Skip to main content

Full text of "Dictionnaire des sciences naturelles, dans lequel on traite méthodiquement des différens êtres de la nature, considérés soit en eux-mêmes, d'après l'état actuel de nos connoissances, soit relativement à l'utilité qu'en peuvent retirer la médecine, l'agriculture, le commerce et les artes. Suivi d'une biographie des plus célèbres naturalistes .."

See other formats


Google 


This  is  a  digital  copy  of  a  book  thaï  was  prcscrvod  for  générations  on  library  shelves  before  it  was  carefully  scanned  by  Google  as  part  of  a  project 

to  make  the  world's  bocks  discoverablc  online. 

It  has  survived  long  enough  for  the  copyright  to  expire  and  the  book  to  enter  the  public  domain.  A  public  domain  book  is  one  that  was  never  subject 

to  copyright  or  whose  légal  copyright  term  has  expired.  Whether  a  book  is  in  the  public  domain  may  vary  country  to  country.  Public  domain  books 

are  our  gateways  to  the  past,  representing  a  wealth  of  history,  culture  and  knowledge  that's  often  difficult  to  discover. 

Marks,  notations  and  other  maiginalia  présent  in  the  original  volume  will  appear  in  this  file  -  a  reminder  of  this  book's  long  journcy  from  the 

publisher  to  a  library  and  finally  to  you. 

Usage  guidelines 

Google  is  proud  to  partner  with  libraries  to  digitize  public  domain  materials  and  make  them  widely  accessible.  Public  domain  books  belong  to  the 
public  and  we  are  merely  their  custodians.  Nevertheless,  this  work  is  expensive,  so  in  order  to  keep  providing  this  resource,  we  hâve  taken  steps  to 
prcvcnt  abuse  by  commercial  parties,  including  placing  lechnical  restrictions  on  automated  querying. 
We  also  ask  that  you: 

+  Make  non-commercial  use  of  the  files  We  designed  Google  Book  Search  for  use  by  individuals,  and  we  request  that  you  use  thèse  files  for 
Personal,  non-commercial  purposes. 

+  Refrain  fivm  automated  querying  Do  nol  send  automated  queries  of  any  sort  to  Google's  System:  If  you  are  conducting  research  on  machine 
translation,  optical  character  récognition  or  other  areas  where  access  to  a  laige  amount  of  text  is  helpful,  please  contact  us.  We  encourage  the 
use  of  public  domain  materials  for  thèse  purposes  and  may  be  able  to  help. 

+  Maintain  attributionTht  GoogX'S  "watermark"  you  see  on  each  file  is essential  for  informingpcoplcabout  this  project  and  helping  them  find 
additional  materials  through  Google  Book  Search.  Please  do  not  remove  it. 

+  Keep  it  légal  Whatever  your  use,  remember  that  you  are  lesponsible  for  ensuring  that  what  you  are  doing  is  légal.  Do  not  assume  that  just 
because  we  believe  a  book  is  in  the  public  domain  for  users  in  the  United  States,  that  the  work  is  also  in  the  public  domain  for  users  in  other 
countiies.  Whether  a  book  is  still  in  copyright  varies  from  country  to  country,  and  we  can'l  offer  guidance  on  whether  any  spécifie  use  of 
any  spécifie  book  is  allowed.  Please  do  not  assume  that  a  book's  appearance  in  Google  Book  Search  means  it  can  be  used  in  any  manner 
anywhere  in  the  world.  Copyright  infringement  liabili^  can  be  quite  severe. 

About  Google  Book  Search 

Google's  mission  is  to  organize  the  world's  information  and  to  make  it  universally  accessible  and  useful.   Google  Book  Search  helps  rcaders 
discover  the  world's  books  while  helping  authors  and  publishers  reach  new  audiences.  You  can  search  through  the  full  icxi  of  ihis  book  on  the  web 

at|http: //books.  google  .com/l 


Google 


A  propos  de  ce  livre 

Ceci  est  une  copie  numérique  d'un  ouvrage  conservé  depuis  des  générations  dans  les  rayonnages  d'une  bibliothèque  avant  d'être  numérisé  avec 

précaution  par  Google  dans  le  cadre  d'un  projet  visant  à  permettre  aux  internautes  de  découvrir  l'ensemble  du  patrimoine  littéraire  mondial  en 

ligne. 

Ce  livre  étant  relativement  ancien,  il  n'est  plus  protégé  par  la  loi  sur  les  droits  d'auteur  et  appartient  à  présent  au  domaine  public.  L'expression 

"appartenir  au  domaine  public"  signifie  que  le  livre  en  question  n'a  jamais  été  soumis  aux  droits  d'auteur  ou  que  ses  droits  légaux  sont  arrivés  à 

expiration.  Les  conditions  requises  pour  qu'un  livre  tombe  dans  le  domaine  public  peuvent  varier  d'un  pays  à  l'autre.  Les  livres  libres  de  droit  sont 

autant  de  liens  avec  le  passé.  Ils  sont  les  témoins  de  la  richesse  de  notre  histoire,  de  notre  patrimoine  culturel  et  de  la  connaissance  humaine  et  sont 

trop  souvent  difficilement  accessibles  au  public. 

Les  notes  de  bas  de  page  et  autres  annotations  en  maige  du  texte  présentes  dans  le  volume  original  sont  reprises  dans  ce  fichier,  comme  un  souvenir 

du  long  chemin  parcouru  par  l'ouvrage  depuis  la  maison  d'édition  en  passant  par  la  bibliothèque  pour  finalement  se  retrouver  entre  vos  mains. 

Consignes  d'utilisation 

Google  est  fier  de  travailler  en  partenariat  avec  des  bibliothèques  à  la  numérisation  des  ouvrages  apparienani  au  domaine  public  et  de  les  rendre 
ainsi  accessibles  à  tous.  Ces  livres  sont  en  effet  la  propriété  de  tous  et  de  toutes  et  nous  sommes  tout  simplement  les  gardiens  de  ce  patrimoine. 
Il  s'agit  toutefois  d'un  projet  coûteux.  Par  conséquent  et  en  vue  de  poursuivre  la  diffusion  de  ces  ressources  inépuisables,  nous  avons  pris  les 
dispositions  nécessaires  afin  de  prévenir  les  éventuels  abus  auxquels  pourraient  se  livrer  des  sites  marchands  tiers,  notamment  en  instaurant  des 
contraintes  techniques  relatives  aux  requêtes  automatisées. 
Nous  vous  demandons  également  de: 

+  Ne  pas  utiliser  les  fichiers  à  des  fins  commerciales  Nous  avons  conçu  le  programme  Google  Recherche  de  Livres  à  l'usage  des  particuliers. 
Nous  vous  demandons  donc  d'utiliser  uniquement  ces  fichiers  à  des  fins  personnelles.  Ils  ne  sauraient  en  effet  être  employés  dans  un 
quelconque  but  commercial. 

+  Ne  pas  procéder  à  des  requêtes  automatisées  N'envoyez  aucune  requête  automatisée  quelle  qu'elle  soit  au  système  Google.  Si  vous  effectuez 
des  recherches  concernant  les  logiciels  de  traduction,  la  reconnaissance  optique  de  caractères  ou  tout  autre  domaine  nécessitant  de  disposer 
d'importantes  quantités  de  texte,  n'hésitez  pas  à  nous  contacter  Nous  encourageons  pour  la  réalisation  de  ce  type  de  travaux  l'utilisation  des 
ouvrages  et  documents  appartenant  au  domaine  public  et  serions  heureux  de  vous  être  utile. 

+  Ne  pas  supprimer  l'attribution  Le  filigrane  Google  contenu  dans  chaque  fichier  est  indispensable  pour  informer  les  internautes  de  notre  projet 
et  leur  permettre  d'accéder  à  davantage  de  documents  par  l'intermédiaire  du  Programme  Google  Recherche  de  Livres.  Ne  le  supprimez  en 
aucun  cas. 

+  Rester  dans  la  légalité  Quelle  que  soit  l'utilisation  que  vous  comptez  faire  des  fichiers,  n'oubliez  pas  qu'il  est  de  votre  responsabilité  de 
veiller  à  respecter  la  loi.  Si  un  ouvrage  appartient  au  domaine  public  américain,  n'en  déduisez  pas  pour  autant  qu'il  en  va  de  même  dans 
les  autres  pays.  La  durée  légale  des  droits  d'auteur  d'un  livre  varie  d'un  pays  à  l'autre.  Nous  ne  sommes  donc  pas  en  mesure  de  répertorier 
les  ouvrages  dont  l'utilisation  est  autorisée  et  ceux  dont  elle  ne  l'est  pas.  Ne  croyez  pas  que  le  simple  fait  d'afficher  un  livre  sur  Google 
Recherche  de  Livres  signifie  que  celui-ci  peut  être  utilisé  de  quelque  façon  que  ce  soit  dans  le  monde  entier.  La  condamnation  à  laquelle  vous 
vous  exposeriez  en  cas  de  violation  des  droits  d'auteur  peut  être  sévère. 

A  propos  du  service  Google  Recherche  de  Livres 

En  favorisant  la  recherche  et  l'accès  à  un  nombre  croissant  de  livres  disponibles  dans  de  nombreuses  langues,  dont  le  français,  Google  souhaite 
contribuer  à  promouvoir  la  diversité  culturelle  grâce  à  Google  Recherche  de  Livres.  En  effet,  le  Programme  Google  Recherche  de  Livres  permet 
aux  internautes  de  découvrir  le  patrimoine  littéraire  mondial,  tout  en  aidant  les  auteurs  et  les  éditeurs  à  élargir  leur  public.  Vous  pouvez  effectuer 
des  recherches  en  ligne  dans  le  texte  intégral  de  cet  ouvrage  à  l'adressefhttp:  //book  s  .google .  coïrïl 


f 


/ 


DICTIONNAIRE 


DES 


SCIENCES  NATURELLES. 


TOME  L. 


I 


I 


SOUI-STE. 


KMAoMBtanaMrikrti^Éki 


Muséums 

CLH 
/3 


Le  nombre  d'exemplaires  prescrit  par  la  loi  a  été 
déposé.  Tous  les  exemplaires  sont  reyétus  de  la  s^putbtre 
de  Péditenr^ 


DICTIONNAIRE 


DES 

SCIENCES  NATURELLES, 

DA{7S  LEQUEL 

QN  TAAITB   MétHODIQUBlCBNT  DE9  DIPeAeBITS  ATIIBS  OB  £A  NATUAB» 

CONSIDé&és   SOIT  EN  EUX-MÊMB»,   D*APAB3   h^ÈTAT   ACTUEL  DE 

'    ItOS    C0im»ISSANCB8  9    SOU    EEUkTIVSM EN T  A  l'uTILITIÂ   QIj'eN 

PEtlVÊNT  EETIEBB.  LA   MÉDECINE  ^   l'aGEICULTUBB  ,   LE   COMMEECE 

ET   LS9   AETS* 

SUIVI  DVm  EIOORAPHIE  DES  PLUS  CÉLÈBRES 

NATURALISTES. 

OaYra^  destintfftExmMtcins,  adx  tgrlciilteon,  anx  commerçaott 
aux  arUatfSi  at^  manufactariers,  el  à  tons  ceux  qui  ont  intérêt  à 
aonnottve  l;es  prodaotiona  d«  la  nature»  leora  caractères  génériquea 
et  spécifiques 9  lenr  Ueu  natal,  leurs  propriétés  et  lenrs  usages* 

PhisieuTE  Professeurs  du  Jar^  du  1^oi ,  et  des  principales 

Écoles  de  Paris» 

TOME  CINQUANTIÈME. 


7t.  a.  Umuiffy  Ëditeiir^  à  STRASBOURG, 

et  nie  de  la  Haipe,  N^""  Si,  à  PARIS. 
Le  NoEMAsiTi  me  de  Seine ,  K.^  S,  à  PARIS* 

1827. 


Lbîé  dés  Auteurs  par  ordre  de  Matières. 


Physique  générale. 

M.  LACROIX,  membre  de  rAcadëmie  de* 
Science*  et  pToiSMeeur  au  Gelléfe  de 
francc.  (L*)    •  • 

Chimie» 

M.  CHEVREUL,  Membre  de  rAoeiétaiie  de» 
■ciencct,  proIsMear  au  Coll^  rojal  de 
Çbailemagac*   (Ci.) 

,        Minéralogie  et  Ùéologte'. 

M.  BRONGNIART,  membre  de  PAcadtfmie 
de»  Sdencei,  profeueiir  k  la  Facalté  de* 
Science*.  (  B.  ) 

le.  BROCHANT  DÉ  VILLIERS,  membre 
de  TAcadémie  de*  Scientêt.  (B.  sa  V.) 

If.  DËFRAHGE,  membre  de  pltuieun 
Société*  MTantes.  (D.  F.) 

Botanigue, 

M.  DESFONTAINES,  meaOtreder Académie 
"     de*  Sciences.  (Dair.) 

M.  DE  JUSSIEU,  membre  de  l'Académie 
de*  Scienee*,  pref.  au  Jardin  da  Roi.  (J.) 

M.  MIRBEL,  membre  de  l'Académie  de* 
'Sciences,  pTofe**cnr  k  la  Faculté  de* 
Science*.  (B.  M.) 

M.  HEÏTRI  CASSINI,  amocié  Mine  dé  rAea- 
démie  de*  Sciences ,  membre  étranger  de  la 
Société  Lianéeune  de  Londre*.  (H.  Cas*.) 

M.  LEMAN ,  membre  de  la  Société  pbilo- 
matique  de  Pari*.  (Lau.} 

M.  LOlSELEtR  DESLONGGHAMPS, 
Docteur  en  médecine,  membre  deplmienr* 
Société*  «aYantes.  (L.  D. ) 

M.  MASSEY.  (Ma**.)  v       . 

M.  POIRET,  membi'e  de  plnaieur*  Société* 
*avaote8  et  littéraires,  continuateur'  de 
rEncjclopédie  botanique.  (Poia.V      * 

M.  DE  TUSSAG,  membre  de  )^lusienr*  M.  TURPIN,  naturaliste,  est  cbargé  de 
Sociétés  savantes,  auteur  dé  la  Flore  des  rexécntion  des  dessina  et  de  la  direction  de 
Antilles.  (Da  T.)  la  gravure. 

MM.  DE  HUMBOLDT  et  RAMOND  donneront  quelques  articles  ^aur  les  objets 
nouveaux  ^*ils  ont  «bsei^ée  dans,  leurs  ▼«^ages,  .on  sftr.  léa.sii|elB  deiilt  ils  se  soni 
plus  particulièrement  occupé*.  M.  DE  GANDOLLE  nous  a  fa^t  1»  même  promesse. 

M.  PRÉVOt  a^louné  l'article.  Oeéaa;  M.  VALENClEffNfiS  plnsieur*  article*  d'Oml- 
tbologlei  M.  DESPORTES  Particle  Pigeon  domestique ,  et  M.  LESSON  rarticle  Pfofter, 

M.  F.  ^CUVlEB,  mettbre  de  ^Académie  de*  science!,  est  «ba^é  de  là  direction  gêné* 
Taie  de  Touvrage,  et  il  coopérera  ani  frticle*  généraai  de  loologie  cft  A  rhistoire  des 
mammiCères.   (F.  C) 


Zoologie  générale,  jânatomie  et 
Physiologie. 

M.  G.  CUVIER ,  membre  et  secrétaire  per- 

,  nétuel  de r Académie  de*  Sciences,  prof.a« 

Jardin  dn  R<ri ,  etc.  (  G.  C.  en  CV.  ou  G.) 

M.  FLOURËNS.  (F.) 

Mammifères* 

M.  GÈOFfROT  SAINT-HILAIRE ,  membre 
de  TAcadémie  des  Scientes  ,  prof,  au  Jardia 
duRei.  (G.) 

Oiseaux* 

M.  DUHONT  DB  8.n  OROiXi  membre  de 
plusieurs  Sociétés  savantes.  (Ce.  D.) 

Reptiles  et  .Poissons. 

M.  DE  LAGÉPÈDE  ,  membre  de  l'Académie 
de*  Séiéaces ,  prof,  an  Jardin  du  Roi.  (L,  L.) 

M.  DUMÉRIL,  membre  de  TAcadémie  de* 
Science*  ,  professeur  au  Jardin  du  Roi  et  à 
rJÊcole  de  médecine.  (G.  D.) 

M.  GLOQ1JET,  Doietcu»  en  médectne.  (H.C) 

Insectes, 

M.  DUMCRTL  ,  membre  de  TAcadémie  de* 
Sdenees  ,  profe**eur  an  Jardin  du  Rot  et  à 
TÉcole  de  médecine.  (CD.) 

Crustacés. 

M.  W.  E.  LEACH ,  meihbre  de  la  Soci^é  roy« 
de  Londres ,  Correspond,  du  Muséum  d'his* 
toite  naturelle  de  France.  (  W.  £.  L.) 

M.  A.  G.  DESMAREST,  membre  titulaire 
de  r Académie  royale  de  médecine,  profes- 
seur >  t?écofe  royale  téiérinaire  d'Alfort, 
membre  correspondant  de  TAcadémie  de* 
sciences,  etc. 

Mollusques,  Vers  et  Zoophytes. 

M.  DE  BLAINVILLE,  membre  de  l'Académie 
des  sciences,  professeur  à  la  Faculté  des 
Sciences.  (  Da  B.  ) 


S^HI 


DICTIONNAIRE 


DES 


SCIENCES  NATURELLES, 


sou 

i^OUI.  (ConchyL)  Adanson  (Sënég.,  p.  i5i ,  pL  lo)  décrit 
et  figure  une  très ^^ petite  espèce  de  coquille  commune  dans 
les  rochers  de  l'île  de  Gorée  au  Sénégal ,  dont  Gmelin  a  fait 
une  espèce  du  turbo,  sous  le  nom  de  T.  cimex.  Ce  seroit  bien 
plutôt  une  très -petite  espèce  de  buccin.  (De  B.) 

SOUl.  {Ornith,)  Espèce  de  tinamou,  tinamus  soui,  Lath* 
(Ch.  D.)  ' 

SOUl  -  MANGA  ;  Cinnyris ,  Cuv.  (  Ornilh*  )  Sous  le  nom  de 
souï*manga,  qui,  dans  le  langage  de  Madagascar,  signifie» 
d'après  Commerson,  mange  sucre,  M.  G«  Cuvier  a  réuni  une 
nombreuse  suite  de  petits  oiseaux,  la  plupart  très -riches  ea 
couleurs,  de. l'ancien  continent,  et  a  plus  particulièrement 
réservé  le  nom  de  Sucriers,  Nectarinia,  Illig*,  aux  espèces  k 
queue  également  non  usée ,  à  bec  arqué  et  pointu ,  du  nou- 
veau monde.  M.  Vieillot  a  conservé  à  ces  derniers  sucriers 
le  nom.  américain  de  GuiT-eoiT,  Ccereha,  Briss*  (vojez  ce 
mot,  tome  XX,  page  85),  et  il  en  a  séparé  ceux  à  livrée 
terne  sous  le  nom  générique  de  FonaNiEH  (voyez  ce  mot,  tom. 
XVII,  page  33i  ).  Il  a  aussi  isolé  les  espèces  propres  aux 
lies  de  la  mer  du  Sud  et  à  l'Australie,  et  qui  se  rappro- 
chent des  philédons,.  dont  il  est  difficile  de  les  isoler;  car 
elles  ont 9  comme  ces  derniers,  la  langue  terminée  par  un 
pinceau  de  fibres  ténues.  Ces  souï-mangas,  à  langue  péoicil- 
lée,  sont  nommés,  assez  universellement  aujourd'hui ,  Héo&o« 
ZAïAEs,  MelUhre]ptu$  (voyez  ce  mot,  tome  XX,  page  568). 
5o«  I 


2  SOU 

Enfin ,  la  plupart  des  sucriers  de  Leyaillant  sont  des  sou'i* 
mangas. 

Les  anciens  auteurs ,  Linné  ,  Gmelin  et  Latham  entre  au* 
très,  réunirent  sous  le  nom  générique  de  Certhia,  les  souï- 
mangas ,  les  guits-guits  et  les  vrais  grimpereaux.  Les^  certhia , 
aujourd'hui ,  se  trouvent  donc  répartis  dans  les  genres  assez 
naturels  sous  le  rapport  géographique ,  des  vrais  grimpereaux  , 
Tichodroma,  lUig.  ;  Sucriers,  Nectarinia,  Illig.  ;  Fourniers, 
Fi/riwirii/5 ,  Vieill.  ;  Dicées,  Dieœum,  Cuv.  ;  Héoro-taires ,  Me^ 
lithreplus,  Vieill.  ;  Echelet ,  Climacteris,  Temm.  ;  Souï-maoga , 
Cinnjrris,  Cuv.,  nommé  Mellisuga  par  M.  Vieillot.  Enfin,  dans 
ces  derniers  temps ,  M.  Horsfield  arcréé  le  genre  Pomatorhinut 
pour  recevoir  quelques  oiseaux  voisins  des  Cinnp'isj  et  M*  Vi- 
gors,  dans  un  travail  tout  récent,  qui  est  fait  en  commun  avec 
M.  Horsfield,  a  singulièrement  multiplié  les  coupes  généri- 
ques d^ns  ce  qu'il  appelle  sa  famille  naturelle  des  Mellisu^ 
guées. 

Le  genre  Souï-manga,  Cinr^rris,  Cuv.,  appartient  à  Tordre 
des  Passereaux  Tenuirostres  du  Règne  animal;  à  la  7.'  famille 
des  Leptoramphes ,  de  la  Zoologie  analytique;  k  la  22.^  famille 
des  Sylvains  Anthomyses  de  M.  Vieillot  {Analyse  d'ornitholo» 
gie  )  ;  au  second  ordre  des  Passereaux ,  à  la  4.*  famille  de  M. 
Latreille  {Familles  du  Règne  animal)  ;  au  6,'  ordre  deê  Ani- 
^dactyles  de  M.  Temminck  {Analyse  d^ ornithologie)  ;  à  la 
famille  des  Certhiadées  de  M.  Vigors. 

Les  souï-maogas  sont  ainsi  caractérisés  génériquement  :  Be.c 
droit  ou  recourbé  légèrement ,  long,  très -grêle,  très- aigu, 
un  peu  trigone ,  en  alêne ,  élargi  à  la  base ,  ayant  les  bords 
des  mandibules  très-finement  dentelés  comme  les  dicées.  Na- 
rines latérales  fermées  par  une  membrane  nue.  Queue  non 
usée  à  son  extrémité.  Langue  extensible ,  tubuleuse ,  pouvant 
sortir  du  bec  et  s'étendre  au  dehors,  et  bifurquée  à  sa  pointe 
ou  parfois  ayant  trois  filets.  Pieds  médiocres,  tarse  plus  long, 
ou  de  la  longueur  du  doigt  intermédiaire.  La  première  et  la 
cinquième  rémige  égales,  les  deuxième,  troisième  et  qua- 
trième les  plus  longues  de  toutes. 

Les  narines  des  souï- mangas  sont  situées  à  la  base  du  bec  : 
elles  sont  à  demi  closes  en  dessus  par  une  membrane  et  tout- 
à*fait  fermées  dans  certaines  espèces,  que  pour  cela  M.  Hors* 


sou  5 

'field  a  placées  dans  le  genre  Pomatorhinus,  ce  qui  répond  i 
fuuines  garnies  d'un  opercule,. 

Les  souï-mangas  sont  dès  oiseaux^remarquables  par  Féclat 
métallique  ou  le  brillant  des  pierres  précieuses  qui  décorent 
le  plumage  de  la  plupart  des  espèces.  Tous  sont  de  l'ancien 
continent  et  des  archipels  d'Asie.  Leur  plumage  varie  suivant 
les  âges  et  les  sexes.  En  général,  la  livrée  du  mâle  est  bril- 
lante au  temps  des  amours,  et  celle  de  la  femelle  est  sombre 
ou  de  couleurs  brun  -  jaunâtres  sales.  De  ces  différences  nais- 
sent les  erreurs  sans  nombre  qui  régnent  dans  la  synon^r- 
mie  de  ces  espèces.  Les  Souï^mangas  sont  vifs,  alertes;  ils 
sucent  avec  leur  langue  Fexsudation  miellée  que  présentent 
un  grand  nombre  de  fleurs  africaines  ou  asiatiques.  Ils  ha- 
bitent les  forêts  épaisses ,  ou  leurs  lisières ,  et  témoignent 
très-peu  de  défiance.  Ces  oiseaux  représentent  dans  l'ancien 
continent  les  GuiU'guits,  les  Oiseaux -mouches' et  les  Colibris 
du  nouveau  monde  :  aussi  sont -ils  confondus  sous  ce  nom 
dans  la  plupart  des  relations  de  voyageurs. 

La  mue  a  cela  de  remarquable  pour  les  espèces  de  ce 
^nre ,  qu'elle  a  lieu  deux  fois  l'année.  Ce  n'est  même  qu'au 
moment  de  la  ponte  que  les  mâles  prennent  la  parure,  qu'ils 
ne  tardent  pas  à  perdre  pour  se  revêtir  d'une  livrée  plus 
sombre.  Les  femelles  conservent  assez  constamment  leur  plu- 
mage de  l'âge  adulte. 

Suivant  Levaillant,  ils  nichent  souvent  dans  un  trou 
d'arbre ,  et  reçoivent  des  colons  hollandois  le  nom  de  Blonii' 
suyger  ou  $uce*fleurs.  Les  Portugais  les  confondent  également 
avec  les  Colibris  sous  le  nom  de  Gtupafiores ,  qui  exprime  la 
même  idée. 

Som-MANOA  CHALTBé,  Cinnyris  éhalyhea*  Cette  espèce  est 
figurée  dans  les  Enl.,  pi.  246,  fig.  3.  M.  Vieillot  a  érigé  en 
espèces  au  moins  six  variétés  d'âge  ou  de  plumage.  C'est 
ainsi  qu'il  l'a  nommée  ou  décrite  sous  les  noms  de  Cinnyris 
pectoralis,  pi.  10  ;  de  Cim^ris  virescens,  pi.  34;  de  Cinnyris 
ckalybeus ,  pi.  i3;  de  Souï-manga  à  eoUier  noir,  pi.  80,  18 
et  a4. 

Ce  souï-manga  a  cinq  pouces  et  demi  de  longueur.  Il  a 
le  bec  et  les  pieds  noirs.  Le  corps  est  en  dessus  d'un  vert 
doré,  à  reflets  métalliques  très -purs.  Le  croupion  est  d'un 


4  SOU 

I 

bleu  d'aziir.  La  poitrine  et  la  gorge  sont  séparées  par  tiire 
écharpe  de  cette  dernière  couleur.  Le  ventre  et  la  poiCrine 
sont  d'un  roiige  vif.  La  région  analeet  les  cuisses  sont  grises* 
Les  ailes  et  la  queue  sont  d'un  brun  claii*.  Deux  touffes  de 
plumes  couleur  citron  occupent  les  côtés  de  la  poitrine. 

Là  variété  de  la  planche  à 4'  de  Vieillot  a  la  gorge  et  le. 
croupion  recouverts  de  vert  doré;  le  ventre  est  noir  verdâtre, 
séparé  de  la  poitrine  par  une  bande  orangée  et  par  une  bande 
bleue. 

La  variété  de  la  planche  i3  diflFere  très -peu  de  l'espèce 
précédemment  décrite  :  elle  est:  très-répandue  en  Afrique, 
depuis  le  Sénégal  jusqu'au  cap  de  Bonne-Espérance* 

SoTJÏ-MANGA  CARMÉLITE ^Cinnyrisfuliginosus, y ieUloi,  pi.  20 
(^Oiseaux  dorés).  Cette  espèce  a  quatre  pouces  et  demi  de 
longueur.  Le  bec  et  les  pieds  sont  noirs,  excepté  le  front , 
la  gorge,  les  petites  couvertures  des  ailes,  qui  sont  d'un 
violet  très-brillant  ;  le  reste  du  plumage  est  entièrement  de 
couleur  fuligineuse  veloutée,  passant  au  brun  sur  les  ailes 
et  sur  la  qlieue ,  plus  claire  sur  le  cou  et  sur  les  parties  su- 
périeures du  dos.  Deux  touffes  d'un  jaune  citron  occupent 
les  côtés  de  la  poitrine  vis-à-vis  le  moignon  de  l-aile. 

La  femelle,  de  couleur  sombre,  n'a  point  de  violet. 

Ce  souî-manga  habite  Malimbe,  sur  la  côte  d'Afrique. 

S0UÏ-MAN6A  BRONZÉ;  Cinnp'is  œneus ,  Vieillot.  Cette  espèce 
est  £gurée  pi.  297  des  Oiseaux  d'Afrique,  par  Levaillant; 
M.  Temminck  pense  que  c'est  le  Certhia  polita  d'Edward», 
tab.  265,  et  pi.  11  d'Audebert ,  et  que  M.  Cuvier  indique 
comme  le  Certhia  purpurata. 

Le  mâle  de  cette  espèce  '  a  la  tête ,  le  cou ,  le  dos ,  le 
croupion ,  les  couvertures  des  ailes  et  de  la  queue  de  couleur 
de  bronze,  passant  par  des  teintes  chatoyantes  au  bleu  et 
au  vert.  Un  noir  bronzé  teint  les  ailes  et  la  queue  ;  le  desr 
80US  du  corps ,  le  bec  et  les  pieds  sont  noirs. 

La  femelle  est  généralement  en  dessus  d'un  vert-olive  plus 
foncé,  et  passant  au  brun  noirâtre  en  dessous.  En  hiver,  lors- 
que le  mâle  perd  sa  livrée ,  son  plumage  ressemble  à.  celui 
dé  la  femelle.  -      *      -    •  ... 

Ce  souï  -  manga  niche  dans  un  trou  d'arbre ,  et  pond  cinq 
ou  six  œu£i  d'un  blanc  rosé,  ponctué  de  roussâtre» 


sou  s 

'M.  Vieillot .  pense  que  c^est  le  Certhia  œnea  de  Latham, 
figuré  dans  le  4/  fasc,  pi.  78 ,  du  Mus.  Cafls,  de  Sparrman. 

L'Afrique  est  sa  patrie. 
'  S0UÏ-MAN6A  DE  Madagascar;  Cinnyris  madagasoariensis , 
VieilU  i8.  Ce  souï - inanga  est  le  plus  anciepuement  connu: 
c'est  de  lui  que  découle  le  nom  du  genre  emprunté  a  la 
langue  malgache.  Brisson  Fanpmmé  Certhia  madagascariensis 
wolacea.  C'est  le  Certhia  soui-'manga  de  Linné  et  le  Certhia 
madagascariensis  de  Latham,  Syst,  ornith,,  sp,  7» 

MâU,  Cet  oiseau  a  quatre  pouces  de  longueur  totale.  La 
fête  y  la  go^ge  9  et  toute  la  partie  antérieure  du  corps,  ont 
l'éclat  brillant  de  l'émeraude.  Sur  le  cou  passent  deux  col- 
liers, l'un  violet  et  l'autre  d'un  jaune  marron  assez  vif;  le 
Teste  du  dessus  du  plumage  est  olivâtre  ;  une  tache  d'un  beau 
jaune  occupe  chaque  épaule.  La  poitrine  est  brune,  ainsi  que 
les  pennes  et  les  grandes  couvertures  des  ailes.  Le  ventre  est 
jaune-clair.  Lés  tarses  sont  bruns,  ainsi  que  les  plumes  cau- 
dales*. La  queue  t%i  composée  de  douze  pennes  égales. 

Femelle.  Elle  ressemble  un  peu  au- mâle,  mais  on  la  dit  de 
taille  un  peu  plus  petite.  Ses  teintes  sont  obscures  et  tirent 
sur  le  bnin*olivàtre  en  dessus  et  le  jaune-olivâtre  en  dessous» 

Jeune  âge.  Suivant  M.  Vieillot  (  pi.  19,  Oiseaux  dorés  d'Au- 
debert),  l'individu  qu'il  regarde  comme  le  jeune  âge  de  cette 
espèce ,  se  rapproche  beaucoup  par  l'ensemble  du  corps  de 
l'oiseau  adulte ,  seulement  son  plumage  est  presque  entière- 
Dtient  gris,  d'une  teinte  plus  claire  sur  les  parties  inférieures, 
et  plus  foncée  en  dessus  et  sur  les  pennes  caudales  ;  les  pieds 
et  le  bec  sont  de  la  même  couleur.  . 

Ce  souï-manga  habite  la  grande  ile 'de.  Madagascar ,  où 
Commerson  l'a  observé  virant. 

Souï-manga  angala-dian ;  CinnyHs  lotenius ,  Vieillot,  Nouv. 
Dict.  d'hist.  nat.,  tom.  3i,  p.  493.  C'est  le  Certhia  lotenia  de 
Lisné  {sp.  25),  et  de  Latham  {sp..i6).  Il  a  été  décrit  par 
Brisson  sous  le  nom  de  gritnpereau  vert  de  Madagascar,  et 
figuré  pi.  3  et  4  de  l'Histoire  des  souï-mangas  de  M.  Vieillot. 

Angola' dian  est  le  .nom  de  ce  souï-manga  chez  les  Madé- 
casses,  et  il  paroît  que  c'est  aussi  le  même  oiseau  que  les 
naturels  du  district  de  Tdmatave  nomment  anguit"  chi.  Il 
est  très-commun  à  Madagascar  et  même  sur  la  c6te  occiden* 


6  SOU 

taie  d'Afrique ,  où  Adansoa  l'observa  dans  ses  divers  âges. 
Mais  c'est  à  tort  qu'on  l'indique  à  Ceilan,  et  qu'on  l'a  con« 
fondu  avec  l'oiseau  nommé  par  Séba  omnicolore,  et  par  Klein 
faloinellus  omnicolor  zeilanicus.  Adanson,  le  premier,  remar- 
qua cette  erreur,  que  M.  Vieillot  a  répétée  dernièrement. 

MâU,  Ce  souï-manga  est  presque  entièrement  d'un  vert 
doré  très-brillant  sur  la  tête,  la  gorge  ,  le  dos  et  le  cJrou- 
pion ,  passant  au  noir  métallique  ou  au  bleu  d'acier  bruni , 
suivant  les  divers  reflets  de  la  lumière.^  Une  teinte  bleue 
occupe  lé  haut  de  la  poitrine ,  et  se  fond  insensiblement  en 
bas  en  passant  au  violet.  Le  dessous  du  corps  est  d'un  noir 
foncé,  et  les  couvertures  des  ailes  et  de  la  queue  affectent 
les  teintes  les  plus  pures  d'un  violet  dégénérant  en  vert  doré« 
Un  trait  d'un  noir  de  velours  existe  entre  la  narine  eit  l'ieil* 
Le  bec  et  les  pieds  sont  noirs. 

Femelle.  Celle-ci ,  décrite  par  Brisson,  et  qu'Adanson  soup-. 
çonnoit  être  un  individu  mâle  en  plumage  non  adulte,  a  les- 
couleurs  plus  obscures,  la  tête  brune,  avec  des  taches  de 
vert  doré  ;  le  dessous  du  corps  d'un  blanc  sale ,  piqueté  de 
noir,  et  les  ailes  et  la  queue  d'un  brun  noir  :  les  femelles» 
suivant  Adanson,  ne  différeroîent  point  des  mâles. 

Vangala-dian  a  cinq  pouces  un  quart  de  longueur,  et  la 
queue  est  composée  de  douze  pennes  égales.  Suivant  Adanson , 
il  fait  son  nid  en  forme  de  coupe,  comme  le  serin  et  le- 
pinson  y  et  n'y  emploie  guère  d'autres  matériaux  que  le  duvet 
ou  la  ouatte  des  plantes.  La  femelle  pond  communément  cinq 
ou  six  œufs.  Une  grosse  espèce  d'araignée,  très-vorace,  chasse 
souvent  les  père  et  mère  du  nid  et  s'empare  des  petits ,  dont 
elle  suce  le  sang. 

Habite  le  Sénégal  et  Madagascar. 

Souï-MANGA  BEUN  Bt  BtANC ,  Cinnyris  nigralhui*  M.  Vieillot 
fait  de  cet  oiseau  une  espèce,  qu'il  a  figurée  pi.  81 ,  et  que. 
Latham  regardoit  comme  une  variété  du  souï^manga  olive  à 
^ntre  pourpre.  Cet  individu  seroit  un  jeune  âge ,  dont  la  cou- 
leur en  dessus  est  verte,  tandis  que  les  pennes  alaires,  le 
cou,  la  gorge  et  lé  dos,  sont  bruns  j  la  poitrine  et  la  région 
anale  blanches  ;  le  croupion  est  d'un  pourpre  rougeàtre  ;  la 
^ueue  est  noire  ;  le  bec  est  noir  et  blanc. 

Sa  patrie  est  inconnue* 


■  I 


♦,  sou  7 

Soci-MAKGA  beau;  Ciruiyris pulchellus ,  Vieill.  Cette  espèce 
a  été  décrite  sous  le  nom  de  oerthia  pulchella  par  Linné ,  sp. 
19.  On  la  trouve  figurée  dans  les  Enl.  de  Buffon  ,  pi.  670, 
fig.  1,  et  pL  293  des  Oiseaux  d'Afrique  de  Levaillant. 

La  poitrine  de  cet  oiseau  est  rouge.  Une  teinte  verte  k 
reflets  métalliques  brille  sur  toutes  les  parties  inférieures  et 
supérieures  du  corps.  Les  ailes  et  la  queue  sont  noires,  ainsi 
que  le  bec  et  les  pieds.  Les  deux  pennes  caudales  intermé- 
diaires dépassent  les  autres  de  deux  pouces.  Il  a  de  longueur 
totale  de  six  à  sept  pouces. 

La  femelle  est  généralement  d'un  brun  olivâtre  sur  la  poi- 
trine 9  passant  au  gris  sur  la  tête,  le  corps  et  sur  les  ailes; 
celles-ci  sont  brunes. 

Le  jeune  âge  ressemble  parfaitement  à  la  femelle. 

Ce  soùï-manga,  très-commun  sur  toute  la  côte  d'Afrique, 
et  notamment  au  Sénégal,  est  nommé  par  Buffon,  dans  ses 
Enluminures,  grimperetiu'à  longue  queue  du  Sén^gaL  Quelques 
auteurs  croient  que  c'est  lui  qui  est  décrit  dans  Séba  (tome 
^  f  P^gc  ^  )  sous  le  nom  d^avicula  amhoinensis  discolor  H  pev'^ 
pulchra,  *  ^ 

S0UÏ-MAN6A  A  CAPUCHON  VIOLET  :  Cinnyris  viôlaeeus ,  Vieill. , 
Oiseaux  dorés,  pi.  39;  Sucrier  orangé,  Levaill. 

Mâle,  Cet  oiseau  a  la  tête ,  le  cou  et  la  gorge  d'un  violet 
sombre,  passant  au  vert  métallique;  le  reste  est  d'un  vert 
olivâtre,  ainsi  que  les  pennes  alaires  et  caudales.  Le  vert 
du  devant  du  cou  passe  au  bleu.  Le  ventre  est  orangé;  le 
bec  et  les  pieds  sont  noirs.  Il  a  six  pouces  de  longueur. 

Femelle.  Levaillant  en  a  donné  une  figure  pL  292  ,  n.^  3 
(Oiseaux  d'Afrique).  Elle  est  d'un  vert- olive  tirant  sur  le 
jaune  en  dessus ,  plus  clair  en  dessous.  Ses  pieds  sont  noirs. 

Jeune  âge.  Il  est  d'un  gris  olivâtre  en  dessus  et  de  couleur 
jaune  olivâtre  en  dessous. 

Ce  souï-manga  fait  son  nid  dans  les  buissons,  avec  de  la 
mousse  et  des  lichens  en  dehors ,  et  de  la  bourre  en  dedans. 
Il  pond  cinq  œufs  d'un  blanc -jaunâtre  piqueté  de  brun.  Le 
chant  du  mâle  est  agréable. 

Habite  le  cap 'de  Bonne- Espérance. 

Souï-manga  carpinal.,  Cinnyris  cardinalis.  Ce  souï-manga 
A  été  décrit  sous  le  nom  de  sucrier  cardinal  par  Levaillant , 


«  sou  . 

pi.  291 ,  ^Bg,  1  et  2  ,  et  M.  Vieillot  soupçod ne  qu'il  appar- 
tient à  Fespéce  du  petit  «oui-  manga  à  longue  queue  du  Congo* 

Cet  oiseau  a  la  poitrine  et  les  parties  postérieures  d'un  rouge 
carmin  trés-vif*  La  têie^  le  cou^  le  dos,  le  croupion,  les  cou- 
vertures supérieures  de  la  queue  et  des  a^es  ^^  sont  d'un  vert 
à  reflets  dorés,  de  même  que  les  deux  longues  plumes  de  la 
queue  ;  les  pennes  des  ailes  et  de  la  queue  sont  noires ,  avec 
un  liséré  vert  métallique;  le  bec  et  les  pieds  sont  noirs. 

La  femelle  est  plus  petite  que  le  mâle,  et  a  le  ventre 
jaune.  Les  jeunes  sont  brun -olivâtres. 

M.  Levaillant  dit  que  ce  souï- manga  vit  principalement 
du  suc  miellé  qu'il  va  recueillir  dans  les  fleurs  de  Valoes  it- 
chotoma  et  d'un  lis  rouge  du  pays  des  Namaquois. 

Habite  le  cap  de  Bonne -Espérance. 

S0UÏ-MAN6A.  CENDRÉ,  Cinn^ris  cinereus.  Cette  espèce,  qui  est 
le  certhia  cinerea  de  Latham ,  ne  nous  est  connue  que  par  cet 
auteur  systématique.  Elle  a  huit  pouces  et  demi  de  longueur. 
La  tête,  le  cou,  le  haut  du  dos,  la  poitrine,  sont  de  cou- 
leur cendrée  i)runâtre.  Un  trait  jaune  traverse  chaque  joue. 
Le  bas  du  dos ,  les  couvertures  des  ailes  et  le  croupion  sont 
d'uu  vert  brillant.  Les  pennes  sont  brunes;  la  gorge  est 
d'un  jaune  pale,  mêlé  de  vert  doré  sur  le  milieu  et  ^ur  la 
poitrine;  le  ventre  est  blanc;  la  queue  est  brune,  ainsi  que 
les  pieds.  M.  Vieillot  pense  que  c'est  un  jeune. 

Habite  le  cap  de  Bonne -Espérance» 

Souï  -  MANGA.  A  CRAVATE  VIOLETTE  ;  Cinvyris  currucoria,  La- 
tham. Ce  soui- manga  est  figuré,  Enl. ,  676,  fig.  3  ,  et  pi.  1 5 
de  M.  Vieillot.  On  doit  aussi  lui  rapporter  une  variété  de 
taille  plus  petite,  le  souï -manga  à  cravate  bleue,  certhia 
jugularis,  Linn. ,  figuré  planche  3i  de  l'Histoire  des  oiseaux 
dorés. 

Le  xsouï- manga  curru carie  est  le  grimpereau  gris  des  Phi" 
lippines  de  Brisson,  dont  le  certhia  philippejisis  olivacea  de  la 
pi.  Sj-G  y  fîg.  4,  n'est  très-probablement  qu'une  autre .  variété 
d'âge  ou  de  sexe.  Ce  seroit  aussi  le  grimpereau  de  la  pL  3o 
de  Sonnerat.  (Voyage  à  la  Nouvelle- Gmnée.) 

Cette  espèce  a  environ  quatre  pouces  de  longueur.  Le  pli 
de  Taile  est  d'un  violet  de  tuivre  de  rosette.  Une  ligne  de 
même  couleur  s'étend  jusqu'au  haut  du  ventre.  I^  régioa 


/ 


sou  9 

analè  et  les  fcoiivertureK  inférieures  de  la  queue  sont  de  couleur 
{ris-blanc.  Le  dessus  du  corps  est  gris-brun.  Le  croupion ,  de 
la  même  couleur ,  est  teinté  de  violet.  Les  ailes  sont  brunes , 
ainsi  que  le  bec  et  les  pieds.  Deux  touffes  d'un  jaune  yif 
orangé  occupent  les  côtés  de  la  poitrine. 

Dans  le  C  jugularis  la  queue  est  bleue  •  et  le  dessous  du 
corps  est  jaune.  Sa  taille  est  aussi  plus  petite. 

Cette  espèce  habite  les  fies  Philippines. 

SouïrMANGA  cuiYRÉ  ^  Cinnyris  polituSy  Vieill.;  Cefthia  po» 
Uta,  Lath.,  pil.  69,  fasc.  3^  Sparrm.  Cette  espèce  a  cinq  pouces 
de  longueur.  Elle  est  en  dessus  recouverte  de  plumes  dorées 
vertes,  passant  au  pourpre.  La  gorge  est  violette,  et  la  poi- 
trine présente  une  bandelette  rousse;  deux  touffes  de  plumes 
jaunes  occupent  les  côtés  de  la  poitrine  ;  les  parties  posté- 
rieures ,  le  bec  et  les  pieds  sont  de  couleur  brune.  M.  Vieillot 
pense  qu'elle  a  beaucoup  d^analogie  avec  le  souC-mangapourpre* 

Sovï  -  MAN6A  A  BOUQUETS  ;  Cinr^ris  cirrhatus ,  Vieill.  Latl\am 
a  décrit  cet  oiseau  d'après  un  dessin  qui  lui  fut  envoyé  du 
Bengale.  Le  dos ,'  le  dessus  du  cou  et  de  la  tête  sont  recouverts 
de  plumes  olivâtres ,  bordées  de  brunâtre.  Les  premières 
pennes  sont  brunes  ;  le  ventre ,  la  queue  et  le  bec,  sont  noirs* 
Il  a  de  longueur  quatre^  pouces  environ ,  et  tout  indique  un 
jeune  non  encore  adulte  ou  une  femelle. 

Sa  patrie  seroit  donc  l'Inde. 

S0UÏ-MAN6A  indien;  Cinnyris  indicus.  Cette  espèce  est  au 
moins  très  -  douteuse.  Elle  est  décrite  et  figurée  par  Séba, 
tab.  17  ,  fig.  2  ,  qui  lui  donne  l'Inde  pour  patrie. 

Ce  souï-manga  seroit  entièrement  d'un  bleu  d'asur,  excepté 
la  gorge  qui  est  d'un  blanc  pur  ;  les  pieds  sont  noirs. 

S0UÏ-MAN6A  A  BEC  ROUGE,  Cimvyris  erythrorynohus.  C'est 
encore  à  Latham  qu'on  doit  la  connoissance  de  cette  espèce , 
qu'il  a  décrite  sous  le  nom  de  oerthia  erjythrorynehos ,  et  que 
M.  Vieillot  suppiose  étjre  un  jeune,  qu'il  ne  sait  à  quelle  es- 
pèce rapporter.    • 

Il  a  cinq  pouces.environ.  Le  bec  est  noir  à  la  pointe ,  mais 
rouge  dans  le  reste  Ide  son  étendue.  Le  dessus  de  la  tête  et 
du  cou  sont  de  couleur  olivâtre.  La  .poitrine  et  le  ventre^, 
sont  blancs  ;  les  ailes ,  la  queue ,  les  pieds  ^  Sont  bruns. 

On  le  dit  de  l'Inde. 


10  sou 

Souï-MAN«A  A  BEC  FALCiFOEME ,  Citmyris  faleûlus»  Latham 
a  décrit  cet  oiseau  sous  le  nom  de  eerthiafaleata,  La  tête,  le 
cou  et  le  dessus  du  corps ,  est  d'un  vert  à  reflets  violets.  La 
gorge ,  la  poitrine  et  la  queue  sont  de  cette  dernière  cou- 
leur. Le  ventre,  le  dessous  de  la  queue,  les  grandes  cou- 
vertures des  ailes ,  ainsi  que  les  pennes ,  sont  d'un  brun  pâle  ; 
le  bec  est  noirâtre ,  recourbé  fortement  ;  les  pieds  sont  bruns 
et  les  ongles  noirs.  Il  a  cinq  pouees  de  longueur  environ. 

L'Inde  est  sa  patrie. 

SoDÏ-MANGA  A  VENTEE  ^CAELATE,  Citir^U  eoccinigosUr»  Ce 
soui-manga ,  dont  l'individu  mâle  est  figuré  par  M.  Temminck , 
pi.  388,  fig.  3,  sous  le  nom  de  neetarinia  eoocinigaster ,  est  re- 
marquable par  l'éclatante  parure  qui  le  décore.  Il  provient 
des  lies  Philippines  ,  d'où  il  a  été  rapporté  par  M.  Dussumier. 
Qn  le  nourrit  en  domesticité  à  Manille ,  où  il  est  commun , 
ayec  de  l'eau  sucrée ,  ainsi  que  je  l'ai  vu  pratiquer  souvent 
pour  des  colibris. 

On  ne.connott  point  sa  femelle.  Le  mâle,  long  de  trois 
pouces  six  lignes>  en  plumage  de  noces,  a  le  sommet  de  la 
tête  et  la  nuque  recouverts  de  plumes  vertes ,  passant  au 
jaunâtre  et  à  teinte  métallisée.  Un  mordoré  velouté  occupe 
le  haut  du  dos,  la  partie  inférieure  du  cou,  les  couvertures 
moyennes  des  ailes.  Uoe  teinte  d'acier  bruni,  à  reflets  pourpres 
et  violets ,  orne  le  bas  du  dos ,  le  croupion  et  les  petites 
couvertures  des  ailes.  Le  devant  du  cou  et  le  haut  de  la 
poitrine  sont  d'un  riche  violet  bleuâtre  et  métallique.  Tout 
le  ventre  jusqu'aux  cuisses  est  de  l'écarlate  le  plus  vif.  Les 
plumes  anales,  celles  de  la  naissance  des  cuisses,  sont  olivâ- 
tres. Les  ailes  sont  noires;  les  pennes  caudales  d'un  noir 
bleuâtre ,  lisérées  de  violet.  Le  bec  et  les  pieds  sont  noirs. 

Habite  les  Iles  Philippines. 

Sooï-MANGA  DE  Hasselt;  Citu^ris  Hasseltiiy  figuré  par  M. 
Temminck  sous  le  nom  de  neetarinia  Hasseltii,  pi.  376 ,  fig.  3. 

L'individu  mâle ,  le  seul  connu ,  a  la  queue  carrée ,  et  le 
bec  un  peu  court  et  légèrement  recourbé.  Le  sommet  de  la 
tête  et  l'occiput  sont  d'un  vert  chatoyant  lustré  de  jaunâtre. 
Toute  la  partie  supérieure  du  cou  est  d'un  noir  velouté; 
le  dos ,  les  scapulaires ,  les  petites  couvertures  des  ailes ,  le 
croupion ,  les  couvertures  de  la  queue  et  le  bord  des  pennes 


sou  1^ 

«ont  d*un  pourpre  chatoyant  en  vert  métallique.  Tout  le  de- 
vant  du  cou  et  la  poitrine  sont  d*un  pourpre  violet.  Le  ventre 
est  carmélite  foncé;  les  ailes  et  la  queue  sont  d^un  beau 
noir;  l'abdomen  est  d'un  noir  mat,  (Temm.) 

Cette  espèce,  assez  rare,  habite  l'ile  de  Java. 

Souï*iiAN6A  soDci;  Cinnyrù  soUtris  :  c'est  le  nectarinia  jo* 
loris  de  la  fig.  3  ,  pL  347 ,  de  M.  Temminck. 

Mâ/e.  Ce  seuï-manga  a  le  bec  grêle ,  recourbé  ;  le  devant 
du  cou ,  le  front,  sont  d'un  vert  foncé,  à  reflets  métalliques^ 
passant  au  pourpre  foncé.  Toilt  le  dessous  du  corps  est  d'une 
teinte  souci  ou  orangée  tr^  -  vive.  Les  plumes  des  flancs  ^ 
qui  revêtent  les  épaules,  sont  d'un  jaune  pur.  Les  parties 
supérieures  ont  une  teinte  olivâtre  terne;  les  ailes  sont  noirea 
et  bordées  d'oUvàtre;  la  queue  est  noire,  k  légers  reflets^ 
et  les  deux  pennes  latérales  sont  terminées  de  blanchâtre. 

Ce  souï-manga  habite  l'Ile  d'Amboine ,  d'où  il  a  été  rap- 
porté par  M.  Reinwardt. 

S0UÏ-MAN6A  A  JOUES  JAUNES,  Cinnyiis  ehryiogtfy^s*  Le  mâle 
de  cette  espèce  est  figuré,  dans  les  planches  enluminées  de  M. 
Temminck ,  sous  le  nom  de  neotarima  ehrysogenis  ^  pi.  3  88 ,  fig.  1  • 

Ce  sou'i-manga  provient  de  la  collection  de  deux  intéres* 
sans  voyageuVs ,  Kuhl  et  Van  Hasselt ,  trop  tôt  enlevés  aux 
sciences  qu'ils  cultivoient  avec  tant  de  succès.  Il  habite  Java, 
dans  le  district  boisé  et  sauvage  de  Bantam,  et  se  nourrit 
uniquement  d'araignées,  ainsi  que  les  sotn^mangas  à  long  hee 
et  modeste;  car  on  a  observé  que  ces  espèces  ont  la  langue 
courte 'et  cartilagineuse.  Cette  habitude,  si  étrangère  aux 
vrais  cînn^ris  ou  nectarima^  avoit  porté  M.  Temminck  a  pro- 
poser une  coupe  destiilée  à  séparer  ce  petit  groupe  sous  la 
dénomination  à^arcuthnotera* 

Le  cinr^ris  ehrysogen^s  a  de  longueur  totale  environ  cinq 
pouces  et  demi.  Le  bec  seul  a  près  de  dix* huit  lignes.  Un 
vert  assez  pur  couvre  la  tête ,  le  cou  et  le  àfis;  les  ailes  sont 
d'un  vert  «divàtre ,  ainsi  que  la  queue ,  qui  est  égale.  Le  gris 
et  le  vert  nuancent  la  poitrine.  Le  ventre,  les  couvertures 
de  dessous  la  queue  sent  d'un  vert  jaunâtre.  Les  oreilles  sont 
recouvertes  d'une  petite  toufi*e  jaune.  Une  ligne  de  la  même 
couleur  surmonte  Teetl  et  l'entoure  comme  un  sourcil.  Le  bec 
est  très -long  et  de  couleur  brune;  les  pieds  sont  d'un  brun 


"  sou 

clair  suivant  le  texte  ^  et  ont  été  figurés  couleur  de  chair  dans 
la  planche. 

Habite  Java. 

Souï-MANGA  A  LONG  BEC,  Cinnyris  longirostratus , .û^uré  pL 
84 ,  fig.  1 ,  sous  le  nom  de  neclarinia  Longirostra» ,  Temmk.  Cest 
IVspèce  65/  du  genre  Certkia  de  Latham ,  et  le  prilandun  des 
Javanois,  suivant  M.  Horsfîeld. 

Les  individus  les  plus  grands  de  cette  espèce  ont  six  pouces 
mx  lignes.  Le  bec  a  un  pouce  dix  lignes.  L*oiseau  est  en 
entier  d*une  teinte  olivâtre  sur  les  parties  supérieures.  Les 
pennes  alaires  sont  brunes,  bordées  d'olivâtre;  les  pennes 
caudales  sont  noirâtres  ,  terminées,  par  du  blanc.  L'espace 
entre  l'œil  et  le  bec  ,  la  gorge  et  le  devant  du  cou  ,  est 
blanc  ;  tout  le  reste  est  d'un  jaune  clair.  La  mandibule  supé- 
rieure du  bec  est  noire,  et  Finférieure  est  blanche  en -des- 
sous. 

Ce  souï-manga  habite  les  iles  de  Java  et  de  Sumatra.  On 
le  trouve  aussi,  dit- on,  dans  l'Inde. 

•  Souï-MANGA  MODESTE,  Cinnyiis  inomatus  :  c'est  le  neetarinia 
inotfuUa  de  la  pi.  84 ,  fig.  2 ,  de  Temminck.  M.  Horsfield  l'a 
décrit  sous  le  nom  de  cinnyris  affinis  :  c'est  le  chess  des  Ja- 
vanois. 

