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Full text of "Cartulaire de l'abbaye de la Sainte-Trinité de Trion"

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CARTULAIRE 


DE 


L'ABBAYE  DE  TIRON 


SOCIÉTÉ  ARCHÉOLOGIQUE  D'EURE-ET-LOIR. 


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CARTULAIRE 


DE  L'ABBAYK 


DE  LA  SAINTE-TRINITÉ  DE  TIRON 


PUBLIE  ET  ANNOTE 


Par  M.  Lucien  MERLET 

Archiviste  d'Eure-et-Loir,  Membre  correspondant  de  l'Institut. 


TOME  PREMIER 


CHARTRES 

IMPRIMERIE     G  A  UN  1ER, 
15,  Rue  du  Grand- Cerf,  15 


M  DCCG  LXXXIII 


£U0V4    1963 

TÎBKÂM 


248  02 


INTRODUCTION. 


i. 


Plus  on  remonte  le  cours  des  siècles,  plus  les  ténèbres  se  font  autour 
des  événements  que  l'on  cherche  à  approfondir  :  aussi  généralement, 
dans  l'histoire  d'une  abbaye,  sa  fondation  même  est  la  partie  la  plus 
obscure.  Il  ne  semble  pas  devoir  en  être  ainsi  pour  notre  monastère  de 
Tiron  (*)  :  d'abord  il  ne  remonte  pas  à  une  très  haute  antiquité  (les  pre- 
mières années  du  XIIe  siècle);  puis,  par  une  heureuse  singularité, 
nous  avons  la  Vie  de  celui  même  qui  l'a  fondé,  écrite  par  un  de  ses 
contemporains ,  par  un  de  ses  compagnons ,  dans  ce  style  plein  de  can- 
deur et  de  bonne  foi  qui  n'appartient  qu'aux  chroniqueurs  des  XIIe  et 
XIIIe  siècles.  Et  cependant,  parmi  tous  les  auteurs  qui  ont  parlé  <!<■ 
l'abbaye  de  Tiron,  je  ne  sais  s'il  en  est  un  seul  qui  ait  assigné  à  la  fon- 
dation du  monastère  sa  véritable  date. 

(*)  L'orthographe  primitive  de  Tiron  était  certainement  celle  que  nous  avons  adoptée 
pour  notre  abbaye,  Tiron  sans  h;  aujourd'hui  Thiron  s'écrit  toujours  avec  un  h. 
Quand  il  est  question  de  la  commune  moderne,  nous  avons  cru  devoir  conserver  l'or- 
thographo  consacrée  par  le  Dictionnaire  des  Postes  et  par  l'usage. 

a 


ii  INTRODUCTION. 

La  cause  de  cette  étrange  anomalie ,  nous  l'indiquerons  plus  tard  ; 
nous  voulons,  avant  d'entrer  dans  la  discussion,  raconter,  d'après  notre 
bénédictin  du  XIIe  siècle,  la  fondation  de  l'abbaye  de  Tiron,  fondation 
si  tourmentée  qu'involontairement,  en  l'écrivant,  notre  esprit  se  reporte 
aux  premiers  vers  de  l'Enéide ,  où  Virgile  rappelle  les  longues  traverses 
de  son  héros  : 

Tantœ  molis  erat  Tironis  condere  cœttim! 

Et  d'abord  deux  mots  sur  l'auteur,  puis  nous  parlerons  de  son  œuvre. 
Il  s'appelait  assurément  Geoffroy,  monachorum  omnium  infimns  Gau- 
f redits,  dit-il  lui-même  :  on  le  désigne  sous  le  nom  de  Geoffroy  le  Gros, 
Gaufredus  Grossus  ou  Grossiniis.  D'où  vient  ce  surnom,  nous  n'avons  pu 
le  découvrir.  Geoffroy  vivait  certainement  du  temps  de  saint  Bernard 
de  Tiron  ;  il  fut  un  de  ses  plus  fidèles  disciples  :  il  le  dit  en  maints 
endroits  de  son  livre,  et,  dans  sa  Préface,  il  écrit  :  Ea  quœ  vidi,  litteris 
commendata,  successoribus  transmisi.  On  a  pensé  que  la  Vie  de  saint  Ber- 
nard avait  été  écrite  de  1130  à  1135  environ  (1),  ne  discutons  pas  cette 
date  ;  mais  on  a  fait  de  Geoffroy  un  abbé  de  Bonneval ,  ce  qui  est 
absolument  inadmissible.  De  peur  de  nous  égarer,  apprenons  donc  à 
nous  contenter  de  ce  que  nous  savons  de  science  certaine  :  Geoffroy  était 
un  moine  de  l'abbaye  de  Tiron ,  contemporain  et  compagnon  de  saint 
Bernard.  Après  la  mort  de  son  maître,  cédant  aux  instances  de  l'évêque 
de  Chartres,  Geoffroy  de  Lèves  (2),  il  mit  par  écrit  ce  dont  il  avait  été 
témoin,  pour  servir  à  l'édification  de  ses  confrères  à  venir  (3). 

(*)  Cette  date  n'est  qu'approximative  :  nous  verrons  plus  loin  qu'on   ne  peut  faire 
remonter  plus  haut  qu'à  1151  l'époque  où  Geoffroy  écrivit  la  Vie  de  saint  Bernard. 

(2)  Vestris  exhortationibus  obtemperans ,  dit  Geoffroy  dans  sa  Préface  à  l'évêque  de 
Chartres. 

(3)  Nous  avons  rencontré  dans  le  Cartulaire  plusieurs  mentions  qui  nous  semblent  se 
rapporter  à  Geoffroy  le  Gros.  Ainsi  la  charte  LXXIX,  datée  du  3  août  H26,  fut  écrite 


INTRODUCTION.  m 

Quelle  somme  de  foi  devons-nous  ajouter  au  récit  du  moine  du 
XIIe  siècle?  J'ai  lu  et  relu  son  ouvrage,  et  je  n'hésite  pas  à  déclarcrque, 
pour  ma  part,  je  lui  accorde  pleine  et  entière  confiance.  Il  est  impos- 
sible, en  parcourant  ces  pages  si  naïves,  de  ne  pas  se  sentir  pénétré 
de  ce  parfum  de  vérité  que  la  fable,  avec  toutes  ses  grâces,  ne  peut 
obtenir.  Dans  tout  le  récit  de  Geoffroy,  on  reconnaît  non -seulement 
la  foi  ardente  de  ces  grandes  époques  de  notre  histoire  nationale,  mais 
encore  la  fidélité  du  témoin  oculaire  qui  ne  raconte  que  ce  qu'il  a  vu. 
Aussi,  nous  le  déclare-t-il  lui-même  :  «  Ce  n'est  pas  en  vous  rap- 
»  portant  de  grands  et  nombreux  miracles,  quoique  nous  en  citions 
»  quelques-uns,  que  nous  voulons  vous  faire  admirer  notre  père  Ber- 
»  nard,  c'est  en  vous  disant  qu'il  était  doux  et  humble  de  cœur(').   » 

Est-il  rien  de  plus  touchant  et  qui  puisse  mieux  prédisposer  à  écouter 
avec  bienveillance  l'histoire  qui  va  nous  être  racontée  ?  Aussi ,  sans  plus 
tarder,  j'aborde,  avec  Geoffroy,  la  Vie  de  saint  Bernard,  au  moment  où 
il  quitta  la  forêt  de  Savigny,  près  de  Fougères,  pour  se  diriger  vers  le 
Perche  (2). 

par  le  chancelier  Geoffroy,  surnommé  le  Gros,  Goffredus  cancellarius ,  cognomine  Gros- 
sinus,  scripsit.  Dans  la  charte  CCLIV,  nous  voyons  que  saint  Bernard  avait  laissé 
comme  prieur  à  Saint-Sulpice-en-Pail  un  moine  appelé  Geoffroy,  et  une  note  du 
XVIe  siècle  jointe  au  Gartulaire  original  porte  :  Gauff reclus  deputatus  a  beato  Dernardo 
forsan  is  erat  Gauffredus  qui  ejus  vitam  postea  composuit.  Enfin  dans  la  charte 
CCLXXXIX,  de  l'année  1146  environ,  nous  voyons  figurer  comme  témoin  Grossinus 
presbiter,  qui  nous  semble  bien  le  même  que  notre  Geoffroy  le  Gros. 

(!)  Nonpatrem  nostrum  Bernardum  patratione  miraculorum ,  quamvis  illa  penitus  non 
deerunt,  commendamus,  sed  quia  mitis  et  humilis  corde. 

(2)  L'ouvrage  de  Geoffroy  a  été  publié  par  J.-B.  Souchet,  sous  ce  titre  :  Beati  Ber- 
nardi  fundatoris  et  I  abbatis  SS.  Trinitatis  de  Tironio,  ordinis  S.  Benedicti,  Vita,  auc- 
tore coetaneo  Gaufrido  Grosso,  nunc primum  prodit  in  lucem,  opéra  et  studio  Joan-Bap. 
Soucheti,  S.  T.  doctoris  et  Carnotensis  canonici.  Lutetiœ  Parisiorum,  sumptibus  Joannis 
Billaine,  1649,  m-4°.  Dans  une  courte  Préface,  Souchet  nous  apprend  comment  il  eut 
connaissance  du  manuscrit  de  cet  ouvrage.  Lors  d'un  carême  qu'il  prêchait  à  Chartres, 
le  R.  P.  Jacques  Dinet,  de  la  Compagnie  de  Jésus,  lui  confia  un  manuscrit  de  la  Vie 
de  saint  Bernard.  Frappé  de  l'intérêt  de  ce  récit,  Souchet  partit  pour  Thiron  afin  de 


iv  INTRODUCTION. 

La  forêt  de  Savigny  avait  été  concédée  à  Bernard  par  Raoul,  seigneur 
de  Fougères,  afin  qu'il  s'y  établît  avec  ses  moines.  C'était  un  sol  fertile, 
arrosé  par  de  nombreux  ruisseaux  :  les  compagnons  de  Bernard  s'y 
construisirent  une  habitation,  et  là,  ils  passèrent  plusieurs  années, 
vivant  du  travail  de  leurs  mains.  Mais  Vital  de  Mortain(1)  était  venu 
rejoindre  son  ami  et  s'était  installé  avec  ceux  qui  le  suivaient  à  environ 
deux  stades  de  l'habitation  de  Bernard.  On  s'occupait  de  défrichements, 
de  travaux  d'agriculture  ;  on  recevait  chaque  jour  de  nouvelles  recrues  : 
bientôt  l'espace  manqua  aux  deux  colonies.  On  commença  par  fonder 
d'autres  établissements  dans  le  voisinage  des  premiers  ;  mais  personne 
ne  voulait  s'éloigner  des  vénérés  Bernard  et  Vital  :  il  ne  fallait  rien 
moins  que  l'obéissance  passive  imposée  aux  disciples  pour  les  décider  à 
vivre  dans  une  autre  habitation  que  leurs  maîtres.  Bernard  comprit  qu'il 
valait  mieux  se  séparer. 

Il  résolut  de  chercher  au  loin  d'autres  solitudes.  Il  choisit  quatre  de 
ses  religieux  et  les  chargea  de  trouver  quelque  vaste  désert,  où  l'on  put 
élever  de  larges  habitations  pour  donner  asile  à  tous  les  moines  ensemble. 
Les  disciples  partirent  à  la  voix  de  leur  maître  et  parcoururent  en  tous 
sens  les  vastes  forêts  du  Maine  ;  mais  ils  ne  rencontrèrent  d'abord  rien 
qui  parût  convenir  à  leur  dessein. 


rechercher  l'original  dans  les  archives  de  l'abbaye.  Il  le  trouva  en  effet,  mais  dans  le 
plus  triste  état:  c'étaient  de  vieux  feuillets  de  parchemin,  autrefois  reliés  ensemble; 
mais  le  temps  avait  rongé  les  nerfs  qui  les  retenaient.  Peu  importait  :  l'essentiel  était 
qu'on  pût  vérifier  l'authenticité  du  manuscrit.  C'est  ce  que  fit  notre  savant  chanoine, 
et,  ayant  pris  une  copie  exacte  de  l'œuvre  de  Geoffroy,  il  publia  le  livre  dont  nous  nous 
servons  aujourd'hui. 

(*)  Vital  de  Mortain,  ainsi  surnommé  d'une  prébende  que  Robert,  comte  de  Mor- 
tain,  lui  avait  donnée  dans  la  collégiale  de  Mortain  en  1082,  mena  d'abord  la  vie  éré- 
mitique  dans  la  forêt  de  Craon,  puis  dans  celle  de  Fougères.  Ce  fut  en  1105  qu'il  vint 
rejoindre  Bernard  dans  la  forêt  de  Savigny.  Vital  fonda  en  1112  l'abbaye  de  Savigny, 
qui,  comme  celle  de  Tiron,  devint  chef  d'ordre  et  posséda  plusieurs  abbayes  et  de 
nombreux  prieurés  en  France  et  en  Angleterre. 


INTRODUCTION.  v 

L'un  d'eux  cependant  eut  une  vision  :  il  aperçut  durant  son  sommeil 
un  jeune  homme  resplendissant  de  beauté,  vêtu  d'une  robe  blanche 
comme  la  neige,  qui,  lui  posant  la  main  sur  la  tête,  lui  dit  :  «  Lève-loi 
»  sur-le-champ  et  va  trouver  Rotrou ,  comte  du  Perche  ;  il  vous  donnera 
»  ce  que  vous  désirez.  »  Se  levant  aussitôt,  il  raconte  sa  vision  à  ses 
compagnons ,  mais  ceux-ci  rient  de  lui  et  reviennent  faire  part  à  Ber- 
nard de  l'insuccès  de  leur  voyage.  L'homme  de  Dieu  ne  se  décourage 
pas  et  renvoie  deux  d'entre  eux  continuer  les  recherches  :  ces  nouveaux 
envoyés  ne  sont  pas  plus  heureux  d'abord,  mais,  se  rappelant  le  songe 
de  leur  confrère ,  ils  se  déterminent  à  aller  vers  Rotrou  et  lui  exposent 
ce  qu'ils  désirent. 

Le  comte  accueille  leur  requête  avec  bonté  et  leur  promet  d'y  satis- 
faire. Rotrou  en  effet  possédait  un  territoire  nommé  Arcisses,  distant 
d'environ  un  mille  de  son  château  deNogent.  C'était  une  terre  féconde, 
entourée  de  tous  côtés  de  forêts ,  abondamment  arrosée  de  sources  et  de 
ruisseaux,  dont  la  fraîcheur  entretenait  des  prés  toujours  verts.  Le  sol 
était  parfaitement  propre  à  la  culture  de  la  vigne  et  pouvait  fournir 
largement  à  tous  les  besoins  :  déjà  les  prédécesseurs  du  comte  y  avaient 
construit  un  oratoire ,  préparé  un  vivier,  planté  des  vergers,  ménagé 
en  un  mot  tout  ce  qui  pouvait  être  utile  et  agréable  à  la  vie.  Rotrou 
conduit  aussitôt  en  ce  lieu  les  deux  disciples  de  Bernard  et  s'engage 
à  donner  à  perpétuité  ce  domaine  au  serviteur  de  Dieu  et  à  ses  com- 
pagnons. 

Ravis  de  ces  paroles ,  les  envoyés  de  Bernard  rendent  grâces  à  l'au- 
teur de  tout  bienfait ,  et  reconnaissent  dans  la  prompte  et  heureuse 
issue  de  leur  voyage  l'accomplissement  de  la  promesse  que  l'ange  leur 
avait  faite  précédemment.  Prenant  congé  du  comte,  ils  retournent  vers 
leur  maître ,  et ,  comme  Rotrou  le  leur  avait  commandé ,  ils  le  ramènent 
avec  eux.  Mais  les  choses  avaient  bien  changé.  Rotrou,  il  est  vrai ,  reçoit 


vi  INTRODUCTION. 

Bernard  avec  tout  le  respect  qui  lui  était  dû ,  mais  il  retire  la  parole 
qu'il  avait  donnée  et  invite  son  hôte  à  accepter,  en  échange  d'Arcisses , 
un  autre  territoire  qu'il  veut  bien  lui  concéder.  C'est  que  Béatrix,  mère 
de  Botrou ,  était  venue  trouver  son  fils  et  lui  avait  demandé  de  ne  pas 
permettre  que  les  compagnons  de  Bernard  s'installassent  si  près  de 
Notent.  Elle  favorisait  en  effet  d'une  manière  particulière  les  moines  de 
Gluny  établis  au  monastère  de  Saint-Denis  de  Notent,  et  ceux-ci  re- 
doutaient le  voisinage  de  Bernard,  dont  le  renom  de  sainteté  et  de 
science  était  parvenu  jusqu'à  eux. 

L'homme  de  Dieu  ne  fut  nullement  troublé  de  ce  contretemps;  avec 
le  même  visage  serein  et  satisfait,  il  accepte  la  nouvelle  offre  de  Botrou. 
Le  lendemain ,  il  envoie  deux  de  ses  disciples  visiter  les  lieux  qui  leur 
étaient  offerts.  Ceux-ci,  guidés  par  un  des  officiers  du  comte ,  arrivent 
à  un  endroit  nommé  Tiron  (*)  ;  ils  l'examinent  en  tous  sens,  et  le  même 
jour  ils  reviennent  vers  leur  maître  à  qui  ils  rendent  compte  de  leur 
mission.  «  Nous  avons  trouvé,  disent-ils,  un  terrain  auquel  manque  tout 
»  ce  qui  est  utile  à  la  vie  ;  »  et ,  consternés  de  leur  déception ,  ils  se  dis- 
posent à  repartir  pour  la  forêt  de  Savigny. 

Mais ,  pendant  la  nuit ,  Bernard  aperçoit  suspendue ,  au-dessus  du  ter- 
ritoire que  lui  destine  le  comte  de  Nogent ,  une  lampe  brillant  au  milieu 
d'un  ciel  sans  nuages  et  embrasant  de  sa  clarté  tous  les  lieux  d'alen- 


(*)  Ce  lieu,  nommé  Tiron,  n'est  pas  celui  qui  porte  ce  nom  aujourd'hui,  et  où  Ber- 
nard fonda  définitivement  son  abbaye.  Gomme  nous  le  verrons  par  la  suite,  ce  nom  de 
Tiron  s'appliquait  à  la  forêt  qui  devait  s'étendre  au  loin.  Le  premier  établissement  de 
Bernard  fut  dans  la  paroisse  de  Brunelles,  non  loin  de  Saint-Denis-d'Authou.  En  effet, 
ce  fut  en  qualité  de  curés  primitifs  de  la  paroisse  de  Brunelles  que  les  moines  de 
Saint-Denis  de  Nogent  réclamèrent  les  dîmes  et  les  droits  curiaux  aux  compagnons  de 
Bernard,  et,  dans  un  autre  passage  de  son  livre,  Geoffroy,  parlant  de  la  frayeur  qu'ins- 
piraient aux  habitants  les  nouveaux  moines,  s'exprime  ainsi:  Fama  volât  Gentiles  ad- 
ventasse  atque  Sarracenos  appariasse,  pênes  Authoun,  scilicet  urbem  antiquam,  mine 
vero  solo  tenus  dirutam,  cujus  usque  hodie  veteres  ruinx  ibidem  monstrantur. 


INTRODUCTION.  vu 

tour(l).  Cette  vision  le  détermine;  il  acceptera  l'offre  de  Rotrou.  Le  len- 
demain ,  lorsque  les  religieux  s'apprêtent  à  regagner  Savigny,  il  annonce 
son  intention  d'aller  lui-même  visiter  le  territoire  qui  lui  est  proposé.  Il 
arrive  à  la  foret  de  Tiron  ;  il  la  parcourt  avec  soin,  et  le  lieu  lui  semble 
si  plaisant  que  rien  ne  peut  le  décider  à  s'en  éloigner  :  ce  qui  le  ravit,  ce 
n'est  ni  l'agrément  du  pays ,  ni  la  grandeur  du  domaine ,  ni  la  vue  de 
prés  et  de  ruisseaux,  ni  la  perspective  de  raisins  et  de  fruits  abondants, 
mais  c'est  l'aspect  sauvag*e ,  c'est  la  nudité  du  sol ,  c'est  surtout  le  désert 
et  l'abandon. 

Il  accepte  donc  avec  reconnaissance  le  présent  du  comte  Rotrou  (2). 
«  Voici,  dit -il  à  ses  disciples,  voici,  mes  frères  bien -aimés,  le  lieu 
»  qui  nous  convient  réellement  ;  c'est  bien  là  la  solitude  qu'a  si  \ong- 
»  temps  cherchée  notre  dévotion.  »  Aussitôt  tous  s'inclinent  et ,  se 
prosternant,  rendent  gloire  au  Dieu  tout -puissant.  On  attache  à  un 
arbre  Poitevin  (  c'était  le  nom  de  l'âne  qui  portait  sur  son  dos  le  servi- 
teur du  Christ)  ;  on  pose  à  terre  le  lég*er  bagage ,  on  construit  une 
cellule  sans  art  et  sans  apprêt.  Puis,  quelques  jours  après  avoir  ainsi 
pris  possession  de  sa  nouvelle  demeure ,  Bernard  se  remet  en  route  pour 
aller  rassembler  ses  disciples  restés  en  Bretagne  et  en  Normandie  et 
pour  les  ramener  promptement  avec  lui. 

Ici  se  place  dans  le  livre  de  Geoffroy  un  incident  qui  va  un  peu 


(i)  On  a  tiré  de  cette  vision  l'origine  de. la  consécration  de  l'abbaye  de  Tiron  à  la 
Très  Sainte  Trinité  :  Flammam  qux  super  Tyrono  apparuit  tripllcem  ferunt,  qux  in 
unam  coaluit,  ad  Trinitatis  personarum  in  una  essentiel  indicandum  mysterium;  ex  quo 
Tyronensis  ecclesiœ  uni  Deo  et  trino  nuncupatio.  Mais  c'est  là  une  interprétation  mo- 
derne; le  bon  moine  du  XII0  siècle  n'était  pas  si  habile. 

(2)  Ce  premier  établissement  de  Bernard  dans  la  forêt  de  Thiron  semble  devoir  être 
fixé  à  l'année  1109,  bien  que  la  Chronique  de  Saint- Aubin  d'Angers  le  rapporte  à 
l'année  1107.  Eodem  anno  (1107),  Bernardus  abba,  que-m  Sancti-Cypriani  diximus,  in 
Pertico  simm  cœpit  cœnobiumœdificare  in  loco  qui  vocatur  Tiro>  in  honore  Sanctx  Mariée, 
ubi  plus  C  monachos  insimul  habuit. 


vin  INTRODUCTION. 

retarder  notre  récit ,  mais  que  nous  ne  pouvons  résister  au  plaisir  de 
rapporter,  tant  il  nous  semble  une  peinture  fidèle  et  naïve  des  mœurs 
de  l'époque. 

Bernard  se  rendait  de  Notent  à  Mortagne  ;  il  était  assis  sur  le  fidèle 
Poitevin  et  deux  de  ses  disciples  l'accompagnaient  à  pied.  Un  chevalier, 
nommé  Payen  du  Theil ,  suivait  la  même  route  :  à  la  vue  de  ces  voya- 
geurs couverts  de  robes  grossières ,  il  jugea  bien  que  ces  pauvres  et 
humbles  vêtements  ne  pouvaient  convenir  qu'à  des  hommes  de  vie  sainte, 
contempteurs  des  vanités  du  monde  ;  prenant  pitié  de  leur  fatigue ,  il 
leur  demanda  où  ils  allaient.  Bernard  lui  répondit  que,  s'ils  le  pouvaient, 
ils  comptaient  aller  ce  jour-là  coucher  à  Mortagne.  «  Je  demeure  en 
»  cette  ville,  leur  dit  Payen,  et,  si  vous  daignez  y  consentir,  je  serai 
»  heureux  de  vous  recevoir  en  ma  maison.  »  Bernard  accepta  le  gîte 
qui  lui  était  offert  avec  tant  de  charité  et  remercia  son  nouvel  hôte.  A 
leur  arrivée  à  Mortagne,  Payen  conduisit  les  voyageurs  à  son  logis, 
et  s'efforça  de  leur  rendre  tous  les  devoirs  de  la  plus  cordiale  hospitalité. 
Mais  l'ennemi  du  genre  humain ,  jaloux  de  tout  ce  qui  se  fait  de  bien 
sur  la  terre ,  résolut  de  troubler  la  joie  de  Payen  et  de  ses  hôtes.  Il  infecte 
de  son  venin  l'âme  d'un  des  hommes  d'armes  du  chevalier ,  et  lui  inspire 
le  dessein  de  dérober,  à  la  faveur  de  la  nuit,  le  destrier  de  son  maître. 
Lorsque  Payen  connut  ce  larcin ,  il  fut  pénétré  de  douleur  ;  il  aimait 
beaucoup  son  cheval  et  il  pensait  en  avoir  besoin  avant  peu ,  car  il  y 
avait  alors  une  grande  guerre  entre  ceux  de  Bellême  et  ceux  de  Mor- 
tagne. Mais,  pour  ne  pas  troubler  par  la  tristesse  la  joie  de  ses  hôtes, 
il  montre  un  visage  souriant ,  et ,  dissimulant  son  chagrin ,  invite  Ber- 
nard à  prendre  le  repas  du  matin.  Celui-ci  ne  put  être  trompé  ;  il 
découvre  la  douleur  du  chevalier,  et ,  par  ses  paroles ,  tâche  d'amener  la 
consolation  dans  son  cœur ,  lui  remontrant  combien  il  serait  indigne  de 
se  laisser  abattre  pour  des  intérêts  temporels.  La  divine  bonté  ne  voulut 


INTRODUCTION.  ix 

pas  laisser  sans  récompense  le  zèle  chrétien  du  chevalier  et  il  lui  plut  d<i 
faire  sentir  en  quelle  estime  elle  avait  les  mérites  de  son  serviteur. 
En  effet,  elle  aveugla  si  bien  le  voleur  que,  bien  que,  depuis  son 
enfance ,  il  eût  fait  mille  fois  le  chemin  de  Mortagne  à  Belléme ,  il  ne 
put  jamais  reconnaître  ces  deux  villes,  et,  croyant  se  rendre  à  Bellême, 
il  se  retrouva,  le  lendemain  matin,  avec  le  destrier,  à  la  porte  de  son 
maître.  Arrêté  aussitôt  et  interrogé  sur  les  motifs  de  son  retour,  il  avoua 
la  cause  de  son  erreur  et  déclara  qu'une  puissance  divine  seule  l'avait 
forcé  de  revenir  sur  ses  pas.  Payen ,  admirant  la  bonté  du  Tout-Puissanl . 
conçut  dès  lors  une  si  grande  affection  pour  l'homme  de  Dieu  à  la  pro- 
tection duquel  il  attribuait  ce  miracle  que,  pendant  toute  sa  vie,  il 
combla  le  monastère  de  présents,  non  pas  autant  qu'il  l'aurait  voulu, 
mais  autant  que  ses  biens  le  lui  permettaient  (1). 

Quant  à  Bernard ,  après  avoir  achevé  la  route  qu'il  avait  entreprise, 
il  rassembla  tous  ses  disciples,  et,  les  ayant  amenés  avec  lui  à  Tiron,  il 
commença  à  demeurer  avec  eux. 

Ce  fut  en  l'an  de  l'Incarnation  du  Verbe  1109  qu'après  avoir  reçu  la 
bénédiction  du  saint  pontife  Ives,  alors  évêque  de  Chartres,  Bernard 
célébra,  le  jour  de  Pâques,  la  première  messe  dans  un  sanctuaire  en 
bois,  qui  se  trouvait  déjà  élevé  au  lieu  que  le  comte  Rotrou  lui  avait 
concédé.  Cette  solitude  était  particulièrement  chère  à  Bernard,  parce 
qu'il  pensait  qu'elle  lui  avait  été  indiquée  par  Dieu  lui-même  :  il  encou- 
rageait ses  frères  ;  il  travaillait  avec  eux  à  construire  leurs  demeures, 
en  même  temps  qu'il  les  instruisait  sans  cesse  dans  la  doctrine  du 
Seigneur. 

A  cette  époque,  l'abondance  des  pluies  avait  tellement  détrempé  le 


C1)  Ce  Payen  du  Theil  nous  paraît  être  le  môme  que  Gauterius,  qui  vocabatur  Paga- 
nus,  filins  Richerii,  qui  fit  en  effet  de  nombreuses  donations  à  l'abbaye  de  Tiron.  Voir 
chartes  XI,  XCI,  CXIX,  CXXII,  CXXIII,  CLXVI. 

b 


x  INTRODUCTION. 

sol  qu'on  ne  put  faire  les  semences  et  que  la  terre  se  trouva  sans  mois- 
sons. Une  grande  famine  s'en  suivit,  et  des  milliers  d'hommes  mou- 
raient de  faim.  La  multitude  de  moines  qui  étaient  avec  Bernard  man- 
quaient non-seulement  de  pain ,  mais  de  l'argent  nécessaire  pour  se 
procurer  des  aliments.  Cependant ,  obéissant  aux  préceptes  de  l'Evangile, 
ils  ne  s'occupaient  que  de  chercher  le  royaume  de  Dieu ,  espérant  que 
tout  le  reste  leur  serait  donné  par  surcroît.  Et  ils  ne  furent  pas  trompés 
dans  leur  foi ,  car  Guillaume ,  alors  comte  de  Nevers ,  qui  ne  connais- 
sait Bernard  que  de  réputation ,  pensa  à  l'humble  serviteur  du  Christ, 
caché  dans  les  solitudes  les  plus  ignorées  du  Perche  :  il  lui  envoya  de 
Bourgogne  un  grand  vase  d'or,  afin  qu'en  le  vendant  il  pût  acheter  des 
vivres  pour  lui  et  pour  les  siens. 

Ranimés  par  ce  présent,  ils  se  mettent  avec  plus  d'ardeur  à  l'ouvrage, 
travaillant  nuit  et  jour  à  la  construction  de  leurs  lieux  claustraux.  Mais 
ils  étaient  complètement  inconnus  aux  habitants  de  la  contrée.  Ils  por- 
taient un  habit  monacal ,  mais  sale  ,  gTossier ,  inculte ,  tout  différent  de 
l'habit  des  autres  moines  (1),  ressemblant  entièrement  aux  peaux  de 
brebis  dont  il  était  formé.  Or  les  hommes  ignorants  et  rudes  qui  habi- 
taient près  de  là  avaient  horreur  de  tout  ce  qui  leur  paraissait  insolite. 
Leur  imagination  se  monte  :  ce  ne  sont  plus  des  moines ,  ce  sont  des 
Sarrasins  qui  sont  sortis  de  quelques  cavernes  souterraines  et  qui  pré- 
cèdent le  gros  de  leur  nation  ;  quelque  jour  ils  viendront  en  armes 
fondre  sur  la  contrée  et  tout  mettre  à  feu  et  à  sang  :  il  ne  faut  pas  dif- 
férer ;  il  faut  les  anéantir  avant  qu'ils  exécutent  leurs  infâmes  desseins. 


(')  Jacques  de  Vitry,  dans  son  Histoire  d'Occident,  appelle  les  moines  de  Tiron  les 
moines  (/ris,  parce  que  leur  robe  était  couleur  de  cendre.  Sunt  prœterea  in  regno  Fran- 
cise, circa  partes  Car notenses ,  monachi  quidam ,  r/uos  appellantde  Tirone.  Hi  a  consortio 
nigrorummonachorum,  mutato  habita  nigro  in  griseum,  recedentes,  seorsum  habitare 
cœperunt,  primas  nigrorum  monachorum  observantias,  quas  per  negligentiam  et  dissolu- 
tionem  hi  a  quibus  recesscrunt  ex  magna  parte  r cliquer ant ,  in  se  reformare  cupientes. 


INTRODUCTION.  xi 

On  envoie  des  éclaireurs;  ceux-ci  approchent  en  tremblant  du  repaire 
de  leurs  ennemis.  Ils  trouvent  des  hommes  sans  armes,  qui  n'élèvent 
ni  camps  ni  tours,  mais  construisent  de  modestes  cellules ,  qui  n'enton- 
nent pas  des  cris  de  guerre,  mais  chantent  des  psaumes  et  des  hymnes 
sacrées.  Ils  retournent  joyeux  près  des  leurs  et  leur  disent  que  ce  ne 
sont  pas  des  Sarrasins,  mais  de  véritables  prophètes  que  Dieu  a  suscités 
dans  le  désert. 

Aussitôt  tous  se  précipitent,  riches  et  pauvres,  également  avides  de 
voir  les  nouveaux  venus.  Bernard,  à  l'annonce  de  cette  grande  multi- 
tude de  visiteurs,  s'avance  vers  eux,  leur  parle  et  leur  enseigne  le 
Dieu  qu'ils  doivent  craindre  et  adorer.  11  les  exhorte  à  changer  les 
biens  périssables  pour  le  bonheur  éternel.  Beaucoup  se  laissent  persua- 
der; ils  renoncent  au  monde  et,  prenant  l'habit  monacal,  ils  se  sou- 
mettent au  maître  qui  vient  de  convertir  leurs  cœurs. 

Mais  d'autres  épreuves  attendaient  Bernard  et  ses  compagnons.  Les 
moines  de  Gluny,  jaloux  des  succès  qu'obtenaient  les  prédications  du 
saint,  prétendirent  que  les  dîmes  et  les  droits  curiaux  du  nouveau  mo- 
nastère leur  appartenaient  comme  propriétaires  de  la  cure  de  Brunelles, 
que  le  comte  Botrou  leur  avait  octroyée  précédemment  et  sur  le  terri- 
toire de  laquelle  Bernard  avait  formé  son  établissement.  Toujours  ré- 
signé, Bernard  ne  tenta  pas  de  lutter  contre  ces  injustes  revendications. 
Le  cœur  ferme  et  dispos ,  il  abandonna  ces  édifices  qui  avaient  coûté 
tant  de  travail  à  ses  disciples  et  il  chercha  aussitôt  un  autre  sol  où  il  lui 
fût  permis  de  trouver  le  repos  et  la  paix.  Il  se  rendit  à  Chartres ,  dans 
cette  illustre  basilique  fondée  en  l'honneur  de  la  Très  Sainte  Vierge 
Marie,  et  là  il  s'adressa  au  vénérable  évêque  Ives  et  aux  chanoines  de  la 
puissante  église ,  les  priant  de  lui  céder  une  petite  portion  du  territoire 
dont  ils  étaient  seigneurs,  près  de  son  ancien  monastère,  afin  qu'il  y 
construisît  une  abbaye  digne  de  ses  nouveaux  protecteurs. 


xii  INTRODUCTION. 

Le  Chapitre  de  Chartres  possédait  une  petite  bourgade  nommée  Gar- 
dais, située  auprès  du  domaine  que  le  comte  Rotrou  avait  donné  à  Ber- 
nard. Les  chanoines  accueillent  le  suppliant  avec  le  respect  dû  à  ses 
vertus;  ils  l'écoutent  avec  bonté  et,  mesurant  leur  largesse  à  leur 
noblesse  et  à  leur  munificence,  ils  lui  accordent  plus  de  terre  qu'il  n'en 
avait  demandé.  Ils  font  aussitôt  rédiger  une  charte  de  leur  donation (*) 
et  chargent  le  chanoine  Geoffroy  dans  la  prévôté  duquel  était  la  terre 
de  Gardais  (2),  d'aller  installer  Bernard  dans  son  nouveau  domaine. 
On  arrive  sur  les  bords  de  la  Thironne  et  c'est  là  que  le  prévôt  Geoffroy 
donne  au  soldat  du  Christ  la  terre  nécessaire  pour  construire  son  abbaye, 
avec  les  mêmes  droits  et  la  même  liberté  dont  jouissait  auparavant  le 
Chapitre  de  Chartres  (3). 


(0  Cette  charte  est  celle  du  3  février  1114,  que  nous  publions  sous  le  n°  I  de  notre 
Cartulaire.  C'est  la  "véritable  charte  de  fondation  de  l'abbaye  de  Tiron.  Il  est  curieux 
de  comparer  la  narration  si  simple  et  si  vraie  de  Geoffroy  le  Gros  avec  le  récit  fantas- 
tique imaginé  par  les  faussaires  du  XVIe  siècle  pour  expliquer  la  fondation  de  l'abbaye. 
«  Comme,  pendant  trois  jours  de  suite,  plusieurs  d'entre  nous  avaient  eu  des  visions, 
»  les  uns  voyant  un  essaim  d'abeilles  s'abattre  sur  nos  demeures,  les  autres  apercevant 
»  un  homme  en  habit  monacal,  environné  d'une  admirable  blancheur,  qui  venait  les 
»  tirer  de  leur  sommeil  et ,  comme  ces  visions  étaient  accompagnées  de  la  plus  suave 
»  odeur  des  aromates  les  plus  exquis ,  nous  cherchions  entre  nous  ce  que  pouvaient 
»  signifier  ces  présages  et  nous  venions  de  célébrer  une  messe  du  Saint-Esprit  pour 
»  implorer  ses  lumières,  lorsqu'on  vint  nous  annoncer  que  Dom  Bernard,  le  révérend 
»  père  des  moines  de  Tiron,  demandait  à  être  introduit  près  de  nous  pour  nous  pré- 
»  senter  une  requête...  » 

(2)  Ce  chanoine  Geoffroy,  que  nous  pensons  être  le  même  que  Geoffroy  de  Lèves, 
depuis  évêque  de  Chartres,  était  alors  titulaire  de  la  prévôté  de  Fontenay- sur-Eure, 
dont  dépendait  la  paroisse  de  Gardais. 

(3)  Nous  verrons  que,  au  XVIe  siècle,  les  religieux  de  Tiron  prétendirent  précisé- 
ment avoir,  d'après  leur  charte  de  fondation,  les  mêmes  droits  et  la  même  liberté  dont 
jouissait  le  Chapitre  de  Chartres,  et,  au  premier  abord,  les  paroles  de  Geoffroy  le  Gros 
sembleraient  leur  donner  raison.  Mais  jamais  le  Chapitre  de  Chartres  ne  contesta  à 
l'abbaye  ces  droits  et  cette  liberté  sur  le  territoire  qui  lui  avait  été  concédé  par  Ives  et 
par  les  chanoines  de  il  14:  ce  qui  faisait  la  difficulté,  c'est  que  les  religieux  voulaient 
étendre  ce  privilège  à  toutes  leurs  possessions,  quelles  qu'elles  fussent,  à  quelque 
époque  qu'elles  fussent  arrivées  en  leur  pouvoir. 


INTRODUCTION.  xm 

Or  il  arriva  qu'au  même  temps  une  noble  dame,  issue  du  sang 
royal,  Adèle,  comtesse  de  Blois  (!),  offrit  à  Bernard  une  terre  beaucoup 
plus  vaste  et  des  lieux  plus  fertiles  pour  édifier  son  monastère.  Mais  il 
refusa  ce  présent,  aimant  mieux  placer  son  abbaye  sous  la  protection 
de  la  bienheureuse  Vierge  Marie  que  sous  la  tutelle  des  plus  puissants 
seigneurs  séculiers. 

Les  chanoines,  ravis  de  posséder  sur  les  terres  de  leur  église  un  hôte 
d'un  si  gTand  mérite ,  lui  prodiguèrent,  pendant  toute  sa  vie,  les  témoi- 
gnages de  la  plus  tendre  affection.  Ils  lui  conférèrent  plusieurs  béné- 
fices et  enrichirent  son  église  de  somptueux  ornements  :  ils  veillèrent 
avec  la  plus  active  vigilance  à  la  défense  des  droits  de  l'abbaye  naissante 
et  opposèrent  le  bouclier  de  leur  protection  aux  attaques  qu'on  dirigea 
contre  elle.  Quant  à  Bernard,  heureux  d'avoir  fondé  son  monastère  dans 
les  domaines  de  la  bienheureuse  Mère  de  Dieu,  il  conserva  toujours 
pour  elle  une  si  vive  affection,  qu'il  fonda  en  son  honneur  une  messe 
spéciale  pour  le  salut  de  tous  les  bienfaiteurs  de  l'abbaye  et  en  parti- 
culier des  chanoines  de  Chartres.  Cette  messe,  dite  de  la  Mère-Dieu, 
devait  se  célébrer  tous  les  jours  à  perpétuité,  et,  jusqu'à  la  destruction 
de  l'abbaye  de  Tiron,  elle  fut  dite  avec  grande  solennité. 

La  réputation  de  sainteté  de  Bernard  s'accroissait  de  jour  en  jour  ; 
la  renommée,  la  portant  sur  ses  ailes,  la  publiait  par  tout  le  monde. 
Elle  dépeignait  le  vénérable  abbé  ;  elle  représentait  sa  taille ,  ses 
traits,  son  visage,  où  la  pureté  des  mœurs,  la  piété,  l'innocence,  la 
douceur  se  reflétaient  comme  dans  un  miroir.  Elle  disait  la  rigueur  de 
ses  abstinences,  la  sainteté  de  sa  vie,  la  majesté  de  ses  cheveux  blancs. 


0)  Adèle,  quatrième  fille  de  Guillaume  le  Conquérant,  roi  d'Angleterre,  se  maria 
avec  Henri -Etienne,  comte  de  Chartres  et  de  Blois.  Elle  était  veuve  depuis  plusieurs 
années  à  l'époque  de  la  fondation  de  l'abbaye  de  Tiron  et  elle  gouvernait  les  comtés  de 
Chartres  et  de  Blois  pendant  la  minorité  de  ses  enfants. 


xiv  INTRODUCTION. 

Elle  le  décrivait  si  bien  que,  quoique  absent ,  il  paraissait  présent  aux 

yeux  de  tous ,  et  tous  le  connaissaient  et  l'aimaient. 

Aussi  sa  réputation  non-seulement  remplit  les  contrées  de  la  Gaule, 
mais  traversa  les  pays  lointains  des  Bourguignons,  des  Alains  (*)  et  des 
Aquitains,  parvint  aux  extrêmes  limites  des  Bretons,  des  Normands  et 
des  Anglais,  et  arriva  jusqu'à  l'Albanie  écossaise  (2),  comme  on  le  vit 
plus  tard  par  les  témoignages  qu'il  en  reçut.  De  toutes  ces  contrées , 
beaucoup  de  gens  se  rendaient  vers  lui ,  jaloux  de  contempler  de  leurs 
propres  yeux  celui  que  la  renommée  leur  avait  fait  connaître ,  avides  de 
recevoir  de  sa  bouche  les  préceptes  de  la  saine  doctrine,  curieux  de 
constater  par  eux-mêmes  les  vertus  qu'ils  avaient  entendu  célébrer. 
Parmi  ces  nombreux  visiteurs,  beaucoup  enrichissaient  l'abbaye  par 
des  sommes  d'argent  ou  par  des  donations  importantes  ;  d'autres ,  ne 
pouvant  emmener  avec  eux  le  saint  abbé ,  obtenaient  de  lui  douze 
de  sesmoines  (3)  pour  fonder  dans  leur  pays  un  couvent  de  son  ordre. 

Un  des  plus  fervents  admirateurs  de  Bernard  fut  Henri  Ier,  roi  d'An- 
gleterre et  duc  de  Normandie  (4).  Il  envoya  à  Tiron  deux  excellents 
princes:  Thibaut,  comte  de  Blois  (5),  et  Rotrou,  comte  du  Perche  (6), 
pour  supplier  l'abbé  de  se  rendre  en  Normandie ,  s'excusant  de  ne  venir 

(!)  Il  faut  sans  doute  entendre  parla  les  Saxons,  qui  Salam  fluviiim  habitant,  unde 
Salanos  aut  Alanos. 

(2)  L'Ecosse  avait  reçu  le  surnom  d'Albanie  à  cause  de  ses  montagnes  toujours 
blanches  de  neige.  Les  auteurs  du  Moyen-Age  désignent  souvent  ce  pays  sous  le  nom 
d'Albanie. 

(3)  La  règle  générale  était  qu'il  fallait  douze  moines  pour  former  un  couvent.  Pierre 
de  Gluny  le  rapporte  ainsi  dans  ses  statuts  :  Statutum  est  ut  ubicumque  loci  permiserit, 
duodecim  fratres  constituantur ,  addito  priore,  plenumque  ordinem  teneant. 

(*)  Henri  Ier,  fils  de  Guillaume  le  Conquérant,  régna  de  1100  au  1er  décembre  1135. 

<  ■)  Thibaut  IV,  comte  de  Chartres  et  de  Blois  de  1102  à  Mol ,  fils  du  comte  Henri- 
Etienne  et  d Adèle ,  fille  de  Guillaume  le  Conquérant. 

(°)  Rotrou  II,  dit  le  Grand,  comte  du  Perche  de  i  100  à  1144,  avait  épousé  en  premières 
noces  Mathildc ,  fille  naturelle  du  roi  d'Angleterre  Henri  Ier. 


INTRODUCTION.  xv 

le  trouver  lui-même,  empêché  qu'il  était  de  sortir  de  son  duché  par 
les  guerres  incessantes  qu'il  avaitalors  avec  le  roi  de  France  el  le  comte 
d'Anjou.  Le  saint  fondateur  accéda  à  cette  demande  et  dès  que  le  roi 
l'aperçut,  levant  les  mains  au  ciel,  il  se  confondit  en  actions  de  grâces 
envers  Dieu,  puis ,  embrassant  Bernard  à  plusieurs  reprises ,  il  lui  pro- 
digua les  plus  grands  honneurs.  Après  avoir  reçu  ses  doctes  enseigne- 
ments, il  lui  fît  en  retour  de  riches  présents  et  voulut,  entre  au  des 
bienfaits,  que  chaque  année  l'abbaye  prît  sur  son  trésor  quinze  marcs 
d'argent  (Voir  ch.  XXVII). 

Ce  n'est  pas  tout  encore  :  la  piété  de  ce  grand  roi  envers  Bernard 
subsista  après  la  mort  de  ce  dernier.  Tant  que  vécut  Henri,  il  eut  une 
telle  affection  pour  l'abbaye  de  Tiron  qu'indépendamment  de  ce  revenu 
de  quinze  marcs,  il  envoyait  aux  religieux  chaque  année  cinquante, 
soixante  marcs  d'argent,  plus  ou  moins,  pour  subvenir  à  leurs  besoins 
les  plus  urgents.  Il  voulut  aussi  faire  édifier  à  ses  frais  le  dortoir  de 
l'abbaye  et  il  mena  à  fin  cette  grande  œuvre  où  il  déploya  une  magnifi- 
cence vraiment  royale. 

Le  roi  de  France  Louis  le  Gros  eut  le  même  désir  que  Henri  d'Angle- 
terre de  jouir  de  la  vue  et  de  la  conversation  de  Bernard.  Celui-ci  se 
rendit  donc  à  la  Cour  de  France ,  et  le  roi  fut  si  content  de  son  entretien 
qu'il  lui  fit  présent  du  territoire  de  Gintry  (Voir  ch.  VII).  Après  la  mort 
du  saint  fondateur  (*) ,  Louis  témoigna  le  même  respect  à  ses  successeurs, 


(')  On  a  toujours  fixé  la  mort  de  Bernard  à  l'année  11 16.  Gomme  on  le  voit  par  ce 
passage,  elle  doit  en  effet  être  reportée  au  plus  tard  à  cette  année.  Philippe,  le  fils  aine 
de  Louis  le  Gros,  mourut  en  1130,  âgé  de  quatorze  ans  ;  il  dut  donc  être  baptisé  vers 
l'année  111G  ou  1117,  et  déjà  Bernard  était  décédé.  Le  jour  de  la  mort  du  saint  fonda- 
teur de  Tiron  est  le  23  avril.  On  lit  dans  la  Chronique  de  Maillezais,  à  l'année  II  H»  : 
Obiit  Bernardus ,  fundator  cœnobii  Tironis,  quod  est  in  Pertico,  vu  kal.  mail;  et  à  la 
même  date,  dans  le  Nécrologe  de  Notre-Dame  de  Chartres:  Obiit  Bernardus,  abbas 
de  Tiro,  qui  ejusdem  loci  ecclesiam  a  fundamentis  construxit  et  multos  ibidem  monachos 
sub  sanctitatis  et  religionis  norma  congregavit. 


xvi  INTRODUCTION. 

tellement  qu'il  voulut  que  ses  deux  fils,  Philippe  et  Louis,  tous  deux 
rois  dans  la  suite,  fussent  tenus  par  eux  sur  les  fonts  de  baptême  (!) , 
et  il  ne  cessa  jusqu'au  jour  de  sa  mort  de  combler  l'abbaye  de  ses  nom- 
breux bienfaits. 

Thibaut,  comte  deBlois,  fit  également  des  dons  importants  au  mo- 
nastère pendant  sa  vie,  et,  après  sa  mortf) ,  lui  légua  de  riches  orne- 
ments et  d'autres  présents  qu'il  serait  fastidieux  d'énumérer.  Il  fît  aussi 
construire  de  ses  propres  deniers  l'infirmerie  du  couvent. 

Il  nous  est  impossible  de  citer  en  détail  tous  ceux  qui  accoururent 
vers  Bernard  des  divers  royaumes  de  l'Europe  :  nous  ne  pouvons  pas 
davantage  nommer  tous  les  prieurés  qui  furent  fondés  à  cette 
époque ,  ni  rapporter  ces  présents  sans  nombre  dont  beaucoup  ne  sont 
connus  que  de  Dieu  seul.  Parmi  les  bienfaiteurs  de  l'abbaye,  nous  rap- 
pellerons seulement  Guillaume ,  duc  d'Aquitaine  (3),  Foulques,  comte 
d'Anjou,  puis  roi  de  Jérusalem  (4),  Robert,  comte  de  Glocester  (5), 
Henri,  comte  de  Warwick  (6),  Gui  le  Jeune,  comte  de  Rochefort  (7), 

(')  Le  récit  de  Geoffroy  le  Gros  est  parfaitement  conforme  à  la  vérité  historique.  Ce 
fut  Hugues,  le  successeur  de  saint  Bernard,  qui  fut  parrain  de  Philippe.  Suivant  une 
charte  fausse  du  12  avril  1120  (Voir  ch.  XXX),  charte  citée  avec  honneur  et  reproduite 
en  fac-similé  par  les  auteurs  du  Nouveau  traité  de  diplomatique,  ce  serait  Bernard  lui- 
même  qui  aurait  eu  cet  honneur,  et  cela  en  l'année  1120  ! 

(2)  Thihaut  IV,  comte  de  Chartres  et  de  Blois,  mourut  le  8  janvier  1151  :  il  est  donc 
impossible  que  l'ouvrage  de  Geoffroy  soit  antérieur  à  cette  date. 

(3)  Guillaume  VIII,  duc  d'Aquitaine,  mort  en  1126. 

(4)  Foulques,  comte  d'Anjou,  fils  de  Foulques  Réchin  et  de  Bertrade  de  Montfort, 
épousa  Mélisende,  fille  de  Baudouin,  roi  de  Jérusalem.  Devenu  à  son  tour  roi  de  Jéru- 
salem en  1131,  il  mourut  en  1144.  Voir  charte  XLIV. 

(5)  Robert  de  Caen,  fils  naturel  de  Henri  Ier,  roi  d'Angleterre,  mourut  après  1138. 

(6)  Henri,  comte  de  Warwick,  était  fils  de  Roger,  seigneur  de  Beaumont,  et  d'Ade- 
lino  de  Meulan.  Il  devint  beau-frère  de  Rotrou  II  par  son  mariage  avec  Marguerite, 
sœur  du  comte  du  Perche. 

(7)  Gui  le  Jeune  ou  le  Roux,  comte  de  Rochefort,  fils  de  Gui  le  Vieux,  partit  pour  la 
Terre-Sainte  vers  1115.  Le  roi  Louis  le  Gros,   dans  sa  jeunesse,  avait  été  fiancé  à 


INTRODUCTION.  xvn 

Guillaume,  comte  de  Neversf1),  Robert,  fils  de  Martin  (2),  Guichard, 
sire  de  Beaujeu  (3),  Geoffroy,  vicomte  de  Ghâteaudun  (4),  Giraud,  lils 
de  Berlai  (r>),  Brice  de  Ghillon  (6),  etc.,  etc. 

Nous  ne  suivrons  pas  plus  longtemps  Geoffroy  dans  les  chapitres  qu'il 
a  consacrés  aux  bienfaiteurs  de  l'abbaye  :  nous  retrouverons  successive- 
ment ceux-ci  dans  les  chartes  mêmes  qui  témoignent  de  leurs  donations, 
et  nous  tâcherons,  par  des  notes  succinctes,  d'établir  suffisamment 
l'identité  de  chacun  d'eux. 

Nous  croyons,  dans  les  pages  qui  précèdent,  avoir  clairement  exposé 
les  longues  épreuves  qu'eurent  à  soutenir  Bernard  et  ses  compagnons 
avant  de  pouvoir  se  reposer  tranquillement  dans  la  paroisse  de  Gardais, 
sur  les  bords  de  la  Thironne.  Il  nous  paraît  démontré  d'une  façon  évi- 
dente que  la  véritable  fondation  de  l'abbaye  de  Tiron  ne  remonte  pas 
au-delà  de  la  donation  de  saint  Ives  et  du  Chapitre  de  Chartres ,  c'est-à- 
dire  pas  au-delà  du  mois  de  février  1114.  Nous  devons  expliquer  main- 


Lucienne,  fille  de  Gui  le  Roux  ;  mais  ce  mariage  ne  fut  pas  consommé.  Ce  fut  néan- 
moins en  vertu  de  ces  droits  prétendus  que  le  roi  assiégea  successivement  Chevreuse, 
Montlhéry  et  Bretheucourt ,  dont  il  ne  put  se  rendre  maître.  Voir  charte  VI. 

(*)  Guillaume  II,  comte  de  Nevers,  était  fils  de  Renaud  et  d'Alix ,  fille  du  roi  Robert. 
C'est  ce  comte  qui  avait  envoyé  aux  compagnons  de  Bernard  le  vase  d'or  qui  les  sauva 
de  la  famine.  L'abbé  de  Tiron  ne  se  montra  pas  ingrat:  Guillaume  ayant  été  fait  pri- 
sonnier par  Thibaut  IV,  comte  de  Blois,  Bernard  se  rendit  à  Blois,  avec  Robert  d'Ar- 
brissel,  pour  réclamer  sa  liberté. 

(»)  Voir  chartes  XXV,  XXVI  et  XXXI. 

(3)  Guichard,  fils  d'Humbert  Ier,  sire  de  Beaujeu,  épousa  Lucienne  do  Rochefort, 
fiancée  d'abord,  comme  nous  l'avons  dit,  au  roi  Louis  le  Gros.  Il  fut  le  fondateur  de 
l'abbaye  du  Joug-Dieu.  Il  mourut  à  Cluny  le  22  septembre  1137. 

(4)  Geoffroy  IV,  fils  de  Hugues  II,  fut  vicomte  de  Châteaudun  de  1110  environ  à 
1146.  Voir  charte  XXI. 

(5)  Giraud  de  Montreuil-Bellay  était  fils  de  Berlai  III,  seigneur  de  Montreuil,  et 
d'Orgueilleuse.  Voir  chartes  XIX  et  CXII. 

(•)  Brice  de  Chillon  ne  nous  est  connu  que  par  notre  Cartulaire.  Voir  chartes 
CCXIII,  GCXXI. 

c 


xvin  INTRODUCTION. 

tenant  pourquoi  des  indécisions  se  sont  produites  à  ce  sujet ,  et  comment 
un  fait  appuyé  sur  des  preuves  aussi  certaines  a  pu  être  contesté  jusqu'à 
ce  jour. 


II. 


La  réputation  de  sainteté  du  bienheureux  fondateur  de  l'abbaye,  la 
piété  et  la  dévotion  des  premiers  compagnons  de  Bernard  avaient ,  comme 
nous  le  raconte  Geoffroy  le  Gros ,  attiré  au  nouveau  monastère  les  dons 
les  plus  généreux.  A  l'époque  où  fut  rédigé  par  les  moines  le  Gartulaire 
qui  a  servi  de  base  à  notre  travail,  c'est-à-dire  vers  le  milieu  du 
XIIe  siècle,  onze  abbayes  et  plus  de  cent  prieurés  dans  les  provinces  les 
plus  diverses  de  la  France ,  en  Angleterre  et  en  Ecosse ,  reconnaissaient 
la  suprématie  de  l'abbaye  de  Tiron  :  le  monastère  était  devenu  chef 
d'ordre,  et  l'on  disait  l'ordre  de  Tiron  ,  comme  on  disait  depuis  longtemps 
l'ordre  de  Gluny,  comme  on  allait  dire  l'ordre  de  Giteaux. 

Chaque  année,  un  chapitre  général  réunissait  à  Tiron  les  délégués 
des  abbayes  et  des  prieurés  dépendant  de  la  maison-mère,  et  là,  l'abbé 
de  Tiron,  entouré  de  onze  autres  abbés  crosses  et  mitres,  jugeait  en 
dernier  ressort  toutes  les  infractions  à  la  discipline  monastique ,  nom- 
mait et  destituait  les  abbés  et  les  prieurs ,  réglait  l'administration  des 
biens,  passait  les  baux,  ordonnait  les  acquêts,  etc. 

Une  si  grande  et  si  rapide  prospérité  devait  amener  des  abus,  nihil 
tamen  ex  tanto  splendore  succrevit  boni.  Les  abbés  perdirent  bientôt  l'hu- 
milité et  la  modestie  de  leur  saint  fondateur  ;  leur  puissance  les  aveugla 
et  ils  voulurent  rivaliser  avec  les  plus  hauts  prélats.  Déjà,  à  la  fin  du 


INTRODUCTION.  xix 

XIIIe  siècle,  dans  un  procès  que  le  Chapitre  de  Chartres  eut  à  soutenir 
en  1291  contre  Jean  de  Chartres,  les  chanoines  reprochaient  amèrement 
à  cet  abbé  de  ne  paraître  en  public  qu'entouré  d'une  armée  de  sergents 
portant  des  verges  blanches  devant  lui,  qui  famulis  quasi  fecialibus cinge- 
batur(l).  Ce  n'étaient  plus  les  huttes  modestes  des  premiers  moines, 
c'était  un  somptueux  palais  qu'habitaient  les  religieux ,  car  Jean  de 
Chartres  venait  de  faire  reconstruire  tous  les  lieux  claustraux,  et  la  faci- 
lité ,  le  luxe  de  la  vie  devaient  fatalement  amener  le  relâchement  des 
mœurs.  Il  fallait  de  l'argent  pour  maintenir  le  train  fastueux  auquel  on 
s'était  accoutumé,  et  cet  argent,  on  commença  à  se  le  procurer  par  des 
moyens  plus  ou  moins  avouables.  Les  auteurs  du  Gallia  ehristiana  ont 
très  bien  dépeint  l'état  de  l'abbaye  après  l'administration  de  Jean  de 
Chartres:  Nec  dispar,  disent-ils,  monachorum  in  privata  studio,  vitœquê 
laxioris  commoda  propensio  :  quibus  malis  non  satis  occurrebant  annua,  quœ 
celebrari  mos  erat,  comitia  generalia.  Tametsi  enim  in  eis  leges  saluberrinue 
conderentur ,  sensim  viscera premebat  atrum peculii  virus,  quo  presertim  ab- 
bates  et  qui  rerum  satagebant  officielles  enecabantur. 

Un  terrible  fléau  vint  fondre  sur  l'abbaye  et  sur  tous  les  pays  envi- 
ronnants, nous  voulons  parler  de  l'invasion  étrangère.  A  la  suite  de  la 
guerre  de  Cent  ans,  les  Anglais  s'emparèrent  de  toute  la  Normandie, 
delà  Beauce  et  du  Perche.  Les  revenus  de  l'abbaye  furent  anéantis, 
les  moines  furent  dispersés,  les  prieurés  furent  détruits.  Le  monastère 
lui-même  ne  put  échapper  au  fléau  :  en  1428  (et  non  1450,  comme  le 
dit  le  Gallia  ehristiana),  le  comte  de  Salisbury,  se  rendant  à  Orléans, 
passa  par  Thiron  et  incendia  l'abbaye  (2),  ignem  in  ecclesia,  domibus  et 
edificiis  illius  apponi  fecit,  et  totum  monasterium  igné  combustion  fuit. 

(*)  Une  ancienne  miniature  conservée  dans  l'abbaye  de  Tiro-n  représentait  Jean  de 
Chartres,  dans  l'église  de  Notre-Dame  de  Chartres,  précédé  de  six  laïcs  marchant  la 
baguette  levée,  et  suivi  de  quatre  clercs. 

i2)  Voir  charte  CCCCXIII. 


xx  INTRODUCTION. 

Il  semble  d'abord  que  ces  désastres  auraient  dû  réprimer  le  faste 
auquel  les  religieux  s'étaient  accoutumés  :  mais  la  pente  est  fatale  ; 
quand  on  a  pris  l'habitude  du  bien-être ,  il  est  difficile  d'y  renoncer,  et 
lorsqu'on  n'a  plus  le  moyen  de  soutenir  honnêtement  le  luxe  dont  on 
s'est  fait  une  nécessité,  il  arrive  trop  souvent  qu'on  a  recours  à  la  trom- 
perie et  à  la  ruse  pour  trouver  les  ressources  qui  font  défaut.  Les  reli- 
gieux de  Tiron  n'étaient  plus  des  saints,  religionis  amor  sacrarumque 
studia  litterarum  ab  eorum  animis  procul  aberant.  Leurs  revenus  étaient 
diminués  de  moitié  ;  les  donations  n'arrivaient  plus  abondantes  comme 
aux  beaux  temps  du  XIIe  siècle  et  il  leur  fallait  plus  d'argent  que  jamais 
pour  réparer  leurs  ruines  :  ils  cherchèrent  un  expédient  pour  combler 
ce  qui  leur  manquait.  On  ne  leur  faisait  plus  de  dons  ;  ils  s'en  firent 
à  eux-mêmes. 

Reprenant  les  chartes  de  leur  monastère  à  commencer  par  la  charte 
même  de  leur  fondation,  ils  les  remanièrent  f1)  en  y  introduisant  des 
clauses  anormales  qui  constituaient  à  leur  profit  d'énormes  privilèges. 
De  leur  autorité  privée,  ils  s'exemptaient  de  toute  juridiction  spirituelle 
et  temporelle  ;  ils  ne  devaient  plus  aucune  redevance  ni  au  Chapitre  de 
Chartres,  ni  aux  seigneurs  dans  les  domaines  desquels  leurs  terres 
étaient  situées  :  partout  où  ils  devenaient  propriétaires ,  ils  étaient  en 
même  temps  seigneurs  suzerains ,  détruisant  à  leur  profit ,  par  le  fait 
même  de  leur  acquisition ,  tous  les  droits  féodaux  dûs  au  seigneur 
dominant. 

Une  pareille  usurpation  ne  pouvait  être  acceptée  sans  protestation  de 
la  part  de  ceux  qui  se  trouvaient  lésés.  Le  Chapitre  de  Chartres,  plus 

C1)  A  mesure  qu'ils  falsifiaient  une  charte,  les  religieux  détruisaient  le  titre  original: 
aussi  ne  retrouve-t-on  presque  plus  que  des  actes  faux  dans  le  chartrier  de  l'abbaye. 
Heureusement,  ils  ne  songèrent  pas  au  Carttilaire  original  du  XIIe  siècle,  veterum 
studia  litterarum  aberant,  et  c'est  avec  ce  secours  inespéré  que  nous  avons  pu  reconsti- 
tuer les  véritables  annales  du  monastère. 


INTRODUCTION.  xxi 

que  tous  les  autres  seigneurs,  était  attaqué  dans  ses  droits;  car  non- 
seulement  il  était  le  plus  riche  propriétaire  de  la  province ,  mais  c'était 
sur  le  fonds  même  de  sa  prêtrière  de  Gharonville  que  le  monastère  <lr 
Tiron  avait  été  fondé  et  qu'il  possédait  une  grande  partie  de  ses  biens. 
Le  Chapitre  d'ailleurs  comptait  dans  son  sein  des  hommes  instruits  et 
éclaires  qui,  mieux  que  tous  autres,  pouvaient  juger  la  fausseté  des 
actes  produits  par  les  religieux  de  Tïron.  Aussi  les  chanoines  refusèrent- 
ils  dès  l'abord  d'admettre  la  légitimité  des  chartes  qu'on  leur  opposait  : 
ils  attaquèrent  les  religieux  comme  faussaires  devant  le  bailli  de 
Chartres,  devant  le  Châtelet,  devant  le  Parlement.  Ce  fut  l'occasion 
d'un  long  et  intéressant  procès  dont  nous  allons  publier  toutes  les 
pièces  qui  nous  sont  demeurées.  Les  dires  du  Chapitre  et  les  réponses 
des  religieux  sont  comme  une  sorte  de  cours  de  diplomatique.  On  verra 
combien  les  chanoines  du  XVIe  siècle  avaient  une  connaissance  certaine 
des  règles  invariables  de  cette  science  :  avec  une  sûreté  et  une  pré- 
cision remarquables ,  ils  signalent  les  points  défectueux  des  actes  falsi- 
fiés ,  et  l'on  ne  peut  trop  s'étonner  qu'après  une  démonstration  aussi 
lumineuse ,  les  auteurs  du  Nouveau  traité  de  diplomatique  aient  accepté 
comme  authentiques  des  documents  entachés  d'une  fausseté  évidente, 
contre  laquelle  les  accusations  des  chanoines  auraient  dû  les  tenir  en 
garde  (*). 

En  1505,  l'abbé  de  Tiron,  Louis  de  Crevant,  acquit  par  échangée  une 
maison  et  un  jardin  assis  à  Chartres,  rue  aux  Anes,  dans  la  censive  du 
Chapitre  :  celui-ci  réclama  les  droits  de  lods  et  ventes.  L'abbé  refusa  de 
les  payer,  prétendant  que,  d'après  la  charte  de  fondation  de  l'abbaye  et 


(*)  Nous  citerons  entre  autres  le  prétendu  diplôme  de  Louis  VI  du  12  avril  H20  (voir 
charte  XXX),  si  souvent  invoqué  pour  éclaircir  la  question  des  origines  du  Parlement 
et  que  le  Nouveau  traité  de  diplomatique  a  jugé  si  important  qu'il  a  cru  devoir  en  pu- 
blier un  fac-similé  (T.  III,  p.  072,  et  pi.  LXVIII). 


xxii  INTRODUCTION. 

d'autres  chartes  confirmant  celle-ci ,  le  monastère  était  exempt  de  toutes 
ventes ,  lods ,  saisines ,  amendes  et  autres  droits  quelconques  dans  toute 
l'étendue  des  possessions  du  Chapitre  de  Chartres.  Grand  étonnementet 
grande  indignation  des  chanoines,  qui  déclarèrent  ignorer  complète- 
ment la  charte  sur  laquelle  s'appuyaient  les  religieux  et  qui  les  citèrent 
en  cas  d'excès  devant  le  bailli  de  Chartres.  Là  apparurent  pour  la  pre- 
mière fois  les  documents  sur  lesquels  les  moines  basaient  leurs  préten- 
tions :  la  charte  de  fondation  fabriquée  par  eux  (voir  t.  I ,  p.  3) ,  une 
confirmation  de  cette  charte  par  Daimbert,  archevêque  de  Sens,  une 
nouvelle  confirmation  par  le  Chapitre  devant  les  notaires  Piperelli  et  de 
Tremblayo ,  et  enfin  une  confirmation  de  tous  les  biens  et  privilèges  de 
l'abbaye  par  le  pape  Alexandre  III  (voir  t.  II,  p.  103).  Nous  n'avons 
plus  malheureusement  les  pièces  de  ce  premier  procès ,  mais  il  semble 
que  le  bailli  de  Chartres  ait  donné  raison  aux  religieux;  au  moins 
voyons-nous  que  le  Chapitre  en  appela  au  Châtelet  de  Paris. 

Car,  le  30  avril  1509,  Jacques  d'Estouteville,  garde  de  la  Prévôté  de 
Paris,  rendit  une  sentence,  par  laquelle  il  ordonna  que  «  comme  certaines 
chartes,  dont  s'estoient  précédemment  aydez  ceulx  de  Tiron,  leur  ont 
esté  rendues,  après  que,  sur  information ,  visitacion  et  comparaison, 
elles  ont  esté  reconnues  suspectes,  et  néantmoings  lesdicts  de  Tiron, 
depuis  ce,  s'en  seroient  aydez  au  procès  pendant  par-devant  le  bailly 
de  Chartres,  par  devant  lequel  lesdicts  de  Chapitre  de  .Chartres  les 
auraient  derechef  maintenues  fausses,  lesdictes  lettres  et  lesdicts 
procès,  en  l'estat  qu'ilz  sont,  seront  apportés  au  greffe  du  Chastellet 
de  Paris  pour  y  estre  procédé  ainsy  qu'il  appartiendra.  » 

L'information  fut  longue  :  les  religieux,  une  fois  lancés  dans  la  voie 
de  l'usurpation ,  voulurent  tirer  des  chartes  par  eux  fabriquées  tout  le 
profit  qui  pouvait  en  résulter,  pensant  peut-être,  par  leur  audace 
même ,  intimider  leurs  adversaires.  Ils  commencèrent  par  faire  paître 


INTRODUCTION.  xxm 

leurs  bestiaux  clans  les  pâtures  de  Gardais,  qui.  de  temps  immémorial, 
appartenaient  au  Chapitre;  puis  ils  prétendirent  avoir  le  droil  d'usage 
dans  toute  l'étendue  des  bois  aux  Clercs  ;  enfin  non-seulement  ils  réin- 
sèrent de  payer  au  Chapitre  les  dîmes  et  le  champart  des  terres  qu'ils 
possédaient  dans  les  paroisses  de  Gardais  et  de  Saint-Denis-d'Authou, 
mais  ils  soutinrent  qu'eux  seuls  avaient  le  privilège  de  percevoir  ces 
droits  sur  les  terres  qu'ils  avaient  acquises  ou  qui  leur  avaient  été 
données. 

Cette  audace  leur  réussit  d'abord.  Le  17  mars  1525,  une  sentence  du 
Châtelet  déclara  que  «  lesdicts  deffendeurs  seront  absoulz  des  de- 
mandes, requestes  et  conclusions  desdicts  demandeurs,  nonobstant 
la  faulseté  prétendue  par  lesdicts  demandeurs  ne  aultre  chose  par 
eulx  proposée  en  nostre  Court.  » 

Le  Chapitre,  débouté  de  sa  requête,  en  appela  au  Parlement  et  ré- 
digea un  long*  Mémoire,  où  il  avait  accumulé  en  156  articles  tous  les 
moyens  qu'il  avait  pu  rassembler  pour  établir  la  fausseté  des  pièces 
fournies  par  les  religieux.  Ce  Mémoire  n'existe  plus  ;  mais  nous 
verrons  les  moyens  du  Chapitre  reproduits  par  les  religieux  dans  leur 
réponse  aux  dires  des  chanoines,  et  nous  pourrons  constater  que  déjà, 
comme  nous  l'avons  dit,  la  critique  diplomatique  était  assez  avancée. 
Le  Parlement  d'ailleurs  fut  frappé  de  la  valeur  des  arguments  invoqués 
par  le  Chapitre  de  Chartres.  Le  4  août  1535,  il  rendit  une  sentence  por- 
tant «  quod  litteras  per  dictos  defensores  productas  et  per  prenomi- 
natos  adores  de  falso  manutentas  scriptoribus  hujus  civitatis  com- 
municentur  :  quorum  quidem  relatio  cum  litteris procuralori nostro 
gênerait,  pro  per  eum  suas  conclusiones ,  prout  rationi  erit,  ca- 
piendo,  communicabuntur .  »  Nous  n'avons  plus  le  rapport  des  écri- 
vains experts  :  mais  nous  trouvons  que,  le  18  août,  le  procureur-général 
du  Roi  formula  une  requête  «  pour  prendre  telles  conclusions  que 


xxiv  INTRODUCTION. 

de  raison ,  à  cause  de  la  faulseté  prétendue  par  ledit  procureur-général 

contre  lesdites  pièces.  » 

Sur  le  point  d'être  ainsi  confondus,  les  religieux  ne  se  rebutèrent 
pas.  Ils  appelèrent  à  leur  aide  toutes  les  ruses  de  la  chicane  et  firent 
à  leur  tour  rédiger  un  long*  Mémoire  qui  ne  comprend  pas  moins  de 
293  feuillets  in-4°,  dans  lequel  ils  reprirent  un  à  un  tous  les  griefs  du 
Chapitre  de  Chartres  et  prétendirent  les  réfuter  par  des  arguments , 
qui,  il  faut  l'avouer,  la  plupart  du  temps  ne  supportent  pas  une  sé- 
rieuse discussion.  Le  faussaire,  fort  habile  comme  écrivain ,  avait  fait 
preuve  d'une  ignorance  notoire  des  régies  les  plus  élémentaires  de  la 
diplomatique:  le  rédacteur  du  Mémoire  les  traite  aussi  lég*èrement.  Aux 
objections  très  savamment  déduites  des  chanoines  de  Chartres,  il 
répond  avec  une  désinvolture  sans  pareille,  accumulant  les  injures,  et, 
quand  il  est  trop  embarrassé,  déclarant  les  chartes  suspectes  au- 
thentiques par  ce  seul  fait  qu'elles  existent  saines  et  entières.  Elles 
sont ,  donc  elles  sont  vraies  :  un  pareil  système  de  critique  défie  toute 
réplique  ('). 

Nous  ne  pouvons  publier  in  extenso  le  Mémoire  des  religieux  de  Tiron  ; 
mais  nous  en  donnerons  d'assez  longes  extraits,  car,  nous  le  répétons, 
ce  factum  est  un  document  des  plus  précieux  pour  l'histoire  de  l'étude 
de  la  diplomatique  (2). 

(*)  Lorsqu'il  y  a  environ  trente  ans  nous  publiâmes,  dans  la  Bibliothèque  de  l'Ecole 
des  Chartes  (3e  série,  T.  V,  p.  516),  un  article  sur  les  Chartes  fausses  de  l'abbaye  de 
Tiron ,  un  ardent  défenseur  de  l'authenticité  de  ces  pièces  nous  répondit,  comme  les 
moines  répondaient  au  Chapitre:  «  Les  actes  existent,  donc  ils  sont  légitimes.  » 

(2)  C'est  par  le  plus  grand  et  le  plus  heureux  des  hasards  que  ce  Mémoire  existe  en- 
core. Lors  de  la  Révolution  de  1793,  on  brûla  sur  le  parvis  de  la  cathédrale  une  grande 
partie  des  parchemins  et  papiers  formant  les  Archives  de  l'ancien  Chapitre  de  Notre- 
Dame,  toutes  les  pièces  de  procédures  entre  autres.  Des  témoins  oculaires  ont  souvent 
raconté  que  le  bûcher  brûla  pendant  trois  jours  et  trois  nuits,  entretenu  par  ces  docu- 
ments dont  beaucoup,  heureusement,  n'avaient  pas  un  grand  intérêt  historique.  Quoi 
qu'il  en  soit ,  tout  ce  qui  avait  trait  aux  procès  du  Chapitre  fut  anéanti  :  nous  en  avons 


INTRODUCTION. 

«  Sur  une  fantasic  impertinente  et  non  concluante  de  nécessité  à 
faulseté,  les  demandeurs  dient  et  ont  tousjours  dit  que,  au  temps  de 
dacte  de  la  lettre  en  forme  de  chartre  datée  de  Tan  1 1 1 3,  les  prévostz  de 
Normandie,  de  Mésange,  d'Euvers  et  de  Hingré  n'estoient  encore 
existants  et  qu'ils  ne  le  furent  que  quatre-vingtz  ans  après  ledict 
an  ni3,  c'est-à-dire  en  Tan  ug3  (*),  et  que  les  deffendeurs  n'ont  secu 
répondre  audict  moyen  de  faulceté,  lequel  ilz  dient  estre  péremptoire 
et  insoluble,  lesdiz  deffendeurs  ayant  voullu  dire  par  évasion  que  en 
ladicte  église  de  Chartres  a  tousjours  eu  quatre  prévostz,  et  que  si, 
audict  an  iii3,  date  de  ladicte  chartre,  on  les  appelloit  «  Nor- 
mannia,  Mesengio,  Euversio,  Ingreyo,  »  ou  aultrement,  videlicet 
«de  Amyliaco,  Fontenayo,  Nogento  et  Belsia»,  que  c'estoit  tout 
ung  et  quod  est  disputatio  verborum  que  pertinacibus  est  relin- 
quenda,  disans  oultre  que  en  ladicte  response  ou  évasion  n'a  apparence 
et  qu'elle  est  une  droite  moquerie,  etc.  Lesdiz   deffendeurs  dient  et 

la  preuve.  Ces  titres  avaient  fait  l'objet  au  XVIIIe  siècle  d'un  Inventaire  spécial  formant 
2  vol.  in-fol.  sous  la  rubrique  Décharges:  aucune  des  pièces  analysées  dans  ces  deux 
volumes  n'a  été  retrouvée,  absolument  aucune,  si  ce  n'est  ce  Mémoire,  qui  est  lui- 
même  fort  endommagé,  mais  par  l'humidité. 

O  La  charte  dont  il  est  ici  question  est  celle  qui  est  connue  sous  le  nom  de  charte 
des  prévôtés.  Elle  fut  donnée  par  l'évêque  Renaud  de  Mouçon  au  mois  d'octobre  1 193  : 
nous  l'avons  publiée  dans  le  Cartulaire  de  Notre-Dame  de  Chartres  (T.  I,  p.  225).  Les 
biens  du  Chapitre  de  Chartres  formant  la  manse  capitulaire  avaient  été ,  dès  le  IXe  siècle, 
confiés  à  quatre  régisseurs,  appelés  prévôts,  qui  avaient  la  charge  de  la  gestion  des 
affaires  temporelles  et  de  la  distribution  des  pitances.  Les  prévôts  ne  tardèrent  pas  à 
abuser  de  la  confiance  de  leurs  mandataires.  Les  évêques  Eudes,  à  la  fin  du  Xe  siècle, 
et  Ives,  au  commencement  du  XIIe,  essayèrent  de  mettre  un  frein  à  la  rapacité  de  ces 
officiers,  mais  les  abus ,  un  instant  réprimés,  ne  tardaient  pas  à  renaître.  En  1171,  Guil- 
laume aux-Blanches-Mains ,  légat  du  pape ,  archevêque  de  Sens  et  administrateur  du 
diocèse  de  Chartres ,  ôta  aux  prévôts  l'intendance  des  biens  du  Chapitre ,  ainsi  que  la 
justice  des  séculiers.  Cette  ordonnance  de  Guillaume  souleva  de  nombreuses  protesta- 
tions :  pour  y  mettre  fin ,  Renaud  de  Mouçon  consentit  à  indemniser  les  prévôts  dépos- 
sédés en  annexant  à  leurs  dignités  la  jouissance  des  anciennes  précaires  de  Normandie, 
de  Mazangé,  d'Auvers  et  d'Ingré,  dont  ils  durent  prendre  le  nom.  Avant  1193,  les  titres 
de  prévôts  de  Normandie,  Mazangé,  etc.,  étaient  absolument  inconnus. 

d 


xxvi  INTRODUCTION. 

respondent  que,  par  les  lettres  conservées  au  Trésor  du  monastaire 
de  Thiron,  pareillement  des  monastaires  de  Sainct-Jehan  et  de 
Sainct-Père-en-Valée-lez-Chartres  et  autres,  ilz  ont  clairement 
monstre  que,  du  temps  mesme  de  Yvo,  évesque  de  Chartres,  et  de 
Arnaldus,  decanus  dudict  Chartres,  en  ladicte  église  de  Chartres 
avoit  non-seullement  quatre  prévostz,  mais  six,  qui  sic  denomina- 
bantur  front  tune  placebat  illis  de  Capitulo  Carnotensi,  comme 
encore  font.  Et  si  sera  prouvé  d'abondant  par  iceulx  deffendeurs  que, 
ung  peu  paravant  ledict  an  iii3,  iceulx  de  Chartres  envoyèrent  à 
Thiron  ung  des  personnages  de  ladicte  église  qui  se  intitulloit 
«  Gauffridus  prepositus  de  Garseis^),  »  et  toutesfoys,  hodiernis 
temporibus,  on  appelle  et  dénomme  celui  qui  tient  le  revenu  que 
tenoit  ledict  Gauffridus  prestrier  dudict  Gardées. 

»  Item,  et  avec  ce  probaretur,  si  mestier  estoit,  que  encores  à 
présent,  soubz  ladicte  église  de  Chartres,  a  plusieurs  et  divers  lieux 
autres  que  Hyngré,  Mésange,  Euvers  et  Normandie,  qu'on  appelle 
et  dénomme  prévostez. 

»  Item  prêter ea  il  est  prouvé  par  une  charte  dactée  de  Tan  1188, 
commençant  «  Gauffridus  Carnotensis,  »  que  en  icelle  describuntur 
pro  testibus  «  Hugo,  prepositus  de  Amilliaco,  »  et  un  autre  «  Rahe- 
rius  prepositus ,  »  sans  mectre  ne  de  Fontaneyo,  Belsia,  Mesangio 
vel  Normannia,  ne  d'Yngré  neaultrelieu  ;  qui  monstre  bien  la  varia- 
tion ad  placitum  des  noms,  et  que  la  terre  qui  par  aucun  temps  deno- 
minata  fuerai  precaria,  en  aultre  temps  vocabatur  prepositura,  aut 
mairia,  et  econtra.  Et  par  ce  est  verum  dicere  et presumere  que,  en 
Tan  iii3,  date  de  ladicte  chartre,  Normannia,  Mésange,  Auvers  et 
Yngré  s  appeloient  prévostez,  et  après,  successu  temporum,  et  avant 

(*)  Jamais  Geoffroy  ne  s'est  intitulé  prévôt  de  Gardais;  il  était  en  effet  prévôt,  mais 
prévôt  do  Fontenay-sur-Eure. 


INTRODUCTION.  xxvn 

Tan  1193,  date  de  ladicte  prétendue  commutation,  fuerunl  vocale 
precarie  vel  mairie. 

»  Item,  en  une  charte  commençant  «  Hugo,  Amyliaci prepositus  », 
dactée  de  Tan  1201,  qui  est  huict  ans  après  la  dacte  de  la  prétendue 
commutation  que  dicitur  de  l'an  no,3,  la  terre  de  Nortnannia  vocatur 
prepôsitura  seu precaria,  quod  dénotât  que  les  noms  n 'estaient  pas 
bien  fixés,  d'autant  que  de  Amyliaco  vocabatur prepôsitura ,  qui  par 
ladicte  commutacion  ne  se  devoit  plus  appeler  prévosté.  Par  quoy 
s'ensuit  que  la  coustume  et  observance  tune  temporis  erat,  uli  nunc 
est,  que  les  unes  et  les  autres  s'appellent  tantost  prévostez  et  pré- 
caires, ou  prébendes  et  mairies,  ad  placitum.  Et  ne  vauldroit  que 
lesdiz  demandeurs  cuydent  respondre  ad  ce  qu'il  avoit  esté  convenu 
par  ladicte  commutacion  que  ceulx  qui  tune  tenoient  vel  regebanl 
lesdictes  terres  de  Normannia,  d'Yngré,  de  Mésange  et  d'Euvers,  et 
pareillement  ceulx  qui  tenoient  les  aultres,  comme  Amilly,  Beaulcc, 
etc.,  gauderent  Mis  tant  qu'ils  vivroient,  et  ita  ut  faeiebant  aupara- 
vant ladicte  commutacion;  car  à  ce  dire  n'y  a  apparence,  ne  appert 
dudict  faict  quod  videlicet  audict  an  1201  vesquit  aulcun  d'iceulx  qui 
avoient  lesdiz  Amilly,  Beaulce,  etc.  (1).  Mais  supposé,  sans  riens 
confesser,  que  les  possesseurs  d'icelles  terres  eussent  deu  demourer 
et  qu'ilz  fussent  demourez  en  leur  entier  et  in  statu  antiquo  tamdiu 
quamdiu  vixerunt  quant  à  la  perception  du  revenu  et  qu'ilz  ou  aulcun 
d'eulx  eussent  esté  en  vie  audict  an  120 1,  toutesfoiz  quant  à  l'intitula- 
cion  ilz  en  eussent  changé,  veu  que  ladicte  commutacion  estoit  de 
recenti,  par  quoy  n'est  vraysemblable  quod  voilassent  derogare.  D'où 


(1)  Il  fallait  que  les  religieux  de  Tiron  apportassent  une  grande  mauvaise  foi  pour  no 
pas  vouloir  reconnaître  dans  le  Hugo,  prepositus  de  Amilliaco  en  1201,  le  même  person- 
nage que  celui,  mentionné  avec  le  même  titre  en  1188,  comme  ils  le  rapportent  eux- 
mêmes. 


xxviii  INTRODUCTION. 

est  prouvé  que  ladicte  variation  de  intitulacion  erat  ad  placitum  et 

voluntatem  dudict  Chappitre  etpossidentium. 

»  Item  la  preuve  que  ladicte  chartre  n'est  faulce  augmentatur ,  pour 
tant  que  besoing  seroit,  par  d'autres  Chartres  du  temps  de  Yvo, 
évesque  de  Chartres,  et  de  Gaufridus  et  Goslenus,  évêques,  qui  fue- 
runt  sitccessores  immediati  dudict  Yvo,  conservées  dans  les  monas- 
taires  de  Sainct-Père  et  de  Sainct-Jehan-en- Vallée,  dans  lesquelles 
Chartres  les  propres  noms  des  doyens  et  prévostz  descriptz  et  nom- 
mez en  ladicte  chartre  sont  escriptz  et  nommez  pariter,  videlicet 
«  Gaufridus,  Henricus,  Alanus  et  Hugo,  »  et  le  nom  et  qualité  du 
doyen  tout  une.  De  quoy  s'ensuit  que  ladicte  chartre  est  vraye  et 
faicte  du  temps  dudict  Yvo  et  lorsque  en  icelle  église  ledict  Arnaldus 
estoit  doyen,  et  Gaufridus,  Henricus,  Alanus  et  Hugo  prepositi. 
Car  si  ladicte  chartre  eust  esté  faicte  a  posteriori  et  si  longtemps 
après,  comme  prétendent  lesdiz  demandeurs,  il  eust  esté  impossible 
à  celluy  qui  pretenditur  avoir  contrefaict  ladicte  chartre  de  deviner  le 
propre  nom  des  personnaiges,  doyen  et  aultres,  qui  pour  lors,  du 
temps  d'icelluy  Yvo,  régnoient  à  Chartres. 

»  Item  non  obstat  ce  que  les  demandeurs ,  retorquendo  icelles  pièces, 
s'efforcent  dire  qu'elles  seroient  contre  les  deffendeurs,  en  ce  que 
leurdicte  chartre  describitur  :  «  Ego  Gaufridus,  prepositus  in  Me- 
sengio;  ego  Alanus ,  prepositus  inlnversio,  etc.,  »  et  que,  en  les- 
dictes  Chartres  de  Sainct-Jehan  et  de  Sainct-Père,  non  describuntur 
lesdictz  tiltres,  sed  solum  110min a  propria.  Car  ad  ce  respondent  les 
deffendeurs  quod  illud  non  arguitfalsitatem  ne  que  minuit  fi  dem  de 
ladicte  chartre,  attendu  maxime  que  ladicte  chartre  et  celles  de  Sainct- 
Père  et  de  Sainct-Jehan  concordant  in  nominibus  predictis. 

»  Item  et  per  premissa  est  faicte  souffisante  response  ad  ce  que 
disent  les  demandeurs,  c'est  assavoir  que  ladicte  chartre  de  Thiron  a 


INTRODUCTION.  xxix 

esté  fabriquée  sur  celles  de  Sainct-Jehan  et  Sainct-Père-cn-Valléc,  et 
qu'elles  se  ressemblent,  excepto  que  celluy  qui  a  faict  celle  dcThiron 
a  tout  gasté  d'y  avoir  mis  «  prepositi  in  Normannia,  Mesangio, 
etc.  »  Par  là  ilz  monstrent  bien  qu'ilz  n'ont  apparence  de  vraisem- 
blance, car  si  ladicte  chartre  de  Thiron  eust  esté  prise  sur  celles  de 
Sainct-Jehan  ou  de  Sainct-Pèreouaultrcs,  on  n'eust  point  misdavan- 
taige  ne  supposé  ou  changé  les  noms,  surnoms  ou  intitulacions  des- 
diz  HenrictiSy  etc. ,  non  plus  que  les  noms  ;  car  qui  se  mect  à  commettre 
faulseté  la  faict  conforme  le  plus  qu'il  peut  à  toute  vérissimilitude. 

»  Item  aussi  per  jamdicta  est  donné  solucion  souffisanteà  ung  autre 
frivol  argument,  duquel  toutesfoys  partyesfont  grande  feste,  videliect 
que  en  ladicte  chartre  y  a  ces  motz  «  Ego  Yvo,  etc.,  »  et  les  autres  y 
a  «  Sigillum  Georgii;  »  car  c'est  ung  en  effect  et  substance  estre 
escript  «  Ego  Johannes,  prepositus  de  Normannia,  sigillavi  vel 
signavi  (*),  »  vel  scribatur  «  Signum  vel  sigillum  Johannis  prepo- 
siti. »  Ladicte  diversité  de  soubzcription  se  prent  et  se  reigle  selon 
la  voulenté  et  à  la  fantasie  de  celluy  qui  soubscript  et  signe  ou  de 
celluy  qui  fait  la  lettre. 

»  Item,  quarenon  est  insistendum  à  ce  que  iceulx  de  Chartres  dient 
que,  en  la  lettre  produicte  par  lesdiz  de  Thiron  y  sont  ces  motz 
«  Dacta  per  manum  Vlgrini,  »  et  es  autres  sont  ces  motz  «  Dacta 
et  scripta  propria  manu.  »  Car  seroit  débile  argument  et  moyen , 
cum  verba  equipolentia  idem  significant,  et  est  permys  souventes 
foys  de  changer  les  motz  et  forme  de  parler  et  d'escripre,  signando 
vel  sigillando  et  scribendo  subscriptionem ,  et  aucunes  foys  cela 
vient  des  stilles  divers  des  escripvans  ou  dictans  les  lettres,  qui  sont 
après  signées  et  scellées  par  autres  que  par  ceulxqui  les  ont  escriptes 

(  '  )  Telle  n'a  jamais  été  la  formule  des  souscriptions  ;  le  mot  môme  le  dit  :  Ego  Johan- 
nes subscripsi,  et  non  sigillavi  ou  signavi. 


xxx  INTRODUCTION. 

ou  dictées.  Et  d'ailleurs,  de  raison,  ubi  in  instrumenta  sunt  pliera 
capitula  et  plures  clausure  separale  et  diverse,  data  falsitate  in  uno 
capitulo  vel  clausula,  alia  capitula  vel  clausule  non  viciantur,  nisi 
esset  falsitas  in  hoc  quod  esset  de  substancia  tocius  instrumenli ,  ut 
in  nomine  iabellionis  aut  data  in  contractibus  (1). 

»  Item  ad  ce  qu'ilz  dient  contre  la  bulle  de  confirmation  du  pape 
Alexandre  datée  de  l'an  ii 79,  c'est  assavoir  que  lesdictes  bulles  sont 
très  suspectes  de  faulx  ratione  locia  quo  producuntur ,  subjungenles 
calumpniose  que  du  costé  desdiz  deffendeurs  n'est  question  que  de 
lettres  faulses.  Respondent  que  ladicte  bulle  n'a  aucune  suspicion  de 
faulseté,  car  est  saine  et  entière  en  escripture,  plomb  et  dacte  et  aliis 
requisitis.  Il  est  injurieusement,  calumpnieusement  et  contre  vérité 
escript  et  imposé  auxdiz  deffendeurs  et  à  leurdicte  abbaye  et  monas- 
taire  qu'ilz  sont  coustumiers  de  commettre  faulsetez  et  que  de  leur 
maison  ne  sort  autre  chose  que  faulseté.  Et  pour  ce  protestent  d'injures 
atroces  et  de  calumpnia  et  falsa  impositione,  et  d'en  avoir  la  répara- 
tion en  temps  et  lieu  ;  car  eulx  et  leurdict  monastaire  ont  et  a  esté 
tousjours  de  religieuse,  dévote  et  bonne  existimacion ,  sans  avoir  esté 
reprins,  soupçonnez,  quinymo  ne  prévenuz  de  faulseté  ne  d'autre  cas 
desviant  à  religion  et  honnesteté.  Mais  il  fault  entendre  que  Bougier  (2), 
l'un  des  chanoines  et  soliciteur  trop  affecté,  et  qui  fait  son  propre  fait 
de  la  présente  matière  pour  les  demandeurs  et  qui  se  y  aide  par  tous 
moyens,  estant  le  procès  à  Chartres,  voyant  qu'il  avoit  mal  conseillé 


(»)  Comme  on  le  voit,  les  religieux  de  Tiron  ont  recours  à  toutes  les  subtilités  de  la 
procédure.  Ne  pouvant  défendre  l'authenticité  de  leurs  prétendues  chartes  contre  les 
arguments  si  probants  des  chanoines,  ils  se  jettent  dans  les  arguties  de  la  chicane  la 
plus  vulgaire. 

(2)  Jean  Bouguier,  déjà  chanoine  de  Chartres,  avait  été  reçu  prévôt  d'Auvers  le 
18  mai  1521.  Le  14  avril  1535,  Gui  Bouguier  fut  reçu  chanoine  au  lieu  de  feu  Jean 
Bouguier. 


INTRODUCTION.  x\xi 

et  persuadé  au  Chapitre  de  commencer  ce  présent  procès,  congnois- 
sant  qu'il  en. descherra  à  sa  grande  confusion  et  que  ceulx  du  Chapitre 
n'auroient  cause  d'estre  contensde  luy,  pour  rendre  ledict  procès  long 
et  immortel,  et  affin  que  son  mauvays  conseil  non  pateret,  s'efforça 
machiner  les  calumpnieuses  et  controuvées  faulsetez,  quitamen  défi- 
cit et  deficiet  in  via,  et  sa  calumpnic  et  faulse  accusation  judicabitur 
par  l'issue  du  présent  procès. 

»  Item  de  indictione,  error  vel  falsitas  in  indictione  non  viciai 
rescriptum  si  ex  aliis  appareat  verum. 

»  Item  nec  obstat  aussy  ce  qu'ilz  dient  que  la  dacte  de  ladicte  bulle 
est  en  rasure  et  illud  viciât,  juncta  discordia  indictionis  ;  car  sont 
allégances  perdues  et  indignes  de  response. 

»  Item  et  est  aussi  impertinent  de  dire  que  ladicte  bulle  diffère  a  stillo 
commuai;  car  c'est  un  calumpnieux  moyen,  veu  la  teneur  de  ladicte 
bulle,  in  qua  nichil  describitur  a  religione  aut fide  aliennm.  Aussi 
fauldroit  qu'ilz  prouvassent  quel  stille  il  y  avoit  lors  à  Chartres  et 
Rome,  lors  de  la  dacte  de  ladicte  bulle,  et  aussi  quomodo  tune  corn- 
pulabantur  indictiones  ;  car  les  stilles  et  façons  de  faire  en  Court  de 
Rome  et  alibi per  universum  orbem,  mesmement  à  Chartres,  sont 
bien  autres  à  présent  que  n'estoient  deux  ou  trois  cens  ans  à. 

»  Item  aussi  peu  vault  que  par  ladicte  chartre  ceulx  de  Thiron  scroient 
exempts  des  évesques  de  Chartres  et  de  leurs  officiers  archidiacres, 
et  toutesfoys  en  ladicte  bulle  sont  ces  motz  «  Salva  sedis  apostolice 
et  diocesani  episcopi  canonica  jiisticia ,  »  que  snnt  repugnantia .  Car 
ad  ce  respondent  les  deffendeurs  que  cela  faietpour  eulxet  démonstre 
que  ladicte  bulle  confirmative  s'entend  de  leurdicte  chartre  ;  carilz  ne 
se  dient  pas  exemptz  ne  du  pape  ne  de  l'évesque  de  Chartres,  nisi  in 
certis  casibns  expressis  en  la  chartre,  mais  bien  des  archidiacres  et 
autres  dignités  de  l'église  de  Chartres  conformiter  à  ladicte  chartre. 


xxxn  INTRODUCTION. 

et  par  ce  lesdiz  motz  «  Salva  diocesani  episcopi  justicia  »  s'enten- 
dent de  casibus  de  quitus  non  erant  exempti  de  l'évesque  en  ladicte 
chartre  ;  aussi  se  pourroient  entendre  de  canonica  cognitione  appar- 
tenant aux  diocésains. 

»  Item  et  ung  autre  argument  et  moyen  dont  parties  s'efforcent  faire 
grand  signe,  assavoir  que  en  ladicte  chartre  est  contenu  que  le  lieu 
d'Arcisses  avoit  abbaye,  et  que  en  ladicte  bulle  confirmative ,  qui 
estoit  soixante  après ,  est  contenu  que  iceluy  lieu  d'Arcisses  n'avoit 
lorsque  prioré,  inférant  de  là  que  ladicte  bulle  avoit  esté  forgée  a  pos- 
teriori, disant  que  ledit  moyen  est  irréfutable.  Respondent  iceulx 
deffendeurs  que  parties  font  grant  feste  de  peu  de  chose ,  car  non  se- 
qucretur  que  si  en  ladicte  bulle  confirmative  avoit  esté  mis  «  priora- 
turn  de  Arcissis ,  »  loco  d'abbaye,  errore  aut  negligentia  aut  alia 
causa,  que  pourtant  icelle  bulle  fust  nulle  ne  fausse,  car  non  ageba- 
tur  d'Arcisses,  ne  s'il  estoit  ou  est  prioré  ou  abbaye.  Et  a  esté  ung 
erreur,  car  Arcisses  ne  fut  oncques  prioré. 

»  Item  tant  que  touche  ce  qu'ilz  disent  qu'ilz  ont  vériffié  que  les  seaulx 
que  les  deffendeurs  prétendent  du  Chapitre  de  Chartres  apposez  en 
ladicte  chartre  sont  de  cire  jaulne  et  non  de  cire  blanche  pure,  comme 
ilz  dient  que  ont  accoustumé  estre  de  illo  tempore  les  vrays  seaulx 
d'icelluy  Chapitre,  et  qu'il  ne  sera  sceu  ne  trouvé  que  ledict  Chapitre 
scellast  oncques  de  cire  jaulne,  ad  ce  respondent  lesdiz  deffendeurs 
qu'il  n'a  point  esté  vériffié  que  lesdiz  seaulx  soient  de  cire  jaulne  ne 
aussi  que  ledict  Chapitre  ayt  tousjours  accoustumé  sceller  de  cire 
blanche,  et  que  par  ce  ilz  abuzent,  supposant  falso  avoir  prouvé  et 
vériffié  lesdiz  deux  faiz,  ce  qu'ilz  nient,  et  prouvent  par  autres  pièces 
que,  au  temps  de  ladicte  chartre,  ledict  Chapitre  scelloit  aliquando 
de  cire  verte  et  aliquando  de  cire  d'autre  coulleur,  et  comme  bon 
leur  sembloit,  et  que  le  scelleur  trouvoit  la  cire. 


INTRODUCTION.  xxxm 

«  Item  et  certes  a  encore  moins  d  apparence  à  ce  qu'ilz  disent  que 
lesdiz  seaulx  apposés  en  ladicte  chartre  ont  esté  gardés  et  enveloppés 
comme  reliques,  comme  de  ce  ilz  dient  apparoir  par  vostre  procès- 
verbal,  faisant  mention  qu'ilz  estoient  cousus  en  cuir  blanc  (l),  infé- 
rans  de  hoc  que  la  fracture  desdiz  seaulx  a  esté  faicte,  industriel,  ne 
possent  cognosci  nec  de  eis  fieri  comparatio  à  autres  seaulx.  Car 
licuit  aux  deffendeurs  d'avoir  gardé  et  enveloppé  précieusement  les- 
diz seaulx,  car  c'est  leur  trésor,  tiltre  et  deffenses  contre  lesdiz  de- 
mandeurs leurs  voisins.  Mais  ilz  ne  les  ont  si  bien  sceu  garder  et 
envelopper  qu'ilz  n'aient  esté  froissés  et  cassés  depuis  le  commence- 
ment du  présent  procès  :  ce  qui  est  intervenu  à  l'occasion  de  ce  que 
Malsac,  lieutenant  à  Chartres  (2),  porta  ladicte  chartre  en  cestc  ville 
de  Paris,  la  feist  veoir,  visiter  et  manier  lesdiz  scaulz  à  tant  de  gens 
et  par  tant  de  foys;  et,  en  les  portant  et  rapportant,  ilz  ont  esté 
cassés  et  mis  en  Testât  qu'ilz  sont,  dolo  et  facto  de  parties  adverses. 
»  Item  ilz  s'efforcent  dire  que  les  seaulx  que  lesdiz  deffendeurs  dient 
estre  seaulx  du  Chapitre  de  Chartres  ne  sont  yssus  du  vrai  scel  d'argent 
dudict  Chapitre  par  eulx  à  vous  exhibé,  comme  ilz  dient  avoir  vériffié 
par  la  depposition  des  graveurs  de  seaulx,  comme  aussi  que  les 
seaulx  de  Yvo,  évesque  de  Chartres,  et  de  Dairnbertus,  archevesque, 
ne  sont  semblables  aux  seaulx  véritables  de  ces  prélats;  ce  qu'ilz 


(i)  Nous  parlerons  assez  longuement  des  sceaux  apposés  aux  chartes  fabriquées  par 
les  religieux  de  Tiron  ;  mais  nous  constaterons  dès  maintenant  qu'à  plusieurs  de  ces 
chartes  sont  encore  en  effet  suspendus  de  petits  sacs  en  cuir  blanc  garnis  de  filasse.  Sur 
ces  sacs  on  lit,  de  la  même  écriture  que  la  pièce  elle-même,  le  nom  du  donateur  :  Si- 
gillum  capituli  Carnotensis.  —  Il  est  à  remarquer  que  tous  les  sceaux  ainsi  renfermés 
dans  ces  sacs  de  cuir  sont  complètement  brisés,  tandis  que  ceux  qui  n'étaient  pas  protégés 
sont  presque  tous  intacts.  On  en  verra  la  raison. 

(2)  Jacques  Fouet,  sieur  de  Malsac,  lieutenant-particulier  au  bailliage  et  siège  présidial 
de  Chartres,  en  ioiO.  Les  descendants  de  Jacques  Fouet  acquirent  vers  16201a  seigneurie 
de  Fruncé  qu'ils  possédèrent  pendant  environ  un  siècle. 


xxxiv  INTRODUCTION. 

dient  estre  un  autre  moyen  insoluble.  Respondent  lesdiz  deffendeurs 
que  Ton  veoit  souvent  que  les  évesques ,  abbez  et  autres  prélats  ont 
plusieurs  divers  seaulx  et  eodem  tempore,  l'un  commun  et  l'autre 
appelé  de  la  Chambre,  et  aucunes  foys  en  ont  trois,  c'est  assavoir 
l'un  ad  causas  et  controversias.  Et  mesme  lesdiz  de  Chapitre  usent 
et  ont  accoustumé  user  de  deux  seaulx,  quand  bon  leur  semble, 
l'un  grand  et  l'autre  petit,  et  ita  fatentur;  par  quoy  est  ridiculosum 
parler  de  ladicte  prétendue  plus  grande  différence  entre  le  scel  de 
ladicte  chartre  et  les  scelz  àicelle  comparez,  car,  soit  grande  ou  petite, 
ladicte  prétendue  différence  est  tout  ung.  Aussi  est-il  vray  que 
quand  Ton  refaict  un  scel  perdu  ou  que  l'on  en  faict  un  nouvel  qui 
se  faict  ad  placitum,  on  ne  le  faict  ou  refaict  pas  toujours  au  plus 
près  d'un  autre ,  mais  ainsi  qu'il  plaist  à  celuy  qui  le  faict  faire  ou 
refaire;  ainsi  il  peult  estre  que  ledict  Yvo,  évesque,  et  ledict  Daim- 
bertus  aient  faict  refaire  leurs  seaulx.  Aussi  avoient  peu  user  de 
diverses  cires  selon  les  lieux  où  ils  se  seroient  trouvés;  car  aucunes 
foys  ceulx  qui  veullent  sceller  ne  trouvent  pas  de  la  cire  de  la  coulleur 
qu'ils  veullent,  vel  forte,  ex  varietate  temporis,  voluntas  sigillantis, 
quant  à  la  coulleur  de  la  cire ,  rnutata  fuisset. 

»  Item  les  graveurs  et  autres  expers  oys  ne  depposent  que  lesdiz 
seaulx  soient  faulx,  mais  au  contraire  ont  exposé  que  les  seaulx 
qui  adhuc  rémanent  viennent  bien  et  se  conforment  de  grandeur  et 
largeur  aux  seaulx  comparés.  Bien  dient  que  la  cire  et  ymaige  a  été 
mal  empreincte  et  n'y  peuvent  adjouster  mesure,  mais  cela  peult  tenir 
et  avoir  esté  parce  que  en  scellant  les  aucuns  scelleurs  sçavent  mieux 
sceller  que  les  autres,  vel  forte  que  les  aucune  d'iceulx  scelz  auroient 
esté  enveloppés  post  longum  intervallum.  Depposent  en  oultre 
lesdiz  graveurs  et  expers  qu'il  leur  semble  que  tous  lesdiz  seaulx 
sont  bien  anciens,  ce  qui  démonstre  le  contraire  à  ce  que  les  deman- 


INTRODUCTION.  xxxv 

deurs  falso  allegant,  disant  les  seaulx  avoir  esté  forgés  et  apposés 
de  nouvel. 

»  Item  rien  ne  vault  ce  que  quatre  jurez  nouveaux  ont  dit  etdepposé 
que  lesdiz  seaulx  sont  faulx,  car  quand  on  les  a  interrogés  super 
modo  falsificaiionis,  ilz  ont  dit  que  leur  semble  que  lesdiz  seaulx 
ont  esté  contrefaicts  et  prins  sur  une  contreempreinte.  A  quoy  rétor- 
quent formellement  les  deffendeurs  qu'il  eust  esté  trop  difficile  à 
ceulx  qui  eussent  voulu  faire  la  faulseté  dont  se  vantent  les  deman- 
deurs qu'ilz  eussent  peu  recouvrer  ledict  scel  d'argent  pour  en  prendre 
une  contreempreinte  ('),  car  à  cela  faire  y  eust  fallu  grand  loysir.  à 
quoy  n'a  vérissimilitude  aucune ,  veu  que  ledict  scel  d'argent  est  si 
précieusement  et  soigneusement  gardé. 

«  Item  dient  les  demandeurs  que ,  au  temps  des  lettres  signées 
«  Piperelli  et  deTramblay,  »  les  vrayes  lettres  scellées  dudict  Chapitre 
n'estoient  de  leur  notaire  ni  greffier,  et  n'estoit  telle  la  coutume.  A 
quoy  respondent  les  deffendeurs  que  de  coustume  contraire  ilz  n'ont 
faict  apparoir,  et  que,  considéré  la  grandeur  et  pondérosité  du  contenu 
ésdiz  actes  qui  estoient  de  grande  importance  et  conséquence,  il 
estoit  bien  requis  qu'il  y  eust  deux  notaires;  car  l'on  voit  souvent 
que,  etiam  en  pays  de  droict  escript  ubi  sufficit  unns  notarius 
cum  duobus  testibus,  es  grans  passemens  et  contracts  adhibeantur 
quam  plurimum  duo  aut  très  notarii,  pour  plus  corroborer  et  donner 
foy  rei  fonder  ose  geste. 

«  Item  etparmesme  raison  est  respondu  à  ce  qu'ilz  dient  que,  audict 
temps,  les  notaires  du  Chapitre  n'estoient  nommez  Piperelli  neque 
de   Tremblayo,   et  que  jamais  audict  Chapitre  n'eust  notaires  qui 


(!)  Les  jurés  avaient  parfaitement  jugé,  comme  nous  le  dirons  à  la  fin  de  ce  chapitre. 
Ce  n'était  pas  sur  le  scel  d'argent  du  Chapitre  que  la  contre-empreinte  avait  été  prise, 
mais  sur  les  anciens  sceaux  en  cire  qui  étaient  joints  aux  titres  originaux. 


xxxvi  INTRODUCTION. 

fussent  ainsi  nommez.  Car  ce  seroit  une  négative  improuvable,  et 
encores  qu'il  apparust  vere  et  plene  de  ladicte  négative  improuvable, 
c'est  que  lesdiz  de  Tremblayo  et  Piperelli  n'eussent  jamais  esté 
notaires  ne  greffiers  dudict  Chapitre,  quod  falsum  est,  aussi  non 
constat  de  tali  negativa,  toutesfois  non  pourtant  par  ce  inferri  posset 
aliqua  presumptio  falsitatis  contre  lesdictes  lettres  rationejamdicta; 
car,  veu  la  grandeur  et  pondérosité  desdiz  actes  et  quod  agebantur 
cum  hiis  qui  non  erant  de  Capitulo  poiuerunt  adhiberi  in  notarios 
autres  notaires  que  le  greffier  ou  notaire  dudict  Chapitre,  aliis  forte 
non  confidentibus  propter  gravitatem  materie  aux  notaires  ou  gref- 
fiers d'icelluy  Chapitre ,  vel  forte  iceulx  greffiers  ou  notaires  estoient 
malades  ou  empeschés  lors  du  passement  desdiz  actes  :  pour  quoy 
ledict  objet  ou  moyen  est  frustratoire  et  n'a  apparence. 

«  Item  encores  en  a  moins  ung  autre  fondé  sur  une  autre  négative 
improuvable,  soubz  coulleur  de  dire  que  les  actes  cappitulaires  d'une 
église,  mesme  qui  sont  en  forme  d'appoinctement,  sont  enregistrés 
es  registres  des  Chapitres,  et  que  toutesfoys  lesdictes  lettres  ne  actes 
n'y  sont  aucunement  enregistrés,  comme  ilz  dient  l'avoir  fait  apparoir 
par  leur  production.  Car  il  n'est  vrai  qu'ils  ayent  fait  apparoir  de  ladicte 
négative,  videlicet  quod  non  sunt  registrata  lesdiz  actes  signés 
«  Piperelli  et  de  Trembleyo,  »  et  par  ce  que  dient  les  demandeurs, 
ilz  se  confondent  du  tout  et  montrent  que  l'un  de  leurs  principaulx 
fondemens  seroit  faulx ,  car  ilz  dient  et  confessent  en  plusieurs  lieux 
et  s'efforcent  vérifier  que  la  ville  de  Chartres  et  mesmement  l'église 
a  esté  bruslée  et  les  chanoines  chassés  et  que  les  registres  anciens 
ont  esté  perdus,  bruslés  et  pillés,  et  mesmement  ceulx  en  date  des- 
dictes lettres  :  par  quoy  ne  sont  recevables  de  dire  qu'ils  avoient 
devers  eulx  les  registres  et  actes  capitulaires  dudict  temps,  et  que  en 
iceulx  non  reperiuntur  descripta  lesdiz  actes  signés  par  Piperelli  et 


INTRODUCTION.  xxyvii 

Tremblayo,  quia  si  verum  dicant  de  amissione  registrorum  et  ac- 
torum  dudict  temps,  le  registre  capitulaire  desdittes  lettres  signées 
«  Tramblay  et  Piperelli  »  auroit  esté  perdu,  bruslé  et  pillé,  comme 
les  autres  registres  d'icelluy  temps. 

«  Item  ad  ce  qu'ilz  prétendent  qu'il  y  a  des  présomptions  véhé- 
mentes contre  lesdictes  lettres  quia  stillus  non  fuit  servatus.  Respon- 
dent  que  c'est  ung  bien  frustratoirc  objet,  car  ilz  ne  monstrent  de 
ladicte  négative,  videlicet  quod  stillus  non  fuit  servatus,  aussi  ne 
dient  in  quo  non  fuit  servatus ,  ne  quel  stille  estoit  observé  au  temps 
desdictes  lettres,  et  est  infirmitas  animi  dudict  solliciteur,  qui 
s'efforce  alléguer  stille  de  tempore  Yvonis  episcopi,  sans  en  mons- 
trer.  Qu'il  parle  du  stille  du  Parlement  ou  de  Cicero,  Homère, 
Virgille  ou  autres  docteurs  ou  orateurs  qui  ont  reddigé  leur  manière 
et  stille  d'escripre  pour  instruire  les  jeunes  gens;  mais  que  ledict 
Yvo,  ne  sondict  chapitre,  ne  ceulx  qui  pour  lors  estoient,  ne  aussi 
ledict  pape  Alexandre  lors  régnant,  ne  Daimberlus,  archevesque 
qui  lors  estoit  de  Sens,  ayent  laissé  aucun  stille  par  escript,  les 
deffendeurs  n'en  croient  rien.  Mais  il  y  a  plus  :  car  quand  ores  lesdiz 
demandeurs  eussent  monstre  ladicte  négative ,  non  nihil  lamen  ex 
hoc  fuisset  sequutum;  car  l'on  sçait  assez  que  les  évesques  et  les 
chanoines  ne  les  arcevesques  ne  le  pape  ne  escripvent  par  eulx- 
mesmes  les  lettres  de  dons  que  émanant  ab  eis,  mais  les  secrétaires, 
notaires  ou  autres  officiers,  qui  ut  plurimum  utuntur  diversis  stillis 
et  de  diverses  façons  de  parler,  escripre  et  coucher  les  mots. 

»  Item  considéré  que  describitur  en  la  Vie  de  saint  Bénard  (*), 
premier  abbé,  et  de  ses  compaignons  et  successeurs,  que  lesdiz  Yvo, 
évesque,  et  le  Chapitre  de  Chartres,  meus  de  dévotion  et  en  considé- 

(i)  Sic  ;  le  nom  du  fondateur  de  Tiron  est  partout  dans  le  Mémoire  ainsi  écrit  Bcnard  : 
c'est  au  moins  une  singulière  inadvertance. 


xxxviii  INTRODUCTION. 

ration  à  bonne  vie,  dévote  et  religieuse  conversation  dudict  Bénard, 
premier  abbé ,  et  de  ses  frères  et  disciples ,  qui  estoient  en  grant 
nombre,  remplis  de  toute  dévotion,  humilité ,  sainte  vie  et  austère, 
se  seroient  monstres  libéraulx  envers  eulx  et  leur  avoient  donné  lesdiz 
privillèges  et  libertezen  les  recepvant  en  leurterrouersw£  protectione 
Virginis  gloriose.  Depuis  lesquelz  dons,  privillèges  et  fondation  de 
ladicte  abbaye  de  Thiron  in  solo  et  fundo  desdiz  Yvo,  évesque,  et 
dudict  Chapitre,  les  roys  de  France,  contes  du  Perche,  d'Alençon, 
de  Chartres,  de  Bloys,  de  Dunoys  et  autres  seigneuries  circonvoisines, 
auroient  augmenté  et  construict  audict  lieu  de  Thiron  en  l'honneur  de 
la  Trinité  dont  est  fondé  ledict  monastaire ,  et  aussi  en  faveur  dudict 
saint  homme  Bénard  et  ses  autres  successeurs  donné  et  aulmosné 
plusieurs  lieux,  terres  et  domaines,  aussi  plusieurs  beaux  et  amples 
privillèges.  Par  quoy,  quand  ores  en  ladicte  chartre  y  auroit  quelque 
clause  fort  grasse  et  ample,  ymo  que  esset  insolita,  que  non  n'y 
auroit  par  ce  apparence  de  y  présumer  faulseté,  attenta  persona  do- 
nantis  qui  estoit  ledict  évesque  et  ledict  Chapitre,  lors  plein  de  dévo- 
tion et  de  zelle  envers  religion  et  ledict  saint  homme  Bénard,  lesquels 
évesque  et  Chapitre  estoient  riches  et  puissans,  attenta  aussi  persona 
des  donataires  qui  estoient  ledict  saint  homme  et  ses  dévots  disciples 
et  compaignons,  aussi  considerata  causa  donandi,  scilicet  ob  devo- 
tionem  et  religionem,  et  pour  fonder  une  si  belle,  si  honorable, 
religieuse  et  perpétuelle  congrégation  comme  est  ladicte  abbaye  de 
Thiron,  en  laquelle  y  a  toujours  eu  religieulx dévots  en  grand  nombre, 
et  y  sont  Dieu  et  l'Eglise  servis  et  révérés  aussi  bien  que  en  abbaye 
de  France;  par  quoy  le  don  et  privilège  leur  a  deu  avoir  été  faict 
grand  et  excellent.  Aussi  lesdiz  abbé  et  religieulx  dudict  Thiron  n'ont 
esté  et  ne  sont  ingratz  envers  les  évesques  et  Chapitre  de  Chartres, 
pro  quibus  singulis  diebus  celebratur  en  ladite  abbaye  la  messe  de 


INTRODUCTION.  xxxix 

la  Mère-Dieu.  Et  est  chose  par  trop  inhumaine  que,  à  l'appétit  d'un 
ou  deux  particuliers  chanoines  de  ladicte  église  de  Chartres,  mère 
et  fondateresse  de  ladicte  abbaye  de  Thiron,  sa  fille,  s'efforce  vouloir 
destruire  radicitus  sadicte  fille ,  la  voullant  deffonder  et  s'efforçant 
annihiler  les  privillèges  et  bienfaits  de  leurs  prédécesseurs.  A  quoy 
vous,  mondict  seigneur  et  les  jugeans,  aurez,  s'il  vous  plaist,  consi- 
dération,  veu  que  lesdiz  demandeurs  ne  la  y  veulent  avoir. 

»  Item,  et  qui  plus  est,  depuis  l'octroy  et  donation  d'iceulx  privil- 
lèges, iceulx  deffendeurs  n'ont  eu  ne  acquis  en  tout  soixante  livres 
de  rentes  sur  les  terres,  fiefs  ne  territoire  desdiz  évesque  et  Chapitre, 
soit  en  fief,  domaines,  dismes  ne  jurisdiction.  Et  s'ilz  n'avoient  autres 
biens  et  aulmosnes  données  en  leurdicte  abbaye  sur  autres  terres  et 
seigneuries  que  sur  celles  de  ladicte  église  de  Chartres,  ladicte  abbaye 
ne  vauldroit  ung  prioré  et  ne  s'en  pourroient  entretenir  deux  des 
religieulx  dudict  monastaire  :  par  quoy  appert  que  les  demandeurs 
font  grand  bruit  de  peu  de  chose. 

»  Item  nec  obstaret  ce  qu'ilz  dient  qu'il  pourroit  advenir  cy-après, 
succedente  tempore,  que  ceulx  de  Thiron  tolliroient  la  juridiction 
temporelle  et  droits  seigneuriaux  d'icelle  église  de  Chartres,  o,u  la 
pluspart  d'iceulx,  car  ilz  pourroient  acquérir  tout  le  revenu  de  ladicte 
église  ou  ce  que  tient  et  est  mouvant  d'eulx,  car,  selon  le  contenu  de 
ladicte  chartre,  es  choses  qu'ils  acquièrent  la  jurisdiction  des  lieux 
leur  appartient,  et  les  cens  qui  seroient  deubz  seroient  convertis  en 
rente,  et  les  droits  et  devoirs  seigneuriaulx  par  ce  moyen  adnichilés, 
et  que  par  conséquent  seroit  tollir  toute  jurisdicion,  seigneurie  et 
revenu  dudict  Chapitre,  comme  champars  et  dimes,  in  quitus  dicunt 
consistere  la  pluspart  de  leur  revenu.  A  ce  respondent  les  deffendeurs 
qu'ilz  ne  sont  si  puissans  pour  faire  de  si  grandz  ni  effrénés  acquestz, 
ne  n'en  ont  faict  par  cy-devant  qui  passe  soixante  livres  depuis  cent 


xl  INTRODUCTION. 

ans  en  ça,  comme  dict  est;  et  les  demandeurs  en  ce  disant  ressemblent 
aux  anguilles  de  Melun,  lesquelles  se  plaignent  avant  qu'on  les  es- 
corchene  que  l'on  en  fait  semblant.  Voirement  d'ailleurs  si,  procedente 
tenipore,  lesdiz  deffendeurs  faisoient  si  grans  et  excessifs  acquestz,  qui 
seroit  impossible  s'ilz  n'avoient  une  mendragore ,  lors,  et  non  devant, 
auroient  les  demandeurs  cause  de  eulx  plaindre  et  eulx  user  du  remède 
que  le  droict  leur  accorde ,  videlicet  que  tel  privillège  potest  tune 
revoeari,  ymo  revocatur  ipso  jure. 

»  Item,  parlans  du  bois  d'Autou ,  duquel  est  faict  mention  en  une 
des  lettres,  subjungunt  que  ledict  boys  d'Autou  n'appartenoit  lors 
auxdiz  de  Chapitre,  et  que,  longtemps  après,  comme  soixante-dix 
ans,  la  moictié  d'icelluy  boys  leur  fut  quant  prirnum  donnée  par  le 
conte  du  Perche  ('),  soubz  condition  qu'ilz  ne  la  pourroient  vendre; 
et  qui  est  mocquerie  de  dire  et  d'estre  contenu  en  ladicte  chartre  que 
lesdiz  de  Chapitre  donnassent  ledict  boys  ne  partie  d'icelluy,  oudict 
temps  ouquel  ilz  n'y  avoient  rien,  inférans  ex  hoe  ladicte  chartre  avoir 
esté  faicte  a  posteriori.  Respondent  les  deffendeurs  que,  auparavant 
la  dacte  d'icelle  chartre,  les  demandeurs  avoient  la  moictié  audict 
boys  d'Autou,  dont  ilz  ont  les  lettres  d'acquisition  en  dacte  du 
temps  dudict  Yves,  évesque,  mais  ne  les  veulent  monstrer  (2).  Mais 
quant  ores  les  demandeurs  ne  leurdicte  église  n'eussent  eu  rien  audict 

( •  )  L'acte  auquel  le  Chapitre  se  référait  a  été  publié  par  nous  dans  le  Cartulaire 
de  Notre-Dame  de  Chartres  (T.  I,  p.  221).  Par  cette  charte,  datée  du  20  juin  1190,  Ro- 
trou  III,  comte  du  Perche,  reconnaît  que  le  Chapitre  aura  le  droit  à  l'avenir  de  possé- 
der de  moitié  avec  lui  les  bois  d'Authou  et  toutes  les  pâtures  qui  se  trouvent  dans  les- 
dits  bois,  sous  certaines  clauses  et  conditions  détaillées  dans  l'acte,  notamment  à  la 
charge  de  deux  anniversaires  qui  doivent  être  célébrés  dans  l'église  de  Chartres,  l'un 
pour  le  repos  de  l'âme  de  Mathilde,  femme  dudit  comte,  l'autre  pour  le  repos  de  celle 
de  la  comtesse  Amicie,  sa  mère. 

H  Les  religieux  de  Tiron  font  ici  allusion  à  une  donation  faite  au  Chapitre  de  Char- 
tres par  la  comtesse  Mathilde ,  femme  de  Rotrou  III  :  nous  n'avons  pu  retrouver  cet  acte 
de  donation ,  mais  en  tout  cas  il  ne  pourrait  remonter  au  temps  d'Ives  de  Chartres. 


INTRODUCTION.  xli 

boys  d'Autou  au  temps  de  ladicte  chartre,  que  si  non  toutesfoys  posset 
presurni  ex  hoc  aliqua  presumptio  falsitatis  contre  icelle  chartre . 
car  lors  d'icelle  chartre  et  paravant  lesdiz  demandeurs  estoient  sei- 
gneurs temporels,  spirituels  et  patrons  de  ladicte  paroisse  d'Autou, 
en  laquelle  ils  ont  et  avoient,  au  temps  et  dacte  d'icelle  chartre, 
plusieurs  terres,  domaines,  boys,  buissons  et  autres  droicts,etwa^:z;;a' 
plus  de  deux  cens  arpens  de  terre  et  buissons,  tout  au  long  et  joi- 
gnant le  grand  boys  d'Autou.  Par  ce,  ledict  privillège  et  don  de  quo 
meminit  ladicte  chartre  posset  refferri  audict  boys  de  deux  cens  arpens 
séparé  dudict  grand  boys,  et  par  ce  Ma  verba  apposita  en  ladicte 
chartre  «  in  nemoribus  de  Antonio  »  verifficarentur  in  Mis,  et  par 
ce  ne  préjudicieroit  la  chartre  et  ne  contrairoit  à  la  prétendue  lettre. 

Item  ce  n'est  vrai  aussi  quicquid  dicatur  que  les  tesmoins  de  l'en- 
queste  des  deffendeurs  ayent  depposé  que  l'abbé  Lyonnet  Grimault 
eust  achepté,  vingt-cinq  ans  à,  le  molin  au  Soult  et  le  molin  de  la 
Gastine  (*),  mais  bien  depposèrent  que  ledict  abbé  Lyonnet  Grimaulx 
les  auroit  bailles  de  nouvel  à  vies  et  que  plusieurs  les  tiennent  lait 
titulOj  et  les  tenanciers  desquelz  ont  tousjours  et  d'ancienneté  res- 
pondu  et  respondent  à  Thiron  à  la  justice  des  deffendeurs,  et  non  à 
Gardées  à  la  justice  des  demandeurs.  Aussi  potuisset  esse  que  lesdiz 
molins  qui  d'ancienneté  avoient  esté  de  ladicte  abbaye  de  Thiron, 
ayant  cessé  esse  per  presumptionem  vel  alias,  par  ce  non  fuisset  in- 
convénient que  ledict  abbé  Grimaulx  les  eust  iterato  acquis,  et  ex 
Mis  non  posset  inferri  aliqua  conjectura  falsitatis. 

»  Item,  et  quoy  qu'ilz  dient,  les  tesmoings  des  deffendeurs  deppo- 
sentde  tout  le  temps  de  leur  congnoissance,  et  sont  anciens,  par  quoy, 
veu  leurs  aages  et  leurs  deppositions,  ils  parlent  de  plus  de  quarante 
ans;  mais  quant  ilz  n'en  parleroient  que  de  dix,  satis  esset,  car  il 

(*)  Le  moulin  de  la  Gàtine  existe  encore  dans  la  commune  de  Thiron. 


xlii  INTRODUCTION. 

n'est  question  principalement  de  prescription ,  mais  de  continuation  et 
entretenement.  Et  depposent  que  lesdiz  deffendeurs  sont  francs,  quictes 
et  exemptz  de  toute  jurisdicion  de  seigneurs  temporelz,  rege  solo 
excepto,  et  mesmement  des  demandeurs,  et  que  de  ce  ilz  ont  veu  joyr 
les  deffendeurs  par  le  temps  de  toute  leur  mémoire  et  congnoissance. 
»  Item  ad  ce  qu'ilz  dient  que  l'évesque  Alberius  mourut  à  Nevers 
Tan  1243  et  que  en  Tan  1253  estoit  évesque  de  Chartres  ung  nommé 
Mathieu,  n'y  a  tant  soit  peu  d'apparence,  veu  la  lettre  d'icelluy  Albe- 
rius, laquelle  est  in  forma  probante  et  solita,  bien  seellée,  et  non 
constat  aussi  ne  que  Alberius  esset  mortuus  ne  que  Mathieu  tune 
esset  episcopus.  Car  la  vérité  est  et  se  prouvera,  se  mestier  est,  que 
ledict  évesque  Alberius  vivoit  audict  an  1253  (*)  et  fut  enterré  en 
l'église  des  Frères  Prêcheurs  à  Chartres,  et  non  ailleurs  (2).  Et  si  n'y 
a  apparence  dire  que  ledict  Mathieu  tune  esset  episcopus,  car  est  vray 
que  entre  ledict  Alberius  et  ledict  Matheus  fut  évesque  Henricus, 
comme  appert  par  l'ancienne  Cronique  (3)  estant  pênes  les  demandeurs  ; 

(*)  Suivant  la  Vieille  Chronique,  Aubry  Cornut  aurait  en  effet  siégé  de  1246  à  1258  ; 
son  successeur,  Henri,  aurait  possédé  l'évêché  de  Chartres  de  1256  à  1262,  année  en 
laquelle  seulement  Mathieu  serait  devenu  évêque.  Mais  le  Catalogue  des  évoques  de 
Chartres,  donné  par  la  Vieille  Chronique,  et  longtemps  adopté  sans  contrôle ,  est  erroné 
dans  toute  sa  chronologie.  La  vérité  est  telle  que  les  chanoines  de  Chartres  l'affirmaient 
dans  leur  Mémoire:  Aubry  Cornut  siégea  depuis  1236  jusqu'au  15  des  calendes  de 
novembre  1243,  date  de  son  décès  ;  son  successeur,  Henri  de  Grez,  mourut  en  1246,  le 
jour  des  nones  de  décembre,  et  enfin  Mathieu  des  Champs  prit  possession  de  l'évêché  de 
Chartres  en  1247  et  siégea  jusqu'à  sa  mort,  le  31  décembre  1259. 

(2)  Les  chanoines  de  Chartres  ne  contestaient  point  qu' Aubry  Cornut  eût  été  enterré 
dans  l'église  des  Frères  Prêcheurs  de  Chartres;  ils  disaient  seulement  qu'il  était  mort  à 
Nevers  en  1243.  La  Vieille  Chronique  elle-même  le  constate,  mais  elle  ajoute  que  son 
corps  fut  rapporté  à  Chartres  pour  y  être  inhumé  ;  ce  qui  est  la  vérité. 

(3)  La  Vieille  Chronique  fut  écrite  en  1389,  comme  l'indique  le  titre  même  qu'elle 
porte  dans  l'original.  Bien  qu'elle  renferme  une  foule  d'erreurs,  elle  fut  longtemps  citée 
par  la  plupart  des  auteurs  chartrains  comme  la  véritable  source  de  l'histoire  de  l'Église 
de  Chartres.  Nous  l'avons  publiée  pour  la  première  fois  en  tète  de  notre  Cartulaire  de 
Notre-Dame  de  Chartres. 


INTRODUCTION.  xliii 

laquelle  ilz  cachent  et  l'ont  ostée  et  déchesnée  (•)  depuis  le  commen- 
cement du  présent  procès  et  doleuse  invention  de  faulsetez,  afiin  que 
lesdeffendeurs  ne  s'en  puissent  ayder  pour  convaincre  les  demandeurs, 
qui  est  grande  malice. 

»  Item  et  quoy  qu'ilz  disent  au  sujet  de  la  sentence  du  27  novembre 
1 297,  le  siège  épiscopal  de  Chartres  ne  vaquoit  lors,  et  vivoit  l'évesque 
Simon  (2),  ut  patet  par  ladicte  sentence  ;  lequel  évesque  Simon  ves- 
quit  longtemps  après  ladicte  datte,  c'est  assavoir  jusques  en  l'an  i3oo 
et  plus,  comme  par  ladicte  Cronicque  des  évesques  de  Chartres  et 
autrement  deument  se  monstrera ,  se  mestier  en  est. 

»  Item  et  ne  vault  ce  qu'ilz  dient  contre  ladicte  sentence,  assavoir 
qu'elle  contient  choses  insolites  et  inusitées ,  car  c'est  chose  imperti- 
nente quia  non  deolaratur  quid  insolitum  vel  inusitatum  contineat, 
mais ,  à  la  vérité ,  ésdicte  sentence  et  confirmation  continentur  verba 
usitata  et  solita  au  regard  dudict  temps. 

»  Item  et  est  fort  calumpnieulx  de  mettre  en  avant  que,  lors  de  la 
dacte  d'icelle  sentence,  maistre  Regnault  de  Pleysy  n'estoit  archidiacre 
de  Blois,  car  non  est  verum;  aussi  non  constat  que  maistre  Jacques 
de  Medunta  estoit  lors  archidiacre  dudict  archidiaconé. 

»  Item  et  maistre  Jehan  de  Grangia,  au  temps  mentionné  en  la 
sentence  contre  luy  donnée,  estoit  archidiacre  de  Dunoys,  et  ita  pre- 


(*)  Il  existe  encore  à  la  première  travée  de  droite  du  tour  du  chœur  de  la  cathédrale 
de  Chartres  une  planchette  de  chêne ,  sur  laquelle  était  déposé ,  soit  la  Vieille  Chro- 
nique, soit  tout  autre  manuscrit  ;  on  voit  au-dessus  les  crampons  de  fer  qui  servaient  à 
maintenir  les  volumes. 

(2)  Le  siège  épiscopal  de  Chartres  était  en  effet  vacant  le  27  novembre  1297,  l'évêque 
Simon  de  Perruchay  étant  mort  le  5  des  ides  de  novembre.  Il  est  vrai  que  la  Vieille 
Chronique  le  fait  vivre  jusqu'en  1306.  L'inscription  placée  sur  la  tombe  de  Simon  de 
Perruchay  dans  l'église  des  Saints-Innocents  à  Paris  portait  formellement  :  Icy  gist 
noble  homme  Simon  de  Perruchay ,  qui  trespassa  l'an  de  grâce  mil  IIe  1111**  et  XVII,  le 
lundi  après  la  Toussains. 


xliv  INTRODUCTION. 

sumitur  et  probatur  par  la  sentence  contre  luy  donnée,  et  sic  n'ap- 
pert de  negativa,  videlicet  que  lors  maistre  Philippes  de  Cornillon 
esset  archidiacre  dudict  Dunoys. 

»  Item  la  pièce  concernant  la  prioré  d'Osème  est  escripture  auten- 
tique,  saine  en  scel,  seing  et  escripture,  etprobat  que  de  Sancto-Dyo- 
nisio  estoit,  lors  de  la  dacte  d'icelle,  chancellier  de  ladicte  église  de 
Chartres,  et  n'est  besoing  le  monstrer  autrement;  par  où  Ton  doit 
conclure  que  les  chancelliers  de  l'église  de  Chartres  prengnent  et  pre- 
noient,  lors  de  la  dacte  d'icelle  pièce,  dismes  de  vin,  laynes  et 
aigneaulx  au  lieu  d'Osème,  excepté  es  terres  et  domaines  du  prioré 
dudict  lieu  deppandant  de  Thiron.  Car  ledict  prieur  prend  icelles 
dismes,  et  est  la  vallée  et  terre  qu'on  appelle  Oisème-Grande,  et  en 
laquelle  ledict  chancellier  prend  plusieurs  dismes,  mais  non  sur  les 
terres  d'icelluy  prioré  assises  en  ladicte  vallée. 

»  Item  ad  ce  qu'ilz  dient  que  les  deffendeurs  n'ont  jurisdicion  au 
lieu  de  Thiron,  sinon  in  una  carrucata  terre,  qui  est  l'encloz  et  cir- 
cuit de  leur  abbaye,  et  que  encores  elle  est  bien  limitée  et  restreinte. 
Respondent  que  la  lettre  de  donation  est  plus  ample  et  contient  plus 
qu'ilz  ne  dient  (*). 

»  Considéré  doncques  ce  que  dit  est  et  les  si  très  évidentes  calump- 


(*)  C'est  sur  la  demande  même  de  saint  Bernard  que  le  Chapitre  de  Chartres  lui  avait 
concédé  une  charruée  de  terre  à  Gardais  pour  l'établissement  de  son  monastère  (Voir 
charte  I).  L'Inventaire  manuscrit  du  Chapitre  nous  a  conservé  la  notice  d'une  transac- 
tion faite  au  mois  de  décembre  1252  au  sujet  de  cette  charruée  de  terre.  «  Transaction 
entre  le  Chapitre  et  les  abbé  et  religieux  de  Thiron ,  par  laquelle ,  pour  terminer  entre  les 
parties  quelques  contestations  au  sujet  de  la  justice,  ledict  Chapitre  leur  abandonne  ce 
droit  sur  une  pièce  de  terre  contenant  le  labour  d'une  charrue,  et  sur  le  bourg  de  Thiron, 
laquelle  pièce  de  terre  leur  avoit  cy-devant  esté  donnée  par  le  Chapitre  pour  la  fondation 
et  édification  de  leur  monastère,  le  Chapitre  de  Chartres  se  réservant  la  justice  sur  ses 
censitaires  et  hommes  de  corps  dans  l'étendue  de  la  paroisse  de  Gardais  ;  et  quant  à  la 
justice  sur  les  habitans  du  Bouchaige  et  d'Authou  consent  ledict  Chapitre  qu'elle  demeure 
commune,  comme  par  le  passé,  entre  lui  et  lesdits  religieux.  » 


INTRODUCTION.  xlv 

nies  et  fausses  accusations  faictes  de  quatre  et  de  dix-huict  lettres  si 
très  auctentiques  et  anciennes  et  vrayes  et  ayans  si  très  bonne  forme 
autentique,  joinct  la  bonne  famé,  renommée,  vie  religieuse  des  reli- 
gieulx  abbé  et  couvent  de  Thiron,  appert  que  ledict  Bouguieret  autres 
de  Chapitre  de  Chartres  leur  doivent  estre  condempnez  en  grosses 
amendes  et  repparations  :  autrement  s'il  estoit  permis  d'injurier  et 
calumpnier  ainsi  les  gens  de  bien,  il  ne  seroit  icelluy  qui  osast  plai- 
der, et  fault  très  rigoureusement  pugnir  les  falsaires  quant  la  faulseté 
est  prouvée,  mais  quant  vérité  abonde  il  fault  oster  occasion  de  ca- 
lumpnier et  faulsement  accuser.  Et  ne  peut  estre  faict  si  ce  n'est  en 
pugnissant  à  la  rigueur  de  la  lectre  et  de  la  loy.  les  calumpniateurs  et 
accusateurs ,  tit,  postquam  virtutis  amore  a  malo  non  cessant,  saltem 
formidine  pêne  pertimescant  ;  in  quo  laborare  débet  offioium  boni, 
recti,  justi  et  severi  judicis,  quia  pessimam  genus  hominum  est  ca- 
lumpniatorum  et  falsorum  accusatorum. 

»  Par  quoy  protestent,  etc.,  offrent,  etc.,  nyent,  etc.,  et  demandent 
despens,  dommaiges  et  intérestz.  » 

Ce  Mémoire  des  religieux  de  Tiron  fît  entrer  le  procès  dans  une  nou- 
velle phase.  Les  membres  du  Parlement  n'étaient  pas  tenus  d'être  paléo- 
graphes :  devant  des  assertions  aussi  audacieuses ,  qui  ne  manquaient 
pas  au  premier  abord  d'une  certaine  vraisemblance,  ils  hésitaient  et  ne 
savaient  trop  de  quel  côté  était  le  bon  droit.  Les  procédures  menaçaient 
de  durer  indéfiniment,  Le  Chapitre  de  Chartres,  qui,  dans  toute  cette 
affaire ,  fît  preuve  de  la  plus  sage  modération ,  consentit  à  une  transac- 
tion, qui  fut  passée,  le  14 avril  1542,  devant  Mathurin  Bourgeois ,  tabel- 
lion juré  à  Illiers.  Nous  reproduisons  les  principales  dispositions  de  cette 
transaction. 

«  A  tous  ceulx  qui  ces  présentes  lettres  verront,  Jehan  Larcevesque, 


xlvi  INTRODUCTION. 

chevallier,  seigneur  et  baron  de  Soubzbise,  conseiller  du  Roy  nostre 
sire,  gentilhomme  de  la  Chambre,  bailly  et  cappitaine  de  Chartres, 
salut  :  Comme  les  doyen  et  Chappitre  de  Chartres  ayent  despiéçà  mis 
en  procès  aux  Requestes  du  Palais  les  religieulx  abbé  et  couvent  de 
Thiron  et  contre  eulx  requis  que ,  pour  desgatz,  abouz  et  malversations 
par  eulx  ou  autres  de  par  eulx  et  à  leur  adveu  commis  et  perpétrez  es 
bois  aux  Clercs,  situez  et  assis  en  la  paroisse  de  Gardées,  appartenans 
à  iceulx  de  Chappitre,  ilz  fussent  perpétuellement  privez  du  droict 
d'usaige  par  eulx  prétendu  ésditz  boys  et  autres  terres  et  héritaiges 
appartenans  à  iceulx  de  Chappitre  si  aucuns  en  auroient  ;  lesdiz  de 
Thiron  soustenans  le  contraire  et  qu'ilz  avoient  droict  d'usaige  en 
iceulx  boys  et  avoient  joy  ajuste  tiltre,  mesme  au  moyen  d'un  pré- 
tendu privilège  ou  chartre  dacté  Tan  de  grâce  iii3,  secundo  nouas 
februarii,  et  autrement,  deuement.  Surquoy  lesdictes  parties  seroient 
entrées  en  contrariété  de  faictz  et  auroient  escript  de  part  et  d'autre, 
et  depuis  encores  sur  autres  incidens  deppendans  dudict  procès,  tel- 
lement que  lesdictes  parties  auroient  esté  et  seroient  en  grant  involu- 
tion  de  procès  et  grans  inconvéniens,  pertes  et  dommaiges,  tant  d'une 
part  que  d'autre,  parce  que  lesdiz  de  Chappitre  vouldroient,  pour  la 
conservation  de  leursdictes  terres,  empescher  lesdiz  de  Thiron  et 
autres  leurs  serviteurs  et  commis  de  plus  aller  en  iceulx,  au  moyen 
de  certaines  deffenses  ordonnées  estre  faictes  par  lesdictes  Requestes 
ou  Messeigneurs  de  Parlement,  et  aussi  lesdiz  de  Thiron  s'efforcent 
d'entretenir  et  continuer  leurdict  prétendu  droict  d'usaige.  Pour  obvier 
auxquelz  inconvéniens,  pertes,  dommaiges  et  despens  qui  pourroient 
advenir  de  ce  que  dessus,  et  pour  nourrir  paix  et  tranquilité  entre  les 
parties,  et  pour  le  grant  bien,  prouffict  et  utilité  de  leurs  églises,  et 
craignant  l'issue  des  procès  intentez  et  qu'il  est  doubteux  demourer 
aux jugemens  des  hommes,  eulx  voullans  plus  tenir  au  certain  qu'à 


INTRODUCTION.  xlvii 

l'incertain,  considérons  lesdiz  de  Thiron  que  iceulx  de  Chappitre  sont 
en  partie  fondateurs  de  ladicte  église  et  monastère  de  Thiron,  et  qu'il 
y  a  plusieurs  réparations  à  faire  nécessaires  en  ladicte  église,  et  ad  ce 
que  ladicte  religion  et  service  divin  soient  mieulx  entretenuz,  et  pour 
plusieurs  autres  raisons,  comme  les  parties  cy-après  nommées  disoient. 
Savoir  faisons  que  par-devant  Mathurin  Bourgeois,  tabellion  juré  à 
Illiers  pour  le  Roy  nostre  sire  soubz  le  tabellion  de  Chartres,  furent 
présens  et  comparans  personnellement  noble  et  scientifique  personne 
Lois  de  Crevant,  abbé  de  l'abbaye  et  monastère  de  la  Sainte-Trinité 
dudict  Thiron ,  frères  Charles  Renoncet,  prieur  de  Heudreville,  Ma- 
thieu André,  prieur  claustral,  Guillaume  des  Guetz,  prieur  de  Mon- 
tallier,  Michel  Regnard,  soubzprieur,  Jehan  Dumoustier,  Jehan  Bel- 
langer,  Jehan  Lesueur,  Hector  de  Gauville,  Françoys  de  Rasilly, 
Jehan  Fortin,  Anthoyne  de  Mornay,  Roulland  de  Seuroy,  Adam  du 
Bouschet,  Phelippes  de  Ponpas,  Françoys  Renoncet,  Nicolas  Sou- 
chay,  Guillaume  Letourneux,  Toussains  Lebreton,  Nicolas  Chasse- 
loup,  Miles  de  Gallot,  Pierre  des  Guetz,  Françoys  de  la  Lande, 
Françoys  de  Boisvillier,  Loys  du  Fay,  Gervaise  Flamoire,  Françoys 
Chappelain,  Françoys  Jouin,  Françoys  de  Pilliers  et  René  Gaubert, 
tous  religieux  profès  en  ladicte  abbaye  de  Thiron ,  congrégez  et  as- 
semblez au  son  de  la  cloche  en  leur  chappitre ,  en  ladicte  abbaye  de 
Thiron,  en  la  manière  accoustumée,  traictans  de  leurs  négoces  et 
affaires  et  de  leurdicte  abbaye  et  église,  d'une  part,  et  maistres  Jehan 
Meyne,  Pierre  le  Seneux  et  Jehan  Fleury,  chanoines  en  l'église  de 
Chartres,  en  leurs  noms  comme  chanoines  dessusdiz,  et  encores  eulx 
es  noms  et  comme  procureurs  de  Messeigneurs  les  vénérables  doyen 
et  Chappitre  de  Chartres,  d'autre  part  ;  lesquelles  parties  et  chacune 
d'elles,  es  noms,  causes  et  qualitez  que  dessus,  congneurent  et  con- 
fessèrent, congnoissent  et  confessent  avoir  faict  et  par  ces  présentes 


xlviii  INTRODUCTION. 

font  ensemble  les  traicté,  accord,  transaction  et  appoinctement  tel 
qu'il  ensuit  :  C'est  assavoir  que  lesdiz  de  Thiron  ont  du  tout  quicté  et 
renoncé  et  délaissé,  quictent,  renoncent  et  délaissent  ausdiz  de  Chap- 
pitre  tous  et  telz  droictz  d'usaiges  et  servitudes  qu'ilz  maintiennent 
leur  compecter  et  appartenir  en  et  au-dedans  des  boys  aux  Clercs  et 
de  tous  et  chascuns  les  autres  boys  et  terres  appartenans  ausdiz  de 
Chappitre,  quelque  part  qu'ilz  soient  situés,  et  mesmes  au  boys 
d'Authou  si  lesdiz  de  Chappitre  de  Chartres  y  ont  eu  et  prétendu, 
ont  et  pourroient  prétendre  cy-après  droict  de  propriété  et  seigneurie, 
soient  lesdiz  prétendus  droictz  d'usaiges  et  servitudes  au  moyen 
d'icelluy  prétendu  privilège  cy-dessus  spécifié ,  ou  en  quelque  autre 
manière  que  ce  soit  ou  puisse  estre,  et  ont  deschargé  et  deschargent 
d'iceulx  droictz  d'usaiges  et  servitudes  et  autres  droictz  quelconques 
iceulx  terres  et  boys  aux  Clercs,  d'Authou  et  autres  quelconques. 
Ensemble  lesdiz  de  Chappitre  et  leurs  successeurs,  voullans  et  accor- 
dans  iceulx  de  Thiron  que  toutes  et  chascunes  lesdictes  terres  et  boys 
demeurent  à  tousjours  mes  et  perpétuellement  francz,  quictes  et  dé- 
livres d'iceulx  prétendus  droictz  d'usaiges,  servitudes  et  autres  droictz 
quelzconques ,  de  sorte  que  lesdiz  de  Chappitre  en  puissent  faire  et 
disposer  à  leur  plaisir  et  volunté  comme  de  leur  propre  chose  à  eulx 
appartenant,  et  que  la  renonciation  faicte  par  iceulx  de  Thiron  au 
prouffict  de  Madame  de  Vendosme  (l)  pour  le  regard  du  droict  d'usaige 
par  eulx  prétendu  audict  boys  d'Authou  soit  et  demeure  pour  et  au 
prouffict  d'iceulx  de  Chappitre  comme  si  faict  avoit  esté  pour  eulx  et 
en  leur  nom,  utilité  et  faveur,  ou  cas  que  lesditz  boys  leur  appartien- 
nent de  présent  et  appartinssent  cy-après,  moyennant  toutesfoys  et 
parmy  ce  que  lesditz  de  Chappitre  ont  délaissé  et  transporté,  délais- 

(')  Nous  reparlerons  plus  loin  de  cette  transaction  faite  par  les  religieux  de  Tiron 
avec  la  duchesse  de  Vendôme. 


INTRODUCTION.  xlix 

sent  et  transportent  ausditz  de  Thiron  la  pleine  et  entière  propriété, 
fond  et  dommaine  et  directe  seigneurie,  sans  ce  que  en  rienlesditzde 
Thiron  soient  tenus  ressortir  par  devers  eulx  ne  les  recongnoistre  en 
supériorité  pour  raison  des  deux  tierces  parties  de  toute  la  pièce  du- 
dict  boys  aux  Clercs,  à  icelle  prendre  et  mesurer  de  perche  en  perche 
du  costé  de  la  forest  et  terres  de  Thiron  ;  lesquelles  demoureront  à 
iceulx  de  Thiron  qui  les  ont  acheptées  pour  leur  chauffaige  et  entre- 
tenement  de  leur  église,  et  pour  récompense  dudict  droictd'usaige  et 
autres  droietz  d'usaiges  et  servitudes  par  eulx  prétendus  ;  ladicte 
autre  tierce  partie  et  autres  terres  et  bois  appartenans  ausditz  de 
Chappitre  à  eulx  demeurans  en  toute  propriété  et  seigneurie  franche- 
ment et  quictement,  deschargées  desditz  prétendus  droietz  d'usaiges 
et  servitudes  quelconques  prétendus  par  iceulx  de  Thiron  :  desquelz 
boys  et  terres  partant  pourront  lesditz  de  Chappitre  faire  leur  volunté 
comme  de  leur  propre  chose,  ainsi  que  dict  a  esté.  Et  entre  lesdiz 
bois  aux  Clercs,  du  costé  du  ruisseau  faisant  la  séparation  d'iceulx 
bois  aux  Clercs  et  des  bois  Bruslez  (*)  et  terres  contiguz,  demeure  ung 
chemin  commun  de  dix-huict  pieds  entre  icelles  parties  et  leurs  sub- 
jeetz,  et  sera  la  justice  dudict  chemin  commune  en  Tendroict  où  les- 
dictes  parties  auront  terres  joignans  des  deux  costés  d'icelluy  chemin, 
et  autrement  demeurera  à  iceulx  de  Chappitre  de  Chartres  ladicte 
justice.  Et  pour  plus  grande  seureté  des  parties  seront  mises  et  ap- 
posées bornes  et  fossés  séparans  et  divisans  lesdictes  deux  tierces 
parties  qui  seront  baillées  et  livrées  à  iceulx  de  Thiron  d'avecques 
l'autre  tierce  partie  qui  sera  et  demourera  à  iceulx  de  Chappitre,  à 
icelle  prendre  à  Tendroict  lequel  maistre  Michel  Chevallier  et  ledict 

0)  Les  bois  Brûlés  étaient  contigus  aux  bois  aux  Clercs,  avec  lesquels  ils  étaient 
quelquefois  confondus.  Ainsi  un  acte  du  Chapitre  de  Chartres,  en  1320,  porte  les  bois 
Bruslez  ou  bois  aux  Clercs. 

8 


l  INTRODUCTION. 

Fleury,  chanoines  et  commissaires  desdiz  de  Chappitre,  ont  monstre 
auxdiz  deThiron.  Et  seront  lesmanans,  habitans  et  subjectz  desdiz 
de  Thiron  évincez  desdiz  droictz  d'usaige,  et  pour  ce  faire  seront  pour- 
suivis les  procès  à  ce  nécessaires  contre  iceulx  habitans  et  subjectz 
soubz  le  nom  desdiz  de  Chappitre  et  à  leurs  despens  par  ung  tiers,  et 
aux  despens  desdiz  de  Thiron  pour  les  deux  autres  tiers.  Autrement 
et  où  lesdiz  subjectz  ne  seroient  évincez  dedans  deux  ans  à  compter 
du  jour  d'huy  lesdiz  de  Chappitre  pourront  retourner,  si  bon  leur 
semble,  aux  droictz  qu'ilz  ont  de  présent  et  ont  eu  par  cy-devant  ésdiz 
boys  aux  Clercs.  Et  ont  oultre,  et  par  dessus  ce  que  dict  est,  promis  et 
promectent  iceulx  Meyne,  le  Seneux  et  Fleury,  en  leurs  noms  comme 
chanoynes  dessusdiz  et  comme  procureurs  desdiz  doyen  et  Chappitre 
de  Chartres,  bailler  et  paier  auxdiz  de  Thiron  la  somme  de  mil  livres 
tournois,  qui  seront  employez  et  convertiz  en  victres  et  réparacions 

nécessaires  de  ladicte  église  et  monastère  de  Thiron Donné  en 

tesmoing  de  ce ,  soubz  le  scel  royal  estably  aux  contractz  de  la  chas- 
tellenie  dudict  Chartres,  en  présence  de  maistre  Jehan  Chariot, 
licencié  en  loix,  advocat  en  Parlement,  et  Jehan  Pasquier,  clerc,  tes- 
moings,  le  vendredi  14e  jour  d  apvril  Tan  1542  après  Pasques.  » 

La  même  année,  le  pape  Paul  III  confirma  cette  transaction,  et  le 
Parlement ,  heureux  de  trouver  un  biais  pour  mener  à  fin  cette  inter- 
minable procédure ,  rendit ,  le  24  mai  1542,  un  arrêt  aux  termes  duquel 
«  la  tierce  partie  des  bois  aux  Clercs,  en  la  paroisse  de  Gardais,  ap- 
partenant au  Chapitre  de  Chartres,  est  déclarée  exempte  de  tous 
droits  d'usage  et  servitude ,  de  même  que  tout  ce  que  possède  le  Cha- 
pitre en  ladite  paroisse  de  Gardais.  » 

Il  semblait  donc  que  la  paix  dût  être  établie  entre  le  Chapitre  et 
l'abbaye  et  qu'il  ne  serait  plus  question,  au  moins  judiciairement,  de 
ces  prétendues  donations ,  sinon  convaincues ,  au  moins  fort  suspectes 


INTRODUCTION.  u 

de  fausseté.  Il  n'en  fut  rien  :  la  condescendance  même  du  Chapitre  en- 
couragea les  injustes  prétentions  de  ses  adversaires.  Dans  la  transaction 
de  1542,  le  Chapitre  avait  avoué  «  qu'il  est  doubteux  demourer  aux 
»  jugemens  des  hommes,  »  les  religieux  pensèrent  que  peut-être  ces 
jugements  finiraient  par  leur  être  favorable  et,  moins  de  huit  ans 
après ,  ils  recommencèrent  leurs  usurpations  sur  les  droits  des  chanoines 
dans  les  paroisses  de  Gardais  et  de  Saint-Denis-d'Authou.  Force  fut  donc 
au  Chapitre  de  reprendre  les  procédures  :  il  appela  de  nouveau  les 
moines  de  Tiron  devant  le  bailli  de  Chartres  ;  mais  les  religieux  firent 
aussitôt  opposition  à  cette  assignation  et  requirent  que  l'affaire  fût  ren- 
voyée devant  les  Requêtes  du  Palais  à  Paris.  Les  débats  durèrent 
encore  cinq  ans:  la  sentence  ne  fut  rendue  que  le  5  octobre  1556.  Elle 
était  fortement  motivée ,  car  le  parchemin  où  elle  fut  transcrite  ne  me- 
sure pas  moins  de  quatre  mètres  et  demi  de  longueur.  Nous  ne  la 
publierons  pas  in  extenso  assurément ,  mais  nous  voulons  cependant  en 
extraire  ce  qui  nous  semble  le  plus  intéressant. 

Elle  commence  par  analyser  les  dires  des  deux  parties.  Le  Chapitre 
de  Chartres  poursuivait  l'abbaye  de  Tiron  en  cas  de  saisine  et  nouvel- 
leté,  disant  que,  «  à  cause  de  la  fondacion,  dotacion  et  augmentacion, 
leur  compectent  et  appartiennent  plusieurs  beaulx  droictz  tant  de 
cens,  rentes,  avenaiges,  dixmes,  champars  que  aultres  droictz,  en  plu- 
sieurs et  divers  lieux,  et  si  sont  seigneurs  spirituelz  et  temporelz  de 
plusieurs  terres,  seigneuries  et  parroisses  assizes  ou  diocèse  de 
Chartres,  mesmement  des  parroisses  et  églises  parrochiales  de  Notre- 
Dame  de  Gardées  et  de  Saint-Denis-d'Authou,  ésquelles  ilz  sont  sei- 
gneurs spirituelz  et  temporelz  de  tout  temps  et  ancienneté,  ésquelz 
lieux  ilz  ont  toujours  eu'et  ont,  ensemble  es  dépendances  d'iceulx  et 
surlesdemeurans  ésdictes  parroisses,  tout  droict  de  justice  temporelle 
et  spirituelle  et,  comme  estant  les  vraiz  et  primitifs  curez,  leur  appar- 


lu  INTRODUCTION. 

tiennent  toutes  et  chacunes  les  dixmes  et  champarz  des  grains  creuz 
et  provenuz  es  terres  scituées  ésdictesparroisses,  signaument  es  terres 
assizes  en  ladicte  parroisse  d'Authou ,  tenues  de  la  terre  et  seigneurie 
de  Nogent-le-Rotrou.  Lesquelles  dixmes  et  champarz  ilz  onttousjours 
perceu  ésdiz  lieux ,  mesmement  es  terres  anciennes  et  novalles  appel- 
lées  les  bois  d'Authou ,  lesquelles  terres  contiennent  cinq  cens  qua- 
rante arpens  ou  environ  tout  en  ung  tenant  en  une  pièce,  le  chemin 
tendant  de  Thiron  à  Champrond  et  à  la  Gastine  ('),  traversant  ladicte 
pièce  par  le  bout  d'en  bas  devers  l'église  dudict  Authou.  Desquelz 
droictz,  possessions  et  saisines  ayent  tant  lesdiz  demandeurs,  leurs 
prédécesseurs  que  fermiers  et  commis,  jouy  de  tout  temps  et  ancienne- 
ment, pleinement  et  paisiblement,  tellement  qu'il  n'est  mémoire  du 
contraire,  auroient  lesdiz  deffendeurs  ou  autres  à  leur  adveu  prins  et 
emporté  ésdiz  lieux,  endroict  et  pièce,  faict  prendre,  cueillir,  lever 
et  emporter  grande  quantité  de  gerbes  de  bled,  avoine  et  aultres 
grains.  Et  oultre  et  bien  que  lesdiz  demandeurs  fussent  dès  le  temps 
dessus  désigné  en  bonne  possession  et  saisine  de  prendre,  par  chacun 
an,  avec  lesdiz  deffendeurs,  chacun  par  moitié,  les  dixmes  et  cham- 
partz  estans  en  et  ou  dedans  de  la  juridicion  et  seigneurie  du  Bou- 
chaige  (2),  scituée  tant  en  la  paroisse  dudict  lieu  de  Gardées  que 
d'Authou,  ce  néantmoings  lesdiz  deffendeurs  ou  aultres,  en  leur  nom 


(*)  Comme  nous  l'avons  déjà  vu,  il  y  a  encore  dans  la  commune  actuelle  de  Thiron 
un  moulin  appelé  moulin  de  la  Gastine  ;  mais  nous  ne  croyons  pas  qu'il  soit  ici  question 
de  ce  moulin ,  il  s'agit  plutôt  des  bois  de  la  Gastine  qui  ont  valu  à  Champrond  son  sur- 
nom de  Champrond-en-Gastine. 

(2)  Nulle  part,  dans  le  Cartulaire,  la  seigneurie  du  Bouchage  n'est  expressément  dé- 
signée ;  mais,  dans  l'Etat  des  revenus  de  l'abbaye  de  Tiron  dressé  vers  1250  (voir  charte 
GCGLXXVII)  nous  rencontrons  cette  mention:  Habemus  quamdam  decimam  sitam  in 
parrochia  d'Autou.  Hoc  confirmât  Capitulant  Camotense,  qui  s'applique,  croyons-nous, 
à  la  seigneurie  du  Bouchage.  —  Le  Bouchage ,  appelé  aussi  Langelière  ou  la  Vieillerie, 
était  un  hameau  de  la  paroisse  de  Saint-Denis-d'Authou. 


INTRODUCTION.  lui 
et  adveu,  auroient  prins,  levé  et  emporté  en  la  saison  d'aoust  1549 
toutes  et  chacunes  les  dixmes  et  champarz  des  bledz,  avoynes  et 
aultres  fruitz  creuz  et  recueilliz  en  une  pièce  de  terre  dépendant  du 
lieu  appelle  l'Estre-Coué,  deppendant  des  Gauleries  (*)  ou  la  Tour- 
narie,  estant  en  ladicte  terre  et  seigneurie  du  Bouchaige,  sans  en 
délaisser  aucune  portion  auxdiz  demandeurs,  et  leur  auroient  oultre 
faict  plusieurs  aultres  troubles  et  nouvelletez  indeues,  à  tort,  sans 
cause.  Pour  avoir  réparacion  desquelz  auroient  lesdiz  demandeurs 
formé  complaincte  par  devant  le  bailly  de  Chartres  à  rencontre  desdiz 
deffendeurs,  lesquelz  se  seroient  à  icelle  opposez  et  icelle  faict  ren- 
voyer devant  vous 

Et  par  lesdiz  deffendeurs  au  contraire  estoit  dict  que,  le  14e  jour  de 
février  Tan  iii3,  les  évesque,  doyen,  chanoines  et  Chapitre  de 
Chartres  feirent  et  octroyèrent  à  iceulx  deffendeurs  plusieurs  dons, 
privillèges  et  concessions,  et  entre  autres  octroyèrent  que  lesdiz 
deffendeurs,  leur  monastère  des  Arssiz  et  toutes  les  abbayes,  cellules 
monachalles,  prieurez,  maisons,  administrations  et  aultres  membres 
qui  estoient  lors  et  seroient  cy-après  deppendans  de  ladicte  abbaye  de 
Thiron,  que  les  moynes  desdiz  lieux,  les  convers,  donnez,  oblatz, 
familliers  et  serviteurs  tant  en  ladicte  abbaye  de  Thiron  que  des  mem- 
bres en  deppendans  et  qui  en  deppendroient  puissent  acquérir,  tant 
conjoinctement  que  divisément ,  à  quelque  tiltre  que  ce  fust,  en  toutes 
et  chascunes  les  chastellenies,  baronnies,  les  terres,  seigneuries, 
fîefz  et  juridicions  desdiz  de  Chappitre,  telz  héritaiges  que  bon  leur 
sembleroit  et  retenir  lesdictes  acquisitions  librement  comme  admor- 
ties,  et  sans  estre  subjeetz  à  rachapt  ou  retrait  aucun  féodal,  sans 

(l)  Le  hameau  des  Gauleries  existe  encore  dans  la  commune  de  Saint-Denis-d'Au- 
thou  :  le  nom  de  la  Tournarie  a  complètement  disparu. 


liv  INTRODUCTION. 

payer  aucuns  lotz  et  ventes  ne  droictz  seigneuriaulx,  soit  pour  raison 
des  acquisitions  qu'ilz  en  feroient  ou  par  faulte  d'homme  ou  mutacion 
de  seigneur.  Tous  lesquelz  héritaiges  que  lesdiz  deffendeurs  avoient 
acquis  auroient  lesdiz  évesque,  doyen,  chanoines  et  Chappitre  des- 
chargé dès  à  présent  comme  dès  lors,  et  dès  lors  comme  dès  à  présent, 
de  toute  juridicion,  toutes  corvées,  tailles,  procurations,  servitudes 
et  redevances  qu'ilz  y  pourroient  prétendre,  sauf  et  excepté  le  chef- 
cens  ,  lequel  néantmoins  auroit  esté  par  mesme  moyen  converty  en 
simple  rente,  sans  aucunes  ventes,  lotz,  saisines  et  amendes.  Auroit 
esté  oultre  dict  que  lesdiz  deffendeurs  se  pourroient  ensaisiner  d'eulx- 
mêmes  desdictes  acquisitions  qu'ilz  feroient  et  qu'ilz  ne  payeroient  au- 
cunes dixmes  ne  subsides  audict  évesque  ne  audict  Chappitre  ne  aux 
curez  des  fruictz  de  toutes  et  chacunes  les  terres,  noues,  prez  et  aultres 
possessions  et  aultres  héritaiges  qu'ilz  acquerroient  en  tout  le  diocèse 
de  Chartres,  ne  des  bestes  qu'ilz  y  nourriroient,  ores  que  lesdiz  héri- 
taiges fussent  tenuz  ne  labourez  par  fermiers ,  colons  ou  mettaiers  : 
lesquelles  dixmes  auroient  lesdiz  évesque,  doyen,  chanoines  et  Chap- 
pitre donné  en  perpétuelle  aulmosne  pour  la  nourriture  et  substenta- 
cion  desdiz  deffendeurs.  Lesquelles  concessions  auroit  l'archevesque 
de  Sens  qui  lors  estoit  confirmé  et  depuis  auroient  lesdiz  demandeurs 

encore  confirmé Concluans  lesdiz  deffendeurs  afïïn  que,  par  nous, 

nostre  sentence  et  jugement,  fussent  lesdiz  demandeurs  déclairez  non 
recevables  en  leur  complaincte,  et  iceulx  deffendeurs  maintenus  et 
gardez  en  possession  et  saisine  de  eulx  dire  seigneurs  propriétaires 
et  possesseurs  des  dixmes  de  tous  les  fruictz  décimables  venans  et 
croissans  sur  les  terres  de  Gardées  et  d'Authou.  » 


Nous  avons  abrégé ,  autant  que  nous  l'avons  pu ,  cet  exposé  des  dires 


INTRODUCTION.  LV 

de  chacune  partie:  comme  on  le  voit,  c'est  toujours  sur  la  fameuse 
charte  du  14  février  1113,  confirmée  par  l'archevêque  de  Sens,  Daim- 
bert,  et  par  le  Chapitre  lui-même,  que  les  religieux  appuient  toutes 
leurs  prétentions.  Voici  maintenant  la  sentence  rendue  par  les  Requêtes 
du  Palais  ;  elle  donne  gain  de  cause  aux  chanoines ,  mais  elle  ne  parle 
pas  du  plus  ou  moins  d'authenticité  des  pièces  produites  par  les  reli- 
gieux. 

«  Savoir  faisons  que  nous  maintenons  et  gardons  lesdiz  deman- 
deurs en  possession  et  saisine  de  prendre  et  percevoir  droictde  cham- 
part  des  fruictz  venans  et  croissans  par  chacun  an  en  une  pièce  de 
terre  contenant  douze  arpents  et  demy  quartier  ou  environ,  dépendant 
de  la  mestairie  appellée  la  Coudellée  (1),  paroisse  de  Gardées,  à 
cause  de  l'acquisition  par  lesdiz  deffendeurs  faicte  d'icelle  pièce  de  An- 
thoine  Flanure  et  Jehanne  Doulcet ,  sa  femme,  le  3°  jour  de  mars  1542. 
Et  maintenons  et  gardons  aussi  iceulx  demandeurs  en  possession  et 
saisine  de  prendre  et  percevoir,  par  chacun  an,  avec  lesdiz  deffen- 
deurs, et  chacun  par  moitié,  les  dixmes  et  champartz  de  grains  et 
aultres  fruictz  croissans  par  chacun  an  en  et  au  dedans  de  la  juridicion 
et  seigneurie  de  Bouchaige,  scituée  tant  en  la  paroisse  dudict  lieu  de 
Gardées  que  d'Aulthou ,  mesmement  en  une  pièce  de  terre  appellée 
la  Borde,  deppendant  du  lieu  appelle  TAistre-Coué,  estant  en  ladicte 
terre  et  seigneurie  de  Bouchaige . Et  condamnons  iceulx  deffen- 
deurs es  despens  desdiz  deux  procès,  dommages  et  intérestz  procé- 

dans  à  cause  de  trouble,  telz  que  de  raison Donné  à  Paris,  le 

3e  jour  d'octobre  Tan  i556.  » 

Les  religieux  de  Tiron  ne  perdirent  pas  pourtant  tout  espoir  :  la  faus- 
seté de  leurs  titres  n'avait  pas  été  proclamée ,  ils  crurent  avoir  encore 
quelque  chance  de  gagner  leur  procès.  Ils  en  appelèrent  au  Parlement  : 

(*)  La  ferme  de  Coudelée  existe  encore  en  la  commune  de  Thiron. 


lvi  INTRODUCTION. 

ils  se  souvenaient  de  l'hésitation  de  la  Cour  et  peut-être  espéraient-ils 
une  nouvelle  transaction  pareille  à  celle  de  1542.  Mais  leur  espérance 
fut  trompée  :  le  22  mars  1558,  le  Parlement  rendit  un  arrêt  confîrmatif 
de  la  sentence  du  3  octobre  1556.  Cette  fois  encore  il  ne  fut  pas  parlé 
des  chartes  sur  lesquelles  s'étayait  tout  le  système  de  défense  des  reli- 
gieux. Il  semble  que  ce  fût  à  dessein  que  les  magistrats  évitaient  de  se 
prononcer  sur  l'authenticité  ou  la  fausseté  de  ces  documents  :  on  sent 
qu'ils  ne  se  croyaient  pas  assez  sûrs  de  leurs  connaissances  en  diploma- 
tique pour  trancher  une  aussi  grave  question. 

Ce  scrupule  faisait  la  force  des  religieux  :  condamnés  par  la  justice 
comme  usurpateurs,  mais  non  comme  faussaires,  ils  se  prétendaient 
victimes  de  l'influence  de  leurs  adversaires.  Pendant  plus  de  deux 
siècles,  ce  fut  de  leur  part  une  suite  d'injustes  tentatives  pour  se  sous- 
traire à  la  suzeraineté  du  Chapitre  sur  leurs  terres  de  Gardais  et  d'Au- 
thou. 

Il  faut  avouer  d'ailleurs  que  l'abbaye  avait  plus  besoin  que  jamais  de 
se  procurer  des  ressources  extraordinaires.  Les  guerres  de  religion,  qui 
désolèrent  la  France  pendant  presque  toute  la  seconde  moitié  du 
XVIe  siècle,  ne  furent  guère  moins  désastreuses  que  les  invasions  an- 
glaises pour  les  campagnes  de  la  Beauce  et  du  Perche. 

Le  19  mars  1562,  trois  mille  Reîtres,  allant  rejoindre  le  prince  de 
Condé  qui  marchait  alors  contre  le  connétable  de  Montmorency,  fon- 
dirent sur  le  monastère  de  Tiron.  Après  avoir  massacré  trois  des  reli- 
gieux, ils  pillèrent  les  vases  sacrés,  convertirent  l'église  en  écurie,  bri- 
sèrent le  Crucifix,  les  statues  de  la  sainte  Trinité  sur  le  maître-autel  et 
de  Notre-Dame-de-Pitié ,  dévastèrent  totalement  les  autels  de  Saint- 
Martin  et  de  Saint-Eloi ,  tirèrent  plusieurs  coups  de  feu  sur  les  vitraux 
du  chœur  qu'ils  firent  voler  en  éclats,  puis  abattirent  près  du  Chapitre 
un  mur  où  les  religieux  avaient  renfermé  ce  qu'ils  possédaient  de  plus 


INTRODUCTION.  lvii 

précieux  ('),  entre  autres  leurs  calices  d'or  et  d'argent,  encensoirs,  bu- 
rettes, chandeliers,  ostensoirs,  ciboires  en  argent  massif,  plusieurs  or- 
nements de  grande  valeur  et  leurs  pierres  précieuses,  les  reliques  de 

(')  Un  inventaire,  autrefois  conservé  dans  les  Archives  de  l'abbaye,  et  devenu  depuis  la 
propriété  de  M.  Lecomte,  curé  de  Thiron,  nous  fait  connaître  l'état  du  Trésor  de  l'abbaye 
de  Tiron  en  1562  : 

«  Tous  les  objets  précieux  pour  le  culte,  ainsi  que  ceux  servant  aux  usages  particuliers 
des  religieux  do  l'abbaye  de  Tiron ,  sont  renfermés  dans  la  chambre  du  Trésor,  proche 
le  chapitre.  Tous  ces  objets  sont  renfermés  dans  un  coffre  en  bois  de  chêne,  qui  est 
lui-même  renfermé  dans  un  autre  coffre  en  bois  de  chêne  protégé  par  de  fortes  ferrures. 
Celui  intérieurement  est  recouvert  d'une  peau  de  truie  avec  filigranes  d'or  formant 
arabesques.  Ce  coffre  renferme  les  objets  ci-après  : 

»  1°  La  chasuble  de  notre  bienheureux  Bernard,  fondateur  de  cette  abbaye,  que 
Béatrix,mère  de  Rotrou,  comte  du  Perche,  lui  avait  donnée  en  l'année  1115,  brodée  des 
mains  de  Julienne,  sa  fille,  épouse  de  Gilbert  de  Laigle.  Cette  chasuble  est  en  soie  vio- 
lette, brodée  en  fils  d'or  près  du  collet  formant  enroulement,  et  bordée  de  galons  éga- 
lement de  drap  d'or  formant  par  devant  un  dessin  symétrique. 

«  2°  La  mitre  également  de  l'abbé  Bernard,  en  soie  blanche,  le  fond  orné  de  fils  d'ar- 
gent en  zigzags.  Les  bandes  du  milieu  et  du  bas  sont  en  étoffe  pareille;  elles  sont 
bordées  de  cordons  d'or  brodés  saillans  :  celle  du  milieu  a  en  outre  de  chaque  côté  un 
autre  cordon  d'argent  de  même  relief,  formant'  enroulement  dans  toute  sa  hauteur. 
Deux  figures  ornent  la  face  principale  ;  elles  sont  brodées  en  fils  d'argent  sur  de  la  toile 
et  appliquées  sur  le  fond;  les  chairs  sont  brodées  en  soie.  Ces  deux  figures  représentent, 
l'une  la  sainte  Vierge,  l'autre  un  abbé  que  l'on  croit  être  saint  Benoit.  Sur  les  pendants 
se  trouvent  de  gros  enroulements  en  cordons  d'or. 

»  3°  La  crosse  du  même  abbé,  en  bois  de  cèdre,  recouverte  de  filets  d'or  et  incrustée 
de  pierreries  et  de  cercles  en  pierres  fines.  Au  centre  de  la  volute,  deux  statuettes  re- 
présentent le  Couronnement  de  la  sainte  Vierge.  La  hauteur  totale  de  la  crosse ,  y 
compris  le  manche,  est  de  6  pieds  il  pouces  (a). 

»  4°  Six  chasubles  appartenant  à  différents  abbés,  d'un  très  grand  prix. 

»  5°  Six  chappes  en  drap  d'or  et  soie  violette. 

»  6°  Quatre  calices  en  or  et  trois  en  argent. 

»  7°  Quatre  burettes  en  or  et  six  paires  en  argent. 


(a)  Cette  crosse  n'était  certainement  pas  celle  du  bienheureux  Bernard.  Le  Couronnement 
de  la  Vierge  qui  décorait  la  volute  dénote  une  œuvre  du  XIIIe  siècle,  époque  où  cette  repré- 
sentation devint  assez  commune.  On  pourrait  plutôt  attribuer  à  l'époque  de  saint  Bernard, 
bien  qu'elle  ne  paraisse  pas  antérieure  au  milieu  du  XIIe  siècle,  une  crosse  trouvée  en  1817 
derrière  le  sanctuaire  de  l'église  de  Thiron  et  qui  est  aujourd'hui  conservée  au  Musée  de  la 
ville  de  Chartres  (Voir  au  sujet  de  cette  crosse  un  très  savant  article  de  M.  le  comte  Auguste 
de  Bastard,  dans  le  4e  volume  du  Bulletin  du  Comité  de  la  langue,  de  l'histoire  et  des  arts  de  la 
France). 

h 


lviii  INTRODUCTION. 

saint  Agapet,  de  saint  Vincent  et  plusieurs  autres  enchâssées,  les  unes 
en  pur  argent,  les  autres  en  vermeil,  enfin  une  grande  croix  en  ver- 
meil massif,  le  tout  estimé  à  plus  de  3,000  livres  tournois ,  sans  compter 
plusieurs  chasubles,  tuniques,  chapes  en  drap  d'or,  et  une  quantité 
de  linge  de  la  valeur  de  plus  de  500  écus. 

Tout  le  mobilier  de  la  maison,  meubles,  provisions,  blé,  seigle,  orge, 
avoine,  vingt-cinq  poinçons  de  vin,  quarante  poinçons  de  cidre  devin- 
rent la  proie  des  brigands.  Les  bestiaux  qui  étaient  dans  les  bois  échap- 
pèrent à  ces  ravages  :  mais  les  autres  animaux  qui  se  trouvaient  dans 
les  étables  ou  écuries,  bœufs,  vaches,  veaux,  chevaux  et  poulains,  tout 
fut  tué  ou  emmené.  Huit  lits  garnis,  une  immense  quantité  de  linge, 
la  vaisselle  d'étain  furent  également  enlevés.  Le  pillage  dura  trois  jours 
entiers,  et  ce  que  les  Reîtres  ne  purent  emporter  fut  gaspillé. 

L'abbé  d'alors,  Hippolyte  d'Est,  cardinal  de  Ferrare,  essaya  par  de 
sages  ordonnances  d'apporter  un  remède  aux  désordres  que  les  dissen- 
sions intestines  de  la  France  et  les  ravages  des  partisans  avaient  intro- 
duits au  sein  même  de  l'abbaye.  Mais,  dès  l'année  1563 ,  il  se  démit  du 
gouvernement  du  monastère  en  faveur  de  Charles  de  Ronsard,  doyen 
de  l'église  du  Mans.  Cet  abbé  (1563-1575)  et  René  de  Laubier,  son  suc- 
cesseur (1575-1578)  donnèrent  leurs  soins  à  l'administration  de  l'ab- 
baye ;  mais  après  eux ,  les  abbés  commendataires  qui  leur  furent  sub- 

»  8°  Trois  encensoirs  d'or,  un  en  argent  massif. 

»  9°  Deux  chandeliers  en  vermeil,  ornés  de  pierres  précieuses,  six  autres  paires  ar- 
gentées. 

»  10°  Quatre  ciboires  en  argent  massif. 

»  11°  Un  reliquaire  en  argent  renfermant  les  reliques  de  saint  Agapet. 

»  12°  Un  reliquaire  en  vermeil  renfermant  les  reliques  de  saint  Vincent. 

»  13°  Quatre  autres  reliquaires  en  argent,  enrichis  de  pierreries. 

»  14°  Une  grande  croix  en  vermeil,  donnée  par  le  cardinal  de  Ferrare,  Hippolyte  d'Est, 
abbé  commendataire. 

»  15°  Plusieurs  autres  vases  en  or  et  en  argent  d'un  grand  prix. 

»  16°  Plusieurs  ornements  en  velours  de  différentes  couleurs.  » 


INTRODUCTION.  lu 

stitués,  le  cardinal  de  Birague,  Philippe  Desportes,  se  désintéressèrent 
absolument  des  affaires  du  monastère  et  prirent  fort  peu  de  souci  de 
maintenir  dans  l'abbaye  la  discipline  qui  se  relâchait  de  plus  en  plus. 

Les  moines  avaient  complètement  oublié  les  antiques  traditions  des 
premiers  religieux  de  Tiron  :  ils  n'avaient  même  plus,  nous  en  avons  la 
persuasion,  la  conscience  des  faux  que  leurs  prédécesseurs  avaient 
commis.  Ce  fut  presque  de  bonne  foi  qu'ils  reprirent  leurs  prétentions 
contre  le  Chapitre  de  Chartres. 

Seize  ans  à  peine  après  l'arrêt  du  Parlement,  en  1574,  nous  trouvons 
mentionnée  une  procédure  faite  à  la  requête  du  Chapitre,  a  demandeur 
en  complainte  contre  les  religieux  de  Tiron,  au  sujet  du  droit  de 
champart  sur  quatre  arpents  de  terre  en  une  pièce  appelée  le  Champ 
de  la  Fontaine  en  la  paroisse  d'Authou ,  que  lesdits  religieux  préten- 
doient  avoir  droit  de  percevoir.  » 

En  1599,  le  Chapitre  aliéna,  au  profit  de  Jacques  de  Courcillon,  sei- 
gneur de  Dangeau ,  les  douze  arpents  et  demi-quartier  de  terre  dépen- 
dant de  la  métairie  des  Coudelées,  sur  lesquels  le  Parlement  avait 
reconnu  nommément  le  droit  de  champart  des  chanoines.  Aussitôt,  les 
religieux,  pensant  avoir  meilleur  marché  du  seigneur  de  Dangeauque 
des  chanoines ,  renouvelèrent  leurs  anciennes  prétentions  et  se  mirent 
en  possession  des  gerbes  de  champart.  Jacques  de  Courcillon  eut  recours 
à  ses  vendeurs  et  ceux-ci  citèrent  les  religieux  devant  les  Bequêtes  du 
Palais.  Le  7  août  1604,  intervint  une  sentence,  confirmée  par  un  arrêt 
du  Parlement  en  date  du  18  mars  1605,  par  laquelle  le  droit  de  cham- 
part fut  de  nouveau  déclaré  appartenir  au  Chapitre  et  celui-ci  fut  main- 
tenu et  gardé  en  possession  de  ce  droit,  et  les  religieux  condamnés  aux 
dépens. 

En  1629,  une  révolution  considérable  s'opéra  dans  le  monastère  de 
Tiron.  Le  dérèglement  y  était  devenu  intolérable  comme  dans  presque 


lx  INTRODUCTION. 

toutes  les  abbayes  du  royaume.  Devant  la  licence  qui  avait  remplacé 
l'ancienne  sévérité  monastique ,  le  Clergé  de  France,  lors  des  Etats-Gé- 
néraux de  1614,  avait  émis  le  vœu  de  voir  partout  introduite  la  réforme 
naissante  de  l'abbaye  de  Saint-Vanne  en  Lorraine.  Mais  l'exécution  de 
ce  vœu  rencontra  de  nombreuses  difficultés  :  la  plupart  des  monastères 
de  France  refusaient  d'accepter  cette  réforme ,  sous  le  prétexte  qu'elle 
venait  d'un  pays  étranger.  En  1618,  l'abbé  de  Saint-Vanne  lui-même, 
voyant  l'impossibilité  de  faire  adopter  la  règle  suivie  dans  son  abbaye, 
sollicita  du  roi  Louis  XIII  l'érection  d'une  autre  congrégation  organisée 
à  l'instar  de  la  sienne,  mais  placée  hors  de  sa  dépendance.  Le  roi  accéda 
à  cette  demande  et  donna,  au  mois  d'août  1618,  des  lettres  patentes 
qui  constituaient  la  nouvelle  congrégation  sous  le  nom  de  Congrégation 
de  Saint-Maur.  Le  prieur  de  l'abbaye  de  Cluni  fut  le  principal  instiga- 
teur de  cette  réorganisation,  qui  fut  reconnue  et  confirmée  en  cour  de 
Rome  le  17  mai  1621. 

L'abbé  de  Tiron  était  alors  Henri  de  Bourbon ,  duc  de  Verneuil ,  qui 
adopta  avec  enthousiasme  la  réforme  de  1621.  Il  était  en  même  temps 
abbé  de  Saint-Germain-des-Prés  à  Paris  :  ce  fut  sous  son  administration 
que  ce  puissant  monastère  passa  en  1631  entre  les  mains  des  Bénédic- 
tins de  Saint-Maur,  qui  y  établirent  le  siège  principal  de  leur  congré- 
gation. Mais  avant  même  de  faire  adopter  la  réforme  dans  son  abbaye 
de  Paris,  Henri  de  Bourbon  l'avait  introduite  à  Tiron.  Ce  fut  en  1629 
que  les  religieux  de  Saint-Maur  remplacèrent  à  Tiron  les  disciples  de 
saint  Bernard.  Dès  lors  une  ère  nouvelle  s'ouvrit  pour  l'abbaye. 

Le  Chapitre  de  Chartres,  heureux  de  voir  la  science  et  la  piété 
renaître  dans  le  monastère  qu'il  avait  si  puissamment  contribué  à 
fonder,  commença  par  accorder  divers  privilèges  aux  nouveaux  reli- 
gieux. C'est  ainsi  qu'en  1648  il  donna  le  droit  aux  moines  de  Tiron  de 
confesser  et  de  catéchiser  les  habitants  des  paroisses  de  Gardais  et 


INTRODUCTION.  lxi 

d'Authou.  Mais  la  bonne  harmonie  ne  tarda  pas  à  être  troublée.  Les 
religieux  de  Saint-Maur ,  qui  sans  doute  ne  connaissaient  pas  d'une 
manière  certaine  les  faux  commis  par  leurs  prédécesseurs,  soumirent 
leurs  chartes  à  l'examen  des  Bénédictins  de  Saint-Germain-des-Prés, 
maîtres  réputés  alors  experts  en  paléographie ,  devant  les  jugements 
desquels  chacun  s'inclinait  sans  appel.  Abusés  peut-être  par  l'esprit  de 
corps,  ceux-ci  déclarèrent  parfaitement  authentiques  les  pièces  accusées 
de  fausseté  :  ils  allèrent  plus  loin ,  ils  les  citèrent  comme  modèles  et 
firent  reproduire  en  fac-similé  une  de  celles  qui  présentait  les  caractères 
les  plus  évidents  de  supercherie. 

Forts  d'un  pareil  appui ,  les  moines  de  Tiron  revinrent  à  la  charge. 
Le  Chapitre  usa  de  patience  :  les  religieux  soutenaient  les  prétentions 
de  leur  fermier  qui  se  disait  exempt  de  toute  redevance  envers  les  cha- 
noines :  pendant  ving't-neuf  ans,  les  chanoines  attendirent,  mais  enfin, 
en  1679,  ils  voulurent  mettre  un  terme  à  cette  usurpation  ;  ils  inten- 
tèrent un  nouveau  procès  à  l'abbaye.  Voici  la  notice  que  nous  trouvons 
à  ce  sujet  dans  l'Inventaire  du  Chapitre  :  «  Procédures  pour  le  Cha- 
pitre, poursuite  et  diligence  de  maître  Nicolas  Quedarne,  chanoine 
prestrier  de  la  prébende  de  Charonville,  contre  les  religieux  de  Tiron, 
prenant  le  fait  et  cause  de  leur  fermier  de  l'Estre-Coué,  refusant  de 
payer  vingt-neuf  années  de  cens,  dont  moitié  appartient  audit  sieur 
prestrier  et  l'autre  moitié  auxdits  religieux,  à  cause  de  leur  seigneurie 
du  Bouchaige  indivise.  » 

Enfin,  le  14  juillet  1688,  intervint  cette  transaction  dont  nous  avons 
déjà  parlé,  par  laquelle  le  Chapitre  semble  reconnaître  jusqu'à  un  cer- 
tain point  les  droits  prétendus  par  ses  persévérants  adversaires.  En  voici 
le  résumé  tel  qu'il  est  inscrit  dans  l'Inventaire  : 

«  Transaction  portant  échange  entre  le  Chapitre,  d'une  part,  et  les 
prieur,  religieux  et  couvent  de  Thiron,  d'autre,  par  laquelle,  pour 


lxii  INTRODUCTION. 

terminer  tous  différends  entre  les  parties  sur  des  prétentions  respec- 
tives, ledit  Chapitre  cède  et  transporte  auxdits  religieux  tous  et  tels 
droits  de  cens  et  rente  seigneuriale,  de  directe  et  de  seigneurie, 
champart  et  autres  droits,  sur  une  mine  de  terre  ou  environ,  assise 
en  la  paroisse  de  Gardais,  appartenant  à  Renaud  Graffart,  et  sur  une 
autre  mine  de  terre  en  herbage,  assise  proche  le  lieu  de  la  Petite- 
Vallée  ('),  et  dépendante  du  domaine  de  l'abbaye  de  Thiron  ;  et  en 
contre  échange  lesdits  prieur  et  religieux  cèdent  et  transportent  audit 
Chapitre  tous  et  tels  droits  de  dixme  qu'ils  avoient  à  prendre  sur  deux 
arpents  de  terre  dépendant  de  la  mairie  de  Gardais,  prise  en  une  plus 
grande  pièce  de  terre  et  faisant  partie  de  la  prise  du  Grand-Moulin, 
avec  tous  droits  de  seigneurie  directe.  Plus  cèdent  pareillement  au 
Chapitre  pareil  droit  qui  leur  compétoitsur  un  clos  de  terre  contenant 
trois  boisseaux,  assis  à  Gardais,  dépendant  de  la  cure  dudit  lieu.   » 

Nous  nous  sommes  longuement  appesanti  sur  cet  interminable  pro- 
cès entre  l'abbaye  de  Tiron  et  le  Chapitre  de  Chartres ,  car  c'est  là , 
pensons-nous,  une  des  pages  les  plus  intéressantes  de  l'histoire  de  la 
paléographie.  Les  seigneurs,  lésés,  comme  le  Chapitre,  par  les  pré- 
tendus amortissements  que  les  moines  avaient  fabriqués  à  leur  profit, 
ne  semblent  pas  avoir  mis  la  même  ardeur  à  défendre  leurs  droits  :  ils 
se  sentaient  moins  forts,  et  le  dommage  pour  eux  était  d'ailleurs 
beaucoup  moins  considérable.  Cependant  il  en  était  un ,  le  comte  du 
Perche ,  qui  avait  de  vastes  domaines  et  entre  autres  des  bois  fort  éten- 
dus autour  de  l'abbaye  de  Tiron.  Au  même  temps  où  les  religieux 
cherchaient  à  s'emparer  des  droits  d'usage  dans  les  bois  du  Chapitre, 
ils   ne  manquèrent  pas  de  soulever  les  mêmes   prétentions  dans  les 

(*)  La  ferme  de  la  Valléo  existe  encore  dans  la  commune  de  Thiron. 


INTRODUCTION.  lxiii 

forêts  du  comte  du  Perche.  Marie  de  Luxembourg1,  alors  dame  de  No- 
gent-le-Rotrou ,  protesta  contre  cette  usurpation,  et  comme  elle  avail 
de  nombreux  sergents  à  son  service,  elle  repoussa  par  la  force  les 
tentatives  des  moines  de  Tiron.  Ceux-ci  l'attaquèrent  devant  les  Re- 
quêtes du  Palais  à  Paris.  Marie  de  Luxembourg*  se  souciait  peu  du 
plus  ou  moins  d'authenticité  des  chartes  fournies  par  les  religieux  : 
ce  qu'elle  maintenait,  c'est  que  jamais  l'abbaye  n'avait  joui  de  ces 
droits  que  les  moines  venaient  tout-à-coup  de  s'arroger.  Les  religieux 
jugèrent  plus  prudent  de  transiger  avec  leur  puissante  voisine;  ils 
consentirent  à  renoncer  à  leurs  prétentions  sur  le  bois  d'Authou,  mais 
en  revanche  ils  obtinrent  de  la  dame  de  Nogent  quelques  arpents  de 
bois  joignant  leurs  propres  domaines,  et  surtout  ils  réussirent  sans  peine 
à  faire  insérer  dans  la  transaction  que  l'abandon  consenti  par  eux 
ne  préjudiciait  en  rien  à  la  valeur  des  titres  qu'ils  produisaient. 

Au  reste,  voici,  d'après  l'original  conservé  dans  les  Archives  du 
Chapitre  de  Chartres ,  le  texte  même  de  l'acte  passé  entre  l'abbaye  et 
Marie  de  Luxembourg*  : 

«  Le  3e  jour  de  juillet  i534,  comme  procès,  question  ou  débats 
soient  meuz  ou  espérez  à  mouvoir,  tant  par-devant  messieurs  les  gens 
tenans  les  Requestes  du  Pallais  à  Paris  en  la  court  de  Parlement 
que  ailleurs,  entre  vénérables  relligieulx  abbé  et  couvent  de  la 
Sainte-Trinité  de  Tiron,  tant  en  demandant  en  matière  de  com- 
plaincte,  saisine  et  nouvelleté,  qu'en  deffendant  en  matière  d'excès, 
port  d'armes  et  voye  de  faict,  d'une  part,  et  très  haulte  et  puissante 
princesse  Madame  Marie  de  Luxembourg,  duchesse  douayrière  de 
Vendômois  et  dame  de  Nogent-le-Rotrou  ou  Perche,  deffenderesse 
ou  cas  de  complaincte,  demanderesse  et  requérant  oudict  cas  d'excès, 
port  d'armes  et  voyes  de  faict,  d'aultre  part,  sur  ce  que  lesdictz 
abbé  et  couvent  disoient  et  proposoient  qu'ilz  ont  esté  fondez  en  la 


lxiv  INTRODUCTION. 

pluspart  par  le  conte  Rotrou,  lors  conte  du  Perche,  et  aultres  ses 
successeurs  et  seigneurs  de  ladicte  terre  et  baronnye  de  Nogent-le- 
Rotrou ,  qui  leur  auroient  donné  plusieurs  beaulx  droitz  et  libertez , 
rentes  et  revenuz,  et  entre  aultres  dons  leur  auroit  esté  donné ,  tant 
pour  le  chef  de  leurdicte  abbaye  que  les  membres  deppendans  d'icelle, 
hommes  et  subjectz  d'icelle,  usaige  es  boys  et  forestz  estans  en 
ladicte  terre  et  seigneurie  de  Nogent-le-Rotrou  et  chastellenies  qui  en 
deppendent,  et  mesme  es  bois  d'Authou  et  boys  le  Conte  et  aultres, 
que  ladicte  dame  néantmoins  faict  coupper,  et  à  raison  desquelz 
lesdictz  relligieulx  abbé  et  couvent  de  Thiron  voullant  empescher  la 
couppe  d'iceulx  avoient  mis  ladicte  dame  en  procès,  et  tendoient  à  fin 
iceulx  relligieulx  qu'il  fust  deffendu  à  ladicte  dame  non  vendre  iceulx 
boys,  affin  que  lesdictz  relligieulx  et  couvent  peussent  franchement 
joyr  de  leur  usaige  juxte  le  privillège  dudict  Rotrou  et  aultres  privil- 
lèges  des  contes  du  Grant- Perche  et  les  aultres  successeurs  dudict 
Rotrou  en  la  baronnie  de  Nogent-le-Rotrou  et  ses  chastellenies. 
Vouloient  aussi  mouvoir  procès  contre  madicte  dame  pour  certaines 
rentes  d'argent,  grains  et  sel,  qui  se  montoient  en  argent  quarante- 
neuf  livres  tournois,  froment  troys  muys,  saigle  cinq  muys,  avoyne 
ung  muy  et  sel  ung  muy,  que  lesdictz  relligieulx  abbé  et  couvent 
avoient  de  coustume  prendre  et  parcepvoir  par  chacun  an  sur  ladicte 
baronnie  et  ses  appartenances,  ainsy  que  appert  par  plusieurs  previl- 
lèges  desdictz  contes  et  seigneurs.  A  quoy  estoit  réplicqué  par  ladicte 
dame,  quant  aux  usaiges  lesdictz  relligieulx  abbé  et  couvent  n'en 
avoient  jamais  joy  et  mesme  du  boys  d'Authou  ny  aultres  boys  ny 
forestz  deppendans  de  ladicte  seigneurie  de  Nogent  et  chastellenies 
qui  en  deppendent ,  ny  semblablement  des  rentes  par  eulx  préten- 
dues, et  de  leur  joyssance  n'eussent  rien  sceu  prouver,  lesdictz  relli- 
gieulx disans  au  contraire.  Finablement,  pour  éviter  tous  procez  pour 


INTRODUCTION.  lxv 

raison  de  ce  que  dict  est,  nourrir  paix  et  amour,  et  aussi  affin  que 
madietc  dame  et  ses  successeurs  soient  et  demeurent  à  tousjours  mes 
particippans  es  bienfaietz,  prières,  sufiraiges  et  oraisons  qui  se  font 
et  se  feront  doresnavant  en  ladicte  église  de  Thiron,  et  que  lesdietz 
relligieulx  soient  de  plus  en  plus  enclins  à  continuer  le  divin  service 
pour  lesdietz  contes  et  madicte  dame,  sont  les  parties  venuz  en  ac- 
cord, transaction  et  appoinctement  telz  que  s'ensuyvent.  Ledict  sieur 
abbé,  tant  pour  luy  que  pour  sondict  couvent,  soy  désiste  desdietz 
procès  meuz  ou  espérez  à  mouvoir  tant  desdietz  usaiges  que  desdictes 
rentes  et  aultres  :  aussi  a  renoncé  et  renonce,  tant  pour  luy  que  pour 
ses  successeurs  et  membres  deppendans  de  ladicte  abbaye,  leurs 
hommes  et  subjeetz ,  à  tous  et  chacuns  les  usaiges  des  boys  et  forestz 
mentionnez  es  privillèges  desdietz  contes  du  Perche,  sis  et  scituez 
en  ladicte  terre ,  seigneurie  et  baronnie  de  Nogent-le-Rotrou  et  chas- 
tellenies  de  Riveré,  Montlandon ,  la  Ferrière,  Nonvillier  et  Montigny, 
deppendant  de  ladicte  baronnie  de  Nogent ,  et  ainsy  que  tient  madicte 
dame  ladicte  baronnie  de  présent.  Et  aussi  a  renoncé  et  renonce, 
quicté  et  quicte,  au  proffîct  de  madicte  dame  et  de  ses  successeurs 
seigneurs  de  ladicte  baronnie,  toutes  et  chacunes  les  rentes  de  deniers, 
grains,  sel  et  aultres  rentes  deues  auxdicts  demandeurs  en  et  sur 
ladicte  terre  et  seigneurie  et  baronnie  de  Nogent,  ses  appartenances 
et  deppendances,  sans  ce  que,  pour  ores  et  l'advenir,  lesditz  abbé  et 
couvent  et  ses  successeurs  y  puissent  aulcune  chose  quereller  ne  de- 
mander. Et  moyennant  ce  et  en  récompense  desditz  usages  et  rentes, 
madicte  dame,  dès  le  jour  d'huy  et  pour  tousjours  mes,  a  baillé, 
quicté,  ceddé,  transporté  et  délaissé  à  iceulx  abbé  et  couvent,  leurs 
successeurs  et  ayans  cause  une  pièce  de  boys  nommée  le  boys  au 
Conte,  appartenant  à  madicte  dame,  scituée  près  la  forest  desditz 
relligieulx  abbé  et  couvent  de  Thiron  et  joignant  de  troys  pars  à  leurs 

i 


lxvi  INTRODUCTION. 

boys ,  forest  et  terres ,  et  d'aultre  part  aux  bruyères  et  terres  de  Sainct- 
Gilles  (*),  ainsi  qu'elle  se  poursuit  et  comporte.  Aussi  baille  auxdictz 
abbé  et  couvent  trente-sept  solz  six  deniers ,  tant  cens  que  rente ,  en 
argent,  et  ung  chappon,  le  tout  deu  à  madicte  dame  par  chacun  an 
sur  le  lieu  de  la  Gauchetière  (2),  sis  en  la  paroisse  de  Breneles  ou  la 
Gaudaine.  Et  néantmoins  demeurent  lesdictz  previllèges  prétenduz 
par  iceulx  abbé  et  couvent  en  leur  force  et  vertu ,  tant  aux  franchises 
et  libertez  déclairez  en  iceulx ,  aultres  que  lesditz  usaiges  et  rentes , 
auxquelles  lesditz  demandeurs  abbé  et  couvent  ont  par  ces  présentes 
renoncé  et  renoncent.  » 

Nous  avons  voulu  compendieusement  présenter  toutes  les  pièces 
relatives  à  cette  question  de  paléographie ,  grosse  surtout  à  l'époque 
où  elle  fut  soulevée,  non  pas  seulement  au  point  de  vue  technique , 
mais  aussi  à  cause  des  graves  intérêts  qui  étaient  en  jeu.  Aujourd'hui 
elle  est  pour  nous  avant  tout  un  objet  de  curiosité;  mais  pourtant  nous 
pensons  devoir  encore  nous  arrêter  quelques  temps  à  l'examen  et  à  la 
discussion  des  chartes  incriminées  :  elles  ont  trouvé,  même  de  nos 
jours,  d'ardents  défenseurs;  nous  croyons  donc  qu'il  ne  sera  pas  inop- 
portun de  bien  définir  les  caractères  qui  démontrent  leur  fausseté 
d'une  manière  irréfutable. 

Ces  caractères,  nous  les  tirerons  à  la  fois  de  l'écriture  matérielle 
d'abord ,  puis  du  texte  ou  du  style ,  comme  disaient  les  moines ,  se 
raillant  si  agréablement  clans  leur  Mémoire  du  style  d'Yvo  et  de  Daim- 
bertus,  enfin  des  signatures  et  des  sceaux. 

(*)  La  maladrerie  de  Saint-Gilles  de  laFerrière  subsista  jusqu'en  1698,  année  où  ses 
revenus  furent  réunis  à  ceux  de  l'hospice  de  Nogent-le-Rotrou.  La  ferme  de  Saint- 
Gilles  existe  encore  sur  la  commune  de  Brunelles. 

(2)  Nous  pensons  qu'il  est  ici  question  des  Gauchetières ,  aujourd'hui  ferme  delà 
commune  de  Nogent-le-Rotrou. 


INTRODUCTION.  i.xvii 

L'écriture  est  généralement  assez  bien  imitée  :  cependant  presque 

tous  les  titres,  pour  peu  qu'ils  aient  une  certaine  longueur,  témoi- 
gnent dans  leurs  dernières  lignes  d'une  sorte  de  lassitude  de  la  part 
du  faussaire,  dont  l'attention  se  fatigue  et  qui  dans  ses  caractères 
du  XIIe  siècle  laisse  introduire  l'écriture  lâche  du  XVIe.  Mais  ce  n'est 
pas  là,  nous  le  répétons,  le  côté  le  plus  défectueux  des  chartes  fausses  : 
dans  plusieurs  même,  l'écriture  du  temps  où  le  titre  est  censé  avoir 
été  composé  est  si  fidèlement  reproduite  qu'il  est  impossible  de  ne  pas 
être  trompé  au  premier  coup-d'œil.  Deux  faits  pourtant  éveillenl 
l'attention  :  l'encre  n'est  plus  la  même  qu'au  XIIe  siècle;  elle  est  sin- 
gulièrement pâle.  Au  lieu  de  cette  belle  teinte  noire  ressortant  sur  le 
jaune  du  parchemin,  et  qui,  dans  les  pièces  anciennes,  n'a  pas  changé 
depuis  plus  de  sept  siècles,  on  se  trouve  en  présence  de  chartes  d'un 
aspect  désagréable ,  dont  l'encre  a  cette  teinte  jaunie  que  prennent 
de  nos  jours  tant  d'écrits  faits  avec  une  matière  défectueuse.  Peut-être 
au  moment  où  ils  furent  rédigés,  les  titres  du  XVIe  siècle  n'avaient-ils 
pas  cette  fâcheuse  apparence;  peut-être  est-ce  le  temps  qui  la  leur  a 
imprimée  :  ce  qui  est  certain  c'est  que  l'encre  employée  par  les  faus- 
saires était  loin  d'avoir  la  pureté  de  celle  du  XIIe  siècle. 

Un  second  fait  assez  singulier  et  qui  dénote  chez  les  religieux  une 
grande  inexpérience  paléographique  est  l'abus  fait  par  eux  des  e  cé- 
dilles. Jusque  vers  le  milieu  du  XIIe  siècle,  les  ae  des  époques  précé- 
dentes furent  remplacés,  on  le  sait,  par  des  e  cédilles,  en  attendant 
qu'on  employât  Ve  simple  et  tout  récemment  Y  ce  :  les  moines  avaient 
bien  remarqué  ces  e  cédilles,  mais  ils  n'en  avaient  pas  compris  l'usage. 
Ils  crurent  que  c'était  la  forme  générale  de  tous  les  e,  et  ils  cédillèrent 
sans  vergogne  toutes  ces  voyelles. 

Ce  fait  seul  est  terriblement  significatif  et  nous  dispenserait  d'aller 
plus  loin  dans  notre  démonstration  ;  mais  nous  voulons  continuer  notre 


lxviii  INTRODUCTION. 

examen ,  d'autant  que ,  comme  les  faussaires  n'avaient  plus  rencontré 
d'e  cédilles  dans  les  pièces  postérieures  à  1160,  ils  ont  jugé  que  dès  lors 
Ve  avait  changé  de  forme  et  ne  se  sont  plus  donné  la  peine  de  le  cé- 
diller  à  partir  de  cette  époque.  Il  nous  faut  donc  d'autres  preuves  pour 
affirmer  la  fausseté  des  titres  du  XIIIe  siècle  et  même  de  la  fin  du  XIIe. 

Nous  ne  parlerons  pas  du  parchemin  lui-même ,  qui  souvent  cepen- 
dant choque  l'œil  hahitué  aux  belles  chartes  originales.  Il  semble  que 
la  matière  première  fût  déjà  devenue  plus  rare  au  XIIe  siècle,  car  les 
moines  emploient  comme  des  lambeaux  de  parchemin,  taillés  de  tra- 
vers ou  incomplets  en  quelque  partie.  Et  plus  la  charte  est  censée  an- 
cienne ,  plus  ils  paraissent  avoir  affecté  de  se  servir  de  parchemin  dé- 
fectueux. Nous  citerons  entre  autres  la  prétendue  charte  de  fonda- 
tion ,  qui  est  écrite  sur  une  peau  épaisse  et  rognée  dans  un  des  coins. 

Mais  passons,  et  arrivons  aux  caractères  de  fausseté  tirés  du  texte 
même  des  documents.  Ils  sont  plus  nombreux  encore,  et,  pour  ne  pas 
nous  égarer,  nous  les  discuterons  en  suivant  la  division  que  comportent 
les  chartes  du  Moyen-Age. 

Et  d'abord  la  suscription.  L'invocation,  le  préambule  atteignent 
chez  le  faussaire  une  longueur  inusitée  :  le  plus  souvent  c'est  le  récit 
d'un  miracle,  inventé,  comme  la  charte  elle-même,  par  le  rédacteur 
du  XVIe  siècle.  Nous  citerons  comme  exemples  l'acte  de  fondation  de 
l'abbaye  (voir  t.  I,  p.  3),  la  fondation  de  l'abbaye  du  Joug-Dieu  (voir 
ch.  XVI),  la  donation  du  droit  d'usage  dans  les  bois  de  Vernon  (voir 
t.  I,  p.  211,  note  1). 

Pour  donner  plus  de  solennité  aux  titres  qu'ils  se  forgent,  les  moines 
joignent  avec  complaisance  au  nom  de  chacun  de  leurs  donateurs  ré- 
numération de  toutes  ses  qualités,  renonciation  de  tous  les  fiefs  que 
ses  descendants  ajoutèrent  successivement  au  fief  principal,  Ainsi, 
lorsqu'il  est  question  d'un  seigneur  du  Perche-Gouet ,  non  contents  de 


INTRODUCTION.  lxix 

rappeler  le  nom  des  cinq  baronnies  du  Perche-Gouet  qui  n'existaient 
pas  alors,  ils  y  joignent  encore  la  seigneurie  du  Saulce,  qui  ne  fut 
unie  aux  cinq  baronnies  qu'à  la  fin  du  XIVe  siècle  (Renaud,  seigneur 
d'Alluyes,  Montmirail,  Brou,  la  Bazoche,  Authon  et  le  Saulce,  en  1203, 
lia (jïnal dus,  Alodie,  Montis-Mirabilis,  Braioti,  Basochie,  Augustuni  et  Salicis 
dominas)  (1).  Cette  erreur  grossière  se  reproduit  sans  cesse.  Outre  ce 
fait  incontestable  que  jamais,  au  XIIe  siècle,  on  ne  trouve  une  semblable 
énumération  de  seigneuries  diverses,  il  y  a  dans  la  forme  de  ces  sus- 
criptions  une  ignorance  notoire  de  l'histoire  locale  :  les  faussaires  ras- 
semblent des  fîefs  qui  n'ont  été  réunis  que  deux  ou  trois  siècles  plus 
tard.  En  voici  plusieurs  exemples  :  en  1128,  Guillaume  est  qualifié  sei- 
gneur de  Feuillet,  Manou,  la  Perrière,  les  Gués  et  Gémages,  Willelmus, 
de  Folieto,  31eno?ie,  Ferraria,  Vuadiset  Gimagiis  dominas;  la  même  année, 
Nivelon  est  seigneur  de  Meslay,  Courville,  la  Gâstine  et  les  Yys,  Nivelo, 
de  Mellayo,  Curvavilla,  Wastina  et  Ysiciis  dominas;  Guillaume  est  intitulé 
seigneur  d'Illiers,  Bois-Ruffîn,  Gourtalain,  Bruyère,  Aunay  et  Langey, 
Willelmus,  de  Illeto,  de  Bosco-Rufini,  de  Caria- Alani,  de  Brueria,  de  Alnaijo 
et  de  Langego  dominas;  en  1130,  nous  trouvons  une  charte  de  Wimon, 
seigneur  de  Bullou,  Marchéville ,  l'Aune  et  Rabestan ,' Wimon,  de  Buloto, 
Marchesvilla  in  Pertieo,  Alna  et  Rabestan  dominas;  en  1159,  c'est  Sulpice, 
seigneur  d'Amboise,  Montrichard  et  Ghaumont-sur-Loire ,  Sulpicias,  de 
Ambasia,  Monte-Richardi  et  Calidomonte-super-Ligerim  dominus;  Richard 
de  Vernon  est  désigné  en  1182  comme  seigneur  de  Vernon,  Tourny  et 
le  Goulet,  Ricardus,  de  Vemonico,  Tarneyo  et  Goasîetis  dominas,  etc.,  etc. 


(i)  Déjà,  dans  une  prétendue  charte  de  1136,  Rotrou  III,  comte  du  Perche,  avait 
amorti  tout  ce  que  les  religieux  de  Tiron  pourraient  acquérir  «  en  ses  terres,  fiefs  et 
»  domaines  do  Bellème,  Mortagne,  Nogent,  la  Perrière,  le  Theil,  Préaux,  Mauves,  Ré- 
»  malard,  Argenvilliers,  Montigny,  la  Ferrière,  Nonvilliers,  Riveray,  Champrond,  Geton 
»  et  tous  autres  de  son  comté  du  Perche,  et  en  ceux  de  Montmirail,  Authon,  le  Saulce, 
»  le  Bazoche,  Brou,  Alluyes  et  tous  autres  de  son  comté  de  Gouet.  » 


lxx  INTRODUCTION. 

Là  encore  il  n'est  pas  besoin ,  croyons-nous ,  d'insister  davantage  :  pour 
qui  a  tant  soit  peu  l'habitude  des  chartes  du XI Ie  siècle,  cette  pompeuse 
suscription,  destinée  précisément  à  forcer  la  conviction,  pèche  par  trop 
de  couleur  locale  et  met  aussitôt  en  garde  contre  le  document  où  elle 
se  rencontre. 

La  suite  n'est  pas  faite  pour  rassurer  :  si  l'on  continue  la  lecture ,  le 
corps  même  de  l'acte  offre  bien  d'autres  anomalies.  Le  Parlement  appa- 
raît tout  constitué  en  1120  (lettres  de  committimus  de  Louis  le  Gros, 
ch.  XXX,  coram  magnis  presidentialibus  nostris,  Parisiis  vel  alib  inbi  nostra 
precellens  et  suprema  régis  Ciiria  residebit ,  teneantur  respondere) .  Ailleurs, 
c'est  une  énumération  d'impôts  telle  que  la  féodalité  dans  tout  le  cours 
et  dans  toute  l'étendue  de  son  existence  sut  à  peine  tous  les  créer, 
a  pedagiis,  traversons ,  barragiis,  rotagiis ,  portuagiis,  transitibus,  chante- 
lagiis,  corveïis,  talliis,  pontinagiis,  corvagiis,  fetagiis,  biannis,  foagiis,  taber- 
nagiis,  mensuragiis ,  ponderibus  et  ponderagiis,  foragiis,  vinivenditionibus , 
stalagiis,  tondeiis ,  plateagiis,  havagiis,  tolturis,  bladeagiis ,  pavagiis ,  boisse- 
lagiis ,  moltaris ,  corrodiis,  corratagiis,  vendagiis,  pastis  procurationibusque , 
quadrigagiis ,  salagiis ,  furnorum,  molendinorum ,  tabernarum,  torcularium 
bannis,  vicornm,  pontium,  itinerum,  villaramet  castrorum  repparacionibus  et 
eorum  custodiis,  vigiliis  et  gueto.  En  voyant  pareille  accumulation  de 
charges  auxquelles  le  pauvre  vilain  devait  être  impitoyablement  sou- 
mis, on  comprend  toute  l'indignation  qu'a  dû  soulever  le  Moyen-Age. 
Il  est  vrai  que  ces  chargées  n'existaient  guère  que  dans  l'imagination 
dévoyée  du  faussaire  du  XVIe  siècle. 

C'est  lui  encore  qui,  avec  sa  fécondité  habituelle,  énumère  ainsi  les 
droits  de  l'abbé  de  Tiron  sur  les  monastères  qui  lui  étaient  soumis  : 
ad  solam  abbatem  Tironensem  spectare  omnes  punicionem,  correctionem , 
visitacionem ,  reformacionem ,  jurisdictionem ,  cohercionem,  dispositionem , 
statutorum  editionem  et  superioritatem  mediatas  (lettres  de  protection  de 


INTRODUCTION.  j.xx, 

l'archevêque  de  Tours ,  en  1206.  T.  I,  p.  253,  noie  2).  Gomme  dans 
toutes  ces  longueurs,  dans  ces  répétitions  inutiles,  on  retrouve  bien 
le  style  lâche  et  diffus,  le  pathos  et  l'enflure  du  XVIe  siècle  !  En  veut- 
on  d'autres  exemples  :  tam  absolut  a  quam  ordinaria  auctoritatibus  et  potes- 
tatibus  or  dînantes  et  largientes  quod  quibusvis  foris  facto,  ressorto,  appel  la- 
tione,  defectnjusticie,  realitate,  personalitate  et  quacumque  civilitate  et  juris- 
dictione  temporali  ac  quibuscumque  aliis  superioritatibus  coram  Tyronensi 
monasterio  capite  suo  immédiate  respondeant  (lettres  de  committimus  de 
Louis  le  Gros,  eh.  XXX).  Que  l'on  voie  encore  la  prétendue  bulle  du 
pape  Alexandre  III  en  1179  (ch.  GGCXXVIII),  et  qu'on  la  compare 
avec  les  bulles  du  même  pape  ou  avec  celles  d'Eugène  III  que  nous 
avons  publiées. 

Nous  nous  hâtons,  car  le  dégoût  saisit  vraiment  en  présence  de  tant 
d'audace  servie  par  si  peu  d'habileté,  et  nous  avons  encore  à  parler  de 
la  souscription  et  de  la  date. 

De  la  souscription,  nous  ne  dirons  pas  grand'chose  :  le  faussaire  prend 
sans  discernement  ses  témoins  partout  où  il  en  trouve,  sans  s'inquiéter 
s'ils  vivent  dans  les  temps  ou  dans  les  lieux  où  le  titre  est  censé  avoir 
été  rédigé.  Si  encore  il  inscrivait  des  noms  inconnus  ou  imaginaires  ! 
mais  non ,  il  a  une  telle  confiance  dans  l'ignorance  générale  qu'il  ne 
se  donne  pas  la  peine  de  changer  les  noms  :  il  fait  intervenir  à  Lyon 
les  seigneurs  de  la  Beauce,  fort  étonnés  certainement  d'un  si  long 
voyage  ;  il  ressuscite  dans  ses  chartes  du  XIIIe  siècle  des  témoins  morts 
un  siècle  auparavant. 

Et  pour  les  dates,  il  ne  fait  pas  de  plus  grands  frais  d'imagination. 
Il  est  toujours  long  et  verbeux  ;  il  accumule  les  calendes,  les  nones  et 
les  ides,  l'indiction  et  l'épacte,  les  années  du  règne  et  du  pontificat; 
mais  tout  cela  au  hasard,  de  sorte  que  toutes  ces  prétendues  concor- 
dances qui  devraient  s'étayer  et  se  corroborer,  se  détruisent  l'une  l'autre 


lxxii  INTRODUCTION. 

et  causeraient  de  terribles  perplexités  si  l'on  n'était  depuis  longtemps 
édifié  sur  la  valeur  du  document  qu'elles  sont  destinées  à  éclairer.  Le 
XIIe  siècle,  sobre  dans  la  date  comme  dans  le  texte  même  des  actes, 
se  contentait  généralement  d'indiquer  l'année,  tout  au  plus  le  mois  où 
la  pièce  avait  été  donnée  :  cela  ne  pouvait  satisfaire  nos  moines  du  XVIe 
siècle;  ils  ne  sont  pas  hommes  à  omettre  le  moindre  détail.  Cha- 
cun de  leurs  titres  est  bien  daté  du  jour  précis  qui  lui  appartient; 
mais,  chose  singulière,  c'est  toujours  ou  presque  toujours  le  3  des 
nones  ou  le  3  des  calendes  ou  le  3  des  ides,  nous  ne  sortons  pas  du 
chiffre  3  :  il  est  vrai  que  la  charte  de  fondation  était  datée  du  3  des 
nones  de  février,  et  notre  faussaire  ne  tenait  pas  à  se  fatiguer  pour 
rien  l'imagination. 

La  main  chez  lui  était  plus  adroite  que  l'esprit  :  c'est  ainsi  que 
l'imitation  matérielle  de  l'écriture  est  ce  qu'il  y  a  de  mieux  réussi  ; 
c'est  ainsi  que  les  sceaux  ont  été  si  habilement  copiés  que  là  encore 
l'hésitation  est  un  instant  permise. 

11  ne  reste  plus  qu'un  très  petit  nombre  de  sceaux  :  la  plupart  ont 
été  détruits  par  le  temps ,  ou  plutôt  par  ce  déplorable  abus ,  qu'on  a 
signalé  dans  maints  départements,  de  retrancher  tout  ce  qui  pouvait 
nuire  à  la  symétrie  des  liasses.  Mais  en  examinant  les  quelques  sceaux 
qui  existent  encore,  un  observateur  un  peu  exercé  ne  peut  s'empê- 
cher de  déclarer  que  la  gravure  est  bien  certainement  originale  et 
appartient  réellement  au  XIIe  siècle.  C'est  là  une  grave  objection 
contre  la  fausseté  prétendue  des  pièces  produites  par  les  religieux 
de  Tiron  :  on  ne  sait  tout  d'abord  comment  expliquer  la  présence 
de  ces  sceaux  du  XIIe  siècle  pendants  à  des  chartes  du  XVIe.  Et 
pourtant  l'on  sent  qu'on  est  en  face  d'une  supercherie  :  d'ailleurs  les 
moines  se  sont  encore  trop  hâtés.  Ils  se  sont  fiés  absolument  à  leurs  em- 
preintes du  XIIe  siècle,  et  ils  ont  négligé  de  soigner  les  détails.  Ainsi 


INTRODUCTION.  LXXHI 

cire  n'est  en  rien  semblable  à  celle  dont  usaient  les  seigneurs  <  I  les 
ecclésiastiques  de  ces  temps  reculés  :  le  grain  est  épais ,  la  couleur  est 
fausse,  la  matière  est  terreuse.  Les  religieux  répondent,  il  est  vrai, 
clans  leur  Mémoire,  qu'on  était  obligé  d'employer  la  cire  telle  qu'on 
la  trouvait  aux  lieux  où  se  passaient  les  donations  ;  mais  toutes  leurs 
chartes  sont  données  à-peu-près  dans  les  mêmes  lieux,  et  il  n'y  a  pas 
au  reste  d'exemple  que  jamais  au  XIIe  siècle  on  se  soit  en  aucun  en- 
droit servi  de  cire  aussi  défectueuse. 

Mais  il  y  a  mieux.  Quand  ils  ont  à  sceller  une  charte  du  roi  de 
France,  ils  ont  remarqué  que  les  sceaux  royaux  étaient  pendants  sur 
des  lacs  de  soie ,  et  ils  prennent  une  large  bande  d'étoffe  de  soie  bro- 
chée du  XVIe  siècle,  sur  laquelle  ils  appliquent  le  sceau  de  Louis  le 
Gros.  Les  sceaux  seigneuriaux  sont  pendants  sur  queue  de  parchemin , 
et  ils  ne  manquent  pas  de  se  servir  d'une  bande  de  parchemin  ;  mais 
ils  n'y  regardent  pas  de  très  près,  et  ils  ne  s'aperçoivent  pas  que  leur 
parchemin  porte  tracés  des  caractères  du  XVIe  siècle. 

En  vérité,  c'est  à  ne  pas  croire  à  tant  d'incurie  si  l'on  n'en  avait  la 
preuve  entre  les  mains.  Reste  pourtant  à  expliquer  ce  fait  que  les 
empreintes  semblent  bien  appartenir  au  XIIe  siècle.  Il  est  évident  pour 
nous  que  les  moines  firent  faire  des  matrices  nouvelles  sur  les  sceaux 
originaux  et  qu'ils  se  servirent  de  celles-ci  pour  authentiquer  les  actes 
qu'ils  fabriquaient.  Il  y  a  certainement  là  une  habileté  de  main  que 
nous  nous  sommes  déjà  plu  à  reconnaître,  mais  en  même  temps  quel 
sans-façon  pour  tout  ce  qui  touche  à  la  paléographie  !  Gomme  ces  reli- 
gieux, par  leur  mépris  pour  toutes  les  règles  les  plus  élémentaires  de 
cette  science,  nous  montrent  bien  en  quelle  profonde  ignorance  on  était 
alors  de  tout  ce  qui  concernait  l'étude  des  chartes  anciennes  ! 

Il  a  été  aussi  question  dans  le  Mémoire  que  nous  avons  publié  de  ces 
petits  sacs  en  cuir  dans  lesquels  les  sceaux  étaient  renfermés.  En  effet, 

j 


lxxiv  INTRODUCTION. 

à  quelques  chartes  sont  encore  appendus  des  sortes  de  sacs  en  peau 
blanche,  de  la  forme  et  de  la  grandeur  des  sceaux  qu'ils  étaient  censés 
devoir  protéger.  Ces  sacs  étaient  cousus  de  tous  côtés  :  lorsqu'on  les 
ouvre  on  voit  qu'ils  sont  garnis  de  filasse,  mais  on  ne  trouve  à  l'inté- 
rieur que  quelques  fragments  de  cire  informes,  sur  lesquels  il  est  impos- 
sible de  distinguer  aucune  empreinte.  Sur  la  peau  est  écrit  en  carac- 
tères imitant  ceux  du  XIIe  siècle  le  nom  du  personnage  auquel  le  sceau 
devait  appartenir  :  Sigillum  Yvonis  episcopi.  Sigillum  domini  Willelmi,  etc. 
Nous  ne  serions  pas  très  éloigné  de  partager  l'opinion  des  chanoines  de 
Chartres  et  de  croire  que  ces  sacs  n'ont  jamais  contenu  de  sceaux. 
Quand  les  moines  n'avaient  pu  se  procurer  de  scel  original  pour 
fabriquer  la  matrice  dont  ils  avaient  besoin,  ils  remplaçaient  le  sceau 
par  ce  sachet  de  peau ,  dans  lequel  ils  déposaient  des  fragments  de 
cire,  mettant  sur  le  compte  des  années  la  fracture  de  ce  sceau  qui  n'a- 
vait jamais  existé. 

On  nous  trouvera  peut-être  bien  sévère  pour  les  religieux  de  Tiron. 
Loin  de  nous  cependant  la  pensée  d'être  hostile  à  ces  puissantes  congré- 
gations, auxquelles,  quoi  qu'on  en  dise,  la  France  dut,  pendant  plu- 
sieurs siècles,  sa  gloire  et  sa  prospérité.  Mais  il  y  a  loin  des  compa- 
gnons de  saint  Bernard  de  Ponthieu  aux  moines  du  XVIe  siècle.  Nous 
avons  expliqué  comment  la  licence  s'était  peu  à  peu  glissée  dans 
l'abbaye  :  elle  ne  fît  que  s'accroître  avec  les  guerres  de  religion,  et  le 
Clergé  lui-même,  lors  des  Etats-g'énéraux  de  1614,  comprit  la  nécessité 
d'une  réforme  des  ordres  monastiques.  Autant  nous  admirons  ces  hom- 
mes austères  qui  se  retiraient  dans  le  silence  du  cloître  pour  travailler 
et  prier,  autant  nous  réprouvons  ces  faux  religieux  qui,  sous  le  mas- 
que de  la  piété,  n'entraient  dans  les  monastères  que  pour  y  chercher 
leur  bien-être  et  leurs  commodités. 


INTRODUCTION.  lxxv 


III. 


Nous  avons  dit  au  chapitre  précédent  que  la  réforme  de  Saint-Mai ir 
avait  été  introduite,  en  1629,  dans  le  monastère  de  Tiron.  Les  nouveaux 
religieux  prirent  à  cœur  de  rendre  à  l'abbaye  ses  anciennes  mœurs  et 
son  ancienne  prospérité.  Gomme  nous  l'avons  vu,  les  revenus  avaient 
sensiblement  diminué,  et  les  libéralités  des  princes  et  des  particuliers 
semblaient  être  taries  :  il  fallait  trouver  un  moyen  de  réparer  les  ruines 
et  chercher  dans  le  travail  et  dans  l'industrie  les  ressources  que  ne 
fournissait  plus  la  piété  des  fidèles.  Les  religieux  conçurent  la  pen- 
sée de  créer  un  collège  que  leurs  vastes  bâtiments  leur  permettaient 
d'établir  à  peu  de  frais. 

L'année  même  de  leur  entrée  à  Tiron,  ils  mirent  leur  dessein  à  exé- 
cution. Dès  les  premières  années  de  la  fondation  du  collègue,  les  élèves 
y  affluèrent,  non-seulement  du  Perche  et  de  la  Beauce,  mais  de  Paris 
et  des  provinces  voisines.  Jusqu'à  la  Révolution,  sa  renommée  alla 
croissant  :  dans  les  dernières  années  du  XVIIIe  siècle  il  comptait  plus 
de  cent  cinquante  élèves  pensionnaires.  Ce  qui  fît  sa  prospérité,  ce  fut 
d'abord  la  science  et  le  zèle  de  ses  professeurs,  mais  ce  fut  aussi  la  pro- 
tection spéciale  qu'il  reçut  du  roi  de  France.  Louis  XIV  permit  aux 
religieux  de  Saint-Maur  de  donner  à  leur  établissement  le  titre  d'école 
royale  militaire.  Le  collège  de  Tiron  devint  ainsi  une  véritable  école  de 
cadets.  Les  officiers  de  l'armée  tenaient  à  honneur  d'y  envoyer  leurs 
fils,  pour  lesquels  beaucoup  d'entre  eux  obtenaient  des  bourses  de  la 
munificence  royale. 


lxxvi  INTRODUCTION. 

En  retour  de  cette  protection,  le  roi  s'était  réservé  le  droit  d'envoyer 
à  ïiron  un  certain  nombre  de  soldats  invalides.  Ce  droit  au  reste  n'était 
pas  nouveau.  Charlemagne  avait  imposé  aux  monastères  de  fondation 
royale  l'obligation  de  recevoir  des  soldats  mutilés,  lesquels,  sous  les 
noms  d'oblats  ou  frères-lais,  remplissaient  dans  les  couvents  les  plus 
humbles  fonctions.  Nous  avons  publié  (ch.  CGGCXVIII)  une  lettre  de 
François  Ier  pour  la  réception  d'un  vieux  soldat  comme  frère-lai  dans  l'ab- 
baye de  Tiron.  Ce  n'était  pas  un  fait  isolé  ;  un  grand  nombre  d'officiers 
et  de  soldats  infirmes  se  trouvaient  ainsi  dans  les  divers  monastères  du 
royaume,  et,  en  1575,  Henri  III  les  avait  organisés  en  une  sorte 
d'ordre  de  chevalerie  qu'on  appela  l'ordre  de  la  Charité  chrétienne.' 

Henri  IV  et  Louis  XIII,  jaloux  d'assurer  à  leurs  anciens  serviteurs 
une  retraite  plus  digne  que  la  cuisine  ou  les  étables  d'un  couvent, 
avaient,  il  est  vrai,  affecté  des  maisons  spéciales  à  Paris  pour  recueillir 
leurs  vieux  soldats;  mais  cette  mesure  était  insuffisante.  En  1670, 
Louis  XIV  fit  bâtir  l'hôtel  des  Invalides,  qu'on  inaugura  en  1674  : 
l'hôtel  fut  bientôt  trop  étroit.  Pour  beaucoup  de  soldats  on  dut  rempla- 
cer l'assistance  en  nature  par  l'assistance  en  argent;  mais  celle-ci, 
quelque  minime  qu'elle  fût,  obérait  le  Trésor,  et  souvent  les  malheu- 
reux invalides,  trouvant  leur  pension  trop  modique,  étaient  les  premiers 
à  solliciter  leur  admission  dans  quelque  maison  voisine  de  leur  demeure. 
Aussi,  jusqu'à  la  Révolution,  le  roi  continua  à  envoyer  un  certain  nom- 
bre d'anciens  soldats  dans  les  monastères  et  autres  établissements  con- 
sidérés comme  de  fondation  royale. 

Il  n'existe  plus  qu'un  registre  des  décès  de  l'abbaye  de  Tiron,  et  il 
n'embrasse  que  la  très  courte  période  de  1778  à  1790  ;  mais  on  y  trouve 
la  mention  de  plusieurs  invalides  morts  à  l'abbaye. 

«  Nicolas  Pinson,  né  à  Saint-Vénerand  de  Laval,  décédé  invalide  au 
collège,  le  27  mars  1781,  âgé  de  56  ans. 


INTRODUCTION.  lxxvii 

«  Jacques  Désert,  né  à  Marolles,  ancien  sergent  du  régiment  d'Agé- 
nois,  pensionnaire  du  roi,  invalide  dans  l'école  de  Tiron  depuis  plusieurs 
années,  décédé  le  10  mai  1785,  âgé  de  85  ans. 

«  Louis-Barthélémy  Chauveau,  né  à  Brou,  ancien  grenadier  <lr 
France,  invalide  de  l'école  militaire  de  Tiron  depuis  plusieurs  années, 
décédé  le  9  octobre  1788,  âgé  de  59  ans.  » 

Pour  en  revenir  plus  spécialement  à  notre  collège,  nous  avons  entre 
les  mains  un  exemplaire  du  prospectus  qui  était  adressé  aux  parents. 
Ce  prospectus  a  été  imprimé  à  Chartres,  en  1740,  chez  Jacques  Roux, 
et  ce  document,  sinon  unique,  du  moins  bien  rare  aujourd'hui,  nous  a 
paru  assez  curieux  pour  que  nous  jugions  utile  de  le  reproduire  inté- 
gralement (1).  Il  fera  connaître,  mieux  que  toute  dissertation,  l'organi- 
sation du  collège  et  le  règlement  des  études. 

Mémoire  instructif  pour  Messieurs  les  parents  qui  veulent  envoyer 

leurs  enfans  au  collège  de  Tiron. 

»  Tiron  est  situé  dans  le  Perche,  proche  Nogent-le-Botrou.  Les  reli- 
gieux Bénédictins  de  la  congrégation  de  Saint-Maur  y  enseignent  les 
humanitez  et  n'épargnent  aucun  soin  pour  former  dans  la  piété  et  les 
sciences  les  jeunes  gens  qui  leur  sont  confiez. 

JOURS    DE    CLASSE. 

«  On  éveille  les  pensionnaires  à  cinq  heures  et  demie  en  été ,  et  un 
quart  avant  six  heures  en  hiver.  Un  quart-d'heure  après,  on  fait  la 

(l)  La  Société  archéologique  de  l'Orléanais  a  publié  un  prospectus  du  collège  de 
Pontlevoi,  au  XVIIe  siècle,  et  ce  prospectus  est  conçu  presquo  dans  les  mêmes  termes 
que  celui  de  Tiron. 


lxxviii  INTRODUCTION. 

prière,  qui  est  toujours  précédée  d'une  lecture  de  l'Imitation  de  Jésus- 
Christ  ;  la  prière  finie,  on  fait  une  autre  lecture  sur  la  Civilité  ou  autre 
livre  instructif,  jusqu'à  ce  que  le  quart-d'heure  soit  rempli,  et  tous  se 
trouvent  à  l'étude  commune,  à  laquelle,  comme  à  tous,  les  autres  exer- 
cices ,  il  y  a  toujours  un  religieux  qui  préside.  Cette  étude  finit  à  sept 
heures,  et  les  pensionnaires  vont  à  l'église  de  l'abbaye  pour  entendre 
la  messe.  Le  Père  Directeur  y  assiste  avec  eux  pour  les  contenir  dans  le 
respect  et  la  modestie  convenable. 

»  Après  la  messe ,  on  leur  distribue  à  chacun  un  petit  pain  et  un 
coup  à  boire  pour  le  déjeuner,  pendant  lequel  ils  peuvent  se  récréer  hon- 
nêtement dans  les  cours,  ou  se  chauffer  en  hiver,  jusqu'au  coup  de  la 
classe ,  qui  sonne  à  huit  heures  pour  tous ,  exceptez  les  rhétoriciens  qui 
n'entrent  qu'un  quart-d'heure  après. 

»  Tous  les  écoliers  sortent  ensemble  de  la  classe  à  dix  heures  et  un 
quart,  et  vont  se  chauffer  en  hiver  et  se  promener  en  été  jusqu'à  la 
demie  qu'ils  rentrent  à  la  seconde  étude. 

»  A  onze  heures  et  demie ,  en  tout  temps ,  on  sonne  le  dîner ,  où  le 
Père  Directeur  préside  toujours ,  ainsi  qu'à  tous  les  autres  repas  qui  se 
font  en  commun.  La  lecture  se  fait  tous  les  jours  et  en  tout  temps 
pendant  le  repas  :  on  la  commence  par  un  chapitre  du  Nouveau-Testa- 
ment ;  ensuite  on  lit  quelque  livre  également  instructif  et  intéressant, 
comme  l'Histoire  de  France  et  autres  semblables.  On  y  garde  un  pro- 
fond silence,  et  le  Père  Directeur  veille  à  ce  qu'ils  mangent  propre- 
ment, qu'ils  soient  dans  une  posture  convenable ,  et  gardent  les  règles 
de  la  civilité. 

»  Après  le  dîner,  les  pensionnaires  vont  se  chauffer  en  hiver,  ou  se 
récréer  en  été,  pendant  l'espace  d'une  heure,  et,  pendant  ce  tems, 
comme  pendant  tous  les  autres  tems  de  récréation,  il  y  a  toujours 
quelque  religieux  qui  veille  à  tout  ce  qui  se  passe. 


INTRODUCTION.  lxxix 

»  Après  la  récréation,  ils  se  rendent  au  lieu  de  l'étude,  où  ils  étu- 
dient pendant  une  heure. 

»  La  classe  d'après  dîner  commence  en  tout  tems  à  deux  heures, 
excepté  pour  les  rhétoriciens  qui  n'entrent  qu'au  quart,  et  finit  pour 
tous  à  quatre  heures  et  un  quart.  Alors  on  distribue  la  collation ,  et  à 
la  demie  tous  se  rendent  à  l'étude  jusqu'à  cinq  heures  et  demie  qu'on 
sonne  le  souper,  et  la  lecture  s'y  fait,  e,t  le  silence  s'y  observe  exacte- 
ment comme  au  dîner. 

»  Au  sortir  de  table  on  va  se  chauffer  en  hiver,  et  se  récréer  en  été , 
jusqu'à  sept  heures  que  commence  la  dernière  étude,  qui  dure  une 
heure. 

»  A  l'avant-quart  pour  huit  heures,  chacun  à  son  jour  fait  la  lecture, 
et  celui  qui  préside  fait  faire  quelques  réflexions  sur  cette  lecture ,  en 
faisant  répéter  à  quelqu'un  ce  qu'on  a  lu.  Celui  qui  a  fait  la  lecture  fait 
aussi  la  prière ,  après  laquelle  chacun  se  retire  sans  bruit  et  en  silence, 
et  doit  être  couché  à  huit  heures  et  demie.  Les  samedis  et  veilles  des 
fêtes ,  on  commence  la  lecture  dès  les  trois  quarts  pour  huit  heures , 
afin  qu'ils  aient  plus  de  temps  pour  préparer  leur  linge  et  tout  ce  qu'il 
leur  faut  pour  le  lendemain.  Les  Pères  Directeur,  Sous-Directeur  et 
Préfet  visitent  toutes  les  chambres  pour  voir  s'ils  sont  tous  couchez ,  si 
les  chandelles  sont  éteintes  et  si  tout  est  tranquille  et  dans  l'ordre.  Dans 
les  belles  soirées  de  l'été,  on  leur  permet  quelquefois  de  se  promener 
pendant  une  demi-heure  après  la  prière ,  et  la  visite  pour  tous  ne  se  fait 
qu'à  neuf  heures. 

»  Outre  les  belles-lettres  qui  sont  la  principale  occupation  des  pen- 
sionnaires de  Tiron ,  il  y  a  encore  d'autres  exercices ,  auxquels  on  les 
applique  suivant  la  volonté  de  Messieurs  les  parais,  comme  à  l'écriture, 
à  l'arithmétique,  à  la  géographie  et  à  la  danse,  sans  qu'on  exige  rien 
que  pour  le  maître  d'écriture ,  d'arithmétique  et  de  danse. 


lxxx  INTRODUCTION. 


JOURS    DE    CONGE. 


»  Les  jours  de  congé  étant  pour  les  écoliers  des  jours  de  douceur  et 
de  relâche ,  les  pensionnaires  de  Tiron  se  lèvent  ce  jour-là  à  sept  heures 
lorsqu'il  y  a  congé  toute  la  journée.  Un  quart-d  heure  après  qu'on  les  a 
éveillés ,  on  fait  la  lecture  et  la  prière  ;  ensuite  ils  assistent  à  la  messe , 
après  laquelle  on  distribue  le  déjeuner  comme  aux  jours  de  classe.  A 
dix  heures  on  sonne  l'étude,  qui  dure  jusqu'à  onze,  et  à  onze  heures  et 
demie  on  va  dîner. 

»  A  la  fin  de  ce  repas ,  on  distribue  la  collation ,  que  chacun  em- 
porte à  la  promenade  dans  la  campagne.  Chaque  régent  y  conduit  ses 
écoliers  et  prend  garde  que  rien  ne  se  passe  qui  ne  soit  dans  l'ordre. 

»  A  cinq  heures  et  demie  ou  environ ,  on  les  ramène  au  collège  pour 
souper.  L'étude ,  la  prière  et  le  coucher,  comme  aux  jours  de  classe  : 
cependant  on  retranche  quelquefois  cette  étude  du  soir  les  jours  de 
congé  dans  les  grands  froids,  ou  pour  d'autres  raisons  semblables. 

»  Lorsque  la  saison  ne  permet  pas  de  sortir  dehors  les  jours  de  congé , 
les  pensionnaires  se  divertissent  dans  le  collège  à  des  jeux  honnêtes, 
comme  aux  dames ,  aux  échecs ,  à  la  longue  paume ,  au  billard ,  à  la 
boule,  aux  quilles  et  autres.  Les  jeux  de  cartes  et  de  dez  sont  absolu- 
ment interdits. 

JOURS  DE  FÊTES  ET  DIMANCHES. 

»  Il  y  a  dans  le  collège  une  congrégation  du  Saint -Enfant -Jésus 
composée  des  écoliers  les  plus  sages  et  les  plus  vertueux.  Ils  ont  leur 
office,  leur  chant,  leurs  cérémonies  particulières,  leurs  ornemens  et 
une  chapelle  destinée  au  culte  de  cet  adorable  Enfant.  On  ne  reçoit 
aucun  congréganiste  que  du  consentement  de  Messieurs  leurs  parens. 


INTRODUCTION.  lxxxi 

Chacun  de  ceux  qui  sont  reçus  dans  cette  congrégation  paie,  pour  con- 
tribuer à  l'entretenir,  quatre  livres  le  jour  de  sa  réception  et  trente  sols 
chaque  année  pendant  qu'il  est  au  collège.  On  a  soin  d'établir  pour  la 
direction  de  cette  congrégation  un  religieux  sage  et  prudent,  qui  fait  à 
ses  congréganistes  des  exhortations  publiques  et  particulières;  ce  que 
chaque  régent  fait  aussi  tous  les  samedis  et  veilles  des  grandes  Fêtes 
pour  ceux  qui  ne  sont  pas  de  ladite  congrégation. 

»  Les  jours  de  fêtes  et  dimanches,  les  pensionnaires  ne  se  lèvent 
qu'à  six  heures  et  demie  ;  on  leur  donne  une  demi -heure  ces  jours -là 
pour  mieux  s'accommoder.  A  sept  heures,  ils  vont  à  la  prière  et  à  la 
messe  basse,  après  laquelle  ils  déjeunent,  se  chauffent  ensuite,  ou  se 
promènent  dans  les  cours.  On  leur  défend  dans  ce  tems,  jusqu'à  la 
grande  messe,  de  se  divertir  à  des  jeux  dissipans  et  où  ils  pourroient 
s'échauffer,  et  on  les  porte  à  s'occuper  un  moment  en  leur  particulier 
à  quelque  bonne  lecture,  ce  qui  n'empêche  pas  qu'une  demi-heure 
avant  que  de  les  conduire  à  la  grande  messe,  ils  ne  s'assemblent  tous 
dans  un  lieu,  où  le  Père  Directeur  leur  fait  une  instruction  familière 
sur  l'Evangile,  à  laquelle  instruction  se  rendent  aussi  les  écoliers  qui 
sont  externes.  Après  quoi,  au  son  de  la  cloche,  ils  vont  à  l'église  et  y 
entrent  deux  à  deux  et  prennent  les  places  dans  le  chœur,  qui  leur 
sont  désignées  suivant  leur  rang  de  classe.  Ils  dînent  ces  jours -là 
comme  autres  jours,  à  onze  heures  et  demie.  Après  dîner,  ils  vont  se 
récréer  jusqu'à  une  heure,  auquel  tems  ils  commencent  une  étude 
qui  dure  jusqu'à  deux.  Quand  il  y  a  sermon,  ils  s'y  rendent  au  son  de 
la  cloche  et  dans  les  bancs  qui  leur  sont  destinés.  Après  vêpres,  on  dis- 
tribue à  chacun  sa  collation.  En  Carême,  à  quatre  heures  et  demie  les 
mardis ,  et  les  vendredis  à  midi  et  demi ,  on  fait  une  instruction  en 
forme  de  catéchisme  à  tous  ceux  qui  n'ont  pas  fait  leur  première  com- 
munion ,  pour  les  y  disposer,  et  on  marque  à  la  fin  ceux  qu'on  en  juge 

k 


lxxxii  INTRODUCTION. 

capables.  A  cinq  heures  et  demie,  on  fait  le  souper,  qui  est  suivi  d'une 
heure  de  récréation  ;  après  laquelle  ils  se  rendent  une  seconde  fois  à 
l'étude,  et  finissent  la  journée  comme  à  l'ordinaire. 

»  On  oblige  les  écoliers  de  se  confesser  une  fois  par  mois ,  et  de  faire 
connaître  par  un  billet  signé  de  leur  main  qu'ils  se  sont  acquittés  de  ce 
devoir. 

NOURRITURE    DES    PENSIONNAIRES. 

»  Tous  les  jours  ordinaires ,  au  déjeuner,  on  donne  aux  pension- 
naires un  petit  pain  à  chacun,  et  un  coup  ou  deux  à  boire. 

»  Les  jours  de  fêtes  et  dimanches,  on  y  ajoute  un  peu  de  beurre,  et 
les  gTandes  fêtes  une  petite  tranche  de  jambon  ou  de  langue  fumée. 

»  Au  dîner,  on  leur  sert  la  soupe  et  le  bouilli,  qui  consiste  en  bœuf 
et  mouton  ou  veau,  suivant  la  saison. 

»  Le  soir,  le  rôti  de  veau  ou  de  mouton,  suivant  les  saisons,  ou 
quelque  ragoût ,  et  une  ou  deux  fois  la  semaine ,  dans  les  tems  com- 
modes, de  la  volaille. 

»  On  leur  donne  aussi  un  dessert  de  fruits  ou  de  fromage  dans  les 
saisons,  et  plus  ou  moins,  suivant  que  l'année  est  abondante,  sans 
cependant  qu'on  s'oblige  d'en  donner  tous  les  jours  régulièrement.  A 
la  collation,  on  donne  un  morceau  de  pain  tendre. 

»  On  donne  aux  pensionnaires  pour  boisson  un  tiers  de  vin  ou 
environ,  mêlé  avec  deux  tiers  d'eau  :  quelquefois,  les  grandes  fêtes, 
on  leur  donne  le  soir  du  vin  pur  au  dessert. 

»  Les  jours  maigres,  tant  le  matin  que  le  soir,  toujours  deux  plats, 
outre  la  soupe  au  dîner,  de  légumes  et  d'œufs.  On  ne  fait  jamais  jeûner 
les  pensionnaires,  même  en  Carême  en  général,  hormis  le  mercredi  des 
Cendres  et  le  Vendredi-Saint.  Le  Père  Directeur  règle  en  particulier 
avec  les  plus  forts  ce  qu'ils  peuvent  faire,  pour  satisfaire  là-dessus  aux 


INTRODUCTION.  lxxxii 

préceptes  de  l'Eglise.  Dans  ce  tems,  on  leur  sert  tous  les  jours  au  dîner 
uu  plat  de  poisson  pour  second  mets. 


PRIX    DES    PENSIONS. 

»  Il  y  a  trois  sortes  de  pensions,  dans  lesquelles  la  nourriture  est 
égale  sans  la  moindre  distinction ,  et  toute  la  différence  qui  s'y  trouve 
consiste  dans  les  autres  choses  qu'on  leur  fournit  suivant  la  commodilé 
<l<k  Messieurs  leurs  parens. 

»  La  première  pension,  dans  les  années  communes,  est  de  250 
livres.  Selon  cette  pension,  outre  la  nourriture,  le  blanchissage  et  le 
chauffage,  on  fournit  de  plus  les  pensionnaires  de  chandelles,  de  plumes, 
d'encre ,  de  papier  (  non  d'écritoire  ni  de  canif)  et  de  tout  ce  qui  est 
nécessaire  pour  leurs  études ,  comme  les  livres  et  les  auteurs  des  plus 
nouvelles  éditions,  sans  cependant  que  les  écoliers  puissent  les  emporter 
en  sortant  du  Collège  ni  même  en  disposer.  Outre  cela,  on  se  charge 
de  leur  faire  apprendre  quelques  mois  de  danse  par  an,  et  de  leur 
fournir  tout  ce  qui  est  nécessaire  pour  l'entretien  de  leurs  cheveux  ou 
perruques ,  et  de  leur  faire  nettoyer  et  cirer  leurs  souliers. 

»  La  seconde  est  de  350  livres,  moyennant  quoi,  outre  ce  qu'on 
fournit  dans  la  première  pension ,  on  se  charge  encore  de  l'entretien  de 
pied  en  cap ,  comme  de  souliers ,  de  bas ,  de  chapeaux ,  d'habits 
complets,  et  de  tout  le  linge  dont  ils  ont  besoin. 

»  La  troisième  pension  est  de  400  livres ,  tant  en  ce  que  l'on  fournit 
dans  la  première  et  seconde,  hormis  pour  frais  extraordinaires  qui  se 
font  pour  les  pensionnaires  quand  ils  sont  malades,  boissons  ou  autres 
nourritures  nécessaires,  pour  frais  d'apothicaire,  chirurgien  et  du 
médecin  ,  pour  frais  de  ports  de  lettres  et  paquets  généralement.  On  se 


lxxxiv  INTRODUCTION. 

charge  aussi  pour  les  tragédies,  l'écriture  et  l'arithmétique,  en  sorte 

que,  la  pension  payée,  on  n'exige  quoi  que  ce  soit  des  parens. 

)>  On  n'exerce  point  aux  tragédies  ceux  des  deux  premières  pensions, 
à  moins  que  les  parens  ne  le  demandent  par  écrit  et  à  leurs  frais. 

»  Gomme  il  est  difficile  que,  sur  un  gTand  nombre  de  pensionnaires, 
il  ne  s'en  trouve  pas  qui  tombent  malades ,  ce  qui  oblige  à  des  dépenses 
extraordinaires  pour  bois ,  gages  et  nourriture  de  domestiques  destinés 
pour  en  avoir  soin  dans  un  bâtiment  particulier  et  meublé  à  cet  effet, 
on  avertit  Messieurs  les  parens  que ,  pour  ces  sortes  de  dépenses,  chaque 
pensionnaire  de  la  première  et  de  la  seconde  pension  payera,  outre  la 
pension  ordinaire ,  cinq  sols  par  jour  autant  de  tems  qu'il  sera  à  l'infir- 
merie ,  non  compris  les  remèdes  et  visites  du  médecin  qu'on  mettra 
sur  les  parties ,  aussi  bien  que  les  ports  de  lettres  qu'on  reçoit ,  soit 
qu'elles  soient  adressées  aux  pensionnaires,  soit  à  d'autres  à  son  occa- 
sion. 

»  On  fournira  à  ceux  qui  sont  à  la  première  sorte  de  pension  tout  ce 
que  Messieurs  leurs  parens  demanderont  expressément  qu'on  leur 
fournisse,  soit  en  habits,  soit  en  linge,  etc.  ;  de  quoi  on  fera  un  mémoire, 
qu'ils  acquitteront  outre  la  pension  de  250  livres. 

»  Les  jeunes  gens  qui  viendront  pour  être  entretenus  à  la  seconde 
ou  troisième  pension  doivent  être  habillés  tout  de  neuf  de  pied  en  cap , 
tant  en  habits  qu'en  linge ,  et  s'ils  ne  l'étoient  pas  ,  on  conviendra  d'un 
dédommagement  raisonnable  pour  cela.  Ils  doivent  apporter  avec  eux , 
outre  leur  habillement,  au  moins  six  chemises,  six  mouchoirs,  six 
coëffes  de  bonnet,  six  paires  de  chaussons  et  six  cols  ou  rabats,  s'ils 
sont  tonsurés,  le  tout  neuf  et  propre.  Il  faut  aussi  qu'ils  apportent  un 
second  habit,  pour  conserver  le  neuf  et  se  tenir  plus  propres. 

»  Pendant  tout  le  tems  que  les  pensionnaires  qui  sont  entretenus 
demeurent  dans  le  collège ,  on  les  habille  tous  les  ans  de  neuf,  et  quand 


INTRODUCTION.  lxxxv 

ils  sortent  pour  ne  plus  revenir,  on  les  habille  tout  de  neuf  de  pied  en 
cap,  d'un  bon  drap  ,  sans  toutefois  qu'on  se  charge  d'y  mettre  aucune 
garniture  d'or  et  d'argent,  si  ce  n'est  à  la  demande  et  aux  frais  de 
Messieurs  les  parens,  et  de  plus  on  donne  quatre  chemises,  quatre 
mouchoirs,  quatre  coëffes  de  bonnet,  quatre  cravates  ou  rabats  à  ceux 
de  la  seconde  pension  et  de  tout  à  ceux  de  la  troisième. 

»  Tous  les  pensionnaires,  entretenus  ou  non,  en  entrant,  doivent 
apporter  une  timballe,  une  cuillère  et  une  fourchette  d'argent  ou 
d'étain,  armoriées  ou  marquées  :  s'ils  n'en  apportent  pas,  on  leur  en 
fournira  de  la  qualité  que  Messieurs  les  parens  en  demanderont,  et  à 
leurs  frais. 

»  On  les  prie  que  le  linge  soit  marqué  à  deux  lettres. 

»  Gomme  le  collègue  se  trouve  obligée  à  des  dépenses  considérables 
pour  l'entretien  des  meubles,  du  mobilier  et  d'un  nombre  de  domes- 
tiques ,  ce  qui  coûte  aussi  bien  les  vacances  que  pendant  toute  l'année , 
on  avertit  Messieurs  les  parens  que  lorsqu'ils  souhaiteront  que  leurs 
enfans  passent  chez  eux  quelque  tems  de  vacances ,  on  ne  peut  faire  au- 
cune diminution  sur  la  pension ,  à  moins  que  le  tems  qu'ils  les  retien- 
droient  n'excédât  deux  mois ,  auquel  cas  on  ne  fera  déduction  que  du 
tems  qui  excédera  lesdits  deux  mois. 

»  La  pension  se  paye  d'avance  au  collège ,  ou  par  quartiers ,  ou  par 
demi -année,  ou  même  par  année  tout  entière,  selon  que  Messieurs  les 
parens  des  pensionnaires  sont  plus  ou  moins  éloignés  ;  et  on  reçoit  les 
payemens  indifféremment,  soit  en  argent  comptant,  soit  en  lettre  de 
change. sur  Paris,  Rouen,  Chartres  ou  Nogent-le-Rotrou. 

»  On  n'épargne  aucun  soin  pour  tenir  les  pensionnaires  toujours 
propres  dans  tout  ce  qui  les  concerne ,  soit  dans  leurs  souliers  qu'on  fait 
exactement  nettoyer  et  cirer,  soit  dans  leurs  bas,  habits  et  chapeaux 
qu'on  a  soin  de  faire  ajuster  et  de  serrer  en  un  lieu  destiné ,  les  plus 


lxxxvi  INTRODUCTION. 

propres  pour  les  fêtes  et  dimanches ,  soit  dans  leur  linge ,  dont  on  leur 
fait  changer  régulièrement  deux  fois  par  semaine ,  soit  dans  leurs  che- 
veux qu'on  entretient  avec  grand  soin  et  qu'on  fait  peigner  tous  les 
jours  par  des  femmes  qui  se  rendent  pour  cela  au  collège  à  des  heures 
marquées  ;  outre  cela ,  trois  ou  quatre  fois  l'année ,  on  fait  venir  exprès 
un  perruquier  pour  faire  faire  les  cheveux.  On  prie  Messieurs  les  parens 
de  ceux  qui  ne  sont  point  entretenus  d'accommoder  leurs  enfans  propre- 
ment, tant  en  habits  qu'en  linge  dont  ils  aient  au  moins  une  demie 
douzaine  de  tout ,  deux  habits ,  deux  chapeaux ,  deux  ou  trois  paires  de 
bas ,  deux  paires  de  souliers  et  le  reste  tout  double ,  simple  mais  hon- 
nête pour  les  jours  ouvriers,  et  un  peu  plus  propre  pour  les  fêtes  et 
dimanches. 

»  Si  parmi  les  pensionnaires  il  s'en  trouve  quelques-uns  qui,  no- 
nobstant la  vigilance  de  ceux  qui  sont  occupez  à  leur  instruction,  se 
dérangent  dans  leurs  mœurs,  on  supplie  Messieurs  les  parens  de  ne  pas 
trouver  mauvais  qu'on  les  leur  renvoyé ,  surtout  quand,  après  avoir  été 
souvent  avertis  et  châtiez,  ils  sont  remarquez  incorrigibles.  Le  bon 
ordre  demande  qu'on  ôte  toute  occasion  de  dérangement  dans  le  col- 
lège ;  mais  pour  prévenir  ces  inconvéniens ,  on  les  prévient  qu'on  ne 
recevra  dans  le  collège  de  Tiron  aucun  pensionnaire  au  -  dessus  de 
quinze  ans,  et  qui  ait  étudié  dans  un  autre  collège,  hors  de  la  vue  de 
leurs  parens ,  sans  une  attestation  de  vie  et  de  mœurs. 

»  On  enseigne  toutes  les  classes  depuis  la  Septième  et  Huitième  même 
jusqu'à  la  Rhétorique  inclusivement.  L'ouverture  des  classes  se  fait 
pour  tous  le  1er  d'octobre,  quelque  jour  de  la  semaine  qu'il  se  trouve, 
et  elles  finissent  pour  les  rhétoriciens  le  10  août  et  pour  les  autres  le  20 
du  même  mois.  On  avertit  Messieurs  les  parens  qui  jugeront  à  propos  de 
faire  venir  leurs  enfans  chez  eux  pour  y  passer  les  vacances  de  ne  les 
point  faire  venir  avant  ce  jour  marqué  et  de  les  renvoyer  le  dernier 


INTRODUCTION.  Lxxxvn 

de  septembre;  car  c'est  du  commencement  et  de  la  fin  de  l'année  d'où 
dépend  la  plus  grande  partie  du  progrès  qu'un  enfant  acquiert  dans  les 
Etudes,  et  on  scait  par  expérience  que  les  enfans  qui  s'appuyent  sur 
l'indulgence  de  leurs  parens  ne  font  plus  rien  dans  les  trois  ou  quatre 
derniers  mois,  parce  qu'ils  ne  craignent  point  l'examen  qu'on  fait, 
les  derniers  jours,  de  leur  capacité,  pour  juger  s'ils  sont  en  état  de 
monter  dans  une  classe  supérieure,  où,  ne  venant  point  dès  le  premier 
jour,  un  régnent  est  oblige  de  répéter  en  faveur  de  ceux  qui  ont  tarde  à 
venir,  ce  qui  retarde  aussi  l'avancement  des  autres.  Si  Messieurs  les  parens 
ne  veulent  pas  se  rendre  à  ces  raisons ,  selon  lesquelles  ils  peuvent  re- 
connoître  que  ce  n'est  que  leur  intérêt  et  celui  des  enfans  que  Ton 
cherche,  on  les  supplie  de  ne  pas  se  plaindre  si  leurs  enfans ,  après  plu- 
sieurs années  ainsi  tronquées,  n'ont  pas  avancé  autant  qu'ils  en  au- 
roient  pu  attendre,  malgré  tout  le  dérangement  et  le  retardement 
qu'ils  ont  eu  pendant  ce  tems.  On  les  prie,  après  les  avoir  avertis,  de 
les  mettre  ailleurs. 

»  Tant  qu'à  Messieurs  les  parens  qui  souhaiteront  envoyer  quelque 
chose  à  leurs  enfans  par  semaine  ,  par  mois,  pour  leurs  menus  plaisirs, 
on  les  prie  de  le  payer  en  argent  par  avance ,  comme  la  pension ,  et  ils 
prendront  soin  de  marquer  leur  intention  là- dessus  au  Père  Directeur, 
qui  ne  manquera  pas  de  s'y  conformer.  On  les  prie  seulement  de  ne 
donner  que  peu  d'argent  à  leurs  enfans ,  et  par  le  canal  du  Père  Direc- 
teur, sans  quoi  il  ne  peut  répondre  de  leur  éducation. 

»  L'adresse  pour  Tiron  est  au  R.  P.  Directeur  du  collège  de  Tiron-au- 
Perche ,  par  Nogent-le-Rotrou.   » 


lxxxviii  INTRODUCTION. 

Voici  quel  était,  au  moment  de  la  Révolution,  le  personnel  des 
professeurs  : 

Dom  Guillaume-Alexandre  Huet,  né  à  Paris  le  16  septembre  1736, 
prieur,  supérieur  de  l'école  royale  et  militaire  de  Tiron. 

Mort  dans  l'enclos  de  l'abbaye  le  26  septembre  1809. 

Dom  Dominique  Mullet,  né  en  1737,  sous-prieur  et  professeur. 

Dom  Louis-Judes  Déramme,  né  en  1742,  sous-directeur  de  l'école. 

Dom  Pierre  Poulain,  né  à  Brou  en  1747,  préfet  de  l'école. 

Dom  Pierre-Jacques  Leguay,  né  le  8  novembre  1750  à  Beaumont- 
en-Auge,  célerier,  procureur  et  censier  de  l'abbaye. 

Il  resta  à  Thiron  après  la  fermeture  de  l'abbaye ,  fut  nommé  adjoint  au  maire 
le  20  novembre  1815  et  conserva  ces  fonctions  jusqu'à  sa  mort  (7  octobre  1821  ). 

Dom  Jean  Gressier,  né  le  12  octobre  1759,  professeur  de  langue 
anglaise. 

Dom  Joseph  Ulrich,  né  à  Veyersheim ,  professeur  de  langue  alle- 
mande de  1775  à  1790. 

Dom  Charles-Joseph  Hatelle,  né  le  22  août  1758 ,  professeur. 

Dom  Jacques-François-Honoré  Dauphin,  né  le  29  septembre  1750, 
professeur. 

Dom  Louis- Joseph  Lemoine,  né  en  1750,  professeur. 

Dom  François  Bertel,  professeur  de  mathématiques  de  1775  à  1790. 

Dom  Antoine-Louis  Dauvers,  né  en  1736,  oculiste-chirurg^ien-apothi- 
caire. 

Mort  à  Thiron ,  dans  les  dépendances  de  l'abbaye,  le  25  messidor  1793. 

Indépendamment  des  religieux,  il  y  avait  des  professeurs  laïques 
attachés  à  l'établissement.  Voici  les  noms  de  ceux  qui  y  étaient  employés 
en  1790. 

N.  Palatre,  maître  d'escrime  depuis  1774. 


INTRODUCTION.  i.xxxix 

Louis  et  Etienne  Taulé,  professeurs  de  musique. 
Claude-François  Delorme,  professeur  de  français  depuis  1775. 

A  la  fermeture  du  collège  ,  n'ayant  aucunes  ressources  pour  vivre,  il  allait  ins- 
truire les  enfants  dans  les  fermes  voisines,  et  le  soir  il  rempaillait  des  chaises.  Il 
est  mort  à  Thiron ,  dans  le  local  appelé  la  Rhétorique ,  le  4  février  1827.  —  Delorme 
composa  plusieurs  tragédies  religieuses ,  qu'il  faisait  représenter  par  les  élèves  du 
collège.  Deux  au  moins  de  ces  tragédies,  à  notre  connaissance,  ont  eu  les  hon- 
neurs de  l'impression. 

Pierre-Jean  Bordeau,  professeur  depuis  1774. 

Mort  au  collège  le  22  juin  1791. 

Antoine-Joseph-François  Vivier,  professeur  depuis  1788. 
Mort  à  Thiron  le  7  janvier  1832. 

N.  le  Gros,  professeur  de  dessin  depuis  1770. 

Nous  ne  savons  ce  que  devint  Legros  après  la  fermeture  du  collège;  mais, 
comme  nous  le  dirons  dans  la  suite,  nous  avons  retrouvé,  dans  le  bourg  de  Thi- 
ron, plusieurs  de  ses  œuvres,  et  nul  doute  qu'il  n'en  existe  un  plus  grand  nombre. 

Pour  compléter  l'histoire  du  collège  de  Tiron ,  en  montrant  quelles 
étaient  ses  dépendances  et  en  indiquant  ce  qu'elles  sont  devenues ,  nous 
avons  cru  utile  de  joindre  à  cette  notice  deux  plans  de  l'abbaye  de 
Tiron.  L'un  est  la  reproduction  de  celui  que  les  Bénédictins  publièrent 
dans  leur  Monasticon  Gallicanum;  nous  l'avons  placé  en  tête  de  ce  vo- 
lume :  l'autre  a  été  dressé  en  1780  par  Dom  Guillaume- Alexandre 
Huet,  prieur  de  l'abbaye  et  directeur  du  collège.  Dom  Huet  avait 
joint  à  son  dessin,  peu  artistique  d'ailleurs,  une  légende  très- pré- 
cieuse ,  que  nous  n'avions  garde  de  négliger  :  nous  y  avons  ajouté  des 
notes  (*),  recueillies  pour  la  majeure  partie  par  A.  Vincent,  un  de  nos 

(!)  Ces  notes  nous  ont  été  communiquées  par  un  autre  de  nos  confrères,  M.  l'abbé 
Haye,  curé  de  Saint- Avit-les-Guépières ,  à  qui  nous  sommes  heureux  de  témoigner 
ici  toute  notre  reconnaissance. 

1 


xc  INTRODUCTION. 

anciens  confrères ,  habitant  de  Thiron ,  qui  vécut  dans  les  ruines  de 
l'abbaye  et  qui  rassembla  avec  passion  tout  ce  qui  avait  trait  à  l'his- 
toire de  l'ancien  monastère. 


1.  Vestibule  et  passage  pour  entrer  dans  le  cloître.  Au  premier  est  le 
cabinet  des  chartes  et  titres. 

Ce  vestibule,  terminé  en  clocheton,  fut  détruit  par  l'incendie  de  1785. 


INTRODUCTION.  xci 

2.  Cellier  au  rez-de-chaussée:  infirmerie  au  premier. 

Détruit  également  en  1785. 

3.  Salle  à  manger  des  hôtes;  au-dessus  est  leur  chambre  à  coucher, 

et  à  côté  de  cette  chambre,  est  l'infirmerie  des  hôtes. 

La  toiture  seulement  fut  endommagée. 

4.  Salle  à  manger  des  domestiques  laïques. 

Détruite  par  l'incendie.   . 

5.  Cuisine  au  rez-de-chaussée. 

Dans  cette  cuisine,  il  y  avait  une  fontaine,  dont  l'eau  était  conduite  de 
la  fontaine  de  Saint-Bernard,  située  à  un  kilomètre  à  l'ouest  du  bourg.  En 
1831,  les  ouvriers  qui  arrachaient  les  fondations  de  la  cuisine  trouvèrent 
les  tuyaux  en  terre  cuite  qui  amenaient  l'eau. 

Au-dessus  est  le  magasin  à  charbon. 

C'est  dans  ce  magasin  que  l'incendie  prit  naissance  dans  la  nuit  du  22 
au  23  novembre  1785. 

6.  Réfectoire  au  rez-de-chaussée.    Les   cellules  pour   les   religieux 

occupent  le  premier  depuis  la  cuisine  jusqu'au  chapitre. 

Détruit  en  1802. 

7.  Chauffoir  commun. 

Détruit  en  1801. 

8.  Lieu  de  travail  pour  la  menuiserie  et  la  sculpture. 

Cet  atelier  renfermait  de  très  bons  ouvriers.  Un  peu  avant  la  fermeture 
du  couvent  d'Arcisses,  on  admirait  les  boiseries,  les  stalles,  et  surtout  le 
parquet  du  chœur  de  l'église  où  officiaient  les  dames.  On  peut  encore  voir 
dans  l'église  de  Thiron  les  stalles  et  d'autres  sculptures  faites  par  les 
anciens  religieux. 

9.  Atelier  de  travail  pour  la  peinture  et  la  ciselure. 

Dans  cet  atelier ,  il  y  avait ,  un  peu  avant  la  fermeture  de  l'abbaye .  une 
très  belle  collection  de  tableaux  représentant  les  abbés  de  Tiron  ainsi  que 


xcn  INTRODUCTION. 

les  abbesses  d'Arcisses.  Il  y  avait  aussi  un  musée  de  statuettes.  Les  deux 
statues  en  bois  représentant  saint  Benoît  et  sainte  Scolastique  qui  existent 
aujourd'hui  dans  l'église  de  Margon,  où  elles  ont  été  apportées  en  1801  de 
l'abbaye  d'Arcisses,  sont  aussi  un  travail  dû  au  ciseau  des  moines  de 
Tiron. 

10.  Atelier  pour  l'écriture  et  la  reliure. 

Détruit  en  1803. 

11.  Vestibule  ou  Passage  des  cloîtres  à  l'église  et  au  chapitre. 

Détruit  en  1805. 

12.  Chapitre  où  l'abbé  tient  ses  séances. 

Détruit  en  1810. 

13.  Cloître  et  cimetière. 

14.  Chapelle  où  a  dû  être  inhumé  saint  Bernard. 

Les  quatre  murailles  de  cette  chapelle  étaient  encore  debout  en  1844  , 
mais  la  toiture  n'existait  plus.  A  cette  époque,  on  découvrit,  derrière  cette 
chapelle,  la  pierre  tombale  qui  est  dans  la  muraille  de  l'église,  proche  les 
fonds  baptismaux. 

15.  Volière. 

Ce  bâtiment  fut  abattu  en  1841.  Au  milieu,  il  y  avait  un  gros  charme 
pour  percher  les  oiseaux.  Ce  charme  ne  fut  détruit  qu'en  1846. 

16.  Demeure  de  l'oiseleur. 

Détruite  vers  1815. 

17.  Remises  et  greniers  à  blé. 

Ce  corps  de  bâtiment  existe  encore  et  porte  le  nom  d'abbaye.  Le  logis 
au  levant  a  été  ajouté  en  1831. 

18.  Guérite  du  portier. 

Ce  bâtiment  servit  de  porcherie  et  de  poulailler  jusqu'en  1858,  où  on  le 
démolit  pour  construire  le  mur  qui  longe  le  chemin  de  l'église  au  cime- 
tière. 


INTRODUCTION.  xcm 

19.  Entrée  pour  les  charrois  et  approvisionnements. 

Supprimée  en  1837. 

20.  Laboratoire  et  demeure  du  médecin  laïque. 

Ce  bâtiment  existe  encore;  il  a  été  relevé  d'un  étage  en  1844. 

21.  Moulin. 

Ce  moulin  est  encore  debout;  le  mécanisme  en  a  été  changé  en  1855. 
Une  voûte  existe  sous  terre  depuis  le  moulin  jusqu'au  vivier  de  l'abbaye. 

22.  Boulangerie  et  greniers  à  farine. 

Ce  corps  de  bâtiment  existe  encore.  La  boulangerie  est  voûtée  en  pierres 
et  soutenue  par  un  gros  pilier  carré  ;  les  croisées  sont  demi-circulaires  et 
munies  de  fortes  barres  de  fer. 

23.  Pressoir  banal  ; 

Le  bâtiment  existe  encore ,  mais  le  pressoir  qui  était  suivant  l'ancien 
système  fut  supprimé  en  1827.  La  meule  de  pierre  qui  écrasait  les  pommes 
avait  été  laissée  dans  le  jardin  du  laboratoire  ;  en  1860,  elle  fut  brisée  en 
morceaux. 
Vacheries  ; 

Existent  encore  et  servent  aux  mêmes  usages. 

Ecuries  ; 

Détruites  en  1872;  les  pierres  ont  été  transportées  à  la  Motte  pour  faire 
une  bergerie. 
Porcheries. 

Existent  encore;  la  demeure  du  porcher  fut  supprimée  en  1865,  et  les 
pierres  servirent  à  faire  une  grange  à  la  ferme  de  la  Bouchassetiôre, 
commune  d'Argenvilliers. 

24.  Demeure  du  garde  en  chef  des  propriétés  du  couvent. 

En  1864,  les  murailles  ont  été  exhaussées,  et  la  toiture  refaite  dans  le 
style  des  constructions  du  collège. 

25.  Colombier. 

Existe  encore,  mais  a  subi  quelques  modifications. 


xciv  INTRODUCTION. 

26.  Demeure  de  l'abbé. 

Aujourd'hui  le  presbytère. 

27.  Église. 

De  l'église  il  ne  reste  plus  que  la  nef,  longue  de  63  mètres ,  large  de  11 
et  éclairée  par  dix-huit  fenêtres. 

28.  Chapelles  rayonnant  autour  du  sanctuaire. 

Ces  chapelles  furent  détruites  lors  de  l'écroulement  du  chœur  le  10 
février  1817. 

29.  Sacristie. 

Détruite  par  l'écroulement.  La  sacristie  actuelle  a  été  construite  en  1819. 

30.  Clocher. 

Existe  encore. 

31.  Logement  des  professeurs  du  collège. 

Ce  bâtiment  existe  encore.  Sur  les  murs  des  chambres  supérieures  on 
lit  gravés  les  noms  de  plusieurs  élèves  du  collège  de  Tiron  :  Louis 
Filastre,  1749;  —  Michel  Filastre  de  la  Renaudière,  1760;  —  Julien- 
Pierre  Robert.  1777;  —  Rodolphe  Picard,  1778;  —  François  Chéron, 
1778;  —  René  Frénel;  1778;  —  Charles  Richer,  1779;  —  Jean  Beaudoux, 
1779;  —  P.  A.  Picot  de  Pécadeuc,  1781  ;  —  Philippe-A.  Dheillimer,  1781  ; 
—  Louis-P.  de  Clinchamps,  1782;  —  Léon-P.  Dacheu,  1782;  — Jean-B. 
Viénot  de  Yaublanc,  1782;  —  Jean-M.  Cousin  de  Longchamps,  1782;  — 
Charles  Paulmier.  1784;  —  Michel -F.  Gaillard,  1785;  —  Jean -Louis 
Taulé,  1785;  —  Georges  Juteau.  1785;  —  Jacques  Tremblin,  1785;  — 
Jean-B.  Mouchard,  1788:  —  Alexandre-Joseph  de  Pratf1),  1788;  —  Jean- 
Charles  de  Touzalin ,  1790  ;  —  Jean- Joseph-Maurice  Caffode  de  la  Ferrière, 
1790:  —  André  de  Cosne,  1791. 

(1)  Au  nom  de  cet  élève  se  rattache  une  intéressante  légende.  Au  mois  de  février 
1789,  son  père,  Jean-François-de-Régis-Alexis  de  Prat,  chevalier  de  Saint-Louis,  pre- 
mier capitaine  au  régiment  de  Beauce,  le  ramenait  au  collège.  Le  père  et  le  fils  furent 
surpris  par  la  nuit  au  milieu  d'un  bois  qui  avoisinait  l'abbaye.  Nul  moyen  de  retrouver 
leur  chemin,  et  ils  croyaient  entendre  autour  d'eux  de  sinistres  rôdeurs.  Le  père  in- 


INTRODUCTION.  x«  v 

32.  Dortoirs  des  élèves. 

Détruits  en  1801. 

33.  Petites  classes  au  rez-de-chaussée,  et  grandes  classes  au  premier. 

Ce  corps  de  bâtiment  existe  encore. 

3i.  Infirmerie. 

Détruite  en  1839. 

35.  Cour  du  collège. 

36.  Salle  de  danse  au  rez-de-chaussée,  et  salle  d'armes  au  premier. 

Ce  bâtiment  existe  encore  et  est  désigné  aujourd'hui  sous  le  nom  de 
Rhétorique. 

37.  Logement  des  tailleurs. 

Existant. 

38.  Log*ement  des  domestiques  qui  ont  le  soin  de  la  hasse-cour. 

Existe  encore. 

39.  Remises  et  greniers  pour  l'approvisionnement  du  collège. 

Ce  bâtiment  donne  sur  la  route  d'Illiers  :  il  existe  encore,  avec  quelques 
modifications. 

voque  sainte  Geneviève,  la  patronne  de  Paris,  et  aussitôt  il  aperçoit  dans  le  lointain 
les  lumières  de  l'abbaye.  En  reconnaissance,  il  fit  faire  un  tableau  le  représentant  dans 
sa  détresse,  et  il  donna  ce  tableau  comme  ex-voto  à  l'église  de  Sainte-Geneviève  de 
Paris.  En  1867,  lors  des  réparations  de  l'église  de  Saint-Etienne- du-Mont,  on  décrocha 
le  tableau ,  et  on  allait  sans  doute  le  vendre  à  quelque  brocanteur,  lorsque  le  hasard 
amena  dans  l'église  M.  Gam.  Silvy,  le  célèbre  photographe,  qui  demeurait  au  château 
de  Gaillard,  en  la  commune  de  la  Croix-du-Perche.  Il  signala  ce  tableau  à  M.  le  curé  et 
à  M.  le  maire  de  Thiron ,  qui  n'eurent  pas  de  peine  à  l'obtenir  de  la  générosité  de  M.  le 
curé  de  Saint-Etienne -du -Mont.  Il  décore  aujourd'hui  les  murailles  de  la  nef  de  l'égliso 
do  Tlûron.  Voici  le  texte  de  l'inscription  qui  se  lit  sur  le  tableau  : 

Ad  majorem  Dei  gloriam. 

Fiduciœ  scilicet  et  gratiamini  monumentum  erga  sanctam  Genovefam  Prefecti  cujusdam 
7nilitum,  gui,  in  periculosa  sylva  devins  ab  itinere,  cum  ad  Tironis  militarem  domum, 
die  2  februarii  1789,  se  reciperet,  nocte  superveniente  et  densa  circumfusus  caligine, 
vivido  luminis  radio  fuit  illustratus,  inclytam  invocando  Parisiorum  patronam  ut  a  prss- 
senti  in  gua  versabatur  angustia  sese  expediret. 


xcvi  INTRODUCTION. 

40.  Demeure  du  portier  et  cordonnier. 

Existe. 

41.  Demeure  du  R.  P.  prieur  et  du  receveur. 

Existe  encore. 

42.  Basse-cour  du  collège  et  de  l'abbaye. 

43.  Entrée  principale. 

Ce  portail  fut  détruit  en  1802.  Au-dessus  d'un  guichet,  on  lisait  en 
grosses  lettres  :  Droit  d'écuelles,  c'est-à-dire  que  tout  passant  pouvait 
frapper,  et  on  lui  donnait  l'hospitalité. 

44.  Guérite  du  portier  de  nuit. 

Ce  bâtiment  fut  détruit  en  1839.  A  cette  époque,  il  était  désigné  sous  le 
nom  de  la  Cahute,  et  faisait  la  demeure  du  dernier  perruquier  du  collège, 
Jeannot  Guicheux,  dit  la  Minute. 

45.  Sortie  du  bourg*. 

Cette  porte  se  trouve  au  milieu  du  bourg,  dans  une  propriété  particulière. 

46.  Sortie  du  moulin. 

Cette  sortie  existe  encore,  au  haut  des  marches  de  l'escalier  du  moulin. 

47.  Sortie  du  parc. 

Cette  porte,  aujourd'hui  bouchée,  se  voit  au  milieu  du  mur  du  cimetière 

48.  Puits. 

49.  Sortie  pour  aller  à  la  fontaine  du  P.  célerier. 

Ce  portail,  qui  existait  encore  en  1820,  fut  vendu  à  cette  époque.  On  en 
a  fait  des  portes  de  grange  à  la  ferme  de  Gaufeillu. 

50.  Vivier. 

51.  Sortie  de  Gardais. 

Cette  porte  existe  encore  sur  la  route,  proche  le  champ  des  Mûrs. 


INTRODUCTION.  cxvn 

Dans  ce  chapitre  consacré  à  l'histoire  de  l'abbaye  depuis  La  prise  de 
possession  des  religieux  de  Saint-Maur,  nous  nous  sommes  d'abord 
occupé  du  collège,  parce  que  c'est  cet  établissement  qui  résume  sur- 
tout la  vie  active  du  monastère  depuis  1629.  Gomme  nous  l'avons  vu. 
tous  ou  presque  tous  les  religieux  étaient  en  même  temps  professeurs; 
le  prieur  était  lui-même  directeur  du  collège,  et,  dans  les  dernières 
années  qui  précédèrent  la  Révolution,  le  collège  absorbait  tellement 
l'abbaye  qu'en  1782  on  supprima  même  le  titre  d'abbé,  et  la  manse 
abbatiale  de  Tiron  fut  réunie  à  la  cure  de  Saint-Louis  de  Versailles  (l). 
Cependant  nous  croyons  qu'il  ne  sera  pas  sans  intérêt  de  faire  con- 
naître, pour  le  régime  intérieur  des  religieux,  une  notice  qui  a  été 
rédigée  vers  1780  par  Claude-François  Delorme,  professeur  au  collège. 
Nous  y  avons  joint  quelques  notes  pour  la  compléter. 

a  Le  monastère  de  Tiron  ,  étant  clos  de  hautes  murailles,  on  ne  peut 
y  entrer  que  par  deux  portes  :  la  principale  est  du  côté  du  village  de 
Tiron,  au  sud.  C'est  là  qu'ayant  frappé  le  marteau  de  la  porte,  le 
portier  qui  a  sa  demeure  à  droite  vient  ouvrir.  Après  avoir  traversé 
devant  la  porte  de  la  basse-cour  du  collège,  où  sont  les  remises  et  gre- 
niers pour  le  service  du  collège,  le  logement  des  tailleurs,  cordonniers 
et  de  celui  qui  a  le  service  de  la  basse-cour,  à  main  droite,  on  trouve 
la  demeure  du  Père  Directeur  qui  vous  fait  introduire,  avec  le  portier 
qui  vous  conduit,  dans  la  cour  du  collège.  Là,  vous  entrez  dans  le 
vestibule  où  vous  attendez  la  personne  à  qui  vous  désirez  parler,  car 
on  ne  peut  de  soi-même  s'introduire  dans  aucuns  des  appartemens  du 
monastère. 

(*)  L'Inventaire  du  Chapitre  de  Chartres  mentionne,  à  la  date  du  0  septembre  1783, 
un  décret  de  l'official  de  Chartres,  qui,  «  en  vertu  du  brevet  du  Roi,  consent  à  la  réunion 
/)  des  biens  du  revenu  de  la  manse  abbatiale  de  Thiron  à  la  cure  de  Saint- Louis  de 
»  Versailles  et  à  l'extinction  du  titre  de  l'abbaye.  » 

m 


xcvm  INTRODUCTION. 

»  Si  ensuite  vous  voulez  visiter  l'abbaye ,  le  même  portier  vous  fait 
passer  le  long*  de  l'église.  A  main  droite,  touchant  l'église,  il  y  a  la 
demeure  de  l'abbé.  Puis  vous  passez  sous  un  portail  dont  le  haut  se 
termine  en  clocheton  et  sert  de  colombier  ;  à  main  gauche  il  y  a  un 
autre  grand  colombier. 

»  Après  avoir  tourné  au  bout  de  la  demeure  de  l'abbé ,  on  trouve  la 
porte  du  couvent,  où  un  religieux  de  la  maison  fait  l'office  de  portier. 
Lorsqu'il  a  ouvert,  on  entre  dans  le  vestibule  qui  a  32  pieds  de  long 
et  26  de  large.  Le  premier  portier  qui  vous  a  conduit  jusqu'ici  se  retire. 
Ce  vestibule  est  garni  de  vingt  stalles  très  ouvragées  (1). 

»  Pendant  que  le  religieux  qui  a  ouvert  va  donner  avis  au  Père 
Prieur  de  ceux  qui  sont  entrés,  on  demeure  dans  le  vestibule,  où  l'on 
peut  s'instruire  de  quelle  manière  il  se  faut  comporter  en  ce  lieu,  car 
il  y  a  de  petits  tableaux  attachés  contre  la  muraille  où  il  est  écrit  : 

a  On  gardera  dans  le  cloître  un  perpétuel  silence.  Lorsque  Von  parle 
dans  les  lieux  destinés  pour  cela,  ou  même  dans  les  jardins,  on  le  fait  d'un 
ton  de  voix  le  moins  élevé  que  Von  peut. 

»  On  évitera  la  rencontre  des  religieux,  autant  qu'il  est  possible,  en 
tout  temps  et  en  tous  lieux. 

»  On  s'adressera  au  portier  si  l'on  a  besoin  de  quelque  chose  dans  le 
monastère,  parce  que  les  religieux,  qui  sont  étroitement  obligés  au  silence, 
ne  donneront  nulle  réponse  à  ceux  qui  les  interpelleront. 

»  Pendant  les  repas,  nulle  personne  n'agitera  des  questions  qui  puissent 

donner  lieu  à  des  contestations. 

»  Sitôt  le  repas  fini,  chacun  se  retirera  dans  la  chambre  qu'on  lui  a 
destinée. 

»  Lorsque  le  Père  Prieur  ou  quelque  autre  religieux  est  venu  rece- 
voir les  nouveaux  hôtes ,  après  les  avoir  salués  avec  beaucoup  d'humi- 

(')  Ces  stalles  furent  brûlées  dans  l'incendie  do  1785. 


INTRODUCTION.  xcix 

lité ,  il  les  fait  passer  du  vestibule  sous  la  galerie  du  cloître  el  les  conduil 

à  l'église  pour  y  faire  leurs  prières.  Au  retour,  ils  entrent  dans   la 
chambre  des  hôtes  en  attendant  le  repas. 

»  On  sert  à  la  table  des  hôtes  les  mêmes  mets  que  ceux  qui  sont 
servis  à  la  table  des  religieux,  c'est-à-dire  qu'on  n'y  mange  que  des 
mômes  légumes  et  du  même  pain ,  et  on  y  boit  du  cidre  comme  au 
réfectoire  :  seulement,  en  cas  extraordinaire,  on  donne  aux  hôtes  ma- 
lades du  vin  et  de  la  viande.  Les  mets  ordinaires  des  religieux  sont  un 
potage,  deux  ou  trois  plats  de  légumes,  un  plat  d'œuf  ou  de  poisson. 
Pendant  une  partie  du  repas,  on  lit  un  chapitre  de  l'Imitation,  et  quand 
la  lecture  est  finie,  c'est  alors  qu'on  a  la  liberté  de  parler  de  diverses 
choses. 

»  Les  étrangers  ont  un  réfectoire  et  un  dortoir  particuliers ,  entre  le 
vestibule  et  la  cuisine.  L'entrée  des  cloîtres  leur  est  interdite,  et,  pour 
se  rendre  à  l'église  à  l'heure  des  offices,  ils  passent  sous  la  galerie 
qu'on  leur  a  indiquée  à  leur  arrivée  clans  le  monastère. 

»  Les  religieux,  en  été,  se  couchent  à  huit  heures  et  demie,  et  en 
hiver,  à  sept.  Ils  se  lèvent  la  nuit  à  deux  heures  pour  aller  à  matines, 
qui  durent  jusqu'à  quatre  heures  et  demie,  parce  que,  outre  le  grand 
office,  ils  commencent  toujours  par  celui  de  la  Vierge,  et  entre  les 
deux  ils  font  une  méditation  de  demi-heure.  Les  jours  où  l'Eglise  ne 
solennise  la  fête  d'aucuns  saints,  ils  récitent  l'office  des  Morts  à  l'in- 
tention des  bienfaiteurs  du  monastère.  Au  sortir  de  matines,  si  c'est 
en  été,  ils  peuvent  aller  se  reposer  dans  leurs  cellules  jusqu'à  prime; 
mais  à  l'hiver,  ils  vont  au  chauffoir  commun,  et  chacun  peut  lire 
en  particulier.  Les  prêtres  prennent  toujours  ce  temps-là  pour  dire  la 
messe. 

»  Le  Père  Prieur,  qui  remplit  les  fonctions  d'abbé ,  confesse  les  re- 
ligieux pendant  la  messe. 


c  INTRODUCTION. 

»  A  cinq  heures  et  demie,  on  dit  prime,  qui  dure  demi-heure,  où 
le  Père  Prieur  leur  fait  des  prédications. 

»  A  sept  heures ,  on  va  au  travail ,  où  chacun ,  quittant  sa  coule  ou 
habit  de  dessus ,  se  rend  à  ses  travaux  dans  des  ateliers  particuliers. 
Les  uns  s'occupent  à  écrire  des  livres  d'églises,  d'autres  font  les 
exemples  d'écriture  pour  les  élèves  du  collège,  les  autres  relient,  quel- 
ques-uns font  des  ouvrages  de  sculpture,  de  menuiserie,  d'autres 
s'occupent  de  peinture  (1),  enfin  d'autres  tournent  ou  se  livrent  à 
différents  travaux  utiles,  etc. 

»  A  huit  heures  et  demie ,  ils  vont  à  l'office ,  qui  commence  par 
tierce,  ensuite  la  messe  et  sexte. 

»  Lorsque  les  religieux  ont  dit  sexte ,  ils  se  retirent  dans  leurs  cel- 
lules jusqu'à  dix  heures  et  demie ,  où  ils  font  quelques  lectures.  Au 
quart  moins  de  onze  heures,  ils  vont  à  l'église  chanter  none,  si  ce  n'est 
aux  jours  de  jeûne  de  l'Eglise  que  l'office  est  retardé,  et  qu'on  ne  dit 
none  qu'un  peu  avant  midi,  et  ensuite  on  va  au  réfectoire. 

»  Le  réfectoire  qui  est  à  côté  de  la  cuisine  est  fort  grand  :  il  y  a  un 
long  rang  de  tables  de  chaque  côté.  Celle  du  Père  Prieur  (ancienne 
place  de  l'abbé)  est  en  face,  au  milieu  des  autres  et  contient  la  place 

(4)  Il  y  avait,  au  collège  de  Tiron,  un  peu  avant  sa  fermeture,  une  très  belle  galerie 
de  portraits  de  moines  et  de  professeurs.  Les  derniers  maîtres  de  dessin  au  collège 
furent  Silvestre  Chénais  de  1765  à  1770,  et  Legros,  de  1770  à  1791.  On  conserve  encore 
à  Thiron  quatre  tableaux  de  cette  époque.  L'un  représente  Legros  enseignant  la  pein- 
ture à  Mllc  *k*  ;  il  est  signé  Le  Gros.  Ce  tableau  est  à  l'huile  ;  les  autres  sont  des  pastels. 
L'un  est  l'image  de  la  Vierge  immaculée  et  a  pour  légende  :  Dédié  et  présenté  a  D. 
Huet  (Guillaume- Alexandre  Huet,  prieur  de  Tiron  de  1780  à  1792)  par  son  obligé  ser- 
viteur Piégard,  le  3  octobre  1792.  Un  autre  a  pour  légende  :  Prix  du  dessin  dessiné  par 
M.  Touzalin  (Jean  -  Charles  de  Touzalin,  entré  au  collège  de  Tiron  en  1790),  élève  de 
M.  Le  Gros  ,  professeur  à  Tiron,  le  13  d'août  1792.  Enfin  un  autre  pastel  signé  Le  Gros 
représente  un  moine  mort.  —  Parmi  les  œuvres  sorties  des  ateliers  de  Tiron ,  on  peut 
encore  citer  le  tableau  qui  décore  aujourd'hui  le  maître-autel  de  l'église  paroissiale.  Ce 
tableau  qui  représente  l'Adoration  des  Mages ,  ornait  autrefois  la  chapelle  d'Arcisses  : 
il  fut  rapporté  à  Thiron  et  restauré  en  1818. 


INTRODUCTION.  ci 

do  dix  personnes.  Il  se  met  à  un  bout,  ayant  à  sa  gauche  le  Père 
Directeur  et  à  sa  droite  les  étrangers  qui  sont  admis  au  réfectoire  ;  ce 
ce  qui  arrive  rarement.  Les  tables  sont  nues  et  sans  nappes ,  mais  ce- 
pendant fort  propres.  Chaque  religieux  a  sa  serviette ,  son  couvert ,  sa 
timbale  et  sa  cuiller  d'étain  (1),  son  couteau  et  une  fourchette  et  deux 
pots  d'étain  contenant  chopine  de  Paris,  l'un  plein  de  cidre  et  l'autre 
plein  d'eau.  Le  pain  est  fort  bis,  quoique  beaucoup  moins  que  dans 
beaucoup  de  monastères.  Leurs  potages  sont,  les  jours  déjeune  de 
l'Eglise,  sans  beurre  et  sans  huile,  mais  les  jours  de  fête  on  y  ajoute 
ou  du  beurre  ou  de  l'huile.  Au  dessert,  .on  leur  donne  deux  pommes  ou 
deux  poires  crues  ou  cuites.  Lorsqu'ils  ont  fini  leur  repas  et  rendu 
grâce  à  Dieu,  ils  vont  à  l'église  achever  leurs  prières.  Au  sortir  de 
l'église,  ils  se  retirent  dans  leurs  cellules,  où  ils  font  quelque  lecture. 

»  A  une  heure,  on  sonne  pour  aller  au  travail,  où  chacun  reçoit  sa 
tâche,  sans  choix  et  avec  résignation. 

»  A  trois  heures,  on  sonne  la  retraite,  et  chacun  quitte  ses  sabots 
ou  galoches,  remet  ses  outils  en  place,  reprend  sa  coule  et  se  retire 
dans  sa  chambre  jusqu'à  vêpres. 

»  A  cinq  heures,  on  va  au  réfectoire,  où  chaque  religieux  trouve 
pour  sa  collation  un  morceau  de  pain  de  quatre  onces ,  un  pot  de  cidre 
avec  deux  pommes  ou  deux  poires,  ou  des  noix  aux  jeûnes  delà  règle; 
mais  aux  jeûnes  de  l'Eglise  ils  n'ont  que  deux  onces  de  pain  et  une 
fois  à  boire.  Les  jours  qu'ils  ne  jeûnent  pas,  on  leur  donne  du  pain  et 
du  cidre  comme  à  dîner,  avec  une  portion  de  racine,  une  poire  ou  une 
pomme  pour  dessert. 


(j)  Avant  1783,  les  hôtes  de  haute  lignée  étaient  servis  en  vaisselle  d'argent,  dont  le 
couvent  était  bien  garni,  mais  elle  fut  détruite  dans  l'incendie  de  1785.  Le  couvent  s'en 
procura  d'autre,  mais  elle  ne  fut  servie  qu'aux  hôtes  du  collège  ou  à  des  élèves  suivant 
le  désir  de  leurs  parens. 


en  INTRODUCTION. 

»  Après ,  ils  se  rendent  au  chapitre  où  l'on  fait  la  lecture  de  quelque 
livre  de  piété  jusqu'à  six  heures  qu'on  va  dire  complies,  et  ensuite  on 
fait  une  méditation  de  demi-heure. 

»  Au  sortir  de  l'église ,  on  entre  au  dortoir,  et  à  sept  heures  on  sonne 
la  retraite  afin  que  chacun  se  mette  au  lit.  Ils  se  couchent  tout 
vêtus  sur  des  lits  qui  sont  composés  d'une  paillasse,  d'un  oreiller 
rempli  de  paille  et  d'une  couverture.  Quoique  malades ,  ils  ne  se  désha- 
billent pas.  Ils  changent  de  linge  régulièrement  une  fois  par  mois,  si 
ce  n'est  dans  les  maladies  extraordinaires.  Lorsqu'ils  entrent  à  l'infir- 
merie, ils  sont  soigneusement  gouvernés  et  mangent  des  œufs  et  de  la 
viande.  » 


Enfin,  nous  ne  croyons  pas  devoir  terminer  cette  histoire  relative- 
ment moderne  de  l'abbaye  de  Tiron ,  sans  donner  une  description  com- 
plète de  l'église ,  telle  qu'elle  existait  avant  la  chute  du  chœur  qui  eut 
lieu  le  10  février  1817,  et  sans  dire  ce  qui  reste  encore  aujourd'hui  de 
l'antique  sanctuaire  des  moines  devenu  l'église  paroissiale  de  Thiron. 
Nous  nous  servirons  pour  cette  description ,  en  les  complétant ,  des  notes 
laissées  par  A.  Vincent,  dont  nous  avons  déjà  eu  l'occasion  de  parler,  et 
qui,  né  et  mort  dans  l'enceinte  de  l'ancienne  abbaye  et  ne  l'ayant 
jamais  quittée,  est  le  guide  le  plus  sûr  pour  tout  ce  qui  touche  aux 
annales  de  Thiron  depuis  le  commencement  de  ce  siècle. 

L'église  de  Thiron  fut  en  partie  construite  aux  frais  de  Béatrix, 
comtesse  du  Perche,  mère  de  Rotrou  le  Grand,  et  de  Julienne  du 
Perche ,  sa  fille ,  épouse  de  Gilbert  de  Laigle  :  elle  fut  commencée  vers 
l'année  1115. 

Cette   église  avait   la   forme  d'une   croix,    dont   les  branches  ou 


INTRODUCTION.  cm 

transopts  (*)  s'étendaient  du  nord  au  midi  et  dont  la  tête  était  figurée 
par  le  chœur  orienté  vers  l'est. 

La  porte  principale  tournée  à  l'ouest  tient  du  style  roman  et  de 
l'ogive  primitive.  Elle  se  compose  de  deux  archivoltes  reposant  sur 
deux  pilastres  sans  moulures  :  la  première  archivolte  est  en  plein-cintre, 
la  seconde  en  og*ive.  De  chaque  côté  de  la  porte,  il  y  a  une  arcature  en 
plein-cintre  garnie  de  boudins,  se  terminant  en  bas  par  des  têtes 
d'hommes  couronnées.  Le  bas  des  pilastres  qui  soutiennent  les  ar- 
chivoltes est  orné  de  deux  statuettes  assises  tenant  un  livre  sur  leurs 
genoux  ;  entre  les  deux  pilastres  est  une  petite  colonne  dont  le  fût 
est  sculpté  de  feuilles  de  lierre.  Au-dessus  de  la  porte,  il  y  avait  pri- 
mitivement une  corniche;  mais,  comme  elle  était  en  pierre  tendre, 
le  temps  l'a  détruite.  Le  tympan  de  la  porte  était  peint  ;  il  représentait 
la  Vierge  entourée  d'anges.  Les  piliers  contre-forts  de  chaque  côté  de 
la  porte  sont  sculptés  d'entrelacs  et  de  feuilles  d'acanthe. 

Le  pignon  triangulaire  est  percé  de  deux  fenêtres  cintrées,  garnies 
de  trois  archivoltes  portées  sur  des  colonnes,  dont  les  chapiteaux  sont 
garnis  de  feuilles  et  de  petites  statuettes. 

La  nef  n'a  pas  moins  de  64  mètres  de  long1  sur  12  de  large.  Elle 
est  éclairée  de  chaque  côté  par  neuf  croisées  cintrées  :  celles-ci  étaient 
autrefois  garnies  de  verres  de  couleur;  aujourd'hui,  elles  sont  bouchées 
à  moitié  et  il  n'y  a  plus  que  du  verre  blanc.  Les  murailles  de  la  nef  ont 
11  m.  25  de  hauteur  et  1  m.  50  d'épaisseur  par  la  base. 

Le  chœur,  qui  s'est  écroulé  le  10  février  1817,  avait  25  mètres  depuis 
le  transept  (où  est  actuellement  le  maître -autel)  jusqu'à  la  chapelle 
du  milieu.  Il  avait  été  construit  par  Lionel  Grimault,  abbé  de  1454 
à  1498.  Quatre  croisées  ogivales  à  meneaux  et  garnies  de  verrières 


(l)  Les  transepts  furent  supprimés  en  1629  ;  à  la  place  de  celui  du  midi,  on  érigea 
un  corps  de  bâtiment  pour  faire  les  dortoirs  des  élèves  du  collège. 


civ  INTRODUCTION. 

éclairaient  le  sanctuaire.  Les  piliers  étaient  formés  de  demi-colonnes 
réunies  en  faisceaux,  qui  s'élançaient  d'un  seul  jet  depuis  le  pavé 
jusqu'aux  combles,,  pour  aller  recevoir  les  arceaux  croisés  diagona- 
lement  de  la  voûte.  Au  point  d'intersection  des  deux  arceaux  du  mi- 
lieu du  chœur,  la  clef  de  voûte  se  dessinait  en  un  pendentif  d'un  tra- 
vail admirable. 

Le  maître-autel,  dédié  à  la  sainte  Trinité,  formait  une  chapelle  du 
style  gothique ,  surmontée  de  clochetons  et  éclairée  d'une  rosace  demi- 
circulaire  qui  occupait  une  partie  du  chevet  du  chœur.  Cet  autel  était 
de  bois  et  de  marbre  de  plusieurs  couleurs  (l)  ;  un  rétable  en  bois 
ornait  le  devant  (2).  Les  contre-marches  des  gradins  étaient  sculptées. 
Au  milieu  de  l'autel  se  trouvait  un  groupe  de  la  Sainte-Trinité ,  sous 
lequel  se  voyait  le  tabernacle  en  bois,  d'un  travail  admirable.  Au  fron- 
ton, étaient  sculptées  et  peintes  les  armoiries  de  saint  Ives,  évêque  de 
Chartres ,  qui  portait  une  mitre  et  une  croix  grecque  pattée  d'or,  en  champ 
d'argent,  et  dans  la  bordure  Yvonus  Garnutensis,  1109.  Un  peu  plus 
bas  étaient  les  armoiries  de  la  famille  Rotrou  :  trois  chevrons  brisés  d'or, 
en  champ  d'argent,  et  dans  la  bordure  la  légende  :  Rotrocus  comes  Per- 
ticensis,  1109.  A  la  même  hauteur,  à  gauche,  se  voyaient  les  armoiries 
de  Bernard,  premier  abbé  :  un  alpha  d'or  et  une  croix  d'argent  pattée,  en 
champ  d'azur,  avec  cette  légende  dans  la  bordure:  Bernardus,  1109. 

A  chaque  extrémité  des  transepts,  il  y  avait  un  autel  éclairé  par 
une  rosace  circulaire  en  verres  de  couleurs. 

Deux  autres  autels  étaient  placés  dans  la  nef,  à  l'endroit  où  est 
actuellement  le  lutrin.  Ils  étaient  en  face  le  sanctuaire,  de  manière  que 

(*)  Les  colonnes  de  marbre  qui  sont  aujourd'hui  aux  fonts  baptismaux  et  à  l'autel  de 
Notre-Dame-de-Pitié  proviennent  de  l'ancien  maitre-autel. 

(-)  Une  partie  de  ce  rétable  est  au  maitre-autel  de  l'église  de  Combres  :  il  y  fut  porté 
après  l'écroulement  du  chœur. 


INTRODUCTION.  cv 

l'on  pût  tourner  à  l'entour  :  celui  de  droite  était  dédié  à  saint  Pierre, 
celui  de  gauche  à  saint  Paul.  Ce  sont  les  deux  autels  qui  sont  actuelle- 
ment en  entrant  dans  le  chœur;  on  n'a  fait  que  les  ranger  le  long  de 
la  muraille. 

Les  bas-côtés  du  chœur  tournaient  autour  du  sanctuaire  ;  ils  étaient 
garnis  de  sept  chapelles  qui  communiquaient  avec  le  sanctuaire  par 
deux  portes  cintrées.  L'une  passait  à  droite  sous  le  clocher,  et  l'on  trou- 
vait immédiatement  la  chapelle  de  Saint-Benoît,  puis  venaient  la  cha- 
pelle de  Saint- Vincent  et  celle  de  Saint-Eloi.  Au  milieu,  une  autre  cha- 
pelle avançait  de  trois  mètres  en  saillie  sur  les  bas-côtés;  elle  était 
dédiée  à  Notre-Dame-de-Piété.  Continuant  à  marcher  du  midi  au  nord, 
on  rencontrait  la  chapelle  de  Saint- Agapet ,  celle  de  Saint-Martin  et 
enfin  celle  du  Crucifix.  Puis  on  traversait  la  sacristie  qui  faisait  parallèle 
avec  le  clocher  et  on  rentrait  dans  le  sanctuaire  par  une  porte  à  gauche 
semblable  à  celle  de  droite  (*).  Chacune  de  ces  chapelles  était  garnie 
d'une  croisée  ogivale,  décorée  d'une  verrière  représentant  le  saint 
auquel  la  chapelle  était  dédiée. 

Lorsque  les  transepts  existaient  encore ,  les  processions ,  partant  du 
chœur,  passaient  du  transept  du  midi  sous  le  clocher,  traversaient  le 
clocher  et  les  chapelles,  de  là  entraient  dans  le  transept  du  nord,  puis, 
entre  l'église  et  le  chapitre,  tournaient  sous  les  arcatures  du  cloître,  et 
enfin ,  par  une  porte  pratiquée  dans  le  pignon  de  la  maison  de  l'abbé  (*), 
arrivaient  à  ciel  ouvert  et  rentraient  par  la  grande  porte  de  l'église. 

A  l'intérieur  du  chœur,  dans  tout  le  pourtour,  régnaient  une  suite 
d'arcatures  formant  galerie  (3);  on  y  montait  soit  par  l'escalier  du  clo- 

(')  Ces  deux  portes  existent  encore  de  chaque  côté  du  maître-autel. 

(2)  C'est  aujourd'hui  le  presbytère  ;  on  y  voit  cette  porte  dans  le  pignon. 

(3)  On  voit  encore ,  après  le  clocher,  une  de  ces  arcatures  trilobées,  où  le  couloir  de  la 
galerie  existe  dans  la  largeur  du  clocher. 

n 


G  VI 


INTRODUCTION. 

cher,  soit  par  un  autre  escalier  ménagé  dans  l'épaisseur  du  mur  du 
sanctuaire  et  des  chapelles  au  sud-est  (*).  Une  autre  galerie  existait 
également  à  l'extérieur,  le  long  de  l'entablement  du  toît  du  chœur  ;  elle 
était  garnie  d'une  balustrade  en  pierres  formant  une  arcature  trilobée. 

Huit  arcs -boutants  ou  contre -forts  soutenaient  la  voûte  du  chœur 
en  dehors  et  se  terminaient  en  clochetons.  Le  long1  des  murs  extérieurs 
de  la  nef,  sous  les  corniches,  étaient  placés  des  corbeaux  ou  modillons 
représentant  des  têtes  d'hommes  gTotesques  et  grimaçantes  ;  autour  du 
chœur,  c'étaient  des  têtes  de  monstres. 

Le  sanctuaire  était  autrefois  garni  des  stalles  qui  sont  actuellement 
le  long*  de  la  nef;  elles  sont  du  XIVe  siècle.  Chaque  stalle  a  son  bas- 
relief  différent  de  ceux  qui  ornent  les  autres  ;  des  figures  bizarres 
et  fantastiques  décorent  les  accotoirs  ou  miséricordes. 

Les  stalles  qui  sont  actuellement  dans  le  chœur  furent  faites  et 
posées  à  la  place  qu'elles  occupent  en  1740  ;  elles  sont  garnies  de  leurs 
dossiers  à  colonnes.  Les  boiseries  du  chœur  sont  de  la  même  époque. 
Derrière  un  des  panneaux  de  ces  boiseries,  on  a  trouvé,  en  1820,  écrit, 
avec  de  la  pierre  noire ,  le  renseignement  suivant  :  «  Ce  chœur  d'église 
a  été  fait  par  moi,  Baptiste  Mauté,  menuisier  des  bâtimens  du  roi,  et  a  été 
posé  par  Thomas  Bamont  de  Paris,  François- André  Pradriel  de  Paris  et  Bu- 
fresne  d'Argentan  en  Normandie.  Priez  Bien  pour  eux,  'parce  que  c'est  un 
présent  fait  à  l'église  de  l'abbaye.  Ce  24  août  1740.   » 

)>  Le  lutrin  des  religieux  était  en  fer  et  ployant  ;  il  fut  détruit  par  la 
chute  de  la  voûte.  Celui  qui  existe  aujourd'hui  est  celui  de  l'église  de 
Gardais  (2)  ;  il  fut  apporté  en  1801. 


(*)  On  remarque  encore  quelques  marches  de  cet  escalier,  après  le  clocher,  du  côté 
du  sud-est. 

(2)  On  lit  dans  les  registres  de  la  paroisse  de  Gardais,  à  l'année  1771  :  «  Le  4  dé- 
»  cembre  1771,  il  a  été  placé  et  donné  par  M.  Janvier,  curé  du  lieu,  un  aigle  et  son 


INTRODUCTION.  cvn 

La  voûte  ou  lambris  de  la  nef  est  en  bois  :  elle  ^«i  compose  de  sa- 
blières placées  sur  le  sens  de  l'épaisseur  des  murs  et  maintenues  par 
des  tirants.  La  poutre  faîtière  est  portée  de  distance  en  distance  par  des 
poinçons,  s'élevant  verticalement  des  tirants  jusqu'au  sommet  de  la 
voûte,  qui  n'a  pas  moins  de  10  mètres  de  hauteur.  Les  planches  qui 
couvrent  les  chevrons  et  qui  forment  le  contour  apparent  de  la  voûte, 
élaient  couvertes  de  peintures  dont  on  distingue  encore  quelques  traces. 
Ces  peintures  avaient  été  faites  à  l'aide  d'un  emporte -pièces  et  re- 
présentaient des  carrés  rougis  et  des  trèfles  noirs  sur  fond  jaune 
ocre. 

Dans  toute  la  longueur  du  lambris,  sous  la  poutre  faîtière,  à  l'in- 
térieur, existait  une  rangée  de  pendentifs  de.  bois  et  d'écussons  aux 
armoiries  des  bienfaiteurs  de  l'abbaye.  Voici  la  description  de  ces  ar- 
moiries, d'après  un  manuscrit  de  1601  (*)  : 

«  1°  Au-dessus  de  la  porte  d'entrée:  Province  du  Perche  :  D'argent  à 
trois  besants  d'or,  au  chef  chargé  de  trois  fleurs  de  lis  d'or.  1109. 

»  2°  Famille  Rotrou  :  D'argent  à  trois  chevrons  brisés  d'or.  Rotrocus, 
comes  Perticensis.  1109. 

»  3°  Yves,  évêque  de  Chartres  :  D'argent  à  une  mitre  et  une  croix 
grecque  pattée  d'or.  Yvonus  Carnotensis.  1113. 

»  4°  Louis  le  Gros,  roi  de  France  :  D'azur  à  trois  fleurs  de  lis  d'or. 
Ludovicus,  rex  Francorum.  1114. 

»  5°  Thibaut,  comte  de  Blois  et  de  Chartres:  D'azur  à  trois  fleurs  de 
lis  d'or  et  trois  besants  de  même.  Servanti  civem  querna  coroxa  datur. 
1114. 

»  estrade,  fait  par  Louis  Travers,  menuisier-sculpteur  à  Bonncval.  pour  le  prix  de  250 
»  livres.  » 

(*)  Il  va  sans  dire  que  nous  nous  gardons  bien  de  garantir  l'authenticité  de  ces  armoi- 
ries et  des  dates  et  légendes  qui  les  accompagnent.  Nous  reproduisons  le  manuscrit  de 
1601. 


cvin  INTRODUCTION. 

»  6°  Payen  de  Berlay  :  D'argent  à  deux  fleurs  de  lis  d'or  et  P.  B.  de 
sable.  1114. 

»  7°  Henri  Ier,  roi  d'Angleterre  et  duc  de  Normandie  :  D'argent  au 
cavalier  d'azur.  1115. 

»  8°  Béatrix,  mère  de  Rotrou  II  :  D'argent  à  trois  chevrons  brisés  d'or. 
Beatrix,  mater  Rotrogi,  comitisde  Pertico.  1113. 

»  9°  Péan  de  Toul  :  D'argent  au  trèfle  à  trois  branches  de  sable. 
1209. 

»  10°  Bernard,  premier  abbé  et  fondateur  de  l'abbaye  de  Tiron  : 
D'azur  à  un  alpha  d'or  et  une  croix  pattée  d'argent.  Bernardi,  primi  abb. 

MONAST.   SANCT.  TrINIT.  DE  TlRONIO.    1109. 

»  11°  Guillaume,  duc  d'Aquitaine  :  D'or  à  quatre  chevrons  de  sable  de 
gauche  à  droite.  1116. 

»  12°  Guillaume  de  Nevers  :  D'azur  à  un  lion  et  une  fleur  de  lis  d'or. 
1116. 

»  13°  Foulques,  comte  d'Anjou:  D'argent  à  quatre  chevrons  de  sable. 
1116. 

»  14°  Robert  de  Glocester  :  D'argent  à  douze  croix  pattées  de  sable. 
1117. 

»  15°  Hilg*ot  de  Ferrières  :  D'or  à  deux  chevrons  d'azur,  au  chef  de 
gueules.  1190. 

»  16°  Guillaume  de  Feuillet  :  D'argent  à  une  fleur  de  lis  de  sable. 
1128. 

)>  17°  Guillaume  d'Illiers  :  De  sinople  à  la  hure  de  sanglier  de  gueules. 
1128. 

»  18°  Rotrou  de  Montfort  :  D'argent  à  trois  chevrons  brisés  d'or,  une 
fleur  de  lis  en  pointe.  1128. 

»  19°  Havise  de  Montfaucon  :  D'or  à  douze  croix  pattées  de  sable. 
1123. 


INTRODUCTION.  cix 

»  20°  Gervais  de  Ghàteauneuf  :  De  gueules  à  six  fleurs  de  lis  d'or. 
1191. 

»  21°  Pierre  de  Fontenay,  sire  de  la  Reinière,  gouverneur  de  la 
province  du  Perche  :  D'azur  à  deux  lions  d'or  passant  de  droite  à  gauche. 
1589. 

»  22°  Pierre  de  Longny  :  D'or  à  trois  chevrons  brisés  de  sable,  1202. 

»  23°  Geoffroy  II,  évêque  de  Chartres  :  Une  mitre,  une  crosse  et  une 
croix  d'or  en  sautoir.  1204. 

»  24°  Guillaume  Goët,  beau-frère  de  Rotrou  II  :  Mi-parti  au  1er  d'ar- 
gent à  deux  chevrons  de  sable  ;  au  2e  trois  chevrons  brisés  d'or.  1139. 

»  25°  David,  roi  d'Ecosse  :  Mi-parti  au  1er  d'argent  et  de  gueules;  au 
2e  d'or  à  deux  lions  d'azur.  1116. 

»  26°  Thomas,  comte  du  Perche  :  D'argent  au  cœur  d'or  chargé  d'une 
croix  de  sable  et  à  deux  besants  d'or,  et  sur  le  tout  d'argent  à  trois  chevrons 
brisés  d'or.  Secretum  meum  mihi.  S.  Thom.,  com.  de  Pertico.  1215. 

»  27°  Geoffroy  le  Gros ,  abbé  de  Tiron  :  D'argent  à  la  crosse  d'or.  Gof- 

FRIDUS  GROSSUS,  ABB.  MONAST.  DE  TlRONIO.    1120. 

