) 

i827 (mai). DES VAUX. — Prodrome de la famille des Fou- 
gères (Annales d|s la Société Linnéennb de Paris, VI* vol. 
des mémoires; Paris, 1827). 



Les quatrc*vingt-dcux genres contenus dans cette classification 
appartiennent à cinq grandes divisions établies selon que les spo- 
ranges sont : 

1° Portés par les souches ou rhizomes . . MARSILÉES. 

â« Axillaires non annelés LYCOPODIËES. 

S'» Non annelés et groupés sur les frondes. OSMONDÊES. 
A** NI globuleux, ni annelés, ni striés, by- 

popbylles MâRâTTIËES. 

5» Déhiscents par un anneau strié . . . FILICÊES. 

l'^ CoDPE. — Sporanges simples ou composés, à une loge, 

s'ouvrant par quatre valves Carpanthus 1 . 

plus de deux sporanges groupés Salvima 3. 

unetplusordinairementdeuxsporangesgémioés. Asolla 3. 

h deux loges Marsilea 4. 

à quatre loges Pilularia 5. 

deux sortes de sporanges : à spore, à propagule. hœtes 6. 

lime Coupe. — Sporange à une seule loge . . . Lycopodium 7. 

à deux loges Tmesipieris 8. 

à trois loges Psilotum 0. 

lllme Coupe. — Sporange globuloïde sur des sup- 
ports distincts , 

en épi unique, unilatéral Ophioglossum 10. 

verllcillé Ophiala 12. 

multiple, sporanges bractéolés .... Lygodium 22. 

sporanges bisériés sa ns bractées. Schizaea 2 1 . 

en groupe, sporange globuleux Bolrychium 11. 

globuloïde bivalve . .* . Osmunda 15. 

turbiné et strié .... Anémia 14. 



(290 ) 



sporanges supportés par la fronde, 

confas sar la surface inférieure des frondes . Todea 16. 

sur le bord des frondes Mohria 17. 

groupés 3-5 non immergés * Platyzoma 18. 

en étoile et immergés Gleichenia 19. 

en grand nombre Merlensia 20. 

IVmc Coupe. — Sporanges hypophylles , 

géminés Angiopieria 23. 

soudés, mais distincts les uns des autres. . . MaraUia 24. 
et confondus en un seul ou plusieurs 

pores Danaea 25. 

V™« CoDPE. — Sporange non involucré confus et 

couvrant toute la surface des frondes fertiles . Acrosiichum 36. 

une partie seulement de la surface . Piatycerium 27. 

les deux côtés de la fronde fertile . . Polybotrya 28. 

disposés symétriquement en lignes 

sinueuses et réticulées ....,.,. Hemionilis 30. 

droites, fastigiées Gymnogramma 29. 

unique de chaque côté de la côte . . t . Micropteris 31. 

par chaque milieu des enti*ecôtes . . Taenitis 32. 

double dans ciiaque moitié des divisions . . Polytaenium 33. 

marginale immergée Pteropsis 34. 

non immergée IVotholaena 35. 

groupes allongés , nus Grammitis 36. 

couverts d écailles nombreuses . . . Ceterach 37. 

lunule Meniscium 38. 

gluméruIe,àsporanges sériés, sans support . . Cyclophorus 39. 

autour d'un axe . Pyrrotsia 40. 

à spor. confus, avec écailles peltées. Pleopeltis 42. 

sans écailles . . . Polypodium 41. 
sporanges involucrés, 

en dessous des groupes hypophylles (1), 

circulaire pelle Aspidium 43. 

réniforme Nephrodium 44. 

operculiforme Rumfiora 45. 

globuloïde Sitobalium 46. 



(1) H »*e»l probableaenl f^lué Ici une crrear typognplikive dans la daMUkaiion ori((Mle. A« 
liea de : c en dcHovs def groapei hypophyllM , » Il lnvt lire : imnluert tn deum» 4a y aw j i t 



( 291 ) 

luoulé margiDal Lonchitù 68. 

eo dessous des frondes .... Doodia 57. 
allongé sur la fronde, 

oblong, renflé à une extrémité . . . Cysloptehs 47. 

renflé partout Allantodia 48. 

arqué à la base Athyrium 49. 

géminé Didymochlaena 55. 

sérié en ligne Woodwardia 58. 

linéaire, prés du bord Caenopteriê 50. 

intermédiaire Asplmium 51. 

géminé par le dos DiplcLzium 5â. 

par la face .... Scolopendrium 54. 

sur la Gôte Monogramma 55. 

rapproché de la côte .... Blechnum 56. 
au l)ord de la fronde , 

doublé par le rebord Onoclea 59. 

interrompu de distance en distance. . Strulhiopteris 60. 

couvrant le disque linéaire Lomaria 61. 

elliptique .... Phorolobus 6a. 

sporanges sériés oblongs Cryptogramma 83. 

sériés en long Furcaria 63. 

groupés et en ligne. . . . Neuropteris 65. 

en ligne confuse Pteris 66. 

s*ouvrant en dehors lÀndsaea 70. 

ligne inmiergée à deux lèvres . . . ViUaria 64. 

ponctiforme (i) scarieux . ' Cheilanihes 67. 

solide et coriace .... Adiantum 69. 

orbiculaire Davallia 71. 

à deux valves concaves . . Dicksonia 72. 
involucre inséré sous les groupes 
hypophyllc sans support commun, 

involucre entier Amphonuienium S\, 

involucre flmbrié Woodsia 73. 

avec support, 

involucre ouvert par le haut . Aisophila 74. 
invol. globuloTde 

ouvert autour Hemilelia 75. 

ouvert en dessus .... Cyathea 76. 



(I) QudqDefoli eonllau dans le genre ÀéUmîwm, 

i 



( 292 ) 

termidal immergé dans le bord ..... BumcUa 77. 

demi-libre . Hymenophyllum 80. 

libre à oovertare circulaire . . . Trichomanea 78. 

biligalée. . . . Didytnoglossum 79. 

MABSlIiBACEAB. 

SporaDgia globulosa , inlùs plerumquc biformia , ad rhizomam re- 
pentem sessilia pedunculataye instracta. 

i. Carpanthus? Aa/. 4. ÂzoUal/amiir. 

9. PilulariaL. 5. MarsileaL. 

3. Sahinia L. 6. Isoetes t. 

I^VCOP^BIACBAB. 

Sporangia cxannulata, sessilia 1-2-3-cocca, sporiilifera axillaria aut 
spicata sporulifera (quandoque propagulifcra). Foliis simplicibus nec 
prefoliatione circinnata. 

7. Lycopodiuxn L. 9. Psilotam Sw, 

8. Tmesipteris Bemh. 

•8MIJ1V»A€BAE. 

Sporangia exannulata, sessilia, monococca, subglobosa sporulifera, 
scriatim disposita aut glomerata, lateraliler aut transversè dchiscen- 
tia ; praefoliatio circinnata, frondosa. 

iO. Ophioglossum L. i7. Mohria Sw. 

11. Eotrychium Sw. i8. Platyzoma R. Br, 

i% Ophiala Desv* d9. Gleichenia Sw. 
18. (1) . 90. Mertensia W, 

14. Anémia Sw. 91. Schizaea SrnUh, 

15. Osmunda Desv. in part 22. Lygodium Sw. 

16. Todea Willd. 

MARATTIAB. 

Sporangia exannulata, concreta seu adnata in sporangidiis con- 

ferta. 

33. Angiopteris Hojfm, 9$. Danaea Smith. 

24. MaraUia Smith, 



(I) Anewi |«nre m porte m nvaéro d'erlra à»M U. cltMileailoa 4a DccTtus. 



( 293 ) 



nucfift. 



Sporangia uoilocularia , annulo articulato, elastico sub incoinpleto 
instructa, transversim irregulariter erumpens, plerumquè indusiata. 
Frons prima aetate circinnaus, subtùs sporangifera. Vegetabilia pe- 
renoaDtia rarissime frutescentia. 



96. Âcrosticfaum L. 55. 

37. Platyoerinm Dmi'. 56. 

38. Polybotrya? Humb, et BonpL 57. 

39. Gymnogramma Desv. 58. 
ao. HemioniUs L. 59. 
31. Micropteris Desu, 60. 

33. Taenjtis 5ic. 61. 
83. Polytacniam Desv. 63 

34. Pteropsis De^i;. 63. 

35. Notholaena R. Brown. 64. 

36. Grammitis Su;. 65. 

37. Ceterach DC. Ceterach Wilid. 66. 

38. Meniscium Sc/ire^. 67. 

39. Cyclophonis Desu. 68. 

40. Pyrrosia ilfir^e/. 69. 
4i. Polypodium L. 70. 
43. Pleopeltis Humb. et BonpL 71. 

43. Aspidiam Sw, 73. 

44. Nephrodium A/c/n 73. 

45. Rumhora HaddL 74. 

46. Sitobolium Desv. 75. 

47. Cystopteris Bemh. 76. 

48. Allantodia R. Br. 77. 

49. Atbyrium Roth. 78. 

50. Caenopteris Berg. 79. 

51. Asplenium L. 80. 
53. Hiplsaivaa Sw. 81. 

53. Dîdymochlaena Desv. 83. 

54. Scolopendriam Smith. • 



Monogramma Desv, 

Blechnum L. 

Doodia R. Br. 

Woodwardia Smith. 

Onoclea L. 

Struthiopteris Willd. 

Lomaria Willd, 

Pborolobus Desv. 

Farcaria Desv. 

Vittaria Smith. 

Neuropteris Desv. 

Pteris L, 

Cheilanthes Sw. 

Lonchitis L, 

Adiantum L. 

Lindsaea Dryand. 

Davallia Cav, Bernh.non Smitit. 

Dicksonia L'IIéril. 

Woodsia R. Br. 

Alsophila R. Br. 

Hemitelia R. Br. 

Cyatbea Smith, 

Humata Cav. (DaTallia Smiih.) 

Trichomanes L. 

Didymoglossum Desv. 

Hymenophyllum Smith. 

Amphoradenium Desv. 

Cryptogramma Greville. 



( 294) 

1827. G. F. KAULFUSS. — Dos Wesen der Farrenkrauter , 
besonders ihrer Fruchiteile,zugleich mii Rûckêichl aufsjfs- 
tematische Anordnung betraehtet, und mit einer Darsiel- 
lung der Entwicketung der Pteris serrulata ans dent sanien 
begleitet. Leipzig; \S^7. 



FILICES. 

I. - FOLIOSÂE Lycopodiaceae. 

Lycopodium. Beruhardia. 

II. - FRONDOSÂE. 

x/. Frons INVOLVBNS (capsulac inornatac) . Opiiloglossaceae. 

Botrychiam. Helmintostachys {Botnjopleru Presl). Ophioglossum. 

B. Frons circinnata. 

1. CapsiUM epiphyllae itwrnalae . . . Marattlaoeae. 

Maratlia. Danaea. Angiopteris. 

2. Capêulae epiphyllae omalae. 

m. Annule spurio Gleichenlaceae. 

Gleicbeoia. Mertensia. Platyzoma. 

b. Gibbcre reticulato dorsali . . . Osmundaceae. 

Todea. Osmunda. 

e. Vertice striato Sclilsaeaceae. 

Mohria. Lygodium. Schizaea {Lophidium Rich.}. Aneimia. 
d. Annulo vero centrali Polypodlaceae. 



( 295 ) 



a. Nudae. 



Polybotrya {Olfersia Raddi). Acrosti- 
chum. Hemionitis. Gymnogramma. 
Meniscium. Grammitis. Selligaca. 
Xiphopteris. Ceterach. Cochlidium. 



Polypodium {Dipteris Reinw.; Dry- 
naria Bory; Lastrea Bory). Margina- 
ria. Taenitis. 



&, lndu8io spurio teclae. 
Woodsia. Nipholobus. Pleopeltis. Nothochiaena. 



y, Indusio vero tectae. 



Onoclea. Struthiopteris. 



Allosorns (Cr^p^o^ramma}. Onychiuni. 
Hyineno]epis.Leptochilas.£llobocar- 
pus [Ceratopieris Gaad., Parkeria 
Hook., Teleozoma R. Br.). Lomaria. 
BlechDum. Sadieria. Woodwardia. 
Doodia. — Bi«ciuioM«««. 

Aspleniuin. Âllantodia. Darea. Scolo- 
pendrium. Diplazium. Didymochlae- 
na [Tegularia Reinw.). — a«»i«- 

Pteris. Vittaria. Lonchitis. Monogram- 

e. Annulo vcro excentrico 

Alsophila. Chnoophora ( Trickopteris 
Presl}. Hemitelia. Gyathea. — Cya. 

thaoMMie. 



ma. AntFophyam. — pteroidMM. 

Adiantum. Gheilanthes. Gassebeeria. 
Lindsaya [Schizoloma Gaud.). — 

A«l«a«*Me««. 

Davallia. Peranema. Saccoloma. Dick- 
sonia. Balantium. Gibotium [Pino- 
nia Gaud. ). Lecanopteris Reinw. 
( Onychium Reinw.}. — navaiiioi- 

deae. 

Aspidium ( Neuronia Don , Ophiopteris 
Reinw., Rumohra Raddi). — ab^i- 

«I«Mmi«. 



> . . • Cyathcaceac. 

Trichomanes ( Feea Bory, Hymeno- 

Stachys Bory ). — TrlehMaaa*!- 



m. - RADICALES Marsileaceae. 

Azolla. 



Isoetes. 
Pilolaria. 



Marsilea. 
Salvinia. 



Gênera plane ignola. 



Aitherobotrys * Wallich.; Carpanthus 
Schmaltz.; Didymoglossam Desv.; 
Hysterocarpus Langsdorf.; Leptoste- 



gia Don^ LIavea Lagasc.; Solenopteris 
Wallich. 



' Probablemcjit Arlbrobotryi Wallkh. 



( 296 ) 

1828. BRONGNIART. — Histoire des végétaux fossiles; 

Paris, 1828. 



POLYPODIACÉBS. 

Capsules pédicellces , se rompant irrégulièrement, entourées d'un 
anneau élastique, étroit, saillant, articulé, qui se continue avec 
le pédicelle. 



Polybotrya H. et B. 
Âcrostichum L. 
Neuroplatyceros Pluckn. 
Hemionitis Kaulf. 
Antrophyum Kaulf. 
Gymuograinma Desv. 
Meniscium Swarlz. 
Nottiolaena R. Br. 
Geterach Willd. 
Grammitis Sw. 
Selliguea Bory. 
Monogramma Sclikulir. 
Xyphopteris Kaulf. 
Gochlidium Kaulf. 
Taenitis Sw. 
Adenophorus Gaud., 1834 ( Ony- 

chium Reinw., i833. — Leca- 

nopteris Bl. 4828). 
Polypodiuzn Sw. 
Gydophorus Desv. (Nipholobus 

Kaulf.). 
Pleopcltis H. et B. 
Aspidium R. Br. 
Nephrodium Mcbx. 
Didymochlaena Desv. 
Gystopteris Desv. (Aspidium DC., 

FI. fr.). 
Athyrium Roth. 
Darea Juss. 
Asplenium Sw. 
Diplazium Sw. 
Scolopendrium Smitli. 
Allantodia R. Br. 



Stegnograinma BI. 

Woodwardia Smith. 

Doodia R. Br. 

Sadieria Kaulf. 

Blechnum L. 

Lomaria Willd. 

Leptochilus Kaulf. 

Hymenolepis Kaulf. 

Onychium Kaulf. 

Gryptogramma R. Br. 

Stnithiopteris Willd. 

Onoclea L. 

Vittaria Smith. 

Plcris L. 

Lonchitis L. 

Adiantum L. 

Gassebeera Kaulf. 

Gheilamhes Sw. 

Lindsaea Dryand. (Schizolonia 

Gaud.). 
Ghnoophora Kaulf. 
Diacalpe BI. 
Woodsia R. Br. 
Arachniodes Bl. 
Hemitelia R. Br. 
Gymnosphaera Bl. 
Alsophila R. Br. 
Gyathea R. Br. 

Pinonia Gaud. (Cibotium Kaulf.). 
Balantium Kaulf. 
Dicksonia L'Hérit. 
Saccoloma Kaulf. 
Davallia Smith. 



(297) 

HmÉNOPHTLLÉES. 

Capsules scssilcs, se déchirant irrégulièrement, entourées d'un 
anneau élastique complet, qui ne correspond pas à Finsertion de 
la capsule. 

Tri'chomanes L. Hymeaophyllum Smith. 

PARKéniACÉBS. 

Capsules scssiles s^ouvrant par une fente régulière; anneau incom- 
plet, large et très-court; séminules peu nombreuses dans chaque 
capsule. 

Ceratopteris Âd.Brongn. (Ellobocarpus Kaulf. — Teleozoma R.Br.). Parkeria Hook. 

GLEICH^NléBS. 

Capsules sesslles ou presque scssiles, s'ouvrant par une fenti; régu- 
lière; anneau élastique complet, large, correspondant au point 
d'attache des capsules. 

Gleichenia R. Br. (Gleichenia ot Mcrtensia Willd.); Platyzoma R. Br. 

■ 

OSMUNDACÉBS. 

Capsules presque sessiles, réticulées, s'ouvrant en deux valves; 
anneau élastique réduit à une plaque peu étendue, striée ou réti- 
culée. 

Osmunda Willd. Todea Willd. 

LVGODliBS. 

Capsules sessiles s'ouvrant par qne fente longitudinale ; anneau élas- 
tique formant une calotte terminale à stries rayonnantes. 

Anémia Swartz. Mohria Swarlz. Scliizaea Smith. Lygodium Swartz. 



( 298 ) 

MARATTléfiS. 

Capsules scssiles, coriaces, sans aucun anneau élastique, s*ou\rranl 
par une fente longitudinale, libres ou soudées en une capsule 
pluriloculairc. 

Ângiopteris Hoffm. Kaulfussia Bliune. Maraltia Smith. Danaca Smith. 

OpHIOGLOSSésS. 

Capsules sans anneau élastique, sessiles, s'ouvrant en deux valves. 
Ophioglossum L. Botrychium Swartz. Helminlhostachjs Kaulf. 



i829. B.-G. DU MORTIER. -- Analyse des familles des 

plantes; Tournay, 4829. 



OPHIOGLOSSINEâE Dmrt. Comm. Bot. 

Ophioglossum. Helminthostachys. Botrychium. 

FILICEÂE Dmrt. loc. cU. 

Trib. I. OsMUNDACBAE R. Br. 

Osmunda. Todea. Lygodium. Schizaea. Anémia. 

Trib. 3. Marattiacbae Bory. 

Marattia. Danaea. 

Trib. 5. Glbiciieniear R. Br. 

Glelchenia. Platvzoma. Mcrtensia. 



( 299) 

Trib. 4. Poltpodibae Dmrt. Capsules entourées d*un anneau élas- 
tique longitudinal; sores insérés sur les frondes. 

a.) Polypodeae, — Pas d'indnse. 

Acrostichuni. Hemionitis. Notholaena. Meniscium. 

Platycerium. Gymnogramma. Grammitis. Cjciopborus. 
Polybotrya. Taenitis. Geteracb. Polypodium. 

6.) Asplenime. — Sores indtuiés. 



Aspidium. 


Asplenium. 


Onoclea. 


LoDchitis. 


Nephrodinm. 


Diplaziam. 


Strulhiopleris. 


Adiantum. 


Cystopteris. 


Scolopendrium. 


Loniaria. 


Lindsaea. 


Allantodia. 


Monogramma. 


Vittaria. 


Davallia. 


Athyrium. 


Blechnum. 


Ptcris. 




Gaenopteris. 


Woodwardia. 


Ghcilanthes. 





c.) Cyatheae, — Jnvoh*cre hfpopkyUe, 
Woodsia. Gyathea. Alsophila. Hemitelia. 

Trib. 5. Trichomaneab Dmrt. Involucre distinct des frondes; 

axe sétacé. 

Triehomanes. Hymenopbyllum. Feea. 



4836-1840. S. ENDLICHER. — Gênera ptantarum ; 

Vindobooae, i83M840. 



FILICES. 

Frondes foliaeeae in rhizomate sparsac , y. juxla cjus apiccm rosa- 
cco-eongestae, vernationc circinnatim involutae. Sporangia unilo- 
cularia, plerumque dorsalia vcl roargînalia, vcnis imposita, in 
acerrolos nudos v. squamula aut marginc frondîs tectos collecta. 

P«l7podl«re«e R. Br. 

Sporangia bypophylla, annulo verlicali v. excentrico ctncta, irregula- 



( 300 ) 

ritcr iransversim dehiscenlia pcdiceltaia v. sessilia. Iwlusia varia sat^pius 
nulla. — Frondes simpHces v. composilae, stoinaliis praedtlae. 

SoBORDO I. POLYPODIEAE. Endl. Prodr. FL Norf, 

Sporangia subglobosa, pedicellala , annu/o verticalî. Sporae subglo- 
bosae v. oblongae. 

SuBORDO II. GYATHEÂCEAE EodI., /. c. 

Sporangia in receptaculo saepe plus minus elevato sessilia, annulo lato 
excentrico. Sporae iriquetrae v. trilobae. 

SoBORDO III. PARKERIEAE Hook et Grev. le. 

Sporangia hypophylla, sessilia, tenuissime membranaoea, annulo in- 
completo lato, basi approximato, interdum obsoleto cincia. — Aquaticae. 

■ymea^pliylleae Endl., /. e. 

Sporangia recepUculo e vena ullra frondis marginem prodacta Inipo- 
sita, sessilia, annu/o completo, exccnlrico tranversim debiscentia quo 
ad insertionis punctum transverso. Sporae bine convexae, inde tetraëdro- 
pyramidatae. Indusium textura frondis. — Caudeœ repens, frondes leoe- 
rae, subpellucidae, hygrometricae,s(Qmatiis deslitutae, vernatione circln- 
nalae. 

CUetohenlaeeM Mari. le, pi crypt. Bras. 

Sporangia hypophylla, sessilia , annulo completo, lato, slriato, trans- 
verso V. subobliquo, introrsum transversim debiscentia. Sporae oblongae 
v. reniformes. indusium nullum v. spuriura e mai^ne frondis revolulo. 
— Caudex repens, frondes stipitatae,.pinnatae, dicbotomae, furcaïae, 
pinnis saepissime pinnatiGdis, stomatlis praediiae. 

Sekimaeaeeae MarL, /. o. 

Sporangia bypophylla, sessilia, vertice annulo completo, contracto, 
longirostrum debiscentia. Sporae pyramidales v. conicae, sporodermi cris- 
tata V. ecbinata. Indusia varia. — Frondes simplices, dicbotomae v. pin- 
natae, interdum volubiles, vernatione circinnatae, fertiles contractae, 
stomatiis praeditae. 



(301 ) 



Mart. Consp, 



Sporangia hypopbylla, v. frondibus contractis panîculala, pedicellata, 
teouissime memhraDacea, annulo dorsalilato» incompleto, vertice debis- 
ceotia. Sporae oblongae vel subg]obosae. Indusia varia (indusium duI- 
lam) {i).^ Frondes bipinnalae, stomatiis praeditae, Ternatione circianatae, 
fertiles saepissimae cootractae. 

HaraMIaceae Kaal/. En, 

Sporangia bypopbylla, exannulata, sessilia, distiDCla v. ÎDter se con- 
nata,Tertice vel latere aperta. Sporae ellipsoideae. Jndusium nullom, 
superûciale v. cam sporangiis concreiam. — Frondes simplices, pinnatae 
T. triplicalo-pinnatae , /b/io/if semper elongato-lanceolatis inlegris, sto- 
matiis praeditae, vernatione circinnatae. 

•pht«clMNMM H. Br. Prodr. Kaolf, /. c. 



Sporangia in fronde contracta sessilia, unilocularia y. septo transverso 
incompleto subbilocularia , exannulala, coriacea, evasculosa, distincla 
Y. inter se oonnata,seniibivalvîa. Sporae farinaceae. — Frondes caale 
rbizomatoide exclusae geminae, biformes, vernatione strictae, altéra 
expansa, sleriliSi slomaliis praedita; altéra in rbachim contracta. 



(I) EA^lIcher, dant ion Comptin» ékiiwoiHtiu ^ p< iv> donne Mnrimm nullum. 



Tome V. 22 



( 302 ) 

(I83G. PRESL) 1842. HOOKER. - Gonora Filiraw; 

London, 1843. 



La classification sniTaote est celle adoptée par Presl, la plus complète qui ait été 

publiée jusqu'à ce jour (Hooker). 



Ordo I. — FILICES PresL 



{ U tribo des HfntoophyUrfec, eidae par Pretl', a iU Introdiille dan» cet ordr«.) 



SiîBORDo I. HELICOGYRATAE Bcrnh. 



Trib. I. Gleicheniaceae KuDze. 



d. n Gleichenia Sm. 

2. — [Ccdymella Prcsi). 

3. Platyzoma Br. 

4. Merlcnsia Willd. 



5. Stichèrus Pr. (**). 

(Pc genre qnl m'est laeeana , ainri 
qv'à Presl, a ecpcndaot été erëë par 
cet enleor sor Mtrtentêa hurigmlm 
W. et GleicheuUt lamigem Dos ; il 
diffère des Mertemtia par *es nerra- 
res rtftieoMrs et ses sores biwriés.) 



Trib. II. Ctatheaceae , Br. 



6. Cyathea Sm. 
Schizocaena J. Sm. 

7. Disphenia Pr. 

(Ceci parait être le Térllable CytOhêa 
arborêa dont le réeeptaele des spo- 
ranges est fonda par Pige oo par 
une antre eau se.) 

8. Cnemidaria Pr. 

9. Hemitclia Pr., Br. (in part.). 



iO. Trochopteris Pr. 
ii. Metaxya Pr. 
iâ. Alsophila Br. 

Gymnosphaera Bl. 
13. Matonia Br. 

(La plaee de e« crarc n'est pns dan a 
cette tribu ; Il appartient phitôi 
OQX A$pidiarUi€.) 



{') f^e« nainëros plact's devant les genres correspondent arec reui ilr Pre»i ( Ttniamen i^erid»- 
grayhimg; Pra^nr, i88<\ 
(*') \j^ notes plari'eii sons les genres sont Iraduiiet «!e Tloolrr. 



( 505 ) 



Slbordo II. CATHETOGYRATAE Dornli. 

Gohors i. Hymenoplioirae Presl. 
Trib. 1. Peranbhaceae Presl. 



44. Peranema Don. 
Diacalpe Bl. 

45. Physematium Kaulf. 

(Ce geare est tonêiàiré oonive étant 
■n WœMm Br. et an AWMfMoeM- 
«• Me)'.) 



Hypoderris Br., J. Sm. 

46. Thyrsopleris Kze. 

47. Cibotium Kaulf. 

(Ce fenre se tronve classé plus loin 
dans les Didtaoniaemt sTee les gen- 
res njfntpteriê et DtjmHa Hook. 
et GrcT.) 



Trib. il. Â8PI0IACBÀR Presl. 
Sect 4. Nephrodiarjae Pr. 



48. Lastrea Pr. 

49. Oleandra Gay. 



20. Nephrolepis Schott. 
24. Nephrodium Schott. 



Sect. S. Aspidiariae Pr. 



22. Polysticbum SchoU. 

23. Phanerophlebia Pr. 

(M. J. SsBlth plaee id le genre Am- 
6tta qal se troare aa d* 78 ) 

24. Gyclodium Pr. 
28. Gyrtomiam Pr. 
26. Sagenia Pr. 

Fadyenia Hook. 
Mesochiaena Br. (^) 



27. Aspidium Schott. . 
(77 Pr.) Pleocncmia Pr. 



(La prëseoee d'un indoslam pivnve 
eue ee genre doit «tre retiré des 
Pol^ffoémeme et placé lei.) 



(13. Pr.) Matonia Br. 

(Prtonepfcris Wall. Col., n* IM.) 

28. Didymocblaena Desv. 



Trib. III. AsPLKifiACEAE Presl. 
^ecLi, Cysiopterideae Pr. 



29. Cystopteris Bemh. 

30. Acrophorus Pr. 

(Ce genre parait Itra le mime ne 
CjrsfopffHs , dont il diffère seole- 
aieat par les soree plaeés au som- 
met d*atte nervllle.) 



31. Loucostegia Pr. 

(X. J. Smith réunit plusieurs espèers 
de DuvullUi9 Presl, ovee ee genre et 
le plaee dans les Damlliaeme.) 

32. Ragiopteris Pr. 

(Est le mtaie genre qu*Onoc/e«.) 

33. Onoclea L. 



(*) .«ub nom. XphxernUtphant , J.Sm. 



(304) 



SecL 2. BUchtubuae Pr. 

34. AibyriuiD Roth. 37. Blechmim L. 

7». (36. Pr.) Woodirardia Sm. ^*'*^ "^'^ 

ae. (35. Pr.) Doodia Br. SilpîchJoena J.Sm. 

Seet 8. Àspieniwriae Pr. 

38. Asplenimn L. AlUmtodia Br. 

39. Plenu ium Pr. Cetench WUld. 

(Vêf HiêUak ^ M parcMl fonnë d*an Neottopteris J. Sm. 

iM dMi M|»è«M qui i« eooititacBt 40. Hemidictyoïn Pr. 

i^M^^^^ •.•' **î '~»*~ «Wrilw (eielMnt A tkaHoéia . Br.) 

4ff l'OfMMMte/aWffior.) ^ 

Sect. 4. Diplazieae Pr. 
41. DiploziumSw. 44. Oxygoniam Pr. 

49. AnisOffOnium Pr. (M. j. Smlth réuoU ee gcarr et 1« 

48. Digrammana Pr. lory.) 

Sect. K. Scolopendrieae Pr. 

4ft. Scolopondrium Sm. 47. Casiptosorus Link. 

46. Antigramma Pr. 

Trib. IV. Davalliacbae Gaad. 

Sect. 1. DavaUieae Pr. 

48. Microlcpia Pr. Loxsoma AU. Cunn. 

49. Saccoloma Kaulf. m. Stenolobus Pr. 

80, DavaUiaSm. (Eiifcmëd'ao j>.wiii..) ' 

Humata Cat. 

HffmenopkifUeae Endl. 

Hymenophylium Soi. TridKnnaiies L. 

Sect 1 Limdêaeactat Pr. 

Isolona J. Sm, Synaphlebitm J. Sm. 

ttl li»lsa«a Drjand. Dictjoxyphiam HooL 

K!L Schiaoloma Gandidi. 

Trib. V. DiCKSOsucsAK Pr. 

SI. Bala«li«n Kaulf. J7. Pr.} Giboiiam Kailt 

CjrsiodiiiM J. Sm. (I€l Pr4 Thjrasplefis Kae. 

ISl (^«Icila Pr. (u« «« 
^ ^. Ptv^ IgpHpUwii Pr. ïîl!ïl^.f" 

^ .9^ PrO DkiMttk Pr. Dcfaria Ho«k. 
S& PilêMaPr. 



( 505 ) 



Trib. VI. Adiantiaceae Presl. 
SecU i. Adianlariae Pr. 



39. Haplopteris Pr. 

{TamUofêU J, Sm., in part.) 

60. (61. Pr.) Pteris L. 

61. (60. Pr.) Lomaria Willd. 
63. Monogonia Pr. 

( « Eiparganda » Link* — est formé 
Uc PttH» argmiu Poir.) 

63. Campteria Pr. 

64. Litobrochia Pr. 

(ntafcriMDt Drjfopterii J. Sin.) 

65. Amphyblestra Pr. 

66. Âllosorus BeiTih. 

Sect. 2. Lonchitidcae Pr. 



Tiatyloma J. Sm. 
Cryptograinma Br. 
Geratodactylis J. Sm. 
Onychiam Kaulf. 
Jamesonia Hook. et Grev. 

67. Cassebeera Kaulf. 

68. Adiantam L. 
Hewardia i. Sm. 
Ochropteris J. Sm. 

69. Cheilaulhes Sw. 



70. Uypolepis Bernh. 

(Sub Dom. Ckrilmtlhe» ) 



71. Lonchitis L. 



Cohors 3. Crymnosoreae Pr. 
Trib. VII. ViTTARiACEAC Pr. 



73. Vittaria Sm. 



78. ProsapUa Pr. 

(Est fomé d'un Po^fpodimm mIoo J. Sm .) 



Trib. VIII. PoLTPODiACEAE Pr. 



Sect. 1. Struthiopterideae Pr. 
74. Struthiopteris Willd. 

Sect. 3. Polypodieae Pr. 



75. Polypodium Pr. 

76. Goniopteris Pr. 

77. Pleocnemia Pr. (i). 
(107.) Stenosemia Pr. (3). 

78. Âmblia Pr. 



(J. Smllh rapporte ee genre au genrv 
PhantrofkMia , n« ». 



79. Goniophlebium Pr. 

80. Margiuaria Bory. 

81. Campyioneoron Pr. 

(Gyr4D]iAMt««»Br.,J. Sm.) 



83. 
83. 

84. 
85. 



86. 



(83. Pr.) Dictyopteris Br. 
(82. Pr.) Pieopeltis H. B. K. 
Phlebodium Br., i. Sm. 
Phymatodes Pr. 

{Drjfnaréa Bory, J. Sm.) 

Agiaomorpha Schott. 

(Ptygmtum Pr.) 

Dryoslachyam J. Sm. 
Nipholobus Kaulf. 



(1) iMorreelcaent ûguH par Preil mbi iadoiinm. Voy. daiu les .4sj»MJaeMe, sous le n* S7. 
(i) Ce genre a les sores épar*, qael<|«efM8 oblonp et parfois arroadis. Il doit être retiré des Àcnnii- 
cAeae* oà Presl Ta plaeé, et rangé panai lit PoljfpoéUat on les GrammU U t a ê. 



( 506) 



Sect. 3. Lecanoplerideae Pr. 
87. Lecanopteris Bl. 88. Calymmodon Pr. 

(Est Ibrad d'mn Cr— iw te .) 