Ce  souï-manga  a  prés  de  sept  pouces.  Les  pieds  et  la  man- 
dibule inférieure  sont  bruns.  Des  petites  plumes  écaillées 
'garnissent  le  front.  Tout  le  dessus  du  corps  est  d'une  teinte 
verte  uniforme ,  tirant  sur  l'olivâtre.  La  queue  est  de  cette 
couleur  :  elle  a  du  noir  au  bout,  et  les  pennes  sont  terminées 
en  dessus  de  gris  et  en  dessous  de  blanc.  Le  bord  des  ailes  est 
jaunâtre  clair  ;  la  gorge  et  le  devant  du  coû  sont  marqués 
de  petites  stries  brunes  sur  un  fond  gris  ;  tout  le  reste  est 
cendré  blanchâtre,  marqué  de  gi^is  foncé.; (Temminck«) 

Cette  espèce  est  très- commune  à  Java. 

Souï-manga  pectoral;  Cinnyris  peetoralis ,  Temm, ,  pi.  i38, 
£g.  3.  Le  mâle  de  cette  belle  et.riche  espèce  a  seulement  été 
représenté. 

Une  calotte  d'un  vert  doré  couvre  le  sommet  de  la  tête.  Les 
petites  couvertures  des  ailes  et  du  dessus  de  la  queue  sont 
d'un  vert  métallique  foncé;  le  dos,  les  couvertures  moyennes, 
les  pennes  de  la  queue ,  sont  d'un  violet  pourpré  npir;  les 


c 


•  sou  ï5 

penAes  alaires  sont  birunes.  Une  large  crarate  d*un  rôuge 
vif^  bordée  d'azur,  prend: naissance  sous  le  bec  et. descend 
sur  la  poitrine.  Deux  touffes  de  plumes  dorées  occupent  les 
'Côtés  et  remontent  sur  les  épaules.  Le  ventre,  les  pieds ,  le 
beC)  sont  noirs. 

SoDÏ-MÂNGA  GRACIEUX  9  Cinn^ris  Upidus  :  e'est  le  cerlhia  /«- 
pida  de  Latham  $  le  grimper  eau  de  Malacea  de  Sonnerai ,  et  le 
nectarinia  lepida  de  Temminck,  pi.  126  9  fig.  1  et  2. 

Ce  souï-manga  a  de  longueur  totale  quatre  pouces  trois  k 
quatre  lignes. 

Mâle,  Il  offre  une  bande  violette,  qui  part  de  chaque  côté 
du  bec  y  descend  sur  les  côtés  du  cou  et  sépare  le  vert- 
foncé  -des  joues  du  cendré  roux  du  devant  du  cou.  Le  som- 
met de  la  tête,  la  nuque  et  le  dos,  ont  des  couleurs  mé- 
talliques qui  affectent  les  teintes  vertes  et  violettes.  Un  violet 
pur  couvre  les  épaules ,  le  milieu  du  dos  et  le  croupion.  Les 
ailes  sont  brunes ,  et  leurs  pennes  sont  bordées  de  verdâtre. 
Les  rectrices  sont  d'un  noir  violet,  bordées  de  vert  métalli- 
que. Tout  le  dessous  du  corps,  depuis  la  poitrine,  est  d'un 
beau  jaune.  (Temm.) 

Femelle.  Elle  est  un  peu  plus  petite  que  le  mâle  :  elle  est 
généralement  verdâtre  en  dessus,  jaunâtre  mêlé  de  vert  en 
dessous;  les  ailes  et  la  queue  sont  d'un  cendré  brun;  la 
gorge  est  blanc  -  jaunâtre  ;  le  bec  noir^  comme  celui  du 
mêde. 

'  Ce  souï-manga  habite  les  îles  de  la  Sonde  et  surtout  Java* 
Il  se  nourrit  d'araignées  et  de  petits  insectes. 

S0CÏ-MAN6A  DE  Manille;  Cinnyris  manillensis ,VMIU ^  Nouv. 
dict.  d'hist.  nat.,  tome  3i  ^  page  5o3.  L*auteur  de  l'Histoire 
des  oiseaux  de  Buffon ,  Montbeillard ,  regardoit  cette  espèce 
comme  une  simple  variété  du  souï-manga  .de  Madagascar. 
Linné  et  Latham  en  ont  fait  une  espèce  distincte  sous  le 
nom  de  certhia  manillensis,  que  M.  Vieillot  a  adopté. 

«  J'ai  vu ,  dit  Montbeillard  ,  dans  le  beau  cabinet  de  M* 
«  Mauduit  un  souï-manga  de  Tile  de  Luçou,  qui  a  la  gorge, 
«  le  cou  et  la  poitrine  couleur  d'acrer  poli ,  avec  des  reflets 
«  verts,  bleus,  violets,  etc.,  et  plusieurs  colliers,  que  le  jeu 
«  brillant  de  ces  reflets  paroit  multiplier  encore.  11  semble , 
«  cependant,  que  Ton  len  distingue  quatre  plus  constans* 


14  SOU 

«  L'inférieur  violet,  noirâtre,  le  suivant  marron ^  puis  un 
«  brun ,  et ,  enfin  ,  un  jaune.  Il  y  a  deux  taches  de  cette 
«  couleur  au-dessus  des  épaules;  le  reste  du  dessous  du  corps 
«  est  gris  olivâtre;  le  dessus  du  corps  est  vert  foncé,  avec 
«  des  reflets  bleus ,  violets ,  etc»  ;  les  pennes  des  ailes  et  les 
<t  couvertures  supérieures  de  la  queue  sont  d'un  brun  plus 
«  ou  moins  foncé,  avec  un  œi}  verdàtré.Jl  a  de  longueur 
«  totale  un  peu  moins  de  quatre  pouces.  ^ 

Cet  oiseau  habite  l'île  de  Luçon. 

Souï-MANGA  d'Amboine,  Cinwyris  amhoineruis.  Cette  espèce 
est  probablement  mal  décrite»  Latham  l'a  fait  connoitre  sous 
le  nom  de  eerlhia  atnhoinensisj  d'après  Séba  (  tom.  12 ,  p.  62 , 
tab.  3 ,  fig.  2  ).  I<e  peu  de  foi  qu'on  doit  ajouter  aux  cita*- 
tions,  souvent  erronnées,  du  recueil  de  Séba,  font  douter  de 
cette  espèce,  dont  Brisson  avoit  fait,  sans  doute  avec' raison, 
un  colibri.  Quoi  qu'il  en  soit ,  cet  oiseau  a  la  tête ,  la  gorge , 
le  cou ,  'faunes  et  verts  ;  le  dessus  du  corps  est  d'un  cendré 
gris  ;  la  poitrine  d'un  rouge  fulgide  ;  le  ventre ,  les  cuisses 
et  le  dessous  de  la  queue  verts  ;  les  couvertures  des  ailes  sont 
noires,  et  celles-ci  sont  bordées  de  jaune  et  les  pennes  li« 
sérées  de  vert  clair  ;  le  bec  est  jaunâtre. 

La  patrie  de  cet  oiseau,  très -riche  en  couleurs,  est  aa 
moins  douteuse. 

Souï-MANGA  AUX  AILES  DOUÉES,  Cin/v/vU  eJirytoptera.  Cette 
espèce  est  douteuse,  et  M*  Vieillot  ne  la  donne  que  d'après 
Latham ,  qui  l'a  décrite  sous  le  nom  de  oerthia  ehryioptera , 
et  qui  n'a  eu  en  sa  possession  qu'un  dessin  qu'on  lui  envoya 
du  Bengale. 

Ce  souï-manga  est  de  petite  taille,  varié  de  noir  et  de 
)aune.sur  la  tête  et  sur  le  cou.  Les  couvertures  des  ailes  sont 
d'un  jaune  doré  très -vif;  les  pennes  alaires  et  caudales,  le 
bec  et  les  pieds,  sont  noijrs. 

Sôuï-MANGA  AuaoRE  ;  Cinr^vis  suhflavus,  Vieill. ,  Nouv.  dicU 
d'hîst.  nat. ,  tome  3i ,  page  494.  Il  a  le  front  vert-doré;  la 
gorge  et  le  devant  du  cou  d'un  bleu  d'acier  poli  ;  les  parties 
postérieures  d'une  belle  couleur  aurore  très -vive;  les  ailes 
et  la  queue  vertes;  la  tête  et  le  dessus  du  cou  d'un  rouge 
très-clair;  le  bec  noir  et  les  pieds  bruns.  ( Vieillot. j 

Cet  oiseau  est  indien» 


sou  i5 

Sotï-MANGA  AZ17A1&,  Cinnyriê  asiatiùus.  Un  dessin  de  cette 
espèce  fut  envoyé  des  Indes  à  Latham  avec  le  nom  de  sugar 
enter  ou  sucrier ,  dont  il  a  fait  son  eerthia  asiatiea.  Cet  auteur 
lui  donne  quatre  pouces  environ  de  longueur.  Son  plumage 
est  d'un  beau  bleu,  excepté  les  ailes,  qui  sont  d'un  brun 
noirâtre  ;  le  bec  et  les  pieds  sont  noirs. 

Souï-MANGA  DisTiNGDé,  Cinnyris  orriatus*  Le  mâle  et  la  fe- 
melle sont  représentés  pi.  i38,  fig.  i  et  a  des  planch'es  colo- 
riées de  M.  Temminck.  Le  bec  est  grêle  et  légèrement  re- 
courbé. 

Malt*  Le  front  et  la  gorge  sont  d'un  bleu  métallique,  ainsi 
que  le  dessus  de  la  queue ,  dont  les  pennes  sont  bordées  de 
blanc.  Tout  le  dessus  du  corps  et  les  ailes  sont  d'un  vert 
olivâtre  uniforme.  Le  bas  de  la  poitrine  et  le  ventre  sont  d'un 
jaune  pur;  le  bec  et  les  pieds  sont  noirs. 

La  femelle  est  grise  en  dessus,  blanchâtre  en  dessous;  une 
large  tache  fauve-clair  occupe  l'abdomen  ;  du  violet  colore 
les  épaules  ;  la  queue  est  étagée ,  brune  en  dessous  ;  chaque 
penne  est  terminée  par  du  gris  ou  du  blanc  sale. 

Souï-MANGA  DE  KuHL ,  Cifwyris  Kuhliù  M.  TemminclL  a  dédié 
ce  joli  souï-manga  à  Kuhl ,  habile  naturaliste  voyageur ,  sous  le 
nom  de  neetarinia  Kuhlii,  et  a  £guré  le  mâle  et  la  femelle 
pi.  376,  fig.  1  et  3. 

Le  mâle  adulte  a  toute  la  partie  supérieure  de  la  tête,  Ijrs 
couvertures  de  la  queue  et  une  partie  des  deux  pennes  de 
la  queue,  d'un  vert  métallique ,  excepté  le  croupion,  qui  est 
d'un  jaune  doré  trés-vif.  La  gorge,  le  devant  du  cou  etlaligo^ 
moyenne  de  la  poitrine  sont  d'un  rouge  cramoisi.  Sur  le 
devant  du  cou  se  dessine ,  en  V  renversé ,  une  bande  bleue 
chatoyante  ;  le  ventre  est  d'un  vert  noirâtre  ;  mais  le  carac- 
tère le  plus  saillant  de  cette  espèce  se  trouve  dans  la  blan- 
cheur éclatante  des  plumes  des  flancs  et  du  dessous  des  ailet« 
Les  mâles  en  mue  manquent  de  vert  métallique  a  la  tête  ,■  et  il 
est  remplacé  par  un  vert  terne.  La  bande  bleue  n'est  point 
visible  ou  est  foiblement  indiquée,  et  le  cramoisi  est  tapira 
de  plumes  grises.  (Temmk.) 

Déchue  de  la  brillante  parure  du  mâle ,  la  femelle  (  fig.  a  ) 
est  sur  la  poitrine  et  le  cou  d'un  gris  verdâtre,  plus  foncé 
sur  le  sommet  de  la  tête.  Les  fiaxàcs  sont  4'un  blanc  argenté; 


î6  SOU 

le  peste  du  plumage  est  d'un  vert  analogue  à  celui  du  dos 
du  mâle. 

Cette  espèce  faabite  File  de  Java. 

Souï-MANGA  MOU8TAC  ;  Cinnpis  mjfslaealis  y  Temmk.,  pL  1 26  ^ 
fig.  3.  On  ne  connof  t  que  le  mâle  de  cette  belle  espèce ,  dont 
la  queue  est  étagëe,  très- longue,  ayant  les  deux  pennes  du 
milieu  très -prolongées* 

De  chaque  côte  du  bec  se  dessine  une  petite  moustache 
d'un  violet  métallique  très-brillant.  Cette  couleur  se  fait  re- 
marquer aussi  sur  le  croupion  et  sur  toutes  les  pennes  de  la 
quÈue^  sur  la  tête ^  où  elle  forme  une. calotte:  le  cou,  le 
dos,  la  poitrine,  sont  d*un  rouge  éclatant;  les  ailes  sont  d*un 
cendré  noirâtre;  le  milieu  du  ventre  est  d'un  beau  gris;  le 
reste  des  parties  inférieures  est  d'un  blanc  pur  ;  les  pieds  sont 
d'un  brun  rougeâtre. 

Sa  longueur  est  d'un  peu  plus  de  quatre  pouces. 

Ce  souï-manga  habite  Java  et  se  nourrit  d'insectes,  et 
surtout  d'araignées* 

Souï-MANGA  MÉTALUQUE,  Ciniiyris  metalUcus,  Dans  la  planche 
3479  M.  Temminck  a  figuré,  n.^  1  et  2 ,  le  mâle  et  la  femelle 
du  nectarinia  metalUca. 

Cette  espèce  a  beaucoup  de  rapport  avec  le  tucrier -figuier 
de  Levaillant  (  Ois.  d'Afriq. ,  vol.  6  ,  p.  111,  fig.  2 ,  pi.  293), 
et  M.  Temminck,  les  comparant  l'un  à. l'autre  ,  trouve  que 
dans  le  «S.  métallique  le  bec  est  moins  court  et  plus  arqué, 
que  les  filets  de  la  queue  sont  plus  larges  et  que  les  teintes 
offrent  aussi  des  différences. 

Mâle.  La  tête ,  le  devant  du  cou ,  le  dos ,  les  petites  cou- 
vertures des  ailes  ,^  sont  d'un  vert  brillant  métallique.  Un  demi- 
collier  d'un  bleu  vif  pourprée  et  métallique  ceint  la  région 
thoracique.  Toutes  les  autres  parties  inférieures  sont  d'un 
jaune-jonquille  agréable;  une  bande  jaunâtre,  claire,  traverse 
le  croupion ,  dont  la  teinte  est  la  même  que  celle  du  collier  ; 
toutes  les  pennes  de  la  queue  et  les  deux  filets  sont  d'un 
noir  '  glacé  de  bleu  métallique  1  l'aile  est  noire ,  maïs  les 
moyennes  couvertures  sont  d'un  bleu  pourpré.  Le  mâle  prend 
en  hiver  la  livrée  de  la  femelle.  (Temm.) 

Femelle*  Celle-ci  diffère  beaucoup  plus  que  le  mâle  du 
sunrier-figuiffr  de  Levaillant.  Toutes  les  parties  supérieures  du 


sou  17 

Corps  sont  revêtues  de  gris  glacé  et  cendré  plus  foncé  sut 
les  ailes ,  doot  les  pennes  sont  lisérées  de  blanchâtre  ;  la 
queue,  satis  filets,  est  d'un  noir  à  légers  reflets;  toutes  les 
pennes  sont  frangées  de  blanchâtre  et  terminées  en  dessus 
de  blanc  ;  la  gorge  et  Tabdomen  sont  blanchâtres,  et  le  reste 
des  parties  inférieures  est  d'un  jaune  citron  clair;  bec  et 
pieds  noirs» 

Cette  espèce  a  été  trouvée  par  M.  Ruppel  en  Nubie,  dans 
les  environs  de  Dongola. 

Socï-MANGA  A  OREiLLON  viotET,  Çinnyris  phœnieotis.  M.Tem* 
xninck  donne,  dans^la  pL  388,  fig.  2,  la  femelle  de  cette 
espèce,  dont  le  mâle  avoit  été  figuré  pi.  108  ,  fig.  1  (i8/livr.). 
Ce  souï-manga  a  le  bec  court  et  droit,  et  a  même  été  placé 
dans  les  becs -fins  sous  le  nom  de  sylvia  cingalensis,  M.  Tem- 
minck  dit  qu'il  vit  de  la  même  manière  que  les  autres  souï'- 
mangas,  et  que,  comme  ceux-ci,  sa  langue  est  en  trompe  et 
se  darde  au  centre  des  fleurs  pour  en  extraire  la  matière  su» 
crée,  et  que  les.souï-mangas  à  bec  court  doivent  aîusi  re- 
chercher les  fleurs  à  corolles  ou  à  calices  peu  profonds. 

Mâle.  Le  souï-manga  à  oreillon  violet  a  été  figuré  par  M» 
Temminck ,  pi.  1 08 ,  fig.  i ,  et  forme  une  section  avec  quel<- 
ques  autres  espèces  à  bec  de  motatille.  Il  est  décrit  dans 
Brown  {ZooL  illusL,  p.  82,  t.  Sa). 

Le  mâle  de  cette  espèce  aie  bec  de  la  longueur  de  la  tête; 
l'occiput  d'un  vert -doré  brillaut)  ainsi  que  la  nuque,  le  dos 
et  les  petites  couvertures  des  ailes;  les  grandes  couvertures 
et  les  pennes  sont  d'un  brun  mat  ;  celles  de  la  queue  sont 
noires ,  lisérées  de  vert  métallique.  Les  joues  sont  d'un  pour- 
pre irisé,  et  une  bande  violette  très -éclatante  les  entoure, 
en  prenant  naissance  au-dessous  des  yeux  et  s'étendant  sur 
les  côtés  du  cou.  La  poitrine ^et  le  cou  sont  fauves;  tout  le 
dessous  du  corps  est  d'un  jaune  vif.  Il  a  de  longueur  un  peu 
plus  de  quatre  pouces. 

Femelle*  Toutes  les  parties  supérieures  dû  corps  ^  la  téte^ 
les  joues ,  les  côtés  et  la  partie  postérieure  du  cou ,  sont  d'un 
vert  terne  ;  les  ailes  et  la  queue  brunes  9  lisérées  d*olivâtre  ; 
la  penne  extérieure  de  la  queue  est  cendrée,  et  la  suivante 
est  aussi  terminée  par  cette  couleur.  La.  gorge  et  le  devant 
du  cou  sont  d'un  brun  marron;  toutes  les  autres  parties  ia<« 
5o.  a 


18  SOU 

férieures  sont  îaunes»  Le  bec  est  subulé ,  noir ,  et  a  mandi^- 
bules  assez  analo^es  à  celles  des  becs -fins  {sjlvia). 

Habite  les  iles  de  Java  et  de  Sumatra ,  et  peut-être  Tile  de 
Ceilan. 

Souï-MANGA  aouGE  ET  GRIS;  Cinnyris  rubrocana,  Temm. , 

pi.  108  ,  fig.  2  et  3  ,  mâle  et  femelle.  Cette  espèce  appartient 

encore  aux  souï-mangas  à  bec  court  et  droit.  Elle  a  été  figurée 

par  Levaillant  (Ois.  d^Afriq.,  t.  3,  pi.  i36)  sous  le  nom  de 

figuier  rouge  et  gris» 

Mâle.  La  tête,  la  nuque,  les  côtés  et  le  devant  du  cou  , 
le  dos  ,  le  croupion  et  les  couvertures,  de  dessus  la  queue , 
d^un  beau  rouge,  un  peu  plus  clair  sur  la  gorge  qu^aux  au- 
tres parties;  la  poitrine  et  les  flancs  cendrés;  Tabdomen  et 
les  couvertures  inférieures  de  la  queue  blancs;  les  ailes  et  la 
queue  d'un  bleu  noirâtre  ,  à  reflets  d'acier  poli;  enfin, le  bec 
et  les  pieds  noirs. 

La  femelle,  ou  le  mâle  dans  la  mue,  est  blanchâtre  en  des- 
sous, avec  des  teintes  grisâtres  sur  les  côtés,  brun  -  rougeâtre 
en  dessus;  le  croupion  rouge;  les  ailes  et  la  queue  brunes, 
avec  dé  légers  reflets  d'acier  poli  ;  le  bec  est  blanchâtre  à  la 
base.  (Temm.) 

Cette  espèce  habite  Java ,  Banda  et  Sumatra. 
Souï-MANGA  DE  Clémence  ;  Ciiinyris   Clementiœ,  Lesson, 
tab.  3o ,  fig.  2  (  Zool.  de  la  Coquille  )• 

Le  mâle  de  ce  souï-manga,  qui  est  le  seul  que  nous  con- 
noissions,  a  de  longueur  totale  trois  pouces  six  lignes.  Le  bec 
et  les  pieds  sont  noirs. 

Le  dessus  de  la  tête,  le  dos,  le  croupion,  les  grandes  cou- 
vertures des  ailes  sont  d'un  jaune-olive  uniforme.  Les  pennes 
alaires  sont  brunes,  bordées  de  jaune.  La  queue  est  légère- 
ment inégale  ou  composée  de  pennes  un  peu  étagées  et  de 
couleur  brun-foncé.  Tout  le  devant  du  corps ,  depuis  la  gorge 
jusqu'à  la  poitrine  ,  est  d'un  noir  d'acier  violet  métallique. 
Le  ventre  est  d'un  noir  de  velours.  Deux  toufies  d'une  cou- 
leur  aurore  très-vive,  occupent  les  côtés  de  la  poitrine.  Le» 
plumes  de  la  région  anale  et  des  flancs  sont  olivâtres. 

Ce  sou4-maBga  a  été  tué  par  moi  dans  les  bois  qui  recou- 
vrent les  montagnes  de  la  Soya,  dans  l'île  d'Amboine.  Il  est 
dédié  k  Clémence  Dumpnt ,  mon  épouse ,  élève  de  M.  Huet 


sou  19 

pour  l'iconographie  zoologique ,  et  fille  de  Tauteur  de  roràî* 
thologle  de  ce  Dictionnaire.    • 

Souï-MAKGA  FIGUIER  ;  Cinnyris  platuras,  Vieill.  Levaillant  a 
décrit  cet  oiseau  sous  le  nom  de  sucrier-figuier  ^  dans  la  figure  2 
de  la  planche  293  de  ses  Oiseaux  d* Afrique. 

La  tète ,  le  cou ,  la  gorge ,  le  dos  et  le  bord  externe  des 
couvertures  des  ailes,  sont  d'un  Vert  bronzé ^  à  reflets  dorés , 
passant  au  violet  sur  le  croupion  et  sur  les  couvertures  su- 
périeures de  la  queue.  Les  pennes  alaires  et  caudales  sont 
brunes;  les  pennes  intermédiaires  de  la  queue  sont  très-lon- 
gues,  étroites,  dorées  et  irisées,  et  terminées  en  palette.  La 
poitrine  est  d'un  jaune  clair;  le  bec  est  court,  presque  droit 
et  noir. 

La  femelle  est  dVn  gris-roux  olivâtre ,  offrant  supérieure- 
ment quelques  teintes  dorées;  le  mâle  en  mue  lui  ressemble, 
suivant  M.  Vieillot.  t 

Ce  souï-manga  est  très- commun  au  Sénégal. 

Souï-MANGA  ÉCLATANT;  CimvyHs  splcndeiu ,  Vieill.,  pi.  2.  11 
a  de  longueur  totale  environ  cinq  pouces  :  la  gorge,  le  cou  , 
le  dos  et  le  croupion  sont  ornés  d'un  violet  éclatant,  à  re- 
flets vert- doré.  La  poitriffie  brille  d'un  rouge  vif,* passant 
au  violet  irtférîeurement  ;  le  veûtre ,  à  sa  partie  supérieure , 
est  bleu  violet,  et  noir  inférteurement ;  deux  touffes  de 
plumes  jaunes  occupent  les  côtés  de  la  poitrine.  Les  cou- 
vertures de  la  queue  j  le  bord  externe  des  pennes,  le  coude 
des  ailes,  sont  d^un  vert  doré;  le  bec  et  les  pieds  sont 
noirs. 

Il  habité  l'Afrique ,  et  notamment  le  Congo. 

Souï-MANGA  éBi.outssANT  :  Cinnyris  splendidus^  Vieill.;  Cer^ 
thia  splendida ,  Shaw  (  Levaillant ,  pi.  295).  Cette  espèce  est 
remarquable  par  l'éclat  du  violet ,  à  reflets  pourpres  et  d'aziii* 
qui  recouvrent  la  fête ,  le  cou ,  la  poitrine ,  les  flancs  et  le 
ventre.  Des  poînfis  d'un  rouge  vif,  teintés  d'or  et  d'émeraude , 
sont  di^éminés  sur  ces  parties.  Le  dos ,  les  plumes  scapulaires , 
les  couvertures  supérieures  de  la'  queue,  le  croupion,  sont 
d'un  vert  doré;  les  pennes  alaires  et  caudales  sont  d'un  noir 
velouté;  bec  et  pieds  noirs. 

La  femelle  est  d'un  brun  terreux  en  dessus  j  d'un  brtftt 
olivâtre  sur  les  ailes  et  sur  la  queue  ;  gttsàtre  en  deissout« 


ao  sou 

Elle  place. son  nid  dans  le  tronc  vermoulu  des  mimosa,  et 
pond  de  quatre  à  cinq  œufs  blancs. 
,  Habite  TAfrique. 

SoDÏ-MANGA  A  GORGE  GRISE;  Cinnyris  cinereicollis  ,  VieilL^v 
Nouv.  Dict.  d^hist.  nat. ,  p.  5oa ,  t.  3i. 

La  gorge  et  le  devant  du  cou  sont  gris^  passant  au  bleuâtre 
sur  la  tête  et  sur  le  cou.  De  Tangle  de  la  commissure  du  bec 
part  un  trait  noir,  qui  borde  le  bas  des  joues  et  les  c6tés  du 
menton  ;  les  ailes  et  le  dessus  de  la  queue  sont  d'un  vert 
foncé  ;  la  poitrine  et  les  parties  postérieures  sont  jaunes ,  et 
les  couvertures  inférieures  de  la  queue  sont  blanches  ;  bec 
alongé  et  noir,  ainsi  que  les  pieds* 

Cet  oiseau  est,  dit- on,  d'Afrique. 
.  Souï-MANGA  GAMTOCiN  :  Cinnyris  collaris,  Vieill.;  c'est  le 
Sucrier  gamtocin  ou  Cordon  bleu  de  Ley aillant ,  fig.  i  et  a  , 
pi.  299,  de  son  Histoire  des  oiseaux  d'Afrique.^ 

Cette  espèce  a.  la  tête ,  le  cou ,  le  manteau ,  le  croupion , 
les  couvertures  des  ailes  et  le  dessus  de  la  queue  d'un  vert- 
jaunâtre  doré.  Une  ceinture  bleue  traverse  la  poitrine;  les 
parties  postérieures  sont  d'un  jaune  vif  ;  les  pennes  alaires 
sont  bordées  de  vert  doré}  le  bec  et  les  pieds^  sont  noirâtres* 
La  femelle  n'a,  poiqt  de  ceinture  bleue;  ie  jaune  de  sa 
livrée  est  aussi  moifis  vif*  Le  jeune  âge  se  rapproche  de 
celle-ci. 

Le  cordon  bleu  gamtacin  habite  les  environs  de  Gamtous, 
frés  le  cap  de  Bonne -Espérance,  où  il  a  été  découvert  par 
Levaillant. 

Souï-MANGA  A  FRONT  DORÉ  j  Cin^^ris  aurifrons ,  Vieill* ,  pi.  5. 
Ce  soui-manga  est  remarquable  par  son  plumage  noir  ve- 
louté, sur  lequel  tranche  la  calotte  d'un  vert  doré  qui  couvre 
le  front  et  le  sommet  de  la  tête  ^  et  par  le  rouge  éclatant  ou 
violet  métallique  qui  occupe  le  devant  de  la  gorge.  Des 
plumes  azurées  revêtent  les  épaules  et  couvrent  le  croupion. 
Sa  longueur  est  de  cinq  pouces  cinq  lignes.  Le  bec  et  les  pieds 
sont  noirs. 

Le  jeune  âge  de  ce  souï-manga,  représenté  pU  6  des  Oi- 
seaux dorés,  a  son  plumage  brunâtre  mélangé  de  gris-blanc, 
sans  bleu  d'acier  aux  ailes ,  ni  au  .crpupion  :  le  vert  doré  de 
la  tête  est  moins  prononcé. 


sou  31 

LevaîUant,  fig*  s,  pi.  294,  a  représente  la  femelle  sous  le 
nom  de  sucrier -velours.  Elle  est  d^un  gris -brun  olivâtre  sur 
la  tête,  le  dessus  du  cou  et  da  corps,  et  noire  sur  le  devant 
du  cou  ;  le  reste  est  d'un  gris  olivâtre.  Le  mâle  en  habit  d'hi-^ 
ver  lui  ressemble,  si  ce  n'est  la  calotte  verte  et  la  plaque 
violette  de  la  poitrine  ,  qui  ne  changent  point. 

Cette  espèce,  d'après  Levaillant,  niche  dans  les  trous  d'ar- 
bres et  dans  les  buissons  ,  et  pond  cinq  œufs  grisâtres  ^  ponc- 
tués de  vert -olive. 

Le  soQÏ-manga  à  front  doré  habite  assez  abondamment  les 
environs  du  cap  de  Bonne  -  Espérance. 

Souï-MANGA  A  FRONT  BLEU,  Cinnyris fronfalis,  Latham  décrit 
ainsi  le  certhia  frontalis.  Tête  brune,  ainsi  que  le  dos;  partie 
inférieure  du  corps  noirâtre;  pennes  alaires  et  caudales  noires; 
croupion  bleu ,  ainsi  que  la  face  et  le  tour  du  bec  ;  pieds  et 
bec  noirs.  Longueur,  quatre  pouces  et  quelques  lignes. 

Habite  l'Afrique. 

Souï-MANGA  EN  VELODRS  ;  Cinivyris  sericeus^  Lesson,  pK  3o, 
fig.  3 ,  de  la  Zoologie  de  MM.  L^Kon  et  Garnot. 

Ce  souï-manga  a  trois  pouces  six  lignes  de  longueur  totale* 
Comme  la  plupart  des  individus  de  ce  genre,  il  est  remar- 
quable par  l'éclat  dont  brillent  les  plumes  métallisées  qui  le 
revêtent.  En  effet ,  au  noir  velouté  et  doux  qui  forme  le  fond 
entier  de  sa  livrée,  succèdent  sur -plusieurs  parties  les  cou-> 
leurs  les  plus  riches. 

Peut-être  ne  seroit-il  pas  hors  de  propos  de  chercher  à  se 
rendre  compte  des  phénomènes  qui  se  passent  dans  la  colo- 
ration des  plumes  P  Comment  se  fait"  il  en  effet  qu'une  telle 
diversité  de  couleurs  soit  propre  aux  oiseaux ,  et  qu'on  n'ait 
jamais  essayé  ni  par  l'analyse  chimique  ^  ni  par  des  expé- 
riences de  physique ,  d'étudier  des  propriétés  si  remarquables? 
Ce  sont  les  teintes  métallisées  surtout  qui  doivent  nous  éton- 
ner. On  sait  qu'on  ne  les  rencontre  que  sur  un  seul  mammi- 
fère; tandis  que  les  oiseaux  des  climats  chauds,  et  surtout 
certaines  espèces,  en  ont  leur  livrée  parfois  entièrement  com« 
posée. 

Ou  attribue  généralement  la  couleur  des  plumes  à  l'arran- 
gement des  élémens  organiques  de  la  matière  cornée  de  la 
tige ,  des  Urnes  bu  barbes  et  barbules  qui  les  terminent,  en 


"  sou 

même  temps  qu'aux  matières  colorantes  qui  y  sont  introduites 
par  le  sang.  Mais  il  reste  encore  à  savoir  congiment  les  cou- 
leurs métalliques  sont  produites,  et  si  elles  doivent  leur  nais- 
sance à  ces  deux  causes  ou  bien  à  des  éiémens  encore  ina- 
perçus? 

Le  bec  et  les  pieds  du  souï-manga  en  habit  de  velours  , 
mâle ,  sont  noirs  :  les  pennes  alaires  sont  brunes  ;  le  sommet 
de  la  tête  est  recouvert  d'une  calotte  d'un  vert  d'émeraude. 
Les  couvertures  moyennes  des  ailes,  le  croupion,  le  dessus 
de  la  queue,  sont  également  d'an  vert -doré  très -brillant; 
le  devant  de  la  gorge  est  occupé  par  un  plastron  chatoyant 
violet  ou  plutôt  à  teinte  de  fer  spéculaire. 

Cette  espèce  habite  l^s  bois  des  alentours  du  havre  de  Do- 
réry,  à  la  Nouvelle- Guinée. 

Souï-manga  papou  :  Cinr^ris  Novœ  Guineœ^  Lesson. 

Nous  ne  conno)Sfions  pas  le  roàle  de  cette  espèce ,  qui  se 
rapproche  du  cinnyris  longirostris.  Son  bec  est  plus  long  et 
plus  élargi  à  sa  base  que  dans  plusieurs  autres  soui-mangas, 
et  a  prés  de  dix  lignes.  Sa  couleur  est  noire,  et  celle  des 
piedf  est  plombée.  Le  corps  a  de  longueur  totale,  de  la 
queue  à  la  base  du  bec,  plus  de  trois  pouces.  Tout  le  dessus 
du  corps  est  d'un  vert-olive  uniforme ,  plus  îaune  sur  le  crou- 
pion ;  les  pennes  alaires  ont  leurs  barbes  brunes  en  dedans, 
olives  en  dehors;  la  queue  est  égale,  très- courte,  brun -oli- 
vâtre en  dessus;  le  devant  de  la  gorge  est  vert- jaunâtre;  le 
ventre  est  d'un  jaune  très-légèrement  mélangé  d'un  peu  de  vert. 
.  Ce  souï-manga  habite  les  bopds  du  havre  Doréry ,  à  la  Non* 
v^lle- Guinée. 

'  Sodï-manga  Décoaé;  Cinnyris  eques,  Less., -figuré  pi.  3i  de  la 
Zoologie  de  la  corvette  la  Coquille, 

Ce  souï-manga  a  de  longueur  totale  trois  pouces  et  demi* 
Son  bec  et  ses  pieds  sont  noirs  ;  tout  le  corps ,  eu  dessus  comme 
en  dessous,  est  en  entier  de-  couleur  brune  fuligineuse  ;  one 
bandelette  étroite ,  d'un  rouge  de  feu ,  naît  au  bas  de  la  gorge 
et  s'arrête  au  haut  de  la  poitrine,  comme  un  ruban  de  che- 
valieK 

.  Cette  jolie  espèce,  nommée  amil  ou  amambo,  n'est  pas  rare 
dans  les  grands  arbres  qui  bordent  le  havre  d'Offack ,  dana 
nie  de  Waigieu. 


sou  a5 

Souï-MANGA  KOVGB  soRiâ  :  Cinnyrh  ruhro/usea,  Cuy»;  Cin- 
wyTis  nibarus,  Vieill. 

Cesouï-mangay  dont  la  patrie  est  inconnue ,  a  été  décrit 
pour  la  première  fois  par  M.  Vieillot,  pag.  49  des  Oiseaux 
dofés,  La  figure  qu'il  en  donne,  pi.  27,  le  représente  d'un 
rouge  doré  sur  le  corps ,  ayant  les  petites  couvertures  des 
ailes  d'un  violet  brillant^  et  les  pennes  alaires  et  les  rectrices 
brunes. 

11  est  long  de  trois  pouces  neuf  lignes;  son  bec. et  ses  pieds 
sont  noirs, 

Souï-MANGA  DE  SiCRRA —Leonb  ,  Cinn^is  quirUicolor,  Cette 
jolie  espèce,  très-bien  figurée  dans  la  planche  79  des  Oiseaux 
dorés  de  Vieillot,  est  le  certhia  venusta  de  Latham,  et  le  c<r- 
thia  venustas  de  Vieillot  (  Nouv.  Dict,  d*hist.  nat.  ). 

Le  front  et  la  poitrine  jusqu'au  milieu  du  ventre  sont  d'un 
violet  éclatant;  la  gorge  est  d'un  poupre  noir;  le  devant  du 
cou  et  le  croupion  sont  azurés  ;  le  derrière  de.  la  tête ,  du 
cou,  du  dos,  sont  d'un  vert  d'émeraude,  ainsi  que  les  pennes 
caudales.  Les  ailes  sont  brun  -  roux  ;  le  ventre  est  marron  ; 
la  base  du  bec  est  jaunâtre;  sa  pointe  est  brune,  ainsi  que 
les  pieds. 

£lle  ar  trois  pouces  neuf  lignes  de  longueur  totale ,  et  ha- 
bite l'Afrique. 

Souï-MANGA  VEBI  A  COHGE  ROUGE  :  Cinnyrisviridis,  Vieill.; 
Certhia  viridis  et  afra^  Lath.  ;  pi.  347  des  Ois.  d'Edwards  ;  et 
tom.  2  ,  pi.  116,  fig.  3 ,  du  Voyage  aux  Indes  de  Sonnerat. 

M«  Sonnerat  nous  apprend  que  cet  oiseau  chante  aussi  bien 
que  le  rossignol;  mais  il  a  sur  notre  coryphée  des  bois  l'avan- 
tage de  charmer  en  même  temps  les  oreilles  et  les  yeux. 
Paré  de  riches  et  brillantes  couleurs,  son  plumage  offre  un 
vert -clair  chatoyant  sur  la  tête,  le  cou,  la  partie  antérieure 
du  dos  et  les  petites  couvertures  des  ailes;  un  bleu  de  ciel 
sur  le  croupion  ;  une  teinte  mordorée  sur  les  ailes  et  la  queue, 
et  un  beau  rouge  sur  la  gorge;  le  bec  et  l^s  pieds  sont  noirs. 
Taille  du  serin.  On  trouve  cet  oiseau  au  cap  de  Bonne -Es- 
pérauce. 

Latham  a  fait  un  double  emploi  en  décrivant  ce  souï- 
manga  une  seconde  fois  dans  le  supplément  de  son  General 
^nopsis,  sous  le  nom  de  blue  rumped  creepet* 


a4  SOU 

M.  Levaillant  nous  assure  (article  de  son  sucrier  a  plastron 
rouge)  que  cet  oiseau  est  le  souï-manga  à  collier,  mais  qu'on 
s'est  trompé  en  lui  donnant  la  gorge  rouge  au  lieu  de  la  poi- 
trine. (Vieill.) 

'     SOUÏ  -  MAN6A    VIOLET   A    FOITRINE    ROUGE   :    Cmnp-is    disCOlOT  , 

VieilL;  Cerlhia senegalensis ,  Lath.;  Oiseaux  dorés,  pi.  8.  C'est 
le  Souï-manga  violet  a  poitrine  rouge  de  Bufibn,  le  Sénégal^ 
creeper  de  Latham ,  et  le  Certhia  senegalensis  de  Linné. 

Jl  a  quatre  pouces  quatre  lignes  de  longueur.  Son  bec  et 
ses  pieds  sont  noirs;  un  vert-doré  éclatant  couvre  le  sommet 
de  la  tête  et  le  gosier;  une  ligne  longitudinale  de  cette  cou* 
leur  part  de  la  mandibule  inférieure  et  se  termine  sur  les 
côtés  de  la  gorge  en  passant  sur  les  yeux.  La  gorge  et  la  poi- 
trine sont  variées  de  bleu ,  de  violet,  de  vert  et  de  rouge , 
changeant  en  brun  ou  en  rçuge  à  teinte  uniforme,  suivant 
ïes  reflets  de  la  lumière.  Un  brun  vineux  velouté  colore  le 
cou,'  le  dos,  le  croupion  et  le  ventre.  * 

Le  Souï-manga  rayé,  pi.  9  des  Oiseaux  dorés  de  Vieillot, 
est,  d'après  cet  ornithologiste^  très- probablement  la  femelle 
de  l'espèce  que  nous  venons  de  décrire,  ou  peut-être  le  |eune 
âge. 

Le  mâle  en  habit  d'hiver  est  d'un  brun  grisâtre  sar  toutes 
les  parties  supérieures  du  corps,  des  ailes  et  de  la  queue;  la 
femelle  tire  sur  le  roussâtre  et  se  rapproche  beaucoup-  du 
mâle  en  mue. 

Ce  souï-manga  est  commun  au  Sénégal. 

Le  Souï-manga  varié,  figuré  pi.  21  des  Oiseaux  dorés 9  est 
probablement  une  femelle  ou  un  jeune  âge.  Du  Congo. 

Souï-manga  violet  ,  Ciru^ris  iodeus,  M.  Vieillot  rapporte 
cette  espèce  (pi.  13  )  *au  purple  indian  creeper  d'Edwards 
(pi.  265),  einnjrris  purpurata.  Elle  a  le  corps  violet,  à  ailes 
noirâtres ,  et  a  de  plus  que  le  souï-manga  pourpre  une  petite 
bande  marron  sur  le  haut  de  la  poitrine. 
.  De  rinde,  à  la  côte  de  Malabar. 

Souï-manga  vert  et  gris.  Ce  souï-manga,  figuré  pi.  2 S  des 
Oiseaux  dorés ,  est  sans  doute  en  plumage  incomplet.  La  tête 
est  bleue;  le  dessus  du  corps  est  vert  et  le  dessous  gris;  le 
bec  et  les  pieds  sont  noirs. 

Il  habite  la  côte  d'Angole. 


sou  as 

SoDi-MANGA  VEAT  ET  BRUN;  Cinnyiis  niiens,  Vieil!. ,  pL  34. 

Ce  souï-manga  est  vert  :  un  bleu  violet  y  nuancé  de  rouge 
terne,  recouvre  la  poitrine;  un  brun  mat  teint  le  ventre ^ 
les  ailes  et  la  queue;  le  bec  est  noir;  les  pieds  sont  bruns. 

Il  habite' la  côte  d'Afrique  au  Congo. 

Sooï-MANGA  TRICOJ.ORE  :  Cinr^ris  cuprœa,  Cuv.  ;  Ciwt^iê  fri^ 
color,  Vieill.  9  pi.  23;  Cerihia  œnea  ^  Sparrm.  (  Mus.  C^r/5. , 
fasc.  4,  pi.  78).  Ce  souï-manga  a  le  devant  du  corps  d'un 
rouge  cuivré  assez  brillant,  et  toutes  les  parties  postérieures 
brunâtres.  Les  couvertures  inférieures  de  la  queue  sont  d'un 
beau  noir;  le  bec  et  les  pieds  sont  bruns. 

Cet  oiseau,  ^ssez  commun  à  Malimbe  dans  le  Congo,  fré- 
quente principalement  les  arbres  des  bords  de  la  mer. 

Souï-manga  a  tête  bleue;  Cinnyris  cyanoeephalus ,  Vieill., 
pi.  7.  Cet  oiseau  est  remarquable  par  la  belle  teinte  d'azur 
violette  qui  revêt  la  tête  et  le  cou ,  jusqu'au  haut  du  ventre, 
et  qui  lui  fofme  une  sorte  de  mantille.  Les  parties  supérieures 
du  corps  sont  vertes,  et  le  ventre  est  gris -brun;  deux  fkis* 
ceaux  jaunes  occupent  le$  côtés  de  la  poitrine ,  comme  dans 
beaucoup  d'espèces. 

Il  est  commun  à  Malimbe  sur  la  côte  d'Afrique»         1 

Souï-manga  sougnimbindou  ,  Cinnyris.  sugnim^indiis.  M. Vieil- 
lot  (pi.  22J  a  conservé  à  cette  magnifique  espèce  le  nom  qu'elle 
porte  chez  les  Nègres  de  Malimbe,  à  la  côte  d'Afrique,  d'où 
elle  a  été  rapportée  par  M.  Perrein.  Il  la  nomme  Cinr^is  sur 
perbus  (t.  3i ,  p.  5i2,  du  Nouv.  Dict.  d'hist.  nat.),  et  décrit 
aiosi,  p.  44,  tom.  2,  des  Oiseaux  dorés,  cette  espèce  encore 
rare  dans  les  collections.  «Elle  surpasse  tous  les  souïrmangaspar 
«'  une  taille  plus  grande  et  des  couleurs  dont  l'harmonie  et 
«  la  beauté  ne  laissent  rien. à  désirer.  Sa  robe  réunit  le  co- 
«  loris ,  le  velouté  des  fleurs ,  l'éclat  des  métaux ,  les  reflets 
«r  des  pierres  les  plus  resplendissantes;  le  violet  pourpré  , 
f(  l'azur  et  le  vert  cuivré  régnent  sur  sa  gorge.  Cette  riche 
fc  alliance  est  séparée  du  rouge  velouté  de  la  poitrine  par 
«  une  étroite  ceinture  d'un  vert- doré  éclatant  :  toutes  ces 
«  nuances  s'isolent  sur  les  autres  parties  du  corps.  Le  bleu 
«  d'azur  couronne  la  tête;  le  vert  doré  domine  sur  l'occiput 
«  et  le  dessus  du  corps;  un  rouge  foncé  couvre  le  ventre  et 
4(  ses  côtés;  enfin,  le  tout  est  ombré  par  le  brun . noirâtre 


a6[  sou 

«  des  pennes  des  ailes  et  de  la  queue  ;  Tiris  est  rouge;  le 
«  bec  et  les  pieds  sont  noirs.  Elle  a  de  longueur  totale  six 
«  pouces.  » 

Ce  soui-manga  habite  TAfrique. 

SoDÏ-MANGA  OU  FROTEAy  Ccrthia  cdpensis. 

Cet  oiseau  a  long -temps  été  balloté  dans  plusieurs  genres: 
c*est  ainsi  que  Latham  en  a  fait  une  huppe  {upupa promerops) 
et  un  guêpier  {merops  cafer);  Linné,  les  certhia  chafybea,  ca- 
pensis  et  cafra;  Levailiant ,  un  sucrier ,  qu'il  a  nommé  du  protea 
d'après  Turbre  qu'il  fréquente  et  dont  il  recherche  le  nectar. 
C'est  le  Certhia  superha  de  Vieillot,  figuré  pi.  5  et  6  de  l'His- 
toire desPromérops,  et  son  Cinryrris  longicaudatus  dutom.  3i , 
pag.  5 1  o ,  du  Dictionnaire  d'histoire  naturelle. 

Levailiant  dit  que  les  colons  hôllandois  du  cap  de  Bonne- 
Espérance  lui  donnent  plusieurs  noms,  teb  que  ceux  de  ^i/eue 
en  flèche,  de  sucrier  à  longue  queue  y  de  roi  des  sucriers  ^  etc. 

Le  souï-manga  du  protea ,  mâle,  a  dix-huit  pouces  de  lon- 
gueur totale.  La  queue  à  elle  seule  en  a  dix  ;  le  sommet  de 
la  tête  est  d'un  gris  roussàtre,  et  l'occiput ,  comme  le  de»» 
sus  du  corps  et  les  premières  pennes  des  ailes  ,  sont  d'un 
brun  grisâtre;  le  croupion  est  olivâtre;  la  gorge  est  blanche 
et  encadrée  d'un  cercle  gris-brun;  la  poitrine  est  rousse  et 
le  ventre  est  taché  de  flammes  brunes  et  blanches  ;  les  cou- 
vertures inférieures  de  la  queue  sont  jaunes;  les  pennes  sont 
brunes  ;  bec  et  pieds  noirs. 

La  femelle  est  plus  petite,  et  sa  queue  moins  longue. 

Ce  souï-manga ,  commun  aux  environs  du  cap  de  Bonne- 
Espérance,  fait  son  nid  dans  les  protea,  avec  de  la  mousse 
et  des  herbes  ténues,  et  revêt  Tintérieur  de  bourre.  La  fe- 
melle pond  de  quatre  à  cinq  œufs  olivâtres. 

■ 

Le  Sooï- MAN6A  A  PLASTRON  ROUGE;  Cinnyris  smaragdinuSf 
Vieillot,  pi.  3oo ,  figuré  pi.  i  et  2  des  Oiseaux  d'Afrique  de  Le- 
vailiant ,  sous  le  nom  de  sucrier  à  plastron  rouge.  Le  mâle 
a  la  tête,  le  cou,  le  manteau  et  les  couvertures  des  ailes 
d'un  vert  émeraude  brillant  d'or;  un  collier  bleu  d'acier 
poli  ;  le  devant  du  cou  vert  doré  ;  la  poitrine  rouge;  le  crou- 
pion et  les  couvertures  supérieures  de  la  queue  d'un  bleu 
pourpré;  le  ventre  et  les  parties  postérieures  d'un  gris  oli- 
vâtre ;  la  queue  d'un  noir  glacé  de  bleu  ;  les  ailes  d'un  noir- 


sou  '^7 

trun  bordé  d*olivà(fe;  une  tache  jaune  sous  les  aisselles;  le 
hec  et  les  pieds  noirs* 

La  femelle  est  plus  petite  que  le  mâle,  d'un  gris» brun 
cendré  en  dessus,  d'un  gris  olivâtre  sur  la  poitrine  et  sur 
Its  flancs.  Cette  teinte  passe  an  blanc  sur  les  parties  posté- 
rieures ;  le  bec  et  les  pieds  sont  d'un  brun  noirâtre.  Le  màlc 
en  habit  d'hiver  n'en  diffère  que  par  la  tache  jaune  qui 
est  sous  les  ailes. 

Cette  espèce  niche  dans  des  trous  d'arbres.  Sa  ponte  est  de 
quatre  ou  cinq  i£ufs  d'un  blanc  bleuâtre,  piqueté  de  fauve. 
Le  mâle  a  de  grands  rapports  avec  le  soui-manga  à  collier  de 
Buffon  ;  mais  Levaillant  nous  assure  que  ce  sont  deux  es- 
pèces distinctes.  Celui-ci  diffère  principalement  en  ce  que 
son  plastron  rouge  est  plus  large  ;  que  le  dessous  du  corps 
est  d'un  gris  blanchâtre  et  qu'il  est  d'une  taille  plus  forte. 
(Vieillot.) 

•  Le  S00Ï-MAN6A  sucaiON  ;  Cinwp'h  pusillus^  VieiU.,  pi.  298 
des  Oiseaux  d'Afrique  de  Levaillant,  sous  le  nom  de  sucrion» 
La  tête  et  le  devant  du  cou  de  cet  oiseau,  qui  est  dé  la 
taille  du  troglodyte ,  reflètent  un  bleu«pourpre  vert  ;  le  dessus 
du  cou  ,  le  manteau ,  les  scapulaires  et  les  couvertures  supé- 
rieures des  ailes  sont  d'an  marron  pourpré;  les  pennes  inter- 
médiaires de  la  queue  et  le  bord  des  latérites,  d'un  vert 
bronzé;  les  couverturessupérieures  et  le  croupion  d'un  violet 
éclatant  ;  la  poitrine  et  les  parties  postérieures  d'un  or^tngé 
rougeâtre  ;  le  bec  et  les  pieds  noirâtres  ;  les  pennes  primaires 
noires  et  glacées  de  bleu  ;  l'iris  d'un  marron  vif. 

La  femelle  est  plus  petite  que  le  mâle,  et  en  diifère  en  ce 
qu'elle  a  toutes  les  parties  supérieures  d'un  vert  olivâtre; 
toutes  les  inférieures  d'un  jaune  très-pâle,  plus  foncé  sur  la 
poitrine  et  sur  les  flancs;  le  bec  et  les  pieds  noirâtres.  Le 
mâle  en  habit  d'hiver  lui  ressemble  ;  mais  la  couleur  jaune 
est  plus  foncée  sur  le  devant  du  cou*  (Vieillot.) 

Le  Bouï-MANGA  soLA  ;  Cinnyris  sola ,  Vieill.  Cet  oiseau  porte 
à  Pondichéry,  d'où  il  a  été  envoyé  par  M.  Leschenauit,  le 
nom  de  sola  silan.  Il  se  plait  aussi  dans  d'autres  parties  de 
l'Inde;  car  le  naturaliste  Macé  l'a  trouvé  au  Bengale.  La 
gorge  de  ce  souï-manga  est  d'un  bleu  foncé,  brillant  et  à 
reflets;  le  devant  du  çou  et  les  parties  postérieures  sont  d'un 


^8  sot 

jatine  jonquille;  la  tète  j  le  dessus  du  cou,  d'un  vert -doré 
changeant  ;  les  ailes  vertes ,  ainsi  que  la  queue ,  dont  les  deux 
pennes  extérieures  sont  blanches  à  leur  extrémité  ;  le  bec  est 
noir,  les  tarses  bruns  et  là  queue  arrondie. 

M.  Vieillot  a  fait  figurer,  dans  les  Oiseaux  dorés,  pi.  29 
de  THistoire  des  souï-mangas ,  sous  la  dénomination  de  souï- 
manga  à  gorge  bleue,  un  individu  qui  présente  de  grands 
rapports  avec  celui-ci.  (Vieillot.) 

Habite  Flnde. 

Le  SoDÏ-MANGA  A  QUEUE  NOIRE  :  Cinnyrîs  melanurus ,  Vîeîll.  ; 
Certhia  m«/ani/ra,  Lûthaui.  Ce  souï-manga,  auquel  Sparrman', 
qui  le  premier  l'a  décrit  (fasc.  1,  pi.  6),  donne  le  cap  de 
Bonne  -  Espérance  pour  patrie ,  a  le  bec  noir  ;  la  tête  et  le 
dos  violets;  la  poitrine  et  le  ventre  inclinant  au  vert;  les 
couvertures  des  ailes  brunes  et  bordées  d'olivâtre;  la  queue 
noire,  assez  longue  et  fourchue;  les  pieds  de  cette  couleur, 
et  les  ongles  jaunâtres  :  longueur  six  pouces  et  deux  lignes. 
(Vieillot.) 

Le  Socï -MANGA  NOIR  A  POITRINE  ROUGE  j  Cinhyrîs  erythro» 
thorax,  Vieill.  Cet  oiseau^  décrit  pour  la  première  fois  par 
M.  Vieillot,  et  rapporté  de  la  côte  d'Angole  par  M.  Perrein, 
est  un  des  plus  beaux  de  sa  famille.  Il  a  le  front  et  le  dessus 
de  la  tête  d'un  riche  vert  doré,  entouré,  prés  de  l'occiput, 
d'une  bande  qui  prend  un  ton  jaunâtre  ;  le  dessus  du  cou , 
les  scapulaires  «t  les  couvertures  des  ailes  d'un  noir  de  ve- 
lours, à  reflets  violets;  le  devant  de  cette  partie,  la  gorge, 
le  dos  et  le  croupion ,  d'un  violet  éclatant  ;  la  poitrine  et  le 
ventre  d'un  rouge  rembruni;  le  bas-ventre  gris;  les  ailes  et 
la  queue  d'un  brun -noirâtre  bordé  de  violet  sur  les  pennes 
caudales;  le  bec  et  les  pieds  noirs. 

Il  habite  l'Afrique. 

Le.  Souï-MANGA  Perrein  j  Cinnyris  Perreini ,  Vieill.  Cet  oi- 
seau, que  Perrein  a  rapporté  du  royaume  de  Congo,  est  de 
la  taille  du  souï-manga  à  front  doré.  Un  riche  vert- doré  à 
reflets  régne  sur  toutes  les  parties  supér^ures ,  les  ailes  et  la 
queue  ;  le  reste  du  plumage  est  d'un  noir  de  velours  ;  le  bec 
et  les  pieds  sont  d'un  noir  mat  ;  la  queue  est  échancrée* 
(Vieillot,  Dict.  d'hist.  nàt.) 