»  28°  Robert  de  France,  comte  du  Perche,  pendant  la  minorité  de 
Rotrou  II  :  D'argent  à  trois  hermines  de  sable.  1144.  » 

La  chaire  à  prêcher  des  religieux  qui  exista  jusqu'en  1856  était 
des  plus  simples  :  elle  se  composait  d'un  escalier  en  bois  avec  main 
courante  à  panneaux  ;  la  tribune  était  soutenue  par  une  colonne  en 
bois ,  reposant  sur  une  pierre  blanche  qui  servait  de  socle  ;  du  centre 
de  cette  colonne  partaient  huit  consoles  allant  supporter  les  angles  et 
les  côtés  de  la  tribune ,  dont  les  panneaux  étaient  garnis  d'une  simple 
moulure.  Le  dossier  formait  un  panneau  pareil  à  ceux  des  boiseries  du 
chœur.  Le  dessus  était  un  baldaquin  carré,  surmonté  d'un  petit  pan- 
neau,  sur  lequel  était  sculptée  l'Annonciation  de  la  sainte  Vierge.  Ce 
panneau  est  actuellement  le  tabernacle  de  la  sacristie. 


ex  INTRODUCTION. 

Le  clocher  est  du  XIIIe  siècle,  de  style  roman.  De  sa  base  à  la 
boule,  il  a  130  pieds  de  hauteur.  La  base,  qui  est  quadrangulaire , 
était  autrefois  percée  d'une  ouverture  à  plein-cintre  dans  chaque  flanc 
de  muraille ,  pour  le  passage  des  processions ,  du  chœur  dans  les  cha- 
pelles, et  des  bas-côtés  dans  les  chapelles. 

Dans  chaque  pan  de  muraille,  un  peu  au-dessous  du  toit,  étaient 
deux  ouvertures  à  plein-cintre,  avec  colonnettes  et  boudins,  pareils  à 
celles  du  pignon  de  l'église  au-dessus  de  la  grande  porte.  Le  toît  octo- 
gone formant  deux  dômes  était  autrefois  en  bois  ;  il  fut  recouvert  en 
ardoises,  au  XVIe  siècle. 

L'escalier  par  lequel  on  monte  aux  étages  supérieurs  est  en  pierres 
et  construit  de  manière  à  arriver  jusqu'à  la  toiture,  sans  endommager 
les  voûtes  ou  planchers.  11  a  été  construit  à  part,  quoique  compris 
dans  le  carré  de  la  tour.  Il  servait  aussi  pour  monter  dans  les  galeries 
du  chœur. 

Les  deux  planchers  supérieurs  sont  couverts  de  plomb  et  supportés 
par  d'énormes  poutres  en  fer. 


IV. 


Nous  avons  tenté  de  retracer  les  faits  les  plus  intéressants  de 
l'histoire  de  l'abbaye  de  Tiron  depuis  sa  fondation  en  1114  jusqu'au 
jour  où  elle  cessa  d'exister  en  1792.  Nous  avons  poussé  plus  loin 
notre  étude,  et  en  disant  ce  qui  reste  aujourd'hui  de  son  ancienne 
église  abbatiale,  en  tâchant  de  signaler,  partout  où  nous  en  con- 
naissions, les  reliques  des  travaux  des  religieux  ou  les  débris  de 
ce  qui   leur  avait  appartenu,  nous  avons  voulu  rassembler,  autant 


INTRODUCTION. 

qu'il  était  en  nous,  tous  les  souvenirs  de  cet  important  monastère. 
Il  est  encore  cependant  un  monument  dont  nous  n'avons  pas  parlé 
jusqu'ici,  et  qui  n'est  certes  pas  le  moins  important,  c'est  le  Gartulaire 
même  qui  a  servi  à  faire  le  livre  que  publie  aujourd'hui  la  Société 
archéologique  d'Eure-et-Loir.  Nous  pensons  qu'il  ne  sera  pas  sans 
intérêt  de  le  décrire  avec  tout  le  détail  qu'il  mérite,  d'autant  que 
cette  description  nous  fournira  l'occasion  d'expliquer  comment  en 
général  se  formaient  toutes  les  collections  de  chartes  connues  sous 
le  nom  de  Gartulaires. 

Le  cartulaire  de  Tiron  est  un  volume  in- 4°,  en  parchemin,  com- 
prenant dans  son  état  actuel  98  feuillets.  Les  trois  premiers  feuillets 
sont  remplis  par  des  tables  de  matières,  contemporaines  du  reste 
du  cartulaire.  Le  quatrième  feuillet  devait  être  blanc  dans  le  prin- 
cipe ;  il  a  été  couvert  postérieurement  par  la  copie  d'un  acte  faux 
que  nous  avons  publié  (ch.  CGLXX).  Les  quatre-vingt-dix  feuillets 
suivants  sont  consacrés  à  la  reproduction  des  pièces.  Enfin  les  quatre 
derniers  feuillets  ont  été  ajoutés  au  XVIe  siècle  et  contiennent  les 
chartes  relatives  au  prieuré  de  Bacque ville. 

Le  volume  se  composait  primitivement  de  96  feuillets  :  les  quatre 
derniers  feuillets  n'existaient  pas,  mais  en  revanche  deux  autres 
feuillets  ont  disparu.  Les  cahiers  se  composent  invariablement  de 
4  feuilles  (8  feuillets)  :  or  le  neuvième  cahier  ne  contient  que  3  feuilles 
(  6  feuillets  ) ,  et  en  effet  le  feuillet  65  commence  par  une  charte  in- 
complète, et  dans  la  numération  dont  nous  parlerons  tout  à  l'heure 
nous  voyons  que  les  chartes  224,  225,  226  font  défaut,  ainsi  que  le 
commencement  de  la  charte  227  publiée  par  nous  sous  le  n°  CXCII. 

Continuons  à  examiner  l'état  matériel  de  notre  manuscrit.  Il  a  été 
écrit  par  deux  mains  différentes,  mais  de  la  même  époque,  de  1160 
à  1165  assurément,    c'est-à-dire   au  moment   où  l'écriture  atteignait 


cxii  INTRODUCTION. 

sa  plus  grande  perfection,  où  l'encre  avait  cet  éclat  et  cette  durée 
que  peuvent  à  peine  lui  assurer  tous  les  progrès  de  la  science  mo- 
derne. Les  lettres  initiales  de  chaque  titre  ont  été,  après  coup,  mais 
à  la  même  époque ,  peintes  au  cinabre ,  avec  des  ornements  qui  en 
font  des  modèles  de  grâce.  Les  rubriques,  toujours  très  brèves,  sont 
également  en  cinabre ,  mais  ne  se  trouvent  pas  en  tête  de  toutes  les 
chartes  :  chaque  fois  que  nous  en  avons  rencontré ,  nous  les  avons 
reproduites  dans  notre  publication.  Les  31  premiers  feuillets  ont  été 
réglés  à  la  pointe  avant  l'écriture.  Les  copistes  ont  imité  les  mono- 
grammes des  papes  et  des  rois  de  France,  ainsi  que  les  croix  placées 
comme  seings  au  bas  des  chartes  originales. 

Entrons  maintenant  dans  les  détails  de  la  composition.  Toutes  les 
abbayes,  tous  les  établissements  religieux,  plus  tard  la  plupart  des 
établissements  civils,  pour  obvier  à  la  perte  possible  de  leurs  pri- 
vilèges ou  de  leurs  titres  de  propriété,  songèrent  à  en  former  des 
recueils  spéciaux,  connus  aujourd'hui  sous  le  nom  de  Gartulaires. 
Ces  recueils,  au  moins  dans  les  temps  les  plus  anciens,  aux  XIIe  et 
XIIIe  siècles,  furent  composés  d'une  manière  uniforme.  L'ordre  mé- 
thodique n'existait  pas  alors  dans  les  chartriers  :  il  est  probable  que 
les  documents  étaient  entassés  pêle-mêle.  Les  cartulaires,  imaginés 
pour  la  conservation  des  titres,  eurent  aussi  pour  but  d'établir  une 
sorte  de  classification  ;  mais  cette  classification ,  on  ne  la  fît  pas  à 
l'avance.  On  voulait  distribuer  les  chartes  suivant  l'ordre  topogra- 
phique :  on  créa  dans  le  volume  qu'on  allait  composer  des  divisions 
formées  de  plus  ou  moins  de  feuillets  et  destinées  à  recevoir  la  copie  des 
pièces  se  rapportant  aux  mêmes  localités.  Une  fois  ces  divisions  arrê- 
tées ,  on  prenait  les  chartes  au  fur  et  à  mesure  qu'elles  se  présentaient , 
et  on  les  inscrivait  à  la  suite  les  unes  des  autres,  sans  s'inquiéter 
de  l'ordre  chronologique,  en  ne  tenant  compte  que  de  la  topographie. 


INTRODUCTION.  cxm 

Go  classement  était  certainement  logique,  mais  il  offrait  de  grands 
inconvénients.  Sans  parler  des  anachronismes  flagrants  qui  s'y  ren- 
contraient, les  chartes  de  confirmation  étant  souvent  placées  avant 
les  donations  elles-mêmes,  il  arrivait  fréquemment  que  retendue  de 
chaque  division  avait  été  mal  calculée.  On  trouvait  sur  une  même 
localité  plus  de  titres  qu'on  ne  l'avait  supposé,  et  l'on  était  contraint 
de  les  transcrire  partout  ailleurs  où  il  y  avait  un  espace  suffisant  : 
l'ordre  qu'on  avait  projeté  était  ainsi  forcément  renversé.  Quand  il 
y  avait  deux  expéditions  d'une  même  pièce,  ce  qui  survenait  quelque- 
fois, on  ne  se  souvenait  plus  qu'on  avait  déjà  transcrit  la  charte,  et 
on  la  reproduisait  de  nouveau.  Nous  avons  indiqué  dans  notre  pu- 
blication plusieurs  exemples  de  ces  chartes  doubles  :  les  copistes 
s'étaient  parfois  eux-mêmes  aperçus  de  leur  erreur.  En  deux  endroits 
du  Gartulaire  de  Tiron ,  la  copie  a  été  effacée  complètement  au 
moyen  de  la  pierre -ponce  qui  a  laissé  une  trace  à  peine  visible; 
mais  la  numération  des  pièces  faites  par  les  copistes  au  moment 
même  de  la  transcription  sert  à  prouver  la  lacune  :  ainsi  après  la 
charte  8  est  un  espace  vide,  et  le  numéro  9  manque  effectivement; 
la  charte  cotée  24  a  également  été  effacée. 

Ce  mode  de  composition  de  tous  les  Gartulaires  en  général  ainsi 
expliqué,  voyons-en  l'application  au  Gartulaire  de  Tiron  en  particu- 
lier. Les  copistes,  comme  nous  le  montrerons  plus  amplement  ci- 
après,  semblent  n'avoir  pris  d'abord,  pour  composer  leur  volume, 
que  72  feuillets  de  parchemin.  Ils  commencèrent  par  les  diviser  en 
deux  parties  à  peu  près  égales  :  la  première  partie  destinée  à  rece- 
voir tous  les  titres  se  rapportant  aux  biens  de  l'abbaye  de  Tiron  en 
France  ;  la  seconde  devant  comprendre  les  chartes  relatives  aux  pos- 
sessions anglaises  et  normandes.  Voici  l'ordre  très  rationnel  adopté 
par  eux  dans  chacune  de  ces  grandes  divisions  : 


cxiv  INTRODUCTION. 

I.  Privilèges  des  papes;  —  Thiron,  Saint-Lubin-des-Cinq-Fonts , 
Marolles,  Arcisses,  Argenvilliers ,  Beaumont;  —  Chartres,  Oisème;  — 
Villandon  ;  —  Ablis,  Gourville;  —  Châteaudun ,  Péronville  ;  —  Les 
Fouteaux;  —  Néron;  —  Le  Loir;  — Monrion. 

II.  Privilèges  des  rois  d'Angleterre  et  des  ducs  de  Normandie;  — 
Crasville,  Gères,  Heudreville,  la  Tréhoudière  ;  — Le  Gué-de-1'Aunay  ; 
—  Croixval,  Granri,  Saint-Michel-du-Tertre. 

Ici  s'arrêtent  les  72  feuillets;  puis  dans  les  24  feuillets  suivants, 
on  trouve,  un  peu  pêle-mêle,  les  documents  se  rapportant  à  : 

Cintry;  —  Jardy,  le  Raincy,  Notre-Dame  d'Arable;  —  Le  Bréau, 
Saint-Ouen  de  Tournai!  ;  —  Asnières-Bellay,  Ferrières ,  le  Teil-aux- 
Moines,  Reuzé,  Septfaux,  Bois-Aubry. 

Nous  avons  dit  que  les  religieux  n'avaient  d'abord  pensé  à  prendre 
que  72  feuillets,  les  croyant  suffisants  pour  la  copie  de  tous  leurs 
titres  :  nous  en  avons  pour  preuve,  d'abord  le  manque  d'ordre  que 
l'on  remarque  dans  les  24  derniers  feuillets,  puis  un  fait  bien  plus 
significatif.  Ils  avaient  numéroté  les  chartes  dont  ils  faisaient  la 
transcription,  et  ils  ont  continué  ce  numérotage  jusqu'au  chiffre  232 
correspondant  à  la  dernière  charte  de  Saint-Michel-du-Tertre  :  à  partir 
de  cette  pièce,  comme  l'ordre  n'existait  plus,  ils  ont  renoncé  au  nu- 
mérotage des  pièces. 

Nous  avions  songé  un  instant,  pour  notre  publication,  au  lieu  d'a- 
dopter l'ordre  chronologique ,  à  garder  la  méthode  suivie  par  les  ré- 
dacteurs du  XIIe  siècle.  Il  est  vrai  que  nous  avons  ajouté  aux  pièces 
copiées  dans  le  Gartulaire  original,  quelques  chartes  rencontrées  par 
nous  dans  le  chartrier  de  Tiron  conservé  aux  archives  d'Eure-et-Loir, 
ou  dans  des  dépôts  privés  ;  mais  il  aurait  été  facile  de  les  publier  en 
appendice  après  celles  du  Gartulaire.   Ce  qui  nous  a  fait  renoncer  à  ce 


INTRODUCTION.  , xv 

système,  c'est  que  nous  aurions  été  amené  à  une  véritable  confusion. 
Indépendamment  en  effet  des  pièces  copiées  dans  les  24  derniers 
feuillets,  où,  parmi  les  titres  se  rapportant  aux  prieurés  que  nous 
avons  énumérés ,  se  trouvent  des  bulles  d'Eugène  III  et  d'Alexandre  III, 
des  documents  sur  Chartres,  les  Fouteaux,  Ablis,  etc.,  il  arrive  fré- 
quemment que,  même  dans  les  deux  premières  divisions,  se  rencon- 
trent des  titres  qui  n'ont  aucun  rapport  avec  les  localités  qui  précè- 
dent. Lorsque  les  copistes  se  virent  à  court  d'espace,  partout  où  un 
blanc  existait,  ils  le  remplirent  au  hasard  avec  les  pièces  qui  leur 
tombaient  sous  la  main;  et  ainsi  l'ordre  topographique  aurait  sans 
cesse  été  altéré. 

Les  tables  rédigées  par  nous  et  publiées  à  la  fin  de  notre  second 
volume  suffiront  amplement ,  pensons-nous ,  pour  guider  les  tra- 
vailleurs dans  les  recherches  qu'ils  voudront  faire  sur  telle  ou  telle 
localité.  Pour  rendre  encore  ces  recherches  plus  faciles,  nous  allons 
dresser  dès  maintenant  la  liste  des  abbayes  et  prieurés  dépendant  de 
l'abbaye  de  Tiron.  Gomme  nous  l'avons  dit,  le  Gartulaire  fut  écrit 
vers  1160  :  à  part  les  quelques  pièces  ajoutées  postérieurement,  il 
ne  renferme  donc  que  les  titres  tout-à-fait  primordiaux  de  l'abbaye; 
aussi  y  rencontre-t-on  très  peu  de  ces  chartes  de  donations,  quelquefois 
assez  insignifiantes ,  qui  généralement  abondent  dans  les  Cartulaires  : 
ici  presque  tous  les  titres  sont  des  actes  de  fondation  d'abbayes  ou  de 
prieurés,  dont  les  dotations  furent  considérablement  augmentées  pen- 
dant la  fin  du  XIIe  et  toute  la  durée  du  XIIIe  siècle.  En  publiant  la 
liste  des  établissements  dépendant  de  Tiron,  nous  renverrons  aux 
diverses  pièces  qui  les  concernent,  et  l'on  pourra  ainsi  facilement  re- 
constituer leur  propriétés. 

Nous  commencerons  par  les  abbayes ,  en  les  classant  par  dio- 
cèses. 


cxvi  INTRODUCTION. 

DIOCÈSE    DE    CHARTRES. 

1.  Arcisses  (Notre-Dame  d'},  cne  de  Brunelles,  con.et  arr1  de  Nogent-le- 
Rotrou  (Eure-et-Loir).  Bulle  d'Eugène  III  de  1147;  bulle  d'Alexan- 
dre III  de  1176;  confirmation  de  Guillaume,  évêque  de  Ghâlons  et 
comte  du  Perche,  en  1225  (ch.  GGGLVII1);  liste  d'appel  de  1516. 

Voir  ch.  XXXIII,  CGGGVII. 

DIOCÈSE    DU    MANS. 

2.  Gué-de-L 'Aunay  (Saint-Laurent  du),  appelée  aussi  Saint-Laurent-sur- 
Braye,  cne  et  con  de  Vibraye,  arr1  de  Saint-Calais  (Sarthe).  D'abord 
prieuré  :  fondation  par  Guillaume  de  Souday,  v.  1132  (ch.  GXGIV); 
bulle  d'Innocent  II  de  1133;  bulle  d'Eugène  III  de  1147.  Erigé  en 
abbaye  vers  1150  :  bulle  d'Alexandre  III  de  1165-1173  (ch.  GGGXX); 
bulle  du  même  de  1176;  procès-verbal  de  visite  en  1485;  liste  d'appel 

de  1516. 

Voir  ch.  CGVII,  CCXXX,  GCXCIX,  CGGVI,  CCCXXVI,  GCGLXVI. 

3.  Peliee  (Notre-Dame  de  la),  cne  de  Gherreau,  con  de  la  Ferté-Bernard, 
arr1  de  Mamers  (Sarthe).  Fondée  v.  1185;  donnée  à  l'abbaye  de  Tiron 
en  1205  par  Hamelin,  évêque  du  Mans.  Procès  -  verbal  de  visite  en 
1485;  liste  d'appel  de  1516. 

Voir  ch.  GGGXLV,  GGGLXI. 

DIOCÈSE    DE    POITIERS. 

4.  Ferrières  (Saint-Léonard  de),  cne  et  con  de  Thouars,  arr1  de  Bres- 
suire  (Deux-Sèvres).  D'abord  prieuré:  fondation  par  Geoffroy  de  Doué 
(ch.   GXLVI);  bulle  d'Innocent  II   de  1133;  bulle  d'Eugène   III  de 


INTRODUCTION.  oxvn 

1147;  bulle  d'Alexandre  III  de  1176.  Erigé  <in  abbaye  \.  1 1  <s i  :  liste 
d'appel  de  1516;  procès-verbal  de  visite  efl  1517. 
Voir  ch.  GXLVII,  GXLVIII,  CCL,  GCLXXXIV. 

DIOCÈSE    D'ANGERS. 

5.  Asnières  (Notre-Dame  d'),  cne  de  Cizay,  con  de  Montreuil-Bcllay,  arr! 
de  Saumur  (Maine-et-Loire).  D'abord  prieuré  :  fondation  par  Girard 
Bellay  de  Montreuil,  v.  1118  (ch.  XIX).  Erigé  en  abbaye  en  1129, 
sous  le  nom  de  Claire  font  aine  (ch.  G  et  GXII)  :  bulle  d'Innocent  II  de 
1133;  bulle  d'Eugène  III  de  1147;  bulle  d'Alexandre  III,  1165-1173 
(ch.  GGGXX);  bulle  du  même  de  1176;  liste  d'appel  de  1516. 

Voir  ch.  CXIII,  CXIV. 

DIOCÈSE    DE    TOURS. 

6.  Bois-Anbry  (Saint-Michel  ^),  nommée  d'abord  Saint-Michel  de  Luzé, 
cn(r  de  Luzé,  con  de  Richelieu,  arr1  de  Chinon  (Indre-et-Loire).  D'abord 
prieuré  :  fondation  par  Brice  de  Chillon,  v.  1135  (ch.  GGXII1).  Erigé 
en  abbaye  en  1138  (ch.  GCXXI)  :  bulle  d'Eugène  III  de  1147;  bulle 
d'Alexandre  III,  1165-1173  (ch.  GCXX);  bulle  du  même  de  1176; 
liste  d'appel  de  1516. 

Voir  ch.  GGXXV. 

DIOCÈSE    DE    SAINT-MALO. 

7.  Saint-Méen,  cne  de  Bourseul,  con  de  Plancoët,  arr1  de  Dinan 
(Gotes-du-Nord).  Cette  abbaye  avait  été  fondée  dès  550  :  nous  ne 
savons  ni  quand  ni  par  qui  elle  fut  donnée  à  Tiron.  La  seule  men- 
tion que  nous  en  trouvions  est  dans  la  liste  d'appel  de  1516. 


gxviii  INTRODUCTION. 

DIOCÈSE    DE    DOL. 

8.  Tronchet  (Notre-Dame  du),  cne  de  Plerguer,  con  de  Châteauneuf- 
en-Rretagne  ,  arr*  de  Saint- Malo  ( Ille-et-Vilaine ) .  D'abord  prieuré 
fondé  v.  1150  :  confirmation  par  Alain,  sénéchal  de  Rennes,  1164- 
1172  (ch.  GGGXVII);  bulle  d'Alexandre  III,  1165-1173  (ch.  GCGXX); 
bulle  du  même  de  1176.  Erigée  en  abbaye  à  la  fin  du  XIIe  siècle  : 
liste  d'appel  de  1516. 

Voir  ch.  GGGXIV,  GGGGX. 

DIOCÈSE    DE    LYON. 

9.  Joug-Dieu  (Notre-Dame  du),  cne,  con  et  arr1  de  Villefranche-sur- 
Saône  (Rhône).  Prieuré  dès  1116.  Erigé  en  abbaye  par  Pierre  Ier, 
archevêque  de  Lyon,  en  1137  :  bulle  d'Eugène  III  de  1147;  bulle 
d'Alexandre  III,  1165-1173  (ch.  GGGXX)  ;  bulle  du  même  de  1176; 
procès-verbal  de  visite  en  1510;  liste  d'appel  de  1516.  Unie  au  Cha- 
pitre de  Villefranche  en  1688. 

DIOCÈSE    DE    WINCHESTER. 

10.  Sainte-Croix-en-VIle.  Nous  n'avons  rencontré  aucune  charte 
spéciale  relative  à  cette  abbaye,  mais  elle  est  mentionnée  :  bulle 
d'Eugène  III  de  1147;  bulle  d'Alexandre  III  de  1176;  liste  d'appel 
de  1516. 

DIOCÈSE    DE    SAINT-DAVIDS. 

11.  Cathmeis  (Sancta-Maria  de),  dans  le  comté  de  Pembrock.  D'abord 
prieuré  sous  le  nom  de  prieuré  de  Galles.  Erigé  en  abbaye  en  1118  : 


INTRODUCTION.  i  xix 

don  de  Robert,  fils  de  Martin,  confirmé  par  Henri  Ier,  roi  d'Angleterre, 
v.   1119  (ch.  XXV);  bulle  d'Innocent  II  de  1133;  bulle  d'Eugène  III 
de   1147;  bulle  d'Alexandre  III,   1165-1173  (ch.   GCCXX);  bulle  du 
même  de  1176;  liste  d'appel  de  1516. 
Voir  ch.  XXVII,  XXXI. 

12.  Saint-Docpnael,  dans  le  comté  de  Pembrock.  Mentionner  dans 
la  charte  XXXI  et  dans  la  liste  d'appel  de  1516. 

DIOCÈSE   DE    SAINT-ANDREW. 

13.  Kelso  (Notre-Dame  de).  Cette  abbaye  fut  d'abord  fondée  à  Selkirk, 
ville  du  comté  de  Roxburgh,  sous  le  nom  de  Notre-Dame  de  Roxburgh. 
Elle  fut  transférée  à  Kelso  en  1128,  et  fut  détruite  v.  1559.  Bulle 
d'Innocent  II  de  1133;  bulle  d'Eugène  III  de  1147;  bulle  d'Alexan- 
dre III,  1165-1173  (ch.  GGGXX);  bulle  du  même  de  1176;  liste  d'appel 
de  1516. 


14.  Sélecherehe.  Nous  n'avons  aucun  renseignement  sur  cette  ab- 
baye, située  dans  le  comté  de  Gumberland  en  Ecosse.  Nous  ne 
l'avons  trouvée  mentionnée  que  dans  la  liste  d'appel  de  1516. 


Nous  connaissons  86  prieurés  de  l'abbaye  de  Tiron  :  mais  un  grand 
nombre  d'entre  eux  disparurent  successivement  ;  il  n'y  en  avait  plus 
que  10  en  1720,  49  en  1516.  Pour  dresser  la  liste  de  ces  établissements 


cxx  INTRODUCTION. 

si  nombreux ,  nous  les  avons  divisés  en  six  classes ,  suivant  les  docu- 
ments authentiques  que  nous  avions  entre  les  mains.  Nous  publierons 
d'abord  les  noms  de  ceux  qui  se  trouvent  mentionnés  dans  un  Etat  des 
'prieurés  et  de  leur  revenu  en  1720  (ch.  CGGGXXV1);  puis  ceux  qui  figu- 
rent dans  la  Liste  d'appel  des  abbés  et  prieurs  dépendants  de  Vabbaije  de 
Tiron  et  tenus  d'assister  aux  chapitres  généraux,  liste  dressée  en  1516 
(ch.  GCCGXIX).  En  troisième  lieu,  nous  indiquerons  ceux  qui  ne  sont 
pas  nommés  dans  la  liste  de  1516,  et  qui  sont  rappelés  dans  une  bulle 
d'Alexandre  ///,  confirmative  de  tous  les  biens  de  l'abbaye,  1175-1176 
(ch.  GCGXXVI);  puis  d'autres  cités  seulement  dans  une  bulle  d'Eugène 
III  du  30  mai  1147  (ch.  GGXGI  et  GGXCII);  d'autres  qui  n'apparais- 
sent que  dans  une  bulle  d'Innocent  II  du  16  mars  1133  (ch.  GLXXXII); 
enfin  ceux  qui  ne  sont  mentionnés  dans  aucun  des  documents  précé- 
dents, mais  que  nous  avons  rencontrés  dans  les  chartes  publiées  par 
nous. 

I. 

DIOCÈSE    DE    CHARTRES. 

1.  Bouche- d'Aigre  [Saint- Jean  et  Saint -Paul  de),  cne  de  Romilly-  sur- 
Aigre,  con  de  Gloyes,  arr*  de  Ghâteaudun  (Eure-et  Loir).  Le  prieur  de 
Bouche-d'AigTe  était  le  doyen  des  prieurs  dépendants  de  l'abbaye  de 
Tiron.  Nous  voyons  en  effet  (ch. f III  et  IV)  que  ce  prieuré  fut  fondé 
dès  le  temps  de  saint  Bernard,  v.  1114.  Bulle  d'Innocent  II  de  1133; 
bulle  d'Eugène  III  de  1147;  bulle  d'Alexandre  III  de  1176;  liste  d'appel 
de  1516;  état  des  prieurés  de  1720. 

Voirch.  GLXXXI,  GGGXXIX,  CGGXXX,  CGGXXXIV,  GGGLVI ,  GGGCV. 

D'après  les  baux,  nous  savons  que  le  prieur  de  Bouche-d'Aigre  pos- 
sédait les  métairies  de  Niverville,  paroisse  d'Ozoir-le-Breuil  ;  de  Ville- 
mafré ,  paroisse  de  Membrolles  ;  de  Ghanteloup ,  paroisse  de  Saint-Jean- 


INTRODUCTION.  cxxi 

Froidmentel ,  et  les  moulins  d'Avau  et  de  Menuet,  paroisse  de  la  Ferté- 
Villeneuil,  et  de  la  Fosse,  paroisse  de  Romilly-sur  Aigre. 

2.  Châtaigniers  (Saint-Gilles  des),  cne  de  Soizé,  con  d'Authon ,  arr1  de 
Nogent-le-Botrou  (Eure-et-Loir).  Fondation  par  Guillaume  Goët,  v.  1117 
(ch.  XII);  bulle  d'Innocent  II  de  1133;  bulle  d'Eugène  III  de  1147; 
bulle  d'Alexandre  III  de  1176;  procès-verbal  de  visite  en  1485;  liste 
d'appel  de  1516;  état  des  prieurés  de  1720. 

Voir  ch.  LVII,  LXXIX,  XGVI,  CXXXVI,  CL,  CLXIII,  GLXIV,  GLXXV,  CGLV , 
CCLXXX,  GCGXVI. 

Le  prieuré  des  Châtaigniers  possédait  les  métairies  des  Bausonnières, 
de  la  Lauderie ,  de  la  Borde-Planchette ,  des  Goderrières  ou  Laillet ,  de  la 
Massonnière,  de  Beaubisson,  de  la  Borde-Chasles ,  de  la  Troignetière,  et 
le  moulin  de  Saint-  Jean ,  paroisse  de  Soizé  ;  les  métairies  de  la  Rolandière, 
du  Goulet,  paroisse  de  Saint-Lubin-des-Cinq-Fonts ;  des  Faries,  du 
Pré-Fourmy ,  de  la  Chienne ,  du  Bois-Allain  ,  paroisse  de  Coudray-au- 
Perche  ;  de  la  Gigoulière ,  paroise  de  Béthonvilliers  ;  des  Terres-Douces , 
paroisse  de  Saint-Bomert  ;  de  Chenilly ,  de  Chêne-Courcol ,  du  Chêne- 
Guillou,  paroisse  d'Unverre. 

3.  Fouteaux  (Saint-Nicolas  des),  cne  de  Bouffry,  con  de  Droué,  arr1  de 
Vendôme  (Loir-et-Cher  ).  Fondation  par  Guérin  Sans-Barbe,  v.  1125 
(  ch.  XXIX  );  bulle  d'Eugène  III  de  1147;  bulle  d'Alexandre  III  de  1176  ; 
liste  d'appel  de  1516;  état  des  prieurés  de  1720. 

Voir  ch.  GLVII,  CLXXXY,  CLXXXVI,  GLXXXIX ,  GGGXII ,  GCGXXIV. 
En  1511,  un  bail  fait  par  Jean  de  Bocachierj,  prieur  des  Fouteaux, 
nous  fait  connaître  exactement  les  possessions  du  prieuré  :  «  Loca  et 
meditarias  de  Lalier  Magni  et  Parvi ,  cum  masuris  vulgariter  nuncupatis 
la  Mare-Ferrée  et  la  Gastine ,  ac  etiam  loca  de  Larcif  et  la  Boullière  ; 
item  unum  pratum  situm  supra  vêtus  stagnum  dictorum  Fagorum; 
item  unum  modium  terre  situm  inter  terras  de  la  Sinelière  et  noas  dicti 

P 


cxxn  INTRODUCTION. 

loci  de  Lalier,  cum  cluabus  terre  peciis  et  una  pecia  prati  nuncupata 

Noa-aux-Florins.  » 

4.  Oisème  (La  Madeleine  d'),  cDe  de  Gasville,  con  et  arr1  de  Chartres 
(Eure-et-Loir).  Fondation  par  Ansold,  fils  de  Godescal  de  Champhol, 
v.  1130  (ch.  GXXVII);  bulle  d'Eugène  III  de  1147  ;  bulle  d'Alexandre  III 
de  1176;  liste  d'appel  de  1516;  état  des  prieurés  de  1720. 

Voir  ch.  CLXVIII,  CCCXCIII. 

5.  Saint-Barthélémy  du  Vieux-Chareneey ,  cne  de  Saint-Maurice-les-Cha- 
rencey,  con  de  Tourouvre,  arr*  de  Mortagne  (Orne).  Fondation  par 
Girard,  fils  de  Fulbert,  v.  1130  (ch.  GXXIII);  bulle  d'Eugène  III  de 
1147;  bulle  d'Alexandre  III  de  1176;  liste  d'appel  de  1516;  état  des 
prieurés  de  1720. 

Voir  ch.  CGXIL  CCXGV,  CCCXLIII. 

DIOCÈSE    DU   MANS. 

6.  Cohardon  (Notre-Dame  de),  cne  de  Fyé,  con  de  Saint  -  Paterne ,  arr1 
de  Mamers(Sarthe).  Fondation  par  Guillaume  de  Ghampfleur,  v.  1115 
(ch.  IX);  bulle  d'Eugène  III  de  1147;  bulle  d'Alexandre  III  de  1176; 
procès-verbal  de  visite  en  1485  ;  liste  d'appel  de  1516  ;  état  des  prieurés 
de  1720. 

7.  Saint-Michel-du-Tertre,  cne  de  Bourg-le-Roi ,  coa  de  Saint-Paterne, 
arr1  de  Mamers  (Sarthe).  Fondation  par  Gervais  du  Verzet,  en  1128 
(ch.  LXXXIX);  bulle  d'Eugène  III  de  1147;  bulle  d'Alexandre  III  de 
1176;  procès-verbal  de  visite  en  1485;  liste  d'appel  de  1516;  état  des 
prieurés  de  1720. 

DIOCÈSE    DE    SÉES. 

8.  Madeleine-de-Réno  (La),  cne  et  cn  de  Sées,  arr1  d'Alençon  (  Orne). 


INTRODUCTION.  cxxm 

Bulle  d'Eugène  III  de  1147;  bulle  d'Alexandre  III  de  I  170;  liste  d'appel 
de  1516;  état  des  prieurés  de  1720. 
Voir  ch.  GCGGXIV. 

9.  Roiissière  (Saint-Léonard  de  la),  cne  de  Godisson,  con  de  Courtomer, 
arr*  d'Alençon  (Orne).  Bulle  d'Eugène  III  de  1147;  bulle  d'Alexan- 
dre III  de  1176;  procès  -  verbal  de  visite  en  1485;  liste  d'appel  de 
1516;  état  des  prieurés  de  1720. 


DIOCÈSE    DE    ROUEN. 


10.  Clères  (Saint-Silvestre  de),  arr1  deBouen  (Seine-Inférieure).  Bulle 
d'Eugène  III  de  1147;  bulle  d'Alexandre  III  de  1176;  liste  d'appel  de 
1516;  procès-verbal  de  visite  en  1528;  état  des  prieurés  de  1720. 

Voir  ch.  CCXLV,  CGGIV. 


Dans  l'état  des  prieurés  de  l'abbaye  de  Tiron  en  1720,  figurent  deux 
autres  maisons,  celles  de  Saint-Pierre  de  Geton  et  de  Saint-Pierre  de 
Pont-Neuf,  qui,  d'après  les  titres  que  nous  avons  entre  les  mains, 
relevaient  du  prieuré  de  Saint -Denis  de  Nogent-le-Botrou.  Nous  ne 
savons  en  vertu  de  quelle  donation  on  les  a  classées  dans  cet  état 
comme  appartenant  à  l'abbaye  de  Tiron,  qui  du  reste  en  percevait 
certainement  les  revenus  en  1720. 


cxxiv  INTRODUCTION. 

II. 

DIOCÈSE    DE    CHARTRES. 

11.  Chapelle-Vicomtesse  (Saint-Michel  de  la),  autrefois  appelé  Notre- 
Dame-des-Plains ,  con  de  Droué,  arr1  de  Vendôme  (Loir-et-Cher).  Bulle 
d'Eugène  III,  de  1147.  Le  nom  de  La  Chapelle-Vicomtesse  apparaît 
pour  la  première  fois  en  1204  (ch.  CCCXLIV).  Liste  d'appel  de  1516. 

12.  Ecoman  (Saint- André  d'),  appelé  dans  le  principe  Saint-André  de 
la  Foret-Longue,  con  d'Ouzouer-le-Marché,  arr1  de  Blois  (Loir-et-Cher). 
Fondation  par  Adèle,  comtesse  de  Blois,  1117-1119  (ch.  XIV);  bulle 
d'Eugène  III  de   1147;   bulle  d'Alexandre  III  de  1176;  liste   d'appel 

de  1516. 

Voir  ch.  XLIX,  CGGXL1. 

13.  Madeleine  près  Brév al  (La) ,  dit  aussi  le  Petit-Tir  on,  cne  de  Bréval, 
con  de  Bonnières,  arr*  de  Mantes  (Seine-et-Oise).  Fondation  par  Guil- 
laume de  Saint-Cheron,  v.  1130  (ch.  CXLV);  bulle  d'Eugène  III  de 
1147;  bulle  d'Alexandre  III  de  1176;  liste  d'appel  de  1516. 

Voir  ch.  CGXXIV. 

14.  Montrion  (Saint-Eutrope  de),  cne  de  Cellettes,  con  et  arr1  de  Blois 
(Loir-et-Cher).  Fondation  par  Adèle,  comtesse  de  Blois,  v.  1119  (ch. 
XXIV);  bulle  d'Eugène  III  de  1147;  bulle  d'Alexandre  III  de  1176; 
liste  d'appel  de  1516. 

Voir  ch.  CGII1,  CGC. 

DIOCÈSE    DU    MANS. 

15.  Beaulieu  (Notre-Dame  de),  cEe  d'Auvers-sous-Montfaucon ,  con  de 
Loué,  arr1  du  Mans  (Sarthe).  Bulle  d'Eugène  III  de  1147;  bulle 
d'Alexandre  III   de   1176;  liste   d'appel  de  1516. 

Voir  ch.  XG. 


INTRODUCTION.  cxxv 

16.  Croixval  (La  Madeleine  de),  cne  de  Ternay,  con  de  Montoire,  air1  de 
Vendôme  (Loir-et-Cher).  Confirmation  de  sa  fondation  par  Payen 
Hélinand,  v.  1125  (ch.  LXXIV)  ;  bulle  d'Eugène  III  de  1147;  bulle 
d'Alexandre  III  de  1176;  liste  d'appel  de  1516;  prise  de  possession 
en  1566  (ch.  CCCCXX). 

Voir  ch.  CXLI,  GGIX. 

17.  Loudon  (Saint-Michel  de),  cne  de  Parigné-l'Evêque ,  con  et  arr1  du 
Mans  (Sarthe).  Bulle  d'Alexandre  III  de  1176  ;  liste  d'appel  de 
1516. 

18.  Louïe  (Saint-Pie?re  de),  cne  et  con  de  la  Fresnaye-sur-Chedouet, 
arr1  de  Mamers  (Sarthe).  Bulle  d'Innocent  II  de  1133;  bulle  d'Eu- 
gène III  de  1147;  bulle  d'Alexandre  111  de  1176;  procès-verbal  de 
visite  en  1485;   liste  d'appel  de  1516. 

19.  Montaillé  (La  Madeleine  de),  cne  de  la  Milesse,  con  et  arr1  du 
Mans  (Sarthe).  Fondation  par  Aubry  de  la  Milesse,  en  1121  (ch. 
XLVI);  bulle  d'Eugène  III  de  1147;  bulle  d'Alexandre  III  de  1176; 
liste  d'appel  de  1516. 

Voir  ch.  GXLVIII,  CGCV,  CCCLXIX,  GGCXGIX. 

20.  René  (Saint-Maurice  de),  appelé  d'abord  simplement  Saint-Mau- 
rice ou  Saint-Maurice  de  Couptrain,  cne  de  Lignières-la-Doucelle ,  con  de 
Gouptrain,  arr1  de  Mayenne  (Mayenne).  Bulle  d'Eugène  III  de  1147; 
bulle  d'Alexandre  III  de  1176;  liste  d'appel  de  1516. 

21.  Saint-Sulpice-en-Pail ,  dit  aussi  S  aint-Sulpice- des -Chèvres,  cne  de 
Gesvres,  con  de  Villaines-la-Juhel,  arr1  de  Mayenne  (Mayenne).  Fon- 
dation par  Hugues  de  Saint-Aubin,  v.  1140  (ch.  CCLIV);  bulle  d'Eu- 
gène III  de  1147;  bulle  d'Alexandre  III  de  1176;  liste  d'appel  de 
1516. 


cxxyI  INTRODUCTION. 


DIOCÈSE    DE    ROUEN. 

22.  Bacqueville  (Notre-Dame  de),  arr*  de  Dieppe  (Seine-Inférieure). 
Fondation  par  Guillaume  Martel  (ch.  GXG)  ;  confirmation  par  Hugues 
III  d'Amiens,  archevêque  de  Rouen,  en  1133  (ch.  CLXXXIII);  bulle 
d'Eugène  III  de  1147  ;  bulle  d'Alexandre  III  de  1176  ;  liste  d'appel  de 
1516  ;  procès-verbal  de  visite  en  1528.  Uni  au  collège  des  Jésuites  de 
Rouen,  en  1607  (ch.  GGGGXXIII). 

Voir  ch.  GXC,  CCCXXV,  CCCXXXII,  CGCXXXVI1I,  CGCLIV,  CCGLXXV,  CCCCXII. 

23.  Crasville-la-Rocquefort  (Saint-Martin  de),  con  de  Fontaine-le-Dun, 
an?  d'Yvetot  (Seine-Inférieure).  Fondation  par  Robert  de  Crasville,  v. 
1126  (ch.  LXXXIII);  confirmation  par  Hugues  III  d'Amiens,  archevê- 
que de  Rouen,  v.  1132  (ch.  GLXX1I)  ;  bulle  d'Eugène  III  de  1147  ;  bulle 
d'Alexandre  III  de  1176  ;  liste  d'appel  de  1516;  procès- verbal  de  visite 
en   1528. 

24.  Madeleine-sur-Seine  (La),  cne  et  con  de  Vernon,  arr1  d'Evreux 
(Eure),  fondé  par  saint  Adjuteur,  seigneur  de  Vernon,  mort  en  1131, 
en  reconnaissance  de  sa  délivrance  miraculeuse  de  la  captivité  des  Sar- 
rasins ,  due  à  l'intercession  de  sainte  Marie-Madeleine  et  de  saint  Rer- 
nard  de  Tiron.  Rulle  d'Eugène  III  de  1147;  bulle  d'Alexandre  III  de 
1176  ;  liste  d'appel  de  1516. 

25.  Orsemont  (Saint-Jean  cl').  Rulle  d'Eugène  III  de  1147;  bulle  d'A- 
lexandre III  de  1176  ;  liste  d'appel  de  1516. 

26.  Ribœuf-sur-Mer  (Saint-Laurent  de),  appelé  d'abord  Sai?it-Laurent-de- 
la-Chaussée,  cne  d'Ambrumesnil ,  con  d'OfPran ville,  arr' de  Dieppe  (Seine- 
Inférieure).  Rulle  d'Eugène  III  de  1147  ;  bulle  d'Alexandre  III  de  1176  ; 
liste  d'appel  de  1516;  procès-verbal  de  visite  en  1528. 


INTRODUCTION.  §  cxxvn 

27.  Saint-Blaise-de-Luy ,  appelé  d'abord  Grémonville ,  cne  de  Grémon- 
ville,  c0D  d'Yerville,  arr1  d'Yvetot  (Seine-Inférieure).  Confirmation  par 
Henri  Ier,  roi  d' Angleterre ,  v.  1117  (ch.  XIII);  bulle  d'Eugène  III  de 
1147  ;  bulle  d'Alexandre  III  de  1176  ;  liste  d'appel  de  1516  ;  procès-ver- 
bal de  visite  en  1528. 

28.  Tréhoudière  (Notre-Dame  de  la),  appelé  d'abord  le  Tronchet,  puis 
Notre-Dame  de  Tournij ,  cne  de  Tourny ,  con  d'Ecos,  arr1  des  Andelys  (Eure). 
Confirmation  par  Mathieu  de  Vernon,  1133-1145  (ch.  CLXXXVII); 
bulle  d'Eugène  III  de  1147  ;  bulle  d'Alexandre  III  de  1176  ;  liste  d'appel 
de  1516;  procès-verbal  de  visite  en  1559. 

Voir  ch.  GLXXXVIII ,  GGXIV. 

DIOCÈSE    D'EVREUX. 

29.  Headreville-sur-Eîire (Saint-Martin  d'),  conde  Gaillon,  arr1  de  Lou- 
viers  (Eure).  Bulle  d'Innocent  II  de  1133  ;  bulle  d'Eugène  III  de  1147  ; 
bulle  d'Alexandre  III  de  1176  ;  liste  d'appel  de  1516. 

Voir  ch.  CGLXXXI. 

30.  Huest  (Sainte-Cécile  de),  con  et  arr1  d'Evreux  (Eure).  Bulle  d'Eugène 
III  de  1147  ;  bulle  d'Alexandre  III  de  1176  ;  liste  d'appel  de  1516. 


DIOCÈSE    DE    POITIERS. 

31.  Mougon,  cne  d'Iteuil,  con  de  Vivonne,  arr*  de  Poitiers  (Vienne). 
Bulle  d'Eugène  III  de  1147;  bulle  d'Alexandre  III  de  1176;  liste  d'ap- 
pel de  1516. 

32.  Reuzé  (La  Madeleine  de),  cne  d'Orches,  con  de  Lencloître,  arr1  de 
Châtellerault  (Vienne).   Fondation  par  Foulques  V,  comte  d'Anjou  ; 


cxxviii  INTRODUCTION. 

confirmation  par  Geoffroy  Plantagenet ,  comte  d'Anjou,  v.  1132 
(ch.  GLXV);  bulle  d'Eugène  III  de  1147;  bulle  d'Alexandre  III  de 
1176  ;  liste  d'appel  de  1516,  où  il  est  faussement  attribué  au  diocèse 

de  Tours. 

Voir  ch.  GGLIII,  GGLXIV,  GGLXV,  GCLXXXV. 

33.  Teil-aux-Moines  (Notre-Dame  du),  dit  aussi  le  Grand-Teil,  cne  de  la 
Chapelle-Viviers,  con  de  Chauvigny,  arr1  de  Montmorillon  (Vienne). 
Fondation  par  Renaud  de  la  Forêt,  v.  1120  (ch.  XL);  bulle  d'Inno- 
cent II  de  1133  ;  bulle  d'Eugène  III  de  1147;  bulle  d'Alexandre  III 
de  1176;  liste  d'appel  de  1516. 

Voir  ch.  XLII,  XLIII,  CIL  GUI,  CIV,  CV. 

34.  Trappe  (La) ,  dit  aussi  la  Moinerie,  cne  de  Millac,  con  de  l'Isle- Jour- 
dain, arr1  de  Montmorillon  (Vienne).  Bulle  d'Eugène  III  de  1147; 
bulle  d'Alexandre  III  de  1176;  liste  d'appel  de  1516,  où  il  est  faussement 
attribué  au  diocèse  de  Maillezais. 

35.  Troussaie  (Sainte-Radegonde  de  la),  cne  de  Céaux,  con  de  Gouhé , 
arr1  de  Civray  (Vienne).  Bulle  d'Eugène  III  de  1147  ;  bulle  d'Alexandre 
III  de  1176  ;  liste  d'appel  de  1516. 

Diocèse  de  Maillezais. 

36.  Tironneau.  Liste  d'appel  de  1516. 
Voir  ch.  CCXLIX,  CCLI,  CCLII. 

Diocèse  de  Nantes. 

37.  Sept  faux,  cne  de  Vue,  con  du  Pellerin,  arr1  de  Paimbœuf  (Loire- 
Inférieure).  Fondation  par  Gonan  III,  duc  de  Bretagne,  en  1132  (ch. 


INTRODUCTION.  cxxix 

GLXI);  bulle  d'Eugène  III  de  1147;  bulle  d'Alexandre  III  de  L176; 
liste  d'appel  de  1516. 

Voir  ch.  CGLXXXVL 

Diocèse  d'Angers. 

38.  Saulaye  (La),  cne  de  la  Cornuaille,  con  du  Louroux-Béconnais ,  arr 
d'Angers  (Maine-et-Loire).  Bulle  d'Eugène  III  de  1147;  bulle  d'A- 
lexandre III  de  1176  ;  liste  d'appel  de  1516. 


Diocèse  de  Paris. 

39.  Jardy  (La  Madeleine  de),  appelé  quelquefois,  par  erreur,  les  Jardins, 
cue  de  Marnes-la-Goquette ,  conde  Sèvres,  arr1  de  Versailles  (Seine-et  Oise). 
Don  par  Girbert,  évêque  de  Paris,  en  1120  (ch.  XXXII);  bulle  d'Inno- 
cent II  de  1133  ;  bulle  d'Eugène  III  de  1147  ;  bulle  d'Alexandre  III  de 
1176  ;  liste  d'appel  de  1516. 

Voir  Ch.  GGCLXXX. 

40.  Raincy  (Notre-Dame  du),  cn8  de  Livry,  con  de  Gonesse,  arr1  de 
Pontoise  (Seine-et-Oise).  Fondation  par  Baudouin  de  Villeflix,  v.  1130 
(ch.GXLIV);  bulle  d'Eugène  III  de  1147;  bulle  d'Alexandre  III  de  1176; 

liste  d'appel  de  1516. 
Voir  ch.  CCCLXXX. 

41.  Saint-Ouen  de  Tournan,  cne  de  Favières,  con  de  Tournai!,  arr1  de 
Melun  (Seine-et-Marne).  Fondation  par  Manassès  de  Tournan,. v.  1128 
(ch.  GXIX);  bulle  d'Eugène  III  de  1147  ;  bulle  d'Alexandre  III  de  1176  ; 
liste  d'appel  de  1516. 

Voir  ch.  CXLII,  GLXXVII ,  GLXXVIIL  GLXXIX,  CGXI,  CGGLXXX. 

r 


cxxxn  INTRODUCTION. 


III. 


DIOCÈSE    DE    CHARTRES. 


50.  Ablis  {Saint-Epaigne  d'),  con  de  Dourdan,  arr1  de  Rambouillet 
(Seine-et-Oise).  Fondation  par  Geoffroy  de  Presles,  v.  1115  (ch.  VIII); 
bulle  d'Eugène  III  de  1147  ;  bulle  d'Alexandre  III  de  1176. 

Voir  ch.  XXXVI,  CCXXXVII,  CCGLXXXI. 

51.  Clémas  {Saint-Michel  de) ,  cne  du  Favril,  con  de  Gourville,  arr1  de 
Chartres  (Eure-et-Loir).  Bulle  d'Eugène  III  de  1147;  bulle  d'Alexandre 
III  de  1176. 

52.  Loir  [Notre-Dame  du),  cne  du  Thieulin,  con  de  la  Loupe,  arr1  de 
Nogent-le-Rotrou  (Eure-et-Loir).  Fondation  par  Eudes  de  l'Orme,  v. 
1120  (ch.  XXXVII);  bulle  d'Eugène  III  de  1147;  bulle  d'Alexandre  III 
de  1176. 

Voirch.  XXXV1IL  L,  CCCXLVIII,  CGCLIII,  CCCLXXXIV. 

53.  Méleray  [Le),  cne  de  Margon,  con  et  arr1  de  Nogent-le-Rotrou 
(Eure-et-Loir).  Accord  avec  Nicolas  delà  Bruyère,  v.  1125  (ch.  LXXVII); 
bulle  d'Eugène  III  de  1147  ;  bulle  d'Alexandre  III  de  1176. 

54.  Molineuf  {Saint-Pierre  de),  cne  de  Saint-Secondin ,  con  d'Herbault, 
arr1  de  Blois  (Loir-et-Cher)  (*).  Bulle  d'Eugène  III  de  1147;  bulle 
d'Alexandre  III  de  1176. 

Voir  ch.  XLVIII,  XLIX,  GCGG. 

(*)  Dans  le  mur  de  la  chapelle  de  la  Vierge,  en  l'église  de  Saint-Secondin,  est  une  ins- 
cription tumulaire  en  l'honneur  de  «  Pierre  Mestees,  procureur  de  R.  P.  en  Dieu  M. 
l'abbé  de  la  Sainte-Trinité  de  Thiron  en  la  terre  et  seigneurie  de  Molineuf  et  garde  de  la 
forest  de  Bloys,  qui  trespassa  le  xxxe  jour  de  juillet  mil  Ve  XXXVIII.  » 


INTRODUCTION.  cxxxm 

55.  Monte-Lui&erni  (Sanctus-Silvester  de),  près  Bouffry ,  con  de  Droué , 
arr1  de  Vendôme  (Loir-et-Cher).  Fondation  par  Hugues  de  Ponce ,  1125- 
1131  (ch.  LXXVII);  bulle  d'Eugène  III  de  1147;  bulle  d'Alexandre  III 
de  1176. 

Voir  ch.  LXXXIV,  CGXXVII. 

56.  Péronville,  c0D  d'Orgères,  arr* de  Ghàteaudun  (Eure-et-Loir).  Fon- 
dation par  Pierre  de  Péronville,  en  1130  (eh.  GXXI);  bulle  d'Eugvnr 
III  de  1147;  bulle  d'Alexandre  III  de  1176. 

Voir  ch.  GLV,  GLVI,  GLXII,  CXCIII ,  CCII,  GGV1II. 

57.  Ribœuf  (Notre-Dame  de),  cne  de  Romilly-sur- Aigre,  con  deGloyes, 
arr1  de  Ghàteaudun  (Eure-et-Loir).  Fondation  par  Renaud  d'Epieds , 
v.  1128  (ch.  XGVIII)  ;  bulle  d'Alexandre  III  de  1176. 

Voir  ch.  CXXXIV. 

58.  Saint-Georges-de-Blémard,  dit  aussi  Saint-Georges-de-Péglait ,  cne  de 
Saint-Etienne-des-Guérets ,  coa  d'Herbault,  arr1  de  Blois  (Loir-et-Cher). 
Bulle  d'Eugène  III  de  1147  ;  bulle  d'Alexandre  III  de  1176. 

Voir  ch.  CCCXV. 

59.  Saint- Jean-des-Murgers ,  cne  de  Meaucé,  con  de  la  Loupe,  arr*  de 
Nog^ent-le-Rotrou  (Eure-et-Loir).  Fondation  par  Guillaume  de  Vaupillon, 
av.  1133  (ch.  GXGV)  ;  bulle  d'Innocent  II  de  1133  ;  bulle  d'Eugène  III 
de  1147  ;  bulle  d'Alexandre  III  de  1176. 

60.  Saint-Rémy  de  Néron,  cne  de  Néron,  con  de  Nogent-le-Roi ,  arr*  de 
Dreux  (Eure-et-Loir).  Fondation  par  André  Cholet  et  Morhier  de  Nogent, 
v.  1125  (ch.  LXXI);  bulle  d'Eugène  III  de  1147;  bulle  d'Alexandre  III 

de  1176. 

Voir  ch.  LXXXII,  CXXXV,  GCXL,  CGGI. 

61.  Villandon,  cne  de  Montainville ,    c01  de    Voves,  arr1  de  Chartres 

s 


cxxxiv  INTRODUCTION. 

(Eure-et-Loir).  Fondation  par  Guillaume  de  Queux,  v.  1128(ch.  XGVII); 

bulle  d'Eugène  III  de  1147  ;  bulle  d'Alexandre  III  de  1176. 

Voir  eh.  GXV,  CXXVIII,  GXXVIII  bis,  GLXIX,  CLXX,  GLXXI,  GXGVII,  GXGVIII, 
CG,  CCXXIII,  GGXXXVI,  GGLXXV,  GCLXXV1. 

62.  Yron  [Notre-Dame  d'),  cne  et  con  de  Gloyes,  arr1  de  Ghâteaudun 
(Eure-et-Loir).  Fondation  par  Agnès  de  Montigny,  v.  1115  (ch.  X)  ; 
confirmation  par  Thibaut  IV,  comte  de  Blois,  en  1165  (ch.  GGGX1X)  ; 
bulle  d'Eugène  III.de  1147;  bulle  d'Alexandre  III  de  1176. 

Voirch.  GCGC. 
Le  prieuré  d1  Yron  possédait  les  métairies  du  Jueil ,  de  la  Piotière , 
de  la  Ghatonnerie ,  de  la  Grimaudière ,  paroisse  de  Gloyes  ;  du  Grot ,  de 
la  Verrière,  de  la  Vifuerie,  de  Bellande,  de  la  Massonnière,  paroisse 
de  Villeboust  ;  deChoudry  et  de  Ghardonnelles ,  paroisse  de  Pré-Nouve- 
lon  ;  de  la  Mercerie ,  paroisse  de  la  Ghapelle-du-Noyer  ;  de  la  Feularde 
et  de  Thironneau,  paroisse  de  Péron ville. 

DIOCÈSE    DU    MANS. 

63.  Grandry  (Saint-Jean  de),  cne  de  Fontaine-en-Beauce ,  con  de 
Savigny-sur-Braye ,  arr1  de  Vendôme  (Loir-et-Cher).  Fondation  par 
Eremburged'Aunay,  v.  1127  (ch.  GLXXVI);  bulle  d'Eugène  III  de 
1147  ;  bulle  d'Alexandre  III  de  1176. 

Voir  ch.  XCII. 
Ce  prieuré  passa  dès  le  XIIIe  siècle  sous  la  dépendance  immédiate  de 
l'abbaye  du  Gué-de-1'Aunay. 

DIOCÈSE    DE    POITIERS. 

64.  Laugerie,  cne  de  la  Pluye,  con  de  Pleumartin,  arr1  de  Ghâtellerault 
(Vienne).  Bulle  d'Eugène  III  de  1147;  bulle  d'Alexandre  III  de  1176. 


INTRODUCTION.  cxxxv 

DIOCÈSE    DE    SAINTES. 

65.  Breuil  (Le),  cnode  Fléac,  con  de  Pons,  arr1  de  Saintes  (Charente- 
Inférieure).  Bulle  d'Eugène  III  de  1147  ;  bulle  d'Alexandre  III  de  1 170. 

66.  Drairie  (La),  cne  d'Azay-sur-Thouet,  con  de  Secondig^ny,  arr1  de 
Parthenay  (Deux-Sèvres).  Bulle  d'Eugène  III  de  1147  ;  bulle  d'Alexandre 
III  de  1176. 

DIOCÈSE    DE    PARIS. 

67.  Bouligneau,  cne  de  Saint-Fargeau ,  con  et  arr1  de  Melun  (Seine-et- 
Marne).  Bulle  d'Eugène  III  de  1147;  bulle  d'Alexandre  III  de  1176. 

Voir  ch.  CGGLXXX. 

68.  Ormoij,  con  et  arr1  de  Gorbeil  (Seine-et-Oise).  Bulle  d'Eugène  III 
de  1147  ;  bulle  d'Alexandre  III  de  1176. 

DIOCÈSE    DE    BOURGES. 

69.  Lorelium.  Bulle  d'Eugène  III  de  1147;  bulle  d'Alexandre  III  de 
1176. 

DIOCÈSE    DE    CLERMONT    EN   AUVERGNE. 

70.  Rotandiim-Donum.  Bulle  d'Eugène  III  de  1147  ;  bulle  d'Alexandre 
III  de  1176. 

DIOCÈSE   DE   WINCHESTER. 

71.  iïlapedroella.  Bulle  d'Eugène  III  de  1147;  bulle  d'Alexandre  III 
de  1176. 


cxxxvi  INTRODUCTION. 

72.  Sanctus-Andreas-de-Hamla.  Bulle  d'Innocent  II   de  1133;   bulle 
d'Eugène  III  de  1147;  bulle  d'Alexandre  III  de  1176. 
Voir  ch.  CCIV,  CCLXII. 


DIOCÈSE   DE    HEREFORD. 


73.  Titileia  (Sancta-Maria  de).  Confirmation  (1117-1126)  par  Henri 
Ier,  roi  d'Angleterre,  du  don  fait  par  Adam  du  Port  (ch.  XV)  ;  bulle 
d'Eugène  III  de  1147  ;  bulle  d'Alexandre  III  de  1176. 


IV. 

DIOCÈSE   DE    CHARTRES. 

74.  Saint-Mesme ,  cne  de  Trizay-lés-Bonneval ,  con  de  Bonneval,  air1  de 
Châteaudun  (Eure-et-Loir).  Cession  par  l'abbaye  de  Bonneval,  v.  1140 
(ch.  CCXLIII);  bulle  d'Eugène  III  de  1147. 

Voir  ch.  GGXGVIII. 

DIOCÈSE    DE   BAYEUX. 

75.  Notre-Dame-d'Estrées ,  con  de  Cambremer,  arr1  de  Pont-1'Evêque 
(Calvados).  Bulle  d'Eugène  III  de  1147. 


V. 

DIOCÈSE    DU   MANS 


76.  Notre-Dame-de-rEguillé ,  cne  de    Pruillé-l'Eguillé,    con  du  Grand- 
Lucé,  arr1   de  Saint-Calais  (Sarthe).  Bulle  d'Innocent  II  de  1133. 


INTRODUCTION. 


C  X  X  XVI 1 


VI. 

DIOCÈSE    DE    CHARTRES. 

77.  Chartres  (Eure-et-Loir).  Don  de  Dodes  de  la  Croix,  v.  1130  (ch. 
CXXVI). 

Voir  ch.  XXVIII,  XXIX,  LU,  LUI,  CI,   CLIX,    CLXVII,    CLXXIV,    CGXXII, 
CGXXXII,  CGXXXIII,  GGLVIII,  GGLXXIV. 

78.  Membrolles,  cou  d'Ozouer-le-Marché,  arr*  de  Blois  (Loir-et-Cher). 
Don  de  Girard  le  Diable,  v.  1127  (ch.  LXXXIX). 

Voir  ch.  CIX,  CXVII,  CCXXXVIII,  GGXLIX. 

79.  Pépinière  (La),  cne  de  la  Bazoche-Gouet ,  con  d'Authon,  arr*  de 
Nog^ent-le-Rotrou  (Eure-et-Loir),  n'est  mentionné  qu'une  fois  en  1267 
(ch.  CCCXC1). 

DIOCÈSE  DE    POITIERS. 

80.  Moussay,  cne  et  con  de  Vouneuil-sur-Vienne,  arr1  de  Châtellerault 
(Vienne),  mentionné  dans  la  charte  CLXXX. 

DIOCÈSE    DE    NANTES. 

81 .  Corsept  (Saint-Nicolas  de),  con  et  arr1  de  Paimbœuf  (Loire-Inférieure). 
Fondation  par  Conan  III,  duc  de  Bretagne,  v.  1137  (ch.  CCXVI). 

Voir  ch.  GGLXVI. 

DIOCÈSE    DE    PARIS. 

82.  Bréau  (Notre-Dame  de),  con  de  Mormant,  arr1  de  Melun  (Seine-et- 
Marne).  Fondation  par  Dodouin  deBombon,  v.  1140  (ch.  CCLXXXIII). 

Voir  ch.  CCLXIII. 


cxxxviii  INTRODUCTION. 

83.  Meudon,  con  de  Sèvres,  arr1  de  Versailles  (Seine-et-Oise),  men- 
tionné dans  une  charte  de  Louis  VI,  v.  1125  (ch.LXXVI). 

84.  Paris  (Seine).  Don  par  Anthelme  de  Groslay,  confirmé  par  Louis 
VII,  en  1136  (ch.  ÇCXIX). 

Voir  eh.  CCCLV,  CCCLXVII,  CGGLXIX,  CCCLXXXIII,  CCCLXXXV. 

DIOCÈSE   D'ORLÉANS. 

85.  Augerville-la-Rivière ,  c00  de  Puiseaux,  arr1  de  Pithiviers  (Loiret). 
Don  d'IvesdeGourville,  v.  1118  (ch.  XVIII). 

Voir  ch.  CXXXII. 

COMTÉ  DE    CORNOUAILLE. 

86.  Eenedevelle ,  mentionné  dans  la  charte  XXXIX. 


'    *  — I  <      »     %    IMI    I 


CARTULAIRE 


DE 


L'ABBAYE  DE  TIBON 


CHARTES  ET  DOCUMENTS. 


CHARTULARIUM 

ABBATI.E 

SANCTjE-TRINITATIS  DE  TIRONE 

EX   AUTOGRAPHIS 
ET  ALIIS  INSTRUMENTIS  NOVISSIME  COLLECTUM. 


I. 


Charte  de  fondation  de  l'Abbaye  de  Tiron. 

«  De  una  carruca  terre  que  dicitur  terra  Sancle- Marie,  que  est  super 

rivulum   qui  dicitur  Tiro.    » 

(llli,  n.  s.,  3  février.) 

«  In  nomine  sancte  et  individue  Trinitatis,  eg*o  Ivo,  Garnotensis  ec- 
clesie  humilis  minister,  et  Arnaudus,  decanus,  necnon  commune  Gapi- 
tulum  Beate-Marie,  notum  volumus  fîeri  omnibus  tam  futuris  quam 
presentibus  quod  domnus  Bernardus,  venerabilis  abbas,  cum  greg'e 
sibi  commisso,  parv^itatem  nostram  humiliter  adierunt,  petentes  ut 
eis  concederemus  carruoatam  unam  terre  de  terra  Beate-Marie  que  est 
super  rivulum  qui  dicitur  Tiro,  infra  Gardiensem  parrochiam,  ad  edi- 
fîcandum  monasterium  et  claustrum  et  cetera  usui  fratrum  necessaria. 
Quorum  petitio  quia  dig*na  impetratione  et  multis  profutura  et  nostre 

1 


2  GHARTULAR1UM  DE  TIRONE. 

honestati  et  eorum  utilitati  convenire  visa  est,  dono  eis  predictam  ter- 
rain quietam  et  immunem  a  synodo  et  circada;  ab  omni  etiam  consue- 
tudine,  ab  omni  exactione  perpetualiter  habendam  concessimus ,  salva 
obedientia  que  episcopo  et  capitulo  debetur.  Ut  autem  per  succedentia 
tempora  fîrmum  et  stabile  hoc  donum  maneat,  presenti  scripto  manda- 
vimus  et  signis  manibus  nostris  factis  roboravimus.  f  Sig'num  Ivonis, 
Garnotensis  episcopi.  f  Sig'num  Arnaudi  ('),  decani.  f  Sig'num  Geor- 
gii,  cantoris.  f  Sig'num  Hugwûs,  subdecani.  f  Sig'num  Garini,  sub- 
centoris.  f  Sig'num  Insgerii,  archidiaconi.  f  Sig'num  Galterii,  archi- 
diaconi.  f  Sig'num  Goslini ,  archidiaconi.  f  Sig'num  Raimbaudi , 
archidiaconi.  f  Sig'num  Landrici,  archidiaconi.  f  Sig'num  Odonis, 
archidiaconi.  f  Sig'num  Gaufridi,  prepositi  (2).  f  Sig'num  Haimerici, 
prepositi.  f  Sig'num  Seranni,  prepositi.  f  Sig'num  Hug-onis ,  prepo- 
siti. f  Sig'num  Ebraldi,  capicerii.  f  Sig'num  Radulfî,  camerarii.  f 
Sig'num  Stephani,  abbatis  Sancti-Johannis.  f  Sig'num  presbiterorum 
Haimonis,  Hug'onis,  Ricardi,  Galterii,  Garini,  Rainaudi.  f  Sig'num 
Hug*onis  de  Sancto -Andréa.  Data  Carnoti  per  manum  Vulgrini,  can- 
cellarii  (3),  tercio  nonas  februarii,  anno  ab  incarnatione  Domini  mil- 
lesimo  centesimo  tercio  decimo,  réglante  Ludovico  Philippi.  » 

{Car  t.  de  Tir  on,  f°  2  v°.    -   Gallia  Christiana,  T.  VIII,  Iastr.,  p.  313.  —  Car  t.  de  N.-ù.  de 
Chartres,  T.  I,  p.  118.) 


(*)  On  voit  Arnaud  figurer  comme  doyen  de  l'église  de  Chartres  dès  l'année  1092. 
Il  se  démit  du  décanat  pour  entrer  comme  moine  à  l'abbaye  de  la  Trinité  de  Vendôme  ; 
mais  il  ne  put  y  rester  et  revint  à  Chartres  où  il  fut  rétabli  dans  sa  dignité  de  doyen. 
C'est  ce  que  témoigne  le  passage  suivant  d'une  lettre  de  Geoffroy,  abbé  de  Vendôme  : 
«  Domnus  Ernaldus,  quem  decanum  vestrum  dicitis,  si  sibi  secundum  justitiam  pla- 
»  cuisset,  potius  in  nostra  quam  in  vestra  sorte  manere  debuisset.  »  Arnaud  était 
encore  doyen  en  1120. 

(2)  Ce  Geoffroy,  prévôt,  nous  parait  être  le  même  que  Geoffroy  de  Lèves,  qui  suc- 
céda à  saint  Ives  dans  l'évêché  de  Chartres.  C'était  dans  sa  prévôté  qu'était  située  la 
prêtrière  de  Gardais ,  où  se  trouvait  le  terrain  donné  par  le  Chapitre  de  Chartres  à 
saint  Bernard  :  aussi  Geoffroy  fut-il  chargé  par  le  Chapitre  d'aller  délimiter  la  portion 
de  terre  cédée  aux  nouveaux  moines. 

(a)  Vulgrin  fut  élu  archevêque  de  Dol  en  1107  (Voir,  au  sujet  de  son  élection,  Epist. 
Yvonis,  nos  200  et  262).  Il  se  démit  avant  d'avoir  été  confirmé  par  le  Pape  et  reprit  les 
fonctions  de  chancelier  en  l'église  de  Chartres,  comme  il  se  voit  par  cette  pièce. 


GHARTULAR1UM  DE  TIRONE.  3 

A  la  suite  de  cette  charte  originale  de  la  fondation  de  l'abbaye  de  Tiron, 
nous  C7*oyons  devoir  reproduire,  à  titre  de  curiosité,  la  charte  fausse  que  firent 
fabriquer  les  religieux  au  XVe  siècle,  pour  établir  la  fondation  de  leur 
monastère. 

«  In  nomine  sancte  et  individue  Trinitatis,   amen,   ecclesia  Carnotensis 

j  >  7*7 

cunctis  Christi  fidelibus  presentibus  etposteris,  salutem  etpacem:  Salvatoris 
nostri  Jesu  Christi  ejusque  genitricis  Marie  pie  matris  nostre  admiranda 
prodigia  et  preconia  nostris  temporibus  accidencia,  cum  silere  fas  non  sit,  in 
lucis  noticiam  educere  volentes ,  omni  posteritati  notificamus  quod  cum  tri- 
bus continuis  diebus  nostrum  pluribus  visiones,  ut  nunc  perpendimus,  appa- 
ruissent,  quibusdam  agmen  apum  dulcissimum  nostras  adiçns  sedes,  aliis 
vir  monachili  redimitus  habitu,  miro  vallatus  candore,  ipsos  a  sompno  exci- 
tans,  visiones  autem  ipsas  mirificus  et  suavissimus  sequebatur  omnium 
aromatum  odor  -,  quos  rlagitatim  duobus  perpentantes  diebus,  ad  extremum 
quenam  heç  visiones  essent  cujusque  rei  graciam  concernèrent,  singulis 
quibusque  nostrum  per  dies?  per  momenta,  per  horas  solerter  discucien- 
tibus,  missa  Sancti-Spiritus  celebrata  et  ejusdem  gracia  postulata,  paulo 
post  nunciatum  fuit  adesse  dompnum  Bernardum ,  reverendum  Tironensium 
monachorum  patrem,  nostro  cetui  loqui  deprecantem.  Qui  intromisso  in 
nostro  capitulo,  nobis  in  eo  congregatis,  proponensque  se  cum  sua  congre- 
gatione  malle  in  Béate  -  Marie  territorio  quam  principis  terreni  degere, 
carrucatam  terre  ad  czenobium  sue  ediflcandum  congregationi  deposcens,  a 
nobis  libenter  admissus  est.  Cognoscentes  enim  ab  nudius  tertius  habitas 
visiones,  libenter  eisdem  eorumque  successoribus  dictam  carrucatam  conces- 
simus,  cum  omni  jurisdictione  sive  districtu  et  alia  quavis  libertate  spirituali 
et  temporali,  et  ita  libère  et  quiète  tenendam  ab  ipsis,  sicuti  ipsam  prius 
tenebamus.  Letabundi  autem  de  eorum  adventu,  eos,  si  in  carrucata  terre 

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quam  eis  in  territorio  nostro  de  Garzeis  concessimus  monasterium  sibi  edi- 
ficent,  libertatibus  sequentibus  immunimus  :  volentes  siquidem  ipsos  in  pace 
et  tranquillitate  foveri,  ne  mundi  crescente  malicia  super  optata  per  nos 
pace  turbentur,  volumus  et  in  perpetuum  ipsi  monasterio  largimur  quod 
ipsum  monasterium  et  ejus  celle,  domus  et  administrationes,  présentes  et 
future,  et  habitantes  in  eis,  présentes  et  posteri,  soli  subsint  episcopo  Carno- 
tensi;  itaque  nec  nobis  decano  et  capitulo,  nec  quibusvis  nostris  archidia- 
conis,  dignitatibus,  officiis  vel  prebendis  suberunt,  nec  coram  eis  in  aliquo 
respondeant,   nec  per  alium  quam  per  Carnotensem  episcopum  jurisdiccio 


4  GHARTULARIUM  DE  TIRONE. 

spiritualis,  sive  in  civili  sive  in  criminali,  in  eos  exerceatur.  Sic  tamen  et 
sub  hac  conditione  premissa  a  capitule»  ?  archidiaconis ,  dignitatibus,  officiis 
et  prebendis  rejicimus  et  tollimus  et  episcopo  tribuimus  quod  abbatem 
Tironensem  ad  suam  synodum  episcopus  venire  vel  interesse  non  com- 
pellet,  nisi  ab  eo  super  aliquibus  tocius  dioceseos  ecclesiasticum  statum 
concernentibus  noviter  ordinandis,  consilium  et  consensum  suum  exqui- 
rentibus  j  litteratorie  sibi  insinuatis  et  expressatis ,  vocatus  et  vocandus  exti- 
terit,  licentius  enim  ipsum  abbatem  sollicitudini  et  cure  sibi  commisse 
vacare  vellemus.  Insuper  volentes  eos  honoribus  plus  ceteris  attolli  quia  in 
territorio  nostro  degere  premaluerunt ,  volumus  et  largimur  quod  Tiro- 
nensis  abba  primo  quovis  honore  primus  post  episcopum  emineat.  Ut 
autem  eo  magis  bonis  temporalibus  accrescant  quo  speramus  et  optamus  eos 
in  domo  Domini  fructus  uberes  allaturos,  volumus  et  eis  in  perpetuum 
concedimus  et  largimur  quod  in  quibuscumque  dominiis  et  territoriis  nostris 
et  sub  nobis  existentibus  ipsi  libère  acquirere  possint  et  acquisitum  in  manu 
nostra  libère  in  perpetuum  teneant  et  possideant  nullaque  calumpnia  per 
nos  vel  nostrum  aliquem  super  hoc  eis  inferri  possit.  Ab  omni  autem  con- 
suetûdine  et  exactione  seculari  ipsi  et  eorum  homines  in  quibuscumque  do- 
miniis et  districtibus  nostris  liberi  sint  et  immunes.  Ut  autem  per  succedentia 
tempora  hee  nostre  largitiones  firme  eis  et  valide  permaneant,  volumus  et 
largimur  nullum  temporis  lapsum,  nullum  in  contrarium  usum,  vel  posses- 
sionem  quin  hiis  libertatibus  et  largitionibus  in  perpetuum  inviolabiliter  gau- 
deant  et  uti  possint  in  futurum ,  hiis  obesse  posse  \  quin  ymo  hos  ipsos  actus, 
usus  et  possessiones  vel  quasi  ac  prescriptiones  quascumque  sequutas  exnunc 
irritamus  et  anullamus  ac  irritas  et  nullas  irritosque  et  nullos  decrevimus. 
Volentes  hec  decreto  domini  legati  et  quorumeumque  superiorum  nostrorum 
in  perpetuum  firmari ,  et  omnes  usus ,  actus ,  possessiones  vel  quasi  et 
prescriptiones  sequtas  quascumque  premissis  per  nos  largitis  contrarias  per 
eum  et  eos  irritari  et  anullari  in  perpetuum  ac  irrita  ea  omnia  per  que  con- 
traveniretur  et  nulla  decçrni.  Unde  hec  sub  nostrorum  ecclesiam  Carnoten- 
sem  faciencium  nominibus,  subscriptionibus  et  signis  manibus  nostris  factis 
ipsis  religiosis  sub  sigillorum  nostrorum  karacteribus  unanimi  omni  volun- 
tate  et  assensu  duximus  concedenda  perpetuam  firmitatem  allatura. 

Ego  Yvo,  Carnotensis  episcopus,  subscripsi. 

Ego  Arnaudus,  decanus  Carnotensis,  subscripsi. 

Ego  Gerogius,  cantor  Carnotensis,  subscripsi. 

Ego  Hugo,  subdecanus  Carnotensis,  subscripsi. 

Ego  Warinus,  succentor  Carnotensis,  subscripsi. 


CHARTULARIUM  DE  TIRONE. 

Ego  Ansgerus,  archidiaconus  Carnotensis,  subscripsi. 

Ego  Walterus,  archidiaconus  in  Duno,  subscripsi. 

Ego  Goslenus,  archidiaconus  in  Pissiaco,  subscripsi. 

Ego  Raimbaudus,  archidiaconus  in  Droco,  subscripsi. 

Ego  Odo,  archidiaconus  in  Bleso,  subscripsi. 

Ego  Landricus,  archidiaconus  in  Vindocino,  subscripsi. 

Ego  Goffredus,  prepositus  in  Normannia,  subscripsi. 

Ego  Herveus,  prepositus  in  Mazengeio,  subscripsi. 

Ego  Ferandus,  prepositus  in  Envercio,  subscripsi. 

Ego  Hugo,  prepositus  in  Ingreio,  subscripsi. 

Ego  Radulphus,  camerarius  Carnotensis,  subscripsi. 

Ego  Stephanus,  abba  Sancti-Johannis,  subscripsi. 

Ego  Haimon,  canonicus  presbiter,  subscripsi. 

Ego  Hugo,  canonicus  presbiter,  subscripsi. 

Ego  Ricardus,  canonicus  presbiter,  subscripsi. 

Ego  Gauterius,  canonicus  presbiter,  subscripsi. 

Egô  Warinus,  canonicus  presbiter,  subscripsi. 

Ego  Rainaudus,  canonicus  presbiter,  subscripsi. 

Ego  Dulcinus,  canonicus  presbiter,  subscripsi. 

Ego  Rotrocus,  canonicus  presbiter,  subscripsi. 

Ego  Ysembardus,  canonicus  presbiter,  subscripsi. 

Ego  Johannes,  canonicus  presbiter,  subscripsi. 

Ego  Sedusinus,  canonicus  presbiter,  subscripsi. 

Ego  Leobinus,  canonicus  presbiter,  subscripsi. 

Ego  Petrus,  canonicus  presbiter,  subscripsi. 

Ego  Ancelmus,  canonicus  presbiter,  subscripsi. 

Ego  Fulco,  canonicus  presbiter,  subscripsi. 

Ego  Rodçricus,  canonicus  presbiter,  subscripsi. 
«  Acta  Garnoti ,  per  manum  Wulgrini  cancellarii ,  tercio  nonas  februarii , 
anno  ab  incarnato  Verbo  M0  centesimo  decimo,   régnante  in   Francia  Hlu- 
dovico  Philippi.  » 
(Orig.  en  parch.) 

A  cette  charte  est  attachée  la  suivante,  reliée  par  un  lacs  de  soie  brochée, 
auquel  était  appendu  un  sceau  ovale  aujourd'hui  disparu,  mais  dont  il  reste  le 
sachet  en  peau,  doublé  de  soie  rouge,  sur  lequel  on  lit  ces  mots  de  la  même 
écriture  que  la  pièce  elle-même  :  C.  Richardi  lçgati  apostolici,  de  confir- 
matione. 


6  GHARTULARIUM  DE  TIRONE. 

a  Condescendantes  devotis  sanctam  ecclesiam  divini  cultus  augtum  et  pre- 
cipuum  beatam  religionem  concernentibus  postulantium  votis,  Nos  Richardus, 
Albanensis  ecclesie  qualiscumque  minister,  apostolice  sedis  licet  indignus 
servus  et  legatus,  largitiones  per  ecclesiam  Garnotensem  monachis  Tironen- 
sibus  et  eorum  monasterio  et  membris  in  litteris  per  has  transfixis  contentas , 
sancte  sedis  apostolice  auctoritate  laudamus,  confirmamus  et  approbamus  ac 
perpétuas  vires  obtinere  volumus,  decernentes ,  prout  ipsa  pia  mater  largitrix 
ecclesia  voluit  et  requisivit,  omnes  possessiones  vel  quasi  actus  et  usus 
quosvis  in  contrarium  largitorum  in  futurum  habitos  vel  habendos,  quibus- 
cumque  prescriptione  vel  temporis  lapsu  firmati  sint  vel  fuerint,  exnunc  pro 
in  futurum  irritos  et  nullos  esse,  et  exnunc  pro  in  futurum  im  perpetuum 
ipsius  ecclesie  réquisitions  eos  irritamus  et  anullamus  ac  nulla  et  irrita  esse  ex- 
nunc pro  tune  decernimus.  Acta  sunt  hec  in  palatio  episcopali  Carnotensi  et 
data  scriptaque  manu  Wlgrini  ipsius  ecclesie  cancellarii  sub  karacteris  nostri 
munimine,  septimo  kalendas  aprilias,  anno  ab  incarnato  Verbo  millesimo 
centesimo  decimo.  » 
(Orig.  en  parch.) 

Cette  charte  n'était  pas  assez  explicite;  les  religieux  du  XVe  siècle  la  com- 
plétèrent par  une  autre  beaucoup  plus  détaillée,  à  laquelle  ils  donnèrent  la 
date  précise  de  la  charte  originale  de  fondation,  le  3  des  nones  de  février 
1113  (1).  Cette  pièce,  composée  avec  un  art  véritable,  renferme  renonciation 
de  tous  les  prétendus  droits  que  s'arrogeait  l'abbaye  de  Tir  on.  Elle  est  donc 
très  curieuse  à  ce  point  de  vue,  et  sa  publication  nous  évitera  la  peine  de 
reproduire  les  autres  chartes  fausses,  rédigées  toutes  sur  le  même  modèle. 

«  In  nomine  sancte  et  individue  Trinitatis ,  Patris  et  Filii  et  Spiritus 
Sancti,  amen.  Quoniam  ad  omnem  christicolam  pertinet,  ad  honorem  Dei  et 
Ecclesie  provectum,  religionis  ordinem  exaltare  et  honorare  et  Deo  militantium 
quieti  et  profectui  solerter  in  omnibus  providere,  ideo  nos  Ecclesia  Carno- 
tensis  monachos  Tironenses,  monastici  ordinis  strenuos  sectatores  et  quantum 
ad  humanum  spectat  examen  tam  factis  quam  vita  pollentes,  in  nostram 
parochiam  advenientes,  avide  suscepimus,  et  locum  in  quo  Deo  militarent, 
cum  magis  in  gloriose  Virginis  territorio  elegerint  militare,  eisdem  conces- 

(*)  Cette  date  est  bonne  à  remarquer  :  quand  il  n'y  avait  pas  utilité,  le  faussaire  du 
XVe  siècle  ne  se  mettait  pas  en  grands  frais  d'imagination.  Son  premier  modèle  était 
daté  du  3  des  nones ,  presque  tous  ses  actes  faux  sont  datés  du  3  des  nones  ou  des  ides. 


GHARTULARIUM  DE  TIRONE.  7 

simus,  carrucatam  videlicct  unam  terre  in  parochia  nostra  de  Garzeis,  cum 
omni  juridictione,  jure,  dominio,  superioritate,  districtu  et  alia  quavis  liber- 
tate  spirituali  et  temporali,  ita  libère  et  quiète  in  perpetuum  tenendam  ab 
ipsis,  sicuti  eam  tenebamus  et  possidebamus,  nichil  penitus  nisi  quod  Carno- 
tensi  episcopo  suberunt  nobis  retento.  Quin  imo  volentes  et  cupientes  eos  in 
pacis  tranquillo  foveri,  volumus  et  eis  in  perpetuum  largimur  quod  ipsum 
monasterium  Tironense  et  ejus  monasterium  de  Arsiciis  alieque  quas  in  futu- 
rum  habebunt  abbacie  ac  celle ,  prioratus,  domus,  administrationes  ceteraque 
eorum  membra,  presentia  et  futura,  monachi  quoque  et  eorum  conversi , 
donati  çeterique  familiares  et  servitores,  tam  in  dicto  monasterio  Tironensi 
quam  ejus  membris  prefatis  manentes  et  in  posterum  mansuri,  in  quavis 
parte  dispersionis  episcopatus  et  dioceseos  Carnotensis,  soli  subsint  episcopo 
Carnotensi,  ita  quod  nec  decano  nec  capitulo  nec  quibusvis  archidiaconis  vel 
aliis  dignitatibus ,  officiariis  seu  prebendariis  vel  aliis  nostris  prepositis  subsint , 
nec  coram  eis  sive  ex  officiis  sive  ad  partis  instantiam  in  aliquo  respondeant , 
nec  per  alium  quam  per  Carnotensem  episcopum  visitentur,  personaliter  pre- 
sentem,  vel  jurisdicio  in  eos  vel  loca  ipsa  sive  in  civili  sive  in  criminali  exercea- 
tur:  quin  imo,  exnunc  pro  in  futur um  in  perpetuum,  ipsos  monasterium  Tiro- 
nense, abbacias,  prioratus,  cellas,  domos,  administrationes  ceteraque  eorum 
membraet  habitantes  in  eis,  présentes  etposteros,  ab  ipsis  decano,  capitulo, 
archidiaconis,  dignitatibus,  prebendariis  ceterisque  officiariis  et  suppositis 
nostris  liberamus  et  minuimus.  Sic  autem  super  locis  premissis  et  in  eis  habi- 
tantibus ,  religiosis  et  conversis ,  episcopus  Carnotensis  cognoscet  quod  eorum 
prima  punicio,  correctio,  refformacio,  ordinacio  et  alia  quevis  cognicio  tam 
in  civili  quam  in  criminali,  tam  ex  officio  quam  ad  partis  instanciam,  ad 
abbatem  Tironensem  spectabunt,  sed  in  ejus  deffectum,  ipso  tamen  in  ipsis 
emergentibus  casibus  prius  speciflce  premonito  et  requisito,  ad  episcopum 
Carnotensem  pertinebunt.  Abbas  autem  Tironensis  ampliori  prerogativa 
volumus  insigniri,  sicuti  non  coram  nostris  suppositis  premissis,  sic  nec  coram 
officialibus  episcopalibus  volumus  in  aliquo  premissorum  invitum  respondere 
compelli,  nec  eis  in  aliquo  subesse,  sed  tantum  coram  personali  presentia 
episcopi  Garnotensis,  nisi  ex  sui  ab  episcopatu  absentia  emergentem  casum 
alicui  speciflce  episcopus  duxerit  committendum.  Sic  vero  eos  et  loca  eorum 
premissa  visitabit  epicopus,  quod  solum  ipse  et  personaliter  et  non  per  alium 
eos  et  loca  ipsa  visitare  poterit.  In  monasterio  autem  Tironensi  personaliter , 
ut  premittitur,  visitans,  procurationem  unius  diei  habebit.  Gum  vero  monas- 
terium ipsum  vel  ejus  loca  predicta  per  se,  ut  predicitur,  visitabit,  si,  deductis 
manutencionibus,  reparacionibus ,  et  aliis  oneribus,  monasterium  vel  locus 


8  CHARTULARIUM  DE  TIRONE. 

ipse  centum  libras  valeat,  ad  vitam  ministrorum ,  procurationem  estimationis 
viginti  solidorum  episcopus  habebit  -,  quod  si  ducentas  valeat  ,  procurationem 
estimationis  quadraginta  solidorum  habebit  ;  si  autem  trecentas  valeat,  procu- 
rationem estimationis  sexaginta  solidorum  habebit;  quod  si  quadringentas 
valeat ,  procurationem  estimationis  octoginta  solidorum  habebit  ;  quod  si 
quingentas  valeat,  procurationem  estimationis  centum  solidorum  habebit*, 
ultra  autem  centum  solidorum  estimationis  procurationem,  etiam  si  plus 
monasterium  vel  locus  quovismodo  valeat,  nullatenus  habere  vel  exigere 
poterit.  Super  valoribus  autem  antepremissis  volumus  et  ordinamus  in  per- 
petuum,  absque  aliqua  contradictione  vel  refragatione ,  stari  assertioni  jurate 
administratoris  et  unius  alterius  per  ipsum  presentati.  A  locis  autem,  deductis 
premissis,  minus  centum  valentibus  libris,  nichil  penitus  exigere  nec  perci- 
pere  poterit.  Libras  autem  et  solidos  premissos  Parisiacos  intelligi  volumus  (*). 
Insuper  volentes  eos  et  monasterium   ipsum  Tironense  plus  ceteris  attolli, 


(*)  Les  moines  se  créèrent  un  titre  à  peu  près  identique  pour  les  procurations  dues  à 
l'évêque  du  Mans;  mais  cette  fois  ils  ne  se  donnèrent  pas  la  peine  de  singer  récriture  du 
XIIIe  siècle  :  ils  se  contentèrent  de  leur  écriture  véritable  (commencement  du  XVe  siècle) , 
en  ayant  soin  d'inscrire  en  tête  de  la  pièce  Copia,  et  de  la  faire  suivre  sur  la  même 
feuille  d'un  acte  parfaitement  authentique  : 

Universis  présentes  litteras  inspecturis,  J.  decanus  et  capitulum  Cenomannense,  salu- 
tem  in  Domino  :  Noverit  universitas  vestra  quod  cum  inter  reverendum  patrem  Mauricium 
episcopum  nostrum  ex  una  parte  et  venerabilem  abbatem  de  Thironio  ex  altéra,  coram 
judicibus  a  domino  papa  delegatis,  contencio  vertebatur  super  quibusdam  procurationibus 
quas  dictus  episcopus  exigebat  in  quibusdam  prioratibus  ad  abbatiam  de  Thironio  perti- 
nentibus,  in  Cenommanensi  diocesi  constitutis ,  in  quibus  ipse  vel  antecessores  sui  Ce- 
nommanenses  episcopi  nunquam  procurationem  usque  ad  hec  tempora  habuerant ,  tan- 
dem super  hiis  compositum  est  in  hune  modum  quod  quando  Cenomannensis  episcopus 
domum  aliquam  visitabit  ad  dictam  abbatiam  pertinentem,  in  qua  usque  ad  tempus  ejus 
non  consuevit  Cenomannensis  episcopus  procurationem  habere,  cujus  proventus ,  non 
deductis  expensis ,  valent  per  annum  viginti  libras  turonenses ,  recipiet  tantum  idem  epis- 
copus viginti  solidos  turonenses ,  ita  quod  secundum  numerum  librarum  augmentabitur 
tantummodo  numerus  solidorum  persolvendus  eidem.  Quantumcumque  tamen  ultra 
quinquaginta  libras  unius  predictarum  domorum  redditus  habundaverint,  nichil  recipiet 
ultra  quinquaginta  solidos  turonenses  in  eadem.  Domus  autem  cujus  proventus  ad  viginti 
libras  turonenses  non  pervenerit,  a  predicto  honere  in  perpetuum  sit  immunis,  licet 
eciam  contingat  proventus  ejusdem  futuris  temporibus  amplius  augmentari.  Hoc  eciam 
est  adjunctum  quod  dictos  denarios  nec  idem  episcopus  nec  successores  ejus  exigere 
valeant  nisi  locum  personaliter  visitantes.  Nos  autem  hujusmodi  compositionem  ratam 
habentes  prefato  abbati  présentes  litteras  contulimus  sigilli  nostri  munimine  roboratas  in 
hujus  rei  testimonium  et  munimen.  Actum  anno  gratiae  MCC  vicesimo  sexto. 


CHARTULARIUM  DE  TIRONE. 

quia  in  territorio  nostro  degere-  permaluerunt ,  volumus,  concedimus  et 
largimur  in  perpetuum  quod  in  consiliis,  congregationibus  ecclesiarum,  divi- 
norum  celebrationibus  et  aliis  locis,  pre  ceteris  quibuscumque  abbatibus 
prelatis  ac  dignitatibus  nostris  et  tocius  episcopatus  Carnotensis,  Tironensis 
abbas,  tam  sedili  quam  alio  quovis  honore,  primus  post  episcopum  emincat 
et  fulciatur.  Ut  autem  licencius  et  continuacius  abbas  Tironensis  cum  suis 
cenobitis  contemplacioni  vacet  eisque  fecundius  intendat  quo  minor  ei  per 
orbem  discursus  erit,  ad  sinodum  episcopalem  Carnotensem  Tironensis  abbas 
venire  non  compellatur ,  nisi  ab  episcopo  super  aliquibus  totum  dioceseos 
ecclesiasticum  statum  concernentibus  noviter  ordinandis,  consilium  et  con- 
sensum  suum  exquirentibus,  litteratorie  sibi  insinuatis  et  expressatis,  ea 
prebiturus  vocatus  et  vocandus  extiterit.  Preterea,  ut  eo  magis  bonis  tem- 
poralibus  accrescant,  quo  speramus  et  optamus  eos  in  domo  Domini  fructus 
uberes  allaturos,  ac  ne  per  quamdam,  nunc  maie  crescentem  in  mundo 
noviter,  insolentiam,  qua  viri  ecclesiastici  eis  collata  vel  per  eos  acquisita  extra 
suam  manum  ponere  compelluntur ,  super  ipsis  collatis  vel  acquisitis  in 
dominiis  nostris  in  futurum  turbentur,  volumus  et  eis  in  perpetuum  conce- 
dimus et  largimur  ut  in  quibuscumque  territoriis  et  dominiis  nostris  et  sub 
nobis  existentibus ,  ipsi  libère  acquirere  possint,  et  acquisitum  sive  dono,  sive 
emptione,  sive  alias,  in  manu  mortua  libère  teneant  et  possideant.  A  rachato 
quoeumque,  vendicionibus ,  jure  dominii,  retencionibus,  retractationibus, 
fide,  homagio,  laudinis,  relevamentis  et  quibuscumque  juribus  feodalibus 
et  non  feodalibus,  excessu,  decessu ,  defectu  domini  vel  hominis,  seu  nova 
domini  mutacione,  nobis  ex  vel  super  acquisito  debitis,  omnique  justicia, 
dominio  et  superioritate  tam  castalanicis,  baronicalibus  quam  aliis  quibusvis 
quam  super  ipso  acquisito  prius  habebamus,  et  omni  corveia,  banno,  tallia, 
procuratione  et  consimilibus  servitutibus  et  juribus  que  acquisitum  ipsum 
prius  nobis  débet,  omnino  liberum  et  quietum  :  que  omnia,  exnunc  pro  in 
perpetuum,  pro  die  et  tempore  quo  acquirent,  eis  quitamus  et  in  ipsis  trans- 
ferimus,  solo  censu  vel  redditu,  censu  tamen  in  ipso  redditu  converso, 
retentis.  Acquisitum  ipsum,  nobis  non  vocatis,  per  se  ipsos  capere  et  se 
exinde  saisire  poterunt.  Rursus,  cum  secundum  divinam  legem  lévite  sibi 
invicem  décimas  solvere  non  tenebantur,  per  quod  et  alias,  secundum  Jero- 
nimum  aliosque  sacros  doctores,  inconveniens  valde  esset  quod  possessio 
unius  ecclesie  alteri  ad  decimationem  teneretur,  ideo  ut  de  collectis  in  terris, 
vineis,  pratis,  virgultis  et  aliis  possessionibus  et  hereditatibus  in  quavis  parte 
dispersionis  tocius  episcopatus  Carnotensis  quovismodo  ad  eos  adventis ,  et  de 
nutrimentis  animalium  in  ipsis  habitis,  etiam  si  per  colonos  firmarios  vel  alios 

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10  GHARTULARIUM  DE  TIRONE. 

ipsa  etiam  in  sui  utilitatem  leventur  dum  tamen  ab  ipsis  monachis  Tironen- 
sibus  teneantur ,  décime  nec  nobis  nec  aliis  quibusvis  ecclesiis  sive  parrochia- 
libus  sive  aliis  episcopatus  nostri  predicti  ullatenus  exsolvantur,  ipsos  in 
perpetuum  liberamus  et  munimus,  décimas  ipsas  ipsis  religiosis  ad  eorum 
provisionem  et  sustentationem  in  perpetuum  largientes.  Sacramenta  autem 
matrimonii,  baptismi,  penitentie,  eucharistie,  extreme-unctionis,  sepultura  et 
alia  suis  donatis,  familiaribus,  servitoribus  et  aliis  in  eorum  obsequio  manen- 
tibus,  in  quacumque,  ut  predictum  est,  parte  dispersionis  episcopatus 
Carnotensis ,  ipsi  religiosi,  non  obstante  quacumque  rectorum  parrochialium 
vel  aliorum  virorum  ecclesiasticorum ,  ad  quos  alias  hec  spectarent ,  condicione, 
libère  conferre ,  et  apud  eos  sepulturam  eligentes  libère  sepelire ,  ac  oblaciones 
et  alia  a  Ghristi  fidelibus  in  ipsorum  monasterii,  prioratuum,  cellarum, 
domorum,  administracionum  et  aliorum  membrorum  ecclesiis,  basilicis, 
oratoriis  et  capellis  allata ,  recipere  et  sibi  libère  et  omnino  appropriare  ut 
valeant  et  omnimodo  in  perpetuum  possint  concedimus  et  largimur.  Dedimus 
insuper  eis  pasturam,  glandium  pessonem  ac  pasnagium  pro  suis  et  suorum 
membrorum  porcis ,  vaccis  et  aliis  animalibus  quibuscumque ,  et  pro  ipsis  et 
suis  membris  nemus  vivum  et  mortuum,  ac  pro  suis  hominibus  mortuum, 
ad  edificare,  ardere  et  omne  aliud  absque  aliqua  redibitione  vel  requisitione, 
liberos  et  quietos  usus  in  nemoribus  nostris  de  Garzeis,  Augusto  et  aliis 
quibuscumque.  Ulterius  largimur  eis  in  perpetuum  quod  ipsi  et  sui  conversi, 
donati,  servitores  et  ceteri  homines  sub  ipso  monasterio  et  ejus  membris 
manentes,  présentes  et  posteri,  a  pedagiis,  traversibus,  barragiis,  chantel- 
lagiis,  talliis,  corveiis,  bannis,  tabernagiis,  mensuragiis,  stallagiis,  tondeiis, 
havagiis,  tolteris,  platerigiis,  deablagiis,  boisselagiis ,  molturis,  corratagiis , 
venetagiis,  transitibus,  pannagiis,  quadrigagiis ,  procurationibus  furnorum, 
molendinorum,  tabernarum,  torcularium  et  aliis  quibuscumque  bannis,  vico- 
rum,  itinerum,  pontium,  villarum  et  castrorum  reparacionibus  et  eorum 
custodiis  et  vigiliis  et  aliis  quibuscumque  nominibus  vocentur  consuetudi- 
nibus,  serviciis,  honoribus,  oneribus,  subvencionibus  et  exacionibus  secula- 
ribus,  que  etiam  prius  solvebantur  vel  exhibebantur ,  et  horum  omnium 
deprisibus  viarum,  sive  equis,  jumentis,  bobus,  asinis,  quadrigiis,  vehitis  et 
aliis  quibuscumque  bonis  animalibus  et  ducticiis  quibusvis,  sub  sui  solum,  si 
inde  requirentur,  simplicis  juramenti  assertione  quod  taies,  ut  premittitur, 
existunt,  in  quibuscumque  locis  et  dominiis  nostris  et  eorum  districtibus ,  in 
perpetuum  liberi  sint  et  immunes ,  ipsosque  exnunc  in  perpetuum  a  supra - 
dictis  liberamus  et  immunimus.  Confirmamus  etiam  eis  annuale  modium 
avene,  in  festo  sancti  Johannis  Evangeliste,  eis  per  majorem  de  Garzeis  super 


GHARTULAR1UM  DE  TIRONE.  1 1 

viaria  et  territorio  nostris  de  Wastina ,  dictis  de  Boscario ,  ex  parte  Augusti , 
annuatim  exsolvendum  ;  necnon  medietatem ,  participationem  sive  communi- 
tatem  decimarum,  censuum,  campiparcium ,  avenagiorum,  vendicionum  ac 
etiam  omnis  districtus,  dominii,  justicie,  jurisdictionis  aliorumque  quorum- 
cumque  jurium  que  in  ipsis  territoriis  ex  hominibus  habemus.  Item  confir- 
mamus  eis  escoblagium  et  quadrigagia  que  ultra  nos  super  ipsas  terras 
habent,  eis  annuatim  suis  terminis  per  ipsarum  terrarum  homines  exsol- 
venda;  que  omnia  inclitus  Rotrocus,  Perticensis  cornes,  ipsis  religiosis  largitus 
est  et  dédit.  Ut  autem,  per  succedentia  tempora,  hee  nostre  largitiones  firme 
eis  et  valide  permaneant,  necnon  et  alie  concessiones  et  jura  premissa,  volu- 
mus,  ordinamus  et  decernimus,  nullo  unquam  jure  vel  exceptione  nulla, 
consuetudine  vel  indulto,  nulla  possessione,  saisina,  actu  vel  usu  quibus- 
cumque  prescriptione  vel  temporis  lapsu  firmatis ,  ullatenus  contra  premissa 
vel  aliquod  ex  eis  in  futurum  in  perpetuum  veniri  vel  iri  posse;  quin  imo 
ipsa  omnia  per  que  aliquatenus  in  futurum  contraveniretur  exnunc  irritamus 
et  annullamus,  ac  irrita  exnunc  et  nulla  decernimus.  Sed  et  ea  omnia  que 
premissa  sunt  et  quodlibet  ex  eis  sub  omni  flde,  stabilimento  et  bonorum 
nostrorum  obligatione  eis  in  perpetuum  nostris  sumptibus  et  expensis  tueri, 
defendere  et  garentizare  contra  omnes  promittimus.  Qui  autem,  postquam 
largitiones  ipse  sibi  innotuerint,  contra  ipsas  vel  ipsarum  aliquam  attempta- 
verit,  vel  consilium  seu  auxilium  contravenienti  dederit,  Deo  et  Sanctis  ejus 
anathema  in  perpetuum  sit ,  pestemque  in  corpore  et  bonis  in  hoc  seculo  sen- 
tiens,  maledictionem  Dei  tociusque  milicie  celestis  incurrat,  infeliciter  vivat, 
misera  morte  decedat,  et  cum  nequissimo  Juda  perpetuis  gehennalibus  flam- 
mis  torreatur.  Qui  autem  eis  applauserit  in  hoc  et  futuro  seculo  perpétua 
gloria  et  felicitate  letetur,  eo  prestante  qui  régnât  in  celo.  Volumus  autem  et 
consentimus  quod ,  in  perpetuam  firmitatem ,  summus  pontifex  vel  ejus 
legatus  vel  dominus  metropolitanus  suum  decretum  hiis  apponat.  Unde  hec, 
cum  magnis  tractatibus  et  deliberationibus,  nuper  et  hodie,  in  nostro  gene- 
rali  capitulo  per  nos  acta,  subscriptionibus  nostrum  Ecclesiam  Carnotensem 
facientium,  et  signis  nostrum  manibus  factis,  ac  sigillorum  Yvonis  episcopi 
et  Kapituli  caracteribus ,  unanimi  omnium  voluntate  et  consensu,  ipsis  reli- 
giosis duximus  concedenda,  in  perpetuum  robur  et  attestationem  premis- 
sorum. 

Ego  Yvo,  Carnotensis  episcopus. 

Ego  Arnaudus,  decanus  Carnotensis. 

Ego  Gerogius,  cantor  Carnotensis. 

Ego  Hugo,  subdecanus  Carnotensis. 


d2  CHARTULARIUM  DE  TIRONE. 

Ego  Warinus,  succentor  Garnotensis.. 

Ego  Ansgerius,  archidiaconus  Carnotensis. 

Ego  Walterus,  archidiaconus  in  Duno. 

Ego  Goslenus,  archidiaconus  in  Pinsiaco. 

Ego  Raimbaudus ,  archidiaconus  in  Droco. 

Ego  Odo,  archidiaconus  in  Bleso. 

Ego  Landricus,  archidiaconus  in  Vindocino. 

Ego  Goffredus,  prepositus  in  Normannia. 

Ego  Henricus,  prepositus  in  Masengeio. 

Ego  Alanus,  prepositus  in  Auversio. 

Ego  Hugo,  prepositus  in  Ingreio. 

Ego  Radulphus,  camerarius  Garnotensis. 

Ego  Stephanus,  abbas  Sancti-Johannis. 

Ego  Haimon,  canonicus  presbiter. 

Ego  Hugo,  canonicus  presbiter. 

Ego  Ricardus ,  canonicus  presbiter. 

Ego  Gauterius,  canonicus  presbiter. 

Ego  Warinus,  canonicus  presbiter. 

Ego  Dulcinus,  canonicus  presbiter. 

Ego  Rotrocus,  canonicus  presbiter. 

Ego  Ysembardus,  canonicus  presbiter. 

Ego  Johannes,  canonicus  presbiter. 

Ego  Seducinus,  canonicus  presbiter. 

Ego  Leobinus ,  canonicus  presbiter. 

Ego  Petrus,  canonicus  presbiter. 

Ego  Anselmus,  canonicus  presbiter. 

Ego  Fulco,  canonicus  presbiter. 

Ego  Rodericus,  canonicus  presbiter. 

Ego  Sillarius,  canonicus  presbiter. 

Ego  Fulcrannus,  canonicus  presbiter. 

Ego  Johannes,  canonicus  presbiter. 

Ego  Desiderius,  canonicus  presbiter. 

Ego  Gonsaldus,  canonicus  presbiter. 

Ego  Gatho ,  canonicus  presbiter. 

Ego  Emanus,  canonicus  presbiter. 

Ego  Supplicius,  canonicus  presbiter. 

Ego  Agapitus,  canonicus  presbiter. 

Ego  Pascalis,  canonicus  presbiter. 


GHARTULARIUM  DE  TIRONE.  r.i 

Acta  et  data  Carnoti  scriptaque  manu  Wlgrini  cancellarii,  tercio  nonas 
februarii,  anno  ab  incarnato  Verbo  millesimo  centesimo  dccimo  tercio, 
régnante  in  Francia  Hludovico  Philippi. 

A  cette  pièce  est  jointe  une  charte  de  confirmation  de  Conon,  cardinal 
évêque  de  Préneste,  légat  du  Saint-Siège ,  conçue  exactement  dans  les  mêmes 
termes  et  datée  du  3  février  1114. 


II. 

Consécration  du  Cimetière  de  l'Abbaye  de  Tir  on. 

«  De  concessic-nibus  Ivonis  episcopi  et  de  liber tatc  hujus  loci.  » 

(1114  circa.) 

«  Dum  ea  que  religiosis  locis  devotio  fîdelium,  pro  redemptione 
animarum  suarum,  dare  consuevit  ad  sustentaiionem  eorum  qui  ibi 
commorantur  non  jam  in  humanis  rébus  computanda  sint  quia  Dei 
sunt,  oportet  rectores  ecclesiarum  ut  ea  tanquam  divina  patrimonia  in 
defensionem  ecclesie  suscipiant  et  exerto  gladio  pervasores  eorum  et 
distractores ,  tanquam  Dei  contemptores ,  canonica  severitate  ferire  non 
différant.  Quod  ego  Ivo,  Garnotensis  ecclesie  humilis  minister,  pio 
affectu  considerans,  scripture  monimento  notum  facio  omnibus  orto- 
doxis  ecclesie  fîliis  tam  presentibus  quam  futuris  quod  Rotrocus ,  nobilis 
et  strenuus  Mauritanie  cornes,  humilitatis  nostre  presentiam  adierit, 
postulans  ut  consecraremus  cujusdam  cenobii  cimiterium  quod  situ  in 
est  super  rivum  qui  Tyron  vocatur ,  ad  usum  quorumdam  religiosorum 
monachorum,  qui  in  eodem  loco  heremiticam  vitam  ducere  elegerant 
et  monasterium  ibi  pro  loci  et  temporis  oportunitate  construxerant. 
Nos  itaque  tanti  viri  pie  petitioni  assensum  prebentes,  pretaxatum 
locum  in  usum  cimiterii,  ea  dumtaxat  conditione  consecravimus  ut 
nulla  ibi  de  cetero  secularis  potestas  aliquas  seculares  consuetudines 
accipiat,  nullas  exactiones  extorqueat.  Gui  conditioni  pretaxatus  cornes 
bénigne  assentiens,  rem  cumulatius  quam  peteretur  exibuit,  predicte 
libertati  addens  ut  quicquid  de  feuodo  ejus  eidem  loco  concederetur 


14  CHARTULARIUM  DE  TIRONE. 

eadem  immunitate  potiretur.  Nos  igitur  ad  conservandam  tranquilli- 

tatem  servorum  Dei,  prefatum  locum  cum  appenditiis  ejus,  ad  peti- 

cionem  predicti  comitis,  in  tuitionem  sancte  Carnotensis  ecclesie  et 

nostram  paterne  suscepimus,  et  pervasores  eorum  atque  déstructures 

an  te  tribunal  eterni  judicis  terribiliter  condempnandos  esse  denuntia- 

mus,  et  in  hac  temporali  ecclesia  sine  cujus  communione  ad  illam  eter- 

nam  perveniri  non  potest,  eos  a  corpore  et  sanguine  Christi  et  ejusdem 

ecclesie  communione  sequestramus ,  donec  resipuerint  et  Christi  patri- 

monium  reformare   humili    satisfactione   studuerint.    Conservantibus 

autem  et  idem  Christi  patrimonium  amplifîcantibus  benedictio  et  pax  a 

domino  Jesu  Christo ,  qui  cum  esset  dives  pro  nobis  pauper  factus  est 

ut  nos  sua  paupertate  ditaret  et  sua  infîrmitate  sanaret.  » 

{Cari,  de  Tiron,  f°  3  v°.  —  Epistolœ  Yvonis,  lettre  CGLXXX1I.  —  Cart.  de  V Hôtel-Dieu  de  Châ- 
teaudun,  A.  3,  ri0  238.) 

III. 

Don  de  la  terre  de  Romainville  et  de  la  Forêt. 

«  De  Oggria.  » 
(1114  circa.) 

«  Quoniam  humanarum  rerum  oblivione  interveniente  et  morte  que 

via  est  universç  carnis  sua 

suum  per  universum  orbem  terrarum  exercente ,  que  fîunt  sine  littera- 

rum  apicibus ,  custodiri  diu  nequeunt 

libet  scripto  annotari  quod  ego  Reginaldus  Perceae  dono 

Deo  et  donno  Bernardo  abbati  at 

gentibus  me  ipsum  conjugemque  meam,  et  omnem  terram  meam  de 

Romainvilla  et  de  Foresta  et  de  Castro ,   .  .  . 

cumque  possideo  de  feodo  Agnetis  de  Montiniaco.  Hoc  concessit  predicta 

Agnes  de  Montiniaco suorum 

remedio,  que  nec  maritum  nec  fîlium  nec  fîliam  tune  habebat.  Testibus 

istis  :  Reginaldo Philippo ,  Gi- 

baudo,  Fulcaudo  forestario,  cum  duobus  fratribus  suis  Bigotti  et  Wil- 
lelmo ,  multisque dono  Deo  et  predicto 


CHARTULAKIUM  DE  TIRONE.  l.i 

abbaLi  terrain  meam  de  Gantalupo,  quam  teneo  de  Adam  Brunello,  <l<i 

feodo  G dentibus  ipso  Adam  eu  ni 

uxore  sua  Helvis,  et  Goffredo  cum  uxore  sua  Helvis  fîliisque 

.   .   .  Robertus,  Radulfus,  Ivo,  Gervasius,  Godescalcus.  Testes  hujus 

rei  sunt:  Regûnaldus  Espier Albertus 

Infans,  Goffredus  de  Pataico,  Gradulfus  Gauda-Hirundinis  et  multi  alii. 

H niaco  et  terram  de  Autoil  et  de  Jupeel  conce- 

dimus  eg*o  et  monachi  Gibaudo  ad  censum  duorum 

tibus:  Paschali  papa,  Ivone  Garnotensium  episcopo,  Lodo- 

vico  reg*e  Francorum ,  Ada  Blesensium 

Stephano,  Willelmo.  » 

(Orig.  en  parch.) 

IV. 

Don  de  l'Église  de  Saint-Georges  de  Cloyes. 

«  De  Oggria.  » 
(1114  circa.) 

«  Notum  sit  tam  presentibus  quam  futuris  fidelibus  quod  ego  .... 

cens  me  et  parentes  meos  ecclesiam  Sancti-Georgûi 

multo  tempore  injuste  tenuisse,  reddo  eam  liberam  domino  ven  .... 

concédât  eam  in  perpetuum  habendam  domno 

Bernardo  abbati  et  fratribus  sub  ejus  regimine  deg*entibus.  Quod  ita  .  . 

fratres,  cupiditatis  causa,  ecclesiam 

suscepisse,   nichil  enim  in  ea  quesituri  sunt  seu  in  offerenda  seu  in 

sc|)ultura tantum  decimam  rerum 

suarum  habebunt.  Quod  si  quis  abbas  domno  Bernardo  abbati  succédons 

(\v  rébus  ecclesie eo  tempore  fuerit 

abbati  illi  ecclesiam  auferat  sibique  retineat;  ita  sane  ne  unquam  aliis 

monachis  eam  habere  conced est 

prefati  fratres  habere  voluerunt  ne  ab  aliis  monachis  in  eam  quoquo- 

modo  ingredientibus  ipsi  vel  eorum  successores  scandalum 

oni  remote  vite  idoneis  in  prefate  ecclesie  parrochia , 

pro  anime  mee  parentumque  meorum  remedio ,  de  terra  mea  quç  .  .   . 


I6  GHARTULARIUM  DE  TIRONE. 

de  Ponte-Cloes ,  sicuti  ducit  via  ipsa  ad  Vallem- 

Fereis,  et  sicuti  vallis  ipsa  super  ffm*m  extenditur  usque 

et  in  alio  loco  dedi  eis  terram  ad  quandam  carrucam , 

et  in  loco  qui  dicitur  Predem  dimidium  pratorum  meorum 

.  salute  animarum  suarum  concesserunt  mater  mea 

Regina  et  fratres  mei  Garinus ,  Garatinus ,  cum  uxore  mea 

Testes  :  Reginaldus  Espier,  Paganus  Elinandus ,  de 

cujus  terra  habent  etiam  supradicti  monachi  quam 

feodo ,  Reg'inaldus  Perceae ,  Gauterius  nutricius ,  Gabaudus , 

Philippus ,  Agnes  de  Montiniaco , utriusque 

sexus Ivone  predicto  Carnotensium  episcopo ,  Lodovico  reg*e 

Francorum,  Adela  Blesensium  comitissa, 

Stephano,  Willelmo.  » 

(Oricj.  en  parch.J 


Don  de  terres  et  de  prés  à  Melleray  et  à  Arrou. 

(1114  circa.) 

«  Notum  sit  omnibus  quod  ego  Jeremias  dono  Deo  et  donno  Bernardo, 
abbati  Tyronensi ,  et  monachis  Deo  ibi  servientibus  sex  carrucatas  terre 
apud  Melereiz  et  omnia  prata  que  inter  sex  carrucatas  illius  terre  pote- 
runt  edifîcari ,  et  insuper  omnia  mea  propria  prata  de  Arrou ,  et  unam 
aream  ad  molendinum  faciendum,  et  aquam  ad  piscandum.  Dono 
insuper  predictis  monachis  omnia  nemora  mea ,  mortuum  ad  ardendum 
et  vivum  ad  edifîcandum  et  suis  hominibus,  et  pasturam  animalium 
suorum  et  pecorum,  et  pasnagium  porcorum  suorum  et  hominum 
suorum  sine  additamento  aliorum,  Arvis  uxore  mea  cogriomine  Sacra- 
cerra  concedente,  et  filiis  meis  concedentibus  Raginaudo,  Philippo, 
Bartholomeo,  Hugone,  Hamelino,  Fulcherio.  Hujus  rei  sunt  testes  duo 
canonici  regulares  Sancti-Georg*ii-de-Nemore ,  scilicet  Lanbertus  et 
Goffredus,  et  très  clerici  Insuie  Benedictus,  Robertus,  Maugerius,  et 
quidam  miles  Trubaudus  nomine,  Hugo  Médius,  clericus,  Bocardus 
Fomet,  Reginaudus  Muteos,  Ricardus  Sarree,  Mainardus  Tapetii.  » 

(Car  t.  de  Tir  on,  f°  85  r°.) 


CHARTULARIUM  DE  TIRONE.  17 


VI. 


Don  d'une  meule  à  Roche  fort. 

«  De  mola  Rocheforti.  » 
(1114  circa.) 

a  In  nomine  Domini,  ego  Guido,  cornes  Rocheforti  (*),  cum  vellem 
ire  Jerosolimis,  commendans  me  ipsum  orationibus  piissimi  patris 
Bernardi,  scilicet  abbatis  ïyronii,  et  ejus  conventus,  dedi  illis  in  ca- 
pitulo  Tyronii  unam  molam  viginti  solidorum  per  singrilos  annos, 
quicquid  magis  vellent  vel  nummos  vel  molam,  de  redditibus  Roche- 
forti. Hujus  rei  sunt  testes:  Rotrocus,  cornes  Perticensis,  et  Beatrix 
comitissa,  mater  ejusdem,  Simon  de  Gaseram  (2),  Guido  de  Bolum , 
Gauterius  Sine-Napis (3)  et  Robertus  frater  ejus,  et  Hemon  prepositus, 
et  Robertus  de  Moteia.  » 

{Cart.de  Tiron,  f°  20  v°.) 

(')  Gui  de  Rochefort,  fils  du  puissant  Gui  le  Rouge,  ancien  sénéchal  de  France ,  qui 
un  instant  avait  contrebalancé  la  fortune  du  roi  de  France.  Il  succéda  à  son  père  vers 
1108:  on  date  ordinairement  sa  mort  de  l'année  H 12;  nous  voyons  par  cette  charte 
qu'on  doit  plutôt  la  reporter  vers  l'année  1115. 

(*)  La  famille  de  Gazeran  fut  l'une  des  plus  considérables  de  l'ancien  comté  do 
Montfort.  Elle  s'allia  à  toutes  les  grandes  familles  des  environs,  celles  de  Maintenon, 
d'Ouarville,  de  Guyencourt,  de  Machery,  etc.  Elle  possédait  la  grande  châtellenie  de 
Gazeran  et  d'Ouarville,  qu'une  de  ses  héritières,  vers  la  fin  du  XIVe  siècle,  porta  dans 
la  maison  de  Prunelé,  originaire  de  la  Porte,  près  Étampes.  C'est  ainsi  que  les  Prunelé 
possédèrent  Gazeran  jusqu'en  1706  et  Ouarville  presque  jusqu'à  nos  jours. 

(3)  La  famille  Sans-Nappes  avait  de  nombreuses  possessions  dans  le  doyenné  de 
Rochefort:  un  village,  le  Bréau-Sans-Nappes ,  a  encore  conservé  son  nom.  Vers  1140, 
Amaury  Sans-Nappes,  fils  de  Guérin,  fit  un  accord  avec  les  moines  de  Bretheucourt 
pour  un  moulin  sis  audit  lieu.  Dans  une  charte  postérieure,  il  abandonne  aux  mêmes 
religieux  quatre  muids  de  blé  sur  leur  grange  de  Bretheucourt  :  ce  dernier  acte  est 
confirmé  par  les  frères  d'Amaury ,  Gilles,  Robert  et  Renaud,  par  sa  sœur  Ledgarde, 
par  Robert ,  fils  de  Gilles ,  et  par  Gautier  Troisnel ,  neveu  d'Amaury. 

3 


18  GHARTULARIUM  DE  TIRONE. 


VII. 

Don  de  quatre  charmées  de  terre  à  Cintray. 

«  Carta  Cintriaci.  » 
(1115.) 

«  In  nomine  sanctç  et  individue  Trinitatis,  in  nomine  Christi,  ego 
Lucdovicus ,  Dei  dispensante  misericordia ,  in  regem  Francorum  subli- 
matus ,  notum  fîeri  volo  omnibus  sancte  Dei  çcclesiç  curam  g*erentibus 
quatinus,  pro  animarum  patris  mei  et  matris  mee  predecessorumque 
nostrorum  remedio,  terram  quantum  convenit  un  carrucis,  fratribus 
in  ecclesia  de  Tiron  Deo  militantibus,  apud  villam  nostram  que  Cintria- 
cus  vocatur,  donavi  eamque  eis  possidendam  in  perpetuum  concessi. 
Verum  ut  hoc  ratum  et  fîrmum  permaneat  in  sempiternum ,  presentem 
cartam  nostri  auctoritate  sigilli  fîrmatam  et  roboratam  fîeri  disposui, 
quç  et  istud  caritativum  patenter  exponat  et  in  munimentum  stabilitatis 
perpetuo  existât.  Preterea  silvam  de  Meleriaco  solummodo  ad  bospi- 
tandum  et  ardendum  eisdem  monachis  concedimus.  Facta  est  autem 
anno  ab  incarnatione  Domini  M°G0XV°,  regni  nostri  VII0,  Adelaidis 
reg*ine  primo ,  astantibus  in  palacio  quorum  nomina  subtitulata  sunt  et 
signa.  Sig'num  Anselli  dapiferi.  Signium  Hugonisconstabularii.  Sig'num 
Gilleberti  buticularii.  Sig'num  Guidonis  camerarii.  Testes  autem  fuerunt 
Rotholdus  cornes,  Guillelmus  de  Garlanda  (*),  Hug*o,  Herveus.  Data 
per  manum  cancellarii  Stephani.  » 

(G art.  de  Tiron,  f°  61  r°.) 


(l)  Guillaume  était  le  troisième  des  quatre  frères  de  la  famille  de  Garlande,  qui 
furent  tous  successivement  sénéchaux  de  France.  Payen,  l'aîné,  avait  succédé  à  Gui  de 
Rochefort  le  Rouge,  en  109G,  lorsque  celui-ci  était  parti  pour  la  Terre-Sainte  et  avait 
conservé  cette  dignité  jusqu'en  1101.  Anseau,  le  second,  remplaça  Hugues  de  Crépy  en 
1107.  Enfin,  Etienne,  le  quatrième,  d'abord  doyen  de  l'église  de  Saint-Aignan  d'Or- 
léans, puis  évêque  élu  mais  non  consacré  de  Beauvais,  enfin  archidiacre  de  Paris, 
était  chancelier  de  .Franco  depuis  1106. 


GHARTULARIUM  DE  TIRONE.  10 


VIII. 


Don  de  l'église  de  Saint- Epagne  et  de  diverses  terres  à  Ablis. 

«  De  Abloiis.  » 
(1115  circa.) 

u  Eg*o  Gaufridus  de  Praele  dono  Deo  et  monachis  Tyronis  ecclesiam 
Sancti-Ispani ,  cum  mi  campis  qui  sunt  citra  aquam  et  nemus,  ad  omnia 
que  sibi  erunt  necessaria. 

»  Iterum  noverint  omnes  quod  Girardus  Ensachelana  dédit  monachis 
Tyronis  terram  duorum  boum  ad  Murgershetum ,  et  inde  habuit  ipse 
quinquaginta  solidos  de  caritate,  uxore  sua  Amelina  et  filiis  suis  ei 
filiabus  suis  concedentibus.  Hoc  iterum  concesserunt  Guido  de  Rocha- 
forti,  et  Ugo  de  Jemilie  et  fîlius  ejus  Thomas  nomine,  de  quorum  feodo 
erat,  et  omnes  isti  concesserunt  justiciam  illius  terre  monachis.  I  lu  jus 
rei  sunt  testes:  Gauterius  Jaretarius,  et  Simon  Broteiol,  el  Haabertus 
et  fîlii  ejus. 

»  Guido,  cornes  de  Rochaforti,  dédit  monachis  Tyronis  x  solidos 
earnotensium  de  paagio  Abluarum,  annuatim,  ad  lumen  çcclesie, 
v  solidos  ad  Quadragesimam ,  alios  v  ad  festum  sancti  Remigii,  el 
nemus  Sancti-Benedicti  mortuum  et  vivum  ad  illa  que  sibi  erunt  neces- 
saria; et  hoc  iterum  dédit  eis  quod  omnes  servientes  illorum ,  quicum- 
que  messem  illorum  colleg'erint,  sine  paag*io,  quoeumque  libueril  de 
curia  illorum  défèrent  annonamsuam.  Hnjus  rei  sunt  testos  :  Amenât, 
Simon  Andrée  et  Baudoinus  clericus. 

»  Girardus  Ensaielana  vendidit  monachis  Tyronis  unum  quarterium 
terre  quç  est  circa  ecclesiam,  Amelina  uxore  sua  et  filiis  et  filiabus  suis 
concedentibus;  et  Arveus  de  Galardum,  de  cujus  feodo  erat.  hoc  con- 
cessit,  neenon  consuetudines  illius  terre  illis  dedil.  Hujus  rei  sunl 
testes:  Aabertus  et  Simon  Britoiol  et  Gauterius  aurig*a.  Iterum  ipse 
Girardus  Ensaielana  vendidit  monachis  Tyronis  unum  arpentum  terre 
pro  quinquag-intasolidis,  Haauberto  domino  suo  concedente. 


20  CHARTULARIUM  DE  TIRONE. 

»  Aaletdis  dédit  monachis  Tyronis  unum  arpentum  terre,  un  fïlia- 
bus  suis  et  Thoma  nepote  suo  concedentibus.  Hujus  rei  sunt  testes  : 
Valinus,  Audeerus  et  Girardus  de  Furno. 

»  Hugo  miles  dédit  monachis  Tyronis,  in  conspectu  episcopi  Car- 
noti,  unum  arpentum  terre  versus  Perratum,  Raimbaudo  fratre  suo 
concedente.  Hujus  rei  sunt  testes  :  Simon  et  Durandus. 

»  Harveus  de  Galardum  et  Odo  Herlandus  concesserunt  monachis 
Tyronis  decimam  trium  arpentorum  terre  que  est  justa  suam  eccle- 
siam,  et  decimam  arpenti  Vallini,  episcopo  Carnoti  concedente.  Hujus 
rei  sunt  testes  :  Gauterius  fîlius  Auberti,  et  Gauterius  Sine-Nappis,  et 
Bouardus. 

»  Bouardus  de  Bertocurto  dédit  monachis  Tyronis  quamdam  terram 
ubi  possit  seminari  dimidius  modius  annone  ad  Provellu. 

»  Gauterius  Sine-Nappis  et  Flandina  mater  ejus  dederunt  monachis 
Tyronis  medietatem  décime  terre  de  Maen villa.  » 

{Cart.  de  Tiron,  f°  20  r°.) 


IX. 


Don  de  terres  et  de  bois  aux  Cohardons. 

«  De  Cohardum.  » 
(1115  circa.) 

«  Notum  sit  omnibus  quod  Guillelmus  de  Gampo-Floris ,  pro  remedio 
anime  sue  parentumque  suorum,  dédit  Bernardo,  venerabili  abbati 
Tyronensis  ecclesie,  magne  sanctitatis  viro,  quandam  masuram  terre 
sue  proprie  juxta  Cohardum  et  boscum  in  quo  constructa  est  ecclesia 
Beate-Marie-Magdalene ,  sicut  ipsum  boscum  dividunt  curve  sepium  et 
feodum  de  Gesnis.  Hoc  autem  jamdicto  abbati  et  monachis  qui  ibidem 
habitarent  ita  libère  et  quiète  donavit  cum  omnibus  consuetudinibus 
quas  ibi  habebat,  sicut  ipse  antea  possederat  et  tune  temporis  possi- 
debat.  Medietarios  quoque  suos  vel  homines  alios,  si  in  terra  sua  mona- 
chi  habuerint ,  liberos  esse  concessit  a  corveia ,  carreio ,  bienno ,  toltura , 
talliata,  ab  expeditione  et  ab  omni  seculari  consuetudine.  Preterea  dédit 


GHARTULARIUM  DE  TIRONE.  -ji 

ois  decimam  molendini  sui,  decimam  panis  domus  sue,  decimam  vinee 
sue,  decimam  denariorum  pasnag^ii  sui ,  partem  suam  décime  de  Mau- 
ritonio,  boscum  quoque  de  Clareio,  sicut  ipsum  haie  dividunt,  et  m 
foresta  sua  pasnagium  porcorum  suorum  et  pasturam  ubique,  ipsam 
quoque  forestam  ad  propria  edificia  mouachorum  facienda  et  restau- 
panda,  prata  etiam  sicut  mete  ibi  posite  ipsa  dividunt,  redditum  etiam 
quem  Paganus  sibi  reddebat  singulis  annis,  Guillelmo  scilicet  tria  sex- 
tariaaveneet  tresarietes,  partem  quoque  dimidiam  décime  medietarie 
suc  de  Porta. 

»  Preterea  Gauterius  de  Roseio  dédit  se  abbati  Bernardo,  et  terrain 
suam  de  Fonte  -  Garnerii ,  et  pratum,  et  decimam  suam  de  feodo 
Godefredi,  libère  et  quiète,  sicut  ipse  et  antecessores  ejus  libère  et 
quiète  possederant. 

»  Guillelmus  similiter  Anglicus  eidem  abbati  dédit  in  elemosinam 
decimam  suam  de  toto  feodo- de  Nesement,  et  Gauterius  fîlius  Gauterii 
de  Sancto-Georg'io  decimam  de  Moireta;  Richardus  vero  Chaudel  ei 
Stephahus  Bella-Facie  medietatem  décime  de  toto  feodo  de  Chaudel. 
Omnes  iste  décime  donate  fuerunt  cum  decimarum  ipsarum  tractu 
monachis,  laudante  et  concedente  Guillelmo  de  Gampo-Floris  decuju> 
feodo  erant. 

»  Nec  pretereundum  Girardum  Revel  memoratis  monachis  dédisse 
decimam  panis  domus  sue  et  heredum  suorum  in  perpetuum  haben- 
dam.  Horum  omnium  testes  existunt  :  Lovellus,  Herbertus  de  Jupillis, 
Guillelmus  Columbel,  Johannes  de  Montiniaco  (1),  Fulcoius  fîlius  Dro- 
conis,  Herbertus  de  Montiniaco,  Guillelmus  frater  ejus,  Haimericus 
ipsorum  nepos.  Hec  omnia  concesserunt  fratres  Guillelmi,  Herbertus, 
qui  post  ipsum  hères  futur  us  erat(2),  et  Goherius.  Gujus  rei  testes  sunl 
Herbertus  de  Jupillis,  Gaufredus  de  Ossesso,  Gaufridus  Cornulus. 
Paganus  del  Chaennes,  Hudolus,  Robertus  sacerdos  Gharisiaci.  o 

Cart.  de  Tir  on,  fo  92  r. 

C1)  Il  existait  un  grand  nombre  de  fiefs  du  nom  de  Montigny  :  celui  dont  Jean  ei 
Herbert  avaient  tiré  leur  surnom  était  situé  dans  le  département  actuel  de  la  Sarthe, 
non  loin  de  Champfleur. 

v2)  Herbert  succéda  en  effet  dans  le  fief  de  Champfleur  à  son  frère  Guillaume,  qui 
mourut  sans  enfant. 


22  GHARTULARIUM  DE  TIRONE. 


X. 


Don  de  terres  et  de  bois  à  Montigny-le-Gannelon. 

«  De  dono  Agnelis  de  Montinne;  item  Odonis  mariti  sui.  » 

(1115  circa.) 

«  Eg*o  Agnes  de  Montig>neio(1),  antequam  Odoni  nuberem,  monachis 
Tyronis,  super  fïuvium  Yronem(*)  dictum,  habitacionem  sufficientem 
domibus,  viridariis,  ortis,  et  terram  ad  cultum  unius  carruce  caritative 
donavi.  Aliquanto  vero  tempore  post,  Odo  factus  maritus  meus  quic- 
quid  terre  nemorisve  a  valle  Gordelle  usque  ad  monachorum  predictam 
habitacionem  possidebamus ,  me  volente  et  omnibus  fîliis  et  fîliabus 
nostris  huic  rei  assensum  prebentibus,  non  sine  spe  divine  recompen- 
sationis ,  cum  décima  predicte  terre,  eisdem  monachis  caritative 
concessit.  Preterea  sepefatus  Odo  totum  nemus  illud  quod  ad  honore] n 
Montiniaci  pertinebat  ad  edifîcandas  eorum  proprias  domos  et  ad  pas- 
tionem  suorum  propriorum  porcorum  (3),   me   volente  et  annuente, 

(4)  Agnès  de  Montigny,  fille  de  Gannelon  II,  seigneur  de  Montigny,  hérita  de  la  sei- 
gneurie de  Montigny  après  la  mort  de  sa  mère  Comtesse,  vers  1099.  Elle  épousa  en  pre- 
mières noces  Hugues,  vidame  de  Chartres,  fils  de  Guerric  etd'Hélissende.  Hugues  étant 
mort  en  H  07 ,  Agnès  se  remaria  à  Eudes  de  Vallières,  à  qui  elle  transmit  la  seigneurie 
de  Montigny.  On  voit  par  cette  charte  que  ce  second  mariage  qu'on  date  généralement 
de  11 10,  ne  peut  être  antérieur  à  1 114.  —  Eudes  de  Montigny  mourut  vers  1140.  Il  avait 
eu  d'Agnès  trois  fils  :  Rahier,  Hugues  et  Eudes,  et  quatre  filles:  Eustachie,  Jacqueline, 
Hildéarde  et  Galienne.  —  Rahier  II  figure  comme  seigneur  de  Montigny  dès  1140.  En 
cette  année ,  il  fit  une  donation  à  l'abbaye  de  la  Trinité  de  Vendôme ,  du  consentement 
de  sa  femme  Hodierne  et  de  ses  fils  Eudes  et  Hugues.  Il  fut ,  sinon  le  fondateur,  du 
moins  un  des  principaux  bienfaiteurs  du  prieuré  de  Saint -Gilles  de  Montigny-le- 
Gannelon,  dépendant  de  l'abbaye  de  Marmoutier.  Il  vivait  encore  en  1184,  année  où, 
du  consentement  de  ses  fils  Eudes,  Hugues  et  Rahier,  il  confirme  les  dons  faits  à  ce 
prieuré  par  son  père  Eudes  et  sa  mère  Agnès. 

(2)  Dans  le  vidimus  de  1640,  on  lit  Cronensem;  dans  le  Cartulaire  duDiinois,  on  a 
mis  Thironem.  C'est  bien  Yronem  qu'il  faut  lire  :  la  rivière  d'Yron  prend  sa  source  sous 
la  Eontenelle  (Loir-et-Cher),  et  se  jette  dans  le  Loir,  près  de  Cloyes. 

(3)  Un  grand  nombre  de  chartes  de  notre  Cartulaire  sont  relatives  au  droit  de  nourrir 
des  porcs  accordé  à  l'abbaye  de  Tiron.  C'est  qu'en  effet  les  vastes  forêts  dont  le  Perche 


CHARTULARIUM  DE  TIRONE. 

eisdem  monachis  concesssit.  Videntibus  et  audientibus  islis  legitimis 
Lestibus  qui  subscribuntur  :  testes  Agnetis:  Giraudus  sacerdos ,  Guarinus 
Sine-Barba(1),  Hug*o  de  la  Boaèche,  Graid  fîlius  Francens,  Fulcoius  dé 
Monlemin,  Bernardus  Assaciatus,  Fulcaudus  Seare,  Phylippus  de  Mon- 
tigniaco,  Harnulfus,  Raherius  fîlius  Arnulfî  Veier,  Hu<ro  filius  Gauterii 
nutritoris,  Gofredus  de  Vinnoles;  testes  Odonis  :  Jeremias  de  Bosco 
Guarnerii,  Hug*o  de  Galanno(2),  Gauterius  Robert  de  Toceio,  Adam 
filius  Gauterii  nutritoris,  Guarinus  Fenestreir,  Garmundus  de  Sancto- 
Florentino,  Naenus  de  Gatonvilla,  Auvranus  pedicarius.   » 

{Cari,  de   Tiron,  f°  33  y0.  —  Cari,  des  Fou t eaux ,  f°  6  v°.  —  Vidimus  en  papier  de  IGiO.  — 
Cart.  de  Marmoulier  pour  le  Dunois,  p.  xli). 


XI. 


Don  de  la  terre  de  Malaise. 

«  Terra  de  Maleseiis.  » 
(111G  (1117  n.  s.),   18   févr.J 

«  Notum  sit  omnibus  tam  moclernis  quam  futuris  quod  Robertus  de 
Belleinvilla  dédit  monachis  de  Tyron  omnem  terram  suam  de  Male- 
seiis, si  sine  herede  conjug'is  moreretur.  Terram  etiam  quam  dedil 
Pa^anus  fîlius  Richerii ,  quam  habebat  adMeleseias,  concessit.  Hujus 
ici  testes  sunt  :  Yitalis  et  Girardus,  capellani  domine  Juliane;  Willel- 

était  alors  couvert  offraient  d'inépuisables  ressources  pour  la  nourriture  de  ces  animaux, 
et  la  consommation  subit  alors  nécessairement  l'influence  de  la  production.  Le  porc 
salé,  qui  aujourd'hui  joue  un  rôle  si  important  dans  la  nourriture  des  paysans,  était 
au  Moyen-Age  la  base  de  l'approvisionnement  des  châteaux  et  des  communautés  reli- 
gieuses. 

(*)  La  famille  Sans -Barbe  fut  puissante  dans  le  Dunois  aux  XIe  et  XIIe  siècles. 
Vers  1050,  Nivelon,  fils  d'un  autre  Guérin  Sans -Barbe  et  d'Hersende,  avait  fondé 
le  prieuré  de  Yilleberfol  qu'il  avait  donné  à  l'abbaye  de  Marmoutier. 

(2)  Hugo  de  Galanno  est  le  même  que  Hugues  de  Jallans,  qui  figure  plusieurs  fois 
comme  témoin  dans  les  pièces  de  notre  Cartulaire. 


04  CHARTULARIUM  DE  TIRONE. 

mus  Hanetum;  Helinandus  ;  Radulfus,  armiger  donne  Juliane.  Hoc 
autem  factum  est  coram  ipsa  Juliana,  XII  kalendas  martii,  anno  ab 
incarnatione  Domini  M°C°XVL 

»  Post  aliquantos  autem  annos ,  predictus  Robertus  concessit  mona- 
chis  suam  partem  illius  masure  terre  quam  dederat  Paganus,   filius 
Richerii  (1).  » 
{Cart.  de  Tiron,  f °  7  v°.) 

XII. 

Fondation  et  dotation  du  prieuré  de  Saint-Gilles  des  Châteigniers. 

«  De  Castenariis  et  apendiciis  ejus.  » 
(1117  circa.) 

«  Notum  sit  presentibus  atque  futuris  quod  Guillelmus  Goet  (2)  et  uxor 
ejus  Eustachia  fîliique  eorum  Guillelmus.  Robertus  et  Matheus,  pro 
peccatorum  suorum  remissions  locum  istum  qui  dicitur  Castaneorum, 
a  vertice  montis  ubi  est  grosum  nemus  usque  ad  aquam  que  Suete 
dicitur,  sicut  divisiones  comportant,  sancte  memorie  venerabili  Rernardo 
abbati  monachisque  Sancti-Salvatoris  de  Tiron ,  sicut  ipsi  posséderait . 
omnino  liberum  concesserunt  :  in  quo  etiam  loco  in  honore  Dei  omni- 
potentis  sancteque  Dei  g*enitricis  Mariç  sanctique  Egûdii  abbatis,  pro 
sua  suorumque  parentum  defunctorum  et  omnium  fîdelium  salute, 

(*)  La  seconde  partie  de  cette  charte  est  en  effet  bien  postérieure  à  la  première. 
Gomme  nous  le  verrons  par  la  suite,  c'est  seulement  en  1130  que  Robert  de  Blainville 
donna  à  l'abbaye  de  Tiron  cette  seconde  portion  de  la  terre  de  Malaise. 

(2)  Guillaume  Goët,  fils  d'un  autre  Guillaume  Goët  et  de  Mathilde,  fille  de  Gautier 
d'Alluyes,  était  un  des  plus  puissants  seigneurs  du  Perche  et  a  laissé  son  nom  au 
territoire  qu'on  a  appelé  le  Perche -Gouet  pour  le  distinguer  du  Grand-Perche.  Le 
Perche -Gouet  se  composait  de  ce  qu'on  nommait  les  Cinq  -  Baronnies ,  c'est-à-dire 
des  seigneuries  de  Montmirail,  Authon,  la  Bazoche-Gouet ,  Brou  et  Alluyes.  Guillaume 
Goët  possédait-il  en  réalité  tous  ces  riches  domaines?  nous  en  doutons  fort,  bien  que 
le  fait  soit  accepté  sans  conteste  par  tous  les  historiens.  Il  est  vrai  que  le  titre  sur 
lequel  ils  se  fondent  est  une  charte  fausse  de  notre  abbaye,  où  Guillaume  est  intitulé 
seigneur  de  Montmirail,  Authon,  le  Saulce,  la  Bazoche,  Brou  et  Alluyes. 


CHARTULARIUM  DE  TIRONE. 

proprio  censu  suisque  expensis  çcclesiam  in  qua  pluriiui  fratres  vegur 
lariter  Deo  deservirent  honorifiee  fabricaverunt.  Preterea  nemua  w\ 
edifîcia  suaetad  calefaciendum  et  ad  pastionem  porcorum  et  ad  ceteras 
nécessitâtes  eorum  similiterconcesserunt.  Hujusautem  donaiionis  testes 
cxtiterunt  :  Herveus  sacerdos(l),  Goffredus  filins  Girum,  Hamelinus  de 
Cornille,  Gauterius  Cha$nel(*),  Hugo  Desreex  filiusque  ejus  Hugo  Gui- 
gnalena,  Gaufridus  de  Sancto-Bomaro  filiusque  ejus  Guillelmus,  Gir- 
bertus  de  Jamages,  Odo  Poterius,  Rotrocus  filius  Goffredi ,  Paganus 
Pulcher  frater,  Odo  de  Scharset,  Drogo  Espichels,  Hug'o  de  Barra  et 
Picardus  frater  ejus,  Bodardus  atque  filius  ejus  Hug'o,  Theobaldus 
forestarius,  Matheus  de  Quercu-Ederosa. 

»  Sciendum  vero  est  quod  decimam  illius  terre  quam  dédit  jamdicl us 
Guillelmus  G'oet,  necnum  et  duas  partes  décime  totius  terre  de  Corfucram 
condonavit  huic  loco  Morinus  de  Claro-Fonte,  Ernulfo  sacerdote  et 
Haudrico  filiis  ejus  concedentibus.  Hoc  donum  totius  prefate  décime 
concessit  Girardus ,  qui  alio  nomine  publiée  vocabatur  Pag*anus  Barzil- 
larum ,  cum  uxore  sua  et  fratre  suo  Hug'one  de  quorum  feodo  movet  : 
isdem  autem  Girardus  tune  temporis  nullum  fîlium  aut  fîliam  ha- 
bebat. 

»  Donum  quoque  çcclesie.  Sancti-Thome  de  Soise  concessit  huic  loco(3) 
idem  Girardus  Barzillarum  et  uxor  ejus  atque  Hug'o  frater  ejus,  an- 
nuente  Herveo  sacerdote,  qui  eandem  ecclesiam  fundamento  construxe- 
rat.  Causa  siquidem  atque  conditione  tali  concessa  fuit  hec  ecclesia 
Sancti-Thome,  ne  congreg'ationis  alterius  monachi  sive  canonici  vel 
quilibet  alii  alterius  eam  acquirere  vel  habere  possent,  per  quod  fortassis 
aliquam  calumpniam  vel  contrarietatem  quoquomodo  huic  loco  com- 
moverent.  Et  ut  hoc  fîrmius  permaneret ,  predicti  possessores  ecclesie 

(M  Ce  prêtre  Hervé  fut,  comme  nous  le  verrons  dans  la  suite  de  cette  charte,  le 
fondateur  de  l'église  de  Saint- Thomas  de  Soizé. 

(2)  Gautier  Ghesnel  fonda  le  prieuré  de  Ceton,  qu'il  plaça  sous  l'invocation  de  saint 
Pierre.  Son  frère,  Ives  Chesnel,  reçut  en  présent  des  moines  de  Saint- Denis  de 
Nogent-le-Rotrou ,  à  qui  Gautier  donna  le  prieuré,  un  magnifique  cheval  qu'il  monta 
pour  suivre  Rotrou  III  à  la  croisade. 

(3)  Le  souvenir  de  cette  donation  de  l'église  de  Soizé  au  prieuré  des  Châtaigniers  est 
encore  vivant  à  Soizé,  où  la  dévotion  à  saint  Gilles  attire  chaque  année  d'innombrables 
pèlerins. 

t.  i.  4 


26  GHARTULARIUM  DE  TIRONE. 

Sancti-Thome  et  tocius  prefate  décime  et  ecclesiam  et  decimam  in  ma- 
nu Gaufridi,  venerabilis  episcopi  Garnotensis,  dimiserunt;  episcopus 
vero  et  ecclesiam  et  decimam  prefatis  monachis  dédit  atque  concessit. 
Hujusrei  sunt  testes  :  Theobaudus  de  Danjol(l),  Eustachia  uxor  Guil- 
lelmi  Goet,  Goffredus  Infernus,  Paganus  de  la  Bonèche  (2) ,  Adam  Brunel, 
Radulfus  frater  Hervei  sacerdotis. 

»  Terram  de  Manfesia  Girardus  Barzillarum  atque  Hugo  frater  ejus 
et  Rainardus  vicarius  huic  loco  dederunt,  eorumdem  Girardi  et  Rainaldi 
uxoribusconcedentibus.  Teste  :  Herveo  sacerdote,  Eustachia,  Engebaudo 
de  Monte-Rahart ,  Guillelmo  Trunnel,  Ansodo  Roberti  fîlio  de  Inverria, 
Haudrico  de  Glaro-Fonte,  Gauterio  de  Foreste. 

»  Aliquanto  vero  tempore  post,  quando  Gaufridus,  venerabilis  epis- 
copus Garnotensis ,  cimiterium  Gastaneorum  benedixit ,  Guillelmus 
Goiet  et  Eustachia  conjux  ejus  monachis  de  Tiron  in  prefato  loco 
Deo  famulantibus  duas  meteerias  in  valle  Unverrie,  sicut  ea  die  possi- 
debant,  fîliis  eorundem  concedentibus,  Guillelmo  videlicet  Goiet  juniore, 
Roberto,  Matheo,  sicut  eas  tenuerant  Rainaudus  de  Thirinniaco  et 
Raginaudus  Gaprarius,  in  presencia  episcopi  ejusdem  Garnotensis, 
libère  et  quiète  et  absque  omni  consuetudine,  dederunt  et  concesserunt. 
Testes  hujus  rei  :  Herveus  sacerdos,  Hugo  Desredatus,  Guillelmus 
Muschetus,  Odo  Potarius,  Hugo  de  Brueria,  Paganus  de  Boochia, 
Hugo  de  Rarra,  Pachardus  frater  ejus  et  alii  plures. 

Gum  autem  ad  diem  obitus  sui  predictus  Guillelmus  Goiet  pervenisset, 
prefatos  monachos  Tironenses  apud  Deum  habere  desiderans  interces- 
sores,  eisdem  monachis  decimam  paagii  de  Monte-Mirabili ,  Eustachia 
conjugue  sua  et  fîliis  suis  concedentibus,  Guillelmo  videlicet  Goiet, 
Roberto,  Matheo,  pro  remedio  animç  sue,  dédit  atque  concessit.  Testes 

(  '  )  Le  premier  seigneur  de  Dangeau  que  nous  connaissions  est  Herlebaud  qui,  en  1064, 
blessé  à  mort,  vint  prendre  à  Marmoutier  l'habit  monacal  et  donna  à  l'abbaye  la 
moitié  de  l'église  de  Dangeau,  avec  les  reliques  et  les  livres  liturgiques.  Eudes,  frère 
d'Herlebaud,  fut  chargé  d'investir  l'abbaye,  et  il  le  fit  au  moyen  de  la  corde  de  la  clo- 
che, per  cordam  signi.  Le  moine  qui  recevait  l'investiture  prit  la  corde  de  la  cloche  et 
la  sonna,  suscipiens  cordam,  traxit  et  signum  insonuit;  quod  parechia  omnis  audivit  et 
vidit. 

(2)  Paycn  de  laBouèche  est  témoin,  en  1H6,  d'un  accord  passé  entre  Gaston  de  Brou 
et  les  moines  de  Marmoutier  pour  les  dirnes  des  vignes  de  Nottonville. 


GHARTULARIUM  DE  TIRONE. 

hujus  rei  :  Nivelo  de  Fractavalle,   Urso  fîlius  ejus,  Tobaldus  de  Don- 
golio,  Hug*o  de  Brueria,  Paganus  de  Boochia. 

»  Non  post  multuni  vero  temporis,  mortuo  Guillelmo  Goiet,  liliu^ 
ejus  Guillelmus  junior  (*),  pro  salute  anime  sue,  et  patris  sui  suorumque 
predecessorum ,  quamdam  metheriam  quç  erat  juxta  alias  duas  quas 
pater  suus  dederat  in  valle  Inverre  sepedictis  monachis,  ita  libère  et 
quiète  et  absque  omni  consuetudine ,  sicut  ea  die  possidelmt  et  sicut 
eam  Grimaldus  de  Mortua-Muliere  tenuerat,  dédit  atque  concessit. 
Homines  etiam  qui  predictani  meteream  obtinerent  eisdem  monachis 
ita  liberos  et  quietos  dédit  atque  concessit  ut  per  totam  terrain  suam 
nullam  redderent  consuetudinem.  Hoc  donum  Eustachia  mater  ejus  el 
fratres  sui  Kobertus,  Matheus  concesserunt.  Testes  liujus  rei  :  Herveus 
sacerdos,  Hugo  de  Brueria,  Paganus  de  Boocbia,  Gaufridus  de  Exartis, 
Garsadonius  de  Torihel,  Robertus  de  Un  verra.  » 

{Cari,  de  Tiron,  f-  41  r°.) 

XIII. 

Confirmation  de  l'église  de  Germonville,  de  bois  et  terres 

au  même  lieu, 

(1117  circa.) 

Henricus,  Dei  gratia,  rex  Anglorum  et  dux  Normannorum,  G[au- 
t'ridol,  archiepiscopo  Rotomag'ensi,  et  Henrico  comiti  de  Auco(2)  et 
kde  de  Germundi-Villa  et  omnibus  fîdelibus  suis  Normannie,  salutem. 
Sciatis  me  coricessisse  monachis  de  Tirono  donationem,  scilicel  silvam 
el  ecclesiam  et  terram  et  décimas  quas  eis  dédit  predictus  Adam,  et  in 
pace  et  honore  et  quiète  teneant.  Testibus  :  Roberto  episcopo  Lincolie, 

(M  Guillaume  Goët  le  jeune,  surnommé  Meschin,  épousa  Elisabeth ,  lille  du  comte 
de  Chartres,  Thibaut  IV,  veuve  de  Roger,  roi  de  Sicile.  Il  passa  en  Terre- Sainte  vers 
UG9  et  y  mourut.  Son  successeur  fut  Hervé  de  Gien,  qui  avait  épousé  sa  fille  aînée , 
Elisabeth. 

(2)  Henri,  comte  d'Eu,  était  fils  de  Guillaume,  comte  d'Eu,  et  d'Hélissende  d'Avran- 
ches  :  sa  femme,  Marguerite  de  Sully,  était  petite-nièce  de  Henri  Ier.  Le  comte  d'Eu 
s'allia,  en  il  18,  aux  partisans  de  Guillaume  Cliton  :  revenu  au  parti  du  roi  d'Angleterre, 
il  fut  un  des  principaux  acteurs  du  combat  de  Brémule  (20  août  i  l  lu  . 


28  CHARTULARIUM  DE  TIRONE. 

et  Roberto  comité  de  Mellent(l),  et  Willelmo  de  Warenna  comité  (2) ,  et 
Willelmo  de  Tancardivilla(3)  camerario,  et  Stephano  de  Albermarla  (4). 
Apud  Rotomag'um.  in  die  qua  barones  Normannie  effecti  homines  fîlii 
régis. 

{Car t.  de  Tiron,  f°  48  r°.) 

XIV. 

Don  de  terres  et  de  bois  à  Silvenon  et  à  RirissL 

«  De  Silvenone.  » 
(1117-1119.) 

«  Notum  sit  omnibus  quoniam  ego  Adela,  Blesensis  comitissa(5),  ea 
que  dedi  Hug*oni,  domno  abbati  Tyronensi,  et  monachissuis,  pro  pec- 

(*)  Robert  possédait  le  titre  de  comte  de  Meulan  depuis  la  mort  de  sa  mère  Adeline 
en  1081.  Il  succéda  à  son  père,  Roger  de  Beaumont,  en  1094,  dans  les  seigneuries  de 
Beaumont,  Pont-Audemer,  Brionne,  etc.;  il  avait  d'ailleurs  reçu  de  Guillaume  le 
Conquérant  le  comté  de  Leicester  à  la  suite  de  la  victoire  d'Hastings  à  laquelle  il  avait 
pris  une  large  part.  Il  joua  un  rôle  considérable  à  la  cour  d'Angleterre  pendant  le  règne 
de  Henri  Ier.  Ce  fut  l'un  des  plus  puissants  personnages  et  peut-être  le  politique  le 
plus  accompli  de  son  siècle.  Il  avait  épousé  Godechilde  de  Toëni,  qu'il  répudia  après 
quelques  années  de  mariage  :  il  se  maria  en  secondes  noces  avec  Elisabeth,  fille  de 
Hugues,  comte  de  Vermandois,  et  frère  de  Philippe  Ier,  roi  de  France,  qui  lui  donna 
neuf  enfants. 

(2)  Guillaume  de  Varenne,  comte  de  Surrey,  enleva  Elisabeth  de  Vermandois,  femme 
de  Robert  de  Meulan,  et  se  maria  avec  elle.  Le  chagrin  que  cette  trahison  causa  à  Ro- 
bert altéra  sa  raison  :  il  se  retira  à  l'abbaye  de  Préaux  où  il  prit  l'habit  monastique  et 
où  il  mourut  le  6  juin  1118. 

(3)  Guillaume  de  Tancarville,  grand-sénéchal  de  Normandie,  était  un  des  principaux 
conseillers  du  roi  Henri  Ier.  Pendant  les  guerres  de  Henri  contre  les  seigneurs  de  l'Aigle 
et  de  Breteuil,  ce  fut  Guillaume  de  Tancarville  qui  fut  chargé  de  l'administration  de  la 
Normandie. 

(4)  Etienne  d'Aumale  était  fils  d'Eudes,  comte  de  Champagne,  et  d'Adèle,  sœur  ger- 
maine de  Guillaume  le  Conquérant.  On  sait  qu'en  1095  une  vaste  conspiration  s'était 
organisée  pour  le  placer  sur  le  trône  d'Angleterre. 

(•"')  Adèle,  quatrième  fille  de  Guillaume  le  Conquérant,  roi  d'Angleterre,  se  maria  avec 
Henri-Etienne,  comte  de  Chartres  et  de  Blois.  A  la  mort  de  son  mari,  en  1102,  elle  gou- 
verna le  comté  de  Chartres  pendant  la  minorité  de  ses  enfants.  A  leur  majorité,  elle 
leur  abandonna  le  bien  de  leur  père  et  se  retira,  vers  1122,  à  Marcigny,  couvent  de 
femmes  de  l'ordre  do  Cliiny,  dan?  le  diocèse  d'Autun. 


CHARTULARIUM   DE  TIRONK.  29 

oatorum  meorum  remissione,  et  in  Silvenonensi  nemore  et  apud  Ruissi , 
el  <|ue  datura  sum,  et  ea  que  liomines  mei  de  feodo  meo  eis  dederunl 
vel  dabunt  im  perpetuum  tenendum  esse  concedo.  Hoc  autem  donum 
laudavi,  présente  Goffredo,  Garnotensi  episcopo,  et  Petro,  priore  Sancti- 
Launomari ,  et  Johanne  de  Alta-Rrueria,  et  Andréa  de  Baldimento,  el 
Hunfrido  capellano  meo,  in  Pruvinensi  caméra  mea  (l).  » 
{Cart.  de  Tiron,  fu  30  r.) 

XV. 

Confirmation  d'une  terre  à  Chinton. 

«  De  loco  Adam  de  Portu.  » 
(U17-U26.) 

«  Henricus,  rex  Anglie,  Ricardo,  Herefordensi  episcopo,  et  vicariis  et 
omnibus  baronibus  et  fidelibus  suis  de  Herefortscira ,  salutem  :  Sciatis 
me  concessisse  monacbis  de  Tiron  donum  terre  quod  Adam  de  Portu  (2) 
<is  dédit  et  concessit,  scilicet  Chintonam  et  Bevertonam.  Testibus  : 
Gfaufrido],  Rotomagensi  archiepiscopo  (3),  et  Rogerio,  episcopo  Saris- 
beriensi  (4) ,  et  Ricardo,  episcopo  Herefordensi ,  et  Rannulfo,  canonico, 
et  Raginaldo,  filio  Johannis.  Apud  Herefort.  » 
(Cart.  de  Tiron ,  f°  48  r°.) 

I1)  A  la  suite  de  cette  charte  se  trouve,  dans  le  Cartulaire,  un  titre  exactement  sem- 
blable émanant  de  Thibaut  IV,  comte  de  Chartres. 

(2)  En  1198,  nous  trouvons  dans  les  rôles  du  Grand-Echiquier  de  Normandie  un 
autre  Adam  du  Port,  descendant  de  celui-ci,  qui  est  cité  comme  devant  3G  livres  pour 
la  tangue  qu'il  récolte  sur  les  côtes  de  la  Manche. 

(3)  Geoffroy,  archevêque  de  Rouen,  de  dlli  à  décembre  1128. 

(/4)  Roger,  évêque  de  Salisbury  en  1102,  fut,  avec  Robert  de  Meulan,  le  favori  et  le 
conseiller  le  plus  intime  du  roi  Henri  Ier.  Il  dut  sa  fortune  à  un  singulier  hasard.  Il 
était  curé  de  Saint-Michel  de  Caen,  au  faubourg  de  Vaucelles  :  Henri  Ier,  s'étant  arrêté 
à  Caen  un  dimanche,  vint  à  l'église  de  Saint-Michel  pour  entendre  la  messe.  Roger 
expédia  la  messe  avec  tant  de  célérité  que  le  prince,  enchanté  de  sa  promptitude,  l'em- 
mena en  qualité  d'aumônier.  Dès  son  avènement  au  trône ,  Henri  Ier  le  créa  grand- 
justicier  du  royaume.  Chaque  fois  que  le  roi  quittait  l'Angleterre  pour  ses  expéditions  en 
France,  l'évêque  de  Salisbury  était  chargé  de  la  régence.  Il  mourut  le  4  décembre  1  H1.». 


30  GHARTULARIUM  DE  TIRONE. 


XVI. 


Fondation  de  l'Abbaye  du  Joug -Dieu. 

(1118,  28  juin.) 

((  Mirabilia  testimonia  tua,  Domine,  in  id  nos  provehunt  ut  qui  terrenis 
maliciis  occupati  tibi  odibiles  efficimur  signis  et  prodigiis  tuis  dum  ea  corde 
capimus  ad  celestia  subveamur  :  In  nomine  igitur  domini  mei  Jesu  Christi , 
ego  Guischardus,  Beljoacensis  dominus,  cunctis  patefacio  visionem  alto  ple- 
nam  prodigio  que  nuper  michi  accidit.  Gum  enim  in  caméra  meadfe  Thamai\ 
noctis  insisterem  secreto,  subsequens  apparuit  michi  visio.  Videbam  enim 
sex  venerandos  viros  habitu  huic  mondano  valde  dissimili  redimitos,  sed 
maximo relucentes  splendore,  jugis  in  colla  ligatis,  circum  dictum  locum  meum 
de  Thamai\  terras  triturare,  sanctumque  virum  Bernardum,  Tironensium 
monachorum  abbatem,  carruce  manubrium  tenentem ,  eos  ut  recto  triturarent 
rigulo  stimulo  stimulare ,  atque  exhinc  uberrimos  fructus  pullulare  vidi.  Qua 
diu  et  perspicaciter  excogitata  visione,  prenoscens  ex  hiis  quid  in  futurum 
hec  significarent  sanctum  adii  virum  Bernardum  predictum ,  cui  suoque  mo- 
nasterio  locum  ipsum  de  Thamai\  cum  ejus  appendiciis  universis  donans,  sex 
ab  ipso  deposci  viros  religiosos  in  ipso  loco  sub  Domini  jugo,  pro  mea  ante- 
cessorumque  et  successorum  meorum  cunctorumque  fîdelium  vivorum  et 
defunctorum  salute  omnipotenti  Deo  deprecaturos.  Qui  hoc  sub  subsequen- 
tibus  conditionibus  et  largitionibus  libenti  animo  michi  concessit,  volens  ut 
propter  visionem  predictam  de  sex  religiosis  jugo  trahentibus  locus  ipse  de 
cetero  Jugum-Dei  vocitetur.  Largitiones  autem  sunt  hee  :  locum  enim  ipsum 
inpost  de  Jugo-Dei  appellandum  cum  suis  appendiciis  ita  liberum  et  immu- 
nem  ut  tenebam,  nichil  in  eo  penitus  justicie  vel  alterius  cujusvis  superiori- 
tatis  michi  vel  meis  successoribus  retinens  sibi  suoque  monasterio  Tironensi 
im  perpetuum  donavi  et  dono,  utque  in  eo  magnus  excrescat  religiosorum 
numerus  atque  laudabilius  et  magnificencius  Deo  deserviatur  eidem  suoque 
Tironensi  monasterio  im  perpetuum  concessi  et  concedo.  Quod  si  quid  ipse 
suique  successores  pro  suo  Tironensi  monasterio  vel  predicta  de  Jugo-Dei 
cella,  largitione  fidelium,  emptu  vel  alio  quovis  titulo  acquisierint,  illud  eis 
exnunc  pro  in  futurum  amortizo  etiam  si  feudale  existât.  Devotione  autem 
quam  ad  ipsum  czenobium  habeo,  ipsis  me  successoresque  meos  dominos 
Beljoacenses  tribuo  et  dono,  imperpetuum  monasterii  et  ipsius  religiosorum 


CHARTULARIUM  DE  TIRONE.  ;\\ 

promptos  et  humiles  defensores.  Quod  si  quis  successorum  meorum 
requisitus  in  defensionc  defecerit  penam  quingentarum  librarum  in  auro 
cocto  ipsis  religiosis  exsolvendarum  Tyronçnsibus  ipso  facto  incurrat. 
Tçstcs  inde  sunt  :  Rondanus  de  Alarme,  Gotroynus  de  Alarme,  Pctrus  de 
Villafranca,  Wido  de  Courtrambleyo ,  Gerardo  de  Pratellis,  Yvo  de  Curva- 
villa,  Gaufridus  de  Bellovidere,  Ansçlmus  de  Alassilia,  Hymbertus  de  Ma- 
laspina,  Goffredus  de  Veteri-Vico ,  Willermus  de  Cantamerula,  Paganus  de 
Alastiaco,  Sulpicius  de  Varennis,  Stephanus  de  Alarthan ,  Durandus  de 
Stoldis,  Berardus  de  Poyle ,  Hugo  de  Cheneve,  Amblardus  de  Belloregardo , 
Hymbertus  de  Valleguitonis  et  plures  alii.  Acta  et  firmata  sunt  hec  in  Tiro- 
nensi  czenobio  per  traditionem  presencium  et  mee  bipenne  super  magnum 
altare ,  consencientibus  filiis  meis  Hymberto ,  Guiscardo  et  Gontroyno ,  et 
filiabus  meis  Aalide  et  Maria,  quarto  kalendas  julias,  anno  gracie  millesimo 
centesimo  decimo  octavo,  régnante  Francorum  excellentissimo  rege  Hludo- 

vico.  Christianorum  nomen  et  gloriam  Christus  Dei  filius 

et  dilatet  per  infinita  secula  seculorum,  amen  (').  » 
(Orig.  en  parchem.) 


XVII. 


Donation  par  Rotrou,  comte  du  Perche,  de  la  dîme  de  tous  ses 

biens  et  revenus. 

(1118,  26  sept.) 
«  Rotrocus ,  cornes  Perticensis(2),  omnibus  ministris  meis  in  comitatu 

(-1)  Nous  publions  cette  charte,  quoiqu'elle  soit  évidemment  fausse,  parce  que  c'est  la 
seule  que  nous  possédions  sur  le  monastère  du  Joug-Dieu.  Ce  couvent  fut  érigé  en  abbaye 
en  ii 38,  à  la  prière  de  Pierre  Ier,  archevêque  de  Lyon,  et  d'Imbert  de  Beaujeu,  fils  de 
Guichard.  Au  mois  de  mars  1688,  des  lettres-patentes  unirent  l'abbaye  du  Joug-Dieu  au 
Chapitre' de  Villefranche;  cependant  des  abbés  y  restèrent  jusqu'en  1737,  époque  où  la 
manse  abbatiale  fut  définitivement  réunie  au  Chapitre. 

(2)  Le  comté  du  Perche  resta  uni  à  la  vicomte  de  Châteaudun  jusqu'au  milieu  du 
XI«  siècle.  Le  premier  comte  particulier  du  Perche  fut  Rotrou  Ier,  fils  aîné  de 
Geoffroi  III,  vicomte  de  Châteaudun.  Rotrou  Ier  eut  pour  fils  Geoffroy  IV,  auquel  suc- 
céda vers  1100  Rotrou  II,  celui  qui  donna  la  charte  qui  nous  occupe  en  ce  moment.  Ce 
seigneur  avait  épousé  Mathilde,  fille  naturelle  de  Henri  Ier,  roi  d'Angleterre,  laquelle 
périt  dans  le  naufrage  de  la  Blanche-Nef ,  le  25  novembre  1120. 


32  CHARTULARIUM  DE  TIRONE. 

meo  Perticensi ,  salutem  :  Noveritis  me ,  intuitu  pietatis ,  dédisse  mona- 
chis  Tironensibus  dilectissimis  meis  decimam  piscationum  omnium  stan- 
norum  meorum ,  et  decimam  etiam  utilitatis  et  obventionum  omnium 
molendinorum  meorum ,  decimam  etiam  omnium  reddituum  meorum , 
ratione  totius  mei  comitatus ,  tam  in  granis  quam  in  peccuniis  venien- 
tium  et  quarumcumque  aliarum  obventionum.  Quare  vobis  mando  quod 
ipsas  décimas  de  omnibus ,  ut  premissum  est ,  eis  absque  quacumque 
retentione  de  cetero  persolvatis;  eas  enim  per  me  et  successores  im 
perpetuum  eis  volo  solvi  ;  unde  has  litteras  karactere  meo  communitas 
eis  duxi  concedendas.  Datum  Tironii,  sexto  kalendas  octobris,  anno 
gratie  M0  G0  decimo  octavo.  » 
(  Vidimus  orig.  en  parch.  de  Geoffroy  V*  comte  du  Perche,  de  juillet  1200.  ) 


XVIII. 

Donations  faites  par  Ives  de  CourviUe  à  l'Abbaye  de  Tiron. 

«  De  Ivone  Curveville.  » 
(1118  circa.) 

«  In  nomine  Patris  et  Filii  et  Spiritus-Sancti ,  ego  Ivo  de  Gurvavilla , 
sciens  et  mecum  revolvens  quia  qui ,  in  presenti ,  terrena  pro  Ghristo  lar- 
g*itur,  ei  in  futuro  g-loria  celestis,  qua  nichil  felicius,  reconpensabitur , 
monachis  Tyronensibus  quedam  bénéficia  contuli ,  que  quidem  presenti 
cartula  denotari  volui  et  futurorum  memorie  reservari.  Quoniam  igûtur 
apud  Tyron  locum  eorum  noviter  advenerant  et  ibi  pauperrime  sed 
secundum  Deum  détentes,  totam  terram  meam  quam  apud  Ogerii- 
Villam  in  Blesia  habebam  eis  donavi,  excepto  quod  terram  unius 
carruce  monachis  de  Ghonia  longe  ante  jam  dederam(1),  et  infîrmis  de 
Bello-Loco  similiter  aliam;  et  quoniam  eadem  terra  de  feodo  domini 

{*)  Nous  n'avons  pu  retrouver  la  charte  de  donation  faite  par  Ives  de  Courville  au 
prieuré  de  Chuisnes;  mais  les  chartes  nous  apprennent  qu'il  eut  toujours  une  dé- 
votion particulière  pour  ce  monastère,  dont  son  grand-père,  Ives  Ier,  avait  été  l'un  des 
fondateurs  vers  1050. 


CHARTULARIUM   DE  TIRONE.  33 

Puteolensis  erat(1),  Hug*o,  filius  Ebrardi,  tune  hères  (2),  pro  Deo  et  meo 
rogatu ,  donum  quod  fecerani  ipse  concessit  et  suo  loco  fîrmavit  (3).  Apud 
Gurvamviilam  castrum  meum  eis  quoddam  molendinum  quod  dicitur 
de  Porta  qua  itur  ad  Ghoniam  tribui ,  et  furnum  quem  in  eodem  Castro 

(*)  Les  sires  de  Gourville  se  montrèrent  toujours  les  fidèles  vassaux  des  seigneurs  du 
Puiset.  On  peut  lire  dans  les  Lettres  de  saint  Ives  le  récit  des  tribulations  qu'Ives  II  eut 
à  souffrir  de  la  part  de  Rotrou,  comte  du  Perche,  pour  avoir  pris  la  défense  de 
Hugues  II  du  Puiset,  lorsque  celui-ci  partit  pour  la  Terre-Sainte. 

(2)  Ives  de  Courville  n'avait  pas  d'enfants;  son  suzerain,  le  seigneur  du  Puiset,  se 
trouvait  donc  son  héritier  naturel ,  si  lo  sire  de  Gourville  ne  disposait  autrement  de  ses 
domaines.  Ives  II  paraît  du  reste  avoir  souvent  varié  dans  ses  dispositions  testamen- 
taires. Ici  il  reconnait  Hugues  du  Puiset  pour  son  héritier;  plus  tard,  il  appelle 
Foulques  du  Chêne  à  lui  succéder  ;  plus  tard  encore  il  choisit  Robert  de  Vieuxpont 
pour  posséder  après  lui  la  seigneurie  de  Gourville. 

(3)  La  filiation  des  vicomtes  de  Chartres,  seigneurs  du  Puiset,  qui  ont  joué  un  si 
grand  rôle  aux  XIe  et  XIIe  siècles,  n'a  jamais  été  établie  d'une  manière  satisfaisante  : 
nous  sommes  heureux  de  pouvoir  la  donner  avec  certitude. 

En  1073,  Evrard,  vicomte  de  Chartres,  abandonna  à  ses  frères  la  vicomte  de  Chartres, 
honorent  suum ,  et  tousses  domaines,  et  distribua  aux  pauvres  tout  ce  qu'il  possédait  en 
or  et  en  argent,  puis  partit  en  pèlerinage.  A  son  retour,  il  se  présenta  à  l'abbaye  de 
Marmoutier  pour  y  prendre  l'habit  monastique,  mais  sa  femme  Humberge  s'y  opposa. 
L'abbé  Barthélémy  se  rendit  en  personne  au  Puiset,  avec  plusieurs  de  ses  frères  et  de 
ses  serviteurs,  pour  vaincre  cette  opposition  et  finit  par  obtenir  le  consentement 
de  Humberge. 

Hugues,  frère  d'Evrard,  lui  succéda  dans  la  vicomte  de  Chartres  et  la  seigneurie  du 
Puiset.  Evrard,  son  autre  frère,  eut  la  seigneurie  de  Breteuil.  Hugues,  qu'on  a  sur- 
nommé le  Vieux,  épousa  Alix,  fille  de  Guy  de  Montlhéry  et  d'Hodierne  de  Gometz, 
et  mourut  vers  1096.  Il  eut  trois  fils  :  Evrard ,  Hugues  et  Gui. 

Evrard  succéda  à  son  père  dans  la  vicomte  de  Chartres;  il  épousa  Alix  de  Corbeil, 
fille  de  Bouchard  et  d'Alix  de  Crécy,  et  mourut  au  siège  d'Antioche  en  1097.  Il  eut  pour 
fils  Hugues  le  Jeune,  dont  nous  reparlerons  tout  à  l'heure. 

Hugues ,  d'abord  seigneur  du  Puiset ,  hérita  de  la  vicomte  de  Chartres  à  la  mort  de 
son  frère  Evrard.  Il  eut  de  longs  démêlés  avec  l'évêque  Ives  de  Chartres.  Il  partit  pour 
la  Terre-Sainte  en  1107.  Il  était  marié  à  Manilie,  fille  d'Ebles  II,  comte  de  Roucy;  il 
s'arrêta  dans  la  Pouille  avec  sa  femme,  à  la  cour  de  Boémond;  là,  Manilie  eut  un  fils 
qu'elle  laissa  en  Italie  et  elle  continua  avec  son  mari  sa  route  pour  la  Palestine.  Hugues 
devint  comte  de  Jaffa,  dans  la  Terre-Sainte. 

Au  départ  de  Hugues ,  la  vicomte  de  Chartres  et  la  seigneurie  du  Puiset  revinrent  à 
Hugues  le  Jeune ,  fils  d'Evrard.  C'est  ce  seigneur  qui  lutta  pendant  si  longtemps  contre 
le  comte  de  Chartres  et  le  roi  de  France.  Il  épousa  Agnès  et  mourut  en  1141 ,  laissant 
cinq  fils  :  Evrard  qui  lui  succéda  et  mourut  en  1189,  Galeran,  Gildiûn,  Raoul  et  Bou- 
chard. 

t.  i.  5 


34  CHARTULARIUM  DE  TIRONE. 

habebam ,  cum  xn  solidis  census  ad  eumdem  furnum  pertinentibus. 
Goncessi  etiam  eis  stagnum  meum  et  clusam  de  Charruel,  ad  piscandum 
semel  in  anno  ad  festum  sancti  Michaelis.  Apud  Forestam  villam  meam 
iterum  eis  vin  solidos  census  donavi,  nemus  totum  ad  hospitandum 
et  ad  pastum  porcorum  suorum,  et  ejusdem  nemoris  saltum  (*)  ad 
fenum  faciendum;  quibusdam  vero  fratribus  eorum  apud  Climart  com- 
morantibus  totam  terram  sicut  ri  vus  et  fossata  eam  dividunt  usque  ad 
forestam.  Ad  hoc  donum  adfuerunt  :  Guillelmus  de  Valle- Pilon,  Gari- 
nus  de  Friesia,  Hugo  fîlius  Haimerici,  Raherius  de  Leisart,  Harduinus 
Brunet,  Paganus  de  Frunceito  (2),  Garinus  filius  Mainerii,  Robertus 
Ganaschia  ( 3) ,  Gauterius  magister,  Paganus  de  Aqua,  Ivo  fîlius  Her- 
berti,  Stephanus  de  Corseisailt,  Rainaldus  fîlius  Guillelmi,  Gaufridus 
de  Locellis  (4),  Garrellus  f rater  ejus,  Mascelinus  prepositus,  Serlo  de 
Foro,  Robertus  de  Semé,  Gauterius  fîlius  Teobaldi,  Garinus  de  Croet. 

»  Eodem  die,  videntibus  istis,  Hugo,  fîlius  Haimerici,  pratum  suum 
de  Treineheisac  et  warennam  nobis  donavit. 

»  Prêter  hec  supradicta  dédit  nobis  idem  Ivo  omnes  redditus  quos 
habebat  in  foro  de  Gurvavilla  ex  minutis  rébus,  scilicet  de  pane,  de 
sale,  de  opère  fîctili,  de  alliis  (5)  et  de  omnibus  herbis  que  in  hortis 
plantantur,  et  hoc  in  presentia  Goffredi  Garnotensis  episcopi,  conce- 

(')  Nous  croyons  qu'il  faut  entendre  ici  par  nemoris  saltus  les  bandes  qui  existaient 
à  l'intérieur  de  la  forêt  plutôt  que  la  lisière  du  bois  et  les  fossés  qui  l'entouraient.  Dans 
beaucoup  de  forêts,  il  existait  ainsi  de  vastes  landes  où  l'on  récoltait  une  grande  quan- 
tité de  foin. 

(2)  Payen  de  Fruncé  assiste  comme  témoin  à  une  charte  donnée  vers  11 15,  par 
laquelle  Ives  de  Courville  confirme  plusieurs  coutumes  à  l'abbaye  de  Saint-Père.  Il 
était  fils  d'Ives  de  Fruncé  qu'on  rencontre  dans  plusieurs  chartes  de  la  même  abbaye. 

(3)  Nous  n'avons  rencontré  qu'un  membre  de  cette  famille,  Herbertus  de  Guanaschia, 
témoin,  en  1068,  d'un  accord  passé  entre  Robert  de  Marray  et  les  moines  de  Marmou- 
tier  pour  la  terre  de  Fourvant  {de  Fonte-Ventali),  dépendant  du  prieuré  de  Chauvigny 
en  Yendômois. 

(4)  Geoffroy  de  Loucelles  céda,  vers  1128,  aux  religieux  de  Saint-Jean-en-Vallée  une 
maison  située  à  Courville.  Dans  une  donation  faite  à  la  même  époque  par  Foulques  du 
Ghesne,  seigneur  de  Courville,  nous  trouvons  mentionné  Herbert  de  Loucelles. 

(5)  L'ail  était  cultivé  en  grand  au  Moyen-Age.  On  rencontre  plusieurs  donations  de 
la  dime  des  aulx  faites  à  divers  abbayes.  Souvent  on  commençait  à  planter  de  l'ail 
dans  les  terrains  nouvellement  défrichés. 


CHARTULARIUM   DE  TTRONB.  ;;:, 

dente  Fulconr  de  Quercu,  qui  Tvoni  successil  in  hereditate  Gurveville, 
testibus  istis  :  Garinus  de  Friesia,  Ivo  filins Herberti ,  ETugo  filius  Aime- 
rici,  Guido  de  Fontibus,  Mascelinus  de  Reconviller,  Herbertus  de  Rovei, 
Frodo  (ilius  Benedicti,  Brito  filius  Salomonis,  Aimericus  Ckanart,  Her- 
bertus  filius  Odonis ,  Guillelmus  frater  ejus,  Huberius  nepos  Gesmeri, 
Paganus  de  Chonia.  » 

(Car  t.  de  Tir  on,  i'J  21  v.) 

XIX. 

Don  de  terres  et  de  bois  à  Asnières. 

«  De  Asneriis.  » 
(1118  circa.) 

«  Egx)  Giraudus  Berlai  de  Monasteriolo  (f)  dono  et  concedo  monaehis 
de  Tiron  in  elemosina  quatuor  masuras  terre  apud  Asnerias,  et  eotidie 
d<4  luco  onus  asini  ad  opus  monacliorum  (2),  solutas  et  quietas  ab  Omni 
consuetudine  in  perpetuum,  pro  anima  mea  et  pro  animabus  patris  et 
matris  meç  et  antecessorum  meorum  et  omnium  fidelium ,  ad  servitium 
Dei  faciendum  ibidem.  Hoc  autem  donum  factum  est  hiis  testibus  : 
Guidone  Laurenti  filio,  Rag^inaudo  de  Monforte,  apud  Monasteriolum , 
Aimerico  Toarcii  preposito,  et  Aimerico  Johannis.  Scriptor  hujus charte 
fuit  Lambertus  (3),  abbas  Sancti-Nicbolai  Andeg*avensis ,  qui,dimissa 

(1)  Giraud  était  le  fils  de  Berlai  III,  qui  a  laissé  son  nom  à  la  commune  de  Montreuil- 
Bellay.  Berla  III,  fils  de  Giraud  et  d'Orgueilleuse ,  prit  part  aux  guerres  entre  le  roi 
d'Angleterre  et  le  comte  d'Anjou,  et  fut  fait  prisonnier  à  Ballon  en  1098  par  le  comte 
Foulques. 

(2)  On  consommait  au  Moyen-Age  une  énorme  quantité  de  combustible.  Nous  voyons 
ici  que  chaque  jour  les  moines  de  Tiron  pouvaient  prendre  de  bois ,  la  charge  d'un  âne, 
dans  la  foret  de  Girard  de  Montreuil.  Pour  lessiver  leur  linge,  les  religieux  de  Saint- 
Taurin  dépensaient  annuellement  de  bois  vingt-six  charretées  à  deux  chevaux.  Pour 
chauffer  leurs  hôtes,  les  moines  deMontebourg  pouvaient,  chaque  semaine,  enlever  un 
arbre  dans  la  forêt  de  Brix. 

(3)  Jean  succéda,  en  1H8,  cà  Lambert  dans  l'abbaye  de  Saint-Nicolas  d'Angers.  Nous 
voyons  par  cette  charte  que  celui-ci  était  de  la  famille  de  Montreuil-Bellay. 


36  CHARTULARIUM    DE   TIRONE. 

abbatia,  apud  Gfiraudum] ,  fîlium  suum,  Monasteriolo  confug'erat  et 
sub  ejus  patrocinio  illic  deg*ere  decreverat.  » 

(  Cart.  de  Tiron ,  f°  78  r°.  ) 

XX. 

Confirmation  des  biens  de  l'Abbaye. 

(1119,  l«nov.) 

«  Galixtus  episcopus,  servus  servorum  Dei,  dilectissimo  fîlio  Guil- 
lermo,  abbati  monasterii  Sancti-Salvatoris  de  Tyronio,  ejusque  succes- 
soribus  reg^ulariter  substituendis ,  im  perpetuum  :  Religiosis  desideriis 
dig*num  est  facilem  prebere  consensum  ut  fîdelis  devotio  celerem  sor- 
tiatur  effectum.  Proinde  nos,  dilecte  in  Christo  fîli,  Guillerme  abbas,  tam 
tuis  quam  venerabilis  fratris  nostri  Gaufridi ,  Garnotensis  episcopi ,  peti- 
tionibus  annuentes ,  Sancti-Salvatoris  monasterium  cui ,  Deo  auctore , 
présides  in  apostolice  sedis  tutelam  excipimus  et  contra    pravorum 
hominum  nequitiam  auctoritatis  ejus  privileg*io  communimus.  Statui- 
nus  enim  ut  quecumque  bona,  quascumque  possessiones  idem  cenobium 
presenti  légitime  possidet ,  sive  in  futurum,  largiente  Deo,  juste  atque 
canonice  poterit  adipisci,  fîrma  tibi  tuisque  successoribus  et  illibata 
permaneant.  Nulli  erg*o  omnino  hominum  liceat  predictum  monaste- 
rium temere  perturbare,  aut  ejus   possessiones   auferre   vel  ablatas 
retinere,    minuere  vel  temerariis  vexationibus   fatigare;  sed  omnia 
intégra  conserventur  eorum  pro  quorum  sustentatione  et  g*ubernatione 
concessa  sunt  usibus  omnimodis  prof utura ,  salva  nimirum  Garnotensis 
episcopi  canonica  reverentia.  Idem  enim  locus  in  Garnotensi  parrochia, 
in  ipsius  videlicet  ecclesie  matricis  alodio  constitutus  ag*noscitur,  et  nos 
illum  in  ejus  obedientia  et  subjectione  permanere  censemus,  ita  tamen 
ut  nullius  exactionibus  pregTavetur.  Si  qua  ig'itur  in  futurum  ecclesias- 
tica  secularisve  persona  banc  nostre   constitutionis    paginam  sciens, 
contra  eam  temere  venire  temptaverit,  secundo  terciove  commonita, 
si  non  satisfactione  congrua  emendaverit,    potestatis  honorisque  sui 
dig'nitate   careat    reamque  se   divino   judicio    existere   de   perpetrata 


CHARTULARIUM    DE  TIRONR.  37 

iniquitatc  cognoscat  et  a  sacratissimo  corpore  ac  sanguine  Dei  el  do- 
mini  redemptoris  nostri  Jesu-Ghristi  aliéna  fiât  atque  in  extremo  exar 
mine  districte  ultioni  subjaceat;  cunctis  autem  eidem  loco  justa  sep- 
vantibus  sit  pax  domini  nostri  Jesu-Ghristi,  quatinus  et  hic  bone  frue- 
luni  actionis  percipiant  et  apud  districtum  judicem  premia  eternae 
pacis  inveniant.  Amen. 

»  Ego  Galixtus,  chatolice  ecclesie  episcopus  [monogr.). 

»  Data  Remis,  per  manum  Grisogoni,  sancte  Romane  ecclesie  diaconi 
eardinalis  ac  biblipthecarii  ,   kalendas  novembris ,    indictionc  XI II", 
incarnationis  dominice   anno  millesimo  centesimo  XIX,  pontificatus 
autem  domni  Galixti  Secundi  pape  anno  primo.  » 
{Car t.  de  Tiron,  f°  1  r°.) 


XXI. 


Don  par  Geoffroy  de  Châteaudun  des  dîmes  qu'il  possédait 

audit  lieu. 

«  De  decimis  Castriduni.  » 

(1119.) 

«  Libet  scripto  adnotari  quod  ego  Gaufridus  de  Gastroduno(1),  pro 
anime  meç,  patris  matrisque,  uxoris  atque  fîliorum  meorum  salulr, 
necnon  omnium  parentum  meorum  remedio,  dono  Deo  et  monachis 
Tyronii  decimam  majorum  teloneorum  (2)  meorum,  et  decimam  paagii 
quod  se  tenet  cum  majore  teloneo,  et  decimam  foragûi  et  decimam 

(*)  Geoffroy  IV,  fils  de  Hugues  II,  vicomte  de  Châteaudun,  avait  succédé  à  son  père 
vers  1 110.  L'Art  de  vérifier  les  dates  Ta  confondu  avec  Rotrou  Ier,  comte  du  Perche,  à 
qui  il  attribue  les  enfants  de  Geoffroy  IV  :  Hugues  III,  vicomte  de  Châteaudun, 
Rotrou,  seigneur  de  Montfort-le-Rotrou ,  Fulcois ,  Payen,  Agnès  et  Helvise. 

(2)  Le  tonlieu  était  un  droit  de  douane  et  d'entrée  qui  frappait  les  denrées,  trans- 
portées par  terre  ou  par  eau,  à  leur  arrivée  en  ville.  Le  grand  tonlieu  se  percevait  sur 
le  vin ,  le  blé ,  la  viande ,  etc.  Le  petit  tonlieu  frappait  les  poissons  d'eau  douce ,  les 
aulx  et  les  fruits  de  toutes  sortes. 


38  GHARTULARIUM  DE   TIRONE. 

mee  monete  proprie,  et  decimam  salis,  concedentibus  uxore  mea, 
Hugone  fîlio  meo  et  duabus  fîliabus  meis  Aupazia  et  Helvissa,  atque 
nepote  meo  Gofredo,  fîlio  comitis  Yindocinensis  (1).  Hujus  rei  sunt 
testes  :  Johannes  de  Secoreio,  Rainbertus  de  Monte -Dubello,  Gale- 
rannus  Sextarius,  Stephanus  de  Novi  et  Odo  nepos  ejus,  Hugo  villicus, 
Godescalcus  fîlius  Goffredi  legisdocti,  Gofredus  de  Montiniaco,  Matheus 
Rufus,  Robertus  de  Memberolis,  Aubertus  monacus,  Eng^elardus  de 
Rlandevilla,  Guillelmus  de  Porcheria,  Juduinus  Desreeth,  Rainaudus 
de  Spiers,  Paganus  de  Plaiseit,  Petrus  Forre,  Odo  Pauper,  Teobaudus 
fîlius  Forre,  Arnulfus  de  Arena,  Ascelinus  Caucla-Aarum  (2),  Robertus 
venator  comitis  de  Pertico(3),  Gervasius  de  Monte-Rerele.  Hanc  elemo- 
sinam  posuimus  eg^o  et  Havis  uxor  mea  super  altare  Sancti-Salvatoris 
Tyronensis  monasterii ,  presentibus  :  Gaufrido  Garnotensi  episcopo ,  et 
Wuillelmo  abbate  predicti  monasterii ,  et  Rernardo  capicerio  et  multis 
aliis.  Hoc  donum  concessit  Teobaudus  cornes,  testibus  istis  :  Andréa 
dapifero  de  Raldimento,  et  Hugone  de  Castello-Teoderici  (4),  et  Odone 
de  Montiniaco,  et  Rainaldo  de  Spiers,  et  Hugone  Juvene,  et  aliis 
multis.  Hoc  autem  factum  est,  Galixto  papa  vi vente  atque  Lodovico 
Francorum  reg*e  imperante,  incarnationis  dominice  anno  MGXVIIII.  » 

(Cart.  de  Tiron,  f°  23  r°.  —  Cart.  de  Marmoutier  pour  le  Dwiois,  p.  xli. ) 

(*)  Geoffroy,  fils  de  Geoffroy  Grisegonelle,  comte  de  Vendôme,  mourut  avant  son 
père,  vers  1130,  sans  avoir  été  marié.  Geoffroy  Grisegonelle  avait  épousé  Mahaut,  fille 
de  Hugues  II,  vicomte  de  Châteaudun,  père  de  notre  vicomte  Geoffroy  IV. 

(2j  II  faut  lire  Ascelinus  Cauda-Arundinis ,  Ascelin  Queue-d'Hirondelle  :  nous  retrou- 
vons ailleurs  ce  témoin  désigné  sous  son  véritable  nom. 

(3)  Hugues,  grand-maître  de  la  vénerie  de  Rotrou,  comte  du  Perche,  avait  l'inten- 
dance de  ses  maisons  de  chasse,  qui  étaient  établies  au  milieu  des  forêts  de  Perchet, 
du  Theil,  de  Montigny,  de  Bellôme  et  de  Champrond.  C'est  dans  ces  maisons  qu'on 
dressait  les  chiens  et  les  oiseaux  de  chasse  et  qu'on  veillait  particulièrement  à  la  conser- 
vation du  gibier. 

(4)  Hugues  de  Château-Thierry,  fidèle  du  comte  Thibaut,  assiste,  avec  Hugues, 
vicomte  du  Puiset,  Gui  de  Rochefort,  Amaury  de  Maintenon  et  autres  chevaliers,  à  une 
donation  faite  vers  1130  à  l'abbaye  de  Saint-Jean-en-Vallée  par  les  neveux  d'Aimery 
Chcnard. 


CHARTULARIUM  DE  TIRONE.  :{«.» 


XXII. 


Don  par  Rotrou ,  comte  du  Perche,  d'une  somme  de  sel  à  Mortagne 

et  de  l'usage  dans  ses  bois. 

«  De  sale.  » 
(U19circa.) 

a  Quoniani  humanarum  rerum  oblivione  interveniente  et  morte  <|iui 
via  est  universe  carnis  sua  jura  vindicanto  atque  dominium  suuni  per 
universum  orbem  terrarum  exercente,  que  fiunt  sine  litterarum  api- 
cibus  custodiri  diu  nequeunt,  ad  posterorum  memoriam  libet  scripto 
adnotari  quod  eg*o  Rotrocus,  cornes  Perticensium ,  dono  Deo  et  mona- 
chis  Tyronis,  pro  anima  mea  et  animabus  parentum  meorum,  unam 
magnajn  somam  salis  apud  Mauritaniam,  in  unaquaque  ebdomada  per- 
petuo  habendam,  et  decimam  annone  omnium  borreorum  meorum. 
Dono  etiam  monachis  supradictis  omnia  nemora  mea  ad  domos  suas  fa- 
ciendas  et  ad  suum  ardere,  et  cursum  porcorum  suorum,  etpasturam 
peccorum  suorum,  et  mediteriam  de  Arsh,  cum  stagno  et  molendino, 
et  vallem  que  est  justa Luxvillat  cilra  aquam,  et  capellamcum  viridario. 
Signum  Rotrocif.  Sig*num  Juliane  f .  Sigmum  Richerii  f .  Hoc  donum 
factum  fuit  in  plenario  capitulo,  Goffredo  episcopo  Carnotensium  pré- 
sente. Cujus  rei  testis  est  ipse.  Hujus  rei  sunt  testes  :  Juliana,  soror 
mea  (*),  etRicberius,  filiusejus;  Gauterius,  archidiaconus ;  Gervasius 
Gapreolus;   Robertus  Mandeg'iierra  ;  Robertus  de  Cortollein;  Gauterius 

(*)  Julienne,  fille  de  Geoffroy  IV,  comte  du  Perche,  et  de  Béatrix  de  Roucy,  et 
sœur  du  comte  Rotrou  II,  épousa  Gilbert,  baron  de  Laigle,  fils  de  Richer  et  de  Judith 
d'Avranches.  Elle  avait  toute  la  confiance  de  son  frère  qui  la  chargea  du  gouvernement 
de  son  comté  pendant  une  de  ses  expéditions  en  Espagne  :  Juliana,  quœ  tune  temporis 
terrain  de  Pertico  in  manu  tenebat,  comité  in  Hispania  morante  (1400).  Gilbert  mourut 
vers  1118,  laissant  six  fils  :  Richer,  qui  lui  succéda;  Engenulfe  et  Geoffroy,  qui  péri- 
rent dans  le  naufrage  de  la  Blanche-Nef;  Gilbert,  seigneur  du  Lac,  près  Cheronvilliers ; 
Roger,  abbé  de  Saint-Ouen  de  Rouen,  et  Guérin  qui  se  fit  aussi  religieux.  Julienne 
vivait  encore  en  1132.  Lors  de  la  bénédiction  de  l'abbaye  de  la  Chaise-Dieu,  elle  fit 
don  d'une  bibliothèque  à  l'usage  des  frères  ermites  du  lieu. 


40  GHARTULARIUM  DE  TIRONE. 

Tieir;  Paganus  de  Mesnil;  Hugo  de  Noiomio;  Enjorricus,  filius  Hame- 
lini;  Arbertus,  fîlias  Odonis  camerarii;  Ranulfus ,  sacerdos  Sancti- 
Johannis  ;  Ascelinus,  clericus.  » 

(Cart.  de  Tiron,  f°  4  r°.) 

XXIII 

Don  par  Thibaut,  comte  de  Blois,  de  5  sous  de  rente  sur  le  port  de 

Blois. 

«  De  redditu  Blesis.  » 
(1119  circa.) 

«  Notum  sit  omnibus  hominibus  tam  futuris  quam  presentibus  quod 
ego  Teobaldus,  Blesensis  cornes,  pro  remedio  anime  mee  meorumque 
antecessorum ,  dedi  Tyronensibus  monachis  et  im  perpetuum  libère 
concessi  v  solidos ,  singulis  annis ,  de  redditu  mei  portus  Blesis ,  ita  ut 
eos  deinceps,  libère  et  quiète ,  me  vivente  omnibusque  meis  successo- 
ribus,  absque  omni  contradictione  possideant,  et  quicumque  eis  inde 
calumpniam  fecerit  divine  maledictioni  et  ecclesiastice  excommun i- 
cationi  subjaceat.  Ut  vero  donum  hoc  firmum  et  inconvulsum  perma- 
neret,  mei  impressione  sig*illi  confîrmari  precepi  et  volui.  » 
{Cart.  de  Tiron,  f°  30  r°.) 

XXIV. 

Don  par  la  comtesse  Adèle  du  domaine  de  Monrion. 

«  De  Monte-Rionis.  » 
(1119  circa.) 

«  Notum  sit  omnibus  hominibus  quod  comitissa  Ala,  mater  comitis 
Thebaudi ,  dédit  monachis  Sancti-Salvatoris  de  Tiron  locum  qui  vulgo 
Mons-Rion  appellatur,  totum  videlicet  dominium  quod  ibi  habebat.  Et 
ne  parum  videretur  quod  tanti  g*eneris  pulchritudo  tribuebat ,  quesivit 


CHARTULARIUM   DE   TIRONK.  il 

ipsa  ^enerosissima  comitissa  apud  Odonem  eognomine  Malam-Muscain 
el  sororem  ejus  Reg'inam  illud  tantilluni  terre  quod  ihi  habebant,  el 
tali  deliberatione  totum  nobis  dédit.  Et  ne  aliquorum  impugnationibus 
hujus  largitionis  assertio  quassaretur,  hoc  concesserunt et  testificantur  : 
\[\\o  Borrel  illius  dominus,  et  Guibertus  et  Anfredus  capellani,  Petrus 
de  Roller%(1),  Raimundus  de  Vienna(2),  Graol  prefeetus  et  frater  ejus 
Garinus,  Geldoinus  de  Meurt,  Vitalis  forcstarius,  Renedictus  Bersequalt, 
Orgerus  de  Ornay. 

»  Rainaudus  Borgoil  et  fîlius  ejus  Odo  Mala-Musca,  de  cogne-mine 
patris  (3),  illud  tantilluni  terre  quod  pater  donavit,  cuni  venit  ad  terrain. 
inquietavit,  sed,  penitencia  ductus,  postea  concessit,  teste  prefato 
Azone,  capite  domino,  et  Henrico  de  Yienna,  et  Herchenbaudo  GopU , 
Herchenbaudo  de  Braceous  filio  Iscelini,  et  Oclone  de  Plano-Yillario.  » 

(Cart.  de  Tiron,  f°  46  v.) 


XXV. 


Confirmation  à  l'Abbaye  de  Cathmeis  des  dons  faits  par  Robert, 

fils  de  Martin. 

(1119circa.) 

«  Henricus,  rex  Anglie,  abbati  et  toti  conventui  Tironensi ,  salutem. 
Concedo  Deo  et  sancte  Marie  et  abbatie  de  Gameis  terras  et  omnes  res 

(')  En  1105,  la  comtesse  Adèle,  entre  autres  privilèges  qu'elle  accorda  à  l'abbaye  de 
Saint-Lomer  de  Blois,  confirma  l'abandon  d'une  terre  au  bourg  de  Saint- Nicolas  de 
Blois  fait  à  ladite  abbaye  par  Praxède  et  son  fils  Azzon  Borrel.  Parmi  les  témoins  de 
cette  charte  figure  Petrus  de  Kollere.  —  Hugo  de  Roulleis  est  nommé  parmi  les  témoins 
d'une  charte  de  Thibaut  V  en  faveur  de  la  même  abbaye  (1196). 

(2)  Raimundus  Vigenna  fut  témoin,  en  1101,  du  don  fait  par  la  comtesse  Adèle,  d'une 
partie  delà  Forêt-Longue,  à  l'abbaye  de  Marmoutier.  Vers  1120,  Salomon  de  Vienna, 
du  consentement  de  sa  femme  Brunehaut  et  de  son  fils  Breton,  donna  h  l'abbaye  de 
Josaphat  une  terre  à  Saint- Arnoult-des-Bois. 

(3)  Gonme  nous  le  voyons,  le  nom  patronymique  des  Malemouche  était  Borgoil.  Ce 
dernier  nom  disparut  tout-à-fait,  et  les  descendants  d'Eudes  ne  sont  connus  que  sous 
leur  surnom.  On  les  rencontre  fréquemment  dans  les  chartes  du  XIIe  siècle.  Dès  1080, 
on  voit  Odo  Mala-Musca  figurer  comme  témoin  de  la  confirmation  de  l'église  de  Not- 
tonville  faite  à  l'abbaye  de  Marmoutier  par  le  comte  Thibaut  III. 

t.  i.  6 


42  CHARTULARIUM   DE  TIRONE. 

quas  Robertus,  filius  Martini,  predicte  abbatie  dédit  vel  daturus  est. 
Et  ipsa  abbatia  ita  libéra  sit  et  quieta,  sicut  concesseram  illam  fuisse 
liberam  et  quietam  dum  cella  fuit.  Teste  Willelmo  de  Albineio  Britone, 
apud  Sanctam-Walburg*am.  Et  sciatis  quod  hoc  etiam  concedit  Willel- 
mus  fîlius  meus  (*).  Teste  Otuero  fîlio  comitis.  » 
(Cart  de  Tiron,  f°  48  r°.) 

XXVI. 

Confirmation  des  dons  faits  par  Robert,  fils  de  Martin, 

dans  le  pays  de  Galles. 

«  Goncessio  régis  Anglici  de  Galis.  » 
(1119  circa.) 

«  Henricus ,  rex  Angliç ,  archiepiscopis  et  episcopis  et  omnibus  baro- 
nibus  et  fîdelibus  suis  totius  Angvlie,  et  nominatim  illis  qui  in  Vallis 
conversantur,  salutem.  Goncedo  Deo  et  monachis  de  Tiron,  pro  anima 
mea  et  uxoris  meç  ac  prolis ,  necnum  et  patris  et  matris  mee  et  anteces- 
sorum  meorum,  donationem  et  elemosinam  illam  perpetuo  possiden- 
dam,  quam  Robertus,  fîlius  Martini,  pro  salute  animç  suç,  in  Vallis 
eisdem  monachis  de  jure  suo  largitus  est.  Testibus  :  Rannulfo  cancel- 
lario,  et  Goiffredo  fîlio  Pagani,  et  Willelmo  Peurello-Gloure ,  et  Hug'one 
de  Monte-Forti  (2),  et  Guillelmo  de  Rollos  (3).  Apud  Moritonium.  » 

(Cart.  de  Tiron,  l'°  48  r°.) 

(J)  Guillaume,  fils  du  roi  Henri  Ier,  mourut  dans  le  naufrage  de  la  Blanche-Nef,  le 
2o  novembre  H 20. 

(2)  Hugues  de  Montfort  napjiartenait  pas  à  la  famille  de  Montfort-l'Amaury ,  mais  à 
celle  de  Montfort-sur-Risle .  Il  avait  épousé  une  fille  de  Robert  de  Meulan,  et  il  eut  un 
fils  nommé  comme  lui  Hugues  de  Montfort,  qui  eut  de  longs  démêlés  avec  son  oncle 
Galeran  de  Meulan. 

(3)  Guillaume  de  Roullours  est  le  père  de  Richard  de  Roullours,  célèbre  par  ses  tra- 
vaux d'agriculture.  Richard  avait  épousé  la  fille  de  Hugues  d'Envermeu,  seigneur  de 
Bourn  et  de  Deeping.  Il  s'appliqua  au  dessèchement  de  vastes  marais  à  Deeping,  dans 
le  comté  de  Lincoln,  et  réussit  si  bien  dans  son  entreprise  qu'à  l'endroit  où  il  n'y  avait 
autrefois  que  d'affreux  marécages,  profundi  lacus  et  paludes  immeabiles,  il  se  forma 
une  riche  paroisse. 


CHARTULARIUM  DE  TIRONE. 

XXVII. 

Don  par  Henri,  roi  d'Angleterre,  de  15  marcs  d'argent 

à  Winchester. 

(1119-1126.) 

<(  Hfenricus],  Dei  gratia,  rex  Anglorum  et  dux  Norman noru m , 
arcliiepiscopis,  episcopis  et  omnibus  baronibus  et  fîdelibus  suis  tocius 
Ang'lie  et  Normannie,  salutem.  Sciatis  me  dédisse  Deo  et  monachis  de 
Tyron,  pro  salute  anime  mee  et  uxoris  et  prolis,  neenon  patris  et  matiis 
mee  antecessorumque  et  successorum  meorum,  xv  marcas  argenti  ad 
calciamenta  eorum,  de  thesauro  meo,  in  festo  sancti  Micbaelis,  Win- 
tonie  accipiendas,  singnilis  annis  in  perpetuum.  Testibus  :  Kannulfo 
eancellario,  et  G|aufrido]  Rotbomagensi  archiepiscopo ,  J[ohanne 
Luxoviensi  episcopo,  Roberto  de  Haia(l),  Nig*ello  de  Albigriiaco  (2). 
Apud  Gadomum.  » 

{Car t.  de  Tiro?i,  f°  50  r\) 

(1)  Robert  de  la  Haye  assista  comme  témoin  à  plusieurs  chartes  de  Henri  Ier,  roi 
d'Angleterre.  Nous  pouvons  citer  entre  autres  une  charte  de  4130  par  laquelle  Henri  Ier 
confirme  la  fondation  du  prieuré  de  Notre-Dame  du  Désert  faite  par  Robert  II, 
comte  de  Leicester. 

(*)  Noël  d'Aubigny  devint  comte  de  Northumberland  vers  1096,  à  la  mort  de  Robert 
de  Montbray,  dont  il  épousa  la  veuve,  Mathilde,  fille  de  Richer  de  l'Aigle  et  do  Judith 
d'Avranches.  Il  la  répudia  peu  après  pour  épouser  en  1118  Gundrède,  fille  de  Girard  de 
Gournai  et  d'Edith,  sœur  de  Guillaume  de  Varenne,  comte  de  Surray.  Noël  était  fils  de 
Roger  d'Aubigny  et  avait  pour  frère  Guillaume  d'Aubigny ,  qui  reçut  de  Guillaume  le 
Conquérant  la  baronnie  de  Bokenham  et  la  charge  de  grand-bouteiller  du  royaume, 
qui  y  resta  attachée. 


44  CHARTULARIUM    DE   TIRONE. 


XXVIII. 

Don  d'une  maison  rue  aux  Fèvres  (auj.  rue  de  la  Clouterie), 

à  Chartres. 

«  De  domo  Evardi  fabri,  Carnoti.  » 
(11 19-1 136,  24  juin.) 

«  Notum  sit  omnibus  fîdelibus  tam  presentibus  quam  futuris  quod 
Guillelmus,  abbas  Tyronensis,  et  totus  conventus  ejusdem  cenobii 
concesserunt  in  capitulo  Evardo  fabro  et  uxori  ejus  Leg*ardi  domos 
quas  habebant  in  foro  Garnotensi  libéras  et  solutas ,  sicut  ipsi  posside- 
bant ,  im  perpetuum ,  ad  dandum  et  ad  vendendum ,  sine  omni  calump- 
nia,  cuicumque  voluerint.  Etipse  Evardus  et  uxor  ejus  Legardis  eodem 
modo  in  eodem  capitulo  concesserunt  Guillelmo  abbati  et  fratribus 
Tyronensibus  domum  suam  cum  omnibus  appendiciis,  sicut  posside- 
bant,  liberam  atque  solutam,  im  perpetuum,  ad  dandum  et  vendendum, 
cuicumque  voluerint,  sine  omni  calumpnia.  Est  autem  hec  domus  in 
vico  Fabrorum.  Hoc  etiam  concesserunt  ipsi  monachi  ut  Evardus, 
quamdiu  viveret,  fabricam  ferrariam  que  in  eadem  domo  erat  possi- 
deret.  Factum  est  autem  istud  in  capitulo  Tyronensi  coram  abbate 
Guillelmo  et  fratribus  ejusdem  cenobii  ;  assistentibus  etiam  de  secula- 
ribus  :  Eustachio  clerico  ;  Gumberto  coco  ;  Huberto  Asinario  ;  Odone  ; 
Lamberto  nepote  Legardis.  Data  Tyroni,  octavo  kalendas  julii,  per 
manum  Rainaldi  monachi,  régnante  Ludovico  Philipi.  Insuper  abbas 
et  fratres  concesserunt  eidem  Evardo  fabro  et  uxori  ejus  Legardi, 
quamdiu  vixerint,  duos  modios  frumenti  et  duos  vini,  et  quicumque 
eorum  supervixerit  unum  modium  frumenti  et  alterum  vini.  » 
{Cart.  de  Tiron,  f°  12  r°.) 


GHARTULARIUM  DE   TIRONE. 


XXIX. 


Vente  par  l'abbaye  de  Tiron  d'un  demi-arpent  de  vigne  à  Saint - 

Martin~au-Val. 

«  De  vinea  Carnoti.  » 
(1119-1141.) 

«  Sciant  tam  présentes  quam  futuri  quod  domnus  abbas  W[illelmus] 
universusque  conventus  Tyronensis  vendiderunt  Hug*oni,  fîlio  Geberge, 
dimidium  arpentum  vineç  (1),  quod  est  apud  Sanctum-Martinum-de- 
Vale,  quod  illis  Hubertus  et  Radulfus,  filii  Salomonis,  monacbi  illorum, 
peliquerant.  Idem  autem  Hugo  annualiter  illis  de  censu  très  solidos  et 
très denarios  reddit,  et  monachi  eam  illis,  si  aliqua  calumpnia  exorta 
fueiït,  testifîcabuntur.  Littere  autem  iste  apud  Tyron  scripte  sunt.  » 

(Cart.  de  Tiron,  f°  14  v°.) 

(*)  Il  y  aurait  toute  une  étude  à  faire  sur  la  culture  de  la  vigne  au  pays  chartrain  à 
travers  les  différents  siècles.  Elle  était  certainement  beaucoup  plus  florissante  au 
XIIe  siècle  que  de  nos  jours  :  le  vin  ne  devait  pas  être  meilleur,  mais  on  n'était  pas  gâté 
comme  aujourd'hui  par  les  communications  avec  le  Midi.  Un  poète  du  XIII0  siècle,  Jean 
le  Marchand,  auteur  du  poème  des  Miracles  de  la  Vierge,  raconte  qu'un  troubadour, 
sans  doute  un  peu  esprit  fort,  laissa  son  compagnon  accomplir  seul  le  pèlerinage  de  la 
Vierge  et  s'en  fut  rendre  visite  aux  taverniers  de  la  ville  : 

Car  la  parole  et  le  renom 
Des  bons  vins  avoit  entendu 
Qui  à  Chartres  èrent  vendu 
Clers,  seins,  nés  et  délicieux. 

Les  grands  personnages  qui  venaient  à  Chartres  n'avaient  garde  de  dédaigner  les 
cadeaux  de  vin  du  cru  que  les  échevins  s'empressaient  de  leur  offrir.  Au  XVII0  siècle 
encore,  l'historien  Souchet  déclare  que  «  la  Beauce  fournit  grands  clos  de  vignes  don- 
nant de  très  bons  vins  ». 


46  GHARTULARIUM   DE   TIRONE. 

XXX. 

Sauvegarde  du  roi  Louis  le  Gros. 

(1120,  12  avril.) 

a  In  nomine  sancte  et  individue  Trinitatis,  Patris  et  Filii  et  Spiritus-Sancti , 
amen.  Gum  regalis  preeminentie  semper  sit  ecclesias  precipuumque  relligiosa 
loca  a  noxiis  preservare  ac  libertatibus  et  privilegiis  dotare  quibus  mundanos 
fluctus  evittent,  eapropter  et  hiis  motus,  ego  Hludovicus,  Dei  dono  ,  rex 
Francorum  humilis,  affectione  pervalida  quamad  mihi  devotissimos  monachos 
Tyronenses  habeo  per  me  noviter  fundatos,  ipsis  semper  volens  donis  multi- 
plicibus  accrescere  ut  eo  magis  preces  effundant  Altissimo  pro  nostris  peccami- 
nibus  redimendis ,  quo  munificentiis  regiis  preservati  quietam  magis  et  tran- 
quillam  ducent  vitam,  in  aliquantam  etiam  vicissitudinem  sanitatis  illius 
perincurabilis  infirmitatis  precibus  venerabîlis  et  Deo  devotissimi  viri  Bernardi, 
ipsorum  monachorum  Tyronensium  patris,  recuperate ,  illorum  quieti  et  tran- 
quillitati  nunc  et  per  in  futurum  solerter  intendens,  ne,  per  curiarum  vagitus 
saliendo,  adminus  obsequiis  sequestrentur,  in  perpetuum  valitura  et  donatura 
regali  munificentia ,  tam  nostra  absoluta  quam  ordinaria  auctoritate  et  potes- 
tate,  eis  et  eorum  monasterio  in  perpetuum  concedimus  et  largimur  quod 
ipsum  monasterium  Tyronense  super  administrationes  et  membra  sua  et  sibi 
subjecta,  presentia  et  futura,  in  omni  regni  nostri  solo  existentia,  sicuti  spiri- 
tuale  caput  est ,  ita  omni  temporali  emineat  et  fulciatur  ditione ,  dominio  et 
superioritate,  volentes  et  in  perpetuum  premissis,  tam  absoluta  quam  ordi- 
naria auctoritatibus  et  potestatibus ,  ordinantes  et  largientes  quod  quibusvis 
forisfacto,  ressorto,  appellatione,  defectu  justicie,  realitate ,  personalitate  et 
quacumque  civilitate  et  jurisdictione  temporali  ac  quibuscumque  aliis  superio- 
ritatibus,  membra  et  administrationes  ipse  ac  earum  et  eorum  ministri  et 
religiosi ,  necnon  membrorum  ipsorum  et  administrationum  ipsarum  familia- 
res,  subditi  et  homines  quicumque,  présentes  et  posteri,  coram  ipso  Tyronensi 
monasterio  capite  suo ,  tanquam  immediato  superiore ,  omissis  quibuscumque 
mediis  immédiate  respondeant ,  caputque  ipsum  monasterium  Tyronense  ac 
ejus  abbas,  conventus  et  ceteri  ministri,  relligiosi,  necnon  eorum  familiares, 
subditi  et  homines  quicumque,  présentes  et  futuri,  quibusvis  forisfacto,  res- 
sorto,  appellatione ,  deffectu  justicie,  realitate,  personalitate  et  quacumque 


CHARTULARIUM   DE   TIRONB.  \; 

civilitate  et  jurisdictionc  temporali  ac  quibuscumque  aliis  dominiis  et  superio- 
ritatibus,  post  ipsius  monasterii  Tyronensis  Guriam ,  coram  magnis  presi- 
dentialibus  nostris ,  Parisiis  vel  alibi  ubi  nostra  precellens  et  suprema  regalis 
regalis  Curia  residebit,  immédiate  et  solummodo  habeant  et  teneantur 
respondere ,  nec  agere ,  respondere  vel  se  defïendere  super  quibusvis  forisfacto, 
ressorto,  appeliatione,  defectu  justicie,  realitate,  personalitate  et  quacumque 
civilitate  seu  quibuscumque  aliis,  per  aliquos  justiciarios  sive  regios  sive  alios 
coram  se  tanquam  superioribus ,  sed  nec  per  alium  modum  nec  alibi  quam 
ubi  premissum  est,  ipsi  abbas,  conventus,  monasterium,  ministri,  relligiosi, 
familiares,  subditi  et  homines  premissi,  présentes  et  posteri,  compellentur 
inviti,  nec  aliquid  jurisdictionis,  dominii  vel  superioritatis  super  ipsos  mo- 
nasterium, abbatem ,  ministros,  religiosos,  subditos  et  homines  premissos  et 
eorum  bona,  sive  ex  officio,  sive  ad  partis  instantiam,  occasione  alicujus  pre- 
missorum  vel  alias,  ab  ipsis  justiciariis  sive  regiis  sive  aliis  intentetur,  ne 
super  eos  in  aliquo  cognoscere  habeant  vel  videre.  Ipsos  enim  in  speciali  nostra 
gardia  et  tuitione  alias  et  nunc  suscepimus  et  adhuc  suscipimus  per  présentes, 
ut  omnes  eis  vim  inferentes  vel  inferre  volentes,  forisfacientes  et  sua  deti- 
nentes,  occupantes,  retinentes  et  denegantes,  suosque  debitores,  et  alios  quos 
in  judicium  evocare  voluerint  in  omni  regni  nostri  dispertione  constitutos^ 
coram  ipsis  presidentialibus  vel  aliis,  si  maluerint ,  justiciariis  regiis  tam  in 
reali  quam  in  personali,  et  sive  in  criminali  sive  in  civili,  ipsi  abbas,  conventus, 
monasterium,  ministri  et  religiosi  premissi  evocare  et  trahere  possint,  ac 
quod,  per  nostre  predicte  saivagardie  significationem  et  notificationem ,  def- 
fensionem  et  inhibitionem  ex  parte  nostra ,  ipsis  vim  inferentibus  vel  inferre 
volentibus  seu  comminantibus ,  et  aliis  suis  malefactoribus  legitimum  assecu- 
ramentum  dandum  et  dare  faciendum  et  compellendum,  per  corporum 
suorum,  si  expedire  viderint,  arrestationem,  captionem  et  incarcerationem  et 
alias,  violentos  ipsos  forisfactores,  molestatores  et  malefactores  a  violentiis 
ipsis,  malefactis  et  molestiis  propellere  et  de  illatis  satisfacere  sua  detinentes, 
occupantes,  retinentes  et  denegantes,  ad  ea  restituenda  et  reddenda  et  debi- 
tores ad  sua  débita  eis  solvenda,  per  suorum  bonorum  arrestationem,  captio- 
nem, venditionem  et  explectationem ,  compellere  ipsi  presidentiales  et  alii 
justiciarii ,  clientes  et  servientes  regii  refragantes ,  coram  ipsis  presidentialibus 
vel  aliis  justiciariis  regiis,  prout  religiosi  ipsi  maluerint,  evocando  auctoritate 
regia,  absque  aliis  nostris  vel  successorum  nostrorum  Francorum  regum  vel 
quorumvis  justiciariorum  seu  officiorum  regiorum  scriptis  vel  mandatis, 
exnunc  in  posterum  in  perpetuum  omnino  possint  et  valeant,  hac  nostra, 
sicut  premissum  est ,  tam  absoluta  quam  ordinaria  auctoritatibus  et  potesta- 


48  CHARTULARIUM   DE   TIRONE. 

tibus  et  regali  munificentia  in  perpetuum  valitura,  eis  concedimus  et  largimur. 
Te  quoque ,  sancte  vir  et  venerabilis ,  Bernarde ,  tuosque  successores  abbates 
Tyronenses  de  domo ,  familia  et  consultu  regiis  in  perpetuum  esse  volumus, 
et  eorum  qui  de  domo,  familia  seu  consultu  regiis  sunt  libertatibus,  preroga- 
tivis ,  privilegiis  et  immunitatibus  gaudere  in  perpetuum  largimur,  constitui- 
mus  ac  etiam  ordinamus,  intuitu  siquidem  dulcissimi  fllii  nostri  in  ipso 
Tyronensi  cenobio  per  nos  Deo  oblati,  et  dignissimos,  de  quo  letabundi 
exultamus,  Redemptori  nostro  refferenti  fructus*,  consideratione  etiam  precum 
devotarum  et  orationum  que  pro  vivis  et  defunctis  Francorum  regibus  quo- 
tidie  singulisque  horis  Altissimo  in  ipso  monasterio  porriguntur,  necnon  mul- 
timodorum  beneficiorum  et  obsequiorum  que  ab  ipso  sancto  abbate  et  suis 
religiosis  habuisse  nos  cognoscimus.  Quibus  ex  causis,  ipsum  monasterium  de 
bonis  a  Deo  nobis  collatis  fundavimus  et  dotavimus  :  honorem  et  tranquilli- 
tatem  ipsius  monasterii  et  ipsorum  religiosorum  presentium  et  futurorum  pre 
ceteris  quibuscumque  desiderabiliter  affectantes ,  eas  et  alias  multifarias  largi- 
tiones ,  libertates  et  prerogativas  eisdem  et  suis  suppositis  concessimus  et 
largiti  sumus,  vos  successores  nostros  Francorum  reges  et  vestras  gentes 
ipsas  firmas  tenere  et  ab  aliis  teneri,  per  viscera  misericordie  Jesu-Christi  et 
per  eam  quam  optatis  Paradisi  gloriam,  obnixius  deprecantes.  Has  autem 
nostrarum  regiarum  largitionum  editiones  nemo  infringere  audeat  in  futurum  ; 
qui  autem  secus  egerit,  indignationem  et  forisfactum  régie  celsitudinis  se 
noverit  incurrisse.  Unde  in  supradictorum  omnium  robur  et  testimonium , 
présentes  sigilli  regii  auctoritate  et  nominis  nostri  karactere  communiendas 
duximus.  Acta  sunt  hec  in  predicto  monasterio  Tyronensi ,  secundo  idus 
aprilias  ( f  ) ,  anno  gratie  millesimo  centesimo  vicesimo ,  astantibus  nobiscum 
in  ipso  monasterio  quorum  nomina  subtitulata  sunt  et  signa.  Signum  Anselli 
dapiferi  f .  Signum  Hugonis  constabularii  f.  Signum  Gilberti  buticularii  f. 
Signum  Widonis  camerarii  f.  Data  per  manus  Stephani  (monogr.)  cancel- 
larii  (2). 
(Orig.  en  pareil.  —  Vidimus  sur  pap.  de  1633.) 

(*)  La  date  même  de  cette  charte  offre  une  difficulté.  La  fête  de  Pâques  était  le 
18  avril  en  l'année  1120,  le  10  avril  en  l'année  1121.  Le  2  des  ides  d'avril  correspond 
au  12  avril  :  on  ne  peut  donc  reporter  à  l'année  1 121  cette  charte  datée  du  12  avril  1 120; 
et  cependant  le  12  avril  1120  (anc.  st.)  devrait  en  réalité  appartenir  à  l'année  1121. 

(2)  Nous  n'avons  pas  besoin  de  dire  que  cette  pièce  est  fausse.  Nous  n'aurions  jamais 
songé  à  publier  un  tel  pathos  si  nous  n'avions  été  curieux  de  montrer  quelles  étaient  les 
connaissances  paléographiques  aux  XVIe  et  XVIIe  siècles.  Malgré  l'insistance  du  Chapitre 
de  Chartres  ,  ce  titre  fut  déclaré  parfaitement  authentique  par  le  Parlement  de  Paris  au 


GHARTULARIUM  DE  TIRONE. 


XXXI. 


Confirmation  de  la  fondation  de  X Abbaye  de  Cathmeis. 

«  De  Cathmeis.  » 

(1120.) 

«  Quoniam  cuncta  que  fiunt  temporaliter,  bumane  mortalitatis  neces- 
sitate  cogente,  quam  cito  oblivioni  traduntur,  placuit  nobis  notificari 
presentibus  atque  futuris  quod  monasterium  de  Galis,  in  episcopatu 
Sancti-David,  in  pariibus  de  Gameis.  prope  antiquam  eellam  Sancti- 
Dogmaeli,  non  longe  ab  alveo  Thevi  fluminis.  in  bonore  Dei genitricis 
Marie  fundatum  quondam,  cella  oxtitit  monachorum  Sancti-Salvatoris 
de  Tyron,  plurimis  ibidem  fratribus  sub  priore  degentibus:  sed  quia 
Robertus,  Martini  filius,  qui  tune  temporis  sub  Henrico,  optimo  rege 
Angiorum,  terrç  illius  dominium  tenebat,  propter  honorem  et  exalta- 
tionem  sancte  çcclesiç,  in  supradicti  loci  prioratu  abbatem  constitui  a 
ilomno  abbate  Willelmo  et  omni  conventu  Tyronensi  poposcit,  !)<') 
providente,  concessum  est.  Ipse  auteni  pex  ei  filius  ejus  Willelnius 
al(jiie  jamdictus  Robertus  eandem  abbatiam  Sanete-Mariç  de  Gameis 
ita  liberam  omnibus  temporibus  concesserunt  ut  nichil  in  ea  posset 
constitui  ab  aliqua  potestate  seculari,  scilicet  nec  ab  ipso  reg*e  vel  ejus 
principibus  nec  ab  ejus  vel  eorum  successoribus.  Goncessit  etiam  i|»sc 
pex  ei  Willelmus  filius  ejus  et  supradictus  Robertus  et  abba  tune  pri- 
mum  in  supradicto  loco  de  Galis  electus  et  ejus  monachi  ut  omnis 
«lectio  futura  abbatum  ejusdem  loci  de  Gameis  et  omnium  locorum 
cidem  loco  subjectorum,  si  forte  et  ipsi  abbatias  instituerint ,  in  provi- 
< Initia  et  potestate  domni  abbatis  Tyronensis  atque  omnis  conventus  sit 

XVIe  siècle,  et  jusqu'à  la  Révolution  il  servit  de  base  aux  prétentions  non-seulement  de 
l'abbaye,  mais  de  tous  les  prieurés  qui  lui  étaient  soumis.  —  Au  point  de  vue  historique, 
c'est  là  seulement  que  Ton  trouve  le  récit  de  cette  maladie 'incurable  dont  Louis  le  Gros 
fut  guéri  par  les  prières  du  bienheureux  Bernard  ;  là  seulement  qu'on  rencontre  la  mention 
de  ce  fils  consacré  à  Dieu  par  le  roi  dans  l'abbaye  de  Tiron  :  deux  faits  adoptés  sans 
contrôle  par  tous  ceux  qui  se  sont  occupés  de  l'histoire  de  notre  abbaye. 

r.  i.  7 


50  CHARTULARIUM  DE  TIRONE. 

jure  perpetuo,  testantibus  Willelmo  de  Albigneio  et  Othoeno  comitis 
fîlio,  apud  Sanctam-Walburgam.  Si  vero  quicunque  abba  sepedicti  loci 
Sancte-Marie  de  Gameis  vel  aliorum  locorum  eidem  subjectorum,  aliter 
quam  oportet,  indecenter  et  seculariter,  quod  absit,  se  suosque  rexerit 
vel  etiam  a  nostre  humilitatis  habitu  et  a  nostris  aliis  religiosis  institu- 
tionibus  recesserit ,  virg*a  et  imperio  pastoralis  regîminis  ecclesie  Tyro- 
nensis  est  remo vendus  atque  alter  qui  dignus  sit  constituendus.  Caven- 
dum  est  autem ,  in  quolibet  modo  ex  quacunque  parte,  aliqui  vel  in 
petendo  honoris  ambitione  vel  in  concedendo  avarieie  cupiditate  cecati , 
crimen  symoniace,  heresis  incurrant;  quod  quicunque  fecerit,  ut  justum 
est,  a  Ghristo  anathema  sit.  Hoc  vero  provisum  est  prope  vinculum 
caritatis  et  unitatem  fraternitatis ,  que  nec  spacio  locorum  nec  intervallo 
temporum  sejungi  debent,  quod  quando  unusquisque  ex  abbatibus 
supradicte  çcelesie,  Beatç-Mariae  de  Gameis  a  domno  abbate  et  omni 
conventu  Tyronensi  expetitus  et  electus  fuerit  (1),  tune  matri  çcclesie  Dei 
Salvatoris  de  Tyron  in  presentia  abbatis  qui  tune  preerit  et  omnis  con- 
venais Tyronensis  eidem  ecclesie  Tyronensi  et  rectoribus  ejus  obedien- 
tiam  et  debitam  subjectionem  ipse  tune  noviter  electus  abba  et  ejus 
monachi  qui  tune  présentes  aderunt  coram  Deo  promittant.  Quando 
autem  domnus  abbas  Tyronensis  ad  sepedictum  locum  Sanctç-Mariae 
de  Gameis  vel  ad  quemlibet  locorum  ei  subjectorum  advenerit,  ut  decet, 
lionorifîce  recipiatur,  et  ipse  abbas  ejus  loci  propriam  sedem  sue  digni- 

(*)  Nous  trouvons  dans  le  Cartulaire,  f°  11  v°,  sous  le  nom  de  Jean  II  de 
Chartres,  qui  fut  abbé  de  Tiron ,  de  1277  à  1297  ,  la  formule  adoptée  pour  la  nomina- 
tion des  abbés  dépendant  du  monastère  :  «  Frater  Johannes ,  divina  permissione, 
abbas  humilis  Tyronii,  Musqué  ejusdem  loci  conventus,  dilectis  sibi  in  Christo  filiis 
priori  et  conventui  ( talis )  monasterii ,  salutem  et  sinceram  in  Domino  caritatem.  Cum 
nobis  resignationem  (vel  decesswn)  fratris  (talis) ,  quondam  abbatis  vestri  monasterii , 
pervestras  patentes  lifteras  nunciantes,  a  nobis  exinde  cum  supplicatione  petieritis  vobis 
diem  certum  prefigi  in  quo  sit  vestro  viduato  monasterio  de  pastore  in  nostro  Tyronensi 
monasterio ,  prout  moris  est,  providendum,  nos  petitioni  vestre  benigniter  annuentes, 
rohis  diem  (talem )  duximus  assignadum,  qua  die  apud  Tyronum,  in  capitulo  et  hora 
capituli,  per  procuratores  sollempnes  et  certos  ac  sufficienter  instructos ,  qui  a  vobis 
kabeant  mandatum  et  posse,  eum  videlicet  petendi  et  recipiendi,  loco  vestri  et  vestro 
nomine ,  quem  in  nostro  Tyronensi  monasterio.  ut  moris  est,  duxerimus  eligendu/n, 
compareatis.  Intimamus  vobis  nichilominus  quod ,  sive  ad  dictam  diem  miser itis ,  sive 
non,  nos  ad  electionem  abbatis  monasterii  (talis)  procedemus ,  prout  de  jure  et  appro- 
bata  consuetudine  fuerit  procedendum. 


CHARTULARIUM  DE  TIRONI.  ,1 

tafisei  preparet,  in  choro  scilicet,  in  capitulo  et  refectorio,  el  ubique 
ei  paterna  reverentia  exhibeatur,  sicut  dicit  Apostolns  :  «  Gui  honorem 
honorem,  »  itemque  idem  :  «  Honore  invicem  prevenientes.  Omnis 
vero  substaniia  corporalis  nostrorum  ita  communis  sit  ut  si  forte  in 
aliquo  nostro  monasterio  temporalium  rerum  eguerint,  ex  aliis  ris 
subveniatur.  Et  spiritualium  benefîciorum  tam  pro  vivis  quam  pro 
defunctis  tanta  sit  unanimitas  ut  ex  utraque  parte  sic  pro  aliis  quam 
pro  suis  propriis  fratribus  ferveat  karitas  ut  nulla  penitus  sit  diversitas. 
Statutum  autem  et  defînitum  est  a  domno  abbate  Willelmo  el  omni 
congregatione  Tyronensi  ut  abbates  ecclesie  Tyrpnensi  subjecti  qui  in 
transmarinis  partibus  sunt  et  erunt,  semper  in  tercio  anno,  stabilitaie 
et  confirmatione  nostre  religionis  et  gTatia  visitandi  fratres,  in  sollen- 
nitate  sancte  Pentecostes  apud  Tyronense  cenobium  congregentur.  El 
si  aliquis  ex  fratribus  inobediens  quicumque  ex  istis  partibus  recesserit, 
nequaquam  parti  alteri  sine  litteris  commendaticiis  conjungendus  erit. 
Hoc  autem  notum  sit  sancte  ecclesie  fîliis  quod  Tyronensis  çcclesia  taie 
privilegium  habet  sancte  et  apostolice  Romane  ecclesie,  ut  quicunque 
in  aliqua  re  injuriam  ei  qualibetcunque  causa  voluerit  inferre,  ab  ipso 
papa  pastore  et  rectore  totius  sancte  christianitatis,  qui  specialiter  in 
sancta  ecclesia  ligandi  atque  solvendi  potestatem  Apostoloruin  vice 
suscepit ,  excommunicatus  sit  ;  servantibus  autem  et  idem  Christi 
patrimonium  amplifîcantibus  benedictio  et  pax  a  domino  Jesu  Gliristo, 
qui  cum  dives  esset  pro  nobis  pauper  factus  est  ut  nos  sua  paupertate 
(litaret  et  sua  infîrmitate  sanaret.  Haec  autem  facta  sunt  anno  ab  incar- 
natione  Domini  millesimo  centesimo  vig*esimo,  régnante  Ludovico 
Francorum  reg^e  et  Henrico  Angliam  gubernante.  » 

(Orig.  en  parch.) 

XXXII. 
Don  par  l'Êvêque  de  Paris  de  l'Église  de  Jardy. 

(1120.) 

«   In  nomine  sancte  et  individue  Trinitatis,  quoniam  pastoralis  esl 
offîcii  ad  honorem  Dei  et  ecclesie  provectum  religionis  ordinem  exal- 


52  CHARTULARIUM  DE  TIRONE. 

tare  et  honorare  et  Deo  militancium  quieti  discretionis  moderamine  in 

omnibus  providere ,  monachos  de  Tiron,  monastici  ordinis  strenuos  imi- 

tatores,  et  quantum  ad  humanum  spectat  examen  tam  fama  quam  vita 

pollentes,   in  nostram  parrochiam  vocavimus  et  locum   in   quo  Deo 

militarent  disponendo  eleg*imus.    Seiendum  ig*itur  est  quod  nemoris 

illius  quod  Jarzia  vocatur  medietas  tam  de  nemore  quam  de  terra 

campestri  et  omnibus  aliis  ad  Parisiensem  pertineat  episcopum ,  altéra 

vero  medietas  ad  Hugonem  de  Calvo-Monte ,  régis  scilicet  constabula- 

rium(1),  quam  idem  Hugo  de  feudo  abbatis  Sancti-Germani-de-Pratis 

jure  possidet  hereditario.  Gommunicato  igdtur  domni  abbatis  et  predicti 

Hugxmis  consilio,  monachis   de  Tiron    ecclesiam  que  in   nemore  est 

Jarzia,  quasi  locum  a  Deo  eis  paratum ,  perpetuo  habendam  libère  et 

quiète  possidendam  concessimus,  ea  tamen  ratione  servata  ut  parro- 

chianus  de  villa  que  Soreg^nis  vocatur  aut  de  alia  villa  que  Gella(2)  dicitur 

in  cimiterio  predictorum  monachorum  non  sepeliatur  nisi  prius  per 

abbatem  recipiendi  licencia  habeatur.  Determinatum  est  etiam  quod  si 

in  loco  illo  villa  forte  efficiatur ,  média  pars  hospitum  Soregnis  parro- 

chialiter  sepeliatur ,  altéra  vero  pars  ad  arbitrium  episcopi  tumulanda 

deferatur.  Monachi  vero  de  Jarzia  tam  servientes  quam  monachos  suos 

in  cimiterio  suo,  nullius  super  hoc  requisita  licentia,  potestative  sepeliant. 

Nullum  vero  aut  hominem  aut  hospitem  Sancti-Germani  in  suum  reci- 

piant  famulatum.    Ut  autem  fîrma  et  inconcussa  maneat  hujusmodi 

concessio  ,  eg^D  Girbertus  ,  Dei  misericordia  ,  Parisiorum  episcopus(3), 

assensu  canonicorum   nostrorum,   et  Hug*o,  abbas  Sancti-Germani (4), 

(*)  Hugues  de  Ghaumont  était  fils  de  Sulpice,  seigneur  d'Amboise  et  de  Chaumont- 
sur-Loir.  Il  perdit  son  père  fort  jeune,  en  1095,  et  fut  placé  sous  la  tutelle  de  son  oncle 
Lisoie  de  Bazouges.  Il  eut  de  longs  démêlés  avec  Renault,  seigneur  de  Château- 
Renault,  dont  il  finit  par  être  vainqueur.  En  1129,  il  partit  pour  la  Palestine  avec  le 
comte  Foulques  d'Anjou ,  laissant  à  son  fils  Sulpice  les  seigneuries  d'Amboise  et  de 
Ghaumont. 

(2)  La  Celle,  Cella  super  Sequanam,  avait  été  donnée  à  l'abbaye  de  Saint- Germain  - 
des-Prés  par  l'abbé  Waldromerus,  à  la  fin  du  VIIe  siècle.  Dans  l'accord  fait  en  829 
entre  l'abbé  Hilduin  et  les  moines  pour  le  partage  des  revenus ,  on  voit  que  la  Celle  l'ut 
une  des  villes  attribuées  aux  religieux. 

(8)  Girbert,  évêque  de  Paris,  de  1116  à  1123. 

(4)  Hugues,  d'abord  moine  de  Saint-Denis,  devint  abbé  de  Saint- Germain-des-Prés 
en  1146  ;  il  mourut  le  24  mars  1146. 


CHARTULARIUM   DE  TIRONK. 

assensu  monachorum  suorum,  et  Hugo  de  Calvo-Monlr.  assensu  uxoris 
suc  Luce  nomine,  presentem  cartam  quasi  luijus  doni  memoriale  eter- 
num  fîeri  voluimus,  et  nominibus  tam  monachorum  quam  canonico 
rum  et  laicorum  ex  parte  Hugonis  insignitam  sigillis  nostris  Hrmavi- 
mus.  Actum  publiée  Parisius  anno  ab  incarnatione  Domini  M°C°XX, 
episcopatus  nostri  IIII,  adstantibus  in  capitulo  nostro  :  Bernero  decano, 
Adam  cantore,  Durando  presbitero,  Teoderico  presbitero,  Landone 
presbitero,  Stephano  archidiacono,  Denberto  diacono,  Rainaldo  diacono, 
llmrieo  archidiacono  et  subdiacono,  Hugone  subdiacono,  Guillelmo 
subdiacono,  Petro  acolito,  Andréa  acolito,  Guillelmo  acolito  ;  et  in 
capitulo  Sancti-Germani  :  Roberto  presbitero,  Odone  presbitero,  Li- 
siardo  presbitero,  Rannulfo  diacono,  Stephano  diacono,  Paulino  dia- 
cono, Lanfredo  subdiacono,  Ademaro  subdiacono,  Arnulfo,  Andréa, 
Fulchero  acolito ,  Simone  acolito.  » 

(Çart.  de  Tiron,  f°  62  r°.) 

XXXIII. 

Confirmation  par  Rotrou,  comte  du  Perche,  de  tous  les  biens 

de  F  abbaye  d'Arcisses. 

«  De  Arsitiis  scedula.  » 
(1120  circa.) 

((  Quoniam  quidem  commodorum  temporalium  occupatior  cura  nos 
hactenus  dominici  illius  precepti  factores,  in  quo  que  possidemus  pro 
pauperum  necessitate  vendere  precipimus,  reddidit  quod  deterius  est 
pigriores  amodo  saltim  alterius  implendi  desiderio  ferventiores  impigri 
reddamur  avidiores,  eternorum  tabernaculorum  effîci  si  volumus  habi- 
tatores,  quo  dicitur  :  «  Facite  vobis  amicos  demammonainiquitatis,  » 
et  cetera.  Hoc  precipue  aliisque  preceptis  quamplurimis  tandem  exci- 
tatus,  ego ,  Perticensis  cornes,  Rotrocus,  quadam  forte  die,  dum  apul 
Nongentum,  in  aula  plenaria,  mea  circonstante  curia,  residerem. 
omnia  que  antea  monachis  Tyronensibus  apud  Arsitias  commanentibus. 


54  GHARTULARIUM  DE  TIRONE. 

pro  amore  divino  et  pro  salute  anime  mee  meorumque  antecessorum , 
donaveram,  assensu  generis  mei  Helie  fîlieque  mee  Philippe  (*),  cum 
presentium  baronum  auetoritate  totiusque  presentis  curie,  concessi, 
corroboravi,  confirmavi.  Hec  igitur  ut  omnium  tenatius  recondantur 
memoria,  divisim  per  singula  subscribantur  capitula  :  capella  videlicet 
de  Arsitiis  cum  omnibus  edificiis  eidem  capelle  pertinentibus  ;  medie- 
taria  quoque  mea  propria  sicut  dividitur  a  terra  Radulfî  de  Garitate  ; 
terra  etiam  de  Soillato  sicut  eam  dividit  vallis  Soillati  usque  ad  terram 
Blanchardi  ;  aqua  etiam  Dilugie  a  stagno  Brenellie  usque  ad  Auseam , 
ita  libéra  et  quieta  ut  nullus  supradicte  aque  pisces  prendere  infra  ter- 
minos  audeat  desigmatos  ;  aqua  quoque  Ausee  a  molendino  de  Grononio 
usque  ad  molendinum  de  Margonio  ;  decimaque  furni  Ferrerie  ;  pastura 
etiam  boum  in  nemore  meo  quod  Perticus  dicitur  et  ad  carrucas  faciendas 
queque  necessaria  (2)  ;  mortua  quoque  ligna  ejusdemnemorisadcalefa- 
ciendum  et  ad  construendum  quicquid  vineis  comprehenditur  esse 
necessarium  (3)  ;  in  omnibus  vero  illis  meis  nemoribus  pastura  omnium 
bestiarum  suarum  mortuumque  nemus  ad  calefaciendum  et  vivum  ad 
quecumque  sive  ad  edifîcia  vel  queque  alia  fuerit  necessarium.  Hujus 
rei  testes  sunt  :  Juliana ,  soror  mea ,  et  Garinus  Gapreolus  ;  Robertus 
Mandeguerra  ;  Guiardus  de  Monte-Dulcet  ;  Robertus  Aculeo  ;  Radulfus 
de  Garitate  ;  Pag'anus  de  Sancto-Quintino  ;  Radulfus  Bovet  ;  Goffredus 
prior  ;  Fulcoius  cellararius  ;  Adelelmus  de  Sancto-Gipriano ,  totaque 
presens  curia.  Hoc  concessit  g»ener  meus  Helias  etfîlia  mea  Philippa,  el 
quicquid  amplius  tune  vel  deinceps  eisdem  monachis  dare  vellem. 

»  Post  aliquantum  temporis ,  ego ,  apud  Arsitias  quadam  forte  die 
veniens,  insuper  dedi  eisdem  monachis  nemus  quod  Sela  dicitur,  sicut 

(')  Philippe  était  fille  du  premier  mariage  de  Rotrou  II,  comte  du  Perche,  avec  Ma- 
thilde  d'Angleterre.  Elle  fut  mariée  à  Elie  d'Anjou. 

(2)  Dans  beaucoup  de  forêts,  les  paysans  avaient  le  droit  de  prendre  le  bois  néces- 
saire à  l'entretien  de  leurs  charrues.  Dans  une  charte  de  1220,  relative  à  la  forêt  de 
Roumare,  on  lit  ce  qui  suit  :  Omnes  Mi  qui  faciunt  aratra  et  marient  in  terra  consuetu- 
dinis  habent  boscum  duabus  vicibus  in  anno,  ad  faciendum  aratra  sua. 

(3)  On  rencontre  dans  les  chartes  du  XIIe  siècle  plusieurs  mentions  de  concessions 
faites  aux  paysans  du  bois  nécessaire  pour  la  confection  des  échalas  destinés  à  soutenir 
les  vignes.  En  H68,  l'archevêque  de  Rouen  concède  aux  moines  de  Mortemer,  inforesta 
nostra  escharaz  ad  vineas  predicte  terre. 


GHARTULARIUM  DE  TIRONE.  :;:; 

illud  metatus  sum  per  fag*os  et  quercus  (1).  Deinde,  ex  parte  molcnriini 
Ruitorie ,  dedi  terram  quemadmodum  dividitur  a  terra  hospitis  et  medi- 
teariorum  meorum  usque  ad  ipsum  molendinum.  Dedi  etiam  ris  ad 
vestituram  .  in  redditibus  préfecture  Nongenti,  centum  solidos ,  quorum 
quinquaginta  in  Pentecostem  et  quinquagûnta  in  Decollatione  sancti 
Johannis  redduntur,  et  modium  salis  per  annum.  Dedi  et  decimain  nao- 
lendinor uni  meorum  de  Hussellis,  et  novorum  molendinorum  qui  sunl 
suIj  Nong*ento,  et  de  Potereia,  et  de  Levenvilla.   » 

Cart.  de  Tiron,  f°  4  r.) 

XXXIV. 

Don  par  Hugues  de  Boigne  d'un  arpent  de  pré. 

«  De  pratis  Boine.  » 
(1120  circa.) 

«  Hug*o  de  Boigne  et  Osanna  uxor  ejus  et  Odo  fîlius  eorum  cl 
Leiardis  et  Beatrix  et  Odelina  et  Hildeburgûs  et  Odelina  (2)  fîlie  eorum. 
sorores  Odonis,  dederunt  monachis  de  Tijron  in  capitulo  arpentum 
prati  et  quicquid  amplius  est  inter  Praetel  et  Prata-Gomitis(3),  et  censum 
quatuor  denariorum  et  oboli,  et  omnem  calumpniam  census,  conce- 
dente  Goffredo  de  Rivereio,  avunculo  Hug*onis,  videntibus  et  audienti- 
bus  testibus  istis  :  Roberto  de  Bellenvilla;  Guillelmo  Haneto;  Radulfo 

(*)  Les  chênes  et  les  hêtres  étaient  les  arbres  nobles  par  excellence,  si  je  puis  m'ex- 
primer  ainsi  :  généralement  les  seigneurs  les  réservaient  pour  leur  usage  particulier. 
Dans  une  charte  postérieure,  nous  verrons  Brice  de  Ghillon  donner  au  prieur»'1  de 
Bois-Aubry  tous  les  arbres  de  ses  bois,  à  l'exception  des  chênes.  Dans  un  aveu  de 
l'abbé  de  Saint-Pierre-de-Dive ,  en  I42Ï-,  on  lit  :  «  Tous  les  chesnes  et  les  hestres 
»  qui  sont  es  mectes  de  noz  fieux  et  terres  sur  le  héritaige  de  noz  hommes  et  tenant 
»  de  nous  sont  nostres  et  nous  appartiennent  comme  nostre  propre  domaine.  » 

C2)  C'est  par  erreur  que  le  copiste  a  répété  deux  fois  le  nom  d'Odeline;  c'est  Héloïse 
qu'il  faut  lire  la  seconde  fois  :  on  le  voit  d'après  les  signatures  et  aussi  d'après  la  charte 
cxviii  où  figurent  les  mêmes  personnages. 

(3)  Le  pré  donné  ici  par  Hugues  de  Boigne  faisait  assurément  partie  des  Prés-Morin, 
que  l'abbaye  de  Tiron  possédait  dans  la  paroisse  de  Condé. 


56  GHARTULARIUM  DE  TIRONE. 

de  Monte-Fulcardi  ;  Arnulfo  piscatore;  Garino.  Galterio  fratribus  Gar- 
nerii  de  Arsiciis;  Giraldo,  filio  Gosberti  de  Chascent  ;  Roberto,  filio 
Guinemari;  Pagano  Gangaloio;  Riulfo;  Vimelino;  Herberto.  f  Signum 
Hugonis.  f  Sigvnum  Osanne ,  uxoris  ejus.  Signum  Odonis,  filii  eorum. 
f  Sig-num  Legardis.  f  Signum  Beatricis.  Signum  Odeline.  f  Sigronn 
Hildeburgis.  Signum  Helois(1).   » 

{Car t.  de  Tiron,  f °  8  v°.) 

XXXV. 
Don  à  l'abbaye  de  trois  arpents  de  pré  sur  la  rivière  d'Huisne. 

«  Do  tribus  arpentis  prati.  » 

(1120  circa.) 

((  Notum  sit  omnibus  cfuod  Joslenus ,  filins  Fulcherii ,  vendidit  mona- 
cbis  de  Tyron  ina  arpenta  prati  super  ripam  Hyenne  fluvii ,  juxta  prata 
de  Conde,  mior  libris  dunensis  monetç,  concedentibus  uxore  sua  Hue- 
lina,  quç  habuit  ex  concessu  xii  denarios,  et  fîlio  suo  Josberto  qui 
babuit  inior  denarios,  et  fîliabus,  scilicet  Richelde  et  Erenburge,  que 
liabuerunt  singule,  niior  denarios,  et  nbus  fratribus,  scilicet  Garino  et 
Pagano,  et  concedente  Hugone  de  Boigne,  de  cujus  feodo  erant  prata,  et 
habuit  unum  equum  ut  concederet,  et  censum  eorumdem  pratorum 
post  obitum  suum  eisdem  monachis  concessit,  scilicet  vm  denarios,  et 
Goffredo  de  Boigne  (2)  qui  habuit  vque  solidos.  Testibus  istis  audientibus  : 
Garino  presbitero;  Guillelmo  Rufo;  Roberto  Aehatant;  Pag'ano  corve- 
sario;  Ernulfo  meteerio;  Guillelmo  Herice;  Ernulfo  fîlio  Picardi.  » 
{Car t.  de  Tiron,  f»  9  r.) 

1  )  Cette  charte  est  de  plusieurs  années  antérieure  à  H  30;  nous  voyons  en  effet  dans 
la  charte  cxvm  que  Hugues  de  Boigne  était  mort  en  1130. 

(2)  Geoffroy  de  Boigne  est  sans  doute  le  même  que  Geoffroy  de  Riveray,  oncle  de 
Hugues  de  Boigne,  qui  figure  dans  la  charte  précédente. 


CHARTULARIUM    DE   TIRONE.  57 


XXXVI 

Don  de  terres  à  Ablis. 

(1120  circa.) 

u  In  nomine  sancfce  et  individue  Trinitatis,  noverint  omnes  chrig- 
tîane  religionis  quod  Girardus  Ensaielana  et  Amelina  uxor  ejus 
dederunt  se  ecclesie  Tyronis,  quatinus,  si  vellent,  monacbi  fièrent,  nec- 
non  partes  suas  ecclesie  Tyronis  eoncesserunt  <>t  (|iioddain  arpentum 
terre  quod  erat  circa  ecclesiam  Sancti-Ispani  monachis  Tyronis  dede- 
runt,  et  imam  domum  que  erat  supra  arpentum,  et  habueruut 
inde  un  libras  et  decem  solidos  de  caritate,  filiis  eorum  cônçedentibus  : 
Carbonello  et  Auberto,  Gauterio  et  Lijarde  illorum  filia.  Hujus  rei  sunl 
testes  :  Odo,  Haubertus,  Gauterius  Jaretarius  et  Garinus  Baialer , 
Hoderius  paag7erius,  Eng^obertus  villicus,  Frotmundus  de  Sancto- 
Ispano ,  Girardus  cliens.  Hoc  donum  concessit  Harveus  Galardonis  (\ 
el  mater  ejus,  de  quorum  feodo  erat. 

»  Necnon  idem  Girardus  supradictus  dédit  monachis  Tyronis  aliud 
arpentum  terre  quod  erat  justa  supradictum  arpentum,  et  habuit  inde 
< j ni nquaginta  solidos  et  unum  sextarium  frumenti  de  caritate,  uxore 
sua  Amelina  et  fîliis  suis  Carbonello,  Hauberto,  Gauterio,  et  Lijarde 
illorum  filia  cônçedentibus.  Hujus  rei  sunt  testes  :  Odo  miles  et  Gofhv- 
dus  filius  ejus,  Hoderius  paag^erius,  Gauterius  Jaretarius,  Simon  Broteiol, 
Habertus,  Garinus  Bander,  Leodeg*arius  de  Boola,  Gosbertus  Travers, 
Girardus  cliens.  Hoc  donum  concessit  Haubertus  et  uxor  ejus  Haalerdis, 
(l<i  quorum  feodo  erat.  ei  inde  habuerunt  vit  solidos  de  caritate.   » 

(Cart.  de  Tiron,  f°  20  v°.) 

1  Hervé  de  Gallardon  était  fils  d'HerJ)ert  de  (iallardon  ;  nous  le  retrouvons  souvent 
•  itr  dans  les  chartes  de  l'abbaye  de  Saint-Père  de  1115  à  M2o.  Le  moine  Paul  se  plaint 
que,  confiant  dans  ses  forces  et  méprisant  la  crainte  de  Dieu,  il  refuse  de  payer  à  l'ab- 
baye de  Saint-Père  un  sou  de  rente  qu'il  lui  doit  sur  des  terres  à  Gallardon;  il  a  de 
plus  usurpé  une  bovée  de  terre  près  de  son  domicile.  Hervé  avait,  épousé  Béatrix  ;  il  en 
eut  deux  fils  Hervé  et  Galeran  et  une  fille  Hildeburge,  femme  de  Robert  Goël,  sei- 
-iitMir  d'Ivry,  morte  en  odeur  de  sainteté  au  monastère  de  Pontoisc 

t.  1.  8 


58  CHARTULARIUM  DE  TIRONE. 

XXXVII. 

Don  de  la  terre  du  Loir. 

«  De  terra  Lede.  » 
(1120circa.) 

<(  Notum  sit  omnibus  fîdelibus  quod  Odo  de  Ulmo  et  Aldeburgis  uxor 
ejus  concesserunt  monachis  Tyronii  terram  Ledi  quç  erat  de  feodo 
eorum,  sicuti  eam  dividit  vallis  Ledi  et  via  Carnotensis.  concedentibus 
fîliis,  scilicet  Geroio  de  Ulmo,  Guillelmo,  Roberto  et  fîlia  eorum  Agnete. 
Testes  sunt  :  Hug*o  Guinnalena  (1),  Odo  Fragnellus,  Hug*o  de  Bello, 
Guillelmus  de  Gorre.  » 
{Cart.de  Tiron,  f°39r.) 

XXXVIII. 

Cession  par  le  prieuré  de  Saint-Denis  de  Nogent-le-Rotrou 
de  tout  ce  qu  il  possédait  au  Loir. 

«  De  puteo  Lede.  » 
(1120  circa.) 

«  In  nomine  Domini ,  notum  sit  omnibus  tam  futuris  quam  presen- 
libus  quod  monachi  Beati-Petri  Cluniacensis  et  Beati-Dionisii  de  No- 

(j)  Hugues  Guignalena  était  le  fils  de  Hugues  le  Déshérité  (Hugo  Desreatus).  Les 
membres  de  la  famille  Desreatus  apparaissent  constamment  comme  témoins  ou  comme 
donateurs,  pendant  les  XIIe  et  XIIIe  siècles,  dans  les  chartes  des  abbayes  du  pays  char- 
train.  Pour  ne  nous  occuper  que  de  ceux  qui  sont  cités  dans  notre  Cartulaire,  nous  rap- 
pellerons qu'en  1082,  Eudes  Desreatus  fit  un  accord  avec  l'abbaye  de  Marmoutier  pour 
le  bois  que  ses  hommes  enlevaient  dans  la  forêt  de  l'abbaye  à  Nottonville.  En  1095,  le 
même  Eudes,  du  consentement  de  sa  femme  Agnès  et  de  ses  fils  Hugues  et  Giiduin,  fit 
une  convention  avec  la  môme  abbaye  pour  la  construction  en  commun  d'un  moulin  sur 
la  Corne.  Parmi  les  témoins  de  cette  pièce ,  est  Geoffroy,  fils  de  Guillaume  le  Déshé- 
rité, sans  doute  le  frère  d'Eudes.  En  1119,  Eudes  fait  un  nouvel  accord  pour  le  même 
moulin  avec  les  moines  de  Marmoutier  résidant  à  Nottonville.  Il  avait  alors  cinq  fils  : 
Hugues,  Giiduin,  Geoffroy,  Eudes  et  Girard,  qui  confirment  cet  accord,  et  parmi  les 
témoins  figure  Hugues  d'Orléans  (de  Aureliano),  fils  de  Geoffroy,  fils  de  Guillaume. 


CHARTULARIUM   DE   TIRONE.  ,, 

"Momo^)  concesserunt  monachis  de  Tirone  quicquid  terre  habebanl  ultra 

Ledum  usque  ad  viam  Garnotensem  calciatam,  in  illa  parle  scilicel  ubi 

habent  Tironenses  habitationem  suam,  et  stannum  supra  predictum 

fluvium,  et  molendinum  stanni  cum  ortulo  qui  est  in  1er  aquam  molen- 

dini  et  a([uam  de  portis  stanni.  Et  ita  concesserunt  supradicti  monachi 

de  Nogiomo  quod  ipsi  facient  suum  stannum  superius  vel  inferius  sine 

prefati  stanni  detrimento.  Et  pro  hac  concessione  quam  monachi  (]\w- 

niacenses  fecerunt  monachis  Tironensibus  concesserunt  dominus  Gau- 

fridus,  Garnotensis  episcopus,  et  donnus  Gollenus  de  Leiuris,   Frater 

cjus,  prefatis  monachis  Gluniacensibus  in  elemosinam  quicquid  habe- 

bant  de  suo  feodo  quem  Paganus  de  Ulmo  tenebat  ab  eo,  et  Hugo  de 

Reverio  a  Pagano,  quam  concessionem  etiam  concessit  uxor  prefati 

Gosleni  Luciana  (2).  Hujus  autem  concessionis ,  predictorum   episcopi 

scilicet  et  Gosleni  et  suorum  heredum,  sunt  testes  :  Goslenus  de  Merel- 

villa,  Glarellus   de   Morvillari ,   Richardus  de  Ghavennis,   Guillelmus 

Rurgundus ,  Garinus  de  Leugis ,   Gislebertus  famulus ,  Yvo  quoquus  ; 

monachi  de  Tirone  :  lsenbardus  et  Hubertus  de  Nogiomo,  Guido  de  Ba- 

laone  (3),  monacus.  Quando  autem  hoc  cirographum  factum  fuit  apud 

Nogîomum ,  fuit  recitatum  in  capitulo  monachorum  et  concessum  ;i 

Bernardo  secundo  priore,  et  Gauterio  qui  cartam  ditavit,  et  Guidone 

Balaone,  et  omnibus  aliis  monachis.  Huic  concessioni  facte  in  capitulo 

interfuerunt  monachi  Tironis  :  Boso  prior  et  Philippus  et  alii  duo  pre- 

dicti  Isembardus  et   Hubertus,  Ledi  prior  ;  et  isti  laici,  ex  utraque 

parte  :  Garnerius  falconarius,  Garnerius  Mansel,  Garinus  Sapiens,  Odo 

prepositus,  Paganus  Erardus,  Gillebertus  famulus,  Willelmus  Chai- 

nardus  (4).   » 

(Car  t.  de  Tir  on,  f°  39  v°.  —  Car  t.  de  Saint-Denis  de  Nogent,  f°  36  v°.) 

(*)  Nous  avons  raconté  dans  Y  Introduction  toutes  les  difficultés  que  l'abbaye  de  Tiron 
eut  à  souffrir  du  prieuré  de  Saint-Denis  de  Nogent,  dans  les  premières  années  de  sa 
fondation. 

(2)  A  la  suite  de  Lucienne,  le  Gartulaire  de  Saint-Denis  ajoute  :  «  Et  fîlii  ejus  Gosle- 
nus et  Gauffredus,  et  filie  Odelina  et  Luciana.  » 

(3)  Le  même  personnage  est  ainsi  désigné  dans  le  Gartulaire  de  Saint-Denis  : 
«  Guido  de  Balaruc,  monachus  de  Nogento.  » 

(4)  Guillaume  Chainard  est  nommé  «  Guillelmus,  famulus,  »  dans  le  Cartulairc  de 
Saint-Denis. 


60  GHARTULARIUM    DE   TIRONE. 

XXXIX. 

Don  d'un  moulin  au  prieuré  de  Henedevelle. 

(1120  circa.) 

<(  Sciant  clerici  et  laici  tam  Anglici  quam  Francigeni  quod  Rogerius 
del  Port,  pro  salute  sua  et  pro  animabus  patris  et  matris  suç  omnium- 
que  amicorum  suorum .  dédit  monachis  suis  de  Hœnedewella  molendi- 
num  quod  est  ante  portam  eorum ,  cum  terra  eidem  molendino  perti- 
nente ita  libère  sicut  ipse  tenuit  in  die  qua  ipse  dédit  eis.  Testibus  : 
Hug'one  del  Port  et  Roberto,  fratribus  suis,  et  Odone  de  Argugiis  et 
fratre  suo  Eudone ,  et  Gaufrido  Hloherengerio ,  et  Walterio  de  Sancto- 
Maneveu,  et  Henrico  capellano,  et  Ricbardo  de  la  Lande,  et  aliis  mul- 
tis.  Apud  Strettuna  factum  fuit.  Valete.  » 
(Cart.  de  Tiron,  f°  50  v°.) 

XL. 

Don  de  terres  à  la  Forêt  et  au  Theil. 

(1120  circa.) 

«  Notum  sit  omnibus  quod  Ama  de  Foresta  dédit  monachis  de  Tiron 
imam  masuram  terre ,  Tiracheriam  videlicet  et  Roffereriam.  Hoc  con- 
cesserunt  fîlii  ejus,  Raginaudus  et  Seibrandus.  Testes  sunt  :  Pag^anus 
Ros,  Savarius  dapifer,  Girorius,  Girardus  Jarrozel,  Johannes  presbiter. 

»  Item  Ama  de  Foresta  dédit  eisdem  monachis  quartarium  terre  de 
Fago-Reri  quod  Saldebreî  habebat  in  vadimonium  :  illud  quartarium 
terre  redemit  Oliverus  de  Partena  monachis.  Hoc  concesserunt  Rag*i- 
naudus  de  Foresta,  filius  Ame,  et  Seibrandus  frater  ejus,  audiente 
Savarico  de  Foresta.  qui  reddidit  denarios  vadimonii ,  et  Girorio  et 
Haimerico  de  Montineio  et  Rag*inaudo  Rove . 

»  Iterum  Ama  dum  infîrmitate  gravaretur  qua  mortua  est,  Rag^i- 
naudus,  fîlius  ejus,  dédit  monachis  de  Tiron  ventam  panis  mercati 
Foreste  quod  est  in  feria  u,  concedente  Seibrando  fratre  suo,  et  Meriana 


(J1ARTULARIUM   DE  TIRONE.  M 

et  Ag-nete  sororibus  eorum.  Dédit  etiam  carrucatam  vini  per  singulos 
annos  in  vendemiis,  ammonitione  Pagani ,  decani  Toarcensis,  die  qua 
venit  fundare  ecclesiam.  Testes  sunt  :  Rag-inaudus  Rufus,  capellanua 
Faie  Basse,  et  Girorius,  et  Savarius  dapifer  Foreste. 

»  Deinde,  post  mortem  matris  sue,  dédit  Reginaudus  de  Foresta 
totam  terram  que  est  inter  duas  vias  apudTiletum;  cujus  keire  medie- 
tatem  dédit  primum  pro  xx  sextariis  frumenti  que  mater  (jus,  dum 
viveret ,  Girardo  Normanno  debebat  ;  aliam  vero  medietatem  | x >s(  <  n 
dédit  pro  cipbo  arg'entco  quem  perdidit  in  via  Sancti-Jacobi  et  pro  <lu<>- 
bus  porcis  quorum  unum  émit  a  Giraudo  et  alterum  dono  reeepit  Hoc 
viderunl  et  audierunt  :  Mabilia  uxor  ejusdem  Raginaudi,  et  Girorius, 
et  Savarius  dapifer,  et  Haimericus  de  Montiniaco,  et  Passilio  pincerna.  » 

{Car t.  de  Tiron,  fu  80  v°.) 

XLI. 

Don  par  Hugues  de  Chaources  de  la  dime  de  Cintra. 

(1120-1126.) 

«  Notum  sit  omnibus  ad  quoscumque  barum  noticia  litterarum  per- 
venerit  quod  Hug'o  de  Gaorchis  (*) ,  et  Richel  de  Garencon villa ,  cum 
duobus  fîliis  suis  Helduino  et  Almarico,  et  Roscba  de  Baugentiaco  con- 
cesserunt  monacbis  de  Tyron  décimas  quas  capiebant  de  tectis  suis  de 
Gintreio,  horumtestimonio,  Hubaldi  Rufî,  Helie  Boel  et  Boel  de  Gastello, 
Guenii  de  Baug'enceio  et  Rainardi  Farinart  et  Pétri  Reg^is;  quod  Odo  de 
Gaorcbis,  in  presentia  Aurelianensis  episcopi  Johannis  (2)  et  Radulfi  de 
Baug*entio   et  multorum ,  quia  in  predicti  castelli  turre  factum  fuit. 

(f)  La  famille  de  Chaources  était  établie  en  Touraine  au  XIIIe  siècle.  En  1*220,  Payen 
de  Chaources  est  témoin  d'une  charte  donnée  par  son  parent  et  ami,  Jean,  seigneur 
d'Amboise.  Au  mois  de  mars  1242,  Girard  de  Chaources  confirme  la  vente  du  fief  do 
Beluet,  en  la  paroisse  de  Saint-Paterne ,  que  sa  femme  Hodenrde  avait  faite  aux  reli- 
gieux de  la  Clarté-Dieu. 

(8)  Jean  II,  évêque  d'Orléans,  de  1096  à  1135.  En  1126,  il  confirma  à  l'abbaye  de 
Tiron  toutes  les  dîmes  de  Cintry  que  ce  monastère  possédait  du  don  d'Hubald  le  Roux 
il  do  Hugues  de  Chaources,  neveu  dudit  Hubald.  Voir  eh.  lxxix. 


62  GHARTULARIUM   DE   TIRONE. 

sua  parte  concessit  quia  de  feodo  suo  erat ,  testimonio  Herchenbaudi 
subdecani  et  Vulgrini  archidiaconi  et  Symonis  cancellarii,  et  postea 
negavit  et  inde  monachos  exercitavit.  Idem  vero  post  paulo,  penitencia 
duetus,  injuriam  suam  recognovit,  et  per  se  et  per  fratres  suos  Hugo- 
nem  et  Gaufridum  melius  confirmavit,  his  testibus  :  Stephano  Trumel, 
et  eodem  predicto  Simone  cancellario ,  et  Bucardo  nepote  archidiaconi , 
et  Huberto  archipresbitero ,  et  Lancelino  de  Balgenceio,  et  Herchen- 
baldo  Pejore-Lupo  (1),  et  Roberto  Borg»onio,  et  Garnerio  Bisol,  et 
Garnerio  Graolio,  et  Petro  de  Suevrio,  et  Humbaldo  Rufo.  » 
(Cart.  de  Tiron,  f°  60  v°.) 

XLII. 

Abandon  de  la  justice  du  Theil  par  Seibrand  de  la  Forêt. 

(1120-1128.) 

«  Quoniam  mens  humana  labilis  et  caduca,  fallax  et  transitoria,  mi- 
nime in  suo  proposito  permanet  stabilis  aut  fîrma ,  quod  fîrmum  vel 
stabile  in  futuro  volumus  esse  memorie  sequentium  scriptorum  aucto- 
ritate  curamus  reducere.  Notum  sit  itaque  tam  futuris  quam  presen- 
tibus  quod  ego  Seibrandus  de  Foresta  monachis  Tyronensibus  sangui- 
nem  terrç  eorum  de  Tilliolo  qui  mei  juris  erat  liberum  atque  quietum, 
pro  Dei  amore  et  anime  mee  parentumque  meorum  salute,  in 
perpetuum  habere  concessi,  et  Gauterio  preposito  meo  concedere  feci. 
Monachi  autem  pro  hac  concessione  mihi  quatuor  sextaria  avene  dede- 
runt  in  caritate.  Hoc  autem  concesserunt  Guillelmus  et  Savaricus, 
nepotes  mei.  Hujus  rei  testes  existunt  :  Savaricus  seneschal,  Theobaudus 
Alumpnus  et  Lambertus  qui  tune  temporis  prior  Tillioli  (2)  erat.  » 
(Cart.  de  Tiron,  f°  57  v°.) 

(*)  Le  sous-doyen  de  l'église  d'Orléans  en  1096  s'appelait  N.  de  Pisseleu  (N.  Pejor- 
Lupo).  C'était  assurément  le  même  qu'Archambaud,  sous-doyen,  Herchenbaldus  Pejor- 
Lupo,  que  nous  voyons  figurer  dans  cette  charte. 

(2)  Le  prieuré  du  Theil  s'appelait  aussi  prieuré  du  Petit -Tiron.  Il  avait  été  fondé 
à  la  suite  des  donations  de  Payen  du  Theil,  ce  seigneur  chez  lequel  saint  Bernard  avait 
reçu  l'hospitalité. 


CHARTULARIUM   DE  TIRONE. 


XLIII. 

Don  de  la  pâture  de  la  Sèchelerie  par  Guillaume  de  Dillon. 

(1120-1128.) 

«  Notum  sit  omnibus  quod  ego  Guillelmus  de  Dillon  pastum  quem, 
sino>ulis  annis,  in  Assumptiono  béate  Virginis  Marie  apud  Sischate- 
riam  habebam,  dono  Deo  et  monachis  Tyronensibus.  Hoc  autem  con- 
cedit  uxor  mea  et  filins  meus.  Hujus  rei  sunt  testes  :  Seibrandus  de 
Foresta,  Leidex,  presbiter  Sancti-Marcelli ,  Theobaudus  Alumpnus  «I 
Lambertus,  Tillioli  prior.  Pro  hoc  etiam  dono  quinque  solidos  mihi  in 
earitate  dederunt  monachi.  >» 

{Car t.  de  Tiron,i°  57  v°.) 

XLIV. 

Sauvegarde  par  Foulques,  comte  d'Anjou. 

(1120-1129.) 

«  Fulcho,  cornes  Andegavorum  (1),  omnibus  prepositis  et  famulis  suis. 
salutem.  Mando  vobis  et  precipio  ut  monachos  Tironensis  çcclesiç 
solutos  et  quietos  per  terram  meam  sinatis  ire,  nec  consuetudinem 
vel  paagium  de  propriis  rébus  eorum  queratis  vel  capiatis.  Valete  (2i.  « 

Carf.  de  Tiron,  f°  51  r°.) 

I1)  On  sait  qu'après  la  mort  de  sa  femme  Eremburge  du  Maine,  Foulques  V  conçul 
l'ambition  de  devenir  roi  de  Jérusalem  et  qu'il  passa  en  Terre-Sainte  dans  l'année  1 129, 
afin  d'y  épouser  Mélissende,  fille  de  Baudouin  II,  roi  de  Jérusalem.  Foulques  succéda 
en  effet  à  Baudouin  II  le  14  septembre  1131. 

A  la  suite  de  cette  sauve-garde  s'en  trouve  une  exactement  semblable  de  Geoffroy 
Plantagenet,  comte  d'Anjou,  fils  et  successeur  de  Foulques  V. 


G4  CHARTULARIUM   DE   TIRONE. 


XLV. 


Don  par  le  comte  Thibaut  de  douze  hommes,  à  Chartres. 

«  Gomitis  Teobaudi .  de  xir  hominibus  Carnotensibus.  » 

(1121.) 

«  Notum  sit  omnibus  fîdelibus  sancte  ecclesie  tam  presentibus  quam 
futuris  quod  ego  Teobaudus ,  Blesensis  cornes ,  pro  remedio  anime  mee 
antecessorumque  meorum,  dedi  et  in  perpetuum  concessi  monachis 
de  Tyron,  in  civitate  Garnoti,  vi  servientes,  scilicet  Paganum  fabrum, 
Stephanum  cordarium  ,  Guillelmum  cellerarium ,  Radulfum  pistorem , 
Ligerium  clausarium,  Petrum  fullonem,  et  alios  sex  pistores(1),  scilicet 
Kaginaudum  Morellum ,  Herbertum  Grassum ,  Rogerium ,  Anquitinum , 
Hobertum  Biirdam ,  Roscelinum,  g*enerum  Bodardi.  Prêter  hoc  autem 
dedi  eisdem  monachis  aream  molendini  cum  omnibus  consuetudinibus 
suis  et  non  tantummodo  aree  hujus  consuetudines  prefatis  monachis 
dedi  et  concessi,  sed  de  supradictis  omnibus  servientibus  similiter,  ex- 
cepta pernoctatione  supradictorum  servientium.  Quod  si  aliquis  eorum 
clientum  interierit,  monachi  Tyronenses  comitem  Teobaudum  vel 
heredem  ejus  de  serviente  requirent,  [et  cornes  vel  hères  ejus  servien- 
tem  in  loco  defuncti  ad  libitum  suum  substituent.  Si  vero  aliquis  illo- 
rum  servientium  in  supradicta  pernoctatione  quicquam  forisfecerit ,  illud 
f brisfactum  usque  ad  presentiam  comitis  indiscussum  permanebit]  (2). 
Hujus  rei  testes  fuerunt  :  Hugo  de  Gastro-Teoderici  ;  Ansellus,  nepos 
illius;  Meschinus,  capellanus  comitis;  Adelardus  Rufus  ;  Stephanus 
Rogerii,  prepositus  ;  Hato  panetarius  ;  Hubertus  Asinarius  ;  Gaufridus. 
Roberti  Deserti  filius  ;  Nivelo,  Stephani  filius  ;  Lambertus  cellerarius. 

dj  Les  boulangers  formaient  une  corporation  puissante  à  Chartres.  Parmi  les  sept 
verrières  du  XIII*  siècle  qui  décorent  l'abside  de  la  cathédrale  de  Chartres,  celle  du 
milieu  consacrée  à  la  Glorification  de  la  Vierge,  et  celle  qui  la  suit  et  qui  représente 
Moïse  et  Isaïe,  ont  été  données  par  la  corporation  des  boulangers. 
(2)  Ce  qui  se  trouve  entre  crochets  a  été  raturé  dans  le  Cartulaire. 


GHARTULARIUM  DE   TIRONE. 

Data  autem  Carnoti  anno  ab  incarnatione  Domini  millesimo  centosimo 
vig*esimo  primo,  Ludovico  Filippi  in  Francia  régnante. 

»  Anno  vero  ab  incarnatione  Domini  M0  G0 XXX0  VIII0,  quod  antesolo 
carte  testimonio  donaveram,  sigilli  mei  auctoritate,  ut  hocdonum  sta- 
bile  et  inconcussum  im  perpetuum  permaneret,  placuit  corrobari.  Iode 
((juidem  testes  fuerunt  :  Radulpbus,  capellanus  meus  (*);  Hubertus 
Kufus,  tune  prepositus  Carnoti;  Hugo  fîlius  Haimerici;  Masceliuus  de 
Reconviller  ;  Aalardus  Rufus;  Robertus  de  Rello-Loco;  Gaufridus  de 
Magno-Ponte  ;  Hato  panetarius  ;  Petrus,  fîlius  Pagani  fabri;  Ludovico 
Ludovici  fîlio  régnante  in  Francia;  Gaufrido,  Carnoti  episcopo  (*).  » 
(Orig.  en  parch.  —  Cart.  de  Tiron,  fJ  12  r°.  —  Vidimus  en  pareil,  du  19janv.  1370.) 


XL  VI. 

Don  de  la  terre  de  Montaillé  et  du  fief  de  V  Annan . 

(1121.) 

«  Cum  tocius  mundi  condicio  moriatur  et  Ade  vicio  nemo  tamen  ex 
toto  moritur  cujus  vita  scriptis  innititur,  allocuntur  posteros  cfuos  jam 

(*)  Raoul,  archidiacre  de  Meaux,  fut  chancelier  du  comte  Thibaut  de  H32  à  1151;  il 
ne  prit  jamais  que  le  titre  de  chapelain.  Sous  ses  ordres  était  un  clerc  nommé  Guil- 
laume. En  1118,  Thibaut  fit  présent  à  Guillaume  d'une  maison  située  à  Meaux,  que 
celui-ci  revendit,  moyennant  10  livres ,  à  Herbert,  neveu  du  chapelain  Raoul. 

(2)  Suivant  deux  chartes  fausses,  le  4  mai  1170,  Thibaut  V,  comte  de  Blois,  et  le 
4  juillet  1205,  Louis,  comte  de  Blois,  de  Chartres,  de  Chàteaudun  et  de  Clermont,  consen- 
tent <(  quod  sex  servientes,  sex  pistores  et  alii  quicumque  homines  monasterii  Tironensis, 
monachorum  et  membrorum,  panes,  carnes,  grana,  vina,  fructus,  oleum,  candelaset  alios 
adipes  ac  alias  res  et  denariatas  in  civitate,  villis  et  quacumque  parte  comitatuum  Carno- 
tensis,  Blesensis  et  Dunensis  vendentes,  a  solutione  denariorum,  neenon  et  a  banno, 
coactione  seu  servitute  molendi  in  molendinis,  coquendi  in  furnis,  pressurandi  in  torcu- 
laribus  Comitis  et  non  vendendi  vina  tempore  banni  Comitis ,  liberi  et  immunes  existunt, 
et  molere  in  molendinis,  coquere  in  furnis,  pressurare  in  torcularibus  ipsorum  monasterii 
et  monachorum  Tironensium  vel  ubi  ipsi  monachi  voluerint  plane  et  libère  possunt,  nec 
ad  civitatem,  villas  et  castra  Comitis  vel  ipsarum  portas  custodiendum,  vel  vigilias  seu 
guettum  in  ipsis  faciendum,  nec  ad  justitiam  Comitis  associandum  nullomodo  compelli 
possunt.  » 

T.    I.  !» 


C6  CHARTULARIUM   DE   TIRONE. 

traxit  Deus  ad  superos  cum  mentiri  super  quo  scripserint  vel  auferri 
cernunt  quod  dederint.  Noscat  evgo  cetus  fîdelium  quorum  donis  et 
ore  testium  inolevit  hoc  edifîciumne  venturos  fallat  silencium,  annoab 
incarnatione  Domini  millesimo  G0  primo  (*),  Lodovico  Gallie  et  Henrico 
Ang*lie  regibus,  Willermo  autem  Tironis  abbate,  ne  noticia  lateat 
posterorum  quod  caritas  operatur  modernorum ,  cunctis  fîdelibus  pateat 
quod  eg^o  Albericus,  dominus  Milicie,  milles,  amore  passionis  Jesu- 
Ghristi  et  intuitu  pietatis,  ac  pro  anime  mee  uxorisque  mee  Theo- 
phanie,  antecessorum ,  successorum ,  parentumque  meorum,  eciam  in 
receptione  fîlii  mei  Alberti  in  congregatione  monachorum  predicti  loci 
de  Tironio,  dono  et  concedo  im  perpetuum  antedictis  abbati  et  mona- 
chis ,  sine  ulla  retentione ,  sed  sicut  proprium  meum  possideo  dominium, 
volo  quod  possident  predicti  monachi ,  videlicet  totam  terram  de  Monte- 
Allerii  (2)  et  homines  in  eadem  terra  manentes  ;  que  terra  ad  manum  inclite 
recordationis  Lodovici  régis  ex  forefactura  Gilberti ,  domini  dicti  loci  de 
Monte- Allerii ,  militis  ,  devenit  ;  quam  terram  predictus  inclitus  rex 
michi  dédit  in  perpetuum.  Dono  insuper  et  concedo  supradictis  abbati 
et  monachis  feodum  de  Alneto  prope  Tuceyum  (3),  et  homines  ibidem  ma- 
nentes :  ac  eciam  do  et  concedo  sepedictis  abbati  et  monachis  sex  sar- 
cinas  bladi  quas  mihi  debent  super  Tuceyum  predictum  ;  et  hec  omnia 
ita  quiète  et  soluté  quod  nil  tempore  mihi  retineo  nec  successoribus 
meis  in  perpetuum ,  super  altare  Sanctissime  Trinitatis ,  per  traditionem 
fîlii  mei  Alberti  predicti,  impono.  Et  mecum  uxor  mea  predicta  et  alii 
fîlii  mei  Fulco  et  Hugo  dederunt  idem  donum  et  concesserunt.  Hujus 
rei  testes  :  Robertus  capellanus  meus  ;  Hug*o  de  Gella ,  miles  ;  Paganus 
Jousselin  ;  Jacquelinus  de  Montheon  ;  Gilduinus  de  Montibus  ;  Fulbertus 
de  Spinetis  ;  Willermus  de  Sancto-Michaele ,  et  alii  quam  plurimi.  Quod 

H  Sic  pro  1121. 

(2)  On  trouve  encore  dans  les  environs  de  Saint-Calais  les  métairies  du  Grand  et  du 
Petit-Tiron,  souvenir  du  prieuré  que  l'abbaye  possédait  à  Montaillé. 

(3)  Tucé  n'existe  plus  ;  c'était  le  chef-lieu  d'un  fief  important,  qui  avait  donné  son 
nom  à  la  famille  de  Tucé.  Celle-ci  posséda  la  baronnie  de  la  Milesse  jusqu'au  XVIe  siècle. 
Une  clef  de  voûte  de  l'église  de  Saint-Gervais-de-Vic  conserve  encore  sculptées  les 
armes  de  la  famille  de  Tucé  :  de  sable  à  trois  jumelles  d'argent.  —  La  rivière,  dans  le 
val  de  laquelle  sont  situés  Montaillé  et  l'Aunay ,  s'appelle  le  Tusson  :  ne  faut  -  il  pas 
voir  dans  ce  nom  moderne  une  réminiscence  de  l'ancien  Tuceyum  ? 


CHARTULARIUM  DE  TIRONE.  ,i7 

utratum  et  stabile  perseveret  in  posterum,  presenti  scripto  sigilli  mei 
robur  apposui ,  cum  tribus  pillis  barbe  mee  (').   » 

(Car t.  de  Tiron,  f°  89  v°.) 


XLVII. 

Don  par  Geoffroy  Bourreau  d'une  terre  à  Chouzy  et  d'un  moulin 
nouvellement  construit  sur  la  Cisse. 

«  De  Bure.  » 
(1121  circa.) 

«  Ad  memoriam  posterorum  ne  res  facte,  aliqua  prolixitate  temporis, 
oblivioni  traderentur,  placuit  michi  Gaufrido  Burrello  (2)  scripture  com- 
mendare  qualiter,  pro  remedio  anime  mee ,  concedente  Gaufrido  meo 
fîlio,  monachis  Tironensis  ecclesie  dedi  totam  illam  terram  que  est  inter 

(*)  Sans  pouvoir  l'affirmer  d'une  manière  certaine,  nous  avons  de  fortes  raisons  de 
suspecter  l'authenticité  de  cette  charte,  qui  a  été  ajoutée  dans  le  Cartulairc  au 
xvie  siècle. 

( 2)  La  famille  Borrel  ou  Bourreau  joua  un  très  grand  rôle  dans  le  Dunois  pendant  tout 
le  XIIIe  siècle.  En  1101,  Geoffroy  Bourreau,  fils  d'Asthon,  partit  pour  la  Terre-Sainte 
à  la  suite  du  comte  Henri-Etienne  :  il  était  accompagné  de  sa  femme  Corbe  d'Amboise, 
veuve  d'Acard  de  Saintes,  qui  lui  fut  enlevée  parles  Sarrasins.  En  1111,  s'étant  em- 
paré de  biens  appartenant  à  l'abbaye  de  Bonne-Nouvelle  d'Orléans,  il  fut  excommunié 
par  l'évêque  saint  Ives.  Nous  le  retrouvons  encore  en  1121,  témoin,  avec  Asthon,  son 
frère,  d'une  donation  faite  par  l'abbaye  de  Saint-Calais  aux  religieux  de  Bourg-Moyen 
de  Blois.  —  En  1132,  Geoffroy  Bourreau,  fils  de  Geoffroy,  avec  Ursion  de  Fréteval, 
Simon  de  Beaugency  et  autres,  tenait  la  campagne  pour  Sulpice  de  Ghaumont,  seigneur 
d'Amboise,  contre  Geoffroy  Grisegonelle,  comte  de  Vendôme.  —  En  117.;,  Eudes 
Bourreau,  fils  de  Geoffroy,  seigneur  de  Courtalain  du  chef  de  sa  femme  Berthe,  donna 
au  chapitre  de  Chartres  douze  charmées  de  terre  dans  la  forêt  du  Gault-Saint -Etienne. 
—  En  1185,  Hugues  Bourreau,  aussi  fils  de  Geoffroy,  confirme,  comme  seigneur 
dominant,  l'abandon  fait  par  Ives  de  Courtalain  au  prieuré  de  Saint-Hilaire-sur-Yerre 
des  dîmes  de  Saint-Pélerin.  —  En  1208,  Eudes  Bourreau,  seigneur  de  Courtalain,  lils 
d'Eudes,  confirme  un  accord  fait  entre  le  prieuré  de  Saint-Hilaire-sur-Yerre  et  Berthe 
Bourreau,  sa  sœur,  femme  de  Renaud  d'Ouarville,  pour  le  pressoir  banal  de  Saint" 
Pèlerin. 


68  CHARTULARIUM  DE   TIRONE. 

Sissam  et  forestam  (*),  quam  cornes  Stephanus  meo  patri  Asthoni  Burrello 
dédit,  et  unum  molendinum  qui  Novus  vocatur  et  medietatem  pisca- 
ture  que  in  longitudine,  quantum  et  terra  prescripti  doni,  durât,  et 
omnia  prata  a  Rovercello  insursum  existencia,  excepto  uno  dimidio 
arpenno,  annuente  comité  Theobaldo,  supradicti  Stephani  filio.  Facta 
autem  sunt  hec  puplice,  tempore  Lodovici  régis  Francorum,  et  Goffredi, 
Dei  gratia,  Garnotensis  presulis.  » 

(Cart.  de  Tiron,  f°  43  v°.) 

XLVIII. 

Échange  avec  les  Chanoines  de  Saint-Calais ,  de  la  dîme  de  la  terre 

donnée  par  Geoffroy  Bourreau. 

(1121  circa.) 
«  De  Bure.  » 

«  Notum  sit  omnibus  fidelibus  Gaufridum  Burrellum  totam  terram 
quam  habebat  in  proprio  a  comité  Theobaudo  inter  Sissam  et  forestam 
monachis  Tironensis  çcclesiç  dédisse,  cujus  terre,  decimam  canonici 
Sancti-Karilepphi  (2)  quiète  possidebant  ;  sed  monachi  utile  sibi  fore  pro- 
videntes  si,  remotis  participibus,  totam  decimam  illius  terre  ex  integro 
sibi  vindicare  possent ,  interventu  comitis  Theobaudi ,  pecierunt  et 
rogaverunt  canonicos ,  quatinus  in  mutatione  ab  eis  reciperent  vu  soli- 

(*)  Cissa  est  la  rivière  de  Gisse  qui  formait  la  séparation  du  Dunois  et  du  Yendômois 
depuis  Pontijou  jusqu'à  Gonan  et  dont  le  cours  se  prolonge  jusqu'à  Vouvray.  Quant 
à  la  forêt  dont  il  est  ici  fait  mention ,  il  faut  certainement  entendre  la  grande  forêt  de 
Blois.  L'emplacement  du  Moulin-Neuf  qui  existe  encore  près  de  Chouzy  indique  d'une 
manière  certaine  la  situation  de  la  terre  donnée  par  Geoffroy  Bourreau. 

(2)  Il  n'est  pas  ici  question  de  la  puissante  abbaye  de  Saint-Calais  au  Maine,  mais 
bien  du  prieuré  de  Saint-Calais  au  château  de  Blois.  Ce  prieuré  qui  existait  dès  le  IXe 
siècle  fut  enrichi  au  Xlle  siècle  par  les  libéralités  des  comtes  de  Blois.  Outre  la  chapelle 
principale  qui  était  contiguë  à  la  chambre  à  coucher  du  comte,  les  chanoines  de  Saint- 
Calais  étaient  chargés  de  la  desserte  d'une  autre  chapelle  située  dans  une  des  tours  du 
ehàteau,  desserte  pour  laquelle  ils  recevaient  annuellement  deux  bouteilles  d'huile,  trois 
livres  de  cire  et  quarante-cinq  sous  de  monnaie  blésoise. 


CHARTULARIUM   DE   TIRONK. 

dos  census  cum  his  que  ad  censum  pertinent,  quos  monaclii  apud 
Curiacum  supra  Ligerim  habebant  ex  bénéficie  Gradulfi  de  Bleaio; 
decimam  vero  illam,  quantum  in  donc  donni  Gaufridi  continetur, 
supradictis  monachis  quiète  in  perpetuum  concédèrent.  Hocitaque, 
utraque  parte,  in  presentia  supradicti  eomitis,  sub  condicione  bac  bon- 
liiinatum  est  ut  utrique  mutacionem  ab  omnibus  càlumpniantîbus 
adquietarent;  quod  si  quilibet  eorum  illatam  ealumpniam  absolyere 
non  possit,  statim  quod  suum  fuerat  quisque  repeteret  et  prius  possessa 
possideret.  Hujus  rei  testes  adfuerunt  :  Gaufridus  Borrellus,  Hugo  Mun- 
sellus,  Paulus  miles  ejus,  Nevelo  de  Fractavalle,  Ragûnaudus  de 
Sazana,  Hugo  de  Buriaco, Petrus de  Robore-Ligato  (J),  Garinus Diabolus. 
Garinus  de  Fisco  (2),  Guinebertus.   » 

(Cart.  de  Tiron,î»  43  v°.) 

XLIX. 

Echange  entre  le  prieuré  de  Saint-Calais  et  celai  de  Saint- And ré- 

de-la-Forêt-Longue. 

«  De  décime  commutatione.  » 
(1121  circa.) 

«  Notum  sit  omnibus  tam  futurisquam  presentibusquod  Teobaudus, 
Blesensis  cornes,  pro  remedio  anime  sue  et  antecessorum  suorum,  ins- 
tituit  et   concessit   dare   sing*ulis  annis   [canonicis]  Sancti  -  Karileffi , 

(•)  Petrus  de  Robore-Ligato  fut  témoin  du  don  fait  en  1  i04par  la  comtesse  Adèle  d'une 
l»artie  de  la  Forêt-Longue  à  l'abbaye  de  Marmoutier. 

(2)  Un  des  faubourgs  de  Blois  portait  le  nom  de  faubourg  du  Foix  (de  Fisco)  :  il  ap- 
partenait presque  entièrement  à  l'abbaye  de  Saint-Lomer,  qui,  en  1226,  du  consentement 
de  Gautier,  évèque  de  Chartres,  et  de  Louis  I,  comte  de  Blois,  affranchit  les  habitants 
du  faubourg  et  de  la  banlieue  du  Foix  de  toute  taille  et  redevance  personnelle.  Une  des 
portes  de  Blois.  depuis  nommée  de  Saint-Lubin,  portait  le  nom  de  porte  du  Foix  :  elle 
était  située  auprès  des  fossés  du  château,  à  la  rencontre  des  rues  actuelles  de  Saint-Lu- 
bin et  des  Trois-Marchands  ;  elle  est  aujourd'hui  démolie.  Enfin  une  des  tours  du  château 
de  Blois  avait  reçu  le  nom  de  tour  du  Foix;  c'est  celle  où  Catherine  de  Médicisût  élever 
un  observatoire. 


70  GHARTULARIUM   DE   TIRONE. 

unum  modium  melioris  frumenti  sui  de  terragio  Marchesmii  ad  illam 
minam  qua  terragium  suum  ibi  recipit,  in  commutationem  décime 
sue  quam  habebant  in  terra  monachorum  Sancti-Andree  de  Seveliona. 
Institutum  est  etiam  a  predicto  comité  ut  ipsi  monachi  darent,  singulis 
annis,  eisdem  canonicis  unum  modium  avene  in  commutationem  ejus- 
dem  décime,  et  ita haberent  canonici  duos  modios  annone pro  sua  décima, 
unum  frumenti  a  comité  et  alterum  avene  a  monachis.  Hujus  rei  sunt 
testes  :  Andréas  de  Baudemento  (l),  Hug*o  de  Gastro-Theodorici  (2), 
Erardus  de  Villabon,  Raginaldus  de  Sezania  (3),  Gaufridus  cantor, 
Garinus  Diabolus,  Guinebertus  et  Guibertus.  » 
(Cart.  deTiron,  f»  30  v>.) 

L. 

Don  des  terres  du  prieuré  du  Loir. 

«  De  puteo  Lede.  » 
(1121  circa.) 

«  Quoniam  humanarum  rerum  oblivione  interveniente  et  morte  quç 
via  est  uni  verse  carnis  sua  jura  vindicante  atque  dominium  suum  per 
universum  orbem  terrarum  exercente ,  quç  fîunt  sine  litterarum  apiei- 
bus  custodiri  diu  nequeunt ,  ad  posterorum  memoriam  libet  scripto  an- 
notari  quod  eg*o  Goffredus ,  Garnotensium  episcopus ,  et  Goslenus ,  frater 

( ■  )  André  de  Baudement  et  Guérin  le  Diable  furent  témoins  en  1 121  d'une  cession  faite 
par  l'abbaye  de  Saint-Calais  à  celle  de  Bourg-Moyen  de  Blois ,  du  droit  de  dime  sur 
deux  charmées  de  labour  dans  la  Forêt-Longue  (aujourd'hui  forêt  de  Marchenoir),  où  le 
comte  Thibaut  construisait  en  ce  moment  l'abbaye  de  l'Aumône.  Nous  citons  cet  acte 
parce  que  nous  ne  doutons  pas  que  cette  cession  ne  fût  faite  par  l'abbaye  de  Saint- 
Calais  en  considération  du  prieuré  de  Saint-Calais  du  Château  de  Blois,  qui  était  dès 
lors  réellement  uni  à  l'abbaye  de  Bourg-Moyen,  bien  que  l'acte  officiel  de  réunion  ne 
soit  que  de  l'année  1150. 

(2)  Hugues  de  Château-Thierry  figure  comme  témoin,  avec  Hugues  duPuiset,  Gui  de 
Meréville,  Hervé  de  Gallardon  et  Amaury  de  Maintenon,  dans  une  donation  faite  à 
l'abbaye  de  Saint- Jean-en- Vallée,  vers  H 35,  par  les  neveux  d' Amaury  Chenard. 

(3)  Rainaldus  de  Sezana  est  témoin  d'une  donation  faite  en  1122  par  André ,  surnommé 
a  Barbe,  au  prieuré  de  Yilleberfol  de  la  terre  des  Mousseaux  (de  Murzellis). 


CHARTULARIUM  DE   TIRONE.  71 

meus,  donamus  Deo  et  monachis  Tyronis  quatuor  carrucatas  terre 
juxta  aquam  Ledi,  sicuti  nos  terminavimus  eas,  presentibus  domno 
Willelmo,Tyronensiummonachorurnabbate.Testibus:  Isembardocaim 
rario,  Constantio,  Zacharia  Sanctç-Marie  canonico  (*),  Ang-oto  canonico 
Sancti-Johannis-de-Valeia ,  Hugone  Haimerici  fîlio ,  Frudone  Benedicti 
fîlio,  Guarino  de  Ceres.  Necnon  damus  illis  monachis  supradictis  unum 
furnum  in  villa  Leuvis  ut  illum  omni  tempore  proprium  h^beant,  nec 
in  villa  alius  furnus  fîat  nec  homines  ville  illius  ad  alium  furnum  eanl. 
Insuper  in  molendino  de  Longo-Saltu  unum  modium  annone  illis  an- 
nuatim  damus. 

»  Insuper  illis  monachis  supradictis  dédit  Hug'o  de  Rivere  (2)  totam  illam 
terram  que.  est  inter  viam  Garnotensem  et  vallem  Ledi.  Istius  vero  terrç 
decimam  atque  quatuor  carrucatarum  de  proprio  labore  supradictis 
monachis  dederunt  canonici  Sancti-Nicholai  de  Gurvavilla,  Frudo  de 
Villers  scilicet  et  Rainoudus  Loche  omnesque  alii.  Testibus  istis  :  Ivone  de 
Gurvavilla,  Guarino  Menerii  fîlio,  Harduino  Brunet,  Hugone  Haimerici 
fîlio ,  Isembardo  camerario,  Gonstantio  de  Gurvavilla. 

»  Odo  de  Ulmo  (3)  et  Aldeburgns,  uxor  ejus,  concesserunt  monachis 
terram  supradictam  que  erat  de  feodo  illorum,  sicuti  eam  dividitvallis 
Ledi  et  via  Garnotensis,  concedentibus  flliis  suis  Geroio  de  Ulmo,  Guil- 
lelmo,  Roberto  et  fîlia  eorum  Ag^nete.  Hujus  rei  testes  sunt  :  Hugo  Gui- 
gnalena,  Odo  Fresnel,  Hugo  de  Bello,  Willelmus  de  Gorre  (4). 

»  Yicariam  ejusdem  terre,  dédit  Willelmus  Aculeus ,  et  hoc  conces- 
serunt Hysabel  uxor  ejus  et  Robertus  et  Manasses  fîlii  ejus.  Herbertus, 
filius  Eaduardi ,  concessit  dimidiam  partem  ejusdem  vicarie  quoniam 
ipsius  erat.  Et  hoc  concesserunt  Ascelina  uxor  ejus  et  Ivo  frater  ejus  et 

(')  Zacharie  est  le  même  qui  devint  sous- doyen,  puis  doyen  du  chapitre  de  Chartres 
vers  1131. 

(8)  Geoffroy  de  Riveray,  père  de  Hugues,  avait  été  l'un  des  compagnons  de  Rotrou 
en  Palestine  et  était  revenu  avec  lui  de  Jérusalem  vers  la  fin  de  l'année  1099. 

(3)  Vers  1095,  Eudes  de  l'Orme  consentit,  avec  ses  frères  Payen,  Robert  et  Hubert  et 
sa  mère  Agnès,  à  la  donation  faite  par  son  père  Gerogius  de  Ulmo  au  prieuré  de  Saint- 
Denis  de  Nogent  de  l'église  de  Saint-Aubin  de  Coudreceau. 

(*)  Nous  avons  déjà  publié  la  charte  originale  contenant  la  donation  d'Eudes  de 
l'Orme  (voir  ch.  XXXVII):  elle  est  conçue  exactement  dans  les  mêmes  termes  que  la 
notice. 


72  CHARTULARIUM   DE  TIRONE. 

Radulfus  fîlius  ejus.  Hujus  rei  testes  sunt  :  Guarnerius,  Teobaucius  et 
Gosbertus,  villici  ejusdem  terre,  et  Haimericus  fîlius  Roberti,  Rainaudus 
nepos  Huberti  Asinarii ,  Gislebertus  famulus  Isembardi  camerarii ,  Ra- 
dulfus nepos  predicti  Isenbardi ,  Oelardus  et  Ivo  famulus  Tironensium 
monachorum . 

»  Raneriam  predicte  terrç  dederunt  monachis  de  Tyron  viri  et  mulie- 
res,  quorum  nomina  subscripta  sunt  (*)  :  Symon  Bechet  et  Ermelina  uxor 
ejus  ;  —  Gauteriuscte  Fries  et  Garinus  et  Hugo  fratres  ejus  ;  —  Frodo  Re- 
nedicti  fîlius,  Hermengardis  uxor  ejus  et  Ivo,  et  Guiardus  et  Auber- 
tus  fîlii  eorum  ;  —  Gaufridus  et  Guasto  et  Guillelmus  f rater  ejus  ;  —  Ivo 
Herberti  fîlius  et  Milesendis  uxor  ejus,  et  Ernaudus,  et  Gaufridus,  et 
Johannes  et  Haois  fîlii  eorum;  —  Stephanus  de  Corsesaut ,  Matildis 
uxor  ejus,  et  Hubertus,  Teudo,  Matheus,  fîlii  ejus  ;  —  Guerricus  et  Ha- 
vis  uxor  ejus,  et  Aubertus,  Symon,  Guerricus,  Teobaudus,  Petrus  fîlii 
ejus,  Erenburgis,  Richeldis,  Odelina  fîlie  ejus  ;  —  Hugo  et  Milesendis 
uxor  ejus,  et  Odo  Moreherius  frater  ejus;  —  Hugo  Panerius  et  Alburgis 
uxor  ejus,  et  Hugo,  Ivo,  Frodo  fîlii  ejus,  Ermengardis,  Rocia,  Gilia 
fîliç  ejus.  » 
(Orig.  en  parchem.  —  Cart.  de  Tiron,  f°  39  v°.  ) 

LI. 

Don  par  Robert  de  Courtalain  de  la  dîme  du  moulin  de  Marolles. 

«  De  décima  molendini.  » 
(1122  circa.) 

«  Notum  sit  omnibus  bominibus  quod  ego  Robertus  de  Gurtolino  (2) 
dono  Sancto-Salvatori  et  monachis  Tyronis  decimam  molendini  de  Mai- 

(1)  Avant  rémunération  des  donateurs,  on  lit,  dans  l'original  comme  dans  le  cartu- 
laire  :  «  Et  sicut  videris  lineas,  lia  scias  ire  singulas  familias.  »  Et  en  effet  les  membres 
d'une  même  famille  sont  entourés  d'une  ligne  pour  les  séparer  de  la  famille  suivante  ; 
nous  avons  remplacé  les  lignes  par  des  points  et  virgules  et  par  des  traits. 

(2)  Suivant  les  auteurs  qui  se  sont  occupés  de  l'Histoire  du  pays  Chartrain,  la  sei- 
gneurie de  Courtalain  aurait  appartenu  à  la  famille  d'Illiers  jusqu'au  milieu  du  XIIe  siècle, 


CHARTULARIUM  DE  TIRONE. 

roliis,  etdecimam  omnium  reddituum  nemoris  de  Mairoliis,  uxore  mea 
Juliana  concedente,  fîliis  meis  Drog"one  et  Gaufrido  concedentibus,  et 
Haois  uxore  Drogxmis  concedente.  Sig*num  Robert  i  y.  Signum  Juliane  y. 
Sig*num  Drog*onis  f .  Signum  Haois  f.  Signum  Gaufridi  y.  Hujus  pei 
sunt  testes  :  Goffridus  de  Gurtiello  ;  Goffridus  de  Esperia  ;  Gauterius 
molendinarius  ;  Raginaudus  Loridum;  Goffridus,  filius  Og^erii;  Hugo, 
sacerdos.  » 
{Car  t.  de  Tir  on,  f°  8  r°.) 


lu. 


Vente  d'une  maison,  à  Chartres,  par  Helvise,  femme  de  Glavin 

le  boucher. 

«  De  quadam  domo  Carnoti.  » 
(1122  circa.) 

«  Notum  sit  omnibus  tam  posteris  quam  presentibus  quod  eg^o  Hil- 
duis,  uxor  Glavini  carnifîcis(1),  vendidi  imam  domum  monacbis  Tyro- 
nensibus,  concedentibus  duabus  fîliabus  meis  et  pro  concessu  munus 
accipientibus ,  concedentibus  etiam  Odone  earum  avunculo ,  Aalardoque 
carnifîce,  sororiomeo,  cum  fîliis  suis  fidejubentibus,  Garino  Gardorg*io 
Hermandoque  carnifîce,  Gaufridoque  Ivonis  fîlio  existente  teste  ex 
parte  eorum,  et  Radulfo  Conduit.  Et  ex  parte  monachorum  fuit  domnus 
Alcherius,  filius  Aalonis,  testis  et  emptor,  vidente  Guillelmo  famulo 
suo ,  presentibus  :  Radulfo  pistore ,  Hubertoque  Asinario ,  et  Stephano 

où  elle  passa  aux  Bourreau  par  le  mariage  de  Berthe  d'Illiers  avec  Geoffroy.  Nous  n'avons 
l>u  vérifier  sur  des  titres  originaux  ce  qu'il  peut  y  avoir  de  vrai  dans  cette  attribution 
de  la  seigneurie  de  Courtalain  à  la  maison  d'Illiers  :  nous  croyons  plutôt  que  Robert 
était  le  véritable  propriétaire  du  domaine  de  Courtalain  au  commencement  du  XIIe 
siècle,  domaine  qu'il  joignit  à  la  seigneurie  de  Marolles  qui  lui  appartenait  incontesta- 
blement. 

(')  La  corporation  des  bouchers  était  très  puissante  à  Chartres  comme  dans  la  plupart 
des  villes  du  royaume.  Les  rues  actuelles  des  Bouchers  et  delà  Boucherie  rappellent  les 
lieux  où  étaient  les  étaux  des  bouchers  et  où  se  trouvaient  leurs  massacres  (abattoirs). 

T.    I.  |l) 


74  GHARTULARIUM  DE  TIRONE. 

cordario ,  fratribus  monachorum  et  famulis ,  Gosberto  serario  et  Teobaudo 
Torto,  Dagobertoque  Aculeario  cum  fîliis  suis.  Datisque  fîdejussoribus, 
jussu  Andrée  dapiferi  de  Baudemento ,  venerunt  in  curiam  comitis , 
coram  Stéphane-  preposito  famulisque  aliis  comitis,  Stéphane-  scilicet 
Rog*erii  fîlio,  Teobaudoque  Glarone  (1). 
{Cart.  de  Tiron,  f°  14  r°.) 


LUI. 


Confirmation  de  la  vente  d'une  maison  à  Chartres  par  Helvise, 

femme  de  Glavin  le  boucher. 

«  De  furno  Carnoti  et  de  quadratura  terre.  » 
(1122  circa.) 

<(  Heldvis,  uxor  Glavini  carnifîcis,  vendidit  unam  domum  decem 
libras  et  xn  denarios  monachis  de  Tyron,  et  due  fîlie  illius  vendiderunt 
et  concesserunt,  et  inde  pignus  acceperunt,  et  Odo  avunculus  conces- 
sit  et  adfîrmavit  tenere  et  defendere  contra  omnes  homines,  atque 
Aalardus  carnifex ,  sororius  uxoris  Glavini  carnifîcis ,  concessit  et  pro- 
misit,  cum  infantibus  suis,  atque  Garinus  carnifex  fuit  fîdejussor  tran- 
quillitatis,  et  Hermandus  similiter,  et  Gaufridus  filius  Ivonis  ex  parte 
eorum  extitit  testis,  Radulfus  Conduit  (2)  similiter  ;  et  ex  parte  monacho- 
rum fuit  domnus  Alcherius,  filius  Aalonis,  testis  et  emptor,  atque  Guillel- 
mus ,  famulus  ejus  ;  Hubertus  Asinarius ,  monachorum  f rater  et  famulus, 
et  donnus  Radulfus  pistor  ;  Stephanus  cordarius ,  frater  eorum  et  famu- 
lus ;  Gosbertus  serrarius  ;  Teobaldus  Tortus  ;  Dagobertus  Aculearius  et 
fîlii  ejus.  Tandemque,  datis  fîdejussoribus,  jussu  Andrée  senescali  de 

(*)  Thibault  Claron  se  retrouve  comme  témoin  de  la  donation  de  l'église  de  Saint- 
Martin-au-Val  faite  en  1128  par  le  comte  Thibaut  à  l'abbaye  de  Marmoutier. 

(2)  Vers  1125,  le  couvent  de  Saint-Père  de  Chartres  affranchit  Raoul  Conduit,  qui 
était  devenu  l'homme  de  l'abbaye  pour  avoir  épousé  la  fille  de  Hugues  de  Villeneuve , 
homme  de  Saint-Père:  Radulfum,  cognomento  Conduit,  qui  in  familia  hujus  nostre 
ecclesie  ea  de  causa  venerat  quia  filiam  Uugonis  de  Villa-Nova ,  hominis  nostri,  uxorem 
duxerat ,  cum  uxore  sua  et  omnibus  Uberis  suis  manumisimus.  » 


CHARTULAKIUM  DE  TIRONB.  71 

Haldement  ('),  venerunt  in  curiam  comitis ,  antr  Stephanum  préposi- 
tion   ei    ante   famulos   comitis,  scilicet  Stephanum,   filium   Rogerii, 

et  ïeobaldum  Glaronem.  Hec  domus  sita  est  justa  forum.  » 

(Cart.deTiron,  f'°  12  v°.) 


LIV. 


Exemption  du  droit  de  tonlieu  et  de  coutume  dam  les  domaines 

du  roi  d' Angleterre. 

«  De  theloneis  regni  Anglie.  » 
(1122  circa.) 

«  Henricus,  rex  Anglie,  omnibus  vicecomitibus  et  ministris  totius 
Anglie  et  Normannie,  salutem.  Precipio  quod  omnes  dominice  res  mo- 
nachorum  de  Tiron  quas  homines  eorum  poterint  affidare  esse  suas  do- 
minicas  sint  omnino  quite  ab  omni  theloneo  et  consuetudine  per  totam 
terrain  meam  ;  et  prohibeo  ne  aliquis  eos  disturbet  super  forisfacturam 
meam.  Testibus  :  Rogerio  episcopo  Salesberiç,  Walterio  de  Gloecestria(1). 
Apud  Brantonam.   » 

[Cart,  de  Tiron,  f»  48  r°.) 

(*)  André  de  Baudement  était  seigneur  de  Braisne  en  Champagne;  il  avait  suivi  à  la 
cour  de  Chartres  le  comte  Thibaut,  dont  il  était  grand-sénéchal.  Il  avait  épousé  Adélaïde, 
fille  de  Philippe,  comte  de  Mantes,  bâtard  du  roi  Philippe  Ier,  et  de  Bertrade  de  Mont- 
fort.  Lorsque  Louis  VI  se  fut  emparé  du  Puiset  en  111  i  et  qu'il  eut  déclaré  la  seigneurie 
réunie  au  domaine  royal,  le  comte  Thibaut,  pour  faire  échec  au  nouveau  seigneur,  lit 
construire  un  château-fort  à  Allonnes.  La  Cour  du  Roi  ordonna  la  démolition  du  châ- 
teau :  Thibault  s'y  opposa  prétendant  que  le  roi  avait  autorisé  la  construction  ;  la  Cour 
repoussa  cette  prétention,  et  Thibaut  offrit  de  prouver  la  vérité  de  son  assertion  par  un 
duel.  André  de  Baudement  fut  choisi  pour  champion  du  comte,  et  Anseau  de  Garlande, 
sénéchal  du  roi,  pour  répondant  de  Louis  VI. 

(2)  Après  la  mort  de  Gautier,  Henri  Ier  donna  le  comté  de  Glocester  à  Robert  de 
Caen,  son  fils  naturel.  Ce  fut  celui-ci  qui  fut  chargé  en  1126  de  la  garde  de  Robert, 
duc  de  Normandie,  frère  du  roi.  Lors  de  l'assemblée  des  grands  tenanciers  d'Angleterre 
lécembre  1126),  où  l'on  régla  l'ordre  de  la  succession  à  la  couronne  après  la  mort 
de  Henri  Ier ,  la  seconde  place  fut  assignée  à  Etienne,  comte  de  Boulogne,  et  à  Robert, 
comte  de  Glocester. 


76  GHARTULARIUM  DE  TIRONE. 


LV. 


Exemption  du  droit  de  tonlieu  et  de  coutume  dans  les  domaines 

du  comte  de  Meulan. 

(1122  circa.) 

«  G[alerannus],  cornes  Mellenti  (*),  omnibus  prepositis  et  ministris 
suis  de  Ponte-Audomari  (2) ,  salutem  :  Volo  et  fîrmiter  precipio  quod  to- 
tum  dominium  monachorum  de  Tiron,  et  in  conregio,  et  in  calciamentis 
et  in  aliis  rébus  quas  homines  ejus  poterint  affidare  suas  esse  proprias 

(  *)  Galeran  de  Meulan,  fils  de  Robert  de  Beaumont,  dont  nous  avons  déjà  parlé  note  1 , 
p.  28,  ne  suivit  pas  l'exemple  de  son  père  et  de  son  aïeul  qui  s'étaient  montrés  les  fidèles 
conseillers  de  leurs  suzerains  les  rois  d'Angleterre.  Sa  vie  ne  fut  guère  qu'une  suite  de 
perfidies  envers  tous  ceux  auxquels  il  s'attacha  successivement.  En  1  122  ,  il  leva  l'éten- 
dard de  la  révolte  contre  Henri  Ier,  en  faveur  de  Guillaume  Gliton. Vaincu  et  fait  prison- 
nier en  1124  par  Eudes  Borleng,  gouverneur  de  Bernai,  officier  de  Henri  Ier,  il  vit  ses 
domaines  confisqués  et  ne  recouvra  la  liberté  que  six  ans  après.  En  1135,  il  se  déclara 
pour  Etienne  de  Blois  et  reçut  en  récompense  le  comté  de  Winchester  ;  mais  bientôt  il 
embrassa  ouvertement  le  parti  du  comte  d'Anjou,  qui  lui  donna  le  château  de  Montfort- 
sur-Risle.  Cette  donation  était  faite  au  détriment  de  Hugues  de  Montfort,  neveu  de 
Galeran.  Hugues  attira  son  oncle  à  une  conférence  à  Bernai  et  le  retint  prisonnier, 
jusqu'à  ce  qu'il  eût  consenti  à  lui  rendre  le  château  de  Montfort.  En  1161 ,  Galeran  se 
brouilla  avec  Henri  II  qui  lui  enleva  toutes  ses  places  de  Normandie  et  ne  les  lui  rendit 
que  l'année  suivante  ,  Enfin,  dégoûté  du  monde,  il  prit  l'habit  monastique  et  mourut 
au  mois  d'avril  1166.  Il  avait  épousé  Agnès,  fille  d'Amaury  III,  seigneur  de  Montfort  - 
l'Amaury ,  dont  il  eut  six  fils  et  trois  filles. 

(2)  La  seigneurie  de  Pont-Audemer  était  depuis  longtemps  dans  les  mains  des  ancê- 
tres de  Galeran.  Le  seigneurie  plus  anciennement  connu  de  Pont-Audemer  est  Onfroi, 
fils  de  Touroude  de  Pont-Audemer,  mari  d'Auberée  de  la  Haie.  Il  était  cousin- ger- 
main de  Richard  II ,  duc  de  Normandie,  par  sa  mère  Duceline,  sœur  de  Gonnor.  Il 
mourut  vers  1060,  laissant  trois  fils ,  Robert,  Roger  et  Guillaume.  Le  plus  célèbre  de  ces 
seigneurs  fut  Roger  qui  quitta  le  surnom  de  Pont-Audemer  pour  prendre  celui  de  Beau- 
mont,  ville  dont  il  avait  bâti  le  château  et  qui  a  conservé  son  nom  (Beaumont-le-Roger, 
canton  de Beaumont-sur-Risle,  arrondissement  de  Bernai).  Roger  joua  un  rôle  impor- 
tant à  la  cour  des  princes  normands.  Tandis  que  Guillaume  le  Bâtard  partait  pour  faire 
la  conquête  de  l'Angleterre,  il  resta  en  Normandie  afin  d'assister  la  princesse  Mathilde 
dans  l'administration  du  duché.  Il  avait  épousé  vers  1046  Adeline  de  Meulan,  sœur  du 
comte  Hugues  II,  et  celui-ci  ayant  pris  l'habit  monastique  au  Bec  vers  1077,  Roger 
hérita  du  comté  de  Meulan. 