Trib. IX. Grahuitaceab Pr. 
SecU i. Grammitideae Pr. 

(93. Pr.) Synammia Pr. 94. Microgramma Pr. 

89. Monogramma Schk. 95. Loxogramme Pr. 

90. Grammitis Pr. Polytaenium Desv. 

91. Slegnogrammc BI. Antrophyum Kaulf. 

92. Meniscium Schreb. Diblemma J. Sm. 

93. Synamnia Pr. 96. Selliguea Bory. 

(Voir el-desaui.) 

bect. 2. HemioHitideae Pr. 

97. (96. Pr.) HemioDitis L. Geteracb Willd. 

98. (97. Pr.) Gymnogramma Dcsv. (voir «Uns im êhchnaetat.) 

( Renfermant I« genre UplogruwMn» I. Sm) 

Trib. X. Taehitjoeae Pr. 

99. Pleurogramme Pr. i(M. Ptei-oi)sis Pr. 
JenkiDsia Hook. i02. Taenitis Sw. 

100. Notholaena Br. Lomagramme J. Sm. 

Taenioplcris Hook. 103. Drymoglossum Pr. 

Trib. XI. AcROSTiCBACEAE Pr. 

104. Polybotrya H. B. K. 408. Campium Pr. 
Elaphogiossum ScholL i09. Plalycerium Desv. 
Stenochlaena J. Sni. 110. Acrosticham L. 

105. Olfersia Raddi. 111. Poecilopteris Pr. 

106. Aconiopteris Pr. 112. Gymnoptcris Bemb. 

107. Stenosemia Pr. Pbotinopteris J. Sm. 

(V. ei'desrat dans lea PolypodUtctat.) 

Ui ordres suif ants ne sont pas donnés par Presl dans son Tmttmen. 

Ord. II. — PARKERIACEÂE Hook. 

CeratopMris Broogn. ParkwU Uook. 



(507) 
Obd. m. — SCHIZAEACEAE Mart, 

Sehizaea Sm. Anémia Sw. 

Actinostachys Wall. Anemidictyon J. Sm. 

Lygodictyon J. Sm. Trochopteris Gardn. 

Lygodium Sw. Mohria Sw. 

OnD. IV. — OSMUNMCEAE Mart. 

Osmuuda L. Todea Wilid. 

Ord. V. — MARATTIACEAE Kaulf. 

Maratlia Sw. Danaea Sin. 

Ëupodium J. S m. Kaulfussia ]\\. 

Angiopteris Hoffni. 

Oro. VI. — OPHIOGLOSSEAE Br. 

Ophioglossum L. Uclmintostacliys Kaulf. 

Boti7chium Sw. 

Ord. VJI. — LYCOPODIACEAE Su. 

Lycopodium L. Tmcsiptcris Bcrali. 

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i8i5. J. LfNDLEY. — The rogelahle Kwgthm^ 

London, 4855. 



FILICALES. 

Ordo. OPHIOGLOSSAGEAE. — Sporanges dépourvus d'anneau, 
dîstincls, bivalves, naissant sur la marge d'une fronde 
contractée. 

Ophioglossom L. Helminthostachys Kaaif. Rhizogloftsum Presl. 
Ophiodenna BI. Botrychium Swartz. Gheiroglossa Presl. 

Ordo. POLYPODIÂCEâE. — Sporanges annelés, dorsaux ou mar- 
ginaux, distincts, s'ouvrant irrégulièrement. 

I. — PoLTPODiEAE Eodl. Gen., XXVI. — Sporanges pédicellés, munfs 
d'un anneau vertical ; spores arrondies ou oblongues. 

Acrostichum L. Âsplenium L. Da?allia Smith. 

Adiantum L. Polystichum Roth. Cibotium Kaulf., etc. 

II. — Ctatbeae ILauir. Enum, (1824). — Sporanges munis d'un an- 
neau vertical, ordinairement sessiles, sur un réceplacle plus 
ou moins élevé; spores tricomées ou trilobées. 

Thyrsopteris Kze. Matonia R. Br., etc. 

III. - Parkereae Hook. Exot. fl., p. 147 {1823). - Sporanges très- 

minces entourés par un anneau large, incomplet, manquant 
parfois. 

Ceratopteris Brongn. Parkcria Hooker. 

IV. — HyMBNOPHYLLEAE Endl., Prodr. Norf., 10(1833;; Mar t. /coft.p/. 

cnjpt., 102 (183i); Endl. Gen., XXXVIL — Sporanges munis 
d'au anneau borixonla! complet, marginaux, placés sur la 



(315) 

surface de la nervuro qui dépaî^sc lo bord do la fciiilh»; spores 
convexe- lél raéd piques. 

Ilymenophyllum Smith. Trichomancs L. Luxsoma R. Rr. 

V. - Glbicheneae. Schismatoplerides W. Sp. p/onr., V,69 (1810); — 

Gleicheneae R. Br. Vrod,, 160 (1810); - Raatf.,/. c.(1824). — 
Bory ZH'c^^c/a««., 6, 586 (1824). — Pleurogyratae, Bernh. — 
Gleicbeniaceae,Marl., /. c, 105 (1854). — Endl.Gen., XXVIII. 
— Sporanges dorsaux, presque sessiles, munis d*un anneau 
transversal quelquefois oblique, s'ouvrant longitudinalemcnt 
du côté interne; spores oblonguea ou réniformes. 

Gleichenia Smith. Sticherus Presl. CalymeUa Presl. 
Mertensia Willd. Phtyzoma R. Br. 

VI. — ScHizAEAE Mart.,/. c, 1 13 (1834); Endl. (7en., XXIX.— Sporanges 

dorsaux, munis d*un anneau complet, terminal, contracté; 
spores pyramidales ou coniques. 

Anémia Sw. Actinostachys Wall. Mohria Sw. 

Aneimidyctyon J. Sm. Lygodium Sw. 
Schizaea Smith. Lygodictyon J. Sm. 

Vil. — OsHUKDEAE. Osmundaceac R. Br., /. c, 161 (1810); Agardb.^pA., 
1 1 5 (1 822) ; Kaulf., /. c, 42 (1 824).; Endl. Gen,, XXX.-- Acrogy- 
ratae Bernh. — Sporanges dorsaux ou paniculés, pédicellés, 
munis d*un anneau dorsal large et incomplet s'ouvrant verti- 
calement ; spores oblongues ou arrondies. 

Osmunda L. Todefl Willd. 

Oano. DANAECEAE. — Sporanges dépourvus d'anneau, dorsaux, 
conncs, s'ouvrant irrégulièrement par une fente ventrale. 

Kaulfussin RI. D»nac& Smith. Marattia Sw. 

Angioptcris HolTm. Kiipmlium J. Smiih. 



( 316 ) 

i8jO-1852. A. L. A. FÉE. — Gênera FiUcutn. — Exposition des genres (le la 
famille des Polypodiacées (5* mémoire); Paris-Slrasbourg, 1850-1852. 



Fougères 



déhiscence nulle ou pouTant 
s'exercer sur tous les 

vertical . / , P^'°^* Hïménophïlucées. 

deniscence s oj^rant en un 
point déterminé ou stama 
(partie modifiée de l'an- 

un anneau/ ^ neau) Poltpoducées. 

transversal GLEiciiÉmACÉE& 

S anneau incomplet . . . . Osmondacées. 
..«.. .... , . , I û*Ds le jeune s 

cinale . \ I anneau ; âge ( Lygodiacêes. 

\ complet j sporanges ouver- 
f tes par une fen- 
1 te congéniale . Angtoptéridées. 

point I sporanges libres Marattucées. 

d'anneau ( sporanges captives dans le sporothèce . Dahéacéss. 
à préfoliation dressée OpmoGLossAcÉES. 



1850. PAYER. — Botanique cryptogamique ; 

Paris, 1850. 



Sporanges distincts . 



Sporanges réunis . . 



Polypodiacées . 



Ophioglosses. 
Hyménophyllées. 

Maratti^es. 



Poljpodes. 

Gyathées. 

Gleichéniées. 

Parkériées. 

Osmundes. 

Schizacées. 



I. — POLYPODIACEES. 

Les sporanges naissent h la face inférieure des feuilles et sont 
groupes d*un grand nombre de manières sans jamais être soudes. Le 



(547) 

connecliculc existe, maïs il a des formes (rcs-variab!es qui servent a 
caractériser 1^ tribus. 

Tribp. i. POLYPODES : plantes terrestres, non arborescentes, SfK)' 
ranges nombreux réunis en sores et divisés en deux parties 
égales par un connecticule vertical. 

— 2. GY ATHÉES : plantes terrestres, arborescentes. Sporanges nom- 

breux réunis en sores sur un axe saillant , et divisés en deux 
parties égales par un connecticule verticaL 

— 3. GLEIGHËNIËES : plantes terrestres, non arborescentes. Spo- 

ranges réunis par quatre en «ores et entourés par un con- 
necticule oblique à la façon d*un turban. 

— 4. PARKÉRIÉES : plantes aquatiques, non arborescentes. Spo- 

ranges non réunis en sores et divisés en deux parties égales 
par un connecticule vertical plus ou moins étendu. 

— 5. OSMUNDES : plantes terrestres, non arborescentes. Sporanges 

réunis en sores et recouverts sur le dos par un connecticule 
large et incomplet. 

— 6. SGHIZABÉES : plantes terrestres, non arborescentes. Spo- 

ranges réunis en sores et couronnés par un connecticule qui 
a l'aspect d*une calotte à stries rayonnantes. 

H. — MARATTIËES. 

Les sporanges naissent à la face inférieure des feuilles, mais sont 
soudés entre eux, excepté dans le genre Angiopleris où ils ne sont 
que très-rapprochés. Il nY a point de connecticule. 

m. - opmoGLossEs. 

Les sporanges naissent à la face inférieure des feuilles (sur une 
portion du limbe) et ne sont jamais soudes entre eux. Il n'y a point 
de connecticule. • 

IV. — HTMÉFIOPHYLLÉES. 

Les sporanges naissent sur une colonne, au centre de petits godets 
places à Textrémité des nervures des feuilles. Il y a un connecticule. 

Tome V. 23 



( 5«8 ) 

1856. D' Grorg. METTENIUS. — Filices horti Itotanici 

Lipsiemiê; Leipzig, 1856. 



FILICES. 

Folja in pagina inferiore, rarissime in utraque, sporangiîs instructa, 

vernatione plerumqae circinnala. 

Ordo I. POLYPODIAGEAE. — Sporangia annalo verticalî inoompleto 
iostrucui, rima transversal! dehiscenlia. 

~ (I. €YATHEAGEAE. — Sporangia annalo obliqno complelo in 
slructa, rima transversal! dehiscenlia. 

— III. HYMENOPHYLLEAE. — Sporangia annulo obliquo complelo 

%el trans verso instracla, rima iongitadinali dehiscenlia, 
rcceptaculo ullra laminam prOducto imposila, indusiala. 

— IV. GLEIGBEiNIAGEAE. — Sporangia annulo iransverso completo 

instnicla , rima longitudinal! dehiscenlia, hypophylla, nuda. 

— V. SGHIZ AEAGEAE. — Sporangia annulo apicali, transverso, com- 

pleto instructa, rima longitudinal! dehiscenlia. 

— VI. OSMUNDAGEAE. — Sporangia annulo apicali, transverso, 

dimidiato, instructa, rima longitudinal! dehiscenlia. 

— VH. MARATTIAGEAE. — Sporangia exaonulaU, libéra, rima lon- 

gitudinal! introrsa dehiscenlia vel connata, sorum plurilo- 
cularem formantia; loculi rima longitudinal! introrsa vel 
poro apicaU déhiscentes. PoUa vernatione circimiata. 

~ VIII. OPHIOOLOSSEAE. — Sporangia exannulata, rima Iongitadi- 
nali exlrorsa dehiscentfa vel bi val via. Folia vemallone 
slricta vel inciinaliva, in scgmenlum anlicum fertile et pos- 
licum stérile divisa. 



( 319 ) 

i857. John SMITH. — CvUivated Ferns; or a catalogue of 
exotic and indigenous Ferns cuUivated in British Gardens; 
London, 1857. 



Sporanges globuleux ou ovales, uniloculaires, pédicellés ou ses- 
siles, pourvus d'un anneau articulé , vertical ou transversal, rare- 
ment oblique. 

* Sporanges 8*ouvrant transversalement. Anneau vertical ou oblique. 

Tribu I. POLYPODIEAE J. Sm. — Sores arrondis, oblongs ou 

linéaires, dépourvus d'indusium. 

Division I. Eremobrva J. Sm. — Frondes à vemation latérale, solilaires, 
attachées à Taxe (rhizome) par une articulation. 

Polypodiom J. Sm.; L., in part. Lopholepis J. Sm. 

Lepicystis J. Sm. Pleopeitis Humh.; J. Sm. 

Goniophlebimn Presl; J. Sm. Ânapeltis J. Sm., etc. 
Phlebodiam R. Br^ J. Sm. 

Division II. Dessobrya J. Sm. — Frondes à vernation terminale, 
unisériées ou fascicutées; leurs bases adhérentes et unies 
coustituent Taxe de développement qui se prolonge, soit 
en forme de sarment rampant ou grimpant, ou en stipe 
décombant on dressé, plus ou moins élevé. 

Struthiopteris W. Phegopteris Fée; J. Sm. 

Leptogramme J. Sm. Hypolepis Bernh., etc. 

Tribu II. AGROSTIGHEAE J. Sm. — Frondes fertiles toujours plus 
ou moins contractées; la face inférieure (ou rarement les 
deux faces) densément sporangifére. Sores indéilnis (amor- 
phes). 

Poecilopteris Eschw.; Presl. Hymenodium Fée. 
Polybotrya Humb. Acrostichum L., etc. 



( 320 ) 

Tribi; III. PTERIDRAE. — Sores ronds ou linéaires, marginaux, 
intramarginaux ou costaux, munis (I*un indusium latéral 
parfois continu, persistant ou caduc, lequel est produit par 
le cùté extorue du l'éceptacle sporangifère. 

Cheilanthes Sw. filechnum L.; Presl. 

Adiantum L. Lomaria W. 

Pteris L. Woodwardia Sw^ etc. 

Tribu IV. ASPLENIEAE J.Sm.~ Sporanges naissant sur Tun ou sur 
les deux côtés des oer^îlles, formant des sores oblongs ou 
linéaires, placés obliquement par rapport à la nervure mé- 
diane ou axe de la nervation , munis d*un indusium latéral, 
plan ou convexe. 

Aspleniam L. Scolopendrium Sm. 

DipUzium.Sw. Ceterach W.; J. Sm. 

Tribg V. ASPIDIEAE J. Sm. — Sores arrondis, rarement oblongs, 
intramarginaux, pourvus d*un indusium orbiculaire, réni- 
forme, cucullé ou calyciforme. 

Aspidium Sw. Didymochiaena Desv. 

Woodsia R. Br. Oleandra Cav. 

Cystopteris Benih. 

Tribu VI. DICKSONIEAE. ~ RécepUdes sporangifères terminaux , 
marginaux, ponctiformes ou linéaires-allongés par con- 
fluence. Indusium latéral , attaché intérieurement, à marge 
extérieure libre, généralement connivent avec la partie 
opposée de la marge (laquelle change de texture), formant 
un sac bivalve ou tulmlairc ou une rainure contenant les 
sporanges. 

Lindsaea Dry. Hymenophyllum Sm. 

Davallia Sw. Dicksonia L'Hér. 

Trichomanes L. Cibotium Kaulf., etc. 

Tribu VII. CYATHEAE J.Sm. — Sores arrondis, intramarginaux. Spo- 
ranges généralement sessiles, disposés densément sur un 
réceptacle élevé, globuleux ou cylindrique, pourvus d*un 
indusium spécial, adhérent complètement ou incomplète- 
ment à la base du réceptacle, formant une coupe calyci- 
forme ou semi-calyciformc. Parfois le point d'insertion de 



(321 ) 

riodusium ne prend pas la moitié da tour de la base du 
réceptacle, l'indusium étant squamiforme ou même entière- 
ment absent. 

Gyathea Sm. Alsophila R. Br. 

Hemitelia R. Br. Lopkosoria Kze. 

"*"" Sporanges globuleux ^ sessiles, s'ouvrant verticalement. 
Anneau transversal ou suboblique. 

Tribu VIJI. GLEIGHENIAE J. Sm. — Sporanges globuleux ou pyri- 
formes; anneau transversal. Soresponctiformes, nus. 

Gleicbenia R. Br. 

♦♦* Sporanges ovales ou oblongs, sessiles s'ouvrant verticale- 
ment et longitudinalement, à sommet strié , les stries for- 
mant un anneau plus ou moins complet, parfois presque 
nul. 

Tribu IX. SGHIZAEAE J. Sm. — Sporanges ovales ou oblongs, s*ou- 
vrant par le c6ié externe, naissant sur des grappes con- 
tractées, ou sur des appendices spiculiformes terminaux ou 
marginaux. Fronde fertile entièrement contractée ou sub- 
contractée; anneau apicilaire complet. 

Lygodium Sw. Ânemia Sw. Schizaea Sm. 

Tribu X. OSMUNDEAE. — Sporanges globuleux, réticulés, briève- 
ment pédicellés, à sommet oblique, gibbeux , s'ouvrant par 
une fente verticale subbivalve; anneau incomplet ou nul. 

Osmunda L. Todea W. 



OrdRI II. HARATTIACBAB Kaulf. 

Sporanges dorsaux, cxannclés, opaques, coriaces, généralement 
sessiles, distincts ou connés et composés, s'ouvrant par un porc ou 
une feute longitudinale. 

Marattia Sm. Ëupodium J. Sm. Angiopteris Hoffm. 



( 322 ) 

Ordre III. •piiimi««««acbab. 

Sporanges subglobuleux, cxannelés, homogènes, coriaces, opa- 
ques, scssiles, uniloculaircs, s'omTant par une fente verticale ou 
transversale, bivalves, naissant sur des épis rachiformes simples ou 
paniculés. 

Ophioglossum L. Botrychium Sw. 



1837. Thomas MOORE. — Index Filicum. London, 1857. 



FILICALES. 

Plantes acrogcnes munies de sporanges unicellulés , dorsaux 

ou marginaux. 

* Sporanges munis dCun anneau articulé, ordi- 
nairement presque complet, quelquefois ru- Ordo. 
dimentaire Poly|i«dla€cae« 

i* Sporanges sans valves. 

I Anneau vertical , presque complet , spo- 
ranges ordinairement pédicellés , gib^ Tribus 1. 
beux, déhiscents transversalement, . Polypodi:<«eae. 

S i. Âcrosticheae. S iS. Asplenieae. 

2. Platycerieac. 44. Didymochiaencae. 

3. Lomarieac. i5. Hemiontideae. 

4. Plearogrammcae. 16. Gymnogrammeac. 

5. Taeoilideae. 17. Platylomeae. 

6. Vittarieac. iS. Polypodieae. 

7. Lindsaeeae. 19. Aspidieae. 

8. Adianteac. âO. Cystopterideae. 

9. Cheilanthcac. 21. Davallieae. 
40. Pterideae. 22. Dicksonieae. 
11. Woodwardieae. 23. Peranemeae. 
li. Meniscieae. 



( 325 ) 

I f A nneau plu9 ou moins obliquemmt ver- 
iical, presque comj^tt étroit; sporan- 
ges très^nombreux, sessiies ou suf}- 
sessiieSf comprimés ou subcomprimés 
latéralement et obliquement , déhiscents 
horizontalement 

$ i. Thyrsopterideae. § 3. Âlsophileae. 
3. Gyatheae. 

JII Anneau suboblique, presque complet, 
large; sporanges peu nomln*eux, sessi- 
ies, gibbeuXj déhiscents horizontale- 
ment. 
< Fougères gleichénoîdes, rigides, flabelli- 
formes , à sores dorsaux oligocarpes, re- 
couTerls par un indusium pelté, om- 
biliqué et hémisphérique.) 

llfT Anneau horizontal ou rarement oblique- 
ment transversal, complet; sporanges 
sessiies ou subsessileSf ordinairement 
comprimés verticalement, déhiscents 
longiludinalement , c'est-à-dire verti- 
calement, 

[m] Anneau zonal , o*esl-à-dire sporanges entou- 
rés par Panneau. 

( 1 ) Sores dorsaux (frondes rigides , opaques , 
munies de sores oligocarpes à sporan- 
ges sphérico-pyriformes) 

(2) Sores extrorso-marginaux (frondes ordi- 
nairement pellucides • membraneuses , 
munies de sores polycarpes à sporan- 
ges lenlicolaires) 

[b] Anneau apidlalre, c*est-à-dire sporanges 
couronnés par les stries convergentes 
de l*anneau = radio-strié au sommet . 

(i) Stries se joignant au sommet (sporanges 
attachés latéralement); plantes grim- 
pantes . . ; 



Trib. 2. 

CVATHEIIiiKAE, 



Trib. 3. 
Maton iNEAE. 



Trib. 4. 
Glbicuenineae. 



Trib. o. 

TRICHOMArflIlEAE. 

Trib. 6. 

SCHIZAEISfEAE. 
% I. 

Lygodieae. 



( 324 ) 

(3) Stries non convergentes au sommet, 
formant un espace apicilaire arrondi 
(sporangesattacbés par la base); petites S 2. 

plantes herbacées Schizaeeae. 

1 1 1 1 1 Anneau rudimentaire ou incomplet {manr 
quant d'un tiers ou plus), très'large, 
plat, obliquement vertical; sporanges 
sessiles ou subsessiles, sphériques. 

(Fougères aquatiques, annuelles, proli- Trib. 7. 

fères, à frondes fertiles contractées.) . GERATOPTERii>n|rÀE. 
tt Sporanges bivalves, s*ouvrant verticalement 

au sommet. Anneau rudimentaire, obli- Trib. 8. 

quement transversal près du sommet . Oshonoimbai. 

** Sporanges sans anneau articulé. 

[m] Fructifications dorsales sur des frondes 

normales (veruation circinée ou incur- Ordo. 

vée) Hara$tla«e«e« 

(1) Sores oblongs distincts, longitudinale- Trib. 1. 

ment bivalves Marattinbae. 

(a) Sporanges libres, groupés en deux séries i 1 . 
linéaires opposées Angiopterideae, 

(b) Sporanges adhérents , disposés en deux § 2. 
séries linéaires opposées Marattieae. 

(2) Sores circulaires distincts; sporanges Trib. 2. 

soudés en une seule série annulaire. . Haulfussizieab. 

(3) Sores connés couvrant la surface entière Trib. 3. 

des frondes fertiles Dahaeineae. 

[te] Fructifications marginales sur des frondes 

rachiformes ou ramifiées (vernation Ordo. 

dressée). 



Ordo. POliYP^Of aceab. — Tribus POLYPODINEAE. 

{ I. AcaOSTICHBAE. 

4. Polybotrya H\Amb, et Bonpl, iSiO. 



Kgenolfia Schott, i834. 
Lacaussadea Gaudichaud, i836-7. 
Ectoneora Fée, 4844. 
GranuUna Bory, Fée, i8U. 



BoUjothallus Kl. MS., 4846. 
Psomiocarpa Presl, 4849. 
Microstaphyla Pre*l, 4849. 



( 3i8 ) 

% Rhipidopteris Schoil, I83i. 
PelUpterisLinA:, 4841. 

3. Elaphoglossum Schott, 185i. 

? Pbylljli3 Necker, i790 (i). Acrostichum Fée, 4844. 

4. Lomariopsis fVe, 4844. 

5. Sienocblaena /. Sm., 184i. 

Hfraria Presl, 4849. Lomariobotrys F^e , 4854. 

6. Olfersia Aacidt, 4819. 

GandoUea Mirbel (pt.), 4803. Dorcapteris Presl, 4849. 

Aconiopteris Prw/, 4836. Nebroglossa Presl, 4849. 

7. Soromanes fée, 4844. 

8. Neucorallis Fee, 4844. 

Poikilopteris Eschw^ 4827 (2). Chorizopteris Moore , 1855. 

Cheilo]eptonF4fe,4844. 

0. Hymenodium Fée, 1844. 
Dictyoglossum /. Sm., 4846. 

40. Stenosemia Presl, 4856. 
44. Poecilopteris Presl (Eschw., 4827, emend.), 1836. 

Bolbitis SchoU, 4834. Gyitogonium /. 5m., 4841. 

Campium Presl, 4836. Heteroneuron Fée, 4844. 

42. Anapausia Pre^f, 4836 (reduct.). 

Gymnopteris Fée , 4844. Euryostichum PreW, 4849. 

Cheiropleoria Presl, 4849. 

43. Acrostichum L., 1737 (emend.) Presl., 4836. 

Ghrysodium F^e, 4844. 

44. Photinopteris /. Sm., 4844 . 



(I) V»j. plus loin n« 8S. 

(t) Sa plue est plut6t Ici qu'au n* il. 



( 326 ) 

§ S. Plattcbriiai. 

15. Plalycerium Desv,, 48i7. 

Neuroplatycerbs Pluk,, 1705 ; Fée, Scutigera Fée , 1S44. 
1844. Platycaria Fée , 4844. 

Alcicornium Gaud., 4896. 

16. DryosUchyum J. Sfn.^ 1841. 

17. Jenkinsia Hook., 184â. 

% 

§ 5. LOMARIEAB. 

18. Lomaria WUld., id09. 

Onoclea Un. (pt) ,1751. Polygramma Presl, 1849. 

Stegania Brown , 1810. Parablechnum Presl (pt}, 1819. 

Lomaridium Presl, 1849. Pandomaria Fée, 1851. 

19. Blechnum Lin., 1754. 

OrUiogi*amma Presl, 1849. Mesothcma Presl, 1849. 

Spicanta Presl, 1849. Distaxia Pre</, 18i9. 

Blechnopsis Presl, 1849. Parablechnum Pre^/ (pu), 1849. 
Diafnia Presl, 1849. 

19>. Bleclinidium ^oore (Ferns of Gt. Brit cd. II, p. 310). 

20. Salpichiacna J. 5m., 1841. 

Salpiglaena Klotzsch , 1847. Salpinchlaena Presl, 1849. 

SI. Sadleria Kaulfuss, 18â4. 

§ 4. Pleurograhmeae. 

22. Monograroma Sclikuhr, 1809. 

Cochlidium A7/«. (pt.), 1834. Vaginularia Fée , 18i3. 

23. Diclidopteris Brackenridge , 1854. 

21. Plcurogramma {Blume, 1828), Pre«/, 1856. 

Cochlidium A7/f. (pt.) , 1824. Microptcris Desi\ (pL) , 1827. 

25. Xipbopteris Klfs., 1824. 

Nieropteris Oesv. (pt), 1827. 



( 327 ) 

36. Hymenolepis Klfi., 1824. 

Bclvisa Mirb, (pt.) , 4803. Hyalolepis Kze„ 1850. 

Mactx)pletus Presl, 1849. 

27. Gymnopteris BernJi,^ 1800 (emend.). 

Leptochilus Klfs,, 4824. Dendroglossa Prenl, 1^49. 

§ 5. Tabnitioeab. 

28. Scoliosorus Moore^ 1856. 

29. Holcosorus Jf., i8K6. 

50. Taenitis WiUdenow : Sw., 4806. 

Pteropsis Desv, (pt), 1827. Digranuna Kze., 1848. 

Chilogramma £/. (pt.), 18S8. 

31. Scbizolcpton Fée, 1851. 

52. Lomogramma /. Smith, 1841. 

55. Drymoglossom Presl, 1856. 

Pteropsis Desv. (pt.) , 1827. Paitonium Presl, 1849. 

Heteropteris Fée, 1842. Lemmaphyllum Presl, 1849. 

Neurodium Fée, 1842. 

Si. Dibleraraa /. Srn., 1841. 

55. Paragramraa (£r;., 1828), M., 1856. 

56. Dicranoglos^tim J. Sm,, 1855 (reduct.). 

Guspidaria Fée (pL) , 1831 (non DC). 

57. Taeniopsis /. 5m., 184i. 

Chitogramma Bl. (pt.), 1828. Tacnioi>tcns HooL, 1841. 

Guspidaria F<?c (pt.) , 1851. Ampeloptcris A7., 1847. 

§ 6. VlTTARlBAE. 

58. Yittaria Smifh, 1795. 

Runcinaria A'. MuU., 1854. Parenchymaria K. Mnll., 1854. 

Aristaria K, MulL, 1854. 



( 328 ) 

§ 7. LiNDSABBâB. 

59. Lindsaea Dry and. MS.; Smith, 1793. 

Liiidsaya Klf$,, i834. Isoloma J. Sm,, 4B41. 

Hymenotomia (;aif(/.,i896. Lindsaynium Fée, i85i. 

40. Schizoloma Gaud. MS. ; Bory, 1834; Gaud., 1836. 

Pericoptis VTa//. Hb,, 18S3. Diellia Brackenridgt , 1854. 

Synaphlebium y. 5m., 18il. 

41. Dictyoxiphiam Uook,, 1858. 

S 8.- Adiantbab. 
43. Adiantam Linné y 1757. 

Adiantellum Pre^/, i896. Synechia Fée , 1851. 

Apotomia F^e, 1851. Mesopleura Mwxre MS., 1853. 

43. Hewardia /. SmUh, 1841. 

§ 9. Cbbilanthbab. 

44. Adiantopsîs Fée, 1851. 

Actinopteris J. Sm^ 1846. Aspidotis NuUal MS. ; Uook.^ 185S. 

45. Cheilanthes Sw,, 1806. 

Gymnia ttamilton MS.; Don., Myriopteris Fée, 1851. 

1895. Alcuritopleris Fée, 1851. 

OthoDOloma Link. « olim ». Gheiloplecton Fée, 1857. 

Pbysapteris Presl, 1886. ? Synochlamys Fée, 1857. 

46. Hypolepis Bemliardi, 1806. 

47. Cassebeera Klfs.^ 1834. 

48. Plecosorus Fée, 1851. 

Cryptostigma À. Braun. MS.; Mettenius, 1856. 

§ 10. Pterideae. 

49. Onycliium Kffs., 1830. 

Cacnopleris Thunb., 1793 (re- Loptostegia /). Ooii, 1823. 

duc(.);Pre«/,1849. 






ik. 



(5i9 ) 

50. Ochroplcris J.Sni,, 4841. 

51. Haplopteris Presl, 4830. 

52. Pteris Ai»., 1737 {emend.). 

Thelyptcris Adanson, 1763. Eupteris Newm.y iStô. 

Cinclnalis Gleditsck , 4764. Lytoneuron A7., 4847. 

Oetosis Necker, 4790. Nymphopteris Webb, et Berth^Wtl. 

Monogonia Presl, 4836. Macropteris Webb, et JïerrA., 4847. 

Eupteris Agardh, 4839. Pycnodoria Pre;/, 4849. 

Ornithopteris Agardh, 4839. Lonchitidium F<f « , 48S4. 
Pteridopsis Link, 4841. 

53. Gampteria Presl, 4836. 

54. Lonchitis Linné, 4737. 

55. Litobrochia Presl, 4836. 

Histiopteris il^ardA, 4839. Heterophlebium Fée , 4851. 

Doryopteris /. Sm^ 4841. 

56. Ampbiblcstra Presl, 4836. 

§ 44. WOODWARDIBAB. 

57. Woodwardia Smith, 4793. 

Doodia R. Br., 4840. Anehistea Pre«/, 4849. 

Lorinseria Presl, 4849. 

§ 49. MsNIdCIBAB. 

58. BraiRca J. .Vm., 4856. 
BowHngia Hook, {non Champ.) 4853. 

59. Meniseium Schreber, 4794. 

60. Dryomenis Fée, 4854. 

Pbytogenia J. Sm. JlfS. 

§ 43. ASPLBNIEAE. 

61. Acliniopteris /.t'nft, 4844. 

Belvisia Mirbe! (pt), 4808. 



( 530 ) 

G2. Asplcniiira Lin., 1737. 

Cacnopteris liergius, 1782. • Âmcsium Newin., 1844. 
Darea Jusiieu , 4789. Homaloneuron AT/., 1847. 

Onopteris Necker, 4790. Tarachia Presl, 1849. 

Pbyliitis Mènch, 1794. Brachysorus Presl , 1849. 

Allantodia H Br, (pU), 1810. Hypochlamjs Fée, 1854. 

Acropteris L/itAr, 1833. Daracastram Fée, 1854 . 

65. Athyrium Rothy 4788 (reduct). 
Solenopteris Zenker MS. 1835 : ICs^., 1854. 

64 .Thamnopteris Pre^l (1856), 1849. 

Neottopteris J. Sm., 4844. 

65. Hemidictyum Presl, 1856. 

Aspleoidictyon J. Sm., 1854. 

66. Allantodia R. Br., 1810, (reducU); /d., 1850. 
67. Ccterach Willd., 1840. 

Cclerac i4dûns., 4763. Notolepeum fiewm,, 48ii. 

68.- Scolopendrium Smith , 1795. 

Phyllitis xVettw., 1844. 

69. Antigramma PreW , 1856. 

70. Schaffneria Fae, 1856. 

71. Gamptosorus Linkj 4855. 

72. Diplazium Sic;., 4800. 

Lotzea KL et Kartl^ 4847. 

75. Callîptcrîs Dory, 1804. 

Digrammaria llook. (non Prc*/) , Anisogonium Presl, 1836. 

4840. Microstegia Prc»/ (pt.) , 4849. 

74. Oxygonium Presl, 1856. 

Ptcriglyi>his Fée , 4843. Ochlogramraa Presl , 4849. 



(331 ) 

§ 14. DlDYHOCflLABNEAE. 

75. Didymochlacna Desv,, 4811. 

Tegularia Reinw^ 18S5. Hippodiom Gaud., 1896. 

Ceramium Reinw^ 1825. Hysterocarpus Langsd, MS.; Fée, 

Monochlaena Gaud^ 4896. 4854. 

76. Mesochlaena B. Br., 4838. 
Sphaerostephanos J. Sm., 4838. 

§ 45. Hemionitidbae. 