Le-  Socï -MANGA  DU  PAYS  DES  Marattes  ,  Cefthia  maraUa  , 


sou  29 

Lath*  Il  a  des  rapporta  avec  le  souï-matiga  aturé,  et  en  diffère 
en  ce  qu'une  teinte  pourprée  couvre  tout  son  corps,  et  que 
les  pennes  de  sa  queue,  excepté  les  intermédiaires,  sont  bor^ 
dées  de  violet  ;  en  outre ,  il  a  sur  les  côtés  de  la  poitrine 
une  touffe  de  plumes  jaunes ,  dont  il  n*est  pas  fait  mention 
dans  la  description  de  Tazuré.  (  Vieillot.  ) 

Le  Socï-MANGA  OMNICOLORE;  Certkia  omnieolor,  Lath.  Cet 
oiseau,  décrit  d'après  Séba,  habite  9  dit -il,  Ceilan.  Sa  lon- 
gueur est  de  huit  pouces;  un  vert  nuancé  de  toutes  sortes  de 
couleurs  éclatantes,  parmi  lesquelles  celle  de  Tor  semble  do* 
miner  9  est  répandu  sur  tout  son  plumage.  Ce  seroitla  plus 
grosse  et  la  plus  grande  espèce  de  souï-manga,  s'il  existe 
réellement  tel  que  Ta  fait  figurer  Séba.  (Vieillot.) 

Le  S0UÏ-MAN6A  oRANGé  i  Certhia  aurarUia ,  Lath.  Cet  oiseau , 
suivant  Smeatmann ,  se  trouve  en  Afrique.  Il  a  quatre  pouces 
de  longueur;  le  bec  noir;  les  pieds  d'une  teinte  sombre;  le 
dessus  du  corps  yert  ;  le  dessous  jaunâtre  ;  la  gorge  orangée  ; 
les  pennes  de»  ailes  et  de  la  queue  noires  ;  les  pieds  bruns* 
(Vieillot.) 

Le  Souï-MANGA  POURPRS  ;  Cinnyris  purpuratus ,  Vieill. ,  figuré 
pi..  11  des  Oiseaux  dorés  et  décrit  par  Montbeillard  sous  le 
nom  qu'il  porte  :  c'est  le  purple  indian  ûreeper  d'Edwards, 
figuré  pL  265^  Telle  est  du  moins  la  synonymie  que  donne 
M.  Vieillot,  quoiqu'elle  s'éloigne  un  peu  des  descriptions 
laissées  par  ces  auteurs. 

Le  souï-manga  pourpre,  figuré  par  Vieillot^  a  le  front  d'un 
bleu  noir  et  le  reste  de  la  tête  d'un  vert  changeant  en  violet 
pourpré ,  qui  prend  une  teinte  plus  sombre  sur  le  gosier  et 
la  gorge  ;  deux  touffes  de  plumes  jaunes  occupent  les  c6téf 
de  la  poitrine ,  dont  le  haut  est  séparé  de  la  gorge  par  deux 
bandes  transversales,  la  supérieure  d'un  violet  brillaiit  et  la 
seconde  d'un  beau  rouge.  Ce  violet  change  en  bleu  sur  les 
couvertures  des  ailes,  dont  les  pennes  sont  noires,  ainsi  que 
le  ventre,  le  bec ,  les  pieds  et  la  queue;  mais  ce  noir  prend 
une  teinte  bleuâtre  sur  cette  dernière.  11  a  de  longueur  to- 
tale quatre  pouces  et  demi.  Les  mandibules  sont  tréfr-lortes 
et  très- arquées. 

La  femelle  ou  le  jeune  âge  est  d'un  gris  olivâtre,  un  peu 
plus  foncé  sur  la  queue ^  et  d'un  blanc  grisâftre  sous  le  corps. 


3o  SOU 

Cet  oiseau  doit  être  de  l'Inde  ou  des  Philippines* 

Le  Sopï-MANGA  A  PLUMES  SOYEUSES  :  Cinnyris  bomhicinutf 
Vieill.  ;  variété  C  de  Yafriean  creeper  de  Latham,  Synops.  of 
"hirdsy  ou  oerthia  afra  de  Linné.  Cette  belle  espèce  «e  dis* 
tîngue  par  le  velouté  remarquable  de  ses  plumesj  par  le 
vert  d'émeraude  doré  du  dos,  des  couvertures  des  ailes  et 
de  la  queue;  une  calotte  verte  revêt  l'occiput  ;  un  bleu  d'acier 
bruni  passant  à  Tazur,  occupe  les  joues,  le  devant  du  cou^ 
de  la  gorge  et  de  la  poitrine;  une  ceinture  rouge  traverse 
cette  dernière  partie  ;  le  Tentre  est  bleu  ;  le  bec  et  les  pieds 
sont  noirs;  les  pennes  alaires  sont  d*un  noir  vif,  ainsi  que  le 
bord  de  l'extrémité  de  la  queue.  Elle  a  cinq  pouces  et  demi 
de  longueur  totale. 

Habite  l'Afrique, 

Le  Souï-MANGA  A  LONGUE  QUEUE  DU  CoNGO  ;  CinnyrU  ûau" 
àatus,  Vieill.  Nous  n'admettons  ce  souï-manga  cpmme  espèce 
que  d'après  M.  Vieillot,  qui  dit  l'avoir  soigneusement  com- 
paré avec  le  soui-manga  verUdoré  changeant,  à  longue  queue , 
du  Sénégal,  et  s'être  assuré  de  leurs  différences.  Cependant 
les  nuances  qui  les  séparent  sont  très-légères,  et  le  voisinage 
de  leurs  patries  respectives,  doivent  autoriser  à  ne  les  re- 
garder que  comme  une  variété  l'une  de  l'autre. 

Le  cinnyris  caudatus  est  figuré  planche  40  des  Oiseaux  dorés- 
Son  corpis  en  entier  est  d'un  vert-doré  très-brillant,  ainsi  que 
les  deux:  pennes  intermédiaires  de  la  queue.  Les  pennes 
alaires  et  caudales  sont  brunes;  le  haut  de  la  poitrine  est 
bleuâtre  ;  le  mîl|eu  de  la  poitrine  d'un  rouge  vif  et  le  bas- 
ventre  grisâtre;  le  bec  et  les  pieds  sont  bruns.  Il  est  de  la 
taille  du  pouillot  et  a  six  pouces  de  longueur  totale.  D'après 
les  renseignemens  fournis  à  M.  Vieillot  par  M.  Perrein,  il 
suce  les  fleurs  et  est  très -commun  à  Malimbe. 

M.  Vieillot,  page  62  du  tome  second  deThistoiredes  souûi 
mangas ,  lui  donne  pour  synonymie  les  noms  de  petit  souï-» 
manga  à  longue  queue,  grimpercau  à  longue  queue  du  Sénégal 
de  Brlsson,  squÏ' manga  vert' doré  changeant,  à  longue  queue  j 
de  Buffon  ;  de  beautiful  treeper  dç  Latham  ;  enfin ,  de  eerthia 
pulchella  de  Linné. 

Cette  variété  habite  le  Congo. 

Le  Sou'i  -  HAfCGA  aouGB  ET  NOIR  ;  CinnyrU  ruhrattr  ^  Lesson» 


sou  31 

Cette  espèce ,  qui  existe  au  Muséum  d'^hîsfoire  naturelle  ; 
habite  les  Iles  Philippines,  où  Ta  trouvée  M.  Dussumier,  et 
Pile  d^Oualariy  où  j'en  ai  tué  un  grand  nombre  d'individus» 
Elle  se  rapproche  pa^  le  plumage  un  peu  de  Théoro-taire 
Kuyumataj  6guré  pL  58  ,  page  92,  tome  2,  des  Oiseaux  dorés, 
de  Vieillot,  et  qu'il  indique  à  Tanna,  une  des  Hébrides  ;  mais 
tous  ses  caractères  en  font  unsouï-manga,  remarquable  par 
les  deux  seules  couleurs  sans  éclat  métallique,  qui  forment 
sa  parure.  Le  dos  et  le  ventre ,  de  même  que  le  cou ,  la 
poitrine  et  la  tête,  sont  d'un  rouge  vif;  mais  comme  ce  rouge 
n'occupe  que  le  sommet  de  chaque  plume  et  que  leur  base 
est  noire,  il  en  résulte,  ça  et  là,  lorsque  celles-ci  sont  dé> 
rangées,  des  taches  brunes  ;  les  ailes  et  la  queue  sont  brunes, 
et  le  bec  et  les  pieds  sont  noirs*  Longueur  quatre  pouces. 
Cet  oiseau  a  les  mouvemens  vifs  et  agiles.  Il  est  familier, 
peu  défiant,  et  se  tient  de  préférence  dans  les  grands  arbres 
du  genre  Bruguiera ,  qui  bordent  Ttle*  Les  naturels  le  nomment 
eisse. 

Il  habite  les  lies  océaniennes  les  plus  occidentales ,  et 
doit,  sans  doute,  se  retrouver  sur  les  iles  Pelew.  MM,  Quoy 
et  Gaimard  Pont  aussi  rapporté  des  iles  Mariannes. 

Le  Sou'ï-MANGA  VERT  ET  pourpre;  dnnyrîs coccinigastra ;  Cer»- 
thiay  Lath.  11  a  cinq  pouces  un  quart  de  longueur;  le  bec 
noir  ;  la  tête ,  le  devant  du  cou  et  la  poitrine  d'un  pourpre 
améthyste  très -brillant,  bordé  sur  la  .poitrine  par  un  ruban 
d'un  rouge  vermillon;  le  ventre  noir;  le  bas-ventre  et  les 
couvertures  inférieures  de  la  queue  d'un  bleu-pourpré  bril- 
lant ;  le  dessus  du  cou ,  les  petites  couvertures  des  ailes ,  le 
dos ,  le  croupion  et  les  plumes  qui  recouvrent  Porigine  des 
pennes  caudales,  d'un  vert -doré  éclatant;  le  reste  des  ailes 
et  la  queue  d'un  noir  verdàtre  ;  les  deux  ou  trois  pennes  ex- 
térieures frangées  en  dehors  de  vert  doré;  un  petit  bouquet 
de  plumes  jaunes  sur  chaque  côté  de  la  poitrine,  au-dessous 
des  ailes;  les  pieds  noirs.  « 

On  le  trouve  en  Afrique.  (Vieillot.) 

Le  Souï-MANGA  VERT  A  VENTRE  BLANC;  CinryyrÎB  Uucoggister ^ 
Vieill.  Cet  oiseau,  de  Pîle  de  Timor,  où  l'a  trouvé  Maugé, 
a  la  tête,  la  gorge  et  toutes  les  parties  supérieures  d'un  vert 
doré  ;  la  poitrine  d'un  bleu  d'acier  poli;  le  ventre  et  les 


5â  sou 

parties  postérieures  blancs  ;  les  ailes  et  la  queue  noires  ;  celle-ci 
un  peu  fourchue;  le  bec,  noir  et  les  pieds  bruns.  (Vieilloté) 

Le  SoDï-MANGA  DE  Macassar^  Cinnyiii  macassariensis*  Cette 
espèce  ,  au  moins  douteuse ,  n^a  été  décrite  que  d'après 
Séba,  tom*  i,  pag.  loo,  pi.  65,  n.°3« 

Comme  son  nom  Tindique  /  on  la  croit  propre  à  Vile  de 
Célèbes. 

Le  Souï^MANGA  A  LONG  BEC  9  CinT^rU  longirostris»  Latham  a 
nommé  certhia  longirostra  un  oiseau  dans  le  jeune  â^  ou  une 
femelle  dont  on  lui  envoya  un  dessin  du  fi ei|^e.  Son  bec 
est  long  de  plus  d'un  pouce  ;  tout  le  deania  du  cou  et  de  la 
tête  d'un  vert  clair;  le  dos,  les  ailes  et  la  queue  noirâtres 
et  bordées  de  vert  olive;  le  devant  du  cou  est  blanc;  le 
ventre  est  jaunâtre  et  les  pieds  sont  bleuâtres. 

Le  Sot7Ï-MAN6A  MARRON  POURPRlâ  A  FOITRINE  ROUGE  :   CitinynS 

êperatus ,  Vieill. ,  Nouv*  Dict.  d'hist.  nat. ,  tom.  3 1 ,  pag.  5o5  ; 
Bufifon ,  fig.  1  et  a  ,  enl.  346  ;  Certhia  sperata  ou  Keed  hrta- 
ster  creeper  de  Latham,  et  Grimpereau  pourpré  des  Philippines 
de  Brisson.  Ce  souï-manga  paroît  offrir  plusieurs  variétés  qui 
se  rapprochent  les  unes  des  autres.  Ainsi  Fespèce  primitive 
a  la  tête,  la  gorge,  le  devant  du  cou  variés  de  fauve  et  de 
noir  lustré,  passant  au  bleu  violet;  le  dessus  du  cou  et  le 
devant  du  corps  sont  d'un  marron  pourpré ,  et  sur  la  partie 
postérieure,  comme  sur  les  couvertures  des  ailes,  on  remarque 
oin  violet  changeant  en  vert  doré.  Les  couvertures  moyennes 
sont  terminées  de  marron  pourpré;  la  poitrine  et  le  haut  du 
ventre  sont  d'un  rouge  vif.  Le  reste  du  dessous  du  corps 
est  d'un  jaune  olivâtre  ;  les  pennes  et  les  grandes  couvertures 
des  ailes  sont  brunes,  bordées  de  roux;  les  pennes  caudales 
sont  noirâtres,  avec  des  reflets  d'acier  bruni  et  bordées  de 
violet,  à  reflets  vert -doré;  ies  pieds  sont  bruns;  le  bec  est 
soir  en  dessus,  blanc <en  dessous. 

•  M.  Vieillot,  pi.  16,  a  figuré  un  soui-manga  de  la  collée^ 
tion  de  M.  Dufrêne,  qu'il  regarde,  comme  ui^e  variété.  Cet 
oiseau  a  quatre  pouces  et  ne  diffère  du  précédent  que  par 
la  nuance  qui  colore  la  poitrine  ;  nuance  trop  légère  pour 
permettre  de  l'en  séparer  comme  espèce.  Comme  lui ,  il  habite 
les  îles  Philippines  et  paroit  avoir  été  figuré  par  Séba,  qui 
4lit  qu'il  a  le  chant  du  rossignol»  Il  a  /du  reste,  la  poitrine 


sou  35 

i'vn  heau  marron;  le  ventre  d'un  jaune  pur  à  son  milieu 
et  d^un  blanc  soyeux  sur  les  côtés. 

LeSoOÏ-MANGA  A  GORGE  VIOLETTE  ET  A  POrTRINB  aOUGB,  figUfé 

pi.  52  du  tome  2  des  Oiseaux  dorés  d'Audebert  et  de  M* 
Vieillot,  sous  le  nom  de  souï-nifinga  à  gorge  violette,  n*est 
encore  qu'une  variété  du  souï^manga  pourpré  à  poitrine  rouge» 
Sonnerai  le  mentionne  dans  son  Voyage  à  la  Nouvelle-Guinée 
sous  le  nom  de  grimpereau  de  Luçon ,  qu'il  a  figuré  pi.  So, 
ûg.  A*  Latham  en  avoit  fait  une  variété  B  de  son  tetà  breasted 
ereeper. 

Découvert  par  Sonnerat ,  cet  oiseau  a  les  plumes  de  la 
ièie  vertes  \  la  gorge  d'un  violet  lustré  ;  la  poitrine  d'un  rouge 
qui.  tient  le  milieu  entre  le  vermillon  et  le  carmin  (  les  petites 
couvertures  des  ailes  sont  mordorées,  et  le  pli  d'un  vert  bril- 
lant ;  le  croupion ,  les  pennes  et  les  couvertures  supérieures 
de  la  queue,  d'une  couleur  d'acier  poli,  tirant  sur  le  verdàtre; 
les  inférieures  d'un  vert  terne;  le  ventre  jaune;  le  bec  et 
les  pieds  noirs*  Il  a  de  longueur  trois  j^euces  sept  lignes* 
(Vieillot.) 

Le  jeune  âge  de  cette  variété,  avant  sa  première  mue,  a 
un  plumage  assez  analogue  à  celoi  du  petit  grimpereau  bleu 
et  blanc  d'Edwards ,  suivant  M.^  Vieillot  ;  mais  cet  ornitholo- 
giste trouve  que  le  brun /qui  colore  les  parties  supérieures 
de  la  tête  et  du  corps  n'a  aucun  reflet.  La  gorge  et  la  poi- 
trine sont  blanches;  le  ventre  et  le  bas -ventre  sont  d'un 
jaune  clair. 

La  femelle  du  souï-manga  pourpré,  à  poitrine  rouge,  est 
figurée  pL  1 7  des  Oiseaux  doréis  de  Vieillot ,  sous  le  nom  de 
souï-manga  à  ceinture  marron.  Comme  toutes  les  femelles 
de  ce  genre,  elle  est  terne,  et  son  plumage  n'est  composé 
que  d'un  mélange  dé  vert  et  de  jaune,  passant  par  des  teintes 
adoucies  à  l'olivâtre.  Le  bec  et  les  pieds  sont  noirâtres. 

Cet  oiseau  habite  les  Ile»  Philippines. 

Le  Souï-manga  de  Malacça:  Cimiyris  lepid^^,  Vieill.;  Son- 
nerat, Voyage  aux  Indes,  tome  2,  page  116,  fig.  i  ;  Sparr- 
man,  35;  Certh^a  lepida,  Latham.  M.  Vieillot  a  décrit  ainsi 
ce  souï-manga  :  Taille  un  peu  moins  grosse  que  celle  du 
serin.  Front  d'un  Vert  foncé  chatoyant;  une  bande  longitu- 
dinale d'un  verdàtre  terreux,  qui  part  de  l'angle  supérieur 
5e.  3    , 


/ 


34  sotr 

du  bec,  passe  au-dessous  des  yeux  et  descend  Éui'Ies  côtél 
du  cou,  011  elle  finit  en  s*arrondissant.  Une  raie  d'un  beau 
iritflet  nait  de  Fangle  des  deux  mandibules  et  se  prolonge 
jusqu^à  l'aile.  Un  rouge  brun  couvre  la  goi*ge;  uhe  teinté 
Violette,  ayant  le  poli  et  le  brill&nt  du  métal,  s'étend  sur 
les  petites  couvertures  des  ailes  ;  lés  moyennes  sont  mordo* 
rées,  les  grande»  d'uû  brun  terreux;  le  dos,  le  croupion  ei 
la  queue  sont  d'ilh  beaii  violet  changeant;  le  dessous  du 
corps  est  jaune;  l'iris  rougé;  le  bec  noir  et  les  pieds  bfuns. 
La  femelle  et  le  mâle  dans  le  jeune  âge  sont  d'un  vert*^ 
oHvé  sftle. 

Le  9otï-MANGA  A  LONGUE  QtFEUE  :  Ctnnyrisfitmosusj  Vîeill.  ; 
Cérihia  famasa ,  Linné;  Fatnous  creeper  ,  Latham  ,  Sjrnops.  of 
hirds;  Grimpëkeau  a  longue  queue  du  cap  de  Bonne -Espérance 
de  Brissoti;  le  ôhand  Souï-man(;a  a  longue  queue,  Buffbn , 
Ënl. ,  83 ,  1  ;  le  SucRistr  malachite  ,  Leiràillant.  Suivant  ce* 
Voyageur,  c'est  le  tavifa  (fiel  )  des Hottentbts ,  et  le  groen  suihtr" 
imgel  (  oiseau  sucrier  vert  )  des  colons  hollandois  du  cap  de 
Bonne  -Espérance. 

Parmi  les  brillans  sduï-mangas,  ddnt  la  livrée  étincelle  par 
l'éclat  des  métaux  les  plus  riches  ou  des  pierres  précieuses 
qui  la  décorent  ^  cette  espèce  est  sans  contredit  très-remar- 
quable. Elle  n'ôffl*e  point  cette  diversité  de  teintes  qui  flat* 
tent  par  leur  iliconstaiice  et  leur  vivacité  l'oeil  de  l'observa- 
teur ;  mais  y  en  échange  ,  le  vert  brillant ,  glacé  d'or ,  qui 
couvre  uniformément  ses  habits,  la  rend  aussi  riche  et  aussi 
belle  que  nulle  autre  du  adéttie  genre. 

Tout  le  plumage  de  cette  espèce  est  d'un  beau  vert  doré, 
qui  passe  légèrement  au  bleu  d'acier  vers  le  bas-ventre.  Les 
pennes  alaires  et  caudales  sont  d'tin  noir  Violet  ;  les  pennes 
secondaires  sont  bordées  de  vert  doté  à  Textérieur,  ainsi  que 
les  deux  longues  petines  de  la  queUe ,  qui  dépassent  les  laté- 
rales de  plus  de  deux  pouces.  Un  tfait  noir  de  velours  nait 
a  la  commissure  du  bec  et  se  rend  à  l'œil.  Deux  petits  fais- 
ceaux de  plumes  jaunâtres  occupent  les  c6tés  de  la  poitrine. 
Le  bec  et  les  pieds  sont  noirs.  La  longueur  totale  est  de  neuf 
pouces  et  demi. 

M.  Vieillot  donne,  pi.  58,  la  figure  d'un  souï-manga  qu'il 
regarde  comme  la  femelle  de  Tespèce  que  nous  décrivons. 


sou  35 

Cette  femelle  n'auroît  gaère  que  cinq  pouces  de  longueur. 
Son  plumage  seroit  supérieurement  d'un  gris-cendré  jaunâtre i 
passant  au  jaune  clair  sur  les  parties  inférieures  du  corps. 
Une  petite  tache  jaunâtre  est  placée  auprès  des  yeux,  £t  une 
ligne  jaune  part  de  la  commissure  du  bec  et  se  rend  sur  les 
côtés  du  cou.  Les  pieds  et  le  bec  sont  noirâtres.  M.  Vieillot 
pense  en  outre  que  l'individu  donné  par  Montbcillard  pour 
la  femelle,  est  un  mâle  en  mue. 

Ce  beau  souï-manga  estcommun  dans  les  environs  du  cap 
de  BoniMB-Ëspérance.  La  femelle  fait  son  nid  avec  des  brins 
très-flexibles,  revêtus  en  dehors  de  mousse  et  garnis  de  bourre 
-en  dedans.  Elle  pond  quatre  ou  cinq  œufs  verdàtres.  Le  mâle 
a,  dit  Ltfvaillant,  un  gazouillement  fort  agréable,  et  pousse 
à  toutsmoment  un  coup  de  sifflet,  qui  se  fait  entendre  de 
très  ^  loin. 

Le  Souï-MAHGA  GRACIEUX;  CitiT^is  eUgans j  Vieill.  Cette 
espèce  est  figurée  danS' la  planche  76  des  Oiseaux  dorés  sous 
le  nom  de  souï-manga  à  bec  droit ,  cinnyrii  rectirostris. 

Il  termine  rhistoire  des  grimpereaux  de  M.  Vieillot,  qui 
lui  trouve  de  l'analogie, par  ses  mandibules  avec  les  figuiers. 
Il  a  le  dessus  de  la  tête,  le  dos,  le  croupion,  les  couvertures 
des  ailes  et  la  gorge  d'un  vert  cuivré  ;  les  pennes,  des  ailes  et 
de  la  queue  d'un  vert  clair  et  bordées  de  vert  sale  ;  le  dessout 
du  cou  est  jaune  ;  deux  petits  faisceaux  de  cette  couleur  sur 
les  côtés  de  la  poitrine  ;  le  ventre  d'un  jaune  sale ,  qui  s'éclaircit 
sur  les  couvertures  inférieures  de  la  queue,  n  a  de  longueur 
totale  trois  pouces  et  demi*  Le  bec  a  six  lignes;  il  est  noi- 
râtre ,  ainsi  que  les  pieds* 

On  le  suppose  de  l'Inde. 

Le  Souï-MAT96A  NAM AQU0I8  ;  Ciiinyris  fuscus ,  Vieill.  Levail- 
lant  a  figuré,  pi.  2C)6,  cette  espèce  sous  le  nom  de  sircri^r  tui* 
maqaois.  Le  mâle  a  la  i^te^  le  dessus  du  cou  et  les  couvertures 
des  ailes  d'un  brun  à  reflets  peu  éclatans  ;  la  gorge  d'un  violet 
à  refléta  bleuâtres  ;  les  ailes  et  la  queue  sont  d'un  brun  noir  ; 
les  parties  postérieures  du  corps  et  le  ventre  sont  blanches; 
le  bec  et  les  pieds  sont  bruns.  La  femelle  est  d'un  gris-brun 
cendré  sur  les  ailes  et  la  queue;  le  reste  est  blanc -grisâtre. 

II  habite  le  cap  de  Bonne -Espérance. 

Le  Sooï-MANGA  MOHDORÉ,  CmwjTis  ruhcsctns.  M.  VieiHot 


f 

56  SOU 

donne ,  dani  le  Nouv.  Dîct.  d'hîst.  naf • ,  f om.  3 1 9  p«  ^06 ,  sou9 
ce  nom  une  espèce  nouvelle,  qu'il  décrit  ainsi  :  Ce  souï- 
manga,  de  la  taille  du  carmélite  ^  a  le  front  d'un  vert -doré 
changeant  en  bleu  éclatant  vers  le  sommet  de  la  tète  ;  Tocci- 
put  et  les  joues  sont  noire.  Cette  couleur  jette  des  reflets 
mordorés  sur  les  ailes  et  sur  la  queue.  Un  riche  mordoré  ve^ 
louté  domine  sur  toutes  les  parties  supérieures,  La  gorge  et 
le  devant  du  cou  sont  d'un  vert-doré  très-brillant ,  bordé  de 
bleu  vers  le  bas  de  la  dernière  partie  ;  la  poitrine,  le  ventre 
et  les  couvertures  inférieures  sont  d'un  noir  de  velours;  le 
bec  et  les  pieds  sont  d'un  noir  mat. 

Il  habite  le  Congo  et  quelques  autres  points  de  l'Afrique* 

Le  Socï-MANGA  DE  Ceilan  :  Cinnyris  z^lonicus,  VieilL;  le 
Som-MANGA  OLIVE  A  GORGE  FOtJRPRB  est  le  cetthia  zeilonica  de 
Latham ,  et  se  trouve  figuré  au  n,° 4  de  l'Enl.  676,  de  BuffoUé. 
M.  Cuvier  regarde  les  figures  29  et  3o  des  Oiseaux  dorés  de 
M»  Vieillot  comme  donnant  la  même  espèce  ou  du  moins  Une 
variété  légère ,  ce  qui  paroi t  évident.  Le  souï-manga  à  gorge 
bleue  de  M.  Vieillot  devroit  donc  être  retranché  des  species, 

La  gorge,  le  devant  du  cou  et  la  poitrine,  sont  recouverts 
de  plumes  violettes  très -brillantes.  Le  dessous  du  corps  est 
jaunâtre ,  et  le  dessus  de  couleur  olivâtre  ;  une  bordure 
de  cette  dernière  teinte  règne  sur  les  pennes  de  la  queue  et 
des  ailes,  et  &ur  les  grandes  couvertures,  qui,  en  général , 
sont  brunes.  Bec  noir  et  pieds  cendrés.  Longueur  quatre  pouces* 

Il  habite  les  Philippines. 

Le  Som-MANGA  ouve  db  Madagascar,  Cinnyris  olivaeeus  i 
c'est  le  certhia  olivacea  de  Lathaoi ,  que  Montbeillard  regarde 
comme  une  variété  du  souï-manga  olive  à  gorge  pourpre, 
et  que  M.  Vieillot  débrit  comme  une  espèce,  tom.3i,  p.  607, 
du  Nouv.  Dict»  d'hist.  liat. 

Parmi  les  genres  nombreux,  créés  dans  ces  derniers  temps 
aux  dépens  des  vrais  souï-mangas,  desgrimpereaux,  etc. ,  nous 
croyons  devoir  mentionner  les  principaux,  suivant  le  degré 
de  leurs  rapports  naturels  avec  l'intéressante  famille  qui  nous 
occupe. 

Genre  Pomatorhinus  ,  Horsfield,  ZooU  resea.  in  Java. 
Ce  genre  aua  opercule  corné,  qui  recouvre  les  narines;  le 


\ 


sou  «7 

bec  est  subitement  comprimé  vers  la  pointe  et  sVlargif  au-delà 
des  narines.  Les  autres  caractères  sont  ceux  des  souï-mangas» 

PoMATHORiN  TEMPORAL;  PomcUhorinus  temporalis,  Vigors  et 
"Horsf. ,  TranSf  soc*  linn,  Londm ,  tome  1 5 ,  page  33o*  Cet  oi« 
seau ,  qui  est  le  dusl^  hee  ealer  de  Lath. ,  Gen.  hist, ,  tom*  4 , 
page  146 ,  n.®  3i ,  a  le  plumage  faure  cendré,  passant  au  fauve 
jaunâtre  en  dessous.  Il  a  le  front  9  les  tempes ,  la  gorge  et  la 
poitrine  de  couleur  blanche  »  et  une  ligne  légère  au-dessus 
de  chaque  ceil,  noire  ainsi  que  la  queue.  L'extrémité  de 
celle-ci  çst  blanche.  Le  bec  est  noir  et  blanchâtre  vers  le 
front.  Il  a  de  longueur  dix  pouces  trois  lignes,  et  Tindividu 
qui  a  servi  à  établir  cette  espèce  a  été  trouvé  à  Shoalwater- 
bay,  sur  les  côtes  de' la  Nouvelle  -  Hollande ,  en  Août  180:29 
par  M.  Robert  Brown. 

PoMATHORiN  A  SOURCILS  ;  Pomothorinus  superciliosus  ,  Vigors 
et  Horsf.  Zoo.  eit.  Cette  espèce,  inédite,  est  d'un  fauve  bru- 
nâtre. La  ligne  qui  passe  au-dessus  des  yeux  s'étend  jusqu'à 
la  nuque.  La  gorge,  la  poitrine.,  la  partie  afttérîeure  de 
l'abdomen ,  ainsi  que  l'extrémité  de  la  queue ,  sont  de  cou- 
leur blanchç  ;  le  bec  et  les  pieds  sont  noirs.  Le  corps  a  de 
longueur  totale  sept  pouces  neuf  lignes.  Cet  oiseau  a  été  dé- 
couvert sur  la  côte  Sud  de  la  Nouvelle -Hollande  par  M* 
Bro\7vn. 

Ces  deux  espèces  appartiennent  à  la  Nouvelle -Hollande. 
On  sait ,  en  effet ,  que  la  partie  intertropicale  de  cette 
grande  terre  a  les  mêmes  productions  animales  que  les  terres 
environnantes  des  Moluques  et  de  la  Nouvelle-  Guinée  ;  aussi 
nous  ne  doutons  pas  que  c'est  par  transposition  d'étiquette 
qu'on  indique  la  deuxième  comme  du  sud  de  l'Australie: 
elle  doit  être  certainement  de  la  portion  nprd. 

PoMATORHiN  d'Isidore  5  Poniatorhinus  Isidorei ,  Lesson.  Cet 
oiseau  inédit ,  de  la  Nouvelle-Guinée ,  a  neuf  pouces  de  lon- 
gueur totale,  du  bout  du  bec  à  l'extrémité  de  la  queue.  Le 
bec  est  long  d'un  pouce ,  légèrement  recourbé ,  de  couleur 
jaune,  très- comprimé  vers  sa  pointe  :  la  commissure  est 
garnie  d'un  rebord ,  et  recouvre  la  mandibule  inférieure. 
Les  tarses  sont  robustes ,  garnis  de  larges  soutelles.  Les  doigta 
sont  forts,  garnis  d'ongles  comprimés;  celui  du  pouce  est 
j)lu8  fort  que  ceux  de  devant  :  le  doigt  du  milieu  est  le  plui 


38  SOU 

long.  La  queue  est  Composée  de  dix  pennes  étagëes:  elle  est 
longue  d*un  peu  moins  de  quatre  pouces«  Les  ailes  sont 
courtes,  à  pennes  presque  égales,  allant  jusqu'aux  deux 
tiers  de  la  queue.  Les  quatrième,  cinquième  et  sixième 
rémiges  sont  les  plus  longues;  la  première  étant  la  plus  courte 
'de  toutes. 

Le  plumage  de  cet  oiseau  e«t  en  entier  d'une  teinte  assez 
uniforme;  les  ailes  et  la  queue  sont  d'un  marron  assez  vif 9 
plus  plmir  sur  la«gorge  et  sur  la  poitrine,  plus  terne  sur  le 
ventre,  et  mêlé  à  du  gris  sur  la  tête  et  sur  le  dos..  L'extré- 
mité des  plumes  caudales  est  fréquemment  usée^  Les  tarses 
sont  d'un  brun  roux,  et  les  ongles  jaunâtres* 

Il  habite  les  forêts  des  '  alentours  du  havre  de  Doréry,  à 
la  Nouvelle -Guinée,  où  je  n'en  ai  observé  que  deux  indi- 
vidus. 

PoMATORHiK  DES  MONTAGNES,  Pomotorhinus.  moatonus,  Horsf* 
Cette  espèce  habite  les  montagnes  boisées  de  Java,  à  7000 
pieds  au-dessus  du  niveau  de  la  mer. 

Genre  Prinia  ,  Horsfield ,  loc.  cit. 

Ce  genre  ne  diffère  du  précédent  que  par  son  bec  compa- 
rativement plus  droit  et  graduellement  atténué  vevs  la  pointe, 
ainsi  que  par  le  manque  d'opercules  des  narines,  qui  res* 
semblent  à  celles  des  cjnniris,  mais  qui  s»nt  plus  larges  et 
de  forme  différente.  Le  tarse  est  élevé. 

La  Prima  famiUaris  est  la  seuhe  espèce  nouvelle  de  Java 
qui  appartienne  à  ce  genre. 

M.  Horsfield  a  encore  créé  le  genre  ûrthotomus,  qui  a 
de  grands  rapports  avec  les  deux  précédens,  et  qui  ne  ren- 
ferme qu'une  espèce,  VOHh4ilomus  sepium,  égalenxentde  Java. 

Genre  MyzoMÈLE,  Mjzomela,  Vigors  et  Horsfield,  Trans.  soc^ 

linn.  Lond,,  tom.  i5,  page  3i6. 

Ce  genre ,  nonvellement  formé ,  et  purraaent  australien , 
n  pour  type  le  «ouï-manga  candinal,  certhia  cardinaiis ,.  Gmel. 
Son  bec  est  court  et  grêle,  recottrbé  sur  son  arête,  à  bord 
mince  vers  sa  base  ;  les  narines  isont  longitudinales,  linéaires^ 
-un  peu  anguleuses,  recouvertes  d'une  membrane,  et  ont  le 
tiers  de  la  longueur  du  bec.  La  langue ,  les  ailes,  les  pieds, 


sou  39 

sont  comme. da&s  les  souï-mangas*  La  queue  est  égale  et 
courte. 

Dan5  ce  genre  MM.  Vigor^  et  Horsfield  placent  plusieurs 
mellisugues  des  îles  Sandwich,  et  surtout  les  espèces  sui- 
yante^,  que  nous  n'indiquerons  que  nominalement,  pour  ne 
pas  trop  alonger  cet  article. 

i.*^^  Espèce.  M^zomela  çardinalis.  C'est  }e  certhia  cardinalU 
de  Gmelin  ;  le  SouÏ-kanga  nouas  et  gus  de  VieiUo),  pL  36, 
tom.  a  ,  page  58 • 

2.'  Espèce.  M^xomela UnuiroHris ;  Certhia tenttirQsLris,Ltiih.^ 
Ind*  orn^,  sp^  5a  ;  le  Caf  noih,  Vieîll.,  pK  6o. 

S»*"  Espèce.  My^mela  fvlyifirons*  Cette  espèce  est  nouvelle, 
quoiqu'elle  ye  rapproche  beaucoup  du  4certhia  fusca  de 
Gmelin. 

Genre  Myzantue;  Mjzantha,  Vigors  et  Horsf.,  loc,  cit. 

.  Ce  genre  est  formé  pour  recevoir  le  merops  garrulus  de  La- 
éham,  Inà.  om.,  sp.  9  SuppLj  tft  une  espèce  nouvelle. 

Genre  Anthochsre,  Anthocharay  loe.  cit. 

Dans  ce  genre ,  voisin  encore  de  Cinnyridées ,  MM.  Mors- 
field  et  Vigors  placent  le^  merops  carunouluLtus  de  Latham, 
Jnd.f  sp,  30,  et  le  certhia  mellivora ,*  Jnd^^  SuppL^  sp.  S,  qui 
est  probablement  le  gorueic  de  VidUot,  et  quelques  espèces 
nouvelles. 

Genre  T&ofidorynque,  Tropidorjnchus ^  loc.  cit» 

Ce  genre,  que  MM.  Horsfield  et  Vigors  ont  créé  pour  re- 
cevoir le  Merops  Novœ  Zel^Tidicef  décrit  dans  ce  Dictionnaire 
sous  le  nom  de  Philedon  ciroimuUuSj  parolt  avoir  les  plus 
grands  rapports  avec  les  vrais  souï  -  nangas.  Ils  y  ajoutent 
aussi  le  Corhi  -  eaUu) ,  le  Merops  monachus  de  Latham ,  et  le 
Graeula  cjraaotis  du  m^me  auteur. 

Gepie  Séa;cuLB;  Seripulust  Swainsupn. 

Ce  genre  e%%  .destiné  à  recevmr  l'joiseau  nommé  par  Lewin 
mdliphaga  chrysoeephala^  et  loriot  princerrégent  par  MM.  Qnoy^ 
Gaimard  et  Temminck.  MM.  Vigors  et  Horsfield  décrivent 
|a  femelle  que  nous  avons  figurée^  et  citent  notre  |ilanche 


4o  SOU 

(voyez  SéMcutE,  tom,  XLVIII,  pag.  497);  mais,  ao  Heo  d'un 
mot  spécifique  aussi  vague  que  celui  de  tête  dorée  ou  jaune  ^ 
déjà  dooné  à  plusieurs  espèces ,  et  que  dix  oiseaux  méritent 
mieux  que  le  prince-régent  qui  est  presque  en  entier  d*un  jaune 
d'or ,  nous  avons  dû ,  en  adoptant  le  nom  de  séricule ,  con- 
-server  l'expression  de  regens,  que  les  Anglois  ont  consacré  k 
cet  oiseau  dans  la  colonie  du  port  Jackson ,  et  qui  ne  devroit 
que  flatter  leur  amonr- propre  national. 

Deux  genres  nouveaux ,  créés  nouvellement  par  les  auteurs 
dont  nous  avons  cité  les  travaux ,  se  rattachent  encore  aux 
souï-mangas  :  ce  sont  les  genres  MimeUa  de  King,  et  Pso^ 
phodes.  Dans  ce  dernier  est  placé  Je  Fouet-de-postillon  ou  le 
Muscicapa  crepitans,  Lath* ,  Ind.,  SuppL,  9p,  10. 

Genre  Échelet;  Climaoteris,  Teiamk.  ^  liv.  47/ 

Ce  genre ,  composé  de  deux  espèces  nouvelles  de  FOcéanie  , 
a  les  plus  grands  rapports  avec  les  souï-mangas:  il  n'en  diffère 
que  par  quelques  légers  caractères.  M.  Temminck  le  spécifie 
ainsi  :  Bec  courte  foible,  très -comprimé  dans  toute  sa  lon- 
gueur, peu  arqué,  en  alêne;  mandibules  égales,  pointues; 
narines  basales ,  latérales ,  couvertes  par  une  membrane  nue  ; 
pieds  robuste^;  tarse  de  la  longueur  du  doigt  du  milieu  ; 
celuirci  et  le  pouce  extraordinairement  longs;  ongles  trèsr 
grands  et  courbés,  sillonnés  sur  les  côtés,  subulés,  très -cro- 
chus; doigt  extérieur  réuni  jusqu'à  la  seconde  articulation; 
l'intérieur  jusqu'à  la  première,  latéraux,  très-inégaux  ;  ailes 
médiocres  :  première  rémige  courte  ;  la  seconde  moins  longue 
que  la  troisième;  celle-ci  et  la  quatrième  les  plus  longues. 
.  EcHELET  FicuMNE  ;  CUmocteris  picùmnus , Temmk. ,  pi.  col.  281, 
fig.  1 .  Cet  oiseau  a  le  sommet  de  la  tête  d'un  gris  foncé  »  la 
nuque  et  le  cou  gris-cjiair*,  les  ailes  et  les  deux  pennes  du 
milieu  de  la  queue  d'un  gris  brun,  couleur  de  terre;  uae 
large  bande ,  couleur  nanquin ,  passe  à  peu  près  sur  le  milieu 
des  pennes  ;  les  rectrices  sont  noires,  et  seulement  brunes  à 
leur  extrémité  et  à  leur  naissance.  La  gorge  et  les  jolies 
sont  d'un  blanc  sale  ;  la  poitrine  -est  grise  ;  les  plumes  des 
parties  inférieures  sont  blanches  dans  leur  milieu  et  bordées 
de  brui)  ;  les  coii¥e:rtures  inférieures  delà  queue  ^ont  isabelle  , 


sou  41 

marquées  de  larges  taches  brunes  et  transversales^  il  a  de 
longueur  six  pouces  six  lignes. 

On  le  trouve  à  Timor ,  à  Célèbes  et  sur  la  côte  nord  de 
l'Australie.        , 

EcHELBT  GRIMPEUR;  CUmocteris  scândèns ,  Temmk.,  pi.  col* y 
281 ,  fig.  2.  Cet  oiseau  a  cinq  pouces  sept  à  huit  lignes*  Son 
plumage  a  beaucoup  d*analogie  avec  celui  de  Fespèce  pré- 
cédente. La  tête,  le  cou,  le  dot  et  les  spapulaires  sont  d^un 
brun  couleur  de  terre  d'ombre  ;  mais  les  plumes  de  la  tête 
paroissent  écaillées,  étant  bordées  de  noir;  les  ailes  sont  d'^un 
brun  cendré,  marquées  de  deux  bandes  transversales,  Tune 
supérieure,  jaune  ocracée,  et  l'autre  brunâtre;  le  croupion 
jet  les  deux  pennes  centrales  de  la  queue^  ainsi  que  la  nais- 
sance des  autres  ,  ont  une  teinte  bleuâtre  cendrée  ou  de 
plomb;  la  queue  est  brun- noirâtre ,  bordée  de  jaune  roux; 
la  gorge  et  le  devant  du  cou  sont  'd'un  blanc  pur  ;  la  poitrine 
et  le  milieu  du  ventre  Isabelle  ;  les  flancs  et  les  couvertures 
inférieures  de  la  queue  sont  variées  de  mèches  blanches ,  lon- 
gitudina-les,  bordée^  de  raies  brunes  :  le  mâle  a  une  grande 
tache  ronsse  sur  les  côtés  du  cou.  L'échelet  grimpeur  habite 
les  côtes  orientales  de  la  Nouvelle  -  Hollande  ou  Australie. 
(Lbsson.) 

SOUIL  ou  plutôt  SOUILLE.  (Marnm.)  Les  chasseurs  ap« 
pillent  ainsi  les  endroits  fangeux  que  les  sangliers  habitent 
de  préférence  a^x  lieux  plus  secs.  (Desm.) 

SOUILLOUS.  {Bot.)  Voyez  SiALLous.  (Lbm.) 

SOUIRFAFA.  (Bot/)  Voyez  Soupifafat.  (J.) 

SOUJO-QUINTO.  (Mamm.)  Le  phacochœre  africain  est 
ain»  nommé  par  les  Nègres  »  selon  le  rapport  de  Dapper. 
(Pesm.) 

SOURHONOS.  {Ornith.)  L'oie  de  Guinée ^  anas cjgnoides, 
Latham,  porte,  an  Sibérie,  ce  nom  et  celui  de  kitaishaia» 
(Ch.  D.) 

SOUKIOU  DES  MAURES.  (Bot.)  Cet  arbre  du  Sénégal 
fournit,  suivant  Adanson,  une  résine  que  les  habitans  de 
cette  colonie  croient  être  rencens.  IlparoU  appartenir  au  genre 
Amyris.  (J.) 

SOUKOUROURKY.  (Ornith.)  Sledman  parle,  au  3."  vo- 
lume de  son  Voyage  à  S.uriaam»  p*  i64>  d'un  .canard  de  ce 


4»  SOU 

nom  dont  la  chair  est  tris -délicate,  et  qu^on  apprivoise  aisé- 
ment. (Ch.  D.) 

SOUL.  {Bot.)  Voyez  Horg.  (  J.) 

SOUL.  {îchthyoU)  Nom  anglois  delà  sole  commune.  Voyez 
Sole.  (  H.  C.  ) 

SOULAMEA-  {BoU)  Voyez  Bouati.  (Poir.) 

SOULATTRL  {Bot,)  L'arbre  nommé  aiasi  à  Java,  suivant 
Burmann ,  est  un  calaha ,  qu'il  nomme  calophyllum  soulaltri. 

if') 

SOULCIE.  (  Ornith.  )  Voyez  la  description  de  cet  oiseau 
sous  le  nom  de  Gros -bec  soulciE}  au  tome  XIX  de  ee  Dic- 
tionnaire ,  page  480. 

Ce  liom  et  celui  de  souci  se  donnent  aussi  au  roitelet 
huppé,  m4>tàcilla  régulas,  Lînn.  (Ch.  D.) 
"  SOULClET.  {Ornith.)Ce  nom  est  appliqué  par  M.  Vieillot 
à  sa  passerine  montagnarde.  (Cs.  D.) 

SOULGAN*  (Montm.)  Nom  particulier  propre  à  un  ron- 
geur du  genre  Lagomys.  Voyez  ce  mot.  (Desm.) 

SOULIER  DE  NOTRE  DAME.  {Bot.)  C'est  le  cypripèdc^ 
(L.  D.) 

SOUMELLA.  {Bot.)  Nom  brame,  cité  par  Rhéede,  de 
Yelettadi-marayara  du  Malabar,  que  Burmann  fils  rapporte  à 
sonpolypodiumlaciniosum,  qui  est  le  haiajor  de  Jaya.  M.  Sprengel 
cite  cette  plante  du  Malabar  coiilme  synonyme  du  pathos- per^^ 
tusus  de  Roxbmrg.  (J. } 

SOUMETTES.  {Bot.)  Nom  Vulgaire  du  fruit  du  ruhus  saxa- 
tilis  dans  qaelques  cantons  du  Pauphiné ,  suivant  Villars. 
(J.) 

SOUNA-SJIBA.  (BoL)'Nom  brame  cité  pfr  Rkéede  du 
patitsjii'i'mara^ara,  que  Burmann  rapporte  à  son  asiplenium  ari" 
folium»  (J.) 

SOUNOCK.  (IchthyoL)  Le  poisson,  dont  Renard  a  parlé 
sous  ce  nom,  est  le  batistes  aculeatus  de  Lînnœuset  de  Blocht 
Vo^ez  Baliste.  (H.  C.) 

SOUNSUIRË.  {Bot.)  Nom  languedocien  de  la  saiicorne 
herbacée,  cité  par  Gouan.  (J.) 

SOUNT.(J?o^)  Pockocke,  parlant  des  végétaux  de  l'Egypte, 
dit  que  l'on  y  désigne  sons  ce  nom  une  espèce  d'acacia,  dont 
la  gousse  sert  à  tanner  le  cuir*  On  le  plante  sur  les  grandes 


sou  45 

routes  et  on  en  trouve  aussi  des  petits  bois  près  dés  villages. 

(J.) 

SOUPHIO.  {lohlhyoU)  Nom  nicéen  de  la  Vanooise.  Vojez 
ce  mot.  (H.  C. } 

S0URA*GAl5,  {Mamm.)  M*  Bosc  rapporte  que  Vysik^  es- 
pèce de  bœuf,  est  ainsi  nommé  par  les  peuples  qui  habitent 
vers  les  sources  du  Gaiige*  (Desm.) 

SOURBElJaETTO.  {BoU)  Voyei  Ginoino.  (J.) 

SOURCES.  (Géognoê.)  Les  sources  sont  de  petits  courana 
d'eau  qui  sortent  du  sein  de  la  terre  et  qui,  pour  l'ordinaire, 
i^e  se  montrent  qu'au  pied  des  montagnes  ou  au  £bnd  dea 
vallées  ;  nous  disons  pour  l'ordinaire ,  car  il  y  a  une  foule 
d'exceptions  à  cette  règle  générale.  La  nature  des  roches,  la 
direction ,  l'inclinaison  de  leurs  douches  et  une  iniiaiié  de 
causes  accidentelles  font  que  Ton  trouve  des  sources  à  dififé- 
rentes  hauteurs  et  même  jusqu'au  aommet,  de  quelques  mon« 
tagnes. 

Les  travaux  de  mine,  le  foncement  des  puits  domestiques 
et  les  grandes  tranchées  ont  prouvé  qu'il  existe  dans  presque 
tous  les  terrains,  et  jusqu'à  une  assez  grande  profondeur,  des 
âlets  et  des  couràns  d'eau  qui  coulent  sous  terre  à  notre  iasçu. 
Or ,  toutes  les  fois  que  les  eaux  souterraines  peuvent  se  ré- 
pandre au  jour,  eUes  coulent  avec  ealme  ou  jaillissent  avec 
force  suivant  la  situation  du  canal  qui  les  conduit ,  et  telle  est 
l'origine  des  sources  qui  arrosent  et  fertilisenjt  nos  vallées ,  qui 
fuYent  l'objet  du  culte  ou  de  l'admiration  des  anciens  et  dont 
Texistçnce  9,  souvent  motivé  l'établissement  originaire  des 
villes  et  de  la  plupart  de  nqis  villages. 

On  s'étonne  de  la  constance  et  de  l'éternité  des  sources , 
mais  autant  yaudroit  s'étonner  de  la  constance  des  fleures  et 
des  rivières  9  car  tout  s'enchaîne  dans  la  nature ,  et  s'il  .est  évi* 
dent  que  ces  grands  courans  d'eau  sont  dsis  à  la  réunion  d^une 
infinité  de  sourtes ,  il  est  certain  que  les  sources  sont  dues  à 
l'évaporatioa  et  à  la  condensation  de  l'eau  qui  s^élève  k  cha- 
que instant  de  la  surfaee  des  mers ,  des  lacs  et  des  fleuves ,  et 
surtout  à  la  perte  que  ces  grands  amas  de  liquide  ne  cessent 
défaire  par  le  seul  fiiit  des  filtra  tions;  perte  énorme  qui  peut 
alimenter  toutes  les  sources  d'un  pays  de  plaine  ;  perte  qu'il 
est  difficile  de  calculer  sur  les  cours  d'eau  naturels,  mais  dont 


^  sou 

on  a  acquis  la  preuve  dans^les  travaux  d'art ,  eC  particulière-^ 
ment  lorsqu'il  s'est  agi  d'exécuter  des  canaux  à  point  de  par- 
tage. En  effet,  l'expérience  et  les  calculs  ont  appris  que  les 
rigoles  qui  alimentent  le  canal  de  Languedoc,  qui  sont  celles 
qui  perdent  le  moins  de  toutes ,  ne  rendent  que  moitié  de 
ce  qu'elles  reçoivent  ;  qu'en  prenant  pour  exemple  le  ca-t 
nal  de  Briare,  qui  existe  depuis  prés  de  denx  siècles  et  dont 
les  pertes  en  filtrations  doivent  être  parvenues  à  leur  mini- 
mum, il  faut  qu'il  entre  dans  un  canal  une  quantité  d'eau 
égale  à  vingt  fois  son  prisme  de  remplissage,  pour  suffire  aux 
dépenses  d'eau  qu'il  doit  supporter,  tant  pour  la  navigation, 
que  pour  remplacer  ce  qu'enlève  l'évaporation ,  et  surtout 
pour  réparer  les  pertes  toujours  considérables  occasionées  par 
les  filtrations'.  Lorsque  Colbert  voulut  alimenter  les  fontaines 
des  jardins  du  château  et  de  la  ville  de  Versailles,  on  par^ 
vînt  à  réunir  aux  environs  soixante-neuf  millions  de  mètres 
cubes  d'eau  :  c'étoit  beaucoup  plus  qu'il  n'en  falloit;  mais 
quand  on  eut  creusé  les  rigoles,  il  n'en  arriva  pas  la  cent  cin- 
quantième partie ,  et  l'on  fut  obligé  de  construire  la  machine 
de  Marlj, 

Que  l'on  juge  donc  des  pertes  énormes  que  doit  faire  un 
grand  fleuve  pendant  quelques  centaines  de  lieues  de  cours , 
que  l'on  se  figure  eelle  des  mers  et  des  lacs  élevés,  que  l'on 
se  représente  la  multitude  infinie  de  ces  voies  souterraines; 
que  l'on  fasse  entrer  en  considération  la  différence  des  ni- 
veaux entre  le  fleuve  qui  perd  et  la  source  qui  jaillit  au  loin  ; 
que  l'on  se  représente  encore  les  accidens  sans  nombre  qui 
naissent  nécessairement  dés  cavités  souterraines,  de  la  pente 
inverse  dont  les  montagnes  de  différentes  formations  sont 
composées,  de  la  nature  perméable  ou  imperméable  de  ces 
mêm^s  couches,  et  l'on  pourra  s'expliquer,  jusqu^à  un  certain 
point ,  les  intermittences  et  les  autres  phénomènes  périodiques 
que  l'on  observe  assez  communément  dans  les  sources  et  les 
fontaines.  Que  ne  peut-on  expliquer  d'une  .manière  aussi  sa- 
tisfaisante le  degré  constant  de  la  chaleur  des  eaux  thermales^ 
et  la  cause  qui,  en  les  échauffant  depuis  vingt  siècles,  leur 
a  départi  la  même  dose  des  sels  et  des  gaz  qui  les  font  em- 

.  1  Hueme  de  Pommeuse,  des  canaux  naTÎgables,  page  4;^  du  Suppl. 


sou  Ai 

plejér  depuis  si  long-temps  dans  Tart  de  ^ërif  !  Si  les  eaux 
Hiioérales  ne  dévoient  leurs  propriétés  médicinales  qu'aux  seJs 
dont  elles  pourroient  se  charger  en  lessivant  les  roches  qui 
les  contiennent^  il  est  évident  qu'elles  finiroient  par  perdre 
leur  énergie  en  cessant  de  trouver  des  sels  à  dissoudre;  mais 
il  n'en  est  p^int  ainsi  :  elles  sont  toujours  les  mêmes ,  au  moins 
depuis  l'époque  où  Ton  a  pu  les  observer  avec  attention.  C'est 
donc  à  un  autre  ordre  de  choses  qu'il  faut  attribuer  ce  phé- 
nomène, et  les  découvertes  physico-chimiques  qui  ont  été  faites 
depuis  quelques  années  sont  de  nature  à  nous  en  faire  espérer 
l'explication.  Voyez  l'article  Eau  pour  tout  ce  qui  tient  aux 
sources  d'eaux  pures,  d'eaux  minérales  et  d'eaux  thermales; 
voyez  aussi  l'article  Goupse.  (  Brard.  ) 

SOUKCICLE.  (  Ornith.  )  Un  des  noms  vulgaires  du  roitelet 
huppé ,  motOiCiUa  regulus ,  Linn.  (  Cr«  D.  ) 

SOURCIL.  {lehthyoL)  Un  des  noms  vulgaires  du  éhœtodoiê 
^agahundus,  Voye^  Ch^odon*  (H.  C. ) 

SOURCILIER  ou  SOURCILLEUX.  {lehthyoL)  Nom  spéci- 
fique d'un  Clinus,  que  nous  avons  décrit  à  la  page  402  du 
tome  IX  de  ce  Dictionnaire.  (H.  C.) 

SOURCILLEUX.  (  Erpétol.  )  Nom  spécifique  d'un  Agame. 
Voyez  oe  mot.  (  H.  C.  ) 

SOURCIROU.  (Ornith.)  Nom  sous  lequel  Levaillant  a  dé- 
crit, dans  le  second  volume  de  l'Ornithologie  d'Afrique  , 
une  pie-griéche  ,  figurée  pi.  76,  n.""  2.  (Ch.  D.) 

SOURD.  (Erpét.)  Un  des  noms  de  province  de  la  sala- 
mandre terrestre.  (Voyez  Salamandre.  ) 

On  appelle  aussi  sourd ^  au  Sénégal,  un  lézard  qui  chasse 
les  blattes  avec  ardeur,  et  qui  en  détruit  un  grand  nombrç. 
(H.  C.) 

SOURDE.  (Ornith.)  Les  chasseurs  appellent  ainsi  la  petite 
bécassine,  scoLopax gallinula ^  Linn.  (Ch.  D.) 