GHARTULARIUM  DE  TIRONE. 

quietum  sit  de  theloneo  et  de  omni  consuetudine,  et  super  lioc  nu  II  us 
disturbet  homines  aut  res  eorum  super  forisfacturam  meam.  Teste  Wil- 
lelmo  de  Pinu^).   » 

(Car t.  de  Tiron,  f°49r°.) 

LVI. 

Don  de  deux  mille  harengs  à  Pont-Audemer. 

(1122  circa.) 

<(  G[alerannus] ,  cornes  Mellenti,  omnibus  prepositis  et  ministris  suis 
de  Ponte-Audomari ,  salutem.  Sciatis  me  dédisse  et  concessisse  abbati 
de  Tirum  duo  miliaria  de  haringis,  sing-ulis  annis,  et  precipio  ut  ad 
Pontem-Audomari  eos  liberetis.  Testibus  :  Willelmo  de  Pinu,  Roberln 
de  Formevilla  et  Radulfo  de  Monte-Aupensi  (2).  » 

(Cart.  de  Tiron,  f°  49  v°.) 

LVII. 

Don  de  la  terre  de  Goudray-au-Perche  au  prieuré  des  Chasteigniers. 

«  De  Castenariis.  » 
(1124  circa.) 

«  Quoniam  facta  mortalium  transeunt  et  ab  eorum  memoria  citissime 

(»)  La  famille  du  Pin  avait  toujours  été  attachée  à  la  fortune  des  comtes  de  Mculan. 
Le  père  de  Guillaume,  Gislebert  du  Pin,  commandait  les  vassaux  du  vieux  Roger  de 
Beaumont  en  1090,  lorsque  celui-ci  vint  faire  le  siège  de  Brionne,  et  il  fut  tué  dans  l'at- 
taque du  château.  Milon  du  Pin,  père  de  Gislebert,  avait  été  chargé  de  l'éducation  des 
fils  de  Robert  de  Meulan,  Galeran  de  Meulan  et  Robert  de  Leicester. 

("2)  Ce  personnage  est  le  même  que  Radulfus,  Durandi  filius ,  que  nous  rencontrons 
partout  comme  l'homme  de  confiance  à  Pont-Audemer  du  comte  Galeran,  qui  lui  avait 
confié  le  commandement  du  château  de  Pont-Audemer.  Raoul  mourut  religieux  dans 
l'abbaye  de  Préaux. 


78  CHARTULARIUM  DE  TIRONE. 

dilabuntur,  majorum  nostrorum  adinvenit  prudentia  ut  que  reminisci 
volumus  litterarum  memorie  commendentur  ne  per  oblivionem  delean- 
tur.  Notum  igitur  esse  volumus  tam  futuris  quam  presentibus  quatinus 
Robertus,  fîlius  Hervei,  terram  suam  de  Coldreio,  pro  salute  anime 
sue  et  parentum  suorum ,  monachis  Tyronensibus  in  loco  Castaneorum 
Deo  famulantibus ,  uxore  sua  Helisabet  cujus  dotalitium  erat,  et  Agnete 
sorore  sua  et  nepotibus  suis  Matheo ,  Hugone ,  Roberto  concedentibus, 
dédit  atque  concessit.  Testes  hujus  rei  :  Hugo  Desredatus,  Gilbertus  de 
Gemmagnis  (f),  Odo  Potarius,  Hugo  de  Barra,  Pichardus  frater  ejus, 
Hubertus  Bisol ,  Odo  fîlius  Fromundi  et  alii  plures  (2). 

»  Prefata  ergo  terra  jam  a  monachis  possessa,  et  predicto  Roberto 
mortuo,  calumniatus  est  eam  Hugo  de  Vovis.  Unde  convenerunt  plures 
tam  ex  parte  monachorum  quam  ex  parte  Hugonis ,  in  curiam  Guillelmi 
Goiheth  (3)   senioris,   ibique  tantum  eg'erunt  monachi  erga  Hugonem 

(*)  Guillaume,  seigneur  de  Gémages,  petit-fils  de  Gilbert,  se  croisa  en  H90-,  il  fut 
l'un  des  bienfaiteurs  du  prieuré  de  Saint-Martin  du  Vieux-Bellême. 

(2)  La  première  partie  de  cette  charte  est  reproduite  dans  le  Cartulaire,  f°  42  r°. 

(3)  Les  exemples  de  jugements  rendus  dans  les  cours  plénières  des  seigneurs  sont  as- 
sez fréquents  :  nous  voulons  en  citer  deux  qui  appartiennent  également  au  Perche  où 
était  situé  le  prieuré  de  Saint -Gilles-des-Châtaigniers. 

Hugues,  vicomte  de  Ghâteaudun,  s'était  emparé  d'une  terre  appartenant  au  prieuré 
de  Saint-Hilaire-sur-Yerre,  à  Ghâtenay ,  de  Castinniaco.  Les  moines  le  citèrent  devant 
Adèle,  comtesse  de  Chartres  ,  dont  le  mari,  Etienne,  était  alors  à  la  Croisade,  comitissa 
Adela ,  uxor  Stephani  comitis ,  tune  in  exercitu  christianorum  contra  paganos ,  in  Jéru- 
salem eunte,  demorantis.  La  comtesse,  dans  une  cour  plénière  tenue  à  Ghâteaudun,  dé- 
clara qu'avant  tout  Hugues  devait  rendre  la  terre  de  Châtenay,  ante  placitum  debebat 
reddere  quicquid  ceperat,  ideo  quod  non  fecerat  inde  clamorem  comitisse,  in  cujus  custo- 
dia  obedientia  Sancti-Hylaru  erat.  Le  vicomte  dut  se  soumettre  et  rendre  d'abord  la 
terre,  puis  la  cause  fut  entendue. 

Gaston  de  Brou ,  du  consentement  de  ses  enfants  Eudes,  Silvestre  et  Agathe  ,  avait 
donné  à  l'abbaye  de  Marmoutier  la  dîme  de  toutes  les  vignes  de  Nottonville.  Peu  à  peu 
les  vignes  furent  défrichées  et  la  terre  mise  en  culture.  Gaston  prétendit  que  les  moines 
n'avaient  pas  le  droit  de  percevoir  la  dîme  du  blé  récolté  sur  ces  terres  et  les  cita  en 
jugement  devant  Guillaume  Goët  le  Vieux ,  sa  femme  Eustachie  et  son  fils  Guillaume. 
Les  moines  comparurent  au  jour  dit  et  déclarèrent  que  Gaston  leur  avait  donné  la  dime 
des  terres ,  sans  spécifier  qu'elles  étaient  en  vigne.  Un  jugement  contradictoire  fut  rendu 
par  Guillaume  Goët,  par  lequel  il  fut  décidé  unum  e  duobus  Gasthoni  licere,  ut  videlicet 
aut  hoc  contra  unum  de  testibus  monachorum  se  non  fecisse  bello  defenderet ,  aut  eorum 
probationem  per  juramentum  testium  susciperet.  Gaston  s'arrêta  au  dernier  parti,  et, 


CHARTULARIUM  DE  TIRONE.  70 

quod  dimisit  calumpniam  et  concessit  eamdem  terram  in  elemosinam, 
pro  sua  atque  suorum  antecessorum  sainte,  quiète  et  libère,  exceptis 
duobus  solidis  quos  reddent  ei  monachi  do  censu  in  Pentecostem.  Hoc 
concessit  uxor  ejus  Hildeburgis  et  fîlius  ejus  Galterius,  el  Helena  filin 
♦  'jus,  que  Falca  cognominabatur.  Hujus  rei  testes  sunt:  Guillelmus 
Goihetk  senior  et  Eustachia  uxor  illius,  et  Guillelmus  et  Robertus  fîlii  ip- 
sorum,  Herbertus  canonicus,  Hugo  de  Brueria,  Paganusde  Bouochiaet 
alii  plures.  Quia  vero  fîlii  Hugonis  présentes  non  aderant,  perrexit  ad 
eos  monachus  qui  prior  tune  erat  Gastaneorum  nomine  Johannes ,  quod 
el  ipsi  libentissime  concesserunt.  Unde  testis  est  Drogo,  frater  Hugonis 
de  Terineio,  ejusdem  monachi  famulus.   » 

(  Cart.  de  Tiron ,  f»  40  v°.  ) 


LVIII. 

Don  des  grosses  el  menues  dîmes  de  Fontenay. 

(1124-1142.) 

<(  Notum  sit  omnibus  fîdelibus  quod  ego  Paganus  Bisol  dono  Deo 
Salvatori  et  monachis  de  Tyron  quicquid  habeo  in  ecclesia  Fontiniaci,  in 
magnis  et  in  minutis  decimis  et  in  aliis  benefîciis  (*),  pro  salute  anime 
mee  et  antecessorum  meorum,  présente  Guillelmo  Tyronensi  abbate  et 
Philippo  et  Durando  et  Symone,  ejus  monachis.  Hujus  rei  testes  sunt  : 

sur  la  production  de  trois  témoins  fournis  par  les  moines ,  il  abandonna  ses  prétentions 
(  1116). 

A  propos  de  ces  duels  judiciaires  et  des  jugements  de  Dieu,  nous  devons  faire  obser- 
ver qu'ils  ne  se  faisaient  pas  indifféremment  dans  toutes  les  villes.  Ainsi  nous  lisons  dans 
une  charte  de  l'abbaye  de  Marmoutier  ,  do  la  fin  du  XIe  siècle:  Villa-Naululfi  non  so- 
lum  ipsaab  omniprorsus  exactione  libéra  hucusque  perseveravit ,  verum  etiamin  tantum 
hnjusmodi  privilégia  omnes  ceteras  antecellit  ut  deproximis  circumquaque  villis  ad  judi- 
cium  calidi  ferri  portandum  et  ad  hélium  campionum  clipeo  et  baculo  faciendum  ex  an- 
tiquitate  semper  illic  accusatores  et  accusati  conveniant. 

(1)  Suivant  une  note  du  XV0  siècle  jointe  au  Cartulaire,  le  don  fait  par  Payen  Ri- 
seuil  servit  à  la  fondation  du  prieuré  de  Sainte-Radegonde ,  près  Corbeil. 


80  CHARTULARIUM  DE  TIRONE. 

Galdricus  de  Hulmeio  qui  ista  concessit  quia  de  ejus  feodo  erant ,  Guido. 
Aalardus  de  Fontiniaco,  Guillelmus  de  Gauda,  et  famuli  abbatis,  Ragn- 
naldus  et  Girardus,  et  alii  plures  qui  présentes  aderant.   » 

{Car t.  de  Tiron,  f°  63  r°.) 

LIX. 

Confirmation  du  don  des  grosses  et  menues  dîmes  de  Fontenay. 

«  De  Hulmeio.  » 
(1124-1142.) 

«  Ego  Stephanus,  Dei  gratia,  Parisiensis  episcopus  (1),  notum  fîeri 
volo  universis  sancte  ecclesie  fîliis  me  dédisse  Tyronensibus  monachis , 
religiosis  videlicet  viris ,  quicquid  Paganus  Bisol  in  mag'nis  et  in  minu- 
tis  decimis  et  in  aliis  benefîciis  habuerat  in  ecclesia  Sancti-Remigii  de 
Fontiniacho,  antequam  predictis  monachis  ea  donaret,  prece  et  peti- 
cione  Galdrici  de  Hulmeio  parrochiani  nostri,  qui  donationem  quam 
fecerat  Pag*anus  jam  eis  concesserat  quia  de  ejus  feodo  erant  que  ibi 
habebat,  et  Symoni,  monacho  Tyronensi,  ipse  concessit.   » 

(Cart.de  Tiron,  f°  63  r°.) 

LX. 

Exemption  de  tout  droit  pour  an  navire  de  l' abbaye. 

(1124-1145.) 

«  Dfavid]  (2),  Dei  gratia,  rex  Scotorum  ,  episcopis,  abbatibus  et  om- 
nibus presentibus  reg*ni  sui  totius  et  portuum  maris,  salutem  :  Sciatis 

(*)  Etienne  de  Senlis,  évêque  de  Paris,  de  U24  à  1142. 

(2)  David,  roi  d'Ecosse,  était  fils  de  Malcolm  et  de  Marguerite.  Il  était  beau-frère  de 
Henri  Ier ,  qui  avait  épousé  sa  sœur  Mathilde.  11  succéda  sur  le  trône  d'Ecosse  à  son 
frère  Alexandre,  le  24  avril  1124,  et  mourut  le  24  mai  1153. 


CHARTULARIUM   DE   TIRON  E.  si 

me  dédisse  et  concessisse  Deo  et  çcclesie  Sancte-Trinitatis  de  Tirone  (l), 
pro  salute  anime  mee  et  antecessorum  meorum,  unam  navem,  sin- 
gulis  annis,  quietam  de  can,  ubicumque  venerit  vel  applicaverit  in  tota 
terra  mea;  et  omnes  homines  ejusdem  navis  cum  mercatis  suis  sint 
quieti  de  cano  si  voluerint  piscari  an  non.  Yolo  itaque  et  firmiter  preci- 
pio  quod  predicta  navis  et  homines  qui  in  eafuerint  juste  habeant  meain 
firmam  pacem  vendendi  et  emendi  et  mercata  sua  faciendi  ubicunupjr 
venerint  vel  applicaverint  in  tota  terra  mea  ,  et  hoc  peticione  Johannis 
Glasquensis  episcopi.  ïestibus:  eodem  et  Roberto  de  Sigillo,  Randulfo 
de  Suies,  Elfwino  fîlio  Archillis,  Roberto  Burgunno  (2),  Roberto  Ave- 
nellensi(3),  Edwardo(4),  Roberto  de  Pert,  Dunecano  comité  (5),  Ro- 
g'erio  nepote  episcopi  Sancti-Andree(6).  Apud  Cluni.  » 
{ Cari,  de  Tiron ,  f°  49  r°.  ) 

(*)  Cette  donation  de  David  est  faite  en  faveur  de  l'abbaye  de  Selkirk,  qui  avait  été 
créée  dès  les  premiers  temps  de  la  fondation  de  l'abbaye  de  Tiron  (1113 ,  suivant  la  tra- 
dition locale ,  1114  au  plus  tôt).  Voici  une  note  que  nous  avons  reçue  à  ce  sujet  de 
Selkirk  :  «  The  first  abbot  was  Ralph,  who  returned  to  France  in  1116,  and  becanie 
»  abbot  of  Tiron  after  the  death  of  saint  Bernard.  The  second  abbot  was  William ,  also 
»  a  Tironensian  monk,  who  returned  to  become  abbot  of  the  parent  monastery  at 
»  Ralph's  death  in  11 18.  Herbert ,  a  native  monk  ,  was  third  abbot  of  Selkirk  :  during 
»  his  time  the  monastery  was  translated  from  Selkirk  to  Kelso  about  1128.  »  La  tradi- 
tion anglaise  est  évidemment  en  défaut  ;  jamais  Raoul  ne  fut  abbé  de  Tiron  :  le  suc- 
cesseur de  saint  Bernard  fut  Hugues  qui  mourut  en  1119.  Ce  fut  à  la  mort  de  Hugues 
que  Guillaume  lui  succéda. 

(2)  Robert  le  Bourguignon,  seigneur  de  Sablé,  troisième  fils  d'un  autre  Robert  le 
Bourguignon,  seigneur  de  Sablé,  qui  s'était  croisé  en  1096. 

(3)  Vers  1170,  Richard  Avenel  donna  aux  chanoines  de  Blanchelande  une  vergée  de 
terre  à  Saint- Jores-en-Bauptois,  pour  y  établir  une  marnière. 

(4)  Edouard,  fils  de  Siward,  lequel  était  lui-même  le  second  fils  d'un  autre  Siward, 
comte  de  Northumberland  et  de  Huntingdon ,  dont  le  fils  aîné  était  Waltheof ,  le  beau- 
père  de  David. 

(8)  Le  comte  Duncan  descendait  de  Duncan,  le  fils  illégitime  de  Malcolm,  roi  d'E- 
cosse, qui  fut  compétiteur  au  trône  d'Ecosse  et  fut  tué  par  Malpeil,  comte  de  Mearns , 
vers  1096. 

(6)  Ce  Roger,  neveu  de  l'évèque  de  Saint-André ,  est  le  fils  de  Robert  aux-Blanches- 
Mains ,  comte  de  Leicester,  et  de  Péronnelle  de  Grandmesnil.  Il  succéda  à  son  oncle 
dans  l'évèché  de  Saint-André. 


t.  i.  II 


82  GHARTULARIUM   DE   TIRONE. 


LXI. 


Don  de  l'église  de  Marolles. 

«  Ecclesie  de  Mairoliis.  » 
(1125  circa.) 

«  Ego  Gaufridus ,  Dei  gratia,  Carnotensis  episcopus,  omnibus  tam 
f uturis  quam  presentibus  notum  fîeri  volo  quod ,  pro  Dei  amore ,  dono 
et  concedo  monachis  Tvronensibus  ecclesiam  de  Mairoliis  cum  decimis 
libère  et  quiète  deinceps  possidendam ,  retentis  dumtaxat  sinodo  et  cir- 
cada  annuatim  solvendis.  Ut  autem  hoc  nostrum  donum  fîrmum  et  sta- 
bile  maneat ,  presens  scriptum  inde  fîeri  et  sigilli  nostri  auctoritate  pre- 
cepimus  roborari.  Hujus  rei  testes  sunt  :  Hugo  de  Villario  et  Hugo  puer, 
fîlius  ejus  ;  Hugo  de  Noceio  ;  Radulfus  de  Perreio  ;  Gauterius  de  Amil- 
leio  ;  Aalez ,  uxor  Hugonis  de  Villerio.  » 
{Cari  de  Tiron,  f»  3  v°.) 

LXII. 

Don  par  l'abbaye  de  Tiron  à  Robert  de  Beaumont  de  la  terre 

concédée  par  Etienne  Gigul. 

«  De  Roberto  Bellimontis.  » 
(1125  circa.) 

«  Notum  sit  omnibus  fîdelibus  tam  futuris  quam  presentibus  quod 
venerabilis  abbas  Guillelmus  fratresque  Tyronensis  ecclesie  concesserunt 
Roberto  de  Rellomonte(1),  in  presentia  nobilissimi  Perticensis  comitis, 

(')  Robert  de  Beaumont,  sa  femme  Marguerite  et  sa  fille  Helvise  sont  témoins  d'un 
accord  passé  entre  Garnier  de  Frétigny  et  les  moines  de  Saint-Denis  de  Nogent  pour 
les  dîmes  de  l'église  de  Frétigny. 


CHARTULARIUM   DE   TIRONE.  83 

Rotroci ,  apud  Noiomium,  terram  quam  eisdem  monachis  dederat  Ste- 
phanus  Gigul,  quoadusquo  ipse  Robertus  viveret  et  quoadusque  suam 
aliam  terram  possideret.  Ipse  vero Robertus ,  ihi  hoc  oblivione  deleretur, 
vclut  h u jus  pacti  quodam  memoriale,  ex  eadem  terra  Peddit  singulis 
annis  eisdem  monachis  duo  sextaria  frumenti.  Hujus  rei  testes  Bunt: 
Perticensis  cornes  Rotrocus  ;  Guiardus  de  Monte-Dulcet  ;  Gauterius  de 
Moteia  ;  Paganus ,  prepositus ,  et  tota  presens  curia.   » 

{Cari,  de  Tiron,  f°  5  v°.) 


LXIII. 
Don  d'un  rnuids  de  blé  à  Frétigny. 

«  Do  Roberto  Bellimontis.   » 
(  112.")  circa.  ) 

«  In  nomine  Domini ,  notum  sit  omnibus  quod  eg*o  Robertus  de  Rel- 
lomonte  do  et  concedo  Deo  Salvatori  et  monachis  de  Tyron  unum  modium 
tritici  (*)  per  sing'ulos  annos  ad  Fractig'neio ,  in  décima  ejusdem  ecclesio 
vel  in  cultura  agri  mee  dominice  terre  in  perpetuum  possidendam, 
<jiu'inacciperedebentin  festum  sancti  Michaelisvel  sancti  Remig*ii.  Hoc 
autem  donum  feci  pro  décima  panis  quam  olim  dederat  pater  meus 
Goffredus  sue  domus  venerabili  abbati  Rernardo,  me  et  fratribus  mois 
concedentibus.  Hujus  rei  testes  sunt  :  Goffredus ,  presbiter  de  Harijent- 
viler(*)  ;  Hugo,  sacerdos  de  Bellomonte  ;  Willelmus  de  Bu;  Robertus 
de  Bu;  Richerius  de  Platea;  Garinus  Nopin;  Robertus  Perdriel;  Reinerius 
Palmagis.   » 

(  Cart.  de  Tiron ,  f°  7  r°.  ) 

(  '  )  Cette  redevance  d'un  muids  de  froment  fut  plus  tard  changée  en  une  rente  de  4 
livres  42  sous  tournois.  Le  3  juillet  1383,  Guillaume,  vidame  de  Chartres,  seigneur  de 
Beaumont,  donne  à  l'abbaye  de  Tiron  un  titre  nouvel  de  ladite  rente. 

(2)  Cette  charte  est  antérieure  à  celle  de  1130  (n°  CXVI)  ;  Geoffroy  fut  curé  d'Argen- 
villiers  avant  Eudes  qui  est  nommé  dans  la  charte  de  H  30. 


84  GHARTULARIUM   DE   TIRONE. 

LXIY; 

Don  de  trois  arpents  de  pré  au  Pré-Morin. 

«  Tria  arpenta  prati.  » 
(1125circa.) 

((  Notum  sit  omnibus  quod  ego  ^Ernaldus  Malboverius  (*),  volens 
esse  monachus  de  Tijron,  divisione  facta  cum  uxore  mea  et  fîliis  de 
pratis  que  habebam  in  lineis  Prati-Morini ,  suscepi  ad  meam  partem 
ma  arpenna  que.  contuli  monasterio  de  Tyronio  perpetuo  possidenda ,  et 
Willelmus ,  fîlius  meus ,  postea  monacus  factus ,  dédit  eidem  monasterio 
pratum  quod  est  inter  Pratellum  et  laberiam  Prati-Morini.  Hoc  con- 
cessit  cornes  Rotrocus ,  de  cujus  feuodo  erat,  et  mater  ejus  Beatrix,  et 
uxor  sua  Matildis.   » 

(  Cari,  de  Tiron,  f°  9  r°.  ) 

LXV. 

Abandon  de  treize  deniers  et  une  obole  de  cens. 

«  De  censu  pratorum.  » 
(1125  circa.) 

«  Notum  sit  omnibus  quod  Gaufridus  de  Boigne  dédit  Deo  Salvatori 
et  monachis  de  Tyron  tredecim  denarios  et  unum  obolum  quos  ei  pre- 
dicti  monachi  per  annum  reddere  solebant  de  censu  (2)  :  dédit  autem 
eos  in  elemosina,  et  accepit  inde  ab  eis  xv  solidos.  Legardis  autem  uxor 
ejus  et  Ernulfus  fîlius  ejus  hoc  concesserunt ,  et  inde  vu  solidos  habue- 

(*)  Arnaud  Malbouvier  apparaît  plus  tard  comme  prieur  de  la  celle  de  Péronville. 

(2)  Ce  cens  était  assigné  sur  le  Pré-Morin,  comme  on  le  voit  par  plusieurs  chartes 
émanées  de  Hugues  de  Boigne,  neveu  de  Geoffroy.  Celui-ci  apparaît  dans  différentes 
chartes,  tantôt  sous  le  nom  de  Gaufridus  de  Rivereio ,  tantôt  sous  celui  de  Gaufridus, 
avunculus  llugonis  de  Boigne. 


CHARTULARIUM   DE  TIRONE.  s;, 

runt.  Testes  sunt  :  Enjorricus  de  Dolo-Asnino  ;  Paganus  coquus  ;  Teo- 
baudus,  fîliaster  Gaufridi  de  Boigne;  Guillelmus  Gratardi.   » 

{Cart.de  Tiron,  f °  9  v°.) 

LXVI. 

Echange  de  prés  entre  l'abbaye  et  Hugues  de  Boigne. 

«  De  cambitione  pratorum.  » 
(1125  circa.) 

((  Noverint  omnes  qui  vivunt  quod  Hugo  de  Boigne  commutavit  mo- 
nachis  Tyronii  duo  arpenta  prati  in  Prato-Morini  pro  tribus  que  erant  in 
capite  pratorum  de  Conde,  Osanna  uxore  ejus  concedente  et  Odone  filio 
ejus,  et  Goffredo  avunculo  Hugonis,  et  fîliabus  ipsius  Hugonis,  Lé- 
zarde et  Béatrice,  Helvisse,  Audeburg*a  (!),  Deelina.  Hujus  rei  sunt 
testes  :  Gauterius  piscator  ;  Gauterius,  fîlius  Gaufridi  Garbonelli  ;  Hug^o, 
fîlius  Teoderici  ;  Robertus,  frater  Gauterii  ;  Johannes  de  Vienna.  » 
(Çart.  de  Tiron,  f°  10  r°.) 

LXVII. 

Don  d'une  pièce  de  terre  à  Brimont. 

(1125  circa.) 

«  Notum  sit  omnibus  hominibus  tam  presentibus  quam  futuris  quod 
ego  Garinus  Gapreolus  (2),  pro  redemptione  anime,  meç  et  pro  anima 

(*)  Sic,  pro  Hildeburge. 

(')  Guérin  Chevreuil  était  un  des  puissants  seigneurs  du  Perche.  Son  père,  Hubert 
Chevreuil,  sénéchal  du  comte  Rotrou,  commanda  au  château  de  Nogent,  avec  Béatrix, 
mère  de  Rotrou,  pendant  la  captivité  de  ce  seigneur  au  Mans  par  l'ordre  de  Robert 
de  Bellême.  Ce  fut  Hubert  Chevreuil  qui  conçut  et  exécuta  le  projet  de  retenir  prison- 
nier à  Nogent  Hilbebert,  évoque  du  Mans,  comme  un  otage  de  la  sécurité  de  la  vie  de 
Rotrou. 


86  CHARTULARIUM  DE   TIRONE. 

patris  Hubert i  Gapreoli  et  pro  absolutione  animarum  antecessorum 
meorum ,  dono  et  concedo  Salvatori  uostro  Deo  et  monachis  de  Tyronio 
quamdam  partem  terre  que  est  in  Brimonte,  et  illa  pars  dividitur  a 
duobus  rivulis  et  ab  una  via  que  descendit  a  valle  Capiusello  et  ascen- 
dit  contra  montem  ad  Oseleriam.  Et  banc  concessit  helemosinam  mater 
mea  Hersendis,  et  Ada  uxor  mea,  et  fîlius  meus  Hubertus.  Hujus  rei 
testes  sunt  :  Rannulfus ,  sacerdos  et  canonicus  de  Noiomio  ;  Guillelmus 
de  Campanio  ;  HugT>  Gauganus  ;  Eng^elbaudus  de  Brimonte  ;  Haimeri- 
cus  de  Terceio  ;  Tebaudus  Desreatus.  Hanc  terram  ego  Garinus  Ca- 
preolus  do  liberam  et  quietam  sicut  tenebam,  et  nemus  mortuum  ad 
calefaciendum  et  vivum  ad  çdifîcandum.   » 

{Cnrt.  de  Tiron,  f°  10  r.) 


LXVIII. 


Don  de  l' église  de  Brunelles. 

«  De  Brenelles.  » 
(1125  circa.) 

«  Gum  omnibus  sibi  commissis  debeat  impendere  curam  episcopus , 
sancte  religioni  familiariter  et  studiosius  oportet  eum  providere.  Et  ideo 
ego  Gaufridus,  Dei  gratia,  Garnotensis  episcopus,  ecclesiam  de  Bre- 
nella  dono  et  in  perpetuum  habere  concedo  monachis  Tyronensibus , 
hoc  idem  consentiente  et  volente  Gosleno,  arGhidiacono  nostro.  Ne 
autem  in  futurum  donatio  ista  aliquod  dampnum  oblivionis  paciatur 
vel  contradictionis ,  nos  eamdem  et  litterarum  memorie  mandamus  et 
sigilli  nostri  auctoritate  corroboramus  (l).  » 

[Cari,  de  Tiron,  f"  11  r°.) 


t1)  A  la  môme  époque,  Geoffroy  de  Lèves  donna  l'église  d'Argenvilliers,  ecclesiam  de 
Hartgenvillari,  a  l'abbaye  de  Tiron,  exactement  dans  les  mêmes  termes  (Cart.  de  Tiron, 
fu  10  v°).  Voir  aussi  la  charte  LXXXI. 


CHARTULARIUM    DE   TIRONE.  s? 


LXIX. 


Fondation  da  prieuré  des  Fouteaiu . 

«  De  Fagulis.  » 
(1125  circa.) 

<(  Quoniam  quidem  commodorum  temporalium  occupatior  cura  pro 
suis  qualitatibus  nos  actenus  evangelici  illius  precepti  factores,  quo  que 
mundana  possidemus  pro  pauperum  necessitate  vendere  precipimur, 
riMldidit,  quod  deterius  est,  pigriores,  amodo  saltim  illius  implendi  de- 
siderio  fervenciores  non  pigri  reddamur  auditores,  çternorùm  taberna- 
culorum  effici  si  volumus  habitatores,  quando  dicitur.  »  Facile  vobis 
«  amicos  de  mammona  iniquitatis,  »  et  cetera.  Hoc  precipue  aliisque 
preceptis  quamplurimis  ego  Garinus  (*)  excitatus,  sanctç  ecclesiç  ejus- 
que  religionis  exaltationem  pro  modulo  meo  querere  satagens,  Tyro- 
nensibus  monachis  ordinis  monastici,  quantum  ad  humanum  spectat 
examen,  institucionem  stenue  tenendo,  adimplendo,  custodiendo, 
utpote  nostris  temporibus  probatissimis ,  in  loco  que  Footellis  dicitur 
Deo  servientibus,  septem  boum  terram  unius  scilicet  carruce  cum  predio 
quodam  et  plesseio  (2),  in  quo  videlicet  predio  domos  suas  construerent, 
solutam  et  quietam  et  ab  omni  potestate  liberam  apud  Vallem-Man- 
sclli  donavi.  Gujus  dati  presens  est  epigrama  testis,  cum  his  quorum 
secuntur  nomina  :  Giraudus  capellanus,  Gauterius  Robert,  Gaudinus 
miles,  Stephanus  Allobrog>a(3),  Philippus  de  Montineio  ,  Stepbanus  de 
Montedoblel,  Papinus  fîlius  ejus,  Gauterius  Galva,  Mauricius  carpen- 

(  '  )  Ce  Guérin,  bienfaiteur  du  prieuré  des  Fouteaux,  est  le  même  que  Guérin  Sans- 
Barbe  que  nous  retrouvons  dans  un  grand  nombre  de  pièces  de  notre  Cartulaire. 

(2)  Le  plessis  était  une  portion  de  bois  fermée  par  une  clôture  de  bois  vif  dont  les 
branches  s'entrelaçaient. 

(3)  Nous  croyons  que  cet  Etienne  l'Allobroge  devait  avoir  des  liens  de  parenté  assez 
étroits  avec  Geoffroy  le  Lorrain  que  nous  avons  déjà  vu  figurer  comme  témoin  (ch. 
XX.X1X)  et  avec  Mathieu  le  Lorrain  que  nous  rencontrerons  dans  une  charte  de  1 1 


88  GHARTULARIUM    DE   TIRONE. 

tarius,  Gauterius  carnifex,  Herveus  fîlius  Guandeberti ,  Gillardus  pis- 
cator,  Heldoinus  pelletarius,  Garinus  faber,  Frogerius  pelletarius.  » 

{Cari,  de  Tir  on,  f°  34  r°.  —  Car  t.  des  Fouleaux,  f°  5  r°.  —  Vidimus  en  papier  de  1640.) 

LXIX. 

Don  de  sept  sommes  de  sel 

«  Septem  summe  salis.  » 
(1125  circa.) 

«  Omnibus  fîdelibus  sancte  ecclesie  R[adulphus],  fîlius  Durandi(1), 
rninimus  inter  illos,  salutem  :  Notum  sit  omnibus  tam  clericis  quam 
laicis  me  dédisse  vu  summas  salis  çcclesie  Dei  et  Sancti-Salvatoris  de 
Tir  on,  in  unoquo  queanno,  inperpetuum,  recordantem  illiusscripture, 
«  Abscondite  elemosinam  in  sinum  pauperis,  et  ipsa  orat  pro  vobis  ad 
»  Dominum,  »  et  cetera.  Et  hoc  feci  pro  anima  patris  mei  et  matris 
meç  et  aliorum  meorum  antecessorum ,  et  pro  anima  mea  et  anima 
uxoris  meç  et  fîliorum  meorum  et  filiarum  mearum.  Quod  concessit 
Agnes  uxor  mea ,  et  Henricus  fîlius  meus  et  omnes  alii  mei  pueri.  Et 
ita,  quod  habebunt  illum  salem,  inter  festum  sancti  Johannis  et  sancti 
Michaelis,  servientes  in  eadem  ecclesia.  Teste  :  Giroldo  sacerdote,  et 
Ricoardo  sacerdote,  et  Radulfo  de  Drutmara,  et  Durando  Rosel,  et 
Nicholao  de  Graventum.  » 
(Car t.  de  Tiron,ï°  50  v°.) 

LXXI. 

Don  de  l'église  de  Saint-Remy  et  de  terres  à  Néron. 

(1125  circa.) 
«  Notum  sit  omnibus  quod   Andréas  Cholet   (2)  et  Moreherius  de 

(1)  Voir  la  note  2  de  la  page  77. 

(*)  La  famille  Cholet,  puissante  enBeauce,  avait,  au  XIIe  siècle,  ses  principales  pos- 
sessions à  Saint-Luperce,  Saint-Germain-le- Gaillard,  Theuvy  et  Néron.  Hugues  et  Ives 


CHARTULARIUM  DE   TIRONE.  89 

Noviomo  (*)  dederunt  monachis  de  Tir on  ecclesiam  Sancti-Remigii  quç 
est  juxta  villam  que  dicitur  Neiron  (2)  et  terram  trium  boum  juxta  eam, 
necnon  tria  arpenta  terre,  secus  rivulum.  Postea  vero  pred ictus  Andréas, 
cum  vulneratus  esset  et  attritus  gravi  infirmitate,  concessit  predictis 
monachis  partem  suam  furni  de  Neiron,  alteram  vero  pari  cm  furni 
concessit  Moreherius,  uxore  sua  Ermeniarde  concedente,  de  cujus  do- 


Cholet  figurent  dans  une  donation  de  Geoffroy  d'Erouville  à  l'Hôtel-Dieu  de  Chartres 
en  1190.  Le  nom  de  Hugues  se  rencontre  encore  dans  une  autre  donation  qu'il  lit  au 
même  Hôtel-Dieu  au  mois  de  décembre  1222.  Ives,  qui  avait  épousé  Alix,  lille  de  Ro- 
bert de  Saint- Germain,  est  cité  comme  seigneur  féodal  à  Saint-Germain-le-Gaillanl 
dans  un  titre  de  l'Hôtel-Dieu  de  février  1190.  Dans  une  charte  du  Chapitre  de  Chartres, 
il  est  appelé  Ives  d'Erouville.  La  famille  Cholet  devint  propriétaire  de  la  seigneurie  de 
Dangeau  en  1364.  Elle  a  laissé  son  nom  à  la  Choltière,  hameau  de  la  commune 
d'Orrouer. 

(*)  Ce  Morhier  de  Nogent  est  la  souche  de  l'importante  famille  des  seigneurs  de  Yil- 
liers-le-Morhier.  Il  confirma  vers  1115  à  l'abbaye  de  Saint-Père  le  don  d'une  terre  à 
Saint-Lucien  fait  par  Hugues,  fils  deNivard  de  Senantes.  Dans  cet  acte  figurent  Thècle, 
sa  femme,  et  ses  deux  fils,  Aimery  et  Garnier.  D'après  la  pièce  qui  nous  occupe,  il  pa- 
raît s'être  marié  en  secondes  noces  à  Ermengarde,  dont  il  eut  un  troisième  fils,  Godes- 
cal,  qui,  vers  1151,  se  fit  moine  dans  l'abbaye  de  Saint-Jean-en-Vallée. 

Aimery  (1148-1159)  eut  pour  fils  Garnier  (1180),  qui  lui-même  eut  cinq  enfants  que 
nous  retrouvons  dans  une  grande  quantité  de  chartes:  Guillaxime  qui  lui  succéda  dans 
la  seigneurie  de  Yilliers,  Garnier,  chevalier,  Jean,  clerc,  Philippe,  chanoine  de  Notre- 
Dame  de  Chartres,  et  Thècle,  qui  épousa  Guillaume  de  Chartres,  seigneur  de  Ver 
(1185-1229).  A  Guillaume  succéda  Aimery  II  (1240-1253).  Guillaume  II  paraît  comme 
seigneur  de  Yilliers  en  1280.  Après  celui-ci  vint  Philippe  qui.  avec  sa  femme  Jeanne, 
fonda  en  1330  la  chapelle  de  Saint-Thomas  à  Yilliers.  On  le  retrouve  encore  en  1363. 
En  1374,  Guillaume  III  lui  avait  succédé:  il  eut  pour  fils  Etienne  (1388),  et  à  celui-ci 
succéda  Simon  Morhier  (1425- 1445).  C'est  surtout  à  Simon  Morhier  qu'est  due  l'illus- 
tration de  la  famille  :  il  aida  puissamment  Charles  YII  à  chasser  les  Anglais  de  France 
et  fut  élevé  à  la  dignité  de  grand-maître  de  France  vers  1437. 

\2)  Une  charte  de  l'abbaye  de  Saint-Père,  de  l'année  1128  environ,  fait  mention  de 
l'église  que  les  moines  de  Tiron  possédaient  auprès  de  Néron:  Symon  Saxo ,  pater  Sy- 
monisjunioris,  quandam  filiam  suam  nxorem  dédit  filio  Theobaldi,  filii  Stephani.  Clini- 
que, ad  eorumdem  juvenum  desponsationem ,  plurimi  convertissent  in  quadam  ecclesia 
monachorum  Tironensium,  que  est  juxta  villam  quant  Neronem  nominant,  affuerunt  ibi 
de  monachis  nostris  Fulcherius,  hujus  monasterii  tune  prepositus,  et  Uubertus  cellara- 
rius;  aff'uit  etiam  supramemorati  filius  Symonis,  Germundus,  Colnmbensis  monachus. 
L'église  de  Saint-Rémy  n'existe  plus.  On  en  voyait  encore  les  ruines  il  y  a  un  demi- 
siècle  :  les  pierres  ont  servi,  en  1827,  à  la  construction  du  moulin  de  Pierres,  auprès  de 
Maintenon. 

t.  i.  12 


90  CHARTULARIUM   DE   TIRONE. 

talicio  erat,  item  fîliis  suis  Garnerio,  Haimerico,  Godescaldo.  Hujus  rei, 
scilicet  extrême  partis  furni ,  sunt  testes  :  Paganus  de  Esparliim ,  Josce- 
linus  de  Hanches,  Amauricus  Pauper. 

»  Germundus  Nig'er  dédit  monachis  de  Tyrum  unum  arpentum  terre 
quod  habebat  juxta  ecclesiam  et  unum  arpentum  terre  juxta  rivulum. 
Radulf us  Niger,  frater  ejus,  hoc  concessit. 

»  Obernus,  major  de  Neiron,  dédit  monachis  de  Tiron  arpentum  terre 
in  terra  de  Piseios.  Andréas  Cholet  et  Moreherius  hoc  concesserunt. 

»  Guiardus  Tortus  dédit  monachis  unum  arpentum  terre  in  via 
de  Boerre,  in  capite  terre  Guiardi. 

»  Godescalcus  de  Bosseria  (*)  dédit  monachis  suam  partem  décime 
terre  illorum  et  decimam  animalium.  Postea  vero  Simon  de  Monte- 
Pinzon  (2)  monachos  inquietavit,  sed  venientes  in  placitum  et  videns  se 
nichil  posse  proficere,  eis  decimam,  ante  episcopum  Carnoti,  concessit. 

»  Guillelmus  de  Mestenon  (3)  dédit  eisdem  monachis  terram  duorum 
boum  super  Vacarias.  Amauricus,  frater  ejus,  hoc  concessit.  Ger- 
mundus, major  suus,  hoc  bene  novit. 

»  Moreherius  dédit  duo  arpenta  prati  in  insula  de  Jausis.  Gauterius 
de  Corbones  habet  inde  xn  denarios.  Hoc  concesserunt  Ricardus  et  Pag*a- 

(*)  Godescal  de  la  Boissière  donna,  vers  1130,  à  l'abbaye  de  Coulombs,  la  moitié  de 
la  dime  de  Néron. 

(2)  Vers  1120 ,  Simon  de  Montpinçon,  du  consentement  de  ses  fils  Robert ,  Raoul  et 
Gui ,  abandonna  en  faveur  de  l'abbaye  de  Saint-Père  toute  prétention  sur  la  terre  de 
Bouffigny ,  àCrucey  ,  de  terra  que  dicitur  Bulfiniacus ,  apud  Cruciacum  villam,  que  son 
oncle  Gautier  Palard  avait  donnée  à  l'abbaye. 

(3)  Guillaume  de  Maintenon  appartenait-il  à  la  famille  des  seigneurs  de  Maintenon  ? 
Le  nom  de  son  frère  Amaury  nous  porterait  à  le  croire  :  nous  savons  en  effet  qu'à  l'é- 
poque où  Guillaume  fit  cette  donation,  le  seigneur  de  Maintenon  s'appelait  Amaury, 
fils  de  Mainier,  lui-même  seigneur  de  Maintenon,  et  qui,  au  commencement  du 
XIIe  siècle,  fonda  le  prieuré  de  Notre-Dame  de  Maintenon.  Nous  trouvons  Amaury  cité 
comme  témoin  dans  un  acte  de  l'abbaye  de  Saint- Jean-en- Vallée  antérieur  à  H35:  il 
eut  la  garde  du  jeune  Amaury  V  de  Montfort  (1137-1140),  fils  d'Amaury  IV  et  d'Agnès 
de  Garlande,  dame  de  Rochefort.  Amaury  de  Maintenon  eut  pour  successeur  Jean  de 
Maintenon,  marié  à  Agnès,  que  nous  voyons  vers  1175  donner  au  prieuré  des  Mouli- 
neaux  12  deniers  de  cens  à  Epernon.  Jean  eut  pour  enfants  Amaury,  qui  lui  succéda 
dans  la  seigneurie  de  Maintenon ,  et  Agathe  qui  épousa  Baudouin  de  Gazeran.  Les  des- 
cendants de  Mainier  et  d'Amaury  possédèrent  la  seigneurie  de  Maintenon  jusqu'au 
commencement  du  XVIe  siècle  où  cette  terre  fut  achetée  par  Jean  Cottereau. 


CHARTULARIUM   DE  TIRONE.  <ii 

nus  fîlii  ejus,  Gauterius  de  Corbones  habet  inde  mi  denarios  de  censu,  in 
diç  jovis  ante  Pascha  (*).  » 

(Cari,  de  Tiron,  f°  38  r°.) 

LXXTÏ. 
Demande  de  confraternité  de  prières  par  les  bourgeois  de  l'Aigle. 

«  De  Aquila  xliiii  solidi.  » 
(1125  circa.) 

<(  Guillelmo,  Dei  gTatia,  abbatiTironensi,  omniquo  cônventui,  Willel- 
inus  deGloth  (2),  et  Goscelinus  capellanus,  omnesque  clericiet  burgenses 
de  Aquila,  fraternam  dilectionem  :  Noverit  vestra  religîo'  nos  summo- 
pere  et  omnimodis  cordium  nisibus  participationom  orationum  vestra- 
lum  desiderare.  Quapropter  insinuamus caritati  vestre  nos,  in  die  Cinc- 
ris,  auxilium  a  confratribus  ad  opus  vestrum  postulasse,  et  Dei  gratis 
accepisse,  scilicet  xliiii  solidos,  de  quibus  ememus  allecia.  Sciatque 
sanctitas  vestra  nos  clericos  eis  pepigisse  vos  in  capitulo  vestro  animas 
parentum  nostrorum  absolvere  et  pro  deg*entibus  adhuc  orationes  fun- 
dere.  Et  sciatis  istam  societatem  ita  fore  constitutam  ut,  unoquoque 
anno ,  in  predicto  die ,  idem  auxilium  a  nobis  iteretur.  Igitur  supplici- 
ter  poscimus  ut  ad  nos  litteras  vestras,  testes  hujus  concessionis ,  trans- 
miltere  curetis,  quç  leg*antur  in  audiencia  tocius  populi,  et  ad  predic- 
tum  terminum  unoquoque  anno  monacus  vestre  sanctitatis  hue  diriga- 
tur.  Valete,  nostri  memores  estote,  et  societatem,  gTatuito  Dei  niunciv 
initam,  complere  satag*ite. 
(Cart.  de  Tiron,  t'°  53  v°.) 

(*)  Une  charte  fausse  du  1er  avril  1189,  attribuée  à  Renaud,  évêquede  Chartres,  porte 
confirmation  d'un  prétendu  amortissement  fait  par  Galeran,  seigneur  de  Maintenon,  et 
Guillaume,  seigneur  de  Nogent-le-Roi,  de  tous  les  biens  donnés  à  l'abbaye  de  Tiron  par 
André  Gholet  et  Morhier  de  Nogent  et  de  l'exemption  de  toutes  charges  pour  l'abbaye. 

(2)  Guillaume  de  Glos,  sénéchal  de  la  maison  do  Breteuil,  était  fils  de  Barnon  de 
Glota,  prévôt  de  Guillaume  Fitz-Osbern,  intendant  de  la  maison  de  Guillaume  le  Con- 
quérant. Guillaume  de  Glos  épousa  Béatrix  et  eut  pour  fils  Roger,  qui,  après  avoir  em- 
brassé le  parti  do  Guillaume  Cliton,  se  réconcilia  avec  Henri  Ier  en  1119. 


92  GHARTULARIUM   DE  TIRONE. 


LXXIII. 

Don  de  20  sons  de  cens  à  Barzy  et  à  Passy. 

«  De   Dormanz.  » 
(1125  circa.) 

ce  Quoniam  multa  hominum  gesta  temporis  diuturnitate  et  hominum 
interitu  a  memoria  in  oblivionem  elabuntur ,  que  si  scribuntur  memorie 
in  perpetuum  commendantur ,  magnis  ac  sapientibus  viris  visum  est  ea 
que  in  suis  g*esta  temporibus  in  subsequuturis  etiam  vellent  incussa 
manerelitterisassignando  posterisrelinquere.  Hancigitur  providentiam 
nos  quoque  approbantes ,  omnibus  hominibus  notum  fieri  volumus  tam 
futuris  quani  presentibus  quod  Andréas  de  Baldimento  concessit  et, 
assensu  Guidonis  fîlii  sui  (M  ,  dédit  monachis  Tironensibus  xx  solidos  de 
dominio  censu  apud  Barzeium  et  Pacetum ,  quç  due  ville  sunt  inter 
Castrum-Teoderici  et  Dormanz  (2).  Hujus  vero  census  terminus  est  apud 
festum  sancti  Remigûi.  Hoc  donum  etiam  laudavit  et  concessit  cornes 
Theobaldus  et  sigdlli  sui  impressione  corrobora  vit.  Hujus  rei  testes 
sunt  :  Hugo  filius  Roberti ,  Dodo  panetarius ,  Robertus  de  Luqueto , 
Ansoldus  de  Meriaco ,  Andréas  de  Firmitate ,  Hugo  de  Garleio ,  Petrus 
de  Dormanz.  » 

{Cart.  de  Tir  on,  f°62v°.) 

(!)  André  de  Baudement  avait  un  autre  fils  nommé  Galeran,  que  le  comte  Thi- 
baut IV  avait,  en  considération  de  son  père,  chargé  du  gouvernement  de  l'abbaye 
d'Epernay.  Sur  les  conseils  de  saint  Bernard,  abbé  de  Clairvaux,  Galeran  abandonna 
l'abbaye  en  1127  pour  se  faire  moine  à  Clairvaux. 

(2)  André  de  Baudement  est  considéré  comme  le  fondateur  du  prieuré  de  Notre- 
Dame-de-l' Arable  près  Dormans.  La  donation  faite  par  lui  d'une  censive  entre  Barzy  et 
Passy  est  en  effet  le  titre  le  plus  ancien  que  nous  ayons  rencontré  au  sujet  des  pos- 
sessions de  l'abbaye  dans  les  environs  de  Dormans. 


CHARTULARIUM   DE   TIRONE. 


LXXIV. 


Dons  faits  au  prieuré  de  Croixval. 

«  De  Cruce-Vallis.  » 
(1125  circa.) 

u  Notum  sit  omnibus  hominibus  tam  presentibus  quam  futuris  quod 
Paganus  Helinan  (l)  et  Hubertus  Salva-Granum  dederunt  unamcarrucam 
terre  monachis  Sancti-Salvatoris  apud  Crucem-Vallem  (2)  propriam  et 
liberam,  Grisog^onella,  comité  Vindocinensium ,  et  Guidone  Turpino,  et 
Pagano  de  Valle  eoncedentibus.  Hujus  rei  sunt  testes  :  Robertus  sacer- 
dos  Sancti-Martini ,  Arnulfus  sacerdos  de  Turne,  Simon  Salva-Granum. 
Fulcherius  et  Audebertus  f rater  ejus. 

»  Fromundus  Licho  dédit  loco  Grucis-Vallis  unum  arpentum  prati 
el  dimidium  arpentum  terre  que  sunt  subtus  stagnum ,  et  inde  monacbi 
reddunt  ni  denarios  censualiter.  Hujus  rei  est  testis  :  Hubertus  Dace. 

»  Hubertus  Salva-Granum  vendidit  monacbis  Grucis-Vallis  mi  ar- 
penta terre  que  sunt  deversus  vallem  de  Jaeres  et  pratum  quod  est 
subtus,  pro  vaccauna,  et  inde  reddunt  monachi  xvi  denarios  censua- 
liter, Pagano  Helinan  concedente.  Hujus  rei  est  testis  :  Enricus  villicus 
de  Montorio. 

»  Gifardus  vendidit  monachis  ejusdem  loci  unum  arpentum  inter 

(*)  Payen  Hélinand  était  propriétaire ,  en  la  paroisse  de  Courdemanche ,  d'un  fief  re- 
levant de  la  seigneurie  de  Lucé.  Ce  fief  passa  après  lui  à  une  des  branches  de  la  famille 
Riboule ,  d'où  il  prit  le  nom  de  la  Riboulière. 

(*)  Le  prieuré  de  Croixval  était  situé  dans  la  paroisse  de  Ternay.  Dans  la  vallée  où 
coule  le  ruisseau  de  la  Cendrine ,  au  pied  d'une  colline  que  revêtent  les  arbres  de 
Gastine,  on  voyait,  il  y  a  encore  quelques  années,  les  ruines  de  la  chapelle  prieurale 
dédiée  à  sainte  Madeleine.  —  On  a  toujours  reculé  la  fondation  du  prieuré  jusqu'à 
Tannée  1188  :  on  peut  juger  par  les  chartes  que  nous  publions  qu'il  remonte  beaucoup 
plus  haut.  Pierre  de  Ronsard,  l'illustre  poète  vendômois,  jouit  par  commande  du  prieuré 
de  Croixval,  où  il  faisait  sa  demeure  ordinaire.  Le  corps  de  logis  où  résida  Ronsard, 
se  reconnaît  encore  à  son  toit  aigu  et  à  son  rampant  orné  de  crochets  sculptés. 


(H  CHARTULARIUM   DE   TIRONE. 

pratum  et  terrain  juxta  Veterem-Molendinum  (*)  pro  duobus  solidis ,  et 
monachi  reddunt  inde  mi  denarios  censualiter.  Hujus  rei  sunt  testes  : 
Fulcherius  Ascia  (*),  Bernardus  li  vanners. 

»  Helisabeth,  uxor  Huberti  Salva-Granum ,  et  Paganus  Helinan  dede- 
runt  monachis  supradictis  campum  Hostorii  et  pratum  quod  est  ad 
vadum  de  la  Barle,  et  ad  vadum  de  Riis,  unam  peciam  terre  et  unam 
peciam  prati ,  Gifardo  et  Pagano  fîliis  Helisabeth ,  et  uxore  Gifardi  conce- 
dentibus.  Hujus  rei  est  testis  :  Garinus,  dominus  Doe. 

»  Gifardus  vendidit  supradictis  monachis  tria  arpenta  terre  supra 
rivum  ex  parte  Artins  pro  vu  solidis,  et  monachi  reddunt  inde  vin  de- 
narios pro  censu,  uxore  ejus  concedente.  Hujus  rei  sunt  testes  :  Airau- 
dus  canbitor  et  Enricus  villicus. 

»  Helgodus  de  Garesmo  dédit  monachis  de  Cruce-Valle  un  uni  arpen- 
tum  prati  apud  Pinellos.  Hujus  rei  est  testis  :  Beraudus  de  Pinellis  et 
Paganus  filiaster  ejus. 

»  Fulcherius  de  Pinellis,  Paganus  Helinandus,  et  Milesendis  uxor 
ejus,  et  fîlii  ejus  Hug*o  scilicet  et  Rainaudus  concedunt  hoc  quod  ipse  de- 
dit  monachis  de  Gruce-Vallis.  Testes  hujus  rei  :  Raherius  fîlius  Odonis 
de  Montiniaco ,  Garinus  Sine-Barba ,  Gauterius  nutritor,  Hugo  armig-er 
Garini,  Martinus  miles,  Harduinus  frater  Gillardi,  Fulcherius  de  Asee.  » 

(Cart.de  Tiron,  f°  G6  v°.) 

LXXV. 

Vente  d'un  arpent  de  préaux  Prés-Morin. 

«  De  Prato-Morini.  » 
(1125  circa.) 

«  Notum  sit  omnibus  quod  Girardus  de  Rivereio  et  uxor  ejus  et  duo 

(')  Le  18  août  1411,  Odet  de  Ternay,  chevalier,  rendit  aveu  à  la  châtellenie  de  Ponc/' 
pour  son  fief  et  pour  le  Vieux-Moulin  de  Ternay. 

(2)  Fulcherius  Ascia  appartenait  à  la  famille  des  seigneurs  d'Azay-le-Chétif,  dont 
un  des  membres,  Guillaume  d'Azay,  fut  le  premier  bailli  établi  en  Touraine  par  Phi- 
lippe-Auguste vers  \il.VA. 


CHARTULARIUM   DE   TIRONK.  9 ., 

filii  ejus  vendiderunt  monachis  de  Tyron  unum  arpentum  prati  in  Prato- 
Morini  xxv  solidis,  et  habuit  inde  uxorejus  iT  denarios,  e(  lilius  ma- 
jor duos  denarios,  et  minor  mcs  obolos.  Hoc  etiam  concesseruni  Hugo 
de  Boigne,  et  inde  habuit  ni  nummos,  et  Gofredus  avunculus  ejus  (*), 
«le  quorum  feodo  erat  pratum.  Testes  sunt  :  Johannes  el  Ernaudus 
monachi ,  Gauterius  aucepbs(2),  Kiolio  Brito  et  Fulco  serviens  ejus. 

{Cari,  de  Tiron,  f°  î)  v°.) 


LXXVI. 

Exemption  de  toute  charge  pour  la  maison  de  Meudon(*). 

(  1125  circa.) 

«  Ludovicus,  Dei  gratia,  rex  Francorum  et  clux  Aquitanoruni,  no- 
luni  facimus  universis  presentibus  pariter  et  futuris  monachis  Tyro- 
nensis  monasterii  ex  reg*ia  nos  benignitate  concessisse  hospitem  illum 
quemcumqiie  in  domo  sua  de  Mandonta  posuerint,  ab  omni  talliata  H 
exactione,  ab  equitatu  et  expeditione  et  ab  omni  penitus  consuetudiuc 
liberum  perpetuo  permanere  nullique  ministrorum  nostrorum  nisi 
golum  nostre  et  monachorum  subjacere  justicie.  Excipimus  tamen  quod 
nullum  ex  hominibus  seu  justicialibus  nostris  nisi  cum  assensu  el  vo- 
luntate  nostra  poterunt  retinere.  Quod  ut  ratum  habeatur  in  poster u m  . 
sm'pto  commendari  et  sig'illi  nostri  auctoritate  fecimus  confîrmari.  » 

(Cor t.  de  Tiron,  f°  76  v°.) 


(')  Comme  nous  l'avons  vu  dans  la  charte  XXXIV,  l'oncle  de  Hugues  de  Boigne 
s'appelait  Geoffroy  de  Riveray;  il  était  donc  sinon  frère,  du  moins  parent  de  l'auteur  de 
cette  charte.  —  Voir  la  note  2  de  la  page  71.  Hugues  de  Riveray,  que  nous  avons  dé- 
signé dans  cette  note  comme  fils  de  Geoffroy,  nous  parait  plutôt  être  le  môme  que 
Il  noues  de  Boigne. 

■)  Ce  Gautier  était  sans  doute  un  des  veneurs  de  Girard  de  Riveray. 

(3)  C'est  d'après  une  note  du  XVIe  siècle  que  nous  traduisons  ainsi  les  mots  de 
Mandonta:  nous  n'avons  trouvé  nulle  part  ailleurs  la  mention  de  ce  prieuré  de  l'abbaye 
de  Tiron  àMeudon. 


96  CHARTULARIUM   DE   TIRONE. 


LXXVII. 

Accord  avec  Nicolas  de  la  Bruyère  pour  la  maison  de  Melleray. 

(1125  circa.) 

<(  Quod  inter  Tyronenses  monachos  et  Nicholaum  de  Brueria  super 
domo  Meleriorum  controversia  aliquando  discurrerit  quampluribus 
quidem  notum  esse  credimus,  qualiter  autem,  post  diversas  diversis 
in  locis  exagitationes ,  tandem  apud  Braiotum  ventilata  conquieverit , 
universos  tam  nostri  temporis  quam  futuri  presenti  stillo  nosse  volumus. 
Dirimende  igâtur  habite  contentionis  obtentu  pristineque  concordie 
reparande ,  concordi  hinc  et  inde  assensu  diffinitum  est  et  pluribus  pre- 
sentibus  confirmatum  quod  predicti  monachi  imor  carrucatas  tam  terre 
quam  nodularum,  sementis  vu  modiorum  funiculo  vel  pertica  men- 
suratas,  in  supradicto  loco  possidebunt,  prêter  quas  carrucatas  hos- 
pitalium  quoque  suum ,  ut  ante  conventionem  habebant ,  utque  cir- 
comducti  fossati  ambitus  déterminât,  rehabebunt.  Quibus  etiam  cale- 
factionem  suam  tam  ipse  Nicholaus  quam  monachi  Braioti ,  mortuum 
boscum  (l)  extra  haias  (2)  et  plexicia,  concesserunt ;  quod  si  aliquando 
vel  vendicione  vel  alio  aliquo  modo  mortuus  boscus  defuerit ,  monachi 
Meleriorum  ubicumque  extra  haias  et  plexicia  quercum  invenerint 
accipient.  Ad  hospitalium  vero  domus  Meleriorum,  boscus  tam   vivus 

(1)  Par  mortuum  boscum  il  ne  faut  pas  entendre  le  bois  mort  comme  nous  le  compre- 
nons aujourd'hui.  On  faisait  une  grande  différence  entre  le  bois  mort  et  le  mort  bois  : 
une  ordonnance  de  François  Ier  (1519)  en  fait  foi:  «  Le  bois  mort  doit  s'entendre  de 
»  celui  qui  est  mort  et  sec  en  estant  ou  abbatu ,  et  mort  bois  de  certain  bois  verd  en 
»  estant.  »  Toutes  les  chartes  ne  sont  pas  d'accord  sur  les  essences  classées  comme 
mort  bois.  Le  Goutumier  des  Forêts,  rédigé  par  Hector  de  Chartres  au  commencement 
du  XVe  siècle,  range  dans  cette  catégorie  le  saule,  le  marsault,  le  bourgène,  le  frêne, 
l'érable,  la  ronce,  le  genêt,  le  genévrier,  le  pin ,  l'épine  et  le  sureau. 

(2)  Haia  désigne  proprement  une  clôture  ;  mais  la  signification  la  plus  commune  de 
ce  mot  au  Moyen-Age  est  celle  de  portion  de  forêt  assez  étendue  et  réservée  pour  cer- 
tains besoins  du  seigneur.  Gomme  cette  portion  était  circonscrite  par  une  clôture ,  elle 
tira  son  nom  de  cette  particularité. 


CHARTULARIUM  DE  TIRONE. 

quam  mortuus  quocumque  loco,  exceptis  haiis  et  plexitiis,  inventus 
fuerit,  indifîerenteraccipient.  Nec  pretermittendum  quod  licet  monachis 
in  suscepta  terra  vi  hospites  hospitari,  qui  nullam  nisi  eis  consuetudi- 
nem  reddent  ;  qui  videlicet  hospites  una  cum  monachis  extra  sepes 
communia  pascua  habebunt,  et  residuum  mortui  bosci  qui  ah  aliis  pre- 
cisus  fuerit  predicti  homines  usui  suo  servabunt  ;  et  si  forte  in  bosco 
vrnditio  facta  fuerit,  a  recenti  sectione  tribus  annis  et  dimidio  eorum 
animalia  cohercebuntur.  Huic  paci  interfuerunt  quorum  nomina  sus- 
cripta  sunt  :  Robertus  de  Rello-Monte,  Ivo  de  Regimalastro ,  Gauterius 
de  Friseia,  Reinaudus  de  Horreivilla,  Galerannus  de  Alneto,  Haime- 
ricus  de  Merlaio,  Hugo  decanus,  Girardus  de  Evra,  Goffredus  de  Alogia, 
Goslenus,  Guillelmus  de  Orrevilla  et  Reinaudus  frater  ejus  (l),  Gosle- 
nus  clericus,  Adam  Brunel,  Odo  Rufus,  Gaufridus  Paganus,  Robertus 
Chevet  et  alii  plures  (2).  » 

[Cari,  de  Tiron,  f°  85  r.) 


LXXVTII. 
Don  par  Hugues  de  Poncé  de  terres  apud  Montem-Luisernum. 

«  De  Monte-Luserni.  » 
(1125-1131.) 

«  Notifîcamus  cunetis  fîdelibus  tam  presentibus  quam  futuris  quod 
eg*o  Hug*o  de  Poncaio  (3)  dono  monachis  de  Tyron  apud  Montem-Lui- 
sernum duas  masuras  terre,  unamquamque  ad  sex  boves,  libéras 
sicut  ego  possidebam  et  immunes  ab  omni  consuetudine  seculari.  Et 

(M  Le  même  que  Reinaudus  de  Horreivilla,  déjà  mentionné  parmi  les  témoins. 

(2)  Cette  charte  a  été  ajoutée  au  XIIIe  siècle. 

(3)  La  baronnie  de  Poncé  était  une  des  quatre  grandes  seigneuries  du  comté  de 
Vendôme.  Les  seigneurs  de  Poncé  ,  avec  ceux  de  Lavardin,  de  Montoire  et  de  Cour- 
tiras,  remplissaient  près  des  comtes  de  Vendôme,  lors  de  leur  première  entrée,  les 
mêmes  fonctions  que  les  pairs  de  France  auprès  du  roi. 

r.  i.  13 


08  CHARTULARIUM  DE  TIRONE. 

Hugo  de  Valenis  (')  illud  quod  habebat  in  duabus  illis  masuris  donat  et 
concedit  libère  possidendum  monachis  supradictis.  Henricus  de  Ca- 
resmo  concedit  etiam  eisdem  monachis  dimidiam  partem  décime  ejus- 
demloci,  et  très  infantes  fîlie  Huberti  de  Bosco,  duo  masculi  et  una 
femina,  concedunt  hanc  elemosinam,  quare  ideo  ex  servis  liberi  facti 
sunt.  Jofredus,  vicecomes  Castriduni,  et  Hugo  de  Poncaio  et  Hugo  de 
Valenis  concedunt  etiam  pasturas  porcorum  in  nemoribus  suis  mo- 
nachis ibidem  habitantibus.  Et  pro  omnibus  his  Hugo  de  Valenis  acce- 
pit  mutuo  a  Hugone  de  Poncaio  feodum  Haimerici  Baufrei  et  masuram 
Rainaldi  Nael.  Insuper  concedo  ego  Hugo  de  Poncaio  apes,  mel  et 
ceram  que  invenientur  in  silva  (2) ,  et  in  alio  loco  terram  ad  duas  car- 
rucas,  similiter  sex  boum  unamquamque.  Et  hec  omnia  concesserunt 
Joffredus  vicecomes  et  uxor  ejus  Helois.  Presentibus  et  assistentibus 
testibus  his  :  Archenbaudo  preposito ,  Bartholomeo  de  Vindocino ,  Fro- 
done  de  Sancto-Martino ,  Henrico  de  Garesmo ,  Jeremia  de  Bosco-Gar- 
nerii,  Roberto  de  Oca,  Ernulfo  de  Lanere,  Escherpi  Peloquino  (3),  Gau- 
terio  preposito ,  Bernardo  de  Ghoa ,  Stephano  de  Novi ,  Ivone  fîlio 
Radulfî ,  Garino  de  Rivaria ,  Rainaldo  Galiberti ,  Roberto  de  Gurte-Lam- 
berti,  Roberto  vigerio,  Junen  forestario,  Josberto  Garini,  Heimerico 
Baufredi,  Herberto  Aliène.  » 

Cart.  de  Tiron,  f°  37  r°.) 

(*)  La  famille  de  Valennes  était  très  importante  dans  le  Bas-Vendômois.  Outre  la 
terre  d'où  elle  tirait  son  nom ,  elle  possédait  le  fief  de  Riverelles  en  la  paroisse  de  Vie, 
et  celui  du  Bois-de-Conflans.  Au  XVIe  siècle,  la  seigneurie  de  Valennes  fut  la  propriété 
de  Honorât  de  Bueil,  plus  connu  sous  le  nom  de  son  fief  Racan,  qu'il  illustra  par  ses 
poésies. 

(2)  L'éducation  des  abeilles  n'était  pas  négligée  au  Moyen-Age.  Les  seigneurs  et  les 
religieux  entretenaient  dans  les  forêts  des  domestiques ,  appelés  apicularii  ou  bigni , 
dont  le  service  consistait  surtout  à  recueillir  les  essaims  sauvages. 

(3)  Peloquin  était  seigneur  de  l'Isle-Bouchard  :  il  prit  part  à  la  révolte  des  seigneurs 
de  la  Touraine  contre  Geoffroy  Martel.  Vaincu  par  le  comte  d'Anjou  et  fait  prisonnier 
dans  son  château  de  l'Isle-Bouchard,  il  obtint  sa  liberté  de  la  générosité  du  vainqueur 

(1132). 


*    GHARTULAR1UM  DE  TIRONE.  99 


LXXIX. 


Don  cm  prieuré  des  Châtaigniers  d'une  terre  entre  Villemafroi 

et  Pré-Nouvelon. 

(1126,  3  août.) 

«  Nolum  sit  omnibus  sancte  Dei  ecclesic  fîdelibus  quod  Petrus  Rex, 
partim  pro  amore  Dei,  partim  pro  lucro  terreno,  monachis  de  Tyrtm  in 
ioco  qui  dicitur  Gastaneis  habitantibus  dédit  terrain  unius  carruce  inter 
maisiam  de  Vilermafrei  et  Pereium,  ita  quiète  et  absolute  quod  ab  om- 
nibus hominibus  eam  defendet.  Testes  ex  parte  monachorum  :  Radul- 
fus,  Baug*enciaci  dominus  (*),  ante  quem  donum  hoc  fuit  factum  et  con- 
cessum,  Hainricus  dapifer,  Helias  Boellus,  Umbaudus  Rufus;  ex  parte 
Pétri  Régis:  Guillelmus  de  Pulcro-Monte ,  Hugo  Rufus,  Antelmus  d<i 
Tefaugûa,  Fulco  Aviziaci,  Archenbaudus  Niger,  Radulfus  Marie  de 
Papia,  Josmerus  Pétri  predicti  famulus,  Rainerius  de  Vilermoin,  Josce- 
linus  cordubernarius.  Goffredus  cancellarius ,  cognomine  Grôssinus  (2), 
scripsit ,  anno  dominice  incarnationis  MGXXVI ,  in  nonas  augristi, 
epacta  vi. 
[Cart.  de  Tiron,  f°  42  v°.) 


(*)  Suivant  Y  Art  de  vérifier  les  dates,  Raoul  Ier,  seigneur  do  Beaugency,  serait  mort 
vers  1118.  On  voit  par  cette  charte  qu'on  doit  assigner  à  son  décès  une  date  beaucoup 
plus  récente.  Il  était  fils  de  Lancolin  II,  auquel  il  succéda  vers  1080.  Il  fut  un  des  plus 
fidèles  vassaux  du  comte  de  Chartres,  Thibault  IV.  Il  était  aussi  lié  d'amitié  avec 
l'évêque  Ives  de  Chartres,  à  la  persuasion  duquel  il  introduisit,  vers  1 104,  dans  l'abbaye 
de  Notre-Dame  de  Reaugency,  la  réforme  de  Saint-Augustin. 

(2)  Ce  Geoffroy  le  Gros,  chancelier,  est  sans  nul  doute  le  moine  de  Tiron  auquel 
nous  devons  la  Vie  de  saint  Rernard. 


100  GHARTULARIUM  DE  TIRONE. 

LXXX. 

Confirmation  de  la  dîme  de  Cintry. 

«  De  décima  Sancti-Georgii  de  Gintri.   » 
(1126  circa.) 

«  In  Christi  nomine,  ego  Johannes,  Dei  gracia,  Aurelianensis  epis- 
copus ,  notum  fîeri  volo  omnibus  fîdelibus  tam  f uturis  quam  et  instan- 
tibus  quia  quidam  milites  Umbaldus  scilicet  Rufus,  et  Hug*o  Chaor- 
censis ,  nepos  ipsius ,  et  alii  preterea  décimas  quas  in  loco  qui  Cintri 
appellatur  de  animalibus  sibi  percipiebant ,  ob  Dei  amorem  et  animarum 
suarum  et  antecessorum  suorum  remedium ,  ad  opus  fratrum  Tironen- 
sium  ibi  in  Dei  servicio  permanencium  in  manu  mea  perpetuo  solutas 
et  quietas  clamaverunt ,  et  hoc  omnibus  sciendum  et  credendum  litteris 
et  auctoritate  sigilli  nostri  mandavi.  Signum  Stephani  decani.  Signum 
Philippi  precentoris.  Signum  Archanbaldi  subdecani.  Signum  Bartho- 
lomei  capicerii.  Signum  Bucardi  archidiaconi.  Signum  Radulfî  archi- 
diaconi.  Signum  N.  archidiaconi.  Signum  Algrini  cancellarii.  » 
(Cart.de  Tiron,  f°  61  r.) 

LXXXI. 

Don  de  l'église  d  Argenvilliers. 

«  De  Argentviler.  » 
(1126  circa.) 

«  Cum  omnibus  sibi  commissis  debeat  impendere  curam  episcopus , 
sancte  religioni  familiariter  et  studiosius  oportet  eum  providere.  Et 
ideo  ego  Gaufridus,  Dei  gratia,  Garnotensis  episcopus,  ecclesiam  de 
Hargentviler  dono  et  in  perpetuum  habere  concedo  monachis  Tyronen- 
sibus,  hoc  idem  consentiente  et  volente  Gosleno,  archidiacono  nostro. 
Volumus  erg*o  et  statuimus  ut  monachi  ibi  accipiant,  in  tribus  festis  per 


CHARTULARIUM  DE  TIRONE.  HH 

annum,  dimidiam  partem  omnium  oblationum  ,  videlicel  in  Natali  Do- 
mini,  in  Pascha,  in  festo  Omnium-Sanctorum ,  et  in  annonaet  in  pri- 
mitiis  et  omnibus  decimis  duas  partes,  retenta  sibi  ad  integrum  tota 
décima  illa  quam  eis  prius  donaveram  de  feodo  Roberti  de  Moteia.  Ter- 
tiam  vero  reliquam  partem  quam  ad  presens,  eorumdem  petitione, 
IWnardo  sacerdoti  habere  permitto,  ne  alius  post  istum  sacerdotem 
clamare  possit,  predictis  monachis  habendam  concedo.  Ne  autem  in 
futurum  donatio  ista  aliquod  dampnum  oblivionis  paciatur  vel  contra- 
dictions, nos  eandem  et  litterarum  memorie  mandamus  et  sigilli  nostri 
auctoritate  corroboramus.  » 
(Cart.  de  Tiron,  f°  11  r°.) 

LXXXII. 

Don  de  la  terre  de  Harinvai 

«  De  Neiron.  » 
( 1120  circa.) 

((  Notum  sit  omnibus  hominibus  quod  Paganus  Lupus  de  Neiron  dédit 
Deo  Salvatori  et  monachis  de  Tiron  unum  arpennum  prati  et  duo  ar- 
penta terre  ad  Harinvai  in  elemosina.  Galerannus  vero  de  cujus  feodo 
erathoc  concessit,  et  habuit  inde  quatuor  solidos  de  caritate.  Hujus 
concessionis  testes  sunt:  Og-erius,  decanus  de  Esparlum,  et  Hugo,  tonsor 
de  Carnoto.  Testes  vero  doni  predicti  Pagani  sunt  isti  :  Moreherius  de 
Noviomo  et  Garnerius  fîlius  ejus,  et  Guiardus  Tortus  de  Neirum. 

»  Post  aliquot  autem  annos,  cum  predictus  Pag*anus  in  Hierusalem  ire 
vellet,  dédit  predictis  monachis  de  Tiron  totam  terram  suam  de  Harin- 
vai, illam  scilicet  quam  monachi  pro  terragio  laborare  consueverant. 
Hoc  concessit  uxor  ejus  Roscia  et  fîlia  ejus  Aales  et  Robertus  Gifardus 
gêner  ejus,  et  inde  habuit  Paganus  Lupus  xxx'a  vque  solidos  de  caritate. 
Hujus  rei  testes  sunt:  Ogerius,  sacerdos  de  Neiron  (1),  et  Andréas  Cho- 

l1)  En  H60,  Oger,  alors  curé  de  Saint -Pierre  de  Maintenon,  fit  un  accord  avec  les 
moines  du  prieuré  de  Marmoulier  du  môme  lieu  pour  les  dîmes  de  la  maison  do  Jean, 
seigneur  de  Maintenon. 


102  GHARTULARIUM  DE  TIRONE. 

leth,  Petrus  de  Teun villa,  Hugo  de  Rus  ('),  Petrus  de  bure,  Gervasius 
major  de  Neirum  et  Forre  fîlius  ejus,  et  Theboldus  forestarius,  et  fîlius 
ejus  cognomento  Botemie,  Ricardus  Morinus.  Hoc  concessit  Galerannus 
de  Mestenon,  de  cujus  feodo  erat.  Hujus  rei  testes  sunt  :  Ogerius  sacer- 
dos  de  Neirum,  Gauterius  de  Pétris.  » 
(Gart.  de  Tiron,  f°  37  v°.) 

LXXXIII. 

Don  de  l'église  de  Crasville  et  de  terres  au  même  lieu. 

«  De  Grasvilla.  » 
(1126  circa.) 

«  Quoniam  corrupti  sunt  fîlii  hominum  et  abhominabiles  facti  sunt  in 
studiis  suis,  student  enim  patrum  plantationes  eradicare  suisque  usibus 
mancipare,  et  quibus  ecclesias  Dei  ditaverunt  largitionibus ,  si  nequeunt 
exterminare ,  saltim  moliuntur  corrodere.  Hujus  nostri  locelli  Crasville 
dator,  res  et  testes  hic  habentur  série  ne  nos  invasorum  procacitas 
moliatur  inquietare.  Dédit  igitur  Robertus,  predicte  Graville  possessor 
et  dominus,  Tironensibus  monachis,  ut  sui  suorumque  Deus  miserere- 
tur,  çcclesiam  ejusdem  ville  cum  quibuslibet  sibi  pertinentibus ,  et 
cunctorum  molendinorum  suorum  décimas  et  unius  carruce  terram 
ibidem  et  alterius  apud  Roehefort,  et  suam  dominicain  pasturam  cunctis 
eorum  animalibus.  Goncedentibus  et  testantibus  ejusdem  uxoreGilla  et 
fîliis  Galeranno ,  Roberto ,  Willelmo  ,  Guidone ,  Helia ,  Ragûnaudo ,  Gi- 
raudo,  cum  ceteris  quorum  hec  sunt  nomina  :  Robertus  bebort,  Radul- 
fus  de  Geratiis ,  Guillelmus  Sanguine-Mixte ,    Gauterius    de    Groteth , 

(*  )  En  1249,  les  religieux  de  Josaphat  reconnaissent  devoir  douze  deniers  de  cens  à  Ro- 
bert de  Rutz ,  chevalier,  et  à  Mathilde ,  sa  femme ,  pour  leur  grange  de  Rorville ,  en  la 
paroisse  de  Serazereux.  Robert  de  Rutz  était  fils  de  Girard  de  Rutz,  qui,  en  1204, 
échange  avec  l'abbaye  de  Coulombs  la  moitié  du  moulin  Malo,  situé  au  Val-Morin, 
faubourg  de  Nogent-le-Roi ,  et  d'Isabelle,  dame  de  Rutz,  qui,  en  1205,  consent  à  la 
donation  faite  à  l'abbaye  de  Grandchamp  par  Jean  de  Clérembault  de  douze  arpents  de 
terre  à  la  Ronce. 


CHARTULARIUM  DE  TIRONE.  103 

Robertus  Giwnet,  Robertusejus  fîlius  et  Auldulfus,  Osbertus  filins  Gelie, 
Gaufridus  deMenia,  Rennulfus  Germon,  cum  multis  aliis.  o 

[Cari,  de  Tiron,  f°  54  V.) 

LXXXIV. 

Don  dune  terre  apud  Montem-Luisernum  (*); 

«  Do  Monte-Luserni  » 

(112G-U31.) 

«  Notum  sit  omnibus  hominibus  quocl  Ravinai  dus  Enforcet  dédit 
monachis  Tironis  medietatem  terrç  quam  habebat  de  feodo  Rartbolonici 
Vindocinensis,  quç  est  ad  Montem-Luserni ,  sicuti  terram  illam  diviclit 
domus  Ricardi.  Sed  Raginaldus  pépiait  quod  tantum  terre  redderet 
monachis  in  feodo  vicecomitis  Gastriduni,  sicuti  dividit  eam  Pirus- 
Meauges  Ferrariarum  usque  ad  terram  Hugonis  de  Ponciaco ,  et  prata  et 
terras,  etquandam  domum  in  Castro  Montiniaci,  et  vineam,  et  quandani 
inclusam  sub  Jarcio.  Goncedentibus  G[aufrido] ,  vicecomite  Gastriduni , 
uxore  sua  Hellui,  filiis  eorum  de  quorum  feodo  erat  terra,  uxore  Ragû- 
naudi  Enforce,  Maria  nomine,  et  Radulfo  filio  eorum  et  tribus  fîliabus 
illorum  Dea,  Ascelina,  Arenburgû.  Hujus  rei  sunt  testes  :  Hugo  de 
Pontiaco  et  Hugo  fîlius  ejus(2),  Haenricus  de  Garesmo,  Robertus  villi- 
cus,  Gofredus  Ledut,  Espierius  deLenere,  Garinus  deRiveria,  Tetbaudus 
fîlius  Engelardi ,    Rernerius ,  Engelardus   fîlius  Guillelmi ,  Petrus  de 

(M  Nous  n'avons  pu  déterminer  le  nom  moderne  du  prieuré  de  Monte-Luiserni;  mais 
il  était  certainement  situé  dans  les  environs  de  Montigny-le-Gannelon.  L'écluse  et  le 
bois  dont  il  est  question  dans  les  chartes  de  Renaud  Enforcet  et  de  Hugues  de  Poncé , 
sont  assurément  l'écluse  et  le  bois  du  Jard  situés  au  S.  de  Montigny,  sur  le  Loir,  au- 
dessus  de  la  Roche. 

(*)  Hugues  II  de  Poncé  et  son  frère  Guillaume,  chantre  de  Saint-Pierre -de -la- Cour, 
furent  les  bienfaiteurs  du  prieuré  de  Saint-Martin  de  Lunay ,  dépendant  de  l'abbaye 
d'Évron .  Philippe  de  Poncé ,  fils  et  héritier  de  Hugues  II ,  ratifia  les  donations  de 
son  père  et  de  son  oncle,  le  4  mars  1231. 


104       •  GHARTULARIUM  DE  TIRONE. 

Sancto-Leonardo ,    Matheus  frater  Pétri,  Adam  de  Pereo,  Gastinellus 
Vindocinensis  (1),  Guillelmus  frater  Gastinelli.  » 

[Cart.  de  Tiron,  f°  36  v°.) 

LXXXV. 

Abandon  par  Ives  de  Courville  au  comte  Thibaut  IV  de  la  terre 

de  Courville. 

«  Ivonis  Curveville.  » 
(1127  circa.) 

«  lvo  de  Curvavilla  (2) ,  abrenuncians  seeulo,  dimisit  eomiti  Teo- 
baldo  Gurvamvillam ,  cum  omnibus  que  tenebat  de  feodo  ipsius  comitis 
vel  vicecomitis  (3).  Pro  his  dédit  ei  cornes  Teobaldus  ducentas  marcas 
argenti  et  juravit  ei  se  tenere  elemosinas  ejus  se  sciente.  Juravit  et 
terram  tenere  cum  consuetudinibus  illis  cum  quibus  lvo  eam  tenebat 
et  quod  in  terris  sanctorum  nullas  mittet  vel  se  sciente  mitti  permittet 
consuetudines  a  servientibus  suis  per  castrum  Curveville  et  quod  Ro- 

(*)  Ce  personnage  nous  parait  avoir  été  la  souche  de  la  famille  Gastineau  qui,  vers  le 
milieu  du  XIIe  siècle,  possédait  de  riches  domaines  dans  les  environs  de  Mortagne.  En 
1155,  nous  voyons  Geoffroy  et  Payen  Gastineau  confirmer  la  donation  de  l'église  de 
Saint-Pierre  de  Vitrai  au  prieuré  de  Saint-Sulpice  de  L aigle. 

(2)  Ives  H,  seigneur  de  Courville,  était  fils  de  Giroie  de  Courville  et  de  Philippe.  Or- 
deric  Vital  nous  a  conservé  au  sujet  de  ce  Giroie  une  anecdote  qui  peint  bien  les  mœurs 
du  temps  :  Armand  d'Echaufour  avait  toujours  été  l'ennemi  du  comte  de  Bellême , 
Guillaume  Talvas.  Il  partit  pour  la  Terre-Sainte ,  et ,  à  son  retour ,  il  pouvait  croire  que 
tout  ressentiment  était  éteint ,  mais  il  avait  compté  sans  la  rancune  de  Mabile ,  la  fille 
du  comte  de  Bellême.  Elle  tenta  une  première  fois  d'empoisonner  Armand  à  Echau- 
four  :  ayant  échoué  dans  son  dessein,  elle  corrompit  Roger  Goulafre,  sénéchal  du  sei- 
gneur d'Echaufour,  qui  consentit  à  empoisonner  son  maître.  Armand  se  trouvait  alors 
à  Courville  chez  Giroie ,  le  seigneur  du  lieu ,  avec  Guillaume  Goët  de  Montmirail.  Les 
trois  seigneurs  burent  le  breuvage  empoisonné  que  leur  servait  Roger  Goulafre  ;  les 
deux  derniers  se  firent  porter  chez  eux  et  purent  se  sauver  grâce  à  des  soins  énergiques. 
Quant  à  Armand,  il  ne  put  se  soigner  convenablement,  et  il  mourut  quelques  jours 
après.  —  Giroie  mourut  dans  les  dernières  années  du  XI°  siècle. 

(3)  Cet  acte  ne  paraît  pas  avoir  eu  d'exécution  :  Foulques  du  Chêne  était  seigneur  de 
Courville  en  1128. 


CHARTULARIUM   DE  TIRONE.  105 

berto  de  Veteri-Ponte  (')  terram  reddet,  cum  ipse  Robertus  predictam 
pecuniam  ei  reddiderit  et  predicta  sacramenta  juraverit,  et  illos  honii- 
nes  Gurve ville  quos  cornes  Teobaldus  queret  et  ipse  Robertus  habere 
poterit  servandi  se  sacramenta  obsides  dederit,  nec  alii  eam  reddet  a 
prima  Domini  Nativitate  post  banc  conventionem  usque  ad  annum,  el . 
si  Robertus  non  venerit  usque  ad  illum  terminum,  reddet  eam  filio 
(iuillelmi  de  Torta-Quercu  quem  habuit  de  sorore  Roberti  secundum 
supradictas  de  Roberto  conventiones ,  et  si  fîlius  defuerit,  maritabit 
imam  de  filiabus  Guillelmi,  quam  habuit  de  sorore  Roberti,  uni  de  ho- 
minibus  suis  cum  tota  terra  illa,  cum  supradictis  conventionibus  de 
Roberto.  Sic  tamen  vel  filio  vel  fîlie  Guillelmi  terram  reddet  ut  si  alius 
hères  venerit  et  reclamaverit ,  ille  qui  terram  habebit  teneat  ei  inde 
justiciam,  in  curia  comitis,  et  cuicumque  cornes  reddet,  excepto  Ro- 
berto, faciet  eum  jurare  et  homines  Gurveville,  quos  cornes  queret  et 
ille  habere  poterit ,  ut  quandocumque  Robertus  veniat ,  si  predictas  con- 
ventiones sequi  ipse  Robertus  voluerit,  terram  ei  reddat.  Hec  sacra- 
menta que  juravit  cornes  Teobaldus,  jura  vit  et  mater  ejus  et  frater 

(1  )  La  famille  de  Viouxpont  entra  en  possession  de  la  seigneurie  de  Courville  à  la  mort 
de  Foulques  du  Chêne ,  quelques  années  après  l'acte  de  renonciation  dlves  de  Cour- 
ville.  Elle  était  originaire  du  pays  d'Auge.  Du  temps  de  Guillaume  le  Conquérant,  un 
Robert  de  Yieuxpont  donna  à  l'abbaye  de  Notre-Dame  de  Saint-Pierre-sur-Dive  le  pa- 
tronage de  Yieuxpont.  Le  roi  d'Angleterre  l'envoya  au  secours  de  Jean  de  la  Flèche 
contre  Foulques,  comte  d'Anjou,  en  1078.  Robert  de  Vieuxpont  fut  tué,  en  1083,  dans 
la  guerre  que  Hubert  de  Sainte-Suzanne ,  vicomte  du  Maine ,  soutint  contre  le  roi 
d'Angleterre.  C'était  le  père  de  celui  dont  il  est  question  dans  cette  charte. 

La  famille  de  Vieuxpont  conserva  la  seigneurie  de  Courville  jusqu'à  la  fin  du  XYr 
siècle.  En  1413,  Ives  de  Vieuxpont  fut  fait  prisonnier  à  Azincourt  ;  il  laissait,  de  sa 
femme  Blanche  de  Harcourt ,  quatre  enfants  en  bas  âge  :  Laurent ,  depuis  chambellan 
do  Charles  VII ,  Guillaume ,  Louis  et  Marie  qui  épousa  François  de  Beaumont.  Ces  en- 
fants furent  placés  sous  la  tutelle  de  Jean  Minguet ,  seigneur  de  Couttes  ;  peu  après  la 
bataille  d'Azincourt ,  Courville  fut  pris  par  les  Anglais ,  et  Jean  Minguet  emmena  les 
enfants  au-delà  de  la  Loire  pour  les  soustraire  à  la  domination  étrangère.  Pendant  plus 
de  quinze  ans ,  les  héritiers  d'Ives  de  Vieuxpont  furent  privés  de  leur  patrimoine  ;  enfin, 
en  1432,  le  comte  de  Dunois,  ayant  repris  Courville,  rendit  le  château  à  Laurent,  qui 
avait  alors  vingt-cinq  ans.  Mais  les  terres  avaient  été  tellement  ravagées  qu'elles  sem- 
blaient insuffisantes  pour  payer  les  dettes  paternelles  :  aussi  les  enfants  d'Ives  de  Vieux- 
pont durent-ils  solliciter  de  Charles  VII  des  lettres-patentes  qui  leur  permissent  de 
n'accepter  l'héritage  de  leur  père  que  sous  bénéfice  d'inventaire  :  ces  lettres  sont  datées 
du  27  juillet  1446. 

t.  i.  14 


10(i  CHARTULARIUM   DE   TIRONE. 

cjus  cornes  Stephanus,  et  rex  Ang'lie  fide  firmavit  quocl  eonsilio  suo  co- 
rnes de  his  conventionibus  non  exibit,  et  si  inde  exierit  nulluin  in  eo 
eomes  profîcuum  habebit  ex  quo  rex  cognoverit  donec  emendaveril. 
Harum  conventionum  obsides  per  fîdem  dédit  cornes  Gaufriduin  vice- 
comitem  Castriduni ,  Guillelmum  Goietum  juvenem  (*),  Guidonem  de 
(ialardone,  Andream  de  Baldemento,  Gohonerium  de  Alneto,  Girar- 
diiin  Boellum,  Gaulinum  de  Leugis,  Hugonem  de  Gastro-Theoderici, 
boc  modo  quod  eonsilio  suo  de  lus  conventionibus  cornes  non  exibit,  H 
si  inde  exierit  a  quadraginta  diebus  ex  quo  hoc  noverint  non  servient 
illi  donec  emendaverit,  et  si  cornes  Teobaldus  obierit  non  facient  ho- 
ininiuin  successori  ejus  donec  obsides  eos  supradicto  modo  concesserit. 
Homines  quoque  Gurveville  pet  lidem  obsides  dédit  cornes  ut  si  de 
supradictis  conventionibus  ipse  exierit  eum  recto  herede  se  teneant.   » 

(  Cart.  de  Tiron  ,  1  '  21  r°.  ) 

lxxxvi. 

Engagement  à  l'abbaye  de  la  terre  de  Lièvreville. 

«  De  Lovrc villa.  » 
(1127circa.) 

«  Noverint  fidèles  cuncti  présentes  ac  futuri  fjtiod  eg*o  Hug'o  d<i  Le- 
vrevilla  et  Maria  mater  mea  et  Herbertus  Guitum,  cog'natus  meus,  in 
vadimonium  tradidimus  monachis  Tyronensibus  totam  terram  nostram, 
ego  videlicet  duas  bovatas  et  Herbertus  imam,  quas  in  predicto  Levre- 
ville  feodo  habebamus,  accipientes  inde  ab  eisdem  monachis  decem 
libras  carnotensium ,  de  quibus  eg*o  Hug'o  duas  partes  solvam  et  Her- 
bertus terciam  :  debebam  etiam  eis  antea  xx  solidos  quos  super  ipsum 
vadimonium  solvendos  impono.  Et  sciendum  quod  si  de  presenti  pere- 
g'rinatione  Jérusalem,  pro  qua  predictas  terras  in  vadimonium  tradidi- 

(')  Vers  1125,  Guillaume  Goët  le  Jeune,  fit  un  accord  avec  le  prieuré  de  Saint-Denis 
de  Nogent  pour  les  églises  de  Geton  et  de  Saint -Ulphace.  En  même  temps,  du  consen- 
tement de  sa  femme  Mabile ,  il  remit  aux  moines  de  Saint-Denis  l'église  d'Unverre  que 
Gaston  de  Brou  leur  avait  donnée  et  que  sa  mère  Eustachie  avait  injustement  retenue. 


CHARTULARIUM   DE  TIRONE.  107 

mus,  non  redierimus,  vel  si  sine  herede  defuncti  fuerimus,  eas  in  ele- 
mosinam  predictis  monachis  perpetuo  habendas  concessimus,  Si  vero 
reversi  fuerimus  ante  quinquennium ,  eas  redimere  non  poterimus. 
Sciendum  etiam  quod  si  de  sepedictis  terris  aliqua  calumpnia  opta 
fuerit .  pro  quibus  pacifi  candis  monachis  necesse  fuerit  aliqua  expen- 
dere,  nostrum  erit  totum  eis  restaurare.  Hec  autem  omnia  concessit 
Bardulfus  de  Galardan  et  uxor  ejus  Helvis,  de  quorum  feodo  predicto 
terre  erant,  recipientes  inde  ab  eisdem  monachis  xxv  solidos,  quod 
monachis  denuo  solvent  ipsi  vel  hères  eorum  si  predicte  terre  eis  per- 
petuo non  remanserint  ;  si  vero  remanserint,  monachi  adhuc  xv  solidos 
eis  dabunt.  Reddent  insuper  monachi  predicto  Bardulfo  vel  heredi  suo, 
pro  servi tio  huj us  terre  quamdiu  eam  tenuerint,  annuatim  vit  solidos 
si  sepedicte  terre  eis  integTe  remanserint,  si  vero  non  intègre,  secun- 
dum  quod  eis  remanserint,  solvent ,  videlicet  in  festivitate  sancti  Remi- 
gûi  vel  infra  octabas,  sine  leg*e.  Sciendum  denique  quod  ego  Hug*o  de 
Levravilla  et  Maria  mater  mea,  et  predictus  Herbertus  et  frater  ejus 
Guillelmus,  qui  inde  pro  concessu  habuit  vi  denarios,  et  soror  ejus 
Naelent,  que  inde  habuit  vi,  omnes  nos,  fîde  propria,  in  manu  domni 
Gosleni  archidiaconi ,  firmavimus  hec  omnia,  ut  scripta  sunt,  fîdeliter 
et  sine  fraude  omni  tempore  servare.  Inde  sunt  testes  :  Goslenus  archi- 
diaconus,  Stephanus  cellerarius,  Teobaudus  Eng*elardus,  Rainaudus 
frater  Bardulfî,  Ansoldus  Piel,  Girardus  de  Tahen villa,  Andréas  gêner 
Bardulli,  Petrus  faber,  Sale  frater  ejus,  Goslenus  sutor,  Lanbertus 
cordarius,  Hug^o  et  Ivo  et  Yaslinus,  forestarii  de  Brimunt,  Maria  mater 
Pétri  fabri,  Milesendis  uxor  Johannis  sutoris,  et  Juliana  fîlia  ejus.   » 

(Cart.de  Tiron,  f*  23  r  . 

LXXXVII. 

Don  des  terres  de  Choudri  et  dl  Auvilliers. 

«  De  Choldri.  » 
(1127circa.) 

«  Quoniam  quidem  commodorum  temporalium  occupatior  cura  pro 
suis  qualitatibus  mortales  actenus  evang*elici  illius  precepti   factores 


108  GHARTULARIUM    DE   TIRONE. 

quo  que  mundana  possident ,  pro  pauperum  necessitate  vendere  preci- 
piuntur,  reddidit ,  quod  deterius  est ,  pigriores ,  saltim  alterius  implendi 
desiderio  ferventiores ,  non  pigri  redduntur  auditores  quo  dicitur  : 
«  Facite  vobis  amicos  de  mammona  iniquitatis.  »  Hoc  precipue  aliis- 
que  quamplurimis  excitatus  preceptis,  Girardus  Diabolus(1)  dédit  rao- 
nachis  Tyronis  terram  suam  de  Choudre  et  de  Orviler  (2),  istud  quidem 
sub  hac  conditione  disponens  ut  singulis  annis  daret  eis  ad  seminandum 
in  eadem  terra  unum  modium  frumenti  et  xvm  sextarios  avene ,  hoc 
pacto  ut  quartam  partem  exinde  quotannis  ipse  et  hères  ejus  acciperent. 
Insuper  etiam  isdem  eisdem  decimam  totam  de  Orviler  quam  multo- 
ciens  surripuerat  concessit.  Propter  cujus  doni  pactique  confîrmatio- 
nem  fîdem  suam  dédit  eisdem  monachis,  sub  cujus  fîdei  confirmatione 
etiam  posuit  ut  vicecomiti  Gaufrido  et  uxori  ejusdem  Helvis,  et  omni- 
bus fîliis  ejus,  et  Pag^ano,  fratri  ejusdem  Girardi  Diaboli  (3) ,  et  omnibus 
fîliis  ejus  concedere  faceret,  adjungens  etiam  sub  eadem  fîde  quod  ab 
omni  calumpnia  immune  hoc  donum  faceret.  Hanc  fîdei  confîrmatio- 
nem  accepit  Theobaudus  Eng*elardus  pro  monachis ,  fecitque  ipse  Teo- 
baudus  ipsam  fîdei  confîrmationem  pro  monachis  ut  hoc  erga  eum 
tenerent  pactum,  insuper  etiam  ut  hoc  abbati  capituloque  Tyronensi 
concedere  facerent.  Hujus  itaque  pacti  utrorumque  fuit  fîdejussor  Pa- 
g'anus  de  Froovilla  et  testis.  Hac  de  re  testis  est  presens  epigramma, 
et  Pag*anus  de  Mellaio ,  et  Theobaudus  Eng*elardus ,  et  Ascelinus  Lovel- 
lus,  Robertus,  et  Rog,erius  Barbatus,  et  Hebrardus,  Robertus.  )> 
{Cart.  de  Tiron,î°  28  v°.) 

(*)  Girard,  surnommé  le  Diable,  était  seigneur  du  Plessis-Maillé,  paroisse  de  Moisy. 
Les  terres  mentionnées  dans  cette  charte  servirent  de  dotation  au  prieuré  d'Yron. 

C2)  Plusieurs  chartes  du  Cartulaire  de  Tiron  sont  relatives  à  ces  terres  de  Choudre  et 
de  Orviler,  dont  l'attribution  nous  a  longtemps  embarrassé.  Après  un  sérieux  examen 
des  lieux,  nous  n'hésitons  pas  à  y  reconnaître  Ghoudri  près  de  Pré-Nouvelon  et  Au- 
villiers  près  d'Ozoir-le-Breuil. 

(3)  Ce  Payen,  frère  de  Girard  le  Diable,  est  le  même  que  Payen  de  Frouville,  qui  se 
porte  garant  de  la  donation  de  Girard  et  qui  figure  dans  plusieurs  chartes. 


CHARTULARIUM    DE   TIRONE.  [ftg 

LXXXVIII. 

Don  de  20  marcs  d'argent  sur  le  fisc  de  Winchester. 

«  De  xv  marcis  argenti.  » 
(U27circa.) 

«  Matildis  imperatrix  (*),  Hfenrici]  régis  fîlia  et  Anglorum  domina, 
arcbiepiscopis,  episcopis,  abbatibus,  comitibus,  baronibus,  justiciariis, 
vicariis  et  omnibus  ministris  suis  Francis  et  Anglis,  salutem  :  Sciatis 
me  concessisse  etreddidisse  monachis  de  Tirum  in  perpetuam  elemosi- 
nam  xv  marcas  argenti,  quas  pater  meus  Henricus  rex  dederat  eis 
liabere,  singulis  annis,  de  thesauro  Wintonensi.  Et  prêter  hoc  adcrevi 
cis  v  marcas  argenti  in  perpetuam  elemosinam,  pro  anima  patris  et 
niatris  meç  et  antecessorum  meorum  et  mei  ipsius,  singulis  annis.  Et 
lias  xx  marcas  argenti  concedo  eis  de  fîrma  Wintonensi,  in  festo  sancti 
Michaelis  x  marcas  argenti,  et  in  Pascha  x  marcas.  Quare  volo  et  fir- 
miter  precipio  ut  qui  fîrmam  meam  Wintonensem  tenuerit  reddat  eis 
singulis  annis  in  predictis  terminis.  Testibus  :  Roberto  episcopo  Lundo- 
nensi  et  cancellario ,  et  A[da],  reg*ina  Scotie  (2),  et  Willelmo  de  Sa- 
blaillo,  et  Pag^ano  de  Clara- Valle.  Apud  Oxenetum.  » 
(  Cart.  de  Tiron ,  f°  49  r°.  ) 

(*)  Mathilde,  fille  du  roi  d'Angleterre  Henri  Ier,  avait  été  mariée  à  Henri  IV,  empe- 
reur d'Allemagne.  Elle  était  veuve  depuis  peu  lorsque,  en  112G,  son  père  la  fit  recon- 
naître pour  son  héritière  ;  peu  de  temps  après ,  il  lui  fit  épouser  Geoffroy  Plantagenet , 
comte  d'Anjou.  Mathilde  ne  voulut  pas  néanmoins  ahdiquer  son  titre  d'impératrice,  et 
elle  ne  prit  jamais  le  nom  de  comtesse  d'Anjou.  Elle  succéda  à  son  père  sur  le  trône 
d'Angleterre,  en  H 35. 

(2)  Adèle,  fille  de  Waltheof,  Gualleous,  comte  de  Northumberland,  épouse  de  David  Ier, 
roi  d'Ecosse.  Waltheof  refusa  de  trahir  le  roi  Guillaume  [en  1074;  il  fut  condamné  à 
mort  pour  n'avoir  pas  révélé  le  complot  et  eut  la  tête  tranchée  à  Winchester  le  31  mai 
1075.  Il  fut  enterré  dans  le  monastère  de  Croyland,  et  de  grands  miracles  s'accompli- 
rent, dit-on,  à  son  tombeau.  De  sa  femme  Judith,  il  eut  deux  filles,  Mathilde  et  Adèle. 


110  CHARTULARIUM  DE   TIRONE. 


LXXXIX. 

Fondation  du  prieuré  de  Saint-Michel  de  Colle  î1). 

(1128,  1er  août.) 

«  Notum  sit  omnibus  sancte  ecclesie  fîliis  atque  fidelibus  christianis 
quodeg*o  Gervasius,  filius  Pagani  de  Verseio,  et  mater  meaBreta  dona- 
vimus Deo  Salvatori  et  monachis  de  Tyron  terrain  ad  quatuor  boves  im 
planam,  ad  construendum  ibi  locum  et  ecclesiam  in  honore  sancti 
Michaelis  Archangeli.  Donavimus  autem  illam  omnino  liberam  atque 
quietam  ab  omni  censu  etab  omni  exactione  terrena.  Donavimus  etiam 
predictis  monachis  decimam  de  Valgalle.  Hec  concessit  Oliverus  de 
Larve  de  cujus  feodo  erat.  Factum  est  hoc  atque  confîrmatum  apud 
obedientiam  predictorum  monachorum  que  vocatur  Audita(2),  kalendas 
augusti,  anno  ab  incarnatione  Domini  M0  G0  XX0  VIII0,  régnante  Lo- 
dovico  reg*e  Francorum  et  Hainrico  Angliam  gmbernante.  Hujus  rei 
testes  sunt  :  Gauterius  Hait,  et  Tancredus  sacerdos(3),  et  Gaignardus, 
Ernulfus  Piscis,  et  Fulcoius  Piscis,  et  Bainardus  Piscis. 

»  Fulcoius  quoque  Piscis  dédit  predictis  monachis  in  elemosinam  ter- 
ram  ad  dimidium  modium  seminis,  concedentibus  fîliis  suis  Ernulfo  et 
Bainardo;  unde  testes,  sunt  viri  supradicti  Gauterius  Hait  et  alii. 

»  Sciendum  est  quod  Guillelmus  Quarrellus  (4) ,  volens  crescere  predic- 

(  !  )  C'est  une  note  du  XVIe  siècle  qui  nous  donne  ce  nom  du  prieuré  dont  il  est  ici 
question.  Nous  n'avons  pu  le  retrouver  d'une  manière  certaine  ;  mais  nous  pensons 
qu'il  correspond  aulieu  appelé  l'Abbaye,  près  de  Montigny  (Sarthe),  à  peu  de  distance 
d'Alençon. 

(2)  Encore  un  prieuré  sur  lequel  nous  n'avons  aucun  renseignement  :  nous  ne  l'avons 
jamais  rencontré  ailleurs.  Serait-ce  Louye,  près  Nonancourt,  où  plus  tard  s'établirent 
des  religieux  de  l'ordre  de  Grammont  ? 

(3)  Ce  Tancrède  est  désigné  ailleurs  sous  le  nom  de  Tancredus  de  Sancto-Remigio. 

(4)  La  famille  Quarrel  a  laissé  son  nom  à  deux  paroisses  du  Sonnois,  Lignières-la 
Carrelle,  et  Villaines-la- Quarrel.  Ansquitinus  Quarrellus,  qui  vivait  vers  1030,  est  con- 
sidéré comme  le  chef  de  cette  famille.  Son  fils  Richard  accompagna  les  normands  Guis- 
card  et  Roger  de  Hauteville  dans  leurs  incursions  en  Italie  :  il  épousa  une  de  leurs 


CHARTULARIUM    DE   TIRONK.  III 

liiin  locum,  donavit  Deo  et  predictis  monachis  terram  ad  octo  sexiaria 
seminis,  concedente  uxore  sua  Aales.  Hujus  rei  testes  simt  :  Herbertus 
Galvus,  et  Garinus  fîlius  ejus,  et  Gauterius  gêner  ejus. 

»  Aubertus  vero  de  Guerame,  factus  monacbus,  ad  predictum  locum 
donavit  Deo  et  fratribus  de  Tyron  terrain  ad  septem  sextaria  seminis. 
jno  amore  Dei  et  pro  anima  filii  sui  Guillelmi  qui  jam  obierat.  Hoc 
concessit  uxor  ejus  Rohes,  et  Garinus  et  Oliverus  et  Robertus  clcii- 
cus,  Paganus  fîlius  ejus.  Hujus  rei  testes  sunt  :  Osmondus  de  Docellis. 
et  Herbertus  Pullus,  et  Rannulfus  de  Vallo-Gallet. 

»  Fulcoius  quoque  de  Chahenne  (l)  et  Droco  Custodiens-Pirasclnlnunt 
predicto  loco  atque  predictis  monachis  in  elemosinam  terram  ad  m  sex- 
taria seminis.  Hoc  concesserunt  uxor  Fulcoii  nomine  Odelina  et  uxor 
Drochi  nomine  Susanna.  Hujus  rei  testes  sunt  :  Haimericus  de  Glivo- 
Gampo  et  Hernaudus  frater  ejus,  et  Gauterius  Hait ,  et  Ernulfus  Piscis. 

»  Guiburg-is  autem,  uxor  Gaigrtardi  siniferi  (2),  dédit  Deo  et  predicto 
loco  atque  monachis  decimam  molendini  de  Acheio.  Hoc  concesserunt 
Gervasius  et  Herbertus  fratres  ejus.  Hujus  rei  testes  sunt  :  Guillelmus 
Quarrellus  et  Gauterius  Hait,  et  Tancredus  sacerdos,  et  Garinus  frater 
ejus. 

»  Post  aliquos  itaque  annos,  Guillelmus  Quarrellus,  de  quo  superius 
lecimus  mentionem ,  volens  adhuc  augere  suum  beneficium ,  donavit 


sœurs  et  conserva  la  principauté  de  Gapoue.  Jourdain ,  son  fils ,  lui  succéda  et  épousa 
une  des  filles  du  prince  de  Salerne;  de  cette  alliance  sortit  Richard  II,  prince  de 
Capoue,  qui  fut  dépouillé  de  ses  Etats  et  chassé  par  son  cousin  Roger  II,  roi  de  Sicile. 
—  Parmi  les  membres  de  la  famille  restés  en  France,  nous  connaissons  Robert  Quarrel, 
qui,  sous  Robert  Talvas,  baron  du  Sonnois,  fut  chargé  de  la  défense  du  château  de 
Saint-Cénery,  fut  fait  prisonnier  et  eut  les  yeux  crevés  par  ordre  du  vainqueur.  Guil- 
laume Quarrel  souscrivit,  en  1191,  comme  témoin,  un  accord  que  Marsile  du  Fay  fit 
avec  le  prieuré  de  Saint-Guingalois  de  Château-du-Loir. 

(*)  La  famille  de  Chahenne  (de  Chahenaia)  possédait,  en  la  paroisse  de  Courde- 
manche,  le  fief  de  Vaux,  dépendant  de  la  seigneurie  de  Lucé.  En  1247,  Geoffroy  de 
Chahenne  fit  un  accord  avec  l'abbaye  de  Saint-Vincent  du  Mans  pour  le  moulin  de 
Charbonnel  situé  sur  le  ruisseau  de  Vaux.  Avant  d'appartenir  aux  Chahenne,  le  fief  de 
Vaux  avait  été  la  propriété  de  la  famille  Rourreau,  dont  nous  avons  déjà  eu  l'occasion 
de  parler. 

(8)  Dans  une  notice  placée  à  la  suite  de  cette  charte,  le  môme  personnage  est  ainsi 
désigné  :  Gaignardus  quoque  Piscis. 


112  GHARTULARIUM  DE   TIRONE. 

Deo  et   ecclesie  Sancti-Michaelis  et   predictis   monachis    terram  ad 
nos  sextarios. 

»  Robertus  quoque  de  Brulio  dédit  Deo  et  ecclesie  et  predictis  fratribus 
de  Sancto-Michaele  de  pratis  suis  quantum  unus  homo  uno  die  falcare 
poterit.  De  terra  vero  quam  dederunt  predictus  Guillelmus  Quarreilus 
et  Fulcoius,  et  de  prato  quod  dédit  Robertus  de  Brulio,  sunt  testes  : 
Osmundus,  et  Herbertus  Pullus,  et  Gauquelinus,  et  Guillelmus  Roerius, 
et  Gauterius  de  Monte-Rainerii,  et  Paganus  de  Monte-Ranerii,  et  Hame- 
linus  de  Gisloderia,  et  Herbertus  Calvus,  et  Gauterius  g*ener  ejus(1).  » 
{Cart.  de  Tiron,  f°  68  r°.) 


XG. 

Donation  de  la  terre  de  Sainte-Sabine. 

«  De  Bello-Loco.  Cenomanensis  dyocesis,  et  de  Monte-Allerii.  » 

(1128,  18  novembre.) 

«  j  Sig*num  Haois.  -J*  Signum  Fulconis. 

»  Notificari  volui  omnibus  sancte  ecclesie  fîliis  ac  fîdelibus  defen- 
soribus  quod  eg*o  Haois  de  Monfalcon  venerabili  abbati  Guillelmo  de 
Tyron  et  conventui  Tyronensium  monachorum  dedi  omnem  terram  de 
Sancta-Sabrina ,  sicut  eam  habebam,  in  perpetuum  possidendam.  Hoc 
donum  concessit  Fulco  de  Monfalcon,  nepos  meus.  Hoc  autem  donum 
factum  est  a  meo  nepote  Fulcone  apud  Bellum-Locum  in  ecclesia 
Sancte-Marie-Mag*dalene ,  die  xmi  kalendarum  decembrium,  in  festi- 
vitate  sancti  Martini,  anno  ab  incarnatione  Domini  MGXXVIII,  coram 
istis  testibus  :  Guillelmo  de  Soure,  Ricardo  de  Bosco,  Willelmo  filii 
Guidonis ,  Ricardo  Rufo ,  Rainaudo  et  Girardo ,  famulis  predicti  abbatis 
Willelmi.  Predictus  vero  Fulco  de  Monfaucon  et  uxor  ejus  Beatrix, 
pridem  apud  castellum  de  Garcere  positi,  idem  donum  concesserunt. 

C1)  Une  notice  abrégée  de  cette  charte  se  trouve  reproduite  dans  le  CartiUairc, 
f«  08  v°. 


CHARTULARIUM  DE  TIRONE.  11:1 

Testibus  :  Ernulfo  et  Herberto,  monaehis  Sancti-Nicholai ;  Guidone 
monacho  et  Tescelino  ejus  nepote,  Garnerio  de  Vico-Caprino,  iluis- 
cardo  de  Mon  faucon,  Popardo  et  Huberto  de  Luceello.  Fulco  vero  bone 
spei  Andeg^avcnsium  cornes,  et  fîlius  suus  cornes  Gaufridus  concesse- 
punt.  Testibus  :  Gervasio  de  Troeia,  Gaufrido  de  CIceris,  Fulcone  <!<• 
Moleherna,  Geldoino  de  Malleio,  Ridello  de  Releio  (*),  Philippo  fratre 
comitis,  ïlioma  capellano,  Goranno  camerario,  Guiscardo  de  Jallia1 
Goscelino  de  Bel-Prahel,  Lamberto  despensario,  Fulcone  de  Molin- 
llerle  (2),  Alberico  de  la  Barbée,  Amaurico  fratre  Mathei  de  Troo ,  Hu- 
gone  Julii,  Hugone  de  Pontiaco.  » 

(Çart.  de  Tiro?i,  f'u  69  v°.) 


XCI. 

Don  crime  terre  à  la  Malaise. 

((  ToUi  terra  de  Maleseiis.  » 
(1128.) 

«  Noverint  omnes  homines  quod  Gauterius  qui  vocabatur  Pagianus, 
fîlius  Richerii ,  dédit  monaehis  Tvronis  omnem  terram  de  Maleseis, 
quam  tenebat  a  domina  Aubereia(3),  et  a  Roberto  de  Bellainvilla ,  fîlio 
suo  Goffredo  et  uxore  sua  Aalesde ,  et  Amelina  fîlia  Aalesdis  conce- 
dentibus.  Hujus  rei  sunt  testes  :  Hug*o  de  Miellé;  Guillelmus,  frater  ejus; 


(*)  Ce  personnage  a  laissé  son  nom  à  plusieurs  localités  de  la  Touraine  :  Azay-le-Ri- 
deau,  le  Bois-Rideau,  le  Plessis-Rideau.  En  1208,  nous  voyons  que  Hugues  Ridel  était 
à  la  fois  seigneur  d'Azay-le- Rideau  et  de  Relai;  il  prend  le  titre  de  seigneur  de  Relai 
dans  une  charte  où  il  fait  don  au  chapitre  métropolitain  de  Tours  d'une  maison  située 
en  cette  ville. 

(*)  Fulco  de  Molin-Herle  n'est-il  pas  le  même  que  Fulco  de  Moleherna  mentionné  plus 
haut? 

(3)  Aubereia  est  la  même  que  Alberica,  femme  de  Goscelin  de  Mongerviller,  que  nous 
voyons  figurer  dans  la  charte  GXXXIV. 

r.  i.  i:; 


H4  GHARTULARIUM  DE  TIRONE. 

Richerius  de  Sancto- Vie  tore;  Rainaudus,  nepos  Pagani  fîlii  Richerii , 
anno  ab  incarnatione  Domini  M0  G0  XXVIII.  » 

{Cari,  de  Tiron,  i°  8  r°.) 

XGII. 

Bail  d'une  terre  par  le  prieuré  de  Lavardin  à  celui  de  Granri. 

«  De  Granri.  » 
(1128.) 

«  Notum  sit  omnibus  quod  monachi  Larvarzinenses  (*)  monachis  de 
Granri '(*),  quandam  terram  juxta  eos  sitam  prêter  terram  Roberti,  usque 
ad  quindecim  annos ,  ad  colendum  tradiderunt ,  hac  indicta  conveniencia 
quod  post  quindecim  annos  monachi  de  Lavarzano  suam  terram  liberam 
omnimode  solutam  et  quietam  reciperent  ;  intérim  autem  quartam  par- 
tent seminis  apponentes  quartam  partem  messis  ejusdem  terre  annua- 
tim  acciperent.  Quod  factum  est  anno  MGXXVII1  ab  incarnatione  Do- 
mini, Odone  de  Sancto-Serenico  (3),  priore  de  Lavarzino,  et  monachis 
sub  eo,  Ivone,  Girardo,  Rermundo,  Bernerio,  Fulcodio  presentibus  ; 
laïcis  :  Hildegario  fabro,  et  ejus  fîliastro  Girardo  carpentario,  Boveto, 
Perdiel  et  Gostio.   » 

(Cart.de  Tiron,  f°  68  r°.) 

(*)  Le  prieuré  Saint-Genest  de  Lavardin  dépendait  de  l'abbaye  de  Marmoutier  :  ses 
anciens  bâtiments  servent  aujourd'hui  de  presbytère. 

(*)  Auprès  du  village  des  Roches,  sur  un  bras  du  Loir,  existe  encore  un  moulin  ap- 
pelé le  moulin  de  Granri.  C'est  le  seul  souvenir  de  l'ancien  prieuré  de  Tiron ,  avec  une 
fontaine  voisine,  dite  la  fontaine  de  Granri,  dont  les  eaux  sont  très  renommées.  A 
deux  kilomètres  à  peine  du  prieuré  de  Granri  fut  fondée  en  1204  l'abbaye  de  la 
Virginité,  dont  l'érection  fut  la  cause  de  la  ruine  du  prieuré. 

(3)  Eudes  était  le  fils  de  Robert  de  Saint- Cénery,  fils  lui-même  de  Geroins  de  Sancto- 
Serenico  et  de  Félicie,  fille  d'Avesgaud  de  Connerré.  Par  sa  femme  Adélaïde,  Robert 
était  cousin  du  roi  Henri  Ier  :  il  fut  l'un  des  adversaires  les  plus  déclarés  de  Robert 
Courteheuso  et  tint  la  campagne  contre  lui  en  1103. 


CHARTULARIUM  DE  TIRONE.  II.; 

XGIII. 
Don  d'une  terre  au-delà  du  ruisseau  de  Tir  on. 

«  De  terra  que  est  trans  torrcntem  juxla  stagnum  Tyronii.  » 

(1128  circa.) 

«  Noscat  hoc  universalis  ecclesia  quod  Roberius  de  Bellein villa  dédit 
monachis  de  Tyron  in  capitulo  terrain  que  est  trans  torrentem ,  et  fecit 
oblationem  super  librum,  videntibus  testibus  istis  :  Willelmo  Hanetum  ; 
Radulfo  de  Monte-Fulchardi ,  Goffredo  molendinario  ;  Hugonede  Boigne; 
Goffredo,  avunculo  Hug*onis  ;  Odone,  fîlio  ejusdem  ;  Ansg'oto  ;  Her- 
berto;  Bernardo  ;  Hug*onc  fabro;  Frog*erio.   » 

Cn ri.  de  Tiron,  f°  7  v°.) 

XGIV. 
Achat  d'un  arpent  de  pré  au  Pré-Morin. 

«  De  Prato-Morini.  » 
(1128  circa.) 

«  Notum  sit  omnibus  quod  monachi  de  Tyron  emerunt  unum  arpen- 
tiim  prati  in  Prato-Morino  a  Roberto  serviente  xxx  solidis,  concedenti- 
bus   uxore  sua  et  mbus  filiis,  scilicet  Hugxme,  Ernaudo,  Rainaudo,   et 

tribus  filiabus,  scilicet ;  de  quibus  mater  habuit  nos  denarios  pro 

eoncessione,  et  unusquisque  de  fîliis  et  filiabus  unum  denarium,  prêter 
Hugxmem.  Testes  sunt  :  Johannes  et  Ernaudus  monachi  ;  Gasto  de  Ra- 
nialasto(1)  ;  Robertus  de  Gortollano:  Hug'o,  filius  Gofredi  dapiferi  ;  Ro- 

(*)  Gaston,  fils  de  Gervais  de  Friaize  et  de  Mabile  de  Châteauneuf,  devint  seigneur 
de  Rémalard  par  son  mariage  avec  Fulcarde,  fille  de  Payen  deRémalard.  Nous  le  ren- 
controns souvent  comme  témoin  dans  les  chartes  de  la  première  moitié  du  XIIe  siècle. 
Nous  le  voyons  prendre  part  à  une  expédition  contre  le  prieuré  de  Saint-Denis  de  No- 
gent  :  voici  à  quelle  occasion.  A  la  mort  de  Gulférius  de  Yilleray,  le  prieur  de  Saint- 


H 6  CHARTULARIUM  DE  TIRONE. 

gerius,  nepos  Hulduini;  Hugo  de  Boigne  et  Gofredus  ejus  avunculus, 
de  quorum  feodo  medietas  ipsius  prati  erat,  habuitque  Hugo  pro  con- 
cessione  nos  solidos.   » 

(Cart.  de  Tir  on,  f°  9  v°.) 

XGV. 

Achat  de  six  arpents  de  pré  au  Pré-Morin. 

«  De  Longo-Prato.  » 
(1128circa.) 

«  Notum  sit  omnibus  quod  Geroius  de  Ferreria  vendidit  monacbis 
de  Tyron  sex  arpenta  pratorum  apud  Long'iim-Pratum  solidos  ducen- 
tos ,  concessu  uxoris  sue  et  fîlii  sui  Gauterii ,  unde  habuit  fîlius  xn  de- 
narios,  et  concessu  sororis  sue  fîlieque  ipsius  Hamelinç.  Ad  divisionem 
autem  istorum  pratorum  fuerunt  subscripti  testes:  Aalelmus,  Joban- 
nes  et  Guillelmus  Tyronenses  monachi  ;  Girardus  forestarius  quem  misit 
cornes  ad  dividenda  ista  prata  que  erant  juxta  prata  comitis  (1).  Testes 
sunt  etiam  :  Haldricus  de  Monte-Dulcet  ;  Robertus  fîlius  ;  Matheus  Ar- 
dens  ;  Grimaldus ,  coquus  comitis  ;  Odo ,  nepos  Girardi  et  cliens  comi- 
tisse  Beatricis  ;  Hugo  de  Boigne.   » 

[Cart.  de  Tir  on,  f °  9  v°.) 

Denis  se  rendit  à  Villeray  pour  enlever  le  corps  du  défunt  et  l'enterrer  dans  l'église  du 
prieuré,  prétendant  que  Gulférius  s'était  donné  au  prieuré  avec  tous  ses  biens.  A  cette 
nouvelle,  Hugues,  frère  de  Gulférius,  partit  avec  ses  chevaliers,  pluribus  cum  eo  militi- 
bus  suis,  pour  reprendre  le  corps  de  son  frère.  Après  une  vive  altercation  avec  les 
moines,  Hugues  consentit  à  se  retirer,  mais  non  sans  avoir  reçu  du  prieur  une  chape 
d'or  et  d'argent  et  un  manteau  aussi  d'or  et  d'argent,  qui  valaient  bien  trois  cents  sous 
d'or,  quamdam  cappam  de  argento  et  aura  et  coopermentum  ejus  cappe  similiter  de  at* 
gento  et  auro,  que  large  valebant  trecentos  solidos  et  amplius.  Gaston  de  Rémalard  ac- 
compagnait Hugues  de  Villeray  dans  cette  expédition  et  fut  un  des  témoins  de  l'accord. 
—  En  1179,  Ives  de  Rémalard,  fils  de  Gaston,  et  Gaston,  fils  d'Ives,  donnèrent  à  la 
léproserie  du  Grand-Beaulieu  une  maison  qu'ils  possédaient  à  Thimert. 

(J)  Le  forestier  du  comte  du  Perche  remplit  ici  la  charge  d'arpenteur,  office  qui  était 
ordinairement  délégué  aux  sergents  des  seigneurs. 


GHARTULARIUM  DE  TIRONE.  \\i 


XGVI. 


Bon  d'une  partie  de  la  dîme  et  des  bois  de  Saint-Lubin- 

des-Cinq-Fonts. 

«  De  décima  Sancti-Leobini.  » 
(U28circa.) 

«  Noscat  universalis  ecclesia  quod  Gauterius  de  Sancto-Leobino ,  in 
conversione  sua,  monacus  enim  noster  fuit,  dédit  nobis  quicquid  ba- 
bebat  in  décima  Sancti-Leobini ,  et  praturu  apud  Gastaneos,  et  quic- 
quid necessarium  fuerit  ad  edifîcia  construenda ,  in  sua  parte  nemoris 
Sancti-Leobini,  quod  habebat  cum  Roberto  fratre  suo  de  Motheia  (  ').  Hoc 
enim  concesserunt  uxor  ejus  Beatrix  et  filii  eorum  Gastbo  et  Gaufridus 
et  Galiena,  et  Robertus,  frater  ejusdem,  de  cujus  feodo  erat  totum,  et 
Gaufridus,  filiusejus,  et  Ricardus  Theherius ,  ejusdem  nepos.  Audie- 
punt  et  concesserunt,  de  parte  monacborum,  audierunt  qui  et  testantur: 
Guillelmus  prior,  qui  eum  fecit  monachum;  Gaufridus  subprior  ;  Hu- 
bertus  Labore;  Odo  de  Argenvillario ,  sacerdos,  et  famuli  monacborum 
Kainaudus  et  Girardus.  » 

(Car  t.  de  Tir  on,  f°  10  v°.) 

XGVII. 

Don  de  la  terre  de  Villandon. 

«  De  (juillelmo  de  Coes.  » 
(1128  circa.) 

«  In  nomine  Domini,  ego  Guillelmus  de  villa  que  vocatur  Choes  (2) 

(*)  Nous  reparlerons  dans  la  suite  de  Robert  des  Motets,  qui  fut  un  des  principaux 
bienfaiteurs  de  l'abbaye  de  Tiron. 

C2)  Guillaume  de  Queux  (de  Candis),  du  consentement  de  sa  mère  Ledgarde  et  de 
son  frère  Landry,  donna  vers  1414  au  prieuré  de  Saint-Denis  de  Nogent  l'église  de 
Saint-Ouen  juxta  Montem-Rahardi. 


118  GHARTULARIUM  DE  TIRONE. 

et  uxor  mea  Ag*nes  dedimus  monachis  de  Tyron  terram  nostram  totam 
de  Villa-An  don  ('),  partim  pro  remedio  animarum  nostrarum,  partim  pro 
caritate  quam  nobis  fecerunt,  decem  scilicet  librarum  carnotensis  mo- 
nete.  Hoc  autem  factum  est  consensu  fîliarum  suarum  et  cujusdam  ne- 
potis  sui  et  neptis ,  non  enim  habebat  fîlios ,  et  bec  sunt  nomina  fîlia- 
rum :  primog'enita  Leiardis ,  secunda  Hersendis ,  tercia  iterum  Hersen- 
dis, quarta  Odelina;  nepos  vocabatur  Gatho  et  neptis  vocabatur  Heloys. 
Hi  omnes,  tam  Guillelmus  quam  uxor  ejus  Ag'nes  et  fîlie  eorum  supras- 
cripte  et  neptis  et  nepos,  laudaverunt  et  firmaverunt  propriis  manibus, 
et  hec  sunt  signa.  Signum  Guillelmi  f .  Sig-num  Agiietis  uxoris  ejus  f . 
Sig'num  Leiardis  y.  Signum  Hersendis  y.  Sig'num  Hersendis  f .  Sig'num 
Odeline  f.  Hujus  rei  testes  fuerunt:  Hubertus,  Herveus,  Girardus.  et 
Girardus,  Gaufridus,  Girardus,  Gaufridus.  Si  quis  vero  calumniator 
surrexerit ,  supradictus  Guillelmus  vel  beredes  sui  immunem  et  libe- 
ram  ab  omni  calumpnia  facient.   » 

(Car  t.  de  Tir  on,  f°  18  r°.) 

XGVIII. 
Don  d'une  terre  à  Ribœuf  et  d'un  moulin  sur  V Aigre. 

«  De  Risu-Bovis.  » 
(1128  circa.) 

<(  Notum  sit  omnibus  tam  presentibus  quam  futuris  quod  eg^  Rai- 
naudus  de  Spiers  et  uxor  mea  Ada  damus  Deo  Salvatori  de  Tyron  et 
monachis  ibi  Deo  servientibus  totam  terram  illam  quam  habebamus  in 
Monte-Simphoriano ,  sicut  partitur  cum  terra  Johannis  de  Secorel,  et 
ex  alia  parte  partitur  cum  monachis  Sancti-Karilefî(2).  Necnon  damus 

( J  )  Le  prieuré  de  Villandon ,  dont  la  fondation  remonte  à  la  donation  de  Guillaume 
de  Queux ,  était  un  des  plus  riches  de  l'abbaye  de  Tiron.  Il  était  situé  dans  la  paroisse 
de  Theuville  :  son  nom  a  complètement  disparu. 

(2)  Nous  avons  déjà  parlé  de  l'abbaye  de  Saint-Calais  au  Maine  et  du  prieuré  de 
Saint-Galais  au  château  de  Blois  :  il  est  ici  question  d'un  troisième  prieuré ,  celui  de 
Saint-Calais,  en  la  paroisse  de  Romilly-sur- Aigre,  dépendant  de  l'abbaye  deBonneval. 


GHARTULARIUM  DE  TIRONE.  ,  |., 

ris  quoddam  molendinum  in  Egrea,  cum  omnibus  pratis  et  vineis  el 
viridario  et  omnia  illa  que  illic  habebamus.  Hoc  donum  concessil 
Goffredus,  Gastriduni  vicecomes,  et  Helvis  (l)  uxor  ejus,  el  filii  ejus 
llng'o,  Pa^anus,  et  Aupes  et  Helvis  filie.  Hujusrei  sont  testes:  Gofre- 
(lus  de  Monte  -  Foleth  (2),  Goffredus  de  Montiniaco,  Goffredus  legis 
doctus ,  <4  Anclol  miles,  Raginaudus  de  Espieriis.  Robertus  Doiart, 
<>(  Gosbertus  et  Jauveius.   » 

(CarL  de  Tiron,  f°  23  r°.) 

XGIX. 

Don  de  terres  à  Tournan. 

«  De  Tornantj3).  » 
(1128  circa.) 

<(  Quod  ad  multorum  noticiam  pervenire  congruum  duximus  lillr- 
parum  monimentis  mandare  provida  deliberatione  decrevimns.  Noverit 
ergo  presens  etas  omniumqne  secutura  posteritas  qnod  eg*o  Manasse  de 
ïornoio  et  Beatrix  uxor  mea,  pro  remedio  animarum  nostrarum  om- 
niumque  parentum  nostrorum,  donamus  Deo  et  monachis  Tironis,  per 

Héloïse  appartenait  à  la  maison  de  Mondoubleau,  et  ce  fut  elle  qui  apporta  cette 
seigneurie  dans  la  famille  des  vicomtes  de  Châteaudun.  C'est  en  sa  qualité  de  dame  de 
Mondoubleau  qu'en  l'année  1134  elle  confirma,  avec  son  mari,  la  possession  de  L'église 
de  Saint-Pierre  de  Gormenon  à  l'abbaye  de  la  Trinité  de  Vendôme. 

(')  Montfeuillet  (Mons-Folletus  et  aussi  Mons-Fauni)  est  l'ancien  nom  de  Saint-Mandé. 
Cette  terre  fut  donnée  vers  la  fin  du  xie  siècle  à  l'abbaye  de  la  Trinité  de  Vendôme  par 
Raoul  de  Reaugency  pour  y  établir  un  prieuré.  Mais  sur  les  réclamations  des  religieux 
de  Saint-Lomer  de  Rlois  qui  alléguaient  que  la  paroisse  d'Oucques  où  était  situé  le 
prieuré  était  de  leur  dépendance,  l'évéque  Ives  de  Chartres  rendit  une  sentence  en  leur 
ur,  et  depuis  cette  époque  le  prieuré  de  Saint-Mandé-de-la-Coudraye  n'a  cessé  de 
relever  de  l'abbaye  de  Saint-Lomer. 

(3)  On  lit  en  marge  du  Cartulaire,  d'une  écriture  du  XVIIe  siècle:  «  Pour  Saint- 
«  Oing,  du  diocèse  de  Paris.  »  Cette  donation  de  Manassès  de  Tournan  servit  en  eifet  à 
la  fondation  du  prieuré  de  Saint-Ouen,  en  la  paroisse  de  Favières,  à  peu  de  distance 
de  Tournan. 


120  GHARTULARIUM  DE  TIRONE. 

manum  domini  Stephani,  Parisiensis  episcopi,  terram  quam  emimus  a 
Guiboldo,  famulo  nostro,  concedente  Hug'one  de  Plaisse  de  cujus  feodo 
erat.  Testibus  istis  :  Hug*one  Forti,  Arnulfo  Scabioso,  Gilleberto  Cons- 
tancie  fîlio,  Gonstancio  prefato.  Donamus  et  predictis  monachis  duo 
molendina  et  terram  de  Gleseolis  ad  molendina  pertinentem.  Insuper 
emimus  terram  Theoderici  Rufî  que  est  supra  molendinum  et  pratum 
Gonstancii  prepositi.  Insuper  donamus  monachis  prefatis  terram  de 
Putoi  quam  emimus  a  Pag*ano  de  Orcoso  et  Odone  fratre  suo.  Hujus 
emptionis  testes  sunt  :  Arnulf us  Scabiosus ,  Gonstancius  prepositus , 
Petrus  Magister  et  multi  alii. 

»  Dedimus  etiam  eg*o  Manasses  et  uxor  mea  Beatrix  monachis  Tiro- 
nis  xxx  solidos  de  paagio  Tornaii,  et  hoc  annuatim  ad  lumen  ecclesie. 
Insuper  emimus  Sancti-Petri  pratum  et  Pratum-Long*um  de  Rebelina 
et  a  tribus  fîliis  suis  et  de  Bernardo ,  et  emimus  a  Bernardo  de  Faveriis 
et  a  Gunberto  sutore  duo  arpenta  prati ,  et  a  Baucherio  sacerdote  de 
Faveriis  emimus  unum  arpentum  prati,  parrochianis  ecclesie  conce- 
dentibus  de  quorum  feodo  erat.  Emptionis  horum  pratorum  sunt  tes- 
tes :  Arnulfus  Scabiosus ,  Albericus  de  Faveriis ,  Gillebertus  frater  Al- 
berici.  Hanc  emptionem  pratorum  concessit  Bernardus  de  cujus  feodo 
erat,  Bartholomeo  Forti  et  Arnulfo  Scabioso,  testibus. 

»  Hugo  Francus  et  Fulbertus  frater  ejus  dederunt  monachis  Tironis 
duas  partes  terre ,  amore  Dei ,  in  die  benedictionis  cimiterii ,  videntibus 
istis  :  Huberto  fratre  ejus  et  Hugone  Forti. 

»  Gillebertus  Botellarius  dédit  monachis  Tironis  illam  partem  décime 
quam  habebat  in  terra  Pag'ani  de  Orcoso ,  uxore  sua  Eustachia  et  fîlio 
suo  Hug-one  concedentibus ,  Manasse  et  uxore  sua  concedentibus.  Hujus 
rei  sunt  testes  :  Robertus  de  Bretnaico ,  Simon  de  Vernolio ,  Goffredus 
de  Pulchro-Visu ,  Petrus  Mag'ister. 

»  Manasse  et  Beatrix  uxor  sua  emerunt  a  Gauterio  Grosso  terram  et 
prata  que  sunt  juxta  Gleseolas,  Gilleberto  Botellario  et  uxore  sua  et  filio 
suo  Guidone  de  quorum  feodo  erat  concedentibus.  Hujus  rei  sunt 
testes  :  Petrus  Mag'ister ,  Arnulfus  Scabiosus ,  Gillebertus  fîlius  Gons- 
tancie.   » 

Cart.deTiron.  f°  63  v°.) 


CHARTULARIUM  DE  TIRONE.  i->i 


G. 


Demande  de  création  dune  abbaye  à  Asnières. 

«  Abbatem  petit  episcopus  Andegavensis  pro  monasterio  do  Asneriis  .  falendo 
abbatem  Tironensem  habere  ad  id  omne  jus.  » 

(1128  circa.) 


«  Wfillelmo],  venerabili,  Dei  gratia,  abbati  Tironensis  monasterii. 
amico  et  domino  suo,  et  sanctissimo  ejusdem  loci  conventui,  V[ulgv- 
rius],  Andegavensis  indigne  dictus  episcopus (*),  super  gTeg'em  sibicom- 
missum  bene  excubare.  Deo  disponente,  rogatu  domini  Giraudi  Mo- 
nasteriolensis,  in  locum  qui  dicitur  Asinarie,  monacbos  vestros  in 
locum  tune  desertum  transmisistis  ,  qui  inibi ,  Deo  proteg*ente  et  g-uber- 
nante,  in  tantum  famositate  religîonis  et  terrarum  possessionibus  et 
aliis  facultatibus  excreverunt  ut,  quod  homines  vicini  summe  deside- 
rarent,  abbas,  si  vobis  placeret,  convenienter  in  eodem  loco  possit  ha- 
I  >eri.  Quod  et  nos  et  noster  archidiaconus  Normannus(2)  et  clerici  Andeg'a- 
vr uses  et  dominus  Girardus  perquam  plurimum  affectantes,  sanctitatem 
vestram  rog^amus  quatinus  eidem  locello  abbatem  creare  et  locum 
illum  abbatiam  facere  dignemini,  tali  videlicet  modo  ut  vestrum  sit 
semper,  decedente  abbate  vel  obeunte,  alium  elig*ere  et  mittere  eidem 
loco,  in  caput  cujus  jus  habeatis  corrig*endi  et  mutandi  si  ipse  exce- 
dendo  meruerit  ;  episcopi  vero  Andegavensis  sit  eum  consecrare  et  pro- 
fessionem,  salva  obedientie  vestre  plenitudine ,  ab  eo  recipere.  Valete 
el  pro  nobis  orate  ;  et  in  hoc  quod  postulamus  desideriis  nostii> 
satisfacite.   » 

(Cari,  de  Tir  on ,  fo  78  r°.) 

(*)  Ulger,  évêque  d'Angers,  de  H24  à  1149. 

(2)  L'archidiacre  Normand  est  le  même  que  Normand  de  Doué,  qui,  après  Ulger, 
devint  évoque  d'Angers. 

T.  I.  10 


122  GHARTULARIUM   DE   TIRONE. 


CI. 


Don  de  maisons  à  Chartres. 

«  De  Carnoto.  » 
(1128  circa.) 

«  Noverint  omnes  homines  quod  Radulphus  monetarius  (*)  dédit  et 
dimisit  monachis  Tyronis  super  domum  et  super  terrain  quam  uxori 
sue  dimisit  centum  solidos ,  et  hoc  fecit  in  infirmitate  sua  qua  mortuus 
est  ;  ita  videlicet  dimisit  centum  solidos  monachis  super  terram  et  super 
domum  suam ,  quod  illi  qui ,  post  mortem  uxoris  sue ,  terram  et  domum 
habere  voluerint  monachis  centum  solidos  reddant.  Hujus  rei  testes 
sunt  (2)  :  Hug^o  presbiter,  Guillelmus  Aculeus,  Ansoldus,  Isembardus 
monetarius,  Aufredus  pater  uxoris  Radulfî,  qui  hoc  donum  fecit,  Hos- 
bernus  monetarius  (3). 

»  Orioz  dédit  monachis  Tyronis  domum  suam.  Hujus  rei  testes 
sunt  :  Herbertus  de  Gerevilla  et  Bernardus  de  Bergevilla ,  Gumbertus 

(i)  Raoul  le  changeur,  fils  d'Armand,  paraît  avoir  eu  une  fortune  assez  considérable. 
Outre  le  don  fait  par  lui  à  l'abbaye  de  Tiron,  il  laissa  à  l'abbaye  de  Saint-Père  «  unum 
arpennum  vinee  apad  Luciacum,  et  medietatem  unius  grangie  et  unius  viridarii  et  totius 
ejusdem  ambitus  in  quo  eadem  grangia  sedet;  itemque,  apud  Moncellum-Sancte-Marir , 
unum  arpentum  vinee  et  dimidium  plante  ;  itemque  centum  solidos  post  mortem  uxoris 
sue,  quos  dabunt  hii  qui  dotem  ejusdem  uxoris  illius  hereditate  habebunt ,  sicut  et  alios 
trecentos  solidos  vicinis  monasteriis.  » 

(2  On  trouve  dans  le  Cartulaire  de  Saint-Père  le  nom  des  personnages  qui  assistèrent 
comme  témoins  au  testament  de  Raoul  le  changeur.  Ce  sont  les  mêmes  que  ceux  rap- 
portés dans  notre  charte;  mais  nous  croyons  devoir  les  reproduire  parce  qu'ils  figurent 
avec  des  dénominations  différentes  :  «  Hugo ,  presbiter  Sancti-Aniani  ;  Willelmus  Aculeus; 
Osbernus  monetarius  ;  Ansoldus  filius  Dumenchii  ;  Isembardus  filius  Teodoli;  Aufredus 
loriminarius.  » 

(3)  La  corporation  des  changeurs,  monnayeurs  et  orfèvres  était  une  des  plus  puis- 
santes de  la  ville  de  Chartres.  Outre  trois  autres  verrières  placées  à  l'étage  inférieur 
de  la  cathédrale ,  les  changeurs  ont  décoré  deux  fenêtres  de  l'abside.  La  rue  des 
Changes  et  celle  de  la  Monnaie  existent  encore  à  Chartres  et  rappellent  le  quartier  de 
la  ville  où  les  changeurs  exerçaient  leur  profession. 


CHARTULARIUM   DE   TIRONE.  u.; 

coquus,  Johannes  de  Paradiso ,  Maria  uxor  Garini  pellificis,  Arembur- 

gis  soror  Gosberti. 

»  Hamelina  dédit  monachis  Tyronis  domum  suam.  Hujus  m  lestes 
su  ut:  Fubertus  sacerdos  Sancti-Hylarii ,  Ascelinus  Jerosolomitanus  (') , 
Aleelmus  nepos  Ameline,  Odelina  uxor  Stephani,  Berta. 

»  Guillelmus  fabcr  et  uxor  ejus  Osanna  dederuntse  et  possessionem 
suam  totam  et  domum  suam  monachis  Tyronis.  Hujus  rei  sunt  testes  : 
Gumbertus  et  Gratiosa  uxor  ejus.   » 

{Car t.  de  Tiron,  f°  14  v°.) 

CIL 

Don  au  prieuré  dit  Theil  d'une  pièce  de  terre  à  Beauvais. 

(1128-1135.) 

«  Notum  sit  omnibus  quod  ego  Seibrandus  de  Foresta  monachis  Ty- 
ronensibus  unum  frustum  terrç  apud  Bellum-Visum  dedi.  Pro  quo 
dono  frater  Giraudus  Normannus,  prior  Tillioli,  mihi  unum  equum 
dédit.  Hoc  donum  concesserunt  duo  nepotes  mei  Guillelmus  et  Savari- 
eus.  Hujus  rei  testes  sunt:  Osbertus  de  Brullio-Calciato ,  Johannes  de 
Gasto,  Theobaudus  Alumpnus.   » 

[Gart.  de  Tiron,  f°  58  r.) 

cm. 

Don  au  prieuré  du  Theil  d'une  ouche  de  terre  à  Maupertuis. 

(1128-1140.) 

«  Sciât  universalis  çcclesia  quod  ego  Girardus  de  Giba,  pro  Dei 
a  more  et  animç  mee  parentumque  meorum  salute,  dedi  monachis  Ty- 
ronensibus  unam  oscham  terre  quç  est  apud  Malum-Foramen  cum 
adjuncto  sibi  nemore.  Monachi  autem  pro  hoc  dono  vi  sextaria  annone 

(*)  Ce  surnom  de  Jérosolymitain  était  donné  à  ceux  qui  avaient  été  aux  Croisades. 


124  CHARTULARIUM   DE   TIRONE. 

mihi  in  caritate  dederunt,  et  fratribus  meis  qui  hoc  donum  concesse- 
runt,  alii  quasdam  câlinas,  alteri  xn  denarios  ;  mihi  iterum  unam  va- 
cam  cum  duobus  vitulis  suis  dederunt.  Hoc  donum  concessit  Gauterius 
Ubelinus,  cognatus  meus.  Hujusrei  testes  existunt  :  Goffredus  de  Ge- 
resiaco ,  Theobaudus  Alumpnus ,  Girardus  Normannus  qui  tune  tem- 
poris  prior  Tillioli  erat.  » 
{Car  t.  de  Tir  on,  f°  57  v°.) 

GIV. 

Don  au  prieuré  du  Theil  d'une  pièce  de  terre  aux  champs 

de  la  Cublairie. 

(1128-1140.) 

«  Notum  sit  omnibus  quod  ego  Haimericus  Mala-Pugna  quoddam 
frustrum  terrç  quod  in  campis  Cublerarie.  habebam  monachis  Tyronen- 
sibus,  pro  Dei  amore,  dedi.  Monachi  vero  pro  hoc  ix  solidos  et  unam 
minam  frumenti  mihi  in  caritate  dederunt,  et  cujusdam  bovis  debitum 
quem  ab  eis  emeram  liberum  et  quietum  mihi  concesserunt.  Hoc  autem 
concessit  Giraudus  frater  meus.  Hujus  rei  testes  sunt  :  Theobaudus 
Alumpnus  et  Giraudus  Normannus  qui  tune  Tillioli  prior  erat.  » 
(Cart.  de  Tiron,  f°  57  y0.) 

GV. 

Don  au  prieuré  du  Theil  d'une  pièce  de  terre  à  Saint-Maxirnin. 

(1128-1140.) 

«  Sciant  omnes  présentes  atque  futuri  quod  eg*o  Giraudus  Jarrocel- 
lus  unam  bordariam  terrç  que.  est  in  honore  Sancti-Maximini ,  pro  Dei 
amore  et  animç  meç  salute,  monachis  Tyronensibus  dedi.  Hanc  autem 
terram  excolit  jure  hereditario  Goffredus  Flamatus.  Hujus  doni  testes 
existunt  :  Theobaudus  Alumpnus  et  Giraudus  Normanni  Tillioli  prior.  » 
{Cart.  de  Tiron,  f°  58  r°.) 


CHARTULARIUM  DE   TIRONE.  1,»., 

GVI. 

Confirmation  par  le  comte  du  Perche  de  toutes  les  donations  /'mies 

par  lui  à  l'abbaye. 

(1129.) 

«  Quum  Scripture  Sacre  veridica  assertione  lucc  clarius  constel  eos 
qui  terrena  pro  Ghristo  in  presenti  largiuntur  eterne  in  futuro  beatihi- 
dinis  gloria  remunerari,  ego  Rotrocus,  Perticensium  cornes,  eorum  qui 
tam  felici  tamque  optabili  mercede  donabuntur  consorsfîeri  desiderans. 
pro  salute  anime  mee  antecessorumque  meorum ,  matre  mea  Béatrice  et 
Maltide  uxore  concedentibus ,  quedam  bénéficia,  que  divisim  per  sin- 
gula  subscribuntur  capitula,  monachis  Sancti-Salvatoris  de  Tyron  in  per- 
petuam  elemosinam  larg*itus  sum.  Que  ne  aliquis  heredum  meorum 
falsis  calumpniis  avellere  vel  temera  improbitate  pervertere  posset, 
presenti  scripto  memorie  commendari  meique  sigilli  auctoritate  confir- 
mait et  corroborari  precepi.  Venerabili  itaque  abbati  Bernardo,  admi- 
rande  sanctitatis  viro,  ejusque  fratribus,  cum  primum  in  partes  istas 
habitandi  gratia  devenissent ,  super  adventu  ipsorum  exultatione  non 
modica  repletus,  dedi  eis  boscum  qui  dicitur  de  Tyronio ,  sicut  adextro 
latere  et  a  sinistro  dividunt  ipsum  duo  rivuli  eumdem  boscum  intra  se 
includentes,  et  sicut  superius  ipsum  dividit  alter  exigmis  rivulus  et 
terra  que  est  de  feodo  Gaudene.  Eisdem  preterea  monachis  donavi 
terram  de  Braia,  sicut  dividitur  a  terra  de  Gereseriis  et  sicut  boscus 
eam  ducit  usque  ad  portam  antique  Ferrerie  et  sicut  sepis  vinearum 
dividit  eam  usque  in  stagnum  Ferrerie,  et  sicut  rivus  ipsius  stagni 
ducit  eam  contra  vallem,  ipsum  quoque  stagnum  similiter,  censumque 
pratorum  que  sunt  in  eadem  terra  (*).  Infra  istam  namque  terram  ha- 

(*)  Cette  description  est  parfaitement  exacte,  et  malgré  les  changements  que  près  de 
huit  siècles'  ont  apportés  dans  la  configuration  des  lieux,  on  peut  suivre  sur  le  terrain 
la  délimitation  des  terres  comprises  dans  la  donation  du  comte  Rotrou.  Seulement 
l'antique  Ferrière  est  bien  déchue.  Ses  portes  et  ses  murailles  n'existent  plus  que  dans 
la  tradition  ;  c'est  aujourd'hui  un  pauvre  hameau  où  l'on  trouverait  bien  difficilement 
le  nombre  de  bourgeois  énumérés  par  Rotrou. 


126  GHARTULARIUM  DE   TIRONE. 

bentur  prata  que  tune  burgenses  predicte  Ferrarie  de  me  tenebant 
michique  censum  inde  ad  sancti  Martini  festum  reddebant.  Quorum 
burg-ensium  nomina  hec  sunt  :  Balduinus  de  Ferreria  qui  reddebat  vi 
denarios  de  censu  ;  Guillelmus,  frater  ejus,  vu  denarios  ;  Richeldis  de 
Ferreria  vi  denarios  ;  Guillelmus  Ghavellus  vi  denarios  ;  Benedicta  de 
Braia  m  denarios  ;  Gauterius,  Guillelmus,  Odo  ni  denarios  ;  Reginau- 
dus  Gaprarius  n  denarios  ;  Guillelmus  prepositus  v  denarios  ;  Raginau- 
dus  Gaprarius,  Haimericus  vi  denarios.  Hujus  terre  decimam  tune  tem- 
poris  habebat  Paganus ,  filius  Richerii ,  quam  dédit  predictis  monachis 
perpetuo  possidendam  permissu  meo  et  assensu.  Dedi  etiam  eis  medie- 
tariam  meam  que  est  ad  fontem  de  Morinet  et  vineas  meas  quas  habe- 
bam  ad  Braiam  ortosque  meos  de  Gampellis ,  inclinatus  ad  hoc  predicte 
matris  mee  precibus,  que  me  hoc  agere  multimoda  obsecratione  instan- 
ter  exig^ebat.  Illud  quoque  non  pretereundum  quod  exaltationi  et 
amplifîcationi  supranominate  ecclesie  summo  cum  desiderio ,  ob  spem 
future  remunerationis ,  ardenter  inhians ,  sepedicta  matre  mea  et  uxore 
mea  Matilde  atque  sorore  mea  Juliana  id  ipsum  suadentibus,  id  ipsum 
concedentibus,  concessi  memoratis  monachis  quicquid  in  toto  feodo 
meo  possent  a  me  vel  ab  aliis  adquirere ,  dono  vel  etiam  emptione , 
libère  et  absolute  et  absque  ulla  exactione  et  seculari  consuetudine,  ha- 
bere  in  perpetuum  et  possidere  ;  et  illum  similiter  liberum  qui  domos 
eorum  inhabitaret  et  que  ipsorum  forent  custodiret.  Horum  omnium 
que  superius  leg^untur  testes  existunt  :  Gatho  de  Rasimalastro  ;  Gerva- 
sius  Gapreolus  ;  Gauterius ,  Garnotensis  archidiaconus  ;  Pag^anus ,  filius 
Richerii  ;  Girardus  forestarius  (*)  ;  Guillelmus  Villanus;  Odo  de  Guria  ; 
Frog^erius  et  Hug*o  Pasturel  ;  Ernaudus  Gifardus  et  plures  alii.  Facta 
sunt  autem  hec  anno  ab  incarnatione  Domini  M0  G  quadrag*esimo 
IX0  (2),  régnante  in  Gallia  Ludovico  Philippi,  Henrico  Anglorum  reg*e. 
{Cart.de  Tir  on,  f°6\°.) 

(')  Girard,  forestier  du  comte  Rotrou,  parait  avoir  joui  de  la  confiance  de  son  maître. 
C'est  lui  que  Rotrou  désigna  pour  faire  l'arpentage  des  prés  donnés  à  l'abbaye  de  Tbiron 
par  Geroius  de  Ferreria,  apud  Longum-Pratum.  (Voir  charte  XGV.) 

(2)  Sicpro  1129. 


GHARTULARIUM  DE   TIRONE.  127 


GVII. 


Don  par  Louis  VI  d'an  homme  franc  de  toute  redevance. 

(1129.) 

«  In  nomine  sancte  et  individue  Trinitatis,  ego  Ludovicus,  D<i 
gratia,  rex  Francorum,  omnibus  tam  futuris  quam  presentibus  notum 
fieri  volumus  quatinus  hune  hominem  nostrum  Archenbaudum  ab 
omni  consuetudine  et  exactione  quam  in  eum  prius  habebamus,  pro 
îvmedio  anime  nostre  et  antecessorum  nostrorum ,  sanctç  Dei  çcclesiç 
de  Tirum  quietum  concedimus,  et  eidem  de  rébus  suis  predictç  çcclesiç 
largiendi  quecumque  voluerit  potestatem  atque  licentiam  donamus. 
Hoc  autem  ne  oblivione  posset  deleri  aut  a  posteris  infîrmari,  scripto 
commendavimus  et  sigùlli  nostri  auctoritate  nominisque  karactere  fîr- 
mavimus,  astantibus  in  palatio  nostro  quorum  nomina  et  signa  subs- 
cripta  sunt.  Sig'iium  Philippi  fîlii  nostri,  ipso  anno  in  reg'em  coronati. 
Signum  Ludovici  buticularii.  Sig*num  Hugonis  constabularii.  Sigmim 
Alberici  camerarii.  Actum  anno  incarnati  Verbi  M0  GXXVIIII0,  regni 
nostri  XXI0.  Data  per  manum  (monogr.)  Simonis  cancellarii.  » 

[Cart.  de  Tiron,  fu  Gl  r°.) 

GVIII. 

Remise  de  deux  muids  de  vin  de  terreau  à  Gourdez. 

«  De  terciolo  vicecomitis  Puteacensis.  » 

(1129.) 

«  In  nomine  sancte  et  individue  Trinitatis,  eg,o  Hug^o,  Puteacensis 
vicecomes  (1),  notum  fieri  volo  omnibus  sancte  ecclesie  Dei  curam  ge- 
rentibus  quatinus,  pro  animarum  patris  mei  et  matris  mee  predecesso- 

(!)  Hugues  III  le  Jeune,  châtelain  du  Puiset  et  vicomte  de  Chartres  de  1109  à  1130, 
le  même  qui  est  si  connu  par  ses  guerres  avec  le  roi  de  France,  Louis  le  Gros. 


128  CHARTULARIUM   DE  TIRONE. 

rumque  meorum  remedio,  monachis  in  ecclesia  Tyronis  Deo  militan- 
tibus  duos  modios  vini  quos  habebam  de  terciolo  in  vinea  illorum  que 
apud  Gorzeias  est  dono  eosque  illis  possidendos  im  perpetuum  concedo. 
Dono  hoc  ita  a  me  facto  et  concesso ,  domnus  Guillelmus ,  abbas  Tyro- 
nis, cujus  tempore  hoc  factum  fuit,  sicut  rog*averam ,  in  plenario  capi- 
tulo  Tyronis,  concessit  quatinus  hoc  vinum  ita  a  me  datum,  in  octavis 
Pentecostes ,  quando  festum  ecclesie  illorum ,  scilicet  sancte  Trinitatis, 
celebratur,  fratribus  tune  servitium  Deo  impendentibus  in  refectorio 
daretur ,  et  concessit  iterum  quod ,  audito  meo  obitu ,  meum  anniver- 
sarium  annuatim  facient,  et  hoc  idem  vinum  quod  habebunt  fratres 
in  ecclesie  sue  festivitate  in  vita  mea,  post  mortem  meam  illi  idem 
fratres  habebunt  in  meo  anniversario.  Hec  carta  lecta  et  confîrmata 
fuit  Garnoti ,  in  thalamo  Gaufridi ,  episcopi  Garnoti ,  et  in  presentia 
ipsius  episcopi  et  abbatis  Sancti-Petri.  Hujusrei  testes  sunt:  Gauterius, 
archidiaconus  Garnoti  ;  Zacarias ,  subdecanus  ;  Hugo  de  Levis  ;  Hugo, 
nepos  decani  ;  Goslenus,  frater  episcopi  Garnotensis;  Paganus  de  Creu; 
Robertus,  prepositus  Mauritanie.  Iterum  hec  fuit  lecta  et  confîrmata  in 
Puteacenso  Castro  ,  in  presentia  vicecomitis  Hug'onis,  uxore  ejus 
Ag*nete  et  filiis  scilicet  Evardo,  Bucardo  concedentibus.  Hujus  rei  testes 
sunt  :  Archenbaudus ,  Aurelianensis  subdecanus  ;  Gauterius ,  prior 
Sancti-Martini-de-Valle  ;  Teobaudus ,  prior  de  Antevilla  ;  Aimericus 
Chenart  ;  Thomas  ;  Odo  de  Alunna  ;  Fulco  de  Gurvavilla  ;  Amauricus 
de  Levesvilla  ( l  )  ;  Philippus  Brito  ;  tota  curia  Puteacensis  que  tuncv  erat 
plenaria ,  ipse  enim  Hug*o  vicecomes  tune  volebat  ire  Jérusalem ,  anno 
ab  incarnatione  Domini  M0  G0  XX0  VIIII.  f  Signum  Hug*onis  vicecomi- 
tis. f  Sigiium  Agnetis,  uxoris  ejus.  f  Signum  Evardi.  f  Signum  Bu- 
cardi ,  fîliorum  vicecomitis.   » 

[Cari,  de  Tiron,  P  13  r°.) 

(J)  Les  membres  de  la  famille  de  Levéville  sont  souvent  mentionnés  dans  les  chartes 
du  pays  chartrain.  Le  plus  anciennement  connu  est  Evrard  Ier  qui  vivait  à  la  fin  du 
xie  siècle,  et  qui  eut  pour  fils  Amaury,  cité  comme  témoin  dans  la  charte  qui  nous 
occupe.  —  Le  fils  de  cet  Amaury  fut  Evrard  II,  nommé,  avec  son  frère  Girard,  dans 
une  charte  de  Saint-Père  et  dans  un  acte  de  Josaphat  de  1470  environ.  Evrard  eut  pour 
enfants:  Amaury  II,  Germond,  chanoine  de  Chartres,  Isabelle,  Alix,  Eustachie  et 
Béatrix.  —  Amaury  II,  avec  sa  femme  Alix,  donna,  en  1204,  la  dîme  du  Poisvilliers,  au 
chapitre  de  Chartres,  du  consentement  de  son  fils  Evrard  et  de  ses  filles  Isabelle,  Pétro- 
nille ,  Philippe  et  Marguerite. 


CHARTULARIUM   DE  TIRONE.  129 


GIX. 


Don  de  terres  à  Lésanville  et  échange  desdites  terres  contre  d'autres 

sises  à  Choudri  et  à  Auvilliers, 

«  De  Orviler.  » 

(1129.) 

((  Notum  sit  presentibus  atque  futuris  fidelibus  ebristianis  quod  Hel- 
g*odus  de  Memberolis  donavit  Deo  Salvatori  et  monachis  de  Tyron  unam 
carrucatam  terre  in  Lesen villa  in  elemosinam ,  et  Robertus  Bofignon  de- 
dit  eisdem  monachis  totam  terram  suam  quam  habebat  in  eadem  villa 
similiter  in  elemosinam.  Monachi  vero  de  Tyrum  dederunt  Pagano  de 
Froovilla  predictas  terras,  quas  aeceperant  a  predicto  Helgodo  atque 
predicto  Roberto  Bofignon,  pro  tribus  carrucatis  terre  quas  isdem  Pag*a- 
nus  commutavit  eis  in  Orviler  et  Choldre.  Et  ut  monachi  im  perpetuum 
haberent  très  carrucatas  terre  quas  a  Pag*ano  de  Froovilla  aeceperant 
libéras  atque  quietas ,  donavit  Blancha ,  mater  predicti  Helgonis ,  pre- 
dicto Pag*ano  unam  carrucatam  terre  quam  habebat  de  dote  sua  ad 
Lesenvillam,  et  dimisit  etiam  ei  quartam  partem  furni  sui  quem  ha- 
bebat apud  Gastrumdunum  ;  ita  tamen  ut  ipsa  semper  panes  suos 
in  furno  coquere  possit.  Et  hec  commutatio  terrarum  facta  est  hoc 
modo  ut  Paganus  vel  heredes  ejus  très  carrucatas  terre  predictas  mona- 
chis im  perpetuum  ab  omnibus  calumpniis  defenderent  atque  tutarent. 
Et  Paganus  predictus  de  his  rébus  Ursonem  de  Fractavalle  fidejusso- 
rem  dédit.  Hec  autemomnia  concessit  Gaufridus,  vicecomes  Gastriduni, 
et  Helvisa  uxor  ejus,  et  Hug*o  et  Paganus  fîlii  ejus,  et  due  fîlie  ejus 
Alpes  et  Helvisa.  Hoc  autem  totum  factum  est  et  confîrmatum  apud 
Castrumdunum ,  coram  vicecomite  Gaufrido ,  anno  ab  incarnatione  Do- 
miniMGXXVIIII,  régnante  Lodovico  Philippi,  rege  Francorum.  Hujus 
rei  testes  sunt:  Urso  de  Fractavalle,  Matheus  Rufus,  Gaufridus  de 
Monte-Fauni ,  Odo  Ag-nus,  Rainaudus  de  Secorio ,  Reimundus  Ang*otus, 
Hug*o  fîlius  Gilbaudi ,  Hieremias  de  Nemore-Garnerii ,  et  Forrerius , 

T.  I.  17 


130  CHARTULARIUM   DE   TIRONE. 

Gauterius  pistor,  Hug*o  Viator,  Ascelinus  Lupellus,  Mauricius  Brito, 
Radulfus  sutor,  Adam  clericus.  » 

{Cari,  de  Tiron,  P  29  r°.) 

GX. 

Fondation  du  prieuré  de  Notre-Dame  d'Arable. 

«  De  Dormie.  » 
(1129.) 

«  Eg*o  Goslenus ,  per  Dei  patienciam,  Suessionum  humilis  minister  (*), 
notum  fîeri  et  ut  inconcussum  consisteret  scripto  contineri  et  sigilli 
mei  impressione  muniri  volui  quod  Gosbertus  de  Duromagni  et  Comi- 
tissa  uxor  ejus  et  Jacobus  eorum  fîlius ,  in  presentia  mea,  multis  assis- 
tentibus,  Duromagnis,  ante  ecclesiam,  confirma verunt  donum  quod 
fecerant  Deo  et  Sanctç-Mariç  et  monachis  de  Tiron  ad  locum  qui  dici- 
tur  Fons-de-Arabl  (2) ,  hoc  scilicet ,  duas  carrucatas  de  terra ,  de  campo  et 
de  silva ,  et  furnum  de  Chacis ,  et  unum  arpentum  cum  novem  arbori- 
bus  que.  nuces  ferunt,  et  de  pratis  novem  arpenta.  Hec  autem  quiète 
et  in  pace  habenda  monachis  concesserunt ,  nullam  ibi  retinentes  justi- 
ciam,  et  ut  illibatum  maneret  signis  subscriptis  munierunt.  Signum 
Gometisse  f .  Signum  Jacobi  f.  Si^num  Gosberti  y.  Hoc  autem  ex 
parte  nostra  viderunt  et  audierunt  :  Johannes  capellanus ,  Eng'enulfus, 
Radulfus ,  Teobaldus ,  canonici  Suessionenses ,  Pa^anus  presbiter  ;  ex 
parte  eorum  :  Hugo  nepos  ipsorum,  Petrus  de  Curia,  Letardus.  Actum 
est  hoc  anno  ab  incarnatione  Domini  M0  G0  VIIII0  (3) ,  Philippo  in  regem 
sublimato.  » 

(Cart.  de  Tiron,  P  63  r°.) 

(*)  Gosselin  de  Vierzi,  évêque  de  Soissons,  de  1126  à  1152. 

(2)  La  dénomination  de  ce  prieuré,  Fons-de-Arabl,  qui  rappelle  singulièrement  le  nom 
de  Fontevrault,  a  été  la  cause  d'une  confusion  faite  par  M.  d'Arbois  de  Jubainville,  dans 
son  Histoire  des  Comtes  de  Champagne,  t.  III,  p.  332.  Il  attribue  à  l'abbaye  de  Fonte- 
vrault la  possession  du  prieuré  qui  existait  dans  les  environs  de  Dormans. 

(3)  Sicpro  H29. 


CHARTULARIUM   DE  TIRONE.  131 


CXI. 


Don  de  la  dîme  d'un  moulin  par  Gui  de  Meigneville. 

«  De  décima  molendini  Guidonis.  » 
(1129.) 

»  Notum  sit  omnibus  hominibus  quod  Guido  de  Menevilla  dédit  mo- 
nachis  Tironis  decimam  molendini  de  Maen  (l),  uxore  sua  Leticia  et  fîliis 
suis  Hug*one,  Evrardo,  Galerano  concedentibus.  Testes  hujus  rei  sunt  : 
Goffredus  fîlius  Berardi,  Herbertus  dapifer,  Garinus  Scutum-ad-Col- 
lum  (2),  Gonbertus  quoquus,  Archenbaudus  dispenserais,  Paganus 
fîlius  Ansei,  Petrus  de  Parisius,  Radulfus  Gamar,  Garinus  fîlius  Berardi, 
Raginaudus  de  Stampis,  Petrus  de  Bu^sno.  Anno  ab  incarnatione  Do- 
mini  M0  G0  XXVIIII.   » 

'or*,  de  Tir  on,  f°71  r°.) 

GXII. 

Création  de  l'abbaye  d' Asnières. 

«  De  abbatia  Hasneriarum.  » 
(1129.) 

«  Quoniam  cuncta  que  fîunt  temporaliter ,  humane  mortalitatis  ne- 
cessitate  cogente,  quam  cito  oblivioni  traduntur,  hujus  cartule  cirogra- 

(M  Nous  n'avons  pu  déterminer  d'une  manière  certaine  où  était  situé  ce  moulin 
de  Maen  :  la  pièce  qui  le  concerne  est  isolée  dans  le  Cartulaire,  et  ce  n'est  qu'avec  hési- 
tation que  nous  proposons  l'attribution  de  Meigneville  pour  le  donateur  de  cette  charte. 
—  Peut-être  faut-il  traduire  Maen  par  Meung  :  nous  trouvons  ce  lieu  écrit  Main  jusqu'en 
1793. 

(2)  En  4118,  Robert  Scutum-ad-Collum,  du  hameau  de  la  Brosse  près  Nottonville ,  est 
témoin  d'un  accord  fait  entre  Eudes  le  Déshérité  et  les  moines  de  Nottonville  pour  un 
moulin  et  une  écluse  à  Nottonville. 


132  CHARTULARIUM  DE  TIRONE. 

pho  presentibus  et  futuris  notifîcetur  quod  monasterium  de  Asneriis(1) , 
in  Andegavensi  episcopatu ,  in  honore  Dei  g^enitricis  f undatum  ,  quon- 
dam  cella  extitit  monachorum  Sancte-Trinitatis  de  Tiron,  plurimis 
ibidem  fratribus  sub  priore  degentibus.  Sed  quia  Geraudus  Beidais, 
magne  discretionis  et  generositatis  vir,  eodem  Spiritu  inspirante  quo 
prius  monasterium  fundaverat ,  propter  honorem  et  exaltationem 
sanctç  çcclesiç ,  in  supradicto  loco  abbatem  constitui  a  domino  Willelmo 
et  omni  Tironensi  conventu  poposcit(2),  Deo  providente,  concessum  est. 
Ipse  autem  Giraudus  et  uxor  ejus  Ada  eandem  abbatiam  ita  liberam 
omnibus  temporibus  concesserunt  ut  niehil  in  ea  posset  constitui  ab 
"aliqua  potestate  seculari,  scilicet  nec  ac  ipso  vel  ejus  fîliis  vel  eorum 
successoribus.  Goncessit  etiam  isdem  Giraudus  et  abba  tune  primum  in 
supradicto  loco  electus  et  ejus  monachi  ut  omnis  abbatum  ejusdem 
loci  de  Asneriis  futura  electio ,  nisi  providentia  et  potestate  Tironensis 
abbatis  suique  capituli,  fieri  non  poterit.  Si  vero  quicumque  abba  sepe- 
dicti  loci  de  Asneriis  vel  aliorum  locorum  eidem  subjectorum  indecen- 
ter  aut  seculariter,  quod  absit,  se  suosque  rexerit,  vel  etiam  a  nostre 
humilitatis  habitu  et  aliis  nostris  religiosis  institutionibus  recesserit, 
Tironensis  çcclesiç  nutu  et  imperio  erit  removendus ,  atque  alter  qui 
dignus  fuerit  constituendus,  Andegavensis  episcopi  ubique  salvo  jure. 
Hoc  etiam  provisum  est,  propter  vinculum  caritatis  et  unitatem  frater- 
nitatis,  quod  quando  unusquisque  ex  abbatibus  supradicte  çcclesiç  de 
Asneriis  eligendus  erit ,  ab  abbate  Tironensi  et  conventu  electus  et  tra- 
ditus  fuerit,  in  presencia  abbatis  qui  tune  preerit  fratrumque  con- 
ventus,  matri  çcclesiç  de  Tiron  ejusque  rectoribus  obedientiam  et  de- 
bitam  subjectionem  ipse  tune  noviter  electus  abba  et  ipsius  monachi 
qui  tune  présentes  aderunt  coram  Deo  et  fratribus  promittent.  Nec 
pretereundum  quia  eandem  obedientiam  et  debitam  subjectionem 
quam  abba  de  Asneriis,  debeant  Tironensi  ecclesiç  et  alii  abbates  si 
quos  constituent ,  et  statuto  tempore ,  singulis  annis ,  ad  matris  çcclesiç 

( i  )  L'abbaye  d'Asnières  avait  pris  le  nom  de  son  fondateur  et  s'appelait  Asnières- 
Bellay  :  elle  était  située  dans  la  paroisse  de  Cizay,  non  loin  de  la  ville  de  Montreuil- 
Bellay,  qui,  comme  nous  l'avons  dit  page  35,  tirait  aussi  son  surnom  de  Berlai  III, 
père  de  Giraud.  Il  ne  reste  plus  rien  aujourd'hui  de  l'ancienne  abbaye  d'Asnières. 

(2)  Voir  supra,  charte  C. 


CHARTULARIUM  DE   TIRONE.  133 

capitulum,  stabilitate  et  confîrmatione  sue  religionis,  tam  abba  de 
Asneriis  quam  alii  convenerint.  Quando  autem  Tironensis  abbas  ad 
sepedictum  locum  Sancte-Marie  de  Asneriis,  quem,  mutato  nomine, 
Clarifontis  abbatiam  (l)  amodo  vocari  constituimus,  vel  ad  quemlibet 
locorum  ei  subjectorum  advenerit,  honorifîce,  ut  decet,  recipietur,  et 
ipse  abbas  loci  propriam  sedem  sue  dignitatis  ei  preparabit,  in  cboro 
scilicet,  in  capitulo,  in  refectorio,  et  ubicumque  paternam  ei  reveren- 
tiam  exhibebit,  sicut  dicit  Apostolus  :  «  Oui  honorem  bonorem,  »  ei 
iterum  :  «  Honore  invicem  prevenientes.  »  Et  si  forte  in  aliquo  loco- 
rum monacus  contumax  vel  rebellis  contra  suum  abbatem  repertus 
fuerit ,  in  bene  placito  Tironensis  abbatis  de  loco  in  alium  removeri 
poterit;  et  si  aliquis  frater  inobediens  extiterit,  nequaquam  parti  alteri 
sine  litteris  commendaticiis  conjungendus  erit.  Omnis  vero  substancie 
humanitas  ita  inter  eos  communis  fore  promittitur  ut  cum  in  aliquo 
rerum  temporalium  eguerint  aliis  et  aliis  subvenietur  ;  et  spiritualium 
benefîciorum  pro  vivis  et  defunctis  tanta  unanimitas  ut  sic  pro  aliis 
quam  pro  suis  propriis  fratribus  ferveat  caritas  ut  etiam  nulla  penitus 
sit  diversitas.  Gum  erg*o  mater  çcclesia  de  Tir  on  suo  pastore  orbata 
fuerit,  si  communi  capitulo  placuerit,  quem  libuerit  de  suffraganeis 
abbatibus  vel  monachis  in  magistrum  abbatem  sibi  preponere  poterit , 
et  in  ejusdem  matris  çcclesiç  capitulo  al  ter  eligetur  ad  regendam 
ecclesiam  cujus  pater  apud  Tironem  assumptus  fuerit.  Et  ut  nichil 
pretermisisse  videamur  quod  nostre  relig'ioni  contraire  existimetur , 
illud  etiam  statuimus  ut  eamdem  omnino  potestatem  quam  Tyronensis 
abbas  in  capitulo  suo,  videlicet  in  Tyronio,  habuerit,  in  subditis  sibi 
locis  habeat  quocienscumque  placuerit. 

)>  Hoc  autem  notum  sit  sanctis  çcclesiç  fîliis  quod  Tironensis  ecclesia 
taie  privilegium  habet  ut  quicumque  injuriam  ei  qualicumque  causa 
intulerit  ab  ipso  papa ,  rectore  et  pastore  totius  sancte  Ghristianitatis , 

(*)  Nous  n'avons  vu  nulle  part  que  ce  surnom  de  Clairefontaine  ait  jamais  été 
appliqué  à  l'abbaye  d'Asnières  :  le  nom  primitif  subsista.  —  Parmi  les  pièces  intéres- 
santes concernant  cette  abbaye ,  nous  mentionnerons  comme  peu  connu  un  procès 
qu'elle  eut  à  soutenir  au  XVII0  siècle  avec  les  marchands  fréquentant  la  rivière  du 
Thouet ,  pour  un  droit  de  péage  de  deux  deniers  que  l'abbaye  prétendait  percevoir  sur 
chaque  pipe  de  vin  et  autres  marchandises  descendant  la  rivière.  Les  religieux  furent 
déboutés  de  leur  prétention  par  un  arrêt  du  Parlement  de  Paris  de  l'année  1621. 


134  CHARTULARIUM  DE  TIRONE. 

excommunicandus  sit  :  servantibus  autem  et  idem  Christi  patrimonium 
amplifîcantibus  benedictio  et  pax  a  domino  Jesu-Ghristo ,  cui  est  honor 
et  imperium  in  secula  seculorum,  amen.  Hec  autem  facta  sunt  annoab 
incarnatione  Domini  M0 G0  XXXIX  (*),  regnantibus  Ludovico  Philippi  in 
Gallia  ,  Henrico  in  Ang*lia, 

»  Ego  Giraudus  Berlais  que  in  hoc  cirographo  continentur  concedo 
atque  manu  mea  signo  f.  Unde  sunt  testes  :  Philippus  deBlazon,  Petrus 
Girorius ,  Girardus  de  Ardena,  Girorius  fîlius  Simonis,  Haimericus, 
Thomas,  Bartholomeus  Raterus,  Guillelmus  de  Castel-Aron,  Rainau- 
dus  famulus  abbatis.   » 

[Cari,  de  Tiron,  f°  78  v°.) 

GXIII. 

Don  de  cent  sous  de  rente  à  l'abbaye  d'Asnières. 

«  De  centum  solidis.  » 
(1129  circa.) 

«  Ego  Ghotardus,  cum  filiis  et  Béatrice  uxore  mea,  congregationi 
Tironis ,  salutem  :  Hoc  scire  debetis  me  donasse  in  unoquoque  anno ,  in 
mediomarcii,  scilicet  Wfillelmo]  abbati  et  fratribus,  centum  solidos, 
pro  anima  mea  et  uxoris  mee  et  fîliorum  meorum,  concedente  Ansterio, 
Petro,  Wfillelmo]  fîliis  meis.  Testes  sunt  :  W[illelmus]  de  Rocha,  Cros- 
lebois,  Girbaudus,  Boerius,  Gaufridus  de  Galleto.   » 

(Car t.  de  Tiron,  f°  78  r°.) 

[{ )  Il  faut  sans  doute  lire  U29  ;  car  Henri  Ier,  roi  d'Angleterre,  était  mort  le  3  décem- 
bre 1135,  et  Louis  le  Gros,  fils  de  Philippe  roi  de  France,  mourut  le  4or  août  1137.  La 
date  de  la  fondation  de  T abbaye  d'Asnières  est  généralement  reculée  jusqu'en  1134; 
nous  voyons  qu'elle  doit  être  reportée  à  quelques  années  plus  haut. 


CHARTULARIUM    DE   TIRONE.  i:;;, 

GXIV. 

Don  d'une  maison  à  ï  abbaye  d' Asnières. 

(1129  circa.) 

«  Jacobinus ,  armig^er  Gotardi ,  concessit  domum  suam  confratribus 
Sancte-Marie  de  Tirone  (1),  per  manum  domni  Giraudi,  pro  redeni|)- 
tione  anime  sue,  et  hoc post  obitum.  Istis  videntibus  :  Simone  sacerdote, 
Gesario  sacerdote ,  Pag^ano  diachono,  Wfillelmo]  subdiachono,  Ra^i- 
naldo  subdiachono,  Pipino  Rufo,  et  fîlio,  et  multis  aliis,   » 

(Cari,  de  Tir  on,  f°  78  v°.) 

GXV. 

Confirmation  des  possessions  de  V  abbaye  à  Villandon. 

«  De  Villa- Ande.  » 
(1129  circa.) 

«  Guiburg*is  et  Ricardus  fîlius  ejus,  et  fîlii  Ricardi  Adam  et  Ste- 
phanus,  et  alter  fîlius  nomine  Robertus  ex  concubina,  et  avunculi 
ejusdem  Ricardi  Goscelinus  atque  Gaufridus  de  Monasteriis,  et  uxores 
eorum  et  fîlii  eorum  concesserunt  monachis  de  Tyron  terram  de  Villan- 
don quam  Guillelmus  de  Choes  eis  dederat(2),  et  manibus  suis  fîrmave- 
runt,  videntibus  et  audientibus  leg*itimis  testibus.  Guiburgis  concessit  e\ 
fîrmavit  in  domo  sua  que  est  in  Einvilla ,  coram  testibus  istis  :  Garino  ca- 
pellano,  Simone  fîlio  Hervei,  Ysembardo  fabro ,  Fulcherio  fratre  ejus, 
Michaele  salinario,  Durando  de  Dordenc,  Huldierio  molendinario ,  Gadi- 

(  *)  Cette  désignation  de  Notre-Dame  de  Tiron  peut  tout  d'abord  paraître  assez  étrange; 
car  jamais  l'abbaye  de  Tiron  ne  fut  consacrée  à  la  Sainte- Vierge.  Il  n'est  pas  ques- 
tion ici  de  l'abbaye-mère ,  mais  bien  de  l'abbaye  d'Asnières ,  qui  était  en  effet  sous  le 
vocable  de  Notre-Dame. 

(2)  Voir  supra,  charte  XCVII. 


136 


CHARTULARIUM    DE  TIRONE. 


britone,  Stephano  de  Telle,  his  signis  :  f  Guiburgis,  f  Ade,  f  Roberti. 

»  Ricardus  et  uxor  ejus  Havis  et  fîlius  ejus  minor  concesserunt  et 
firmaverunt  in  ecclesia  Sanctorum-Nicholai-et-Leobini  de  Proevilla, 
coram  testibus  istis  :  Gaufrido  de  Monasteriis ,  Odone  de  Rrainvilla , 
Ricardo  de  Malobuixon  et  Gauterio.  f  Sig*num  Ricardi.  f  Signum  uxoris 
ejus  Havis.  f  Signum  Stephani,  filii  ejus. 

»  Goscelinus,  avunculus  Ricardi,  et  uxor  ejus  Helisabet  et  filii  ejus 
Hus*o,  Petrus,  Amalricus,  Robertus  et  filia  Juliana  concesserunt  et  fir- 
maverunt  in  domo  ejusdem  Goscelini  de  Freeinvilla.  f  Signum  Gosce- 
lini.  f  Signum  uxoris  ejus  Helisabet.  f  Signum  Hugonis  primogeniti. 
f  Signum  Pétri,  f  Signum  Amalrici.  f  Signum  Roberti.  f  Signum  Ju- 
liane.  Presentibus  testibus  :  Stephano,  Herveo,  Rainaldo,  Johanne, 
Rainerio. 

»  Guiburgis  et  Ricardus  fîlius  ejus,  et  Goscelinus,  avunculus  Ricardi, 
habuerunt  pro  isto  consensu  septem  libras  carnotensis  monete ,  Guibur- 
g*is  quinquaginta  solidos,  Ricardus,  fîlius  ejus,  quinquagûnta  solidos 
et  xii  denarios,  Goscelinus  xl  solidos.  Tali  pacto  ut  si  quis  ex  parentibus 
eorum  calumpniam  intulerit,  Ricardus  et  supradicti  liberam  et  immu- 
nem  ab  omni  calumpnia  faciant.   » 

(Cart.de  Tiron,  f°  17  r°.) 

GXVI. 

Don  d'une  vigne  à  Conte,  d'une  dîme  à  Marboué  et  d'une  maison 

à  Châteaudun. 

«  De  vinea  Connie  et  de  domo  Castriduni.  » 
(1129  circa.) 

«  Noverint  fidèles  cuncti  présentes  atque  futuri  quod  domina  Rlanca 
de  Menberolis(1)  dédit  monachis  Tyronis  unum  agripennum  vineeapud 


(*)  Nous  avons  déjà  rencontré  Blanche  de  Membrolles  dans  la  charte  ÇIX,  où  elle 
est  désignée  comme  mère  de  Helgodus  de  Membrolles  et  où  elle  abandonne  à  Payen  de 
Frouville  une  charmée  de  terre  à  Lésanville ,  et  la  quatrième  partie  d'un  four  qu'elle  % 
possédait  à  Châteaudun. 


GHARTULARIUM  DE  TIRONE.  i::: 

Gonniam,  et  decimam  suam  de  Marboe,  et  domum  suam  de  Gastriduno, 
post  mortem  Gaufridi  nepotis  sui.  Quod  concessit  Engelanlus  de  Gavil- 
lana-villa  et  uxor  ejus  et  filii  eorum  Guillelmus  et  Robertus  atque  Gau- 
fridus,  et  filie  eorum  Erenburg'is  et  Ascelina  ;  pro  qua  concession»'  pre- 
dicta  Blanca  concessit  supradicto  En^elardo  et  heredibus  suis  emptio- 
nes  suas  de  Gonnia  et  de  Marboe.  Unde  sunt  [testes]  :  Gauterius  Maria. 
Rog^erius  Barbatus,  Gaufridus  famulus,  Garinus  Bidois,  Lanilxrlus, 
Robertus  clericus  Blancbe.   » 

{Cari,  de  Tir  on,  f»  24  v°.) 

GXVII. 

Echange  de  terre  à  Choudri  et  à  Auvilliers. 

«  De  Chol&ri.  » 
(1120  circa.) 

«  Notifîcetur  omnibus  quia  Pag^anus  de  Froovilla  (*)  très  carrucatas 
terre  ad  Orviler  et  ad  Cheldrei  monacbis  Tyronensibus  mutuavit  pro  ele- 
mosina  Helgonis  de  Menberolis(2),  pro  terra  videlicet  unius  carruce  quam 
babebant  ad  Leisenvillam  et  pro  terra  Roberti  Bofigni  (3)  de  feodo  et  de 
proprio  quam  habebant  ab  illo  ad  Leisenvillam,  et  pro  quadrante  furni 
domine  Candide  quem  eis  dederat  in  elemosinam ,  libère  fîdeliterque 
defensurus  contra  omnes  invasores,  fîdejussore  Ursone  de  Fractavalle 
ut,  si  Pag'anus  mortuus  fuerit,  pueri  ejus,  i cl  est  heredes ,  ejusg'aivn- 
tabunt  terrain  contra  omnes  calumpniatores ,  atque  omnia  dampna  res- 
tauranda  promittente.  Hujus  rei  testes  sunt  :   Adam  clericus,   Hugo 

I1)  En  1139,  Payen  de  Frouville  fut  témoin  d'une  transaction  passée  entre  Ursion  de 
Meslay  et  le  Chapitre  de  Chartres. 

(2)  Voir  supra,,  charte  CIX. 

(3)  Robertus  Bofigni  et  Helgo  de  Memberolis  sont  évidemment  les  mêmes  qui  sont  dési- 
gnés dans  la  charte  CIX  sous  les  noms  de  Helgodus  de  Memberolis  et  de  Robertus  Bofi- 
gnon.  Un  peu  plus  bas,  le  nom  de  Blanche  de  Membrolles  est  latinisé  et  devient 
Candida  de  Memberolis. 

t.  i.  18 


138  CHARTULARIUM  DE  TIRONE. 

fîlius  Girbaldi,  Gofînus,  Hilarius,  Bartholomeus.  Omnis  conventio  ista 
factaest,  concedente  Gaufrido  vicecomite,  de  cujus  feodo  est,  et  Hel- 
visa  uxore  ejus,  et  Pagano  fîlio  et  fîliabus  ejus  Alpes  et  Helvisa.  Et  quia 
concesserunt  vicecomes  et  sui ,  testes  sunt  :  Urso  de  Fractavalle ,  Ma- 
theus  Rufus,  Gaufridus  de  Monte-Folet,  Odo  Agnus,  Rainaudus  de 
Secureio,  Reimmundus  Angotus,  Hugo  fîlius  Gisbaldi,  Jheremias  de 
Monte-Garnerii ,  Forrerius,  Stephanus  de  Novio ,  Gauterius  talamera- 
rius,  Hugo  Viator,  Ascelinus  Lupellus,  Mauritius  Brito,  Radulfus 
Sirot  (*),  Adam  clericus,  Bartholomeus. 

«  Et  ubi  Pag*anus  de  Frode villa  tradebat  abbati  Tyronensi  et  mona- 
chis  terrain  de  Cheldri  et  Orviler  affuit  Girardus  Diabolus ,  qui  eoncessit 
eam  monachis  sine  calumpnia,  scilicet  medietatem  de  Orviler  et  me- 
dietatem  de  Cheldri,  excepto  uno  osiez  apud  Cheldri  et  tanto  terre  quod 
tribus  modiis  seminari  possit  apud  Orviler  de  terra  communi  ;  hec 
enim  plus  habet  monachis.  Et  osiez  de  Pireio  eoncessit  Paganus  de 
Froevilla  monachis ,  et  dua  trusta  terrç  que  fuerunt  defuncti  Hugonis 
de  Menberolis.  Hujus  rei  sunt  testes  :  Horricus  abbas  de  Cistels(*),  et 
Fulcherius  de  Menberolis,  et  Goffredus  frater  ejus,  et  Ascelinus  Lu- 
pellus, et  Girardus  de  Pireio,  et  Bernardus  mediator  Girardi  Diaboli, 
et  Medardus  et  Girardus  famuli  monachorum  ,  et  Rainaudus. 

»  Hoc  idem  mutuum  concesserunt  Frodo  et  Odo,  fîlii  ejusdem  Pagani 
de  Frovilla,  et  fîlia  ejus  Godeheldis,  atque  Pagana  ejusdem  uxor, 
cujus  conjugii  erat,  apud  Fractamvallem.  Infantes  vero  illius  Pag*ani 
habuerunt  inde  unum  denarium,  quem  dederunt  eis  monachi  propter 
intersignum  ad  nuces  emendas.  Hujus  concessionis  sunt  testes  :  Gui- 
mundus  famulus  Raginaldi  prepositi  de  Tyrone ,  et  Radulfus  famulus 


(*)  Mauvaise  leçon  du  Cartulaire;  c'est  certainement  Radulfus  sutor  qu'il  faut  lire  : 
cependant  nous  citerons,  à  titre  de  curiosité,  Ricardus  Sirot  qui,  vers  1180,  avec 
d'autres  pêcheurs  de  Saint-Marcouf ,  s'engage  à  payer  aux  moines  de  Saint-Sauveur-le- 
Vicomte  un  sou  par  gros  poisson  qu'il  prendrait ,  unum  solz  in  omnibus  crassis  piscibus 
quos  ceperit. 

(2)  Il  n'est  pas  question  ici  de  la  célèbre  abbaye  de  Giteaux,  mais  de  celle  de  l'Au- 
mône ou  du  Petit- Citeaux,  qui  venait  d'être  fondée  en  1121  par  le  comte  Thibaut  IV 
dans  la  forêt  de  Marchenoir.  Horricus  ou  Ulric  fut  le  premier  abbé  de  l'Aumône  :  il  fut 
envoyé  de  l'abbaye-mère  par  l'abbé  Etienne,  et  bénit  en  1121  par  l'évêque  de  Chartres, 
Geoffroi  de  Lèves. 


CHARTULAKIUM  DE  TIRONE.  139 

Hugonis  monachi,  prioris  de  Menberolis(1),  ex  parte  monachorum  . 
ex  parte  Pagani  :  Guillelmus,  Hugotus  et  Ghristianus  Savagius;  et  ex 
parte  femine  :  Bigota,  uxor  Rainaudi  Angot,  et  Richeldis,  cameraria 
ejus.  » 

[Cari,  de  Tiron,  fo  29  v°.) 

GXVIII. 

Accord  entre  l'abbaye  de  Tiron  et  le  prieuré  de  Saint-Denis  de 

Nogent-le-Rotrou. 

«  De  Noiomio.  » 
(1129-30,   24  janv.) 

«  In  nomine  Domini,  noverint  omnes  christiane  professionis  pro 
certo  quod  Bernardus,  prior  de  Noiomio,  post  mortem  Guicherii  prio- 
ratum  suscepit ,  et  alii  fratres  concesserunt  monachis  Tyronensibus, 
pro  Dei  amore  et  ro^atu  Rotroci  comitis ,  decimam  de  Veteri-Tyrone , 
de  terra  scilicet  que  tune  plana  erat  et  in  dominio  eorum  laborata. 
Concesserunt  etiam  eis  eodem  modo  decimam  de  campo  qui  est  in  par- 
rochia  de  Belleinvilla ,  juxta  stagnum,  inter  viam  que  ducit  ad  Ferre- 
riam  et  viam  que  ducit  ad  monasterium  eorum ,  et  decimam  de  vinea 
que  est  post  dormitorium ,  et  de  orto  inter  vineam  et  aquam ,  et  de  terra 
que  est  post  vineam  inter  viam  que  ducit  ad  Gastridunum  et  Tyronen- 
sem  fïuvium.  Et  Rotrocus  cornes  et  Tyronenses  monacbi,  abbas  videli- 
cet  et  alii ,  concesserunt  monachis  Beati-Dionisii  donum  habere  in  pace 
quod  Robertus  Judas  fecerat  Beato-Dionisio  et  monachis  ejus  (2),  et 

(*)  Comme  on  le  voit,  l'abbaye  de  Tiron  possédait  un  prieuré  à  Membrolles,  dont 
les  terres  de  Choudri  et  d'Auvilliers  formaient  la  principale  dotation. 

(•)  Nous  trouvons  en  effet  dans  le  Cartulaire  de  Saint -Denis  de  Nogent  que  Robert 
Judas,  neveu  de  Georges  Fortin,  avant  de  partir  pour  l'Espagne  avec  le  comte  Rotrou, 
c'est-à-dire  vers  1118,  avait  donné  au  prieuré  de  Saint -Denis  «  très  agripennos  terre 
ultra  Joniam  fluvium  contiguos  terre  eorum,  et  areas  molendinorum  suorum  et  suam 
terrant  circa  très  areas.  » 


140  GHARTULARIUM  DE  TIRONE. 

posuerat  super  altare  per  tabulam  in  qua  brevia  scribuntur,  multis 
videntibus ,  antequam  iret  in  Hispaniani  cum  Rotroco  comité  (J) ,  quia 
regressus  de  Hispania  idem  Robertus  fecerat  idem  donum  Tironensibus 
monachis  et  posuerat  super  altare  eorum,  et  inde  erat  quedam  contro- 
versia  inter  utrosque  monachos.  Hec  autem  concessio  ea  conditione 
facta  est  ne  alii  ultra  super  alios  aliquid  capiant  de  redditibus  eorum. 
Hec  carta  autem,  ita  scripta  et  concessa,  fuit  lecta  in  capitulo  Reati- 
Dionisii,  nono  kalendas  februarii,  anno  ab  incarnatione  Domini 
M0  GXX°  IX°.  Gujusrei  sunt  testes  :  Gatho  de  Vicheriis;  Hugo  de  Sep- 
tem-Fontibus  ;  Odo  de  Guria  ;  Girardus ,  famulus  abbatis  Tyronis  ; 
Guillelmus  Male-Nutritus  ;  Fromundus  Turmellus  ;  Gauterius ,  filius 
Herardi  ;  Petrus  de  Furno;  Medardus,  famulus  monachorum  Tyronis  ; 
Garinus ,  sacerdos ,  filius  Aalardi  de  Mauritania  ;  Lambertus ,  fîlius 
Gauterii  de  Mou  ;  Vivianus  de  Stabulo  ;  Robertus  de  Margam  ;  Cado- 
rellus;  Paganus  coquus  ;  Gauterius  Trusanum.  » 

(  Cari,  de  Tiron ,  f°  5  v°.) 

GXIX. 

Don  de  la  terre  de  la  Malaise. 

«  De  Malesees.  » 

(1130.) 

«  Quod  ad  multorum  notitiam  pervenire  congruum  duximus,  litte- 
rarum  monimentis  mandare  provida  deliberatione  decrevimus.  Noverint 
ergo  tam  présentes  quam  futuri  quod  Gauterius ,  qui  vocabatur  Pa- 

(*)  Rotrou  était  cousin-germain  d'Alphonse  VI  le  Batailleur,  roi  de  Navarre  et  d'A- 
ragon, fils  de  don  Sanche  et  de  Félicie  de  Roucy,  sœur  aînée  de  Béatrix,  mère  du 
comte  du  Perche.  Il  fit  plusieurs  expéditions  en  Espagne  pour  prêter  son  aide  contre 
les  Maures  au  roi  d'Aragon.  Celle  dont  il  est  ici  question  doit  être  rapportée  à  l'année 
1118:  Rotrou  s'y  couvrit  de  gloire;  il  fut  créé  par  le  roi  seigneur  de  Tudéla  et  reçut, 
en  récompense  de  ses  services,  une  partie  de  Saragosse,  avec  plusieurs  châteaux  et 
de  nomhroux  domaines. 


CHARTULARIUM   DE   TIBONB.  1,1 

garnis  (*),  filins  Richerii,  dédit  monachis  Tyronis  omnem  terrain  de 
Malesees  (2),  quam  tenebat  a  domina  Aubereia  el  a  domno  Roberto  de 
Belleinvilla,  concedente  fîlio  suo  Goferio  et  uxore  sua  Aalesde.  Ilnjus 
rei  testes  sunt  :  Hugo  de  Miellé;  Guillelmus,  frater  ejus ;  Richerius  de 
Sancto-Yictore  ;  Rainaudus,  nepos  Pagani  filii  Richerii  (3).  Postea  vero 
Robertus  de  Belleinvilla  concessit  rrionacliis  de  Tyron  suain  partem 
cjusdem  terre,  quam  dederat  Paganus  filius  Richerii.  Hujus  rei  testes 
sunt  :  Odo,  sacerdos  de  Hargenviler)  Guillermus,  cementarius,  de  Sancto- 
Leobino  ;  Benedictus  de  Maleseis.  Hoc  autem  factum  est  anno  ab  incar- 
natione  Domini  millesimo  centesimo  tricesimo.   » 

[Cari,  de  Tiron,  f°  G  r°.) 

(!)  Comme  on  peut  le  reconnaître  par  les  pièces  publiées  clans  ce  Cartulaire,  le  surnom 
de  Pagamis  était  fort  commun  au  XIIe  siècle,  si  commun  qu'il  devait  avoir  une  signi- 
iication  particulière.  Voici  l'interprétation  qui  nous  paraît  la  plus  vraisemblable:  Pa- 
ganus est  un  dérivé  de  pagus ,  comme  notre  mot  paysan  est  un  dérivé  de  pays.  Paganus 
peut  donc  se  traduire  par  paysan ,  mais  avec  une  acception  autre  que  celle  possédée  par 
ce  mot  aujourd'hui.  Le  paysan  du  XII®  siècle  était  celui  qui  possédait  dans  le  pays: 
nous  pensons  donc  que  tous  les  individus  surnommés  Paganus  étaient  des  roturiers 
ayant  acquis  de  riches  domaines  non  fieffés.  Ils  n'avaient  pas  ainsi  le  droit  de  prendre  le 
titre  de  leurs  terres,  et  cependant  le  vulgaire  qui  ne  pouvait  les  confondre  avec  les  gens 
de  mince  fortune  leur  donnait  le  surnom  de  Paganus,  pour  indiquer  qu'ils  étaient  pro- 
priétaires du  pays  ou  plutôt  d'une  partie  du  pays.  C'est  ainsi  que  Girard  ,  en  la  charte  XII , 
est  dit  paganus  Barzilliarum ,  Girard  paysan  de  la  Bazillière  ;  le  père  de  Barthélémy  de 
Vendôme,  un  des  plus  opulents  propriétaires  du  Vendômois,  s'appelait  Gauterius 
paganus  de  Vindocino  :  son  fils  Barthélémy  prit  rang  dans  la  noblesse  et  laissa  tomber 
le  surnom  do  Paganus,  tandis  qu'un  autre  fils  Gautier,  qui  vivait  bourgeoisement  à 
Vendôme,  le  conserva  pendant  toute  sa  vie. 

(')  La  terre  de  la  Malaise  appartenait  en  effet  entièrement  à  l'abbaye  de  Tiron,  sauf 
la  garenne  qui  avait  été  réservée  au  seigneur.  Dans  un  aveu  de  1407  ,  rendu  par  Gauvin 
de  Dampierre ,  à  cause  de  Marie  de  Poislay ,  sa  femme ,  à  Tuault  de  Châteaubriant , 
seigneur  de  Longny ,  du  Saussay  et  de  Bretoncelles  ,  on  trouve  parmi  les  objets  avoués  : 
«  Item  la  garenne  de  Malèzes  contenant  en  bois  et  en  garenne  dix-huit  arpens  ou  cn- 
»  viron  ,  et  toutes  les  bestes  sauvaiges  qui  sont  audict  boys.  » 

(3)  La  première  partie  de  cette  charte  est  la  répétition  de  la  charte  n°  XCI,  qui  est 
datée  de  l'annéo  1 128  :  elle  doit  donc  être  reportée  à  cette  année.  Cependant  nous  de- 
vons-faire  observer  qu'antérieurement  à  cette  époque,  Payen,  fils  de  Richer,  avait  déjà 
donné  la  terre  de  la  Malaise  à  l'abbaye  de  Tiron,  puisqu'on  1117  (voir  eh.  XI)  Robert 
de  Blainville  confirme  ce  don. 


142  GHARTULARIUM   DE   TIRONE. 

GXX. 

Vente  à  l'abbaye  de  prés  en  la  paroisse  de  Condé. 

«  De  Boine  pratis.  » 
(1130.) 

«  Notum  sit  omnibus  tam  presentibus  quam  futuris  quod  Odo,  fîlius 
Hugonis  de  Boinne,  et  mater  ejus  Osanna  vendiderunt  monachis  de 
Tyronio  ma  arpenta  prati  ad  Boigne,  non  longe  a  fluvio  Hyenne.  Hoccon- 
cesserunt  sorores  Odonis ,  Beatrix  et  Deelina  et  Hildeburgis  et  Ligardis 
atque  Helois.  Factum  est  hoc  anno  ab  incarnatione  Domini  MGXXX0. 
Hoc  concessit  Rotrocus  cornes.  Hujus  rei  testes  sunt  :  Garinus  Ga- 
preolus;  Juliana,  soror  comitis  ;  Radulfus;  Robertus  de  Moteia;  Gastho 
de  Vicheriis  ;  Odo  de  Guria  ;  Paganus  Gingalois  ;  Blancardus  de  Ruc- 
toria;  Radulfus  Malfetun.  Sig*num  Odonis  f.  Signum  Osannef.  Signum 
Deeline  f.  Sigmim  Hildeburgis  f.  Signum  Leg*ardis  f.  Signum 
Helosse  f . 

{Cart.  de  Tiron,  f°  9  r°.) 

GXXI. 

Don  des  terres  de  Villequoy  et  de  Puerthe. 

«  De  Pesovilla.  » 

(1130.) 

«  Notum  sit  omnibus  quod  Petrus  de  Spesovilla  concessit  monachis 
Tyronis  terram  Ville-Galli  (1),  sicuti  eam  probavit  Guiternus  de  Pataico 
sicuti  monachi  ruperant ,  et  aquam  ;  necnon  dédit  eis  boscum  qui  est 

(  *  )  La  possession  de  la  terre  de  Villequoy  donna  lieu  à  de  nombreuses  contestations 
au  XIIe  siècle.  En  1164,  Pierre  de Péronville ,  du  consentement  d'Eudes  Bourreau,  son 
seigneur  féodal,  engagea,  moyennant  40  livres,  au  chapitre  de  Sainte- Croix  d'Orléans 
tout  ce  qu'il  possédait  à  Villequoy.  Malgré  cet  engagement  qui  ne  paraît  pas  avoir  été 


CHARTULARIUM   DE   TIRONE. 

in  medio  terre.  Iterum  concessit  eis  terram  de  Pertis,  sicuti  dividitur, 
et  in  illa  terra  terram  propriam  ad  domos  suas  faciendas,  ad  grangiam  . 
ad  virg*erium  et  ad  hortum,  et  quendam  arpentum  ad  plantandam 
vineam,  et  rosellum  aque  (*),  et  herbam.  Si  vero  hanc  terram  supra- 
(lictam  de  Pertis  Petrus  adversus  Pag*anum  et  Guiardum  Trobel  ad- 
quirere  poterit,  erat  enim  tune  tempôris  controversia  inter  Petrum  et 
illos  duos  fratres  supradictos,  reddent  monachi  Petro  medietatem  ter- 
ragii,  et,  terragîo  delato  a  monachis  in  grangiam  eoruni  e\  trito,  \oca- 
I mut  monachi  Petrum  vel  famulum  illius,  eoque  vidente,  uno  famulo 
monachorum  dante  fîdem  suam  et  uno  monacho  teste,  défèrent  mo- 
nachi partem  Pétri  in  domum  suam  Speso ville  ;  partem  vero  Pétri  loi - 
ragii  marcische  servabunt  monachi  in  grangiam  suam  usque  ad  Pas- 
cha.  Si  vero  Petrus  et  hères  ejus  terram  illam  alicui  concesserint,  hanc 
convenientiam  monachis  ab  illis  concedi  facient.  Monachi  autem  non 
eapiont  neque  accipient  scientes  terram  que  sit  Pétri  vel  heredis  ipsius 
•  I  de  feodo  ejus,  sine  ejus  consensu.  Similiter  Petrus  vel  hères  ejus  non 
invadent  scientes  neque  facient  calumpniam  super  aliquam  terram 
monachorum  adquisitam  vel  adquirendam ,  nisisuijuris  fuerit.  Mona- 
chi tantum  Spesoville  habent  piscaturam  suam  in  aqua.  Hecomnia  con- 
cessit Hersendis,  uxor  ejusdem  Pétri,  etHubertus  filius  ejus,  et  Jaque- 
lina  soror  ejus.  Hujus  rei  testes  sunt  :  Garinus  de  Monte-Poncerii  et 
ïeodericus  filius  ejus  ;  Garinus  de  Secorelio  ;  Hubertus  de  Vilers,  fores- 
tarius  ;  E071,  faber  de  Basochiis  ;  Valerianus  ;  Bernardus,  filius  Gauterii 
Sorel  ;  Rainaudus  et  Girardus,  famuli  domini  Guillelmi  abbatis.  Hoc 
autem  factum  est  anno  ab  incarnatione  Domini  MGXXX.  Sig*num  Pétri  y. 
Sigmim  Hersendis  f .  Sigmim  Huberti  f . 

«  De  dimidio  arpento  vinee  et  de  dimidia  domo.  » 

»  Hubertus  donat  dimidium  arpentum  vinee  et  dimidiam  domum 
monachis  de  Tijron  ,  concedentibus  istis  :  Benedicto ,  Roberto ,  Hilderio , 

retiré ,  le  fils  de  Pierre,  Hubert,  prétendit  avoir  droit  de  justice  sur  les  hôtes  de  Yillequoy. 
En  H  73,  un  accord  intervint  à  ce  sujet  entre  Hubert  et  le  chapitre  de  Sainte -Croix, 
accord  qui  fut  confirmé  en  1176  par  Jean  de  Salisbury,  évêque  de  Chartres. 

( i  )  Les  rosières  étaient  des  marécages  couverts  de  roseaux.  Ces  roseaux  étaient  sur- 
tout employés  pour  couvrir  les  maisons.  On  sait  la  réputation  dont  jouissent  encore  les 
rouches  de  la  Conie. 


144  CHARTULARIUM   DE   TIRONE. 

Gauterio,  Haimone,  Ricaude,  Lioe,  Doa,  Erenburge,  Hildebulge.  Isti 
fuerunt  testes  :  Fulcherius ,  Gervasius,  Eutasius,  Johannes,  Herveus, 
Hugo,  Gauterius,  Hernulfus. 

»  Illas  convenientias  quas  fecit  domnus  abbas  cum  domno  Petro  de 
Spesumvilla  concessit  idem  domnus  Petrus,  et  Hubertus  fîlius  ejus,  et 
uxor  ejus  Hersendis,  etsoror  ejus  Jaelina.  Hujus  rei  testes  sunt  :  Vaslot 
de  Burg*o-Novo ,  et  Garinus  de  Monte-Pancer ,  et  Garnerius  armig-er 
ejus,  et  Hubertus  de  Vilers;  et  alios,  cum  res  consummate  fuerunt, 
mittemus.   » 

(  Cart.  de  Tlron.  f°  27  v».  ) 

GXXII. 

Don  d'une  vigne  à  Bray. 

«  De  vineis  Braii.  » 

(1130  circa.) 

«  Notum  sit  omnibus  sancte  ecclesie  fïïiis  presentibus  et  futuris  quod 
eg*o  Paganus,  Richerii  fîlius,  concedente  fîlio  meo  Golferio,  donavi  in 
elemosina  monachis  Sancti-Salvatoris  de  Tyron  dimidium  vinee  mee 
quam  apud  Brai  habeo  in  perpetuo  habendum ,  alterum  mihi  ipsi  liac 
conditione  retinens  quod  si  illud  unquam  dare  vel  vendere  disponerem, 
nulli  omnino  nisi  ipsis  monachis  de  Tiron,  si  sibi  illud  retinere  vellent, 
darem  aut  venderem.  Hanc  vero  donationem  feci  in  foro  Novig*enti, 
coram  subscriptis  testibus  :  Roberto  de  Moteia  ;  Willelmo  de  Chois  ;  Gi- 
rardo  fores tario  ;  Teobaudo,  ejusdem  fîlio  ;  Odone  de  Guria;  Morello, 
comitisse  famulo  ;  Roberto  Albo,  et  coram  aliis  quampluribus  ipsa  die 
in  eodem  foro  assistentibus.  » 
(Cart,  de  Tiron,  f°  7  v°.) 


CHARTULARIUM  DE  TIRONE. 


GXXIII. 


i  » 


Don  d' une  place  pour  construire  un  moulin  à  Gardais. 

«  De  area  molendini.  » 
(1130circa.) 

«  Stephanus  de  Garzeis  et  uxor  ejus  dederunt  monachis  de  Tyron 
quandam  aream  ad  molendinum  faciendum  in  Garzees,  concedentibus 
fîliis  suis;  et  Girardus,  avunculus  uxoris  ejus,  et  Paganus,  filius  Ri- 
cherii,  consanguineus  ejus,  hoc  concesserunt.   » 

(  Cart.  de  Tiron ,  f°  8  r°.  ) 

GXXIV. 

Don  de  trois  arpents  de  pré  aux  Prés-Morin. 

«  Tria  arpenta  prati.  » 
(1130circa.) 

«  Ne  noticiam  lateat  posterorum  quod  satagit  cari  tas  modernorum, 
litterarum  memorie  commendavimus  quomodo  Drogo  de  Gurtolino  tria 
arpenta  pratorum  dédit  monachis  de  Tyron,  in  loco  qui  dicitur  Pratum- 
Morini  (j),  propter  vin  libras  dunensium,  quas  eis  debebat,  partem  pro 
pâtre  qui  eorum  monacus  fuit ,  partem  quam  sibimet  super  accommo- 
daverant.  Tali  conditione  quod  si  rehabere  ipse  vel  hères  suus  voluerint, 
reddendo  vin  supradictas  libras  rehabeant ,  aliis  dare  vel  quoquomodo 
dispendere  nequeant,  et  quicquid  intérim  profîcui  inpratis  subcreverit 

(!)  En  1563,  l'abbaye  de  Tiron  aliéna  au  seigneur  de  Thiville  les  prés  Morin,  autrefois 
de  la  paroisse  de  Margon  et  depuis  de  celle  de  Condé,  en  se  réservant  2  sous  6  deniers 
de  cens  seigneurial. 

t.  i.  19 


146  GHARTULARIUM    DE   TIRONE. 

in  elemosina  fuerit.  Nec  reticendum  quod  pro  censu  inde  reddituri  sunt 
monachi,  sing'ulis  annis,  duos  solidos,  et  hoc  concedere  non  distulerunt 
mater  ejus  Juliana  et  uxor  ejus  Haois,  et  fîlii  ejus  Robertus  et  Olive- 
rus,  et  frater  suus  Gaufridus.  Hujus  rei  testes  sunt  :  Yvo  de  Gaudena; 
Haimericus  de  Radereio  ;  Hugo  de  Peleinvilla  ;  Gauterius  monetarius  ; 
H  112*0  de  Pratellis  ;  Guillelmus  de  Nuilleio  ;  Hemenulfus  de  Sancto-Vic- 
torio  ;  Gauterius  de  Peleinvilla,  et  quamplures,  quia  in  foro  Nongentino 
factum  est.  Eadem  conditione  qua  supra  dédit  predictus  Drog^o  duos 
alios  agripennos  pratorum  in  ang*ulo  de  Bellaincort,  pro  quibus  ab 
eisdem  monachis  accepit  sexag*inta  solidos  dunensium ,  omnibus  supra- 
dictis  concedentibus.  Uxor  vero  ejus  inde  habuit  quinque  solidos,  fîlii 
ejus  singulos  solidos.  Unde  sunt  testes  :  Robertus  de  Moteia,  Ivo  Gua- 
rascha,  Robertus  de  Baslou,  Rainaudus,  famulus  abbatis.  Hoc  scien- 
dum  quod  census  non  crescet.   » 

{Cart.  de  Tiron,  f°  8  v°.) 

GXXV. 

Don  d'une  charmée  de  terre  à  BrimonL 

«  De  loco  de  Brimont.  » 
(1130circa.) 

((  Noverint  omnes  homines  tam  futuri  quam  présentes  quod  eg*o  Gau- 
fridus de  Sonboum  (*)  dedi  monachis  Tyronii  unam  carrucatam  terre,  in 

(')  Geoffroy  de  Sombone  (alias  de  Somboono),  du  consentement  de  sa  femme  Hilde- 
burge ,  de  son  frère  Hugues  et  de  son  fils  Robert,  avait  donné  au  prieuré  de  Saint-Denis 
de  Nogent-le-Rotrou  l'église  de  Saint-Pierre  d'Happonvilliers.  Quelques  années  plus 
tard,  instimulante  diabolo  et  quibusdam  pravis  consiliariis ,  Geoffroy  voulut  reprendre, 
une  partie  des  dîmes  dépendant  de  ladite  église.  Les  moines  le  citèrent  devant  le 
comte  Rotrou  :  Geoffroy  présenta  comme  témoins  deux  de  ses  chevaliers ,  Payen  de 
Yilleperdue  et  Aldric  de  Montdoucet;  mais  ceux-ci  déposèrent  contre  lui,  et  il  fut  con- 
damné par  la  Cour  du  Comte.  Il  fut  donc  contraint  de  faire  aux  moines  un  nouvel  acte 
de  donation  :  cet  acte  fut  confirmé  par  ses  trois  fils  :  Robert ,  qui  reçut  en  récompense 
un  bon  palefroi  que  le  comte  Robert  avait  donné  au  prieuré,  Geoffroy,  qui  apprenait 
alors  les  belles-lettres,  et  Gontier,  qui  était  encore  enfant. 


CHARTULARIUM   DE   T1R0NE.  I',; 

Brimonte,  uxore  mea  concedente  Hyldeburge  et  fîliis  mois  Roberto, 
(ioherio,  Gofredo,  quietam  et  liheram  sicut  hactenus  eam  possedi,  et 
oemus  vivum  ad  edificandum  et  mortuum  ad  calefaciendum ,  etporcos 
ipsius  domus  ire  in  nemoribus  libère  et  quiète.  Hujus  rei  sunt  testes  : 
Guillelmus,  filius  Anseis ,  Rannulfus  sacerdos,  Paganus  Riboth,  RoIxt- 
tus  de  Moteia,  Richerius  de  Planta,  Robertus  Flavus,  Odo  de  Fracti- 
i>nrio,  Gosbertus  frater  ejus,  Hug*o  Gauganus,  Engerricus  carpenta- 
rius,  Odo  sacerdos,  Garinus  de  Alto.   » 

(Cart.  de  Tiron,  f°  10  r°.) 

GXXVI. 

Don  d'une  maison  et  d'an  four  à  Chartres. 

(1130  circa.) 

«  Notum  sit  omnibus  tam  presentibus  quam  futuris  quod  Girardus, 
filius  Ansoldi ,  monachis  de  Tyron  furnum ,  pro  salute  anime  sue,  dédit, 
et  deinde  Dodo  de  Cruce  (!)  domum  proximam  furno,  que  fuerat  ex 
eodem  patrimonio,  monachis  supradictis  vm  libras  vendidit.  Emptor 
autem  domus  hujus  pro  parte  monachorum  Aalardus  Rufus  (2)  extitit. 

(')  L'hôtel  de  Tiron  (dit  plus  tard  du  Court -Bâton),  siège  de  la  seigneurie  de  l'abbaye 
de  Tiron  dans  la  ville  de  Chartres,  était  situé  en  la  rue  actuelle  du  Bois-Merrain,  en 
face  la  rue  dite  aujourd'hui  rue  Marceau  (anciennement  du  Chapelet  ou  au  Beurre).  Le 
quartier  était  désigné  sous  le  nom  de  quartier  de  la  Croix-aux-Moines-de-Tiron.  Il  existait 
en  effet  devant  l'hôtel  des  religieux  une  fort  belle  croix  en  pierre,  qui  est  encore  au- 
jourd'hui conservée  dans  le  jardin  d'un  hôtel  de  la  rue  Sainte -Même.  Est-ce  à  cette 
croix  qu'il  faut  attribuer  la  dénomination  ancienne  delà  rue  (Rue  de  la  Croix-aux- 
Moines,.1381)  et  du  quartier,  ou  ne  peut-on  pas  la  faire  remonter  plutôt  au  donateur 
même  ,  Dodo  de  Cruce,  mentionné  dans  notre  charte?  —  En  1587,  Philippe  Desportes, 
abbé  de  Tiron,  vendit  à  Philippe  Trochon,  procureur  au  bailliage  de  Chartres,  moyen- 
nant 1,000  livres,  «  la  maison  du  Courbaston,  appartenances  et  dépendances  d'icelle, 
»  joignant  par  le  devant  au  pavé  du  Roy  qui  est  la  rue  tendant  de  la  Croix  de  Tiron  en 
»  la  place  des  Halles ,  d'aultre  par  derrière  à  la  rue  aulx  Asnes  appellée  le  Petit-Change, 
»  d'aultre  part  aux  hoirs  et  ayant  cause  de  feu  Pierre  Lapoustoire.  » 

(2)  La  famille  le  Roux  était  une  des  plus  importantes  parmi  la  bourgeoisie  char- 
traine.  En  1101 ,  Albert  le  Roux  est  témoin  d'un  accord  fait  entre  le  comte  Henri-Etienne 
et  l'évêque  de  Chartres  pour  l'immunité  de  la  maison  épiscopale  à  la  mort  de  l'évèque. 


148  CHARTULARIUM  DE   TIRONE. 

Et  sciendum  quod,  in  diebus  donni  Glavini  monachi  Hierosolimitani, 
Aalardus  ipse  denarios  venditori  tradidit.  Facta  est  autem  hujus  vendi- 
tionis  fîrmitas  in  domo  Dodonis,  in  qua  etiam,  vino  vendentibus  et 
ementibus  dato,  statuta  sunt  mimera  concessionis ,  et  quinque  fîliis 
Dodonis,  et  duabus  filiabus  Godefredi,  et  quinque  infantibus  Odonis, 
sororibus  etiam  et  fîliis  earum  statuta  sunt  pro  eodem  munera  que 
postea  Aalardus  emptor  pro  monachis  distribuit.  Omnes  igitur  generis 
et  familie  venditorum  sese  constituerunt  fîdejussores  hujus  rei,  et  ante 
Ansoldum,  fîlium  Godeschalis  (1),  et  Stephanum  Rogerii  (*),  Alcherium 
Aalonis,  Hugo  Tronellus  etFulcaldus,  filius  ejus,  testes  adfuerunt,  et 
Ranulfus  faber  et  filius  ejus  Burgevinus,  et  Hubertus  Asinarius,  et  Guil- 
lelmus ,  famulus  Alcherii ,  et  Radulf us  pistor ,  et  Rogerius  pistor ,  et 
Dagobertus  Aculearius  et  filii  ejus,  et  Gosbertus  serrarius,  et  Stepha- 
nus  cordarius  (3),  et  Flaaldus  de  Valia  (4),  et  Robertus  Gaifol.  » 
{Car  t.  de  Tir  on,  f°  12  v°.) 

En  1128,  Adelard  le  Roux,  dont  le  fils  Herman  prit  l'habit  monastique  dans  l'abbaye 
de  Saint-Père  de  Chartres,  est  témoin  de  la  donation  de  l'église  de  Saint-Martin- au  - 
Val  faite  à  l'abbaye  de  Marmoutier  par  le  comte  Thibaut.  Hubert  le  Roux,  fils  d' Ade- 
lard ,  était  prévôt  de  Chartres  en  1138.  (Voir  la  note  de  la  charte  CXXXII.)  D'après  cette 
note,  on  peut  voir  qu'Albert  le  Roux  était  le  beau-père  de  Roger,  prévôt  de  Chartres, 
et  ce  fut  sans  doute  du  chef  de  sa  mère  qu' Adelard  prit  le  surnom  de  le  Roux. 

(*)  Godescal  de  Champhol  et  Milesende,  sa  femme,  étaient  serviteurs  des  seigneurs 
de  Lèves.  Ceux-ci  les  donnèrent  à  l'abbaye  de  Saint-Père,  en  1107,  avec  tous  leurs 
enfants.  Anseau,  le  fils  de  Godescal,  semble  être  devenu  moine  deTiron;  mais  il  était 
en  même  temps  un  des  familiers  de  l'abbaye  de  Saint -Père.  En  effet,  à  la  mort  du 
vidame  Hugues  II  en  1110,  enseveli  honorablement  en  l'abbaye  de  Saint-Père,  Miles  de 
Lèves,  par  reconnaissance,  confirma  le  don  de  ses  frères,  in  manu  Ansoldi,  filii 
Godeschaldi. 

(2)  Etienne,  fils  de  Roger,  est  le  même  que  Etienne ,  prévôt  de  la  comtesse  Adèle  à 
Chartres  (voir  la  note  de  la  charte  CXXXII). 

(3)  Raoul,  boulanger,  et  Etienne,  cordier,  sont  deux  des  six  serviteurs  donnés  par  le 
comte  Thibaut  à  l'abbaye  en  1121  (voir  charte  XLV). 

(4)  Floaldus  de  Valeia  confirme  vers  1129  la  vente  d'un  étal  dans  le  cloître  de  Notre- 
Dame  de  Chartres  faite  à  l'abbaye  de  Saint-Père  par  son  parent,  Gautier,  fils  de 
Hubert  le  maçon. 


CHARTULARIUM   DE  TIRONE.  149 


GXXVII. 


Fondation  du  prieuré  d'Oisèrne. 

«  De  Oysesmo.  » 
(1130  cîrca.) 

«  Notum  sit  omnibus  fîdelibus  quocl  Ansoldus,  Godescalchi  fîlius(1), 
pro  anime  sue  et  parent  uni  suorum  salute,  dédit  Deo  Salvatori  et  mo- 
nachis  de  Tyriim  semetipsum  cum  suis  omnibus  que  habebat  vel  adqui- 
siturus  erat  apud  Oysesmum ,  videlicet  in  terris,  in  pratis,  in  vineis, 
in  edifîciis  et  in  cunetis  universaliter  que  tune  temporis  possidebat  ibi 
vel  alibi ,  vel  adquirendo  possessurus  erat.  Hoc  autem  concesserunt  do- 
mina Hermentrudis  et  fîlii  ejus  Gauterius,  Drog*o,  Robertus,  et  Ivo 
nepos  ejus,  de  quorum  erat  feodo.  Hujus  rei  sunt  testes  :  Gaufridus 
legisdoctus  (2)  et  Robertus  fraterejus,  Raginaudus  de  Spieriis,  Auber- 
lus  Infans,  Hugo  de  Free%,  Mauricius  Rugerellus,  Guillelmus  de  Por- 
cberia,  Halo,  Hugx)  filius  Gisbaudi,  Radulfus  famulus  Ansoldi,  Hyla- 
rius  Joculator ,  Rernerius  fîlius  Engelardi ,  Johannes  capicerius  Sancte- 

(')  Voir  la  note  1  de  la  page  précédente. 

(2)  Plusieurs  des  personnages  qui  figurent  ici  comme  témoins  faisaient  partie  de  la 
Cour  et  du  Conseil  du  comte  de  Chartres.  Une  charte  de  1114  nous  fait  connaître  la 
composition  de  ce  Conseil.  En  1114,  le  comte  Thihaut  étant  en  guerre  avec  le  roi  de 
France,  Salomon  le  pannetier,  qui  était  alors  prévôt  deChâteaudun,  somma  les  moines 
de  Marmoutier,  de  la  part  du  comte ,  d'avoir  à  envoyer  leurs  hommes  de  Chamars  de- 
vant le  château  du  Puiset  pour  servir  de  gardes  à  Thibaut,  ad  custodiendum  corpus 
comitis.  Les  religieux  refusèrent  d'obéir  à  cet  ordre  :  à  son  retour  de  la  guerre,  Salomon 
prescrivit  aux  religieux  d'envoyer  leurs  hommes  au  palais  du  comte  pour  avoir  à  rendre 
compte  de  leur  infraction  à  ses  ordres.  Nouveau  refus  des  religieux  :  Salomon  fit  saisir 
dix  des  hommes  de  Chamars  et  les  envoya  au  comte  pour  obtenir  d'eux  satisfaction.  Les 
religieux  en  appelèrent  à  Thibaut,  prétendant  que  l'aleu  de  Chamars  leur  avait  été 
donné  libre  de  toute  redevance.  Le  comte  alors  convoqua  son  conseil,  accepit  consilium 
cum  familiaribus  suis,  cum  Alberto  videlicet  Infante  et  cum  Salomone  preposito  et  cum  Fro- 
mundo  cellerario ,  convocavitque  ad  consilium  secum  optimates  suos,  Radulfum  videlicet 
de  Balgentiaco.  et  Gaufredum  vicecomitem,  Guillelmum  Goetum  juvenem,  et  Nivelonem 
de  Fractavalle,  et  Raimbaldum  Gratonem,  Reginaldum  de  Spieriis,  Gaufridum  legisdoc- 
tum ,  Rotbertum  fratrem  ejus  et  plures  alios. 


130  CHARTULARIUM   DE  TIRONE. 

Marie;  Herveius  canonicus.  Itaque  ut  de  toto  ad  partes  veniatur,  pre- 
dictus  Ansoldus  prenominato  loco  dédit  totam  illam  terram  censivam , 
de  qua  censum  reddebat  Girardo  fîlio  Avesgoth,  ni  scilicet  solidos  et 
dimidium. 

»  Non  post  multum  temporis,  predictus  Ansoldus  accommodavit 
Guillelmo ,  Tyronensi  abbati ,  xx  duas  libras  carnotensium ,  de  quibus 
Tyronenses  monachi  emerunt  quandam  carrucatam  terre  a  Gauterio 
lignario  et  uxore  sua  Rama,  et  fîliis  ejusdem  uxoris,  Garino  et  sorore 
ejus  Ysabel,  quos  habuit  de  Roberto  primo  viro  suo,  necnon  et  illis 
quos  habuit  de  Gauterio,  Johanne ,  Roberto,  Maria,  sine  ulla  retentione 
quam  ibi  retinuissent  hi  qui  vendiderunt.  Et  quia  territorium  unde 
carrucata  ista  erat  duas  carrucatas  terre  ita  communes  habebat  quod  ab 
invicem  non  poterant  separari ,  postquam  unam ,  sicut  dictum  est, 
emerunt,  aliam  ad  censum  de  Hugone  de  Praella  acceperunt  ;  de  qua 
illi  Hugoni,  singulis  annis,  pro  censu  x  et  vm  solidos  reddunt.  Isti  sunt 
testes  vendite  carrucate  :  Teobaudus  Charum,  Guillelmus  fîlius  Ligerii , 
Barbons  (*),  Gosfredus  monetarius.  Horum  enim  consilio  precepit  cornes 
Teobaudus  ut  fîeret  coentio  et  vinearum  commutatio ,  quas  proinde  fîlii 
uxoris  Gauterii  quos  de  Roberto  habuit  retinuerunt  sibi  pro  terra  que 
de  illorum  patrimonio[erat].  Pro  terra  itaque  in  commutatione  duo 
arpenta  vinearum  dédit  eis  predictus  Gauterius,  arpentum  scilicet  de 
Falarvilla  et  arpentum  de  Stulcia.  Gum  supradictis  vero  testes  sunt  : 
Ansoldus  teleonarius,  Lambertus  vigerius,  Goitus,  Stephanus,  Hil- 
dearius,  Meinardus  de  Gampo- Folio  (2)  et  fratres   ejus,  Girardus  et 

(*)  Le  même  personnage,  appelé  Barbous  de  Sancto-Petro ,  est  témoin  de  la  donation 
de  l'église  de  Saint-Martin-au-Vai  faite  à  l'abbaye  de  Marmoutier  en  1128  par  le  comte 
Thibaut:  Barbou  était  en  effet  familier  de  l'abbaye  de  Saint-Père  (Cart.  de  Saint-Père, 
p.  280  et  294).  —  Ce  nom  de  Barbou,  nom  de  baptême  dans  le  principe,  devint  le 
nom  de  famille  des  descendants  du  personnage  qui  nous  occupe.  Les  Barbous  jouèrent 
un  certain  rôle  à  Chartres  pendant  les  XIIIe  et  XIVe  siècles  ;  nous  citerons  entre  autres 
Renaud  Barbou,  familier  de  Philippe  le  Bel  et  fondateur  de  l'hôpital  des  Aveugles  de 
Chartres.  Un  des  faubourgs  de  la  ville ,  situé  dans  la  censive  de  l'abbaye  de  Saint-Père , 
s'appelait,  au  XIIe  siècle,  le  faubourg  de  Barbou  ;  c'est  aujourd'hui,  par  corruption, 
le  faubourg  des  Bas-Bourgs. 

(2)  Mainard  était  maire  de  Champhol  pour  l'abbaye  de  Saint-Père.  Sa  fille  ,  Odeline, 
était  servante  de  Goslein,  seigneur  de  Lèves,  et  celui-ci  la  donna,  vers  1115,  à  l'abbaye 
de  Saint-Père. 


GHARTULARIUM   DE   TIRONE.  1,1 

Robertus,  Ricardus  Muschet ,  Robertus  Via,  Alberius  Bibens-Saniiaiem. 
»  Notandum  est  etiam  Gauterium,  fîlium  Teobaudi,  pro  anime  sue 
sainte  et  antecessorum  suorum,  dédisse  dimidiam  vieariam  monachis, 
quam  habebat  apud  Oysesmum,  concedente  Herveo  de  Galardone,  do- 
mino suo.  His  interfuerunt  :  Guillelmus  filins  Teobaudi,  Guillelmus  de 

I  nvillerio,  Holdoerius  de  Truncherio ,  Mainardus,  Robertus.  Girardus, 
Rng*erius,  Herveius. 

»  Illud  etiam  scripto  tradendum  est  quod  Gaufridus  Brito  et  uxor 
sua  et  Galerannus  frater  Gaufridi  dederunt  et  concesserunt  monachis 
de  Tyrum  totam  suam  vieariam  quam  habebant  in  loco  Oysesmi.  Huic 
pei  interfuerunt  :  Rainaudus  de  Bercheriis,  Rualenus  sacerdos  Sancti- 
Andree,  Richerius  arcbidiaeonus,  Aubertus  de  Met,  Paganus  dapifer 
Galeranni,  Mainardus  de  Campo-Follo  et  Girardus  frater  ejus. 

»  Hoc  vero  postea  concessit  Philippus,  predictorum  Gaufridi  et  uxo- 
ris  sue  fîlius  ,  apud  Oysesmum ,  ponentes  tam  ipse  quam  pater  et 
mater  ejus  atque  avunculus  cutellum  super  altare  ecclesie  ejusdem 
loci,  in  sig*no  concessionis.  Unde  sunt  testes  :  Ansoldus  fîlius  Godes- 
chalci,  Gauterius  de  Gaivilla,  Guillelmus  de  Oysesmo  et  fîlii  ejus  Gari- 

II  us  et  Milo,  Robertus  de  Campo-Follo,  Paganus  cliens  Ansoldi  Godes- 
chal.  Ipsi  vero  predicti  bujus  rei  datores  in  martirologio  nostro  scri- 
bentur,  audito  uniuscujusque  obitu. 

»  Gunctis  iterum  notifîcetur  quod,  prece  etpetitione  Guillelmi,  Tyro- 
nensis  abbatis,  Ursio  de  Fractavalle  et  fîlii  ejus  Nivelo  et  Amelinus 
concesserunt  Deo  et  monachis  de  Tyrum  quicquid  Ansoldus  Godeschal 
vel  quilibet  alter  dederat  eis  de  feodo  suo  apud  Oysesmum,  et  Paganus 
similiter  de  Frouvilla,  et  Robertus  filins  ejus  concesserunt  eis  quicquid 
ibidem  datum  eis  fuerat  de  feodo  suo  :  dicebant  enim  ibi  se  habere  feo- 
dum.  De  utraque  parte  testes  sunt  :  Paganus  de  Frovilla  et  Robertus 
filius  ejus,  Teodericus  de  Boschet,  Almauricus  de  Firmitate,  Brito  de 
Sancto-Carilelpho  (*),  Pag*anus  de  Vilers,  Pag-anus  de  Loesvilla. 

»  Neminem  iterum  lateat  quod  Gauterius,  Heldrerii  fîlius,  dédit  mo- 
nachis sepedictis  apud  Oysesmum  duo  arpenta  terrç,  pro  anime  suc 
parentumque  suorum  remedio,  retentis  sibi  dum taxât  vin  nummis  d<i 

(*)  Silvestre  de  Saint- Calais  est  cité  parmi  les  guerriers  qui  se  distinguèrent  en  Es- 
pagne à  la  suite  du  comte  Rotrou,  en  1H8. 


152  CHARTULARIUM   DE   TIRONE. 

censu  ejusdem  terre,  ad  festum  sancti  Remigii.  Hoc  vero  concesserunt 
uxor  Tescia  et  fîlii  Aimerici  Ghristianus ,  Goffredus ,  et  fîlie  ipsius  Gaute- 
rii ,  Hersendis,  Raminardis.  Hujus  rei  sunt  testes  :  Robertus  sacerdos  de 
Gampo-Follo ,  Mainardus ,  Robertus  et  Giraudus  fratres ,  Hilderius  fîlius 
predicti  Meinardi ,  Osbertus ,  Lambertus ,  Guillelmus ,  Garinus ,  Milotus 
fîlii  ejus,  Hilduinus,  Aimericus,  Galo,  nepotes  Hilduini. 

»  Scribere  etiam  curavimus  quod  Paganus  Calvus-Mus,  uxore  sua 
et  fîlio  suo  Herveio  concedentibus ,  dédit  Sancte-Marie-Magdelene  de 
Oysesmo  agripennum  terre  quem  Ansoldus  tenebat  de  illo,  pro  anime 
sue  suorumque  amicorum.  salute ,  et  per  unum  cultellum  posuit  super 
altare  ejusdem  ecclesie  donum.  Inde  sunt  testes  :  Mainardus  de  Campo- 
Follo,  Guillelmus  closarius  et  Garinus  fîlius  ejus,  Germundus,  Martinus, 
Engerrandus  de  Gaesvilla,  Radulfus  de  Sancto-Prisco.  » 
(Cari,  de  Tir  on,  f°  16  r°.) 

GXXVIII. 

Vente  à  ï abbaye  d'une  terre  à  Villandon. 

«  De  Radulfo  et  Gilleberto.  » 
(1130  circa.) 

«  Quoniam  primi  hominis  lapsu  brevi  constat  humana  natura  et  ad 
veritatem  pervertendam  falsitatemque  astruendam  cupiditate  est  prona, 
memorie  futurorum  tradere  disponimus  ut  sint  rata,  videlicet  quod 
Radulfus  et  Gislebertus  de  Umbleriis  vendiderunt  monachis  Sancti- 
Salvatoris  de  Tyron  quandam  terram  quam  apud  Vilandon  habebant, 
concedente  Rogerio  Ghanardo,  de  cujus  feodo  erat  ipsa  terra.  Item  su- 
pradictus  Radulfus  de  Humbleriis  et  frater  ejus  Gislebertus  scilicet,  et 
Gauterius,  et  Horricus,  et  Rog'erius  vendiderunt  eisdem  jamdictis  mo- 
nachis omnem  fîscum  quem  jure  hereditario  apud  Vilandum  possidebant. 
Perceperunt  autem  sing'uli  ex  venditione  hac  xcem  solidos.  Concesserunt 
quippe  supradictum  et  hoc  negotium  uxores  et  fîlii  et  fîlie  et  nepotes 
quinque  predictorum  fratrum  :  uxor  autem  et  fîlii  et  fîlie  supradicti 
Gisleberti  sunt  isti:   Hersendis,  Raginaudus,  Gaufridus,  Robertus  et 


CHARTULARIUM    DE   TIRONK.  153 

Erenburgis  et  Hildeardis  ;  uxor  vero  el  lilii  et  lili<'  supradicti 
Radulfi  sunt  isti  :  Aales,  et  Ursonius,  et  Johannes,  el  Agnes;  uxor 
quoque  et  fîlii  et  fîlie  jamdicti  Gauterii  sunt  isti  :  Odelina  .  el  Raginal- 
diis,  Teobaudus,  Richerius,  Erenburgûs  et  Angardis  ;  uxorvero  predicti 
Horrici  vocatur  Froburgis ,  et  filii  Hilduinus  et  Guillelmus;  uxor  autem 
supradicti  Rogerii  vocatur  Maria.  Guiardus  vero  et  Odo  quinque  pre- 
dictorum  fratrum  sunt  nepotes.  Isti  omnes  jamdicti  viva  voce  conc< 
srnuit  commercia  supradicta.  Testes  autem  istorum  sunt:  Herbertus, 
presbiter  de  Donamarie,  et  Gauterius,  presbiterde  Ermenovilla,  et  An- 
soldus  fultrerius,  et  Radulfus  Pifannus,  et  Osbernus  de  Geresvilla,  el 
Gauterius  de  Garmeio,  et  Geroius  fîlius  ejus,  et  Fulcoius  de  Lonville- 
rio,  et  Odo  de  Bercheriis,  et  Teobaudus  de  Ramalai ,  et  Herveius  de 
Normannia,  et  Guillelmus  de  Sancto-Mauricio ,  et  Raginaudus  fîlin> 
Hugonis  de  Porta-Morardi  (1).  » 
(Cari,  de  Tiron,  f°  17  v<>.) 

GXXYIII. 

*  Don  de  trois  arpents  de  terre  à  Villandon. 

«  De  Guidone  de  Ulmeto.  » 
(1130  circa.) 

«  Ne  posteritatem  lateat,  stili  offîcio,  memorie  commendamus  qua- 
tinus  Guido  de  Ulmeto  et  mater  sua  Maria,  pro  animarum  suanun 
remedio,  très  ag*ripennos  terre  que  erat  apud  Vilandum  Tyronensibus 
monachis  tribuerunt.  Deinde  autem  Odo  Craton  (2),  hinc  ut  cognatus 

(*)  La  famille  de  la  Porte-Morard ,  qui  tirait  évidemment  son  surnom  de  la  proxi- 
mité de  son  habitation  avec  la  porte  de  la  ville  de  Chartres  ainsi  appelée ,  semble  avoir 
possédé  de  nombreux  domaines  à  Chartres  et  aux  environs,  au  XIIe  siècle.  Ives  de  la 
Porte-Morard  est  un  des  plus  généreux  bienfaiteurs  de  l'abbaye  de  Saint-Père. 

(2)  Eudes  Craton,  avec  ses  frères  Geoffroy,  Raimbauld  et  Asthon,  et  ses  sœurs  Ma- 
bile  et  Odeline,  assiste  comme   témoin  à  une  transaction  conclue  en  1107  enta 
mère  Radegonde  et  les  moines  de  Chamars  à  Châteaudun  :  voici  à  quelle  occasion. 
Raimbaud  Craton  avait  acheté  à  Chamars  une  maison  de  pierre  et  une  place  à  côté  :  les 
t.  i.  20 


154  GHARTULARIUM   DE   TIRONE. 

patrimonium,  et  hinc  ut  dominus  feodum  suum ,  eis  calumpniatus  est. 
Robertus,  tune  temporis  Villandonensis  domus  Tyronensium  prior 
existens,  nolens  malivolentiam  et  inquietationem  supradicte  persone 
habere,  xx  solidos  et  verrem  pro  concessu  tribuit.  Quare  ille,  hoc  con- 
cessu  habito,  matrem  suam  Helvis,  et  uxorem  suam  Beatrit ,  et  filium 
suum  Goslenum,  et  fîlias  suas  Hermengart  et  Hudeart,  quod  concesserat 
concedere  fecit.  Hoc  factum  est  Ludovico  reg'e  Gallie  existente  et  Gau- 
frido  Garnotensis  ecclesie  presule.  Hoc  isti  testantur  :  Martinus  et  Har- 
pinus  pelletarius,  et  Stephanussalnerius.  f  Sig'num  Odonis.  f  Sig'num 
matris  sue  Helvis.  y  Sig'num  uxoris  sue  Beatrit.  f  Sig'num  Gosleni  fîlii 
sui.  f  Sig'num  filiarum  suarum  Hermengart  et  Hildeart.  » 
(Cari,  de  Tiron,  f°  19  r°.) 

GXXIX. 

Concession  d'une  terre  à  Prunay. 

«  De  terra  Pruneii.  » 
(1130  circa.) 

«  Scriptum  est  hic  ne  oblivisceretur  quod  Rainaudus ,  fîlius  Harduini 
de  Andovilla ,  quamdam  terram  quam  dicebat  fuisse  suorum  parentum 
in  parochia  Pruneii,  quam  dederat  Ivo  de  Gurvavilla  monachis  de 
Tyron,  eisdem  monachis,  pro  salute  anime  sue  suorumque  parentum, 
et  pro  uno  caballo  concessit  et  concedere  fecit  in  eternum  matri 
sue  Aelai  et  fratri  Berardo ,  et  sororibus  suis  Tescie  et  Aelai  et  Rain- 
g*ardi,  et  nepotibus  suis  et  neptis,  scilicet  Odone,  Gaufredo,  Radulfo, 

moines  de  Marmoutier  réclamèrent  le  droit  de  vente  sur  ladite  maison;  Raimbaud,  ne 
voulant  pas  payer  le  droit,  fit  construire  une  maison  en  bois  sur  la  place  qu'il  avait 
achetée.  Mais  il  mourut  avant  d'avoir  payé  ce  qu'il  devait  à  son  vendeur;  celui-ci  ré- 
clama ce  qui  lui  était  dû  à  Radegonde ,  veuve  de  Raimbaud  Craton ,  qui  s'était  remariée. 
Radegonde  ne  pouvant  payer,  et  le  vendeur  refusant  de  lui  accorder  aucun  délai ,  cum 
nolebat  ei  terminum  dure ,  elle  fit  enlever  la  maison  et  la  transporta  sur  un  autre  ter- 
rain ,  de  platea  domum  eradicavit  et  ad  catenam  eam  portare  fecit  in  propria  terra  sua. 
Le  vendeur  et  les  moines ,  ainsi  déboutés  de  leurs  prétentions ,  accordèrent  main-levée 
à  Radegonde. 


CHARTULARIUM   DE  TIRONE.  I  ,; 

Ernulfo,  Kicardo,  Hildeardi,  Hersent,  Hameline,  Odeline,  Tesce, 
Ermensent.  Testibus  :  Johanne,  sacerdote  de  Pruneio,  et  Gauterio  Ber- 
bione  et  Bernerio  suo  filio,  Garino  Ocioso,  et  Odone  et  Bernardo  si  m 
nepote,  Haldrico  fratre  Bernardi ,  Guillermo  de  Groceio,  Jereio  de  Hai- 
munvilla,  Gunterio,  Ascelino  et  Radulfo  fratre  suo,  Odone,  Gustantio, 
ïeobaudo,  Bernardo,  Radulfo  fîlio  Gaudini ,  Radulfo,  Rainerio,  Gaute- 
rio lilio  Radulfî ,  Bernerio,  Rainardo.  Factum  est  boc  régnante  Lodo- 
vico  rege  Francorum ,  et  Teobaudo ,  consule  Garnotensium ,  et  Gaufredo 
de  Leugis,  episcopo  Garnotensium,  tempore  quoque  domni  Guillelmi. 
ah  bâtis  de  Tyrum.  » 
(Cart.  de  Tiron,  i°  20  v°.) 

GXXX. 

Accord  entre  l'abbaye  de  Saint- Père  et  celle  de  Tiron  pour  la  terre 

de  Bois-Ruffin. 

«  Concordia  inter  monachos  Sancti-Petri  et  Tyroncnses,  de  Meleriis.  » 

(1130  circa.) 

«  Ego  Gaufridus,  Dei  gratia,  Garnotensis  episcopus,  notum  fîeri 
volo  tam  futuris  quam  presentibus  quomodo  terminata  sit,  in  presentia 
nostra  nostrarumque  personarum,  Gauterii  scilicetarchidiaconi,  donni- 
que  Hugonis  de  Leugûs  (1),  donnique  Hugonis  nepotis  decani  (2),  con- 

(')  Hugues  de  Lèves  était  de  la  même  famille  que  l'évêque  Geoffroy.  Dans  une  charte 
de  l'abbaye  de  Saint-Père,  il  est  ainsi  désigné:  Hugo,  filins  Aimericl,  prepositus 
Sancte-Marie,  propinquus  Gosleni  de  Leugis.  Nous  l'avons  vu  en  effet  figurer  comme 
prévôt,  en  même  temps  que  Hugues  de  laFerté  {Hugo,  nepos  decani),  dans  la  charte  de 
fondation  de  l'abbaye  de  Tiron.  Il  semble  avoir  occupé  pendant  quelque  temps  la  charge 
de  sous -doyen  de  l'église  de  Chartres,  et  il  devint  dans  la  suite  archidiacre  de  Blois. 

(2)  Hugues,  neveu  du  doyen,  est  le  même  que  nous  avons  vu  figurer  comme  prévôt 
dans  la  charte  de  fondation  de  l'abbaye  de  Tiron  :  il  était  le  neveu  du  doyen  Arnaud , 
et  fit ,  avec  son  oncle ,  une  vive  opposition  à  l'évêque  Ives  de  Chartres  dans  l'exercice 
de  ses  droits  épiscopaux  (Lettres  aVlves  de  Chartres,  passim).  Après  la  mort  d'Arnaud, 
Hugues  lui  succéda  dans  le  décanat.  Le  Gallia  Ckristiana  ne  parle  pas  de  ce  doyen; 


156  GHARTULARIUM  DE  TIRONE. 

cessu  Udonis  abbatis  Carnotensis  (l)  et  Guillelmi  abbatis  Tyronensis, 
controversia  quedam  que  erat  inter  monachos  Sancti-Petri  Garnoti  et 
monachos  Tyronenses  déterra  de  Bosco-Rufîni  (2).  Decretum  est  enim 
et  ab  utraque  parte  concessum  quod  idem  monachi  Tyronenses  habeant 
quatuor  ibidem  terre,  carrucatas  circumcirca  domum  de  Mereleth  ex  una- 
quaque  parte  equaliter  et  prata  que  intra  eandem  terram  continentur. 
Décimas  vero  ejusdem  terre,  quoniam  sitaest  eadem  terra  in  parrochia 
Sancti-Leobini  de  Arro ,  monachi  Garnotenses  habebunt  ;  minutas  dé- 
cimas de  propriis  animalibus  suis  Tironenses  sibi  retinebunt.  Si  vero 

monachi  Tvronis  ibi  habeant  famulos  aut  famulas  sua  ibidem  habentes 

(j 

animalia,  monachorum  Sancti-Petri  erit  ipsorum  animalium  décima. 
Gonjugati  etiam  famuli  Tyronensium  çcclesiç  Sancti-Leobini  de  Arrou 
que  Sancti-Petri  Garnoti  est,  parrochiani  erunt  ;  ceteri  vero  ibunt  quo 
voluerint.  Iterum  si  in  eadem  terra  Tironenses  monachi  medietarios 
duos  habuerint ,  ipsi  medietarii  de  communibus  animalibus  dimidiam 
partem  décime  reddent  monachis  Sancti-Petri ,  reliquam  Tyronensibus 
monachis.  Si  vero  ipsi  medietarii  propria  animalia  ibidem  habuerint,  de 
illis  totam  decimam  dabunt  Sancti-Petri  monachis.  Bosco  autem  pre- 
dicto  utentur  idem  Tironenses  prêter  defensa,  scilicet  haias  et  plessi- 
cia,  ad  calefaciendum ,  ad  edifîcia  construenda  prefate  mansionis,  ad 
pastum  sine  pasnag^io  porcorum  suorum  et  propriorum  animalium. 
Testes  ex  parte  monachorum  Sancti-Petri  :  Moyses  monacus ,  Robertus 
de  Braiolo ,  Rogerius  de  Boesvilla ,  Thomas  de  Burseriis ,   Gaufridus  de 

mais  on  lit,  dans  une  lettre  de  Geoffroy,  abbé  de  Vendôme,  à  l'évêque  Geoffroy  de 
Lèves  (lib.  II,  ep.  30)  :  «  Per  Engonem  decanum  vestrum  mihi  mandastis.  »  Il  devint 
dans  la  suite  archevêque  de  Tours.  —  Hugues  et  Arnaud  appartenaient  à  la  famille 
de  la  Ferté  ;  c'est  ce  que  témoigne  une  charte  donnée  par  l'évêque  Geoffroy  à  l'abbaye 
de  Saint-Père  ,  charte  dans  laquelle  Hugues ,  prévôt  de  Notre-Dame,  est  désigné  comme 
le  frère  de  Guillaume  de  la  Ferté  :  «  Rogaverunt  me  Willelmiis  de  Firmitate  et  [rater 
ejus  Hugo ,  prepositus  ecclesie  nostre.  »  Cette  charte  fut  passée  «  in  caméra  Enwldi, 
avunculi  dicti  Willelmi ,  decani  nostri.  » 

(*)  Udon,  abbé  de  Saint-Père-en- Vallée,  succéda  à  Guillaume  vers  1130.  Il  mourut  le 
6  septembre  1150. 

(2)  Ursion  de  Fréteval  avait  donné  vers  1120  à  l'abbaye  de  Saint-Père  la  terre  de 
Bois-Ruffln  avec  le  bois  qui  en  dépendait,  à  l'exception  de  deux  charmées  de  terre  que 
Jérémie  de  l'Ile  avait  précédemment  données  à  l'abbaye  de  Thiron ,  avec  six  arpent? 
de  bois. 


CHARTULARIUM   DE  TIRONE.  ir>; 

Arro  (*),  Gaufridus  famulus;ex  parte  vero  Tironensium  :  Goslinus  epis- 
copus  Suessionis  (2),  Gauterius  archidiaconus,  Bernardus  capiceri us, 
Hainaldus  monachus  suus ,  Johannes  monachus  suus.  » 

(Cart.de  Tiron,  f°35  v°.) 

GXXXI. 

Confirmation  d'une  terre  à  Lièvreville. 

«  De  Maria  de  Levrevilla.  » 
(1130circa.) 

a  Omnibus  per  orbem  fidelibus  notum  sit  quod  Maria  do  Levrevilla, 
et  Hugo  fîlius  ejus,  et  Ansoldus  frater  Marie  concesserunt  Deo  Salvatori 
el  rcclesie  et  monachis  de  Tyronio  terram  quam  eis  dederat  Gaufridus 
Tyrot,  fîlius  predicte  Marie,  quando  eum  monachum  fecerunt,  scilicet 
duas  bovatas  terre  apud  Levrevillam  et  alias  duas  bovatas  terre ,  eum 
eodem  vavassore  qui  illas  duas  bovatas  de  eodem  Gaufrido  tenebat 
apucl  predictam  villam ,  qui  vocatur  Primaudus.  Sed  et  hoc  concessit 
Bardulfus  et  uxor  ejus  Helvis ,  pro  qua  concessione  acceperunt  ab  eis- 
dem  monachis  quinquag^inta  quinque  solidos  carnotensium.  Hec  autem 
facta  sunt  apud  Carnotum,  in  capella Tyronensium  monachorum,  in  qua 
predicti  omnes  concessores  super  altare  ejusdem  capelle,  in  signo  conces- 
sionis,  librum  posuerunt.  Unde  sunt  testes  hii  monachi  :  Stephanus  cel- 
lerarius,  Gosbertus,  Rainaudus  Calvus;  hi  laici  :  Guillermus  de  Cella(3), 

(*)  Geoffroy  d'Arrou  avait  reçu  de  Guillaume,  abbé  de  Saint-Père,  la  mairie  de 
Bois-Buffin  :  c'est  à  ce  titre  qu'il  figure  comme  témoin  dans  cet  accord. 

(2)  Gosselin  de  Vierzi,  évêque  de  Soissons,  de  1126  au  24  octobre  1152. 

(3)  Dans  une  charte  de  l'évêque  Geoffroy  en  faveur  de  l'abbaye  de  Saint-Père  vers 
1120,  Guillaume  de  la  Celle  est  désigné  comme  prévôt  de  Chartres,  urbis  prefectus.  Si 
l'on  doit  entendre  par  le  préfet  de  la  ville  le  môme  que  le  prévôt,  nous  ne  pensons  pas 
que  Guillaume  de  la  Celle  ait  longtemps  possédé  cette  fonction.  Nous  savons  en  effet 
que  Roger  était  prévôt  de  Chartres  à  la  fin  du  XIe  et  au  commencement  du  XIIe  siècle. 
Il  eut  trois  fils:  Etienne,  qui  lui  succéda  dans  la  prévôté  et  que  nous  rencontrons  fré- 
quemment, Anseau  et  Adelard  surnommé  le  Roux,  Adelardus  Rufus.  Ce  dernier  eut 
pour  fils  Hubert  le  Roux,  qui  semble  avoir  succédé  presque  immédiatement  à  son  oncle 
Etienne.  Voir  la  note  2  de  la  charte  CXXVI. 


158  CHARTULARIUM  DE  TIRONE. 

Radulfus  aurifex  (*),  Radulfus  faber,  Petrus  fîlius  ejus  (2),  Bernerius 
Truella,  Richerius  Coconerius,  Girardus  de  Tachelvilla ,  Stephanus  de 
Burg*o,  Primaudus,  Goslenus  Gastellarius ,  Cotardus  nepos  Guillelmi 
de  Gella.  » 

[Cart.  de  Tiron,  f°  21  r°.) 

GXXX1I. 

Don  d'une  terre  à  Argentelle  près  le  prieuré  d'Augerville. 

«  De  Ogervilla.  » 
(1130circa.) 

«  Notum  omnibus  sit  tam  futuris  quam  presentibus  fîdelibus  quod  eg*o 
Stephanus ,  capellanus  de  Puteaco ,  et  fratres  mei  Teobaudus  et  Ansol- 
dus  atque  Milo  vendidimus  monachis  Tyronensibus  totam  terram  alodio- 
rum  nostrorum  quam  habebamus  apud  Argentelam  prope  domum  mo- 
nachorum  de  Ogeri villa  (3),  tali  videlicet  pacto  quod  si  de  terra  illa  ali- 
qua  calumpnia  orta  fuerit ,  predicti  monachi  intègre  decimam  nostram 
quam  habebamus  in  terris  eorum,  videlicet  de  Og^eriville  possidebunt 
jam  donec  dicta  calumpnia  terminetur.  Habebamus  enim  in  predicta 
Og'eriville  terra  quartam  partem  decimarum ,  de  qua  emptione  habui- 

(*)  Radulfus  aurifex  doit  être  le  même  que  Radulfus  monetarius  mentionné  charte 
CI. 

(2)  Nous  croyons  reconnaître  dans  ce  Petrus,  filius  Radulfi.  fabri,  le  Petrus  faber 
qui  apparaît  comme  témoin  dans  plusieurs  chartes  et  qui  est  indiqué  comme  frère  de 
Hubertus  Sale. 

(3)  Le  prieuré  dont  il  est  ici  question  était  certainement  situé  à  Augerville-la-Rivière, 
aujourd'hui  commune  du  canton  de  Puiseaux.  Puteacum  doit  donc  s'entendre  pour 
Puiseaux ,  et  non  pas  le  Puiset ,  comme  on  le  traduit  habituellement.  Louis-le-Gros ,  à 
la  sollicitation  de  l'évêque  Ives  de  Chartres,  avait  fondé  en  1112  à  Puiseaux  une  abbaye 
où  il  avait  établi  douze  chanoines  réguliers  de  l'ordre  de  Saint- Augustin,  mais  l'année 
suivante,  1113,  le  roi,  ayant  fondé  l'abbaye  royale  de  Saint- Victor-lès-Paris,  donna  à 
ce  nouveau  monastère  la  ville  de  Puiseaux ,  et  dès  lors  l'abbaye  de  Notre-Dame  de 
Puiseaux  devint  un  simple  prieuré  dépendant  de  Saint- Victor.  Nous  pouvons  considérer 
Etienne,  chapelain  de  Puiseaux,  comme  le  premier  possesseur  du  prieuré. 


GHARTULARIUM  DE  TIRONE.  iv, 

mus  sexag'inta  solidos  in  remanentia  et  sexaginta  mutuo,  quos  in 
proxima  persolvamus  festivitate  sancti  Rcmigii.  Inde  sunt  testes  :  Gos- 
Imus  archidiaconus,  Guillelmus  Boslenus,  Guillelmus  de  Groceio,  Ste- 
phanus  de  Aureliani,  Aucherius  fîlius  Aalum,  Petrus  faber,  Sale,  Lam- 
bertus  cordarius,  Gauterius  sellarius,  Ysenbardus  de  Auberiis,  Maine- 
rius  Dagoberti ,  apud  Carnotum,  in  aula  episcopi.  Sed  et  hoc  concessc- 
runt  apud  Ogervillam  filii  Teobaudi  Gillebertus  et  Robertus  atque 
Haimericus,  et  fîlii  Ansoldi  Garinus  et  Ernaudus,  et  Milesendis  filia, 
el  filii  Milonis  Odo  et  Herbertus  atque  Stephanus,  et  Erenburgis  el 
Legardis  fîlie.  Unde  sunt  testes:  Guillelmus  et  Guillelmus  Normanni, 
Garnerius  de  Ferreria,  Amalricus  de  Galarclum,  Paganus  de  Pruneio, 
Goscelinus  et  David  et  Britellus,  omnes  famuli  monachorum.  Hoc  idem 
apud  Carnotum  concesserunt  hii  :  Gaufridus,  clericus,  fîlius  Ansoldi; 
Kadulfus ,  fîlius  Envani ,  nepos  noster.  Inde  sunt  testes  :  Hugo  fîlius 
Hugonis  de  Gurvavilla,  Aubertus  de  Ulmeto,  Guillelmus  de  Ceres,  Hu- 
bertus  Sale,  Ernulfus  famulus.  Hujus  rei  fîdejussores  sunt:  Robertus 
de  Tuvilla  et  Guillelmus  de  Groceio  atque  Stephanus  de  Aureliani.  Sed 
ei  de  Lx,a  solidis  mutuo  acceptis  fîdejussores  sunt  predicti  fratres  Teo- 
baldus  et  Ansoldus  atque  Milo,  et  etiam  fîde  sua  fîrmaverunt  quod  in 
proxima  festivitate  sancti  Remigii  persolverentur.  Unde  testes  sunt  : 
Gaufridus  clericus  nepos  Bosleni ,  Garinus  Burdum,  Ernulfus  famulus, 
Hubertus  Sale.  » 

(Cart.  de  Tiron,  f*  22  v°.) 

GXXXI1I. 
Don  d'une  terre  à  la  Malaise. 

«  De  Malesees.  » 
(1130  circa.) 

«  Notum  sit  omnibus  fîdelibus  quia  Goscelinus  de  Mungervilev  et  uxor 
ejus,  Alberica  nomine,  et  Guillelmus,  fîlius  Guillelmi  filii  Mascelini, 
dederunt  terram  de  Malesees  monachis  de  Tyron,  juxta  stagnum.  Hoc 


160  CHARTULARIUM    DE   TIRONE. 

concessit  Ysanna  fîlia  Alberice ,  et  fîlia  Ysanne  nomine  Maria ,  et  uxor 
supradicti  Guillelmi  Amelina(1)  nomine,  etRobertus  fîliusejus.  Necnon 
et  hoc  donavit  et  concessit  soror  hujus  supradicti  Guillelmi  qui  hoc 
donum  fecit,  que  tune  temporis  egrotabat.  Sed  maritus  ejus,  postquam 
ipsa  mortua  est:  calumpniatus  est,  et  exinde  quia  concessit  tria  sexta- 
ria  annone  habuit.  Hoc  autem  donum  concessit  Nivelonus  ad  cujus  feo- 
dum  pertinet,  et  quicquid  donatum  fuerit  eis  in  Malesees.   » 

(  Cari,  de  Tiron ,  f°  6  r°.  ) 


CXXXIY. 

Accord  entre  le  vicomte  de  Châteaudun  et  le  prieuré  de 
Bouche-d'  Aigre  pour  deux  moulins  sur  l' Aigre. 

«  De  molendinis  de  Risu-Bovis.  » 
(1130  circa.) 

«  Noscat  universalis  eeclesia  quod  Gaufridus,  Gastriduni  vicecomes, 
et  Tyronenses  monachi  de  Risu-Bovis  (2)  duo  super  Ogriam ,  in  terra 
ipsorum  monachorum,  nova  construxerunt  molendina,  quç  deinceps  in 
omnibus  per  médium  inter  se  haberent  communia,  in  piscibus  scilicet, 
in  farina,  in  ponendo  molendinario ,  in  annona  et  in  reditibus  univer- 
saliter  omnium  que  lucratum  fuerit  molendinum,  et  sicut  illa  debent 
habere  communia ,  sic  pariter  invenire  debent  quecumque  molendino- 
rum  usibus  erunt  necessaria ,  excepto  quod  vicecomes  solus ,  sine  mo- 
nachis,  débet  invenire  merramentum  quotiens  molendina  renovanda 
erunt,  vel  aliquid  in  eis  de  lig-no  reparandum.  Nec  illud  silendum  est 

(')  Ameline  était  la  fille  d'Adèle  Filoche  qui,  après  avoir  épousé  Gautier  Payen,  se 
remaria  à  Robert  de  Blainville. 

(2)  Le  prieuré  deRibœuf  est  assurément  le  même  qui  fut  plus  tard  désigné  sous  la 
dénomination  de  prieuré  de  Bouche -d'Aigre.  —  Un  de  nos  confrères,  M.  Gillard, 
possède  la  matrice  du  sceau  de  ce  prieuré  au  XIIIe  siècle.  Ce  sceau  ovale  représente 
dans  le  champ  saint  Jean  et  saint  Paul ,  patrons  du  prieuré ,  et  porte  en  exergue  : 
*  S  .  CONVENTUS  .  DE  .  BUGA  .  UGRIE. 


CHARTULARIUM   DE  TIRONE.  Hil 

qaod  vicecomes  totam  terre  sue  moltam  (*)  quam  illis  partibus  noscitur 
habere,  seu  quacumque  causa  poterit  acquirere ,  ad  predicta  molendina 
faciet  venire,  et  predicti  monachi  suam  propriam  habebunt.  » 

{Cart.  de  Tiron,  f°  23  r°.) 

GXXXV. 

Constitution  de  dot  par  Etienne  Payen  à  sa  fille  Adélaïde. 

«  DeNeronio.  » 
(1130  circa.) 

«  Notum  sit  omnibus  hominibus  tam  futuris  quam  presentibus  quod 
Stephanus  cognomine  Paganus,  cum  fîlia  sua,  dimidium  hereditatis 
sue  atque  conjug*is  in  leg^ali  conjugio  attribuisse  fertur  Roberto,  filio 
Ascelini  Pagani  :  reliquam  vero  partem  sibi  remanentem  potest  vendere 
vel  in  vadimonio  mittere,  vel  pro  anima  sua  atque  parentum  suorum, 
sine  calumpnia  eorum ,  alicui  ecclesie  dare  ;  post  decessum  autem  Ste- 
phani  Pag^ani ,  si  uxor  ejus  Roscha  post  eum  vixerit,  tali  modo  potest 
facere.  Hujus  rei  vero  Robertus  et  uxor  ejus  Adelaisfîdem  suam  coram 
Deo  et  sacerdote  atque  populo  promiserunt  calumpniam  sibi  non  inferre, 
sed  si  retinere  potuerint  fîlium  atque  fîliam  suam  non  exheredet.  Ro- 
bertus quidem  terram  Panis-Gocti  cum  centum  solidis  dédit  ei  sub  no- 
mine  dotis,  fueruntque  fîdejussores,  ex  parte  Roberti  :  Robertus  Cholet, 
Petrus  Brito,  Villana,  Avelina,  Haois,  Otran ,  Sothan ,  Guido,  Paganus, 
Gosbertus,  Hugo  de  Chalet,  Fulcaudus,  Gauterius,  Gunterius,  Pucar- 
dus  de  Chancei,  Petrus  de  Luriaco  ;  ex  parte  vero  Pagani  :  Galeran  de 
Mestenon,  Teodericus,  Hubertus,  Og*erius,  Gervasius  major ,  Albericus, 

(1)  La  monte  était  le  droit  qu'on  payait  au  seigneur  pour  faire  moudre  son  grain  au 
moulin  banal  ;  ce  droit  pesait  sur  les  personnes  ou  les  habitations,  on  l'appelait  monte 
mouillée,  par  opposition  à  une  autre  moute  dite  monte  sèche  qui  se  percevait  sur  les 
terres  labourées.  Tout  le  blé  récolté  dans  l'étenduo  de  la  seigneurie  devant  être  moulu 
au  moulin  banal,  si,  avant  d'être  transformé  en  farine,  ce  blé  était  exporté  hors  du  ban, 
il  n'en  devait  pas  moins  le  droit  de  moute  au  propriétaire  du  moulin,  et  c'est  ce  qu'on 
appelait  la  moute  sèche.  Il  y  avait  aussi  la  monte  cherchée  et  la  moute  non  cherchée. 
(Cart.  de  N.-D.  de  Chartres,  t.  II,  p.  336,  344,  354,  et  prolég. ,  p.  ccxi.  ) 

t.  i.  21 


162  GHARTULARIUM  DE  TIRONE. 

Giraudus,  Tebaudus,  Gonstantius,  Richardus  Morin,  Martinus,  Fore, 
Landricus,   Guerri,  Rogerius,  Rrunellus,  Roscha,  Ligardis,  Adelais, 
Avelina,  Odelina,  Alberga.  » 
(Cart.  de  Tiron,  f°  38  v°.) 

GXXXVI. 

Don  au  prieuré  des  Châtaigniers  dune  dîme  à  Soizé. 

(1130  circa.) 

«  Omnibus  fîdelibus  futuris  et  presentibus  notum  esse  volumus  qua- 
tinus  Hugo  de  Rarra  duas  partes  décime  suç  terre  de  Soise,  in  manu 
Gaufridi,  venerabilis  episcopi  Garnotensis,  dimisit;  episcopus  vero  mo- 
nachis  de  Tiron  in  loco  Castaneorum  (*)  Deo  famulantibus  donavit  atque 
concessit.  Testes  hujus  rei  :  Odo  Potarius,  Gauterius  de  Ralio,  Haldri- 
cus  de  Glaro-Fonte ,  Girardus  Rarzillarum.  Ego  Gaufridus,  Garnotensis 
episcopus,  quç  in  hac  certa  continentur  cuncta  concedo  et  sigilli  mei 
auctoritate  corroboro.  » 
(  Cart.  de  Tiron ,  f<>  42  r.  ) 

GXXXVII. 

Exemption  par  Robert  de  Leicester  de  toutes  charges  pour  l'abbaye. 

(1130  circa.) 

«  Robertus,  cornes  Legrecestrie  (*),  omnibus  balliviset  ministris  suis 
Normannie,  salutem.  Glamo  quietum  abbatem  de  Tirum  et  omnes  mo- 

( 1  )  Les  bâtiments  de  l'ancien  prieuré  des  Châtaigniers  existent  encore  en  partie  :  la 
chapelle  a  été  détruite  il  y  a  environ  quarante  ans. 

(2)  Robert  II,  comte  de  Leicester,  surnommé  le  Bossu,  frère  jumeau  de  Galeran  de 
Meulan,  devint  seigneur  de  Breteuil  et  de  Pacy  par  son  mariage  avec  Amicie,  fille  de 
Raoul  de  Gaël  (1121).  Le  comte  Robert  se  retira  vers  1152  dans  l'abbaye  de  Notre-Dame 
de  Leicester  qu'il  avait  fondée  en  Angleterre,  et  y  mourut  en  1167. 


CHARTULARIUM  DE   TIRONE.  163 

nachos  ejusdem  abbatie,  per  totam  terram  meam  in  Normannia,  de 
omni  paagûo  et  de  omni  consuetudine  de  suis  dominicis  rébus,  et  fîr- 
mam  pacem  meam  habeant  per  totam  terram  meam.  Testibus  :  Ernulib 
de  Bosco  (1),  Adam  de  Ros  (%),  Alano  de  Novavilla,  Ricardo  nepote  Ans- 
cherii,  Radulfo  de  Novo-Burgo,  Roberto  de  Gharunviler  (*) .  Apud  Nu- 
gent-Rotrodi.  » 
(Cart.  de  Tir  on,  f»  48  v°.) 

GXXXVIII. 

Don  de  deux  sous  de  rente  par  Guillaume  du  Fontenil. 

«  De  nbus  solidis  a  Willelmo  de  Fontinillo  datis.  »  / 

(1130  circa.) 

«  In  nomine  sancte  et  individue  Trinitatis,  notifîcamus  tam  posteris 
quam  presentibus  Willermum  de  Fontenillo  (4)  dédisse  monacbis  de 
Tironio  in  elemosinam  duos  solidos ,  per  singulos  annos ,  in  redditum , 
quos  débet  reddere  Willermus  qui  dicitur  Aviron,  in  die  Gineris,  pro 

f1)  Une  charte  de  Robert  de  Leicester,  confirmative  des  biens  que  l'abbaye  de  Lire 
avait  à  Breteuil,  est  adressée  à  Arnaud  du  Bois  et  autres  ses  officiers  en  Normandie. 
Arnaud  du  Bois  était  en  effet  sénéchal  du  comte  de  Breteuil  et  en  même  temps  gou- 
verneur de  Lire.  Il  a  laissé  son  nom  à  la  commune  du  Bois-Arnaud. 

(')  Adam  de  Ros  était  le  neveu  de  Guillaume  de  Ros,  clerc  de  Bayeux,  célèbre  par 
ses  richesses  et  qui  jouissait  d'une  triple  dignité  dans  cette  église,  où  il  était  à  la  fois 
chantre,  doyen  et  archidiacre.  Guillaume  de  Ros  fut  abbé  de  Fécamp  de  1079 
à  1108. 

(3)  Guillaume  de  Ghéronvilliers  fit  vers  1130  une  donation  assez  considérable  au 
prieuré  de  la  Chaise-Dieu.  Il  avait  pour  fils  Roger  et  Robert. 

(4)  Guillaume  du  Fontenil,  Dreux  de  Rai,  Isnard  d'Ecubley  sont  cités  parmi  les  feu- 
dataires  que  Richer  de  l'Aigle  appela  à  son  aide  lorsque  Henri  Ier,  le  roi  d'Angleterre , 
vint  mettre  le  siège  devant  l'Aigle  en  1118.  —  Les  terres  de  ces  anciens  seigneurs  portent 
encore  les  mêmes  noms;  mais  des  trois  demeures  seigneuriales,  il  n'existe  plus  au- 
jourd'hui que  le  château  du  Fontenil  qui  a  été  rebâti  dans  le  style  de  la  Renaissance. 
A  la  place  de  celui  de  Rai  est  une  ferme,  et  il  ne  reste  d'Ecubley  qu'un  petit  hameau 
de  deux  ou  trois  maisons  qui  ont  conservé  .ce  nom  et  près  desquelles  on  aperçoit  les 
traces  des  anciens  fossés  du  château. 


164  CHARTULARIUM  DE  TIRONE. 

feodo  quem  tenet  de  eo  jure  hereditario.  Insinuamus  etiam  Richerium, 
de  Aquila  dominum  (*) ,  hoc  munus  concessisse  et  Beatricem  uxorem 
suam.  Hujus  muneris  testes  sunt  :  Willermus  de  Glotis  qui  tune  capel- 
lanus  (2) ,  et  Hugo  de  Crusladio  qui  tune  dapifer ,  Ansquetillus  de  Reio, 
Drogo  de  Reio ,  Simon  de  Crusladio ,  Willermus  de  Escaufo ,  Ricardus 
de  Fontenillo ,  Robertus  de  Monte-Corlen  ,  Hug'o  filius  Henduini,  Ro- 
bertus Brichet ,  Erardus  Curleius ,  Nicholaus  de  Saprio. 

»  Notum  sit  etiam  omnibus  illum  Yillermum  quem  dicimus  Avirum, 
per  unumquemque  annum,  red[dere]  Willermo  de  Fontenillo,  pro  illo 
feodo  vusolidos,  de  quibus  sunt  isti  [duo]  solidi,  quos  débet  reddere 
Willermus  Avirum  et  ejus  successor  vel  hères  monachis  de  Tironio.   » 
(Orig.  en  parchem.  —  Cari,  de  Tiron,  f°  50  r.) 


GXXXIX. 

Don  de  huit  ambres  de  sel  et  d'un  serviteur  par  Guillaume 

de  Glanville. 

(1130circa.) 

«  Sciant  présentes  et  futuri  quod  ego  Guillelmus  de  Glanvilla  dedi 
ecclesie.  Sancti-Salvatoris  de  Tiron  vm  ambras  salis  (3)  in  elemosina,  de 
décima  mea.  Insuper  vero  dedi  eidem  ecclesiç  quendam  hominem  no- 
mine  Leotoldum,  cum  omni  teneura  sua,  cum  omni  servicio  suo,  sci- 
licet  vi  ambras  salis ,  pro  remedio  et  salute  anime  mee.  et  uxoris  mee  et 

(*)  Richer  était  le  fils  de  Gilbert,  baron  de  l'Aigle,  et  de  Julienne,  sœur  du  comte 
Rotrou.  Il  succéda  à  son  père  vers  1118.  Successivement  allié  du  roi  de  France,  puis  du 
roi  d'Angleterre,  il  eut  une  vie  fort  agitée  et  vit  plusieurs  fois  brûler  les  villes  de  ses 
domaines.  Il  partit  pour  la  Terre-Sainte  avec  Louis  VII  en  1147,  et  mourut  vers  1160. 

(2)  Cette  charte  est  postérieure  à  l'année  1125.  Dans  le  titre  de  fondation  du  prieuré 
de  Notre-Dame-du-Désert  par  Robert  II,  comte  de  Leicester,  en  1125,  nous  voyons 
figurer  parmi  les  témoins  Joscelin,  chapelain  de  l'Aigle,  et  Guillaume  de  Gloth  qui  n'est 
encore  mentionné  que  comme  simple  clerc. 

(3)  L'ambre  était  la  mesure  le  plus  généralement  employée  pour  le  sel.  En  1053,  le 
duc  Guillaume  donne  au  monastère  de  Saint-Julien  de  Tours,  satinas  duas  et  dimidiam 
reddentes  xv  ambras  salis. 


CHARTULARIUM  DE  TIRONE.  i,,P 

omnium  natorum  meorum  et  antecessorum  meorum,  et  idem  Leoioldus 
dat  dimidiam  ambram,  et  Rogerius  Aleger  dimidiam  ambram  ,  Herber- 
tus  Renegarth  unam  ambram.  Hune  autem  predictum  Leoioldum  do 
eg"0,  cum  omni  servicio  quod  faciebat  michi  et  cum  omni  consuetudine 
et  libère,  ut congreget  salem ,  sicut  predixi,  ut  fratres  invenianl  prom- 
tum  cum  venerint  vel  miserint  pro  eo,  et  ut  serviat  fratribus  <jus- 
dem  ecclesie  de  quoeumque  mihi  serviebat.  Hoc  autem  dedi,  concessu 
et  teste  fîliorum  meorum,  Bartholomei  et  Anselmi,  et  Basilic  uxoris 
meç,  et  his  testibus  :  Richardo  capellano  comitis  Mauritonii  (l),  et 
Alano  capellano  meo,  Gilleberto  presbitero,  Stepbano,  Gilleberto  de 
Baliol,  Gilleberto  fdio  Rainald,  Richardo  de  Cunnioles ,  Willelmcw/f  Vilers, 
Guidone  fîlio  Rainaudi ,  Nigello,  Hugone  Gemun,  Rogerio  Alaher,  Wil- 
lelmo  Mansel,  Willelmo  de  Grant-Cmwpt ,  Leotoldo,  Herberlo  Renegarth, 
Koberto  fîlio  Guillelmi.   » 

(Car t.  de  Tiron,  t'°  53  r°.) 

GXL. 

Don  de  la  moitié  d'une  maison  à  Mortagne  par 
Guillaume  le  maçon. 

«  De  domo  Mauritanie.  » 
(1130  circa.) 

«  Notum  sit  omnibus  hominibus  quod  Guillelmus  cementarius  de 
Mauritania  et  Hersendis  uxor  ejus  venerabilis ,  in  conversione  sua,  mo- 
nachi  enim  Tironensis  çcclesiç  f uerunt ,  Deo  et  predictç  ecclesie  mona- 
chis  dimidiam  domum  suam  dederunt,  alteram  vero  domus  medieta- 
tem  cuidam  nepoti  suo,  Rainerio  nomine,  dono  reliquerunt,  partem 
vero  suam  de  monachis  tenendam  et  monachorum  partem  habere  in 
custodiam  per  totam  vitam  suam  et  heredum  suorum  successionem 
quamdiu  bene  se  suosque  rexerint.  Quod  si  predicto  Rainerio  suam 

(*)  Le  comte  de  Mortain  était  Etienne,  fils  du  comte  de  Chartres  Henri-Etienne.  On 
sait  qu'il  devint  roi  d'Angleterre  en  H 30,  à  la  mort  de  Henri  Ier. 


166  GHARTULARIUM  DE  TIRONE. 

partem  monachis  placuerit  vendere ,  quia  aliis  non  poterit  expendere, 
centum  tantum  solidos  permissum  est  ei  ab  eisdem  accipere  posse ,  vel 
si  sine  herede  morti  decubuerit,  apud  Tironium  inhumabitur  et  illi 
çcclesie  suam  partem  largietur.   » 

(Cart.  de  Tiron,  f°  57  v°.) 

GXLI. 

Accord  entre  le  prieuré  de  Croixval  et  Girard,  doyen  de  Ternay, 

pour  une  terre  à  Ternay. 

«  De  Gruce-Vallis.  » 
(1130  circa.) 

«  Noscat  universalis  ecclesia  quod  Tironenses  monachi  de  Crucis- 
Valle  quamdam  terram  a  Pagano  Olere  emere  cupientes ,  pacifiée  non 
valebant  adimplere,  pro  Girardo  decano  qui  eandem  terram  sibi  festina- 
bat  emere.  Quapropter  idem  monachi  illum  Girardum  ad  emptionem 
faciendam  secum  collegerunt ,  tali  condicione  ut  post  ipsius  Girardi 
obitum  terra  illa  ad  monachos  reverteretur ,  et  ipsi  monachi  sepedicto 
Girardo  octo  libras  redderent,  nisi  eis  quas  de  suo  pro  emptione  jam- 
dicta  expenderat  dimitteret.  Et  sciendumest  quodhujusmodi  negotium 
ideo  cum  Girardo  decano  fecerunt  monachi  ut  ejusdem  fortitudinem 
et  auxilium  haberent  et  amodo  amici  familiores  inter  se  existèrent. 
Hoc  igitur  ut  magis  maneret  fîrmum  ,  coram  Guidone  Turpino  (*)  de 
cujus  feodo  erat,  sollempniter  est  confirmatum.  Horum  omnium  que 
superius  leg*untur  testes  sunt  :  predictus  Guido  Turpinus ,  Paganus  de 
Fretavalle,  Hugo  de  Monte-Aureo  (2),  et  Gauffredus  frater  ejus,  Ma- 

(  '  )  Ce  Gui  Turpin  appartenait  certainement  à  la  famille  Turpin,  de  Touraine,  dont 
descendent  les  Turpin-Grissé.  Un  des  membres  de  cette  maison,  Guillaume  Turpin,  se 
distingua  tellement  à  la  bataille  de  Bouvines  que  Philippe  Auguste,  en  récompense,  lui 
donna  cent  livres  de  rente  sur  les  péages  de  Tours  et  de  Semblançay. 

(2)  Nous  trouverons  plus  loin  Hugues  de  Montorio.  Il  nous  semble  cependant  que  le  nom 
primitif  de  Montoire  devait  bien  être  Mons-Aureus.  En  1050,  dans  l'acte  de  fondation 
du  prieuré  de  Saint-Hilaire-sur-Yerre  par  Gannelon,  trésorier  de  Marmoutier,  on  voit 
tigurer  parmi  les  témoins  Nihardus  de  Monte-Aureo,  neveu  du  fondateur.  Nihard  est  le 


GHARTULARIUM  DE  TIRONE.  167 

theus  de  Troo  (*)  et  Almarricus  frater  ejus,  Gif  ardus  de  Alneto,  et  eiro- 
graphum  quod  subsequitur.   » 

(Cart.  de  Tiron,  f°  67  r.) 

GXLIÏ. 

Don  au  prieuré  de  Saint-Ouen  par  Gautier  de  Villemigeon 
de  quatre  arpents  de  terre  à  Boitron. 

«  De  Tornam.  » 
(1130  circa.) 

«  Notifîcamus  quod  Gauterius  de  Villa-Meion  et  Robertus  frater  ejus 
et  uxores  et  sorores  donaverunt  monachis  ecclesiam  Sancti-Audoeni 
colentibus  mi  arpenta  terre ,  unum  videlicet  separatum  a  tribus  apud 
Meum-Bertron ,  ex  quo  accipiant  in  sing*ulari  anno  vi  nummos.  Testes 
sunt  :  Ang'erius  sacerdos,  Adenarius,  Gislebertus. 

»  Donavit  iterum  Fubertus  monachis  Tironensibus,  pro  remedio 
anime  suç  et  parentum  suorum ,  totam  terram  quam  tenebat  ad  Foveas, 
Hugone  fratre  ejus,  et  uxore  ipsius,  et  fîliis  suis,  et  matre  illorum  con- 
cedentibus.  Hac  caritate  scilicet  habuerunt  decem  sextarios  frumenti , 
et  unam  capam ,  et  porcum  quemdam ,  et  pelles  matri ,  et  unum  sexta- 
rium  avene,  et  unum  jug'erium  sui  aratri.  His  testibus  :  Ang-erio  sa- 
cerdote,  Adenario,  Stephano  carpentario,  Tereiaco  Salverio,  Gisleberto. 

»  Guido  de  Yillanis  condonavit  monachis  un  nummos  quos  debebant 
ei  de  uno  prato ,  et  sex  nummos  annuatim  eis  donavit  quos  debebat  ei 
Constantius  prepositus.  Hujusrei  sunt  testes  :  Hubertus  Domine,  Hug*o 
Francus,  Richerius  metaerius  prepositi. 

^>  Petrus  Mag*ister  condonavit  monachis  Tironis  très  minas  avene 

plus  ancien  seigneur  connu  de  Montoire  :  après  lui,  on  voit  figurer,  dans  les  chartes 
des  prieurés  de  Saint-Martin  de  Lancé  et  de  Notre-Dame  de  Tuffé,  Mathieu  et  Dreux  de 
Montoire,  puis  Hamelin  de  Montoire.  Au  XIIIe  siècle,  Jean  de  Montoire,  fils  de  Pierre 
et  d'Agnès  de  Vendôme,  réunit  la  seigneurie  de  Montoire  au  comté  de  Vendôme. 

(')  Mathieu  de  Troô,  que  nous  retrouverons  plusieurs  fois  dans  ce  Cartulaire,  était  le 
gendre  de  Gui  Turpin,  dont  il  avait  épousé  la  fille  Sibille. 


168  CHARTULARIUM  DE  TIRONE. 

quas  habebat  in  pratis  Sancti-Petri.  Hujus  rei  sunt  testes  :   Ranerius 
faber,  Odoinus  faber.   » 

(Cart.  de  Tiron ,  f°  73  r°.) 

GXLIII. 

Don  de  deux  bovées  de  terre  et  de  dîmes  à  Gharencey. 

(1130  circa.) 

«  Notum  sit  omnibus  quod  Girardus,  Fulberti  filius,  in  conversione 
sua,  dédit  monachis  Sancti-Salvatoris  de  Tiron  terram  ad  duos  boves 
in  feodo  Garenceii  ('),  et  cunctas  décimas  suas,  exceptis  de  carruca  sua 
quas  monachi  Sancti-Petri  Garnoti  habebant ,  scilicet  in  frugibus ,  in 
lana ,  in  agnis ,  in  porcellis ,  in  nummis  et  in  omnibus  omnino  rébus 
quç  ecclesia  jure  exigere  débet  in  decimis.  Hoc  concesserunt  filius  ejus 
Fulbertus  et  uxor  ejus  Guita,  et  Guillelmus  et  Paganus  fratres  ejus. 
Hujus  rei  testes  sunt  :  Teobaldus  presbiter  et  Lambertus  Noa-Drocen- 
sium  et  plures  alii.  Hujus  autem  muneris  largitio  coram  Gaufrido, 
Garnoti  episcopo,  recongnita  et  confirmata  fuit.  » 
{Cart.  de  Tiron,  f°  74  v°.) 

GXLIV. 

Don  de  terres  par  Baudouin  de  Villeflix  au  prieuré  du  Raincy. 

«  De  Reinse.  » 
(1130  circa.) 

«  Sciant  omnes  sancte  matris  ecclesiç  fîlii  présentes  et  futuri  per 
baptismum  abluti ,  per  passionem  Ghristi  redempti ,  quod  donnus  Bal- 

(*)  Cette  donation  est  la  plus  ancienne  de  celles  qui  servirent  à  la  dotation  du  prieuré 
de  Saint- Barthélémy  du  Vieux- Gharencey  (aujourd'hui  Charencey-le-Vieux,  commune 
de  Saint-Maurice-les-Charencey).  Ce  prieuré  subsista  jusqu'à  la  Révolution.  Il  existe 
aux  Archives  d'Eure-et-Loir  un  nombre  assez  considérable  de  titres  de  rentes  appar- 
tenant aux  moines  du  Yieux-Charencey. 


CHARTULARIUM  DE   TIRONE.  m 

doinusqui  cognominatur  de  Villa-Finis  et  Mensendis  uxor  ejus  atque 
filii   eorum  concesserunt   monachis  de  Tiron  qui  conversantur  apud 

Heinse  (l)  tantum  de  terra  que  tune  inculta  erat  quando  ibi  advenerunt 
quantum  ad  unam  carrucatam  omni  tempore  sufficere  possit,  quam 
tantum  circa  eorum  edifîcia  accipient.  Per  omnem  boscum  ipsiusBau- 
duini  accipient  monachi  omnia  que  necessaria  sibi  erunt  ;  pascua  tocins 
terre  et  nemoris  similiter  habebunt.  Quodlaude  atque  voluntate  domni 
Baldoini  de  Bonel  atque  Hersendis  uxoris  suc  factum  est,  ex  quorum 
feodo  movet.  Et  ut  hec  carta  fîrma  permaneat  testes  subterposuimus  : 
Sugerus,  Savericus,  Ivo,  Albericus,  Hubertus,  Deodatus,  Ascho  frater 
ejus,  Willelmus.   » 

{Car t.  de  Tiron,  f°  76  r°.) 

CXLV. 

Don  par  Guillaume  de  Saint-Cheron  du  fief  de  Menchout. 

«  De  loco  Brehervalli.  » 
(1130  circa.) 

«  Noverit  omnium  fîdelium  posteritas  quod  Guillelmus  de  Sancto- 
Carauno  (2)  dédit  omnem  feodum  quod  tenebat  de  fîliis  Rog*erii  de  Li- 
meth,  scilicet  feodum  quod  vocatur  de  Gurtesia  et  de  Mancheiolo ,  mo- 
nachis  Sanctç-Trinitatis  de  Tiron  (3).  Filii  autem  predicti  Rog*erii, 
scilicet  Laurentius  et  Gislebertus,  retinuerunt  sibi  duos  solidos  census 
pro  servicio  ejusdem  terre  quos  reddent  eis  prefati  monacbi  annualiter, 

(l)  Cette  donation  de  Baudouin  de  Villeflix  servit  de  dotation  au  prieuré  de  Raincy 
en  la  paroisse  de  Livry. 

(a)  Les  membres  de  la  famille  de  Saint-Cheron  figurent  souvent  dans  les  chartes  du 
XII0  siècle.  En  1128,  Guérin  de  Saint-Cheron  fut  témoin  d'un  accord  entre  les  chanoines 
de  Saint-Jean-en-Vallée  et  Thibaut  du  Valgelé,  concernant  les  droits  et  les  charges  des 
hôtes  de  l'abbaye  de  Mantarville. 

(3)  L'abbaye  de  Tiron  possédait  près  de  Bréval  un  prieuré,  qui  fut  sans  doute  fondé 
à  la  suite  de  cette  donation  de  Guillaume  de  Saint-Cheron.  On  trouve  encore,  sur  la 
carte  de  Gassini,  près  de  Boissy-Mauvoisin,  un  lieu  désigné  sous  le  nom  de  Tiron,  et  à 
côté  la  Fontaine- aux- Abbés. 

t.  i.  22 


170  CHARTULARIUM   DE  TIRONE. 

in  die  scilicet  Ascensionis  Domini ,  et  tali  pacto  eoncesserunt  monachis 
predictam  terram  in  perpetuum  possidere.  Goncesserunt  etiam  prefati 
fratres  Laurentius  et  Gislebertus  sepedictis  monachis  omnem  decimam 
ejusdem  terre  quç  de  labore  propriarum  carrucarum  exierit.  Hec  autem 
facta  sunt  in  turre  Brehervalli.  Unde  sunt  testes  :  Radulfus  Crassa- 
Lingua,  Robertus  fraterejus,  Odo  de  Sauceio ,  Guido  deRouris,  Gau- 
terius  fîlius  ej us,  Robertus  de  Log*is,  Philippus  de  Marcilleio,  Fulco  de 
Faeio,  Guillelmus  de  Lorreio.  Ex  parte  vero  monachorum  affuerunt 
hii:  Germundus  et  Hildoinus  fîlius  Nurse,  Herembertus  Cosimin,  Ger- 
mundus  fîlius  Fulcoini,  Hilduinus  de  Nemore.  » 

[Car  t.  de  Tir  on,  f°  76  v°.) 

GXLVI. 

Don  par  Geoffroy,  seigneur  de  Doué,  de  la  terre  de  Ferrières. 

«  De  Ferrariis.  » 

(li30circa.) 

«  Notum  sit  quod  Gaufridus ,  Doeii  dominus ,  quamvis  omnino  pau- 
per  nollet  effîci ,  intellexit  esse  implendum  qui ,  divino  spiritu  inti- 
mante, pro  redemptione  anime,  suç  suorumque  consangaiineoruni, 
omnem  suam  propriam  terram  Ferrarum  (*) ,  prout  metatus  est  cum 
suis  metatoribus ,  Deo  fratribusque  Tironis  tribuit ,  et  insuper  quicquid 
sui  homines  de  suis  casamentis  darent  concessit,  et  molendini  Tueboii 
très  sextarios  annone ,  très  minas  tritici  nique  siliginis ,  prima  die  do- 
minica  Quadrag'esime  esse  reddendos,  atque  quinquag^inta  ang^uillas 
cursu  aque  ejusdem  molendini  captas ,  tali  pacto  quod  si  un  ad  minus 
capiantur,  quinquagTsimus  numerus  non  illis  impleatur  et  reddatur, 
et  si  aliqua  non  capitur  nulla  reddetur  ;  necnum  suam  partem  prato- 

(^  Le  prieuré  de  Saint-Léonard  de  Ferrières,  près  de  Thouars,  à  cinq  lieues  de  Sau- 
mur,  existait  depuis  longtemps  :  on  dit  même  qu'il  aurait  été  fondé  du  temps  de 
Louis  le  Débonnaire  (Voir  une  prétendue  charte  de  fondation,  apud  Jean  de  la  Haye, 
Orifj.  Pictav.).  —  C'est  de  cette  charte  de  Geoffroy  de  Doué  que  date  la  prise  de  pos- 
session du  prieuré  de  Ferrières  par  les  religieux  de  Tirou.  Ferrières  fut  érigé  en  abbaye 
vers  1184. 


GHARTULARIUM   DE   TIRONE.  i;i 

rum  que  cum  Petro  Pcrillii  partiebatur,  Andréa  Raginaudoque  liliis 
suis(t)  concedentibus ,  Stephano  Viviano  tune  illius  terrç  existante  vil- 
lico,  Roberto  Evroino,  atque  Asallito  Morinocato,  et  Andréa  Aaie,  Guido- 
neque  filio  Laurentii,  Pagano  Montis,  Raginaudo  Folino,  Seebrando 
Fatot,  lestibus.  Et  istis  supradictis  donis  Gaufridus  Pauper  quamdam 
suam  borderiam  terre,  prout  Ferrarii  habebat,  auxit,  Pagano  de  Petra- 
Rubca  et  monacho  fratre  Gaufridi  concedentibus,  pro  redemptione 
suarum  animarum.  » 
[Cari,  de  Tiron,  f°  79  v°.  —  Gallia  Chrisliana,  1.  vin,  Inslr.,  p.  32G.) 

GXLVII. 
Don  d' Aimery,  vicomte  de  Thouars,  au  prieuré  de  Ferrières. 

(U30circa.) 

«  Aimericus,  vicecomesToarcii(2),  Agnesque  uxor  illius  quodeumqur 
Ferrariis  babebant,  vignalia  scilicet  et  alia,  Deo  fratribusque  Tironis 
tribuerunt,  ac  vicecomes  quicquid  de  suis  casamentis  illis  daretur  eon- 
cessit,  atque  illis  quidem  fîsus  est  quatinus  eos  semper  in  sua  tutela 
liaberet,  et,  si  abesset,  in  custodia  Rernardi  Porcini  illos  esse  jussit, 
Normando  Rloio,  Americo  de  Torneria,  Pag^ano  de  Petra-Rubea,  Ber- 
nardoque  Porcino,  testibus.   » 

{Cart.  de  Tiron,  f°  79  vj 

(1)  Nous  n'avons  rencontré  ni  André  ni  Renaud  parmi  les  seigneurs  de  Doué.  En 
1177,  ce  fief  était  possédé  par  Thomas  de  Martigné;  nous  trouvons  ensuite  Eustachie  , 
dame  de  Doué,  et  André  son  fils  vers  1200,  puis  Gédouin  en  1248  (Jodoinus,  dominus 
Doadii).  A  la  fin  du  XIIIe  siècle,  la  seigneurie  de  Doué  passa  dans  la  famille  de  l'Ile- 
Bouchard  qui  la  posséda  pendant  deux  siècles. 

(2)  La  série  des  vicomtes  de  Thouars  est  assez  difficile  à  établir,  à  cause  du  mode  de 
succession  adopté  pour  ce  fief.  Tous  les  fils  d'un  vicomte  prenaient  à  la  fois  le  môme 
titre  et  tour-à-tour  se  succédaient  du  frère  aîné  au  puîné.  Les  plus  anciens  vicomtes 
Savary  Ier  et  Aimery  Ier  remontent  au  commencement  du  Xe  siècle.  En  1060,  Airnery  III 
accompagna  Guillaume  le  Bâtard  à  la  conquête  de  l'Angleterre ,  et  contribua  puissam- 
ment à  la  victoire  d'Hastings  où  il  commandait  l'aile  gauche.  Le  vicomte  mentionné 
dans  notre  charte  est  Aimery  IV,  qui  se  croisa  en  1097.  A  la  mort  de  Richard  Cœur- 
dc-Lion ,  Jean-sans-Terre  installa  comme  gouverneur  à  Chinon  Aimery  V,  vicomte  de 
Thouars,  qui,  l'aimée  suivante,  fut  remplacé  par  Girard  d'Athée. 


172  CHARTULARIUM   DE   TIRONE. 

GXLVIII. 
Accord  entre  le  prieuré  de  Ferrières  et  Payen  Cabat. 

(1130circa.) 

«  Gontemptio  que  erat  inter  monachos  Ferrarum  et  Pag*anum  Cabut 
fuit,  coram  Aimerico,  vicecomite  Toareii,  et  vicecomitissa  Agnete ,  Nor- 
mando  Bloio,  Aimericoque  de  Torneria,  et  Landrico  pretore,  Raginaudo- 
que  Jovino,  Pagano  de  Petra-Rubea,  Bernardo  Porcino,  Guillelmo  de 
Marolio,  Simone  Sarrello,  Bursardo  de  Saneto-Petro,  judieibus  atque 
testibus, (').  » 

(Gart.  de  Tiron,  f°  79  v°.) 

GXLIX. 
Don  de  deux  arpents  de  pré  sur  V  Yerre. 

«  Duos  arpennos  pratorum  super  Herinam.  » 
(1130-1145.) 

«  Notum  sit  cunctis  fîdelibus  quod  ego  Paganus,  fîlius  Berlaii,  et 
Robertus  frater  meus  dedimus  Deo  et  monachis  Tironis  duos  arpennos 
pratorum  super  aquam  que  vocatur  Herina  :  quod  donum  posuimus 
super  altare  Crucifixi  Tironensis  çcclesiç  cum  cultello(2),  in  preseneia 

(*)  Cette  charte  est  évidemment  incomplète. 

(2)  L'investiture  par  le  couteau  était  une  des  plus  usitées  au  Moyen-Age.  Les  cou- 
teaux d'investiture  longtemps  gardés  précieusement  dans  les  cliartriers  ont  tous  dis- 
paru :  c'est  à  peine  si  l'on  peut  citer  celui  qui  est  déposé  au  cabinet  des  Médailles  de  la 
Bibliothèque  nationale ,  et  un  manche  noir  conservé  à  Angers  et  provenant  de  l'abbaye 
du  Roncerai.  Mais  Gaignières,  dans  ses  manuscrits,  nous  a  transmis  le  dessin  de  deux 
couteaux  qui  étaient  attachés  aux  titres  de  donation  eux-mêmes  et  qui  se  trouvaient  au 
XVIIe  siècle  dans  les  Archives  du  Chapitre  Notre-Dame  de  Chartres.  Ces  très  curieux 
spécimens  de  ce  symbole  d'investiture  ont  été  reproduits  en  fac-similé  dans  les  Mémoires 
de  la  Soc.  Arch.  d'Eure-et-Loir,  t.  III,  p.  135. 


CHARTULARIUM  DE   TIRONE.  17:! 

domni  Guillelmi  abbatis,  istis  testibus  :  Roberto  sacerdote  de  Curlosleno, 
Ricardo  fratre  ejus,  domina  Juliana  et  duabus  neptibus  suis  Philippa 
et  Felicia,  Vitali  capellano,  Radulfo  Boveto,  Guillelmo  Mareschot,  Oui I- 
lelmo  Talevath ,  Guillelmo  de  Sancta-Ceronna ,  Gisleberto  de  Ferraria, 
Gaufrido  fîlio  comitis.  Hoc  vero  postea  concesserunt  uxores  nostre, 
[sielis  et  Amelina,  et  primogeniti  filii  nostri,  Guillclrnus  et  Gervasius. 
Unde  sunt  testes  :  Guarinus  sacerdos,  Robertus  de  Sancta-Ceronna  et 
Girardus  fîlius  ejus,  Radulfus  de  Moria,  Garinus  filius  ejus,  Garinus  de 
Yalnoisa,  Gauterius  fîlius  ejus,  Raherius  et  Robertus  Anglicus. 

»  Juxta  hos  supradictos  pratorum  arpennos  dédit  Robertus  Raerius 
iinum  alium  arpennum  prati  monachis  de  Tiro,  uxore  sua  et  fîliis  con- 
cedentibus,  et  audientibus  istis:  Garino  sacerdote,  Fulcone  sacerdolr, 
Rogerio  clerico,  Guillelmo  de  Sancto-Hilario ,  Guillelmo  Gratart,  Gauf- 
fredo  de  Valnoisa,  Gauterio  BreteL  Hanc  clemosinam  concesserunt  Pa- 
ganus,  fîlius  Bellaii,  et  Guillelmus  filius  ejus,  et  quatuor  denarios quos 
pro  censu  per  annum  a  predicto  Roberto  accipiebant  et  totum  servicium 
eisdem  monachi  condonaverunt.  Unde  sunt  testes  :  Gervasius  senes- 
chaulus,  Robertus  presbi ter  deCortoslain(l),  Richardusf rater  ejus,  Gari- 
nus Veel,  Goffredus  de  Cortceol,  Guillelmus  Gratart.  Hoc  etiam  concessit 
uxor  predicti  Pagani  Isieldis  apud  Sanctam-Geronnam.  Inde  sunt  tes- 
tes :  Garinus  sacerdos ,  Robertus  de  Sancta-Ceronna ,  Robertus  Moisi , 
Paganus  Havart,  Paganus  fîlius  Girardi. 

»  Juxta  hos  arpennos  dédit  Pag^anus  de  Corthgehoth  et  uxor  sua  unum 
arpennum,  et  posuerunt  donum  super  altare  Crucifîxi  Tironensis  çccle- 
siç  cum  cultello.  Istis  testibus  :  Roberto  sacerdote  de  Cortbhosleno, 
Roberto  de  Logiis,  Hugone  Seinoret,  Rainoldo  sutore,  Herberto  de 
Montibreio.  » 

{Cart.  de  Tir  on,  f»  51  v°.) 

(!)  11  est  curieux  de  constater  combien  vite  s'altèrent  les  noms  propres  de  familles  ou 

de  localités.  Un  siècle  ne  s'était  pas  écoulé  depuis  la  mort  d'Alain,  auquel  Gourtalain 

Curia-Alani)  devait  son  nom,  et  déjà,  dans  l'appellation  vulgaire,  il  était  impossible  de 

retrouver  la  trace  du  fondateur.  Nous  retrouverons  beaucoup  d'autres  exemples  de  ces 

altérations,  qui  rendent  si  difficile  parfois  l'attribution  exacte  des  noms  au  Moyen-Age. 


174  CHARTULARIUM  DE   TIRONE. 


CL. 


Abandon  par  l'église  de  Saint- Julien  du  Mans  au  prieuré  des 
Châtaigniers  d'une  terre  et  d'un  pré  à  Saint-Bomer. 

«  De  Gastaneis.  » 
(1130/1,  janv.) 

«  Notum  sit  omnibus  presentibus  atque  futuris  quod  monachi  de 
Tyron,  Radulfus  prior  et  alii  fratres  qui  habitant  ad  locum  qui  dicitur 
Gastaneorum,  acceperunt  terram  atque  pratum  Sancti-Baomiri  que  erant 
secus  rivulum  qui  dicitur  Sueta,  ab  episcopo  et  ab  ecclesia  Sancti-Ju- 
liani  Genomannensis ,  et  a  Hamelino  decano ,  atque  ab  Ivone  sacerdote 
Sancti-Baomiri ,  in  perpetuum  possidenda ,  et  reddent  predicti  monachi 
pro  ea  de  censu  xn  denarios  carnotensis  monete  ecclesiç  Sancti-Baomiri, 
scilicet  ad  festum  predicti  confessons  vel  infra  octabas  ejusdem  festi. 
Insuper  predicti  monachi  concesserunt  ecclesie.  Sancti-Baomiri  pratum 
suum  quod  non  long*e  est  ab  ecclesia  predicti  confessoris.  Hec  autem 
conventio  facta  est  anno  ab  incarnatione  Domini  MGXXX,  mense 
januario.  » 
{Orig.  enparch.) 

GLI. 
Don  d'un  moulin,  d'une  terre  et  d'un  pré  à  Mazangé. 

«  De  molendino  Masenge.  » 
(1131,  21  sept.) 

«  Notum  sit  universis  ecclesie  Ghristi  fidelibus  quod  eg*o  Hubertus 
Tortus  de  Monte-Dubello  dono  Deo  et  Salvatori  nostro  et  monachis  de 
Tiron  molendinum  meum  et  terram  meam  et  pratum  meum  quç  habe- 
bam  ad  Masange,  in  elemosinam  in  perpetuum  possidenda.  Feci  aulrm 


CHARTULAIUUM  DE  TIRONE.  \: ., 

donum  hoc  in  capitulo  Tironensium  monachorum,  xi  kalendasoctobrie 
el  anno  ab  incarnatione  Domini  M0  GXXX0  1°,  régnante  Lodovico  Phi- 
lippi  reg*e  Francorum  et  Henricho  Angdiam  gubernante;  domnus  au- 
tem  episcopus  Gaufridus  tune  Garnotensem  regebat  ecclesiani.  I  lu  jus 
rei  testes  sunt  :  Gaufridus  sacerdos  et  monachus  de  Yilla-Malor ,  Petrus 
sacerdos  et  monachus,  Robertus  sacerdos  de  Fresneio,  Guillelmus 
cementarius  de  Mauritania,  Girardus  Gesmerus  de  Luniaco,  Gosbertus 
d<'  Gapella  et  Gauterius  frater  ejus,  Teobaldus  Bucellus,  Durandus  <!<• 
Montorio,  Gosbertus  de  Selle,  Rogerius  Rebufeth,  Hildrerius  de  Sol- 
<laio(1),  Garinus  de  Aze,  Ricardus  de  Aceio,  Rogerus  de  Savinne.  » 

(Cari,  de  Tiron,  f<>  42  v°.) 

glu. 

Confirmation  d'une  terre  au  Val-Saint-Aignan. 

«  De  vicecomite  Castriduni.  » 
(1131.) 

a  Notum  sit  universis  Ghristi  ecclesie  fîdelibus  quod  ego  Gaufridus, 
Castridunensis  vicecomes ,  concessi  monaehis  Sancti-Salvatoris  de  Tyran 
terrain  quam  dederat  eisdem  monaehis  Alg^arda,  uxor  Ansoldi  fîlii  Go- 
deschalci,  in  valle  Sancti-Aniani ,  ad  construendas  domos  suas,  conce- 
dentibus  uxore  mea  Helvisa  et  filiis  meis  Hng'one  etPag*ano,  et  filiabus 
meis  Alpes  et  Helvisa.  Factum  est  hoc  apud  Castrumdunum ,  in  domo 
Raginaudi  de  Spiers ,  anno  ab  incarnatione  Domini  MGXXX°  1°,  réglante 

(')  La  famille  de  Souday  était  importante  dans  le  Vendômois  dès  le  XI0  siècle.  En 
1070,  Achard  de  Souday  fonda  le  prieuré  de  Saint-Pierre  de  Souday  qu'il  donna  à 
l'abbaye  de  Saint-Vincent  du  Mans. 

Nous  ne  pensons  pas  au  reste  que  Hildrerius  ait  appartenu  à  la  famillo  seigneuriale 
de  Souday.  Achard  eut  pour  successeur  Ranevius,  son  fils  aine,  qui,  avec  son  frère 
Pierre,  disputa  longtemps  à  l'abbaye  de  Saint- Vincent  ses  possessions  à  Souday.  A 
Ranevius  succéda  Hugues,  surnommé  du  Saut-du-Loup  (de  Lupi-Saltu),  qui  semble 
avoir  possédé  la  seigneurie  de  Souday  du  chef  de  sa  femme  Marie.  Enfin  après  Hugues, 
apparaît  Gautier  de  Souday  qui  donna  à  l'abbaye  de  Saint- Vincent  de  nombreux 
gages  de  sa  libéralité. 


176  GHARTULARIUM    DE   TIRONE. 

Ludovico  Philippi ,  reg*e  Francorum.  Hujus  rei  testes  sunt:  Matheus 
Rufus,  Balduinus  medicus,  Hugo  de  Mers,  Girardus  Diabolus,  Forre- 
riusf1),  Gaufridus  Burserius,  Odo  Sirardi  filius,  Durandus  nutricius 
Hugonis.  )> 

[Cart.de  Tiron,  f°  24  v«.) 

GLIII. 
Don  par  le  vicomte  de  Châteaudan  de  la  terre  de  Gorth. 

«  De  Gurgitibus.  » 

(1131.) 

«  Notum  sit  cunctis  fîdelibus  quod  ego  Gaufridus,  Gastridunensis 
vicecomes,  dedi  Deo  Salvatori  et  monachis  de  Tyron  locum  de  Gorth,  et 
dedi  etiam  eisdem  monachis  terrain  circa  eumdem  locum  quantum  una 
carruca  arare  poterit ,  concedente  uxore  mea  Helvissa  et  filiis  meis  Hu- 
g*one  et  Pagano,  et  fîliabus  meis  Alpes  et  Helvisa.  Factum  est  hoc  apud 
Gastrumdunum ,  in  domo  Rag'inaudi  de  Spiers,  anno  ab  incarnatione 
Domini  M0  Gmo  XXXmo  Imo,  régnante  Ludovico  Philipi  rege  Francorum. 
Hujus  rei  testes  sunt:  Matheus  Rufus,  Balduinus  medicus,  Hugo  de 
Mers,  Girardus  Diabolus,  Forrerius,  Gaufridus  Burserius,  Odo  filius 
Sirardi,  Durandus  nutricius  Hugonis  vicecomitis  (2).  » 
{Cart.  de  Tiron,  f°  32  r°.) 

(M  En  1111,  Geoffroy,  vicomte  de  Châteaudun,  voulut  prendre  du  blé  qui  appartenait 
à  Etienne  de  Vieil-Allonnes,  lequel  était  homme  du  prieuré  de  Saint-Martin  de  Chamars  : 
il  envoya  ses  serviteurs  en  la  maison  d'Etienne,  où  le  blé  était  conservé  dans  un 
coffre.  L'un  de  ces  serviteurs,  nommé  Furrerius,  voyant  le  coffre  fermé,  forçai  a  serrure. 
Le  prieur  de  Chamars  porta  plainte  au  vicomte  de  Châteaudun  :  celui-ci  désavoua  son 
agent  trop  zélé  qui  fut  forcé  de  faire  amende  honorable  aux  moines  de  Marmoutier. 

(2)  Gomme  il  est  facile  de  le  reconnaître  par  le  nom  des  témoins  et  par  le  lieu  où  fut 
passé  le  contrat,  cette  charte  fut  octroyée  aux  moines  de  Tiron  en  même  temps  que  la 
pièce  précédente. 


CHARTULARIUM  DE  TIRONE.  177 

GLIV. 

Remise  de  cens  sur  des  vignes  à  Châteaiidun. 

«  De  ccnsu  vinearum  Ogerii  Gastriduni.  » 
(U31circa.) 

u  Noverint  fidèles  cuncti  présentes  atque  futuriquod  Garnerius  Ocu- 
lus-Ganis  dédit  monachis  Tyronis  duodecim  denariosquosaccipiebat  ah 
eisdem  monachis,  de  censu  vinearum  Ogerii  (*),  concedente  maire 
sua  Gomitissa  et  Loremera  uxore  sua.  Inde  sunt  testes  :  Archenbaudus, 
abbas  Sancte-Marie-Magdalene  ;  Stephanus  Neptunus  et  Hugo  Formica, 
canonici  ;  Robertus  de  Menberolis;  Paganus  de  Danceio;  Hubertus  E&- 
chaugueta;  Harpinus  famulus  predicti  Garnerii.   » 

[Cart.  de  Tiron,  1°  24  r°.) 

GLV. 
Don  de  trois  charmées  de  terre  à  Montreuil  et  à  Villequoy. 

«  De  Peso  villa.  » 
(1131  circa.) 

«  Notum  sit  universis  çcclesie  Ghristi  fîdelibus  quod  Petrus  de  Spe- 
sovilla  dédit  monachis  de  Tyron  m  carrucatas  terre,  unam  ad  Mosterol- 
iiim  et  duas  ad  Vilechoc,  etpro  illis  tribus  carrucatis  habuit  decem  libras 
et  x  solidos  et  unum  caballum,  et  in  illa  carrucata  de  Mosterello  dédit 
duos  arpentos  terre,  quietos  et  solutos  ab  omniconsuetudine,  adfacien- 
das  domos  suas  et  edificia  sua  et  quicquid  vellent. 

(l)  Les  vignes  sont  encore  assez  abondantes  aux  environs  de  Ghâteaudun,  particuliè- 
ment  sur  les  coteaux  qui  dominent  le  Loir.  L'abbaye  de  la  Madeleine  possédait  un 
grand  nombre  de  vignobles  ;  ce  qui  explique  l'intervention  en  cette  charte  de  l'abbé  et 
de  deux  de  ses  chanoines. 

T.  i.  23 


178  CHARTULARIUM  DE  TIRONE. 

»  Et  notum  sit  iterum  quod  canonici  Sancte-Crucis  de  Aurelianis  et 
monachi  Sancti-Florentini  Bonevallis  calumpniabantur  ei  illas  duas 
carrucatas  terre  Vilechoc.  Quare  Petrus  supradictus  habuit  conventio- 
nem  monachis  de  Tyron  ut  si  perderet  illas  duas  carrucatas  de  Villachoc 
in  plaido  sine  ulla  retentione  omnino ,  unam  carrucatam  terre  redderet 
illis  ad  Mosterollum.  Quod  si  terram  illam  supradictam  de  Vilechoc 
omnino  non  perdiderit,  sed  aliquid  sibi  retinuerit  in  nummis  vel  in 
censu,  vel  quoquomodo  aliquid  inde  acceperit,  de  priori  conventione 
nichil  ei  a  monachis  relaxabitur,  sed  ex  toto  prima  conventio  ab  eo 
reparabitur  monachis  et  restaurabitur ,  scilicet  terram  trium  carruca- 
tarum. 

»  Et  sciatur  iterum  quod  Petrus  dimidium  terrag'ium  et  dimidiam 
decimam  retinuit  sibi  in  hac  terra  quam  dédit  monachis  de  Tyron,  tali 
conventione  quod  totum  terrag'ium  et  tota  décima  adunaretur  simul  in 
gTanea  supradictorum  monachorum ,  et  uno  famulo  Pétri  vidente  divi- 
deretur,  vel  uno  famulo  monachorum  qui  Petro  esset  per  fîdem,  et 
pars  Pétri  deferretur  a  monachis  ad  domum  suam  de  Speso villa.  Hec 
donatio  facta  est  a  Petro ,  concedente  uxore  sua  Hersende  et  fîlio  suo 
Huberto  et  sorore  sua  Jag^uelina  et  fîliabus  suis  Isabel  et  Aurendis. 
Hujus  rei  testes  sunt  :  Herveus,  decanus  Gastriduni,  et  Stephanus 
presbiter  de  Donamen ,  et  Guiter  de  Patai ,  et  Hug'O  de  Jalandis ,  et  Bur- 
g*undus  deBaselg^is,  et  Ricardus  de  Bosco-Sancti-Martini ,  etSevinus.  » 

{Cari  de  Tir  on,  î*  26  v°.) 