" 77. Polytaenium Desvaux, 48S7. 

78. Anetiam SpHigerber., 4840. 

79. Ântrophyum Kaulfust, 4824. 

Solenopieris WalL Hb^ 4823. 

80. Hemionitis Linné, 4 742. 
84. Dictyocline Mwm, 4855. 
82. Syngramma «/. 5m., 4845. 

Caliogramma Fée, 1851. 

83.. Dictyogramma Fée, 4854. 
Notogramma Presl MS, ; 1849. 

§ 46. GvMNOGRAMliEAE. 

84. Pterozonium Fae, 4854. 

85. Gymnogramma /)e»v., 4844. 

? Phyllitis Xeck„ 4790. Stenogramma KL, 1847. 

Gymnoptcris Bernh, (pi.) , 4800. Chrysodia Fée , 4851. 

Neurogramma Presl, 1836. Argyria Fée , 1851. 

Ccterach Presl (pi.), 1836. Trismeria Fée , 1851. 

Calomelanos Presi, 1836. Coniogramma Fée, 1851. 

Anogramma LwA, 4841. Pleurosorus Fée , 185i. 

Ccpopteris Litik, 4844. Eriosorus Fée, 4854. 

Hccisloptcris J. Srw., 1842. Dicranodium iVettw., 185-4. 



(33a ) 

86. Grammîtis Sw., 1800. 

Chilopteris Presl, 4836. Tricholemelium Kze.y 4851. 

Pleurogramma R. Br,, 4838. Trichochalymma Zenker, 4851. 

Leptogramma J. Sm., 4841. Mecosorus KL (pt), 4847. 

87. Galymmodon Presly 4836. 
Plectopteris Fée , 4854. 

88. SteDOgramma Bl^ 18S8. 
Synenron J, Sm, MS, ; Hook^ 4855. 

89. Ampelopteris Kxe,y 1848. 

90. Digrammaria Preslj 1836. 

Heterogonium Presl, 4849. Stenosemia /. Sm. (pt) , 4841. 

91. Loxogramma (Bl, 1828); Preil, 1836. 
9â. Selliguea Bory, 1839. 

Diagramma B/., 4898. Dictyogramma Presl, 4849. 

Colysis Pretl, 4849. 

§ 17. Plattlombae. 

93. Platyloma J. 5ir., 1841. 

Pellaea Unk, 4844. Crypteris iVu». If5.; ifooA., 4857. 

Allosorua iluc/. 

93*. Plagiogyria {Kte., 1850); jl#e//en; 18K8. 

Lomaria Auct, (pt). 

94. Llavea Iro^oxca, 1816. 

Ceratodactylis J, Sm^ 4839. Botryogramma F^e, 4851. 

98. Cryptogramma R. Br., 1 825. 

§ 18. POLTFODIBAB. 

96. Allosorus Bernii,, 1806 (rcduct.). 

AUosttrus Auct, Homopteris Rtipr,, 4818. 

Phorolobus Desv,, 48S7. 



( 535 ) 



97. Slruthioptcris WiUd., 1809. 



Onoclea Bemh.^ 1800. 



98. Jamesonia Hook, et Grevitte, 4854. 
99. Notochiaena R. Br., 4840. 



Cincinalis Gleditsch, ilM;De»v., 

4844. 
Arg3nrochosma J. Sm^ 4844. 



Eriochosma J. Sm.y 4844. 
Lepichosma J. Sm., 4844. 



iOO. (Monaehoserum /Tze., 4848. — Voy. 104.) 
404. Polypodium lin., 1737 (reduct). 



Psidopodium Neck^ 4790. 
Adenophortts Gaud. MS.;Bory, 

i824;Gatt(i.,489a 
Narginaria Bary (pt.),48S4, 4896. 
Lastrea Bory (pt), 48S4. 
Amphoradenium Desv^ 4897. 
Ctenopteris Bl^ 4898; Presl, 4836; 

K%e., 4846. 
Dicranopteris i?/. 
Phegopteris Prest, 4836; F^«, 

4854. 
Lepicystis /. Sm, (pt.), 4844. 
Gryptosorus Fée, 484a 
Glaphyropteris Pre^/, 4847. 
Monachosorum Kze^ 4848. 
Pseuathyrium Neivm^ 48S4. 



GymDocaq)ium Newm.^ 48M. 
Ctenopteris Newm.y 48K4. 
Gymnodium i4. Br*., 4889. 
Arthropteria 7. Sm., 4854. 
Catenularia Zipp. MS.; Metten., 

4856. 
CoeiopteriSi4.fir.ir5.; Jirellen.,4886. 
Leptostegia Zipp. MS.; Mettenius, 

4856. 
Thylacopteris iSTunse MS.; Metten., 

4886. 
Anopodium J. Sm^ 4857. 
Catopodium J. Sm., 4887. 
Cystidium J, Sm. MS. 
Dryopteris J. Sm, MS. 
Desmopodium J. Sm. MS. 



40S. Goniopteris Presl, 4^36. . 
Glyphotaeniiun J. 5m., 4854. 

403. Dictyoptcris Presï, 4836. 
Dictymia J. Sm*, 4846. 

404. Phlebodium (/?. J9r., 4838.) J.5m., 4844. 

Chrysopteris Lhik (pt.), 4844 ; Fée, 4851. 



Tome V. 



24 



( 354 ) 

105. Gonîophicbium (fl/., 1828.) Prcsl, 4836. 

Marginaria Presl, 4836. Lopholepis J. Stn., 4844 . 

Synammia Presl (pt ), 4836. Lepicystis J. Sm. (pt.), 4844 . 

Pleurogonium Presl, 4836. ScheUolepis J. Sw., 4844 . 

Craspedaria Link (pt.), 4844 ; Fée, Crypsinus Presl, 4840. 

4851. Mecosorus Kl. (pt.), 4847. 

406. Gampyloneuron Presl, 4836. 

Cyrtophlebium R. Br^4838î J. Sm., Marginaria Link, 4844 . 
-1841 . Microgoniom Fée , 4867. 

407. Niphobolus Klfs., 4824. 

Pyrrosia Mirbel, 4803. Galeoglossa Presl, 1849. 

CandoUea lftr6. (pt.), 4803. Sphaerostichum Presl, 4849. 

Cyclophonw Desv., 4844 ; iVe«i , Polycampium Presl, 4849. 

1849. Apalophlebia Presl, 4849. 

Scytopteris PreW, 4836, 4849. Gyrosorium Presl, 4849. 

CrasiMïdam Link (pt.), 484i . Niphopsis J. Sw., 4856. 

108. Pleopeltis H. et »., 4840 (exlens.). 

Marginaria Bory (pt.), 4824. Chrysopteris Link (pt.), 4841 . 

Ataclosia BL, 4828. Phyllitidis /. Sm ., 4841 . 

Microsorium Link, 4833. Lepisorus /. Sm., 4841 . 

Anaxetum Schott, 4834. Anapdtis J. Sm., 4846. 

Microgramma Presl, 4836. Microlenis Prc»/, 4849. 

Pleuridium Presl, 4836. Symplecium A'zc, 4846. 

Phymatodes Presl, 4836. Phytogenia J. Sm. MS., olim. 

Drynaria Presl (pU), 4836. Melanoptwis J. Sm. MS. 

409. Drynaria (£fory, 4825.) J. Sm., 4844. 
440. Aglaomorpha Schott, 4835. 

Psyginium Pr«»/, 4836. 

444. Dipteris/}et>iu;.J825. 
442. Lecanopteris Reinw., 4825; Bl, 4828. 

Onvchium Reinw., 4825 (non l^//*.). 



( 335 ) 

J 19. ASPIOIBAB. 

Ii3< Onoclea Lin., 478i. 

Angiopteris MUch,, 4748. Riedlea Mirb., 4803. 

Calypteriom Bemh.j i9M . Ragiopteris Presl, 4836. 

lU. Aspidium Sta., 1800 (reducU); Sc^^e, 483i. 

Bathmiam Presl, 1836 ; Ltnik, Proferea Pretl, 4848. 

4844. Podopdtis Fée, 4854. 

445. Gyrtomium Pm/, 48S6. 
Phanerophlebia Presly 4836. Amblia Pretly 4836. 

446. Gycloâium /Ve«/y 4856. 
Anisocampiom Presl, 4849. 

447. Polystîchum Rûih, 4788 (reduct.); ScAo^f , 4854. 

Aspidium Sw, (pt.), 4800. Hemigonium J. Sm., 4844. 

Tectaria Cav, (pt.), 4809. Gyelopeltis y. Sm., 4846. 

Hypopeltis AicA., 4803. Peltochlaena Fée , 4854 . 

Rumohra Raddi , 4825. Hemicardion Fée , 4854 . 

448. Fadyenia Uook,, 4842. 

449. Sagenia Presl^ 4856. 

Polydictyum iVés^/, 4849. Lobochlaena Fée , 4854 . 

M icrobrochis Presl^ 4849. Pfalebiogoniam Fée , 4854 . 

Cardiochiaena Fée, 4854. 

420. Pleocnemia Presl^ 4856. 

Haplodictyum Presl, 4849. 

4â4. Nephrodium Rich., 4805 (restrict); 5cAo»., 4854. 

Aspidium Sw. (pt.), 4800. Arsenopteris Webb. et £en(A. (pt.), 
Cyclosoros Unk, 4844 . 4847. 

Abaeopteria Fée, 4843. Plectochlaena Fée , 4854. 
Pronepfariam Pre^l, 4849. 



( 536 ) 

lââ. Lastrea {Bùry, 1824, mutât.); Presl^ 1836. 

Dryopteris Adamon , 1763 ; Lastreastrum Preil^ 1849. 

Schott, 1834. Arsenopteris Webb, et B. (pt.), 1847 . 

Gleichenia Necker, 1790. Gymnothalaoïium Zenker MS,; 
Aspidium Sw. (pt.), 1800. £z«., 1851. 

Nephrodium Rick, (pt.), 1803. Hemestheam Newm., 1851. 

Arthrobotrys fFa//., 1828. Lophodium Newm,, 1851. 

Thelypteris Schott, 1834. Gamptodiuro F^6 , 1851 . 

Hypodematinm Kze . , 1837 . Oochlamys Fée , 1851 . 

Amauropelta /Tze., 1840. Pachyderris /. Sm. MS. (1854). 

Dicbasium A. Br,y 1841. Pycnopteris Moore, 1854. 

125. Oleandra Cav,, 1803. 
NeuroDia Don, 1825. Ophiopteris Reinw.y 1825. 

12i. Nephrolepis Schoti, 1834. 
Nephrodium Ltn/r, 1841. Lepidonearon Fée, 1851. 

§ 20. Cystopterideae. 

125. Gystopteris Benihardi, 1806. 
Cyclopteris Gray, 1821 . Cystea Sm ., 1828. 

126. Âcrophorus Presl, 1836. 
Leurostegia Pre«/, 1836. Odontoloma J. Sm.j 1842. 

127. Huraala Cav., 4801. 
Pachypleuria Prc*/, 1836. Pteroneuron Fée, 1851. 

§ 21. Davallibab. 
128. Microlcpia Presl, 1836. 

Scyphofilix Aub, du Petit Neuropteris Desv., 1827. 

Thouan, 1811. Selenidium Kxe,y 1837. 

Saccoloma IT//^., 1820. Tapeiaidniin Presl, 1849. 



( 357 ) 

129. Davallia SmUh, 1793. 

Wibelia Bemh, 1800. Parestia Presl, iai9. 

Stenolobus Presl, 4836. Stenoloma Fée , 485i. 

Colposoria Presly 1896. Scyphularia Fée, 48M. 
Odontosoria Pre«/,F4^e 1836; 4851. 

430. Loxoscaphe Moore, 1853. 
131. Prosaptia Presl, 1836. 

§ SS. DlCK80NI£AB. 

132. Dicksonia L'Héritier, 1788. 

Balantium Kl/s., 48S4; Presly Leptopleuria Presl, 4836. 

4836. Cystodiom J. Sm., 4844. 

GulciU Presl, 4836. 

133. Diclisodon Moore, 1857. 
13^. Paesia S'-Hilaire, 1833. 

135. Cibotium Kaulfuss, 1824. 

Pinonia Gaac/. if5.; Bon/, 4824; Hiatea ilfenzte« MS,;Hook., 4846. 

Gaiid.,4826. 

136. Dennstacdtia ^rni^., 1800. 

Dicksonia Klfs., 48^; Pre«/, Patania Presl^ 4836. 

4836. Sitolobium /. Sm., 4844. 

Sitobolium £)e«t>., 4827. Adectum Link, 4844. 

137. Déparia Hook. et Grev., 1828. 

138. Gionidium Moore, 1852. 

Tricbiocarpa Hooker, 1852; PaUnema /. 5m. ilfS. (4854). 

J. Sm,, 4866. 

§ 23. Peranbmeab. 
139. Peranema jDofi, 1825. 

Sphaeropteris Wall, MS., 4828 ; Podielema R, Br. MS, (4&S0). 

R. Br., 4830. Nematopera Kze., 484^. 



(.558 ) 

140. Diacalpeff;., 4828. 

lii. (?) AracbDiodes, Bl, 4828. 

443. Woodsia R. Br^ 4843. 

Physematiam Klf$,, 4899. Hymenocystis C. A . Mey.^ 4831. 

Hymenolaena C. A, Mey. (4834). Perrinia Hook,, i846. 

445. Hypoderris i?. Br., 4850. 

Ordo r«I.YP«»IA€BAB. — Tribus CYATHEINEAE. 

§ 4. Tbtesopteridbab. 

444. Tbyrsopteris /r^Ttf., 4834. 

Panicularia Colla, 1836. 

* 

§ 2. Cyathbab. 

445. Cyatbea Smith, 4793. 

Sphaeropteris Bemh., 1800. Notocarpia Pretl, 1836. 

Disphenia Preslj 1836. Schizocaena /. Sm., 1838. 

446. Hemitelia A. Br^ 4840. 

Gnemidaria Pre</, 1836. Microstegnus Presl, 1847. 

Eleuthdria ICxe., 1844. Actinophlebia Pretly 1847. 

Hemistegia Presl, 1847. 

447. Amphicosmia Gard., 1843. 
Hymenostegia /. Sm, (pt.),4842. Notophoria Presl, 4847. 

§ 5. Alsophilbab. 

448. Alsophila R. Br., 4840. 

Trichopteris Presl, 1822. Hymenostegia /. Sm. (pu) , 1842. 

Chnoophora Kl/s., 1824. Trichostegia J. Sm., 1842. 

Gymnosphaera £/., 1828. Dichorexia Presl, 1847. 

Dicranophlebia Ifarf., 1828-34. Lophosoria Presl, 1847. 

Haplopblebia Mart., 1828-34. Tricbosonis Liebm., 1848. 

449. Ampbidcsmium Scholt, 4854. 

Tricbopteris Parker MS. ; Hook. Metaxya Presl, 1836. 
et Grev , 1829. 



( 539 ) 

Ordo p«I.YP«»iaokak. — Tribus MATONINËAE. 

150. Matonia B, Br., 4830. 

Prionopteris WalL, i8S8. 



Ordo P«I.YP0»IA€BAB. >- Tribus GLEICHENINEAE. 

i5i. Platyzoma A. Br., 1840. 
152. Gleichenia Smith, 1795. 



Mertensia Willd., 4804. 
Dicranopteria Bernh*, 4806. 
GalymellaPre«/,4836. 



Sticberus Presi, 4896. 
Hicriopterifl Pir ^ 4849. 
Gleicheniastrum Pre«/, 4847. 



Obdo P«LYP0I»1A€BAB. — Tribus TRICHOMÀNINEAE. 

453. Loxsoma B. Br. MS.; A.Cunn., 4836. 
454. Trichomanes /.tn., 1742. 



Achomanes Necker, 4790. 
Didymoglossum De^tr., 48S7. 
Lecanium Presl, 4843. 
Cardiomanes Prtrs/, 4843. 
Cephalomanes Presl, 4843. 
Ragatelus Presl, 4843. 
Pachychaetum Pre«/, 4843. 
Chilodium Pre^l, 4843. 
Crepidimn Pre^/, 4843. 
Meringium Presl^ 4843. 
Neurophyllum Presl, 4843. 
Hemiphlebium Pre«/, 4843. 



Microgonlum Presi, 4843. 
Abrodictyom PreW, 4843. 
Homoeotes Presl, 4847. 
Macroglena Preslj 4847. 
Taschneria Prf 5(, 4848. 
Leucomanes Presl, 4849. 
Pleuromanes Pre«l, 4849. 
Pseudbchomanes Presl, 4849. 
Crepidomanes Pre«/, 4849. 
Odontomanes Preêly 4849. 
Amphipterum Presl, 4849. 
Bergen Schi^ffn. MS.; Fée, 48S7. 



455. Feea ZTory, 4824. 

456. Hymenostachys Bory, 4824. 

457. Hymenopbyllum 5m., 4793. 



Ptychomanes Uedw»^ 4789. 
Hymenoglossum Presl, 4843. 
Leptocionhun Presl, 4843. 
Sphaerodium Pre«/, 4843. 
Myrmecostylum Presly 4843. 
Cycloglossum Pre«/, 4843. 



Craspcdophyllum Presl, 4843. 
Ptychophyllum Presl, 4843. 
Sphaerocionium Pr^«/, 4843. 
Mecodium Presl, 4849. 
Dermatophlebium Pre«^ 4849. 



( 540 ) 

Ordo r«LYP«Mii€fiAB. — Tribttt» SGHJZAEJNEAE. 

§ 1 Ltoodieab. 
458. Lygodiom Sw., 1800. 

Gisopteris Bem/i., 1800. Cteisium Rich. ; Mich.y 1803. 

. Odontoptem Bemh^ 1800. VallifiUx Aub, du Petit Thouars , 
Ramondia Mirbel, 1801. 1811. 

Hydroglossum WiUd. (pt.)?, 1802. . Arthrolygode» Presl, 1845. 
UgeiuiCat;.,1801. 

159. Hydroglossum Willd., 1802 (reduct.) ; Prw/, 184». 

Lygodictyon J. Sm., 1843. 

§ 3. SCHIZABBA^ 

160. Schizaea Sm., 1793. 

Ripidium Bemh,, 1800. Bclvisia Mirb. (pt ), 1803. 

Lophidium HicA., 1792. AcUnostachys WaiL, 1828. 

1j61. Anémia Sw., 1806. 

Ornithoptcris Bemh., 1806. Coptophyllum Gardn., 1842. 

Anemirhiza J. Sm., 1855. Spathepteris Pre«[, 1845. 

162. Anemidiclyon J. Sm., 1842. 
Aneimidictyum Presl, 1845. Phyllitidcs Pre»/, MS. (1845). 

163. MohrîaSw., 1806. 
Lonchitis Bemh. (non Lin.), 1800. 

164. Trochopteris Gard.y 1842. 

Ordo r^LTP^BlACEAE. ~ Tribus CERATOPTERIDINEAE. 

165. Geratopteris Brongniart, 1821. 

B.ehi8ia Mirb. (pt.), 1803. Teleozoma R. Br., 1823. 

ChladosUchys WaU, MS. Hb., Ellobocarpas Klfs,, 1824. 

1823. Parkeria Hook., 1825. 

Gryptogenis Rich. MS. ; Brongn. , Fnrcaria Desv.^ 1827. 

1823. 



( 3" ) 

Ordo P«LVP«»IACKAB. — Tribus OSMUNDINËAE. 
166. Osmunda Lin,, 1737. 

Struthiopteris Bertih.^ iSOÛ. Plenasiiun Presl, 1836. 

Aphyllocalpa Cav., 1802. Osmundastrum Presl (1845), 1847. 

Reidlea Mirb. (pt.), 1803. 

167. Todea Willd., 1802. 
Leptopteris Presl, 18fô. 

Ordo marattiaceae. — Tribus M ARATTIlNEAE.^ 

§ 1. Angiopterioeae. 

168. Angiopteris Hoffm., 1795. 

Clemenlea Cav., 1802. Psilodochea Preal, i84o. 

§ â. Marattibae. 
169. Marattia5mtM, 1795. 

Celanthera Thouin, 1786. Discostegia Presl, 1845. 

Myriotheca Comm.; Juss,, 1789. 

170. Gymnotheca Presl, 1845. 
StibasiaP/e«/,1845. 

171. Eupodium J. Sm., 1842. 

Ordo MAKATTIACBAE. — Tribus KAULFUSSINEAE. 

172. Kaulfussia Bl, 1828. 
Macrostoma Hooft. MS.; Presl, 1845. 

Oroo MARATTIACEAE. — Tribus DANAEiftEAE. 

175. Danaca Sm., 1795. 

Arthrodanaea Presl, 1845. Heterodanaea Presl, i845. 

Holodanaéa PreW, 1845. ? Danaeopsis Presl, 1845. 



( 542 ) 

il A. Botrychium Sw., 4800. 

Osinunda Bernh.y iSOO. , Botrypus Rich.; Mich., 4803. 

175. Helminthostachys A:^«., 4834. 
Rolryopleris Presl, 4825- Ophiala Desv,, i8â7. 

i76. Ophioglossum Lin.^ 1757. 

Ophioderma (fi/., 18S8); EndL, Gheiroglossa Presl, 1845. 

1836. Cassiopteris Karst. MS. ; Kl., 1847. 

RfiizoglossuiQ Presly 1845. 



1806, John SMITH. — Ferns : Briiish and foreign; 

London , 1 806. 



1. ANNULâTAE. — Sporanges munis d'un anneau élastique arliculc. 

Ordre I. — FtLlCKS. 

Fronde se déroulant en crosse. Sporanges munis d'un anneau ver- 
tical, horizontal ou suboblique. 

SouS'Ordre I. Polypodiàcbae. 

Anneau vertical. 

Division 1. — Eremobrya. 

Frondes articulées avec le rhizome. 

Tribu 1. Oleandreab. — Sores ronds, médians, intramarginaux. indu- 
sium latéral, quelquefois central, plan, attaché intérieurement. 

— II. Davallbab. — Sores ronds, terminaux, marginaux. Indttsium 

latéral, attaché intérieurement, verticalement urcéo)é. 

— 111. Polypodkae. — Sores ronds ou linéaires, nus. 

Division II. — Desmobrya. 
Frondes continues avec le stipe ou le rhizome. 

Trib. IV. AcRosTicBEAE. ~ Sores amorphes, nus. 

— y. Gramiiitbae. — Sores oblongs ou linéaires, simples, fourchus 

ou réticulés, nus. 



( 343 ) 

Ti'ib. Vi. Phegoptbrideae. — Sores ronds, raremeiu linéaires, nus ou 
indusiés. Indusium latéral oa rarement caljciforme , attaché 
du côté interne ou central. 

— Vil. Pteridbab. — Sores marginaux, ronds ou linéaires et trans- 

versaux. Indusium latéral, attaché extérieurement à la marge. 

— VIII. Blechneae. — Sores intramarginaux, linéaires, transversaux. 

Indusium latéral , attaché extérieurement. 

— IX. AsPLENEAE. — Sores linéaires, obliques. Indusium latéral. 

— X. Dicksoneab. — Sores marginaux, ronds ou linéaires et trans- 

versaux. Indusium latéral, attaché intérieurement, conni- 
vent avec la marge transformée, formant une rainure ou un 
sac {cifst) urcéolé subbivalve. 

— XI. Gtathbae. — Sores ronds, intramarginaux. Béceptacles éle- 

vés. Indusium calyciforme, latéral ou nul, attaché intérieu- 
rement. 

SouS'Ordre II, — Glbichbniacbae. 
Anneau horizontal (sores intramarginaux). 

SouS'Ordre III. — Hymenophyllaceae. 
Anneau horizontal ou oblique (sores marginaux). 

SaW'Ordre IV, — Osmdndageab. 

Anneau apicilaire, souvent rudimentaire. 

Trib. I. ScBizAEAE. — Sporanges naissant en grappes sur des frondes 
contractées ou sur des appendices spiciformes terminaux ou 
marginaux. Anneau complet. 

— il. OsMUNDEAE. — Sporaugcs globuleux. Anneau rudimentaire. 
% EXANNULATAE. — Sporanges coriaces, dépourvus d'anneau. 

Ordbe 11. — MARATTIACBAE. 

Frondes circinées. Sporanges dorsaux, libres ou adhérents, opa- 
ques, coriaces. 



( 544 ) 



Ordre lll. — OPHIOGLOSSACEAB. 

Vcrnation dressée. Frondes naissant sur un rhizome consliluc par 
un faisceau de racines charnues (plus ou moins nombreuses selon 
l'ftge). Sporanges adhérents, disposés en épi , ou libres et paniculés. 



Il résulte de mes études et de la compulsion de nom- 
breuses classifications que , depuis Bernhardi et Swartz, les 
seuls caractères fondamentaux pour la classification des 
Fougères doivent être tirés des sporanges annelés, p^eudo- 
annelés ou exànnelés. J'ai adopté ces caractères dans Fessai 
de classification que je présente à l'appréciation du monde 
scientifique. 

FILiaWÉES. 



Plantes vasculaires, endogènes, sporangifères. Sporanges annelés , 
pseudo-annelés ou exànnelés , libres ou adhérents , disposés en sores 
hypophylles, marginaux ou naissant sur une fronde transformée, 
souvent réduite aux nervures principales. Fécondation ayant lieu sur 
un prothalle épigé ou hypogé. — Préfoliation circinée ou dressée. 

Anneau complet, horizontal ou oblique; déhiscence Terticale {Gleicheniaceae , 

HymenophyUnceae , Loxsomaceae) 



Faux anneau. 



EuFiucmÉBs. 



Point d'anneau . 



vertical, dorsal; déhiscence transversale {Polypodiaceae) . . 
radlo-apicilaire {Schizaeaceae Lygo- \ 

rudimema^ir^dorso-apici!aW(0*mun- ( Déhiscence verUcale. 
daceae) ] 

/libres lÀngiopterideae) . \ 

\ .. , I Déhiscence fissura- 

Sporanges J , . ( bivaheou cva- K i© plus ou moins 

hTOophylles i^^û»s«n\ thiforme (Jfa- i ^v^ie 

■"^ *^ ' / unseuW rauiaceae) . / 

\ corps i oblong; déhiscence apicilaire pori- 
\ forme {Daneaceae) 

sporanges non hypophvlles , libres ou adhérents en épi racbi- 
forme déhiscence TalYaire(O^Aio9to»meae). ...... PsEDDOFnjciNÈES. 



( 345 ) 

EUFILIGINÉES. — Sporanges libres, aouelés, pseudo-anneléSi strophiogés 
ou réunis en synangiosores. — Anthéridies et archégones naissant sur 
un prothalle épigé, foliacé, généralement bilobé. 

m. Éleuthérangiées. — Sporanges libres. 

"^ Byménosporangiées. — Sporanges membraneux-transparents. 

I. Annulatées. — Anneau articulé, complet, horizontal ou oblique, 

entourant complètement le sporange. 

Réceptacle très-court, intramarginal (fron- 
des opaques) Gleicbeniaceae. 

Réceptacle colomnaire ou filiforme, margi- 
nal , sans paraphyses ( frondes pellucides , 
dépourvues de stomates) Ilymenophyllaceae. 

Réceptacle colomnaire, marginal, muni de 
paraphyses (firondes opaques , pourvues de 
stomates) Loxsomaceae. 

S. PsECDO-AifNDLATÉES. — Faux auneau articulé, incomplet, vertical, api- 
dlaire ou rudimentaire, n'entourant point complètement le spo- 
range. 

A. Connecticulées, — Sporanges munis d'un 

connecticule élastique vertical .... Polypodiaceae. 

B. Calyptrocyclées. — Sporanges portant au 

sonmiet un cercle en coiffe formé de 
rayons convergents (calyptrocyde). 
* Sporanges nus, fixés par la base . . Schiiaeaceae. 
~ indusiés, à point d'attache 
medio-Iatéral Lygodiaceae. 

G. Plagulatées. — Sporanges munis d'un rudi- 
ment d'anneau plaguliforme dorso-apici- 
laire (plagule) Osmimdaoeae. 

** Pachysporangiées, — Sporanges opaques. 

3. ExANNCLATiEs. — Sporangcs dépourvus d'anneau. 

D. Strophingées. — Sporanges pourvus dorsa- 
lement d'un organe strophingiforme fai- 
sant l'office d'anneau (strophinge) . . . Anglopterideae. 



( 346 ) 



b. Gamosporangiées. — Sporanges adhérents. 

E. Synangiosorées. — Sporanges hypophylles 
réunis en un synangiosore (synangium 
pi. aut.). 
Synangiosore blTalvaire ou cyathifôrme. filarattUiceae. 
— oblong à déhîscence po- 
riforme Daneaceac. 

PSEUDOFILICrNÉES. — Sporanges libres on adhérents, non hypo- 
phylles,exannelés. — Anthéridies et arcbégoues naissant sur un prolhalle 
hypogé et rfaizomorphe Ophlogtosslneae. 



Il n'y a guère à discuter la valeur d'une classification 
basée sur les sporanges, car ces derniers offrent au moins 
neuf types de structure tellement différents qu'il est im- 
possible de les confondre. Si l'on réduit ces caractères aux 
lignes les plus simples du dessin , c'est-à-dire en figures 
schématiques, l'on ne saurait conserver aucun doute à cet 
égard. Dans la planche 1 , je donne les figures grossies des 
diverses espèces de sporanges qui ont servi à établir ma 
classification. 

J'avais cru tout d'abord devoir me servir du caractère 
de la vernation pour partager les Fougères en Eufilicinées 
et Pseudofilicinées. Après un examen sérieux, je n'ai osé 
l'admettre, à cause d'une exception que je suppose devoir 
exister parmi les Ophioglossinées : c'est au genre Cheirth 
glossa Presl , que je l'attribue. Je possède dans mon her- 
bier un exemplaire de Cheiroglossa palmata Presl , très- 
complet, surtout à la base, où l'on peut constater la 
présence d'un bourgeon muni de poils écailleux semblant 
offrir, sous les poils , une préfoliation plus ou moins circi- 
née. Comme je ne possède qu'un seul échantillon de l'espèce 



( 547 ) 

qui offre ce caractère , je n'ai pas poussé plus loin mes in- 
vestigations de crainte de détruire^^elui-ci. 

Sans tenir compte de l'exception supposée , cette Ophio- 
glossinée possédait déjà en partie l'un des caractères que 
j'assignais aux Eufilicinées auxquelles j^atlribuais un 
bourgeon aérien pilifèrey tandis que les Pseudofilicinées 
étaient partiellement caractérisées par une vernation dressée 
et un bourgeon souterrainnu. Si la particularité que présente 
probablement le Cheiroglossa palmata n'eût pas existé, les 
caractères de la vernation circinée ou dressée, et d'autres 
encore d'une assez grande importance, auraient pu servir à 
séparer les Fougères en deux groupes bien distincts. Le 
genre Botrychium aurait cependant pu, à la rigueur, venir 
embarrasser ce système , car le Botrychium matricarioides 
est cité comme ayant des frondes à préfoliation circinée. 
Il est vrai que sa fronde bi-tri-pennée, présente dans la 
vernation un enroulement plus compliqué que celui de la 
fronde du B. lunaria. Cet enroulement, tout interne, ne 
s'étend pas à la totalité du bourgeon , il n'existe que pour 
les divisions de la fronde, et le bourgeon souterrain de ces 
deux espèces est toujours dressé et jamais enroulé sur 
lui-même. Ce dernier caractère aurait été suffisant et l'on 
n'aurait pu admettre une différence si peu notable pour 
détruire la base sur laquelle reposait la division fondée sur 
la préfoliation. 

Kaulfuss [Dos Weseti der Farrenkràuter) est, je crois, 
le premier qui s'est servi du caractère de la vernation , 
caractère qu'il donne avant celui des sporanges annelés 
ou exannelés. 

Endlicher (Gênera plantarum, p. 58), dans sa descrip- 
tion des Fougères , ne fait mention que de la vernation 
circinée, et il ne cite la vernation dressée que dans sa 
diagnose des Ophioglossées. 



( 548 ) 

M. Fée (Gênera Filicum^ &" mémoire, p. 7) admet la 
préfoiiation circinale et dressée comme base de ses deux 
divisions primaires des Fougères. 

M. Tb. Moore (Index Filicum) emploie, dans sa classifi- 
cation , la vernation circinée ou dressée coiaoïe caractère 
supplémentaire des Marattiacées et des Opbîoglossées. 
Voilà en résumé Fusage que jusqu'ici l'on a fait de la ver- 
nation des Fougères. Un seul auteur, M. Fée, lui accorde 
une grande importance. 

Pour arriver à former deux grandes divisions des Fili- 
cinées, on a aussi essayé de se servir du caractère tiré 
des sporanges libres et des sporanges réunis. Je croyais 
avoir la priorité de cette classitication , lorsque je décou- 
vris que Payer, bien avant moi, avait fait usage de ce 
caractèiC^ (Botanique cryptogamiquey p. âl8). Il est pro- 
bablement le premier auquel on doive attribuer cette inno- 
vation. Malheureusement il ne s'est pas aperçu des con- 
séquences que devait entraîner sa nouvelle méthode. Par 
exemple parmi ses Ophioglosses , qu'il place dans le groupe 
à sporanges distincts, il laisse le genre Ophioglossum qui 
devait appartenir au groupe à sporanges réunis. Il commet 
une semblable erreur pour les Marattiées qui , seules avec 
les Psilotées, forment selon lui le groupe à sporanges 
réunis, en y laissant le genre Angiopteris, qui a les spo- 
ranges parfaitement libres. 

On ne peut attribuer une telle anomalie de classification, 
de la part d'un savant tel que Payer, qu'à une pensée trop 
peu mûrie et trop hâtive du remaniement des Filicinées. 
Ce qui le prouve suflSsamment, c'est la place qu'occupe 
le tableau dans lequel il résume ses idées, car il Ta mis 
à la fin de son travail. Il devait cependant avoir plus 
ou moins conscience de l'irrégularité de ses divisions, 



( 349 ) 

puisqu'il avoue, p. 192, dans sa diagnosedes Marattiées, 
que le genre Angiopleris offre une exception par ses spo- 
ranges libres. 