SOURDON.  (Malacoz.)  Nom  sous  lequel  les  habilans  des 
bords  de  l'Océan  désignent  plusieurs  espèces  de  malacozoatre» 
bivalves,  qui  vivent  dans  le  sable,  mais  surtout  une  espèce 
de  buccarde  ,  oardium  edule,  Linn.  (Dç  B.) 

SOURGOUR.  (Ornith.)  Nom  kourile  d'une  espèce  d'aigle, 
qui  ai  appelée  siatch  chez  les  Kamtschadales,  et  tilmiti  che^ 
les  Koriaques.  (Ch.  D.) 


4(î  SOU 

SOURICEAU.  {Mamm.)  Nom  vulgaire  des  jeunes  animaux 
de  Tespèce  de  la  souris.  (  Desm.  ) 

SOURIP.  {Bot.)  C'est  sous  ce  nom  que  M.  Caillaud  désigne 
une  plante  trouvée  par  lui  dans  la  Nubie  et  employée  à 
Sennar  comme  médicament.  M.  Delile ,  qui  en  donne  la  des- 
cription, la  nomme  ruellia  nuhiea,  (J.  ) 

SOURIS  ou  SOURIS  DE  MER.  (  Ichthyol.  )  Voyez  ce  qui 
concerne  cette  espèce  de  cycloptère,  qui  pourroit  fort  bien 
être  le  même  poisson  que  le  Liparis  et  le  gohioïde  smymétnj 
à  là  page  296  du  tome  XII  de  ce  Dictionnaire.  {Voyet  aussi 
Cycloo astre  et  GobiôÏde.) 

Selon  Duhamel,  on  appelle  encore  souris  de  mer  ou  doucet^' 
le  callionyme  lyre.  Voyez  Callionyme.  (H.  C.) 

SOURIS.  {Mamm»)  Petit  mammifère  rongeur  de  notre 
pays  et  qui  appartient  au  genre  des  Rats.  Voyez  ce  mot. 
(Desm.) 

SOURIS.  {ConchyL)  Nom  vulgaire  françois  d'une  espèce 
de  porcelaine,  cyprœa  lurida,  Linn*  (De  B.) 

SOURIS  D'AMÉRIQUE,  {Mamm.)  Ce  petit  animai;  figuré 
par  Séba  et  admis  par  Brisson  comme  espèce  distfncte,  ne 
paroit  pas  différer  de  la  souris  ordinaire.  (Desm.) 

SOURIS  BLANCHE.  {ConchjL)  Autre  espèce  de  porce^ 
laine,  cyprœa  hirundoj  Linn.  (DeB. ) 

SOURIS  DES  BOIS.  {Mamm,)  Les  petites  espèces  de  sa- 
rigues en  Amérique  ont  été  désignées  par  les  noms  de  souris 
des  bois  ou  de  rats  des  bois»  {  Desm.  ) 

SOURIS  CHAUVE  ou  CHAUVE-SOURIS.  {Mamm.)  Nom 
collectif  employé  généralement  pour  désigner  tous  les  mam- 
mifères, dont  les  bras  et  les  mains  sont  transformés  en  véri- 
tables ailes,  ou  les  CHétROPTÈREs.  Voyez  ce  mot.  (Desm.) 

SOURIS  D'EAU.  (  Mamm.  )  Quelques  petites  espèces  de 
musaraignes  qui  habitent  aux  environs  des  ruisseauic  et  dans 
les  lieux  humides,  ont  reçu  ce  nom.  (Desm.) 

SOURIS  DE  MONTAGNE.  {Mamm.)  Le  lemmîng,  mammi- 
fère du  genre  des  Campagnols,  est  ainsi  désigné  par  quelques 
auteurs.  (Desm.) 

SOURIS  DE  MONTAGNE  A  DEUX  PIEDS.  {Mamm.)  La 
gerboise  d'Egypte  ou  gerbo  est  ainsi  nommée  par  Michaèlis.. 
(Desm.) 


sou  47 

SOURIS  DE  MOSCOYIE.  {Mamm.)  On  a  donaë  ce  nom 
à  la  marte  zibeline.  (D&sm.) 

SOUBIS  A  MUSEAU  POINTU-  (  Mamm.  )  La  forme  du 
museau  des  musaraignes  les  a  fait  ainsi  nommer.  (Desm.) 

SOURIS  DE  TERRE.  {Mamm.)  Selon  Sonnini,  les  petits 
mulots  (espèce  du  genre  Rat)  sont  nommés  souris  de  terre  dans 
quelcfues  cantons  de  kt  France.  (Desm*) 

SOURIS-^  ROSE  (Bo^)  de  Paul.,  Traité  des  champ.,  a, 
page  149,  pL  56,  fig.  1  et  a.  Espèce  d'aganifus,  de  la  famille 
des  saunages  lût^etleurs  de  Paulet*  Il  doit  son  nom  à  son  cha* 
peau  de  couleur  gris -de -souris  foncé,  garni  en  dessous  de 
feuillets  d'une  belle  couleur  de  rose  claire.  Le  stipe  est  blane 
ou  gris,  fort;  la  surface  de  ce  champignon  est  sèche  et  douce 
au  toucher  ;  sa  substance ,  légèrement  grise ,  ne  paroît  point 
malfaisante.  (Lem*) 

SOUROUBEA.  {Bot.)  Ce  genre  d'Aublet  a  été  réuni  depuis 
lông^temps  au  ruyschia  dans  la  famille  des  guttifères.  (J.) 

SOUROUKIRI.  {Bot.)  Dans  un  catalogue  manuscrit  d'un 
herbier  de  Pondicfaéry,  on  trouve  sons  ce  nojnYamaranth,u$ 
hlittum.  (J.) 

SOUSALAT  VISH.  {Ichthyol.)  Un  des  noms  hollandois  du 
ipàfe  pointillé*  Voye*  Spare.  (H.  C.) 

SOUSAN.  (Bot.)  Nom  arabe  du  pancratium  maritimum ,  cité 
par  M«  Delile.  Le  pancratium  iWyrioum  est  le  susann  de  Forskal } 
le  lis  hlanc  est  nommé  susen^  selon  Daléchamps^  et  sousion 
par  Dîoscoride,  suivant  Adanson.  (J.  ) 

SOUSINON*  {Bote)  On  lit  dans^Dic^eorîde  que  ce  nom  grec 
étoit  donné  par  quelques  personnes  au  lis.  (J.) 

SOUSLIC  ou  SOUSLIK.  {Mamm.)  Petit  qua^drupède  du 
genre  Sfermophile  (voyez  ce  mot).  Il  est  aussi  appelé  zizel, 
jevraschka  et  marmotte  de  Sibérie.  (Desm.) 

SOUSOURAYTIN.  (Bot.)  Nom  caraïbe,  cité  par  Nicolson  , 
de  la  mélisse  à  bouton ,  melissa  globularia  de  Plumier  ;  eUno^ 
podium  rugosum  de  Linnœus;  hyptis  capitata  de  Jacquin  et 
Willdenow.  (J.) 

SOUSOUROUSOUROU*  {Bot.)  C'est,  suivant  Nicolson,  le 
nom  de  PHERBe  a  c&oques  de  Saint  -  Domingue.  Voyez^  ce 
mot.  (J.) 

SOUTANDA.  {Mamm.)  Sonnini  dit  que  c'est  le  nom  du 


48  SOU 

lièvre  d'Amérique  ;  mais  il'  n'ajoute  pad  la  désignation  de 
l'espèce  et  Findication  de  la  patrie  de  cet  animal.  (Desm.)  ' 
SOUT£N£LLE.  (Bot.)  Le  Dictionnaire  économique  cite 
ce  nom  vulgaire  de  Tarroche  de  mer,  €Uripltx  laciniatay  es* 
pèce  voisine  d'autres  arroches,  nommées  pourpiers  de  mer* 

(JO 

SOUTERRAIN.  (Bot.)  Vivant  sous  terre»  quoique  les  ana- 
logues soient  exposés  à,  l'air;  exemples  :  parmi  les  plantes , 
la  truffe  ;  parmi  les  cotylédons,  la  vesce ,  le  pois ,  etc.;  parmi 
leii  fruits,  les  légumes  de  Varachis  ^ypogœa^  du  trifolium  sub^ 
Urraneum^  etc.  (Mass.) 

SOUTHERN WOD.  {Bot.)  Nom  anglois  de  Taurone  ,  àr/e- 
misia  ahrotanum.  (J.  ) 

SOUTWALLIA.  {Bot.)  Genre  établi  par  Salisbury ,  Parai., 
tab.  69  ,  pour  le  sterculîa  balanghas ,  Linn.  Voyez  STEaccusa. 
(  PoiR.  ) 

SOUVENEZ-VOUS -DE.  MOI.  {Bot.)  Nom  vulgaire  de  la 
myosofide  vivace  et  de  la  myosotide  annuelle.  (L.  D.) 

SOUVEREOU.  {Ichthjyol.)  Un  des  noms  de  pays  du  Sau* 
REL.  Voyez  ce  mot  et  Caranx.  (H.  C.) 

SOUYD^  SOUD.  {Bot.)  Voyez  Suœd.  (J.) 

SOVER.  {M<imm,)  En  danois ,  c'est  le  nom  des  quadrupèdes 
du  genre  des  Loirs.  (  Desm.  ) 

SOVUDVUD.  {Bot.)  Nom  arabe,  suivant  Forskal,  de  son 
justicia  sexangulariSf  que  Vahl  rapporte  au  justicia  chinensis 
de  Linnaeus.  (J.) 

SOW.  (  Mamm.  )  Nom  anglois  de  la  femelle  du  porc ,  ou 
truie.  (Desm.) 

SOW  A.  {Orniih.)  Nom  polonois  du  hibou  à  courtes  oreilles. 
(Ch.  D.) 

SO WALEZNA.  (  Ornith.  )  Le  grand  duc  ,  strix  huho  ,  est 
ainsi  nommé  en  Pologne ,  où  le  scops  ,ou  p0tit  duc  est  ap- 
pelle soçffha.  (Ch.  D.) 

SOWERBÉE,  Sowerhœa.  {Bol.)  Genre  de  plantes  mono- 
cotyiédones,  à  fleurs  incomplètes,  de  la  famille  des  a$pho' 
delées  ,  de  Vhexandrie  monogynie  de  Linnœus ,  offrant  pour 
caractère  essentiel  :  Une  corolle  à  six  pétales  étalés  ,  persis.- 
taos;  point  de  calice;  six  étamines  insérées  au  fond  de  la  co» 
roUe  ;  trois  fertiles  opposées  atix  pétales  intérieurs ,  munies 


SOY  49 

dWthéres  à  deux  lobes  distincts;  les  trois  autres  ëUinines 
Mériles  ;  un  ovaire  supérieur;  un  stigmate  simple;  une  cap« 
suie  à  trois  loges,  à  trois  valves  divisées  chacune  par  une 
cloison  ;  des  semences  peltées ,  presque  solitaires  dans  chaque 
loge. 

SowEHBéE  A  FEUILLES  DE  lONC  :  Sowtrhœa  juncta ,  Smith  f 
Trans*  Unn.,  iSg  ,  tab.  6  $  Andn,  Bot^  repos,  y  tab.  81  ;  Bot. 
Magaz.,  tab.  iio4;  Rob.  Brown,  Not^.  HolL  ,  1  ,  pag.  28$. 
Cette  plante  a  des  racines  fibreuses ,  fasciculées  ;  elles  pro* 
duisent  une  hampe  nue,  très-simple.  Les  feuilles  sont  fili- 
formes ,  scarieuses ,  dilatées  à  leur  base ,  s*engatnant  rëcipro* 
quement  sur  deux  rangs  opposés,  prolongées  aU -dessus  de 
leur  base  en  une  sorte  de  stipule  ou  de  membrane,  comitie 
à  Torifice  de  la  gaîne  des  graminées.  Les  fleurs  sont  disposées 
en  une  ombelle  terminale  ,  en  tête ,  pourvue  de  bractées 
membraneuses  ;  les  extérieures  entières ,  un  peu  soyeuses  '; 
les  intérieures  déchiquetées  ;  les  pédicelles  articulés  à  leur 
sommet  avec  la  corolle  très-glabre ,  eouleur  de  rose.  L'ovaire 
est  supérieur,  à  trois  loges,  à  deux  ovules  dans  chaque  loge  ; 
le  style  filiforme,  persistant;  la  capsule  à  trois  loges,  enve- 
loppée par  la  corolle  persistante.  Cette  plante  croit  à  la  Nou- 
velle-Hollande. (Pom.) 

SOWKA.  (  Ornith.)  C'est  le  scops  ou  petit  duc  en  Pologne. 
(Ch.D.) 

SOWOW.  (OrrUth*)  L'oiseau  qui  porte  ce  nom  à  la  Terre 
de  Labrador,  est  la  fauvette  tachetée,  syMa  œsti^a,  Lath., 
que  M.  Vieillot  a  figurée  pi.  96  de  son  Histoire  naturelle  des 
oiseaux  de  TAmérique  septentrionale ,  et  qui  correspond  au 
figuier  tacheté  et  au  figuier  à  gorge  blanche  de  Buffon» 
(Ch.D.) 

SOY- JE.  (Ornith,)  Tel  est  le  nom  sous  lequel,  d'après  un 
dessin  chinois,  on  désigne  en  ce  pays  une  espèce  de  héron 
de  petite  taille,  ardea  sinensis,  Lath.  (Ch.D.) 

SOYCHL  {Bot*)  Sur  la  côte  de  Coromandel  .on  nomme 
ainsi,  suivant  Burmann,  son  corn^olvulus  nervosus.  (  J.) 

SOYEUX.  {Bol.)  Paulet  donne  ce  nom  à  trois  espèces  d'a^ 
gnricas,  dont  la  surface  est  sèche,  lisse  et  luisante  comme 
de  la  soie. 

Le  SoYsux  NOISETTE  de  Paulet  (Tr«  des  champ.  9  tom.  û, 
5o.  4 


5o  SOY 

page  181,  PL769  fig«  3)  appartient  à  sa  famille  des  pla« 
teaux  queue  torse.  Il  a  quatre  pouces  de  hauteur;  son  cha- 
peau  eu  a  deux  à  trois  d'étendue  :  il  est  de  couleur  noisette 
en  dessus  et  garni  en  dessous  de  feuillets  d*un  roux  foncé , 
dentelés  et  inégaux.  Le  stipe  est  d'un  blanc  lavé  de  roux, 
lisse,  luisant  et  un  peu  tors.  Toute  la  plante  a  une  légère 
odeur  de  rave  et  n'incommode  pas.  Elle. a  été  trouvée  en 
automne,  dans  la  forêt  de  Senard. 

Les  SoYBCx  Toas  sont  de  deux  espèces ,  qui  ont  de  commun 
leur  stipe  tordu  en  manière  de  corde;  l'un,  le  moyeux  mar* 
ron  (Paul.,  loe*  cit.,  page  188,  pi.  i83,fig.  1  et  2),  est  un 
champignon  de  la  taille  de  quatre  à  cinq  pouces  de  hauteur^ 
^'un  beau  roux  foncé  ou  marron»  Sa  substance  molle ,  spon^ 
gieuse,  blanche,  un  peu  brune,  a  un  pouce  et  demi  d'ér* 
paisseur  au  chapeau ,  dont  la  peau  est  comme  satinée  ;  les 
feuillets  sont  d'un  roux  plus  foncé  encore  ;  le  stipe  est  d'un 
roux  clair;  sa  surface  est  peluchée.  Cette  plante  exhale 
l'odeur  de  bois  pourri.  Elle  n'incommode  point  les  ani- 
maux à  qui  on  en  fait  manger,  et  ne  paroit  point  mal- 
faisante. Le  second  est  le  soyeux  gris  et  blarut,  figuré  à  la 
même  planche.  Celui-ci  a  trois  pouces  de  hauteur;  son  cha- 
peau est  d'un  gris  soyeux  en  dessus,  roux  ou  brun  en  des^ 
aous.  ïl  exhale  l'odeur  du  bois  pourri  ,  mais  il  n'est  point 
dangereux.  On  le  trouve  dans  les  bois  autour  de  Paris^ 
(Lem.) 

SOYEUX.  (Bot.)  Couvert  de  poils  couchés,  longs,  mous 
et  luisans;  exemples  :  protea  argenlea^  aster  sericeus,  arlemir 
$ia  absinthium ,  potentilla  ansaina;  ou  bien  formé  de  poils 
doux  et  brillans  comme  de  la  soie$  exemples:  aigrette  de  la 
laitue,  du  laitron,  etc.  (Mass.) 

SOYEUX.  (  JchthyoL)  Nom  spécifique  d'un  cyprin  de  Lin- 
nœus,  qui  habite  les  eaux  dormantes  de  la  Daourie,  et  n'a 
que  deux  pouces  environ  de  longueur.  (  H.  C.  )  » 

SOYKA.  {Ornith.)  Les  Polonois  appellent  ainsi  le  geai, 
corsfus  glandariuSf  Linn.  (Ch.  D.) 

SOZUSA.  (Bot,)  Buellius  etMentzel  citent  ce  nom*  grec  an- 
cien de  l'armoise.  (J.) 

SPACSHOCH.  (  Ornî^fe.  )  C'est ,  en  suédois,  l'épervier  com- 
mun, falco  nisus,  Linn.  (Cn.D.) 


SPA  5i 

SPÂC2IECK,  (  Otnith.  )  On  nomme  ainsi ,  en  Pologne  ,  Té- 
lourneau  ,  sturnus  vulgaris,  Linn*  (Ch.  D.) 

SPÂDA.  (IchthyoL)  A  Venise  on  appelle  ainsi  TEspadon* 
Voyez  ce  mot.  (H.  C.) 

SPADACTIS.  {Bot,)  Les  espèces  rapportées  par  les  bota- 
nistes au  genre  AtracfyUs  ne  sont  point  parfaitement  congé- 
nères, et  elles  peuvent ^  selon  nous,  être  distribuées  en  cinq 
genres  ou  sous- genres ^  que  nous  avons  indiqués  dans  notre 
tableau  des  Carlinées  (tom*  XLVII,  pag.  498  et  509),  et  que 
nous  devons  décrire  ici. 

I.  Spadactis.  Calathide  radiée  :  disque  équalidore ,  multi- 
flore  9  régulariflore ,  androgyniflore  ;  couronne  unisériéé,  li- 
guliflore ,  neutriflore.  Involucre  formé  de  bractées  subunisé- 
riées,  plus  ou  moins  distinctes  des  feuilles  voisines.  Périciine 
inférieur  aux  fleurs  du  disque,  formé  de  squames,  plu  risérîéeS| 
régulièrement  imbriquées,  appli(fuées ,  presque  uniformes; 
les  intermédiaires  elliptiques ,  coriaces ,  scarieuses  sur  les 
bords,  aiguës  (et  non  tronquées)  au  sommet,  qui  se  pro- 
longe en  un^  épine.  Clinanthe  plan,  garni  de  iîmbrilles  très- 
nombreuses,  très-longues,  inégales,  entregreffées  in  féri  eu  re- 
nient, libres  supérieurement,  à  partie  inférieure  large,  la* 
minée,  membraneuse -scarieuse,  souvent  bordée  de  longues 
barbes  capillaires ,  à  partie  supérieure  filiforme.   Fleurs  du 
disque  t  Ovaire  oblong,  tout  couvert  d'une  couche  épaisse  de 
poils  dressés,  très -longs  et  très -fins;  aigrette  longue,  com- 
posée  de   squamellules    tantôt    unisérîées  ,   tantôt   subtrisé- 
riées ,  mais  toujours  égales  et  libres ,  filiformes ,  garnies  de 
barbes  longues  et  fines.  Corolle  à  limbe  peu  ou  point  dis- 
tinct du  tube,  profondément  divisé,  par  des  incisions  à  peu 
près  égales,  en  cinq  lanièi'es  longues,  étroites,  linéaires.  £ta« 
mines  à  fllet  glabre ,  à  anthère  munie  d*un  appendice  apici- 
laire  aigu,  et  de  deux  appendices  basilaires  longs,  subulés.  Style 
glabre,  à  sommet  conique,  fendu,  pubescent.  Fleurs  de  la 
couronne*:  Faux-ovaire  tantôt  long  et  grêle,  tantôt  excessive» 
ment  court,  toujours  stérile,  plus  ou  moins  velu,  portant 
une  aigrette  imparfaite.  Corolle  notablement  plus  longue  que 
celle  des  fleurs  du  disque^  à  languette  divisée  ordinairemeni 
jusqu'à  moitié  en  cinq  lanières.  Étamînes  et  style  plus  ou 
moins  imparfaits* 


fia  SPA 

1 .  Spadà4stis  fiava  ,  H.  Cass.  (  Atraclylis  Jiava ,  Desf.  )    Les 
feuilles  supérieures ,  voisines  de  la  calathide ,  sont  plus  ou 
moins  rapprochées  ;  les  plus  hautes ,  implantées  immédiate- 
ment autour  de  la  base  du  péricline,  et  dont  la  £6rme  est 
modifiée,  doivent  être  considérées  comme  des  bractées  com- 
posant ensemble  un  involucre»  Il  y  a  donc  un  involucre  com- 
posé de  bractées  subunisériées ,  plus  ou  moins  régulièrement 
disposées,  à  peu  prés  égales,  à  peu  près  uniformes,  dressées, 
étroites,  épaisses,  roîdes,  coriaces,  linéaires,  pinnatifides- 
épineuses,  foliacées  vers  le  sommet.  Le  péricline,  un  peu  in- 
férieur aux  fleurs  du  disque,  est  formé  de  squames  régulière- 
ment imbriquées ,  appliquées,  uniformes;  les  intermédiaires 
elliptiques,  subcoriaces  dans  le  milieu,  membraneuses -sca-* 
rieuses  et  diaphanes  sur  les  deux  bords  latéraux,  pubescentes 
supérieurement,  aiguës  et  non  tronquées  au  sommet,  qui  se 
prolonge  en  une  épine  subulée ,  droite.  Le  clinanthe  est  plan , 
garni  de  fimbrilles  très -nombreuses  ,  inégales,  très-longues, 
squamelliformes ,  entregreffées  inférieurement ,  libres  supé- 
rieurement, à  partie  inférieure  large |  laminée,  membra- 
neuse^scarieuse,  souvent  bordée  de  longues  barbes  capillaires, 
quelquefois  munie  d'une  sorte  de  nervure  médiaire ,  à  par- 
tie supérieure  filiforme,  souvent  un  peu  épaissie  et  presque 
denticulée  au  sommet.  La  calathide   est  vraiment  radiée , 
ayant  le  disque  composé  de  fleurs  égales,  nombreuses,  régu- 
lières ,  hermaphrodites ,  et  la  couronne  composée  de  fleurs 
unisériées ,  notablement  plus  longues  que  celles  du  disque , 
étalées  en  dehors,  ligulées,  neutres.  Les  ovaires  du  disque 
sont  oblongs,  tout  couverts  d'une  couche  épaisse  de  poils 
dressés,  extrêmement  longs ,  extrêmement  fins,  soyeux;  Içur 
aigrette  est  longue,  composée  de  squamellules  très -nom- 
breuses, égales,  subtrisériées ,  libres,  flli formes,  ayant  la  base 
nue,  le  sommet  barbellé ,  tout  le  reste  très -garni  de  barbes 
longues  et  fines.  Les  faux -ovaires  de  la  couronne  sont  longs, 
grêles,  stériles ,  pubescens ,  et  ils  portent  une  aigrette  impar- 
faite, demi-avortée.  Les  corolles  du  disque  ont  le  limbe  peu 
ou  point  distinct  du  tube ,  et  profondément  divisé ,  par  des 
incisions  à  peu  près  égales,  en  cinq  lanières  longues,  étroites, 
linéaires.  Les  corolles  de  la  couronne  ont  le  tube  long  et 
grêle»  et  le  limbe  en  languette  longue,  étalée  en  dehors, 


SPA  55 

•blongue  9  ayant  sa  partie  supérieure  ^lus  on  moins  profon- 
dément divisée ,  par  des  incisions  trés-i  a  égales,  en  cinq  dents 
ou  lanières.  Les  étamines  du  disque  ont  le  filet  glabre ,  Tap* 
pendice  apicilaire  de  l'anthère  très-aigu  au  sommet,  les  ap- 
pendices basilaires  très -longs,  subulés.  Les  étamines  de  la 
couronne  sont  rudimentaires,  demi -avortées.  Les  stjrles  du 
disque  «ont  glabres,  à  sommet  conique  ,  fendu  f  pubescent; 
ceux  de  la  couronne  sont  plus  ou  moins  imparfaits. 

Nous  avons  fait  cette  description  sur  un  échantillon  sec  de 
l'herbier  de  M.  Desfontaines.  11  nous  a  paru  que  les  languettes 
de  la  couronne  étoient  souvent  un  peu  purpurines. 
-  2.  Spadaetis  radiciflora,  H.  Cass.  (An  F  Atractjlis  humilU, 
var,fi,  Linn.,  Sp.pL^  pag.  1162.)  Une  racine,  ou  souche  ra- 
diciforme,  perpendiculaire ,  longue ,  épaisse ,  comme  ligneuse , 
produit  plusieurs  tiges  courtes,  simples,  glabres  ou  un  peu 
laineuses,  très-garnies  de  feuilles,  mais  probablement  stériles , 
c'est-à-dire  ne  paroissant  pas  devoir  se  terminer  par  une  ca- 
lathide.  Les  feuilles  sont  alternes,  sessiles ,  longues  de  huit  à 
neuf  lignes,  étroites,  oblongues-lancéolées,  presque  linéaires, 
aubulées  au  sommet,  coriaces,  très-glabres,  presque  pinnati- 
iîdes,  à  divisions  courtes,  aiguës,  un  peu  dentées,  épineuses» 
La  calatbide,  haute  de  huit  à  neuf  lignes,  et  composée  de 
fleurs  purpurines ,  est  solitaire ,  et  presque  sessUe  sur  le  som- 
met de  la  souche  radiciforme ,  à  la  base  des  tiges  stériles.  Le 
très-court  support  de  cette  calathide  est  garni  de  feuilles, 
qui  entourent  son  péricline,  et  dont  les  intérieures  peuvent, 
û  l'on  veut,  être  considérées  comme  formant  une  sorte  d'in- 
volucre  irrégulier.  Le  péricline,  inférieur  aux  fleurs,  est 
formé  de  squames  plurisériées  ,  régulièrement  imbriquées, 
appliquées;  les  extérieures  ovales,  les  intermédiaires  ellip- 
tiques, les  intérieures  obovales-oblongues;  elles  sont  toutes 
coriaces,  munies  d'une  bordure  scarieuse ,  irrégulièrement 
découpée  supérieurement ,  et  terminées  par  une  épine  sou^ 
vent  plus  ou  moins  arquée  en  dedans ,  quelquefois  presque 
crochue.  Le  clinanthe  est  plan,  garni  de  Qmbrilles  très-lon- 
gues, inégales,  filiformes  et  libres  supérieurement,  laminées, 
membraneuses  et  entregreffées  inférieurement,  un  peu  bar- 
hées  sur  les  bords.  lia  calathide  eat  radiée ,  ayant  le  disque 
composé  d'environ  dix  fleurs  égales,  régulières,  hermaphro- 


54  SPA 

dites,  et  la  covroiiBe  composée  dVnviron  huit  ûenr^  plus 
longues,  unisériées,  neutres.  Les  ovaires  du  disque  sont  ob* 
longs ,  tout  couverts  d'une  couche  épaisse  de  trèa-longs  poils 
fins ,  laineux;  leur  aigrette  est  composée  de  squamellules  égaies, 
unisériées,  contiguës,  libres  ou  à  peine  entregrefifées  à  la 
base,  ayant  la  partie  inférieure  épaisse,  un  peu  laminée,  cor* 
née,  presque  nue,  et  la  partie  supérieure  filiforme,  grêle, 
fragile ,  barbée.  Les  faux-ovaires  de  la  couronne  sont  exces- 
sivement courts,  évidemment  semi-avortés  et  stériles,  velus, 
munis  d'une  aigrette  moins  parfaite  que  celle  des  ovaires  du 
disque.  Les  corolles  du  disque  sont  glabres,  à  limbe  peu  ou 
point  distinct  du  tube,  divisé  par  des  incisions  égales  ou  pres- 
que égales  en  cinq  lanières  longues,  linéaires,  aiguës.  Les  co« 
roUes  de  la  couronne ,  notablement  plus  longues  que  celles 
du  disque,  sont  liguliformes  ou  palmatiformes,  c'est-à-dire 
divisées  en  cinq  longues  lanières  par  autant  d'incisions,  dont 
l'intérieure  est  deux  fois  plus  profonde  que  les  autres.  Les 
étamines  du  disqne  sont  incluses,  à  filet  glabre,  greffé  à  la 
corolle  jusqu'au  sommet  de  son  tube,  qui  est  assez  long  ; 
Tanthère  a  un  appendice  apicilaire  long,  aigu,  et  des  appen-» 
dices  basiJaires  longs,  subulés,  barbus  ou  laciniés.  Les  éta- 
mines de  la  couronne  sont  probablçment  imparfaites,  quoi-- 
que  paroissant  quelquefois  contenir  du  pollen*  Les  styles  du 
disque  sont  trés-exserts ,  et  souvent  coudés  vers  le  milieu  de 
leur  longueur,  leur  partie  inférieure  étant  molle  et  la  supé* 
rieure  roide(  comme  dans  la  Carline)j  les  deux  stigmato-^ 
phores  sont  assez  longs ,  à  peine  distincts  du  style  extérieur 
Tement.,  paroissant  libres,  mais  étroitement  accolés,  glabres, 
sauf  quelques  collecteurs  situés  prés  du  sommet,  et  stigma- 
tiques  seulement  sur  les  bords  du  sommet,  qui  se  réfléchissent^ 
Les  styles  de  la  Couronne  sont  à  peu  près  analogues  à  ceuiç 
du  disque ,  mais  ils  sont  inclus  au  lieu  d'être  exserts. 

Nous  avqns  fait  cette  description  sur  un  petit  échantillon 
sec ,  qui  paroît  avoir  été  recueilli  dans  les  environs  de  Nar-« 
bonne. 

.  Notre  genre  ou  sous- genre  Spadactis  se  distingue  du  véri-« 
table  Alractjlis,  \J^  par  la  ^calathide  vraiment  radiée,  ayant 
un  disque  composé  de  fleurs  égales ,  régulières,  hermaphro- 
dites, et  une  couronne  bien  distincte,  composée  de  fieur£^ 


unîsérîées,  notablemeot  plus  longues  que  celles  du  Risque, 
ligulées,  neutres;  2.^  par  le  péricline,  dont  les  squames,  au 
lieu  d^étre  tronquées,  sont  aig;nës  au  sommet.  Le  nom  de 
Spadactis,  composé  de  deux  mots  grecs  {rjrdiïêf,  eunuque, 
châtré;  etipiç,  rayon)  ^  exprime  assez  bien  le  premier  de  ces 
deux  caractères.  1 

II.  Atracttus.  Calathide  ineouronnée ,  subradiatiforme  , 
multiflore,  subpalmatiflore,  androgynîflore.  Involucre  formé 
de  bractées  subuniséi^iées ,  à  peu  prés  égales ,  ayant  une  partie 
inférieure  appliquée ,  linéaire ,  étroite  ,  épaisse ,  coriace  , 
pinnatîfide,  épineuse,  et  une  partie  supérieure  étalée,  fo- 
liiforme«  Péricline  subcampanuié ,  inférieur  aux  fleurs  e^té» 
rîeures,  égal  aux  fleurs  intérieures,*  formé  de  squames- nom- 
breuses, piurisériées,  régulièrement  imbriquées,  appliquées; 
les  extérieures  courtes  et  lai^ges,  les- intermédiaires  obovales, 
les  intérieures  oblongues  ;  toutes  coriaces ,  scarieuses  et  en- 
tières sur  les  bords,  tronquées  au  sommet,  qui  est  surmonté 
d'un  long  appendice  subulé,  rokle,  corné,  piquant,  spini- 
forme.  Clinanthe  plan,  garni  dé fimbrilles  longues,  inégaies, 
barbées ,  filiformes  et  libres  supéfieurem'ent ,  laminées,  mem- 
braneuses et  entregreffées  inférieu rement.  Ovaires  oblongs, 
tout  couverts  d^une  couche  épaisse  de  poîh  simples,  très- 
longs,  fins,  laineux;  aigrette  composée  'de  squamellules 
égales,  unisériées,  configuës , 'libres  ou  à  peine  entregreffées 
à  la  hase  ,  qui  est  presque  nue ,  hérissées  de  longues  barbes 
sur  tout  le  reste,  filiformea,  à  partie  inférieure  arquée  en 
dehors,  épaisse,  cornée,  un  peu  laminée,  linéaire,  à  partie 
supérieure  ahsclument  filiforme  et  très^gréle.  Corolles  gra- 
duellement inégales  et  dissemblables  :  les  marginales  nota- 
blement plus  longues  et  palmées  ^  c'est-à-dire  divisées  en  cinq 
lanières  par  autant  d'incisions ,  dont  l'intérieure  est  deux 
fois  plus  profonde  qvte  les  autres,  ce  qui  permet  au  limbe 
de  s'étaler  à  peu  près  comme  tine  languette  ;  les  corolles 
centrales  plus  courtes  et  subrégulières,  c;*est-à-dire  à  in- 
cisions presque  égales;  les  corolles  des  rangs  intermédiaires 
plus  ou  moins  analogues,  suivant  leur  position,  aux  mar- 
ginales ou  aux  centrales.  Étamines  à  filets  glabres,  à  an- 
thères munies  d'appendices  apicilâfres  longs,  aigus,  et  d'ap- 
pendices basilaires  longs,  subulés ,  barbus.  Styles  glabres, 


66  SPA 

iermiiiës  jpar  deux  petits  lobes  divergeas,  garnis  de  collée^ 
teurs* 

VAtraetjtlis  humUis,  Lioui.,  sur  laquelle  nous  avons  fait 
cette  description ,  est  îusqu'if  présent  la  seule  espèce  que 
nous-  puissions  attribuer  au  vrai  genre  Atraet^lis ,  tel  que 
nous  le  concevons.  Ce  genre  ainsi  conçu  est  principalement 
earactérisë,  i.*"  par  la  calathide  subradiatiforme ,  composée 
de  fleurs. toutes  hermaphrodites,  mais  graduellement  inégales 
et  dissemblables ,  les  extérieures  étant  notablement  plus  lon- 
gues et  à  corolle  palmée  ;  2/"  par  le  péricline ,  dont  les 
squames  soot  tronquées  au  sommet  et  surmontées  d'une 
épine* 

111.  Anactis.  Ce  troisième  genre  ou  sous-genre  est  essen- 
^tielleinent  caractérisé ,  1  .^  par  la  calathide  composée  de  fleurs 
toutes  égales,  uniformes,,  hermaphrodites,  et  subrégulières  ; 
2."*  par  le  péricline  absolument  semblable  à  celui  du  véri- 
table Atractylis. 

1.  AnacUs  serraluloides ,  H.  Cass.  {AtraelyUs  serratuloides , 
Sieber.)  Tige  herbacée,  rameuse,  glabre  ;  feuilles  alternes, 
distantes,  sessiles,  longues,  étroites,  glabres,  coriaces,  pres- 
que pinnatifides,  ou  bordées  de  longues  dents  inégales ,  épi- 
neuses; cala thid es  solitaires,  terminales,  oblongues^  chaque 
calathide  composée  d'une  quinzaine  de  fleurs,  entourée  d'un 
involucre  plus  élevé  qu'elle  et  d'un  péricline  légèrement  to- 
œenteux;  corolles  à  tube  pentagone  ou  muni  de  cinq  grosses 
£^tes  saillantes,  à  limbe  divisé  par  cinq  incisions  à  peu  près 
égales  'j  anthères  munies  d'appendices  basilaires  très-barbus. 

Nous  avons  observé  cette  plante ,  dans  l'herbier  de  M.  Gay , 
sur  un  échantillon  recueilli  en  Palestine. 

2.  Anactis  ?  cœ&pUosa^  H.  Cass.  {AtractyUs  cœ^itosa,  Desf.) 
Les  calathides  sont  solitaires  à  l'extrémité  des  rameaux ,  qui 
«ont  garnis  jusqu'au  sommet  de  feuilles  très-rapprochées.  Leur 
involucre  est  irrégulier,  peu  distinct  des  feuilles  voisines, 
formé. de  bractées  subbisériées,  un  peu  inégales,  un  peu  dis- 
semblables, dressées,  un  peu  plus  hautes  que  le  péricline  ,  à 
partie  inférieure  étroite,  épaisse,  roide,  coriace,  linéaire, 
pinnatiflde,  à  partie  supérieure  folliformCiu  Le  péricline  est 
inférieur  aux  fleurs,  campanule,  formé  de  squames  régulière- 
ment imbriquées,  appliquées  j  les  intermédiaire^  elliptiques , 


SPA  «7 

coriaces ,  membraneuses  sur  les  deux^  bords  latéraux ,  Iron* 
quëes  au  sommet,  qui  est  surmonté  d'un  long  appendice  su- 
bulé,  corné,  roide,  piquant,  spiniforme.  Le  clinanthe  est 
plan^  garni  defimbrilles  squamelliformes,  nombreuses,  iné- 
gales, eatregreffées  inférieurement,  libres  supérieurement, 
à  partie  inférieure  large ,  laminée ,  souvent  bordée  de  lon« 
gués  barbes  «  à  partie  supérieure  subulée,  cornée.  Les  ovaires 
sont  oblongs,  tout  couverts  d'une  couche  épaisse  de  poib 
dressés,  laineux,  extrêmement  longs  et  fins;  leur  aigrette 
est  composée  desquamellules  égales,  unisériées,  libres,  entre- 
greffées  seulement  à  la  ba&e ,  ayant  la  partie  inférieure  épaisse , 
subtétragone.,  cornée ,  presque  nue ,  et  la  partie  supérieure 
iîliforme ,  garnie  de  barbes  longues  et  fines.  Les  corolles  sont 
subréguliéres ,  à  incisions  un  peu  inégales.  Les  anthères  sont 
munies  d'appendices  apicilaires  très -aigus,  presque  subu- 
lés  au  sommet ,  et  d'appendices  basilaires  longs  ,  subulés. 
Les  styles  sont  glabres,  terminés  par  un  petit  cône  épais  » 
fendu ,  pubescent. 

Nous  avons  fait  cette  description  sur  un  échantillon  sec 
de  Therbier  de  M.  Desfontaines ,  dont  les  calathides  étoient 
malheureusement  ravagées  par  les  insectes,  en  sorte  que  nous 
n'avons  pas  pu  bien  observer  les  fleurs  extérieures,  et  qu'il 
n^est  pas  sufiSsamment  prouvé  pour  nous  qu'elles  sont  égales 
et  semblables  aux  intérieures.  73'est  pourquoi  nous  doutons 
un  peu  si  cette  espèce  appartient  réellement  au  genre  Anac*^ 
iisy  dont  le  nom,  composé  de  deux  mots  grecs,  signifie priV^ 
de  rayons, 

IV.  AcARNA.  Calathide  (ordinairement) incouronnée,  équa- 
liflore  ,  multifiore  ,  subrégulariflore ,  androgyniflore.  Invo* 
lucre  subglobuleux ,  un  peu  supérieur  au  péricline  ,  qu'il 
enveloppe  entièrement,  formé  de  bractées  uàisériées,  ^les, 
pinnées,  épineuses.  Péricline  ovoïde,  supérieur  aux  fleurs, 
formé  de  squames  régulièrement  imbriquées ,  appliquées,  à 
peine  coriaces,  interdilatées;  les  extérieures  et  les  intermé- 
diaires ovales  ou  elliptiques,  aiguës,  membraneuses  sur  les 
bords ,  prolongées  au  sommet  en  un  petit  appendice  fili* 
forme ,  pointu  ,  mou ,  nullement  piquant  $  les  squames  inté<- 
rieures  oblongues,  surmontées  d'un  très-long  appendice  bien 
distinct,  presque  dressé  ou  à  peine  radiant,  s'élevant  beau- 


58  SPA 

coup  plus  haut  que  les  fleurs  ,  linëaire  -  subulé ,  scarieux  , 
semi- diaphane 9  un  peu  colore,  cilié.  CUnaiithe  plan,  épais, 
charnu,  garni  de  fimbrilles  nombreuses,  longues,  inégales, 
entregreffées  inférieurement ,  libres  supérieurement,  à  partie 
inférieure  large,  laminée,  membraneuse,  barbée  sur  les 
bords,  à  partie  supérieure  filiforme  et  barbellulée.  Ovaires 
obovoides,  couverts  d^ne  couche  épaisse  de  très-longs  poils 
fins ,  laineux  ;  aigrette  longue ,  composée  de  squamellules 
égales^  unisériées,  entregreffées  à  la  base,  filiformes,  ayant 
une  partie  inférieure  '  épaisse ,  roide  ,  cornée,  elles  deux 
cÀtés  garnis  de  longues  barbes.  Corolles  glabres,  subrégulières , 
divisées,  par  des  incisions  à  peu  près  égales,  en  cinq  lanières 
surmontées  d'un  long  appendice  formant  une  corne  subulée , 
triquètre.  Étamines  à  filets  glabres,  à  anthères  munies  d'ap- 
pendices apicilaîres  longs,  aigus,  et  d'appendices  basilaires 
longs,  subulés,  barbus.  Styles  glabres,  terminés  par  un  petit 
cène  fendu,  garni  de  collecteurs. 

Le  genre  ou  sous-genre  Acama ,  que  nous  concevons  autre- 
ment que  Willdenow,  et  dans  lequel  nous  n'admettons  que 
YAtractylis  eancellalaj  Linn. ,  doit,  selon  nous,  être  principa- 
lement caractérisé  ou  distingué  par  le  péricline,  dont  les 
squames  extérieures  et  intermédiaires  sont  aiguës  et  prolon- 
gées flu  sommet  en  un  petit  appendice  mou,  filiforme,  non 
piquant ,  et  dont  les  squames  intérieures  sont  surmontées  d'un 
très-long  appendice  scarieux,  assez  analogue  a  celui  des  Car- 
lin es.  La  calathide  est  ordinairement  composée  de  fleurs 
toutes  égales,  uniformes,  hermaphrodites  et  à  corolle  régu- 
lière :  cependant  nous  avons  quelquefois  trouvé  sur  ses  bords 
environ  trois  fleurs  neutres,  radiantes,  ayant  l'ovaire  et  l'ai- 
grette demi -avortés,  la  corolle  à  tube  long,  renfermant  des 
rudimens  de  style  et  d*étamines ,  et  à  languette  courte  et 
étroite. 

Nous  avons  vu,  dans  l'herbier  de  M.  Gay,  une  plante 
recueillie  en  Palestine,  auprès  de  Bethléem,  étiquetée  Atrac'- 
ij^lis  comosa,  Sieber,  et  qui  pourroit  peut-être  se  rapporter 
au  genre  Aearna,  Le  péricline ,  entouré  d'un  grand  învolucre , 
est  formé  de  squames  ovales,  aiguè's,  qui  nous  ont  paru  aKso- 
lument  privées  d'appendice  :  mais  nous  ne  Tavons  pas  suffi- 
?amment  étudié. 


V.  Chamazjbon*  Calathtde  iacouvoiotëe»  équaliflore,  muUi- 
flore ,  $ubrégulariflore  9  SQdrogyBÎfloife^  Involucre  (  ou  péri- 
clioe  extérieur  iovolucriforme)  composé  de  grandes  bractéea 
pinnatifides ^  épineuses*  Vrai  périctine  inférieur  aux  fleurs, 
,  formé  de  squames  plurisériées 9  ^ulièrewent  imbriquées, 
appliquées  :  les  extérieures  et  les  intermédiaires  ovales  ou 
lancéolées  ,  extrêmement  épaisses  >  presque  carénées  sur  les 
deux  faces,  deaticulées  sur  les  bords,  terminées  par  un  ap- 
pendice peu  distinct ,  formant  une  trés^forte  épine  subulée , 
triquètre,  cornée;  les  squames  intérieures  longues,  étroites, 
linéaires,  aiguè's,  un  peu  ciliées  sur  les  bords,  un  peu  sca- 
rieuses  vers  lé  sommet.  Clinantbe  plan ,  garai  de  fimbrillea 
inférieures  aux  fleurs,  inégales,  laminées,  membraneuses  et 
en.tregrefifées  inférieUrement,  iliformes  et  libres  au  sommet. 
Ovaires  oblongs ,  tout  couverts  d'une  couche  épaisse  de  trés« 
longs  poils  ;  aigrette  formée  de  plusieurs  faisceaux  bisériés , 
inégaux ,  larges,  épais ,  laminés,  cornés;  cbaque  faisceau  com*  - 
posé  de  plusieurs  squamellules  un  peu  inégales ,  filiformes, 
barbées,  entregreffées  inférieurement ,  libérées  supérieure- 
ment à  différentes  hauteurs.  Corolles,  glabres,  à  tube  long  et 
grêle ,  à  limbe  long ,  subcylindracé ,  un  peu  éljEirgi  de  bas  en 
haut,  divisé  supérieurement,  par  des  incisions  à  peu  prés 
égales,  en  cinq  lanières  longues,  linéaires.  Étamines  à  filets 
glabres;  anthères  demi-inclusea  daiis  hk  partie  indivise  du 
limbe  de  la  corolle,  munies  (|*appe>ndices  apicilaires  longs, 
linéaires  ,  tronqués  au  sommet ,   et  d'appendices  basilaires 
longs,  subulés,  barbus*  Styles  très-longs,  très  -  exserts ,  por-^ 
tant  deux   stigmatophores  longs,  peu  distincts  de  leur  sup- 
port,  en (regreffés^  inférieurement ,  libres  supérieurement, 
mais  no»  divergens,  garnis  extérieurement  de  collecteurs  à 
peine  sensibles. 

1 .  Chamœleon  gummifer ,  H.  Cass.  (  AtrQ4ityUs  gummifera , 
Linn,)  Cette  espèce,  qui  est  le  type  du  genre,  et  sur  laquelle 
nous  avons  observé  les  caractères  génériques  exposés  ci-dea* 
sus,  est  décrite  dans  ce  Dictionnaire  (tom.  III,  pag.  284), 

2.  CkamasléQn  megacephalus ,  H.  Cass.  {AtractylU  maeroce^ 
phala^  Desf.)  Nous  avons  récepiment  ojïservé  cette  plante- 
dans  rherbier  de  M.  Desfontaines,  et  nous  y  avons  reconnu 
^us  les  caractères  propres  au  genre  Chamœleon,  L'illustre 


6»  SPA 

auteur  de  ïa  Flore  atlantique  dit  que  la  calathide  de  cette 
espèce  est  deux  fois  plus  grande  que  celle  de  Tespèce  pré- 
cédente; et  c^est  pourquoi  il  a  nommé  celle-ci  maerocepheUa: 
mais  comme  ce  mot  signifie  exactement  à  longue  tête,  il  nous 
semble  que  le  nom  de  megaoephalus  est  plus  convenable* 

3.  Chamœleon?  cauleseens,  H,  Cass.  {Atf'ootylis  maeroph^llaj 
Desf.)  Les  feuilles  ont  de  l'analogie  avec  celles  du  Kentro- 
phyllum  luteum  {Carthamus  lanatus ,  Linn*).  UinVolucre,  bien 
distinct  des  feuilles  supérieures ,  est  formé  de  bractées  uni- 
.  sériées,  dressées,  arquées  en  dedans,  inégales,  un  peu  dis- 
semblables ,  ayant  ordinairement  une  partie  inférieure  très- 
épaisse  ,  presque  cylindrique ,  nue ,  une  partie  supérieure 
foliacée,  et  une  partie  moyenne  pinnatifide,  à  divisions 
courtes,  inégales,  irrégulières,  découpées  en  une  multitude 
de  dents  tpès-inégales ,  épineuses  ,  redressées  sur  le  dos  de  la 
bractée.  Le  péricline  est  formé  de  squantes  nombreuses,  ré- 
gulièrement imbriquées,  appliquées,  coriaces;  les  intermé- 
diaires lancéolées,  très-épaisses,  un  peu  carénées  sur  les  deux 
laces,  denticulées sur  les  bords,  surmontées  d'un  appendice 
étalé,  largement subulé,subtriqu être,  roide,  presque  corné, 
un  peu  scarieux,  un  peu  denticulé  sur  les  bords,  spinescent 
au  sommet,  qui  est  quelquefois  un  peu  crochu  ou  courbé 
en  dedans* 

La  forme  évidemment  analogue  dés  squames  du  péricline 
nous  autorise  à  supposer  avec  beaucoup  de  vraisemblance 
que  cette  plante  appartient  au  genre  Chamœleon  :  ce  n'est 
pourtant  qu'une  conjecture,  qu'il  nous,  a  été  impossible  de 
vérifier  complètement  en  observant  les  échantillons  de  l'hei^- 
bier  de  M.  Desfontaines,  parce  que  la  seule  calathide  qui  s'y 
trouvoit  étoit  en  état  de  préileuraison  très-peu  avancée ,  et 
que  toutes  ses  parties  intérieures  étoient  vermoulues.  Le  nom 
de  macrophjylla y  qui  signifie  à  longues  feuilles,  ne  peut  pas 
convenir  à  cette  plante,  surtout  si  elle  appartient ,  comme 
nouf  le  croyons ,  au  genre  Chamœleon,  dont  les  deux  autres 
espèces  ont  de  bien  plus  longues  feuilles  que  celle-ci.  Le  no  a 
ée  caulescensy  au  contraire,  exprime  exactement  le  caractère 
qui  la  distingue  le  plus  manifestement  des  deux  autres  Cha- 
mœieon* 

Notre  genre  Chamœleon^  exactement  intermédiaire  entre 


SPA.  «t 

\t8  Carlînes  et  \e$  Atractyles,  s'en  distingue  par  des  diffé- 
rences essentielles  :  i  ***  son  përicline  diffère  de  celui  des  Car- 
lin es  et  ressemble  à  celui  des  Atractyles ,  en  ce  que  les  squa* 
mes  intérieures  ne  sont  ni  radiantes  ni  colorées  ;  2.^  son 
aigrette  diffère  de  celle  des  Atractyles  et  ressemble  à  celle 
des  Carlines  ,  en  ce  qu'elle  est  formée  de  plusieurs  faisceaux 
composés  chacun  de  plusieurs  squamellules  entregreffées  in* 
férieurement,  libres  supérieurement  ;  mais  les  faisceaux  sont 
disposés  sur  deux  rangs ,  au  lieu  d'être  unisériës  comme  dans 
les  Carlines  ;  3.^  les  anthères  diffèrent  de  celles  des  Carlines 
et  des  Atractyles  par  l'appendice  apicilaire,  qui  est  absolu^ 
ment  tronqué  au  sommet. 

Le  nom  générique  de  Chamœleon,  appliqué  par  les  anciens 
botanistes  à  la  première  espèce  de  ce  genre  et.  à  quelques 
autres  plantes  plus  ou  moins  analogues  y  n'avoit  encore  reçu 
aucun  emploi  dans  la  botanique  nouvelle  ;  il  nous  a  pani 
très-convenable  pour  désigner  le  genre  dont  il  s'agit. 

Les  cinq  genres  ou  sous-genres  que  nous  venonà  de  décrire , 
et  trois  autres  nommés  Carlovifiziaf  Mitinaj  CarUna  ,  compo- 
sent ensemble  notre  section  des  Carlin ées-Proto types ,  sur  la- 
quelle on  peut  élever  deux  questions* 

La  première  est  de  savoir  si  les  bractées  foliacées,  ordinai- 
rement dentées-épineuses,  qui  entourent  le  péricline,  doi- 
vent être  considérées  comme  de  vraies  bractées  formant  un 
involucre  distinct  attaché  à  sa  base ,  ou  comme  étant  les  ap-. 
pendices  de  ses  squames  extérieures.  Ce  dernier  système  pa- 
roit  bien  convenir  aux  CarUna  et  Mitina,  tandis  que  le  pre- 
niier  s'applique  mieux  aux  six  autres  genres.  On  ne  doit  pas 
s'en  étonner,  car  les -deux  systèmes  ne  diffèrent  réellement 
que  par  de  légères  différences  en  plus  ou  en.  moins ,  qui  peu- 
vent s'effacer  insensiblement  par  des  nuances  intermédiaires. 
Ainsi ,  cette  première  question  a  peu  d'importance. 

Nous  en  attribuons  davantage  à  la  seconde,  qui  est  de  sa- 
voir si  les  appendices  du  clinanthe  doivent  être  considérés 
comme  des  fîmbrilles  ou  comme  des  squamelles.il  faut  avouer 
que  la  distinction  par  nous  établie  entre  ces  deux  sortes  d'ap- 
pendices éprouve  ici  quelques  difficultés,  dont  les  botanistes , 
qui  rejettent  cette  distinction,  ne. manqueront  pas  de  se  pré^ 
valoir.  Aux  objections  q^u'ils  pourroient  nous  faire ,  nous  ré- 


«»  SPA 

pondons  que  toutes  les  parties  des  plantes  sont  plus  ou  moini 
analogues  entre  elles,  et  que  par  conséquent  elles  peuvent 
toutes,  dans  certains  cas  ^  se  confondre  par  des  nuances insen* 
sibles.  Il  n'est  donc  pas  étonnant  que  quelquefois  les  fimbrilles 
soient  prés  de  se  confondre  avec  les  squamelles  ;  mais  il  n'en 
faut  pas  conclure  qu'en  général  la  fimbrille  et  la  squamelle  ne 
sont  qu'un  seul  et  même  organe ,  et  qu'on  ne  doit  leur  ap-> 
pliquer  qu'un  seul  et  même  nom.  Autant  vaudroit  supprimer 
le  nom  de  pétales^  et  dire,  comme  les  anciens  et  le  vulgaire^ 
les  feuilles  de  la  fleur.  Il  ne  suffit  pas  de  reconnoître  les  ana- 
logies; il  faut  encore  en  mesurer  les  degrés*  Le  botaniste  qui 
impose  des  noms  dififérens  à  deux  parties  de  plante,  ne  dé* 
elare  point  par  là  que  ces  deux  parties  n'ont  aucune  analogie 
entre  elles,  mais   bien  qu'ayant  mesuré  le  degré  de  cette 
analogie,  il  a  reconnu  que  les  différences  prévalent  sur  les 
ressemblanees.  Ce  jugement ,  qui  ne  peut  s'exercer  que  sur 
le  plus  ou  le  moins,  et  dont  la  {ustesse  dépend  de  la  délica^ 
tesse  de  tact  dont  on  est  doué,  est  toujours  sans  doute  un  peu 
arbitraire  et  sujet  à  contestation.  De  là  viennent  les  intermî* 
nables  disputes  entre  les  observateurs ,  qui  souvent  distinguent- 
trop ,  parce  qu'ils  examinent  les  choses  de  trop  près  ,  et  les 
théoriciens  ,   qui   ordinairement  ne  distinguent  pas  assez  ^ 
parce  qu'ils  voient  les  choses  de  trop  loirf*  Nous  regrettons 
de  ne  pouvoir  développer  ici ,  autant  qu'il  en  est  susceptible  » 
cet  ordre  de  considérations,  afin  de  repousser  la  dangereuse 
tendance  d'un  système  aujourd'hui   fort  accrédité  ,  dont  le 
dernier  résultat  sera  inévitablement   de  ne  plus  voir   dans 
toutes  les  plantes  qu'une  seule  et  même  plante ,  et  dans  toutes 
les  parties  de  cette  plante  unique  qu'un  seul  et  même  organe } 
système  soi-disant  philosophique  par  excellence,  dont  la  pré* 
tention  est  d'élever  la  science  jusqu'aux   nues  ,  et  dont  le 
moindre  inconvénient  sera  de  l'appauvrir  autant   qu'il  est 
possible,  ou  plutôt  de  l'anéantir. 