GLVI. 
Don  de  la  terre  de  Puerthe. 

«  De  Pessumvilla.  » 
(1131  circa.) 

«  Notum  sit  et  presentibus  et  futuris  quod  Gosbertus  pag,anus(1)  de 
Castriduno  et  Guiardus  Trobel,  f rater  ejus,  dederunt  nobis  monachis 

(1)  Pour  ce  surnom  depaganus,  voir  la  note  1  de  la  page  141. 


CHARTULARIUM  DE  TIRONK.  |79 

de  Tyron  omnem  terram  suam  de  Pertis,  excepto  dimidio  terragio  quod 
retinuerunt  sibi  et  heredibus  suis,  et  tali  paeto  illud  retinuerunl  quod 
si  vellent  illud  dare  aut  vendere  aut  invadimoniare  aut  aliquo  modo 
extra  manus  suas  mittere,  pro  tantoprecio  nobis  illud  dimitterenl  quan- 
tum  ab  alio  habere  possent.  Et  quando  messis  earricauda  erit,  mittel 
monachus  qui  in  domo  illa  erit  ad  eos  unum  nuncium  ut  ipsi  mittanl  ter- 
îigiatorem  suum,  et  de  illo  terrigiatore  non  intromittent  se  monaehi,  de 
illo  scilicet  custodiendo  si  guerra  fuerit  vel  dci'oudendo,  nec  do  recessu 
rel  reditu  ejus  nec  de  procuratione  ejus.  Et  cum  terragium  carricatum 
fuerit  et  in  grangûa  missum,  tune  triturabitur  et  cum  mina  partir!  ur. 
et  partem  eorum  ducent  vel  mittent  ad  eos  monaehi  ad  domuseonim. 
Hoc  concesserunt  uxores  eorum  :  Maildis  et  Helois,  et  Helois  filia  Gos- 
berti  pagani ,  et  Odinus  filius  Guiardi  Trobel,  et  Guiburgis  et  Maria 
(ilie  ejus.  Hujus  doni  testes  sunt  ex  parte  eorum  :  Goffredus  Bussinus, 
presbiter,  et  Adam  canonicus  Sancte-Marie ,  et  Hu^o  de  Jalant,  et  Ga- 
rinus  de  Favelis,  et  Theobaudus  de  Jupeel,  et  Garenbertus  pelliparius 
cl  Guillelmus  filius  ejus,  et  Serlo  scutarius  et  Robinus  fîlius  ejus,  ei 
Garnerius  Cofm.  In  parte  nostra  est  testis  :  Herveus  decanus  de  Gastri- 
duno,  et  Goffredus  presbiter  de  Sancto-Medardo,  et  Hug*o  Cantor  pelli- 
parius, et  Girardus  pelliparius,  et  Moeherius  et  Fulco  nepotes  illius,  et 
(îoffredus  Bursarius,  et  Hubertus  carnifex,  et  Bartholomeus  fîlius  Her- 
berti  Mortpein,  et  Ricardus  fîlius  Engelberti ,  nepos  Girardi  pelliparii, 
et  Garinus  tanator.  Et  in  illa  terra  de  qua  sunt  isti  testes,  concedunt 
hospitationem  liberam,  de  qua  nichil  expectent  quantum  opus  erit.  Pro 
hoc  dono  ita  concesso  et  testifîcato  domnus  abbas  donavit  quadragûnta 
solides.  » 

(Cari,  de  Tiron,  l'°  27  r.) 

GLVII. 
Don  de  la  terre  de  Bouffry. 

«  De  bugnone  Àcranie.  » 
(1131  circa.) 

«  Notum  sit  omnibus  tam  futuris  quam  presentibus  hominibus  quod 


180  CHARTULARIUM   DE  TIRONE. 

Haimericus  Baufredus  (*)  et  Hugo  frater  ejus,  qui  fuit  monachus  Tyro- 
nis,  dederunt  monachis  Tyronis  terrain  de  CastellisBaufredi,  boscum  et 
totam  terrain  planam  sicuti  pertinebat  ad  ipsum  feodum  (2),  sicuti  dividi- 
tur  a  terra  Hieremie  et  a  terra  Johannis  de  Secore  (3)  et  a  terra  Goffredi 
Normanni.  Necnum  dederunt  monachis  Tyroni  bugnonem  de  Acrania 
et  totam  illam  terrain  quam  habebat  juxta  ipsum  bugnonem  et  ad 
Plana-Baufredi ,  et  planam  terram  et  totum  boscum ,  sicuti  dividitur  a 
terra  Odonis  Montiniaci  et  a  terra  Bartholomei  Vindocini,  scilicet  sex 
carrucatas  terrç.  Goncedentibus  istis  :  Margarita  Haimerici  uxore  et 
filiis  suis  Angoto ,  Gauterio,  Willelmo  et  filiabus  suis  Ada,  Auburge, 
Odelina.  Insuper  hoc  concessit  Goffredus,  vicecomes  Gastriduni,  et 
Helois  uxor  ejus,  et  fîlii  eorum  Hug*o  et  Paganus.  Hujus  rei  testes sunt: 
Aenricus  de  Garesmo,  Goffredus  Lecluit,  Goffredus  de  Ruavasselor  (4), 
Guido  de  Six ,  Beeriverus  de  Monte-Dublello ,  Adam  Brunellus ,  Odo  de 
Varenis,  Ascelinus  Gauda-Hirundinis ,  Fulrel,  Willelmus  Brito ,  Girar- 
dus  Diabolus ,  Gervasius  de  Monte-Barelis ,  Matheus  fîlius  Bocardi ,  Ga- 
rinus  de  Monte-Gorbun ,  Ogerius  filius  Auburgis  (5).  » 
{Cart.de  Tiron,î°31  r°.) 

(*)  C'est  ce  personnage  qui  a  laissé  son  nom  à  la  commune  actuelle  de  Bouffry,  aux 
environs  de  laquelle  il  avait  toutes  ses  propriétés.  —  Bouffry  eut  pendant  trois  siècles 
ses  seigneurs  particuliers ,  entre  lesquels  nous  citerons  Hugues  de  Bouffry  qui,  en  1240, 
vendit  la  troisième  partie  des  dîmes  de  Yilleboust  à  l'abbaye  de  la  Madeleine  de  Châ- 
teaudun;  Raoul  de  Bouffry  qui,  en  1247,  reconnut  que  les  chanoines  de  la  Madeleine 
avaient  droit  de  prendre  trois  muids  de  blé  sur  un  moulin  à  Bouffry. 

(*)  Cette  donation  faite  par  Aimery,  seigneur  de  Bouffry,  fut  l'origine  du  prieuré  de 
Saint  -  Nicolas  des  Fouteaux ,  situé  sur  la  rivière  de  l'Egrenne ,  dans  la  paroisse  de 
Bouffry. 

(3)  Vers  1130,  Jean  de  Secourray,  du  consentement  de  son  fils  Renaud,  fit  un  accord 
avec  les  religieux  de  Bonneval  pour  la  colonisation  de  Cormainville,  at  ipsi  monachi 
hospitari  faciant  Columbanam  villam,  et  ruricolas  ejus  incolere  faciant  supra  dictam 
terram. 

(*)  Vers  l'année  1060,  Fulcradus  de  Rugavassalloria,  évidemment  un  des  ancêtres  de 
Geoffroy,  est  qualifié  de  homo  Vindocinensis  et  vend  à  l'abbaye  de  Marmoutier  la 
sixième  partie  du  cimetière  de  Villeberfol. 

(5)  Cette  charte  a  été  copiée  deux  fois  dans  le  Cartulaire. 


CHARTULARIUM   DE  TIRONE.  îsi 


GLVIII. 


Don  de  vignes  à  Châteaadun. 

«  De  vincis  Castriduni.  » 
(1131  circa.) 

«  Notum  sit  universis  ccclesie  Ghristi  fîdelibus  quod  eg-o  Ragînaudus 
ih'  Spiers  (!)  do  Deo  et  monachis  ccclesie  Tyronensis  in  elemosinam , 
pro  redemptione  anime  mee  et  salute  parentum  meorum,  dimidiam 
partem  quatuor  arpentorum  vinearum,  quas  ego  et  uxor  meaAda  emi- 
nuis  de  nostro  censu  et  pecunia  mobili  in  territorio  Castriduni;  que 
vinee  sunt  in  censiva  Hugonis  deBehnont  et  Pétri  de  Vilereio.  Hec  datio 
et  elemosina  facta  est  régnante  Ludovico  rege  Francorum  et  Theobaldo 
existente  consule  Bleseacensium.  Hujus  rei  testes  sunt  :  Gaufridus 
vicecomes,  Paganus  de  Plaxitio,  Matheus  dapifer,  Arnulfus  de  Lane- 
riaco,  Garnerius  Oculus-Ganis ,  Jolduinus  Dirridatus,  Stephanus  filius 
Forrarii,  Teobaldus  Engelardi  filius,  Raimundus  Sexterius  (2),  Ebrar- 
dus  prefectus,  Gaufridus  de  Monte-Fani  (3),  Girardus.  » 
[Car t.  de  Tiron,  f°  24  v°.) 

(!)  Renaud  d'Espieds  était  seigneur  de  Lanneray.  Il  assista  comme  témoin  à  la 
fondation  du  prieuré  de  Saint-Gilles  de  Montigny-le-Gannelon  par  Eudes,  soigneur  de 
Montigny,  vers  1130.  —  La  famille  d'Espieds  était  d'ailleurs  depuis  longtemps  une  des 
plus  puissantes  du  pays  dunois.  Adélaïde,  femme  d'un  autre  Renaud  d'Espieds  et  fille 
de  Rahier  de  Montigny,  confirme,  comme  suzeraine,  la  fondation  du  prieuré  de  Saint- 
Hilaire-sur-Yerre,  faite  vers  1050  par  Gannelon,  trésorier  de  Marmoutier. 

(2)  Raimundus  Sexterius  est  témoin  d'une  confirmation  faite  par  Thibaut,  comte  de 
Blois,  en  1114,  des  possessions  du  prieuré  de  Chamars. 

(3)  Le  vrai  nom  de  ce  témoin  est  Gaufridus  de  Monte-Folet,  sous  lequel  nous  le  trou- 
vons plusieurs  fois  désigné.  Girard  de  Mont-Feuillet  confirme,  vers  1100,  à  l'abbaye 
de  Marmoutier  ce  qu'elle  possédait  autour  de  Fréteval,  dans  la  Forêt-Longue.— 
Comme'nous  le  verrons  un  peu  plus  loin,  Mont -Feuillet,  qui  était  un  bourg  assez 
important  au  XIIe  siècle ,  fut  complètement  détruit  au  XVIe  siècle  et  remplacé  par  le 
village  de  Saint-Mandé. 


182  CHARTULARIUM  DE   TIRONE. 


CLIX. 

Restitution  de  la  terre  de  la  Bretonnerie. 

«  De  Carnoto.  » 
(1131-1141.) 

«  Sciant  fidèles  cuncti  présentes  atque  futuri  quod  Ansoldus 
Berbel  (*),  in  presentia  Zacarie  decani,  reddidit  nobis  et  concessit  ter- 
rain de  Bretoneria  (2)  et  pratum,  jusque  fecit  quod  ea  aliquantis  annis 
injuste  nobis  abstulerat.  Inde  sunt  testes  :  Goslenus  de  Leueis  ;  Herveus 
de  Josaphat(z)  ;  Gaurinus  Herceblesiam  ;  Jordanus  de  Hermentervilla  ; 
Robertus  major  ;  Guillelmus  de  Gella  ;  Herfredus  de  Sancto-Mauricio  ; 
Garinus  de  Pçevillerio  ;  Hugo  tonsor  ;  Renoldus  Collum-Rubeum  (4); 

(*)  Vers  1127,  Anseau  de  Beauvoir,  Ansoldus  de  Bello-Videre,  fils  d'Anseau  Berbel,  se 
préparant  à  partir  pour  la  Terre-Sainte,  donna  à  l'abbaye  de  Saint-Père  une  maison  de 
pierre  sise  à  Chartres  près  la  rue  de  la  Mégisserie  (aujourd'hui  rue  de  la  Foulerie). 

(2)  La  terre  de  la  Bretonnerie,  à  Chartres,  était  située  dans  les  environs  du  cloître  de 
la  cathédrale;  elle  avait  donné  son  nom  à  une  ruelle  qui  fut  enclavée  dans  les  jardins 
de  l'Evêché  lors  de  la  jonction  de  l'hôtel  du  Vidame  au  palais  épiscopal,  en  1619. 

(3)  Josaphat  était  le  nom  d'un  monastère  de  Bénédictins ,  qui  venait  d'être  fondé ,  en 
1117,  par  Goslein  de  Lèves  et  son  frère  Geoffroy,  évêque  de  Chartres;  Hervé  était  donc 
un  moine  ou  un  domestique  de  l'abbaye. 

(4)  La  famille  Colrouge  joua  un  grand  rôle  parmi  la  bourgeoisie  de  Chartres  au 
XIIIe  siècle  dans  les  démêlés  qui  eurent  lieu  entre  le  Comte  et  le  Chapitre  de  Chartres, 
au  sujet  des  avoués  du  Chapitre.  On  appelait  ainsi  des  bourgeois  de  Chartres  que  le 
Chapitre  attachait  à  sa  domesticité,  les  faisant  jouir  des  privilèges  ecclésiastiques  et 
entre  autres  de  l'exemption  de  toute  taille  et  autre  imposition  seigneuriale.  En  1192, 
Gilon  Colrouge,  prévôt  de  la  comtesse  Adèle,  était  allé  chercher  dans  la  maison  du 
chanoine  prévôt  de  Fontenay  un  refuge  contre  la  colère  de  sa  châtelaine.  Pendant  près 
d'un  demi-siècle,  les  Colrouge  restèrent  les  fidèles  clients  du  Chapitre,  et  l'un  d'eux, 
Gilot  Colrouge,  devint  même  maire  du  Chapitre  en  1256.  Mais  ils  eurent  sans  doute  des 
différends  avec  les  chanoines,  car  nous  les  voyons  peu  après  redevenir  les  serviteurs  du 
comte.  En  1286,  Jean  Colrouge,  en  1313,  Etienne  Colrouge  étaient  prévôts  du  comte  de 
Chartres,  et  comme  tels  avaient  maille  à  partir  avec  le  Chapitre,  au  sujet  de  cette  juri- 
diction ecclésiastique  que  les  chanoines  défendaient  avec  tant  d'ardeur. 


CHARTULARIUM  DE  TIRONE. 

Hosbertus  de  Geresvilla;  Herbertus  famulus.  Hoc  quoque  concesserunl 
Richeldis,  Ansoldi  mater,  etejus  fîlius  Ernulfus.  » 
[Cart.  de  Tiron,  f°  13  v°.) 

GLX. 

Don  de  la  terre  des  Coutures. 

«  Do  Gultura  Mereil.  » 
(1131-1145.) 

«  Notum  sit  omnibus  hominibus  quod  Adam ,  nepos  Drogonis  Bro- 
chart  de  Varenna,  in  vita  sua  dédit  monachis  Sancti-Salvatoris  de  Tiron 
terram  suam  totam  que  vulgo  Gultura  noncupatur,  apud  parrochiam 
de  Mereil  (3).  Quod  ille  Drogo,  ejusdem  terre  dominus  et  aquo  prefatus 
Adam  illam  tenebat,  libenter  concessit,  tali  conditione  ut,  permissa  ca- 
ritate  l  solidorum,  in  orationibus  Tironis  colligeretur.  Quod  etiam  filii 
ejus  Robertus  et  Odo  concesserunt,  et  Beroardus  de  Peuvers  supradicte 
terre  caput  dominus,  et  Horrieus  ejusdem  Beroaldi  fîlius.  Quocl  testan- 
tur  Sancho  nepos  Beroardi,  Geraudus  suus  famulus,  Odo  Voverus, 
Adam  de  Grutis ,  Hug*o  frater  ejus,  Fulchoius  de  Gharmeio,  Paganus 
Brunus,  gêner  Drogonis  Brochart,  qui  et  concessit  ettestatur.  Hoc  etiam 
donum  an  te  regem  Gallie  qui  tune  temporis  Stampis  aderat  factum  est, 
présente  Godefredo  Salvaticho,  Stampis  prefecto,  et  Oàone  de  Ledemans, 
et  cunctis  supradictis  presentibus  et  testificantibns. 

»  Et  quia  terra  illa  inter  Adam  et  Drogonem  communis  erat,  con- 
cessum  est  monachis  duo  arpenna  quieta  habere  de  communi  ad  edifî- 
cium  suum  faciendum(2). 

(4)  Malgré  les  plus  patientes  recherches,  nous  n'avons  pu  retrouver  la  trace  de  la 
paroisse  de  Mareuil  dans  les  environs  de  Pithiviers.  Peut-être  ce  nom  a-t-il  disparu 
pour  faire  place  à  celui  de  la  Neuville.  C'est  en  effet  dans  la  commune  actuelle  de  la 
Neuville  qu'était  situé  le  prieuré  des  Coutures,  auquel  se  rapportent  plusieurs  pièces  de 
notre  Cartulaire. 

(2)  La  première  partie  de  cette  charte  se  trouve  reproduite  dans  le  Cartulaire, 
i   :i  r°. 


184  CHARTULARIUM  DE  TIRONE. 

»  Accidit  autem  ut,  mortuo  predicto  Beroardo,  fîlius  ejus Simon,  qui 
donum  patris  sui,  dum  adhuc  viveret,  calumpniatus  fuerat,,  parum 
terre ,  videlicet  circa  dimidiam  carrueatam ,  quam  Drogo  Brochart ,  cum 
monachus  Tironii  fieret,  de  eodem  feodo,  eis  dederat,  iterum  calumpnia- 
retur  in  tantum  ut  etiam  monachorum  boves  predaretur.  Sed  hoc 
modo  boves  redduntur  et  calumpnia  pacifîcatur:  apud  Peveirs,  in 
claustro  cujusdam  Gluniacensis  obediencie(1),  présente  Guillermo  tune 
Tironii  abbate,  cum  tribus  suis  monachis  Philippo  et  Petro,  Osberto 
Culture  priore,  circumsedente  etiam,  cum  ipsius  loci monachis ,  clerico- 
rum  pariter  et  laicorum  gTandi  multitudine,  Simon  ille  Beroardi  fîlius  (2), 
cum  quodam  fratre  suo  Marcho,  advenit,  et  circumsedentibus  om- 
nibus quos  supra  retulimus ,  concessit  quicquid  hue  usque  calumpnia- 
tus fuerat ,  donum  videlicet  patris  sui  et  quicquid  de  Drogonis  feodo 
apud  Gulturam  datum  fuerat  monachis,  datis  sibi  proinde  xl  solidis  ; 
tali  siquidem  conditione  ut  deinceps  contra  omnes  corrosores  sive  quos- 
libet  calumpniatores  terram  illam  monachis  tueretur,  etiam  si ,  quod 
absit,  qui  dederat  calumpniaretur.  Inde  de  parte  Simonis  testes  sunt  : 
Beroardus  ipsius  Simonis  consanguineus,  Marcus  etiam  frater  ejus  qui 
et  concessit  et  testatur ,  Adam  ipsius  dapifer ,  Giraudus  monachorum 
Gluniacensium  prefectus ,  Laurentius  ipsius  Simonis  famulus  ;  de  parte 
monachorum  :  Vitalis  decanus ,  Robertus  Normannus  sacerdos ,  Rober- 
tus  Niger  sacerdos ,  Robertus  de  Broisia  fîlius  Drogonis,  Hugo  de  Gru- 
tis,  Gisbertus,  Malgerius,  Herveus,  monachorum  famuli.  » 
{Cart.  de  Tiron,  t'°  71  v°.) 

(*)  L'abbaye  de  Cluny  possédait  en  effet,  dans  la  ville  de  Pithiviers ,  un  prieuré  qui, 
au  XIIe  siècle ,  fut  très-florissant. 

(2)  En  1186,  Rallier  de  Pithiviers  et  Hugues,  son  fils,  du  consentement  de  Hugues  de 
Vallières,  seigneur  du  fief,  donnèrent  à  l'Hôtel-Dieu  de  Ghâteaudun  toute  la  dîme  de 
Porcheronville.  A  cette  charte  figure  comme  témoin  Thibaut  le  Doyen ,  maire  de  Châ- 
teaudun, Theobaldus  Decani,  major  communie.  —  Suivant  l'abbé  Bordas  (Histoire  du 
Dunois),  la  commune  de  Châteaudun  daterait  de  1197;  l'opinion  la  plus  généralement 
adoptée  la  fait  remonter  à  une  charte  de  Thibaut  V  du  mois  de  février  1189;  d'après 
l'acte  de  1186  que  nous  citons,  il  est  permis  de  croire  que  Thibaut  V  ne  fit  que  confir- 
mer les  franchises  communales  déjà  existantes  à  Châteaudun. 


CHARTULARIUM   DE   TIRONE. 


GLX1. 

Don  du  péage  de  Pont-Rousseau ,  par  Conan  111,  duc  de  Bretagne. 

«  De  Septem-Fagis.  » 

(1132,   17  nov.) 

((  In  nomine  Domini,  ego  Gonanus,  cornes  et  dux  Briiannie  ('), 
doiio  Deo  Salvatori  et  monachis  de  Tiron  paag*ium  de  Ponto-lîosscl  el 
piscaturam  que  ibi  melior  fîeri  poterit  (2).  Hoc  autem  donum  feci,  pro 
redemptione  anime  mee  parentumque  meorum  vivorum  etmortuorum, 
»!  î  11  is  dedi  ad  emendum  butirum  et  pisces.  Hoc  autem  donum  feci  in 
capitulo  Tyronensium  monachorum  ,  du  m  orationis  causa  Vercellaicum 
perg*erem(3),  anno  ab  incarnatione  Domini  M0 G0 XXXII0,  xv°  kalendas 
decembris,  anno  secundo  sublimationis  Philippi ,  filii  Ludovici  régis 
Francorum,  pâtre  adhuc  vivente.  Hujus  rei  testes  sunt  qui  convene- 
rant  :  Giraudus  de  Clizon  (*),  Rollandus  de  Lereio,  Alanus  capellanus, 
Gestinus  de  Arraio,  Haimon  de  Gircia,  Agaat,  Maifani  filius  dapiferi 

(M  Conan  III,  dit  le  Gros,  succéda  en  1113  à  son  père  Alain  Fergent,  qui  s'était  retiré 
à  l'abbaye  de  Redon  pour  cause  d'infirmités.  Il  épousa  Mathilde,  fille  naturelle  de 
Henri  Ier,  roi  d'Angleterre. 

(2)  La  donation  de  Conan  III  servit  de  dotation  au  prieuré  de  Sept-Faux. 

(3)  Nous  n'avons  pas  trouvé  relaté  ailleurs  ce  voyage  de  Conan  III  à  Vézelai.  Nous 
pouvons  supposer  du  reste  qu'il  n'était  pas  fait  uniquement  pour  cause  de  piété.  Conan 
III  avait  toujours  été  l'allié  de  Thibaut  IV,  comte  de  Chartres  et  de  Champagne,  dans 
l'apanage  duquel  Vézelai  était  situé.  Il  avait  soutenu  le  comte  de  Chartres  dans  ses 
luttes  contre  le  roi  de  France,  et,  en  1113,  après  la  défaite  et  la  blessure  de  Thibaut 
devant  le  Puiset,  il  s'était  rendu,  avec  le  roi  d'Angleterre,  le  comte  de  Meulan  et  un 
grand  nombre  de  barons  Anglais  et  Normands,  à  l'abbaye  de  Saint  -  Evroult  pour 
concerter  la  conduite  à  tenir  envers  Louis  le  Gros. 

(4)  La  maison  de  Clisson  remonte  à  une  haute  antiquité  :  en  1071,  Gui  de  Clisson  fit 
une  fondation  en  faveur  du  prieuré  de  Chateauceaux.  Le  membre  le  plus  illustre  de 

>tte  famille  fut  le  connétable  Olivier  de  Clisson  mort  en  1407. 

t.  î.  24 


186  GHARTULARIUM  DE  TIRONE. 

Rodonensis,  Johannes  de  Gladio-Regis ,  Dagaenez,  famulus  illius,  Gohe- 
rius  de  Alneto,  Hugo  de  Septem-Fontibus  (').   » 

(  Cart.  de  Tiron,  f°  84  v°.  ) 

GLXII. 
Don  d'un  demi-arpent  de  terre  à  Montreuil. 

«  De  Salomone.  » 

(1132.) 

a  In  nomine  sancte  et  individue  Trinitatis,  notum  sit  omnibus  quod 
Salomon  Dosnellus  (2)  donavit  Deo  et  monachis  de  Tyrone  dimidium 
arpentum  terre,  liberum  et  quietum  et  sine  ulla  prorsus  requisitione , 
apud  Mosteriolum.  Quicquid  vero  terre  in  eadem  villa  amplius  habet 
concessit  ut  idem  monachi  ad  opus  suum,  licenter  et  libère,  colant, 
nisi  forte  propriam  suam  carrucam  aut  hospites  ad  hospitandum  ibi 
mittere  voluerit;  et  quoniam  prefatus  Salomon  campipartem  et  deci- 
mam  ibidem  retinuit,  statutum  est  ut  monachi  eandem  campipartem 
et  decimam  usque  Monciacum  (3),  ubi  hospicium  ejusdem  Salomonis 
est,  sive  in  pace  sive  in  gerra,  conducant.  Si  vero  Salomon  campipar- 
tem et  decimam  de  eadem  terra  in  gerbis  educere  voluerit,  nichil  ei 

(*)  Voici  un  nouvel  exemple  de  cette  altération  des  noms  propres,  qui  rend  parfois 
si  difficile  la  constatation  de  l'identité  des  personnages  qui  figurent  dans  les  chartes 
du  Moyen-Age.  Le  prieuré  de  Sept-Faux  (de  Septem-Fagis)  est  quelquefois  appelé 
prieuré  de  Sept-Fonts  (de  Septem-Fontibus),  et  quoique  ces  deux  noms  aient  un  sens 
absolument  différent,  nous  sommes  persuadé  que  l'usage  de  la  langue  romane  qui 
déjà  s'était  vulgarisée  faisait  traduire  par  Septem-Fontibus  le  Sept-Faux  mal  prononcé. 

(2)  Ce  personnage  nous  paraît  le  même  que  Salomon  le  Pannetier,  prévôt  de  Châ- 
teaudun,  un  des  familiers  du  vicomte  Geoffroy.  En  1111,  il  fut  chargé  du  commande- 
ment des  troupes  dunoises  envoyées  au  secours  du  comte  Thibaut  dans  sa  guerre  contre 
Louis  VI. 

(3)  Nous  n'avons  pu  déterminer  d'une  manière  précise  l'emplacement  de  Montreuil 
et  de  Moncy;  mais  ces  deux  localités  étaient  certainement  dans  les  environs  de  Péron- 
ville  :  le  don  de  Salomon  Doisnel  était  fait  en  faveur  de  ce  prieuré,  et  nous  avons  déjà 
vu  que  Montreuil  touchait  à  Villequoy  (charte  CLV). 


GHARTULARIUM  DE  TIRONE.  |ft 

monachi  inde  amplius  respondebunt.  Licebit  etiam  ei,  si  voluerit, 
hoininem  suum,  custodiendi  gratia,  messionum  tempore,  illuc  mittere. 
liane  autem  conventioneni,  sicut  cum  Salomone  et  monachia  facta  est, 
hères ita  etiam  ejusdem  Salomonis,  quicumque  ille  fïierit,  in  perpetuura 
tenebit.  Hec  omnia  concessit  atque  laudavit  uxorejus,  de  cujus  capite 
erat,  cum  infantibus  suis.  Guj us  etiam  rei  fîrmiter  tenende  atque  ser- 
vaude  ex  utraque  parte  Petr us  major  obses  et  fîdejussor  extitit.  Testes 
autem  sunt,  ex  parte  Salomonis:  Johannes  de  Monciaco,  Moreherius 
de  Villanova,  Teobaudus  de  Arlevilla,  Johannes  Chestuns ;  ex  parte 
monachorum  :  Guichardus,  Odo  de  Geminiaco,  Ârchenbaudus  frater 
cjus,  Bartholomeus  filius  Baudrici,  Gaufridus  de  Saran,  Albertus  Bulzr- 
rius,  Pagmius  frater  majoris.  Actum  publiée  Aurelianis  anno  ab  incar- 
natione  Domini  M  G  XXX  II ,  régnante  Lodovico  reg^e  Francorum.   » 

(Carl.de  Tiron,  f°26r°.) 

GLXIII. 
Don  de  l'église  de  Saint-Labin-des-Cinq-Fonts. 

«  De  ecclesia  Sancti-Lcobini.  » 
(1132.) 

«  Eg*o  Gaufridus ,  Dei  gratia ,  Garnotensis  episcopus ,  omnibus  tam 
futuris  quam  presentibus  notum  fîeri  volo  quod ,  pro  Dei  amore ,  dono 
et  concedo  monachis  de  Tijron  ecclesiam  Sancti-Leobini-de-Quinque- 
Fontibus,  cum  duabus  partibus  omnium  decimarum  ad  eamdem  eccle- 
siam pertinentium ,  et  omnes  oblationes  que  ab  extraneis  parrochianis 
ad  predictam  ecclesiam  deferuntur ,  necnon  et  duas  partes  oblationum 
quinque  sollempnitatum  ,  libère  et  quiète  deinceps  possidenda,  retentis 
(lumtaxat  synodo  et  circata  annuatim  solvendis.  Ut  autem  hoc  nostrum 
donum  fîrmum  etstabile  maneat,  presens  scriptum  inde  fîeri  et  sig'illi 
nostri  auctoritate  precepimus  roborari.    Datum  anno  M°  G0  XXXII0  (1).  » 

{Car t.  de  Tiron,  f »  2  r°.) 

(*)  La  date  a  été  ajoutée  postérieurement. 


CHARTULARIUM   DE   TIRONE. 


CLXIV 


Don  de  l'église  de  Saint-Lubin-des-Cinq-Fonts  et  des  dîmes 
de  la  paroisse  d'Argenvilliers. 

«  De  ecclesia  Sancti-Leobini.  » 
(1132  circa.) 

«  Eg'o  Gaufridus ,  Dei  gratia ,  Garnotensis  episcopus ,  apostolice  sedis 
legatus,  notum  fîeri  volo  tam  futuris  quam  presentibus  quod  Robertus 
de  Moteia  (l)  et  Gauterius,  fîlius  ejus,  pro  salute  animarum  suarum, 
dimiserunt  et  reddiderunt  in  manu  nostra  ecclesiam  Sancti-Leobini-de- 
Quinque-Fontibus  quam  injuste  tenuerant  ;  dimiserunt  etiam  et  reddi- 
derunt nobis  omnes  décimas  ad  predictam  ecclesiam  pertinentes  et 
omnes  décimas  quas  habebant  in  parrochia  ecclesie  Sancti-Petri  de  Har- 
gentviler.  Nos  autem,  pro  Dei  amore  et  pro  prece  eorum,  predictam 
ecclesiam  Sancti-Leobini,  cum  omnibus  supradictis  decimis,  bonis  et 
religûosis,  monachis  de  Tyronio  dedimus  et  perpetuo  habendas  concessi- 
mus  et  auctoritate  sigilli  nostri  scriptum  inde  factum  corroboravimus. 
Hoc  viderunt  et  audierunt  hii  monachi  :  Stephanus  cellararius ,  et  Hu- 
bertus  de  Sancto-Martino ,  et  Ogerius  decanus  de  Neronio,  et  Goslenus 
de  Leugis,  frater  meus,  et  quidam  miles  ejus  nomine  (2).  » 
{Car t.  de  Tiron,î°  3  r°.) 

(4*)  Robert  des  Motets,  quoique  possédant  plusieurs  villages  et  de  nombreux  héritages, 
et  passant  généralement  pour  riche,  était  en  réalité  dans  la  gêne.  Il  vivait  dans  la  fami- 
liarité du  bienheureux  Bernard,  et  il  le  supplia  d'honorer  sa  maison  de  sa  présence  et  de 
daigner  passer  une  nuit  sous  son  toit.  L'homme  de  Dieu  y  consentit ,  et  à  partir  de  ce 
jour  l'opulence  rentra  dans  la  maison.  Aussi,  dit  Geoffroy  le  Gros,  nequaquam  ingratus 
extitit,  sed  exinde,  prout  potuit,  ipsi  incessanter  ministravit,  ac  nobis  post  ipsius  exces- 
sum,  nonnulla  bénéficia  contulit,  atque  nostrum  monasterium  quamplurimis  decimarum 
redditibus  ampliavit. 

(2)  L'évêque  de  Chartres,  Geoffroy,  était  frère  de  Goslein  de  Lèves,  un  des  princi- 
paux conseillers  du  comte  de  Chartres,  Thibaut  IV,  et  qui  se  croisa  en  1107.  Ce  Goslein, 
marié  à  Odeline,  eut  deux  fils  :  Geoffroy,  seigneur  de  Lèves,  qui  lui  succéda,  et  Goslein, 
que  nous  voyons  souvent  figurer  comme  archidiacre  de  l'église  de  Chartres  et  qui  suc- 


CHARTULARIUM   DE  TIRONE.  m 

GLXV. 

Confirmation  par  Geoffroy  Plantagenel  du  don  de  son  père 

au  prieuré,  de  Russe. 

(1132circa. 

((  Ego  Goffïedus,  cornes  Andecavensis,  donum  quod  pater  meus 
Fulcho,  qui  nunc  est  in  Jérusalem  rex  ('),  concessit  abbali  de  Tirone  et 
monachis  ejusdem  loci  Deo  servientibus(2)  confîrmo  sub  titulatione 
sigîlli  mei.  Molinum  vero  quod  frater  Guido,  prior  ejusdem  loci,  Fecil . 
el  stannum,  et  nemus  ad  omnia  necessaria  eorum,  et  quicquid  ipse  il>i 
adquisivit,  pro  remedio  anime  meç  et  uxoris  et  filiorum  meorum,  libé- 
ralité!'concedo.   » 

(art.  île  Tiron,  f°  81  v°.) 

GLXVI. 

Don  d'une  terre  à  Ter  ce. 

«  De  feodo  Terceii.  » 
(1132  circa.) 

«  Noscat  omnis  devotio  fldelium  quod  Paganus  de  Villa-Perdita  ,  et 
Paganus,  fîlius  Richerii,   et  Haimericus  de  Terceio,  et  Ernaudus  <lr 

céda  à  son  oncle  sur  le  siège  épiscopal  en  H 48.  L'évêque  de  Chartres,  Geoffroy,  avait 
encore  deux  autres  frères,  Dodon  et  Miles,  que  nous  rencontrons  plus  rarement.  —  Les 
seigneurs  de  Lèves  étaient  alliés  aux  plus  nobles  familles  du  pays  chartrain  :  dans  des 
chartes  données  par  eux  à  l'abbaye  de  Saint-Père,  ils  citent  le  vicomte  de  Chartres, 
Arrold,  et  le  vidame  Hugues  II  comme  leurs  parents,  cognati  eorum.  Nous  avons  déjà 
mentionné  le  don  fait  par  Miles  de  Lèves  à  l'abbaye  de  Saint-Père,  en  reconnaissance 
de  la  sépulture  honorable  accordée  par  l'abbaye  au  vidame  Hugues  II  en  H 10.  (  Voir 
note  1,  p.  148.) 

(')  Gomme  nous  l'avons  déjà  dit,  p.  63,  Foulques  V  avait  succédé  sur  le  trône  de 
Jérusalem  à  Baudouin  II,  son  beau-père,  le  14  septembre  1131. 

(2)  Nous  n'avons  pas  retrouvé  dans  le  chartrier  de  l'abbaye  l'acte  de  donation  de 
Foulques,  fait  en  faveur  du  prieuré  de  Russe. 


190  GHARTULARIUM   DE   TIR  ONE. 

Terceio  dederunt  monachis  de  Tyron  terram  de  feodo  Terceii,  juxta 
stagnum.  Hanc  donationem  testantur  :  Guillelmus  et  Gilduinus,  filii 
Gosberti  Ferrarii ,  et  alii  qui  affuerunt.  Terra  vero  divisa  est  a  chimino 
Gardeiarum  quo  itur  ad  Terceium  usque  ad  torrentem  Tyronis.   » 

(Cart.  de  Tiron,  f°  8  r°.) 

GLXVII. 
Vente  à  l'abbaye  de  trois  quartiers  de  terre  à  Chartres. 

«  De  terra  Carnoti.  » 
(U32circa.) 

<(  Notum  fiât  omnibus  futuris  et  presentibus  quod  ego  Hugo  Morinus 
de  Porta-Drocensi  monachis  Tyronensibus ,  Legardis  uxoris  mee  infan- 
tumque  concessu,  très  quadrantes  terre  vendidi,  fidejubente  génère 
meo  Dodone  Fulquoioque  lavendario.  Quorum  fuit  emptor  Hubertus 
Asinarius  ex  parte  monachorum ,  testificantibus  domno  Aleherio ,  Aalo- 
nis  filio,  Guillelmoque  ejus  famulo,  et  Stephano  cordario,  Radulfoque 
pistore.  » 
(Cart.  de  Tiron,  f*°  15  r°.) 

GLXVI1I. 
Remise  de  dix-huit  sous  de  cens  à  Oisème. 

«  De  Oysemo.  » 
(1132circa.) 

u  Omnibus  christianis  fidelibus  notum  sit  quod  ego  Hugo  de  Praella 
monachis  Tyronensibus,  partim  pro  Dei  amore,  partim  pro  nummis 
quos  inde  habui ,  x  et  vm  solidos  census ,  quos  mihi  reddebant  apud 
Oysesmum ,  perpetuo  remisi  ;  habui  autem  inde  ab  eisdem  monachis 
xii  libras  carnotensium.   Hoc  autem  concesserunt  Thesca  uxor  mea, 


CHARTULARIUM    DE   TIRONE.  I9j 

et  fîlii  mei  Ernulfus  et  Gosbertus,  et  Agnes  fîlia,  et  Sultanus  et  Rober- 
tus,  fratres  mei,  apud  Carnotum,  incapella  predictorum  monachorum. 
Unde  sunt  testes:  Guillelmus  Boslenus  ,  Hubertus  nepos  Andrée  Chanh 
berlenc,  Stephanus  cordarius,  Robertus  faber  (*),  Sale  frater  (jus. 
Gaufridus  sutor ,  Ivo  Abrincarum,  Guillelmus  Lepus,  Garinus  Burdum, 
Guillelmus  de  Ogerivilla,  Odo  de  Longovillari  famulus,  Goslenus 
Gastellarius  et  Ernaudus  fîlius  ejus,  Ernulfus  famulus,  Hamelinus  de 
Gloia.  Hoc  vero  concessit  Gauterius  de  Friesia,  de  cujus  feodo  oral .  el 
habuit  inde  sex  libras  et  vu  solidos,  et  fîde  propria ,  in  manu  Gaufridi 
episcopi,  fîrmavit  quod  hoc  idem  fîlio  suo  et  filie  concedere  facerei 
lempore  oportuno,  illo  enim  temporc  non  habebat  eos  secum.  Inde  sunt 
testes  :  predictus  episcopus  et  Goslenus  archidiaconus.  » 
{Cari,  de  Tiron,  f°  15  v°.) 

GLXIX. 

Don  d'une  terre  à  Villandon. 

«  De  Villandon.  » 
(1132  circa.) 

«  Noscat  universalis  ecclesia  quocl  Hug*o  de  Vilandon  major  et  uxor 
ejus  dederunt  Sancto-Salvatori  et  monachis  de  Tyron  quandam  terrain 
apud  Vilandon,  concedente  Juliana  filia  ipsorum,  tempore  longo  ante- 
quam  Landricus  ejus  vir  acciperet  eam  sibi  conjug'em.  Ad  hoc  fuerunt 
multi  testes ,  scilicet  :  Reinerius  Gallus  ;  Herbertus  de  Nicorbin  ;  Guillel- 
mus de  Vilandon  ;  Cavaret  ;  Guillelmus  de  Tovilla  et  uxor  ejus  ;  Mainar- 
clus  et  Fromundus  fîlius  ejus  ;  Gaufridus  de  Hunbleres  et  Horricus  vici- 
nus  ejus.   » 

{Cart.  de  Tiron,  f°  17  r°.) 

(*)  Par  faber  on  doit  entendre  un  forgeron  ou  serrurier  ou  tout  artisan  travaillant  le 
for.  La  rue  de  la  Clouterie  actuelle,  à  Chartres,  s'est  appelée,  jusqu'au  XVIIe  siècle,  rue 
aux  Fèires. 


192  GHARTULAR1UM  DE  TIRONE. 


GLXX. 


Don  de  terres  à  Villandon  et  à  Maincourt. 

«  De  Radulfo  de  Humbleriis  et  fratribus  ejus.  » 
(1132  circa.) 

«  Ne  oblivioni  tradatur  quicquid  amore  Dei  sancte  ecclesie  tribuitur, 
merito  sub  cyrographo  mittitur.  Noverint  erg*o  tam  présentes  quam  fu- 
turi  fidèles  quod  Radulfus  de  Umbleriis  et  fratresejus  Gislebertus,  Gau- 
terius,  Rogerius,  Horricus(1)  dederunt  monachis  Sancti-Salvaloris  de  Ty- 
ron,  pro  remedio  animarum  suarum  carorumquesuorum,  terramquam 
habebant  ad  Vilandum  ad  Manum-Gurti ,  necnon  et  illam  quam  habe- 
bant  juxta  viam  hinc  et  inde  que  ducit  de  ipsa  Manu-Gurti  ad  Spinam. 
Hoc  concesserunt  mater  eorum  nomine  Arsendis ,  et  uxores  et  fîlie  et 
fîlii  :  uxor  Gauterii  Odelina,  fîlius  Herbertus,  fîlie  Haniardis,  Haren- 
burgds  ;  uxor  Rogerii  Maria;  uxor  Horrici  Froburgis,  fîlius  Holdoinus. 
Isti  omnes  et  datores  et  concessores  habuerunt  inter  se  de  ipsis  mona- 
chis, pro  ista  eadem  terra,  septem  libras  de  caritate.  Hujus  rei  sunt 
testes  :  Ansoldus  fultrarius  ;  Herbertus  de  Geresvilla  ;  Goffredus  ;  Ra- 
dulfus Pihan  ;  Rernardus  ;  Radulfus  ;  Guillelmus  ;  Hugo  ;  Gadio.  » 
(Cart.  de  Tiron,  f°  18  v°.) 

(*)  Nous  avions  cru  d'abord  que  ce  personnage  était  le  même  que  celui  désigné  dans 
la  charte  précédente  sous  la  dénomination  de  Horricus,  vicinus  Gaufridi  de  Hunbleres, 
et  nous  en  avions  conclu  que  le  surnom  de  Hombières,  joint  au  nom  de  Raoul  et  de  ses 
frères,  devait  s'entendre,  comme  cela  arrive  souvent,  du  lieu  qu'ils  habitaient  plutôt 
que  d'un  fief  qu'ils  auraient  possédé.  Mais  nous  avons  retrouvé  Raoul  de  Hombières 
témoin  en  1 1 34  de  la  permission  accordée  par  le  Chapitre  de  Chartres  aux  religieux  de 
Marmoutier  de  construire  un  bourg  à  Chartres  dans  les  vignes  qu'ils  possédaient  aux 
Epars,  ad  Esparras,  près  des  maisons  de  la  paroisse  de  Saint- Saturnin,  et,  dans  un 
obit  du  même  Chapitre,  Raoul  est  indiqué  comme  premier  seigneur  féodal  d'un 
terroir  à  Maulou ,  Radulphus  de  Humbleriis ,  de  cujus  feodo  dictum  territorium  primo 
movebat.  Horricus,  frère  de  Raoul  de  Hombières,  ne  doit  donc  pas  être  le  même 
que  Horricus,  voisin  de  Geoffroy  de  Hombières. 


GHARTULARIUM   DE   TIRONE.  (93 

GLXXI. 

Confirmation  d'une  terre  à  Villandon. 

«  De  Guillelmo  Aculeo.  » 
(1132  circa.) 

«  Notum  sit  omnibus  legentibus  quod  Guillelmus  AculeusC),  filius 
Roberti  Aculei ,  et  uxor  ejus  nomine  Helisabet,  concesserunt  monachis 
de  Tyron  terram  de  Villandon  quam  dédit  eis  Guillelmus  de  Cues  (2), 
atque  postea  illam  terram  quam  habebat  ibi  in  proprio  ipsis  monachis 
vendidit,  unde  habuit  centum  solidos  et  uxor  ejus  v,  concedentibus 
filiis  et  filiabus  suis  Roberto ,  Manasse,  Rog^erio,  Maiot,  Mag^arita.  Unde 
sunt  testes:  Aug'erius  fîlius  Aalonis  et  Arnaudus  fratcrejus,  et  Huber- 
tus  Asinarius,  et  Steplianus  corderius,  et  Robertus  peletarius.   » 

[Cart.  de  Tiron,  f°  19  r°.) 

GLXXII. 

Don  au  prieuré  de  Crasville  de  V  église  dudit  lieu  et  de  terres 

et  moulins. 

«  De  ecclesia  Crasville.  » 
(1132  circa.) 

«  Hug*o,  Dei  gratia,  Rothomag'ensis  archiepiscopus(3),  presentibus  et 
futuris  in  perpetuum  :  Sciatis  quia  nos ,  consilio  fîdelium  et  amicorum 

(f)  Guillaume  Aiguillon,  surnommé  de  Trie,  était  seigneur  de  Barj  ou  ville,  près  Char- 
tres, et  de  Trie.  Il  fut  le  fidèle  allié  de  Galeran  de  Meulan  dans  la  lutte  de  ce  sei- 
gneur contre  le  roi  d'Angleterre  Henri  Ier.  Guillaume  d'Aiguillon  prit  la  croix  en  H 46. 
En  H69,  se  voyant  sur  le  point  de  mourir,  il  demanda  à  être  enterré  dans  la  léproserie 
du  Grand-Beaulieu  auprès  de  sa  femme  Elisabeth.  Son  fils  Nivelon  se  conforma  à  ce 
désir,  et ,  en  reconnaissance  de  la  sépulture  accordée  à  son  père ,  il  donna  à  la  léproserie 
du  Grand-Beaulieu,  du  consentement  de  son  fils  Nivelon,  deux  arpents  de  pré  à  Sours. 

(2)  Voir  supra,  charte  XCVII. 

(3)  Hugues  III  d'Amiens,  archevêque  de  Rouen,  de  1129  à  1104. 

t.  i.  23 


194  CHARTULARIUM   DE   TIRONE. 

nostrorum ,  concessimus  monachis  de  Tyrone  qui  apud  Crasvillam  mo- 
rantur  ecclesiam  ejusdem  ville  cum  decimis  et  elemosinis  et  omnibus 
que  ad  ipsam  ecclesiam  jure  pertinere  noscuntur,  et  décimas  molendi- 
norum  de  Herolcort,  de  feodo  Galeranni  de  Roche  fort ,  et  decimam  unius 
molendini  de  Novilla ,  et  unam  carrucatam  terre  apud  Grasvillam ,  et 
imam  apud  Roche-fort.  Omnia  hec,  precatu  ipsius  Galeranni,  salvo  per 
omnia  jure  Rothomag'ensis  ecclesie.  Servantibus  istis  sit  pax  et  gratia 
domini  nostri  Jesu-Ghristi ,  amen.  » 

(Car  t.  de  Tir  on,  t'°  54  v°.) 

GLXXIII. 
Vente  à  l  abbaye  d'un  arpent  de  pré  aux  Prés-Morin. 

«  De  Prato-Morini.  » 

1132  circa.) 

«  Notum  sit  posteritati  successorum  quod  Robertus  Rereng^uarius 
vendidit  monachis  rfe  Tyron  agripennum  prati  juxta  lineas  Prati-Morini, 
trigûnta  duos  solidos,  annuente  uxore,  sex  denarios  de  assensu  acci- 
piente,  suis  quoque  sex  fîliis  sing'ulos  denarios  accipientibus.  Interfue- 
runt  autem  huic  venditioni  :  Aldricus,  Frog*erius,  Gaufridus,  Rurg^in- 
dinus,  fîlius  Godeffredi  de  Nuilli;  Rogerius,  nepos  Uduini.   » 

(  Cari,  de  Tiron ,  f°  9  v°.  ) 

GLXXIV. 

Don  de  vignes  et  de  maisons  à  Chartres. 

«  De  vineis  Carnoti.  » 
(1132  circa.) 

«  Radulfus  et  Ansoldus  Harpinus  monachis  Tyroni  atque  ecclesie 
illorum  dant  vin  ag-ripennos  vinee  et  dimidium  domumque  quandani 


CHARTULARIUM   DE  TIRONE.  m 

in  illis  positam ,  et  m  agTipennos  terre  ad  Grossellam  et  aliam  domum 
in  via  Sancti-Petri ,  et  iterum  m  agripennos  terre  post  mortcin  sororis  : 
juxta  illam  terram  sunt  duo  agripenni  vinee  quos  frater  illorum  ,  Ro- 
bertus  scilicet,  post  mortem  suam  eis  concedit.  Omniaista  eoncesseriml 
ex  parte  sua  parentes  illorum,  videlicet  Lambertus  patruus  smis,  Ju- 
bertusque  fîlius,  Elisabethque  uxor  ejus,  Hersendis  fîlia  ipsius  et 
Ermeng'ardis  fîlia  ejus  similiter,  et  de  istis  supradictis  infantes  isti  a 
Gonstantio  monacho  suam  concessionem  acceperunt.  GumhisRobertus, 
fîlius  Gaufridi  Bainville,  eoncessit,  et  Harduinus,  sororius  illorum . 
Strphanusque  prepositus,  Hugx)  monetarius,  Ansoldus  fîlius  Rogerii, 
Teobaldus  Claro,  Adzelardus  prepositi  frater  (1),  Alcherius  Alonis  fîlius, 
Strphanus  fîlius  Erii ,  fraterque  Hubertus  Asinarius(2),  Hug*o  Tronellus 
fraterque  Bereng'arius  pelliparius  (3),  Popinusque  g*ener  illius,  Hilde- 
rius  Gorzeis ,  Pag*anus  Sancti-Martini  major,  Barboeius  et  Guiardus 
sororius,  Garinus  laig*narius  cog*natusque  Gosbertus,  Goscelinus  pelli- 
parius ,  Stephanus  corderius ,  Dag^obertus  mercerius ( 4),  Gaufridus  mone- 
tarius, Nael  famulus  Alcherii ,  Tecelinus  famulus  prepositi,  Hernaldus 
Rogrini ,  Alerrandus  Berg^einvile ,  Librans-Nemus  famulus  prepositi , 
Odo  Quitellus,  Girardus  Valeie.  Ex  omnibus  istis  supradictis  auditores 
atque  testes  plures  fuerunt,  parentela  illorum  concessores.  Pro  ista 
concessione  Lambertus  cellerarius  quinquag'inta  solidos  habuit.  » 
Cart.  de  Tiron,  f°  14  v°.) 

(M  Voir  supra,  note  3  de  la  page  l.'>7. 

(2)  Hubert  l'Anier ,  qui  figure  souvent  dans  le  Cartulaire,  était  prieur  de  l'abbaye  de 
Tiron  à  Chartres. 

(3)  Le  commerce  des  pelletiers  était  très  important  au  Moyen-Age  :  le  goût  prononcé 
des  seigneurs  et  des  membres  du  haut  clergé  pour  les  fourrures  assurait  aux  pelletiers 
de  Chartres  un  débit  facile  des  marchandises  que  leur  fournissaient  en  abondance  les 
forêts  dont  le  pays  était  alors  couvert  en  partie.  Au  commencement  du  XIIe  siècle, 
nous  voyons  le  roi  Louis  VI  demander  à  l'évêque  Ives  deux  paires  de  peaux  de  chats 
sauvages  du  pays  Chartrain-,  Thibaut  Claron,  qui  parait  comme  témoin  dans  cette 
charte,  donne,  comme  pot  de  vin,  à  Payen  de  Fains,  duquel  il  avait  acheté  une  terre, 
deux  magnifiques  peaux  de  chats  sauvages. 

(4)  Ce  Dagobert,  mercier,  est  certainement  le  même  qui  est  désigné  dans  la 
charte  CXXVI  sous  le  nom  de  Dagobertus  aculearius.  Nous  ferons  remarquer  la  syno- 
nymie de  ces  deux  mots,  mercerius  et  aculearius,  qui  prouve  que,  dès  le  XIIe  siècle,  le 
commerce  des  aiguilles  était  une  branche  importante  de  la  mercerie. 


196  GHARTULARIUM    DE   TIRONE. 


CLXXV. 


Don  au  prieuré  des  Châtaigniers  d'un  pré  à  Saint-Bomer. 

(1132  circa.) 

«  Notum  esse  volumus  tam  futuris  quam  presentibus  quatinus  Gau- 
fridus  de  Saneto-Botmeio ,  pro  remedio  animç  suçet  parentum  suorum, 
quoddam  pratum  suum  monachis  de  Tiron  in  loco  Gastaneorum  Deo 
famulantibus ,  Guillelmo  fîlio  suo  concedente,  dédit  atque  concessit.  Et 
quoniam  illud  pratum  ecclesie  Sancti-Botmeii  fuerat ,  aliud  pratum  quod 
erat  juxta  prefatam  ecclesiam(1)  eidem  ecclesie,  Herveo presbitero  con- 
cedente ,  donavit  atque  concessit.  » 
{Cart.  de  Tiron,  f°  42  r°.) 

GLXXVI. 

Don  de  la  terre  de  Granri. 

«  De  Granri.  » 
(1132  circa(2). 

«  Notum  sit  omnibus  quod  ego  Erenburgis  de  Alneio  dono  Deo  Sal- 
vatori  et  ecclesie  de  Tyrum  fîlium  meum  Arnulfum  ad  monachum  fa- 
ciendum.  Dono  etiam  predicte  ecclesie  in  elemosina  totam  terram  nos- 
tram  de  Granri  im  perpetuum  possidendam.  Hoc  concessit  conjux  meus 
Guido  Berardus    et  fîlius  meus  Bobertus   de   Alneio.  Hujus  rei  sunt 

C1)  Ce  pré  est  celui  dont  il  est  question  à  la  fin  de  la  charte  CLI,  et  que  le  prieur  des 
Châtaigniers  avait  abandonné  au  curé  de  Saint-Bomer. 

(2)  La  date  de  cette  charte  aurait  peut-être  dû  être  reculée  de  quelques  années.  Elle 
nous  paraît  en  effet  marquer  la  foudation  du  prieuré  de  Granri  :  or,  d'après  la 
charte  XCII  déjà  publiée  par  nous,  nous  voyons  que  ce  prieuré  existait  antérieurement 
à  l'année  1128. 


CHARTULARIUM   DE   TIRONE.  \\r, 

testes  :  Hugo  de  Montorio  et  Goffredus  frater  ejus  (!) ,  et  Achardus  frater 
meus,  et  Radulfus  de  Lunaico,  Nicholaus  filius  Girberti ,  Guiardua  d<i 
Bonavalle,  et  Josbertus  et  Lanbertus  fîlii  ejus.  » 

(  Car  t.  de  Tir  on ,  f°  67  v°.  ) 

GLXXVII. 

Don  au  prieuré  de  Saint-Ouen  de  trente  sous  de  revenu 

à  Tournan. 

«  Do  Tornaco.  » 
(1132  circa.) 

«  Notum  sit  universis  sancte  ecclesiç  fîdelibus  quod  Manasses,  Tor- 
niaci  dominus,  dédit  monachis  Tironensibus  aput  Sanctum-Abdoenum 
degentibus  xxx  solidos,  singulis  annis,  de  redditibus  supradicti  castri 
ïorniaci ,  videlicet  quos  diu  deinceps  monachis  abstulit.  Postea  vero, 
quadam  infîrmitate  correptus  et  monachorum  monitu  excitatus,  num- 
mos  quos  diu  abstulerat  Deo  et  monachis ,  super  altare  Sancti-Audoeni 
manu  propria  baculo  quodam  posito,  reddidit.  Hac  de  causa  dederunt 
ei  monachi  quatuor  modiosvini.  Hujus  rei  testes  sunt  :  domnus  Hugo 
Torniaci  prior(2),  Galo  de  Gampo-Roure,  Petrus  de  Bosco,  Gislebertus 
prefectus,  Arraudus,  Guido  de  Sancto-Audoeno ,  Rainerius  armiger 
Manasses.   » 

(Car t.  de  Tiron,  f°  75  r°.) 

i1)  Un  des  membres  de  cette  famille,  peut-être  le  père  de  Hugues  et  de  Geoffroy, 
Pierre  de  Montoire,  figure,  en  U24,  comme  témoin,  dans  l'acte  de  fondation  do  l'église 
Notre-Dame -des-Marchais  à  Troô  par  Foulques,  comte  d'Angers.  Dans  une  charte  du 
prieuré  de  Fréteval  de  1187,  un  autre  Pierre  de  Montoire  est  désigné  comme  fils  d'Ha- 
melin,  qui  lui-même  avait  succédé  à  Mathieu  de  Montoire.  —  Cette  note  complète  les 
renseignements  que  nous  avons  déjà  donnés  sur  les  seigneurs  de  Montoire,  note  2, 
p.  166. 

(2)  Ce  prieuré  de  Tournan  est  le  même  que  celui  désigné  dans  cette  charte  et  ailleurs, 
sous  le  nom  de  Saint-Ouen. 


198  CHARTULARIUM   DE   TIRONE. 


CLXXVIII. 


Confirmation  au  prieuré  de  Saint-Ouen  de  trente  sous  de  revenu 

à  Tournan. 

«  De  Tornam.  » 
(  1 132  circa. 

«  Noscat  universalis  ecclesia  quod  Mariasses  de  Tornen  xxx  solidos 
quos  ad  lumen  çcclesie  Sancti-Audoeni  semper  inveniendum,  sicut 
superius  legitur,  concesserat,  et  nescio  qua  ductus  incuria  aliquando 
se  concessisse  neg*averat ,  in  presencia  domini  Guillelmi  abbatis ,  palam 
testibus  bis  deinceps  recognovit  :  Gauterio  de  Yilla-Beiun(1),  Gilleberto 
de  Gorcelliis ,  Pagano  de  Campo-Rouro ,  Ligerio  de  Tornen ,  Gilberto 
venatore,  Gilberto  pistore,  Durando  Salt-de-Crues ,  Simone  fîlio  Girardi 
Bucberii,  Giroldo  et  Mainardo  fratre  Roberti  Bogii  et  pluribus  aliis.  » 

{Carl.de  Tiron,  f°73r.) 

GLXXIX. 

Don  au  prieuré  de  Saint-Ouen  de  prés  à  Villemigeon. 

(1132  circa.) 

«  Notum  sit  omnibus  tam  futuris  quam  presentibus  quod  Adam  de 
Armentrecis  monachis  Tironensibus  locum  Sancti-Audoeni  incolentibus 
omnia  prata  que  juxta  Villam-Meion  habebat,  caritate  quadraginta 
solidis  ab  ipsis  acceptis,  donavit.  Gondonavit  etiam  ipsis  xn  nummos 
quos  pro  censu,  sing*ulis  annis,  illi  dare  soliti  fuerant  de  terra  quam 
tenebant  ab  illo  et  quç  est  ante  suum  hostium,  concedentibus  pâtre  e1 
matre  et  fratre  atque  suis  sororibus.  Ex  parte  Adam  huic  dono  inter- 
fuerunt  testes  :  Gaubertus  Rufus ,  Herbertus  suus  sororius ,   Girardus 

(*)  Sic,  pro  Villa-Meiun.  Voir  la  charte  suivante. 


CHARTULARIUM   DE   TIRONE.  199 

venator,  Gauterius  de  Villa-Meion  ;  ex  parte  monachorum  :  Guido  do- 
minus  de  Leugeiis,  Albertus  frater  Henrici  de  Neiella,  Adam  frater 
eorumdem,  Gislebertus  Eng*ania.  Facta  est  autem  concessio  hujusdoni 
el  eonfirmata  in  curia  domine  Marg,arite(1),  ipsa  présente  atque  Guidon»- 
Blio  suo. 

»  Adam  iterum  donavit  ipsis  monachis  Tironensibus  terrain  quç  est 
juxta  Villam-Meion,  fratre  et  sorore  et  marito  sororis  Seron  eonce- 
dentibus;  x  solidos  ex  ipsis  monachis  habuit.  Hoc  factuni  fuît  in  pre- 
stencia  dominorum  Gurnomii(2),  videiicet  Manasse  et  Widonis.  Hii  sunt 
testes  :  Petrus  de  Nemore  (3),  Galo,  Angerius  sacerdos,  Gauterius 
Grossus,  Bartholomeus  Fortis,  Gislebertus.   » 

{CarL  de  Tiron,  f°  73  r°.  ) 

GLXXX. 

Don  d'un  droit  de  fief  sur  deux  moulins. 

(,  1132  circa.) 

«  In  divina  pagina  legitur  a  Domino  dictum  quia  «  sicut  aqua  extin- 
»  g*uit  ig-nem,  ita  elemosina  exting-uit  peccatum.  »  Quapropter  nos 
fratres  Goslenenses(4)  sororque  nostra,  in  redemptione  animarum  nostra- 

(')  Marguerite,  dame  de  Tournan,  était  la  mère  de  Manassès  et  de  Gui.  Parmi  les 
seigneurs  qui  succédèrent  à  Manassès  dans  le  domaine  de  Tournan ,  nous  n'avons 
retrouvé  qu'une  dame  nommée  Héloïse,  dont  la  tombe,  du  XIIIe  siècle,  se  voyait  au- 
trefois dans  l'église  de  Saint-Denis  de  Tournan. 

(2)  Sic,  pro  Turnomiï;  c'est  certainement  des  seigneurs  de  Tournan  qu'il  est  ici 
question  :  nous  avons  vu  figurer  Manassès  dans  les  deux  chartes  précédentes. 

(3)  Petrus  de  Nemore  est  souvent  aussi  appelé  Petrus  de  Bosco  dans  le  Cartulaire. 

(*)  Cette  expression  Goslenenses  fratres  désigne  ordinairement  dans  nos  titres  du  pays 
Cliartrain  les  quatre  frères  de  la  famille  de  Lèves  dont  nous  avons  parlé  (voir  note  2 , 
p.  188);  mais  il  est  impossible  d'attribuer  à  ces  seigneurs  la  charte  qui  nous  occupe. 
Les  seigneurs  de  Lèves  avaient  de  riches  propriétés  aux  environs  de  Chartres ,  mais 
quelle  apparence  qu'ils  aient  été  propriétaires  en  Poitou?  D'ailleurs  le  nom  de  ces 
frères  se  trouve  à  la  fin  de  cet  acte,  Albert,  Giraud,  Airaud,  etc.  —  Nous  n'avons  pu 
déterminer  d'une  manière  précise  l'emplacement  du  prieuré  de  Murciaco,  mais ,  suivant 
une  note  du  XVIIe  siècle  jointe  au  Cartulaire  original j  ce  prieuré  était  celui  de  Tiron, 
au  diocèse  de  Maillezais. 


200  CHARTULARIUM  DE   TIRONE. 

rum,  damus  cuidam  monacho  et  sociis  ejus  fedum  quod  in  duobus 
molendinis  habemus,  quos  a  dominis  nostris,  Gaufredo  videlicet  la 
Burcla  et  Helia  ciel  Brid,  sororis  sue  conjure,  tenemus,  et  a  Fulberto 
de  Luens,  a  quo  medietatem  unius  molendini  habemus  modiationis, 
ipsam  ab  eodem  Fulberto  quietam  eisdem  monachis  facientes  ;  quartam 
vero  partem  ipsius  molendini  nobis  retinemus,  talem  in  ejus  edifîca- 
tione  mittentes  qualem  et  accipimus.  Predictam  quoque  medietatem 
idem  Fulbertus  monachis  postea  concessit ,  audientibus  Frogerio  Barba 
et  Gaufredo  Barre;  censum  autem  alterius  medietatis  reddent  monachi 
Gaufredo  la  Burda,  et  Elie  de  Brul  unum  sextarium  frumenti ,  alterum 
vero  annone  ejusdem  moldure  ;  de  altero  quoque  molendino  ejusdem 
dominis  n  sextaria  reddent  avene.  Hoc  nos  Goslenenses  fratres  damus 
et  concedimus  Bernardo,  monacho  de  Murciaco,  et  sociis  ejus,  ut  ha- 
beant  et  successores  religionem  eorum  sectantes ,  absque  calumpnia  seu 
calumpniatore ,  audientibus  :  Aimerico,  Benedicto,  Tedardo.  Hoc  idem 
concesserunt  :  Gaufridus  la  Burda,  Helias  del  Brul  et  uxor  ejus  soror 
Gaufredi ,  audientibus  :  Alberto ,  Giraudo ,  Gaufredo ,  aliisque  quam- 
pluribus.  f  Signum  Alberti.  f  Sigmim  Giraudi.  f  Signum  Airaudi. 
f  Signum  Bonelli.  f  Sig*num  Rainaldi.  f  Signum  Eldeardis.  » 

{Cart.de  Tiron,  f- 80  r°.) 

GLXXXI. 

Donation  de  terre  à  Chanteloup. 

(t  132-1 143.) 

«  Ego  Gaufridus,,  Dei  gratia,  Garnotensis  episcopus  et  apostolice 
sedis  leg*atus,  universis  ecclesie  fîliis  notifîcamus  quod  Rainaudus,  co- 
gnomento  Pereehaie,  quicquid  sibi  retinuerat  in  illa  terra  que  Gampus- 
Lupi  dicitur,  quam  Gastridunensibus  leprosis(1)  dederat,  Deo  et  mona- 

(i)  Nous  ignorons  la  date  exacte  de  la  fondation  de  la  léproserie  de  Châteaudun  ;  mais 
cet  établissement  remontait  certainement  au  moins  aux  premières  années  du  XIIe  siècle. 
Vers  1120  en  effet,  nous  voyons  Guillaume  de  Mesmerand  se  retirer  à  la  léproserie  de 
Châteaudun  et  lui  faire  don  de  tout  ce  qu'il  possède  à  la  Jambe.  La  maladrerie  était 
établie  devant  la  croix  de  Saint-Eman  ;  aussi  est-elle  appelée  dans  les  chartes  leprosaria 
de  Cruce-Sancti-Alemanni  Castriduni. 


CHARTULARIUM   DE  TIRONK.  mm 

chis  de  Tyrum  apud  Ugriam  commorantibus ,  sine  ullo  retentu,  libère 
in  elemosinam,  in  presentia  nostra  donavit,  videlicet  ejusdem  terre  <!<»- 
minium  et  omnium  arborum  terre  eulte  fructus,  et  unum  modium  mê- 
lions avene  ejusdem  terre,  singulis  annis,  in  festivitate  sancti  Remigii, 
ftccipiendum.  Hoc  tamen  sciendum  est  quod  prefatc  terre  cultores  in 

supradicta  solennitate  illum  annone  [modium ]  afférent  et  mona- 

chis  reddent.   Si  vero  die  prescripta  redditum ,  terre  cultores 

eum  afférentes  monachis  reddent.  Verumtamen  hoc  [pretermitjtendum 
non  est  quod  quamdiu  annone  modium  prenominati  cultores  reddere 
distulerint,  tamdiu  eadem  terra  in  manu  et  potestate  monachorum 
(rit,  et  quicquid  in  toto  feodo  illo  de  rébus  cultorum  invenerint  sine 
offensa  capere  poterunt.  Hoc  autemut  ratum  et  inviolabile  permanerel , 
quia  in  presencia  nostra  factum  fiierat,  presens  scriptum,  ad  testimo- 
nium  futurorum,  nostri  auctoritate  sigillimuniri  precepimus.  Hujus[rei 
ex  utraque  parte  testesexistunt  :  Gauterius  sacerdos  de  Cloia,  Gaufre- 
dus  Normannusj,  Angeroandus  pater  Big*oti,  Francus,  cum  pluribus 
aliis.   » 

[Vidimus  en  pardi,  d'août  1381.) 

GLXXXII. 

Confirmation  des  biens  de  l' abbaye  par  le  pape  Innocent  IL 

(1132/3,  16  mars.) 

«  lnnocentius  episcopus ,  servus  servorum  Dei ,  dilecto  fîlio  Guillelmo, 
Tyronensi  abbati,  ejusque  successoribus  re^ulariter  substituendis ,  in 
perpetuum  :  Offîcii  nostri  nos  hortatur  auctoritas  aecclesiarum  omnium 
curam  g^erere  et  earum  quieti  et  utilitati  salubriter,  auxiliante  Domino, 
providere.  Quamobrem,  dilecte  in  Domino  fîli,  Guillelme  abbas,  karis- 
simi  fratris  nostri  Gaufridi,  Garnotensis  episcopi,  precibus  inclinati, 
tuis  rationabilibus  postulationibus  clementer  annuimus  et  Tyronense 
Sanctse-Trinitatis  monasterium,  cui,  Deo  auctore,  présides,  apostolicae 
srdis  patrocinio  duximus  muniendum.  Statuimus  enim  ut  quœcumqu^ 
pessessiones  aut  bona  in  presentiarum  ad  idem  monasterium  juste  et 

T.  I.  26 


202  GHARTULAR1UM  DE  TIRONE. 

canonice  pertinere  noscuntur ,  aut  in  futurum  concessione  pontificum, 
larg^itione  reg*um  vel  principum,  oblatione  fîdelium  seu  aliis  justis  mo- 
dis ,  prestante  Domino ,  eidem  loco  offerri  contig*erit ,  fîrma  tibi  tuisque 
successoribus  et  illibata  permaneant.  In  quibus  hec  propriis  nominibus 
annotanda  subjunximus  :  in  regno  Angliae,  in  episcopatu  Sancti-David, 
aecclesiam  Sanctse-Mariç  de  Cathmeis ,  cum  appenditiis  suis  ;  in  episco- 
patu Sancti-Andree  de  Scotia,  abbatiam  Sanctse-Mariae  Rochaburgensis, 
cum  appenditiis  suis  ;  çcclesiam  Sanctorum  martyrum  Johannis  et 
Pauli  de  OgTa ,  cum  appenditiis  suis  ;  çcclesiam  Sancti-Egydii  de  Cas- 
tenariis  ;  çcclesiam  Sancti-Leonardi  de  Ferreriis  ;  çcclesiam  Sanctae-Ma- 
riç  de  Asneriis  ;  çcclesiam  Sanctae-Mariç  de  Telio  ;  çcclesiam  Sancti-Lau- 
rentii  de  Rrigia  ;  çcclesiam  Sancti-Petri  de  Audita  ;  çcclesiam  Sancti- 
Martini  de  Hildrevilla;  çcclesiam  Sanctse-Mariç-Mag'delenç  de  Jarzia  ; 
çcclesiam  Sanctae-Marie  de  Agoiille  ;  çcclesiam  Sancti-Johannis-Raptiste 
de  Murgeriis  ;  çcclesiam  Sancti-Andree  de  Ang-lia ,  cum  appenditiis  suis. 
Decernimus  ergo  ut  nulli  omnino  hominum  liceat  vestrum  monaste- 
rium  perturbare  aut  ejus  possessiones  auferre  vel  ablatas  retinere,  mi- 
nuere  seu  aliquibus  molestiis  fatig'are  ;  sed  omnia  intégra  conserventur 
eorum  pro  quibus  g^ubernatione  et  sustentatione  concessa  sunt  usibus 
profutura ,  salva  nimirum  dyocesanorum  episcoporum  reverentia.  Dé- 
cimas sane  laborum  quos  propriis  manibus  aut  sumptibus  colitis ,  seu 
etiam  vestrorum  animalium,  absque  alicujus  contradictione,  vobis  con- 
cedimus  possidendas.  Si  qua  ig*itur  in  posterum  secclesiastica  secula- 
risve  persona  hanc  nostrae  constitutionis  pag*inam  sciens  contra  eam 
temere  venire  temptaverit ,  secundo  terciove  commonita ,  si  non  factum 
dig^na  satisfactione  correxerit,  potestatis  bonorisque  sui  periculum 
patiatur  et  a  sacratissimo  corpore  et  sang*uine  Dei  et  domini  nostri 
Jesu-Christi  aliéna  fiât  ;  conservantes  autem  eidem  loco  quae  justa  sunt 
omnipotentis  Dei  et  beatorum  apostolorum  Pétri  et  Pauli  gratiam  con- 
sequantur.  Amen,  amen,  amen. 

»  f  Eg*o  Innocentius,  catbolicç  ecclesiç  episcopus  (monogr.) 
»  f  Eg*o  Lucas,  presbiter  cardinalis  tituli  Sanctorum  Johannis  cl 
Pauli,  subscripsi. 

»  f  Eg*o  Greg*orius,  diaconus  cardinalis  Sanctorum  Serg*ii  et  Rachi, 
subscripsi. 


CHARTULARIUM   DE   TIRONE. 

»  f  Eg'o  Otto,  diaconus  cardinalis  Sancti-Georg-ii ,  subscripsi. 

»  f  Eg*o  Guido,  diaconus  cardinalis  Sanctorum  Gosme  et  Damiani. 
subscripsi. 

»  Datum  Valentie,  per  manum  Aimerici,  sanctae  Romanae  œcclesiœ 
diaconi  cardinalis  et  cancellarii,  xvn  kalendas  aprilis,   indictione   x. 
incarnationis  dominiez  anno  M0  G0  XXX0  II0,  pontifîcatus  autem  domni 
ïnnocentii  n  pape  anno  m°.   » 
{Original  en  parch.  —  Cari,  de  Tirov.  1°  I  v°.  I 


GLXXXIII. 
Fondation  du  prieuré  de  Bacqueville. 

«  Littere  de  Basque  villa.  » 

(1133.) 

<(  Hugo,  Deigratia,  Rothomagensis  archiepiscopus ,  Willermo,  ve- 
nerabili  abbati  de  Tyron,  ejusque  successoribus  canonice  substituen- 
clis,  in  perpetuum  :  Ad  nostrum  pertinere  dignoscitur  offîcium  loca 
Deo  dicata  sub  protectione  sancte  matris  ecclesie  suscipere  eorumque 
bona  sibi  canonice  a  fîdelibus  collata  nichilominus  episcopali  auctoritatc 
tueri  et  roborare.  Verumptamen  oblationes  fîdelium  que  precia  pecca- 
torum  esse  noscuntur  a  nemine  licitum  est  frangû,  nec  ad  alios  usus 
prêter  eos  quibus  assig'nate  sunt  aliquos  inde  fas  est  perfrui.  Geterum 
de  ieiig»ione  et  bona  vestra  conversatione  g*ratulantes,  que  pie  requiri- 
tis  cong'ruum  vobis  duximus  concedere  justisque  vestrispostulationihus 
assensum  prebere.  Ecclesiam  itaque  Sancte-Marie  de  Bascbe villa  eu  m 
lus  que  ad  eam  pertinent  et  sex  acras  terre  vobis  concedimus;  nec  illud 
concessioni  nostre  nocere  débet  quod  monachi  de  Pinu  eamdem  eccle- 
siam aliquando  habuerunt  atque  ibidem  aliquamdiu  commorati  sunt  ; 
idem  namque  monachi  jamdictam  ecclesiam  locumque  illum  Willelmo 
Martel (*)  in  presentia  nostra  reddiderunt  et  inde  sibi  quod  vellet  facere 

( { )  Pendant  plusieurs  siècles ,  la  famille  Martel  compta  parmi  les  plus  riches  de  la 
Normandie.  Son  principal  hôtel  à  Rouen  était  situé  en  la  rue  actuelle  de  la  Prison, 


204  CHARTULARIUM    DE   TIRONE. 

permiserunt.  Goncedimus  vobis  preterea  ecclesiam  Sancti-Petri  de  Bas- 
chevilla,  cum  universis  sibi  pertinentibus ,  salva  parte  monachorum 
Sancti-Wandreg'isili ,  et  ecclesiam  Sancti- Johannis  de  Wimbelevilla  cum 
omnibus  que  ei  pertinent ,  et  duas  garbas  de  décima  feodi  Gauterii  pre- 
fecti  ;  duas  quoque  garbas  de  feodo  Bartholomei  fîlii  Gauterii ,  quod 
tenet  deGisleberto  de  Tillio,  et  unam  acram  terre  vobis  similiter  conce- 
dimus ,  et  duas  garbas  de  feodo  Huberti  de  Tudela ,  et  de  feodo  Willelmi 
Nani  duas  garbas,  et  de  feodo  Willelmi  Recucion  quod  habet  apud  Albe- 
mont  duas  g^rbas ,  et  de  feodo  Ricardi  de  Grouciet  quod  tenet  de  Rogerio 
de  Guitot  duas  garbas,  de  feodo  vero  Gauffridi  de  Fag'erlanda  quod 
tenent  Herluinus  et  Gislebertus  de  Baudretot  duas  garbas  et  unam  acram 
terre ,  et  n  g*arbas  de  feodo  Rogerii  fîlii  Haumundi ,  de  feodo  etiam  Gis- 
leberti  de  Tillio  quod  tenet  Gislebertus  Malvaslet  duas  g^arbas  et  unam 
acram  terre ,  sed  et  de  feodo  Willelmi  Geroart  duas  g^arbas ,  et  de  terra 
Gisleberti  Grammatici  n  g*arbas,  de  terra  quoque  Radulphi  prepositi  n 
g*arbas ,  et  de  feodo  Vaulterii  Ruffî  duas  g^arbas ,  et  de  feodo  Roberti  de 
Germondivilla  duas  g*arbas,  et  de  feodo  Radulphi  de  Wimbelevilla 
duas  g"arbas ,  de  hamello  vero  Gisleberti  de  Gornevilla  n  gwbas ,  et  de 
terra  Radulphi  de  Busseio  duas  garbas ,  et  de  terra  Roberti  carpentarii 
duas  g*arbas,  et  de  Willelmo  de  Petra villa  de  xx  acris  terre  n  g*arbas. 
Preterea  ea  que  Willermus  Martel  et  fratres  sui ,  mater  quoque  sua  et 
conjunx  fîliique  sui  dederunt  et  concesserunt  vobis,  ad  opus  monacho- 
rum ceterorumque  fratrum  in  ecclesia  Beate-Marie  de  Baschevilla  Deo 
assidue  servientium(1),  et  nos  concedimus  fîrmaque  vobis  et  illibata 

près  de  l'église  de  Sainte  -  Marie  -  la  -  Petite ,  dont  les  anciens  Martel  de  Bacqueville 
avaient  été  les  fondateurs.  Cet  hôtel  fut  saisi  sur  la  famille  Martel  au  commencement 
du  XVIIe  siècle  et  vendu  à  Robert  Arondel,  sieur  de  Bieurville.  —  Près  de  l'hôtel  de 
Bacqueville  était  l'hôtel  de  YEcu  de  France,  où  mourut,  le  22  octobre  1613  ,  Mathurin 
Régnier,  dont  les  entrailles  furent  enterrées  en  l'église  de  Sainte-Marie-la-Petite. 

(*)  Dans  le  Registre  des  visites  d'Eudes  Rigaud,  archevêque  de  Rouen,  nous  trouvons 
les  renseignements  suivants  sur  le  prieuré  de  Bacqueville  :  «  Oct.  1248.  Venimus  apud 
Basquevillam.  Invenimus  quod  monachi  exeunt  claustrum  illicenciati;  seculares  fréquen- 
ter intrant  claustrum ;  non  observabant  jejunia  régule,  culcitris  utebantur.  Statuimus 
quod  monachi  claustrum  non  exeant,  nisi  licencia  a  priore  obtenta;  inhibuimus  ne  secu- 
lares claustrum  intrent,  et  injunximus  quod  a  culcitris  abstineant  et  jejunia  régule  obser- 
vent. Item  invenimus  quod  Laurencius  et  Gofridus  infamati  sunt  de  nimio  discursu  per 
villam  ultra  voluntatem  prioris  :  promiserunt  quod  bene  se  super  hiis  emendarent ,  ita 


GHARTULARIUM  DE  TIRONE.  SOS 

deinceps  perpetuo  sanccimus  possidenda  manere,  videlicet  de  proprio 
dominio  suo  xx  acras  terre,  quarum  una  est  in  prato,  boscum  eciam 
essarti  et  viridarium  sicut  aqua  currebat,  et  terrain  vivarii  usque  ad 
fossetum,  et  curiam  edifîcii  usque  ad  viam  molendini,  et  ut  in  eodein 
molendino  annonam  suam  quiète  molant  post  bladum  quod  ingranalmn 
fuerit.  Decimam  autem  nummorum  suorum  quos  in  Normannia  ipse 
Willelmus  Martel  in  redditibus  habuerit  et  in  Anglia  de  censu,  et  deci- 
mam sui  victus  qui  non  fuerit  emptus  de  denariis  decimatis,  et  Apud 
Baschevillam  expendetur,  et  duo  modia  vini  ad  Rotliomaguin  pariter 
vobis  concedimus.   Geterum  boves  monachorum  in  dominicis  pascuis 
cum  bovibus  domini  quiète  perdant.  Dédit  etiam  Nicholaus  de  Osovilla 
unam  acram  terre,  et  Robertus  de  Magnavilla  unam  acram  terre,  sed 
et  Gislebertus  de  Hotot  quinque  acras  terre ,  et  Willelmus  de  Warin villa 
duas.  Verumptamen  quecumque  in  presentiarum  canonice  possidetis 
vel  deinceps  justis  modis  adipisci  poteritis,  fîrma  vobis  et  stabilia  perma- 
neant,  salvo  sancte  Rothomagensis  ecclesie  jure  episcopali  et  consuetu- 
dine  juste  servata  parrochiali.  Gunctis  igitur  vobis  ista  servantibus  sit 
pax  domini  nostri  Jesu-Christi,  quatinus  et  in  presenti  fructum  bone 
actionis  percipiant  et  in  futuro  premia  eterne  pacis  inveniant.  Amen. 
»  Actum  est  hoc  anno  ab   incarnatione  Domini  M0  G0  XXX°  tercio, 
régnante  rege  Francorum  Ludovico,  principante  in  Normannia  rege 
Anglie  Henrico,   pontifîcatus    vero    nostri  anno  quarto.    Ego  Hugo, 
Rothomagensis  archiepiscopus ,    subscripsi  f.  Eg^o  Walterius,   abbas 
Sancti-Wandregisili,    subscripsi  f.   Ego   Gauffridus,    archidiaconus, 
subscripsi  f.  Ego  Rogerius,   archidiaconus,  subscripsi  f.  Ego  Ful- 
bertus,  archidiaconus,  subscripsi  f.  » 

{Cart.  de  Tiron,  f°  86  r°.  —  Écriture  du  XVIe  siècle.) 

<liwd  bonam  famam  de  ipsis  audiremus.  Prioratus  habet  in  redditibus  ce  libras;  debent 
circa  xl  libras.  »  —  «  Fév.  125G.  Visitavimus  apud  Basquevillam.  Ibisunt  quatuor  mona- 
chi  Tironenses.  Utuntur  culcitris;  injunximus  hoc  emendari.  Est  ibi  quidam  qui  non  est 
presbiter;  injunximus  ei  quod  quolibet  même  confiteatur  et  communicet  corpori  et  san- 
guini  Jhesu-Christi.  Ter  in  ebdomada  datur  elemosina  omnibus  ad  eam  venientibus.  Non 
ont  jejunia  régule ,  utuntur  earnibus  passim:  injunximus  eis  quod  super  hoc  régulant 
suamplenius  observarent.  Frater  Johannes  Pligant,  prior ,  f  rater  Lucas  deNogento,  f  rater 
Herbertus  Carnotensis ,  frater  Stephanus  de  Castroduni;  istos  monuimus  de  premissis. 
Redditus  non  sunt  conscripti;  injunximus  priori  quod  eos  conscribi  faceret.  Debent  cl 
libras  ;  habent  in  redditibus  ce  libras.  » 


206  CHARTULARIUM  DE  TIRONE. 


CLXXXIV. 


Confirmation  par   Ursion  de  Fréteval  de  divers  dons  faits 

à  l'abbaye. 


(1133. 


«  Notum  sit  universis  Christi  fîdelibus  quod  ego  Ursus  de  Fraeta- 
valle  concessi  monachis  de  Tyron  unam  carrucatam  terre  quam  Johan- 
nes  de  Secore  dederat  eis  ad  Verrerias ,  et  decimam  Guicherii  quam  pre- 
fatus  Johannes  dederat  eis  in  parrochiarfe  Alteil,  et  decimam  de  Bolvilla 
quam  dederat  Hug*o  de  Jaland,  per  manum  Goffredi  Garnotensis  epis- 
copi,  et  illam  terram  quam  dederat  eis  Aubertus  de  Sechervilla  ad 
Viler-Mafre.  Hanc  concessionem  feci  in  thalamo  meo  Fractavalle, 
volente  mea  uxore  Béatrice (*)  et  filiis  meis  volentibus  et  concedentibus 
Nivelone  et  Hamelino,  anno  ab  incarnatione  Domini  MGXXXIII,  Theo- 
baldo  existente  comité  Bleseacensium ,  istis  videntibus  et  testantibus 
quorum  nomina  subscripta  sunt  :  Salomon  de  Torei,  Matheus  Potoron, 
Brito  de  Sancto-Karilelfo ,  Gauterius  Theutonicus,  Girardus  de  Vilers(*) 
et  Herbertus  fîliussuus,  et  Hug*o  Potoron,  Girardus  de  Cambon,  Gaute- 

(*)  Béatrix,  sœur  d'Aimery,  seigneur  deLavardin,  était  la  seconde  femme  d'Ursion  de 
Meslay.  Celui-ci  avait  d'abord  épousé  Emma  qui,  au  mois  de  mars  1122,  date  du  château 
de  Fréteval  une  confirmation  du  don  fait  par  son  mari  à  l'Hôtel-Dieu  de  Châteaudun  de 
trois  cents  arpents  de  bois  sis  entre  la  grande  route  qui  va  de  Beaufou  à  Fréteval  d'une 
part,  et  le  bois  Bourreau  d'autre  part. 

(*)  Une  charte  de  l'année  1120  environ,  par  laquelle  Guillaume  de  Mesmerand,  en 
présence  de  l'évêque  d'Orléans ,  Jean  II ,  donne  la  terre  de  la  Jambe  à  la  léproserie 
de  Châteaudun,  est  confirmée  par  Guillaume  de  Villiers,  suzerain  de  Guillaume  de 
Mesmerand,  et  tenant  lui-même  cette  terre  de  Payen,  fils  de  Guérin.  A  cette  charte 
apparaissent  comme  témoins  le  vicomte  de  Châteaudun ,  Geoffroy,  avec  sa  femme 
Helvise,  et  tous  les  seigneurs  que  nous  avons  vus  en  diverses  occasions  formant  la  cour 
du  vicomte  Geoffroy  II  :  Renaud  de  Spiers,  Guillaume  Goët  le  jeune,  Etienne  de 
Neuvy,  Payen  Hélinand,  etc.  —  Si  nous  citons  cette  pièce,  c'est  qu'on  a  été  embarrassé 
pour  lui  assigner  une  date  approximative  à  cause  de  la  présence  de  l'évêque  d'Orléans. 
Jean  II,  qu'on  confondait  avec  Jean  de  Salisbury,  évèque  de  Chartres. 


CHARTULARIUM    DE   TIRONE.  nr, 

rius  Moysant,  Odo  famulus.  Beatricis  sigimm  y.  Ursi  sigmim  f.  Nive- 
lonis  sig*nuni  f.  Amelini  sig*num  f .  » 

vrt.  de  Tir vn,  1°  31  r°.) 

GLXXXV. 

Don  par  le  vicomte  de  Châteaudun  de  terres  à  Fontaine-Raoul 

et  à  Bouffry. 

«  De  Gurgitibus  Emeniarde.  » 

(1133.) 

«  Ne  cujusdam  pactionis  noticia  posteros  nostros  lateat  quam  don  mus 
Goffredus,  Castridunensis  vicecomes,  et  ejus  venerabilis  uxor  Helvisa, 
(•uni  ïyronii  monasterii  abbate  et  conventu  habuit,  illam  litteris  com- 
mendare  et  cyrographo  confîrmare  voluimus.  Predictus  vicecomes  et 
ejus  uxor  venerabilis,  divine  remuneracionis  spe  et  intuitu  concitati  el 
desuorum  antecessorum  salute  solliciti ,  abbatem  eteonventum  predidi 
monasterii  postulaverunt  ut  in  loco  suo  proprio  constitueretur  (1).  Gui 
conventui  dederunt  predictus  vicecomes  et  uxor  ejus  ad  Fontem-Radulfi 
quatuor  carrucatas  terre ,  et  ad  buinonium  Esgrenne  fluvii  duas  carru- 
catas,  et  ex  altéra  parte  ejusdem  rivi  alias  duas  carrucatas  terre,  et 
totam  terram  de  Planis-Baufredi ,  et  juxta  castrum  Montis-Dublelli 
uiiam  carrucatam  terre  que  vocatur  Fossa-Roberti.  Et  notum  sit  omni- 
bus  hominibus  quod  istas  supradictas  terras  ita  libéras  et  quietas  dede- 
runt sicut  prius  ipsi  tenebaùt,  et  concesserunt  pasturam  nemorum  suo- 
rum  omnibus  animalibus  babitancium  in  his  locis,  excepto  defenso  suo, 
et  cursum  omnium  nemorum  suorum  propriis  porcis  monachorum  abs- 
que  pasnag^io.  Et  concesserunt  omnia  nemora  sua  habitatoribus  horum 
locorum  ad  edifîcandum  et  calefaciendum.  Dederunt  etiam  dimidiam 
partem  décime  nummorum  redditus  Gastriduni ,  quam  prius  totam  Tyro- 
niomonasteriodederant.  Tali  autem  condicione  ista  dédit  et  concessitsu- 

(')  Ce  prieuré  fondé  sur  la  terre  du  vicomte  de  Châteaudun  est  celui  des  FoiUcau.x. 
dont  nous  avons  déjà  parlé,  en.  GLVII. 


208  GHARTULARIUM  DE   TIRONE. 

pradictus  vicecomes  et  uxor  ejus  ut  ibidem  conventus  inperpetuum  ha- 
beretur.  Hec  autem  facta  sunt  anno  ab  incarnatione  Domini  M°  G0  trice- 
simo  tercio  ,  Gastriduni ,  in  aula  sua,  fîliis  et  fîliabus  suis  concedentibus 
Hug^ne,  Huberto(A),  Aupeza,  Heloisa,  régnante  Lodovico  reg*e  Franco- 
rum ,  et  Goffredo  existente  consule  Andeg*avensium.  Istis  videntibus  et 
audientibus  quorum  nomina  subscripta  sunt  :  Ernulfus  de  Laneré,  Lam- 
bertusTortus(2),  Fulcoius  Escharbot ,  Girardus  Diabolus,  J*etrus  Laguina , 
Stephanus  Forrarius,  Despierius  de  Laneré  (3),  Stephanus  de  Novice-, 
Theobaldus  fîlius  Engelardi,  Morellus  Moisnardus,  Guillelmus  de  Por- 
cheria,  nepos  Heloisse  vicecomitisse ,  Hugo  de  Insula-Buchardi ,  Pag*a- 
nus  de  Venchaico,  Guillelmus  de  La  Ferté,  Girardus  et  Guillelmus 
famuli  monachorum ,' Agnes  soror  vicecomitisse.  » 
{Cari,  de  Tiron,  f°32v°.) 

GLXXXVI. 

Accord  entre  l'abbaye  de   Tiron  et  celle  de  la  Madeleine 
de  Châteaudun  pour  l'église  de  Ruan. 

«  Garta  Gaufridi,  episcopi,  super  compositione  inter  nos  (4)  et  monachos 

de  Tyronio.  » 


(1133. 


a  Juste,  pastoralitatis  officium  esse  cognoscitur  cum  is  qui   curam 
habet  regiminis  in  administratione  pacis  ei  concordie  plebibus  a  Do- 

(')  Sic,  pro  Pagano. 

(2)  Pourquoi  ce  Lambert  le  Tort  ne  serait-il  pas  le  célèbre  auteur  de  YAlexandriade? 
On  sait  que  celui-ci  s'intitulait  «  clerc  de  Châteaudun.  » 

(3)  Ce  témoin  est  le  même  que  Raginaldus  de  Spieriis  que  nous  avons  plusieurs  fois 
rencontré  dans  le  Cartulaire  (Renaud  d'Epieds,  seigneur  de  Lanneray). 

(*)  Ce  chirographe  fut  divisé  entre  les  moines  de  Tiron  et  ceux  de  la  Madeleine. 
La  charte  qui  a  servi  pour  notre  publication  est  celle  qui  fut  remise  à  l'abbaye  de  la 
Madeleine. 


CHARTULAKIUM  DE  TIRONE.  m 

mino  sibi  commissis  sollicite  providet  universis.  Gum  vcro  omnibus  qui 
Ghristi  nomine  insig*niti  sunt  necessarium  sit  concordie  bonum,  illoruin 
precipue  concors  et  unanimis  débet  esse  intentio,  qui  ex  mutue  dilec- 
tionis  exhibitione  discipuli  veritatis  ab  omnibus  agnoscuntur  (').  Ne 
igûtur  inter  homines  pie  devotionis  et  sane  opinionis  aliqua  in  posterum 
retractetur  discordia,  ad  dirimendam  controversiam  que  inter  karissi- 
mos  filios  nostros  Tyronenses  monacbos  et  canonicos  Gastridunenses 
super  quadam  ecclesia  parrochiali  cui  nomen  Rotomagum  emerserat, 
ego  Gaufridus ,  Garnotensis  episcopus ,  apostolice  sedis  legatus ,  effica- 
citer  elaboravi ,  et  de  modo  concordie  hanc  nostrç  inscriptionis  pa^i- 
nam ,  auctoritatis  nostre  munimine  roboratam ,  ad  agnitionem  tam  pre- 
sentium  quam  futurorum  reliqui.  Siquidem,  in  Rotomagensi  çcclesia 
supradicta  quç  in  episcopatu  nostra  sita  erat,  déserta  tamen  et  solitaria, 
quod  meum  erat  venerabilis  frater  noster,  Guillelmus,  abbas  Tyro- 
nensis  ecclesie ,  per  nostre  manus  dationem  et  concessionem ,  sanctis 
precibus  meruerat  obtinere  ;  sequenter,  cum  ecclesia  Beate-Marie  Gastri- 
dunensis  (2) ,  auctore  Deo,  regularibus  canonicis  tradita  fuisset ,  et  in 
ea  Archenbaudus  (3),  vir  venerabilis,  in  abbatem  fuisset  ordinatus, 
idem  abbas  Archenbaudus  et  fratres  qui  cum  eo  erant  canonicani 
vitam  possessi,  a  quodam  milite,  Gaufrido  de  Arrou  (4),  possessore  me- 
morate  ecclesie  Rotomagi,  in  tanta  reverentia  et  amore  sunt  habiti ,  ut 
eis  circa  Rotomag*i  ecclesiam  terram  trium  carrucarum  dederit,  ipsam 
quoque  ecclesiam  ut  eis  concederem  postulavit.  Verum  ego  eandem 
çcclesiam  bis  dare  reveritus ,  quoniam  eam  jam  monachis  Tyronensibus 
concesseram,  utriusque  partis  quieti  providens,  utilitati  consulens 
prout  rectius  potui ,  de  eadem  ecclesia  disposui  hoc  modo.  Habebunt 

(')  C'est  le  préambule  de  cette  charte  qui  a  servi  à  forger  la  lettre  de  l'abbé  de 
Tiron  à  Guillaume  de  Passavant,  évêque  du  Mans ,  lettre  que  nous  publierons  plus  loin. 

(2)  L'église  de  la  Madeleine  de  Ghâteaudun  fondée,  suivant  la  tradition,  du  temps  de 
Gharlemagne,  fut  d'abord  desservie  par  des  chanoines  séculiers  sous  le  vocable  de  Notre- 
Dame.  Vers  l'an  1130,  Geoffroy  IV,  vicomte  de  Châteaudun,  substitua  des  chanoines 
réguliers  aux  anciens  possesseurs. 

(3)  Archambaud  fut  le  premier  abbé  régulier  de  la  Madeleine.  En  H31,  il  dressa 
pour  son  abbaye  un  règlement  général  qui  nous  a  été  conservé. 

(4)  Les  membres  de  la  famille  d'Arrou  figurent  pendant  les  XIIe  et  XIIIe  siècles 
parmi  les  principaux  bienfaiteurs  de  la  Madeleine  et  de  l'Hôtel-Dieu  de  Châteaudun. 

t.  i.  27 


210  CHARTULARIUM  DE  TIRONE. 

amodo  canonici  Castridunenses  et  obtinebunt ,  in  pace  et  concessione 
Tyronensium  fratrum,  corpus  ecclesiç  Rotomagi,  décimas  et  omnia 
parrochialia  ;  Tyronenses  vero  monachi  terram  quam  in  Rotomagi  par- 
rochia  possident  per  se  et  per  mediterios  suos  cultam  et  de  se  et  de 
mediteriis  suis  ab  omni  parrochiali  jure  quietam  habebunt,  et  tam 
eam  quam  aliam  terram  quam  habent  ad  Fontem-Radulfî  et  ad 
Gnathe  (l) ,  hospitibus  et  mansionariis  et  mediteriis  suis,  quibus  et  quot- 
quot  voluerint,  ad  libitum  suum,  quiète  distribuent  possidendam  et  ex- 
colendam.  Quorum  omnium  baptismus ,  confessiones ,  sponsalia,  décime 
majores  et  minute  et  omnes  reditus  parrochiales ,  sépulture  etiam  et 
corpora  defunctorum  ad  ecclesiam  de  Castro  Bofferici  deferentur.  Scien- 
dum  est  etiam  quod  hec  loca,  Foetelli,  Fons-Radulfî  et  Guathe  ita 
libéra  et  quieta  erunt,  quemadmodum  monasterium  Tyronii,  quod 
situm  est  in  parrochia  Sancte-Marie  de  Guarzeis ,  quietum  et  liberum  est 
ab  omni  jure  parrochiali.  Statutum  est  etiam  ut  in  carrucata  terre 
quam  prefati  monachi  habent  juxta  Vilerboul  et  in  Buxeria  mediterios 
vel  habitatores  omnes  quos  voluerint  et  pro  capacitate  terre  poterint , 
ad  libitum  suum  possent,  quorum  décimas  majores  et  minutas  ipsi 
eidem  monachi  Tyronenses  intègre  possidebunt  ;  sed  habitatores  cum 
omni  jure  parrochiali  ad  çcclesiam  ibunt,  ad  cujus  parrochiam  perti- 
nebunt.  Porro  prêter  hec  omne  quod  monachi  Tyronenses  ultra  Ledum 
possessuri  sunt  et  per  se  cum  propriis  carrucis  absque  mediteriis  elabo- 
raturi,  quietum  a  decimis  et  omni  parrochiali  jure  possidebunt.  Hujus 
rei  testes  affuerunt  :  Bernardus ,  capicerius  Garnotensis  ecclesie  ;  Gau- 
fridus ,  decanus  Novigenti  ;  Herbertus ,  presbiter  Sancti-Hilarii  ;  ma- 
g*ister  Odo  Piszat;  mag'ister  Guillelmus  de  Modalibus  ;  Robertus  pres- 
biter ;  prêter  hos  :  Rainaudus  et  Ivo  et  Rog'erius ,  famuli  abbatis 
Tyronii  ;  Gosbertus  de  Aula  ;  Gaufridus ,  cocus  abbatis  Yindocinensis  ; 
Gaufridus  Ballargent  ;  Ernaudus  de  Ghenio  ;  Pag'anus  ;  Anselmus,  famu- 
lus   archiepiscopi  Turonensis.  Acta  sunt  hec  anno  ab    incarnatione 


(l)  La  Gaste,  dont  il  est  ici  question,  était  située  dans  la  paroisse  de  Choue.  Ce 
bordage  devint  dans  la  suite  la  propriété  de  la  chapelle  Saint-Biaise ,  dépendant  de 
l'Hôtel-Dieu  de  Châteaudun.  Le  nom  de  la  Gaste  a  disparu  pour  faire  place  à  celui 
de  la  Bizolière ,  en  souvenir  de  Jean  JBizolier,  qui  était  propriétaire  de  cette  métairie 
en  4545. 


GHARTULARIUM  DE  TIRONE.  211 

Domini  M0  G0  XXXIII0,  indictione  xi,  epacta  xn,  régnante  Lodovico  in 
Gallia.  » 

(  Chir.  orig.  en  pareil,  à  la  Bibl.  de  Vendôme.  —  Cari,  de  Tiron,  t"  31  r.  —  Cari,  des  Fouleaux, 
f0  7  Vo#  _  Vidimus  en  pap.  de  1640.  —  Bull,  de  la  Soc.  Arch.  du  Vendômois,  t.  XIX,  p.  18G.) 


GLXXXVII. 

Don  au  prieuré  de  la  Troudière  de  terres  à  Tourny  et  à  Pressagn//. 

«  De  Turneo  et  de  Trouderia.  » 
(1133-1145.) 

«  Noscat  universalis  çcclesia  quod  Matheus  de  Vernono  (*),  pro  salute 
animç  suç  et  patris  et  matris  et  omnium  parentum  et  amicorum  sim- 
rum,  dédit  monachis  Sanctç-Trinitatis  de  Tiron,  apud  villam  suam  quç 
Turneium  dicitur,  duas  terre  carrucatas  intra  quas  eorum  eonstructa 
sunt  edifîcia,  et  parvum  boscum  prope  domos  ipsorum  qui  Trunchetum 
vocatur  (2),  et  apud  Presigneium  molendinum  quod  de  Malva  nuncu- 
patur,  et  nemora  sua  ad  omnia  necessaria  eorumdem.  Et  hec  ita  quiète 
sicut  ipse  possederat,  pasnagium  etiam  et  in  bosco  et  in  piano  per 

(*)  D'après  une  charte  fausse  datée  du  3  des  ides  de  mai  1182,  Richard,  petit-fils  de 
Mathieu,  se  qualifiant  seigneur  de  Vernon ,  Tourny  et  Le  Goulet,  de  Vernonico,  Tur- 
neyo  et  Gousletis  dominus,  confirme  le  don  fait  par  son  aïeul  de  l'usage  dans  les  hois  de 
Vernon.  Le  commencement  de  cette  charte  est  assez  curieux  pour  mériter  d'être  rap- 
porté :  «  Cum  monachi  monasterii  Tironensis  in  Pertico,  ex  donatione  sancte  memorie 
gloriosi  et  Deo  devotissimi  propatrui  mei  Adjutoris,  olim  a  perfidis  Sarracenis  capti,  et  ab 
eis,  meritis  et  intercessionibus  et  precibus  beatissime  Marie-Magdelene  et  sanctissimi 
Bernardi,  predictorum  monachorum  et  monasterii  Tironensis  abbatis,  admirantissimo 
miraculo  liberati,  ac,  relicta  seculari  militia,  tune  ipsorum  monachorum  Tironensium  or- 
dinem  et  religionem  ingressi,  et  dive  memorie  devotissime  et  religiosissime  proavie  mec 
Rosmunde  de  Biarru,  apud  ipsos  monachos  et  in  eorum  monasterio  Tironensi  predicto 
dudum  post  decessum  inclite  et  clare  memorie  Johannis  proavi  mei  velate,  in  eorum 
capella  Beate-Marie-Magdelene-super-Secanam  inhumatorum,  precibus  inclite  et  clare 
memorie  Mathei,  avi  mei » 

(2)  Le  prieuré  de  Tiron  situé  dans  la  paroisse  de  Tourny  perdit  dès  le  XIIIe  siècle 
son  nom  du  Tronchet  pour  prendre  celui  de  la  Troudière. 


212  GHARTULARIUM  DE   TIRONE. 

totam  terram  suam  et  pasturam  similiter  quiète  (1).  Et  hoc  donum  fac- 
tum  est  per  manum  Hugonis,  Rothomagensis  archiepiscopi ,  apud 
Rotomagum,  presentibus  Roberto  archidiachono ,  Petro  Velgesinensi 
decano,  concedentibus  etiam  ipso  Matheo  qui  elemosinam  faciebat  et 
fratre  suo  Richardo,  et  Matheo  de  Clara  cum  fratribus  suis  Gaufrido  et 
Berengerio,  qui  et  viderunt  et  concesserunt.  Unde  testes  sunt  :  Guil- 
lelmus  Harenc  (2) ,  et  Simon  frater  ejus,  Johannes  de  Porco-Mortuo  et 
ejus  fîlius  Hugo,  Godart  de  Presigneio,  Gislebertus  Treholt  et  fratres 
ejus  Robertus  Primart  et  Odo,  Guillelmus  fîlius  Richardi  de  Querceto, 
et  multi  alii  et  clerici  et  laici. 

)>  Et  quia  hec  in  parrochiali  jure  erant,  Guillelmus,  de  Turneio 
sacerdos,  qui  hereditarie  parrochialia  habebat,  concessit  et  dédit  mo- 
nachis  proprias  eorum  décimas  de  tota  ipsorum  terra,  in  nutrituris 
scilicet.  Hoc  testantur  :  ipse  Matheus,  Simon  de  Porco-Mortuo,  Guil- 
lelmus Harenc  et  ejus  frater  Simon  (3),  Petrus  decanus,  Johannes  de 
Porco-Mortuo  et  Hugo  ejus  fîlius. 

»  Symon  etiam  de  Porco-Mortuo  et  Guillelmus  Harenc  ejus  frater 
predictis  monachis  concesserunt  totam  decimam  quam  capere  poterant 
in  terram  eorum  et  ubicumque  crescere  poterunt  monachi  in  parro- 
chia  illa.  Hoc  testatur  predictus  Matheus  a  quo  illi  Simon  et  Guillelmus 
Harenc  predictam  tenent  decimam,  et  Godart  de  Presigneio,  Guillel- 
mus de  Querceto,  Robertus  Primart,  Herbertus  Botevilain ,  Johannes 
de  Porco-Mortuo  et  Hugo  ejus  fîlius. 

(1)  Mathieu  de  Vernon  eut  pour  fils  Guillaume,  auquel  succéda  en  H 69  Richard  de 
Vernon.  En  1185,  Philippe  Auguste  donna,  en  échange  de  Vernon  et  de  Longueville,  à 
ce  même  Richard  et  à  son  fils  qui  portait  le  même  nom,  Montmélian ,  Govilz  ,  Auvers, 
Roberval  et  15  sous  de  rente  sur  la  prévôté  de  Pontoise.  Depuis  lors,  les  sires  de  Ver- 
non prirent  le  titre  de  seigneurs  de  Montmélian  :  nous  trouvons  Jean  de  Vernon, 
châtelain  de  Montmélian  en  1228  et  Guillaume  de  Vernon  aussi  châtelain  de  Mont- 
mélian en  1854. 

(2)  Raoul  Harenc  était  gouverneur  d'Ivry  en  1107.  Son  fils  ayant  été  donné  en  otage 
à  Eustache  de  Breteuil,  celui-ci  lui  fit  crever  les  yeux.  Raoul  en  revanche  fit  crever  les 
yeux  aux  deux  filles  d'Eustache,  qu'il  avait  reçues  comme  otages  de  son  fils.  Guillaume 
Harenc ,  dont  le  nom  patronymique  était  de  Port-Mort ,  devait  tenir  son  surnom  de  sa 
mère ,  sans  doute  fille  de  Raoul  Harenc. 

(3)  Il  doit  y  avoir  une  erreur  dans  le  Cartulaire  :  Guillaume  Harenc  avait  pour  frère 
Simon  de  Port- Mort,  que  le  copiste  fait  figurer  deux  fois  parmi  les  témoins. 


CHARTULARIUM   DE  TIRONE.  iii 

»  Iterum,  in  temporo  Radulfî  Cingturarii,  qui  tune  temporis  ibidem 
prior  erat  et  in  cujus  tempore  hec  supradicta  facta  sunt  omnia,  Rober- 
tus  Rex  de  Presigneio  dédit  loco  monachorum  singulis  annis  minai  n 
nucum(1),  et  Radulfus  prior  versa  vice  pro  hoc  dédit  ei  xi  solidos. 
Testantur  hoc  Matheus  et  Goclart  de  Presigneio,,  Guillelmus  presbiter, 
Guillelmus  de  Querceto  et  Simon  de  Porco-Mortuo. 

»  Iterum  Gislebertus  Treholt  très  acras  terre  dédit  eis ,  présente 
Matheo  domino  suo,  et  ejus  fratres  concesserunt,  Robertus  Primart 
et  Odo.  Hoc  viderunt  et  audierunt  Petrus  decanus,  Guillelmus  pres- 
byter,  Helias  de  Sancta-Golumba ,  Goclart  de  Presigneio. 

»  Galterius  etiam  granearius,  in  conversione  sua,  dédit  monachis 
vu  acras  terre  quas  calumniatus  fuerat  intra  donum  domni  Mathei,  et 
alibi  très  acras,  et  decimam  virgulti  sui.  Hoc  iterum  concesserunl 
filii  ejus  Gauterii,  Petrus,  Richardus,  Helias,  Mauritius.  Hoc  testantur: 
Hug*o  de  Faio,  Paganus  de  Querceto,  Richardus  filius  Engeles,  Roge- 
rius  de  Presigneio. 

»  Iterum  Radulfus,  filius  Adeles ,  et  Oelardus,  ejus  frater,  présente 
Matheo,  dederunt  eis  acram  terre  justa  terram  eorum.  Hoc  testantur  : 
Herbertus  Botevilain,  Rerengarius  de  Clara,  Hugo  de  Faio(2). 

»  Dédit  iterum  eis  Eustachia,  soror  prefati  Mathei,  vi  acras  terre 
in  culturis  suis  de  Nuiseio.  Hoc  concessit  Matheus  de  cujus  feodo  est 
et  filii  Eustachie,  Matheus  de  Clara  et  Rerengarius  ejus  frater.  Hoc 
testantur  :  Andréas  et  Richardus  de  Nuseio. 

»  In  parrochia  Fontineii,  Mauricius  clericus  et  Ascelina  mater  ejus 
dederunt  eis  frustum  terre  juxta  domum  ipsorum ,  ubi  monachi  vineam 
et  virg-ultum  plantaverunt.  » 

{Cart.  de  Tiron ,  f°  56  r°.) 

(!)  Le  commerce  de  noix  avait  une  certaine  importance  au  Moyen-Age,  particulière- 
ment dans  le  pays  de  Vernon.  Dans  cette  ville,  une  place  spéciale  était  affectée  au 
marché  aux  noix.  Ce  qui  donnait  une  grande  extension  à  ce  commerce  était  l'usage  très 
répandu  do  l'huile  de  noix  à  cette  époque. 

(2)  En  1191,  Marsile  du  Fay  fait  un  accord  avec  le  prieuré  de  Saint-Guingalois  de 
Chàteau-du-Loir. 


214  CHARTULARIUM  DE  TIRONE. 


GLXXXVIII. 

Don  de  terres  et  de  dîmes  en  la  paroisse  de  Tourny. 

«  De  Trouderia.  » 
(1133-1145.) 

)>  Noscat  universitas  fîdelium  quod  Simon  de  Porco-Mortuo  (*)  dédit 
nobis  Tironensibus  monachis  decimam  omnium  terrarum  quas  habe- 
mus  vel  habere  poterimus  in  parrochia  de  Turneio,  concedente  domino 
suo  Matheo  de  Vernonio  de  quo  eandem  decimam  tenebat.  Inde  sunt 
testes  :  Guillelmus,  predicti  Simonis  frater,  qui  et  hoc  concessit,  Jo- 
hannes  de  Porco-Mortuo,  Hugo  fîlius  ejus,  Gislebertus  Trohorit,  Ro- 
bertus  Primardus ,  Berengarius  de  Clara,  Guiardus  de  Maceriis. 

»  Guillelmus  etiam,  sacerdos  de  Turneio,  dédit  nobis  omnes  minutas 
décimas  quas  capiebat  in  terris  vel  in  hortis  nostris,  hereditario  jure 
possidens  anteaeas.  Inde  testes  existunt  :  Matheus  de  Vernonio,  Petrus 
decanus,  Helias  de  Sancta-Golumba,  Gislebertus  Trohorit,  Rogerius 
Brito,  Robertus  Primardus,  Guillelmus  de  Querqueio. 

»  Robertus  Rex  dédit  nobis  minam  unam  nucum,  singulis  annis 
habendam  tam  ab  ipso  quam  a  successore  herede  ejus,  ob  hoc  accipiens 
a  nobis  undecim  solidos  quos  dédit  ei  Radulfus  Tunsor ,  monachus  nos- 
ter.  Quod  si  nuces  inveniri  non  poterint ,  tantumdem  frumenti  reddent. 
Inde  affuerunt  testes  :  Godardus  de  Pressinneio  (2),  Matheus  de  Ver- 
nonio, Berengarius  de  Clara,  Simon  de  Porco-Mortuo  et  Hugo  fîlius  ejus, 
Gislebertus  Trohorit,  Robertus  Primardus. 

»  Sed  et  Gislebertus  Trohorit  dédit  nobis  mi  acras  terre  ad  Turneium, 
concedentibus  fratribus  suis,  Robertus  Primardus  et  Odo,  his  testibus  : 

(i)  Au  commencement  du  XIIe  siècle,  Richard  de  Port-Mort,  se  faisant  moine  à  l'ab- 
baye de  la  Trinité-du-Mont,  concéda  à  cette  abbaye  tout  ce  qu'il  possédait  à  Bizy.  En 
1248,  Jean  de  Port-Mort  contribua  à  la  fondation  du  couvent  des  Cordeliers  de  Vernon. 

(2)  Vers  1175,  Durand  de  Pressagny-l'Orgueilleux  donna  à  l'abbaye  de  Saint- Wan- 
drille  tout  ce  qu'il  possédait  à  Pressagny,  donation  qui  fut  confirmée  par  Richard  de 
Vernon. 


CHARTULARIUM   DE  TIRONE.  ji  , 

Matheo  de  Vernonio,  Godardo  de  Pressinneio,  Rogerio  Britone,  II»  lias 
de  Sancta-Columba,  Rogerio  de  Pressinneio,  Pag*ano  de  Valle,  Guillelmo 
de  Querqueio. 

»  Mauricius  clericus  vero  de  Fontineio(1)  et  mater  ejus  Ascelina  dede- 
runt  nobis  unam  acram  terre  adjacentem  terre  nostre  de  Faeio.  Testes 
sunt  :  Robertus  clericus  de  Fonteneio,  Richardus  filius  Dere,  Radulfus 
prepositus  de  Fonteneio,  Radulfus  de  Broco,  Paganus  filius  Ricardi , 
Gislebertus  presbiter(2).   » 

(Cart.  de  Tiron,  f°  66  r°.) 

GLXXXIX. 

Partage  de  l'église  de  Bouffry  entre  ï abbaye  et  le  Chapitre 

de  Chartres. 

«  De  communitate  ecclesie  de  Boferi  et  reddituum  in  ecclesia  Carnotensi.  » 

(1133-1147.) 

«  In  nomine  sancte  et  individue  Trinitatis,  ego  Willelmus,  Tyro- 
nensis  cenobii  abbas,  et  omnis  conventus  ejusdem  loci,  notum  fîeri 
omnibus  volumus  quod  communicamus  ecclesiam  nostram  de  Boferi, 
per  manum  Richerii ,  archidiaconi ,  Gapitulo  Beate-Marie  Garnotensis 
ecclesie ,  tali  pacto  quod  quicquid  reddituum ,  tam  in  decimis  quam  in 
aliis,  idem  Richerius  seu  predictum  Gapitulum  ibi  acquisivit  velacqui- 
sierit,  post  decessum  ejusdem  Richerii,  commune  erit  inter  nos  <4 
ipsum  Gapitulum.  Presbyter  etiam  communiter  eligetur  et  substituetur, 
salvo  jure  episcopi  et  archidiaconi  tam  in  hoc  quam  in  ceteris.  Hospites 
nostri  omnes  de  Fonte-Radulfî  et  de  Foetellis  parrochiani  erunt  predicte 
ecclesie  et  ibi  parrochialia  jura  exsolvent,  hoc  excepto  quod  décime 
omnes  eorumdem  hospitum  et  tocius  nostre  terre,  tam  minute  que  pri- 

(4)  La  seigneurie  de  Fontenay  appartenait  au  XIIIe  siècle  à  Mathieu  de  Trie  et  à 
Marie  de  Moret,  sa  femme. 

(2)  Cette  charte-notice  reproduit  les  dispositions  de  la  charte  précédente;  mais  elle 
nous  fournit  des  variantes  intéressantes  dans  les  noms  des  témoins. 


216  GHARTULARIUM  DE  TIRONE. 

mitie  vocantur  quam  alie,  nostre  proprie  erunt  sicut  modosunt.  Si  quis 
vero  parrochianorum  apud  nos  sepelire  voluerit ,  salvo  jure  sui  pres- 
byteri  et  ecclesie ,  liceat.  Servientes  nostri  de  propria  mensa  excipiun- 
tur  a  parrochiali  jure.  » 

(Livre  des  Priv.  de  t'Égl.  de  Chartres,  cart.  28,  p.  80,  et  28  bis,  f°  36  v°.  —  Cartulaire  de  N.-D.  de 
Chartres,  ch.  40.) 

GXG. 

Confirmation  de  la  donation  de  l'église  de  Bacqueville. 

«  De  Basquevilla.  » 
(1134,   15  mai.) 

«  Quoniam  verbum  quod  est  vix  audiri  potest  cum  id  preteritum  est 
et  quod  futurum  est  esse  nundum  potest ,  statutum  est  antiquitus  cyro- 
grapho  muniri  quod  debeat  in  posterum  memoriter  haberi  ;  sic  ple- 
r unique  confutatur  multorum  versutia  quos  miratur  fraudulentos  sanc- 
torum  justicia.  Notis  erg*o  litterarum  deductis  ad  médium  sermo  noster 
fulciatur  veritate  testium ,  et  dicatur  qualiter  et  ex  quo  Tyronium  Bas- 
cheville  mereatur  ferre  patrocinium.  Anno  ab  incarnatione  Domini  mil- 
lesimo  centesimo  tricesimo  quarto,  idus  maii,  ego  Willermus Mar tel  (1), 
assensu  matris  mee  Albereye,  et  uxoris  mee  similiter  Albereye,  et 
Eudonis  fratris  mei,  dedi  ecclesie  Sancti-Salvatoris  de  Tyron  ecclesiam 
Beate-Marie  de  Baschevilla,  cum  hiis  que  ei  adjacebant,  scilicet  sex 
acras  terre  et  duas  partes  dimidie  cantarie  que  est  in  parrochia  Sancti- 
Petri  et  duas  garbas  de  décima  feodi  Gauterii  prefecti.  Dedi  insuper  de 
proprio  dominio  meo  viginti  acras  terre ,  quarum  una  est  in  prato ,  et 
boscum  essarti,  et  viridarium  sicut  aqua  currebat,  et  terram  vivarii 
usque  ad  fossetum,  et  curiam  edificii  usque  ad  viam  molendini,  et  ut 
in  eodem  molendino  annonam  suam  molant  quiète  post  bladum  quod 

(  '  )  La  famille  Martel  posséda  la  seigneurie  de  Bacqueville  jusqu'à  la  fin  du  XVe  siècle. 
Louise  Martel  épousa  vers  1450  Constantin  de  Barville,  seigneur  dudit  lieu,  qui,  par 
cette  alliance,  devint  seigneur  de  Bacqueville. 


CHARTULARIUM  DE  TIRONE.  >\; 

ingranatum  fuerit,  et  decimam  nummorum  meorum  quos  in  Norman- 
nia  habuero  de  redditu  et  in  Angdia  de  censu,  el  decimam  mei  victua 
qui  non  fuerit  emptus  de  denariis  decimatis  et  apud  Baschevillam 
«xpendetur,  et  duo  modia  vini  ad  Rothomag,um(i).  Preterea  quicquid 
terre  vel  decimarum  homines  mei  in  feodo  meo  pret'atis  monachis  in 
elemosinam  largiri  vellent  concessi  eis  libère  »t  quiète  habere,  sicul 
libère  et  quiète  dominium  meum  teneo  et  possideo.  Post  donationes 
Mas,  non  longo  incurrente  temporis  spacio,  sepedictis  monachis  in 
tlrmosinam  donavi  apud  Augustinvillam  trigûnta  duas  aéras  terre  ad 
vavassorum  consuetudinem  et  trigûnta  sex  acras  ad  garban)  :  apinl 
Raslonde  trigùnta  acras  ad  vavassorum  consuetudinem  et  triginta  ses 
ad  garbam,  et  quinque  acras  ad  terciam  g'arbam  in  eodem  loco:  in 
hac  autem  terra  que  subscribuntur  michi  retinui,  moltam  videlicet, 
carreium  semel  in  anno  ad  vinummeum.  etquartam  molam.  carreium 
si  militer  ad  mei  corporis  deffensionem  contra  hostes  meos  auxilium. 
Horum  omnium  que  superius  leg'untur  testes  exisiunt  :  Goffredus, 
Rog*erius,  fdii  mei;  Eudo,  Gauterius,  Baldricus,  fratres  mei,  qui  et 
ista  omnia  sicut  et  eg*o  ipse  concesserunt.  Testes  etiam  sunt  :  Guerne- 
rius  de  Bracbeio,  Willelmus  Nanus,  Goffredusde  Fag-erlanda,  Esbertns 
de  Raslonda,  et  Willelmus  fîlius  ejus,  et  multi  alii.  Et  ut  ista  melius  et 
Brmius  in  perpetuum  baberentur,  presentem  pagûnam  sigûllimei  muni- 
mine  confîrmavi  et  roboravi.   » 

[Cari,  de  Tiron,  f°  87  r°.  —  Écriture  du  XVIe  siècle.) 

CXCL 
Don  par  Gautier  Hait  de  terres  et  vignes  aux  Mées-en-Saonnois. 

'<  De  gurgite  de  MollanL 
(1135,  28déc.) 

«  In  nomine  Domini,  eg^o  Gauterius  Hait,  vicecomes  de  Mollan  (2), 

(M  Voir  la  charte  CLXXXIII,   où  la   donation  de  Guillaume  Martel  est  rappelée 
presque  dans  les  mêmes  termes. 
(2)  Ce  Gauterius  Hait,  qui  prend  ici  le  titre  de  vicomte,  sans  doute  du  chef  de  sa 
t.  i.  28 


218  CHARTULARIUM  DE   TIRONE. 

dono  Deo  Salvatori  et  monachis  de  Tirun  meum  gorth  de  Messe ,  sicuti 
eum  habebam.  Necnum  dedi  eis  unum  arpentum  vinee  ad  Messe  de 
vineis  quas  émit  Ermeniardis ,  vicecometissa  (*  )  et  uxor  mea ,  a  Johanne 
pistore.  Hoc  donum  concessit  ipsa  Ermeniardis  vicecometissa,  uxor 
mea,  et  fîliç  meç.  Hoc  donum  feci  pro  redemptione  animç  meç  et  pro 
animabus  antecessorum  meorum  defunctorum,  et  maxime  pro  anima 
fîlii  mei  Tevini.  Feci  hoc  anno  ab  incarnatione  Domini  MGXXXV,  v  ka- 
lendas  januarii ,  in  capitulo  Tironensis  monasterii.  Abbas  autem  G[uil- 
lelmus]  ejusdem  çcclesiç  et  omnis  conventus  concesserunt  nobis  ut 
scribamur  in  martirolog»io  Tironensis  ecclesiç  post  mortem  nostram, 
eg*o  et  uxor  mea ,  et  ut  pro  nobis  officium  sicut  pro  suis  fratribus  agi- 
rent. Hujus  rei  testes  sunt  :  Odo  de  Porta,  Gauterius  Garnotensis,  Au- 
bertus  famulus  Odonis  de  Porta,  Ernulfus  famulus  vicecomitis  predicti, 
Guimundus  famulus  Dude,  Radulfus  nepos  Isenbardi  camerarii.   » 

(Cari,  de  Tiron,  f°  52  r°.) 

GXGII. 

Accord  entre  l'abbaye  de  Tiron  et  celle  de  Saint- Avit  de  Châteaudun 
pour  les  dîmes  de  vignes  à  Châteaudun. 

«  Pro  quadam  décima  Castriduni.  » 
(1135.) 


recte  fînite  iterum  oriantur  cavere 

debemus.  Noverint  itaque  universi  quia  orta  est  controversia  inter  mo- 

femme ,  apparaît  comme  l'un  des  principaux  témoins  lors  de  la  fondation  du  prieuré  de 
Saint-Michel-du-Tertre  par  Gervais  de  la  Verserie  (voir  en.  LXXXIX).  —  Nous  pro- 
fitons de  cette  occasion  pour  rectifier  la  note  que  nous  avons  jointe  à  cette  charte.  Le 
prieuré  de  Saint-Michel-du-Tertre  était  situé  en  la  paroisse  de  Louvigny,  non  loin  de 
la  forêt  de  Perseigne,  et  à  peu  de  distance  de  Gohardon,  où,  comme  nous  l'avons  vu, 
charte  IX,  l'abbaye  de  Tiron  possédait  un  autre  prieuré. 

(*)  L'attribution  de  cette  charte  a  présenté  d'assez  grandes  difficultés.  Gautier  Hait, 
était  sans  doute  vicomte  de  Moulins  en  la  paroisse  de  Louvigny,  et  le  lieu  désigné  sous 


CHARTULARIUM  DE   TIRONE.  219 

nachos  Tironenses  et  moniales  Sancti-Aviti  de  Gastriduno(1)  super  jure 
decimarum  eujusdam  terre  quam  Robertus  de  Monteforti  eisdem  mona- 
chis  infra  partem  monialium  de  vineis  excolendam  dederat ,  cumquc  ante 
nostram  presentiam  partibus  evocatis,  causam  judiciario  ordine  termi- 
nare  intenderemus ,  tandem  post,  priore  Tironii  et  illius  predicti  monasl  i  - 
rii  abbatissa  volentibus  et  approbantibus ,  talis  inter  ipsosper  dominmn 
Garnotensem  episcopum  et  Genomannensem  electum(2)  et  alios  religiosos 
viros  amicalis  compositio  facta  est.  Goncesserunt  moniales  supradictis 
monachis  medietatem  décime  omnium  frugmm  in  tota  illa,  sive  culta 
jam  esset  sive  colenda,  et  sive  monacbi  suis  laboribus  et  sumptibus, 
sive  alii  quicumque  terram  illam  excolerent,  excepta  décima  eujusdam 
vinee  in  qua  erant  v  arpenta,  quorum  décima  tota  moniales  sibi  reti- 
nuerunt,  ita  tamen  ut  si  monachi  vel  alii  quicumque  in  eadem  terra 
alias  vineas  plantaverint  earum  decimam  intègre  et  sine  contradictione 
moniales  habeant.  Provisum  est  etiam  ut  utriusque  partis  considera- 
tione  homo  tempore  messium  eligatur  qui  eis  fîdelitatem  faciat ,  et  sic 
décimas  supradictas  congreget.  Illud  etiam  inter  eos  convenit  ut  mo- 
nachorum  de  propriis  animalibus  omnibus  que  in  terra  illa  essent  mo- 
niales  integram  decimam    haberent.    Hanc    compositionem  promisit 
utraque  pars  a  suo  capitulo  per  proprias  cartas  confîrmandam.  Nichi- 
lominus  etiam  ex  utraque  parte  concessum  est  sacerdotem  parrochialem 
terciam  partem  décime  utriusque  partis  habere ,  nisi  de  vineis  predictis 
et  animalibus  propriis  et  carrucis  propriis  monachorum.  Valete.   » 
[Cari,  de  Tiron,  f°  64  r°.) 

le  nom  de  Messe  doit  s'entendre  des  Mées,  paroisse  voisine  de  celle  de  Louvigny.  Mais 
pourquoi  le  Cartulaire  original  a-t-il  donné  pour  titre  à  la  charte  par  laquelle  le  vicomte 
de  Châteaudun  fonda  le  prieuré  des  Fouteaux  :  De  gurgitibus  Ermeniardis  ?  (voir 
charte  GLXXXV).  Malgré  toute  notre  confiance  dans  les  rédacteurs  du  XII0  siècle,  il 
nous  est  impossible  de  ne  pas  admettre  là  une  erreur. 

(')  Vers  525,  le  roi  Childebert  fonda,  en  faveur  de  saint  Avit,  un  monastère  près  du 
lieu  appelé  alors  Piciacum  et  depuis  Châteaudun.  Ce  monastère,  d'abord  habité  par 
des  moines  de  Saint-Benoît,  fut  détruit  par  les  Normands  au  IXe  siècle.  Restauré  au 
XIe  siècle  (vers  4045)  par  Gannelon,  trésorier  de  Saint-Martin  de  Tours,  il  fut  consacré 
en  l'honneur  de  saint  Avit  et  donné  à  des  religieuses  de  l'ordre  de  Saint-Benoît  qui  le 
possédèrent  jusqu'à  la  Révolution. 

(2)  Cet  évêque  élu  du  Mans  nous  parait  être  Hugues  de  Saint-Calais,  qui  prit  posses- 
sion en  \  135. 


220  CHARTULARIUM   DE   TIRONE. 


GXGIII. 

Accord  entre  l'abbaye  et  Pierre  de  Péronville. 

«  De  Peson villa.  » 
(1135.) 

«  Quoniam  corrupti  sunt  fîlii  hominum  et  abominabiles  facti  suntin 
studiis  suis,  student  enim  patrum  plantationes  eradicare  suisque  usibus 
mancipare ,  et  quibus  ecclesias  Dei  ditaverunt  largitionibus ,  si  nequeunt 
exterminare ,  saltem  moliuntur  corrodere ,  hanc  cartulam  tanto  validiori 
testium  munimine  decuit  roborari  quanto  fraudulentorum  injuria  mul- 
tas  novimus  violari.  Talium  erg*o  semper  pullulantium  viperea  mordaci- 
tate  vexati ,  post  tôt  impugnationum  contrarietates ,  post  tôt  circumve- 
nientium  recrastinationes ,  post  tôt  precipitationis  verba  que.  veritatem 
impugnando  ling*ua  dolosa  nova  semper  multiplicat ,  more  ydre  cui. 
secundum  hujusmodi  tractatores,  uno  consumpto  tria  semper  capita 
renaseebantur ,  monachi  Sancte-Trinitatis  de  Tyron  et  ego  Petrus  de 
Spesonvilla  ita  his  deliberavimus  quandoque  finem  dare  altercationibus 
ut,  convenientibus  nobis  in  unum,  conferretur  in  médium  quibus 
rationibus  et  testibus  que  de  meo  feodo  habent  habere  noscuntur,  inci- 
pientibus  a  pâtre  meo ,  qui  prior  me ,  pro  sue  suique  generis  salute , 
dédit  eis  apud  se  possessionem ,  et  de  hujus  récapitulations  fine  pax 
consecuta  inter  nos  teneretur  in  evum.  Ordo  igitur  narrationis  sic  inci- 
pit.  Dédit  itaque  pater  meus  Hubertus  monachis  de  Tyron  duas  carru- 
catas  terre  ultra  aquam  Pessumville  ubi  eorum  edificia  construuntur(l) 
et  quantum  ipsorum  terra  extenditur ,  ipsam  aquam  ad  piscandum  tan- 
tum  ad  edulium  eorum ,  et  quecumque  ibi  sibi  necessaria  invenerint  in 
herba  et  in  edifîcandis  domibus ,  et  duo  arpenna  de  altéra  parte  aque, 
et  hoc  ita  quiète  et  absolute  quod  nemo  alius  ibi  aliquid  capit.  In  meo 

(  •  )  Le  prieuré  de  l'abbaye  de  Tiron  à  Péronville  a  laissé  des  traces  dans  la  topogra- 
pliie  locale.  Près  du  village  est  une  ferme  qui  porte  encore  le  nom  de  Thironneau. 


CHARTULARIUM   DE   TIRONK. 

autem  tempore,  quidam  nomine  Hamus(!)  dédit  ois  frustum  terre  de 

meo  feodo,  et  eg*o  concessi  ita  similiter  quiète.  Alter  vero  Gaufridusde 
Pertis  similiter  sue  terre  particulam  dédit,  et  ego  concessi  omnino 
quiète.  Donum.  etiam  quod  Paganus  et  Guiardus  fratres  de  meo  Peodo 
fecerunt  eis  apud  Pertas,  ego  concessi,  et  domui eorum de  Pertis  aquam 
meam  apud  Villerarium  et  ripariam  ad  sua  necessaria.  Donum  etiam 
quod  Guitellus  de  Pataio  (2)  fecit,  et  eg*o  calumpniatus  fueram.  iterum 
concessi,  et  si  forte  contra  eos  inde  aliquis  surrexerit  non  eis  nocebo. 
Ego  autem  dedi  eis  n  carrucatas  terre,  imam  apud  Mosteriol .  alteram 
ultra  aquam  juxtasuam  terram,  et  si  im  perpetuum  illam  que  ultra 
aquam  est  adquietare  non  potero  convenienter  excambiavero.  Domuin 
vero  illorum  de  Mosterol  cum  duobus  arpennis  concessi  quietam,  sicui 
domum  suam  de  Spesovilla.  De  terra  autem  harum  duarum  carrucata- 
pum  décima  et  campipars  in  uniim  colligetur,  et  si  voluero  mittam  ibi 
m'Mim  famulum  in  custodem,  vel  ipsi  mea  dispositione  suum  mihi 
apud  domum  meam  adduxerint,  oui,  fîdelitate  accepta,  si  voluero, 
eamdem  curam  commisero,  et  in  beneplacito  meo  décime  illius  et  cani- 
pipartis  mea  portio  triturabitur ,  et  ventilatam  défèrent  apud  domuin 
meam  de  Spesovilla,  et  forraginem  mee  partis  reservabunt  usquc  ad 
Pascha  mihi  apud  se.  In  terra  autem  duarum  carrucatarum,  in  cujus 
pedditu  medietatem  décime  et  campipartis,  ut  dictum  est,  habeo,  si 
quid  calumpnie  forte  oritur,  mei  omnino  monacbi  auxiliatorcs  extite- 
rint,  adjuvanclo  de  se  et  suis  per  médium.  Iterum  juxta  hanc  terram 
dedi  eis  pro  xxx  solidis  morsellum  terre,  retenta  mihi  média  parte 
décime  et  campipartis.  Dedi  iterum  quiète  et  libère  eis,  pro  Girardo 
meo  avunculo,  in  conversione  sua,  frustum  terre  justa  suam  terrain 
de  Pertis.  Hec  omnia,  pro  Dei  amore  et  mei  g-eneris  salute,  dedi  cl 
'  nucessi  eis  ita  libère  et  quiète  ut  superius  legitur,  et  ne  inde  aliquid 
lateat,  proinde  memini  me  accepisse  ab  eis  caritative  xnic,m  libras  cl 
unum  palefridum,  ut  hoc  fîrmum  maneat  in  evum.  Hec  omnia  Castri- 

[*)  Le  vrai  nom  de  ce  personnage  est  Harricus.  Voir  charte  GXYI. 

(*)  Ce  chevalier  s'appelait  en  réalité  Renaud  de  Patay;  Guiterne  était  un  surnom. 
Ku  1  i  40,  Geoffroy  IV,  vicomte  de  Châteaudun,  confirme  le  don  fait  par  Renaud  de 
Patay,  surnommé  Guiterne,  Raginaldus  de  Pataio,  cognmnine  GfUternus,  àlamaladrerie 
do  Saint-Lazare  de  Châteaudun,  d'une  terre  à  Mascherainville. 


222  GHARTULARIUM   DE   TIRONE. 

duni  eg*o  Petrus  concessi  et  confîrmavi  coram  multis,  quorum  hec  no- 
mina  sunt  :  Herveius,  tune  temporis  decanus,  Ivonus  presbiter,  Rober- 
tus  de  Altel,  presbiter,  Petrus  Laguina,  Bartholomeus  ejus  filius,  Ste- 
phanus  de  Novio ,  Haimericus  ejus  filius ,  Gaufridus  Burserius ,  Fro 
mundus  ejus  filius,  Garinus  de  Taneria,  Henricus  Loloerene,  hi  de 
parte  monachorum  ;  de  parte  vero  Pétri  :  Matheus  Rufus ,  Garinus 
de  Monpancer.  Apud  Spesovillam  vero,  quando  uxor  ejus  Hersent  et  filii 
eorum  Hubertus  et  Erchenbaudus  et  filie  Isabel  et  Alsent,  hii  enim  eo 
tempore  eis  nati  fuerant,  et  soror  Pétri  Jachelina  concesserunt ,  sin- 
g*uli  palam  omnibus  aliquot  nummos  pro  testimonio  accipientes ,  isti 
fuerunt  testes:  Hugo  de  Jalanz  et  Goerius  ejus  filius,  Arnulfus  Burgun 
et  Rainaudus  ejus  filius,  Vitalis  de  Pertuset,  Rainaudus  Bote,  de  parte 
monachorum  ;  de  parte  vero  Pétri  :  Hubertus  de  Villariis ,  Odo  Volsart, 
Erardus  dePertis,  Fulchereus,  Rainaudus  Tendrnm,  Enardus  de  Mas- 
cherenvilla,  Baldricus  Bochet,  Guillelmus  Bordum.  Annoab  incarnatione 
Domini  millesimo  GXXXV ,  regnantibus  Ludovico  in  Gallia ,  Henrico  in 
Anglia.  » 
[Cart.  de  Tiron,  f°  25  r.) 

GXGIV. 

Fondation  du  prieuré  du  Gué-de-Launay. 

«  Terra  de  Vado-Àlneti  cum  décima.  » 
(1135  circa.) 

a  Notum  sit  omnibus  hominibus  tam  presentibus  quam  futuris  quod 
eg*o  Guillelmus  de  Sozaico  et  mater  mea  Mathea  donavimus  Sancto-Sal- 
vatori  et  monachis  Tironis  terram  Insule-Goscelini(1),  sicuti  est  divisa, 
quem  locum  vocamus  Vadum-Alneti.  Terra  vero  ita  terminatur  a  valle 
ubi  prata  monachorum  incipiunt  usque  ad  terram  Arberti  de  Sancto- 

(*)  Le  prieuré  du  Gué-de-Launay,  érigé  depuis  en  abbaye,  fut  en  effet  dans  le  prin- 
cipe construit  sur  une  île  formée  par  la  Braye.  Le  bois  cédé  aux  moines  par  Guillaume 
de  Souday  est  le  bois  de  Gouéteron. 


CHARTULARIUM  DE   TIRONE. 

Michaele  et  a  terra  Arberti  usque  ad  Fossas-Vulpium  et  a  Fossis-Vul- 
pium  usque  aliam  vallem  sicuti  terminis  terminata  est.  Omnia  vero 
que  ad  locum  pertinent  cum  ipso  loco  liberaliter  damus,  scilicet  deci- 
mam  tocius  terre,  et  glandem  nemoris  nostri  ad  porcos,  et  pasturam 
ad  alia  animalia,  et  boscum  ad  ignem  monachorum  et  ad  omnia  ne» 
sai'ia.  Hoc  donum  concesserunt  Paganus  de  Sozaieo  frater  ejus,  et 
Juliana  et  Agatha  sorores  ejus.  Hujus  rei  sunt  testes:  Goffredus  pres- 
biterde  Sozaieo,  et  Droco  Espechel,  Gonstantinus,  Amelinus  //  Gentil, 
(iiraudus  de  Rivaria,  Gauterius  de  Coatrnm.  Hoc  donum  iterum  conces- 
serunt Rotrocus  et  Lucia  uxor  ejus  et  Rotrocus  filius  ejus,  a  quibus 
Guillelmus  de  Sozaieo  habebat  terram.  Et  ipse  Rotrocus  et  Lucia  uxor 
ejus  et  Rotrocus  filius  ejus  utramque  ripam  aque  monachis  libère  con- 
cesserunt ad  molendinum  faciendum  et  ad  piscationem.  Hujus  Conces- 
sionissunt  isti  testes:  Droco  Mala-Musca,  Hug*o  de  Mum  et  Amelinus 
li  Gentil. 

»  Necnon  post  multos  dies  Guillelmus  de  Sozaieo  dédit  monachis  Ti- 
ronis  unam  carrucatam  terre  in  illo  loco  sicuti  termini  eam  dividunt. 
Hoc  concesserunt  Paganus  frater  ejus,  et  Agatha  soror  ejus.  Hujus  rei 
sunt  testes  :  Gonstantinus  cognatus  ejus,  et  Hug*o  de  Rarra,  et  Hubertus 
Bisul.  Quando  vero  Guillelmus  de  Sozaieo  hec  omnia  dona  monachis 
dédit  nec  uxorem  nec  filios  habebat. 

»  Ex  alia  vero  parte  aque  donnus  Rotrocus  dédit  monachis  unam 
carrucam  terre,  et  auneta  ad  prata  facienda,  et  pessionem  suorum 
nemorum  propriorum  ad  porcos  monachorum  ibidem  morantium ,  et 
pasturam  ad  animalia  ;  et  concessit  suam  propriam  forestam  ad  ignem 
monachorum  et  ad  sua  necessaria,  uxore  ejus  Lucia  et  filio  suo  Rotroco 
concedentibus ,  Guillelmo  de  Sozaieo,  et  Guillelmo  Espechel,  et  Teobaudo 
de  Riverio  testibus  (1).   » 

(Cart.  de  Tiron,  f°  G5  r°.) 

(jj  Une  copie  de  cette  charte  existe  aux  Archives  du  département  de  la  Sarthe 
(  H  83  )  ;  mais  le  nom  du  donateur  est  altéré  (  Guillelmus  de  Soraico  ) ,  ainsi  que  ceux  de 
plusieurs  témoins.  Comme  nous  le  verrons  dans  la  suite ,  les  archives  de  la  Sarthe  pos- 
sèdent un  grand  nombre  de  titres  concernant  l'abbaye  du  Gué-do-Launay  ;  mais  la 
plupart  de  ces  titres  sont  des  copies  défectueuses. 


224  CHARTULARIUM    DE   TIRONE. 


GXGV. 

Don  de  diverses  terres  par  Guillaume  de  Vaupillon. 

«  De  Murgeriis.  » 
(1135  eirca.) 

«  Notum  sit  omnibus  tam  futuris  quam  presentibus  quod  Willelmus 
de  Valle-Piron  (*)  et  Agnes,  uxor  ejus,  dederunt  monachis  de  Tyron 
terram  ad  duas  carrucatas  in  loco  qui  dicitur  Vallis-Joscelini ,  et  prata 
et  noas  (2)  que  sunt  ad  rivulum  qui  dicitur  Doneta  usque  ad  semitam 
Haimeriei ,  et  totam  silvam  que  dicitur  Boeletum-Aviot  (3)  si  eut  possi- 
debant,  et  in  alio  loco  qui  dicitur  Marches-Mainerii  duas  carrucatas 
terre ,  et  alibi  in  loco  qui  dicitur  Hatonis-Villa ,  carrucatam  unam  terre 
cum  hospitalicio  et  pratis  et  nemoribus,  et  in  Belsia  (4),  in  villa  que 
dicitur  Borsei,  carrucatam  unam  terre  et  medietariam  Gisleberti,  cum 
omnibus  pratis  sicut  possidebant,  et  stag^num  et  molendinum  quod  di- 
citur Novum  cum  moltura  sua  in  valle  Gumundi,  et  oscam  terre  super 
ipsum  molendinum ,  et  pratum  unum  reddentem  unoquoque  anno ,  ad 
festum  sancti  Remigii ,  xvicim  denarios ,  et  decimam  molendini  sui  quod 
est  super  ipsum  stagnum,  et  terciam  partem  décime  cujusdam  molen- 

(*)  Sic,  pro  Valle-Pilon. 

(2)  On  désignait  sous  le  nom  de  noues  les  prairies  basses  et  un  peu  marécageuses, 
comme  les  herbages  de  Normandie. 

(3)  Il  ne  reste  plus  de  forêts  dans  les  environs  de  Vaupillon  ;  mais  une  foule  de 
hameaux  ont  conservé  le  souvenir  des  bois  qui  devaient  exister  en  ces  lieux;  nous 
citerons  :  le  Haut-Bois,  le  Bois-Robin,  le  Buisson,  les  Hayes-d'AUeray,  les  Hayes- 
Guitton,  etc. 

(4)  La  délimitation  du  pays  que  l'on  appelait  la  Beauce  est  très  difficile  à  établir, 
d'autant  que  le  Perche,  pays  de  date  plus  récente,  est  venu  envahir  une  partie  de  l'an- 
cienne Beauce,  avec  laquelle  il  forme  aujourd'hui  la  distinction  la. plus  tranchée.  De 
nos  jours  il  ne  viendrait  à  l'esprit  de  personne  de  placer  Boursay  en  Beauce,  pas  plus 
que  son  voisin  Saint-Agil,  dont  nous  voyons  sans  cesse  le  prieuré  désigné  sous  le  nom 
de  Sanctus-Agilus  in  Belsa. 


CHARTULARIUM   DE   TIRONE. 

dini  quod  dicitur  Estivaus,  quod  tune  in  vadimonio  habebat  a  Widone 
de  tsis  (1),  prece  et  concessione  ipsius  (iuidonis,  et  oscam  terre  Buper 
ipsum  molendinum  reddentem  per  singulos  annos,  in  Nativitate  sancti 
Johannis-Baptiste,  duos  solidos.  Dederunt  etiam  furnum  de  Valle-Piron 
i'l  silvam  necessariam  in  omne  opus  furni  prêter  sepes,  tali  conditione 
quod  née  molendinum  nec  stagnum  nec  furnum  aliud  ex  îllo  die  Beréf 
in  loto  honore  de  Valle-Piron  quod  his  possetnocere(2).  Furnarium  etiam 
liberum  concesserunt  :  Gaufridum  fîlium  Baldrici  similiter  dederunt 
liberum  atque  solutum  ab  omni  consuetudine  et  justicia  seculari .  el 
omnes  boscos  suos  ad  pasturas,  ad  ardendum,  ad  hospitandum  ubi- 
cu nique  esset  prêter  sepes,  et  deeimam  omnium  que  in  ipsis  boseis  sive 
in  alodiis  sive  in  defensis,  sive  manu  fîrma,  aut  moriolis  (3)  vel  in 
ijralou  tuncfîebat,  vel  inantea  fîeri  poterant,  scilicet  de  pasnagiis,  de 
carpentariis  (4),  de  carbonariis(5),  de  novalibus  sive  de  quoeumqur  alio 
labore  in  ipsis  facto,  et  deeimam  omnium  reddituum  suorum,  quecum- 
<  I no  tune  ipsi  possidebant  aut  in  posterum  heredes  sui  possessuri  erant 
in  toto  feodo  et  honore  de  Valle-Piron,  et  deeimam  horrei  sui.  Que- 
cumque  etiam  predicti  monachi  in  toto  honore  de  Valle-Piron  quo- 
cumque  modo  adquirere  poterint  vel  ipsis  in  elemosinam  data  fuerint 
concesserunt.  Hec  omnia  dederunt  Guillelmus  et  Agnes  uxor  ejus  mo- 
nachis  de  Tyron,  pro  remedio  animarum  suarum,  libéra  atque  soluta 
ab  omnibus  secularibus  consuetudinibus  et  justiciis  et  calumpniis,  sed 

(!)  Vers  1128,  Robert  des  Yys,  en  faveur  de  son  fils  Gradulphe  qui  voulait  se  faire 
moine  à  Saint-Père,  donna  à  cette  abbaye  l'église  de  Saint-Pierre-des-Yys. 

(2)  Cette  donation  de  Guillaume  de  Vaupillon  fut  la  dotation  du  prieuré  de  Saint- 
Jean-des-Murgers. 

(3)  Moriola  nous  parait  désigner  des  landes  marécageuses  ;  gralou  a  à  peu  prèâ  le 
même  sens,  terrains  boueux  et  fangeux  :  le  moût  de  raisin  s'appelait  gralée.  On  dit 
aujourd'hui,  dans  le  langage  vulgaire,  gadoue  pour  signifier  des  boues  et  immondices  : 
faut-il  reconnaître  à  ces  deux  mots  une  origine  commune  ?  —  On  sait  au  reste#  combien 
est  marécageuse  la  partie  du  Perche  où  Vaupillon  est  situé.  On  trouve  encore,  dans  les 
communes  du  Pas-Saint-Laumer  et  de  La  Madeleine-Bouvet,  où  coule  la  Bonnette . 
plusieurs  heux  appelés  l'Herbage,  les  Noes,  etc. 

(4)  Les  charpentiers  étaient  naturellement  un  des  corps  d'état  qui  fréquentait  le 
plus  les  forêts. 

(5)  Les  mentions  du  charbon,  des  charbonniers  et  de  leurs  fosses  ou  ateliers  sont 
fréquentes  dans  les  chartes  des  XIIe  et  XIIIe  siècles. 

t.  i.  29 


226  GHARTULARIUM  DE  TIRONE. 

diversis  temporibus.  Et  ut  hec  omnia  monachi  in  pace  possiderent,  me- 
moratus  Guillelmus  et  Agnes  uxor  ejus,  ad  conversionem  venientes 
aput  Tyron,  dereliquerunt  dotem  ipsius  Ag*netis,  quam  jam  predictis 
monachis  concesserant ,  Radulfo  de  Guitot  successori  suo  quamdiu  ipse 
viveret,  assistentibus  et  videntibus  istis  legitimis  testibus  qui  subscri- 
buntur  :  magistro  Rainardo ,  Evrardo ,  Philippa  et  Albereia  ipsorum 
sororibus,  Willelmi  scilicet  et  Radulfî.  Supradictorum  vero  donorum 
testes  isti  fuerunt  quorum  nomina  subscripta  sunt  :  magister  Rainardus, 
Evrardus,  Raginaldus  presbiter,  Ogerius,  Fromundus  de  Melee,  Odo 
Quarrellus,  Girardus  Diabolus ,  Otrannus  et  Garinus  fîlius  ejus,  Phi- 
lippa et  Albereia  sorores  ipsius  Willelmi.  Super  omnes  istos  affuit  jam- 
dictus  Radulfus  de  Guitot  qui  omnia  ista  concessit  et  confirmavit,  et 
partem  etiam  hujus  cyrographi  reservavit,  et  in  fide  sua  promisit  se 
suosque  heredes  omnium  supradictorum  donorum  leg*ales  testes  et 
veraees  defensores  existere.  » 
[Cart.  de  Tiron,  f°  47  r°.) 

GXGVI. 

Don  de  l'église  et  des  dîmes  de  Marolles. 

«  De  ecclesia  Mairoliis.  » 
(1135  circa.) 

«  Noscat  hoc  universalis  ecclesia  Ghristi  quod  ego  Hug*o  de  Roceio 
do  Deo  salvatori  nostro  et  monachis  de  Tyronio ,  pro  salute  anime  mee 
et  pro  remedio  antecessorum  meorum ,  ecclesiam  de  Maioroliis  et  déci- 
mas meas  totius  parrochie  in  perpetuum  possidendas.  Eg*o  autem  ad 
extrema  perveniens  ,  hoc  donum  feci  per  manum  donni  Gaufredi ,  tune 
Garnotensis  ecclesie  episcopi  ac  sancte  Romane  ecclesie  leg*ati.  Hujus 
rei  testes  sunt  :    Hugo  de  Noceio  (J)  ;    Og*erius  fîlius  ejus;   Johannes 

(!)  La  famille  de  Noce  était  puissante  dans  le  Perche  au  XIIe  siècle.  Nous  trouvons 
plusieurs  fois  Hugues  de  Noce  témoin,  avec  Gauthier  d'Amilly.  Geoffroy  de  Noce  se 
croisa  en  1191. 


CHARTULARIUM    DE   TIRONE. 

Beleth;  Goferius  tanerius  ;  Gerricus  de  Villa-\  isana  ;  Robertus,  sacer- 
dos  de  Sancto-Hilario.  De  concessione  episcopi  subscribuntur  testes isti  : 
Hugo  de  Yillario  et  Hugo  puer  filius  ejus  ;  Radulfus  de  Pereio  ;  Gau- 
terius  de  Armilleio;  Aaliz,  uxor  Hugonis  de  Villario.  » 

(Car  t.  de  Tir  on,  i'°  C  v°.) 

GXGVII. 
Donation  d'un  morceau  de  terre  à  Villandon. 

«  De  Roberto  filio  Roberti.  » 
(1135  circa.) 

«  Robertus ,  fîlius  Roberti ,  dédit  monachis  de  Tyron  modicum  terre 
apud  Villam-Andon ,  cum  consensu  uxoris  sue  Alburgûs  et  filie  sur 
Milesendis,  testibus  Hugone,  fratre  ejusdem  Roberti,  et  Alberto  Gasero. 
f  Signum  Roberti.  f  Signum  Alburgis.  f  Signum  Milesendis.   » 

(Cart.  de  Tiron,f°  17  v°.) 

GXGVIII. 

Don  d'une  terre  à  Villandon. 

«  De  Roberto  filio  Roberti.  » 
(1135  circa.) 

«  In  nomine  sancte  Trinitatis,  notum  sit  omnibus  tam  presentibus 
quam  futuris  quod  quidam  miles  Robertus ,  filius  Roberti ,  atque  uxor 
sua  Alburgis ,  concedentibus  fîliis  suis  Aimerico ,  Guillelmo,  Garino  et 
filiabus  Lucia,  Erenburga,  iïlilesent,  Ermencjart,  omnique  sua  progenie 
tune  temporis  superstite,  quamdam  terram  apud  Vilandum,  pro  redem- 
tione  animarum  suarum,  Tyronensi  epclesie  Sancti-Salvatoris  dede- 
runt  ;  que  terra  uno  laterejuncta  est  terris  monachorum  Sancte-Marie 


228  GHARTULARIUM  DE  TIROISE. 

de  Pulcro-Loco,  alio  vie  que  ducit  ad  Tovillam  et  Nicorbinum ,  altero 
continuata  est  terris  Tyronensium.  Et  ne  hoc  detur  oblivioni  testes  qui 
ibi  affuerunt  his  scriptis  ad  memoriam  revocamus  :  Gaufridum  carnifi- 
cem,  Garinum  deBertocut,  Gaufridum  de  Vilvocees,  Fulcherium  de  Gives, 
Gaufridum  de  Nerim,  Andream,  Britellum,  Ilvoium.  Insuper  terrani 
aliam  quam  adversus  monachos  calumpniabantur ,  junctam  terris  mo- 
nachorum  Sancti-Martini  de  Majori-Monasterio ,  in  pace  dimiserunt.  » 

{Cari,  de  Tiron,  f°  18  r°.) 

GXCIX. 

Vente  à  l'abbaye  de  trois  quartiers  de  terre. 

(1135  circa.) 

• 

«  Lorinus  de  Porta-Drocensi  vendidit  monachis  de  Tyron  et  Leugar- 
dis,  uxor  sua,  très  quadrantes  terre  xl  et  vm  solidos,  et  filii  eorum 
concesserunt ,  et  Odo  g*ener  ejus  est  fidejussor  tranquillitatis  contra 
omnes  homines,  et  Fulquedus  lavendarius ,  et  donnus  Hubertus  Asina- 
rius  fuit  emptor  ex  parte  monachorum ,  et  donnus  Alcherius  filius  Aalo- 
nis,  et  Guillelmus,  famulus  ejusdem,  fuerunt  testes  monachorum,  et 
Stephanus  cordarius,  et  donnus  Radulfus  pistor.  Hec  terra  est  adlocum 
qui  dicitur  Pissaloup.  » 
(Cart.de  Tiron,  f°  12  v°.) 

GG. 

Don  d'une  terre  à  Maincourt. 

«  De  Gilleberto.  » 
(1135  circa.) 

a  Notum  sit  omnibus  hominibus  quod  Gillebertus  de  Umbleriis  et 
Teobaudus,  filius  Girardi  de  Gradu,  dederunt  illam  terram  que  est  justa 


GHARTULAR1UM  DE  TIRONE. 

fossam  de  Mameincurt  monachis  Tyronis,  et  unusquisque  illorum  habuii 
inde  de  caritatc  xx  solidos,  Hug*one  de  Vilandon  concedente,  de  quo 
movebat  terra,  et  Hildearde  uxore  ejus,  que  habuit  înde  xn  denarios. 
lsli  sunt  testes,  ex  parte  Gilleberti  et  Ugonis  :  Garinus,  sacerdos  <lr 
Tu  villa,  Rainerius,  fîlius  Holrici  de  Vovis,  et  Gornutus  Robert  us,  el 
Johannes  berbarius,  et  Fulbertus  de  Puteo  ;  isti  ex  parle  Teobaudi  : 
Gauterius  de  Vilema7it ,  miles,  Goffredus  Ganutus,  Raginaudus  de 
Coluns,  Gauterius  de  Boscbo.   » 

(Car t.  de  Tironyî°  19  r°.) 

GGI. 
Don  de  terres  à  Lièvreville. 

«  De  Hugone  de  Levrevilla.  » 
(1135  circa. ) 

«  Gunctorum  fîdelium  tam  presentium  quam  subsequentium  noticie 
manifestum  fîeri  volumus  quod  Hug'o  de  Levrevilla,  propter  caritalcm 
(juam  ei  et  suis  amicis,  scilicet  matri  et  fratri  et  sorori ,  monachi  Tyro- 
nensesimpenderant,  quos  ad  monachatum  susceperant,  dédit  se  suaque 
omnia  predicte  çcclesie,  pacto  quod  subscribitur  :  si  voluerit  esse  mona- 
chus  uonnisi  apud  nos  ipsos  fîet  ;  si  autem  de  suis  terris  vel  decimis  in 
elemosina  dare  voluerit  aliquid,  nulli  ecclesie  nisi  ecclesie  Tyronensi 
dare  poterit  ;  si  vero  sine  herede  defunctus  fuerit,  omnia  que  habuerit 
tam  in  terris  quam  in  decimis  sive  aliis  aliquibus  rébus  ecclesie  Tyronis 
erunt  :  ipse  autem  apud  Tyronem ,  sive  sit  monacbus  sive  non  sit ,  hu- 
mabitur  suaque  omnia  monachis  reddentur.  Goncessit  etiam  predictus 
Hug-o  sepedicte  ecclesie  terram  quam  dederat  eis  Gaufridus  Tyroht, 
fraterejus,  scilicet  duas  bovatas  terre  apud  Lèvre villam  et  alias  duas 
bovatas  terre  quas  tenebat  de  eo  quidam  qui  vocatur  Primaudus,  in 
feodo  ejusdem  ville  (1).  Inde  sunt  testes  :  Robertus  oblearius ,  Ascelinus 

(*)  Voir  supra,  charte  GXXXI. 


230  CHARTULARIUM   DE   TIRONE. 

mediterius,  Robertus  Tortus  ('),  Richerius  Rlancus,  Richerius  Longa- 
Testa,  Ernulfus  Turinel,  .  Herbertus  filius  Ansgoti,  Antiquinus  de 
Alneto,  Johannes  Ferrecoc ,  Garnerius  Gurtus ,  Robertus  poterius.  Yiden- 
tibus  et  audientibus  istis  dédit  cum  suis  predictus  Hugo,  cum  libro 
quod  in  signo  dationis  vel  concessionis  posuit  super  altare  Dei  Salva- 
toris  Tyronensis  çcclesie.  » 
(Cart.de  Tir 'on ,  f°  21  r.) 

GGII. 

Remise  à  l'abbaye  par  Pierre  de  Péronville  de  terres  qu'il  lui 

avait  enlevées. 

«  De  Pesovilla.  » 
(1135  circa.) 

«  Notum  sit  universis  ecclesie  fidelibus  quod  Petrus  de  Speso villa 
reddidit  monachis  de  Tyron  terram  de  Vilerfreslengûs  ad  perfîciendam 
carrucatam  terre  de  Mosterello.  Reddidit  etiam  terram  de  Pertis,  sicut 
eam  divisit  et  monstravit  Guillelmus  cellararius ,  et  ipse  Petrus  conces- 
sit.  Goncessit  iterum  monachis  decimam  terre  eorum  quam  eis  dederat 
Hildeardis  de  Pertis.   Simul  etiam  reddidit  eis  terram  Maresii  quam 

(*)  Dans  un  grand  nombre  de  chartes  de  l'abbaye  de  Tiron,  les  témoins,  loin  d'ap- 
partenir aux  maisons  seigneuriales  du  pays ,  sont  pris  au  contraire  parmi  les  artisans  et 
les  clients  du  monastère.  Nous  entrons  ainsi  dans  la  connaissance  intime  des  familles 
qui,  sorties  de  l'état  de  domesticité  des  couvents,  sans  avoir  joué  un  rôle  historique, 
ont  occupé  cependant,  pendant  deux  ou  trois  siècles,  une  place  importante  dans  l'his- 
toire particulière  du  pays  Chartrain.  Les  Le  Tort  (  Tordus )  sont  une  de  ces  familles. 
Vers  1125,  Renaud  Le  Tort  (Raginaldus  Tortus)  fut  investi  par  Guillaume,  abbé  de 
Saint-Père ,  de  l'office  de  la  pelleterie  de  l'abbaye  ;  voici  à  quelle  occasion  :  «  Quidam 
homo  noster,  dit  l'abbé  de  Saint-Père,  Belinus,  erat  pelliparius  noster.  Volens  ad  majora 
conscendere,  rogavit  me  ut  facerem  eum  cellararium  nostrum,  et  ipse  dimitteret  officium 
pelliparie  quod  a  nobis  habebat.  Venit  igitur  in  capitulum  nostrum  et  revestivi  eum  de 
cellararii  nostri  ministerio  :  l'office  de  pelletier  étant  ainsi  devenu  vacant,  Renaud  Le 
Tort  en  fut  investi. 


CHARTULARIUM   DE   TIROiNE.  jil 

diu  calumpniando  monachis  ipse  abslulerat.  Hec  omnia  ipse  Petrus 
fîdei  sue  confîrmatione  stabilivit,  et  Robertus  Voxaldus.  Ex  parte  Pétri 
testes  sunt  supradictus  Robertus  et  Odo  fîlius  ejus  ;  ex  parte  mona- 
eliorum  Rrito  de  Gastriduno.   » 

(Cari,  de  Tir  on,  f°  2G  v°.) 

GGIII. 
Don  du  Moulin-Neuf  au  prieuré  de  Monrion. 

«  De  Monte-Rionis.  » 
(1135  circa.) 

«  Notum  sit  omnibus  ecclesie  fîdelibus  tam  presentibus  quam  futuris 
quod  Arsendis  de  Perei  et  Ascelina  filia  ejus  dederunt  et  concesserunt 
monachis  Tironis  quoddam  molendinum  quod  vocatur  molendinum 
Novum  situm  in  aquaRrevonis  sub  domomonachorumMontis-Rionis(1). 
Hoc  vero  ita  peracto,  Villana  Rabella  et  Garinus  Grao,  quorum  erat 
medietas  aree  molendini ,  fecerunt  molendinum  simul  cum  monachis, 
ita  quod  monachi  Montis-Rionis  haberent  medietatem  molendini  et  pis- 
cature ,  Villana  et  Garinus  aliam  medietatem ,  et  insimul  mitterent  mo- 
nerium  in  molendino,  accepta  primitus  fide  ab  eo,  et  insimul  reficerent 
molendinum  et  inclusam  vel  molas  vel  quicquid  necesse  esset ,  et  Vil- 
lana et  Garinus  facient  homines  suos  molere  ad  molendinum ,  quia  hae 
de  causa  habent  medietatem  molendini.  Villana  vero  et  Garinus  dabunt 
semper  de  censu  n  solidos  monachis  Tironis  ad  Nativitatem  Domini , 
et  mior  denarios  Male-Musce  (2)  ad  Natale  Domini  (3).   » 

{Cart.de  Tiron,  f°  45  v°.) 

(*)  Le  prieuré  de  Monrion,  fondé  à  la  suite  de  la  donation  de  la  comtesse  Adèle 
(voir  ch.  XXIV) ,  était  situé  dans  la  paroisse  de  Cellettes.  Le  Moulin-Neuf  existe  encore 
sur  la  rivière  du  Beuvron. 

(2)  Ce  personnage  est  Eudes  Borgoil,  surnommé  Maie  -  Mouche ,  qui  parait  dans  la 
charte  XXIV.  Voir  note  3  de  la  p.  41. 

(3)  Cette  charte  est  reproduite  dans  le  Cartulaire,  f°  46  r°. 


232  GHARTULARIUM   DE   TIRONE. 

GGIV. 
Don  au  prieuré  de  Saint- André  de  Hamla. 

«  De  Sancto- Andréa  in  Anglia.  » 
(1135circa.) 

«  Ego  Emma,  uxor  Rogerii  Alis  f1),  notum  fîeri  volo  tam  futuris 
quam  presentibus  quocl  dederim  monachis  Tyronensibus  apud  Sanctum- 
Andream  de  Hamla  manentibus,  pro  salute  anime  mee  et  conjug^is 
mei  et  antecessorum  meorum ,  terram  et  prata  que  possident  apud  Au- 
ditonam,  libère  et  quiète  et  absque  ulla  seculari  consuetudine.  Hanc 
autem  donationem  dedi  eg*o  Emma  in  capitulo  monachorum  Sancti- 
Andree  et  posui  super  altare,  presentibus  monachis:  Gaufrido  priore, 
Roberto  Rufo  ejus  nepote,  Haimerico  sacerdote,  Erchenbaudo,  Rual- 
leno,  post  facto  monacho,  cujus  peticione  et  familiaritate  hoc  totum 
feci.  Inde  sunt  testes:  Gervasius  miles,  Ricardus  fîlius  meus,  Eawar- 
dus  de  Stanhan,  Eawardus  Juvenis,  Guillelmus  de  Ghristianivilla,  Guil- 
lelmus  de  Vallibus.  Pro  bac  autem  donatione  receperunt  me  in  sororem 
predicti  monachi  et  fîlios  meos  in  confratres,  et  omne  genus  meum 
vivorum  et  mortuorum  in  Tyronensis  ecclesie  benefîcium.    » 

(Cart.  de  Tiron,  f°  49  v°.) 

GGV. 

Abandon  à  V  abbaye  des  dîmes  de  Cintry. 

«  De  Cintriaco.  » 
(1135  circa.) 

«  Quod  memorie  posterorum  tradere  volumus  litterarum  apicibus 

(*)  Parmi  les  principaux  vassaux  du  comte  de  Breteuil,  nous  retrouvons  Guillaume 
Alis.  Il  a  laissé  son  nom  à  deux  moulins,  situés  l'un  à  Breteuil,  l'autre  à  Carentonne, 
près  Bernay. 


CHARTULARIUM  DE  TIRONE. 

commendare  satagimus  :  omnibus  igitur  sanctc  ecclesiç  Bdelibus  notum 
sit  quocl  Hugo  de  Montc-Bcrnardo ,  et  Roschus  de  Baugentiaco^) ,  el  Le- 
bertus de  Paveia,  gêner  ejus,  etTheodericus  Pluisnela,  sororius  ejus ,  el 
uxores  eorum ,  et  Garnerius  etGoslenus,  filii  Theoderici ,  omnem  deci- 
mam  omnium  animalium,  quam  calumpnial.)ant  contra  monachos 
Sancti-Salvatoris  de  Tijron  détentes  apud  Cintriacum  (*),  solutam  el 
(|iiietam  eis  im  perpetuum  reliquerunt.  Insuper  auteni,  pro  remedio 
prccatorum  suorum,  dederunt  eisdem  monachis  decimani  unr  agri- 
pennorum  terre  extra  omnia  edifîcia  domorum  eorum  ubicumque  iim- 
naehi  digèrent.  Ipsi  vero  monachi  ita  elegerunt  ut  très  agripennos 
extra  vineam  caperent  et  quicquid  infra  clausuram  vinee  erat  pro  uno 
agripenno,  quantumcumque  terre  esset,  haberent.  Hec  autem  omnia 
concesserunt  predictus  Hugo  de  Monte-Bernardo  et  alii  omnes  quos 
supra  denotavimus.  Hoc  etiam  concessit  Goffredus  Gamberlanus  de  l}ui- 
sath,  de  cujus  feodo  hec  décima  de  qua  agitur  erat,  misitque  donum 
suum  cum  cutello  super  altare  Sancti-Georgii  de  Gintriaco.  Unde  sunt 
testes:  Radulfus  de  Baugentiaco  (3),  Henricus  senescallus,  Umbaldus 
de  Villereth,  et  Petrus  privignus  ejus,  et  Durandus  de  Medunno,  et 
Ghristianus  de  Gintriaco.  » 
(Cart.  de  Tiron,  f°  60  \°. ) 

(!)  Dans  la  charte  XLI,  ce  même  personnage  est  appelé  Roscha  de  Baugentiaco  :  la 
leçon  Roschus  est  évidemment  préférable. 

(2)  Le  prieuré  de  Cintry,  un  des  plus  anciens  de  l'abbaye  de  Tiron,  avait  été  fondé 
dans  les  environs  de  Beaugency  à  la  suite  de  la  donation  faite  par  le  roi  Louis  le  Gros 
(voir  charte  VII).  Nous  n'avons  pu  retrouver  l'emplacement  exact  de  ce  prieuré  ;  mais 
nous  avons  cru  devoir  traduire  Cintriacum  par  Cintry  plutôt  que  par  Cintray,  comme 
nous  l'avions  fait  précédemment. 

C3)  Vers  l'an  1108,  Raoul  de  Beaugency  assiste  à  l'accord  fait  entre  Louis  VI  et  Gui 
Troussel,  seigneur  de  Montlhéry,  accord  aux  termes  duquel  Gui  Troussel  céda  au  roi 
sa  seigneurie  de  Montlhéry.  Une  charte  du  Cartulaire  de  Beaugency,  de  lamômeanix '■<• 
environ ,  nous  fournit  le  nom  de  la  femme  de  Raoul ,  Mathilde ,  et  de  ses  enfants  : 
Hugues,  Simon,  Lancelin,  Raoul,  Agnès  et  Mathilde.  Son  second  fils  Simon,  puis  son 
troisième  fils  Lancelin  lui  succédèrent  dans  la  seigneurie  de  Beaugency.  —  On  voit  dans 
les  Lettres  de  saint  Ives  la  relation  d'un  différend  qui  surgit  en  1 1 1  i  entre  Raoul  et  son 
suzerain  Thibaut  IV,  comte  de  Chartres. 


t.  i  30 


234  CHARTULARIUM   DE   TIRONE. 


CCVI. 


Confirmation  par  Arnaud  de  la  Ferlé  de  terres  et  d'un  moulin 

donnés  à  l'abbaye. 

(1135  circa.) 

«  Ego  Arnaudus ,  Feritatis  dominus  (*),  universis  fidelibus  tam  pos- 
teris  quam  presentibus  notum  fîeri  volo  Gislebertum  deCuria-Episcopi, 
servientem  meum ,  dédisse  Deo  et  monachis  Tyronensibus  in  perpetuam 
elemosinam  totum  feodum  Amicii ,  ita  quod  plexicium  quod  in  eodem 
feodo  est  et  imam  carrucatam  terre  circa  ipsum  plexicium  quiète  et 
libère  ipsi  monachi  possidebunt,  reliquum  vero  ejusdem  feodi  campar- 
tem  reddet  predicto  Gisleberto ,  et  insuper  de  unaquaque  bovata  terre 
xn  denarios ,  ad  festum  sancti  Remigii ,  remoto  quolibet  alio  servicio  et 
consuetudine.  Preterea  sciendum  quod  memoratus  Gislebertus  et  Gau- 
terius  de  Lamborria  similiter  dederunt  memoratis  monachis  medieta- 
tem  molendini  quod  in  predicto  feodo  est.  Hoc  donum  tam  terre  quam 
molendini  eg*o  Arnaudus ,  Feritatis  dominus ,  de  cujus  feodo  est,  con- 
cessi  et  in  tutelam  meam  suscepi ,  Arnaudus  quoque  fîlius  meus  et  Guil- 
lelmus  et  Hugo  (2).  Goncessimus  etiam  in  prefata  elemosina  feriam  pre- 

(1)  La  généalogie  des  seigneurs  de  La  Ferté- Arnaud  (depuis  La  Ferté-Vidame)  est 
assez  difficile  à  établir.  Les  renseignements  les  plus  certains  que  nous  trouvions  sont 
tirés  d'une  charte  donnée  par  Hugues,  archevêque  de  Tours,  à  l'abbaye  de  Saint-Père 
vers  1140.  Dans  cette  charte  l'archevêque  rapporte  que  Guillaume  de  La  Ferté,  son 
frère ,  avant  de  partir  pour  la  Terre-Sainte ,  donna  à  l'abbaye  le  bois  dans  sa  forêt  de 
La  Ferté.  Ce  don  fut  confirmé  par  Arnaud ,  fils  de  Guillaume  ;  puis  celui-ci  étant  mort 
peu  de  temps  après  le  départ  de  son  père  pour  la  Palestine ,  l'archevêque  lui-même 
confirma  cette  donation  devant  tous  ceux  qui  étaient  venus  aux  obsèques  d'Arnaud  de 
La  Ferté.  Il  la  fit  ensuite  renouveler  par  Hugues,  frère  d'Arnaud,  qui  avait  succédé  à 
celui-ci  dans  la  seigneurie  de  La  Ferté. 

(2)  Guillaume  et  Hugues  nous  paraissent  être  les  deux  frères  d'Arnaud  :  Hugues, 
comme  nous  venons  de  le  dire,  devint  seigneur  de  La  Ferté  à  la  mort  de  son  frère-, 
quant  à  Guillaume,  plus  connu  sous  le  nom  de  Guillaume  de  Ferrières,  il  devint  vidame 
de  Chartres  vers  1115  par  son  mariage  avec  Elisabeth ,  fille  de  Guerry,  puis  ayant  suc- 
cédé à  Hugues  dans  la  seigneurie  de  La  Ferté,  il  réunit  celle-ci  au  vidamé  de  Chartres, 
auquel  elle  resta  annexée  jusqu'à  la  Révolution. 


CHARTULARIUM  DE  TIRONE. 

fatis  monachis  liberam  et  quietam  ah  omni  oonsueludine ,  ad  festum 
sancti  Johannis;  hominibus  autem  eorum  ncmora  mea  ad  hospitalicium 
et  ad  calefactionem ,  et  pasturam  eorumdeni  nemorum  juxta  consuetu- 
dinem  meorum  hominum.  Donum  Gisleberti  concessit  uxor  (jus  Ghris- 
tiana,  et  Balduinus  fîlius  ipsius,  et  Ascelina  fîlia.  Hec  itaque  ut  rata 
permaneant,  et  sigilli  mei  impressione  et  veracium  testium  asseriione 
roboravi.  Addendum  est  premissis  et  similiter  roborandum  quod  in 
supradicto  molendino  supradieti  monachi  molendinarium  ad  libitum 
suum  mittent  et  auferent,  et  eorum  justicie  subjacebit.  Horum  testes 
sunt:  Hugo  de  Roseria  et  Gauterius  frater  ejus,  Girardus  de  Loun,  Hugo 
de  Lamborria,  Odo  clericus  domini  Arnaudi,  Andréas  capellanus 
Sancti-Mauricii ,  et  plures  alii.   » 

{Chirogr.  orig.  en  parch.) 


CGVIÏ. 

Don  par  Thibaut  l' ermite  à  ï  abbaye  du  Guê-de-Launay 
dune  terre  près  La  Loupe. 

«  De  Vado-Alneti.  » 
(1135  circa.) 

«  Notum  sit  eunctis  fîdelibus  quatinus  Hugo  Amicus-Bonus  de  Vale- 
niis  omnem  dédit  terram  Teobaudo  heremite,  fratri  suo,  quam  tenebat 
a  quodam  domino  Odone  nomine,  de  Lodopa  cognominato ,  justa  ter- 
minum  ejusdem  loci  Lodope  scilicet  existentem.  Hanc  vero  terram  ipse 
Teobaudus,  cum  maneret  secus  ipsumlocum,  tribuit  monachis  Alneli. 
id  est  ecclesie  Sancti-Laurencii ,  in  elemosina,  liberaliter  atque  absolu  te 
possidendam ,  sicuti  ipse  eam  quippe  a  fratre  suo  velud  ex  patrimonio 
absque  calumnia  possederat.  Istud  namque  beneficium  non  solum  con- 
cesserunt  domini  de  quorum  feodo  terra  videbatur,  sed  etiam  tuen- 
dam  et  ad  opus  monachorum  conservare  promiserunt,  Hugo  videlicet 
Bonus- Amicus ,   Odo  de  Lodopa  supradictus,  Hugo  de  Valeniis  domi- 


236  CHARTULARIUM    DE   TIRONE. 

nus(1),  et  cum  ejus  uxore  Garnerius  ipsius  filius  et  ceteri  cuncti  a  qui- 
bus  oportebat  concedi.  Et  inde  sunt  testes  :  Hugo  Caradous,  et  Ranul- 
fus  Hurtadus,  Ricardus  cocus,  Engelbaudus  denique  Guitellus  et  ceteri 
quorum  nomina  tacentur  (2).   » 

(Cart.de  Tiron,  f°65r°.) 

GGVIII. 
Don  d'une  terre  à  Péronville. 

«  De  Spesovilla.  » 
(1135circa.) 

«  Notum  sit  omnibus  tam  presentibus  quam  futuris  quod  ego  Hau- 
ricus  (3)  dedi  monachis  de  Tyron  terram  solutam  et  liberam  sine  aliquo 
retinaculo,  in  villa  que  dicitur  Espesovilla,  partim  pro  Dei  amore,  par- 
tim  pro  terreno  commodo.  Dédit  enim  michi  xx  solidos  monachus  qui 
tune  preerat  obedientie  de  Spesovila ,  nomine  Ernaudus  Malboveri ,  et 
ovem  unam  albam  (4)  cum  ag*no  suo  et  dimidium  sextarium  pisi  (5) 
uxori  mee ,  et  ita  concessit  ipsa  cum  liberis  suis ,  et  socero  meo  Guidoni 
de  Dotein  dédit  duos  solidos,  concedentibus  dominis  meis,  de  quorum 

(*)  Nous  avons  déjà  parlé  de  cette  famille  de  Valennes  (charte  LXXVIII).  Elle  fut 
longtemps  puissante  dans  les  pays  du  Maine  et  du  Bas-Vendômois.  En  1381 ,  Geoffroy 
de  Valennes,  chevalier,  est  témoin  du  testament  de  Foulques  de  Valennes,  chanoine 
de  l'église  du  Mans,  par  lequel  celui-ci  lègue  au  Chapitre  du  Mans  son  fief  de  Che- 
nille, de  Chenilleyo,  en  la  paroisse  d'Yvré-l'Évêque,  de  Ebriaco-Episcopi. 

(2)  Une  copie  de  cette  charte  existe  aux  Archives  départementales  de  la  Sarthe 
(H.  84). 

(3)  Voir  supra,  charte  XL. 

(4)  Les  hrebis  blanches,  comme  les  bœufs  blancs,  étaient  particulièrement  estimées 
au  Moyen-Age  ;  mais  la  mention  même  de  cette  couleur  privilégiée  est  une  preuve  que 
les  brebis  noires  étaient  alors  beaucoup  plus  communes  qu'aujourd'hui. 

(5)  La  culture  des  pois  était  très  répandue  au  Moyen-Age.  La  redevance  payée  ici  à 
la  femme  de  Hauricus  devait  être  destinée,  soit  à  la  nourriture  des  pigeons,  soit  à  la 
préparation  du  potage  aux  pois,  très  estimé  alors  dans  le  Perche. 


CHARTULARIUM  DE  TIRONE. 

feodo  terra  illa  michi  et  antecessoribus  meis  proveniebat,  scilicet  Petro 
et  Erchenbaudo ,  fîliis  Huberti  de  Espesovilla,  concedenlr  etiam  sorore 
eorum  nomine  Deelina.  Est  autem  liée  terra  conjuncta  terre  quam  ipse 
Hubertus  de  Espesovilla,  pro  remedio  anime  sue,  dédit  eisdem  mona- 
ehis  de  Tyron.  Dédit  etiam  monachus  supradictus  Ernaudus  Petro,  do- 
mino ejusdem  feodi ,  v  solidos  et  matri  ejusdem  Pétri  atque  victrico 
suo  v  solidos  et  porcam  unam.  Factum  est  hoc  totum  in  presentia 
liorum  testium  :  Simonis  et  Roberti,  avunculorum  Pétri  de  Espeso- 
villa, Odonis  de  Geminiaco,  Helderii  sacerdotis,  Pagani  de  Pertis, 
Borgonii,  Rogerii  deBrocia,  Odonis  Bosloveri ,  qui  fuit  ad  metandum 
et  ad  dividendum  et  ad  recognitionem  pactorum.  » 
{Cari,  de  Tiron,P  27  r°.) 

GGIX. 

Don  au  prieuré  de  Croixval  de  terres  à  Fains  et  à  Chervigny. 

«  De  Cruce-Vallis.  » 
(1135  circa.) 

«  Notum  sit  omnibus  christianis  tam  presentibus  quam  futuris  quod 
scilicet  Odo  de  Aco,  quidam  de  Turneio  miles,  vitam  suam  moresque 
in  melius  converti  cupiens,  se  suaque  dédit  monachis  Sancti-Salvatoris 
de  Tiron.  Quod  datum  fecit  super  al  tare  Sancte-Marie-Magdalene  de 
Grucis-Valle ,  astante  Petro  fratre  suo,  et  Aales  uxore  sua,  atque  (li- 
rardo  Yanerio,  sponsoillius(1),  hocipsisconcedentibus.  Dédit  itaque pre- 
dictus  Odo  monachis  de  Grucis-Valle  totam  terram  de  Fenis  usque 
ad  Fossam-Glaram ,  et  duas  partes  omnium  deeimarum  de  feodo  Ghebri- 
neiensi.  Hujus  rei  testes  sunt  :  Fulbertus  presbiter  de  Turneio,  et  Hug^o 
miles  de  Treiet,  et  Hildeardis  uxor  ejus  atque  filia  Agatha,  que  eciam 
pro  concessu  habuit  duos  nummos.  Ipse  etiam  Petrus,  predicti  Odonis 
f rater,  pro  hac  eadem  concessione  accepit  a  monachis  iinor  nummos. 

C1)  Il  y  a  évidemment  ici  une  lacune  dans  le  texte:  il  manque  le  nom  de  la  fille 
d'Eudes,  dont  Girard  Vannier  devait  être  le  fiancé. 


238  CHARTULARIUM  DE  TIRONE. 

Sciendum  vero  quod  predicti  monachi  prebebunt  ipsi  Girardo  duos  soli- 
dos  in  auxilium  unoquoque  anno  quamdiu  feodus  deservierit.  Hujusrei 
sunt  testes:  Garinus  de  Marreio  (*)  sepedicti  Odonis  avunculus,  et  Ro- 
bertus  fîlius,  et  Giffardus  de  Alnetis  et  Freslon  milites,  et  Augis  de  Aco, 
et  Bernardus  Vanerius,  Simon  fornarius,  et  Hugo  Go  fart,  atque  Hugo 
Helinandus,  et  Hug*o  de  Fenis,  et  Odo  Aaliz,  et  Giraudus  metarius, 
Jobannes  Rufus,  Tibot  (2)  Granoilla,  Auveius,  Robertus  cocus  et  Ro- 
bertus  frater  Alexandri  de  Turneio,  et  Ada  uxor  Gifardi,  et  Hielent  ma- 
ter Alexandri ,  et  Basilia  uxor  ejusdem.  Hoc  actum  est  in  illo  temporr 
quando  Raginaudus  Mag^nus  prioratum  ipsius  loci  tenebat.   » 

(Cart.  deTiron,  f°  66  v°.) 

GGX. 

Abandon  à  ï  abbaye  d'une  terre  à  MareuiL 

(1135circa.) 

«  Eg*o  Guillelmus,  Tyronensisecclesie,  Dei  permissione,  minister,  no- 
tum  esse  volo  omnibus  tam  presentibus  quam  futuris  Gaudinum ,  filium 
Teobaudi  Hervei,  calumpniam  totam  quamnobis  faciebat  de  terra  quam 
habebamus  et  habemus  juxta  Marog^ilum,  in  loco  qui  dicitur  Ad-Fon- 
tem-Sancti-Petri ,  quietam  clamasse  Aurelianis ,  in  claustro  canonicorum 
ecclesie  Béate -Marie  que  est  inter  murum  et  fossatum(3),  pro  remedio 
anime  sue  antecessorumque  suorum ,  présente  Hug'one  de  Rochiis  et 
Teobaudo,  cognatis  suis,  Rainaudo  quoque  de  Sancta-Golumba ,  Jor- 

(*)  La  famille  de  Marray  habitait  depuis  longtemps  le  Vendômois.  En  1068,  Robert 
de  Marray  avait  fait  un  accord  avec  les  moines  de  Marmoutier  pour  la  terre  de  Four- 
vant,  dépendant  du  prieuré  de  Fréteval. 

(2)  C'est  déjà  notre  nom  actuel,  Thibaut. 

(3)  L'église  dont  il  est  ici  question  est  celle  de  Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle.  Elle 
fut  rebâtie  en  1021  par  le  roi  Robert  et  donnée  par  lui  à  des  chanoines  réguliers,  qui  y 
demeurèrent  jusqu'en  1149.  A  cette  époque,  Simon  de  Beaugency,  à  laquelle  elle  appar- 
tenait jure  lier cditario,  la  remit  entre  les  mains  de  Manassès  de  Garlande,  évêque  d'Or- 
léans, qui  la  donna  à  l'abbaye  de  Marmoutier. 


CHARTULARIUM   DE  TIRONE. 

dano,  Stephano  filio  Galciardi,  Koberto  de  Costiceio,   Jacobo,   Archen- 
baudo,  multisque  aliis  presentibus.   » 

(Cart.  de  Tir  on,  f°  72  v°.) 

GGXI. 
Confirmation  au  prieuré  de  Saint-Ouen  d'un  pré  à  Villemigeon. 

«  De  Tornam.  » 
(1135  circa.) 

«  Universi  noscant  quaiinus  pratum  apud  Villam-Mciom  ,  sicut  Gau- 
terius  de  Villa-Meion  tenuerat,  ita  Gislebertus,  quondam  régis  pin- 
cerna,  uxorque  ejus  Eustachia  fîliique  ejus  Guido  et  Mariasses,  insuper 
et  soror  eorum  Aloisa  nomine,  monachis  Sancti-Audoeni  concesserunt, 
in  presencia  fratris  sui  Stephani.  Teste:  Johanne  de  Gampis ,  Milone 
de  Corterei,  Radulfo  de  Gorcellas,  Petro  Magistro,  Hatone  fabro  de  Tur- 
nomio ,  Roberto  de  Marna  ;  testibus  etiam  de  monachis  :  Eng'elbaudo 
priore.   » 

{Cart.  de  Tiron,  f°  73  v°.) 

GGXII. 
Don  par  Robert  Picard  de  tout  ce  qu'il  possédait  à  Charencei/. 

«  De  Carenceio.  » 
(1135  circa.) 

«  Notum  sit  omnibus  fîdelibus  quod  Robertus  Picardus  ('),  pro 
anima  sua  suorumque  antecessorum ,  dédit  Deo  et  Reate-Marie  Sancto- 
que  Mauricio  et  monachis  de  Tiron  quicquid  habebat  in  feodo  Gharen- 

C1)  Guillaume  Picard  fut  tué  en  1099  dans  un  des  assauts  donnés  à  Jérusalem.  Nous 
croyons  que  Robert  était  son  fils. 


240  CHARTULARIUM  DE   TIRONE. 

cii ,  scilicet  très  partes  feodi  et  aream  molendini  in  eodem  feodo  quam 
tenebat  a  fîliis  Girardi  fîlii  Fulberti  et  Guillelmo.  Monachi  vero  hac  de 
causa  cuidam  filie  sue  Hersendi  nomine ,  siquando  maritum  acciperet, 
xxx  solidos  promiserunt;  quod  si  mallet,  ad  religionem  reciperent. 
Concesserunt  uxor  ejus  Richeldis  et  filie  ejus  Alberga  et  Hersendis. 
Hujus  autem  rei  testes  sunt  :  Rogerius  presbiter  Carenceii,  et  Robertus 
Holdeberge  et  Goffredus  fîlius  ejus,  et  Paganus  famulus  monachorum. 
Postea  vero  Guillermus  de  Busseio,  de  cujus  feodo  erat,  hujusmodi 
contradicens  donum ,  diu  elemosinam  disturbavit  ;  sed  deinceps ,  divina 
disponente  sapiencia,  que  novit  percutiendo  sanare  et  occidendo  vivi- 
fîcare,  Fulbertus,  frater  ejus,  qui  cum  illo  quartam  partem  hujus  feodi 
obtinebat ,  quadam  gravi  tribulatione  contrictus  est.  Hac  de  causa, 

(  Cart.  de  Tiron,  f°  74  v°.  ) 

GGXIII. 
Fondation  du  prieuré  de  Bois-Aubry. 

(1135  circa.) 

«  Ego  Briccius  de  Chillo,  pro  remedio  anime  mee  et  pro  animabus 
patris  et  matris  mee  et  uxoris  mee ,  concedo  Deo  Salvatori  et  monachis 
de  Tiron  locum  Sancti-Michaelis  Lucizensis  (i),  quem  dederam  Domino 
Roberto  sacerdoti(2)  qui,  pro  amore  et  honore  omnipotentis  Dei,  ipsum 
locum  honeste  jam  edifîcatum  prefatis  monachis  cum  suis  facultatibus 

[l)  Le  prieuré  de  Saint-Michel  de  Luzé,  ainsi  appelé  de  la  paroisse  dans  laquelle  il 
avait  été  fondé,  aux  environs  de  l'Ile-Bouchard,  ne  tarda  pas  à  être  érigé  en  abbaye,  et 
peu  après  perdit  son  nom  primitif  pour  prendre  celui  de  Bois-Aubry.  La  chapelle  de 
l'abbaye  existe  encore  et  offre  un  précieux  spécimen  de  l'architecture  du  XIIe  siècle. 

(*)  Suivant  M.  Hauréau  (Gallia  Christiana,  t.  XIV),  ce  Robert  aurait  été  moine  de 
Tiron  et  ce  serait  à  ses  prières  que  Brice  de  Chillon  aurait  fondé  l'abbaye  de  Bois- 
Aubry.  Nous  doutons  fort  de  la  légitimité  de  cette  qualification  de  moine  de  Tiron  don- 
née au  prêtre  Robert,  d'autant  que  M.  Hauréau  suppose  que,  dès  le  commencement 
du  XIe  siècle ,  ineunte  undecimo  sœculo ,  les  religieux  de  Tiron  se  seraient  établis  à  la 
celle  de  Saint-Michel  :  or  l'abbaye  de  Tiron,  nous  l'avons  vu,  ne  date  que  de  11  li. 


GHARTULARIUM  DE  TIRONE.  241 

donavit.  Dono  siquidem  prefato  abbati  <l  monachis  ejus  tantum  terre 
quantum  xx  et  un  boves  excolere  poterunt;  quod  si  abbatiani  in  prefato 
loco,  ut  jam  statuerunt,  concesserint ,  quantum  xxx.  Dono  preterea  ad 
vineas  edifîcandas  sive  ad  hortos  tantum  terre,  quantum  plantare  volue- 
rint.  Goncedo  insuper  convalles  nemoris  ad  prata  ediflcanda  et  <|uic- 
quid  nemoris  ad  usus  eorum  necessarium  fuerit  prêter  illam  partem 
quam  ad  opus  meum  in  defensione  posuero.  In  illa  vero  parte  concedo 
«nnnes  arbores  ad  usus  eorum  prêter  quercus;  si  vero  intra  terram 
quam  eis  dono  arbores  mittere  voluerint  quiète  possideant.  Omnium 
ctiam  animalium  eorum  pasturam  in  toto  nemore  eis  concedo.  Si  vero 
in  illa  parte  quam  in  defensione  posuero  glandes  vel  ea  quibus  porci 
pascuntur  fuerint,  sicut  et  in  alio  nemore  quiète  et  sine  aliqua  exac- 
tione  eis  concedo.  Goncedentibus  fratribus  meis  Alealmo  etBosone  eapi- 
cerio,  assensu  etiam  uxoris  mee.  Aanoris  et  fîliorum  meorum  Aelelnii 
atque  Radulfî ,  et  filiarum  mearum  Mariç  et  Lisoye  et  Gelle  et  Milesen- 
dis.  Testes  sunt  :  Robertus  heremita  ;  Guillelmus,  Alveredus,  discipuli 
ejus;  Girardus,  prior  Sancti-Leonardi  de  Insula(*);  Paganus,  sacerdos 
iè  Hille;  Hugo  de  Maippe;  Hugo  de  Gbeselis.  » 

(  Cart.  de  Tiron ,  f°  83  r°.  ) 

GGXIV. 

Don  par  Mathieu  de  Vernon  de  tout  ce  qu'il  possédait  à  Tourny.- 

«  De  Turncio.  » 
(1135  circa.) 

«  Notum  sit  omnibus  quod   ego  Matheus  de    Vernono  dono  Deo  et 
monachis  de  Tirun,  pro  salute  mea  et  animarum  parentum  meorum, 

l1)  Le  prieuré  de  Saint-Léonard  de  l'Isle-Boucliard,  dépendant  de  l'abbaye  de  Mar- 
moutier,  avait  été  fondé  au  XIe  siècle.  Il  en  reste  encore  des  ruines  qui  attestent  l'im- 
portance ancienne  du  prieuré.  «  Sous  le  rapport  de  l'élégance  et  de  la  perfection  de 
»  l'ensemble,  l'église  de  Saint-Léonard  est  incontestablement  un  des  édifices  les  plus 
»  curieux  du  XIe  siècle.  L'œil  le  moins  exercé  y  reconnaît  sans  peine  une  deUvfe  pure- 
»  ment  romane.  » 

t.  i.  31 


242  CHARTULARIUM   DE   TIRONE. 

totam  terram  quam  in  dominio  meo  tenueram  in  partibus  ubi  hospitati 
sunt  ipsi  monachi .  et  boscum  de  Tronceio  sicut  via  Faii  séparât ,  et 
quicquid,  pro  salute  animarum  suarum,  dare  eis  voluerint  de  feodo 
meo  homines  mei  leg*itimo  dono.  Hoc  autem  factum  est  antequam  du- 
cerem  ego  Matheus  uxorem  :  uxor  tamen  mea  Ysabel  postea  hoc  con- 
cessit.  Dehis  omnibus  testes  sunt:  Ivo  decanus  de  Sancto-Egidio ,  Odo 
filius  Hu^onis ,  Radulfus  Bu  fart,  Odo  fîlius  Ameline,  Robertus  de  Albi- 
nio,  Radulfus  fîlius  Aeles,  Robertus  de  Sancta-Columba ,  Richardus 
fîlius  Engeles,  Ascelinus  Galcensis. 

»  Postea  vero  Eustachia,  predicti  soror  Mathei,  eisdem  dédit  mona- 
chis  apud  Miseium  vi  acras  terre  de  predicti  feodo  Mathei ,  et  Henricus 
de  Sancto-Egûdio  unam  acram ,  Radulfus  fîlius  Adeles  i  acram ,  Willel- 
mus  de  Querceto  i  acram ,  Gislebertus  Trehout  ni  acras ,  Galterius  factus 
Tironii  monachus(i)  n  acras  et  dimidiam. 

»  Simon  de  Porco-Mortuo  quoddam  vadimonium  habebat  super 
vm  libras,  quod,  concessione  predicti  Mathei,  dédit  monachis  si  sine 
herede  masculo  moreretur,  cum  excremento  sicut  in  manu  ipsius 
Simonis  excrescere  poterit,  testimonio  Willelmi  sacerdotis  et  ipsius 
Mathei.  » 

(  Gart.  de  Tiron ,  fj  57  r°.  ) 

GGXV. 

Confirmation  par  Hugues  de  tous  les  dons  faits  à  l' abbaye 
par  son  père,  Geoffroy  IV,  vicomte  de  Châteaudun. 

«  De  vicecomite  Castriduni.  « 
(1136/7,  6janv.) 

((  Quia  cotidie  eunte  ad  detrimentum  refrig^escit  caritas  multorum 
vixque  invenitur  qui  faciat  bonum ,  presertim  cum  in  tantum  excreve- 
rint  malum  ut  qui  sua  pauperibus  noluerint  erog^are  propria  si  nequeunt 

(*)  Ce  Gautier,  moine  de  Tiron,  est  le  même  que  nous  trouvons  désigné  sous  le 
nom  de  Galterius  granearius  dans  la  charte  CLXXXVII. 


CHARTULARIUM   DE   TIRONE. 

sibi  mancipare,  saltem  moliuntur  corrodcre.  Noscat  universalis  çcclesia 
quod  domnus  Hugo,  venerabilis  Gaufridi  Gastriduni  vicecomitis  filius, 
in  anno  quo  pateripsius,  predictus  Gaufridus,  apud  Fractam-Vallem, 
in  carcere  Ursionis  tenebatur  (*),  concessit  nobis  Tyronii  monachis  quc- 
cumque  de  feodo  patris  sui  et  matris  sue  venerande  Heloyse  usquc  ad 
tempus  illud  babueramus,  in  terris,  in  pratis,  in  bosco,  in  aquis,  in 
molendinis,  in  redditu  et  universaliter  in  omnibus (2),  si  qua  que  in  his 
non  contineantur  inveniri  poterint  alia.  His  videlicet  signis  quod,  quo- 
dam  die  festo  Theophanie  ipsius  anni  quo  supradictus  cjus  patcr 
Gfaufridus]  in  captione  supradicta  custodiebatur,  convenerunt  apud 
ïyronium  ut  de  placito  suo  in  médium  conferrent  iste  Hug*o,  Gaufridi 
filius,  cum  matre  sua  Heloysa,  et  Vindocini  cornes  Gaufridus  (3),  et 
filius  ejus  Gaufridus,  et  Silvester  de  Sancto-Karilelfo ,  et  Hebradus  Pu- 
tisatii  dominus ,  et  alii  quorum  subscribuntur  nomina  :  Geldoinus  Desree, 
Matheus  Ruf us ,  Hug*o  Viator ,  Grippa,  Theobald us  de  Grena,  Gaute- 
rius,  Gaufridus.  Hii  omnes,  excepta  domina  Heloysa,  in  capitulo 
nostro  Tyronii  fuerunt,  et  cum  aliis  pluribus  audierunt  quod  venera- 
bilis predictus  Hugo  que  superius  leguntur  nobis  concesserit,  et  quod 
Hebradus,  Putisatii  dominus,  rogatus  a  nobis  similiter  fecerit,  vide- 
licet quod  ea  que  pater  ejus  Hugo  de  feodo  suo  nobis  concesserat  iste 
concesserit.  Horum  omnium  qui  prenominantur  sunt  testes,  quia  fue- 
runt présentes.  Hec  autem  facta  sunt  anno  ab  incarnatione  Domini 
M.  G.  XXXVI.  » 

{Car t.  de  Tiron,  f°24  r>.) 

(i)  On  sait  en  effet  que  Geoffroy  IV,  vicomte  de  Châteaudun,  fut  fait  prisonnier,  en 
H 36,  par  Ursion  de  Fréteval,  et  retenu  pendant  plusieurs  mois  en  captivité  dans  le 
château  de  Fréteval.  Durant  sa  captivité,  son  fils  Hugues  eut  l'administration  de  la 
vicomte  de  Châteaudun. 

(2)  Parmi  les  dons  faits  à  l'abbaye  de  Tiron  par  le  vicomte  Geoffroy  se  trouvait  lo 
droit  de  percevoir  toutes  les  coutumes  dans  la  ville  de  Châteaudun ,  chaque  dixième 
semaine.  L'Hôtel-Dieu  de  Châteaudun  ayant  reçu,  au  mois  de  février  1201,  du 
vicomte  Geoffroy  V  le  droit  de  foire  pendant  un  jour  à  la  fête  de  la  Madeleine,  pré- 
tendit être  exempt  de  toutes  coutumes  envers  l'abbaye  quand  la  foire  tombait  dans  sa 
dixième  semaine  :  un  assez  long  débat  s'ensuivit  qui  fut  terminé  par  une  transaction 
en  1276. 

(3)  Geoffroy  Grisegonelle,  comto  de  Vendôme,  était  l'oncle  de  Hugues  :  il  avait  épousé 
Mathildc  de  Châteaudun,  sœur  de  Geoffroy  IV. 


24i  CHARTULARIUM   DE   TIRONE. 

ccxyi. 

/  mdaùon  du  prieuré      l 

Ponthl     -seau. 

De  Corseth. 
.  ISîcirca.) 

Note  «ninibus  honiinibus  quod  Conan u^.   «lux  Britannorum. 

et  Hermeniardis  mater  ejus  (')  dederunt  Ponlem-Roselb"  monachis 
Tirone  et  ealceam  et  duos  denarios  de  unaquaque  quadrige,  unum 
de  suo  jure  proprio.  alterum  de  jure  baronum.  quoi  et  ipsi  coi 
runt.  Dédit  etiam  cor  s  très  nummatas  ciborum  in  quaeumque  die 

fuerit  Nannetis.  et  de  -  is  lignis  sue  foreste  quantum  opus  fuerit  ad 
ealceam  faeiendam .  et  platearn  quamdam  ad  domum  eornponendamC). 
Quod  si  aliquisberes  suus  hanc  elemosinam  auferre  vel  etiam  minuere 
presumpserit .  sub  anathemat^  ponatur  et  a  monacbis  maledicatur 
eniruConanusconstituit.  [sti  duo  denarii  sunt  deealeea.  quorum  alte- 
rum cornes,  alterum  douant  barones  :  de  Ponte-Roselli  sunt  alii  duo. 
quos cornes  eisdem  monacbis  dudum  dederat  (*).  Hujus  autem  elemosine 
sun  s:  Hermengardis,  comi tissa  :  Herveus,  ejus  capellanus;   Da- 

niel, eapellanus  coin!  audus  monaebu-    cui  elemosina  hec  pri- 

mum  data  est  :  Ham  - .  filius  comitis(*)  :  Johannes  de  Coche;  Gau- 

(*)  Ermengarde,  fille  de  Foulques  IV  le  Réchin,  comte  d'Anjou,  après  avoir  été 
répudiée  par  Guillaume  IX,  due  d'Aquitaine,  avait  épousé  en  1093  Alain  Fergent,  dit 
le  houx,  duc  de  Bretagne,  dont  elle  eut  entre  autres  enfants  Conan  III,  dit  le  Gros,  qui 
succéda  à  son  père.  EDe  mourut  le  1er  juin  i  i 

(•)  Nous  pensons  que  c'est  cette  donation  à  l'abbaye  de  Tiron  d'un  emplacement 
pour  construire  une  demeure  qui  fut  l'origine  du  prieuré  de  Corseth  :  cependant  nous 
trouverons  plus  loin  une  autre  charte  qui  se  rapporte  à  la  même  fondation. 

(*)  Voir  supra,  charte  CLXI. 

(4)  Les  historiens  ne  citent  que  deux  enfants  de  Conan  ni  :  Hoël  VI  que  le  duc 
.voua  avant  sa  mort,  et  Berthe,  mariée  en  premières  noces  à  Alain  le  Noir,  comte  de 
Richement,  et  en  secondes  noces  à  Eudes,  comte  de  Perhoët.  Nous  n'avons  rencontré 
nulle  part  la  mention  d'Aimery,  dont  la  naissance  nous  semble  avoir  été  illégitime. 


GHARTULARIUM   DE   TIRONK. 

fridus  et  Aufre  deSion;  Gaufridus,  filins  Garini  ;  Maînardus  de  Guer- 

randia;  Dagan;  Hormaut^).   » 

(Car  t.  de  Tir  on,  i'°  84  v°.) 

CCXVll. 

Don  d'une  charmée  de  terre  à  Brimont. 

«  De  Brimonte.  » 

(U37circa.) 

«  Notum  sit  omnibus  futuris  et  presentibus  quod  ego  Guillelmus 
de  Follet  donoDeo  Salvatori  et  monachis  Tvronii  imam  carrucalam  terre 
in  Brimonte.  Hoc  autem  donum  concessit  uxor  mea  Hersendis.  Hujus 
pei  testes  sunt  :  Guillelmus  fîlius  Anseis;  Pagotnus  Riboth;  Robertus  de 
Moteia;  Richerius  de  Platea;  Robertus  Flavus;  Odo  de  Fractig*neio  (!)  ; 
Gosbertus,  frater  ejus;  Hugo  Gauganus ;  Eng*erricus  carpentarius  ; 
Odo  sacerdos;  Garinus  de  Alto.   » 

{Car  t.  (le  Tir  on,  i°  10  r°.) 

GGXVIII. 

Don  au  prieuré  des  Coutures  de  la  dîme  de  Piponvilliers. 

«  De  Gultura  Mereil.  » 
(1137  circa.) 

«  Notum  sit  omnibus  hominibus  tam  futuris  quam  presentibus  quod 

(1)  Ermcngarde  était  partie  en  1131  pour  la  Terre-Sainte,  où  elle  demeura  quatre 
ans.  Nous  ne  croyons  donc  pas  pouvoir  assigner  à  cette  charte  une  date  antérieure. 

(2)  Eudes  de  Frétigny  était  dans  les  ordres.  Il  fut  témoin  d'un  accord  passé  entre  les 
moines  de  Saint-Denis  de  Nogent  et  Garnier  de  Frétigny  pour  les  dîmes  de  l'église  de 
Frétigny,  que  Hugues,  père  de  Garnier,  avait  données  au  prieuré. 


246  GHARTULARIUM  DE   TIRONE. 

ego  Erardus  Gurciaci  (')  et  conjux  mea  Hildeardis,  pro  animabus  nostris 
et  antecessorum  nostrorum ,  dedimus  Deo  Salvatori  et  abbati  et  monachis 
Tironii  decimam  culture  nostre  de  Piponvillari ,  et  super  altare  celle 
Culture  (2)  ad  primam  missam  que  ibi  cantatafuit(3)  donum  fecimus,  et 
hoc  Johanni  filio  nostro  concedere  fecimus.  Testes  :  Vitalis  archipresbi- 
ter,  Robertus  Niger  sacerdos,  Gauterius  de  Bosum villa,  Frog*erius  de 
Abbatia,  Adam  de  Grutis,  Hug^o  frater  ejus.  » 
{Cart.  de  Tiron,  f°72r.) 

(')  Le  mot  dominus  manque  dans  le  Cartulaire  original.  Evrard  devait  en  effet  être 
seigneur  de  Courcy-aux-Loges ,  aujourd'hui  commune  du  canton  et  de  l'arrondissement 
de  Pithiviers. 

(2)  Nous  avons  l'original  de  la  prestation  de  serment  faite  en  1510  à  l'abbé  de  Tiron 
par  Jean  Langlois,  prieur  de  Saint-Laurent  des  Coutures.  Nous  reproduisons  cette 
pièce  ;  car  cette  formule  de  serment  était  certainement  identique  pour  tous  les  prieurs 
nouvellement  élus  :  «  Ego  f rater  Johannes  Langlois,  prior  prloratus  Sancti-Laurentii  de 
Cultura,  Aurelianensis  diocesis,  membri  ab  insigni  monasterio  Sanctissime-Trinitatis  de 
Tyronio,  Carnotensis  diocesis,  immédiate  dependentis ,  juro  et  promitto ,  per  votum  mee 
religionis,  fidelitatem,  reverentiam,  obedientiam  et  honorent  defferre  et  exhibere  reve- 
rendo patri  et  domino  meo  domino  Ludovico  de  Grevant,  abbati  dicti  monasterii  Tyro- 
nensis  et  ejus  successoribus  canonice  intraturis ,  jura  et  proprietates  dicti  mei  prioratus 
pro  posse  observare  et  alienata  recuperare,  super  ipsum  prior atum  residentiam  traiter e 
personaliter  nisi  super  hoc  mecum  fuerit  dispensatum,  in  capitulis  gêner alibus  dicti 
monasterii  yersonaliter  et  annuatim  comparere  et  interesse,  excusatione  tamen  légitima 
cessante,  pensiones  capitulaires  dicti  mei  prioratus  débitas  et  alia  omnia,  si  que  debeantur, 
eidem  domino  abbati  aut  ejus  receptori  reddere  et  persolvere,  terminis  assuetis,  dic- 
tumque  meum  prioratum  divinis  non  defraudare  obsequiis,  ymo  bene  et  laudabiliter 
deservire  aut  deserviri  facere  ;  et  alia  prestiti  juramenta  prestari  assueta.  Sic  me  Deus 
adjuvet  et  sancta  ejus  euvangelia.  Teste  signo  meo  manu  hic  apposito,  die  duodecima 
mensis  januarii,  anno  Domini  millesimo  quingentesimo  decimo.  Et  hec  prestiti  juramenta 
in  manibus  fratris  Philippi  de  There ,  prioris  claustralis  dicti  monasterii  Tyronensis ,  in 
absentia  dicti  reverendi  patris  et  domini  mei  abbatis  Tyronensis.  Signé  :  f.  Jehan  Lan- 
gloys.  » 

(3)  Nous  avons  déjà  publié  la  charte  de  donation  de  la  terre  des  Coutures  faite  à 
l'abbaye  de  Tiron  (voir  charte  CLX).  La  pièce  que  nous  éditons  en  ce  moment,  si  elle 
était  datée ,  nous  donnerait  l'époque  précise  de  la  fondation  du  prieuré  des  Coutures  : 
nous  la  croyons  de  très  peu  antérieure  à  l'acte  de  donation  de  Froger  de  Mareau ,  daté 
de  H38. 


CHARTULARIUM  DE  TIRONE.  >\; 


GGXIX. 


Confirmation  par  Louis  VII  d'une  terre  donner  pur  Anthelme 

de  Groslay. 

«  Do  Grooleto.  » 
(1138.) 

«  Lfudovicus],  Dei  gratia,  rex  Francorum  et  dux  Aquitanorum, 
omnibus  fîdelibus  sanetç  çcclesiç  notum  facimus  quod  terrain  quam 
Antelmus  de  Groolento  monachis  Tironensibus  dédit  (l),  qui  de  feodo 
nostro  erat,  nos  eisdem  monachis  liberam  ab  omni  consueiudine  jure 
perpetuo  obtinendam  concedimus ,  ita  quod  nichil  nobis  aut  successori- 
bus  nostris  in  ea  retinemus.  Actum  publiée  Parisius,  anno  incarnai] 
Verbi  M0  G0  XXX"  VIII0,  vegni  nostro  i,  astantibus  in  palatio  nostro  quo- 
rum nomina  subtitulata  sunt  et  signa.  Signum  Willelmi  buticularii. 
Signum  Mathei  constabularii.  Signum  Mathie  camerarii.  Dapifero 
nullo.  Dataper  raanum  Algrini  cancellarii(2).   » 

(  Vidimus  orig.  en  parchem.  de  1262  (3).  —  Cart.  de  Tiron,  f°  61  v°.) 

(')  D'après  une  note  jointe  au  Cartulaire  original,  la  terre  donnée  par  Anthelme  de 
Groslay  est  celle  qui  forma  le  fief  de  Tiron  à  Paris.  Nous  rencontrerons  dans  la  suite 
de  ce  Cartulaire  un  assez  grand  nombre  de  pièces  relatives  à  ce  fief,  dont  un  plan  assez 
informe  existe  aux  Archives  départementales  d'Eure-et-Loir. 

(*)  Le  Cartulaire  de  Notre-Dame  de  Paris  (T.  II,  p.  395)  contient  une  notice  de 
cette  pièce  :  «  Ludovicus,  rex  Francorum  et  dux  Aquitanorum,  liberam  ab  omni  consue- 
iudine concedit  monachis  Tyronensibus  terram,  de  feodo  silo  moventem,  ipsis  monachis 
ab  Ancelino  de  Grooleto  datant,  »  On  voit  qu'il  y  a  une  légère  erreur  dans  le  nom  du 
donateur. 

(3)  Ce  vidimus  donné  par  Louis  IX  au  mois  de  septembre  1262  est  daté  de  l'abbaye 
de  Maubuisson,  in  abbatia  Beate-Marie-Regalis  juxta  Pontysaram. 


248  CHARTULARIUM  DE  TIRONE. 


CCXX. 

Don  au  prieuré  des  Coulures  de  la  terre  de  Mareau. 

«  De  Gultura.  » 
(1138.) 

<(  In  nomine  sancte  et  individue Trinitatis,  ego  Frogerius  de  Marulio (! ) 
et  Osanna  uxor  mea  dedimus  Deo  et  monachis  Tironis  totam  terrain 
nostram  de  Mauriolo,  concedente  domina  mea  Oda  et  Raginaldo  fîlio 
ejus,  de  quorum  feodo  erat.  Testes,  ex  parte  Frogerii  :  Briccius  pre- 
centor,  Aubertus  de  Pivere  et  Salo  frater  ejus,  Pinellusde  Evra,  Sevinus 
de  Marulio,  Herbertus  de  Girunvilla,  Hugo  fîlius  Gecilie,  Bertrannus 
de  Longa-Aqua  ;  ex  parte  vero  domine  Ode  et  Raginaudi  fîlii  ejus  :  Ra- 
ginaudus  et  Tescelinus  fratres  domine  Ode,  Raginaudus  fîlius  Frehe- 
sendis ,  Pinellus  gêner  Ode ,  Robertus  Saveir. 

»  Sciendum  vero  est  quod  Oda  et  fîlius  ejus  Raginaudus  pro  hac 
concessione  receperunt  a  monachis  Tironensibus  xl  solidos  aurelianen- 
sium,  et  Raginaudus  frater  sepedicte  Ode  xx  solidos,  Jordanus  frater 
ejus  v  solidos.  Hec  autem  facta  sunt  anno  ab  incarnatione  Domini 
M°  G°  XXXVIII,  in  Castro  Pi verense.  Hoc  etiam  concessit  Ernulfus 
Arrabi ,  nepos  predicti  Frogerii ,  cum  cultello  quod  in  signo  concessionis 
posuit  super  altare  capelle  Sanctç-Mariç  Gulturç.  Inde  sunt  testes:  Rai- 
naudus  nepos  Huberti  Asinarii,  Hardoinus  de  Sois,  Odo  de  Meratvilla, 
Haimo  de  Bosumvilla.  Et  sciendum  quod  pro  hac  concessione  habuit 
predictus  Ernulfus  Arrabi  xx  solidos  aurelianenses.  » 
[Car  t.  de  Tir  on,  f°  72  v°.) 

(*)  Nous  avions  pensé  que  Mariilium,  Mereil,  devait  se  traduire  parMareuil.  et  ne 
trouvant  aucune  localité  de  ce  nom  dans  les  environs  de  Pithiviers,  nous  avions 
attribué  cette  dénomination  à  la  Neuville.  D'après  les  indications  que  nous  fournissent 
cette  charte  et  celle  publiée  par  nous  sous  le  n°  CGXVIII,  nous  n'hésitons  plus  à  recon- 
naître dans  Marulium,  Mareau-aux-Bois ,  aujourd'hui  commune  du  canton  et  de  l'ar- 
rondissement de  Pithiviers. 


CHARTULARIUM    DE   TTRONE.  24g 

GGXXI. 
Erection  en  abbaye  du  prieurr  de  Bois-Avbri/. 

«  De  abbatia  Luceziensi. 

(1138.) 

«  Notificetur  omnibus  quod  monasterium  Lucizense,  in  Turonensi 
archiepiscopatu ,  in  honore  Sancti-Michaelis  fundatum ,  quondam  cella 
extitit  monachorum  Sancte-Trinitatis  de  Tiron,  plurimis  ibidem  fratri bus 
sub  priore  deg,entibus(1).  Sed  quia  Bricius  de  Chilo,  magne  discretionis 
et  generositatis  vir,  eodem  spiritu  inspirante  quo  prius  monasterium 
iundaverat ,  propter  honorem  et  exaltacionem  Sancte-Crucis ,  in  supra- 
dicto  loco  abbatem  constitui  a  domino  Willelmo  et  omni  Tironensi  con- 
ventu  poposcit,  Deo  providente,  concessum  est.  Ipse  autem  Bricius  et 
f rater  ejus  Adelelmus  eandem  abbatiam  ita  liberam  omnibus  tempori- 
bus  concesserunt  ut  nichil  in  ea  posset  constitui  ab  aliqua  potestate 
seculari,  scilicet  nec  ab  ipsis  vel  eorum  fîliis  et  successoribus.  Goncessit 
etiam  isdem  Bricius  et  abba  tune  primum  in  supradicto  loco  electus  et 
ejus  monaclii  ut  omnis  abbatum  ejusdem  loci  Lucizensis  futura  electio 
if]  providentia  et  potestate  Tironensis  abbatis  suique  capituli  jure  per- 
petuo  maneat -,  quod  si  ille  locus  abbatiam  facere  absque  consilio  Tiro- 
nensis abbatis  suique  capituli  fieri  non  poterit.  Si  vero  quicumque  abba 
supradicti  loci  Lucizensis  vel  aliorum  locorum  eidem  subjectorum  inde- 
center  ac  seculariter,  quod  absit,  se  suosque  rexerit,  vel  etiam  a  nostre 
Immilitatis  habitu  et  aliis  nostris  religûosis  institutionibus  recesseril. 
Tironensis  ecclesie  nutu  et  imperio  erit  removendus,  atque  alter  (jui 
dig'nus  fuerit  constituendus ,  Turonensis  archiepiscopi  ubique  salvo 
jure.  Hoc  etiam  provisum  est,  propter  vinculum  caritatis  et  unitatem 

!  '  )  C'est  sans  doute  ce  préambule  qui  a  fait  supposer  que ,  dès  le  commencement  du 
XI«  siècle,  la  celle  de  Saint-Michel  de  Luzé  était  habitée  par  des  moines  do  Tiron.  11 
ne  se  rapporte  en  réalité  qu'à  la  première  donation  de  Brice  de  Chillon  (voir  charte 

ocxni). 

t.  1.  32 


250  GHARTULARIUM  DE  TIRONE. 

f raterai tatis ,  quod  quando  unusquisque  ex  abbatibus  supradicte  ecclesie 
Lucizensis  eligendus  erit,  ab  abbate  Tironensi  et  conventu  electus  et 
traditus  fuerit  et ,  in  presentia  abbatis  qui  tune  preerit  fratrumque  con- 
ventus,  matri  ecclesie.  de  Tiron  ejusque  rectoribus  obedientiamet  debi- 
tam  subjeetionem  ipse  tune  noviter  electus  abba  et  ipsius  monachi  qui 
tune  présentes  aderunt  coram  Deo  et  fratribus  promiserint.  Nec  prete- 
reundum  quin  eandem  obedientiam  et  debitam  subjeetionem  tamabba 
Lucizensis  quam  alii  convenerint(1).  Quando  autem  Tironensis  abbas  ad 
sepedictum  locum  Sancti-Michaelis ,  quem  Lucizensem  vocari  constitui- 
mus,  vel  ad  quemlibet  locorum  ei  subjectorum  advenerit,  honorifice, 
ut  decet,  recipietur,  et  ipse  abbas  loci  propriam  sedem  sue  dignitatis 
ei  preparabit,  in  choro  scilicet,  in  capitulo,  in  refectorio,  etubicumque 
paternam  ei  reverentiam  exhibebit.  Et  si  forte  in  aliquo  locorum  mo- 
nacus  contumaxvel  rebellis  contra  suum  abbatem  repertus  fuerit,  in 
beneplacito  Tironensis  abbatis ,  de  loco  in  alium  removeri  poterit  ;  et  si 
aliquis  frater  inobediens  extiterit ,  nequaquam  parti  alteri  sine  litteris 
commendaticiis  conjungendus  erit.  Omnis  vero  substancie  humanitas 
ita  in  ter  eos  communis  fore  promittitur  ut  cum  in  aliquo  rerum  tem- 
poralium  eg^uerint  aliis  ex  aliis  subvenietur ,  et  spiritualium  beneficio- 
rum  pro  vivis  et  defunctis  tan  ta  unanimitas  ut  sic  pro  aliis  quam  pro 
suis  propriis  fratribus  ferveat  caritas  ut  etiam  nulla  penitus  sit  diversi- 
tas.  Cum  erg'o  mater  ecclesia  de  Tiron  suo  pastore  orbata  fuerit,  si 
communi  capitulo  placuerit,  quem  libuerit  de  suffraganeis  abbatibus 
vel  monachis  in  magistrum  abbatem  sibi  proponere  poterit,  et  in  ejus- 
dem  matris  ecclesiç  capitulo  alter  eligetur  ad  regendam  ecclesiam  cujus 
pater  apud  Tironem  assumptus  fuerit. 

»  Hoc  autem  notum  sit  sanctç  çcclesiç  filiis  quod  Tironensis  çcclesia 
taie  privilegium  habet  ut  quicumque  injuriam  ei  qualicumque  causa 
intulerit,  ab  ipso  papa  rectore  excommunicandus  sit;  servantibus 
autem  et  idem  Ghristi  patrimonium  amplifîcantibus,  benedictio  et  pax 
a  domino  Jesu-Cbristo.  Hec  autem  facta  sunt  anno  ab  incarnatione  Do- 
mini  M0  G0  XXXVIII,  re^nantibus  Ludovico  Ludovici  in  Gallia,  Ste- 
pbano  in  Anglia.  » 
(Cari,  de  Tiron,  f°  82  \°.) 

(*)  Cette  phrase  est  inintelligible. 


CHARTULARIUM  DE  TIRONK. 

GGXXIL 

Don  d'une  maison  à  Chartres. 

«  De  domo  Garnotis.  » 
(1138  circa.) 

«  Notum  sit  omnibus  tam  presentibus  quam  futuris  quod  ego  Paga- 
mis  Dromadarius  et  Ansoldus  frater  meus  dedimus  domum  Garini, 
patris  nostri,  de  Querceto,  per  manus  episcopi  Gaufridi,  monachis  d<- 
ïyrone.  Hujus  rei  testes  sunt  :  Gobertus  coriarius(1) ,  Ricardus  Blius 
Algisii,  Ernaudusque  de  Ver,  et  ex  parte  monachorum  :  Hubertus  Asi- 
narius,  Stepbanus  cordarius,  Dagobertus  aculearius,  Girardus  pelli- 
parius.  » 

{Cari,  de  Tir  on,  f°  15  \°.J 

GGXXIII. 

Restitution  à  l'abbaye  d'une  terre  à  Villandon. 

«  De  Goscelino  Gallo.  » 
(1138  circa.) 

«  Quo  memorie  posterorum  representari  volumus  litterarum  api- 
oibus  commendare  satag'imus.  Notifîcamus  igitur  cunctis  fidelibus  tam 
presentibus  quam  futuris  quod  Goscelinus  Gallus  et  Hersendis  uxor 
ejus,  et  Guillelmus  eorum  fîlius,  atque  Helvis  uxor  ipsius  Guillelmi 
terram  que  est  apud  Villam-Abdonis  quam  contra  monachos  Sancti- 

(')  La  corporation  des  corroyeurs  à  Chartres  était,  au  XIIe  siècle,  confondue  avec 
celle  des  tanneurs.  Ce  ne  fut  qu'en  1448  que  les  corroyeurs  reçurent  des  coutumes  par- 
iculières.  La  rue  de  la  Corroierie  existe  encore  à  Chartres. 


252  CHARTULARIUM    DE   TIRONE. 

Salvatoris  Tyronis  calumpniabantur,  quam  terram  Ragûnaudus  de  Bri- 
tiniaco  eis  monachis ,  quoniam  illis  ad  manum  erat  et  terre  illorum  in- 
serebatur,  pro  alia  terra  mutaverat,  unde  etiam,  concessionis  gratia, 
ab  ipsis  monachis  xx  solidos  carnotensis  monete  acceperat ,  ecclesiastice 
religionis  judicibus  rem  dilig*enter  inquirentibus  causamque  examinan- 
tibus,  cum  nichil  illorum  juris  in  ea  fore  cognoscerent,  talemque  calump- 
niam,  plus  ambitionis  cupiditate  ac  contentionis  importunitate  quam 
hereditarie  possessionis  jure,  exortam  fuisse  animadverterent ,  ipsis 
judicantibus  coacti  sunt  dimittere.  Hujus  rei  testes  sunt  :  Guillelmus, 
monachus  ,  ejusdem  domus  Ville- Abdonis  prior;  Salomon  Sancte-Marie 
Carnoti  cantor  ;  Hugo  subdecanus  ;  magister  Robertus ,  decanus  Seoris  ; 
Egidius  et  Piscis  de  Braio;  Paganus  de  Hargenton;  Goffredus  famulus 
et  Hamo  de  Braio.  » 
{Car  t.  de  Tir  on,  f°  17  v°.) 

GGXXIV. 

Remise  à  l'abbaye  d'une  terre  à  MenchouL 

«  De  Radullo  de  Saneto-Carauno.  » 
(1138  circa.) 

«  Noverint  fidèles  cuncti  présentes  atque  futuri  quod  Radulfus  de 
Saneto-Carauno  dédit  monachis  de  Tiron  omnem  terram  quam  de  eisdem 
monachis  tenebat,  quam  prius  de  Guillelmo  de  Saneto-Carauno  tenue- 
rat  ,  scilicet  in  feodo  de  Mancheiolo  et  de  Gurtesia  ;  quod  concesserunt 
fîliusejus  Bernardus  et  fîlia.  Unde  caritative  ab  eisdem  monachis  pre- 
dictus  Radulfus  accepit  quatuor  libras  nummorum ,  scilicet  xl  solidos 
carnotensium  et  xl  solidos  meduntorum.  Hoc  autemfactum  est  in  foro 
Brehervalli,  videntibus  et  audientibus  quorum  infra  sunt  nomina,  ex 
parte  monachorum  :  Landricus  et  Robertus  sacerdos ,  Simon  presbiter, 
Paganus  et  Boudardus  de  Forestela ,  Ghristianus  et  Belinus  de  Neaufeta, 
Girelmus  et  Renoldus  de  Belliii  ;  ex  parte  vero  Radulfî  :  Radulfus  Grassa- 
Lingua,  Gauterius  de  Vilers,  Hug*o  Rufus,  Guiardus  et  Hug*o  de  Ponz.  » 

{Cari,  de  Tiron,  f»  76  v°.) 


CHARTULARIUM   DE  TIRONK. 


GGXXV. 

Lettres  de  protection  par  l'archevêque  de  Tours. 

«  De  Bosco- Albcrici.  » 
(1138  circa.) 

((  Hu[g*o] ,  Dei  gratia,  Turonensis  ecclesie  minister  humilis(1),  karis- 
simo  fratri  Wfillelmo] ,  venerabili  Tironensi  abbati,  et  sanctissimo  con- 
ventui  ejusdem  cenobii  eorumque  successoribus  in  eadom  religione 
ivgulariter  substituendis,  in  perpetuum.  Karitati  vestre  gratias  agimus 
super  hoc  quod ,  amonitioni  et  peticioni  nostrç  consenciendo ,  in  loco 
quod  Lucezium  vocatur  abbatiam  fundare,  ad  honorem  Dei  et  vestri 
ordinis  amplifîcationem ,  pio  religionis  affectu  consenxistis.  Nos  vero 
ecclesiam  vestram  et  omnia  loca  ad  eam  pertinencia  paterno  affectu 
amplectentes ,  habitatoribus  ejusdem  loci  consilium  et  auxilium  nos- 
trum  promittimus.  Insuper  consuetudines  quas  in  vestris  aliis  abbati is 
habetis,  salvo  jure  Turonensis  ecclesiç,  vobis  in  prefata  çcclesia  conce- 
dimus(2).   » 

(Car  t.  de  Tir  on,  1°  82  r>.) 

(*)  Hugues  II  d'Etampes,  archevêque  de  Tours,  de  1134  à  1148. 

(2)  Cette  promesse  de  protection  de  l'archevêque  de  Tours  ne  suffit  pas  aux  religieux 
de  Tiron.  Ils  fabriquèrent  une  charte  fausse  qu'ils  datèrent  du  29  juillet  1206,  aux 
termes  de  laquelle  Barthélémy,  archevêque  de  Tours,  aurait  soi-disant  reconnu, 
a  ad  solum  abbatem  Tironensem  spectare  in  monasterio  Luceziensi  et  ejus  membris  omnes 
punicionem,  correctionem,  visitacionem,  reformacionem ,  jurisdictionem,  cohercionem, 
dispositionem,  statutorum  edicionem  et  superioritatem  mediatas,  et  non  ad  archiepis- 

copum   Turonensem,    nisi  in   abbatis    Tironensis  negligentiam ad  solum    abbatem 

Tironensem  et  non  ad  archiepiscopum  Turonensem  spectare  receptionem  renonciationis, 
cessionis  sive  resignationis  pure  vel  causa  permutacionis  fiende  ipsius  abbatis  Luceziensis 
de  ipso  monasterio  Luceziensi.  » 


254  GHARTULARIUM  DE  TIROJNE. 

CCXXVI. 

Don  de  l'église  de  Saint-Germain  de  Coulonges. 

«  De  ecclesia  Sancti-Germani.  » 
(1139  circa.  ) 

«  Eg*o  Gaufridus,  Dei  gratia,  Garnotensis  episcopus,  omnibus  tam 
futuris  quam  presentibus  notum  fîeri  volo  quod ,  pro  Dei  amore ,  dono 
et  concedo  monachis  Tyronensibus  ecclesiam  Sancti-Germani  de  Colun- 
g*is  quam  Symon  de  Berlain villa,  quia  injuste  tenuerat,  nostre  delibe- 
rationi  dimisit  et  reddidit,  per  manum  videlicet  Hugonis,  predicte 
ecclesie  sacerdotis ,  et  Gaufridi ,  Sancti-Hilarii  presbiteri ,  presentibus 
Tyronensi  abbati  Guillelmo  et  Radulfo  de  Monte-Hagio  ejus  monacho, 
per  se  enim  non  poterat  quia  tune  temporis  egrotabat.  Ut  autem  hoc 
nostrum  donum  fîrmum  et  stabile  maneat ,  presens  scriptum  inde  fieri 
et  sigilli  nostri  auctoritate  precepimus  roborari.  » 
(  Cari,  de  Tiron ,  f<>  2  r°.  ) 


FIN  DU  TOME  PREMIER. 


CHARTULARIUM 

ABBATIjE 

SANC'LE-TRINITATIS  DE  TIRONE 

EX  AUTOGRAPHIS 
ET  ALIIS  INSTRUMENTA  NOVISSIME  COLLECTUM. 


BS^MïSï 


CGXXVII. 

Don  de  terres  et  de  bois  cl  Bouffry. 

«  De  Gurgitibus.  » 
(1140  circa.) 

«  Noverint  fidèles  cuncti  présentes  atque  futuri  quod  eg-o  Bartholo- 
meus  de  Vindocino  (*)  concedo  Deo  Salvatori  et  monachis  de  Tyrum  ter- 
rain quam  eis  dederat  Rainaudus  Roboratus  apud  Montem-Luisel  (2),  quç 

(  '  )  Barthélémy  de  Vendôme ,  fils  de  Gautier  Payen  de  Vendôme ,  fonda  le  prieuré  de 
Chauvigny  en  Vendômois  entre  les  années  1116  ot  1136.  En  1147,  au  moment  de  partir 
pour  la  Croisade,  il  fit  confirmer  cette  fondation  par  ses  frères  Vulgrin  et  Engelbaud , 
alors  archevêque  de  Tours,  et  par  Gosbert  du  Bouchet,  mari  de  sa  fille  Adèle.  Barthé- 
lémy avait  épousé  Guiburge,  fille  de  Payen  de  Mondoubleau. 

(2)  Nous  avons  déjà,  T.  I,  note  1 ,  page  103 ,  émis  une  supposition  sur  la  situation  du 
lieu  appelé  Mons-Luisernus ,  Mons-Luisel,  Mons-Lucellus  ;  nous  nous  réservons  de  déter- 
miner son  emplacement  lors  do  ia  publication  de  notre  Index  géographique  à  la  fin  de 
ce  second  volume  du  Cartulaire. 

T.   II.  t 


2  CHARTULARKJM  DE  TIRONE. 

eratde  meo  feodo;  necnum  concessi  et  dedi  eis  vim  denarios  census, 
quos  de  eodem  feodo  singulis  annis  recipiebam.  Dono  etiam  predictis 
monachis  in  elemosina,  pro  salute  anime  mee  atque  antecessorum  meo- 
rum,  duas  carrucatas  terre  juxta  Planos-Baufredi ,  omnia  nemora  mea 
ad  eamdem  terram  hospitandam  et  ad  ceteros  usus  in  eadem  terra 
habitancium,  et  omnem  pasturam  extra  defensum  meum  (1).  Inde 
sunt  testes:  Engelbaldus  canonicus  et  Guillelmus  de  Coldrucel,  Petrus 
Machua ,  Fulcherius  de  Ferreria ,  Hainricus  Brunellus ,  Galebrun ,  Gun- 
dracus,  Raginaudus  de  Lenda,  Pelos  filius  Fulcherii,  Hainricus  fîlius 
Mainerii  Panerii.  Hoc  concesserunt  Goffredus  sororius  meus  et  soror 
mea  Maria  et  filius  eorum  Johannes  et  filie  eorum.  Unde  sunt  testes: 
Paganus  de  Fractavalle,  et  Paganus  Muthart ,  et  Petrus  de  Turne,  et 
Hugo  de  Foro,  Vulgrinus,  Bochardus  de  Malavea,  Bainbertus  de  Bu- 
tellis,  Fulcofamulus  Gaufridi,  Petrus  Torel,  Garnerius  Borrel.   » 

(Cart.de  Tiron,  f°32r°.) 

GGXXVIII. 

Abandon  par  Hugues  de  Crignon  de  ses  prétentions  sur  les 

moulins  de  Espaus. 

«  De  molendinis  Arsiciorum.  » 
(1140  circa.) 

a  Notum  sit  omnibus  quod  ego  Hugo  de  Grononio ,  in  plenario  capi- 
tulo  Tyronii,  dimisi  calumpniam  quam  inferebam  monachis  de  Tiron 
super  exclusas  molendinorum  de  Espaus,  dantibus  eis  annuatim  xn 
denarios  de  censu  in  Nativitate  sancti  Johannis-Baptiste ,  quem  censum 
infra  octabas  ab  eis  sine  \ege  accipiam.  Hujus  rei  testes  sunt  :  Burg*un- 
dus  de  Monte-Hatoino  ;  Ansgotus  de  Termeis;  Goffredus  de  Barris  ;  Ro- 
bertus  Perdriel  ;  Fulcoius  faber  ;  Guillelmus  Bex  ;  Frericus  miles  ;  Gis- 

( l  )  On  donnait  le  nom  de  défenses  aux  parties  de  bois  interdites ,  soit  en  tout  temps , 
soit  pendant  une  partie  de  l'année,  aux  bestiaux  et  aux  porcs. 


CHARTULARIUM   DE  TIRONE.  a 

lebertus,  famulus  abbatis  ;  Richerius  Albus  ;  Robertus  Atltoparl  ;  K<>- 
bertus  de  Fulgeriis.  » 

(Car t.  de  Tiron,  f°  8  y.) 

GGXXIX. 

Acquêt  de  quatre  arpents  de  terre  à  Gourdez. 

«  De  inior  arpentis  terre  apud  Gorzeias.  » 
(1140  circa.) 

((  Sciant  omnes  tam  futuri  quam  présentes  Hubertum  Asinarium, 
priorem  monachorum  Tyronensium  Carnotum  immorantium ,  Geber- 
tumque  suum  socium,  Gonstantino  de  Sancto-Martino  vendente,  mior 
terre  agripennos  que  est  apud  Gorzeias  bis  centum  solidos  et  xxx  emptos 
fuisse.  Oleardus  autem,  Gonstantini  f rater,  et  conjux  sua  Maura,  et 
sorores  sue  Haaborg-is  scilicet ,  Hermengart,  et  cognati  ejus,  Remberti 
fîlii,  Guido  scilicet  atque  Hodeerius,  quietatis  contra  omnes  homines 
fîdejussores  concessus  fuerunt.  Preterea  Gonstantini  fîlii  fîliaque  fra- 
tris  et  sororis  concessus  suscipientes  concesserunt  se  esse  fîdejussores, 
quorum  sunt  hec  nomina  :  Goflechaus,  Raginaldus,  Maria,  Hermen- 
gart, Haois,  Teobaldus,  Maria,  Hubertus,  Radulfus,  Alcherius,  Milo, 
Maria.  Radulfus  autem  presbiter ,  Gonstantini  frater ,  Paganusque  major 
et  frater  suus  Hubertus  fîdejussores  fuerunt.  Quo  tempore  curam  pon- 
dusque  Tyronensium  monachorum  Guillelmus  abbas  sustinebat,  Teo- 
baldus consulatum  Blesis  obtinebat,  Gaufridus  Garnoti  episcopatum 
regebat,  Paganus,  hujus  rei  plegius,  major  de  Sancto-Martino  existebat. 
Hec  omnia  attestantibus  istis  :  Paganus  faber  fîliusque  Petrus  ;  Guillel- 
mus famulus  ;  Honfredus  ;  Stephanus  cordarius  et  fîlius  suus  Guiller- 
mus  ;  Stephanus;  Odo  Gatus-Gornutus  ;  Holdinus  et  Martinus.  » 

[Car t.  de  Tiron,  i*o  13  v°.) 


CHARTULARIUM  DE  TEROXE. 


GCXXX. 


Don  au  prieure  du  Gué-de-Lau'uay  de  la  dîme  de  Vibraye. 

De  Vado-Alne:: 
(1140  circa.) 

«  Notum  sit  cunctis  fidelibus  tam  futuris  quam  presentibus  quod 
Guillelmus  de  Fastiniis,  cum  moreretur.  advocatis  ad  se  monachis  de 
eeclesia  Saneti-Laurentii  que  dicitur  esse  apud  Vadum-Alneti .  pro 
salute  anime  sue  parentumque  suorum.  in  elemosina  eidem  dédit 
ecclesiae  totam  suam  decimam  quam.  in  feodo  Vibreiae.  ex  patrimonio. 
absque  ealumpnia  et  penitus  liberam.  tune  temporis  possidebat.  Quod 
vero  deeime  beneficium  ejus  quippe  parentes  non  immerito  conces- 
serunt.  quorum  quoque  nomina  infra  memorantur  :  Erenburgis  uxor 
ipsius  G  uillelmi"  nuncupata  a  vulgo  Eschiva.  Teobaudus  quidem  et 
Fuleo  fîlii  ejus.  et  filia  Helois.  et  avita  eorum  Hersendis.  cum  aliis 
nempe  eorum  amicis.  Quo  postmodum  Guillelmo  in  proximo  defuncto. 
ejusque  corpore  apud  Alnetum  in  claustro  monachorum  venerabiliter 
inbumato .  Raimbertus  prior  volens  nimirum  probabilius  elemosinam 
testibus  confîrmari  atque  sub  scripto  im  posterum  retineri.  omnes 
defuncti  propinquos  et  boni  testimonii  viros  qui  ad  defuncti  exequias 
vénérant  congregavit  et  palam  omnibus  predictam  decimam  a  paren- 
tibus  defuncti  rursus  concedi  obtinuit.  Quod  equidem  factum  est. 
assistentibus  monachis  de  conventu  ad  hoc  vocatis.  scilicet  istis  :  Rol- 
lando  atque  Huberto  scriptoribus .  Goffredo  Tyronensi  cantore .  et  fratre 
prioris  Johanne.  Herberto  et  ejus  socio  Herberto  de  Runcheria.  cum 
aliis  nempe  quorum  nomina  tacentur.  Cujus  namque  rei.  id  est  décime 
benefîcii .  testes  qui  interfuerant  subscribuntur  :  de  sacerdotibus .  Guil- 
lelmus de  Torinio  et  Teobaudus .  Guillelmus  de  Vibreia  capellanus  ;  de 
militions  autem .  Guillelmus  de  Alvia .  Landricus  de  Vibreia .  Garnerius 
de  Torinio .  et  Tescelinus  Guerrer  et  Teobaudus  filius  ejus  ;  de  inferiori 
quippe  gradu.   David  de   Tireht ,   Paganus.    Garnerius  villici  filius, 


GHARTULARIUM  DE  TIRONE. 

Guillelmus  carpentarius,  Galo  pclliparius,  Herenberiua  monachorum 
famulus,  cum  aliis  diversarum  profcssionum  quampluribus  (').   » 
(Car  t.  de  Tir  on,  f°  64  r.) 

GGXXXI. 

Don  d'un  arpent  de  vigne  à  Nig elles. 

«  De  Nido-Galli.  » 
(1140  circa.  ) 

«  Ne  latere  queat  posteros  memorie  mandamus  quatinus  Renard  us 
de  Artenario,  vitam  canonicorum  regularium  aggrediens,  pro  anim** 
sue  remedio,  agripennum  vineç  que  est  apud  Gallinum-Nidum  Tyro- 
nensibus  monachis  tribuit.  Deinde,  brevi  temporis  transacto  curriculo, 
Ricardus  de  Orgeriis  et  uxor  sua  Adelina  eam  de  patrimonio  suo  esse 
dicentes  calumpniati  sunt;  qui  autem  sicophante  ostensi  bujus  rei 
concessores  effecti  sunt.  Et  ne  etiam  amplius  monachos  calumpniando 
inquietarent ,  Huberto  Asinario  et  Geberto  suo  socio  suscipientibus, 
nullo  eis  etiam  concessu  dato ,  ambo  etiam  in  obside  fidem  dederunt. 
Unde  etenim  quidam  scilicet  Stephanus  cordarius,  fratribus  Tyronen- 
sibus  amicissimus,  eis,  potius  amicitie  causa  quarn  quietatis,  v  solidos 
erogavit.  Quod  hii  testantur  :  Alcherius,  Aalonis  fîlius,  et  frater  suus 
Hernaudus  ;  Guillermus  de  Gella  et  filius  suus  Hernaudus  ;  Bernerius  ; 
Hernaudus  institor  ;  Gebertus  institor  ;  Ansodus  de  Croci  ;  Stepbanus 
Menstel;  Guidardus  Excubia.  » 
(  Cart.  de  Tir  on ,  f°  14  r°.  ) 

(')  Une  copie  de  cette  charte  existe  aux  Archives  de  la  Sarthe  (H.  84);  mais  ici, 
comme  dans  presque  toutes  les  copies  conservées  au  Mans,  les  noms  propres  sont 
défigurés. 


CHARTULARIUM    DE  TIRONE. 


GGXXXII. 

Don  d'une  maison  à  Chartres. 

«  De  domo  Armentrudis .  Carnoti.  » 
(  1140  circa.) 

((  Haudricus  et  Hermentrut  uxor  ejus  emerunt  a  canonicis  Sancti-Mar- 
tini  quemdam  ortum,  et,  mortuo  illo  Haudrico,  uxor  ejus  Hermentrut 
a  vademoniariis  émit  partem  illius  mariti  sui  et  sibi  fecit  propriam. 
cujus  partem  ipsa  dédit  monachis  Tyronensibus  et  ostendit  eis  et  ves- 
tivit  eos  inde,  et  duo  illorum,  Gosbertus  et  Glavius,  donum  illud  per 
vitem  quamdam(1)  receperunt.  Et  hujus  doni  monachi  habent  testes 
vicinos  ipsius  domine,  scilicet  Goscelinum  manentem  in  domo  ipsius 
domine,  et  Odonem  Tondu,  filium  Huberti  de  Luisant,  et  Guillermum 
clericum  qui  est  de  Normannia,  et  Raginaldum  filium  Restoldi,  et 
Guillermum  filium  Garmundi,  et  Guillermum  Parvum,  et  Robertum 
fratrem  suum,  et  Gislebertum  cognatum  eorum,  et  Girardum  texto- 
rem(2).  Justaque  partem  monachorum  ipsa  dédit  aliam  partem  homini 
cuidam,  Goscelino  nomine,  cui  dederat  orphanam  quamdam  spon- 
sam ,  pro  Dei  amore  ;  et  inter  illas  duas  partes  est  semita  quedam  quç 
eas  dividit.  » 
(Cart.  de  Tir  on,  f°  15  r°.) 

(4)  Il  faut  sans  doute  entendre  par  ces  mots  une  forme  particulière  d'investiture. 

(2)  Les  texiers  formaient  ce  qu'on  appelait  au  Moyen-Age  le  Métier  de  la  Rivière; 
on  les  désignait  sous  le  nom  de  Bourgeois  de  la  rivière  de  Chartres.  Ils  comprenaient 
les  drapiers  et  sergers,  les  cardeurs  et  laveurs  de  laines,  les  arçonneurs  ou  feutriers 
et  les  teinturiers.  Le  Métier  de  la  Rivière  demeura  florissant  à  Chartres  jusqu'au 
XVIIe  siècle.  L'ordonnance  qui  le  régissait  datait  du  mois  de  janvier  1213  et  était 
connue  sous  le  nom  de  Charte  de  la  Perre'e  aux  Marchans. 


CHARTULARIUM  DE  TIRONE.  7 

GGXXXIII. 

Vente  de  trois  arpents  de  terre  à  Grosselle. 

«  De  Garnoti  terra.  » 
(1140  circa.; 

«  Innotescat  cunctis  per  orbem  fîdelibus  quod  Harduinus  et  Adelina 
nxor  ejus  et  fîlius  eorum  Johannes  vendiderunt  monachis  Tyronis  m 
arpentos  terre  ad  Grossellam ,  de  quibus  ab  eisdem  monachis  habue- 
runtvn  libras  et  x  solidos.  Hoc  autem  concesserunt  très  fîlie  Lamberti 
cellerarii,  accipientes  singule  xn  nummos.  Sed  quia  supradicti  vendi- 
tores  fîdejussores  non  habebant,  domum  suam  de  Mureth  (*)  in  fidejus- 
sione  miserunt.  Nam  et  Guillermus  Grandus,  fîlius  Aucherii,  habuit 
inde  gauntos  (2),  scilicet  duos  denarios.  Inde  sunt  testes  :  Stefanus 
cellerarius,  Vitalis,  Gosbertus  monachi,  Stephanus  cordarius,  fîlius 
ejus  Lambertus,  Osbertus  de  Ceresvilla,  Radulfus  aurifaber  et  g*ener 
ejus  Ernaudus,  Gosbertus  Gainart,  Robertus  fîlius  Johannis,  Herbertus 
cutellarius,  Bertrannus  filius  Rogerii,  Herbertus  de  Gepeio,  Robertus 
de  Columbis,  Aucherius  fîlius  Richerii  coconarii  (3).  » 
{Cari,  de  Tiron,  fg  15  r.) 

GGXXXIV. 

Don  d'une  terre  à  Puerthe. 

«  Sancti-Georgii  de  Cloya.  » 
(1140  circa.) 

«  Notum  sit  omnibus  hominibus  tam  futuris  quam  presentibus  quod 

(1)  Il  parait  que  les  arpents  de  terre  vendus  par  Hardouin  ne  furent  pas  livrés  aux 
religieux  de  Tiron,  car  nous  voyons  ceux-ci,  jusqu'à  la  Révolution,  en  possession  de  la 
maison  de  la  rue  Muret ,  donnée  en  gage  par  les  vendeurs. 

(2)  Les  gauts  étaient  un  droit  qui  revenait  aux  serviteurs  du  seigneur  lors  de  chaque 
mutation  de  propriété. 

(3)  La  même  charte,  moins  complète,  se  trouve  dans  le  Gartulaire  f°  13  i9 


8  CHARTULARIUM  DE  TIRONE. 

Goscelinus  Borrel  (!)  dédit  Deo  et monachis  de  Tyron,  per  manum  Goffredi 
episcopi ,  in  ecclesia  Sancti-Georgii  Gloie ,  in  die  dedieationis  ejusdem 
ecclesie,  omnem  terram  suam  cjuam  juxta  Pertas  habebat,  et  quicquid 
adquirere  poterunt  emptione  aut  dono  in  suo  feodo,  salvis  suis  ser- 
vitiis.  Hujus  rei  testis  est  domnus  Goffredus,  Carnotensis  episcopus,  el 
fîdejussor.  Item  testes  sunt  :  Urso  de  Fractavalle,  Odode  Muntig,neio(2), 
Matheus  Rufus,  Jeremias  de  Bosco-Garnerii  (3),  Britto  de  Sancto-Kari- 
lelfo,  Herbertus  de  Boscato. 

»  Deinceps  vero ,  quadam  die ,  venit  Goscelinus  Borrel  apud  Castridu- 
num ,  cum  duobus  fîliis  suis ,  Odone  videlicet  et  Hugone ,  et  que  prius 
dederat,  sicut  superius  dictum  est,  tune  coneedentibus  supranomi- 
natis  fîliis  suis,  in  presentia  domni  comitis  Theobaudi,  per  manum 
ejusdem  comitis,  fîrmius  stabilivit.  Hujus  rei  testis  est  cornes  Theo- 
baudus,  et  fîdejussor  et  justicia.  Testes  sunt  etiam  :  Goffredus  viceco- 
mes,  Petrus  Guina,  Gauterius  de  Vernolio,  Guiternus  de  Pataio.  Ob 
hoc  dederunt  monaehi  decem  libras  Goscelino ,  et  sexaginta  solidos  filio 
suo  Odoni,  et  viginti  quinque  solidos  alteri  filio  suo  Hugoni ,  hoc  pacto 
quod  ipsi  debent  ipsam  terram  ab  omni  calumpnia  defendere,  vel  si 
defendere  non  poterunt  excambium  dare.  Hujus  rei  testes  sunt  :  Her- 
veius  decanus,  Stephanus  sacerdos  de  Donemain,  Stephanus  de  Novi, 
Haimericus  filius  ejus,  Fromundusprepositus(4),  Guiternus  de  Pataio.  » 
{Cart.  de  Tiron,  f°  37  r°.) 

(i)  Ce  Joscelin  Borrel  appartenait  probablement  à  la  famille  Borrel  propriétaire  de 
Courtalain,  et  qui  joua  un  grand  rôle  dans  le  pays  dunois  aux  XIe  et  XIIe  siècles.  Jos- 
celiniis  Borrelli  de  Curia-Alani  figure  comme  premier  témoin  à  une  confirmation 
par  Agnès,  dame  de  Courtalain,  et  Eudes  Borrel,  son  fils,  vers  1160,  d'un  don  fait  à 
l'Aumône  de  Châteaudun  par  Eudes  de  Gormeray. 

(2)  Eudes  avait  pris  le  surnom  de  Montigny  depuis  son  mariage  avec  Agnès,  dame  de 
Montigny-le-Gannelon.  Avant  son  mariage  il  portait  le  titre  de  la  seigneurie  de  Vallières 
dont  il  était  propriétaire. 

(3)  Jérémie  de  Bois-Gasnier  et  Mathieu,  son  frère,  furent  témoins  d'un  accord  fait 
en  1119  entre  les  religieux  de  Marmoutier  et  Nivelon  de  Fréteval  pour  les  droits  dans 
l'église  de  Fréteval. 

(/4)  Fromond,  prévôt  de  Châteaudun,  avait  d'abord  été  cellerier  du  comte  Thibaut  IV. 
C'est  en  cette  qualité  qu'en  1114  il  s'empara  de  force  des  chevaux  d'Ingelric,  maire  des 
religieux  de  Marmoutier  à  Chamars,  pour  transporter  au  Puiset  les  bagages  militaires 
du  comte  de  Chartres.  Sur  la  plainte  des  religieux,  il  fut  condamné  à  l'amende. 


CHARTULARIUM   DE   T1U0NE. 


GGXXXV. 


Accord  entre  l'abbaye  et  le  Chapitre  de  Chartres  pour  le  moulin 

de  Mazangé. 

«  De  molendino  de  Mésange.  » 
(1140  circa. 

»  Notum  sit  omnibus  hodie  et  cras  quod  quidam  miles  volons  Beri 
monachus  Tironii  quendam  molendinum  quem  habebat  prope  Masen- 
giacum,  reddens  per  singulos  annos  ecclesie  Garnotensi  censum  duorum 
solidorum,  pro  salute  anime  sue,  dédit  monachis  Tironensibus,  et 
factns  est  monacbus  Tironii.  Quem  molendinum  monachi  Tyronenses 
liabuerunt  et  tenuerunt  libère  et  quiète  per  multos  annos.  Demum  Ber- 
nardus,  capicerius  Garnotensis  ecclesie,  qui  tune  temporis  tenebat  cen- 
sivam  de  Maseng-iaco  (*) ,  impetravit  a  monachis  Tironensibus  ut  dareni 
et  concédèrent  medietatem  molendini  et  medietatem  prati  Garnotensi 
ecclesie,  ita  tamen  quod,  prêter  censum  duodecim  denariorum,  quem 
daturi  sunt  monachi  per  singulos  annos  ecclesie  Garnotensi  de  medie- 
tate  sua,  omnem  dominationem  haberent  in  omnibus  que  pertinent 
ad  molendinum  pro  curando ,  ordinando ,  sicut  illi  qui  de  ecclesia  Gar- 
notensi ,  et  pro  ecclesia  haberent  medietatem  molendini  et  non  haberent 
potestatem  faciendi  aliquid  vel  ordinandi  de  molendino  seu  in  molen- 
dino illi  qui  tenerent  medietatem  molendini ,  vel  ille,  sine  assensu  mona- 
chorum,  nec  monachi  Tironenses  sine  assensu  illorum  vel  illins. 
Moltam  quoque  haberet  molendinus  de  tota  terra  Masingiaci ,  sicut 
proprius  molendinus  ecclesie  Garnotensis  habet.  Et  ut  hoc  fîrmum  et 
inviolabile  per  succedentia  permaneat  tempora,  confirmatum  est  in 

(*)  La  terre  de  Mazangé  appartenait  depuis  longtemps  au  Chapitre  de  Notre-Dame  de 
Chartres.  C'était  une  des  censives  les  plus  importantes  du  Chapitre  :  aussi  lorsqu'à  la 
lin  du  XIIe  siècle,  les  prévôts  furent  dépossédés  par  révoque  de  Chartres  de  leurs  pré- 
bendes de  Nogent,  Fontenay-sur-Eure  ,  Amilly  et  Bcaucc ,  la  prétrière  de  Mazangé  fut 
une  des  quatre  qui  leur  furent  assignées. 

t.  il  2 


10  GHARTULARIUM  DE  TIRONE. 

capitulo  Carnotensis  ecclesie  in   tempore  Zacharie  decani,    et  sigUlo 
çcclesie  Carnotensis  roboratum.   » 

{Cari,  de  Tiron,  î"  43  r°.) 

GGXXXVI. 

Don  d'un  droit  de  cens  à  Villandon. 

«  De  Guillelmo,  filio  Ansodi.  » 
(1140  circa.  ) 

«  Notum  sit  omnibus  tam  presentibus  quam  f uturis  quod  Guillelmus, 
Ansoldi  filius ,  dédit  monachis  de  Tyron,  pro  remedio  anime  sue  caro- 
rumque  suorum,  très  minas  avene  et  très  obolos  quos  habebatad  Vilan- 
dtim  de  tutela  in  terra  quam  dederat  eisdem  monachis  Guido  de  Umphar- 
villa.  Hoc  concesserunt  uxor  ejus  nomine  Elisabeth  et  fîlii  et  fîlie  sue, 
Ansoldus,  Guillelmus,  Goffredus,  Girardus,  Robertus,  Agnes,  Maria. 
Hujus  rei  sunt  testes:  Gauterius  Britellus  frater  ejusdem  Guillelmi,  Ra- 
ginaudus  de  Freevilla,  Ansoldus  fultrerius.  Gauterius,  famulus  ipsius 
Guillelmi ,  habuit  de  monachis  très  solidos  pro  concessu  trium  obolo- 
rum,  quia  sui  erant  de  vicaria.  Hujus  rei  sunt  testes  :  Guibertus  faber, 
Guillelmus  frater  ejus,  Menerius.  » 
[Car t.  deTiron,î°  18  v°.) 

CGXXXVII. 

Don  au  prieuré  d' Ablis  d'un  arpent  de  terre  audit  lieu. 

«  De  Raimbaldo.  » 
(1140  circa.) 

«  In  nomine  sancte  et  individue  Trinitatis,  Reinbaldus  de  Coldrai  et 
uxor  ejus  Agnes,  pro  Dei  amore,  dederunt  monachis  de  Tyrum  habi- 
tantibus  Ableis  quoddam  arpentum  terrée,  que  terra  proxima  est  terre 


CHARTULARIUM  DE  TIRONE.  il 

sue  rétro  Sanctum-Hispanum ,  teste  domino  Engelbcrto,  sacerdote 
Sancti-Germani  de  Gastris,  cui  ipse  domnus  Reinbaldus  peccaia  sua 
eonfessus  est  cum  hanc  elemosinam  supradictis  monachis  dedissei.  Teste 
♦  tiam  domno  Baldrico,  sacerdote  de  Gastris,  et  Filippo,  sacerdote  (!<■ 
Lanorvilla,  et  Hugone  Cever  et  uxore  ejus,  et  Rainardo  et  matre  ejus 
Dina.  » 

(Cart.  de  Tiron,  f°  20  r.) 

GGXXXVI1I. 

Don  par  Guillaume  du  Plessis  de  tout  ce  qu'il  possédait  en  fiej 

à  Choudri  et  à  Auvilliers. 

«  De  Chodri.  » 
(lUOcirca.) 

«  Noverint  fidèles  cuncti  présentes  atque  futuri  quod  ego  Guillelmus 
de  Plesseio(1)  quicquid  habebam  in  feodo  de  Cheldri  et  de  Orviler,  que 
videlicet  mihi  contigerant  a  Girardo  avunculo  meo,  qui,  cum  sine 
herede  esset ,  me  in  predictis  feodis  heredem  suum  constituerai ,  partim 
pro  remedio  anime  mee  et  antecessorum  meorum ,  partim  pro  nummis 
quos  inde  habui ,  monachis  Tyronensibus  in  elemosinam  dedi  ;  habui 
enim  inde  quingentos  ab  eisdem  monachis  solidos.  Hanc  autem  elemo- 
sinam non  solum  concesserunt  Paganus  pater  meus,  et  Hugo  et  Odo 
fratres  mei ,  sed  etiam  mecum  fîde  sua  fîrmaverunt  predictam  elemosi- 
nam ab  omnibus  calumpniis  liberam  et  quietam  reddere.  Unde  sunt 
testes:  Hugo  Desree,  Bernardus  prepositus  (2),  Teobaudus  Engelardus, 
Rainaudus  Tunica ,  Tardivus,  Matheus  Maingarin,  Stephanus/tofo/,  Pa- 
ganus  Robin,  Britonus,  Cholet  major  de  Chemavt,  Johannes  de  Verreriis, 

(*)  Guillaume  du  Plessis  était  le  fils  de  Payen  de  Frouville,  neveu  par  conséquent  de 
Girard  le  Diable.  C'était  du  chef  de  son  oncle  que  Guillaume  était  seigneur  du  Plessis- 
Maillé.  (Voir  en.  LXXXVII,  CIX  et  CXIX.) 

(2)  Hugues  le  Déshérité  et  Bernard,  prévôt,  neveu  du  doyen  Hervé,  assistent  comme 
témoins  à  une  renonciation  faite  par  Ursion  de  Meslay  en  faveur  du  Chapitre  de 
Chartres,  en  1139. 


12  CHARTULARIUM  DE  TIRON  E. 

Girardus  pelliparius.  Et  sciendum  quia  pro  hujus  rei  concessione  habue- 
runt  Paganus  de  Plesseio  et  fîlii  ejus  Hug*o  et  Odo  xxx  solidos,  unus- 
quisque  x. 

»  Item  testes  qui  viderunt  et  audierunt  tam  concessionem  Hugonis 
vicecomitis(l)  quam  dationem  Guillelmi  et  concessionem  Pag*ani  et 
fîliorum  ejus  Hùgonis  atque  Odonis  :  Robertus  capellanus,  Guiardus  de 
Monte-Dulceto ,  Hugo  vicarius,  Matheus  Rufus,  Stephanus  Forrerius, 
Johannes  Halori ,  Teobaudus  de  Merlain villa  et  Hubertus  Bren-in-Bursa. 

»  Hoc  concessit  Guilduinus  de  Plesseio.  Unde  sunt  testes  :  Tebaudus 
Engelardus,  Herbertus  de  Cantamerla,  Ricardus  Ganbeser,  Ernulfus 
famulus  monachorum.  Hoc  concessit  Matildis  de  Rocha  et  filie  ejus 
Beatrix  et  Maria ,  his  testibus  :  Tebaudo  Engelardo ,  Ricardo  Ganbesa- 
rio,  Ernulfo  famulo  monachorum.  f  Sig*num  concessionis  Hugonis 
vicecomitis.  » 

{Cart.  de  Tiron,  f°  28  r°.) 

GGXXXIX. 

Don  de  quatre  arpents  de  vignes  à  Châteaudun. 

«  De  vineis  Castriduni.  » 
(1140  circa.) 

«  Notum  sit  omnibus  tam  presentibus  quam  futuris  fidelibus  quod 
Ysanna,  uxor  Engolrandi  de  Noce,  dédit  monachis  de  Tyron  mi  agri- 
pennos  vinearum  apud  Gastrumdunum ,  concedente  Maria,  fîlia  sua. 
Hoc  donum  concedit  Goffredus  legis-doctus  (2),  ex  cujus  feodo  sunt  iste 
vinee,  et  uxor  ejus  et  fîlii.   » 

{Cart.  de  Tiron,  f°  24  r°.) 

(1)  Cette  concession  du  vicomte  de  Châteaudun  n'est  pas  rapportée  explicitement  dans 
la  notice  du  Cartulaire  ;  mais  nous  trouvons  à  la  fin  de  cette  charte  une  croix  mise 
comme  preuve  de  la  confirmation  du  vicomte  Hugues. 

(2)  Par  l'exemple  de  ce  Gaufridus  legisdocUis,  Geoffroy  jurisconsulte,  on  peut  voir 
que,  dès  avant  saint  Louis,  les  légistes  jouissaient  d'une  grande  considération  à  la  Cour 


GHARTULARIUM  DE  TIRONE.  \:\ 


GGXL. 


Acquêt  par  l'abbaye  de  prés  à  Néron  et  don  de  vigne*  et  terres 

au  même  lieu. 

«  De  Neronio.  » 
(1140  circa.) 

«  Notum  sit  omnibus  quod  monachi  emerunt  duo  agripenna  prato- 
rum  de  Roberto  Gaio  cui  reddituri  sunt  quotannis  n  denarios  in  die  As- 
censionis.  Cujusrei  testis  est:  Ogerius  decanus,  Guiardus  de  Nerone, 
Gervasius  major,  Gauterius  Buveri.  Et  hoc  pactum  factum  fuit  tempore 
Achardi,  prioris. 

»  Similiter  notum  sit  omnibus  Nicholaum  dédisse  monachis  de 
Tirone  duo  agripenna  pratorum ,  pro  anima  sua  et  pro  animabus  om- 
nium fîdelium  defunctorum  ;  cui  Nicholao  reddimus  un  denarios  in  die 
Ascensionis. 

»  Notum  etiam  omnibus  quod  Geubertus  Leclreies  concessit  monachis 
de  Tirone  omnes  elemosinas  quas  habebant  de  sua  proprietate,  scilicet 
medietatem  arpenti  vinearum  et  omnem  elemosinam  Germundi  Nigri  ; 
et  pro  medietate  arpenti  vi  denarios  reddimus  in  die  sancti  Remigûi ,  et 
quia  Geubertus  hoc  concessit  i  minam  avene,  et  Emoi  Aurelianis  xii 
denarios ,  et  pepigit  quod  hoc  faceret  concedere  uxori  et  filiis ,  et  domi- 
nus  Gosdeschal  (*)  audivit  et  est  testis,  et  Guillelmus  Lebal,  et  Radulfus 

des  seigneurs.  Nous  voyons  en  effet  Geoffroy,  en  sa  simple  qualité  de  jurisconsulte, 
posséder  un  fief  à  Châteaudun  et  nous  l'avons  trouvé  mentionné  parmi  les  principaux 
conseillers  du  comte  de  Chartres,  inter  optimales,  sur  le  même  rang  que  les  plus 
nobles  seigneurs  du  Dunois. 

(4)  Godescal  est-il  simplement  un  nom  de  baptême,  ou  cette  appellation  ne  dési- 
gnerait-elle pas  un  membre  de  la  famille  Godescal  que  nous  voyons  établie  avec  de 
riches  propriétés  en  Touraine  au  commencement  du  XIII  siècle?  Vers  1205,  Geoffroy 
Godescal  fit  don  de  5  sous  de  cens  aux  religieux  de  Marmoutier,  à  la  condition  d'être 
inhumé  dans  l'abbaye.  Il  possédait  des  domaines  à  la  Croix-de-Bléré,  à  Larçay,  à 
Chouzé  et  la  seigneurie  de  la  ville  de  Cléré. 


14  CHARTULARIUM   DE   TIRONE. 

pelliparius,  et  Garinus  fîlius  Theobaldi  forestarii  de  Neiron.   Hoc  fuit 
factum  tempore  Gauteri  Brutelli.   » 

(Cart.  de  Tiron,  f°  38  v.) 

GGXLI. 
Confirmation  cl' exemption  de  droit  pour  un  navire  de  l'abbaye. 

«  Concessio  fiiii  régis  Scotie  de  nave  data  a  pâtre  suo.  » 

(1140circa.) 

a  Hfenricus],  fîlius  regûs  Scotie  et  cornes  Northimbrie(1),  episcopis, 
abbatibus ,  comitibus,  justiciariis,  baronibus,  prepositis,  ministris  et 
omnibus  fîdelibus  suis  clericis  et  laicis,  Francis  et  Anglicis  et  Scottis, 
tam  f uturis  quam  presentibus  tocius  reg*ni  patris  sui  et  portuum  maris , 
et  omnibus  probis  hominibus  tocius  comitatus  Northimbrie ,  salutem  : 
Sciatis  me  concessisse  et  confirmasse  Deo  et  ecclesie  Sancte-Trinitatis  de 
Tyrone,  pro  salute  anime  mee  et  antecessorum  et  successorum  meo- 
rum ,  donum  patris  mei ,  scilicet  unam  navem  singulis  annis  quietam 
de  can  (*),  ubicumque  venerit  vel  applicuerit  in  tota  terra  patris  mei.  Yolo 
itaque  et  firmiter  precipio  quod  predicta  navis  et  homines  qui  in  ea 
fuerint  juste  habeant  meam  fîrmam  pacem  vendendi  etemendi  et  mer- 
cata  sua  faciendi,  ubicumque  venerint  vel  applicuerint  in  tota  terra 
patris  mei;  et  omnes  homines  ejusdem  navis  cum  mercatis  suis  sint 
quieti  ubique  per  terram  patris  mei  de  cano,  si  voluerint  piscari  an  non. 
Hoc  idem  vero  sciatis  me  dédisse  et  concessisse  illis  ubicumque  predicta 
navis  venerit  vel  applicuerit  in  tota  terra  mea  de  Northimbria,  et  hoc 
petitione  Johannis,  Glasgwensis  episcopi.  Testibus:  eodem,  Ada  comi- 

f1)  A  la  suite  d'une  longue  guerre  entre  David,  roi  d'Ecosse,  et  Etienne,  roi  d'An- 
gleterre, une  paix  fut  conclue  entre  les  deux  rois  en  H 39.  Aux  termes  de  cette  paix,  le 
prince  Henri,  fils  aine  de  David,  obtint  le  comté  de  Northumberland  que  son  père 
réclamait  comme  venant  de  Waltheof ,  dont  il  avait  épousé  la  fille.  Henri  mourut  avant 
son  père  en  H 52. 

(2)  Voir  T.  Ier,  charte  LX. 


CHARTULARIUM  DE  TIRONE.  I., 

tissa,  Hugone  de  Morevilla(1),  Roberto  de  Umfranviila  et  Gilleberto  de 
Umfran villa,  Gervasio  Ridel,  Gwillelmo  de  Sumervilla,  Normanno  vice- 
comité,  Hugone  de  Broi ,  Gwillelmo Masculo ,  Engeranoclerico,  Ricardo 
capellano.  Aptid  Jeddewrde.   » 

(Orig.  en  parch.  —  Cari,  de  Tiron,  f°  48  v°.) 

GGXLII. 

Don  de  dix  sous  de  revenu  pour  entretenir  la  lampe  qui  brûle 
devant  la  tombe  du  bienheureux  Bernard. 

«  De  redditu  sacriste  supra  medietariam  de  Monguimer.  » 

(1140  circa.) 

«  Notum  sit  omnibus  tam  futuris  quam  presentibus  quod  eg*o  Ro- 
bertus  de  Clarofonte ,  concedente  Ascelina  uxore  mea ,  dono  et  concedo 
in  elemosinam  monachis  Tyronensibus  in  medietaria  mea  de  Monte- 
Guimeri,  quam  eg*o  et  heredes  mei  de  heredibus  de  Curtgaudre  tene- 
mus ,  x  solidos  habendos  singulis  annis  in  perpetuum ,  ad  emendum 
oleum  unde  lampadi  serviatur  que  jugiter  ardet  ante  sepulcrum  beatis- 
simi  abbatis  Bernardi.  Quare  volo  quod  quicumque  medietariam  illam, 
dum  presens  seculum  durabit,  habiturus  est,  in  pace  jamdictis  mona- 
chis hos  x  solidos,  singulis  annis,  in  festo  sancti  Remig*ii,  reddat,  vel 
infra  octo  dies  ab  ipso  festo.  Hoc  donum  concesserunt  fîlii  mei  et  fîlie  : 
fîliorum  hec  sunt  nomina  :  Richerius  clericus,  Robertus  Rusellus, 
Henricus  monaculus;  fîliarum  vero  nomina  hec  sunt  :  Johanna,  Ag*a- 
thes.  Hujus  rei  testes  existunt  :  Durandus  capellanus,  Robertus  liai, 
sponsus  fîlie  mee  Johanne,  Odo  serviens  meus,  Goslenus,  Radulfus, 
Guillelmus  Allevot,  et  Hug*o,  Richardus,  famuli  monachorum.   » 

(Cari,  de  Tiron,  1°  51  r°.) 

(')  L'un  des  assassins  de  Thomas  Becket  en  1170  s'appelait  Hugues  de  Morville. 


16  CHARTULARIUM   DE   TIRONE. 

GGXLIII. 

Cession  par  l'abbaye  de  Bonneval  de  la  chapelle  de  Saint-Maixme. 

«  De  Sancto-Maximo.  » 
(1140circa.) 

«  Notum  est  omnibus  nec  longa  persuasione  indiget  quod  multum 
ad  pacem  et  quietem  servorum  Dei  custodiendam  valeat  rerum  presen- 
tium  dispositiones  et  exhibitiones  litterarum  apicibus  traditas  noticie 
posterorum  fîdeliter  commendare.  Ego  ig*itur  Bernerius,  Bonevallensis 
cenobii  abbas,  notum  esse  volo  tam  presentibus  quam  futuris  quia 
dominus  Guillelmus,  Tironensis  abbas,  et fratres ejus ,  paupertatis  sem- 
peramatores,  petiverunt  humiliter  et  impetraverunt  a  nobis  quandam 
capellam  sancto  Maximo(1)  dicatam,  juxta  Osane  fluvium  sitam,  tali 
videlicet  pacto  ut  nichil  unquam  de  his  que  ad  matrem  ecclesiam  de 
Trisi  pertinerent  ullo  modo  présumèrent,  neque  parrochiale  omnino  ali- 
quid  haberent.   » 

(Cart.  de  Tiron,  1°  36  r°.) 

GGXLIV. 
Don  d'une  terre  et  de  prés  au  Mesnil-Bercier. 

«  De  terra  que  est  ad  Mesnilium-Bernardi.  » 
(1140  circa.  ) 

«  Notum  sit  omnibus  hominibus  tam  futuris  quam  presentibus  quod 
Alexander  de  Noerio  dédit  monachis  de  Tiro  terram  quam  habebat  ad 

(l)  A  la  suite  de  cette  donation,  les  religieux  de  Tiron  fondèrent  un  prieuré  à  Saint- 
Maixme.  Depuis  longtemps  toutes  traces  de  la  chapelle  et  du  prieuré  ont  complètement 
disparu  ;  nous  avons  en  vain  cherché  l'emplacement  de  la  chapelle  sur  les  plans  terriers 
du  XVIIe  siècle  de  la  paroisse  de  Trizay-lès-Bonneval. 


CHARTULARIUM    DE   TIRONE.  17 

Mesnilium-Bercerii  et  prata  et  quecumque  ibi  habebat,  et  in  eadem 
terra  fecit  donum  in  manu  Girardi  monachi  cum  libro.  Unde  sunt 
testes  :  Robertus  Pulcrellus,  Richardus  de  Gantapia,  Guillelmus  de 
ïiliolo,  Girardus  famulus,  Rogerius  ejusdem  terrç  rusticus.  Postea 
vero  in  capitulo  predicte  çcclesie  Tironis  ipse  Alexander  idem  donum 
confirmavit.  Unde  sunt  testes  :  Alexander  de  Marneriis,  nepos  illius, 
Kag*inaudus  famulus,  Guimundus,  Brientius,  Herbertus,  famuli.   » 

(Car t.  de  Tiron,  f°  5i  r°.  ) 

GGXLV. 

Don  au  prieuré  de  Clères  d'une  terre  et  d'un  bois  à  la  Bassée. 

«  De  Clara.  » 
(U40cirea.) 

«  Notum  sit  omnibus  hominibus  tam  presentibus  quam  futuris  quod 
Gillebertus  dédit  monachis  de  Tiron  qui  apud  Sanctum  -  Silvestrum 
commanent  terram  Basse  sicut  a  via  que  boscum  Rohart  petit  divi- 
ditur.  Dédit  etiam  et  terram  Tursensium  quam  ab  ipsis  emerat  cum 
bosco,  liberam  et  quietam  ab  omni  consuetudine.  Dédit  et  boscum 
quod  habebat  in  suo  dominio,  inter  viam  que  boscum  Rohart  tendit  et 
boscum  Rainaudi  de  Geonio,  et  in  aliis  nemoribus  suis  quicquid  opus 
fuerit  ad  edifîcationem  çcclesiç  et  dominium  fratrum ,  suo  tamen 
vidente  forestario.  Dédit  etiam  preterea  tocius  victus  sui  decimam, 
prêter  carnem  et  caseos.  Dédit  et  vivarium  quod  est  juxta  Gleram. 
Dédit  et  ortum  cum  prato  ei  adjacente.  Goncessit  etiam  prefatis  fra- 
tribus  annonas  suas  dominicas  in  molendinis  suis  molendas  absque 
molta.  Dédit  idem  G[illebertus]  eisdem  monachis  pasturam  porcorum 
çt  omnium  animalium  suorum  quietam  extra  et  intra  boscum  ubi 
scilicet  sua  pascerentur  animalia.  Horum  omnium  dator  extitit  G[ille- 
bertus] ,  concedentibus  uxore  sua  Eustachia  et  fîliis  ejus  Matheo, 
Gaufrido,  Rog^erio,  Bereng'ario,  et  fîliabus  suis  Basiria  et  Eustachia.  » 

(Cart.  de  Tiron,  ï°  54  v°.) 

T.  il.  3 


18  CHARTULARIUM    DE   TIRONE. 

GXLVI. 
Don  d'une  vigne  au  terroir  de  Coirfaines. 

«  De  Monte- Alerii.  » 
(1140  circa. ) 

«  Notum  sit  Elisendam,  usitato  nomine  Pag'anam ,  civem  Cenoman- 
nensem,  in  extremis  vite  sue.  positam,  a  monachisTironensibusvelatam 
atque  Ghristo  consecratam ,  eisdem  monachis,  fîliis  suis  Gerrico,  Her- 
naudo,  Petro,  cum  ceteris  propinquis  suis ,  concedentibus ,  quarterium 
arpenti  vineç  in  territorio  Colonie  in  Sancti-Mauricii  monte ,  in  elemo- 
sina  prebuisse.  Tali  tamen  conditione  fîlii  ejus  concessere  ut  si  vineam 
amplius  recuperare  voluerint  centum  solidos  de  moneta  cenomannensi 
monachis  persolverint.  Testes  sunt  :  Robertus  de  Balaon,  Fulcheius 
Rufus  presbiter,  Menardus  de  Sancto-Vincencio ,  Guiardus  fîlius  Ri- 
colli,  Radulfus  Daguenez,  Ivo  de  Gampania,  Frogerius  Bacherot,  Ro- 
bertus Hirebec.  Preterea  sciendum  est  vineam  supradictam  omni  con- 
suetudine  liberam ,  prêter  tria  dolia  asinaria  vino  plena  domino 
Rotrocho  de  Monteforti  singulis  annis  reddenda.   » 

{Cart.  de  Tiron,  f°  69  v°.) 

GGXLVII. 

Don  du  lieu  de  Secreu. 

«  De  Secreu.  » 
(1140  circa.) 

«  Notum  sit  omnibus  et  hominibus  tam  présentions  quam  futuris 
quod  dominus  Tescelinus  et  fîlius  suus  Dainbertus  cum  uxore  sua 
Arnica,  et  donnus  Fulco  de  Taroent  et  uxor  sua  Amelina  cum  fîlio  suo 


CHARTULARIUM    DE   TIRONE.  10 

Joscevino,  ctdonnus  Gaubertus  et  uxor  sua  Mabilia,  isti  supranominati . 
Deum  timentes  et  sua  peccata,  et  memorantes  scripturam  que  dicit  : 
a  Qui  manet  in  caritate  in  Deo  manet  et  Deus  in  eo,  »  misericordiam 
Dei  consequi  cupientes,  pro  animabus  suis  et  antecessorum  suorum, 
donaverunt  et  annuerunt  locum  de  Secreu  ecclesie  nostri  Domini  Salva- 
toris  de  Tiron.  Et  ex  eadem  terra  de  Secreu  ipsi  supramemorati ,  dili- 
gentes locum  et  cupientes  eum  crescere,  concesserunt  libère  et  siix 
aliqua  calumpnia  quantum  poterint  lucrari  quatuor  aratra,  et  si  magis 
possunt  lucrari  plus  habeant.  Et  cum  ipsa  terra  annuerunt  eis  omnes 
usus  terre  et  silve,  id  est  decimam,  pasnagium,  forestagûum.  Et  ita 
quod  aliquis  hères ,  nec  presens  nec  futurus,  aliquid  posset  calumpniari 
nec  clamare  nisi  benefîcium  de  Tirum.  Et  hoc  ipso  annuente  et  audiente 
Rainaldo  de  Gampovalum,  de  cujus  benefîcio  sunt  locus  et  terra,  et  de 
quo  isti  supradicti  tenent.  Istam  concessionem  loci  istius  supradicti  vi- 
derunt  et  audierunt  ex  utraque  parte  :  Reinardus  Joviniensis  cornes , 
Isnardus  vicecomes,  Joldoinus  fîlius  ejus,  Rainaudus  vicecomes,  Jol- 
doinus  fîlius  ejus,  Joscevinus  de  Taroent,  Gosbertus  et  Erbertus  fra- 
tres  ejus,  Gosbertus  de  Vilecen ,  Girardus  frater  ejus,  Nariotus  et 
Isnardus  de  Baium.  » 

(  Cari,  de  Tiron,  f '  75  v°.  ) 

GGXLVIII. 

Confirmation  de  dons  au  prieuré  de  Notre-  Dame-d'  Arable 
et  donation  d'une  dîme  à  Tréloup. 

«  De  Dorinaiiz.   » 


140  circa. 


<(  Quoniam  que  fîunt  sine  litterarum  apicibus  custodiri  diu  nequeunt . 
ad  posterorum  noticiam  placuit  scripto  adnotari  quod  Jacobus  de  Dor- 
man%  concessit  Tironensibus  monachis  qui  habitant  apud  Fontem- 
Erabli  ea  quç  mater  ejus  predictis  monachis  in  elemosina  dederat . 
scilicet  unum  modium  vini  et  unam  carratam  feni,  reddenda  per  sin- 


20  GHARTULARIUM   DE   TIRONE. 

giulos  annos.  Unde  sunt  testes  :  Rainaudus  de  Chaumesi,  et  Hugo  fîlius 
ejus,  Guiardus  de  Ange,  Herbertus  major,  Milo  fîlius  Johannis  molen- 
dinarii,  Johannes  fîlius  Gonstancii,  Petrus  fîlius  Milonis  prepositi. 

»  Gauterius  etiam  de  Cortergei  et  Robertus  gêner  ejus  dederunt  su- 
pradictis  monachis  decimam  quam  habebant  ad  Treslort ,  pro  remedio 
animarum  suarum  et  suorum  predecessorum.  Unde  sunt  testes  :  Jaco- 
bus  de  Dormanz,  Radulfus  Rufus ,  Guiardus  Trose  et  Paganus  fîlius 
ejus,  Fulco  prepositus(1)  et  Girelmus  nepos  ejus,  Robertus  de  Treslort, 
et  Godescallus  frater  ejus(2).   » 

{Cart.  de  Tiron,  f°  62  v°.) 

GGXLIX. 

Don  au  prieuré  de  Tiron,  près  Maillezais,  d'une  terre 

à  Saint-Médard. 

(1140  eirca.) 

«  Ego  Paganus  de  Vallibus  (3)  et  Beloth  de  Glaris-Vallibus  et  Johannes 
deTuschia  donamus  cuidam  monacho,  Bernardo  de  Murciaco  nomine, 
duas  partes  terre  que  est  inter  silvam  juxta  Sanctum-Medardum  et 
silvam  de  Lapelocheria ,  quam  divisam  in  très  partes  dedimus  tribus 
heremitis ,  ipsi  Bernardo  scilicet  unam  partem ,  alteram  Mauricio  atque 
alteram  alteri.  Harum  duas  vero  diximus,  partem  scilicet  quam  dedi- 
mus ipsi  Bfernardo]  et  partem  Mauricii,  ipsi  Mauricio  et  sociis  ejus  con- 
cedentibus,  coram  testibus  :  Erveo  de  Glia,  Illario,  Bertrando,  Guidone, 
concedimus  jamdicto  B[ernardo] ,  ego  quidem  Paganus  coram  testibus  : 
Johanne  de  Tuschia,  Guillelmo  de  Bello-Joco,  Petro  Grisée;  ego  vero 
Johannes ,  coram  Aimerico  vicecomite ,  Bosone  fratre ,    Guillelmo  de 

C1)  Foulques  était  prévôt  de  Dormans,  sous  la  juridiction  du  comte  de  Champagne. 

(2)  La  même  charte  est  reproduite  dans  le  Cartulaire,  f°  77  r°. 

(3)  Payen  de  Clairvaux  (de  Claris-Vallibus) ,  Geoffroy  de  Clers  et  Hugues  son  fils 
furent  choisis  pour  arbitres  par  Geoffroy  Plantagenet ,  vers  1150,  dans  une  contestation 
survenue  entre  lui  et  les  chanoines  de  Saint-Pierre-de-la-Cour  du  Mans,  au  sujet  des 
foires  de  la  Pentecôte  et  de  la  Saint-Jean  au  Mans. 


CHARTULARIUM   DE   TIRONE.  21 

Valentai;    ego  Beloth,  eoram  Aimerico  vicecomite.  Petro  Blie.    Hanc 
terrain  conceclimus  Bernarclo  et  sociis  ejus  post  eum  futuris  possiden- 
dam  in  perpetuum  absque  ulla  consuetudine.   » 
(Cart.de  Tiron,  f°  80  v°.) 

G  CL. 
Don  au  prieuré  de  Ferrières  de  terres  à  la  Coadraie. 

«  De  FeiTciriis.  » 
(1140  circa.) 

«  Aimericus  de  Torneria  duas  masuras  terre  inter  Gosdrciam  et  Taisum , 
ei  Vilena  conjux,  de  cujus  génère  erant,  dederunt  monachis  Tironis, 
Guidone  et  Raginaudo  fîliis  Villene  concedentibus ,  Gaufrido  de  Nig-ra- 
Terra,  Ugone  Garvello  et  Petito,  Guillelmo  de  Butatore,  Rag*inaudo 
Quercore,  testantibus.  Omnia  hec  scripta  tune  temporis  fuerunt,  Isem- 
berto  Sancti-Laurentii  domus  Ferrarum  priore ,  Airaudoque  Mali-Leonis 
cellario,  Alealmo  atque  Stephano  eum  eis  fratribus.  » 

[Cari,  de  Tiron,  t'°  79  v°.) 

CGLI. 

Don  au  prieuré  de  Tiron,  près  Maillezais,  de  la  terre 

de  la  Sècheterie. 

(1140  circa.) 

«  Guillelmus  de  Escollon  dédit  semetipsum  suaque  Deo  et  monachis 
de  Tiron  et  unam  borderiam  terre,  que  vocatur  Sichateria,  audiente 
Morino  presbitero,  Ricardo  Brucelerio,  Rainaudo  Brucelerio  et  Mensu- 
elle sorore  ejusdem  Guillelmi.  Hanc  vero  terram  postea  calumpniatus 
est  Guillelmus  de  Dillonio  et  Painellus  frater  ejus  de  quibus  movebrat  ; 
pro  qua  calumpnia  dédit  eis  Giraudus  monachus  xx  solidos.  Prêter  hoc 


22  CHARTULARIUM   DE   TIRONE. 

etiam  mi  solidos  donant  monachi  singulis  annis  supradictis  fratribus  pro 
omnibus  que  in  terra  clamare  poterant.  Hujus  rei  testes  sunt  :  Ragi- 
naudusde  Foresta,  Paganus  Rigerius ,  Gavanus  de  Prato-Girardi.  » 

(Cart.de  Tiron,  f»  81  r.) 

GGLII. 

Don  au  prieuré  de  Tiron,  près  Maillezais,  d'une  terre  à  la 
Verdonnière  et  à  la  Passidotière. 

(1140  circa.  ) 

«  Petrus  Girardus,  frater  Guillelmi  de  Escolon,  dédit  semetipsum 
monachis  de  Tiron  et  unam  borderiam  terre  in  duobus  locis,  quorum 
unus  vocabatur  Verdoneria,  alius  Passidoteria.  Testes  sunt  :  Girbertus 
presbiter,  Haimericus  presbiter ,  Anseius  et  domina  castri  nomine  Golor. 
Hoc  concesserunt  Goffredus  Panet  et  alii.   » 

(Cari,  de  Tiron,  f°  81  r°.) 

GGLIII. 
Don  au  prieuré  de  Russe  du  droit  sur  le  pain  vendu  à  Faye. 

«  De  Rusayo.  » 
(1140  circa.) 

«  Eg*o  Aimericus  Faiensis  et  Aimericus  fîlius  meus  (l),  cum  assensu 
uxoris  sue,  ecclesie Sancte-Marie-Mag'dalene  apud  Rusiacum  site  damus 
venditionem  panis  annone  quam  in  castello  Faie  habemus,  ita  tamen 

(»  )  Cet  Amaury  de  Faye  eut  pour  fils  Jodouin,  seigneur  de  Faye,  qui ,  en  1199,  fonda 
le  prieuré  de  Saint-Eutrope  dans  son  château  de  Bois-Jodouin  (depuis  Bois-Rogues). 
En  1201 ,  Amaury  de  Faye  et  Rogues  de  Goué,  son  frère,  confirmèrent  cette  fondation. 
Amaury  de  Faye  fut  le  dernier  de  cette  famille;  la  terre  de  Faye  passa  ensuite 
entre  les  mains  des  seigneurs  de  la  maison  de  Fréteval. 


CHARTULARIUM   DE   TIRONE.  23 

quod  Oda,  nutrix  Aimerici  fîlii  mei,  quamdiu  vixerit,  habeat  illam. 
Radulfus  etiam  de  Bosnaio  suam  terciam  partem  ejusdem  venditionis. 
cum  Scolastie  uxoris  sue.  et  Reensendis  matris  sue  [assensu] ,  in  perpe- 
tuum  habendam  concedit.  Testes  sunt  :  Boso  capicerius,  Hugo  capel- 
lanus  Sancti-Georgii ,  Galo  de  Fornosio,  Britius  de  Chillo,  Boso  de  Hos- 
lantot,  Gaufridus  de  Orchet.  » 

(Car  t.  de  Tir  on,  f°  81  v°.) 

GGLIV. 

Don  et  confirmation  de  l'église  de  Saint -Siilpice-en-P  ail. 

(1140  circa.) 

«  Notum  sit  omnibus  sancte  Dei  ecclesie  cultoribus  tam  presentibus 
quam  futuris  Sanctum-Sulpicium-in-Paillo  parrocbiam  habuisse(!), 
metascujus  adhuc  plures  ruricole  sciunt  sicuti  ab  antecessoribus  accepe- 
runt,  sed  sevicia  dominorum  in  quorum  feudo  illa  ecclesia  erat,  fugato 
Vitale  presbitero  et  pêne  omnibus  cultoribus  ipsius  parrocbie,  totus  locus 
in  desertum  conversus  est,  et  sic  long*o  tempore  soli  heremite  locum  illum 
frequentaverunt.  Tandem  divine  placuit  pietati  quod  ecclesia  illa  cum 

suo  cimiterio  et  parte  parrochie  que  vocatur  Ghia in  manu  Hug*o- 

nis  de  Sancto-Albino  venit.  Is  Hugo,  cognita  re,  condolens  destructe 
ecclesie  volensque  in  quantum  poterat  ipsi  ecclesie  jus  suum  restituere, 
dédit  eam  Sancto-Salvatori  de  Tiron,  cum  toto  cimiterio  et  cum  omnibus 
redditibus  istius  terre  quam  supradixi  que  ecclesie  matri  pertinent. 
Dédit  etiam  duas  partes  decimarum  et  primiciarum  quas  antecessores 
ejus  quamvis  injuste  possederant ,  et  in  manu  domni  Bernardi  abbatis 
posuit.  Eodem  tempore,  très  hominesqui  de  Hugonesuam  terrain  tene- 
bant  recog'noverunt  jus  ipsius  ecclesie,  et  de  tribus  mansuris  suis  déci- 
mas reddidere ,  Andréas  de  Bolomel  totam  decimam,  Gauterius  Valeiîlon 
totam,  Gauterius  Galculus  terciam  partem.  In  dono  Hugonis  plures 

(*)  La  paroisse  de  Saint-Sulpice-en-Pail  n'a  jamais  pu  se  remettre  de  sa  ruine.  Ce 
n'est  plus  qu'une  simple  ferme ,  en  la  paroisse  de  Gesvres ,  à  l'extrémité  méridionale 
de  la  forêt  de  Pail. 


24  CHARTULARIUM   DE   TIRONE. 

testes  affuerunt  :  Herveus  presbiter  Gevre,  Hugo  Borrellus,  Injolbaldus 
de  Gevra,  Johannes  Memnon. 

»  Postea  Hug"o  volens  Jérusalem  pergere  et  ecclesiam  Sancti-Sulpicii 
in  pace  relinquere ,  in  presencia  Hildeberti  episcopi ,  qui  postea  Turo- 
norum  archiepiscopus  factus  est(1),  cum  Gaufrido  monacbo(2)  ab 
Bernardo  abbate  ibidem  relicto,  venit  et  parrochianos  Sancti-Sulpicii 
qui  ad  ecclesiam  Sancti-Pauli,  inopia  presbiterorum  et  divini  offîcii, 
conf  ugerant ,  sue  ecclesie  jure  restituit ,  et  ipsos  et  omnia  que  par- 
rochiani  sue  matri  ecclesie  debent,  Sancto  -  Sulpicio ,  judicio  ipsius 
episcopi,  et  capitulo  Beati-Juliani  Genomanis  adquietavit.  Hujus  rei 
testes  et  diratiocinatores  :  Herveus,  et  Injubaldus,  et  Stephanus  has- 
terius  de  Gevra,  Gauterius  de  Puisât,  Andréas  de  Bolornel ,  Robertus 
Bordelinus. 

»  Post  mortem  Hugonis,  Gaufredusde  Sancto- Albino,  hères ej us,  hec 
omnia  dona  concessit  et  vadimonium  suum  super  al  tare  Sancti-Sulpicii 
posuit,  et  benefîcium  Sancti-Salvatoris  sibi  et  suis  heredibus  a  mo- 
nachis  ibi  manentibus,  Johanne  videlicet  et  Gaufrido,  accepit.  Ibi 
fuerunt  testes  :  Andréas  Bordelinus,  Andréas  fîlius  Willelmi  fîlii  Orri, 
Garmundus,  Radulfus  fîlius  Richeldis,  Andréas  nepos  Radulphi  has- 
terii,  Matheus  presbiter  Avertoni.  Hanc  elemosinam  quam  fecit  Hugo 
et  alii  quos  supradixi  concesserunt  domini  de  quibus  ipse  terram  suam 
tenebat,  Robertus  de  Villeio  et  Gaufridus  de  Avertono. 

»  Insuper  et  Robertus  de  Villeio  volens  esse  particeps  beneficii  Sancti- 
Salvatoris  propriam  elemosinam  sibi  et  suis  antecessoribus  et  heredibus 
fecit ,  et  dédit  monachis  terram  Roureie  exercendam  vomere  et  lig*one 
et  omni  humano  exercitio  et  ad  prata  edificanda,  sicut  illa  terra  a 
grosso  nemore  (3)  dividitur ,  et  materiem  viridem  et  siccam  ad  ecclesiam 

(M  C'est  le  célèbre  Hildebert  de  Lavardin  qui,  après  avoir  été  évêque  du  Mans, 
de  1097  à  1125,  devint  en  effet  archevêque  de  Tours  en  H25  et  mourut  au  mois  de  dé- 
cembre 1134. 

(2)  Une  note  du  XVIe  siècle  jointe  au  Gartulaire  original  porte  ce  qui  suit  :  «  Gauf- 
fredus  deputatus  a  beato  Bernardo  f'orsan  is  erat  Gauff'redus  qui  ejus  vitam  postea  com- 
posuit.  » 

(3)  Par  ce  gros  bois,  il  faut,  croyons -nous,  entendre  la  foret  de  Pail.  Le  nom  de 
Houreia  indique  assez  que  cette  terre  donnée  à  l'église  de  Saint-Sulpice  était  le  résultat 
d'un  défrichement. 


CHARTULARIUM   DE  TIRONE.  28 

et  ad  domos  suas  facicndas  et  ad  ig^nem  et  victum  bestiarum ,  pasna- 
gium  et  herbam  per  totum  nemus. 

»  Postea  vero  petiit  Willelmus  mouaclius  Gaufridum  de  Avertono,  cui 
illa  terra  et  nemus  communia  erant  cum  Roberto  et  de  eo  tenebat, 
ut  ad  Bernardum  abbatem  veniret,  qui  ad  Sanctum-Supplicium  il  lis 
diebus  erat  :  venit  suamque  partem  in  elemosinam  dédit,  ipsam  terram 
quam  Robertus  ex  sua  parte  dederat,  et  adjunxit  etiam ,  si  monacbi  vel- 
lent  exerciciaper  totum  commune  nemus  facere,  suam  partem  quieta  in 
haberent.  Hoc  viderunt  Jobannes  Salomon  et  Paganus,  ambo  qui  cum 
Gaufrido  vénérant.  Hoc  tenuit  quietum  Bernardus  abbas  per  totam 
vitam  suam.  Hanc  elemosinam  sicut  Gaufridus  dederat  concessit  Guil- 
lelmus  filius  ejus,  post  mortem  patris,  super  pontem  Villane.  Ibi  fue- 
runt  multi  bomines  :  Nicholaus  decanus,  Robertus  Poinchus,  Hameli- 
nus  Rufus,  Robertus  frater  ejus,  Rainaldus  de  Aurelianis,  Jobannes 
Salomon. 

»  Iterum  convenerunt  ad  Sanctum-Supplicium  Guillelmus  abbas  et 
Robertus  de  Villeio  et  Gauterius  filius  ejus  et  beres,  et  recordati  sunt 
tocius  elemosine  sicuti  data  et  concessa  fuerat,  et  Gauterius  concessit  ex 
sua  parte,  et  beneficium  Sancti-Salvatoris  et  tocius  congregationis  sibi 
et  suis  beredibus  a  predicto  abbate  accepit.  Ibi  Garinus  Gonbaldus 
affuit,  qui  similiter  beneficium  sibi  posuit  et  accepit.  Postea  Gauterius, 
astucia  diaboli  permotus,  cepit  monachos  infestare  quia  donum  vide- 
batur  sibi  majus  sua  voluntate. 

»  Iterum,  combusta  urbeGenomannica(1),  monachos adiit  et  domum 
quam  apud  Sanctum-Sulpicium  habebant  ab  eis  dono  expeciit ,  ut  per 
eam  fratrem  suum  Willelmum,  canonicum  Beati-Juliani,  in  urbe  posset 
reospitari.  Ex  hac  occasione  Villanam  convenerunt,  et,  accepta  ab  eis 
domo,  totam  terram  et  decimam  ipsius  quam  cum  terra  prius  babue- 
rant  reconcessit.  Hoc  vidit  et  audivit  :  Herbertus  decanus  Villane,  Ber- 
nerius  famulus  ejus,  Guido  de  Sancto-Aniano,  Mauricius  de  Gorram, 


(  l  )  Deux  incendies  successifs  détruisirent  une  grande  partie  de  la  ville  du  Mans  et  de 
ses  faubourgs  en  1134  et  en  1136.  Le  premier  éclata,  le  3  septembre,  allumé  par  la 
foudre  qui  tomba  sur  la  cathédrale  et  la  réduisit  en  cendres  ;  le  second ,  causé  par  une 
imprudence,  se  déclara  dans  l'abbaye  de  Saint- Vincent  et  s'étendit  jusqu'aux  jardins 
de  l'évêché.  C'est  à  l'un  ou  l'autre  de  ces  désastres  qu'il  est  fait  ici  allusion. 

T.   II.  4 


26  CHARTULARIUM  DE  TIRONE. 

Johannes  canonicus  Villane,  Bellerus  de  Cortpoltrein ,   Garinus  de  Jeu- 
won,  Hamelinus  Rufus,  Matheus  de  Avertono.   » 

[Cart.  de  Tiron,ï°  92  v°.) 

GGLV. 

Don  au  prieuré  des  Châtaigniers  de  la  terre  et  des  prés 

de  Scharset. 

(1140  circa.) 

«  Notum  sit  omnibus  quod  Rainaudus  de  Esehaset  (j)  dédit  in  elemo- 
sinam  masuram  suam.de  Esehaset,  cum  pratis  ad  eam  pertinentibus , 
monachis  de  Tiron  apud  Gastaneos  habitantibus ,  libère  et  quiète  im 
perpetuum  possidendam ,  concedente  sorore  sua  Odelina,  cum  fîliabus 
suis  Auburge  et  Audeburge.  » 
(  Copie  sur  papier  du  XVIe  siècle.  ) 


GGLVI. 
Don  de  la  maison  de  Baudouin  le  médecin,  à  Nogent-le-Rotrou. 

«  Domum  Balduini  medici.  » 
(1141.) 

«  Noverint  omnes  tam  futuri  quam  présentes  quod  ego  Rotrocus, 
Deo  annuente ,  Pertici  cornes ,  concessi  apud  Tyronium  et  donavi  vene- 
rabili  Willelmo  abbati  et  fratribus  nostris  ibidem  Deo  servientibus  do- 
mum Balduini  medici ,  ipsius  peticione ,  et  quicquid  apud  Novigentum 
de  dono  nostro  tenebat,  sine  ulla  retentione.  Hoc  testantur,  cum  mul- 

(*)  Ce  Renaud  était  le  fils  d'Eudes  de  Scharset,  qui  figure  comme  témoin  de  la  fon- 
dation du  prieuré  de  Saint-Gilles  des  Châtaigniers  (voir  en.  XII). 


CHARTULARIUM  DE  TIRONE.  »7 

tis  monachis  qui  ibi  présentes  erant,  nostri  homines  qui  rûecura  die 
illo  illuc  vénérant:  Radulfus  videlicet  de  Caritate;  Paganus  de  Sancto- 
Quintino(')  ;  Ivo  de  Falandris  ;  Hugo  de  Septem-Fontanis  ;  Gauterius 
de  Moteia;  Guibortus  de  Marcheilo  ;  Gaufredus,  deSuentheiodecanus; 
Stephanus,  clericus  ;  Vitalis,  capellanus  ;  Gaufredus,  de Sancto-Hilario 
sacerdos,  et  alii  plures.  Hec  autem  facta  sunt  anno  ab  incarnation» 
Domini  M0  G0  XL0  1°.  » 


(Car t.  de  Tiron,  f°  11  v°.) 


GGLVII. 


Don  par  Robert  de  Blainville  de  tout  ce  qu'il  possédait 
et  confirmation  par  Adèle  Filoche,  sa  femme. 

«  De  Roberto  de  Bellenvilla.  » 

(1141.) 

«  Notum  sit  universis  sancte  ecclesie  fîliis  presentibus  et  futuris  quod 
Robertus  de  Bellenvilla,  in  conversione  sua  cum  factus  est  Tironii  mo- 
nachus,  dédit  ejusdem  loci  monachis,  pro  salute  anime  sue  et  anteces- 
sorum  suorum ,  quicquid  habebat  dominii ,  in  terris  scilicet  et  pratis ,  a 
chimino  Dunensi  usque  ad  torrentem  Tyronii,  et  a  divisione  terre  sue 
que  terminatur  cum  bosco  Ferrarie  usque  ad  divisionem  iterum  terre 
sue  et  Sancte-Marie  (2).  Dédit  etiam  dimidium  décime  quam  habebat  in 
decimatione  Sancheville,  et  decimam  quam  habebat  in  parrochia 
Sancti-Victoris ,  apud  Roureriam.  Hujus  rei  testes  sunt:  Goffredus, 
Sancti-Hilarii  sacerdos;  Guillelmus  Hanetum;  Ernaudus  Gif  art  ;  Jocho 
molendinarius  ;  Lambertus  Bigot;  Guillelmus  Dimidius-Brito  ;  coram 
monachis  :  Guillelmo,  priore  ;  Geroio  Forti  ;  Fulcoio,  cellarario. 

(*)  En  1124,  Payen  de  Saint-Quentin,  prévôt  du  comte  Rotrou  à  Bellême,  eut  un 
long  procès  avec  les  moines  de  Saint-Léonard  pour  les  droits  d'entrée  et  d'issue  sur  les 
denrées  qui  se  vendaient  à  Bellême  le  jour  de  la  fête  du  saint. 

(2)  Les  terres  du  Chapitre  de  Notre-Dame  de  Chartres,  propriétaire,  comme  nous 
l'avons  vu,  de  la  plus  grande  partie  de  la  paroisse  de  Gardais. 


28  CHARTULARIUM  DE  TIRONE. 

»  Post  non  multum  vero  temporis,  Adeles  Filoche^),  avaricie  spiritu 
seducta ,  calumpniata  est  quedam  prata  que  predictus  Robertus ,  mari- 
tus  ejus,  cum  ceteris  que  hic  leguntur,  monachis  dederat  et  ipse  etiam 
concesserat  ;  sed  postquam  inter  se  diu  inde  placitaverunt  tandem  in 
unum  convenerunt  et  quinquaginta  solidos  illi  dederunt  ut  et  calump- 
nia  pacificaretur ,  et  hanc  se  injuste  tenuisse  confîteretur ,  et  de  his 
omnibus  pax  fîrma  deinceps  inter  se  custodiretur.  Dederunt  etiam  duo- 
bus  ejus  infantibus,  Maehelino  scilicet  et  Ameline,  cuique  sex  denarios 
pro  recog*nitione ,  quia  hoc  idem  et  fecerunt  et  eoncesserunt.  Hujus 
iterum  taliter  sedate  calumpnie  testes  sunt,  qui  de  parte  domine  erant  : 
Goffredus,  Sancti-Hilarii  sacerdos  ;  Guillelmus  Eanetum,  qui  et  inde 
habuit  très  solidos  ;  Ivo  major ,  qui  et  inde  habuit  xn  denarios  ;  de 
parte  vero  monachorum  :  Robertus  Perdriel  ;  Renedictus  Torel  ;  Dodo  de 
Gaudena  ;  Guillelmus  ,  fîlius  Herberti  Os-Leporis  ;  Rernardus  Grandis  ; 
Garinus  de  Malesiis,  filius  Gisleberti  ;  presentibus  monachis  Tyronii 
ecclesie  :  Rosone,  priore  ;  Fulcoio  de  Arsitiis  ;  Ysembardo,  camerario  ; 
Guillelmo,  priore  (2)  ;  Philippo  de  Nonancuria  ;  Garino  scriptore  de  Mau- 
ritania. 

»  Quando  vero  infantes  adducti  sunt  ut  hoc  concédèrent,  isti  ite- 
rum testes  affuerunt  ;  Rainaudus  Pascher  ;  Petrus ,  nepos  Reinelmi  ; 
Reinerius  Palmagis  ;  Hugo  de  Mauritania  ;  Maugerius  ;  Robertus  Oer  ; 
Goffredus.  Hoc  autem  factum  est  tempore  W[illelmi]abbatis,  annoab 
incarnatione  Domini  millesimo  centesimo  XL  primo.  » 
(Cart.  de  Tir  on,  f°5  r°.) 

(*)  Adèle  Filoche  avait  d'abord  été  mariée  à  Gautier  Pay en,  fils  de  Richer.  Celui-ci 
étant  mort  vers  1130,  elle  se  remaria  à  Robert  de  Blainville.  Nous  l'avons  déjà  vue 
figurer  avec  ce  dernier  dans  les  chartes  XGI  et  XGIX ,  et  nous  la  retrouverons  encore 
dans  la  suite. 

(2)  Il  est  presque  impossible  de  dresser  la  liste  exacte  des  prieurs  claustraux  de 
l'abbaye  de  Tiron ,  à  cause  de  la  confusion  apportée  dans  les  chartes  entre  les  prieurs 
claustraux  et  les  prieurs  ruraux.  Nous  voyons  en  effet  figurer  à  la  même  date  et  dans 
les  mêmes  pièces  jusqu'à  trois  ou  quatre  prieurs  différents ,  sans  autre  indication  qui 
puisse  servir  à  les  faire  reconnaître  :  ainsi  en  1141  nous  rencontrons  à  la  fois  Guillaume, 
Boson  et  Philippe. 


GHARTULARIUM  DE  TIRONE.  29 

GGLVIII. 

Bail  par  l'abbaye  d'une  maison  à  Chartres. 

«  De  domo  Oriellis.  » 
(1141  circa.) 

«  Notum  sit  omnibus  quod  ego  frater  G[uillelmus] ,  Tyroncnsis 
ecclesie  minister  et  servus,  totusquc  nostcr  conventus  concessinius 
Hug'oni  de  Vindocino  et  uxori  ejus  Heremburgi  domum  Orieldis  (') 
que  nostra  est,  ut  eam  haberet  in  vita  sua,  tali  videlicet  pacto  ut, 
eodem  Hugone  mortuo  et  uxore  ejus,  predicta  domus,  qualis  tune  tem- 
poris  fuerit,  revertatur  ad  ecclesiam  de  cujus  possessione  est.  Hujus  rei 
testes  sunt  :  ipse  Hugo ,  Heremburgis  uxor  ejus,  Rogerius  sutor, 
Osanna  uxor  ejus,  Goffredus  clericus,  Grimoldus.  » 
[Cari,  de  Tiron,f°  14  r°.) 

GGLIX. 

Don  au  prieuré  des  Coutures  de  terres  et  de  bois  à  Choelle. 

«  De  Cuit  ura  Mereil.  » 
(1141  circa.) 

«  Notum  sit  omnibus  quod  ego  Drogo  Brochardus  et  Egidia  mea 
conjux  et  Robertus  noster  fîlius  donamus  Deo  Salvatori  et  abbati  et 
monachis  Tironii  nemus  et  terram  et  quicquid  habebamus  ad  Ghoel- 
lia(2).  Testes:  Odo  fîlius  meus  monachus,  Adam  de  Grutis,  Gauterius 
de  Bosum villa,  Guntardus  de  Grutis.  » 

(  Cart.  de  Tiron ,  f°  72  r°.  ) 

(')  Cette  maison  est  celle  dont  il  est  question  dans  la  charte  CI  :  Orioz  dédit  mona- 
chis Tyronis  domum  suam. 

(2)  Il  ne  reste  plus  de  vestiges  du  bois  de  Choelle  :  il  faisait  certainement  partie  de 
la  forêt  d'Orléans  (Leodica  sylva,  foresta  Lagii,  comme  on  l'appelait  au  XIIe  siècle). 
Cette  forêt,  déjà  bien  réduite  de  ce  qu'elle  était  du  temps  des  Romains,  s'étendait  en- 


30  CHARTULARIUM  DE  TIRONE. 

GCLX. 

Don  au  prieuré  des  Coutures  de  terre  aux  Coutures 
et  du  bois  de  Choelle. 

«  De  Cultura  et  de  bosco  Goelle.  » 
(1141  circa.) 

«  Noverint  omnes  tam  futuri  quam  présentes  quod  ego  Drogo  Bro- 
chardus  concedo  Deo  et  monachis  Tironensibus  dimidiam  terram  illius 
terre  que  Cultura  vocatur,  quam  Adam  nepos  meus  dédit  eis(1).  Insuper 
dono  eis  unam  carrueatam  terre  de  eadem  Cultura  post  obitum  meum. 
Item  do  eis  boscum  de  Coella  cum  terra  in  qua  sedet  ;  et  accepi  inde 
ab  eis  quinque  solidos  de  caritate  et  modium  annone ,  et  accipio  per 
singulos  annos  xn  denarios  de  censu  de  predicto  bosco.  Et  totum  con- 
cessit  Egidia  uxor  mea.  Testes:  Gauterius  deBollei,  Radulphus  de  Ca- 
ritate, Guillelmus  prior,  et  Odo  filius  meus  monachus.  » 
(  Cart.  de  Tiron,  f°  72  r°.  ) 

CCLXI. 

Echange  de  maisons  entre  l'abbaye  et  Lambert  le  Fèvre. 

«  De  caméra  Lamberti.  » 
(1142  circa.) 

«  Notum  sit  omnibus  fîdelibus  futuris  quod  Johannes,  prepositus,  et 

core  à  cette  époque  jusqu'à  Neuville  et  Boyne.  Une  foule  de  localités  des  environs 
portent  des  noms  qui  rappellent  leur  présence  au  milieu  des  bois  :  Chilleurs-aux-Bois, 
Mareau-aux-Bois,  Bouzonville-aux-Bois,  Vrigny-aux-Bois ,  etc.  Le  nom  de  Gâtinais, 
donné  au  pays  dont  Pithiviers  était  la  capitale,  est  lui-même  la  preuve  des  défriche- 
ments opérés,  et  le  prieuré  des  Coutures  est,  comme  nous  le  verrons,  appelé  parfois 
Sanctus-Laurentius-in-Gastina,  souvenir  de  l'ancien  canton  boisé  où  il  était  situé. 

(»)  Voir  T.  I,  ch.  GLX. 


CHARTULARIUM   DE  TIRONE.  31 

Hubertus  Asinarius  Lamberto  fabro(1)  cameram  unam  propter  alteram 
et  propter  terram  que  post  cellarium  monachorum  est  escanbiaverunt. 
Hoc  autem  concessit  in  communi  capitulo  donnus  abbas  Guillermus, 
assensu  omnium  fratrum  ibi  presentium,  videntibus  et  audientibus 
istis  :  Eustachio  clerico,  Gosberto,  Rainardo,  Gauterio  sororio,  Herberto 
Surrel,  Bernardo  de  Bergevilla,  Ansoldo  Enparchepen  (2) ,  Adam  Her- 
berti  Surrelli  fîlio.   » 

(Car t.  de  Tiron,  f°  13  v°.  ) 

GGLXII. 

Don  d'une  maison  à  l'abbaye  de  Saint-André. 

«  De  Sancto- Andréa.  » 
(1142  circa.) 