Le changement que Payer apportait le premier à la 
classe des Filtcinées , nécessitait des modifications dans la 
disposition des dernières familles, et encore ne pouvait-on 
arriver par ce moyen qu*à produire une classification très- 
anomale. Les genres Botrt/chium et Helminthostachys 
auraient dû être rangés parmi les Fougères à sporanges 
distincts et faire suite aux Schizaeées. Ce système aurait 
eu pour résultat de classer les Hyménophyllées entre ces 
deux premiers genres et les i4n^top^em, auxquels feraient 
suite les Ophioglossum et les. Marattiées, représentées par 
les genres Raulfussia, Marattia, Eupodium et Danaea, 
Une semblable classification me parait peu naturelle. 

Le tableau suivant, dressé sur les données exactes four- 
nies par Payer, suffira pour démontrer l'irrégularité de 
cette méthode. 

Polypodes. 

Cyathées. 
,,,.., . Gleichéniées. 

Polypodiacécs . . . . ^ Parkériées. 

Osmundes. 

Sporan^s disUncts . . . .{ 1 Schizaeées. 

Ophioglosses ( Botrychium, Helminthostacliys). 

Hyménophyllées. 

Angiopterts ( Marattiées). 

i Ophioglossum {Ophioglosses). . 

Sporanges réunis l Marattiées {Kaulfussia, Marattia, Eupodium, 

f Danaea). 

Avant d'établir mes deux sous-classes des Eufilicinées 
et Pseudofilicinées, j'avais cru pouvoir diviser les Fou- 
gères en deux groupes bien tranchés : les Éleulhérangiéeê 
et les Gamosporangiées. Je croyais ainsi éviter Tincon- 
véuienl qui vient d^étre signalé; mais ces divisions, bonnes 
Tome V. 25 



( 350 ) 

jusqu'à un certain point, devraient être répétées à propos 
des Pseudofiiicinées ou Ophioglossinées. Cette incorrect 
tion empêche de les admettre comme coupes de premier 
ordre. Malgré cela » j'ai adopté ces caractères parce qu ils 
offrent une grande utilité sous le rapport analytique, sans 
toutefois leur accorder une autre valeur. Il en est de même 
pour les deux autres divisions Hyménoêporangiéeê et Pa'^ 
chyuporangiées. 

Arrivé à ce point de mon travail , je crois nécessaire de 
donner quelques éclaircissements sur plusieurs parties de 
ma classification et sur des familles que j*ai admises* 
L'anneau et ses dérivés viennent en première ligne. Je 
considère l'anneau comme complet, lorsque les articula- 
tions dont il est composé n'offrent aucune modification 
marquante sur toute la partie du sporange qu'il entoure 
soit horizontalement soit obliquement. Ce sont ces carac- 
tères que j'ai choisis pour constituer ma première divi- 
sion des Anndlatées. 

Jamais je n'admets comme véritable anneau celui qui 
est vertical , même alors qu'il entoure le sporange jusqu'à 
la base, ce qui entraîne une transformation dans la struc- 
ture de ce dernier vers le point d'attache où il est atténué 
ou bien pédicellé. Ce dernier cas constitue pour moi un 
faux anneau, et je l'ai pris pour base de mes Pseddo-annu- 
LATÉEs, qui forment ma*secondc division. Celle^i est 
partagée : i"* en Connec/tcii/é««, caractérisées par l'anneau 
vertical de plusieurs auteurs, auquel j'ai substitué le terme 
de connecticule, déjà employé par Payer; ^ en Calyptro- 
cyclées (de xxxôivTpx, coiffe, et *ùxU'., cercle): cette 
seconde subdivision offre par son faux anneau apicilaire un 
caractère des plus naturels; S"" en Plagulées (de Plagula, 
pan) : cette dénomination m'a été inspirée par le terme 
Plaguliforme employé par Presl dans sa description des 



( 551 ) 

Osn(iundàcées(Siip/>/emen^ tentam. pleridographiae, p.6t). 

La troisième division de mes Eutilicinées , les Exannc-: 
LATÉESy caractérisée par l'absence d'nn anneau sur ie^ 
sporange, renferme deux subdivisions. La première, les 
Sirophingées (de crpéfty^^ pivot, charnière), doit son ori*-. 
gine à l'organisation particulière des sporanges du genre 
Angiopteri$ qui ne sont ni annelés ni véritablement pseii- 
do-annelés, mais qui ont une conformation qui les rapproché 
de ce dernier état. Ces sporanges offrent dorsalement une 
émargination qui présente une modification de structure 
très-marquée. Cette émargination constitue on véritable 
appareil slrophingiforme, qui joue un rôle analogue à celui 
du conneclicule des Polypodiacées, mais en sens inverse» 
c'est-à-dire que le mouvement qui s'opère dans la déhis- 
cence a lieu sur toute la longueur de cette espèce de 
charnière, tandis que dans les Polypodiacées le mouvement 
élastique est produit horizontalement par la contraction 
des articulations dont est composé le connecticule. M'ap-^ 
puyant sur ces particularités physiologiques , je me. suis 
décidé à établir la division des Strophingées et à séparer 
les Angiopteris des Marattiacées , avec lesquelles ils ont 
quelques rapports, mais dont ils diffèrent essentiellement 
par leurs sporanges libres et les caractères prémentionnés, 
qui sont suffisants, je crois, pour permettre leur classe- 
ment après les Pseudo-annulatées. I^es Ângioptéridées éta- 
blissent ainsi un point de transition entre les Osniundacées 
et les Marattiacées. J'ai suivi en cela l'exemple que donne 
M. Fée, qui le premier a fait une famille des Angioptéri- 
dées» 

La seconde subdivision des Exannulatées, les Synangio- 
spréesy comprend les Marattiacées et les Danéacées, dont ]a 
fructification si singulière n'a point d'analogue parmi les 
autres Fougères. Ces deux familles avaient été choisies pour • 



( 552 ) 

former ane subdivision à laquelle j*avais donné priiniiive- 
ment le nom de Synangiées. Mais si Fou considère la consti- 
tution anatomique de ces sporanges intimement unis en un 
seul corps (Synange des auteurs), il est évident que Ton ne 
peut y voir autre chose qu*iin swus transformé (Synangio- 
sore). De là provient Torigine de ma subdivision des Synan^ 
giosarées. Une autre raison nécessitait aussi cette innova- 
tion, c'était fabsence d'anneau qui aurait pu faire croire à 
une confusion avec les Ophioglossinées qui, sous le nom 
de PsEUDOFfLiGiprÉEs, forment ma deuxième sons-classe. 

On s'étonnera peut-être de voir figurer dans mon 
tableau une famille que j'ai intitulée LoxsomacéeSf et qui 
jusqu'ici n'est constituée que par le seul genre Loxsoma 
R. Br. J'ai voulu par là mettre fin aux vicissitudes scien- 
tifiques de ce genre paradoxal, lequel, complètement 
délaissé par Presl, malgré la connaissance qu'il en avait, 
a été admis par les uns dans les Polypodiacées , et rejeté 
par les autres dans les Hyménophyl lacées. 

W. J. Hooker (Gênera filicum) dit que le Loxsoma Cnn- 
ninghamii R. Br., a un aspect parfaitement sut generh, 
qu'il a été rapporté tour à tour aux genres Davallia et 
Trichomanes par MM. Allan Cunningham et Harvey. (^ 
planche XV du Gênera filicum ^ qui est fort bien exécutée, 
présente un sporange dont l'anneau est complet; dans 
la diagnose du genre il n'est fait ^'autre mention que 
celle-ci : c Oblique annulata. » — M. Meisner [Plan^ 
tarum vascularium gênera) donne un anneau complet 
aux sporanges de cette espèce. — Endiicher (Gênera 
filicum) est du même avis. ^ W. J. Hooker (Species 
filicum, p. 85) écrit dans la description de ce genre : 
Capsules mixed with jointed hairs and furnished vcith 
a broad oblique complète ring. — Lindiey (Vegelable^ 
kingdom) lui attribue un anneau complet. — Mettenius 



(555 ) 

{Filicei horL boL Lipsiensis) dît : Annulo Miquo incoM" 
pleto, tandis que dans sa diagoose des Hyménophylla- 
cées, où il place le genre Loxsomay il donne les carac- 
tères suivants": Sporangia annulo compléta obliquo vel 
Iransverso imlê^ucla. — M. Th. Moore {Index filicum) le 
place parmi les genres dont les sporanges ont un an- 
neau complet. — M. J. Smitb, dans son récent ouvrage 
{Ferns british and foreign) ne donne de l'anneau que Tex- 
plication suivante : Ring of sporangium oblique. Voilà , 
quant à la nature de Tanneau, l'opinion de plusieurs 
savants, parmi lesquels cinq admettent un anneau com- 
plet, tandis que deux autres sont d'un avis contraire ou 
ne décrivent pas suffisamment les sporanges. En l'ab- 
sence d'un échantillon authentique, je me suis rangé du 
côté de la majorité en admettant un anneau complet 
pour les sporanges du Loxsoma Cunninghamiiy R. 6r. Ce 
genre est placé parmi les Hyménophyllacées par Endli- 
cher, Meisner, Lindley et Mettenius ; dans les Polypodia- 
cées par Hooker, Th. Moore et Smith, mais il faut remarquer 
que dans le Species filicum de Hooker, les Hyménophylla- 
cées sont contenues dans la tribu des Dicksoniées, et il en 
est à peu près de même dans l'/nc^ex filicum de Th. Moore , 
qui place le genre Loxsama dans sa tribu des Trichoma- 
ninées qui est comprise dans les Polypodiacées. 

Les caractères principaux du genre Loxsoma sont-ils 
suffisamment établis pour adopter les classifications précé- 
dentes? H est certainement très-voisin des Hyménophylla- 
cées par son indusium, son réceptacle columnaire, l'anneau 
complet de ses sporanges et leur déhiscence verticale, mais 
il en diffère par la nature coriace de ses Trondes pourvues 
de stomates, par la présence de paraphyses sur le récep- 
tacle et la forme allongée de ses sporanges, qui rappellent 
ceux \]e plusieurs genres de la famille des Polypodiacées. 



( 354 ) 

Le faciès et l'organisalion générale de ses frondes rap- 
proche aussi ce genre des Davaliiées. Mais comme les 
sporanges de ces deniières sont munies d'un faux anneau 
vertical et que leur déhiscence est horizontale, il me 
semble tout aussi impossible d'y introduire le genre 
Loxsoma que de le placer dans les Hyménophyllacées avec 
lesquelles il a aussi tant de rapports. En présence de ces 
caractères incertains, je crois qu'il est préférable de consi- 
dérer le Loocsoma Cunninghamii comme formant le pas- 
sage naturel des Hyménophyllacées aux Polypodiacées par 
4es Davalliées. C'est pourquoi j'ai créé un groupe nouveau 
les Loxsomacées. 

Je terminerai cette première partie de ma monc^aphîe 
en donnant un aperçu d'une classification basée sur la 
déhiscence. Ce caractère, facilement constatabie, accom- 
pagné de celui du sporange, pourrait peut-être trouver 
une application. On distij)gue dans les Fougères quatre 
modes de déhiscence qui sont très-caractéristiques et con- 
stants. Je les résume comme suit : 

Déhiscence valvaire. Sporanges opaques cxannelés •pw*«i«Mi«« 

Déhiscence transversale non valvairc. Sporanges transparents munis 
d'un connecUcule vertical ' 



Réceptacle colomnairc 
muni de paraphyses . LoK«omaee««. 

Anneau complet. { Béceptacle colomnaire 

sans paraphyses . . ■rm«B»rh7ite« 



. Réceptacle, très-court ciieieh«ai* 

Déhiscence verticale . . / „ / « 

Faux anneau ra- \ Sporanges nus . . . sciiiBaMiM 

dio-apicilaii-e . j Sporanges indusiés . LyswiaeMe. 

Rudiment d*anneau dorso-apicilairc . . . asmaadaMtt». 

S Sporanges libres . . AMci*r<«rM*a«. 
Synangiosore bivalve \ 

ou cvathiforme. . . MarâttiMCM^e. i 

• I 

Déhiscence apicilaire poriforrae. Synangiosore oblong D«aea««ae. 



( 3»8 ) • 

Oaoo I. — GLEIOIENIACEAE Kunzc. 

Sporanges annelés, libres, globuleux ou turbinîformes, munis d^un 
anneau complet horizontal ou oblique. Déhiscence verticale. Récep- 
tacle court ponctiforme. Sorcs hypophyllcs. — Frondes rigides, opa- 
ques, pourvues de stomates. (PI. 11, fig, 1-3.) 

natyzoma R. Br. Gleiehenia Sm. Mertensia Willd. 

Ordo II. — HYHENOPHYLLACEAE Presl. 

Sporanges annelés, libres, lurbino-Ienticulaires ou globuleux, 
munis d*un anneau complet horizontal ou suboblique. Déhiscence 
verticale. Sores extramarginaux. — Frondes ordinairement niembra- 
neuseS'pellucides, dépourvues de stomates, monotaxiques , rarement 
diplotaxiques (Feea, Hymenostachys) (i). (PI. I, fig, i a et 6.) 

Tribus I. — TaicflOVANOiDBAB Kaulf. Dos Wesen der Farrenkr, 

Indusium tubuleux, tube entier, limbe entier ou bipartlt. Récep- 
tacle colon^naire, filiforme, exsert. (PI. Il, fig. 5 a, 6, c, cf.) 

Tribus II. — Hymenophylloideab Presl. 

Indusium bivalve, formé par le dédoublement du limbe. Récepta- 
cle colomnaire parfois exsert, égalant Tindusium ou plus court que 
lui, filiforme supérieurement ou arrondi épaissi au sommet, cylindri- 
que ou oboval, ou linéaire-claviforme. (PI. Il, /i^, 4 a, 6, r.) 

' Ordo III — LOXSOMAGEÂE Mihi. 

Sporanges annelés, libres, de forme obovale, entourés par un anneau 
complet très-oblique. Déhiscence verticale. Réceptacle colomnaire 
exsert, recouvert complètement par les sporanges qui sont entremêlés 
de paraphyses. Sores extramarginaux, contenus dans un indusium 
cystiforme, tronqué au sommet. — Frondes opaques, coriaces , pour- 
vues de stomates. (PI. I , /i^^. 3 et pi. Il, fig. 5 a, 6, c, d.) 



(1) M. Fée Domnie Fougiru dipïotaxidêi celles dont les frondes prcsenlenl une 
dimorpbie Irès-marquéo { Strulkiojpteris germanka Willd.). Les Fougèrts mom- 
Uixid9$ BODl celles qui n'ont qu'une seule sorte de frondes. 



( 3^) 
Ordo IV. — POLYPODIACEAE R. Br. Prodr. 

Sporanges pscudo-annclés, libres, variant de la forme obovalc à la 
forme globuleuse, munis dorsalcment d^un connccUcuIe vertical arti- 
culé. Déhiscence transversaljB non valvaire. Réceptacle ordinairement 
scssilc, ponctiforme, oblong, lunule, linéaire, parfois continu sur 
toute la nervation^ allongé- cristiforme, élevé, arrondi ou claviforme, 
ou globuleux. Indusium supère ou infère. — Sores bypophylles, indu- 
siés ou nus, de formes variées, intramarginaux , marginaux, extra- 
marginaux, naissant sur des frondes monolaxîques, ou, si les frondes 
sont diplotaxiques, sur Tune d'elles qui est contractée ou réduite aux 
nervures principales. (PL I , fig. 3.) 

* Sores indusiés. 
Tribus I. — Davallioidbae Kaulf. 

k 

Indasiom infère, cystiforme tronque, bivalve on palériforme. 
(PI. m, fig. 1-4.) 

§ i. Dafaliieae. | 9. Dicksonieae. 

Tribus II. — Gyatheinbae Moore. 

Indusium infère, cyalhiforme entier, semicalycifornie, ou nul et 
remplacé alors par des poils simples ou squamiformes. (PI. III , fig. 5.) 

% i. Thyrsopterideae. § S. Cyatheae. % 3. Alsopliileae. 

Tribus III. — Sphaerochlamidbab. 
Indusium infère, sphérique, lobé, lacinié ou fimbrié. (PI. 111, /Sy. 0.) 
S 2. Sphaeroiueae. % S. Peranemeae. % 3. Woodsieae. 

Tribus IV. — Hatominbae Moore. 

Indusium supère, hémisphérique, déprimé, ombiliqué, peltc, à 
bords révolutés jusqu'à la base du pédicule , déhiscent inférieure- 
ment. (PI. III, /îi/. 7.) 

Matonia R. Br. 



( 357 ) 



Tribus V. — Aspioineae. 

Indusiumsupèrc, pcltc, (is80-orbiculaire,liippocrépiforme,subhii)- 
pocrcpiforme, réniformc, subréniformc^ovalc-oblong, cuculliformc, 
fixé par le centre, par on sinus ou par Ja base. (PI. IV, fig. 1-9.) 

S \. Aspidieae. S 4. Cystopteridcae. 

% S. Didymocliluencae. % 5. Aihyrineac. 

S 3 I<iephrodieae. 

• 
Tribus VI. — Aspleninbab. 

Indusium latéral, intramarginal, linéaire ou oblong, Gxé longitudi- 
nalement par l'un de ses côtés. (PI. IV, fig» 40.) 

S 1. Asplenieae. 9 % Diplazieae. 

* Tribus Vif. ~ Blechnoideab Kaulf. 

Indusium latéral, marginal, intramargino-costal, linéaire ou oblong. 
(PI. IV,/Ç^. 1M2.) 

% i. Woodwardieae. S ^ Lomaiieae. 

Tribus VIll. — Ptbridineab Fée. 

Indusium latéral, marginal, intramarginal ou extramarginal, li- 
néaire, oblong, subarrondi ou lunule, parfois ncrvié et résupiné-spo- 
rangifère (Adianteae). (PI. IV, fig. 43-45.) 

§ \. Ptcrideae. * S ^. Chciianlheae. 

§ 2. Adianteae. S & Lonchitideae. 

% 3. Liudsaeeae. 

Tribus IX. — Parkerieae Hook. 

Indusium marginal continu, occupant tous les bords de la fronde 
fertile. Sporanges épars le long des nervures. (PI. V, fig, 4.) 

Ceratopteris Brongn. {Parkeria Uooker). 



( 3S8 ) 

** Sores non indusiés. 

Tribus X. — Polypodineae Moore. 

Sporanges recouverts par la marge rcvolutcc de la fronde, parfois 
immergés dans un enfoncement sous-cuticulatrc, dans un sillon 
marginal ou submargtnal, ou bien entièrement nus. (PL V, fig. 1-3.) 

S i. Gryptogrammeae. S & Meuiscieae. 

S 2. Notfaolaeneae. § 9. Hemionitideae. 

S 3. Platylomeae. 9 iO. Gymnogrammeae. 

9.4. Vittaricae. 9 ii* Pleurogrammeae. 

9 5. Taenitideae. 9 iS. Platycerieae. 

9 6. Polypodeae. 9 13. Acrosticheae. 
9 7* Lecanopterideae. 

Ordo V. — SGHIZÂ^EÂCEÂE Kaulf. /. c. 

Sporanges pseudo-an nelés, nus, libres, de forme obovale, sablage- 
niforme ou subglobuleuse, fixés par la base, munis i leur sommet 
d'un faux anneau formé de rayons convergents, simulant une eoifie 
(calyptrocyele), mais laissant un vide circulaire à leur point de jonc- 
tion. Dchiscence verticale. (PI. I, fig, 4.) 

Tribus I. — Euschizabaceab Presl Supplem. leiUam. 

Sporanges 3-4- sériés, naissant sur des frondes digitées, pectinées 
ou flabelliformes, disposés en paniculc digitato ou pectino -pennée, 
ou subpédicellée , naissant à l'extrémité des dents d'une fronde fer- 
Ule. (PI. V, fig. 5.) 

Tribus 11. — Ambmiacbac Près] l, r. 

Sporanges â- sériés sur les divisions d'une fronde fertile paniculée. 
— Frondes gamotaxiques (1). (PI. V, fig, 6.) 

Tribus 111. — Mobriacbae Presl /. c. 
Sporanges marginaux, hypophylles. — Frondes diplotaxiques. 



(I) Je donne le nom do ga$nolaxidei aux fougères dont les frondes offrent une 
diuiorphie réunie sur un même pétiole. {Antmia, Bolnfehium, Ophioyloêium,) 



( 359 ) 
Ordo VI. — LYGODIACËAE Presl /. c 

Sporanges pscudo-anne lés, indusiés, libres, ovales, à point d'iiiscr- 
Hon medio* latéral, manis supérieurement d'un faux anneau apicilairc 
(calyptrocyclo) , dont les rayons sont contigus à leur sommet. Déliis- 
cence verticale. Sores extramarginaux, spiciformcs, formés par des 
sporanges bisériés , munis chacun d'un indusium squamiforme, cu- 
cullé, squarieux, persistant — Fougères volubilcs. (PL V, fig, 7.) 

Lygodium Sw. Uydroglossum Poir. 

Oboo VII. — OSMUNDâCEâE Mart. 

Sporanges pseudo-annclés, nus, libres, obovales ou globuleux, niu<^ 
nis d'un faux anneau rudimentaîre dorso-apieilaire (plagule), naissant 
sur des frondes eontracto-paniculécs (frondes diplotaxiques) ou hy- 
pophylles (frondes monotaxiques). Dchiscence verticale. (Pi. I , /(^. l> 
cl pi. V, fifj. 8-».) 

Osmuuda h. Todca Willd. Leptopteris Presl. 

« 

Ordo VIII. — ANGIOPTERIDEAE Fée Gen. filic. 

Sporanges exannelés, nus, liypophylles , libres, obovales plus ou 
moins émarginés au sommet et à la face dorsale, laquelle est trans- 
formée en un organe vertical strophingiforme (slrophinge), faisant 
Tofficc d'anneau. Déhiscence fissuralc linéaire-elliptique. — Sores 
linéaires ou elliptiques, composés de sporanges bisériés. Réceptacle 
linéaire élevé, muni d'un indusium infère, rudimcntaire, fimbrié, rouN 
tifide persistant. (PI. I, /?^. 6 et pi. V,^</. 10.) 

Ordo IX. — MARATTIACEAE Kaulf. 

Sporanges exannelés, hy pophylles, réunis et adhérents en synan- 
giosores bivalves ou cyathiformes. Déhiscence fissurale plus ou moins 
ovale. (PI. 1, /£</. 7 a et b,) 



( 360 ) 



Tribus 1. — Marattiaceab Presl L c. 

Sporanges bi«ériés en un synangiosore bivalve, sessilc ou slipitc. 
Dchiscencc fîssurale. (PI. Wyfig. 1-2.) 

* Tribus II. — Kaulfussieae Presl l. c. 

Sporanges unisériés en un synangiosore globuleux cyathtformc. 
Débiscence fissuro-obovalc ou obovale-oblongue. (PI. VI, fy, 3.) 

Ordo X. — DANEACEAE Presl /. c. 

Sporanges exannelés, bisériés, réunis et adhérents en un synangio- 
sore oblong, enveloppé par un indusium. Débiscence poriforme. 
(PI. lyfig.S et pi. VI, fig. 4 a, 6.) 

Dauaca Smith. Heterodanaea Presl. Danaeopsis Presl. 

Ordo XI. — OPHIOGLOSSINEAE Dumrl. 

Comment. boL 

Sporanges exaunelés, libres ou adhérents, disposés sur une fronde 
transformée en panicule ou en épi. Débiscence valvaire. — Frondes 
gamotaxiqucs. (Pi. I , fig. 9 a et 6.) 

Tribus I. — Botrychiaceae Presl L c. 

Sporanges libres, bisériés, dressés, naissant sur une fronde pani- 
culée.(PI.VI,^^. 5.) 

Tribus II. ~ Hblmiinthostachydeae Presl f. c. 

Sporanges libres , glomérulés , pendants, naissant sur une fronde 
spiciforaïc, cylindrique. (PI. W^ fig, 6.) 

Tribus III. — Ophioolossbab R. Br. Prodr» 
Sporanges adhérents, bisériés, réunis en épi rachiforme. (PI. VI, 

fig- 7.) 



(361 ) 

EXPLICATION DES PLANCHES. 

Plakche L 

Fig. 1. Trichomcuies achillaefoUum Willd. a. Sporange muni d*uu anneau 
complet horizontal; 6, le même sporange vu par le haut. 
â. Loxsoma Cunninghamii R. Br. Sporange muni d'un anneau com- 
plet, très-oblique. 

3. Cystopteris fragilis Bernb. Sporange muni dorsalemont d*un faux 

anneau vertical articulé (conneclicule). 

4. Actinoitachya pennula Hook. Sporange portant au sommet un 

faux anneau formé de rayons convergents (calyptrocycle). 

5. Todea af ricana Willd. a. Sporange vu du côléotj s'opère la délits- 

cence; 6. le même vu du c5té opposé, où Ton voit, vers le 
sommet, le faux anneau nidimentaire ou plagule. 

6. Angiopteria evecta Hoiïm. a. Sporange vu du côté ob il est déhis- 

cent; 6, le même vu par sa face dorsale modIGée (strophingc). 

7. Maratlia alata Sm. a. Synangiosore bivalve dont la débiscence 

fissurale estoblongue; 6^ synangiosore cyathiforme de Kaul" 
fussia assamica Griff. à débiscence obovale-ohlougue. 

8. Danaea alata Sm. Synangiosore oblong à débiscence apicilairc 

poriforme. 
0. Botrychium lunaria Sw. a. Sporange libre à débiscence val va Ire; 
6, sporange adhérent d'Ophioglossum vulgatum Baub. à 
débiscence valvaire. 
Toutes les figures de cette planche ont été copiées d'après Hooker 
(Gênera /ilic.), Presl {flymenophyli), Schott (Gênera filic). 

Plahcbe II. 

fig. i. Meriemia dicholoma Willd. Pinnule grossie; a, six)raHges gro.>- 
sis, dont Tun d'eux est déhiscent verticalement, 
â. Gleichenia revoluta H. O.K. Fragm. de pinnule grossi; a, sporange. 

3. Trichomaneê floribundum H. B. K. Fragment de pinnule grossi; 

a, Sndusium tubuleux urcéolé; b, réceptacle; o,aoupe longitu* 
dinale de l'indusiam; d, réceptacle garni de sporanges. 

4. ilymenophyllutn Tunbridgense Sm. Pinnule grossie, garnie d'un 

sore a, entouré de sou indusiuro bivalve; 6, coupe longitu- 
dinale de rindusium; c, sore garnissant le réceptacle colum- 
naire (d'après Hooker BriL Fems). 

5. Loxsoma Curmmghamii R. Br. Pinnule grossie (3 diam.) : a, coupe 

de rindusium , laissant voir la base du réceptacle qui porte uu 



. ( 362 ) 

sore parfaitement niùr(10diam.);&, an indusium el unsore vus 
du c6lé supériear de la fronde (10 diam.) ; e , sommet du récep- 
tacle garni de sporanges entremêlés de parapliyses (^5 diam ); 
d, une paraphyse (1 00 diam.) (d*après Hooker el Bauer» Getèera). 

Plakche III. 

Fig. 1. DavalUa canariensis Sm. Un fragment de pinnule grossi ; a, sore 
entouré de son Indusium cystiforme; b, coupe longitudinale 
d'un indusium , qui permet de voir le réceptacle c. 
3. Cionidium Moorei Moore. Segment de fronde montrant les ner- 
vures réticulées et les sores extramarginaux munis de leur 
indusium patériforme a. (Moore Ind, filic.), 

3. Dicksonia antarcHca Labili. Fragment de pinnule : a, dent de la 

fronde transformée en organe cystiforme dont la déhiscence 
n'a pas eu lieu; 6, le même organe ouvert, laissant voir les 
sporanges; c, une dent fructifère fortement grossie; d, indu- 
sium; e, coupe longitudinale d*une dent fhictifère pour mon- 
trer le réceptacle f; g, indusium. 

4. CiboHum Schiedei Schlecbt. Morceau de segment de pinnule grossi 

(face inférieure) dont toutes les dents fructifères sont garnies 
d*organes cystiformes :a, un de ces organes grossi (face supé- 
rieure) t muni en b d'un véritable indusium. 

a. Cyathea ehgans Hew. Portion de segment (tO diam.) : a, indu- 
sium cyatbiforme; 6, coupe verticale d*un indusium; c, récep- 
tacle (Hooker et Bauer /. c). 

C. Physematium molle Kze. .'a, portion de pinnule grossie; 6, sore 
entouré de son indusium spbérique; c, coupe d'un indusium; 
dt indusium vu en dessous (Kze. Analecta pler.), 

7. McUonia pectinata R. Br. Portion de pinnule grossie (face infé- 
rieure) : a, point d'insertion d'un sore; 6, face supérieure d'un 
indusium; c, coupe d'un indusium; d, un sporange (Hook. eC 
B. /. c). 

Planche IV. 

Fig. \ . Polystichum coriaceum Schotl. Segment de pinnule garni de sores 
indnsiés : a , indusium pelté , ombiliqué au centre. 
2. Polystichum Thomsoni Hook. Fragment de pinnule muni d'un 
sore indusié et d'un sore dont l'iodusium est enlevé : a, indu- 
siimi pelté irrégulier ^Hooker Century of ferns). 
Ô. Lastrea podophylla J. Sm. Fragment de pinnule muni de trois 
sores ^ dont deux : a , sont munis de leur indusium fisso-oibi- 
culaire et te troisième, 6, est dépourvu de son indusium. 



( 563 ) 

Fig. 4. Dêdymochlaena sinuosa Desv. Fragmcnl de jeune pinmile offi'aiil 
trois sores munis de leur indusium ovale -c^iong, libre nu 
sommet et fixé au réceptacle sur toute sa longueur jusqu'à 
la base , qui est émargîoée : a , indusium à la maturité. 

5. Mesochlaena javanica R. Br. Morceau de segment d*une pin- 

nule : a , sore muni de son indusium hippocrépiforme; b , ré- 
ceptacle (Hoore /. c.) 

6. Nephrolepis exaltaia Scbott : a, pinnule; 6, morceau de pinnule 

muni de irais sores recouverts par un indusium réniroinie. 

7. Cystapteris fragilis Bemb. Segment de pinnule muni d*un Forc 

indusié : a, indusium cucultirorme (Scbott , Gênera filicuni), 

8. Athyrium FiUX'femxna Rotb. Pinnule garnie de sores recou- 

verts par des indusium subbippocrépiformes ou arqués- 
oblongs : a, segment de pinnule grossi , muni d*un sore indusié 
(Hooker Brit. fems), 

9. Athyrium médium Carm. Segment de pinnule grossi, mont i an t 

un indusium réniforme (Hooker Cent, offems), 

10. Aspienium marinum L. Fragment de pinnule grossi, muni d'un 
sore recouvert par un indusium linéaire. 

H. Woodivardia radicans Sw. Pinnule : a, fragment de pinnule 
grossi , présentant plusieurs sores immergés et recouverts par . 
un indusium oblong voùlé. 

a. Blechnum haslatum Raulf. Pinnule offrant deux sores intramar- 
gino-costaux , munis chacun d'un indusium linéaire. 

13. Pteris Iremula R. Br. Pinnule fructifère grossie, munie sur tous 
ses segments dludusium marginaux : a , segment grossi , mon- 
trant un indusium marginal sur chacun de ses bords. 

li. Adiantum fragile Sw. Pinnules: a, indusium résupiné. 

15. Lonchitis pubescenê Willd. Fragment de pinnule muni en a, de 
deux soresdont Tindus ium est lunule. 

Planche V. 

Fig. i. Slrulhiopieris germanica Willd. Morceau grossi de pinnule fer- 
tile (face super.) : a , le même (face infér.); 6, une partie ou- 
verte du même morceau fortement grossi, sur lequel on voit 
la disposition dps sores et leurs réceptacles. 
2. Platyloma rotundifoUa Sm. Jeune pinnule dont les lx)rds repliés 
simulent un indusium; a, pinnule adulte présrntanl des soii^s 
marginaux continus. 



( 36i ) 

Fig. 3. Campyhneuron decurrens Presl. Fragment de pînniilc grossi 
mant de sorcs nus. 

4. CeratoplerU Ihalictroides, Brongn. Pinnule : a , fragment de seg- 

ment grossi ; b , sporange grossi. 

5. Schizaea dichotoma Sw. Deux pinnules fertiles (face interne) : 

a, id. (face externe); b, section transversale d'une pinnoJe 
(Hook. et B., /. c). 
6 Anemidiciyon PhyUitidis J. Sm. : a , Rameau d'une fronde fertile; 
bf segment montrant les sporanges bi-sériés ; c, sporange grossi 
TU du c6té interne ; d, id., vu du c6lé oii s'opère la déhiscence. 

7. Lygodiutn volubile Sw. Segment fertile dont les sporanges supé- 

rieurs sont recouverts par un indusium squamiformci les spo- 
ranges inférieurs sont mis à nu : a , deux sporanges dont un 
déhiscent (Hook. et Bauer , /. c). 

8. Osmunda gracilis Link. Pragm. de fronde fert. : a Jeune sporange. 

9. Leptopteris hymenophylloides Presl. Pinnule grossie sur laquelle 

se voient des sporanges hypophylles, groupés irrégulièrement. 
10 Angiopteris Teysmanniana De Vr. Fragment de pinnule grossi 
portant quatre sores; a, sporanges grossis. 

PLAr«CHE VI. 

Fig. i . Maratlia ciculaefolia Kaulf. Morceau de pinnule grossi sur lequel 
se trouvent deux synangiosores bivalves à déhiscence fissurale. 
â. Eupodium Kaulfussii J. Sm. Pinnule grossie portant des synan- 
giosores bivalves stipités à déhiscence fissurale; a, synangior 
sore grossi. 