Cette  digression  nous  a  éloigné  de  notre  sujet.  Hâtons-nous 
d'y  rentrer,  en  répondant  à  la  seconde  question  ci- dessus 
proposée ,  que  dans  les  Carlinées-Proto types  les  appendices 
du  clinanthe  ne  sont  point,  malgré  certaines  apparences,  de 
vraies  squamelles  ,  mais  des  fimbrilles  ;  car  ces  appendices 
sont  plus  nombreux  que  les  fleurs ,  et  comme  verticillés  au'* 


SPA.  63 

tour  de  chacune  dMles,  irréguliers,  inégaux  y  dissemblables  ^ 
entregrefifés  inférieurecaent.  Si  chacun  de  ces  appendices 
ëtoit  une  squamelle  ,  c* est-à-dire  une  bractée ,  il  e^t  clair  que 
chaque  .fleur  se  trouveroit  ainsi  pourvue  d'un  péricline 
propre  ,  que  la  calathide  seroit  convertie  en  un  capitule 
composé  de  nombreuses  calathides  uniflores,  et  que,  suivant 
la  loi  reconnue  par  M.  Brown  dans  les  épis  composés  ,  la 
lleuraison  s'opéreroit  du  centre  à  la  circonférence.  (H.  Cass.) 
SPADILA.  {Bot.)  Voyez  Savanata,  (J.) 
SPADIX.  {Bot,)  PédonQule  multiflore ,  accompagné  d'une  spa- 
the.  Ce  pédoncule  est  rameux  dans  le  dattier,  où  il  porte  le  nom 
de  régime,  simple  dans  le  calla^  nu  au  sommet  dans  Varum,  en 
massue  dans  Varum  italicum^  sphérique  dans  lepatkoSy  ovoïde 
dans  Vartooarpus  incisa,  linéaire  dans  le  zostera,  etc.  (Mass.) 
SPADON.  {Ichthyol.)  Nom  donné  à  la  scie  par  Dutertre. 
Voyez  Scie  çt  Espadon*  (H*  C.) 

SPADONIA.  (Bot.)  Voyez  Phalloidastbum*  (Lem.) 
SP.i£TZE.  {Ornith.)   C'est  ainsi  ,    selon  Gesner  ,  que  les 
Bas- Allemands  nomment  le  moineau  domestique,  fringilla 
domestica ,  Linn.  (  Ch.  D.  ) 

SPAIARDA.  {Ornith.)  Le  bruant  commun,  emheriza  citri- 
nella,  Linn.,  est  ainsi  nommé  en  italien.  (Ch.D.) 

SPAK.  {Min.)  Nom  polonois  d'un  minéral  qui  a  des  rap- 
ports avec  le  selmarin  rupestre,  et  qui  vient  des  mines  de 
aelmarin  de  Wiliczka  et  de  Bochnia  en  Pologne.  (  B.  ) 

SPALANGIE.  {Entom,)  M.  Latreille  désigne  sous  ce  nom 
un  genre  d'insectes  hyménoptères  de  la  famille  des  chalcides 
ou  des  diplolèpes,  dont  les  antennes  sont  insérées  très -près 
de  la  bouche.  (C.  D.) 

SPALAX.  {Mamm.)  Ce  nom,  ou  plutôt  celui  d'ofpa/ox,  désK 
gnoit  chez  les  Grecs  un  animal  fouisseur  que  quelques  auteurs 
ont  cru  à  tort  être  notre  taupe.  Il  appartenoit  probablement 
à  une  des  espèces  que  nous  avons  décrites  sous  le  nom  géné- 
rique de  Rat- taupe,  et  qu'Erxleben  avoit  déjà  réuni  sou^ 
le  nom  de  spalax.  Voyez  Rat -taupe.  (Desm.) 

SPALLANZANT.  {IchÛiyoL)  Nom  spécifique  d'un  Sphagb- 
BRANCHE.  V(^ez  ce  mot  et  Leptocéphale*  (H.  C.) 

SPALLAN^ANIA.  {Bot.)  Nom  donné  par  Necker  aupirigara 
d'Aublet,  ou  gustavia  de  Linnœus  fils.  M.  Pollini  l'a  appliqué 


64  SPA 

à  Vagrimonia  agrimonoides  de  Linnasus ,  nommé  déjà  aremonid 
par  Necker ,  et  amonia  par  M«  Nestler*  (  J.  ) 

SPANACHION.  {Bot.)  Nom  grec  ancien  d«  l'épinard ,  «pi- 
nacia ,  cité  par  Mentzel.  (  J.  ) 

SPANANTHE.  (Bo^)  Genre  de  Jacquîn  que  Willdenow 
rapporte  aux  Hydrocotyle.  Voyez  ce  mot.  (  Poir.  ) 

SPANDONCÉA , SpaeruioTurea.  {Bot.)  Genre  de  plantes  di- 
cotylédones, à  fleurs  complètes ,  p olypé talées  ,  de  la  famille 
des  légumineuses,  de  la  décandrie  monogynit  de  Linnaeus  ,  ca- 
ractérisé par  un  calice  campanule  ,  à  cinq  divisions  ;  une 
corolle  à  cinq  pétales  égaux  ;  dix  étamines  libres  ;  un  ovaire 
pédicellé ,  supérieur  ;  un  style  ;  une  gousse  oblongue ,  renfer- 
mant plusieurs  semences. 

Ce  genre  est  voisin  des  casses.  Il  a  été  consacré  par  M.  Des- 
fontaines à  Gérard  Van  -  Spaendonck  ,  célèbre  peintre  de 
fleurs,  professeur  d'iconographie  au  Muséum  d'histoire  na- 
turelle. «  En  appelant  cet  arbrisseau  du  nom  de  Spaendonc , 
«  dit  M.  Desfontaines,  j'ai  voulu  consacrer  un  souvenir  à 
«  l'amitié ,  et ,  par  un  monument  pris  dans  la  nature  même  ^  « 
«  perpétuer  la  mémoire  de  cet  artiste,  dont  les  pinceaux  la 
«  représentent  avec  tant  de  vérité  dans  une  de  ses  plus  ai- 
«  mables  productions,  et  donnent  à  des  fleurs  fragiles  et 
«  périssables  des  grâces  immortelles.  ^ 

SpANDONcéA  A  FEUILLES  DE  TAMARIN  :  Spoendoncea  tamarindifolia, 
Desf. ,  Décad.  pbil. ,  7  ,  pag.  sSq,  te;  Poir.,  Dict.,  Suppl. ,  et 
111. ,  Suppl. ,  tab.  948  ;  Cadiapurpurea ,  l'Hérit. ,  Magas.  encycl., 
6  ,  pag.  29  ;  Forsk.  ,  F/,  œgypt.  arah.  ,  pag.  90;  Panciatica 
purpurea ,  Picciv. ,  Hort,  Paniv. ,  9 ,  icon.  Arbrisseau  fort  âé- 
gant ,  qui  s'élève  à  la  hauteur  de  huit  à  dix  pieds  sur  une  tige 
droite ,  chaînée  de  rameaux  tou£fus ,  inclinés  vers  la  terre , 
et  couverts  au  sommet  d'un  léger  duvet.  Les  feuilles  sont 
nombreuses,  alternes,  persistantes,  ailées  avec  une  impaire, 
composées  de  vingt  à  vingt-cinq  paires  de  folioles  linéaires , 
glabres,  obtuses,  d'un  vert  clair ,  souvent  un  peu  échancrées 
jBu  sommet*  Les  pétioles  sont  pubescens,  accompagnés  à  leur 
base  de  deux  petites  stipules  sétacées  et  caduques.  Les  fleurs 
sont  grandes,  axillaires,  supportées  par  des pé4oncules longs 
d'environ  deux  pouces,  à  une  ,  plus  ordinairement  à  deux 
ou  trois  fleurs  pédicellées  y  pendantes  ,  munies  d'une  petite 


SPA         ,  65 

bractée  simple  ou  ternée.  Le  calice  est  campanule ,  un  peu 
pubescent ,  à  cinq  découpures  ovales  ;  la  corolle  au  moitts 
une  fois  plus  longue  que  le  calice  ,  campanulée ,  à  cinq  pé- 
tales ovales,  entiers,  qui  se  recouvrent  les  uns  les  autres 
par  leurs  bords;  ils  sont  d'abord  de  coulejir  blanche,  puis 
d'un  rose  tendre.  Cette  plante  croît  dans  TAbyssinie.  Il  y  a 
environ  trente-cinq  ans  qu'elle  a  fleuri  pour  la  première  fois 
au  Jardin  du  Roi ,  de  graines  envoyées  par  Bruce.  Elle  exige 
d'être  abritée  dans  les  serres  chaudes  pendant  l'hiver.  (Poia.) 

SPANESCH -  SPEK.  {Bot.)  Suivant  Kolbe,  les  Européens 
habitant  le  cap  de,  Bonne-Espérance  nomment  ainsi  le  melon 
d'Espagne  ou  melon  musqué,  qui  y  est  excellent.  (  J.) 

SPANIARDS.  {Ornith.)  Sonnini  rapporte  que  c'est  le  nom 
que  les  Espagnols  de  Carthagéne  donnent  à  la  grande  ai- 
grette; mais  il  ne  dit  pas  si  c'est  de  Carthagéne  d*Espagne 
ou  de  Carthagéne  d'Amérique.  Quoi  qu'il  en  soit,  ce  nom. 
nous  paroit  défiguré  et  ne  pas  présenter  une  terminaison  es- 
pagnole. (Desm.) 

SPANISCH  MACKRELL.  {Ichthjrol.)  Nom  anglois  du  Thon. 
Voyez  ce  mot.  (H.  C.) 

SPANISCHER  REITER,  {IchthyoL)  Nom  allemand  de  la 
LiCHE,  Lichia  amia*  Voyez  ce  mot.  (H.  C.) 

SPANSR-KRAOKA.  {Ornith.)  Nom  suédois  du  rolHer  com- 
mun, coracias  garrula ,  lÀnn,  (Ch.  D.) 

SPAR.  {Ornith.)  Ce  nom  et  celui  dé  spatz  désignent ,  en 
allemand  ,  selon  Gesner  et  Aldrovande ,  le  moineau  domes- 
tique ,  fringilla  domestica,  Linn.  (  Ch.  D.  ) 

SPARACTE.  (Ornith.)  L'oiseau  dont  Illiger  a  formé,  sous 
le  nom  de  Sparactes,  le  38.*  genre  de  son  Prodromus,  a  déjà 
été  décrit ,  d'après  Levaillant ,  dans  le  tome  II  de  ce  Diction- 
naire, pag.  184  ,  sous  celui  de  Bec-de-fer.  M.  Vieillot,  adop- 
tant,  pour  les  langues  latine  et  franco i se  ,  la  dénomination 
d'Illiger,  avec  une  légère  différence  de  terminaison  ,  a  donné 
àFoiseau  le  nom  spécifique  de  sparacte  huppé,  sparacta  cris- 
tata^  et  l'a  placé,  à  l'exemple  de  Latbam ,  dans  la  famille 
des  collurions  ou  pie- grièches ,  avec  laquelle  sa  conformation 
offre,  en  effet ,  beaucoup  de  rapports.  (  Ch.  D.) 

SPARAGLIONE.  {IchthyoL)  Un  des  noms  sardes  du  Sparail- 
LON*- Voyez  ce  mot.  (H.  C.} 

60,  5 


es  SPA 

SPARAÏLLON,  (  IchthyoL  )  Nom  d'un  poiason  décrit  daas 
ce  Dîctidniiaîrc ,  tome  XLVII ,  page  376.  (  H.  C.) 

SPARASION.  {Entom.)  Petit  genre  d'insectes  hyménop- 
tères ,  que  M.  Latreille  avoît  composé  d'espèces  voisines  des 
cynips  et  autres  pupirores»  et  que  Jurine  a  nommé  plus  tard 
Ceraphron,  (Desm.) 

SPAR ASSIS.  {Bot.)  Genre  de  la  famille  des  champignons 9 
établi  par  Pries.  Cet  auteur  y  ramène  une  espèce  extrême- 
ment remarquable ,  qui  paroît  avoir  des  rapports  avec  le  genre 
Htlrdla  et  le  Cla^aria,  près  desquels  il  place  le  Sparassis, 

Les  caractères  de  ce  genre  sont  ceux-ci  : 

Champignon  charnu,  très-rameux,  à  rameaux  dilatés^ 
plans  ,  un  peu  lisses ,  composés  d'une  double  membrane 
(eomme  les  feuillets  des  agarics),  séminifère  sur  les  deux 
côtés  ;  les  sporidies  sont  contenues  dans  des  thèques  alongés. 

Le  SfAftAssis  CRISPA,  Pries ,  Syst,  mycoL,  1.,  page  4^5 ,  paroît 
être  YHdvdla  ramosa^  Schaeff.,  Fungi,  pi.  i63,  et  le  Clavaria 
crispa, '\Vu\£,  in  Jacq.,  Mise,  2  ,  pi.  14,  fig.  1.  Ce  champi- 
gnon, très-remarquable  et  rare,  croît  en  Septembre  et  Oc- 
tobre au  bas  du  tronc  des  pins  qui  croissent  dans  les  lieux 
secs  :  il  s*éiève  à  un  pied  et  plus.  Sa  couleur  est  le  {aune-ver- 
dàtre  pâle  ou  le  blanchâtre.  Sa  substance  est  charnue,  fragile, 
insipide,  inodore,  blanche;  sa  base  est  tubéreuse,  épaisse; 
ses  premières  branches  ont  un  ou  deux  pouces  de  largeur  ; 
elles  sont  rugueuses  et  garnies  de  fossettes  ;  elles  se  divisent  en 
une  multitude  de  rameaux  entrelacés  en  une  touffe  presque 
globuleuse.  Ces  rameaux  sont  plans,  larges,  glabres,  pres^ 
que  Usses,  crispés,  à  bord  presque  entier,  obtus  et  dentés 
à  leur  sommet.  Ce  champignon ,  qui ,  par  sa  forme  ,  rappelle 
celle  de  certains  madrépores,  croît  principalement  en  Aile- 
magne  et  en  Suède.  En  Silésîe  on  en  fait  un  usage  fréquent 
pour  la  table  :  c'est  un  manger  délicieux  et  très -flatteur  au 
goût. 

Selon  Frîes  {Sjysfé  ofh.  ^eg.,  1  ,  page  80) ,  il  faut  encore 
rapporter  k  ce  genre,  1.°  le  mtri^ma  spathulaUif  Schwein. , 
et  a."*  le  tdephora  frondosa,  Pers. ,  AfyeoLeiir.,  1  ,  page  1109 
qui  paroît  à  Pries  presque  pas  distinct  du  sparassis  crispa ,  et 
qui  est  également  muni  d'une  double  membrane  frnetifère. 

Nous  ne  pensons  pas  que  ce  derntet  rapprochement  puisM^ 


SPA  67 

être  exact.  Il  demande  à  être  motivé  sur  une  comparaisoil 
plus  sérieuse  des  deux  plantes.  Les  auteurs  cités  n'ayant  donné 
aucune  figure  de  leurs  plantes,  et  les  auteurs  indiqués  par 
Pries  ne  Pétant  qu'avec  doute ,  il  en  résulte  que  la  question 
ne  peut  être  résolue  quant  à  présent.  (Lem.) 

SPARAXIS.  {Bot»)  Genre  de  plantes  monocotylédones ,  de 
la  famille  des  i ridées ,  de  1^  triandrie  monogynit  de  Linnaeus , 
qui  est  un  démembrement  des  ixia ,  et  qui  est  caractérisé  pai^ 
une  spathe  membraneuse ,  scarieuse,  déchiquetée  à  ses  bords^ 
partagée  en  deux  valves  ;  une  corolle  tubulée  ;  le  limbe  ré* 
gulier  ou  presque  à  deux  lèvres;  trois  étamines;  un  ovaire 
infère;  trois  stigmates  recourbés;  une  capsule  oblongue  ou 
globuleuse ,  à  trois  loges  polyspermes. 

SrARAxis  Tnicor.oRE  :  Spdraxis  iricolory  Alton,  HorL^eip., 
edit.  noif.  y  1  ,  page  85;  îxia  tricolor,  Bot*  Magaz.,  tab  38 1  ; 
Redout. ,  Lil.^tab.  139.  Cette  plante  a  des  tiges  hautes  d'na 
pied  et  plus^  ordinairement  simples,  flexueuses.  Les  feuilles 
sont  dressées,  en  lame  d'épée  ;  les  fleurs  terminales,  assex 
souvent  au  nombre  de  trois.  La  corolle  est  grande;  son 
limbe  régulier;  les  divisions,  presque  cunéiformes,  jaunâ- 
tres à  leur  base ,  offrent  dans  le  milieu  une  tache  d'un  brun 
pourpre  ,  formant  en  dehors  une  ligne  de  même  couleur 
sur  un  fond  de  jaune-safran  ;  les  spathes  tachetées  de  brun, 
à  cannelures  fines,  comme  plissées.  Cette  plante  croit  au 
cap  de  9onne- Espérance. 

Sfaraxis  fiicoLORE:  Sparoxis^  htcolor ,  Ait.,  Hort.Ktw^,  loo* 
ek.  ;  Ixia  biàolor,  Bot»  Magaz,.,  tab.  648;  Gladiolus  hioqlor, 
Wiild.,  5pec.,  i  ?  pag.  2i6;Thunb.,  Di$s»  de  Glad,  ^  n**  iSj 
lab.  2  ;  Jacq. ,  Icon,  rar,,  2,  tab.  240  5  et  Oollect»  «upp/. ,  2 5* 
Cette  plante  a  des  bulbes  ovales  ,  réticulées  ;  ses  tiges  sotit 
hautes  de  six  pouces,  anguleuses  ,  striées;  les  feuilles  une  fois 
plus  courtes,  alternes,  vaginales,  ensiformes,  obtuses  ,  mur 
cronées.  Les  fleurs  sont  distribuées  en  deux  épis,  l'un  uni- 
flore,  l'autre  chargé  de  trois  fleurs.  La  spathe  e»t  membra- 
neuse ,  ferrugineuse,  bifide  et  déchiquetée  k  son  sommet.) 
grisâtre  à  sa  base;  le  tube  de  la  corolle  filiforme,  élargi  vers 
son  sommet ,  une  fois  plus  long  que  la  spathe;  le  Iknbe  jau- 
nâtre, presque  à  deux  lèvres  ;  la  supérieure  plus  grande  , 
ovale,  concave,  bleuâtre  au  sommet;  les  trois  divisions  in* 


€8  SPA 

• 

fërieures  roulées,  lancéolées  :  celle  du  milieu  plus  courte  ; 
toutes  marquées  y  k  Porifice  du  tube  ,  d'une  double  li^e 
purpurine.  Cette  plante  croit  au  cap  de  Bonne-Espérance , 
sur  les  collines. 

Sfaraxis  a  grandes  flbors  :  Sparaxiê  grandiflora ,  Ait.,  Hort. 
Xeo^. ,  loc.  cit*  ;  Ixia  grandiflora,  Bot,  Magaz. ,  tab.  641  ,  et 
779,  var.;  Redout. ,  Lil. ,  iSg;  îxia  aristata  ^  Thunb. ,  Diss,; 
Willd. ,  Spec;  Andr. ,  Bot,  repos.  ,  tab  87;  Ixia  holoseric'ea, 
Jacq. ,  Hort.  Schanbr.,  1  ,'tab.  17.  Cette  espèce  s'élève  depuis 
cinq  pouces  jusqu'à  un  pied  et  plus  j  sur  une  tige  glabre  , 
simple,  cylindrique,  produite  par  une  bulbe  réticulée,  de 
la  grosseur  d'une  noisette.  Les  feuilles  sont  au  nombre  de 
quatre  ou  cinq  ,  redressées ,  glabres  ,  linéaires ,  aiguës  ,  de 
moitié  plus  courtes  que  la  tige ,  à  cinq  nervures ,  celles  du 
milieu  et. des  bords  plus  épaisses.  Les  fleurs  sont  grandes, 
unilatérales,  rarement  solitaires  ou  géminées,,  souvent  de 
cinq  à  neuf,  placées  sur  un  axe  un  peu  flexueux.  Les 
spathes  sont  un  peu  membraneuses  ,  déchiquetées  à  leurs 
bords  en  découpures  presque  sétacées.  La  corolle  est  d'un 
blanc  rougeàtre  ou  couleur  de  chair;  les  divisions  du  limbe 
régulières,  ovales,  oblongues.  Cette  plante  croit  au  cap  de 
Bonne-Espérance. 

Sfaraxis  BDLBiFàaE:  Sparaxis  bulbifera,  Ait.,  Hort.  Kew,, 
loc.  cit.  ,  Andr.,  Bot.  rep.  ,  tab.  48;  Bot.  Magaz.y  tab.  545  ; 
Redout.,  Lil.,  tab.  12^;  Ixia  bulbifera,  Linn.,  Spec. ;  Miller, 
Je,  tab.  236,  6g.  2.  Cette  espèce  a  une  tige  dressée,  cylin- 
drique ,  haute  de  douze  ou  quinze  pouces ,  feuillée ,  un  peu 
flexueuse  et  rameuse  au  sommet.  Les  feuilles  sont  dressées , 
linéaires,  ensiformes-,  glabres,  finement  striées,  longues  de 
sept  à  huit  pouces.  Il  nait  dans  leurs  aisselles  de  petites  bulbes 
ovales  ,  pointues  et  blanchâtres.  Les  fleurs  sont  grandes  , 
d'un  jaune  pâle  ou  un  peu  foncé,  sessiles  ,  alternes.  La  co- 
rolle est  un  peu  campanulée  ;  le  tube  court ,  long  d'une  ou 
deux  lignes;  les  divisions  du  limbe  régulières,  elliptiques; 
le  style  plus  long  que  les  étamines;  trois  stigiHates  filiformes, 
courbés  en  crochet  ;  les  spathes  frangées ,  déchirées  en  filets 
sétacés.  Cette  plante  croît  au  cap  de  Bonne-Espérance.  (Poir.) 

SPARBRASSEM.  {lahth.)  Voyez  l'article  Schwartz-Ringb^ 
(H.C.) 


SPA  €9 

SPARCETTE.  (Bo^)  C'est  un  des  noms  vulgaires  de  Tespar- 
eette  cultivée.  (  L.  D.) 

SPARE,  Sparus,  {IchthyoL)  Lînnœus,  Artëdi,  de  Laeé- 
pède,  M.  Duméril,  et  la  plupart  des  ichthyologistes,  ont 
désigné  sous  ce  nom  un  genre  de  poissons  osseux  holobranches, 
de  la  famille  des  léiopomes ,  de  la  Zoologie  analytique. 

Ce  genre,  qui  forme  la  troisième  tribu  de  la  quatrième 
famille  des  poissons  acanthoptérygiens  de  M.  Cuvier,  est, 
suivant  ce  naturaliste  célèbre,  formé  par  des  espèces  dont 
les  mâchoires ,  peu  extensibles,  sont  garnies  sur  les  côtés  de  mo^ 
laires  rondes ,  semblables  à  des  pavés ,  et  divisé  en  trois  autres 
genres,  les  Sargues,  les  Daurades  et  les  Pagres.  Voyez  ces 
mots  et  LEIOPOMES,  et  Sparoïdes.  (H.  C.) 

SPARE  D'ABILDGAARD.  {Ichthjyol.)  Voyez  Scarb.  (H.  C.) 
SPARE  ALCYON,  Risso.  {Ichthyol.)  Voyez  Smare.  (H.  C.) 
SPARE  ANCRE ,  Sparus  anchorago.  {IchthyoL)  Voyez  Denté. 
(H.  C.  ) 
SPARE  ANNULAIRE.  {Ichthyôl.)  Voyez  SparaIllon.  (H.  C.) 
SPARE  ARGENTÉ,  Sparus  argenteus,  Schn.  (lehlhfoL) 
Voyez  Pagre.  (H.  C.) 
SPARE  ATLANTIQUE.  (Ichthyol.)  Voyez  Denté.  (H.  C.) 
SPARE  BERDA.  (IchtliyoL)  Voyez  Daurade.  (H.  C.) 
SPARE  BILOBÉ ,  Risso.  (  lehihyoL  )  Voyez  Smare.  (  H.  C.  ) 
SPARE  BILOBÉ,  Lacép.  (IcH%o«.)  Voyez  Daurade.  (H.  C.) 
SPARE  BOGARAVÉO.  {ïchthyol.)  Voyez  Pagre.  (H.  C.) 
SPARE  BOGUE.  (Ichth^oL)  Voyez  Bogue  dans  le  Supplé- 
ment du  tom.  V,  pag.  8,  de  ce  Dictionnaire.  (H.  C.) 
SPARE  BRACHION.  {lohthyol.)  Voyez  Girelle.  (H.  C.) 
SPARE  BRÈME.  {Ichthfol.)  Voyez  Canthère.  (H.  C.) 
SPARE  BRETON.  {IchthyoL)  Voyez  Smare.  (H.  C.) 
SPARE  BUFONITE.  {IchtkyoL)  Voyez  Daurade.  (  H.  C.) 
SPARE'  CANTHÈRE.  (  IchthyoL  )  Voyez  Canthère.  (H.  C.) 
SPARE  CASTAGNEAU.  {IchthyoL)  Voyez  Chromw.  (H.  C.) 
SPARE   CASTAGNOLE.   (  IchthyoL  )   Voyez   Castagnole. 
(H.  C.) 

SPARE  CENTRODONTE.   (IchthyoL)  Voyez  Canthère, 
(H.  C.) 
SPARE  CHROMÏS.  (IchthyoL)  Voyez  Chromis.  (H.  C.) 
SPARE  CHRYSOMELANË.  (IchthyoL)  Poisson  des  eaux  de 


10  SPA 

l'AméTiqûe  équinoxiale,  décrit  par  feu  de  Lacëpède  sur  un 

dessin  de  Plumier.  (H.  C.) 
SPARE  COMPRIMÉ.  {îcUhfoU)  Voyez  Kcrte.  (H.  C.) 
SPAR£  CUNING.  {îchihyol.)  Bloch  a  donné  ce  nom  à  un 

poisson  des  Indes  orientales    que  rien  d^iatéressant  ne  dis* 

tinguei  (H.  C.  ) 

SPARE  CYCHLE.  {lehlhyoU)  Voyez  Chhomis.  (H.  C.) 
SPARE  CYNODON.  {IchthyoU)  Feu  de  Lacépède  a  donné 

ce  nom  à  un  poisson  du  Japon   que   rien ,  jusqu'à  présent , 

ne  signale  à  Pattention  des  naturalistes.  Voyez  Denté,  (H.  C.) 
SPARE  DAURADE,  Sparus  aurata.  {IchthyoU)  Voyez  Dad- 

«AD«.  (H.  C.) 

SPARE  DENTÉ,  (  Uhthjoh  )  Voyez  Denté.  (  H.  C,  ) 
SPARE  DESFONTAINES.  {îchthyol.)  Feu  de  Lacépède  a 

ainsi  nommé  un  poisson  qui  vit  dans  les  eaux  chaudes  de 

la  ville  de  Ca0a  au  royaume  de  Tunis,  et  tout  à  la  fois  dans 

les  ruisseaux  d'eau  froide  et  jaunâtre  qui  arrosent  les  planta^ 

lions  dç  dattiers  à  Tozzer.  (H.  C.) 
SPARE  ÉPINEUX.  {Ichûiyol.)  Voyez  Daurapk.  (  H.  C,  ) 
SPARE  ÉRYTHRIN.  (TchlhyoL)  Voyez  Pagel.  (  H.  C.  ) 
SPARE  DE  FORSTER.  {IchthyoL)  Voyez  Daurade,  (H.  C.) 
SPARE  GRAND-ŒIL.  (IçhthyoL)  Voyez  Daueadk.  (H.  C) 
SPARE  GROS-ŒIL.  {IchihyoU)  Voyez  Dbnté.  (H.  C.) 
SPARE  HAFFARA.  (/cK%oL)  Voyez  Sarcue.  ( H.  C.) 
SPARE  HOLOCYANÉOSE.  {lehthyol.)  Voyez  Scare.  (H,  G,) 
SPARE  LÉPISURE,  (Jcîif?iyo/.)  Voyez  Diacope,  (H.  C.) 
SPA|Œ  MÉACO.  (Ic?i%()i.)  Nom  donné  par  feu  de  Lacé* 

pede  à  un  poisson  observé  par  Thunberg  dans  les  eaux  du 

Japon..  (H.  G.} 

SPARE  MENDOLE.  (  IchthyoL  )  Voyez  Smarb,  {U.C.) 
SPARE  MORME-  (JchthyoL)  Voyez  Pagre.  (H.  G.) 
SPARE  MYLIO,  {lekthyol.)  Voyez  Daurade.  (H,  C.) 
SPARE  MTLOSTOME.  {lohthjyol.)  Voyez  Daurade,  (H*  G,) 
SPARE  PANTHÉRIN.  {lehlhjol.)  Voyez  Cibrhite.  (H.  G.) 
SPARE  PERROQUET.  {Ichthjol.)  Voyez  Daurade.  (H.  G*) 
SPARE  OSBEGK.  (lehthyol.)  Voyez  Smare.  (H.  C.) 
SPARE  OVICÉPHALE.  (Ichthyol.)  Voyez  Sargue,  (H.  G,) 
SPARE  PAGEL.  {IcluWyoL)  Voyez  Pagre.  (H.  G.) 
SPAJ^E  PAGRE»  (lehthyol.)  Voyez  Pagre.  (H,  G.) 


SPA  7» 

SPARE  PORTE  -  ÉPINES;  {Ichthyoi.)  Voyez  Daueade. 
(H.  C.) 

SPARE  PUNTAZZO.  (IcUhyol.)  Voyez  Sarcue.  (H.  C.) 

SPARE  QUEUE- JAUNE,  Sparus  chlorouroi.  {Ichthyol.) 
Voyez  Chéiline.  (H.  C.) 

SPARE  QUEUE -NOIRE.  (Ichthyol.)  Voyez  Bogue  et  Ob- 

LADE.   (H.-  C.) 

SPARE  QUEUE- D'OR,  Sparus chrysuru^  (Ichthyol.)  Voyez 
Bogue.  (H,  C.) 

SPARE  QUEUE-ROUGE,  Sparus  erythrurùs,  Bioch.  {lehth.) 
Voyez  Smare.  (H.  C.) 
SPARE  RAYONNÉ.  (IchÛiyoL)  Voyez  Ch^ilimi.  (H.  C.) 
SP^RE  SARBE.  {IchthjoL)  Voyez  Daurade.  (H.  C.) 
SPARE  SARGUE.  (IchthyoL)  Voyez  Sarcue.  (H.  C.) 
SPARE  SAUPE.  (  Ichthyol.  )  Voyez  Bogue  dans  le  Supplé- 
ment du  tom.  V,  p.  8,  de  ce  Dictionnaire.  (H.  C) 

SPARE  SAXATILE,  {Ichthyol.)  Voyez  Chromis.  (H.  C.) 
SPARE  SURINAM.  {JchthjyoL)  Voyez  C«romi8.  (HL  C.) 
SPARE  VIRGINIEN.  [Ichthyol.)  Voyez  Pristipome.  (H.  C.) 
SPARE  ZÈBRE.  (  IchlhfoL  )  Voyez  Smarb.  (  H.  C.  ) 
SPARÉDRUSf  (EntQm.)  M.  Megerle  a  noinmé  ainsi  un  genre 
de  coléoptères  voisin  du  genre  Calopus.  L'insecte  qu'il  décrit 
sous  ce  nom  a  été  observé  en  Autriche.  (C*  D.) 

SPARFHOK  ou  SPARFHOCK.  {Omith.)  Nom  suédois  de 
l'épervier,  selon  M.  Vieillot.  (Desm.) 

SPARGANIUM.  (Bot.)  Voyez  Rubanier.  (L,  D.) 
SPARGANOPHORE,  Sparganophorus.  {Bol.)  Ce  genre  de 
plantes ,  qui  appartient  à  l'ordre  des  Sysanthérées ,  et  à  notre 
tribu  naturelle  des  Vernoniées ,  présente  les  caractères  sui- 
vans: 

Calathide  incouronnée ,  équaliflore  ,  multiflore ,  régulant- 
flore,  androgynifiore.  Péricline  subhémisphérique,  à  peu  près 
égal  aux  fleurs;  formé  de  squames  paucisériées ,  imbriquées, 
appliquées,  foliacées,  membraneuses  sur  les  bords,  larges, 
concaves,  elliptiques,  subulées-spinescentes  au  sommet,  qui 
forme  une  sorte  d'appendice  étalé.  Clinanthe  planiuscule  et 
nu.  Ovaires  conris,  obovoïdes  ,  ordinairement  tétragones, 
parsemés  de  glandes ,  privés  de  bourrelet  basilaire,  mais  pour*» 
vus  ,   au  lieu  d'aigrette ,  ^'un  énorme  bourrelet  apicilaîve 


72  SPA       . 

coroniforme ,  tubuleux,  très-élevë,  trè^- épais,  subéreux, 
blanc ,  à  bord  presque  arrondi  et  ordinairement  entier.  Co- 
rolles parsemées  de  glandes,  divisées  en  trois  (quelquefois 
quatre)  lanières  longues  et  lancéolées.  Anthères  munies  de 
longs  appendices  apicilaires  lancéolés,  très-aigus,  membra»- 
neux.  Styles  de  vernoniée. 

Nous  avons  fait  cette  description  générique  sur  deux  éohan* 
tillons  secs ,  étiquetés  Pun  Etkulia  struchium  dans  Therbier 
de  M.  Desfontaines ,  l'autre  Ethulia  sparganophora  dans  Ther-r 
bier  de  M.  de  Jussieu.  Tous  deux ,  ayant  la  corolle  presque 
toujours  trifîde,  et  la  couronne  du  fruit  entière  ,  nous  sem- 
blent appartenir  à  une  seule  et  même  espèce. 

Le  genre  Sparganophorus  (  ou  Spargànophoros  )  fut  établi 
tous  ce  nom ,  en  1719,  par  Vaillant,  qui  le  caractérisoît  ainsi  : 
«  Fleurons  hermaphrodites;  ovaires  à  tête  ornée  d'un  dia- 
«e  dème  ou  bandeau  carré;  placenta  ras;  calice  écailleux.  * 
Le  savant  synanthéro graphe  n'attribuoit  à  ce  genre  qu'une 
seule  espèce,  habitant,  dit- on,  les  Indes  orientales,  et  au- 
jourd'hui nommée  Sparganophorus  Vaillantii. 

Patrice  Browne  a  proposé,  en  1766,  un  genre  Struchium ^ 
fondé  sur  upe  plante  de  la  Jamaïque,  et  qui  sembleroit  dif- 
férer du  genre  Sparganophorus  de  Vaillant ,  en  ce  que  :  1.**  les 
corolles  extérieures  de  la  calathide  seroient  trifides  ,  et  les 
intérieures  quadrifîdes;  2."  la  couronne  des  fruits  seroit  dé- 
coupée en  quatre  créoelures. 

Linné  a  pensé  {Sp.  pL,  p.  1171)  que  la  plante  asiatique  de 
Vaillant  et  la  plante  américaine  de  Browne  appartenoient 
à  la  même  espèce ,  et  il  les  a  rapportées  à  son  genre  Ethulià^ 
en  les  réunissant  sous  le  nom  d' Ethulia  sparganophora, 

Adanson  semble  au  premier  abord  avoir  adopté  le  genre 
Spargànophoros  de  Vaillant;  mais  il  n'en  a  réellement  con- 
servé que  le  nom,  en  l'appliquant  à  un  genre  qu'il  caracté* 
rise  tout  comme  son  Tanacetum  ,  si  ce  n'est  que,  selon  lui, 
le  Tanacetum  seroit  privé  d'aigrette  et  auroit  deux  stigmates, 
tandis  que  le  Spargànophoros  auroit  pour  aigrette  une  mem- 
Brane  courte,  dentée,  et  un  seul  stigmate.  En  conséquence 
il  rapporte  au  Spargànophoros,  non  la  plante  de  Vaillant, 
mais  IclTanacetum  annuum  de  Linné;  en  sorte  que  le  genre 
Sjparganophoros  d' Adanson,  fort  différent  de  celui  de  VaiU 


SPA  75 

laat,  correspond  à  peu  prés  au  genre  Batsamita  de  M.  Des- 
fontaines. Le  même  botaniste  adopte ,  sous  le  nom  d^Athenœa, 
le  genre  Struchium  de  Browne ,  auquel  il  attribue  le  clinanthe 
hémisphérique,  le  fruit  couronné  d*une  membrane  entière, 
là  calathide  composée  de  fleurs  hermaphrodites  à  quatre  dents 
et  à  un  stigmate  ,  et  de  fleurs  femellefs  à  trois  dents  et  deux 
stigmates. 

M,  de  Jussieu  {Gen.  p/./pag.  184)  adopte  le  genre  Stru' 
chium ,  sans  supposer ,  comme  Adanson ,  que  les  fleurs  exté- 
rieures trifides  sont  femelles;  et  il  soupçonne  que  VEthulia 
sparganophora  de  Linné  est  congénère. 

Enfin  Gaertner  a  rétabli  le  genre  Sparganophoru»  de  Vail- 
lant, en  le  fondant,  comme  lui,  sur  YEthulia  sparganophora 
de  Linné ,  et  en  le  caractérisant  ainsi  :  <;(  Calice  subglobuleux , 
«  imbriqué  dVcailles  inégales,  à  sommet  étalé  et  recourbé; 
«  fleurons  tous  androgyns ,  uniformes ,  fertiles  ;  réceptacle 
«  nu  ;  graines  couronnées  d'une  cupule  subcartilagineuse , 
^  très-entière,  luisante.^ 

Swartz,  qui  a  retrouvé,  dans  la  Jamaïque,  la  plante  de 
Browne,  et  qui  la  rapporte  au  geni'e  Ethuliay  en  la  nommant 
Ethulia  struchium,  prétend  que  le  premier  auteur  s'est  trompé 
en  disant  que  les  corolles  centrales  étoient  quadrifides;  il 
affirme  qu'elles  sont  toutes  uniformes  et  trifides.  Suivant  lui, 
toutes  les  fleurs  de  la  calathide  sont  hermaphrodites,  à  éior 
mines  très -petites;  le  clinanthe  est  convexe  $  les  fruits  sont 
couronnés  d'un  petit  calice  à  quatre  crénelures. 

VEthûlia  uniflora  de  Walter  et  de  Wiildenow  a  été  attri- 
buée au  genre  Sparganophoras ,  'dans  la  Flore  de  l'Amérique 
septentrionale  par  Michaux. 

M.  Persoon,  adoptant  le  genre  Sparganophorus ,  dans  son 
Synopsis  plantarum ,  y  admet ,  i  .*^  VEthûlia  sparganophora  de 
Linné,  sous  le  nom  de'  Spdrg.  Vaillantii  ;  2.°  VEthûlia  strU" 
chium  de  Swartz,  sous  le  nom  de  Sparg,  struehium;  3.**  VEthu" 
lia  unijlora  de  Wiildenow  ,  sous  le  nom  de  Sparg.  verticil' 
latus, 

M.  Nuttal  paroît  disposé  à  croire  que  ces  trois  plantes  ne 
sont  point  congénères. 

Nos  observations  sur  la  structure  du  style  nous  ont  appris 
que  les  deux  premiers  Sparganophorus  étoient  des  vernoniées, 


74  SPA 

et  que  le  troisième  ëtoit  une  eupatoriëe.  Il  a  donc  fallu  ex- 
clure ce  dernier  y  pour  en  faire  un  genre  distinct,  que  nous 
avons  proposé  en  1816,  sous  le  nom  de  ScUrolepis.  (Voyez 
notre  article  Scléaoijbpb.) 

Il  reste  à  savoir  si  le  Sparg.  struckium  est  bien  congénère  du 
Sparg*  Vaillantiu  Nous  avons  tout  lieu  de  le  croire,  et  même 
nous  présumons  que  ces  deux  plantes  sont  de  la  même  espèce. 

L'échantillon  que  nous  avons  observé  dans  Therbier  de  M« 
de  Jussieu  ,  sous  le  nom  à^Ethulia  sparganophora^  avoitëté  re- 
cueilli dans  les  Antilles,  soit  dans  Tile  de  Porto-Rico,  soit 
dans  celle  de  Saint-Thomas,  Ses  corolles  sont  toutes,  ou  pres- 
que toutes ,  trifides ,  et  la  couronne  du  fruit  est  presque 
toujours  très- entière,  nullement  découpée.  Cet  échantillon 
nous  paroft  être  de  la  même  espèce  que  celui  de  Therbier 
de  M,  Desfontaines ,  étiqueté  Ethulia  struckium  ,  et  qui  nou4 
a  offert  absolument  les  mêmes  caractères.  Nous  croyons  aussi 
que  la  plante  dont  Gœrtner  a  décrit  et  figuré  les  caractères 
génériques ,  en  la  nommant  Sparganophorus  VailUuUii,  ne  dif- 
fère pas  spécifiquemeiit  des  nôtres.  Remarques  que  Gartner, 
qui  prétend  que  sa  plante  est  celle  de  Vaillant,  dit  que  la 
couronne  du  fruit  est  tantôt  très- entière,  tantôt  légèrement 
quadridentée;  et  qu'il  n'indique  point  le  nombre  des  divi- 
sions de  la  corolle.  Il  nous  semble  donc  très»probable ,  i  •**  que 
les  deux  noms  de.Sp.  Vaillantii  et  de  Sp*  struehium  ae  rap- 
portent &  une  seule  et  même  espèce,  observée  successive- 
ment par  Vaillant  et  par  Browne  ,  comme  Linné  Tavoit  dV 
Jbord  pensé  ;  3.^  que  cette  espèce  est  susceptible  de  varier 
plus  ou  moins ,  soit  par  là  couronne  de  son  fruit ,  tantôt 
très- entière ,  tantôt  découpée  en  quatre  crénelures,  soit  par 
les  corolles  tantôt  toutes  trifides ,  tantôt  les  unes  trifides  et  les 
autres  quadrifides;  3.^  que  cette  espèce  unique  du  genre  5paru 
ganophorua  ne  se  trouve  point  dans  Tlnde ,  mais  seulement 
dans  les  Antilles. 

Ce  genre  a  beaucoup  d'affinité  avec  les  Ethulia,  Rolandra, 
etc.,  auprès  desquels  il  doit  être  placé. 

Le  nom  de  Sparganophorus ^  composé  de  deux  mots  grecs, 
signifie  qui  porte  un  lange  ou  un  bandeau ,  parce  que  Vaillant 
eomparoit  à  un  bandeau  la  couronne  que  porte  le  fruit» 
(H.  Cass.) 


SPA  75 

SPARGELST£IN.  (Mm.)  Cest  le  nom  que  WerHer  donna, 
avant  d'en  connoftre  la  nature,  à  la  chaux  phosphatée  ver- 
dàtre  ou  d*un  vert  d'asperge  ^  qu'on  a  nommée  aussi  chr^solile. 
Ce. nom  a  quelquefois  été  employé  sans  traduction  dans  des 
ouvrages  François*  Voyez  Chaux  phosphatée  chuysoute  ,  t«  Vllly 
page  524.  (B.) 

SPARGOIL.  {IchthyoL)  Nom  espagnol  du  Sparaillon.  Voyei 
ce  mot.  (H.  C.) 

SPARGOUTE,  SPARGOULEou  SPERGULE;  Spergula,  L. 
(Bot,)  Genre  de  plantes  dicotylédones  polypétales,  de  la  famille 
des  earyophylléet ,  Juss.,  et  de  la  déeandrie  penlagynie^  Linn., 
qui  présente  les  caractètes  suivans  :  Calice  de  cinq  folioles 
ovales,  persistantes;  corolle  de  cinq  pétales  ovales ,  entiers» 
plus  grands  que  le  calice  ;  dix  étamines  k  filamens  subulés,  plus 
courts  que  la  corolle,  terminés  par  des  anthères  arrondies; 
un  ovaire  supère,  ovale,  surmonté  de  cinq  styles  filiformes , 
à  stigmates  un  peu  épais:  une  capsule  ovale,  uniloculaire » 
à  cinq  valves ,  enveloppée  par  le  calice  persistant  et  conte- 
nant des  graines  petites,  nombreuses,  globuleuses,  quelque*» 
fois  environnées  d'un  rebord  membraneux. 

Les  spargoutes  sont  des  plantes  herbacées,  à  feuilles  étroites., 
opposées  ou  verticillées ,  et  à  fleurs  terminales  ou  axillaires* 
On  en  connoit  aujourd'hui  quatorze  espèces,  parmi  lesquelles 
six  croissent  naturellement  en  Franee. 

*  Feuilles  verticillées  9  munies  de  stipules  à  leur 

hase. 

SpAacoDTE  PEs  champs;  spergula  arvensis,  Linn. ,  Sp»,  63o» 
Sa  racine  est  annuelle,  grêle,  pivotante,  munie  de  quelques 
fibres  très  -  courtes  et  très  -  menées  ;  elle  produit  une  tige 
noueuse,  légèrement  pubescente,  divisée  dès  sa  base  en  ra- 
meaux nombreux,  étalés,  dichotomes,  hauts  de  six  à  dix 
pouces,  garnis  de  feuilles  linéaires,  subulées,  verticillées  dix 
à  douze  et  même  plus  ensemble,  pubescentes,  comme  les 
tiges,  munies  à  leur  base  de  petites  stipules  membraneuses. 
Ses  fleurs  sont  blanches ,  petites  ,  disposées  au  sommet  des 
rameaux  en  une  sorte  de  panicule  lâche.  Ses  graines  sont 
noires  ,  dépourvues  de  rebord  sensible.  Cette  espèce  croit 


7«  SPA 

dans  les  champs  sablonneux  en  Europe  et  dans  le  Nord  de 
l'Afrique. 

La  spargoute  des  champs  ^  connue  encore  sous  les  noms  de 
spergoulCf  d'espargoule  et  de  sporée,  est  cultivée  comme  four* 
rage  dans  quelques  parties  du  Nord  de  la  France,  dans  le 
Hanovre,  dans  quelques  autres  provinces  d'Allemagne,  dans 
les  parties  montagneuses  du  Nord  de  l'Espagne ,  etc.  C'est  une 
jbonne  nourriture  pour  les  bestiaux  ,  principalement  pour 
les  vaches,  auxquelles  elle  fait  produire  un  lait  plus  abon- 
dant et  meilleur  ,  et  ce  lait  donne  un  beurre  d'une  excel- 
lente qualité,  qui  se  conserve  plus  long-temps  qu'un  autre, 
e.t  qui  se  vend  plus  cher  sous  le  nom  particulier  de  beurra 
de  spargoule^  Cette  plante  se  sème  au  printemps,  de  préfé- 
rence dans  une  terre  sèche  et  sablonneuse ,  qui  est  celle  qui 
lui  convient  le  mieux ,  et  la  même  année  on  la  fauche  trois 
à  quatre  fois  pour  la  donner  à  manger  en  vert  aux  bestiaux, 
ou  bien  on  la  leur  fait  paître  sur  place.  Rarement  on  la  fait 
sécher  pour  la  conserver  comme  fourrage  d'hiver,  parce 
que  sa  dessiccation  est  longue  et  difficile,  et  que,  lorsqu'elle 
est  parfaite ,  il  y  a  trop  de  déchet. 

On  dit  qu'en  Norwége  les  pauvres  recueillent  les  graines 
de  spargoute  pour  en  faire  une  sorte  de  pain.  Cette  graine, 
selon  quelques  agronomes,  est  bonne  pour  les  volailles  et  les 
pigeons  ;  elle  engraisse  les  poules  et  les  fait  pondre  plus  fré* 
quemment  j  mais  Rozier  dit  n'avoir  pu  parvenir  à  en  faire 
manger  aux  siennes. 

Sfaagoute  a  cinq  Staminés;  Spergula pentandra,  Linn.,  Sp^, 
63o.  Cette  espèce  ressemble  beaucoup  à  la  précédente;  mais 
elle  en  dijQfère  parce  qu'en  général  elle  s'élève  moins ,  que 
ses  feuilles  sont  plus  courtes  et  moins  nombreuses  à  chaque 
verticille,  que  ses  fleurs  a'ont  souvent  que  cinq  étaminea , 
et  surtout  parce  que  ses  graines  sont  entourées  d'un  rebord 
blanc  et  membraneux.  Cette  plante  croit  dans  les  champs  et 
les  bois  sablonneux  en  France  et  ailleurs ,  en  Europe,  et  dans  le 
Nord  de  l'Afrique. 

**  Feuilles  opposées,  dépourvues  de  stipules^  , 

Spargoute  noueuse;  Spergula  nodosa,  Linn.,  Spec,  36e.  Sa 
racine  est  fibreuse ,  menue ,  vivace  $  elle  produit  une  tige 


SPA  77 

grêle,  simple  ou  rameuse  à  la  base»  glabre,  ainsi  que  toute 
lapknte,  articulée,  garnie  de  feuilles  subulées ,  accompagnées, 
dans  leurs  aisselles,  de  jeunes  feuilles  fasciculées;  les  feuilles 
radicales  sont  plus  longues  que  les  au  très  et  filiformes.  Les  fleurs 
sont  blanches,  portées  sur  des  pédoncules  simples,  le  plus 
souvent  terminales,  quelques-unes  placées  parfois  dans  les 
aisselles  des  feuilles  supérieures.  Cette  plante  croit  dans  les  pâ- 
turages humides  en  France  et  dans  d'autres  pays  de  TEurope. 

Spargodte  6LABB.E  ;  Spcrgula  glahra  (Willd. ,  Sp. ,  a ,  p.  821). 
Sa  racine  est  fibreuse,  menue,  vivace;  elle  produit  une  tige 
grêle ,  rameuse  dès  sa  base ,  haute  de  deux  à  trois  pouces , 
garnie  de  feuilles  opposées,  subulées,  glabres  ou  quelquefois 
très- légèrement  pubescentes,  souvent  munies  dans  leurs  ais- 
selles d'un  faisceau  de  plus  petites  feuilles*  Les  fleurs  sont 
blanches,  ordinairement  axillaires,  portées  sur  de  longs  pé- 
doncules filiformes.  Les  pétales  sont  environ  une  fois  plus 
grands  que  le  calice ,  qui  est  obtus. 

Cette  espèce  croit  sur  les  montagnes  en  France,  en  Italie 
et  en  Corse.  Le Spergula piUfora ,  Dec,  FI.  fr.,  n.°  4391 ,  n'en 
diffère  que  parce  que  ses  tiges  sont  plus  courtes ,  disposées 
en  gazon  âerré ,  et  que  ses  feuilles  sont  terminées  par  un  poil 
roide. 

Spargoute  saginoïde;  Spergula  saginoides,  Linn.,  Sp. ,  63 1, 
Cette  espèce  a  beaucoup  de  rapports  avec  la  précédente; 
mais  elle  est  annuelle ,  et  ses  pétales  sont  à  peine  aussi  longs 
que  le  calice.  Elle  croit  en  Angleterre  et  dans  plusieurs  par- 
ties de  l'Europe;  Lapeyrouse  l'indique  dans  les  Pyrénées:  je 
l'ai  reçue  de  Corse. 

Sfargoute  suBVLéE  ;  spergula  suhulala ,  Swartz ,  Aet.  Holm^ , 
an.  1789,  4^9  t.  1  ,  fig.  3.  Sa  racine  est  annuelle,  menue; 
elle  produit  une  tige  divisée  dès  sa  base  en  rameaux  étalés, 
puis  redressés,  hauts  de  deux  pouces  ou  environ,  garnis  de 
feuilles  subulées,  opposées,  terminées  par  un  poil  roide,  lé- 
gèrement pubescentes,  ainsi  que. toute  la  plante.  Ses  fleurs 
sont  blanches,  portées  sur  des  pédoncules  filiformes,  axil- 
laires ou  terminaux.  Les  pétales  sont  plus. courts  que  le  calice. 
Cette  plante  croft  dans  les  lieux  sablonneux  et  humides.  (L.  D.) 

SFARGOUTINE ,  Spergulastrunj^  (  Bot.  )  Genre  de  plantés 
dicotylédones  y  à  fleurs  complètes,  polypétalées,  de  la  famille 


78   ,  SPA 

des  caryophylUes  ^  de  la  déeandrie  tétragynie  de  Linnaeus  ,  of- 
frant pour  caractère  essentiel  :  Un  caiice  persistant,  à  cinq 
folioles;  cinq  pétales  pins  courts  que  le  calice,  qui  avortent 
quelquefois  ;  dix  étamines  ;  les  anthères  arrondies  ;  un  oraire 
supère  ;  quatre  stigmates  sessiles;  une  icapsule  à  quatre  ral- 
ves ,  plus  longue  que  le  calice ,  à  une  seule  loge  renfermant 
des  semences  fort  petites. 

Ce  genre,  établi  par  Michaux,  a  de  très-grands  rapports 
avec  les  spergala ,  ainsi  que  l'indique  le  taom  de  sperguloêtrum. 
Il  se  rapproche  aussi  des  steUaria  et  des  sagina;  il  difiFère  des 
premiers  par  ses  capsules  à  quatre  valves,  et  des  sagina  par 
les  parties  de  la  fleur  à  cinq  C't  non  à  quatre  divisions. 

Spargoutine  LANUGINEUSE  :  Spergulastrum  lanuginosum ,  Mich., 
FL  hor.  amer,,  i  ,  pag.  276  ;  Micropelalum ,  Pers. ,  Synops* 
Cette  plante  est  pourvue  d*une  tige  revêtue  d'un  duvet  lanu- 
gineux, épais  et  très-fin.  Les  feuilles  sont  opposées,  lancéo- 
lées, un  peu  élargies  vers  leur  sommet,  rétrécies  en  pétiole 
à  leur  partie  inférieure.  Les  fleurs  sont  dépourvues  de  co- 
rolle: leur  calice  est  partagé  en  cinq  folioles  concaves,  ovales^ 
lancéolées ,  persistantes  ,  très-ouvertes  ;  les  filamens  des  éta- 
mines filiformes  ;  l'ovaire  ovale ,  sans  style  ,  surmonté  de 
quatre  stigmates  sessiles  ,  sétacés.  Le  fruit  est  une  capsule 
ovale  ,  plus  longue  que  le  calice  qui  l'enveloppe,  divisée  en 
quatre  valves ,  renfermant,  dans  une  seule  loge ,  des  semences 
fort  petites.  Cette  plante  croît  dans  les  contrées  chaudes  de 
l'Amérique  septentrionale. 

Spargoutinis  LANCâoLÉE  ;  SperguUutrum  lanceolatum  ,  Mich.  , 
FL  bor.  amer,  ,  /oc.  ci£.  Cette  espèce  a  des  tiges  glabres, 
garnies  de  feuilles  opposées ,  lancéolées ,  glabres  à  leurs  deux 
faces V,  rétrédes  k  leurs  deux  j?xtrémi tés.  Le  calice  est  glabre, 
a  cinq  folioles  ;  la  corolle  beaucoup  plus  courte  que  le  ca^ 
lice ,  k  pétales  ovales ,  entiers  ;  le  nombre  des  styles  varie  de 
trois  à  quatre.  Cette  espèce  croit  dans  les  régions  froides  de 
l'Amérique  septentrionale.  Dans  le  spergula$trum  gramin^um 
du  même  auteur ,  les  feuilles  sont  étroites' ,  linéaires ,  assez 
semblables  à  celles  des  graminées ,  redressées ,  glabres  à  leurs 
deux  faces*  Cette  espèce  a  le  port  du  stdlaria  graminea.  Les 
fleurs  ont  des  pétales  enti^s,  plus  courts  que  le  calice*  Cette 
plante  croît  dans  la  Pensylvanie.  (Pota*  ) 


SPA  79 

SPARGU.  (IchthyoU)  A  Malte  on  appelle  ainsi  le  Spakail- 
LON.  Voyez  ce  mol.  (H.  C.) 

SPARGUS,  SPARLUS.  (IchthyoL)  Noms  latins  du  Sparail- 
Loif»  Voyez  ce  mot.  (H.  C.) 

SPARL>HAUK.  (Ornith,)  Ce  nom  et  celui  de  sparroçi^houh 
désignent,  en  angloîs,  Fépervier,  falco  nisus,  Linn.  (Ch.D.) 

SPARLIN,  (IchthyoL)  Voyez  Sparcoil.  (H.  C.) 

SPARUNG-FOUL.  (Omiifi.)  C'est,  enanglois,le  nom  du 
harle  vulgaire ,  mergus  merganser ,  Linn.  (  Cft.  D^) 

SPARLO.  (IchthyoL)  Un  des  noms  italiens  du  Sparaillon. 
Voyez  ce  mot.  (H.  C.) 