«  Notum  sit  universis  ecclesie  fîdelibus  quod  ego  Ascelina,  uxor  Gui- 
mundi ,  dedi  Deo  et  monachis  de  Tijron  apud  Sanctum-Andream ,  coram 
fratribus  ibi  manentibus,  domum  meam  quam  mihi  dédit  frater  meus 
Roaudus  et  quam  etiam  ab  ipsis  tenebam  monachis ,  et  terram  eidem 
domui  pertinentem.  Goncessi  insuper  omnia  quecumque  eis  frater  meus 
Roaudus,  ad  religionem  veniens,  dederat.  Hoc  concessit  Guimundus, 
maritus  meus,  et  fîlii  mei,  Philippus  videlicet  et  Rannulfus  et  Gisleber- 
tus.  Hec  autem  ut  firmius  starent,  donum  istud  super  altare  Sancti-An- 
dree  manu  propria  posui.  Hujus  rei  testes  sunt  :  Guillelmus  Dive,  Se- 
mandus  Flavus ,  Helinus  Couin,  Auvrichius  Sengobert,  Semandus  fîlius 
Ave.  Deinde,  apud  Hantonium,  coram  burgensibus ,  in  presentia  Bone- 
fatii  prefecti,  confîrmatum  est,  quorum  burgensium  subscripta  sunt 
nomina  :  W[illelmus]  frater  Bonefatii ,  Osbertus  Bohic ,  Guillelmus 
Bohic,  Sinergar,  Harneisius  Docles,  Sicardus  fîlius  Ringestan,  Hug^o  Coil- 
lardus,  Robertus  de  Latelea.   » 

(  Cari,  de  Tiron,  1°  48  v°.  ) 

(*)  Lambert  le  Fèvre  est  le  même  qui  ligure  dans  la  charte  XXVIII  comme  neveu 
de  Ledgarde ,  femme  d'Evrard  le  Fèvre. 

(2)  On  rencontre  souvent  des  membres  de  cette  famille  parmi  les  bienfaiteurs  des 
abbayes  du  pays  chartrain  au  XIe  siècle. 


32  CHARTULARIUM    DE   TIRONE. 

GGLXIII. 
Don  de  bois  et  de  terres  au  prieuré  de  Bréau. 

(1142  circa.) 

«  Notifîcamus  tam  presentibus  quam  futuris  fîdelibus  quod  Erardus 
de  Gurte-Ostranni  et  uxor  Finia  et  fîlii  eorum  Simon ,  Hubertus ,  Hen- 
ricus,  Goscerannus  dederunt  monachis  de  Tiron  qui  apud  Beatam-Ma- 
riam  commorantur  in  loco  qui  vulgo  dicitur  Broilum  nemus  et  terram 
juxta  Calumpniam ,  concedentibus  Simone  de  Panil  et  uxore  ejus  Ame- 
lina  et  fîliis  eorum.  Teste  :  Gautero  ejusdem  Simonis  vitrico,  et  Girardo 
de  Bunbun,  et  Adam  fratre  ejus,  et  Milone  de  Spina,  et  Hildeerio  de 
Nigella,  et  Engelrando  de  Bunbun. 

»  Willelmus  de  Monte-Leti-Bovis  et  uxor  ejus  Richeldis  dederunt 
monachis  Sancte-Marie.  de  Broilo  duos  campos  terre ,  teste  Girardo  fîlio 
Nevelini.   » 
[Cart.de  Tiron,  f°  70  v©.) 

GGLXIV. 
Don  au  prieuré  de  Russe  de  la  place  d'un  moulin  et  d'un  étang. 

(1142  circa.) 

«  Ego  Boso  de  Boslantot  concedo ,  pro  remedio  animç  mee ,  monachis 
de  Tirum  habitantibus  Rusaicum  locum  ad  edifîcandum  molendinum ,  et 
stannum  et  piscaturam  stanni  et  calciatam  et  quicquid  super  calciatam 
edifîcabunt,  et  cursum  aquç  et  quocienscumque  necesse  recurare  bet 
molendini  (*)  ;  si  autem  mutare  velint  et  emendare  in  alium  locum  hoc 

(*)  La  réparation  des  biez  des  moulins  était  une  charge  généralement  imposée  à  tous 
les  usagers  des  moulins.  Une  charte  de  1270  énumère  ainsi  les  obligations  des  hommes 
du  ban  des  moulins  :  entretenir  et  réparer  le  moulin,  apporter  les  meules,  les  pierres 
et  les  bois,  curer  les  étangs,  entretenir  les  écluses  et  les  chaussées,  ad  menagiiim  mo- 
larum  seu  merreni  et  curagium  beciorum  dicti  molendini. 


CHARTULARIUM  DE  TIRONE.  33 

similiter  concedo.  Medietatem  molturc  illis  concedo,  aliam  autem  me- 
dietatem  mihi  retinco  quamdiu  vixero  ,  post  mortcm  mcam  totam  illis 
concedo;  arbores  vero  ubicumque  nascantur  prêter  in  calciata  mihi 
retineo.  Hoc  concedit  uxor  mea  Aiart,  et  filius  meus  Hugo,  et  alii  filii 
mei  et  fîlie  mee,  et  uxor  fratris  mei  Aimerici  de  lloslantot  Amelina,  et 
filius  ejus  Petrus.  Istis  testibus  :  Aimerico  de  Faia  et  fdio  suo ,  Briscio  de 
Chillo,  Effredo  David,  Hugone  dapifero,  Gervasio  Blanchet ,  Gaufrido 
de  Orchiis ,  Gaufrido ,  Gauterio ,  Pag*ano  de  Fonte ,  Aimerico  de  Magno- 
Gampo,  Amanuino  Rohelino.   » 

{Car  t.  de  Tir  on,  i'°  81  v°.) 

GGLXV. 
Don  d'une  terre  cm  prieuré  de  Russe. 

(I142circa.) 

«  Ego  Gaufridus  de  Orchis ,  cum  Radulfî  fratris  mei  et  Bucardi  ne- 
potis  assensu,  do  Sancte-Mariç-Magdalene  de  Rusaio,  pro  remissione 
peccatorum  meorum,  quamdam  terram  circa  vu  jugera,  que  est  inter 
Rusaium  et  Orches,  in  valle  que.  Mors-Radulphi  vocatur.  Istis  testibus  : 
Bosone  capicerio,  Hugone  capellano,  Aimerico  de  Faia(1),  Bosone , 
Calone  de  Fornosio,  Briscio  de  Chillo.   » 

(Car  t.  de  Tir  on,  f°  81  v°.) 

C1)  Les  seigneurs  de  Faye-la- Vineuse  jouèrent  un  rôle  important  en  Tourainc  aux 
XIe  et  XIIe  siècles.  Ils  fondèrent  à  Faye  une  collégiale  célèbre  sous  le  titre  de  Saint- 
Georges  :  l'église  de  cette  collégiale  existe  encore  avec  sa  crypte  dédiée  à  Sainte-Marie- 
Madeleine,  la  plus  spacieuse  et  la  plus  curieuse  qui  se  voie  dans  le  diocèse  de  Tours.  A 
la  lin  du  XIIe  siècle,  la  seigneurie  de  Faye  passa  par  alliance  dans  la  famille  de  Coué. 
Le  second  fils  de  Jodouin  de  Coué,  Aimery,  seigneur  de  Faye,  avec  ses  frères  Rogues, 
Jodouin  et  Roland,  par  une  charte  de  1201 ,  augmenta  la  fondation  du  prieuré  de  Saint- 
Eutrope,  faite  en  H99  par  Jodouin  dans  la  chapelle  du  Bois-Jodouin ,  en  faveur  de 
l'abbé  et  des  religieux  deBonnevaux. 


T.    II. 


34  CHARTULARIUM  DE  TIRONE. 


GGLXYI. 

Don  de  la  chapelle  de  Saint-Nicolas  en  l'île  de  Cor  sept. 

«  De  Septem-Fagis.  » 
(1142  circa.) 

«  Notum  sit  omnibus  fîdelibus  quod  Goslenus  de  Corseth ,  pro  sua  et 
antecessorum  suorum  salute,  quandam  insulam  Ligeris,  in  qua  Beati- 
Nicholai  oratorium  situm  est,  monachis  Tyronensibus  in  elemosinam 
concessit.  Extra  insulam  vero  dédit  très  quarteriatas  terre  pratumque 
quod  potest  uno  die  duobus  ad  falcandum  suffîcere,  necnon  et  pisca- 
turam  aque  a  stag*no  suo  defïuentis  quantum  porrig*itur  idem  pratum, 
illud  enim  preterfïuit,  et  preterea  dimidium  sulci  magni  prati.  Que 
omnia  sciendum  est  ipsum  cum  tanta  libertate  monachis  dédisse  ut 
nulli  deinceps  mortalium  aliquid  eorum  teneatur  obnoxium.  Concessit 
etiam  idem  Goslenus  jure  suo  predicti  Sancti-Nicholay  ecclesie  dari  a 
Martino  sacerdote  duas  terre  sextarias  quas  ab  ipso  Gosleno  tenebat. 
Item  sepedictus  Goslenus  suam  exclusam  que  prefate  insuie  adjacet 
ejusdem  loci  monachis  ad  piscandum  pro  tercia  parte  in  eternum  con- 
cessit, parte  videlicet  tercia  piscatorum  piscium  sibi  Gosleno  reservata, 
reliquis  vero  duabus  in  partem  monachorum  piscantium  cedentibus. 
Hecautem  omnia  Goslenus  de  Corseth,  ut  presens  cartula  déterminât, 
concessit  et  reliquid  apud  Tyronium ,  donno  abbate  Guillelmo  et  ecclesie 
Tyronensis  Philipo  priore.  Testes  sunt:  Petrus,  ejusdem  Gosleni  frater, 
qui  pariter  et  concessor  fuit  ;  Goffredus  Graphyon  ;  Rainaudus  de 
Guirchia. 

»  Illud  quoque  futurorum  posteris  notificamus  quod  Radulfus  de 
Guirchia  (*)  ecclesie  Sancti-Nicholay  que  est  in  insula  de  Corseth  suam 

(*)  Raoul  appartenait  à  l'illustre  famille  de  la  Guerche  qui,  jusqu'au  commencement 
du  XIVe  siècle,  posséda  le  château  de  ce  nom,  passé  à  cette  époque  dans  la  famille  de 
l'Ile-Bouchard. 


GHARTULARIUM  DE  T1R0NE.  35 

decimam  ejusdem  insulc,  insuper  et  suam  parlcm  sulci  magni  prati  in 
elemosinam  dédit.  Cujus  rei  testes  sunt:  Roaudus  vicecomes,  et  item 
Roaudus  Daniel ,  Haimericus  Androin.  » 
[Cart.  de  Tiron,  f°  83  v°.) 

GGLXVII. 

Confirmation  par  Ursion  de  Fréteval  de  tout  ce  que  l'abbaye 

possède  dans  ses  domaines. 

«  De  eis  que  pertinent  ad  feodum  Ursonis  de  Fractavallo.  » 

(1142-1145.) 

«  In  nominc  Patris  et  Filii  et  Spiritus-Sancti ,  amen.  Quoniam  cor- 
rupti  et  abhominabiles  facti  sunt  in  studiis  suis  filii  hominum,  vixque 
invenitur  qui  dicat  verum  vel  qui  faciat  bonum ,  secundum  illud  :  «  Sa- 
»  pientes  sunt  ut  faciantmala,  bene  autem  facere  nescierunt  ;  »  studenl 
enim  quod  patres  çcclesiis  in  elemosinas  erogaverunt  calumpnie  mor- 
sibus  avellere,  et,  si  nequiverint  delere,  saltem  moliuntur  corrodere. 
Noscat  universalis  çcclesia  quod  ego  Urso  de  Fractavalle  (J),  pro  sa- 
lute  anime  mee  et  antecessorum  meorum ,  concessi ,  tempore  Guillelmi 
abbatis,  monachis  Sancte-Trinitatis  de  Tijram  quicquid  de  feodo  meo 
habuerant  a  retroactis  diebus  usque  ad  annum  illum  quo  in  bello  captus 
csl  Stephanus,  rex  Angdorum  (2) ,  libère  et  quietc  im  perpetuum  possi- 
dendum  :  scilicet  quod  habebant  de  feodo  Malesiarum ,  et  quicquid 
habebant  apud  Oysesmam,  et  apud  Leporisvillam ,  de  custodia  mea, 

(*)  Ursion,  seigneur  de  Meslay  et  de  Fréteval  (1133-1149) ,  descendait  en  ligne  directe 
de  Giroard,  vidame  de  Chartres  en  928.  Il  succéda  dans  la  seigneurie  de  Fréteval  à 
Foucher,  fils  deNivelon,  et  petit-fils  d'un  autre  Foucher,  fidèle  du  comte  Eudes  de 
Chartres  (1020-1050).  Ursion  de  Fréteval  fut  un  des  plus  ardents  partisans  d'Henri 
Plantagenet.  Un  des  chevaliers  qui  prirent  part,  en  1  i 7 0 ,  au  meurtre  do  Thomas 
Becket,  celui  qui  porta  les  premiers  coups ,  s'appelait  Renaud  Fitz-Urse  :  il  était  sans 
doute  le  fils  d'Ursion  de  Fréteval  et  le  môme  qui  paraît  comme  témoin  dans  cette  charte. 

(2)  Etienne,  roi  d'Angleterre,  fut  fait  prisonnier  à  la  bataille  de  Lincoln  (2  février 
1141  )  par  le  comte  de  Glocester,  partisan  de  l'impératrice  Mathilde,  et  enfermé  dans 
le  château  de  Bristol. 


36  GHARTULAR1UM  DE  TIR01NE. 

terre  carrucatam,  et  apud  Villarium-Mafredi  quicquid  de  feodo  meo 
habebant,  et  apud  Maisam  unam  terre  carrucatam  déterra  Pétri  Régis, 
et  apud  Autol  duas  bovetas  terre,  et  apud  Guichereium  decimam,  et 
decimam  terre  Sancte-Marie  que  est  justa  Ogriam,  et  decimam  terre 
Harduini ,  et  decimam  proprie  terre  ipsorum  monachorum  que  pertinet 
ad  decimationem  Sancti-Severini ,  et  vineas  Goffredi  Burel  de  Frig'ido- 
Mantello ,  et  unam  carrucatam  terre  liberam  et  quietam  et  solutam  ab 
omni  viatoria  et  ab  omni  consuetudine  apud  Vitreias.  Etomnem  quere- 
lam  et  malivolentiam  que  erat  causa  discordie  inter  me  et  monacbos 
dimisi  et  condonavi  eis,  et  ipsi  michi.  Et  hoc  concesserunt  fîlii  mei  Ne- 
velo,  Hamelinus,  Raginaudus.  Hujus  rei  testes  sunt,  sacerdotes:  Rai- 
naudus ,  Herbertus ,  Gauterius ,  Garinus  de  Sancto-Leobino  et  Renedic- 
tus  ;  de  laicis  :  Pag,anus  de  Frovilla  et  fîlius  ejus  Robertus,  atque  Villanus, 
Herbertus  de  Boschet  (1),  Theodericus  frater  ejus,  Teobaldus  Manandus, 
Radulfus  prefectus  et  Rrito  de  Sancto-Karilelfo ,  Hug^o  de  Frig'ido-Man- 
tello ,  et  Fromundus  prefectus  Gastriduni ,  Rernardus  prefectus ,  Hame- 
linus Columber,  Ernaudus  decanus,  Henricus  de  Broiel,  Teobaldus  de 
Gohere,  Eng'elbertus ,  Johannes  fîlii  Maug*erii,  Robertus  de  Jupeel  (2)  et 
Gilebertus. 

»  Hoc  iterum  concessit  apud  Halou(*)   Fulcherius,   ipsius   Ursonis 
fîlius.  Hujus  rei  testes  sunt  :  Girardus  Boel(k),  Burgunnus  Merlaici  (5), 

(1)  Gosbert  du  Bouchet,  sans  doute  le  frère  de  Herbert ,  avait  épousé  Adèle,  fille 
de  Barthélémy  de  Vendôme.  Il  hérita  des  riches  domaines  de  son  beau-père.  En  H 55, 
il  confirma  à  l'abbaye  de  Marmoutier  la  donation  faite  par  Barthélémy  de  la  terre  et 
du  village  de  Chauvigny  en  Vendômois.  La  petite-fille  de  Gosbert  du  Bouchet,  Alix, 
fut  la  femme  de  Geoffroy,  vicomte  de  Châteaudun. 

(2)  Les  membres  de  la  famille  de  Jupeau  se  rencontrent  fréquemment  dans  les  chartes 
du  XIIe  siècle.  En  1189,  Barthélémy  de  Jupeau  donna  à  l'Hôtel-Dieu  de  Châteaudun 
une  maison  qu'il  possédait  dans  l'enceinte  du  château  (in  castello  Castriduni). 

(3)  C'est  aussi  à  Hallou  que  Foucher  confirme  la  transaction  faite  par  son  père  avec 
le  Chapitre  de  Chartres  en  1139.  Hallou,  aujourd'hui  simple  ferme  dans  la  commune  de 
Brou,  était  sans  doute  alors  un  château. 

(4)  Girard  Boël  était  fils  de  la  vidamesse  Hélissende  et  de  Barthélémy  Boël,  son  se- 
cond mari.  Il  figure  déjà  comme  témoin  dans  une  donation  faite  à  l'abbaye  de  Saint- 
Jean-en-Vallée  par  le  roi  Louis  VI  en  1 4 1  i . 

(5)  Ce  témoin  figure  dans  l'acte  de  1137  sous  le  nom  de  Burgundius  de  Merlaio;  sa 
femme  Béatrix  est  présente  en  1139. 


CHARTULARIUM   DE   TIRONK. 

Gauterius  nepos  ipsius,  Alcherius  Aletru  Bonevallis,  GofTredus  Ruffus, 
Ernulfus  famulus  cellerarii. 

»  Hoc  etiam  concessit  apud  Mestenum  Philippus,  ejusdem  Ursonifi 
Blius.  Hujus  rei  testes  sunt  :  Amaurieus  de  Mestenone,  Guillelmus 
eapellanus,  Robertus  filius  Gathonis,  Herbertus  villamis  de  Mestenone, 
Gadus  filius  Guiberti. 

»  Sed  et  fîlia  ejus  Hersendis  concessit  apud   Fractamvallem.  Inrlr 
sunt  testes:  Benedictus  presbiter  Saneti-Nicholai,  Matheus   Potei 
Benedictus  Gennardus,    Hernulfus   famulus  cellararii   Tyronis.    Rai- 
naldus  de  Sancto -  Hylario ,    Radulfus  Triquedus,    Hugo  de  Flovilla, 
Odo  carnifex,  Guillelmus  Papilion.   » 

{Cari,  de  Tir  on,  f°  30  v°.) 

GGLXVIII. 

Confirmation  de  vingt  marcs  d'argent  sur  le  trésor 

de  Winchester. 

(1142-1154.) 

«  H[enricus],  dux  Normannorum  et  Aquitanorum  et  cornes  Ande- 
gavie,  omnibus  arebiepiscopis,  episcopis ,  comitibus,  baronibus,  justi- 
ciariis,  vicecomitibus  et  omnibus  fidelibus  suis  et  amicis  Francie  el 
Ang'lie,  salutem  :  Sciatis  me  concessisse  et  confirmasse  monachis  de 
Tyrun,  in  perpetuam  elemosinam,  xx  marcas  arg*enti  annuatim  de  tbe- 
sauro  Wintonie  illis  reddendas .  videlicet  xv  marcas  quas  rex  H  [enricus 
eis  dédit  (l)  et  mater  mea  confirmavit,  et  alias  v  marcas  quas  Matildis 
imperatrix,  mater  mea,  eis  in  incrementum  dédit,  sicut  carta  îpsius 
testatur(*).  Quare  volo  et  fîrmiter  precipio  ut  ipsi  sing'ulis  annis  de  firma 
Wintonie  illas  habeant,  in  festo  sancti  Micbaelis  x  marcas  et  in  Pascba 
x  marcas,  et  qui  firmam  Wintonie  tenuerit  illas  sine  omni  disturbatione 
eis  in   predictis  terminis  reddat.  Testibus  :  Pbilippo,  Baiocensi  epis- 

i1)  Voir  T.  I,ch.  XXYII. 
(2)  Voir  T.  I,  ch.  LXXXVIII. 


38  GHARTULARIUM  DE  TIRONE. 

copo(1);  Arnulfo,  Luxoviensi  episcopo(2);  Guillelmo,  Genomannensi 
episcopo  (3)  ;  Ricardo  de  Humeriis,  constabulario  ;  Gaufrido  de  Claers. 
Apud  Cenomannum.  » 

(  Cari,  de  Tiron,  f°  49  v°.  ) 

GGLXIX. 

Accord  entre  l'abbaye  et  le  vicomte  de  Châteaudun. 

«  De  vicecomite.  » 

(1145.) 

«  Notum  sit  omnibus  fîdelibus  quod  ego  Gaufridus,  Dei  gratia,  Car- 
notensis  episcopus ,  et  ecelesia  nostra ,  pro  multis  dampnis  que  nobis  et 
fratribus  nostris  monachis  Tyronensibus  feeerant ,  excommunicavimus 
Gaufridum,  Castriduni  vicecomitem,  et  fîlios  ejus  Hugonem  et  Pag*anum 
et  castrum  eorum ,  videlicet  tam  terribiliter  ut  nec  vivi  christianitatem 
ullam  nec  mortui  haberent  sepulturam.  Moriente  itaque  predicto  Gau- 
frido vicecomite  apud  Garnotum  et  facto  Tyronensis  ecclesie  monacho, 
uxor  ejus  Helois  vicecomitissa  et  fîlius  eorum  Hugo  pacem  fecerunt 
cum  prefatis  monachis,  per  manum  meam  et  per  manum  Richerii 
Dunensis  archidiaconi  :  hoc  videlicet  modo  ut  quia  cornes  Teobaudus 
suis  de  causis  eos  adgravabat  et  redditus  eorum  in  propria  manu  reti- 
nebat,  monachi  dampna  que  sibi  continuo  deberent  restitui  in  hujus- 
modi  respectum  posuerunt ,  et  predictus  quamdiu  cum  monachis 
pacem  veram  haberet  et  omnia  que  ad  ipsos  pertinent  fîdeliter  custodiret 
et  fidem  quam  proinde  in  manu  mea  affîdere  non  distulit  illesam  invio- 
latamque  servaret,  ipsi  predicta  dampna  non  répétèrent.  Si  vero,  quod 
absit ,  hoc  pactum  sciens  preteriret  et  emendare  negligeret ,  monachi 
ulterius  hac  lege  astricti  non  tenerentur,  sed  usque  ad  novissimum  qua- 

(*)  Philippe  d'Harcourt,  évêque  de  Bayeux,  de  1142  à  févr.  1164. 

(2)  Arnoul,  évêque  de  Lisieux,  de  1141  à  1181. 

(3)  Guillaume  de  Passavant,  évêque  du  Mans,  de  1142  au  27  janv.  1186. 


CHARTULARIUM  DE  TIRONE.  39 

drantem  dampna  sua  ipsis  restituerentur.  Nec  illud  silendum  est  quod 
predictus  Hugo  et  mater  Helois  propterea  monachos  ad  faciendam 
pacem  mitiores  invenerunt  quod  semetipsos  ad  sepulturam  Tyronensi 
ecclesie  dederunt,  et  quicquid  de  feodo  eorum  usque  ad  tempus  illud 
monachi  habuerant,  quamvis  jam  multociens  concessissent,  tune  dé- 
muni eis  quiète  et  in  pace  possidere  concesserunt  (l).  His  interfuerunt, 
départe  vicecomitis  :  Erchembaudus  abbas  Sancte-Marie-Mag^lalen»  -, 
Guiardus  de  Mondulcet,  Hugo  Viator,  Odo  Pauper  et  alii  de  hominibus 
eorum  ;  de  parte  vero  monachorum  :  Guillelmus  abbas  Tyronensis , 
Philippus  illius  ecclesie  prior ,  Stephanus  cellararius ,  Stepbanus  abbatis 
capellanus  ;  de  utraque  vero  parte  :  Goslenus  archidiaconus ,  Henricus 
prefectus,  Richerius  archidiaconus  et  Raimbaldus  ejus  clericus,  Robcr- 
tus  capicerius  et  multi  alii  tam  clerici  quam  laici.  Hecautem,  me  pre- 

(*)  On  voit,  d'après  cette  charte,  que  le  vicomte  Hugues  se  montra  généreux  envers 
l'abbaye  de  Tiron  ;  mais  les  moines  ne  se  contentèrent  pas  de  cette  confirmation  de 
leurs  biens.  Ils  imaginèrent  une  pièce  du  27  avril  1159,  d'après  laquelle  Hugues ,  vicomte 
de  Châteaudun  et  seigneur  de  Mondoubleau,  exemptait  l'abbaye,  «  a  pedagiis,  traver- 
sibus,  barragiis,  rotagiis  ,  portuagiis  ,  transitibus  ,  chantclagiis  ,  corveiis,  talliis,  pontina- 
giis,  corvagiis,  fetagiis,  biannis,  foagiis ,  tabernagiis,  mensuragiis,  ponderibus  et  ponde- 
ragiis,  foragiis ,  vinivenditionibus,  stalagiis,  tondeiis,  plateagiis,  havagiis  ,  tolturis ,  bla- 
deagiis,  pavagiis,  boisselagiis ,  molturis,  corrodiis,  corratagiis,  vendagiis,  pastis  procu- 
rationibusque,  quadrigagiis,  salagiis,  furnorum  ,  molendinorum,  tabernarum,  torcularium 
bannis,  vicorum,  pontium ,  itinerum,  villarum  et  castrorum  repparacionibus  et  eorum 
custodiis,  vigiliis  et  gueto.  »  —  La  longue  énumération  de  ces  diverses  sortes  d'impôts, 
dont  beaucoup  sont  imaginaires ,  se  retrouve  sans  aucun  changement  dans  plus  de  trente 
chartes  fausses,  soi-disant  émanées  des  divers  seigneurs  du  Perche.  Nous  citerons  entre 
autres  des  chartes  de  Guérin  Chevreuil,  seigneur  de  Brimont  et  sénéchal  du  Perche 
(28  avril  1128)  ;  —  de  Nivelon,  seigneur  de  Meslay ,  Courville,  la  Gastine  et  les  Yys, 
revenu  sain  et  sauf  de  Jérusalem  par  la  vertu  des  prières  des  moines  do  Tiron  (  13  mai 
1128);  —  de  Guillaume,  seigneur  de  Feuillet,  Manou,  laFerrière,lesGuésctGémages, 
qui  a  dû  aussi  son  salut  dans  la  croisade  aux  prières  des  religieux  de  Tiron  (13  mai 
1128);  —  de  Guillaume,  seigneur  d'Illiers,  Bois-Buffin,  Courtalain,  Bruyère,  Aunay  et 
Langey  (12  mai  1128)  ;  —  de  Wimon,  seigneur  de  Bullou,  Marchéville,  L'Aune  et  Ra- 
bestan  (29  juin  1129);  —  de  Guillaume  Goët  le  jeune  (5  mars  1158);  —  de  Renaud, 
seigneur  d'Alluyes,  Montmirail,  Brou,  la  Bazoche,  Authon  et  le  Saulce  (25  nov.  1203); 
—  de  Geoffroy,  comte  du  Perche,  qui,  ayant  éprouvé  dans  son  voyage  de  Terre-Sainte 
une  foule  de  maux  et  ayant  senti  la  main  vengeresse  de  Dieu ,  revenu  dans  sa  patrie, 
chercha  quelles  fautes  il  avait  commises  lui  et  les  siens  contre  les  serviteurs  de  Dieu, 
et  reconnut  que  ses  fidèles  avaient  inquiété  dans  leurs  possessions  les  moines  de  Tiron 
dans  l'abbaye  desquels  il  avait  pris  la  croix  (10  déc.  1206). 


40  CHARTULARIUM    DE   TIRONE. 

sente,  facta  sunt  apud  Carnotum,  in  nostra  ecclesiaet  in  nostra  domo, 
et  ideo  sigilli  nostri  auctoritate  corrobore* ,  anno  videlicet  ab  incarnatione 
Domini  M0  G°  XL0  V°. 

»  Et  quia  dampna  monachorum  non  relaxantur  omnino,  sed  pro 
pacis  stabilitate  in  respectum  ponuntur,  debent  hic  ascribi  ut  memo- 
riter  retineatur.  Rapuit  igitur  de  Ghildrerio  Gaufridus  vicecomes  xvn 
libras ,  sed  de  his  reddidit  x  modios  avene  pro  centum  solidis ,  et  xn 
libre  remanserunt.  Filius  vero  ejus  Hugo  de  Monluiser  rapuit  xxx  novem 
modios  annone ,  que  annona  plus  quam  xliiii  valebat  libras ,  et  vu  boves 
arantes  plus  quam  ix  libras  valentes,  et  xx  solidos  denariorum.  Demum 
ambo  fîlii  ejus  Hugo  et  Paganus  habuerunt  de  animalibus  monacho- 
rum que  vendiderunt  xliiii  libras,  Hugo  videlicet  xi  de  bobus  Yronii 
et  xin  de  bobus  Gurgitum - Ermengardis  ;  Paganus  vero  frater  ejus 
xx  libras  de  quodam  fratre  monachorum,  Rogerio  Rarbato,  quem 
redemit  et  cujus  bidentes  abstulit,  et  fenum  de  Risu-Rovis.  » 
(Cart.  de  Tiron,  f°  31  v°.) 

GGLXX. 

Lettre  de  l'abbé  de  Tiron  à  ïévêque  du  Mans  pour  lui  rappeler 

les  privilèges  de  ï  abbaye. 

(1145.) 

«  G[uillelmo],  Cenomannensium ,  Dei  gratia,  episcopo  (*),  karissimo  patri 

dominoque  suo,  sincera  di apud diligendo,  frater  G  [uillel- 

mus],  Tyronensis  ecclesie  minister  indignus,  totusque  conventus,  discretionis 

prem judicio  et  justicie  corrosores  potestatis  arcere  magiste- 

rio  :  Paternitatis  vestre  auribus  certum  sit,  dilectissime,  ecclesiam  nostram  in 
omni  episcopatu ,  in  omni  loco ,  ab  exordio  religionis  nostre  ?  servientes  suos  et 
quicumque  depropria  mensa  fuerunt  hucusque,  absque  parrochiali  consuetu- 
dine ,  quiète  et  in  pace  possedisse ,  Dei  gratia  et  benefactorum  nostrorum  dé- 
menti diligentia,  pro  sancte  religionis  reverentia.  Prêter  hujusmodi  gratuitam 
libertatem  ad  confutandam  invidorum  hostilem  altercationem  apostolicis  mu- 

(*)  Guillaume  de  Passavant,  évoque  du  Mans,  de  1142  à  1186. 


CHARTULARIUM   DE   TTRONE.  H 

nimur  presidiis,  fulcimur  privilegiis,  hune  modum  habentibus,  pro  talibus  in- 
commodis  et  repentinis  casibus  :  «  Sane  laborum  vestrorum  quos  propriis 
w  manibus  aut  sumptibus  colitis ,  sive  de  nutrimentis  vestrorum  animalium 
»  décimas  vel  de  propria  mensa  parrochialia  nullus  a  vobis  exigere  présumât,  a 
Accidit  tamen  in  preterito  anno  ut  sacerdos  quidam  de  Carnotensi  episcopatu, 
nimia  levitate  ductus,  ad  dominum  papam  contra  nos  appellationem  faceret 
et  ad  diem  statutum  cum  episcopo  Aurelianensi  Romam  pergeret  .*),  cum 
episcopus  Carnotensis  ipsum  secum  ire  non  permitteret.  Qui,  Dei  gratia, 
et  laborem  perdidit  et  impensas,  vacuus  etiam  et  sine  honore,  cum  magno 
dedecore  et  derisionis  exclamatione,  reversus  est,  sicut  uterque  episcopus  testis 
adest.  Ad  hoc  iterum  spectat  quod  bone  memorie  Gfaufridus],  Carnotensis 
episcopus,  dum  apostolice  sedis  legatione  fungeretur ,  hos  latratus  futuros  ésse 
previdens,  inter  cetera  que  nobis  pro  conservanda  quiète  et  providitet  scripsit, 
quod  hic  subscribitur  edixit  :  «  Juste  pastoralitatis  officium  esse  cognoscitur, 
»  cum  is  qui  curam  habet  regiminis  in  administratione  pacis  plebibus  a  Do- 
))  mino  sibi  commissis  sollicite  providet  universis  5  cum  vero  omnibus  qui  Christi 
»  nomine  insigniti  sunt  necessarium  sit  pacis  bonum ,  illud  precipue  convenit 
»  qui  ex  mutue  dilectionis  exhibitione  discipuli  veritatis  ab  omnibus  agnoscun- 
»  tur.  Ne  igitur  inter  Tyronenses  monachos  karissimos  fratres  nostros  et  lega- 
»  tionis  nostre  episcopos  vel  presbiteros ,  pro  decimis  et  aliis  ecclesie  beneflciis 
»  nascatur  aliquando  discordia,  ego  Gfaufridus],  Dei  gratia,  Carnotensis  epis- 

»  copus,  apostolice  sedis  legatus,  monachorum  quieti  providens, 

»  sitati  co nostre  inscriptionis  paginam,  auctoritatis  nostre  munimine 

»  roboratam,  ad  agnitionem  tam  presentium  quam  futurorum,  reliqui.  Sta- 
»  tuimus  enim  ut  predicti  fratres  Tyronenses  de  proprio  dominio  suo  deci- 
»  mas  majores  et  minutas,  et  servientes  qui  de  propria  eorum  mensa  sunt, 
»  quiète  et  in  pace  et  absque  parrochiali  consuetudine  in  perpetuum  possi- 
»  deant  (2).  » 
{Cart.  de  Tir  on,  in  inilio.) 

(•)  Le  voyage  à  Rome  de  l'évêque  d'Orléans  auquel  il  est  fait  ici  allusion  est  sans 
doute  celui  qu'Hélie,  évêque  d'Orléans,  entreprit  en  1144  vers  le  pape  Lucius  II,  pour 
se  purger  de  l'accusation  de  simonie  portée  contre  lui  par  quelques-uns  de  ses  cha- 
noines. 

(2)  Nous  ne  croyons  pas  pouvoir  hésiter  à  déclarer  cette  charte  fausse.  Elle  servit  au 
XVe  siècle  de  base  à  tout  l'échafaudage  des  titres  falsifiés  par  les  moines  de  Tiron 
pour  se  soustraire  aux  droits  parrochiaux  réclamés  par  les  évêques  et  les  archidiacres. 
L'extrait  cité  par  Guillaume  dans  cette  pièce  des  bulles  des  papes  est  évidemment  falsi- 
fié :  jamais  aucun  pape  n'exempta  l'abbaye  de  Tiron  du  droit  de  gîte  qu'elle  devait 
t.  11.  6 


42  GHARTULARIUM   DE   TIRONE. 


CCLX.XI. 
Don  du  pré  des  Chasseurs. 

(ii45circa.) 

«  Noscat  universalis  ecclesia  quod  ego  Odo  de  Virgmltis  et  Constan- 
tius,  sororius meus,  et  cognati  mei  Guillelmus  (J)  et  Ogerius  de  Virgultis 
dedimus  monachis  de  Tyronio ,  pro  amore  Dei ,  apud  locum  qui  dicitur 
Daviticaria ,  pratum  Venatorum ,  sicut  chiminum  quod  venit  de  foresta 
dividit,  singulis  annis  nobis  in  festo  sancti  Johannis  reddendo  vu  de- 
narios  de  censu  ;  ab  eodem  autem  chimino  inantea  usque  ad  chiminum 
Lede  noas  et  quicquid  in  prata  converti  poterit,  et  dedimus  eispro  octo 
denariis  de  censu  ;  tali  etiam  conditione  quod  si  terram  illam  in  proprio 
excolere  voluerimus,  dimidium  istud  pratum  habebimus,  et  dimidius 
cadet  inde  census,  et  quia  supradictis  monachis  placuit  sibi  facere 
stannum  quod  de  prato  illo  partem  occupât,  si,  ut  diximus,  partiri 
nobis  prata  placuerit ,  quod  facere  poterimus  ex  quo  terra  culta  fuerit , 

comme  toute  autre  au  visiteur  de  l'évêque.  La  prétendue  charte  de  l'évêque  Geoffroy 
ne  se  retrouve  pas  non  plus.  Le  passage  cité  est  évidemment  copié  sur  une  charte  de 
Geoffroy  relative  à  l'église  de  Ruan  (voir  n°  CLXXXVI)  ;  mais  le  faussaire  l'a  singulière- 
ment défiguré. 

Cependant  il  faut  reconnaître  que  cette  pièce  a  été  écrite  avec  une  rare  habileté.  Sauf 
une  légère  différence  dans  l'encre ,  sauf  un  abus  des  abréviations ,  sauf  enfin  deux  e 
cédilles,  il  est  impossible  à  première  vue  de  ne  pas  confondre  l'écriture  avec  celle  du 
XIIe  siècle.  Quiconque  ne  connaîtrait  pas  l'histoire  de  l'abbaye  de  Tiron  affirmerait  la 
sincérité  de  cette  charte,  et,  tout  en  s'étonnant  quelquefois  du  style,  l'admettrait  parmi 
les  titres  authentiques  de  l'abbaye. 

Elle  a  été  écrite ,  comme  cela  se  faisait  quelquefois ,  sur  la  feuille  de  garde  du  Cartu- 
laire  original.  Immédiatement  à  la  suite  de  cette  charte,  on  lit  les  mots  suivants,  en 
écriture  du  XVe  siècle,  peut-être  inscrits  par  celui-là  même  qui  venait  de  faire  ce  vrai 
chef-d'œuvre  d'écriture  :  «  Indue  me,  Domine,  vestimento  salutis  et  tunica  justifie,  et 
»  indumento  leticie  circumda  me  semper.  Precinge,  Domine,  lumbos  cordiset  corporis 
»  mei  virtute  fidei  et  castitatis,  et  extingue  in  eis  humorem  libidinis.  » 

(*)  Nous  trouvons  en  1180  un  autre  Guillaume  du  Verger  témoin  d'un  accord  entre  le 
prieuré  de  Vieuvicq  et  Eudes  le  Roux  pour  la  jouissance  du  bois  de  Stellario. 


CHARTULARIUM  DE   TIRONE.  43 

prius  de  communi  sine  parte  tantum  capiemus  quantum  stannum  illud 
occupât,  et  in  molendino  quod  ibi  fecerunt  sine  moltura  molemus, 
Guillelmus  et  Ogerius  et  Gonstancius,  quamdiu  vixerimus,  excepta 
parte  molendinarii.  Pro  concessione  vero  supradicti  prati  Venatorum 
ego  Odo  et  Guillelmus  recepimus  ah  eisdem  monachis  xu  solidos  de 
caritate,  etOgerius,  frater  Guillelmi ,  11  solidos,  quando  terrain  recepit, 
et  porcum  trium  solidorum  ;  sed  pro  concessione  aliorum  pratormn 
recepimus  xmi  solidos  de  caritate.  Pro  concessione  autem  stanni  atqm* 
molendini  recepi  ego  Guillelmus  duos  porcos  vm  solidorum.  Ad  ulti- 
mum  vero,  cum  hoc  cyrogTaphum  factum  f uit ,  ego  et  Gonstantius  ri 
Guillelmus  atque  Ogerius  a  predictis  monachis  x  solidos  carnotensium 
recepimus.  Si  vero  in  his  omnibus  aliquid  insurrexerit  calumpnie ,  nos- 
trum  erit  defendere.  Inde  sunt  testes:  Goslenus  et  Odo,  sacerdotes  de 
Fractigneio  ;  Hugo  de  Septem-Fontibus  (4)  ;  Hugo  Gaïujan;  Goffredus 
monnerius;  Girelmus  carpentarius  ;  Engelbaudus  ;  Fulcho,  filius  Ra- 
naldi  ;  Bernardus,  filius  Roberti  de  Sancto-Martino  ;  Herbertus  de 
Monte-Hibrelo  et  Vaslinus  (2).   » 

{Car  t.  de  Tir  on,  t°  10  r°.) 

GGLXXII. 
Don  d'une  maison  et  de  terres  à  la  Ferrière. 

«  De  domo  Ferrerie  et  terra  et  pratis.  » 
(1145  circa.) 

«  Notum  sit  omnibus  quod  Geroius  de  Lunviler,  volens  perg*ere  Jéru- 
salem, dédit  monachis  de  Tijroji,  in  ejusdem  ecclesiç  capitulo  presens, 

('  )  Hugues  de  Sept-Fontaines  fut  témoin  d'un  accord  passé  entre  Guillaume  Rebours, 
quand  il  partit  pour  la  croisade ,  et  les  moines  de  Saint-Denis  de  Nogent,  au  sujet  de  la 
dîme  du  moulin  de  la  Chapelle.  —  En  1199,  Pétronille,  fille  de  Barthélémy  de  Sept- 
Fontaines  ,  donna  à  l'Hôtel-Dieu  de  Châteaudun  3  setiers  et  3  boisseaux  d'avoine  sur 
son  revenu  de  Châteaudun. 

(2)  Ce  Vaslinus  nous  paraît  être  le  même  que  Vaslin,  forestier  de  Brimont,  qui  figure 
à  la  charte  LXXXVI. 


44  CHARTULARIUM   DE   TIRONE. 

unam  domum  apud  Ferreriam.  Deinde,  postquam  de  capitule*  exivit, 
ipso  die,  dédit  item  monachis  terram  quamdam  juxta  Ferreriam  quam 
Raginaudus  de  Ferreria  habebat  pro  marca  argenti  in  vadimonium, 
insuper  et  prata  sua  que apud  Meisaevardum  habebat  ;  pro  quibus  sin- 
g*ulis  reddebat  supradictis  monachis  xn  denarios  de  censu.  Hoc  con- 
cessit  mater  ej us  Villana,  et  Filochia  de  Bellenvilla  (1),  et  Mascelinus, 
filiusejus,  de  eu  jus  feodo  erat.  Hoc  audierunt:  Hug*o  prefectus  Ferre- 
rie  ;  Herbertus  Moschet  (2);  Goffredus  Teberius  etRicardus,  frater  ejus  ; 
Turpinus ,  avunculus  Geroii  ;  Ricardus  de  Terceio  ;  Fulcherius  de 
Ausio.   » 

(Car  t.  de  Tir  on,  f°  llV.) 

GGLXXIII. 

Don  de  prés  à  Margon. 

«  Prata  apud  Margun.  » 
(1145  circa.) 

<(  Notum  sit  omnibus  tam  futuris  quam  presentibus  quod  Hersendis 
de  Guria  et  Villanus ,  fîlius  ipsius ,  atque  Hugo  de  Rotorio ,  maritus  Her- 
sendis, victricus  autem  Villani,  prosalute  animarum  suarum,  dederunt 
monachis  Sancti-Salvatoris  de  Tyron  omnia  prata  que  habebant  apud 
Margun,  ut  ea  futuris  temporibus  in  perpetuam  elemosinam  possiderent. 
Huic  dono  présentes  affuerunt  :  Hugo  de  Goquina;  Gauterius  Angli- 
cus;  Durandus;  Burgundius;  Gauterius  Fichet;  Ernaudus;  Belerus.  » 

{Cart.  de  Tiron,  f?  11  v°J 

f1)  Filochia  est  la  même  qu'Adèle  Filoche ,  femme  en  secondes  noces  de  Robert  de 
Blainville.  (Voir  supra,  ch.  CGLVII.)  Mascelin  paraît  avoir  été  le  fils  d'Adèle  Filoche 
avant  qu'elle  se  fût  remariée  à  Robert  de  Blainville. 

(*)  On  rencontre  souvent  dans  les  chartes  du  XIIe  siècle  des  membres  de  la  famille 
Moschet.  En  1110,  Rallier  M uschatus  est  témoin  d'un  accord  entre  Gaston  de  Brou  et 
les  moines  de  Marmoutier  pour  les  dîmes  des  vignes  de  Nottonville. 


GHARTULARIUM   DE  TIRONE.  4:; 

GGLXXIV. 

Don  de  maisons  et  jardins  à  SéresviUe. 

«  Do  Herberlo  Ceresville.  » 
(1145  circa.  ) 

«  Noverint  fidèles  cuncti  présentes  atque  futuri  quod  ego  Herbertus 
de  Geresvilla  et  uxor  mea  Adelina  nos  nostraque  omnia  Deo  et  ecclesie 
Tyronensi  dedimus,  scilicet  domos  nostras  de  Geresvilla  cum  ortoetvir- 
gulto,  et  terram  nostram  de  Gonio-Hildrerii.  Unde  sunt  testes:  Paga- 
nus  faber  ;  Radulfus  pistor;  Osbertus  Mala-Herba  (*)  ;  Garinus  Morel  ; 
Gaulterius  tabemer;  Gonstancius  famulus  ;  Raginaldus  Barbatus;  Cons- 
ï&ncius  regrater  ;  Ricardus  Savore.  » 

(Cari,  de  Tir  on,  f°  14  r°.) 

GGLXXV. 

Don  de  deux  bovées  de  terre  au  prieuré  de  Villandon. 

«  De  Villandum.  » 
(1145  circa.) 

«  Noverint  fidèles  cuncti  présentes  atque  futuri  quod  ego  Robertus 
de  Teuvilla  et  duo  filii  mei  Guillelmus  et  Haimericus  dedimus  Deo  et 
monacbis  Tyronensibus  qui  habitant  apud  Vilandum  duas  bovatas  terre 
adjacentes  proprie  terrç  predictorum  monachorum ,  accipientes  al) 
eisdem  monachis  sexag*inta  et  vin  solidos  quos  caritative  dederunt  no- 

(l)  Les  membres  de  la  famille  Malesberbes  apparaissent  assez  fréquemment  dans  les 
chartes  de  l'abbaye  de  Saint-Père.  Vers  1120,  Arnoul  Malesherbes,  Arnulfus  Maie- 
serbes,  se  donna  à  l'abbaye  lui  et  tout  ce  qu'il  possédait. 


46  CHARTULARIUM  DE   TIRONE. 

bis ,  mihi  videlicet  Roberto  sexaginta ,  fîliis  autem  meis  Guillelmo  v  et 
Haimerico  ni.  Et  sciendum  quod  si  aliquando  aliqua  calumpnia  de  terra 
illa  orta  fuerit,  nos  duos  annone  modios,  singulis  annis,  in  décima 
nostra  Tetiville  sepedictis  monachis ,  donec  calumpnia  illa  per  nos  ter- 
minetur,  reddemus.  Inde  sunt  testes  :  Goslenus  archidiaconus  ;  Guillel- 
mus  Boslenus  ;  Garinus  de  Pruneio  ;  Petrus  faber  ;  Hubertus  Sale  ;  Lam- 
bertus  cordarius  ;  Robertus  famulus  monachorum ,  apud  Garnotum ,  in 
domo  archidiaconi  predicti. 

»  Apud  Tuvillam  autem  concesserunt  predictam  elemosinam  Rober- 
tus fîlius  predicti  Roberti  et  fîlia  ejus  Ermeng*ardis ,  his  testibus:  Gof- 
fredo  carnifîce,  Aucherio  et  Gaufredo  fratre  ejus  de  Tuvilla,  Guillelmo 
de  Groceio,  Hugone  de  Gaudena,  et  Rainaudo  Lepore,  et  Ernulfo  de 
Grantval,  famulo  monachorum.  » 
{Cart.  de  Tiron,  f°  19  v>.) 

GGLXXVI. 

Vente  de  deux  sous  de  cens  à  Villandon  et  à  ViUequoy. 

«  De  Villandum.  » 
(1145  circa.) 

«  Omnibus  christianis  fîdelibus  notum  sit  quod  ego  Hug*o  de  Vilecoc 
vendidi  duos  solidos  census  quos  habebam  apud  Vilandum  et  apud 
Vileeoe  monachis  Tyronensibus,  Aridelicet  xxv  solidos,  concedente  fratre 
meo  Rainaudo ,  his  testibus  :  Guillelmo  Bosleno ,  Petro  fabro  et  Sale 
fratre  ejus,  Lamberto  cordario,  Roberto  de  Lero,  Laurentio  de  Exclu- 
sis,  Radulfo  Girardo,  Goscelino  famulo  de  Og-erivilla.  Sed  et  hoc  con- 
cessit  uxor  mea  Odelina  et  Enricus  fîlius  meus  et  fîlie  mee  Eng'elg-uis  et 
Luciana  atque  Ermengardis ,  apud  Vileeoe,  in  domo  mea,  unde  carita- 
tive  receperunt  ab  eisdem  monachis  v  solidos ,  Rainaudus  frater  meus 
xn  denarios,  uxor  mea  xn,  fîlius  meus  xn,  fîlie  unaquaque  vm.  Inde 
sunt  testes  :  Robertus  de  Tuvilla ,  Guillelmus  et  Haimericus  fîlii  ejus, 
Paganus  de  Andevilla,  Robinus  de  Umbleriis,   Huldierius  de  Bosco, 


CHARTULARIUM   DE  TIRONK.  ,: 

Guillelmus  et  Gauterius  et  Hug*o ,  famuli  monachorum.  Sed  el  isii  sunl 
qui  predictam  censivam  reddent  :  Kobertus  de  Brainvilla  xu  denarios. 
Landricus  de  Auvilerw,  Guido  de  Loisvilla  et  Gastinel  filiaster  ejus  vi. 
in  festo  sancte  Marie  de  augusto.   » 

{Car  t.  de  Tir  on,  f°  19  v°.) 

GGLXXVII. 

Etat  des  cens  dus  pour  les  vignes  de  Château*  In  n. 

«  De  censu  vinearum  Castriduni.  » 
(1145  circa.) 

«  Inter  monachos  Sancti-Salvatoris  Tyronis  et  Teobaudum  Ravardum 
Sancti-Aviti  debent  Roscelino  Mala-Terra  (*)  et  Huberto  Pagano  octo 
nummos  census  et  obolum  de  vinea  que  est  super  Busseriam,  de  qui- 
bus  nunimis  debent  monacbi  Roscelino  unum  reddere,  de  quo  denario 
reddit  ille  Teobaudus  unum  obolum  de  quo  ipse  censerius  eorum  cs(. 
Die  festivitatis  sancti  Johannis  debent  monachi  Tyronis  monacbis  Ma- 
joris-Monasterii  n  solidos  et  vin  denarios  census  de  vineis  Albe-Vie, 
Guiardo  de  Monte-Dulci  denarios  x  de  vinea  que  est  m  Yalle-Sancti- 
Jobannis.  Census  vinearum  Rag-inaudi  de  Spieriis,  ad  festum  sancti  Se- 
pulcbri,  donatur  Atboni  de  Bonevallo  et  Ermengardi  de  Fontenella, 
scilicet  duos  solidos  et  vm  denarios  :  ad  festum  sancti  Jobannis  Guil- 
lelmo  Bïgo  xu  denarios  de  Bibeterra  ;  ad  festum  Nativitatis  sancte  Marie 
Petro  Guine  ni  solidos  et  x  denarios  et  obolum  de  vineis  Ghristiani  Mi- 
nonii  ;  Hug*oni  filio  Gilbaudi  de  Sancto-Remigio  xu  denarios  de  vinea 
Risi-Bovi  ;  GofPredo  Marcha-Suaviter  v  denarios;  Garino  Bog^erello  (2) 

(J)  La  famille  Maie-Terre  était  une  des  plus  importantes  parmi  la  bourgeoisie  de 
Ghâteaudun  au  XIIe  siècle.  Au  mois  de  mars  1202,  Arnaud  Maie-Terre  donna  à  PHôtel- 
Dieu  de  Ghâteaudun  un  setier  de  blé  de  rente  sur  la  grange  de  la  Haie  et  12  deniers  de 
cens  sur  la  vigne  de  Rouserein. 

(2)  Au  mois  d'août  1235,  Geoffroy  de  Marvillc,  de  Merrevilla,  donna  à l'Hôtel-Dieu de 
Chàteaudun  12  deniers  de  cens  sur  la  maison  d'Aucher  de  Gohory,  boucher,  en  rem- 
placement de  12  deniers  de  cens  sur  une  maison  à  Marboué  que  contestait  à  l'Hùtel-Dieu 
Geoffroy  Bouguerel. 


48  CHARTULARIUM   DE   TIRONE. 

m  solidos  et  vm  denarios  de  platea  que  est  in  Valle-Sancti-Aniani  ;  Jo- 
hanni  fîlio  Michaelis  vmi  denarios  et  obolum ,  ad  festum  sancti  Vale- 
riani,  de  vinea  Filebendis;  dominis  Templi  (!)  vm  denarios  de  domo 
Régine;  Heloise  Ledvite  m  [solidos]  et  vi  denarios  de  vinea  Teobaudi  de 
Usseel;  Auberto  Rufo  vim  denarios  nostrarum  domorum;  Goscelino  Bor- 
rello  xv  denarios  et  unum  obolum.  » 
(  Cart.  de  Tiron,  f°  24  v°.  ) 

GGLXXVIII. 
Don  de  prés  au  Parc. 

«  De  pratis  Olivari  de  Sancto-Juliano.  » 
(1145  circa.) 

«  Omnibus  sancte  christianitatis  fîdelibus  notum  sit  quod  Olivarus 
de  Sancto-Juliano  dédit  monachis  Tironis  duos  arpennos  pratorum  in 
pratis  de  Parcho  ;  quod  concesserunt  Guillelmus  de  Maisnilio  et  Drogo 
de  Cortoslain  (2)  soceri  ejus,  et  Haois,  fîlia  ejus,  uxor  prefati  Drog*onis; 
videntibus  et  audientibus  istis  quorum  infra  sunt  nomina  :  Rogerius  de 
Maisnilio,  Guillelmus  de  Marais,  Gislebertus  de  Blavou  (3) ,  Haimericus 
clericus,  Robertus  presbiter,  Gauterius  Guibertus,  Robertus  Bogro ,  Gi- 
rardus  de  Campo-Parvo.  » 
(Cart.  de  Tiron,  f°  52  v°.) 

(*)  L'ordre  du  Temple  possédait  auprès  de  Châteaudun  une  maladrerie  importante 
connue  sous  le  nom  de  la  Roissière. 

(2)  Dreux  de  Gourtalain  était  seigneur  de  Marolles:  il  ne  paraît  pas  avoir  jamais  pos- 
sédé la  terre  d'où  il  tirait  son  nom.  Courtalain,  comme  nous  l'avons  vu,  était  alors  la 
propriété  de  la  famille  Rorrel.  Les  descendants  de  Dreux  devinrent  dans  la  suite  sei- 
gneurs du  Favril  et  de  Prasville,  où  on  les  rencontre  encore  en  1598. 

(3)  En  1090,  Hugues  de  Rlavou,  que  nous  croyons  le  père  de  Gilbert,  est  témoin  d'un 
accord  passé  entre  l'abbaye  de  Saint-Evroul  et  Guillaume,  prêtre,  pour  la  dîme  de 
l'église  de  Notre-Dame  de  Mahéru. 


CHARTULARIUM  DE  TIRONE.  ',;. 


GGLXXIX. 

Cession  par  l'abbaye  de  Tir  on  à  l'Hôtel-Dieu  de  Châleaadun 
d'une  terre  pour  faire  un  cimetière. 

«  De  conccssione  Elemosine  Castridunensi  cujusdam  terre  ad  cimeterium 

faciendum.  » 

(1145  circa.) 

«  Frater  Willelmus,  Tyronii  abbas,  totusquc  conventus,  omnibus 
infirmis  de  Elemosina  Gastriduni  (*) ,  salutem  in  Domino  :  terrain  quam, 
petitione  comitis  Tbeobaldi,  ad  vestram  sepulturam  a  nobis  quesitis, 
pro  Dei  amore  et  memorati  principis  intercessione,  vobis  concedimus, 
tali  pacto  ut  censum  quod  pro  ea  debebamus  de  cetero  persolvatis  et 
nonnisi  vestrorum  corpora  defunctorum  sepeliatis  ibidem  (2).  Valete.  » 

(Cari,  de  V Hôtel-Dieu  de  Châteaudun,  A  6,  n°  28;  A  8,  n°  17;  A  17,  n°  2.  —  Archives  de  la 
Maison- Dieu  de  Châteaudun,  par  M.  do  Belfort,  p.  7.) 


GGLXXX. 

Accord  entre  le  prieuré  des  Châtaigniers  et  les  sires  de  Saint-Bomer 
pour  une  terre  et  un  étang  près  de  l'église. 

(1145  circa.) 

«  Sciant  tam  présentes  quam  futuri  qualiter  tandem  sopita  sit  contro- 
versia  que  habebatur  inter  monachos  Tironenses  apud  Gastaneos  habi- 

(*)  L'Aumône,  depuis  Maison-Dieu  ou  Hôtel-Dieu  de  Châteaudun,  avait  été  fondée 
dès  la  fin  du  XIe  siècle.  Une  lettre  d'Ives  de  Chartres,  écrite  vers  1101,  mentionne 
expressément  «  ptocotrophium  situm  in  Castroduno  prope  ecclesiam  Beate-Marie-Mag- 

»  0 alêne.  » 

(2)  Ce  don  d'un  cimetière  fait  par  l'abbaye  de  Tiron  fut  la  source  de  longues  difficultés 
entre  la  Maison-Dieu  de  Châteaudun  et  les  religieux  de  la  Madeleine ,  sur  le  terrain  des- 

T.   II.  7 


50  CHARTULARIUM  DE  TIRONE. 

tantes  et  Guillelmum  atque  Philippum  de  Sancto-Bomario  super  terra 
que  est  inter  ecclesiam  Sancti-Bomarii  et  stagnum.  Remiserunt  siqui- 
dem  predicti  G[uillelmus]  et  P[hilippus]  illam  calumniam  quam  super 
predictis  faciebant,  videlicet  stagno,  terra  et  décima,  concedentibus 
Amelina  sorore  eorum,  Petro  de  Sancto-Bomario  et  Odone  fratre  ejus. 
Et  predictus  Guillelmus  contra  omnes  débet  hoc  garantizare.  Monachi 
vero  de  caritate  dederunt  eis  triginta  solidos  et  totius  ecclesie  Tironen- 
sis  benefîcium  eis  concesserunt.  Testibus  hiis  :  Gaufrido  capellano  ;  Mi- 
chaele  de  Brueria  ;  Huberto  Gapreoli  ;  Guillelmo  Cointet  et  Gaufrido 
fratre  ejus  ;  Hugone  Male-Nutrito  ;  Gauterio  de  Goeria  ;  Huberto  fores- 
tario  et  aliis  pluribus.  » 
(  Copie  sur  papier  du  XVIe  siècle.  ) 

GGLXXXXI. 

Don  par  Guillaume  de  Courcerault  de  tout  ce  qu'il  possédait 

au  fief  de  Saint-Germain, 

«  Hildreville.  » 
(1145  circa.) 

«  Ne  oblivione  deleretur  litterarum  memorie  tradidimus  quod  Guil- 
lelmus de  Gursesaudo  dédit  Sancto-Salvatori  de  Tiro  quicquid  habebat 
in  dominio  in  feodo  Sancti-Germani ,  sicut  habebat  solutum  cum  vig*e- 
ria,  scilicet  terram  et  nemus  et  molendinum,  concedente  uxore  sua 
Milesent,  et  filiis  suis  et  filiabus  Hug>one(1),  Gauterio,  et  Ysabele,  et 

quels  l'Hôtel-Dieu  avait  été  établi.  Outre  le  cens  que  les  frères  condonnés  de  Châteaudun 
devaient  à  l'abbaye  de  la  Madeleine  aux  termes  de  la  donation,  les  religieux  préten- 
daient percevoir  un  droit  curial  par  chaque  sépulture.  De  là  longue  contestation  qui  ne 
fut  terminée  qu'en  1212  par  une  transaction  qui  reconnut  les  droits  curiaux  de 
l'abbaye. 

( ■  )  Hugues  de  Courcerault  assista  à  la  fondation  du  couvent  du  Val-Dieu  faite  par 
Rotrou  IV,  comte  du  Perche,  en  1169,  et  abandonna  au  nouveau  monastère  tout  ce 
qu'il  possédait  dans  la  forêt  de  Réno.  La  famille  de  Courcerault  était  très  ancienne. 
Vers  1020,  Geroius  de  Corte-Sedaldi ,  fils  d'Arnaud  Le  Gros,  fut  un  des  principaux  bien- 
faiteurs de  l'abbaye  de  Saint-Evroul. 


CHARTULARIUM   DE  TIRONE.  ,1 

Maria.  Insuper  quicumque  voluerit  dare  aliquid  in  feodo  suo  Sancto- 
Salvatori  concessit,  sic  tamen  ut  servicium  suum  non  perdat.  Unde  in 
caritate  dederunt  ei  monachi  ducentos  solidos,  et  filiis  et  Gliabus  «'jus 
decem  et  septem  solidos.  Inde  sunt  testes:  Girelmus  earpen  tarins , 
Herbertus  de  Osterlancort ,  Gillebertus  Torta-Rota,  Robertus  pelletarius, 
Evnulîus  Bucheri ,  Radulfus  famulus  hospitarii,  ex  parte  monachorum, 
et  ex  parte  illorum  fuerunt  hii  :  Goscelinus  forestarius,  Hugo  filins 
Auberti,  Goffredus  de  Salvalou,  Goffredus  de  Pontis.  » 
[Cari,  de  Tiron,  C°  55  v°.) 

GGLXXXII. 

Don  de  huit  sous  de  rente  par  Cécile,  fille  de  Gui  Turpin. 

«  De  Granri.  » 
(1145  circa.) 

«  Notum  sit  omnibus  fidelibus  quod  ego  Sicilia,  filia  Guidonis  Tur- 
pini  et  uxor  Mathei  de  Trou,  pro  salute  anime  mee  et  pro  salute  mariti 
mei  predicti  Mathei,  dono  Deo  et  monachis  Tyronii  vin  solidos,  singulis 
annis,  in  festivitate  Omnium-Sanctorum.  Et  promitto  Deo  et  béate 
Marie  et  omnibus  sanctis  me  illos  octo  solidos  in  aliquo  redditu  ila 
constituere  in  vita  mea  ut  post  mortem  meam  prefati  monachi  eos 
perpetualiter  habeant.   » 

(Cart.  de  Tiron,  f°  67  v°.) 

GGLXXXIII. 

Notice  de  la  fondation  du  prieuré  de  Bréaa  et  des  dons  faits 

à  cette  maison. 

«  De  Broilo.  » 
(1145  circa.) 

«  In  nomine  Domini,  noticie  fîdelium  tradere  disponimus  oblationes 
possessionum   que  per  manum  Marchi ,  cujusdam  monachi,   çcclesic 


52  GHARTULARIUM    DE   TIRONE. 

Sancti-Salvatoris  Tironensis,  a  fîdelibus  date  sunt.  In  primis  Dodoinus 
de  Bumboio  ipsum  locum  Broilumquo  conversantur  monachi ,  consensu 
et  consilio  Adhelaidis  uxoris  sue  filiorumque  suorum,  Girardi  scilicet 
et  Ade,  et  Helisabeth  filie,  eidem  çcclesie  liberum  et  absque  ullo  servitio 
perhenniter  habendum ,  tantumque  alterius  telluris  contig-ue  quantum 
uni  aratro  ad  arandum  sufficeret,  donavit. 

»  Item  jamdicto  loco  et  fratribus  ibi  deg'entibus  usum  tocius  sui 
nemoris  ad  calefaciendum  et  ad  sua  edifîcia  construenda,  porcis  eorum 
ipsorum  pabulum  et  liberum  discursum ,  sine  aliquo  redditu ,  per  totam 
suam  silvam,  caritatis  munere  concessit.  Testes  hujus  rei  sunt  hii  : 
Judialus,  Girardus,  Ollarius,  Willelmus  Enforciet. 

»  Item  etiam  Dodoinus,  in  articulo  mortis  jam  positus,  augens  suum 
benefîcium ,  concessit  prefatis  fratribus  omnem  decimam  ad  se  perti- 
nentem  omnium  terrarum  illarum  que  a  fîdelibus  date  fuerunt. 

»  Item  Odo ,  fîlius  Rollandi ,  amore  Dei  et  sue  causa  salutis ,  conce- 
dentibus  et  consencientibus  uxore  Felice  et  filia  sua  Avelina  atque 
Hugone  fratre  suo  ,  dédit  prefato  loco  et  fratribus  terram  de  Becaceria 
usque  ad  currentem  et  usque  ad  divisiones.  Testes  hujus  rei  sunt  :  Judi- 
caelus,  Robertus  faber  Parisiensis,  Girardus. 

»  Item  Gecilia,  quç  Bona-Filia  noncupatur,  cum  concessu  fîliorum 
fîliarumque  suarum,  dédit  prefatis  fratribus  omnem  decimam  que  sibi 
a  fratre  suo  Girardo  in  matrimonium  fuerat  concessa. 

»  Iterum  Ernaldus  et  Fulcho  dederunt  sepedicto  loco  et  monachis 
terram  quam  juxtaBroilum  pariter  possidebant,  concedentibus  ipsorum 
uxoribus  et  fîliis  et  fîliabus.  Testes  hujus  rei  sunt:  Leodegarius ,  Gar- 
nerius,  Joscelinus,  Judicaelus. 

»  Item  iste  Fulco,  accepta  caritate  ab  ipsis  fratribus,  xvflm  scilicet 
solidis,  cum  consensu  conjugis  sue  et  fîliorum,  dédit  eis  terram  quam 
inter  torrentem  Ansquesium  et  silvam  Calumpnie  possidebant.  Hujus 
rei  testes  sunt  :  Ingerrannus ,  Judicaelus,  Durannus. 

»  Garnerius  etiam ,  miles  quidam ,  quicquid  décime  Bonboii  habebat 
Deo  et  fratribus  istis  largitus  est.  Testes  hujus  rei  :  Ernaudus  presbiter, 
Rainaudus  Esluart,  Ascelinus,  Drogo  Postels. 

»  Deinde  Elisabeth,  uxor  Alrolli,  jam  in  extremis  posita,  dédit  sepe- 
dictis  fratribus,  concedentibus  g^enero  et   fîliabus  ipsius  et  Adélaïde 


GHARTULARIUM  DE  TIRONE. 

domina  a  qua  ea  habebat,  duo  jugera  cujusdam  arabilis  terre  Testes: 
Willelmus  major,  Nevelonus  et  Petrus  fratres. 

»  Simili  modo  Guillelmus  de  Monte-Leobovio  (x)  dédit  eis  alia  v 
jugera  terre  que  apud  Regentum  possidebat.  Testes:  Leodegarius , 
Garnerius,  Rainaldus,  Judicaelus. 

»  Postmodum  Amelina  et  Ilduinus  filius  ejus  dederunt  eidem  loeo  el 
fratribus  tria  jugera  terre  quam  apud  Ibosccllum  possidebant,  conce- 
dentibus  filiis  et  fîlia  ipsius.  Testes:  Isembardus,  Ingerannus,  Asceli- 
nus,  Rogerius,  Durannus,  Obertus.   » 

(Cart.  de  Tiroji,  fd  70  r°.) 

CCLXXXIV. 

Don  au  prieuré  de  Ferrières  par  André  Bégon  de  tout 

ce  qu'il  possédait. 

(1145  circa.) 

«  Notum  sit  quod  Andréas  Begonus  uxorque  sua  concesserunt  se  et 
omnia  sua  monachis  Tironensibus  apud  Ferrarias.  Hoc  donum  fecerunt 
et  concesserunt  sine  ullius  calumpnia,  ante  Savaricum,  Maulleonis 
dominum  (2),  in  cujus  Castro  illi  habitabant,  ipso  etiam  Savarico 
annuente,  pro  anima  Pétri  de  Monte-Rabeni ,  et  pro  sua  parentumque 
suorum,  videntibus  :  Guillelmo  Sancti-Amandi  sacerdote,  Vaslino  pel- 
litario,  Fulcone  de  Cereseio,  Isenberto  monacho. 

»  Iste  bomo,  scilicet  Andréas,  tanto  animi  affectu  quecumque  habe- 
bat largitus  est  monachis,  ut  nichil  sibi  retinuit  prêter  usum  cotidia- 
nuiïl,  cibum  videlicet  et  vestitum,  quamdiu  in  seculum  permanserit, 

(i)  Dans  une  autre  charte,  le  même  personnage  est  appelé  Guillelmus  de  Moiite-Leti- 
Bovis ,  ce  qui  était  son  véritable  nom. 

(2)  Savary  de  Mauléon  est  un  des  plus  illustres  capitaines  du  XIIe  siècle  ;  il  prit  une 
part  active  à  toutes  les  luttes  de  la  France  contre  l'Angleterre.  Il  est  célèbre  non- seule- 
ment par  ses  faits  d'armes  sur  mer  et  sur  terre,  mais  aussi  par  les  chansons  et  romans 
qu'il  composa.  A  sa  mort,  la  baronnie  de  Mauléon  passa  dans  la  maison  de  Thouars. 
Mauléon  a  perdu  son  nom  depuis  1736,  où  le  comte  de  Châtillon  la  fit  ériger  en  duché- 
pairie  sous  le  nom  de  Châtillon- sur- Sèvre. 


54  GHARTULARIUM  DE  TIRONE. 

sed  universa  Deo  servientibus  tribuit,  bestias  videlicet  omnes,  domos, 
vineas,  censusque  suorum  ortorum  (')  et  vinearum.  De  xxxta  et  duobus 
ortis  qui  sunt  in  quodam  loco  exeunt  de  censu  x  solidi  et  ix  denarii  ad 
Pascam  reddendi  ;  item  alio  loco  sunt  orti  x  et  vm ,  ex  quibus  ad  Pas- 
cham ,  sicut  de  supradictis ,  redduntur  vi  solidi  et  i  denarius  ;  rursum 
alio  in  loco  sunt  orti  xincim,  ex  quibus  exeunt  un  solidi  et  vi  denarii  ; 
alio  vero  in  loco  sunt  orti  un ,  ex  quibus  xvi  denarii  solvuntur  ;  iterum 
ad  Auri-Vallem  de  illis  ortis  qui  ibi  sunt  redduntur  n  solidi  et  vi  denarii  ; 
item  in  alio  loco  de  Vineoclis  exeunt  de  censu  n°  solidi  et  duo  denarii  : 
xxu  scilicet  et  vu  solidi  iinor  que  denarii  sunt  secundumnumerumistum. 
Hoc  quoque  sciendum  est  quod  de  unoquoque  orto  redduntur  mi 
nummi.  » 
[Cart.  de  Tiron,  f°  80  r°.) 

GGLXXXV. 

Don  d'une  vigne  au  prieuré  de  Reuzé. 

«  De  Rusayo.  » 
(1145  circaj 

«  Ego  Guillelmus  de  Colonia  et  uxor  mea  Milesendis ,  pro  remedio 
peccatorum  nostrorum,  damus  ecclesiç  de  Rusaio  vineam  quam  a  Gau 
frido  de  Turre,  sub  censu  duorum  denariorum,  habemus.  Testes  :  Hugo 
capellanus,  Guillelmus  Barborinus,  Alo  Palpitroth,  Aimericus  villanus. 
Hoc  donum  concessit  Gaufridus  de  Turre  et  uxor  et  filius.  Testes  : 
Briscio  et  Galone  de  Fornosio.  » 
(Cart.  de  Tiron,  f°  81  v°.) 

(*)  Les  jardins  étaient  encore  plus  communs  au  Moyen-Age  que  de  nos  jours.  Chaque 
maison  avait  son  jardin,  non-seulement  dans  les  campagnes  et  les  bourgs,  mais  encore 
dans  les  villes.  Les  tènements  de  certains  paysans  ne  se  composaient  guère  que  d'un 
jardin,  et  nous  croyons  que  c'est  ici  le  cas.  D'ailleurs,  on  donnait  souvent  le  nom 
de  jardin  à  des  champs  cultivés  en  blé,  en  lin  ou  en  chanvre,  situés  autour  de  la  maison 
d'habitation.  C'est  ce  qu'on  appelle  aujourd'hui  dans  le  Perche  des  chénevries. 


CHARTULARIUM  DE  TIRONE. 

* 


GGLXXXVI. 

Confirmation  à  V abbaye  du  lieu  de  Sepl-Faux. 

«  De  Septem-Fagis.  » 
(1145  circa.) 

«  Notum  sit  quod  dominus  Garsirius  atque  frater  suus  Goscelinus  el 
fîlius  suus  Harroid  locum  illum  qui  dicitur  Septem-Fagos,  sicuti  Philip- 
pus  de  Mecent  atque  Escummardus  de  Vend  Giraudo  Normanno  demons- 
traverunt ,  ita  libère  et  pacifiée  in  terris  et  silvis  et  aquis ,  cum  Fulcoio  de 
Daonia  et  Grafione  de  Portiez  atque  Guillelmo  ipsius  Grafionis  fîlio ,  qui 
partem  ipsius  loci  Septem-Fagos  sibi  veudicabat ,  monacliis  de  Tiron  de- 
derunt  ac  concesserunt.  Testibus  :  Brientio  de  Ghemicherio  et  Otone  de 
Sancto-Philiberto ,  Mauritioque  Raginaudi  filio,  Radulfo  de  Corsort, 
Guillelmo  Pilato,  Ivoneque  Cornilio,  Petro  Pilato.  Et  Gaudinus,  Attonis 
de  Chamaire  filius,  qui  in  illis  terris  dominium  exercebat  hoc  concessit. 
Testibus:  Fulcoio  de  Daonia,  Gonstantio,  Girardo  de  Sancto-Stephano , 
Guillelmo  Tornaniina ,  Guasirio  Hamonis  filio.  » 
{Car t.  de  Tiron,  f°  82  r°.) 

GGLXXXVII. 

Fondation  du  prieuré  du  Saint-Sépulcre  d' Allemagne. 

«  De  Sancto-Sepulcro ,  Meldensis  dyocesis.  » 
(1145  circa.) 

«  Notum  sit  omnibus  quod  Radulfus  de  Bolerio ,  pater  Aaliz  de  Ful- 
friaco,  et  Petrus  cognomine  Maleit,  pro  sua  et  antecessorum  suorum 
salute ,    dederunt  in    elemosinam  monachis   Tyronensibus   capellam 


chartularium  de  tiroxe. 

Sancti-Sepulcri  de  Monte-Geheir  (ij.  cum  omnibus  appendiciis  suis. 
Huic  donc  interfuerunt  Galo  et  Hosmundus  multique  alii  qui  hoc  vide- 
runt  et  audierunt. 

»  Adam  etiam  de  Fulfriaco  et  uxor  ejus  Aaliz  dederunt  eisdem  mo- 
oachis  partem  suam  eulturarum  de  Monte-Geheir .  et  hoc  donum  super 
altare  ejusdem  loci  fecerunt,  testibus  Matheo  de  Fulfriaco  et  Evrado 
prefecto. 

Radulfus  quoque  de  Ginbriaco  et  Paganus  f'rater  ejus  monachis  in 
predicto  loeo  habitantibus  dederunt  in  elemosinam  terram  de  Cooli  libe- 
ram  et  quietam  ab  omni  exaction^  et  seculari  consuetudine.  et  inde  ab 
eisdem  monachis  triginta  solides  in  karitate  acceperunt.  Hoc  concessit 
Reurieus  de  Osseri,  de  eujus  f'eudo  terra  illa  erat.  et  Helissendis,  neptis 
predicti  Radulfi ,  eum  Johanne  de  Barris,  rnarito  suo.  Hujus  rei  I 
existunt  :  Balduinus  de  la  Cheveie  et  Rainaudus  de  Sancto-Suplicio. 

»  Hubertus  vero  de  Monte-Jonis  dédit  eisdem  monachis  in  predicto 
territorio  sex  arpenta  inculte  terre.  Cui  dono  interfuerunt  :  Balduinus, 

tuterius  de  Sancto-Suplicio  et  Henricus  frater  eorum.  Postea  vero 
mooachi  predicti  loci  emerunt  quatuor  arpenta  terre  trigînta  solidis  a 
predietis  Balduino  scilicet  et  Gauterio  et  Henrico  fratre  ipsorum.  Hùjus 
rei  sunt  t(  Huldricus.  Guido.  Boletus.  Gislebertus. 

Gauterius  vero  Hai<  de  Creciaco.  pro  remedio  anime  sue,  dédit  in 
elemosinam  memoratis  monachis  partem  quam  habebat.   » 

{Cari,  dt  Tiroii,  f*  91  v°.) 

GGLXXXVIIl. 
Don  d'un  muid  de  1>I<'  de  rente  sur  le  moulin  de  Beauvais. 

(1146  circa.) 

«  Memorie  succedentium  notificare  curavimus  quod  miles  quidam. 
Erardua  videlicet  de  Villabum  nomine.  volens  ire  Jérusalem,  dédit  mo- 

(*)  La  chapelle  du  Saint-Sépulcre  de  Montgé,  devenu  un  des  prieurés  de  l'abbaye  de 
Tiron.  quitta  son  nom  primitif  pour  prendre  celui  de  Saint-Sépulcre  d'Allemagne,  à 
<:uuse  de  la  foret  sur  les  confins  de  laquelle  il  était  construit. 


CHARTULARIUM   DE  TIRONE. 

Hachis  Tvronensibus.  ob  remissionem  peccatorum  suorum.  unum  mo- 
dium  frumenti  de  molendino  suo  quod  vulgariter  Behretum  dicitur,  ila 
nt  singulis  annis  sine  ulla  intennissione  illum  inde  in  perpeiuum  ba- 

mt.  Concessit  autem  hoc  Gunherius  de  Àlneta  de  cujus  feodo 
•  rat .  audientibus  his  quorum  subnexa  sunt  Domina  :  Berveius  decanus, 
Stephanus  presbiter,  Krardus  îpse  de  Yiîîabum .  Hugo  de  Pomeio  (*), 

,anu>  il»-   Manso - Leonci ,    Galterius    de    Gandunvilla,    Jorda 
miles.   » 

rt.  deTivon,  ^  91  v.) 

CCLXXXIX. 

Abandon  par  Geoffroy  tfOuzouer  'l'une  ten 
aux  Saintes-Yalh' 

«  De  Sanctis-Vallibus.  » 
(1146circa. 

«  Notum  sit  omnibus  sancte  eeelesie  fidelibus  quod  Robertus.  frater 
Gaufridi  île  Oratorio.  Jerosolimam  pergens,  dédit  monaebis  Tyronen- 
sibus  unam  carrucaiam terre  ad Sanctas- Vallès     .  et  cumad  demonstra- 

Gohier  d'Aunay  fut  témoin  de  la  confirmation  faite  en  1 140  par  Geoffroi  IV, 
vicomte  de  Chàteaudun.  du  don  fait  à  la  maladrerie  de  Saint-Lazare  de  Chàteaudun 
par  Renaud  de  Patay,  surnommé  Guiterne.  d'une  terre  à  Maehelainville ,  par  ise 
Péronville.  De  MIS  à  1 1  i! .  nous  le  rencontrons  souvent  comme  témoin  dans  les  pii 
du  chartrier  de  l'abbaye  de  Bonneval.  Il  était  fils  de  Gautier  d'Anna  :rère  de 

Gautier  et  de  Garin  d'Aunay,  dénommés  dans  plusieurs  actes  de  l'abbaye  de  Saint- 
Père. 

s  de  Pomeio  est  témoin  de  l'abandon  fait  en  111S  par  Thibaut,  comte  de 
Chartres,  à  l'abbaye  de  Bonneval  d'un  marché  libre  et  de  la  justice  entière  de  la  ville 
de  Bonneval. 

(*)  Nous  n'avons  pu  déterminer  l'emplacement  précis  des  Saintes- Vallées  :  mais  ce 
champtier  devait  être  situé  non  loin  d'Ozouer-le-Marehé.  D'après  la  description  qui  est 
donnée  dans  la  charte  même .  ce  lieu  se  trouvait  à  côté  de  Villemafroy.  près  de  la 
ferme  de  la  Mouise,  vendue  à  l'abbaye  de  Tiron  par  Pierre  Leroy. 

T.    II. 


58  CHARTULARIUM   DE   TIRONE. 

tionem  ejus  ventum  fuisset,  Gaufridus  frater  ejus  terram  Umbaldi 
Chevalet  pro  sua  monachis  demonstravit ,  quam  eis  nec  defensare  nec 
testifîcari  potuit ,  cumque  res  in  calumpniam  venisset  nec  Goffredus 
demonstrare  aliam  terram  vellet,  Simon  de  Balgenceio  (l),  rogatus  a 
monachis ,  per  Radulfum  dapiferum  suum ,  et  per  Umbaldum  Rufum 
juniorem,  et  per  Petrum  Denit  demonstravit  terram  que  sine  contradic- 
tione  Gaufridi  erat  :  cui  demonstrationi  cum  diu  Gaufridus  restitisset, 
tandem  christianitate  simul  ac  dominis  suis  cogentibus,  xxx,a  solidoset 
duodecim  minas  frumenti  a  monachis  accipiens ,  predictam  demonstra- 
tionem  concessit,  ea  conditione  ut  si  demonstracio  illa  uni  carruce  non 
suffîceret ,  monachi  de  terra  adjacenti  infra  annos  quinque  tantum  ara- 
rent  quousque  carrucatam  plenariam  haberent  nec  prius  eam  aliquo 
modo  Gaufridus  occuparet  quominus  de  una  carrucata  haberent.  Hoc 
concessit  Roscelina  uxor  ejus  et  fîlii  ipsorum  Goffridus,  Odo  et  Rober- 
tus,  ac  fîlie  Dimesengis  et  Roscelina.  Hec  carrucata  incipit  a  terra 
Unbaldi  Chevalet  secus  viam  usque  ad  terram  de  Maisia ,  ex  altéra  parte 
habens  viam ,  ex  altéra  metas  Gaufridi ,  que ,  ut  prediximus ,  remove- 
buntur  si  aliquid  uni  carruce  defuerit.  Hanc  terram  se  promisit  Gaufri- 
dus monachis  defensare  et  testifîcari  ubicumque  eis  necesse  fuerit.  Hec 
viderunt  etaudierunt,  de  monachis  Tyronensibus  :  David  de  Gintreio, 
Gauterius  de  Rivo-Bovis,  Henricus  de  Espal,  Willelmus  de  Vilandun , 
Richardus  medicus ,  et  Anquitinus.  Cuj us  rei  testes  sunt,  ex  parte  mo- 
nachorum  :  Grossinus  presbiter ,  Godefridus  de  Brixe  et  Garnerius  frater 
ejus,  Hugo  vicarius,  Goffredus  gêner  Gaufridi,  Teodericus Denit,  Fro- 
mundus  de  Pusiolis  et  Stephanus  frater  ejus  ;  ex  parte  ejus  :  Radulfus 
de  Pruneio,  Bolot  de  Ermentervilla ,  et  Rainaudus  vicinus  ejus,  Roge- 
rius  Barbatus,  Robertus  de  Vilerjoet  et  Gauterius  fîlius  ejus,  et  Radulfus 
gêner  ejus,  Rainaudus  de  Vineis  et  Ascelinus  vicinus  ejus,  Patricius  de 
Espal,  Ruallenus,  Mainardus  et  Rogerius  et  alii  multi,  quia  publiée 
factum  fuit.  » 

(Cart.  de  Tiron,  f°  35  v°.) 

(!)  Simon  de  Beaugency,  fils  aîné  de  Raoul  Ier  et  de  Mathilde,  succéda  à  son  père 
dans  la  seigneurie  de  Beaugency  après  1130  et  mourut  sans  enfants  vers  1156. 


CHARTULARIUM  DE  TIRONE.  v.. 


GGXG. 


Remise  par  Union,  seigneur  de  Fréteval,  de  terres  usurpées 

sur  l'abbaye. 

«  De  lus  que  adversus  nos  caiumpniabatur  Urso  de  Fractavalle.  » 

(1146.) 

((  Notum  sit  omnibus  quod  Urso  de  Fractavalle,  in infirmitate de qua 
mortuus  est  penitentia  ductus,  de  malis  que  ecclesie  Tyronensi  multo- 
tiens  fecerat,  in  presentia  Gaufridi,  Garnotensis  episcopi,  indulgen- 
tiam  postulans,  reddidit  inter  cetera  que  de  possessionibus  ipsius  injuste 
sibi  usurpaverat ,  nominatim  ista  que  subscribuntur  :  boscum  de  Pau- 
toneria  sicut  dividitur  cum  bosco  Johannis  de  Subcureio,  et  mansu- 
ram  de  Monte-Dupplelli ,  et  quod  occupaverat  in  mansura  de  Villa-Nova, 
metas  etiam  terre  monachorum  de  Fonte-Radulfî  quas  transgressus 
fuerat  pro  cupiditate  sue  foreste  augende,  sicut  palam  omnibus  confessus 
est,  culpam  suam  recognoscendo ,  solutas  ecclesie.  reddidit  et  quietas, 
et  terram  pariter  Pireii  quam  monachi  emerantde  Petro  Reg*e  (*) ,  et  sui 
homines  partim  calumpniabantur,  partim  inquietabant,  liberam  cla- 
mavit,  et  suos  fîlios  jussit  ut  deinceps  ab  infestatione  illius  terre  cessa- 
rent.  Hoc  concesserunt  fîlii  ejus  Ni  vélo  et  Hamelinus.  Inde  sunt  testes  : 
predictus  episcopus  G[aufridus],  Paganus  de  Frovilla,  Herbertus  de 
Boscheto  et  Theodericus  frater  ejus,  Brito  de  Sancto-Karilelpho ,  Salo- 
mon  de  Thoerio  et  Herbertus  ejus  capellanus ,  elemosinarius  etiam 
ipsius  Ursonis  camerarius.  His  interfuerunt,  de  monachis  Tyronen- 
sibus  :  Girardus  Diabolus,  Garinus  de  Herdrevilla,  Rang"erius  de 
Yronio.  » 

{Car  t.  de  Tir  on,  t'°  46  v°.) 
(l)  Voir  charte  LXXIX. 


60  GHARTULARIUM  DE  TIRONE. 

GGXGI. 
Confirmation  par  le  pape  Eugène  III  des  biens  de  l'abbaye. 

(1147,  30  mai.) 

«  Eugenius  episcopus,  servus  servorum  Dei,  dilectis  fîliis  Guillelmo, 
Tironensi  abbati ,  ejusque  fratribus  tam  presentibus  quam  futuris  regu- 
larem  vitam  professis ,  in  perpetuum  :  Religiosis  clesideriis  dignum  est 
facilem  prebere  consensum  ut  fidelis  devotio  celerem  sortiatur  effectum, 
eapropter,  dilecti  in  Domino  fîlii,  vestris  justis  postulationibus  clemen- 
ter  annuimus  et  Tyronense  monasterium  in  quo  divino  mancipati  estis 
obsequio  sub  beati  Pétri  et  nostra  protectione  suseipimus  et  presenti 
scripti  privilegio  communimus ,  statuentes  ut  quascumque  possessiones, 
quecumque  bona  idem  monasterium  juste  et  canonice  possidet,  aut  in 
futurum,  concessione  pontifîcum,  largitione  regum  vel  principum, 
oblatione  fîdelium  seu  aliis  justis  modis,  Deo  propitio,  poterit  adipisci, 
fîrma  vobis  vestrisque  successoribus  et  illibata  permaneant.  In  quibus 
hçc  propriis  nominibus  annotanda  subjunximus  :  in  regno  Angliç,  in 
episcopatu  Sancti-David ,  ecclesiam  Sancte-Mariç  de  Ghatmeis  cum 
appenditiis  suis  ;  in  episcopatu  Sancti-Andree  de  Scotia ,  abbatiam 
Sanctç-Marie,  Rochaburgensis  cum  appenditiis  suis;  aecclesiam  sancto- 
rum  martirum  Johannis  et  Pauli  de  Ogra  cum  appenditiis  suis ,  aeccle- 
siam Sancti-Egidii  de  Gastenariis ,  aecclesiam  Sancti-Leonardi  de  Ferre- 
riis ,  aecclesiam  Sanctç-Mariç  de  Asneriis ,  aecclesiam  Sancti-Michaelis  de 
Lucezio,  ecclesiam  Sanctç-Mariç  de  Tilio,  aecclesiam  Sancti-Laurentii 
de  Brigia,  aecclesiam  Sancti-Petri  de  Audita,  aecclesiam  Sancti-Martini 
de  Hildrevilla,  çcclesiam  Sancte-Mariç  de  Jarzia,  aecclesiam  Sancte- 
Marie  de  Aguille,  ecclesiam  Sancti-Johannis-Baptiste  de  Murgeriis, 
ecclesiam  Sancti- Andrée,  de  Anglia  cum  appenditiis  suis,  aecclesiam 
Sanctç-Mariç  de  Mapedroella ,  aecclesiam  Sancte-Marie  de  Titileia ,  aeccle- 
siam Sanctç-Crucis  de  Insula  ;  in  archiepiscopatu  Rotomagensi ,  aeccle- 
siam Sancti-Sulpicii  de  Germunvilla ,  aecclesiam  Sancti-Martini  de  Gras- 
villa,  aecclesiam  Sancti-Laurentii  de  Galcia,  aecclesiam  Sancte-Marie  de 


GHARTULARIUM  DE  T1R0NE.  M 

Baschevilla,  œcclesiam  Sancti-Silvestri  de  Clara,  œcclesiam    Sanctç- 
Mariç  deTurneio,  œcclesiam  Sancti-Jobannis  de  Monte-Ursino,  capel- 
lam  Sanctç-Mariç-Mag'dalenç-super-Sequanam  ;  in   pago   Ebroicensi, 
œcclesiam  Sancte-Cecilie  de  Guest,  œcclesiam  Sancte-Anastasie ,  eccle- 
siam  Sancti-Martini  de  Busseio,  capellam  Sanctç-Mariç  et  œcclesiam 
Sancti-Lupi  de  Chavigneio,  çcclesiam  Sancti-Bartholomei  et  çcclesiam 
Sancti-Mauricii  de  Gherenthaio  ;  in  episcopatu  Karnotensi,  œcclesiam 
Sancte-Marie-Mag'dalenç  prope  Briberii-Vallem  ,  ecclesiam  Sancti-Remi- 
g*ii  de  Neronio,  çcclesiam  Sancti-Spani  de  Abluis,  ecclesiam   Sanctç- 
Mariç-Magdalenç  de  Oisesmo,  ecclesiam  Sancti-Michaelis  de   Climarz, 
ecclesiam  Sanctç-Mariç  de  Ledo,  œcclesiam  Sanctç-Mariç  de  Gumbris, 
çcclesiam    Sancti-Petri    de  Harg'envilla ,  ecclesiam   Sancti-Leobini-de- 
Quinque-Fontibus,    ecclesiam  Sancti-Laurentii-de-Gastina,    ecclesiam 
Sancti-Vincentii  de  Maieroliis ,  ecclesiam  Sancti-Martini  de  Brenella, 
ecclesiam   Sancti-Vincentii  de  Arseciis,  ecclesiam   Sancti-Germani  de 
Coling'is,  ecclesiam  Sancte-Marie  de  Planis,  œcclesiam  Sancti-Nicholai 
de  Foetellis ,  ecclesiam  Sancte-Marie  de  Hironio ,  çcclesiam  Sancti-An- 
dreç  de  Silvelonia,  çcclesiam  Sanctç-Mariç  de  Molendino  Novo,  eccle- 
siam Sanctç-Mariç  de  Monterium,  ecclesiam   de  Risu-Bovis,   graneas 
etiam  Tyronii,  Sanctas-Valles ,  Gintreium,  Villarium-Maffredi ,  Gimi- 
gneium  et  aliiid  Gimigrieium ,  Ghildreium,  Spesovillam,    Gulturam, 
Pertas ,    Og'eriivillam ,    Leporisvillam ,    Villamdonum  ;    in    episcopatu 
Segdensi,   capellam  Sancte-Mariç-Mag'dalenç  de  Resno,  Runcheriam, 
ecclesiam  de  Corgehaut,  Mesnilbertre ,  œcclesiam  Sancti-Jovini,  çccle- 
siam de  Monte-Chevrel ,  ecclesiam  de  Martig*neio ,  œcclesiam  de  Nuileio  ; 
in    episcopatu    Baiocensi,  œcclesiam   Sancti-Antonini   de  3Iontehargis , 
ecclesiam  Sanctç-Mariç  de  Strata,  capellam  Guillelmi  deCrevecor;  œccle- 
siam Sanctç-Mariç  de  Rensiaco,  œcclesiam  de  Bulunello,  capellam  d<> 
Tig*erio  ;  in  episcopatu  Meldensi ,  œcclesiam  Sancti-Sepulcbri  de  Monte- 
gûhelli  cum  suis  appenditiis  et  decimis ,  et  locum  de  Dormanz  cum  suis 
possessionibus  ;  in  episcopatu  Pictavensi,  œcclesiam  Sanctç-Marie-Mag- 
dalene  de  Rusaio,  locum  de  Puteolis,  locum  de   Russeia,  locum  de 
Megum,  locum  de  Tiliato  ;  in  episcopatu  Nannetensi,  locum  de  Septem- 
Fag*is,  locum  de  Trapa,  locum  de   Oiseleria;  in  episcopatu  Andeg*a- 
vensi ,   locum  de  Sauceia  ;   in   episcopatu   Genomannensi ,    œcclesiam 


62  GHARTULARIUM  DE  TIRONE. 

Sancti-Michaelis  de  Planicie,  ecclesiam  Sancti-Johannis  de  Grandi- 
Rivo,  ecclesiam  Sancte-Mariç-Mag'dalene  de  Crucis-Valle ,  ecclesiam 
Sancte-Marie  de  Passu-Bovis ,  locum  de  Yado-Bruneti ,  çcclesiam  Sancte- 
Marie-Mag'dalene  de  Montetallario ,  ecclesiam  Sancte-Marie  de  Belloloco, 
ecclesiam  Sanctç-Marie  de  Gohardum,  aecclesiam  Sanctç-Marie  de  Valli- 
bus,  aecclesiam  Sancti-Sulpicn-de-PaU ,  aecclesiam  Sancti-Mauriciijuxta 
Cortpoltrain ,  aecclesiam  Sancti-Georgii  de  Blimarz,  aecclesiam  Sancti-Sil- 
vestri  de  Montelusello ,  aecclesiam  Sancti-Johannis-Baptiste  de  Jarreia, 
aecclesiam  Sancti-Audoeni  de  Turnemio;  abbatiam  Sancte-Marie  de 
Jugo-Dei ,  cum  suis  et  prenominatorum  locorum  decimis ,  redditibus  et 
possessionibus.  Et  ut  divin  uni  offîcium  apud  vos  honestius  celebrare 
valeatis  et  loca  vestra  securiora  possideatis,  concedimus  ut  in  posses- 
sionibus vestris  oratoria  et  cimiteria  habeatis ,  absque  detrimento  tamen 
circumadjacentium  parrochiarum.  Sane  laborum  quos  propriis  manibus 
aut  sumptibus  colitis,  sive  de  nutrimentis  vestrorum  animalium,  nul- 
lus  a  vobis  décimas  nec  a  servientibus  vestris  parrochialia  exig^ere  pré- 
sumât. Sepulturam  quoque  vestrorum  locorum  liberam  vobis  esse 
concedimus ,  ut  eorum  qui  se  in  eis  sepeliri  deliberaverint  devotioni  et 
extremç  voluntati,  nisi  sint  excommunicati  vel  interdicti  sint,  nullus 
obsistat,  salva  justicia  tamen  matricis  çcclesie.  Decernimus  ergo  ut 
nulli  omnino  hominum  liceat  prefatum  monasterium  temere  perturbare 
aut  ejus  possessiones  auferre  vel  ablatas  retinere,  minuere  aut  aliqui- 
bus  perturbationibus  seu  vexationibus  fatig*are ,  sed  omnia  intégra  con- 
serventur  eorum  pro  quorum  gaibernatione  et  sustentatione  concessa  sunt 
usibus  omnimodis  profutura ,  salva  sedis  apostolice  auctoritate  et  dioce- 
sanorum  episcoporum  canonica  justicia.  Si  qua  ig-itur  in  futurum  eccle- 
siastica  secularisve  persona  hanc  nostre  constitutionis  pag^inam  sciens 
contra  eam  venire  temere  temptaverit,  secundo  terciovecommonita,  si 
non  satisfactione  congTua  emendaverit ,  potestatis  honorisque  sui  dig^ii- 
tate  careat,  reamque  se  divino  judicio  de  perpetrata  iniquitate  cog'nos- 
cat  et  a  sacratissimo  corpore  et  sanguine  Dei  et  domini  nostri  Jesu- 
Christi  aliéna  fîat  atque  in  extremo  examine  districte.  ultionisubjaceat; 
cunctis  autem  eidem  loco  justa  servantibus  sit  pax  domini  nostri  Jesu- 
Ghristi  quatinus  et  hic  fructum  bone  actionis  percipiant  et  apud  distric- 
tum  judicem  premium  eterne.  pacis  inveniant.  Amen. 


CHARTULARIUM   DE   TIRONK.  63 

»  Ego  Eugenius,  catholicç  ecclesie  episcopus. 

»  f  Ego  Albericus,  Ostiensis  episcopus,  subscripsi. 

»  f  Ego  Octavianus,  diaconus  cardinalis  Sancti-Nicholai-in-carcere 
Tulliano,  subscripsi. 

»  f  Ego  Julius,  prcsbiter  cardinalis  tituli  Sancti-Marcelli ,  subscripsi. 

»  f  Ego  Ismarus,  Tusculanus  episcopus,  subscripsi. 

)>  f  Ego  Guido,   presbiter  cardinalis  tituli   Sanctorum-Laurentii-et- 
Damasi,  subscripsi. 

»  f  Ego  Jordanus,  presbiter  cardinalis  tituli  Sanctc-Susanne,  subs- 
cripsi. 

»  f  Ego  Gregorius,  diaconus  cardinalis  Sancti-Ang^eli ,  subscripsi. 

»  f  Ego  Jobannes,  diaconus  cardinalis  Sanctç-Mariç-Nove,  subscripsi. 

»  f  Ego  Guido,  diaconus  cardinalis  Sancte-Marie-in-Porticu,  subscripsi. 

»  f  Ego  Jacinctus,  diaconus  cardinalis  Sancte-Mariç-in-Cosmidin, 
subscripsi. 

»  Data  Parisius,  per  manum  Hugonis  presbiteri  cardinalis,  agentis 
vicem  domini  Guidonis  diaconi  cardinalis  et  cancellarii,  tercio  kalendas 
junii,  indictione  xa,  incarnationis  vero  dominice  anno  M°  G°  XL°  VII°, 
pontifîcatus  vero  domni  Eugenii  pape  tercii  anno  tercio.   » 

{Orig.  en  parch.) 

GGXGII.  . 
Confirmation  par  le  pape  Eugène  III  des  biens  de  l'abbaye  (,). 

(1147,  30  mai.) 

«  Eugenius  episcopus,  servus  servorum  Dei ,  dilectis  filiis  Guillelmo, 
Tyronensi  abbati,  ejusque  fratribus  tam  presentibus  quam  futuris  regu- 

l1)  Cette  charte,  que  nous  publions  d'après  le  Cartulaire,  nous  semble  la  même  que  la 
précédente.  Il  nous  paraît  difficile  d'admettre  que,  le  même  jour,  le  pape  Eugène  III 
ait  donné  deux  bulles  pour  le  môme  objet.  Nous  ne  nous  expliquons  donc  pas  bien  les 
variantes  des  deux  textes  :  cependant,  comme  elles  sont  considérables  et  importantes 
pour  la  dénomination  des  lieux  possédés  par  l'abbaye,  nous  avons  cru  devoir  publier 
cette  seconde  bulle. 


64  CHARTULARIUM   DE   TIRONE. 

larem  vitam  professis ,  im  perpetuum  :  Religûosis  desideriis  dignum  est 
facilem  prebere  consensum  ut  fîdelis  devocio  celerem  sorciatur  effec- 
tum.  Eapropter,  dilecti  in  Domino  filii,  vestris  justis  postulationibus 
clementer  annuimus  et  Tyronense  monasterium  in  quo  divino  manci- 
pati  estis  obsequio  sub  sancti  Pétri  et  nostra  protectione  suscipimus  et 
presentis  scripti  privilegio  communimus,  statuentes  ut  quascumque 
possessiones ,  quecumque  bona  idem  monasterium  juste  et  canonice 
possidet,  aut  in  futurum,  concessione  pontifîcum,  largitione  regum  vel 
principum,  oblatione  fîdelium  seu  aliis  justis  modis,  Deo  propitio,  po- 
terit  adipisci ,  fîrma  vobis  vestrisque  successoribus  et  illibata  perma- 
neant.  In  quibus  hec  propriis  duximus  exprimenda  vocabulis  :  in  epis- 
copatu  Garnotensi,  ecclesiam  Sancte-Marie  de  Monte-Rion,  ecclesiam 
Saneti-Georgii  de  Blimard,  ecclesiam  Sancti-Petri  de  Molendino-Novo, 
ecclesiam  Sancti-Andree  de  Silvelonia ,  ecclesiam  Sancte-Marie  de  Risu- 
Rovis,  ecclesiam  sanctorum  martirum  Johannis  et  Pauli  de  Buca-Ogrie, 
ecclesiam  Sancti-Severini  et  ecclesiam  Sancti-Georgûi  et  ecclesiam 
Sancti-Leobini  de  Gloia,  ecclesiam  Sancte-Marie  de  Ironio,  ecclesiam 
de  Fonte-Radulphi ,  ecclesiam  de  Gastro-Bof eri ,  ecclesiam  de  Foetellis , 
ecclesiam  de  Gurgitibus ,  ecclesiam  de  Monte-Lusello ,  ecclesiam  de  Me- 
releis,  ecclesiam  Sancti -Maximi,  ecclesiam  Sancti-Egidii  de  Gastane- 
riis,  ecclesiam  Sancti-Thome  de  Soiseio,  ecclesiam  Sancti-Leobini-de- 
Quinque-Fontibus ,  ecclesiam  Sancti-Petri  de  Hargenvillario ,  ecclesiam 
deBrenella,  ecclesiam  de  Arsetiis,  ecclesiam  deCungris,  ecclesiam  de 
Maieroliis,  ecclesiam  de  Goloniis,  ecclesiam  de  Murgeriis,  ecclesiam 
Sancti-Laurentii-de-Guastina ,  ecclesiam  Sancti-Bartolomei  et  ecclesiam 
Sancti-Mauricii  de  Garentaio,  ecclesiam  de  Ledo,  ecclesiam  de  Clemart, 
ecclesiam  de  Burg,ung,eria ,  ecclesiam  de  Lonvileria ,  ecclesiam  Sancti- 
Petri  de  Ver,  ecclesiam  de  Osemio ,  ecclesiam  Sancti-Remigii  de  Nerone, 
ecclesiam  Sancte-Marie-Mag-dalene  justa  Briverval,  ecclesiam  Sancli- 
Spani  de  Ablueiis,  Levrevillam ,  Vilandum,  Spesunvillam ,  Pertas, 
Vilermafrei,  Choldre,  Maisiam,  decimam  denariorum  vicecomitis  Gastri- 
duni  de  redditibus  ipsius  castri  et  Montis-Dublelli  ;  in  Senonensi  archie- 
piscopatu,  ecclesiam  de  Secroio,  ecclesiam  de  Brolio  ;  in  Parisiensi  epis- 
copatu,  ecclesiam  de  Garceiis,  ecclesiam  de  Rainseio,  ecclesiam  de 
Bollonello ,  ecclesiam  de  Ulmeio ,  ecclesiam  de  Tigerio ,  ecclesiam  Sancti- 


CHARTULARIUM   DE   TIRONK. 

Abdoeni  justa  Tornam;  in  episcopatu  Meldensi.  ecclesiam  Sàneti-Se- 
pulcri  ;  in  episcopatu  Suessiononsi ,  ecclesiam  Sancte-Marie-de-Arablo  ; 
in  episcopatu  Aurelianensi ,  ecclesiam  Saricti-Georgîi  deCintreio,  eccle- 
siam de  Cultura  et  locum  dé  Sanctis- Vallibus ,  déminai';  in  episcopatu 
Ebroicensi,  ecclesiam  de  Hildrcvilla,  ecclesiam  de  Cavingeio,  eccle- 
siamde  Boiseio ,  ecclesiam  de  Ouest,  ecclesiam  de  Buhaneria,  ecclesiam 
Sancti-Germani-super-Arvam  ;  in  Sagiensi  episcopatu ,  ecclesiam  Sancti- 
Juliani,  ecclesiam  de  Rungeria,  ecclesiam  de  Hesno,  ecclesiam  Trahant, 
ecclesiam  Sancti-Petri  de  Gast;  in  Luxoviensi  episcopatu ,  MesniUBertre  ; 
in  Kotomagensi  archiepiscopatu ,  ecclesiam  de  Brai,  ecclesiam  Sancte- 
Marie  de  Torneio,  ecclesiam  Sancte-Marie-Mag'delene-super^Secanam, 
ecclesiam  Sancti-Silvestri  de  Clara,  ecclesiam  Sancti-Sulpicii  d&(  rremun- 
villa,  ecclesiam  Sancti-Laurentii  de  Risu-Bovis,  ecclesiam  Sancte-Marie 
et  ecclesiam  Sancti-Petri  de  Baschevilla(1)  ;  in  episcopatu  Pictavensi, 
ecclesiam  Sancti-Leonardi  de  Ferreriis,  ecclesiam  de  Trapa,  ecclesiam 
de  Rusai,  ecclesiam  de  Puteolis,  ecclesiam  de  Laguieria,  ecclesiam  <l<i 
Tilia,  ecclesiam  de  Troseia,  ecclesiam  de  Magunto,  ecclesiam  de  Daria(2), 
ecclesiam  Sancte-Marie  justa  Forestam  ;  in  Nanetensi  episcopatu,  eccle- 
siam de  Septem-Fag'is  et  Pontem-Ruselli  super  Sevriam  ;  in  archiepis- 
copatu ïuronensi ,  ecclesiam  de  Bosco- Johannis,  ecclesiam  de  Luceziis, 
ecclesiam  de  Garreia  ;  in  episcopatu  Andegavensi ,  ecclesiam  Sancte- 
Marie  de  Asneriis,  ecclesiam  de  Saccheia  ;  in  archiepiscopatu  Bituri- 
censi ,  ecclesiam  de  Lorelio  ;  in  Alvernia,  in  episcopatu  Glarismuntis. 
ecclesiam  de  Rotondo-Dono  ;  in  Lugdunensi  archiepiscopatu ,  ecclesiam 
Sancte-Marie  de  Jugo-Dei ,  cum  suis  appendiciis  ;  in  Sanctoniensi  epis- 
copatu, ecclesiam  de  Daria,  ecclesiam  de  Brolio  ;  in  Cenomannensi 
episcopatu,  ecclesiam  de  Vado-Alneti ,  ecclesiam Saneti-Laurentii-super- 
Breg*iam(3),  ecclesiam  de  Granri,  ecclesiam  Crucis-Vallis,  ecclesiam  de 

(!)  Dans  la  bulle  précédente,  il  n'est  mention  que  de  l'église  Notre-Dame  de  Bacque- 
ville,  qui  était  celle  du  prieuré.  L'église  de  Saint-Pierre  était  l'église  paroissiale,  dont 
la  présentation  appartenait  à  l'abbé  de  Tiron. 

(2)  Ce  lieu  nous  semble  faire  double  emploi  avec  l'église  du  môme  nom  citée  plus 
loin  comme  appartenant  au  diocèse  de  Saintes. 

(3)  L'église  de  Saint-Laurent-sur-Braye  nous  parait  la  même  que  celle  du  Gué-de- 
Launay;  il  n'y  avait  au  Gué-de-Launay  d'autre  église  que  celle  du  prieuré  de  Saint- 
Laurent. 

T.   II.  0 


66  CHARTULARIUM  DE  TIRONE. 

Monte-Rivelli ,  ecclesiam  Sancti-Petri  de  Passu-Bovis ,  ecclesiam  de  Gué- 
Brunet,  ecclesiam  de  Cohardim,  ecclesiam  de  Valiriveli,  ecclesiam  Sancti- 
Michaelis  de  Planicie ,  ecclesiam  de  Liveto ,  ecclesiam  Sancti-Petri  de 
Audita,  ecclesiam  Sancti-Vedasti ,  ecclesiam  Sancti-Sulpicii-efe-Pai/, 
ecclesiam  Sancti-Juliani ,  ecclesiam  Sancti-Mauricii ,  ecclesiam  de  Bello- 
Loco,  ecclesiam  de  Monte-Talleio  ;  in  Anglia,  in  episcopatu  Guinto- 
niensi ,  ecclesiam  Sancte-Crucis  de  Insula ,  ecclesiam  Sancti-Andree  de 
Amie ,  ecclesiam  Sancti-Laurentii  apud  Vuintonium ,  ecclesiam  de  Ma- 
pedroella  ;  in  Herefordensi  episcopatu ,  ecclesiam  deTiteleia,  ecclesiam 
de  Vuintona  ;  in  episcopatu  Sancti-David ,  ecclesiam  Sancte-Marie  de 
Gameiis  cum  appendiciis  suis  ;  in  episcopatu  Sancti-Andree  de  Scocia , 
ecclesiam  de  Rocaburgo  cum  appendiciis  suis  ;  in  episcopatu  Salesber- 
g*ensi ,  elemosinam  Roberti  fîlii  Heldrebrandi  prope  Melleberg,am.  Sane 
laborum  vestrorum  quos  propriis  manibus  aut  sumptibus  colitis,  sive 
de  nutrimentis  vestrorum  animalium,  nullus  a  vobis  décimas  exigere 
présumât.  Sepulturam  quoque  vestrorum  locorum  liberam  esse  conce- 
dimus  ut  eorum  qui  se  in  eis  sepeliri  deliberaverint  devocioni  et  extrême 
voluntati,  nisi  forte  excommunicati  vel  interdicti  sint,  nullus  obsistat, 
salva  tamen  justicia  matricis  ecclesie.  Decernimus  erg*o  ut  nulli  omnino 
bominum  liceat  prefatum  monasterium  temere  perturbare  aut  ejus  pos- 
sessiones  auferre  vel  ablatas  retinere ,  minuere  aut  aliquibus  vexatio- 
nibus  fatig'are  ;  sed  omnia  intégra  conserventur  eorum  pro  quorum 
g'ubernatione  et  sustentatione  concessa  sunt  usibus  omnimodis  profu- 
tura,  salva  sedis  apostolice  auctoritate  et  diocesanorum  episcoporum 
canonica  justicia.  Si  qua  igitur  in  futurum  ecclesiastica  secularisve 
persona  hanc  nostre  constitutionis  paginam  sciens  contra  eam  temere 
venire  temptaverit ,  secundo  terciove  commonita ,  si  non  satisfactione 
cong^rua  emendaverit ,  potestatis  honorisque  sui  dignitate  careat  ream- 
que  se  divino  judicio  de  perpetrata  iniquitate  cog'noscat  et  a  sacratis- 
simo  corpore  et  sanguine  Dei  et  domini  nostri  Jesu-Ghristi  aliéna  fiât 
atque  in  extremo  examine  districte  ulcioni  subjaceat  ;  cunctis  autem 
eidem  loco  justa  servantibus  sit  pax  domini  nostri  Jesu-Ghristi  quatinus 
et  hic  fructum  bone  actionis  percipiant  et  aput  districtum  judicem 
premia  eterne  pacis  inveniant,  amen,  amen,  amen. 

»  Eg*o  Eugenius  catliolice  ecclesie  episcopus,  subscripsi. 


CHARTULARIUM   DE  TIRONE. 

»  f  Ego  Albcricus,  Hostiensis  episcopus,  subscripsi. 

»  y  Ego  Ismarus,  Tusculanus  episcopus,  subscripsi. 

»  f  Ego  Odo,  diaconus  cardinalis  Sancti-Georgii-ad-Velum-Amvmn. 
subscripsi. 

»  f  Ego  Gregorius,  diaconus  cardinalis  Sancti-Angeli,  subscripsi. 

»  f  Ego  Octavianus,  diaconus  cardinalis  Sancti-Nicholai-in-carcer<  - 
Tulliano,  subscripsi. 

»  f  Ego  Johannes,  diaconus  cardinalis  Sanctc-Maii( -Nom  .  subscripsi. 

»  f  EgoGuido,  diaconus  cardinalis  Sancte-Marie-in-Porticu.  si ibscri psi. 

»  f  Ego  Jacintus,   diaconus  cardinalis  Sancte-Marie-in-Cosmydin, 
subscripsi. 

»   f  Ego  Guido,  presbiter cardinalis  tituli  Sancti-Grisogoni ,  subscripsi. 

»  f  Ego  Guido,   presbiter  cardinalis  tituli  Sanctorum-Laurentii-K- 
Damasi,  subscripsi. 

»  y  Ego  Julius,  presbiter  cardinalis  tituli  Sancti-Marcelli,  subscripsi. 

»  f  Ego  Jordanus,  presbiter  cardinalis  tituli  Sancte-Susanne,  subs- 
cripsi. 

»  Datum  Parisius,  per  manum  Ugonis,  presbiteri  cardinalis,  ag^en- 
tis  vicem  domini  Guidonis ,  diaconi  cardinalis  et  cancellarii ,  tercio  ka- 
lendas  junii,  indictione  x,  incarnationis  vero  dominice  anno  millesimo 
G0  XL0  VIT ,  pontifîcatus  vero  domni  Eugenii  pape  m  anno  tercio.   » 

(Cari,  de  Tiron,  f'°  90  r°.) 

GGXGIII. 

Bail  du  moulin  des  Planches  à  Raoul,  maréchal  du 

comte  Thibaut. 

«  De  area  molendini  de  Planchis.  » 
(1147  circa.) 

«  Noverit  universalis  fîdelium  ecclesia  quod Guillermus,  Tyronii 

abbas,  totumque  nostrum  capitulum  aream  molendini  de  Planchis  quam 
de  elemosina  venerabilis  comitis  Teobaudi  liberam  et  quietam  ab  omni 


68  CHARTULARIUM  DE  TIRONE. 

consuetudine  tenebamus ,  prece  et  peticione  ejusdem  comitis ,  Radulfo 
marescalco  (*),  servienti  ipsius,  cum  omnibus  consuetudinibus  suis,  sub 
tali  pactione  habere  concessimus  quod  inde  nobis,  singulis  annis,  red- 
det  dimidium  modium  frumenti  in  festo  sancti  Remigii  ;  quod  frumen- 
tum  Garnoti  reddetur  in  domo  nostra.  Nec  pretereundum  quod  memo- 
ratus  Radulfus  seu  hères  ipsius  nichil  in  predicto  molendinoalteri  g*enti 
religîonis  seu  dare  seu  vendere  poterit.  Hujus  rei  ex  utraque  parte 
testes  existunt  :  Glemens  tune  temporis  Carnoti  prefectus,  Radulfus  de 
Castro-Teoderici ,  Guillelmus  fîlius  Vitalis,  Petrus  faber,  Gauterius 
Beinassis,  Goffredus  Gornerius,  Goffredus  Challo{2),  Stephanuset  Jorda- 
nus  fratres  ejus,  Stephanus  de  Aurelianis.  Ut  autem  concessio  ista  rata 
et  stabilis  in  perpetuum  haberetur ,  presens  scriptum  tam  sig*illo  ecclesie 
nostre  quam  signllo  comitis  Teobaudi  muniri  et  corroborari  fecimus.   » 

(Chirogr.  orig.  en  parch.) 

GGXGIY. 
Don  par  Dreux  de  Guichery  d'une  dime  à  Baillonvilliers. 

«  De  Guicheriis.  » 
(1148circa.) 

«  Drog*o,  cognomine  Pichart,  de  Guicheriis,  dédit  Deo  et  monachis 
de  Tiron  totam   decimam  quam  habebat  apud  Baionviler.   Hanc  etiam 

(  i  )  Raoul  de  Plancy,  maréchal  du  palais  du  comte  Thibaut  V,  apparaît  souvent  comme 
témoin  dans  les  actes  de  son  suzerain,  de  1158  à  1170.  On  voit  par  cette  charte,  dont 
on  ne  peut  reculer  la  date  plus  loin  que  1147 ,  époque  de  la  mort  de  l'abbé  de  Tiron, 
Guillaume,  que  Raoul  exerça  ses  fonctions  bien  antérieurement  à  1158. 

(2)  Dans  une  charte  du  comte  Thibaut  IV  en  faveur  de  la  léproserie  du  Grand- 
Beaulieu,  on  voit  figurer,  parmi  les  familiers  du  comte,  Geoffroy  Ghaillou,  bourgeois 
de  Chartres,  et  Clément,  prévôt  de  Chartres.  Cette  charte  est  ainsi  datée  :  «  Anno  ab 
incarnatione  Domini  M  C  XLVI,  eo  anno  cjuo  Litdovicus,  filins  Ludovici,  cum  multo 
comitatu  baronum,  cracem  assumpsit  Yerosolimam  iturus  ad  domandam  Paganorum 
contumaciam.  »  Les  mêmes  témoins  paraissent  encore  en  1168  à  une  donation  faite  à 
la  môme  léproserie  par  Gauthier  de  Friaize. 


CHARTULARTUM   DE  TIRON  II.  ,;!, 

dédit  et  concessit  uxor  ejus  Osanna,  de  cujus  hereditate  movet.  Inde 
sunt  testes  :  Hubertus,  sacerdos  Sancti^Hilarii-super-Erram  (');  Guillel- 
mus  Pesaz  (2)  ;  Durandus  de  Betigni;  Osbertus  de  Pîovingento;  Gisle- 
bertus,  illius  Drogonis  sororius  ;  Guillelmus  de  Curto-Bertranno  ;  Mar- 
tinus,  Drogonis  fdius.  Has  itaque  décimas,  supradictis  videntibus  testi- 
bus,  super  altare  Sancte-Trinitatis  de  Tyron  posuit.   » 

(Cari,  de  Tiron,  f°  7  r°.) 

GGXGV. 

Don  de  la  terre  des  Vergers. 

«  De  Sancto-Bartholomeo  de  Charansayo.  » 
(1148circa.) 

«  Notum  sit  omnibus  hominibus  tam  futuris  quam  presentibus  quod 
Guillelmus,  Isnardi  filius,  de  Gharenceio,  dédit  monachis  Sancli-Salva- 
toris  de  Tiron  terram  de  Virg*ereiis  a  rivo  Rastel  usque  ad  vallem  Tilie, 
et  Baldricus  Perdriel  et  Gauterius,  fratres,  qui  calumpniabantur,  conces- 
serunt,  et  Guillelmus  de  Gurteliis  de  cujus  feodo  erat.  Unde  testes 
existunt  :  Johannes  presbiter  de  Carentio,  et  Jobannes  mediterius  de 
Beliarderia.  Quod  Ing'enoldus  Rufus  et  uxor  ejus  Aia,  et  Hugo  de 
Bosco  et  uxor  ejus  Milesendis ,  qui  calumpniabantur,  concesserunt. 
Hujus  autem  concessionis  testes  sunt  :  Guillelmus  de  Buxeio,  Garinus 
Gapra,  Guillelmus  porcherius  et  plures  alii.   » 

{Cart.  de  Tiron,  t*°  74  v°.) 

(')  Cette  charte  est  postérieure  à  celle  de  1141,  où  se  trouve  mentionné  Geoffroy, 
curé  de  Saint-Hilaire-sur-Yerre,  auquel  succéda  Hubert  qui  figure  comme  témoin  dans 
cette  pièce. 

(2)  En  1116,  Robertus  Pesatus  fut  témoin  d'un  accord  entre  Gaston  de  Brou  et  les 
moines  de  Marmoutier  pour  les  dîmes  des  vignes  de  Nottonville. 


70  CHARTULARIUM  DE  TIRONE. 


GGXGVI. 


Don  de  la  terre  de  Po$ay. 

(U48circa.) 

«  Ego  Laethoth  et  frater  meus  Airaldus  et  uxor  mea ,  et  Jobertus  de 
Ghabannis  et  uxor  ejus,  et  Ugo  de  Tariee,  et  Maentia  et  filii  ejus  dona- 
mus  B[ernardo]  et  sociis  ejus  terram  quandam  de  Pozels,  et  vineas  et 
prata  et  viridaria  et  hospitamenta ,  habenda  et  tenenda  in  perpetuum 
absque  ulla  consuetudine,  coram  subscriptis  testibus,  de  Laetzbotz  et  de 
fratre  ejus  :  Galterio  Bozer,  Stephano  Chabaz,  Emeloth;  de  Ugone:  ipsi; 
de  Joberto  :  Bernardo,  Bertrando;  de  Maencia  :  Galterio  Bozer,  Ste- 
phano Cahith.  » 
(  Cari,  de  Tiron,  f°  80  v°.  ) 

GGXGVII. 

Donation  au  prieuré  de  Montargis  du  lieu  de  Saint-Antonin. 

(1149.) 

«  Notum  sit  omnibus  sancte  Dei  ecclesie  filiis  presentibus  et  futuris 
quod  ego  Hugo  de  Creveeor^)  et  Guillelmus  filius  meus,  pro  salute 
animarum  nostrarum  et  antecessorum  nostrorum ,  donamus  Deo  Salva- 
tori  de  Tyron  et  monachis  conversantibus  apud  Montem-Argis  in  elemo- 
sinam  locum  Sancti-Antonini,  cum  fossato  et  toto  terri torio  quod  circa  ec- 
clesiam  ejusdem  matris  extenditur ,  et  unam  terre  carrucatam  extra 

C)  En  1185,  Mathieu  de  Crèvecœur  était  sénéchal  de  Richard  de  Vernon.  En  1206, 
Raoul  de  Crèvecœur  donne  à  l'ahbaye  des  Vaux-de-Cernay  des  biens  qu'il  possédait  à 
Vernon.  Une  branche  de  la  famille  de  Crèvecœur  s'établit  dans  le  pays  chartrain  au 
XVe  siècle.  En  1460,  Pierre  de  Crèvecœur,  seigneur  de  Gilles,  vendait  à  Thierry  du 
Pont,  verdier  d'Anet  et  de  Bréval,  le  fief  de  Saint-Hillier ,  assis  dans  les  paroisses  de 
Saussay  et  d'Ezy. 


GHARTULARIUM  DE  TIRONE.  71 

fossatum  de  nostro  proprio  dominio  et  quoquo  modo  locus  ille   poteril 
excrescere,  in  terris,  in  decimis,  in  cujuscumque  rei   redditibus,    per 
nostros  homines,  dono  aut  precio,  in  nostro  feodo,  nos  concedimus,  el 
quicquid  juris  et  servitii  in  hiis  que  eidem  loco  erogabuntur  a<l  nos 
pertinet  cum  donantibus  donamus.  Damus  etiam  ris  decimam  totius 
panis  nostrarum  mansionum,  scilicet  de  Glevilla  et  de  Crevecor  et  de 
Vandoris  et  de  Bosevalle,  et  molendinorum ,  et  decimam  pullorum  el 
caseorum  (*)  et  porcorum  nostrorum  cum  venerint  de  pessona.  Et  quia 
pauca  hec  sunt  et  non  suffîcientia  victui  monachorum  ibidem  commo- 
rantium  donamus  iterum  eis,  quantum  ad  nos  pertinet,  lias  ecclesias, 
ecclesiam  videlicet  Sancti-Paterni ,  ecclesiam  de  Liveia,  ecclesiam  <!<• 
Strata,  et  quicquid  amodo  in  decimis  et  aliis  beneficiis  de  toto  feodo 
nostro  quod  ad  elemosinam  pertineat  evenerit,  et  etiam  nosmetipsos, 
si  Dei  gratia  ad  conversionem  venerimus,  donamus  et  concedimus;  si 
vero  in  seculari  habitu  nos  mori  contigerit ,  volumus  ut  apud  eos  sepul- 
turam  habeamus  ;  et  quicquid  tune  temporis  nos  babere  contigerit  in 
auro  et  argento  et  aliis  mobilibus,  et  universaliter  que  auferre  secimi  de 
mundo  solet  homo  ad  redimenda  peccata  sua ,  totum  pariter  sine  divi- 
sione  ipsis  dimittimus  et  concedimus.  Hec  omnia  volumus  ut  possideant 
in  pace ,  quiète  et  absolute ,  remota  omni  exactione  et  seculari  consue- 
tudine,  sicut  melius  et  sincerius  débet  et  potest  dari  elemosina.  Ut 
ig'itur  hec  omnia  fîrma  permaneant  et  inconcussa,  nostri  sigilli  muni- 
tione   roboramus.    Inde    testes    sunt  :    Herbertus    cantor   Bajocensis , 
Robertus  subdecanus,  Robertus  de  Aldena,  Sello  canonicus,  Matheus 
de  Bajocis,  Robertus  de  Bais  et  duo  fratres  ejus  Joannes  et  Guillelmus, 
Robertus  Bouchart,  Rogerius  de  Hotot,  Richaat  de  Foumuchon.  Hec  autem 
facta  sunt  anno  ab  incarnatione  Domini  millesimo  centesimo  quadra- 
gesimo  nono.  » 
[Vidimas  en  parch.  de  1298.) 

0)  Le  commerce  du  fromage  était  considérable  au  Moyen- Age,  particulièrement  en 
Normandie  où  était  situé  le  prieuré  de  Montargis.  Les  fromages  sont  compris  parmi  les 
objets  dont  Goubert  d'Aufai,  en  1085,  donna  la  dîme  aux  moines  de  Fécamp,  à  Ganzc- 
ville.  En  1158,  le  pape  Adrien  IV  confirmait  à  l'abbaye  de  Saint-Sever  ladime  des  fro- 
mages tant  de  vache  que  de  brebis  de  l'honneur  de  Saint-Sever.  A  la  fin  du  XIIe  siècle, 
îes  ducs  de  Normandie  tiraient  des  beurres  et  des  fromages  de  leurs  vacheries  de  Mont- 
fiquet,  Barne  ville -sur-Seine,  Canappeville- sur-Touque  et  Moulineaux. 


72  GHARTULARIUM    DE   TIRONE. 

GGXGVIII. 
Don  de  terres  au  prieuré  de  Saint-Maixme. 

«  De  Sancto-Maximo.  » 
(1150  circa.) 

«  Noscant  universi  quod  Pag*anus  de  Bosco  frustum  terrç ,  du  m 
viveret,  dédit  monachis  Tironii  apud  Sanctum-Maximum.  Postmortem 
vero  ejus,  Matildis,  uxor  ipsius,  tantumdem  terre  et  ejusdem  feodi 
predictis  dédit  monachis.  Hoc  donum  concessit  Hug*o  de  Aleia  (*)  quan- 
tum in  se  erat ,  videlicet  predicte  Matildis,  cui  post  mortem  Pag*ani 
nuxerat,  et  predicte  Matildis  fîliç  cum  suis  maritis,  id  est  Beatrix  cum 
Burgonio,  Erm  en  g  art  cum  Auberto,  et  Maria  que  tune  temporis  adhuc 
sine  viro  erat.  Inde  testes  sunt  :  prefatus  vir  ejus,  Hug*o  de  Aleia,  et 
Girardus  capellanus  de  Aloia,  et  isti  qui  hoc  concesserunt.  » 
[Cart.  de  Tiron.  f-  36  v°.  ) 

GGXGIX. 

Echange  de  terres  aux  environs  de   Vibraye  entre   l'abbaye  et 

Tescelin  Guerrier. 

«  De  quadam  terra  Vibraye  cum  terra  Montis-Fusnardi  mutata.  » 

(1150  circa.) 

«  Quoniam  res  que  aguntur  cito  a  memoria  elabuntur  nisi  litteris 
commendentur,  notificare  curavimus  mutuationem  terre  que  facta  est 

(*)  En  1118,  Jean  d'Alluyes,  père  de  Hugues,  Lisiardde  Sabié  et  Gosselin  de  Sainte- 
Maure  commandaient  des  corps  de  troupes  dans  l'armée  de  Foulques  Y,  comte  d'Anjou, 
quand  celui-ci  livra  au  comte  Thibaut  un  combat  sous  les  murs  d'Alençon. 


CHARTULARIUM    DE  TIRONE. 

inter  monachos  de  Tirum  et  Tescelinum  Guerrer.  Monachi  itaque  com- 
mutaverunt  Tescelino  terram  quam  habebant  apud  Vibreiam  pro  illa 
terra  quam  babcbat  Tescelinus  ad  Montem  -  Fusnardum  qui  es!  ad 
Vadum-Petrosum.  Hec  mutuatio  facla  est  ab  utraque  parte  ita  libéra 
atque  quieta  ut  monachi  in  lerra  de  Vibreia  nichil  retinerent,  et 
Tescelinus  quicquid  habebat  ad  Vadum-Petrosum,  id  es!  ad  Mon- 
tem-Fusnardum,  omnino  libère  monachis  ooncederet.  Hujus  mutua- 
tionis  ex  parte  monachorum  fîdejussor  est  Rotrocus  de  Monteforti  ('), 
ut  ipse  terram  de  Vibreia  omni  tempore  quietam  habere  Tescelino 
faciat.  Tescelinus  vero  omnem  terram  suam  predicto  Rotroco  fidejus- 
sione  commisit  ut  monachi  omnibus  diebus  totam  illani  terram  de 
Monte- Fusnardo  quiète  possiderent.  Hec  omnia  concessit  Hersendis 
uxor  Tescelini ,  et  Teobaudus  et  Guillclmus  filii  ejus,  Giruis  el  Richel- 
dis  filie  ejus,  et  Renualdus  irater  ejus,  et  Teobaudus  nepos  ipsius.  Hec 
concessit  et  confîrmavit  Rotrocus  de  Monteforti.  Hec  viderunt  ei  testes 
sunt  :  Fulcoius  de  Monteforti  et  Hug'o  frater  ejus,  Robertus  capel- 
lanus,  Philippus  de  Motereis,  Hugo  de  Vallibus,  Garnerius  sacerdos, 
Ragùnaudus  Aave,  Ernulfus  cementarius,  Gauterius  filius  Hodierne, 
David  fdius  Legardis,  Hildebertus  Belot ,  Harduinus  Tres-Minas.  Con- 


(  '  )  Les  membres  de  la  famille  de  Montfort-le-Rotrou  doivent  être  comptés  parmi  les 
principaux  bienfaiteurs  de  l'abbaye  du  Gué-de-Launay.  En  1208,  Rotrou  de  Montfort, 
avec  l'assentiment  de  Rotrou,  son  fils  et  héritier,  donna  en  perpétuelle  aumône  à 
l'abbaye  tous  les  droits  qu'il  possédait  sur  les  bois ,  vignes  et  terres  du  fief  de  Souday.  et 
l'autorisation  de  prendre  dans  les  bois  de  Vibraye  tout  le  merrain  nécessaire  à  l'arran- 
gement des  vignes  des  moines.  Il  affranchit  les  hommes  desdits  moines  résidant  dans  le 
fief  de  Souday  et  les  libéra  de  toutes  tailles,  biennages,  corvées  et  de  toutes  exactions  ; 
et  en  outre  leur  donna  le  droit  de  prendre  dans  la  forêt  de  Vibraye  le  bois  nécessaire 
pour  construire  leurs  maisons.  Il  affranchit  encore  les  hommes  des  moines  et  les  moines 
eux-mêmes  pour  tout  ce  qu'ils  possédaient  en  terres  et  en  prés  dans  le  fief  de  Guillaume 
le  Déshérité,  Willelmi  Desreati.  Enfin  il  permit  auxdits  moines  de  prendre  dans  sa 
forêt  de  Vibraye  tout  le  bois  dont  ils  auraient  besoin  pour  construire  des  maisons  au 
lieu  nommé  Grandry,  domus  de  Grant-Ruyht ,  ainsi  que  le  merrain  pour  arranger  les 
vignes  qu'ils  y  planteraient.  —  En  1239,  le  même  Rotrou,  ou  plutôt  son  fils,  seigneur 
de  Montfort,  dominus  de  Monteforti,  donna  à  ladite  abbaye,  du  consentement  de  sa 
femme  Isabelle,  cent  sous  de  rente  qu'il  possédait  à  Montigny,  de  Montigniaco.  Dans 
le  cas  où  le  seigneur  de  Montigny  s'opposerait  à  cette  donation,  il  serait  délivré  aux 
moines,  à  la  mort  du  donateur,  une  somme  de  cent  livres  tournois  à  prendre  sur  tous 
les  revenus  de  Monet. 

T.  II.  10 


74  CHARTULARIUM   DE   TIRONE. 

cessum  est  hoc  in  capitulo  Tironensi  a  domino  Guillelmo  abbate  et  a 
toto  conventu  (*).   » 

(Cart.  de  Tiron,  f°  64  v°.) 


CGC. 


Don  du  Moulin-Neuf  au  prieuré  de  Monrion. 

«  Montis-Rionis.  » 
(1150circa.) 

«  Utile  satis  ac  necessarium  videtur  rerum  gestarum  noticiam  per 
scripture  testimonium  posteris  mandari  :  unde  cunctis  notum  sit  fide- 
libus  quod  Hug*o  Bormaudus(2)  et  Ascelina  uxor  ejus  (3)  dederunt  mo- 
nachis  Montis-Rionis  quandam  aream  molendini,  quod  Molendinum- 
Novum  vocatur,  amore  Dei.  Sed  tamen  ipsi  habuerunt  inde  xx  solidos 
de  caritate.  In  qua  area  postea  monachi  Tironis  molendinum  fecerunt. 
Hujus  molendini  donum  fecerunt  Bormaudus  et  Ascelina  uxor  ejus  et 
mater  ejus,  super  altare  ecclesie  Montis-Rionis,  cum  uno  cultello. 
Haenricus,  de  cuj us  feodo  erat  molendinum,  concessit  illud  monachis, 
amore  Dei  et  amore  comitis  Theobaudi.  Hujus  rei  sunt  testes  :  Garinus 
Quenenc,  Petrus,  Bordinus,  Ragûnaudus  de  Fonte,  Garinus  de  Luetane, 
Albertus  Pinardus  et  frater  ejus  Bonus-Homo,  et  Albertus  de  Bussel  et 
frater  ejus  Maher,  Arnaudus  Pipinus  et  Hugo  frater  ejus,  et  Rainaudu3 
de  Pereiy).  » 
[Cart.  de  Tiron,  f°  45  v».) 

(1)  Une  copie  de  cette  charte  existe  aux  Archives  de  la  Sarthe  (H  84)  ;  mais  les  noms 
propres  sont  presque  tous  défigurés. 

(2)  En  1222,  Thibaut  Bormand  avait  une  censive  à  Châteaudun,  d'où  dépendaient  les 
étaux  à  vendre  le  pain  sur  le  marché  de  Châteaudun. 

(3)  Asceline ,  femme  de  Hugues  Bormand ,  est  la  même  qu'Asceline ,  fille  de  Hersende 
de  Pré-Nouvelon ,  qui  figure  à  la  charte  CCIII. 

(4)  Cette  charte  se  trouve  reproduite  dans  le  Cartulaire,  f°  4C  v°. 


CHARTULARIUM  DE  TIRONE. 


CCG1. 


Don  au  prieuré  de  Saint-Remy  de  Néron  d'un  arpent  de  vigne 

près  Nogent-le-Roi. 

«  De  Neronio.  » 

(1150  circa.) 

«  Notum  sit  omnibus  hominibus  quod  quidam  homo  nomine  Gons- 
tancius,  quando  assumpsit  monachilem  habitum  in  Tironensi  cenobio, 
dédit  monachis  Tironensibus  qui  habitabant  apud  Sanctum-Remig'iiim 
quoddam  arpentum  vineç  quam  habebat  juxta  Nogennum,  de  qua 
vinea  Petrus  de  Tbeonisvilla  solebat  liabere  sex  denarios  de  censu  ,  sed 
idem  Petrus  hune  concessum  dédit  supradictis  monachis.  Post  aliquot 
autem  annos  jamdicti  monachi  vendiderunt  eandem  vineam  Durand*  >. 
de  Nogenno  burg^ensi ,  tali  pacto  quod  isdem  Durandus  e  jusque  succes- 
sores  per  unumquemque  annum  eisdem  monachis  darent  octo  denarios 
de  censu,  atque  hoc  concessit  supradictus  Petrus  de  Teonisvilla.  Hujus 
pei  testes  sunt  :  Radulfus  presbiter  de  Chasdum,  Germundus  major, 
Garinus  Ganis,  Adelelmus  panitarius  atque  Bartholomeus  frater  Theo- 
derici  vicecomitis.  » 
(Cari,  de  Tiron,  f°  39  r°.) 

GGGII. 

Confirmation  de  la  fondation  du  prieuré  de  Montarrjis. 

(1150  circa.) 

«  Eg*o   Philippus,  Dei  gratia,  Bajocensis  episcopus,   dono  Deo  et 
monachis  de  Tyrum  ecclesiam  Sancti-Antonini  de  ilontehargis  (l)  cum 

(!)  On  appelle  le  Montargis  une  sorte  de  cap  qui  domine  tout  le  canton  de  Cambre- 
mer  et  la  vallée  de  Cornon.  C'est  là  que  fut  construit  le  prieuré  de  Saint-Aiitonin  de 


76  CHARTULARIUM   DE   TIRONE. 

fossato  et  territorio  quod  est  intra  castrum  illud ,  et  cetera  confirmo  et 
sig'illi  mei  munimine  corroboro  que  Hugo  de  Creveqaer  et  Willelmus 
filius  ejus  in  elemosinam  eis  dederunt  et  in  episcopatu  meo  sunt  :  pre- 
dictis  namque  monachis  dederunt  ipsi ,  pro  salute  animarum  suarum , 
unam  carrucatam  terre  de  suo  proprio  dominio  extra  jamdictum  fos- 
satum ,  et  quocumque  modo  locus  ille  possit  excrescere  in  terris  et  deci- 
mis  et  cujuscumque  rei  redditibus ,  per  suos  homines  et  amicos,  dono  aut 
precio,  in  feodo  eorum  eoncesserunt.  Dederunt  etiam  eis  decimam  panis 
sui  ubicumque  manducent,  qui  fîet  de  annona  granearum  suarum,  et 
decimam  caseorum  et  porcorum  suorum  cum  reversi  fuerint  de  pessona. 
Et  quia  pauca  sunt  hec,  dederunt  adhuc,  quantum  ad  ipsos  pertinet, 
ecclesias  has  :  ecclesiam  scilicet  Sancti-Paterni ,  ecclesiam  Sancte-Marie 
de  Liveia,  ecclesiam  Sancte-Marie  de  Strata,  ecclesiam  Sancti-Vigoris 
de  Crevequer,  ut  tandem  ipsi  possideant  illam  et  habeant,  postquam 
Robertus  clericus,  cui  eam  dederunt,  quoquomodo  possidere  non  po- 
tuerit  vel  noluerit  :  si  tamen  possèdent,  quicquid  in  decimis  et  aliis 
ecclesie  beneficiis  de  toto  feodo  suo  quod  ad  elemosinam  pertineat  eve- 
nerit  non  minus  eoncesserunt.  Sed  et  ipse  Willelmus  si,  Dei  gratia,  ad 
conversionem  venerit,  semetipsum  eis  concessit  ;  quod  si  in  seculari 
habitu  illi  mori  contigerit,  ut  apud  eos  sepeliatur  deliberavit,  et  quic- 
quid tune  temporis  babebit  in  mobilibus  et  in  omnibus  que  tollere  de 
mundo  solet  secum  mens  pia  ad  sua  redimenda  peccata  totum  pariter 
sine  divisione  ipsis  dédit  et  concessit,  et  hec  omnia  absolute  et  libère, 
remota  omni  exactione  et  vexatione  et  seculari  consuetudine.  Inde 
sunt  testes  :  Herbertus  cantor,  Hunfredus  Bos,  Robertus  subdecanus , 
Gislebertus  et  Serlo  canonici,  Matheus  de  Bajocis,  Durandus  presbiter 
de  Estrata,  Justinus  presbiter  de  Cambremer ,  Radulfus  presbiter  de  Ba- 
jocis, Robertus  de  Bais  et  duo  fratres  ejus,  Johannes,  Willelmus,  Ri- 
cardus  de  Foumuchum,  Ricardus  vinearius  episcopi,  Willelmus  vinea- 
rius,  Ricardus  li  Maintiens.   » 

(Copie  sur  papier  du  XVIIe  siècle.) 

Montargis.  On  y  voit  des  fossés  et  un  vallum  en  terre  :  la  chapelle  du  prieuré  existe 
encore  ;  M.  de  Gaumont  (Stat.  mon.  du  Calvados,  t.  IV)  dit  qu'elle  fut  d'abord  dédiée  à 
saint  Sauveur,  puis  à  sainte  Anne;  nous  croyons  qu'il  a  confondu  le  prieuré  avec 
l'abbaye -mère. 


CHARTULARIUM   DE  TIRONE. 


GGGIII. 


Don  de  prés  aux  Prés-Morin- 
«  Unum  arpennum  prati  de  Longo-Prato,  » 

(1150  circa.) 

«  Gecilia  de  Longo-Ponte  dédit  monachis  de  Tirun  unum  arpennum 
prali  in  Longo-Prato,  fîliis  suis  concedentibus  Hugone  primog'enito,  el 
Radulfo,  et  Gervasio,  et  Guillelmo  et  aliis.  Istis  testibus  :  Garino  de 
Gampellis,  Hug^one  fratre  ejus,  Guillelmo  de  Yilla-Loveti ,  Odone  de 
Mesgaillen ,  Roberto  sacerdote  de  Fresneio,  Hugone  de  Cremer. 

»  Justa  istum  arpentum  dédit  Robertus  de  Campellis  monachis  de 
Tirum  unum  arpentum  prati,  concedente  uxore  sua  Aales  et  fratribus 
suis  Garino,  Hug'one,  et  Engelgoiis  sorore  sua.  Hi  sunt  testes  :  Pag'anus 
de  Martineio ,  Radulfus  de  Pertico,  Torquentinus  del  Valfriel,  Renoldus 
Aeverht,  Herbertus  fîlius  ejus,  Robertus  sacerdos  de  Fresneo.  Quod  do- 
nura  concessit  postea  Richardus  frater  suus.  Istis  testibus  :  Simone  vica- 
rio,  Symone  de  Long-o-Ponte ,  Radulfo  de  Mesnilio.   » 

(Car t.  de  Tiron,i°  51  v°.) 

GGCIV. 
Don  de  la  terre  de  Bessam  au  prieuré  de  Clères. 

«  De  Clara.  » 
(1150  circa.) 

«  Notum  sit  omnibus  hominibus  tam  presentibus  quam  futuris  quod 
eg*o  Gauterius  de  Insula  (*)  dono  et  concedo  Deo  Salvatori  et  monachis 

(M  Le  nom  de  l'Ile  est  assez  commun;  cependant  nous  croyons  devoir  rattacher  à  la 
même  famille  que  Gautier  de  l'Ile,  Gilbert  de  l'Ile  qui,  vers  1170,  donna  aux  hospita- 
liers de  Saint-Jean-de-Jérusalem  le  tensement  de  Guillaume  d'Iville,  Willelmi  de  UV- 
villa ,  maire  de  Louviers. 


78  GHARTULARIUM   DE   TIRONE. 

de  Tiron  qui  habitant  apud  Sanctum-Silvestrum  vel  apud  Claram  (l)  ter- 
rain meam  de  Bessam,  liberam  omnino  atque  quietam,  absque  omni 
consuetudine ,  sine  ullo  retinaculo,  et  accepi  inde  a  Radulfo  Gantello, 
monacho,  qui  tune  prior  erat  predicte  Glare,  de  caritate  xxx  solidos 
rotomagensium  nummorum  et  pelliciam  novam  qua  indutus  erat  ;  et 
mater  mea  habuit  inde  unam  guinpham  duorum  solidorum.  Hujus  rei 
testes  sunt  :  Matheus  de  Clara,  Rogerius  de  Torce,  Petrus  fîlius  ejus, 
Radulfus  de  Rosco  -  Rohardi ,  Radulfus  fîlius  Temeri ,  Gauterius  fîlius 
Adelelmi  et  fîlius  ejus  Ascelinus,  Robertus  de  Groche.  » 
{Cart.  de  Tiron,  1°  55  r°.) 

GGGV. 

Don  d'une  somme  de  vin  sur  les  vignes  de  Fontaine-Berger. 

(1150  circa.) 

«  Notum  sit  quod  Odo,  corvesarius,  nomine  de  Ponte-Petrino ,  pro 
anima  sua  et  Hug*onis  avunculi  sui  ceterorumque  antecessorum  suo- 
rum ,  dédit  ecclesie  Sancte-Trinitatis  de  Tiron ,  singulis  annis ,  summam 
vini ,  tali  conditione  quod  monachi  de  Monte-Talleario  eandem  sum- 
mam parciantur  cum  monachis  suis  Tironii.  Hoc  donum  concessit  Ro- 
bertus, nepos  Odonis,  quem  heredem  suum  post  mortem  fîeri  cons- 
tituit ,  et  hoc  testantur  Goffredus  sacerdos  cog^nomine  Guito ,  Willelmus 
de  Valeriis,  Engelardus  corvesarius ,  Gauterius  Tenellus.  Et  notandum 
quod  quicumque  vineam  habituri  sunt  que  summam  istam  vini  red- 
dere  débet,  id  est  vinea  Odonis  supradicti,  que  est  apud  Fontem-Rer- 

gerii,  solvere  debent 

i) 

{Cart.  de  Tiron,  f°  69  v°.) 


(*)  On  trouve  en  effet,  dans  les  divers  titres  de  l'abbaye,  le  prieuré  dont  il  est  ici 
question  désigné  indifféremment  sous  le  nom  de  Clères  ou  sous  celui  de  Saint-Syl- 
vestre. 


CHARTULARIUM   DE   TIRONK. 


GGGVI. 


Don  de  six  deniers  de  cens  au  prieuré  du  Gué-de-ÏAunay. 

«  De  Vado-Alneti.  » 
(1150  circa.) 

«  Notifîcari  débet  fîdelibus  quatinus  Hugo  de  Glatinio,  pro  salute 
anime  sue  parentumque  suorum,  sex  denarios  qui  singulis  annis  ei 
per  censum  reddebantur  ecclesie  dédit  Sancti-Laurentii  atque  monachis 
qui  babitabant  Alneti  :  isti  nempe  denarii,  in  termino  Pascbe,  a  Garino 
de  Ribario  aut  heredibus  postea  suceedentibus,  apud  Alnetum,  mona- 
chis predicte  ecclesie  servientibus,  absque  dilacione  debentur  reddi. 
Unde  quippe  sunt  testes  qui  fuerunt  ad  hoc  présentes  :  Gauterius  Bigot 
de  Vibrea,  Ernulfus  cementarius  et  Guillelmus  ejus  filius,  Glnis- 
tianus  monachorum  famulus,  cum  aliis  bene  devotis  (,).  » 

{Cart.  de  Tiron,  fJ  64  r°.) 


(')  Les  Archives  de  la  Sarthe  (H  84  à  H  87)  possèdent  un  certain  nombre  de  chartes 
des  XIIe  et  XIIIe  siècles  concernant  l'abbaye  du  Gué-de-Launay.  Nous  croyons  devoir 
analyser  les  suivantes  : 

1°  Charte  de  M68,  par  laquelle  Guillaume  Goët,  au  moment  de  partir  pour  la  croi- 
sade, du  consentement  de  sa  femme  Isabelle  et  de  ses  filles,  Mathilde  et  Agnès,  ratifie 
la  donation  faite  à  l'abbaye  par  Bodard  de  Saint-Michel,  son  fils  Guillaume  et  ses  deux 
filles,  Ledgarde  et  Cécile,  Legardis  et  Sicilia ,  de  six  bovées  de  terre  et  de  la  dîme  de 
tout  le  fief  que  ledit  Bodard  tient  de  Pierre  Ahene,  avec  les  deux  parts  des  prémices,  et 
dans  la  paroisse  de  Saint-Michel,  d'une  demi-part  de  la  dime  de  la  terre  du  clerc  Hil- 
dier  et  de  la  terre  de  Gervais  Passavant,  ainsi  que  de  celle  du  Vai-Ménard,  de  Yalle- 
Menardi,  appartenant  à  Renaud  de  Correnum,  laquelle  donation  fut  consentie  par  le 
prêtre  Thibaut,  frère  du  donateur.  Ledit  Guillaume  Goèt  confirme,  en  outre,  à  ladite 
abbaye,  la  paisible  possession  de  deux  bovées  de  terre  dans  le  fief  de  Geoffroy  de  Mon- 
treuil,  de  Mostereol,  de  deux  autres  données  aux  moines  par  Guillaume  de  la  Cour- 
Morin,  de  Curia-Morini,  de  la  foire  du  Gué-de-Launay,  d'une  demi-part  de  sel  de 
chaque  marché  de  Montmirail  et  enfin  du  péage  de  la  dixième  semaine  dont  la  moitié 
appartient  au  prieuré  des  Châtaigniers.  Témoins:  Nicfwlaus  de  Brueria,   Guillelmus 


80  CHARTULARIUM   DE   TIRONE. 


GCCVIL 

Don  de  terres  à  Ferrière  et  du  fief  de  la  Malaise. 

«  De  feodo  Bigot  de  Malesees.  » 
(1142  circa.) 

«  Notum  sit  omnibus  quod   eg*o  Lambertus.    cognomento  Bujoth, 
dono  Deo  Salvatori  et  monachis  de  Tyron  memetipsum  in  monachum. 

Cointet,  Robertus  de  Basochia,  Raginaîdus  de  Foro,  Petrus  Gointet,  Clarenbaudus ,  Gau- 
fridus  MoUis-Ventus,  Buccardus,  Henricus  de  Castriduno. 

2°  Charte  de  1200,  par  laquelle  Renaud  de  Donzy,  seigneur  d'Alluyes,  de  Aloia,  du 
consentement  d'Hervé ,  son  frère ,  comte  de  Nevers  ,  et  de  ses  deux  sœurs  Marguerite  et 
Alix,  donne  en  perpétuelle  aumône  à  l'abbaye  du  Gué-de-Launay,  sept  livres  angevines 
sur  sa  prévôté  de  Montmirail,  payables  par  son  prévôt  à  la  fête  de  saint  Jean-Baptiste. 
Il  abandonne,  de  plus,  tous  les  droits  qu'il  peut  avoir  sur  les  terres  de  l'abbaye  dépen- 
dant du  fief  de  Rotrou  de  Montfort  et  du  sien  propre ,  et  concède  aux  religieux,  in  valle 
de  Branlent y  un  terrain  suffisant  pour  construire  une  chapelle  et  des  maisons,  terrain 
qu'il  exempte  de  toute  coutume  et  exaction.  Enfin  il  déclare  prendre  en  main  la  garde  et 
défense  des  possessions  de  l'abbaye.  Témoins:  Gaufridus  de  Bellomonte,  Raginaîdus 
Pagani ,  Gauterius  de  Gudiivilla ,  Odo  de  Tuscha ,  Hugo  de  Marigny,  Matheux 
Bodart. 

3°  Charte  de  1221,  par  laquelle  Gervais  de  Soudai,  de  Soldaio,  du  consentement  de 
Denise,  sa  femme,  de  ses  fils  Rotrou,  Nicolas,  Hugues  et  Geoffroy,  et  de  sa  fille  Flan- 
deria ,  donne  à  l'abbaye  les  deux  parts  de  la  dîme  des  novales  de  toute  sa  terre.  A  la 
requête  du  donateur  qui  n'avait  pas  de  sceau,  Gautier,  prêtre  de  Soudai,  appose  le  sien 
à  cet  acte  et  déclare  prendre  en  main  la  garde  et  la  défense  de  cette  donation. 

4°  Charte  de  1225,  par  laquelle  Guillaume  de  Soudai,  du  consentement  de  sa  femme 
Philippe  et  de  ses  deux  fils  Etienne  et  Guillaume ,  donne  à  l'abbaye  de  Saint-Laurent 
du  Gué-de-Launay  deux  septiers  de  froment  et  deux  de  seigle,  à  prendre,  chaque  année, 
le  jour  de  Noël,  sur  son  moulin  de  la  Fosse,  de  Fossa,  plus  un  septier  du  meilleur  fro- 
ment qu'on  pourra  trouver  dans  ledit  moulin  pour  faire  du  pain  à  chanter,  ad  faciendat 
eucaristias.  Il  confirme  enfin  le  don  fait  par  son  père  Gautier  de  Soudai  de  deux  sous  de 
rente  annuelle  sur  les  cens  de  Glatigny,  de  Glatigne. 

:j°  Charte  de  1232,  par  laquelle  Pierre,  doyen  de  Saint-Calais,  de  Sancto-Karileffo. 
confirme  le  don  fait  à  l'abbaye  du  Gué-de-Launay,  par  Pierre  Seteir,  maire  de  Savigny, 
de  Savigniaeo,  d'une  pièce  de  pré  et  six  deniers  mansais  de  cens  que  devait  lui  p; 
chaque  année,  le  lendemain  de  Noël,  Jean  de  la  Forêt,  de  F  or  esta  ,  pour  raison  d'une 


CHARTULARIUM  DE  TIRONE.  si 

Dono  etiam  Deo  et  abbati  et  ecclesie  et  predictis  monachis  de  Tyron 
quicquid  habebam  de  meo  patrimonio  in  vicinio  Tyronensis  cenobii, 
id  est  citra  Ferreriam,  terram  scilicet  et  prata  et  decimam  meam  et 
totum  feodum  meum  de  Maleseis.  Hoc  concessit  Aales,  soror  mea,  el 
Garinus  et  Frogerius  filii  ejus,  et  Eremburgis  filia  ejus.  Hujus  rei 
testes  sunt  :  Stepbanus  cellararius;  Philippus  sacerdos  et  monacus; 
Hubertus  Labori;  Rainaudus  Magnus;  Brientius  Brito  ;  Picolus  carre- 
tarius;  Bicherius  Testa-Longa  ;  Goffredus  Frontem-de-Acerio  ;  Bobertus 
ïortus  ;  Stephanus  coquus;  Petrus  pistor  ;  Guiton  sutor,  et  Ernaudus 
et  Engelbobus  filii  Ansgoti.  Hoc  concessit  Gastho  de  Ramalast  et  Paga- 
nus,  filius  Bicherii,  et  Gauterins  fîlius  ejus,  et  Rogerius  de  Koscha,  el 
Garinus,  Guillermus  filii  ejus.  Testes  sunt  :  Pipinus;  Geroius;  Mal- 
venus; Herbertus  de  Alneto;  Garnerius  de  Brenella;  Ernaudus,  filius 
Koberti.  » 

(Cari,  de  Tiron,  f°G  r°.) 

CCCVII1. 

Confirmation  de  quinze  marcs  d'argent  pour  les  chaussures 

des  moines  de  Tiron. 

(1154-1164.) 

«  Hfenricus],  rex  Ang4ic  et  dux  Normannorum  et  Aquitanorum  et 
cornes  Andegavorum ,  archiepiscopis ,  episcopis,  abbatibus,  comitibus, 

terre  nommée  la  Jouanière,  la  Geoneire.  Témoins  :  Bartholomeus  Forestarius  miles; 
Hugo  et  Matheus,  monachi;  Johannes  Borrel  ;  Thomas  Naudo,  Guillelmus  Lesclencheir. 
—  En  1247,  Geoffroy  de  Lavardin,  de  Lavardino,  chevalier,  seigneur  de  Savigny-sur- 
Braye,  de  Savignlaco-super-Braiam ,  confirma  ce  don. 

6°  Charte  de  1244,  par  laquelle  Geoffroy  do  Souday,  chanoine  de  Tours  et  seigneur 
delà  Chesnaye,  de  Chesnaya,  du  consentement  de  Denise  sa  mère  et  do  son  frère 
Hugues,  chevalier,  fait  un  accord  avec  l'abbaye  du  Gué-de-Launay,  au  sujet  du  moulin 
des  Prés,  de  Pratis,  de  la  pèche  des  anguilles  dudit  moulin,  de  l'écluse  et  de  certaines 
vignes  situées  au  fief  de  Souday,  sur  lesquels  biens  ledit  Geoffroy  prétendait  prendre 
les  moutures,  verjus  et  raisins.  —  Cet  accord  fut  confirmé  la  mémo  année  par  Geoffroy 
de  Loudun. 

t.  il  n 


82  CHARTULARIUM   DE   TIRONE. 

baronibus,  justiciariis,  vicecomitibus,  ministris  et  omnibus  fidelibus 
suis  tocius  Ang'lie  et  Normannie,  salutem.  Sciatis  me  concessisse  et 
confirmasse  Deo  et  monachis  de  Tyron,  in  perpetuam  elemosinam,  pro 
salute  anime  mee  et  antecessorum  et  successorum  meorum ,  quindecim 
marchas  argenti  ad  calciamenta  eorum,  accipiendas  de  thesauro  meo 
ad  scaccarium  meum,  in  festo  sancti  Michaelis,  annuatim  in  perpe- 
tuum,  sicut  rex  H  [enricus] ,  avus  meus,  illas  eis  dédit  et  cartasuacon- 
fîrmavit(1).  Quare  volo  et  fîrmiter  precipioquod  ipsi  sing*ulis  annis  illas 
habeant  bene  et  in  pace  ad  predictum  terminum  absque  omni  distur- 
batione.  Testibus  :  Philippo,  episcopo  Baiocensi  (2)  ;  Ernulfo,  episcopo 
Luxoviensi(3)  ;  Toma  cancellario  ;  Roberto  de  Novoburg,o(4)  ;  Jollano 
dapifero;  Hug*one  de  Claers  (5).  Apud  Genomannum.  » 
(Cart.  de  Tiron,  f°  50  r°.) 

CGGIX. 
Don  de  cinq  marcs  d'argent  par  le  roi  d' Angleterre. 

(1154-1165.) 

«  H  [enricus],  rex  Anglorum  et  dux  Normannorum  et  Aquitanorum 
et  cornes  Andeg^avorum ,  Roberto  comiti  Leoycestrie  et  baronibus  scac- 

(*)  Voir  charte  XXVII. 

(2)  Philippe  d'Harcourt,  évêque  de  Bayeux  de  1142  à  février  1164. 

(3)  Arnoul,  évêque  de  Lisieux  de  1141  à  1181. 

(4)  Robert  du  Neufbourg  était  le  troisième  fils  de  Marguerite,  fille  de  Geoffroi  III, 
comte  du  Perche,  et  de  Henri,  comte  de  Warwick,  fils  de  Roger  de  Beaumont.  -Il  se 
révolta  en  1118  contre  le  roi  Henri  Ier  et  se  déclara  en  faveur  de  Guillaume  Cliton.  Il 
ne  mourut  que  le  30  août  Uo8,  après  avoir  joui  de  toute  la  confiance  de  Henri  II  qui 
l'avait  fait  son  sénéchal  et  justicier  de  la  Normandie. 

(5)  Le  fils  de  Hugues  de  Clare,  Richard,  surnommé  Strongbow,  comte  de  Pem- 
broke,  prit  part  aux  guerres  d'Irlande,  en  1169,  comme  allié  de  Dermot,  roi  de  Leinster. 
En  1170,  à  la  mort  de  ce  dernier  dont  il  avait  épousé  la  fille  Eve,  il  lui  succéda  même 
sur  le  trône  de  Leinster.  —  La  famille  de  Clare  descendait  de  Roger  de  Clare,  fils  de 
Richard ,  cousin  issu  de  germain  de  Guillaume  le  Conquérant.  Ce  fut  Roger  qui  fut 
chargé  d'accompagner  la  princesse  Mathilde  en  Allemagne  lors  de  son  mariage  avec 
l'empereur  Henri  V,  le  7  janvier  1114.  Il  fut  plus  tard  créé  comte  de  Hertford. 


CHARTULARIUM   DE   TIRONK. 

carii,  salutem  :  Sciatis  me  dédisse  monachia  de  Tyrum  v**  marcas  su- 
per xv  marcas  quas  eis  dédit  Henricus  rex  avus  meus,  habendas  ad 
nimdem  terminum  ad  quem  xv  marcas  liabere  solebanl .  scilicel  ad  I 
tum  sancti  Michaelis.  Quare  volo  et  precipio  quod  illas  \\  marcas  sem- 
]x'i' habeant  ad  predictum  terminum.  Testibus  :  Matildi  impératrice.,  el 
Roberto  (1),  episcppo  Ebroicensi,  et  Ricardo  de  /j/r?  (2).  Apud  Rothoma- 


gnm.  » 


(Cari,  de  Tiron,  f°  49  r°.) 

GGGX. 

Don  au  prieuré  de  Notre-Dame-de-l' Arable  de  soixante  arpents 
de  terre  et  de  soixante  arpents  de  bois. 

«  De  Dormanz.  » 
(1156.) 

«  Ego  Henricus ,  Trecensium  cornes  palatinus ,  presentium  existentie 
et  futurorum  posteritati  notum  fîeri  volo  me,  pro  anime  mee  remedio 
patrisque  mei  et  antecessorum  meorum,  Deo  et  ecclesie  de  Tirun  et  Hu- 
g*oni ,  abbati  Gisterciensi  (3) ,  fratri  meo ,  lx  terre  arabilis  arpennos  et  lx 
nemoris  arpennos  apud  Erablem ,  dimidiamque  partem  pratorum  meo- 
rum que  apud  Duromannis  sunt ,  et  vineam  meam  que  est  super  aquam, 
et  a  rota  molendini  de  Jaugonia  inferius  usque  ad  spacium  leuce  octa- 
vam  partem  aque  liberam  et  quietam  dédisse,  et  bec  omnia  in  perpe- 
tuum  possidenda  concessisse.  Hoc  autem  ne  ab  aliquo  inquietaretur  et 

(*)  Il  y  a  ici  une  erreur  dans  le  Cartulaire;  c'est  Rotroco  qu'il  faut  lire.  Rotrou  de 
Beaumont,  frère  de  Robert  le  Bossu,  comte  de  Leicester,  et  de  Galeran  de  Mculan, 
fut  évêque  d'Evreux  de  1139  à  1165. 

(a)  Richard  de  Lucy  fut  un  des  principaux  conseillers  de  Henri  II.  C'est  lui  qui ,  dans 
le  concile  de  Clarendon  (janvier  1164),  fut  chargé  de  présenter,  au  nom  du  roi,  les 
fameuses  Constitutions  de  Clarendon. 

(3)  Cet  Hugues,  abbé  de  Citeaux ,  était  fils  naturel  de  Thibaut  IV.  Il  se  lit  religieux 
dans  l'abbaye  de  Tiron,  devint  prieur  de  Notre- Dame -de -l'Arable,  reçut  du  roi 
Etienne  deux  abbayes  en  Angleterre  et  mourut  abbé  de  Lagny  en  1171. 


84  GHARTULARIUM  DE  TIRONE. 

ne  temporum  vetustate  a  memoria  deleretur,  scripto  commendari  et 
sigilli  mei  auctoritate  confîrmari  precepi.  Hujus  autem  rei  testes  sunt: 
Godefridus  abbas  Vallis-Secrete  (1),  Raherius  de  Montiniaco,  Guido  de 
Castellione,  Gauterius  deFriesia,  Matheus  Lottoring>ensis(2),  Stephanus 
Geius,  Radulphus  de  Gapella,  Gervasius  de  Castellione,  Petrus  de  Du- 
romannis,  Isembardus  prepositus  de  Gastro-Theodoriei  (3).  Factaesthec 
carta  anno  Verbi  incarnati  M0  G0  L°  VI0,  Lodovico  reg^e  Francorum  ré- 
glante, Manasse  episcopo  Meldensi  existente(4),  et  per  manum  Guil- 
lelmi  cancellarii  (5)  Meldis  tradita  (6).   » 

(Cart.  de  Tiron,  f°  62  v°.) 

GGGXI. 
Don  d'an  millier  de  harengs. 

(1158  circa.) 

«  Notum  sit  omnibus  fidelibus  sancte  ecclesie  quod  Petrus,  filius 
Ang^eri,  et  Agnes,  uxorejus,  ac  pueri  eorum concesserunt in  elemosina 
çcclesiç  Tironis  atque  monachis  ejusdem  ecclesie,  pro  salute  animarum 
eorum,  i  mille  harenc,  sing,ulis  annis,  quamdiu  ipsi  et  pueri  eorum 

(*)  La  fondation  de  l'abbaye  du  Val-Secret  date  de  1140.  En  cette  année,  le  comte 
de  Chartres,  Thibaut  IV,  donna  à  l'abbaye  de  Château-Thierry  le  lieu  de  Val-Secret 
pour  y  transférer  les  moines  loin  du  tumulte  de  la  ville. 

(*)  Mathieu  de  Lorraine  figure  parmi  les  conseillers  de  Henri  le  Libéral  :  il  est  témoin 
en  1153  d'un  accord  fait  avec  l'abbaye  de  Saint-Médard  de  Soissons;  en  1159,  d'un  don 
de  trois  marcs  d'argent  aux  chevaliers  du  Temple,  etc. 

(3)  Isembard  n'est  pas  nommé  parmi  les  prévôts  de  Château-Thierry  cités  par  M.  d'Ar- 
bois  de  Jubainville. 

(4)  Manassès  II,  évêque  de  Me  aux  de  1134  au  23  avril  1158. 

(5)  Guillaume,  chancelier  du  comte  Henri  le  Libéral  avant  son  avènement  au  comté 
de  Champagne  (1152),  conserva  ses  fonctions  jusqu'en  l'année  1176. 

( 6  )  Cette  charte  ne  figure  pas  dans  le  Catalogue  des  Actes  de  Henri-le-Libéral ,  publié 
par  notre  savant  confrère  M.  d'Arbois  de  Jubainville,  ou  plutôt  elle  est  indiquée  d'une 
manière  erronée  d'après  une  mention  du  Gallia  christlana.  Le  prieuré  de  Dormans 
appartenait  à  l'abbaye  de  Tiron,  et  non  à  celle  de  Fontevrault. 


CHARTULARIUM  DE  TIRONE.  s:; 

vixerint,  quod  allée  capietur  de  quodam  stallo  quod  Petrus  liabol  in 
macello,  et  de  quo  stallo  ipse  Petrus  sessivit  Glementem,  monachum 
Tironi ,  testibus  istis  :  lvone  de  Brinnia,  Walterio  de  Sancto-Sanxonc  (*), 
Roberto  clerico.  » 

{Cari,  de,  Tiron,  f°  49  v°.) 

GGGXII. 

Don  au  prieuré  des  Fouteaux  par  Robert  de  Bullou  de  ton l 
ce  qu'il  possédait  sur  un  moulin  à  Bullou. 

«  De  molendino  quod  dédit  Robertus  de  Bullo  monachis  de  Footellis.  » 

(1159.) 

«  Notum  sit  omnibus  quod  Robertus  de  Bullo,  infîrmitate  detentus 
qua  et  mortuus  est ,  postulavit  monachos  Tyronenses  qui  apud  Footellos 
habitabant  ut  eum  monachum  facerent  :  qui  ejus  peticioni  bénigne  as- 
sencientes  desiderio  illius  satisfecerunt.  Ipse  vero,  pro  sua  suorumqur 
salute,  dédit  predictis  monachis  in  elemosinam  quicquid  habebat  do- 
minii  in  uno  molendinorum  de  Bullo,  ita  ut  monachi  libère  et  quiète 
deinceps  possiderent  quicquid  ipse  in  molendino  illo  antea  posséderai, 
ita  etiam  ut  molendinarius  de  monachis  amodo  teneret  quicquid  ibidem 
de  Roberto  tenuerat,  eisdemque  singulis  annis  redderet  duos  denarios 
de  censu  in  festo  sancti  Remigii ,  sicut  et  Roberto  fecerat.  Inde  etiam 
donum  super  altare  Sancti-Nicholai  de  Footellis  fecerunt  sepedictus 
Robertus  et  Hildeardis  uxor  sua  et  fîlii  ipsorum,  Robertus  scilicet,  Hu<;<>. 
Guillelmus  et  Goffredus  clericus.  Hujus  rei  testes  existunt  :  Hugo  de 
Pelenvilla,  Nevelonus  Sine-Barba  (2),  Ernulfus  et  Lovellus  famuli  mo- 
nachorum,  Ernaudus  Giroardus ,  Belferius,  Paganus  Ttirmel,  Robertus 

(*)  En  1211,  Gautier  de  Saint-Samson,  le  fils  sans  doute  de  celui-ci,  avec  les  autres 
paroissiens  de  Troarn,  consent  à  participer  aux  frais  qu'occasionnera  la  réconciliation 
de  l'église  de  Troarn. 

(2)  Un  ancêtre  de  ce  personnage,  Nivelon,  fils  de  Guérin  Sans-Barbe,  fonda  vers 
1050  le  prieuré  de  Villeberfol  en  Vendômois,  qu'il  donna  à  l'abbaye  de  Marmoutier. 


86  GHARTULARIUM   DE   TIRONE. 

Capel,  Rainaudus  major  Rotomag'i,  Richardus  furnerius,  Rogeriusmo- 
lendinarius,  Goffredus  Espiecharner,  Guillelmus  Bedion,  Giroudus  mo- 
lendinarius.  Et  sciendum  quod  quando  donum  illud  factum  fuit,  pre- 
sens  non  erat  Rainbaudus  filius  predicti  Roberti,  sed  postea,  cognito 
dono  patris  sui,  libenter  et  ipse  concessit.  Gujus  concessioni  interfue- 
runt  :  Odo  de  Gampo-Seranno ,  Odo  de  Rosco,  Guihenoeus,  Ernulfuset 
Lovellus,  Herbertus  atque  Goffredus  famuli  monachorum.  » 
{Cart.  de  Tiron,  f°  33  r°.  —  Cart.  des  Fouteaux,  f°  5  r°.  —  Vidimus  de  1640,  papier.) 


CGC  XIII. 

Confirmation  des  églises  de  Courthioust  et  de  Saint-Jouin- 

de-Blavou. 

«  De  Cortgehout.  a 
(1159-1170.) 

((  Frog'erius,  Dei  gratia,  Sagiensis  episcopus(1),  omnibus  sancte  matris 
ecclesie  fîliis,  salutem  et  Domini  benedictionem  :  Noverit  universitas 
vestra  Pag*anum  de  Cortgehout  dédisse  et  me  concessisse  monasterio  de 
Tijron  et  fratribus  ibidem  Deo  servientibus  quecumque  idem  Paganus 
in  ecclesia  Sancti-Launomari  de  Cortgehout  possidebat  et  quecumque 
idem  fratres  in  eadem  parrochia  de  feodo  ipsius  canonice  adquirere 
poterint,  in  perpetuam  elemosinam.  Quin  etiam  ea  eidem  monasterio 
concedo  queWillelmus  de  Blavou  et  ejusdem  avunculus  Naimerus  habe- 
bant  in  ecclesia  Sancti- Jovini ,  et  in  presencia  meaconcesserant.  Et  ideo 
volo  ut  jamdicti  fratres  eaomnia  in  paceet  honorifîce  teneant ,  salvoper 
omnia  jure  episcopali.  Testibus  :  Henrico  priore  et  archidiacono ,  ma- 
g*istro  Rogerio  de  Districto,  et  Willelmo  de  Gapella  et  multis  aliis  (2).  » 

(Cart.  de  Tiron,  f°  43  v°.] 

(*)  Froger,  évêque  de  Sées  de  décembre  1158  à  1184. 

(2)  A  la  suite  de  cette  charte,  on  trouve  dans  le  Gartulaire  la  pièce  suivante  ajoutée 
au  XVIe  siècle  :  «  Unlversis  Christi  fidelibus  ad  quorumcumque  noticiam presens  scriptum 
pervenerit,  Silvester,  Del  gratia,  Sagiensis  episcopus  (Silvestre,  évèque  de  Sées  de  1202  à 


GHARTULAIUUM  DE  TIRONK.  s; 


GGGXIV. 
Don  de  V  église  de  Plerguer  au  prieuré  du  TroncheL 

(UGO  circa.) 

«  Religiosorum  locorum  utilitatibus  et  amplification i  quantum  sancte 
ecclesie  prelatos  oporteat  invigûlare,  quo  in  eis  summo  régi  militantes 
(juietius  liberiusque  proposito  suo  valeant  insistere ,  nullumqui  rationis 
capax  existât  credimus  ignorare.  Hac  igitur  consideratione,  ego  Goffre- 
dus,  Dolensis  decanus,  precentorque ,  Guillelmus  etiam  de  Dinan  (l)% 
Gervasiusque  frater  meus,  atque  Guillelmus  de  Spiniac,  quin  etiam  ce- 
teri  omnes  Dolensis  capituli  canonici  inducti,  concessimus  Deo  et  ecclesie 
Sancte-MariedeTroncheraf),  per  manumStephani,  Tyronensis  abbatis, 
ecclesiam  de  Ploagar  cum  omnibus  suis  pèrtinentiis.  Que  nostra  conces- 
sio  ut  rata  in  posterum  permaneat,  hanc  per  presens  scriptum  lain  pre- 
sentibus  quam  futuris  notifîcari  voluimus,  et  Dolensis  capituli  sig-illo, 
Dolensi  sede  archiepiscopo  vacante  (3),  muni  tam  reddidimus.  » 

(Cart.  de  Tiron,  f°  93  r°.) 

1220),  eternam  in  Domino  salutem:  Nolite  emulari  in  malignantibus.  Ex  inspecta  felicis 
recordationis  predecessoris  nostri  autentiquo  cognovimus  quendam  clcricum  qui  dicitur 
Dexelefist  Sancti-Jovini  ecclesiam,  ad  présentât ionem  abbatis  et  conventus  do  Thiron  ad 
quos  jure  pertinet,  inpartem  illam  ecclesie  Sancti-Germani  de  Coriho,  quam  Matheus  a 
Sancto-Germano  possidebat,  canonice  fuisse  assecutum.  Universitatiigitur  vestre  notificare 
dignum  duximus  nos  donationes  a  tam  discreto  viro  tam  sufficienti  persone  factas  ratas 
habere,  et  eidem  Dexelefist  presentium  authoritate  confirmurc.  » 

(*)  Le  chanoine  Guillaume  de  Dinan  était  le  frère  du  célèbre  capitaine  Alain  de  Dinan, 
qui  commandait  pour  Etienne  d'Angleterre  dans  la  ville  de  Lisieux  lorsque  cette  place 
fut  assiégée  par  Geoffroy  Plantagenet  en  1136.  Plutôt  que  de  se  rendre,  il  mit  le  feu  A 
la  ville,  et  le  comto  d'Anjou  ne  trouva  que  des  cendres  et  des  ruines. 

(2)  Le  prieuré  de  Notre-Dame  du  Tronchet,  fondé  vers  M 50,  vit  sa  dotation  consi- 
dérablement augmentée  vingt  ans  plus  tard  par  Alain,  fils  de  Jourdain,  sénéchal  de 
Rennes. 

(3)  Le  siège  de  Dol  fut  érigé  en  métropole  par  Noménoé  vers  844.  Malgré  les  protes- 
tations des  archevêques  de  Tours,  Dol  conserva  le  titre  de  métropole  jusqu'en  I 

La  vacance  dont  il  est  ici  question  nous  parait  être  celle  qui  se  produisit  à  la  mort  de 
Hugues  le  Roux  jusqu'à  l'avènement  de  Roger  du  Homet. 


88  GHARTULARIUM  DE  TIROJNE. 


GGGXV. 


Don  de  l'église  de  Saint-Georges- de -Peglait  par  Renaud 

de  Château-Renault. 

«  Sancti-Georgii-de-PeglaiK1).  » 
(1160  circa.) 

«  Omnibus  sancte  ecclesie  fîdelibus  tam  posteris  quam  presentibus 
notum  sit  Robertus  de  Rupibus  fîliam  suam  nomine  Sibillam  Raginau- 
do  de  Castro  (2)  uxorem  dédit,  atque  ecclesiam  Sancti-Georgii  de  Peglait 
et  terram  quam  ibi  heremite  circa  ecclesiam  colère  solebant  in  conjugio 
concessit  ;  medietatem  quoque  totius  proprii  nemoris  ei  similiter  tribuit. 
Ipse  vero  Rainaudus  et  uxor  ejus  Sibilla,  de  salute  animarum  suarum 
excogitantes ,  ecclesiam  supradictam  et  terram  quam  ibi  habebant  pro- 
priam  Sancto-Salvatori  Tironis  et  fratribus  in  religioso  habitu  ibidem 
manentibus,  amore  Dei,  in  perpetuum  habendam  dederunt,  et  hoc 
donum  Rothbertus  de  Rupibus  monachis  habendum  concessit.  Postea 
monachi  videntes  se  ibi  vivere  non  posse,  a  Roberto  et  Ragdnaudo 
pecierunt  ut  sibi  de  terra  sua  et  bosco  largirentur  unde  ibi  aliquatenus 
vivere  possint.  Illi  autem,  videlicet  Robertus  et  Rainaudus,  ad  locum 
euntes ,  usque  ad  vallem  Liart  terram  et  nemus  certa  divisione  largiti 
sunt.  Insuper  totam  crassam  terram  de  illa  valle,  necnum  aliud  ma- 
gnum nemus  ad  omnia  sibi  necessaria ,  videlicet  ad  pasturam  omnium 
bestiarum ,  et  ad  pastionem  peccorum  videlicet  porcorum ,  et  ad  domos 
suas  faciendas ,  et  ad  suum  ardere  monachis  supradictis  Robertus  et 

(  *  )  La  même  charte  se  trouve  reproduite  dans  le  Gartulaire  presque  dans  les  mêmes 
termes ,  f°  44  v°. 

(2)  Renaud  du  Château,  mentionné  dans  cette  charte,  a  laissé  son  nom  à  la  ville  de 
Château- Renault  dont  il  était  propriétaire.  En  1140,  Raymond  du  Château,  père  de 
Renaud,  avait  donné  aux  ermites  de  la  Chapelle- Sainte -Marie -Madeleine  le  droit 
d'affouage  et  d'usage  dans  la  forêt  de  Blémars. 


CHARTULARIUM   DE  TIRONE.  80 

Rainaudus  concesserunt ,  et  similiter  nemus  illud  villanis  illis  qui  meta- 
rias  suas  tenerent  concesserunt.  Et  in  alia  parte  Rainaudus  de  Castro, 
per  totam  suam  potestatem  Blimartii  (l),  omnibus  monachorum  bestiis 
pasturam  omni  tempore  et  possessionem  ad  merramentum  et  ad  calefa- 
ciendum  sine  mala  consuetudine  nemus  dédit.  Hec  omnia  dona  supra- 
dicta  monachis  Tironis  data  sunt,  fîliis  Rainaudi  concedentibus,  Rai- 
naudo  scilicet  et  Guicherio.  Hujus  rei  sunt  testes  :  Gauterius  capellanus 
Odonis  Sancti-Martini  decani,  Fulcuius  de  Vallibus,  Guillelmus  de 
Banasta,  Hubertus,  Alcherius  de  Ferraria,  Bernardus  Mandronis. 
Pichardussutor,  Stephanus  deGantiaco,  Vaslinus  clericus,  Guillelmus 
monachus  Sancti-Juliani  Turonis  (2).  » 

(  Car  t.  de  Tir  on ,  f»  44  r°.  )     • 

CCCXVI. 
Don  au  prieuré  des  Châtaigniers  de  la  maison  de  la  Charonnière. 

(UGOcirca.) 

»  Noverint  universi  quod  Odo  de  Sancto-Bomario ,  monachus  fîeri 
volens,  dédit  masuram  suam  in  elemosinam,  que  modo  Carunnaria 
vocatur,  que  est  juxta  stagnum  Gastaneorum,  cum  pratis  ad  eamdem 
pertinentibus ,  monachis  de  Tiron  apud  Gastaneos  habitantibus ,  libère 
et  quiète ,  in  perpetuum  posidendam ,  concedentibus  Giiémart  de  Sancto- 
Bomario  et  uxore  ejus,  de  quorum  feodo  erat,  Petro  etiam  de  Sancto- 
Bomario,  fratre  prefati  Odonis,  et  uxore  sua.   » 

(  Copie  en  papier  du  XVI0  siècle.  ) 

(*)  La  grande  forêt  de  Blémars,  qui  aujourd'hui  a  presque  complètement  disparu, 
occupait  au  XIIe  siècle  le  territoire  compris  entre  la  Loire  et  la  Branle.  Les  bois  encore 
subsistants  de  Corneau,  de  la  Chaîne,  des  Dames,  de  la  Couarde  sont  certainement 
des  démembrements  de  cette  vaste  forêt.  Elle  séparait  la  Touraine  du  Blésois ,  et  c'est 
à  cette  circonstance  qu'elle  dut  son  nom  (Blesis  marca). 

(2)  Dans  la  seconde  copie  de  cette  charte,  ce  témoin  est  ainsi  désigné  :  «  Willelmus 
Burdegalensis,  monachus  Sancti-Juliani,  qui  hec  composuit.  » 

t.  ii.  12 


90  GHARTULARIUM  DE   TIRONE. 


CCCXVII. 


Confirmation  du  don  de  l'église  du  Tronchet  fait  par  Alain, 

sénéchal  de  Bol. 

(1164-1172,  11  déc.) 

«  Alexander  episcopus ,  servus  servorum  Dei ,  dilectis  fîliis  Stephano 
abbati  et  fratribus  Tyronensibus ,  salutem  et  apostolicam  benedictionem  : 
Summi  apostolatus  offîcium  quod  licet  immeriti,  disponente  Domino, 
gerimus ,  nos  ammonet  attentius  et  inducit  ut  piis  et  religiosis  desideriis 
assensum  debeamus  facilem  adhibere  et  effectum  congruum  justa 
petentibus  irrog*are.  Ex  tenore  siquidem  cujusdam  autentici  scripti 
cog-novimus  quod  nobilis  vir  Alanus,  fîlius  quondam  Jordani,  Dolensis 
senescalcus,  vobis  et  ecclesie  vestre  locum  de  Troncheto  cum  omnibus 
pertinentiis  suis ,  et  quicquid  in  ecclesia  de  Troncheto  habebat ,  coram 

capitulo  Sancti-Sansonis in  elemosinam  contulit,  et  quecumque  in 

ecclesia  de  Ploagat,  et  ea  que  in  quatuor  ecclesiis  Ang*lie,  videlicet 
Tophor,  Boresignas,  Garsop  et  Serretona  habebat,  cum  omnibus  decimis 
bonorum  sùorum  quas  ad  manus  proprias  detinebat  eidem  ecclesie  de 
Troncheto  nichilominus  pia  largitione  concessit.  Quum  itaque  concessio 
ista  ab  eodem  senescalco  rationabiliter  facta  est  et  scripto  autentico 
roborata ,  fîrmam  et  ratam  habemus ,  eam  vobis  et  per  vos  ecclesie 
vestre  auctoritate  apostolica  confîrmamus  et  presentis  scripti  patrocinio 
communimus,  statuentes  ut  nulli  omnino  hominum  liceat  hanc  pagi- 
nam  nostre  confirai ationis  infringere  vel  ei  aliquatenus  contraire.  Si 
quis  autem  hoc  attemptare  presumpserit ,  indignationem  omnipotentis 
Dei  et  beatorum  Pétri  et  Pauli  apostolorum  ejus  se  noverit  incursurum. 
Datum  Beneventi,  m  idus  decembris.  » 
(Orig.  en  parch.) 


CHARTULARIUM   DE   TIRONE.  91 

CCCXVIIL 

Don  de  terres  dans  les  environs  de  Mortagnc 

«  Quinquc  arpenta  terre  prope  Moritaniam.  » 
(1164-1173.) 

a  Sciant  tam  futuri  quam  présentes  quod  Guillelmus  de  Autolio  et 
Amelina  uxor  sua,  pro  salute  animarum suarum et  pro  fîlio  suo  Guarino 
monachando,  dederunt  in  elemosinam  monachis  Tyronensibus  quinque 
arpenta  terre  juxta  Mauritaniam  et  décimas  suas  quas  babebant  apud 
Verrerias  et  apud  Peh.  Testibus:  Roberto  de  Mesneriaet  Ernulfo  fraiiv 
ipsius,  Roberto  fratre  et  bospite  monachorum ,  Girardo  Goberi  presbi- 
fcero,  Hug*one  capellano  leprosorum  Mauritanie.  Hoc  donum  concesse- 
runt  filii  sui  Robertus  et  Herbertus,  apud  Mauritaniam,  in  domo  mona- 
chorum, presentibus  ibidem  Stephano,  Tyronii  abbate,  Galfrido  arma- 
rio,  Huberto  de  Thesval,  Girardo  de  Corgehot,  Rartbolomeo  de  Sancto- 
Jovino,  Herberto,  Galfrido  de  Fœnis.   » 

(  Cari,  de  Tiron ,  1°  5 1  r°.  ) 

GGCXIX. 

Don  par  Thibaut,  comte  de  Blois,  de  la  maison  d'Yron. 

(1165,  26  juin.) 

«  Dicit  Psalmista  :  «  Quid  retribuam  Deo  pro  omnibus  que  retribuit 
»  micbi?  »  Hiis  verbis  Dei  precibusque  Adelicie  uxoris  mee  motus, 
eg*o  Theobaldus,  Rlesensis,  Dunensis  et  Garnotensis  cornes  Francieque 
senescallus,  ipsa  comitissa,  fîliis  quoque  et  filiabus  meis,  Tbeobaldoet 
Ludovico,  Margarita  et  Ysabella  laudantibus  et  concedentibus,  dedi 
Deo  et  monachis  Sancti-Salvatoris  Tyronensis  domum  meam  de  Yronio, 
cum  clauso  vinee,  fonte,  rivo,  molendinis,  stanno,   pratis,   terris  et 


92  GHARTULARIUM  DE  TIRONE. 

nemoribus  ad  ipsam  cameram  meam  pertinentibus ,  vallem  quoque 
Yronii,  michi  altam  jurisdictionem  retinens,  exceptis  ipsa  domo  et  ma- 
nentibus  in  ea,  quos  omni  libertate  et  immunitate  gmidere  volo.  Yolo 
autem  quod  si  in  dicta  terra  de  Yronio  et  in  terra  de  Bucca-Ugrie  here- 
ditas  in  manu  justicie  venerit,  de  illis  ut  de  propriis  libère  disponere 
possent.  Gonfîrmo  etiam  eis  medietariam  de  Tironello  quam  nuper  eis 
pro  usu  granerii  uxor  mea  dédit  ;  libertatem  quoque  piscandi  in  Conia 
per  ipsos  vel  eorum  mandato,  quantum  in  longitudine  dicti  doni  durât. 
Dedi  insuper  eis  liberum  usum  ad  edifîcare  et  ardere  et  omne  aliud, 
videlicet  in  foresta  Blesensi,  pro  domo  eorum  Molendini-Novi  et  pro 
suo  molendino  inibi  existente ,  et  in  foresta  de  Marchesneyo  pro  eorum 
medietariis  de  Sanctis-Vallibus  et  Tironello.  Volo  insuper  quod  in  qua- 
libet  dictarum  forestarum  pasturam  habeant  decem  vaccarum  cum 
earum  sequella  usque  ad  biennalem  inclusive,  et  bovem  pro  vacca ; 
pasnagium  quoque  et  glandagium  consimiliter  liberum  pro  totidem 
porcis.  Hiis  larg'itionibus  testes  affuerunt  :  Yuarinus  de  Marcorio,  Her- 
veus  de  Bellovidere ,  Odo  de  Veteri-Vico ,  Paganus  de  Masciaco ,  Girar- 
dus  Diaboli,  Bobertus  de  Gastriduno.  Actum  est  preterea,  quia  grangia 
de  Sanctis-Vallibus  mini,  pro  meo  in  Blesia  bladario  seu  preposito,  ad 
procurationem  tenetur,  quod  de  cetero  in  ipsorum  monachorum  erit 
optione  vel  procurationem  vel  decem  solidos  annuatim ,  per  manus  Hul~ 
drici  cancellarii,  pro  procuratione  exsolvere.  Testes  sunt:  Bobertus  de 
Mesio,  Herveus  de  Gurvavilla,  Bag*inaldus  Grispus  et  plures  alii.  Actum 
Tironii,  vi°  kalendas  julii,  anno  incarnati  Verbi  M0  G0  LX°  V°.  » 
(Frag.  d'un  Cartulaire  du  XVb  siècle,  dit  Carlulaire  de  Blois  et  de  Danois.) 

GGGXX. 

Confirmation  à  l'abbaye  de  Tir  on  de  la  juridiction  sur  les  abbayes 

qui  en  relèvent  immédiatement. 

(1165-1173,  22  avril.) 

«  Alexander  episcopus ,  servus  servorum  Dei ,  dilectis  fîliis  S  [tephano] 
et  fratribus  monasterii  de  Tyronio,  salutem  et  apostolicam  benedictio- 


GHARTULARIUM  DE  TIRONE. 

nem  :  In  hiis  que  a  nobis  previa  ratione  requiritis  petitioni  vestre  beni- 

g»num  affectum  impertiri  debemus  ut  circa  nos  et  ecclesiam  ferventior 
fiât  vestre  devotionis  integritas  cum  in  hiis  que  juste  postulatis  a  nobis 
fueritis  effîcaciter  exauditi.  Eapropter,  dilecti  in  Domino  filii,  vestria 
justis  postulationibus  gratum  impertientes  assensuin,  abbatias  que  ad 
monasterium  vestrum  tanquam  ad  caput  suum  respiciunt,  videlicet 
monasterium  de  Galcho,  monasterium  de  Ghameis,  monasterium  de 
Vado-Alneti,  monasterium  de  Truncheto,  monasterium  de  Lucheio, 
monasterium  de  Asneriis  et  monasterium  de  Jug*o,  sicut  ea  in  violai  )i- 
liter  possidetis,  vobis  et  monasterio  vestro  auctoritate  apostolica  confir- 
mamus,  statucntes  ut  in  ipsis  monasteriis,  secundum  Dei  timon  ni  e\ 
reg'ulam  beati  Benedicti  et  institutiones  ordinis  vestri,  abbates,  sine 
contradictione  qualibet,  instituere  valeatis,  sicut  hactenus  noscitur  ob- 
servatum.  Preterea  presenti  scripto  censemus  utfamuli  vestri  qui  vobis 
sub  certa  mercede  deserviunt  et  de  mensavestra  propria  assidue  vivunt 
ah  omni  parrochiali  jure  liberi  sint  et  immunes.  Ad  hec  auctoritate  apos- 
tolica prohibemus  ne  cui  episcopo,  decano  vel  archidiacono  liceat  vobis 
vel  domibus  vestris  novas  et  indebitas  exactiones  imponere  aut  illicita 
gTavamina  irrog^are.  Nulli  erg^  omnino  hominum  fassithanc  pagûnam 
nostre  confîrmationis  et  concessionis  infring*ere  vel  ei  ausu  temerario 
contraire.  Si  quis  autem  hoc  attemptare  presumpserit ,  indignation*  m 
omnipotentis  Dei  et  beatorum  Pétri  et  Pauli  apostolorum  ejus  se  novciil 
incursurum.  Datum  Anag*nie,  x  kalendas  maii.   » 

[Vidimus  orig.  d'Alexandre  IV,  du  29  juillet  1255.) 

GGGXXI. 

Don  de  la  terre  de  Frileuse. 

«  De  Friolesio.  » 

(1166.) 

«  Quoniam  ignorancie  et  oblivionis  débilitas  a  primo  prevaricante 
per  omnes  parentes  transfunditur  in  fîlios,  communi  hac*necessitate 
ducti  nostrorumque  predecessorum  prudencia  instructi ,  nostre  et  poste- 


94  CHARTULARIUM   DE   TIRONE. 

rorum  utilitati  providentes ,  quod  memorie  non  possumus  scedulis  com- 
mendamus.  Presens  igitur  cartula  presentibus  notum  faciat  et  futuris 
quod  Matheus  de  Langeio  dédit  in  elemosinam  monachis  de  Tyron  totam 
terram  suam  deFrieloso,  retentis  sibi  dimidiis  ejusdem  terre  redditi- 
bus.  Et  quia  in  eadem  terra  quedam  sunt  monachorum  propria,  que- 
dam  autem  monachorum  et  Mathei  communia ,  quid  proprium  quidve 
commune  sit  differendum  est.  Monachorum  itaque  propria  sunt  terra  et 
terre  justicia  et  omnes  habitantes  in  ea,  terre  biennium  et  corveia, 
latro,  sanguis  et  quicquid  ad  jus  parrochiale  in  ea  pertinet  ;  famulus 
vero  terre  monachorum  est  proprius  ad  libitum  monachorum ,  per  suc- 
cessiones  ponendus  sive  deponendus.  Famulus  autem  quicumque  fuerit 
Matheo  de  Langeio,  quando  voluerit,  fîdeaut  sacramento  de  redditibus 
terre  fidelitatem  faciet.  Excussores  etiam  campartis  et  décime  similiter 
Matheo  fidelitatem  facient.  Si  quis  vero  de  hominibus  terre  Matheo  vel 
alicui  a  se  misso  aliquid  satisfaciet ,  Matheus  et  ab  illo  missus  de  foris- 
facto  super  predictam  terram  si  requisierit  permanus  monachorum  jus- 
ticiam  accipiet.  Monachis  quippe  et  Matheo  in  hac  terra  communia  sunt 
terre  campars  et  décima ,  obliate  (  '  ) ,  census  et  talliata  si  forte  a  mona- 
chis in  ea  facta  fuerit.  Partem  vero  Mathei  campartis  et  décime  apud 
Lang*eium  homines  terre  défèrent.  Sciendum  est  iterum  quod  homines 
de  Gapella  supradicte  terre  non  erunt  cultores  nisi  assensu  Mathei.  Si 
vero  terra  per  manus  monachorum  in  aliquo  emendabitur,  ejusdem 
emendationis  pars  erit  Mathei  dimidia.  Matheus  autem  de  Langeio  ob 
terre  donum  quater  xxtl  libras  andegavensium  a  monachis  accepit, 
uxorque  ejus  Petronilla  que  donum  concessit  x  solidos  proinde  habuit. 
Hec  autem  omnia ,  ne  aliquis  posterorum  violare  presumeret ,  sicut  in 
presenti  pagina  et  in  litteris  cum  cyrographo  partitis  sigillo  Gapituli 
Tyronensis  sig^illatis  continentur,  eg*o  Hugo,  vicecomes  Gastriduni, 
concedente  Margarita  uxore  mea,  sigilli  mei  munimine  roboravi.  Data 
hec  cartula  apud  Montem-Doblellum ,  anno  ab  incarnatione  Domini 
M0  G0  LX°  VI0. 


(*)  Les  oublies  étaient  une  redevance  en  nature  d'avoine  et  de  poules,  qui  tenait  ordi- 
nairement lieu  de  champart  pour  les  hostises  et  arpents  de  petite  culture.  Le  nombre 
de  poules  était  généralement  égal  au  nombre  des  setiers  d'avoine,  soit  une  ou  deux  par 
arpent  ou  hostise. 


CHARTULARIUM    DE   TIRONE.  ■..; 

»  Ex  parte  Mathei  hujus  rei  testes  sunt:  Robertus,  presbiterde  Lan- 
geio,  Grippa  de  Vindocino,  Philippus  filius  ejus,  Hugo  vicarius,  l{<>- 
bertus  de  Meso,  Fulcoius  de  Rideriis,  Gisleberius  de  Milleio,  Herveius 
Bonel,  Fromundus  de  Langeio  ;  ex  parte  vero  monachorum  :  Hugo  srice- 
comes,  Stephanus Tyronii  abbas,  Herbertus  Castriduni  abbas ,  Fulche- 
rius  avunculus  ejus,  Fulco  Planorum  presbiter,  Gervasius  de  Muste- 
riolo,  Gosbertus  de  Cosdon,  Petrus  capellanus,  Johannes  janitor.  » 

(Chirogr.  orig.  en  pardi.) 

GGGXXII. 

Confirmation  de  la  terre  de  Bennes, 

«  De  Bénis.  » 
(1168-1176.) 

((  Que  cito  oblivioni  tradi  possunt  et  a  modernorum  deleri  memorin. 
seripto  commendare  consuevit  antiquorum  prudentia.  Quare  ego  Gau- 
fridus,  Carnotensis  prepositus,  presentibus  et  futuris  notifico  me,  in 
capitulo  nostro  ecclesie  Beate-Marie ,  de  tota  illa  terra ,  quam ,  apud 
Benas,  Geroius,  cantor  ecclesie  Carnotensis,  in  presentia  Gaufridi,  pie 
memorie  quondam  Carnotensis  episcopi,  avunculi  mei,  ecclesie  de 
Tirun  contulit,  monachos  prefate  ecclesie  revestisse  et  contra  omnesme 
defensorem  sub  mea  protectione  cepisse.  Plurimis  enim  evolutis  anno- 
rumcirculis,  eam  quidam  rustici  propriis  aratris  excoluerant  ;  unde, 
crescente  malitia,  quo  gTatiores  essedeberent  détériores  fîebant ,  et  inde 
pro  eadem  terra  injuste  monachis  calumnias  inferebant,  eamque  ab  eis 
auferre  pro  posse  suo  satagebant  ;  sed,  eorum  voluntate  comperta, 
recto  precurrente  clericorum  ac  laicorum  judicio,  ab  eis  abstulimus 
aliéna,  monachis  reddentes  propria.  Hujus  rei  testes  sunt  :  Raherius, 
prepositus  ;  Ernaudus  de  Folet;  Richerius,  subcentor  ;  Petrus  de  Cuneo- 
Muri  ;  Hubertus  Hortolanus  ;  Petrus  de  Hosemio  (*).   » 

(Copie  sur  pap.,  fonds  du  Chap.,  C.  LXXXIV  bis,  A.  1.  —  Oart.  de  N.-D.  de  Chartres,  1. 1,  p.  178.) 

(*)  Vers  la  même  époque,  Guillaume ,  archevêque  de  Sens,  confirma  cette  sauvegarde 
de  Geoffroy  en  faveur  de  l'abbaye  de  Tiron. 


96  CHARTULARIUM   DE  TIRONE. 


CCCXXIII. 


Bail  à  cens  à  l' Hôtel-Dieu  de  Châteaudun  d'une  ouche  de  terre 

à  Villeray. 

«  De  concessione  Elemosine  Castridunensi  unius  ossose  terra,  apud  Villeretum.  » 

(1169  circa.) 

<(  Notum  sit  omnibus  tam  presentibus  quam  futuris  quod  ego  Ste- 
phanus,  Tyronii  abbas,  totusque  conventus  noster  concessimus  Elemo- 
sine Gastriduni  ad  censum  habere,  pro  tribus  solidis  videlicet  solvendis 
singulis  annis  in  perpetuum ,  imam  oscam  terre ,  que  est  ad  Villeretum 
subtus  puteum ,  in  eadem  libertate  et  eodem  ri  tu  quo  eam  tenebamus. 
Isti  vero  solidi  Gastriduni  reddentur  in  domo  nostra,  in  festo  sancti 
Valeriani.  » 

(Cart.  de  l 'Hôtel-Dieu  de  Châteaudun,  A.  3,  n°  52  ;  A.  8,  n°  73.  —  Archives  de  la  Maison-Dieu 
de  Châteaudun,  par  M.  de  Belfort,  p.  13.) 

GGGXXIV. 

Don  au  prieuré  des  Fouteaux  de  la  terre  de  la  Queue-Gannelon. 

/     «  De  Cauda-G-aneionis.  » 
(1169  circa.) 

«  Notum  sit  omnibus  presentibus  et  futuris  quod  Raherius,  Monti- 
niaci  dominus ,  dédit  in  excambium  monachis  Tyronensibus  aput 
Pianos  habitantibus  terram  que  vocatur  Cauda-Ganelonis ,  eadem  pace 
et  libertate  possidendam  qua  ipse  Raherius  eodem  tempore  possidebat, 
sicut  mensurata  fuit  coram  eodem  Raherio  et  metata ,  présente  Odone 
ejus  fîlio,  prêter  elemosinariorum  (*)  elemosinam.  Monachi  vero  in  pos- 

(*)  L'Aumône  ou  Hôtel -Dieu  do  Châteaudun  possédait  en  effet  dès  le  XIIe  siècle  des 
propriétés  assez  importantes  dans  le  domaine  du  seigneur  de  Montigny-le-Gannelon» 


GHARTULARIUM  DE  TIRONE. 

sessione  Foetellorum  tan t uni  terre  Raherio  reddiderunt  quantum  in  pre- 
fata  Gauda-Ganelonis  ab  ipso  acceperant,  que  terra  in  presentia  ipsius 
Raberii  mensurata  et  metata  fuit.  Et  quoniam  excambium  illud  quod 
Raherius  a  monacbis  accepit  de  possessione  Foetellorum  erat,restaura- 
vrrunt  monachi  Foetellorum  medietariam  de  Pressen  villa ,  cum  omni- 
bus que  ad  eam  pertinebant,  et  imam  carrucatam  terre  el  dimidiam 
aput  Fontem-Radulfi.  Et  ut  fîrmius  staret,  hec  omnia  concessit  ()<l<> 
lilius  ejus.  Hujus  rei  testes  sunt  :  Hubertus  Normaht,  Galterius  <!<• 
Scalis,  Odo  de  Plaissek,  Adam  de  Gloa,  Robertus  de  Buslou,  Robertus 
de  Furno,  Gervasius  de  Laneri,  Raimbaldus  de  Busloeria  (!).  Prêter 
supraseripta  concesserunt  monachi  loco  Foetellorum  moltam  tocius  terre 
Kontis-Radulfi.  Et  ut  etiam  que  in  bac  cartula  continentur  liiinins  <| 
sine  controversia  in  eternum  permaneant,  eg*o  Stepbanus,  tune  Inn- 
poris  abbas  Tyronii,  assensu  tocius  capituli  ejusdem  cenobii,  sigilli 
nostri  auctoritate  munienda  decrevi.  » 
{Cliirogr.  orig.  en  parch.) 

GGGXXV. 

Confirmation  par  ï archer C> que  de  Rouen  de  la  donation  de  l'église 

de  Notre-Dame  de  Bacqueville. 

«  Rotrodus,  de  Basquevilla.  » 
(1171-1182.) 

«  Rfotrodus],  Dei  gratia,  Rotbomag'ensis  arcbiepiscopus(2),  presen- 
tibus  et  futuris,  salutem.  Quoniam  ea  que  fîuntmajorem  inpossidemln 

Elles  formaient  la  dotation  de  deux  chapelles  appartenant  à  l'Hotel-Dieu,  celle  de 
Sainte-Cécile  en  la  paroisse  de  Fontaine-Raoul  et  celle  de  Saint-Biaise,  paroisse  do  la 
<  >h  ipelle-Vicomtesse. 

(J)  Le  château  de  la  Bullière  (de  Bulseria .,  de  Bulsoeria),  était  situé  vis-à-vis  le  prieuré 
des  Fouteaux.  C'est  ici  la  première  mention  que  nous  en  rencontrions  ;  mais  ses  pro- 
priétaires se  retrouvent  assez  fréquemment  cités  dans  les  chartes  de  l'ahhaye  de  la 
Madeleine  de  Châteaudun,  à  partir  de  l'année  1200. 

(2)  Rotrou  de  Beaumont-le-Roger,  archevêque  de  Rouen,  de  UGi  à  1183. 

T.   II.  13 


98  CHARTULARIUM  DE  TIRONE. 

obtinent  fîrmitatem  cum  metropolitani  de  cujus  parrochia  sunt  fuerint 
auctoritate  fîrma  :  unde  nos  donationem  ecclesie  Beate-Marie  de  Basche- 
villa  quam  fecit  Willermus  Martel  dilectis  fîliis  nostris  monachis  de 
Tyron  ibidem  commorantibus,  cum  omnibus  pertinenciis  suis,  ratam 
habentes,  et  donationem  duarum  portionum  dimidie  cantarie  Sancti- 
Petri  de  Basche villa  quam  eisdem  monachis  fecit  predictus  Wfillel- 
mus]  Martel,  et  medietatem  ejusdem  ecclesie  Sancti-Petri ,  cum  decimis 
et  aliis  elemosinis  ad  ipsam  medietatem  pertinentibus,  et  duas  garbas 
décime  de  feodo  Walterii  prépositif  et  capellam  Sancti-Leonardi  cum 
omnibus  pertinentiis  suis,  oblationibus  et  elemosinis,  ut  in  ea  predicti 
monachi  idoneum  constituant  capellanum.  Et  omnia  que  jamdictus 
W[illelmus]  prefatis  monachis,  pro  salute  anime  sue,  contulit,  ut  ea 
in  perpetuum  pacifîce  et  omnino  absque  vexatione  et  cum  omni  inte- 
gritate  possideant  jamdicti  monachi,  presenti  scripto  et  sig-illi  nostri 
munimine  confirmamus.  Testes  sunt  :  R[icardus],  Abrincensis  episco- 
pus  (*)  ;  R[obertus]  de  Novo-Burgo,  archidiaconus  ecclesie  Rothoma- 
g*ensis;  magîster  R[obertus]  Normannus  ;  Helyas  de  Warinc  et  alii 
multi.   » 

{Cari,  de  Tiron,  f°  88  v°.  —  Écriture  du  XVIe  siècle.) 


GGGXXVI. 

Confirmation  par  Alexandre  III  des  biens  de  l'abbaye. 

(1175-1176(2).) 

«  Alexander  episcopus ,  servus  servorum  Dei ,  dilectis  fîliis  Stephano, 
Tyronensi  abbati ,  ejusque  fratribus  tam  presentibus  quam  futuris  reg*u- 

(i)  Richard  III,  évêque  d'Avranches ,  de  1171  à  1182. 

(2)  Cette  date  nous  est  fournie  par  une  note  du  XVIIe  siècle  mise  en  marge  du  Cur- 
tulaire  original,  «  pontiflcatus  vero  anno  XVII°,  anno  vero  Domini  1177.  »  Cette  inter- 
prétation de  la  17e  année  du  pontificat  d'Alexandre  III  est  fausse;  le  moine  qui  fixe 
cette  17e  année  à  1177  est  sans  doute  le  môme  qui,  fabriquant  la  charte  CCCXXVIII 
ci-après,  fait  correspondre  la  19e  année  du  pontificat  d'Alexandre  III  avec  l'année  1179. 


CHARTULARIUM   DE  TIRONE.  99 

larem  vitam  professis,  in  perpetuum  :  Réligiosis  desideriis  dignum 
facilem  preberc  consensum  ut  fidelis  devotio  celerem  sortiaiur  effec- 
tum.  Eapropter,  dilecti  in  Domino  fîlii ,  vestris  justis  postulationibus 
clementer  annuimus  et  Tyronensis  ecclosie  monasterium  in  quo  divino 
mancipati  estis  obscquio  sub  beati  Pétri  et  nostra  protection»'  susci- 
pimuset  presentis  scripti  privileg'io  communimus ,  statuentes  ut  quas- 
cumque  possessiones,  quecumque  bona  idem  monasterium  in  presen- 
tiarum  juste  et  canonice  possidet,  aut  in  futurum,  concessions  ponti- 
ficum,  largitione  regum  vel  principum,  oblatione  Bdelium  seu  aliis 
justis  modis,  Deo  propicio,  poterit  adipisci,  firma  vobis  vestrisque  suc- 
cessoribus  et  illibata  permaneant.  In  quibus  bec  propriis  duximus 
exprimenda  vocabulis  :  in  episcopatu  Garnotensi,  ecclesiam  Sancte- 
Marie  de  Monterions  ecclesiam  Sancti-Georgûi  de  Blimard,  ecclesiam 
Sancti-Petri  de  Molendino-Novo ,  ecclesiam  Sancti-Andree  de  Silvelonia. 
ecclesiam  Sancte-Marie  de  Risu-Bovis ,  ecclesiam  sanctorum  martyrmn 
Johannis  et  Pauli  de  Bucca-Ogrie ,  ecclesiam  Sancti-Severini ,  ecclesiam 
Sancti-Georg^ii ,  ecclesiam  Sancti-Leobini  de  Gloya,  ecclesiam  Sancte- 
Marie  de  Yronio,  ecclesiam  de  Fonte-Radulfî ,  ecclesiam  de  Castro- 
Bofferi,  ecclesiam  de  Foetellis,  ecclesiam  de  Gurgûtibus,  ecclesiam  de 
Monte-Lusello ,  ecclesiam  de  Melesreiis,  ecclesiam  Sancti-Martini , 
ecclesiam  Sancti-Egûdii  de  Gastaneriis,  ecclesiam  Sancti-Tbome  de  Soi- 
seio,  ecclesiam  Sancti-Leobini-de-Quinque-Fontibus,  ecclesiam  Sancti- 
Petri  de  Arg'evillario ,  ecclesiam  de  Brenella,  ecclesiam  de  Arsiciis, 
ecclesiam  de  Gombris,  ecclesiam  de  Mag*eloriis ,  ecclesiam  de  Goloniis, 
ecclesiam  de  Mulg'erns ,  ecclesiam  Sancti-Laurcntii-de-Gastina ,  eccle- 
siam Sancti-Bartbolomei  et  ecclesiam  Sancti-Mauricii  de  Gbarentbaio, 
ecclesiam  de  Ledo,  ecclesiam  de  Clemard,  ecclesiam  de  Burg-unneria . 
ecclesiam  de  Louviler,  ecclesiam  Sancti-Petri  de  Ver,  ecclesiam  de 
Oisemo,  ecclesiam  Sancti-Remig*ii  de  Nerone,  ecclesiam  Sancte-Marie- 
Magxlalene  justa  Berehelval,  ecclesiam  Sancti-Spani  de  Ablius,  ecclesiam 
Sancti-Medardi  de  Viabun,  ecclesiam  Sancheville,  Levrevillam,  Og*er- 
villam,  Vilandum,  Spesumvillam ,  Perlas*  Vilermafredi ,  Choldre,  Mai- 
sam ,  decimam  denariorum  vicecomitis  Gastriduni  de  redditibus  ipsius 
castri  et  Montis-Dublelli  ;  in  Senonensi  arcbiepiscopatu ,  ecclesiam  de 
Sccroio,  ecclesiam  de  Brolio  ;  in   Parisiensi  episcopatu,  ecclesiam  de 


100  CHARTULARIUM    DE   TIRONE. 

Jarzeiis,  ecclesiam  de  Reinseio,  ecclesiam  de  Bollonello,  ecclesiam  de 
Ulmeio,  ecclesiam  deTigerio,  ecclesiam  Sancti-Audoeni  juxta  Tomen; 
in  episcopatu  Meldensi ,  ecclesiam  Sancti-Sepulcri  ;  in  episcopatu  Sues- 
sionensi,  ecclesiam  Sancte- Marie- de -Erablo;  in  episcopatu  Aurelia- 
nensi,  ecclesiam  Sancti-Georgii  de  Cintreio,  ecclesiam  de  Gultura  et 
locum  de  Sanctis-Vallibus ,  Géminée  ;  in  episcopatu  Ebroicensi ,  eccle- 
siam de  Idrevilla,  ecclesiam  de  Cbavinneio,  ecclesiam  de  Boesse,  eccle- 
siam de  Giiest ,  ecclesiam  de  Huareeria ,  ecclesiam  Sancti-Germani-super- 
Arvam  ;  in  Sagiensi  episcopatu ,  ecclesiam  Sancti- Juliani ,  ecclesiam  de 
Rongeria,  ecclesiam  de  Reisnou,  ecclesiam  de  Trehiant,  ecclesiam  Sancti- 
Petri  de  Gast,  ecclesiam  Sancti-Jovini ,  ecclesiam  Sancti-Launomari  de 
Corgehot,  ecclesiam  de  Monchevrel,  ecclesiam  de  Nuilleio,  ecclesiam  de 
Martiniaco ;  in  Luxoviensi  episcopatu,  Mesnilbertre ;  in  Rotomag*ensi 
archiepiscopatu ,  ecclesiam  de  Brai ,  ecclesiam  Sancte-Marie  de  Torneio , 
ecclesiam  Sancte-Marie-Magdalene-super-Secanam ,  ecclesiam  Sancti- 
Silvestri  de  Clara,  ecclesiam  Sancti-Sulpicii  de  Germonvilla,  ecclesiam 
Sancti-Laurentii  de  Risu-Bovis,  ecclesiam  Sancte-Marie  et  ecclesiam 
Sancti-Petri  de  Bacchevilla ,  ecclesiam  de  Grasvilla ,  décimas  ecclesie  de 
Torneio  ;  in  episcopatu  Baiocensi ,  ecclesiam  Sancti-Antonini  de  Monhar- 
gis  cum  suis  appendiciis  et  ecclesiam  de  Crevecor;  in  episcopatu  Picta- 
viensi,  ecclesiam  Sancti-Leonardi  de  Ferreriis,  ecclesiam  de  Trapa, 
ecclesiam  de  Rasai,  ecclesiam  de  Puteolis,  ecclesiam  de  Laugueria, 
ecclesiam  de  Tilia,  ecclesiam  de  Trusseia,  ecclesiam  de  Megunto, 
ecclesiam  de  Daria,  ecclesiam  Sancte-Marie  juxta  Forestam;  in  episco- 
patu Nannetensi ,  ecclesiam  de  Septem-Fagis  et  Pontem-Ruselli  super 
Sevriam,  ecclesiam  Auselerie,  ecclesiam  Sancti-Nicholai  de  Rumphu;  in 
archiepiscopatu  Dolensi,  ecclesiam  Sancte-Marie  de  Troncheto  cum 
suis  pertinentiis ;  in  Turonensi  archiepiscopatu,  ecclesiam  de  Bosco- 
Johannis,  ecclesiam  de  Luceziis,  ecclesiam  de  Jarreia;  in  episcopatu 
Andegavensi ,  ecclesiam  Sancte-Marie  de  Asneriis ,  ecclesiam  de  Sauceia  ; 
in  episcopatu  Genomannensi ,  ecclesiam  Sancti-Laurentii  de  Vado- 
Alneti  super  Breiam,  ecclesiam  de  Granri,  ecclesiam  de  Crucis-Vallr , 
ecclesiam  Sancti-Petri  de  Turneio,  ecclesiam  de  Monte-Rivelli ,  eccle- 
siam Sancti-Petri  de  Passu-Bovis ,  ecclesiam  de  Vado-Brunet ,  ecclesiam 
Sancti-Michaelis  de  Losdono,   ecclesiam  de  Çohardum,  ecclesiam  de 


CHARTULARIUM   DE  TIRONE.  mi 

Valle-Revelli,  ccclcsiam  Sancti-Michaelis-de-Planitie,  ecclesiam  de 
Liveto,  ecclesiam  de  Archenaio,  décimas  de  Gharenceio,  décimas  de 
Ma^no-Campo,  décimas  de  Roisseio,  ecclesiam  Sancti-Petri  de  Audita 
ecclesiam  Sancti-Vedasti ,  ecclesiam  Sancti-Sulpicii  de  Pail,  ecclesiam 
Sancti-Juliani ,  ecclesiam  Sancti-Mauricii ,  ecclesiam  de  Bello-Loco, 
ecclesiam  de  Monte-Allerii  ;  in  Santonensi  episcopatu ,  ecclesiam  de 
Daria,  ecclesiam  de  Brolio;  in  archiepiscopatu  Bituricensi,  ecclesiam 
de  Lorelio  ;  in  Alvernia,  in  episcopatu  Clarimontis,  ecclesiam  de  Rotun- 
duno;  in  Luduncnsi  archiepiscopatu,  ecclesiam  Sancte-Marie  de  Jugo- 
Dei  cum  suis  appendiciis;  in  Anglia,  in  episcopatu  Wintoniensi,  eccle- 
siam Sancti-Grucis  de  Insula,  ecclesiam  Sancti-Andrce  de  Hammele, 
ecclesiam  Sancti-Laurencii  apud  Wintoniam,  ecclesiam  de  Mapedroella  : 
in  episcopatu  Saresberiensi ,  ecclesiam  de  Brade  fort,  ecclesiam  de  Stra- 
tona,  elemosinam  Robertifîlii  Eldebrandi  prope  Mcllebergmn  ;  in  Here- 
fordensi  episcopatu,  ecclesiam  de  Titeleya,  ecclesiam  de  Quintona;  in 
episcopatu  Sancti-David ,  ecclesiam  Sancte-Marie  de  Cathmeis  cum  suis 
appendiciis;  in  episcopatu  Sancti- Andrée  de  Scothia,  ecclesiam  de 
Rochaburgo  cum  suis  appendiciis.  Sane  novalium  vestrorum  que  pro- 
pres manibus  aut  sumptibus  colitis,  sive  de  nutrimentis  vestrorum 
animalium  nullus  a  vobis  décimas  exigere  présumât.  Sepulturam  quoque 
monasteriorum  vestrorum  liberam  esse  concedimus  ut  eorum  qui  se  in 
eis  sepeliri  deliberaverint  devotioni  et  extrême  voluntati,  nisi  forte 
excommunicati  vel  interdicti  sint,  nullus  obsistat,  salva  tamen  justicia 
matricis  ecclesie.  Si  qua  vero  libéra  et  absoluta  persona,  proredemp-, 
tione  anime  sue,  vestro  monasterio  se  conferre  voluerit,  suscipiendi 
eam  liberam  habeatis  facultatem.  Apostolica  etiam  auctoritate  interdi- 
cimus  ne  quis  fratres  vestros,  clericos  sive  laicos,  post  factam  in  vestro 
monasterio  professionem ,  absque  licentia  vestra  suscipere  audeat  vel 
retinere.  Preterea  cum  aliquod  supervenerit  interdictum,  liceat  vobis, 
clausis  januis,  non  pulsatis  tintinnabulis,  exclusis  excommunicatis  et 
interdictis,  suppressa  voce,  divina  officia  celebrare.  Paci  quoque  et 
tranquillitati  vestre  paterna  sollicitudine  providentes,  apostolica  prolii- 
bemus  auctoritate  ne  quis  infra  cimiteria  vestra  violentiam  vel  rapinam 
seu  furtum  facere  seu  hominem  capere  audeat;  et  si  quis  hoc  teme- 
rario  ausu  presumpserit   tanquam  sacrilegus  judicetur.   Decernimus 


102  CHARTULARIUM   DE   TIRONE. 

erg^o  ut  nulli  omnino  hominum  liceat  prefatum  monasterium  temere 
perturbare  aut  ejus  possessiones  auferrevel  ablatas  retinere,  minuere 
aut  aliquibus  vexationibus  fatig'are  ;  sed  omnia  intégra  conserventur 
eorum  pro  quorum  g*ubernatione  et  sustentacione  concessa  sunt  usibus 
omnimodis  profutura,  salva  sedis  apostoliceauctoritateet  diocesanorum 
episcoporum  canonica  justicia.  Si  qua  igûtur  in  futurum  ecclesiastica 
secularisve  persona  hanc  nostre  constitutionis  pag-inam  sciens  contra 
eam  temere  venire  temptaverit,  secundo  terciove  commonita,  si  non 
satisfactione  congrua  emendaverit,  potestatis  honorisque  sui  dig*nitate 
careat,  reamque  se  divino  judicio  existere  de  perpetrata  iniquitate 
cog*noscat  et  a  sacratissimo  corpore.ac  sanguine  Dei  et  domini  redemp- 
toris  nostri  Jesu  Ghristi  aliéna  fîat  atque  in  extremo  examine  districte 
ultioni  subjaceat;  cunctis  autem  eidem  loco  sua  jura  servantibus  sit 
pax  domini  nostri  Jesu  Ghristi ,  quatinus  et  hic  fructum  bone  actionis 
percipiant  et  apud  districtum  judicem  premia  eterne  pacis  inveniant, 
amen,  amen,  amen.  » 
{Cart.de  Tiron,  f°  58  r.) 

GGGXXVII. 

Echange  de  revenus  entre  le  comte  de  Blois  et  l'abbaye. 

(1178.) 

I 

<(  Eg*o  Teobaldus,  Blesensis  cornes,  Francie  senescallus,  notum  facio 
universis  quod  Gauterius,  Tyronensis  abbas,  totusque  Tyronensis 
ecclesie  conventus ,  dilecti  et  fidèles  mei ,  michi  tenendum  in  perpetuo 
concesserunt  totum  redditum  quem  ipsi  habebant  in  molendino  de 
Castris.  Eg*o  autem  in  concambio  hujus  redditus  eidem  ecclesie  Tyro- 
nensi  dedi  unura  modium  annone  de  medietate  mea  quam  habeo  in 
molendinis  Novis  que  mihi  et  prefate  ecclesie  sunt  communia,  similiter 
in  perpetuo  sing*ulis  annis  possidendum.  Quod  ut  ratum  maneat  et  fir- 
mum  litteris  commendo  et  sig'illi  mei  impressione  confirme*.  Testes  inde 
habentur  :  Girardus  de  Vilerbeton,  Amauricus  camerarius,  Robertus  d<- 
Mesio,    Roscelinus  de  Menberolis,  Odo  de  Veteri-Vico.  Actum  Gastri- 


CHARTULARIUM   DE   TIRONE.  10:t 

duni,  anno  incarnationis  dominicc  MGLXXVIII.  Datum  pér  manum 
Hildrici  cancellarii.   » 

[Orig.  en  parch.) 

GGGXXYIIT. 
Confirmation  des  biens  et  des  privilèges  de  l'abbaye. 

(1179,  23  août.) 

«  Alexander  episcopus,  servus  servorum  Dei,  dilectis  filiis  Guillelmo,  ab- 
bati  Tironensis  monasterii,  ejusque  fratribus  tam  presentibus  quam  futuris 
rcgularcm  vitam  professis,  salutem  in  perpetuum.    Effcctum  justa  postulan- 
tium  indulgere  et  vigor  equitatis  et  ordo  exigit,  eapropter,  dilecti  in  Ghristo 
filii,  vestris  justis  postulationibus  clementer  adnuimus  et  prefatum  monaste- 
rium, in  quo  divino  estis  mancipati  obsequio,  sub  beati  Pétri  et  nostra  pro- 
tectione  suscipimus  et  presentis  scripti  privilegio  communimus.  In  primis  si- 
quidem  statuentes  ut  ordo  monasticus,  qui  secundum  Dei  timorem  et  beati 
Benedicti  regulam  in  monasterio  vestro  statutus  esse  dinoscitur,   perpetuis 
ibidem  temporibus  inviolabiliter  observetur.  Preterea  quascumque  possessio- 
ns, quecumque  bona  idem  monasterium  in  presentiarum  juste  et  canonice 
possidet  aut  in  futurum,  concessione  pontiflcum,  largitione  regum  vel  princi- 
pum,  oblatione  fidelium  seu  aliis  justis  modis,  prestante  Domino ,  poterit  adi- 
pisci,  firma  vobis  omnibusque  successoribus  et  illibata  permaneant.  In  quibus 
hec  propriis  duximus  exprimenda  voeabulis  :  monasterium  de  Cameis ,  monas- 
terium de  Asneriis,  monasterium  de  Ferrariis  et  cetera  monasteria  ad  vestrum 
monasterium  spectantia  cum  omnibus  appenditiis  suis  ;  prioratum  de  Ogria, 
prioratum  de  Planis,  prioratum  de  Heudrevilla,  prioratum  de  Gardiis,  prio- 
ratum de  Montigneio ,  prioratum  de  Bascervilla,  prioratum  de  Castaneriis, 
prioratum  de  Murgeriis,  prioratum  de  Arsiciis,  prioratum  de  Oisemeio,  prio- 
ratum de  Climar ,  prioratum  de  Telleio,  prioratum  de  Tronseya,  prioratum 
de  Taillacho,  prioratum  de  Trapa,  prioratum  de  Septem-Fagis,  prioratum  de 
Salceya,  prioratum  de  Osileria,  prioratum  de  Rensac ,  prioratum  de  Monas- 
terio, prioratum  de  Jarria,  prioratum  do  Molendino-Novo,   prioratum  de 
Sancto-Ispano,  prioratum  Sancti-Michaelis-de-Plana ,  prioratum  de  Montea- 
lerii,  prioratum  de  Bello-Loco,  prioratum    de   Gonnovalle,  prioratum   de 


104  GHARTULARIUM  DE  TIRONE. 

Ablui\,  prioratum  de  Reinsi,  prioratum  de  Foutellis,  prioratum  de  Cravilla, 
prioratum  de  Brechervalle ,  prioratum  de  Risubovis,  prioratum  de  Clerc, 
prioratum  Sancti- Andrée  in  Anglia,  prioratum  de  Mappeoderoelle ,  prioratum 
de  Titelleia  et  omnes  alios  prioratus  qui  vobis  juste  collati  sunt  cum  omnibus 
pertinentiis  suis^  grangiam  de  Seurevilla,  grangiam  de  Ogervilla,  grangiam 
Villandonis ,  grangiam  de  Spesumvilla,  grangiam  de  Genicuen ,  grangiam  de 
Omoy,  grangiam- de  Condoy ,  grangiam  de  Semitsaus,  grangiam  de  Maisia, 
grangiam  Sancti-Audoeni  ;  ecclesiam  Sancti-Leobini ,  ecclesiam  de  Colongiis, 
ecclesiam  de  Hargenviler ,  ecclesiam  de  Combris,  duas  ecclesias  in  Cloya, 
ecclesiam  de  Planis,  ecclesiam  Sancti-Gosme  de  Baco,  ecclesiam  de  Avernai, 
ecclesiam  Sancti-Petri  de  Baco,  ecclesiam  Sancti-Jovini,  ecclesiam  de  Corge- 
hont,  ecclesiam  de  Monte-Capreoli ,  ecclesiam  de  Nuilly ,  ecclesiam  Sancti- 
Martini  de  Haudrevilla,  ecclesiam  de  Chaîner  ci ,  ecclesiam  de  Cravilla,  eccle- 
siam de  Baschervilla ,  ecclesiam  de  Brenella,  ecclesiam  Sancti-Paterni ,  eccle- 
siam Sancte-Marie  de  Climart ,  ecclesiam  Sancte-Marie  de  Strata,  ecelesiam 
Sancti-Vigoris  de  Creveauor ,  in  Anglia,  ecclesiam  de  Clintoni,  ecclesiam  de 
Stratuna,  ecclesiam  de  Bradeford ,  ecclesiam  de  Hervestro  ;  domum  quam 
habetis  Cenomanis  cum  vineis  circa  jacentibus  ;  domum  quam  habetis  Carnoti 
cum  terris,  prato,  vineis  et  molendinis  et  ceteris  libertatibus  quas  habetis  in 
eadem  civitate  ,  terram  quam  habetis  Parisiusin  Grève,  cum  libertatibus  quas 
bone  memorie  Ludovicus,  quondam  Francorum  rex?  vobis  dédit,  sicut  in 
ejus  scripto  autentico  continetur^  dominium  Gastriduni,  cum  libertatibus  et 
vineis  quas  ibi  habetis  ;  liberum  transitum  per  omnes  portus  Anglie  et  Nor- 
mannie,  qui  ad  regem  Anglie  specialiter  pertinerenoscuntur.  Sancimus  autem 
ut  nulli  abbatum  vel  aliorum  subjectorum  vestrorum  statuta  capituli  vestri 
liceat  ausu  temerario  violare ,  sed  quecumque,  de  consilio  fratrum  vestrorum, 
secundum  regulam  beati  Benedicti,  duxeritis  statuenda  illibata  conservet,  nisi 
voluerit  rerum  suarum  periculum  sustinere.  Libertatem  quoque  a  bone  memo- 
rie Yvone,  quondam  Garnotensi  episcopo,  de  assensu  Capituli  sui,  monasterio 
vestro  indultam,  sicut  in  scripto  autentico  ejusdem  episcopi  et  capituli  contine- 
tur  et  hactenus  est  observatum,  ratam  habemus  et  firmam  eamque  perpetuis 
temporibus  illibatam  manere  sancimus.  Preterea,  invito  abbate,  nulli  archie- 
piscoporum  vel  episcoporum  liceat  in  monasterio  vestro  missas  publicas  cele- 
brare,  neque  occasione  colloquiorum  sive  negociorum  agendorum  seu  eccle- 
siasticorum  ordinum  celebrandorum.  Quin  imo,  quicquid  fratrum  Deo  in 
présente  monasterio  famulantium  propriis  manibus  aut  sumptibus  colitis, 
sive  firmariorum  aut  colonorum,  sive  de  nutrimentis  animalium  vestrorum 
nullus  a  vobis  décimas  exigere  vel  extorquere  présumât.  Liceat  quoque  vobis 


CHARTULARIUM   DE  TIROlNK.  |,,:; 

clcricos  vel  laicos  a  seculo  fugientes  liberos  et  absolutos  ad  conversioncm  ves- 
tram  recipere  et  eos  sine  contradictione  aliqua  retinere.  Prohibcmus  insuper 
ut  nulli  fratrum  vestrorum,  post  factam  in  eodem  loco  professionem ,  nisi 
obtentu  arctioris  religionis,  aliqua  levitate,  sine  abbatis  vel  prioris  sui  liccn- 
tia,  fas  sit  de  claustro  discedere;  discedentem  vero  absque  eorumdem  littera- 
rum  cautione  nullus  audeat  retinere.  Paci  quoque  vestre  paterna  votantes  sol- 
licitudine  providere,  arctius  inhibemus  ut  intra  secta  domorum  vel  grangia- 
rum  vestrarum  nullus  violenciam  vel  rapinam  seu  furtum  facere  vel  hominem 
capere  aut  interficere  audeat ,  et  si  quis  hoc  temerario  ausu  presumpserit  cen- 
suram  ecclesiasticam  incurrat.  Gum  autem  générale  interdictum  terre  fuerit, 
liceat  vobis,  januis  clausis,  exclusis  excommunicatis  et  intcrdictis,   suppressa 
voce,  non  pulsatis  campanis,  divina  officia  celebrare.  Sepulturam  quoque  mo- 
nasterii  vestri  liberam  esse  decernimus ,  ut  eorum  devocioni  et  extrême  volun- 
tati  qui  se  illic  sepeliri  deliberaverint,  nisi  forte  excommunicati  vel  interdicti 
suit,  nullus  obsistat,  salva  tamen  justicia  illarum  ecclesiarum  a  quibus  mor- 
tuorum  corpora  assumuntur.  In  parrochialibus  vero  ecclesiis  vestris  vacanti- 
bus  liceat  vobis  sacerdotes  eligere  et  episcopo  presentare,  quibus,  si  idonci 
inventi  fuerint,  episcopus  curam  animarum  committat  ut  de  plebis  quidem 
cura  episcopo,  vobis  autem  de  temporalibus  debeant  respondere.  Statuimus 
etiam  ut  infra  terminos  parrochiarum  vestrarum ,  sine  assensu  diocesani  épis- 
copi  et  vestro,   nullus  ecclesiam  vel  oratorium  de  novo  ediflcare  présumât, 
salvis  tamen  privilegiis  Romanorum  pontiflcum.   Preterea  nullus  in  ecclesiis 
vestris  instituatur  qui  noluerit  in  propria  persona  ministrare.  Obeunte  vero 
te,  nunc  ejusdem  loci  abbate,  vel  tuorum  quolibet  successorum ,  nullus  ibi 
qualibet  surreptionis  astucia  seu  violentia  preponatur ,  nisi  quem  fratres  com- 
muni  consensu  vel  fratrum  pars  sanioris  consilii  secundum  Dei  timorem  et 
beati  Benedicti  regulam  prevideant  eligendum.  Pro  intronizatione  autem  ab- 
batis nullus  episcopus  vel  archidiaconus  vel  eorum  officialis  quicumque,  a 
vobis  audeat  extorquere.   Decernimus  ergo  ut  nulli  omnino  hominum  liceat 
prefatum  monasterium  temere  perturbare  aut  ejus  possessiones  auferre  vel 
ablatas  retinere,  minuere  aut   aliquibus  vexationibus   fatigare,   sed    omnia 
intègre  conserventur  eorum  pro  quorum  gubernatione  ac  substentatione  con- 
cessa  sunt,  usibus  omnimodis  profutura,  salva  sedis  apostolice  auctoritate  et 
diocesani  episcopi  canonica  justicia.  Si  qua  igitur   in  futurum  ecclesiastica 
secularisve  persona 

)>  Datum  Tusculani,  per  manum  Alberti  sancte  Romane  ecclesie  presbiteri 
cardinalis  et  cancellarii,  decimo  kalendas  septembris,  indictione  décima  ter- 
T.  il  14 


106  CHARTULARIUM  DE  TIROJNE. 

tia?  incarnationis  dominice   anno  millesimo  centesimo   septuagesimo  nono, 
pontificatus  vero  domini  Alexandri  pape  tercii  anno  decimo  nono  (*  ).  » 
{Copie  mr  pap.  du  XVe  siècle.) 


GCGXXIX. 

Don  par  le  comte  de  Blois  au  'prieuré  de  Bouche-d!  Aigre  de  tout  ce 
qu'il  possédait  sur  les  moulins  neufs  entre  Bouche-d' Aigre  et 
Saint-J  ean-Froidmentel. 

(1183.) 

»  Eg*o  Theobaldus,  Blesensis  cornes  et  Francie  senescallus,  notum 
facio  universis  quod,  pro  remedio  anime  mee  et  animarum  patris  mei 
et  matris  mee  Adelicie ,  comitissa  uxore  mea  fîliisque  et  filiabus  nostris 
Theobaldo  et  Ludovico ,  Margarita  et  Isabelli  laudantibus  et  conceden- 
tibus,  ecclesie  beatorum  martirum  Johannis  et  Pauli  de  Bucca-Eugrie 
et  monachis  in  ea  Deo  servientibus  (2)  dedi  et  in  perpetuum  quitavi 

(')  Cette  bulle,  dont  nous  ne  possédons  plus  l'original,  est  évidemment  fausse  :  son 
style  le  fait  immédiatement  reconnaître  ;  mais  elle  est  intéressante ,  parce  qu'elle  donne 
une  énumération  assez  complète  des  prieurés  de  l'abbaye.  La  date  elle-même  renferme 
plusieurs  erreurs,  qui  seules  rendraient  au  moins  douteuse  l'authenticité  de  cette  pièce. 
L'indiction  13  correspond  à  l'année  1180  et  non  à  l'année  1179;  la  19e  année  du  ponti- 
ficat d'Alexandre  III  commence  le  20  septembre  1177  pour  finir  le  19  septembre  1178. 

(*2)  Suivant  une  charte  fausse  qui  se  trouve  dans  le  fonds  de  l'abbaye,  le  prieuré  de 
Bouche-d'Aigre  aurait  été  fondé  en  1176  par  la  comtesse  de  Blois,  Alix  de  France,  et  en 
1177  Thibault  V,  dans  un  voyage  qu'il  fit  à  Tiron  confirma  le  don  de  sa  femme,  donnant 
au  nouveau  prieuré  sa  maison  voûtée  et  la  ferme  de  Bouche-d'Aigre,  sa  maison  d'Yron, 
des  dîmes,  un  droit  de  pêche,  celui  d'usage  et  de  chauffage  dans  la  Forêt-Longue,  avec 
l'amortissement  gratuit  (c'est  surtout  là  le  but  de  la  charte  fausse) ,  de  tout  ce  que  les 
religieux  avaient  acquis  dans  ses  comtés.  Une  autre  charte  fausse,  datée  du  H  septem- 
bre 1191,  attribue  au  comte  Louis,  fils  de  Thibaut  Y,  la  confirmation  des  donations  de 
son  père.  —  La  fondation  du  prieuré  de  Bouche-d'Aigre  est  bien  antérieure  à  la  date  que 
lui  assigne  la  charte  fausse  de  1176.  En  1119,  un  accord  fut  fait  entre  les  religieux  de 
Marmoutier  et  Nivelon  de  Fréteval  dans  la  salle  des  moines  de  Tiron ,  qui  ad  os  Ogre 
tluvioli  commorantur.  Le  prieuré  de  Bouche-dAigre  est  également  mentionné  dans  la 
confirmation  des  biens  de  l'abbaye  faite  en  1147  par  le  pape  Eugène  III. 


CHARTULARIUM  DE  TIRONE.  l.,T 

quicquid  babebam  in  molendinis  novis  que  snnt  înter  Buccam-Eugre 
et  Fremantellum,  que  michi  et  ipsis  monacbis  erant  communia.  Quod 
ut  ratum  maneat  semper  et  fîrmum ,  litteris  commendavi  e1  sigilli  mei 
impressione  confîrmavi.  Testes  inde  fuerunt 

Anno  incarnationis  dominice  M0  C°  octogesimo  tercio.  Datimi  perma- 
num  Hildrici,  cancellarii  mei.   » 

(Copie  aux  Archives  du  château  du  Douchel.) 


GGGXXX. 

Abandon  par  Nivelon  de  Meslay  de  toutes  prétentions  sur  les 

moulins  neufs  de  l'abbaye. 

(U83circa.) 

a  Notum  sit  omnibus  qui  présentes  litteras  viderint  quod  ego  Nivelo, 
dominus  de  Mellayo  ('),  quito  in  perpetuum  et  concedo  libère  et  quiète 
monachis  de  Buca-Ogrie,  assensu  et  voluntate  Aalicie,  uxoris  mer. 
et  (îliorum  meorum  Ursionis,  Hugonis  et  Goffredi,  et  fîliarum  mea- 
pum  Margarite  et  Aalize,  quicquid  reclamabam  in  molendinis  novis 
predictorum  monachorum  super  Lidum  ;  ita  quod  monacbi  prefati 
de  cetero  nullam  calumniam  vel  impcdimentum  babeant  in  predictis 
molendinis  a  me  vel  ab  heredibus  meis  :  tali  pacto  quod  domlnum 
de  Veteri-Vico  in  prefatis  molendinis  socium  non  babebunt.  Quod 
ut  fîrmum  sit  et  stabile  in  perpetuum,  sigilli  mei  et  signi  Ursionis, 
primogeniti  mei,  testimonio  et  munimine  volai  confîrmari.   » 

{Copie  aux  Archives  du  château  du  Douchet.  ) 

({)  Comme  on  le  sait,  les  seigneurs  de  Meslay  étaient  issus  de  la  famille  des  anciens 
vidâmes  de  Chartres,  d'où  le  nom  de  Meslay-le-Vidame  donné  à  leur  seigneurie  La 
branche  de  Fréteval,  à  laquelle  appartenait  Nivelon,  ne  posséda  jamais  le  vidamé,  qui 
échut  à  une  autre  branche  de  la  famille  par  le  mariage  de  Geoffroy  de  Meslay  avec 
Hélissende,  fille  de  Guillaume  de  Tachainville  et  de  la  vidamessc  Hélissende  de  Fer- 
rières. 


108  CHARTULARIUM   DE   TIRONE. 

GGGXXXI. 

Confirmation  par  Richard  Cœur-de-Lion  de  vingt  marcs  d'argent 

sur  l'échiquier  de  Londres. 

(1188,  10  sept.) 

«  Rficardus],  Dei  gratia,  rex  Anglie,  dux  Normannie  et  Aquitanie 
et  cornes  Andegavensis,  justiciariis ,  vicariis  et  baronibus  scaccarii, 
salutem  :  Sciatis  nos  concessisse  et  presenti  carta  nostra  confirmasse 
abbati  et  monachis  de  Tyron  in  perpetuam  elemosinam  xx  marcas  ar- 
g*enti,  percipiendas  in  festo  sancti  Michaelis  de  scaccario  nostro  apud 
Londonum,  quas  tempore  patris  nostri  habere  consueverant ,  sicut 
ipsius  carta  testatur.  Volumus  erg»o  et  firmiter  precipimus  ut  mona- 
chi  predicti  illas  xx  marcas  sine  diffîcultate  et  molestia  libère  et  plene 
percipiant ,  quia  quod  datur  pro  salute  animarum  nullum  débet  habere 
impedimentum.  Testibus  :  Hug'one  Quinentrensi  episcopo,  comité  Guil- 
lelmo  de  Magnevilla  (1),  Guillelmo  marescallo,  apud  Norhantonum. 
Datum  per  manum  Guillelmi  de  Longo-Campo ,  cancellarii  nostri ,  anno 
primo  regni  nostri,  xma  die  septembris.  » 
(Cari,  de  Tiron,  f°  47  v°.  —  Ecriture  de  la  fin  du  XIIIe  siècle.) 

GGGXXXII. 

Don  au  prieuré  de  Bacqueville  de  la  chapelle  de  Saint-Léonard. 

«  De  Basquevilla.  » 
(1188.) 

«  Noverint  universi  présentes  et  futuri  quod  ego  W  [illelmus]  Martel 
dedi  et  concessi  Deo  et  Sancte-Marie  de  Basquevilla  et  monachis  Tyro- 

(*)  Le  personnage  qui  figure  ici  comme  témoin  est  Guillaume  de  Mandeville,  comte 
d'Essex  et  d'Aumale  depuis  1180,  par  son  mariage  avec  Hadvise.  Guillaume  de  Mande- 
ville  fut  l'ami  dévoué  de  Henri  II  et  l'assista  dans  toutes  les  circonstances  graves  de  son 


CHARTULARIUM   DE   TIRONE.  lui, 

nensibus  ibidem  Deo  servientibus  in  perpctuam  elemosinam,  pro  mea 
meorumque  salute ,  illam  moltam  terre  quam  vavassores  meijamdu- 
dum  dederant  eidem  ecclesie  post  obitum  Willelmi  Martel  avi  mei 
usque  ad  diem  quo  crucem  suscepi  :  de  l'eodo  videlicet  Willelmi  de 
Warinvilla  ad  Huberlande  duas  acras  et  dimidiam;  de  feodo  Roberti 
carpentarii  n  acras  et  dimidiam;  de  feodo  Radulpbi  de  Wimbelevilla 
dimidiam  acram  ;  de  feodo  Gilleberti  de  Basquevilla  1res  virgultas; 
de  feodo  Richardi  Ruffî  n  acras  et  dimidiam;  de  feodo  Willelmi 
Geroard  unam  acram  ;  de  feodo  Ernulphi  de  Abbemont  imam  acram  ;  de 
feodo  Uberti  de  Montandon  unam  acram.  Insuper  etiam  concessi  prefatis 
monacbis  capellam  Sancti-Leonardi  de  Basquevilla,  cum  omnibus  pei- 
tinentiis  suis,  quiète  et  libère  possidendam,  ita  quod  dicti  monaclii  in 
prefata  capella  capellanum  poterunt  digère  et  constituere  donec  eia 
assignavero  sexagûnta  solidos  stellingorum  in  loco  competenti  ad 
gratum  ipsorum  monachorum.  Ut  autem  hec  donatio  et  concessio 
nostra  firma  et  stabilis  futuris  temporibus  perseveret ,  presentem  car- 
tulam  fecimus  annotari  et  sigilli  mei  munimine  in  testimonium  robo- 
rari.  Hujus  donationis  et  concessionis  testes existunt  :  Goffredus  Martel. 
Alanus  Martel,  fratres  mei  ;  Ernulplms  qui  tune  temporis  prior  erat  de 
Basquevilla;  Willelmus  decanus  ;  Hubertus  presbiter;  Gillebertus  de 
Perrevilla  ;  Robertus  prepositus  ;  Rogerius  de  Belingefoil  et  multi  alii. 
Datum  anno  gracie  M°  G0  octogesimo  octavo.   » 

[Cari,  de  Tiron,  f°  87  v°.  —  Ecriture  du  XVIe  siècle.) 


GGGXXXIII. 
Confirmation  de  la  dîme  du  Loir. 

{ 1189,  juill.) 

«  Ne  noticiam  iateat  posterorum  quod  caritus  operatur  modernorum  :  ideo 
cunctis   christicolis  notum   facimus  nos   Raginaldus,  Carnotensis  episcopus, 

règne.  11  alla  en  Terre-Sainte  en  1177  et  prit  une  seconde  fois  la  croix  en  1188.  Richard 
Cœu'r-de-Lion  le  nomma  justicier  d'Angleterre  en  1189,  mais  il  mourut  peu  de  temps 
après  en  novembre  1189. 


HO  CHARTULARIUM  DE   TIRONE. 

quod  Ivo  de  Curvavilla  (*),  divino  flatus  spiritu,  pro  remedio  anime  sue  et 
antecessorum  suorum ,  dédit  monachis  Tironensibus  suam  decimam  quam  in 
terris  et  toto  territorio  ac  domo  eorum  de  Ledo  tam  nutrimentorum  quam 
laborum  habebat.  Hoc  autem  confirmavit  et  ratum  habuit  in  perpetuum  Odo 
deScalis,  curatus  parrochialis  Sancti-Eustachii  de  Tieslino.  Nos  igitur  Ragi- 
naldus  predictus,  Carnotensis  episcopus,  predictas  largitiones  ratas  et  gratas 
habentes  eas  auctoritate  nostra  conflrmamus  ;  unde  in  harum  robur  et  testi- 
monium  présentes  litteras  karactere  nostro  communitas  ipsis  religiosis  duxi- 
mus  concedendas.  Acta  sunt  hec  Carnoti,  tercio  nonas  julias,  anno  gratie 
millesimo  [sic)  octuagesimo  nono(2).  » 
{Orig.  en  parch.) 


GGGXXXIV. 

Don  de  la  pêche  de  Saint-Ccdais. 

«  Hec  est  carta  de  piscaturia  Ugrie.  » 

(1190.) 

«  Ego  Paganus  de  Monte-Dublelli  (3)  omnibus  notum  facio  quod, 
amore  Dei  et  pro  remedio  anime  mee  et  parentum  meorum  salute, 
dedi  et  concessi  in  perpetuum  monachis  de  Buca-Ugrie  anguillas  et 
minutam  in  piscatoria  mea  quam  habeo  apud  Sanctum-Karilepphum , 
scilicet  de  maceria  Jupeelli  usque  in  Ligerum ,  in  qua  piscatoria  pre- 

(')  En  1185,  Yves  de  Vieuxpont,  seigneur  de  Courville,  confirme  aux  moines  de 
Chuisnes  le  droit  qu'ils  avaient  de  prendre  dans  la  forêt  de  Chuisnes  le  bois  qui  leur 
était  nécessaire.  Yves  se  maria  deux  fois  avec  Albérède  et  Pétronille,  mais  il  ne  paraît 
pas  avoir  eu  d'enfant  :  c'est  son  frère  Robert  de  Vieuxpont  qui  lui  succéda. 

(2)  D'après  l'écriture  de  cette  charte,  il  est  impossible  de  ne  pas  la  croire  fausse  :  le 
préambule  nous  en  paraît  d'ailleurs  insolite  pour  l'époque  où  elle  est  censée  avoir  été 
écrite.  Les  moines  de  Tiron  eurent  de  long  démêlés  avec  le  curé  du  Tbieulin  pour  les 
dîmes  de  la  paroisse,  et  c'est  sans  doute  à  l'occasion  de  ces  disputes  qu'ils  fabriquèrent 
cette  pièce. 

(3)  Payen  de  Mondoubleau  était  le  troisième  fils  de  Hugues  IV,  vicomte  de  Château- 
dun.  Il  possédait  la  seigneurie  de  Mondoubleau  du  chef  de  sa  grand-mère  Helvise. 


CHARTULARIUM  DE  TIRONE.  1 1 1 

dicti  monachi,  de  dono  patris  mei ,  totum  album  piscem  habere  tenen- 
tur.  Monachi  autem  concesserunt  Pagano  sibi  appropriare  quemdam 
presbiterum  pro  hujusmodi  dono,  qui,  singulis  diebus,  pro  Pagani 
suorumque  amicorum  salute,  ad  aliare  béate  et  gloriose  semperque 
virginis  Marie  divinum  ministerium  celebraret.  Et  ut  hoc  ratum  habe- 
retur  et  fîrmum ,  feci  H[ug*oni]  vicecomiti,  fratri  meo,  coneedere  et 
sig'illi  sui  impressione  et  mei  pariter  communiri.  Actuin  anno  gTatie 
M0  G°  nonagesimo.   » 

(Orig.  en parch.  —  Vidimus  de  1698  aux  Archives  du  château  du  Bouchcl.) 


GGGXXXV. 

Bail  de  la  métairie  du  Bouvereau. 

«  Garta  de  Itoverol.  » 
(1190  circa.) 

«  Notum  sit  omnibus  qui  présentes  litteras  viderint  me  Lambertum , 
Tyronii  abbatem,  tocius  capituli  nostri  assensu,  tradidisse  Haimerico 
Popin  et  Hildeburgi  uxori  sue  medietariam  nostram  de  Boverol,  oniui 
vita  sua  tenendam,  quamdiu  erg'a  nos  se  légitime  habuerint  et  eam 
honeste  procurabunt,  tali  condicione  quod  cum  unum  eorum  obire  con- 
tinent superstes  medietariam  tenebit;  carrucatum  vero  sicutab  aliis 
hominibus  nostris  ab  eis  non  exig*emus;  ipsi  autem  ecclesic  nostre 
seipsos  in  vita  et  in  morte  in  fratres  dederunt,  et  cum  dies  obitus  <is 
advenerit,  omnis  subera  eorum  nostra  erit,  excepto  quod  quisque  ipso- 
rum  xxxta  solidos  de  parte  sua  ad  voluntatem  suam  faciendam  retinere 
poterit.  Hujus  rei  testes  sunt  :  Stephanus  Tyronii  prior  et  omnis  con- 
ventus  ;  Stephanus  et  Goffredus  sutores,  Gosbertus  et  alii  plures.   » 

(Chirogr.  orig.  en  parch.) 


112  CHARTULARIUM  DE  TIRONE. 


CGGXXXVL 


Présentation  à  l'évêque  du  Mans  de  ï  abbé  da  Gué-de-Launay. 

(1190-1214.) 

«  Reverendo  patri  et  domino  H[amelino],  Dei  gratia,  Genomanensi 
episcopo  (1),  pusillus  grex  de  Vado-Alneti,  salutem  et  paternam  eum 
débita  obedientia  reverentiam  :  paterno  solatio  et  concilio  destituti, 
abbatem  et  conventum  Tyronensem  humiliter  postulavimus,  sicut 
facere  tenemur ,  quatinus  de  pastore  et  gubernatore  ydoneo  paupercule 
domui  sue  de  Vado-Alneti  paterna  sollieitudine  providerent.  Ipsi 
autem ,  petitioni  nostre  gratum  prebentes  assensum ,  boni  testimonii  et 
honeste  conversationis  fratrem  Garinum  nomine  (*),  et  ad  regimen 
prefate  domus  satis  ydoneum  dispensatorem ,  in  capitulo  suo  de  more 
elig^entes ,  nobis  tradiderunt  :  quem ,  communi  assensu  capituli  nostri 
et  pari  voluntate  recipientes,  paternitati  vestre  presentamus,  sanctita- 
tem  vestram  attentius  exorantes ,  quatinus  banc  electionem  approbetis 
et  benedictionis  vestre  gratia  confîrmetis.  Valete.  » 
[Liber  Albus  capituli  Cenomannensis ,  n°  99.) 

GGGXXXVII. 

Confirmation  de  vingt  sous  de  rente  sur  le  tonlieu  de  Chartres  pour 
F  entretien  d'une  lampe  devant  la  sainte  hostie. 

(1192.) 

«  Eg*o  Ludovicus ,  cornes  Blesensis  et  Glarimontis ,  omnibus  notum 
facio  quod  domina  mater  mea  Adelicia,  Blesensis  comitissa,  amore  Dei 

(4)  Hamelin,  évêque  du  Mans,  de  1190  à  1214. 

(2)  M.  Hauréau,  dans  le  XIVe  volume  du  Gallia  christiana,  cite  Guérin  comme  le 
premier  abbé  connu  du  Gué-de-Launay,  mais  l'acte  le  plus  ancien  qu'il  rapporte  est  de 
1236;  nous  voyons  que  Guérin  fut  élu  bien  antérieurement  à  cette  date. 


CHARTULARIUM    DE   TIRONK.  in 

et  pro  remedio  anime  boni  viri  sui,  patris  mei,  ef  sue  el  parenium 
suorum,  laudantibus  et  concedentibus  fratribus  meis  Theobaldo,  Phi- 

lippo,  et  sororibus  meis  Margarita,  Isabella,  Adelicia,  dédit  et  in  per- 
petuum  concessit  ecclesie  sanctorum  Johannis  H  Pauli  de  Bouchedeugre , 
ad  luminare  antc  corpus  Domini,  viginti  solidos  carnotenses,  in  tonleio 
de  Garnoto,  Annuntiatione  béate  Marie  annuatim  capiendos.  Ego  au- 
tem,  ad  petitionem domine matrismce,  laudanteetconcedmlr  Katerina, 
uxore  mea,  et  fîlio  meo  Theobaldo,  donum  illud  bénigne  concessi.  Et 
ut  ratum  habeatur  et  fîrmum,  litteris  commendavi  cl  sigilli  mei  ini- 
pressione  confîrmavi.  Testes  fuerunt 

Aetum  Blesis  anno  incarnati  Verbi  M°  G0  nonagesimo  secundo.   » 

(  Copie  aux  Archives  du  château  du  Douchet.  ) 

GGGXXXVIII. 

Confirmation  des  biens  du  prieuré  de  Bacqueville. 

«  De  Basquevilla.  » 
(1192/3,  25  mars.) 

«  Universis  Ghristi  fidelibus  presentibus  et  posteris  ad  quos  presentis 
scripti  noticia  pervenerit,  salutem  in  Domino:  Noveritis  omnes  quod 
ego  W[illelmus]  Martel,  miles,  avida  devotione  quam  ad  monacbos 
Sancti-Salvatoris  Tyronensis  habeo,  ipsorum  augmentum  pre  cunctis 
desiderans,  confîrmo  eis,  largior  et  concedo,  in  puram  et  perpetuam 
elemosinam,  pro  mea  et  parentum  meorum  salute,  bénéficia,  décimas 
et  omnia  dona  que  fecit  eis  Wfillelmus]  Martel,  avus  meus,  assensu  et 
voluntate  matris  et  uxoris  ac  fîliorum  et  fratrum  suorum ,  in  eorum 
ecclesia  Beate-Marie  de  Baschevilla  sepultorum ,  videlicet  ipsam  eccle- 
siam  Beate-Marie  cum  omnibus  pertinentes  suis,  et  dimidiam ecclesiam 
Sancti-Petri  cum  decimis  et  elemosinis  eidem  pertinentibus  ;  de  proprio 
dominio  meo  xxli  sex  acras  terre,  quarum  una  est  in  prato,  boscum 
etiam  essarti  et  viridarium  usque  ad  magnum  fossetum ,  aquam  et  viva- 
rium et  locum  edifîcii  usque  ad  viam  molendini  mei ,  et  ut  in  eodem 

T.    I  13 


114  GHARTULARIUM   DE   TIRONE. 

molendino  annonam  suam  libère  et  quiète  molent  post  bladum  ingra- 
natum ,  et  decimam  nummorum  meorum  in  Normannia  et  Anglia ,  tam 
reddituum  quam  censuum,  et  tam  fori  seu  mercati  mei  quam  victus 
qui  non  fuerit  emptus  de  denariis  decimatis  et  apud  Baschevillam  ex- 
pendetur,  et  duo  modia  vini  apud  Rothomagum  ad  missas  celebrandas, 
ac  etiam  ut  ipsorum  animalia  quecumque  cum  animalibus  meis  in  pas- 
cuis  dominicis  libère  perdant.  Insuper  dedi  eis  capellam  Sancti-Leonardi, 
ita  ut  dicti  monachi  imponant  in  ea  capellanum  ad  voluntatem  eorum 
donec  eis  assig^navero  sexaginta  solidos  stelling'orum  ad  gratum  ipso- 
rum. Preterea  sicut  ipse  avus  meus  voluit ,  ita  et  eg*o  volo  et  eis  confirmo, 
largior  et  concedo  quod  décimas,  terras  et  omnes  possessiones  quas  in 
toto  dominio  meo ,  tam  dono ,  emptione ,  elemosina  quam  alias  ipsi  reli- 
giosi  Tyronenses  tenent  et  possident ,  ita  libère  et  quiète  teneant  et  pos- 
sideant  sicut  dominium  meum  teneo  et  possideo,  nichil  penitus  michi 
vel  successoribus  meis  jurisdictionis  vel  superioritatis  in  hiis  omnibus 
retinens  prêter  orationes  religiosorum  supradictorum.  Ut  autem  per 
succedentia  tempora  hec  omnia  et  sing*ula  premissa  ipsis  religiosis  et 
eorum  successoribus  fîrma  et  illibata  permaneant  in  futurum ,  présentes 
litteras  sig'illi  mei  auctoritate  communitas  in  horum  omnium  robur  et 
testimonium  duxi  eis  concedendas.  Testes  etiam  sunt  :  Ernulphus,  prior 
ejusdem  loci  ;  Alanus  Martel,  f rater  meus  ;  Guillermus  de  Sancto- 
Audoeno;  Reginaldus  de  Petravilla ,  milites;  Robertus  Piefert ; Robertus 
prepositus;  Gislebertus  decanus,  et  plures  alii.  Datum  in  predicta 
ecclesia  Beate-Marie  de  Baschevilla,  anno  gratie  M°  G0  nonag'esimo 
secundo,  vin0  kalendas  aprilis.   » 

(Cart.  de  Tiron,  i'°  88  r°.  —  Écriture  du  XVIe  siècle.) 

GGGXXXIX. 

Lettres  de  sauvegarde  du  roi  Philippe-Auguste. 

«  De  garda  monasterii.  » 
(1194,  avril.) 

a  Philippus,  Dei  gratia,  Francorum  rex,  omnibus  justiciariis  reg*ni 


GHARTULARIUM  DE   TIRONE.  il;, 

nostri,  salutem  et  dilectionem  :  Cum  monastcrium  Sancti-Salvatoris  de 
Tyronio,  personas  et  bona  in  speciali  garda  predecessorum  nostroruni 
fuisse  et  esse  dignoscitur,  nos  vero  predecessorum  nostroruni  sequi 
vestig'ia  cupientes,  predictum  monastcrium,  personas  et  bona,  cum 
omnibus  suis  pertinentiis,  in  speciali  nostra  custodia  accepimus  et  reti- 
nemus.  Unde  vobis  omnibus  et  singrilis  mandamus  et  auctoritatr  regia 
precipimus  quatinus  predictum  monastcrium,  personas  et  bonaetmcm- 
bra  eorumdem,  tanquam  nostra  propria,  custodiatis  et  deffendatis,  el 
si  forte  aliqui  contra  mandatum  nostrum  regium  attemptare  presump- 
serint,  indignationem  nostre  régie  magestatis  noverint  se  incursums, 
et  hec  omnibus  tenore  presentium  sig^nificamus.  Actum  Parisius,  anno 
Verbi  incarnati  M°  G0  nonagesimo  quarto,  mense  aprilis  (1).   » 

(  Cart.  de  Tiron,  f°  1 5  v°.  ) 

GGGXL. 

Confirmation  d'un  accord  pour  le  moulin  de  Crèvecœur  cuire 
l'abbaye  et  Guillaume  le  Maréchal. 

«  De  molendino  de  Crevecor.  » 
(1195.) 

«  Eg*o  Adelicia,  Blesensis  comitissa  (2),  omnibus  ta  m  futuris  quam 
presentibus  notum  facio  quod  contentio  que  diu  babita  est  inter  mo- 
naclios  Tyronii  et  Wuillelmum  Marescalli  super  molendino  de  Crevecor, 
tandem  post  militas  bine  inde  altercationes,   utraque  parte  corum  in 

{{)  Cette  charte  a  été  ajoutée  postérieurement  :  l'écriture  est  bien  celle  du  commence- 
ment du  XIIIe  siècle,  mais  l'encre  n'est  plus  la  même  et  semble  rappeler  les  faussaires 
du  XVe  siècle.  Cependant  le  texte  même  est  plus  correct  que  celui  des  chartes  fausses. 

(*)  Alix,  femme  de  Thibaut  V  le  Bon,  comte  de  Blois,  était  fille  du  premier  mariage  de 
Louis  VII  avec  Eléonore  de  Guyenne.  Après  la  mort  de  son  mari ,  au  mois  de  mars  1  l'.M , 
elle  se  retira ,  avec  ses  quatre  enfants ,  à  l'abbaye  de  Tiron  pour  y  chercher  quelque 
consolation  à  sa  tristesse.  Ce  fut,  en  récompense  des  soins  qu'elle  trouva  dans  l'abbaye, 
qu'elle  donna  aux  moines  la  charte  que  nous  publions  en  ce  moment. 


116  CHARTULARIUM   DE  TIRONE. 

presentia  mea  constituta,  decisa  est  et  sopita  in  hune  modum  :  Willel- 
mus  vel  hères  ejus  vel  quicumque  molendinum  illud  possidebit  pre- 
dictis  monachis  sexaginta  solidos  censuales  monete  carnotensis  singulis 
annis  reddet,  in  Nativitate  Domini  triginta  solidos  et  in  Nativitate 
beati  Johannis-Baptiste  triginta  solidos.  Si  vero  Willelmus  vel  hères 
ejus  vel  qui  molendinum  tenuerit  predictum  censum  sexagûnta  soli- 
dorum  in  prescriptis  sollempnitatibus  reddere  noluerit  vel  non  poterit , 
sepedicti  monachi  tamdiu  molendinum  illud  in  manu  sua  tenebunt 
donec  de  proventibus  ejusdem  molendini  ad  testimonium  servientis  qui 
in  molendino  illo  pro  tempore  erit  censum  suum  cum  ejusdem  census 
emendatione  habuerint.  Ego  vero,  ad  utriusque  partis  preces  et  ins- 
tanciam,  pactionem  istam  etpacem  firmiter  tenendam  manucepi.  Quod 
ut  ratum  maneat  et  firmum  litteris  commendavi  et  sigilli  mei  impres- 
sione  roboravi.  Testes  sunt  :  Raginaldus  de  Orrevilla,  Odo  de  Alona, 

Gaufridus   Gradulfî,  Raginaldus  de   Sohis,    Polanus vinaus    de 

Blesis.  Actum  Sohis,  anno  incarnati  Yerbi  M0  G0  nonagesimo  V10.  Da- 
tum  per  manum  Britonis,  capellani  mei.   » 
[Orig.  en  parch.) 

GGGXLI. 


Confirmation  des  dons  de  Thibaut  IV,  comte  de  Blois,  au  prieuré 
de  Saint-André  de  la  Forêt-Longue. 

(1202,  mai.) 

a  Ego  Ludovicus,  Blesis  et  Glaromontis  cornes,  notum  facio  tam 
futuris  quam  presentibus  quod  Theobaldus,  avus  meus,  cornes  illus- 
tris,  dédit  et  concessit,  pro  amore  Dei  et  anime  sue  remedio,  monachis 
Tyronensibus ,  in  perpetuam  elemosinam,  terram  quandam  apud  Sil- 

veloniam Ruissi,  sicut  idem  avus  meus  et  homines  sui  eam  metiti 

sunt ,  et  nemus  ad  omnia  necessaria  monachorum  qui  ibidem  habita- 

bunt epto  vendere  et  donare;  pasturam  quoque  animalium  et  pas- 

nagium    porcorum  suorum  sine   additamento   aliorum,    et    quicquid 


CHARTULARIUM    DE  TIRONE.  ,,7 

homines  sui  de  feodo  suo  dederint  vel  daturi  sini  Lpsis  habere  el  in 
pace  possidere  concessit.  Instituit  etiam  idem  Theobaldus  singulis  annis 
dare  canonicis  Sancti-Karileffi  unum  modium  mêlions  frumenti  sui  de 
terragio  Marchesmii ,  ad  illam  minam  qua  terragium  suum  Ibi  recipie- 
bat,  in  commutationem  décime  sue  quam  habebanl  in  terra  monaoho- 
rum  Sancti- Andrée  de  Sevelonia.  Institutum  est  a  predicto  comité  ni 
ipsi  monachi  singulis  annis  darent  eisdem  canonicis  unum  modium 
avene  in  commutationem  ejusdem  décime,  et  ita  liaberent  canonici 
duos  modios  annone  pro  sua  décima,  unum  frumenti  a  comité  el  alte- 
rum  avene  a  monachis.  Dédit  preterea  sepedictus  cornes  monachis 
Sancti-Andree  de  Silvelonia  ibi  in  elemosina  sua  degentibus,  cum  indi- 
gentiam  feni  paterentur,  ad  suaanimalia  nutrienda,  et  concessil  ni  in 

tota  redundatione   stag*ni  sui  prata  sibi   facere  pos Ego   igitur 

pietate  motus  et  precibus  predictorum  monachorum  condescendrns 

banc  elemosinam   volui  et  concessi.  Quod et  stabile  permaneat, 

litteris  commendavi  et  sigillo  meo  confîrmavi.  Actum  apud  Gastridu- 
num,  anno  gracie  millesimo  ducentesimo  secundo.  Datum  per  manum 
Theobaldi,  cancellarii  mei,  mense  maio.   » 

(  Orig.  en  parch.  ) 

GGGXLII. 


Confirmation  dit  don  d'une  charretée  de  bois  dans  la  forêt 

de  Brimont. 


(1202.) 


«  Notum  sit  omnibus  tam  presentibus  quam  futuris  quod  eg*o  Gauf- 
fridus  de  Bellomonte  concedo  monachis  Tyronensibus  unam  quadriga- 
tam  lignorum  quam  patermeus  Robertus(1)  eis,in  puram  etliberam  ei 
perpetuam  elemosinam ,  dederat  singulis  diebus  hujus  seculi  de  bosco 

(')  Robert  de  Beaumont  fut  un  des  principaux  bienfaiteurs  de  l'abbaye  de  Tiron. 
Voir  chartes  LXIKet  LXIII. 


H  8  GHARTULARIUM   DE   TIRONE. 

Brimundi  mortuo  accipiendam ,  quo  déficiente  de  vivo  erit  accipienda. 
Concedo  etiam  eis  quicquid  Droco  de  Cortollein  et  heredes  ejus  eis  in 
elemosinam  contulerunt  in  feodo  meo  de  Maioroliis  et  omnia  que  in 
omnibus  feodis  meis ,  sive  dono  sive  emptione ,  acquisierunt  vel  acqui- 
situri  sunt,  et  terram  de  Logiis  cum  hominibus  in  ea  manentibus, 
quam  Guillelmus  Valetus,  Garnotensis  miles,  pro  anima  fratris  sui 
Evrardi,  eis  dédit  apud  Marcolein;  terram  etiam  de  Soisnances,  cum  ne- 
more  et  virg'ulto  et  pratis  et  omnibus  pertinentiis  suis ,  quam  Gauterius 
de  Moteia(1) ,  assensu  et  voluntate  patris  sui  Roberti  etmatris  sue  Menel- 
dis,  in  perpetuam  dédit  elemosinam.  Quod  donum  concesserunt  fîlii 
ipsius  Gauterius,  Rainaudus  et  Philippus,  et  fratres  ejus  Hug'O  Malus- 
Leo  et  Matheus,  Garinus,  Haimericus,  Odo,  Philippus  et  Ug*o,  et 
sorores  Ada,  Hodierna  et  Juliana,  et  viri  earum  Matheus  videlicet  de 
Arreis,  Gauffridus  forestarius  et  Girardus  de  Log*iis.  Hanc  donationem 
concesserunt  Guillelmus  de  Soiseio  et  Hug*o  de  Alodia  qui  ipsum 
feodum  de  me  tenebant.  Hujus  autem  donationis  testes  fuerunt  :  Guil- 
lelmus de  Bu,  Gatho  forestarius,  Gauffridus  et  Aubertus  fîlii  ejus,  Hug'O 
de  Monnet,  Clemens  et  Renoldus,  famuli  monachorum,  et  alii  plures. 
Dimisi  etiam  jamdictis  monachis  de  Tyron  baneriam  de  Gombris  et 
consuetudines  quas  in  terris  eorum  reclamabam ,  concedens  ut  omnia 
que  de  feodo  meo  tenent ,  ab  omni  consuetudine  seculari  et  exactione 
quieta  in  perpetuum  maneant  et  illibata.  Hec  omnia  superius  memo- 
rata  concessit  Marg*arita  uxor  mea  et  fîlii  mei  Robertus  et  Gauffridus  et 
fîlia  mea  Dionisia.  Hanc  autem  donationem  et  concessionem  feci  ego 
Gfauffridus]  de  Bellomonte,  pro  salute  anime  mee  et  pro  animabus 
patris  mei  et  matris  mee.  Et  ut  in  perpetuum  hoc  fîrmum  et  stabile 
perseveret,  hanc  pag'inam  mee  confîrmationis  scribi  feci  et  sigilli  mei 
munimineroborari,  testibus  hiis  :  Galerano  de  Alneto,  Philippo  de  Monte- 
Dulceto,  Guidone  de  Gaiis  et  aliis  pluribus.  Datum  anno  gratie  mille- 
simo  ducentesimo  secundo.  » 
(Orig.  enparch.) 

(l)  Nous  avons  déjà  vu  Gautier  de  la  Motte  figurer  comme  témoin  dans  la  charte  LX1I 
que  nous  avons  rapportée  à  l'année  1125  environ.  D'après  la  pièce  publiée  par  nous  en 
ce  moment,  nous  pensons  que  la  charte  LXII  doit  plutôt  être  datée  do  1145  environ. 


CHARTULARIUM    DE   TIRONE.  Mg 


CGGXLIII. 


Don  au  prieuré  de  Saint-Barthélemy-du-Vieux-Charancrt/  de  la 
moitié  de  la  terre  des  Nithumières. 

«  De  Sancto-Bartholomco  de  Gharansayo.  » 

(1203.) 

((  NosGervasiusclcGastello-Novo(1)ctMarg,ueritauxorin(s'i  el  filiimei 
Hug*o  et  Herveus  omnibus  presentibus  et  futùris  noluni  fieri  vol  un  h  is 
quod  Goherius  de  Morvilla,  Guillelmus  de  Chavigneo,  Guillelmus  de 
Nemore  et  Guillelmus  de  Pommereio  in  nostra  presencia  venerunt,  qui 
Guillelmus  de  Pommereio,  pro  remedio  anime  sue  antecessorumque 
suorum  animarum,  Deo  et  monachis  Sancti-Salvatoris  deTyronioapud 
Sanctum-Bartholomeum  de  Veteri-Gharenceio  habitantibus,  in  puram 
et  perpetuam  elemosinam,  dédit  medietatem  terre  sue  parrochie  Sancti- 
Mauricii  que  vocatur  Notumereia  et  totam  decimam  illius  terri torii ,  sine 
reclamatione  aliqua  sibi  nec  heredibus  suis  decetero  facienda.  Qui  pre- 
dicti  Goherius,  Guillelmus  et  Guillelmus  hoc  donum  concesserunt,  el 
quicquid  in  predictis  terris  et  decimis  habebant  seu  habere  poterant, 
ratione  feudi  vel  ratione  quacumque ,  dictis  religiosis  coram  nobis  do- 
naverunt,  et  quilibet  eorum  de  jure  suo  in  manibus  nostris  desesivit,  et 
nos ,  ad  requisitionem  dictorum  Goherii,  Guillelmi  et  Guillelmi,  dictos 
monachos  sesivimus  de  predictis,  et  predictam  donationem  dictis  reli- 
giosis  confîrmavimus  et  concessimus  ita  pure  et  absolute  quod  nichil 
nobis  nec  heredibus  nostris  reclamabimus  nec  reclamare  poterimus,  sed 
predictam  elemosinam  tam  in  pace  quam  in  guerra  garantizare  tene- 
bimur  contra  omnes  pro  xncim  libris  andegavensibus  quas  ipsi  religiosi 

(*)  Gervais  II  fut  seigneur  de  Chàteauneuf-en-Thimerais  de  1199  à  1215.  Il  était  sur 
le  point  de  partir  pour  la  croisade  lorsqu'il  donna  la  charte  qui  nous  occupe.  11  prit 
part  à  la  conquête  de  Constantinople  et  passa  ensuite  en  Terre-Sainte,  où  il  demeura 
jusqu'en  1212.  Il  avait  épousé  Marguerite,  fille  de  Hervé  IV ,  seigneur  de  Donzy  :  il  en 
eut  cinq  fils,  Hugues,  Hervé,  Gervais,  Guillaume  et  Philippe. 


¥ 


120  CHARTULARIUM   DE   TIRONE.      ' 

de  bonis  suis  nobis  caritative  dederunt.  Et  ut  stabile  et  ratum  in  futu- 
rum  permaneat,  sigillum  nostrum  in  presenti  scripto  apponi  fecimus, 
presentibus  testibus  hiis  :  domino  Guillelmo  de  Foulleto,  magistro  Ro- 
g*erio  de  Aviron,  Guerino  de  Morviler ,  Guillelmo  Garel,  Girardo  de  Maton- 
viller,  Heberto  de  Burseriis,  Fouberto  Leteri  et  pluribus  aliis.  Actum 
apud  Senonches,  anno  Verbi  incarnati  M0  GG°  secundo.  » 
{Cart.  de  Tir  on,  i'°  74  r°.  —  Écriture  du  milieu  du  XIII0  siècle.) 


GGGXLIV. 

«  Transaction  entre  V  abbaye  de  Tir  on  et  celle  de  la  Magdelaine  de 
Châteaudun,  par  laquelle,  pour  terminer  le  différend  mû  depuis 
longtemps,  les  moines  de  Tiron  renoncent  à  la  chapelle  des 
Chauvellières(l),  et  les  abbé  et  chanoines  de  la  Magdelaine  leur 
donnent  tous  les  droits  qu'ils  pouvoient  avoir  sur  les  dîmes  de 
Charmois  et  du  Tronchet,  dont  moitié,  ainsi  que  moitié  d'un 
muid  de  froment  à  prendre  sur  la  grange  de  Gormont,  apparte- 
noit  à  la  maison  de  la  Chapelle-Vicomtesse.  » 

(Juin  1204.) 
(Sommier  de  l'abbaye  de  la  Madeleine  de  Châteaudun,  p.  1553.) 

GGGXLV. 

Reconnaissance  des  droits  de  l'évêque  du  Mans  en  l'abbaye  de 

la  Pelice. 

(1205.) 

«  Universis  Ghristi  fîdelibus,  tam  presentibus  quam  futuris,  ad  quos 
présentes    littere  pervenerint,  frater  Herveus,  Tyronensis  monasterii 

(x)  Le  prieuré  de  Sainte-Apollonie  des  Chauvelières,  en  la  paroisse  de  la  Chapelle- 
Vicomtesse,  avait  été  fondé  en  1190  par  Geoffroy  de  Brulon  en  faveur  de  l'abbaye  de 
la  Madeleine  de  Châteaudun. 


CHARTULARIUM   DE  TIRONE.  ijl 

abbas  humilis ,  et  conventus,  salutem  in  eo  qui  salvat  speranies  in  - 
Noverit  universitas  vestra  nos  bona  fide  concessisse  venerabili  patrî  et 
domino  Hamelino,  Dei  gratia,  Cenomannensi  episcopo,  et  tam  decano 
quam  capitulo  Genomannensi ,  quod  in  abbatia  de  Pellicia,  quam  nobis, 
Dei  amore ,  sua  benignitate  et  liberabtate  subdiderunt  (*),  habeant 
omne  jus  et  omnem  reverentiam  cum  obedientia,  quam  dicta  abbatia 
de  Pellicia  episcopo  et  ecclesie  Genomannensi  consueveraf  hactenus 
exhibere.  Goncessimus  etiam  ut  ex  quo  contigerit  abbatiam  de  Pellicia 
abbate  privari ,  nuntietur  episcopo  mors  abbatis,  et  tune  ad  diera 
competentem,  electioni  ab  episcopo  prefixam,  episcopus  Genoman- 
nensis  vel  alius  ab  eo  destinatus,  et  abbas  Tyronensis,  ad  sepe- 
dictam  abbatiam  de  Pellicia  venientbona  fide,  et  ibi,  secundum  Deum 
et  régulant  sancti  Benedicti ,  abbas  canonice  et  regulariter  eligetur. 
Quod  ut  inviolabiliter  conservetur,  litteris  annotari  et  sig*illo  capituli 
nostri  fecimus  communiri.  Datum  anno  gTatie  M0  GG°  V°.  » 

(Liber  Albus  Capituli  Cenomannensis ,  u°  97.) 


GGGXLVI. 

Don  de  sept  septiers  de  blé  et  sept  septiers  d'avoine  à  Blanville. 

«  In  parrochia  Sancti-Lipercii  juxta  Curvamvillam.  » 

(  1205  circa.  ) 

«  Rfag'inaldus] ,  Dei  <^ratia,  Garnotensis  episcopus,  universis  presen- 
tibus  pari  ter  etfuturis,  in  Domino  salutem  :  Noveritis  quod  Hubertus 

(l)  L'abbaye  do  la  Pelice  fut  fondée  par  Bernard  III,  seigneur  de  la  Ferté,  en  l'année 
H89,  suivant  l'opinion  de  la  plupart  des  auteurs.  Mais  cette  date  doit  certainement  «'tic 
reculée,  car  avant  l'année  H87,  on  voit  Raoul,  abbé  de  la  Pelice,  faire  un  accord  avec 
Hildéarde,  abbesse  de  Saint-Julien-du-Pré.  Ce  fut  en  l'année  1205  que  l'abbaye  de  la 
Pelice  fut  donnée  aux  religieux  de  Tiron  par  Hamelin,  évêque  du  Mans,  et  Bernard  IV, 
seigneur  de  la  Ferté.  Nous  n'avons  plus  l'acte  de  donation  fait  à  l'abbaye  de  Tiron; 
T.  ii.  16 


122  CHARTULARIUM  DE  TIRONE.       . 

Mordant  (1),  miles,  dédit  ecclesie  Tyronensi ,  in  puram,  liberam  et  per- 
pétuant elemosinam  et  ob  restaurationem  dampnorum  que  eidem  per- 
sepe  intulerat,  vntem  sextarios  bladi  competentis  et  vu  sextarios  avene 
ad  mensuram  currentem,  percipiendos  apud  Baeunvillam,  annuatim,  in 
festo  sancti  Remigii,  de  blado  terre  de  Baeun villa,  quicumque  eam  ex- 
colat  vel  teneat ,  Gaufrido  de  Arunvilla  milite  de  cujus  feodo  terra  eadem 
est,  Ysavia  uxore  prefati  Hfuberti]  Mordant,  Johannefîlioejus,  Matilde 
et  Agnete  filiabus  ejus,  suam  ad  hoc  conniventiam  prebentibus  et  assen- 
sum ,  ita  etiam  quod  si  in  prefato  die  et  loco  eadem  elemosina  non  red- 
deretur,  hères  loei  ipsius  de  depertitis  abbati  et  monachis  satisfacere 
teneretur.  Nos  autem  elemosinam  prefatam  modis  omnibus  approba- 
mus,  ad  peticionem  utriusque  partis;  eam  in  manu  nostra  resignatam, 
per  présentes  litteras  sigûlli  nostri  auctoritate  roboratas,  abbatie  confir- 
ma vimus  Tyronensi.  » 

(  Orig.  en  parch.  ) 


GGGXLVII. 

Vente  à  ï  abbaye  de  trois  deniers  de  cens  sur  le  pré  de  Valfresol 

en  la  paroisse  de  la  Ménière. 

(1206,  juill.) 

«  Notum  sit  omnibus  presentibus  et  futuris  quod  ego  Guillermus  de 
Mecjuillen  vendidi  et  concessi  abbati  et  conventui  de  Tyronio  très  dena- 

mais  nous  savons  qu'il  fut  passé  au  Mans  par  Bernard,  en  1205,  en  présence  de  Hugues 
de  la  Ferté,  trésorier  de  l'église  d'Angers;  puis  que  cette  donation  fut  confirmée  par 
l'évêque  Hamelin  du  consentement  du  Chapitre  du  Mans ,  ensuite  par  l'archevêque  de 
Tours  et  enfin  par  le  pape  Célestin  III. 

( l  )  La  famille  Mordant,  joua  un  rôle  assez  important  à  Chartres  au  XIIe  siècle.  On 
rencontre  fréquemment  Hubert  Mordant,  sans  doute  le  père  de  celui  qui  donna  la 
charte  qui  nous  occupe,  dans  les  titres  de  1130  à  1150.  En  1217,  Geoffroy  Mordant,  che- 
valier, et  Hodeburge,  sa  femme,  donnent  à  l'abbaye  de  Saint- Jean-en-Vallée  toute  la 
dîme  qu'ils  possédaient  à  Grognault  et  à  la  Varenne. 


CHARTULARIUM   DE   TIRONIv  ij.i 

rios  censuales  quos  mihi  faciebant  annui  redditus  de  prato  silo  in  par- 
rochia  de  Menereia,  quod  dicitur  de  Valfresol,  tenendos  e1  habendos 
dictos  très  denarios  clicto  abbati  et  conventui  et  eorum  successoribus 
libère,  pacifiée  et  quiète,  sine  reclamatione  aliqua  de  me  e1  heredibus 
meis  super  hoc  de  cetero  facienda.  Et  sciendimi  <st  quod  ego  predictus 
Guillermus  et  mei  heredes  tenemur  dicto  abbati  et  conventui  predictos 
1res  denarios  deffendere,  garantizare  bona  fîde  contra  omnes.  El  ad  hec 
premissa  servanda  me  astrinxi,  juramento  prestito  corporali,  el  volni 
heredes  meos  ad  hec  oblig-ari.  Pro  hac  autem  venditione  et  concession»- 
predictus  abbas  et  conventus  dederunt  michi  très  solidos  turonenses,  de 
quibus  me  teneo  pro  pagato.  Et  quod  hoc  sit  firmum  et  stabile  in  futu- 
rum,  présentes  litteras  eisdem  tradidi,  sig*illo  meo  sigillatas,  cl  ad  ma- 
jorem  confîrmationem  archidiaconus  Corbonensis  sigillum  curie  sur 
cum  sigillo apponi  dignum  duxit.  Volui  etiam  quod  ipse  archidia- 
conus Corbonensis  vel  ille  qui  pro  tempore  erit  archidiaconus  Corbo- 
nensis   heredes  meos  compellere  per  censuram  ecclesiasticam  ad 

predicta  observanda.  Datum  anno  Domini  M0  GG°  VI°,  mense  julii.  » 

(Orig.  en  parch.  ) 

GCGXLVIII. 
Confirmation  des  dons  faits  au  prieuré  du  Loir. 

(1206.) 

«  Quod  religiosis  locis,  pietatis  intuitu,  confert  devotio  fîdelium 
dignum  est  mandare  fîdeli  memorie  posterorum  ne  eorum  largitio 
aliquod  per  succedentia  tempora  patiatur  detrimentum  :  Noverint 
igûtur  omnes  tam  moderne  etatis  quam  future  posteritatis  quod  do- 
minus  Gaufridus  de  Leug'is  concessit  Deo  et  monachis  Tyronensi- 
bus  in  domo  Lede  manentibus,  pro  salute  anime  sue  et  antecessorum 
SLiorum,  quicquid  bone  memorie  G[aufridus],  ffiiondam  Garnotensis 
episcopus,  et  Goslenus,  tune  temporis  archidiaconus,  eis  in  elemosi- 
nam  contulerant,  in  nemoribus,  et  in  planis,  in  pasturis  etiam  ani- 
malium  suorum  et  omnium  hominum  ad  domum  predictam  perti- 


124  GHARTULARIUM  DE  TIRONE. 

nentium.  Goncessit  etiam  eis  stagnum  et  molendinum  modiumque 
annone  in  molendino  de  Long*o-Saltu ,  sing*ulis  annis ,  accipiendum , 
terram  et  omnia  ad  jamdictam  domum  pertinentia  quiète  et  libère  pos- 
sidenda,  que  ante  ipsum  multo  tempore,  nulle-  obsistente  vel  contradi- 
cente,  posséderont.  Quoniam  igitur  hec  omnia  superius  prelibata  de  pro- 
prio  dominio  vel  feodo  jamdicti  Gaufridi  sunt ,  et  majori  super  hiis  solli- 
citudine  invigdlare  et  ea  instantius  custodire  tenetur ,  promisit  quod  si, 
peralicujus  subreptionem ,  aliquam  inde  continent  emergere  calump- 
niam ,  pro  posse  suo  eam  sopire  atque  contra  omnes  homines  defendere 
non  dissimulabit.  Hec  omnia  fideliter  et  dévote  concessit  uxorejusMar- 
garita  et  duo  fîlii  ejus  et  Agnes  fîlia  ejus.  Et  ne  a  posteris  presens  scrip- 
tum  aliquo  modo  valeat  infirmari ,  sepedictus  Gaufridus  illud  sigilli  sui 
munimine  roboravit.  Actum  anno  gratie  millesimo  ducentesimo 
sexto.  » 
{Orig.  enparch.) 

GGGXLIX. 

Abandon  à  l'abbaye  de  a  dîme  perçue  par  Eudes  des  Essarts  sur 

la  grange  de  Choudri. 

(1-207.) 

<(  Goffredus ,  vicecomes  Gastriduni ,  universis  tam  presentibus  quam 
futuris  presentem  paginam  inspecturis,  in  omnium  Salvatore  salutem 
eternam  :  Noverit  universitas  vestra  quod  Odo  de  Hersatis ,  miles ,  pro 
salute  sua  suorumque  parentum,  de  assensu  uxoris  sue  et  fîliorum  suo- 
rum  Egidii  et  Goffredi  et  fîliarum  suarum  Hysabet,  Beatricis,  Ameline, 
Herenburgis ,  Auburg*is,  Theophanie,  dédit  et  concessit,  absque  con- 
tradictione  et  reclamatione  aliqua,  quiète  et  libère,  in  perpetuam  ele- 
mosinam ,  monachis  Sancti-Salvatoris  de  Tyron  unum  modium  frumenti 
et  dimidium  avene  et  duos  solidos  de  censu  quos,  sub  nomine  décime, 
singulis  annis,  a  prefatis  monachis  in  grang'ia  ipsorum  que  Choudre 
dicitur  accipiebat  ;  ita  quod  pro  dono  isto,  quod  liberum  est  et  quietum, 
nichil  penitus  de  feodali  servitio  quod  dictus  0[do]  de  jure  mihi  débet 


CHARTULARIUM  DE   TIRONE.  125 

in  aliquo  minuetur.  Ego  vcro  G[aufridus|,  vicecomos  Castriduni,  ad 
pctitionem  jamdicti  Ofdonis],  hoc  donum,  quia  de  feodo  oaeo  erat, 
approbavi ,  et  ut  perpétue  robur  firmitaiis  obtinerei  presentem  paginais 
sigilli  mei  munimine  confîrmavi.  Datum  anno  gratie  M0  CG"  septimo.  i 

(Orig.  en  parch.) 

L<  L<  L<  L< . 


Accord  entre  le  maire  de  Gardais  et  l'abbaye  pour  les  droits 
de  mairie  au  bourg  de  Tirou. 

(1208,  3  mai.) 

«  Universis  fîdelibus  tam  presentibus  quam  futuris  presentem  pagi- 
nant inspecturis,  Garinus  Gapreolus,  senescallus  Perticensis  (1),  salu- 
tem  in  auctore  salutis  :  Noverit  universitas  vestra  quod  cum  Guillelmus, 
major  Gardeiarum,  et  Petrus  filius  ejus,  non  sano  usi  consilio,  diu 
vexassent  abbatem  et  monachos  Tyronenses  super  majoria  quam  se 
habere  dicebant  in  burgo  Tyronensi,  tandem  de  omnibus  contentio- 
nibus  pacem  fecerunt  cum  monachis  in  hune  modum  :  prefati  Gfuillel- 
mus]  major  et  Pfetrus]  fîlius  ejus  bona  fîde  quitaverunt  in  perpetuum 
monachis  Tyronensibus  quicquid  juris  in  majoria  reclamabant,  et 
illud  jus,  si  quid  esset,  per  textum  Evangelii  super  altare  dominicum 
ecclesie  Tyronensi  sollempniter  reliquerunt  et  penitus  abjurarunt. 
Uxor  vero  ejusdem  majoris  Adelina  et  ipsorum  fîlie,  Eremburgis ,  Pe- 
tronilla,  Richeldis,  Amelina  quitationem  istam  de  majoria  eadem  ple- 
narie  fecerunt  et  similiter  adjurarunt,  et  tam  Gfuillelmus]  major  et 
P[etrus]  filius  ejus  quam  et  uxor  dicti  majoris  et  fîlie  memorate,  nec- 
non  et  alii  ipsorum  heredes  sub  prestite  religione  fîdei  fîrmarunt,  cons- 
tantissime  promittentes  quod  super  majoria  vel  re  alia  que  ad  majo- 
riam  pertineat,  per  se  vel  per  alios,  nullam  deinceps  facient  reclamatio- 

(')  Vers  la  môme  époque,  en  1218,  Richard  Chevreuil,  chapelain  de  Nogent,  donna 
à  l'abbaye  de  Lire  le  fief  qu'il  tenait  de  son  père  dans  la  paroisse  d'Ormes,  au  hameau 
de  la  Gouberge. 


126  CHARTULARIUM    DE   TIRONE.     • 

nem  nec  ullam  de  cetero  erg*a  monachos  movebunt  contencionem. 
Monachi  vero,  de  bonorum  virorum  consilio ,  ipsum  majoremet  uxorem 
ejus,  pro  bono  pacis,  in  fratres  receperunt,  et  majori  deinceps  de 
necessariis  providebitur,  et  quando  monachari  voluerit  ipsum  in  suo 
consortio  liberaliter  admittent  ;  uxori  vero  ejus,  cum  seculo  renuntiare 
voluerit ,  in  una  cellarum  suarum  sine  velaminis  susceptione  necessaria 
providebunt,  et  uni  fîliarum  suarum  xxxta  libras  monete  perticensis, 
cum  desponsata  fuerit,  dabunt.  Ut  igîtur  hec  compositio  sollempniter 
facta  rata  et  stabilis  f uturis  temporibus  perseveret ,  e^o  Garinus ,  Perti- 
censis senescallus ,  de  assensu  utriusque  partis ,  eandem  compositionem 
manucepi  et  sigilli  mei  munimine  in  testimonium  roboravi.  Hujus 
compositions  fidejussores  existunt  :  Gatho  de  Vicheriis,  Philippus  de 
Monte-Dulci,  Ivo  de  Monte-Dulci,  Raginaudus  Malnorri,  Robertus 
vicarius,  Herbertus  Salvag'ius,  Odo  Néron,  Goffredus  forestarius,  Ro- 
gerius  Buignon,  Goffredus  Ruffus.  Qui  omnes,  si  prenominati  Guillel- 
mus  major  et  Pfetrus]  fîlius  ejus  vel  suorum  aliquis  ab  ista  compo- 
sitione  vellent  aliquando  resilire ,  eam  facerent  fîrmiter  observari. 
Actum  est  hoc  anno  gTatie  M0  GG°  YIII°,  apud  Nogentum,  mense 
maio,  ipsa  die  Inventionis  Sancte-Grucis.  » 
{Orig.  enparch.) 

GGGLI. 

Abandon  du  tiers  de  la  dîme  de  Sancheville. 

(1208.) 

«  R[aginaldus],  Dei  gratia,  Carnotensis  episcopus,  omnibus  pré- 
sentes litteras  inspecturis,  in  Domino  salutem  :  Ad  omnium  noticiam 
volumus  pervenire  quod  cum  Willelmus  de  Loyviller  laicus  et  Galterus 
frater  ejus  perciperent  portionem  in  décima  de  Xanchevilla,  videlicet 
terciam  partem  quarte  partis  tocius  décime  ejusdem  loci,  advertentes 
quod  eam  in  salutis  sue  dispendium  detinebant,  eandem  décime  por- 
tionem Tyronensi  monasterio,  titulo  perpétue  elemosine,  et  omne  jus 
quod  in  eaclem  décima  habebant  in  nostra  presentia  libère  contulerunt. 


GHARTULARIUM  DE  TIRONE.  \r, 

De  duabus  vcro  partibus  prefate  portionis  ipsius  décime  ad  prenomina- 
tum  Willelmum,  pro  eo  quod  primogenitus  erat,  pertinentibus,  in 
manu  nostra  resig-natis,  et  de  tercia  postmodum  ad  Galterum  perti- 
nente, in  manu  nostra  similiter  resignata,  abbatem  investivimua 
Tyronensem,  ad  ipsorum  peticionem,  donationem  illam  ratam  ha- 
bentes  et  sigilli  nostri  munimine  confirmantes.  Actum  Garnoti,  anno 
gratie  M°  CC°  VIII0.  » 

Orig.  en  parch.) 

GGGLII. 


Acte  pour  la  juridiction  ecclésiastique  de  Gardais  et  du  bourg 

de  Tir  on. 

«  Quod  juridicio  ecclesiastica  in  burgo  Tyronii  et  apud Gardées  est  prebendariorum 

et  non  archidiaconi.  » 

(1212,  août.) 

«  Henricus,  Garnotensis  arebidiaconus,  omnibus  Ghristi  fidelibus 
présentes  litteras  inspecturis,  in  Domino  salutem  :  Noverint  universi 
présentes  pariter  et  futuri  juridicionem  ecclesiasticam  quam  tam  in 
villa  de  Gardeis  quam  in  burgo  monachorum  Tyronensium  habemus 
ad  nos  temporaliter ,  quamdiu  in  partibus  illis  prebendam  nostram 
liabebimus,  non  de  jure  archidiaconatus  Garnotensis,  set  de  jure  Capi- 
tnli  Carnotensis,  pertinere  (1).  Quod  ut  memoriter  habeatur,  memorato 
Gapitulo  Garnotensi  présentes  dedimus  litteras  sigûlli  nostri  munimine 
confirmatas.  Datum  anno  gTatie  M0  GG°  XII0,  mense  aug-usto.   » 

(Fragment  d'un  Cartulaire  du  XVe  siècle  du  Chapitre  de  Notre-Dame  de  Chartres,  f°  22  r  . 

(*)  Cette  reconnaissance,  faite  par  l'archidiacre  de  Chartres,  était  d'une  grande  im- 
portance pour  l'abbaye  de  Tiron,  qui,  consentant  à  peine  à  admettre  la  suprématie  du 
Chapitre  do  Chartres,  ne  voulait  en  aucune  manière  être  soumise  à  celle  de  l'archi- 
diacre. 


128  CHARTULARIUM   DE  TIRONE. 


GCGLIII. 

Sentence  pour  les  dîmes  de  la  ferme  du  Loir, 

(  1212/3,  7  mars.) 

a  Cunctis  in  Christo  renatis  offîcialis  Garnotensis,  in  Ghristo  salva- 
tore  salutem.  Noveritis  quod  cum  lis  coram  nobis  mota  esset  inter  ma- 
gnstrum  Odoardum  de  Sancto-Albino ,  rectorem  parrochialis  ecclesie 
Sancti-Eustachii  de  Tiexlino,  actorem  ex  una  parte,  et  religiosos  viros 
abbatem  et  conventum  monasterii  Tironensis  et  eorum  fîrmarium  sue 
domus  de  Ledo  ('),  reos  ex  altéra,  super  eo  quod  rector  predictus  exige- 
bat  a  dicto  fîrmario  decimam  omnium  laborum  et  granorum  que  colli- 
g^ebat  in  terris  sue  firme  predicte  de  Ledo  et  etiam  decimam  lanarum 
et  quorumcumque  animalium  que  in  domo  de  Ledo  nutriebat,  et  deci- 

(!)  Le  prieuré  du  Loir  tirait  son  nom  de  la  rivière  du  Loir  qui  autrefois  prenait  sa 
source  à  une  fontaine  située  à  mi-côte,  au-dessous  de  la  ferme  dite  aujourd'hui  Abbaye 
du  Loir.  Cette  fontaine,  peu  abondante,  se  perd  au  milieu  de  l'étang  du  Loir  qui  n'est 
plus  lui-même  qu'un  marécage  :  jadis  il  était  considérable,  et  les  moines  de  Tiron  atta- 
chaient un  grand  prix  à  sa  possession,  qu'ils  faisaient  remonter  à  une  donation  à  eux 
faite  en  1120  par  Geoffroy,  évêque  de  Chartres,  et  son  frère  Gosselin  de  Lèves.  En  147o, 
ils  soutinrent  un  long  procès  contre  Charles  d'Estouteville  qui  leur  contestait  la  jouis- 
sance exclusive  de  l'étang. 

Les  sources  du  Loir  sont  maintenant  dans  la  commune  de  Saint-Eman,  à  une  fon- 
taine située  sur  la  place  publique  du  village.  On  connaît  la  légende  qui  se  rattache  au 
déplacement  de  cette  source.  La  fontaine,  qui  se  trouvait  en  la  ferme  du  Loir,  au-dessus 
de  l'étang  des  moines,  appelé  étang  des  Abeilles  ou  des  Abbés,  entretenait  en  môme 
temps  l'étang  de  Gâtine  et  formait  un  ruisseau  faisant  tourner  un  moulin  placé  au-des- 
sous de  ce  dernier  et  appartenant  au  commencement  du  XVIIe  siècle  au  duc  de  Sully. 
Il  arriva,  un  hiver,  que  la  chaussée  de  l'étang  des  Abbés  se  rompit,  et  le  poisson  de  cet 
étang  passa  dans  celui  de  la  Gâtine.  Les  moines  de  Tiron  demandèrent  qu'on  leur  rendît 
le  poisson  qu'ils  avaient  perdu.  Sully  ne  se  refusa  pas  à  satisfaire  à  cette  réclamation, 
mais  il  pria  les  religieux  de  lui  indiquer  à  quels  signes  il  pourrait  reconnaître  leurs 
poissons. Les  moines,  joués  par  le  seigneur,  résolurent  de  se  venger:  ils  parvinrent  à 
faire  tarir  la  source  de  l'étang  des  Abbés,  si  bien  que  le  duc  fut  forcé  d'abandonner  son 
usine  ;  l'étang  de  Gâtine  se  dessécha  peu  à  peu  ;  celui  de  Cernay ,  situé  au-dessous  dis- 
parut également,  et  la  rivière  du  Loir,  qui  naissait  de  ces  étangs,  commence  actuelle- 
ment 10  à  20  kil.  plus  loin  qu'autrefois. 


CHARTULARIUM   DE  TIRONK.  ,,., 

mam  fructuum  quosin  virg*ultis  ipsius  dormis  el  territorii  de  Ledoool- 
ligebat,  asserens  hec  que  infra  sue  parrochie  metas  consistunl  ad  se 
spectare,  et  dicens  quod  licel  religîosi  i|)si  Tironenses,  in  quantum 
terras  laborare  faeerentsuis  sumptibus,  ad  hoc  minime  teneantur,  nec 
etiam  de  animalibus  suis  et  fructibus,  si  tamen  ad  Brmam  terra  datur 
firmarius  ipse  tenebitur,  ac  pro  hoc  peterel  duodecim  minas  bladi  el 
totidem  avene,  et  quinque  ag*nos,  unum  vitulum,  très  porcellos,  sex 
ovium  tonsuras  et  très  minotos  fructuum,  pomorum  videlicel  el  piro- 
rum.  In  contrarium  ipse  Tironenses  abbas  el  conventus,  pro  ipso  me- 
dietario  et  domo  sua  predicta  de  Ledo,  ipse  medietarius  ei  Brmarius 
dicerent  ipsam  domum,  et  ejus  totum  terri torium  et  terras,  et  connu 
fîrmarium  ipsius  domus  predictc  a  decimationibus  predictis  ipso  rectori 
solvendis  liberos  et  immunes  esse,  immo  ad  se  spectare,  ad  hocque  se 
dicerent  bonis  larg'itionibus  fulcitos  esse.  Tandem  super  liiis.  libello 
oblato,  positionibus  et  articulis  hinc  inde  pluribus  exhibitis,  lite  légi- 
time contestata,  juramentis  solitis  prestitis,  testibus,  litteris  et  aliis 
pluribus  adjumentis  ab  utrisque  partibus  productis,  attestationilms  pu- 
blicatis,  dictis  et  alleg^atis  atque  propositis,  que  partes  utreque  dicere, 
allegare  et  proponere  voluerunt,  concluso  in  causa  omnique  ordine 
judiciario  rite  peracto,  comparentibus  coram  nobis  bac  die  in  judicio 
partibus  predictis,  videlicet  dicto  magîstro  Odoardo,  rectore  predicto, 
pro  se,  et  dictis  reis,  per  magûstrum  Johannem  le  Drouais ,  procurato- 
pem  ab  ipsis  légitime  constitutum,  et  nos  tram  diffinitivam  eu  m  omni 
instantia  requirentibus ,  quia  nobis  de  jure  dictorum  religûosorum  Tiro- 
nensium légitime constitit  atque  constat,  tam  per  litteras et  testes  quam 
per  alia  légitima  documenta,  ideo  pronunciamus  et  declaramus  per 
banc  nostram  defînitivam  sententiam  locum  ipsum  de  Ledo,  cum  ejus- 
dem  terris,  virg"ultis  et  ceterispertinentiis,  et  toto  territorio .  el  ejusdem 
loci  ac  territorii  fîrmarium,  a  dictis  decimationibus  sive  decimis  labo- 
rum,  granorum,  lanarum,  animalium  et  fructuum  quibuscumque 
premissis,  ipsi  rectori  Sancti-Eustaehii  de  Tiexlino  predicto  solvendis. 
liberos  et  immunes  esse,  decimasque  ipsas  ad  religiosos  Tironenses 
spectare,  et  ideo  ab  impetitione  ipsius  actoris  ipsos  reos^absoh  inuis  in 
perpetuum,  super  hiis  ipsi  actori  silentium  imponentes.  Unde,  in 
borum  testimonium,  sig*illum  curie  nostre  officialatus  hiis  apponendum 
t.  il  n 


130  CHARTULARIUM   DE   TIRONE. 

duximus.  Acta  sunt  hec  in  ipsa  curia  nostra  Garnotensi,  nobis  in  ipsa 
pro  tribunali  sedentibus,  die  septima  marcii,  anno  gracie  millesimo 
ducentesimo  duodecimo.  » 

(Orig.  en  parch.  —  Copie  sur  papier  du  XVe  siècle.) 


GGGLIV. 

Don  par  Guillaume  de  Saint-Ouen  au  prieuré  de  Bacqueville. 

(1213  circa.) 

«  Sciant  omnes  présentes  et  futuri  quod  ego  Guillelmus  de  Sancto- 
Audoeno,  miles,  dedi  et  concessi  Deo  et  Beate-Marie  de  Bascheville  et 
monachis  de  Tiron  ibidem  Deo  servientibus,  in  puram  et  perpetuam 
elemosinam ,  totam  culturam  que  erat  de  meo  dominio  dicto  Compa- 
g*nia  des  Basiques,  libère,  quiète  et  pacifiée  possidendam,  et  sex  de- 
narios  currentis  monete  quos  Reginaldus  de  Petravilla  solebat  mihi 
annuatim  reddere  ad  festum  Omnium -Sanctorum,  de  quinque  acris 
terre  que  sunt  de  feodo  de  Harminville,  similiter  libère,  quiète  et  pacifiée 
eisdem  possidendos.  Et  hanc  meam  donationem  predictis  monachis 
eg*o  et  heredes  mei  garantizare  tenemur.  Et  ut  hoc  fîrmum  et  stabile 
cunctis  teneatur  temporibus,  presentem  cartam  sig*illi  mei  munimine 
confirmavi.  Testibus:  Helia  Piefere(l),  Gaufïrido  Casuel,  sacerdotibus  ; 
Guillelmo  de  Osovilla ,  Radulpho  de  Petravilla ,  militibus  ;  Guillelmo 
Marcel,  Eustachio  de  Petravilla,  clericis  ;  Neel  de  Osovilla,  Ricardo  de 
Buivilla,  et  aliis.  » 
(Copie  de  1638  aux  Arch.  dép.  de  la  Seine-Inférieure.  ) 

(*)  Elie  était  le  fils  de  Robert  Piedfert  que  nous  avons  vu  figurer  comme  témoin  en 
1193  (charte  CGGXXXVIII).  Le  père  et  le  fils  sont  encore  témoins  d'une  charte  octroyée 
en  1201  au  prieuré  de  Bacqueville,  charte  que  nous  reproduisons  ici,  d'après  une  copie 
existant  également  aux  Archives  de  la  Seine-Inférieure  :  «  Cum  ex  dono  concessorio 
meorum  patrum ,  abbas  et  conventus  de  Tyronio  et  monachi  apnd  Baschevillam  commo- 
rantes  haberent,  percipevent  et  tenerent  declmam  de  feodo  meo  de  Bachevilla  cum  omni- 
bus que  ei  pertinent ,  Noveritis  me  cum  dictis  religiosis  contraxisse  ut  pro  dicta  décima 


CHARTULARIUM   DE  TIRONE.  131 


GGGLV. 

Accord  entre  l'abbaye  et  le  Chapitre  de  Notre-Dame  de  Paris  pour 
un  terrain  hors  des  murs  de  la  ville. 

«  Gompositio  inter  capitulum  Parisiense  et  abhatem  Tyroncnscm  super 

«  quadam  terra.  » 

(1214.) 

«  Universis  présentes  litteras  inspecturis,  Gaufridus,  Tyroncnsis 
monasterii  dictus  abbas ,  et  totus  conventus,  salutem  in  Domino.  Notum 
facimus  quod  ecclesia  Beate-Maric  Parisiensis  tenet  quandam  terram  in 
valle  Parisius ,  scilicet  extra  muros,  que  adbue  est  in  vineis,  et  înfra 
muros,  in  qua  jam  vinee  non  sunt,  et  pro  singulis  arpennis  tocius  illius 
terre,  redditnobis,  singulis  annis,  in  festo  sancti  Remigii,  duodecim 
dciiarios  parisienses  de  censu  capitali.  Cum  ig*itiir  dicta  ecclesia  Pari- 
siensis terram  illam  que  est  infra  muros,  videlicet très arpennos  et  dimi- 
dium  et  dimidium  quarterium,  pro  quibus  reddebat  nobis  annuatim  .in 
prenominato  festo,  très  solidos  septem  denarios  et  obolum  de  censu 
capitali,  vellet  tradere  ad  domos  edifîcandas,  ne  in  posterum  inter 
jamdictam  ecclesiam  et  nos  posset  questio  aliqua  suboriri,  pro  bono 
pacis,  talis  inter  nos  pactio  intervenit  quod,  salvo  nobis  censu  supra- 
dicto  de  dicta  terra,  totus  superexcrescens  census  erit  ecclesie  Pari- 

centum  solidos  turonenses,  videlicet  duobus  terminis,  ad  festum  beati  démentis  quin- 
quaginta  solidos  et  ad  festum  beati  Mathie  apostoli  alios  quinquaginta,  quos  ego  et  here- 
des  mei,  quolibet  anno,  monachis  apud  Bascfievillam  Deo  servientibus  im  perpetuum 
reddere  tenebimur;  ita  siquidem  quod  si  ego  aut  heredes  mei  in  solutions  dicte  pecunie 
dictis  terminis,  in  toto  vel  in  parte  defecerimus ,  dicti  monachi  ad  dictam  decimam, 
prout  solebant,  redire  poterunt  absolute,  isto  contracta  minime  impediente.  Et  ut  hoc 
finnum  et  inconcussum  in  perpetuum  permaneat,  présentent  cartam  sigilli  mei  knpres- 
sione  confirmavi.  His  testibus  :  Gaufrido  presbitero,  Rainaldo  de  Petravilla ,  Roberto  de 
Tierravilla,  Roberto  Gasuel,  Gaufrido  Malla ,  Roberto  Pieferre  et  Elia  filio  ejus,  Benaldo 
Herre,  Alveredo  Drapier,  et  aliis  pluribus.  Data  apud  Baschevillam,  anno  ab  incarna- 
tione  Domini  M0  CC°  1°.  » 


132  CHARTULARIUM   DE   TIRONE.      ' 

siensis;  proventus  vero  de  venditionibus ,  sive  de  forisfactis,  sive  de 
furno,  sive  justiciis,  sive  de  quocumque  alio  quod  provenerit,  per 
médium  inter  prenominatam  ecclesiam  et  nos  penitus  dividentur.  Et  ad 
hec  fideliter  et  communiter  exequenda  et  justiciam  faciendam,  memo- 
rata  ecclesia  majorem  suum ,  et  nos  majorem  nostrum  habebimus,  qui 
jurabunt  quod  omnia  supradicta,  tam  pro  sepedicta  ecclesia  quam  pro 
nobis,  fideliter  exequentur.  Hoc  tamen  addito  quod  si  quis  hospes  vel 
hospites,  statuto  termino,  superexcrescentem  censum  eidem  ecclesie, 
aut  ei  vel  eis  qui  per  eandem  ecclesiam  jamdictam  terram  tenuerint, 
non  redderent ,  licebit  eidem  ecclesie ,  vel  eis  qui  nomine  ipsius  sepe- 
dictam  terram  tenuerint,  quolibet  irrequisito ,  plenariam  super  hoc  jus- 
ticiam exercere,  salvo  nichilominus  nobis  censu  capitali  quem  débet 
nobis  eadem  ecclesia  pro  terra  illa  que  extra  muros  est,  videlicet  quatuor 
solidis  et  quatuor  denariis  et  obolo.  Quod  ut  stabile  sit  et  perpétua 
vigeat  fîrmitate ,  présentes  litteras  annotari  et  sigilli  nostri  appositione 
fecimus  confîrmari.  Actum  anno  gratie  M  GG  XI 111°.  » 

{Cari,  de  Notre-Dame  de  Paris,  t.  I,  p.  368.) 


GGGLVI. 

Transaction  entre  Jean  de  Montigny  et  le  prieuré  de  Bonche-d'  Aigre 
pour  les  eaux  du  Loir  et  les  bois  de  la  Queue-Gannelon. 

(1220,  juin.) 

a  Universis  sancte  matris  ecclesie  fîliis ,  ego  Johannes ,  dominus  de 
Montiniaco ,  notum  fîeri  volo  quod  cum  contentio  esset  inter  me  ex  una 
parte,  abbatem  et  conventum  de  Tiron,  priorem  et  conventum  de 
Bucca-Eugrie  et  monachos  Tironenses  apud  CaipeMam-Viconteisse  com- 
morantes  ex  altéra,  super  quamdam  aquam  apud  Buceam-Eugrie 
videlicet  aquam  Ledi,  et  super  quodam  nemore  apud  Capellam-Vicow- 
tesse  quod  dicitur  Gauda-Canelonis ,  in  quibus  jus  reclamabam,  de  qui- 
bus  etiam  cartas  a  me  et  ab  antecessoribus  meis  dicti  monachi  habebant, 
a  multis  cognita  rei  veritate ,  illud  quod  in  supradictis  reclamabam  de 


CHARTULARIUM  DE  T1R0NE. 

jure  reclamarc  non  poteram,  habito  bonoruin  virorum  el  amicorum 
consilio,  res  sopita  est  in  hune  modum  :  Ego  Johannes,  divino  spiriiu 
inspirante,  pro  salute  anime mee atque antecessorum  meorum,assensu 
et  voluntate  Matildis,  uxoris  mee ,  domini  Gaufiïdi  Fratrismei,  ûliorum 
meorum  Hugonis  et  Johannis,  et  filiarummearum Mariante,  Adelicie, 
Heloise,  dono  Deo  et  ecclesie  Sancti-Salvatoris  de  Tironio  et  ecclesie 
beatorum  martirum  Johannis  et  Pauli  de  Bucea-Eugrie ,  et  hae  presenti 
carta  mea  confîrmo  ea  que  supra  dicebamus,  sicut  metata  sunl  a  métis 
positis  subter  vadum  de  Ghalolis  usque  ad  metas  subter  nova  eorum 
molendina  coram  me  a  priore  et  eonventu  de  Bucca-EugTie  et  multis 
aliis  positas,  quomodocumque  dicta  aqua  se  extendat  vel  effluat,  ita 
libère   et  quiète  in  posterum  possidenda  sicut  ego  ipse  eam   libère  et 

quiète  possidebam,   ad   usus  et  consuetudines  rivarie  dicti  Ledi 

Item  etiam  terram  predictorum  nemorum  adjacentem,  de  quibus 
videlicet  terra  et  nemore  inter  me  et  ipsos  contentio  erat,  in  quibus 

nil  juris  habebam,  concedo  et  quitto ad  faciendum  in  eis  et  de 

eis  quicquid  voluerint.  Actum  apud  Montiniacum ,  in  aula  mea,  anno 
gratie  M0  CC°vigesimo,  die  dominica  proxima  ante  festum  Johannis- 
Baptiste.  » 

(  Copie  aux  Archives  du  château  du  Bouche L  ) 


GGGLVII. 
«  Lettre  de  c  sols  de  rente  sur  la  prévosté  de  Chartres.  » 

(1221 ,  juin.) 

«  Eg*o  Isabellis,  comitissa  Carnotensis  et  domina  Ambazie,  notum 
facio  universis  tam  presentibus  quam  futuris  présentes  litteras  inspec- 
turis  quod  ego,  pro  salute  anime  mee  et  nobilis  viri  Sulpieii  Ambazie. 
mariti  mei  quondam  bone  memorie,  et  pro  anniversariis  nostris  facim- 
dis  et  etiam  pro  salute  omnium  antecessorum  meorum,  dedi  etconcessi 
ecclesie  Sancti-Salvatoris  de  Tyron  et  monachis  ibidem  Deo  servientibus 
centum  solidos  carnotenses ,  quos  eis  assignavi  in  prepositura  mea  Car- 


134  GHARTULARIUM  DE  TIRONE.     ' 

notensi ,  in  puram ,  liberam ,  quietam  et  perpetuam  elemosinam ,  per 
manum  prepositi  qui  pro  tempore  erit ,  ad  Natale  Domini  annuatim  per- 
cipiendas,  Et  ut  hec  donatio  mea  et  elemosinacio  per  successum  tem- 
poris  nequeat  in  irritum  revocari ,  présentes  litteras  eisdem  dedi  sigilli 
mei  munimine  roboratas.  Actum  anno  gratie  millesimo  ducentesimo 
vicesimo  primo,  mense  junio.  » 
[Orig.  en  parch.  —  Vidimus  en  pareil,  de  1380.) 