3. Kaulfussia assamica GriflT. Fragment de fronde grossi, garni de 

synangiosores cyathiformes;a; réceptacle. 

4. Danaea trifoliata Rchb. Morceau de la base d*une foliole fertile, 

sur lequel se trouvent déjeunes synangiosores recouverts par 
Pindttsium : a, fragment de la base d'une foliole fertile, muni de 
synangiosores adultes, dépourvus de leur indusium à la partie 
supérieure; 6, deux moitiés de synangiosores grossis , où Ton 
peut voir la déhiscence poriforme (Kunze^ /. c). 

5. Botrychium Lunaria Sw. Fronde fertile paniculée : a, une des 

ramifications grossies de la même fronde vue de face et portant 
des sporanges libres bivalves; 6, un fragment de cette même 
ramification vu par derrière. 

6. Helminthostachys zeylanica Hook. Partie grossie de la fronde fer- 

tile (spiciforme) ; a et 6 , sporanges grossis. 

7. Opimglossum vulgaïutn Bauh. Sporanges disposés en épi rachi- 

forme; a , une partie grossie du même épi montrant des spo- 
ranges dont la déhiscence valvaire n'a pas eu lieu. 



Bulletins df la Sorifté Royale de bofamique de Bcl^tqi 



!"c. PI.I. 




^■A B^ û Sfrârv/Tis ^t^ ikJÀcad R 



BuTIettns àe h Société Royale <if botanique tje Belgique. 



r.Sever^nsM ifelAcaâ Sjï 



BuBetina «le k fionété Royale de botanique âe M iu\n 






Bulletins (le In Sori<ile Uiiviilc tic li olaiiiqiii! th L)ol^i(|iic l'IlV- 




j Polypodiacées. 

[l-9.Aspidinêes; lO.Aspléninèes ; 11-12. Bleclinoidees ; 



^amawji^/»''*^ 1 :hpirC,Sfiersy/is.Li!hàelAi:iijf<oy 

Polypodiacées : 4-. Parkériées ; l-o. Polypodinées. 
5-6 Schizaeacées ; ".Lyèodiacées ; 8-9 Osmundacêes 



Bulletins de la Sociélé Royale de botanique de Belgique. 



PI.V1. 







1-5. MaralliacePs : 1-2 MaraHiées. 5 Kaiilfiissif'os.4 Uanéacéos; 
5-7. Ophioélossinécs : 5 BotrycliiacoBS , llrlminthosiachvde'es. 



7 OnhinAIn 



' 



■ ,t 



( 365 ) 



BIBLIOGRAPHIE. 



Éléments de Botanique comprenant l'anatomie , forganogra- 
phie, la physiologie des plantes y les familles naturelles et la 
géographie botanique, par P. Ducharlre (i). 

En i852, paraissait la 8^ édition des Nouveaux élé^ 
ments de Botanique d*Âchille Richard. Cet ouvrage était 
le seul que possédât la littérature française dans lequel on 
pût se mettre au courant de la science. Mais, depuis 1852, 
Tanatomie, Torganogénie et la physiologie avaient marché 
à pas de géant, surtout en Allemagne et en France. Le li- 
vre de Richard vieillissait d'année en année et le besoin 
d*un nouveau traité était vivement senti. Un libraire de 
Paris, voulant faire une affaire commerciale, s'adressa à 
un professeur pour remettre la Botanique de Richard au 
niveau de la science, ei,en 1864, il publiait une 9*" édition 
de celle-ci. Nous avons regret de le dire, mais cette nou- 
velle édition ne satisfit personne : le travail de Richard, 
abrégé et augmenté tout à la fois, n'était plus qu'un traité 
défiguré et incomplet. 

Nous ne parlerons pas des diverses Botaniques élémen- 
taires publiées dans ces dernières années; toutes ne sont 
à peu près que des compilations qui n'apprennent rien de 
neuf et laissent dans l'ignorance des progrès accomplis. 

Dans de telles conditions, Tânnonce d'un nouvel ou- 
vrage élémentaire, fait par un homme sur le talent duquel 



(i) Un vol. in-8^ de 1088 pages, avec un très-gi*and nombre de ligures 
intercalées dans le texte; Paris, J. B. Raillière et Qls» 1866-1867. 

Tome Y. 26 



( 566 ) 

OD pouvait compter, fut accueillie comme une excellente 
nouvelle, tant par les professeurs que par les élèves et les 
amateurs. 

Disons bien vite que le travail de M. Ducbartre a ré* 
pondu à l'attente générale et qu'il est venu combler une 
grande lacune. Pour élaborer un bon traité de botanique , 
il faut posséder une érudition très-étendue, il faut avoir 
soi-même étudié d'une façon approfondie une multitude 
de points, il faut enfin avoir ce tact et ce jugement scien- 
tifiques qui permettent, dans les questions obscures ou 
débattues, de choisir ce qui est vrai ou probable. La bota- 
nique qui, au siècle passé, ne se composait à peu près que 
de pliy tographie et de taxonomie, a vu s'étendre son champ 
d*une façon vraiment prodigieuse; ce n'est plus, ainsi que 
le vulgaire se plait souvent à le dire, une simple science 
de mots; comme sa sœur, la zoologie, elle a vu ses bran- 
ches devenir autant de sciences véritables. En effet, This- 
tologie, Torganogénie, la biologie végétales, etc., font 
chacune l'objet de l'étude spéciale d'un grand nombre 
d'observateurs du plus haut mérite et, à chaque instant, il 
se publie sur chacune d'elles des mémoires intéressants. 
Pour être au courant de tous ceux-ci, il faut consulter et 
suivre attentivement les mille et une revues consacrées à 
la botanique. D'un autre côté, pour n'être point trompé 
sur la valeur de certaines observations, il faut être soi- 
même expert dans les diverses branches de la science. 

M. Ducbartre réunissait toutes les qualités demandées ù 
l'auteur d'un bon résumé scientifique; aussi a-t-il parfai- 
tement réussi dans sa tâche si laborieuse et si délicate. On 
peut dire avec justice que son livre est bon, tant sous le 
rapport du fond que sous celui de la forme. 

On ne s'attend sans doute pas à ce que nous fassions 



(36T) 

une analyse détaillée de ce livre, cela n'est pas possible; 
et puis, du reste, elle serait parfaitement inutile, puisque 
cet ouvrage doit faire partie de la bibliothèque de tout bo- 
taniste. 

Jusqu'ici, dans les ouvrages élémentaires français, la 
reproduction des Cryptogames n'avait jamais été que très- 
superficiellement exposée, aussi avons*nous vu avec grande 
satisfaction l'auteur donner à cet objet un développement 
qui était dû à son importance. A l'aide d'explications ac- 
compagnées de belles figures, on peut aisément se rendre 
compte des particularités si curieuses que présentent les 
divers groupes des végétaux inférieurs. Ceux-ci, malgré 
une infériorité apparente, méritent bien plus que les Pha- 
nérogames d'attirer l'attention de l'observateur. 

Il est presque impossible qu'un traité élémentaire sur 
une vaste science échappe complètement à la critique, à 
cause de sa nature même. Quoi que fasse l'auteur, presque 
toujours on pourra lui reprocher d'avoir trop développé 
telle ou telle partie, d'avoir passé trop légèrement sur telle 
autre. Ainsi, dans le cas présent et à notre point de vue, 
nous dirons que la partie organographique est un peu trop 
étendue comparée aux autres branches, que la géné- 
ration et l'évolution de la cellule sont trop brièvement 
exposées, que l'article général sur la fécondation et l'em- 
bryogénie aurait dû comprendre les phénomènes de la fé- 

• 

condation des Cryptogames, qui sont rejetés dans la bota- 
nique systématique, et que les deux grands groupes végétaux 
(Phanérogames et Cryptogames) auraient dû faire l'objet, 
sous le rapport de leur reproduction sexuelle, de considé- 
rations de morphologie comparée. En ce qui concerne la 
taxonomie et la géographie botanique. Fauteur s'est vu 



( 368 ) 

dans lobligalion de les écourter un peu trop, par suite de 
Tex tension qu*avaient prise les autres parties. 

Comme cet ouvrage n'en restera certainement pas à une 
première édition, il y a tout lieu d*espérer que Fœuvre sera 
perfectionnée dans ses éditions successives. 

Nous souhaitons de voir celles-ci enrichies de quelques 
éléments de tératologie et de paléontologie végétales. 

F. C. 



Phylogéfiie ou théorie mécanique de la végélaiion, 

par Ch. Fermond (i). 

L'auteur de cet ouvrage a publié récemment (1865) un 
autre volumineux travail intitulé : Essai de PhytomoT" 
phie, dans la préface duquel il annonce une nouvelle façon 
d'expliquer le développement des organes végétaux. Dans 
sa Phytogénie, il continue à développer et à appliquer 
son nouveau système qui repose sur le phytogène et son 
évolution. 

Par phytogène y M. Fermond entend une petite masse 
de tissu utriculaire homogène, centre vital qui, par son 
développement ultérieur, donne naissance à plusieurs phy- 
togènes secondaires en devenant lui-même ainsi un pro- 
tophytogène, ou générateur de phytogène. A leur tour, les 
phytogènes secondaires peuvent devenir des protophyto- 
gènes ou bien rester des phytogènes. Tout végétal corn- 



(1] Un volume grand in^«, de 692 pages, avec 5 planches; Paris, 1866, 
Genner Bailliëre (porie la date de 1807). 



( 369 ) 

mence par uu pkylogène inilial et c*est de ce phytogène 
que procèdent tous les prolophytogènes et phytogènes qui 
doivent successivement constituer les organes axiies et 
appcndiculaires de la plante. 

Le phytogène est ce qu*on peut appeler Tindividu végé- 
tal réduit pour ainsi dire à sa plus simple expression, in- 
dividu végétal qui, pour certains botanistes, est constitué 
par le bourgeon rudimentaire et que Gaudichaux dési- 
gnait sous le nom de pbyton. L'idée de Tindividu vé- 
gétal est loin d*être une découverte nouvelle; mais ce qui 
appartient bien à Fauteur de la Phytogénie, c'est Tarran- 
gement des individus végétaux au sein de l'organisme et 
leur mode d'évolution. Nous ne le suivrons pas dans les 
développements considérables qu'il donne pour exposer et 
appliquer sa nouvelle théorie; nous laissons à de plus ha- 
biles le soin d'apprécier celle-ci. 

La force qui fait évoluer le phytogène et le protophyto- 
gène a reçu le nom (ïexasiosie ou hécaslosie, et cette force 
agit dans trois sens: conccntriquement, circulairement et 
verticalement. 

1"^ Elle sépare concentriquement en provoquant, autour 
de l'axe, la naissance des feuilles, des bourgeons , des sé- 
pales, etc. : c'est Yexastosie centripète, 

S® Elle sépare circulairement en divisant les expansions 
plus ou moins planes, les feuilles, les sépales, etc. : c'est 
alors Yexastosie circulaire ou plane. 

S"" Elle sépare verticalement en écartant par des méri- 
thallesou entrenœuds les organes produits par les exaslo- 
sies centripètes et circulaires : c'est, enfin, Yexastosie 
transversale. 

Les excès et les défauts d'exastosie produisent une série 
de phénomènes normaux ou anomaux, qui sont tous dési- 



( 370 ) 
gnés sous le nom de cborises et qui sont ainsi classés : 

idiplasiqncs ( vrai dédouble- 
ment), 
tnplasiqucs. 
pollaplasiqucs. 

f diplasiques. 
ccnlripëtes . ] triplasiques. 
i^norises aes ^ ^ poUaplasiques. 

plaucs : diplasiques, triplasiques, poUaplasi- 
ques (fascies). 
. organes axi les. . ^ circulaires : triplasiques, poïlapîasiques. 

sphériques : poUaplasiques (loupes, exosto- 
ses , etc. ). 

Les cborises planes ont reçu le nom d'epipédochorisesi 
les circulaires, celui de cyclochorises , et les sphériques, 
celui de sphérochorises. 

Appuyé de sa théorie du phytogène, fauteur aborde 
l'étude de la feuille, des organes axiies, de la fleur, etc., etc. 
Presque partout, il fait jouer au pbytogène un rôle im- 
portant. On voit même intervenir celui-ci où Ton ne s*y 
attendrait aucunement. 

Gomme la nature de cet ouvrage ne comporte pas une 
analyse détaillée, nous nous bornerons à passer rapide- 
ment en revue quelques-uns des points les plus intéres- 
sants sur lesquels il est avancé, soit des idées neuves, soit 
des opinions qui ne s'accordent pas avec renseignement 
classique. 

a. Formation des cellules. — L'auteur n'est pas éloi- 
gné de croire à la possibilité de la formation extra-cd/ti- 
lairey par suite des observations qu'il a faites sur le déve- 
loppement de l'inuline. 

6. DiosMOSE. — C'est l'auteur qui parle : c II y a long- 
temps que nous avons fornaé une théorie de l'endosmose, 
laquelle ressort des études de mécanique moléculaire dont 



(371 ) 

Dous nous sommes longtemps occupé; la voici résumée en 
peu (le mots. Toute membrane est formée de molécules 
organiques sphériques infiniment petites, placées à côté 
les unes des autres, toutes dans un même plan et unies 
entre elles par un simple effet de cohésion; ce qui leur 
permet de se mouvoir, sans changer de place, d*un mou* 
vement simple de rotation , lequel ne peut avoir lieu que 
lorsque la membrane est humide. Ces molécules, étant 
sphériques, ne se touchent entre elles que par un point, 
et par <;onséquent laissent entre elles un vide, un pore 
par où peut se faire le passage des substances , et si ces 
molécules et ces pores ne sont pas visibles, même à Taidc 
du microscope, c'est que cet instrument est incapable d'am- 
plifications suffisantes pour nous permettre de les consta- 
ter. Ceci posé, dès qu'un liquide plus dense se trouve en- 
fermé dans une membrane et plongé dans un liquide 
moins dense, il se forme deux pressions en sens contraire: 
Tune due au liquide le plus dense et qui s'exerce de de-^ 
dans en dehors, et l'autre due au moins dense et qui 
s'exerce de dehors en dedans. Dès lors, certaines molé- 
cules ol)éissent à l'action de dedans en dehors, et tournent 
par couples dans un sens favorable à la sortie du liquide 
ou à l'exosmose, tandis que ces mêmes molécules, par le 
même mouvement et formant couples avec les molécules 
qui les touchent aux points diamétralement opposés, éta- 
blissent un mouvement contraire^ favorable à la rentrée 
(sic) du liquide extérieur ou à l'endosmose; mais comme 
le liquide intérieur ou exosmotiqiie est plus deuse, il ne 
peut passer par les pores qu'en très-petite quantité, pen- 
dant que le liquide extérieur ou cndosmotiquey plus fluide, 
n éprouve presque aucune difficulté a passer par des pores 
de même dimension. Voilà pourquoi le liquide plus dense 



(372) 

augmente, quand au contraire le liquide moins dense di- 
minue. Pour se rendre un compte exact de ce mécanisme, 
on n'a qu'à se représenter trois roues engrenées mises eu 
mouvement et entre lesquelles on ferait passer une lanière. 
Aussitôt on verrait Tune descmdrey représentant le phéno- 
mène exosmotique,et l'autre monter j simulant le phéno- 
mène endosmotique. » 

En présence des nouvelles recherches dont la diffusion 
des liquides a fait l'objet et des belles découvertes qui les 
ont suivies, on est porté à se demander si c'est bien sé- 
rieusement que M. Fermond vient proposer une tliéorie 
appuyée d'une part sur la densité des liquides et de l'autre 
sur un roulement de molécules. 

C. ÂGCROISSEMBNT DES AXES EN LiRGEUR. — ÂprèS aVOir 

exposé les diverses théories qui ont été proposées pour 
expliquer l'accroissement des axes en diamètre, après avoir 
dit le pour et le contre, sans se décider catégoriquement 
pour l'un ou l'autre système, on voit cependant que l'au- 
teur penche plus vers la théorie des formations descen^ 
danles, que vers celle des formations sur place. Sans 
vouloir, prétendre que la première de ces théories soit 
complètement renversée, il nous semble que les i^its con- 
nus n'autorisent pas l'hésitation que montre M. Fermond 
et devraient lui faire au moins admettre comme plus pro- 
bable la théorie aujourd'hui acceptée par la grande majo- 
rité des botanistes. 

cf. Nature morphologique des étamines. — Pour 
M. Fermond, l'étamine est un organe axile dans son filet 
et appendiculaire dans ses lobes anthériques. c En effet, 
dit-il, l'étamine étant le résultat de l'évolution d'tfn seul 
phytogène circulaire, son ensemble ou plutôt son filet est 
un axe, et les parois des loges anthériques en sont les or- 



( 373 ) 
ganes appendteiilaires. » D'après cette maDÎère de voir, 
le nouveau terme à'androphylle, appliqué par M. Fennond 
à reflsemble des élamines , devient impropre. 

€. Embryogénie. — Voici quelle est la doctrine de Tau- 
leur sur les fonctions de i'étamîne et de Tovuie : c L'ov" 
fjane mâle forme le germe de CembryoUy ce qui avait été 
admis déjà par plusieurs éminents naturalistes dont les 
noms sont trop connus pour qu'il soit utile de les i*appeler 
ici; mais nous en différons en ce que nous émettons 
comme idée principale, contraire aux croyances actuelles, 
que Torgane femelle, pas plus celui des animaux que celui 
des végétaux, ne forme le germe. L'organe femelle reste 
organe femelle dans les deux règnes, Vorgane passif des-- 
tiné, comme l'admettait naguère encore M. Schleiden, a 
recevoir le germe, le proléger et le nourrir jusqu'à son en- 
tier développement; c'est-à-dire jusqu'au moment où il 
pourra se suffire à lui-môme et vivre d'une vie propre et 
indépendante. L'étamine reste toujours l'organe mâle, et 
celui-ci, dans les deux règnes organe actif y est toujours 
destiné à fournir le germe, c'est-à-dire le globule initial , 
la molécule vivante ou génératrice qui doit être le point de 
départ de l'embryon. » 

Malgré son recours aux méthodes philosophique, expé- 
rimentale et logique, nous doutons fort que l'auteur par- 
vienne à faire accepter sa théorie. Aujourd'hui , il est 
universellement admis qu'avant la fécondation (nous par- 
lons des végétaux dits angiospennes), apparaissent au 
sommet du sac embryonnaire de petites masses de proto- 
plasma assez dense, que ces petites masses, souvent au 
nombre de deux et appelées vésicules embryonnaires, sont 
privées d'une membrane solide , qu'elles ne sont en quel- 
que sorte que le contenu de jeunes cellules et que ce n'est 



] 



( S74 ) 

qu'après que le tube pollinique leur a fait- sentir son in- 
fluence que l'une d*elles ordinairement se revêt d'une 
membrane solide , devient une véritable cellule , ca|iable 
de se multiplier et de former un embryon. Comment la 
fovilla agit«elle sur la vésicule embryonnaire? Y a-t-il mé- 
lange des éléments mâles et femelles? Le liquide féconda- 
teur traverse-t-il la membrane du tube pollinique, soit par 
endosmose, soit par aspiration, et se méle-l-il au proto- 
plasma de la vésicule embryonnaire? il est probable qu'il 
y a mélange et que la fovilla joue le rôle d'agent incitateur, 
agent qui provoque la vie au sein du globule femelle, qui 
sans cela resterait inactif et ne pourrait pas se transformer 
en véritable cellule. D'après cela, il nous semble que c'est 
bien l'organe femelle qui prépare la plus grande partie des 
matériaux de la première cellule, de Vuiricule initial qui 
doit véritablement développer V embryon^ et que ces maté- 
riaux n'attendent que l'action mystérieuse de la fovilla 
pour se transformer immédiatement en une cellule pleine 
d'activité. C'est bien là \q germe on le rudiment du germe y 
a moins de changer la signification des mots. 

Pour M. Fermond, la vésicule embryonnaire n'est pas le 
germe, ce n'est qu'une sorte de matrice dans laquelle une 
molécule de fovilla s'introduit, s'y nourrit et y devient le 
germe initial, le rudiment de l'embryon. Nous l'avons dit, 
nonobstant les considérations avancées par l'auteur , nous 
avons peine à croire à l'existence de ce germe initial fourni 
par le tube pollinique. 

Une des considérations sur lesquelles M. Fermond s'ap- 
puie pour assigner aux granules polliniques le rôle qu'il 
veut leur faire jouer nous parait complètement fausse, 
nous entendons parler de l'analogie qu'il établit entre les 
grains de pollen et les spores des Cryptogames. De ce que, 



( 375) 
dans cerlains groupes de Cryptogames^ ia spore primor- 
diale, provenant de Tendogone fécondé par un anthéro- 
zoïde, se segmente et finit par produire des cellules mères, 
chacune génératrice de quatre spores , de ce que la géné- 
ration des spores se fait dam certain cas quatre par quatre, 
ainsi que cela a lieu pour les grains de pollen , nous ne 
voyons pas là une raison suffisante pour attribuer à la 
spore et au grain de pollen la même valeur morphologique. 
Remarquons du reste que les spores des Cryptogames à 
génération alternante sont toujours uniques dans chaque 
archégone. Au surplus, M. Fermond nous parait confon- 
dre, sous le nom de spores, des organismes de nature et 
d'origine diverses, et mettre sur le même rang des propa- 
gules produits par génération gemmipare et scissipare, et 
des germes produits par génération sexuelle. 

Somme toute , la très-longue controverse que soutient 
M. Fermond sur le problème si délicat des opérations ul- 
times de la fécondation ne fait point avancer d*un pas la 
science. Après ce qu'il a dit, pas plus qu'auparavant, on 
ne sait positivement quelle est la juste part d'activité dé* 
volue aux deux éléments mâle et femelle, et quelle peut 
être le mode d'union de ces deux éléments. A notre sens, 
J'auteur avec toute sa science et son ingéniosité n'arrive 
qu'à un résultat bien mesquin, celui de changer la signifi- 
cation du mot germe, 

f, Parthénooénèsb. — L'auteur , qui admet la parlbé- 
uogénèse dans le règne végétal, débute ainsi dans le para* 
graphe consacré à la parthénogénie : t Personne aujour- 
d'hui ne nie la fécondation dans les végétaux phanérogames, 
et même il y a des botanistes qui, s'attacbant à vouloir 
généraliser ce phénomène jusque dans les Agames les plus 
inférieures, s'évertuent à chercher des organe$ qui cerlai-^ 



(376) 

nemeht n'y existent pas. i Nous soulignons ces derniers 
mots sur lesquels nous attirons l'attention. Après toutes 
les découvertes inattendues faites pendant ces dernières 
années dans les Cryptogames, nous ne comprenons en 
vérité pas comment M. Fermond ail pu avancer que les 
végétaux les plus inférieurs devaient certainement être 
dépourvus d*orgaues sexuels. 

Pour soutenir sa thèse, il ex[)ose avec complaisance tous 
les prétendus faits partbénogénétiques , mais il se garde 
bien dédire un mot des réfutations qui en ont été données 
et qui nous paraissent rejeter la parthénogenèse végétale 
au rang d'une simple imagination scientifique^ que les faits 
et la raison tendent également à repousser. 

M. Fermond, se basant sur un fait tératologique observé 
par M. Duchartre, dit que c le pbytogène central du proto- 
pbytogène-nucelle pourrait se développer d'une manière 
insolite en un bourgeon qui, se trouvant dans des condi- 
tions nouvelles, pourrait revêtir les caractères de la graine, 
et faire ainsi croire à une fécondation qui , en réalité , ici , 
ne serait pas absolument utile pour la reproduction de 
l'espèce. > 

g. Croisement et Hybridité. — Rien de vraiment neuf 
n'est émis sur les croisements, si ce n'est des termes nou- 
veaux servant à désigner les divers produits hybrides ou 
métis. Ainsi, le produit du croisement de deux individus 
de la même forme spécifique a reçu le nom d'idose; le 
produit de deux variétés différentes du même type spéci- 
fique, celui de pécile; le produit de deux espèces congé- 
nères, celui d'hybride; le produit de deux hybrides, celui 
de métis; enfm, le produit de deux espèces ayant peu d'af- 
linités, celui de mulet. De cette façon, dit Tauteur, on a 
cinq types placés suivant l'ordre décroissant de leur fer- 



( 377 ) 
tilJté. A nous, it semble que celte nomenclature, déjà bien 
riche, n*est pas suffisante et que tous les cas de croise^ 
ments possibles ne sont pas indiqués. D'autre part, celte 
décroissance de fertilité n*est pas confirmée par les faits 
bien observés.^ 

h. Influences physiologiques. — Dans le chapitre con- 
sacré aux influences physiologiques, il traite des prédispo- 
êilions organiques y de la loi ^alternance, des arrêté pro^ 
visoires d'accroissement, du défaut de simultanéité dans le 
développement des éléments organiques ou phytogènes, des 
influences foliifiantes et florifiantes, de la formation des 
couleurs ou chromatosie, de la formation des odeurs ou 
osmosie, et de la formation des saveurs ou chymosie. 

Sur les prédispositions organiques, il n*est rien avancé 
de neuf, pas plus que sur les influences foliifiantes et flo- 
rifianles. 

Comme tous les inventeurs de systèmes, M. Fermond a 
eu la faiblesse, en beaucoup d*endroits de son livre, de 
faire plier les faits en faveur de ses théories; de plus, il a 
trop généralisé en faisant intervenir le phytogène là où 
il n^avait que faire et où il ne pouvait intervenir; enfin , 
dans plusieurs questions importantes, il s*esl laissé en- 
traîner par des idées préconçues et par une sorte d'oppo- 
sition aux idées généralement admises. Mais, si son ou- 
vrage renferme des théories hasardées et même des 
erreurs, nous devons reconnaître, d'un autre côté, qu'il 
contient des choses excellentes, qui seront méditées avec 
fruit par les botanistes expérimentés. On doit y recon- 
naître aussi un esprit ingénieux, de longues études, beau- 
coup de science et une grande richesse de faits. La 
Phyfogéfiie et la Phytomorphie n'auront pas l'influence 



(578) 

scientilique que semble en attendre leur auieor; mais 
nous sommes persuadé qu'elles feront sensiblement avan- 
cer plusieurs questions intéressantes jusqu'ici trop peu 
travaillées. 

P. C. 



Catalogue raisonné des plantes taêctdaires du département 
de la Somme f par Éloy de Vicq et Blondin de Brute* 
lettc (i ). 

Cest au moyen de catalogues raisonnes de circonscrip- 
tions peu étendues qu'on arrive à bien établir la disper- 
sion des espèces d'une contrée plus ou moins vaste. Ces 
sortes de travaux ne sont pas rares en France et chaque 
année en voit paraître l'un ou l'autre; bientôt chaque 
département possédera sa flore ou son catalogue. Celui de 
la Somme avait déjà été Tobjet de deux statistiques végé- 
tales : Extrait de la Flore d'Abbeville et du département 
de la Somme, par Bouclier deCrèvccœur (1805), et Staiis- 
tique botanique ou Flore du déparlement de la Somme, par 
Ch. Pauquy (1838); mais celles-ci étaient devenues vieilles, 
partant incomplètes, et renfermaient un certain nombre 
d'erreurs. Voulant faire profiter la science du fruit de 
leurs recherches, MM. Ëloy de Vicq et Blondin de Brute- 
letle ont publié une nouvelle statistique. Pour leur travail, 
ils ont utilisé les documents renfermés dans plusieurs her- 
biers cl les renseignements fournis par divers amateurs. 



(1) Un vol. in-Ss de 318 pages ; Abbeville , imp. P. Briez, 1864. (Extrait 
deft Mémoires de la Société impériale tTÉmulation (rAbl)eviHe.) 



( 579 ) 

Leur eatalogae est bien fait, tanl sous le rapport de la 
synonymie que sous celait des iodications géograpbico* 
botaniques. 

Le département de la Somme, placé plus au Midi que la 
Belgique et rejeté plus à TOuest, présente un certain 
nombre d'espèces qui ne paraissent pas s'avancer au Nord 
jusque chez nous. Les plus remarquables de ces espèces 
sont : Trffolium païens Schreb., LaUiynis maritimus Bi- 
gelow, Rosa stylosa Desv., Kentrophyllum lanatum DC.^ 

m 

Logfia gallica Coss. et Germ., Doronicum plantagineum 
L., Calamintha JSepeta Hoffm. et Link, Primula gran- 
diflora Lmk., Limodorum aborlivum Sw. 

Placées à environ un degré plus au Midi, étant plus 
accidentées, on pourrait s'imaginer que les côtes mari* 
times du département de la Somme sont sensiblement 
plus riches que les nôtres, il n'en est rien, et à Texception 
de Crambe marilima L., Silène maritima Wilh., Ruppia 
roslellaUi Koch, Scirpus Savii Seb. et Maur., Alopeatnis 
bnlbosus L. et Festuca rottboellioides Kunth, on v observe 
la même ilorule que sur nos rivages de la Flandre occi- 
dentale. 

La Flore des environs de Paris, 2*"^ édition, a servi de 
modèle pour la classification. Pour l'appréciation de la 
valeur des formes végétales , les auteurs se sont beaucoup 
inspirés de cet excellent ouvrage; mais nous devons leur 
reprocher d'avoir suivi trop servilement la façon de voir 
des deux Aoristes parisiens, qui , en maintes circonstances, 
sont tombés dans de graves erreurs touchant la valeur de 
certaines formes. C'est ainsi qu'ils ont réuni Polygala 
comosa à P. vulgaris, Poterium muricalum à P. dictyo- 
carpunky Epilobium obscurum à £. tetragonum, Lappa 



( 380 ) 

minory major et lomenlosa , Juncus œnglaf^ieraUis à /. 
effusuif Bromus commulaius à B, racemoêus. 

Dans le catalogue en question, il n*y a que les espèces 
et les genres qui n'appartiennent point à la flore des en- 
virons de Paris qui soient suivis de descriptions. 

Nous allons passer en revue tout ce qui peut donner 
lieu à quelques observations. 

Ranunculus Flâmmula L. — R, reptans L., indiqué comme abon- 
dant tlans les marais des dunes de Saint-Quentîn-en-Tourmont et de 
Quend , est rapporte à cette espèce à titre de variété. Les auteurs 
auront-ils bien eu sous les yeux le vrai B. replan» de Linné? II est 
probable que non. 

FuMARiA. — Les auteurs ont remarqué à Bray-lës-Marcuil et à La 
Faloise, où f . VaUlantii Lois, et F. parviflora Lmk. croissaient en- 
semble, des formes intermédiaires qui pourraient bien être des 
hybrides produites entre ces deux espèces. 

Viola sabulosa Bor. — Cette forme, qui abonde dans nos dunes 
de Belgique, est longuement décrite. Suivant les auteurs, elle parait 
être une espèce du Nord , qui ne croit que dans les sables maritimes 
et ne s'étend pas au midi de Tcmbouchure de la Somme. 

 propos de la durée assignée à cette plante, nous devons faire 
remarquer que les auteurs du Catalogue ont assez fréquemment pris 
pour vivaccs des espèces bisannuelles qui peuvent persister pendant 
un petit nombre d'années et qui sont seulement pérennantcs. (Voir 
BulL, L m , 457-458.) 

Géranium phaeum L. — « Selon M. Besse, cette espèce, qui ne 
s'étend pas au delà de 4-5 kilomètres de Montdidier, aurait été intro- 
duite vers iSOO avec des graines de Houblon venant de Belgique. • 
Cette plante est assez abondante et indigène dans certains cantons de 
Belgique où se cultive le Houblon et a pu être introduite de Belgique 
dans le département de la Somme j mais il pourrait bien se faire 
qu'elle fût vraiment indigène autour de Montdidier. (Voir à ce sujet 
Catalogue des plante» observées dans l'étendue du département de 
VOifc, par Graves, p. 31.) 



( 381 ) 

RoBEATiuH* — Le genre Robertium créé par Picard {Étude 9ur les 
Géraniées de la Somme et du Pae^'Caiais, I8S8), pour G. Robei^ 
tianum y G, htcidum^ etc.» est admis» 

Latbyrus mabitiv us Big. — En France , cette rare espèce n*existe 
qu'à rembonçhure de la Somme, entre Cayeax et Le Hourdel et entre 
Gayeux et la caserne de Hautebut. 

Malus communis Lmk. — Une page est consacrée au Pommier 
nnisexuel de Saint- Valcry-sur-Somme , qui est connu depuis long- 
temps dans la science comme une curieuse monstruosité. 

Galium Mollvgo L. — Les auteurs rapportent à cette espèce une 
variété maritimum (Pauquy, FL dép. de la Somme, 483; G, neglec- 
fttYTt Gren. et Godr.) ainsi caractérisée : souche rougeâtre, longue- 
ment rampante. Tiges de i-4 décimètres, nombreuses, couchées- 
étalées. Feuilles verticillées par 6-8, oblongues ou linéaires, 
mucronées, un peu diarnues, à bords roulés en dessous, à nervure 
dorsale fine et saillante. Panicule oblongue-étroite, à rameaux dres- 
sés. Corolle d*un blanc sale, à divisions aiguës. Fruits petits, glabres, 
chagrinés. Plante tendant à noircir par la dessiccation. AC. Sables 
et galets maritimes. — Cette forme est également assez commune 
dans nos dunes de la Flandre occidentale en compagnie de G. Moh- 
lugo et G, verum var. litorale. Il est très-probable qu'elle constitue 
une hybride de ces deux espèces. Tantôt sa corolle est d'un blanc 
sale, tantôt elle est d'un blanc jaunâtre. 