SPARMANE  ,  Sparmannia*  (Bot.)  Genre  de  plantes  dicoty- 
lédones, à  fleurs  complètes,  polypétalées ,  de  la  famille  des 
tiliacées,  de  l& polyandrie  monogynie  de  Linnœus,  caractérisé 
par.  un  calice  à  quatre  folioles  ;  quatre  pétales  réfléchis  ;  des 
étamines  nombreuses,  insérées  sur  le  réceptacle;  les  anthères 
arrondies;  les  lîlamens  extérieurs  stériles  et  toruleux  à  leur 
base  f  un  ovaire  supérieur ,  à  cinq  angles  ;  un  5tyle  ;  un  stig- 
mate tronqué;  une  capsule  anguleuse,  à  cinq  loges,  hérissée 
de  pointes  droites  et  piquantes. 

Ce  genre  a  beaucoup  d^affinité  avec  le  Triumfuta,  tant  dans 
son  port  que  dans  les  parties  des  fleurs  et  de  la  fructification. 
Tous  deux  ont  leur  capsule  hérissée,  mais  les  pointes  sont 
courbées  en  hameçon ,  et  la  capsule  a  quatre  loges  dans  le 
Triumfitta:  elle  est  à  cinq  loges,  hérissée  de  pointes  droites, 
dans  le  5parmaii.niA,  remarquable,  d'ailleurs,  par  les  filamens 
stériles  des  étamines  extérieures. 

Spaemanb  d'Afrique:  Sparmannia  af ricana ,  Linn.,  Suppl,^ 
Lamk.,  IlL  gtn. ,  tab.  468  ;  Retz,  01$.  hot.,  5,  pag.  <a5  ,  tab.  3  ; 
Vent.,  Jard.de  Malm.,  t. 78;  Bot.  Magaz.j  tab. 726.  Arbris- 
seau dont  la  tige  se  divise  en  rameaux  droits ,  cylindriques , 
un  peu  velus.  Les  feuilles  sont  fort  grandes ,  alternes ,  pen* 
dsntes,  ovales,  en  cœur,  dentées  et  lobées  à  leur  contour, 
acuminées ,  veines  à  leurs  deux  faces  ;  les  pétioles  très-longs , 
pileux ,  accompagnés  à  leur  base  de  deux  stipules  opposées, 
droites ,  aubulées ,  velues.  Les  fleurs  sont  disposées  en  om- 
beilei  terminalet  et  latérales.  Chaque  ombelle  portée  par  un 
pédoncule  dreaé ,  relu ,  garnie  à  ia  bue  des  pédiceUe» 
d'un  imrolvcre  à  pluneun  feliolea  sobulées  i  les  pédiceU«i 


8o  SPA 

inégaux ,  pubesceiis  ,  au  nombre  de  dix  à  quinze ,  dressés 
pendant  la  floraison,  puis  rabattus.  Le  calice  est  velu,  à 
quatre  découpures  profondes,  lancéolées,  aiguës  ;  la  corolle 
jaune,  à  quatre  pétales  cunéiformes,  plus  longs  que  le  ca« 
lice  ,  plans,  égaux;  les  âlamens  namlaîreux  ;  les  intérieurs  de 
Couleur  purpurine,  surmontés  d'anthères  arrondies;  les  exté- 
rieurs jaunes  et  stériles.  L'ovaire  est  hispide  ,  presque  globu- 
leux ,  à  cinq  angles  ;  le  style  jaune ,  filiforme ,  beaucoup  plus 
long  que  les  étamines  j  le  stigmate  papilleux  et  tronqué.  Le 
fruit  est  une  capsule  de  couleur  brune,  à  cinq  angles,  à 
cinq  loges ,  hérissée  de  toutes  parts  de  pointes  roides,  droites, 
piquantes,  velues.  Chaque  loge  renferme  ordinairement  deux 
semences  noires ,  glabres  ,  oblongues  ,  relevées  en  carène  à 
une  de  leurs  faces.  Cette  plante  croît  dans  les  forêts,  au  cap 
de  Bonne-Espérance.  On  la  cultive  au  Jardin  du  Roi.  (  Poir.) 
SPARNOCZOLO.  (Ornith.)  Un  des  noms  italiens  des  mé- 
sanges ,  pûfrus,  Linn.  (  Ch.  D.  ) 

SPARO.  {IchthjyoL)  Voyez  Sfaraglione.  (H.  C.) 
SPAROÏDE.  (IchtliyoL)  Nom  d'une  espèce  de  Canthère. 
Voyez  ce  mot.  (H.  C.) 

SPAROÏDE.  (  IchthjyoL )  Voyez  Labre  sparoïde.  (H.  C.  ) 
SPAROS.  (IchthjyoL)  Nom  que  les  Grecs  modernes  donnent 
au  Sparaillon.  Voyez  ce  mot.  (  H.  C.  )    . 
SPARRE.  (IchthjyoL)  Voyez  Spare.  (H.  C.) 
SPARROW.  (Ornith.)  Ce  nom  du  moineau,  fringilla  dç- 
mesticaj  s'applique,  en  anglois  ,  à  divers  oiseaux,  selon  les 
épithètes  dont  il  est  accompagné.  (Ch.  D.) 

SPARTE.  (Bot,)  Nom  vulgaire  d'une  espèce  de  stipe.  (L.D.) 
SPARTIANTHUS.  (Bot.)  Voyez  Spartium.  (J.) 
SPARTIER;  Spartium  y  Linn.  (Bçt,)  Genre  de  plantes  di'- 
eotylédones  polypétales ,  de  la  famille  des  papiUonacées ,  Juss« , 
et  de  la  diadelphie  décandrie,  Linn.,  qui  a  de  si  grands  rap- 
ports  avec  le  genre  Genêt,  que  MM.  de  Lamarck,  de  Jussieu 
et  autres  botanistes,  les  ont  réunis  en  un  seul,  et  c'est  de 
cette  manière  qu'ils  ont  été  considérés  à  l'article  Genêt,  tom« 
XVIII,  pag.  3i3.  Cependant  Willdenow  et  Sprengel  ont  con- 
servé le  genre  Spartium  séparé  des  Genista  à  peu  de  chose  près 
comme  Linnaeus  les  avoit  établis  ;  et  enfin ,  M.  De  Candolle , 
dans  son  dernier  ouvrage  ^  rapporte  presque^toutes  les  espèces, 


SPA  8» 

iiu  nombre  desoiscante-seke ,  qui  peuvent  faire  partie  des  deux 
genres ,  aux  Genista ,  et  il  n'admet  dans  le  Spariium  qu'une  seule 
espèce,  leSpartiamjunceum^  Lion.  (Genêt  joncipor me  ,  t.  XVIII  > 
pag*  3 14).  Voici  le  caractère  générique  que  M.  De  CasdaUe 
assigne  au  Spartium  :  Calice  membraneux  ,  spathacé,  fendis 
dans  sa  partie  supérieure  9  à  cinq  dents  et  presque  bilabûé^ 
étendard  arrondi  et  plié  sur  lui-même;  -  carène  acuminée  , 
formée  de  deux  pétales  peu  adhéretis  et  se  séparant  facile* 
ment;  dix  ét^mines  monadelpbès;. légume  comprimé,  poly* 
sperme ,  dépourvu  de  glandes*  (  L.  D*  ) 

SPAKTINA.  {Bot»)  Ce  genre  de  graminées 9  fait  pafRotb^ 
est  le  même  que  le  Trachynoiia  de  Micbaux»  et  le  Limn^l^ 
de  M.  Persoon  s'y  rappoirte  également.  Quelques  autres  spar^ 
iina  sont  reportés  à  d'autres  genres  de  graminées.  Voyez  Spaji« 
UNE.  (J.)  . 

S?AKTmE;Spartina,  Schreb.  {SoL)  Genre  de  plantes  mo^ 
nocotylédones ,  de  la  famille  des  graminétê^  Juss.^  et  de  lu 
triandrie  digynie  du  Système  sexuel  ^»  dont  les  principaux  ca«* 
ractères  sont,  d'avoir:  Un  calice  glumacé,  à  deux  valves  comi 
primées,  carénées,  inégales,  très-aiguës  ^  ne  contenant  qu'un* 
seule  fleur  à  corolle  formée  de  deux  balles  inégales  {  trois 
étamines  ;  un  ovaire  supère ,  oblong ,  surmonté  d'un  style  à 
deux  stigmates  ;  une  graine  de  la  même  forme  que  l'ovaire. 

Les  spartines  sont  des  plantes  herbacées  ^  dont  les^  fleura 
sont  disposées  sur  pluneurs  épis  rapprochés  çn  panicule.  rèsf 
serrée.  On  en  connolt  six  espèces ,  dont  deux  croissent  eni 
Europe  et  le|  autres  en  Amérique. 

Sfaetinb  roidr  :  Spa^ina  stricta,  Lois»  ^  FL galL ,  7^ ^  <  J^ac» 
iylis  stricta,  MViUd,  y  Spec»,  1 ,  pag.  407;  Trachjrnotia  $tricta  ^ 
Decand.,  FL  fr.,  5,  n.""  1643.  Sa  tige  est  droite ,  roide,  bautei. 
d'un  pied  à  un  pied  et  dani,  garnie  de  quelques  fetuilleâ 
roides,  à  bords  roulés  en  dedans»  Ses  fleurs  sont  d'un  blanoi 
verdâtre,  touméçs  d'un  seul  côté,  imbriquées^  disposées  sur: 
deux  épis  terminaux,  plus  rarement  Sur  trois  ^  presque  égaux  ^ 
appliqués  l'un  contre  Vautre  par  leur  dos  et  paroisâant  n!eii 
former  qu'Un  seul*  La  plus  longue  glume  calicinale  est  mu- 
cronée  au-dessous  de  son  sommet.  Cette  plante  est  vivace^ 
elle  croît  en  Bretagne ,  en  Angleterre  >  en  Portugal,  en  ItaHç« 
Spartine  a  PLEuas  alternes  j  Spartina  aUtrniflora^  Lois*  ^  PU. 


8à  SPA 

galLj  pag.  719.  Sa  tige  est  droite»  roide,  haute  d*un  àdeu^ 
pieds  I  garnie  de  feuilles  planes ,  un  peu  roulées  en  leurs 
bords.  Ses  fleurs  sont  verdàlres ,  alternes  ,  un  peu  écartée» 
les  unes  des  autres ,  disposées  sur  quatre  à  huit  épis  termi* 
liaux,  droits,  rapprochés  en  panicule^  mais  non  serrés  les 
uns  contre  les  autres.  La  gluine  calicinale  la  plus  longue  est 
liiguê ,  et  Taxe  de  Tépi  est  flexueux.  J'ai  trouvé  cette  espèce 
dans  les  pâturages  des  bords  de  TAdour,  aux  environs  de 
Bayonne  :  elle  est  vivace.  (L.  D.) 

SPARTIUM,  SPARTUM.  (Bot.)  Les  anciens  nommoieni 
ainsi  diverses  espèces  épineuses  de  genêt.  Linnseus  a  fait  un 
g^nre  SpM'Uum,  que  quelques  auteurs  ont  réuni  au  GeniHa 
et  que  d'autres  ont  séparé.  M.  De  Candolle ,  dans  son  beau 
travail  récent  sur  les  légumineuses,  repousse  au  Gaûsta  et 
au  Çytisus  toutes  les  espèces  de  spartium^  à  Fexception  du 
apariium  juneeum ,  premier  type  dû  Spartium  de  Linnsus  , 
qu'il  conserve  seul  dans  ce  genre;  c'est  celui  qu'Adanson 
avoit  séparé  antérieurei^ent  sous  le  nom  de  l^gos;  mais  il 
n'en  donnoit  qu'un  caractère  incomplet.  M.  Link  en  a  fait 
aussi  plus  tard  son  genre  Spartianthui.  Le  nom  Spartimm  est 
encore  cité  comme  synonyme  dans  plusieurs  autres  genres  des 
légumineuses.  (J.) 

SPARTUM.  (Botm)  Clnsius  nommoit  ainsi  une  plante  gra- 
aiinée»  connue  en  françois  sous  le  nom  de  sparte,  dont  on 
fait  les  ouvrages  dits  de  sparterie;  Linnasus  en  a  fait  son  genre 
Jjfgtum  :  c'est  le  Unospartum  d'Adanson.  Suivant  Lobel  et  Da- 
léchamps ,  celui-ci  n'est  que  le  spartum  aUerum  de  Plincf  son 
vrai  spartum ,  suivant  Dodoëns  et  Gérard ,  est  le  stipa  tenacis» 
sima;  et  un  troisième  spartum ,  mentionné  par  Clusius  et  Da- 
léchamps^  est  l'arundo  arenariaf  employé  aussi  dans  les  ouvrages 
de  sparterie,  de  même  que  le  précédent.  C.  Bauhin  cite  en- 
core d'autres  spartum  des  anciens ,  non  rapportés  aux  genres 
connus.  (J.) 

SPARUS.  {IchthyoL)  Nom  latin  desSPA&Bs*  Voyez  ce  mot* 

(H.  a) 

SPARVERIUS.  (  Omith.  )  Ce  nom  et  celui  de  sparvius  dé- 
signent en  latin  l'épervier*  (  Ch*  D.) 

.SPARVIERO.  {Omith.)  Nom  itaUen  d^  l'épcmer , /o/co 
rnisuêf'  Lina»  (  Ce*  D*.) 


s  PA  «5 

SPAR2.  {Min.)  On  trouve  souvent  ce  mot  dans  les  anciennes 
infnëralogies  pour  celui  de  spath,  qui  est,  d'ailleurs,  égale- 
ment exclu  comme  nom  des  nomenclatures  modernes.  (  B.  ) 

SPASME.  (Mamm. )*Espèce  de  mammifère  insectivore,  de 
Tordre  des  chéiroptères  ou  chauve-souris ,  qui  habite  Amboine 
et  quelques  autres  ile^  de  l'océan  Indien;  il  a  été  placé  par 
M.  Geoffroy  dans  le  genre  Mi^gaderme,  Voyez  ce  mot.  (Dbsm.) 

SPASME.  (  Entom.  )  Voyez  Tarticle  Mante.  (  Desm.  ) 

SPATAGOIDES.  (  Fos$.)  C'est  le  nom  que  Klein  et  d'autres 
auteurs  ont  donné  aux  spatangues.  (D.  F.) 

SPATALLA.  (BoL)  Genre  de  plantes  dicotylédones,  à  fleurs 
incomplètes ,  de  la  fkmille  des  protéacées ,  de  la  tétrandrie  mo'-^ 
nogynie  de  Linna^us,  offrant  pour  caractère  essentiel:  Un  in- 
volucre  simple,  ou  à  deux  ou  quatre  folioles,  renfermant 
très-peu  de  fleurs  ou  une  seule  ;  point  de  calice ,  une  corolle 
à  quatre  divisions  caduques  ^  l'intérieure  souvent  plus  grande  ; 
quatre  étamines  ;  un  ovaire  supère  ;  un  style  j  nn  stigmate 
oblique  et  dilaté;  une  noix  ventrwe,  un  peu  pédicellée.  Le 
réceptacle  dépourvu  de  paillettes. 

Ce  genre,  établi  par  Rob.  Brown,  est  en  partie  un  dé- 
membrement de  celui  des  protea.  Il  renferme  des  arbrisseaux 
à  feuilles  éparses ,  filiformes  ,  entières.  Les  fleurs  sont  ter- 
minales ,  en  épis  ou  en  grappes ,  à  une  seule  bractée  ;  les  co* 
rolles  purpurines  ;  l'anthère  placée  dans  la  plus,  grande  divi* 
sion  de  la  corolle ,  est  plus  grosse  que  les  autres ,  souvent  la 
seule  fertile. 

Sfatalla  a  poils  mous  ;  Spatalla  mollis ,  Rob.  Brown ,  Trans* 
linn*,  vol.  lo,  pag.  144.  Arbrisseau  droit ,  chargé  de  rameaux 
rougeâtres ,  grêles  et  redressés  dans  leur  jeunesse*  Les  feuilles 
sont  roides,  étalées,  longues  de  sept  à  huit  lignes,  couvertes 
de  poils  étalés  et  soyeux  ,  terminées  par  une  callosité  très* 
aiguë.  L'épi  est  droit,  sessile,  solitaire,  alongé,  cylindrique, 
à  peine  long  d'un  pouc^ ,  composé  de  grappes  pédîcellées  ; 
les  bractées  foliacées,  une  fois  plus  longues  que  lés  pédicelles  ; 
Tinvolucre  uniflore ,  à  detix  folioles  ovales ,  velues  :  Texte- 
rieure  plus  large  ;  la  corolle  très -velue;  quatre  écailles,  li« 
néaires,  persistantes,  placées  sur  le  réceptacle.  Cette  plante 
croît  sur  les  montagnes ,  au  cap  de  Bonne-£spérance« 

Sfatauûa.  râDONiCULâ  ;  Spatalla  ptdunculata^  Rob«  Brown  ^  iotf* 


84  SPA       . 

oit.  Cette  espèce  a  des  tiges  droites,  ligneuses,  très-rameuses; 
les  rameaux  soyeux  dans  ,  leur  jeunesse ,  puis  glabres.  Les 
feuilles  sont  nombreuses ,  trigoïies  ,  presque  longues  d'un 
pouce,  courbées  en  faucille,  rétrécies  à' leur  base,  terminées 
par  une  callosité  un  peu  obtuse;  les  pédoncules  sont  solitaires , 
longs  d'un  pouce  et  demi  ,  soyeux,  munis  de  bractées  al- 
ternes ,  subulées.  L'épi  est  cylindrique ,  à  peine  plus  long  que 
le  pédoncule;  Finvolucre  uniflore,  à  deux  folioles,  une  plus 
large,  à  trois  dents  soyeuses,  ainsi  que  la  corolle  et  les  pé- 
dicelles.  Cette  plante  croit  sur  le&  montagnes ,  au  cap  de 
Bonne-Espérance. 

SpATALtA  BLANC  DE  NEIGE  ;  Spatulîa  nwt<v^  Rob*  Browu  ,  loc^ 
cit.  Arbrisseau  très-rameux,  à  rameaux  soyeux  dans  leur 
jeunesse,  puis  glabres;  les  feuilles  sont  simples  ,  filiformes, 
longues  d'un. pouce,  légèrement  courbées,  un  peu  rétrécies 
à  leur  base,  très-aiguës,  soyeuses  dans  leur  jeunesse.  Les  pé- 
doncules sont  solitaires,  un  peu  soyeux ,  plus  courts  que  les 
feuilles  ;  les  bractées  alternes  ,  subulées ,  un  peu  velues. 
L'épi  est  long  d'un  pouce  ou  deux,  une  fois  plus  long  que  le 
pédoncule  ;  Tinvolucret  uniflore^  à  deux  folioles  :  l'extérieure 
élargie,  à  trois  dents  profondes;  celle  du  milieu  plus  étroite } 
la  corolle  couverte  de  poils  très-blancs.  Cette  plante  croît  au 
cap  de  Bonne-Espérance ,  sur  les  montagnes. 

Sf ATALLA  FROiiFÈRE  :  SpatcUla proUfera ,  Rob.  Brown ,  loc,  cil,; 
Protea  proliféra ,  Thunb. ,  Diss,  de  proU ,  pag.  29 ,  tab.  4  y  fig-  3 , 
Lion,  fils,  SuppL  Cette  plante  a  des  tiges  fort  grêles,  glabres 
ou  un  peu  pubescentés,  prolifères,  hautes  de  deux  pieds, 
divisées  en  rameaux.droits ,  la  plupart  dichotomes.  Les  feuilles 
sont  dressées ,  subulées,  appliquées  contre  les  tiges,  les  supé? 
rieures  quelquefois  un  peu  velues.  Les  fleurs  sont  réunies  ea 
petites  têtes  solitaires ,  situées  à  l'extrémité  des  rameaux  et 
dans  leur  bifurcation ,  de  la  grosseur  d'un  pois.  Cette  plante 
croît  sur  le  sommet  des  montagnes,  au  cap  de  Bonne-Espérance. 

Spatalla  a  feuilles  cooubées  :  Spatalla  incurva^  Rob.  Brown  , 
loc,  ciU;  Protea  incurva,  Thunb.,  Diss»  hot.^  pag.  36,  tab,  3  , 
fig.a.  Petit  arbrisseau  dont  les  tiges  sont  miroites  ^  glabres  ^ 
hautes  de  deux  pieds,  chargées,  à  leur  partie  supérieure , 
de  rameaux  verticillés.  Les  feuilles  sont  éparses ,  filiformes  , 
Irès-glabres ,  entières ,  longues  au  moio$  d'un  pouce  ^  fortement 


SPA  M 

coarbëes  en  arc.  Les  épis  sont  tomenteux ,  fascicules,  presque 
aessilesi  l'inyolucre  composé  de  quatre  folioles ,  renfermant  trois 
ou  quatre  fleurs.  Cette  plante  croit  au  cap  deBonne^Espërance* 

Spatalla  a  grappes  LACHES  ;  Spatalla  laxa^  Rob.  Brown ,  loe. 
cit.  Arbrisseau  de  quatre  ou  cinq  pieds ,  pourvij^  d'une  tige 
dressée ,  divisée  en  rameaux  grêles ,  élancés ,  un  peu  rou- 
geàtres ,  soyeux  dans  leur  jeunesse.  Les  feuilles  sont  étalées  y 
redressées,  longues d*un  pouce ,  un  peu  rétrécies  à  leur  base, 
médiocrement  courbées ,  terminées  par  une  callosité  presque 
obtuse;  les  feuilles  inférieures  glabres ,  les  supérieures  soyeuses. 
Les  grappes  sont  lâches,  solitaires,  médiocren(^ent  pédon- 
culées ,  longues  d'un  pouce  et  demi;  les  bractées  tomenteuses, 
plus  courtes  que  le  pédicelle  des  fruits.  Les  involucres  sont 
uniflores,  soyeux,  à  peine  de  la  longueur  des  pédicelles,  k 
deux  folioles  :  une  plus  large,  à  trois  dents;  celle  du  milieu 
fort  étroite  ;  une  noix  ovale ,  presque  sessile ,  soyeuse ,  une 
fois  plus  longue  que  Tinvolucre,  surmontée  par  le  style  re- 
courbé, hérissée  à  sa  base  de  poils  roides.  Cette  plante  croit 
au  cap  de  Bonne-Espérance ,  sur  les  montagnes. 

Spatalla  A  grandes  BRACiéES  ;  Spatalla  hracteolaris  ^K*  Brown , 
4oc»  cit.  Cet  arbrisseau  s'élève  à  la  hauteur  de  six  ou  sept 
pieds,  sur  une  tige  droite,  très-rameuse;  les  rameaux  soyeux 
dans  leur  jeunesse.  Les  feuilles  sont  filiformes  ,  arquées  , 
presque  glabres ,  longues  d'un  pouce  et  plus,  teiteinées  par 
une  callosité  un  peu  obtuse.  Les  pédoncules  sont  solitaires , 
terminaux  ;  l'épi  long  d'un  pouce  et  demi ,  plus  long  que  le 
pédoncule  ;  les  pédicelles  imbriqués  ;  les  involucres  soyeux , 
à  deux  folioles ,  une  plus  large ,  profondément  trifide  ;  les  brac- 
tées beaucoup  plus  longues  que  les  pédicelles  ;  la  corolle  est 
tomenteuse  et  barbue.  Cette  plante  croit  sur  les  montagnes , 
au  cap  de  Bonne-Espérance. 

Spatalla  a  feuilles  soyeuses  ;  Spatalla  sericifolia ,  R.  Brown , 
loc,  cit.  Cette  plante  a  des  tiges  droites,  ligneuses,  très-ra* 
meuses  ;  les  rameaux  roides ,  élanq^ ,  soyeux  dans  leur  jeu- 
nesse. Les  feuilles  sont  nombreuses  ,  imbriquées ,  étalées , 
médiocrement  courbées,  soyeuses,  longues  d'un  demi-pouce. 
Les  épis  sont  sessiles ,  solitaires ,  imbriqués ,  à  peine  longs 
d'un  pouce;  les  involucres  uniflores,  à  deux  folibles  ;  une 
plus  large ,  à  trois  découpures  subuléfs;  celle  du  milieu  plu& 


«6  SPA 

étroite;  la  coroHé  tomenteuse  et  barbue.  Cette  planté  croit 
au  cap  de  Bonne-Espérance ,  sur  les  montagnes. 

Spatalla  pyramidal  ;  Spatalla  pyramidalis ,  R,  Brown ,  loe, 
cit.  Arbrisseau  trés-rameux ,  k  tige  droite.  Les  rameaux  sont 
pubescens  9  disposés  en  ombelle;  les  feuilles  très -touffues , 
un  peu  étalées ,  médiocrement  courbées ,  un  peu  velues  , 
longues  d'un  demi -pouce,  calleuses  au  sommet.  L'épi  est 
dense,  droit,  sessile,  solitaire,  alongé,  pyramidal,  presque 
long  (if'un  pouce  ;  les  bractées  en  forme  de  feuilles ,  de  la 
longueur  des  involucres:  ceux-ci  sont  uniflores,  pubescens,  à 
quatre  folioles  élargies  à  leur  base ,  puis  subulées ,  acuminées  ; 
l'extérieure  un  peu  plus  étroite  ;  la  corolle  velue  à  ses  bords  9 
la  division  intérieure  plus  grande  ;  le  stigmate  concave ,  avec 
un  petit  mamelon  dans  le  centre;  des  écailles  linéaires,  su- 
bulé^s^  placées  sur  un  réceptacle  barbu.  Cette  plante  croît 
sur  les  montagnes,  au  cap  de  Bonne-Espérance. 

Spatalla  a  plusieurs  épis;  Spatalls^  polystachia,  R.  Brown, 
loe.  cil.  Les  tiges  de  cette  plante  sont  chargées  d'un  grand 
nombre  de  rameaux  rougeàtres ,  en  ombelle,  pubescens  dans 
leur  jeunesse.  Les  feuilles  sont  touffues,  étalées,  arquées  , 
velues,  soyeuses  dans  leur  jeunesse,  longueai  d'un  pouce, 
terminées  par  une  pointe  très-aigué'  :  quatre  ou  cinq  épis  ré- 
fléchis, rameux  ^  longs  d'un  pouce  et  demi ,  médiocrement 
pédoncules;  les  ramifications  plus  alongées,  en  ombelle;  les 
bractées  trois  fois  plus  longues  que  le9  pédicelles  ;  les  quatre 
folioles  de  Tinvolucre  uniflores  ,  presque  égales ,.  concaves  , 
lancéolées ,  subulées  ,  acuminées ,  étalées  au  sommet  ;  les  di- 
visions de  la  corolle  égales;  le  stigmate  plan ,  mamelonné  dans 
le  centre;  une  noix  médiocrement  pédicellée,  un  peu  pu- 
bescente.  Cette  plante  croît  au  cap  de  Bonne-Espérance ,  sur 
les  hautes  montagnes. 

Spatalla  a  feuilles  couaTBs  ;  Spatalla  brevifolia ,  R.  Brown  , 
loe.  cit..  Arbrisseau  chargé  de  rameaux  élancés,  pubescens  , 
disposés  en  ombelle.  Les  feuilles  sont  presque  trigones  ,  cana- 
licul^es  en  dessous,  étalées,  médiocrement  velues,  longues 
d'environ  trois  lignes.  L'épi  est  sessile,  solitaire,  touffu ,  long 
d'environ  un  pouce  et  demi  ;  les  pédicelles  et  les  bractées 
pubescens  :  ces  dernières  sont  membraneuses  à  leur  base, 
lancéolées  «  subulées;  le^  involucres  médiocrçment  pédicelles, 


à  dêujc  OU'  f  roisr  flenn  ;  les  diy&iom  dé  la  confie  ëgillés  ;  le 
stigmate  coAvexe,  aillant  dans  le  centre  ;  quatre  écailles  su-* 
bulées  ,  insérées  sur  le  réceptacle.  Cette  plante  croit  sur  lesi 
montagnes ,  au  cap  de  Bonne-Espérance. 

Spatalia  AAFpaacHé;  SpalaUn  propinqua  ^  Rob.  BrÔi^n^  Loe. 
cit.  Arbrisseau  dont  les  ramennicaônt  velus;  les  feuilles  dres^ 
sées,  BHformifs*,  velues ,  longues  de  six  lignes  ;  Fépi  méddo- 
crenxent  pédoncule,  rameiix,  ïon^  de  deux  pouces;  les  p^ 
diceiles  très- courts;  les  bractées  su  bulées  ^  les  imrolveretf 
tomehteux,  presque  k  deux  fleurs,  de  la  longueur  des  beat-' 
tées  ;  les  divisions  de  la  corolle  presque  égales  ;  une  noibc  lé^ 
gérement  pubeseente  ,  soutenue  par  un  pédicelle  omiH  et 
glabre.  Cette  plante  crott  au  cap  d^e  Benne^Espéràncr.  (Peau) 

SPATANGUE ,  Spatatigus.  (  Aûtinot>,  )  Genre  d*Éehinidesf 
établi  depufs  long-teittpi  pa#  Lesite  ,r  d^sns  son  édition  de  P0u- 
vrage  de  Klein  surloA  Ott)*^ns,  «Xl^pfé  psnr  M.  de  Lamarck 
dans  la  première  éi^îlfbn  de  néti  Système  àeë  aainmiix  sans 
vertèbres,  et,  depuis,  par  tous  les  zoologistes  systiniatiquesw 
C'est,  en  effet,  une  des  meilleures  divisions génériqoes^q«i ait 
été  proposée  dans  le  genre  Otifsin  de  Lions&us,  puisqu'elle  re^' 
pose  sur  des  caractères  de  premiet  ordre,  la  forme  générale 
du  corps ,  et  sur  une  disposition  toute  pa«*tieulière  de  Pappa* 
reîl  digestif,  d'oè  savent  des  mœurs  et  des  faabituéet  néces- 
sairement différentes  d^  eeÛes  dé'  la  plupart  des  auU'iS  eur- 
sîns.  Voici  la  baractértstique  que  nous  doutions  de  ce  genre, 
qui  appartient  à  la  première  fiimîllequV  nouft  éiabliwoas  dans 
l'ordre  des  Échitiides.  Corps  ovafi?,  un*  peu  alosgé,  élargi  et 
subéchancré  en 'avant,  un  peu  ëttéhiié  et  obtus  en  arriére, 
donvexe  en  dessus,  plat  eh  dessotià ,  couvert  d'un  grand  nombfe* 
de  très-petits  tubercules  mam donnés, épars,  ombilîquéi,  por- 
tant des  épines  inégales ,  couchées ,  pileuses ,  et  pourvu  d'vn 
assez  petit  nombre  de  suçoirs  tentaculaires,  sorfttnt  pardes'ori* 
fices  formant  par  leur  disposition  des  ambulacres  bor«ës,  iné- 
gaux. Bouche  inférieure  et  subantérieure ,  large ,  transverse , 
non  armée  ;  anus  inférieur  ou  subterminal;  oriiices- dee or-» 
ganes  de  h  'génération,  au  nombre  de  quatre^  tréa-^tfppfoehés^ 
en  trapèze  et  un  peu  avant  lé  milieu  de  la  iaee  dorsale.  D'après 
cette  définition ,  îl  est  aisé  de  vdîr  que  ce  genre  ne  diffère  sen- 
siblement des  Ananchitès  qtie  parce  que  les  ambulacres spnt 


y 


«8  SPA 

complets  dans  ceux )* ci,  au  lieu  d'é^e  boni^,  comme  dans 
les  Spatangues.  On  doit  aussi  conclure  de  la  forme  de  leur 
corps ,  de  la  position  subtècminale  de  la  bouche  et  de. l'anus > 
ainsi  que  de  la  forme  nonv^itablement.  radiaire,  mais  sen-» 
sifolement  bin&ii^,  qu'ils  doivent  être  rangés  à  la  tête  de 
Tordre ,' après  celui' des  Holothuries  ou  Fistulides.  Je  n!ai 
jamais^eù  rbccasion  de  disséquer  cofnplétenientiin  spatangue; 
je  ne'  connoîs  aucun  auteur  qui  en  ait  fait  ratoatoçiie.  Je 
tnnnre  seiilement  dans  mes,  notes  que  sur  des  individus  de 
Ptspéce commune ^  rècueUlis- au  Havre,  j'ai  remarqué  que 
tàûi  l'animal  vivant  étoit  extrêmement  lourd ,  parce  que  êon 
canal  intestinal ,  d'une  minceur  ^i^cessive  ,  étoit  entièrement 
]i^mpli  desabte^  Ils  vivent,  en  •effet»  constamment  ainsi  en- 
foncés, à  une  petite  profondeur,  et  dans  un.  sable  fin ,  peu 
serré ,  surtout  sous  l'eau  ,  où  sans,  do^tp  ils  se  meeuvent  len- 
tement* C'est  trés-prohaUeinent  k  cela  qu'est  due  l'inclinaison 
de  leurs  pi<j[uans,  qui  sont  en  général  très^fins  et  qui  simulent 
desr'pcâls  de  mammifère. 

On  connoit  des  spatangues  dans  toutes  les  parties  du 
monde,  quoique  les  espèces  de  ce>^genre,  assez  faciles  à  briser, 
aient  élé  peut-être  un  peu  négligées.  Nous  en  avons  dans  les 
trois  mers  qui  entourent  la  France»  M*  de  Lamarck  en  carac- 
térisée doUso  espèces. vivantes,  qu'il  partage  en  deux  sections  » 
suivant  qu'elles  ont  quatre  ou  ciun  ^mbulacres.  Je  ne  vou« 
drois  pas  assucer  qu'il  y  ait  réellement  quelquefois  cinq  vé- 
leiitahles  i^buHcivçss.  9iw&y' du  xiioins  ,  outre  les  quatre  nor- 
n^Ux,  qui  f^r^^eiit  d^ifx  paires,'  on  trouve  dans  quelques 
esp^es  que 'l'éci^an crurent  aptérieure  est  sauvent  prolongée 
eA.un.  AÎltoo  fHofQ^à  qui  va  iu^^u^aux  pores  génitaux  et  çon- 
tiftot  en  etf'lft  quelques  pores.  -  ^ 

•I^oijS  di^os^rpns  les  espèces  d.'après  le  dfgré  de  profon- 
deur de  l'échancrure  et  de  son  ^illon«  ■  ■  s  - 
'.X^.Si^'TiV^oii^'  PLASTAON  :  •Sp(i^«tng*</£  ipes^oraZis  ,  de  Lamk.  ^ 
Aaim.,  sans  vert. ,  tom«  3,  p.  39,  p."*  x  ;  Eneycl.  qiéihod. , 
pi,  ]f&9 ,  f  g.  2  et  3  ;  d'après  Séba ,  Mus. ,  3s  tab.  14 ,  fig«  5 ,  C«' 
Corps  (Oval^ ,  elliptique ,  déprimé ,  |^eu  éçhancré.  en  avant  et 
sinueux  sur  ses  bords ^  ambulacres'presque  égaux,  au  milieu 
d'un  large  espace ,  régu^èrement  couvert  de  granulations } 
sommet  et  pores  génitftux  subcentraux* 


SPA  «9 

C'est  la  plus  grande  espécedu  genre.  On îgnère  d*où  eUerienf  • 

Le  Spatan6ue  ventru:  5.  verUrieesus,  de  Laink^  Le*j^n*^  2 9 
JBrissus  ventricosus,  Leske,  àpud  Klein,  p.  29,  tab.  26  9  fig«  A. 
Corps  ovale,  renflé  ou  bombé  en  d^sus ,  peu  ou  point échancrë 
eu  avant  ;  quatre  ambulacres  oblongs  dans  une  sorte  de  ri- 
gole et  aut  milieu  d'une  aire  assez  peu  large  et  fort  sinueuse 
à  sa  circonférence  ;  sommet  assez  avant  le  milieu  ;  les  tuber- 
cules les  plus  grands  disposés  en  zig«zag. 

C'est  encore  une  tré»>grande  espèce  de  Tocéan  des  Antilles. 

Le  S.  cABJNé  :  S.  carinattts,  de  Lamk. ,  ibid»,  nJ*  5  ;  Leske, 
apud  Klein ,  p.  349 ,  tab.  48 -,  fig.  4  et  5  ;  copié  dans  TEncycl. 
méthode,  pi.  i58,  fig.  11  ,  et  pi.  159,  fig.  1.  Corps  ovaire, 
enflé,  non  .échancré,  abords  un  peu  flexueux;  sommet  fort 
avant  le  milieu  ;  quatre  ambulacres  ,  dont  les  antérieur» 
trans^verses  et  les  postérieurs  presque  longitudinaux  dans  une 
aire  trés-sinueuse  à  sa  circonférence  et  subcarinée  en  arriérCt 

Cette  espèce  ,  qui  vient  de  l'océan  Austral  aux  ilea  de 
France  et  de  Bourbon ,  est  quelquefois  tachetée. 

Le  S.  OVALE  :  s.  o^^alus  ^  de  Lamarck,  ihid,,  n.*  4;  Leske, 
apud  Klein  y  p.  248,  tab.  26,  fig.  B,C;  Encycl.  méth. ,  pi. 
]58,  fig.  7  et  8.  Corps  ovale,  ua  peu  alongé,  subcylin* 
drique  ,  un  peuéchancré  en  avant  comme  en  arrière;  quatre 
ambulacres  subcanaliculés  ,  partant  tous  obliquement  du 
sommet  assez  antérieur  et  opposé  a  la  bouche,  et  dans  une 
aire  dorsale  snbpentagonale  et  assez  peu  sinueuse. 

Cette  espèce,  sensiblement  plus  petite  que  les  précédentes, 
vient  probablement  des  mers  d'Amérique. 

Le  S.  coLOHBAiBE.'  S*  columharis,  de  Lamk.,  i^id»,  n.^  6; 
Encycl.  méth.,  pi.  i58,  fig.  9  et  10.  Corps  ovale,  un  peu 
alongé ,  un  peu  échancré  en  avant  comme  en  arrière  ;  quatre 
ambulacres  ovales,  dont  les  deux  antérieurs  transverses  et 
les  postérieurs  sublongitudinaux. 

Cette  petite  espèce,  qui  me  paroît  ne  pas  différer  beaucoup 
du  5.  earinatus,  vient  de  l'océan  d'Amérique. 

Le  S.  coEUR-DE-liEA  :  S.  purpureus,;  Echiniu purpureuStLiixn^f 
Gmel.,  pag.  3197,  n*^  gù;  SpçUaiigus  purpureus^  Leske,  apud 
Klein ,  p.  23 5 ,  tab.  43 ,  fig. 3-*-5  ;  copié  dans  TEncycl.  méth. ,  pj» 
137,  fig.  2 — 4  ;- vulgairement  le  PAs-D£hrouLAii<ir.  Corps  ovale ^ 
cordiforme     assez  fortement  élargi  et  échancré  en  avant  « 


9<^  SPA 

ftttbpoinfa  en  arriére;  quatre  ambulacroi,  larges ,  lancëoléiy 
divergeas  d'un  sommet  suliiDëdiaii  ^  couleur  violette. 

Cette  espèce  habite  Tocéan  Européen ,  les  mers  du  Nord. 
Je  ne  possède  pas  ce  spatangue  de  cette  partie  des  mers  eu- 
ropéennes ,  mais  l'en  ai  un  en  bon  état  de  cotiservation  de 
la  Méditerranée.  Il  est  très-large ,  très^déprimé ,  et  ressemble 
tout-à-fait  à  celui  qui  est  figuré  dépouillé  dans  la  fig.  i  de  la 
«planche  idj  de  rEncyclopédie.  Je  ne /suis. pas  éloigné  de 
penser  que  ce  soit  une  espèce  ,d%tinéte. 

Le  Spatangub  agocttièrb:  S*  canaliferus^  de  Lamk*,  L  e»^ 
D.*  1 1  ;  Encycl.  méth. ,  pU  166  ,  £g«  3  ,*  d'après  Bonnani ,  Reer* 
meniU,  cl.  1  ,  fig.  i6»  Corps  ovale,  ud  peu  alongé,  cordi- 
forme ,  plus  large  et  fortement  échancré  en  avant ,  avec  une 
rigole  profonde  jusqu'au  sommet;  quatre  ambulacres  courts, 
ovales,  très-inégaux  :  la  paire  postérieure  beaucoup  plus  pe- 
tite que  l'antérieure. 

De  l'océan  Indien. 

Le  S.  TÊTE^DE-MORT  :  5.  atropos  ^  de  Lamk. ,  ihid.  y  ti»^  12  $ 
EncjcL  méth. ,  pi.  1 55  ,  fig.  9 — 1 1  •  Corps  ovale ,  globuleux , 
plus  large  au  milieu  qu'aux  extrémités;  rantérieure  avec  une 
assez  forte  échancrure  conduisant  dans  un  canal  très-profond 
et  caverneux;  ambulacr^  très-étroits  et  au  fond  de  fîssurei 
caverneuses. 

De»  mers  d'Europe ,  de  la  Manche ,  suivant  M.  de  Lamarok. 
Je  ne  connois  cependant  aitcun  auteur  d^ Angleterre  qui  en 
parle ,  et  je  ne  l'ai  jamais  rencontré  moi-même.  Peut-être 
l'a-t-on  confondu  avec  le  suivant. 

Le  S»  arcuaire:  S.  areuarius,  de  Lamarck,  n.^  i3  ;  Encycl. 
métli. ,  pi.  ]56 ,  fig.  7  et  8  ;  d'après  Séba ,  Mus.,  5  ,  tab.  10  , 
fîg.  21  j  A,  B»  Corps  ovale,  cordiforme  ,  renflé  ou  bombé, 
fortement  échancré  en  avant ,  avec  un  large  sillon  allant  jus- 
qu'au sommet  ,  qui  est  peu  marqué  et  très-reculé;  bouche 
^tfbcentralc  ;  ambulai>res  fort  singuliers  ,  au  noknbre  de 
quatre  ,  à  peine  convergens  ou  très^Séparés  au  sommet  ;  les 
deux  paires  très-distantes  et  réunies  par  uh  àrc  longitudinal. 

Cette  espèce ,  dont  Leske  donne  une  fort  bonne  desérip- 
4iott,  pag.  23o,  et  des  figures  passables,  tab.  24  ,  fig.*  c,  tf ,  e, 
et  tab.  38,  fig.  5,  habite,  suivant  M.  deXamarck,  l'océan 
Atlantique  austral  'et  les  côtes  de  Guinée  ;  mais  ,  en  outre , 


SPA  9ï 

elle  se  trouvé  sur  foutes  les  cMes  de  la  Manche ,  en  France 
et  en  Angleterre.  Je  l'ai  moi-même  trouvée  dans  le  saMe  au 
Havre;  et  il  paroît  qu'elle  existe  aussi  dans  TAdriatique* 

Le  Spatangub  croix  de  Saint- André  ;  S.  crux  Andreœ,  Lamk.» 
loe.  ciUf  n.^  8.  Corps  ovale ,  déprimé,  cordiforme,  assez  for- 
tement ^chancre  en  avant;  ambulacresau  nombre  de  quatre, 
lancéolés,  larges:  les  antérieurs  presque  transverses;  les  pos- 
térieurs sublongitudinaux,  avec  les  interstices  garnis  de  tu* 
hercules  assez  gros. 

Rapporté  de  l'océan  Austral  par  Pérou  et  Lesueur. 

Le  S.  PLANULé;  S.  planulatuSj  id.,  îMd. ,  n.**  lOé  Corps  ellip- 
tique ,  déprimé;  ambulacres  au  nombre  de  quatre ,  étroits,  lan- 
céolés,  obliquement  divergens ,  avec  les  interstices  subocellés* 
.  Des  mêmes  mers  que  le  précédent ,  dont  il  est  fort  rap- 
proché. 

Le  S.  sternal;  S.  slernaliSf  id,,  ibid.  Corps  ovale,  maculé^ 
quatre  ambulacres  ;  une^  carène  longitudinale  au  milieu  de 
la  face  ventrale. 

Des  mêmes  mers.  • 

Je  connois  encore  plusieurs  figures  de  spa tangues  qui  n'ont 
pas  été  citées  par  M.  de  Lamarck  pour  aucune  des  espèces 
qu'il  a  caractérisées ,  et  qui  me  semblent  ne  pouvoir ,  en 
effet,  leur  être  rapportées;  ainsi,  par  exemple: 

Lespatangue  figuré  dans  Gualtîeri,  Conch.,  pi.  108,  fig* 
GG,  ne  me  paroît  pas  être  certainement  le  même  que  celui 
qui  est  dans  l'Encyclopédie ,  ph  1  Sg. ,  fig.  1  et  3 ,  et  encore 
moins  le  spatangue  étiqueté  S.  earinatus  dans  la  collection  d9 
M.  de  Lamarck,  maintenant  au  duc  de  Rivoli.  Le  spatangue 
de  Gualtieri  est  beaucoup  plus  cariné  en  dessus  comme  en 
dessous  ,  et  la  bouche  est  pourvue  d'une  seule  paire  de  pal- 
mes, tandis  que  dans  lespatangue  de  l'Encyclopédie' la  dis« 
position  carinée  est  peu  évidente,  et  il  y  a  trois  palmes  à  la 
bouche.  Du  reste ,  l'un  et  l'autre  ont  les  ambulacres  dans  une 
aire  très-festonnée  ,  anguleuse  et  de  même  forme.  Le  spa<- 
taûgue  cariné  de  la  collection  est  même  si  différent  dea 
deux  figures  citées ,  que  je  supposerois  v<^ontiers  qu'il  y  a 
eu  changement  d'étiquette  ;  en  effet  ,  il  ressemble  presque  * 
complètement  au  S.  columbaris  :  seulement  il  est  plus  gros. 

Je  regarderai  aussi  comme  distinct  du  S.  peetoraHs  de  M* 


5^  SPA 

ée  Lamarck  /figuré  dans  l'Encyclopëdie  mëthodique  ,  pt. 
^^99  %-  3  et  3  y  le  spatangue  dont  Gualtieri  a  donné  une  ex- 
cellente figure  pL  109,  fig.  BB,  et  je  lui  donnerai  le  nom 
de  5*  grandis  y  avec  Gmelin:  en  effet,  la  forme  générale  dé- 
primée,  eordiforme,  avec  un  sillon  profond  en  avant,  la  figure 
de  l'aire  dorsale ,  celle  de  Fespace  circonscrit  qui  entoure 
l'anus ,  les  deux  pointes  postérieures  du  rebord  buccal ,  suffisent 
pour  le  distinguer  aisément  du 5.  pectoralis  de  M.  de  Lamarck. 

Je  crois  bien  aussi  que  sous  le  nom  de  S*  oanaliferus ,  on 
eonfond  plusieurs  espèces ,  comme  Tavoit  fait  Leske  ,  mais 
surtout  Gmelin,  sous  celifi  de  S»  lacunosus ;  aussi,  je  sup- 
poserois  volontiers  que  le  spatangue  figuré  dans  Gualtieri , 
pi.  109,  fig.  C,  D  ,  diffère  de  celui  qui  est  figuré  dans  Bon- 
ainî  et  dans  Scilla ,  et  qui  sert  de  type  au  S.  oanaliferus. 

Je  pense  aussi  qu'il  faudra  admettre  comme  espèce  parti- 
culière le  S.  jaunâtre  ,  S.  Jlav'escens ,  qui  vient  des  mers  de 
Norwége ,  et  dont  nous  devons  une  bonne  description  à 
Mulier.  Ge  ne  peut  être  le  S.  ventru  ,  qui  est  des  mers  des 
Antilles.  Peut-être  même  faudra-t-il  séparer  du  6.  ventricosus 
de  M.  de  Lamarck  les  S.  maculosus  et  5*  unicolor  ,  dont  Leske 
fait  des  variétés  de  son  echinus  spataHgus  hrissus  ,  echinus  spa- 
tangus  de  Linné.  Malheureusement  les  collections  de  Paris  sont 
peu  riches  en  espèces  de  ce  genre ,  et  il  m'a  été  impossible 
de  les  étudier  suffisamment.  Provisoirement  je  proposerois  la 
distribution  suivante  des  espèces. 

A»  Espèces  avec  les  ambulacres  au  milieu  d'une  sorte  d'aire 
circonscrite  :  S*  pectoralis ,  S.  grandis,  S,  Gualtierii  y  S*  carinalus 
de  l'Encyclopédie,  ô valus ,  etc. 

B.  Espèces  à  ambulacres  sans  aire  circonscrit^ ,  les  pos- 
térieurs ]£s  plus  longs,  sans  canal  antérieur  :  $•  carinatus de 
la  collection  de  Lamarck  ;  S*  columharis» 

C.  Espèces  à  ambulacres  sans  aire  circonscrite  ,  les  pos- 
térieurs les  plus  courts  et  avec  un  grand  canal  antérieur: 
S*  eanaliferus ,  S.  lacunosus,  S,  purpureus,  S,  alropos,    . 

.  jD.  Espèces  à  ambulacres  sans  aire  circonscrite ,  mais  très- 

écartés  à  leur  origine ,  de  manière  à  former  un  grand  espace 

'  interambulacraire   dorsal  :  5.  pusillus ,    Linn. ,  Leske  ;  arcua^ 

rius,  de  Lamarck;  S«  crux  Andréas,  S»  planulatus j  S»  sternalisB 

(DeB.) 


0 


SPA  93 

SÉ'ÀTANGUE.  {Fos3*)  Les  espèces  de  ce  genre  que  Fott. 
trouve  à  l'état  fossile,  se  présentent,  ou  avec  leur  tét,  ou 
avec  leur  moule  intérieur  changé  en  silex  et  dépouillé  de  ce 
dernier ,  qui  a  été  détruit  depuis,  qu'il  n'a  plus  été  protégé 
par  la  couche  où  il  étoit  $  mais  toujours  sans  leurs  pointes. 

Je  crois  avoir  remarqué  que  l'espèce  qu'on  trouve  avec 
son  têt  présente  beaucoup  de  différence  avec  la  même  qui 
ne  présente  que  son  moule  siliceux  ;  en  sorte  qu'il  est  pos- 
sible qu'on  ait  pris  souvent  pour  des  espèces  différentes  des 
individus  qui  dépendoient  de  la  même. 

Certaines  localités  présentent  des  différences  dans  les  formes 
des  spatangues ,  qu'on  trouve  dans  d'autres;  mais  elles  sont 
quelquefois  si  peu  considérables ,  que  je  les  ai  regardées 
comme  constituant  des  variétés  plutôt  que  des  espèces. 

11  semble  que  celles  de  ce  genre  se  trouvent  plutôt  dans 
les  couches  inférieures  de  la  craie  que  dans  les  autres  couches  i 
mais  il  paroit  qu'on  en  trouve  aussi  dans  les  couches  plus  an- 
ciennes ,  ainsi  que  dans  celles  qui  sont  plus  nouvelles  que  cette 
substance. 

Sfatangue  FONCTué  :  Spatangus  punciatus  ,  Lamk. ,  Anim* 
sans  vert.,  tom.  5,  page  ^2,  n.**  14;  an  Spatangus  cor  angui- 
num?  Leske,  opi/ii  Klein ,  tab*  23*,  fîg.  C*  Échinide  en 
cœur,  un  peu  convexe  ,  à  dos  cariné,  couvert  de  très-petits  ' 
tubercules  et  à  ambulacres  crénelés.  Fossile  dont  la  patrie 
est  inconnue.* 

Sfatangue  cœur-d'anguille:  Spafongus  cor  anguinum ,  Lamk., 
loe»  du  ,  n.*'  1 5  ;  Spatangus  cor  anguinum ,  Leske ,  op.  Klein  , 
page  221,  tab.  20,  iig.^,  B ,  C,  D,  et  tab.  4^9  fîg*  12  ;  Enc., 
pi.  1 55 ,  fig.  4  — r 8  ;  Park. ,  Organ»  rem* ,  tom.  3  ,  pi.  3 ,  fig.  1  %  ; 
Brongn. ,  Descript.  géol.  des  env.  de  Paris ,  pL  4 ,  fig^  1  )•  Échi* 
nide  en  cœur,  un  peu  convexe,  à  cinq  ambulacres  enfoncés 
et  portant  quatre  rangées  de  pores  qui  se  trouvent  réduites 
à  deux  au-delà  de  ces  derniers.  Diamètre,  deux  pouces.  Oa 
trouve  cette  espèce  daps  les  couches  de  craie  à  Beauvais ,  a 
Senonches,  département  de  l'Eure,  à  Meudon,  k  Joigny,  à 
Dieppe,  à  Argenton,  département  de  l'Indre,  dan$  la  monf> 
tagne  des  Fils,  dans  celle  de  Sales,  et  en  Angleterre,  dans 
le  comté  de  Kent;  on  trouve  une  autre,  moins  volumineuse, 
d^os  la  Touraine ,  à  Jarzé  en  Anjou ,  près  de  Dresde  et  en  Sax^. 


94  (         SPA 

SpATANGtiE  écRAS^  :  Spotangus  refusus ,  Lamké ,  loe»  cU. ,  n/ 
i6  ;  EchinO'Spatangus ,  Breyn. ,  Echin» ,  fab.  5 ,  fig.'  3  et  4  ;  Ecki" 
nus  eomplancUusj  Gmel,  Échinide  en  cœur^rk  dos  élevé  par 
derrière ,  convexe  et  aigu ,  déprimé  et  eanaliculé  par  devant , 
  cinq  ambulacres.  Fossile  de  France* 

Spatangue  sUBCLOBUtEUx  :  Spotangus  suhgtohuLosus ,  Lamk. , 
loc.eit,^  n.^  17;  Spotangus  suhglobulosus  ^  Leske,  apud  Klein , 
page  240,  tab.  54  9  fig*  2  et  3;  £dcjc1.  ,  pi.  167,  fig«  7  e(  8« 
Échinide  en  cœur,  orbiculaire,  convexe  en  dessus  et  en  des-* 
sous,  à  cinq  ambulacres  à  pores  doubles  et  à  bord  postérieur 
ovale.  M*  de  Lamarck  annonce  que  cette  espèce  se  trouve 
k  Grignon,  département  de  Seine«et-Oise.  Cest  une  erreur, 
À  moins  qu'elle  ne  se  soit  trouvée  dans  la  couche  de  craie 
qui  en  est  très -peu  éloignée  ;  mais  ce  n'est  point  un  fossile 
du  calcaire  grossier  de  Grignon.  Cette  espèce,  qui  n*est  peut- 
être  qu'une  variété  du  S*  cor  anguinum ,  se  trouve  dans  les 
montagnes  de  Sainte  «Catherine  de  Rouen,  et,  peut-être, 
dan»  la  couche  de  craie  chloritée  du  Havre*  On  trouve  aussi 
aux  environs  de  Beauvais  des  individus  qui  ont  les  plus  grands 
rapports  avec  cette  espèce. 

Spatangue  bossu  :  Spotangus  gibhusj  Lamk.,  loc»  ci^.,  n<^  18  ; 
£nc«,  pL  i56,  fig.  4 —  6.  Echinide  en  cœur,  raccourci,  con- 
vexe, gibbeux,  tronqué  par  devant,  élevé  par  derrière,  à  cinq 
ambulacres  garnis  de  qAiatre  rangées  de  pores.  La  patrie  dé 
ce  fossile,  qui  n'est  peut-être  qu'une  variété  du  5.  eor  an-* 
guinum^  n'est  pas  connue. 

Spatai<oub  PRUNEtLE;  Spotongus  prunella^  Lâmk.,  loo,  cit., 
n*^  19;  £nc. ,  pi.  i5d  ,  fig.  3  et  4;  Faujas,  Hist.  nat.  de  la 
mont,  de  Saint-Pierre  de  Maêst. ,  pL  3o,  ^.  2.  Échinide  glo- 
}>uleux,  à  cinq  ambulacres  t^rès-courts  et  poreux ,  anus  très- 
élevé.  Diamètre,  sept  lignes.  Fossille  delà  montagne  de  Saint- 
Pierre  de  Maastricht. 