GGGLVIII. 

Erection  de  l'abbaye  d' Arcisses. 

(  1225 ,  8  sept.  ) 

«  In  nomine  sancte  et  individue  Trinitatis,  nos  Guillelmus,  Dei 
gratia,  Gathalaunensis  episcopus  et  cornes  Pertici,  inspirante  domino 
nostro  Jesu-Ghristo  et  gloriosa  Virg'ine  matre  ejus,  saluti  anime  mee  et 
antecessorum  nostrorum  providere  cupientes ,  in  loco  qui  dicitur  Arcisses, 
quem  dilecti  in  Ghristo  abbas  et  conventus  Tironensis  cum  omnibus 
pertinentiis  suis,  nobis  liberaliter  contulerunt,  quamdam  abbatiam  in 
honore  genitricis  Dei  virgûnis  Marie  sub  abbatia  Sancti-Salvatoris  de 
Tironio,  ejusdem  ordinis,  pia  intentione  statuimus,  de  redditibus  nos- 
tris  ,  possessionibus  et  bonis  aliis ,  in  presenti  seculo  nobis  a  Deo  colla- 
tis,  fundare  et  edifîcare  intendimus  et  dotare,  ea  que  inferius  expri- 
mentur,  dicte  abbatie  et  monachis  ibidem  Deo  servientibus ,  tam  in 
terris  quam  nemoribus ,  molendinis ,  bladis ,  vineis ,  stagnis ,  pratis ,  red- 
ditibus et  rébus  aliis ,  in  puram  elemosinam ,  libère  et  quiète ,  pacifîce 
et  absolute  concedentes,  conferentes  im  perpetuum  et  in  hune  modum 
assignantes,  videlicet  omnia  molendina  nostra  de  Rivereyo  tam  ad 
bladum  quam  ad  tanium,  ita  quod  nos,  nec  heredes  nostri,  nec  illi 
qui  castellaniam  de  Rivereyo  tenerent ,  in  tota  castellania  de  Rivereyo 
alia  poterunt  de  cetero  construere  molendina,  nec  in  eisdem  aliquid 
reclamare;  sed  dicti  monachi  ejusdem  abbatie  modis  omnibus  dicta 
molendina  sine  contradictione  aliqua  meliorare  et  augmentare  pote- 


CHARTULARIUM  DE  TIRONE.  i:i;; 

runt,  prout  utilitati  sue  potius  viderint  expedire.  Dedimus  et  cona 
simus  apud  Rivereyum  quinque  arpenta  vinearum  nostrarum  ,  et 
quoddam  arpentum  apud  Nogentum,  quod  comparavimus  <lr  Thoma 
Bouvet.  Dedimus  et  concessimus  omnia  prata  nostra,  que  habebamus 
apud  Gondeiam,  et  quandam  partem  pratorum  nostrorum,  quam 
habebamus  apud  Tilliam,  videlicet  omnia  prata  que  nuncupantur 
de  la  Resac.  Dedimus  etiam  et  concessimus  apud  Marcbesvillam  très 
carrucatas  terre  continue,  ita  quod  illi  qui  excolent  il  las  terras  in  nos- 
tris  nemoribus  de  Marcbesvilla  usuarium  suum  habebunl  [ibère  el 
quiète,  videlicet  nemus  vivum  ad  berbagûum  et  nemus  mortuum  ad 
calefaciendum ,  et  pessonem  porcorum  suorum,  et  pasturam  aliornin 
animalium  suorum,  ibidem  in  domibus  suis  nutritorum.  Dedimus  el 
concessimus  totam  emptionem  quam  fecimus  ab  Odone  de  Ulmo  et 
heredibus  suis  apud  Nongentum,  videlicet  hebergamentum,  virgulta, 
terras,  redditus,  molendina  et  omnes  res  ad  eamdem  emptionem  perti- 
nentes, cum  omni  libertate  et  immunitate  qua  prius  tenebamus.  Dedi- 
mus et  concessimus  stagnum  de  Bernellis  cum  omni  libertate  qua 
ipsum  tenebamus,  ita  quod  ibidem  facere  poterunt  et  construere  quic- 
quid  prius  ibidem  facere  et  construere  poteramus.  Dedimus  et  conces- 
simus medietatem  nemoris  nostri  de  Maurisylva ,  nobis  in  eodem  conti- 
nentem  quod  quidquid  monachi  quondam  in  eodem  nemore  habebant 
in  nostra  parte  de  cetero  non  baberent.  Dedimus  et  concessimus  in  fo- 
resta  nostra  de  Perchet  decem  quercus  ad  valorem  decem  librarum  ad 
usum  vinearum  suarum  annuatim  et  domorum ,  et  si  forte  grossum 
nemus  aliquo  tempore  defîcere  contig>erit,  de  alio  nemore  quod  ibidem 
erit  et  de  meliori  percipere  poterunt  annuatim  usque  ad  valorem  decem 
librarum  annuatim,  et  si  capere  noluerint  ille  qui  tenebit  dictam  fores- 
tam,  quisquis  sit,  loco  supradicti  nemoris,  supradictis  x  libras  commu- 
nismonete  perticensis  reddere  tenebitur  annuatim.  Volumus  etiam  quod 
supradicta  abbatia  et  illius  monacbi  omnia  supradicta,  sicut  divisa  sunt 
in  diversis  locis,  libère,  quiète,  pacifiée  et  absolute  im  perpetuum 
t(Mieant  et  possideant,  cum  eadem  libertate  et  immunitate,  qua  nos  et 
antecessores  nostri  quondam  tenuimus  et  posseclimus.  Quod  ut  ratum  et 
stabile  im  perpetuum  maneat,  presentem  pag'inam  signlli  nostri  muni- 
mine  roboravimus.  Actum  apud  Thironium,  anno  g*ratie  millesimo 


136  CHARTULARIUM  DE  TIROINE. 


ducentensimo  vigesimo  quinto ,  mense  septembri ,  die  Nativitatis  béate 
Marie  Virginis.  » 

(Orig.  en  parch.  —  Gallia  Chrisliana,  t.  VIII.) 


GGGLIX. 
Confirmation  des  biens  du  prieuré  de  Montaillé. 

«  De  Monte- Allerii.  » 

(1225.) 

«  Omnibus  présentes  litteras  inspecturis  Hamelinus,  dominus  Mi- 
licie,  miles,  salutem  in  Domino  :  Ne  rem  g*estam  enervet  oblivio ,  poni 
débet  in  ling*ua  testium  scriptorumque  memorie  commendari  :  Eapropter 
universitati  vestre  notum  facio  quodegx),  divini  amoris  intuitu  et  pro 
anime  mee  et  successorum  et  antecessorum ,  parentum  et  amicorum 
meorum  salute,  dono,  concedo  et  confîrmo,  in  puram  et  perpetuam  ele- 
mosinam,  ab  omni  exactione  et  ab  omni  justicia  et  ab  omni  seculari 
consuetudine  liberam  et  immunem,  domui  de  Monte-Allerii  et  mona- 
chis  Sancte-Trinitatis  de  Tiron  ibidem  Deo  servientibus ,  omnes  res ,  bo- 
mines,  possessiones  et  elemosinas  quas  bone  memorie  Albericus  avus 
meus  et  Theophania  ejus  uxor  et  alii  antecessores  mei  dicte  domui  pia 
liberalitate  contulerunt,  videlicet  terram  de  Monte-Allerii  et  homines 
in  eadem  terra  manentes,  et  duas  plateas  apud  Domnum-Frontonem 
libéras  et  immunes,  et  justam  decimam  duorum  molendinorum  qui 
sunt  apud  Novam-Villam-super-Sartam ,  de  qua  dicti  monachi  duas 
partes  antea  percipiebant.  Terciam  vero  partem  monnagii  quam  emi  a 
molendinariis  qui  in  dictis  molendinis  habebant  feodum  dono  in  puram 
et  perpetuam  elemosinam  monacbis  supradictis,  et  decimam  anguilla- 
rum  et  tocius  piscature  dictorum  molendinorum ,  et  decimam  molendi- 
norum de  Milecia  si  forte  reedifîcata  fuerint,  et  tocius  piscature  eorum- 
dem  molendinorum  sicut  antiquitus  eam  pacifîce  percipere  consueverunt. 
Tenentur  eciam  jurare  molendinarii  predictorum  molendinorum  quod 
predictam  decimam  dictis  monachis  fîdeliter  conservabunt.    Concedo 


CHARTULARIUM  DE  TIRONE.  1.17 

insuper  dictis  monachis  decimam  furni  de  Milecia  et  décima  m  furni  de 
Domno-Fronte,et  sex  denarios cenomannenses  censuales quos  in  masure 
Richardi  de  Fossa  percipere  solebant,  et  très  minatas  Irrre  apud  Sanc- 
tum-Audoenum.  Gonfîrmo  insliper  eisdem  monachis  omnes  elemosinas 
((uas  Hug'o  de  Gella  et  omnes  antecessores  ejus  dicte  domui  contulerunt 
vel  de  cetero  confèrent,  et  quicquid  alii  vavassores mei  sepedicte  domui 
caritative  conferre  voluerint  in  elemosinam,  Domino  inspirante.  Quod 
ut  ratum  et  stabile  perseveret  in  posterum ,  presenti  scripto  sigilli  nostri 
robur  apposui  et  munimen.  Actum  anno  gratie  Mmo  GG°  vicesimo 
quinto.  » 
{Cari,  de  Tiron,  f°  59  v°.  —  Écriture  du  XVIe  siècle.) 


GGGLX. 

Confirmation  de  cinq  sous  sur  la  censive  de  Brimont. 

(1225.) 

«  Omnibus  présentes  litteras  inspecturis,  ego  Willelmus  de  Villr- 
reio  ('),  miles,  salutem  in  Domino  :  Noverit  universitas  vestra  quodego 
concedo,  laudo  et  approbo  elemosinam  quinque  solidorum  quam  fecit, 
pro  salute  anime  sue,  dominus  Willelmus  de  Bruereia  abbati  et  con- 
ventui  de  Tyron,  in  censiva  de  Bertimont  (2),  que  de  feodo  meo  esse 
dignoscitur ,  quam  tenet  Renoldus  Polein.  Quod  ut  ratum  sit,  présent*  s 
litteras  feci  annotari,  et  sig*illi  mei  appositione  in  testimonium  et  muni- 
men annotavi.  Datum  anno  gratie  M0  GG°  XX0  V°.   » 

(  Orig.  en  parch.  ) 

(*)  La  famille  de  Yilleray  était  dès  longtemps  puissante  dans  le  Perche.  Vers  1105, 
Hervé  de  Villeray,  surnommé  Malfait  donna,  du  consentement  de  sa  femme  Marie, 
fille  de  Guillaume  de  Bruyère,  au  prieuré  de  Saint-Denis  de  Nogent,  la  moitié  de  l'église 
de  Verrières.  Aimery  de  Villeray  était  gouverneur  de  Bellême  au  nom  de  Guillaume 
Talvas,  lorsque  cette  place  fut  prise  par  le  comte  Rotrou  en  1113. 

(2)  En  1384,  Etienne  Guillier,  abbé  de  Tiron,  reconnaît  avoir  reçu  du  seigneur  de 
Brimont  10  sous  tournois  de  rente  que  celui-ci  devait  à  l'abbaye  à  cause  de  son  manoir 
de  Brimont. 

T.  ii.  18 


i 


138  CHARTULARIUM   DE   TIRONE. 


GGGLXI. 

Accord  entre  l'évêque  du  Mans  et  l'abbé  de  Tiron  pour  V  élection 

de  r  abbé  de  la  Pelice. 

(1231,  2  juill.) 

«  Universis  présentes  litteras  inspecturis ,  Theobaldus ,  humilis  abbas 
Tironensis  monasterii ,  salutem  in  Domino  :  Noveritis  quod ,  cum  in  ab- 
batia  de  Pellicia ,  Genomannensis  dyocesis ,  viduata  pastore ,  die  ad  eli- 
g*endum  préfixa  convenissemus ,  nos  et  venerabilis  pater  Mauricius, 
Genomannensis  episcopus,  et  super  quibusdam  litteris,  ex  parte  dicti 
episcopi  ostensis ,  continentibus  quamdam  ordinationem  seu  concessio- 
nem ,  olim  factam  inter  bone  memorie  Hamelinum ,  predecessorem  epis- 
copi memorati ,  et  decanum  et  capitulum  Genomannense ,  ex  una  parte, 
et  nos  et  conventum  nostrum ,  ex  altéra ,  sigillatis  sig'illo  predicti  con- 
ventus, orta  fuisset  dissentio ,  ad  quem  vel  ad  quos,  videlicet  ad  nos, 
vel  dictum  episcopum ,  vel  conventum  de  Pellicia,  vel  omnes  insimul, 
pertineret  electio  abbatis  in  monasterio  de  Pellicia  supradicto  :  tandem, 
de  bono  pacis ,  nos  et  dicti  episcopus  et  conventus  monasterii  de  Pelli- 
cia convenimus  in  hune  modum ,  quod ,  hac  vice ,  tam  nos  quam  epis- 
copus supradictus  intererimus  electioni ,  et  conventus  de  Pellicia  nomi- 
nabit  unum  de  monachis  suis  qui  tertius  nobiscum  intererit  electioni, 
ita  quod  nos  très  providemus  hac  vice  dicte  abbatie  de  Pellicia  de  pas- 
tore.  In  futurum  autem  ita  concessum  est  et  concordatum  inter  nos, 
quod  nos  nominavimus  unum,  videlicet  magistrum  Henricum,  archi- 
diaconum  Blesensem  ;  dictus  vero  episcopus  nominavit  alium ,  scilicet 
fratrem  Henricum  Brisoul,  ordinis  fratrum  Predicatorum ,  conventus 
vero  de  Pellicia  nominavit  tertium,  scilicet  magistrum  Hamericum, 
archidiaconum  ecclesie  Parisiensis  :  qui  très  debent  convenire  Parisius, 
et  interpretabuntur  litteras  supradictas ,  ita  quod  secundum  eorum  in- 
terpretationem  fient  electiones  abbatum  in  posterum ,  in  monasterio  de 
Pellicia  memorato.  Si  autem  aliquis  predictorum  trium  nominatorum 


CHARTULARICM    DE   TIRO\ 

nollet  vel  non  posset  faciende  inlerprelalioni  raaliterinl 

illa   que  ipsnm  nominavit  loco  ejus  alium  nominabit.   ut    secundum 

formani  predictam  ad  interpretationem  predictamm  litterarum  nichi- 

lominus  procédât.   Porro  si,  antequam   per  predict 

facta  fuerit  dictarum  interpretatio  litterarum,   intérim 

est  in  dicto  monasterio  de  Pellieia  facienda ,  Bel  dicta  electio  juxl 

main  liac  vice  servatam .   ita  quod  episcopu-  C  annens  alius 

destinatus  ab eo  electioni  intererit  Faciende;  similiter  et  nos  vel  alius 

destinatus  a  nobis  vel  a  conventu  n<  nun  aostrum  lune 

pastore  vacaret;  similiter  autem,  si  Cenomannens  lesiaiunc 

pet  pastore,  decanus  etcapitulum  eju»  .  locumsui,  aliquem 

stinabunt,  qui  jamdicte  electioni  intererit celebrande  :  conventus 
de  Pellieia  nominabit  tertium.  Et  illi  très  dicto  monasterio  de  Pellieia  <!*• 
pastore  idoneo  providebunt .  salvo  per  omnia  jure  episoopi  Cenoman- 
nensis   circa   examinationem    et    confîrmationem   electi.    Promisû 
autem  et  concessimus  nos  curaturos  et  facturos,  quod  conventus 
eompositionem  istam  ratam  et  firmam  habebit .  .  sigilli  sui  mu- 

nimine  roborabit.  Quod  ut  ratumet  stabile  pers 

illo  nostro  duximus  roborandas.  Datum  anno  Domini  M 
simo  primo,  die  mercurii  infra  octabas  beatorum  apostolorum  Pétri  el 
Pauli.   » 

Liber  Albus  capituli  Cenomannensis,  n    18. 


GGGLXII. 

Accord  entre  l'abbaye  et  Pierre  de  Tr  fis 

S 

<(   Universis  ad  quos  littere  présentes  pervenerint,  Petrus  de  Troio, 
miles,  salutem  in  Domino  :  Scire  volumus  universos  quod  cum  verte- 
retur  contentio  inter  nos  et  bomines  nostros  ex  una  parto  et  ven- 
biles  viros  abbatem  et  conventum  de  Tyronio  ex  altéra,  super  us 


140  GHARTULARIUM  DE  TIROjNE. 

nemorum  de  Puteo-Sacci,  in  quibus  petebamus  mortuum  nemus, 
brueriam,  fug^eriam  (*)  et  herbagium  usualiter,  tandem,  post  multas 
altercationes,  dicta  contencio  sopita  fuit  in  hune  modum,  quod  nos  et 
homines  nostri ,  inquisita  veritate  et  audita  a  legalibus  viris  patrie  et 
antiquioribus ,  habito  virorum  prudencium  consilio,  dictum  usuagium 
dictis  abbati  et  conventui,  excepta  tamen  communione  herbagûi  post 
quartum  folium  de  cetero  in  perpetuum  quitavimus.  Et  tam  nos  quam 
omnes  homines  nostri,  pro  bono  pacis,  de  assensu  et  voluntate  Gile 
uxoris  nostre  et  Hugonis  primog^eniti  nostri  et  aliorum  puerorum  nos- 
trorum ,  videlicet  Pétri ,  Mathei  et  Gaufridi ,  pro  remedio  animarum 
nostrarum,  salva  tamen  dicta  communione  herbagii  post  quartum 
folium,  quicquid  juris  habebamus  vel  habere  poteramus  in  dictis  ne- 
moribus  dictis  abbati  et  conventui  in  perpetuam  elemosinam  contuli- 
mus,  nichil  juris  nobis  vel  heredibus  nostris  prêter  dictam  commu- 
nionem  herbagii  in  dictis  nemoribus  vel  in  aliis  nemoribus  de  Yronio('2) 
dictorum  abbatis  et  conventus  penitus  retinentes.  In  cujus  rei  testimo- 
nium ,  présentes  litteras  annotari  f ecimus ,  et  eisdem  abbati  et  conven- 
tui sigilli  nostri  munimine  roboratas  dedimus.  Actum  anno  Domini 
millesimo  ducentesimo  tricesimo  tercio,  mense  aug'usti.  » 
(Orig.  en parch.) 

GCCLXIII. 

Abandon  par  le  sénéchal  du  Perche  d'un  palefroi  qu'il  prétendait 
lui  être  dû  à  chaque  nouvelle  élection  d'abbé. 

(1234,  juin.) 

«  Garinus  Gapreoli,  miles,  senescallus  Pertici,  universis  présentes 
litteras  inspecturis ,  salutem  in  Domino  :  Scire  volumus  universis  quod 

( l  )  On  exploitait  au  XIIIe  siècle  la  bruyère  et  la  fougère ,  tellement  que  nous  voyons 
mentionner  dans  plusieurs  chartes  la  dîme  de  ces  plantes.  En  1247,  Guillaume,  évêque 
d'Avranches,  déclare  que  le  vicaire  de  Brécei  aurait  la  dîme  du  foin  et  des  bruyères,  et 
que  celle  du  chanvre  appartiendrait  à  l'abbé  de  Savigné. 

(2)  Sic,  sans  doute  pour  Tyronio. 


CHARTULARIUM    DE   TIRONE.  lii 

cum  nos  a  Gervasio,  Dei  gTatia,  tune  temporis  abbatr.  el  conventu  de 
Tyronio  quemdam  palefridum  peteremus,  dicentes quod  quotienscum- 
que  de  novo  in  ecclesia  de  Tyronio  eligitur  abbas  et  instituitur,  nobis 
et  beredibus  nostris  successive  quidam  palefridus  (')  ab  Gtbbate*Je1  con- 
ventu ejusdem  loci  debetur,  et  hacratione  illuin  al>  eisdem  peteremus, 
asserentes  etiam  quod  predecessores  nostri  hue  usque  similiter  habue- 
runt,  habito  prudentum  virorum  consilio,  facta  inquisitione  a  discretis 
et  antiquioribus  bominibus  terre  nostre  el  etiam  tocius  patrie  super 
jure  nostro  dicti  palefridi,  quod  nullum  invenimus,  audita  veritate  el 
intellecta,  Deum  babentes  pre  oculis,  dictos  abbatem  et  convcnhiin  a 
peticione  dicti  palefridi  absolvimus,  et  de  assensu  et  voluntate  Beatricis 
uxoris  nostre  et  Gaufridi  primog^eniti  et  Huberti  fîliorum  et  aliorum 
beredum  nostrorum,  a  dicto  palefrido  abbatiam  de  Tyronio  in  perpe- 
tuum  quitavimus.  Et  si  quid  juris  nos  et  heredes  nostri  in  dicto  pale- 
frido vel  in  petitione  dicti  palefridi  et  aliorum  palefridorum  processu 
temporis  habeamus  abbati  et  convenlui  de  Tyronio  de  cetero  in  perpé- 
tuant elemosinam  concedimus  et  donamus.  Et  sciendum  est  quod  nos 
ab  eorum  hominibus  charretium  vel  biennium  vel  corveiam  feodaliter 
exigere  non  valemus,  cum  nullum  jus  in  istis  penitus  habeamus,  et 
ita  nos  vel  successores  nostri  in  supradictis  nichil  poterimus  réclamai* '. 
Hanc  autem  donationem  et  concessionem  fîrmiter  tenendam  et  fideliter 
observandam  dicti  Gaufridus  et  Hubertus,  fîde  corporis  prestita,  con- 
cesserunt.  In  cujus  rei  testimonium  et  memoriam,  présentes  litteras 
fecimus  annotari  et  eisdem  abbati  et  conventui  dedimus,  sig*illi  nostri 
munimine  roboratas.  Datum  anno  Domini  millesimo  ducentesimo  tri- 
cesimo  quarto,  mense  junio.   » 

{Orig.  en  pardi.) 

(*)  La  plupart  des  abbayes,  au  XIIe  siècle,  possédaient  de  véritables  haras.  Elles 
avaient  en  effet  besoin  d'un  nombre  assez  considérable  de  bons  chevaux  :  elles  étaient 
à  la  tête  d'exploitations  agricoles  fort  importantes  ;  à  cause  des  fiefs  qu'elles  tenaient, 
elles  devaient  fournir  des  hommes  d'armes  quand  le  roi  semonçait  ses  chevaliers.  Enfin 
c'était  un  usage  assez  général  de  récompenser  la  générosité  des  bienfaiteurs  en  leur 
offrant  une  monture. 


142  CHARTULARIUM  DE  TIRONE. 

GGGLXIV. 

Don  par  Hugues  de  Ter  ce  $  une  pièce  de  bois  taillis. 

(1235,  avril.) 

«  Universis  présentes  litteras  inspecturis,  Guillermus,  de  Terceio  do- 
minus,  miles,  salutem  in  Domino  :  Noverit  universitas  vestra  me  con- 
cessisse  et  approbasse  elemosinam  quod  Hug*o  de  Terceio,  miles,  dédit 
ecclesie  Tyronensi ,  assensu  uxoris  sue  et  fîliorum  suorum ,  videlicet  de 
quadam  petia  talliarum  sita  infra  nemus  canonicorum  Garnotensium 
ex  una  parte  et  infra  tallias  Wuillelmi  de  Terceio ,  militis ,  avunculi 
mei ,  et  nemus  ans  Aguilloneis  ex  altéra ,  que  pecia  est  inter  noas  fur- 
cas  ,  contig^ua  terre  monachorum  Tyronensium ,  hoc  addito  quod  nichil 
juris  aut  feodi  in  dicta  et  prefata  elemosina  amodo  ego  aut  heredesmei 
poterimus  reclamare  prêter  orationes  ecclesie  supradicte.  Et  quoniam 
hec  elemosina  movet  de  feodo  meo ,  eg*o ,  ad  peticionem  dicti  Hug'onis 
militis  et  domine  Marthe  uxoris  sue  et  Gaufridi  primog*eniti  sui  et  alio- 
rum  fîliorum  suorum ,  Guillelmi ,  Roberti  et  Johannis ,  cartam  présen- 
tera sig'illi  mei  munimine  roboravi  in  hujus  rei  testimonium  et  muni- 
men.  Auctum  anno  gratie  M0  GG°  XXX0  quinto,  mense  aprili.  » 
(Orig.  en  parch.) 

GGCLXY. 

Don  de  rentes  au  prieuré  de  Montargis. 

(1236.) 

«  Universis  matris  ecclesie  fîliis  presens  scriptum  inspecturis,  Ra- 
dulfus  de  Wigetot,  frater  Hugonis  militis,  domini  de  Wigetot,  salu- 
tem :  Noverit  universitas  vestra  me ,  divine  pietatis  intuitu  et  pro 
salute  anime  mee  et  antecessorum    meorum ,    dédisse  et   in  perpe- 


CHARTULARIUM  DE  TIRONE.  [43 

tuum  concessisse  ecclesie  Sancti-Antonini  martiris  de  Monte-Hargis  (') 
et  monachis  ibidem  Deo  servientibus  nos  panes  et   ir  capone  an- 

nui  redditus  ad  Natale  Domini ,  et  duos  solidos  usualis  mon.  1,  ad 
Carnicapium,  et  duos  panes  et  \xli  ova  ad  Pascha,  percipiendos  el 
habendos  annuatim  sibi  et  successoribus  suis,  in  Matheo  filio  Ricardi 
Durant,  salvis  tamen  mihi  et  heredibus  meis  hommag'io,  serviciis  et 
auxiliis  hommag'io  pertinentibus ,  que  dictus  Matheus  et  heredes  sui 
mihi  et  meis  heredibus  facient.  Sciendum  est  autem  quod  licebil 
dictis  monachis  et  successoribus  eorumdem  facere  justiciam  suain 
in  feodo  quod  dictus  Matheus  et  heredes  sui  tenent  de  me  nisi  pre- 
dictus  redditus  ad  prefatos  terminos  persolvatur.  Quod  ut  ratmn  el 
stabile  permaneat,  et  ut  eg*o  Radulfus  et  heredes  mei  dicte  ecclcsi.  el 
dictis  monachis  dictum  redditum  g*arantizare  vel  si  necesse  fuerit  valore 
ad  valorem  escambiare  teneamur,  presenti  scripto  et  sigûlli  mei  testi- 
monio   confîrmavi.  Sciendum   etiam    preterea   quod  dicti   monachi. 

(')  Au  XVIIe  siècle,  Olivier  le  Crès,  prieur  de  Montargis,  rédigea  la  note  suivante,  qui 
donne  des  renseignements  précieux  sur  ce  bénéfice  de  l'abbaye  de  Tiron  :  «  In  ducal  us 
Normanie  medio,  tractus  est  qui  Algia  dicitur,  cujus  inter  alla  feracissima  Corboni 
pascua  celebrantur ,  ubi  olim  fretum  fuisse  creditur  ab  incolarum  vulgo,  tum  propter 
vernaculorum  quibusdam  vicinis  impositorum  locis  nominum  significationem ,  tum  quia,  de 
fossa  ad  duos  aut  très  pedes  terra  que  alluvionibus  ad  cam  quant  nunc  videmus  aUitudi- 
nem  excrevisse  et  coaluisse  pntatur,  arena  marina  t  variis  scilicet  cochlearum  testis  et 
fragmentis  composita  reperitur;  quia  etiam  instrumenta  navium,  utantennx  et  majores 
anchorœ,  ibi  a  fodientibus  non  semel  détecta  sunt.  Allait  très  campos  fluvius,  minimis 
tantum  navigiis  capax ,  nomine  Diva,  qui  ad  parvum  portum  Cognominem  se  exonérât 
in  Oceanum.  Numerantur  hinc  Lexovios  très,  Pont-Episcopum  qu;v  tractus  caput  est  et 
prœfecturœ  sedes  quinque ,  Cadomnm  septem  cir citer  passuam  millia.  Ex  hac  amplissima 
et  fœcnndissima  valle  exnrgit  paulatim  versus  orientem  non  mediocris  collis ,  cujus  cacu- 
men  vocatur  Montargis,  cujus  prospecta  non  est  forsan  alter,  tota  in  Neustria,  qui  sit 
undique  liberior  longiusque  protendatur.  Ibi  sedes  etprioratus  sub  titulo  Sancti-Antonini 
de  Monteargis  ;  cujus  situs  est  in  territorio  parœciœ,  ut  vocant  districtus,  et  exempt  ion  is 
Cameraci,  quod  diocœsis  Bajocensis  legibus  astrictum  est ,  licet  reliqua  pars  dicti  tractus 
Algiœ  diœcesi  Lexoviensi  subjecla  sit.  Vêtus  est  loci  fama  conventum  ibi  fuisse  olim  mo~ 
nachorum,  neeparum  huic  opinioni  conveniunt  vestigia  quxdam,  multisque  prœrogati- 
vis,  dignitatibus  et  redditibus  domum  hanc  tune  gaudere,  quœ  postea,  temporum  injuria, 
prœfectorum  sive  titularium  absentia,  procuratorum  negligentia,  colonorum  avaritia,  vi- 
cinorum  usurpationi  permisit.  » 

(-)  Les  menues  rentes  en  chapons,  assez  communes  au  Moyen-Age,  se  payaient  tou- 
jours à  Noël,  comme  les  rentes  en  œufs  à  Pâques. 


1 


144  CHARTULARIUM   DE  TIRONE. 

cogiiito  et  audito  obitu  meo  et  etiam  uxoris  mee ,  obitum  prefatum  de- 
bent  renuntiare  Tyronensi  ecclesie ,  et  abbas  et  conventus  ibi  Deo  ser- 
vientes  missam  et  obsequium  pro  defunctis,  pro  salute  anime  mee  et 
uxoris  mee,  prout  de  confratribus  suis  celebrabunt.  Actum  anno  Do- 
mini  M0  CC°  XXX"  VI.  » 

(  Orig.  en  parch.  ) 

GGGLXVI. 

Abandon  par  les  religieux  du  Gué-de-ï  Aunay  de  toute  prétention 

sur  la  dîme  de  Thouignet. 

(1236.) 

«  Universis  présentes  litteras  inspecturis,  frater  G[arinus],  humilis 
abbas  de  Yado-Alneti,  totusque  conventus  ejusdem  loci,  eternam  in 
Domino  salutem  :  Noveritis  quod  nos ,  ad  peticionem  capituli  beatissimi 
Juliani  Genomanensis ,  donavimus  eidem  capitulo  présentes  litteras, 
sigillorum  nostrorum  munimine  roboratas ,  quod  nos  in  illa  décima  sua 
de  Thouignet,  quam  tradidit  fratri  Patricio,  monacho  nostro,  tune  tem- 
poris  priori  de  Sancto-AnthonioQ,  habendametpossidendam,  quamdiu 
vixerit  vel  quamdiu  prioratum  dicti  loci  teneret,  pro  centum  solidis 
turonensibus  annuatim  infra  octabas  Nativitatis  Domini  persol vendis, 
nichil  ante  mortem  vel  post  mortem  ipsius  Patricii  reclamabimus ,  sed , 
post  mortem  ipsius,  vel  si  quoquo  modo  dictum  prioratum  relinquerit 
vel  defîcerit,  volumus  et  concedimus  quod  dicta  décima,  ex  parte 
nostra  immunis,  libéra  ad  capitulum  sepius  nominatum  revertatur. 
Actum  anno  Domini  M0  GG°  tricesimo  sexto.  » 
(Liber  Albus  capituli  Cenomannensis ,  n°  590.  ; 

(*)  Le  prieuré  de  Saint-Antoine,  relevant  de  l'abbaye  du  Gué-de-Launay,  avait  été 
fondé ,  dès  le  milieu  du  XIIe  siècle ,  sur  les  contins  de  la  forêt  de  Montmirail. 


CHARTULARIUM  DE  TIRONE.  i;( 


GGCLXVII. 


Accord  pour  les  cens  dus  à  V abbaye  sur  les  maisons  des  rues 

de  Tir  on  et  du  Roi-de-Sicile,  à  Paris. 

(123G/7,  mars.) 

<(  Universis  présentes  litteras  inspecturis,  offîcialis  curie  Parisiensis . 
salutem  in  Domino  :  Notum  facimus  quod,  in  nostra  presencia  cons- 
tituons,   deSansiaco,  presbiter,  capellanus  perpetuus  in  ecclesia 

Parisiensi,  asseruit  quod  ipse,  de  quatuor  libris  et  quindecim  solidis 

parisinis  quas  obtinet  ultra in  censivis vico  de  Tyronio  (*) 

videlicet  super  domibus  que  quondam  fuerunt  Simonis  Sollicite  et  Thome 

dicti   Pinervel ac  religûosis  vins  abbati  et  convéntui  monastfiii 

Tironensis  et  eorum  ecclesie  viginti  et  octo  solidos  parisinos  annui 
redditus  supra  quibusdam  domibus  suis  in  predicto  vico  de  Tironio  <( 
juxta  finem  ipsius  vici  in  vico  qui  vulgariter  appellatur  vicus  Regis- 
Sicilie  (*),  videlicet  supra  domo  que  quondam  fuit  defuncti  Girardi 
Furnerii  tresdecim  solidos  parisinos  ;  item  super  domo  Mauricii  Fiecque 
et  domo  que  quondam  fuit  dicti  Girardi  dicti  de  la  Roèle  undecim  solidos 
et  quatuor  denarios  parisinos,  et  supra  quamdam  domum  que  est  juxta 
finem  predicti  vici  de  Tironio,  in  predicto  vico  dicti  Regûs-Sicilie ,  très 
solidos  et  octo  denarios  parisinos,  percipiendos  et  habendos  singulis 
annis  in  posterum  a  predictis  religiosis  eorumque  successoribus  supra 

f1)  Les  historiens  de  la  ville  de  Paris  reconnaissent  que  cette  rue  était  bordée  de  mai- 
sons dès  1250  ;  mais  ils  croient  qu'elle  ne  reçut  son  nom  qu'en  1270  :  nous  voyons  qu'il 
faut  faire  remonter  beaucoup  plus  haut  sa  dénomination.  La  rue  de  Tiron  acquit  une 
triste  célébrité  pendant  les  guerres  des  Armagnacs  et  des  Bourguignons.  Le  12  juin  1418, 
plus  de  soixante  Armagnacs  y  furent  massacrés  par  les  Cabochiens. 

(2)  On  attribue  la  dénomination  de  cette  rue  au  palais  qu'y  possédait  Charles  d'Anjou, 
frère  de  saint  Louis,  couronné  roi  de  Naples  et  de  Sicile  en  1266 ,  et  on  a  toujours  dit 
qu'elle  ne  reçut  ce  nom  qu'après  la  mort  de  saint  Louis.  On  voit  par  notre  charte  que 
c'est  là  une  erreur,  puisque  la  rue  du  Roi-de-Sicile  existait  plus  de  trente  ans  avant  le 
couronnement  de  Charles  d'Anjou.  Le  palais  du  frère  de  saint  Louis  est  aujourd'hui  la 
prison  de  la  Force. 

t.  il  19 


146  CHARTULARIUM   DE   TIRONE. 

domibus  predictis,  terminis  Parisiis  consuetis.  Et  promisit  dictus  pres- 
biter,  fîde  in  manu  prestita  corporali,  quod  contra  collation em  hujus- 
modi  per  se  vel  per  alium  non  veniet  in  futurum;  quinimo  dictos 
viginti  quinque  solidos  parisinos  annui  redditus  ipsis  religiosis  eorum- 

que  successoribus et  consuetudines  parisienses,  quotienscumque 

locus  fuerit In  cujus  rei  testimonium,  ad  petitionem  dicti  pres- 

biteri ,  sigillum  curie  Parisiensis  presentibus  litteris  duximus  apponen- 
dum.  Datum  anno  Domini  millesimo  ducentesimo  trigesimo  sexto,  die 
mercurii  ante  dominicain  qua  cantatûr  Lœtare.   » 

(Copie  sur  papier  de  1728.) 

CCCLXVII1. 


Bref  du  pape  Grégoire  IX  confirmant  à  ï  abbé  de  Tir  on  le  droit 
de  coercition  sur  ses  moines ,  toute  appellation  cessant. 

«  De  his  qui  frivole  appellationis  obstaculum  interponunt  ut  regularem 

effugiant  disciplinam.  » 

(1238,  11  mai.) 

«  Gregorius  episcopus ,  servus  servorum  Dei ,  dilecto  filio  abbati  mo- 
nasterii  Tyronensis ,  Garnotensis  diocesis ,  salutem  et  apostolicam  bene- 
dictionem  :  Exhibita  nobis  tua  petitio  continebat  quod  quidam  monas- 
terii  tui  monachi ,  ut  tuam  correctionem  évitent  et  reg^ularem  effug'iant 
disciplinam ,  frivole  appellationis  obstaculum  sepius  interponunt.  Gum 
igdtur  appellationis  remedium  non  ad  malignantium  diffug'ium,  sed 
oppressorum  suffra^ium  sit  inventum ,  discretioni  tue  presentium  auc- 
toritate  concedimus  ut,  non  obstante  frivole  appellationis  obstaculo,  in 
corrigendis  tuorum  subditorum  excessibus  libère  offîcium  debitum 
exequaris.  Datum  Laterani,  v  idus  maii,  pontifîcatus  nostri  anno  duo- 
decimo.  » 
(  Orig.  en  parch.  ) 


CHARTULARIUM   DE  TIRONE.  147 


GGCLXIX 


Accord  entre  les  abbayes  de  Tiron  et  de  Saint-Victor  de  Paris  pour 
trois  deniers  de  cens  dus  par  les  religieux  de  Saint-  Victor, 

(1239,  23  mai.) 

«  Omnibus  présentes  litteras  inspectons,  frater  R[adulfus],  dominus 
abbas  Sancti-Victoris  Parisiensis,  et  ejusdem  loei  conventus,  salut*  in  el 
orationes  :  Noverit  universitas  vestra  quod  cum  contentio  verteretur  in- 
ter  nos  ex  una  parte  et  abbatem  et  conventum  Tyronensis  monasierii 
exaltera,  super  tribus  denariis  censualibus,  quos  debebamus  eisdem  <ir 
platea  ante  portam  ecclesie  nostre,  ut  dicebamus,  sed,  ut  ipsi  dieebant, 
de  terra  ubi  quondam  fuit  nostrum  torcular  infra  muros  Parisienses 
juxta  portam  que  ducit  ad  ecclesiam  nostram  (l)  ;  et  pretereaquoddicti 
abbas  et  conventus  volebant  ut  nos  poneremus  extra  manum  nostram 
terram  quam  dominus  de  Roya  ab  heredibus  Simonis  Lapostojel  emerat 
et  ecclesie  nostre  in  elemosinam  contulerat,  ut  dicebamus,  in  qua  terra 
dicti  abbas  et  conventus  habebant,  ut  dicebant,  sex  denarios  capilalis 
census  :  tandem  in  ter  nos  et  ipsos  facta  est  amicabilis  compositio,  ita 
quod  dicti  abbas  et  conventus  quittaverunt  nobis  in  perpetuum  predictos 
novem  denarios,  cum  omni  jure  et  dominio  quod  ibi  habebant  vël  ha- 
bere  poterant,  nihil  sibi  in  posterum  retinentes,  excepto  quod  retinue- 
rant  sibi  altam  justitiam  quam  ibidem  de  dono  domini  Régis  asserunt 
se  habere.  Nos  vero  pro  quittatione  predicti  census  dedimus  et  conces- 
simus  dictis  abbati  et  conventui  novem  denarios  censuales  in  tribus 
quarteriis  terre  site  juxta  ripam  Secane,  prope  ecclesiam  novam  Sancti- 
Nicholai  (2),  quam  videlicet  terram  Rogerius  Navet  a  nobis  tenebat  pro 

(*)  Cette  porte  est  celle  dite  de  Saint-Victor,  qui  avait  été  construite  vers  l'année 
1200  pour  faire  partie  des  murs  de  clôture  de  Philippe- Auguste.  Rebâtie  en  loTO,  elle 
fut  abattue  en  1684. 

(2)  La  date  de  la  fondation  de  l'église  de  Saint-Nicolas-du-Chardonnet  a  toujours 
fort  débattue.  L'abbé  Lebeuf ,  d'après  un  titre  du  Cartulaire  de  l'église  de  Notre-Dame  de 
Paris,  dit  que  cette  église  n'était  pas  encore  bâtie  en  1243  ,  puisque  le  titre  porte  qu'on 


148  GHARTULARIUM   DE  TIRONE. 

dictis  novem  denariis ,  quos  dictis  abbati  et  conventui  quittavimus ,  cum 
omni  jure  et  dominio  quod  ibidem  habebamus  vel  habere  poteramus, 
nichil  nobis  in  posterum  retinentes.  Nos  autem  et  predicti  abbasetcon- 
ventus  ad  invicem  super  censu  et  fundo  utriusque  escambii  rectam  in 
perpetuum  garentisiam  tenebimur  portare.  Quod  ut  ratum  permaneat 
in  posterum,  présentes  litteras  eisdem  dedimus,  sigillorum  nostrorum 
munimine  roboratas.  Actum  anno  Domini  millesimo  ducentesimo  trice- 
simo  nono,  in  crastino  octave  Pentecostes.   » 

[Copie  sur  papier  de  1728.) 

GGGLXX. 

Don  par  Guillaume  de  Tercé  de  dix  sous  de  rente  sur  la  métairie 

de  Coutretot. 

(1239/40,  9févr.) 

<(  Universis  présentes  litteras  inspecturis,  Guillelmus  de  Terceyo, 
dictus  Percheron,  miles,  salutem  in  Domino:  Noverint  universi  quod 
eg*o,  in  subsidium  Terre-Sancte  cupiens  profîcisci ,  dedi  et  concessi  abbati 
et  conventui  de  Tironio ,  pro  redemptione  anime  mee  et  antecessorum 
meorum ,  decem  solidos  annui  redditus ,  quos  decem  solidos  assignavi  in 
medietaria  mea  de  Cortestout,  singulis  annis,  post  decessum  meum,  in 
festo  beati  Remigii ,  dictis  abbati  et  conventui  vel  eorum  mandato,  per 
manum  [ejus]  qui  dictam  medietariam  tenebit,  percipiendos  im  perpe- 
tuum et  habendos  ;  ita  quod  heredes  mei  vel  ille  ad  quem  dicta  medie- 
taria devenerit ,  si  elemosinam  vel  assignationem  dictorum  decem  soli- 
dorum  non  concesserint ,  decem  libras  turonenses  dictis  abbati  et 
conventui  reddere  tenebuntur  ;  solutis  autem  dictis  decem  libris  dictis 
abbati  et  conventui  vel  eorum  mandato  illi  qui  dictam  medietariam 
tenuerint  a  dictis  decem  solidis  reddendis  liberi  erunt  et  immunes. 
Meum  autem  anniversarium  et  mee  uxoris,  post  decessum  nostrum, 

devait  en  aligner  les  fondements  le  long  de  la  rivière  de  Bièvre.  On  voit  par  notre  charte 
que  la  fondation  de  Saint-Nicolas  remonte  au  moins  à  1239. 


CHARTULARIUM   DE  TIRONE.  I,-. 

dicti  monachi  Tironenses  facere  tenebuntur.  Quod  ul  ratum  e\  firmum 
permaneat,  présentes  litteras  sigùlli  mei  munimine confirmavi.  Actum 
anno  gratie  M0  GG°  XXX0  nono,  in  octabis  Purificationis  sancie  Marie 
Virginis.    » 

(Copie  sur  papier  du  XV0  siècle.) 

GGGLXXI. 

* 

Abandon  au  prieuré  de  Montargis  d'une  rente  duc 
par  Simon  Chantecler. 

(1241.) 

«  Notum  sit  omnibus  presentibus  et  futuris  quod  ego  Radulphus  de 
Wiguetot  (*)  dedi  et  quitavi,  pro  salute  anime  mee  et  antecessorum  meo- 
rum,  monachis  apud  Mon tem- Hardis  habitantibus  totum  redditum  et 
totum  servitium  quod  mihi  faciebat  et  reddebat  Symon  Chantecler  pro 
quadam  acra  prati  quam  de  me  tenebat,  sitam  apud  Wiguetot  inter 
pratum  Willelmi  de  Morteingne  et  pratum  Ricardi  le  Cancelier  ;  quam 
acram  prati  dictus  Symon  dictis  monachis  vendidit  et  penitus  reliquit. 
Quod  pratum  dicti  monachi  tenebunt  in  puram  et  perpetuam  elemosi- 
nam  et  possidebunt  bene  et  in  pace,  libère  et  quiète,  sine  omni  génère 
redditus  et  servicii  et  exactionis  secularis  mihi  et  heredibus  meis  p<r- 
tinentis;  et  in  hune  modum  ego  Radulphus  et  fratres  mei  dictis  mo- 
nachis dictum  pratum  contra  omnes  gentes  tenemur  garantizare  ad 
usus  et  consuetudines  Normanie.  Quod  ut  sit  firmum  et  stabile,  pre- 
sentem  cartam  sigilli  mei  munimine  roboravi.  Actum  anno  Domini 
millesimo  GG°  XLmo  primo.   » 

{Orig.  en  parch.  —  Vidimus  en  parch.  de  1308.) 

i1)  La  famille  de  Victot  resta  en  possession  de  la  seigneurie  à  laquelle  clic  devait 
son  nom  jusqu'au  milieu  du  XIVe  siècle.  Victot  passa  alors  dans  la  famille  de  Labbey 
de  la  Roque  par  le  mariage  d'Isabelle  do  Victot  avec  Colin  Labbey,  écuyer  du  conné- 
table Duguesclin. 


150  CHARTULARIUM  DE  TIRONE. 


CCCLXXIÏ. 


Vente  au  prieuré  de  Montargis  d'une  acre  de  terre  en  la  paroisse 

de  Victot. 

(1241.) 

«  Sciant  omnes  présentes  et  futuri  quod  ego  Simon  Chantecler  de 
Wiguetot  dedi ,  vendidi  et  penitus  dereliqui  monachis  apud  Montemhar- 
g*is  habitantibus ,  pro  septem  libris  turonensibus  quas  prefati  monachi 
mihi  dederunt  pre  manibus ,  unam  acram  parti  quam  habebam  sitam 
in  parrochia  de  Wiguetot,  inter  pratum  Willelmi  de  Moretaigne  et  pra- 
tum  Ricardi  le  Cancheler ,  tenendam  et  possidendam  predictis  monachis 
in  puram  et  quietam  elemosinam  et  perpetuam,  bene  et  in  pace,  libère 
et  quiète,  sine  omni  reclamatione  mei  et  heredum  meorum  de  cetero  ; 
ita  tamen  quod  ego  prefatus  Simon  et  heredes  mei  prefatum  pratum 
prefatis  monachis  contra  omnes  pentes  tenemur  garantizare  ad  usus  et 
consuetudines  Normannie.  Et  ut  hoc  fîrmitatem  obtineat  inconcussam, 
presentem  cartam  sig*illi  mei  munimine  roboravi.  Actum  anno  Domini 
M0  GG°  XL0  primo.  » 

{Orig.  en  parch.) 

GGGLXXIII. 

Abandon  au  prieuré  de  Montargis  par  Raoul  de  Victot  de  tout  ce 
quil  pouvait  posséder  sur  le  tensement  de  Mathieu  Galopin. 

(1243.) 

<(  Universis  matris  ecclesie  fîliis  presens  scriptum  inspecturis,  Radulfus 
de  Viguetot,  frater  Hugonis  de  Vignetot  militis ,  salutem  :  Noverit  univer- 
sitas  vestra  me ,  divine  pietatis  intuitu  et  pro  salute  anime  mee  et  ante- 
cessorum  meorum ,  dédisse  et  in  perpetuum  concessisse  ecclesie  Sancti- 
Antonini  de  Monte-Hargis  et  monachis  ibi  Deo  servientibus  omnino 
quicquid  habebam  et  reclamare  poteram  in  tenemento  quod  de  me 


GHARTULARIUM  DE  T1R0NE.  I.il 

tenebat  Matheus  Galopin,  scilicet  un  panes  et  n  capones  el  u  gullinas  ad 
Natale  Domini  et  ni  solidos  usualis  monete  ad  Carnicapium  ,  el  un  panes 
et  xl  ova  ad  Pascha  et  m  quarteria  avene  in  mense  septembre  Omnia 
ista  dicti  monachi  et  successores  sui  habebunt  etpossidebunt,  inpuram 
et  perpetuam  elemosinam,  libère  et  quiète  et  pacifiée,  exeeptis  l;m- 
tummodo  auxiliis  consuetudinariis  Normannie  quando  evenient.  El 
sciendum  est  quod  licebit  dictis  monachis  et  successoribus  eorumdem 
justiciam  suam  exercere  in  dicto  tenemento  quocienscum<|iir  opus  i'u<- 
rit.  Quod  ut  ratum  et  stabile  permaneat,  et  ut  ego  Radulphus  el  heredes 
mei  dicte  ecclesie  et  dictis  monachis  dictum  tenementum  contra  omnes 
pentes  teneamur  garantizare  et  si  necesse  fuerit  valore  ad  valorem  pro- 
tinus  excambiare,  presenti  scripto  et  sigilli  mei  testimonio  confîrmavi. 
Sciendum  est  preterea  quod  dicti  monachi,  cognito et audito  obitu  meo, 
obitum  prefatum  debent  renunciare  Tyronensi  ecclesie,  et  abbas  el 
conventus  ibidem  Deo  servientes  missam  et  obsequium  pro  salute 
anime  mee,  prout  de  confratribus  suis,  celebrabunt.  Actum  anno  Do- 
mini M0  GG°  XL0  tercio.   » 

[Orig.  en  par  dut 

GGGLXXIV. 

Bref  du  pape  Innocent  IV  portant  que  l'abbé  de  Tiron  ne  peut  être 
contraint  à  admettre  qui  que  ce  soit  aux  bénéfices  dépendant  de 
son  abbaye. 

«  Quod  non  possimus  compclli  ad  receptionem  seu  provisionem  in  pensionibus. 

(1247,  22  févr.) 

«  Innocentius  episcopus,  servus  servorum  Dei,  dilectis  fîliis  abbati  et 
conventui  monasterii  Tyronensis ,  ordinis  Sancti-Benedicti ,  Garnotensis 
diocesis,  salutem  et  apostolicam  benedictionem.  Apostolice  sedis  beni- 
gnitas  sincère  obsequentium  vota  fîdelium  favore  benivolo  prosequi 
consuevit ,  et  devotorum  personas  quas  in  sua  devotione  promptas  inve- 
nerit  et  ferventes,  quibusdam  titulis  decentius  decorare.  Ut  igitur  ex 
speciali  devotione  quam  ad  nos  et  Romanam  ecclesiam  habere  nosci- 


152  GHARTULARIUM    DE   TIRONE. 

mini  sentiatis  vobis  favorem  apostolicum  accrevisse ,  ut  ad  receptionem 
seu  provisionem  alicujus  in  pensionibus  vel  benefîciis  ecclesiasticis 
compeRi  non  possitis  de  cetero  per  litteras  apostolicas  que  de  indul- 
g*entia  hujusmodi  specialem  non  fecerint  mentionem ,  auctoritate  vobis 
presentium  indulg'emus.  Nulli  erg*o  omnino  hominum  liceat  hanc  pagi- 
nam  nostre  concessionis  infring*ere  vel  ei  ausu  temerario  contraire.  Si 
quis  autem  hoc  attentare  presumpserit ,  indignationem  omnipotentis 
Dei  et  beatorum  Pétri  et  Pauli  apostolorum  ejus  se  noveritincursurum. 
Datum  Lugduni ,  vin  kalendas  martii  ,  pontifîcatus  nostri  anno 
quarto.   » 

{Orig.  enparch.) 

GGGLXXV. 

Don  au  prieuré  de  Bacqueville  de  cinquante  sous  de  rente 

par  Alain  Martel. 

(1250,  2 mai.) 

«  Universa  negotia  mandata  litteris  et  voci  testium  ab inviola- 

biliter  fîrmare  :  Noverint  erg»o  présentes  et  futuri  quod  eg*o ,  Alanus 
Martel,  donavi  et  çoncessi  ecclesie  Sancte-Marie  de  Bacquevilla  et  mo- 
nacbis  de  Thironio  ibidem  Deo  servientibus ,  pro  salute  anime  mee  et 
antecessorum  meorum ,  quinquaginta  solidos  monete  currentis  de  red- 
ditu  apud  Abeton,  ad  festum  sancte  Grucis  percipiendos ,  videlicet  tri- 
ginta  solidos  ad  usum  prefate  ecclesie  Sancte-Marie  de  Basque  villa ,  et 

vig^inti  solidos  ad  serviendum  cereum  qui  quotidie  usque ardebit 

ante  altare  Sancte-Marie  supra  pedem  altaris,  et  ardebit  usque  ad 
Ite  rnissa  est.  Insuper ,  ne  qua  nasceretur  calumnia  prefate  ecclesie  de 
Bacquevilla  de  me  vel  heredibus  meis  in  posterum ,  eg*o  prefatus  Alanus 
Martel  çoncessi  hanc  donationem  meam  habendam  et  tenendam  predicte 
ecclesie  Sancte-Marie ,  priori  et  monachis  ibi  Deo  servientibus  pacifîce 
et  quiète  et  honorifice  de  omnibus  g*eneraliter  michi  et  heredibus  meis 
pertinentibus  usque  in  perpetuum.  Et  ut  hec  mea  donatio  f uisset  mag^s 
fîrma  et  instanter  permaneat  et  semper  incolumiter  perseveret,  hanc 


CHARTULARIUM  DE  TIRONE.  153 

presentem  cartam  sigilli  mei  munimine  confîrmavi.  Hiis  testibus  :  (  iuil- 

lelmo  Martel,  Gauffrido  W ,  Radulpho  de  Petravilla ,  Joanne  de 

Veteris,  Radulpho  Martel  et  multis  aliis  (*).   Anno  ab  incarnatione  Do- 
mini  millesimo  ducentesimo  quinquagesimo ,  secundo  maii.  » 

[Copie  de  1G38  aux  Arch.  dép.  de  la  Seine-Inférieure.) 


GGGLXXVI. 

Vente  au  prieuré  de  Monlargis  d'une  rente  due  par  Robert  Corbunas 

au  Gué-Martin. 

(1250,  juill.) 

«  Notum  sit  omnibus  presentibus  et  futuris  quod  ego  Robertus, 
fîiius  Aelesie  de  Vado,  et  eg*o  Radulfus,  fratres,  vendidimus  et  omnino 
dimisimus  monachis  apud  Montem-Hargûs  morantibus  totum  redditum 
quem  nobis  faciebat  Robertus ,  fîiius  quondam  Symonis  Corbuneis  de 
Wiguetot,  de  feodo  quod  de  nobis  tenebat  quod  est  de  feodo  domini  de 
Wiguetot,  cujus  una  pars  sita  est  in  herbergagio  justa  Vadum-Mar- 
tini,  et  altéra  sita  est  in  pratum  et  terram  cultibilem,  justa  pratum 
Johannis  31audoit,  in  Pipetliam  videlicet,  sex  denarios  turonenses  annui 
redditus  ad  feriam  prati,  et  unum  panem  et  unam  gallinam  ad  Natale, 
cum  hominagio  et  aliis  omnibus  esquaetis  que  nobis  et  heredibus  nos- 
tris,  ratione  dicti  feodi,  nobis  possent  evenire,  habendos  et  jure  here- 
ditario  possidendos  dictis  monachis  et  successoribus  suis  in  perpetuum 
bene  et  in  pace,  libère  et  quiète,  salvo  jure  capitalium  dominorum.  Et 
sciendum  est  quod  ego  dictus  Robertus  et  eg*o  die  tus  Radulfus  fratres 
et  heredes  nostri  dictis  monachis  et  successoribus  suis  dictum  redditum 

(')  La  copie  est  très  mauvaise,  et  plusieurs  noms  de  témoins  sont  illisibles  ou  altérés. 
Comme  nous  l'avons  fait  remarquer,  toutes  les  chartes  relatives  au  prieuré  de  Bacque- 
ville  ont  été  ajoutées  dans  le  Cartulaire  original  au  XVe  siècle ,  nous  ne  croyons  pas 
cependant  devoir  les  arguer  de  fausseté ,  d'autant  que  l'original  de  l'une  d'elles ,  celle 
de  Hugues  d'Amiens,  archevêque  de  Rouen,  datée  de  1133  (n°  CLXXXIII),  existe  aux 
Archives  de  la  Seine-Inférieure. 

t.  11.  20 


154  CHARTULARIUM  DE  TIRONE. 

cum  esquaetis  contra  omnes  pentes  tenemur  garantizare ,  et  si  necesse 
fuerit  ad  valorem  excambiare  in  nostra  hereditate ,  et  propter  hoc  dicti 
monachi  dederunt  nobis  pre  manibus  sex  solidos  turonenses.  Et  ut 
ratum  et  stabile  permaneat,  presentem  cartam  sigillorum  nostrorum 
munimine  roboravimus.  Actum  anno  Domini  M0  GG°  quinquagesimo, 
mense  julii.  » 
{Orig.  en parch.) 

GGGLXXVII. 

Etat  des  revenus  de  l'abbaye  de  Tiron. 

«  Hii  s  tint  redditus  Tyronensis  monasterii  qui  cartis  sigillatis  continentur.  » 

(1250circa.) 

«  Defensiones  plurimas  habemus  a  regibus  tam  Francie  quam  Anglie 
pro  hominibus  nostris  et  pro  nobis  (1). 

»  Habemus  a  Johanne  Vachario  decimam  in  parrochiade  Juminiaco, 
quod  confirmât  Ludo viens,  rex  Francorum. 

»  Habemus  decimam  molendini  de  Roolers  a  Guillelmo ,  comité  Pon- 
tivorum. 

»  Habemus  per  excambium  très  modios  annone  ad  mensuram  Melo- 
duni  annuatim,  unum  frumenti,  alium  siliginis,  tercium  ordei  vel 
avene ,  a  Raginaldo  de  Sancto-Mederico ,  in  décima  vel  grangia ,  apud 
Ursamvillam,  annuatim  capiendos  et  habendos,  in  festo  sanctiRemigii, 
quos  confirmât  Ludovicus,  rex  Francorum. 

»  Habemus  apud  Braiotum  unam  domum  liberam  et  quietam ,  cum 
hospite  ab  omnibus  exactionibus ,  quas  confirmât  cornes  Nivernensis  et 
R.  f rater  ejus. 

»  Habemus  apud  Garnotum,  in  prepositura  ejusdem  ville,  centum 
solidos  carnotensis  monete,  de  elemosina  Hissabel,  comitisse  Garnoti  et 
Ambazie,  in  Nathale  Domini. 

»  Habemus  censum  tam  de  terra  de  Bray  quam  de  pratis  ejusdem, 

(M  Voirn°LIV. 


CHARTULARIUM    DE   TIRONE.  1  ;, 

et  centum  solidos  ad  vestituram  monaohorum  in  préfecture  Nogenty, 
quinquag-inta  solidos  in  Pentecosten  et  quinquaginta  in  DecoUatione 
sancti  Johannis  :  hoc  confirmât  et  donat  Rotrocus,  cornes  Perticy  (1). 

»  Item  habemus  in  eadem  prefectura  xcem  el  vu  libras  etdimidiam, 
in  festo  Omnium-Sanctorum  octo  libras  et  xv  solidos,  et  in  Pascha  Do- 
mini  totidem,  sub  pena  sex  denariorum  de  qualibet  die.  Hoc  habemus 
in  excambium  molendinorum  de  Tilia,  tempore  Jacobi  Castri-Gonterii, 
domini  Nog*enti,  qui  hoc  confirmât. 

»  Item  habemus  unam  summam  salis  unaquaque  ebdomada  apud 
Mauritaniam ,  a  Rotroco,  comité  Perticensi,  qui  hoc  confirmât  (!). 

»  Item  habemus  apud  Mauritaniam  vntem  libras  redditus  in  teloneo 
Mauritanie,  in  Nativitate  sancti  Johannis-Bautiste  ira  libras,  et  in  festo 
sancti  Remig'ii  lx  solidos.  Hoc  confirmât  G[uillelmus],  cornes,  qui  hoc 
dédit,  et  Stephanus  frater  ejus,  et  M[athildis]  comitissa. 

»  Habemus  unum  modium  annone  et  n  sextarios  inmolendino  quod 
dicitur  MagMium  justa  Rivere,  annuatim,  in  Natale  Domini,  ab  Ivone 
juniore  de  Remalart.  Hoc  confirmât  G[uillelmus],  cornes  Pertici. 

»  Habemus  decimam  apud  Ogervillam  a  Raginaldo  de  Pruneyo.  Hoc 
confirmât  cornes  Blesensis,  senescallus  Francie. 

»  Habemus  duos  modios  ibernagii  in  grang*ia  de  la  Chalopiniesre ,  ad 
mensuram  deBraioto,  de  elemosina  Guillelmi  Pagani.  Hoc  confirmât 
R[ag*inaldus],  Garnotensis  episcopus. 

)>  Habemus  totam  decimam  de  Trembleio  a  Philipo,  milite  de  Nemore- 
Hunodi,  et  medietatem  de  molendino  de  Foumiichiim.  Hoc  confirmât  Gar- 
notensis episcopus. 

»  Habemus  xxli  solidos  redditus  in  prepositura  de  Long*o-Vilari  a 
Guillelmo  de  Platea,  milite,  in  festo  sancti  Dionisii.  Hoc  confirmât 
G[uillelmus] ,  episcopus  Gathalaunensis  et  cornes  Pertici. 

»  Habemus  iinor  sextarios  frumenti,  iinor  ibernag'ii,  imor  avene  in 
horreo  G.  de  Mauchenai,  pro  décima  panis  sui,  et  xcem  iinor  solidos  census 
in  crastino  sancti  Bartholomei ,  et  xv  solidos  annuatim  in  festo  Omnium- 
Sanctorum,  et  vque  sextarios  bladi  in  molendino  de  Chanciaus,  diversis 

(i)  Voir  n»  XXII. 
(2)  Voirn°CVI. 


156  GHARTULARIUM  DE   TIRONE. 

terminis  recipiendos ,  decimam  de  campo  qui  est  ultra  chiminum ,  i 
minam  bladi  in  molendino  de  Briancha  in  Natale  Domini,  decimam 
denariorum  omnium  de  sthannis  de  Chanciatis.  Hoc  confirmât  S[erlo], 
Sagiensis  episcopus. 

»  Habemus  quamdam  decimam  que  vocatur  Doit-Morel,  in  parochia 
de  Apeneio.  Hoc  confirmât  6[ervasius],  Sagiensis  episcopus. 

»  Habemus  duos  modios  et  dimidium  bladi  annuatim  redditus  a  do- 
minis  de  Bosco-Rufini,  in  molendinis  suis  de  Ghamarcio,  in  festo  sancti 
Remigii.  Hoc  confirmât  dominus  Fractevallis. 

»  Habemus  vntem  summas  salis  a  Rfadulpho],  fîlio  Durandi.  Hoc  con- 
firmât ipse(1). 

»  Habemus  terciam  partem  décime  in  molendinis  de  Petra  et  de 

edio ,  in  Adventu una  pars ,  et  altéra  pars  in  Nativitate  sancti  Jo- 

hannis.  Hoc  confirmât  Ursio ,  camerarius  Francie. 

»  Habemus  n  sextarios  frumenti ,  alterum  melioris  bladi  post  fru- 
mentum  et  alium  avene,  a  Stephano  de  Radereio  in  medietaria  sua 
quam  colebat  Herveus  de  Pratis.  Hoc  confirmât  idem  Stephanus. 

»  Habemus  vin  solidos  redditus  a  Galterio  de  Fovea,  in  medietaria 
sua  de  Rarra,  in  crastino  Omnium-Sanctorum.  Hoc  confirmât  G[al- 
terius]  de  Friesse. 

»  Habemus  xxli  solidos  redditus  a  Radulfo  de  Mauritania  ibidem 
nobis  reddendos  in  festo  sancti  Johannis.  Hoc  confirmât  Matheus  de 
Montgobiart. 

»  Habemus  xcem  solidos  redditus  aGathone,  domino  de  Valle-Guprati, 
in  medietaria  sua  du  Tialtre,  sita  apud  Conlunches,  in  festo  sancti  Re- 
migii  recipiendos.  Hoc  confirmât  idem  Gatho. 

»  Habemus  n  solidos  censuales  in  virgulto  Huberti  de  Onumneto,  m 
crastino  Pasche,  a  G.  domino  de  Pitaumaria,  qui  hoc  confirmât. 

»  Habemus  x  solidos  redditus  a  Fulcherio  Carrel,  in  medietaria  sua 
de  la  Cresce,  in  die  anniversarii  sui  recipiendos  a  possessore  predicte 
medietarie  apud  Tironium  infra  meridiem ,  sub  pena  cotidie  xncim  dena- 
riorum. Hoc  confirmât  idem  Fulcherius. 

»  Habemus  XLa  solidos  redditus  in  censu  de  Terise  a  Dionisio  et  Ro- 

m  Voirn0  LXIX. 


CARTULARIUM  DE  TIRONK. 

berto,  camerario  comitis  R[otrodi]  Perticensis.  Hoc  confirmai  Stepha- 

nus  de  Pertico. 

»  Habemus  i  sextarium  bladi  redditus  a  Golierio  de  Bello-Videre  in 
terra  sua  ibidem  justa  Ledum,  in  festo  sancti  Remigii.  Hue  confirmai 
idem  Goherius. 

»  Habemus  x  solidos  redditus  a  Gfuillelmo]  de  Terceio,  in  medieta- 
ria  de  Correstout,  in  festo  sancti  Remigii.  Hoc  dat  et  confirmai  idem 
Gfuillelmus]  Piacherius(l). 

»  Habemus  patronatum  ecclesie  de  Ver  cum  decimis. 

»  Habemus  mi"  sextarios  frumenti  in  medietaria  de  Brenella  a  Gau- 
frido  de  Vireleio  pro  Haimerico  fratre  suo,  in  festo  sancti  Remigii.  Hoc 
confirmât  idem  Gaufridus. 

»  Habemus  xnnorcim  solidos  redditus  in  masura  Hervei  Lemesgre  apud 
Pinum,  in  crastino  beati  Rartholomei  cum  emenda  débet  reddi.  Hoc 
confirmât  Gfaufridus]  de  Illeto. 

»  Habemus  mior  sextaria  bladi  redditus  in  décima  de  Buglelu  et  quie- 
quid  Theobaldus  Yiator  in  eadem  décima  possidebat.  Hoc  confirma! 
Gaufridus,  dominus  de  Illeto. 

•»  Habemus  decimam  de  Grandi- Valle  a  Garino  Hogotcl  Albereia  ejus 
uxore.  Hoc  confirmât  Gaufridus,  dominus  de  Illeto. 

»  Habemus  quartam  partem  in  molendino  de  Froise  a  Gaufrido  de 
Exalto.  Hoc  confirmât  Rfobertus],  dominus  de  Rello-Monte. 

»  Habemus  x  solidos  redditus  in  costuma  de  Frestium,  in  Natale  Do- 
mini,  pro  Yiviano  de  Foliéto.  Hoc  confirmât  Guillelmus  de  Folieto. 

»  Habemus  decimam  cujusdam  terre  a  magistro  R.  Marescot ,  et  in 
solidos  redditus  a  presbitero  de  Nuille.  Hoc  confirmant  abbas  et  prior  de 
Burgo-Medio. 

»  Habemus  patronatum  ecclesie  de  Linerai  ad  propriosususquoquinr. 
et  xcem  solidos  redditus,  in  festo  Omnium-Sanctorum,  super  terra  quam 
habet  Raginaldus  de  Bretevile  in  parrochia  de  Lunereio,  cum  omnijus- 
ticia  et  dominio.  Hoc  confirmât  et  dat  Radulfus  de  Caueais. 

»  Habemus  lxu  solidos  redditus  in  preposituract  villa  de  Bellomonte 
pro  terra  de  Grandi-Valle ,  et  xncim   solidos  in  eadem   prepositura  pro 

(i)  Voir  il»  CCCLXXI. 


158  CHARTULARIUM   DE  TIRONE. 

anniversario  Heloys,  domine  de  Roseria,  xxxta  visex  percipiendos  in  festo 
sancti  Remigii  et  xxxta  visex  residuos  in  Purifîcatione  béate  Marie.  Hoc 
dat  et  confirmât  Robertus  de  Bellomonte ,  sub  pena  vque  solidorum  a  pre- 
posito  reddendorum  pro  qualibet  ebdomada. 

»  Habemus  xcem  solidos  redditus  a  Willelmo  de  Mongiervile  in  pratis 
sitisjusta  ecclesiam  Sancti-Emani ,  in  festo  sancti  Remig*ii.  Hoc  confir- 
mât Ha[enricus],  Garnotensis  archidiaconus. 

»  Habemus  m  sextarios  bladi  redditus  ad  mensuram  de  Curvavilla, 
in  festo  sancti  Remigii,  in  grangia  de  Donvile,  ab  Ivone  de  Donvile.  Hoc 
confirmavit  officialis  archidiaconi  Garnotensis. 

»  Habemus  vmt0  solidos  census  ab  Adam,  fîlio  Guillelmi  de  Hunvile. 
Hoc  confirmât  abbas  Sancti-Petri  Garnotensis. 

»  Habemus  i  modium  de  meliori  ibernagio  et  i  modium  de  meliori 
avena  que  creverit  in  terra  que  est  sita  inter  Bouletum-d 'Achières  et 
Teuviz ,  reddendos  annuatim  in  festo  sancti  Remigii  a  colentibus  dictam 
terram.  Hoc  confirmât  abbas  Sancti-Martini  et  ejusdem  loci  et  Sancti- 
Gervasii  priores  judices  deleg*atos. 

»  Habemus  xxli  solidos  census  apud  Barzeium  et  Pacetum ,  in  festo 
sancti.  Remigii ,  ab  Andréa  de  Baldimento.  Hoc  confirmât  Thefobaldus] 
cornes  (1). 

»  Habemus  Lxta  solidos  redditus  in  prepositura  de  Rivere,  in  Natale 
Domini  xxxta  solidos  et  in  festo  sancti  Johannis-Baptiste  xxxta,  a  G[uil- 
lelmo] ,  episcopo  Gathalaunensi  et  comité  Pertici ,  qui  hoc  confirmât, 
et  xxli  solidos  ex  alia  parte  in  eadem  prepositura  in  Purifîcatione  béate 
Marie  ad  luminare  ecclesie ,  et  m  sextarios  frumenti  ad  hostias ,  in  mo- 
lendino  de  Rivere,  sub  pena  quotidie  sex  denariorum. 

»  Habemus  xxli  solidos  redditus ,  in  festo  sancti  Remigii ,  ab  j\.ndrea, 
fîlio  Arnulfî  Mouteille.  Hoc  confirmât  idem  Andréas  et  pater  ejus  et  G. 
Mandroise. 

»  Habemus  xcem  solidos  redditus  in  medietaria  de  Touchebrout.  Hoc 
confirmât  Colinus ,  major  de  Harponvileir. 

»  Habemus  duo  milia  allecium  a  Roberto ,  de  Novo-Burg,o  domino, 
prima  ebdomada  Quadragesime ,  apud  Pontem-Audomari.   Hoc  donat 

(M  Voir  n°LVI. 


CHARTULARIUM    DE  TIRONE.  m 

Robertus,  dominus  de  Novo-Burgo,  et  hoc  confirmât  Henricus  filiua 
ejus. 

»  Habemus  alia  duo  miliaria  allecium ,  in  eadero  ebdomada ,  annua- 
tim,  aGaleranno,  comité  Mellendi,  apud  Pontem-Audomari.  Hoc  con- 
firmât ipse  Galerannus  et  Robertus,  cornes  Mellenti,  filius  ejus  ('). 

»  Habemus  i  mille  alleccium  a  Petro  filio  Augeri  et  Agnete  <  jus 
uxore  et  pueris  suis,  super  quodam  stallo  sito  in  Macello.  Hoc  con- 
firmât ipse. 

»  Habemus  n  solidos  redditus  in  masura  que  est  apud  Bongerrue  a 
Guillelmo  de  Fonte.  Hoc  confirmât  ipse,  prima  ebdomada  Quadra- 


gesime. 


»  Habemus  nos  solidos  alios  redditus,  in  prima  ebdomada  Quadrage- 
sime,  a  Ricardo  le  Vilain,  super  domo  sua  lapidea  in  vico  Saumvere.  Hoc 
confirmât  ipse. 

»  Habemus  a  rege  Scotie  très  marcas  argenti  annuatim  de  cano 
navium  de  Pert  ;  quod  confirmât  pater  ejus  et  avus. 

»  Habemus  ecclesiam  Sancti-Johannis  de  Bosco-Rogeri  cum  feria  ; 
quod  confirmât  Hafenricus] ,  rex  Anglorum,  qui  hoc  dédit. 

»  Habemus  unam  navem  quietam  de  cano  a  Hafenrico],  filio  régis 
Scotie,  et  liberam  ubicumque  applicaverit  (2). 

»  Habemus  dimidium  modium  frumenti  pro  area  molendini  de  Plan- 
ches, in  festo  sancti  Remigii,  in  domo  nostra  Garnoti  :  quod  confirmât 
Theobaldus,  cornes  Blesensis. 

»  Habemus  sex  servientes  apud  Garnotum  et  sex  pistores  ;  quod  con- 
firmât Theobaldus,  Blesensis  cornes  (3). 

»  Habemus  sexaginta  solidos  carnotensis  monete  in  molendino  (!<• 
Crevecor,  triginta  videlicet  solidos  in  Nativitate  Domini,  et  triginta 
solidos  in  Nativitate  beati  Johannis-Baptiste  ;  quod  confirmât  Ludovicus, 
Blesensis  cornes  (4). 

»  Habemus  insuper  campipartes  omnium  leguminum  tocius  parro- 

(»)  Voir  rr>  LXXIII. 
(*)  Voir  no  LX. 
(3)  Voir  noXLV. 
(*)  Voir  n°  CCCXL. 


160  CHARTULARIUM  DE   TIRONE. 

chie  de  Boovilla-Gomitis ,  et  in  duabus  medietariis  comitis,  in  eadem 
parrochia  de  Boovilla,  possumus  seminare  tria  sextaria  pisorum.  Hoc 
confirmât  Theobaldus,  cornes  Blesensis. 

»  Item  habemus  un  libras  redditus  in  eadem  prefectura  a  Gaufrido 
de  Bello-Monte,  in  festo  sancti  Remigâi  recipiendas,  Hoc  confirmât 
Stepbanus  de  Pertico  et  Mfathildis],  Pertici  comitissa. 

»  Item  a  Guillelmo  Leteri  habemus  decimam  de  la  Belle-Filete  et  i 
jugerum  terre  et  xncim  solidos  in  molendino  Sancti-Hilarii ,  in  festo 
sancti  Remigii.  Hoc  confirmât  Gaufridus,  cornes  Pertici. 

»  Item  habemus  in  foro  Nogenti  xcem  libras  redditus  proxima  die  sab- 
bati  post  festum  Omnium-Sanctorum.  Hoc  donat  et  confirmât  Gfaufri- 
dus] ,  cornes  Pertici,  et  ejus  uxor. 

»  Item  habemus  sex  modios  bladi ,  ni  frumenti  et  ni  siliginis ,  in  mo- 
lendinis  de  Potereia,  ad  Natale  Domini,  et  vin  libras  in  molendinis 
folatoriisejusdem  ville,  ad  dictum  terminum,  annuatim.  Hoc  confirmât 
Stephanus  de  Pertico,  qui  declit,  et  Guillelmus,  Gathalannensis  episco- 
pus,  quondam  cornes. 

»  Item  habemus  decimam  de  Mairoles  curh  tractu  et  dominio.  Hoc 
confirmât  Gfaufridus],  cornes  Pertici(1). 

»  Habemus  un  denarios  census  des  Escobleaas ,  in  festivitate  sancti 
Johannis.  Hoc  confirmât  Guillelmus,  episcopus  Gathalaunensis ,  cômes 
Pertici. 

»  Habemus  xxtl  solidos  in  prepositura  de  Nonviler,  in  octabis  sancte 
Pasche,  a  Guillelmo  de  Mogervile.  Hoc  confirmât  Guillelmus,  Cathalau- 
nensis  episcopus  et  cornes  Pertici. 

»  Habemus  quamdam  decimam  sitam  in  parrochia  d' Anton.  Hoc  con- 
firmât Gapitulum  Garnotense. 

»  Habemus  a  Huberto  Mordant  milite  vntem  sextarios  bladi  et  vntem 
avene  apud  Bainville,  in  festo  sancti  Remigii.  Hoc  confirmât  Rfaginal- 
dus] ,  Garnotensis  episcopus. 

)>  Habemus  xLta  solidos  a  presbitero  Sancti-Georgii  de  Gloia  pro  dé- 
cima illius  ecclesie.  Hoc  confirmât  episcopus  Garnotensis  et  archidiaco- 
nus  Dunensis. 

H  Voir  n°  LI. 


CHARTULARIUM   DE  TIRONE.  161 

»  Habemus  decimam  in  parrochia  de  Hargenvileir,  Hoc  confirmai 
episcopus  Garnotensis  (1). 

»  Habemus  dimidium  modium  ibernagii  in  gTanchia  de  Bosco 
Pcrier,  percipiendum  in  festo  sancti  Remigii.  Hoc  confirmai  Guillelmus 

de  Ardenna,  miles,  et  Odelina  de  Bosco- Pericr,  que  dédit. 

»  Habemus  duas  partes  omnium  decimarum  in  parochia  <!<•  Marti- 
niaco  et  cjusdem  ecclesie  patronatum  et  medietatem  oblationum  innii'r 
sollempnitatibus  et  medietatem  primiciarum.  Hoc  confirmât  L[isiardus], 

Sagiensis  episcopus. 

»  Habemus  patronatum  ecclesir  de  Monte-Gaprioli  cuni  decimis  et 
ecclesiam  de  Corgehout  eum  decimis  similiter.  Hoc  confirmât  Sagiensis 
episcopus. 

»  Habemus  quartam  partem  tocius  ville  de  Suncheville.  Hoc  confirmai 
Petrus  de  Endrevilla. 

»  Habemus  xxli  solidos  redditus  de  Lucia,  domina  de  Longo-Ponlc 
in  masura  Arnulfî  du  Plessait,  in  festo  sancti  Remigûi.  Hoc  confirmât 
ipsa  Lucia  et  donat. 

»  Habemus  patronatum  ecclesie  de  Nuillei  cum  omnibus  pertinences 
ejus.  Hoc  confirmât  episcopus  Sagûensis. 

»  Habemus  patronatum  Sancti-Jovini  cum  decimis.  Hoc  confirmât 
episcopus  Sagiensis  (2). 

»  Habemus  decimam  de  Godreio  a  Roberto  Viatore ,  milite ,  et  i  sex- 
tarium  frumenti  in  medietaria  de  Grois,  in  parochia  Sancti-Medardi ,  in 
festo  sancti  Remigii.  Hoc  confirmât  idem  Robertus. 

»  Habemus  xxu  solidos  redditus  aJohanne,  domino  Montiniaci,  in 
festag*iis  de  Montiniaco ,  in  festo  sancti  Dionisii.  Hoc  confirmât  idem 
Johannes. 

»  Habemus  dimidium  modium  bladi  redditus  in  terrag*iis  de  (Juter ni 
a  Petro  dicto  Heremita,  in  grangia  apud  Tuscam,  in  festo  sancti  Re- 
migii. Hoc  confirmât  idem  Petrus. 

»  Habemus  n08  modios  annone  redditus  in  molendinis  de  Broart  a  Dio- 
nisio  de  Platea  et  Guillelmo  pâtre  ejus,  reddendos  i  modium  in  Natali 

H  Voir  no  LXXXI. 
(2)  Voir  n»  CCCXIII. 

T.    II.  -1 


162  CHARTULARIUM   DE   TIRONE. 

Domini,    et  dimidium  in  festo  sancti  Dionisii.  Hoc  confirmât  G[au- 
fridus]  cornes. 

»  Habemus  vque  solidos  redditus  a  Guillelmo  de  Brueria,  milite,  in 
censiva  sua  de  Brinimonte,  reddendosa  censuario,  apud  Tiron,  in  cras- 
tino  sancti  Dionisii.  Hoc  confirmât  idem  Guillelmus. 

»  Habemus  n  solidos  census  a  domino  de  Laconinnardère ,  in  festo 
sancti  Dionisii.  Hoc  confirmât  Rfobertus],  de  Bellomonte  dominus,  et 
Gfuillelmus]  de  Jemages. 

»  Habemus  vi  solidos  redditus  a  Gfuillelmo]  du  Méseray,  pro  anni- 
versario,  in  festo  sancti  Remigîi.  Hoc  confirmât  idem  GfuillelmusJ. 

»  Habemus  totam  decimam  grossam  et  minutam  de  Hodengel.  Hoc 
confirmât  Egidius  de  Guoliovile  et  G.  de  Valeio. 

»  Habemus  x  solidos  redditus  a  Guillelmo,  filio  Heriberti ,  in  furno 
suo  et  domo  de  Glotis,  in  principio  Quadragesime.  Hoc  confirmât  Her- 
naudus  de  Bosco. 

»  Habemus  i  sextarium  annone  a  Radulfo  de  Valle,  in  terra  sua, 
infra  octabas  sancti  Remigii  recipiendum.  Hoc  confirmât  Johannes  de 
Friesse. 

»  Habemus  n  sextarios  frumenti ,  tempore  messis,  a  Gfuillelmo], 
domino  de  Monte-Dulci,  in  medietaria  que  vocatur  Gileberti.  Hoc  con- 
firmât idem  Guillelmus. 

»  Habemus  xxtl  solidos  redditus  a  G[aufrido],  domino  de  Illeto,  apud 
Fractum-Vilare,  in  duabus  masuris,  in  qualibet  decem  solidos,  in 
crastino  sancti  Reniigii  recipiendos  ;  nisi  reddiderint,  cum  emenda 
censuali  reddere  tenebuntur.  Hoc  confirmât  Gfaufridus],  dominus  de 
Illeto. 

»  Habemus  totam  decimam  quam  Hubertus  de  Soseio  babebat  ibi  et 
quicquid  juris  idem  babere  poterat.  Hoc  confirmât  idem  Hubertus. 

»  Habemus  nos  sextarios  boni  frumenti  redditus  a  Gaufrido  Gaprioli, 
in  festo  sancti  Remig*ii ,  in  meditaria  de  Sogevilla.  Hoc  confirmât  Gari- 
nus  Gapriolus. 

»  Habemus  x  solidos  redditus  in  medietaria  Touchebraout,  in  crastino 
sancti  Dionisii,  a  Gaufrido  Patri,  qui  hoc  confirmât. 

»  Habemus  x  solidos  redditus  in  examinibus  de  Mauritania,  in  fest; 
Omnium-Sanctorum ,  a  G.  de  Pruleio,  qui  hoc  confirmât. 


CHARTULARIUM  DE  TIRONE.  163 

»  Habemus  n  solidos  redditus  et  vi  denarios  a  G.  Boteri  in  quodam 
redditu  qui  dicitur  Tres-Folcatores ,  in  festo  sancti  Remigii.  Il<»r  con- 
firmât G.  Boteri. 

»  Habemus  i  modium  boni  ibernagii  redditus  in  grangia  de  Chaceni 
tain  in  decimis  quam  in  terragiis,  recipienduni,  in  festo  sancti  Remigii, 
a  Huberto  Heremita,  qui  hoc  confirmât. 

»  Habemus  xxli  mtres  solidos  redditus  in  molendino  Beceaus  de  mo- 
neragio  apud  Nogentum,  xicirn  solidos  et  dimidimn  in  crastino  Natalis 
Domini,  ettotidem  in  crastino  Pasche,  a  Johanne  de  Montetirel,  qui  hoc 
confirmât. 

»  Habemus  i  sextarium  siliginis  ad  mensuram  Beslismi  a  Huberto 
Caprioli,  in  terra  sua  de  Breteschia.  Hoc  confirmât  idem  Hubertns. 

»  Habemus  xxli  solidos  redditus  in  prefectura  de  Frestineio  infra 
octabas  sancti  Andrée,  sub  pena  vque  solidorum  a  Roberto,  domino  de 
Bellomonte,  qui  hoc  confirmât. 

»  Item  habemus  ab  eodem  Roberto  xx  solidos  redditus  in  festagiis 
de  Bellomonte,  in  crastino  Omnium-Sanctorum.  Hoc  confirmât  idem 
Robertus. 

»  Habemus  dimidium  bladi  in  molendino  novo  de  Borsaderia ,  annua- 
tim  ,  a  Gaufrido  de  Bellomonte  ,  qui  hoc  dat  et  confirmât. 

»  Habemus  vque  solidos  redditus  in  octabis  Pentecostes,  pro  terra  de 
Huaneria,  a  Gaduco  Gaionis,  qui  hoc  confirmât. 

»  Habemus  vint0  libras  redditus  in  prepositura  de  Vireleio,  1 1 1 1°  li- 
l)ras  infra  Natale  Domini  et  niior  infra  octabas  Natalis  sancti  Johannis. 
Hoc  confirmât  Haimericus,  dominus  de  Vireleio. 

»  Habemus  patronatum  ecclesie  de  Ver  cum  decimis.  Hoc  confirma! 
Guillelmus,  Genomannensis  episcopus. 

»  Habemus  ni  sextarios  annone  redditus  in  molendina  de  Blevia,  ad 
Natale  Domini,  a  Hug'one  de  Melleio,  qui  hoc  confirmât. 

»  Habemus  xxli  solidos  redditus  et  xn  denarios  censualcs  pro  loco 
Sancti-Laurentii-in-Gastina,  in  festo  sancti  Andrée,  in  prepositura  de 
Freteine,  per  manum  prepositi,  sub  pena  norum  solidorum  pro  qualibel 
ebdomada.  Hoc  confirmât  G  [uillelmus],  dominus  de  Folieto. 

Habemus  xxli  sextarios  bladi  et  xcem  avene  redditus  apud  lUers ,  ad 
mensuram  illius  ville,  in  festo  sancti  Dionisii,  et  t  modium  bladi   in 


164  CHARTULARIUM   DE  TIRONE. 

décima  leprosorum  de  Illeirs,  annuatim.  Hoc  confirmât  Ha[enricus], 
Garnotensis  episcopus. 

»  Habemus  quicquid  habent  sanctimoniales  de  Claretis  in  grangia 
de  Corribiart,  et  nos  sextarios  bladi  in  medietaria  de  la  Mote,  et  alterum 
in  molendino  de  Logis.  Hoc  habemus  a  monialibus  de  Claretis  in 
excambium  décime  horreorum  Gomitis  ;  propter  hoc  confirmant  sanc- 
timoniales. 

Habemus  ecclesiam  Sancti-Leobini-de-Quinque-Fontibus  et  nas  partes 
décime.  Hoc  confirmât  Ha[enricus],  tune  Garnotensis  canonicus,  modo 
factus  est  episcopus  (1). 

Habemus  vque  sextarios  bladi  redditus  in  molendino  de  la  Ronee,  a 
Philipo  de  Roncia.  Hoc  confirmât  A  [lbericus],  Carnotensis  episcopus. 

Habemus  viif0  solidos  apud  Monchevrel  census,  in  festo  Omnium- 
Sanctorum,  de  terra  et  prato  de  Comble.  Hoc  confirmât  R.  de  Rosco- 
Gauchier. 

»  Habemus  decimam  molendini Hoc  confirmât  abbas   de 

Ponte-Levio  et loci  et  de  Telaio  priores  judices. 

»  Habemus  xcem  libras  redditus  in  prepositura  Mauritanie,  c  solidos  ad 
luminare  ecclesie ,  in  festo  sancti  Remigii ,  et  alios  c  solidos  extrema  die 

sabbati cii,  pro  anniversario  G[aufridi],  comitis  Perticensis, 

celebrando.  Hoc  confirmant  G [uillelmus],  Cathalaunensis  episcopus  et 
cornes  Pertici ,  et  Mfathildis]  comitissa,  et  Stephanus  de  Pertico. 

»  Habemus  xvin  denarios  des  oblages  et  vi  denarios  de  festag'iis  et 

ni  nummos   de  messives  in   hominibus  de  la  Rebulièse tariam 

demensurata  post  palam  forag'ia stramina  de  terragio,  et  ni 

corveias, anno,  a  quolibet  homine,  districta  ma et 

simplicem  justiciam.  Hoc  confirmât  Robertus, de  Rellomonte. 

»  Habemus  n  alia  milia  allecium,  in  eadem ,  annuatim,  in 

prefectura  Aquile,  a  Richerio,  domino  de  Aquila.  Hoc  confirmât  ipse. 

»  Habemus  alia  n  miliaria  allecium  a  Petro ente,  annuatim, 

in  eadem  ebdomada ,  apud  Pontem-Audomari ,  vel  xxxta  solidos  super 
domo Hoc  confirmât  ipse  et  sigilli  munimine  facit  confirmari. 

»  Habemus  iinor  solidos  et  vi  denarios  redditus  super  domum  Du- 

(»)  Voir  n°  GLXIII. 


CHARTULARIUM  DE  TIRONE.  165 

randi  Gronscor  a  Radulfo  Parvo  et  a  Mabila,  quondam  uxore   Thibaut 
Raguenel.  Hoc  confirmant  ipsi. 

»  Habemus  n  solidos  redditus  a  Gaufrido  Marie  in  grang-ia  que  est 
si  ta  in  vico  Sancti-Germani.  Hoc  confirmât  ipse. 

»  Habemus  n  solidos  alios  redditus  quos  reddit  Willelmus  Aviron  ,  in 
die  Cineris,  pro  Guillelmo  de  Fontenilla,  qui  hoc  dat  et  confirmât  ('). 

»  Habemus  xn  denarios  redditus  a  Roberto  dicto  Comité  super  do- 
mibus  suis  sitis  apud  Pontem-Audomarum ,  in  die  Ginerum.  Hoc  con- 
firmât ipse. 

»  Habemus  apud  Pontem-Audomari  quatuor  libras  redditus  et  x 
solidos  et  vi  denarios  circiter,  a  pluribus,  sicut  continetur  in  rescripto. 

»  Habemus  confratrias  apud   Pontem-Audomari   et   in  villa  No\  i- 
Burg*i  (2).  » 
(Rouleau  en  parchemin  de  1250  environ.) 


CCCLXXVIIL 

Accord  entre  ï abbaye  de  Tir  on  et  le  Chapitre  de  Notre-Dame  de 
Chartres  pour  la  justice  de  la  terre  donnée  à  ladite  abbaye  par  le 
Chapitre. 

«  Quod  justicia  secularis  de  Tironio  pertinet  ad  abbatcm  in  carrugata  terre  eis 
concessa  per  Capitulum  et  in  villa  sita  infra  clictam  carrugatam,  exceptis  homi- 
nibus  et  hospitibus  Gapituli  et  quibusdam  aliis  rébus  ibi  contentis.  » 

(1252,  déc.) 

«   Universis  présentes  litteras  inspecturis ,  frater  G  [ervasius] ,  Tyronen- 
sis  monasterii  humilis  abbas,  totusqueejusdem  loci  conventus,  saluhm 

(»)  Voir  no  CXXXVIII. 

(2)  Le  rouleau  dont  nous  publions  la  copie,  quoique  original,  est  assez  mal  écrit,  et 
l'encre  a  disparu  en  plusieurs  endroits.  Un  grand  nombre  de  noms  propres  ont  été 
défigurés  par  le  rédacteur  ;  nous  avons  cru  devoir  les  conserver  tels  quels.  Nous  ferons 
observer  d'ailleurs  que  beaucoup  des  actes  de  donation  mentionnés  dans  cet  Etat  des 
possessions  de  l'abbaye  de  Tiron  sont  aujourd'hui  complètement  perdus. 


166  GHARTULARIUM  DE  TIR01NE.    ' 

in  Domino  :  Noverint  universi  quod  cum  contentio  verteretur  inter  nos 
ex  una  parte  et  venerabiles  viros  decanum  et  capitulum  Carnotense  ex 
altéra ,  super  una  carrucata  terre  nobis  in  fundatione  monasterii  nostri 
ab  eisdem  decano  et  capitulo  collata  et  super  justicia  seculari  al  ta  et 
bassa  in  tota  carrucata  terre  et  in  villa  de  Tironio  sita  infra  dictam  car- 
rucatam,  tandem,  de  bonorum  virorum  consilio,  inter  nos  et  ipsos 
super  premissis  pro  bono  pacis  taliter  extitit  ordinatum  quod  dicta  car- 
rucata terre ,  prout  ostensa  fuit  et  metata  a  nobis  et  venerabilibus  viris 
magistro  Galtero  de  Frescoto  et  domino  Reginaldo  de  Bellomonte ,  cano- 
nicis  Garnotensibus ,  nunciis  dictorum  decani  et  capituli  ad  hoc  specia- 
liter  designatis ,  nobis  libéra,  cum  omni  justicia  al  ta  et  bassa  et  tota  villa 
de  Tironio,  remanebit,  excepta  justicia  hominum  et  hospitum  Capituli 
Carnotensis,  que  ad  dictum  Capitulum  libère  pertinebit  ;  itatamen  quod 
si  eosdem  homines  seu  hospites  infra  dictas  metas  delinquere  contin- 
geret,  si  taie  delictum  eisdem  imponatur  propter  quod  eos  arrestari 
oporteret,  si  hujusmodi  impositio  vera  esset,  arrestabimus  et  nobis 
licebit  hujusmodi  homines  Capituli  arrestare,  et  bona  fîde  arrestationem 
majori  deGardeiis,  quam  citius  commode  fieri  poterit  significabimus 
vel  ad  domum  familie  sue  denunciabimus,  si  dictus  major  commode 
presens  vel  de  prope  non  valeat  inveniri  ;  et  eum  vel  eos  detentos  in 
competenti  prisione,  prout  delictum  et  cautela  competens  conservandi 
exigerit,  reddere  tenebimur  majori  vel  ejus  certo  nuntio  vel  mandato 
Capituli  Carnotensis  seu  prebendariis  dicti  loci ,  ut  per  Capitulum  Car- 
notense vel  ejus  mandatum  de  ipso  vel  ipsis  competens  jus  et  justicia 
fiant.  Si  vero  infra  septa  monasterii  deliquerint  vel  extra,  infra  metas 
dicte  carrucate ,  in  personas  religiosas  nostri  monasterii ,  nos  coram  Ca- 
pitulo Carnotensi  vel  ejus  mandato  delictum  per  testes  ydoneos  compro- 
babimus  sine  duello,  et  Capitulum  vel  ejus  mandatum  competens  jus 
inde  facient  et  satisfactionem  congruam  exhibebunt.  Si  vero  persone 
laicali  infra  septa  monasterii  in  nostro  servicio  commoranti  injuria  illata 
fuerit,  per  testes  ydoneos  vel  alias,  secundum  consuetudinem  patrie, 
coram  Capitulo  vel  ejus  mandato,  suam  injuriamcomprobabit,  et  com- 
petens fiet  emenda.  Si  vero  extra  murorum  ambitum  delinquerint ,  delic- 
tum coram  Capitulo  vel  ejus  mandato  pçr  testes  ydoneos ,  secundum  usus 
et  consuetudines  terre  Capituli  Carnotensis,  comprobabitur,   et,  prout 


CHARTULARIUM   DE   TIRONK.  !67 

jus  dictabit,  fiet  omenda,  nisi  personis  religiosis  Tyronii  essel  illala.  ni 
tune  per  testes  posset  probari.  Si  vero  homo  seu  hospes  Gapituli  Carno- 
tensis  coram  nobis  de  aliquo  nobis  subdito  vel  dealio  de  quo  ad  nos 
justicia  pertinet,  in  seculari  judicio  conqueratur,  causam  audiemus  el 
ad  nos  justicia  pertinebit,  secundum  usuni  et  consuetudinem  pairie.  De 
aliisautem  hominibusin  quibus  dicti  decanus  et  Capitulum  el  nos  ha- 
bemus  justiciam ,  nobis  et  eis  communem,  videlicet  de  hominibus  de 
Bouschagâo,  de  Rutea  vel  alibi,  ita  ordinatum  est  quod  iidem  homines 
per  utrosque  justiciantur  sicut  hactenus  justiciari  consueverunt.  Dr 
rébus  etiam  immobilibus  quas  bomines  sen  hospites  Gapituli  teneni  a 
nobis,  ad  nos,  quantum  ad  fundum  terre  que  a  nobis  tenetùr  sen  <lr 
cetero  tenebitur,  libère  et  quiète  justicia  pertinebit.  Ordinal  uni  i'uil 
etiam  et  concessum  quod  bomines  sive  hospites  Gapituli  Garnotensis  de 
eis  que  ement  vel  vendent  in  villa  nostra  de  Tyronio  nullas  coustumas 
sive  tonleum  reddent.  Preterea  si  bomo  vel  hospes  Gapituli  Garnotensis 
in  hala  nostra  declinaverit,  causa  rerum  suarum  vendendarum,  hoc 
libère  poterit  facere,  dum  tamen  non  multum  noceat  illis  qui  nostra 
stalla  conduxerunt  vel  conducent.  In  cujusreitestimoniumetmunimen, 
nos  predicti  abbas  et  conventus  de  Tyronio  predictis  decano  et  capitulo 
Garnotensi  présentes  litteras  dedimus  sig^illis  nostris  sig^illatas.  Daliun 
anno  Domini  millesimo  ducentesimo  quinquagesimo  secundo,  mense 
decembri .   » 

(Fragment  d'un  Cartulaire  du  XVe  siècle  du  Chapitre  de  Notre-Dame  de  Chartres,  f°  21  r°.) 

GGCLXXIX. 

Don  par  Hugues  de  Grandouet  au  prieuré  de  Montargis 
d'une  pièce  de  terre  à  Froidmont. 

(1252/3,  6  janv.) 

«  Sciant  omnes  présentes  et  futuri  quod  eg^o  Hug^o  de  Grandoit  (^dedi 

(J)  M.  de  Caumont    Stat.  mon.  du  Calvados,  t.  IV)  dit  que  l'on  ne  connaît  parmi  les 
seigneurs  de  Grandouet  que  Hugues  de  Grandouet,  chevalier,  qui  vivait  en  II9( 


168  GHARTULARIUM  DE  TIRONE.    ' 

et  eoncessi,  pro  salute  anime  mee  et  antecessorum  meorum,  Deo  et 
Sancto-Antonino  de  Monte -Hargis  et  monachis  ibidem  morantibus  to- 
tam  pechiam  terre  quam  habebam  in  Foidremont ,  sicut  porrig*itur 
in  long'um  et  in  latum,  quam  videlicet  terrain  emi  a  Roberto  Arquis, 
habendam  et  in  perpetuam  elemosinam  possidendam  dictis  monachis 
et  suis  successoribus  bene  et  in  pace,  per  unum  par  cerothecarum 
trium  denariorum  capitali  domino  pertinens.  Et  ut  hanc  donationem 
ego  dictus  Hugo  et  heredes  mei  teneamur  g*arandizare  dictis  mona- 
chis et  suis  successoribus,  presentem  cartam  sigilli  mei  testimonio 
roboravi.  Actum  anno  Domini  M0  CC°  quinquagesimo  II0,  die  Epipha- 
nie Domini.  Testibus  :  P.  presbitero  de  Cambremer ;  Rogerio  presbi- 
tero  ;  Johanne  de  Grandoit;  Petro  Angdieo;  Jordano  dicto  Magûstro  ; 
Herberto  Wimunt  ;  Billart;  Gaufrido  Selle  et  pluribus  aliis.  » 
[Orig.  en parch.) 

GGGLXXX. 

Reconnaissance  d'un  droit  de  procure  de  dix  livres  dû  à 

ïévêque  de  Paris. 

«  Littera  de  decem  libris  parisiensibus  pro  procuratione  domini  Parisiensis 
episcopi  in  domibus  sive  prioratibus  de  Tironio.  » 

(1254/5,  5  javn.) 

«  Universis  présentes  litteras  inspecturis,  frater  Gervasius,  humilis 
abbas  de  Tyronio,  totusque  ejusdem  loci  conventus,  Garnotensis  dyo- 
cesis,  eternam  in  Domino  salutem.  Notum  facimus  quod  nos,  habito 
bonorum  consilio  et  considerata  utilitate  nostra  et  monasterii  nostri  ac 
quatuor  domorum  sive  prioratuum  sitorum  in  dyocesi  Parisiensi ,  vide- 
licet de  Jardiis,  de  Riensiaco,  de  Boillongnello  (l)  et  Sancti-Audoeni  juxta 

qu'il  faut  ensuite  passer  au  XVIIe  siècle  pour  retrouver  les  noms  des  seigneurs  de 
Grandouet.  La  charte  que  nous  publions  fournit,  comme  on  le  voit,  le  nom  d'un  sei- 
gneur jusqu'ici  inconnu. 

(*)  Parmi  les  nombreux  prieurés  de  l'abbaye  de  Tiron,  celui  de  Boillongnello  est  un 
de  ceux  dont  nous  n'avons  trouvé  dans  le,  Cartulaire  aucun  titre  primordial.  Nous  le 


CHARTULARIUM   DE   TTRONE.  169 

Turnornium,  volumus  et  concedimus  quod  venerabilis  pater  episcopua 
Parisiensis  et  successores  sui  Parisienses  episcopi ,  ratione  procuratio- 
num  quas  in  eisdem  locis  petebat  dictus  dominas  episcopus,  singulis 
annis  habeat  et  percipiat  decem  libras parisienses,  videlicel  in  prioratu 
de  JardiisL  solidos  parisienses ,  in  prioratu  de  Riensiaco  l  solidos  pari- 
sienses, in  prioratu  de  Boillongnello  l  solidos  parisienses.  el  in  prioratu 
Sancti-Audoeni  l  solidos  parisienses,  quando  episcopus,  quicumque  pro 
lempore  fuerit,  ipsos  prioratus  visitaverit,  facta  prius  visitatione  ipso- 
rum  prioratuum,  sive  in  ipsis  prioratibus  jacuerit  sive  non;   et  si  in 
aliqua  dictarum  solutionum  dicti  priores  defecerint,  nisi  dicta  pecunia 
infra  octo  dies ,  a  die  visitationis  facte  eomputandos,  in  domo  episcopi 
Parisius  soluta  fuerit  ipsi  episcopo  vel  ejus  mandato,  ex  tune  pro  sin- 
g*ulis  diebus  quibus  a  solutione  dicte  pecunie  quicumque  dictorum  prio- 
rum  cessaverit,  quociens  defecerit ,   duos  solidos  parisienses,  nomine 
pêne,  episcopo  Parisiensi,  qui  pro  tempore  fuerit,  tenebitur  solverecnni 
dicto  debito  principali  ;  et  ipsos  quatuor  prioratus,   omnes  et  singulos, 
bona  eorum  universa,  mobilia  et  immobilia,  presentia  et  futura,  eidem 
domino  episcopo  et  ejus  successoribus  Parisiensibus  episcopis,  pignons 
et  ypotbece  titulo,  specialiter  et  generaliter ,  pro  hiis  omnibus  et  sin- 
gulis,  et  de  consensu  priorum  eorumdem  locorum,  in  solidum  obligva- 
mus.  Si  autem  predicta  loca  vel  aliquem  ipsorum  visitaverit  episcopus 
Parisiensis,  qui  pro  tempore  fuerit ,  quod  facere  potest  semel  in  anno, 
et  ibidem  voluerit  pernoctare,  se  ipsum  et  familiam  suam,  salva  sibi 
pecunie  quantitate  predicta,  procurabit  ipsius  propriis  sumptibus  et 

regrettons  d'autant  plus  que  nous  nous  sommes  trouvé  assez  embarrassé  pour  déterminer 
la  dénomination  moderne  du  lieu  où  était  situé  le  prieuré  de  Tiron.  Les  éditeurs  du 
Cartulaire  de  Notre-Dame  de  Paris  ont  traduit  Boillongnellum  par  Boulogne-sur-Seine, 
pris  Paris  :  c'est  évidemment  une  erreur.  Le  village  de  Boulogne  s'appela  les  Menus 
jusqu'au  commencement  du  XIVe  siècle.  En  1319,  le  roi  Philippe  le  Long  permit 
à  des  habitants  de  Paris  et  autres  qui  revenaient  du  pèlerinage  de  Notre-Dame  de 
Boulogne-sur-Mer  de  construire  une  église  au  village  de  Menus-lèz-Saint-Cloud ,  in 
villa  de  Menus  prope  Sanctwn-Clodoaldum ,  église  qui  reçut  le  nom  de  Notre-Dame  de 
Boulogne-sur-Seine.  Peu  à  peu  le  village  perdit  lui-même  son  nom  et  prit  celui  de 
l'église,  qui  avait  été  érigée  en  paroisse  dès  1343.  —  Il  est  donc  impossible  d'iden- 
tifier Boillongnellum  avec  Boulogne-sur-Seine  :  le  nom  ancien  nous  parait  plutôt  se 
rapporter  à  Bouligneau,  situé  dans  l'ancienne  paroisse  de  Saint-Fargeau  ,  non  loin  de 
Gorbeil. 

t.  xi.  22 


170  CHARTULARIUM   DE   TIRONE. 

expensis,  ipsis  quatuor  domibus  de  Jardiis(1),  de  Riensiaco,  de  Boillon- 
gnello  et  Sancti-Audoeni ,  sic  solutionem  predicte  pecunie  facientibus, 
ab  exactione  procurationis  a  Parisiensi  episcopo ,  qui  pro  tempore  fuerit, 
aliter  quam  superius  dictum  est  in  posterum  facienda  seu  etiam  requi- 
renda,  quittis  et  liberis  permanentibus  in  futurum  ;  salvis  tamen  eidem 
domino  episcopo  et  ejus  successoribus  Parisiensibus  episcopis  aliisjuri- 
bus,  que  leg*e  dyocesiana  eis  competunt  et  competere  possunt  in  eis- 
dem.  In  cujus  rei  testimonium ,  présentes  litteras  sigillorum  nostrorum 
munimine  duximus  roborandas.  Datum  anno  Domini  M°  GG°  quinqua- 
g*esimo  quarto,  mense  januario.   » 

(Cart.  de  Noire-Dame  de  Paris,  t.  III,  p    181.  ) 

GCGLXXXI. 

Echange  de  terres  entre  l'abbaye  des  Vaux-de-Cernay  et  le  prieuré 

de  Saint-Epaigne  d' Ablis. 

«  Garta  de  commutatione  terrarum  facta  inter  nos  et  priorem  de  Tyronnel.  » 

(1258.) 

«  Universis  présentes  litteras  inspecturis,  abbas  Tyronensis  totusque 
ejusdem  loci  conventus,  salutem  in  Domino  :  Notum  facimus  quod  nos, 
de  communi  omnium  nostrorum  assensu  ,  pensata  utilitate  monasterii 
nostri,  in  modum  permutationis  seu  excambii ,  dedimus  et  concessimus 

(l)  Le  prieuré  des  Jardies,  désigné  aussi  parfois  sous  les  noms  de  Hortl,  les  Jardins, 
a  complètement  disparu.  Sur  son  emplacement  existe  aujourd'hui  une  maison  de  cam- 
pagne, qui  a  conservé  le  nom  du  prieuré.  Cette  maison  a  été  habitée  par  Honoré  de 
Balzac,  le  célèbre  romancier,  puis  par  Léon  G-ambetta,  qui  y  est  mort  le  31  décembre 
1882.  Voici  la  description  qu'en  fait  de  Balzac  :  «  Ma  maison  est  située  sur  le  revers  de 
»  la  colline  de  Saint-Cloud,  adossée  au  parc  du  roi,  à  mi-côte,  au  midi.  Au  couchant, 
»  j'embrasse  tout  Ville  -  d'Avray -,  au  midi,  je  vois  la  route  qui  passe  au  bas  des 
»  collines  où  commencent  les  bois  de  Versailles,  et,  au  levant,  je  plane  au-dessus  de 
»  Sèvres ,  et  mes  yeux  s'étendent  sur  un  immense  horizon  au  bas  duquel  gît  Paris. 
»  C'est  d'une  étrange  magnificence  et  d'un  contraste  ravissant.  » 


GHARTULARIUM  DE  TIRONE.  m 

viris  relig^iosis  abbati  et  conventui  Vallium-Sarnaii  imam  peciam  terre 
arabilis,  continontem  circiter  quatuor  sextarios  seminis,  ad  mensuram 
de  Abluiis,  que  pertinebat  ad  prioratum  uostrum  de  Sancto-Hyspano  de 
Àbluiis,  sitam  in  sentorio  quod  dueit  de  granehia  de  Provellu&puà  !>iv- 
hmvillam,  inter  terras  dictorum  abbatis  et  conventus  Valliùm-Sarnaii , 
tenendam  ab  eisdem  abbate  et  conventu  Vallium-Sarnaii,  perpetuo  ha- 
bendam  et  possidendam,  pro  quadam  alia  pecia  terre  dictorum  abbatis 
et  conventus  Vallium-Sarnaii,  circiter  quatuor  sextarios  seminis  conti- 
nente, ad  mensuram  prefatam,  sita  in  loco  seu  territorio  quod  dîcitur 
Fossa-Germondi ,  a  nobis,  nomine  nostro  et  monasterii  nostri  de  Tyro- 
nio,  tenenda  et  perpetuo  possidenda,  promittentes  bona  fide  quod 
contra  permutationem  predictam  non  veniemus  in  futurum.  Jn  cujus 
rei  testimonium ,  predictis  religîosis  dedimus  présentes  litteras  sigillo- 
pum  nostrorum  impressionibus  signalas.  Actum  anno  Domini  M0  GC°  L° 
octavo.  » 
{Orig.  en  pareil,  aux  Archives  de  Seine-et-Oise.  -  Cart.  des  Vaux~de-Cemay ,  t.  1,  p.  546. 


GGGLXXXII. 

Bref  d'Alexandre  IV  à  l'abbé  de  la  Couture  pour  qu'il  ait  à  prendre 
sons  sa  protection  les  biens  de  l'abbaye  de  Tiron. 

(1258,  29  nov.J 

<(  Alexander  episcopus,  servus  servorum  Dei,  dilecto  filio  abbati 
Sancti-Petri-de-Cùltura ,  Genomannensis  diocesis,  salutem  et  apostoli- 
cam  benedictionem  :  Sub  religîonis  babitu  vacantibus  studio  pie  vite  ita 
debemus  esse  propitii  ut  in  divinis  beneplacitisexequendismaligMiornm 
non  possint  obstaculis  impediri.  Gum  itaque  dilecti  fîlii  abbas  et  con- 
ventus monasterii  de  Tyronio,  ordinis  Sancti-Benedicti ,  Garnotensis 
diocesis,  a  nonnullis,  sicut  aecepimus,  super  possessionibus  et  aliis 
bonis  suis  graves  patiantur  injurias  et  jacturas,  nos  eorum  providere 
quieti  et  malignorum  maliciis  obviare  volentes,  discretioni  tue  per 
apostolica  scripta  mandamus  quatinus  eosdem  abbatem  et  cbnventum 


172  GHARTULARIUM  DE   TIRONE. 

pro  divina  et  nostra  reverentia  favoris  presidio  prosequens  oportuni , 
non  pe.rmittas  ipsorum  contra  indulta  privileg*iorum  apostolice  sedis  ab 
aliquo  indebite  molestari,  molestatores  hujusmodi  per  censuram  eccle- 
siasticam ,  appellacione  postposita ,  compescendo ,  presentibus  post 
quinquennium  minime  valituris.  Datum  Anagnie ,  ni  kalendas  decem- 
bris,  pontifîcatus  nostri  anno  quarto.  » 
(Orig.  en parch.)     ■ 

GGGLXXXIII. 

Accord  entre  V abbaye  et  Henri  le  Flament  pour  une  maison 

au  fief  du  Chardonnet. 

(1259/60,  23  janvier.) 

«  In  nomine  Patris  et  Filii  et  Spiritus-Sancti ,  amen.  Gum  questio 
verteretur  coram  cantorem  ecclesie  Sancti-Johannis  de  Nogento-Rotrodi 
judicem,  inter  religiosos  viros  abbatem  et  conventumde  Tironioexuna 
parte  et  Henricum  dominum  le  Flament  (') ,  civem  Parisiensem,  ex  alia, 
super  eo  videlicet  quod  dicti  religiosi  dicebant  et  proponebant  quod 
idem  Henrieus  edificaverat  quamdam  domum  et  quosdam  muros  in 
Gardoneto  Parisino  (2)  juxta  Secanam  ex  una  parte  et  juxta  ecclesiam 
Sancti-Nicolai-de-Cardoneto  Parisiensi  ex  altéra,  in  fundo  et  censiva 
dictorum  religiosorum ,  per  novi  operis  denuntiationem  dicto  Henrico 
ex  parte  dictorum  relig^iosorum  factam  in  prejudicium  monasterii  Tiro- 
nensis  et  contra  voluntatem  dictorum  religiosorum ,  et  ob  hoc  peterent 
dicti  religiosi,  nomine  suo  et  dicti  monasterii,  dominum  Henricum 
sibi  condemnari,  proutjus  exigit,  ad  demoliendum  quicquid  edifîcatum 

(*)  La  famille  le  Flament  joua  un  rôle  important  dans  le  quartier  du  Temple  aux 
XIIIe  et  XIVe  siècles.  En  1316,  Gazon,  fils  et  héritier  d'Herbert  le  Flament,  fonda  une 
chapellenie  à  l'autel  de  Saint-Pierre  dans  l'église  de  Saint-Gervais  de  Paris,  pour  le 
repos  de  l'âme  de  ses  ancêtres. 

(2)  Le  Chardonnet  était  un  fief  qui  tirait  son  nom  du  grand  nombre  de  chardons  qui 
s'y  trouvaient,  preuve  qu'il  y  avait  encore  peu  de  constructions  en  cet  endroit.  C'est 
par  erreur  qu'on  dit  souvent  le  Chardonneret. 


CHARTULARIUM    DE   TIRONE.  173 

erat  in  dicto  loco  post  dictam  novi  operis  nunciationem ,  el  dictum 
fundum  sive  censivam  contra  dominum  Henricum  adjudicari.  Lite 
légitima  supra  premissis  contestata,  jurato  hinc  inde  de  calumnia, 
partibus  coram  nobis  in  jure  constitutis,  videlicet  dicto  Henrico  perso- 
naliter  et  dictis  religiosis  per  magistrum  Petrum  Pictavensem,  cleri- 
cum,  procuratorem  suum  g^eneralem ,  confessus  fuit  idem  Henricus,  per 
sacramenturn  suum  coram  nobis  de  calumnia  prestitum ,  dictam  domum 
et  dictos  muros  de  quibus  agebatur  sitos  esse,  ut  credebat .  in  fundo  et 
censiva  dictorum  religiosorum  et  monasterii  Tironensis,  et  credebal  ita 
esse  quod  hoc  audiverat  a  bonis  viris  et  fide  dignis  a  quibus  supra  hoc 
inquisiverat  veritatem,  promittens  quod  ad  bonam  voluntatem  et  fidem 
abbatis  et  religiosorum  de  Tironio  demoliretur  sive  destrueretur  quic- 
quid  in  dictis  mûris  et  domo  edifîcaverat  post  nuntiationem  novi  operis 
sibi  factam  ex  parte  religiosorum  predictorum.  Nos  vero,  audita  do- 
mini  Henrici  confessione  et  recognitione  predicta,  de  bonorum  virorum 
consilio,  eumdem  Henricum  ad  adimplenda  et  facienda  predicta.  ut 
dictum  est,  condemnamus  contra  prefatum  Henricum,  dictum  fundum 
sive  censivam  predictam  dictis  religiosis  et  monasterio  predicto  per 
diffînitivam  sententiam  adjudicantes.  Datum  anno  Domini  millesimo 
ducentesimo  quinquagesimo  nono,  in  crastino  beati  Vincentii.   » 

{Copie  sur  papier  de  1728.) 

GGGLXXXIV. 

Accord  entre  l'abbaye  et  les  hommes  du  Chapitre  et  de  l'Aumône 
de  Chartres  pour  l'usage  dans  les  bois  du  prieuré  du  Loir. 

(1259/60,  mars.) 

«  Universis  présentes  litteras  inspecturis.  Pfetrus]  decanus  et  univer- 
sitas  capituli  Carnotensis,  salutemin  Domino  :  Noveritis  quod  cum  con- 
tentio  verteretur  coram  nobis  inter  religiosos  viros  abbatem  et  conventu  n  1 
de  Tyronio,  ratione  prioratus  de  Ledo,  et  priorem  ejusdem  loci,  ex  una 
parte,  et  homines  Capituli  Carnotensis  et  Elemosine  Carnotensis  apud 
Trocham  et  Corveas  manentes ,  ex  altéra,  super  eo  videlicet  quod  dicti 


174  CHARTULARIUM  DE  TIRONE. 

homines  tam  Capituli  quam  dicte  Elemosine  dicebant  se  habere  usagîum 
ad  pasturam  animalium  suorum  in  quibusdam  nemoribus  ad  dictum 
prioratum  de  Ledo  spectantibus ,  quorum  nemorum  quedam  pars  dicitur 
les  UUefc  sita  juxta  Ledum  et  alia  pars  sita  est  inter  dictam  les  Vllehet 
uemus  quod  dicitur  Brimont,  per  inspeetionemostensorumetde  assensu 
dictarum  parcium  bornatorum.  Dicebant  eciam  se  dictum  usagium 
babere  in  dictis  nemoribus  ante  securim  et  post,  et  quod  tam  ipsiquam 
eorum  predecessores  fuerant  in  possessione  prefati  usagii  in  dictis  ne- 
moribus ab  antique  Dictis  abbate  et  conventu  et  priore  de  Ledo  contra 
dicentibus  dictos  homines  in  prefatis  nemoribus  nullum  babere  usa- 
g^ium.  cum  fundus  dictorum  nemorum  et  dicta  nemora  ad  dictos  reli- 
gMosos ,  ratione  dicti  prioratus,  jure  bereditario  pertinerent,  nec  in  eis- 
dem  nemoribus  prefatum  Carnotense  Gapitulum  et  dicta  Elemosina 
feodum  vel  dominium  haberent  vel  aliquoeiens  babuissent.  Tandem 
prehabita  deliberacione  inter  dictos  relig*iosos  ex  una  parte  et  dictos  ho- 
mines tam  Capituli  quam  Elemosine  supradicte  apud  dictam  Trocham 
et  Gorveas  manentes .  extitit  compromissum ,  videlicet  in  venerabiles 
viros  R[adulphum]  subcentorem  ,  M[auricium]  Dunensem  archidia- 
conum  et  Pfetrum]  Blesensem  archidiaconum  in  ecclesia  Carnotensi, 
pena  quadraginta  librarum  bine  inde  apposita.  solvende  parti  dic- 
tum seu  ordinationem  dictorum  arbitrorum  observanti  a  parte  non 
observante  vel  resiliente  ab  arbitrio  supradicto.  Dicti  arbitri,  veri- 
tate  prius  super  premissis  diligenter  inquisita,  de  bonorum  virorum 
consilio,  dictum  seu  arbitrium  suum,  parti  bus  presentibus,  protu- 
lerunt  in  hune  modum ,  videlicet  quod  dicta  nemora  super  quibus 
dicta  contencio  vertebatur  in  duas  partes  equales  dividantur,  nec 
scindantur  usque  ad  duodecim  annuos  continuos  et  complectos  a 
dictorum  nemorum  scisione  ;  ita  tamen  successive  scindantur  dicta 
nemora  quod  in  ipsis  vel  saltim  in  altéra  dictarum  parcium  semper 
communis  pastura  acl  animalia  dictorum  bominum  habeatur.  Dix<- 
runt  insuper  dicti  arbitri  quod.  duobus  annis  elapsis  post  quamlibet 
scisionem  dictorum  nemorum ,  boves  et  vacce  dictorum  bominum 
pasturam  habeant  in  nemoribus  supradictis,  et  post  rjuadriennium  a 
qualibet  scisione  dictorum  nemorum,  oves,  equi  et  jumenta  dictorum 
bominum,  cum  dictis  bobus  et  vaccis  pasturam  habeant  in  eisdem; 


CHARTULARIUM  DE  TIRONE.  175 

posl  quinquennium  vero,  capre  (*)  dictorum  hominum  cum  dictis 
bobus  el  vaccis,  jumentis  <d  equis  et  omnibus  aliis  el  singulis  animali- 
hus  pasturam  babeant  liberam  in  nemoribus  sepedictis.  Addiderunl 
etiam  in  arbitrio  suo  quod  prior,  qui  pro  tempore  Puéril  in  dicto  prio- 
ratu  deLedo,  duo  arpenta  dictorum  nemorum,  prout  mete  suni  posite, 
habeat  ad  usagûum  dicte  domus  de  Ledo  libéra  el  absolutaabomni  alio 
usagio  et  pastura,  et  si  contigerit  dictos  homines  emendam  incurrere, 
levetur  ab  altéra  parte  seeundum  usum  el  consuetudinem  patrie  appro- 
batam.  In  cujusrei  testimonium,  utrique  parcium,  ad  petitionem  ipso- 
rum,  litteras  super  hoc  confçctas  roboratas  dedimus  nostri  munimine 
si^'ilii.  Datiuii  anno  Domini  millesimo  ducentesimo  quinquagesimo 
110110 ,  mense  martii.  » 
[Orig.  en  pareil, 

GGGLXXXV. 

Accord  entre  l'abbaye  el  l'évoque  de  Paris  pour  trois  quartiers 

de  terre  au  Chardonnet. 

(12G0,  mai.) 

«  Reginaldus,  miseratione  divina,  Parisiensis  ecclesie  minister  indi- 
g*nus,  universis  présentes  litteras  inspecturis,  salutem  in  Domino:  No- 
tum  facimus  quod  cum  inter  nos  ex  una  parte  et  religiosos  viros  abba- 
tem  et  conventum  Tyronensem,  Garnotensis  dioceseos,  super  tribus 
quarteriis  terre  sitis  juxta  ripam  Secane  in  Gardineto,  Parisiis,  et  novem 
denariis  parisiensibus  censualibus  qui  pro  terra  predicta  debentur,  ad 
abbatem  et  conventum  Sancti-Victoris  Parisiensis  quondam  pertinenti- 
bus,  controversia  verteretur,  nobis  asserentibus  venerabilem  patrem 
Guillelmum,  quondam  Parisiensem  episcopum,  dicta  tria  quarteria 
defuncto  Rogerio  dicto  Navet,  quondam  cive  Parisiensi,  in  causa  emp- 
tionis  vol  permutationis  babuisse  et  acquivisse,  et  tam  prefatum  Guil- 

(*)  Les  chèvres  étaient  généralement  écartées  du  pâturage  dans  les  bois:  c'est  leî 
lin  des  rares  exemples  où  nous  les  voyons  tolérées. 


176  CHARTULARIUM  DE  TIRONE.       • 

lelmum  predecessorem  nostrum  quam  successores  suos  predictam  ter- 
rain tenuisse  postmodum  et  pacifiée  possedisse,  nosque  ipsius  Guillelmi 
successores  dictam  terram  Henrico  dicto  Flamensi  ad  construendum  et 
edifîcandum  tradidisse ,  sub  annua  et  perpétua  pensione  quatuor  libra- 
rum  novem  solidorum  et  trium  denariorum  parisiensium,  necnon 
eumdem  Henricum,  de  assensu  et  voluntate  nostra,  mag'nam  domum 
lapideam  (*)  ibidem  construxisse ,  dictis  abbate  et  conventu  e  contrario 
dicentibus  dictos  novem  denarios  censuales  sitos  super  tria  predicta 
quarteria  terre  a  memoratis  abbate  et  conventu  Sancti -Yictoris ,  ex 
causa  permutationis ,  sibi  légitime  acquisiisse,  prout  in  litteris  inde 
confectis  dicebant  contineri ,  et  quod  a  nobis  factum  fuerat  super  pre- 
missis  redundare  in  dampnum  et  gravamen  monasterii  eorumdem. 
Tandem,  mediantibus  bonis  viris,  inter  nos  et  predictos  religiosos  super 
premissis  concordatum  est  et  compositum  in  hune  modum ,  quod  nos  et 
successores  nostri  qui  pro  tempore  fuerint  episcopi  Parisienses  dictam 
pensionem  quatuor  librarum  novem  solidorum  et  trium  denariorum 
parisiensium  super  dictis  domo  et  terra  habebimus  perpetuo  et  perci- 
piemus  annuatim ,  et  iidem  abbas  et  conventus  novem  denarios  capitalis 
census ,  cum  omni  jure  et  utilitate  ad  censum  capitalem  secundum 
parisiensem  consuetudinem  pertinente ,  super  dictis  domo  et  terra  per- 
petuo percipient  et  habebunt ,  cum ,  sicut  intelleximus ,  inquisita  super 

f1)  Cette  maison  de  Henri  le  Flament  prit  dans  la  suite  le  nom  d'hôtel  de  Montpen- 
sier,  puis  celui  d'hôtel  de  Nesmond.  Elle  était  située  sur  le  quai  de  la  Tournelle,  à 
l'encoignure  de  la  rue  des  Bernardins,  près  de  la  communauté  des  filles  de  Sainte- 
Geneviève  dites  Miramiones.  —  Après  la  mort  de  François-Théodore  de  Nesmond, 
second  président  au  Parlement,  et  d'Anne  de  Lamoignon,  son  épouse,  cet  hôtel  était 
devenu  la  propriété  de  François  de  Nesmond,  évêque  de  Bayeux.  Celui-ci  le  vendit, 
en  janvier  1713,  à  Marguerite  de  Beauharnais,  dame  de  Coubron,  veuve  de  Guillaume 
de  Nesmond,  aussi  président  au  Parlement  de  Paris.  L'hôtel  de  Nesmond,  à  la  mort 
de  Marguerite  de  Beauharnais,  passa  à  sa  fille  Marie-Louise-Catherine  de  Nesmond, 
mariée  à  Louis-François  de  Harcourt,  comte  de  Cézanne.  Après  sa  mort,  ses  légataires 
universelles  Claude-Lydie  de  Harcourt,  veuve  de  Gabriel-René  de  Mailloc,  comte  de 
Créquy- sur-Somme,  et  Angélique-Louise-de-la-Croix  de  Harcourt  de  Beuvron  vendi- 
rent cet  hôtel,  le  3  janvier  1730,  à  Catherine  Blondy,  femme  de  Gottlieb-Ferdinand  de 
Schomberg,  seigneur  de  Limbach.  Le  fils  de  Catherine  Blondy,  Jean-Ferdinand- 
César  de  Schomberg,  l'aliéna  à  son  tour,  le  28  janvier  1759,  en  faveur  de  François- 
Nicolas  Dumouriez-Dupérier,  trésorier  de  France  au  Bureau  des  finances  de  la  géné- 
ralité de  Montauban. 


CHARTULARIUM   DE   TIROM:.  m 

hoc  diligentius  veritate ,  predictus  census  capitalis  pertineal  ad  monas- 
terium  memoratum  ;  promittentes  pro  nobis  et  successoribus  nostris 
quod  super  dictis  domo  et  terra  aliquid  non  reclamabimus  in  futurum 
nisi  pensionem  predictam  quatuor  librarum  novem  solidorum  el  trium 
denariorum  parisiensium ,  quam  nobis  et  successoribus  nostris  episcopis 
in  supradictis  domo  et  terra  perpetuo  retinemus.  In  cujus  ici  testimo- 
nium,  sig'illum  nostrum  presentibus  litteris  duximus  apponendum. 
Datum  anno  Domini  millesimo  ducentesimo  sexag'esimo ,  mense 
maio  (l).   » 

(  Copie  sur  papier  de  1728.  ) 

GGGLXXXYI. 

Acte  de  confraternité  entre  l'abbaye  de  Tir  on  et  celle 
de  Saint-Florent  de  Scmmur. 

«  Socictas  nos(r;i  Sancti-Salmurii.  » 
(  12G3,  mai.  ) 

«  Nos  frater  Rogerus,  miseratione  divina,  humilis  abbas  Sancti-Flo- 
rentii  Salmuriensis ,  ac  ejusdem  loci  conventus,  notum  facimus  uni- 
versis  nos  concessisse  venerabili  patri  dompno  Stepbano ,  abbati  Tyro- 
nensi,  ut,  audito  ejus  obitu,  non  expectato  nuntio,  ubicumque obierit, 
servicium  sollempne  cum  missa  et  tricenario  et  annuale,  sicut  pro  ab- 
bate  Salmuriensi  facere  consuevimus,  pro  ipso  plenarie  faciemus.  et 
hoc  idem  pro  successoribus  ejus  im  perpetuum,  et  pro  brevibus  Tyro- 
nensium  fratrum,  cum  ad  nos  delata  fuerint,  servicium  quod  \wo  noslii^ 
facimus  pro  ipsis  faciemus.  Preterea  volumus  et  concedimus  quod  abbas 
Tyronensis  ac  fratres  ejusdem  ordinis,  cum  adecclesiam  Salmuriensrm 
accesserint,  in  omnibus  tanquam  quilibet  abl)as  et  monachus  Salmu- 
riensis ecclesie  sint  in   benedictionibus  accipiendis  in  monasterio,  in 

(4)  On  trouve  dans  le  Carlulaire  de  Notre-Dame  de  Paris,  t.  IV,  p.  187,  une  charte 
d'Etienne,  abbé  de  Tiron,  du  10  mai  1260,  par  laquelle  il  confirme  un  accord  eonclu 
avec  l'évêque  de  Paris. 

T.  il.  23 


178  GHARTULARIUM   DE   TIRONE. 

capitulo,  in  refectorio,  in  dormitorio  et  in  claustro.  Huic  pie  commu- 
nioni  adjungimus  ut  abbas  Tyronensis,  in  vita  et  in  morte,  et  fratres 
ejus  universi  in  ecclesia  Salmuriensi  et  membris  ejus  tamquam  quilibet 
abbas  Salmuriensis  et  monachi  habeantur,  et  de  brevibùs  secundum 
ordinem  pretaxatum.  Hoc  etiam  addentes  quod  cum  abbas  vel  monachi 
Tyronenses  ad  abbatias  nostras  et  prioratus  accesserint  ab  abbatibus 
vel  prioribus  nostri  ordinis  tanquam  monachi  Salmuriensis  ecclesie  sus- 
cipiantur  liberaliter  et  dévote.  Ut  autem  hujus  mutue  familiaritatis 
concessio  fîrmius  deinceps  teneatur,  présentes  litteras  fecimus  annotari 
et  sigillorum  nostrorum  munimine  in  testimonium  roborari.  Datum 
anno  Domini  M0  GG°  LX°  IIP,  mense  maii.   » 

(  Orig.  en  parch.  ) 

GGGLXXXVII. 

Don  par  Bernard  de  la  Ferté  de  seize  livres  de  rente 

et  trois  sous  de  cens. 

(1263/4,  mars.) 

«  Universis  présentes  litteras  inspecturis,  Bernardus,  dominus  Feri- 
tatis,  et  Johanna  ejus  uxor,  salutem  in  Domino  :  Noveritis  quod  nos, 
in  signum  vere  dilectionis  quam  circa  viros  religiosos  abbatem  et  con- 
ventum  de  Tyronio  semper  habuimus  et  habemus,  dedimus  et  concessi- 
mus  eisdem  et  monasterio  suo,  in  puram  et  perpetuam  elemosinam, 
sexdecim  libras  currentis  monete  in  Pertico  annui  redditus  et  très  soli- 
dos  censuales  apud  la  Broillardère  et  apud  tes  Boolez,  in  parrochia  de 
Colungiis  existentes,  cum  omni  justicia,  jure,  jurisdictione,  dominio 
et  districtu  et  cum  omni  jure  possessionis  et  proprietatis  quam  habeba- 
mus  et  habere  poteramus  in  predictis,  nichil  juris  in  predictis  nobis  vel 
nostris  heredibus  retinentes ,  que  omnia  ex  parte  mei  Johanne  move- 
bant  et  proveniebant.  Et  sciendum  quod  res  predictas  tenemus  eisdem 
g*arantizare  et  defendere  contra  omnes,  et  sipro  defectu  garantizationis 
vel  defensionis  dampna  deperdita  sustinerent  vel  expensas  in  placito  vel 
extra  placitum  facerent,  ad  sacramentum  procuratoris  eorumdem ,  cum 


CHARTULARIUM   DE   TIRONE.  170 

sacramento  cujusdam  monachi  deTyronio,  premissa  tenemur  eisdem 
plenarie  restaurare  sine  alia  probatione.  Et  ad  hec  omnia  et  singula, 
prout  scripta  sunt,  tenenda  fîrmiter  et  fîdeliter  observanda  nos  et  bere- 
des  nostros  et  omnia  bona  nostra  presentia  et  Putura  ubicumque  < 
tentia  oblig^avimus  dictis  religiosis  et  precipimus  obligari ,  renunciantes 
pro  nobis  et  heredibus  nostris  in  hoc  facto  omni  exceptioni  el  decep- 
tioni,  omni  nsni  et  consuetudini  et  omni  auxilio  tam  facti  quam  juris 
eanonici  vel  civilis,  omni  statuto  facto  vcl  faciendo,  privilegio  cruce 
si^natis  concesso  vel  concedendo,  et  generaliter  omnibus  suffragiis  et 
beneficiis  nobis  vel  heredibus  nostris  competentibus  vel  competituris, 
per  que  nos  vôi  heredes  nostri  possemus  venire  contra  premissa  vel  ali- 
quod  de  premissis,  vel  que  contra  litteras  istas  aut  ipsarum  formam. 
substanciam  vel  tenorem  possent  obici  vel  probari ,  seu  per  quod  vel  per 
que  effectus  ipsarum  differri  posset  vel  etiam  impediri.  Hec  autem 
omnia  et  sing'ula,  spontanea  voluntate,  tactis  sacrosanctis  evangeliis, 
juravimus  nos  fîdeliter  observaturos  et  quod  contra  permissa  velaliquod 
de  premissis  non  veniemus  per  nos  vel  per  alium  in  futurum.  In  cujus 
rei  testimonium  et  munimen,  prefatis  religiosis  et  eorum  monasterio 
présentes  dedimus  et  concessimus  litteras  sigûllatas  sigûllis  nostris. 
Datum  anno  Domini  M0  ducentesimo  sexag'esimo  tercio,  mense  marcio. 
Et  sciendum  quod  ad  g-arandizacionem  et  defensionem  eisdem  facicu- 
dam  contra  heredes  de  Pertico  non  tenemur.  Datum  et  actum,  anno  et 
mense  predictis.  » 
(  Orig.  en  pardi.  ) 

GGGLXXXVIII. 

Bail  de  la  métairie  de  Chardonnelles. 

«  Hec  est  cartula  de  Chardonnelles.  » 
(1264,  juill.) 

«  Universis  présentes  litteras  inspecturis  frater  Stephanus,  misera- 
tione  divina,  humilis  abbas  de  Tyronio,  totusque  ejusdem  loci  eonven- 
tus,  salutem   in  Domino:   Noveritis  nos  tradidisse  et  concessissc   <l«' 


180  GHARTULARIUM    DE   TIRONE. 

communi  assensu  tocius  capituli  nostri ,  terrain  nostram  de  Chardonnelles, 
sitam  in  parrochia  de  Perayo-Nevelonis ,  per  arpenta  hominibus  qui 
sequuntur  tenenda  pacifîce  et  jure  hereditario  possidenda,  prout  infe- 
rius  annotabis.  Tradidimus  igitur  Nicholao  le  Maçon  vu  arpenta  terre 
nostre  predicte  pro  vu  solidis  annui  census  et  vi  denariis  quos  ac- 
ceptavimus,  pro  una  galina  similiter  annui  redditus,  predictis  dena- 
riis percipiendis  in  perpetuum  et  habendum  ;  Guillelmo  le  Breton 
xiii  arpenta  pro  xm  solidis  annui  census  et  vi  denariis  annui  redditus 
pari  modo  ;  Terrico  de  Lonayo  xn  arpenta  pro  xn  solidos  annui  cen- 
sus et  vi  denariis  annui  redditus  pari  modo  ;  Philipo  dicto  Renart 
xn  arpenta  pro  xn  solidis  annui  census  et  vi  denariis  annui  redditus 
pari  modo;  Theobaldo  dicto  Aveline  xi  arpenta  pro  xi  solidis  annui 
census  et  vi  denariis  annui  redditus  pari  modo  ;  Johanni  Dumbe 
xi  arpenta  pro  xi  solidis  annui  census  et  vi  denariis  annui  redditus 
pari  modo  ;  Jodonio  Formagee  xn  arpenta  pro  xn  solidis  annui  cen- 
sus et  vi  denariis  annui  redditus  pari  modo  ;  Guillelmo  Formagee  xn 
arpenta  pro  xn  solidis  annui  census  et  vi  denariis  annui  redditus  pari 
modo  ;  Johanni  Florant  vi  arpenta  pro  vi  solidis  annui  census  et  vi  de- 
nariis annui  redditus  pari  modo.  Et  sciendum  quod  census  et  redditus 
predicti  debent  reddi  nobis  vel  mandato  nostro,  singulis  annnis,  apud 
Chodreium ,  in  crastinum  Omnium-Sanctorum  ;  et  quilibet  predictorum 
hominum  tenetur  domum  facere  competentem  in  arpentis  suis  infra 
très  annos  a  data  presentium  litterarum ,  et  si  forte  contingeret  aliquem 
predictorum  hominum  infra  très  annos  predictos  non  facere  domum 
predictam  in  arpentis  suis  predictis ,  vel  per  paupertatem  arpenta  sua 
et  masuram  suam  dimittere,  alii  homines  qui  remanserint  tenentur 
arpenta  dimissa  seu  masuram  dimissam  in  manu  sua  tenere  et  excolere, 
et  nobis  omnes  census  et  redditus  qui  nobis  debebantur  pro  predictis 
apud  Chodreium  persolvere  termino  supradicto ,  nisi  de  predictis  place- 
ret  nobis  aliter  ordinare.  In  cujus  rei  testimonium  et  munimen,  prefa- 
tis  hominibus  et  heredibus  eorumdem  présentes  litteras  dedimus  sigûllis 
nostris  sigillatas.  Datum  anno  Domini  M0  GG°  LX°  quarto,  mense 
julio.  » 
(  Cart.  de  Tiron,  1°  85  v°.  ) 


GHARTULAR1UM  DE  TIRONE.  isi 


ccclxxxlx. 


Exemption  du  droit  de  visite  par  le  pape  Clément  IV. 

(1265,  30  juin.) 

«  Glemens  episcopus,  servus  servorum  Dci,  dilectis  filiis  abbati  et 
conventui  monasterii  deTironio,  ordinis  Sancti-Benedicti ,  Carnotensis 
diocesis,  salutem  et  apostolicam  benedictionem  :  Quieti  vestre considère 
ac  gravaminibus  obviare  volentes,  auctoritate  vobis  presentium  indul- 
g^emus  ut  in  grangiis,  domibus  et  aliis  locis  vestris  que  nec  debent  nec 
consueverunt  bactenus  visitari,  procurationes  que  ratiqne  visitatiônis 
debentur  non  compellamini  alicui  exhibere.  Nulli  ergo  omnino  homi- 
num  liceat  banc  pagûnam  nostre  concessionis  infringere  ve\  ci  ausu 
temerario  contraire.  Si  quis  autem  boc  attemptare  presumpserit,  indi- 
gnationem  omnipotentis  Dei  et  beatorum  Pétri  et  Pauli  apostolonmi 
ejus  se  noverit  incursurum.  Datum  Perusii,  n  kalendas  julii,  pontifi- 
catus  nostri  an  no  primo.  » 
[Orig.  ni  parch.) 

L«  La  L<  à  L( . 

Vente  par  le  seigneur  de  la  Fertê-Bernard  de  dix  livres  de  renie 
sur  la  prévôté  de  Nogent-le-Rotrou. 

(1265/6,  janv.J 

a  Universis  présentes  litteras  inspecturis,  eg*o  Bernardus,  dominas 
Feritatis,  et  eg*o  Jobanna,  ejus  uxor,  salutem  in  Domino  :  Notum  faei- 
mus  universis  quod  nos  decem  libras  currentis  monete  annui  redditus 
quas  babebat  Guillelmus  de  Roseria ,  miles ,  in  prepositura  de  Nog^ento- 
Rotrodi ,  ex  puro  dono  a  nobis  quondam  eidem  Guillelmo  facto ,  quas 
decem  libras  idem  Guillelmus  nobis  dédit  postmodum ,  quitavit  spon- 
taneus  penitus  et  dimisit,  vendidimus  et  nomine  vendicionïs  in  per- 


182  GHARTULARIUM  DE  TIRONE. 

petuum  tradidimus  et  concessimus  religiosis  viris  abbati  et  conventui 
de  Tironio  et  eorumdem  monasterio  easdem,  annis  singulis,  ad  Nativi- 
tatem  Domini  persolvendas  :  vendidimus  insuper  eisdem  religiosis  rae- 
dietarias  nostras  de  Court-aurein ,  sitas  in  parrochia  Sancti-Victoris ,  cum 
omnibus  pertinenciis  suis.  Item  vendidimus  eisdem  religûosis  ornne 
iliud  quod  habebamus  vel  habere  poteramus  apud  Fretigniacum ,  ra- 
cione  hereditatis,  dominii  et  successionis ,  sive  jure  quolibet,  videlicet 
in  hominibus,  redditibus,  censibus,  proventibus  et  rébus  aliis  in  par- 
rochia de  Fretigniaco  existentibus,  exceptis  tamen  hominibus  feodatis, 
qui  nobis  tenentur  ad  fîdem ,  cum  omnibus  rébus  illis  que  nobis  vel 
heredibus  nostris  provenire  possent ,  ratione  successionis  a  feodatis  et 
eisdem.  Addidimus  eciam  in  presenti  vendicione  illam  partemsive  illas 
partes  quam  vel  quas  Guillelmus  de  Foilleto ,  miles ,  et  domina  Alidis 
de  Foilleto  habebant  vel  habere  poterant  apud  Fretig*niacum ,  tam  in 
medietariis  de  Courtaarein  quam  in  hominibus ,  censibus ,  redditibus, 
proventibus  et  omnibus  aliis  eisdem  Guillelmoet  Alidi  spectantibus  jure 
hereditario  seu  quocumque ,  cum  docte  etiam  que  ad  uxorem  Guiardi 
de  Grandi-Nemore  dicitur  pertinere.  Quam  partem  vel  quas  partes  et 
quam  doctem  tenemur  exnunc  deliberare  dictos  religiosos  a  predictis 
Guillelmo  milite  et  Alidi  et  uxore  Guiardi  de  Grandi-Nemore ,  et  facere 
ipsos  Guillelmum  et  Alidim  et  uxorem  dicti  Guiardi  quitari  quicquid 
habent  et  habere  poterant  in  predictis  omnibus ,  et  eosdem  de  omnibus, 
ut  dictum  est,  desesiri  in  manibus  dictorum  religiosorum ,  etgarantire 
et  deffendere  predicta  omnia  eisdem  monachis  contra  dictos  Guillel- 
mum, Alidim  et  uxorem  dicti  Guiardi  et  contra  omnes  alios  bona  fîde, 
ita  quod  in  dictis  omnibus  penitus  de  cetero  reclamabunt  per  se  vel  per 
alios  seu  facient  reclamari.  Preterea  vendidimus  eisdem  religiosis 
totum  manerium  deffuncti  Thome  dicti  Hute,  cum  suis  pertinentiis, 
videlicet  cum  terris  arabilibus  et  stagno  prope  manerium  sito  et  cum 
platea  stagni  ibidem  existenti  et  cum  duodecim  arpentis  nemorum 
juxta  stag'num  sitis  et  contiguis  et  cum  omnibus  pertinenciis  dicti  ma- 
nerii  et  pasturis.  Que  omnia,  ut  supra  dicta sunt  et  divisa,  vendidimus 
eisdem  religiosis  pro  quinque  centum  et  quadrag*inta  libris  turonensi- 
bus  nobis  ab  eisdem  relig^iosis  pre  manibus  fîdeliter  et  integ*re  persolu- 
tis.  Hec  autem  omnia  et  singula,  prout  superius  sunt  expressa ,  dictis 


CHARTULARIUM  DE  TIRONE.  is  ; 

religâosis  vendidimus  ef  nomine  venditionis  tradidimus  et  concessimus 
tenenda  et  habenda  in  perpetuum  et  ab  eisdem  pacifice  possidenda, 
cum  omni  jure,  juridictione,  dominio  etdistrictu,  ef  cum  omni  jure 
possessionis  et  proprietatis  quod  habemus  et  habere  poteramus  jure  ali- 
quo  in  predictis,  nichil  juris  nobis  vel  heredibus  aostris  in  predictis 
omnibus  retinentes  :  imo  totum  jus,  possessionem ,  proprietatem ,  domi- 
niuni  et  districtum  in  dictos  religiosos  amodo  in  perpetuum  retinentes  : 
promittentes  insuper,  fîde  média  in  manibus  dictorum  reliiriosorum 
prestita  corporali ,  quod  contra  venditionem ,  traditionem  et  concessio- 
nem  predictas  non  veniemus  per  nos  vel  per  alios  in  futurum.  Que 
etiam  omnia  et  singula  eisdem  religiosis  ad  expensas  nostras garantira 
tenemur  et  deffendere  quociescumque  eisdem  opus  fueril  contra  omnes, 
exceptis  tantum  reg*e  Francic  et  heredibus  de  Pertico.  Si  vero  propter 
deffectum  garantisationis  vel  deffensionis  eisdem  a  nobis  non  Pacte, 
dampna  vel  deperdita  sustinerent  vel  expensas  in  placito  vel  extra  pla- 
eitum  facerent,  ad  sacramentum  procuratoris  eorumdem  et  sacramen- 
tum  unius  monachi  de  Tyronio ,  sine  probatione  aliqua,  tenemur  prop- 
feer  hoc  eisdem  religiosis  pleniter  restaurare.  Et  ad  bec  omnia,  proul 
superius  sunt  scripta  et  divisa ,  tenenda  et  fîdeliter  observanda  nos  et 
heredes  nostros  et  omnia  bona  nostra  mobilia  et  immobilia ,  presentia 
et  futura  ubicumque  existentia  oblig'amus  dictis  religiosis  et  volumus 
oblig'ari,  renunciantes  in  hoc  facto  expresse  exceptioni  doni  mali,  non 
numerate  pecunie,  non  tradite,  non  soluté  et  omni  alii  exceptioni,  auxi- 
lio  juris  canonici  et  civilis,  et  specialiter  privilegio  cruce  sig'natis  con- 
cesso  et  concedendo,  et  g^eneraliter  omnibus  nobis  et  heredibus  nostris 
competentibus  et  competituris ,  per  que  nos  et  heredes  nostri  posse- 
nius  venire  contra  premissa  vel  contra  aliquod  de  premissis.  Et  hec 
omnia  et  sing'ula  tenenda  et  inviolabiliter  observanda,  tactis  sacrosanc- 
tis  evrang^eliis,  juravimus,  et  etiam  Herveus  primog'enitus  filius  noster 
nos  in  perpetuum  fîdeliter  observaturos ,  et  ad  premissa  tenenda  nos  el 
heredes  nostros  oblig'amus  generaliter  et  specialiter  et  volumus  oblig*ari. 
In  cujus  rei  testimonium  et  munimen,  présentes  litteras  eisdem  reli- 
giosis dedimus  signllorum  nostrorum  munimine  roboratas.  Data  anno 
Domini  M°  GG°  LX°  quinto,  mense  januario.  » 
f  Oriq.  en  parch.  ) 


184  CHARTULARIUM   DE   TIRONE. 


GGGXGI. 

Vente  au  prieuré  de  la  Pépinière  de  terres  et  prés  en  la  paroisse 

de  la  Bazoche-Goaet. 

(1267,  juill.) 

«  Universis  présentes  litteras  inspecturis,  Guillelmus,  dominus  de 
Sancto-Leobino ,  ormigev,  salutem  in  Domino:  Noveritis  quod,  in 
nostra  presentia  constituti,  Golinus  de  Prato-Hemerici  et  Amelina  ejus 
uxor  recognoverunt  se  Ameline,  nobili  domine  de  Rupe-Donate,  et 
sorori  fraternitatis  abbacie  de  Thironio  tam  in  spiritualibus  quam  in 
temporalibus ,  nomine  prioratus  de  Pepineria ,  Tyronensis  ordinis ,  ven- 
didisse  et  concessisse  totam  terram  et  orane  pratum  quam  et  quod  ha- 
bebant ,  situm  in  nostro  feodo ,  inter  terram  prioratus  de  Castaneis  ex 
una  parte  et  terram  prioratus  de  Pepineria  ex  altéra,  pro  trig*inta  etsex 
libris  turonensibus ,  de  quibus  se  tenuerunt  coram  nobis  intègre  pro 
pag^atis 


Nos  vero  venditioni  predicte  acquiescentes  et  fîeri  concedentes ,  dictam 
terram  et  pratum  amortizari  volumus  et  concedimus  et  penitus  quita- 
mus  de  omni  juridictione  aut  justiciaseu  redibenciis,  quasin  predictis, 
jure  aliquo,  nos  et  heredes  nostri  possumus  reclamare,  eidem  prioratui 
quictantes  penitus  quicquid  juris  seu  juridictionis  habere  possumus  in 
predictis,  nichil  nobis  et  nostris  heredibus  retinentes.  In  cujus  rei  tes- 
timonium  et  munimen ,  ad  peticionem  dictorum  Golini  et  Ameline  sepc- 
dicte  domine,  nomine  dicti  prioratus,  présentes  dedimus  litteras  sig'illi 
nostri  munimine  sig*illatas.  Actum  anno  Domini  M0  GC°  LX°  septimo, 
mensejulii.  » 
(  Vidimus  en  parch.  de  1482.) 


CHARTULARIUAI    DE   TIRONE. 


GGGXGII. 

Échange  de  rentes  en  blé  et  avoine  entre  Jean  de  Tercé 

et  l 'abbaye  de  Tiron. 

(1269,  4. juin.) 

<(  Universi  noscant  quod  in  mci,  Johannis  la  Guogue,  clerici .  domini 
comitis  Britannie  in  Pertico  baillivi,  presentia,  injudicio  constituius 
Guido  de  Terceyo  recognovit  se  excambiasse  cum  monachis  Tironensi- 
bus,  videlicet  pro  sexaginta  solidis  quos  super  Terceyo  habebant,  de- 
cemsextaria  bladi  et  advene  mediatim ,  ita  quod,  loeo  dictorum  sexaginla 
solidorum  quos  supra  Terceyo  et  suis  pertinentes  percipiebant,  de  cetero 
decem  sextaria  bladi  et  avene  super  eodem  récipient,  in  terminis  sancti 
Remig-ii  :  ad  quem  decem  sextariorum  redditum  sic,  ut  premittitur, 
solvendum  oblig'avit  omnia  bona  sua  mobilia  et  immobilia,  presentia 
etfutura,  et  beredes  suos  et  precipue  locum  ipsum  de  Terceyo  eu  ni 
ejusdem  pertinenciis  universis.  In  quorum  testimonium  présentes  lii- 
teras  sig^illo  castellanie  Nogenti  sigillatas  ipsis  religûosis  duximus  con- 
cedendas.  Datum  apud  Nog*entum,  die  quarta  junii,  anno  gratie  mille- 
simo  CG°  LX°  nono.   » 

{Copie  sur  pap.  du  XVe  siècle.) 

GGGXCIII. 

Accord  entre  le  chancelier  de  l'église  de  Chartres  et  V abbaye 
pour  les  dîmes  dépendant  du  prieuré  d'Oisème. 

(1271,  G  juill.) 

«  Omnibus  Ghristi  fîdelibus  officialis  Garnotensis,  judex  ordinarius 
in  civitate  et  diœcesi  Carnotensi,  satutem  in  saluiis  authore:  Notum 
vobis  facimus  quod  cum  lis  seu  controversia  or  ta  esset  coram  nobis 

T.  II.  24 


186  CHARTULARIUM   DE   TIRONE. 

inter  venerabilem  virum  Odonem  de  Lacu-Nigro ,  Garnotensis  ecclesie 
cancellarium ,  actorem  ex  una  parte ,  et  relig'iosos  viros  abbatem  et 
conventum  monasterii  Tironensis  et  eorum  priorem  de  Oisismo ,  necnon 
Joannem  Provert ,  Anselmum  Grilleonis  et  Andream  de  Portis,  colonos 
et  firmarios  suos  de  Oisismo,  ex  altéra,  super  eo  quod  ipsi  coloni  et 
firmarii  in  anno  M0  GG°  L°  IIP,  et  L°  IIII0,  et  L°  V°,  levaverant  fructus 
vinearum  et  aliarum  terrarum  et  possessionis  ipsius  prioratus  de  Oisis- 
mo, absque  solutione  vel  satisfactione  decimarum,  eidem,  in  cujus 
decimatione,  ut  dicebat,  terre  ipse,  vinee  et  possessiones  consistunt, 
facta  ;  eidem  etiam  non  solverant  décimas  lanarum ,  ag*norum ,  porco- 
rum  et  aliorum  animalium  ceterasque  décimas  et  primitias  persolvi 
consuetas  ;  quod  licet  ipsi  relig"iosi  cum  propriis  manibus  vel  sumptibus 
excolunt  et  de  propriis  animalibus ,  ab  ipsis  decimis  et  primitiis  cancel- 
lario  Carnotensi  solvendis  omnino  immunes  existant,  cum  tamen  per 
firmarios  vinee  ipse,  terre  vel  possessiones  laborabantur  vel  animalia 
tenebantur ,  immunes  inde  ipsi  firmarii  vel  coloni  non  existebant  ; 
propter  quod ,  appreciatis  rébus  quas  pro  décima  et  primitiis  requirebat, 
pretium  exig^ebat  xxxta  librarum  monete  currentis.  Relig'iosis  ipsis  con- 
tra affîrmantibus  ipsos  firmarios  et  colonos  a  premissis  decimis  et  pri- 
mitiis liberos  et  immunes  esse ,  nec  ipsas  cancellario  Carnotensi  solvere 
teneri,  imo  si  solvende  sunt,  eas  ipsis  relig"iosis  solvere  debere.  Tan- 
dem, judiciario  ordine  rite  coram  nobis  peracto,  bac  die,  in  nostra 
presentia  et  judicio  constitutus,  ipse  mag'ister  Odo  cancellarius  pre- 
dictus  légitime,  ut  retulit,  de  jure  ipsorum  religiosorum  et  ipsius 
monasterii  Tironensis  ac  prioratus  predicti,  tam  per  litteras  et  testes 
quam  aliter  informatus,  recog*novit  et  confessus  fuit  vineas  et  terras  ac 
possessiones  quasvis  ipsius  monasterii  Tironensis  et  prioratus  predicti, 
et  cetera  animalia  quevis  a  decimatione  sua  predicta  et  primitiis,  non 
tantum  cum  propriis  manibus  vel  sumptibus  ipsorum  relig^osorum , 
verum  etiam  cum  per  colonos  vel  firmarios  excoluntur  vel  tenentur, 
immunes  et  quittas,  immunia  et  quitta  esse,  ipsaque  omnia  ad  ipsos 
relig'iosos  spectare  ;  et  ideo,  ad  confessionem  ipsius  et  ad  jurium  ipso- 
rum religiosorum  plenam  probationem,  nos  ipsum  magistrum  Odonem, 
ecclesie  Garnotensis  cancellarium  predictum ,  ipsis  relig'iosis  Tironensi- 
bus  et  colonis  ac  fîrmariis  predictis  sententialiter  condempnamus  ab 


CHARTULARIUM  DE  TIRONE.  187 

impetitione  ipsius  super  permissis,  ipsos  religiosos  eteorum  deOisismo 
priorem,  colonos  et  fîrmarios  predietos  penitus  absol ventes.  Inquorum 
testimonium,  sigillum  curie  offîcialatus  Garnotensis  presentibus  litteris 
duximus  apponendum.  Acta  sunt  bec  in  nostra  ipsa  curia  Garnotensi, 
nobis  in  ipsa  judicialiter  pro  tribunali  sedentibus,  die  \ï'  mensis  julii, 
annogTatie  M0  GG°  septuagesimo  primo.   » 

{Copie  sur  papier  du  XVII0  siècle.) 

GGGXGIY. 

Exemption  du  droit  de  chasse  par  Jean  de  Châtillon , 

comte  de  Blois  {l). 

(1272.) 

«  Jehan  de  Chasteillon,  cuens  de  Blois  et  de  Dunois  et  sire  cTAvesnes,  à 
nos  baillifs,  prévosts  et  aultres  nos  gens  en  nos  contés  de  Blois  et  de  Dunois 
dessusdits ,  salut  en  Notre-Seigneur  :  Les  religious  de  l'abbaye  de  Tiron  en 
Perche  se  sont  à  nous  dolus  et  complaints  que,  combien  que,  par  les  octrois 
et  dons  de  nos  antécessours,  ils  soient  francs  et  quites  en  nosdits  contés  de 
tous  paages,  travers,  moutures  et  de  toutes  aultres  coutumes  et  exactions 
layes ,  néanmoins  soient  parforcés  leurs  varlets  de  leur  moulin  de  Moulinneuf 
assis  sur  la  rivière  de  la  Cisse  et  de  leurs  moulins  d'Yron,  de  Bouchedagre  et 
aultres  assis  en  nosdits  contés,  quand  ils  vont  quérir,  à  leurs  chevaux ,  jumens, 
asnes  ou  aultres  bestes ,  les  bleds  aux  hommes  de  nostre  ville  de  Blois  ou  aul- 
tres de  nosdites  terres,  ou  qu'ils  ramènent  leur  farine,  par  prise  ou  arrestement 
de  leursdites  bestes  et  des  bleds  ou  farines  qu'ils  portent,  à  payer  une  certaine 
coutume  ou  exaction  laye  appelée  chasse,  laquelle  nous  levons  en  nosdits 
contés  sur  ceux  qui  en  icelles  vont  quérir  bleds  à  meuldre  ou  ramènent  les 
farines.  Et  pour  ce  que  lesdits  religious  nous  ont  pleinement  informés  que, 
par  les  dons  et  octrois  de  nos  antécessours ,  de  ladite  chasse  et  mouture  et  de 
toute  aultre  coutume  et  exaction  layes,  ils  en  sont,  comme  dit  est,  francs  et 

(l)  Nous  n'avons  pas  l'original  ou  le  prétendu  original  de  cette  pièce  ;  mais,  d'après 
son  conteste,  nous  croyons  pouvoir  affirmer  qu'elle  est  fausse.  Nous  la  publions  néan- 
moins parce  que  sa  rédaction  nous  a  paru  curieuse  ,  et  aussi  parce  que,  se  trouvant  dans 
des  Archives  particulières,  elle  est  destinée  à  rester  plus  longtemps  inconnue. 


188  CHARTULARIUM  DE   TIRONE.      ' 

quites,  pour  ce  nous  mandons  et  destroitement  enjoignons  que  ladite  chasse 
ne  aultre  coutume  ou  exaction  laye  quelconque  que  nous  ayons  ou  levions  sur 
aultres  gens  ou  leurs  bestes,  ne  soient  levés  sur  lesdits  religious  ne  leurs  bestes, 
ne  sur  les  bleds  ou  farines  par  eux  ou  leurs  gens  portées  ou  rapportées  à  nos- 
dits  hommes,  qui  en  leurs  moulins  vouldront  meuldre,  ne  auxdits  religious 
ne  à  leurs  gens,  ne  aussi  à  nosdits  hommes,  soit  faite  nulle  molestation  ne 
empêchement  quelconque  qu'ils  ne  puissent  aller  quérir  les  bleds  de  nos  hom- 
mes ou  aultres  quelconques  manants  en  quelque  part  de  nosdites  terres  et 
contés  et  leur  ramener  leur  farine,  tant  comme  ils  tiendront  leursdits  moulins 
de  Moulinneuf,  d'Yron,  de  Bouchedagre  ou  aultres,  en  leurs  mains,  ou  les 
feront  gouverner  par  eux,  leurs  convers,  donnés  ou  aultres  familiers  ou  ser- 
vants. Ains  souffrez  qu'ils  aillent,  à  autant  de  chevaux,  jumens,  asnes  ou 
aultres  bestes  comme  ils  vouldront ,  où  bon  leur  semblera ,  quérir  les  bleds  de 
nosdits  hommes  à  meuldre  en  leursdits  moulins  et  leur  retourner  en  farine,  et 
que  nosdits  hommes  ou  aultres  quelconques  y  puissent  meuldre  sans  en  payer 
chasse,  molture  et  aultre  quelconque  coutume,  exaction  ou  aultre  redevance 
comme  dessus  est  dit.  Et  si  vous  en  avés  pris  ou  arresté,  nous  voulons  que 
tantôt  vous  le  leur  rendes  ou  mettes  à  délivrance.  En  témoin  de  ce,  nous 
avons  donné  ces  présentes  lettres  auxdits  religious,  scellées  de  nostre  scel.  Ce 
fut  fait  et  donné  Pan  de  grâce  mil  deux  cents  soixante-douze,  le  trois  jour 
d'avril  (1).  » 
(Copie  aux  Archives  du  château  du  Bouchet.) 

GGGXGV. 

Exemption  du  droit  de  visite  par  le  pape  Grégoire  X. 

(1273,  15  mars.) 

«  Gregorius  episcopus ,  servus  servorum  Dei ,  dilectis  fîliis  abbati  et 
eonventui  Tyronensi,  salutem  et  apostolicam  benedictionem  :  Quieti 

(*)  A  la  suite  de  cette  pièce  se  trouve  la  note  suivante,  qui  mentionne  un  acte  égale- 
ment faux:  «  Ledit  Jean  de  Chastillon  nous  confirme,  dans  une  charte  latine  datée  de 
Blois,  le  3  avril  de  la  même  année  1272,  le  droit  d'usage  dans  sa  forêt  de  Blois,  liberté 
d'y  prendre  du  bois  tant  pour  bâtir  que  pour  brûler,  pour  réparer  le  Moulinneuf  et  pour 
la  maison  de  Tironneau,  et  droit  de  pâture  pour  vaches  et  porcs,  francs  et  exempts  de 
tous  droits  pour  nous  et  nos  dépendances.  » 


CHARTULARIUM   DE   TIRONE.  180 

vestre  consulere  ac  gravaminibus  obviare  volentes,  auctoritate  vobis 
presentium  indulg'emus  ut  in  grangiis  et  domibus  vestris  que  visita- 
tione  non  indignent  nec  consueverunt  bactenus  visitari,  procurationes 
que  ratione  visitationis  debentur  non  compellamini  alicui  exhibere. 
Nulli  ergo  omnino  hominum  liceat  banc  paginam  nostre  concessionis 
infring*ere  vel  ei  ausu  temerario  contraire.  Si  quis  autem  hoc  attemp- 
tare  presumpserit ,  indignationem  omnipotentis  Dei  et  beatorum  Pétri 
et  Pauli  apostolorum  ejus  se  noverit  ineursurum.  Datum  Laterani,  îdus 
martii,  pontificatus  nostri  anno  primo.   » 

(  Orig.  en  pareil.  ) 

GGGXGVI. 

Accord  entre  l'abbaye  de  Tir  on  et  l' Hôtel-Dieu  de  Châteaudun  pour 

les  revenus  de  la  dixième  semaine. 

«  De  compositione  inter  nos  et  abbatem  de  Tyrono  de  nundinis  Magdalcnc.  ■ 

(1276,  oct.) 

«  Universis  présentes  litteras  inspecturis ,  offîcialis  Dunensis,  salutem 
in  Domino  :  Noveritis  quod  cum  inter  religiosos  viros  abbatem  et  con- 
ventum  de  Tyrono  ex  una  parte  et  magistrum  et  fratrem  Domus-Dei 
de  Gastriduno  exaltera,  contentio  verteretur  coram  abbate  Sancti-Pha- 
ronis  Meldensis,  judice  a  domino  papa  dato,  super  eo  videlicet  quod 
dicti  abbas  et  conventus  dicebant  et  proponebant  coram  predicto  abbate 
contra  mag'istrum  et  fratres  predictos ,  quod  cum  predicti  abbas  et  con- 
ventus diu  fuissent  et  essent  in  possessione  juris  percipiendi  et  babendi, 
quolibet  anno,  in  villa  de  Castriduno,  coustumas  seu  redibentias  que 
veniebant  seu  que  percipi  consueverant  in  décima  ebdomada  cujuslibet 
anni  in  dicta  villa  de  Gastriduno,  ratione  ministerii  mercati  dicte  ville 
sive  nundinarum,  et  fuissent  in  dicta  possessione  a  tempore  cujus  me- 
moria  non  existebat,  et  ipsi  essent  adbuc  in  dicta  possessione ,  predicti 
magister  et  fratres  dictam  possessionem  impediebant  et  perturbabant 
dictis  relig^iosis  quominus  ipsi  religiosi  possent  libère  et  pacifice  uti ,  et 


190  GHARTULARIUM  DE   TIR01NE. 

inquietabant  eosdem  religiosos  super  dictis  coustumis  vel  redibentiis 
que  veniebant  seu  que  percipi  consueverant  in  décima  ebdomada  pre- 
dicta ,  maxime  in  qua  nundine  festi  béate  xWarie-Magrlalene  fîebant  in 
dicta  villa  de  Gastriduno(1),  capiendo  dictas  coustumas  et  redibentias  dic- 
tarum  nundinarum  dicti  festi  contra  jus  et  voluntatem  dictorum  reli- 
giosorum,  quanquani  iidem  magister  et  fratres  nullum  jus  haberent 
dictas  coustumas  et  redibentias  percipiendi  quando  in  dicta  décima  eb- 
domada dicte  nundine  devenirent  in  eodem  festo.  Quare  petebant  pre- 
dicti  religiosi  a  dictis  magistro  et  fratribus  ut  ipsi  a  predictis  impedi- 
mento  et  perturbatione  cessarent  penitus  et  désistèrent,  et  quod  ipsi 
permitterent  dictos  religiosos  de  dicta  possessione  uti  de  cetero  pacifiée 
et  quiète,  et  quod  ipsi  caverent  de  non  veniendo  contra,  quando  dicte 
nundine  dicti  festi  essent  de  cetero  in  dicta  décima  ebdomada ,  dictis 
mag*istro  et  fratribus  in  contrarium  asserentibus  et  dicentibus  omnia 
predicta  ad  se  spectare,  videlicet  coustumas  et  redibentias  dictarum 
nundinarum  in  qualibet  ebdomada  devenirent ,  et  se  fuisse  et  esse  in 
possessione  juris  vel  quasi  de  predictis  eodem  modo  et  eadem  forma 
quibus  petunt  et  dicunt  dicti  religiosi  abbas  et  conventus,  dicentibus 
etiam  dictas  coustumas  et  redibentias  dictarum  nundinarum  ad  se  me- 
lius  pertinere  quam  religiosis  abbati  et  conventui  predictis.  Item  dice- 
bant  predicti  religiosi  quod,  occasione  dictorum  impedimenti  et  per- 
turbations ,  dampna  et  deperdita  sustinuerant  usque  ad  valorem  centum 
librarum  turonensium  quas  petebant  sibirestitui.  Tandem  procuratores 
dictarum  partium,  videlicet  frater  Johannes,  celerarius  de  Tyrono, 
procurator  dictorum  abbatis  et  conventus ,  et  magister  Lambertus  Cal- 
lidus ,  procurator  dictorum  magistri  et  fratrum ,  habentes  quilibet  ip- 
sorum  a  parte  sua  spéciale  mandatum  compromittendi  super  premissis, 
habito  bonorum  virorum  consilio  super  permissis  controversiis  seu  con- 
tentionibus,  compromiserunt  in  venerabiles  viros  Stephanum  dictum 
Malebranche  7  et  Jobannem  Bourroiche,  clericum,  tanquam  in  arbitros 

(J)  En  1201,  le  comte  de  Blois,  Thibaut  V,  avait  accordé  à  la  Maison-Dieu  de  Chà- 
teaudun  une  foire  franche  au  jour  de  la  fête  de  la  Madeleine.  Cette  foire  se  tenait  dans 
l'enceinte  du  domaine  de  l'abbaye  de  la  Madeleine,  et  bientôt  elle  prit  une  telle  exten- 
sion que  les  marchands  forains  envahirent  la  place  devant  l'abbaye  et  jusqu'au  cime- 
tière de  la  Madeleine. 


CHARTULARIUM    DE   TIRONB.  l«U 

seu  arbitratorcs  seu  amicabiles  compositores ,  per  Bdem  hinc  inde  ab 
ipsis  procuratoribus,  nomine  suo  et  nomine  partium  suarum,  in  animas 
suas  et  animas  predictorum  abbatis  et  conventus  et  predictorum  ma- 
g*istri  etfratrum,  in  manu  nostra  prestitam  eorporalem  el  suit  pena 
centum  marcharum  argenti  hinc  inde  apposita,  promittentes  dicti  pro- 
curatores,  quilibet  nomine  partis  sue  et  per  Bdem  suam  predictam  el 
sub  pena  predicta,  se  ac  dictas  partes  tenere  fidélité  p  el  Brmiter  obser- 
vare  ([iiicquid  predicti  arbitri  super  dictis  controversiis  alte  el  bfi 
duxerint  ordinandum  seu  etiam  faciendum  paee  veljtidicio,  salvisratio- 
nibus  dictarum  partium  tradendis  dictis  arbitris  infrafestum  Omnium- 
Sanctorum  proximo  venturum.  Actum  fuit  etiam  in  compromisso  quod 
predicti  arbitri  possint  procedere  in  predicto  compromisso  diebus 
feriatis  et  non  feriatis  et  juris  ordine  nullatenus  observato.  Actum  fuit 
etiam  in  dicto  compromisso  quod  nisi  predicti  arbitri  possent  in  unam 
eamdem  sententiam  concordare,  discordia  eorum  traderetur  Tyherio, 
preposito  de  Castriduno,  tertio  arbitro  seu  arbitratore  a  procuratoribus 
dictarum  partium  electo  ;  cujus  sententia,  arbitrium  sive  dictum  cum 
sententia,  dicto  sive  arbitrio  alterius  predictorum  duorum  arbitrorum 
cum  quo  concordaverit ,  valebit  et  fîrmitatem  perpetuam  obtinebit. 
Durabit  autem  potestas  duorum  arbitrorum  et  tertii  tan tum modo usque 

ad  Nativitatem  Domini  proximo  venturam,  nisi  de  consensu  parti 

fuerit  prorogata.  Datum  anno  Domini  M°  CG°  LXX° sexto,  die  dominica 
in  festo  beati  Luce  evan^eliste.   » 

{Orig.  en  parch.  aux  Archives  de  l'Hôtcl-Dieu  de  Châteaudun,  A.  28.  —  Archives  de  tu  Mm'son- 
Diea  de  Châteaudun,  p.  233.) 

CCCXCVII. 
Vente  des  droits  de  fief  à  la  Heulière  et  à  la  Bretonniùre. 

«  Litterc  monacorum  de  Thiron  a  Robcrto  de  Chastelier.  » 

(1276/7,  févr.) 

«  Universis  présentes  litteras  inspecturis  Robertus  de  Chastelier ,  mi- 
les, salutem  in  Domino  :  Noverint  universi  quod  eg*o  vendidi  et  concessi 


192  CHARTULARIUM  DE  TIRONE. 

religiosis  viris  et  honestis  abbati  et  conventui  de  Thironio  omne  feodum 
quod  habebam  vel  babere  poteram  apud  la  Hurelière  (*)  et  apud  la  Bre- 
tonnière,  pro  centum  solidis  turonensibus ,  de  quibus  me  teneo  plenarie 
pro  pag*ato  :  que  feoda  cum  suis  pertinenciis  vendita  teneor  et  promitto 
g*arantizare  et  deffendere  dictis  relig'iosis  in  perpetuum  contra  omncs, 
ad  usus  et  consuetudines  patrie  ;  et  ad  hec  omnia  tenenda  et  fîrmiter 
observanda  oblige  me  et  heredes  meos.  In  cujus  rei  testimonium ,  dedi 
prefatis  relig'iosis  istas  présentes  litteras  sigilli  mei  munimine  signlla- 
tas.  Datum  anno  Domini  M0  GG°  LXX°  sexto,  mense  februario.  » 
(Orig.  enparch.) 

GGGXGVIII. 
Bail  par  ï  abbaye  de  Tir  on  d'un  pré  à  Frétigny. 

«  De  Bono-Prato  de  Fretigniaco.  » 
(1277.  octobre.) 

«  Universis  présentes  litteras  inspecturis ,  offîcialis  archidiaconi  Gar- 
notensis  in  Perthico,  salutem  in  Domino  :  Noverint  universi  quod,  in 
nostra  presencia  constituti,  Pasquerius  de  Virg'uto  et  Erenburgis  ejus 
uxor  confessi  fuerint  coram  nobis  se  cepisse  a  viris  relig'iosis  abbate  et 
conventu  de  Tyronio  pratum  suum  quod  vocatur  Bonum-Pratum ,  situm 
in  parrochia  de  Fretig-niaco ,  inter  pratum  leprosarie  de  Ferreria  ex  una 
parto  et  juxta  pratum  defuncti  Philipi  de  Virg^ulto  ex  altéra,  et  abotat 
a  parte  inferiori  vado  de  la  Devaiserie  et  a  parte  superiori  prato  de 
Glatig*niaco  et  preposituram  suam  quam  habent  in  quarterio  de  Bri- 

(l)  Vers  1580,  les  religieux  de  Tiron  eurent  un  procès  avec  le  roi  et  la  reine  de  Na- 
varre, à  cause  des  hauts-bois  dépendants  de  la  métairie  de  la  Heulière,  paroisse  de 
Happonvilliers ,  «  lesdiz  bois  à  prendre  en  tirant  vers  Corvées  depuis  ung  grand  fou- 
»  teau  ayant  trois  branches  marquez  de  deux  darcz  en  pourtraicture  et  fleurs  de  lyz, 
»  et  dudict  gros  fouteau  tirant  en  droict  fil  jusques  à  ung  chesne  ayant  deux  branches, 
»  dont  le  gros  d'icelluy  chesne  est  placqué  et  marqué  des  deux  coustez ,  et  d'icelluy 
»  chesne  continuant  au  droict  fil  jusques  au  ruisseau  et  torrent  qui  descend  de  la  forest 
»  de  Ghampront  en  l'estang  dudict  lieu  de  la  Hullière.  » 


GHARTULARIUM  DE  TIRONE.  19g 

mont,  tenendum,  habendum  et  jure  hereditario  pacifiée  pomidendum 
dictis  Pasquerio  et  ejus  uxori  eorumque  heredibus,  pro  deoem  solidis 
monete  cursualis  annui  et  perpetui  redditus ,  reddendis  ah  eisdem  Pas- 
querio et  ejus  uxore  eorumque  heredibus  dictis  religiosifl  vel  eorum 
mandata),  intègre  persolvendis  ad  Nativitatem  Domini  anmialiiii .  vride- 
licet  octo  solidis  pro  dicto  prato  et  duobus  solidis  pro  dicta  prepositura. 
Pro  quo  redditu  dictis  abbati  et  conventui  intègre  persolvendo  a  dictis 
Pasquerio,  ejus  uxore  eorumque  heredibus  ad  terminum  antedictum, 
annis  singulis,  dicti  Pasquerius  et  Erenburgis  coram  nobis  oblurave- 
runt  dictis  abbati  et  conventui  se  et  heredos  suos  et  omnia  bona  sua 
mobiliaet  immobilia,  presentia  et  futura,  et  nos  ipsum  Pasquerium  et 
ejus  uxoremad  predicta  tenenda  sententialiter  condempnamus.  In  eu  jus 
rei  memoriam,  nos,  ad  petitionem  dictorum  Pasquerii  et  ejus  uxoiis. 
dictis  abbati  et  conventui  présentes  dedimus  litteras  sig-illo  nostro,  una 
cum  sig*illis  dictorum  Pasquerii  et  ejus  uxoris,  sigûllatas.  Datum  anno 
Domini  M0  GG°  LXX°  septimo,  mense  octobri.   » 

[Orig.  en  parch.) 

GGGXGIX. 

Abandon  par  le  doyen  de  l'église  du  Mans  de  tout  droit 
sur  le  prieuré  de  Montaillé. 

(1280,  13  avril.) 

«  Johannes,  decanus  Genomannensis,  cunctis  christicolis  salutem  : 
Cum  nobis  tam  per  litteras  quam  alia  legittima  documenta  legûttime 
constiterit  nos,  ratione  spiritualis  dignitatis  nostri  decanatus,  super 
prioratu  de  Monte-Allerii  et  ipsius  priore  ac  monachis  in  eodem  manen- 
tibus,  quamvis  sint  in  diocesi  Genomannensi  et  infra  metasjurisdictio- 
nis  nostre,  superioritatem,  jurisdictionem,  visitationem  seu  preeminen- 
tiam  nullatenus  habere,  sed  hec  ad  solumabbatemTironensemoinnino 
spectare.  Nos  enim,  ut  premissum  est,  de  nostro  jure  ad  plénum  docti, 
recog*noscimus  et  fatemur  hec  ad  nos  quovismodo  temporibus  futuris 
tam  nobis  quam  successoribus  nostris  nullatenus  spectare.  In  quorum 

T.    II. 


194  CHARTULARIUM  DE   TIRONE. 

testimonium ,  sig*illum  nostrum  presentibus  litteris  duximus  apponen- 
dum.  Datum  Genomanni,  in  domo  habitationis  nostre,  die  décima  ter- 
cia  mensis  apprilis ,  anno  gratie  millesimo  CGmo  octuagesimo  (1).   » 

(Cart.  de  Tiron,  f°  55  r°.  —  Écriture  du  XVIe  siècle.. 


GCCC. 

Exemption  pour  le  prieuré  du  Moulin-Neuf  de  la  dîme 

pour  la  Terre-Sainte. 

«  Littera  de  immunitate  domorum  Molendini-Novi ,  Yronii  et  Tyronelli . 

»  super  decimam  pape.  » 

(1280,  8  nov.) 

«  G[uillelmus],  permissione  divina,  Rothomagensis  archiepisco- 
pus(2),  vices  g^erens  reverendi  patris  Sfimonis] ,  Dei  gratta,  tituli  Sancte- 
Gecilie  presbiteri,  apostolice  sedis  leg*ati  in  omnibus  que  contingent 
negotium  Terre- Sancte,  venerabilibus  et  discretis  viris  collatoribus 
décime  in  civitate  et  dyocesi  Garnotensi  constitutis,  salutem  et  sin- 
ceram  in  Domino  caritatem.  Ex  parte  relig'iosorum  virorum  abbatis  et 
conventus  monasterii  Tyronensis  nobis  extitit  conquerendo  monstratio 
quod,  licet  ipsi  de  omnibus  bonis,  proventibus  et  redditibus  dicti  mo- 
nasterii simul,  secundum  antiquam  estimationem  légitime  factam.  ut 
asseritur,  decimam  solvere  consueverint,  nunc  ipsos  tamen  ad  solven- 
dam  decimam  sing'ularem  de  domo  eorumdem  quadam  que  Molendi- 
num-Novum  dicitur  compellere  nitimini ,  non  obstante  ipsorum  sum- 
maria  solutione  predicta.  Quapropter  discretioni  vestre,  qua  fungimur 
auctoritate,  mandamus  quatinus  si  predicti  relig'iosi  secundum  anti- 
quam estimationem  predictam  de  omnibus  et  sing*ulis  bonis  suis ,  pro- 
ventibus et  redditibus  simul  et  summarie  persolverint  hactenus  deci- 
mam, ad  solvendam  vobis  decimam  de  domo  sua   predicta  minime 

(*)  Nous  avons  de  fortes  raisons  de  suspecter  l'authenticité  de  cette  charte. 

(2)  Guillaume  de  Flavacourt,  archevêque  de  Rouen  de  mars  1278  au  5  avril  1306. 


CHARTULARIUM  DE  TIRONE.  i  <. . 

compellatis,  nisi  forsan  antiqua  estimatio  sepedicta  légitime  seu  sum- 
marie,  ut  predicitur,  de  omnibus  bonis  suis  facta  non  fuerit  vel  eorum 
redditus  succreverint  adeo  quod  major  inde  décima  debeatur.  Datum 
apud  Deivillam ,  die  veneris  ante  festum  bcati  Martini  hyemalis,  anno 
Domini  M0  GG°  octogesimo. 

»  Vobis  autem  super  premissis  vices  et  auctoritatem  nostram  com- 
mittimus  inquirendi.  Datum  ut  supra.   » 

(  Vidimus  orig.  en  pareil,  de  1281.) 

GGGGI. 

Balle  du  pape  Martin  IV prescrivant  à  tous  tenanciers  de  l'abbaye 
de  Tiron  d'avoir  à  payer  les  cens  et  rentes  dont  ils  sont  tenus 
envers  l'abbaye. 

(1284,  17  avril.) 

«  Martinus  episcopus ,  servus  servorum  Dei ,  dilecto  fîlio  scolastico 
ecclesie  Genomannensis ,  salutem  et  apostolicam  benedictionem  :  Signi- 
fîcarunt  nobis  dilecti  fîlii  abbas  et  conventus  monasterii  de  Tironio, 
ordinis  Sancti-Benedicti ,  quod  nonnulli  clerici  tam  religiosi  quamsecu- 
lares,  barones,  nobiles,  milites  et  alii  laici  Genomannensis,  Carnolcn>i^ 
et  Sagûensis  civitatum  et  diocesium,  qui  domos,  vineas,  gTang-ias. 
prata,  nemora,  molendina,  jura,  juridictiones  et  nonnulla  alia  bona 
immobilia  sub  annuo  censu  seu  redditu  a  monasterio  ipso  tenent,  cen- 
sum  sive  redditum  bujusmodi  dictis  abbati  et  conventui ,  ut  tenentur, 
exhibere  non  curant,  quanquam  iidem  clerici,  barones,  nobiles,  milites 
et  laici  terras ,  domos ,  vineas ,  possessiones  et  alia  loca  predicta  pacifiée 
possideant  et  quiète  ac  fructus  cum  integTitate  percipiant  eorumdem, 
propter  quod  clictis  abbati  et  conventui  acipsi  monasterio  non  modicu  m 
imminet  detrimentum.  Gum  autem  pro  parte  dictorum  abbatis  et  con- 
ventus super  biis  ad  nos  babitus  sit  recursus,  discretioni  vestre  per 
apostolica  scripta  mandamus  quatinus ,  si  est  ita,  dictos  clericos,  baro- 
nes, nobiles,  milites  et  laicos,  quod  censum  seu  redditum  memoraluin 
prelibatis  abbati  et  conventui  exhibeant  integTe  ut  tenentur,  monitione 


196  GHARTULARIUM  DE  TIRONE. 

premissa,  per  censurant  ecclesiasticam ,  appellatione  remota,  justicia 
mediante,  compellas,  proviso  ne  in  terras  dictorum  nobilium  et  baronum 
excommunicationis  vel  interdicti  sententiam  proferas  nisi  super  hec  a 
nobis  mandatum  receperis  spéciale.  Testes  autem  qui  fuerunt  nominati 
si  se  gratia,  odio  vel  timoré  subtraxerint ,  censura  simili,  appellatione 
cessante,  compellas  veritate  testimonium  perhibere.  Datum  apud  Ur- 
bem-Veterem,  xv  kalendas  maii,  pontifîcatus  nostri  anno  quarto.  » 
(Orig.  en  parch.) 

GGGGII. 

Don  au  prieuré  de  Montargis  de  six  livres  de  rente  sur  le  marché 

de  Grèvecœur, 

(1287,  mai.) 

«  A  tous  ceuls  qui  ces  présentes  verront  et  oiront ,  Johen  de  Brucourt, 
chevalier ,  seigneur  de  Grevecour  et  de  Vendeuvre ,  salut  en  Nostre-Sei- 
g*neur  :  Sachent  tous  présens  et  à  venir  que  je  Johen  ay  donné  et  du 
tout  en  tout  démis ,  baillié  et  délessié  à  Diu  et  à  Saint-Sauvour  de  Tyron 
et  au  priour  de  Monthargis ,  en  pure  et  perpétuel ,  franche  aumosne  et 
à  tout  jamais  délessié,  c'est  à  sçavoir  six  livres  tourneis,  un  gros  pour 
douze  deniers  en  monnoie  à  la  value,  lesquex  six  livres  lesdiz religious 
prendront  par  chacun  an  sus  mon  marchié  de  Grevecueur  à  deus  ter- 
mes ,  c'est  à  sçavoir  septante  soûls  à  la  Résurrection  Nostre-Seigneur  et 
septante  sous  à  la  feste  saint  Michiel.  En  surque  tout  je  leur  ay  balliéet 
délessié  toutes  les  terres  qui  sont  de  mon  propre  domaine ,  et  sont  ape- 
lées  les  Bruières  de  Montharg'is ,  si  comme  ils  se  portent  en  lonc  et  en 
lé,  en  haut  et  en  bas  ;  ovecques  ce  je  leur  ay  baillié  et  délessié  toute  la 
moute  et  disme  que  j'ay  à  avoir  en  la  paroisse  de  Leaupartie.  Toutes 
ces  choses  dessusdites,  j'ay  baillié  aux  devant  diz  moig'nes  en  pur  et 
perpétuel  échange ,  c'est  à  sçavoir  pour  la  'disme  de  mes  maners  de 
Grevecuer  et  de  Vendeuvre ,  de  Glévillé  et  de  Busseval ,  ésquiex  les  de- 
vant diz  moig'nes  prenoient  la  disme  de  tout  le  pain  qui  estoit  dépensé 
es  devant  diz  maners ,  et  des  pors  quand  ils  venoient  de  pesson ,  et  des 


CHARTULARIUM   DE  TIRONK.  [91 

poulains  de  mes  haras,  et  des  poucins  et  des  fromages,  <•!  pour  la  disme 
de  mes  moullins  de  Lyvée  et  de  Torquelane,  et  pour  la  dretuiv  du 
patronnage  de  quatre  ég*lises,  c'est  à  sçavoir  l'église  de  Nostre-Dame  de 
Estrées,  l'église  de  Lyvée,  l'église  de  Saint-Peer,  l'église  de  Sainl- 
Yigour.  Lesquelles  églises  et  lesquelles  dismes  dessusdites  tesdiz  rûoigtiefl 
me  délièsent  de  tout  en  tout,  à  moy  et  à  mes  hers,  pour  l'échange  <l 
susdit,  et  je  devant  dit  Johen  voil  et  octroy  et  promest  sus  bonne  iby, 
pour  moy  et  pour  mes  hers,  que  les  devant  diz  moignes  licngnent  les 
devant  diz  six  livres,  lesdictes terres  et  ladicte  moute,  sans  nul  empes- 
chement  de  moy  ne  de  mes  hers.  Et  se  les  six  livres  n'estoient  poiez  au 
terme  dessusdiz,  pour  chacun  jour  de  deffaut  de  paiement,  les  devant 
diz  moignes  prendront  et  lèveront  douze  deniers  tourneis  chacun  jour 
pour  amende.  Et  derechef  je  devant  dit  Johan  veil  et  octroy  et  promest 
sus  bonne  foy,  pour  moy  et  pour  mes  hers,  que  les  devant  diz  moignes 
ou  leur  commandement  fassent  lour  justice  sur  le  marchié  de  Crevecuer, 
tant  pour  l'amende  comme  pour  le  principal.  Et  en  confermement  de 
toutes  ces  choses  dessusdictes  garantir  et  defîendre  vers  tous  et  contre 
tous,  je  oblige  moy  et  mes  hers  perdurablement ,  et  ay  garny  et  scellé 
ces  lettres  du  confermement  de  mon  seel.  Ce  fut  fait  et  scellé  l'an  de 
grâce  mil  deus  cens  quatre-vins  et  sept,  ou  moys  de  may.  » 

(Copie  sur  pop.  du  XVIIe  siècle.) 

GGGGIII. 
Confirmation  par  le  pape  Nicolas  IV  des  privilèges  de  l'abbaye. 

(1290,  4  avril.) 

«  Nicolaus  episcopus,  servus  servorum  Dei,  dilectis  fîliis  abbali  el 
conventui  monasterii  de  Tyronio,  ordinis  Sancti-Benedicti,  Garnoicnsis 
diocesis,  salutem  et  apostolicam  benedictionem  :  Gum  a  nobis  petitur 
quod  justum  est  et  honestum ,  tam  vigor  equitatis  quam  ordo  exig'it  ra- 
tionis  ut  id,  per  sollicitudinem  offîcii  nostri,  acl  debitum  perducàtur 
effectum.  Eapropter,  dilecti  in  Domino  fîlii,  vestris  justissupplicationi- 
bus  inclinati,  omnes  libertates  et  immunitatesa  predecessoribus  nostris 


198  CHARTULARIUM   DE  TIRONE. 

Romanis  pontifîcibus  per  privilégia  seu  alias  indulgentias  vobis  et  mo- 
nasterio  vestro  concessas ,  necnon  libertates  et  exemptiones  secularium 
exactionum  a  regibus  et  principibus  ac  aliis  Ghristi  fîdelibus  racionabi- 
liter  vobis  et  monasterio  predicto  indultas,  sicut  eas  juste  et  pacifiée 
obtinetis ,  vobis  et  per  vos  eidem  monasterio  auctoritate  apostolica  con- 
firmamus  et  presentis  scripti  patrocinio  communimus.  Nulli  ergo  homi- 
num  liceat  hanc  paginam  nostre  concessionis  infringere  vel  ei  ausu 
temerario  contraire.  Si  quis  autem  hoc  attemptare  presumpserit ,  indi- 
gnationem  omnipotentis  Dei  et  beatorum  Pétri  et  Pauli  apostolorum 
ejus  se  noverit  incursurum.  Datum  Rome,  apud  Sanctum-Petrum , 
il  nonas  aprilis ,  pontificatus  nostri  anno  tercio.  » 
(Orig.  en  parch.  ) 

GGGGIV. 
Sauve-garde  par  le  pape  Nicolas  IV  pour  les  biens  de  l'abbaye. 

(1290,  9  avril.) 

«  Nicolaus  episcopus ,  servus  servorum  Dei ,  dilectis  filiis  abbati  et 
conventui  monasterii  de  Tironio  ,  ordinis  Sancti-Renedicti ,  Garnotensis 
diocesis ,  salutem  et  apostolicam  benedictionem  :  Ex  parte  vestra  fuit 
propositum  coram  nobis  quod  nonnulli  clerici  et  laici ,  asserentes  se  in 
vos  aliquid  questionis  habere,  aliquando  monachos,  interdum  conver- 
sos  et  nonnunquam  animalia  et  alia  bona  monasterii  vestri ,  pretextu 
cujusdam  prave  consuetudinis ,  temeritate  propria  invadere  ac  tamdiu 
detinere  presumunt  donec  sit  eis  de  hujusmodi  questionibus  juxta  ip- 
sorum  beneplacitum  satisfactum,  quanquam  jurisdictionem  qua  hoc 
possint  in  vos  non  habeant  ordinariam  seu  etiam  delegatam.  Gum  ita- 
que  judicialis  ordo  sit  ideo  in  medio  constitutusut  nemo  sibi  presumere 
audeat  ultionem ,  et  ob  hoc  id  tamquam  nullo  jure  subnixum  non  sit 
aliquatenus  tolerandum  ,  nos  volentes  quieti  vestre  consulere  ac  predic- 
torum  maliciis  obviare,  auctoritate  presentium  districtius  inhibemus  ne 
quis,  occasione  predicte  consuetudinis,  vobis  memoratas  inferre  mol es- 
tias  ac  bona  monasterii  antedicti  absque  juris  ordine  vadiare,  invadere 


CHARTULARIUM  DE  TIRONE.  I9fl 

seu  quomodolibet  detinere  présumât.  Nulliergo  omnino  hominum  lierai 
hanc  pag-inam  nostre  inhibitionis  infring*ere  vel  ei  ausu  temerario  con- 
traire. Si  quis  autem  hoc  attemptare  presumpserit,  indignationem  om- 
nipotentis  Dei  et  beatorum  Pétri  et  Pauli  apostolorum  ejua  se  Qoveril 
incursurum.  ActumRome,  apud  Sanctum-Petrum ,  vidua  aprilis,  pon- 
tifîcatus  nostri  anno  tercio.  » 
(Orig.  en  parch.) 

GGGGV. 

«  Comment  ceux  de  Fresnoy  ont  le  pasturage  es  bois  du  Chastelier, 
un  may,  l 'espine  et  fougère,  et  non  aultre  usaige.  » 

(1289/90,  20  mars.) 

«  A  tous  ceux  qui  verront  cestes  présentes  lettres,  le  baillif  de  Ghâ- 
teaudun ,  salut  en  Nostre-Seigneur  :  Saichent  tuit  que  comme  content 
feust  entre  l'abbé  et  le  couvent  de  Tiron  et  le  prieur  et  le  couvent  de 
Bouche-d'Eugre ,  par  réson  de  la  prieuré  de  Bouche-d'Eug're ,  d'une 
part ,  et  le  commun  pueble  de  la  g^ent  de  Fresnoy  d'autre  part ,  sur  ce 
que  ledit  commun  disoit  et  proposoit  contre  les  relig"ieus  dessus  dits  que 
.  ledit  commun  estoit ,  et  avoit  esté  de  si  long*tems  comme  il  povoit  sou- 
venir à  mémoire  d'omme ,  en  sésine  de  prendre  et  d'avoir  ou  bois  des- 
dits relig*ieus,  lequel  est  appelé  le  bois  des  Ghastelliers ,  une  charretée 
de  bois,  chacun  an,  en  la  veille  de  la  Nativité  saint  Jehan-Baptiste,  liée 
a  hars  et  amenée  d'ommes  et  de  famés  à  ladite  ville  de  Fresnoy  ;  dere- 
chef en  sésine,  de  si  longtemps  comme  il  peut  souvenir  à  mémoire 
d'omme ,  de  prendre  et  d'avoir  audit  bois  l'usaig'e  au  mort  bois  à  ardoir, 
le  pasturaig*e  à  leurs  bestes,  la  fog*ère,  l'espine  à  fère  leurs  hars,  le 
plard  à  leurs  vig*nes  plaier ,  le  g^enest  et  toute  autre  manière  de  bois , 
excepté  le  chesne;  lesdits  religûeus  niant  les  choses  dessus  dites  cl  affir- 
mant ledit  bois  à  eulx  appartenir  par  réson  de  la  prieuré  dessus  dite  :  à 
la  parfin ,  après  moult  de  plez  et  moult  de  riotes  eues  sur  les  choses 
dessus  dites,  Pierre  Pelé  et  Ernold  Morchoaine ,  procureurs  généraux 
chascun  pour  le  tout  dou  commun  dessusdit,  et  frère  Jehan  Leborgnc. 
procureur  g-énéral  desdits  religieus,  ayant  les  procureurs  dessus  dits 


200  CHARTULARIUM  DE  TIRONE. 

plain  povoir  et  espécial  commendement  de  eulx  mettre  en  mise  et  de 
fère  compromis  sur  le  contenz  dessus  dit  et  d'aler  en  compromis  et  de 
fère  toutes  choses  que  bon  procurateur  peut  et  doit  fère  en  toutes 
causes ,  se  mistrent  en  mise  et  firent  compromis  sur  le  contenz  dessusdit 
en  noble  homme  Monsieur  Simon  de  Memberolles ,  chevallier ,  et  en 
sieur  Estienne  Malebranche ,  bourgeois  de  Gbasteaudun ,  haut  et  bas ,  en 
la  court  de  Ghâteaudun ,  ensi  toutes  voies  que ,  se  les  deus  arbitres  des- 
sus dits  ne  se  povent  accorder  en  une  sentence  ou  en  un  dit ,  ils  dévoient 
bailler  à  mon  baillif  dessus  dit  leur  descort ,  et  nous  en  devions  fère  et 
pourrions  ce  que  nous  verrions  que  seroit  à  fère  ;  et  promistrent  les 
parties  dessus  dites  à  tenir  et  garder ,  sur  l'obligement  de  tous  leurs 
biens ,  ce  qui  seroit  fet  et  ordonné  par  les  arbitres  dessus  dits  se  il  y  avoit 
acort ,  et  se  ils  n'estoient  à  acort ,  ce  que  nous  baillif  dessus  dit  en  ferions 
ou  ordenerions.  Lesquels  arbitres,  appelez  par  devant  eulx  les  procu- 
reurs dessus  dits ,  allèrent  avant  audit  compromis  et  le  plet  entamé  des 
parties  dessus  dites  et  tesmoing*  et  preuves  d'une  partie  et  d'autre  sur  le 
contenz  dessus  dit,  lesdits  arbitres ,  oïes  les  résons  d'une  partie  et  d'autre, 
ne  porent  acorder  à  une  sentence  et  nous  baillèrent  leur  descort ,  et  nous 
renvoièrent  les  parties  à  ouïr  nostre  ordonnance  et  nostre  dit  sur  les 
choses  dessus  dites.  Et  nous  présenz  en  plaine  assise ,  le  mecredi  après  la 
mi-quaresme,  Pierre  Pelé  et  frère  Jehan  Leborg-ne,  procureurs  dessus 
dits ,  requérans  que  nous  disions  nostre  dit  et  nostre  ordonnance  sur  les 
choses  dessus  dites,  veues  et  entendues  les  résons  d'une  partie  et  d'autre, 
instrumens ,  lettres  et  dépositions  des  tesmoinz  et  toutes  autres  choses 
qui  nous  po voient  esmouvoir,  deismes  nostre  dit  et  prononçasmes  en  la 
manière  qui  s'ensuit,  c'est  assavoir  que  ledit  commun  aura  à  tousjours 
mes  oudit  bois  des  Ghastelliers  le  pasturaig'e  à  leurs  bestes ,  exceptées 
chièvres,  de  la  tierce  feuille ,  et  un  may,  l'espine,  le  genest,  la  fogdère 
tant  seulement ,  et  absolvismes  lesdits  religieus ,  ou  nom  de  la  prieuré 
dessus  dite,  de  toutes  les  autres  choses  que  ledit  peuple  commun 
demandera  à  avoir  au  bois  dessus  dit.  En  tesmoing*  de  ce,  nous  avons 
donné  ausdits  religieus  cestes  lettres  scellées  du  scel  de  la  court  de 
Ghâteaudun.  Ge  fut  fet  le  mecredi  dessus  dit ,  l'an  de  grâce  mil  deus 
cenz  quatre-vingiz  et  neuf.   » 

{Orig.  aux  Archives  du  château  du  Bouchet.) 


CHARTULARIUM    DE   TIRONE.  -j<>i 


GGGGVÏ. 


Confirmation  des  droits  de  l'abbaye  dans  les  bois  de  la  seigneurie 

de  Longny. 

(129G,  3  avril.) 

«  A  touz  ceulx  qui  verront  ces  présentes  lettres,  je  Gazot,  seigneur 
de  Loigny,  fais  à  toutz  à  savoir  que  les  religieux  de  Tyron  ont  en  uns 
boaiz  du  Sausay,  du  Grant-Pleisseiz ,  de  Loigny,  de  Bertoncellcs,  de 
Coulonges,  de  Rémalart,  de  Gondey,  pour usaige  à maisonner, chauler 
et  tout  autre,  et  pesson  et  pasture  pour  leurs  pourceaux  et  autres 
bestes,  parla  donnoison  de  Goffroy,  mon  ancessour,  sire  pour  lors  de 
Loigny.  Lequel  don  je  conferme  et  octroyé  auxditz  religieux  et  leur 
vueil  estre  fermement  à  tousjours  gardé.  Donné  soubz  nostre  scel  I»' 
tiers  jour  d'avril  l'an  mil  GG  quatre  vingtz  et  seze.  » 
(O-rig.  en  parch.) 

GGGGVII. 

Reconnaissance  du  droit  de  visite  de  l'abbé  de  Tir  on 
en  ï abbaye  d'Arcisses. 

(1298/9,  21  janv.) 

«  Universis  présentes  litteras  inspecturis,  frater  Egûdius,  abbas  bu- 
milis  de  Arsiciis,  totusque  ejusdem  loci  conventus,  salutem  in  Domino 
sempiternam:  Noverit  universitas  vestra  quod  cum  venerabilis  pater 
nosterSymon,  Deigratia,  Tyronensis  monasterii  abbas,  ad  abbatiam 
nostram,  tanquam  ad  fîliam  propriam  monasterii  Tyronensis,  causa 
visitationis ,  accessisset,  die  lune  post  Gathedram  sancti  Pétri,  anno 
Domini  M°  GG°  nonagesimo  octavo,  ipsum  tanquam  patrem  ac  donn- 
num  cum  suis  ad  visitandum  et  corrigendum  cum  gaudio  suscepimus, 

T.    II.  -'' 


202  CHARTULARIUM  DE   TIRONE. 

eidem  patri  reverentiam ,  ut  tenemur,  et  obedientiam ,  prout  moris  est, 
exibentes ,  confitentes  abbatem  Tyronensem  habere  super  nos  omnem 
juridicionem  tanquam  in  subditos  suos  et  in  monachos  Tyronenses, 
volentes  et  concedentes  quod  tam  ipse  quam  successores  sui  futuri  ab- 
bates  Tyronenses  in  abbatia  nostra  de  Arsieiis  predicta ,  tam  in  tempo- 
ralibus  quam  in  spiritualibus ,  tam  in  abbate  quam  in  conventu ,  libère 
inquirant,  visitent  et  corrigeant  ea  que  secundum  Deum  et  ordinem  in 
nostra  abbatia  corrigenda  invenerint ,  seu  etiam  reformando  quociens- 
cumque  necesse  fuerit  et  viderint  expedire ,  promittentes  tamquam  fîlii 
obediencie  nos  fîrmiter  observaturos  ea  que  in  nostro  monasterio  pre- 
dicto  duxerint  statuenda,  offîcii  sui  debitum  incipiendo.  In  cujus  rei 
testimonium  et  certitudinem ,  sigilla  nostra  presentibus  litteris  duximus 

apponenda.  Datum  et in  capitulo  et  hora  capituli ,  anno  et  die  pre- 

dictis.   » 

(Orig.  en  pareil.  ) 

CGCCVIII. 

Reconnaissance  des  droits  de  V  abbaye  dans  les  seigneuries 
d' Alluyes,  de  Montmirail  et  de  Nogent-le-Rotrou. 

(1310,  17  août.) 

((  Robert  de  Flandres,  chevalier,  seigneur  de  Gassel,  au  baillif ,  pro- 
cureur, receveur  et  à  noz  autres  gens  es  terres  noz  d'Alluye,  Montmi- 
rail et  Nogent-le-Rotrou ,  salut  et  dilection  :  Les  religieux  abbé  et  cou- 
vent de  l'abbaye  de  Tiron  ou  Perche  se  sont  à  nous  doulus  que ,  comme 
ilz  aient  et  doyent  avoir  en  et  sus  noz  terres  prochainement  dictes  plu- 
sieurs redevances  de  grains  et  de  deniers,  c'est  à  savoir  sur  nostre  pré- 
vosté de  Nogent-le-Rotrou  quarante-une  livres  et  demie ,  sur  nostre 
prévosté  de  Riveré  quatre  livres ,  et  sur  nostre  prévosté  et  recepte  de 
Montigny  et  de  Nonviller  trois  livres  ;  item  sur  noz  moulins  de  la  Po- 
terie six  muys ,  trois  de  froument  et  trois  de  seigle ,  sur  noz  moulins 
de  Rraou  troiz  muys  de  froument,  sur  noz  sales  de  Montigny  un  muy  de 
blé,  sur  nostre  moulin  de  la  Ghaucée  de  Montigny  un  muy  de  blé,  et 


CHARTULARIUM  DE  TIRONE. 

sur  nostre  reeepte  de  Ghacentun  muy  d'avevne  el  dix  solz,  néantmoyns 
puys  trois  ans  en  ça  on  leur  a  fait  fan  1  te  de  payer  lesdictes  redevanc 
en  leur  grant  grief ,  qui  ne  pourroyent  faire  Je  divin  service  se  ilz  fes- 
toient de  leurs  revenues  soubstentés.  Et  pour  ce  nous,  qui  voulons  l<i 
bien  de  ceste  église  et  qui  avons  esté  premièrement  informés,  tant  par 
lettres  comme  autrement,  de  leurs  redevances  dessus  dites,  vous  man- 
dons et  destroictement  enjoignons  que ,  dedans  Noël  prouehain  venant, 
vous  livrés  et  payés  ou  faces  livrer  et  payer  auxdictz  religieux  leurs 
arrérages  dessus  dietz,  et  dès  ores  en  avant  par  chacun  an  à  tousjours  leurs 
payés  et  faces  payer  leurs  dictes  redevances  es  termes  acoustumés,  car 
aynsy  le  voulons  estre  fait.  Et  voulons  que,  en  raportant  ces  présentes 
ou  vidimus  d'ycelles  et  quictances  desdietz  religieux ,  les  arréraiges  que 
vous  aurés  payés  vous  soyent  aloués  en  voz  comptes.  Donné  soubz  le 
sael  de  nostre  bailliage  d'Alluye,  le  diz  et  septiesme  jour  d'aoust  mil 
trois  cens  et  dis.   » 

Signé:  J.  Guidonis. 
A  cette  charte  est  jointe  la  cédule  suivante  : 

a  Jehanne  de  Bretaigne,  dame  de  Gassel,  à  nostre  receveur  es  parties 
du  Perche ,  salut  :  Nous  voulons  et  vous  mandons  que  vous  payés  ou 
faces  payer  as  religieux  de  Tiron  ou  Perche  les  rentes  ou  redevances 
contenues  es  lettres  de  feu  nostre  très  cher  et  bien-amé  seigneur,  as- 
quelles  ces  présentes  sont  annexées,  et  ce  que  vous  ares  payé,  nous 
voulons  qu'il  vous  soit  aloué  par  les  genz  de  nos  Comptes.  Donné  à 
Paris,  le  disiesme  jour  de  décembre,  l'an  mil  trois  cens  quarante  et 
sept.  » 
(Orig.  enparch.) 

GGGGIX. 

Certificat  de  la  visite  faite  par  l' abbé  de  Tiron  au  Saint-Siège. 

(1350,  27  mars.) 

«  Universis  présentes  litteras  inspecturis,  Stephanus,    miseratione 
divina,  sancte  Arelatensis  ecclesie  archiepiscopus ,  domini  nostri  pape 


204  GHARTULARIUM    DE   TIRONE. 

camerarius ,  salutem  in  Domino  :  Universitati  vestre  tenore  presentium 
innotescat  quod  cum  venerabilis  in  Ghristo  pater  dominus  frater  Henri- 
cus,  abbas  monasterii  Sancte-Trinitatis  de  Tironio ,  Garnotensis  diocesis, 
ordinis  Sancti-Benedicti ,  teneatur,  singulis  annis,  curia  citra  montes 
existente,  sedem  apostolicam  visitare,  sedem  ipsam,  pro  uno  anno 
proximo  nunc  transacto ,  per  venerabilem  et  discretum  virum  dominum 
Stephanum  Bedelli ,  decanum  de  Nog*ento-Rotrodi ,  procuratorem  suum 
ad  hoc  specialiter  constitutum ,  cum  devotione  débita ,  visitavit  ;  nichil 
tamen  die  tus  procurator,  visitationis  hujus  nomine,  camere  dicti  do- 
mini  nostri  pape  obtulit  vel  servivit.  In  cujus  rei  testimonium,  présen- 
tes litteras  fieri  fecimus  et  sigilli  camerariatus  nostri  appensione  mu- 
niri.  Datum  Avenione ,  die  xvna  mensis  martii,  anno  Domini  millesimo 
trecentesimo  quinquagesimo ,  indictione  na ,  pontificatus  sanctissimi  pa- 
tris  et  domini  nostri  domini  démentis,  divina  providentia  ,  pape  vi  anno 
octavo.  » 
[Orig.  en parch.) 

GGGGa. 

Reconnaissance  par  l'abbaye  du  Tronchet  de  la  suprématie 

de  l'abbaye  de  Tiron. 

(1378,  7  juin.) 

«.  Gunctis  notum  facimus  nos  Robertus ,  humilis  abbas  monasterii 
Beate-Marie  de  Troncheto ,  ordinis  Sancti-Benedicti ,  Dolensis  diocesis, 
totusque  ejusdem  loci  conventus  quod  monasterium  nostrum  de  Tron- 
cheto predictum  quondam  cella  fuit  monachorum  Tironensium ,  et  post 
per  abbatem  Tironensem  creata  fuit  et  facta  abbatia ,  retentis  abbati 
Tironensi  que  infra  sequuntur.  Habet  enim  abbas  Tironensis  in  et  super 
nostrum  monasterium  et  nos  omnes  abbatem ,  priores  et  alios  religiosos, 
conjunctim  et  divisim,  tam  in  monasterio  quam  extra  manentes ,  omni- 
modam  potestatem  visitandi ,  corrigendi ,  puniendi ,  reformandi  et  sta- 
tuendi,  in  perpetuum  veladtempus,  tam  indivinisoffîciis,cerimoniis, 
modo  vivendi  et  ceteris  spiritualibus  et  temporalibus  quibuscumque , 


CHARTULARIUM  DE   TffiONE. 

secundum  quod  sibi  visum  fuerit  expediens,  poiestque  in  Qostro  pre- 
dicto  monasterio  novos  monachos  creare  et  alios  obedienciarios  miiiere 
quos  in  nostro  monasterio  predicto  vel  in  prioratibus  ubi  miserii    reci- 
pere  tenemur,  et  inde  etiam  potest  recipere  et  sub  Tironio  sive  sub 
Troncheto  obedienciarios  mittere.  Abbatis  quoque  nostri  predicti  monas- 
terii  de  Troncheto  electio  et  omnimoda  disposicio  ad  monasterium  Tiro- 
nense  spectat  ;  qui  etiam  si  criminosus,  dilapidator  vel  alias  indiirnus 
seu  minus  ydoneus  in  regimine  spiritualium  vel  temporalium  in ventus 
fuerit,  ipsius  remotio  et  alia  quevis  ordinacio  ad  abbatem  Tironensem 
spectat;  sic  etiam  et  de  prioribus,  offîciariis  ceterisque  administratori- 
bus  nostri  predicti  monasterii  de  Troncheto  facere  potest.  Nec  potesl 
abbas  de  Troncheto  in  monasterio  ipso  administrare  nec  recipi  débet 
quousque  solita  in  monasterio  Tironensi  juramenta  in  ipso  Tïronensi 
capitulo  prestiterit,  nisi  ad  hoc  abbatis  Tironensis  licencia  intervenial  ; 
quod  si  prius  monasterium   ipsum  de  Troncheto  intraverit  vel  in   eo 
administraverit ,  per  abbatem  Tironensem  ab  administratione  suspendi 
potest,  etalius  quousque  satisfecerit  administrator  poni.  Abbas  quoque 
nostri  predicti  monasterii  de  Troncheto  omni  anno  ad  capitulum  g*ene- 
rale  Tironense  iretenetur,  et  si  légitime  excusatus  est  mittere  tenetur 
secundum  statuta   monasterii  Tironensis,    et    nisi  nuncium   miserit 
excommunicatus  est  quousque  satisfecerit  et  penas  duplicum  expensa- 
rum  exsolverit  quas  fecisset  eundo,  stando  et  redeundo.  Abbatiquonur 
Tironensi,  quando  noviter  venerit,  in  recognicionem  superioritatis  sue, 
tenemur  tam  abbas  quam  nos  omnes  et  sing-uli  priores  etaliiin  monas- 
terio et  extra  manentes  ad  obedienciam  manualem.    Quando  autem 
monasterium  nostrum   predictum  visitât,   expensas   quas    fecerit    in 
veniendo  et  redeundo,  vel  si  maluerimus  quindecim  libras  turonenses, 
eidem  persolvemus  ;  quod  si  aliquem  mittat,  ejus  expensas  vel  medie- 
tatem  dicti  precii,  si  maluerimus,  persolvemus.  Gum  vero,  causa  visi- 
tacionis  vel  alias  quovismodo,  ad  ipsum  monasterium  nostrum  de  Tron- 
cheto déclina verit,  quamdiu  in  ipso  manserit,  ipse  cum  suis,  tanquam 
proprius  abbas  de  Troncheto,  expensis et aliis quibuscumque omnimode 
tractabitur  et  recipietur.  Et  universaliter  super   nostrum    predictum 
monasterium  de  Troncheto  et  prioratus  eidem  subjectos,nosque omnes 
et  singulos,  abbatem,  conventum,  priores,  offîciarios  ceterosque  reli- 


206  CHARTULARIUM  DE  TIRONE. 

giosos,  tam  conjunctim  quam  divisim  in  monasterio  et  extra  manentes, 
tam  in  spiritualibus  quam  in  temporalibus,  habet  abbas  Tironensis 
easdem  superioritatem ,  jurisdietionem  et  aliam  quamvis  disposicionem 
immediatas  quas  habet  et  habere  potest  in  proprios  monasterium  et 
monachos  Tironenses  :  hec  enimsibiretinuitquando  noviter  (Mnostrum 
monasterium  abbatiam  creavit.  In  quorum  testimonium  et  recognitio- 
nem  sigilla  nostra  presentibus  litteris  duximus  apponenda.  Actum  in 
capitulo  nostri  predicti  monasterii,  nobis  in  ipso  propter  hoc  capitu- 
lantibus,  de  unanimi  omnium  nostrum  voluntate  et  assensn,  die  sep- 
tima  mensis  junii,  anno  Domini  millesimo  trecentesimo  septuag^esimo 
octavo.  » 

(Livre  blanc  de  V abbaye  de  Tiron,  1°  226  r°.) 


CGGGXI. 

Reconnaissance  du  droit  de  foire  de  l'abbaye  dans  le  bourg 

de  Frétigny. 

(1395,  29  nov.) 

«  À  noble  homme  et  puissant  seigneur  Monseigneur  le  bailly  de 
Chartres,  commissaire  du  Roy  nostre  sire  en  ceste  partie  ou  à  vostre 
lieutenant  à  Chartres,  Jehan  Leroux,  sergent  du  Roy  nostre  sire  et  le 
vôtre,  honneur,  service  et  révérence  ovecque  toute  obéissance  à  son 
très-cher  seigneur.  Plèse  vous  savoir  que,  de  la  partie  de  religieux 
homme  et  honneste  frère  Julian  Groays,  procureur  de  religieux  hom- 
mes et  honnestes  l'abbé  et  couvent  de  Tiron,  m'ont  esté  présentées 
unes  lettres  du  Roy  nostredit  seigneur,  ausquelles  ceste  moye  relation 
est  attachée  soubz  mon  seel  :  par  vertu  desquelles  lettres  je,  le  xxixejour 

(*)  L'histoire  de  l'abbaye  du  Tronchet  est  assez  obscure,  et  l'on  n'est  pas  d'accord 
sur  la  date  même  de  sa  création.  Les  rares  historiens  qui  ont  dit  quelques  mots  de 
cette  abbaye  font  généralement  remonter  son  érection  à  la  seconde  moitié  du 
XIIe  siècle  :  d'après  le  texte  de  cette  charte ,  il  semble  qu'on  doit  la  fixer  seulement  à 
la  seconde  moitié  du  XIVe  siècle. 


GHARTULARIUM  DE  TIRONE.  ju; 

de  novembre  Fan  mil  CGC  quatre-vins  et  quinze,  me  transporté  au  lieu 
de  Frétigny,  partie  en  la  chastellenie  deRiveré  soubz  monseigneur  de 
Bar,  et  partie  soubz  lesdictz  religneux ,  tenans  nuemenl  du  Roy  nostre 
sire,  et  pour  ce  que  je  trouvé  lesdictz  religieux  en  saisine  et  pocession 
d'avoir  une  faire  audit  lieu  de  Frétigny  à  la  saint  André ('),  durant  ladicte 
faire  dès  midy  de  la  veille  jusques  à  midy  de  lendemain  de  ladicte 
leste,  et  les  trouvé  en  saisine  et  pocession  de  bailler  toutes  mesure 
vin  et  autres,  et  d'avoir  et  exercer  toute  haute  justice,  basse  et 
moyenne,  ledit  temps  durant,  tant  sur  les  gens  liabitans  soubz  monsei- 
gneur de  Bar  dessusdit  et  autres  seigneurs  comme  sur  les  leurs,  en  la 
ville  et  parroiche  de  Frétigny,  et  les  trouvé  en  saisine  et  pocession 
d'avoir  baillé  mesures  à  vin  à  un  appelle  Jehannot  Moreau  qui  tenoit 
taverne  en  la  terre  de  mondit  seigneur  de  Bar.  Je,  à  la  requeste  dudit 
procureur  desditz  religieux,  dis  à  Jehan  le  banier  et  autres  que  je 
yceulz  religieux  maintenoye  et  gardoye  es  saisines  et  pocessions  dessus 
dictes,  en  quoy  je  les  avoye  trouvés  estre,  et  disoit  leurdit  procureur 
avoir  esté  anciennement  et  de  touz  temps  ;  contre  lequel  esplet  ledit 
Jehan  le  bannier  se  opposa  à  toutes  fins  et  à  tout  deffendre  ;  et  après  ce 
je  pris  et  mis  la  choze  contencieuse  en  la  main  du  Roy  nostre  sire 
comme  souveraine.  Et  pour  ce  que  vous  estiés  le  plus  prouchaih  juge 
royal  du  lieu  et  de  la  chose  dont  est  contencion,  je  assigné  jour  audit 
bannier  le  lundy  après  Quasimodo  prouchain  venant  par  devant  vous 
ou  vostre  lieutenant  à  Chartres  pour  dire  les  causes  de  son  opposicion, 
procéder  et  respondre  auxdiz  religieux  et  aler  avant  au  cas  d'entr'eulx. 
ainsy  comme  il  appartendra  de  reson ,  et  selon  ce  que  contenu  est  ésdictes 
lettres  royaux.  Et  ce,  mon  très  cher  seigneur,  je  vous  certifie  estre 
vray  par  ceste  présente  moye  relacion  scellée  de  mon  propre  seel ,  du- 
quel je  use  en  mondit  office.  Donné  l'an  et  moiz  et  vint  et  ixe  joui*  des- 
susdiz.  » 
[Orig.  en  parch.) 

(*)  La  foire  de  la  Saint-André  à  Frétigny  a  dès  longtemps  disparu  :  le  bourg  a  perdu 
beaucoup  de  son  importance  et  n'a  môme  plus  de  marché  aujourd'hui. 


208  GHARTULARIUM   DE  TIRONE. 


GGGGXII. 


Accord  pour  la  présentation  à  la  chapelle  de  Saint-Léonard 

de  Bacqueville. 

«  De  Basquevilla.  » 
(1401,  21  juin.) 

«  A  tous  ceulx  qui  ces  lettres  verront  ou  orront,  Guillaume  Martel, 
chevallier,  seigneur  de Basqueville ,  conseiller  chambellan  du  Roynostre 
sire ,  salut  :  Gomme  il  soit  ainsi  que ,  à  la  chapelle  Saint-Liénart  estant 
en  mon  chastel  de  Basqueville,  vacant  par  la  franche  et  simple  rési- 
gnation de  honnorable  et  discrète  personne  maistre  Giles  d'Estouteville, 
conseiller  du  Roy  nostredit  seigneur  et  maistre  des  requestes  de  son 
hostel,  naguères  chapellain  derrenier  d'icelle  chapelle,  j'aye  présenté 
maistre  Robert  d'Ynarville  à  très  révérend  père  en  Dieu  Monseigneur 
l'archevesque  de  Rouen  ;  et  depuis  ce  dam  Michiel  Auchier ,  prieur  de 
la  prieurté  d'icelluy  lieu  de  Basqueville ,  se  soit  devers  moy  trait ,  disant 
à  luy  appartenir  la  présentation  d'icelle  chapelle  à  cause  et  par  raison 
de  sadicte  prieurté ,  par  le  don  et  fondation  de  mes  prédécesseurs  sei- 
gneurs de  Basqueville ,  que  Dieu  absoille ,  requérant  que  de  madicte 
présentation  je  me  vousisse  départir.  A  laquelle  requeste  je  n'ay  pas 
voulu  obtempérer,  pour  ce  que  je  tien  de  certain  icelle  présentation  à 
moy  appartenir  à  cause  et  par  raison  de  madicte  seigneurie  et  terre  de 
Basqueville,  et  non  pas  audict  prieur.  Savoir  fais  que  pour  ce  que 
ledict  prieur  m'a  accordé  que  en  ladicte  présentation  ainsi  faicte  par 
moy,  il  ne  mectra  point  de  débat  quant  à  ceste  foys  seullement,  je  veul 
et  luy  accorde  que  icelle  présentation  ne  luy  porte  aucun  préjudice  en 
aucune  manière  ne  à  ses  successeurs  pour  le  temps  advenir ,  maiz  luy 
demourront  toutes  ses  droictures  et  raisons  sauves  telles  comme  au  de- 
vant de  ladicte  présentation  ;  car  ce  n'est  point  mon  entente  par  icelle 
présentation  ne  par  aultres  choses  quelxconques  amenuysier  les  droiz 
d'icelle  prieurté ,  mes  les  voil  accroistre  et  augmenter  au  plaisir  Dieu ,  à 


CHARTULARIUM    DE   TIRONE. 

tout  mon  pouair.  En  tesmoin  de  ce,  j'ay  scellées  ces  lettres  de  mon 
propre  seel,  qui  furent  faictes  l'an  de  grâce  mil  CGCC  ei  ung,  le  wi' 
jour  de  juing\   » 
[Cari,  de  Tiron,  f»  89  r°.  —  Écriture  du  XVIe  siècle.) 


CGGGXIII. 

Notice  de  l'incendie  de  l'abbaye  par  le  comte  de  Salisbury. 

(1428,  13  juin.) 

«  Thomas  de  Monteacuto,  cornes  Salesberiensis ,  alias  de  Salebry, 
multis  peditum  et  equitum  Anglorum  copiis  stipatus,  cum  iret  ad  obsi- 
dendam  Aurelianensem  urbem  seu  ad  obsidentes  confortandos ,  in  ino- 
nasterio  de  Thironio  tune  in  edifîciis  sumptuose  hospitatus  est,  et,  cum 
discedere  voluit,  ignem  in  ecclesia,  domibus  et  edifîciis  illius  apponi 
fecit,  et  totum  monasterium  igné  combustum  fuit.  Et  statim  apud  Au- 
reliam  ipse  cornes,  ex  lapide  e  tormento  misso  percussus ,  interiit  anno 
M0  1111e  XXVIII.  Sic  Deus  suos  persecutores  punire  consuevit  (,).   » 

{Livre  blanc  de  l'abbaye  de  Tiron,  i'°  265  v°.) 

(i)  Dans  une  sorte  de  Journal,  rédigé  en  1468  par  un  moine  d'Arcisses,  on  trouve  les 
détails  suivants  sur  l'incendie  de  l'abbaye  de  Tiron  :  «  Le  12e  jour  de  juing  de  l'an  1450 
(c'est  évidemment  1428  qu'il  faut  lire),  le  conte  Salisbury,  général  anglois,  pillard  et 
cruel,  qui  se  dit  conte  du  Percbe,  avec  deux  autres  seigneurs  anglois,  vindrent,  sur 
les  quatre  heures  du  soir,  à  Tyron,  par  fourme  de  promenade  et  de  passetemps,  et 
pour  se  païer  de  curiosité  ,  ils  demandoient  à  visiter  l'abbaie.  Paroissant  satisfaits,  ilz 
se  retiroient  le  soir  avecque  politesse.  Le  soir,  on  apprinst  que  ils  pilloient  et  brusloient 
le  vieux  manoir  des  Grandes-Bordes ,  paroisse  d'Autou.  Le  prieur  Houssard  pensa  que 
cette  visite  n'estoit  qu'ung  prétexte ,  envoya  prestement  quérir  tous  les  seigneurs  es  en- 
virons, les  priant  vouloir  venir,  veu  sa  détresse,  faire  bonne  et  seure  garde  en  l'abbaïe 
pendant  la  nuict.  La  garde  des  chastelains  fut  vaine ,  les  Anglois  ne  vindrent  de  la 
nuict. 

»  Le  lendemain  matin  13  ,  Raimbert,  docteur  es  droits,  parent  de  Houssard,  s'adven- 
tura  à  la  descouverto  du  costé  des  Bordes ,  recogneut  que  les  troupes  angloises  s'appres- 
toient  à  se  mettre  en  marche,  que,  estant  bien  supérieurs  aux  gardiens  de  l'abbaïe, 
vint  les  advertir  de  sortir,  qu'ils  estoient  en  grand  danger. 

»  La  rencontre  se  fist  au  Pilory,  sur  le  vieil  chemin  de  Tyron  à  Nogent.  Les  Anglois 
T.  II.  27 


*iû  CHARTULARIUM  DE   TTRONE. 


XIV. 

lissai*  a  M 

dr  /;         ir  la  j  \i 

1467,  5  se 

«  Je  Jehan,  due  d'Alc  .   per  de  France,    conte  du    Perche 

vieonte  de  Beaumont.   à  ur  du  Perche,  salut:  Repceu 

avons  l'omble  supplication  de  noz  bien  amez  en  Dieu  les  religieux  ab 
et  couvent  de  Thiron.  contenant  que.  par  le  don  et  augmentation 
Messieurs  aseurs,  ioeulx  supplians  eussent  droit  d'avo 

prendre,  chacune  sepmain^.  sur  oestre  recepte  et  prévousté  de  Mor- 
taL  unsrne  orrand  somme  et  ung'  boisselet  de  sel.  par  chacun  an 
xvn  livres  en  deniers  à  plusieurs  len  dont  depuis  nostre  très  ch 

g  leur  el  aïeul  le  cont^  Pierre  d'Alençon.  que  Dieu  pardoint,  i 
-rant  la  diminution  du  revenu  dudiet  lieu  de  Mortaigne  pour  l'ocea- 
a  guerres  qui  avoient  lieu  c       -         en  ensuivant  certaines  com- 
positions faictes  à  certain  temps  par  Messieui 

qi;  iiz  religieux,  eust  ordonné  que  iceulx  religieux  et  le  prieur 

la  Magdalène  de  Reg         meml  \  ladiete  abbaye ,  auquel  appartenoit 

lict  b  l  de  sel.  auroient  ndroient.  pour  et  au  lieu  dud 

tafllardèrent  avecqu  écrables  meschancetez  les        .neurs  qui  avoient  prins  la 

deffense  des  moynes.  Plusieurs,  après  estre  tailladés,  avoient  esté  pendus.  Dessoubz  le 
corps  de  Belainville,  les  Anglois  avoient  escript  sur  l'arbre  : 

«  A  la  mémoire  éternelle 

»  Du  bougre  messire  de  Belainville.  » 

»  Après  le  combat.  Sarisbury  vint  à  l'abbaîe  trouver  labbé  et  luy  dit  :      Si  d' 
»  demi-heure  tu  ne  m*as  fourni  quatre  mil  es  rgent  monnoié  et  joyaux,  je 

»  fais  passer  de  vie  à  tr  ir  contraincte  .l'A   -        :at  satisfaict  et  non  content  : 

en  partant,  il  fit  mettre  le  feu  à  l'abbaîe  qui  fut  bruslée.  Les  moines  et  habitans  tout 
larmes  veirent  partir  l'Anglois  bien  monté  des  cavales  et  chevaux  dont  il  prist  le-  meil- 
leurs, et  bien  bagué  et  garni  d'argent  aux  despens  du  pay-  laireurs  restoient 
pour  empeschement  de  esteindre  le  feu.  » 


CHARTULARIUM   DE  TU  Sfl| 

x  xvii  li 
lieu  la  somme  de  cinquante  livres  tourn  B       tnt^ 

t  par  chacun  an  an  terni  nains 

plaira  à  nos  _  ,  et  sans  ntioa 

«■d  puiss  aulcim  préjudice  à  luyn 

que  tout—      -         ses  estai    A  poi      g     ar  lettrée  su 

pareillement  d  a        ma  1res  dam- 

que  Dieu  absoflle,  ic'-ulx  supplians  et  i.    a 
_  i  paiement  sur  nos 

MortaigTi        -  iiz  cinquante  livres  et  lx  solz  par  an.  ju 

?men(      -  _      rresqui  dernièrement  ont  heu  cours        .îdant 
quelles  et  que  les  Anglois  ont  occupé  nostredict  pays  duPercfa 

it  «lie-elle  rente  a    -         -      tinué,  et  àceUeoecas         depuis  la 
duction  et  reoouvranoe  de  nostrediefl        s  qui  fut  en  l'an  mil  III I'  XLIX . 
voua  et  aultivs  noz  ursqui  ont  esté  avez  contredit  au  paiera 

d'icelle  reol  s  de  prés  sanssui        avoir  prt 

de  nous,  dont  iceulx  religieux  nous  hé   as        supplié  -   Et  pour 

leur  pourvoir  et  après  ce  que  les  ti.      -  seig  -    i  iceulx  sup- 

plians auroient    -        euz.  nous  heussions  rai  .ambr>- 

:  Comptes  les  comptes  de  lad:  Mortaigne  poursçavoir 

et  cog-noistre  du  paiement  et  poss  —ion  de  ladiete  rente,  ainsy  de  la 
diminution  lu  dudict  lieu  pour  occasion   desdictes 

-  et  pour  icelles  cl  ses  s  :r  et  examiner  Lien  au  long-  eus- 
sions différé  la  requeste  d  iceulx  supplians  par  le  temps  et  espasse  d'unir 
an  et  environ.  Nous,  derechef  veuz  en  nos:  iseil  les  let:     -        la 

création  d'icelle  rent  pareillement  les  lettres         la  composi" 

faicte  au  ten    -       ladiete  somme  de  liu  livres  tournois  par  chacun  an. 
tant  du  temps  de  mondict  -    _    eur  et  aïeul  que  de  rnadicte  dam^ 
mère  .  et  aussi  le  rapport  de  noz  g      -       -  Comptes,  qui  nous  ont 
moigné  avoir  trouvé ,     -   comptes         ladiete  reee  le  paiement  et 

ss  sa    i  de  ladiete  somme  de  liu  hvres  par  an  a  -      faict  ausdiz 

religieux  et  prieur  jusques  a  la  venue  desdiz  Anglais,  qui  fut  en  Tan 
mil  1111e XVII,  et  aussi  regrard  à  la  diminution  revenu  dudict 

lieu  de  Mortaigne,  pour  l'occasion  desdictes  demi-     s  g  s,  voul 

rdonnons  que  jusques  a  six  ans  prochains  venant,  ou  tant  comme  il 


212  CHARTULARIUM   DE   TIRONE. 

nous  plaira,  et  jusques  ad  ce  que  vous  aiez  mandement  de  nous  sur  ce 
contraire ,  et  en  attendant  que  plus  amplement  y  peussions  pourvoir, 
iceulx  religieux  aient  et  preignent  sur  nostredicte  recepte  de  Mortaigne, 
c'est  assavoir  iceulx  abbé  et  couvent  la  somme  de  xxv  livres  tournois  et 
ledict  prieur  lx  solz ,  le  tout  par  chacun  an ,  au  terme  de  Toussains ,  à 
commencer  le  paiement  à  la  Toussains  prochain  venant,  se  vostre 
recepte  le  peult  porter,  oultre  Testât  à  vous  ordonné  pour  ceste  année, 
et  sinon  à  commencer  de  la  Toussains  prochain  venant  en  ung1  an.  Si 
vous  mandons  que  lesdiz  religieux  et  prieur  vous  paiez  d'ores  en  avant 
des  sommes  dessusdictes  :  mandons  aussi  à  noz  amez  et  féaulx  les  g^ns 
de  noz  Comptes  que  par  rapportant  ces  présentes  coppies  ou  vidimus 
d'icelles  et  quictances ,  sur  ce  ilz  vous  allouent  en  voz  comptes  ce  que 
vous  aurez  paie  à  la  cause  dessusdicte  et  rabbattent  de  vostre  recepte 
sans  aulcun  contredict.  Toutesfoys  nous  ne  voulons  que  ceste  composi- 
tion ou  accord  puisse  pour  le  temps  advenir  porter  aulcun  préjudice  à 
nous  ne  ausdiz  religieux  et  aulcune  manière.  Donné  en  nostre  ville 
d'Alençon,  le  cinquiesme  jour  de  septembre  l'an  mil  IIIP  LXVII.  » 

(Vidimus  de  René,  duc  d'Alençon,  de  1486.  —  Fragment  d'un  Cartulaire  du  XVIe  siècle, 
intitulé  Cartulaire  de  Blois  et  de  Dunois.) 


GGGGXV. 

Visites  des  abbayes  et  prieurés  dépendant  de  ï abbaye  de  Tiron. 

(1484-1559.) 

«  Visitatio  monasterii  Beate-Marie  de  Troncheto.  » 
(1484,  13  novembre.) 

«  Anno  Domini  millesimo  quadring,etesimo  octuagesimo  quarto,  die 
vero  xma  mensis  novembris,  venerabilis  et  religiosus  vir  f rater  Phili- 
bertus  Hahon,  presbiter  prior  prioratus  de  Gastaneis,  ordinis  Sancti- 
Benedicti ,  Garnotensis  diocesis ,  vicarius  et  nomine  vicariato  reverendi 
patris  domini  Leoneti ,   abbatis  monasterii   Sanctissime  -  Trinitatis  de 


CHARTULARJUM    DE   HRONE. 

Thironio,  dicti  ordinis  et  diocesis.  proui  de  vicariatu  sue  prompte  edo- 
cuit,  personaliter  accessit,  circa  horam  terciam  posl  meridiem  ejusdem 
diei ,  apud  monasterium  Beate-Marie  de  Troncheto,  dicti  ordinis,  !>..- 
lensis  diocesis.  et,  nomine  predicto,  intravil  ecclesiam  dicti  monasterii 
de  Troncheto,  et,  eo  facto,  visitavil  el  inspexii  majus  altai  iens  in 

choro  dicte  ecclesie .  necnon  capellanias  ipsiusecclesie,  et .  ibidem  assis- 
tentibus  secum  et  comparentibus  in  ecclesia  dicti  monasterii  el  p 
modum  extra  ecclesiam  bujusmodi  vii-i>  religiosia  el  honestis  fratribus 
Matbeo  le  Garengier,  priore  prioratus  de  Roslendrieuc ,  dicti  ordinis  el 
diocesis  Dolensis,  membria  dicto  monasterio  de  Troncheto  immédiate 
deppendentis.  et  fratre  Johanne  Guéron  .  sacrisUi  ejusdem  monast  rii  de 
Troncheto.  exposuit  et  verbis  planis  extricavit  is  dominus  vicarius 
quodipse,  tanquam  vicarins  dicti  domini  abbatis  de  Thironio,  missus 
erat  expresse  ad  visitandnm  et  reformandum  hujusmodi  monasterium 
de  Troncheto  tanquam  membrum  ab  ipso  monasterio  de  Thironio dep- 
pendens  et  ei  tanquam  matrici  ecclesie  subjectum  in  omni  visitacione, 
punicione,  correctione  et  reformacione  a  primeva  fundacione  el  <  i 
tione  dicti  monasterii  de  Troncheto.  Quibus  dictis  et  prolatis,  illico  in- 
junxit  is  dominus  vicarius  quandam  vitrariam  super  altare  capelle 
Sancti-Jacobi  in  dicto  monasterio  seu  ecclesia  de  Troncheto  erectr .  que 
vitraria  indig*ebat  reparacione,  condecenter  reparari,  eciam  quandam 
voutam  fractam ,  in  medio  quasi  ejusdem  ecclesR  existentem,  injunxil 
reparari  sicuti  decet  et  quam  cicius  fîeri  poterit,  propter  eminens  peri- 
culum  quod  ob  deffectum  reparacionis  hujusmodi  evenire  \ 
modum  memoratus  dominus  vicarius  inquisivit  de  ritu  divini  cultus 
eadem  in  ecclesia  de  Troncheto  celebrati.  oui  domino  vicario  respondit 
dictus  sacrista  quod  divinus  cultus  ita  condecenter  et  honorifice  fiebat 
ibidem  quod  dominus  dux  loci.  qui  est  dux  Britannie.  erat  super  hoc 
contentus.   » 

«  Visitatio  prioratus  de  Castaneis.  » 
(1485,  8  no v.) 

«  Anno  Domini  M0  CCCCmo  octuagesimoquinto,  di<    \   ro  vra'mensis 

novembris .  reverendus  in  Christo  pater  et  dominus  Leonetus,  permis- 


214  CHARTULARIUM   DE   TIRONE. 

sione  divina,  abbas  Thironensis  monasterii,  ordinis  Sancti-Benedicti , 
Garnotensis  diocesis,  visitans  prioratum  de  Castaneis,  ordinis  Sancti- 
Benedicti  et  diocesis  supradicti ,  membrum  a  predicto  monasterio  immé- 
diate deppendens,  eumdem  dominum  abbatem  visitantem  recepit  reli- 
g*iosus  vir  et  honestus  frater  Philibertus //«/son,  ejusdem  loci  prior,  qui, 
reverenter  et  honorifîce ,  sigmim  crucis  cum  aqua-benedicta  portans, 
eidem  domino  abbati  in  introitu  ecclesie  dicti  loci  obviavit ,  et  eodem 
crucis  sig*no  per  ipsum  dictum  abbatem  osculato  aquaque  benedicta 
dispersa,  desponsorio  eciam  cum  versiculo  et  oratione  de  beato  Egidio, 
sub  cujus  vocabulo  hujusmodi  prioratus  fundatur,  dictis  submissa  voce, 
deprecatione  quoque  fusa  ad  Dominum  pro  deffunctis  more  solito ,  sta- 
tim  injunxit  is  dominus  visitans  relig'ioso  viro  fratri  Matheo Leroy,  pres- 
bitero ,  ibidem  tune  residenti  et  personaliter  assistenti ,  ut  ipse  crastina 
die  de  mane  sit  paratus  ad  celebrandam  missam  coram  ipso  domino 
abbate  visitanti,  et,  hiis  actis,  postquam  prospexit  ediflcium  ejusdem 
ecclesie  commode  et  decorabiliter  inchoatum,  laudavit  opus  illud  et 
ortatus  est  dictum  fratrem  Philibertum  Haizon,  priorem  predictum,  ut 
ipse  perfîcere  faciat  edifîcium  hujusmodi  quam  primum  sustinere  pote- 
rit.  Affuerunt  ibidem  nobilis  vir  Guillelmus  du  Moustier,  scutifer,  Cla- 
rimontensis  diocesis ,  et  relig'iosus  vir  frater  Petrus  de  Montireau ,  pres- 
biter,  prior  Sancti-Michaelis-de-Cole ,  Genomannensis  diocesis.   » 

«  Visitatio  prioratus  de  Sancto-Anthonio.  » 
(1485,  9nov.) 

«  Anno  predicto ,  die  vero  nona  mensis  novembris ,  prefatus  dominus 
abbas  Thironensis  monasterii  visitavit  prioratum  Sancti-Anthonii ,  dicti 
ordinis ,  a  monasterio  Sancti-Laurentii  de  Vado-Alneti ,  ordinis  Thiro- 
nensis, Genomannensis  diocesis,  membrum  immédiate,  médiate  vero 
a  dicto  Thironensi  monasterio  deppendens  :  quem  dominum  abbatem 
visitantem  relig'iosus  vir  et  honestus  frater  Matheus  Reg*is,  presbiter, 
prior  ejusdem  loci,  indutus  albis  vestibus,  cumeruce  et  aqua-benedicta 
honorifîce  admisit,  sig^noque  crucis  sibi  per  dictum  priorem  presentato 
osculato  reverenter,  aquaque  benedicta  aspersa,  responsorioque  cum 


CHARTULARIUM   DE   TIR03SK.  Jl., 

versiculo  et  oratione  de  beato  Anlhonio  cum  nota  decantato,  oraiione 
vero  postmodum  fusa  ad  Dominum,  more  solito,  pro  deffunctis,  ac 
collatione  corporali  facta  per  ipsum  dominum  visitantem  ,  illico  injunxif 
is  dominus  visitans  dicto  fratri  Matheo  Régis  priori  ut  ipse  faciat  unum 
missale  ad  usum  dicti  loci  quodque  repare t  victrinas  capelle  dicti  loci, 
quam  citius  et  commode  fieri  poterit.  Affuerunt  religiosi  viri  Praires 
Philibertus  Haizon,  prior  de  Gastaneis,  Michael  Ameline,  Petrus  de 
Mont  ire  au ,  presbiteri ,  necnon  nobilis  vir  Guillelmus  de  Moustier , 
scutifer.   » 

«  Visitatio  monasterii  de  Vado-Alneti.  » 

(1485,  9  nov.) 

«  Anno  Domini  M0  GGGG0  octuag^esimo  quinto,  die  nona  mensis 
novembris,  reverendus  pater  et  dominus  dominus  Leonetus,  permis- 
sione  divina,  abbas  monasterii  Tbironensis,  ordinis  Sancti-Benedicti, 
Garnotensis  diocesis,  primus  abbas  et  immediatus  superior  monasterii 
Sancti-Laurentii  de  Vado-Alneti,  ordinis  Tbironensis,  Genomannensis 
diocesis,  visitavit  dictum  monasterium  de  Vado-Alneti.  Quem dominum 
abbatem  Thironensem  venerabilis  in  Ghristo  pater  dominus  Antbonius, 
abbas  dicti  monasterii  de  Vado-Alneti,  frater  Guillelmus  Breteau,  sa- 
crista  dicti  monasterii ,  et  alii  religiosi  memorati  monasterii  de  Vado- 
Alneti,  alteri  quidem  vestibus  albis  et  alteri  cuculis  induti ,  admiserunl 
et  eidem,  processionaliter  ^radientes,  crucem  et  aquam-benedictam 
secum  defferentes ,  obviaverunt.  Responsorio  quoque,  versiculo  et  ora- 
tione de  beato  Laurencio  decantatis,  et  oratione  fusa  ad  Dominum  pro 
deffunctis  more  solito,  illico  reverenter  et  cum  bonore  visitavit  sacro- 
sanctam  Ghristi  eucaristiam,  et,  visitacione  hujusmodi  facta,  injunxii 
dicto  sacriste  ut  ipse  mundet  decenter  pannum  lineum  in  quo  involve- 
batur  dicta  sacrosancta  Gbristi  eucaristia  infra  octo  dies.  Injunxit  etiam 
abbati  predicto  de  Vado-Alneti  ut  ipse  commode,  sicut  rationabile  est, 
repararet  aut  reparare  procuraret  altare  portatile  in  duabus  parti  luis 
decisum.  Postmodum  vero,  dictis  dominis  patribus  sacrista  et  aliis  dicti 
monasterii  de  Vado-Alneti  religiosis,  necnon  relig*ioso  viro  fratre  Petro 
de  Montireau,  presbitero  ,  priore  Sancti-Micbaelis-de-Gole ,  dicte  diocesis 


216  CHARTULARIUM  DE  TIRONE. 

Genomannensis ,  insimul  eongreg*atis  et  capitulantibus  in  ecclesia  dicti 
monasterii  de  Vado-Alneti ,  is  dominus  visitans  ibidem  protulit  unam 
collacionem  moralem  atque  perlegit  unum  capitulum  de  régula  Sancti- 
Benedicti,  et  hoc  peracto  interrog^avit  is  dominus  visitans  prefatum 
dominum  abbatem  de  Vado-Alneti  super  servicio  divino  eodem  in  mo- 
nasterio  quotidie  celebrato.  Qui  eidem  retulit  et  affîrmavit  qualiter 
nocte,  circa  mediam  horam,  matutine,  alie  vero  hore  canonice,  horis 
diei  assuetis ,  eodem  in  monasterio  rite  cum  nota  dicebantur  ;  qualiter 
vero  die  una  ibidem  celebrabatur  missa,  diebus  vero  dominicis  due 
ibidem  celebrabantur  misse,  una  in  capella  Beate-Marie-de-Maretis , 
altéra  vero  in  loco  et  altari  quotidiano.  Asseruit  etiam  is  dominus  abbas 
vigilias  seu  offîcium  Mortuorum  juxta  ritum  seu  morem  Thironensem 
ibidem  dici.  Iterum  is  dominus  visitans  interroge  vit  dictum  dominum 
abbatem  de  Vado-Alneti  super  temporalia  dicti  monasterii,  et  asseruit 
is  dominus  abbas  de  Vado-Alneti  eidem  domino  visitanti  quod  fuerant 
alique  res  temporales  dicti  monasterii  per  suos  predecessores  alienate 
juraque  ipsius  minime  observata.  Ad  quas  res  temporales  sic  alienatas 
juraque  minime  observata  prefatus  dominus  visitans  injunxit  mederi 
via  justicie,  et  se  obtulit  ad  hoc  ag*endum  juvare  dictum  abbatem.  Et 
presertim  interrogavit  prefatum  venerabilem  priorem  de  Vado-Alneti 
super  quadam  compositione  per  eumdem  facta  cum  domino  temporali 
et  proprietario  loci  et  dominii  de  Droué,  diocesis  Carnotensis,  ratione  et 
occasione  trium  modiorum  bladi,  que  monasteriumhujusmodi  de  Vado- 
Alneti  percipere  consuevit  sing*ulis  annis  super  dominium  seu  grangiam 
hujusmodi  loci  de  Droué.  Et  asseruit  is  dominus  abbas  de  Vado-Alneti 
quod,  pro  certis  causis  ad  hoc  monasterium  suum  et  suos  relig^iosos 
commoventibus ,  ipse  et  ejusconventus  composuerant  cum  dicto  domino 
seu  proprietario  de  Droué,  occasione  dicti  bladi ,  ad  certam  peccunie 
summam.  Et  injunxit  is  dominus  visitans  eidem  domino  abbati  de  Vado- 
Alneti  ut  ipse  sibi  ostenderet  hujusmodi  compositionem  in  scriptis, 
quod  facere  spopondit  dictus  venerabilis  abbas.  Is  vero  dominus  abbas 
de  Vado-Alneti,  post  prandium,  exhibuit  atque  ostendit  in  scriptis 
hujusmodi  compositionem,  et,  eadem  lecta,  is  dominus  visitans  peciit 
copiam  habere,  et  quia  reperiit  hujusmodi  compositionem  non  esse 
justam  nec  factam  fore  in  commodum,  ymo  in  dampnum  non  modicum 


CHARTULARIUM   DE   TIRONE.  >|7 

et  gravameh  dicti  monasterii  do  Vado-Alneti ,  attento  quod,  occasi s 

dictorum  trium  bladi  modiorum,  compositum  fuerat  cl  conventum  per 
eumdem  venerabilem  abbatem  et  procuratorem  conventus  sui  cum 
eodem  domino  seu  proprietario  loci  de  Droué  ad  summam  centum  soli- 
dorum  vita  ipsius  domini  de  Droué  comité,  et  post  cjus  obitum  ad  sum- 
mam sex  librarum  turonensium  annuatim  et  perpetuo,  quod  in  dam- 
num  et  prejudicium  dicti  monasterii  de  Yado-Alneti  vertere  sibi  vidc- 
batur,  idem,  quod  melioribus  viis,  modis  et  formis  quibus  decerel  et 
opportune  esset,  injunxit,  quam  cicius  commode  fîeri  poterit,  provideri. 
Injunxit  etiam  quod,  qualibet  ebdomada  ad  minus,  per  unum  dicin. 
eodem  in  monasterio  leg^atur  unum  capitulum  de  recula  Sancti-Bein- 
dicti.  Item  prefatus  dominus  visitans  injunxit  et  probibuit,  sub  penia 
cmende  et  correctionis  ad  boc  requisite ,  quod  nil  de  pertinenciis,  juri- 
bus,  redditibus,  proventibus  et  emolumentis  dicti  monasterii  de  Vado- 
Alneti  cuiquam  persone  seu  quibusvis  personis  tradatur  vel  concedatur, 
nisi  dumtaxat  in  capitulo  g'enerali  et  cum  matura  deliberatione  fratrum 
et  conrelig*iosorum  sepedicti  monasterii.  Item  ordinavit  et  instituit  lit- 
teras,  papiros  receptarum,  cartas,  registra,  jura,  libertates,  privilégia 
et  bona  memorati  de  Yado-Alneto  monasterii  concernentia,  necnon  the- 
saurum  et  reliquias  ejusdem  reponi  in  una  archa  clausa  sub  duabus 
foris  et  duabus  clavibus  disjunctis,  quarum  clavium  ordinavil  quod 
abbas  loci  babeat  unam  in  custodia,  âlter  vero  relignosorum  loci,  quam 
notabilior  et  securior  in  juribus  et  bonis  observandis,  babeat  alteram. 
Item  ordinavit  et  injunxit  eidem  abbati  de  Vado-Alneti  ut  ipse  perficiat 
seu  perfîcere  faciat  edifîcium  in  ecclesia  dicti  monasterii  inchoatum, 
tam  de  coopertura,  mûris,  victrariis  quam  aliis  necessariis,  citius  cl 
utilius  quam  fîeri  poterit.  Ulterius  injunxit  quasdam  armarias  fîeri 
subtus  voutam  prope  altare  Sancti-Sebastiani  existentem.   » 

«  Visitalio  monasterii  Beatc-Marie  de  Pellicia.  » 
(1485,  9  nov.) 

«  Anno  Domini  M0  GCCG0  oetuagesimo  quinto ,  die  vero  nona  mensis 
novembris,  reverendus  pater  et  dominus  dominus  Leonetus,  permis 

T.  il.  28 


218  GHARTULARIUM   DE   TIRONE. 

sione  divina,  humilis  abbas  Thironensis  monasterii,  ordinis   Sancti- 
Benedicti,  Garnotensis  diocesis,  visitavit  dictum  monasterium  dePelli- 
cia ,  venerabilem  in  Ghristo  patrem  dominum  Johannem ,  abbatem  dicti 
monasterii  de  Pellicia,  religîososque  et  offlciarios  dicti  monasterii  de 
Pellicia.  Quem  reverendum  patrem  abbatem  Thironensem  is  venerabilis 
abbas  et   ejus  religiosi   de   Pellicia,    indnti    cuculis,    processionaliter 
euntes ,  crucem ,  aquam-benedictam  et  baculum  pastoralem  defferentes, 
ad  visitationis  officium  admiserunt  et  eidem  in  introitu  dicti  monasterii 
obviaverunt ,    signoque   crucis    sibi    presentato   reverenter  osculato , 
aquaque  benedicta  aspersa,  baculoque  pastorali  sibi  per  dictum  domi- 
num abbatem  de  Pellicia  quem  tune  suis  in  manibus  tenebat  porrecto, 
processionaliter  ad  ecclesiam  dicti  monasterii  perrexerunt ,  décantantes 
responsorium  Ad  nutum  Domini ,  et  eo  decantato  cum  versiculo  et  oratione 
de   beata  Maria,  orationeque  fusa  ad   Dominum  pro  defunctis  more 
solito,  continuo  visitavit  reverenter  sacrosanctam  Ghristi  eucaristiam, 
et  eo  facto  visitavit  librum  missalem,  et  injunxit  quod  adjunctum  in 
primo  folio  cujusdam  veteris  canonis  in  margûne  dicti  libri  supra  Mé- 
mento pro  vivis  scriptum  tolli  et  amoveri.  Hiis  actis,  ipsis  singulis  in 
unum  congregatis  in  coro  dicte  ecclesie,  secum  assistentibus  venerabili 
in  Gbristo  pâtre  domino  Antbonio ,  abbate  monasterii  Sancti-Laurencii 
de  Vado-Alneti,  dicti  ordinis  et  diocesis  Genomannensis,  et  religioso 
viro  fratre  Petro  de  Montireau,  presbitero,  priore  prioratus  Sancti-Mi- 
chaelis-de-Gole,  dicte  diocesis  Genomannensis,  is  reverendus  pater  per- 
legût  unum  capitulum  aut  duo  de  régula  Sancti-Benedicti.  Postmoduin 
vero  inhibuit  et  districte  precepit  is  dominus  visitans  ne  quis  relignoso- 
rum  dicti  monasterii  de  Pellicia,  dum  venerit  accentor  de  villa  autalio 
loco  publico,  audeat  referre  seu  narrare  aliqua  nova  nisi  illa  fuerint 
edificancia  et  salutaria.  Item  injunxit  is  dominus  religûosis  supradictis 
ut  ipsiamodo  gérant  habitus  religiosos  ethonestos,  videlicetbombicinia 
long*a  seu  jaquetas,  calig*as  curtas  et  sotulares  corrigiatos ,  sub  pénis 
excommunicationis.    Item  prefatus   dominus   visitans   injunxit    fratri 
Johanni  Larclner,  presbitero,  dicti  monasterii  de  Pellicia  religioso,  ut 
ipse  personaliter  compareat  coram  se  apud  Tbironium,    infra  Natale 
Domini  proximo  venturum.  Ad  requestam  dicti  domini  abbatis  de  Pel- 
licia ,  prefatus  dominus  abbas  Thironensis  concessit  et  annuit  religiosis 


CHARTULARIUM    DE   TIRONE.  219 

hùjusmodi  monasterii  de  Pellicia  ut  ipsi  induantur  vestibus  illis  quas 
aune  g*erunt  donec  consumantur  dumiaxat.  [tem  prefatus  dominus 
visitans  commisit,  deputavit  et  ordinavit  religiosum  virum  fratrem 
Johannem  Maheust,  priorem  prioratus  de  Contres,  membri  immédiate  a 
(lielo  monasterio  de  Pellicia  deppendentis ,  in  priorem  claustralem  dicti 
monasterii  de  IVllicia  donec  aliinn  eidem  officio  providerit.  [tem 
injunxit  preces  dici  in  horis  canonicis  diebus  solemnibus ,  uti  morisesl 
Thironensis.   » 

«  Visitatio  prioratus  de  Cohardonio.  » 

(148:),  12  viov.) 

«  Anno  Domini  M0  CCGG"  octuagesimo  quinto,  die  vei'o  xna  mensis 
novembris,  reverendus  pater  et  dominus  dominus  Leone  tus,  permis- 
sione  divina,  abbas  monasterii  Thironensis,  orclinis  Sancti-Benedicti, 
Garnotensis  diocesis,  visitavit  prioratum  de  Cohardonio,  dicti  ordinis, 
Genomannensis  diocesis,  membri  adicto  monasterio  immédiate  deppen- 
dentis, et,  oratione  fusa  ad  Dominum  pro  deffunctis  more  solito,  ad 
interrog'ationem  per  eum  factam  asseruit  Petrus  Lemereier,  Brmarius 
dicti  prioratus,  ibidem  assistens,  quod,  qualibet  ebdomada,  eodem  in 
prioratu  celebratur  una  missa.  Et  injunxit  is  dominus  visitans  priori 
loci  tune  absenti,  in  personam  dicti  Lemereier  fîrmarii  sui  presentis,  ut 
ipse  faciat  fieri  unum  librum  missalem  ad  usum  dicti  prioratus.  Injunxit 
etiam  ecclesiam  dicti  loci  mundari  de  straminibus  nunc  in  eademexis- 
tentibus.  Injunxit  etiam  priorem  loci  comparere  apud  Thironium,  ad 
habendam  copiam  fundacionis  et  aliarum  litterarum  mencionnn  dicti 
prioratus  de  Cohardonio  facientium.  Insuper  injunxit  jura  dicti  prioratus 
seu  privilégia  tam  in  temporalibus  quam  in  spiritualibus  fideliter  obser- 
vari.  Injunxitque  celarium  dicti  loci  reparari  de  muro,  sicut  ostensio- 
nem  fecit  eidem  Lemereier  firmario  predicto.  Item  injunxit  angulos 
domus  seu  habitacionis  prioris  aut  medietarii  sepedicti  loci  reparari 
competenter  de  muro.  Item  injunxit  gouterium  inter  ecclesiam  et  cela- 
rium dicti  loci  tolli  et  aliud  novum  loco  ipsius  reponi.  (Jlterius  injunxit 
ang*ulos  pinionis  dicte  ecclesie  a  parte  superiori  reparari  de  muro   <'t 


220  CHARTULARIUM  DE  TIRONE. 

unum  lapidem  apponi  subtus  seu  in  introitu  janue  memorate  ecclesie 
de  Cohardonio ,  sicuti  demonstravit  eidem  Lemereier,  presentibus  viris 
nobilibus  Ludovico  de  Montireau,  Garnotensis,  et  Guillermo  de  Monstier, 
Glaromontensis  diocesis,  scutiferis.   » 


«  Visitatio  prioratus  Sancti-Michaelis  de  Gole.  » 
(1485,  12  nov.) 

«  Anno  et  die  supradictis,  in  presentia  predictorum  nobilium  viro- 
rum ,  prefatus  reverendus  pater  dominus  Leonetus,  abbas  Thironensis 
monasterii ,  visita  vit  prioratum  Sancti-Michaelis-de-Gole ,  Cenoman- 
nensis  diocesis ,  membrum  immédiate  a  dicto  Thironensi  monasterio 
deppendens,  et  oratione  fusa  ad  Dominum  pro  deffunctis  more  solito, 
illico  injunxit  priori  loci  ibidem  assistenti  carpentaturam  im  presen- 
ciarum  super  muros  ecclesie  dicti  loci  existentem  componi  facere  in 
debitum  et  competentem  statum,  et  super  deffectibus  dicte  carpenta- 
ture  astringere  carpentatores  ad  reparandam  et  in  debitum  statum 
reponendam  hujusmodi  carpentaturam.  Injunxit  etiam  dictam  carpen- 
taturam, dum  in  debitum  statum  reposita  erit,  cooperi  decenter  de 
bardello.  Item  injunxit  quod  lathomi,  cum  quibus  contractatum  et 
conventum  fuit  pro  reparatione  murorum  sepedicte  ecclesie,  perfîciant 
opus  per  eos  inchoatum ,  quemadmodum  continetur  in  contractu  super 
hoc  passato.  Item  asseruit  eidëm  domino  visitanti  frater  Johannes 
Lesleu,  presbiter,  prior  prioratus  de  la  Roncière,  Sagiensis  diocesis,  fir- 
marius  dicti  loci  de  Sancto-Michaele ,  quod  ipse  qualibet  ebdomada  ad 
minus  eodem  in  prioratu  célébrât  duas  missas.  Adveniente  vero  die 
xma  dicti.  mensis  novembris,  is  dominus  visitans,  in  presentia  pre- 
dictorum virorum  nobilium  et  quamplurimorum  aliorum,  audivit 
ibidem  missam,  quam  célébra  vit  frater  Petrus  de  Montireau,  pres- 
biter, prior  dicti  loci,  et  ea  celebrata  visita  vit  librum ,  calicem  et 
ornamenta  ecclesiastica  illic  existencia,  et  illico  injunxit  dicto  fratri 
Johanni  Leilleu  ut  ipse  mundet,  sicut  decens  est,  calicem  stanneum 
ibidem  existentem ,  quodque  faciat  reparare  casulam  dicti  loci  quam 
primum  fîeri  poterit.  Insuper  injunxit  priori  dicti  loci  ut  ipse  querat 


CHARTULARIUM  DE  TIRONE.  jji 

unum  missale  ad  usum  ecclesie  dicti  prioratus,  quodque  etiam  queral 
unam  mapam  ad  usum  altaris  dicli  loci.  Ulterius  injunxil  priori  predicto 
ut  ipse  reparari  procuret  et  faciat  domum  seu  habitacionem  medietarii 
dicti  loci,  an  te  et  rétro,  et  (am  in  pinione  quam  in  aliis  partibus  in 
quibus  opus  est.  » 

«  Visitatio  prioratus  de  Audila.  » 
(1485,  13  nov.) 

«  Anno  Domini  M0  CGGG0  octiiogesimo  quinto,  die  vero  xma  mensis 
novembris,  prefatus  reverendus  pater  dominus  abbas  Thironensis  \  isi- 
tavit  prioratum  Sancti-Petri  de  Audita,  Genomannensis  diocesis,  et 
oravit  ad  Dominum  pro  deffunctis  more  solito.  Postmodum  vero, 
quia  predictus  prioratus  nunc  est  in  manibus  suis  per .obitum  ultimi 
prioris  ejusdem  loci,  recepit  a  Ricardo  Letixier  summam  vu  solido- 
rum  vi  denariorum  turonensium  et  duas  g^allinas,  quam  summam  et 
g'allinas  fatebatur  dictus  Letixier  teneri  reddere  priori  dicti  prioratus 
occasione  loci  du  Gué-de-Saint-Vast .  » 

«  Visitatio  Sancti-Lienardi  de  Ronceria.  » 

(1485,  14  nov.) 

«  Anno  Domini  M0  GGGG0  octuagesimo  quinto,  die  vero  xuua  men- 
sis novembris,  reverendus  pater  et  dominus  dominus  Leonetus,  per- 
missione  divina,  abbas  monasterii  Sancte-Trinitatis  Thironensis,  ordinis 
Santi-Benedicti ,  Garnotensis  diocesis,  visitavit  prioratum  Sancti- 
Lienardi  de  Ronceria,  dicti  ordinis,  Sagiensis  diocesis,  membrum  immé- 
diate a  dicto  monasterio  Thironensi  deppendens,  et,  oratione  fusa  ad 
Dominum  pro  deffunctis  more  solito,  statim  injunxit  Johanni  Marti)!, 
medietario  loci ,  ut  ipse,  in  compensacione  rerum  et  bonorum  suorum 
que  vel  quas  reperiit  in  inferiori  parte  ecclesie  seu  capelle  dicti  loci, 
querat  et  suis  sumptibus  emat  unam  casulam ,  unam  stolam  et  unum 
manipulum  ad  usum  et  decorem  capelle  seu  ecclesie  dicti  loci.  infra 


222  CHARTULARIUM  DE  TIRONE. 

Pasca  proximo  venturum.  Etiam  injunxit  priori  dicti  loci  tune  absenti, 
in  personam  dicti  Martin  predicti,  ut  ipse  querat  unum  missale  ad  usum 
dicte  capelle,  quodque  faciat  fîeri  duas  victrinas  et  deping'ere  in  illis 
duas  ymagûnes,  unam  de  beato  Lienardo  sub  cujus  nomine  fundatur 
ecclesia  seu  capella  dicti  loci,  et  alteram  de  beata  Virgine  vel  de  aliquo 
sancto  quem  elig'ere  maluerit.  Asseruit  dictus  Martin  quod  prior  loci , 
videlicet  f rater  Johannes  Leillu,  presbiter,  célébrât  missam  in  ecclesia 
bis  in  niense.  Etiam  precepit  is  dominus  visitans  quod  prior  loci  faciat 
dealbare  capellam  seu  ecclesiam  dicti  loci,  et  quod  dictus  Martin  faciat 
unam  januam  et  altiorare  solivam  dicte  ecclesie.  Injunxit  etiam  duos 
ang'ulos  dicte  capelle  reparari  de  muro  in  parte  superiori  et  a  parte 
exteriori.  sicut  opus  exig^it.  » 

«  Visitatio  monasterii  de  JugQ-Dei.  » 
1510,  22  déc.) 

u  Anno  Domini  millesimo  quing'entesimo  decimo,  mensis  vero  de- 
cembris  die  vicesima  secunda,  reverendus  in  Ghristo  pater  et  dominus 
Ludovicus  de  Crevant,  Dei  et  sancte  sedis  apostolice  gratia,  humilia 
abbas  insig^iis  monasterii  Sanctissime-Trinitatis  de  Thironio,  ordinis 
Sancti-Benedicti,  Garnotensis  diocesis,  pater  abbas  primariusque  et 
immediatus  superior  monasterii  Beate-Marie  de  Jug^o-Dei,  dicti  ordinis, 
Lug'dunensis  diocesis,  visitavit  dictum  monasterium  Beate-Marie  de 
Jugo-Dei.  Quem  quidem  dominum  abbatem  venerabiles  relig-iosi,  vide- 
licet Ludovicus  de  Leage,  vicarius  g^eneralis  in  spiritualibus  et  tempo- 
ralibus  domini  Philippi  de  Thère,  abbatis  dicti  monasterii  de  Jug'o-Dei 
nuper  electi  in  monasterio  Thironensi  et  per  Lug*dunensem  archiepis- 
copum  aut  ejus  vices-g^erentem  confîrmati,  tune  notorie  absentis,  et 
Johannes  Vayin,  prior  claustralis,  Guillelmus  des  Estom  alias  Prodigiel, 
sacrista,  Stephanus  Fabri,  camerarius,  Glaudius  de  Bosco,  hostellarius, 
Robertus  de  Rebort,  Anthonius  Scriptoris,  Glaudius  de  Colonges,  in  dicto 
monasterio  commorantes  et  claustrales  monachi  dicti  de  Jug'o-Dei 
monasterii,  albis  et  capis  induti,  bénigne  admiserunt,  et  processiona- 
liter  euntes,  crucem,  aquam-benedictam  et  baculum  pastoralem  cuni 


GHARTULARIUM  DE  TIRONE. 

duobus  cereis  defferehtes ,  obviaverunl  ei  exeunti  ante  rnagnam  portam 
ecclesie  dicti  monasterii,  signoque  crucis  s i  1  > i  presentato  et  peverenter 
basiato,    Te   Dwm   decantaverunt ,   el    postquam   aqua-benedicto   eos 
aspersit,  dictus  Ludovicus  de  Agûa  baculum  pastoralem  eidem  abbati 
Thironensi  tradidit.  quem  in  suis  manibus  tenuil   quousque  dictum 
canticum  leticie  finitum  fuit,  <i(  Ave  regina  celorum,  una  cum  oraiione 
famulorum,  pcr  dictum  abbatem  Thironensem  dicta  <il  decantata  fuit, 
el  postmodum  visitavit  sacro-sauctum  corpus  Chris!  i .  et  demum  dictos 
rcligiosos  evocavit ,   quibus  de  régula  Sancti-Benedicti  de  scripturis 
divinis,  plura  salubria  monita  faciendo,  eleganter  locutusest,  et  deinde 
sing'ulos  particulatim  increpando  de  mala  vita  eorum,  de  malo  regî- 
mine  et  quod  multa  nepbanda  de  eis  sibi  relata  fuerant,  de  quibus  se 
cohercitioni  sue  humilitersubmiserunt,  omnia  eis  remittendo,  eosexhoi> 
tando  ut  itain  futurum  bene  facerent  si  talimn  nephandorum  vellenl 
mentem  suam  non  record ari.  Injunxit  eis  etiam  sub  pénis  excommu- 
nicationis  ne   amplius   tam   fréquenter   irent  ad    Villamfrancam   nisi 
eorum  maxima  et  urgens  nécessitas  instaret,  etiam  ad  locum  de  Char 
vannes,  et  dum  irent  alicubi  declararent  priori  causam  sui  negotii.  Hiis 
actis  usque  ad  vnam  mensis  januarii  inde  sequentem  cum  eis  in  dicto 
monasterio  remansit,  semper  eos  in  melius  exhortans  et  eis  aliquod 
de  sacra  scriptura  declarans.  Vig^ilia  vero  Nativitatis  Domini,  vesperas, 
in  alba  capa   et   mitra   indutus  una  cum    baculo   pastorali.    <lixi(   ei 
bniedictionem  solemnem   fecit,    etiam    matutinas   et    die   Nativitatis 
Domini  mag'nara  missam  soleniniter  celebravit.  Et  in  hiis  diebus,  a 
die  predicta  xxna  decembris  usque  ad  septimam  januarii,  de  negociis 
monasterii  se  inquisivit,  et  infirmariam  dicti  monasterii   lune  vacan- 
tem,  auctoritate  sua  primaria,  dicto  Roberto  de  liebort  contulit  ;  ali<|iii- 
hus  etiam  religûosis  breviaria,  ad  usum  Thironensem  et  totins  ordinis 
Thironensis  impressa  noviter  (1),  libère  dédit.  Et  demum  ipsum  reco- 
^noverunt  in  eorum  patrem   primarium  et  immediatum  superion -m 
dicti  monasterii  de  Jugo-Dei,  obedientiam  et  reverentiam  devotas  sibi 
et  successoribus  suis  abbati  bus  Thironensibus  debentes,  recognoscentes 
dictum  monasterium  de  Jug^o-Dei  vere  a  monasterio  Thironensi  dep- 

(*)  Lo  cadeau  de  Louis  de  Crevant  n'était  pas  à  dédaigner  ;  les  livres  imprimés  n'étaient 
pas  encore  fort  communs  en  1510. 


-224  GHARTULARIUM   DE   TIRONE. 

pendere  et  eidem  immédiate  subici.  Acta  fuerunt  hec  in  dicto  monas- 
terio ,  presentibus  ibidem  domino  Jobanne  Cornuti ,  comité  palatino , 
Johanne  Gossart ,  rectore  Sancti-Glementis  de  Credonio,  Francisco  Gan- 
nes,  Bertrando  Marcel,  Johanne  Lebreton,  Johanne  Mulot,  cum  pluribus 
aliis.  » 

«  Visitatio  monasterii  de  Ferrariis.  » 
(1517,  2  juin.) 

«  Anno  Domini  millesimo  quingentesino  decimo  septimo,  mensis 
vero  junii  die  secunda,  reverendus  in  Christo  pafcer  et  dominus  Ludo- 
vicus  de  Crevant,  Dei  et  apostolice  sedis  gratia,  humilîs  abbas  incliti 
monasterii  Sanctissime-Trinitatis  de  Thironio,  ordinis  Sancti-Benedicti, 
Garnotensis  diocesis,  tociusque  ordinis  Thironensis,  necnon  monasterii 
Sancti-Leonardi  de  Ferrariis,  dicti  ordinis  Thironensis,  Pictaviensis 
diocesis,  pater  primarius  et  immediatus  superior,  accessit  ad  dictum 
monasterium  Sancti-Leonardi  de  Ferrariis,  de  mane  dicte  diei,  asso- 
ciatus  novem  sive  domesticis  et  commensalibus  seu  familiaribus  et 
totidem  equis,  et  obviam  eidem  domino  Ludovico  abbati,  tanquam 
patri  primario,  processerunt  venerabiles  et  religiosi  viri  Glaudius  Rabot, 
prior  de  Villemardy,  prior  claustralis  dicti  monasterii,  et  omnes  religiosi 
conventus  ejusdem  de  Ferrariis,  revestiti  capis  et  albis,  vexillo  crucis 
preposito  cum  duobus  cereis  et  aqua-benedicta,  et,  campanis  pulsan- 
tibus,  illum  honorifîce  consalutarunt,  reverentiam  et  obedientiam  ma- 
nualem  dévote  exhibuerunt,  crucem  ei  osculari  faciendo  et  aquam- 
benedictam  eidem  presentando  qua  eos  aspersit,  et  postmodum ,  con- 
cione  eleganti  latinis  verbis  per  alterum  parvulorum  monachorum 
habita,  Te  Deum  laudamus  décantantes,  ipsum  dominum  Ludovicum 
conduxerunt  ad  ecclesiam ,  et,  ipso  cantico  fînito,  indutus  capa  et 
stola,  dictus  Ludovicus  abbas  visitavit  sacrarium  et  adoravit  sacram 
eucaristiam ,  quam  in  suis  manibus ,  genibus  flexis ,  tenens ,  ter  decan- 
tavit  0  salutaris  hostia ,  cum  versu  sequenti  Uni  trinoque  Domino ,  choro 
conventus  respondente,  et  dicto  versiculo  Cibavit  eos,  dixit  idem  reve- 
rendus orationem  Deus   qui  nobis  sub  sacramento  mirabili,  qua  finita, 


CHARTULARIUM    DE   TIRONE. 

benedictionem  fecit  solemnem  dicendo  Sit  nom  en ,  diciis  religiosis  IL 
genibus  existentibus.  Demum  decantata  fuit  et  célébrai  a  major  nu 
cui  assistit,  et  postea  prandium  fecit  et  se  refecit.  Quo  faclo.  el  gTaiiis 
Deo  habitis,  allocutus  est  religiosos  in  eeclesia  super  vihi  regulari  et 
disciplina,  pulchras  remonstrationes  eis  faciendo,  et,  Deo  dan  te,  ad 
supplicationem  eorum  providerat  monasterio  de  Ferrari i s  varanli  per 
obitum  domini  Anthonii  de  Crevant,  eorum  ultimi  abbatis,  el  quod  \  enc- 
rât eos  visitare  eoquod,  monasterio  eorum  vacante  et  illius  vacatione 
durante  quousque  novus  abbas  electus  seu  postulatus  per  se  et  «'jus 
conventum  Thironensem  sit  possessionem  adeptus,  monasterii  de  K<r- 
rariis  totalis  dispositio  in  spiritualibus  et  temporalibus  ad  abbatem 
Thironensem  spectabat  et  competebat.  Et  ideo  commisit  ad  regvmliim 
in  spiritualibus  dictum  Rabot,  priorem  prioratus  de  Villemardy  a  monas- 
terio Vindocinensi  deppendentis,  durante  vacatione  solum ,  et  in  tem- 
poralibus Mathurinum  Joussemolle,  vita  comité,  dicti  quondam  Anthonii 
de  Crevant  receptorem.  Qui  quidem  religiosi  unanimiter  hoc  acccpta- 
verunt.  Actum  in  dicto  monasterio  et  eeclesia  illius,  presentibus  dominis 
N.  de  Savilly,  milite  Rodiarum,  Tristando  de  Savilly,  ejus  nepote,  fra- 
tribus  Gaciano  Chambon,  priore  de  Asneviis-R  ell  ay ,  Garolo  Renoncet,  Mon- 
tisalerii,  Genomannensis  diocesis,  priore,  et  Ludovico  Thibault. 

«  Visitatio  prioratus  Sancli-Martini  de  Cr avilla-  la-  Rocquc  for  t.  » 

(1528,  26  avril.) 

«  Die  vicesima  sexta  mensis  aprilis ,  anno  Domini  millesimo  quinze  n- 
tesimo  vicesimo  octavo,  f rater  Guillelmus  des  Guez,  vicarius  generalis 
in  spiritualibus  et  temporalibus  reverendi  in  Ghristo  patris  et  domini 
fratris  Ludovici  de  Grevanto,  humilis  abbatis  monasterii  Sanctissime- 
Trinitatis  de  Thironio,  ordinis  Sancti-Benedicti ,  Garnotensis  diocesis. 
inter  cetera  habens  facultatem  visitandi  omnia  et  singoila  bénéficia 
ecclesiastica  a  dicto  monasterio  immédiate  deppendentia  in  ducatu  Nor- 
mannie  consistencia  et  sita,  vice  et  loco  dicti  reverendi,  prioratum 
Sancti-Martini  de  CravilltL-la-Rocquefort ,  dicti  ordinis,  Rothomagei^is 
diocesis,  qui  conventualis  non  est  et  a  monasterio  de  Thironio  imme- 

T.  n.  29 


226  GHARTULARIUM  DE  TIRONE. 

diate  deppendet,  visitavit,  stola  ad  collum  ligatus  et  g'enibus  flexis, 
coram  altari  Sancti-Martini  in  cancello  ecclesie  parrochialis  de  Gravilla, 
responsorium  sancti  Martini  Martinus  Abrahe,  cum  versiculo  et  oratione 
decantando  et  deinde  De  profundis  cum  oratione  Inclina  et  Fidelium  pro 
defunctis.  Quibus  decantatis,  petiit  ab  Hugone  Morieul  et  aliis  astan- 
tibus  quod  servitium  fîebat  in  dicto  prioratu  ;  qui  dixerunt  quod  due 
misse  qualibet  septimana  celebrabantur.  Visitavit  casulas,  mappas 
altaris  et  cetera  ornamenta,  calicem  cum  patena,  corporalia ,  et  satis 
honesta  pro  divino  servitio  repperit.  Petiit  etiam  quis  erat  redditus 
dicti  prioratus  ;  qui  responderunt  quod  in  prioratu  erant  quadrag*inta 
très  acre  terre  bone  et  quod  prior  percipiebat  duas  partes  decimarum 
omnis  g*eneris,  videlicet  tam  grossarum  quam  minutarum,  et  oblacionum 
dicte  ecclesie.  Actum  in  dicto  prioratu  Graville,  presentibus  Laurentio 
Gallopin,  procuratore  regâo  Nonencurie,  Hug-one  Rose,  cum  pluribus 
aliis.  » 

«  Visitatio  prioratus  de  Basque  villa.  » 

(1528,  29  avril.) 

«  Die  penultima  mensis  aprilis,  anno  Domini  millesimo  quing^ente- 
simo  vicesimo  octavo,  litteris  de  preparetis  prius  apud  prioratum  de 
Bacquevilla,  ordinis  Sancti-Benedicti ,  Rothomag'ensis  diocesis,  missis, 
dictus  dominus  vicarius  ad  prioratum  hujusmodi  accessit,  et  primo 
intrans  ecclesiam ,  super  altare  stolam  cepit  quam  ad  collum  posuit ,  et 
g*enibus  flexis  coram  majori  altari  ecclesie  seu  capelle  dicti  prioratus 
responsorium  sancti  Martini  Martinus  Abrahe,  cum  versiculo  et  oratione 
decantavit ,  una  cum  psalmo  De  profundis  pro  defunctis  et  orationibus 
Inclina  et  Fidelium.  Quibus  dictis,  petiit  ab  Hug^ne  Morieul,  fîrmario 
dicti  prioratus,  quod  servitium  fîebat  in  hujusmodi  prioratu  ;  qui  res- 
pondit  quod  qualibet  septimana  dicebantur  très  misse,  una  die  domi- 
nica  cum  aque-benedicte  benedictione  et  illius  aspersione,  altéra  die 
mercurii,  tertia  alta  voce  die  sabbati.  Etiam  sunt  due  casule,  duo  cali- 
ces, unus  stanneus  et  alter  arg*enteus,  quos  vidit  et  tetig*it.  Petiit  quis 
hujusmodi  missas  celebrabat,  respondit  quod  erat  dominus  Natalis  Odo, 


CHARTULARIUM    DE   TIRONE. 

hic  presens  et  in  prioratu  residens.  Qua  visitatione  facta.  pulsatis  eam- 
panis,  domos  prioratus  intravit  quas  satis  bene  pro  tempore  reparatas 
invenit.  » 


«  Visitatio  prioratus  Sancti-Laurentii  de  Risu-Bovis.  » 

(1528,  30  avril.) 

«  Littere  de  preparetis  prius  ad  priorem  Sancti-Laurentii  (!<•  Kisn- 
Bovis,  dicti  ordinis,  Rothomagensis  diocesis,  pro  visitatione  ibidem 
missis,  die  ultimamensisaprilis,  annoDomini  millesimo  quingentesimo 
vicesimo  octavo,  dictus  dominus  vicarius  ad  prioratum  hujusmodi  ac- 
cessit hora  tertia  post  meridiem  vel  circa.  Etiam  capellam  prioratus 
intrans,  stolam  quam  super  altare  paratam  invenit  ad  collum  posuit,  et 
genibus  fïexis  coram  altari  responsorium  de  sancto  Laurentio  una  cum 
versiculo  dispersit  et  orationem  decantavit,  postmodum  pro  defunctis 
dicendo  De  profanais,  Inclina  et  Fidelium,  oravit,  altare  visitavit,  pallas, 
ornamenta  altaris,  casulas  et  omnia  satis  decentia  cultui  divino  fore 
dixit  ;  muros  capelle  ad  ruinam  tendentes  visitavit,  et  a  latere  medie- 
tarie  dicti  prioratus  ordinavit  latus  mûri,  ang pan  de  mur,  infra  annum 
reedificari  prout  est  necessarium.  Interrogavit  fîrmarium  quot  misse  in 
eodem  prioratu  celebrabantur ,  qui  respondit  quod  una  dumtaxat  qua- 
libet  ebdomada  die  dominica  cum  aque-benedicte  aspersione  et  bene- 
dictione.   » 

«.  Visitatio  prioratus  Sancti-Blasii  de  Luy.  » 
(1528,  l01  mai.) 

«  Die  prima  mensis  maii,  anno  Domini  millesimo  quingentesimo 
vicesimo  octavo ,  dictus  vicarius  accessit  ad  prioratum  Sancti-Blasii  de 
Luy,  ordinis  Sancti-Benedicti ,  Rothomagensis  diocesis,  qui  conventua- 
lis  non  est  et  a  monasterio  de  Thironio  immédiate  deppendet,  quem 
visitavit,  utmorisest,  responsorio  sancti  Blasii,  versiculo,  oratione  ac 
De  pro fundis  pro  defunctis  decantatis,  capella  A^isitata  de  alto  in  has- 
sum,  ornamenta  et  alia  ad  divinum  cultum  pertinentia  palpavit  et  ins- 


228  GHARTULARIUM  DE   TIRONE. 

pexit.  Postmodum  inquisivit  fîrmarium  de  servitio  divino  et  quot 
misse  celebrabantur  ;  qui  respondit  quod  qualibet  septimana  due  misse 
dicebantur,  una  die  dominica,  altéra  in  ebdomada,  nullo  die  prefîxo. 
Inquisivit  quot  acre  terre  erant  in  prioratu  seu  ad  prioratum  spectan- 
tes;  qui  respondit  quod  erant  quadraginta  vel  circa.   » 


«  Visitatio  prioratus  Sancti-Silvestri  de  Clara.  » 
(1528,  2  mai.) 

«  Die  secunda  mensis  maii,  anno  predicto,  predictus  dominus  vica- 
rius  accessit  ad  prioratum  Sancti-Silvestri  de  Clara ,  ordinis  Sancti-Be- 
nedicti ,  Rothomag*ensis  diocesis ,  qui  conventualis  non  est  et  a  monas- 
terio  de  Thironio  immédiate  deppendet ,  et ,  more  solita ,  prioratum 
intravit,  super  altare  stolam  invenit  quam  ad  collum  posuit,  et  respon- 
sorio  Ecce  sacerdos  magnus,  versiculo  et  oratione  ac  pro  defunctis  De 
Profundis  dictis  et  decantatis ,  capellam  de  novo  edificatam  ac  decenter 
reparatam  invenit,  munitam  ornamentis  necessariis,  in  qua  quidem 
capella  una  tantum  missa  qualibet  die  dominica  cum  aquebenedictione 
celebratur.   » 

«  Visitatio  prioratus  de  Trehoderia.  » 
(1559,  16nov.) 

«  Anno  Domini  millesimo  quingentesimo  quinquagesimo  nono,  die 
vero  décima  sexta  mensis  novembris ,  venerabilis  et  religiosus  vir 
frater  Tussanus  Brito ,  presbiter ,  in  decretis  baccalaureus ,  prior  claus- 
tralis  incliti  monasterii  Sanctissime - Trinitatis  de  Thironio,  ordinis 
Sancti-Benedicti ,  Garnotensis  diocesis,  vicariusque  generalis  substitu- 
tus  in  spiritualibus  et  temporalibus  reverendissimi  domini  Garoli  a  Bel- 
layo  nuncupati,  abbatis  commendatarii  prefati  monasterii  de  Thironio, 
inter  cetera  habens  potestatem  et  facultatem  ac  mandatum  spéciale 
adeundi  et  visitandi  omnia  et  singula  bénéficia  ecclesiastica ,  prioratus, 
priores  et  domos  eorum  a  dicto  monasterio  immédiate  deppendentes ,  in 


GHARTULARIUM  DE  TIRONE. 

ducatu  et  provincia  Normannie  existentes  et  sitos ,  et  loco  dicti  reveren- 
dissimi  abbatis  prioratum  de  la  Tréhoudière ,  dicti  ordinis,  ltothomagvn- 
sis  diocesis,  qui  conventualis  non  est  et  a  predicto  monasterio  Thiro- 
nensi  immédiate  deppendet,  primo  visitavit  ecclesiam  sive  ediculam, 
accepta  stola  et  genibus  flexis  coram  altari  dicte  edicule,  et  oratione 
prius  fusa  ad  Dominum,  deinde  invenit  et  visitavit  in  ipsa  edicula 
unum  calicem  stanneum ,  unum  corporale  cum  suo  repositorio,  unam 
casulam  coloris  mutantis,  cum  stola  et  manipulo.  Quibus  sic  peractis, 
petiit  a  Michaele  le  Halleur,  nunc  in  domoprioriscommorantis,  nomme 
démentis  Duval,  fîrmarii  sepedicti  prioratus  de  la  Tréhoudière ,  et  aliis 
assistentibus  quod  servitium  fîebat  in  dicto  prioratu  ;  qui  dixit  quod 
singulis  diebus  dominicis  una  missa  cum  quinque  diebus  festivis  béate 
Marie  celebratur,  et  ultra  dixit  priorem  teneri  celebrare  missam  parro- 
chialem  in  quatuor  festivis  sollemnibus  in  ecclesia  parrochiali  de  Tour- 
neyo,  necnon  in  prefato  prioratu  in  duobus  festis  sancti  Benedicti  una 
missa  annuatim  celebratur.  Insuper  petiit  et  quesivit  a  dicto  le  Halleur 
quisnam  esset  prior  ejusdem  prioratus  ;  qui  respondit  dominum  de 
Montflayne,  scutiferum,  esse  priorem.  Gui  quidem  priori  idem  dominus 
prior  claustralis  et  vicarius  prefatus  injunxit  emereadhuc  unum  corpo- 
rale et  unam  casulam  cum  uno  libro  missali  pro  divino  servicio  cele- 
brando.  Petiit  etiam  quis  esset  redditus  dicti  prioratus;  qui  respondit 
quod  dictus  Duval ,  fîrmarius ,  solvebat  singulis  annis  pro  redditu 
dicti  prioratus  dicto  priori  summam  quatuor  centum  sexaginta  libra- 
rum  turonensium  :  super  quam  quidem  summam  prelibatus  domi- 
nus vicarius  arrestavit  summam  ducentarum  librarum  pro  repara- 
tionibus  necessariis  domorum ,  grandie  et  aliorum  edificiorum  sepedicti 
prioratus  de  Trehoderia,  alias  de  la  Tréhoudière.  Presentibus  ibidem 
domino  Alexandro  Desportes,  presbitero,  Johanne  Desportes  seniore, 
molendinario,  Georgûo  Leroy,  agricola,  et  aliis  in  parrochia  de  Tourneio 
commorantibus.   » 

{Livre  blanc  de  l'abbaye  de  Tiron,  î°*  13  et  sqq.) 


230  CHARTULARIUM  DE  TIROJNE. 


GGGGXVI. 

Confirmation  de  l'exemption  du  guet,  garde  et  réparation  des 
châteaux  de  Châteauneuf  et  Champrond. 

(1497,  20fév.) 

«  Marguerite  de  Lorraine,  duchesse  d'Alençon,  contesse  du  Perche 
et  vicontesse  de  Beaumont ,  ayant  le  bail  et  garde  de  nostre  très  cher  et 
très  aymé  fîlz  Charles ,  duc  d'Alençon ,  per  de  France ,  et  aultres  noz 
enffans  myneurs  d'ans ,  à  noz  bailly  de  Chasteauneuf  et  au  maistre 
des  eaulx-et-forestz  dudict  lieu,  ou  à  leurs  lieutenans  et  à  chascun 
d'eulx,  si  comme  à  luy  appartiendra,  salut.  Receue  avons  l'umble 
supplicacion  de  noz  bien  amez  en  Dieu  les  religieulx,  abbé  et  cou- 
vent de  Thiron ,  contenant  que ,  à  cause  de  la  fondacion ,  doctacion  et 
augmentation  de  leur  dicte  abbaye,  ilz  ont  plusieurs  droitz,  libertez 
et  franchises,  et  que,  oultre  les  aultres,  ilz  sont  et  doyvent  estre, 
mesmes  leurs  hommes  et  subgectz  et  de  leurs  membres,  quictes  et 
exemps  du  guect,  garde  et  réparacion  des  chasteaulx  et  aultres  places 
fortes  dudict  Chasteauneuf  et  Champront ,  de  coustume ,  travers , 
péaige  et  aultres  exactions  semblables ,  et  que ,  avec  ce ,  ilz  ont  acous- 
tumé  d'avoir  en  nostre  forest  de  Champront  leur  usaig'e,  tant  au 
pasnaige,  pasturaige  et  herbaige  des  bestes  tant  d'eulx  que  de  leurs 
subgectz,  hommes  et  suppostz,  que  mesmement  pour  maisonner, 
réédiffîer  et  ardoir ,  ainsi  qu'ilz  le  dient  porté  par  lettres  et  Chartres.  Et 
desquelx  droictz,  usaiges,  libertez  et  franchises  iceulx  supplians,  leursdiz 
hommes  et  suppostz  dient  avoir  joy  paisiblement  par  cy-devant  en 
temps  paisible,  et  jusques  à  ce  que  puis  naguères  leur  a  esté  mys  em- 
peschement  en  la  joyssance  et  possession  desdictz  droictz,  usaiges,  liber- 
tez et  franchises ,  en  leur  très  grant  grief,  préjudice  et  dommaige,  et  plus 
pourroit  estre  si  par  nous  ne  leur  estoit  sur  ce  pourveu ,  de  noz  grâce 
et  provision  humblement  requérant  iceulx.  Pour  ce  est-il  que  nous,  ces 
choses  considérées,  désirans  les  droictz  et  franchises  de  ladicte  abbaye 


CHARTULARIUM  DE  TIRONE. 

estre  favorablement  traictez,  vous  mandons  el   à    chascun  de  vous, 
comme  dit  est,  que,  présens  et  appelez  nostre  advocal  el  procureur,  s'il 
vous  appert  par  lettres ,  Chartres  et  enseignemens  ou  aultremeni  deue- 
ment,  que lesdiz  supplians,  leursdiz  hommes,  subgectz  et  suppostz,  tanl 
d'eulx  que  de  leursdiz  membres,  ayent  les  droklz.  franchises,  telz  que 
dessus  est  déclairé,  et  qu'ilz  en  ayent  joy  en  temps  passé  par  tel  el  si 
longtemps  que  suffire  doye,  vous  oudict  cas  faictes  el  souffrez  joyr  les- 
diz supplians,  leursdiz  hommes  et  suppostz  d'iceulx  et  de  leursdiz  mem- 
bres, des  franchises  et  exempcions  desdiz  gMiect,  coustume,  travers, 
péaige  et  aultres  exactions,  et  desdictz  usaiges,  libertez  et  franchises 
desditz  boys,  tant  au  pasnaige ,  herbaig-e  et  pasturaige  de  leursdictes 
bestes,  que  pour  maisonner,  édiffîer,  réparer  et  ardoir  pour  leur  néces- 
sité, ainsi  que  trouverez  leur  droit  estre,  et  que  eulx,  leursdiz  hommes 
et  suppostz  en  ont  joy  et  usé  ou  temps  passé,  et  ce  durant  lr  temps  de 
notredicte  g^arde,  et  sans  préjudice  des  droictz  de  nostredict  filz  pour 
le  temps  à  venir.  Car  ainsi  le  voulons  et  nous  plaist  d'estre  fait,  el 
ausdiz  supplians  avons  octroyé  et  octroyons  de  gTace  espécial  par  ces 
présentes,  nonobstant  quelconques  lettres  subreptices  impétrées  ou  à 
impétrer  ad  ce  contraires.   Donné  à  Alençon,  le  xxe  jour  de  febvrier 
l'an  mil  IIIP  IIII"  et  dix  sept.  » 

(Fragment  d'un  Cartulaire  du  XVIe  siècle,  dit  Cartulaire  de  Blois  el  de  Danois.) 


GGGGXVI1. 
Confirmation  par  Louis  XII  des  privilèges  de  ï  abbaye. 

(1498/9,  mars. 

«  Ludovicus,  Deigratia,  Francorum  rex,  notum  facimus  universis 
presentibus  et  futuris  nos  vidisse  quamplureslitteras(l)  continentes  plu- 

(')  Nous  n'avons  trouvé,  dans  le  Chartrier  de  l'abbaye,  non  plus  que  dans  le  Cartu- 
laire, aucune  charte  royale  authentique ,  autre  que  celles  de  Louis  VI  (ch.  VII.  LXXV1 


, 


232  CHARTULARIUM   DE   TIRONE. 

rima  privilégia ,  immunitates ,  franchisias  et  libertates  per  predecesso- 
res  nostros  quondam  reges  Francie  concessa  et  concessas  dilectis  et 
fîdelibus  nostris  abbati  et  conventui  monasterii  Tironensis,  ordinis 
Sancti-Benedicti ,  Garnotensis  dyocesis.  Quas  quidem  litteras ,  hiis  nos- 
tris presentibus  sub  eontrasigillo  nostro  alliciatas ,  nobis ,  pro  parte  dic- 
torum  religiosorum  abbatis  et  conventus  monasterii  predicti  Tironensis, 
presentatas ,  nobi&  humiliter  postulando  et  requirendo  ut  eas  et  ea  eis- 
dem  supplicantibus  et  successoribus  suis  confîrmare ,  laudare  et  appro- 
bare  dignaremur.  Hinc est  quod  nos,  insequi  volentes  vestigia predeces- 
sorum  nostrorum ,  supplicationi  dictorum  religiosorum  abbatis  et  con- 
ventus Tironensis  bénigne  annuentes,  easdem  litteras,  privilégia, 
immunitates,  franchisias  et  libertates  in  eisdem  litteris  contenta  et 
declarata  confîrmavimus ,  laudavimus,  ratiffîcavimus  et  approbamus 
eisdem  supplicantibus ,  volentes  et  consentientes  ut  ipsi  supplicantes  et 
eorum  posteri  et  successores  utantur  et  gaudeant  ipsis  privilegiis ,  im- 
munitatibus ,  franchisiis  et  libertatibus  hactenus,  quatenus  ipsi  et  eôrum 
predecessores  rite  et  juste  usi  et  gavisi  sunt  et  utuntur  de  presenti. 
Eapropter  tenore  presentium  damus  in  mandatis  baillivo  Garnotensi 
ceterisque  justiciariis  nostris  aut  eorum  loca  tenentibus,  presentibus  et 
futuris,  et  eorum  cuilibet,  prout  ad  eum  pertinuerit,  quatinus  dictos 
supplicantes  eorumque  successores  nostris  presentibus  confîrmatione, 
ratifficatione  et  approbatione ,  privilegiisque  et  libertatibus  ac  immuni- 
tatibus  in  eisdem  litteris  contentis  uti  et  gaudere  pacifîce  et  quiète  pa- 
ciantur ,  absque  aliquo  impedimento ,  quod  si  illatum  eis  foret  ad  statum 
pristinum  et  debitum  redducant  seu  reduci  faciant.  Quod  ut  fîrmumet 
stabile  perseveret ,  sigillum  nostrum  presentibus  litteris  duximus  appo- 
nendum,  salvo  tamen  in  ceteris  jure  nostro  et  in  omnibus  quolibet 
alieno.  Datum  Blesis,  mense  marcii,  anno  Domini  millesimo  quadrin- 
gentesimo  nonagesimo  octavo,  regni  vero  nostri  primo.  » 
Sur  le  revers  :  «  Per  Regem,  ad  relationem  Gonsilii. 

Signé:  Gassault.  » 

{Orig.  en  parch.) 

et  CVII)  et  de  Louis  VII  (ch.  CGXIX)  et  peut-être  celle  de  Philippe  Auguste  (ch. 
CGGXXXIX)  ;  en  revanche  nous  avons  publié  une  charte  fausse  de  Louis  VI  (ch.  XXX), 
et  il  en  existe  plusieurs  autres. 


OIIARTULARIUM    DE   TIRONE. 

GCCGXVIII. 

Lettres  de  provision  d'une  place  de  religieux-laL 

(1516,  9  sept.) 

«  François,  parla  grâce  de  Dieu,  roy  de  France,  à  noz  chers  el  bien 
amez  les  religieux,  abbé  et  couvent  de  l'abbaye  de  Thiron  ou  Penche, 
de  l'ordre  Saint-Benoist ,  estant  de  fundation  royal,  salul  el  dilection. 
Gomme  à  cause  de  noz  droiz  royaulx  dont  nous  et  noz  prédécesseurs 
ont  acoustumé  joyr  et  user,  nous  appartienne  en  chacune  abbaie  <lr 
notre  royaulme  estant  de  fundation  royale  mectre  certains  de  noz 
serviteurs  ou  aultre  personne  pour  y  avoir  ses  vivres,  Logis,  vestiaires 
et  alimens,  ainsi  que  l'ung  des  aultres  religieux,  et  soit  ainsy  qu'en 
vostre  abbaie  n'y  ayons  encores  mys  aulcun,  par  quoy  nous  loysl  el 
appartient  y  en  mectre  et  pourveoir  à  nostre  plaisir,  Savoir  faisons 
que,  pour  considération  des  bons  services  que  a  faiz  à  feu  nostre  très 
cher  seigneur  et  beau-père  le  roy  Loys  dernier  décédé,  que  Dieu  absole, 
ou  fait  de  ses  guerres,  tant  delà  les  monts  que  ailleurs,  que  à  nous 
depuys  nostre  nouvel  et  joieulx  advènement  à  la  coronne,  nostre  cher 
et  bien  amé  Roger  Guernier,  ésquelles  il  a  esté  blessé,  navré  et  mulilé. 
tellement  que,  entre  aultres  choses,  il  a  eu  la  main  dextre  affbllée  en 
sorte  qu'il  ne  poroit  ne  sçauroit  gaingner  sa  vie,  à  iceluy  avons  donné 
et  octroie,  donnons  et  octroions  de  grâce  espécial,  par  ces  présent*  s,  le 
lieu  et  place  de  religieux-lay  en  ladicte  abbaie,  pour  en  icelle  avoir 
ses  vivres,  logis,  vestemens,  alimens,  ainsi  que  l'ung1  desdiz  aultres 
religieux  d'icelle.  Si  vous  prions  et  néantmoins  mandons  que  ledicl 
Rog*er  Garnier  vous  recevez  en  ladicte  abbaie  et  le  traictez  doulcemenl 
et  amyablement,  luy  administrant  ses  vivres,  logis,  vestemens  et  ali- 
mens et  aultres  ses  nécessitez  comme  à  ung  des  aultres  religieux,  car 
tel  est  mon  plaisir.  Donné  à  Bléré,  le  neufviesme  jour  de  septembre 
l'an  de  grâce  mil  cinq  cens  et  seize,  et  de  nostre  règne  le  deuxiesme  ( l).  » 

( l  )  Roger  Garnier  fut  en  effet  reçu  comme  relijricux-loi  dans  le  chapitre  général  du 
13  octobre  1516. 

t.  ii.  30 


•234  CHARTULARIUM   DE   TIRONE. 

Ainsi  signé  :   «Par  le  Roy.  l'évesquede  Senlis.  »  et  scellé  en  queue  simple 
de  cire  j aulne. 

(Livre  blanc  de  V abbaye  de  Tiron,  t'°  190  r°.) 


GCGCXIX. 


État  des  abbayes  et  prieurés  dépendants  de  l'abbaye  de  Tir  on. 

«  Sequuntur  nomina  abbatiarum  et  prioratuum  Thironio  subditorum .  ordinatum 
prout  in  antiquis  registris  repperiuntur ,  et  maxime  quis  abbatum  débet  prece- 
dere  in  sessione  processus  alios .  seu  unus  alterum  ( !  ) .  » 

(1516.) 

Âbbas  de  Asneriis-Bellaij.  Andegavensis  diocesis. 
Abbas  de  Ferrariis,  Pictavensis. 

(')  Le  Livre  blanc  renferme  les  prestations  de  serment  faits  à  l'abbé  de  Tiron. 
de  1479  à  1538,  par  les  abbés  et  prieurs  relevant  du  monastère.  Nous  avons  déjà  publié 
cette  formule  de  serment  (t.  I,  p. 246.  note  2)  :  elle  est  la  même  pour  tous  les  prieurés  : 
nous  noterons  cependant  que  les  prieurs  de  la  Madeleine -sur -Seine,  d'Ablis,  de  Bré- 
val ,  de  Saint-Sulpice-en-Pail  et  de  Saint-Ouen  prennent  l'engagement  de  fournir  une 
chappe  de  soie  à  l'abbaye,  et  qu'outre  la  fourniture  de  cette  cbappe,  le  prieur  du 
Raincy  se  reconnaît  dans  l'obligation  de  conduire  chaque  année,  à  Paris,  à  l'hôtel  de 
Tiron ,  deux  chariots  et  une  charretée  de  bon  foin.  Voici  les  noms  des  prieurs  et  abbés 
que  nous  avons  relevés  :  L'Ouïe,  Jean  Septsouls,  23  nov.  1481  ;  Briant  Lecorps  ,  1488  ;  — 
René,  Jean  Rabinart ,  23  nov.  1481  ;  Robert  Legrand  ,  9  juin  1483  ;  —  Le  Raincy,  Louis  de 
Coustures,  26  mai  1482  :  —  La  Madeleine-sur-Seine ,  Raoulet  de  Larbent ,  28  mai  1482  ; 
Jacques  de  Larbent,  8  mars  1484;  Alexandre  de  la  Barge,  18  août  1491  ;  François  de 
Meysé,  28  mai  1494;  Jean  de  la  Jaille ,  1328;  —  Ablis ,  Martin  Archambault,  1er  juin 
1482;  Philippe  de  Thère ,  16  août  1483;  Guillaume  Chapuis  ;  Jean  Lebas,  26  mai 
1498;  —  La  Madeleine  de  Bréval ,  Michel  Boulaye  .  2  juin  1482;  Etienne  Meuron, 
Ier  sept.  1494:  —  Saint- Sulpice- en- Pail,  Jean  Rabinart,  3  juin  1483;  Jean  de  Mon- 
tesson,  4  juin  1313;  François  Guéroust,  3  nov.  1320;  —  Saint -Biaise  de  Lu?/,  Jean 
Lebas;  Antoine  Guérin,  24  déc.  1483;  Guillaume  de  Rriz,  17  août  1484;  —  Saint- 
André-d'Ècoman,  Guillaume  de  Briz;  Antoine  Guérin.  17  août  1484;  —  Mougon,  Guil- 
laume Chapuis,  8  mars  1484  ;  Denis  Vaydie ,  26  mars  1490  ;  Jean  du  Verger,  27  nov. 
1493;  Guillaume  de  Gréaume,  1er  juill.  1497;  Bertrand  d'Angerant,  1317;  —  Sept-Faux, 
Bernard  Cléret.  31  mai  1484;  Jean  de  Maillebois,  30  juill.  1302;  —  Saint-Ouen,  Guil- 
laume Charpentier .   1482;   Alexandre  delà  Barge,   16  août   1483;  Antoine   Garnier, 


CIIARTULARIUM    DE   TTOONE. 

Abbas  de  Bosco-Albeiiei .  Turonensis. 

Àbbas  de  Vado-Alneti,  Genomannensis. 

Abbas  de  Pelissia,  Genomannensis. 

Abbas  de  Jugo-Dei,  Lug*dunensis. 

Abbas  de  Troncheto,  Dolensis. 

Abbas  de  Areissis,  Garnotensis. 

Abbas  de  Roehaburg'o ,  Sancti-Andree  diocesis. 

Abbas  Beate-Marie  de  Cathmeis,  Sancti-David  diocesis. 

Abbas  Sancte-Grucis-in-Insula,  Wintoniensis  diocesis. 

Abbas  Sancti-Menemii ,  Macloviensis. 


21  avril  1489;  Louis  de  Combètes,  1495;  —  Sainte-Radegonde  de  C&rbeil,  .Iran  Etoca- 
cher,  13  juin  1487  ;  François  de  Meysé,  27  nov.  1488;  Jean  Leltas ,  12  niai  14i>7  ;  — 
Crasville ,  Germain  Imbert  ;  Jacques  Agnès ,  6  fév.  1488;  Charles  de  Rcnouart,  1529; 
—  Ribœuf-sur-Mer ,  Jacques  de  Fonte,  24  mai  1480;  Michel  Criquet,  11  juin  1514  :  — 
Saint-Georges  de  Cintry,  Renaud  Musset,  17  juin  1489;  —  Huest,  Jean  de  Bretignolles, 
23  nov.  1489  ;  —  Saint-Léonard  de  la  Roussière,  Jean  Lesleu,  1486;  Jean  Lebas,  avril 
1490;  André  de  laPehier,  12  mai  1497  ;  Jean  Lebreton,  H  juin  1514  ;Gharles  Delestre, 
20  mai  1524  ; —  Le  Saint-Sépulcre  d'Allemagne,  Guillaume  de  Montboissior  ,•  Thomas 
d'Kspigoles,  18  août  1491  ;  —  La  Madeleine  de  Re'no,  André  Peteil,  1 186;  Nicolas  Leber, 
15  février  1492;  —  La  Chapelle-Vicomtesse,  Louis  de  Moustier,  1483;  Guillaume Chapuis, 
29  nov.  1493  ;  François  de  Courtois,  30  août  1494;  Antoine  Berruyer,  1558  ;  -  La  Ma- 
deleine d'Oisème,  Guillaume  Chapuis  ;  Renaud  Musset,  29  nov.  1493  :  —  La  Moi  noie  ou 
la  Trappe,  Guillaume  de  Ravenel,  5  juin  1521  ;  —  Bacqueville,  Louis  de  la  Pause,  i  ïsj  . 
Philippe  de  Thère,  1522;  Guillaume  de  Thère,  4  fév.  1523;  —  Saint-Barthélémy -de- 
Char  encey,  René  Macé,  juin  1530;  —  Saint-Nicolas  des  Fouteaux,  Michel  de  Vauhernu, 
1482;  Jean  Rocacher  ;  Pierre  de  Thiville ,  20  nov.  1528;  Laurent  de  Thiville,  i  juin 
1542;  —  Cohardon,  Briant Lecorps ,  1483;  —La  Jarrie,  Jean  Legrand,  1483  ;  —  Clères, 
Gui  Clotet,  1483;  —  Mont ar gis,  Martin  Chapuizet,  1483;  —  La  Troussaie,  Philibert 
Bricault,  1485  ;  —  Le  Theil- aux- Moines,  Christophe  de  Bloin ,  4  juin  1515  ;  -  Heudreville, 
Louis  de  la  Pause,  1482;  —  La  Tréhoudière,  Philibert  Chapuis,  1483;  —  Monrion, 
Pierre  Guérin ,  1483;  —  Les  Châtaigniers,  Philibert  Hazon,  1484;  —  Reuzé,  Antoine 
Christoble,  1485;  Roger  Guyon,  1517;  —  Mont  aillé,  Charles  Renonce!,  1517;  Jean 
Morise,  20  mai  1521  ;  —  Asnièr  es-Bellay,  Jean Prévérand ,  1484  ;  Thomas,  29  mai  1  W5  . 
Louis  Prévost,  14  juin  1489  ;  André  Prévost,  18  mai  1516  ;  —  Bois-Aubry,  Louis  do  la 
Pause,  30  mai  1485;  —  La  Pelice,  Jean,  1484;  Richard  Pohaire,  1er  juin  1488  ;  —  Le 
Joug-Dieu,  Claude  Dubost,  1483  ;  Philippe  de  Thère,  1510  ;  Louis,  1514  ;  Jean  Florète, 
1519  ;  Antoine  Geoffroy,  14  juin  1522  ;  Oger  de  Ghambray,  27  mai  1526  ;  —  FerrièreSi 
Charles  de  Billy,  22  oct.  1518  ;  Jean  de  Billy,  30  mai  1523  ;  —  Le  Gué-de-L'Aunay,  An- 
toine Chapuizet,  1479;  Guillaume  Goufiier,  1517;  —  Arcisses,  Baptiste,  1482;  Louis, 
1514  ;  Guillaume  Goufiier,  1516  ;  René  de  Laubier,  août  1529. 


236  CHARTULARIUM   DE  TIRONE. 

Abbas  Sancti-Dogmaelis ,  Menemensis  diocesis  Ang*lie  seu  Walie, 

Abbas  de  Selecherehe,  in  Gumberlanda  Seotie. 

Prior  de  Bouche- d'Aigre,  Carnotensis,  decanus  priorum. 

Priori  Heudreville,  Ebroicensis. 

Prior  deCraville,  Rothomagensis, 

Prior  de  Bacqueville,  Rothomag,ensis. 

Prior  de  Castaneriis,  Garnotensis. 

Prior  de  Jarria,  alias  de  la  Jarrye,  Turonensis. 

Prior  Sancti-Rlasii  de  Lu  y,  Rothomag'ensis. 

Prior  de  Clara,  Rothomagensis. 

Prior  de  Risu-Rovis-supra-Mare ,  Rothomag'ensis. 

Prior  de  la  Traiddière,  Rothomag'ensis. 

Prior  de  Montealerii,  Genomannensis. 

Prior  de  Lodon ,  Genomannensis. 

Prior  Mag*dalene  de  Rello-Loco ,  Genomannensis. 

Prior  de  Gruce-Valle ,  Genomannensis. 

Prior  Sancti-Supplicii-in-Palio ,  Genomannensis. 

Prior  de  Resneyo,  Genomannensis. 

Prior  de  Audita,  Genomannensis. 

Prior  Saucti-Michaeiis-dii-Tertre ,  Genomannensis. 

Prior  de  Cohardon ,  Genomannensis. 

Prior  de  Saulaya,  Andeg*avensis. 

Prior  de  Resnou,  Sag'iensis. 

Prior  de  la  Roussière,  Sag'iensis. 

Prior  de  Hues,  Ebroicensis. 

Prior  de  Septem-Fagis ,  Nannetensis. 

Prior  de  Tironnello,  Malleacensis. 

Prior  de  Jardinis,  Parisiensis. 

Prior  Sancti-Audoeni ,  Parisiensis. 

Prior  de  Rainsy,  Parisiensis. 

Prior  d'Orsemont ,  Rothomag^ensis. 

Prior  Sancte-Radeg'imdis ,  Parisiensis. 

Prior  de  Sepulchro,  Meldensis. 

Prior  de  la  Trappe,  Malleacensis. 

Prior  de  la  Tronsaie,  Pictavensis. 


Pr 
Pr 
Pr 
Pr 
Pr 
Pr 
Pr 
Pr 
Pr 
Pr 
Pr 
Pr 
Pr 
Pr 
Pi 
Pr 
Pr 


CHARTULARIUM   DE  TIRONE.  237 

or  de  Rusa  y,  Turonensis. 

or  de  Magna-Tina  sou  de  Tilio-Monachorum ,  Pictavensû 

or  de  Mougon,  Pietavensis. 

or  de  Oysmo,  alias  d'Oisesme,  Garnotensis. 

or  Sancti-Michaelis  de  Capella-Vieeeomitissà,  Garnotensis. 

or  de  Fostellis,  Garnotensis. 

or  Saneti-Georg*ii  de  Gintry,  Aurelianensis. 

or  d'Ableys,  Garnotensis. 

or  Sancti-Bartliolomci  de  Saint-Morise ,  Garnotensis. 

or  de  Montrion  prope  Blesis,  Garnotensis. 

or  Magdalene  prope  Breval,  Garnotensis. 

or  Sancti-Laurentii  de  Cu\tura-en-Gastinois ,  Aurelianensis. 

or  de  Montargis ,  Baiocensis. 

or  Beate-Marie-Mag'dalene-supra-Secanam ,  Rothomagensis. 

or  de  Ruto. 

or  de  l'Arable,  Suessionensis. 

or  Sancti-Andree  de  Escalmento ,  Garnotensis. 

«  Parrochiales  ecclesie  Thironii.  » 


Garnotensis  diocesis.  —  Argenvillier.  —  Colonges.  —  Cambres.  —  La 
Burgundière.  —  Saint-Lubin  de  Claie.  —  Fontaine-Raoul.  —  Saint-George 
de  Claie.  —  Bouffery.  —  Marottes.  —  Soasay.  —  Le  Mur  gis.  —  Saint- 
Pierre  de  Ver.  —  La  Chapelle-Vicontesse.  —  Saint-Lubin-de-CÀn-Fontz.  — 
Chassai  nville.  —  Mouconvillare. 

Genomannensis  diocesis.  —  Sancti-Petri  de  Arcenavo.  —  Terne.  — 
Saint-Cosme  de  Ver.  —  Montrouveau.  — Livet. 

Ebroicensis  diocesis.  —  Saint-Martin  de  Boissy  soabx,  Douville.  —  Boys- 
Roger.  —  Saint-Germain-sur- Alvre.  — Orgeville  soubzPassy.  — Saint-Lau- 
mer  de  Chavigny.  —  Erilliacum. 

Sagiensis  diocesis.  —  Montehevreul.  —  Saint-Jouyn  de  Blavo.  —  Saint- 
Laumer  de  Courgeost.  —  Saint-Supplice.  —  Saint-Germain  de  Martigny. 