Pheupaba kamosa C. a. Mey. — « Cette espèce, que Ton rencon- 
trait assez fréquemment dans les environs d'Abbeville, paraît en 
avoir disparu depuis que Ton n'y cultive plus qu'une variété de 
Chanvre à haute tige , connue dans le pays sous le nom de Chanvre 
de PiémotU. » 

Galeopsis Ladanum L. ~ Les auteurs créent une variété Utaralit 
ainsi caractérisée : Plante velue -blanchâtre. Racine longuement 
pivotante. Tige de 4-3 décim., robuste, rameuse dès la base, à ra- 
meaux courts, étalés, souvent divariqués.' Gloroérules nombreux, 
raultiflores , couverts de poils laineux. — Galets maritimes. — Celte 
variété parait identique k L, caneecens Schult. 

Pbimi:la. — Les auteurs ont observé une forme intermédiaire 

Tome V, 27 



{ W2 ) 

entre P. officinatU et «lo/ior dans un bosquet aux Alleux près Béhen, 
où ces deux espèces eroissent seules. * 

Atriplex cRAssiroLiA C. A. Mey. — D'après ce qu'avance H. Lange 
(voir BvdUf t. V^ 167-169), la plante que Ton désigne, dans Touest 
de TEurope, sous le nom dM. cra$nfoUa n'est pas Tespèce de llleyer, 
et doit se rapporter à A . arcnaria Woods. 

La flore de la Somme n'est pas ce qu'on peut appeler 
une flore riche. On reconnaît bientôt, à Tabsence d'un 
certain nombre d'espèces, que c'est une flore de la plaine 
ou d'un pays peu accidenté et peu élevé au-dessus du ni- 
veau de la mer. Sous le rapport végétal, les localités les 
plus intéressantes de ce département sont ses falaises et ses 
dunes du bord de l'Océan, et ses coteaux crétacés de Tin- 
térieur. Dans tout Catalogue ou dans toute Flore devrait 
se trouver un aperçu sur la constitution géologique et oro- 
graphique du champ traité; aussi regrettons- nous beau- 
coup l'absence de ces renseignements dans le travail de 
MM. Éloy de Yicq et Blondin de Brutelette. 

Ceux qui s'occupent de la géographie botanique du 
nord-ouest de l'Europe seront heureux de pouvoir consul- 
ter une bonne Flore de la Somme. Nous faisons des vœux 
pour voir bientôt paraître les statistiques végétales des dé- 
partements du Pas-de-Calais, du Nord , de l'Aisne et des 
Ardennes, qui ne possèdent encore rien de complet et de 
mmlerne sur leur flore. Une fois que ces quatre départe- 
ments auront été traités, tout le nord de la France possé- 
dera des documents suffisants sur sa végétation. 

F. C. 



( 585 3 

Nachtràge und Berichtigutigen zur Flora Bremensië, 
von D' Franz Buchenau (1). 

Depuis la publication de la Flore de Brème (2), la végé- 
tation des environs de celte ville a fait Fobjet de nombreu- 
ses recherches nouvelles, tant de la part de M. Buchenau que 
de celle de plusieurs autres amateurs. Ces recherches ont 
permis d'enrichir la flore de cette localité de trente-quatre 
espèces tout à fait nouvelles, de corriger et d'augmenter 
les indications concernant un grand nombre d'espèces déjà 
signalées. Dès aujourd'hui, on peut considérer les alentours 
de Brème comme suffisamment connus et comme pouvant 
servir à des comparaisons de géographie botanique. En 
parcourant le catalogue raisonné de M. Buchenau , on est 
frappé de Textréme ressemblance de la flore de Brème (o), 
avec celle de notre zone campinienne(4).En mettant à part 
un assez petit nombre de types septentrionaux qui se ren- 
contrent autour de Brème, et d'un certain nombre d'es- 
pèces sudo-occiden taies qui ne s'élèvent guère vers le Nord 
et qui existent chez nous, la végétation àe Brème est la 
même que celle des environs de Gand, d*Anvers ou de tout 
autre point de la zone campinienne. Cette extrême ressem- 
blance tient à l'identité presque complète des conditions 
physiques. Le territoire de Brème, de même que notre zone 



(1) Brocb. iD-8«, de 48 pages; Bremen, 1866. (Extrail des Abhandlun- 
gen des naturmssenschaftlichen Vereins zu Bremen.) 

(2) Flora Bremensis. — Index planteur um vascularium circa Bremam 
urbem sponte crescenlium ; Bremen, 1855. 

(3) Brème et son territoire sont situés ?ers le 53o lat. bor. et à environ 
S* plus à TEst qae la zone campinienne. 

(4) La zone campinienne commence à partir du 50" 50' et aUeint le 
51» 50'. 



(38t ) 

campinienne, fait partie de la grande plaine germanique, 
où les terres sont basses et généralement $ai>lonneuses.Sous 
le rapport du personnel, les deux flores diffèrent égale* 
ment très-peu. Â.insi la zone campinienne fournit 547 di- 
cotylédones, 309 monocotylédones, 29 cryptogames su- 
périeures (non compris les Characées), en tout 78a espèces 
vraiment indigènes, dont 508 xéropbiles et S77 hygrophîles, 
tandis que le territoire de Brème nourrit 547 dicotylédones, 
196 monocotylédones, 28 cryptogames, en tout 771 espè- 
ces indigènes, dont 495 xéropbiles et 276 bygrophiles (1). 
Si nous ajoutions aux plantes indigènes les espèces liti- 
gieuses, naturalisées, subspontanées, introduites momen- 
tanément ou douteuses, les proportions resteraient à peu 
près les mêmes. En considérant cette statistique, on 
remarque trois choses qui viennent confirmer de nouveau 
des principes géograpbico-hotaniques généralement ad- 
mis: pauvreté de la flore, proportion considérable d'espèces 
bygrophiles et de monocotylédones. Ces trois faits sont 
dus à la nature peu accidentée du sol, à son peu de variété 
dans les éléments minéralogiques et à Tabondance de 
Teau. L'absence presque complète de calcaire exclut un 
grand nombre d'espèces qui recherchent la chaux. 

Quoique Brème soit plus rapproché de h pleine mer 
que Anvers, les bords du Weser ne nourrissent là que 
trois espèces balophiles : Spergularia salina, Aster Tri- 
polium et Juncus Gerardi, et encore Tune d'elles (Asler 
Tripolium) est-elle douteuse. A Anvers, soit en aval, soit 



(1) Pour Tadmission des espèces vraimeut indigènes, nous nous som- 
mes montré pour l'une et Tautre flores d*une grande sévérité. Lrs cbilTrcs 
auraient pu être augmentés, si nous avions été moins difficile, mais les pro- 
|M)rtions ri^la lires n VI aient guère changées. 



(38S) 

en amooi, on voit* aux: bords de TEscaut : Ranunculuê 
Raudotiiy Spergularta marginata et salina, AUhaea offi" 
cinalUy Glaux marilimii, Armeria marilimay Planiago 
maritima, Ariemisia maritimay Aster Tripolium, A tri' 
plex litoralej Salicornia herbacea, Suaeda maritimay Tri^ 
glochin maritima, Juncus Gerardi y Spurtitia strictay 
Gtyceria distans et maritimay Hordetim maritimum et 
Leptvrus filiformis (4). 

Nous allons passer rapidement en revue ce que le cata- 
logue renferme de nouveau et dlntéressant au point de 
vue phytograpbique. 

Stellaria adulterina Fr. Buch. (S. graminea^ttligi- 
nosa). 

Prunus spinosa L. — c Notre variété rhamnoides, forme 
remarquable au temps de la floraison par ses petites 
fleurs à style contourné en spirale dans le bouton, n*est 
pas rare dans les baies près de Schônebeck , etc. A pre- 
mière vue, ses petites fleurs légèrement verdàtros rap- 
pellent plutôt un Rhamnus qu'un Prunus. » 

HiBRACiUM MURORUM L. — c On obscrvc chez nous de 
véritables et nombreux passages entre le vrai H. muro^ 
rum L.,à feuilles caulinaires nulles, et H.vulgatum Fries,à 
feuilles caulinaires nombreuses. Dans le bois de Etelsen , 
on peut facilement découvrir des exemplaires sans feuilles 
caulinaires et d'autres dont les feuilles caulinaires varient 
de 1 à 12. > 

RuMEx crispo-Hyorolapathum Fr. Buch. — c Un exem- 
plaire récolté dans les prairies entre Grôpelingen et Os- 
lebsbausen oflre les fruits de R. Hydrolapathum et les 



(1) Ces espèces maritimes ne sonl |)as comprises dans la statistique de 
la florule de la zone campiuienne, que nous avons étaMIe précédemment. 



( 386 ) 

feuilles radicales crépues et fortement étalées de R. cris'' 
pusj en sorte que nous ne pouvons le prendre que pour 
un produit hybride de ces deux espèces, quoique le com* 
plet développement des akènes soit contraire à cette idée- 
Un autre exemplaire provenant du Kolke de Kattre- 
pel possède plus encore le faciès d'une hybride. Ses 
feuilles caulinaires inférieures tiennent le milieu entre 
celles de R. Hydrolapathum et crispus^f et peu de ses 
akènes accomplissent leur développement. Dans Fun et 
dans Taulre, les pièces intérieures du périgone ont une 
forme très-variable, tantôt largement rhomboïdales, tantôt 
oblongues ou lancéolées, à tubercules moins gros que ceux 
de R. Hydrolapathum, Ces hybrides exigent de nouvelles 
observations. 

SciRPus Ddvàlii Hoppe. — c Çà et là et abondant par 
places sur les bords du Lesum. Parmi les formes recueil- 
lies dans ces localités et que nous rapportons à cette es- 
pèce, il s'en trouve dont les Oeurs sont presque toutes à 
trois stigmates, et d'autres où les fleurs à deux stigmates 
prédominent; enfin, il en est dans lesquelles les épillets 
renferment des fleurs à deux et à trois stigmates mélan- 
gées. Il n'est pas rare de trouver l'akène avec les trois 
faces inégalement développées; quelquefois la médiane est 
tout à fait atrophiée. . Il est à remarquer que les ovaires 
mûrissent très-irrégulièrement et que beaucoup de fleurs 
restent stériles. Les liges de ces diverses formes ne 
présentent entre elles aucune diflérence; elles sont tou- 
jours obtusément trigones avec deux faces convexes et 
une troisième (celle correspondant à l'inflorescence) pres- 
que plane. Ces diverses remarques viennent à Tappui de 
l'opinion déjà émise [Schriflen des zool. botan. Vereins zu 
Wien, t. I, p. 117), que S. Duvalii est une hybride de 



( 387 ) 

S. lacuslrh L. et S. Pollichii Gren. cl Godr. (1 ). Ce qui 
milite encore eo faveur de celte façon de voir, c*est la 
taille de la plante qui tient le milieu entre celles des deux 
espèces réputées ascendantes, c'est le mélange de celles-ci 
sur les bords du Lesum et, par suite, la facilité du croise- 
ment. La façon dont se propage, dans quelques endroits, 
S. Duvalii s'explique par son rapide développement au 
moyen de ses rhizomes. » 

F. C. 



• Monographie de quelques Sedum du groupe Telepiiiim, 

par A. Boreau (2). 

L'auteur, dans une introduction de six pages^ expose 
que Linné , sous le nom de Sedum Telephium , a compris 
trois formes déjà distinguées par les anciens botanistes, 
formes dont la première répond à S, putyurascens Auct. 
recela deuxième parait être S. Fabaria Kocb, et la troi- 
sième est S. maximum Hoffm. Selon lui, le type de l'es- 
pèce linnéenne serait la première, c'est-à-dire Telephium 
vulgare C. Bauh. et non pas, comme le prétend M. Fries, 
h troisième ou S. maximum. M. Boreau fait ensuite l'his- 
toire des formes diverses, puis il dit que c'est après en 
avoir, pendant plusieurs années, cultivé une nombreuse 
série qu'il a essayé de caractériser celles qui lui semblent 
distinctes. Il termine par ces considérations : < Les carac- 
tères tirés des organes floraux n'ont peut-être pas l'im- 



(t) Nous sommes enclin à partager cette idée. (Noie du trad.) 
(!2) Brochure in-8", de SO pages. (Extrait des Mémoires de la Svciélé 
académique d Angers ^ t. XX, 1866.) 



( 588 ) 

portance qu*OD leur a attribuée. Dans toutes les espèces 
de ce groupe, le calice est de forme deltoïde-aiguë, les 
pédicelles sont muuis de bractéoles, les boutoos, plus ou 
moins aigus, méritent d'être pris en considération, les 
glandes hypogynes sont généralement de forme oblongue- 
tronquée, sans modifications bien sensibles, les étaifiines 
situées devant les pétales leur sont presque toujours ad« 
bérentes et cette soudure s'étend plus ou moins sur le 
pétale, mais la mesure de cette adhérence présentée comme 
caractéristique de certaines espèces a entraîné beaucoup 
d'erreurs, parce qu'elle n'est pas spéciale aui formes aux* 
quelles on l'a attribuée. La structure des bourgeons prin- 
taniers qui précèdent l'élongation de la tige est très-carac- 
téristique, et, dans une série de formes cultivées ensemble, 
on peut , à l'aide de leur inspection , signaler du premier 
coup d'œil celles qui se montreront plus tard identiques 
ou distinctes; ils sont verts, glauques, livides ou rongeât 
très, étalés en rosette ou étroitement imbriqués; les uns 
se montrent dès l'automne, les autres ne se développent 
qu'au printemps. Malheureusement ce caractère important 
assez difficile à exprimer est à peu près impossible à saisir 
dans l'herbier. La tige constamment verte, ou rouge dans 
quelques espèces, montre les deux teintes dans d^autres 
selon l'exposition plus ou moins ombragée; dans d'autres 
la teinte rouge noir de la tige coïncide avec la couleur 
rouge foncé des fleurs. Les feuilles planes ou seulement uu 
peu concaves sont toujours épaisses et charnues et pré- 
sentent dans leurs contours et dans leurs dentelures des 
caractères faciles à saisir; elles sont généralement sessiles, 
ou s'atténuent en pétiole plus ou moins prononcé dans la 
partie inférieure de la tige : la racine se compose d'un 
fascicule de fibres fusiformes, renflées et charnues. > 



(389) 

Comme il D*est pas possible d'extraire des diagnoses 
suffisantes des descriptions de plantes aussi affines, nous 
nous contenterons de donner une simple liste des types 
préconisés : ceux qui voudront faire une étude de ce 
groupe litigieux devront avoir recours à Fouvrage même. 

SEDUM. 

Sect. Telephium C. Bauh. (Anacampseros J. Bauh.). 



i. Feuilles sessiles à base arrondie légèrement échancrée 

ou embrassante. 

1. m, iipeet«klleBor.;S. Fabaria Vilm. Fleutê de pleine lerre (1855), 
811, non Koch. — Patrie inconnue. Introdait depuis quelques années 
dans les jardins sous les noms impropres de S. Fabaria ou S. fabarinum, 

t, •. Muxlmum Uoffm. FI. Germ,^ I, 156; S, Telephium var. 
fnaximum L. et Aucl.; Anacampseros maxima J. lUiub., Ilaw. Syn, pi, 
succ.t p. III. — Rochers des contrées montagneuses. 

3. m* rlstdam Bor. — Patrie inconnue. Élevé de g^ralnes reçues du 
Muséum sons le nom de S. latifolium. 

4. m. Iiaeaia«««c0 Mill. Dict., n« 15. — Miller et Tournefort le disent 
originaire du Portugal. 

5. 0. trlphjllaM Steud ; Anacampseros triphylla Haw. Syn. pL 
suce , p. III, excl. syn. — M. Boreau n'a pu étudier cette plante à Pétat 
vivant. 11 croit pouvoir lui rapporter un échantillon recueilli dans la 
haute Savoie. 

6. ». skihîemmm Steud.; Anacampseros albicans Haw. Syn, pi, suce, 
p. III. — Ëlevé de graines reçues du Muséum sous le nom ûeS. Fabaria. 

% Feuilles à base atténuée , ou arrondie , mais ni échancrée ni 

embrassante. 

7. «. JallIanuMi Bor.; S. Telephium Fuchsii Déségl. in Jull.-Crosn. 
Catai syst. pi. Orléans, n« 46, excl. syn. — Bois de Tile, près d'Orléans. 

8. 0. ikynMMe«ai Bor. ; 5. confertum hor. FI, Cenlr.féd, 3, II, 253, 
non Delil. — Déiiartenieut de la Creuse, de Plndre, du Cher, et de Maioe-et- 



( 390 ) 

Loire. — Le nom de conf$rium a dû être changé parce que Delile a ap- 
pliqué celte épitbète à un Sedum d'Egypte. 

9. s. BrMMfelMll Bor ; Brunf. ïïerb. viv. Eicon., ^\i;Fabana Mat- 
Ihîol. éd. Baah. («808), Âli\ S. Telephium Bor. FI. Centre {pro parle); 
Lmk /l/tMir.» t. 290, f. I ; Rchb. /c. criL, VIII, f. 908; Matel AU y f. 113; 
S. purpurascens Koch {pro parte). — Angers. 

10. m. eorynikireram Bor.; 5. Telephium. AucL plur. — Angers. 

11. «. afflae Bor.; S. purpuraecens Bor. FI. Centr. {pro parte). — 
Le Iforvan, la Creuse, etc. 

11 m. laierModlian Déségl. MSC. — Région centrale de la France. 

13 m. •■lllaHll Bor. ; 5. Telephium Bull. Herb, fy., t. 249! - Dépar- 
tements de la Creuse et du Cher. 

14. s. crav^Meatalam Bor; Anacampseros arguta Haw.? — Dé- 
partemenu de la Creuse et de Loir-et-Cher. 

15 s. l««belll Bor. ; Telephium floribus pur pureté Lobel Plant. Hi$t, 
(1576), 465; Telephium V purpureo flore Clus. Hist,, II, 67; Dalech. 
Uist, 1315; Morison Sect. 12, 1. 10, f. 2. — Département de TYonne. 

16. m. emmtrmr^wnmm Bor.; 5. Fabaria Bor. Not. 49, exd. syn.; 
S. purpurascens Bor. FI. Centr. {pro parie). — Département du Cher. 

17. s C«ri«al Bor.; S. Fabaria Canon CaL pL Saùne^t-ljoire , 47 
(pro parte). — Environs d^Autnn. 

18. m. ar«i«e«Bea«« Callay MSC. — Rochers schisteux du départe- 
ment des Ardennes : Montermé. 

19. m. CallayMÉVBi Bor.; S. Feibaria Callay non Koch. — Rochers 
schisteux du déparlement -des Ardennes : Montermé. 

20. m. ralMrla Koch Syn., éd. 1 , 258 et éd. 2, 284. — CanUl, Puy- 
de-Dôme et Creuse. 

L*babile directeur du Jardin botanique d'Angers ter- 
mine son travail par ces réflexions : c Les botanistes qui 
auront sous les yeux les espèces que je viens d'énumérer 
reconnaîtront sans peine qu'elles sont dans la nature , 
mais s'ils cherchent k appliquer les signalements que j'en 
ai donnés à des formes encore inconnues , telles qu'il en 
existe sans aucun doute dans les montagnes et dans le 
Midi, ils éprouveront de grandes difficultés et seront 
peut-être amenés au doute. C'est un inconvénient inévi- 
table dans l'état actuel de la science , il s'atténuera à me- 



(391 ) 

sure qu'on aura décril un plus grand nombre d'êtres; ne 
nous laissons donc pas atteindre par le découragement : 
les observations recueillies avec soin et dans le seul but 
de découvrir la vérité sont des pierres d'attente, à l'aide 
desquelles s'élèvera peu à peu le glorieux édifice de la 
science. > 

Ainsi que l'avance M. Boreau, les diverses formes de 
Sedum du groupe Telephium cultivées j ou souvent iram^ 
plantées dans les jardins conservent un faciès qui per- 
met de ne pas les confondre à première vue ; les feuilles 
surtout paraissent très -caractéristiques. Mais cette simple 
culture suffit-elle pour éprouver la constance de ces 
formes qu'on élève un peu précipitamment au rang d'es- 
pèces? Nous ne le pensons pas. A notre sens, il faut des 
semis et des semis répétés dans des conditions différentes 
de sol et d'exposition. 

F. C. 



Flora von Mittelfhuringen, — Ein syslemafisches Verzeich- 
niss der in den Umgegenden von Slcultilmf Kranichfeldy 
Arnstadiy Ohrdruff, Golha, Erfurt, FFetmar, Butlstedt, Col- 
leda, Sômmerda, Weissensee und Tentistedt toildwachsen' 
den und kâufiger cullivirlen Pflanzen, nehst Angabe ihrer 
Standorle und Fundorte, bearbeitet von Hugo Use (i). 

Le centre de la Thuringe a été, depuis plus d'un siècle, 
exploré par un grand nombre de botanistes. Plusieurs de 
ceux-ci ont donné le résultat de leurs recherches dans 



(I) Un vol. In- 8% de 365 iwges; Erfurl, 18ft6. (Exlrail du JahrbUcheni 
der AônigL Preuss. Académie gemeinnillziger Wissenschaflen zu Er^ 
fart.) 



( 3»2 ) 

divers ouvrages, qui oui fourni à M. Use des matériaux 
pour composer sa Flore. En 18S0, Fr. Cbr. H. Scbônheit. 
publiait son Taschenbudi der Flora Thûrinj/ens. Depuis 
la publication de cette Flore , M. lise ou ses collaborateurs 
ont découvert trente-quatre nouvelles espèces indigènes 
non signalées avant eux et vingt-cinq espèces introduites, 
subspontanées ou naturalisées. Le nombre tles espèces 
indigènes et naturalisées énumérées par l'auteur s'élève 
à 1151. 

La Fhre du centre de la Thuringe est un catalogue 
raisonné qui parait être fait avec le plus grand soin en ce 
qui concerne la géographie botanique. Il offrira d'excel- 
lents matériaux à ceux qui voudront s'occuper de la dis- 
persion des espèces allemandes et de leurs relations avec 
la nature rainéralogique des terrains, il nous serait agréa- 
ble d'entrer dans des détails sur le personnel de la Flore 
en question, mais cela nous entraînerait trop loin et n'au- 
rait, en outre, qu'une valeur secondaire au point de vue 
de la Flore de Belgique. Nous nous contenterons d'ex- 
traire quelques faits qui pourront être utiles à nos ama- 
teurs du pays. 

M. Use a eu surtout en vue la distribution géographique 
des plantes de sa conlrée et n'est que très-peu entré dans 
des considérations pbytographiques; aussi, aurons-nous 
peu de chose à citer sous ce dernier rapport. 

Pyrus Aria x auguparia Irmisch (P. hybrida Sm., 
Sorbus hybrida L., S. fennica Kalm.). — Présente la 
forme suivante : a. P. thuringiaea lise. Feuilles à base 
non pinnatiséquées, mais seulement dentées. Cette forme 
est un retour à P. Aria (P. aucuparia x Aria, P. scan- 
dieu Babingt., P. ialermedia Ehrb.,5brfr?<jjreaytrf{ca Pries, 
Crataegiês Aria var. scandica L.). 



( 593 ) 

Pyrus Aria . x torminalis Irmisch {Sorlms laiifolia 
Pers., Crataegus hybrida Bechst., Azarolus hybrida 
Borkh.). S6 présente sous les trois formes suivantes : 
a. P. aculiloba. Feuilles à lobes anopies, aussi longs que 
larges, longuement aigus, presque semblables à ceux de 
P. torminalis. Les feuilles de cette forme ressemblent tel- 
lement à celles de ce dernier qu'elles ne peuvent en être 
distinguées que par le tomentum persistant de leur face 
inférieure, b. P. deniata. Feuilles à lobes ovales*triangu- 
laires, presque aussi longs que lai^ges, brièvement aigus. 
I^es feuilles de cette forme, qui constitue le vrai Sorbus 
laiifolia de Persoon , tiennent le milieu entre celles de la 
forme précédente et celles de la forme suivante, c. P. pau- 
cicrenata. Feuilles à lobes nuls ou très-peu nombreux, 
petits et subobtus. Cette forme est un retour à P. Aria 
(P. torminalis X Aria). 

LiLiuM Màrtagon L.— 'Offre la forme suivante: ^.L.cam» 
panulatum lise. Périgone campanule, à pièces presque 
droites, non enroulées à leur pointe. Pour le reste, comme 
dans le type. 

Carex leporika X REMOTA IIsc. La description de cette 
hybride a été publiée dans les Verhandlungen des bota- 
nischen Vereins fur die Provinz Brandenburg^ etc., 5 
Heft, p. 224 seq. 

Melica giliata L. (Beckeria monlana Bernh.). — Pré- 
sente la variété suivante : a. M. nebrodetisis Pari. {M. tau- 
rica C. Koch, M. glauca F. Scbultz). Obs. — D'après l'au- 
teur, cette plante ne peut être considérée tout au plus que 
comme une variété. Il l'a observée, notamment près de 
Kranichfeld, avec des feuilles adultes entièrement planes, 
feuilles qui après quelque temps et uniquement par suite 
dû la sécheresse de la station s'étaient compliées; à la suite 



(391 ) 

(le nombreuses recherches, il constata que ia forme et 
les proportions relatives des glumes, aussi bien que la ves* 
ttture des glumelles» poumient être très^variaUes sur les 
mêmes souches (souches à nombreux chauoies). 

Bromus àspbr Murr. — Outre le type, cette espèce offre 
deuK variétés : a. fi. inter médius lise. Gatnes des feuilles 
supérieures glabres. Grappe à entrenœud inférieur à deux 
rameaux fortement divergents l'un de Tautre. b. fi. sero- 
tinus Beneken. Feuilles supérieures à gatnes velues. Le 
reste comme dans la variété précédente. La variété b. ne 
peut pas plus être considérée comme espèce que la va-- 
riété a. Toutes deux fleurissent en même temps avec leur 
type et peuvent croître avec ce dernier péle-môte en grande 
masse. 

F. C. 



Iferbarium kritischer^ seltener und hybrider Pflanzen ans 
der Flora des Rheingebietes — 46 Lieferung, n" 876-943. 
— Herausgegeben von D' Ph. WirCgen; Coblenz, 1866. 

Dans ce fascicule sont publiées les espèces suivantes : 
Trollius europaeus L. forma major Wirtg. (Toutes les 
parties de la plante plus développées; feuilles caulinaires 
pétiolées, S-7-partites.), Nuphar Spennerianum Gaud., 
Corydalis fabacea Pers., Barbarea stricta Andrz., Lepn 
dium latifolium L., Neslia paniculata Desv., Viola elegans 
Spach, Drosera obovala M. et K., Drosera longifolia L., 
Polygala vulgaris L. var. oocyptera Kocb, Polygala amara 
L. var. auslriaea Koch, Cucubalus bacciferus L., Althaea 
hirsuta L., Lotus oorniculaius L. var. salinus, Vicia dume^ 
torum L., Vicia angustifoHa Roth var. V, Kobarlii Forst., 



( 395 ) 

Vicia lafhyroides I.., Aruncus sylvester KoBioï (Spiraea 
Aruncus L.), Sibbaldia procumbens L., Potentilla incana' 
vema Aschs. (P. Nenmanniana Rchb. FI. exe.?), Alche- 
milla alpina L., Crataegus monogi/na-^xyacantha^ Cra- 
taegus Oxyacanllia-monogynay Crataegus mohogyna Jacq. 
var. calyc. lacin. obtu$is , Sorbus Mougeoli Godr. , Sorbus 
Chamaemespilus Crantz, Epilobium Duriaei Gay, Myri(H 
phyllum alterniflorum DC , Saxifraga caespiiosa L., Bw- 
pleurum tenuiêsimum L., Valeriana Iripleris L., Scabiosa 
suaveolens Desf., Petasiies albus G'ârtn., Silphium perfih 
liatum L.^ Senecio subalpinus Koeh, Cirsiitm f^lbos(h 
acaule Nâg. (C. Zîzianom Koeh), Serratula Hncioria L. 
forma aprica WIrtg., MulgediUm alpinum Cass., Crépis 
blattarioidesWM.^Hieracium cymosum L.^Hieraciumcydo- 
niaefolium Vill., Hieracium albidum \i\l,yErythraea litora' 
lis Pries, Cnscuta europaea L. var. C. Viciae Koch etSeliôn- 
beit, Cuscuta europaea L. var. nefrens Pries (C. Sehkuh- 
riana Pfeif.), Veronica spicala L., Veronica prostrala L., 
Veronica saxatilis Jaeq., Plantago major var.«o/mo Wirlg. 
(P. Winlerî Wirlg. in lilt. — Forme typique. — Feuilles 
pubescentes sur les deux faces, à 3-5 nervures, atténuées 
en un pétiole ailé; sépales seulement membraneux aux 
bords; bractées rhomboïdales, égalant presque le calice), 
Plantago major L. var. salina Wirtg. (P. Winteri var^ 
dentatà Wirtg. in litt. — Feuilles dentées.), Plantago 
major L. var. salina Wirtg. forma spathulala (P. Win- 
teri var. spatbulata Wirtg. in litt. — Pétioles aussi longs 
que le limbe ou plus longs.), 5a/«o/a Kali L. var. tenuifolia 
Moq.-Tand., A triplex (ataricum L. (A. oblongifolia Koch), 
Airiplex tataricum L. var. latifolia dentata, A triplex tata- 
ricum L.^Salix SeringeanaGmd. (S.caprea-inc^na Wimm.), 
Empetrum nigrum L., Potamogeton plantagineus Ducroz» 



( 596 ) 

Potamogeton pusillus L., Zannicliellia pedicellata Frîe^, 
Sparganium minimum Fries, Ornitliogalum sulfureum 
K. et S. , i4 llium Sc/wenoprasum L. var. albiflorum , 
Polygonatum verticillalum Ail., Scirpus PoUichii Godr. et 
Gren.y Carex irinervis DesgL, Carex ornilhopoda Willd., 
Carex flava var. lepidocarpa Koch (G. lepidocarpa Tauscb), 

m 

Andropogon Ischaemum L*, Panicum filiforme Garcke, 
Aira discolor Thuill., Festuca dhtans KuDlh, Fesiuca 
rubra L. var. villosa Koch, Equisetum limosum L. var. 
Linneanum Dôll , Asplenium germanicum Wets. 

En y comprenant les bis, ce fascicule renferme 74 nu- 
méros. Parmi ceux-ci , il en est un bon nombre qui con- 
cernent de rares espèces récoltées dans les hautes Vosges 
par M. Martin , de Retournemer. 

La plante donnée au n** 875 sous le nom de Barbarea 
siricta Andrz. n*appartient pas» selon nous» à cette forme : 
c'est un B. lyrala Gil., a siliques jeunes plus ou moins 
apprimées contre Taxe des grappes. 

Sur rétiquette de Polygala vulgaris L var. oxypiera 
Koch, M. Wirtgen dit qu'il a comparé cette forme avec des 
exemplaires de P. oxypiera collina Rchb., provenant de 
Fauteur et qu'il y a identité entre les deux plantes. Les 
échantillons publiés par M. Wirtgen ne sont pas dans un 
état assez avancé de maturation pour bien juger des pro- 
portions relatives des ailes et de la capsule. A propos de 
celte var. oxyptera , nous devons corriger une faute d'im- 
pression qui s'est glissée dans le Manuel de la Flore de 
Belgique j à la page 31^ ligne 19, où le mot corolle a été 
mis pour capsule. 

La var. salinus de Lotus corniculatus L., donnée sous le 
n"* 888, est très-voisine de L. lenuis Kit. Dans plusieurs 
échantillons, les feuilles supérieures sont à folioles étroites 



( 397 ) 

el semblables à celles de ce dernier, tandis que les feuilles 
inférieures sont à folioles plus larges et rappellent celles 
de L comiculatus type. Cette variation dans les feuilles 
Tient renforcer Topinion que nous avons émise sur Tiden- 
tité probable de L. corniculatus et L. tenuis. 

Nous ne sommes pas porté à envisager les deux formes 
de Crataegus^ publiées sous les n"^' 896 et 897, comme des 
hybrides. C. monogyna'Oxyacantha nous parait être une 
simple variation de C. monogyna et C. Oocyacantha^fnono' 
gyna, une simple variation de C. Oxyacantha. Ce qui 
semble induire M. Wirtgen en erreur, c'est de prendre 
pour des caractères distinctifs de premier ordre des carac- 
tères très-secondaires et sujets à varier. 

La plante publiée sous le nom de Erythraea liloralis 
Fries et recollée en Hollande, à Harderwyk, par M. Bon- 
dam, nous laisse dans le doute. Nous engageons M. Bon- 
dam à réétudier cette plante et à la comparer à £. lito^ 
ralis des côtes de Belgique et de France. 

F. C. 



Cladoniae Belgicaea exaiccatae, quca collegit et distributt , 
scheduliê crilicis additis , Eugenius Cocmans. — Centuria 
prima, 1863; Centuria secunda, 1866. 

Déjà la presse scientifique étrangère a fait le plus grand 
éloge du premier fascicule de cette importante collec- 
tion monographique. Pour sa préparation, l'auteur a 
consacré plusieurs années de recherches et d'études; ce 
n'est qu'après avoir recueilli une masse considérable de 
formes à un très-grand nombre d'exemplaires, ce n'est 
qu'après avoir longtemps médité sur l'extrême polymor- 
ToME V. 28 



( 598 ) 

pliie de celles-ci qu'il s'est enfin décidé à livrer au public 
une première cenlurie. Comme il le dit, dans la préface 
écrite en latin de celle-ci, ce n*e$t pas dans le cabinet et 
sur des échantillons desséchés que le botaniste peut, pour 
un genre aussi ardu , arriver à reconnaître les types et à y 
rattacher leurs diverses formes; il faut voir soi-même les 
plantes dans leur habitation naturelle, en suivre les modi- 
iications dans les champs, les bois et les rocailles. Cest 
sur les lieux mêmes qu'on peut réellement flairer la nature 
et la valeur des formes; aussi M. Coemans nVt-il pas 
manqué d*herboriser beaucoup tant dans les zones mari- 
lime, campinienne et calcareuse que dans la région 
ardennaise. A chacun de ses voyages, il rapportait de gros 
ballots de Cladonia. 