Spatangue  de  Maëstaicht  ;  Spotangus  radiatus ,  Lamk. ,  /oc* 
d^,  n.^  20;  Faujas,  loc,  cit,,  pi.  29,  fig.  1  et  2  ;  Spotangus 
striato  radiatus f  Leske,  opui  Klein,  page  284,*tab.  25$£nc., 
pi.  .1616,  fig.  9  et  10;  Knorr,  Petref.,  tab.  £,  4,  fig.  1  et  2. 
Échinide  ovale ,  élevé ,  eanaliculé  par  devant ,  tronqué ,  à 
quatre  ambulacres ,  dont  les  bornes  sont  mal  exprimées.  Lon- 
gueur,  quatre  pouces.  Largeur,  trois  pouces.  Élévation  ^  plua 


SPA  9» 

de  deux  pduces.  Fossile  de  la  montagne  de  Saint-Pierre  de 
Maëstricht.  M.  de  Lamarck  a  annoncé  que  cette  espèce  avoit 
einq  ambulacrcs  ;  mais  le  canal  ne  doit  pas  être  regardé  comme 
un  cinquième  ambulacre* 

Spatangdb  soborbiculaire  ;  Spatangus  suhorhicularis ,  Def* , 
Broogn.,  loc,  ciL,  pi.  5,  fîg.  5.  Échinide  un  peu  déprimé  , 
orbicnlaire-cordiforme,  à  quatre  ambulacres  qui  s'étendent 
jusqu'au  bord  et  qui  ^nt  mal  terminés.  Ils  sont  fbrmés  par 
deux  lignes  de  pore^ ,  qui  s'écartent  insensibUment  l'une  jle 
l'autre ,  sans  tendre  à  se  rapprocher.  L'espace  inter-ambu- 
lacraire  postérieur -est  légèrement  cariné  ,  ce  qui  relève  la 
facette  marginale ,  sur  le  milieu  de  laquelle  est  percé  l'anus. 
Diamètre ,  plus  de  trdzs'pouces.  Cette  espèce  est  remplie  de 
craie  chloritée  ;  mais  j'ignore  où  elle  a  vécu. 

Sfatangue  caafabd  i  Sfotangus  bufo ,  Brongn.,  loc»  oth,  même 
planche,  fîg.  4.  Échinide  presque  globuleux,  sans  gouttière 
antérieure ,  ayant  cinq  ambulacres  courts  et  enfoncés  ;  l'anus 
très-relevé  dans  une  face  marginale  large.  Diamètre,  un  pouce. 
Cette  espèce  paroît  avoir  quelques  rapports  avec  le  Sp.  pru» 
nella,  M«  Brongniart  annonce  qif  on  la  trouve  à  Meudon ,  dan^ 
la  craie  tufau  du  Havre  et  dans  la  montagne  de  Saint- Pierre 
de  Maêstricht. 

Sfatangue  ORNi;   Spatangus  omatusj  Def.,  Brongn. ,  loe. 
cils,  même  planche,  fig.  6.  Cette  espèce 9  voisine  du  Sp, pla- 
nalatus,  qui  vit  dans  les  mers  Australes,  est  cordiforjne,  dé» 
primée,  avec  une  gouttière  antérieure  peu  profonde.  Elle  a 
seulement  quatre  ambulacres  bien  apparens.  Ils  sont  au  ni- 
veau du  têt,  et  les  lignes  des  pores,  assez  droites,  desisioent 
plutôt  des  angles  que  des  fleurons.  Les  intervalles  des  ambu* 
lacres  présentent  des  points  ocellés  ou  des  tuberculei  plus  ou 
moins  nombreux ,  plus  ou  moins  grands  et  toujours  irrégu«> 
lièrement  disposés  ;  la  bouche  est  subcentrale ,  et  deux  bandes 
composées  dé  plusieurs  plaques  plus  élevées  que  le  reste  du 
tèi^   prennent  naissance  contre    cette  dernière  et  vont  se 
terminer  en  s'élargissant  de  chaque  c6té  dé  l'anus,  qui  es| 
percé  sur  le  haut  de  la  facette  marginale  postérieure.  Lon* 
gueur,  trois  pouces.  Largeur,  deux  pouces  et  demi.  M*  Bron^» 
gniart  annonce  avoir  trouvé  des  débris  de  ce  fossile  dans  les 
environs  de  Férigueux.  Un  individu  de  cette  espèce  ^  fue  jje 


96  SPA 

possède,  porte  une  teinte  roussàtre,  comme  certains  fossilei 
des  environs  de  Vérone. 

Spatangue  lisse 'f  Spatangus  keyisj  Deluc,  Brongn. ,  /oc.  cit*, 
pi.  9,  fig.  12.  Échinide  en  cœur,  un  peu  déprimé  et  légère*- 
ment  bombé  en  dessus,  sa  partie  postérieure  étaht  assez  large* 
ment  tronquée.  Il  a  beaucoup  de  rapports  avec  le  Sp^  ohlon^ 
gus  de  Deluc  et  avec  Veehinus  quatemaus  de  Schlottheimi 
Néanmoins  il  en  diffère,  en  ce  que  les  ciijq  ambulacreà  sont  bien 
apparens  ;  ce  qui  le  rapporte  à  la  seconde  division  des  spa* 
tangues  de  M.  de  Lamarck.Sa  gouttière  antérieure  est  à  peine 
indiquée.  Ses  ambulacres,  à  fleur  du  ièt^  sont  très- peu  appa* 
rens  et  se  prolongent  jusqu'aux  bords,  sans  que  les  lignes 
des  pores  tendent  à  se  rapprocher.  Diamètre,  un  pouce.  Fossile 
de  la  perte  du  Rhône  près  de  Bellegarde. 

Spatangue  de  I^arkinson  ;  Spatangus  Parhinsoni ,  Def. ,  Park. , 
loc,  cit.,  tome  3,  pi.  3 ,  fîg.  i2.  Cette  espèce  a  beaucoup  de 
rapports  avec  le  5p»  eanaliferus;  mais  elle  esit  moins  alongée 
que  les  figures  qu'on  en  voit  dans  FEncyclopédie ,  pi.  ]56, 
£g.  3 ,  et  dans  l'ouvrage  de  Scilla ,  tab.  26 ,  fig.  2.  Diamètre , 
trois  pouces.  Fossile  de  Saint-Paul-trois-chàteaux  en  Dauphiné 
et^de  l'Ile  de  Malte. 

Spatangue  du  Dauphiné;  Spatangus  delphinas^  Def.  Cette 
espèce  a  beaucoup  de  rapports  avec  le  6p.  gibbus;  mais  elle 
ne  porte  que  quatre  ambulacres.  Diamètre,  deux  pouces  et 
demi.  Fossile  de  Saint- Paul -trois -châteaux. 

Spatangue  très  -  épais  ;  Spatangus  crassissimus ,  Def<  Échi- 
nide ovale- cordiforme,  à  cinq  ambulacres  enfoncés,  cana* 
liculé  antérieurement.  Cette  espèce  est  très-remarquable  par 
l'épaisseur  du  bord  postérieur,  au  haut  duquel  se  trouve 
l'anus.  La  bouche  est  très -rapprochée  du  bord.  Diamètre, 
deux  pouces.  Fossile  de  la  craie  chloritée.  du  Havre. 

Spatangue  ocellé  ;  Spatangus  ooellatus,^  Def.,  Park. ,  loc»  cit. , 
tome  3,  pi.  3,  fig.  9.  Échinide  cordiforme,  tronqué  posté-* 
rieurement ,  très-aplati ,  échancré  dans  le  bord  antérieur , 
à  quatre  ambulacres ,  qui  se  terminent  en  pointe  et  qui  sont 
composés  de  pores  alongés.  L'espace  qui  se  trouve  à  la  partie 
jintérîeure ,  ainsi  que  les  côtés  entre  les  ambulacres  >  sont  garnis 
de  jtrous  ronds,  qui  ont  plus  d'une  ligné  de  diamètre  ^t  qui 
foat  garnis  à  leur  milieu  d'une  sorte  de  pivot,  qui  ne  dé- 


SPA  97 

pa9se  pas  le  tét.  Ces  pivots  ont  dû  soutenir  les  pointes  qui 
couvFoient  cet  éçhinide.  Le  dessous  est  couvert  de  tubercules 
-  assez  gros.  Longueur,  trois  pouces  et  demi.  Largeur ,  trois 
pouces*  Fossile  de  Saint-Paul-trois-chàteaux. 

Spatangue  de  la  Suisse  ;  Spatangus  heLvetianus ,  Def, ,  Baurg. , 
Trait,  des  pétrif.-,  tab.  5i,  fig.  35o.  Échinide  cordiformei 
subcanaliculé  antérieurement,  à  cinq  ambulacres,  dont  les 
pointes  ne  tendent  point  à  se  réunir,  et  à  sommet  élevé»  Le 
dessous  et  quelques  parties  du  dessus  sont  couverts  de  petits 
tubercules  arrondis.  Diamètre ,  un  pouce  et  demi.  Fossile  de 
Neufchàtel  en  Suisse.  Cette  espèce  n'est  peut*étre  qu'une  Va* 
riété  du  Sp.  lœvis.  (Ds  F.) 

SPATH.  (Mirin)  Voici  le. pendant  du  mot  sehorl;  il  est  aussi 
d'origine  allemande  ,  et  n'a  désigné,  dans  l'origine,  que  quel'- 
ques  variétés  de  notre  chaux  carbonatée,  mais  bientôt  il  fut 
indifféremment  appliqué  à  toutes  sortes  de  minéraux,  et  à 
cette  époque  les  schorls  et  les  spaths  se  partageoient  la  plu- 
part des  espèces  minérales  ;  car  les  premiers  alMorboient  pres- 
que toutes  les  substances  cristallisées,  et  les  spaths  renfer* 
moient  toutes  celles  qui  ont  une  structure  laminaire  ou  la* 
mellaire.  Les  minéralogistes  n'ont  point  été  tout-à-fiiit  aussi 
rigoureux  envers  le  spath  qu'envers  le  sehorl;  car  on  dit  en- 
core, en  parlant  de  certaines  substances,  qu'elles  ont  une 
structure  spathique^  c'est-à-dire  une  contexture  laminaire  et 
brillante.  On  aura  une  idée  du  désordre  et  du  vague  que  cette 
expression  avoit  jeté  dans  Ik  classification ,  par  la  liste  des 
différens  minéraux  qui  avoient  reçu  ce  nom ,  et  qui  l'ont  porté 
fnsqu'au  moment  où  la  science  a  été  assise  sur  une  base  véri- 
tablement méthodique. 

Spath  aciculaire.  Une  variété  de  chaux  carbonatée  ou  de 
baryte  sulfatée. 

Spath  adamantin.  Le  corindon  lamelleux  et  la  jamésonite. 

Spath  amen  La  chaux  carbonatée  magnésifère. 

Spath  andanth^orme»  La  chaux  sulfatée  fibreuse. 

Spath  en  barres.  La  baryte  sulfatée  bacillaire. 

Spath  de  Bologne»  La  baryte  sulfatée  radiée  des  environs  de 
Bologne. 

Spath  horaeique.  La  magnésie  boratée. 

Spath  hrunisiant.  La  chaux  carbonatée  ferro-manganésifère. 
5o.  7 


/ 


98  SPA 

Spttth  calcaire.  La  chaux  carbo.natëe  laminaire  ou  cristalli- 
sée; c'ëtoit  le  spath  par.  excelleace,  et  celui  qui  a  valu  ce 
aom  à  tous  les  autres. 

Spath  calcaire  prismatique.  I/arragonite  violette  d*£spagae. 

Spath  caharéo^silieeux»  La  chaux  parbonatée  quanifére  de 
Fontainebleau. 

Spa^  des  champs.  Le  felspath  commun. 

Spaih  changeant.  La  diallage  bronzée. 

Spath  chatoyant*  Différentes  variétés  de  la  diallage ,  du  fel* 
spath,  et  de  l'hypersténe. 

Spath  ehrysolile.  La  chaux  phosphatée  cristallisée  d'Espagne. 

Spath  en  colonne*  Une  variété  prismatique  de  chaux  carbo- 
natée^  et  une  variété  d'amphibole. 

Spath  compacte.  Plusieurs  chaux  carbonatées  compactes, 
une  variété  de  felspath  et  une  de  chaux  fluatée. 

Spalh  cristallisé.  Toutes  les  variétés  de  chaux  carbonatée ,  de 
baryte  salfatée ,  etc. 

SpaJik  cahique^  La  chaux  sulfatée  anhydre. 

Spùûi  Dteatessaron.  La  baryte  sulfatée. 

Spath  dent'dc'Cochon*  La  chaux  carbonatée  métastatique. 

Spalk  disdiaclastiquê.  La  chaux  carbonatée  rhomboïdale  d'Isp 
lande. 

Spëik  doublant.  La  chaux  carbonatée  rhomboïdale  primitive 
.assez  limpide  pour  que  Ton  puisse  observer  sa  double  réfraction. 

Spath  drusiformc  Une  variété  de  chaux  sulfatée. 

Spa£h  drusique.  Une  variété  de  chaUx  carbonatée* 

Spath  dur.  Le  felspath  « 

Spath  àUtain  oh  stannifère.  Le  schéelin  calcaire  qui  accom*' 
pagne  souvent  les  minerais  d'étain. 

Spath  étineelant.  Le  fteispath. 

Spath  farineux.  La  baryte  sulfatée  terreuse. 

Spath  farugineux.  La  chaux  carbonatée  ferrifère  ou  le  fer 
carbonate  spathiqoe. 

Spath  fétide,  La  chaux  carbonatée  bituminifére. 

Spath  fissile,  La  chaux  carbonatée  nacrée. 

Spiâthfixt.  Le  felspath. 

Spath  Jluor,  La  chaux  fluatée  en  général. 

Spath  fusible.  D'abord  la  baryte  sulfatée ,  et  ensuite  la  chaux 
iuatée  ei  le  felspath. 


SPA  99 

Spath  de  glace.  On  croit  que  c'est  une  variété  de  néphéline 
du  de  felspath. 

Spath  gypseux.  La  chaujs  sulfatée* 

Spath  d^Islande^  La  chaux  carbonatée  cristallisée  incolore 
et  limpide. 

Spath  du  LahradoTé  Le  felspath  opalin. 

Spath  lamelleux*  La  chaux  carbonatée  nacrée* 

Spath  lunaire*  Le  felspath  chatoyant. 

Spath  magnésien.  La  chaux  carbonatée  magnésifère. 

Spath  magnésite  ou  magnésien*  La  chaux  carbonatée  ferro- 
manganésifère. 

Spath  octogone,  La  baryte  sulfatée  cristallisée* 

Spath  onde,  La  chaux  carbonatée  laminaire  dont  les  lames 
sont  curvilignes. 

Spath  perlé*  Le  fer  carbonate  »  cristallisé  et  nacré* 

Spath  pesant*  La  baryte  sulfatée* 

Spath  pesant  vert*  L*urane  oxidé  vert* 

Spath phosphorique.  La  chaux  phosphatée  cristallisée»  et  l|i 
baryte  sulfatée,  radiée,  de  Bologne* 

Spath  de  plomb.  Le  plomb  carbonate. 

Spath  pyromaque.  Le  felspath  compacte* 

Spath  de  roche*  Le  felspath. 

Spath  saure*  La  chaux  âuatée* 

Spath  schisteux*  La  chaux  carbonatée  nacrée.  , 

Spaih  scintillant*  Le  felspath ,  certaines  variétés  de  quars»  etc. 

Spath  êéâatif*  La  magnésie  bota^ée* 

Spath  séléniteux  de  Sicile*  La  strontiane  sulfatée  et  la  baryte 
sulfatée* 

Spath  siliceux.  Une  variété  du  quarz* 

Spath  solide,  La  chaux  fluatée  compacte. 

Spaih  soluhle*  La  chaux  carbonatée. 

Spaih  stalaotitique.  Les  concrétions  calcaires^  etc. 

Spathstein,  La  chaux  sulfatée  trapézienne* 

Spath  en  table  ou  Tafelspath.  La  woUastonite. 

Spath  talqueux*  La  chaux  carbonatée  magnésifére* 

èpaih  iesstâlaire.  La  chaux  carbonatée  concrétionnée.  > 

Spath  en  tète  de  chu*  La  chaux  carbonatée  dodécaèdre* 
Spath  transparente  La  chaux  fluatée* 
Spath  variante  La  dialiage* 


loo  SPA 

Spath  versicolore.  Le  felspath  opalin. 

Spath  vitreux  ou  vitrifiahle,  La  chaux  fluatëe. 

Spath  vulgaire,  La  baryte  sulfatée  en  crêtes. 

Spath  zéolithique.  La  stilbite. 

Spath  de  zinc.  Le  zinc  oxidé.  (B&ard.) 

SPATHE.  (  Bot.)  Espèce  de  bractée  qui ,  d'abord ,  enveloppe 
les  fleurs,  et  se  déchire  ou  s'ouvre  à  l'époque  de  leur  déve- 
loppement. La  spathe  est  foliacée  dans  le  glayeul  commun, 
pétaloïde  dans  le  calla  ethiopica^  membraneuse  dans  Taii^ 
ligneuse  dans  le  dattier;  elle  se  détache  peu  après  s'être 
ouverte  dans  le  porreau ,  accompagne  le  fruit  dans  l'arum: 
elle  est  d'une- seule  pièce  dans  le  dattier ,  de  plusieurs  pièces 
dans  le  caryota;  elle  se  rompt,  au  lieu  de  s'ouvrir  régulière- 
ment, dans  le  narcisse.  (Mass.) 

SPATHÉ.  {Bot.)  Ce  genre  de  P.  Browne  est  le  Spaihelia 
de  Linnœus  dana^la  famille  des  térébinthacées.  (J.) 

SPATHÉLIE,  Spathelia.  {Bot.)  Genre  de  plantes  dicotylé- 
dones ,  à  fleurs  complètes ,  polypétalées ,  de  la  famille  des 
téréhinthaeées  y  de  la  pentandrie  trigynie  de  Linnaeus,  carac- 
térisé par  un  calice  k  cinq  folioles  colorées  ;  cinq  pétales 
égaux;  cinq  étamines;  les  fîlamens  velus  à  leurbase^  un  ovaire 
supérieur;  point  de  style  ;  trois  stigmates  sessiles;  une  capsule 
à  trois  angles,  à  trois  ailes ,  à  trois  loges  ;  une  semence  trigone 
dans  chaque  loge. 

Spathélie  simple  :  Spathelia  simplex,  Linn.,  Spee.;  Lamk., 
JU.  gen.,  tab.  209;  Gœrtn.,  De  fruet.y  tab.  58  ;  Sloan.,  HiU. , 
^i  P^g*  ^^'9  ^^'  ^7'*  Arbuste  dont  la  tige  Qit  droite,  cylin- 
drique, très-simple,  sans  rameaux,  terminée  à  sa  paÂie  su- 
périeure par  une  touffe  de  feuilles  .pétiolées,  alternes',  épar- 
ses,  ailées,  avec  une  impaire,  assez  semblables  à  celles  du 
sorbier  des  oiseaux,  composées  de  folioles  alternes,  glabres, 
sessiles  ,  lancéolées ,  arrondies  à  leur  base ,  aiguës  au  sommet , 
dentées  à  leur  contour.  Les  fleurs  sont  disposées  en  panicu- 
les  droites,  alongées,  rameuses;  les  ramifications  alternes, 
presque  simples ,  formant  presque  autant  de  petites  grappes 
dépourvues  de  bractées.  Le  calice  est  glabre ,  à  cinq  divisions 
très-profondes,  colorées,  ovales,  oblongues,  aiguës.  La  co- 
rolle est  petite,  de  couleur  purpurine,  une  fois  plus  longue 
que  le  calice ,  composée  de  cinq  pétales  obtus  ;  les  filamens 


SPA 


101 


des  ëtamines subulës ,  ascendaos,  dilatés  et  veltis  à  leur  base; 
les  anthères  oblongues.  L'ovaire  est  ovale,  dépourvu  de  style;* 
il  supporte  trois  stigmates  courts ,  arrondis.  Le  fruit  est  une 
capsule  ovale*oblongue ,  à  trois  faces,  à  trois  angles;  une  aile 
membraneuse  à  chaque  angle  ;  une  seule  valve ,  trois  loges  ; 
une  semence  obiongue ,  anguleuse  dans  chaque  loge.  Cette 
plante  croît  dans  la  Jamaïque.  (  Pom.  ) 

SPATHELLE ,  SPATHELLULE.  (  BoL  )  Noms  donnés  aux 
bractées  qui ,  dans  les  graminées,  composent  la  Glume  et  la 
Glumelle.  Voyez  ces  mots.  (Mass.) 

SPATHILLE.  (Bot.)  Lorsque  la  spathe  renferme  des  fleurs 
munies  de  spathes  particulières,  M.  Richard  donne  à  ces 
spathes  particulières  le  nom  de  spathilUs»  (  Mass.  ) 

SPATHIUM.  (Bot.)  D'après  les  caractères  que  Loureiro, 
FloTm  Cochin,  ,  attribue  à  cette  plante  ,  il  est  assez  évident 
qu'elle  est  congénère  de  Vaponogeton  monostaehyMm,  Voyez 
Afonoget.  (Poir.) 

SPATHODÉE ,  Spathodea.  {Bot.)  Genre  de  plantes  dicoty- 
lédones^ à  fleurs  complètes,  monopétalées ,  irrégulières',  de 
la  famille  des  hignoniées,  de  la  didynamie  angiospermiê  de  Lin- 
nasus ,  offrant  pour  caractère  essentiel  :  Un  calice  d'une  seule 
pièce,  en  forme  de  spathe,  s' ouvrant  latéralement,  à  cinq 
dents;  une  corolle  infundibuliforme  ;  le  limbe  à  cinq  divi*' 
sions  inégales  ;  quatre  étamines  didynames,  souvent  une  cin* 
quième  stérile;  un  ovaire  oblong,  supérieur;  un  style  ;  un 
stigmate  à  àeuiL  lames  ;  une  capsule  en  forme  de  silique ,  à 
deui^  presque'  à  quatre  loges  ;  les  semences  ovales ,  imbri« 
quées,  enfoncées  dans  une  pulpe  succulente* 

Spath ODJÉB  en  corymite:  Spathodea  eorymbosa,  Vent. ,  Choix 
des  pi. ,  tab.  40  ;  Poir. ,  IlL  gen.,  SuppL ,  tab.  976.  Arbrisseau 
d'un  bel  aspect ,  dont  la  tige  est  chargée  de  rameaux  noueux, 
opposés.  Les  feuilles  sont  pétiolées  ,  opposées ,  conjuguées  à 
l'extrémité  du  pétiole  ;  chaque  feuille  pédicellée  ,  glabre ,  < 
ovale,  en  cœur,  entière,  aiguë,  d'un  vert  gai,  longue  de 
cinq  pouces,  large  de  trois;,  les  pétioles  articulés,  glandu- 
leux à  leur  base.  Les  fleurs  sont  d'un  )aune  rougeàtre,  très- 
grandes  ,  longues  de  quatre  pouces,  disposées  en  corymbes 
axillaires  ,  étalés,  peu  garnis;  le  calice, est  glabre,  coloré  , 
ventru  9  comprimé  ^  prolongé  en  une  pointe  conique ,  re-^ 


io>  SPA 

courbée  ;  la  corolle  eo  forme  d'entonnoir  ;  le  tube  dilaté ,  âcHJC 
fois  plusloqg  que  le  calice;  le  limbe  campanile,  à  cinq  di- 
viâona  orales ,  arrondies,  réOéchîes  en  dehors,  très-veinées , 
presque  égales  ;  quatre  étamines  didynames  ;  une  cinquième 
stérile.  Cette  plante  a  été  découverte  par  Riedlé  à  Tlle  de 
la  Trinité. 

Spathodée  a  longues  fleurs  :  Spalkodea  longifiora ,  Vent. , 
Choix  des  pi.  »  iec.  eit^;  Bignonia  spathaeea,  Linn.  fils,  SuppL, 
adS.],Lignum  equinum,  B.umph»  j  Ambm ,  3,  pag.  yS,  tab.  4^) 
NUr  pongelion  ^  Rhéed.,  Malab.j  6,  pag.  53,  tab.  29.  Ariire 
de  quinze  à  vingt«einq  pieds  de  haut.  Son  tronc  est  revêtu 
d'une  écorce  cendrée  ;  le  bois  est  léger ,  tendre ,  d'un  blanc 
sale  ou  rougeàtre  ;  les  branches  étalées  ,  d'un  rouge  brun, 
l^es  feuilles  sont  la  plupart  opposées  ,  ailées  avec  une  im- 
paire, composées  chacune  de  sept  ou  neuf  folioles  ovales- 
pointues.,  entières,  hérissées,  plus  souvent  glabres,  d'un 
beau  vert.  Les  fleurs  sont  terminales,  réunies  deux  oh  trois 
ensemble ,  attachées  k  des  pédoncules  plus  courts  qu'elles.  Le 
calice  est  d'une  seule  pièce  9  caduque ,-  s'ouvrant  loogitudi- 
nalement  à  son  c6té  supérieur.  La  corolle  est  hjpocratéri- 
forme,  blanche,  à  tube  plongé,  évasé  en  un  limbe  plan  ,  à 
cinq  lobes  irréguliers,  inégalement  dentés;  quatre  étamines; 
une  cinquième  stérile.  Les  capsules  sont  longues,  linéaires , 
un  peu  aplaties,  courbées  en  forme  de  cornes,  striées  dans 
leur  longueur ,  renfermant,  dans  une  substance  spongieuse  ^ 
des  semences  étroites ,  oblongues  ,  ailées  au  sommet.  Cette 
plante  croit  aux  lieux  humides,  près  des  rivières ,  à  Java,* 
Amboine ,  au  Malabar,  dans  l'île  de  Ceilan,  etc.  On  profite 
de  la  légèreté  et  du  peu  de  dureté  de  son  bois  peur  en  former 
divers  ustensiles  commodes* 

.  Sr&THon^  CAUTAifVLÈE  ;  Spoîkodea  campanulata ,  PaL  Beauv.  j 
Hor.  d'Oware  et  de  Bénin  ,  1,  pag.  47  9  tab.  27  et  26.  Arbre 
de  moyenne  grandeur ,  dont  le  bois  et  mou ,  et  répand ,  quand 
on  le  frotte,  un^  forte  odeur  d'ail.  Les  rameaux  sont  gla- 
bres, cylindriques;  les  fbiilM  alternes,  ailées  avec  une  im- 
paire ;  les  folioles  sesailes ,  opposées ,  lancéolées ,  entières , 
glabres ,  acuminées ,  longues  de  deux  pouaes  et  plus.  Les 
fleurs  sont  éî^osées  en  un  épi  terminal  f  )e  éalice  est  épais  y 
d*un  vert  paie  en  dehors ,  courbé  en  arc»  an  peu  velu;  la 


SPA  io5 

corolle  grande,  vekitrue,  campanulée)  d'une  belle  couleur 
capucine ,  frangée  de  jaune ,  fort  ample ,  un  peu  courbée  4 
9a  base;  ses  divisions  ovale^,  obtoses^  dentées;  les  étamines 
et  le  pistil  inclinés  vers  le  calice.  Le  fruit  est  très-long  ,  en 
forme  de  sîlique,  à  dçux  loges;  les  semences  ovales,  a^« 
lies  y  un  peu  menikraneuseSf  imbriquées  dans  une  pulpe  suc* 
culente,  séparées  par  une  cloison  garnie  de  chaque  c6té 
d'une  séparation  qui  la  croise ,  et  qui  distingue  les  semences 
de  manière  à  faire  paroitre  chaque  loge  double.  Cette  plante 
<^olt  dans  le  royaume  d'Oware. 

SrATHOBéa  LiasBtSpathoimlûi'is,  Pal.  Beauv.,  loe.  ei/.,  iaih 
29;  Vent. ,  Choix  des  pi. ,  ioc.  eit*  Cet  arbre  est  beaucoup 
plus  droit  et  plus  élevé  que  le  précédent;  il  ne  répand  .pas» 
comme  lui ,  une  odeur  d'ail ,  lorsqu'on  le  brise  :  il  est  encore 
distingué  par  ses  ûents  beaucoup  plus  petites  et  d'une  forme 
différente.  Le  calice  est  droit,  lisse ,  terminé  par  cinq  petites 
dents;  la  corolle  tubulée  ,  campanulée  à  son  limbe ^  à  cinq 
lobes  entiers ,  un  peu  irréguliers ,  oblus  et  arfaadis  à  leur 
sommet.  Cette  plante  croit  au  royaume  d'Ûware  t  dans  let 
environs  de  Buonoparo. 

SrATBooéi  A  FEuiLLBs  DE  LAusiEA }  SpoAoiea^  tairr(^tts^  Kuntb  I 
in  Humb.  et  Bonpl.,  Nav.  g0»-9  3 ,  pagi  k^6»  Arbrisseau  grintr 
paat  9  garai  de  vrillée,  dent  les  tamatanx  aoUfi  glabres,  laoMbr 
ptiiaéi,  un  peu  striés,  de  couleur  cendi^e.  LeaftniUeft^^Qfit 
opposées,  pétiolées  ,  couH^iiéea  ;  les  folMes  pédiioeUéiss  ^ 
ovales,  obtuses,  arrondies  à  liBur  base,  aatièrea^  ooriaot»| 
trèsoglabres ,  luisantes  ,  longues  de  trpis  péatios  et  deshi  ^ 
larges  da deux  pouces;  une  glande  sessfie,'  orbi^uiairay  sL* 
tuée  dans  l'àisselle  de  chay e  pétiole  )  des  vrttlts  sim|iiks , 
pétiolaires  1  les  pédoncules  son*  tèraânaax ,  diahotomea,  peu 
garnis  de  fieurs,  glabres,  comprimés;  le  eaHce  est  tubulé» 
long  d'environ  un  pouce ,  fendu  latérâlemeat  jusqu'à  lat  base^ 
glabre  ,  membraneux ,  aeuminéf  la  corolle  inAindibulifoibne, 
glabre ,  de  couleur  orangée;  le  tube  une  fois  phis  Icmg  qéalf 
ealiee,  élargi  au  sommet  ;  le  limbe  à  einq  lobes  arrondia^ 
étalés ,  inégaux  ;  les  étamines  vae  fiaii  plos  eou#tea  que  le 
calice  ;  l'ovaire  glaère  ,  presque  effin^ri^e ,  caitiMiré  à  sa 
base  d'ua  disque  gbmdaleax.  Celte  plante  ertât  dani  les  fo« 
rets  de  la  McarellehAâdaloiisie. 


104  SPA 

Spathodée  en  ovale  renversé;  Spathodea  ohovaia ,Kuniih  j  in 
Humb.  et  BonpI. ,  loc.  ciL  Cet  arbrisseau  a  des  tiges  grim- 
pantes, des  rameaux  opposés,  cylindriques,  striés,  pubescens, 
garnis  de  vrilles.  Les  feuilles  sont  opposées,  pétiolées,  con- 
ÎUg'uées  ;  les  folioles  en  ovale  renversé ,  acuminées ,  arrondiea 
à  leur  base  ,  très  -  entières ,  glabres,  membranenses ,  d'un 
vert  noirâtre  en  dessus,  plus  pâle  en  dessous,  longues  d'en- 
viron quatre  pouces ,  larges  de  deux  et  plus  ;  les  pétioles 
pubescens  ,  striés ,  cylindriques ,  les  pédicelles  un  peu  plus 
longs,  point  de  glandes  axillaires.  Les  pédoncules  sont  soli- 
taires ,  uniâores  ,  axillaires  ',  presque  longs  d'un  pouce ,  un 
peu  pubescens ,  terminés  par  trois  fleurs  longues  d'environ 
deux  pouces.  Le  calice  est  glabre,  nerveux,  tubulé,  long  de 
neuf  ou  dix  lignes  ;  son  limbe  oblique ,  à  trois  ,  quatre  ou 
cinq  découpures  irrégulières ,  aiguës.  La  corolle  e%t  glabre, 
violette,  infundibulifoitee;  son  tube  courbé,  verdàtre ,  ven- 
tru à  son  orifice ,-  le  limbe  partagé  en  cinq  lobes  arrondis, 
inégaux,  étalés,  un  peu  échancrés.  Cette  plante  croit  dans 
la  Nouvelle<<yrenade  ,  près  de  Turbaco. 

Spathodée  a  feuilles  de  frêne  ;  spathodea  fraxiniJoUa  , 
Kunth ,  iV  Humb.  et  Bonpl. ,  loc,  cit.  Arbrisseau  grimpant , 
obargé  de  rameaux  comprimés ,  quadrangulaires,  verru queux , 
glabres ,  cannelés.  Les  feuilles  sont  opposées ,  ailées  avec  une 
impaire,  longues  de* huit  ou  neuf  pouces,  composées  de 
trois  paires  de  folioles  pédicéllées,  ovales,  elliptiques,  ob- 
tuses, membraneuses,  très^entières ,  arrondies  à  leur  base  , 
veinées ,  réticulées ,  glabres ,  luisantes  ;  la  terminale  longue 
de  trois  pouces  et  demi ,  presque  large  de  deux  pouces  :  les 
autres  plus  petites.  Point  de  glandes  axillaires.  Deux  stipules 
opposées ,  arrondies.  Les  fleurs  sont  disposées  en  panicules 
terminales  ;  leurs  ramifications  opposées  ,  glabres ,  striées , 
dichotomes  au  sommet.  Le  calice  est  un  peu  campanule  ^ 
fendu  longitudinalement  à  un  de  ses  c6tés,  aeuminé,  eus- 
pidé,  très-entier,  quelquefois  à  deux  ou  cinq  dents,  glabre, 
nerveux ,  long  de  cinq  ou  dix  lignes  ;  la  corolle  infundibuli* 
forme ,  glabre ,  de  couleur  jaune  ;  le  limbe  à  cinq ,  quelquefois 
quatre  décaupu  res  inégales ,  étalées ,  arrondies  ;  l'ovaire  à  quatre 
aillons.  Cette  plante  croit  près  de.CalaboEo ,  aux  lieux  humides , 
sur  les  bords  du  fleuve  Guarico>  dans  l'Améiique  méridionale. 


SPA  ïo5 

SpATHooéB  DE  l'Or^noque;  Spathodea  àrinoetnsis ,  Kunth.,  in 
Huinb.  et  Bonpl.,  loe.  cit.  Cet  arbrisseau  a  des  tiges  grim- 
pantes; des  rameaux  glabres ,  cylindriques ,  striés  ;  des  feuilles 
opposées  ,  pétiolées  ,  conjuguées  ;  les  folioles  oblongues ,  ai- 
guës à  leurs  deux  extrémités,  coriaces,  très-entières,  veinées^ 
réticulées,  très-glabres,  luisantes  en  dessus,  longues  de  quatre 
pouces  et  plus ,  larges  de  vingt  oa  vingt-deux  lignes  ;  les  pé- 
tioles glabres ,  longs  de  trois  ou  quatre  lignes  ;  les  pédicelles 
une  fois  plus  courts,  canaliculés  ;  les  fleurs  pédicellées ,  pres- 
que longues  de  deux  pouces.  Cette  plante  croit  le  long  des 
rives  de  l'Orénoque,  près  de  Carichana.  (Poia.) 
^  SPATHOGLOinS.  {Bot.)  Genre  de  plantes  monocotylé- 
dones,  à  fleurs  incomplètes,  de  la  famille  des  orchidées,  de 
la  gynandrie  diandrie  de  Linné,  offrant  pour  caractère  es» 
sentie!  :  Point  de  calice  ;  une  corolle  à  six  pétales  dressés , 
étalés  i  les  intérieures  plus  larges  que  les  extérieures;  la  lèvre 
divisée  inférieurement  en  deux  lobes  connivens ,  munie  au-« 
dessus  de  la  base  d'une  callosité  comprimée ,  ua  peu  pubes- 
cente  ;  le  limbe  ^rtsséf  spatule;  le  gymnostème  dressé  et 
courbé 9  dilaté  au  sommet,  terminé  par  une  anthère  à  deux 
loges,  deux  paquets  de  poussière  à  quatre  lobes,  en  massue, 
farineux  et  pulpeux,  adhérens  par  des  fiiets  élastiques. 

Spathoglottis  FUssé;  Spathoglottis  plicata,  C.  L.  Blume , 
Flor,  javan,y  fksc.  8,  page  401.  Plante  herbacée,  pourvue  de 
racines  fibreuses.  Les  feuilles,  presque  toutes  radicales,  sont 
alongées,  lancéolées,  plissées,  en  gaîne  à  leur  base.  De  la  ra^ 
cine  s'élèvent  plusieurs  hampes ,  enveloppées  de  gaines  al- 
ternes à  leur  partie  inférieure ,  terminées  par  un  épi  com- 
posé de  fleurs  nombreuses ,  pédicellées  ;  les  pédicelles  munis 
à  leur  base  d'une  bractée  colorée.  Cette  plante  croît  à  File 
de  Java,  dans  les  forêts  :  elle  fleurit  en  tout  temps.  (Poia.) 

SPATHULARIA.  {Bot.)  Ce  genre,  établi  dans  la  famille 
des  champignons  par  Persoon ,  a  été  adopté  par  Pries  d'abord 
sous  ce  nom,  puis  sous  celui  de  Spathulea,t[\i^'û  faut  adopter, 
puisqu'il  y  a  déjà  un  autre  Spalhularia  en  botanique. 

Dans  ce  genre  le  chapeau  est  membraneux,  ovale,  com- 
primé et  prorogé  par  les  c6tes  sur  le  pédicule,  dont  il  est 
cependant  distinct.  La  membrane  ou  hyménium  qui  couvre 
la  surface  du   chapeau ,  contient  de  nombreuses  sporidies 


io6  SPA 

d'une  grabdé  ténuité ,  et  qui  s'en  détachent  avec  élasticité 
comme  dans  les  peziza* 

Le  Spath ULÀàiA  jaunippale  :  Sp.Jlavidap  Fers.,  Nées,  Syst.f 
^9  page  44,  pi.  17,  fig.  i56;  Pries,  Sjrst.  mycoL,  1 ,  p.  491 1 
CUvaria  ipathulaia,  FI.  Dun.^  pi.  658;  Helvella  spaihulata, 
Sowerb*,  EngL  hot.,  pi.  35  ;  Helvella  clavata,  Schaff. ,  pi.  149  ; 
Helveltafsritoria^.BolUf  pi.  97.  Petit  champignon  fragile,  dis* 
posé  en  groupe  o«  en  séné  oblongue  ou  circulaire.  Il  est 
d'abord  blanc  ,  puis  yaunàtre,  enfin,  couleur  de  rouille.  On 
le  rencontre  en  automne  sur  les  feuilles  tombées  et  sur  la 
mousse  qui  se  pourrissent,  et  particulièrement  dans  le  Nord 
de  rSurope.  Pries  en  indique  plusieurs  variétés,  dont  une 
Hsse  et  une  aute*e  ondulée,  etc. 

Le S^AvauLAEiA  edfa;  Nées,  loe.  cit.,  fig.  i3,  et  Schmied., 
Jeoii.  et  AnnaL ,  pi.  5o ,  fig.  1 .  C'est  une  espèce  de  couleur 
rousse ,  dont  le  chapeau  est  ovale ,  renversé  et  ondulé  sur  le 
bord.  M.'Persoon  en  fait  une  variété  de  la  précédente.  Pries 
n'admet  également  qu'une  espèce  dans  ee  genre ,  qui,  au 
reste,  est  voisin  du  Clavaria^  ûu.  Geoglossumj  et  autres  genrea 
du  même  groupe,  de  la  famille  des  champignons*  (Lbm.) 

SPATHULARIA  (Bo^),  Aug.  Saint-Hilaire ,  Mém.  du  Mua., 
tom«-  Il  ,  pag.  5i.  Genre  de  plantes  dicotylédones  ,  à  fleurs 
complètes,  de  la  famille  des  violacées,  de  là  penlandrie  mono^ 
gynie  de  Linnœus,  offirant  pour  caractère  générique:  Un  ca« 
lice  fort  petit,  à  cinq  divisions  profondes;  une  corolle  com- 
posée de  cinq  pétales  insérés  à  la  base  du  calice,  un  peu  iné- 
gaux, onguiculés,  spatules,  beaucoup  plus  longs  que  le  calice  ; 
les  onglets  fort  longs,  rapprochés  en  tube;  cinq  éf  aminés  avec 
la  même  insertion;  les  anthères  fixes,  surmontées  d'une  mem- 
brane mucronée;  un  ovaire  supère  ,  à  une  loge  polysperme; 
les  ovules  attachés  sur  les  parois  de  trois  placentas;  un  seul 
style. 

Ce  genre  a  été  établi  par  M.  Auguste  Saint -Hilaire  pour 
un  arbrisseau  du  Brésil,  à  feuilles  opposées  et  alternes,  ac- 
compagnées à  leur  base  de  deux  stipules  très-caduques»  Les 
fleurs  sont  disposées  presque  en  ombelle.  (Poir.) 

SPATHULARIA.  {Ichthyol.)  Nom  du  polyodon  de  feu  de 
Lacépède,  selon  Shaw.  (Desm.) 

SPATHULEA.  (Bot.)  Voyez  Spathuiama,  (Lém.) 


SPA  «07 

-  SPATOLA*  (Fo«<0  Ce  nom  italien,  quisi^ifie  spatule  ^  a 
été  employé  par  Séraphin  Volta  pour  désigner  un  des  pois* 
sons  fossiles  de  Monte- Bnlca,  peu  reconnoissable ,  mais  dans 
lequel  il  croit  voir  un  individu  du  ^silure  ascite.  (DiSsifO 

SPATULA.  (Bot.)  La  plante  nommée  ainsi  par  Tragus,  et 
»yris  par  Matthiole  et  d^autres  ancieiis,  de  même  que  pav 
Adanson ,  est  VirU  fatidissima  de  LinsiflBus ,  qni  a  consacré 
le  nom  xyris  à  un  autre  genre»  Stap«l ,  dans  ses  longs  Com-r 
mentaires  sur  Tàéopkraste  y  cherche  à  prouver  qwe  le  spa* 
tula  ou  xyrU  est  le  véritable  hyadnihu»  des  aneiens»  (J«) 

SPATULAIRE.  (lûhtkyoL)  Shaw  a  ainsi  appelé  le  Folvo^ 
èoif .  Voyez  ce  met.  {  H.  C.  )  * 

SPATULE.  (IchàiyoL)  Nom  spécifique  d'un  P^aasb.  (Voyes 
ce  mot.) 

Le  poisson  appelé  êyohpUre  spatule  par  quelques  icfathyo-* 
logisies ,  parott  être  le  même- que  celui  que  nnus  avons  décrit 
Sous  le  nom  de  gohiémet  bimaeulé,  Voye:^  GoBiitsoeK.  (H.  C*) 

SPATULE  ;  PUUalea,  Lian.  {Orrdth.)  On  a  donné  k  cet  oi* 
seau  une  foule  de  noms,  dont  qijielquea-uns  étaient  trèst-peu 
convenables,  la  forme  de  son  bee  étant  assez  bien  caracté* 
risée  pour  éviter  des  confusion»  aussi  étranges.  On  en  a  fait 
un  héron,  un  pélican;  on  Pa  confondu  avec  le  pie,  dendro* 
ûolaplea ,  et  on  lui  a  ainsi  attribué  la  fkculté  de  percer  les 
arbres,  tandis  que  son  bec,  flexible  et  plat,  n'est  propre 
qu*à  fendre  Peau  ou  à  fouiller  la  vase.  La  spatule  ou  palette , 
qui  est  de  la  famille  des  échussiei^a ,  çt  se  rapproche  beaucoup 
de  la  cigogne  par  la  structure,  a  )e  bec  très -long,  droit, 
aplati  dessus  et  dessous,  couvert  d*ane  peau  ridée  à  sa  base, 
large  partout  et  dont  la  pointe  se  dilate  en  un  disque  ar<« 
romii ,  comme  celui  d'nne  spatule  ;  deux  petits  sillons  qui 
ne  sont  pas  exactement  parallèles ,  régnent  depuis  la  base  de 
la  mandibule  supérieure  jusqu^au  bout,  et  se  terminent  par 
un  onglet.  On  remarque  dans  Fintérteur  une  cannelure  bor- 
dée de  dentelures  aiguës  cisaillantes.  Les  narines,  de  forme 
ovale ,  sont  peu  distantes  de  l'origine  de  chaque  sillon  ;  leur 
ouverture  est  étroite ,  et  dles  sont  bordées  par  une  membrane  ; 
la  feee  est  nue  chez  les  adultes;  la  langue,  très-courte,  est 
triangulaire  ;  la  gorge  est  susceptible  de  dilatation  ;  les  tarses 
sont  longs  et  réticulés  ;  les  palmures  des  doigts  sont  assez 


168  SPA 

considérables,  et  le  doigt  postérieur  est  long  et  porte  a  terre^{ 
les  ongles  sont  étroits,  peu  courbés  et  courts,  et  la  deuxième 
arémige  eét  la  plus  longue  de  toutes. 

Les  spatules  ont  deux  cœcums  fort  petits  ;  leur  gésier  est 
peu  musculeux  ;  leur  laryn^  inférieur  est  dépourvu  de  muscles 
propres;  elles  ne  peuvent  serrer  que  mollement  avec  leur, 
bec  ;  mais  lorsqu'elles  sont  animées  par  la  crainte  ou  la 
eolére,  leurs  mandibules,  mues  avec  précipitation  ,  pro- 
duisent un  claquement  pareil  à  celui  que  font  entendre  les 
cigognes.  Ces  oiseaux  vivent  en  sociétés  peu  nombreuses  dans 
les  marais  boisés  non  loin  de  Fembouchure  des  fleuves,  et  ils 
se  tiennent  souvent  le  long  des  rivages  de  la  mer,  afin  de 
pouvoir  saisir  les  petits  poissons  et  leur  frai,  les  coquillages 
fluviatiles ,  les  petits  reptiles  et  les  animaux  aquatiques  dont 
ils,  se  nourrissent  et  qu'ils  broiept  ou  retiennent  à  Taide  des 
tubercules  ou  mamelons  qui  garnissent  Fintérieur  des  deux 
mandibules  et  servent  à  broyer  les  coquillages  ou  à  retenir 
la  proie  glissante.  Ils  font  leur  nid,  suivant  les  localités, 
sur  les  arbres  de  baute  futaie ,  sur  les  buissons  ou  dans  les 
Joncs.  Les  femelles  pondent  dans  ce  nid ,  construit  avec  des 
bûchettes ,  trois  ou  quatre  tsufs  blanchâtres.  Leur  mue  est 
simple^  mais  le  leune  oiseau  ne  prend  la  livrée  stable  de  Fa- 
dulte  qu'à  la  troisième  année.  La  huppe  ne  paroit  qu'à  la 
seconde. 

Les  spatules  sont  des  oiseaux  voyageurs,  peu  sauvages, 
qui  ne  refusent  pas  de  vivre  en  captivité;  elles  se  trouvent 
dans  presque  toutes  les  contrées  de  Fancien  monde.  En  Eu- 
rope, elles  ne  se  voient  que  rarement  dans  Fintérieur  des 
terres  et  passagèrement  sur  quelques  lacs  ou  au  bord  des  ri* 
vières;  elles  fréquentent  les  côtes  marécageuses  de  la  Hol- 
lande, de  la  Bretagne,  de  la  Picardie;  on  en  voit  en  Prusse;, 
en  Silésie ,  en  Pologne ,  et  elles  s'avancent  en  été  jusque 
dans  la  Bothnie  occidentale  et  dans  la  Laponie  ;  on  les  re- 
trouve sur  les  côtes  d'Afrique,  en  Egypte,  au  cap  de;. Bonne- 
Espérance  ,  où  on  les  appelle  slangen-wreeter ,  mange-serpens». 
Commerson  en  a  vu  à  Madagascar,  où  les  insulaires  leur 
donnent  le  ndm  àe  funguU-am-hava ^  c'est-à-dire  bècbe'-au- 
bec.  Les  Nègres  les  appellent,  dans  quelques  cantons,  vang- 
wkn^  et  dans  d'autres,  voutu  doulou  ou   oiseaux  du  diable. 


SPA  1Q9 

Elles  ont  été  trouvées  îusqu'à  File  de  Luçon  par  Sonnerat, 
qui  en  a  formé  deux  espèces,  pL  5i  et  62  de  son  Voyage  k 
la  Nouvelle -Guinée,  parce  que,  vu  sans  doute  la  difTérence 
d'âge ,  il  eh  a  trouvé  de  huppées ,  tandis  que  d'autres  étoient 
sans  huppe.  M.  Temminck  regarde  ces  spatules  comme  cons- 
tituant une  espèce  particulière,  mais  il  ne  donne  pas,  dans 
la  seconde  édition  de  son  Manuel  d'histoire  naturelle ,  page 
594 ,  où  il  émet  cette  opinion ,  les  motift  sur  lesquels  il  la 
fonde,  et  l'on  ne  désignera  provisoirement  comme  espèeea 
asses  généralement  reconnues ,  que  les  spatules  blanche  et  rose. 

Spatulb  blanche;  Platalea  leucorodia^  Linn.  Cette  espèce, 
figurée  pi.  enlum. ,  n.*  4o5  ,  a  deux  pieds  six  pouces  de  lon- 
gueur. Sa  taille  est  celle  du  héron  ;  mais  elle  a  les  pieds  moins 
hauts  et  le  cou  moins  long.  Sa  couleur  est  entiiremeot  blanche, 
à  l'exception  d'une  large  tache  d'un  roux  jaunâtre  sur  la 
poitrine ,  et  elle  ne  porte  de  huppe  ou  panache  à  l'occiput 
qu'après  la  première  mue.  La  gorge  et  le  tour  des  yeux  sont 
couverts  d'une  peau  nue,  d^uQ  jaune  pâle  ;  le  hec^  long  de 
huit  pouces  six  lignes,  est  noir,  bleuâtre  dans  le  ereux  des 
sillons,  et  sa  pointe  est  d'un  jaune  d'ocre^,-  l'iris  est  rouge 
et  les  pieds  sont  noirs.  Les  femelles  ont  de  moins  fortes  di- 
mensions. 

Les  jeunes  de  l'année,  qui  sont  blancs  dès  leur  sortie  du 
nid ,  ont  les  tiges  des  pennes  alaires  d'un  noir  profond.  Les 
parties  nues  sont  d'un  blanc  terne. 

Ces  oiseaux  s'élèvent  très -haut,  et  volent  en  lignes  on« 
doyantes.  Leur  chair  est  bonne  à  manger  et  n'a  pas  le  goût 
huileux  des  autres  oiseaux  de  rivage. 

L'oiseau  dont  M.  Cuvier  fait  une  espèce  distincte,  sous 
le  nom  de  spatule  blanche  fl(àns  huppe ,  platulea  nivea ,  Règne 
anim.,  page  48a ,  est ,  à  ce  qu'il  paroit,  un  jeune  de  l'année. 

Spatule  bosb;  Platalea  ajaja^  Lath.,  pi.  enl.  de  Buffbn^ 
n.*^  i65.  Cette  espèce  d'Amérique,  qui  est  Vajaja  du  Brésil, 
de  Marcgrave,  le  Uauhqueehul  de  Femandez,  et  le  guirapita 
des  niturels  'du  Paraguay ,  a  les  dimensions  un  peu  moins 
grandes  que  celle  de  l'ancien  monde*  Elle  est  privée  de  pa- 
nache. ^  La  partie  nue  de  sa  tête  est  jaune  en  dessous,  orangée 
sur  les  côtés,  noire  sur  l'occiput  et  les  oreilles;  la  tache  de 
1a  gorge  est  blanchâtre ,  et  son  plumage  est  de  couleur  de  rose 


il»  SPA 

paie  ;  le  haut  de  Faile  et  Ici  couvertures  de  la  queue  sont 
d'un  rouge  vif;  les  pennes  caudales  sont  rousses }  maû  ce^ 
,  belles  couleurs  n'appartiennent  qu'à  la  spatule,  adulte;  car 
on  en  trouve  de  bien  moins  rouges  sur  tout  le  corps ^  et  qui, 
encore  presque  toutes  blanches,  n'ont  point  la  tête  dégarnie» 
Selon  Barrère^  dans  sa  France  équinoxiale,  page  ii25 ,  l'âge 
fait  éprouver  aux  spatules  les  mêmes  changemens  de  couleurs 
qu'aux  courlis  rouges  et  aux  flammants  ,  qui  f  dans  leurs 
premières  années,  sont  presque  tout  blancs  ou  tout  gris» 
Suivant  d'Aiara  ,  n.°  34l^,  le  bas  de  la  jambe  et  le  tarse  son% 
d*un  noirâtre  nuancé  de  rose  et  les  ongles  noirs;  l'iris  est 
rouge  i  le  bec  et  sa  tnembraiie  sont  d'un  vert  jaunâtre ,  qui 
blanchit  lorsque  l'oiseau  est  efiVayé.  Le  même  auteur  a  sou- 
vent rencontré  ces  oiseaux  dans  les  lagunes,  enfoncés  dans 
l'eau  jusqu'aux  genoux,  pour  attraper  de  petits  poissons* 

X^  spatule,  dit  Don  Ulloa ,  dans  ses  Mémoires  philosophiques 
sur  l'Amérique,  tome  1/%  page  193  de  la  traduction  de  Le* 
fèbre  de  Villebrune ,  emploie  pour  pécher  une  méthode  assee 
singulière  t  elle  fait  autour  d'elle ,  de  côté  et  d'autre,  un  demi- 
cercle  avec  Son  bec,  et  elle  s'en  sert  avec  tant  d'adresse ^ 
qu'aucun  petit  poisson  ne  peut  lui  échapper. 

Linné  et  Latham  rangent  aussi  parmi  les  spatules,  sous  le 
nom  de  spatule  pygmée,  plataUa  pygmea,  un  oiseau  trouvé 
par  Bancroft  dans  la  Guiane  hollandoise  ,  et  que  ce  voyageur 
décrit,  Hist,  of  Guiana^  V^g^  171  y  comme  n'étant  pas  plus 
gros  qu'un  moineau ,  mais  ayant  le  bec  plus  long  que  la  tête 
et  terminé  en  forme  de  losange*  Cet  oiseau  est  donné  d'ail* 
leurs  comme  ayant  le-  plumage  brun  en  dessus  et  blanc  en 
dessous  ;  la  queue  courte ,  blanchâtre ,  et  les  pieds  armés 
d'ongles  aigus,  non  garnis  de  membranes. 

Ces  caractères  nt  convienilent  point  aux  spatules,  et  l'on 
a  lieu  d'être  surpris  du  classement  fait  dans  ce  genre  d'un  oi- 
seau si  disparate.  Aussi  M.  Vieillot  le  regarde^t-ilèomme  un 
iodier  j  et,  d'un  antre  côté.  M*  Nilson,  après  avoir  examiné 
l'individu  qui  a  servi  de  type  à  Linné,  lui  a  donné  un  nom 
particulier  t  c'est  son  eurjnorh^Hehus  griêêus*  (  Cn«  D.  ) 

SPATULE.  (Bot.)  Rétréci  à  la  base,  Mfrge  et  arrondi  an 
sommet;  exemples  :  feuilles  du  htûis petennU ,  pétales  du  die-^ 
tamnus  alhtts  j  etc.  (Mass.) 


SPE  ^11 

SPAUTRË  et  SPAUTE»  (  Bol.)  Noms  vulgaires  de  l'épeautre, 
espèce  de  froment.  (L.  D«) 

SPECHT.  (  Ornith.)  Nom  allemand  des  pics.  (Ch.D.) 

SPECHTL& (Orm'^b.)  C'est,  en  allemand,  le  petit  épeiche, 
picus  minor,  Lind*  (Ch.  D.) 

SPÉCIFIQUES  tCARACTèass,  Noms].  {BoL)  Voyez  Théorie 

FONDAMENTALE.   (MaSS.) 

SPECTRE,  Speûtrum.  (Efi^om.)  StoU  nomme  ainsi  un  genre 
d'insectes  orthoptères  de  la  famille  des  mantes  ou  des  ano- 
mides,  dont  les  pattes  antérieures  ne  sont  pas  supportées  par 
des  hanches  très-développées ,  et  dont  les  jambes  au  contraire 
sont  très- longues  et  non  en  crochet.  Nous  avons  décrit  ce 
genre  sous  le  nom  de  Phasme.  (CD.) 