Rothomagensis  diocesis.  —  Sancti-Martiiii  de  Grasvilla.  —  Bacqueville. 
—  Limer  ay. 

(Livre  blanc  de  V abbaye  de  Tiron,  f°  266  r°. ) 


238  CHARTULARIUM   DE   TIRONE. 


L<  Ij  Là  \j  à  a  . 

Permutation  du  prieuré  de  Croixval  entre  Pierre  de  Ronsard 

et  Amadis  Jamyn. 

(1565/6,  22  mars.) 

«  In  nomine  Domini ,  amen.  Hujus  instrumenti  tenore  cunctis  sit  no- 
tum  quod  anno  Domini  M0  Ve  LX°  Y0,  indictione  vima,  mensisvero  martii 
die  xxa  u%  pontificatus  sanctissimi  in  Ghristo  patris  et  domini  nostri 
domini  Pii,  divina  providentia,  pape  vu  anno  i°,  in  mei,  Michaelis  Johj, 
clerici  Trecensis  diocesis,  publici  auctoritate  apostolica  notarii  jurati,  in 
vico  Divi-Joannis-Belvacensis  Parisiis  commorantis ,  testiumque  infra 
nominatorum  ad  hec  vocatorum  et  rogatorum  presentia,  personaliter 
constitutus  discretus  vir  magister  Amadisius  Jamyn  {*),  clericus  Ling*o- 
nensis  diocesis,  Parisiis  commorans,  sponte  et  ex  ejus  certa  scientia 
fecit  et  constituit,  facitque  et  constituit  procuratorem  suum  mag'istrum 

Johannem  Remond pro  complemento  et  observatione  certe  honeste 

concordie  seu  bone  fîdei  tractatus,  inter  dictum  constituentem  pro  se 
ipso  ex  una  parte  et  nobilem  ac  discretum  virum  magistrum  Petrum 
do  Ronsart,  clericum  Genomannensis  diocesis,  pro  se  ex  altéra,  sub 
sancte  sedis  apostolice  beneplacito  et  non  alias  hodie  facti  et  initi,  et  per 
me  notarium  predictum  subsignatum  recepti  et  stipnlati.  Gum  scilicet 
eidem  constituent],  medio  cessionis  mag*istri  Guillelmi  Ragereau,  prioris 
commendatarii  prioratus  seu  capelle  reg*ularis  Beate-Marie-Magdalene 
de  Gruce-Vallis ,  alias  de  Croyval,  ordinis  Sancti-Benedicti ,  Genoman- 
nensis diocesis,  membri  a  monasterio  Sanctissime-Trinitatis  de  Tyronio, 

(*)  Amadis  Jamyn ,  né  à  Ghaource ,  en  Champagne,  vers  1538,  mourut  dans  cette 
ville  vers  1585  :  ce  fut  un  des  poètes  les  plus  célèbres  du  XVIe  siècle.  Ronsard  l'avait 
en  singulière  affection  et  le  traitait  comme  son  propre  fils  :  il  lui  procura  une  charge 
de  secrétaire  et  lecteur  du  Roi.  Jamyn  a  laissé  un  certain  nombre  de  poésies ,  et  entre 
autres  une  traduction  de  l'Iliade  d'Homère,  commencée  par  Hugues  Salel,  abbé  de 
Saint-Cheron. 


CHARTULABIUM  DE  TIRONE. 

ejusdem  ordinis,  Garnoiensis  diocesis ,  dependentis,  deeodem  prioratu 
seu  capella  regulari  facte,  seu  idem  prioratus  ipsi  constituent!  con- 

cessus  fuerit.  illuni  seu  illam  ,  hiiii  sui^  fructibus,  juribus  el  perti- 
nentiis  universis ,  in  predicti  sanctissimi  domini  nostri  pape  au!  alterius 
ad  id  potestatem  habentis  munihus.  sponte  et  libère  dimisit,  in  favo- 
rem.  utilitatem  et  commodum  dicti  domini  Pétri  de  Ronsari  '  ,  reservata 
tamen,  constituta,  creata  et  assignats  eidem  constituenti ,  ne  aimium 
dispendium  patiatur,  pensione  annua  summe  centum  el  viginti  libra- 
pum  turonensium  monete  in  regno  Francie  cursum  habentis,  ab  omni 
décima,  impositione,  dono  gratuite»  et  quovis  alio  onere  imposito  ve\ 
imponendo  immuni  el  exempta,  per  dictum  Petrum  et  successores  suos 
bujusmodi  prioratum  in  titulum  vel  commendam  pro  tempore  obtinen- 
tes,  super  ejusdem  prioratus  fructibus  el  emolumentis  universis,  dicto 
constituenti,  quoad  vixerit,  seu  douce  el  quousque,  medio  dicti  Pétri 
aut  alicujus  ex  successoribus  suis  dictum  prioratum  pro  tempore  in 
titulum  vel  commendam  obtinentis,  ipsi  constituenti  de  uno  beneficio 
simplici,  valoris  annui  centum  et  quinquaginta  librarum  turonensium 
in  Lingonensi .  Trecensi,  Genomannensi,  Turonensi,  Andegavensi  vel 
Garnotensi  diocesibus  sito,  canonice  provisum  fuerit;  quo  casu  el  non 
alias,  dicta  pensio  nulla,  cassa  et  extincta  ërii  el  esse  censebitur 

Âcta  fuerunt  bec  in  domo  dicti  domini  de  Ronsart,  sita  supra  fossata 

Sancti-Victoris  (*},  prope  et  extra  muros  Parisiorum .   ubi   pro  insigni 

(')  Pierre  de  Ronsard  appartenait  par  plus  d'un  lien  à  l'abbaye  de  Tiron.  Son  frère 
Charles  était  abbé  du  monastère  depuis  1563,  et  sa  sœur  Louise  avait  épousé  en  1531 
François  de  Crevant,  frère  de  Louis  II  et  neveu  de  Louis  Ier  de  Crevant,  tous  deux 
abbés  de  Tiron. 

(2)  La  maison  de  l'Ange,  habitée  par  Pierre  de  Ronsard,  était  située  dans  la  censive 
de  l'abbaye  de  Tiron.  Elle  fut,  depuis,  la  demeure  d'un  autre  poète  célèbre ,  Guillaume 

Colletet ,  qui  l'a  célébrée  dans  le  sonnet  suivant  : 

Je  ne  voy  rien  icy  qui  ne  flatte  mes  yeux. 
Cette  cour  du  Ballustre  est  gaye  et  magnifique  : 
Ces  superbes  lions  qui  gardent  ce  portique 
Adoucissent  pour  moy  leurs  regards  furieux. 

Ce  feuillage  animé  d'un  vent  délicieux 
'Joint  au  chant  des  oiseaux  sa  tremblante  musique. 


240  GHARTULARIUM    DE   TIRONE. 

pendere  solebat  Angélus.  Presentibus  discretis  viris  magistris  Johanne- 

Anthonio  Bayfîo(1),  et  Johanne  Patrillet  ,  clericis  Parisiensis  et  Ling^o- 

nensis  diocesorum,  supra  dicta  fossata  commorantibus,  testibus  ad  pre- 

missa  vocatis  et  rogatis.  » 

(Arch.  de  la  Sarthe,  XIe  reg.  des  Insinuations,  1°  4?(J  v*.  —  Revue  historique  du  Maine,  T.  X, 
p.  236). 

GGGGXXI. 

Notice  du  combat  de  la  Croix-du-Perche. 

(22  mars  1589.) 

«  L'an  1589,  le  Parlement  aiant  confirmé  le  décret  de  la  Sorbonue 
sur  la  déchéance  du  roy  Henri  III,  ce  qui  donna  aux  Ligueurs  toute 
l'apparence  de  l'auctorité  légale,  les  provinces  se  hâtèrent  de  suivre 
l'exemple  de  Paris.  Bientost  toute  l'Isle-de-France  fut  rangée  sous  l'au- 
torité de  la  Sainte-Ligue. 

Ce  parterre  de  rieurs,  par  un  secret  magique, 
Semble  avoir  desrobé  les  estoiles  des  cieux. 

L'aimable  promenoir  de  ces  doubles  allées, 
Qui  de  prophanes  pas  n'ont  point  esté  foulées, 
Garde  encore,  ô  Ronsard,  les  vestiges  des  tiens; 

Mais,  ô  noble  désir  d'une  gloire  infinie, 

Je  trouve  bien  icy  mes  pas  avec  les  siens , 

Et  non  pas  dans  mes  vers  sa  force  et  son  génie. 

Il  ne  faut  peut-être  pas  s'en  rapporter  trop  aveuglément  à  la  description  poétique  de 
Colletet.  Suivant  Tallemant  des  Réaux,  la  cour  du  Balustre  avait  quatre  pieds  en  carré; 
le  feuillage  animé  d'un  vent  délicieux  était  celui  d'un  unique  mûrier  dont  Colletet  ven- 
dait les  mûres  ;  enfin  les  doubles  allées  à  l'aimable  promenoir  avaient  chacune  quatre 
pieds. 

(!)  Jean-Antoine  de  Baïf,  né  à  Venise,  en  1532,  mourut  à  Paris  le  19  septembre  1589. 
Il  se  lia  d'amitié  avec  Ronsard,  et  ce  fut  sans  doute  cette  liaison  qui  l'engagea  à  faire 
des  vers.  Baïf  fut  un  des  poètes  qui  contribuèrent  le  plus  à  mettre  à  la  mode  les  vers 
mesurés  à  la  manière  des  Grecs  et  des  Latins.  Il  employait  un  alphabet  bizarre  composé 
de  dix  voyelles,  dix-neuf  consonnes,  onze  diphthongues  et  trois  triphthongues.  Il  a 
laissé  un  assez  grand  nombre  d'ouvrages. 


CHARTULARIUM   DE   TIRONK. 

»  De  Bloys,  furent  expédiez  des  courriers  à  tous  les  généraux  qui 
estoient  restez  fidèles  à  la  cause  roiale  d'attaquer  <m<-  vigueur  les 
corps  des  Ligueurs  qui  chevauchoient  tout  partout  1rs  provinces  de 
l'Orléanois,  le  Dunois,  le  Perche  et  la  Beauce. 

»  Voici  la  missive  que  Rosny  despescha  au  comte  de  Soissons  è 
Nogent-le-Rotrou  : 

De  Courtalain,  21  mars  1: 

«  Monsieur  et  cher  amy,  je  ne  pensay  jamais  mieux  voir  donner  une  bataille 

que  ce  jour  d'huy,  mais  tout  s'est  passé  en  légers  escarmouches  et  à  essayer  de 

loger  chascun  à  son  advantage.  Je  vous  advertis  que  plusieurs  compaignies, 

tant  de  chevau-légers  que  gens  de  pied,  sous  le  commandement  de  Réclain- 

ville  (l)  et  de  Patry  (2),  se  dirigent  de  Bonneval  sur  le  Mans.  Je  vous  conjure 

de  vous  armer  et  venir  à  leur  encontre,  en  amenant  tout  ce  que  vous  pourrez 

avoir  de  bonnes  compaignies  déterminées,  surtout  les  deux  compaignies  d'har- 

quebusiers  à  cheval  de  Fontenay  (3):  je  les  congnois  pour  des  braves.    En- 

voiez  esclaireurs  seurs  et  rusés.   Sur  ce,  que  Dieu  vous   ayt  en  sa    sainte 

garde. 

Signé:  Rosny. 

»  Le  22  mars,  avant  le  jour,  Roberget  et  de  Puisaye  (4),  deux 
gentilshommes  reconnus  pour  fins  et  rusés  esclaireurs  des  compaignies 
du  capitaine  Fontenay,  arrivèrent  incognitos  àTyron,  desguisés  en 
marchands  d'étamines,  pour  sçavoir  où  estoient  les  compaignies  des 
sieurs  de  Réclainville  et  de  Patry.  Ne  voulant  oneques  donner  l'éveil 
en  le  païs  qui  estoit  en  grande  espouvante  de  nouvelles  horreurs, 
furent  frapper  aux  portes  de  Fabbaïe  qui  s'ouvrirent  prestement  devant 
eux.  Là,  aïant  appris  que  la  veille  on  avoit  sceu  que  des  troupes  es- 
toient venues  prendre  logis  à  la  Groix-du-Perche ,  sitost  aïant  fait  re- 
paistre  leurs  chevaux,  s'acheminoient  vers  ce  bourg,  et  rencontrant  des 

0)  Jean  d'Allonville ,  seigneur  de  Réclainville,  gouverneur  de  Chartres. 

(2)  François  Patry,  seigneur  de  Falandre,  tué  à  l'assaut  du  château  de  Conçues, 
en  1589. 

(3)  Pierre  de  Fontenay  de  la  Reinière,  gouverneur  du  Perche  de  1589  au  18  mai  16(0. 
(*)  Michel  de  Puisaye,  seigneur  de  Puisaye. 

t.  11.  :*l 


i 


242  CHARTULARIUM  DE  TIRONE. 

esclaireurs  avecque  qui  ils  voulurent  s'aboucher,  ce  que  n'aïant  pu, 
ils  ne  voulurent  aller  plus  loing*,  craingnant  estre  prins  comme  espions  ; 
ce  que  voïant,  ils  revindrent  à  Tyron  et  nous  dirent  qu'ils  avoient 
trouvé  des  g^ens  les  plus  discourtois  qu'il  estoit  possible,  lesquels  ne 
voulurent  point  dire  le  nom  des  chefs  qui  leur  commandoient ,  mais 
seulement  qu'ils  estoient  à  messire  de  Mayenne ,  et  qu'ils  avoient  ac- 
coustumé  de  log*er  partout ,  pour  ce  qu'ils  vivoient  fort  bien ,  et  qu'aïant 
ce  jour-là  faict  grande  traicte,  ils  ne  pouvoient  aller  chercher  giste 
ailleurs,  leurs  chevaux  estant  las;  qu'ils  estoient  venus  en  iceluy  bourg* 
pour  y  ferrer  leurs  chevaux ,  racoustrer  leurs  brides ,  selles  et  pisto- 
lets, mais  que  ce  estant  faict  ils  deslog*eroient. 

»  Les  deux  esclaireurs  n'estoient  oncques  retirés  que  Patry  manda 
et  ordonna  à  tous  manans,  païsans  portans  armes,  de  le  venir  trouver 
et  renforcer  ses  compaignies ,  fist  faire  bonne  et  seure  g*arde  autour 
du  village ,  avecque  deffense  expresse  de  laisser  sortir  hommes  capables 
de  porter  armes,  mais  laisser  entrer  hommes,  femmes  et  enfants  qui 
se  présenteroient  pour  la  deffense. 

»  Le  comte  de  Soissons,  parti  de  Notent  peu  après  ses  deux  esclai- 
reurs, arriva  au  petit  jour  à  Tyron,  accompag'né  du  capitaine  Fontenay, 
avecque  ses  deux  compaig'nies  d'harquebusiers  à  cheval  et  une  à  pied , 
fîsrent  aussy  halte  en  la  cour  de  l'abbaïe ,  dans  laquelle  du  pain  et  du 
vin  leur  furent  servis.  Gomme  j'avois  prins  la  fuite  de  Frazé  la  veille, 
à  l'approche  des  troupes  de  Réclain ville,  et  suis  venu  coucher  à  Tyron, 
le  matin  nous  allasmes  bon  nombre  d'habitans  faire  compliment  au 
comte  de  la  bonne  tenue  et  aguerrissement  de  ses  troupes.  Lors  se 
trouva  du  nombre  le  sieur  Martin,  sergent  de  la  seig-neurie  de  la 
Soublière,  vieux  soldat  déterminé  de  Fontenay,  ainsy  que  plusieurs 
aultres,  qui  blasmoient  bien  fort  la  résolution  du  comte  de  Soissons 
d'attendre ,  avecque  si  peu  de  troupes  et  en  lieu  si  foible ,  de  si  grandes 
forces  ennemies,  lesquelles  pouvoient  fondre  en  ung*  moment  sur  Tyron  ; 
que  du  depuis  ce  bourg*  jusqu'à  Tyron  n'estoit  que  bois  en  coste  tra- 
versés de  chemins  creux,  bordés  de  haies  des  deux  costez  et,  au  des- 
soubs,  la  vallée  et  rivière  de  Tyron.  Le  comte  dit  à  Martin  qui  parois- 
soit  le  plus  opiniastre  :  «  Mon  amy,  je  n'ay  point  d'aultres  soldats  à 
»  opposer,  mais  sy  ne  faut-il  perdre  courag'e.   »  Sur  ce  néantmoing*s , 


CHARTULARIUM  DE  TIRONE. 

le  comte  appela  Fontenay  et  lui  dit  :  «  Je  vous  ordonne,  mon  ami, 
»  rassemblez  vos  hommes,  allons  au-dessus  du  costeau.  et  de  Puisaye 
»  nous  monstrera  le  chemin  qui  conduict  les  braves.   » 

»  Lors  chacun  s'advança  quatre  à  quatre  à  travers  champs  jusques 
à  deux  cens  toises  du  bourg*  de  la  Croix-du-Perclic.  d'où  ils  descou- 
vroient  l'armée  de  la  Lig*ue,  rangée  en  bataille  pour  tenir  teste  aux 
troupes  du  comte.  Le  brouillard,  qui  avoit  esté  fort  grand  tout  le  matin, 
s'abaissa  tout-à-coup,  et  les  harquebusiers  du  comte  en  profitèrent 
ils  firent  quatre  descharges,  qui  fist  quatre  belles  rues  dans  les  es- 
cadrons et  bataillons  ennemis;  cela  les  arresta  tout -court,  et  enfin 
trois  ou  quatre  fois  de  mesme,  ce  qui  les  fist  désordonner  en  mer- 
veilleux effect. 

»  Ginquante-huict  Lig*uez  trouvèrent  la  mort;  vingt-huict  blessés  et 
quarante  prisonniers  firent  songer  les  aultres  à  la  retraite.  Du  costé 
des  troupes  du  comte,  n'y  eust  que  quatre  morts,  huict  blessés, 
dont  Martin  en  estoit  ung*,  et  pourtant  ne  resta  pas  es  mains  de  l'en- 
nemi. 

»  Les  troupes  du  comte,  avant  de  inhumer  les  morts  des  Lignez, 
les  dépouillèrent  de  leurs  cazaques  noires  semées  de  larmes  et  de  croi- 
zettes  blanches  de  Lorraine ,  et  s'en  servirent  à  leur  retour  à  Tyron , 
comme  de  trophées  de  parade.  Les  cavaliers  en  avoient  g*arni  la  selle 
de  leurs  chevaux. 

»  Voulant  que  ce  hault  faict  du  comte  de  Soissons  passe  à  la  posté- 
rité, les  religieux  de  Tyron,  estant  bien  scéant  avecque  luy,  firent 
peindre  ce  beau  faict  d'armes  sur  les  murailles  de  l'église  de  la  Croix- 
du-Perche,  en  personnages  parfaicts  de  pourtraicture  (*).  L'escu  de 
Fontenay  fut  posé-  à  la  voulte,  ainsy  qu'en  celle  de  Tyron.  Ge  travail 
fut  faict  et  parachevé  par  les  religieux  de  Tyron  en  l'an  1591.   » 

(Extrait  des  minutes  de  Rémond,  notaire  à  Frazé.  —  Essais  historiques  sur  le  Perche,  par  A. 
Gouverneur,  p.  390.) 

(*)  Il  y  a  quelques  années,  en  faisant  des  réparations  à  l'église  de  la  Croix-du-Perche, 
on  découvrit  sous  le  badigeon  des  traces  de  ces  peintures  à  fresque  du  XVIe  sii'de ,  dont 
on  ne  sut  alors  expliquer  le  sujet. 


244  GHARTULARIUM   DE   TIRONE. 


GGGGXXII. 

Lettres  de  Henri  IV  pour  la  visite  des  abbayes  et  prieurés 

dépendant  de  Tiron. 

(1595,  lOfévr.) 

«  Henry,  par  la  grâce  de  Dieu,  roy  de  France  et  de  Navarre,  à  tous 
nos  baillys,  séneschaulx,  prévosts,  jugées  ou  leurs  lieutenans  et  à  tous 
nos  aultres  justiciers  et  officiers,  chacun  en  son  ressort  et  jurediction, 
si  comme  il  appartiendra,  salut.  Nostre  amé  et  féal  conseiller  et  aumos- 
nier  ordinaire  messire  Philippe  Desportes  (*),  abbé  de  l'abbaye  de  la 
Saincte-Trinité  de  Thiron ,  ou  dioçaize  de  Chartres ,  nous  a  faict  dire  et 
remonstrer  que  ladicte  abbaye  est  d'ancienne  fondation  royale  et  chef 
d'ordre,  de  laquelle  deppand  plusieurs  abbayes  et  prieurés,  ésquelz, 
comme  supérieur  et  père  abbé  dudict  Thiron ,  il  a  droict  de  faire ,  par 

(1)  Les  moines  de  Tiron  n'acceptèrent  pas  sans  déplaisir  la  nomination  de  Philippe 
Desportes  comme  abbé  commendataire.  Voici  comment  l'un  d'eux  raconte  la  prise  de 
possession  de  l'abbaye  par  le  poëte  :  «  L'an  1584,  le  22e  jour  de  juillet,  messire  Phi- 
lippe des  Portes,  abbé  de  Tyron,  de  Josaphat,  d'Aurillac  et  de  Bonport,  le  bien-aymé 
et  favori  poëte  du  roy  Henri  III  de  France,  arriva  incontinent,  en  compagnie  du  duc 
de  Joyeuse,  en  l'abbaïe  royale  de  Tyron,  pour  en  prendre  la  commande  que  le  roy 
Henry  III  lui  avoit  donnée. 

»  Des  Portes  aïant  monstre  ses  lettres  de  créance,  fut  ouï  en  chapitre  par  tous  les 
religieux  de  céans ,  auxquels  s'étoient  unis  ceux  d'Arcisse  ;  lesquels ,  l'aïant  ouï  débiter 
ses  lettres  avec  forces  remonstrances ,  lui  firent  aussi  une  forte  resprimande,  lui  disant 
qu'il  avoit  tenu  propos  trop  hautains  et  poingnans  contre  le  clergé  de  France  ;  que 
l'Eglize  de  France  est  depuis  quarante  ans  tributaire  à  son  Roy,  aïant  tousjours  esté, 
depuis  ce  temps ,  chargée  de  décimes  et  aultres  subventions  extraordinaires ,  auparavant 
non  ouïes  et  usitées  ;  que  mesmement,  en  ces  derniers  troubles ,  le  clergé  avoit  fait  de 
grands  sacrifices  pour  le  Roy,  néantmoings  qu'il  en  avoit  esté  mal  recogneu  et  plus  mal 
traictié  ;  que  le  peuple  ne  faisoit  plus  compte  d'offrandes ,  ne  de  païer  dixmes ,  ne  de 
donner  ou  léguer  chose  que  ce  soit.  Ce  à  quoy  des  Portes  ne  dist  mot. 

)>  On  entra  à  l'église  où  fut  dict  une  courte  prière  ;  et  au  sortir  de  l'église ,  l'abbé  des 
Portes  advertit  les  religieux  que  s'ils  avoient  des  lettres  ou  autres  choses  à  lui  présen- 
ter, de  les  adresser  au  couvent  des  Hiéronimites  du  Bois-de-Vincennes.  Ce  après  quoy, 
des  Portes  s'en  retourna  par  Chartres,  paroissant  mal-content.  » 


CHARTULARIUM  DE  TIRONE. 

luy  ou  ses  vicaires  commis  et  depputez,  visiiation  e1  s'enquérir  (\<>< 
abbus  et  malversations ,  et  les  corriger ,  faire  continuer  el  entretenir  és- 
dictes  abbayes  et  prieurez  le  nombre  des  religieulx  tel  <|ifil  es!  requise! 
nécessaire  pour  y  faire  entretenir  le  divin  service,  les ornemens d'église 
et  observance  régulière  et  les  édifices  en  bonne  et  suffisante  réparation, 
donner  ordre  que  les  aumosnes  hospitalles  et  aultres  charges  que  l'on 
y  doibt  faire  soient  continuez  selon  les  fondations,  facultez  et  revenues 
desdictes  abbayes  et  prieurez  ;  en  oultre  les  prieurs  desdiz  prieurez  luy 
doibvent  et  au  couvent  de  ladicte  abbaye  certaine  rente  el  pension cap- 
pitulaire  par  chacun  an  au  jour  du  chappitre  général  de  ladicte  abbaye, 
auquel  jour  ilz  doibvent  comparense  ou  excuse  légitime,  en  apportant 
ou  envoyant  lesdictes  pensions  cappitulaires  pour  ayder  à  supporter  les 
grans  frais  et  charges  qui  sont  ordinairement  en  ladicte  abbaye,  au 
payement  desquelles  ledict  suppliant  ou  sesdiz  vicaires  et  commis  con- 
traignent les  titulaires  desdictes  abbayes  et  prieurez,  nonobstant  qu'ilz 
soient  commendatoires,  faisans  leursdictes  visitations  ;  lesquelles  visita- 
tions  par  les  troubles  discontinuées  il  feroit  vollontiers  renouveler,  et  a 
cest  effect  vous  requéroit,  par  l'invocation  du  bras  sécullier,  de  luy 
donner  ayde ,  secours  et  confort ,  et  contraindre  lesdiz  titulaires  et  com- 
mendatoires ,  leurs  gens  et  fermiers  ou  payement  desdiz  droietz  et  rede- 
vances, ensemble  aulx  despens  et  frais  de  ces  visitations,  et  satisfaire 
ad  ce  qu'ilz  sont  teneuz  audict  jour  dudict  chappitre  général,  ainsy 
qu'ilz  faisoient  auparavant  lesdiz  troubles  ;  mais  il  doubte  que  ad  ce 
faire  voullussiez  ou  aucuns  de  vous  faire  difficulté  sans  sur  ce  avoir  nos 
lettres  de  provision ,  lesquelles  il  nous  a  très  humblement  supplié  et 
requis  luy  impartir.  Par  quoy  ces  choses  considérées,  et  que  par  le 
moyen  de  ladicte  visitation  ledict  divin  service  sera  continué,  les  édifices 
desdictes  abbayes  et  prieurés  entreteneuz  en  bonne  et  suffisante  répara- 
tion, l'observance  régulière  gardée  en  iceulx  abbayes  et  prieurez  avec 
le  nombre  des  religieulx  tel  qu'il  est  requis  et  nécessaire  pour  y  faire 
ledict  divin  service  suyvant  l'intention  des  fondateurs,  et  les  affaires  de 
ladicte  abbaye  secouruz  et  aydez  parle  moyen  desdictes  pensions  el 
debvoirs,  Nous  vous  mandons  et  à  chacun  de  vous  sur  ce  requis  en 
droict  soy,  sy  comme  à  luy  appartiendra,  commandons  et  ordonnent 
que,  proceddant  par  ledict  abbé  ou  sesdiz  vicaires  commis  et  depputez 


246  GHARTULARIUM  DE  TIRONE. 

relig-ieulx  dudict  ordre  à  la  Visitation  desdictes  abbayes  et  prieurez  dep- 
pendant  de  sadicte  abbaye  de  Thiron ,  vous  ayez  à  leur  assister  et  donner 
votre  ayde  et  secours  du  bras  sécullier ,  tant  à  ladicte  Visitation  que  à 
l'exécution  de  ce  que  par  eulx  sera  ordonné  pour  la  continuation  et 
entretenement  du  divin  service,  ornemens  ecclésiastiques,  réparations, 
observations  régulières  et  aultres  choses  concernans  les  fondations 
d'iceulx  bénéfices ,  ensemble  du  payement  continuations  des  pensions 
tant  du  passé  que  de  l'advenir  et  des  fruits  et  despens  desdictes  visita- 
tions  et  aultres  charges  ésquelles  ilz  sont  teneuz  :  au  payement  desquelz 
droicts  et  choses  susdictes  nous  voulions  et  entendons  les  titulaires  et 
commandatoires  desdictes  abbayes  et  prieurez  estre  contraints  en  vertu 
des  jugemens  et  ordonnances  dudict  suppliant  ou  de  sesdiz  vicaires 
commis  et  depputez  du  chappitre  général  dudict  ordre ,  ensemble  leurs 
fermiers  et  recepveurs ,  sçavoir  lesdits  titulaires  et  commandatoires  par 
saisie  de  leur  temporel  en  nostre  main ,  et  establissement  de  commis- 
saires ,  et  leurs  fermiers  et  recepveurs  en  déduction  de  leur  deu  et  ferme 
par  saisie  et  pronte  vente  de  leurs  biens ,  le  tout  par  provision ,  nonobs- 
tant oppositions  ou  appellations  quelconques,  pour  lesquelles  et  sans 
préjudice  d'icelles  ne  voulions  l'exécution  desdits  jugemens  et  ordon- 
nances estre  aulcunement  retardée  ny  différée ,  attendu  la  qualité  du 
fait  desquelles  oppositions  ou  appellations,  parce  que,  pour  la  diversité 
des  lieux  et  ressors  où  lesdictes  abbayes  et  prieurez  sont  assis ,  il  pouroit 
advenir  diversité  de  procédeures  et  jug^emens,  et  pour  plusieurs  aultres 
bonnes  considérations  nous  mouvans ,  nous  avons  renvoyé ,  commis  et 
attribué  la  cog^noissance  à  nostre  Court  de  Parlement  de  Paris,  et 
ycelles  interdittes  et  défendues ,  interdisons  et  défendons  à  tous  nos 
Cours  de  Parlemens  et  aultres  jug-es  quelconques,  car  tel  est  nostre 
plaisir,  nonobstant  comme  dessus  et  quelconques  lettres ,  commande- 
mens  et  défenses  à  ce  contraires.  Mandons  en  oultre  au  premier  nostre 
huissier  ou  serg*ent  sur  ce  requis  que,  sans  demander  aulcune  lettre 
d'assistance ,  placet ,  visa ,  non  pareatis ,  ilz  fassent  tous  exploictz  requis 
et  nécessaires  pour  l'exécution  de  ces  présentes.  Donné  à  Paris,  le 
dixiesme  jour  de  febvrier,  l'an  de  grâce  mil  cinq  cens  quattre  ving'tz 
quinze,  et  de  nostre  règ*ne  le  sixiesme.  » 
(Vidimus  sur  pap.  de  1599.) 


CHARTULARIUM   DE  TIRONE 


CCCGXXII 


Lettre  missive  de  Henri  IV  cm  sujet  de  l'union,  du  prieuré  de 
Bacqueville  au  collège  des  Jésuites  de  Rouen. 

(1G07,  12  oct.) 

«  A  nos  chers  et  bien  amez  les  vénérables  prieur,  religieux  H  cha- 
pitre de  Notre-Dame  de  Thiron(1),  Ghers  et  bien  amez,  recognoissans 
combien  le  collège  des  Pères  Jésuistes  estably  en  nostre  ville  de  Rouen 
est  utille  à  toute  la  province,  tant  pour  instruire  la  jeunesse  aux  lettres 
et  sciences  que  pour  la  former  aux  bonnes  mœurs  et  à  la  piété,  à  eeste 
occasion,  pour  donner  plus  de  moyen  ausdiz  Jésuistes  de  se  pouvoir 
entretenir  honnestement  audit  collège ,  nous  avons  eu  pour  agréable  la 
résignation  qui  a  esté  faite  par  l'abbé  d'Aurillac ,  prieur  commandata in- 
du prieuré  Saint-Martin  de  Racqueville,  diocèse  de  Rouen,  dépendant 
de  l'abbaye  de  Thiron,  dudict  prieuré,  pour  estre  uny,  annexé  et  incor- 
poré audict  collège  des  Jésuistes  de  Rouen ,  vous  en  ayans  à  ceste  occa- 
sion bien  voulu  faire  ceste-cy  pour  vous  faire  entendre  sur  ce  nostre 
intention  et  vous  dire  que  nous  désirons  que  vous  ayez  à  permettre,  en 
tant  que  vous  est  ladicte  maison  annexe,  passer  toutes  procurations 
dont  vous  serez  pour  ce  requis  par  lesditz  Jésuistes,  et  consentir  toutes 
lettres  et  expéditions  nécessaires  leur  en  estre  délivrées,  vous  assura ns. 
outre  que  vous  ferez  en  cela  chose  qui  tournera  au  bien  publia j.  que 
nous  tiendrons  la  facilité  que  vous  y  apporterez  à  service  bien  agréable. 
Donné  à  Fontainebleau,  ce  xif  jour  d'octobre  1607.  » 

Signé:  «  Henry.  » 
[Orig.  en  papier.  —  Arcb.  de  la  Seine-Inférieure,  D.  197.) 

( l  )  Ce  vocable  de  Notre-Dame  appliqué  à  l'abbaye  de  Tiron  est  certainement  une 
erreur,  qu'il  est  assez  singulier  de  rencontrer  dans  une  lettre  royale. 


248  CHARTULARIUM  DE  TIRONE. 


GGGGXXIV. 

Exemption  du  logement  des  gens  d'armes  pour  l'abbaye 

de  Tiron. 

(1610,  "2  avril.) 

«  De  par  le  Roy, 

»  A  tous  lieutenans  généraux ,  maréchaux  de  France ,  maréchaux  et 
maistres  de  camp ,  collonnelz ,  cappitaines ,  chefz  et  conducteurs  de  noz 
gens  de  guerre ,  tant  de  cheval  que  de  pied ,  de  quelque  langue  et  nation 
qu'ilz  soient,  maréchaux  de  noz  logis,  fouriers  et  autres  commis  ou  à 
commettre  à  faire  et  establir  les  logis  de  nosditz  gens  de  guerre ,  aus- 
quelz  ces  présentes  seront  monstrées ,  salut  :  Nous  vous  deffendons  très 
expressément ,  par  ces  présentes  signées  de  nostre  main ,  de  loger  ny 
souffrir  estre  logé  au  bourg  de  Thiron,  fermes  des  Aulnayes  et  de 
Sainte-Anne ,  deppendans  de  l'abbaye  dudit  Tiron ,  appartenant  à  nostre 
très  cher  fîlz  naturel  le  marquis  de  Verneuil,  ny  en  iceux  bourg  et 
fermes  prendre  ou  fourager  aucuns  bledz,  vins,  foings,  pailles  ou 
avoyne,  bestail,  vollaille  ny  aucunes  autres  choses ,  sur  peyne  d'encou- 
rir nostre  indignation  et  de  punition  exemplaire,  d'autant  que  nous 
avons  pris  et  mis ,  prenons  et  mettons  ladicte  abbaie  de  Tiron ,  les  mai- 
sons, mestairies,  ensemble  les  fermiers  deppendans  de  ladicte  abbaie, 
leurs  familles  et  biens ,  en  nostre  protection  et  sauvegarde  spécial  ;  et 
afin  que  personne  n'en  prétende  cause  d'ignorance ,  nous  voulons  qu'es 
principalles  portes  et  entrées  noz  armes  et  panonceaux  soient  apposez, 
et  justice  estre  faicte  des  contre  venans  parles  prévostz  de  noz  très  chers 
cousins  les  connétable  et  maréchaux  de  France  ou  leurs  lieutenans, 
ausquelz  enjoignons  ainsy  le  faire  sur  peine  d'en  respondre  en  leurs 
noms.  Et  pour  ce  que  de  ces  présentes  l'on  aura  besoing  en  chacun  des- 
ditz  lieux,  nous  voulons  qu'au  vidimus  collationné  par  l'un  de  noz 
amez  et  féaux  conseillers  et  secrétaires  foy  soict  adjoustée  comme  au 


CHARTULARIUM    DE   TIRONE.  m 

présent  original ,  car  tel  est  nostre  plaisir.  Donné  à  Paris,  le  11e  jour  de 
avril  mil  six  cens  et  dix. 

»  Signé:  Henry. 

»  Et  plus  bas  :  Par  le  Roy 

»    DE    LOMÉNIE. 

»  Scellé  en  placard.   » 

(  Orig.  en  papier.  ) 

GGGGXXV. 

Prise  de  possession  de  l'abbaye  de  Tir  on  au  nom  de  Jean-Casimir, 

roi  de  Pologne. 

(1669,  juin.) 

<(  Le  vendredy,  vingt-huitiesme  jour  de  juin  1669,  noble  homme 
messire  Daniel  de  Barez  de  Saint-Martin ,  abbé  de  Gaze-Dieu ,  conseiller 
du  Roy,  commandeur  de  l'ordre  de  Saint-Michel,  fondé  de  procuration 
de  sérénissime  Jean-Casimir,  roy  de  Pologne  et  de  Suède,  passée  à 
Varsovie,  et  en  vertu  des  bulles  de  notre  Saint  Père  le  pape  Clément  IX', 
données  à  Rome  soubz  l'anneau  du  pescheur  le  9°  jour  de  mars  dernier, 
a  pris  possession  de  l'abbaye  des  Vaux-de-Cernay,  pour  et  au  nom 
dudit  seigneur  roy.  Ledit  sieur  abbé  arriva  hier  au  soir,  à  six  heures, 
à  ladite  abbaye,  accompaigné  du  sieur  Pachot,  intendant  de  Sa  Majesté 
Polonoise  en  ses  huict  abbayes,  que  le  Roy  très  chrestien  nostre  sire 
luy  a  données  dans  son  royaume,  en  vertu  de  la  démission  que 
Mgr  Henry  de  Bourbon,  duc  de  Yerneuil,  pair  de  France,  fils  naturel 
de  Henry  le  Grand,  en  avait  faite,  le  12  octobre  1668,àSadite  Majesté 
très  chrestienne.  Les  huict  abbayes  sont  :  Saint-Germain-des-Prés-lés- 
Paris,  Ourcamp,  les  Vallasses,  Fescamp,  Bonport  près  le  Pont-de- 
l' Arche,  Saint-Taurin  d'Evreux,  Tiron  et  les  Vaux-de-Cernay,  quatre 
desquelles  abbayes  sont  de  l'ordre  de  Saint-Benoist  et  quatre  de 
Citeaux.  Ils  avoient  commencé  à  prendre  les  possessions  à  Saint-Ger- 
main-des-Prez ,  et  ensuite  avoient  pris  leur  route  par  Ourcamp ,  Val- 

T.    I.  32 


250  CHARTULARIUM   DE   TIRONE. 

lasses,  Fescamp,  Bonport,  Saint-Taurin  etTiron,  d'où  ils  arrivent  hier 

aux  Vaux Deux  choses  sont  remarquables  en  ceste  occasion  dans 

une  même  année  :  un  Roy  quitte  ses  Estats  pour  se  faire  d'Eglise ,  et  un 
prince  quitte  pour  cent  mille  escus  de  rente  de  bénéfices  à  l'aage  de 
soixante-neuf  ans  pour  se  marier ,  ayant  été  soixante-deux  ans  abbé ,  car 
M.  le  duc  de  Verneuil  eut  en  1606  (*)  les  abbayes  de  Tiron,  Bonport  et 
des  Vaux  par  le  décès  de  Philippe  Desportes,  ce  fameux  poète 
françois.  » 
(Arch.  de  la  Mairie  de  Cernay.  —  Cart.  des  Vaux-de-Cernay ,  t.  II,  p.  161.) 


GGGCXXVI. 

«  Etat  présent  du  revenu  et  des  charges  de  tous  les  prieurez  dont  jouit 
le  monastère  de  la  Très-Sainte-Trinité  de  Tiron  (2).  » 


1720.) 


Bouche- d'Aigre. 

Diocèse  de  Blois  ;  ressort  du  Parlement  de  Paris. 

Ledit  prieuré  est  affermé  1720  liv.  ;  ses  charges  annuelles  montent 
à  836  liv. 

Le  R.  P.  Dom  Louis  de  Lhomme,  demeurant  au  monastère  de  Saint- 
Pierre  de  la  Réole,  est  titulaire  dudit  prieuré  depuis  le  21  novembre 
1717. 

Saint-Gilles  des  Châtaigniers. 
Diocèse  de  Chartres  ;  ressort  du  Parlement  de  Paris. 

(*)  Le  duc  de  Verneuil  était  né  en  janvier  1603  :  il  n'avait  donc  pas  tout-à-fait  69  ans 
quand  il  quitta  l'Eglise  pour  se  marier. 

(2)  Cet  Etat  est  certainement  incomplet  :  parmi  les  cent  et  quelques  prieurés  qu'avait 
possédés  l'abbaye  de  Tiron,  beaucoup  assurément,  la  plupart  même  avaient  disparu 
au  XVIIIe  siècle;  mais  il  en  est  plusieurs  qui  ont  subsisté  jusqu'à  la  Révolution  et  qui 
ne  sont  pas  compris  dans  ce  tableau. 


CHARTULARIUM  DE  TIRONE. 

Le  revenu  temporel,  tant  en  fermes  qu'en  rentes  seigneuriales,  monte 
à  1500  liv.  ;  les  charges  annuelles  à  360  liv. 

Dom  Claude  Léauté  en  est  titulaire  depuis  le  30  oclobre  1709. 


Saint-Barthélémy  du  Vieux-Char  enceij. 

Diocèse  de  Chartres  ;  ressort  du  Parlement  de  Paris. 
Le  revenu  temporel,  tant  en  fermes  qu'en  rentes  seigneuriales,  monte 
à  380  liv.  ;  les  charges  annuelles  à  146  liv.  9  s. 

Dom  François  Lecomte  en  est  titulaire  depuis  le  20  novembre  1690. 

Saint- Jean  de  Cohardon. 

Diocèse  du  Mans  ;  ressort  du  Parlement  de  Paris. 

Ledit  prieuré  est  affermé  220  liv.  ;  les  charges  annuelles  montent 
à  40  liv. 

Dom  Charles  Luézé  en  est  titulaire  depuis  le  7  des  ides  de 
février  1705. 

Saint-Michel-du-  Tartre . 

Diocèse  du  Mans  ;  ressort  du  Parlement  de  Paris. 

Ledit  prieuré  est  affermé  325  liv.  ;  ses  charges  annuelles  montent  à 
100  liv. 

Dom  Antoine  Bornot  en  est  titulaire  depuis  le  4  des  ides  de 
janvier  1710. 

Sainte-Madeleine  de  Reno. 

Diocèse  de  Séez  ;  ressort  du  Parlement  de  Paris. 

Le  revenu  de  ce  prieuré  monte  à  525  liv.  ;  ses  charges  annuelles  à 
145  liv. 

Dom  Jean-Baptiste  Lecorreur  en  est  titulaire  depuis  le  26  janvier 
1705. 


252  CHARTULARIUM  DE  TIRONE. 

Saint-Nicolas  des  Fonteaux. 

Diocèse  de  Blois  ;  ressort  du  Parlement  de  Paris. 
Le  revenu  de  ce  prieuré  monte  à  300  liv.  ;  ses  charges  annuelles  à 
145  liv.  12  s. 
Dom  Antoine  Perrault  en  est  titulaire  depuis  1710. 

Saint-Pierre  de  Ceton. 

Ce  prieuré  est  de  l'ordre  de  Cluny,  dépendant  du  prieuré  de  Saint- 
Denis  de  Nog,ent-le-Rotrou(1).  Diocèse  du  Mans;  ressort  du  Parlement 
de  Paris. 

Ledit  prieuré  est  affermé  2110  liv.  ;  ses  charges  annuelles  montent  à 
769  liv.  16  s. 

Dom  Martin  Lailler  en  est  titulaire  depuis  1713. 

Saint-Pierre  de  Pontneuf. 

Ce  prieuré  est  de  l'ordre  de  Cluny,  dépendant  du  prieuré  de  Saint- 
Denis  de  Nog*ent-le-Rotrou.  Diocèse  du  Mans  ;  ressort  du  Parlement  de 
Paris. 

Il  est  affermé  700  liv.  ;  ses  charges  annuelles  sont  de  205  liv. 
10  s. 

Dom  René  de  Vallée  en  est  titulaire  depuis  le  18  juillet  1713. 

Sainte-Madeleine  d'Oisème. 

Diocèse  de  Chartres  ;  ressort  du  Parlement  de  Paris. 

(')  Ce  prieuré  et  celui  de  Pontneuf  appartenaient  en  effet  au  prieuré-doyenné  de 
Saint-Denis  de  Nogent-le-Rotrou.  Nous  avons  en  vain  cherché  la  raison  qui  les  avait 
fait  comprendre  parmi  les  prieurés  de  Tiron.  Au  moment  de  la  Révolution,  un  Inven- 
taire du  prieuré  de  Saint-Denis  mentionne  encore  comme  dépendant  de  cette  maison 
les  prieurés  d'Happonvilliers,  Saint-Pierre  de  Ceton,  Pontneuf,  Saint-Ulphace,  le  Saint- 
Sépulcre  près  les  murs  de  Châteaudun ,  Saint-Lubin  de  Flacey  et  la  Sainte-Trinité  de 
Champrond-en-Gâtine . 


CHARTULARIUM  DE   TIRONE. 

Ce  prieuré  est  affermé  850  liv.  ;  ses  charges  annuelles  montent  à 
202  liv.  14  s.  6  d. 

Dom  Benoît  de  la  Taste,  religieux  de  l'abbaye  de  Sorèze,  en  esl 
titulaire  depuis  le  18  juillet  1713. 

Saint-Léonard  de  la  llonchère. 

Diocèse  de  Séez  ;  ressort  du  Parlement  de  Paris. 

Ce  prieuré  est  affermé  120  liv.  ;  ses  charges  annuelles  montent  à 
52  liv. 

Dom  René  Laneau,  prieur  de  Saint-Taurin  d'Evreux,  en  est  titulaire 
depuis  1716. 

Saint-Silvestre  de  Clère. 

Diocèse  de  Rouen  ;  ressort  du  Parlement  de  Rouen. 

Ce  prieuré  est  affermé  180  liv.  ;  ses  charges  annuelles  montent  à 
86  liv. 

Le  R.  P.  Dom  René  Rigault,  prieur  de  Thiron,  en  est  titulaire  depuis 
1704. 
{Orig.  en  papier.) 


DICTIONNAIRE  TOPOGRAPHIQUE. 


Quelques  erreurs  topographiques  se  sont  glissées  dans  les  notes  qui  accompagnent  les 
chartes  publiées  par  nous  dans  ce  Cartulaire,  surtout  dans  la  détermination  des  si  nombreux 
prieurés  de  l'abbaye  de  Tiron.  Nous  signalerons  entre  autres  les  notes  relatives  aux  prieurés 
du  Theil-aux-Moines  (p.  62),  de  Montaillé  (p.  60),  de  Saint-Michel-du-Tertre  et  de  Louie 
(p.  110),  de  Moussay  (p.  199).  En  approfondissant  davantage  l'étude  des  diverses  localités, 
nous  avons  reconnu  que  nous  nous  étions  trompé;  mais  sans  vouloir  faire  un  errata  que  Pon 
consulte  rarement ,  nous  avons  préféré  remettre  à  notre  Dictionnaire  topographique  le  soin 
de  corriger  les  fautes  qu'une  première  rédaction  avait  laissé  échapper. 

Nous  avons  donc  mis  tous  nos  soins  à  ce  Dictionnaire,  d'autant  plus  difficile  à  faire  complet 
et  exact  que  les  propriétés  de  Pabbaye  de  Tiron  s'étendaient  dans  un  plus  grand  nombre  de 
provinces.  Nous  avons  tenu  à  ne  laisser  inexpliquée  aucune  des  localités ,  même  les  moins 
importantes ,  qui  figurent  dans  nos  chartes.  Aussi  avons-nous  la  confiance  que  ce  Diction- 
naire, un  des  plus  détaillés,  croyons-nous,  qui  ait  jamais  été  publié,  rendra  d'utiles  services 
à  tous  ceux  qui  s'occupent  de  l'ancienne  topographie  de  la  France. 

N.  B.  Les  noms  imprimés  en  caractères  gras  sont  ceux  des  abbayes  ou  prieurés  relevant 
directement  de  la  maison  mère  de  Tiron.  Nous  avons  suivi  pour  les  noms  modernes  l'ortho- 
graphe donnée  par  le  Dictionnaire  des  Postes.  Les  chiffres  romains  placés  après  les  noms 
anciens  renvoient  aux  chartes  où  se  rencontrent  ces  noms. 


Abbatia,  ccxviii.  L'Abbaye,  vill.,  cnc,  con 
et  arr1  de  Pithiviers  (Loiret). 

Abluae,  vm,  xxxvi;  Ableis,  ccxxxvii; 
Ablueiae ,  ccxci  ;  Abluiz,  cccxxviii  ;  Abluiœ, 
ccclxxxi.  Ablis,  cue,  con  de  Dourdan,  arr1 
de  Rambouillet  (Seine-et-Oise). 

Abrincae,  cccxxvn.  Avr  anches,  en.  -1. 
d'arr1  (Manche). 


Aceium,  cli  ;  Asce ,  lxxiv  ;  Aze ,  cli  ;  Au- 
sium,  cclxxiii.  Azé,  cnc,  con  et  arr1  de 
Vendôme  (Loir-et-Cher). 

Acheio  ( Molendinum  de),  lxxxix.  Moulin 
de  Buchaille,  cnc  de  Louvigny,  c0D  et  arr1 
de  Mamers  (Sarthe). 

Acrania,  fluvius,  clvii  ;  Esgrenna,  clxxxv  ; 
Grena,  ccxv.  La  Graine,  rivière,  prend  sa 


256 


GARTULAIRE  DE  TIRON. 


source  près  la  Chapelle-Vicomtesse  et  se 
jette  dans  la  Braye  près  de  Sargé (Loir-et- 
Cher). 

Aguilloneis  (Nemus  aux),  ccclxiv,  bois, 
à  Tercé ,  cue  de  la  Gaudaine ,  con  et  arr1  de 
Nogent-le-Rotrou  (Eure-et-Loir). 

Alarthan,  xvi.  Arthun  (?),  cuc,  con  de 
Boën,  arr1  de  Montbrison  (Loire). 

Alastiacum,  xvi.  Laize  (?),  cnc,  con  et 
arr1  de  Mâcon  (Saône-et-Loire). 

Alba-Via,  cclxxvii.  Blanche-Voie ,  lieu- 
dit  ,  à  Châteaudun ,  où  était  situé  le  prieuré 
de  Chamars  :  «  Ecclesia  Beati-Johannis  de 
»  Chamarcio  que  dicitur  de  Alba-Via.  » 
(4125). 

Albemarla,  xm.  Aumale,  ch.-l.  de  con, 
arr1  de  Neufchâtel  (Seine-Inf.  ). 

Albemont,  clxxxiii;  Abbemont,  cccxxxiv  ; 
Abeton,  ccclxxv.  Ablemont,  h.,  cue  et  con 
de  Bacqueville ,  arr1  de  Dieppe  (  Seine-Inf.  ). 

Albigniacum,  xxvn  ;  Albineium,  xxv; 
Albigneium,  xxxi.  Aubigny,  cuc,  c0Q  et  arr1 
de  Falaise  (Calvados). 

Albinium,  ccxiv.  Aubigny,  h.,  cue  de  Ci- 
vières ,  con  d'Ecos ,  arr*  des  Andelys 
(Eure). 

Alençon,  ccccxrv,  ccccxvi.  Alençon, 
ch.-l.  dép1  (Orne). 

Alneta,  ccrx.  Les  Aimais,  f. ,  cnc  de 
Ruillé-sur-Loir ,  c0Q  de  la  Chartre ,  arr1  de 
Saint- Calais  (Sarthe). 

Alnetum,  lxxxv,  clxi,  cclxxxviii.  Au- 
nay -sous- Anneau,  cnc,  cou  d'Auneau,  arr1 
de  Chartres  (Eure-et-Loir). 

Alnetum,  cci.  Launay,  h.,  cnedeNogent- 
sur-Eure,  c0Q  d'Illiers,  arr1  de  Chartres 
(Eure-et-Loir). 

Alnetum,  lxxvii.  Launay,  f.,  cnc  et  con 
de  Brou,  arr1  de  Châteaudun  (Eure-et- 
Loir). 


Alnetum,  cccvn.  VAunay,  h.,  cnc  de 
Frétigny,  con  de  Thiron ,  arr1  de  Nogent- 
le-Rotrou  (Eure-et-Loir).  —  Le  plan  de 
l'abbaye  de  Tiron  de  la  fin  du  XVIIe 
siècle  mentionne  villa  vulgo  de  Alnetis 
intra  septa  monasterii.  Nous  n'avons  pas 
trouvé  dans  les  chartes  de  l'abbaye  trace 
de  cette  ferme ,  qui  ne  fut  sans  doute 
construite  qu'après  le  XVe  siècle. 

Alnetum,  cxli  ;  Alneium,  clxxvi.  Lau- 
nay, f.,  cnc  d'Artins,  con  de  Montoire,  arr1 
de  Vendôme  (Loir-et-Cher). 

Alnetum,  xlvi.  L'Aunay,  f.,  cnc  de  la 
Milesse,  coa  et  arr1  du  Mans  (Sarthe). 

Alogia,  lxxvii  ;  Aleia,  Aloia,  ccxcvii; 
Alodia,  ccgxl  ;  Alluye,  ccccvni.  Alluyes, 
cuc,  con  de  Bonneval,  arr1  de  Châteaudun 
(Eure-et-Loir). 

Altum,  cxxv,  ccxvii;  Autou,  CCCLXXVII. 
Saint-Denis-d'Authou,  cue,  c0D  de  Thiron, 
arr1  de  Nogent-le-Rotrou  (Eure-et-Loir). 

Alunna,  cvni  ;  Alona,  cccxl.  Allonnes, 
cnc,  con  de  Voves,  arr1  de  Chartres  (Eure- 
et-Loir). 

Ambazia,  ccclvii.  Amboise,  ch.-l.  decou, 
arr1  de  Tours  (Indre-et-Loire). 

Amilleium ,  lxi  ;  Armilleium ,  cxcvi. 
Amilly,  h.,  cnc  de  Saint-Agnan-sur-Erre, 
con  du  Theil,  arr1  de  Mortagne  (Orne). 

Andevilla ,  gglxxvi  ;  Antevilla ,  cvm  ; 
Andevilla,  cxxix.  Andeville,  anc.  cnc  réunie 
à  celle  de  Meslay-le-Vidame,  c0Q  de  Bon- 
neval, arr1  de  Châteaudun  (Eure-et-Loir). 

Ansquesius ,  torrens ,  cclxxxiii,  ruisseau, 
en  la  cac  de  Bréau,  con  de  Mormant,  arr1 
de  Melun  (Seine-et-Marne). 

Apeneium ,  cclxxvii.  Appenai-sous-Bel- 
lême,  cnc,  con  de  Bellême,  arr1  de  Mor- 
tagne (Orne). 

Aquila  ,    lxxii  ,    cxxxviii  ,    ccclxxvii. 


CARTULAIRE  DE  TIRON. 


Laigle,   ch.-l.  do   con,  arr1   do   Mortagne 
(Orne). 

Arable  (1/).  Voir  Sancta -Maria -do - 
Arable. 

Archenaium,  cccxxvm;  Sanctus-Petrus- 
de-Arcenayo,  ccccxix.  Arçonnay,  cnc,  con 

de  Saint- Paterne,  arr1  de  Mamers  (Sar- 
the). 

Ardena,  cxn.  Ardenne,  h.,  cac  de  Corzé. 
coa  de  Seiches,  arr1  de  Baugé  (Maine-et- 
Loire). 

Ardenna,  ccclxxvii;  Aldena,  ccxcvn. 
Ardenne,  fief,  cuc  de  Chavigny,  coa  de 
Saint-André,  arr1  d'Evreux  (Eure). 

Arelatum,  ccccix.  Arles,  ch.-l.  d'arr1 
(Bouches-du-Rhône  ). 

Argentela,  cxxxn,  lieu-dit,  près  Auger- 
ville-la-Rivière ,  con  de  Puiseaux,  arr1  de 
Pithiviers  (Loiret). 

Argenvillarium  ,  xevi  ;  Hartgenviler , 
lxiii,  lxxxi,  clxiv  ;  Hargenviler ,  exix, 
cccxxvm;  Hargenvilla ,  eexe;  Hargenvilla- 
rium,  ccxci  ;  Argevillarium,  cccxxvm; 
Hargenvileir  ,  ccclxxvii  ;  Argenvillier , 
ccccxix.  Argenvillier  s,  cue,  c0Q  et  arr1  de 
Nogent-le-Rotrou  (Eure-et-Loir). 

Arlevilla,  clxii.  Uarville,  vil].,  cuc  de 
Givry,  con  et  arr1  de  Chàteaudun  (Eure-et- 
Loir). 

Armentrecae ,  clxxix.  Armentières ,  cQC, 
cou  de  Lizy-sur-Ourcq,  arr1  de  Meaux 
(Seine-et-Marne). 

Aronvilla,  cccxlvi.  Erouville,  f.,  cuc  de 
Saint-Germain-le-Gaillard,  coa  de  Gourville, 
arr1  de  Chartres  (Eure-et-Loir). 

Arro,  cxxx;  Arrou,  v,  clxxxvi;  Arreis, 
cccxliv.  Arrou,  cne,  c0Q  de  Cloyes,  arr1  de 
Chàteaudun  (Eure-et-Loir). 

Arsiciœ,  CCCXXVI,  CCCXXVIII,  CCCCVII; 
Arsiz,  XXII;  Arsitia»,  XXXIII ,  XXXIV, 
CCLVII;  Arseciœ,  CCXCI;  Arsetise,  CCXCII; 

T.  il. 


ArciHMCM,     CCCLVIIi;      Arcis»H*,    CCCCXIX. 

Ar cisses,  abbaye  dépendant  de  Tiron,  anj. 
h.,  cttede  Brunelles,  rr1  de  Nogent- 

le-Rotrou  (Eure-et-Loir). 

Artins.  lxxiv,  Artins,c*  >,cOBdeMontoire, 
arr1  de  Vendôme  (Loir-et-Cher). 

Asneria-,  XIX,  CXII ,  CL XXXII,  CCXCI, 
CCXCII,  CCCXX,  CCCXXVI,  CCCXXVIII;  Asi- 
iiaria»,     C;      Asneria*  -  Bellay,      CCCC 

ccccxiz.  AsnièreS'Bellay,  abbaye  dépendant 

de  Tiron,  cnc  de  Cizay,  con  de  Montreuil- 
Bellay,  arr1  de  Saumur  (Maine-et-Loire). 

Auberiœ,  cxxxn.  Saint-Léger-des-Aul 

cne,  con  d'Auneau,  arr1  de  Chartres  (Eure- 
et-Loir). 

Aucum,  xm.  Eu,  ch.-l.  de  con,  arr1  do 
Dieppe  (  Seine-Inf.  ). 

Audita,  LXXXIX,  CLXXXII,   CCXCI,   CCXCII, 

cccxxvm,  ccccxv,  ccccxix.  Louie,  prieuré, 
cuc  et  con  (je  ja  Fresnaye-sur-Chedouet, 
arr1  de  Mamers  (Sarthe).  —  Un  pouillé  du 
XVIIe  siècle   désigne  ainsi  ce   prieur- 

Prioratus  de  Auditu  prope  Memersi uni . 

Augustinvilla,  cxc.  Ouville-la-Rivière,  cnc, 
cond'Offranville,  arr1  de  Dieppe(Seine-Inf.). 

Aulnais  (les),  ccccxxiii.  Les  Aulnaies,  f., 

cne  de  Saint-Denis-d'Authou,  con  de  Thiron, 
arr1  de  Nogenfc-le-Rotrou  (Eure-et-Loir). 

Aureliani,  cxxxn,  clxii,  ccx,  ccliv, 
ccxcni;  Aurélia,  ccccxiii.  Orléans,  ch.-l. 
de  dép*  (Loiret). 

Autoil,     ni;     Alteil,     clxxxiv;     Autol, 

cclxvii.  Autheuil,  cDC,  con  de  Cloyes,  arr1 
de  Chàteaudun  (Eure-et-Loir). 

Autolium,  ceexx.  Autlieuil,  cnc,  con  de 
Tourouvre,  arr1  de  Mortagne  (Orne). 

Auviler,  cclxxvi.  Auvillicrs,  f.,  cBe  de 
Meslay-le-  Vidame,  con  deBonneval ,  arr1  de 
Chàteaudun  (Eure-et-Loir). 

Auzeae  (Aqua),  xxxiii.  Rivière  d'0:<V, 
prend  sa  source  aux  étangs  de  Champrond- 


258 


GARTULAIRE  DE  TIRON. 


en-Gâtine  et  se  jette  dans  l'Huisne  un  peu 
au-dessous  de  Margon  (Eure-et-Loir). 

Avenio,  ccccix.  Avignon,  ch.-l.  de  dép1 
(Yaucluse  ). 

Avertonum ,  ccliv.  Averton ,  cnc,  con  de 
Yillaines-la- Juhel,  arr1  de  Mayenne 
(Mayenne). 


Avesnes,  cccxciv.  Avesne-sur-Helpe,  ch.- 
1.  d'arr1  (Nord). 

Aviron,  cccxliii.  Aviron,  cnc,  con  et  arr1 
d'Evreux  (Eure). 

Aviziacum,  lxxix.  Avezé,  cne,  con  de  la 
Ferté-Bernard,  arr1  de  Mamers  (Sarthe). 


Baeunvilla,  cccxlvi;  Bainville,  ccclxxvii. 
Blainville,  h.,  cnc  de  Saint-Luperce,  con  de 
Courville,  arr1  de  Chartres  (Eure-et-Loir). 

Baioca3,ccLxvm,  cccvm;  Bajocae,  ccxcvn, 
cccii.  Bayeux,  ch.-l.  d'arr1  (Calvados). 

Bais,  ccxcvn,  cccii.  Le  Bais,  chat.,  sur  la 
cnc  de  Cambremer,  arr1  de  Pont-1'Évêque 
(Calvados). 

Baium,  ccxlviii.  Béon,  cnc,  coa  et  arr1 
de  Joigny  (Yonne). 

Balaon,  ccxlvi.  Ballon,  ch.-l.  dec0Q,  arr1 
du  Mans  (Sarthe). 

Baldimentum,  xiv,  xxi,  lxxiii,  ccclxxvii  ; 
Baudementum,  xlix,  lu;  Baldement,  lui; 
Baldementum,  lxxxv.  Beaudement,  cnc,  con 
d'Anglure,  arr1  d'Epernay  (Marne). 

Baliol,  cxxxix.  Bailleul-la-V allée,  cne,  con 
de  Cormeilles,  arr1  de  Pont-Audemer 
(Eure). 

Balium,  cxxxvi.  Les  Boalaies,  t,  cnc  de 
Soizé,  cOÛ  d'Authon,  arr1  de  Nogent-le- 
Rotrou  (Eure-et-Loir). 

Banasta,  cccxv.  La  Baste,  f.,  cnc  de 
Chançay,  con  de  Vouvray,  arr1  de  Tours 
(Indre-et-Loire). 

Barle  (La),  lxxiv,  gué,  sur  le  Loir,  près 
de  Montoire,  arr1  de  Vendôme  (Loir-et- 
Cher). 


Barra,  xn,  lvii,  cxxxvi.  La  Barre,  f., 
cnc  de  la  Bazoche-Gouet,  con  d'Authon,  arr1 
de  Nogent-le-Rotrou  (Eure-et-Loir). 

Barra,  ccclxxvii.  La  Barre-aux-Cotte- 
reaux,L,  cnc  de  Saint- Yictor-de-Buthon,  con 
delà  Loupe,  arr1  deNogent-le-Rotrou  (Eure- 
et-Loir). 

Barra,  cxciv.  La  Barre,  h.,  cQC  de  Con- 
flans,  con  et  arr1  de  Saint-Calais  (Sarthe). 

Barras,  ccxxvm.  Les  Barres,  h.,  cne  de 
Saint- Yictor-de-Buthon,  cou  de  la  Loupe, 
arr1  de  Nogent-le-Rotrou  (Eure-et-Loir). 

Barzeium,  lxxiii,  ccclxxvii.  Barzy,  cnc, 
con  de  Condé-en-Brie ,  arr1  de  Château- 
Thierry  (Aisne). 

Barzillae,  xn,  cxxxvi.  La  Bazillière,  f. , 
cnede  Luigny,  con  d'Authon,  arr1  deNogent- 
le-Rotrou  (Eure-et-Loir).  —  M.  Aug.  Le 
Prévost  propose,  en  hésitant  il  est  vrai, 
d'appliquer  ce  nom  aux  Barils  (Eure); 
c'est  à  la  Bazillière  qu'on  doit  le  rapporter. 

Baschevilla  ,  CLXXXIII  ,  CXC  ,  CCXCI  , 
CCXCII  ,  CCCXXV  ,  CCCXXXVIII  ,  CCCLIV  ; 
Ba colie villa,  CCCXXVI  ;  Bascervilla,  Bas- 
chervilla  ,       CCCXXVIII  ;       Basquevilla  , 

CCCXXXII,  CCCLXXV;  Bacque villa,  CCCLXXV, 
CCCCXV  ;  Basqueville,   CCCCXII  ;  Bacqne- 

viiie,   ccccxix.  Prieuré,   à  Bacqueville , 
ch.-l.  de  con,  arr1  de  Dieppe  (  Seine-Inf. ). 


GARTULAIRE  DE  TIRON. 


Basochiae,  cxxi;  Baselgae,  clv.  Bazoches- 

en-Dunois  ,   cnc  ,   c0Q   d'Orgères ,    arr1   de 
Chàteaudun  (Eure-et-Loir). 

Bassa,  ccxlv;  Bessam,  ccciv,  lieu-dit, 
cnc  de  Clères,  arr1  do  Rouen  (Seine- 
Inf.). 

Baudretot,  clxxxiii.  Beautot,  h.,  cac  de 
Lammerville  ,  cc,n  de  Bacqucville  ,  arr1 
de  Dieppe  (  Seine  -Inf.  ). 

Baugentiacum ,  xli,  lxxix  ,  ccv;  Bau- 
genceium,  Baugentium ,  xli;  Balgenceium , 
cclxxxix.  Beaugeney  ,  ch.-l.  de  coa,  arr1 
d'Orléans  (Loiret). 

Becaceria,  cclxxxiii,  lieu-dit,  cnc  de 
Bréau,  con  de  Mormant,  arr1  de  Melun 
(Seine-et-Marne). 

Beceaus,  ccclxxvii.  Pseau,  min,  cuc  de 
Nogent-le-Rotrou  (Eure-et-Loir). 

Beharderia,  ccxcv.  La  Béhardière ,  h., 
cnc  de  Saint-Maurice-les-Charancey ,  con 
de  Tourouvre  ,  arr1  de  Mortagne  (  Orne). 

Beljoacum,  xxi.Beaujeu,  ch.-l.  dec^arr1 
de  Yillefranche-sur-Saône  (Rhône). 

Belle-Filete  (La),  ccclxxvii.  La  Belle- 
Fillette,  trait  de  dime,  à  Nogent-le-Rotrou 
(Eure-et-Loir). 

Belleinvilla  ,  xi  ,  xxxiv  ,  xci  ,  xcm  , 
cxvin,  cxix  :  Bellenvilla,  cci.vn,  cclxxii. 
Blainville,h.,  cQC  de  Saint-Denis-d'Authou, 
con  (je  Thiron,  arr1  de  Nogent-le-Rotrou 
(Eure-et-Loir). 

Bello,  xxxvn,  l.  Le  hois  des  Blots, 
existe  encore  auprès  de  la  ferme  du  Loir, 
cnc  <ju  Thieulin,  con  de  La  Loupe,  arr1  de 
Nogent-le-Rotrou  (  Eure-et-Loir  ). 

Bellui  ,  ccxxiv.  Beaulieu  ,  f.  ,  cne  de 
Neauphlette,  con  de  Bonnières,  arr1  de 
Mantes  (Seine-et-Oise). 

Bellum-Regardum  ,  xvi.  Beaur égard,  h. , 

cnc  ei  coQ  de  Saint-Genis-Laval,  arr1  de 
Lyon  (Rhône). 


Bellum-Videre  ,   1 1  •  \:\.    Beauvoir,  li.  , 
cnc  de  Châtillon-en-Dunois ,  c  ■  <!«'  Cloyi 
arr1  de  Chàteaudun  (  Eure-et-Loir). 

Bellum-Visum,   en.   BeauvaU,  vill.. 
de  Saint-Pierre-des-Eglises,  e  ■  de  Chauvi- 

gny,  arr1  de  Montmorillon  (Vienne). 

Bellus-Jocus,  ccxi.ix.  Baugé,  flef,  <••■   du 

Port-de-Piles ,  «- ••  ,i.-  Dangé,  arr1  de  Chà- 
tellerault  (Vienne). 

Bellus-Locus  ,  xvm  ,  xi.v  ;  Pulchro-Loco 
(Sancta-Maria  de) ,  cxcvni.  La   Madeleine 
du  Grand-Beaulieu ,  léproserie  fondée 
1034  près  de  Chartres  (Eure-et-Loir). 

ttellUH-LocUB,  XC,  CCXC,  CCXC'I  Mil  ; 

llagdalena    de     Bcllo  -  Loco  ,    CCCCXIX. 

Beaulieu  ,  prieuré  ,  c""  d'Anvers  -  sous- 
Montfaucon,  con  de  Loué,  arr'  du  Mail- 
(Sarthe). 

Bellus-Mons,  i.xii,  i.xiii,  i.xxvn,  cccxliv, 
ccclxxvii,  ccci.xxviii;  Beaumont,  ccccxiv, 
ccccxvi.  Beaumont-  le-  C kart  if  ,  <•'"',  c0D 
d'Authon,  arr1  de  Nogent-le-Rotrou  (Eure- 
et-Loir). 

Belmont,  clviii.  Beaumont,  f . ,  cn'  de 
Trizay-lès-Bonneval,  con  de  Bonneval,  arr1 
de  Chàteaudun  (Eure-et-Loir). 

Bel-Prahel,  xc.  Beaupreau,  ch.-l.  do  c0D, 
arr1  de  Cholet  (Maine-et-Loire). 

Belvetum,  cclxxxviii.  Beauvais,  min, 
cnc  d'Unverre  ,  con  de  Brou ,  arr1  de 
Chàteaudun  (Eure-et-Loir). 

Benae  ,  cccxxiv.  Hennés  .  h.  ,  c"  de 
Chauffours  ,  con  d'Illiers  ,  arr1  de  Chartres 
(Eure-et-Loir). 

Bercheriae,  cxxvn.  Berchères-la-Maingot, 
cQC,  con  et  arr1  de  Chartres  (Eure-et-Loir). 

Bercheriae,  cxxvm. Berchères-le&'Pierres, 

cnc ,  con  et  arr1  de  Chartres  (Eure-et-Loir). 

Bergevilla  ,  ci  ,  ccclxi  ;  Bergeinvilla  , 
clxxiv.  Barjouville ,  cnc ,  con  et  arr[  de 
Chartres  (Eure-et-Loir). 


260 


CARTULAIRE  DE  TIRON. 


Bertocurtum ,  vin  ;  Bertocut ,  cxcviii. 
Saint-Martin-de-Brétencourt ,  cnc ,  con  de 
Dourdan,  arr*  de  Rambouillet  (Seine-et- 
Oise). 

Bertoncelles  ,  ceccvi.  Bretoncelles ,  cnc , 
c0Q  deRémalard,  arr*  de  Mortagne  (Orne). 

Beslismum,  ccclxxvii.  Bellôme,  ch.-l.  de 
con  ^  arrt  de  Mortagne  (  Orne  ). 

Betigny  ,  ccxciii.  Brétigny ,  f. ,  cne  de 
Dangeau  ,  con  de  Bonneval  ,  arr*  de 
Châteaudun  (Eure-et-Loir). 

Bibeterra ,  cclxxvii.  Terreboit ,  clos  de 
vignes,  cnc  de  ]a  Chapelle-du-Noyer ,  con 
et  arr*  de  Châteaudun  (Eure-et-Loir). 

Blandevilla,  xxi.  Blandainville ,  cn%  con 
d'Illiers,  arr*  de  Chartres  (Eure-et-Loir). 

Blavou,  cclxxviii.  Blavou,  h.,  cne  de 
Saint-Denis-sur-Huine ,  con  et  arr*  de 
Mortagne  (Orne). 

Blazon,  cxn.  Blaison,  cnc,  c0Q  des  Ponts- 
de-Gé,  arr1  d'Angers  (Maine-et-Loire). 

Bléré,  cggcxviii.  Bléré ,  ch.-l.  de  con,  arr1 
de  Tours  (  Indre-et-Loire  ). 

Blesensis  (Foresta),  cccxix.  La  forêt  de 
Blois  ,  située  près  la  ville  de  ce  nom 
(Loir-et-Cher),  du  côté  de  la  Beauce.  Elle 
contenait  encore  8,000  arpents  à  la  fin  du 
XVe  siècle;  elle  n'en  comptait  plus  que 
5,316  en  1650,  et  depuis  cette  époque  son 
étendue  a  bien  diminué. 

Blesi,  xxm,  cccxlii,  cgccxvii  ;  Blois, 
cccxciv,  ccccxxi.  Blois,  ch.-l.  de  dép* 
(Loir-et-Cher). 

Blimartium  ,  cccxv  ;  Blimarz  ,  ccxci  ; 
Blimard,  ccxcn,  cccxvm.  Saint-Etienne- 
des-Guérets ,  cnc,  con  d'Herbault,  arr*  de 
Blois  (Loir-et-Cher). 

Boerre  ,  lxxi.  Bourray  ,  min ,  cue  de 
Yilliers-le-Morhier,  con  de  Nogent-le-Roi , 
arr1  de  Dreux  (Eure-et-Loir). 

Boesvilla  ,  cxxx.  Boisville-la-Saint-Père , 


cnc,  con  de  Voves,  arr1  de  Chartres  (Eure- 
et-Loir). 

Boferi.  Voir  Castrum-Boferi. 

Bbffereria,  xl,  lieu-dit,  près  la  Forêt-sur- 
Sèvre,  cne,  con  de  Cerizay,  arr*  de  Bressuire 
(Deux-Sèvres). 

Boigne, xxxiv,  xxxv,  lxv,  lxvi,  lxxv, 
xgiii,  xciv,  xcv,  cxx.  Baugny ,  f. ,  cne  de 
Condé-sur-Huine ,  con  de  Rémalard,  arr1 
de  Mortagne  (Orne). 

Bollonellum ,  CCXCII,  CCCXXVI  ;  Bulu- 
nelluiii,  CCXCI;  Boillong  nellum,  CCCLXXX. 

Bouligneau  ,  prieuré  ,  auj.  h.  ,  cne  de 
Saint-Far ge  au ,  con  et  arr1  de  Melun 
(Seine-et-Marne). 

Bolvilla  ,  clxxxiv.  Bouville  ,  cnc ,  cou  de 
Cloyes,  arr1  de  Châteaudun  (Eure-et- 
Loir). 

Bonavallis,  cclxvii  ;  Bonevallis,  ccxun  ; 
Bonevallum,  cclxxvii  ;  Bonneval,  ccccxxi. 
Bonneval,  ch.-l.  de  con,  arr*  de  Châteaudun 
(Eure-et-Loir). 

Bonavallis,  clxxvi.  Bonnev eau ,  cnc,  con 
de  Savigny-sur-Braye ,  arr1  de  Vendôme 
(Loir-et-Cher). 

Bonel ,  cxliv.  Bonneuil ,  cne ,  coa  de 
G-onesse,  arr*  de  Pontoise  (Seine-et-Oise). 

Bonport ,  ccccxxiv.  Notre-Dame-de-Bon- 
port,  abbaye  de  l'ordre  de  Citeaux,  fondée 
en  1189  par  Richard  Cœur-de-Lion  ,  près 
du  Pont -de -l'Arche  ,   arr*   de   Louviers 

(Eure). 

Bonum-Pratum  ,  cccxcvin  ,  pré ,  en  la 
cne  de  Frétigny,  con  de  Thiron,  arr*  de 
Nogent-le-Rotrou  (  Eure-et-Loir  ) . 

Boochia,  xn  ;  La  Bouèche,  x;  Bouochia, 

lvii.  La  Boèche,  h.,  cne  d'Yèvres,  cou  de 
Brou,  arr*  de  Châteaudun  (Eure-et-Loir). 

Boola  ,  xxxvi  ;  Bolum ,  vi.  Bullion ,  cn"  , 
con  de  Dourdan,  arr*  de  Rambouillet 
(Seine-et-Oise). 


GARTULAIRE  DE  TUtON, 


Booletum-Aviot,  cxcv.  Le  Boullay-Tijron, 
f.  ,  cDC  de  Condé-sur-Huine  ,  coa  de 
Rémalard,  arr1  de  Mortagne  (Orne  ). 

Boolez  (Les),  ccclxxxvii.  Les  Boulais, 
lieu-dit,  cQC  de  Coulonges-les-Sablons,  con 
de  Rémalard,  arr1  de  Mortagne  (Orne  ). 

Boovilla-Comitis ,  ccclxxvii.  Béville-le- 
Comte ,  cnc,  coa  d'Auneau,  arr1  de  Chartres 
(Eure-et-Loir). 

Borsaderia  fMolendinum  de),  ccclxxvii. 
Le  moulin  de  la  Boussardière  était  situé 
sur  l'étang  du  môme  nom,  auj.  desséché  , 
cnc  de  Montigny-le-Chartif,  coa  de  Thiron, 
arr1  de  Nogent-le-Rotrou  (Eure-et-Loir). 

Borsei,  cxcv.  Boursay,  cnc,  coa  de  Droué, 
arr1  de  Vendôme  (Loir-et-Cher). 

Boschetum  ,  ccxcn  ;  Boscliet ,  cxxvn , 
cclxvii;  Boscatum,  ccxxxiv.  Le  Bouchet , 
h.,  cnc  d'Arrou,  con  de  Cloyes,  arr1  de 
Châteaudun  (  Eure-et-Loir  ). 

Boscus  ,  ccxcvii.  Le  Bois-des-Noues  ,  h. , 
cne  ei  con  de  Bonneval,  arr1  de  Châteaudun 
(Eure-et-Loir). 

Boscus,  cclxxvi.  Bois- Saint -Martin, 
vill.,  cnc  de  Montainville ,  con  de  Yoves, 
arr1  de  Chartres  (Eure-et-Loir). 

Boscus ,  xc.  Le  bois  de  Beaulieu ,  en  la  cQC 
d'Auvers-sous-Montfaucon ,  con  de  Loué , 
arr1  du  Mans  (Sarthe). 

Boscus-  Alberici.  Voir  Sanctus  -  Hi- 
chael  Lucizensis. 

Boscus-Garnerii,  x,  lxxviii,  ccxxxiv; 
Nemus-Garnerii,  crx-,  Mons-Garnerii,  cxvn. 
Le  Bois-Gasnier,  h. ,  cnc  de  Montigny-le- 
Gannelon,  con  de  Cloyes,  arr1  de  Château- 
dun (Eure-et-Loir). 

Boscus-Périer,  ccclxxvii.  Le  Bois-Perrier, 
h.,  cnc  de  Chavigny,  c0Q  de  Saint- André, 
arr1  d'Évreux  (Eure). 

Boscus-Rogerii,  ccclxxvii;  Boys-Roger, 
ccccxix.  Le  Bosc-Roger,  h.,  cnc  de  Gisay- 

T.    II. 


."il 
de 


la-Goudre,   con   de  Beauinesnfl,   arr 
Bernay  (Eure). 

Boscus-Rohardi,  OCCIV;  Rohart    boscus» 
ccxlv.  Le  bois  Rohart  a  Laissé  son  nom  an 
Bosc-le-Hard,   cnc,  con  de   Bellencombre, 
arr1  de  Dieppe  (Seine-Inf.). 

Boscus-Rufini,  cm,  occlxxvti.  BoU- 
Ruffin,  h.,  cnc  d'Arrou,  con  de  Cloyes,  arr1 

de  Châteaudun  (Eure-et-Loir). 

Boscus-Sancti-Martini,  clv.  Le  li  >i ^-Saint- 
Martin,  f.,    cnc  de  Châteaudun  (Km 
Loir). 

Bosevallis,  cexcvr.  Bonneval,  f.,  cn"  «lu 

Mesnil-Mauger,  con   de  Mézidon,  arr1  de 
Lisieux  (Calvados). 

Boslantot,  cci.iii,  cclxiv.  Boislentour,  f., 
cne  de  Sérigny,  con  de  Leigné-sur-Usseau, 
arr1  de  Châtellerault  (Vienne). 

Bosnaium.  Voir  Turris. 

Bosomvilla,  ccxviii,  ccxx  :  Bosumvilla, 
cclix.  Bouzonville-aux-Bois,  cn%  con  et  arr1 
de  Pithiviers  (Loiret). 

Bosseria,  lxxi.  La  Boissière,  cnc,  coa  et 
arr1  de  Rambouillet  (Seine-et-Oise). 

Bougemie,  ccclxxvii.  Saint-Germain- 
Village,  cnc,  con  et  arr1  de  Pont-Audemer 

(Eure). 

Bouletum-d'Achières,  ccclxxvii.  Le  Boul- 
lay-d'Aclières,  vill.,  cnc  de  Clévilliers-le- 
Moutier,  coa  et  arr1  de  Chartres  (Eure-et- 
Loir). 

Bouschagium ,  ccclxxviii.  Le  Bouchage, 

h.,  cnc  de  Saint-Denis-d'Authou ,  c0Q  de 
Thiron,  arr1  de  Nogent-le-Rotrou  (Eure- 
et-Loir). 

Boverol,  cccxxxvii.  Le  Bouvereau,  f.,  cnc 
de  Marolles,  con  de  Thiron,  arr1  de  Nogent- 
le-Rotrou  (Eure-et-Loir). 

Braceous,  xxiv.  Braeieu.r,  ch.-l.  de  con, 
arr1  de  Blois  (Loir-et-Cher). 

34 


262 


CARTULAIRE  DE  T1R0N. 


Bracheium,  cxc.  Brachy,  cne,  con  de 
Bacqueville,  arr1  de  Dieppe  (Seine-Inf.). 

Bradefort,  cccxxvi;  Bradeford,  cccxxviii. 
Bradford,  ville  dans  le  comté  d'York 
(Angleterre). 

Braia,  cvi;  Brai,  cxxii;  Bray,  ccclxxvii. 
Bray,  î.,  cne  de  Champrond-en-Perchet,  con 
et  arr1  de  Nogent-le-Rotrou  (Eure-et-Loir). 

Brainvilla,  cxv,  cclxxvi.  Brainville,  î., 
cne  de  Fains,  con  de  Voves,  arr1  de  Chartres 
(Eure-et-Loir). 

Braiotum,  lxxvu,  ccclxxvii;  Braiolum, 
cxxx;  Braium,  ccxxiii  ;  Braou,  ccccvm. 
Brou,  ch.-l.  de  con,  arr1  de  Châteaudun 
(Eure-et-Loir). 

Brantona ,  liv.  Branston ,  ville  du  comté 
de  Lincoln  (Angleterre). 

Bray,  ccxcn;  Brai,  cccxxvi.  Bray,  cne, 
con  de  Beaumont-le-Roger,  arr1  de  Bernay 
(Eure). 

Brehervallis .  cxlv,  ccxxiv;  Briherii- 
Vallis,  ccxci  ;  Briverval,  ccxcn  ;  Brecherval- 

lis,  cccxxviii.  Bréval,  cne,  con  de  Bonnières, 
arr1  de  Mantes  (Seine-et-Oise). 

Brenella,  lxvh,  ccxci,  ccxcn,  cccvm, 
cccxxviii,  ccclxxvii;  Brenellia,  xxxni; 
Bernella,  ccclviii.  Brunelles,  cne,  con  et 
arr1  de  Nogent-le-Rotrou  (Eure-et-Loir). 

Breteschia,  ccclxxvii.  La  Bretêche,  h., 
cne  de  Bursard,  con  du  Mesle-sur-Sarthe, 
arr1  d'Alençon  (Orne). 

Bretevile,  ccclxxvii.  BrettevUle,  vill., 
cne  <je  Yarneville,  con  de  Tôtes,  arr1  de 
Dieppe  (Seine-Inf.). 

Bretoneria,  clix.  La  Bretonnerie,  Pz  de 
la  ville  de  Chartres  (Eure-et-Loir). 

Bretonnière  (la),  cccxcvil  La  Breton- 
nerie, h.,  cnc  d'Happonvilliers ,  con  de  Thi- 
ron,  arr1  de  Nogent-le-Rotrou  (Eure-et- 
Loir). 


Bretonvilla,  ccclxxxi.  Bretonville,  h., 
cne  de  Boinville-le-Gaillard,  con  de  Dour- 
dan,  arr1  de  Rambouillet  (Seine-et-Oise). 

Brevo,  ccm.  Le  Beuvron,  riv.,  prend  sa 
source  dans  la  cne  de  Coullon  (Loiret) 
et  se  jette  dans  la  Loire  près  de  Candé 
(Loir-et-Cher). 

Brimons,  lxvii,  cxxv,  ccxvii,  cccxliv; 
Brimunt,  lxxxvi;  Bertimont,  ccclx;  Bri- 
nimons,  ccclxxvii;  Brimont,  cccxcviii. 
Brimont,  f.,  cne  de  Frétigny,  con  de  Thi- 
ron,  arr1  de  Nogent-le-Rotrou  (Eure-et- 
Loir). 

Brimont  (Neînus  de),  ccclxxxiv.  Le  bois 
de  Brimont,  en  la  cne  des  Corvées,  c0Q  delà 
Loupe,  arr1  de  Nogent-le-Rotrou  (Eure-et- 
Loir). 

Britiniacum,  ccxxiii.  Brétigny,  vill.,  cue 
de  Sours,  con  et  arr1  de  Chartres  (Eure-et- 
Loir). 

Brocia ,  ccviii.  La  Brosse,  h.,  cne  de 
Nottonville,  con  d'Orgères,  arr1  de  Châ- 
teaudun (Eure-et-Loir). 

Broiel,  cclxvii.  Le  Breuil,  î.,  cne  de 
Trizay-lés-Bonneval,  con  de  Bonneval, 
arr1  de  Châteaudun  (Eure-et-Loir). 

Broillardière  (La),  ccclxxxvii,  lieu-dit, 
cne  de  Coulonges-les-Sablons,  con  de  Ré- 
malard,  arr1  de  Mortagne  (Orne). 

«roiluin,  CCLXIII,  CCLXXXIII  ;  Brolium, 

ccxci ,  prieuré ,  à  Bre'au,  cnc,  cou  de  Mor- 
mant,  arr1  de  Melun  (Seine-et-Marne). 

Brolium ,  ccxci,  cccxxvi.  Le  Breuil, 
prieuré,  auj.  h.,  cnc  de  Fléac,  con  de  Pons, 
arr1  de  Saintes  (Charente-Inf.). 

Brucourt,  ccccn.  Brucourt,  cne,  con  de 
Dozulé,  arr1  de  Pont-1'Évêque  (Calvados). 

Bruereia ,  ccclx  ;  Brueria ,  ccclxxvh. 
La  Bruyère,  f. ,  cne  de  Frétigny,  c0D  de 
Thiron,  arr1  de  Nogent-le-Rotrou  (Eure- 
et-Loir  ). 


CARTULAIRE  DE  TIRON. 


Brueria  ,  xn  ,  lvii  ,  lxxvii  ,  cclxxix. 
La  Bruyère,  f.,  cnc  de  Montigny-le-Chartif, 
con  de  Thiron,  arr1  do  Nogent-le-Rotrou 
(  Eure-et-Loir  ). 

Brul  (El)  clxxx.  Le  Breuil ,  h.,  cnc  de 
Leigné-1  es-Bois,  con  de  Pleumartin,  arr1 
de  Châtellerault  (Vienne). 

Brulium,  lxxxix.  Le  Breil,  f . ,  cnc  des 
Mées,  con  et  arr1  de  Mamers  (Sarthe). 

Brullium-Calciatum ,  en.  Breuil-Chaus- 
sée,  cnc,  con  et  arr1  de  Bressuire  (Deux- 
Sèvres). 

Bu ,  lxiii  ,  cccxliv.  Bu ,  fief  dans  la 
paroisse  de  Mieuxcé ,  c0Q  et  arr1  d'Alençon 
(Orne).  Ce  fief  s'étendait  jusque  dans  la 
ville  d'Alençon. 

Bucca-Ogrie,  CCCXXVI;  Buca-Ogrie, 
CCXCII ,  CCCXXX  ;  Ugria  ,  CLXXXI  ;  ©gra , 
CLXXXII ,  CCXCI  ;  Bucca-Eugrie  ,  CCCXXIX  , 
CCCLVI  ;  Bucca-Ugprie,  CCCXXI,  CCCXXXIV  ; 
Bouche-d'Eugre,  CCCXXXVII,  CCCCV;  Eu- 
gria,,  CCCXLIV;  Ogria,  CCCXXVII;  Bouche- 
d'Agre  ,      CCCXCIV  ;     Bouche  -  A'  Aigre  , 

ccccxix,  ccccxxv.  Bouche-d' Aigre,  prieuré, 
auj.  h..  cne  de  Romilly-sur- Aigre ,  con  de 
Cloyes,  arr1  de  Châteaudun  (Eure-et-Loir  ). 

Buglelu ,  ccclxxvii.  Le  Buglou ,  vill.  , 
cnc  de  Marchéville ,  con  d'Illiers,  arr1  de 
Chartres  (Eure-et-Loir). 

Buhaneria.  Voir  Huaneria. 

Buivilla,  cccliv.  Biville-la-Bivière,  cnc, 
c0Q  de  Bacqueville,  arr1  de  Dieppe  (Seine- 
Inférieure  ) . 

Bumboium,  cclxxxii  ;  Bunbun,  cclxiii; 
Bonboium,  cclxxxii.  Bombon,  cne,  con 
de  Mormant,  arr1  de  Melun  (Seine-et- 
Marne). 

Burgum  -  Médium ,     ccclxxvii.     Bourg- 


moyen  ,    abbaye   de    Bénédictins    fondée 
en li-i:;  à  Blois  (Loir-et-Cher). 

Burgunneria,  cccxwni;  Burgungeria, 
ccxci;  la  Burgundière,  OCCCXIX.  l.a  liour- 
gonnière,  anc.  cnn  réunie  à  «clic  de  la 
Chapelle-Fortin,  coa  de  la  Ferté-Vidame, 
arr1  de  Dreux  (Eure-et-Loir). 

Burgus,    cxxxi  ,    Le    Bourg,    Pf  d<-    la 

ville  de  Chartres  (Eure-et-Loir). 

Buriacum,  xlviii.  Bury,  h  ,  <:"  de  Cham- 
bon,  con  d'Herbault,  arr1  de  Blois  (Loir-et- 
Cher). 

Busiques  (Compagnia  des),  cccliv,  lieu- 
dit,  dans  les  environs  de  Bacqueville,  arr1 
de  Dieppe  (Seine-Inférieure). 

Buslou,  cxxrv,  cccxxvi  ;  Bullo,  CCCXli. 
Bullou,  cno,  con  de  Brou,  arr1  de  Châteaudun 

(Eure-et-Loir). 

Busseium,  ccxci  ;  Boiseium,  ccxcn; 
Boesse,  cccxxvi;  Saint-Martin-de-Boissy- 
soubs-Douville ,  ccccxix.  Boissy- sur-Dam- 
ville,  cne,  con  de  Damville,  arr1  d'Evreux 
(Eure). 

Busseium,  ccxn.  Boissy-Maugis ,  cno,  con 
de  Rémalard,  arr1  deMortagne  (Orne). 

Bussel,  ccc.  Boisseau,  cnc,  coa  de  Mar- 
chenoir,  arr1  de  Blois  (Loir-et  Cher). 

Busseria,  cclxxvii.  LaBoissière,  lieu-dit, 
à  Châteaudun  (Eure-et-Loir),  où  se  trou- 
vait une  commanderie  de  l'ordre  du  Tem- 
ple. 

Buxeium,  ccxcv.  Boissy-le-Sec,  cn%  con 
de  la  Ferté-Vidame,  arr1  de  Dreux  (Eure- 
et-Loir). 

Buxeria,  clxxxvi,  Busloeria,  cccxxvi. 
LaBulière,h.,  cnc  deRuan,  con  de  Droué, 
arr1  de  Vendôme  (Loir-et-Cher  . 


264 


CARTULAIRE  DE  TIRON. 


Cadomum,  xxvn.  Caen,  cli.-l.  de  dép* 
(Calvados). 

Calletum,  cxm.  La  Chalerie ,  h.,  cne  de 
Louerre,  c011  de  Gennes,  arr*  de  Saumur 
(Maine-et-Loire). 

Calumpnia  (Silva  de),  cclxiii,  cclxxxiii. 
Ce  nom  a  complètement  disparu  ;  ce  doit 
être  le  bois  de  Lady ,  cne  de  Bréau,  con 
de  Mormant,  arr1  de  Melun  (Seine-et- 
Marne). 

Cambremer,  cccu,  ccclxxix.  Cambre- 
mer,  ch.-l.  de  con  ,  arr1  de  Pont-1'Evêque 
(Calvados). 

Came»,  XXV,  XXXI,  CCXCII ,  CCCXXVIII  ; 
Cathmese,  CLXXXII,  CCCXXVI  ;  Chatmeœ, 
ccxci,  abbaye  érigée  en  1118,  dans  le  comté 
de  Pembrock ,  au  diocèse  de  Saint-Davids 
(  Angleterre  )  ;  auparavant  prieuré  sous  le 
nom  de  prieuré  de  Galles. 

Campania,  ccxlvi.  Champagne,  cac ,  con 
de  Montfort-le-Rotrou  ,  arr1  du  Mans 
(Sarthe). 

Campanium,  lxvii  ;  Campelli,  cvi.  Cham- 
peau,î.,  cnc  de  Champrond-en-Perchet , 
con  et  arr*  de  Nogent-le-Rotrou  (Eure- 
et-Loir). 

Campelli,  ccem.  Les  Champeaux,  h., 
cne  de  Margon,  con  et  arr1  de  Nogent-le- 
Rotrou  (Eure-et-Loir  ) . 

Campi,  eexi.  Champs-sur-Marne,  cnc ,  con 
deLagny,  arr*  de  Meaux  (  Seine-et-Marne) . 

Campovallum ,  ccxlviii.  Champvallon , 
cnc,  con  d'Aillant-sur-Tholon,  arr1  de 
Joigny  ( Yonne). 

Campus-Floris ,  ix.  Champfleur  ,  cnc ,  con 
de  Saint-Paterne,  arr1  de  Mamers  (  Sarthe  ) . 


Campus -Follus,  cxxvn.  Champhol,  cnc, 
con  et  arr*  de  Chartres  (Eure-et-Loir). 

Campus-Rourus,  clxxviii;  Campus-Roure, 
clxxvii.  Champroux,  h.,  cnc  de  Montereau- 
sur-Jard,  con  et  arr*  de  Melun  (Seine-et- 
Marne). 

Cantalupus,  m;  Campus-Lupi ,  clxxxi. 
Chanteloup,  h.,  cnc  de  Châtillon-en-Dunois , 
con  de  Cloyes,  arr*  de  Châteaudun  (Eure- 
et-Loir). 

Cantamerla  ,  ccxxxviii.  Chantemesle  , 
h.,  cne  de  Logron,  con  et  arr*  de  Châteaudun 
(Eure-et-Loir). 

Cantapia,  cgxliv.  Chantepie,  f. ,  cnc  de 
Leugny,  con  de  Dangé,  arr*  de  Ghâtellerault 
Vienne). 

Cantiacum,  cccxv.  Chançay ,  cne,  con  de 
Vouvray,  arr*  de  Tours  (Indre-et-Loire). 

Caorchae  ,  xli  ;  Chaorci  ,  lxxx.  La 
Sourcier e ,  fief  en  la  paroisse  de  Saint- 
Firmin  de  Beaugency  ,  arr*  d'Orléans 
(Loiret). 

Capella,  ceex.  La  Chapelle- Monthodon ;, 
cnc,  con  de  Condé-en-Brie,  arr*  de  Château- 
Thierry  (Aisne). 

Capella,  cccxxi.  La  Chapelle-du-Noyer, 
cne,  con  et  arr*  de  Châteaudun  (Eure-et- 
Loir). 

Capella,  cccxm.  La  Chapelle-Montligeon , 
cnc,  con  et  arr*  de  Mortagne  (Orne). 

Gapella,  cli.  La  Chapelle-Huon,  cnc,  coa 
et  arr*  de  Saint-Calais  (Sarthe). 

Capella- Viconteisse ,  CCCXLIV,  CCCLVI; 
Capella-Vicontesse,  CCCLVI; la  Chapeile- 
Vicontesse,  CCCCXIX;  Sanctus-llichael 
de     Capella  -  Vicecomitissa  ,     CCCCXIX  , 


CARTULAIRE  DE  TIRoN. 


prieuré,  à  la  Chapelle-Vicomtesse ,  cnc,  c0Q 
de  Droué,arrl  de  Vendôme  (Loir-et-Cher). 

Capiusellus  (Vallis),  lxvii.  vallée,  aux 
Chapizeaux,  h.,  cac  de  Combres,  con  de 
Thiron,  arr1  de  Nogent-le-Rotrou  (Eure- 
et-Loir). 

Carcer,  xc.  La  Chartre-sur-le-Loir ,  ch.-l. 
de  con,  arr1  de  Saint-Galais  (Sarthe). 

Cardonetum ,  ccclxxxii  ;  Cardinetum , 
ccclxxxv.  Le  Chardonnet,  fief,  à  Paris, 
dans  la  censive  de  l'abbaye  de  Saint- 
Victor;  auj.  quartier  du  Jardin -du-Roi. 

Carenceium ,  cxliii,  ccxii;  Charencium, 
ccxn;  Cherenthainm ,  ccxci;  Carentaium, 
ccxcii;  Charenceium ,  Carentium,  ccxciv. 
Charencey-le-Vieux ,  h.,  cac  de  Saint-Mau- 
rice-les-Charencey,  con  de  Tourouvre ,  arr1 
de  Mortagne  (Orne). 

Carenconvilla ,  xli.  Charsonville,  cac,  coa 
deMeung-sur-Loire,  arr*  d'Orléans  (Loiret). 

Caresmus,  lxxiv,  lxxviii,  lxxxiv,  clvii. 
Couesmes,  cnc,  con  de  Château-la-Vallière , 
arr1  de  Tours  (Indre-et-Loire). 

Caritas,  xxxm,  cclvi.  La  Charité,  f.,  cnc 
de  Souancé,  con  et  arr1  de  Nogent-le- 
Rotrou  (Eure-et-Loir). 

Carleium,  lxxiii.  Charly,  cnc,  con  et  arr1 
de  Château-Thierry  (Aisne). 

Carmeium,  cxxviii.  La  Charmoye,  f.,  cno 
et  con  d'HUers ,  arr*  de  Chartres  (Eure-et- 
Loir). 

Carnotensis  via ,  xxxvn,  xxxvnr,  l.  Che- 
min de  Chartres,  partant  de  Nogent-le- 
Rotrou  pour  aboutir  à  Chartres. 

Carnotum,    xlv,    lxxi,    lxxxii,     cviii, 

CXXXI,  CXXXII,  CLXYIII,  CCLXIX ,  CCLXXV, 
CCXCIII  ,  CCCXXVIII,  CCCXXXII,  CCCXXVIII. 
CCCXLIV,  CCCLI,  CCCLVII,  CCCLXXVII ,    CCCCI. 

Chartres,  ch.-l.  de  dép*  (Eure-  t-Loir).  — 
Forum  Carnotense,  xxviii.  Marché  de  Char- 
tres. —  Vicus  Fabrorum,  xxviii.  Rue  aux 

T.   II. 


Ferres,  auj.  rue  de  la  Clouterie.  —  Magnus 
pons,  xr.v.  Le  Grand-Pont,  à  L'extrémité  du 
f>s  Saint  -  Rrice.  —  Via  Sancti  -  Pétri , 
clxxiv.  Hue  Saint-Pierre,  —  Vicus  de 
Mureth,  ccxxxn.  Rue  Minci. 

Carunnaria,  cccxvi.  La  Charonnière,  f., 
cnc  de  Saint-Bomer,  coa  d'Authon,  arr1  de 
Nogent-le-Rotrou  (Eure-et-Loir). 

Castaneee,  XII,  LVII,LXXIX,  XCVI,(  \xx\  i. 
CL,  CLXXV,  CCLV,  CCLXXIX  ,  CCCXVI ,  CCCXCI , 
CCCCXV;  Castenarii,  CLXXXII  .  cccxi  , 
CCCXXVI ,  CCCXXVIII;  Castanerio»  ,  CCXCII , 
CCCCXIX  ;  Saint-Cailcs-tles-C'liHtaignierB, 

ccccxxv,  prieuré,  aux  Châtaigniers,  h.,  i 

de  Soizé,  coa  d'Authon,  arr1  de  Nogent-le- 
Rotrou  (Eure-et-Loir). 

Castel-Aron,    cxn.    ChâtellerauU ,    ch.-l. 

d'arr1  (Vienne). 

Castellum,  xli.  Chastre,  h.,  cnc  de  Cra- 
vant,  con  de  Beaugency,  arr1  d'Orléan- 
(Loiret). 

Castellio,cccx.  Châtillon-sur-Seine,  ch.-l. 
d'arr1  (Côte-d'Or). 

Castellum-Novum,  cccxliii;  Châteauneuf , 
ccccxvi.  Châteauneuf -en- Thimer au ,  ch.-l. 
de  con,  arr1  de  Dreux  (Eure-et-Loir). 

Castra,  ccxxxvn.  Châtres,  cne,  con  de 
Dourdan,  arr1  de  Rambouillet  (Seine-et- 
Oise). 

Castridunum ,  xxi,  lxxxv,  cix,  cxvi, 
CXVIII,  CLV,  CLVI,  clviii,  cxciii,  ccn ,  ccxv, 
CCXXXIV,  cccxxi,  cccxxv,  CCCXXVIII, 
cccxxix,  cccxliii,  cccxlix,  cccxcvi;  Cas- 
trQmdunum,  clii,  cliii,  clxxxv,  ccxxxiv, 
cclxvii,  cclxxx,  ccxci;  Chasteaudun , 
ccccv.  Châteaudun,  ch.-l.  d'arr1  (Eure-et- 
Loir). 

Castrum,  cccxv.  Château-Renault ,  ch.-l. 
de  con,  arr1  de  Tours  (Indre-et-Loire). 

Castrum-Goferi,  ccxci  ;  Castella-Gaufredi, 
clvii;    Plana-Gaufredi,    n.xxxv.   ccxxvn  ; 

35 


266 


CARTULAIRE  DE  TIRON. 


Castrum  -  Gofferici ,  clxxxvi  ;  Goferi , 
glxxxix  ;  Castrum  -  Gofferi,  cccxxviii  ; 
Gouffery,  ccccxix.  Bouffry,  cue,  con  de 
Droué,  arr*  de  Vendôme  (Loir-et-Cher). 

Castrum-Teoderici,  xlv,  xlix,  lxxui- 
lxxxv  ;  Castellum-Teoderici,  xxi;  Castrum- 
Theoderici,  ccxcni,  cccx.  Château-Thiemj, 
ch.-l.  d'arr*  (Aisne). 

Cathalaunum ,  ggglviii.  C huions  -  sur- 
Marne,  ch.-l.  de  dép*  (Marne). 

Catonvilla,  x.  Chattouville,  h.,  cnc  de 
Saint-Cloud,  con  et  arr*  de  Châteaudun 
(Eure-et-Loir). 

Cauda,  lviii.  La  Queue-en-Brie,  cnc,  con 
de  Boissy-Saint-Léger,  arr*  de  Corbeil 
(Seine-et-Oise). 

Cauda-Ganelonis ,  cccxxiv,  ccclvi.  La 
Queue-Gannelon,  bois,  cnc  de  la  Chapelle- 
Vicomtesse,  condeDroué,  arr1  de  Vendôme 
(Loir-et-Cher). 

Cavillana-Villa,  cxvi.  Valainville,  vill. , 
cne  de  Moléans,  con  et  arr*  de  Châteaudun 
(Eure-et-Loir). 

Caze-Dieu,  ccccxxiv,  abbaye  de  Bénédic- 
tins, fondée,  en  1043,  à  la  Chaise-Dieu,  ch.- 
1.  de  con,  arr1  de  Brioude  (Htc-Loire). 

Cella,  xlvi. La  Celle,  chau,  cne  ^e  ja  Miles- 
se,  con  et  arr1  du  Mans  (Sarthe). 

Cella,  xxxn.  La  Celle-Saint-Cloud ,  cne, 
con  de  Marly-le-Roi ,  arr1  de  Versailles 
(Seine-et-Oise). 

Cenomannum,  ccliv,  cclxviii,  cccviii, 
cccxxviii,  cccxlv,  ccclxi,  cccxcix ;  Le 
Mans,  ccccxxi.  Le  Mans,  ch.-l.  de  dép* 
(Sarthe). 

Cepeium,  ccxxxin.  Spoir,  vill.,  cuc  de 
Mignières,  con  et  arr1  de  Chartres  (Eure-et- 
Loir). 

Ceres,  l,  cxxxii.  Serez,  vill.,  cnc  d'Or- 


rouer ,  con  de  Courville ,  arr1  de  Chartres 
(Eure-et-Loir). 

Cereseriœ,  cvi.  La  Cérésière,  h.,  cne  de 
Brunelles,  conet  arr*  de  Nogent-le-Rotrou 
(Eure-et-Loir). 

Ceresiacum,  cm  ;  Cereseium,  cclxxxiv. 
Cerizay,  ch.-l.  de  con,  arr*  de  Bressuire 

(Deux-Sèvres). 

Ceresvilla,  cxxvm,  clix,  clxx, 
ccxxxiii  ,  cclxxiv  ;  Cerevilla,  ci.  Séresville, 
vill.,  cne  de  Mainvilliers ,  con  et  arr*  de 
Chartres  (Eure-et-Loir). 

Ceton,  ccccxxv.  Ceton,  cnc,  conduTheil, 
arr*  de  Mortagne  (Orne).  Il  y  avait  à  Ceton 
un  prieuré  de  Saint-Pierre,  dépendant  du 
prieuré  de  Saint-Denis  de  Nogent-le-Rotrou. 

Chabannes,  ccxcv.  Chabannes ,  f.,  cnede 
Chenevelles ,  con  de  Pleumartin ,  arr*  de 
Châtellerault  (Vienne). 

Chaennes,  ix,  lxxxix.  Chaignier,  h.,  cnc 
d'Ancinnes,  con  de  Saint-Paterne,  arr*  de 
Mamers  (Sarthe). 

Chalet,  cxxxv.  Challet ,  cnc,  con  et  arr* 
de  Chartres  (Eure-et-Loir). 

Chalolis  (Vadum  de),  ccclvi,  gué,  dans  le 
Loir,  cne  de  Romilly-sur- Aigre,  con  de 
Cloyes,  arr*  de  Châteaudun  (Eure-et-Loir). 

Chalopiniesre  (La) ,  ccclxxvii.  La  Chalo- 
pinière,  f.,  cnc  et  con  de  Thiron,  arr* 
de  Nogent-le-Rotrou  (Eure-et-Loir). 

Chamaire,  cclxxxvi.  Che'méré,  cne,  con 
de  Bourgneuf-en-Retz,  arr*  de  Paimbœuf 
(Loire-Inf.). 

Champront,  ccccxvi.  Champrond-en-Gâ- 
Une,  cnc ,  con  de  la  Loupe,  arr*  de  Nogent- 
le-Rotrou  (Eure-et-Loir). 

Chancei ,  cxxxv.  Changé,  h.,  cnc  de  Saint- 
Piat,  con  de  Maintenon,  arr*  de  Chartres 
(Eure-et-Loir). 

Chanciaus  (Molendinum  de),  ccclxxvii. 


<  ARTULA1RE  DE  TIRON. 


261 


Le  moulin  de  Chanceaux,  en  la  cnc  de 
Saint-Jouin-de-Blavou,  con  de  Perven- 
chères,  arr1  de  Mortagne  (Orne). 

Chardonnelles,  ccci.xxxvm,  lieu-dit,  cni' 
de  Pré-Nouvelon,  cond,Ouzouer-le-Marché, 
arr1  de  Blois  (Loir-et-Cher). 

Charenceium ,  cccxxvn.  Che'rancé,  oBB, 
con  de  Beaumont-sur-Sarthe,  arr1  de  Mamers 
(Sarthe). 

Charisiacum ,  ix.  Cherisay,  cnc,  con  de 
Saint-Paterne,  arr1  de  Mamers  (Sarthe). 

Charmeium,  clx.  Charmoy,  vill.,  cIlc 
d'Ormes,   con    de   Patay,   arr1    d'Orléans 

(Loiret). 

Charmois,  cccxliv.  Le  Charmois ,  f.,  cne 
de  la  Chapelle- Vicomtesse,  con  de  Droué. 
arr1  de  Vendôme  (Loir-et-Cher). 

Charruel  (Clusa  de),  xvm.  Moulin  et 
écluse  de  Charruyau,  à  Courville  (Eure- 
et-Loir). 

Chascent,  xxxiv  ;  Ghacent,  ccclxxvii, 
ccccviii.  Chassant,  cnc,  con  de  Thiron,  arr1 
de  Nogent-le-Rotrou  (Eure-et-Loir). 

Chasdum,  ccc.  Chaudon ,  cnc,  con  de 
Nogent-le-Roi,  arr1  de  Dreux  (Eure-et-Loir). 

Chastelier,  cccxcvn.  Le  Châtellier.î.,  cnc 
de  Frazé ,  con  de  Thiron ,  arr1  de  Nogent- 
le-Rotrou  (Eure-et-Loir). 

Chastelliers  (Bois  des),  ccccv,  cnc  de 
Cloyes,  arr1  de  Châteaudun  (Eure-et- 
Loir). 

Chaudel,  ix.  Chauvelle,  f.,  cnc  deBourg- 
le-Roi ,  con  de  Saint-Paterne ,  arr1  de  Ma- 
mers (Sarthe). 

Chaumesi,  ccxlviii.  Chamery ,  h.,  cno  de 
Coulonges ,  con  de  Fère  -  en  -  Tardenois , 
arr*  de  Château-Thierry  (Aisne). 

Chauvellières  (Les),  cccxliv.  Les  Chau- 
velières ,  prieuré ,  dépendant  de  l'abbaye 
de  la  Madeleine  de  Châteaudun  ,  cn0  de  la 


Chapelle-Vicomtesse,  con  <!.■  Droué, arr1  de 
Vendôme  (Loir-et-Cher). 

Chavannes,  ccccxv.  Chavanne,  h.,  c"e 
et  c0Q  do  Beaujeu  ,  arr1  de  Villefranche-snr- 

Saônc  (Rhône). 

Chavennae,  xxxvm.  Chavannes,  vill., 
cac  de  Lèves  ,  con  et  arr1  de  Chartres  (Eure- 
et-Loir). 

Chavigneium ,   ccxci,    cccxLin;    Cavin- 
geium,    ccxcn  ;  Chavinneium ,   cccxxvm; 
Saint-Laumer  de  Chavigny,  gcccxix.  Clm- 
vigny-BuiUeul,c»%  rn  de  Saint  André,  arr 
d'Evreux  (Eure). 

Chebrineium,  ccix.  Chervigny,h.,  c"  de 
Poncé,  con  de  la  Chartre,  arr1  de  Saint- 
Calais  (Sarthe). 

Chemicherium,  cclxxxvi.  Saint-Michel(l), 
cue,  c0Q  de  Pornic,  arr1  de  Paimbœuf 
(Loire-Inf.  ).  Saint-Michel  est  appelé  Saint- 
Michel-Chefchef  dans  le  pays. 

Chenevé,  xvi.  Chevènes,  h.,  cnc  de  Denier, 
con  et  arr1  de  Villefranche  -  sur  -Saône 
(Rhône). 

Cheselae,  ccxm.  Chezelles,  cnc,  con  de 
l'Isle-Bouchard ,  arr1  de  Chinon  (Indre-et- 
Loire). 

Chillo,  ccxni,  ccliii,  cclxiv,  cclxv; 
Chilo,  ccxxi.  Le  Chillon,  h.,  cnc  et  con  du 
Louroux-Béconnais ,  arr1  d'Angers  (Maine- 
et-Loire). 

Chintona,  xv;  Wuintona,  ccxcn;  Quin- 
tona,  cccxxvi;  Clintoni,  cccxxvm,  ville 
dans  i'évêché  de  Hereford  (Angleterre). 

Choa,  lxxviii.  Choue,  cnc,  c0Q  de  Mon- 
doubleau,  arr1  de  Vendôme  (Loir-et-Cher). 

Choellia,  ceux;  Coella,  cclx.  Bois  de 
Choelle,  faisant  partie  de  la  forêt  d'Orléans. 

Choes,  xcvn,  cxv;  Chois,  cxxii;  Cues, 
clxxi.  Queux,  h.,  cne  de  Trizay-au-Perche, 
con  et  arr1  de  Nogent-le-Rotrou  (  Eure-et- 
Loir). 


268 


CARTULAIRE  DE  T1R0N. 


Chonia,  xviii.  Chuisnes,  cnc ,  con  de  Cour- 
ville  ,  arr1  de  Chartres  (  Eure-et-Lo  ir). 

Choudre,  lxxxvii,  cccxlix;  Choldre, 
cix,  ccxcii,  ccxcn,  cccxxviii;  Cheldri, 
cxvn,  ccxxxviii  ;  Childreium ,  ccxci.  Chou- 
dri,  f.,  cne  de  Pré-Nouvelon ,  con  d'Ozouer- 
le-Marché,  arr1  de  Blois  (Loir-et-Cher). 

Christianivilla ,  cciv.  Chrétienvllle,  h., 
cne  d'Harcourt ,  con  de  Enorme ,  arr1  de 
Bernay  (Eure). 

C-iiitreium,  XLI,  CGLXXXIX,  CCXCI,  CCXCII, 
CCCXXVIII  ;  Cintriacus,  vil  ;  Cintri,  LXXX  ; 
Cintriacum,  CCV  ;  Sanctiis-fteorgius  de 

Cintry,  ccccxix.  Cintry ,  prieuré,  cne 
d'Epieds,  con  de  Meung- sur -Loire,  arr1 
d'Orléans  (Loiret).  On  trouve  Sainteri  sur 
la  carte  de  Cassini.  —  Un  pouillé  du  XVIIe 
siècle  appelle  ce  prieuré  Prioratug  Sancti- 

Georgii  Aurelianensis. 

Cistels,  cxvn.  L'Aumône  ou  le  Petit- 
Citeaux ,  abbaye ,  fondée  dans  la  forêt  de 
Marchenoir,  cne  delà  Colombe,  con  d'Ou- 
zouer-le-Marché ,  arr1  de  Blois  (Loir-et- 
Cher). 

Cistercium,  cccx.  Citeaux,  abbaye,  cnc 
de  Saint -Nicolas-lez-Citeaux,  con  de  Nuits, 
arr1  de  Beaune  (Côte-d'Or). 

Clara,  clxxxvii,  clxxxviii.  Clère,  fief, 
cne  de  Bus-Saint-Remy,  con  d'Ecos,  arr1 
des  Andelys  (Eure). 

Clarae -Vallès,  ccxlix.  Clairvaux,  châ- 
teau, cnc  de  Scorbé-Clairvaux,  c0D  de  Len- 
cloître,  arr1  de  Châtellerault  (Vienne). 

Glareio  (Boscus  de),  ci.  bois,  dans  les 
environs  de  Fyé,  con  de  Saint-Paterne, 
arr1  de  Mamers  (Sarthe). 

ClaretaB,  ccclxxvii.  Les  Clairets ,  abbaye 
de  Tordre  de  Citeaux,  fondée  en  1204 ,  cne 
de  Mâle ,  con  du  Theil ,  arr1  de  Mortagne 
(Orne). 

Clarus-Fons,  xn ,  cxxxvi.  Claire  fontaine, 


t. ,  cne  de  Béthonvilliers ,  con  d'Authon,  arr1 
de  Nogent-le-Rotrou  (Eure-et-Loir). 

Cleeras,  xc.  Cléré,  cnc,  con  de  Langeais, 
arr1  de  Chinon  (Indre-et-Loire). 

Clera,  ccxlv  ,  ccxci ,  ccxcii  ;  Clara, 
cccxxvni.  Clères,  ch.-l.  de  con,  arr1  de 
Rouen  (  Seine-Inf.  ). 

Clevilla,  ccxcvi;  Cléville,  ccccu.  Cléville, 
cne  t  con  fe  Troarn ,  arr1  de  Caen  (Calvados). 

Clia ,  ccxlix.  La  Clie,  h. ,  cne  de  la  Cha- 
pelle-Mortemer,  con  de  Lussac-le-Château  , 
arr1  de  Montmorillon  (Vienne). 

Climart,  XVIII,  CCCXXVIII;  Climarz, 
CCXCI  ;      Clemart,       CCXCII;       Clemard, 

cccxxvi;  Climar,  cccxxviii,  prieuré,  à 
Clémas,  h. ,  cne  du  Favril,  con  de  Courville , 
arr1  de  Chartres  (Eure-et-Loir). 

Clivus- Campus ,  lxxxix.  Clinchamp ,  f., 
cnc  de  Chemilli ,  con  de  Bellême,  arr1  de 
Mortagne  (Orne).  —  C'est  près  de  cette 
ferme,  autrefois  château  assez  important, 
que  Robert  de  Bellême,  dit  le  Diable,  dans 
sa  guerre  avec  Elie ,  comte  du  Maine ,  vers 
1098,  fit  construire  les  fameux  fossés  dits 
fossés  de  Robert-le-Diable. 

Clizon,  clxi.  Clisson,  ch.-l.  de  con,  arr1 
de  Nantes  (Loire-Inf.). 

Cloia,  clxviii,  clxxxi  ;  Cloa,  cccxxvi  ; 
Cloya,  cccxxviii.  Cloyes-sur-le-Loir ,  ch.-l. 
de  con,  arr1  de  Ghâteaudun  (Eure-et-Loir.) 
—  Pons-Cloes,  iv.  Le  pont  de  Cloyes,  sur  le 
Loir. 

Cluniacum,  xxxviii  ;  Cluni,  lx.  Cluny, 
ch.-l.  decon,  arr1  de  Mâcon  (Saône-et-Loire). 

Coatrum,  cxciv.  Coue'teron,  h.,  cnede 
Souday,  con  de  Mondoubleau,  arr1  de  Ven- 
dôme (Loir-et-Cher). 

Cohardum,  IX,  CCXCI,  CCCXXVIII  ;  Cohar- 
dun,  CCXCII;  Cohardonium,  CCCCXV;  Co- 
hardon  ,  CCCCXIX  ;  Saint-Jean-de  Cohar- 

don,  ccccxxv.  Cohardon,  prieuré,  fondé  sur 


GARTULAIRE  DE  TIRON. 


269 


les  limites  du  bois  de  Cohardon ,  c,,e  de 
Fyé,  con  de  Saint-Paterne ,  arr1  de  Ma- 
mers  (  Sarthe). 

Coldrai ,  coxxxvn.  Le  Coudray  ,  h. ,  cne  de 
Briis-sous-Forges ,  con  de  Limours ,  arr1  de 
Rambouillet  (Seine-et-Oiso). 

Coldreium,  lvii ;  Godreium,  OCCLXXVII. 

Coudray -au- Perche,  cac,  con  d'Authon,  arr1 
de  Nogent-le-Rotrou  (Eure-et-Loir). 

Coldrucel,  ccxxvii;  Sanctus-Albinus , 
cccliii.  Coudreceau,  cne,  con  de  Thiron, 
arr'  de  Nogent-le-Rotrou  (Eure-et-Loir). 

Golonges,  ccccxv.  Collonges-au-Mont- 
d'Or,  cm>,  con  de  Limonest,  arr1  de  Lyon 
{Rhône  ). 

Colonia,  ccxlvi.  Çoulaines,  cne,  cou  et 
arr*  du  Mans  (Sarthe). 

Colonia,  cclxxxv.  Coulonges , cne ,  conde 
la  Trimouille ,  arr1  de  Montmorillon 
(Vienne). 

Golumbae ,  ccxxxiii.  Coulombs  ,  cne ,  con 
de  Nogent-le-Roi ,  arr1  de  Dreux  (  Eure- 
et-Loir). 

Colungae  ,  ccxxvi  ;  Colingae,  ccxci  ;  Colo- 
niae,  ccxcn  ;  Colongiae,  cgcxxviii  ;  Conlun- 
ches  ,  cgclxxvii  ;  Coulonges  ,  ccccvi  ;  Colon- 
ges,  ccccxix  ;  Colungiae,  ccclxxxvii. 
Coulonges-les-Sablons,  cao,  con  de  Rémalard, 
arr1  de  Mortagne  (Orne). 

Comble  (  Pratum  de),  ccclxxvii  ,  pré,  à 
Monchevrel ,  cnc ,  con  de  Courtomer ,  arrL 
d'Alençon  (Orne). 

Condeia,  ccclviii;  Conde,  xxxv ,  lxvi  ; 
Condey,  ccccvi.  Condé-sur-Huine,  cn0,  con 
de  Rémalard ,  arr1  de  Mortagne  (Orne). 

Conia,cccxxi;  Connia,  cxvi.  La  Conie , 
riv.,  prend  sa  source  dans  la  cae  de  Patay 
(Loiret)  et  se  jette  dans  le  Loir  près  de 
Marboué  (Eure-et-Loir). 

Conium-Huldrici ,  cclxxiv.  Le  Coin-Hou- 
dry,  lieu-dit,  ca0  de  Chartres  (Eure-et- 
Loir). 

T.    II. 


Contres ,  ccccxt .  Contres .  c  :  .ut' 

de  Mamers  (Sarthe).  —  Il  y  avait  à  «'ou- 
tres un  prieuré  dépendanl  de  L'abbaye  de 

la  Pelice. 

Cooli,  cclxxxvii.  Goelle  , t. ,  <•"  de  Monl 
gé,  con  de  Dammartin,   arr1   de   Meaiu 
Seine-et-Marne). 

Corbonum,  cccxlvii.   Cm  hou,    c'        C 
et  arr1  de  Mortagne  (Orne). 

Corcelliae,  OLXXVni  ;  Corcellae,  eexi.  Cour- 
celles,  h.,  ene  et  con  de  Tournan,  arr1  «le 
Melun  (  Seine- et- Marne). 

Cordelle  (Vallis  ,  x,  vallée.  prèsCloyes, 
arr1  de  Châteaudun  (Eure-et-Loir). 

Cornevilla,  clxxxiii.  Corneville,  h. .  c,,(' 
de  Saint- Antoinc-la-FonH  ,  i de  Lille- 
bonne,  arr1  du  Havre  (Seine-Inf.  ). 

Corribiart,  ccclxxvii,  grange,  c,u'  de 
Mâle,  con  du  Theil,  arr1  de  Mortagne 
(Orne). 

Corsesault, l -,  Corseisailt,  xvm.  Ecurolles, 

h. ,  c110  de  Charonville ,  con  d'Illiers ,  arr1  de 
Chartres  (Eure-et-Loir). 

Corscth,    CCLXVI;    Corsort,    CCLXXXVI, 

prieuré,  à  Corsept,  cne,  con  et  arr1  de  Paim- 
bœuf  (Loire-Inf.).  —  C'est  par  erreur  que 
dans  les  Pouillés  le  prieuré  de  Saint-Nico- 
las de  Corsept  est  indiqué  comme  dépen- 
dant de  l'abbaye  de  Saint-Aubin  d'Angers. 

Corterei,  eexi.  Courtry,  cne,  con  deClaye, 

arr1  de  Meaux  (Seine-et-Marne). 

Cortergei,  ccxlviii.  Courthiézy,  c"  , 
de  Dormans,  arr1  d'Epernay  (Marne). 

Corthgehout,  cccxiii -,  Cortceol,  Corth- 
gehoth,  cxlix  ;  Corgehaut,  ccxci  ;  Corgehot, 
cccxx,  cccxxviii;  Corgehout,  ccclxxvii; 
Saint-Laumer  de  Courgeost.ccccxix.  Cour- 
geout ,  cnc ,  con  de  Razoclies-sur-Huine  ,  arr1 
de  Mortagne  (Orne  |. 

Cortpoltrein,  ccliv.  Coup  train,  cb  -1.  de 

con,  arr1  de  Mayenne  (Mayenne). 

36 


270 


GARTULAIRE  DE  TIRON. 


Cortrestout,  ccclxxvii  ;  Cortestout, 
ccclxx.  Coutretot ,  anc.  cnc  réunie  à  celle 
de  Trizay-au-Perche  ,  con  et  air1  de  Nogent- 
le-Rotrou  (Eure-et-Loir). 

Corveae ,  ccclxxxiv.  Les  Corvées ,  cne ,  con 
de  la  Loupe ,  air*  de  Nogent-le-Rotrou 
(Eure-et-Loir). 

Cosdreia,  ccl.  La  Coindrie,  h.,  cnc  de 
Luzay,  con  de  Saint- Varent ,  arr1  de  Bres- 
i    suire  (Deux-Sèvres). 

Courtaurein,  cccxc,  métairie,  cne  de 
Saint- Victor-de-Buthon ,  con  de  la  Loupe, 
arr1  de  Nogent-le-Rotrou  (Eure-et-Loir). 

C  ras  villa,  LXXXIII ,  CLXXII ,  CCXCI , 
CCCXXVIII  ;  Cravilla  -  la  -  Rocquefort  , 
CCCXV  ;  CraYille,    Sanctus-ilartinus  de 

CrasTilla,  ccccxix,  prieuré,  à  Crasville- 
la-Rocq  ne  fort ,  cnc ,  con  de  Fontaine-le-Dun, 
arr1  d'Yvetot  (Seine-Inf.).  —  Il  reste  de 
l'ancien  prieuré ,  auprès  de  l'église  parois- 
siale, une  cour  appelée  le  Pâturage  de  la 
Prienrée.  Le  collatéral  du  nord  de  l'église 
se  nomme  encore  VAlléc-des-Moines. 

Grâce  à  l'obligeance  de  deux  aimables 
correspondants,  MM.  l'abbé  Sauvage  et 
Hellot,  nous  avons  eu  connaissance,  mal- 
heureusement trop  tard  pour  les  insérer  à 
leur  date ,  de  trois  chartes  concernant  le 
prieuré  de  Grasville ,  qui  sont  conservées 
en  copie  aux  Archives  de  la  Seine-Inf. 
(D.  195).  La  première  en  date  est  une  con- 
firmation par  Silvestre,  évêque  de  Sées, 
le  28  mai  1208,  de  l'abandon  fait  par  Guérin 
de  Glapion  à  l'abbaye  de  Tiron  du  droit 
de  patronage  de  l'église  de  Montchevreul  et 
de  tout  ce  qu'il  prétendait  en  l'église  de 
Grasville.  Nous  n'osons  affirmer  l'au- 
thenticité i  de  cet  acte  ;  on  y  trouve  cette 
formule  assez  insolite:  «  Idem  vero 
G[arinus]  eorum  probationes  super  hoc 
noluit  recipere ,  cum  jus  suum  coram 
nobis  per  acta  certa,  per  testes  legitimos 
probare  [vellent],  eorumdem  monachorum 


honestati  deferens  in  hac  parte.  »  Guérin 
de  Glapion  était  sénéchal  de  Normandie 
pour  le  roi  d'Angleterre.  M.  Hellot  dit  qu'il 
devint  possesseur  des  terres  de  Rocquefort, 
Héricourt  et  Grasville  confisquées  sur  Gui 
de  Rocquefort  par  Jean-Sans-Terre  ;  mais 
rien  ne  vient  prouver  cette  assertion.  La 
charte  même  de  1208,  en  admettant  son 
authenticité ,  lorsqu'elle  parle  de  Grasville, 
ne  dit  pas  que  Guérin  en  fût  seigneur, 
mais  seulement  qu'il  possédait  certains 
droits  dans  l'église. 

La  seconde  pièce  est  plus  importante,  et 
est  certainement  authentique  ;  elle  émane 
d'Alix  de  Rocquefort,  fille  de  ce  Gui  dont  les 
biens  auraient  été  confisqués  par  Jean- 
Sans-Terre  :  «  Sciant  omnes  présentes  et 
futuri  quod  ego  Aelify  de  Rocquefort,  domina 
de  Crasvilla,  ex  mera  voluntate  mea,  pro 
remedio  anime  mee  et  antecessorum  meo- 
rum  salute,  dedi  et  concessi  in  puram  et 
perpetuam  elemosinam  abbati  et  conventui 
de  Tyron  omne  jus  et  omnes  actiones  quas 
reclamabam  vel  reclamare  poteram  super 
jus  patronatus  ecclesie  Sancti-Martini  de 
CrasviJla,  super  quo  contentio  movebatur 
inter  me  ex  una  parte  et  abbatem  et  con- 
ventum  de  Tyron  exaltera,  in  curia  Rotho- 
magensi  ;  ita  videlicet  quod  nec  ego  nec 
heredes  mei  in  dicto  patronatu  seu  aliquid 
de  cetero  poterimus  reclamare.  Et  ut  hoc 
ratum  et  firmum  permaneat,  presentem 
cartam  feci  annotari  et  sigilli  mei  munimine 
intestimoniumroborari.  Datumanno  gratie 
millesimo  ducentesimo  decimo  nono,  mense 
februario.  Testibus  presentibus  :  Roberto, 
priore  Béate -Marie- Magdalene  Rothoma- 
gensis,  magistro  Johanne  de  Sancto-Laudo, 
canonico  Rothomagensi ,  domino  Galtero 
Martel,  clerico,  et  pluribus  aliis.  »  Nous  ne 
ferons  qu'une  observation  sur  cette  charte  : 
suivant  Farin,  Robert  ne  serait  devenu 
prieur  de  la  Madeleine  de  Rouen  qu'en 
1229  ;  on  voit  que  c'est  une  erreur. 


CARTULAIRE  DE  TIRON. 


n\ 


Enfin  la  troisième  pièce,  datée  du  mois 
do  février  1231,  est  certainement  fausse. 
Elle  serait  émanée  d'Istan  de  Trubleville 
(Istanas,  miles,  dominas  de  Trubeville), 
petit-fils  d'Alix  de  Rocquefort  et  de  Raoul 
de  Trubleville.  Elle  est  servilement  copiée 
sur  la  charte  d'Alix  de  Rocquefort  :  le  faus- 
saire ne  s'est  même  pas  donné  la  peine  de 
changer  les  noms  des  témoins. 

Creciacum,  gclxxxvii.  Crécy-en-Brie , 
ch.-l.  de  c°" ,  arr1  de  Me  aux  (Seine-et- 
Marne). 


Credonium,    cccxv.    Crans,   c 


de 


Chalamont,  arr1  de  Trévoux  (Ain).  La 
paroisse  de  Crans,  de  l'archiprêtré  de  Cha- 
lamont, est  indiquée  comme  ruinée  dans 
un  Pouillé  du  diocèse  de  Lyon  au  XIII0 
siècle;  elle  fut  rétablie  au  XVIe. 

Crevecor,  ccxc,  ccxcvn,  cccxxvin  ;  Cre- 
vequer,  cccn;  Crevecour,  Crevecueur, 
ccccii.  Crévecceur-en-Auge,cne,  con  deMézi- 
don,  arr1  de  Lisieux  (Calvados). 

Crevecor  (Molendinum  de),  cccxl  , 
ccclxxvii,  moulin,  à  Crévecœur,  h.,  cnc 
de  la  Croix-Saint-Leufroi,  con  de  Gaillon, 
arr1  de  Louviers  (Eure). 

Croceium,  cxxix,  cxxxi;  cclxxv  ;  Croci, 
ccxxxi.  Crossay,  h.,  cnc  de  Prunay-le- 
Gillon,  con  et  arr1  de  Chartres  (Eure-et- 
Loir). 

Croet,  xvin.  Le  Crocq,  f. ,  cnc  du  Favril, 
con  de  Courville,  arr1  de  Chartres  (Eure- 
et-Loir). 

Croix- du-Perche  (La),  ccccxxi.  La  Croix- 
ci u-Perc fie ,  cnc,  con  et  arr1  de  Nogent-le- 
Rotrou  (Eure-et-Loir). 

Crononio  (Molendinum  de),  xxxni, 
ccxxvin.  Moulin  de  Crignon,  cuc  de 
Coudreceau,  coa  de  Thiron,  arr1  de  Nogent- 
le-Rotrou  (Eure-et-Loir). 

Crucis-Vallis,  LXXIV,  CXLI,  CCIX,  CCXCI, 
CCXCII,  CCCXVIII,  CCCCXIX,  CCCCXX;  Croyval, 


CCCCXX;     Couiiovalli*,     CCCXXVI1I.   ÙTO\ 

val,  prieuré,    <•"    <!<■    Tenurç  ,    <:on    de 
Montoire,    arr1   <!<•     Vendôme    (Loir - 
Cher). 

Crusladium ,  cxxxvui.  Crulay,  i 

de  Laigle  ,  arr1  de  Mortagne    <  Mue). 

Crutae,  <i.\,  1 1  ixvin,  1 1 1.1.  Les  Courties, 
f . ,  cnc  de  Bouzonville-aux-Bois ,  c01  et  arr1 
de  Pithiviers    Loirel  . 

Cultura,  CLX,  CCXVIII,  «<\\.  CCLX, 
CCXCI,  CCXCII.  CCCXXVHI;  SanchiH-Lau- 
rcntius  «IcCulturaenGastiiiois.  CCC(  \i\. 

les  Coutures,  prieuré,  c"de  Mareau-aux- 
Bois,  con  et  arr1  de  Pithiviers  ( Loiret).  — 
in  Pouillé  du  XVIIe  siècle  désigne  ainsi  ce 
prieuré  :  Prioratus  Samti-I,aur<>ntii  «i<* 
Cultura  propre  Watttiuas. 

Cumbrae,  ccxci  ;  Cungrae,  ccxcn;  Combrae, 
cccxxvin,  cccxliv;  Combres ,  occcxrx. 
C  ombres,  cn%  con  de  Thiron,  arr'  deNogent- 
le-Rotrou  (Eure-et-Loir). 

Cumundi  (Vallis),  excv.  La  Vallée  de 
Cumon,  c110  de  la  Madeleine-Bouvet,  c""  de 
Rémalard,  arr1  de  Mortagne  (Orne). 

Cuneus-Muri ,  cccxxiv.  Le  Coin-du-Mur , 

lieu-dit,  à  Chartres  (Eure-et-Loir). 

Curciacum,   ccxvni.    Courcy-aux-Loges , 

cn%  coa  et  arr1  de  Pithiviers  (Loiret). 

Curia,  evi,  cxvm,  cxxn,  cclxxiii.  Un 
grand  nombre  de  fermes  dans  les  cncs  de 
Margon,  Nogent-le-Rotrou,  Condé,  Con- 
deau ,  portent  le  nom  de  la  Cour  :  nous 
croyons  qu'il  est  ici  question  de  la  Cour- 
Jouvet ,  f. ,  cnc  de  Margon,  con  et  arr1  de 
Nogent-lo-Rotrou  (  Eure-et-Loir  ). 

Curia,  cxx.  La  Cour-Cordier,  1". ,  c  de 
Condé-sur-Huine ,  c011  de  Rémalard,  arr1  de 
Mortagne  (Orne),  sur  les  limites  de  la  cD'" 
de  Margon  (Eure-et-Loir). 

Curiacum  -  super- Ligerim  ,  XLvni.  Cour- 
sur-Loire,  cnc,  c0B  de  Mer,  arr1  de  Blois 
(Loir-et-Cher). 


272 


CARTULAIRE  DE  ÏIRON. 


Curia-Episcopi,  ccvi.  La  Cour-Pétral,  f. , 
cac  de  Boissy-le-Sec,  cou  de  la  Ferté-Vi- 
dame,  arr1  de  Dreux  (Eure-et-Loir). 

Cursesaudum,  cclxxxi.  Courcerault ,  cnc, 
con  (je  Noce,  arr1  de  Mortagne  (Orne). 

Curteliae,  ccxcv.  Courteilles,  cn%  con  de 
Yerneuil ,  arr1  d'Evreux  (  Eure  ) . 

Curtesia,  cxlv,  ccxxiv,fief,cnc  de  Bréval, 
con  de  Bonnières ,  arr1  de  Mantes  (Seine-et- 
Oise). 

Curtis-Ostranni,  cclxiii.  Courtry ,  anc. 
cac,  réunie  à  celle  de  Sivry,  con  du  Châtelet, 
arr1  de  Melun  (Seine-et-Marne). 


Curtolinum,  li,  cxxiv  ;  Cortollein,  xxir, 
cccxliv  ;  Cortollanum ,  xciv  ;  Curtoslenum, 
Cortoslain,  cxlix;  Corthoslenum ,  cxlix, 
cclxxviii;  Courtalain,  ccccxxi.  Courtalain, 
cne  ?  con  fe  Gloyes ,  arr1  de  Châteaudun 
(Eure-et-Loir). 

Curtus-Bertrannus,  ccxciii.  La  Cour-Ber- 
trand, h.,  cQe  de  Coudreceau,  con  de  Thiron, 
arr1  de  Nogent-le-Rotrou  (Eure-et-Loir). 

Curvavilla,  xvm,  l,  lxxxv,  cviii,  cxxix, 

CXXXII,       CCCXXI,       CCCXXXV,        CCCLXXVII. 

Courville,  ch.-l.   de  con ,  arr1  de  Chartres 
(Eure-et-Loir). 


D 


Danceium.  Dancytcnet  coa  de  Bonneval, 
arr1  de  Châteaudun  (Eure-et-Loir). 

Maria,  ccxcn ,  cccxxvi ,  prieuré,  au  h. 
de  la  Braire,  cnc  d'Azay-sur-Thouet,  coa 
de  Secondigny,  arr1  de  Parthenay  (Deux- 
Sèvres). 

Daviticaria,  cclxxi.  La  Ric/iarderie ,  f., 
cQe  de  Frétigny,  con  de  Thiron,  arr1  de 
Nogent-le-Rotrou  (Eure-et-Loir). 

Deivilla,  cccci.  Béville-lès- Rouen ,  cnc , 
con  de  Maromme,  arr1  de  Rouen  (Seine- 
Inf.). 

Devaiserie,  (La),  cccxcvm,  gué,  en  la 
cnc  (je  Frétigny,  coa  de  Thiron,  arr1  de 
Nogent-le-Rotrou  (Eure-et-Loir). 

Dillonium,  ccli;  Dillon,  xliii.  Dillon, 
h. ,  cne  d'Oiron ,  con  de  Thouars ,  arr*  de 
Bressuire  (Deux-Sèvres). 

Dilugii  (Aqua),  xxxni.  Ruisseau  des  Eaux- 
Blanches,  prend  sa  source  près  de  la  G-au- 
daine  et  se  jette  dans  la  rivière  d'Ozée  près 
de  l'ancienne  abbaye  d'Arcisses  (  Eure-et- 
Loir). 


Dinan,  cccxiv.  Dinan,  ch.-l.  d'arr1  (Côtes- 
du-Nord). 

Docelli,  lxxxix.  Doucelles ,  cnc ,  coa  de 
Beaumont-sur-Sarthe,  arr1  de  Mamers 
(Sarthe). 

Doe,  lxxiv.  Notre- Dame -d'Oé  (?),  cno, 
con  de  Vouvray,  arr1  de  Tours  (Indre-et- 
Loire). 

Doeium,  cxlvi.  Doiœ'-la-Fontaine,  ch.-l. 
de  con,  arr1  de  Saumur  (Maine-et-Loire). 

Doit-Morel,  cclxxvii,  dime,  en  la  cne 
d'Appenai-sous-Bellême,  con  de  Bellême, 
arr1  de  Mortagne  (Orne). 

Dolum,  cccxiv.  Bol-de- Bretagne ,  ch.-l.  de 
con,  arr1  de  Saint-Malo  (Ille -et- Vilaine). 

Domnus  -  Fronto ,  ccclix.  Domfront-en- 
Champagne,  cnc,  con  de  Conlie,  arr1  du 
Mans  (Sarthe). 

Donamaria,  cxxviii.  Bammarie,  cnc,  c0Q 
et  arr*  de  Chartres  (Eure-et-Loir). 

Donamen,    clv;     Donemain,     ccxxxiv. 

Bonnemain-Saint-Mamert ,  cnc,  con  et  arr1 
de  Châteaudun  (Eure-et-Loir  \ 


CARTULAIRE 


DE 


L'ABBAYE  DE  TIBON 


r  f 


SOCIETE  ARCHEOLOGIQUE  D'EURE-ET-LOIR. 


CARTULAIRE 


DE  L'ABBAYE 


DE  LA  SAINTE-TRINITÉ  DE  TIRON 


PUBLIE  ET  ANNOTE 


Par  M.  Lucien  MERLET 

Archiviste  d'Eure-et-Loir,  Membre  correspondant  de  Tlnstitut. 


TOME  DEUXIEME 


CHARTRES 

IMPRIMEEIE     OARNIER, 
15,  Rue  du  Grand -Cerf,  15 


M  DGCG  LXXXIII 


GARTULAIRE  DE  TIROV 


Doneta,  cxcv.  La  Donnette,  ruisseau, 
prend  sa  source  à  la  ferme  de  Donnett  e  , 
cnc  (ju  Pas-Saint-Lhômer,  et  se  jette  dans 
la  Corbionne  à  Launay ,  f. ,  près  de  Bre- 
toncelles  (Orne). 

Dongolium,  Danjol,  xn.  Dangeau,  cac, 
c0Q  de  Brou,  arr1  de Ghâteaudun  (Eure-et- 
Loir). 

Donville,  ccglxxvii.  Douville,  t.,  cQC 
d'Ollé ,  coa  d'Illiers ,  arr1  de  Chartres  (Eure- 
et-Loir). 

Dordenc,  cxv.  Dourdan,  ch.-l.  de  coa , 
arr1  de  Rambouillet  (Seine-et-Oise). 


Dotein,  ccvin.  Dottain,  f.,  cnc  de  Bazo- 
ches-en-Dunois ,  c0B  d'Orgères,  arr1  de 
Châteaudun  (  Eure-et-Loir). 

Droué,  CCCCXV.  Droite,  ch.-l.  de  C0B  ,  arr' 
de  Vendôme  [ Loir-et-Cher). 

Dunensis  chiminus,  ccLvn.  Chemin  de 
Nogent-le-Rotrou  à  Châteaudun  :  il  passait 
dans  la  paroisse  de  Gardais  à  environ  2 
kil.  de  la  Thironne. 

Duromanni,  CCCX;  Dormanz  ,  i.xxiu, 
ccxlviii;  Duromagni,  ex.  Dormant,  ch.-l. 
de  c0Q,  arr1  d'Epernay  ('Marne). 


B 


Ebroicae,  cccix.  Evreux,  ch.-l.  de  dép1 
(Eure). 

Egrea.  Voir  Ogria. 

Einvilla,  cxv.  Oinville-sous- Anneau,  cnc, 
con  d'Auneau ,  arr1  de  Chartres  (  Eure-et- 
Loir). 

Erilliacum,  ccccxix.  Léry  (?),  cac ,  con  du 
Pont- de-1' Arche,  arr1  de  Louviers  (Eure). 

Ermenovilla,  cxxvm.  Ermenonville-la- 
Petite ,  cac ,  con  d'Illiers ,  arr1  de  Chartres 
(Eure-et-Loir). 

Ermentervilla ,  cclxxxix.  Mantièrville, 
t. ,  cne  de  Tripleville ,  cou  d'Ouzouer-le- 
Marché,  arr1  de  Blois  (Loir-et-Cher). 

Escalmento     (Sanctus- Andréas     de), 

ccccxix,  prieuré,  dans  la  cnc  d'Ecoman,cOQ 
d'Ouzouer-le-Marché,  arr1  de  Blois  (Loir- 
et-Cher). 

Escaufo,  cxxxvni.  Echauffour,  cnc,  con  du 
Merlerault,  arr1  d'Argentan  (Orne). 

Escobleaus  (Les),  ccclxxvii.  Ecoublanc, 

T.    II. 


min,  cuc  de  Marboué,  con  et  arr1  do  Châ- 
teaudun (Eure-et-Loir). 

Esgrenna.  Voir  Acrania. 

Esparlum,  lxxi,  lxxxii.  Epernon,  cnc, 
cou  de  Maintenon,  arr1  de  Chartres  (Eure- 
et-Loir). 

Espaus  (Molendina  de),  ccxxvni;  Espal, 
cclxxxix.  Nous  n'avons  pas  retrouvé  la  tra- 
ce du  nom  de  ces  moulins,  mais  ,  d'après 
la  rubrique  citée  par  nous ,  il  est  certain 
qu'ils  étaient  situés  près  d'Arcisses ,  cnc  de 
Brunelles,  con  et  arr1  de  Nogont-le-Rotrou 
(Eure-et-Loir). 

Espieriae.  Voir  Spieriae. 

Estivaus  (  Molendinumde),  cxcv.  Le  mou- 
lin des  Veaux,  cnc  de  Bretoncelles ,  con  de 
Rémalard,  arr1  de  Mortagne  (Orne). 

Estouteville ,  ccccxn.  Etoutteville -sur- 
Mer,  cac,  coa  d'Yerville,  arr1  d'Yvetot 
(Seine-Inf.). 

Evra,  lxxvii.  Yèvres ,  cnc,  c0Q  de  Brou, 
arr1  de  Châteaudun  (Eure-et-Loir). 

37 


274 


CARTULAIRE  DE  TIRON. 


Evra,  ccxx.  Yèvres-le-Châtel,  cne,  con  et 
arr1  de  Pitliiviers  (Loiret). 

Exarta  ,  xn  ;  Exaltum ,  ccclxxvii.  L'Es- 


sart-Rochette,  f. ,  cnc  de  Frazé,  con  de  Thi- 
ron ,  arr1  de  Nogent-le-Rotrou  (Eure-et- 
Loir). 


Faeium ,  cxlv.  Le  Fay ,  h. ,  cne  des  Essarts, 
con  de  Damville,  arr1  d'Evreux  (Eure). 

Fœnae ,  cccxx.  Feings ,  cnc ,  con  et  arr1  de 
Mortagne  (Orne). 

Fagerlanda,  clxxxiii,  cxc.  Faguillonde, 
h. ,  cne  de  Lammerville ,  con  de  Bacqueville, 
arr*  de  Dieppe  (  Seine-Inf.  ). 

Faia,  ccliii,  cclxiv,  cclxv.  Faye-la- 
Vineuse,  cne,  con  de  Richelieu,  arr1  de 
Chinon  (Indre-et-Loire). 

Faia-Bassa,  Fagus-Beri,  xl.  Faye-l'Ab- 
besse,  cne,  con  et  arr1  de  Bressuire  (Deux- 
Sèvres). 

Faium,  clxxxvii,  cgxiv;  Faeium, 
clxxxviii.  Le  Fay,  f. ,  cne  de  Tourny,  con 
d'Ecos,  arr1  des  Andelys  (Eure). 

Falandrae ,  cclvi.  Falendre ,  h. ,  cne  de 
Mahéru,  con  de  Moulins-la-Marche,  arr1  de 
Mortagne  (Orne). 

Falarvilla,  cxxvii.  Flauville,  h.,cncde 
Prunay-le- Grillon,  con  et  arr1  de  Chartres 
(Eure-et-Loir). 

Fastinii,  ccxxx.  Fâtines,  cne,  con  de 
Montfort,  arr1  du  Mans  (Sarthe). 

Favelae ,  clvi.  Favelle ,  h. ,  cne  de  Pré- 
Nouvelon,  con  d'Ouzouer-le -Marché,  arr1 
de  Blois  (Loir-et-Cher). 

Faveriae,  xcix.  Favières,  cne ,  con  de 
Tournan,  arr1  de  Melun  (Seine-et-Marne). 

Fenae,  ccix.  Fains,  f.,  cncdeTernay,  con 
deMontoire,  arr1  de  Vendôme  (Loir-et- 
Cher). 


Feritas,  ccvi.  La  Ferté-Vidame,  ch.-l.  de 
c^arr1  de  Dreux  (Eure-et-Loir). 

Feritas ,  ccclxxvii  ,  cccxc  ;  la  Ferté  , 
clxxxv.  La  Ferté-Bernard,  ch.-l.  de  con,  arr1 
de  Mamers  (Sarthe). 

Ferraria  ,  cccxv.  La  Ferrière ,  cne,  con  de 
Neuvy-le-Roi ,  arr1  de  Tours  (Indre-et- 
Loire). 

Ferraria,  cxlix.  La  Ferrière .  h. ,  cnc  et 
con  de  Noce,  arr1  de  Mortagne  (Orne). 

Ferrari»,  CXLVII ,  CLXXXII,  CCLXXXIV, 
CCCCXV;  CCCCXIX;        Ferrae,  CXLVI, 

CXLVIII  ;  Sanctus-Iiaurentiiis-Ferrarmii , 
CCL;  Ferrerise,    CCXCI,   CCXCII,   CCCXXVI , 

cccxxviii.  Ferrières ,  prieuré ,  puis  abbaye, 
cne  e^  con  fe  jhouars ,  arr1  de  Bressuire 
(Deux-Sèvres).  —  L'abbaye  de  Ferrières 
ne  fut  fondée  en  réalité  qu'en  1 160  :  une 
charte  fausse  attribuait  son  érection  à  Louis 
le  Débonnaire.  «  Ne  quid  memorabile  tegatur 
et  que  sunt  edificationis  posteritati  reddan- 
tur,  Clodovicus,  miseratione  divina,  impe- 
rator  ac  patricius  Romanus,  Francorum, 
Germanie  et  Lombardie  rex  :  Notum  sit 
omnibus  presentibus  et  futuris  quod  cum 
Arnoldus,  Albonii  Pictavorum  comitisfilius, 
Johannam,  filiamhaeredem  Radulphi,domini 
de  Sanzaio,  sine  Albonii  consensu^in  uxorem 
duxisset,  congregationem  in  Deo  solitariam, 
in  Ferreriis ,  Christi  domini  nostri  placandi 
ergo,  duxisset  edificandam  et  dotandam, 
dictam  congregationem  Benedictinis  de 
Thirone  submittentes,  feudo  dicto  domino 
de   Sanzaio  relicto ,  litium  cognitionem  ad 


GARTULAIRE  DE  TIRn.Y 


nos  in  Luduno  reservamus.  Et  ut  istud  sit 
firmum,  sigillum  nostrura  et  episcopi  Pic- 
tavensis  duximusapponendum.  Prescntibus 
in  palatio  Johanne  de  Stampis ,  Brocardo  de 
Milliaco,  Rochido  de  Rupecavardi  et  aliis.  » 

Ferrariae(Boscus),  cclvii.  Le  bois  de  la 
Ferrière  s'étendait  depuis  Saint-Hilaire- 
des-Noyers  jusqu'à  i  kil.  environ  de  l'ab- 
baye de  Tiron. 

Ferreria,  xcv.  La  Ferrière-an-Val-Ger- 
mond ,  anc.  cnc  réunie  à  celle  de  Fontaine- 
Simon  ,  con  de  la  Loupe  ,  air1  de  Nogent-le- 
Rotrou  (Eure-et-Loir). 

Ferreria ,  cvi ,  cxvm ,  cccvn.  La  Ferrière, 
h.,  cnc  de  Brunelles,  c0Q  et  arr1  de  Nogent- 
le-Rotrou  (Eure-et-Loir). 

Ferreria,  xxxiii,  ccxxvn,  cclxxii  ;  Fer- 
raria,  cccxcviii.  La  Ferrière,  h.,  cnc  de 
Coudreceau,  con  de  Thiron,  arr1  de  Nogent- 
le-Rotrou  (Eure-et-Loir). 

Fescamp,  ccccxxiv.  Abbaye  de  La  Tri- 
nité, fondée  au  XIe  siècle  à  Fe'camp,  ch.-l. 
de  con,  arr*  du  Havre  (Seine-Inf.  ). 

Firmitas,  lxxiii.  La  Fertè-Milon,  cnc,  coa 
de  Neuilly-Saint-Front,  arr1  de  Château- 
Thierry  (Aisne). 

Firmitas,  cxxvu.  La  Ferté-ViUeneuil,  cne, 
con  de  Cloyes,  arr*  de  Ghâteaudun  (Eure- 
et-Loir). 

Fiscus ,  xlviii.  Le  Foix,  fbs  de  la  ville  de 
Blois  (Loir-et-Cher). 

Folet,  cccxxu.  Feuillet,  lieu-dit,  à  Chartres 
(Eure-et-Loir). 

Folietum,  ccclxxvii.  Feuillet,  f. ,  cnc  du 
Mage,  coa  de  Longni,  arr*  de  Mortagne 
(Orne). 

Fons  ,  ceci.  Fontaine- en- Sologne,  cnc,  con 
de  Bracieux ,  arr1  de  Blois(  Loir-et-Cher). 

Fons,  cclxiv.  La  Fontaine,  vill. ,  cnc  de 
Scorbé-Clairvaux,  con  de  Lencloitre,  arr1 
de  Chàtellerault  (Vienne). 


Fons-Bergerii,  ccev.  la  Fontaine-Berger, 
vigne  sur  lac"  de  la  .Milesse,con  et  arr"  du 
Mans  (Sarthc).  Il  existe  encore  des  vignes 
but  le  territoire  des  communes  de  la  Milesse 

et  de  Saint-Saturnin. 

Fons-Erabli.  Voir  *aiicta-llaria-ile- 
Arablo. 

Fons-Gamerii,  ix.  Moulin-Garnier,  h.,  c,,c 
de  Rouessô-Fontaine,  c0B  de  Saint-Paterne, 

arr1  deMamers  (Sarthe). 

Fons-Radulfi,  clxxxv,  clxxxvi,  clxxxix, 

ccxci,  ccxcn,  ccxcii,  cccxxvi,  OCCXXVni; 
Fontaine-Raoul ,  ccccxix.  Fontaine-Raoul, 
cnc,  con  de  Droué,  arr1  do  Vendôme  (Loir- 
et-Cher). 

Fons-Sancti-Petri ,  ccx.  La  Fontaine, 
f. ,  près  de  Mareau-aux-Bois ,  cnc ,  con  et  arr1 
de  Pithiviers  (Loiret). 

Fontenella,  cclxxvii.  La  FonteneUe,  cnc, 
con  de  Droué,  arr1  de  Vendôme  (Loir-et- 
Cher). 

Fontenillum ,  cxxxviii,  ccclxxvii.  Fon- 
tenil,  h.,  cnc  de  Saint-Sulpice sur-Rille ,  con 
de  Laigle,  arr1  de  Mortagne  (Orne). 

Fontes,  xvm.  Fontaine-la-Guyon,  cnc, 
con  de  Courville ,  arr1  de  Chartres  (Eure-et- 
Loir). 

Fontineium,  clxxxvii,  clxxxviii.  Fonte- 
nay,  cnc,  con  et  arr1  des  Andelys  (Eure). 

Fontiniacum ,  lviii  -,  Fontiniachum  ,  r.ix. 
F  ontenay -le -Vicomte ,  cne,  con  et  arr1  de 
Corbeil  (Seine-et-Oise). 

Footelli,LXIX,  CLXXXVI,  CCCXII  ;  Foetel- 

li,  CLXXXIX,  CCXC  ,  CCXCI,  CCCXXVI  , 
CCCXXVIII;  Fostelli,  CCCCXIX  ;  Saint- 
Nicolas  des  Fo liteaux,  CCCCXXV.  Les  Foil- 

teanx ,  prieuré,  cnc  de  Bouffry,  con  de 
Droué,  arr1  de  Vendôme  (Loir-et-Cher). 
La  chapelle  prieurale  existe  encore.  —  Un 
pouilfé  du  XVIIe  siècle  désigne  ainsi  ce 


276 


GARTULAIRE  DE  TIRON. 


prieuré  :  Prioratus  seu  baronia  de  Fus- 
tellis  seu  de  Fagulis. 

Foresta,  m.  La  Forêt,  h.,  cnc  de  Lanne- 
ray,  con  et  arr1  de  Châteaudun  (Eure-et- 
Loir). 

Foresta,  xn.  La  Forêt,  f. ,  cne  de  Mier- 
maigne,  con  d'Authon,  arr1  de  Nogent-le- 
Rotrou  (Eure-et-Loir). 

Foresta,  xl,  xlii,  xliii,  gii,  ccli,  ccxci. 
La  Forêt-sur-Sèvre ,  cnc,  con  de  Gerizay, 
arr*  de  Bressuire  (Deux-Sèvres). 

Forestela ,  ccxxiv.  La  Fortelle ,  vill. ,  cne 
de  Longnes,  con  de  Houdan,  arr1  de  Mantes 
(Seine-et-Oise). 

Formevilla ,  lvi.  Fortmoville,  cnc,conde 
Beuzeville,  arr*  de  Pont-Audemer  (Eure). 

Fornosium,  ccliii,  cclxv,  cclxxxv. 
Foiirneuf ,  h. ,  cne  de  Sérigny ,  con  de  Leigné- 
sur-Usseau ,  arr*  de  Châtellerault  (  Vienne  ) . 

Forum ,  xvin.  Le Frou,h. ,  cnc  de Friaize, 
con  de  la  Loupe,  arr1  de  Nogent-le-Rotrou 
(Eure-et-Loir). 

Fossa,  ccclix.  La  Fosse,  h.,  cuc  et  con 
d'Ecommoy,  arr1  du  Mans  (Sarthe). 

Fossa-Clara,  ccix,  lieu-dit,  près  Fains, 
h.,  cnc  de  Ternay,  con  de  Montoire,  arr1  de 
Vendôme  (Loir-et-Cher). 

Fossa-Germondi ,  ccclxxxi,  lieu-dit,  cne 
de  B oinville-le- Gaillard ,  con  de  Dourdan, 
arr*  de  Rambouillet  (Seine-et-Oise). 

Fossa- Roberti,  clxxxv,  lieu-dit,  près 
Mondoubleau,  ch.-l.  de  con,  arr*  de  Ven- 
dôme (Loir-et-Cher). 

Fossa-Vulpium,  cxciv,  lieu-dit,  près  l'ab- 
baye du  Gué-de-1'Aunay,  cnc  et  con  de 
Vibraye,  arr*  de  Saint-Calais  (Sarthe). 

Foumuchon,  ccxcvn,  cccu.  Foumichon, 
fief,  cnc  de  Saint-Pair-du-Mont,  con  de 
Mézidon,  arr*  de  Lisieux  (Calvados). 

FoumuchoD,    ccclxxvii.    Fumesson,   f., 


cne  d'Yèvres,  con  de  Brou,  arr1  de  Châ- 
teaudun  (Eure-et-Loir). 

Fovea,  ccclxxvii.  La  Fosse,  h.,  cno  de 
Saint-Victor-de-Buthon ,  con  de  La  Loupe , 
arr1  de  Nogent-le-Rotrou  (Eure-et-Loir). 

Fractavallis ,    xn,    xlvhi,    cix,   cxvn, 

CXXVII,  CLXXXIV,  CCXV,  CCXXVII,  CCXXXIV, 

cclxvii  ,  ccxcii  ,  ccclxxviii  ;  Fretavallis , 
cxli.  Fréteval,  cne,  con  de  Morée,  arr1  de 
Vendôme  (Loir-et-Cher). 

Fracticmeium,  lxiii,  cxxv,  ccxvii,  cclxxi  ; 
Frestineium ,  Freteine ,  ccclxxvii  -,  Freti- 
gniacum ,  cccxc ,  cccxcvni  ;  Frétigny , 
ccccxi.  Frétigny,  cnc ,  con  de  Thiron ,  arr1 
de  Nogent-le-Rotrou  (Eure-et-Loir). 

Freeinvilla ,  cxv  ;  Freevilla ,  ccxxxvi. 
Frainville,  vill.,  cne  de  Prunay-le-Gillon, 
con  et  arr1  de  Chartres  (Eure-et-Loir). 

Frescotum,  ccclxxix;  Frescot,  cccxlvi. 
Fre'cot,  h.,  cne  de  Trizay-lès-Bonneval,  con 
de  Bonneval,  arr1  de  Châteaudun  (Eure- 
et-Loir). 

Fresneium,  cli,  ccciii;  Fresneum,  ccciii. 
Fresnay-sur-Sarthe ,  ch.-l.  de  con,  arr1  de 
Mamers  (Sarthe). 

Fresnoy,  ccccv.  Fresnay,  f.,  cnc  et  con  de 
Gloyes,  arr1  de  Châteaudun  (Eure-et- 
Loir). 

Frielosum,  cccxxiii.  Frileuse,  h.,  cnc 
d'Arrou,  con  de  Cloyes,  arr1  de  Châteaudun 
(Eure-et-Loir). 

Friesia,  xvm,  clxviii,  cccx;  Fries,  l; 
Friseia,  lxxvii-,  Freez,  cxxvn  ;  Friesse, 
cooLxxvn. Friaize,  cnc,  con  de  La  Loupe, 
arr1  de  Nogent-le-Rotrou  (Eure-et- 
Loir). 

Frigidum-Mantellum ,  cclxvii;  Freman- 
tellum,  cccxxxi.  Saint- Jean-Froidmentel , 
cne,  con  de  Morée,  arr1  de  Vendôme  (Lcir- 
et-Cher). 

Froise,  ccclxxvii  ;  Frazé,  ccccxxi.  Frazé, 


CARTULAIRE  DE  TIRON 


cnc,  con  de  Thiron,  arr1  de  Nogent-le-Rotrou 
(Eure-et-Loir). 

Froovilla,  lxxxvii,  r:ix;  Frovilla,  cxvn, 
cclxvii  ,  ccxcii  ;  Frodevilla,  cxvn  ;  Frou- 
villa,-cxxvn.  Frouville,  min ,  cne  d'Ozoir- 
le-Breuil,  con  et  arr1  de  Châteaudun  (Eure- 
et-Loir). 


Frunceitum,   xvm.  FrutU    .  de 

Courviiie,  ,ut'  de  Chartres   Eure-et-Loir). 

Fulfriacum,  CCLXXXVn.   Vorfrij,  ("•  ,   C 
de  Dammartin,  arr'  de  M 
Marne). 

Fulgeriae,   ccxxyiii.   Foug 
con  de  Contres,  arr1  d  her). 


Gaivilla,  cxxvn.  Gasville,  cnc,  con  et  air* 
de  Chartres  (Eure-et-Loir). 

Gala»,  xxxi,  prieuré,  dans  le  diocèse  de 
Saint-Davids  en  Angleterre,  érigé  en 
abbaye  en  1118  sous  le  nom  de  Cames». 

Galannum.  Voir  Jalandae. 

Galardo,  xxxvi,  lxxxv,  cxxvii  ;  Galar- 
dum,  vin,  lxxxvi,  cxxxn.  Gallardon,  cnc, 
con  de  Maintenon,  arr1  de  Chartres  (Eure- 
et-Loir). 

Gallinus-Nidus,  ccxxxi  Nigelles ,  h.,  cnc 
de  Brunelles,  con  et  arr*  de  Nogent-le- 
Rotrou  (Eure-et-Loir). 

Gardeiae,  clxvi,  cccl,  ccclxxix-,  Gardiae, 
i;  Garzeis,  cxxm  ;  Guarzeae,  c  lxxxvi  ; 
Gardeae,  ccclii.  Gardais,  ancnc  cnc  réunie 
à  celle  de  Thiron,  arr1  de  Nogent-le- 
Rotrou  (Eure-et-Loir). 

Gardiae,  CCCXXVIII.  Voir  Jarzia. 

Garlanda,  vu.  Galandre,  h.,  cnc  de  Réau, 
con  de  Brie-Comte -Robert,  arr1  de  Melun 
(Seine-et-Marne). 

Garreia    Voir  Jarreia. 

Gaseram,  vi.  Gazeran,  cnc,  con  et  arr1  de 
Rambouillet  (Seine-et-Oise). 

Gast,  ccxcii,  cccxxvi.  Le  Gast,  h.,  cnc  de 
Tanville .  con  de  Sées,  arr1  d'Alençon 
(Orne) . 

T.    II. 


Gaudena,  cvi,  cxxiv,  cclvii,  cclxxi. 
La  Gaudaine,  cnc,  con  et  arr1  de  Nogent-le- 
Rotrou  (Eure-et-Loir). 

Geminiacum,  clxii  ;  Gemeniacum,  ccvni; 
Gimigneium,  ccxci  :  Geminge ,  ccxcii, 
cccxxviii  ;  Juminiacum,  ccclxxviii.  Gémi- 
gny ,  cnc ,  con  de  Patay ,  arr1  d'Orléans 
(Loiret). 

Gemmagiae,  lvii;  Jamages,  xn;  Jemages, 
ccclxxvii.  Gemasse,  h.,  cnc  de  Saint- 
Ulphace.  con  de  Montmirail,  arr1  de 
Mamers  (Sarthe). 

Germundi- Villa,  xm  :  Germondivilla  , 
clxxxiii  ;  Germunvilla,  ccxci  ;  Gremunvilla, 
ccxcii  ;  Germonvilla,  cccxxvi.  Gremonville, 
cnc,  con  d'Yerville,  arr1  d'Yvetot  (Seine- 
Infér.). 

Gesnae,  ix.  Cour-de-Gesnes,  h.,  cnc  de 
Chérisay,  con  de  Saint-Paterne,  arr1  de 
Mamers  iSartl: 

Gevra,  ccliv.  Gesvres,  cnc,  con  de  Villaines- 
la-Juhel,  arr1  de  Mayenne  (Mayenne). 

Gironvilla,  ccxx.  Gironville,  anc  cQC 
réunie  à  celle  de  Charmont ,  con  et  arr1  de 
Pithiviers  (Loiret). 

Gives,  cxcviii.  Givais,  h.,  cne  de  Gas, 
c0D  de  Maintenon ,  arr'  de  Chartres  (  Eure- 
et-Loir). 

38 


278 


CARTULAIRE  DE  T1R0N. 


Glanvilla,  cxxxix.  Glanville,  cne,  con  et 
arr*  de  Pont-1'Evêque  (Calvados). 

Glasquse,  lx  ;  Glasgwae,  ccxli.  Glascow , 
ville  du  comté  de  Lanark  (Ecosse). 

Glatigniacum,  cccxcviii.  Glatigny,  h., 
cne  deFrétigny,  con  de  Thiron,  air*  de 
Nogent-le-Rotrou  (Eure-et-Loir). 

Gleseolae,  xcix.  Gretz  (?) ,  cne,  con  de 
Tournan ,  arr1  de  Melun  (  Seine-et-Marne). 

Gloecestria,  liv.  Glocester,  ch.-l.  du 
comté  de  ce  nom  (Angleterre). 

Glotae,  cxxxvm,  ccclxxvii;  Gloth.  lxxii. 
Glos-la-Ferrière,  cne,  con  delà  Ferté-Fresnel, 
arr1  d'Argentan  (Orne). 

Gohere,  cclxvii.  Gohory,  cnc,  con  de  Brou, 
arr1  de  Châteaudun  (Eure-et-Loir). 

Gormont,  cccxliv.  Cormont,  h.,  cnc  de 
Bouffry ,  con  de  Droué ,  arr*  de  Vendôme 
(Loir-et-Cher). 

Gorzeiae ,  cvm ,  ccxxix  ;  Gorzeis  ,  clxxiv. 
Gourdez ,  h. ,  cne  de  Morancez ,  con  et  arr* 
de  Chartres  (Eure-et-Loir). 

Goscelini  (Insula),  cxciv.  Vile  Gosselin, 
île  de  la  rivière  de  Narais ,  dans  laquelle 
fut  établie  l'abbaye  du  Gué-de-L'Aunay, 
cnc  qi  con  de  Vibraye ,  arr*  de  Saint-Galais 
(Sarthe). 

Grandis -Rivus,  CCXCI;    Granri,   XCII, 

clxxvï,  ccxcn,  cccxxvin.  Grandry,  prieuré, 
cne  de  Fontaine-en-Beauce,  con  de  Savigny- 
sur-Braye,  arr*  de  Vendôme  (Loir-et-Cher). 
—  Ce  prieuré  passa  dans  la  suite  sous  la 
dépendance  de  l'abbaye  du  Gué-de-1'Au- 
nay.  La  chapelle  prieurale  existe  encore, 
convertie  en  grange  et  terminée  par  un 
campanile. 

Grandis -Vallis,  ccclxxvii;  Grantval, 
cclxxv.  Le  Grand-Val,  h.,  cnc  de  Combres, 
con  de  Thiron,  arr1  de  Nogent-le-Rotrou 
(Eure-et-Loir). 

Grandoit,     ccclxxx.     Grandonet,    cne, 


con  de  Cambremer,  arr1  de  Pont-1'Evêque 
(Calvados). 

Grant-Camp,  cxxxix.  Grandchamp,  cne, 
con  deMézidon,  arr*de  Lisieux  (Calvados). 

Grena.  Voir  Acrania. 

Groche,  ccciv.  Grachy,  f.,  cne  de  Mon- 
ville,  con  de  Clères,  air*  de  Rouen  (Seine- 
Inf.). 

Grois,  ccclxxvii.  Les  Gr oies,  f.,  cne  de 
Vichères,  con  et  arr*  de  Nogent-le-Rotrou 
(Eure-et-Loir). 

Groolentum,  ccxix.  Groslay,  cne,  con  de 
Montmorency,  arr1  de  Pontoise  (Seine-et- 
Oise). 

Groteth,  lxxxiii;  Grouciet,  clxxxiii. 
Griichet-Saint-Siméon,  cne,  con  de  Bacque- 
ville,  arr*  de  Dieppe  (Seine -Inf.). 

Guathe,  clxxxvi.  La  Bizolière,  f.,  cnc  de 
Choue,  con  de  Mondoubleau,  arr1  de 
Vendôme  (Loir-et-Cher). 

Guerame,  lxxxix.  Guéramé,  h.,  cne,  con 
et  arr*  d'Alençon  (Orne). 

Guerrandia,  ccxvi.  Guérande,  ch.-l.  de 
con,  arr*  de  Saint-Nazaire  (Loire-Inf.). 

Guest,  ccxci,  CCXCll,  cccxxvni;  Hues, 
ccccxix,  prieuré,  à  Huest,  cne,  con  et  arr1 
d'Évreux  (Eure).-—  Un  pouillé  du  XVIIe  siè- 
cle désigne  ainsi  ce  prieuré  :  Prioratus 
Sancte-Cecilie  de  Houes. 

Guichereium,  cclxvii;  Guicherige,  ccxcin. 
Guichery,  f.,  cne  d'Autheuil,  con  de  Cloyes, 
arr1  de  Châteaudun  (Eure-et-Loir). 

Guirchia,  cclxvi;  Gircia,  clxi.  La  Guer- 
che-de-Bretagne,  ch.-l.  de  con,  arr*  de  Vi- 
tré (Ille-et- Vilaine). 

Guitot.  Voir  Viguetot. 

Guohovile,  ccclxxvii.  Gaéhouville,  anc. 
cnc  réunie  à  celle  de  Belhomert,  con  de  la 
Loupe,  an4  de  Nogent-le-Rotrou  (Eure-et- 
Loir). 


CARTULAIRE  DE  TIRON. 


Gurgites,  ccxci,  cccxxvni;  Gorth,  cliii; 
Gurgites-Ermengardis ,  cclxix.  La  Crotte, 


h.,  cnc  et  con  de  Cl  trr1  de  Château- 

dun  (Eure-et-Loir). 


H 


Haia,  xxvn.  La  Haye-des-Biiis,  h.,  cnc 
d'Asnières,  con  d'Isigny,  arrl  de  Bayeux 
(Calvados). 

Haimunvilla ,  cxxix.  Ymorville,  vill.,  cnc 
de  Prunay-le-Gillon,  con  et  arr1  de  Chartres 
(Eure-et-Loir). 

Halou,  cclxvii.  Hallou,  f. ,  cnc  et  con  de 
Brou,  arr1  de  Châteaudun  (Eure-et-Loir). 

Hanches,  lxxi.  Hanches,  cnc,  con  de 
Maintenon,  arr1  de  Chartres  (Eure-et-Loir). 

Harinval ,  lxxxii  ,  lieu-dit,  cnc  de  Néron, 
c0i-  de  Nogent-le-Roi,  arr*  de  Dreux  (Eure- 
et-Loir). 

Harminville ,  cccliv.  Hermanville ,  cnc, 
con  de  Bacqueville,  arr1  de  Dieppe  (Seine- 
Inf.  ). 

Harponvileir ,  ccclxxvii.  Happonvilliers , 
cnc,  eoa  de  Thiron,  arr*  de  Nogent-le- 
Rotrou  (Eure-et-Loir)  . 

Hatonis-Villa ,  excv.  Hallouville,  f.,  cnc  et 
con  de  Courville,  arr1  de  Chartres  (Eure-et- 
Loir). 

Herefort,  xv.  Hereford,  ch.-l.  du  comté 
du  même  nom  (Angleterre  ). 

Hermentervilla ,  clix.  Mantarville ,  vill., 
cne  de  Sainville,  con  d'Auneau,  arr1  de 
Chartres  (Eure-et-Loir). 

Herolcort,  clxxii.  lier icourt-en-C aux , 
cnc,  con  d'Ourville,  arr1  d'Yvetot  (Seine- 
Inf.). 

Hildrev illa  ,  CLXXXII  ,  CCXC ,  CCXCI  ; 
Herdrevilla,  CCXCII  ;  Idreyilla,  CCCXXVI  ; 


Haudroilla,      CCCXXVmj      lludr<>>ill<>, 

ccccxix,  prieuré,  à  lleudveville-sur-Eure, 
cnc }  con  de  Gaillon  ,  arr1  de  Louviers  (Eure). 

Hodengel,   ccclxxvii.   Houdengeau,   f., 

cnc  de  Marolles,  c°"  de  Thiron,   arr1  de 
Nogent-le-Rotrou  ( Eure-et-Loir) . 

Hotot,  clxxxiii,  ccxcvi.  Hotot-en-Auge, 

cac,  con  de  Cambremer,  arrldePont-l'K\r- 
que  (Calvados). 

Huaneria ,  ccclxxvii  ;  Huareeria , 
cccxxvi  ;  Buhaneria,  ccxcu.  La  Huanière, 
h.,  cnc  du  Plessis- Sainte-Opportune,  con 
de  Beaumont-le-Roger ,  arr1  de  Bernay 
(Eure  ). 

Hulmeium,  lviii,  lix.  Ormeaux,  cnn,  con 
de  Rozoy-en-Brie ,  arr1  de  Coulommiers 
(Seine-et-Marne). 

Humbleriae ,  cxxviii  ;  Umbleriae ,  cxxviii  , 
clxx,  ce,  cclxxvi  ;  Humbleres,  clxix. 
Hombières,  h. ,  cnc  de  Beauvilliers  ,  con  de 
Voves  ,  arr1  de  Chartres  (Eure-et-Loir). 

Hunvile ,  ccclxxvii.  Honville ,  vill. ,  cnc  de 
Boisville-la-Saint-Père,con  de  Voves,  arr1 
de  Chartres  (Eure-et-Loir). 

Hurelière(La),  cccxvn.  La  UeuUère ,  f. , 
cnc  d'Happonvilliers ,  con  de  Thiron,  arr1 
de  Nogent-le-Rotrou  (Eure-et-Loir). 

Hyenna,  iluvius,  xxxv,  cxx.  L'Huine, 
riv. ,  prend  sa  source  en  la  cnc  de  Bellavil- 
liers  (Orne)  et  se  jette  dans  la  Sarthe  à 
Bouche-d'Huine,  près  du  Mans  (Sartli 


280 


CARTULAIRE  DE  TIRON. 


Idrevilla.  Voir  HildreYilla. 

Illetum,  ccclxxtii;  Illers,  clii,  cliii, 
ccclxxvii.  Illiers,  ch.-l.  de  con,  arr*  de  Char- 
tres (Eure-et-Loir). 

Insula-Buchardi ,     clxxxv;    Insula,    v. 


LIsle-Bouchard,  ch.-l.  de  con,  arr1  de  Chi- 
non  (Indre-et-Loire). 

Isae ,  cxcv.  Les  Yys ,  anc.  cnc  réunie  à 
celle  des  Corvées,  con  de  la  Loupe ,  arr1  de 
Nogent-le-Rotrou  (Eure-et-Loir). 


Jaeres ,  lxxiv  ,  vallée ,  dans  la  cne  de 
Ternay ,  con  de  Montoire ,  arr1  de  Vendôme 
(Loir-et-Cher). 

Jalandœ,  clv  ;  Galannum,  x  ;  Jalant ,  clvi  ; 
Jaland,  clxxxiv;  Jalanz,  cxciii.  Jailans , 
cnc,  con  et  an**  de  Châteaudun  (Eure-et- 
Loir). 

J  allia,  xc.  La  Jaille,  h.,  cnc  de  Noellet, 
con  de  Pouancé ,  arr*  de  Segré  (Maine-et- 
Loire). 

Jamages.  Voir  Gemmagiae. 

Jarcio  (Sclusa  de),  lxxxiv.  Ecluse  du 
Jard,  sur  le  Loir,  près  de  Montigny-le- 
Gannelon,  con  de  Cloyes,  arr1  de  Château- 
dun (Eure-et-Loir). 

Jarreia,  CCXCI,  GCGXXVI  ;  Garreia, 
CCXCII  ;     Jarria,    CCCXXVIII,     CCCCXIX.    La 

Jarrie,  prieuré,  cnc  de  Chedigny,  con  et 
arr*  de  Loches  (Indre-et-Loire). 

JTarzia,  XXXII,  CLXXXII,  CCXCI  ;  Garceiœ, 
CCXCII;  «farzeiae,  CCCXXVI;  Gardiae, 
CCCXXVIII  ;     «lardinae,    CCCCXIX  ;    «Fardia? , 

ccclxxx,  prieuré,  à  Jardy,  h.,  cnc  de  Mar- 
nes-la-Coquette,  con  de  Sèvres,  arr1  de 
Versailles  (Seine-et-Oise).  —  Ce  prieuré 
est  quelquefois  cité  sous  les  noms  de 
Horti,  les  Jardins.  Un  pouillé  du  XVIIe 


siècle  le   désigne  ainsi   :    Prioratus    de 

J ardinis  non  procul  Ronis-Hominibus. 

—  La  maison  actuelle  des  Jardies ,  bâtie 
parHon.  de  Balzac  et  où  est  mort  Gambetta, 
n'occupe  pas  l'emplacement  de  l'ancien 
prieuré  deTiron,  mais  semble  lui  avoir  dû 
son  nom.  Le  prieuré  de  Jardy ,  dont  parle 
Saint-Simon  et  devant  lequel,  comme  il  le 
rapporte ,  il  passait  en  allant  voir  au  châ- 
teau de  Vaucresson  son  ami  le  duc  de 
Beauvilliers ,  était  situé  sur  la  lisière  du 
bois  de  Fausses-Reposes,  à  la  croisée  de 
la  route  qui  va  de  Versailles  à  Vaucresson 
et  d'un  chemin  qui  se  dirige  vers  le  Butard 
et  qui  porte  encore  le  nom  de  chemin  des 
Jardies. 

Jaugonia,  ceex.  Jaulgonne,  cnc,con  de 
Condé,  arr1  de  Château-Thierry  (Aisne). 

Jausœ ,  lxxi  ,  île ,  dans  la  rivière  d'Eure, 
cuc  de  Néron ,  con  de  Nogent-le-Roi ,  arr1 
de  Dreux  (Eure-et-Loir). 

Jeddewrde,  ccxli.  Jedburgh,  ch.-l.  du 
comté  de  Roxburgh  (Ecosse). 

Jeuvron,  ccliv.  Javron,  cnc,  con  de  Coup- 
train,  arr*  de  Mayenne  (Mayenne). 

Josaphat,  clix,  cccxlvi,  Josaphat,  abbaye 
de  Bénédictins ,  fondée  vers  1117  à  Lèves, 


CARTULAIRE  DE  TIRo.N 


î%\ 


cnc,  cou  et  arr1  de  Chartres  (Eure-et- 
Loir). 

Jovinium,   ccxlvii.  Joigny,  ch.-l.  d'air* 
(Yonne). 

Jn^am-Dci,       XVI,        CCXCI ,       CCXCII , 
CCCXXVIII,      GCCCXV,      CCCCXIX  ;      •lu- u m 

cgcxxii.  Le  Joug-Dieu,  abbaye,  près  de 
Yillefranche-sur-Saône,  ch.-l.  d'arrl(Rhône). 
—  Le  Joug-Dieu  ne  fut  érigé  en  abbaye 
qu'en  1137  ;  mais,  dès  le  temps  de  Bernard, 
des  moines  de  Tiron  habitaient  en  ce  lieu. 
Geoffroy   le    Gros    rapporte   en  effet  un 


miracle  qui  arriva  au  Joug-Dieu  lors 

mort  du  saint  fondateur.  «  Cujus  obitum 
quidam  ex  ipsius  discipulis  juxta  Rhodiinum 
fluvium  in  Bcljoacensi  commorantes  terri- 
torio  eadem  die  cognoverunt.  » 

Juminiacum.  Voir  Geminiacum. 

Jupeellum,  cccxxxvi  ;  Jupeel,  m  ,  clvi  . 
ccLxvn.  Jupeau,  h.,  c  B    ineval, 

arr1  de  Cliàteaudun  (Eure-et-Loii 

Jupillae  ,  ix.  Jupille,  f. ,  c     de  ] 
de  Saint-Paterne,  arr1  de  Marnera  (Sarthe). 


Lamborria,  ccvi.  Lamblore,  cac,  coa  de 
la  Ferté-Vidame,  arr1  de  Dreux  (Eure-et- 
Loir). 

Laneriacum ,  clviii  ;  Lanere ,  lxxviii  , 
clxxxv  ;  Lenere  .  lxxxiv  ;  Laneri ,  cccxxvi. 
Lanneray,  cnc,  con  et  arr1  de  Châteaudun 
(Eure-et-Loir). 

Langeium,  cccxxiii.  Langey,  cnc,  con  de 
Cloyes,  arr1  de  Châteaudun  (Eure-et-Loir). 

Lanorvilla,  ccxxxvn.  La  Norville,  ca% 
con  d'Arpajon,  arr1  de  Corbeil  (  Seine  -et- 
Oise). 

Larre,  lxxxix.  Larré,  cnc,  coa  et  arr1 
d'Alençon  (Orne).  Le  fief  de  Larré  s'éten- 
dait jusque  dans  la  ville  d'Alençon. 

Larvarzinum,  Lavarzanum,  xcn.  Lp/var- 
din ,  cnc ,  con  de  Montoire,  arr1  de  Vendôme 
(Loir-et-Cher).  Il  y  avait  à  Lavardin  un 
prieuré  dépendant  de  l'abbaye  de  Marmou- 
tier. 

Laugueria,  cccxxvi.  Laugevie,  prieuré, 
disparu  dès  le  milieu  du  xivc  siècle  ;  auj.  f., 
cnc  de  la  Puye,  conde  Pleumartin,  arr1  de 
Ghâtellerault  (Vienne). 

T.    II. 


Leaupartie,  ccccii.  Leaupartie,  cnc,  con 
deCambremer,    arr1    de    Pont-TEvêq 

(  Calvados). 

Lede  (Chiminum),  cci.xxi.  Le  chemin  du 
Loir,  partant  des  environs  de  Frétigny 
pour  aboutir  au  prieuré  du  Loir. 

Ledi  (Vallis),  xxxvn,  l.  La  vallée  du 

Loir,  cnc  du  Thieulin,  n'existe  plus  au- 
jourd'hui. Les  sources  du  Loir  ont  été  taries 
en  cet  endroit. 

Lcdum,  xxxvn ,  xxxviii  ,  ccxci ,  ccxcn, 
cccxxvin,  cccxxxv,  cccliii,  ccclxxxiv; 
Lieda,  cccxlix.  Le  Loir,  abbaye,  puis 
prieuré,  auj.  f.  nommée  les  Abbau> 
cnc  ^  Thieuiin  ,  con  de  la  Loupe,  arr1  de 
Nogent-le-Rotrou  (Eure-et-Loir). 

Ledum,  lluvius,  xxxviii,  l,  clxxxvi, 
ccclvi,  ccclxxvii,  ccclxxxiv;  Lidum , 
cccxxxn  ;  Ligerum,  cccxxxvi.  Le  Loir, 
riv.,  prend  actuellement  sa  source  à  une 
fontaine  sur  la  place  publique  de  Saint- 
Eman  (Eure-et-Loir),  et  se  jette  dans 
la  Sarthe  près  de  Briolay  (Maine-et- 
Loire). 

39 


282 


GARTULAIRE  DE  TIRON. 


Legrecestria,  cxxxvir,  Leoycestria,  cccix. 
Leicester,  ch.-l.  du  comté  du  même  nom 
(Angleterre). 

Leisart,    xvm.  Les  Essarte,   f. ,    cnc  de 

Dangers,  con  de  Courville,  arr1  de  Chartres 
(  Eure-et-Loir). 

Lenda,  ccxxyii.  La  Lande,  f. ,  cne  de 
Bouffry ,  con  de  Droué ,  arr1  de  Vendôme 
(Loir-et-Cher). 

Leporisvilla ,  cclxvii  ,  ccxci  ;  Levrevilla, 

LXXXVI,     CXXXI,     CCI,      CCXCII,      CCCXXVI. 

Lièvreville,  f. ,  cnc  deChallet,  con  et  arr1  de 
Chartres  (Eure-et-Loir). 

Lereium,  clxi.  Le  Loroux-Bottereau , 
ch.-l.  de  con,  arr1  de  Nantes  (Loire-Inf .). 

Lesenvilla,  crx  ;  Leisenvilla,  cxYii.Lézan- 
ville,  h.,  cnc  du  Mée,  con  de  Cloyes,  arr1  de 
Chàteaudun  (Eure-et-Loir). 

Leugae ,  xxxvm  ,  lxxxv  ,  cxxx ,  cxliv  , 
cccxlviii;  Leuvœ,  l;  Levae,  cvni  ;  Leucae, 
clix;  Leugeise ,  clxxix.  Lèves,  cne,  con  et 
arr1  de  Chartres  (Eure-et-Loir). 

Levesvilla,  cvm.  Levéville,  h.,  cne  de 
Baille  au-1'Evêque ,  con  et  arr1  de  Chartres 
(Eure-et-Loir). 

Liart  (Vallis),  cccxv,  vallée,  située  en 
la  cnc  de  Saint-Avertin ,  con  et  arr1  de  Tours 
(Indre-et-Loire). 

Liger,  fluvius,  cclxvi.  La  Loire,  fleuve. 

Limeth,  cxlv.  Limetz ,  cnc,  con  de  Bon- 
nières/arr1  de  Mantes  (Seine-et-Oise). 

Lincolia,  xm.  Lincoln ,  ch.-l.  du  comté  de 
ce  nom  (Angleterre). 

Liveia,  ccxcvn,  cccu;  Lyvee,  ccccn. 
Notre-Dame- de-Livaye,cnc,  con  de  Mézidon, 
arr1  de  Lisieux  (Calvados). 

Livetum,  ccxci ,  cccxxvm  ;  Livet, 
ccccxix.  Livet,  cnc,  con  de  Saint-Paterne, 
arr1  de  Mamers  (Sarthe). 

Locelli,  xviii.  Le  Lien,  f. ,  cnc  de  Billan- 


celles ,  con  de  Courville ,  arr1  de  Chartres 
(Eure-et-Loir). 

Lodopa.  ccvn.  La  Loupe,  h.,  cnc  de  Berfay, 
con  (je  Yibraye,  arr1  de  Saint-Calais 
(Sarthe). 

Loesvilla,  cxxvn.  Loisville,  h.,  cned'Yè- 
vres,  con  de  Brou,  arr*  de  Chàteaudun 
(Eure-et-Loir). 

Loges,  cxlv.  Les  Loges,  h.,  cne  deNeau- 
phlette ,  con  de  Bonnières  ,  arr1  de  Mantes 
(Seine-et-Oise). 

Logiae,    cccxlii.  Les  Loges,  f. ,    cnc   de  : 
Coudray-au-Perche ,  con  d'Authon ,  arr1  de 
Nogent-le-Rotrou  (Eure-et-Loir). 

Logise,  cxlix.  Les  Loges,  h.,  cnc  d'Appe- 
nai-sous-Bellême,  con  de  Bellême,  arr*  de 
Mortagne  (Orne). 

Logis  ^Molendinum  de),  ccclxxvii. 
Le  Moulin  des  Loges,  cnc  de  Mâle,  con  du 
Theil,  arr*  de  Mortagne  (Orne). 

Loigny ,  ccccvi.  Longni,  ch.-l.  de  con,  arr1 
de  Mortagne  (Orne  ). 

Loisvilla,  cclxxvi.  Louasville,  f.,  cnc  de 
Theuville,  con  de  Yoves,  arr1  de  Chartres 
(Eure-et-Loir  ). 

Longo-Saltu      (Molendinum      de),      l, 

cccxlviii.  Moulin  de  Longsault,  cne  de  Lè- 
ves ,  coa  et  arr1  de  Chartres  (  Eure-et-Loir  ). 

Longum-Pratum.  Voir  Prata-Comitis. 

Longum-Villare ,  ccclxxv  ;  Luxvillat, 
xxn  ;  Lunviler,  cclxxiii  ;  Lonvileria,  ccxci  ; 
Louviler ,  cccxxvi  ;  Nonviller ,  ccclxxv  ; 
Nonviler,  ccccviii.  Nonvilliers,  cnc,  con  de 
Thiron,  arr1  de  Nogent-le-Rotrou  (Eure- 
et-Loir). 

Longus-Pons,  ccciu.  Longpont,  h.  ,cncde 
la  Ménière,  con  de  Bazoches-sur-Hoëne, 
arr1  de  Mortagne  (Orne). 

Lonvillerium,  cxxviii.  Louv  illier  s-lés- 
Perche,  cnc,  con  de  Senonches,  arr1  de 
Dreux  (Eure-et-Loir). 


CARTULAIRE  DE  TIRON. 


Iiorclium,      CCXCI,      CCXCII,     cccxxvi , 

prieuré,    dans    l'archevêché    de  Bourges 
(Cher). 

Lorreium,  cxlv.  Lorey ,  -  vill.,  cnc  do 
Breuilpont,  con  de  Pacy-sur-Eure,  arr1 
d'Evreux  (Eure). 

Losdonnm,  CGCXXVI  ;  Lotion  ,  CCCCXIX  , 

prieuré,   à  Loudon,  h.,  cnc  de  Parigné- 
l'Evéque,  con  et  arr1  du  Mans  (Sarthe). 

Luceellum,  xc.  Luceau,  cnc,  con  de  Châ- 
teau-du-Loir ,  arr1  de  Saint-Calais  (Sarthe). 

Lucezium,  ccxxv.  Luzé,  cnc,  con  de 
Richelieu,  arr1  de  Chinon (Indre-et-Loire). 

Luens,  clxxx.  Luain,  h. ,  cac  do  Sérigny, 
coa  de  Leigné-sur-Usseau ,  arr1  de  Châtel- 
lerault  (Vienne). 

Luetaene,  ceci.  Le  Lut,  f. ,  cnc  de  Cour- 
Cheverny,  coa  de  Contres,  arr*  de  Blois 
(Loir-et-Cher). 


Lugdunum,  ccclxxv.  Lyon,  eh.-l.  de 
dép*  (Rhône). 

Luisant,  ocxxxn.  Luisant ,  clu",  c"  ei  arr1 
de  Chartres  (Eure-et-Loir). 

Lundonum,  Lxxxvm.  Londres,  capitale 

de  l'Angleterre. 

Lunereium,  ccci.xxvn  ;  Luneray,  ccccxix. 
Luneray,  cne,con  de  Bacquoville ,  arr1  de 
Dieppe  (Seine-Inf.). 

Luniacum,  eu;  Lunaium,  clxxvi. Lunay, 
cnc,  con   de    Savigny-sur-Braye,  arr*  de 

Vendôme  (Loir-et-Cher). 

Luquetum,  lxxiii.  Luquy^  h.,  cBa  de 
Chézy-1' Abbaye,  coa  de  Charly,  arr1  de 
Château-Thierry  (Aisne). 

Luriacum,  cxxxv  ;  Lure,  lxxxii.  Luray, 
cnc ,  con  et  arr1  de  Dreux  (Eure-et-Loir  . 

Luxovii,  xxvii,  cclxviii,  cccviii.  Lisienx, 
ch.-l.  d'air*  (Calvados). 


M 


Maceriae,  clxxxviii.  Mézières,  cnc,con 
d'Ecos,  arr1  des  Andelys(Eure  ). 

Maen  (Molendinum  de),  cxi.  Le  moulin 
de  Main  (?),  sur  le  ruisseau  de  Saint-Martin, 
cnc  de  Saint-Gervais,  coa  de  Leigné-sur- 
Usseau  ,  arr1  de  Châtellerault  (Vienne). 

Maenvilla,  vin.  Menainville,  h.,  cne 
d'Ablis ,  con  de  Dourdan,  arr1  de  Ram- 
bouillet (Seine-et-Oiso). 

Magnavilla ,  clxxxiii.  Maneville,  h.,  cnc 
du  Thil-en-Caux,  cou  de  Bacqueville,  arr1 
de  Dieppe  (Seine-Inf.). 

Magnus-Campus,  cccxxvi.  Grandchamp , 
cnc  f  con  ^e  Saint-Paterne  ,  arr1  de  Mamers 
(Sarthe). 

Magnus-Campus,  cclxiv.  Grandchamp, 


f.,  cac  d'Orches,  con  de  Lencloitiv,  arr'  de 
Châtellerault  (Vienne). 

Hfaguiitum,  CCXCII  ;  llcgum  ,  OCXOi; 
Meguntuni ,  CCCXXVI  ;  Mouron  ,  CCC< 

prieuré,  à  Mougon,  vill.,  cnc  d'Iteuil,  con 
de  Vivonne  ,  arr1  de  Poitiers  (Vienne). 

Mairoliae,  li,  lxi;  Maioroliae,  exevi , 
cccxlii  ;  Maierolliae,  ccxci,  ccxcii;  Mai- 
roles,  ccclxxvii;  Marolles,  ccccxix  ; 
Mageroliae ,  cccxxvi.  Marolles,  c11'',  con  de 
Thiron,arrl  de  Nogent-le-Rotrou  (Eure- 
et-Loir). 

Maisia,  lxxix,  cclxxxix  ,  ccxcii  , 
cccxxviii;  Maisa,  ccLXvn,  cccxxvi.  la 
Mouise,  près  de  Villemafroi,  cnc  de  Pré- 


284 


CARTULAIRE  DE  TIRON. 


Nouvelon,  cou  d:Ouzouer-le-Marché ,  arr1 
deBlois  (Loir-et-Cher). 

Maisnillum ,  Maisnilium  ;  cclxxvii.  Les 
Mesnils ,  h. ,  cnc  de  Marolles  ,  con  de  Thiron, 
arr1  de  Nogent-le-Rotrou  (Eure-et-Loir). 

Majus-Monasterium,  cxcviii,  cclxxvii; 
Sanctus-Martinus ,  ccclxxvii.  Marmoutier , 
abbaye,  auj.  h.,  cne  de  Sainte-Radegonde, 
con  et  arr1  de  Tours  (Indre-et-Loire). 

Malavea,  ccxxvii.  Malnoue,  f.,  cne  de 
Bouffry,  cOÛ  de  Droué ,  arr1  de  Vendôme 
(Loir-et-Cher). 

Malesiœ ,  cclyii  ,  cclxvii  ;  Meleseiae ,  xi  ; 
Maleseae,  xci  ;  Malesees,  cxviii  ,  cxxxm , 
cccyii.  La  Malaise,  f.,  cnc  de  Soizé,  con 
d'Authon ,  arr1  de  Nogent-le-Rotrou  (Eure- 
et-Loir). 

Malleium,  xc;  Marreium,  ccix.  Marray , 
cnc,  con  de  Neuvy-le-Roi ,  arr1  de  Tours 
(Indre-et-Loire). 

Malum-Foramen ,  cm.  Maupertuis,  f., 
prèsl'étang  de  ce  nom,  à  peu  de  distance 
de  Montmorillon,  ch.-l.  d'arr1  (Tienne). 

Malusbuixon,  cxv.  Maillebouis,  h.,  cnc  du 
Thieulin ,  con  de  la  Loupe ,  arr1  de  Nogent- 
le-Rotrou  (Eure-et-Loir). 

Malus-Leo,  ccl  ;  Maulleo,  cclxxxiv. 
Châtillon-sur-Sèvre ,  ch.-l.  de  cOÛ  ,  arr*  de 
Bressuire  (Deux-Sèvres). 

Malva  (Molendinum  de),  clxxxvii.  Mou- 
lin de  Mauve,  à  Pressagny -l'Orgueilleux, 
cnc,  con  d'Ecos,  arr1  des  Andelys  (Eure). 

Mancheiolum ,  cxlv,  ccxxiv.  Fontaine- 
Menchout,  h.,  cnc  deBreval,  con  de  Bon- 
nières ,  arr1  de  Mantes  (  Seine-et-Oise  ) . 

llandonta,  lxxvi,  prieuré,  dont  la  situa- 
tion nous  est  inconnue,  peut-être  Mendon, 
cne7  con  de  Sèvres,  arr1  de  Versailles 
(Seine-et-Oise). 

Manfesia ,  xn.  La  Mainfrèze,  f. ,  cnc  de 


Logron,  cou  et  arr1  de  Châteaudun  (Eure- 
et-Loir). 

Mansus-Leonci ,  cclxxxviii.  Moléans,  cac, 
con  et  arr1  de  Châteaudun  (Eure-et-Loir)* 

Manus-Curtis ,  clxx-,  Mameincurt,  ce. 
Maincourt,  lieu-dit,  à  Villandon,  cne  de 
Montainville,  con  de  Voves,  arr1  de  Char- 
tres (Eure-et-Loir). 

llapedroella  ,    CCXCI ,  CCXCII  ,  CCCXXVI  ; 

llappeoderoclle ,  cccxxvin,  prieuré,  dans 
révèché  de  Winchester  (Angleterre). 

Marais ,  cclxxviii.  Le  Marais,  h . ,  cne  et 
con  de  Bazoches-sur-Hoëne ,  arr1  de  Morta- 
gne  (Orne). 

Marcheilum ,  cclvi.  Les  Marchais  .  f. ,  cne 
de  Frazé ,  con  de  Thiron ,  arr1  de  Nogent- 
le-Rotrou  (Eure-et-Loir). 

Marches- Mainerii,  excv.  Marchemigny , 
h.,  cnc  de  Vaupillon,  coa  de  la  Loupe,  arr1 
de  Nogent-le-Rotrou  (Eure-et-Loir). 

Marchesmium ,  xlix,  cccxliii.  Marche- 
noir,  ch.-l.  de  con,  arr1  de  Blois  (Loir-et- 
Cher). 

Marchesvilla,  ccclviii.  Mar cheville ,  cne , 
con  d'Illiers,  arr1  de  Chartres  (Eure-et-Loir). 

Marcilleium ,  cxlv.  Mar  cilly- sur -Eure, 
cnc,  con  de  Saint- André,  arr1  d'Evreux 
(Eure). 

Maresium,  ccn.  Le  Marais,  f.,  cne  de 
Donnemain-Saint-Mamert,  con  et  arr1  de 
Châteaudun  (Eure-et-Loir). 

Margonium  ,  xxxm  ;  Margum ,  cxviii  . 
cclxxiii.  Margon,  cnc,  con  et  arr1  de  Nogent- 
le-Rotrou  (Eure-et  Loir). 

Marna,  eexi.  Marne-la-Coquette ,  cne,  con 
de  Sèvres,  arr1  de  Versailles  (Seine-et- 
Oise). 

Marnerise,  ccxliv.  La  Marnière,  f. ,  cnc 
d'Archigny,  c0Q  de  Vouneuil-sur- Vienne, 
arr1  de  Châtellerault  (Vienne). 


CARTULAIRE  DE  TIRON. 


Marogilum ,  ccx  ;  Mereil ,  clx  ;  Marulium, 
Maurolium ,  ccxx.  Mareau-aax-Bois ,  cnc , 
con  et  arrl  de  Pithiviers  (Loiret). 

Martigneium,  ccxcr,  Martineium,  cccm  ; 
Martiniacum ,  cccxxvi ,  ccclxxvii  ;  Saint- 
Germain  de  Martigny,  ccccxix.  Saint- 
Germain- de- Martigny ,  cnc,  con  deBazoches- 
sur-Hoëne,  arr1  de  Mortagne  (Orne). 

Mascherenvilla ,  cxciii.  Machelainville, 
vill. ,  cnc  de  Péronville ,  c0Q  d'Orgères ,  arr1 
do  Châteaudun  (Eure-et-Loir). 

Masengiacum ,  ccxxxv  ;  Masange ,  cli. 
Mazangé ,  cnc ,  con  et  arr1  de  Vendôme  (Loir- 
et-Cher). 

Matonviler ,    cccxliii  ;     Mouconvillare , 

ccccxix.  Monssonvilliers ,  cnc,  con  de  Tou- 
rouvre  ,  arr*  de  Mortagne  (  Orne). 

Maurisylva,  ccclviii.  Morissure,  h.,  cuc 
de  Coudreceau,  con  de  Thiron,  arr1  de 
Nogent-le-Rotrou  (Eure-et-Loir). 

Mauritania  ,  n ,  xxn ,  cvm ,  cxvm ,  cxl  . 
cli  ,  cclvii  ,  cccxviii  ,  ccclxxvii  ;  Mortain- 
gne ,  ccclxx  ;  Moretaigne ,  ccclxxii  ;  Mor- 
taigne,  ccccxiv.  Mortagne- sur -Huisne,  ch.- 
1.  d'arrl(Orne). 

Mauritonium ,  ix.  Morantais,  h.,  cnc  de 
Saint-Germain-de-la-Coudre ,  con  de  Beau- 
mont-sur-Sarthe,  arr1  de  Mamers  (  Sarthe  ). 

Medunnum ,  ccv  ;  Meun ,  xxiv.  Meung- 
sur-Loire ,  ch.-l.  de  con,  arr1  d'Orléans 
(Loiret). 

Meldi,  cccx.  Meaux,  ch.-l.  d'arr1  (  Seine- 
et-Marne). 

llelcreiz,  v;  licier ii ,  LXXVII;  Hcrclc:c, 
CCXCI  ;  Melesreiœ  ,  cccxxvni.  Le  Mêler ay , 
prieuré,  auj.  f.,  cnc  de  Margon,  con  et  arr1 
de  Nogent-le-Rotrou  (Eure-et-Loir). 

Meleriacum  (Silva),  vu.  Nous  avons  en 

vain  cherché  la  forêt  de  Melleray  dans  le 

dép1  du  Loiret.  Cependant  on  trouve  dans 

les  Comptes  de  saint  Louis  la  mention  de  la 

t.  n. 


venda  Mellerii,  l'ancien  bois  de  Nelleroy, 
dans  le  con  de  Château-Renard,  arr1  de 

Montargis  (Loiret). 

Mellaium,  lxxxvii;  Plesseium,  ccxxxvm. 
Le  Ples8is-Maillé ,  h.,  <•'"   de  Moisy,  i 

d'Ouzouer-le-Marché  ,  arr1  do  Blois  (  Loir- 
et-Cher). 

Mellayum  ,  cccxxx  ;  Merlaium  ,  lxxvii  ; 
Merlaicum,cc[>xvn.  Meslay-le-Vidame ,  cM, 
con   de   Bonneval,    arr1  de   Châteaudun 

(Eure-et-Loir). 

Melleberga,  ccxcn,  cccxxvi,  ville,  dans 
l'évêché  de  Salisbury(  Angleterre). 

Mellentum,  lv,  lvi,  ccclxxvii;  Mellent, 
xni.  Meulan,  ch.-l.  de  con,  arr1  de  Versailles 
(  Seine-et-Oise  ). 

Melodunum,  ccclxxvii.  Melun,  ch.-l. 
de  dép1  (Seine-et-Marne). 

Memberolae,  xxi,  cix,  cxvi,  cxvn,  cliv, 
cccxxvii  ;  Memberolles ,  ccccv.  Membrolles , 
cn%  coa  d'Ouzouer-le-Marché,  arr1  de  Blois 
(Loir-et-Cher). 

Meratvilla,  ccxx.  Méréville ,  ch.-L  de  con, 
arr1  d'Etampes  (Seine-et-Oise). 

Mereleth,  cxxx.  Les  Mellcrcts,  h.,  cnc 
d'Arrou,  con  de  Cloyes,  arr1  de  Château- 
dun  (Eure-et-Loir). 

Merelvilla  ,  xxxviii  ;  Merlainvilla , 
ccxxxvm.  Melleville,  h. ,  clie  de  Neuvy-en- 
Dunois ,  coa  de  Bonneval ,  arr1  de  Chà  - 
teaudun  (Eure-et-Loir). 

Meriacum.  Méry,  cne,  cou  de  Ville-cn-Tar- 
denois,  arr1  de  Reims  (Marne). 

Méseray (Le), ccclxxvii.  Le  Mézeray,  h., 
cac  de  Saint-Denis-d'Authou,  c0Q  de 
Thiron,  arr1  de  Nogent-le-Rotrou  (Eure- 
et-Loir). 

Mesium,  xlviii,  cccxix,  cccxxvii; 
Mesum,  cccxxi.  Les  Mées,  h. ,  cne  de  Saint- 
Denis-sur-Loire,  coa  et  arr1  de  Blois  (Loir- 
et-Cher). 

i<» 


286 


CARTULAIRE  DE  T1R0N. 


Mesneria ,  cccxvm  ;  Menereia,  cccxlvii. 
La  Ménière,  cnc,  con  de  Bazoches-sur-Hoëne, 
arr*  de  Mortagne  (Orne). 

Mesnil-Bertre ,  ccxci,  ccxcn,  cccxxvi. 
Le  Mesnil,  h.,  cne  de  Lieury,  con  de  Saint- 
Pierre-sur-Dive,  arr*  de  Lisieux  (Calvados). 

Mesnilium ,  cccin.  Le  Mesnil ,  h. ,  cnc  de 
Nonvilliers ,  con  de  Thiron ,  arr1  de  Nogent- 
le-Rotrou  (Eure-et-Loir). 

Mesnilium-Bercerii,  ccxliv,  lieu- dit,  cuc 
de  Rossay ,  con  et  arr1  de  Loudun  (Vienne). 

Messe ,  cxci.  Les  Mées,  cnc,  con  et  arr1  de 
Mamers  (Sarthe). 

Mestenon,  lxxi,  lxxxii,  cxxxv,  cclxvii  ; 
Mestenum,  cclxvii.  Maintenon,  ch.-l.  de 
con,  arr*  de  Chartres  (Eure-et-Loir). 

Met,  cxxvn.  Le  Metz,  h.,  cnc  de  Ber- 
chères-les-Pierres ,  con  et  arr*  de  Chartres 
(Eure-et-Loir). 

Meum-Bertron ,  cxlii.  Moyen-Boitron,  f., 
cnc  de  Boitron ,  con  de  Rebais ,  arr1  de  Cou- 
lommiers  (Seine-et-Marne). 

Miellé,  xci,  cxix.  Mesliers ,  h. ,  cne  et  con 
d'Illiers ,  arr*  de  Chartres  (Eure-et-Loir). 

Milicia,  xlvi,  ccclix  ;  Milecia,  ccclix.  La 
Milesse,  cnc,  con  et  arr*  du  Mans  (Sarthe). 

Miseium,  ccxiv.  Bizy  (?),  vill.,  cnc  et  con 
de  Vernon,  arr*  d'Evreux  (Eure). 

Modales,  clxxxvi.  LesMuids,  f. ,  cnc  de 
Saint-Denis-d'Authou ,  con  de  Thiron,  arr* 
de  Nogent-le-Rotrou  (Eure-et-Loir). 

Moireta,  ix.  Moire,  h.,  cnc  de  Coulom- 
biers,  con  de  Beaumont-sur-Sarthe,  arr*  de 
Mamers  (Sarthe). 

Moleherna,  Molin-Herle,  xc.  Mouliherne, 
con  ^  con  (je  Longue ,  arr*  de  Baugé  (  Maine- 
et-Loire). 

Ilolendinum-Novum,  XLV1I,  CCCXIX, 
CCCXXVIII,  CCCXCIV,  CCCC;  Sancta-Maria- 
de-Molendino-I\Tovo,     CCXCI  ;     Sanctus- 


Pctrus  de  Molendino-Novo ,  CCXCI , 
cccxvi.  Le  Moulin-Neuf,  min,  cnc  de  Chouzy, 
con  de  Herbault,  arr*  de  Blois  (Loir-et- 
Cher).  —  Un  prieuré  fut  plus  tard  bâti 
près  de  l'emplacement  de  ce  moulin  . 

Molendinum-Novum ,  ccm ,  ceci.  Le  Mou- 
lin-Neuf,  min,  cnc  deSeur,  con  de  Contres, 
arr*  de  Blois  (Loir-et-Cher  ). 

Molendinum-Novum ,  excv ,  moulin,  dans 
la  vallée  de  Cumon ,  cnc  de  la  Madeleine- 
Bouvet,  cou  de  Rémalard,  arr*  de  Morta- 
gne (Orne). 

Mollan,  cxci.  Moulins,  h. ,  cnc  de  Louvi- 
gny,  con  et  arr*  de  Mamers  (Sarthe). 

Monasteria,  cxv.  Moutiers,  cnc,  con  de 
Voves,  arr*  de  Chartres  (Eure-et-Loir). 

Monasteriolum ,  xix ,  c.  Montreuil-Bellay, 
ch.-l.  de  con,  arr*  de  Saumur  (Maine-et- 
Loire). 

Monciacum ,  clxii.  Moncy ,  lieu-dit ,  cac 
.de  Péronville,  con  d'Orgères,  arr*  de  Châ- 
teaudun  (Eure-et-Loir). 

Monfalcon,  xc.  Montfaucon,  h. ,  cnc  dAu- 
vers,  cou  de  Loué,  arr*  du  Mans  (Sarthe). 

Monfortis,  xix.  Mont  fort,  cnc,  con  de 
Doué,  arr*  de  Saumur  (Maine-et-Loire). 

Monlemin ,  x.  Montemain ,  anc.  cnc  réunie 
à  celle  de  Saumeray ,  con  de  Bonneval ,  arr* 
de  Châteaudun  (Eure-et-Loir). 

lions- Allerii,  XLVI,  CCCLIX  ,  CCCXCIX  ; 
llontetallariumj  CCXCI  ;  Mons-Talleius, 
CCXCII  ;  Mons-Tallearius,  CCCV  ;  Mons- 
Alerii,     CCCXXVIII  ,      CCCCXV,       CCCCXIX  , 

prieuré ,  à  Montaillé,  h. ,  cnc  de  la  Milesse, 
con  et  arr*  du  Mans  (Sarthe).  —  Un  pouillé 
du  XVIIe  siècle  désigne  ainsi  ce  prieuré  : 
Prioratus  Beate-llarie-llagdalene  de 
lilontessaleriis* 

Mons-Berele ,  xxi  ;  Mons-Barelae,  clvii. 
Montberry,  h.,  cne  de  Saint-Denis-des-Ponts, 
con  et  arr*  de  Châteaudun  (Eure-et-Loir). 


CARTULAIRE  DE  TIRON. 


Mons-Capreoli ,  cccxxviii,  ccclxxvii  ; 
Mons-Chevrel ,  ccxci;  Monchevrel,  cccxxvi, 
ccclxxvi  ;  Montchevreul,  ccccxix.  Mont- 
chevrel ,  cnc ,  con  de  Gourtomer,  arr1  d'Alen- 
çon  (Orne). 

Mons-Gorbun,  clvii.  Moncorbon,  f.,  cnc  de 
Fortan,  con  de  Savigny-sur-Braye,  arr1  do 
Vendôme  (  Loir-et-Cher  ). 

Mons-Dublellns,  clvii,  clxxxv,  ccxci, 
cccxxvi,  cccxxxiv;  Mons-Dubellus,  xxi , 
cli  ;  Mons-Doblel ,  lxix  ;  Mons-Dupplellus , 
ccxcii;  Mons-Doblellus  ,  cccxxii.  Mondou- 
bleau,  ch.-l.  de  con,  arr1  de  Vendôme  (Loir- 
et-Cher). 

Mons-Dulcis,  cclxxvii,  cccxlii;  Mons- 
Dulcet,  xxxiii,  lxii,  xcv  ;  Mons-Dulcetus, 
ccxxvni  ;  Mondulcet ,  cclxix.  Mondoncet, 
clos  de  vignes ,  cnc  de  la  Chapelle-du-Noyer, 
con  et  arr1  de  Ghâteaudun  (Eure-et-Loir). 

Mons-Dulcis,  cccl,  ccclxxvii.  Montdou- 
cet,  h.,  cnc  de  Nonvilliers,  con  de  Thiron, 
arr1  deNogent-le-Rotrou  (Eure-et-Loir). 

Mons-Fauni,  cix;  Mons-Foleth .  xcvm, 
cxvn  ;  Mons-Fani,  clviu.  Saint-Mandé,  h., 
cnc  de  Viévy-le-Rayé,  cou  d'Ouzouer-le-Mar- 
ché,  arr1  de  Blois  (Loir-et-Cher). 

Mons-Fortis,  xxvi.  Mont  fort- sur-Risle , 
ch.-l.  de  con,  arr1  de  Pont-Audemer  (Eure). 

Mons-Fortis,  cxcn ,  ccxlvi,  ccxcviii. 
Mont  for  t-le-Rotrou ,  ch.-l.  de  con,  arr*  du 
Mans  (Sarthe). 

Mons-Fulcardi ,  xxxiv  ;  Mons-Fulchardi , 

xcin.  Mont-Fichard,  mi",  cnc  de  Saint-Avit, 
con  do  Brou,  arr1  de  Châteaudun  (Eure-et- 
Loir). 

Mons-Fusnardus,  ccxcix,  lieu-dit,  cnc  de 
Vibraye,  arr1  de  Saint-Calais  (Sarthe). 

Mons-Geheir,  cclxxxvii  ;  Mons-Gihellus, 

ccxci.  Montgé,  cne,  cûa  de  Dammartin, 
arr1  de  Meaux  (Seine-et-Marne).  —  Le 
prieuré    du  Saint  -  Sépulcre  d'Allemagne 


s'appelait  dans  le  principe  le  Saint-Scpul- 
crc  de  Montgé, 

Mons-Hagius,  ccxxvi  ;  Monshargis,  ci 
Mons-Argis,  ccxcvi  ;  Monhargis,  CCOXXvni  ; 
Monthargis,  ccccu.  MontargU,  h, ,  c 
de    Camhremer,    arr1    de    Pont-rÉvéque 

(Calvados). 

Mons-Hatoinus ,  ccxxvm.  Monthuan,  t., 
cnc  doBéthonvilliers,  c°"  d'Autluni,  arr'  de 
Nogcnt-le-Rotrou  (  Euro-ct-Loir). 

Mons-Jonis,  cclxxxvii.  Monthyon, 
coa  de  Dammartin,  arr1  de  Moaux  (Seine- 
et-Marne). 

Mons-Leti-Bovis,  cclxiii  ;  Mons-Leobo- 
vius,  cclxxxiii.  Montjay ,  h.,  c'"'  de  Boni- 
bon,  con  de  Mormant,  arr1  do  Melun  (Seine- 
et-Marne). 

Mons-Iiuiscrni,LXXVlIl,  LXXXIV  ;  llons- 
Luisel,  CCXXVII  ;  Monluiscr,  CCLXIX  ; 
Iloiis-Lusellug  ,    CCXCI,    CCXCII ,  CCCXXVI  , 

prieuré ,  disparu  dès  le  XIIIe  siècle.  Nous 
n'avons  pu  déterminer  l'emplacement  po- 
sitif de  ce  prieuré  :  il  devait  être  situé  dans 
les  environs  de  Bouffry  (Loir-et-Cher). 

Mons-Mirabilis,  xn  ;  Montmirail,  ccccvni. 
Montmirail ,  ch.-l.  de  con,  arr1  de  Mamers 
(Sarthe). 

Mons-Pinzon,  lxxi.  Montpinçon  (?),  iief, 
cnc  de  la  Bazoge-Montpinçon,  con  et  arr1 
de  Mayenne  (Mayenne.) 

Mons-Rahar,  xn.  Moulnard,  cuc,  con  d'An 
thon,  arr1  de  Nogent-lc-Rotrou   (Eure-et- 
Loir). 

Mons-Ranerii ,  lxxxix.  Montrcnicr,  f., 
cuc  de  Livet ,  con  de  Saint-Paterne ,  arr1  de 
Mamers  (Sarthe). 

llons-Rion ,  XXIV,  CCIII,  CCXCII,  CCCI, 
CCCXXVIII;  Monterium  ,  CCXCI  ;  Monlrion, 

ccccxix,  prieuré,  à  Monrion,  h.,  c"  de 
Collettes,  con  et  arr1  de  Blois  (Loir-et- 
Cher)  .  —  Un  pouillé  du  XVIIc  siècle  dé- 


288 


CARTULAIRE  DE  TIRON. 


signe  ainsi  ce  prieuré  :  Prioratus  Sancti- 
Eutropii    seu   Beate-Marie    de    llonte- 

rone. 

Mons-Rivelli ,  ccxci ,  cccxxviii  ;  Montrou- 
veau,  ccccxix.  Montrouveau ,  cne,  con  de 
Montoire,  arr1  de  Vendôme  (Loir-et- 
Cher). 

Mons-Simphorianus,  xcviii,  lieu-dit,  cno 
de  Romilly- sur- Aigre,  cOÛ  de  Cloyes,  arr1 
de  Châteaudun  (Eure-et-Loir), 

Mons-Ursinus.Yoir  Orsemont. 

Montetirel ,       ccclxxvii  ;      Montireau , 

ccccxv.  Montireau,  cn%  con  de  la  Loupe, 
arr1  de  Nogent-le-Rotrou (Eure-et-Loir). 

Montgobiau,  ccclxxvii.  Montcolin  (?), 
f. ,  cnc  de  Saint-Hilaire-lés-Mortagne ,  coa 
et  arr1  de  Mortagne  (Orne). 

Montineium.  xl.  Montigny ,  cnc,  coa  de 
Gerizay  ,  arr1  de  Bressuire  (Deux-Sèvres). 

Montiniacum,  m,  iv,  xxi,  lxxiv, 
lxxxiv,  xcviii,  clvii,  cccx,  cccxxvi, 
ccclvi,  ccclxxvii  ;  Montigneium,  x  ;  Mon- 
tineium ,  lxix  ;  Muntigneium,  ccxxxiv  ; 
Montigny,  ccccvin.  Montigny -le-Gannelon , 
cuc,  con  de  Cloyes,  arr1  de  Châteaudun 
(Eure-et-Loir). 

Montiniacum,  ix.  Montigny,  cne,  con  de 
Fresnay-sur-Chédouet,  arr1  de  Mamers 
(Sarthe). 

Montorium,  lxxiv,  cli,  clxxvi  ;  Mons- 
Aureus,  cxli.  Montoire,  ch.-l.  de  con,  arr1 
de  Vendôme  (Loir-et-Cher). 

Morevilla,  ccxli.  Morville,  cnc,  con  de 
Briquehec,  arr1  de  Valognes  (Manche). 

Moria,  cxlix.  Moire,  chat.,  cne  de  Coulom- 
biers,  con  deBeaumont-sur-Sarthe,  arr*  de 
Mamers  (Sarthe). 

Morinet  (Fons  de),  cxi.  La  fontaine  du 


Morinet,  en  la  cne  de  Brunelles,  con  et  arr* 
de  Nogent-le-Rotrou  (Eure-et-Loir). 

Moritonium,  xxvi  ;  Mauritonium,  cxxxix. 
Mortain  ,  ch.-l.  d'arr1  (Manche). 

Mors-Radulphi ,  cclxv,  vallée,  cnc  d'Or- 
ches,  con  de  Lencloitre,  arr1  de  Châtelle- 
rault  (Vienne). 

Morviler,  cccxlv.  Morvilliers,  cnc,  con  de 
la  Ferté-Vidame ,  arr1  de  Dreux  (Eure-et- 
Loir). 

Morvillare,  xxxvm.  Mainvilliers  (?), 
cne ,  con  et  arr1  de  Chartres  (Eure-et-Loir). 

Mosteriolum,  clxii  ;  Mosterollum,  clv  ; 
Mosteriol ,  cxciii  ;  Mosterellum  ,  ccn.  Mon- 
treuil,  lieu-dit,  près  Villequoy,  cne  de  Pé- 
ronville,  con  d'Orgères ,  arr1  de  Châteaudun 
(Eure-et-Loir). 

Mote  (La),  ccclxxvii.  La  Motte,  f.,  cae 
de  Ceton,  con  du  Theil,  arr1  de  Mortagne 
(Orne). 

Moteia,   vi,  lxii,   lxxxi,  cxx,  cxxii, 

CXXIV,      CXXV,       CLXIV,       CCXVII,        CCLVI, 

cccxlii  ;  Motheia,  xcvi.  La  Motte,  f. ,  cne 
de  Champrond-en-Perchet ,  con  et  arr1  de 
Nogent-le-Rotrou  (Eure-et-Loir). 

Hurciacum ,  clxxx  ,  ccxlix  ,  prieuré ,  à 
Monssay ,  anc  cnc  réunie  à  celle  de  Vou- 
neuil-sur-Vienne,  ch.-l.  decon,  an^deChà- 
tellerault  (Vienne)  . 

Murgeriœ,  CLXXXII,  CCXCI ,  CCXCII  ; 
Murgerii,  CCCXXVIII  ;  le  ftlurgig,  CCCCXIX, 
prieuré ,  à  Saint-Jean-des-Murgers ,  h. ,  cnc 
de  Meaucé,  con  de  la  Loupe,  arr1  de  Nogent- 
le-Rotrou  (Eure-et-Loir). 

Murgersbetum,  vin,  lieu-dit,  dans  les 
environs  d'Ablis,  con  de  Dourdan,  arr1 
de  Rambouillet  (Seine-et-Oise). 

Musteriolum,  cccxxi.  Mottereau,  cne,  con 
de  Brou,  arrt  de  Châteaudun  (Eure-et- 
Loir). 


CARTULAIRE  DE  TIRo.X. 


N 


Nannetœ,  ccxvn.  Nantes,  ch.-l.  de  dép1 
(Loire-Inf.  ). 

Neaufeta  .  ccxxiv.  Neauphlette ,  cnc ,  con 
de  Bonnières,  air1  de  Mantes  (  Seine -et- 
Oise). 

Neiella,  clxxix;  Nigella,  cclxiii.  Nesles , 
cnc  ?  con  de  Rozoy- en-Brie,  arr1  de  Coulom- 
miers  (Seine-et-Marne). 

Nemus-Hunodi ,  ccclxxvii.  Le  Bois-Hi- 
noust,  f.,  cac  de  Cernay,  con  d'Illiers,  arr1 
de  Chartres  (Eure-et-Loir). 

Neronium,  clxiv;  Neiron,  lxxi-,  Neirum, 
lxxxii  ;  Nerum ,  cxcviii  ;  Nero,  ccxl, 
cgxci.  Néron ,  cnc,  con  de  Nogent-le-Roi, 
arr1  do  Dreux  ( Eure-et-Loir). 

Nicorbinum,  cxcviii  ;  Nicorbin,  clxix. 
Nicorbin ,  vill. ,  cnc  de  Theuville ,  con  de 
Voves,  arr1  de  Chartres  (  Eure-et-Loir). 

Nigra-Terra,  ccl.  Noirterre,  cnc,  con  et 
arr1  de  Bressuire  (Deux-Sèvres). 

Noce ,  ccxxxix.  Noce,  h. ,  cnc  de  Luigny , 
con  d'Authon,  arr1  de  Nogent-le-Rotrou 
(Eure-et-Loir). 

Noceium,  lxi,  cxcvi.  Noce,  ch.-l.  de  con , 
arr1  de  Mortagne  (Orne). 

Noerium,  ccxliv.  Nouères,  vill.  ,  cnc  de 
Rossay,  con  et  arr1  de  Loudun(  Vienne). 

Nogentum ,  cccl  ,  ccclviii  ,  ccclxxvu  , 
cccxcii  ;  Noiomium  ,  xxn  ,  lxii  ,  lxvii  ; 
Nongentum  ,  xxxm ,  cxxiv ,  ccclviii  ; 
Nogiomum,  xxxviii  ;  Novigentum ,  cxxn, 
clxxxvi  ,  cclvi  ;  Novingentum ,  ccxciii  ; 
Nogentum-Rotrodi,  cccxc,  ccccix  ;  Nogent- 
le-Rotrou,  ccccvm,  ccccxxi.  Nogent-le-Ro- 
trou, ch.l.  d'arr1  (Eure-et-Loir). 

T.    II. 


Nonancuria,  CCLVU  ;  Nonencuria,  ca 
Nonancourt,  ch.-l.  de  c011 ,  arr1   d'Evreui 

(Eure). 

Nonviler.  Voir  Longum-Villare. 

Northimbria ,  ccxi.i.  Le  Nortfiumberlandt 
comté  le  plus  au  N.  0.  de  l'Angleterre,  tire 
son  nom  de  l'ancienne  Northumbrie. 

Notumereia,  cccxi.m.  les  Nithumières, 

f.,  cnc    de   Saint-Maurico-les-Charencey, 
con  de  Tourouvre ,  arr1  de  Mortagne  (Orne). 

Nova-Villa-super-Sartham,  ccclix.  Neu- 

ville-sur-Sarthe,  cnc,  con  et  arr1  «lu  Mans 
(Sarthe). 

Novilla  (  Molendinum  de  ) ,  clxxii.  Nous 
n'avons  pu  retrouver  le  moulin  de  Neuville  ; 
mais  il  était  situé  dans  la  cnc  de  Crasville- 
la-Rocquefort,  con  de  Fontaine-le-Dun . 
arrM'Yvetot  (Scine-Inf.). 

Noviomum,  lxxi,  lxxxii;  Nogennum, 
ccc.  Nogent-le-Hol,  ch.-l.  de  con,  arr1  de 
Dreux  (Eure-et-Loir). 

Novium,  cxvn,  cxcin;  Novi,  xxi , 
lxxviii,  ccxxxiv  ;  Novicum,  clxxxv. 
Neuvy-en-Dunois ,  cnc,  con  de  Bonne  val,  arr1 
de  Châteaudun  (Eure-et-Loir). 

Novus-Burgus ,  ccc  vm,  cccxxvn, 
ccclxxvii.  Le  Neufbourg,  cnc ,  con  et  arr1 
de  Mortain  (Manche). 

Nuilleium ,  cxxiv ,  cccxxvi  ;  Nuileium  , 
ccxci  ;  Nuilly,  cccxxvni;  Nuille,  ccclxxvii. 
Neuilly-sur-Eure ,  cnc,  con  deLongni,  arr' 
de  Mortagne  (Orne). 

Nuiseium,  clxxxvii,  lieu-dit,  près  de 
Vernon,  arr1  d'Evreux  (Eure). 

4i 


290 


CARTULAIRE  DE  TIRON. 


o 


Oca,  lxxviii.  Oucques,  cne,  con  de  Mar- 
chenoir,  arr1  de  Blois  (Loir-et-Cher). 

Ogerii- Villa,  xvm ,  clxviii  ;  Ogerivilla , 
cclxxvi  ;  Ogervilla,  ccclxxvii.  Augerville, 
f. ,  cne  de  Prunay-le-Gillon,  con  et  arr1  de 
Chartres  (  Eure-et-Loir) ,  surnommée  aux 
Malades,  parce  qu'elle  appartenait  à  la 
léproserie  du  Grand-Beaulieu. 

Ogerivilla,       CXXXII  ;       Ogerii-Villa . 

CCXCI;     Ogervilla,     CCCXXVI ,     CCCXXVIII, 

prieuré,  à  Aagerville-la-Rivière ,  cnc,  con 
de  Puiseaux,  arr1  de  Pithiviers  (Loiret). 

Ogria,  cxxxrv,  cclxvii;  Egrea,  xcviii. 
L'Aigre,  riv. ,  prend  sa  source  près  le  Mou- 
lin-Rouge, cnc  de  la  Ferté-Villeneuil ,  et 
se  jette  dans  le  Loir,  à  Bouche-d' Aigre , 
cnc  de  Romilly- sur-Aigre  (Eure-et-Loir). 

Oisesmuni ,  CLXVIII,  CCXCI  ;  Oysesmus, 
CXXVII;  Oysesma,  CCLXVII;  Osemium, 
CCXCII  ;  Hosemium  ,  CCCXXII  ;  Oisesma  , 
CCCXLIV  ;  Oisemum,  CCCXXVI;  Oisemeium , 
CCCXXVIII  ;  Oisismum,  CCCXCIH;  Oysrnum, 
Oisesme,  CCCCXIX  ;  Sainte- Madeleine 
«roisème ,  ccccxxv ,  prieuré  ,  à  Oisème , 
vill.,  cnc  de  Gasville,  con  et  arr1  de  Char- 
tres (Eure-et-Loir). 

Oratorium,  cclxxxix.  Ouzouer-le-Mar- 
ché,  ch.-l.  de  con,  arr1  de  Blois  (Loir-et- 
Cher). 

Orchiae,  cclxiv-,  Orchet,  ccliii;  Orchae, 
cclxv.  Orches,  cnc,  con  de  Lencloître,  arr1 
de  Châteilerault  (Vienne). 

Orgeriae,  ccxxxi.  Orgères,  ch.-l.  de  con  , 
arr1  de  Châteaudun  (Eure-et-Loir). 

Orgeville  -  soubz  -  Passy,  ccccxix.  Orge- 
ville,  ancienne  cnc,  réunie  à  celle  de  Cail- 


louet,  con  de  Pacy-sur-Eure ,  arr1  d'Evreux 
(Eure). 

Ornay,  xxiv.  Ornay ,  h. ,  cnc  de  Cellettes, 
con  et  arr*  de  Blois  (Loir-et-Cher). 

Orrevilla,  Horreivilla,  lxxvii.  Ouarville, 
cne,  con  de  Voves,  arr*  de  Chartres  (Eure- 
et-Loir). 

Orsemont,  CCCCXIX  ;  Sanctus-Johannes 
de  Monte-Ursino ,  ccxci ,  prieuré  ,  au 
diocèse  de  Rouen.  —  Dans  le  pouillé 
d'Alliot ,  ce  prieuré  est  désigné  sous  le  nom 
de  Saint-Jean  d'Oresmont;  dans  un 
autre  pouillé  du  xvnc  siècle,  il  est  appelé 

Prioratus  Sancti-Johannis     de      Ursi- 
monte. 

Orviler ,  lxxxvii  ,  cix  ,  cxvn ,  ccxxxvm. 
Auvilliers,  h.,  cnc  d'Ozoir-le-Breuil,  con  et 
arr1  de  Châteaudun  (Eure-et-Loir). 

Osana ,  ccxliii.  UOzanne,  riv. ,  prend  sa 
source  dans  l'étang  Neuf,  sous  Miermai- 
gne ,  et  se  jette  dans  le  Loir  au  moulin 
d'Ouzenain,  cnc  de  Bonneval  (Eure-et- 
Loir). 

Oseleria,  lxvii.  L'Oisonnière,  f. ,  cllc  de 
Montigny-le-Chartif ,  con  de  Thiron,  arr1 
de  Nogent-le-Rotrou  (Eure-et-Loir). 

Osovilla,  clxxxiii,  cccliv.  Auzonville- 
sur-Saane,  cnc,  con  de  Bacqueville,  arr1 
de  Dieppe  (Seine-Inf.). 

Osseri,  cclxxxvii.  Oissery,  cnc ,  con  de 
Dammartin,  arr1  de  Meaux  (Seine-et- 
Marne). 

Ossessum,  ix.  Oisseau,  cnc,  con  de  Saint- 
Paterne  ,  arr1  de  Mamers  (  Sarthe). 

Ourcamp,  ccccxxiv.  Notre-Dame-d'Ours- 
camps,  abbaye    de   l'ordre    de    Citeaux, 


GARTULAIRE  DE  TIRON. 


29* 


fondée  en  1129,  cnc  de  Ghiry-Ourscamps, 
con  de  Ribemont,  arrl  de  Compiègne  (Oise). 


Oxenetum,    i.xxxvm.   Oxford,  ch.-l.  du 
comté  du  même  nom  (Angleterre). 


Pacetum,  lxxii,  ccclxxvii.  Passy,  cnc, 
con  de  Châtillon-sur-Marne ,  arr1  de  Reims 

(Marne). 

Panis-Coctus ,  cxxxv.  Paincuit,  h.,  cnc 
du  Boullay-les-Deux-Eglises ,  con  de  Châ- 
teauneuf,  arr1  de  Dreux  (Eure-et-Loir). 

Paradisus,  ci.  Le  Paradis,  f . ,  dans  le 
fie  de  Saint-Maurice,  à  Chartres  (Eure-et- 
Loir). 

Parchus,  cclxxvii.  Le  Parc,  prairie,  cnc 
de  Marolles,  con  de  Thiron,  arr1  de  Nogent- 
le-Rotrou  (Eure-et-Loir). 

Parisius,   xxxn,    cxi,    ccxix,    cccxli, 

CCCLV,  CGCLX,  CCCLXVI,  CCCLXXX,  CCCLXXXV, 

ccccxxii.  Paris,  ch.-l.  de  dëp1  (Seine).  — 
Grève,  cccxxvm.  Place  de  la  Grève.  — 
Fossata  Sancti-Victoris,  ccccxx.  Les  Fossés 
Saint-Victor,  sur  l'emplacement  desquels 
a  été  ouverte  la  rue  des  Fossés-Saint- Victor, 
quartier  du  Jardin-du-Roi.  —  Vicus  de 
Tyronio,  ccclxv.  Rue  de  Tiron,  quartier  du 
Marché-Saint-Jean.  —  Vicus  Regis-Siciliae , 
ccclxv.  Rue  du  Roi-de-Sicile ,  quartier  du 
Marché*  Saint-Jean.  —  Vicus  Divi-Johannis- 
Belvacensis,  ccccxx.  Rue  Jean-de-Beauvais, 
au  quartier  Saint-Jacques. 

Partena,  xl.  Partlienay,  ch.-l.  d'arr1 
(Deux-Sèvres). 

Passidoteria ,  cclii.  La  Passidotière  ,  lieu- 
dit,  près  la  Forêt-sur-Sèvre,  con  de  Ceri- 
zay,  arr1  de  Rressuire  (Deux-Sèvres). 

Passus-Bovis,  ccxci,  ccxcn,  cccxxvm. 
Beaumont-Pied-de-Bœuf,  cnc,  coa  de  Grez- 
en-Bouère,  arr1  de  Chàteau-Gontier 
(Mayenne). 


Pataicum,  ni,  cxxi  ;  Patai,  clv ;  Pataium, 
cxcin,  ccxxxiv.  Patay,  ch.-l.  dec^arr1 

d'Orléans  (Loiret). 

Peevillerium,  eux.  Poisvil tiers,  cM,  c0D 

et  arr1  de  Chartres  (Eure-et-Loir). 

Peleinvilla,  cxxiv;  Pelenvilla,  cccxn. 
Plainville,  h.,  cncde  Marolles,con  de  Tlii- 
ron,  arr1  de  Nogent-le-Rotrou  (Eure-et- 
Loir). 

Pellicia,CCCXLV,  CCCLX,  CCCCXV  ;  Pt'lis- 

sia,  ccccxix.  La  Pelice,  abbaye,  dans  la  cnc 
actuelle  de  Cherreau ,  con  de  la  Ferté-Ber- 
nard,  arr1  de  Mamers  (Sarthe). 

Pelocheria  ( Silva  de  la),  ccxr.ix,  bois, 
dans  la  cne  de  Bonneuil-Matours ,  con  de 
Youneuil-sur- Vienne,  arr1  de  Chàtellerault 
(Vienne). 

Pepincria,     cccxci.     La    Pépinière, 

prieuré  ,  auj.  f. ,  cnc  de  la  Bazoche-Gouet, 
con  d'Authon,  arr1  de  Nogent-le-Rotrou 
(Eure-et-Loir). 

Perchet  (Foresta  de),  ccclviii.  La  forêt 
du  Perche,  autrefois  très  étendue  et  embras- 
sant encore  au  XIIe  siècle  tout  le  territoire 
compris  entre  l'Iton  ,  le  Loir  et  l'Eure.  Le 
plus  important  débris  de  cette  forêt  est  au- 
jourd'hui la  forêt  de  Belléme  qui  joignait 
celle  de  Perseigne. 

Perratum,  vin.  Le  Perray,  cnc,  con  et  arr1 
de  Rambouillet  (Seine-et-Oise). 

Perreium,  lxi-,  Pereium,  lxxix  ,  exevi  ; 
Pereum ,  lxxxiv  ;  Pireium,  cxvn,  ccxci  ; 
Perei,  cem,  ecc  ;  Pereyum-Nevelonis, 
ccclxxxviii.  Pre'-Nouvelon ,  cnc,  con  d'Ou- 
zouer-le-Marché ,   arr1  deBlois  (Loir-et- 


292 


CARTULAIRE  DE  TIRON. 


Cher).  —  Comme  le  fait  très  bien  remar- 
quer Mr  Vignat  dans  son  Introduction  au 
Cartulaire  de  Beaugency ,  la  vraie  étymolo- 
gie  de  Pré-Nouvelon  est  Pireium  et  non 
Pratum,  Pray  et  non  Pré. 

Pert,  lx,  ccclxxvii.  Perth,  en.  -1.  du 
comté  de  ce  nom  (Ecosse). 

Pertae,  cxxi,  clvi,  cxciii,  ccii,  ccviii, 
ccxxxiv  ,  ccxci,  ccxcii  ,  cccxxvi.  Pnerthes, 
h.,  cnc  de  Péronville,  con  d'Orgères,  arr1 
de  Châteaudun  (Eure-et-Loir). 

Pertuset,  cxciii.  Perthuiset,  h.,  cnc  de 
Bazoches-en-Dunois ,  con  d'Orgères ,  arr1 
de  Châteaudun  (Eure-et-Loir). 

Petrse ,  lxxii.  Pierres ,  cnc ,  con  de  Main- 
tenon,  arr1  de  Chartres  (Eure-et-Loir). 

Petravilla  ,  clxxxiii  ,  cccxl  ,  cccliv  , 
ccclxxvi;  Perrevilla,  cccxxxiv.  Pierreville, 
anc.  cnc,  réunie  à  celle  de  Bacqueville ,  ch.- 
1.  de  con,  arr1  de  Dieppe  (Seine-Inf.). 

Peverae,  Peuvers,  clx;  Pivere ,  ccxx. 
Pithiviers,  ch.-l.  d'arr1  (Loiret). 

Pinus,  lv,  lvi.  Le  Pin,  h. ,  cnc  de  Tour- 
ville-la-Champagne  ,  con  d'Amfreville-la- 
Campagne,  arr1  de  Louviers  (Eure). 

Pinus,  cccLxxvn.La  Fosse-Neuve,  h. ,  cne 
de  Fontaine-la-Guyon ,  con  de  Courville, 
arr1  de  Chartres  (Eure-et-Loir). 

Pinus,  clxxxiii.  Nous  ne  connaissons 
d'autre  abbaye  du  Pin,  que  celle  de  l'ordre 
de  Cite  aux.  fondée  en  1120  au  Pin,  auj.h., 
cne  de  Beruges,  con  de  Vouillé,  arr1  de 
Poitiers  (Vienne). 

Pipethan,  ccclxxvi,  lieu-dit,  cnc  de 
Victot,  con  de  Cambremer,  arr1  de  Pont- 
l'Evêque  (Calvados). 

Piponvillare ,  ccxvm.  Piponvilliers ,  lieu- 
dit,  cne  de  Courcy-aux-Loges,  con  et  arr1  de 
Pithiviers  (Loiret). 

Pissaloup ,  cxcix.  Pisseloup ,  lieu-dit ,  cnc 
de  Chartres  (Eure-et-Loir). 


Plaisse,  xcix.  Le  Plessis-Picard ,  h.,  cuc 
de  Réau,  con  de  Brie-Comte-Robert,  arr1 
de  Melun  (Seine-et-Marne). 

Plana-Baufredi.  Voir  Gastrum-Boferi. 

Planchée  ,  ccxcni  ;  Planches,  ccclxxvii. 
Les  Planches,  min,  cnc  de  M  argon.  con  et 
arr1  de  Nogent-le-Rotrou  (Eure-et-Loir). 

Plani  ,  CCCXXI  ,  CCCXXIV  ,  CCCXXVIII  ; 
Sancta-lIaria-de-Planis,  CCXCI,  prieuré, 

aux  Plains,  h.,  cne  de  la  Chapelle- Vicom- 
tesse, con  de  Droué,  arr1  de  Vendôme 
(Loir-et-Cher). — Le  prieuré  des  Plains  est 
le  même  que  celui  de  la  Chapelle -Vicom- 
tesse ,  nom  qui  ne  commence  à  apparaître 
qu'au  XIIIe  siècle. 

Planta ,  cxxv.  La  Plante ,  f . ,  cae ,  cou  et 
arr1  de  Nogent-le-Rotrou  (Eure-et-Loir). 

Platea ,  lxiii,  ccxvii,  ccclxxvii.  La  Place, 
h. ,  cne  de  Combres,  con  et  arr1  de  Nogent- 
le-Rotrou  (Eure-et-Loir). 

Plaxitium,  clviii;  Plaiseit,  xxi.  Le  Pies- 
sis,  f. ,  cnc  de  Montigny-le-Gannelon„ 
con  de  Cloyes,  arr1  de  Châteaudun  (Eure- 
et-Loir). 

Pleissait  (Le) ,  ccclxxvii.  Le  Plessis,  f. , 
cne  de  Dancé ,  con  de  Noce ,  arr1  de  Morta- 
gne  (Orne). 

Plesseium.  Voir  Mellaium. 

Ploagar,  cccxiv;  Ploagat,  cccxix.  Pler- 
guer ,  cne ,  con  de  Châteauneuf-en-Bretagne, 
arr1  de  Saint-Malo  ( nie -el- Vilaine). 

Pomeium ,  cclxxxvui.  Poméan ,  f. ,  cnc  et 
con  de  Brou,  arr1  de  Châteaudun  (Eure-et- 
Loir). 

Pommereium ,  cccxlv.  La  Pommeraye, 
h. ,  cne  de  la  Chapelle-Fortin ,  con  de  la 
Ferté-Vidame,  arr1  de  Dreux  (Eure-et- 
Loir). 

Ponciacum,  lxxxiv,  xc-,  Ponceium, 
lxxviii.  Poncé,  cne ,  con  de  la  Chartre-sur- 
le-Loir,  arr1  de  Saint-Calais  (Sarthe). 


CARTULAIRE  DE  TIRON. 


Pons-Audomari,  lv,  lvi,  ccclxxvii.  Pont- 
Audemer,  ch.-l.  d'air1  (Eure). 

Pons-Levius,  ccclxxvii.  Notre-Dame  de 
Pontlevoy ,  abbaye,  fondée  en  1034  à  Pont- 
levoy,  cnc,  con  de  Montrichard ,  arr1  de 
Blois  (Loir-et-Cher). 

Pons-Petrinus ,  cccv.  Le  Pont-de-Pierre. 
Il  existe  un  lieu  dit  le  Petit-Pont,  au  con- 
taient de  la  rivière  de  Vray  et  du  ruisseau 
de  l'Autonnière,  à  2  kil.  de  la  Milesse,  con 
et  arr1  du  Mans  (  Sarthe  ). 

Pons  -  Roselli ,  ccxvi  ;  Pontus  -  Rossel , 
clxi;  Pons-Ruselli-super-Sevriam,  ccxci, 
cccxxvni.  Pont-Rousseau,  vill.,  cnc  de  Rézé, 
con  de  Bouaye,  arr1  de  Nantes  (Loire-Inf.). 

Porcheria,  xxi,  cxxvn  ,  clxxxv.  La  Por- 
cherie ,  f . ,  cnc  d'Unverre ,  con  de  Brou ,  arr1 
de  Châteaudun  (Eure-et-Loir). 

Porcus-Mortuus,  clxxxvh,  clxxxviii, 
ccxiv.  Port-Mort,  cnc,  coa  d'Ecos,  arr1  des 
Andelys(Eure). 

Pornez,  cclxxxvi.  Pornie,  ch.-l  de  con, 
arr1  de  Paimbœuf  (Loire-Inf.). 

Porta  (  Molendinum  de  ) ,  xvm.  Moulin  de 
La  Porte ,  à  Courville ,  arr1  de  Chartres 
(Eure-et-Loir). 

Porta-Drocensis ,  clxvii  ,  cxcix.  La  porte 
Drouaîse,  une  des  portes  de  la  ville  de  Char- 
tres (Eure-et-Loir). 

Porta  -  Morardi ,  cxxvin.  La  porte 
Morard,  une  des  portes  de  la  ville  de 
Chartres  (Eure-et-Loir). 

Potereia,  xxxii,  ccclxxvii,  La  Poterie, 
ccccviii.  La  Poterie,  vill. ,  cnc  de  Coudre- 
ceau,  con  de  Thiron,  arr1  de  Nogent-le- 
Rotrou  (Eure-et-Loir). 

Poyle,  xvi.  Pouilly,  h.,  cnc  de  Lentilly, 
con  de  l'Arbresle,  arr1  de  Lyon  (Rhône). 

Pozels,  ccxc.  Posay- le -Vieil,  anc.  cnc, 
réunie  à  celle  de  la  Roche-Posay,  coa  de 
Pleumartin,  arr*  de  Châtellerault  (  Vienne  ). 

T.    II. 


Praele,  vm.  Presle,  h.,  cB(  de  Prunay- 
sous-Ablis,  c"n  <lc  Dourdan,  arr1  de  Ram- 
bouillet (Seine-et-Oise). 

Praella  ,  cxxvn,  ci.xviii.  Lu  Prusle ,  t., 
C"  d'AmUly,  con  et  arr*  do  Chartros  (Eure- 
et-Loir). 

Prata-Comitis .   xxxi\  ;   Pratum-Morini, 

LXIV,    LXVI,  LXXV,  XCIV,     CXXIV  ,    CLXXIII  ; 

Longum-Pratum ,  xcv;    Prata.    ccclxxvii. 
Les  Prés-Morin,  prairie,  cnc  de  Condé-sur- 
Huine,  con  deRémalard,  arr1  de  Mort 
(Orne). 

Pratella,  cxxiv  ;  Praetel,  xxxiv:  Pratel- 
lum,  lxiv.  Les  Prés,  f . ,  cnc  de  Gham- 
prond-en-Perchot,  c°"  et  arr1  de  Nogent-le- 
Rotrou  (Eure-et-Loir). 

Pratum-Hemerici ,  cccxci.  Le  Pré-Méry, 
f. ,  cnc  d'Unverre,  con  de  Brou,  arr1  de 
Châteaudun  (Eure-et-Loir). 

Pratum-Longum ,  xcix  ,  pré  ,  cnc  de  Faviè- 
res,  con  deTournan,  arr1  deMelun  (Seine- 
et-Marne). 

Presigneium ,  clxxxvi  ;  Piressineium  , 
clxxxviii.  Pressagny-V Orgueilleux,  cQC , 
con  d'Ecos,  arr1  des  Andelys  (Eure). 
—  En  échange  du  droit  de  panage  et  de 
glandée  que  les  religieux  de  Tiron  avaient 
dans  la  forôt  de  Pressagny,  les  porcs  de 
l'abbaye  devaient  assister  à  la  messe  de  la 
Saint-Jean  d'été,  un  collier  de  fleurs  au 
cou  et  un  bouquet  attaché  à  la  queue. 

Pressenvilla ,  cccxxiv.  Pressainville .  f . , 
cnc  de  Fontaine-Raoul,  con  de  Droué,  arr' 
de  Vendôme  (Loir-et-Cher). 

Proevilla,  cxv.  Prasville ,  cac,  coa  de 
Voves,  arr1  de  Chartres  (Eure-et-Loir). 

Provellu,  vm.  ccclxxxi.  Provelu,  h., 
cnc  d'Ablis ,  con  de  Dourdan ,  arr1  de  Ram- 
bouillet (Seine-et-Oise  ). 

Pruleium,  ccclxxvii.  Prulay ,  fief,  cac  de 
Saint-Langis-lès-Mortagne ,  con  et  arr1  de 
Mortagne  (Orne). 

42 


294 


CARTULAIRE  DE  TIRON. 


Pruneium,  cclxxxix.  Prunay ,  h. ,  cne  de 
Tripleville,  con  d'Ouzouer-le-Marché,  arr1 
de  Blois  (Loir-et-Cher). 

Pruneium ,  cxxrx ,  cxxxi ,  cclxxv  ;  Pru- 
nayum,  ccclxxvii.  Prunay -le-G Mon,  cne, 
con  et  an4  de  Chartres  (Eure-et-Loir). 

Pruvinum,     xiv.   Provins,   ch.-l.   d'arr1 

(Seine-et-Marne). 

Pulcher-Visus,  xcix.  Beauvoir ,  cnc,  con 
de  Mormant ,  arr*  de  Melun  (  Seine-et- 
Marne  ). 

Pusiolae,  cclxxxix.  Puiseaux,  h.,  cne 
d'Epieds,  con  de  Meung-sur-Loire,  arr1 
d'Orléans  (Loiret). 


Puteacum,  cxxxn  ;  Puisath,  ccv. 
Puiseaux,  ch.-l.  de  con,  arr*  de  Pithiviers 

(Loiret). 

Puteolae,  ccxci,  ccxcn,  cccxxviii. 
Pouzioux,  vill. ,  cnc  de  Vouneuil-sous-Biard, 
con  et  arr1  de  Poitiers  (Vienne). 

Puteolum,  xvni;  Puteacum,  cvm; 
Putisatium ,  ccxv.  Le  Puiset ,  cnc,  con  de 
Janville  ,  arr1  de  Chartres  (  Eure  -  et  - 
Loir). 

Puteo-Sacci  (Nemus  de),  ccclxii,  bois, 
cne  de  Troô,  con  de  Montoire,  arr1  de  Ven- 
dôme (Loir-et-Cher). 


Q 


Quercetum,  clxxxvii,  ccxiv  ;  Quer- 
queium,  clxxxviii.  Le  Chesnay,  f. ,  cn( 
et  con  d'Ecos,  arr*  des  Andelys  (Eure). 


Quercus-Ederosa,  xn.  Le  Chesne-Roux, 
f.,  cne  de  Saint-Ulphace ,  con  de  Montmi- 
rail,  arr1  de  Mamers  (Sarthe). 


R 


Radereium,  cxxrv,  ccclxxvii.  Le  Ra~ 
cirais,  h.,  cne,  con  et  arr1  de  Nogent-le- 
Rotrou  (Eure-et-Loir). 

Rainseium,    CCXCH  ;    Reince,    CXLIV  ; 

CCXCi;      Rainsy,    CCCCXIX; 
CCCXXVIII 


Reinseium  ,      cccxxvm        icieiisiacuii 

ccclxxx,  prieuré,  au  Raincy ,  h.,  cnc  c 
Livry,  con  de  Gonesse,  arr1  de  Pontoii 
(Seine-et-Oise). 


;nc  de 
se 


Reiisiacum  , 
Reinsei 

CCCLXXX 

Livry,  c 

(  Seine-et-Oise 

Rastel  (Rivus),  ccxcv.  Le  ruisseau  de 
Rastel  n'a  pas  laissé  de  traces  dans  la 
topographie  moderne.  Nous  croyons  devoir 
appliquer  ce  nom  au  ruisseau  de  Malnoe 
qui,  partant  de  la  forêt  de  Cherencei,  tra- 
verse d'un  bout  à  l'autre  la  cnc  de  Saint- 


Maurice-les-  Charancey  et  vase  jeter  dans 
l'Avre  près  de  Chênebrun  (Orne). 

Rebulière  (La),  ccclxxvii.  La  Herbulière, 
h.,  cne  de  Montigny-le-Chartif,  con  de 
Thiron,  arr1  de  Nogent-le-Rotrou  (Eure- 
et-Loir). 

Reconviler,  xviii  ;  Reconviller,  xlv. 
Arc  hev  illier  s ,  f. ,  cnc  de  Chartres  (Eure-et- 
Loir). 

Regentum,  cclxxxiii.  Les  Trayans  (?), 
f.,  cae  de  Bombon,  con  de  Mormant,  arr* 
de  Melun  (Seine-et-Marne). 

RegimalastTum ,  lxxvii  ;  Ramalastum , 
xciv  ;  Rasimalastrum ,  cvi  ;  Ramalat , 
cxxvm  ;    Ramalast,     cccvn  ;    Remalart, 


CARTULAIRE  DE  TIRON 


ccclxxvii,  ccccvi.  Rémalard,  ch.-l.  de  con, 
arr1  de  Mortagne  (Orne). 

Reignou,  CCCXXVIII  ;  Kancta-Uaria- 
Hagdalena  de  Resno ,  CCXCI,  CCXCII  ;  l«a 
Madeleine  de  Réno  ,  CCCCXIV  ;  Regnoii  , 
CCCCXIX  ;     Sainte-Madelei m*     de    Réno  , 

ccccxxv.  La  Madeleine  de  Réno,  prieur '• . 
cnc  ei  con  (je  Sées,  arr1  d'Alençon  (Orne). 

Reium,  cxxxviii.  Rjai-sur-Rille ,  cnc,  con 
de  Laigle,  arr1  de  Mortagne  (Orne). 

Releium,  xc.  Relai ,  h.,  cnc  et  con  d'Azay- 
le-Rideau,  arr1  de  Chinon  (Indre-et-Loire). 

Réole  (La),  ccccxxv.  La  Réole ,  ch.-l. 
d'arr1  (Gironde). 

Resac  (La) ,  ccclviii,  prés,  cnc  du  Theil- 
sur-Huine,  arr1  de  Mortagne  (Orne). 

Resneum ,  CCCCXIX  ;  Sanctug-llanri- 
cius  ,  CCXCII ,  CCCXXVIII  ;  *anctus  llauri- 
cins-juxta-Cortpoltrain,     CCXCI.      René, 

prieuré,  auj.  f.,  près  la  forêt  de  Monaye,  cnc 
de  Lignières-la-Doucelle ,  con  de  Couptrain, 
arr1  de  Mayenne  (Mayenne).  —  Ce  prieuré 
s'appelait  souvent  le  prieuré  de  Saint- 
Maurice,  du  nom  de  son  patron.  Saint- 
Maurice  forme  auj .  une  ferme  distincte  de 
celle  de  René. 

Revereium ,  xxxvm  ;  Rivere ,  l.  Le  Rou- 
vray ,  fief .  cac  et  con  d'Illiers ,  arr1  de  Char- 
tres (Eure-et-Loir). 

Ribariura,  cccvi.  La  Rivière,  f. ,  cnc  de 
Souday ,  con  de  Mondoubleau ,  arr1  de 
Vendôme  (Loir-et-Cher). 

Rideriae ,  cccxxi.  Les  Riderets ,'  f. ,  cnc  de 
Saint-Pellerin ,  con  de  Cloyes,  arr1  de 
Châteaudun  (Eure-et-Loir). 

Riis  (Vadum  de),  lxxix.  Le  gué  de  Rie, 
en  face  les  Roches,  cnc ,  con  deMontoire, 
arr*  de  Vendôme  (Loir-et-Cher). 

Rille,  ccxni.  Rilhj,  cn%  con  de  l'Isle- 
Bouchard,  arr1  de  Chinon  (Indre-et- 
Loire). 


Risug-Rovis,  CXXX1V  ,  <<  I.xix  ,  COLXXVI, 

ccxci,  ccxci:  :xvra;  BIym-VoyIs, 

cclxxix.  Ribœuf,  prieuré,  au),  f.,  c"  de  Ro- 

milly-sur-Ai-iv  ,  c01  de  Gloyes,  arr1  de  Châ- 
teaudun (Eure-et-Loir).  —  Le  prieuré  de 
Ribœuf   exista  pendant  quelques  anni 
concurremment  avec  celui  de  Bouche-d' Ai- 
gre, mais  il  ne  tarda  pas  à  disparaître. 

Rigug-Rovig-gupra-lIarc,  cccxxvin  , 
CCXCII  ;  Saiictug-Laureiiciug-do-C'ult'iu 
CCXCI  ;     Sa  ne  tu  s    Laurcm-iug  -  de  -Rign- 
Rovig,    CCCCXV  ;   Rigug-Rovig,    CCCCXIX, 

prieuré,  à  Riueuf,  h. ,  cB€  d'Ambrumesnil, 
c^d'Olfranvillejar^deLicp;  te-Inf.). 

—  Du  prieuré  deRibeuf,  il  ne  reste  qu'u 
petite  chapelle  installée  dans  l'ancien  por- 
che  de  l'église.  Celle-ci ,   dédî  aint 
Laurent  dans  le  principe,  avait  dans  la  suite 
été  consacrée  à  saint  Pierre. 

Rivaria ,  lxxviii  ;  Riveria  ,  lxxxiv.  La 
Rivière,  fief,  cnc  de  Romilly-sur-Ai-iv,  con 
deCloyes,  arr1  de  Châteaudun  (Eure-et- 
Loir). 

Rivereium ,  xxxiv ,  lxxv  ;  Riveré , 
ccclxxvii,  ccccvin,  ccccxi  ;  Rivereyum, 
ccclviii.  Rivray ,  h.,  cnc  de  Condé-sur- 
Huine,  con  de  Rémalard,  arr1  de  Mortagne 
(Orne). 

Riverium,  Rivaria,  cxciv.  Riveron, ,  f. , 
cnc  (ju  piessis-Dorin ,  con  de  Mondoubleau , 
arr1  de  Vendôme  (Loir-et-Cher). 

Roceium,    cxcvi.     Rocé,     cnc,    con    de 
Selommes,   arr1   de  Vendôme    (Loir- 
Cher). 

Rocha  .  ccxxxviu.  La  Roche,  vill. ,  cnc  de 
Moléans ,  c0Q  et  arr1  de  Châteaudun  (  Eure- 
et-Loir). 

Rocha,  cxm.  La  Roche,  f. ,  cnc  de 
Louerre ,  con  de  Gennes ,  arr1  de  Saumur 
(  Maine-et-Loire). 

Rochaburgnm,  CLXXXII,  CCXCI,  CCCXXVI; 

Rocaburgum ,  ccxcn.  L'abbaye  de  Notre- 


296 


CARTULAIRE  DE  TIRON. 


Dame-de-Roxburgh  avait  d'abord  été  fondée 
à  Selkirk,  d'où  elle  fut  transférée  en  1128 
à  Kelso,  ville  du  comté  de  Roxburgh 
(Ecosse),  à  l'embouchure  de  la  Tweed  et 
du  Tiviot.  —  L'abbaye  de  Kelso  fut  détruite 
vers  1559  :  il  n'en  reste  plus  aujourd'hui 
que  les  ailes  du  nord  et  du  midi,  chacune 
flanquée  de  deux  tourelles,  et  deux  pans 
de  murailles  de  la  tour  centrale. 

Rochefort,  lxxxiii,  clxxii.  Rocquefort , 
cne,  con  de  Fauville,  arr1  d'Yvetot  (Seine- 
Inf.). 

Rochefortis ,  vi  ;  Rochaf ortis ,  vu.  Roche- 
fort,  cnc,  c0Q  de  Dourdan,  arr1  de  Ram- 
bouillet (Seine-et-Oise). 

Rodones,  clxi.  Rennes,  ch.-l.  de  dép1 
(Ille-et-Vilaine). 

Rollos,  xxvi.  Roullours,  cnc,  con  et  arr1 
de  Vire  (Calvados). 

Romainvilla,  m.  Romainville,h.,  cne  et 
coa  de  Gloyes ,  arr1  de  Ghâteaudun  (  Eure- 
et-Loir). 

Roncia,  la  Ronce,  ccclxxvii.  La  Ronce, 
h. ,  cnc  de  Charbonnières ,  con  d'Authon , 
arr1  de  Nogent-le-Rotrou  (Eure-et-Loir). 

Roscha,  cccvn.  La  Roche,  f. ,  cne  de  Fré- 
tigny,  con  de  Thiron,  arr1  de  Nogent-le- 
Rotrou  (Eure-et-Loir). 

Roseium,  ix  ;  Rosseium,  cccxxviii.  Rosay, 
h.,  cne  de  Rouessé-Fontaine  ,  con  de  Saint- 
Paterne,  arr1  de  Mamers  (Sarthe). 

Roseria ,  ccclxxvii ,  cccxc.  La  Rosière, 
f . ,  cnc  de  Margon ,  con  et  arr1  de  Nogent-le- 
Rotrou  (Eure-et-Loir). 

Roslendrieuc ,  ccccxv,  prieuré,  dépen- 
dant de  l'abbaye  du  Tronchet,  à  Roz-Lan- 
drieux,  cn%  coa  deDol,  arr1  de  Saint-Malo 
(Ille-et-Vilaine). 

Rothomagum ,  xxvn ,  clxxxiii  ,  clxxxvii, 
cxc,  cccix,  cccxxvn,  cccxl  ;  Rotomagum, 
xiii.  Rouen ,  ch.-l.  de  dép1  (Seine-Inf.). 


Rotomagum,  clxxxvi,  cccxn.  Ruan,  cuc, 
con  de  Droué,  arr1  de  Vendôme  (Loir-et- 
Cher). 

Ilot  a  ml  am-Donum  ,  CCXCII ,     CCCXXVI , 

prieuré,  dans  l'évêché  de  Clermont-Ferrand 
(Puy-de-Dôme). 

Rourœ ,  cxlv.  Rouvres ,  cue ,  con  d'Anet , 
arr1  de  Dreux  (Eure-et-Loir). 

Roureria,  cclvii,  lieu-dit,  cnc  de  Saint- 
Victor-  de-Buthon,  con  de  la  Loupe,  arr1 
de  Nogent-le-Rotrou  (Eure-et-Loir). 

Rovercellum,  xlvii.  Rev er seaux ,  h. ,  cQC 
de  Chouzy,  con  d'Herbault,  arr1  de  Blois 
(Loir-et-Cher). 

Roya,  ccclxx.  Roye,  ch.-l.  de  con,  arr1  de 
Montdidier  (Somme). 

Ruissi,  xiv,  cccxliii.  La  forêt  de  Russi, 
en  face  la  forêt  de  Blois ,  de  l'autre  côté  de 
la  Loire,  entre  le  Cosson  et  le  Beuvron. 

Ruitorie  (Molendinum),  xxxm  ;  Ructo- 
ria,  cxx;  Rotorium,  cclxxiii.  Moulin  de 
Lartoir,  cnc  de  Brunelles,  c0Q  et  arr1  de 
Nogent-le-Rotrou  (Eure-et-Loir). 

Rumphu,  cccxxvi.  Saint-Nicolas-de-Re- 
don (?),  ch.-l.  de  con ,  arr1  de  Saint-Nazaire 
(Loire-Inf.). 

Runcheria ,  ccxxx.  On  trouve  sur  la  carte 
de  Cassini  frontières,  sur  la  Braye,  dans  la 
paroisse  de  Vibraye.  Peut-être  faut-il 
mieux  traduire  par  la  Roncherie,  h.,  cnc 
et  con  de  Savigny-sur  Braye,  arr1  de  Ven- 
dôme (Loir-et-Cher  ). 

Rung-eria  ,  CCXCI;  Runcheria.,  CCXCII  ; 
Rongeria,  CCCXXVIII  ;  lia  Roncière,  Ron- 
ceria,  CCCCXV  ;  lia  Roussière,  CCCCXIX  ; 
Saint-Iiéonard-de-la-Ronchère,  CCCCXXV, 

prieuré,  à  la  Roussière,  h.,  cnc  de  Godisson, 
con  de  Gourtomer,  arr1  d'Alençon  (Orne). 
—  Ce  prieuré  est  ainsi  désigné  dans  un 

pouillé  du  XVIIe  Siècle  :  Prioratus  de 
Rouzaio ,  seu  Sancti-Bernardi  de   Bus- 


CARTULAIRE  DE  TIRON. 


séria,  et  est  indiqué  par  erreur  comme 
appartenant  au  diocèse  de  Tours. 

Rupes,  cccxv.  Roche-Corbon ,  cnc,  con  de 
Rouvray,  arr1  de  Tours  (Indre-et-Loire). 

Rus,  lxxxii.  Rutz ,  h. ,  cnc  de  Coulombs, 
coa  de  Nogent-le-Roi ,  arr1  de  Dreux  (  Eure- 
et-Loir). 

Rusaium  ,  CCLXXXV  ;  Rusiacum, 
CCLIII  ;       Rusaicum,       CCLXIV  ;      Sancta- 


llaria- Martiale  lia  de  Rusaio,  CCLXV, 
CCXCI  ;  Rusai,  CCXOII,  CCCXXVI  ;  Rcusar  , 
CCCXXVIII  ;       Rusa)  ,       CCCCXIX.       //< 

prieuré,  auj.  f. ,  cac  d'Orches,  c°"  de  Len- 
cloître,  arr1  de  Châtellerault  (Vienne  . 

Russellis    (Molendinum  de    ,   xxxui.  Le 
moulin  des  Ruisseaux,  c"    de    Mar§ 
coQ  et  arrt  de  Nogent-le-Rotrou  (Eure-et- 
Loir). 


Sablaillum,  lxxxviii.  SabU-sur-Sarthe , 

cli.-l.  de  con,  arr1  de  la  Flèche  (Sarthe). 

Sagii,  cccxiii.  Sées,  ch.-l.  de  con ,  arr1 
d'Atençon  (Orne). 

Saint-Cosme-de-Ver,  ccccxix.  Saint- 
Cosme-de-Vair ,  cnc,  con  et  arr1  de  Mamers 
(Sarthe). 

Sainte-Anne.  Voir  Vetus-Tyro. 

Sanchevilla,  cclvii,  cccxxvi;Xanchevilla. 
cccli  ;  Sunchevilla,  ccclxxvii  ;  Chassain- 
ville,  ccccxix.  Sancheville ,  cne,  con  de 
Bonneval,  arr1  de  Châteaudun  (Eure-et- 
Loir). 

Sancta-Ceronna ,  cxlix.  Sainte-Ceronne- 
lès-Mortagne,  cnc,  con  de  Bazoches-sur- 
Hoène,  arr1  de  Mortagne  (Orne  ). 

Sancta-Columba,  clxxxvii,  clxxxviii, 
ccxiv.  Sainte-Colombe-près-Vernon,  onc,  con 
de  Vernon,  arr1  d'Evreux  (Eure). 

Sancta-Crux-de-Insula,  ccxci,  ccxcn, 
cccxxvi,  ville,  dans  l'évêché  de  Winchester 
(Angleterre). 

Sancta-Crux,  clv.  Eglise  de  Sainte-Croix, 
à  Orléans  (Loiret). 

Sancta-Maria  Aurelianensis ,  ccx.  Notre- 
Dame  de  Bonne-Nouvelle,  abbaye,  à 
Orléans  (Loiret),  reconstruite  en  1021. 

T.    II. 


Sa  ne  ta  -  lia  ri  m  -  de  -  Açuillc  ,     CI.  XXXII  , 

ccxci.  Notre-Dame-de-l'Eguillé \  prieuré 

de  Pruillé-l'Eguillé,  con  du  Grand-Lucé, 
arr1  de  Saint-Calais  (Sarthe). 

Kancta -Maria-  de  -Arablo,  CCXCII  ; 
Fons  -  de  -  Aralil ,     CX  ;      Fons  -  Erabli  , 

CCXLVIII  ;  Erablsr,  CCCX  ;  Saneta-llaria- 
de-Erablo  ,  CCCXXVIII  ;  l'Arable,  CCCCXIX. 

Notre-Dame-d'Arabie ,  prieuré,  cnc  de  Dor- 
mans,  arr1  d'Epernay  (Marne).  —  Un 
pouillé  du  XVIIe  siècle  désigne  ce  prieuré 
sous  le  nom  de  la  Rabix. 

$ancta-llaria-de-$trata,  CCXCI,  CCCII, 

CCCXXVIII  -,  fctrata,  CCXCVII  ;  Estrata,  CCCII  ; 

Estrée ,  ccccn ,  prieuré,   à   Notre-Dame- 

d'Estrées,  cnc,  con  de  Cambremer,  arr1  de 
Pont-1'Evêque  (Calvados). 

Sancta-Maria-de-Vallibus ,  ccxci.  Notre- 
Dame-du-Val ,  h.,  cnc  de  Saint-Pierre-du- 
Val,  con  de  Beuzeville  ,  arr1  de  Pont-Aude- 
mer  (Eure). 

Sancta-Maria  -  juxta -  Forestam ,  ccxcn , 
cccxxvi.  Ayroux,  anc.  cnc,  réunie  à  celle 
de  la  Ferrière ,  con  de  Gençay,  arr1  de 
Givray  (Vienne). 

Sancta-Maria-Magdalena,  cliv,  clxxxvi, 

çcr. xix,  cccxxi,  cccxliv.  La  Madeleine, 
ancienne  abbaye    de  Bénédictins,  fonder 

43 


298 


CARTULAIRE  DE  TIRON. 


vers  l'an  1000,  auj.  église  paroissiale,  à 
Châteaudun  (Eure-et-Loir). 

Sancta-Maria-lIagdalenajuxta-Bere- 
lelTal,  CCCXXVi;  Magdalena  prope  Bre- 

Tal,  ccccxix.  La  Madeleine  ou  le  Petit-Ti- 
ron,  prieuré,  près  Bréval,  cnc,  con  de  Bonniè- 
res,  arr1  de  Mantes  (Seine-et-Oise).—  Un 
pouillé   du  XVIIe  siècle  désigne  ainsi  ce 

prieuré  :  Prioratus  Beate-tlarie-Magda- 
lene  de  Tironio  prope  Bervallem, 

Sancta  -  Maria  -  Magdalena  -  super- 
Sequanam,        CCXCI,       CCXCII,      CCCXXVI, 

ccccxix.  La  Madeleine ,  prieuré ,  à  Yernon, 
ch.-l.  decou,  arr1  d'Evr eux  (Eure).  —  Un 
pouillé  du  XVIIe  siècle  désigne  ainsi  ce 

prieuré  :  Prioratus  Beate-Marie-Magda- 
lene  prope  Yernonem. 

Sancta-Sabrina ,  xc.  Sainte-Sabine,  cnc, 
con  de  Conlie,  arr1  du  Mans  (Sarthe). 

Sancta-Badegundis.    Voir    Tigerium. 

Sancta- Walburga ,  xxv,  xxxi.  Sainte- 
Gauburge,  cnc,  con  du  Merlerault,  arr1 
d'Argentan  (Orne). 

Sanctœ-Valles ,  cclxxxix,  ccxci  ,  ccxcn. 
cccxix,  cccxxvi,  lieu-dit,  cnc  d'Ouzouer- 
le-Marché,  arr1  deBlois  (Loir-et-Cher). 

Sancti-Mauricii  (Mons),  ccxlvi.  Le  Mont 
Saint-Maurice,  colline,  à  Coulâmes,  cne , 
con  et  arr1  du  Mans  (Sarthe). 

Sancti-Xicholai  (Oratorium)  ,  CCLXVI. 

Saint-Nicolas,  prieuré,  en  l'île  de  Saint- 
Nicolas,  dans  la  Loire,  près  de  Gorsept, 
con  et  arr1  de  Paimbœuf  (Loire-Inf.). 

ianctum-iepulcrum,  CCLXXXVII,  CCXCI, 
CCXCII,     CCCXXVI;    Sepulcrum,     CCCCXIX. 

Saint-Sépulcre-d' Allemagne,  prieuré,  cnc  de 
Montgé ,  con  de  Dammartin,  arr1  de  Meaux 
(Seine-et-Marne). 

Sanctus-Albinus,  cccliii.  Voir  Coldrucel. 

Sanctus-Albinus ,  ccliv.  Saint-Aubin-du- 


Désert,  cne,  con  de  Villaines-la-Juhel,  arr1 
de  Mayenne  (Mayenne). 

Sanctus-Amandus ,  cclxxxiv.  Saint - 
Amand-sur-Sèvre,  cne,  con  de  Châtillon-sur- 
Sèvre,  arr1  de  Bressuire( Deux-Sèvres). 

Sanctus-Andreas ,  cxxvn.  Saint-André, 
église  canoniale,  à  Chartres  (Eure-et-Loir)  ; 
auj.  magasin  à  fourrages. 

Sanctus-Andreas,  lx.  Saint- Andrew , 
petite  ville  du  comté  de  Fife  (Ecosse). 

Sanctus  -  Andréas  -  «le  -  Ilamla ,  CCIV  ; 
Sanctus-Andreas-de -  A  ugflia  ,  CLXXXII , 
CCXCI  ;  Sanctus-Andreas,  CCLXII  ;  Sanc- 
tus-Andreas-de-Amla,  CCXCII  ;  Sanctus- 
Andreas-de-Bîaniniele,  CCCXXVI;  Sanctus- 
Andreas- in-Anglia,  CCCXXVIII,  prieuré, 

dans  l'évêché  de  Winchester  (  Angleterre  ). 

Sanctus-Andreas-de  -  Seyeliona ,  XLIX  ; 
Sanctus-Andreas-de-Silvelonia ,  CCXCI , 

ccxcn,  cccxi.  Saint- André-de-la-Forêt-Lon- 
gue,  prieuré,  le  même  que  Saint-André- 
d'Ecoman,  situé  sur  la  limite  occidentale 
de  la  forêt  de  Marchenoir ,  en  la  cne  actuelle 
d'Ecoman,  con  d'Ouzouer-le-Marché,  arr1  de 
Blois  (Loir-et-Cher).   -  Voir  Escalmento 

(Sanctus-Andreas  de). 

Sanctus-Anianus,  ccliv.  Saint-Aignan- 
de-Couptrain ,  cne ,  con  de  Couptrain,  arr1 
de  Mayenne  (Mayenne). 

Sanctus-Anthonius ,  ccclxvi,  ccccxv. 
Saint- Antoine,  prieuré,  dépendant  de  l'ab- 
baye du  Gué-de-1'Aunay ,  sur  les  confins  de 
la  forêt  de  Montmirail ,  cnc  de  Montmirail , 
arr1  Mamers  (Sarthe).  —  Un  pouillé  du 
XVIIe  siècle  désigne  ainsi  ce  prieuré  : 
Prioratus  Sancti-Anthonii-de-Boscis,  et  le 
place  à  tort  dans  le  diocèse  de  Chartres. 

Sanctus-Autoninus,  CCXCVII  ;  Sanctus- 
Antoninus  de  llonteliargiS ,  CCCII, 
CCCLXIV,  CCCLXXI,  CCCLXXII ,  CCCLXXIII , 
CCCLXXV,  CCCLXXVIII  ;  llontargis,  CCCCXIX. 

Saint- Antonin,  église,  près  de  la  colline  de 


GARTULAIRE  DE  TIRON. 


Montargis,  cnc  et  con  do  Cambremer,  arr' 
de  Pont-1'Evèque  (Calvados)  ;  devenue  un 
prieuré  de  l'abbaye  de  Tiron  sous  lo  titre 
de  Saint-Antonin-de-  Montargis. 

Sanctus-Audoenus ,  cccux.  Saint-Chien, 

h.,  cnc  de  la  Milesse,  con  et  arr1  du  Mans 
(Sarthe). 

Sanctus-Audoenus,  cccxxxvm,  cccliv. 
Saint-Ouen-le-Mauger ,  cac,  cou  de  Bacque- 
ville,  arr1  de  Dieppe  (Seine-Inf.  ). 

toanctus  Audunnis  ,  CXLII  ,  CLXXVIII, 
CLXXIX,  CCXI,  CCCXXVIII ,  CCCCXIX  ;  Sanc- 
tus-Abdoenus,  CLXXVII,  CCXCI,  CCXCII  ; 
Manctus  -  Audoonus  -  juxta  -  Tornam, 
CCCXXVI  ;    S»anctus-Au<loeiiiis-juxta-Tor- 

uomiiim,  ccclxxx.  Saint-Ouen ,  prieuré, 
cnc  de  Favières,  con  de  Tournan,  arrL  do 
Melun  (Seine-et-Marne).  —  Un  pouillé  du 
XVIIe  siècle  désigne  ainsi  ce  prieuré  :  Prio- 

ratus   Sancti-Arnubii    seu    Sancti-Au- 

doenideTemayv ,  Sa int-Ousvœuld  ou  Saint- 
Ci  uen  de  Ternay  (pour  Tournan).  Cepen- 
dant Alliot,  dans  son  Pouillé  du  diocèse 
de  Paris,  distingue  le  prieuré  de  Saint- 
Ouen  près  Tournan,  au  doyenné  du  Vieil- 
Corbeil,  et  le  prieuré  de  Saint- André  de 
Ternay,  alias  Saint-Ouen,  au  doyenné  de 
Lagny.  Il  est  bon  d'ajouter  qu'on  ne  peut 
guère  accorder  pleine  créance  à  Alliot. 

Sanctus-Avitus ,  cclxxvii.  Saint- Avit , 
h.,  cnc  de  Saint-Denis-les-Ponts,  con  et 
arr1  de  Chateaudun  (Eure-et-Loir). 

Sanctus-Avitus  de  Castriduno,  cxcu. 
Saint-Avit,  abbaye  de  femmes,  de  l'ordre 
de  Saint-Benoit,  fondée  avant  o2l,  restaurée 
en  1045,  cnc  de  Saint-Denis-les-Ponts,  con 
et  arr1  de  Chateaudun  (Eure-et-Loir). 

Kanctiis-Bartholomeug  -«le  -Cheren- 
theio,  CCXCI  ;  Sanctus-lSartholomeus-de- 
Carentaio,  CCXCII  ;  Sanctus-Bartholo- 
meus-tle-Chareuthaio,  CCCXXVI;  fcanctus- 
Bartholomeus-  «le-Veteri  -  Charenceio, 


CCCXLIII;  toaiictus-lIartlioloniciiH  »lo 
Saint  Horino,  CCCCXIX.  ;  *aiiit-Hartli<>l<'- 
my-«Iii-Yieux-Cliareiice>.  CCO  XXV.  Sahit- 

Barthélemy  du  Vieux-Charencey ,  prieuré, 
auj.  n.,cnede  Saint-Maurice-lea-Gharence] , 
de    Tourouvre,    arr1    de    Mortagne 
(Orne). 

feanctiig-  niasius  -  «le  -  IjUj  ,     CCCH  LV, 

ccccxix.  Saint-Biaise  de  L«y,  prieuré,  au 
ham.    du  Gai,  <•"'■  de   Grémonville, 
d'Yerville,  arr1  d'Yvetot  (Seine-Inf.). 

Sanctus-Bomarus,  xiij  SaDctus-Baomi- 
rus,  cl;  Sanctus-Botmeius ,  clxxv;  Sanc- 
tus-Bomarius,  cclxxix,  cccxvi.  Saint" 
Borner,  cne,  con  d'Authon,  arr'  de  Nogent-le- 
Rotrou  (Eure-et-Loir). 

Sanctus-Caraunus ,  cxlv,  ccxxiy.  Saint- 
Cheron,  h.,  cnc  de  Breuilpont,  cou  de 
Pacy-sur-Eure ,  arr1  d'Evreux  (Eure). 

Sauctus-David,  xxxi  ;  Sanctus-Maneveu, 
xxxix.  Saint-Davids ,  évéché,  dans  le  comté 
de  Pembrock,  au  pays  de  Galles  (Angle- 
terre), appelé  aussi  quelquefois  Vévéché 
de  Vile  de  Man. 

Sanctus-Dionisius  de  Nogento,  xxxvm, 
cxvm.  Saint-Denis ,  prieuré,  do  l'ordre  de 
Cluny,  àNogent-le-Rotrou  (Eure-et-Loir). 

Sanctus-Dogmael ,  xxxi ,  ccccxix.  Saint' 
Dogmaêl ,  ville  du  comté  de  Pembrock 
(pays  de  Galles),  où  fut  construite  une 
abbaye  au  XIIe  siècle. 

Sanctus-Egidius,  ccxiv.  Saint-Gilles,  anc 

paroisse  d'Evreux  (Eure). 

Sanctus-Emanus,  ccclxxvii.  Saint-Eman, 
cnc  t  con  d'IUiers ,  arr1  de  Chartres  (Eure-et- 
Loir). 

Sanctus-Florentinus ,  x.  Probablement 
Bonneval,  ch.-l.  de  con,  arr1  de  Chateaudun 
(Eure-et-Loir),  ainsi  nommé  à  cause  de 
son  abbaye.  —  Saint-Florentin,  clv,  abbaye 
de  Bénédictins,  fondée  en  841,  à  Bonneval. 


300 


CARTULAIRE  DE  T1RON. 


Sanctus  -  Florentius  -  Salmuriensis  , 
ccclxxxyi.  Saint-Florent-lez-Saumur , 
abbaye  de  Bénédictins,  fondée  en  691,  à 
Saumur  (Maine-et-Loire). 

Sanctus  -  Georgius .  ix.  Saint -Georges-le- 
Gaultier,  cne,  con  de  Fresnay-sur-Sarthe,  arrt 
de  Mamers  (Sarthe). 

Sanctus-Georgius ,  ccliii.  Saint-Georges- 
les-Baillargeaux,  ch.-l.  decon,  arr1  de  Poi- 
tiers (Vienne). 

Sanctus-Georgius  de  Cloia,iv,  ccxxxrv, 
ccxci ,  cccxxvi ,  ccclxxvii  ;  Saint-Georges 
de  Claie,  ccccxix.  Saint -Georges,  une  des 
anciennes  églises  de  Cloyes,  arr1  de  Châ- 
teaudun  (Eure-et-Loir). 

Sanctus-Georgius-de-Nemore ,  v.  Saint- 
Georges-oles-Bois ,  abbaye,  fondée  au  VIe 
siècle  sur  la  lisière  de  la  forêt  de  Gastines, 
près  de  Saint-Martin-des-Bois,  cne,  con  de 
Montoire ,  arr1  de  Vendôme  (Loir-et-Cher). 
Il  en  existe  encore  une  chapelle  en  mauvais 
état ,  où  se  voient  les  tombes  de  la  famille 
de  Querhoent. 

Sanctus  -  Cleorgius  -  de  -  Peglait.     Ce 

prieuré  devait  être  situé  dans  la  cne  de 
Saint-Avertin,  con  et  arr1  de  Tours  (Indre- 
et-Loire).  —  Un  pouillé  du  XVIIe  siècle  le 

désigne  ainsi  :  Prioratus  Sancti-Georgii- 

gubtus-Sautreium ,  Saint-Georges-  sons  - 
Sautrey. 

Sanctus  -  Germanus  -  de  -  Pratis ,  xxxn  ; 
Saint-Germain-des-Prés ,  ccccxxiv.  Saint- 
Germain-des-Prés ,  abbaye  de  Bénédictins, 
fondée  en  558,  à  Paris  (Seine). 

Sanctus-Germanus ,  cclxxxi.  Saint-Ger- 
main-de-Pasqnier  (?) ,  cne,  con  d'Amfreville- 
la-Campagne,  arr1  de  Louviers  (Eure). 

Sanctus-Germanus-super-Arvam ,  ccxcn , 
cccxxvi  ;  Saint-Germain-sur-Alvre,  ccccxix. 
Saint-Germain-sur- Avre,  cnc,  con  de  Nonan- 
court,  arr1  d'Evreux  (Eure). 


Sanctus-Gervasius,  ccclxxvii.  Prieuré  de 
Saint-Gervais ,  dépendant  de  l'abbaye  de 
Marmoutier,  à  Chuisnes,  con  de  Cour- 
ville,  arr1  de  Chartres  (Eure-et-Loir). 

Sanctus-Hilarius,  ci.  Saint-Hilaire,  église, 
près  l'abbaye  de  Saint-Père,  à  Chartres 
(Eure-et-Loir)  ;  auj.  détruite. 

Sanctus-Hilarius,  clxxxvi.  Saint-Hilaire, 
église  paroissiale,  à  Nogent-le-Rotrou  (Eure- 
et-Loir).  —  Sancto-Hilario  (Molendinum  de), 
ccclxxvii.  Moulin  de  Saint-Hilaire,  près 
l'église  de  ce  nom,  à  Nogent-le-Rotrou. 

Sanctus-Hilarius ,  cclxvii.  Saint-Hilaire- 
la-Gravelle,  cne,  con  de  Morée,  arr1  de  Ven- 
dôme (Loir-et-Cher). 

Sanctus  -  Hilarius ,  cxlix.  Saint-Hilaire- 
des-Noyers,  vill. ,  cne  de  Corubert,  con  de 
Noce,  arr1  de  Mortagne  (Orne).  — Dans 
cette  commune,  est  un  pré,  dépendant  de 
la  ferme  de  la  Sauvagère  ,  qu'on  appelle 
encore  pré  de  Saint-Bernard ,  parce  que  la 
tradition  rapporte  que  le  saint  abbé  de 
Tiron  allait  quelquefois  s'y  livrer  à  la 
méditation. 

Sanctus-Hilarius,  cxcvi.  Saint-Hilaire-sur- 
Erre,  cne,  con  du  Theil,  arr1  de  Mortagne 
(Orne). 

Sanctus  -Hilarius-  super-  Erram,  ccxxvi, 
cclvi,  cclvii,  ccxciii.  Saint-HUaire-sur- 
Yerre,  cne,  con  de  Cloyes,  arr1  de  Château- 
dun  (Eure-et-Loir). 

Sanctus-Ispanus,,  VIII,  XXXVI,  CCCXXVIII; 
toaiictus-IIi§paiiii§,  CCXXXVII;  Sanctus- 
ipanus,  CCXCI  ,  CCXCII,  CCCXXVI;  Ableys, 
CCCCXIX  ;  Sanctug-Hyspanug  de  Abluiis, 

ccclxxxi.  Saint-Epaigne,  prieuré,  à  Ablis, 
cnc ,  con  de  Dourdan ,  arr1  de  Rambouillet 
(Seine-et-Oise). 

Sanctus-Johannes ,  xxii;  Sanctus-Johan- 
nes  de  Nogento-Rotrodi,  ccclxxxii.  Saint- 
Jean  ,  église  collégiale ,  à  Nogent-le-Ro- 
trou (Eure-et-Loir);  auj.  détruite. 


CARTULAIRE  DE  TIRON. 


Sanctus -Johannes-de-Valeia,  l.  Saint- 
Jean-en-V allée,  abbaye,  de  l'ordre  de  Saint- 
Augustin,  fondée  en  1038,  à  Cliartres 
(Eure-et-Loir). 

Sanctus -Jovinus,  ccxci ,  cccxviii, 
cccxxvi,  ccclxxvii;  Sanctus -Jovinus- 
de-Blavou,  cccxiii  ;  Saint-Jouyn-de-Blavo , 
ccccxix.  Saint-Jouin-de-Blavou ,  cnc ,  con  de 
Pervenchères ,  arr1  deMortagne  (Orne). 

Sanctus-Julianus,  ccxci,  cccxxvi.  Saint- 
Julien  ,  vill. ,  cne  et  con  de  Pré-en-Pail ,  arr1 
de  Mayenne  (Mayenne). 

Sanctus-Julianus,  cclxxviii,  ccxcii, 
cccxxvi.  Saint-Julien-sur-Sarthe ,  cnc,  con 
de  Pervenchères,  arr1  de  Mortagne  (Orne). 

Sanctus-Julianus,  cccxv.  Saint-Julien, 
abbaye  de  Rénédictins,  fondée  en  .i76  à 
Tours  (Indre-et-Loire),  réformée  en  941. 
On  l'appelait  aussi  Saint-  Julie  n-des-Echel- 
les ,  Sanctus-Julianus- de-Scalariis. 

Sanctus  -  Karilelfus ,  clxxxiv  ,  ccxv , 
ccxxxiv ,  cclxvii  ;  Sanctus  -  Karilefus , 
xcviii  ;  Sanctus  -  Carilelphus  ,  cxxvn  ; 
Sanctus  -  Karilelphus  ,  ccxcii  ;  Sanctus- 
Karilepphus ,  cccxxxiv.  Saint- Calais ,  h., 
cne  de  Romilly- sur- Aigre,  con  de  Cloyes, 
arr1  de  Châteaudun  (Eure-et-Loir). 

Sanctus- Karilepphus,  xlviii;  Sanctus- 
Karileffus,  xlix,  cccxli.  Saint-Calais , 
prieuré,  dépendant  de  l'abbaye  de  Marmou- 
tier,  au  château  de  Blois  (Loir-et-Cher). 

Sanctus-Launomarus,  xiv.  Saint-Lau- 
mer,  abbaye  de  Rénédictins,  fondée  en  924 
à  Rlois  (Loir-et-Cher). 

Sanctus -Laurentius,  ccxcii,  cccxxvi, 
église,  à  Winchester  (Angleterre). 

Sanctus-Laurentius  -  de  -  Gastina ,  ccxci , 
cccxxvi  ;  Sanctus-Laurentius-de-Guastina, 
ccxcii  ;  Sanctus  -  Laurentius  -  in  -  Gastina , 
ccclxxvii-,  Trocha,  ccclxxxiv.  Saint- 
Laurent,  f.,  cnc  des  Corvées,  con  de  la  Loupe, 
arr1  de  Nogent-le-Rotrou  (Eure-et-Loir).  — 

T.    II. 


Noua  croyons  deyolr  appeler  l'attention  nir 

ce  surnom  de  en  (latine  donné  dam  QOi 

chartes  au  hameau  de  Saint-Laurent- (!.•- 
la-Troche.  Nous  avons  déjà  vu  ce  surnom 
appliqué  au  prieuré  des  Coutures,  près  Pi- 
thiviers,  et  une  commune  d'Eure-et-Loir, 
dans  le  canton  il.-  Nogent-le-Roi,  portean 
le  nom  de  Saint-Laurent-cn-<  latine.  Laper- 
sistance  de  ce  surnom  aux  villages  dédiés  à 
saint  Laurent  nous  semble  une  preuve  cer- 
taine qu'on  mettait  généralement  sous  la 
protection  de  saint  Laurent  Les  habitations 
qui  s'élevaient  près  des  bois  nouvellement 
défrichés.  Faut-il  attribuer  ce  patronage 
au  souvenir  du  supplice  infligé  au  saint 
diacre  romain? 

Sanctus  liîuircnliiis  de  Yado-Alneti, 
CCXXX,  CCCCXV;  Sanctus-  Laurcntius- 
dc-Brigia,  CLXXXII,  CCXCI  :  ttanctus-Lau- 
rentiu§  de  Alneto,  CCVII,  CCCVI  ;  Sanctns- 
Laurentius  -  super  -  Bregiam,  CCXCII  ; 
Sanctus  -Laurentius  de  Vado-Alneti- 
super-Breiam ,  CCCXXVI  ;  Vadum-Alneti  , 
cccxx,  cccxxxvi,  ccclxv,  ccccxix.  Le  Gué* 
de-l'Aunay,  prieuré,  puis  abbaye,  cnc  de 
Vibraye,  arr1  de  Saint-Calais  (Sarthe). 

Sanctus  -  Laurentius  -  de-  Calcia.  V<  )ir 
Bisus-Bovis-supra-Mare. 

Sanctus  -  Leobinus ,  cclxvii,  ccx<  i  . 
cccxxvi  ;  Saint-Lubin  de  Claie,  ccccxix. 
Saint-Lubin ,  église,  à  Cloyes,  arr1  de  Châ- 
teaudun (Eure-et-Loir). 

Sanctus  -  Leobinus-  de  -  Quinque-Fontibus , 

CLXIII,     CLXIV,     CCXCI,      CCXCII,      CCCXXVI, 

ccclxxvii;  Sanctus-Leobinus ,  xevi,  rxix , 
cccxxvin ,  cccxci  ;  Saint-Lubin  -  de  -  Cin- 
Fontz,  ccccxix.  Saint-Lubin-des-Cinq-Fontl*, 
ancnc  cnc^  réunie  à  celle  d'Authon ,  arr1  de 
Nogent-le-Rotrou  ( Eure-et-Loir ) . 

Sanctus-Leonardus,  lxxxiv.  Saint-Léo- 
nard, cnc,  c0Q  de  Marchenoir,  arr1  de  Blois 
(Loir-et-Cher). 

44 


302 


CARTULAIRE  DE  TIRON. 


Sanctus  -  Leonardus  de  Basquevilla , 
cccxxv,  cccxxxi,  cccxxxvm.  La  chapelle 
de  Saint-Léonard  existe  encore  à  Bacque- 
ville,  arr1  de  Dieppe  (Seine-Inf. ).  Elle  fut 
agrandie  et  considérablement  enrichie  au 
XIVe  siècle,  à  la  suite  de  la  délivrance 
miraculeuse  d'un  seigneur  de  Bacqueville. 

Sanctus-Leonardus  de  Insula,  ccxiii. 
Saint -Léonard,  prieuré,  dépendant  de 
l'abbaye  de  Marmoutier,  à  l'Ile-Bouchard, 
ch.-l.  de  con,  arr1  de  Chinon  (Indre-et-Loire). 

Sanctus  -  Maneveu.  Voir  Sanctus- 
David. 

Sanctus-Marcellus,  xliii.  Saint-Marsault, 
cne,  con  de  Cerizay,  arr*  de  Bressuire 
(Deux-Sèvres). 

Sanctus  -Martinus,  lxxiv,  lxxviii. 
Saint-Martin-des-Bois ,  cnc,  con  deMontoire, 
arr1  de  Vendôme  (Loir-et-Cher). 

Sanctus-Martinus-in-Valle,  xxix,  cviii, 
clxxiv,  ccxxix,  ccxxxn.  Saint-Martin-au- 
Val,  prieuré,  dépendant  [de  l'abbaye  de 
Bonne-Nouvelle  d'Orléans,  dans  le  fbs  de 
Saint-Brice,  à  Chartres  (Eure-et-Loir). 

Sanctus-Martinus  Turonensis.  Saint-Mar- 
tin, abbaye  de  Bénédictins,  fondée  vers 
590  à  Tours  (Indre-et-Loire).  On  l'appelait 
Le  Petit  Monastère,  Minus-Monasterium ,  par 
opposition  à  Marmoutier ,  Majus-Monaste- 
rium. 

Sanctus-Mauricius,  cxxvin,  eux.  Saint- 
Maurice,  église,  dans  le  Ps  du  même  nom, 
à  Chartres  (Eure-et-Loir);  auj.   détruite. 

Sanctus-Mauricius,  cevi,  ccxn,  ccxci, 
ccxgii  ,  cccxliii  ;  Sanctus  -  Mauricius  -  de- 
Gharenthaio,  cccxxvi.  Saint- Maurice- les- 
Charencey ,  cne ,  con  de  Tourouvre,  arr1  de 
Mortagne  (Orne). 

Sanctus-Mauricius,    Voir    Resneyum. 

Sanctus-  M  ax  imus ,  CCXLIII ,  CCXCI , 
CCXCVII  ;     Sanctus-Martinus,      CCCXXVI. 


Saint -Maixme,  prieuré,  détruit  depuis 
longtemps,  au  Breuil,  h.,  cnc  de  Trizay- 
lés-Bonneval,  con  de  Bonneval,  arr*  de 
Châteaudun  (Eure-et-Loir).  —  On  trouve 
en  1154  le  Breuil-Saint-Mesme. 

Sanctus-Medardus ,  clvi.  Saint-Médard , 
église,  à  Châteaudun  (Eure-et-Loir);  auj. 
détruite. 

Sanctus-  Medardus,  ccclxxvii.  Voir 
Vicheriae. 

Sanctus-Medardus,  ccxlix.  Saint-Mars, 
h. ,  cne  de  Bonneuil-Matours ,  con  de  Vou- 
neuil-sur- Vienne,  arr1  de  Châtellerault 
(Vienne). 

Sanctus-Medericus,  ccclxxvii.  Saint- 
Méry ,  cne,  coa  de  Mormant,  arr*  de  Melun 
(Seine-et-Marne). 

Sanctus -Menenius,  CCCCXIX.  Saint' 
Méen,  abbaye  de  Bénédictins,  fondée  en 
550,  auj.  h.,  cnc  deBourseul,  con  de  Plan- 
coët,  arr1  de  Dinan  (  Côtes  -du-Nord). 

Sanctus-Michael,  exciv.  Saint-Michel-de- 
Chavaigne,  cnc,  con  de  Bouloire,  arr*  de 
Saint-Calais  (Sarthe). 

Sanctus-Michael- de  -Colle,  LXXXIX  ; 
Sanctus-Michael  -  de-Planicie,  CCXCI, 
CCXCII,  CCCXXVI;  Sanctus-Michael- de  - 
Plana ,  CCCXXVIII  ;  Sanctus-Michael-de- 
Cole ,  CCCCXV  ;  Sanctus-Michael-du-Ter- 
tre,    CCCCXIX;   Saint-Michel-du- Tartre, 

ccccxxv.  Saint- Michel-du-  Tertre ,  prieuré , 
cnc  de  Bourg-le-Roi ,  con  de  Saint -Paterne, 
arr1  de  Mamers  (Sarthe). 

Sanctus-Michael -Iiucizensis,  CCXIII , 
CCXXI  ;  Sanctus  *  Michael  -  de  -  Lucezio , 
CCXCI  ;  Eiuceziae ,  CCXCII ,  CCCXXVI  ;  Eru- 
cheium,  CCCXX  ;  Boscus-Allierici,  CCCCXIX. 

Bois-Aubry,  prieuré,  puis  abbaye,  cne  de 
Luzé,  con  de  Richelieu,  arr1  de  Chinon 
(Indre-et-Loire). 

Sanctus-Nicholaus,  cclxvii.   Saint-Nico- 


GARTULAIRE  DE  TIRON. 


303 


las,  église,  à  Fréteval,  con  de  Morée,  arr1 
de  Vendôme  (Loir-et-Cher). 

Sanctus-Nicholaus,  ccclxx;  Sanctus- 
Nicolaus-de-Gardoneto,  cgclxxxii.  Saint- 
Nicolas-dn- Chardonnet ,  église,  fondée  à 
Paris  vers  1230,  dans  la  censivede  l'abbaye 
de  Saint- Victor,  au  quartier  actuel  du  Jar- 
din-du-Roi. 

Sanctus  -  Nicolaus ,  xc.  Saint- Nicolas, 
prieuré,  à  la  Chartre,  ch.-l.  de  con,  arr1  de 
Saint-Calais  (Sarthe),  fondé  par  Hilde- 
bert  de  Lavardin ,  évoque  du  Mans ,  et 
donné  par  lui  à  l'abbaye  de  la  Trinité  de 
Vendôme. 

Sanctus-Nicolaus  Andegavensis ,  xix. 
Saint-Nicolas-lés-Angers ,  abbaye  de  Béné- 
dictins, fondée  en  1020,  près  Angers 
(Maine-et-Loire). 

Sanctus  -  Paternus ,  ccxcvn ,  cccu , 
cccxxvni;  Saint-Peer,  ccccu.  Saint-Pair- 
du-Mont,  cnc,  coa  de  Mézidon,  arr1  de 
Lisieux  (  Calvados). 

Sanctus-Paulus ,  gcliv.  Saint-Paul- le  - 
Gaultier,  cQC,  con  de  Fresnay-sur- Sarthe, 
arr1  de  Mamers  (Sarthe). 

Sancti  Pétri  (Pratum),  xcix,  pré,  cne  de 
Favières,  con  de  Tournan ,  arr*  de  Melun 
(Seine-et-Marne). 

Sanctus-Petrus,  cxlviii.  Saint-Pierre-des- 
Echaubrognes,  cnc,  con  de  Châtillon-sur- 
Sèvre,  arr1  de  Bressuire (Deux-Sèvres). 

Sanctus-Petrus  Carnotensis,  cxxx, 
cxliii,  ccclxxvii.  Saint -Père-en- Y  allée, 
abbaye  de  Bénédictins,  dans  la  ville  de 
Chartres  (Eure-et-Loir)  ;  auj.  église  parois- 
siale et  caserne. 

Sanctus-Petrus-de-Cultura ,  ccclxxxiii. 
Saint-Pierre-de-la-Couture ,  abbaye  de 
Bénédictins,  fondée  l'an  595  par  saint  Ber- 
trand ,  évoque  du  Mans ,  dans  un  des  fau- 
bourgs de  cette  ville. 


Sanctus-Pharo  Meldensis,  pccxcvi.  Saint- 
Faron-lez-Meaux,  abbaye  de  Bénédictins, 
fondée  vers  <m<>,  à  Meaui  [Seine-et-Marne). 

Sanctus-Philibertus ,  tci.wwi.  Saint- 
Philbert-de-Grandlieu,  ch.-l.  de  c°" ,  arr1 
do  Nantes  (Loire-Inf.). 

Sanctus- Priscus,    cxxvn.    Saint- Pr est, 

cnc,  con  et  arr1  de  Chartres  (Eure-et-Loir). 

Sanctus- Quintinus,  xx.xiii,  CCLVI.  Saint- 

Quentin-le-Petit ,  vill. ,  cnc  et  con  de  Noce  , 
arr1  de  Mortagne  (Orne). 

Sa  tut  us-Remigius  de  .\erone  ,  CCC  , 
CCCXXVIII;   Saiictus-Reiiiigiug  de   Xero- 

n î ii m,  ccxci.  Saint-Iiemy ,  prieuré,  à  Néron, 
con  deNogent-le-Roi,  arr1  do  Dreux  (Eure- 
et-Loir). 

Sanctus-Sanson,  cccxvn.  Chapitre  métro- 
politain de  Saint-Samson  de  Dol- en-Bre- 
tagne, ch.-l.  de  con,  arr1  de  Saint-Malo  (Ille- 
et-Vilaine). 

Sanctus  -  Sanxo,  ceexi.  Saint-Samson, 
cnc,  c0Q  de  Dozulé,  arr1  de  Pont-l'Evéque 
(Calvados). 

Sanctus- Serenicus,  xcn.  Saint-Célerin, 
cnc,  con  de  Montfort-le-Rotrou,  arr1  du 
Mans  (Sarthe). 

Sanctus  -  Severinus ,  cclxvii  ,  ccxci , 
cccxxviii.  Saint-Séverin,  église,  à  Gloyes, 
ch.-l.  de  con,arrl  de  Châteaudun  (Eure-et- 
Loir)  ;  détruite  depuis  longtemps. 

Sanctus -SilTester,  CCXLV ,  CCXCI, 
CCXCII,  CCCIV,  Sanctus-Silvcster-de-Clara, 
CCCCXV  ;  Clara,  CCCCXIX  ;   fcaint-Silvestre 

deClère,  ccccxxv.  Saint-Silvestre,  prieuré, 
àClères,  ch.-l.  de  con ,  arr1  de  Rouen 
(  Seine-Inf.).  —  La  chapelle,  située  dans  le 
vallon  qui  conduit  vers  Cailly  et  le  Bosc-le 
Hard,  est  auj.  abandonnée  et  convertie  en 
grange. 
Sanctus  -  Stephanus ,   cclxxxvi.    Saint- 


304 


CARTULAIRE  DE  TIRON. 


Etienne-de-Corcouéfc™,  con  deLégé,  arr1 
de  Nantes  (Loire-Inf.). 

Sanctus -Sulpicius- in -Paillo,  CCLIV  ; 
Sanctus  -  Sulpicius  -  de  -  Pail  ,  CCXCI  , 
CCXCII,  CCCXXVI;  Sanctus-Supplicius-in- 

Paiio,  ccccxix.  Saint-Sulpice-en-Pail,  dit 
aussi  Saint-Sulpice-des-Chèvres ,  prieuré , 
auj.  f. ,  cne  de  Gesvres,  con  de  Villaines- 
la-Juhel,  arr1  de  Mayenne  (Mayenne). 

Sanctus-Suplicius ,  ccclxxxvii.  Saint- 
Souplets,  cn%  con  de  Dammartin,  arr1  de 
Meaux  (  Seine-et-Marne  ). 

Sanctus  -  Taurinus ,  ccccxxiv,  ccccxxv. 
Saint-Taurin,  abbayede  Bénédictins,  fon- 
dée à  Èvreux  (  Eure  )  dès  les  temps  les  plus 
reculés ,  rebâtie  vers  1026  par  Richard  II , 
duc  de  Normandie. 

Sanctus-Vedastus ,  ccxcn,  cccxxvm. 
Suivant  Mr  F.  Legeay,  cette  chapelle  au- 
rait été  située  dans  la  cnc  de  Vaas ,  con  de 
Mayet,  arr1  de  la  Flèche  (Sarthe),  à 
laquelle  elle  aurait  donné  son  nom. 

Sanctus-Victor,  xci,  cxix,  cclvii,  cgcxc; 
Sanctus -Victorius,  cxxiv.  Saint-Victor-de- 
Buthon,  cnc,  con  de  La  Loupe,  arr1  de 
Nogent-le-Rotrou  (Eure-et-Loir). 

Sanctus  -  Victor  Parisiensis  ,  ccclxx  , 
ccclxxxv.  Saint-Victor,  abbaye  de  l'ordre 
de  Saint- Augustin ,  fondée  à  Paris  en  1H3. 

Sanctus-Vigor  de  Crevequer,  cccu  ;  Sanc- 
tus-Vigour,  ccccii.  Saint-Vigor,  église,  à 
Crévecœur- en-Auge,  cne,  con  de  Mézidon, 
arr1  de  Lisieux  (Calvados). 

Sanctus  -  Vincencius  ,  ccxlvi.  Saint  - 
Vincent,  abbaye  de  Bénédictins,  fondée 
en  572  au  Mans  (Sarthe). 

Sanctus-Wandregisilus,  clxxxiii.  Saint- 
Wandrille  ou  Fontenelle ,  abbaye  de  Béné- 
dictins, fondée  en  648,  cnc  de  Saint -Wan- 
drille-Rançon ,  c0Q  de  Caudebec,  arr1 
d'Yvetot  (Seine-Inf.). 


Saprium,  cxxxvm.  Le  Sap,  cnc,  c0Q  de 
Yimoutiers,  arr1  d'Argentan  (Orne). 

Saran,  glxii.  Saran,  cne,  con  et  arr1 
d'Orléans  (Loiret). 

Sarisberia,  xv,  Salesberia,  liv.  Salis- 
bury,  ch.-l.  du  comté  de  Wilts  (Angle- 
terre). 

Sauceium,  cxlv.  Saussay ,  h.,  cne  de 
Fontenay-Saint-Père ,  con  de  Limay,  arr1 
de  Mantes  (Seine-et-Oise). 

Saulaya*  CCCCXIX;  Sauceya,  CCXCI  ; 
Saccheia,     CCXCII  ;     Sauceia,      CCCXXVI  ; 

Salceya,  cccxxvm.  La  Saulaye ,  prieuré, 
auj.  h.,  cne  de  la  Cornuaille,  con  du  Lou- 
roux-Béconnais,  arr1  d'Angers  (Maine-et- 
Loire). 

Savinne,  cli.  Savigny-sur-Braye ,  ch.-l. 
de  con,  arr*  de  Vendôme  (Loir-et-Cher). 

Scalae ,  cccxxiv ,  cccxxxm.  Echelles , 
vill.,  cne  de  Terminiers,  con  d'Orgères, 
arr1  de  Châteaudun  (Eure-et-Loir). 

Scharset ,  xn  ;  Eschaset ,  cclv.  La  Chas- 
serie,  f.,  cne  de  Soizé,  con  d'Authon,  arr1  de 
Nogent-le-Rotrou  (  Eure-et-Loir  ) . 

Secana,  ccclxx,  ccclxxxit,  ccclxxxv. 
La  Seine,  fleuve. 

Secoreium,  xxi;  Secorel,  xcvni;  Seco- 
rium,  cix  ;  Secureium,  cxvn  ;  Secorelium, 
cxxi;  Secore,  clvii,  clxxxiv;  Subcureium, 
ccxcii.  Secourray,  vill.,  cne  de  Nottonville, 
con  d'Orgères,  arr1  de  Châteaudun  (Eure- 
et-Loir). 

Sela  (Nemus),  xxxm.  Un  des  cantons 
du  bois  des  Perchets,  situé  entre  Brunelles 
et  Nogent-le-Rotrou  (Eure-et-Loir). 

Selle,  cli.  Cellé-sur-Braye,  cne,  con  de 
Savigny-sur-Braye,  arr1  de  Vendôme  (Loir- 
et-Cher). 

Senonches,  cccxliii.  Senonches,  ch.-l. 
de  con,  arr1  de  Dreux  (Eure-et-Loir). 


CARTULAIRE  DE  TIRnv 


Seoris,  ccxxiii.  Sours ,  cnc,  con  et  arr1  de 
Chartres  (Eure-et-Loir). 

Keptem-Fasi  ,  CCLXXXVI,  CCXCI ,  CCXCII, 
CCCXXVI,    CCGXXVIII,     CCCCXIX  ;     Septeni- 

Fontcs,  clxi.  Sept -Faux  y  prieuré,  cnc  do 
Vue,  coa  du  Pellerin,  arr1  de  Paimbœuf 
(Loire  -Inf.).  On  trouve  Sept-Fou  sur  la 
carte  de  Cassini.  —  Il  reste  encore  auj. 
quelques  ruines  de  l'église  prieurale. 

Serne,  xvm.  Cernai),  cnc,  c0Q  d'Illiers, 
arr1  de  Chartros  (Eure-et-Loir). 

Sezania,  xlix;  Sazana,  xlviii.  Sézanne. 
ch.-l.  de  con,  arr1  d'Epernay  (Marne). 

Silvenonense  nemus,  xiv  ;  Seveliona, 
xlix  ;  foresta  de  Marchesneyo ,  cccxxi  ; 
Silvelonia,  cccxxviii.  La  Forêt- Longue, 
auj.  forêt  de  Marchenoir  (Loir-et-Cher). 

Sischateria,  xliii  ;  Sichateria,  ccli.  La 
Se'cheterie,  lieu-dit,  près  la  Forêt-sur-Sèvre, 
con  de  Cerizay,  arr1  de  Bressuire  (Deux- 
Sèvres). 

Sissa ,  fluvius ,  xlvii  ,  xlviii  ;  Cisse , 
cccxciv.  La  Cisse,  riv.,  prend  sa  source 
dans  la  cnc  de  Boisseau  (Loir-et-Cher),  et, 
après  avoir  longtemps  suivi  le  cours  de  la 
Loire,  se  jette  dans  ce  fleuve  près  de  Vou- 
vray  (Indre-et-Loire). 

Sogevilla,  ccclxxvii.  Saugeville,  f.,  cnc 
de  Lutz,  con  et  arr1  de  Châteaudun  (Eure- 
et-Loir). 

Soillatum,  xxxiii.  Souazé,  h.,  cnc  de 
Brunelles,  con  et  arr1  de  Nogent-le-Rotrou 
(Eure-et-Loir). 

Soisaium, ccxci, cccxxviii,cccxliv  ;  Soisé, 
xii,  cxxxvi  ;  Soseium,  ccclxxvii  ;  Soasay, 
cccxix.  Soixé,  cnc,  con  d'Authon,  arr1  de 
Nogent-le-Rotrou  (Eure-et-Loir  ). 

Soldaium  ,  cli;  Sozaicum,  cxciv.  Souday, 
cBC,  c0fl  de  Mondoubleau,  arr1  de  Vendôme 
(Loir-et-Cher). 

T.   II. 


Soregnae,  xxxn.  Suresncs,  cno,  cou  de 
Gourbevoie,  arr1  «le  Paris  [Seini  . 

Sorèze,  ccccxxv.  Notre-Dany-de-la-S 
sade,  abbaye  de  Bénédictins,  fondée  en  754 

à  Sorèze,  c,ic,  c0Bde  Donrgne,  arr'  de  Cas 

très  (Tarn). 

Spesovilla,   cxxi,  <  i.v,  <  Spe- 

sonvilla,  Pessumvilla,  cxcin  :  Espesovilla, 
ccvni;  Spesunvilla,  ccxcn,  cccxxvm.  Pé- 
ronville,  cnc,  con  d'Orgères,  arr'  de  Châ- 
teaudun  (Eure-et-Loir). 

SpieriffljCXXVU, CCLXXVll;  Espier,  ni,  iv; 

Spiers,  xxi,  xcvm.  CLH,  cmii,  ci.yiii  ;  Es- 
pieriae,  xcvm;  Espieria,  li.  Epiez,  ancien 
fief,  auj.  clos  de  vignes,  dans  l'ancienne 
paroisse  de  Saint-Aignan  de  Châteaudun 

(Eure-et-Loir). 

Spina,  cclxiii.  L'Epine,  fief,  cnP  de  Mot- 
mant,  arr1  de  Melun  (Seine-et-Marne) . 