Son principal but, en publiant cette collection , a été 
de fixer la limite des véritables types spécifiques et de 
détruire toutes ces mauvaises espèces qui traînent indéfi- 
niment dans les ouvrages des lichénographes. Pour attein- 
dre ce but, il a recherché avec une persistance acharnée 
toutes les formes transitoires qui pouvaient établir une 
chaîne continue entre de prétendues espèces quil rattache 
à un petit nombre de vrais types spécifiques. 

Pour juger sainement des formes créées par ses devan- 
ciers, il devait bien authentiquer les objets de ses récoltes. 
Déjà, il possédait dans sa bibliothèque de nombreuses 
pièces de comparaison ; mais il avait besoin de con- 
fronter ses plantes avec les types de Therbier d'Acharius, 
conservé à Helsingfors et de celui de Delise déposé au 
Muséum de Paris. Son ami, le D' Nylander, un vrai maître 
en lichénographie , s'est chargé de cette comparaison lors 
de ses séjours h Helsingfors et à Paris. 



( 399 ) 
La première centurie renferme : 

1. Cladonia papillaria Hoffm., représenté par 4 formes; 

2. — ALC1C0RN1S Lighlf. — — 

3. — CERvicORNis Ach. — 4 — 

4. — GARI08A Plk. — 5 — 

5. — PTXIDATA L. — 78 — 

Dans la deuxième centurie , on trouve : 

Glado2(ia PTXIDATA L., représeoté par 14 formes; 

6. — CE^'OTEA Ach. — 5 — 

7. — UNCiALis Hoffm. — 9 — 

8. — RAKGiFERirfA Hoflin — 44 — 

9. — FURCATA Flk. — 28 — 

Dans les centuries suivantes, seront données la suite 
des formes de C furcala, et les formes de C. gracilis, de- 
generans et squamosa. 

Trois années s'étaient écoulées entre la publication de 
la première centurie et celle de la deuxième. Ce laps de 
temps fut mis à profit par M. Coemans pour compléter 
les matériaux de la centurie en préparation , et il fit de 
nouveau une excursion spéciale dans les Ardennes. Mais, 
ce qui est admirable de sa part, c'est que, pour perfec- 
tionner son travail, il fit, dans le nord de l'Europe, un 
long voyage. En 1 864, il se rendit tout d'abord à Helsing- 
fors, en Finlande, pour y examiner Therbier d'Acharius, 
ensuite en Suède, pour y étudier spécialement sur place 
les Cladonia de cette contrée, enfin, à Rostock, pour y 
consulter Therbier de Florke. 

Il nous dit, dans la préface de la deuxième centurie, 
qu'il fut émerveillé de la profusion et de la richesse in- 
comparables des C/adonta du Nord. Cela lui fit, pen- 
dant quelque temps, prendre en dégoût nos formes du 
centre de l'Europe et il eut même la velléité d'abandonner 



( 400 ) 

sa belle publication ; mais ce découragement ne dura pas et 
il remit la main, avec un nouveau zèle, à sa laborieuse 
entreprise. 

Nous ne serons pas seul à le féliciter pour son cou- 
rage et son dévouement à la science; les spécialistes lui 
devront une profonde reconnaissance pour les sacrifices 
qu'il a faits en vue d'élucider un des genres les plus 
obscurs de la série végétale. 

Au point de vue matériel, la collection des Cladonia de 
Belgique l'emporte incx)ntestablement sur toutes celles 
qui Tout précédée. La préparation, le choix et la richesse 
des spécimens ne laissent rien à désirer; les étiquettes 
témoignent d'une érudition de bon aloi; l'arrangement des 
feuillets dans un carton-boîte des plus élégants est excel- 
lent. Enfin, nous pouvons dire que cette collection est 
parfaite. 

F. C. 



Kjckxiâ Bblgica ou Herbier des plantes les plus rares de la 
Belgique, par MM. Arm. Thielens el A. Devos. — Deuxième 
centurie, 4866 (1). 

Cette deuxième centurie renferme les espèces sui- 
vantes : 



Aconitum lycoctonum L, 
Berberis Tttlgaris L., 
Epimedium alpinum L. (naturalisé), 
Dianthus caesius Sm., 
Silène gallica L., 



Silène nocUflora L., 
Àlsine verna Bartl., 
Slellaria glauca WiUi., 
Géranium pyrenaicum L., 
— lucidum L., 



(1) CeUe collection de plantes sèches esl dédiée à J. Kickx» auteur île la 
Flore cryptogamique des environs de LotuMin, de la Flore cryplogami- 
que des Flantlres, etc., etc. 



( *01 ) 



Erodioni mosehatuni L'Hériu, 
Barbarea intermedia Bor., 
Denlaria balbifera L., 
Turritis glabra L., 
Sisymbrium anstriacum Jacq^ 
Alyssum calycinum L., 
Draba muralis L., 
Subularia aquatica L., 
Biscutella laevigata L., 
Neslia paniculata Desv., 
Bunias orientalis L^ 
Uelianthemum pulvcnilcntum DC, 
Viola palustris L, 

— lutea Sin., 
Genista sagittalis L., 
Lotus tenuU Kit., 
Trifolium aareum Pull., 

— iDontanum L ,, 
Latbyrus Âphaca L., 
HciTiiaria hirsuta L., 
Tillaea muscosa L., 
Rubns saxatilis L, 
Geum rivale L., 
Agrimonia odorata Lindern, 
Bupleanim tenuissimum L., 
Caram Garvi L., 
Saxifraga sponbemica Gmel., 

— hypnoides L., 
Armeria elongata Hoffm., 
Litorella lacustris L., 
Pulmonaria tuberosa Scbrk., 
Myosotis arenaria Schrad., 
Hyoscyamus agrestis Kit., 
Ycronica vema L., 

— montana L., 
Digitalis latea L., 
Linaria Gymbalaria Mill., 
Phelipaea rainosa G. A. Mcy., 
Mentha dukissiroa Dmrt, 
Globularia volgaris L., 
Vacciniom uliginosum L., 

— Yitis-idaea L., 
Gainpanula glomerata L., 
Spccularia hybrida Alph. DG., 
Wablenbei^ia bedei-acea Rchb., 



Galiinn ercctuin Huds., 
Lobelia Dortnianna L., 
Filago ncgiecta DG., 
Arnica montana L., 
Gineraria spathulaefolia Gincl., . 
Scorzonera huiiiilis L, 
Barkhausia setosa DG., 
Polycnemum majus Al. Br., 
Thesium pratensc Ehrh., 
Gagea lutea Ker., 
AHium ursinum L, 
Plialangium Liliago Schreb., 
Narthecium ossifraguui Hud::., 
Narcissus Pscudo-Narcissus L., 
Galanthus nivalis L., 
Orchis ustulata L., 

— militaris L., 

— coriophora L., 
Elodea canadensis Rich., 
Potamogeton comprcssus L., 

— acutifolius Link, 

— obtusifolius M. et K., 
Juncus filiformis L, 

— maritimus L., 
Luzula Forsteri DG., 
Garex trioerris Desgl., 

— pendula Huds., 

— bumilis Leyss., 

— ornithopoda Willd., 

— Oedcri Ehrh., 
Eriophorum vaginatum L., 
Seboenus nigricans L., 
Setaria glauca P. Beauv., 
Spartina stricta Rotb, 
Aira multiculmis Dmrt., 
Arundo Pseudo-Phragmites Lcj., 
Poa sudetica HSnke, 
Geteracb ofiieinarum Willd., 
Asplenium septentrionale Sw., 
Osmunda regalis L., 
Botrychium Lunaria Sw., 
Isoetes echinospora Duricu, 
Lycopodium clavatum L., 
^itclla Iranslucens Agh., 

— syncarpa Gbev. 



( 402 ) 

Un nombre notable de ces espèces sont rares dans notre 
pays; plusieurs même ne sont jusqu'ici connues que dans 
une ou deux localités. 

La plupart sont préparées avec soin et suflTisamment re- 
présentées et toutes sont accompagnées d'étiquettes très- 
détaillées. Une innovation heureuse qu'ont introduite les 
auteurs, c'est que sur chaque étiquette, outre la localité où 
les spécimens ont été recueillis, ils ont indiqué Taire de 
dispersion de l'espèce en Belgique, de façon que l'herbier 
deviendra ainsi un catalogue raisonné de notre flore in- 
digène. 

Déjà, dans un article bibliographique précédent (1), on a 
loué l'exécution matérielle de cet exsiccata, on a félicité les 
auteurs de leur courage, de leur activité, de leur dévoue- 
ment, toutes choses qui peuvent se répéter à bon droit au 
sujet de cette nouvelle centurie. Pour celle-ci, le nombre 
jies collaborateurs s'est accru, et nous souhaitons qu'il s'ac- 
croisse encore pour les autres. Les auteurs méritent qu'on 
les aide dans la tâche ingrate et excessivement laborieuse 
qu'ils ont entreprise. Nous espérons que dans les centuries 
suivantes, ceux-ci introduiront un nombre plus considé- 
rable de formes litigieuses bien étudiées, et autant que pos- 
sible authentiquées par leurs créateurs. Aujourd'hui, les 
formes critiques sont recherchées avec une sorte de pas- 
sion , et comme leur identification est souvent fort difficile, 
les éditeurs d'herbiers doivent avoir à cœur d'aider les 
amateurs en leur fournissant des types authentiques. 

F, C. 



(I) Bu//., l. V,p.96(18(>6). 



(403) 



NÉCROLOGIE. 



Notre confrère Victor Guibert esl né le 5 décembre 
1826, à MeudoD , où son père était notaire. Tout jeune 
encore, il suivit ses parents qui vinrent se fixer en Bel- 
gique, à Herslal. A Tàge de 18 ans, il terminait ses huma- 
nités en remportant le prix d*excellence. Passant à TUni- 
versitéde Liège, il s'y appliqua spécialement àTétude des 
sciences naturelles. En 1845, il fut couronné dans un con- 
cours universitaire pour un mémoire concernant la chimie, 
et quatre ans plus tard il obtenait, avec la plus grande 
distinction, le grade de docteur en sciences naturelles. 
Nommé professeur de mathématiques supérieures et de 
physique au Collège communal de Louvain , tout en se 
livrant aux soins du professorat, il suit les cours de la 
Faculté de médecine et, après cinq années de labeurs 
incessants, il obtient, toujours avec la plus grande distinc- 
tion , le diplôme de docteur en médecine. 

En 1854, il épousait M""" Sidonie de Grégoire. 

Les nombreuses occupations de sa clientèle médicale 
et de son professorat ne suffisaient pas à Tactivitéde notre 
ami. Ayant accumulé beaucoup de connaissances, il vou- 
lait en faire part au public. La Société des sciences 
médicales et naturelles de Bruxelles ayant mis au concours 
une importante question, il y répondit par son Histoire 
naturelle et médicale des nouveaux médicaments intro- 
duits dans la thérapeutique depuis 1830 jusqu'à nos 
jours. Ce mémoire, qui est arrivé à sa seconde édition, 
obtint la médaille d*or en 1860. Deux ans après, nous 



( 404 ) 

nous arrangeâmes pour publier ensemble une Flore médi" 
cale belge y ouvrage qui parut en 1864. Outre ces deux 
importants travaux , Victor Guibert a encore publié : 
Noie sur C emploi médical de la Glycérine j Gand, 1856; 
De l'instruction primaire obligatoire, au point de vue de 
l'hygiène et de la moralité des classes pauvres, Louvain; 
Du Guaco et des Eupatoires, Anvers, 1860; De la Propy* 
lamine, Gand, 1860. 

Il fut nommé, en 1864, membre correspondant de 
TÂcadémie royale de médecine. 

On peut croire que le travail excessif a précipité la 
marche de la phthisie laryngée qui a emporté Guibert. Se 
sentant de plus en plus affaibli, il abandonna Louvain, au 
commencement de la belle saison, pour aller respirer un 
air plus pur sur les bords de la Meuse, à Herstal. C'est là 
que le 22 juillet il succomba à la terrible maladie qui le 
minait. 

Guibert était un travailleur opiniâtre, et qui n'avait pas 
plus tôt terminé une besogne qu'il se remettait inconti- 
nent à une autre. Son esprit avait toujours besoin d'être 
tendu, et le repos le rendait malheureux, il est profondé- 
ment triste de voir la mort saisir un tel homme dans toute 
la force de l'âge, alors qu'il pouvait encore rendre tant de 
services à ses semblables et à la science. 

Henri Van Heurgr. 



Lors de notre dernière herborisation générale, au mois 
de juillet dernier, aux alentours de Stavelot, Auguste 
DoNCKiER était notre commissaire, et un mois s'était à 
peine écoulé depuis ce temps qu'il descendait dans la 
tombe. Il lui fallut beaucoup de courage pour s'occuper de 



( 405 ) 

notre voyage, car alors déjà il étail exlrémeinent épuisé 
par la maladie; mais il avail pour le soutenir une de ces 
femmes de cœur et d'intelligence qui luttent jusqu'à la 
fin avec énergie. Peut-être que lors de notre course, 
M"*"" Donckier prévoyait la terminaison prochaine de la 
maladie de notre confrère, et qu'elle voulut procurer à 
celui-ci la satisfaction de parcourir encore une fois les . 
montagnes de TArdenne en compagnie de ses amis de la 
Société royale de Botanique. C'est elle qui fut le vaillant 
lieutenant du pauvre Auguste Donckier, et qui nous guida 
dans plusieurs excursions. A ce propos, qu'il nous soit 
permis, au nom de la Société tout entière, de lui exprimer 
les regrets que nous avons éprouvés de la perte irrépa- 
rable qu'elle a faite. 

Auguste Henri Camille Donckier est né à Liège, le ^ 
mai 1851 . De 1842 à 1848, il (it ses humanités au Collège 
communal de cette ville. Jusqu'en 1855, il suivit les cours ^ 
de l'École des mines. Sous le patronage de l'illustre géologue 
Dumont, il étudia d'une façon (oute spéciale la géologie et 
la minéralogie. Au sortir de l'École des mines, il fut attaché 
en qualité d'ingénieur à la Société des Hauls-Fourneaux 
deDolhain. S'étant marié, en 1856, avec M""" Henriette 
Collette, il vint résider à Goé, village qui touche à l'Her- 
(ogenwald. Entouré d'une nature accidentée et riche en 
productions minérales et végétales, il reprit goût aux 
sciences naturelles, continua ses études et, en 1862, il 
obtenait, à Bruxelles, le diplôme de docteur en sciences 
naturelles. 

C'est vers 1859 qu'il s'adonna à la botanique. Ses con- 
naissances spéciales en géologie et en minéralogie lui 
furent d'un grand secours pour les recherches qu'il entre- 
prit sur les rapports du sol avec la végétation. Le résultat 



( 400 ) 

de ses premières observations fut consigoé dans ses Noies 
sur les stations géologiques de quelques plantes rares 
ou peu communes des environs de Limbourg (in Bull, 
de la Soc, roy. de Bot.^ I, 1862). Dans les nombreuses 
herborisations qu'il fit dans THertogenwald, il eut la chance 
heureuse de découvrir une très-rare Fougère et nouvelle 
pour la dore générale du pays, Aspidium Lonchitis L. En 
dehors de ses études botaniques, son temps fut occupé 
pendant ces dernières années par un projet d'un lac arti- 
ficiel à établir en amont de Yerviers. Ce lac doit ali- 
menter cette ville d'eau. Mais l'ingénieur ne devait pas 
voir se réaliser les plans qu'il avait tracés. Au mois 
de juillet, le roi, lors de sa visite à Yerviers, s'intéressa 
beaucoup au barrage de la Gileppe et félicita Auguste 
Donckier sur son travail préparatoire. Ce fut là, sans 
doute, un beau jour pour notre ami, mais il y survécut 
bien peu de temps, car il était bientôt cloué sur son lit 
par la maladie qui nous l'enleva le 9 août. 

F. C. 



NOUVELLES. 



— Reliquiae Maille anae. — Sous ce titre sont publiées les Dombreiiscs 
espèces de plantes que Alph. Maille avait réunies pour les divers Exsiccata 
qu'il s'était proposé de publier avec le concours de M. le D' Puel. Mi* 
quiae Mailleanae formeront une collection d'environ 1800 espèces. Uni 
de la France que des diverses régions de TEurope, de TAlgérie, de 1* Asie 
Mineure et de la Syrie. Les plantes sont accompagnées d*étiquettes auto- 
graphiées portant un numéro d'ordre. Les déterminations sont vériOées 
par M. Cosson. Le prix de la centurie est de 10 francs. Chaque centurie, 
outre les cent numéros qui la composent, contient 15 à 20 bis ou ter, 



(407) 

lorsque la luême plante provieul de localités de la m^me région. S^adresser 
à M. L. Kralik, 12, rue du grand Chantier, à Paris. 

Sont également mises en vente un très-grand nombre de collections de 
plantes extraitesdePherbierd'Alpb. Maille. Ces plantes proviennent des dif- 
férentes contrées de TEurope et des autres parties du UMmde où elles ont 
été recueillies par des collecteurs en grand i*enom. S^adresser également 
à M. Kralik , qui s'empressera de communiquer les listes de ces collec- 
tions. 

— Un herbier très-considérable et renfermant un grand nombre d*espéces 
récoltées par Kotschy, Schimper, Sieber, Ecklon, Wiest, Sleudel, Pôppig, 
Weigeit, Blanchet, Rerlandier, etc., etc., est mis en vente dans les condi- 
tions suivantes : 

Plantes d*Alleaiagnc, d« Suisse, d« Hongrie, de Dalmatie et 

de Croatie la centurie. 4 flor. 

Plantes des autres contrées de l'Europe .... » 6 » 
Plantes des autres parties du monde , comprenant surtout de 
belles et rares Fougères du Brésil , des Ues de Cuba et de 
la Martinique, du Gap de Bonne- Espérance et de l'île Mau- 
rice la centurie. 8 » 

Les espèces prises au choi.\ sont augmentées de deux florins par cen- 
turie. 

Une première liste des espèces, à laquelle succéderont de temps à autre 
diverses listes supplémentaires , est déjà publiée. 

S'adresser à M. Karl Keck , membre de la Société impériale et royale de 
Zoologie et de Botanique de Vienne , à Aistershaim (haute Autriche). 

— Herdarium va?i Neoerlandsche planten. — Un de nos confrères asso- 
ciés, M. le professeur Oudemans, avec la collaboration de M. S. Knuttel, 
se propose de publier un herbier des plantes de la Hollande. Cet exsiccata 
comprendra les Phanérogames, les Cryptogames supérieures (Fougères, 
Lycopodiacées, Équisétacées) et des types des principaux groupes des 
Cryptogames inférieures (Muscinées, Lichens, Algues, Champignons). Il 
sera publié par fascicule de 30 espèces dans le format in-folio; deux ou 
trois fascicules paraîtront chaque année, au prix de cinq florins chacun et 
(layables après livraison. Chaque espèce sera convenablement représentée ; 
elle sera accomingnée d'une étiquette portant son nom, avec Tindicatio» 
de la date de ia récolte et du lieu de provenance. On doit s'adresser pour 



( 408 ) 

les souscriptions à M. C. G. Vao der Posi, libraire à Amsterdam , qui est 
ezclusivemeiU chargé de la vente de cet exsiccata. 

Le nom bien connu de M. Ondemans nous est une suffisante garantie de 
Texacte détermination des formes Tégétales qui seront publiées. S'il nous 
était permis de donner un conseil, nous engagerions notre confrère à 
publier les Cbaracées de la Hollande et à établir sur toutes les étiquettes 
de sa collection une bonne synonymie hollandaise. 

— On nous apprend que M. Franchet se prépare à publier une Mono- 
graphie des Verbascoh. 

— M. A Jordan vient d'entreprendre une publication extrêmement impor- 
tante et qui, nous n'en douions pas, sera favorablement accueillie par tous 
les amateurs de phytographie. Sous le titre de Icônes ad Ploram Europae 
novo fundamento itistaurandam speciantes, il se propose de donner les 
figures de toutes les espèces nouvelles ou critiques qu'il a déjà signalées 
antérieurement dans ses divers ouvrages , de celles qu*il doit décrire dans 
plusieurs ouvrages en voie de publication, et enfin des plantes rares ou cri- 
tiques signalées par divers auteurs, qui sont encore peu connues, dont il 
n'existe pas de figures ou dont la comparaison est indispensable pour 
Pexacle appréciation des autres espèces nouvellement signalées. 

Cet ouvrage [tarall par livraisons de cinq planches gravées sur cuivre et 
colorier s, format grand în-4% accompagnées ordinairement d'une feuille de 
texte du même format. Ces planches sont munies d'un numéro d'ordre qui 
correspond à l'ordre des livraisons. Le texte est paginé à part. Comme 
les planches contiennent souvent deux, quelquefois trois ou quatre es- 
Iièces, celles-ci ont une numération distincte, selon Tordre d'apparition, 
(|ui servira à faciliter les citations. — Une ou deux livraisons paraissent 
chaque mois. Les trente premières livraisons formeront le premier volume, 
<|ui sera accompagné d'une table générale des matières. — Le prix de 
chaque livraison est de 9 francs. — L'ouvrage est édité par le libraire 
F. Savy, rue Hautefeuille, 34, Paris. 

On sait quelle difficulté présente parfois la détermination des espèces 
anciennes dites linuéennes quand on n'a |K>ur ressources que les seules 
descriptions et que, dans bien des cas, il faut recourir à des planches ou 
à des spécimens authentiques pour dissiper toute incertitude. Cette diffi- 
culté d^identification, qui n'était qu'accidentelle, devient très-fréquenle 
lorsqu'il s'agit des nombreuses formes modernes démembrées des vieux 
tyi^es. Quelque peine que l'on prenne en face d'excellentes descriptions, 
on reste prestiue toujours dans le doute, parce que le langage scientifique. 



( 409 ) 

malgré toute sa rigoureuse exactiluclt*, est impuissant à exprimer ces 
mille motliOca lions que le crayon seul est capable de rendre. Les figures 
que M. Jordan fait dessiner et graver par d'habiles artistes permettront 
non-seulement d'identifier les formes de nouvelle création , mais servi- 
ront à former Topinion du monde savant sur la valeur des types préco- 
nisés. 

A en juger par une planche qui accompagnait le prospectus, les gravures 
promettent d'être excellentes sous tous les rapports. 

Une chose est regrettable, c'est le prix nécessairement élevé de l'ou- 
vrage qui restera ainsi inabordable à la plupart des amateurs. Cependant, 
|M)ur obvier en partie à cet inconvénient, M. Jordan , à la prière de quel- 
ques phytographes, s'est décidé à donner une édition à figares demi-colo- 
riées dont le prix par livraison sera seulement de 6 francs. 

Dans une lettre récente, l'auteur nous annonce que les planches du pre- 
mier volume sont déjà gravées et qu'à la fin de 1867 ce premier volume 
aura paru. iP 

Nous reparlerons plus tard de cette splemlide publication. 

— M. Ë. Coemans, l'un de nos honorables vice-présidents, a été appelé à 
donner le cours de Paléontologie végétale à l'École des Mines de TUnlver- 
sité libre de Louvain. 



BIBLIOTHÈQUE ET HERBIER. 



Rapport d'une commission composée de MM. de Kercado, 
Lespinasse et Ch. Des Moulins, rapporteui*, sur le livre du 
Fraisier, de M. le comte Léonce de Lambertye, broch. in-S"* de 
16 pages. (Don de M. Ch. Des Moulins.) 

B, C. Du Mortier. Florula bclgiea, operis mnjoris Prodro- 
mus (staminacio); Tornaci Ncrviorum, 1827, i vol. in-8". 
(Don de Fauteur.) 

Durieii de Maisonneave. Jardin des plantes de la ville de 
Bordeaux. Catalogue des graines récoltées en 48CG, 4"*^ année; 
Bordeaux, in-4' de 28 pages. (Don de Tautcur.) 



( ^'0 ) 

/l. L. A, Fée, Mémoire sur le groupe des Phyliërices, et 
notamment sur le genre Erineum; Paris, 1834, i vol. in-8* 
de 76 pages avec 9 pi. (Don de Pauteur.) 

LT Friedrich Wilhelm Schultz. Zusatze und Berichtîgungen 
zu Grundzugen zur Phytostatik der Pfalz; Durkheim a/H, 
1866, broch. in-iâ** de 66 pages. — Archives de Flore; 
juin 4866; 24 pages in-8^ (Don de Tau leur.) 

J7. C Van HalL Over het verdwijnen en onstaan van 
soorten (specîes) iu het planlenrijk; Amsterdam, 42 pages 
in-8^ (Don de Tauteur.) 

Reçus en échange : Verhandlungen des botanischen Vereins 
fur die Provinz firandenhorg und die angrenzenden Lander. 
Siebenter Jahrgang;t.yil, 1865.— Ibid.,5fascieulesdul.VIlI, 
pp. i-160. — BullAins de l'Académie royale des sciences, 
des lettres et des beaux-arts de Belgique, 2*"* série, t. XXII, 
n^ 9, 10, 11 et 12; t. XXllI, n^"* 1 et 2. — Bulletins du Cercle 
profjBssoral pour le progrès de l'Arboriculture en Belgique. 
Première année, n*»' 1, 2; 1865-1866, in-8". — The Nalura- 
list, n""' 56-59 — Atti délia Società ilaliana di soienzc naluralî; 
1865, vol. Vlli, fasc. 5, 4 cl 5, pi. 1 et vol. IX, fasc. 2, 3 pi. 
i,).S». — L'Amico dei campi, n"* 7, 8, 9, 10, M et 12, 1866. 

y. Gielen. — Plantes sèches. Environ 300 espèces des alen- 
tours de Maeseyck. n 

Delogne et GraveL — Plantes sèches de la Région ardcn- 
naise. Environ 300 espèces. 

Thielene et Devos. — Kickxia Belgica. 2"" centurie. 

FIN DU TOME CINQUIÉVE. 



CORRECTIONS ET ADDITIONS. 

Page 189, ligne 20, ajoutez \zn Zuyien. 

— 191 , — 8, J. Muller, Usez F. Muller. 

— !240, — H, Kleinliaus,/i>es Kleinhans. 



TABLE DES MATIÈRES 



CONTENCES DANS LE TOME V. 



Statuts de la Société i 

Liste des membres effectifs v 

— — — ASSOCIÉS Xll 

Séance du 6 mai 48(tÛ. 

Compte rendu de la séance 1 

Communications et lectures. — Une visite à Hammarby, par 

E. Coemans 5 

l'Uudesurles Roses,par F. Crépin 13 

Note sur PotentiUa supina L., par Ch. Gili)ert 28 

Sur une excursion crypCogamique à Blankenberghe, el sur quelques 
Cryptogames nouvelles on inédiles pour la flore belge , par 

G. D. Westendorp. 30 

Observations sur la dispersion et les stations de quelques plantes 

rares de la vallée de la Meuse, par A. Devos 46 

Lettre de H. Tbém. Lestiboudols à M. B. Du Mortier 73 

Bibliographie 86 

Nécrologie 08 

Bibliothèque 09 

Séance du /«- juillet 1866. 

Compte RENDU DE la SÉANCE 101 

Communications et lectures. — Note sur Montia foniana L. 

(M. minor Gmel et M. rivularis Gmel.) , par A. Martinis. ... 103 

Recueil de faits tératologiques (suite), par F. Crépin . . . 108 



( 412 ) 

Notice sur les ascidies tcrat<:lagiques d'un Caragnnat\vatr Ém. Ro- 
digas ^^^ 

Doux jours d'berlwrisation dans la vaUêe de la Mouse, au\ environs 
de Givct et d'Hastière, par A. De vos 121 

Notes sur quelques espèces nouvelles pour la flore brabançonne, par 
H. Dandois i45 

Bibliographie <^ 

Bibliothèque i8B 



Séance du 2 décembre 1866. 

Compte RENDU DE LA si^. ANGE 180 

Communications et lectures. — Compte rendu de la cinquième her- 
liorisalion de la Société royale de Botanique, par F. Crépin . . I9i 

Petites annotations botaniques, par J. Cbalon 303 

Petites annotations à la flore de Belgique (3« fragment), par F. Cré- 
pin 207 

Quelques observations botaniques sur les environs de Philippeville , 
par A. Gogniaux 236 

Florule des environs de Beaumont et de Montbliart, par A. Hardy et 
Lebrun 247 

Nouvelles annotations à la florule des environs de Nivelles, par 
H. Dandois '. 256 

Une excursion botanique dans le Luxembonrg^frauçais, par A. Thie- 
lens 258 

Monographie des Fougères , par J. E. Bommer 275 

Bibliographie 56^ 

Nécrologie 405 

Nouvelles 406 

rlbliothèqur et merdier 409 



PIN DE LA TADLE DU TOME V. 



TABLES GÉNÉRALES 

POUR LES CINQ PREMIÈRES ANNÉES. 



I. — lABlSPAK ORDRB DE MATIÈRES. 



Discours sur les services rendus par les fielges à la botanique, par 
B. G. Du Mortier T. I,p.i 

TAXOMoaato. 

Discours sur les progrès de la classification des plantes jusqu'à A. L. de 

Jussieu, par B. G. Du Mortier H, 16 

Révision des genres Gonatobotrys et Arthrobotrys Gord., par E. Goe- 

nians II , 167 

Discours sur la marche de la classification générale des plantes depuis 

de Jussieu jusqu'à nos jours, par B. G. Du Mortier 111,455 

Discours sur la théorie de la classification des plantes, par B. G. Du 

Mortier IV, 87 

Monographie des Fougères, par J. £. Bommer V, 273 

RoBieaelAiare. 

Notula de Keron/ca didyma^ auctore £. Pries II, 3 

Notula de variis Graminearam europaearum generibus , auctore 

E. Pries H, 112 

Quelques mots sur l'étude des noms populaires des plantes en Bel- 
gique, par G. Buis et L. Vanderkindere 111,208 

Sur un vice de la nomenclature botanique , par F. Grépin 111,220 

Synonymie de quelques espèces du genre Batrachium , par F. Schultz. III , 884 

Tome V. 29 



( 4*4 ) 



PliytO0r«plile. 

Elodea canadensii Bich. (Anacharis Âlsinastrum Bab.) , par F. Crépin. 1 , 33 

Petites annoUtions à la flore de Belgique {i*' fragment} , par F. Crépin. 1 , 69 

Notice sur les Ascobolus de .la flore belge, par E. Coemans .... 1 , 76 

Monographie des Saules de la flore belge, par B. C. Du Mortier . . 1, i30 

Note surlesOsofiitfm de la flore belge, par £. Coemans 1,448 

Notice sur un cbampignon nouveau: Kiekxelia alabastrina, par 

E. Coemans 1 , 455 

GomphidiuM glutinotu» Frics. — Âgaracinée nouvelle pour la flore 

belge, par É.Martens 1,496 

Notice sur Asparagus prostraius DmrL, par A. Thielens 1 , 497 

Observations sur quelques plantes rares ou critiques de la flore de 

Belgique , par A. Wesmael. . < 1 , â08 

Notice sur i4/»ne pa2//da DmrL, par L. Pire Il, 43 

Observations pbytographiques sur quelques plantes de la flore de 

Belgique , par A. Martinis II , 80 

Les Characées de Belgique , par F. Crépin II , 445 

Étude sur quelques Bouleaux de la flore belge , par A. Wesmael. . . Il, 443 

Monographie du genre Batrachium , par B. C. Du Mortier .... H, âÛ7 
Monographie des espèces du genre Rubus indigènes en Belgique , par 

B.C. Du Mortier 11,390 

Notice sur quelques espèces (cryptogames) nouvelles ou inédites pour 

la flore belge, par G. D. Westendorp II, 340 

Petites annotations à la flore de Belgique (S* fragment), par F. Crépin. II, 384 

Notice sur une nouvelle espèce de Cuscute , par Ch. A. Strail. ... II , SSS 

Notice sur iV7f«{/a (entfiMtmn Desv., par A. Cogniaux 11,337 

Note sur deux Nymphéacécs du Luxembourg, par B. C. Du Mortier . HI, 4 
Note sur une variété pyramidale de Populus virginiana Desf., par de 

Selys-Longchamps HI, 9 

Sur quelques contradictions botaniques , par F. Crépin II!, 74 

Monographie des Saules hybrides de la flore belge, par A. Wcsmacl . IH, 93 
Monographie des Menthes qui croissent dans les environs de Liège , 

par Ch. A. Strail 111,448 

i4;ufjpa pyrami£fa/i« et {/enevenm , par A. Thielens 111,363 

Observations sur quelques plantes rares ou nouvelles de la flore de 

Belgique, par A. Thielens III, 865 

Un an au Borinage. -~ Quelques matériaux pour la flore du Hainaut 

central recueillis pendant l'année 4864, par A. Cogniaux .... 111,374 
Notice sur Luzula Forsteri, espèce nouvelle pour la flore belge, par 

A. Thielens IV, 439 

Les Renonculacées du littoral belge, par J. Kickx IV, 491 

Note sur Erodinm pimpineUaefol'mm Sibth.et E. cicutarinmVVLtnl^ 



( 4«S ) 

par A. Martinis IV, 399 

Quelle est la natare de Fettuca Miacea Huds.?, par A. Gogniaux . . IV, 336 

Décaded'espèce8D0UTelles,parB. G. Du Mortier IV, 339 

ËtudessurlesRoseSjpar F. Crépin ', Y, 43 

Note sur fo/enii7/a «iipma L., par Gh. Gilbert. V, 38 

Sur une excursion cryptogamique à Blankenberghe , et sur quelques 

Gryptogames nouTelles ou inédites pour la flore belge, par G. D. Wes- 

tendorp V, 30 

Lettre de M. Tbém. Lestiboudois à M. B. Du Mortier V, 73 

Note sur MonUafontana L. (M. minor Gmel. et M. riynlaris Gmel.), 

par A. Martinis V, 403 

Note sur quelques espèces nourelles pour la flore brabançonne, par 

H.Dandois V, 443 

Petites annotations à la flore de Belgique (9* fragment), par F. Grépin. V, !M7 

Note sur les poils des Fougères et sur les fonctions d« ces organes, par 
J. £. Bommer I, 94 

Note sur les bourgeons axillaires de Sagina nodota , par J. A. Hen- 
rotay ï, 460 

Quelques remarques sur l'absorption par les surfaces des plantes, par 
J.E. Bommer 11,447 

Sur l'odorat et les odeurs, par A. Fée lY, 343 

Vératol^Sle. 

Synanthîe dans SympAytum o^cinale, par A. Wesmael II, 39 

Recueil défaits tératologiqnes, par F. Grépin 11,384 

Notice sur une prolification axillaire floripare de Papaver setige- 

rum DG^ par H. Van Heurck 11,339 

Anomalies végétales, par A. Martinis • • < III, 3S9 

Gborise du labelle d'un Cypripedium , par É. Rodigas IV, 966 

Recueil de faits tératologiqnes (suite), par F. Grépin IV, 376 

Recueil de faits tératologiques (suite) , par F. Grépin V, 405 

Notice sur les ascidies tératologiques d'un Caragana , par É. Rodigas. V , 443 

Petites annotations botaniques, par J.Ghalon V, 303 

Clé«tr»plito b^Uial^ae. 

Un coup d'œil sur la florule des enyirons de Han-sur-Lesse, par 
F.Ciépin , I, 44 

Notes sur les stations géologiques de quelques plantes rares ou peu 
communes des environs de Limbourg, par A. Donckicr . . • . / 1 , 319 



( *»6 ) 

Considérations sur l'étnde de la llore indigène , par F. Crépin ... H , 6 

Quelques mots sur la dispersion de Helichrymm àrenarium DC.,par 
F.Crépin "» ^^ 

Matériaux pour servir à l'histoire de la géographie botanique de la Bel- 
gique, par F. Crépin • • "'» *® 

Lappa tomentosa Lmk., est-il rare ou commun dans l'ouest de l'Eu- 
rope?, par F. Crépin ni, «6 

Une nouvelle espèce subalpine pour la flore des Ardenncs,par R. Beau- 
jcan m, 2» 

Quelques observations à propos de la Passérine [Stellera Passe- 
rma L.), par C. Malaise 111,883 

Observations sur la Flora von Nord-und-MiUel'Deuuchland de 
M. Auguste Garcke,à propos de la Belgique, par F. Crépin. ... IV, 80 

La flore du Palatinat comparée à celle de Belgique , par F. Crépin . . I V , 109 

Matériaux pour servir à l'histoire de la géographie botanique de la 
Belgique (suite), par F. Crépin IV, 278 

Observations sur la dispersion et les stations de quelques plantes 
raresdela vallée de la Meuse, par A. Devos V, 46 



CAtoUsaM raiMBMé* el florales. 

Spicilége (catalogue) de la flore bruxelloise (i*' fascicule), par F. Mul- 

ler ^^•'S 

Annotations à la flore de la partie septentrionale du Brabant, par 

A. Thielens et A. Wesmacl U^\ 

Florulenivelloise,par H. Dandois Il, 58 

Notes extraites d'un vieil herbier, par F. Crépin H , 140 

Catalogue des plantes rares croissant aux environs de Mariembourg, 

par Cl. Determe 11,186 

Quelques extraits d'un livre peu eonnu, par J. Kickx 11,238 

Florale de Chaudfontaine et de Magnée , par Ch. A. Slrail .... 11,284 

Florale de Lanaeken, par E. Van Segvelt 11,344 

Coup d*œil sur la végétation des environs de Visé , par A. Cogniaux . IIl , 81 
Nouvelles annotations à la flore de la partie septentrionale du Bra- 
bant, par A. Thielens 111,141 

Spicilége de la flore braxelloise (2« fascicule) , par F. Muller .... 111 , 388 
Catalogue des plantes croissant spontanément aux environs de Saint- 

Trond, dcCortessem,etc.,par H. Vandenbora IV, 4 

Liste des plantes rares ou peu communes qui croissent aux environs de 

Tbielt-Noti*c-Dame (Brabant), par A. Thielens IV, lâO 

Additions à la florale des environs de Nivelles, par H. Dandois ... IV, 199 
Catalogue des Cryptogames récoltées aux environs de Louette-Saint- 

Pierrc,parG.Aubcrt. IV, 302 



(417 ) 

Quelques observations botaniques sur les environs de Philippcville , 
par A. Cogniaux V, 236 

Florule des environs de Beaumont et de Montbliart, par A. Hardy et 
Lebrun V, ^47 

Nouvelles annotations à la florule des environs de Nivelles, par H. Dandois. V, âoO 



Première herborisation de la Société royale de Botanique, par L. Pire. I, 110 

Les marais de Berlaere et l'abbaye d'Afflighem , par F. Crépin ... H , i3i 

Deuxième herborisation de la Société royale de Botanique , par L. Pii'é. H , 1S3 
Herborisation dans les Campines brabançonne et anversoise, par 

A.Thielens H, 33t 

Herborisation dans un coin des Ârdcnnes beiges, par D. A. Yan Bas- 

telaer III, Î*â8 

Troisième herborisation de la Société royale de Botanique, par L. Pire. III , 314 
Une petite excursion dans les terrains calaminaires de la Vieille-Mon- 
tagne, par Ph. Wirtgen IV, 37 

Une promenade à Bousval , par F. MuUer IV, 131 

Quatrième herborisation de la Société royale de Botanique, par 

A.Thiclens IV, 470 

Une visite à Hammarby, par £.Coemans V, 3 

Deux jours d'herborisation dans la vallée de la Meuse, aux environs de 

Givet et d'Hastière , par A. Devos V, 121 

Cinquième herborisation de la Société royale de Botanique, par F. Cré- 
pin V, lya 

Une excursion botanique dans le Luxembourg français , par A. Thie- 
lens V, 258 

Palè«Bé«l««le. 

Les Annularia du terrain houillcr de Belgique, par E. Cocmans ... IV, 271 

Physique. 

Courants des globules solides dans les liquides, par E. Daixieune . . III, 130 
Des doubles courants dans les liquides, par £. Dardenne III, Wi 

Cvlture. 

Notice sur l'aquarium , par H. Miller IV, 44 



( 4i8) 



BtblUgrapMe. 

Flora der Provinz Brandenburg, derAUmark und des Uerzogtkums 

iVo^cfe^urgr, Ton Paul Ascherson III, 285 et 423 

llerfrariumiioxarum, par Alfred Déséglise. . . , 111,30^1 

Diagnoses d'espèces nouvelles ou méconnues , pour servir de maté- 
riaux à une Flore réformée de la France et des contrées voisines, 

par Alexis Jordan HI, 440 

Herbarium normale , auctore F. Scbultz HI , 4f3 

Review of the British Roses, especially those of the Norlh ofEit- 

5f/a;id, by J. G. Baker HI, iH 

Monographie der Gattung Gallitriche, won F, Uegeilmaiici' .... IV, 53 

Études sur le genre Sempervivum L. y par M^lamoUe I\\ 60 

Herbarium plantarum criticarum, selectarum hybridarumque flo- 

ra« jRAeNano^ , auctore Ph. Wirtgen IV, 67 

Grundzugezur Phy tostatikderPf alz,\'on F. Sehuiiz IV, 69 

Vorweltliche Pflanzen aus dem Steinkohletigebirge der preussi- 

schen Rheinlande und Westphalen , \on C L Anâiik IV, 77 

Flore de la chaîne jurassique , p^ Ch. GTcmer IV, 155 

Handbuch der Expérimental- Physiologie der Pflanzen , etc. , von 

J. Sachs IV, 349 

Uerbariumof the British Roses, hj i. G. hsker IV, 383 

De l'existence limitée et de t extinction des végétaux propagés par 

dimion,parL.deBotttteyille IV, 391 

Nouvelles recherches surVhybridité dans Us vë^é/aux, par Cb. Nau- 

din IV, 394 

Flora von Wurtemberg und Hohenzollem, von G. v. Martens et 

K.A. Kemmler V, 86 

On the EnglishMints, hjh G. Mier V, 89 

Kickxia Belgica ou Herbier des plantes les plus rares de la l^e/f/f- 

9ue, par A. Thielens et A. Devos (Ir* centurie) V, 96 

Manuel de la flore de Belgique y ^T Fnnt^is Crépin V, 150 

Haandbog i den danske Flora , AÎ Joh. Lange V, 153 

Ueber die Végétation der hohen und der vulkanischen Eifel, von 

Ph. Wirtgen V, 177 

Éléments de Botanique , pn P. HvichiTire V, 363 

Phytogénie ou théorie mécanique de la végétation , par Ch. Fer- 

mond V, 368 

Catalogue raisonné des plantes vasculaires du département de la 

Sonune , par Éloy de Vicq et Blondiu de Bnitelettc V , 378 

Nachtràge und Berichtigungen zur Flora Bremensis, von Franz 

Buchcnau •. V, 383 



.( 419 ) 

Monotjraphie de quelques Sedum du groupe Telephium, par A. Bo- 

reau. V,387 

Flora von Mitteithàringen , voû Hugo lise V, 391 

Herbarium kritischer, seltener und hybrider Pflanzen au9 der Flora 

des Rheingebietes. — 16 Lieferung. — Herausgegeben tou D^* Ph. 

Wirtgcn V, 394 

Cladoniae Belgicae ejcsiccatae, quas collegit et distribuU , etc« , par 

E. Goemans (centuria prima et centaria secanda) V, 397 

Kickxia Belgica, etc., par A. TbieleDS et A. Devos (2« centurie) ... V, 96 



Notice nécrologique sur J. H. Desmazières, par E. Coeinans. .... I, lOâ 

— — sur M. Martens , par L. Pire II , 67 

— — sur R. Polis , par L. Pire 11,354 

— — sur A. Remacle , par F. Grépin II, 35i 

— — sur F. Baesen , par F. Grépin 111,149 

Notices biographiques sur quelques lichénographes célèbres. — Pre- 
mière notice. —H. G. FlOrke, par E. Goemans 111,349 

Notice sur J. Kickx, par L. Pire 111,413 

— sur H. Schacht, par L. Pire 111,421 

— surM. A. Libert,parB. G. DuMortier . IV, 403 

— sur J. Lindiey , par É. Rodigas IV, 4M 

Notice nécrologique sur J. A. Henrotay , par F. Grépin V , 98 

— — sur V. Guibert, par H. Van Heurck V, 403 

— — - sur A. Donckîcr, par F. Grépin V , 404 



II. -> lABLB DES NOMS D^AUTEURS. 



Aubert (G.) , t, IV , p. â02. 

Beaujean(R.), 111,396. 

Bommer (J. E.), 1 , 91 ; II , 147 ; V, 27a 

Buis (Gh.), m, 208. 

Chalon(J.),V,203. 

Goemans (Ë.) , 1 , 76, 103, 148, 1JS5 ; II, 

167;III,349;lV,77,271;V,a 
Cogniaux (A.), Il, 327; lll, 81,374; 

IV, 336; V, 336. 



Grépin (F.), I, 33,41, 69; II, 6, 1 15, 131, 
140,254,277,281; 111,16,74,118, 
149, 220, 285, 301, 423, 440, 443, Ul ; 
IV, 50,55, 60, 67,69, 109, 155, 276, 
278, 383, 391 , :«4 ; V , 13, 86, 89, 98, 
105, 152, 177, 192, 207, 365, :^68, 378, 
383 , 387, 391 , 394, 397, 400, 40i. 

Dandois (H.), Il, 58; IV, 139; V, 143, 
256. 



( 420 ) 



DardcDne(E.},lIt,m,â6â. 

Dcteiitic (G.), II, iS6. 

Devos (A.), V, 46, 121. 

Donckier (A.), 1, 219. 

Du Mortier (B. C), 1, 4, 130 ; II, 76, 307, 

220; III, 4,i55; IV, g7, 339, 403. 
Fée (A.), IV, 243. 
Fries(E.),II,3,112. 
Gilbert (Ch.) , V, 28. 
Hardy (A.), V, 247. 
Henrotay(J. A.),I,160. 
Kickx(J.),II,238;IV,i91. 
KicL\(J.J.),lV,349. 
Lebrun, V, 247. 
Lestiboudois (Thém.), V, 73. 
Malaise (C.),Hl,3S2;V, 150. 
MarteDs(É.), 1,196. 
MarUnis(A.),II,bO; 111,359; IV, 299; 

V,103. 



Millcr(H.),IV,44. 

Muller (F.) , 1, 173; III, 385; IV, m. 

Pire (L.), 1, 110; II, 43,67, 72, 183, 3oi; 

111,314,336, 413,421 ;V, 96. 
Rodigas (É.) , IV , 266, 411 ; V, 113. 
Schultz(F.),in,384. 
Selys-Longchamps (de), lil , 9. 
Strail (Ch. A.) , H, 284, 322 ; lii, 1 18. 
Thiclens (A.) , I, 497, 201 ; Il , 334; UI, 

141, 362,366; IV, 129, 430, 470;V,258. 
Van Bastelaer (D. A.), lII , 228. 
Vandenbom(H.),IV,4. 
Vanderkindere (L.) , III , 208. 
Van Heurck (H.), II . 32J); V, iOll 
VanSegTeU(E.),U,3ik 
Wesmael (A.), 1,201, 208; 11,39, U2; 

III , 92. 
Westendorp (G. D.) , Il , 240; V , 30. 
I Wirtgen(Ph.),IV,37. 



III. - TABLB DES ESPÈCES 

QUI OiXT ÉTÉ DÉCRITES OU QUI ONT FAIT l'OBJET DE HEMAnQUES 

PLUS OU MOINS IMPORTANTES. 



Acer campestre L. var. suberosum 

Schttb. et Y. Mart., t. V, p. 88. 
Acorus Calamus L., II, 273. 
Adonis auctumnalis L., III, 375. 

~ flammeus Jacq., III , 375. 
Aéra discolor Thuill., II , 275. 
Agropyrum (monographie) , V , 153. 
Ajuga genevcnsis L., III, 362. 

— pyramidalisL., 111,362. 
Aichemilla glabra Dmrt^ IV , 341. 
Aiisma ranunculoides L. Tar. reiMîns 

Gren.etGodr., 11,271. 
AlliumKochiiLge.,V,158. 
Alsine pallida Dmrt. , Il , i3 ; III , 376 ; 
ÏV , 159. 



Alsine tenuifolia L., IV , 159. 
Amelanchier vulgaris MOnch, II , 26i. 
Ammi majas L., III, 368; V, 60. 
Anagallis camea Schrk., 1, 184. 
Anémone apennina L., 1, 179. 

— nemorosa L., IV, 203. 
Androsaemum officinale L., III , 367. 
Angelica monlana Gaud., IV , 164. 
Annularia brevifolia Brong., IV, 274. 

— carinata Gutb., IV, 274. 

— ferlilîs Stcmb., IV, 27a 

— aiiformis Gutb., IV, 274. 

— floribunda Stemb., IV, 273. 

— iongtfolia Brong., IV, 274. 

— minuta Brong., IV , 272. 



(421 ) 

Annularia radiata Slenib., IV, 274. 

— sphenophylloidcs Ung., IV, 

274. 

— spinulosa Sternb., IV, 274. 
Aquilcgia vulgaris L var. atraia, IV, 156. 
Arabis hirsuta L., H, 292; IV, \m. 
Aralia papyrifera Hook., V, 206. 
Arenaria leptoclados Guss., IV, 159. 
Arrhenatherum elalius L. var. bulbo- 

sum Gaud., II, 275. 
Aitemisia camphorata Vill., V, 134. 
Ascobolus (monographie), 1, 76. 
Asparagus prostratus Dmrt., 1, 197; III, 

371. 

Aspenila laurina L., 11,267. 
Aspidiuin aculcatura Sw., IV, 52, 75. 

— Lonchitis L., III, 3. 

— Pseudo-Lonchitis Dmrt., IV, 

346. 
Aster multiflonis L., IV, 148. 

— salignus WiUd., V, 146. 
Astrautia major L., 11,298. 
Atriplex (monographie), V, 166. 
Barbarea arcuala Rchb., 11,257; IV, 157. 

— stricta Andrz., II, 257. 
Barkhausia foetida L. var. diflfîisa Crép., 

V, 149. 

— prostrata DmrU, V, 149. 
Batrachium (monographie), II, 207; IV, 

905. 

— (synonymie), m, 38i. 

— Irichophyllum VDB., III, 

376. 
Beiula (monographie), II, 142. 
Bidens platycephala Oei-stcd, V, 165. 
Blitum botryoides Drej., V, 157. 

— rubrum Rcbb., V, 157. 
Braya supina Koch, III, 367; V,50. 
Bromus arduennensis Lej., ÏII, 61. 

- multiflorus Sm., III, 29^. 

— teclorum L., II, 276. 
Brunella suiTecta Dmrt., III, 147. 
Bunias Erucago.L., 1, 180. 

— orientalisL., V,126. 



Bupicurum tenuissimum L., V, 236. 
Buxus sempervirens L., V, 69. 
Callitriche (monographie) , IV, 55. 
Galtha palustris L., IV, 239. 
Gamelina sativa Grantz, 111,291; IV, 

157. 
Gardamine hirsuta L., 111, 290. 

— sylvaticaLink, 111,290. 
Garex brizoides L., V, 183, 221. 

— depauperata Good., III, 372. 

— Icpidocarpa Tausch, IV, 74. 

— muricata L. var.fuscescens Keml., 
V,88. 

— ornithopoda Willd., 111,323. 

— paradoxa Willd., III, 320. 

— pi*aecox Jacq., V, 89. 

— — var. caespitosa Fleisch., 
V,89. 

— — var. pygmaea Fleisch., 
V,89. 

— — var. umbrosaeformis 
Fleisch., V, 89. 

— — var. vulgaris Fleisch., V, 
89. 

— vulgaris Frics, V, 89. 

— — var. curvata Fleisch., V, 
89. 

— — var. recta Fleisch., V, 89. 

— xanthocarpa Desgl.» IV, 74. 
Gei*astium apetalum Dmrt., 1 , 178 ; IV , 

2k 

— pumiium GurL var. aborti- 

vum Martinis, II, 
53. 

— — var. campanulatum 

Goss. et Germ. , 
11,55. 

— semidecandrum L., II, 256. 

— — var. abor- 
tivum Goss. et Germ., II, 

— vicosum L'var. apetalum, II, 
256. 

Gerasus Padus DG., II, 259. 



( 422 ) 



Chara (monographie), H, 115. 
Cbenopodium bastatitm Dmrt., IV, 339. 

— neglecUim Dmrt^ IV, 339. 

— precatorium DmrL, IV, 

3K). 
Circaea intermedia Ehrh., IV, 73, 163. 
Girsium anglicam DC, 11,337; 111,339. 
Claytonia pcrfoliata Willd., I, SU. 
Clematis Vitalba L., IV, 195. 
Gonisporiiun Buxi West, II, 349. 
Goraliiorrhiza Ualleri Rich., III, 15i, 

3S6, 372; V, S90. 
Goronilia Ëmenis L., V, 54. 
Gratacgus monogyna Jacq., II, 96S. 

— Oxyacantha L., 1 , 908 ; II , 

369; IV, 160. 
Grepis pulchra L., III, 379. 
Gryptosporium Tiride Bonord. , II , 948. 
Guscuta MuUeri Strail, 11,397; III, 146, 
389. 

— Trilblii Bab., 1, 176; II, 69, 397. 

— — Tar. Strailii MuUer, III, 

388. 
Cytispora rarboaacea Pries , V, 41. 

— pttbyophiluni West., V, 41. 
Delpbinium Consolida L, IV, 949. 
Digitalis grandiflora Lnik., V, 65. 
Diplodia Ligustri West, II, 944. 

— Mon West, II, 944. 

— Siliqnastri WesU II, 944. 
DoUiidea Brassicae Desmaz., V, 140. 
Drosera obovaU M. et K., IV, 79,158. 
Bumortiera Siliquastri West., 11,943. 
Ecbinospermum Lappala Lehm., III, 

368; V, 64. 
Echium Wienbickii Habrl., III, 87. 
Elatine triandra Scbk^ V, 183, 911. 
Elodea canadensis Rich., 1, 33; V, 999. 
Endymion nutans Dmrt, II, 971. 
Epilobium Lamyi F. SchulU, IV,169; 

V,69. • 
Erica cinerea L., II, 965. 
Ërodium Borcanum iord., I, lia. 

— cicutarium L'Hérit., IV, 999. 



Erodiam dentatom Dmrt., IV, 3(5. 

— glutinosum Dmrt., IV, 3(5. 

— pimpinellaefolium Sibth., III, 

999; IV, 999. 
Erysimum strictum Gîirtn., 1, 930. 
Euphorbia Lathyris L., V, 67. 
Festuca tenuifolia Sibth., III, 996. 

— ioliacea Huds., IV, 33, 336. 
Ficaria ranunculoides MOncb, IV, 937. 
FUago neglecta Soy.-Will., III, 69. 
Foeniculum capillaceum Gii., V, 195. 

— officinale Ail., III, 368. 
Fragaria coUina Ehrh., IV, 160. 

— vcsca L. var. obsciura Grép., I > 

71. 
FiitUlaria Moleagris L., 1, 193. 
Fumaria micrantha Lag., 1,114, 178; V, 

48,946. 

— officinalis L., III, 405. 
Gagea spathacea Schalt, II, 97i. 
Galeopsis Ladanum L., III, 995; V, 38 i. 
Galium elongatom Presl, III, 147. 

— erectum Huds., III, 999. 

— glaucum L., III, 394. 
>- sporiom L., III, 999. 

Gentiana campestris L, II, 3^19; V, 998. 
Géranium pratense L., V, 939. 
Gomphidius glutinosus Fries, 1, 196. 
Gymnosporium Malvacearam WesU II, 

949. 
Gypsopbila Vaccaria Sibth., V, 46. 
lleleocharis multicaulis Dtetr., 11,974. 
Helichrysum arenariom DG., II, 977. 
Helleboras viridis L., IV, 941. 
Hendersonia Fiedleri West, II, 944. 
Herniaria glabra L., 1, 904; IV, 161. 

- hirsuta L., IV, 161. 
Hibiscus syriacus Willd., V, 905. 
Hieracium integrifobum Lge., V, 163. 
Hormodcndnim farinosum Rabenh., Il, 

959. 
Hutchinsia petraea R. Br., V, 19 i. 
Hypcricum quadrangulum L., II , 957; 
IV, 159. 



( *^ ) 



Hypericum veronense Schrk., 1, 179. 
Uypochoeiis macalata L. lar. Mulleri 

Lge., V, 4W. 
Hyssopus officinalis L, V, i25. 
Isoetes echinospora DR., I, iiO ; IV, 36. 
Juncus bafoniu8L.var. fasciculatus, H, 

— filiformis L., H, 273. 

— Gerardi Lois., IV, 74. 

— ranarius Perrier et Songeon ,111, 

S95. 
Kickxella alabastrina Coems., I, d5S. 
Lappa intermedia Lge., V, 16i. 

— major Sebk. var. subtonientosa 

Lge., V, 466. 

— minor DC. var. Broquetii Marli- 

nis , II, 5S. 

— tomentosa Lmk., III, 1 15. 
l^ithyrus Aphaca L., IV, 460. 
Lcdum palustre L., IV, 490; V, 400. 
Lcnina (monographie), IV, 55. 

— arrhizaL.,IV,34. 

— gibba L^ IV, 30. 
Leomirus canescens Drort., 1, 4dS. 
Lcpidium Smithii Hook., V, 483, 343. 
Lepigonum (moDographie) , V, 459. 
LimoselJa aquatica L. forma submersa 

Crép., V, 248. 
Liparis Loeselii Rich., 1 , 348; III , 372 ; 

V,73. 
Lonlcera Xylosteum L., III, 322. 
Lotus tenuis Kit., IV, 459. 
Luzula Forsleri DC, IV, 429. 
Lycopodium annotinum L., V, 226. 
— Chamaecyparissus AI. Br., 
1,75; m, 297. 
Malaxis paludosa Sw^ V, 73. 
Nedicago deuticulata WUId^ 1, 488. 
- falcato-sativa Rchb., III , 367 , 

377 ; IV, 459. 
Melilotus alba Lmk^ III, 377. 
Menllia (monographie), III, 418; V, 89. 

— Puleginm L., III, 88. 



Mentha sativa L., III, 291. 
Mercurialis annua L., IV, 73. 
Nicbelaria bromoidea Dmrt., II, 319. 
Monotropa abietioa Dmrt, IV, 342; 
Montia fontana L., V, 403. 
Myosotis lingulata G. F. Scbultz,IV, 73. 
Myosurus minimus L., IV, 204. 
MyriophylUim altemiflorum DG., 1,205; 

IV, 49. 
Nasturtium anceps DC., IV, 457. 

— rivulare Rchb., V, 50. 
Nectria Oudemansii West., V, 39. 
Neslia paniculaU Desv^ V, 430,!i46. 
Nilella (monographie), II, 445. 

— tcnuissima KQtz., II, 327. 
Nuphar rivulare Dmrt., III, 5. 
Nymphaea alba L., 111,290. 

— suaveolens Dmrt., III, 7. 
Odontites serolina Rchb., 111,369. 
Oenanthe peuccdanifolia Poil., V, 61. 

— Phellandrium Lmk., IV, 4 iS. 

— — var. latifolia 
Ci-ép., V, 446. 

Oïdium monosporium West., II, 252. 
Ononis marillma Dmrt., I, 4 13. 

— spinosa L., IV, 20. 
Origanum vulgare L. var. megastachyum 

Koch,V,66. 
Omithogalum umbellatum L. var. an- 

gustifolium Martinis, 11,57. 
Orobus tuberosus L. var. tenuifolius, II 

2»>. 
Ozonium (monographie), 1, 448. 
Papaver dnbium L., III, 376; IV, 456. 
Parictaria diffusa M. et K., III, 295. 
Passalora bacilligera Mont et Fries, II, 

254. 
Pastinaca opaca Berah., IV, 464. 

— 8ativaL.,IV,464. 
Peucedanum carvifolium Vil]., V, 61. 
Phacidium Hyperici West., V, 40. 
Pbonia Filaginis West., II, 2i5. 
Pliyllosticta Ei^simi West., Il, 2i5. 



( 4^^ ) 



Pinguicula Tolgaiis L., II, 319. 

Plantago Coronopus L. var. iiitegi'au 

Gren. etCodr^ 
II, 966. 

— — var. maritima 

Gren. et Godr., 
11,965. 

— Timbalii Joiti., II, 966. 
PlaUnthera bifolia Rich., III, 381. 
Podospennum laciniatum L., V, 998. 
Polemonium coeruleoin L., IV, 44*. 
Poljgala calcarea F. Schultz, 1, 69. 

— oxyptcca Rchb., IV, 458. 
Polystichum eristatam Roth, 1, 75; III, 

331. . 
Populus virginiana Desf., III, 9. 
Potamogetoa plantagineus Dacroz, I, 

919; V, 935. 
Potentilla Anserina L. var. tenclla Lge., 
V,463. 

— procumbens Sibth., IV, 160. 

— recta L., II, 960. 

— supina L., IV, 480 ; V, 98, 933. 
Protococcus atrovîrens? var. niarinus 

West., V, 4i. 
Pranus fruticans Weihc, II, 959. 
Pnccinia negiecta West., II, 948.. 

— Scrophulariae var. caulincola 

West., II, 948. 
Pulmonaria obscura Dmrt., IV, 341. 

— officinalis L., lU, 368. 
Pyrola rotuudifolia L. var. arenaria 

Koch, I, 70. 
Ranunculus (monographie), IV, 999. 

— acouitifolius L., V, 88. 

— paucistamineus Tauscb, IV, 

456. 
~ plaUnifoliusL., IV,456. 

— trichopliyllus Chaix , IV , 

456. 

— — var. hetero- 
pliyllus, II, 50. 

Relicularia cai'estiana Rabenh., II , 9i6. 



Ribes nigrom L., V, 6^1. 

— rubnunL.,1, 54; II, 999. 
Rosa (monographie), IV, 387. 

— (études sur les) , V, 43^ 

— arduennensis Crép., V, 198. 

— pomifera Herm., V,56. 
Rubus (monographie) , II, 990. 
Rumex mnricatus Dmrt, IV, 340. 

— palusterSm., 111,995. 
Sagina ciliaU Pries, III, 991; IV, 158. 

— maritima Don, 1, 118. 

— nodosa Fenzl, 1, 460. 

— procumbens L var. intcrmedia 

Martinis, 11,50; III, 443. 
Salix (monographie) , I, 430; III, 99. 

— amygdalina L. var. androgyna, I, 

944. 

— cuspidata Schultz, 1,913. 

— daphnoides Vill., 1, 915. 

— repens L., IV, 5. 

— incubacea L., IV, 5. 

Salvia Verbenaca L, V, 998, 931,951. 

— verticilhiU L., III, 88 ; IV, 437. 
Saponaria Vaccaria L., 111,366; V, 46, 940. 
Saxifraga caespitosa L, IV, 463. 

— granulata L., IV, 464. 
Scabiosa pratensis Jord., Il, 967. 
Scirpus carinatus Sm., 1, 73 ; V, 386. 

— PoUichii Godr. et Gren., I, 79. 

— Rothii Hoppe, 1, 79. 

— sylvaticus L., IV, 74. 

— uniglumis Link, III, 996. 
Scleranthus annuus L., IV, 461. 
Sclerotium sinapispermum West, 11, 946. 
Scutellaria galcricnlata L., H, 305. 

— hybridaStrail,II,306. 

— minor L, II, 306w 
Sedum aureum Wirtg., III, 49. 

— dasyphyllum L., III, 91. 

— clegans Lej., III, 49; IV, 169. 

— Fabaria Koch, IV, 169. 

— purpumscens Koch, IV, 161. 

— reflexum L., IV, 169. 



( 425 ) 



Sedum Tclcphium L., IV, Ifrl; V, 387. 
Sempenrivum Lamotlei Bor., IV, 62. 
Scnebiera pinnatifida DC^ V, S4. 
Silène galUcaL., 1,904. 

— nocUflora L., III, 366; V, 47. 
Sinapis Schkuhriana Rchb., IV, i((7. 
Sparganium natans L., IV, 73. 
Spartina stricta Roth,!, 74; IV,S9i; 

V,d77,i35. 
Spergularia (vid. Lepigonum). 
Sphaeria Cornii West., Il, 243. 

— LenarsiWest, V,36. 

— Pirei West., V, 37. 

— SelysiiWest,V,38. 

— Thielensii West., V, 37. 
Sporidesmium bulbophilum West. , II, 

348. 
Stellaria média Sm. var. latifolia Crép., 
n,3S6. 

— pallida Dmit, IV, 459. 

— oliginosa M urr., II, 51 . 
Stellera Passerina L., III, 382. 
Stictis lichenicola Mont, et Pries, II, 

249. 
Taraxacum laevigatum DC, III, 147. 

— palustre DC, 1, 206; III, 293. 
Thaliclrum ilavum L., IV, 25, 196. 

— flexnosum Rchb., IV, 200. 



Thalictrum Morisoni GmeL, IV, 198. 
Tilia panifolia Rchb., II, 60. 
Tragopogon porrifolius L., II, 269. 
Trifoliam capillatum Dmrt, 1, 177. . 

— minus Relh., 11,294. 

— MoUinieri Balb., III, 378. 
Clex europaeus L., II, 258. 
UlmuseffusaWiUd.,1,54. 

- montana With., III, 295. 
Uredo buUatum West., II, 247. 
Ustilago anlheramm Pries, II, 247. 

— Raesendonckii West., V, 43. 

— Montagne! var. m^'or Desmaz., 

II, 247. 

— typhoideis Berk. et Br., II, 247. 
Utricularia neglecta Lehm.,111, 87,387; 

V,231. 
Veronica didyma Plur. auct., II, 3. 

— opaca Pries, 1, 71. 
Vicia angustifolia AU., IV, 159. 

- tenuifolia Roth, IV, 42 ; V, 241 . 

- villosa Roth, IV, 142 ; V, 144. 
Viola lulea Huds., IV, 38. 

~ odorata L., II, 258. 

- Riviniana Rchb., III, 291 ; IV, 158. 
Xylaria coronata West, II, 242. 
Zannichellia palustris L., II, 273. 



IV. ^ lABLB DES ESPECES 

QUI ONT FAIT l/OBJBT DB REMARQUES TéRATOLOGIQUES. 



Âgapanthus uml)ellatus L., II, 281. 
Anémone ncmorosa L., III, 361. 
Caragana Chainlagu Lmk., V, 113. 
Centaurea Jacea^ult. auct., V, 1 M. 



Geraslium triviale Link, III, 359. 
G jpripcdium Hookerac Rchb. f., IV, 266. 
Jasione montana L., IV, 277. 
Linaria vulgaris L., IV, 277. 



Lonaria anima L., V, iflO. 
Myosotis palnsfiris WitlL, V, 110. 
XeottiaoTataI^V,2(4. 
Papayer Rhaeas L^ V, iOê, Ui. 
— s^tigerum INX, II, 3S9. 
Planlagû média L, IV, 27a 
Platanthera bifolia L^ Y, 2tô. 



(426) 



Rosa damaseeoa Undl^ V, SÛ3. 
Stachys amma k, V, 113. 
Symphytom offidnale L., 11,99. 
Taraxacom officioate Wi^., U, S83. 
Veronica Chamaednrs L., 111, 960. 
Zinnia elegans Jacq^ V, 111. 



4 



J 



BULLETINS 



IlE LA 



SOCIÉTÉ ROYALE DE BOTANIQUE 



DE BELGIQUE. 



TOME V. — >« ANNÉE. 



N° I 




BRUXELLES 



' Eïpftgn, ^, {.Italie 



H.C. MuouAMBT, IMaco Royale, 

Kdiietir poiM- V All«inaeoc , l' Angleterre , U UolUnJr 
la Sufrilc et le Dnnemark. 



1866. 



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