Spina,  clxx.  L'Epine,  f.,  cQC  de Montain- 
ville,  c°"  de  Voves,  arr1  de  Chartres  (Eure- 

et-Loir). 

Spiniac,  cccxiv.  Epiniac,  cnP,  con  deDol- 
en-Bretagne,  arr1  de  Saint-Malo  (Ille-et- 
Vilaine). 

Stabulum,  cwiw.  .ïïaletable  (?),  caP,con  de 
Longni,  arr1  de  Mortagne  (Orne). 

Stampae,  exi,  clx.  Etampes,  ch.-l.  d'arr1 

(Seine-et-Oise). 

Strettuna,  xxxix  ;  Strattona,  cccxxvi; 
Stratuna,  cccxxviii.  Stratton,  ville  dans 
le  comté  de  Gornouailles  (Angleterre). 

Stulcia,  cxxvn.  La  Folie,  lieu-dit,  cmede 
Gasville,  c0Q  et  arr1  de  Chartres  (Eure-et- 
Loir). 

Suentheium  ,  cclvi.  Souance,  cnc,  coa  et 
arr1  de  Nogent-le-Rotrou  (Eure-et-Loir). 

Sueta,  fluvius,  xn,  cl.  La  Souctte,  ruiss., 
prend  sa  source  aux  Terres-Douces,  cnc  de 

(S 


306 


CARTULAIRE  DE  T1RON. 


Saint-Bomer    (Eure-et-Loir),   et  se  jette 
dans  la  Braye  à  Grez  (Sarthe). 


Suevrium,  xli.  Suèvres,  cne,  con  de  Mer, 
arr*  de  Blois  (Loir-et-Cher). 


Tachelvilla,  cxxxi;  Tahenvilla,  lxxxyi. 
Tachainville,  h.,  cne  de  Thivars,  con  et  arr* 
de  Chartres  (Eure-et-Loir). 

Taisum,  cgl.  Taizé,  cue,  con  de  Thouars, 
arr*  de  Bressuire  (Deux-Sèvres). 

Tancardivilla,  xm.  Tancarville,  cnc,  con 
de  Saint-Romain,  arr*  du  Havre  (Seine - 
Inf.). 

Tariee,  ccxcv.  Targé,  cno,  cou  et  arr*  de 
Châtellerault  (  Vienne). 

Taroent,  ccxlvii.  Tallouan,  h.,  cûe  des 
Bordes,  c0Q  de  Villeneuve-sur- Yonne,  arr1 
de  Joigny  (Yonne). 

Telaium,  ccclxxvii.  Thenay,  cnc,  con  de 
Montrichard,  arr1  de  Blois  (Loir-et-Cher). 
Il  y  avait  à  Thenay  un  prieuré  dépendant' 
de  l'abbaye  de  la  Trinité  de  Vendôme. 

Telle,  cxv.  Teillay ,  f.,  cnc  de  Viabon, 
con  de  Voves,  arr1  de  Chartres  (Eure-et- 
Loir). 

Teonisvilla,  ccc  ;  Teunvilla,  lxxxii.  Thê- 
leville,  h.,  cne  de  Bouglainval,  con  de  Main- 
tenon,  arr*  de  Chartres  (Eure-et-Loir). 

Terceium,  lxvii,  clxvi,  cclxxii,  cgcl, 
ccclxiii,  ccclxxvii;  Terceyum,  ccclxx, 
cccxcii.  Ter  ce,  h.,  cne  de  la  Gaudaine,  con 
et  arr1  de  Nogent-le-Rotrou  (Eure-et- 
Loir). 

Terise,  ccclxxvii.  Trizay-au-Perche,  cnG, 
con  et  arr*  de  Nogent-le-Rotrou  (Eure-et- 
Loir). 

Teuviz,  ccclxxvii.  Theuvy ,  cnc,  con  de 
Châteauneuf,  arr1  de  Dreux  (Eure-et- 
Loir). 


Thamaiz,  xvi.  Tramayes  (?) ,  ch.-l.  de  con, 
arr*  de  Mâcon  (Saône-et-Loire). 

Thesval,  cccxx.  Théval,  h. ,  cne  de  Lon- 
gis-lès-Mortagne,  con  et  arr*  de  Mortagne 
(Orne). 

Thevum,  flumen,  xxxi.  Le  Towy,  fleuve 
du  pays  de  Galles  (Angleterre),  prend  sa 
source  aux  monts  Arraux  et  se  jette  dans 
la  mer  à  Milford. 

Thirinniacum ,  xn;  Terineium,  lvh. 
Théligny,  cnc,  con  de  la  Ferté-Bernard, 
arr*  de  Mamers  (Sarthe). 

Thoerium ,  ccxci.  Thoré ,  cne ,  con  et  arr* 
de  Vendôme  (Loir-et-Cher). 

Thouignet  (Décima  de),  ccclxvi,  dime, 
en  la  cnc  de  Montmirail,  arr*  de  Mamers 
(Sarthe). 

Tialtre  (Le),  ccclxxvii.  Le  Tartre,  f.,  à 
Coulonges-sur-Sarthe,  cne,  con  de  Mesle, 
arr*  d'Alençon  (Orne). 

Tieslinum,  cccxxxv  ;  Tiexlinum ,  cccliii. 
Le  Thieulin,  cnc,  con  de  La  Loupe,  arr*  de 
Nogent-le-Rotrou  (Eure-et-Loir). 

Tigcrium,  CCXCI,  CCXCII ,  CCCXXVIII  ; 
Sancta-Ratlegundis,  CCCCXIX,  prieuré,  à 

Tigery ,  cnc ,  con  et  arr*  de  Corbeil  (Seine- 
et-Oise).  —  Ce  prieuré  est  celui  appelé  plus 

communément     Sainte  -  Radegonde     de 
Corbeil. 

Tilia,  ccxcv,  ccclxxvii;  Tillia,  ccclviii. 
Le  Theil- sur-Ruine,  ch.-l.  de  con,  arr*  de 
Mortagne  (Orne). 

Tiliolum  ,  CCXLIV  ;  Tiletum ,  XL  ;  Til- 
liolum3    XLII,    XLIII,    Cil,    CIII ,    CIV,    CV  ; 


CARTULAIRE  DE  TIRON. 


Tel i uni,  CLXXXI1  ;  Tiliatum,  CCXCI  ;  Tilia, 
CCXCII,  CCCXXVi;  T'ai  Uach  uni.  Tellcium, 
CCCXXVIII  ;    Magna  Tilia,    Tilium -llona- 

chorum,  ccccxix.  Le  Teil-aux  -  Moines , 
prieuré,  cnc  de  la  Chapelle-Viviers,  con  de 
Chauvigny,  arr1  de  Montmorillon  (Vienne). 

Tillium,  clxxxiii.  Le  Tilleul,  h.,  cnc  et 
con  de  Baccrueville ,  arr1  de  Dieppe  (Seine- 
Inf.). 

Tiracheria,  XL,  lieu-dit ,  près  la  Forêt- 
sur-Sèvre,  cnc,  con  de  Cerizay,  arr1  de 
Bressuire  (  Deux-Sèvres). 

Tireht,  ccxxx.  Le  Vieux-Tiré  est  encore 
porté  sur  la  carte  de  Gassini,  près  de 
Vibraye,  arr1  de  Mamers  (Sarthe). 

Tiro,  fluvius,  i,  n,  xcm,  cxvm;  Tyronii 
torrens,  cglvii.  La  Thironne,  riv.,  prend 
sa  source  aux  étangs  de  Sainte-Anne,  près 
de  Thiron,  et  se  jette  dans  le  Loir,  près  la 
Petite- Charmoye,  cne  d'Illiers  (Eure-et- 
Loir). 

Tiro,  Tyro,  Tyronium,  Tyron,  Thiro- 
nium,  Tiron,  Tironum,  Tirum,  Tyrum, 

Tipon-au-Perche,  passim.  Thiron,  ch.-l. 
de  con,  arr1  de  Nogent-le-Rotrou  (Eure-et- 
Loir). 

Tironellum,  cccxix.  Tironneau,  f.,  auj. 
détruite,  cne  de  Péronville,  con  d'Orgères, 
arr1  de  Cnâteaudun  (Eure-et-Loir). 

Titileia  (Sancta  -  Maria  de)  CCXCI  ; 
Titeleia,     CCXCII ,     CCCXXVI  ;     Titelleia, 

cccxxviii,  prieuré ,  dans  l'évêché  de  Here- 
ford  (Angleterre). 

Toarcium ,  xix,  cxlvii,  cxlviii;  Toarcum, 
xl.  Thouars,  ch.-l.  decon,  arr1  de  Bressuire 
(Deux-Sèvres).  —  Via  Sancti-Jacobi,  xl. 
La  rue  Saint- Jacques,  à  Thouars. 

Toceium,  x.  Tuchodier,  h.,  cnc  de  Saint- 
Avit,  con  de  Brou,  arr1  de  Cnâteaudun 
(Eure-et-  Loir). 

Torce,  ccciv.  Tocy,  h.,  cnc  et  con  d'Our- 
ville,  arr1  d'Yvetot  (Seine-Inf.). 


Torei,  clxxxiv.  Le  Thoreau  .  h.,  <  de 
SaintrDenis-les-Pontg,  c  ■  el  arr1  do  Châ? 
teauduu  (  Eure-et-Loir). 

Torihel,  xn.  ToriûU,  h.,c"de  Dampierre- 
sous-Brou,  con  de  Brou,  arr' de  Château* 

dun  (Eure-et-Loir). 

Torintam,  ccxxx.  Thorigné-le-ReneaulMe, 

cnc,  con  de  Bouloirc,  arr1  de  8aint-Ca] 
(Sarthe). 

Torneium,  CCXCII ,  CCCXXVI  ;  Turneium, 
clxxxvii,  CLXXXVin,   CCXCI;  Tourneium, 

ccccxv.   Tuurnij,  cnc  ,  con  d'Eco< ,  arr 
Andelys  (Eure). 

Torquelane,  ccccu.  Torquelâne,  m1' . 
de  Notre-Dame-de-Livayo,  con  de  Mézidon, 

arr1  de  Lisieux  (Calvados). 

Torta-Quercus,  lxxxv.  Tourouvre,  ch.-l. 
de  con,  arr1  de  Mortagne  (Orne). 

Touchebrout ,  Touchebraout,  COCLXXVIL 
Touchebrand,  f.,  cQCde  Vichères,  con  et  arr1 
de  Nogent-le-Rotrou  (Eure-et-Loir). 

Trapa,    CCXCII,   CCCXXVI,  CCCXXVIII  ;  la 

Trappe,  ccccxix.  La  Trappe  ou  laMometie, 
prieuré,  dans  le  dioc.  de  Poitiers,  peut-être 
à  la  Trappe,  h.,  cnc  de  Millac.  con  de 
l'Isle  -  Jourdain ,  arr1  de  Montmorillon 
(Vienne). 

Trehoderia,  la  Tréhoudière,  CCCCXV; 
la  Trauldière,  ccccxix.  La  Tréhoudière, 

prieuré,  cnc  de  Tourny,  con  d'Ecos,  arr* 
des  Andelys  (Eure).  —  Dans  le  pouillc 
d'Alliot,   ce  prieuré   est  désigné  sous  le 

nom  de  I»orta-C<eli. 

Treiet,  ccix.  Trehet,  cnc,  con  de  Mon- 
toire,  arr1  de  Vendôme  (Loir-et-Cher). 

Treincheisac,  xviii.  Moulin  de  Tranche- 
sac,  auj.  moulin  de  Saint-Pierre,  à  Cour- 
ville,  arr1  de  Chartres  (Eure-et-Loir). 

Trembleium,  ccclxxvii.  Le  Tremblay,  h., 
cnc  de  Magny,  con  d'Illiers,  arr1  de  Char- 
tres (Eure-et-Loir). 


308 


CARTULAIRE  DE  TIRON. 


Treslort,  ccxlviii.  Tréloup,  cnc,  con  de 
Condé-en-Brie ,  arr1  de  Château-Thierry 

(Aisne). 

Trisi,  ccxliii.  Trizay-lès-Bonneval,  cnc, 
ccn  de  Bonneval ,  arr1  de  Châteaudun  (Eu- 
re-et-Loir). 

Trocha.  Voir  Sanctus-Laurentius-de-Gas- 
tina. 

Troeia,  xc.  Thorée,  cne,con  duLude,  arr1 
de  la  Flèche  (Sarthe). 

Troium,  ccclxii;  Troo,  xc,  cxli;  Trou, 
cclxxxii.  Troô,  cnc,  con  de  Montoire,  arr1 
de  Vendôme  (Loir-et-Cher). 

Tronchet  (le),  cccxliv.  Le  Tronchet,  f., 
cnc  delà  Chapelle-Vicomtesse,  con  de  Droué, 
arr*  de  Vendôme  (Loir-et-Cher). 

Tronchetum  CGCXVII ,  CCCXXVI,  CCGCX, 
CCCCXV,  CCGCXIX;  Troncheria,  CCCXIV; 
Trunchetum,  cccxx.  Le  Tronchet,  ab- 
baye, auj.  h.,  cnc  de  Plerguer,  con  de  Châ- 
teauneuf-en-Bretagne,  arr1  de  Saint-Malo 
(Ille-et-Vilaine). 

Troseia,  CCXCII  ;  Rugseia,  CCXCI  ;  Trus- 
seia,    CCCXXVI-,   Tronseya,    CCCXXViïi;   lia 

Tronsaie,  ccccxix.  La  Troussaie,  prieuré, 
auj.  f.,  cnc  de  Géaux,  con  de  Couhé,  arr1 
de  Civray  (Vienne).  —  Ce  prieuré,  sous  le 
patronage  de  sainte  Radegonde,  fut  fondé 
à  l'endroit  où  se  rencontrèrent  les  envoyés 
des  moines  de  Maire  et  ceux  des  religieu- 
ses de  Sainte -Croix,  porteurs  de  la  nou- 
velle de  la  mort  de  saint  Junien  et  du 
décès  de  sainte  Radegonde. 

Truncherium,  cxxvn.  Le  Troncfiay -Ma- 
quereau, h.,  cnc  de  Saint-Arnoult-des-Bois, 


con  de  Courville,  arr*  de  Chartres  (Eure-et- 
Loir). 

Truncheto  (Boscus  de),  clxxxvii;  Tron- 
ceium,  ccxiv.  Bois  du  Tronchet,  cQe  de 
Tourny,  con  d'Ecos,  arr1  des  Andelys 
(Eure).  —  Le  prieuré  de  la  Tréhoudière 
portait  dans  le  principe  le  nom  de  prieuré 
du  Tronchet. 

Tuceyum,  xlvi.  Lavardin,  cne,  con  de 
Conlie,  arr1  du  Mans  (Sarthe). 

Tueboii(Molendinum),  cxlvi.  Il  existe  un 
grand  nombre  de  moulins  aux  environs  de 
Thouars,  mais  le  nom  de  Tuebœuf  semble 
avoir  complètement  disparu. 

Turneium,  ccix,  cccxxvin  ;  Turne,  lxxiv, 
ccxxvii.  Ternay,  cne,  con  de  Montoire,  arr* 
de  Vendôme  (Loir-et-Cher). 

Turnomium,  ccxi;  Tornoium,  Tornaium, 
xcix  ;  Torniacum,CLxxvn  ;  Tornen,CLxxvni  ; 
Curnomium,  clxxix-,  Turnemium,  ccxc. 
Tournait,  ch.-l.  de  con,  arr1  de  Melun  (Sei- 
ne-et-Marne). 

Turris,  cclxxxv;  Bosnaium,  ccliii.  La 
Tour,  f., cnc  de  Saint-Gervais,  con  de  Leigné- 
sur-Usseau,  arr1  de  Châtellerault (Vienne). 

Tusca,  ccclxxvii.  La  Touche,  f.,  cnc  de 
Chassant,  con  de  Thiron,  arr1  de  Nogent- 
le-Rotrou  (Eure-et-Loir). 

Tuschia,  ccxlix.  La  Touche,  h.,  cne  de 
Saint-Gervais,  con  de  Leigné-sur  Usseau, 
arr1  de  Châtellerault  (Vienne). 

Tuvilla,  cxxxn,  ce,  cclxxv,  cclxxvij 
Tovilla,  clxix,  cxcvin;  Teuvilla,  cclxxv. 
Theuville,  cne,  con  de  Voves,  arr1  de  Char- 
tres (Eure-et-Loir). 


U 


Ulleiz  (Nemus  des),  ccclxxxiv.  Bois  des 
Ullés,  cne  des  Corvées ,  cQn  de  la  Loupe,  arr1 
de  Nogent-le-Rotrou  (Eure-et-Loir). 


Ulmeium,  ccxn,  cccxxvr,  prieuré,  à  Or- 
moy,  cne,  con  et  arr1  de  Corbeil  (Seine-ei- 
Oise). 


CARTULAIRE  DE  TTRON. 


Ulmetum,  cxxviii  bis,  cxxxn.  Ormoy, 
vill.,  cnc  de  Dam  marie,  coa  et  arr1  de  Char- 
tres (Eure-et-Loir). 

Ulmus,  xxxvn,  xxxviii,  l.  L'Orme,  h.. 
cnc  dg  Frazé,  con  de  la  Loupe,  arr1  de  No- 
gent-le-Rotrou  (Eure-et-Loir). 

Umfranvilla,  ccxli.  Offvanvillc,  ch.-l.  de 
con,  arr1  de  Dieppe  (Seine-Inf.). 


Uiiverria,  Inverria,  Unverra,  \n.  l'ur, 
de  Brou,  arr1  de  Châteaudun  (Eure- 
et-Loir). 

Ursavilla,  ccclxxvh.  Orsonville,  h. 
de  Vilïiers-en-Bièr<  I  arr1  de  Melun 

(Seine-et-Marne). 


V 


Vacariae,  lxxi.  Vac/ieresses-les-Basses,  cnc, 
con  de  Nogent-le-Roi,  arr1  de  Dreux  (Eure- 
et-Loir). 

Vadum-Alneti ,  cxciy,  ccxci  ;  Alnetum, 
cccvi.  Le  Gué-de-Launay,  h.,  cae  et  con  de 
Vibraye,  arr1  de  Saint-Galais  (Sarthe). 

Vadum-Bruneti,  ccxci;  le  Gué-Brunet, 
ccxcii;  Vadum-Brunet,  cccxxviii.  Le  Guc- 
Brunet,  lieu-dit,  cac  de  Parigné-l'Évèque, 
con  et  arr1  du  Mans  (Sarthe). 

Vadum-Martini,  ccclxxvi.  Le  Gué-Martin, 

h.,  cnc  de  Yictot,  con  de  Cambremer,  arr1 
de  Pont-1'Évèque  (Calvados). 

Vadus-Petrosus,  ccxcix.  Le  gué  du  Per- 

ray,  sur  la  Brave,  cnc  de  Vibraye,  arr1  de 
Saint-Calais  (Sarthe). 

Valeia,  clxxiv  ;  Valia,  cxxvi.  La  Vallée, 
lieu-dit,  cnc  de  Chartres  (Eure-et-Loir). 

Valenae,  lxxviii,  ccvii.  Valennes,  cnc,  con 
de  Vibraye,  arr1  de  Saint-Calais  (Sarthe). 

Valentai,  ccxlix.  Valençay,  h.,  cac  d'An- 
tran,  con  de  Leigné-sur-Usseau ,  arr1  de 
Chatellerault  (Vienne). 

Valeriœ,  ccev.  Les  Vallières,  f.,  cnc  de 
Coulans,  con  de  Loué ,  arr1  du  Mans  (Sar- 
the). 

Val-Friel  (Le),  cccin;  Valfresol,cccxLvni. 
Vanfrias,  f.,  cnc  de  Coudray-au-Perche,  con 

T.    II. 


d'Authon,  arr1  de  Nogent-le-Rotrou  (Eure- 
et-Loir). 

Valgallis.  Vallum-Gallet,  lxxxix.  Vaugau- 
ley,  h.,  cn8d'Ancinnes,  c  "  de  Saint-Pater- 
ne, arr1  de  Mamers  (Sarthe  . 

Vallae,  xxvi.  Pays  de  Galles,  à  L'O.  «le 

l'Angleterre. 

Vallasses  (Les),  ccccxxv.  Sdinte-Ma 
le-Vœu,  ou  la  Valusse,  abbaye  de  l'ordre  d( 
Citeaux,  fondée  vers  ll.'JT,  c"°  de  Gruchet- 
la-Valasse,  con  de  Bolbec,  arr'  du  Havre 
(Seine-Inf.). 

Vallès,  cciv.  Les  Vallées,  li.,  c"  <\c  Bourg- 
achard,  con  de  Routot,  arr1  de  Pont-An- 
demer  (Eure}. 

Vallès,  cccxv.  Les  Vallées,  h.,  o"  de  Mon- 
treuil,  eon  d'Amboise,  arr1  de  Tours  In- 
dre-et-Loire). 

Valles-Sarnaii,   ccclxxxi;    les   Vaux-de 
Cernay,  ccccxxv.  Les  Vaux-de-Cemay,  ab- 
baye de  l'ordre  de  Citeaux,  fondée  en  1 1 
cnc  de  Cernay-la-Ville,  c°"  de  Chevreuî 
arr1  de  Rambouillet  (Seine-et-Oise  . 

Vallis-Fereit,  iv.  Le  Val-d'Yron,  vallée, 
située  à  la  porte  de  Cloyes,  arr'  de  Châ- 
teaudun (Eure-et-Loir),  entre  le  ruisseau 
d'Yron  et  le  Loir;  elle  tire  son  nom  ac- 
tuel du  hameau  d'Yron. 

r 


310 


CARTULAIRE  DE  TIRON 


Vallis-Joscelini,  cxcv,  lieu-dit,  cnc  de 
Vaupillon,  con  de  La  Loupe,  arr1  de  No- 
gent-le-Rotrou  (Eure-et-Loir). 

Vallis  -  Manselli ,  lxix  ,  lieu-dit ,  où  fut 
construit  le  prieuré  des  Fouteaux,  cne  de 
Bouffry,  con  de  Droué,  arr1  de  Vendôme 
(Loir-et-Cher). 

Vallis-Pilon,  xvm  ;  Vallis-Piron,  cxcv. 
Vaupillon,  cne,  con  de  La  Loupe,  arr1  de 
Nogent-le-Rotrou  (Eure-et-Loir). 

Vallis-Sancti-Aniani,  clii,  cclxxvii.  Le 
Val-Saint- Aignan,  Ps  de  Châteaudun 
(Eure-et-Loir). 

Vallis-Sancti-Johannis,  cclxxvii.  Le  Val- 
Saint-Jean,  lieu-dit,  à  Châteaudun  (Eure- 
et-Loir). 

Vallis-Secreta,  cccx.  Val-Secret,  abbaye 
de  Prémontrés,  auj.  f.,  cne  de  Brasles,  con 
et  arr1  de  Château-Thierry  (Aisne). 

Valnoisa,  cxlix.  Vaunoise,  cnc,  con  de 
Bellême,  arr1  de  Mortagne  (Orne). 

Vandoris,  ccxcvn;  Vendeuvre,  ccccn. 
Vendeuvre,  cne,  con  de  Morteaux-Coulibœuf, 
arr*  de  Falaise  (Calvados). 

Varenna,  clx.  La  Varenne,  h.,  cnc  de 
Mareau-aux-Bois ,  con  et  arr1  de  Pithiviers 
(Loiret). 

Varennse.  xvi.  Varennes,  h.,  cne  de  Saint- 
Romain-de-Popey,  con  de  Tarare,  arr1  de 
Yillef ranche-sur-Saône  (  Rhône  ) . 

Venatorum  (Pratum),  cclxxi.  Le  pré  des 
Chasseurs,  à  la  Richarderie,  cnc  deFrétigny, 
con  de  Thiron,  arr1  "de  Nogent-le-Rotrou 
(Eure-et-Loir). 

Venchaicum,  clxxxv.  Saint- Aver tin,  cnc, 
con  et  arr1  de  Tours  (Indre-et-Loire). 

Ver,  ccxxn.  Ver-lés -Chartres,  cnc,  con  et 
arr1  de  Chartres  (Eure-et-Loir). 

Ver,  ccxcii,  cccxxviii,  ccclxxvii;  Saint- 
Pierre  de  Ver,  cccxix.  Vert-en-Br  ouais,  cnc, 
con  et  arr1  de  Dreux  (Eure-et-Loir). 


Vercellaicum,  clxi.  Vézelay,  ch.-l.  de  c0D, 
arr1  d'Avallon  (Yonne). 

Verdoneria,  cclii.  La  Verdonnière,  lieu- 
dit,  prèslaForêt-sur-Sèvre,  con  de  Cerizay, 
arr1  de  Bressuire  (Deux-Sèvres). 

Vernolium,  ccxxxiv.  La  Ferté-Villeneuil, 
cnc,  con  de  Cloyes,  arr1  de  Châteaudun 
(Eure-et-Loir). 

Vernolium,  xcix.  Verneuil,  cnc,  con  de 
Mormant.  arr1  de  Melun  (Seine-et-Marne). 

Vernonum,  clxxxvh,  ccxiv;  Vernonium, 
clxxxviii.  Vernon,  ch.-l.  de  con,  arr1  d'E- 
vreux  (Eure). 

Verreriae,  clxxxiv,  ccxxxvni.  Verdes, 
cne  j  con  d'Ouzouer-le-Marché,  arr1  de  Blois 
(Loir-et-Cher). 

Verreriae,  cccxx.  Verrière,  cne,  con  de 
Noce,  arr1  de  Mortagne  (Orne). 

Verseium,  lxxxix.  Le  Verzet,  h.,  cnc  de 
Saint-Rémy-du-Plain,  con  et  arr1  de  Ma- 
mers  (Sarthe). 

Veteras ,  ccclxxvi.  Vieux,  vill.,  cnc  de 
Saint-Paër,  con  de  Duclair.  arr1  de  Rouen 
(Seine-Inf.). 

Vetus-Molendinum,  lxxiv.  Le  Vieux-Mou- 
lin, à  Ternay,  cn%  con  de  Montoire,  arr1  de 
Vendôme  (Loir-et-Cher). 

Vetus-Pons,  lxxxv.  Vieux-Pont-en-Auge, 
cnc,  con  de  Saint-Pierre-sur-Dives,  arr1  de 
Lisieux  (Calvados). 

Vetus-Tyro,cxvm;  Sainte-Anne,  ccccxxni. 
Le  Vieux- Thiron,  auj.  Sainte-Anne,  f.,  con- 
tiguë  à  l'ancienne  abb.  de  Tiron,  En  1487, 
l'abbé  de  Tiron  donne  à  bail  «  le  lieu  et 
métairie  du  Vielz -Thiron,  autrement  dit 
la  métairie  de  Sainte-Anne,  à  présent  étant 
en  ruyne  et  non- valeur.  » 

En  1768,  une  chapelle  fut  construite  sur 
le  territoire  de  la  métairie  de  Sainte-Anne. 
Voici  comment  Claude  Janvier,  curé  de 
Gardais ,  raconte  la  construction  de  cette 


CAUTULAIRE  DE  TIRON. 


;i! 


chapelle.  «  On  étoit  en  usage  d'aller  pro- 

cessionnellement  à  Thiron  le  mardy  des 
Rogations,  de  faire  la  station  dans  le  chœur 
de  l'abbaye  et  d'y  célébrer  la  mesae.  J'ay 
suivi  cet  usage  jusqu'en  l'année  1762.  I)om 
Bobbé,  prieur  alors  de  l'abbaye,  au  moment 
que  la  procession  de  la  paroisse  arrivoit 
dans  l'église,  défendit  au  sacristain  de 
préparer  l'autel  du  chœur,  mais  celuy  de 
Saint-Pierre  dans  la  nef.  Les  religieux  me 
firent  dire  le  lendemain  par  ce  môme  sa- 
cristain que  la  véritable  raison  pour  la- 
quelle on  s'étoit  opposé  à  ce  que  les  pa- 
roissiens entrassent  dans  le  chœur  et  que  la 
messe  y  fut  célébrée,  étoit  que  leur  maitre- 
autel  étoit  privilégié ,  qu'il  n'y  avoit  que 
les  religieux,  lesquels,  ajoutoit  ce  moine, 
faisoient  l'église,  qui  eussent  droit  d'y  célé- 
brer les  saints  mystères.  N'ayant  donc  pu 
depuis  cette  époque  faire  aucune  station 
dans  leur  église ,  éloigné  d'ailleurs  de  tou- 
tes celles  des  paroisses  circonvoisines,  je 
me  suis  déterminé  à  bâtir  un  oratoire  sur 
l'emplacement  d'une  croix,  nommée  la 
croix  Saint-Jacques,  qui  tomboit  de  vétusté. 
Laquelle  chapelle  a  été  bénie  le  28  avril 
1768,  sous  l'invocation  de  sainte  Anne.  » 
(Archives  de  la  commune  de  Thiron,  GG.  38). 

Vetus-Vicus,  cccxix,  cccxxvn,  ccexxx. 
Vleuvlc,  cnc,  con  de  Brou,  arr1  de  Ghateau- 
dun  (Eure-et-Loir). 

Veud,  cclxxxvi.  Vue,  cn0,  c°"  duPcllerin, 
arr1  de  Paimbœuf  (Loire-Inf.). 

Viabun,  cccxxvi.  Vlabon,  cnc,  con  de  Vo- 
ves,  arr1  de  Chartres  (Eure-et-Loir). 

Vibreia,  ccxxx,  ccxcviii;  Vibrea,  cccvi. 
Vlbraye,  ch.-l.  de  con,  arr1  de  Saint-Calais 
(Sarthe). 

Vicheriae,  cxviii,  cxx,  cccl;  Sanctus- 
Medardus ,  ccclxxvii.  Vlchères,  cnc,  c011  et 
arr1  de  Nogent-le-Rotrou  (Eure-et-Loir). 

Vienna,  xxiv,  lxvi.  Vienne,  Ps  de  Blois 
(Loir-et-Cher). 


Viguetot,  CCCLXXII,  CCCLXXV;  Guitot, 
ci.xxxni;  Vigetot,  CCCLXIV;  Wiguetot, 
ccclxx,  ccclxxi.  Victot,  c  .  c  de  Cam- 
bremer,  arr1  de  Pont-FÉvêque   Calvados). 

Vilecen,  ccxLvm.    Villecien, 
an-'  de  Joigny    Yonne  . 

Vilemant.  ce  ViUemain,v\&.,  c"  deDam- 
marie,  <■"  <it  arr1  de  Chartres    Eure- 
Loir). 

Vilerbeton,  cccxxix.  Villebeton,  vill 
duMée,  c""  de  Cloyes,   arr'  de  Ch&teau- 

dun  (Eure-et-Loir). 

Vilerboul,  cr.xxxvi.  Villebout, 
Droué,  arr:  de  Vendôme  C  Loir-et-Cher). 

Vilerfreslengis,  ccn,  lieu-dit,  près  Ville- 
quoy,  cnc  de  Péronville,  c°"  d'Orgères, 
arr1  de  Chàteaudun  (Eure-et-Loir). 

Vilerjoet,  cclxxxix.   Villejouet,  1'.,  i 
con  d'Ouzouer- le -Marché,  arr'   de   Blois 
(Loir-et-Cher). 

Vilermoin,  i.xxix.  Villermain,  cBe,  c°" 

d'Ouzouer-le-Marché,  arr1  de  Blois  (Loir- 
et-Cher). 

Vilers ,   cxxxix.   Villers,    chat.,  cnc  de 

Blonville,  con  et  arr1  de  Pont-1'Evèque  (Cal- 
vados). 

Vilers,    ccxxiv.    VUliers- en- Désœuvré  , 

cac,  con  de  Pacy-sur-Eure ,  arr1  d'Evreui 
(Eure). 

Vilers,  clxxxiv.  Villiers,  c1"',  coa  et  arr1 
de  Vendôme  (Loir-et-Cher). 

Vilers,  cxxi.  Villiers,  f.,  cB"  de  la  Cha- 
pelle-Onzerain,  con  de  Patay,  arr1  d'Or- 
léans (Loiret). 

Villa-  Abdonis,  CCXXIII  ;  Villa- Ainlon, 

XCVII,  CXV  ;  Vilandon,  CXXVIII,  CXXVIII 
bis,  CLXIX,  CLXXI,  CC:  Vilandum,  cxcvni- 
CCXXXVI  ,  CCI.XXV.  CCLXXVI,  CCI.XXXIX, 
CCXCII ,  CCCXXVI;  Villandon  ,  CXCVII , 
CCCXXVIII;  Villadonum,  CCXCI.  Vtllaildon, 

h.,  cnc  de  Montainville ,  con  de  Voves,  arr1 


312 


CARTULAIRE  DE  TIRON. 


de  Chartres   (Eure-et-Loir).  L'abbaye  de 
Tiron  y  avait  un  prieuré. 

Villabon,  xlix  ;  Villabum,  cclxxxviii. 
Villebon,  h.,  cne  d'Alluyes,  con  de  Bon- 
neval,  arr1  de  Châteaudun  (Eure-et-Loir). 

Villa-Fluis,  cxliv.  Villeflix,  h.,  cnc  de 
Noisy-le-Grand,  con  de  Gonesse,  arr1  de 
Pontoise  (Seine-et-Oise). 

Villafranca,  xvi,  ccccxv.  Villefranche- 
sur-Sâône,  ch.-l.  d'arr1  (Rhône). 

Villa-GaUi,  cxxi;  Villechoc,  clv;  Vilecoc, 
cclxxvi.  Villequoy,  f. ,  cne  de  Péronville, 
coQ  d'Orgères,  arr1  de  Châteaudun  (Eure- 
et-Loir). 

Villa-Malor,  cli.  Villemalourd,  h.,  cnc  de 
Saint-  Jacques  -des-  Guérets,  con  de  Mon- 
toire,  arr1  de  Vendôme  (Loir-et-Cher). 

Villa-Meion ,  cxlii  ,  clxxix  ,  ccxi  ;  Villa- 
Meiun,  clxxyiii.  Villemigeon,  h.,  cne  de 
Favières,  con  de  Tournan,  arr1  de  Melun 
(Seine-et-Marne). 

Villana,  ccliv,  Villaines-la-Juhel ,  ch.-l. 
de  con,  arr1  de  Mayenne  (Mayenne).  — 
Pons  Villanae ,  ccliv,  pont  sur  le  Merde- 
reau,  à  Villaines-la-Juhel. 

Villanova,  clxii.  Villeneuve-sur-Conie, 
cnc,  con  de  Patay,  arr1  d'Orléans  (Loiret). 

Villa -Perdita,  clxvi.  Ville-Perdue,  h., 
cne  de  Châtillon,  con  de  Cloyes,  arr1  de 
Châteaudun  (Eure-et-Loir). 

Villaria  ,  cxciii.  Villiers  -  Saint  -  Orien  , 
cne,  con  de  Bonneval,  arr1  de  Châteaudun 
(Eure-et-Loir). 

Villarium,  cxcvi  ;  Vilers ,  cxxvn.  Vil- 
liers, h.,  cne  de  Saint -Pellerin,  con  de 
Cloyes,  arr1  de  Châteaudun  (Eure-et-Loir). 

Villarium-Mafredi,  cclxvii,  ccxci  ;  Viler- 
Mafrei ,  lxxix  ,  ccxcii  ;  Viler  -  Mafre  , 
clxxxiv;  Viler-Mafredi,  cccxxvi.  Villema- 
froi,  h.,  cne  de  Membrolles,  con  d'Ouzouer- 
le-Marché,  ar^deBlois  (Loir-et-Cher). 


Villa- Visana,  cxcvi.  Villetain,  f.,  cnc  de 
Lanneray,    con    et    arr1    de   Châteaudun 

(Eure-et-Loir). 

Villemardy,  ccccxv.  Villemardy ,  cnc,  con 
de  Selommes ,  arr1  de  Vendôme  (  Loir-et- 
Cher).  Il  y  avait  à  Villemardy  un  prieuré 
dépendant  de  l'abb.  de  la  Trinité  de 
Vendôme. 

VillenaB,  cccxliv.  Villaine,  f. ,  cne  de 
Saint-Hilaire-sur-Yerre,  con  de  Cloyes, 
arr1  de  Châteaudun  (Eure-et-Loir). 

Villereth,  ccv.  Villeray,  h.,  cnc  de  Char- 
sonville ,  con  de  Meung- sur-Loire,  arr1 
d'Orléans  (Loiret). 

Villeretum ,  cccxxn  ;  Villereium ,  clviii  ; 
Villerarium  ,  cxciii  ;  Villerium  ,  ccclx. 
Villeray,  f.,  cnc  de  Bazoches-en-Dunois, 
con  d'Orgères,  arr1  de  Châteaudun  (Eure- 
et-Loir). 

Vilvocees,  cxcvm.  Villevoison,  f.,  cnc  de 
Saint-Cloud,  con  et  arr1  de  Châteaudun 
(Eure-et-Loir). 

Vindocinum  ,  lxxviii  ,  lxxxiv  ,  ccxv , 
ccxxvn ,  cclviii ,  cccxxi.  Vendôme,  ch.-l. 
d'arr1  (Loir-et-Cher). 

Vineœ,  cclxxxix.  Veigne,  f. ,  cnc  et  con 
d'Ouzouer-le-Marché,  arr1  de  Blois  (Loir- 
et-Cher). 

Vineoclœ,  cclxxxiv.  Le  Vigneau  (?),  h., 
cnc  (je  Prailles,  con  de  Celles -sur- Belle, 
arr1  de  Melle  (Deux-Sèvres). 

Vireleium,  ccclxxvii.  Villeray,  f.,  cne  de 
Condeau,  con  de  Rémalard,  arr1  de  Morta- 
gne  (Orne). 

Virgulta,  cclxxi.  Le  Verger,  h.,  cne  de 
Frétigny,  con  de  Thiron,  arr1  de  Nogent- 
le-Rotrou  (Eure-et-Loir). 

Vitreiae ,  cclxvii.  Vitray-lès -Bonneval, 
cne,  con  de  Bonneval,  arr1  de  Châteaudun 
(Eure-et-Loir). 

Vovae,  lvii,  ce.  Voves,  ch.-l.  de  con,  arr1 
de  Chartres  (Eure-et-Loir). 


CARTULAIRE  DE  TIRON. 


W 


Warenna  ,    xm ,    forteresse,    à   Bellen- 
combre ,  arr1  de  Rouen  (Seine-Inf.). 

Warinvilla,    clxxxiii.    Vareuville,    h., 

cnc  et  con  de  Bacqucville.  arr'  do  Dieppe 
(Seine-Inf.). 

Wimbelevilla,  clxxxiii,  cccxxxii.  Imble- 


r/l/c.  '■    de  Tôtes,  arr1  de    Dieppe 

(Seine-Inf.  i. 

Wintonia ,    xxvn,    i.xxxvm ,    CCLXVIU. 
Winchester^  ch.-l.  du  comté  de  Hampshire 

(Anpleteriv 


elu  de 
1   de 


Ynarville,  ccccxn.  Inerville,  vill 
Bellongreville ,   eou   d'Envermeti .    arr 
Dieppe  (Seine-Inf.). 

Yron,  fluvius,  x.  Le  ruisseau  d'Yron, 
prend  sa  source  près  la  Fontenelle  (Loir- 
et-Cher)  et  se  jette  dans  le  Loir  près  Cloyes 
(Eure-et-Loir). 


Vronium  ,      CCLXIX  ,      CCXCU ,      CCCXIX, 
GCCXXVI  ;   II ii  uni     iy;   Ilironium.    ». 
Iroiiium,    CCXCI  ;   Yron,    CCCXCIV.    YrOfl , 

h.,  cuc  et  c011  de  Cloyes,  arr1  de  Château- 
dun  (Eure-et-Loir).  L'abb.  de  Tiron  y  avait 
un  prieuré,  dont  la  chapelle  existe  encore. 


T.   II. 


TABLE  DES  NOMS  DE  PERSONNES. 


Aaie  (Andréas),  I,  171. 

Aalardus,  carnifexCarnotensis,  1, 74,  78. 

Aalelmus,  monachus  Tironensis,  I,  116. 

Aalis  ,  uxor  Amaurici  (  II)  de  Levesvilla,I, 
<28  ;  —  uxor  Guillelmi  Quarrelli,  1, 111  ; 
—  uxor  Harduini  de  Andovilla,  1 ,  154  ; 
— uxorHugonis  de  Villereio,  I,  82,227  ;  — 
uxor  Nivelonis  de  Fractavalle,  II,  107  ;  — 
uxor  Odonis  de  Aco ,  1 ,  237  ;  —  uxor 
Radulphi  de  Humbleriis ,  1 ,  153  ;  —  uxor 
Roberti  de  Campellis,  II,  77  ;  —  uxor 
Roberti  Pagani,  1, 161. 

Aanor,  uxor  Briccii  de  Chillo ,  I,  241. 

Abbatia  (Frogerius  de),  I,  248. 

Abbemont  (Arnulpkus  de),  II,  109. 

Aceio  (Garinus  de),  I,  175;  —  (Ricardus 
de),  I,  175. 

Achardus,  prior  Sanctl-Remigii  de  Ne- 
rone,  II,  13. 

Achatant  (Robertus),  I,  56. 

Aco  (Augis  de),  I,  237;  —  (Petrus  de),I, 
237. 

Aculeus  (Guillelmus),  ûlius  Roberti,  I, 
71 ,  121 ,  193;  —  (Manasses),  films  Guil- 
lelmi, I,  71,  193;  —  (Margarita),  filia 


Guillelmi,  I,  193;  —  (Nivelo),  lilius  Ni- 
velonis ,  1 ,  1 93  ;  —  (  Robertus ) ,  lilius  Guil- 
lelmi, I,  54,  71,  193;  —  (Rogerius),  li- 
lius Guillelmi,  I,  193. 

Ada,  regina  Scotie,  I,  109  ;  —  uxor  Garini 
Capreoli ,  1 ,  86  ;  —  uxor  Giffardi  do 
Alneto,  I,  138;  —  uxor  Raginaldi  de 
Spieriis,  I,  1 18. 

Adam,  canonicus  Sancte-Marie ,  I,  179;  — 
cantor  Parisiensis,  1,  53  ;  —  clericus  ,  I, 
130,  137,  138;  —  dapifer  Simonis  de 
Pivere,  I,  184;  —  films  Galterii,  nutri- 
toris,  I,  23. 

Adela,  filia  Guillelmi,  régis  Anglic,  uxor 
Henrici-Stephani,  comitis  Garnotensis, 
I,  29,40,  41,  78. 

Adelais,  regina  Francorum,  uxor  Ludo- 
vici  (VI),  I,  18;  —  uxor  Dodoini  de 
Bumboio ,  II ,  52  ;  —  uxor  Roberti  de 
Sancto-Serenico,  I,  114. 

Adelelmus,  panetarius,  II,  7.'i. 

Adelicia  ,  filia  Ludovici  (  YII  )  ,  régis 
Francorum,  uxor  Theobaldi  (V),  comi- 
tis Garnotensis,  II,  91,  106,  112,  115, 
182. 

Adelina,   uxor    Herberti   de   Ceresvilla, 


316 


CARTULAIRE  DE  TIROX. 


II.  45;  —  uxor  Ricardi  de  Orgeriis,  II, 
5.  _  Uxor  Rogerii  de  Bellomonte  ,  1 ,  28. 

Adrianus  (IV),  papa,  II,  71. 

Aeverht  (Herbertus),  filius  Raginaldi ,  II, 
77;  —  (Raginaldus),  II,  77. 

Agapitus,  canonicus  Carnotensis,  I,  12. 

Agnes,  uxor  Aimerici  (IV)  de  Toarcio,  I, 
171,  172;  —  uxor  Geroii  deUlmo,  1,71; 

—  uxor  Guillelmi  de    Choes,    I.   118; 

—  uxor  Guillelmi  de  Valle  -  Pilon,  I, 
224.  225,  226;  —  uxor  Hugonis  (III) 
de  Puteolo ,  1 ,  33 , 1 28  ;  —  uxor  Johannis 
de  Mestenone,  I,  90;  —  uxor  Odonis 
Borelli  de  Curtolino ,  II ,  8  ;  —  uxor 
Odonis  Desreati,  I,  08;  —  uxor  Radul- 
phi  de  Monte-Aupensi,  I,  88;  —  uxor 
Raimbaldi  de  Coldraio,  II,  10. 

Agnes  (Jacques),  prieur  de  Crasville,  II, 
235. 

Agnus  (Odo),  I,  129,  138. 

Ahene  (Herbertus),  I,  98;  —  (Petrus), 
II,  79. 

Ai  a,  uxor  Ingenoldi  Rufi,  II,  69. 

Aiart,  uxor  Bosonis  de  Boslantot,  II,  33. 

Aimericus,  archidiaconus  Parisiensis  ,  II , 
1 38  ;  —  cardinalis  cancellarius,  I,  203  ;  — 
filius  Conani(III),  ducis  Britannie.  I, 
244;  —  prepositus  Carnotensis,  I,  2,  12; 

—  prepositus  Toarcii,  I,  35;  —  presbi- 
ter,  monachus  Sancti-Andree  in  Scotia, 
I,  232;  —  villamis  de  Turre,  II,  54. 

Aimo,  canonicus  Carnotensis,  I,  2,  5,  12; 

—  prepositus  de  Rupeforti,  I,  17. 

Airaudus,  cambitor,  I,  94;  —  cellararius 
Mali-Leonis,  II,  21. 

Alantjs,  capellanus  Conani  (III),  ducis 
Britannie,  I,  185;  —  capellanus  Guillel- 
mi de  Glanvilla,  I,  165;  —  filius  Jor- 
dani,  senescallus  Dolensis,  II,  87,  90. 

Alàrthan  (Stephanus  de),  I,  31. 


Alarze  (Gontroinus  de),  I,  31  ;  —  (Ron- 
danus  de)  ,  I,  31. 

Alassilia  (Anselmus  de),  I,  31. 

Alastiaco  (Paganus  de),  I,  31. 

Albemarla  (  Stephanus  de) ,  filius  Odonis, 
comitis  Campanie  ,  1 ,  28. 

Albereia,  uxor  Garini  Hogot,  II,  157;  — 
uxor  Goscelini  de  Mungerviler,  I,  113, 
159;  —  uxor  Guillelmi  Martel,  I.  216; 

—  uxor  Ivonis  de  Veteri-Ponte ,  II,  110. 

Albericus  ,  camerarius  Ludovici  (VI), 
régis  Francorum,  I,  127;  —  Cornât t 
episcopus  Carnotensis,  II,  164;  —  epis- 
copus  Ostiensis,  II,  63  ,  67. 

Albértus,  cardinalis  cancellarius,  II,  105. 

Albixeio  (Guillelmus  de),  filius  Rogerii , 
I,  42,  43,  50;  —  (Nigellus  de),  filius 
Rogerii,  I,  43  ;  —  (Robertus  de)  ,  I,  242. 

Alburgis,  uxor  Hugonis  Panerii,  I,  72; 

—  uxor  Roberti ,  filii  Roberti ,  1 ,  227. 

Albus  (Richerius),  II,  3;  —  (Robertus), 
I,  144. 

Alcherius  ,  filius  Aalonis,  I,  73,  74,  148, 
190,  193,  195,  228;  II,  5. 

Alealmus,  monachus  Fer rarum,  II,  21. 

Aleger  (Rogerius),  I,  165. 

Alençon  (Charles  d'),  II,  230  ;  —  (  Jeand'), 
11,210;  —  (Pierre  d'),  II,  210. 

Aletru  (Alcherius),  II,  37. 

Alexander  (III),  papa,  II,  90,  92,    98, 

103;  —  (IV),  papa,  II,  171. 
Algardis  ,  uxor  Ansoldi  de  Campo-Folio , 

I,  175. 

Algrinus,  cancellarius  Aurelianensis  ,  I , 
100;  —  cancellarius  Ludovici  (VII), 
régis  Francorum ,  1 ,  247. 

Alis  (Guillelmus),  I,  232;  — (Odo),  I,  238; 

—  (Ricardus),  filius  Rogerii,  I,  232. 

Alleyot  (Guillelmus),  II,  15. 


CARTULAIRE  DE  TIRON. 


3H 


Allobroga  (Stephanus),  I,  87. 

Alneio  (Achardus  de),  I,  197  ;  —  (Erem- 
burgis  de),  uxor  Guidonis  Berardi,  I, 
190;  —  (Robertus  de),  I,  19G. 

Alneto  (Ansquitinus  de),  I,  230;  —  (Ga- 
lerannus  de),  1 ,  97  ;  -—  (Galorannus  de) , 
II,  118;—  (Galterius  de),  filius  Galterii, 
II,  57;  —  Garinus  de),  filius  Galterii, 
II,  57;  —  f  Giffardusdc),  I,  167,  238;  - 
(Go-herius  de),  filius  Galterii.  I,  106, 
186;  II,  57;  —  (Herbertus  de),  II,  81. 

Alogia  (Gaufridus  de),  1,97,  —  (Hugo 
de),  filius  Johannis,  II,  72,  118;  — 
(Jobannes  de),  II,  72;  —  (Ragïnaldus 
de),  II,  39,  80. 

Alta-Brueria  (Johannes  de),  I,  29. 

Altel  (Robertus  de),  prcsbiter,  I,  222. 

Alto  (Garinus  de),  I,  147,  245. 

Alumna  (Odo  de),  I,  128. 

Alumnus  (Theobaldus),  I,  62,  63,  123, 
124. 

Alveredus,  discipulus  Roberti,  beremite, 

I,  241. 

Alvia  (Guillelmus  de),  II,  4. 

Ambasia  (Jobannes  de),  I,  61  ;  —  Sulpi- 
cius  de),  II,  133. 

Amboise  (Corbe  d'),  femme  d'Acard  de 
Saintes  et  de  Geoffroi  Bourreau,  I,  67. 

Amelina,  uxor  Aimerici  de  Boslantot,  IL, 
33;  —uxor  Golini  de  Prato-Hemerici , 

II,  184;  —uxor  Fulconis  deTaroent,  II, 
18  ;  —  uxor  Girardi  Ensacbelana ,  I,  19, 
57  ;  —  uxor  Guillelmi  de  Autolio,  II,  91  ; 
—  uxor  Roberti,  filii  Berlaii,  1 ,  173  ;  — 
uxor  Simonis  de  Panil,  II,  32. 

Amelinb  (Michael),  II,  215. 

Amicus-Bonus  (Hugo),  I,  235;— (Theo- 
baldus), heremita,  I,  235. 

Amilleio  (Galterius  de),  I,  82,  226.  227. 

T.    II. 


Andboavbnsis  (Helias),  I,  54;  —  (Phl- 
lippus),  I,  113. 

Andegavia  (Errnengardia  de),  Qlia  Pul- 
conis  (IV),  uxor  Alani,  ducis  Britannie, 
I,  244,  24 

Am)1-:vi!.!.a  i  Paganua  de  ,  II ,  Wl 

Andovilla  (Adelais  do),  Qlia  Harduini, 
I,  154;  — (Berardue  de] ,  Bliua  Barduini, 

I,  154;—  (Raginaldus  de),  Ûliua  Bar- 
duini, I,  154;  —  (Raingardia  de),  Qlia 
Harduini,  I,  154;  —  (Tescia  de),  Qlia 
Harduini,  I,  154. 

Andréas  ,  capellanus  Sancti  -  Mauricii ,  I , 
235. 

Androin  (Aimericus),  II,  35. 

Ange  (Guiardus  de),  II,  20. 

Angerant  {Bertrand) ,  prieur  de  Mougon, 

II ,  234. 

Angerius,  sacerdos  ,  I,  167,  199. 

Angligus  (  Galterius  ) ,  II ,  4  \  ;  —  (  Guillel- 
mus), I,  21  ;  —  (Petrus),  II,  168;  — 
(Robertus),  I,  173. 

Angotus,  canonîcus  Sancti -Jobannis-in- 
Valeia,  I,  71. 

Angotus  (Raimundus),  I,  129,  138. 

Anselmus,  canonicus  Garnotensis,  I,  5, 
12  ;  —  famulus  arcbiepiscopi  Turonon- 
sis,  I,  210. 

Ansoldus,  fultrerius,  I,  153,  192;  II,  10; 
—  teleonarius,  I,  150. 

Ansquitinus  ,  pistor,  I,  64. 

Aqua  (Paganus  de),  I,  34. 

Aquila  (Engenulfus  de),  filius  Gilberti , 
I,  39;  —  (Garinus  de),  filius  Gilberti, 
monachus,  I,  39;  —  (Gaufridus  de), 
filius  Gilberti,  I,  39;  —  (Gilbertus  de), 
filius  Richerii,  I,  39;  —  (Gilbertus  de), 
filius  Gilberti,  I,  39;  —  (Mathildis  de), 
filia  Richerii,  uxor  Nigclli  de  Albineio, 
1 ,  43  ;  —  (Richerius  de  ) ,  filius  Gilberti . 

48 


318 


CARTULAIRE  DE  TIRON. 


I,  39,  163,  164;  II,  164;  —  (Rogerius 
de),  filius  Gilberti,  abbas  Sancti-Au- 
doeni  Rothomagensis,  I,  39. 

Archambault  {Martin),  prieur  d'Ablis,  II, 
234. 

Archembaudus  ,  abbas  Sancte-Marie-Mag- 
daiene  Castridunensis ,  1,177,  209;  II, 
39  ;  —  dispensarius ,  1 ,  131  ;  —  monachus 
Sancti-Andree  in  Scotia,  I,  232;  —  pre- 
positus,  I,  98. 

Ardena  (Girardus  de),  I,  134;  —  (Guillel- 
mus  de),   II,  161;  —   (Robertus  de), 

II,  71. 

Arena  (Arnulplius  de),  I,  38. 

Argugiis  (Eudo  de),  I,  60;  —  (  Odo  de), 

I,  60. 
Arlevilla  (Theobaldus  de),  I,  187. 
Armentrecis  (Adam  de),  I,  198,  199. 

Arnulphus,  cementarius,  II,  73,  79,  — 
episcopus  Luxoviensis,  II,  28,  82  ;  —  fa- 
mulus  Galterii  Hait,  I,  218  ;  —  de  Grant- 
val,  famulus  monachorum  Tironensium, 

I,  159,  191;  II,  12,  37,  46,  85,  86;  — 
meteerius  ,1,56;  —  monachus  Sancti-Ni- 
cholai  ,1,113;  —  piscator,  1 ,  56  ;  —  prior 
de  Basquevilla,  II,  109, 114;  —  sacerdos 
de  Turneio,  I,  93. 

Arondel  (Robert),  I,  204. 

Arrabi  (Arnulphus),  I,  248. 

Arraio  (Gèstinus  de),  I,  185. 

Arro  (Gaufridus  de),  I,  209;  —  (Gaufri- 
dus  de),  major  de  Bosco -Rufmi,  I,  157. 

Arroldus,  vicecomes  Carnotensis,  I,  189. 

Arsiciis  (Galterius  de) ,  I,  56  ;  —  (Garinus 

de),  I,  56. 
Artenario  (Raginaldus  de),  II,  5. 
Arunvilla  (Gaufridus  de),  II,  122. 
Ascelina,  uxor  Roberti  de  Claro- Fonte, 

II,  15. 

Ascelinus,  mediterius,  I,  229. 


Asee  (Fulcherius  de),  I,  94;  II,  44;  — 
(Guillelmus  de),  I,  94. 

Asinarius  (Hubertus) ,  monachus  Tironen- 
sis,  prior  Carnotensis,  I,  44,  64,  73,  74, 
148,  190,  193,  195,228,  251;  II,  3,  5,31. 

Assaciatus  (Bernardus),  I,  23. 

Athée  (Girard  d'),  gouverneur  de  Chinon, 

I,  174. 

Athopart  (Robertus),  II,  3. 

Auberiis  (Isembardus  de),  1 ,  159. 

Aubertus,  famulus  Odonis  de  Porta,  I, 
218  ;  —  monachus,  I,  38. 

Aucher  (Michel),  prieur  de  Bacqueville ,  II, 

208. 

Auco  (Guillelmus  de) ,  I,  27  ;  —  (Henricus 
de) ,  filius  Guillelmi ,  1 ,  27. 

Aufai  (Goubert  d'),  II,  71. 

Aufredus,  loriminarius ,  I,  121. 

Aula  (Gosbertus  de),  I,  210. 

Aurelianis  (  Hugo  de  ) ,  filius  Gaufridi 
Desreati,    I,    58;   —  (Raginaldus  de), 

II,  25  ;  —  (  Stephanus  de) ,  1, 159  ;  II ,  68. 

Autolio  (Garinus  de),  filius  Guillelmi,  mo- 
nachus Tironensis ,  II ,  91  ;  —  (  Guillel- 
mus de),  II,  91;  —  (Herbertus  de), 
filius  Guillelmi,  II,  91;  —  (Robertus 
de),  filius  Guillelmi,  II,  91. 

Auve  (Raginaldus),  II,  73. 

Auviler  (Landricus  de),  II,  47. 

Auvranus,  pedicarius,  I,  23. 

Aveline  (Theobaldus),  II,  180. 

Avenellensis  (Robertus),  I,  81. 

Avertono  (  Gaufridus  de  ) ,  II ,  24 ,  25  ;  — 
(  Guillelmus  de  ) ,  filius  Gaufridi ,  II ,  25  ; 
—  (Matheus  de),  II,  26. 

Aviron  (Guillelmus  de),  I,  163,  164;  II, 
165;  —  (Rogerius  de),  II,  120. 

Aviziaco  (Fulco  de) ,  I,  99. 


GARTULAIRE  DE  TIRON. 


319 


Bacherot  (Frogerius),  II,  18. 

Baialer  (Garinus),  I,  57. 

Bainville  (Robertus),  filius  Gaufridi,  I, 
195. 

Bais  (Guillelmus  de  ),  II,  71, 76;  —  (  Jolian- 
nes  de),  II,  71;  —  (Robertus  de),  II, 
71,  70. 

Baium  (Isnardus  de),  II,  19  ;  —  (Nariotus 
de),  II,  19. 

Bajocis  (Matheus  de),  II,  71,  76. 

Balaone  (Guido  de),  monachus  Sancti- 
Dionisii  de  Nogento,  I,  59;  —  (Rober- 
tus de),  II,  18. 

Baldimento  (Andréas  de),  senescallus 
comitis  Theobaldi  (IV),  I,  29,  38,70, 
74,  75,  92,  106;  II,  158;—  ( Galerannus 
de),  filius  Andrée,  abbas  Sparniaci,  I, 
92;  —  (Guido  de),  filius  Andrée,  I,  92. 

Baldricus,  sacerdos  de  Castris,  II,  M. 

Balduinus,  medicus,  I,  176;  II,  26. 

Balgenciaco  (Agnes  de),  filia  Radulpîii, 
1,233;  —  (Guenius  de)),  1,61  ;  —  (Hugo 
de),  filius  Radulphi,  I,  233;  —  (Lance- 
linus  de),  1,  62,  99  ;  —  (Lancelinus  de), 
filius  Radulphi,  I,  233  ;  —  (Mathildis  de), 
filia  Radulphi,  I,  233;—  (Radulphus 
de),  filius  Lancelini,  I,  61,99,  119,  149, 
233;  II,  57;  —  (Radulphus  de),  filius 
Radulphi,  .1,  233;  —  (Roschus  de),  I, 
61,233;  — (Simon  de),  I,  67;  —(Simon 
de),  filius  Radulphi,  I,  223,  238;  II,  57. 

Balio  (Galterius  de),  I,  162. 

Ballargent  (Gaufridus),  I,  210. 

Balliol  (Gislebertus  de) ,  I,  165. 

Banasta  (Guillelmus  de),  II,  89. 


Haptiste,  abbé  d'Arcisses,  Il ,  235. 

Barha  (Andréas).    [,70;—  (Frogerius), 
I,  200. 

Barbatus  (Raginaldus),  II,  45;  —  (Roge- 
rius),  I,  108,  137;  —  [Rogerius)]  m 
chus  Tironensis,  II,  40, 

Barbée  (Albericus  de  la) ,  I,  113. 

Barborinus  (Guillelmus),  II,  54. 

Barbou  de  Sancto-Petro,  I,  150,  195;  — 

(Renaud),  I,  150. 

Barrez  de  Saint -Martin  (Daniel  de), 
abbé  de  la  Chaise-Dieu,  II,  249. 

Barge  (Alexandre  de  la),  prieur  de  Suhtt- 
Ouen,  puis  de  la  Madeleine-sur-Seine,  II, 

234. 

Barra  (Hugo  de),  1,25,  2(i,  78,  162,233; 
—  (Pichardus  de),  I,  25,  26,  78. 

Barre  (Gaufridus),  I,  200. 

Barris  (Gaufridus  de),  II,  2;  —  (Johan- 
nes  de),  II,  56. 

Bartholomeus  ,  abbas  Majoris-Monasterii, 
1,  33;  —  de  Vendôme,  archiepiscopus 
Turonensis ,  1 ,  253  ;  —  capicerius  Aure- 
lianensis,  I,  100. 

Barville  (Constantin  de),  I,  21(i. 

Barzilliis  (Girardus  Paganus  de),  I,  25, 
26,  141  ,  162;  — (Hugo  de),  I,  25,  26. 

Baselgis  (Burgundus  de),  I,  178. 

Basilia,  uxor  Alexandri  de  Turneio,  I, 
238;  —  uxor  Guillelmi  de  Glanvilla, 
I,  165. 

Basochia  (Robertus  de),  II,  80. 

Basquevilla  (Gislebertus  de),  II,  109. 


320 


CARTULAIRE  DE  TIROft. 


Baucherius,  sacerdos  de  Faveriis,  I,  120. 

Baudretot  (Gislebertus  de),   I,  204;  — 
(Herloinus  de),  I,  204. 

Baufredus  (Ada),  filia  Aimerici,  I,  180; 

—  (Aimericus),  I,  98,  180;  —  (Ansgo- 
tus),  filius  Aimerici,  I,  180;  —  (Aubur- 
gis),  filia  Aimerici,  I,  180;  —  (Galte- 
rius),  filius  Aimerici,  I,  180;  —  (Guil- 
lelmus), filius  Aimerici,  I,  180;  — 
(Hugo),  I,  180;  —  (Odelina),  filia  Ai- 
merici, I,  180;  —  (Radulphus),  I,  180. 

Bayfius  (  Johannes-Antonius) ,  II,  240. 

Bazolgiis  (Lisoius  de),  I,  52. 

Beatrix  de  Rocfiefort,  comi tissa  Perticen- 
sis.uxorGaufridi(IV),  1, 17,  84,  85,  125; 

—  uxor  Fulconis  de  Monfalcon,  I,  112; 

—  uxor  Garini  Capreoli,  II,  141  ;  —  uxor 
Galterii  de  Sancto-Leobino,  I,  117;  — 
uxor  Guillelmi  de  Glota,  I,  91;  —  uxor 
Hervei  de  Galardone ,  1 ,  57  ;  —  uxor 
Manasses  de  Tornan,  I,  119,'  120;  — 
uxor  Odonis  Cratonis,  I,  154;  —  uxor 
Richerii  de  Aquila,  I,  164. 

Beauharnais  (Marguerite  de),  femme  de 
Guillaume  de  Nesmond,  II,  176. 

Bechet  (Simon),  I,  72. 

Bedion  (  Guillelmus  ) ,  II,  86. 

Begonus  (Andréas) ,  II,  53. 

Beinassis  (Galterius),  II,  68. 

Beleth  (Johannes),  I,  226. 

Belingefoil  (Rogerius  de) ,  II,  109. 

Belinus  ,    pelliparius  ,    dein    cellararius 
Sancti-Petri  Carnotensis,  I,  230. 

Beljoaco  (Aalis  de) ,  filia  Guichardi,  I,  31  ; 

—  (  Gontroinus  de  ) ,  filia  Guichardi ,  I , 
31  ;  —  (Guichardus  de) ,  I,  30;  —  (Gui- 
chardus  de),  filius  Guichardi,  I,  31  ;  — 
(Imbertus  de),  filius  Guichardi,  I,  31; 

—  (Maria  de),  filia  Guichardi,  I,  31. 

Bella-Facie  (Stephanus  de),  I,  21. 


Bellainvilla  (  Amelina  de),  filia  Roberti, 
uxor  Guillelmi,  filii  Guillelmi,  I,  160; 

—  ;(Robertus  de),  I,  23,24,  55,  113. 
115,  141;  II,  27,  28. 

Bellayo  (Carolus  a),  abbas  Tironensis, 
II,  228. 

Bellismo  (Guillelmus  Talvas  de),  I,  104; 

—  (Mabilia  de),  filia  Guillelmi,  uxor 
Hugonis  (II)  de  Castello-Novo ,  I,  104. 

Bello  (Hugo  de),  I,  58,  71. 

Bello-Joco  (Guillelmus  de) ,  II,  20. 

Bello-Loco  (Robertus  de),  I,  65. 

Bello -Monte  (Dionisia  de),  filia  Gau- 
fridi,  II,  118  ;  —  (Gaufridus  de) ,  I,  83  ; 

—  (Gaufridus  de),  filius  Gaufridi,  II, 
118;  —  (Gaufridus  de),  filius  Roberti, 
II,  80,  117, 118,  160,  163;—  (Guillelmus 
de) ,  I,  99  ;  —  (  Helvisa  de) ,  filia  Roberti, 
I,  82;  —  (Hugo  de),  I,  181  ;  —  (Ragi- 
naldus  de),  canonicus  Carnotensis,  II, 
166;  —  (Robertus  de),  I,  82,  83;  II, 
117,  157;  —  (Robertus  de),  filius  Gau- 
fridi, II,  118;  —  (Robertus  de),  filius 
Rogerii,  I,  28,  29,  76,  97;  II,  158,  162, 
163,  164;  —  (Rogerius  de),  filius  Hum- 
fredi  de  Ponte-Audomaro,  I,  28,  76,  77. 

Bello-Regardo  (Amblardus  de),  I,  31. 

Bello- Yidere  (  Ansoldus  de  ),  filius  Ansoldi 
Berbel,I,  182;  —  (Gaufridus  de),  I,  31, 
120;  —  (Herveus  de),  II,  92. 

Bellui  (Girelmus  de),  I,  252;  —  (Ragi- 
naldus  de),  I,  252. 

Belot  (Hildebertus),  II,  73. 

Belprahel  (Goscelinus  de),  I,  113. 

Benedictus,  clericus  Insulse,  I,  16;  — 
presbiter  Sancti-NicolaiFractavallis,  II, 
36,  37. 

Berardus  [Arnulphus) ,  filius  Guidonis, 
monachus  Tironensis,!,  196 ;  —  (Guido), 
I,  196. 


Berbel  (Ansoldus),  I,  182;  —  (Arnul- 
phus),  iilius  Ansoldi,  I,  182. 

Berbio  (Bernerius),  filius  Galterii,I,  155; 

—  (Galterius),  I,  155. 

Berciieriis  (Odo  de),  I,  153;  —  (Raginal- 
dus  de),  I,  151. 

Berengarius  (Robcrtus),  I,  104. 

Bergevilla  (Alerrandus  de),  I,  195;  — 
(Bernardus  de),  I,  121  ;  II,  31. 

Berlainvilla  (Simon  de),  I,  254. 

Bermundus,  monachus  de  Lavarzino,  I, 
114. 

Bernardus  (de  Ponthieu) ,  abbas  Tiro- 
neusis,  I,  1.3,  14,  15,  16,  17,  20,  21, 
30,  40,  48,  02,  83,  125,  188;  II,  15,  23, 
24,  25-,  —  capicerius  Carnotensis,  I,  38, 
157,  210;  II,  9  ;  —  mediator  Girardi  Dia- 
boli.I,  138;  —monachus de  )lurciaco,I, 
200;  II,  20,  21  ,70;  —  prepositus,  II, 
11  ;  —  prior  Sancti-Dionisii  de  Nogento, 

I,  59,  139  ;  —  sacerdos  de  Argenviller,  I, 
101  ;  —  le  Vannier,  I,  94. 

Bernerius,  abbas  Bonevallensis  ,  II .  16. 

—  decanus  Parisicnsis,  I,  53;  —  famu- 
lus  Herberti,  decani  Yillane,  II,  25;  — 
monachus  de  Lavarzino,  I,  114. 

Berruyer  {Antoine),  prieur  de  la  Cha- 
pelle-Vicomtesse, II,  235. 

Bersequalt  (Benedictus),  I,  41. 

Bertha,  uxor  Odonis  Borrelli,  I,  07,  73. 

Bertocurto  (Bouardus  de),  I,  20;  —  (Ga- 
rinus  de),  I,  228. 

Béthune  (Maximilien  de),  duc  de  Sully, 

II,  128,  241. 

Betigny  (Durandus  de),  II,  09. 

Bibens-Sanitatem  (Albertus),  I,  151. 

Bidois  (Garinus),  I,  137. 

Bigot  (Aalis) ,  II,  81;  —  (Galterius)  de 
Vibrea ,  II ,  09  ;  —  (Guillelmus  ),  II,  M  ; 

—  (Lambertus).  II,  27,  80. 

T.    II. 


GARTULAIRE  DE  TIRON.  :\-:\ 

Bigota,  uxor Raginaldi  Angoti,  I,  139. 
Billy  (Charles  de),  abbé  de  Février  es,  Il 


2:15  ;  —  (Jean  de  ,  abbé  de  Ferrières,  II, 

235. 

Bisou  (Garnerius),  I.  62;  —  (Hubertuf 

I,  78,  223;  —  (PagantW),  I,  79,  80. 

Bizolier  (Jean),  I,  210. 

Blainville  (N.  de),  II.  -!l<>. 

Blanchet  (Gervasius),  II,  33. 

Blancus  (Richerius),  I,  230. 

Blandbvilla  (Engelardua  de),  I,  38. 

Blaruto  (Rosmunda  de),  uxor  Johannis 
de  Vernonio,  I,  21 1. 

Blavo  (Guillelmus  de),  II,  86. 

Blavou  (Gislebertus  de),  filius  Hugonis , 

II,  48;  —(Hugo  de),  II,  48. 

Biazon  (Philippus  de),  I,  134. 

Blesis  (Adelicia  de),  filia  Theobaldi  (V), 
II,  113;  —  (Isabellis  de),  filia  Theo- 
baldi (V),  uxor  Sulpicii  de  Ambasia, 
comitissa  Carnotensis,  II ,  91 ,  106 ,  113; 
—  (Margarita  de),  filia  Theobaldi  (V), 
uxor  Galterii  de  Avesnis,  comitissa  Ble- 
sensis,  II,  91,  100,  113:  —  (Philippus 
de;,  filius  Theobaldi  (V),II,  113;  — 
(Theobaldus  de),  filius  Theobaldi  ;V), 
II,  91,  100,  113. 

Bloin  {Christophe de) ,  prieur  du  Teilraux- 
Moines,  II,  235. 

Bloius  (Normandus),  I,  171 ,  172. 

Blondy  (Catherine),  femme  de  Gottlieb- 
Ferdinand  de  Schomberg,  II,  107. 

Bodart  (Matheus),  II,  80. 

BoELLus(Girardus),I,  10G;  —  (Girardus), 
filius  Bartholomei,  II,  30:  —  (Helias), 
I,  61,  '.•!>. 

Boesyilia  (Rogerius  de),  I,  156. 

Bofigni  (Robertus),  I.  129,  137. 

49 


322 


CARTULAIRE  DE  T1R0IN. 


Bogerellus  (Garinus),  II,  47;  —  (Gau- 
fridus),  II,  47;  —  (Mauricius),  I,  149. 

Bogius  (Mainardus),  I,  198. 

Bogro  (Robertus),  II,  48. 

BoHic(Guillelmus),  II,  31  ;  —  (Osbertus), 
II,  31. 

Boigne  (Beatrix  de),  fllia  Hugonis,  I,  55, 
56,  85,  142;  —  (Helvis  de),  filia  Hugo- 
nis,  I,  55,  56,  85;  —  (Hildeburgis  de), 
filia  Hugonis,  I,  55,  56,  85,  142;  — 
(Hugo  de),  I,  55,  56,  59,71,  84,85,  95, 
115,  116  ;  —  (Ledgardis  de),  filia  Hugo- 
nis, I,  55,  56,  85,  142;  —  (Odelina  de), 
filia  Hugonis,  I,  55,  56,  85,  142;  — 
(Odo  de),  filius  Hugonis,  I,  55,  56,  85, 
115,  142. 

Bolerio  (Aalis  de),  filia  Radulphi,  uxor 
Ade  de  Fulfriaco ,  II,  55,  56  ;  —  (Radul- 
phus  de),  II,  55. 

Bollei  (  Galterius  de  ) ,  II ,  30. 

Bolornel  (Andréas  de),  II,  23 ,  24. 

Bona-Filia  (Cecilia),  II,  52. 

Bonel  (Balduinus  de),  I,  169. 

Bonel  (Herveus),  II,  95. 

Bonevallo  (Astho  de),  II,  47. 

Boochia  (Hugo  de),  I,  23;  — (Paganus 
de),  I,  26,  27,  79. 

Boola  (Leodegarius  de),  I,  57. 

Bordelinus  (Andréas),  II,  24;  —  (Rober- 
tus), II,  24. 

BoRGOiL(Raginaldus),  I,  41  ;  —  (Regina), 
filia  Raginaldi,  I,  41. 

Borleng  (Eudes),  gouverneur  de  Bernai, 
1,76. 

Bormaudus  (Hugo),  II,  74;  —  (Theo- 
baldus  ) ,  II ,  74. 

Bornot  (Antoine) ,  prieur  de  Saint-Michel- 
du- Tertre,  II,  251. 

Borrel  (Johannes),  II,  81. 


Borrellus  (Astho  ) ,  1 ,  41 ,  68  ;  —  (  Astho), 
filius  Asthonis,  I,  67;  —  (Bertha),  filia 
Odonis,  uxor  Raginaldi  de  Orrevilla,  I, 
67  ;  —  (  Gaufridus),  filius  Asthonis ,  I,  67, 
68,  69;  —  (Gaufridus),  filius  Gaufridi, 
I,  67;  II,  2;  —  (Goscelinus),  II,  8,  48; 
—  (Hugo),  filius  Gaufridi,  I,  67;  — 
(Hugo),  filius  Goscelini,  II,  8,  24;  — 
(Odo),  filius  Gaufridi,  I,  67;  —  (Odo), 
filius  Goscelini,  II,  8;  —  (Odo),  filius 
Odonis,  I,  67,  142;  II,  8. 

Bos  (Humfredus),  II,  76;  —  (Paganus), 

I,  60. 

Boscato  (Baldricus  de),  I,  222;  —  (Gos- 
bertus  de),  II,  1 ,  36  ;  —  (Herbertus  de), 

II,  8,  36,  59;  —  (Theodericus  de),  I, 
151;  II,  36,  59. 

Bosco  (Arnoldus  de),  senescallus  Roberti 
de  Legrecestria ,  I,  163;  II,  162;  — 
(Arnulphus  de),  I,  163  ;  —  (Beatrix  de), 
filia  Pagani,  uxor  Burgonii,  II,  72;  — 
(Claudius  de),  hostellarius  de  Jugo-Dei, 
II,  222;  —  ( Ermengardis  de),  filia  Pa- 
gani,  uxor  Auberti ,  II ,  72;  —  (Galte- 
rius de),  I,  229;  —  (Hubertus  de),  I, 
98;  —  (Hugo  de) ,  II,  69  ;  —  (Huldierius 
de),  II,  46  ;  —  (Maria  de),  filia  Pagani, 
II,  72;  —  (Odo  de),  II,  86;  —  (Paga- 
nus de) ,  II,  72;  —  (Petrus  de),  II,  197, 
199;  --  (Ricardus  de),  I,  112. 

Bosco-Garnerii  (Jeremias  de),  I,  23,  98, 
129,  138;  II,  8;  —  (Matheus  de),  II,  8. 

Bosco-Gauchier  (R.  de),  II,  164. 

Bosco-Perier  (Odelina  de),  II,  161. 

Bosco-Rohardi  (Radulphus  de),  II,  78. 

Bosco -Sancti-Martini  (Ricardus  de),  I, 

178. 

Boslantot  (Aimericus  de),  II,  33;  — 
(Boso  de),  II,  23,32;  —  (Hugo  de), 
filius  Bosonis,  II,  33;  —  (Petrus  de), 
filius  Aimerici,  II,  33. 


CARTULAIRE  DE  TIRON. 

Boslenus  (Guillelmus),  I,  159,  191  ;  II,  40. 

Bosloverus  (Odo),  I,  237. 

Bosnaio  (Radulphus  de),  II,  23. 

Boso,  prior  Tironensis,  1,  59  -,  II,  28. 

Bosseria  (Godescalcus  do),  I,  90. 

Bosumvilla  (Aimo  de),  I,  248;  —  (Gal- 
terius  de),  I,  240;  II,  29. 

Bote  (Raginaldus),  I,  222. 

Botellarius  (Aloisa),  filia  Gisleberti,  I, 
239;  —  (Gislebertus) ,  pincerna  régis,  I, 
120,  239;  —  (Guido),  filius  Gisleberti, 
I,  120,  239;  —  (Hugo),  filius  Gisleberti, 
1,  120;  —  (Mariasses),  filius  Gisleberti, 
I,  239. 

Boteri(G-),  II,  103. 

Botevilain  (Herbertus),  I,  213. 

Bouchart  (Robertus),  II,  71. 

Boula ye  {Michel),  prieur  de  la  Madeleine 
de  Bréval,  II,  234. 

Bourroiche  (Johannes),  II,  190. 

Bouvet  (Thomas),  II,  135. 

Bovetus  (Radulphus),  I,  54 ,  173. 

Bozer  (Galterius),  II,  70. 

Braceons  (  Archembaudus  de  ),  filius  Isce- 
lini,  I,  41. 

Bracheio  (Garnerius  de),  I,  217. 

Braia  (Benedicta  de) ,  burgensis  Ferrerie, 
I,  120. 

Brainvilla  (Odo  de),  I,  130;  —  (Rober- 
tus de),  II,  47. 

Braio  (  Aimo  de  ) ,  1 ,  252  ;  —  (  Egidius  de  ) , 
I,  252;  —  (Piscis  de),  I,  252. 

Braiolo  (Robertus  de),  I,  150. 

Braioto  (Agatha  de),  filia  Gathonis,  I, 
78;  —  (Gbtho  de),  I,  20,  78,  100;  II, 
44,  69  ;  —  (  Odo  de  ) ,  filius  Gathonis ,  I, 
78;—  (Silvester  de),  filius  Gathonis, 


1,78. 


Brhnblla  (Garnerius  de),  II,  81. 

Bren-tn-Bursa    Hubertus),  H,  12. 

Brbta,  nxor  Pagani  de  Veroeio,  I,  n<>. 

BiŒTA<;NE(Berthede),  fille  de  Conan  III), 
femme  d'Alain ,  «ointe  de  EUchemont ,  et 
d'Eudes,  comte  do  Perhoët.  [,  244;  — 
(Jeanne    de),    femme    de    Robert    <!<> 

Flandre,  II,  203. 

Breteau  (  Guillelmus),  sacrigta  de  Vado- 
Alneti,  II,  215. 

Bretevile  (Raginaldus  de),  II,  157. 

Bretignolles  (Jean  de),  prieur  de  lluest , 

II,  235. 

Bretnaico  (Robertus  de),  I,  120. 

Bricault  [Philibert),  prieur  de  la  Trous- 
saie,  II,  235. 

Brichet  (Robertus),  I,  104. 

BRrENTius,  famulus  monachorum  Tiro*- 
nensium,  II,  17. 

Bruvionte  (Engelbaudus  de),  I,  80. 

BRrNNiA  (Ivo  de),  II,  85. 

BRrsouL  (Henricus),  frater  Praedicator,  II, 
138. 


Britellus,   famulus  monachorum    Tiro- 
nensium,  I,  159. 

Britellus  (Agnes  ),  filia  Guillelmi  ;  H,  10; 

—  (Ansoldus),  filius  Guillelmi,  II,  10; 

—  (Galterius),  filius  Ansoldi,  I,  173:  II, 
10,  14;—  (Gaufridus),  II,  10;  —  (Gi- 
rardus),  filius  Guillelmi,  II,  10;  — 
(Guillelmus),  II,  10;  —  (Guillelmus), 
filius  Ansoldi,  II,  10;  —(Maria),  filia 
Guillelmi,  II,  10;  —(Robertus),  filius 
Guillelmi,  II,  10. 

Britiniaco  (Raginaldus  de),  I,  252. 

Brito,  capellanus  Adelicie ,  comitisse  Car- 
notensis,  II,  110. 

Brito  (Brientius),  II,  81  ;  —  (Galerannus), 
I,  151  ;  —  (Gaufridus),  I,  151  ;  —  (Guil- 


324 


GARTULAIRE  DE  TIRON. 


lelmus),  I,  180;  —  (Mauricius),  I,  130. 
138;  —  (Petrus),  I,  16i  ;  —  (Philippus), 
filius  Gaufridi,  I,  128,  151  ;  —  (Riolius), 
I,  95;  —  (Rogerius),  I,  214,  215;  — 
(Tussanus),  prior  Tironensis,  II,  228. 

Britolio  (Eustachius  de),  I,  212. 

Brixe  (Garnerius  de),  II,  58;  —  (Gaufri- 
dus  de),  II,  58. 

Rriz  (Guillaume  de),  prieur  de  Saint- 
An  dré-d'Ecoman,  puis  de  Saint -Biaise 
deLuy,  II,  234. 

Brochardus  (Drogo),  de  Yarenna,  mona- 
chus Tironensis,  I,  183,  184;  II,  29,  30; 

—  (Odo)  ,  filius  Drogonis,  monachus 
Tironensis,  I,  183;  II,  29,  30;  —  (Ro- 
bertus), filius  Drogonis,  1 ,  183  ;  II,  29. 

Brocia  (Rogerius  de) ,  I,  237. 

Broco  (Radulphus  de),  I,  215. 

BROi(Hugo  de),  II,  15. 

Broiel  (Henricus  de),  II,  36. 

Broisia  (Robertus  de),  filius  Drogonis,  I, 

184. 

Broteiol  (Simon),  I,  19.  57. 

Brucelerius  (Raginaldus),  II,  21  ;  —  (Ri- 
cardus),  II,  21. 

Brucourt  (Jean  de),  seigneur  de  Crève- 
cœur,  II,  196,  197. 

Bruereia  (Guillelmus  de),  II,  137,  162; 

—  (Hugo  de),  I,  26,  27,  79;  —  (Maria 
de),  filia  Guillelmi ,  uxor  Hervei  de 
Yillerio,II,  137;  -  (Michaelde),  II,  50; 

—  (Nicolaus  de),  II,  96;  —  (Nicolaus 
de),  II,  79. 

BRUL(Helias  del),  I,  200. 

Brulio  (Robertus  de),  I,  112. 

Brullio-Galciato  (Osbertus  de),  I,  122. 

Brulou  (Geoffroy  de),  II,  120. 

Brunechildis  ,  uxor  Salomonis  de  Yienna, 
I,  41. 


Brunellus  (Adam),  1, 15,  26,  97,  180 ;  — 
(Henricus) ,  II,  2. 

Brunet  (Harduinus),  I,  34,  71. 

Brunus  (Paganus),  gêner  Drogonis  Bro- 
chardi,  I,  183. 

Bu  (Guillelmus  de),   I,    83;  II,  118;  — 
(Robertus  de),  I,  83. 

Bucardus,   archidiaconus    Aurelianensis , 
I,  100. 

Bucellus  (Theobaldus),  I,  175. 

Bucheri  (  Arnulphus  ) ,  II,  51. 

Bucherius  (Simon),  filius  Girardi,  I,  198. 

Bufart  (Radulphus),  I,  242. 

Bugsno  (Petrus  de),I,  131. 

Buignon  (Rogerius),  II,  126. 

Buivilla  (Ricardus  de),  II,  130. 

Bulzerius  (Albertus),  I,  187. 

Bumboio  (Adam  de),  filius  Dodoini,  II, 
32,  52;  —  (Dodoinus   de),  II,  52;  — 

—  (Elisabeth  de),  filia  Dodoini,  II,  52; 

—  (  Engelrandus  de) ,  II ,  32  ;  —  Girardus 
de),  filius  Dodoini,  II,  32,  52. 

Burda  (  Gaufridus  la  ) ,  1 ,  200. 

Burdam  (Robertus) ,  pistor,  I,  64. 

Burdegalensis   (  Guillelmus  ) ,   monachus 
Sancti-Juliani  Turonensis,  II,  89. 

Burdum  (Garinus),  I,  159,  191  ;  —  (Guil- 
lelmus), I,  222. 

Burel  (Gaufridus),  II,  36. 

Burgo  (Stephanus  de),  I,  158. 

Burgo-Novo  (Yaslot  de),  I,  144. 

Burgun  (Arnulphus),  I,  222;  —  (Ragi- 
naldus), filius  Arnulphi,  I,  222. 

Burgundus  (Guillelmus),  I,  59. 

Burgunnus  (Robertus) ,  filius  Roberti,  I, 
62,  81. 

Buriaco  (Hugo  de),  I,  69. 


CARTULAIRE  DE  TIRON. 


Burseriis  (Herbertus  de),  II,  120;  — 
(Thomas  de),  I,  150. 

Burserius' (Fromundus),  iilius  Gaufridi, 
I,  222;  —  (Gaufridus),  I,  120,  179,  222. 

Busloeria  (Raimbaldus  de),  II,  97. 

Busloto  (  Gaufridus  do  ),  filius  Roberti ,  cle- 
ricus ,  II,  85  ;  —  (Guillelmus  de),  filius 
Roberti,  II,  83;  —  (Hugo  de),  filius 
Roberti,  II,  85;  —  (Raimbaldus  de), 
filius  Roberti.  II,  80;  —  (Robertus  de), 


I,  140;   II,  85;  —  (Robertus  do),  ûliua 
Roberti,  II,  85,  97  ;  —  (  Wîmo  de),  11,39. 

Bussbio  (Fulbertus  de),  I,  240;  —  (Guil- 
lelmus de),  I,  240;  —  (Radulpbus  de  . 
I,  204. 

Bussel  (Albertus  de),  11,74;  —  (Maher 
de),  II,  74. 

Bussinus  (Gaufridus),  presbiter,  I,  179. 

Butellis  (Raimbertus  de),  II,  2. 

Buxeio  (Guillelmus  de),  II,  69. 


Cabut  (Paganus),  I,  172. 

Calcensis  (Ascelinus),  I,  242. 

Calculus  (Galterius),  II,  23. 

Calixtus  (II),  papa,  I,  30. 

Calleto  (Gaufridus  de),  I,  134. 

Callidus  (Lambertus),  II,  190. 

Calva  (Galterius),  I,  87. 

Calvo-Monte  (Hugo  de),  filius  Sulpicii, 
coustabularius  régis,  I,  18,  48,  52,  53; 

—  (Sulpicius  de) ,  filius  Hugonis,  domi- 
nus  de  Ambasia,  I,  52,  07. 

Calvus  (Garinus),  filius  Herberti,  I,  111  ; 

—  (Herbertus),  I,   111,  112;  —  (Ragi- 
naldus),  I,  157. 

Galvus-Mus  (Herveus),  filius  Pagani,  I, 
152;  -  (Paganus),  I,  152. 

Camberlanus  (Gaufridus),  I,  233. 

Cambon  (Girardus  de),  I,  200. 

Campania  (Ivo  de) ,  II,  18. 

Campanio  (Guillelmus  de),  I,  80. 

Campellis  (Engelgius  de),  II,  77  ;  —  (Ga- 
rinus de),  II,  77;  —  (Hugo  de),  II,  77; 

T.   II. 


—  (Ricardus  de),  II,  77;  — 
de),  II,  77. 

Campis  (Jobannes  de) ,  1 ,  239. 


Robertus 


Gampo-Floris  (Goherius  de),  I,  21;  — 
(Guillelmus  de),  I,  20,  21  ;  —  (Herber- 
tus de),  I,  21. 

(ampo-Folio  (Ansoldm  de),  filius  Godes- 
calci,  monachus  Tironcmis,  I,  148,  149, 
150,  151  ;  —  (Girardus  de),  I,  450,  151, 
152;  —  (Godescalcus  de),  I,  148;  — 
(Hilderius  de),  filius  Mainardi,  I,  15$; 
—  (Mainardus,  major  de),  I,  150,  151, 
152;  —  (Odelina  de),  filia  Mainardi,  I, 
150;  —  (Robertus  de),  I,  151 ,  152. 

Campo-Parvo  (Girardus  de),  II,  48. 

Campo-Roure  (Galo  de),  I,  197;  —  (Pa- 
ganus de),  I,  198. 

Campo-Seranno  (Odo  de),  II,  86. 

Campovalum  (Raginaldus  de),  II,  19. 

Cancelier  (Ricardus  le),  II,  149,  150. 

Canis  (Garinus),  II,  75. 

Cantamerla  (Herbertus  de),  II,  12. 

Cantapia  (Ricardus  de),  II,  17. 

50 


326  CARTULAIRE 

Cantellus  (Radulphus) ,  prior  de  Clara, 

II,  78. 
Cantiaco  (Stephanus  de),  II,  89. 
Cantor  (Hugo),  pelliparius,  I,  179. 
Gantumerula  (Guillelmus  de),  I,  31. 

Caorchis  (Gaufridus  de) ,  I,  62  ;  —  (Girar- 
dusde),  I,  61;  —(Hugo  de),  I,  61,  62, 
100;  —  (Odo  de),  I,  61;  —  (Paganus 
de),  I,  61. 

Capel  (Robertus).  II,  86. 

Gapella  (Galterius  de),  I,  175;  —  (Gos- 
bertus  de),  I,  175;  —  (Guillelmus  de), 
II,  86;  —  (Radulphus  de),  II,  84. 

Capra  (Garinus),  II,  69. 

Caprarius  (Raginaldus),  I,  26,  126. 

Capreolus  (Garinus),  films  Huberti,  se- 
nescallusPerticensis,I,  54,85,  86,  142; 
11,39,  125,126,  140,  162;—  (Gaufri- 
dus), filius  Garini ,  II ,  1 41 ,  1 62  ;  —  (  Ger- 
vasius),  I,  39,  126;  —  (Hubertus),  se- 
nescallus  Perticensis,  I,  85  ;  —  (Huber- 
tus), filius  Garini,  I,  86;  II,  50,  141, 
163;—  (Ricardus),  capellanus  Nogenti, 
II,  125, 

Caradous  (Hugo),  I,  236. 

Garbonellus  (Galterius),  filius  Gaufridi, 
I,  85. 

Cardorgius  (Garinus),  carnifex  Garno- 
tensis,  I,  73,  74. 

Carencovilla  (Amauricus  de),  I,  61;  — 
(Helduinus  de) ,  I,  61;  —  (Richel  de), 
I,  61. 

Caresmo  (Helgodus  de),  I,  94;  —  (Hen- 
ricus  de),  I,  98,  103,  180. 

Garitate  (Radulphus  de),  I,  54;  II, 
27,  30. 

Carleio  (Hugo  de) ,  I,  92. 

Garmeio  ( Galterius  de),  1, 153  ;  —  (Geroius 
de),  filius  Galterii,  I,  153. 


DE  TIRON. 

Carnoto  (Elisabeth  de),  filia  Theobaldi 
(IV),  uxor  Rogerii,  régis  Sicilie,  et 
Guillelmi  Goet  junioris ,  I,  27. 

Castel-Aron  (Guillelmus  de),  I,  134. 

Castellione  (Gervasius  de),  II,  84;  — 
(Guido  de),  II,  84. 

Castello - Novo  (Gervasius  (II)  de),  II, 
119;  —  (Gervasius  de),  filius  Gervasii, 
II,  119;  —  (Guillelmus  de),  filius  Ger- 
vasii, II,  119;  —  (Herveus  de),  filius 
Gervasii,  II,  119;  —  (Hugo  de),  filius 
Gervasii,  II,  119;  —  (Mabilia  de),  filia 
Hugonis  (II) ,  uxor  Gervasii  de  Friesia, 
I,  115;  —  (Philippus  de),  filius  Ger- 
vasii, II,  119. 

Castriduno  (Agnes  de),  filia  Gaufridi 
(IV),  1 ,  37  ;  —  (Aupasia  de),  filia  Gau- 
fridi (IV),  I,  38,119,  129,  138,  175,176, 
208;  —  (Brito  de) ,  I,  231  ;  —  (Fulcoius 
de),  filius  Gaufridi  (IV),  I,  37;  - 
(Gaufridus  (IV)  de),  filius  Hugonis (II), 
I,  37,  98,  103,  106,  108,  119,  129,  138, 
149,  175,  176,  180,  181  ,  186,  206,  207, 
209,  221,  243;  II,  8,  38,  40,  57;  — 
(Gaufridus  (V)  de),  filius  Hugonis  (III), 

I,  243  ;  II,  36,  39,  124,  125  ;  —  (Helvisa 
de),  filia  Gaufridi  (IV),  I,  37,  38,  119, 
129,138,  175,  176,208;  —  (Henricus  de), 

II ,  80  ;  —  (Hugo  ( III  )  de  ) ,  filius  Gaufridi 
(IV),  I,  37,  38,  78,119,  129,  175,176, 
180,  208,  243;  II,  12,  38,39,  40,  94, 
95;  —  (Hugo  (IV)  de),  filius  Hugonis 
(III),  II,  111;  —  (Juliana  de),  filia 
Gaufridi  (IV),  uxor  Gilberti  de  Aquila, 

I,  24,  39,  54,  126,  142,  173;  —  (Ma- 
thildis  de),  filia  Hugonis  (II),  uxor 
Gaufridi  de  Vindocino  ,  1 ,  38 ,  243  ;  — 
(Paganus  de),  filius  Gaufridi  (IV),  I, 
37,  119,   129,    138,   175,   176,  180,208; 

II,  38,40;  —(Robertus  de),  11,92;  — 
(Rotrodus  de),  filius  Gaufridi  (IV), 
I,  37. 


Castro  (Guicherius  de),  filius  Raginaldi, 
II,  89;  —  (Raginaldus  de),  filius  Rai- 
mundi,  II,  88,  89;  —  (Raginaldus  de), 
filius  Raginaldi,  II,  89;  —  (Raimundus 
de),  II,  88. 

Castro -Gonterii  (Jacobusdo),  dominus 
Nogenti,  II,  55. 

Castro-Renaldi  (Raginaldus  de),  I,  52. 

Castro-Theodorici  (Hugo  de),  I,  38,64, 
70,  106;  —  (Radulphus  de),  II,  68. 

Casuel  (Gaufridus),  sacerdos,  II,  130, 
131;  —  (Robertus),  II,  131. 

Catonvilla  (Naenus  de),  I,  23. 

Catus-Cornutus  (Odo),  II,  3. 

Caucais  (Radulphus  de),  II,  157. 

Cauda-Hirundinis  (Ascelinus),  I,  38,  180; 
—  (Gradulfus),  I,  15. 

Cavillana-Villa  (Ascelina  de),  filia  En- 
gelardi,  I,  137;  —  (Engelardus  de),  I, 
137;  —  (Eremburgis  de),  filia  Enge- 
lardi,  I,  137;  —  (Gaufridus  de),  filius 
Engelardi,  I,  137  ;  —  (Guillelmus  de) , 
filius  Engelardi,  I,  137;  —  (Robertus 
de),  filius  Engelardi,  I,  137. 

Celestinus  (III),  papa,  II,  122. 

Cella  (  Ernaudus  de  ) ,  filius  Guillelmi,  II, 
5  ;  —  (  Guillelmus  de  ) ,  prefectus  Carno- 
tensis,  I,  157,  182;  II,  5;  —  (Hugo  de), 

I,  66;  II,  137. 

Ceonio  (Raginaldus  de),  II,  17. 
Cepeio  (Herbertus  de),  II,  7. 
Ceres  (Guillelmus  de),  I,  159. 
Cereseio  (Fuleo  de),  II,  53. 
Ceresiaco  (Gaufridus  de),  I,  124. 

Ceresvilla  ( Herbertus  de),  I,  121,  192; 

II,  45;  — (Osbertusde),  I,  12,  153,183; 
11,7. 

Cever  (Hugo),  II,  11. 


CARTULAIRE  DE  TIROX.  :ij7 

Chabannis  (Jobertua  de),  II,  70. 

Chabuz   Stephanus),  II,  70. 

Chaknm.s    Paganus  del),  I,  21. 

Chahennbs      Fulcoiua    de),    I,    111  ;   — 
(Gaufiïdu-  .le  ,  1 ,  111. 

Chalet  (Hugo  de),  I,  161. 

Ch allô  (Gaufridus),  II,  68;—  («tardai 

II,  68;  —  (Stephanus),  11,  I 

Chamatre  (Gaudinus  de),  ûliua  ÀAthonis, 


II,   55. 

Chambon  [Gatianus),  abbas  de  Asneriis- 

Bellay,  II ,  225. 

Chambrât  (Oger  de) ,  abbé  du  Joug-Dieu , 

II,  235. 

Chànàrdus  (Guillelmus),  i'amulus,  I, 

—  (Rogerius) ,  I,  152. 

Chancei  (Pucardus  de),  I,  161. 

Chantecler  (Simon),  II,  149,  150. 

Chapuis  {Guillaume),  prieur  de  Mougon, 
puis  d'Ablis,  d'Oisème  et  enfin  de  la  Cha- 
pelle-Vicomtesse ,11,  234,  235;  —  {Phili- 
bert), prieur  de  la  Trehoudière ,  II,  235. 

Chapuizet  {Antoine),  abbé  du  Gué-de-LaUr 
nay,  II,  215,  218,  235;  —  (Martin), 
prieur  de  Montargis,  II,  235. 

Charenceio  (Guillelmus  de),  filius Isnardi, 
II,  69. 

Charmeio  (Fulcoius  de),  I,  183. 

Charpentier  (  Guillaume),  prieur  de  Saint- 
Ouen,  II,  234. 

Chartres  (Jean  (II)  de),  abbé  de  Tiron , 
I,  50. 

Charunviler  (Guillelmus  de),  I,  163;  — 
(Robertus  de),  filius  Guillelmi,  I,  163; 

—  (Rogerius  de),  fiius  Guillelmi,  I,  163. 

Chascent  (Girardus  de),  filius  Gosberti, 
I,  56. 

Chastelier  (Robertus  de),  II,  191. 


328 


CARTULAIRE  DE  TIRON. 


Chateaubriant  (Tuault  de),  I,  141. 

Chatillon  (Jean  de),  fils  de  Hugues,  comte 
de  Saint-Paul,  et  de  Marie  d'Avesnes , 
comtesse  de  Blois,  comte  de  Blois,  II, 

187,  188. 

Chaudel  (Ricardus),  I,  21. 

Chaumesi  (Hugo  de),  filius  Raginaldi, 
II,  20;  —  (Raginaldus  de),  II,  20. 

Chavellus  (  Guillelmus  ) ,  burgensis  Fer- 
rerie,  I,  126. 

Chavennis  (Ricardus  de),  I,  59. 

Chavigneo  (Guillelmus  de),  II,  119. 

Chemicherio  (Brientius  de),  II,  55. 

Chenart  (Aimericus),  I,  35,  128. 

Gheneve  (Hugo  de),  I,  31. 

Chenio  (Arnaudus  de),  I,  210. 

Cheselis  (Hugo  de),  I,  241. 

Chesnel  (Galterius),  I,  25  ;  —  (Ivo),  I,  25. 

Chestuns  (Johannes),  I,  187. 

Chevalet  (Humbaldus) ,  II,  58. 

Cheveie  (Balduinus  de  la),  II,  56;  — 
(Henricus  de  la),  II,  56. 

Chevet  (Robertus),  I,  97. 

Chillo  (Aelelmus  de),  filius  Briccii,  I, 
241,  249; —  (Boso  de),  capicerius,  I, 
241  ;  II,  23,  33;  —  (Briccius  de),  I,  55, 
240,  249;  II,  23,  33,  54;  —  (Gillade), 
filia  Briccii,  I,  241  ;  —  (Lisoia  de),  filia 
Briccii,  I,  241;  —  (Maria  de),  filia 
Briccii,  I,  241  ;  —  (Milesendis  de),  filia 
Briccii,  I,  241  ;  —  (Radulphus  de) ,  filius 
Briccii,  I,  241. 

Choa  (Bernardus  de) ,  I,  98. 

Ghoes  (Guillelmus  de),  I,  80,  117,  118, 
135,  144,193;  —  (Hersendis  de),  filia 
Guillelmi,  I,  118;  —  (Landricus  de),  I, 
117;  —  (Ledgardis  de),  filia  Guillelmi, 
I,  118;  —  (Odelina  de),  filia  Guillelmi, 
I,  118. 


Cholet,  major  de  Chemart,  II,  H. 

Cholet  (Andréas),  I,  88,  89,  90,  101  ;  — 
(Hugo),  I,  89;  —  (Ivo),  I,  89;  -  (Ro- 
bertus), I,  161. 

Chonia  (Paganus  de),  I,  35. 

Chotardus,  I,  134,  135. 

Christianivilla  (Guillelmus  de),  I,  232. 

Ghristianus,  famulus  monachorum  Tiro- 
nensium,  II,  79. 

Christoble  {Antoine),  prieur  de  Renzé, 
II,  235. 

Cintriaco  (Christianus  de),  I,  233;  — 
(David  de),  II,  58. 

Clara  (Berengarius  de),  I,  212,  213,  214; 
—  (Gaufridus  de),  I,  113,  212;  II,  20, 
38; —  (Hugo  de),  filius  Gaufridi,  II, 
20,  82;  —  (Matheus  de),I,  212,  213;  II, 
78;  —  (Ricardus  de)  Strongbow,  filius 
Hugonis  ;  II,  82  ;  —  (Rogerius  de) ,  filius 
Ricardi,  II,  82. 

Claravalle  (Paganus  de),  I,  109. 

Claris -Vallibus  (Belotus  de),  II ,  20  ;  — 
(Paganus  de),  II,  20. 

Glaro-Fonte  (Agatha  de),  filia  Roberti, 
II,  15;  —  (Arnulphusde),  filius  Morini, 
sacerdos,  I,  25;  —  (Haudricus  de), 
filius  Morini,  I,  25,  26 ,  162  ;  —  (Hen- 
ricus de  ) ,  filius  Roberti ,  monachus ,  II , 
1 5  ;  —  (  Johanna  de  ) ,  filia  Roberti ,  uxor 
Roberti  Hai,  II,  15;  —  (Morinus  de), 

I,  25  ;  —  (Richerius  de),  filius  Roberti, 
clericus,    II,     15;   —   (Robertus    de), 

II,  15. 

Clarum  (Theobaldus),  famulus  comitis 
Theobaldi,  I,  74,  75,  150,  195. 

Clemens  ,  famulus  monachorum  Tironen- 
sium,  II,  118  ;  —  monachus  Tironensis, 
II,  85;  —  (IV),  papa,  II,  18i  ;  —  pre- 
fectus  Carnotensis,  II,  68. 

Clérembault  (Jean  de) ,  I,  102. 


CARTULAIRE  DE  TIRON. 


329 


Cléret  (Bernard),  prieur  de  Sept -Faux, 
II,  234. 

Clia  (Herveus  do),  II,  20. 

Clisson  (Giraudus  de),  I,  185  ;  —  (Guido 
de),  I,  185;  —  (Olivier  de),  I,  185. 

Gloia  (Adam  de),  II,  97;  —  (Hamelinus 
de),  I,  191. 

Clotet  [Gui),  prieur  de  Clères,  II,  235. 

Coatrum  (Galterius  de),  I,  223. 

Coche  (  Johannes  de  ) ,  1 ,  244. 

Goeria  (Galterius"  de),  II,  50. 

Cofin  (Garnerius),  I,  179. 

CoiLLARDUS  (HugO),  II,  31. 

CoiNTET(Gaufridus),  II,  50;  —  (Guillel- 
mus),  II,  50,  80;  —  (Petrus),  II,  80. 

Coldrai  (Raimbaldus  de),  II,  10,  11. 

Coldrucel  (Guillelmus  de),  II,  2. 

Golinus,  major  de  Harponvileir,  II,  158. 

Golletet  (Guillaume),  II,  239,  240. 

Collum  -  Rubeum  (  Egidius  ) ,  prepositus 
Garnotensis,  I,  182;  —  (Gilo),  major 
Capituli  Garnotensis,  I,  182;  —  (Johan- 
nes), prepositus  Carnotensis,  I,  182;  — 
(Raginaldus) ,  I,  182;  — (Stephanus), 
prepositus  Carnotensis,  I,  182. 

Colonges {Claudius  de),  monachus  de  Jugo- 
Dei,  II,  222. 

Golonia  (Guillelmus  de),  II,  54. 

Columbel  (Guillelmus) ,  1 ,  21. 

Golumber  (Hamelinus),  II,  36. 

Golumbis  (Robertus  de) ,  II,  7. 

Goluns  (Raginaldus  de),  I,  229. 

Combètes  (Louis  de), prieur  de  Saint-Ouen, 
II,  235. 

Comes  (Robertus),  II,  165. 

Comitissa,  mater  Garnerii  Oculus-Canis, 
I,  177  ;  —  uxor  Gosberti  de  Duromannis, 

T.   II. 


I,  130;  —  uxor  Wanilonis  (II)  de  Mon- 
tiniaco,  I,  22. 

Conanus  (III),  dm  Britannle,  1, 18:;,  244. 

Conduit  (Radulphus),  I,  73. 

Constancius,  famulus,  II,  45;  —  mona- 
chus TironensUt  1,  195;  II,  7:;  ;  —  pre- 
positus, I,  120,  167;  —  rograter,  II. 

Coquina  (Hugo  de) ,  II ,  I  '. . 

Gorannus,  camerarius  Fulconis,  comitis 
Andegavensis,  I,  113. 

Corbolio  (Aalis  de),  uxor  Evrard!  (II)  do 
Puteolo,  I,  33. 

Corbones  ( Galterius  de) ,  I,  90 ;  —  (Pag 

nus  de),  filius Galterii ,  I,  90;  —  (Ricar- 
dus  de) ,  filius  Galterii,  I,  90. 

Corbuneis  (Robertus),  filius  Simonis,  II, 
153;  —  (Simon),  II,  i.;;{. 

Corcelliis  (Gislebertus  de),  I,  198;  — 
(Radulphus  de),  I,  239. 

Cormeriaco  (Odo  de),  II,  8. 

Cornerius  (Gaufridus),  II,  68.      * 

Cornevilla  ( Gislebertus  de),  I,  204. 

Cornilius  (Ivo),  II,  55. 

Cornille  (Hamelinus  de),  I,  25. 

Cornuti  (Johannes),  comes  palatinus,  II, 

224. 

Gornutus  (Gaufridus),  I,  21 ,  229  ;  —  (Ro- 
bertus), I,  229. 

Correnum  (Raginaldus  de),  II,  79. 

Corseth  (  Goslenus  de  ) ,  II ,  34  ;  —  (Petrus 
de),  II,  34;  —  (Radulphus  de),  II,  55. 

Corterei  (Milo  de) ,  I,  239. 

Cortergei  (Galterius  de),  II,  20. 

Gortgehout  (Gaufridus  de),  I,  173  ;  — 
(Girardus  de),  II,  91  ;  —  (Paganus  de), 
I,  173;  II,  86. 

Cortpoltrain  (Bellerius  de),  II,  26. 

51 


330 


CARTULAIRE  DE  T1RON. 


Cosdon  (Gosbertus  de),  II,  95. 

Cosinun  (Eremberlus),  I,  170. 

Costiceio  (Robertus  de) ,  I,  239. 

Cottereau  (Jean),  seigneur  de  Mainte- 
non,  I,  90. 

Coué  (Amaury  de),  fils  de  Jodouin,II, 
22,  33;;  —  (Jodouin  de),  II,  22,  33;  — 
(Joduin  de),  fils  de  Jodouin,  II,  33;  — 
(Rogues  de),  fils  de  Jodouin,  II,  22, 
33;  -  (Roland  de),  II,  33. 

Couin  (Helinus),  II,  31. 

Courtois  (François  de),  prieur  de  la  Cha- 
pelle-Vicomtesse, II,  235. 

COURTRAMBLEYO  (  GlfidO  de),  I,  31. 

Coustures  (Louis  de),  prieur  duRaincy, 
II ,  234. 

Crassa-Lingua  (Radulphus),  I,  170,  252; 

—  (  Robertus),  I,  170. 

Crassus  (Herbertus),  pistor,  I,  64. 

Crato  (Astho),  filius  Raimbaldi,  I,  153 

—  (Ermengardis),  filia  Odonis,  I,  154 

—  (Gaufri dus),  filius  Raimbaldi,  I,  153 

—  (Goslenus),   filius   Odonis,    I,   154 

—  (Hildeardis),   filia  Odonis,  I,    154 

—  (Mabilia),   filia  Raimbaldi,    I,   153 

—  (Odelina),  filia  Raimbaldi ,  I,   153 

—  (Odo),  filius  Raimbaldi,  I,  153,  154 

—  (Raimbaldus),  I,  149,  153,   154;  — 
(Raimbaldus),  filius  Raimbaldi,  I,  153. 

Craventum  (Nicolaus  de),  I,  88. 

Cr  a  villa  (Galerannus  de),  filius  Roberti, 
I,  102;  —  (Giraudus  de),  filius  Roberti, 
I,  102;  —  (Guido  de),  filius  Roberti ,  I, 
102  ;  —  (Guillelmus  de),  filius  Roberti, 
I,  102;  —  (Helias  de),  filius  Roberti, 
I,  102;  —  (Raginaldus  de),  filius  Ro- 
berti, I,  102;  —  Robertus  de),   I,  102; 

—  (Robertus    de),   filius  Roberti,   I, 
102. 

Gremer  (Hugo  de),  II,  77. 


Grès  (Olivier  le),  prieur  de  Montargis,  II, 
143. 

Crespiaco  (Hugo  de),  dapifer  régis ,  1, 18. 
Creu  (Paganus  de),  I,  128. 

Crevant  (Antonius  de),  abbas  de  Ferrariis , 
II,  225;  —(François  de),  II,  239;  — 
(Ludovicus  (I)  de),  abbas  Tironensis,  II, 
239;  —  (Ludovicus  (II)  de),  abbas  Tiro- 
nensis, I,  246;  II,  222,  223,  224,  225, 
239. 

Crevecor  (  Guillelmus  de  ) ,  filius  Hugonis, 
II,  61,  70,  76;  —  (Hugo  de),  11,70, 
76;  —  (Matheus  de),  II,  70;  —  (Petrus 
de),  II,  70;  —  (Radulphus  de),  II,  70. 

Criquet  (Michel),  prieur  de  Ribœuf- sur- 
Mer,  II,  235. 

Crispus  (Raginaldus) ,  II,  92. 

Croceio  (Guillelmus  de),  I,  155,  159; 
II,  46. 

Croci  (Ansoldus  de),  II,  5. 

Croet  (Garinus  de),  I,  34. 

Crononio  (Hugo  de),  II,  2. 

Cruce  (Dodo  de),  I,  147,  148. 

Crusladio  (Hugo  de) ,  dapifer  Richerii  de 
Aquila,  I,  164;  —  (Simon  de),  I,  164. 

Crutis  (Adam  de),  I,  183,  246;  II,  29;  — 
(Guntardus  de),  II,  29;  —  (Hugo  de), 
I,  183,  184,  246. 

Guneo-Muri  (Petrus  de),  II,  95. 

Cunnioles  (Ricardus  de),  I,  165. 

Curciaco  ( Evrardus  de),  I,  246;  —  (  Jo- 
hannes  de),  filius  Evrardi,  I,  246. 

Curia  (Hersendis  de),  uxor  Hugonis  de 
Rotorio,  II,  44;  —(Odo  de),  I,  126, 
139,  142,  144;  --  (Petrus  de),  I,  130. 

Curia-Episcopi  (Ascelina  de),  filia  Gisle- 
berti,  I,  235;  —  (Ralduinus  de),  filius 
Gisleberti,  I,  235  ;  —  (Gislebertus  de), 
I,  234,  235. 


Curia-Morini  (Guillelmus  de),  II,  79. 

Curleius  (Evrardus),  I,  164. 

Cursesaudo  (Galterius  do),  filius  Guillel- 

mi,  II,  50;  —  (Geroius  de),  filius  Arnal- 
di,  II,  50;  —  (Guillelmus  de),  II,  50 

—  (Hubertusde),  filius  Stephani ,  I,  72 

—  (Hugo  de),  filius  Guillelmi ,  II,  50 

—  (lsabellis  de),  filia  Guillelmi,  II,  50; 

—  (Maria  de),  II,  51;  —  (Matheus  de), 
filius  Stephani,  I,  72  ;  —  (Stephanus  de), 
I,  34,  72  ;  —  (Teudo  de),  filius  Stepha- 
ni, I,  72. 

Curte-Lamberti  (Robertus  de),  I,  98. 

Gurteliis  (Guillelmus de),  II,  69. 

Curte-Ostranni  (Evrardus  de),  II,  32;  — 
(Goscerannus  de),  filius  Evrardi ,  II,  32 

—  (Henricus  de),  filius  Evrardi,  II,  32 

—  (Hubertus  de),  filius  Evrardi,  II,  32 

—  (Simon  de),  filius  Evrardi,  II,  32. 


GARTULAIRE  DE  TIRON.  331 

Curtiello  (Gaiiiriilus  de),  I,  73. 
Curto-Bertranno  [Guillelmus  de),  II ,  69. 


Curtoli.no  (Drogo  de),  filius  Robert! ,  I, 
73,  145,  146;  II,  48,  118;  -  (GauM- 
dus  de),  filius  Roborti ,  I,  73,  146;  — 
(Helvisde),  filia  Roberti,  I,  146;  — 
(Ivo  de),  I,  67;  —  (Oliverus  de),  Qlius 
Drogonis,  I,  146;  —  (Robertus  de),  I, 
39,  72,  73,  115;  —  (Robertus  de),  ûlius 
Drogonis,I,  146. 

Curtus  (Garnerius),  I,  230. 

Curva villa  (Constancius  de),  1,71;  — 
(Fulco  de),  I,  128;  —  (Giroius  de),  I, 
104;  —  (Herveus  do),  II,  92;  —  (Hugo 
de),  filius  Hugonis,  I,  159;  —  (Ivo  de  , 
iilius  Giroii,  I,  31,32,33,34,7  1,  104, 
154. 

CUSTODIENS-PIRAS  (DrOgO),  I,    111. 


D 


Dace  (Hubertus),  I,  93. 

Dagobertus  ,  aculearius  seu  mercerius ,  I , 
74,  148,  195,  251. 

Daguenez,  famulus  Johannis  de  Gladio- 
Regis,  I,  186. 

Daguenez  (Radulphus),  II,  18. 

Dampierre  (Gauvain  de),  I,  141. 

Danceio  (Paganus  de),  I,  177. 

Daniel,  capellanus  Conani  (III),  ducis 
Britannie ,  1 ,  244. 

Daniel  (Roaudus),  II,  35. 

Danjolio  (Herlebaudus  de),  I,  26;  — 
(Odo  de),  I,  26  ;  —  (Theobaldus  de),  I, 
26,  27. 

Daonia  (Fulcoius  de),  II,  55. 


David,  famulus moiiaclwrum  Tironensium, 

I,  159  ;  —  rex  Scotie,  I,  80,  81  ;  II,  I  \. 

David  ^Effredus),  II,  33. 

Decani  (Theobaldus),  major  Gastriduni, 

I,  184. 

Delestre  {Charles),  prieur  de  la  Roussie- 
re,  11,235. 

Denit  (Petrus),  II,  58;  —  (Theodericus), 

II,  58. 

Dermot,  roi  de  Linster,  II,  82. 

Deserto  (Gaufridus  de),  I,  64. 

Desiderius,  canonicus  Carnotensis,  I,  II'. 

Desportes  (Alexander),  presbiter,  II, 
229;  —  (Johannes),  molendinarius,  II, 
229;  —  (Philippe),  abbé  de  Tiron,  I,  147; 
II,  244,  250. 


332 


CARTULAIRE  DE  TIRON. 


Desreatus  (Gaufridus),  filius  Guillelmi, 
I,  58;  —  (Gaufridus),  filius  Odonis,  I, 
58  ;  —  (Girardus),  filius  Odonis,  I,  58; 

—  (Guillelmus),  II,  73;  —  (Hugo), 
filius  Odonis,    I,  25,  26,  58,  78;  II,  11  ; 

—  (Jodoinus),  filius  Odonis,  I,  38,  58, 
181,  243;  —  (Odo),l,  58,131  ;  —  (Odo), 
filius  Odonis,  I,  58;  —  (Theobaldus) , 
I,  86. 

Diabolus  (  Girardus  )  de  Plesseio ,  1 ,  69 ,  70 , 
108,  138,  176,  180,  208,  226;  II,  11,  59, 
92. 

DrLLONio  (Guillelmus  de),  I,  63  ;  II,  21  ; 

—  (Painnellus  de),  II,  21. 

Dimidius-Brito  (Guillelmus),  II,  27. 

Dinan  (Alanus  de),  11,87;—  (Guillel- 
mus de),  canonicus  Dolensis,  II,  87. 

Dionisia,  uxor  Gervasii  de  Soldaio,  II, 
80,  81. 

Districto  (Rogerius  de),  II,  86. 

Dive  (Guillelmus),  II,  31. 

Docellis  (Osmundus  de),  I,  111,  112. 

Dodes  (Harneisius) ,  II,  31. 

Dodo  ,  panetarius  Theobaldi ,  comitis  Car- 
notensis ,  1 ,  92. 

Doe  (Andréas  de),  filius  Eustachie,  I, 
171;—  (Andréas  de),  filius  Gaufridi, 
1,171;—  (Eustachia  de),  I,  171;  — 
(  Garinus  de  ) ,  1 ,  94  ;  —  (  Gaufridus  de  ) , 
I,  170;  —  (Jodoinus  de),  I,  171;  — 
(Normannus  de),  archidiaconus ,  postea 
episcopus  Andegavensis ,  1 ,  121  ;  — 
(Raginaldus  de),  filius  Gaufridi,  I, 
171. 

Doiart  (Robertus),  I,  119. 

Dolo-Asnino  (Enjorricus  de),  I,  85. 

Donvile  (Ivo  de  ),  II,  158. 


Donziaco  (Aalis  de),  II,  80;  —  (Rerveus 
de),  II,  80;  —  (Margarita  de),  filia 
Hervei,  uxor  Gervasii  de  Gastello-Novo, 
II,  80,  119. 

Dordenc  (Durandus  de),  I,  135. 

Dornine  (Hubertus),  I,  167. 

Dosnellus  (Salomon),  panetarius,  mox 
prepositus    Castriduni,    I,     149,     186, 

187. 

Dotein  (Guido  de),  I,  236. 

Drapier  (Alveredus),  II,  131. 

Dromadarius  (Paganus),  filius  Garini  de 
Querceto,  I,  251. 

Drouais  (  Johannes  le) ,  II ,  129. 

Drutmara  (Radulphus  de),  I,  88. 

Dubost  (  Claude) ,  abbé  du  Joug-Dieu,  Il , 
235. 

Ducelina,  uxor  Thoroldi  de  Ponte-Audo- 
maro  ,  1 ,  76. 

Dulcinus,  canonicus  Carnotensis  ,1,5,  12. 

Dumbe  (Johannes),  II,  180. 

Dumouriez-Dupérier  (  François-  Nicolas) , 
II,  176. 

Dunecanus,  cornes,  I,  81. 

Durandus  ,  burgensis  de  Nogento ,  II ,  75  ; 

—  capellanus  Roberti  de  Claro-Fonte, 
II,  15;  —  monachus  Tironensis,  I,  79; 

—  nutricius  Hugonis  de  Castriduno,  I 
176;  —  presbiter  de  Estrata,  II,  76. 

Durant  (Matheus  ) ,  filius  Ricardi ,  II ,  143. 

Duromannis  (Gosbertus  de),  I,  120;  — 
(Jacobus  de),  filius  Gosberti,  I,  .130  ; 
II,  19,  20;— (Petrusde),  I,  92,  II;  84. 

Duval  (  Clemens  ) ,  firmarius  prioratus  de 
Trehoderia,  II,  229. 


CARTULAIRK  DE  TIRON. 


333 


Echaufour  (Armand  d'),  I,  104. 

Egidia,  uxor  Drogonis  Brochardi,  II,  29, 
30. 

Egidius,  abbas  de  Arsiciis ,  II,  201. 

Elfwinus,  filius  Archillei ,  I,  81. 

Elisabeth,  uxor  Goscelini  de  Freenvilla, 
I,  136;  —  uxor  Guillelmi  Aculei,  I,  71, 
193;  —  uxor  Guillelmi  de  Feritate,  I, 
234;  —  uxor  Huberti  Salva-Granum, 
I,  94. 

Emanus,  canonicus  Carnotensis,  I,  12. 

Emma,  uxor  Rogerii  Alis,  I,  232;  —  uxor 
Ursionis  de  Fractavalle ,  1 ,  206. 

Endrevilla  (Petrus  de),  II,  161. 

Enforcet  (Ascelina),  filia  Raginaldi,  I, 
103;  —  (Dea),  filia  Raginaldi,  I,  103;  — 
(Eremburgis  ) ,  filia  Raginaldi ,  1 ,  103  ;  — 
(Guillelmus),  11,52;  —  (Radulphus), 
filius  Raginaldi ,  1 ,  103  ;  —  (  Raginaldus), 

I,  103. 

Engania  (Gislebertus),  I,  199. 
Engelardus,  corvesarius,  II,  78. 

Engelardus  (Theobaldus) ,  I,  107,   108; 

II,  11,  12. 

Engelbaldus  ,  canonicus ,  II,  2;  —  prior 
Sancti-Audoeiii ,  I,  239. 

Engelbertus  ,  sacerdos  Sancti  -  Germani 
de  Castris,  II,  11. 

Engenulfus,  canonicus  Suessionensis,  I, 
130. 

Engerricus,  carpentarius ,  I,  147,  245. 

Engobertus,  villicus,  I,  57. 

Enparchepen  (Ansoldus),  II,  31. 

T.    II. 


Ensachelana  (Aubertus),  filius  Girardi, 

I,  :;7  ;  —  (  Carbonellus; ,  filin-  Girard!, 
I,:i7;—  (Galterius),  filius  Girardi,  I, 

•i7  ;  —  (Girardus),  I,  19,  .".7;  —  (Ledj 
dis),  filia  Girardi ,  I .  :;:. 

Eon,  faber  de  Basocbiis,  1,1 

Eremburgis,  uxor  Pulconis  ("V  .  comitis 
Andegavensis,  I,  63;  —  uxor  Guillelmi 

de  Fastiniis,  II,  4;  —  uxor  Bugonis  de 
Vindocino  ,  II,  29  ;  —  uxor  Pasqueril  de 

Virgulto,  II,  192,  193. 

Ermelina,  uxor  Simonis  Bcchet,  I  ,  72. 

Ermengardis,  uxor  Gauterii  Hait,  vice- 
comitis  de  Mollan,  1,218;— uxor  More- 
herii  de  Noiomio.  I,  89. 

Ermentervilla  (Bolot  de),  II,  58;  — 
(Jordanus  de),  I,  182. 

Ernaudus,   decanus,  II,  36;  —  institor, 

II,  5;  —  monachus  Tironensis,  I.  95, 
115;  —  presbiter,  II,  52. 

Eronvilla  (Gaufridus  de),  I,  89. 

Escaufo  (Guillelmus  de),  I,  164. 

Escharbot  (Fulcoius),  I,  208. 

Escharset  (Auburgis  de),  filia  Raginaldi, 
II,  26;  —  (Hodeburgis  de),  filia  B 
naldi,  II,  26;  —  (Odo  de),  I,  25;   II 
26;  —  (Raginaldus  de),  filius  Odonis , 
II ,  26. 

Eschaugueta  (Hubertus) ,  I,  177. 

Escollon  (Guillelmus  de),  II,  21;  — 
(Mensurata  de),  II,  21  ;  —  (Petrus  Gi- 
rardus de) ,  II,  22. 

Escubleio  (Isnardus  de),  I,  163. 

Esluart  (Raginaldus),  II,  52. 


334 


Espal  (Henricus  de),  II,  38;  —  (Patri- 
cius  de),  II,  58. 

Espechel  (Drogo),  1 ,  25 ,  223  ;  —  (Guillel- 
mus),  I,  223. 

Esperia  (Gaufridus  de),  I,  73. 

Espiecharner  (Gaufridus),  II,  86. 

Espigoles  (  Thomas  d'),  prieur  du  Sépulcre 
d'Allemagne,  II,  235. 

Estouteville  (Charles  d'),  II,  128;  — 
(Gilles  d'),  chapelain  de  Saint-Léonard 
de  Bacqueville ,  II ,  208. 

Estouz  {Guillelmus  des),  sacrista  de  Jugo- 
Dei,  II,  222. 

Eugenius  (III),  papa,  II,  60,  63,  66. 

Eustachia,  uxor  Gisleberti,  pincernse  ré- 
gis, I,  120,  239;  —  uxor  Guillelmi  Goët 
senioris,  I,  24,  26,  27,  78,  79,  106. 


CARTULAD     I   DE  TIRON. 

Eustachius,  clericus,  I,  44. 


Eve  ,   fille   de    Dermot ,   roi  de  Linster, 
femme  de  Richard  de  Glare ,  II,  82. 

Evra  ( Girardus  de),  I,  97;  —  (Pinellus 
de),  I,  248. 

Evrardus,  capicerius  Carnotensis,  I,  2; 

—  faber,  I,  44  ;  —  filius  Siwardi,  I,  81  ; 

—  prefectus,   I,  181;   —  prefectus  de 
Monte-Geheir,  II ,  56. 

Evroinus  (Robertus),  I,  171. 

Exalto  (Gaufridus  de),  II,  157. 

Exartis  (Gaufridus  de),  I,  27. 

Exglusis  (Laurentius  de),  II,  46. 

Excubia  (Guidardus),  II,  5. 


Fabri  {Stephanus),  camerarius  de  Jugo- 
Dei,  II,  222. 

Faeio  (Fulco  de),  I,  170. 

Fagerlande  (Gaufridus  de),  I,  204,  217. 

Faia  (Aimericus  de),  II,  20,  21,  22,33; 

—  (Aimericus  de),  filius  Aimerici,  II, 
22,  33 

Faio  (Hugo  de),  I,  213;  — (Marsilius  de), 
I,  213. 

Falaîsdris  (Ivo  de),  II,  27. 

Farinart  (Raginaldus),  I,  61. 

Fastiniis  (Fulco  de),  filius  Guillelmi,  II,  4; 

—  (  Guillelmus  de  ),  II ,  4  ;  —  (  Helvis  de  ) , 
filia  Guillelmi,  II ,  4  ;  —  (Theobaldus  de), 
filius  Guillelmi,  II,  4. 

Fatot  (Seibrandus),  I,  171. 


Favellis  (Garinus  de),  I,  179. 

Faveriis  (Albericus  de),  I,  120;  —  (Ber- 
nardus  de),  I,  120;  —  (  Gislebertus  de), 
I,  120. 

Fenestreir  (Garinus),  I,  23. 

Fenis  (Gaufridus  de),  II,  91;  —  (Hugo 
de),  I,  238;  —  (Paganus  de),  I,  195. 

Feritate  (Ernaudus  de),  filius  Guillelmi, 
I,  234;  —  (Ernaudus  de),  filius  Er- 
naudi,  I,  234;  —  (Guillelmus  de),  I, 
234  ;  —  (  Guillelmus  de  ) ,  filius  Guillelmi, 
I,  234;  —  (Hugo  de),  archiepiscopus 
Turonensis ,  1 ,  234  ;  —  (  Hugo  de) ,  filius 
Guillelmi,  I,  234. 

Ferraria  (Alcherius  de),  II,  89;  —  (Gis- 
lebertus de),  I,  173. 


CARTULAIRE  DE  TIRON. 


Ferrarius  (Gilduinus),  films  Gosberti,  I, 
190;  —  (Guillelmus),  filius  Gosberti,  I, 
190. 

Ferrecoc  (Johannes),  I,  230. 

Ferreria  (Balduinus  de),  burgensis,  I, 
126;  —  (Fulcherius  de) ,  II,  2  ;  —  (  Gal- 
terius  de  ) ,  filius  Geroii ,  1, 116;  —  (Gar- 
neriusde),  I,  159;  —  (Geroius  do),  I, 
116,  126;  —  (Guillelmus  de),  burgensis, 

I,  126;  —  (Raginaldus  de),  II,  44;  — 
(Richeldis  de),  burgensis,  I,  126. 

Fichet  (Galterius),  II,  44. 

Fiecque  (Mauricius),  II,  145. 

Filoche  (Aalis),  uxor  Galterii  Pagani  et 
Roberti  de  Beleinvilla ,  I,  113,  141 ,  160; 

II,  28,  44. 

Finia,  uxor  Evrardi  de  Curte-Ostranni, 
II,  32. 

Firmitate  (Amauricus  de),  I,  151;  — 
(Andréas  de)  ,1,  92  ;  —  (Bernardus  (III) 
de),  II,  121;  —(Bernardus  (IV)  de), 
II,  121,  122,  178,  181;  —  (Ernaudus 
de),  decanus  Carnotensis,  I,  1,  2,4, 
11,  155,  156;  —  (Guillelmus  de),  I,  156, 
208;—  (Herveus  de),  filius  Bernardi 
(IV),  II,  183;  —  (Hugo  de),  thesaura- 
rius  Andegavensis,  II,  122;  —  (Hugo 
de),  prepositus  Carnotensis,  I,  2,  5,  12, 
128,  155,  156. 

Fisco  (Garinus  de) ,  I,  69. 

Flament  ( Gazo  le),  filius  Henrici,  II,  172  ; 
—  (Henricus  le),  II,  172,  173,  176. 

Flammatus  (Gaufridus),  1,  124. 

Flandina  ,  mater  Galterii  de  Sine-Napis , 
I,  20. 

Flandre  ( Robert  de),  II,  202. 

Flavus  (Robertus),  I,  147,  245;—  (Se- 
mandus),  II,  31. 

Flèche  (Jean  de  la),  I,  105. 

Florant  (Johannes),  II,  180. 


Florètk  [{Jean) ,  abbé  [du  Joug-Dieu,  il, 

235. 

Flo villa  (Hugo  do),  [1,37. 

Folieto  (Aalis  de),  II,  182;  —  (Ernaudus 
de),  II,  05;  —  (Guillelmus  de),  I, 
11,39,120,  157,  163;—  (Guillelmus  de), 
II,  182;  —  (Viviamis  de),  II,  157. 

Folinus  (Raginaldus),  I,  171. 

FoMET(Bucardus),  I,  16. 

Fonte  (Jacques  de] ,  prieur  de  Ribceuf-sur- 
Mer,  II,  235. 

Fonte  (Guillelmus  do),  II,  159;  —  (Pa- 
ganus  de),  II,  33;  —  (Raginaldus  de), 
II,  74. 

Fontenay  (Pierre  de),  gouverneur  du 
Perche,  II,  241,  242,  243. 

Fontenella  (Ermengardis  de),  II,  47. 

Fontenillo  (Guillelmus  de),  I,  163,  Kit; 
II,  165;  —  (Ricardus  de),  I,  164. 

Fontibus  (Guido  de),  I,  35. 

Fontiniaco  (Aalardus  de),  1 ,  80. 

Foresta  (Agnes  de),  filia  Ame,  I,  60;  - 
(Ama  de),  I,  60;  —  (Galterius  de),  I, 
26;  —  (Guillelmus  de) ,  filius  Raginaldi, 
I,  62,  122;  —  (Johannes  de),  II,  80;  — 
(Meriana  de),  filia  Ame,  I,  60;  —  (Ra- 
ginaldus de),  filius  Ame,  I,  60,  61  ;  II, 
22;  —  (Savaricus  de),  filius  Raginaldi, 
I,  62,  122;  —  (Seibrandus  de),  filius 
Ame,  I,  60,  62,  03,  123. 

Forestarius  (Bartholomeus  ) ,  II,  81. 

Forestela  (Boudardus  de),  I,  252  ;  —  (Pa- 
ganus  de),  I,  252. 

Formagee  (Guillelmus),  II,  180;  —  (Jo- 
doinus),  II,  180. 

Formevilla  (Robertus  de) ,  I,  77. 

Formica  (Hugo) ,  canonicus  Sancte-Marie- 
Magdalene  Gastridunensis,  I,  177. 

Fornosio  (Calo  de),  II,  23,  33,  54. 


336 


CARTULAIRE  DE  T1R0N. 


Foro  (Hugo  de),  II,  2;  —  (Raginaldus 
de),  II,  80;  —  (Serlo  de),  I,  34. 

Forrarius  (Petrus),  I,  38,  129,  138,  162, 
176,  180;  —  (Stephanus) ,  filius  Pétri, 
I,  181,  208  ;  —  (Theobaldus),  filius  Pétri, 

I,  38. 

Fortin  (Georges),  I,  139. 

Fortis  (Rartholomeus),  I,  120,  199;  — 
(Geroius),  monachus  Tironensis,  II,  27  ; 
-(Hugo),  1,120. 

Fossa  (Ricardus  de),  II,  137. 

Foumuchon  (Ricardus  de),  II,  71 ,  76. 

Fovea  (Galterius  de),  II,  156. 

Fractavalle  (Aalis  de),  filia  Nivelonis, 

II,  107  ;  —  (Fulcherius  de) ,  filius  Nive- 
lonis, II,  35;  —  (Fulcherius  de),  filius 
Ursionis,  II ,  36  ;  —  (  Gaufridus  de),  filius 
Nivelonis,  II,  107;  —  (Hamelinus  de), 
filius  Ursionis,  I,  151,  206,  207;  II, 
36,  59;  —  (Hersendis  de),  II,  37  ;  — 
(Hugo    de),  filius  Nivelonis,   II,  107; 

—  (Margarita  de),  filia  Nivelonis,  II, 
107;  —  (Nivelo  de),  I,  27,  69,  149; 
II,  8,  39,  106;  —  (  Nivelo  de),  filius 
Nivelonis,  I,  151,  206,  207,  II,  36,  59, 
107;  —  (Paganus  de),    I,  166;   II,  2; 

—  (Philippus  de),  filius  Ursionis,  II, 
37;  —  (Raginaldus  de),  filius  Ursionis, 
II,  35,  36;  —  (Ursiode),  filius  Nive- 
lonis, I,  27,  67,  129,  137,  138,  151  ,  156, 
206.  207,  243;  II,  8,  11,  35,  36,  59,  107, 
156. 

Fractigneio  (Garnerius  de),  filius  Hugo- 
nis,  I,  82,245;  —  (Gosbertus  de),  I, 
147,  245;  —  (Hugo  de),  I,  245;  —  (Odo 
de),  sacerdos,  I,  147,  245. 

Fragnellus  (Odo),  I,  58,  71. 

François  (Ier),  roi  de  France,  II,  223. 

FRANCUS(Fulbertus),  I,  120;  —  (Hugo), 
I,  120,  167. 


Freenvilla  (Amauricus  de),  filius  Gos- 
celini,  1, 136; — (Goscelinus  de),  I,  135, 
136;  —  (Hugo  de),  filius  Goscelini,  I, 
136;  —  (Juliana  de),  filia  Goscelini,  I, 
136;—  (Petrus  de) ,  filius  Goscelini,  I, 
136  ;  —  (Robertus  de),  filius  Goscelini, 

I,  136. 

Freevilla  (Raginaldus  de),  II,  10. 
Frescoto  (  Galterius  de  ) ,  canonicus  Gar- 
notensis,  II,  166. 

Friesia  (Galterius  de),  I,  72,  97 ,  191  ;  II; 
68,  84,  156;  —  (Garinusde),  I,  34,  35, 
72;  —  (Hugo  de),  I,  72,  149;  —  (Jo- 
hannes  de),  II,  162. 

Frigido-Mantello  (Hugo  de),  II,  36. 

Froburgis,  uxorHorrici  deHumbleriis,  I, 
153,  192. 

Frogerius,  episcopus  Sagiensis,  II,  86  ;  — 
pelletarius,  I,  88. 

Fromundus,  cellararius,  mox  prefectus 
Castriduni,  I,  149;  II,  8,  36. 

Frons-de-Aceio  (Gaufridus  de),  II,  81. 

Fro villa  (Frodo  de),  filius  Pagani,  I, 
138  ;  —  (Godehildis  de),  filia  Pagani,  I, 
138;  —  (Hugo  de),  filius  Pagani,  1, 120; 

II,  11;  —  (Odo  de),  filius  Pagani,  I, 
138;  II,  11,  12;  —  (Paganus  de),  I,  38, 
108,  129,  136,  137,  138,  151,  181  ;  II,  11, 
12,  36 ,  59  ;  —  (Robertus  de) ,  filius  Pa- 
gani, I,  36,  151. 

Frunceio  (  Ivo  de ) ,  1 ,  34  ;  —  (  Paganus  de), 
filius  Ivonis,  I,  34. 

Fulbertus  ,  archidiaconus  Rothomagensis, 
1 ,  205  ;  —  presbiter  de  Turneio ,  1 ,  237  ; 

—  sacerdos  Sancti-Hilarii ,  I,  123. 
Fulcaudus,  forestarius,  I,  14. 

Fulcherius  ,  prepositus  Sancti-Petri-in- 
Yalleia,  I,  89. 

Fulco,  canonicus  Carnotensis,  I,  5,   12; 

—  (V),  cornes  Andegavorum ,  I,  52,  62, 
113,  189,  197;  II,  72;  —  famulus  Gau- 


fridi,  II,  2  ;  —  prepositus  de  Duromagnis, 
11,20;  —  presbiter  Planorum,  II,  95; 
—  sacerdos,  I,  173;  —  serviens  Riolii 
Britonis,  I,  95. 

Pulcodius,  monachus  de   Lavarzino,    I, 
il'.. 

Fulcoius  de  Arsitiis,  cellararius  Tironen- 
sis,  I,  54;  II,  27,  28;  —  faber,  II,  2;  — 

lavendarius ,  I,  190,  228. 


CARTULAIRE  DE  TERON. 

Fulcrannus,  canonicus Camotensis ,  l.  12. 
Fulfriaco  (Adam  de),  II .  56  :    -    M  i- 


theus  de  .  II.  56. 
Fulgerus  (Robertus  de),  II,  3. 
Furnerius  (Girardus),  II,  145. 
Fubno  (Girardus  de),  1 ,  20; 


Petrua 


de),  I,  140;  —  (Robertus  de),  II 


Gael  (Amicie  de),  femme  de  Robert  (II) 
de  Leicester,  I,  462. 

Gaesvilla  (Engerrandus  de),  I,  152;  — 
(Galterius  de),  I,  151. 

Gaifol  (Robertus),  I,  148. 

GAiis(Guido  de),  II,  118. 

Gainart  (Robertus),  II,  7. 

Gaius  (Robertus),  II,  13. 

Galardone  (Amauricus  de),  I,  159;  — 
(Bardulfus  de),  I,  107,  157;  —  (Gale- 
rannus  de),  filius  Hervei,  I,  57;  — 
(Guido  de),  I,  100;  —  (Herveus  de), 
filius  Herbert! ,  I,  19,  57,  151  ;  —  (Her- 
veus de),  filius  Hervei,  I,  57,  70;—  (Hil- 
deburgis  de),  filia  Hervei,  uxor  Roberti 
Goël,I,  57;  —  (Raginaldus  de),  I,  107. 

Gallopin  (Laurentius),  procurator  regius 
Nonencurie,  II,  226;  —  (Matheus),  II, 
151. 

Gallus  (Goscelinus),  I,  251  ;  —  (Guillel- 
mus),  filius  Goscelini,  I,  251  ;  —  (Rei- 
nerius),  I,  191. 

Galo,  pelliparius,  de  Vibreia,  II,  5. 

Galterius,  abbas  Sancti-Wandregisili,  I, 
205;  —  abbas  Tironensis,  II,  102;  — 
arcbidiaconus  Camotensis,  I,  2,  5,  12, 

T.    II. 


39,  120,  128,  155,   157;—  aUCepS,  I 

—  canonicus  Camotensis,  I,  2,  5.  12; 

—  capellanus  Odonis,  decauî  Sancti- 
Martini  Turonensis,  II,  89;  —  carnifex, 
1 ,  88  ;  —  (II) ,  episcopus  Carnotensi:  .  i  . 
69;  —  famulus  Guillcluii  Britelli,  II ,  10; 

—  famulus  monachorum  Tironensium, 
11,47;  —  granearius,  monachus  Tiro- 
nensis ,1,  213,  242;  —  lignarius,  I,  150; 

—  molendinarius,  I,  73;  —  monachus 
Sancti-Dionisiide  Nogento ,  1, 59  ;  —  mo- 
netarius,  I,  146;  —  nutricius  Theobaldi 
(  IV  ) ,  comitis  Camotensis ,  I ,  I  <; ,  9  \  ;  — 
piscator,  I,  85;  —  pistor,  1 ,  130;  —  pre- 
fectus,  I,  204'  216;  11,98;  —  prepo- 
situs, I,  98;  —  prepositus  Seibrandi  «le 
Foresta,  1 ,  02  ;  —  presbiter  de  Cloia,  I, 
201  ;  —presbiter de  Ermenovilla,  I,  15:!  ; 

—  presbiter  de  Soldaio,  II,  8<>  ;  —  prior 
Sancti-Martini-dc-Valle,  1 ,  128  ;  —  sel- 
larius,  I,  159  ;  —  tabernarius,  II,  45  ;  — 
talamerarius,  1 ,  138  ;  —  vitricus  Simonis 
de  Panil,  II,  82. 

Gamar  (Radulphus),  I,  131. 

Ganasciiia  (Herbertus  de),  I,  34;  —  (Ro- 
bertus de),  I,  34. 

Gaxbesarius  (Ricardus),  II,  12. 
Gançunvilla  (Galterius  de),  II,  57. 

53 


338  CARTULAIRE 

Gangaloius  (Paganus),  I,  56,  142. 

Gannes  (Franciscus),  II,  224. 

Garel  (Guillelmus),  II,  120. 

Garenbertus,  pelliparius,  I,  179 

Garengier  (Matheus  le),  prior  de  Roslen- 
drieuc,  II,  213. 

Garinus,  abbas  de  Vado-Aïneti,  II,  112, 
144;  —  canonicus  Carnotensis,  I,  2,5, 
12;  —  faber,  I.  88;  —  laignarius,  I, 
193  ;  —  monachus  de  Hildrevilla,  II,  59; 
—  de  Mauritanio ,  monachus  Tironensis, 
II,  28;  —  presbiter  de  Sancto-Leobino, 
I,  56,  173  ;  II,  36  ;  —  presbiter  de  Theu- 
villa,  I,  229;  —  succentor  Carnotensis, 
I,  2,  4,  12;  —  tanator,  I,  179. 

Garlanda  (Ansellus  de),  dapifer   régis, 

I,  18,  48,  75;  —  (Guillelmus  de),  da- 
pifer régis,  I,  18  ;  —  (Paganus  de) ,  da- 
pifer régis,  I,  18;  —  (Stephanus  de), 
cancellarius  régis,  I,  18,  48. 

Garnerius,  falconarius,  I,  59;  —  villicus 
de  Ledo,  I,  72. 

Garnier  (  Antoine  ) ,  prieur  de  Saint-Ouen, 

II,  234;  —  (Roger),  religieux -lai,  à 
Tir  on,  II,  233. 

Garzeis  (Stephanus  de),  I,  145. 

Gaseram  (Simon  de),  I,  17. 

Gastellarius  (Ernaudus),  filius  Gosleni, 

I,  191;  —  (Goslenus),  I,  158,  191. 

Gastinellus  (Gaufridus),  I,  104;  —  (Pa- 
ganus), I,  104. 

Gasto  (Johannes  de),  I,  122. 

Gatho,  canonicus  Carnotensis,  I,  12;  — 
forestarius  II,  118. 

Gaudena  (Dodo  de),  II,  28;  —  (Hugo  de), 

II,  46;  -(Ivo  de),  I,  146. 

Gaufridus,  abbas  Tironensis,  II,  131  ;  — 
abbas  Vallis -  Secrète ,  II,  84;  —  archi- 
diaconus    Rothomagensis,    I,    205;  — 


DE  TIRON. 

archiepiscopus  Rothomagensis,  I,  27, 
29,  43  ;  —  armarius  Tironensis,  II,  91  ; 

—  canonicus  Sancti-Georgh-de-Nemore, 
I,  16;  —  cantor,  I,  70;  —  cantor  Tiro- 
nensis, II,  4  ;  —  capellanus,  II,  50;  — 
carnifex  ,  1 ,  228  ;  II,  46  ;  —  cocus  abba- 
tis  Vindocinensis ,  I,  210;  —  Planta- 
genet,  filius  Fulconis,  cornes  Andegavo- 
rum,  I,  63,  109,  113,   189;   II,  20,  87; 

—  Grisogonella ,  cornes  Vindocinensis, 
I,  67,  93,  243  ;  —  decanus  Dolensis,  II, 
87;  —  decanus  Novigenti,  I,  210;  — 
decanus  de  Suentheio ,  II ,  27  ;  —  de 
Leugis,  prepositus  Carnotensis,  I,  2,  5, 
12,  dein  episcopus  Carnotensis,  I,  26, 
29,  34,  36,  38,  39,  59,  70,  82,  86,  100, 
128,  138,  155,  156,  157,  162,  168,  182, 
187,  188,  191,  200,  201,  206,  209,  226, 
254;  II,  8,  38,  41,  59,  95,  123,  228;  — 
famulus  Rlanche  de  Memberolis,  I,  137; 

—  famulus  monachorum  Tironensium, 
1,252;  II,  86;  —  forestarius,  II,  118, 
126;  — legis-doctus,  I,  119,  149;  II,  12, 
13;  —  molendinarius,  I,  115  ;  —  mona- 
chus de  Basquevilla ,  1 ,  204  ;  —  mona- 
chus Sancti'Sulpicii-in-Paillo ,  II,  24;  — 
monetarius ,  1 ,  1 69 , 1 95  ;  II ,  43  ;  —  pres- 
biter de  Hargenvileir,  I,  83  ;  —  presbiter 
Sancti-Hilarii-super-Erram ,  I,  254;  II, 
27,  28,  69;  —  presbiter  de  Sancto-Me- 
dardo,  I,  179;  —  presbiter  de  Sozaico, 
I,  223  ;  —  prior  Sancti- Andrée  in  Scotia, 
I,  232;  —  prior  Tironensis,  I,  54;  — 
sacerdos ,  monachus  de  Villa-Malor,  I , 
175;  —  subprior  Tironensis,!,  117;  — 
sutor,  I,  191;  II,  211;  —  tanerius,  I, 
227. 

Gauganus  (Hugo) ,  I,  86,  147,  245  ;  II,  43. 

Gebertus,   institor,  II,    5;  —  monachus 
Tironensis ,  II,  3 ,  5 ,  6 ,  7. 

Geius  (Stephanus),  II,  84. 

Gemagiis  (Gilbertus  de),  I,   25,   78;  — 
(Guillelmus  de),  1,78;  II,  162. 


CARTULAIRE 

Geminiaco  (Archembaudus  de),  I, 187  ;  — 
(Odo  de),  I,  187,  237. 

Gennardus  (Benedictus),  II,  37. 

Gentil  (Hamelinus  li),  I,  223. 

Geoffroy  (Antoine),  abbé  du  Joag-Dieu  , 
II,  235. 

Georgius  ,  cantor  Carnotensis  ,1,2,4,11. 

Geratiis  (Radulphus  de),  I,  102. 

Germon  (Ranulplius),  1,  103. 

Germundi  -  Villa  (Adam  de),  I,  27;  — 
(Robertus  de),  I,  204. 

Germundus,  major  de  Mestenone,  I,  90; 
II,  75. 

Gernun  (Hugo),  I,  165. 

Geroart  (Guillelmus),  I,  204;  II,  109. 

Geroius,  cantor  Carnotensis,  II,  95. 

Gervasius,  abbas  Tironensis,  II,  141 ,  165, 
168;  —  canonicus  Dolensis ,  11,87;  — 
episcopus  Sagiensis,  II,  156;  —  major 
de  Nerone,  I,  102,  161  ;  11,13  ;— miles, 
I,  232;  —  senescallus,  I,  173. 

Gesmerus  (Girardus),  de  Luniaco,  I,  175. 

Gevra  (Injobaldus  de),  II,  24. 

Giba  (Girardus  de),  I,  123. 

Gif  ardus  (Ernaudus),  I,  126;  II,  27;  — 
(Robertus),  I,  101. 

Gigul  (Stephanus),  I,  83. 

Gila,  uxor  Pétri  de  Troio,  II,  140;  — 
uxor  Roberti  de  Cravilla  ,  1 ,  102. 

Gillardus  ,  piscator,  I,  88. 

Ginbriaco  (Paganus  de),  II,  56;  —  (Ra- 
dulphus de),  II,  56. 

Girardus,  capellanus  de  Aloia,  II,  72;  — 
capellanus  Juliane,  domine  de  Aquila, 
I,  23  ;  —  carpentarius,  I,  1 14  ;  —  decanus 
de  Terneyo,  I,  166;  —  famulus  mona- 
chorum  Tironensium,  I,  80,  112,  138, 
140,  143,  208;  —  Hlius  Ansoldi ,  I,  147; 


DE  TIRo.V 


—  forestarius  Rotroci  (II),  cuinitis  ivr- 
ticeusis,  1,  116,  i-j<;,  i  \\ .  198  ;  mona- 
chus de  Lavarzino,  I,  114;  —  monachus 
Tironensis,  II,  17,  21;  —  pelliparius, 
I,  179,  -j:;i  ;  II,  12;  —  prier  Sancti- 
Leonardi  de  tnsula,  [,  241;  textor, 
11,6. 

Girardus  (Radulphus),  II,  46; 

Giraudus,  capellanus  Garini   Sine-Barba, 
1 ,  87  ;  —  famulus  Beroanli  de  I  Vu\ 
I,  183;  — meteariua  I,  238;  —monachus 
Tironensis,  I,  244;  —  prefectus  mona- 

chorum  Cluniacensium,  I,  184. 

Girbertus,  episcopus  Parisiensis,  I,  52; 

—  presbiter,  II , 

Gircia  (Haimo  de),  I,  185. 
Girelmus,  carpentarius,  II,  43,  51. 
Giroardus  (Ernaudus),  II,  85. 

Giroudus,  molendinarius ,  II,  86;   —  sa- 
cerdos,  I,  88. 

Girunvilla  (Herbertus  de),  I,  248. 

Gislebertus,  buticularius  régis ,  I,  18,  48; 

—  canonicus  Baiocensis  ,  II ,  76  ;  —  de- 
canus ,  II,  114  ;  —  famulus  abbatis  Tiro- 
nensis, I,  184;  II,  3;  —  famulus  episcopi 
Carnotensis,  I,  59;  —  famulus  Isembardi, 
camerarii  Carnotensis,  I,  72;  —  pistor, 
1 ,  198  ;  —  prefectus  ,  1 ,  197  ;  —  presbi- 
ter, I,  165,  215;  —  venator,  I,  198. 

Gisloderia  (  Hamelinus  de  ) ,  1 ,  112. 

Gives  (Fulcherius  de),  I,  228. 

Gladio- Régis  (Jobannes  de),  I,  186. 

Glanvilla  (Anselmus  de),  filiusGuillelmi, 

I,  165;  —  (Bartbolomeus  de),  filius 
Guillelmi,  1,165;  —  (  Guillelmus  de  ) ,  I, 
164. 

Glatinio  (Hugo  de),  II,  79. 

Glavinus,  monachus  Tironensis,  I,  148; 

II,  6. 


340 


CARTULAIRE  DE  TIRON. 


Glocestria  (Galterius  de),  I,  75  ;  — 
(Robertus ,  cornes  de) ,  1 ,  75. 

Glota  (Barno  de),  I,  9i  ;  —  (Guillelmus 
de),  filius  Barnonis,  I,  91  ;  —  (Rogerius 
de),  filius  Guillelmi,  I,  91. 

Glotis  (Guillelmus  de),  capellanus  de 
Aquila,  I,  164. 

Gobertus  ,  coriarius ,  1 ,  251 . 

Godescallus,   filius  Gaufridi  legis-docti, 

I,  38. 

Godescallus  (  Gaufridus  ) ,  II ,  13. 

Goet  (Agnes),  filia  Guillelmi  juvenis,  II, 
79;—  (Elisabeth),  filia  Guillelmi  juvenis, 
uxor  Hervei  de  Genabo ,  1 ,  27  ;  —  (Guil- 
lelmus), senior,  I,  24,  2o,  26,  27,  78, 
79,  104;  —  (Guillelmus),  juvenis,  filius 
Guillelmus  senioris,  I,  24,  26,  27,  78, 
149,  180,  206;  II,  39,  79;  —  (Matheus), 
filius  Guillelmi,  I,  24,  26,  27  ;  —  (Mathil- 
dis),  uxor  Guillelmi  juvenis,  II,  79;  — 
(Robertus),  filius  Guillelmi,  I,  24,  26, 
27 ,  79. 

Gofart  (Hugo),  I,  238. 

Gogué  (Johannes  la),  baillivus  Perticensis, 

II,  185. 

Gohere  (  Alcherius  de),  carnifex,  II,  47; 
—  (Theobaldus  de),  II,  36. 

Goheri  (Girardus),  presbiter,  II,  91. 
Gomb aldus  (Girardus),  II,  25. 

Gombertus,  coquus,  I,  44,  121,  131;  — 
sutor,  I,  120. 

Gonsaldus,  canonicus  Garnotensis,  I,  12. 

Gopil  (Archembaudus),  I,  41. 

Gorram  (Mauricius  de) ,  II,  25. 

Gorre  (  Guillelmus  de) ,  1 ,  58 ,  71 . 
Gorzeis  (Hilderius).  I,  195. 

Gosbertus,  serrarius,  I,  74,  148;  —  vil- 
licus  de  Ledo  ,  I,  72. 


Goscelinus,  capellanus  Richerii  de  Aquila, 
I,  91,  164;  —  famulus  monachorum 
Tironensium,  I,  159;  II,  46;  —  foresta- 
rius,  II,  51  ;  —  pelliparius ,  I,  195. 

Goslenensis  (Airaudus),  I,  200;  —  (Al- 
bertus),I,  200;  —  (Bonellus),  I,  200; 
—  (Giraudus) ,  I,  200  ;  —  (Hildeardis), 

1,  200;  —  (Raginaldus),  I,  200. 

Goslinus  ,  archidiaconus  Garnotensis ,  I , 

2,  5  ,  12;  —  de  Vierzi,  episcopus  Sues- 
sionensis,  I,  130,  157;  —  sacerdos  de 
Fractigneio,  II,  43;  —  sutor,  I,  107. 

Gossart  (Johannes),  rector  deCredonio, 
II,  224. 

Gouffier  {Guillaume),  abbé  du  Gué-de- 
Launay,  puis  d'Arcisses,  II,  235. 

Goulafre  (Roger),  sénéchal  d'Armand 
d'Echaufour,  I,  104. 

Gradu  (  Theobaldus  de  ) ,  filius  Girardi ,  I , 
228,  229. 

Gradulfi  (Gaufridus),  II,  116. 

Grammaticus  (Gislebertus),  I,  204. 

Grand-Campt  (Guillelmus  de) ,  I,  165. 
Grandi-Nemore  (Guiardus  de),  II,  182. 
Grandis  (Bernardus),  II,  28. 

Grandoit  (Hugo  de),  II,  167;  —  (Hugo 
de),  II,  167,  168;  —(Johannes  de),  II, 
168. 

Grandus  (Guillelmus),  filius  Aucherii, 
11,7. 

Granet  (Robertus),  I,  103;  —  (Rober- 
,tus),  filius  Roberti,  I,  103. 

Granoilla  (Theobaldus),  I,  238. 

Grao  (Garinus),  I,  231. 

Graol,  prefectus,  I,  41. 

Graolius  (Garnerius),  I,  62. 

Graphyon  (Gaufridus),  II,  34. 

Gratardi  (Guillelmus),  I,  85,  173. 


CARTULAIRE  DE  TIRON. 


341 


Grbaumb  (Guillaume  de),  prieur  de  Mou- 
gon,  II,  234. 

Gregorius  ,  cardinalis  Sancti  Angeli ,  II , 
63 ,  67  ;  —  cardinalis  Sanctorum  Sergii 
etBachi,I,  202;  —  (IX),  papa,  11,140; 
—  (X),  papa,  II,  188. 

Grena  (Theobaldus  de),  I,  143. 

Grilleonis  (Anselmus),  II,  18G. 

Grimault  (Leonetus),  abbas  de  Tironio, 
II,  212,  213,  215,  217,  219,  220,  221. 

Grisce  (Petrus),  II,  20. 

Grisogonus  ,  cardinalis  bibliothecarius, 
I,  37. 

Groays  [Jean],  moine  de  Tir  on,  II,  206. 

Groche  (Robertus  de),  II,  78. 

Groolento  (Anthelmus  de),  I,  247. 

Grossinus  (Gaufridus),  cancellarius  Tiro- 
nensis,  I,  99;  II,  24,  38. 

Grossus  (Galterius),I,  120,  199. 

Groteth  (Galterius  de),  I,  102. 

Grouciet  (Ricardus  de),  I,  204. 

GUARASCHA   (IVO),  I,  146. 

Gudiivilla  (Galterius  de),  II,  80. 

Guerame  (Aubertus  de),  I,  111  ;  —  (Gari- 
nus  de),  filius Auberti ,  I,  111  ;  —  (Guil- 
lelmus  de  ) ,  filius  Auberti ,  1 ,  1 1 1  ;  — 
(Oliverus  de),  filius  Auberti,  I,  111  ;  — 

(Paganus  de),  filius  Auberti,  I,  111  ;  — 
(Robertus  de),  filius  Auberti,  clericus, 

I,  111. 

Guérin  (Antoine),  prieur  de  Saint- Biaise 
de  Luy,  puis  de  Saint- André  d'Ecoman, 

II,  234;  —  (Pierre),  prieur  de  Monrion, 
II,  235. 

Gueron  (Johann es) ,  sacrista  de  Truncheto, 
II,  213. 

Guéroust  {François),  prieur  de  Saint- 
Sulpice-en-Pail,  II,  234. 

Guerrandia  (Ma  inardus  de),  I.  245. 

T.    II. 


Gueuiîkr  (Giruis).  filin  Tescelini,  II,::;. 

—  (Guillelmus),  filius  Tescelini ,  II,  73; 

—  (  Raginaldus),  II,  73  ;  —  (  Richeldis  , 
îilin  Tescelini,  11,73;  —  (Tescelinus  , 
II,  4,  73;  —  (Theobaldus),  aiius  Ragi- 
naldi,  II,  73;  —  (Theobaldus) ,  filius 
Tescelini,  II,  4,  73. 

Gubz  [Guillelmus  des),  vicarius  abbatis  <lc 
Timnio,  II,  225,  226,  227,  228. 

Guirertus,    capellanus  Adèle,    comitiî 
Carnotensis,  I,  41  ;  —  fal>cr,  II ,  10. 

Guibertus  (Galterius),  II,  48. 

Guiboldus,  famulus  Manassis  de  Tornan, 

I,  120. 

Guiburgis,  uxor  Gaignardi  Piscis,  I,  111. 

Guigherius,  prier  Sancti-Dionisii  deNoio- 
mio,  I,  139. 

Guido,  camerarius  regius ,  I,  18  ;  —  cardi- 
nalis Sanctorum  Cosme  etDamiani,  I, 
203;  —  cardinalis  Sancti  Grisogoni,  II, 
67;  —  cardinalis  Sanctorum  Laurentii  et 
Damasi,  II,  63,  67  ;  —  cardinalis  Sancte- 
Marie-in-Porticu ,  II,  63,  67;  —  cardi- 
nalis  cancellarius  Eugenii  (III),  pape, 

II,  63,  67;  —  prior  de  Ruissi ',  I,  113, 
189. 

Guignalena  (Hugo),  filius  Hugonis  Des- 
reati,  I,  25,  58,  71. 

Guillelmus,  abbas  Sancti -Pétri  Carno- 
tensis, I,  157,  230;  —  abbas  Tironensis, 

I,  36,  44,  4,'l,  49,  51,  71,  79,  81,  82,  91, 
112,  121,  128,  132,  135,  156,  173,  184, 
198,  201,  203,  20!»,  215,  218,  238,  249, 
•253,  254;  II,  16,  26,  29,  31,  34,  39,  40, 
49,  60,  63,  67,  74;  —  abbas  Tironensis 

II,  103;  —  de  Flavacourt ,  archiepisco- 
pus  Rothomagensis  ,  II ,  194  ;  —  de 
Champagne,  archiepiscopus  Senonensis, 
II,  95;  —  buticularius  Ludovici  (VII), 
régis  Francorum,  I,  2î7:  —  cancella- 
rius Henrici ,  comitis  Trecensis,  II,  si  : 
—  capellanus,  de  Yibreia.  Il,  4;  —  car- 

54 


342 


CARTULAIRE  DE  TIRON. 


pentarius,  de  Vibreia,  II,  5;  —  cellera- 
rius  Carnotensis,  mox  monaclius  Tiro- 
nensis, I,  64,  230;  —  cementarius,  de 
Mauritania,  I,  165,  175;  —  cementa- 
rius, de  Sancto-Leobino ,  I,  141  ;  —  clau- 
sarius,  I,  152;  —  clericus,  de  Norma?i- 
nia,  II,  6;  —  clericus  Theobaldi  (IV), 
comitis  Carnotensis,  1,65;  —  cornes 
Pertici,  postea  episcopus  Catalaunensis, 
II,  134,  155,  158,  160,  164;—  cornes 
Pontivorum,  II,  154;  —  decanus,  II, 
109;  —  discipulus  Roberti  heremite,  I, 
241  ;  —  de  Sainte-Mère-Eglise ,  episcopus 
Abrincensis,  II,  140;  —  de  Passavant, 
episcopus  Cenomannensis,  II,  38,  40, 
163;  —  d'Auvergne,  episcopus  Pari- 
siensis ,  II ,  175  ;  —  faber,  1 ,  122  ;  —  famu- 
lus  Alcherii,  filii  Aalonis,  I,  73,  74, 
190,  228;  —  famulus  monachorum  Tiro- 
nensium ,  1 ,  208  ;  II ,  3 ,  47  ;  —  iilius 
Henrici  (I),  régis  Anglie,  I,  42,  49;  — 
major  de  Bumboio,  II,  53;  —  major 
Gardeiarum,  II,  125,  126;  —  marescal- 
lus  Ricardi,  régis  Anglie,  II,  108;  — 
porcherius,  II,  69;  —  prior  Tironensis , 
I,  117;  —  prior  Tironensis,  II,  27,  28, 
30;  —  prior  de  Villandon,  I,  116,  252; 


—  sacerdos  Sancti -  Amandi ,  II,  53;  — 
sacerdos  de  Turneio,  I,  212,  213,  214, 
242;  —  vinearius,  II,  76. 

Guillier  {Etienne),  abbé  de  Tir  on,  II, 
137. 

Guimundus,  famulus  Raginaldi ,  prepositi 
de  Tirone,  I,  138;  II,  17. 

Guine  (Petrus),  II,  47. 

Guirchia  (Radulphus  de),  II,  34;  —  (Ra- 
ginaldus  de),  II,  34. 

Guitellus  (Engelbaudus) ,  I,  236. 

Guito  (Gaufridus),  sacerdos,  II,  78. 

Guiïon,  sutor,  II,  81. 

Guitot  (  Radulphus  de  ) ,  frater  Guillelmi 
de  Valle-Pilon,  1 ,  226  ;  —  (Rogerius  de), 
I,  204. 

Guitun  (Guillelmus),  I,  107  ;  —  (Herber- 
tus),  I,  106,  107;  —  (Naelent),  I,  107. 

Guohoville  (Egidius  de),  II,  162. 

Gurnaio  (Gundredis  de),  filia  Girardi, 
uxor  Nigelli  de  Albigneio ,  I.  43. 

Guyon  (Roger),  prieur  de  Reuzé,  II,  235. 


H 


Haï  (Robertus),  II,  15. 

Haiâ  (Albereia  de),  uxor  Humfredi  de 
Ponte- Audemaro ,  I,  76;  —  (Robertus 
de),  I,  43. 

Haimuîsvilla  (Geroius  de),  I,  155. 

Hait  (Galterius),  vicecomes  de  Mollan,  I, 
110,  111,  217,218;  —  (Tevinus),  nlius 
Galterii,  I,  218. 

Haiz  (Galterius),  de  Greciaco,  II,  56. 

Halleur  (Michael  le),  II,  229. 


Halori  (Johannes) ,  II,  12. 

Hamelinus  ,  decanus  Sancti-Juliani  Ceno- 
mannensis, I,  174;  —  episcopus  Ceno- 
mannensis, II,  112,  121,  122,  138. 

Hanches  (Goscelinus  de),  I,  90. 

Hanetum  (Guillelmus),  I,  24,  55,  115;  II, 

27,  28. 

Haois,    uxor  Drogonis  de   Curtolino,   I, 

73. 
Harcourt  (Blanche  de) ,  femme  d'Ives  de 


GARTULAIRE  DE  TIRON. 


Vieuxpont,  1 ,  105  ;  —  (Claude-Lydie  de), 
femme  de  Gabriel-René  de  Mailloc,  II, 
176;  —  de  Beuvron  (Angéliquo-Louise- 
de-la-Groix  ) ,  II,  176. 

Harenc  (Guillclmus) ,  fratcr  Simonis  de 
Porco-Mortuo,  I,  212,  214;  —  (Radul- 
phus),  I  ,  212. 

Hargenton  (Paganus  de),  I,  252. 

Harpinus  ,  famulus  Garnerii  Oculus-Ganis, 

I,  177;  —  pelletarius,  I,  154. 

Harpinus  (Ansoldus),  I,  194;  —  (Radul- 
phus),  I,  194;  —  (Robertus),  I,  195. 

Hato,  faber,  de  Turnomio,  I,  239;  —  pa- 
netarius  Theobaldi(IY),  comitis  Carno- 
tensis,  I,  64,  63. 

Havart  (Paganus),  I,  173. 

Hazon  (Philibertus),  prier  de  Castaneis, 

II,  212,  214,  215,  235. 

Helderius,  sacerdos,  I,  237. 

Heldoinus,  pelletarius,  I,  88. 

Helias  ,  episcopus  Aurelianensis ,  II,  il. 

Helinandus  (Hugo),  filius  Pagani,  I,  94, 
238;  —  (Paganus),  I,   16,  93,94,206; 

—  (Raginaldus),  filius  Pagani,  I,  94. 

Helissendis  ,  uxor  Johannis  de  Barris , 
II,  56. 

Helvis  ,  uxor  Ade  Brunelli,  I,  15  ;  —  uxor 
Bardulfi  de  Galardone,  I,  107,  1 57  ;  — 
uxor  Gaufridi  (IV),  vicecomitis  Castri- 
duni,  I,  38,  98,  103,  108,  119,  129, 
138,  175,  176,  180,  206,  207,  243;  II, 
38,  39,  110;  —  uxor  Glavini,  carnificis, 
I,  73,  74;  —  uxor  Guiardi  Trobel,  I, 
179;  —  uxor  Guillelmi  Galli,  I,  251  ;  — 
uxor  Guillelmi  de  Magnevilla ,  II,  108; 

—  uxor  Raimbaldi  Cratonis,  I,  134. 

Henricus  ,  archidiaconus  Blesensis ,  II , 
138;  —  archidiaconus  Carnotensis,  II, 
127,  158;  —  archidiaconus  Parisiensis, 
I,  53;  —  archidiaconus  Sagiensis,  II, 


capellanua  Elogerii  de  Portu ,  I , 
60;  -  dapifer  Radulphi  de  Balgenciaco, 

I,  99;  —  filius  Davidis,  régis  Scotie, 
cornes  Northimbrie,  II,  14-,  159;  — 
come-  Trecensium,  II,  83 .  B4;  —  de 
Ùrés,  episcopus  Cara  II .  164;  — 
(I),  rex  Anglie,  I  ,  27,  28,  29,  !  I .  fâ, 
të,  i,  106;  Il  ,  :::.  159;  — 
(II),  rex  Anglie,  Il  .  25,  35  .  :::  .  M, 
82,  83,  108;  -  (III),  rei  Francorum, 

II,  240;  —  (IV),  rex  Francorum,  II, 
244,  247,  248;  —  senescallus  Radulphi 
de  Balgentiaco,  I.  233;  —  villicus  de 
Montorio,  I,  93,  94. 

Herbertus,  abbas  Sancte- Marie -Magda- 

lene  de  Castriduno,  II,  95;  —  abbas 
Rocaburgenm ,  I,  -si  ;  —  capellanua 
lomonis  de  Thoerio,  II,  59;  —  cutella- 
rius,  II,  7;  —  deeanus  Villane,  II.  25; 
—  famulus  monachorum  Tironensium,  I, 
183;  II,  5,  17,  80;  — major  de  Duro- 
magnis,II,  20;  —  Carnotensis ,  mona- 
c/ius  de  Basquevilla,  I,  205  :  —  monachus 
Sancti-Nicolai ,  I,  113;  —monachus  de 
Vado-Alnetl,  II,  4;  —  presbiter  de 
Donna- Maria,  I,  153;  —  presbiter 
Sancti-Hilarii  de  Nogento,  I,  210;  — 
villanus  de  Mestenone,  II,  37. 

Herceblesiam  (Garinus),  I,  182. 

Heremita  (Hubertus) ,  II ,  1('»3  ;  —  Petrus), 
II,  161. 

Herice  (Guillelmus),  I,  56. 

Herlandus  (Odo),  I,  20. 

Hermandus  ,  carnifex  Carnotensis,  1, 73,  74. 

Heure  (Raginaldus),  II,  131. 

Hersatis  (Amelina  de),  filia  Odonis,  II, 
124;  —  (Auburgis  de),  filia  Odonis.  II, 
124;  —  (Beatrix  de),  lilia  Odonis,  II, 
124; —  (Egidius  de),  filius  Odonis,  II, 
124;  —  (Elisabeth  de) ,  filia  Odonis,  II, 
124;  —  (Eremburgis  de),  filia  Odonis, 
II,  124;  —  (Gaufridusdc),  filius  Odonis, 


344 


GARTULAIRE  DE  TIRON. 


II,    124;   —  (Odo  de),  II,  124,  123  ;  — 
(Tkeophania  de) ,  fllia  Odonis,  II,  124. 

Hersexdis,  uxor  Balduini  de  Bonel,  I, 
169;  —  uxor  Gisleberti  de  Humbleriis, 
I,  152;  —  uxor  Goscelini  Galli,  I,  251; 
—  uxor  Guillelmi ,  cernent arii,  I,  165  ;  — 
uxor  Guillelmi  de  Folieto,  I,  245;  — 
uxor  Pluberti  Gapreoli,  [,  86;  —  uxor 
Pétri  de  Spesovilla,  I,  143,  144,  178, 
222;  —  uxor  Tescelini  Guerrer,  II,  73. 

Herveus,  abbas  Tironoisis,  II,  120;  — 
capellanus  Ermengardis ,  ducisse  Bri- 
tannie,  I,  244;  —  decanus  Gastriduni ,  I, 
178,  179,  212;  II,  8,  57;  -  famulus 
monachorum  Tironensium,  I,  184;  — 
prepositus  Carnotensis,  1,5;  — presbi- 
biter  Gevre,  II,  24;  —  sacerdos  de 
Soizeio,  I,  25,  26,  196. 

Hildeardis,  abbatissa  Sancti-Juliani-de- 
Pratis,  II,  121  :  —  uxor  Evrardi  de  Cur- 
ciaco ,  1 ,  246  ;  —  uxor  Hugonis  de  Treiet, 
I,  237;  —  uxor  Hugonis  de  Yillandon, 
1 ,  229 ;  —  uxor  Roberti de  Busloto ,  II ,  85. 

Hildebertus  de  LavarcHn,  episcopus  Ceno- 
mannensis,  postea  archiepiscopus  Tu- 
ronensis,  II,  24. 

Hildeburgis  ,  uxor  Aimerici  Popin,  II, 
111;  —  uxor  Gaufridi  de  Somboono ,  I , 
146,  147  ;  —  uxor  Hugonis  de  Vovis,  I, 
79;  —  uxor  Odonis  de  Ulmo,  I,  58,  71. 

Hildegarius,  faber,  I,  114. 

Hildricus,  cancellarius  Tbeobaldi  (Y), 
comitis  Garnotensis,  II,  92,  103,  107. 

Hirebec  (Robertus^,  18. 

Hodeardis  ,  uxor  Girardi  de  Gaorchis ,  1 , 

61. 
Hodeburgis,  uxor  Gaufridi  Mordant,  II, 

122. 

Hodebrius,  paagerius,  I,  57. 

Hodierna,  uxor  Raherii  de  Montiniaco, 
I,  22. 


Hoel  (VI),  fils  de  Conan  (III),  duc  de 
Bretagne,  I,  244. 

Hogot  (Garinus),  II,  157. 

Horricus,  abbas  de  Cistel,  I.  138. 

Hortolanus  (Hubertus),  II,  95. 

Hotot  (Gislebertus  de),  I,  205;  —  (Roge- 
rius  de),  II,  71. 

Houssard  (JV.),  prieur  de  Tiron,  II,  209. 

Hubertus,  archipresbiter    Aurelianensis , 

I,  62;  —  carnifex,  I,  179;  —  cellara- 
rius  Sancti-Petri  Garnotensis ,  1 ,  89  ;  — 
forestarius,  II,  50;  —  presbiter,  II,  109; 

—  sacerdos  Sancti-Hilarii-super-Erram. 

II,  69. 

Huelina,  uxor  Josleni,  filii  Fulcherii,  I, 
56. 

Hugo,  abbas  Sancti-Germani-de-Pratis 
Parisiensis,  I,  52;  —  abbas  Tironensis, 
1,28;  —  Le  Roux,  archiepiscopus  Do- 
lensis,  II,  87;  —  d'Amiens,  archiepis- 
copus Rothomagensis ,  I,  193,  203,  205, 
212  ;  —  d'Etampes ,  archiepiscopus  Turo- 
nensis ,  1 ,  253  ;  —  canonicus  Garnoten- 
sis, I,  2,  5,  12  ;  —  capellanus  leproso- 
rum  Mauritanie,  II,  91;  —  capellanus 
Sancti-Georgii ,  II,  23,  33;  —  capellanus 
Gaufridi  de  Turre,  II,  54;  —  cardinalis, 
vicecancellarius  Eugenii  (III),  pape,  II, 
63 ,  67  ;  —  constabularius  Ludovici  (VII), 
régis  Francorum  ,  1 ,  127  ;  —  de  Saint-Ca- 
lais,  episcopus  Cenomannensis,  1,219;  — 
episcopus  Quinentrensis ,  II,  108;  —  f a- 
ber,  1,115;  —  famulus  monachorum  Tiro- 
nensium, II,  15 ,  47  ;  —  filius  Galterii,  nu- 
tritoris  .1,23;  —  filius  Geberge ,  I,  45  ;  — 
forestarius  ,  de  Brimunt,  I,  107  ;  —  mo- 
netarius,  I,  195;  —  prefectus  Ferrerie, 
II ,  44  ;  —  presbiter  de  Colungiis,  1 ,  25  i  ; 

—  presbiter  Sancti-Aniani,  I,  121  j  — 
prior  de  Erablo ,  mox  abbas  Cistercien- 
sis,  II,  83;  —  prior  Sancti-  Audoeni,  I, 
197  ;  —  subdecanus  Garnotensis.  I,  252  ; 


CARTULAIRE  DE  TIRoX. 


—  tonsor,  de  Carnoto,  I,   JOi,  182;  — 
(II),  vice-dominus  Carnotensis,  I,  189; 

—  villicus,  I,  38. 

Huldierius,  molendinarius ,  I,  135. 

Humberga,  uxor  Evrardi  (I)  de  Puteolo, 
I,  33. 

Humbleriis  (Agnes  de),  filia  Radulphi ,  I, 
153;  —  (Ansgardis  de) ,  filia  Galterii,  I, 
153,  192;  —  (Eremburgis  de),  filia  Gal- 
terii, I,  153,  192;  —  (Eremburgis  de), 
filia  Gisleberti,  I,  153;  —  (Galterius  de), 
I,  152,  192;  —  (Gaufridusde),  films  Gis- 
leberti, I,  152,  191  ;  —  (Gislebertus  de), 
I,  152,  192,  228,  229;  —  (  Guillelmus 
de),  filius  Horrici,  I,  153;  —  (Herbertus 
de),  filius  Galterii  ,  I,  192;  —  (Hil- 
deardis  de),  filia  Gisleberti,  I,  153;  — 
(Hilduinus  de),  filius   Horrici,   I,  153, 


192;  —  (Horricus  de),  I,  152,  192;-      Hute  (Thomas),  182. 


(Johannea  de  ,  flliua  Radulphl,  1 . 
—  (Radulphus  de),  I,  152,  I&2;  —  (Ra- 
ginaldus  de),  lilius  Galterii,  I,  i:;:i;  — 
(Raginaldus  de),  flliua  Gisleberti,  1, 
152;  —  (Richeriua  de),  flliua  Galterii ,  I , 
153 ;  —  (Robertua  de),  flliua  Gisleberti, 
I,  152;  —  (Robinuade),  II.  16;  —  | 
gerius  de),  I,  152,  192;  Theobaldua 
de),  flliua  Galterii ,  1 .  153  :  —  |  [Jrsioniua 
de),  lilius  Radulphl,  I,  153. 

Humérus  ( Ricardus  do),   constabulariua 

Henrici  (II),  régis  Anglie,  II,  38. 

Hunfridus,  capellanua    Aiiele,  comitiî 
Carnotensis,  I,  29,  41. 

Hunville  (Adam  de),  filius  Guillelmi,  II, 

158. 

Hurtadus  (Radulphus),  I,  2. 


Illeto  (Gaufridus  de),  II,   157,   162;  — 
(Guillelmus  de),  II,  39  ;  —  (Hugo  de), 

1,  170. 

Imbert  (Germain),  prieur  de  Crasville, 
II,  235. 

Infans  (Albertus),  I,  15,  149. 

Infernus  (Gaufridus),  I,  26. 

Ingelricus,  major  de  Chamarcio,  II,  8. 

Innocentius  (II),  papa,  I,  201,  202;  — 
(IV),  papa,  II,  151. 

Insgerius,  archidiaconus  Carnotensis,  I, 

2,  5,  12, 

Insula  (Bartholomeus  de) ,  filius  Jeremie, 
1,16;  —  (Fulcherius  de) ,  filius  Jeremie, 
I,  16;  —  (Galterius  de),  11,77;  —  (Gis- 

T.    II. 


lebertus  de),  II,  77:  —  (Hameliuus  <!«'  , 
filius  Jeremie,  I,  10;  —  (Hugo  de), 
filius  Jeremie,  I,  16;  —  (Jeremias  de), 

I,  16,  156;—  (Philippusde),  filius  Jere- 
mie, I,  16. 

Insula-Burchardi  (Hugo  de),  I,  208. 

Isabellis,  uxor  Sulpicii  do  Ambasia ,  comi- 
tissa  Carnotensis,  II,  133,  154;  —  uxor 
Girnrdi  de  Rus,  I,  102;  —uxor  Guil- 
lelmi Goet,  11,79;  —  uxor  Mathei  de 
Vernonio,  I,  242;  —  uxor  Rotroci  de 
Monteforti,  II,  73. 

Isembardus,  camerarius  Tir  (menais,  1,71; 

II,  28;  —  canonicus  Carnotensis.  I.  ... 
12;  —  faber,  I,  135;  —  filius  Tcodoli , 
monetarius,  I,  121;  —  monachus  Tito- 
nensis,  I.  59;  —  prepositus  de  Castro- 


346 


Theodorici,  II,  84;  —  prior  Ferrarum, 
II,  21,  53. 
Isieldis  ,  uxor  Pagani,  fîlii  Berlaii,  1, 173. 

Isis  (Gradulfus  de),  filius  Roberti,  mo- 
nachus  Sancti-PetriCarnotensis,  I,  225; 
—  (Guidode),  I,  225;  —  (Robertus  de), 
I,  225. 

Islou  (Lambertus  de),  filius  Galterii,  I, 
140. 

Ismarls,  episcopus  Tusculanus,  II,  63,  67. 


CARTULAIRE  DE  TIRON. 

Isxardus,  vicecomes,  II,  19. 


Ivo,  coquus  episcopi  Carnotensis ,  I,  59;  — 
decanus  de  Sancto-Egidio ,  1 ,  242  ;  —  epis- 
copus Carnotensis  ,1,1,2,4,11,13,33, 
119 ,  158,  195  ;  II,  104 ;  —  famulus  abbatis 
Tironensis,  1,72,  210;  —  forestarius ,  de 
Brimunt,  I,  107;  —  I,  107;  —  mona- 
clius  de  Lavarzino,  I,  114;  —  sacerdos 
Sancti  Baomiri,  I,  174. 

Ivontjs,  presbiter,  I,  222. 


Jacintus  ,  cardinalis  Sancte-Marie-in-Cos- 
medin,  II,  63,  67. 

Jaille  (Jean  delà),  prieur  de  la  Madeleine- 
sur-  Seine ,  II,  234. 

Jalanz  (  Goherius  de  ) ,  filius  Hugonis ,  I , 
222;—  (Hugo  de),  I,  23,  178,  179,  206, 
222. 

Jallia  (Guiscardus  de),  I,  113. 

Jamyn  {Amadisius) ,  prior  de  Cruce-Vallis , 
II,  238. 

Jardins  ( Henricus  des),  abbas  Tironensis, 
II,  204. 

Jaretarius  (Galterius),  auriga,  I,  19,  57. 

Jarrocellus  (Girardus),  I,  60,  124. 

Jeanne  ,  femme  de  Philippe  Morhier,  I,  89. 

Jemilie  (Hugo  de),  I,  19;  —  (Thomas 
de),  filius  Hugonis,  I,  19. 

Jerosolomitanus  (Ascelinus),  I,  122. 

Jeuvron  (Garinus  de),  II,  26. 

Jocho,  molendinarius ,  II,  27. 

Joculator  (Hilarius),  I,  149. 

Johanna,  uxor  Bernardi  (IV)  de  Firmitate, 
II,  178,  181. 


Johannes,  abbas  de  Pellicia,  II,  218,  235; 

—  abbas  Sancti-Nicolai  Andegavensis, 

I ,  35  ;  —  canonicus  Carnotensis,  I,  5, 
12;  —  canonicus  Villane,  II,  26;  —  ca- 
pellanus  Gosleni,  episcopi  Suessionen- 
sis,  I,  130;  —  capicerius  Carnotensis, 
1, 149  ;  —  cardinalis  Sancte-Marie-Nove, 

II,  63,  67;  —  cellararius  Tironensis,  II, 
190;  — decanus  Cenomannensis,I,  8;  — 
decanus  Genomannensis,  II,  193  ;  —  (II), 
episcopus  Aurelianensis ,  1 ,  61 ,  100, 206  ; 

—  de  Salisbury,  episcopus  Carnotensis, 

I,  143  ;  —  episcopus  Glasqwensis,  I,  81  ; 

II ,  14  ;  —  episcopus  Luxoviensis ,  I,  43  ; 

—  herbarius,  I,  229  ;  —  janitor ,  II,  95  ; 

—  mediterius,  de  Beharderia,  II,  69;  — 
molendinarius,  II,  20;  —  monachus 
Sancti-Sulpicii-in-Paillo ,  II,  24;  —  mo- 
nachus de  Vado-Alneti,  II,  14;  —  prepo- 
situs,  II ,  30  ;  —  presbiter  de  Charenceio , 
II ,  69  ;  —  presbiter  de  Pruneio  ,  1 ,  155  ; 

—  prior  Castaneorum,  I,  79,  95,  115, 
116,  157. 

Jollanus,  dapifer  Henrici  (II),  régis  An- 
glorum,  II,  82. 

Joly  (Michael),  notarius,  II,  238. 


CARTULAIRE 

Jordanus,  cardinalis  Sancte-Susanne,  II, 
63 ,  67. 

Josaphat  (Hcrveus  de),  I,  182. 

Joscelinus,  cordubernarius,  I,  99. 

Joslenus,  filius  Fulcherii,  I,  56. 

Josmerus,  famulus  Pétri  Régis,  I,  99. 

Jousselin  (Paganus),  I,  66. 

Jovinus  (Raginaldus),  I,  172. 

Joussemolle  (Mathurinus) ,  II,  225. 

Joyeuse  (Anne,  duc  de),  II,  244. 

Judas  (Robertus),  I,  139. 


DE  TIRON. 


Judith,  femme  de   Waltheof,  comte  de 
Northumberland,  l,  109. 

Juliana,  uxor  Robert i  de   Gurtolino,  I, 
73,  146. 

Julius,  cardinalis  San.  ti-M  ircelli,  I! 

67. 

Jupillis  (Bartholomeufl  de),   II,   3< 
(Herbertus  de),  I,  21  ;  — (Robertus  de), 
II,  36;  —  (Theobaldus  de),I,  179. 

Justinus,  presbiterdc  Cambremer,  II.  76. 

Juvenis  (Evrardus),  I,   132;  —  (II i. 
I,  38. 


K 


Katerina   de  Clermont ,    uxor  Ludovici,  comitis  Garnotensis,  II,  113. 


Labori  (Hubertus),  I,  117  ;  II,  81. 

Lacu-Nigro  (Odode),  cancellarius  Garno- 
tensis, II,  186. 

Laguina  (Rartholomeus),  filius  Pétri,  I, 
222;  —  (Petrus),  I,  208,  222;  II,  8. 

Lailler  (Martin  ),  prieur  de  Ceton,  II,  252. 

Lambertus,  abbas  Tironensis,  II,  111;  — 
canonicus  Sancti  -  Georgii  -  de  -  Nemore , 
I,  16;  —  cellararius ,  I,  64,  195  ;  II,  7  ; 
—  cordarius,  I,  107,  159  ;  II,  46  ;  —  des- 
pensarius  Fulconis ,  comitis  Andegaven- 
sis,  I,  113;  —  faber,  I,  44;  II,  31;  — 
prior  Tillioli,  I,  62,  63;  —  vigerius,  I, 
150. 

Lamborria  (  Galterius  de),  I,  234;  — 
(Hugo  de),  I,  235. 


Lamoignon  (Anne  de) ,  femme  de  François- 
Théodore  de  Nesmond,  II,  17<i. 

Landa (Raginaldus de),  II,  2;  —  (Ricardus 
de),  I,  60. 

Landricus,  archidiaconus  Carnotensis,  I, 
2,  5,  12;  —  pretor,  I,  172. 

Laneau  {René),  prieur  de  la  Ronchère, 
II,  253. 

Laneriaco  (Arnulfus  de),  I,  98,  181 ,  208; 
—  (Gervasius  de),  II,  97. 

Langeio  (Fromundus  de),  II,  95;  —  (Ma- 
theus  de),  II,  94. 

Langlois  (Jean),  prieur  de  la  Couture ,  I, 
246. 

Lapostojel  (Simon),  II,  147. 


348 


CARTULAIRE  DE  T1R0N. 


Larbent  {Jacques  de),  prieur  de  la  Made- 
leine-sur-Seine, II,  234  ;  —  [Raoulet  de), 
prieur  de  la  Madeleine-sur-Seine,  II,  234. 

Larchier  {Johannes),  monachus  de  Pelli- 

cia,  II,  218. 
Larre  (  Oliverius  de  ) ,  I ,  HO. 
Latelea  (Robertus  de),  II,  31. 

Laubier  {René  de),  abbé  d'Ar tisses,  II, 
235. 

Laurentius  ,  famulus  Simonis  de  Peu- 
vers,  I,  184;  — monachus  de  Basquevilla, 
1,204. 

Lavarzino  (Reatrix  de),  uxor  Ursionis  de 
Fractavalle,  I,  206,  207;  —  (Gaufridus 
de),  II,  81. 

Leage  (Ludovicus  de),  abbé  d'Arcisses  et 
du  Joug-Dieu,  II,  222,  223. 

Léauté  (Claude),  prieur  des  Châtaigniers, 
II,  251. 

Lebal  (Guillelmus),  II,  13. 

Lebas  (Jean),  prieur  de  Saint  -Biaise  -de- 
Luij,  de  la  Roussière,  de  Sainte -Rade- 
gonde  de  Corbeil,  puis  d'Ablis,  II,  234, 
235. 

Leber  (Nicolas),  prieur  de  la  Madeleine 
deReno,  II,  235. 

Leborgne  (Jean),  II,  199,  200. 

Lebort  (Robertus),  I,  102. 

Lebreton  (Guillelmus  ),  II,  180;  —  (Johan- 
nes), II,  224. 

Lecomte  {François),  prieur  de  Saint-Bar- 
thélémy de  Charencei,  II,  235,  251. 

Legorps  (Briant),  prieur  de  Cohardon, 
puis  de  l'Ouïe,  II,  234,  235. 

Lecorreur  {Jean- Baptiste) ,  prieur  de  la 
Madeleine  de  Reno,  II,  235,  251. 

Ledemans  (Odo  de) ,  I,  183. 

Ledgardis  ,  uxor  Evrardi ,  fabri ,  1 ,  44  ;  — 
uxor  Gaufridi  de  Rivereio,   I,  84;  —  I 


uxor  Lorini  de  Porta-Drocensi ,  I,  190, 

228. 

Ledreies  (Gebertus),  II,  13. 

Leduit  (Gaufridus),  I,  103,  180;  ■—  (Hel- 
visa),  II,  48. 

Legrand  (Jean),  prieur  de  la  Jarrie,  II, 
235  ;  —  (Robert) ,  prieur  de  René,  II,  234. 

Legrece&tria  (Robertus  de),  nlius  Ro- 
berti  de  Rellomonte ,  1 ,  43,  77,  162,  163, 
164;  II,  82. 

Leidez,  presbiter  Sancti-Marcelli,  I,  63. 

Leisart  (Raherius  de),  I,  34. 

Lemercier  (Petrus),  firmatus prioratus  de 
Cohardonio,  II,  219,  220. 

Lemesgre  (Herveus),  II,  157. 

Leobinus,  canonicus  Carnotensis  ,  I,  5 ,  12. 

Lepus  (Guillelmus),  I,  191  ;  —  (Raginal- 
dus),  II,  46. 

Lereio  (Rollandus  de),  I,  185. 

Lero  (Robertus  de) ,  II,  46. 

Leroux  (Jean),  sergent,  II,  206. 

Leroy  (Georgius  ) ,  agricola ,  II ,  229. 

Lesclencheir  (Guillelmus).  II,  81. 

Lesleu  (  Johannes) ,  prieur  de  la  Roussière, 
II,  320,  222,  235. 

Leteri  (Foubertus),  II,  120;  —  (Guillel- 
mus), II,  160. 

Leticia  ,  uxor  Guidonis  de  Menevilla ,  I , 
131. 

Letixier  (Ricardus),  II,  221. 

Leugis  (Agnes  de),  fllia  Gaufridi ,  II ,  124  ; 
—  (Dodo  de),  I,  189;  —  (Garinus  de), 
I,  59;  —  (Gaufridus  de),  nlius  Gosleni, 
prepositus  Carnotensis,  I,  59,  188;  II, 
95;  —  (Gaufridus  de),  II,  123,  124;  — 
(Goslenus  de),  I,  59,  70,  106,  127,  182, 
188;  —  (Goslenus  de),  filius  Gosleni, 
arcbidiaconus  Carnotensis  ,  1 ,  59 ,  86 , 
100,    107,   159,    188,    191;    II,    39,  46, 


GARTULAIRE  DE  TIRON. 


349 


123,  128;  —  (Guido  de),  I,  199;  — 
(Hugo  de),  subdecanus  Carnotensis ,  I , 
2,  4,  il,  128,  155;  —  (Luciana  de), 
filia  Gosleni ,  1 ,  59  ;  —  (  Milo  do  )  ,  I , 
148,  180;  —  (Odelina  de),  filia  Gosleni, 
I,  59. 

Levesvilla  (Aalis  de),  filia  Evrardi  (II), 
I,  128;  —  (Amauricus  (I)  de),  films 
Evrardi  (  I  ) ,  1 ,  128;  —  (  Amauricus  (  II  ) 
de),  filius Evrardi  (II),  I,  128;  —  (Bea- 
trixde),  filia  Evrardi  (II),  I,  128;  — 
(Eustachia  de),  filia  Evrardi  (II),  I, 
128  ;  —  (Evrardus  (II)  de),  filius  Amau- 
rici(I),  I,  128;  —(Evrardus  (I)  de), 
I,  128;  —(Evrardus  de),  filius  Amau- 
rici  (II),  I,  128;  —  (Germundus  de), 
filius  Evrardi  (II),  canonicus  Carnoten- 
sis. I,  128;  —  (Girardus  de),  filius 
Amaurici  (II),  I,  128;  —  (Isabellis  de), 
filia  Evrardi  (II),  I,  128;  -  (Isabellis 
de) ,  filia  Amaurici  (II) ,  1, 128  ;  —  (Mar- 
garita  de),  filia  Amaurici  (II),  I,  128; 
—  (Petronilla  de),  filia  Amaurici  (II), 
I,  128;  —  (Philippa  de),  filia  Amaurici 
(II),  1,128. 

Levrevilla  (Hugo  de),  I,  106,  107,  157, 
229,  230;  —  (Maria  de),  I,  106,  107, 
157. 

Lhomme  (Louis  de),  prieur  de  Bouche- 
d' Aigre,  II,  250. 

Librans-Nemus,  famulus  Stephani,  pre- 
positi  Carnotensis,  I,  195. 

Licho  (Fromundus),  I,  93. 

Ligerius,  clausarius  Carnotensis,  I,  64. 

Limeth  (  Gislebertus  de  ) ,  filius  Rogerii,  I, 
169,  170  ;  —  (Laurentius  de  ) ,  filius  Ro- 
gerii, I,  169,  170. 

Lisiardus  ,  episcopus  Sagiensis,  II,  161. 

Locellis  (Carrelais  de),  I,  34  ;  —  (Gau- 
fridus  de),  I,  34;  —  (Herbertus  de), 
I,  34. 

T.    II. 


Loche  (Raginaldus),  canonicus  de  Curv.i 
villa,  1,71. 

Lodopa  (Odo  de),  1 ,  135. 

Loi  :s  villa  (Paganus  de),  I,  151. 

Loons  (Girardus  de),  II,  1 1 s  ;  —  (Rober- 
tus  de),  I,  170,  173. 

LoHERENGii  s  <  Gaufridus),  I,  60. 

Loigny  (Gazot  do),  II  .  2<>l  ;  —  (Geoflïoy 
de),  II,  201. 

Loisvilla  (Guido  de),  II,  VI. 

Loiviller  ( Galterius  de),  II,  126,  127;  — 
(Guillelmus  de),  II,  126,  127. 

Loloerexc  (Henricus),  I,  222. 

Lonayo  (Theodericus  de),  II,  180. 

Longa-Aqua  (Bertrannus  de),  I,  248. 

Longa-Testa  (Richerius),  I,  230. 

Longo-Gampo  (Guillelmus  de),  cancella- 
rius  Ricardi,  régis  Anglie,  II,  108. 

LoNGO-PoNTE(Ceciliade),  II,  77  ;  —  (Ger- 
vasius  de),  filius  Cecilie ,  II,  77;  — 
(  Guillelmus  de  ) ,  filius  Cecilie  ,  II ,  77  ; 
—  (Hugo  de),  filius  Cecilie,  II,  77  ;  — 
(Lucia  de),  II,  161  ;  —  (Radulphus  de) , 
filius  Cecilie,  II,  77;  —  (Simon  de),  II, 


/  / . 


Loxgovillari  (Odo  de),  famulus,  I,  191. 

Lonvillerio  (Fulcoius   de),   I,    153;    — 
(Geroius  de),  II,  43. 

Loremera,  uxor  Garnerii  Oculus-Canis, 

I,  177. 

Loridum  (Raginaldus) ,  I,  73. 

Lorraine  (  Marguerite  de  ) ,  fille  de  Ferri 
(II),  femme  de  René,  duc  d'Alençon, 

II,  230. 

Lorreio  (Guillelmus  de),  I,  170. 

Losduno  (Gaufridus  de) ,  II,  81. 

Lottoringensis  (Matheus),  II,  84. 

Loun  (Girardus  de),  I,  235. 

56 


350 


CARTULAIRE  DE  TIRON. 


Lovellus,  famulus  monacliorum  Tironen- 
sium,  II,  85,  86. 

Lucas,  cardinalis  Sanctorum  Joliannis  et 
Pauli,  I,  202;  —  deNogento,  monachus 
de  Basquevilla,  I,  205. 

Luceello  (Hubertus  de),  I,  113;  —  (Po- 
pardus  de),  I,  113. 

Luci  (Ricardus  de),  II,  83. 

Lucia  ,  uxor  Hugonis  de  Calvomonte ,  I , 
53  ;  —  uxor  Rotroci  de  Monteforti ,  I , 
223. 

Luciana,  uxor  Gosleni  de  Leugis,  I,  59. 

Lucius  (II),  papa,  II ,  41. 

Ludovicus,  buticularius  Ludovici  (VI), 
régis  Francorum,  I,  127;  —  filius  Theo- 
baldi(V),  cornes  Garnotensis,  I,  65,  69; 
II,  91,  106,  112,  116,  159;  —  (VI),  rex 


Francorum,  I,  18,  46,  66,  95,  127,  158, 
183,  195;  —  (VII),  rex  Francorum ,  I, 
247;  II,  68,  104,  154;  — (IX),  rex  Fran- 
corum, I,  247;  —  (XII),  rex  Franco- 
rum, II,  231,  233. 

Luens  (Fulbertus  de),  I,  200. 

Luetane  (G-arinus  de),  II,  74. 

Luézé  {Charles),  prieur  de  Cohardon,  II, 
251. 

Lupellus  (Ascelinus),  I,  108,  130,  138. 

Lupi-Saltu  (Hugo  de),  dominus  de  Sol- 
daio,  I,  175. 

Lupus  (Aalis) ,  fllia  Pagani,  uxor  Roberti 
Gifardi,I,  101;  —  (Paganus),  de  Ne- 
roue,  I,  101. 

Luqueto  (Robertus  de),  I,  92. 

Luriaco  (Petrus  de),  I,  102,  161. 


M 


Mabilia,  uxor  Guillelmi  Groet  juvenis,  I, 
106;  —  uxor  Raginaldi  de  Foresta,  I, 
61  ;  —  uxor  Tneobaldi  Raguenel,  II,  165. 

Macê  [René),  prieur  de  Saint-Barthélémy 
de  Charencey,  II,  235. 

Maceriis  (Guiardus  de),  I,  214. 

Machua  i Petrus),  II,  2. 

Maçon  (Nicolaus  le),  II,  180. 

Magister  ( Jordanus),  II,  168  ;  —  (Petrus), 
I,  120,  167,  239. 

Magnavilla  (Robertus  de),  I,  205. 

Magne  villa  (Guillelmus  de),  II,  108. 

Magno-Gampo  (Aimericus  de),  II,  33. 

Magno-Ponte  (Gaufridus  de),  I,  65. 

Magnus  [Raginaldus),  prior  de  Turneio,  I, 
238;  II,  81. 


Maheust   [Johannes) ,  prior  de  Contres, 
II,  219. 

Maillebois  (Jean  de),  prieur  de  Sept- 
Faux,  II,  234. 

Maingarln  (Matlieus ) ,  II ,  il. 

Maintiens  (Ricaardus  le) ,  II,  76. 

Maippe  (Hugo  de),  I,  241. 

Mala-Herba  (  Arnulphus),  II,  45  ;  —  (Os- 
bertus) ,  II,  45. 

Mala-Musca  (Drogo),  I,  223;  —  (Odo), 
filius  Raginaldi  Borgoil,  I,  41,  231. 

Mala-Pugna  (Aimericus),  I,  124;  —  (Gi- 
raudus),  I,  124. 

Malaspina  (Imbertus  de) ,  I,  31. 

Mala-Terra  (Ernaudus),  II,  47;  —  (Ros- 
celinus),  II,  47. 


Malavea  (Ricardus  de),  II,  2. 

Malboverius  (Ernaudus),  prier  de  Speso- 
villa,  I,  84,  236;  —  (Guillelmus) ,  filins 
Ernaudi,  monachus  Tironensis,  I,  84. 

Malebranche  (Stophanus),  II,  190,  200. 

Maleit  (Petrus),  II,  55. 

Male-N'utritus  (Guillelmus),  I,  140;  — 
(Hugo),  II,  50;  —  (Raginaldus),  II, 
126. 

Malesiis  (Benedictus  de),  I,  141  ;  —  (Ga- 
rinus  de),  filius  Gisleberti,  II,  28. 

Malferun  (Radulphus),  I,  142. 

Malgerius,  famulus  monacliorum  Tiro- 
nensium ,  1 ,  184. 

Malla  (Gaufridus),  II,  131. 

Mallbio  (Gilduinus  de),  I,  113. 

Malobuixon  (Ricardus  de),  I,  136. 

Malus -Léo  (Hugo),  filius  Roberti  de 
Moteia,  II,  118. 

Malvaslet  (Gislebertus),  I,  204. 

Manandus  (Theobaldus),  II,  36. 

Manasses  de  Garlande ,  episcopus  Aurc- 
lianensis,  I,  238;  —(II),  episcopus  Mel- 
densis,  II,  84. 

Mandbgubrra  (Robertus),  I,  39,  54. 

Mandroise  (G.),  II,  158. 

Mandronis  (Bernardus),  II,  89. 

Mansel  (Garnerius),  I,  59;  —  (Guillel- 
mus), I,  165  ;  —  (Hugo),  I,  69. 

Manso-Leonci  (Paganus  de),  II,  57. 

Marais  (Guillelmus  de),  II,  48. 

Marcel  (Bertrandus),  II,  224. 

Marcha- Sua  viter  (Gaufridus),  II,  47. 

Marcheilo  (Guibertus  de),  II,  27. 

Marchus,  monachus  Tironensis,  II,  51. 

Marcilleio  (Philippus  de),  I,  170. 

Marcorio  (Garinus  de),  II,  92. 


CARTULAIRE  DE  TIRON. 

Marescalli  (Guillelmus),  II,  115,  Md. 

Marescot  (Guillelmus),  I,  173;  —  (R.), 


II,  157. 

Margarita,  uxor  Aimerid  Baufredi,  1, 
180;  —  uxor  Gaufridi  de  Bellomonte, 
II,  118;  —  uxor  Gaufridi  do  Leugis,  II, 
124;  —  uxor  Hugonis  (III  .  vicecomitis 
Castriduni,  II,  94;  —  uxor  Robert]  de 
Bellomoute,  1,  82, 

Margum  (Robertus  de),  I,  lin. 

Maria,  uxor  Gariiii,  pelliflcis,  I,  122;  — 
uxor  Rogeriidc  Humbleriis,  I,  153,  192. 

Maria  (Galterius),  I,  137;  II,  165. 

Marigny  (Hugo  do),  II,  80. 

Marna  (Robertus  de),  I,  239. 

Marneriis  (  Alexander  de),  II,  17. 

Marolio  (Guillelmus  de  ) ,  I,  172. 

Marreio  (Garinus  de),  avunculus  Odonis 
de  Aco,  1,238;  — (Robertus  de),  I,  34, 
238;  —  (Robertus  de),  lilius  Garini,  I, 
238. 

Martel  (Alanus),  II,  109,  114,  152;  — 
(Baldricus),  I,  217;  —  (Galterius),  I, 
217;  —  (Gaufridus),  filius  Guillelmi,  I, 
217;—  (Gaufridus),  II,  109;  —(Guil- 
lelmus), I,  203,  204,  205,  210;  II, 
98,  109,  113;  —  (Guillelmus),  II,  108, 
113,  139,  153;  —  (  Guillelmus  ) ,  II,  208; 

—  (Louise),  fille  de  Jean,  femmo  de 
Constantin  de  Barville,  1,216  ;  —  (Odo), 
I,  216,  217;  —  (Radulphus),  II,    153; 

—  (Rogerius),  filius  Guillelmi,  I,  217. 

Martiia,  uxor  Hugonis  de  Terceio,  II, 
142. 

Martigné  (Thomas  de),  seigneur  do  Dour, 

I,  171. 

Martin  (Johannes) ,  medietarius  prioratus 
de  Ronceria,  II ,  221 ,  222  ;  —  (N.  ),  sergent 
de  la  Soublière,  II,  242,  243. 

Martixeio  (Paganus  de),  II,  77. 


352 


CARTULAIRE  DE  TIRON. 


Martinus  (IV),  papa,  1 ,  193. 

Marulio  (Frogerius  de),  I,  248;  —  (Se- 
vinus  de),  I,  248. 

Mascherenvilla  (Evrardus  de),  I,  222. 

Masciaco  (Paganus  de),  II,  92. 

Masculus  ( Guillelmus ) ,  II,  15. 

Mathea,  uxor  Guillelmi  de  Sozaico,  I, 
222. 

Matheus,  constabularius  Ludovici  (VII), 
régis  Franc orum ,  1 ,  247  ;  —  dapifer 
Gaufridi,  vicecomitis  Castridunensis ,  I, 
181  ;  —  presbiter  de  Avertonio,  II,  24. 

Mathias,  camerarius  Ludovici  (VII),  ré- 
gis Francorum ,  I,  247. 

Mathildis.  imperatrix,  filia  Henrici  (I), 
régis  Anglie,  I,  109;  II,  37,  82,  83;  — 
uxor  Gonani  (III),  ducis  Britannie,  I, 
186;  —  uxor  Gosberti  Trobel,  I,  179;  — 
uxor  Johannis  de  Montiniaco,  II,  133; 

—  uxor  Pagani  de  Bosco  et  Hugonis  de 
Alogia,  II,  72;  —  uxor  Radulphi  de 
Balgentiaco ,  1 ,  233  ;  II ,  58  ;  —  uxor  Ro- 
berti  de  Rus,  I,  102;  —  d'Angleterre, 
uxor  Rotroci  (II),  comitis  Perticensis, 

I,  31,  84,  125,   126;  II,    155,   160,  164; 

—  uxor  Stephani  de  Cursesaudo  ,  I,  72. 

Matonviller  (Girardus  de),  II,  120. 
Mauchenai  (G.  de),  II,  155. 
Mauduit  (Johannes),  II,  153. 
Maugerius,  clericus  Insulse,  I,  16. 
Maulleone  (Savaricus  de),  II,  53. 

Maura,  uxor  Oleardi  de  Sancto-Martino , 

II,  3. 

Mauricius,  archidiaconus  Dunensis,  II, 
174;  —  carpentarius,  I,  87  ;  —  clericus, 
deFonteneio,  I,  213,  215;  —  episcopus 
Cenomannensis,  I,  8;  II,  138  ;  —  mona- 
cJnis  de  Murciaco ,  II,  20. 


Mauritania  (Garinus  de),  filius  Aalardi, 
sacerdos,  I,  140;  —   (Hugo  de),  II,  28; 

—  (Radulphus  de),  II,  156. 

Mayenne  (  Charles  de  Lorraine ,  duc  de  ) , 
II,  242. 

Mecent  (Philippus  de),  II,  55. 

Medardus  ,  famidus  monachorum  Tironen- 
sium,  I,  138,  140. 

Médius  (Hugo),  clericus,  I,  16. 

Medunno  (Durandus  de),  I,  233. 

Medunta  (Adelais  de),  uxor  Andrée  de 
Baldimento ,  I,  75. 

Melee  (Fromundus  de),  I,  226. 

Mellaio  (Aimericus  de),  I,  97;  —  (Bur- 
gunnus  de),  II,  36;—  (Hugo  de),  II, 
163;  —  (Paganus  de),  I,  108. 

Mellento  (Adelina  de),  uxor  Rogerii  de 
Bellomonte,  1,  76;  —  (Galerannus  de), 
filius  Roberti  de  Bellomonte,  I,  42,  76, 
77,  162,  193;  II,  158;  —  (Robertus  de), 
filius  Galeranni,  II,  159. 

Memberolis  (Blanca  de),  1, 129, 136,  137; 

—  (Fulcherius  de),  I,  1 38  ;  —  ( Gaufri- 
dusde),  I,  138;  —  (Helgodus  de),  I, 
129,  137;  —  (Hugo  de),  I,  138;  —  (Ro- 
bertus  de),  I,  38,  177;  —  (Roscelinus 
de),  II,  102;  —  (Simon  de),  II,  200. 

Memnon  (Johannes),  II,  24. 

Meneldis,  uxor  Roberti  de  Moteia,  II, 
118. 

Menevilla  (Evrardus  de),  filius  Guidonis, 
I,  131;  —(Galerannus  de),  filius  Gui- 
donis, I,  131  ;  —  (Guido  de),  I,  131  ;  — 
(Hugo  de) ,  filius  Guidonis,  I,  131. 

Menia  (Gaufridus  de),  I,  103. 

Mensendis  ,  uxor  Balduini  de  Villa-Fluis , 
I,  169. 

Menstel  (Stephanus),  II,  5. 


GARTULAIRE  DE  TIRON. 


353 


Merelvilla  (Odo  de),  I,  248;  —  (Gosle- 
nus  de),  I.  59;  —  (Guido  de),  I,  70. 

Meriaco  (Ansoldus  de),  I,  92. 

Merlainvilla  (Theobaldus  de),  II,  12. 

Merrevilla  (Gaufridus  de),  II,  47. 

Meschinus,  capellanus  Theobaldi  (IV), 
comitis  Garnotensis,  I,  64. 

Méseray  (  Guillelmus  du),  II,  1C2. 

Mesguillen  (Guillelmus  de),  II,  122;  — 
(Odo  de),  II,  77. 

Mesio  (Gradulfus  de),  I,  69  ;  —  (Robertus 
de),  II,  92,  93,  102. 

Mesmerand  (Guillaume  de) ,  I,  200,  200. 

Mesneria  (Arnulphus  de),  II,  91;  — 
(Robertus  de),  II,  91. 

Mesnilio  (Guillelmus  de),  II,  48;  — 
(Paganus  de),  I,  40;  —  (Radulphus  de), 
II,  77  ;  —  (Rogerius  de),  II,  48. 

Mestenone  (Agatha  de),  filia  Amaurici, 
uxor  Balduini  de  Garesanno  ,  1 ,  90  ;  — 
(Amauricus  de),  films  Mainerii ,  I,  38, 
70,  90;  —  (Amauricus  de),  filius  Johan- 
nis,  I,  90;  II,  37;  —  (Galerannus  de), 
I,  101,  102,  161;  —  Guillelmus  de),  I, 
90;  —  (Johannes  de),  filius  Amaurici, 
I,  90. 

Met  (Aubertus  de),  I,  loi. 

Meun  (Geldoinus  de),  I,  41. 

Meuron  {Etienne),  prieur  de  la  Madeleine 
de  Bréval,  II,  234. 

Meysé  {François),  prieur  de  Sainte-Rade- 
g  onde  de  Corbeil,  puis  de  la  Madeleine- 
sur -Seine,  II,  234,  235. 

Michael,  salinarius,  I,  135. 

Miellé  (Guillelmus  de),  1,  113;  —  (Hugo 
de),  I,  113,  141. 

Milesendis,  uxor  Fulcouis  (V),  comitis 
Andegavorum ,  1 ,  63  ;  —  uxor  Godes- 
calli  de  Campo*Folio,  I,  448;  —uxor 

T.    II. 


Guillelmi  de  Colonia,   II,  54;  —   uxor 

Guillelmi  de  Cursesaudo,  II,  50  ;  —  uxor 
Hugonis  de  Bosco,  II,  69;— uxor  Johan- 
nis ,  sutoris,  1, 107  ;  —  uxor  Pagani  Heli- 
nandi,  I,  94. 

Milicia  (Albericus  do) ,  I,  66  ;  II ,  136  ;  — 
[Albertus  de) ,  filius  Alberici,  monachus 
Tironensis,  I,  66;  —  (Fulco  do),  filius 
Alberici,  I,  66;  —  (Gilbertusde),  I,  66; 

—  (Hamolinus  de),  II,  136;  —(Hugo 
de),  filius  Alberici,  I,  66. 

Milleio  (Gislebertus  de),  II,  95. 

Minguet  (Jean),  seigneur  doCouttcs,  I, 
105. 

Minoxius  (Christianus),  II,  47. 

Modalibus  (Guillelmus  de),  I,  210. 

Moisi  (Robertus),  I,  173. 

Moisnardus  (Morellus),  I,  208. 

Moleherxa  (Fulco  de),  I,  113. 

Mollis-Ventus  (Gaufridus) ,  II,  80. 

Monasteriis  (Gaufridus  de),  I,  135,  136. 

Monasteriolo  (Berlaius  (III)  de),  I,  182; 

—  (Giraudus  de),  filius  Berlaii  (III),  I, 
35,  121,  132,  134,  135. 

Monciaco  (Johannes  de),  I,  187. 

Monfalcon  (Fulco  de),  I,  112;  —  (Guis- 
cardus  de),  I,  113;  —  (Haois  de),  I, 
112. 

Monforte  (Raginaldus  de),  I,  35. 

Mongerville  ( Guillelmus  de),  II,  158, 
160. 

Monlemin  (Fulcoius  de),  I,  23. 

Montandon  (Hubertus  de),  II,  109. 

Montboissier  {Guillaume  de),  prieur  du 
Sépulcre  d'Allemagne,  II,  235. 

Monteacuto  (Thomas  de),  cornes  Sales- 
beriensis,  II,  209,  210. 

Monte-Aupensi  (Garinusde),  I,  143,  144, 
222;  —  (Henricus  de),  filius  Radulphi , 


.)  * 


354 


CARTULAIRE  DE  TIRON. 


I,  88;  —  (Radulphus  de),  I,  77,  88;  — 
(Theodericus  de),  filius  Garini,   1 ,  143. 

Monte -Aureo  (Drogo  de),  I,  167  ;  —  (Du- 
randus  de),  I,  173;  —  (Gaufridus  de), 
I,  166,  197;  —  (Hamelinus  de),  I,  167, 
197;  —  (Hugo  de),  I,  166,  197;  —  (Jo- 
hannes  de),  filius  Pétri,  I,  167;  —  (Ma- 
theus  de),  I,  167,  197  ;  —  (Nih ardus  de), 

I,  166;  — (Petrusde),  I,  197;  — (Petrus 
de),  filius  Hamelini,  I,  197. 

Monte-Berele  (Gervasius  de),  I,  38,  180. 

Monte-Bernardo  (Hugo  de),  I,  233. 

Monte-Corbum  (Garinus  de) ,  I,  180. 

Monte- Corlen  (Robertus  de),  I,  164. 

Monte-Dublello  (Beeriverius  de),  I,  180; 

—  (Guiburgis  de),  iilia  Pagani,  uxor 
Bartholomei  de  Vindocino,  II,  1;  — 
(Paganus  de),  II,  1  ;  —  (Paganus  de), 
filius  Hugonis  (lll)  de  Castriduno,  II, 
110,  111;  —  (Papinus  de),  filius  Ste- 
phani,  I,  87;  —  (Raimbertus  de),  I,  38; 

—  (Stepbanus  de),  I,  87. 

Monte-Dulci  fAldricus  de),  I,  146;  — 
(Guiardusde),  I,  54,  83;  II,  12,  39,  47; 

—  (  Guillelmus  de  ) ,  II ,  1 62  ;  —  (  Ivo  de  ) , 

II,  126;  —  (Philippus  de),  II,  118,  126. 

Monte-Folet  (Gaufridus  de),  I,  119,  129, 
138,  181  ;  —  (Girardus  de),  I,  181. 

Monteforti  (Agnes  de),  uxor  Galeranni  de 
Mellento,  I,  76;  —  (Amauricus(Y)  de), 
filius  Amaurici  (IV),  I,  90;  —  (Fulco 
de),  II,  73;  —  (Hugo  de),  I,  42,  76;  — 
(Hugo  de),  filius  Hugonis,  I,  42;  — 
(Hugo  de),  II,  73;  —  (Robertus  de),  I, 
219;  —  (Rotrocus  de),  1,223;  II,  18, 
73;  —  (Rotrocus  de),  filius  Rotroci,  I, 
223;  II,  73,  80. 

Monte-Fulchardi  (Radulphus  de),  I,  55  , 
115. 

Monte-Hagio  (Radulphus  de),  monachus 
Tironensis,  I,  254. 


Monte-Hatoino  (Burgundus  de),  II,  2. 

Monte-Ibreio  (Herbertus  de),  I,  173; 
II,  43. 

Monte-Johis  (Hubertus  de),  II,  56. 

Monteleherico  (Aalis  de),  uxor  Hugonis 
(I)  de  Puteolo,I,  38. 

Monte -Leti-Bovis  (Guillelmus  de),  II, 
32,  53. 

Monte  -  Pinzon  (  Guido  de),  filius  Simo- 
nis ,  1 ,  90  ;  —  (  Radulphus  de  ) ,  filius  Si- 
monis,  I,  90;  —  (Robertus  de),  filius 
Simonis,  I,  90;  —  (Simon  de),  I,  90. 

Monte-Rabeni  (Petrus  de),  II,  53. 

Monte-Rahart  (Engelbaudus  de),  I,  26. 

Monte  •  Ranerii  (  Galterius  de ) ,  1 ,  112;  — 
(Paganus  de),  I,  112. 

Montesson  (Jean  de),  prieur  de  Saint-Sul- 
pice-en-Pail ,  II,  234. 

Montflayne  (N.  de),  scutifer,  prior  de 
Tvelwderîa,  II,  229. 

Montgobiau  (Matheus  de),  II,  156. 

Montheon  (Jacquelinus  de),  I,  66. 

Montibus  (Gilduinus  de),  I,  66. 

Montiniaco  (Aalis  de) ,  filia  Raherii,  uxor 
Raginaldi  de  Spieriis,  I,  181  ;  —  (Ade- 
licia  de),  filia  Johannis,  II,  133;  — 
(Agnes  de),  filia  Wanilonis  (II),  uxor 
Hugonis  ,  vicedomini  Carnotensis ,  et 
Odonis  deValleriis,  I,  14,  16 ,  22  ;  II,  8; 
—  (Aimericus  de),  I,  60,  61  ;  —  (Eusta- 
chia  de) ,  filia  Odonis,  1 ,  22  ;  —  ( Galiena 
de),  filia  Odonis,  I,  22;  —  (Gaufridus 
de),  I,  38,  119;  —  (Guillelmus  de),I, 
21  ;  —  (Helvisis  de),  filia  Johannis,  II, 
133;  —  (Herbertus  de),  I,  21;  —  (Hil- 
deardis  de),  filia  Odonis,  I,  22;  — 
(Hugo  de),  filius  Johannis,  II,  133;  — 
(Hugo  de),  filius  Odonis,  I,  22;  — 
(Hugo  de),  filius  Raherii,  I,  22;  —  (Jac- 
quelina   de),   filia   Odonis,   I,   22;   — 


CARTULAIRE  DE  TIRON. 


135 


(Johannes  de),  1,21;  —  (Johannes  de), 
II,  132,  133,  161;  —  (Johannes  de), 
films  Johannis,  II,  133  ;  —  (Margarita 
de),  filia  Johannis,  II  133;  —  (Odo  de 
Valleriis,  postea  de),  I,  22,  38,  180, 
181;  II,  8;  —  (Odo  de),  filius  Odonis, 
I,  22;  —(Odo  de),  filius  Raherii,  I, 
22;  II,  96,  97;  —  (Philippus  de),  I,  10, 
23,  87  ;  —  (Raherius  de),  filius  Odonis , 
I,  22,  94;  —  (Raherius  de),  filius  Rahe- 
rii, I,  22;  II,  84,  96,  97;  —  (Wanilo 
de),  thesaurarius  Majoiïs-Monasterii, 
I,   166,  181,  219;  —(Wanilo  (II)  de), 

I,  22. 

Montireau  (Johannes  de),  II,  163;  — 
(Ludovicus  de),  II,  220;  —  {Petrus  de), 
prior  Sancti-Michaelis-de-Colle ,  II,  214, 
215,  218;  220. 

Montis  (Paganus),  I,  171. 

Morchoisne  (Arnoul),  II,  199. 

Mordant  (Agnes),  filia  Huberti,  II,  122; 
—  (Gaufridus),  II,  122;  —  (Hubertus), 

II,  122;  —  (Hubertus),  filius  Huberti, 
II,  121,  160;  —  (Johannes),  filius  Hu- 
berti, II,  122;  —  (Mathildis),  filia 
Huberti,  II,  122. 

Moreau  (Jean) ,  II,  207. 

Morel  (Garinus),  II,  45. 

Morellus,  famulus  comitisse  Perticensis, 
I,  144. 

Morellus  (Raginaldus),  pistor,  I,  64. 

Moret  (Marie  de),  femme  de  Mathieu  de 
Trie,  I,  215. 

Morevilla  (Hugo  de),  II,  15. 

Morhier  (Aimery  (I),  fils  de  Morbier  de 
Nogent,  I,  89,  90;  —(Aimery  (II),  fils  de 
Guillaume  (I),  I,  89;  —  (Etienne),  fils 
de  Guillaume  (III),  I,  89  ;  —  (Garnier), 
fils  de  Morhier  de  Nogent,  I,  89,  90, 
101  ;  —  (Garnier),  fils  d'Aimery  (I),  I, 


89;  —  (Garnier),  fils  de  Garnier,  I,  89; 

—  (Godescal),  fils  de  Morhier  de  No- 
gent, moine  de  Saint-Jean-en- Vallée,  I, 
89,  90 ;  —  (Guillaume  (I),  fils  de  Garnier, 
I,  89;  — (Guillaume  (II),  fils  d'Aimery 
(II),  I,  89;  —  (Guillaume  (III),  fils  de 
Philippe,  I,  89;  —  (Jean),  lils  do  Gar- 
nier, 1 ,  89  ;  —  (  Philippe),  fils  de  Garnier, 
chanoine  de  Chartres,  I,  89:  —  (Phi- 
lippe), fils  de  Guillaume  (II),  I,  89;  — 
(Simon), fils  d'Etienne,  1,89;—  (Thècle), 
fille  de  Garnier,  femme  de  Guillaume 
de  Chartres,  seigneur  de  Ver,  I,  89. 

Moria  (Garinus  de),  filius  Radulphi,  I, 
173;  —  (Radulphus  de),  I,  17:;. 

Morieul  (Uiujo),  firmarius prioratus  Bas- 
que ville  ,  II,  226. 

Morinocatus  (Asallitus),  I,  171. 
Morinus,  presbiter,  II,  21. 

Morinus  (Hugo),    de  Porta- Drocensi,  I, 

190;  —  (Ricardus),  I,  102,  162. 

Morise  (Jean),  prieur  de  Montaîllé,  II, 
235. 

Mortaigne  (Guillelmus  de),  II,  149,  150. 

Mortpein  (Bartholomeus  ) ,  filius  Herberti, 
I,  179. 

Mortua-Muliere  (Grimaldus  de),  I,  27. 
Morvilla  (Goherius  de),  II,  119. 

Moryillari  (Clarellus  de),  I,  59;  —  (Ga- 
rinus de),  II,  120. 

Moschatus  (Guillelmus),  I,  26;  —  (Her- 
bertus),  II,  44;  —  (Raherius),  II,  44; 

—  (Ricardus),  I,  151. 

Mostereol  (Gaufridus  de),  II,  79. 

Moteia  (Ada  de),  filia  Roberti,  uxor  Ma- 
thei  de  Arreis,  II,  118;  —  (Aimericus 
de),  filius  Roberti,  II,  118;  —  (Galte- 
rius  de),  filius  Roberti,  I,  83,  188;  II, 
27,  118;  —  (Galterius  de),  filius   Gai- 


356 


terii,  II,  118;  —  (Garinus  de),  filius 
Roberti,  II,  118;  —  (Gaufridus  de), 
filius  Roberti,  I,  117,  188;  —  (Hodierna 
de  ) ,  filia  Roberti ,  uxor  Gaufridi ,  fores- 
tarii,  II,  118;  —  (Juliana  de),  filia  Ro- 
berti, uxor  Girardi  de  Logiis,  II,   118; 

—  (  Math  eus  de  ) ,  filius  Roberti ,  II ,  118; 

—  (Odo  de),  filius  Roberti,  II,  118  ;  — 
(Philippus  de),  filius  Galterii,  II,  118; 

—  (Philippus  de),  filius  Roberti,  II, 
118;  —  (Raginaldus  de),  filius  Galterii, 
II,  118;  —  (Robertus  de),  I,  17,  101, 
117,  142,144,146,147,188,245;  II,  118. 

Motereis  (Philippus  de),  II,  73. 

Mounet  (Hugo  de),  II,  118. 

Moustier  (Guillaume  du),  II,  214,  215, 
220;  —  (Louis  dît),  prieur  de  la  Cha- 
pelle-Vicomtesse, II,  235. 


CARTULAIRE  DE  T1RON. 

Mouteille  (Andréas),  filius  Arnulphi,  II, 


08. 


Moysant  (Galterius),  I,  207. 

Moyses,  monachus   Sancti- Pétri  Carno- 
tensis,  I,  156. 

Mulot  (Johannes),  II,  223. 

Mungerviler  (Goscelinus  de) ,  I,  159. 

Munz  (Hugo  de),  I,  224. 

Musset  [Renaud),  prieur  de  Saint-Georges 
de  Cintry,  puis  d'Oisème,  II,  235. 

Musteriolo  (Gervasius  de),  II,  95. 

Muteos  (Raginaldus),  I,  16. 

Muthart  (Paganus),  II,  2. 


N 


Nael  (Raginaldus),  I,  98. 

Nael  ,  famulus  Alcherii ,  filii  Aalonis ,  I , 
195. 

Nanus  (Guillelmus),  I,  204,  217. 

Naudo  (Thomas) ,  II,  81. 

Navet  (Rogerius),  II,  147,  175. 

Neaufeta  (Belinus  de),  I,  252  ;  —  (Ghris- 
tianus  de),  I,  252. 

Neiella  (Adam  de),  I,  199;  —  (Albertus 
de),  I,  199. 

Nemore  (Guillelmus  de),  II,  119;  —  (Hil- 
duinus  de),  I,  170. 

Nemore -Hunodi  (Philippus  de) ,  II,  155. 

Neptunus  (  Stephanus) ,  canonicus  Sancte- 
Marie-Magdelene  Castridunensis,  1, 177. 

Néron  (Odo),  II,  126. 


Nerone  (Gaufridus  de),  I,  228  ;  —  (Guiar- 
dus  de),  II,  13. 

Nesmond  (François  de),  évêque de Bayeux, 
II,  176;  —  (François-Théodore  de),  II, 
176;  —  (Marie -Louise -Catherine  de), 
femme  de  Louis -François  de  Harcourt, 
II,  176. 

Nicolaus  ,  decanus  Villane ,  II ,  25  ;  — 
(IV),  papa,  II,  197,  198. 

Nicorbin  (Herbertus  de),  I,  191. 

Nigella  (Hildeerius  de),  II,  32. 

Niger  (Archembaudus) ,  I,  99;  —  (Ger- 
mundus  ) ,  1 ,  90  ;  II ,  1 3  ;  —  (  Radulphus ) , 
I,  90;  —  (Robertus),  sacerdos,  I,  184, 
246. 

Nigra-Terra  (Gaufridus  de),  II,  21. 

Noa-Drocensium  (Lambertus),  I,  168. 


Noceio  (Gaufridus  de),  I,  220;  —  (Hugo 
de),  I,  82,  22G;  —  (Maria  de),  filia  En- 
golrandi,  II,  12;  —  (Ogerius  de),  films 
Hugonis,  I,  226. 

Noerio  (Alexander  de),  II,  1G,  17. 

Nogiomo  (Ilubertus  de),  prior  Ledl,  I,  59  ; 
—  (Hugo  de),  I,  40;  —  (Moroheriusde), 
I,  88,  89,  90,  101. 

Nopin  (Garinus),  I,  83. 

Normannia  (Herveus  de),  I,  153. 

Normannus  (Gaufridus),  I,  180,  201;  — 
(Giraudus),  II ,  55  ;  —  (Giraudus),  prior 
Tillioli,  I,  61,  124;  —  (Hubertus),  II, 
97;  —  (Robertus),  sacerdos,  I,  184;  — 
(Robertus),  II,  98. 

Northimbria  ( Gualleous  de),  I,  109;  — 
(Mathildis  de),  I,  109. 


GARTULAIRE  DE  TIRON. 

Novavilla  (Alanus  de),  I,  163. 
Novigento  (Osbertus  de),  II,  69. 


357 


Novio  (Aimericus  de),  filius  Stephani,  I, 
222;  II,  8;  —  (Stephanus  de),  I,  38, 
98,  138,  20G,  208,  222;  II,  8. 

Novo-BuRGo(Henricusde),  filin-  Roberti, 
II,  159;  —  (Radulphus  do),  I,  163;  — 
(Robertus  de),  archidiaconu<  Rothoma- 
gensis,  11,98;  —(Robertus  do),  filius 
Henri  ci  de  Mellento,  II,  82,  158,  159. 

Nuilleio  (Burgundinus  de),  filius  Gau- 
fridi,  I,  194;  —  (Guillelmus  de),  I, 
146. 

Nuseio  (Andréas  de),  I,  213;  —  (Ricar- 
dus  de),  I,  213. 


Oca  (Robertus  de),  I,  98. 

Ociosus  (Garinus).  I,  155. 

Octavianus,  cardinalis  Sancti-Nicolai  in 
Carcere-Tulliano ,  II,  G3,  67. 

Oculus-Ganis  (Garnerius),  I,  177,  181. 

Oda,  nutrix  Aimerici  de  Faia,  II,  23. 

Odelina,  uxor  Fulcoii  de  Ghahenne,  I, 
lit;  —  uxor  Galterii  de  Humbleriis ,  I , 
153,  192;  —  uxor  Gosleni  de  Leugis,  I, 
188. 

Odo,  archidiaconus  Carnotensis,  1,2,  5, 
12;  —  camerarius  Rotroci  (II),  comitis 
Perticensis ,  1 ,  40  ;  —  cardinalis  Sancti- 
Georgii  ad  Velum-Aureum ,  II,  67  ;  — 
carnifex ,  II ,  37  ;  —  clericus  Ernaudi  de 
Feritate,  ï ,  235  ;  —  famulus  Ursionis  de 
Fractavalle,  I,  127;  —  prepositus  Gar- 
notensis,  I,  59;  —  sacerdos  de  Frac- 

T.    II. 


tigneio ,  II ,  43  ;  —  sacerdos  de  Hargen- 
viler,  I,  83,  117,  141,  147,  245;  —  ser- 
viens  Roberti  de  Claro-Fonte ,  II,  15. 

Odo  (Natalis),  presbiter,  II,  226. 

Odoinus,  faber,  I,  168. 

Oer  (Robertus),  II,  28. 

Ogerius,  decanus  de  Esparlum,  deinde 
sacerdos  de  Nerone,  I,  101,  102,  188; 
II,  13. 

Ogervilla  (Guillelmus  de),  I,  191. 

Oisesmo  (Garinus  de),  filius  Guillelmi,  I, 
151;  —  (Guillelmus  de),  I,  151;  — 
(Milo  de),  filius  Guillelmi,  I,  151;  — 
(Petrus  de),  II,  95. 

Olus  (Paganus),  I,  166. 

Onumneto  (Hubertus  de) ,  II,  156. 

Oratorio  (Dimesengis  de),  filia  Gaufridi, 

58 


358 


CARTULAIRE  DE  TIRON. 


II,  58;  —  (Gaufridus  de),  II,  58;  — 
(Gaufridus  de),  films  Gaufridi,  II,  58; 
—  (Odo  de),  filius  Gaufridi,  II,  58  ;  — 
(  Robertus  de) ,  II ,  57  ;  —  (  Robertus  de  ), 
filius  Gaufridi,  II,  58;  —  (Roscelina 
de),  filia  Gaufridi,  II,  58. 

Orchiis   (  Gaufridus   de  ) ,  II ,  23 ,   33  ;  — 
(Radulphus  de),  II,  33. 

Orcoso  (Odo  de',  I,  120;  —  (Paganus  de), 

I,  120. 

Orgeriis  (Ricardus  de),  II,  5. 

Orna  y  (Ogerius  de),  I,  41. 

Orrevilla  (  Guillelmus  de  ) ,  1 ,  97  ;  —  (  Ra- 
ginaldus  de  ),  I,  97  ;  —  (Raginaldus  de), 

II,  116. 

Osanna,  uxor  Drogonis  Pichart,  II,  69; 


—  uxor  Frogerii  de   Marulio,  I,.  248; 

—  uxor  Hugonis  de  Boigne,  I,  55, 
56,  85,  142;  —  uxor  Rogerii,  sutoris, 
11,29. 

Osbernus,  major  de  Nerone,  I,  90;  — 
monetarius,  I,  121  ;  —  prior  Culture,  I, 
18k 

Os-Leporis  (Guillelmus),  filius  Herberti, 
II,  28. 

Osovilla  (Guillelmus   de),    II,    130;   — 
(Nicolaus  de),  I,  205;  II,  130. 

Osseri  (Reuricus  de),  II,  56. 

Ossesso  (Gaufridus  de),  I,  21. 

Osterlancort  (Hubertus  de) ,  II,  51. 

Otto  ,  cardinalis  Sancti-Georgii ,  1 ,  203. 


Pachot  (N.i,  intendant  de  Jean-Casimir, 
roi  de  Pologne,  II,  249. 

Pagana,  uxor  Pagani  de  Fro villa,  I, 
138. 

Pagani  (Raginaldus;,  II,  80. 

Paganus,  cliens  Ansoldi,filiiGodeschaldi, 
I,  15 i  ;  —  coquus,  I,  85,  140  ;  —  corve- 
sarius,  I,  56  ;  —  dapifer  Galeranni  Bri- 
tonis,  I,  151  ;  —  decanus  Toarcensis, 
1,61;—  faber  Carnotensis,  I,  64;  II, 
3  ;  —  famulus  monachorum  Tironensiam, 

I,  240  ;  —  filius  Berlaii,  I,  172,  173;  — 
major  Sancti-Martini,  I,  195;  II,  3  ;  — 
prepositus  de  Noiomio,  I,  83;  —  sacer- 
dos  de  Rille,  I,  241. 

Paganus  (Amelina),  filia  Galterii,  II, 
28  ;  —  (Galterius),  filius  Ricberii,  I,  23, 
24,  113,   126,   140,  141,   144,   145,   189; 

II,  22,    28,  81;    —   (Galterius),   films 


Galterii,  I,  141  ;  —  (Galterius)  de  Vindo- 
cino ,  I,  141;  II,  1;  —  (Gaufridus), 
filius  Galterii,  I,  97,  113;  —  (Goferius), 
filius  Galterii,  I,  141,  144;  —  (Guillel- 
mus), II,  155;  —  (Hubertus),  II,  47; 

—  ( Machelinus ),  filius  Galterii,  II,  28, 
44;  —  (Robertus),  filius  Ascelini,  I, 
161  ;  —  (Stepbanus),  I,  161. 

Palardus  (Galterius),  I,  90. 

Palmagis  (Reinerius),  I,  83;  II,  28. 

Palpitroth  (Alo),  II,  51. 

Panerius  (Ermengardis),  filia  Hugonis,  I, 
72;  —  (Frodo),  filius  Hugonis,  I,  72, 

—  (Gilia),  filia  Hugonis,  I,  72;  — 
(Henricus),  filius  Mainerii,  II,  2  ;  — 
(Hugo) ,  I,  72  ;  —  (Hugo),  filius  Hugo- 
nis, I,  72;  —  (Ivo),  filius  Hugonis,  I, 
72;  —  (Roscba),  filia  Hugonis,  I,  72. 


CARTULAIRE  DE  TIRON. 


Panet  ( Gaufridus ) ,  II,  22. 

Panil  (Simon  de),  II,  32. 

Papia  (Radulphus  de),  I,  90. 

Papilion  (Guillelnms),  II,  37. 

Paradiso  (Johannes  de),  I,  123. 

Parisiuis  (Petrus  de),  I,  131. 

Parvus  (Guillelmus),  II,  G;  —  (Radul- 
phus),  II,  165  ;  —  (Robertus),  II,  G. 

Pascalis,  canonicus  Carnotonsis,  I,  12. 

Pascher  (Raimundus),  II,  28. 

Passavant  (Gervasius),  II,  79. 

Pasturel  (Frogerius),  I,  126  ;  —  (Hugo), 

I,  126. 

Pataico  (Gaufridus  de) ,  1 ,  15  ;  —  (  Guite- 
rius  de),  I,  142,  178,  221  ;  II,  8,  51. 

Patricius,  prior  de  Sancto-Anthonio ,  II, 
144. 

Patrillet  (Johannes),  II,  240. 

Patry  (François),  seigneur  de  Falandre, 

II,  241,  242. 

Pauper  (Amauricus),  I,  90;  —  (Gaufri- 
dus), I,  171  ;  —  (Odo),  I,  38;  II,  39. 

Pause  (Louis  de  la),  prieur  d'Heudreville, 
puis  de  Bacqueville,  et  enfin  abbé  de 
Bois-Aubry,  II,  235. 

Payeia  (Lebertus  de),  I,  233. 

Peevillerio  (Garinus  de),  I,  182. 

Pehier  (André  de),  prieur  de  la  Roussière, 
II,  235. 

Pejor-Lupo  (Archembaudus  ),  subdecanus 
Aurelianensis ,  I,  62,  100,  128. 

Pelé  (Pierre),  II,  199,  200. 

Peleinvilla  (Galterius  de) ,  I,  146;  — 
(Hugo  de),  I,  146;  II,  85. 

Peloquinus  (Escherpi),  I,  98. 

Percehaie  (Raginaldus),  I,  14,  16,  200. 


Perdriel  (Baldricus),  II,  69;  —  (Galte- 
rius), II,  (i!)  ;  —  (Robertus),  I,  83  ;  II, 
2 ,  28. 

Perei  (Ascelina  <lc),  fllia  Hersendis,  uxor 

Hugonis  Bormandi,  I,  231;  II,  7*;  — 
(Hersendis  de),  1,  231  ;  —  (Raginaldus 
de),  II,  7'.. 

Perillei  (Petrus),  I,  171. 

Perrault  (Antoine),  prieur  des  Fouteaux, 
II,  235,  252. 

Perreio  (Adam  de),  I,  104;  —  (Radul- 
phus de),  I,  82,  227. 

Pert  (Robertus  de),  I,  81. 

Pertico  (Philippa  de),  iilia  Rotroci  (II), 
uxor  Heliœ  Andegavensis ,  1 ,  54  ;  — 
(Radulphus  de),  II,  77  ;  —  (Stephanus 
de),  II,  155,  157,  160,  10k 

Pertis  (Evrardus  de),  I,  222  ;  —  (Gaufri- 
dus de),  I,  221  ;  —  (Hildeardis  de),  I, 
230;  —  (Paganus  de),  I,  237.     . 

Pertuset  (Vitalis  de) ,  I,  222. 

Pesaz  (Guillelmus),  II,  69;  —  (Odo),  I, 
210;  -  (Robertus),  II,  69. 

Péteil  (André),  prieur  de  la  Madeleine  de 
licno,  II,  235. 

Petra-Rubea  (Paganus  de),  I,  171 ,  172. 

Petra villa  (Eustachius  de),  II,  130  ;  — 
(Gislebertus  de),  II,  109  ;  —  (Guillelmus 
de),  I,  204;  —  (Radulphus  de),  II,  130, 
153;  —  (Raginaldus  de),  II,  114,  130, 
131. 

Pétris  (Galterius  de),  I,  102. 

Petronilla,  uxor  Ivonis  de  Veteri-Ponte, 
II ,  110  ;  —  uxor  Mathei  de  Langeio,  II, 
94. 

Petrus,  archidiaconus  Blesensis  ,  II,  174; 
—  archiepiscopus  Lugdunensis,  I,  31  ;  — 
canonicus  Carnotensis,  I,  5  ,  12  ;  —  de- 
canus  Carnotensis ,  II ,  173  ;  —  decanus  de 
Sancto-Karileffo ,  II,  80  ;  —  decanus  Tel- 


360 


GARTULAIRE  DE  TIRON. 


gesinensis,  I,  212,  213,  214;  —  faber, 
filius  Radulphi,  I,  107,  158,  159;  II,  46, 
68  ;  —  fullo  Garnotensis ,  I,  64  ;  —  ma- 
jor, I,  187;  —  monachus  Tironensis,  I, 
175,  184;  —  pistor,  II,  81;  —  prior 
Sancti-Launomari,  I,  29. 

Pevere  (Aubertus  de),  1, 248  ;  —  (Beroar- 
dus  de),  I,  183;  —  (Horricus  de),  filius 
Beroardi,  I,  183;—  (Hugo  de),  filius 
Raherii,  I,  184;  —  (Marchus  de),  filius 
Beroardi,  I,  184;  —  (Raherius  de),  I, 
184;  —  (Salo  de),  1,248;— (Simon  de), 
filius  Beroardi,  I,  184. 

Philippa,  uxor  Giroii  de  Curvavilla,  l, 
104  ;  —  uxor  Guillelmi  de  Soldaio,  II, 
80. 

Philippus  de  Haï 'court ,  episcopus  Baio- 
censis,  II,  37,  75,  82  ;  —  de  Nonancuria, 
monachus,  mox  prior  Tironensis,  I,  59, 
79,  184;  II,  28,  34,  39,  81  ;  —  precentor 
Aurelianensis,  I,  100  ;  —  (II),  rex  Fran- 
corum,  I,  127,  166,  212;  II,  25,  114;  — 
sacerdos  de  Lanorvilla,  II,  11. 

Piacherius  (Guillelmus),  II,  157. 

Picardus  (Alberga),  lilia  Roberti,  I,  240  ; 
—  (Guillelmus),  I,  239  ;  —  (Hersendis), 
lilia  Roberti,  I,  240;  —  (Robertus), 
filius  Guillelmi,  I,  239. 

Pichardus,  sutor,  II,  89. 

Pichart  (Drogo)  de  Guicheriis,  II,  68  ;  — 
(Martinus),  filius  Drogonis,  II,  69. 

Picotus,  carretarius,  II,  81. 

Pictaviensis  (Petrus),  II,  173. 

Piefert  (Helias),  filius  Roberti,  sacer- 
dos, II,  130,  131;  —  (Robertus),  II, 
114,  131. 

Piel  (Ansoldus),  I,  107. 

Pifannus  (Radulphus),  I,  153,  192. 

Pilatus  (Guillelmus) ,  II,  55  ;  —  (Petrus), 
II,  55. 


Pinardus  (Albertus),  II,  74;  —  (Bonus- 
Homo),  II,  74. 

Pinellis  (Beraudus  de),  I,  94;  —  (Ful- 
cherius  de  ) ,  1 ,  94. 

Pinervel  (Thomas),  II,  145. 

Pinu  (Gislebertus  de),  filius  Milonis,  I, 
77  ;  —  (Guillelmus  de), filius  Gisleberti, 
I,  77  ;  —  (Milo  de),  I,  77. 

Pipinus  (Ernaudus),  II,  74;  —  (Hugo), 
11,74. 

Pireio  (Girardus  de),  I,  138. 

Piscis  (Arnulphus),  filius  Fulcoii,  I,  110, 
111  ;—  (Fulcoius),  I,  110,  112;  —  (Gai- 
gnardus),  I,  110,  111  ;  —  (Raginaldus), 
filius  Fulcoii,  I,  110. 

Pitaumeria  (G.  de),  II,  156. 

Plancy  (Raoul  de),  maréchal  du  comte 
Thibaut  Y,  11,68. 

Plano-Villario  (Odo  de),  I,  41. 

Planta  (Richerius  de),  I,  147. 

Platea  (Dionisius  de),  filius  Guillelmi,  II, 
161  ;  —  (Guillelmus  de),  II,  155,  161  ;  — 
(Richerius  de),  I,  83,  245. 

Plesseio  (Arnulphus  de),  II,  161;  — 
(Guillelmus  de),  filius  Pagani  de  Fro- 
villa,II,  11,  12;  — (Odo  de),  II,  97. 

Pligant  (Johannes),  prior  de  Basquevilla, 
I,  205. 

Pluisnela  (Garnerius),  filius  Theoderici, 

I,  233;  —  (Goslenus),  filius    Theode- 
rici, I,  233  ;  —  (Theodericus),  I,  233. 

Pohaire  {Richard),  abbé  de  la  Pelice,  II, 
235. 

Poinchus  (Robertus),  II,  25. 

Poislay  (Marie  de),  [femme  de  Gauvain 
de  Dampierre,  I,  141. 

Polein  (Raginaldus),  II,  137. 

Pologne  (Jean-  Casimir  de),  abbé  de  Tir  on, 

II,  249,250. 


GARTULAIRE  DE  TIRo.X. 


361 


Pomeio  (Hugo  de),  II,  57. 

Pommereio  (Guillelmus  de),  II,  119. 

Ponciaco  (Guillelmus  de),  filius  Hugonis, 
I,  103;  -(Hugo  de),  I,  97,  98,  103, 
113;  —  (Hugo  de),  filius  Hugonis,  I, 
103;  —  (Philippus  de),  filius  Hugonis, 
I,  103. 

Pont  (Thierry  du),  II,  70. 

Ponte-Audomàro  Guillelmus  de),  filius 
Humfredi,  I,  76;  —  (Humfredus  de), 
filius  Thoroldi,  I,  7G  ;  —  (Robertus  de), 
filius  Humfredi,  I,  76;  —  (Thoroldus 
de),  I,  76. 

Ponte-Petrino  (Odo  de),  corvesarius,  II, 
78;  —  (Robertus  de),  II,  78. 

Pontis  (Gaufridus  de) ,  II,  51. 

Ponz  (Guiardus  de),  1 ,  252  ;  —  (Hugo  de), 
I,  252. 

Popin  (Aimericus),  II,  lil 

Porcheria  (Guillelmus  do),  I,  38,  149, 
208. 

Porcinus  (Bernardus),  I,  171 ,  172. 

Porco-Mortuo  (Hugo  de), filius  Johannis, 
1,  212,  213,  214;  —  (Hugo  de),  filius 
Simonis.  I,  214;  —  (Johannes  de),  I, 
212,  213,  214;  —  (Johannes  de),  I, 
214;  —  (Ricardusde),  I,  214;— (Simon 
de),  I,  212,  213,  214,  242. 

Pornez  (Grafio  de) ,  II,  55  ;  —  (Guillelmus 
de),  filius  Grafionis,  II,  ."i;i. 

Porta  ^Odo  de),  1,218. 

Porta-Drocexsi  (Lorinus  de),  I,  228. 

Porta  -  Morardi  (  Ivo  de),  I,  153;  — 
(Raginaldus  de),  filius  Hugonis,  I,  153. 

Portis  (Andréas  de),  II,  186. 

Portu  (Adam  de),  1,  29;  —  (Hugo  de), 
I,  60;  —(Robertus  de),  I,  60;  —  (Ro- 
gerius  de),  I,  60. 

Postels  (Drogo"),  II,  52. 

T.    II. 


Potkkits  (Odo).  1,  j:i,  26,  78,  162. 

Potoron  (Hugo),  I,  206;  —  (Matheus), 

I,  206  ;  II.  37. 

Potlb  (  Berardus  de),  I,  31. 

Praele  (Gaufridus  de),  I,  19. 

Pratblla  (Agnes  de),  fllia  Hugonis,  I, 
191  ;  —  (Ârnulpuus  do),  filius  Hugonis, 

I,  191  ;  —  (Gosbertus  de),  lilius  Hugonis, 

I,  191;  —(Hugo  de),  I,  146,  150,  190; 
--(Robertus  de),  I,  191;  —  (Sultanus 
de),  I,  191. 

Pratellis  (  Girardus  de),  I,  31. 

Pratis  (Hervcus  de),  II,  156. 

Prato-Girardi  (Gavanus  de),  i 

Prato-Hemerici  (Colinus  de),  II,   l^i. 

Praxedis  ,  mater  Azzonis  Borrel,  I ,  il. 

Pressigneio  (Durandus  de),  I,  214;  — 
(Godartde),  I,  212,  213,  214,  215;  — 
(Rogerius  de),  I,  213,  215. 

Prévérend  (Johannes),  abbas  de  Asneriis, 

mox  de  Arcissia,  II,  235. 

Prévost  (André),  abbé  d' AsnUr  es-Bellay , 

II,  235;  —  (Louis),  abbé  d'Asnières- 
Bellay,  II,  235. 

Primart  (Robertus),  filius  Gislebcrti  Tre- 
holt,  I,  212,  213,  214. 

Provert  (Johannes),  II,  186. 

Pruleio  (G.  de),  II,  162. 

Pruneio  (Garinus de),  II,  46;  —  (Paganus 
de),  I,  159;  —  (Radulphus  de),  II,  58; 
—  (Raginaldus  de) ,  II,  153. 

Puisât  (Galterius  de),  II,  24. 

Puisate  (Michel  de),  II,  241. 

Pulcher-Frater  (Paganus),  I,  25. 

Pulcrellus  (Robertus),  II,  17. 

Pullus  (Herbertus),I,  111,  112. 

Pusiolis  (Fromundus  de),  II,  58;  —  (Ste- 
phanus  de) ,  II,  58. 

59 


362 


CARTULAIRE  DE  TIRON. 


Puteo  (Fulbertus  de),  I,  229. 

Puteolo  (Bucardus  de),  filius  Hugonis 
(III),  I,  33,  J28  ;  —  (Evrardus  (I)  de), 
1,33;  —  (Evrardus (II)  de),  filius  Hu- 
gonis (I) ,  I,  33  ;  —  (Evrardus  (III)  de) , 
filius  Hugonis  (III) ,  I,  33 ,  128 ,  243  ;  — 
(Galerannus  de),  filius  Hugonis  (III), 
I,  33;  —  (Gilduinus  de),  filius  Hugonis 


(III),  I,  33;  —  (Guido  de),  filius  Hugo- 
nis (I),  I,  33; -(Hugo  (I)de),  1,33; 
—  (Hugo  (II)  de) ,  senior,  filius  Hugonis 
(I),I,33;  -  (Hugo  (III)  de),  junior, 
filius  Evrardi  (II),  I,  33,  38,  70,  127, 
128;  —  (Radulphus  de),  filius  Hugonis 
(III),  1,33. 


Q 


Quarrellus  ( Ansquitinus) ,  I,  110;  — 
(Fulcherius),  II,  156;  —  (Guillelmus), 
I,  110,111,  112;  —  (Jordanus),  filius 
Ricardi,I,  110;  —  (Odo),  I,  226;  — 
(Ricardus) ,  filius  Ansquilini  ,1,110;  — 
(Ricardus  (II) ,  filius  Jordani ,  1,111;  — 
(Robertus),  I,  111. 

Quenexc  (Garinus),  II,  74. 


Querceto  (Ansoldus  de),  filius  Garini,  I, 
251  ;  —  (Guillelmus  de),  filius  Ricardi, 
I,  212,  213,214,  215,  242. 

Quercu  (Fulco  de),  I,  33,  35,  104. 

Quercu-Ederosa  (Matheus  de),  I,  25. 

Quitellus  (Odo),  I,  195. 


R 


Rabel  (  Stephanus  ) ,  II ,  1 1 . 

Rabella  (Villana),  I,  231. 

Rabinart  {Jean) ,  prieur  de  René ,  puis  de 
Saint- Sulpice- en -P  ail,  II,  234. 

Rabot  (  Claudius),  prior  de  Villemardy,  II , 
224,  225. 

Racan  (Honorât  de  Bueil  de),  I,  98. 

Radereio  (Aimericus  de),  I,  146;  —  (Ste- 
phanus de),  II,  156. 

Radulphus,  abbas  de  Pellicia,  II,  121  ;  — 
abbas  Rocaburgensis ,  I,  81  ;  —  abbas 
Sancti-Yictoris  Parisiensis,  II,  147;  — 


archidiaconus  Aurelianensis ,  I,  100;  — 
armiger  Juliane  de  Aquila,  I,  24;  — 
camerarius  Carnotensis,  I,  2,  5,  12;  — 
canonicus  Suessionensis ,  I,  130;  —  ca- 
pellanusTheobald:(IYj,  comitis  Carno- 
tensis, mox  arcrridiaconus  Meldensis,  I, 
65  ;  —  dapifer  Simonis  de  Balgentiaco , 
II,  58;  —  faber,  I,  158;  —  famulus  An- 
soldi  de  Campo-Folio,  I,  149;  —  famu- 
lus Hugonis,  prior is  de  Memberolis ,  I, 
138  ;  —  hastarius,  II,  24;  —  filius  Ar- 
mandi,  monetarius,  I,  122,  158;  II,  7; 
—  nepos  Isembardi,  camerarii  Carno- 
tensis, I,  72;  —  pelliparius,  II,  13;  — 


pistor  Carnotensis,  1,64,  73,  74,  148, 
190,  228;  II,  45;  —  prefectus,  11,36;  — 
—  prepositus,  I,  204;  —  prepositus  de 
Fontineio,  I,  215  ;  —  presbiter  de  Bajo- 
cis ,  II,  76;  —  presbiter  de  Chasdum, 
II,  75  ;  —  prior  Castaneorum ,  1 ,  174;  — 
succentor  Carnotensis,  II,  174;—  sutor, 

1,  130,  138. 

Ragereau  (Gulllelmus),  prior  de  Cruce- 
VaUis,  II,  238. 

Raginaldus,    canonicus    Carnotensis,    I, 

2,  5;  —  de  Mouçon,  episcopus  Carno- 
tensis, I,  91  ;  II,  109,  110,  121,  126,  155, 
160;  —  de  Corbeil,  episcopus  Parisien- 
sis,  II,  175;  —  famulus  abbatis  Tiro- 
nensis,  I,  80,  112,  134,  143,  146,  210; 
II,  118;  —  major  Rotomagi,  II,  86;  — 
monachus  Tironensis,  I,  157;  —  nepos 
Huberti  Asinarii,  I,  72;  presbiter,  I, 
226;-   sutor,  I,  173;  —  vicecomes,II,  19. 

Ragondis,  uxor  Raimbaldi  Cratonis,  I. 
153,  154. 

Raherius,  prepositus  Carnotensis,  II,  95. 

Raimbaldus,  arcliidiaconus  Carnotensis, 
I,  2,  5,  12;  —  clericus  Ricberii,  archi- 
diaconi  Dunensis,  II,  39. 

Raimbert  (N.) ,  docteur  es  droits,  II,  209. 

Raimbertus,  prior  Yadi-Alneti,  II,  4. 

Rainardus  ,  cornes  Joviniensis  ,  II,  19. 

Rama,  uxor  Roberti  et  Galterii  Lignarii, 
I,  150. 

Ranerius,  armiger  Manassis  de  Torniaco, 
I,  197;  —  faber,  I,  168. 

Rangerius,  monachus  de  Yronio,  II,  59. 

Rannuleus,  cancellarius  Henrici(I},  régis 
Anglie ,  I,  37,  42,  43  ;  —  sacerdos  Sancti- 
Johannis  de  Noiomio,  I,  40,  86,  147. 

Raslonda  (Guillelmus  de),  Rlius  Her- 
berti,  I,  217  ;  —  (Herbertus  de),  I,  217. 

Raterus  (Bartholomeus),  I,  134. 


CARTULAIRE  DE  TIRON.  363 

Ravardus  (Theobaldus),  II,  \~. 

Rayenel   {Guillaume    </(',,   prieur  de    la 


Moinerïe,  H ,  235. 

Rebort (Robertus  de),  infirmarius  deJugo- 
Dei,  II,  22«,  223. 

Rebours  (Guillelmus),  II,  i:{. 

Rebufeth  (Rogerius.),  I ,  i t : ► . 

RÉCLAINVILLE(JeaD  d'Allonville ,  Beigneur 
de),  gouverneur  de  Chartres,   [1,241, 

242. 

Reconviler  (Mascelinus  de  ,  prepositus, 

I,  33 ,  35 ,  65. 

Recucion  (Guillelmus),  I,  204. 

Reoimalastro  ( Fulcardis  de),  Ûlia  Pagani, 
uxor  Gasthonis,  I,  115;  —  (O.-^tlio  de), 
films  Gervasii  de  Friesia ,  I,  115,  U6; 
—  (  Gastho  de),  filius  Ivonis,  I,  H6, 
126;  II,  81  ;  —  (Ivo  de),  I,  97;  —  (Ivo 
de),  lilius  Gasthonis,  I,  116;  II,  155;  — 
(Theobaldus  de),  I,  153. 

Régis  {Matheus),  prior  Sancti-Anthonii, 

II,  214,  215. 

Régnier  (Mathurin),  I,  204. 

Reio  (Ansquitillus  de),  I,  164;  —  (Drogo 
de),  I,  163,  164. 

Releio  (Hugo  de),  I,  113;  —  (Ridellus 
de),  I,  113. 

Rémond  (Johannes),  II,  238. 

Renart  (Philippus),  II,  180. 

Rknegarth  (Herbertus),  I,  165. 

Renoncet  (Carolus),  prior  Mortlis-A/lerii, 
II,  225,  235. 

Renouart  (  Charles  de  ),  prieur  de  Crasville, 
II,  235. 

Revel  (Girardus),  I,  21. 

Rex  (Guillelmus),  II,  2;  —  (Petrus),  I, 
61,  99;  II,  36,  57,  59;  —  (Robertus,/, 
de  Pressigneio  ,  I,  213,  214. 

Ribario  (Garinus  de),  II,  79. 


364 


CARTULAIRE  DE  TIROX. 


Riboth  (Paganus) .  I.  147,  245. 

Rie  ardus,  canonicus  Carnotensis,  I,  2, 
5.  12;  —  capellanus  Henrici,  comitis 
Northumbrie,  II,  15:  —capellanus  Ste- 
phani,  comitis  Mauritanie,  I,  165;  — 
coquus,  I.  -230:  —  episcopus  Abrincen- 
siSj  II,  98;  —  episcopus  Albanensis,  I, 
6;  —  episcopus  Herefordensis ,   I,   29; 

—  faniulus  manachorum  Tironensium  , 
II,  15;  —  furnerius,  II,  86  ;  —  medicus, 
II,  58;  —  rex  Anglie,  II,  108,  109;  — 
sacerdos,  I,  88:  —  vinearius  episcopi 
Baiocensis.  II,  76. 

Richeldis,  cameraria  Pagane  de  Frovilla, 

I,  139;  —  mater  Ansoldi  Berbel,  I,  183  ; 

—  uxor  Guillelmi  de  Monte -Leti-Bo vis, 

II,  32  ;  —  uxor  Roberti  Picardi ,  1 .  240. 

Richerius  ,  archidiaconus  Dunensis.  I, 
loi  ,  215;  II,  38,  39;  —  coconarius ,  I, 
158;  II,  7  ;  —  meteerius  Constantii  pre- 
positi,  I,  167  :  —  succentor  Carnotensis, 
II,  95. 

Ridel    Gervasius),  II.  115. 

Rideriis  (Fulcoius  de),  II,  95. 

Rigault  (René),  prieur  de  Tiron  ,  II,  253. 

Risu-Bovis  [  Galterius  de\  II,  58. 

Rivaria  iGarinus  de),  I,  98,  103;  —  (Gi- 
raudus  de   ,  I,  I,  223. 

Rivereio  Arnulphus  de),  filius  Gaufridi, 
I,  84;  —  (Gaufridus  de),  avunculus 
Hugonis  de  Boigne,  I,  55,  56,  71,  84, 
85,  95,  115,  116;  —  i  Girardus  de),I, 
94;  —  (Theobaidus  de),  I,  223. 

Roaudus  ,  vicecomes.  II,  35. 

Roberget  (N.),  II,  241. 

Robertus,  abbas  de  Troncheto ,  II,  204  ;  — 
arcbidiaconus  Rothomagensis,    I,   212; 

—  camerarius  comitis  Perticensis,  II, 
157;  —  capellanus  Alberici  deMilicia,  I, 
66;  —  capellanus  Hugonis,  vicecomitis 
Dunensis,  II,  12;  —  capellanus  Rotroci 


de  Monteforti,  II.  73;  —  capicerius  Car- 
notensis ,  II ,  39  ;  —  carpentarius ,  I,  204; 
II.  209  ;  —  clericus  Blanche  de  Membero- 
lis,  1, 137  :  —  clericus  deFontineio,  1, 215  ; 
—  clericus  Insula? ,  1 ,  16  ;  —  coquus ,  I , 
238  ;  —  decanus  de  Seoris,  I,  252  ;  —  epis- 
copus Lincolie,  1. 27  ;  — episcopus  Lundu- 
nensis,  1 ,  1 09  ;  —  faber,  191  ;  — faber  Pa- 
risiensis,  II ,  52  ;  —  famulus  monachorum 
Tironensium,  II,  46;  —  filius  Berlaii,  I, 
172  ,  173  ;  —  filius  Martini ,  I,  42 ,  49  ;  — 
filius  Roberti,  I,  227;  —  heremita,  I, 
240,  241  ;  —  major,  I,  182;  —  oblearius, 

I,  229  :  —  pelletarius,  I,  193;  II,  51  ;  — 
poterius,  I,  230;  —  prepositus,  II,  109, 
114; — prepositus  Mauritanie,  I,  128 ;  — 
sacerdos  de  Campo-Folio ,  I,  152;  — 
sacerdos  Charisiaci,  I,  21 ,  252  ;  —  sacer- 
dos de  Curtosleno ,  1,173;  —  sacerdos  de 
Fresneio,  1 ,  175  ;  II,  77  ;  —  sacerdos  de 
Langeio,  II,  95  ;  —  sacerdos  de  Sancto- 
Hilario,  I,  227  ;  —  sacerdos  Sancti-Mar- 
tini,  I,  93:  —  subdecanus  Baiocensis, 

II,  71 ,  76;  — venator  comitis  de  Pertico, 
1 ,  38  ;  —  vigerius ,  1 ,  98  ;  —  villicus ,  I , 
103. 

Robin  (Paganus),  II,  11. 

Robore-Ligato  (Petrusde),  I,  69. 

Rocacher  (Jean  ),  prieur  de  Sainte-Rade- 
g  onde  de  Corbeil ,  puis  des  Foateaux,  II, 


23 


o. 


Roceio  (Beatrixde),  uxor  Gaufridi  (IV) 
de  Gastriduno ,  1 ,  39  ;  —  (  Mamilia  de  ) , 
uxor  Hugonis  (II)  de  Puteolo,  I,  33. 

Rochiis  (Hugo  de,  I,  238. 

Rodericus,  canonicus  Carnotensis,  I,  5, 12. 

Roèle  (Girardus  de  la) ,  11,145. 

Roerius  (  Guillelmus  ) ,  1 ,  112. 

Rogerius  ,  abbas  Sancti-Florentii  Salmu- 
riensis  ,  II ,  177  ;  —  archidiaconus  Rotho- 
magensis, I,  205  ;  —  du  Homet ,  archie- 
piscopus  Dolensis,  II,  87  ;  —  clericus, 


CARTULAIRE  DE  TIRoN. 


I,  193  ;  —  fllius  Roberti  de  Legrecestria, 
episcopus  Sancti-Andrco  ,1,81;—  épis- 
copus  Saresberie,  I,  29,  75  ;  —  famulus 
abbatis  Tironensis  ,1,210;  —  molendina- 
rius,II,  80;  —  pistor,I,04,  148  ;  —  prepo- 
situs  Carnotensis,  I,  148, 157  ;  —  presbiter 
Charenceii,  I,  240;  —  rusticus,  de  Mes- 
nilio- Bercerii,  II,  17;  —  sutor,  II,  2<>. 

Rogrini  (Ernaudus),  I,  195. 

Rohelinus  (Amanuinus),  II,  33. 

Rohes,  uxor  Auberti  de  Guerame,  I,  111. 

Rollandus,   monachus  de    Vado-Alneti, 

II,  4. 

Rollers  (Hugo  de) ,  I,  41  ;  —  (Petrus  de), 
1,41. 

Rollos  (Guillelmus  de),  I,  42;-—  (Ricar- 
dus  de),  filius  Guillelmi,  I,  42. 

Roncia  (Philippus  de),  II,  164. 

Ronsard  {Charles  de),  abbé  de  Tiron,  II, 
239;  —  (Louise  de),  femme  de  François 
de  Crevant,  II,  239;  —  (Pierre  de), 
prieur  de  Croïxval,  I,  93;  II,  238,  239, 
240. 

Ros  (Adam  de),  I,  163;  —  (Guillelmus 
de),  abbas  Fiscannensis,  I,  163. 

Roscelinus,  gêner  Bodardi,  pistor,  I,  64. 

Rose  (Hugo;,  II,  226. 

Roscha  ( Garinus  de),  filius  Rogerii,  II, 
81  ;  —  (  Guillelmus  de  ),  1 ,  1 34  ;  —  (  Guil- 
lelmus de),  fllius  Rogerii,  II,  81;  — 
(Mathildis  de),  II,  12;  —  (Rogerius  de), 
II,  81. 

Roscia,  uxor  PaganiLupi,  I,  101  ;  — uxor 
Stephani  Pagani,  I,  101. 

Roseio  (Galterius  de),  I,  21;  —  (Hugo 
de),  I,  220. 

Rosel  (Durandus) .  I,  88. 

Roseria  (Galterius  de),  I,  235;  —  (Guil- 
lelmus de),  II,  181  ;  —  (Hugo  de),  I, 
23:;. 

T.    II. 


Rotorio     Hugo  '!<';  ,  II,  14. 

Rotrocus,  canonicua  Carnotensis,  I,:;, 
12;  —  (II),  cornes  Perttcengfa ,  I,  n  ,  13, 

17,  18,    31  ,  38,   39,  53,  71,    83,  Ht, 
125,  120,  139,   l  K),  142,  146;  II,  ■>>• . 
155;    -  de Beaumont'le-Boger,  episcopus 
Bbroicensis .  postea  archieplscopus  Ro- 

thomagensi-,  II,  83,  97. 

Rouris  (Galterius  de  ,  Qlitu  Guidonis,  I, 

170;  -  (Guido  de),  I,  170. 

Rovei  (Herbertus  de),  I,  :;:;. 

Rualbnus,   monachtu  Sancti-Andree  in 

Scotia,  I,  232;  —  Bacerdofl  Sancti-An- 
dree Carnotensis,  I,  151. 

Ructoria  (Blancardus  de),  I,  142. 

Rufus  (Adelardus),  filius  Etogeril,  prepo- 
siti  Carnotensis,  I,  64,  65,  147,  148,  157, 

195;—  (Albertus),  I,  147;  —  (Auber- 
tus),  II,  48;  —  (Fulcherius),  presbiter, 
II,  18;  —  C Galterius),  I,  204;  —  (Gan- 
bertus),  I,  198;  —  (Gaufridus),  II 
126;  —  [Guillelmus),  I,  56;  —  (Hame- 
linus),  II,  2.;,  20;  —  (Hermannus),  filius 
Adelardi,  monacbus  Sancti- Pétri  Car- 
notensis, I,  118;  —  fHubaldus).  I.  61  . 
♦)2;  —  (Hubertus),  filius  Adelardi ,  prepo- 
situs  Carnotensis,  1,  65,  li-8,  i:;7;  — 
(Hugo),  I,  99,  252;  — (Humbaldus),  I, 
99;  —  (Humbaldus,  filius Humbaldl , H, 
58;  —  (Ingenoldus),  II,  69;  —  (Johan- 
nes),  I,  238;  —  (Matheus),  I,  38,  120, 
170,  222,  2  43;  II,  8,  12;  —  (Odo),  I. 

—  (Pipinus),  I,  135;  —  (Radulphus), 
II,  20;  —  (Raginaldus),  capellanus 
Faie-Basse,  I,  01  ;  —  (Ricardus),  1, 112; 
II,  109;—  aiobertusj,  II,  2ii;  —  (Rober- 
t'/s),  monachus  Sanc'.i- Andrée  in  Scotia, 
I,  232;  —  (Theodericus),  I,  120. 

Rugavassalloria  ( Fulcradus  dey,  I,  180; 

—  (Gaufridus  de),  I,  180. 

Runcheria  (Herbertus  de),  monachus  de 
Vado-Alneti,  II,  4. 

60 


366 


CARTULAIRE  DE  TIRON. 


Rupe-Donata  (Amelina  de),  II,  184. 

Rupeforti  (Galerannus  de),  I,  194;  — 
(Guido  de),  filius  Guidonis,  I,  17,  19,  38. 

Rupibus  (Robertus  de),  II,  88;  — (  Sibilla 
de),  filia  Roberti,  uxor  Raginaldi  de 
^astro,  II,  88. 


Rus  (Girardus  de),  I,  102;  —  (Hugo  de), 
I,  102;  —  (Robertus  de),  fllius  Girardi, 
I,  102. 

Ruselltjs  (Robertus),  filius  Roberti  de 
Claro-Fonte,  II,  15. 


Sablaillo  (Guillelmus  de),  I,  109;  — 
(Lisiardus  de),  II,  72. 

Sacracerra  (Helvis),  uxor  Jeremie  de 
Insula,  I,  16. 

Sainte-Suzanne  (Hubert  de),  I,  105. 

Sale  (Hubertus),  1,159,  191;  II,  46. 

Salel  (Hugues),  abbé  de  Saint- Cheron- 

lés-Chartres,  II,  238. 
Salomon,  cantor  Carnotensis,  I,  252. 
Salomon  (Johannes),  II,  25. 
Salt-de-  Crues  (Durandus),  I,  198. 
Salvagius  (Herbertus),  II,  126. 

Salva-Granum  (  Giffardus) ,  filius  Huberti, 
I,  94;  —  (Hubertus),  I,  93;  —  (Paga- 
nus),  filius  Huberti,  I,  94. 

Salvalou  (Gaufridus  de).  II,  51. 

Salvatichus  (Gaufridus),  prefectus  de 
Stampis,  I,  183. 

Salverius  (Tereiacus),  I,  173. 

Sancta-Ceronna  (Girardus  de), filius  Ro- 
berti, I,  173  ;  —  (Guillelmus  de) ,  1 ,  173  ; 
—  (Robertus  de),  I,  173. 

Sancta-Columba  (Helias  de),  1,213,214, 
215;  —  (Raginaldusde),  I,  238;  —(Ro- 
bertus de),  I,  242. 

Sancta-Maura  (Goscelinus  de),  II,  72. 


Sancto-Albino  (Gaufridus  de),  II,  24;  — 
(Hugo  de),  II,  23;  24;  —  ( Odoardus 
de),  rector  de  Tiexlino,  II,  128,  129. 

Sancto-Andrea  (Hugo  de),  I,  2. 

Sancto-Aniano  (Guido  de),  II,  25. 

Sangto-Audoeno  (Guido  de),  I,  197;  — 
(Guillelmus  de),  II,  114,  130. 

Sancto-Bomaro  (Amelina  de),  filia  Gau- 
fridi,  II,  50;  —  (Gaufridus  de),  I,  25, 
196;  —  (Guémart  de),  II,  89;  —  (Guil- 
lelmus de  ) ,  filius  Gaufridi ,  1 ,  25 ,  1 96  ; 
II,  50;  —  [Odo  de),  monachus  Tironen- 
sis,  II,  50,  89;  —  (Petrus  de),  II,  50, 
89;  —  (Philippus  de),  filius  Gaufridi, 
II,  50. 

Sancto-Carauno  (Bernardus  de),  filius 
Radulphi,  I,  252;  —  (Garinus  de),  I, 
169;  —  (Guillelmus  de),  I,  169,252;  — 
(Radulphus  de),  I,  252. 

Sancto-Carilelpho  (Brito  de),  I,  150, 
206;  II,  8,  36,  59;  —  (Silvester  de),  I, 
151 ,  243. 

Sancto-Gipriano  (Adelelmus  de),  I,  54. 

Sancto-Egidio  (Henricus  de),  I,  242. 

Sancto-Florentino  (Garmundus   de),I, 

23. 
Sancto-Georgio  (Galterius  de),  filius  Gal- 

terii,  I,  2i. 


CARTULAIRE  DE  TIRON. 


367 


Sancto-Germano  (Aalis  de),  uxor  Ivonis 
Cholet,  I,  89;  —  (Matheus  de),  presbi- 
ter  de  Goriho,  II,  87. 

Saîs'cto-Hilario  (Guillelmus  de),  I,  173; 

—  (Raginaldus  de),  II,  37. 

Sancto-Ispano  (Fromundus  de),  I,  57. 
Sancto-Jovino  (Bartholomeus  de),  II,  91. 

Sancto-Juliano  (Haois  de),  filia  Olivari, 
uxor  Drogonis  de  Curtolino,  II,  48;  — 
(Olivarus  de),  II,  48. 

Sancto-Leobino  ^Galiena  de),  filia  Galte- 
rii,  I,  117;  —  (Galterius  de),  monachus 
Tironensis ,  1 ,  117  ;  —  ( Gastlio  de ) ,  filius 
Galterii,  1, 117  ;  —  (Gaufridus  de),  filius 
Galterii,  I,  117;  —  (Guillelmus  de),  II, 
184. 

Sancto-Leonardo  (Matheus  de),  I,  104; 

—  (Petrus  de),  I,  104. 

Sancto-Maneveu  (Galterius  de),  I,  60. 

Sancto-Martino  (Alcherius  de),  II,  3;  — 
(JBernardus  de),  filius  Roberti,  II,  43; 

—  (Constantinus  de),  II,  3;  —  (Ermen- 
gardis  de),  II,  3  ;  —  (Ermengardis  de), 
filia  Constantini,  II,  3,  —  (Frodo  de), 
I,  98;  —  (Goflechaus  de),  filius  Cons- 
tantini, II,  3;  —  (Haaburgis  de),  II,  3  ; 

—  (Haois  de),  filia  Constantini,  11,3; 

—  (llubertus  de),  monachus  Tironensis, 
I,  188;  II,  3;  —  (Maria  de),  filia  Cons- 
tantini, II,  3  ;  —  (Maria  de) ,  filia  Olear- 
di,  11,3;  —  (Milo  de), II,  3;  —  (Olear- 
dus  de) ,  II,  3;  —  (Radulphus  de),  pres- 
biter,  II,  3;  —  (Raginaldus  de),  filius 
Constantini,  II,  3;  —  (Theobaldus  de), 
filius  Constantini,  II,  3. 

Sancto-Mauricio  (Guillelmus  de),  I,  153; 

—  (Herfredus  de),  1,  182. 

Saxcto-Mederico  (Raginaldus  de),  II,  loi. 

Saxcto-Michaele  (Bodardus  de),  II,  79; 

—  (Guillelmus  de),  I,  66;  —  (Guillelmus 
de),  filius  Bodardi,  II ,  79  ;  —  (Herber- 


tus  de),  I,  222;  —  (  Ledgardis  de),  filia 
Bodardi,  II,  79;  —  (Sicilia  de),  lilia 
Bodardi,  II,  79;  —  (Theobaldus  de), 
sacerdos,  II,  79. 

Saxgto-Petro  (Bursardus  de),  I,  172. 

Sancto-Philiberto  (Odo  de),  II,  55. 

Sancto-Prisco  (Radulphus  de),  I,  152. 

Sancto-Quintino  (Paganus  de),  I,  54; 
II,  27. 

Sancto-Remigio  (Garinus  de),  I,  111;  — 
(Hugo  de),  filius  Gilbaudi,  II,  47,-  — 
(Tancredus  de),  sacerdos,  1,  110,  111. 

Sancto-Sanxone  (Galterius  de),  II,  85;  — 
(Galterius  de),  filius  Galterii,  II,  8.'i. 

Sancto-Serenico  (Odo  de) ,  filius  Roberti, 
prior  deLavarzino,  I,  114;  —  (Robertus 
de),  filius  Geroii,  I,  114. 

Sancto-Stephano  (Girardus  de),  II,  o.'l. 

Sancto-Supplicio  (Galterius  de),  II,  56. 

Sancto-Yictore  (Hemenulfus  de),  I,  146; 
—  (Richerius  de),  I,  114,  141. 

Sancto-Yincencio  (Mainardusde),  II,  18. 

Sanguine -Mixto  (Guillelmus  de),  I,  102. 

Sapiens  (Garinus) ,  I,  59. 

Saprio  (Nicolaus  de),  I,  164. 

Saran  (Gaufridus  de),  I,  187. 

Sarree  (Ricardus),  I,  16. 

Sarrellus  (Simon),  I,  172. 

Sauceio  (Odo  de),  I,  170. 

Savagius  (Christianus),  I,  139. 

Savarius,  dapiferAmede  Foresta,  I,  60, 
61 ,  62. 

Saveir  (Robertus),  I,  248. 

Savilly(N.  de),  II, «225;  —  (Tristandus 
(le),  II,  225. 

Savinne  (Rogerius  de),  I,  175. 
Savore  (Ricardus),  II,  45'. 


368 


GARTULAIRE  DE  TIRON. 


Saxo  (Germundus),  filius  Simonis,   mo- 
nachus Columbensis,  1 ,  89  ;  —  (  Simon  ) , 

I,  89;  —(Simon),  filius  Simonis,  I,  89. 

Scabiosus  (Arnulphus),  I,  120. 

Scalis  (Galterius  de),  II,  97;  —  (Odo 
de),  sacerdos  de  Tiexlino,  II,  110. 

Schomberg    (Jean-Ferdinand-César   de), 

II,  176. 

Scolastia,  uxor  Radulphi  de  Bosnaio ,  II , 
23. 

Scriptoris  (Antonius),  monachus  de  Jugo- 
Dei,  II,  222. 

Scutum-ad-Collum  (Garinus),  I,  131;  — 
(Robertus),  I,  131. 

Seare  (Fulcaudus),  I,  23. 

Sechervilla  (Aubertus  de),  I,  206. 

Secoreio  (  Garinus  de) ,  I,  143  ;  —  (Johan- 
nes  de),  I,  38,  118,  180,  206;  II,  59;  — 
(Raginaldus  de),  filius  Johannis,  I,  129, 
138,  180. 

Sedusinus,  canonicus  Carnotensis,  I,  5, 
12. 

Seinoret  (Hugo),  I,  173. 

Selle  (Gaufridus),  II,  168. 

Selle  (Gosbertus  de),  I,  175. 

Senantes  (Hugues  de),  fils  de  Nivard,  I, 
89. 

Sengobert  (Auvrichius),  II,  31. 

Septem-Fontibus  ( Hugo  de),  I,  140,  186; 
II,  27,  43;  —  (Petronilla  de),  filia  Bar- 
tholomei,  II,  43. 

Septsouls  [Jean),  prieur  de  l'Ouïe,  11,234. 

Serannus,  prepositus  Carnotensis,  I,  2, 
5,  12. 

Serlo,  canonicus  Baiocensis,  II,  71 ,  76;  — 
d'Orgères,  episcopus  Sagiensis ,  II ,  1*56  ; 
—  scutarius,  I,  179. 

Serne  (Robertus  de),  I,  34. 


Seteir  (Petrus),  major  de  Savigniaco,  II, 
80. 

Sextarius  (  Galerannus  ) ,  I,  38;  —  (Rai- 
mundus),  I,  181. 

Sezania  (Raginaldus  de),  I,  69,  70. 

Sigillo  (Robertus  de),  I,  81. 

Sillarius,  canonicus  Carnotensis,  I,  12. 

Silvester,  episcopus  Sagiensis ,  II ,  86. 

Simon,  abbas  Tironensis,  II,  201;  —  can- 
cellarius  Aurelianensis ,  I,  62;  —  cardi- 
nalis  Sancte-Cecilie,  II,  194;  —  cancel- 
larius  Ludovici  (  VI  ) ,  régis  Francorum , 
1 ,  127  ;  —  fornarius ,  1 ,  238  ;  —  monachus 
Tironensis ,  1 ,  79 ,  80  ;  —  presbiter ,  1 ,  252. 

Sine-Barba  (Garinus),  I,  23,  87,  94;  — 
(Nivelo ),  II,  85;— ( Nivelo ) ,  filius Gari- 
ni,  I,  23;  II,  85. 

Sine-Napis  (  Amauricusde),  filius  Garini, 

I,  17;  —  (Egidius  de),  filius  Garini,  I, 
17  ;  —  (  Galterius  de  ) ,  1 ,  17 ,  20  ;  —  (  Led- 
gardis  de),  filia  Garini,  I,  17;  —(Ragi- 
naldus de),  filius  Garini,  I,  17;  — 
(Robertus  de),I,  17;  —  (Robertus  de  ), 
filius  Egidii,  I,  17;  —  (Robertus  de), 
filius  Garini,  I,  17. 

Sion  (  Aufredus  de  ) ,  1 ,  245  ;  —  (  Gaufridus 
de),  1,245. 

Sirot  (Ricardus) ,  I,  138. 

Six(Guido  de),  I,  180. 

Soms  (Raginaldus  de),  II,  116. 

Sois  (Harduinus  de),  I,  248. 

Soiseio  (Guillelmus  de),  II,  118;  — 
(Hubertus  de),  II,  162. 

Soissons  (  Charles  de  Bourbon ,  comte  de) , 

II,  241,  242,  243. 

Soldaio (  Acardus  de),I,  175;  —  (Agatha 
de),  I,  223;  —  (Galterius  de),  I,  175; 
II ,  80  ;  —  (  Gaufridus  de  ) ,  filius  Gerva- 
sii,  canonicus  Turonensis,  II,  80,81  ;  — 
(Gervasius  de),  II,  80;  —  (Guillelmus 


CARTULAIRE  DE  TIRn.V 


369 


do),  I,  222,  223;  —  (Guillelmus  de), 
filius  Galterii,  II,  80;  —  (Guillelmus do), 
films  Guillelmi,  II ,  80  ;  —  (  Hildrerius  de), 
I,  175;  —  (Hugo  de),  filius  Gervasii, II, 
80 ,  81  ;  —  (  Juliana  de  ) ,  1 ,  223  ;  —  (  Maria 
de),  uxor  Hugonis  de  Lupi-Saltu,  I, 
175;  —  (Nicolaus  de),  filius  Gervasii,  II, 
80;  —  (Paganus  de),  I,  223;  —  (Petrus 
de),  filius  Acardi,  I,  175;  —  (Ranevius 
de),  filius  Acardi,  I,  175;  —  (Rotrocus 
de),  filius  Gervasii,  II,  80;  —  (Stepha- 
nus  de),  filius  Guillelmi,  II,  80. 

Soluche  (  Simon  ) ,  II,  14:;. 

Somboono  (Gaufridus  de),  I,  146,  147;  — 
(Gaufridus  de),  filius  Gaufridi,  I,  146, 
147;  —  (Goherius  de),  filius  Gaufridi, 
I,  146,  147;—  (Hugo  de),  I,  146;  — 
(Robertus  de),  filius  Gaufridi,  I,  146, 
147. 

Sorel  (Bernardus),  filius  Galterii,  1,143. 

Soure  (Guillelmus  de),  I,  112. 

Sparnone  (Paganus  de  ),  I,  90. 

Spesovilla  ( Archembaudus  de),  filius 
Huberti ,  I,  237  ;  —  (  Archembaudus  de), 
filius  Pétri ,  1 ,  222  ;  —  (  Auxendis  de  ) , 
filia  Pétri,  I,  178,  222;—  (  Girardusde), 
I,  221;  —  (Girardus  de),  filius  Huberti, 
1 ,  22 1  ;  —  (  Hubcrtus  de  ) ,  1 ,  220 ,  237;  — 
(Hubertus  de),  filius  Pétri,  I,  143,  144, 
178 ,  222  ;  —  (  Isabellis  de  ) ,  filia  Pétri , 
I,  178,  222;  —  (  Jaquelina  de),  filia  Hu- 
berti, I,  143,  144,  178,  222  ;  —  (  Odelina 
de),  filia  Huberti,  I,  237;  —  (Paganus 
de),  filius  Huberti,  I,  221  :  —  (Petrus 
de),  filius  Huberti,  I,  142,  143,  144,  177, 
178,  220,222,  230,  231,  237  ;  —  (  Robertus 
de  ) ,  1 ,  237 ;  —  ( Simon  de  ) ,  1 ,  237. 

Spieriis  (Raginaldus  de),  de  Lannere,  I, 
15,  16,  38,  103,  118,  119,  149,  175,  176, 
181  ,  206,  208;  II,  47. 

Spina  (Milo  de),  II,  32. 
Spinetis  (Fulbertus  de).  I,  66. 

T.    II. 


Spiniac  (Guillelmus  de),  canonicus  Dolen- 
sis,  II,  87. 

Stabulo  (Vivianus  de) ,  I,  140. 

Stampis  (Raginaldus  do),  I,  131. 

Stanham  (Edwardus  de),  I,  132. 

Stephanus,  abbas  de  Gistel,  I,  138;  —  ;ib- 
bas  Sancti-Johannis-in-Valle,  1,2,  5,  12; 

—  cellararius,  deinde  prier,  inox  abbas 
Tironensis ,  1 ,  107  ,  157  ,  188  ;  II ,  7 .  39 , 
81,  87,  90,  91,  92,  95,  96,  97,  98,  177, 
179;  —  arebiepiscopus  Arelatcnsis,  II, 
203;  —  capellanus  abbatis  Tironenxis, 
II,  39;  —  capellanus  do  Puteaco,  I,  158; 

—  carpentarius,  I,  167;  —  cornes  Car- 
notensis,  1 ,  68 ,  78 ,  106  ,  147  ;  —  coquus, 
II,  81  ;  —  cordarius  Carnotensis,  I,  64, 
73,  74,  148,  190,  191  ,  193,  195,  228, 
251  ;  II ,  3 ,  5  ,  7  ;  —  decanus  Aurelianen- 
sis ,  I,  100;  —  de  Senlis,  episcopus  Pa- 
risiensis ,  1 ,  80,  120  ;  —  forrerius  ,  II ,  1 2  ; 

—  hastarius,  de  Gevra,  II ,  22  ;  —  de  Cas- 
triduno,  monachus  deBasquevilla,  1 ,  205  ; 

—  jnonachus  Ferrarum,  II,  21  ;  —  filius 
Rogerii,  prepositus  Carnotensis,  I,  64,  74, 
75,  148,  157,  195;  —  presbiter  de  Dona- 
nem,  I,  178  ;  II,  8,  57  ;  —  prior  Tironen- 
sis, II,  111  ;  —  filius  Stephani,  comitis 
Carnotensis  ,  cornes  Mauritanie  ,  postea 
rex  Anglie ,  I,  165  ;  II ,  14,  35,  83,  87  ;  — 
salnerius,  I,  154  ;  —  sutor,  II,  111. 

Stoldis  (Durandus  de) ,  I,  31. 

Suevrio  (Petrus  de),  I,  62. 

Sules  (Radulphus  de),  I,  81. 

Suluaco  (Margarita  de),    uxor  Henrici, 
comitis  de  Auco,  I,  27. 

Sumervilla  (Guillelmus  de) ,  II ,  15. 

Supplicius,  canonicus  Carnotensis,  I,  12. 

Surrel  (  Adam  ),  filius  Herberti,  II ,  31;  — 
(Herbertus),  II,  31. 

Sus anna,  uxor  Drogonis  Custodiens-Piras, 
I,  111. 

61 


370 


CARTULAIRE  DE  TIRON. 


Tachelvilla  (Girardus  de),  I,  107,  138. 

Talevath  (Guillelmus),  I,  173. 

Tancardivilla  (Guillelmus  de),  caméra  - 
rius  Henrici  (I),  régis  Anglie,  I,  28. 

Taneria  (Garinus  de),  I,  222. 

Tapetii  (Mainardus),  I,  16. 

Tariee  (Hugo  de) ,  II,  70. 

Taroent  (Fulco  de),  II,  18  ;  —  (Gosbertus 
de),  II,  19  ;  —  (Herbertus  de),  II,  19  -,  — 
(Joscevinus  de),  filius  Fulconis,  II,  19. 

Taste  (Benoit  de  la),  prieur  d'Oisème,  II, 
232. 

Teberius  (Gaufridus),  II,  44;  —  (Ricar- 
dus),  II,  44. 

Tefaugia  (Anthelmus  de),  I,  99. 

Teherius  (Ricardus),  I,  117. 

Telle  (Steplianus  de),  I,  136. 

Tendrum  (Raginaldus),  I,  222. 

Tenellus  (Galterius),  II.  78. 

Teonisvilla  (Petrus  de),  II,  75. 

Terceio  (Aimericus  de),  I,  86,  189;  — 
(Ernaudus  de),  I,  189;  —  (Gaufridus 
de),  II,  185;  —  (Guillelmus  de),  II,  142, 
148,  157  ;  —  (Guillelmus  de),  filius  Hu- 
gonis,  II,  142;  —  (Hugo  de),  II,  142; 
—  (  Johannes  de) ,  filius  Hugonis ,  II ,  142. 

Terineio  (Drogo  de),  famulus  Johannis, 
pr loris  Castaneorum,  I,  79. 

Termeis  (Ansgotus  de),  II,  2. 

Tescelinus,  famulus  Stephani,  prepositi 
Garnotensis,  I,  195. 

Testa-Longa  (Richerius),  II,  81. 

Thecla  ,  uxor  Moreherii  de  Noiomio,  I,  89. 


Theobaldus,  abbas  Tironensis,  II,  138  ;  — 
cancellarius  Ludovici ,  comitis  Garno- 
tensis, II,  117;  —  canonicus  Suessio- 
nensis,  I,  130;  —  (III),  filius  Odonis, 
cornes  Carnotensis,  I,  41;  —  (IV), 
filius  Stephani,  cornes  Carnotensis,  I, 
29,  38,  40,  64,  68,  69,  70,  74,  75,  92, 
104,  105,  106,138,  148,  149,  150,  181, 
185;  II,  8,  38,  49,  57,  68,  72,74,  84,  116, 
117,  158,  159,  160;  — (V),iiliusTheobaldi 
(IV),  cornes  Garnotensis,  I,  41,  65,  184; 
II,  67,68,91,  102,  106,  190;  — (VI),  filius 
Ludovici,   cornes  Garnotensis,  II,  113; 

—  forestarius,  de  Nerone,  I,  2,  5,  102; 
II,  14;  —  presbiter  Carenceii,  I,   168; 

—  prior  de  Ande villa,  1, 128  ;  —  villicus, 
de  Ledo,  I,  72. 

Theophaxia,  uxor  Alberici  de  Milicia,  I, 
66;  II,  136. 

Thère  {Guillaume  de),  prieur  de  Bacqueville, 
II,  235;  —  (Philippus  de),  prior  de  Abluis, 
mox  de  Tironio,  postea  abbas  de  Jugo- 
Dei,  I,  246;  II,  222,  234,  235. 

Thesca,  uxor  Hugonis  de  Pratella,  I,  190. 

Thesval  (Hubertus  de),  II,  91. 

Theutonicus  (Galterius),  I,  206. 

Theuvilla  (Aimericus  de),  filius  Roberti, 
II,  45,  46;  —  (Aucherius  de),  II,  46;  — 
(Ermengardis  de),  filia  Roberti,  II,  46; 

—  (Gaufridus  de),  II,  46  ;  —  (Guillelmus 
de),  filius  Roberti,  I,  191  ;  II,  45,  46  ;  — 
(Petrus  de),  I,  182;  —  (Robertus  de), 
I,  159;  II,  45,  46;  —  (Robertus  de),  fi- 
lius Roberti ,  II,  46. 

Thibault  (Ludovicus),  II,  225. 

Thirinniaco  (Raginaldus  de) ,  I,  26. 


Thiville  (Laurent  de),  prieur  des  Fouteaux, 
II,  235;  —  (Pierre  de),  prieur  des  Fou- 
teaux, II,  23 5. 

Thoerio  (Salomon  de),  II,  59. 

Thomas,  abbas  de  Asneriis,  II,  235;  — 
cancellarius  Henrici  (II),  régis  Anglie, 
II,  82;  —  capellanus  Fulconis,  comitis 
Andegavensis ,  I,  113. 

Tieir  (Galterius),  I,  39. 

Tierra villa  (Robertus  de),  II,  131. 

Tillio  (Gislebertus  de),  I,  204. 

Tilliolo  (Guillelmus  de),  II,  17;  —  (Pa- 
ganus de),  I,  62. 

Tireht  (David  de),  II,  4. 

Toarcio  (Amauricus  (I)  de),  I,  171;  — 
(Amauricus  (III)  de),  I,  171  ;  —  (Amau- 
ricus (IV)  de),  I,  171 ,  172;  —  (Amau- 
ricus (V)  de),  I,  171  ;  —  (  Savaricus  (I) 
de),I,  171. 

Toceio  (Galterius  Robert  de),  I,  23. 

Toeni  (Godechilde  de),  femme  de  Robert 
de  Beaumont,  comte  deMeulan,  I,  28. 

Tondu  (Odo),  de  Luisant,  filius  Huberti, 
II,  6. 

Tonsor  (  Radu [ p hus ) ,  prior  de  Trouderia, 

I,  213,  214. 

Torce  (Petrus  de),  filius  Rogerii,  II,  78; 

—  (Rogerius  de),  II,  78. 

Torei  (Salomon  de),  I,  206. 

Torel  (Benedictus),  II,  28;  —  (Petrus), 

II,  2. 

Torihel  (Garsadonius  de),  I,  27. 

Torinio  (  Garnerius  de  ) ,  II ,  4  ;  —  (  Guillel- 
mus de  ) ,  presbiter,  II,  4. 

Tornam  (  Guido  de  ) ,  1 ,  1 99  ;  —  (  Helvis  de  ), 
I,  199;  —  (Ligerius  de),  I,  198;  — 
(Manassesde),  I,  119, 120,  197, 198,  199; 

—  (Margarita  de),  I,  199. 

Tornamina  (  Guillelmus) ,  II,  55. 


GARTULAIRE  DE  TIRON.  371 

Torneria  (Aimericusde  ),I,  171,  172;  11,21. 
Torta-Quercu  ( Guillelmus  de),  I,  105. 
Tortarota  (  Gislebertus ) ,  II ,  .'il . 
Tortus  (Guiardus),I,90,  101;  —  (Hubcr- 


tus), de Monte-DubleUo,  I,  174;—  (Lam- 
bertus  ) ,  1 ,  208  ;  —  (  Raginaldus  ) ,  pelli- 
parius  Sancti-Petri  Garnotensis,  I,  230; 

—  (Robertus),  1,230;  II,  81;  —  (Theo- 
baldus),  I,  74. 

Travers  (  Gosbertus  ),  I,  57. 

Treholt  (Gislebertus),  I,  212,  213,  214, 
242;  —  (Odo),  I,  212,  213,  214. 

Treiet  (Agatha  de  ),  filia  Hugonis ,  I,  237; 

—  (Hugo  de),  I,  237. 

Treslort  (  Godescallus  de  ) ,  II ,  20  ;  — 
(Robertus  de),  II,  20. 

Tres-Minas  (Harduinus),  II,  73. 

Trie  (Mathieu  de),  I,  215. 

Triquedus  (Radulphus),  II,  37. 

Trobel  (Gosbertus),  paganus,  de  Castri- 
duno,  1,178;  —  (Guiardus),  I,  179;  — 
(Guiburgis),  filia  Guiardi,  1, 179;  —  (Hel- 
vis), filia  G  osberti,  I,  179;—  (Maria), 
filia  Guiardi,  I,  179;  —  (Odinus),  filius 
Guiardi,  I,  179. 

Trochon  (Philippe),  procureur,   I,    147. 

Troeia  (Gervasius  de),  I,  113. 

Troio  (Amauricus  de),  I,  113,  167;  — 
(Gaufridus  de),  filius  Pétri,  II,  140;  — 
(Hugo  de),  filius  Pétri,  II,  140;  — 
(Matheus  de),  1, 167;  II,  51  ;  —  (Matheus 
de),  filius  Pétri,  II,  140;  —  (Petrus  de), 
II,  139;  —  (Petrus  de),  filius  Pétri,  II,  140. 

Troisnellus  (Berengarius  ),  pelliparius, 
I,  195;  — (Fulcaudus),  filius  Hugonis,  I, 
148; —(Galterius),  I,  17;  —(Guillelmus), 
I,  26;  — (Hugo),  I,  148,  195. 

Trose  (Guiardus),  II,  20;  —  (Paganus), 
filius  Guiardi ,  II ,  20. 


372 


CARTULAIRE  DE  TIRON. 


Troussel  (Gui),  I,  233. 

Truella  (Bernerius),  I,    158. 

Trumel  (Stephanns),  I,  62. 

Truncherio  (Holdoerius  de),  I,  151. 

Trusanum  (  Galterius  ) ,  1 ,  140. 

Tudela  (Hubertus  de) ,  I,  204. 

Tunica  (  Raginaldus  ) ,  II,  i  l . 

Turinel  (Araulphus),  I,  230. 

Turmellus  (Fromundus) ,  I  ,  140;  —  (Pa- 
ganus),  II,  85. 

Turneio  (Odetusde),  I,  94;  —  (Robertus 
de),  I,  238. 


Turpinus  (Gecilia),  filia  Guidonis,  uxor 
Mathei  de  Troio,  I,  167;  II,  51;  — 
(Guido),  I,  93,  166;  —  (Guillelmus),  I, 
166. 

Turre  (Gaufridus  de),  II,  54;  —  (Petrus 
de),  II,  2;  —  (Raginaldus  de),  filius 
Jeremie  de  Insula,  1,  16. 

Tuscha  (Odo  de),  II,  80. 

Tuschia  (Johannes  de),  II,  20. 

Tyrot  (Gaufridus) ,  frater  Hugonis  de  Le- 
vrevilla,  monachus  Tironensis,  I,  157, 
229. 


U 


Ubelinus  (Galterius) ,  I,  124. 

Udo,  abbas  Sancti -Pétri  Carnotensis,  I, 
156. 

Ulmeio  (Galdricus  de  ) ,  1 ,  80  ;  —  (  Guido 
de),  I,  153. 

Ulmeto  (Aubertus  de),  I,  159. 

Ulmo  (Agnes  de),  filia  Odonis,  I,  58,  71  ; 
—  (Geroius  de),  I,  71;  —  (Geroius  de), 
filius  Odonis,  I,  58,  71  ;  —  (Guillelmus 
de),  filius  Odonis,  I,  58,71  ;  —(Huber- 
tus de),  filius  Geroii,  I,  71  ;  —  (Odo  de), 


filius  Geroii,  I,  58,  71  ;  II ,  135  ;  —  (Pa- 
ganusde),  filius  Geroii,  I,  59,  71;  — 
(Robertus  de),  filius  Geroii,  I,  71;  — 
(Robertus  de),  filius  Odonis,  I,  71. 

Umfranvilla  (Gislebertus  de),  II,  15  ;  — 
(Robertus  de),  II,  15. 

Umpharvilla  (Guido  de),  II,  10. 

Unverria  (Ansoldus  de),  filius  Roberti, 
I,  26  ;  —  (Robertus  de) ,  I,  27. 

Unvillerio  (Guillelmus  de),  I,  151. 
Usseel  (Theobaldus  de),  II,  48. 


Vacharius  (Johannes),  II,  154. 

Vado  (Aalis  de),  II,   153;  —  (Radulphus 
de),  II,  153;  —  (Robertus  de),  II,  153. 

Yalgillon  (Galterius),  II,  23. 


Valeio  (G.  de),  II,  162. 

Valeniis  (Fulco  de),  canonicus  Cenoman- 
nensis.  I,  236  ;  —  (Garnerius  de),  filius 
Hugonis,  I,  236;  —  (Gaufridus  de),  I, 
236  ;  —  (Hugo  de),  I,  98,  235. 


CARTULAIRE  DE  TIRON 


373 


Valentai  (Guillclmus  de),  II,  20. 

Valeriis  (Guillelmus  de),  II,  78. 

Valetus  (Evrardus),  II,  118;  —  (Guillel- 
mus), II,  118. 

Valfriel  (Torquentinus  de),  II,  77. 

Valgelé  (Thibaut  du),  I,  169. 

Valia  (Flaaldus  de) ,  I,  148  ;  —  (Girardus 
de),  I,  195. 

Valle  (Paganus  de),  I,  93,  215;  —  (Radul- 
phus  de),  II,  162. 

Valle-Cuprati  (Gastho  de),  II,  156. 

Vallée  (René  de), prieur  de Pontneuf,  II , 
252. 

Valle-Guitonis  (Imbertus  de),  I,  31. 

Valle-Pilon  (  Alberea  de  ),  I,  226  ;  —  (Guil- 
lelmus de),  I,  34,  224,  225,  226;  — 
(Philippade),  I,  226. 

Valleriis  (  Hugo   de),  I,  184. 

Vallibus  (Fulco  de  ),  II,  89  ;  —  (Guillelmus 
de),  I,  232  ;  —  (Hugo  de),  II,  73. 

Vallo-Gallet  (Ranulphus  de),  I,  111. 

Yalnoisa    (Galterius  de),    filius   Garini, 

I,  173  ;  —  (Garinusde),  I,  173;  —  (Gau- 
fridus  de),  I,  173. 

Vanerius  (Bernardus),  I,  238;  —  (Girar- 
dus), I,  237,  238. 

Varennis  (Odo  de),  I,  180  ;  —  (Sulpicius 
de),  I,  31. 

Vaslinus,  forestarius,  de  Brimunt,  I,  107  ; 

II ,  43  ;  —  pellitarius  ,  II,  53. 

Vauhernu  {Michel  de),  prieur  des  Fo li- 
teaux, II,  235. 

Vaydie  (Denis), prieur  de  Mougon,  II,  234. 

Vayin  {Johannes) ,  prior  de  Jugo-Dei,  II, 
222. 

Veel  (Garinus),  I,  173. 

Veier  (Raherius),  filius  Arnulphi,I,  23. 

Venchaico  (Paganus  de),  I,  208. 

T.    II. 


Ver  (  Ernaudus  de  ),  1 ,  25 1 . 

Verger  (Jean  du),  prieur  de  Mougon,  II,  234. 

Vermandois  (Elisabeth  de),  femme  de 
Robert  de  Beaumont,  comte  de  Meulan, 
et  de  Guillaume  de  Varenne,  I,  28. 

Verneuil  (Henri  de  Bourbon,  duc  de),  abbé 
de  Tiron,  II,  248,  249,  ■>■>". 

Vernolio  (  Galterius  de  ) ,  II ,  8  ;  —  (Simon 
de),  I,  120. 

Vbrnonio  (Adjutor  de),  I,  211  ;  —  (Eusta- 
chia  de  ) ,  uxor  N.  de  Clara  ,  1,213,  242  ; 
—  (Guillelmus  de),  filius  Johaimis,  I, 
212;  —(Guillelmus  de),  filius  Mathei, 
I,  212;  —  (Johannes  de),  filius  Ricardi, 
I,  212;  —  (  Matheus  de  ) ,  filius  Johannis, 

I,  211;  —  (Matheus  de),  1,211.  212,  213, 
214,  215, 241,  242  ;  —  (Ricardus  de),  filius 
Ricardi,  I,  212;  —  (Ricardus  de) ,  filius 
Guillelmi,  I,  211,  212,  214;  —  (Ricardus 
de),  frater  Mathei,  I,  212;  II,  70. 

Verreriis  (Johannes  de),  II,  11. 

Verseio  (Gervasius  de),  filius  Pagani.  I, 
110,  218. 

Veteri-Alonna  (Stephanus  de),  I,  176. 

Veteri-Ponte  (Ivo  de),  I,  105  ;  —  (Ivo  de), 
filius  Roberti,  II,  110;  —  (Laurentius  de), 
filius  Ivonis,  I,  105;  —  (Ludovicus  de), 
filius  Ivonis,  I,  105;  —  (Maria  de),  filia 
Ivonis,  uxor  Francisci  de  Bellomonte,  I, 
105;  —  (Robertus  de),  I,  33,  105;  — 
(Robertus  de),  filius  Roberti,  I,  105;  II, 
110. 

Veteris  (Johannes  de),  II,  153. 

Veteri-Vico  (Gaufridus  de),  I,  31  ;  —  (Odo 
de),  II,  92,  102. 

Veud  (Escummardus  de),  II,  55. 

Via  (Robertus),  1,  loi. 

VlATOR(Hugo),  I,  130,  138,243;  11,39;  — 
(Robertus),  II,  161;  —  (Theobaldus), 

II,  157. 

62 


374 


CARTULAIRE  DE  TIRON. 


Vibreia  (Landricus  de),  II,  4. 
Vicheriis  (Gastho  de),  I,  140,  142;  II,  126. 
Vico-Caprixo  (Garnerius  de),  I,  113. 

Vienna  (Brito  de) ,  filius  Salomonis,  I,  41; 

—  (Henricus  de),I,  41;  —  (Johannes 
de),  I,  85;  —  (Raimundus  de),  I,  41; 

—  (Salomon  de),  I,  41. 

Vilain  (Ricardus  le),  II,  159. 

Vilecen  (Girardus  de),  II,  19;  —  (Gos- 
bertus  de),  II,  19. 

Vilecoc  (Engelguis  de),  filia  Hugonis,  II, 
46;  —  (Ermengardis  de  ) ,  filia  Hugonis, 
II,  46;  —  (Henricus  de),  filius  Hugonis, 
II,  46;  —  (Hugo  de), II,  46;  —  (Luciana 
de) ,  filia  Hugonis,  II,  46  ;  —  (Raginaldus 
de),  II,  46. 

Vilemant  (Galterius  de),  I,  229. 

Yilerbetox  (Girardus  de),  II,  102. 

Yilerjoet  (Galterius  de),  filius  Roberti, 
II,  58;  —  (Robertus  de),  II,  58. 

Vilermoin  (Rainerius  de),  I,  99. 

Yillabon  (Evrardus  de),  I,  70;  II,  56,  57. 

Yilla-Fixis  ^Balduinus  de),  1, 169. 

Yillafranca  (Petrus  de),  I,  31. 

Yilla-Loveti  (Guillelmus  de) ,  II,  77. 

Yilla-aIeium  (  Galterius  de  ) ,  1 ,  1 67 ,  1 98 , 
199,  239;  —  (Robertus  de) ,  I,  167. 

Yillana  ,  uxor  Aimerici  de  Torneria,  II,  21 . 

Yillandox    Guillelmus  de),  I,  191  :  II,  58; 

—  (Hugo  de),  major,  I,  191,  229;  — 
(Juliana  de),  filia  Hugonis,  uxorLandrici, 
I,  191. 

Yillanis  (Guido  de),  I,  167. 

Villa-Nova  (  Hugo  de  ) ,  homo  Sancti-Petri 
Carnotensis,  I,  74;  —  (Moreherius  de), 
I,  187. 

Villanus  (Guillelmus),  I,  126. 

Villa-Perdita  (Paganus  de),  I,  146,  189. 


Yillario  (Hugo  de),  I,  82,  227;  —  (Hugo 
de),  filius  Hugonis,  I,  82,  227. 

Villa- Visana  (Gerricus  de),  I,  227. 

Villeio  (Galterius  de),  filius  Roberti,  II, 
25;  —  (Guillelmus  de),  filius  Roberti, 
canonicus  Sancti-Juliani  Cenomannensis, 
II,  25;  —  (Robertus  de),  II,  24,  25. 

Yillereio  (Amauricus  de),  II,  137;  — 
(Guillelmus  de),  II,  137;  —  (Gulferius  de), 
I,  1 1 5  ;  —  (  Herveus  de  ) ,  II,  1 37  ;  —  (Hugo 
de),  I,  116;  —  (Petrus  de),  I,  181. 

Villereth  (Humbaldus  de),  I,  233. 

Yillers  (Frodo  de),  canonicus  de  Gurva- 
villa,  I,  71  ;  —  (Galterius  de),  I,  252;  — 
(Girardus  de  ï,  I,  206  ;  —  (Guillelmus  de), 
I,  165,  206;  —  (Herbertus  de),  filius 
Girardi,  I,  206,  222;  —  (Hubertus  de), 
forestarius,  I,  143,  144;  —  (Paganus  de), 

I,  251. 

Yilvocees  (Gaufridus  de),  I,  228. 

Yindocino  (Adela  de),  filia  Rartholomei, 
uxor  Gosberti  de  Boscato,  II,  1;  —  'Agnes 
de),  uxor  Pétri  de  Monte-Acuto ,  I,  167; 

—  (Bartholomeus  de),  filius  Galterii 
Pagani,  I,  98,  103,   141,  180;  II,  1,  36; 

—  (Engelbaudus  de),  filius  Galterii  Paga- 
ni, archiepiscopus  Turonensis,  II,  i  ;  — 
(Gaufridus  de),  filius  Gaufridi,  1 ,  38 ;  — 
(Grippa  de),  II,  95;  —  (Hugo  de),  II, 
29;  —  (Maria  de),  filia  Galterii  Pagani, 
uxor  Gaufridi,  II,  2;  —  (Philippus  de), 
filius  Grippa? ,  II,  95  ;  —  (Yulgrinus  de  ) , 
filius  Galterii  Pagani ,  II ,  1 . 

Vineis  (Raginaldus  de) ,  II,  58. 

Yinnoles  (Gaufridus  de),  ) ,  23. 

Yireleio  (Aimericus  de  ) ,  II ,  157 ,  163;  — 
(Gaufridus  de) ,  II,  157. 

Yirgultis  (Guillelmus  de) ,  II ,  42 ,  43  ;  — 
(Odo  de),  11,42,  43  ;  —  (Ogerius  de), 

II,  42,  43. 


CARTULAIRE  DE  TIRON. 


375 


Virgulto  (Pasquerius  de),  II,  192,  193;  — 
(Philippus  de),  II,  192. 

Vitalis,  archipresbiter,  I,  24G;  —  capella- 
nus  Juliane,  domine  de  Aquila,  I,  23,  173  ; 
II,  27;  —  decanus,I,  184;  —  forestarius, 
I,  41  ;  —  monachiis  Tironensis ,11,  7;  — 
presbiter  Sancti-Sulpicii-in-Paillo,  II,  23. 

Vivianus  (Stephanus),  villicus  Ferrarum, 
I,  171. 

Voverus  (Odo),  I,  183. 


Vovis  (Galtcrius  de),  fllius Hugonis,  r,  79; 

—  (Helena  Falca  de) ,  filia  Hugonis,  I, 
79;  —  (Hugo  de),  I,  78;  —  (Rainerius 
de),  fllius  Horrici,I,  229. 

Voxaldus  (Odo; ,  fllius  Roberti ,  I,  222,  231  : 

—  (Robertus),  I,  234. 

Vulgerius,  episcopusAndegavensis,  I,  124. 

Vulgrinus,  archidiaconus  Aurelianensis, 
I,  62;  —  cancellarius  Garnotensis,  I,  2, 
5,  6,  13. 


W 


Warenna  (Guillelmus  de),  I,  28. 
Warinc  (Helias  de),  II,  98. 

Warinvilla  (Guillelmus  de),  I,  205;    II, 
109. 

Wevilla  (Guillelmus  de),  II,  77. 

Wiguetot  (Hugo  de),   II,   142,   150;  — 


(Isabelle  de),  femme  de  Colin  Labbey, 
II,  149  ;  —  (Radulplms  de),  II,  142,  143, 
149,  150,  151. 

Wimunt  (Herbertus),  II,  168. 

Winbele villa  (Radulphus  de),  I,  204  ;  II, 
109. 


Ynarville  (Robert  <T),  chapelain  de 
Saint  -  Léonard  de  Bacqueville  ,  II, 
208. 


Ysanna,  uxorEngolrandideNoceio,  II,  12. 
Ysavia,  uxor  Huberti  Mordant,  II,  122. 


Zacharias  ,   subdecanus,  deinde  decanus  Garnotensis,  I,  71,  128,  182;  II,  10. 


TABLE  GÉNÉRALE  DES  MATIÈRES. 


TOME   I« 

Introduction i 

I.  Fondation  de  l'Abbaye.  —  Vie  de  saint  Bernard i 

IL  Chartes  fausses xvm 

III.  Collège  royal  militaire.  —  Description  des  lieux  claustraux  et 

de  l'église lxxv 

IV.  Cartulaire  original.  —  Liste  des  abbayes  et  des  prieurés  dé- 

pendants de  Tiron ex 

Chartes  et  Documents  (1144  à  1140) 1 

TOME  IL 

Chartes  et  Documents  (1141  à  1720) 1 

Dictionnaire  topographique 255 

Table  des  Noms  de  personnes 315 


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Cartulaire  de  la  Sainte-Trinité  de 
Tiron. 


PONTIFICAL   INSTITUTE 

OF    MEDIAEVAl   STUDIES 

59  ouê.ens  park 

Toronto  5.  Canaqa 


24802