SPECTRES.  {Entam.)  M.  La  treille  fait  une  famille  à  part 
des  mantes  sous  ce  nom  de  spectres,  des  phasmes,  des  phyl- 
lies  et  des  bacilles.  Voyez  Phasme  et  Phyllie.  (CD.) 

SPÉCULAIRE.  {Ichthyol.)  Nom  spécifique  d'une  Carps. 
Voyez  ce  mot.  (  H.  C.  ) 

SPECULATION.  {ConohyL)  Nom  vulgaire  d'une  coquille 
du  genre  Cône ,  Conus  papilionaceus ,  Brug.  (  Desm.  } 

SPEER  VISCH.  (  IchthyoL  )  Voyez  Tafbi.  visch  et  Waier 
viscH.  (  H.  c*  ) 

SPEËIHANY.  ilchthyol.)  Un  des  noms  hollandois  del'Ai- 
GuuxAT.  Voyez  ce  mot  dans  le  Supplément  du  tome  I/'  de  ce 
Dictionnaire.  (H.  C.) 

SPEISE*  (  Min.  )  Leb  minéralogistes  et  métallurgistes  alle- 
mands donnent  ce  liom  à  deux  substances  très-dififérentes.; 
1.®  la  pyrite  ou  fer  sulfuré  magnétique,  qu'ils  nomment  aussi 
Leberkies  (Leonhard);  2.**  à  un  minerai  qui  ne  renferme  pas 
de  soufre,  mais  de  Tarsenic  en  place,  et  qui  donne  par  la 
fusion  un  mélange  pierreux,  composé  d'arsenic  métallique 
et^es  autres  métaux  non  scories.  Ce  mélange  pierreux,  que 
Yoû  noflkme  SpeUe ,  doit  être  considéré  comme  un  demi-pro- 
duit ou  produit  .intermédiaire ,  et  comme  tel  soumis  à  un 
nouveav  travail.  (B.) 

SPEISKOBALT.  (Min.)  C'est  chez  les  minéralogistes  aile- 
imtnds  le  cobalt  arsenical,  parce  qu'on  pense  que  c^est  le 
ninéraî  qiiid«iine,  dans  l'opération  de  faire  le  bleu  de  smalt, 
le  plus  de  cet  alliagie  métallique  qu'on  Aomme  Speisb.  (B.  } 


lia  SPE 

SPEKHUGGER.  (Mamm.)  Suivant  feu  de  Lacëpède,  ce  nom 
est  employé  par  les  Norwégiens  pour  désigner  son  dauphin 
orque  ou  grampus  des  Anglois.  (Desm.) 

SPELEKTOS.  (  OrnUh,  )  Sonnini  rapporte  que  ce  nom  est 
employé  par  Hésychius  pour  désigner  le  pic.  (Desm.) 

SPELT.  {IchthyoL)  Nom  danois  du  thymalU,  Voyez  Coaé- 
GONE.  (  H*  C« } 

SPELTA.  (Bot,)  Un  des  noms  latins  anciens  dePépeautre, 
espèce  de  froment ,  triticum  spelta  de  Unnaeus.  (  J. } 

SPELVIERO.  {Omith.)  On  appelle  ainsi,  en  italien,  le 
crave  ou  coracias  ,  suivant  Belon ,  et  le  choucas  des  Alpes  , 
suivant  Gesner.  (Ch,  D.) 

SPEO.  {Foss,)  Sous  ce  nom  M«  Risso  a  signalé  un  genre 
de  coquilles  de  la  famille  des  enroulées ,  auquel  il  assigne 
les  caractères  suivans  :  CoquiUe  oviforme;  Us  deux  premiers  tours 
de  spire  très^grands ,  renfiés ,  les  autres  décroissant  graduellement , 
et  les  deux  du  sommet  mamelonnés  ;  ouverture  ovale  brusquement 
acuminée  en  arrière;  péritrème  parfait  à  droite,  épais,  plissé  et 
presque  rudimentaire  vers  sa  partie  postérieure» 

Où  ne  connoît  à  Pétat  fossile  que  l'espèce  suivante,  qu'on 
trouve  à  la  Trinité ,  près  de  Nice. 

Spiâo  TORNATiLLB  ;  Speo  tomatiUs ,  tlisso ,  Hist.  nat.  des  princîp. 
prod.  de  l'Europe  méridionale.  Coquille  très-lisse,  luisante, 
à  six  tours  despire;  le  premier,  traversé  longitudinal emenr, 
à  la  base  et  au  sommet,  de  trois  petits  sillons;  le  second  et 
le  troisième  n'en  ont  que  deux  vers  leur  partie  supérieure  ; 
tous  les  autres  sont  glabres.  Longueur ,  six  millimètres.  (De  F.) 

SPERBER.  (  Ornith.  )  Nom  allemand  de  Pépervier ,  faleo 
nisus  y  Linn.  (Ch.  D.) 

SPERCHEE,  Sperchœus.  {Entom,)  Genre  d'insectes  coléop- 
tères pentamérés,  de  la  famille  des  hélocères  ou  clavicornes, 
établi  par  Fabricius  pour  y  ranger  une  espèce  aquatique  qui 
avoit  été  prise  d'abord  pour  un  dytique  ou  un  hydrophile , 
^oique  ses  pattes  ne  soient  pas  propres  à  nager.  Ce  coléop- 
tère  se  rapproche  beaucoup  des  élophores.  (C.  D.) 

SPERG,   SPERLING.  (Ornith.)  Le  moineau  domestique, 
fringilla  domestioa^  Linn. ,  est  ainsi  appelé  en  Saxe.  (  Ch.D.) 

SPERGULARIA.  (Bot»)  Sous  ce  nom  générique  M.  Persooa 
a  distingué  Varenaria  média  de  Linnasus,  qui  a  les  feuilles 


SPE  ii3 

ètipulëes  ^  Tovàire  Bulrmonté  de  cinq  styles  et  les  graines  boi^ 
dées  d'un  feuillet  membraneux.  Ce  genre  avuit  auparavant 
été  nommé  Buda  par  Adanson»  (  J.  ) 

SPERGULASTRUM.  (Bot.)  Ce  genre  de  Michaux  est  le  Mi- 
cropeto/am  de  Persoon ,  qui  a  beaucoup  d'affinité  avec  le  Sper* 
gula,  dont  il  ne  diffère. que  par  ses  pétales  .très- petits  ott 
nuls,  quatre  styles  et  une  capsule  divisée  en  quatre  valves» 
Voyez  Spargoutinb*  (J.) 

SPERGULE.  (  Bet.  )  Voyez  Spaucoute.  (  L.  D.  ) 
SPERLING.  (OmUh*)  Voyez  Sperg»  (Desm.) 
SPERMA  CETL  (Mamm.)  Qn.a  donné  ce  nom  à  une  subsf 
tance  particulière  blanche  ^  cristallisabLe  en  lames  diaphanesi 
et  qui  est  en  réserve  dans  deux  grandes  cavités  cylindriques 
et  divisées  en  alvéoles^  qu'on  trouve  placées  dans  les  partie^ 
molles  qui  sont  au-dessus  du  crâne  des  cachalots  et  qui 
composent  princip4lement  leur  énorme  tête*  Cette  substance , 
qu'on  appelle  aussi  blanc  de  baleine ,,  se  trouve  en  petite  pro? 
porlioii  dans  le  sa<ig  des  cachalots.  On  connoit  son  usage  dans 
la  composition  des  boqgies,  auxquelles  elle  donne* de  la  so« 
lidité  et  la  transparence.  Voyiez. CJ90LESTEaiNE«  (Des9f.)     .     . 

SPERMACOCÉË,  Spermaçooe^  {Bot.)  Geqre  de  plantes  ûi* 
cotylédones^  à  fleurs  complètes  monopétalées^  de  la  famille 
des  rubiacées ,  de  la  Utrandrit  monog^nie  de  lionsBUS^  caraC-» 
térisé  par  un  calice  persistant ^ à q.vMit)re  dents;  unis  corolle 
infundibuli£brme  ;  le  tube  plus  lon^  que  le  calice  j.le  limbe 
à  quatre  lobes;  quatre  étan^itie»;  un  ovaire. au péiûeur  k-én^n 
lobes:  un  style;  un  stigmatf!..bJLfîdej  une  capsvl^- couronna 
par  le  calice  >  à  deux  logçs;  une  sentence  dans  lehnque  loge*; 
SpERMACOcéE  QKÈLEt'Spermç.eoce  tenuior ,  Linn^'^J'^^*»  LanUi^V 
lllust.  gen,,  tabk  62  ,  fig.i  ;  Dill»»  flltharfi. ,  tÀb>,iiÇ7,i  iigi  3S9$> 
Plukeuk,  Almag.f  tab.  i36,  fîg*  4.  Cette. plante  a  des  tigeà 
droites,  grêles  ^  tétragones^  un  peu<  ailées  sur  leurs  angles^ 
hautes  d'environ  deux  pieds,  glabres  pu  un  peu  pubescentes | 
les  rameaux  étalés,  opposés*  Les  feuilles  sont  médiocremeolt 
pétiolées  ,  opposée&i  liup^céoléf^s.,  longues  de  d|Bux  jMHïces^ 
larges  de  trois  ou  quatre  lignes  y  entières.,  rudes  au  toucher '^ 
aiguès,  rétrécies  en  pétiole  à  leur  base  ;  les  stipules  subuléea 
et  caduques»  Les  fleurs  sont  réunies  en  paquets  aadllairel  f 
sessiles,  opposées  j  lecaUce  court  f  la  corolle  petite  etblt^cbe^ 
5o.  8 


114  SPE 

les  étamines  non  saillantes;  les  capsules  petites ,  ovales,  char* 
gées  d*aspérité8  ;  les  semences  très-glabres.  Cette  plante  croît 
à' la  Jamaïque  et  dans  la  Caroline.  On  la  cultive  au  Jardin 
du  Roi. 

Spermacocée  BLEUATRE';  Sfermacoct  ccetulescens  ,  Aublet  , 
Guian.,  i ,  tab.  19 ,  fig.  3.  Ses  tiges  sont  droites,  quadrangu- 
laires,  point  rameuses,  glabres  à  leur  partie  inférieure,  un 
peu  velues  vers  le  sommet ,  pileuses  sur  leurs  angles.  Les 
feuilles  sont  opposées  ,  médiocrement  pétiolées  ,  vertes , 
larges  d'un  pouce,  presque  glabres;  les  inférieures  ovales, 
trois  fois  plus  courtes  que  les  entre-noeuds;  les  supérieures 
lancéolées ,  rudes  à  leurs  bords  ',  les  stipules  trés*eourtes  ,  ai- 
guifs,  ciliées  ,  de  la  longueur  des  verticilies.  Les  fleurs  sont 
fort  petites,  sessiles  ,  axillaires,  presque  en  verticilies  agglo- 
mérée. Le  calice  est  très-court,  termimé  par  quatre  petites 
dents  aiguèfs  ;  la  corolle  bleuâtre,  un  peu  plus  longue  que  le 
calice  ;  les  étamines  saillantes;  les  fruits  sont  très-petits.  Cette 
plante  croît  dans  la  Guiane  ,  ^hp  lis  bord  des  chemins. 

Spermacocéb  a  larges  feuilles:  Spermacoee  latifolia,  Anbl. , 
loc.  cit,j  tab.  19 ,  fig.  1  ;  Laihai^ck  ,  III:  gen, ,  tab.  62  ,  fig.  2. 
Cette  espèce  a  des  tiges  gl^bi^es,  quadrangulaire^  ^  rameu- 
ses; les  feuilles  opposées,  pétiolées,  ovales- lancéolées ,  en- 
tières^ acuminées;  les  supérieures  presque  sessiles  ;  les  sti- 
pules courtes,  aiguës,  caduques,  velues  et  ciliées.  Les  fleurs 
sont  petites,  axillaires,  ^ssiles,  réunies  en  petits  paquets  al- 
ternes, point  verticillées.  Les  calices  sont  velus,  à  quatre  dents 
aiguës;  la  corolle  courte,  tubulée;  le  limbe  à  quatre  lobés 
aigus  ;  les  filarmens  sétaeés ,  saiilans;  les  anthères  presque  qua« 
drangulaîres,  bifides  ans  deux  extrémités;  la  capsule  ovale,  à 
deux  loges,  un  peu  velue.  Cette  plante  croît  à  Cayenne  ,  sur 
le  bord  des  chemins. 

'  Speum acocée  HiâRisséE  :  Spermdeocê  hirla ,  Linn* ,  Spec*;  Swart., 
Prodr»  ,45.  Ses  tig(îs  sont  roidès ,  tétragoftes ,  presque  glabres  ; 
les  angles  saillans  et  pileux;  les  rameaux  étalés ,  nombreux. 
LcÈ  feuilles  sont  opposées,  ovale»  -  lancéolées  ,  presque  ellip- 
tiques ,  obtuses ,  médiocrement  pétiolées  ,  longues  d'environ 
11B  pouce  et  demi ,  larges  de  dix  lignes,  point  velues  ^  rudes 
à  leurs  deux  faces  ,  surtout  en  dessous,  le  long  des  nervures  ; 
les  pétioles  presque  connivens  à  leur  base ,  enveloppés  par 


SPE  ni 

une  stipule  tnembraneuse.^  tronquée,  munie  au  sommet  de 
plusieurs  filàibens  sétacés.  Les  fleurs  sont  sessiles  ^  presque 
verticillées ,  réunies  en  paquets  axillaires  peu  garnis.  La  co* 
rolle  est  blanche,  tubulée;  le  limbe  k  quatre  lobes;  les  an^» 
théres  violettes  {  les  fruits  fort  petits.  Cette  plante  croit  k  la 
Jamaïque,  dans  les  terrains  secs,  parmi  les  gâtons» 

Sperm Acocéfi  HiSPtOE  t  Spermacoee  hispida,  Linn.  y  MatU. ,  5 58 1 
Murr. ,  Noi'.  cùmm.  Gietl,^  5,   tab*  5(  Burm»,  Thés.  ZeyL^ 
tab.  30,  ûg.  3.  Ses  tiges  sont  tétragones,  droites,  herbacées ^ 
pileuses ,  à  quatre  angles  mousses ,  verdàtres ,  rudes  ;  les  ra- 
meaux inférieurs  opposés  ;  les  supérieurs  alternes.  Les  feuilles 
sont  médiocrement  p étiolées  ,  opposées,  en  ovale  renversé  , 
épaisses ,  velues ,  rudes  à  leurs  deux  faces ,  obtuses  ,  un  peu 
sinuées  et  ondulées  k  leur  contour;  les  stipules  scarieuses  ^ 
tronquées ,  surmontées  de  cinq  filets  sétacés  :  elles  envelop" 
pent  les  pétioles.  Les  fleurs  sont  sessiles,  axillaires,  peu  nom* 
breuses;  le  calice  rude,  k  quatre  divisions  lancéolées,  éta** 
lëes;  la  corolle  petite,  de  couleur  violette,  campanulée,  asseï 
grande ,  partagée  jusqu'à  sa  moitié  en  quatre  découpures  ;  les 
étamines  de  la  longueur  de  la  corolle ,  de  couleur  purpurine; 
le  style  incliné ,  terminé  par  deux  stigmates  obtus ,  recourbés» 
Les  capsules  sont  hérissées ,  couronnées  par  les  divisions  du 
calice,  divisées  en  deux  loges  ;  les  semences  noirâtres,  oblon-» 
gués.  Cette  plante  crott  dans  les  Indes  et  à  Tile  de  Ceilan. 
SpJERMACOCéE   EN  FOUET  ;   Spermacocê  JiageUiforme  ^  Poiret  ^ 
Ëncycl.  Cette  plante  a  des  tiges  souples  ,  grêles,  coudées  à 
leur  base  ;  elles  produisent  un  grand  nombre  de  rameaux  pen* 
dans,  effilés ,  alongés ,  très-lisses ,  quadrangulaires.  Les  feuilles 
sont  opposées ,  étroites ,  lancéolées  ,  rétrécies  à  leurs  deux 
extrémités ,  vertes  en  dessus ,  blanchâtres  en  dessous ,  au  moins 
longues  de  deux  pouces  ,  larges  de  trois  ou  quatre  lignes  » 
glabres ,  un  peu  rudes  k  leurs  deux  faces ,  coudées  et  rétré* 
cies  en  pétiole  à  leur  base  ;  les  stipules  courtes ,  larges ,  mem-» 
braneuses ,  surmontées  de  filets  sétacés  ^  pubescens.  Les  fleurs 
sont  réunies  en  paquets  verticillés ,  sessiles  ,  axillaires.  Le 
calice  est  divisé  en  quatre  dents  courtes,  aiguës;  les  capsules 
presque  glabres,  tronquées,  couronnées  par  les  dents  du  calice. 
SpBSMACociE  AtLéc;  SpttmaoocB  alata,  AubL,   Guian.,  i, 
pag»  Sof  tab*  22  y  fig.  7»  Cette  espèce  pousse  des  tiges  étalées 


»6  SPË 

à  la  surface  de  la  terre ,  quadrangulaires ,  articulées;  les  an^ 
gles  bordée  d'une  membrane  courte ,  en  forme  d'aile.  Les  ar« 
ticulations  produisent  de  petites  racines  grêles  et  fibreuses  '; 
les  rameaux  sont  axillaires  ,  opposés  ;  les  feuilles  sessiles  :  les 
inféileures  un  peu  pétiolées  ,  molles ,  ovales ,  élargies  ,-  lisses 
à  leurs  deux  faces,  entières,  aiguës ,  un  peu  acuminées;  les 
supérieures  sessiles,  un  peu  élargies,  presque  en  cœur  à  leur 
base*  Les  fleurs' sont  situées,  vers  l'extrémité  des  rameaux  , 
entre  deux  feuilles  opposées ,  ramassées  en  tète*  Le  calice  est 
à  quatre  divisions  étroite»,  aiguës;  la  corolle  bleue,  asses 
grande;  le  tube  court;  le  limbe  à  quatre  lobes  égaux,  obtus; 
les  étamin es  situées  entre  les  divisions  de  la  corolle ,  deux  à 
l'entrée  du  tube,  deux  plus  courtes  sur  la  partie  moyenne 
du  tube  ;  le  style  accompagné  à  sa  base  de  quatre  petits  corps 
^anduleux  ;  deux  stigmates  fort  longs  ;  le  fruit  est  une  cap- 
sule à  demi  loges,  presque  à  deux  coques  monospermes. 
Cette,  plante  croît  sur  les  borda  de  la  rivière  d'Aroura,  dan» 
la  Guiane. 

SrERMACOcés  A  TiGB  HEXAGONE  ;  Sperma^occ  hexangularis  , 
AubL ,  Guian. ,  /oc.cî/.,  tab.  22  ,  fig;  8.  11  existe  de  grands 
rapports  entre  cette  plante  et  la  précédente  :  elle  en  diffère 
par  ses  tiges  flexueuses ,  foibles  et  tombantes  ,  à  six  angles; 
par  ses  feuilles  plus  courtes,  moins  aiguës,  méd iocreûi en t  pé- 
tiolées, ovales,  glabres  à  leurs  deux  faces.  Les  fleurs  sont  si- 
tuées à  l'extrémité  des  rataeaux  ;  la  corolle  est  petite ,  de 
couleur  bleue  et  renferme  quatre  étamines  situées  à  l'entrée 
du  tube  et  au-dessous  de  ses  divisions.  Cette  plante  croît  à 
Çayenne ,  sur  le  bord  des  ruisseaux. 

SpERMACociàE  verticillée:  Spcrmacoce  verticillata ^  Linn. ,  5p.; 
Dill.,  Eltk.^  p.  169,  tab.  277,  fig.  358;  Pluken.,  .^^mag.,  tab. 
58 ,  fig.  6.  Cette  espèce  a  la  forme  d'un  petit  arbrisseau  ;  ses 
tiges  sont  grêles  ,  ligneuses ,  hautes  de  deux  ou  trois  pieds  , 
tétragones ,  glabres  ,  un  peu  hérissées  sur  leurs  angles,  ra- 
meuses; les  rameaux  étalés;  la  plupart  opposés ,  de. couleur 
censée.  Les  feuilles  sont  opposées ,  médiocrement  pétiolées  : 
les  inf^eures  distantes,  les  supérieures  très- rapprochées , 
presque  veriicillées  ;  d'autres  plus  petites  dans  les  aisselles  des 
dernières,  lioéaires,  lancéolées ,  glabres  ,  vertes  en  dessus, 
plus  pâles  en  dessous ,  aiguës  à  leurs  deux  extrén^tés;  les  stî* 


SPE  X17 

pulès  courtes,  munies  à  leurs  bords  de  plusieurs  filets  séfacés. 
Les  fleurs  sont  en  partie  ^terminales ,  réunies  dans  l'aisselle 
des  feuilles  en, gros  paquets  globuleux,  verticillés,  sessiles  ou 
un  peu  pédicellés ,  épais  et  serrés.  Ces  fleurs  sont  fort  pe- 
tites ,  à  corolle  blanche ,  en  forme  d*entonnoir  ;  le  limbe  a 
quatre  lobes  étalés.  Cette  plante  croit  à  la  Jamaïque.  On 
la  cultive  au  Jardin  du  Roi.  Ses  fleurs  exhalent  une  odeur 
assez  agréable,  qui  approche  de  celle  du  mélilot. 

SiPERMAcecéE  GRÊLE;  Spermococe  graeilis,  Ruiz  et  Par.,  F/or* 
Per, ,  1 ,  pag.  61 ,  tab.  93,  fig.  2.  Petite  plante  herbacée,  très* 
glabre ,  haute  de  six  ou  huit  pouces.  Ses  racines  sont  fibreu- 
ses ;  ses  tiges  grêles  ,  dressées  ,  rameuses ,  tétragones.  Les  ra- 
meaux inférieurs  sont  opposés  :  les  supérieurs  dichotomes , 
quadrangulaires ;  les  feuilles  opposées,  conniventes,  étroites, 
lancéolées,  très-entières,  rudes  à  leurs  bords;  les  stipules  va- 
ginales et  ciliées.  Les  fleurs  sont  axillaires,  sessiles,  verticil* 
lées,  fort  petites,  à  corolle  blanche  ;  les  calices. et  les  capsules 
médiocrement  hispides.  Cette  plante  croit  au  Pérou,  sur  le 
;*evers  des  montagnes. 

SpERMACOcéB  EN  TÊTE  ;  Spermococe  capUata,  Ruiz  et  Pav.,  FI. 
Per, ,  loc,  cit.,  tab.  91 ,  fig.  B.  Cette  espèce  a  des  tiges-ligneu- 
ses, couchées ,  nombreuses,  cylindriques,  divisées  en  rameaux 
redressés,  velus  ,  tétragones-,  de  couleur  purpurine.  Les  fleurs 
sont  sessiles,  conniventes,  lancéolées,  très-entières,  rudes  à 
leurs  bords ^  plissées,  glabres,  striées,  d*abord  horizontales, 
puis  rabattues;  celles  du  sommet  quaternées,  dont  deux  op- 
posées, plus  courtes;  celles  du  bas  quelquefois  verticillées  ; 
les  stipules  vaginales  surmontées  de  longs  cils  un  peu  épaissis 
au  sommet.  Les  fleurs  sont  verticillées,  réunies  en  tête  ,  ses- 
siles ,  nombreuses ,  axillaires.  La  corolle  est  blanche  ;  les  éta- 
mines  de  la  longueur  du  tube;  les  anthères  inclinées,  un  peu 
violettes;  le  stigmate  en  tété,  un  peu  échancré;  les  semences 
solitaires ,  jaunâtres  ,  sillonnées ,  convexes  d'un  c6té.  Cette 
plante  croît  au  Pérou ,  sur  le  revers  des  montagnes  ;  elle 
fleurit  depuis  le  mois  d'Août  jusque  dans  celui  d'Octobre. 
•  SpEEMACocéE  A  FEUILLES  DE  LIN  :  Spermacoce  linifoliaj  Vahl, 
EcL  y  1 ,  pag.  8  ;  Willden. ,  Spte. ,  1 ,  pag.  573.  Ses  tiges  sont 
herbacées,  tétragones^  un  peu  velues,  particulièrement  sur 
leurs  anglct ,  de  couleur  cendrée  au  sogamet.  Les  feuilles  sont 


ii8  SPE 

médlo'cTemc^t  péiiolëes;  les  supérieures  à  peine  longues  d^uu 
pouce,  linéaires  ,  lancéolées,  aiguè's  à  leurs  deux  extrémités , 
rudes  à  leurs  bords,  velues  à  leurs  deux  faces,  à  peine  ner- 
veuses, vertes  en  dessus ^  un  peu  plus  pâles  en  dessous,  au 
nombre  de  quatre  sous  le  verticille  terminal;  deux  autres  plus 
petites  dans  chaque  aisselle  ;  les  stipules  membraneuses ,  à 
découpures  sétacées.  Les  fleurs  sont  nombreuses,  verticillées, 
un  peu  plus  longues  que  les  stipules  ;  le  verticille  terminal 
eèi  globuleux,  nn  peu  plus  grand  que  les  autres.  Les  calices 
sont  velus ,  de  couleur  cendrée  ;  les  étaraines  plus  longues 
que  la  corolle  ;  les  anthères  bleuâtres.  Cette  plante  croit  à 
Cayenne. 

Spermacocée  DENTicuiéE  j  Spermococe  serrulata ,  Pal.  Beauv. , 
Floc  d'Owar.  et  Ben.,  tab.  33.  Cette  plante  a  des  tiges  droites  ,* 
tétragones ,  striées  ;  les  feuilles  médiocrementpétiolées ,  ovales, 
longues  d'environ  un  pouce  ,  finement  denticulées  en  scie  , 
comme  épineuses  à  leur  contour,  un  peu  aîguë's  au  sommet, 
rétrécies  à  leur  base ,  munies  de  plusieurs  nervures  rougeà* 
très;  la  surface  inférieure  est  munie  de  points  enfoncés,  qui^ 
produisent  de  petites  éminences  à  la  face  supérieure.  Les  sti«- 
pulessont  droites,  subulées;  elles  entourent  la  tige.  Les  fleurs 
sont  sessiles,  disposées  par  verticilles  axillaires;  le  calice  est 
a  quatre  divisions  aiguës ,  un  peu  ciliées  ;  le  limbe  de  la  co- 
rolle à  quatre  découpures  linéaires,  lancéolées,  obtuses  ;  les 
étamines  à  peine  de  la  longueur  de  la  corolle  ;  le  style  sail* 
lant;  le  stigmate  en  tête,  presque  à  deux  lobes;  les  capsules 
glabres  ,  ovales  ;  les  semences  presque  en  rein.  Cette  plante 
croU  en  Afrique ,  dans  le  royaume  d'Oware,  aux  environs  de 
l'établissement  françois.  (Poia.) 

SFERMADYCTION.  {Bot.)  Ce  genre  de  M.  R.  Brown  est 
réuni  à  VanejylarUhus  de  M.  De^fontaines ,  ainsi  que  Vhamilto^ 
nia  de  Roxburg.  (J.) 

SPËRMALOGOS.  (Ornith.)  Nom  grec  de  la  corneille  freux , 
eOTvus  frugilegus ,  Linn.  (  Ch-  D.  ) 

SPERMATODERMIA.  {Bot.)  Voyez  Spermodermia.  (Lem.) 

SPERMAXYRE,  Spermaxyrum^  {BotJ)  Genre  de  plantes  di- 
cotylédones ,  à  fleurs  incomplètes,  polygames,  de  la  famille 
des  sapotées  ,  de  la  polygamie  monoécie  de  Linnseus ,  offrant 
pour  caractère  essentiri  ;  Dans  les  fleurs  mâles, «un  calice 


SPE  119 

d'une  seule  pièce  ;  cinq  pétales  à  peioe  colores;  neuf  filament 
insérés  sur  un  axe  central  9 .  dont  six  filiformes ,  stérilet  9  et 
trois  plus  courts  sessiles*  Dans  les  fleurs  flemelles,  un  ovaire 
ovale  ;  un  style  un  peu  épais  ;  une  capsule  à  une  loge,  s'ou* 
vrant  avec  élasticité  en  deux  valvet  ^à  son  sommet ,  recou* 
verte  par  le  calice  libre;  une  seule  semence;  quelques  fleurs 
hermaphrodites  en  tout  semblables  aux  précédentes  ;  les  fila^ 
mens  des  étamines  attachés  à  la  base  du  style. 

Ce  genre  a  été  réuni'  par  M.  B.  Brown  au  genre  Olax  de 
Linné  et  de  Vahl,  au  Fiisiliade  Lamarck.  Quoiqu'il  en  soit, 
si  VOlax  et  le  Sperma^yrum  ne  sont  pas  réunis  y  il  est  du  moins 
trét*certain  qu^ils  forment  deux  genres  très-rapprochés,  qui 
ne  différent  que  par  des  fleurs  polygames  et  dioïques  dans  le 
Spermaxymm;  parles  filamens  stériles,  bifides  et  non  eutieii 
dans  VOlax,  et  par  la  disposition  des  pétales  au  nombre  de 
six ,  réunis  deux  par  deux. 

SpEEMAXYaB  A  FE17ILLES  DE  FHTttANTHE  t  Spemi&Tjrrum  phyh^ 
lanthi,* LahilL  y  Nov.  HolL,  2  ,  pag.  84  ,  tab.  a33;  Foin,  IlL 
gen,,  SuppLj  tab.  1000.  Arbrisseau  de  la  hauteur  de  six  pieds 
et  plus,  chargé  de  rameaux  nombreux  ,  cylindriques.  Les 
feuilles  sont  sessiles,  alternes,  elliptiques,  sans  nervures,  un 
peu  crénelées,  échancrées  et  mucronées  au  sommet,  glabres , 
longues  d^environ  six  lignes.  Les  fleurs  sont  axillaires ,  soli* 
taires,  pédonculées  ,  de  la  longueur  des  feuilles;  le  calice 
campanule ,  étalé  ,  entier  à  son  bord  ;  cinq  pétales  lancéolés , 
d'un  blanc  verdàtre ,  insérés  au-dessous  du  limbe  du  calice  ; 
le  style  épais,  cylindrique ,  plus  court  que  les  pétales;  le  stig* 
mate  triflde;  la  capsule  presque  globuleuse,  à  une  seule  loge; 
une  semence  blanchâtre ,  à  demi  enveloppée  par  le  cordon 
ombilical  noirâtre ,  filiforme,  sagitté  a  son  sommet,  attaché 
d'une  part  au  fond  de  la  capsule;  de  l'autre,  au  sommet  de  la 
semence.  L'embryon  est  petit ,  linéaire  ;  la  radicule  supé* 
rieure  ;  le  périsperme  charnu ,  oléagineux.  Cette  plante  eroit 
à  la  Nouvelle-Hollande.  (Pom.) 

SPERME;  Semen,  Sperma.  {PhysioL  génér.)  On  appelle  ainsi 
un  liquide  sécrété  dans  des  organes  particuliers  du  corps  des 
animaux  mâles ,  et  servant  à  la  fécondation  des  germes  pour 
la  propagation  des  espèces.  Cette  humeur,  qu'on  a  aussi 
appelée  um^nct^fimit  sémnal  ou  liqueur  pro/i/ifue^  «remplit 


186  SPE 

«n  Tàle  bien  nnportant  dans  Thisloire  de  la  vie,  et  mérite 
toute  Pattention  du  naturaliste. 

Dans  l'homme ,  le  sperme  est  séparé  de  la  masse  du  sang 
par  des  glandeis  logées  dans  le  scrotum  et  appelées  Testicules 
(voyei  ce  mot).  Traàsmis  par'  le  canal  déférent  dans  les  Wsf« 
cules  séminales  ,  où  il  sëfoume  quelque  temps ,  il  est  ensuite , 
pendant  le  c(nt ,  lancé. dans  le  vagin  de  la  femme  au  moyen 
des  canaux  éjaeùlateurs  et  du  canal  de  l'urèthre^  se  mêlant , 
lôrs  de  son  émission ,  à  Fhumeur  laiteuse  et  liquide  de  la 
prostate. 

Il  s'en  faut  de  beaucoup  qu'il  en  soit  ainsi  chei  tous  les 
animaux,  même  chez  les  mammifé^s,  parmi  lesquels  beau^ 
eoup  d'espèces  sont  privées  de  vésicules  séminales ,  par 
exemple ,  ou  présentent  les  testicules  à  l'intérieur  du  corps 
(voyez  Système  de  la  gAn^eation,  Testicole^  VéstcuLE  sémi- 
jfALs),  et  cependant  il  est  vrai  de  dire  que  dans  la  presque- 
universalité  de  ceux  même  de  ces  êtres  qui ,  sous  ce  rapport , 
s'éloignent  de  l'homme  et  des  mammifères,  il  existe  un  liquide 
prolifique,  tantôt  fourni  par  des  masses  pulpeuses ,  comme  la 
Laitance  des  poissons  (voyez  ce  mot,  et  Reproduction  des  pois- 
sons), tantôt  donné  par  des  conduits  capillaires  de  la  plus 
graftde  ténuité  et  repliés  mille  et  mille  fois  sur  eux»mémes, 
comme  les  insectes  et  les  mollusques  nous  en  offrent  la  dé- 
monstration. (Voyez  Insectes,  Mollusques  et  Radiairbs.) 
r  Quoiqu'il  en  soit,  assez  constamment  blanc,  non-seulement 
dans  les  animaux  vertébrés,  mais  encore  dans  les  mollusques , 
où'Swammerdam  l'a  vu  tel  dans  la  sèche,  et  dans  les  insectes, 
comme  Tabeille  et  le  papillon ,  où  le  fait  a  été  vérifié  d'une 
part  par  Réaumur,  et  d'autre  part  par  l'auteur  exact  de  la 
Bible  de  la  Nature ,  ce  liquide  est  généralement  visqueux  , 
f>lus  ou  moins  consistant,  plus  ou  moins  odorant;  mais  il  pré- 
sente des  variétés  presque  infinies  sous^le  rapport  de  sa  na- 
ture intime  et  de  ses  autres  qualités ,  suivant  les  espèces  où 
on  l'examine. 

Nous  n'insisterons  point  ici  sur  les  caractères  physiques  et 
chimiques  du  sperme  de  l'homme,  celui  dont  les  observa- 
teurs ont  le  plus  approfondi  l'examen  ;  cette  matière  est  traitée 
à  fond  dans  l'article  que  M.  Chevreul  a  composé  sur  lé  sujet  ' 
qui  Qous  occupe,  Nous  ne  parlerons  donc  ni  de  son  odeur 


SPE  1" 

fade  et  sut  generiâ  y  ni  de  l'SnflueDoe  que  l'air  aimY>sp]iëriqul9, 
le  calorique ,  les  divers  réactifs  exercent  sur  lui ,  ni  des  pro- 
portions suivant  lesquelles  sont  unis  les  diffërens  principes 
qui  le  composent ,  mais  nous  ne  saurions  nous  taire  de  même 
surTempire  qu^il  exerce  dans  Téconomie  des  fonctions,  sur 
Jes  animalcules  qui  paroissent  animer  sa  substance ,  sur  la 
manière  dont  il  développe,  dans  beaucoup  de  cas,  l'énergie 
vitale ,  qu'il  semble  étouffer  ou  épuber  dans  d'autres. 

Dans  tous  les  êtres  animés ,  quoique  bornée  dans  son  ap- 
pareil à  un  espace  des  plus  limités,  c'est  la  sécrétion  du 
sperme  qui  fait  qoie  le  mâle  est  mâle  par  toute  son  organi- 
sation ;  qui  lui  donne  une  vigueur  dont  manque  fréquem* 
ment  la  femelle ,  et  qu'on  est  loin  de  retrouver  dans  les  eu- 
nuques^et  dans  les  animaux  châtrés,  habituellement  mous  et 
débiles*  C'est  son  accroissement,  l'activité  nouvelle  qu'elle 
acquiert,  qui,  au  moment  du  .rut,  et  pour  ne  parler  ici 
que  des  mammifères,  donnent  au  cerf  timide  un  caractère 
belliqueux,  ennoblissent  sén  mceurs,  ses  actions;  font  bondir 
dans  la  plaine  Tardent  coursier,  doutée  hennissement  ébranle 
les  échos;  font  rugir  le  tigre  féroce;  font  entrer  le  taureau 
dans  une  sombre  fureur;  agitent  le  lion  dans  les  déserts,  le 
bélier  dans  les  gras  pâturages,  le  lièvre  au  sein  des 'sillons; 
impriment  aux  habitans  des  forêts  le  cachet  d'une  existence 
toute  différente  de  celle  qui  leur  est.ordinaire  ;  développent, 
agrandissent  la  sphère  de  leur  instinct;  augmenteiUrVétendue 
de  la  voix  de  la  plupart  d'entre  eux  ;  exaltent  la  puissance 
de  leurs  systèmes  musculaire  et  nerveux;  imprègnent  leur 
chair  d'une  odeur  forte  et  vir^use ,  qui  rend  même  celle  du 
sanglier  tellement  désagréable  à  un  palais  délicat,  que  les 
chasseurs  sont  obligés  d'enlever  les  testicules  à  cet  animal 
dès  qu'il  a  été  abattu  ;  etc. 

C'est  encore  parce  que  l'élaboration  de  ce  fluide  s'est  opérée 
avec  une  perfection  que  favorise  le  repos,  que  les  animaux 
qui  passent  dans  l'engourdissement  les  longs  mois  de  la  saison 
d'hiver,  se  réveillent  au  printemps  ivres  dTamour  et  pleins 
d'ardeur,  de  même  que  les  fleurs  entr'ouvrent  leur  corolle 
aux  premiers  rayons  du  soleil. 

Mais ,  de  m^me  que  celles-ci  se  fanent  après  la  fécondation , 
de  même  aussi  les  sensations  voluptueuses ,  les  secousses  ner*- 


k 


Ja»  SPE 

veus^s  qui  accempagnept  Tëmission  du  spenne  chez  lea  ani* 
maux,  plongeAt  rëconomie  vivante  dans  raffaissement ,  dé« 
terminent  une  foibles^e  marquée  dans  rexercicede  Tinnerva- 
tion  i  rien  ne  desséche  le  corps,  n'épuise  les  facultés,  n'énerve 
Ténergie  vitale  de  Thomme  même ,  comme  Tabus  du  coït , 
et  Tobéissance  au  besoin  impérieux ,  irrésistible  de  cette  émis- 
sion, que  la  Nature  impose  à  chacun  des  membres  de  la  fa- 
mille si  étendue  des  êtres  animés ,  tout  en  assurant  la  propa- 
gation des  espèces  9  semble  hâter  le  terme  de  la  vie  des  indi- 
vidus. Le  remède  même  qu'a  sollicité  la  fièvre  impétueuse 
dont  ils  ont  été  embrasés  pendant  quelque  temps,  semble  à 
«on  tour  les  consumer,  e^  devient  le  principe  d*un  feu  sourd 
et  caché  qui  les  dévore  lentement  et  peut  souvent  les  con» 
duire  à  la  mort  par  une  longue  chaîne  de  douleurs.  Que  de 
jeunes  mammifères,  que  de  jeunes  oiseaux  semblent  avoir  usé 
leur  vie  avec  les  premiers  feux  de  Tamour,  avec  la  sensa- 
tion convulsîve  qui  accompagne  Texcrétion  du  sperme  et  k  la- 
quelle participe  toute  Téconomie!  Que  dlnsectes  succombent 
à  la  suite  de  leur  premier  et  unique  accouplement!  comme 
ai  la  faculté  de  transmettre  la  vie  n'étoit  qu'une  conséquence 
de  la  mortalité. 

Rien  n'égale  la  force  des  impressions  de  Tamour  dans  les 
animaux  mammifères;  rien,  dit  Buffon ,  n'est  plus  pressant 
que  leurs  besoins;  rien  n*est  plus  fougueux  que  leurs  désirss 
le  mâle  recherche  sa  femelle  avec  l'empressement  le  plus 
vif,  et  s'unit  À  elle  avec  une  espèce  de  fureur.  La  nature  stimu- 
lante de  la  liqueur  spermatique  ,  l'espèce  de  pléthore  que 
son  accumulation  détermine ,  semblent  ici  tout  faire ,  tout 
produire. 

Et  cependant,  quoique  le  fond  physique  en  soit  peut-être 
encore  plus  grand  que  dans  les  mammifères,  chez  les  oiseaux, 
il  y  a,  de  la  part  du  mâle,  plus  de  tendresse,  plus  d'attache- 
ment, plus  de  morale  en  amour.  Suffisant  aisément  à  qua- 
torze ou  quinze  poules,  et  fécondant,  par  un  seul  acte,  tous 
les  œufs  que  chacune  peut  produire  en  vingt  jours,  un  coq, 
dans  nos  basses-cours,  ne  cesse  point  d'avoir  des  soins ,  des 
égards  pour  ses  femelles,  et  la  nécessité  d'un  travail  com- 
mun devient,  qu'on  nous  passe  cette  expression,  chez  beau- 
coup de  passereaux  l'origine  d'une  espèce  de  mariage ,  d'unt 


SPE  i«5 

monogamie  véritable ,  et  dont  les  lois  sont  fidèlement  obser* 
vées  lorsque  la  saison  des  aœoun^  est  passée,  lors mémey  bien 
j)]us,  que  Tàge,  en  glaçant  leurs  sens,  a  fait  succéder  k 
i'amour  une  tendre  amitié*  L'influence  du  sperme  ne  sauroit 
être  admise  en  pareille  occurrence,  et  ce  n'est  certes  point 
la  présence  du  liquide  prolifique  qui  portoit  ces  vieux  per* 
roqneis  mâles  dont  parle  Ray ,  à  mâcber  un  aliment  trop 
dur  pour  leurs  femelles  afibiblies  par  les  ans  et  à  le  dégorger 
tout  préparé  dans  leur  bec^  ou  qui  inspirait  les  soins  tou- 
chaos  que  Charles  Bonnet  a  vu  des  perruches  mâles  à  tête 
rouge  prodiguer  à  leurs  compagnes. 

La  quantité  du  sperme  est  toujours ,  au  reste ,  fort  petite 
dans  les  animaux  de  Çiétte  classe ,  ainsi  que  Fa  noté  Tanglois 
Bradley ,  et  cela  peut  expliquer  pourquoi,  chez  eux,  la  durée 
du  coït  est  si  courte. 

Néanmoins,  de  même  que  les  mammifères  sauvages,  les 
oiseaux  libres  et  qui  ne  sont  point  soumis  à  la  domination 
de  rbomme ,  ont  leur  saison  d'amour ,  véritable  temps  de  rut, 
pendant  lequel  Tinfinence  de  la  pléthore  spermatique  se  fait 
sentir,  surtout  dans  l'exercice  de  la  voix,  liée  si  intimement 
d'ailleurs  avec  l'état  des  organes  de  la  génération.  Aussi  ^  le 
plus  habituellement  leur  chant  cesse  et  se  renouvelle  tous 
les  ans,  ne  durant  que  deux  ou  trois  mois.  Cette  voix,  dont 
les  beaux  sons  n'éclatent  qu'alors ,  est ,  pour  nous ,  ordinai» 
rement  l'annonce  du  printemps  '  :  Quo  vigent  vemantque  om-' 
nia,  non  solùm  plantcty  sed  etiam  t^nimalia  (Harvey)  ;  mais  elle 
est,  pour  les  oiseaux,  le  produit  naturel  d'une  douce  émo^ 
tion ,  l'expression  agréable  d'un  désir  tendre ,  qui  n'est  qu'à 
demi  satisfait  :  le  serin  dans  sa  volière ,  l'alouette  dans  les 
plaines,  le  loriot  dbinê  les  vergers,  chantent  également  leurs 
amours  à  voix  édÉtante,  tandis  que  leurs  femelles,  qui, 
comme  cellci  des  antres  animaux,  ne  sécrètent  point  de  sperme, 
ne  leur  répondent  que  par  quelques  petits  sons  de  pur  con- 
sentement. 

La  disette ,  les  soins ,  les  inquiétudes ,  le  travail  forcé ,  a-t* 

1  Les  espèces  qui  Jouissent  de  la  faculté  de  s'accoupler  toute  Tannée, 
chantent  continuel  liment,  comme  Ta  remarqué  Friscli.  Le  chardonneret 
nont  en  ofre  i^q  exemple. 


r 


i 


"4  SPE 

on  dit  avec  Juste  raison ,  diminuent  dans  tous  les  êtres  les  effets 
du  sperme  et  la  puissance  de  la  génération.  Ce  fait ,  si  évident 
déjà  pour  Thomme  et  les  mammifères ,  Test  encore  plus  pour 
les  oiseaux  9  qui  produisent  d'autant  plus  qu'ils  sont  mieux 
nourris  et  plus  tranquilles  :  la  nutrition  est  donc ,  pour  tout 
être  animé ,  une  condition  nécessaire  pour  la  formation  du 
sperme  ;  de  là  l'origine  de  l'ancien  adage ,  sine  Baceho  et  Ce* 
rere  Venus  friget.  Peut-être  est-ce  par  suite  des  soina  qu'il 
donne  à  son  alimentation  que  l'homme  est  en  état  d'engen- 
drer en  tout  temps. 

Les  races  aquatiques ,  dont  l^è  vaisseaux  ne  sont  remplis 
que  d'un  saog  glacé,  n'ont  pas,  sous  le  rapport  de  Tinfluence 
générale  du  sperme ,  été  oubliées  par  la  Nature ,  qui ,  en  ré- 
pandant sur  elles  le  souffle  de  la  vie,  les  a  douées  de  la  faculté 
de  sentir  le  feu  de  l'amour  qui  la  transmet.  Ici  la  cause  du 
phénomène  est  d'autant  ?plus  évidente,  que  tout  est  phy- 
sique «t  matériel ,  que  la  fécondation  n'est:  que  le  résultat 
d'un  besoin  du  moment',  d'un  appétit  grossier,  d'une  jouis- 
sance fugitive;  et' cependant,  à  l'époque  du  frai,  les  pois*- 
sons  semblent  se  couvrir  jd'u ne  livrée  d'amour,  et  les  couleurs 
les  plus  éclatantes  brillent  sur  leur  robe  avec  une  richesse 
inaccoutumée;  leurs  muscles  deviennent  plus  rouges;  leurs 
mouvemens,  plus  actifs,  sont  plus  rapprochés  les  uns  des  au- 
tres; une  sorte  d'inquiétude  semble  les  diriger.  Or,  qui  dé- 
termine tous  ces  changemens  ,  toutes  ces  modiâcations  di- 
verses, si  ce  n'est  le  développement,  le  gonflement,  la  dis- 
tension des  laitances  par  le  fluide  *  prolifique  P  (  Voyez  Lai- 
tance et  Reproduction  des  f>oiss0N5.) 

Pendant  le  coït,  ainsi  que  l'ont  prouvé  les  observations  de 
Harvey  et  de  plusieurs  at^trea' physiologistes ,,  les.  parties  gé- 
nitales de  la  femme  paroissent  irritées.iel comme  enflammées; 
l'émission  d'une  humeur  particulière  vient  les  humecter,  et 
c'est  eette  circonstance  qui  a  fait  penser  à  quelques  auteurs, 
contradictoirement  à  l'opinion  d'Aristote  et  des  anatomistes 
modernes  les  plus  recommandables,'que  la  femme  avoit  un 
véritable  sperme.  C'est  une  erreur;  ainsi  que  les  autres  fe- 
melles des  animaux,  elle  ne  fournit  dans  l'acte  de  la  concep- 
tion que  la  matière  première ,  l'œuf  ou  le  germe  du  nouvel 
embryon. 


SPE  "S 

Lei^  individus  du  sexe  masculia  ont  donc  seuls  le  pouvoir 
de  préparer  le  fluide  merveilleux  qui,  semblable  à  un  feu 
vivifiant,  luit  au  milieu  des  ténèbres  en  donnant  subitement 
Texistence  à  ce  germe  inanimé. 

Que  de  raisons  pour  que  les  savans  se  soient  livrés  avee 
empressement  à  son  examen  minutieux  ! 

Les  chimistes  ne  sfen  sont  pas  seuls  occiipés.  De  toutes  les 
découvertes  que  Finvention  du  microscope  a  mis  les  obser- 
vateurs à  même  de  faire,  aucune  peut-être  n'a  paru  mériter 
autant  d'attention ,  avoir  une  plus  ha^ute  importance, )que  celle 
de  la  présence  d'animalcules  vivans  dans  le  sperme  des  ani- 
maux ,  où  ils  se  meuvent  avec  vivacité  et  o\i  ils  nagent  en 
troupes  si  serrées;  que  cette  humeur  paroît  en  être  composée 
en  entier,  soit  qu'on  l'observe  quand  elle  a  été  répandue  au 
dehors  parles  voies  ordinaires,  soit  qu'on  examine  celle  qui 
est  encore  contenue  dans  les  vésicules  sperma tiques. 

Cette  découverte ,  qi^e  Louis Dugardin ,  professeur  à  Douai, 
semble  avoir  pressentie,  a  été  faite  il  y. a  plus  de  loo  ans  déjà 
réellement  par  Antoine  de  ,Leuwenhœçk,  auquel  elle  fut, 
à  ce  qu'il  paroit,  indiquée  par  un  jeune- médecin  de  Dan* 
tzlck ,  Louis  de  Hammen,  alors  étudiant  à  Leyde..£n  avouant 
le  fait  avec  délicatesse,  Leuwenhœck  communiqua  lui<-même, 
dans  le  mois  de  Novembre  1677,  le  fruit  de  ses  observations 
à  Miloi^d  Brouncker ,  président  de  la  Société  royale  de  Lon** 
dres,  et  fit  ensuite  de  cette  étude  l'objet  constant  de  son  ap* 
plication  jusque  dans  une  vieillesse  fort  avancée.  On  lui 
accorde  aujourd'hui  tout  l'honneur  de  la  découverte,  quoi- 
que Nicolas  Hartzo^ker  ait  voulu  lui  ravir  la  gloire  d'en  avoir 
parlé  le  premier,  et  ait  prétendu  avoir  obtenu  de  ses.re-^ 
cherches  propres,  dés  l'âge  de  dix- huit  ans,  en  1674,  les 
mêmes  résultats  que  Leuwenhœck  avoit  publiés  trois  ans 
plus  tard. 

Quoi  qu'il  en  soit ,  l'exactitude  du  fait  ne  tarda  point  à  être 
constatée  par  une  foule  d'autres  observateurs,  et  Ton  vit  ce 
point  de  la  science  être  successivement  éclairé  par  les  écrits 
ou  les  expériences  de  Huyghens,  d'Andry  ,  de  Vallisnieri, 
de  Bourguet,  de  Wolf  et  Thummig,  de  J.  F.  Cartheuser,  de 
F.  M.  Nigrisoli,  de  J.  B.  Paitoni,  de  Michel-Frédéric  Geuder,, 
et  de  beaucoup  d'autres ,  surtout  à  l'époque,  où  leS;  idéees  du 


»6  *        SPE 

^rand  philosophe  Leibnifz  sur  ^harmonie  que  le  Créateur  « 
observée  dans  ses  ouvrages,  sur  celle  qui  règne  entre  la  na-^ 
tare  et  la  grâce,  sur  la  transcréation  ^  vini*enl  à  sUnsinuer  gé- 
néralement dans  les  esprits  et  à  se  concilier  avec  la  théorie 
particulière  et  tout- à -fait  nouvelle  de  la  génération  que 
Leuwenhœck  avoit  établie  diaprés  ses  observations;  théorie 
qui  ne  tendoit  à  rien  moins  qu*à  trouver  le  germe  de  l'em- 
bryon dans  les  animalcules  spermatiques,  dont  le  plus  fort, 
s'arrétant  dans  Futérus,  se  nourrissoit,  prenoit  de  Faccrois- 
sement,  communément  aux  dépens  des  autres,  et  devenoit 
enfin  un  falus  parfait,  souvent  après  avoir  subi  des  transfor- 
mations analogues  aux  métamorphoses  des  insectes. 

C'est  ainsi  que  le  système  des  ovaristes ,  développé  par  Har- 
vey  et  basé  principalement  sur  les  observations  microsco- 
piques de  Malpighî ,  reçut  un  choc  violent  et  que ,  malgré  les 
objections  et  les  efforts  de  John  Ray,  qui  écrivit  contre  Leu- 
wenhœck; de  George-Thomas  d'Asch,  baron  du  Saint- £m« 
pire,  qui  n'accorde  aux  globules  du  sperme  qu'un  mouve- 
ment communiqué  et  confus  ;  de  Buffon ,  qui  ne  considère 
les  animaux  spermatiques  que  comme  l^s  parties  organiques 
vii^antes  de  la  nourriture;  du  peintre  Gautier ,  qui  attribue  leur 
rotation  au  soleil;  de  Lyonnet,  de  Hevermann,  de  Godefroy 
Plouquet ,  de  Linnseus,  de  Denys  Van  der  Sterre  ,  de  J«  Gusl. 
Wahlbom,  et  de  quelques  autres,  qui  ont  aperçu  les  animal- 
cules spermatiques  sans  leur  attribuer  une  destination  spé- 
ciale dans  la  génération,  ou  qui,  ne  les  ayant  point  aperçus, 
ont  nié  leur  existence ,  on  vit ,  entre  autres  personnes  de 
mérite,  Fr.  Schrader,  Rob.  Hooke,  Geoffroy,  Martin  Lister, 
le  peintre  Arnaud -Éloy- Gautier  d'Agoty  lui-même,  Adam 
Mulebaucher ,  J.  M.  Lancisi ,  Muschembroëck  et  Voiler ,  Mas- 
suet,  Conti ,  Hermann-Paul  Juch  ,  WilL  Cheselden,  J.  B« 
Morgagni,  le  cardinal  de  Polignac,  Chr.  Gottl.  Ludwig,  Bâ- 
cher, Boërhaave,  Lieutaud,  Lieberkuhn,  de  Maupertuis,  Le- 
dermuller,  Charles  Bonnet,  Monro  fils,  Lesser ,  Haller ,  Need- 
ham,le  baron  de  Gleîchen , 'décrire  plus  ou  moins  exactement 
les  animalcules  spermatiques,  ou  venir  se  ranger,  après  avoir 
teconnu  leur  existence,  sous  les  bannières  de  Leuwenhœck 
•et  de  Hartzoëcker,  à  c6té  d'Andry,  de  Cartheuser,  et  de 
qudques  autres  observateurs  que  nous  avons  cités  plus  haut , 


SPE  la; 

n'amendntque  quelques  modifications  au  systèino  de  ceux-ci  ^ 
mais  entièrement  opposés  aux  auteurs  immédiatement  nom- 
més, ainsi  qu'à  Antoine  Maître-Jean  j  à  Joseph-Marie  Vidussi^ 
à  J.  H.  Vogii,  et  affirmant  hardiment  l'animalité  de  ces  petits 
êtres. 

Ce  n'est  point  ici  le  lieu  d'examiner  à  fond  tous  les  systèmes 
qui  ont  été  proposés  tour  à  tour  à  cette  occasion.  Cette  matière 
est  entièrement  du  ressort  de  la  physiologie  particulière  et  ne 
sauroit  d'ailleurs  être  rendue  assez  claire  pour  résister  aux 
railleries  de  quelque  nouveau  J^aZempatii/s*.  Contentons-nous 
de  savoir  qu'il  existe  des  cercaires  microscopiques  dans  le 
sperme  des  animaux,  et  décrivons-les  avec  quelque  soin,  lais- 
sant à  d'autres  plus  habiles  le  mérite  d'en  faire  connoitre  les 
mœurs  et  la  destination ,  de  décider  s'ils  sont ,  comme  le  pense 
Vallisnieri,  de  simples  êtres  parasites;  si,  comme  le  croit  Ni- 
colas Andry,  après  avoir  rampé  îosqu'à  l'ovaire  ,  ils  s'insi- 
nuent dans  les  œufs  dont  ils  referment  la  valvule  derrière 
eux  et  où  ils  vivent  Jusqu'à  ce  qu'ils  deviennent  cJcs  em<* 
bryons  ;  si ,  ainsi  que  l'a  prétendu  Martin  Lister ,  ils  ne  sont 
consacrés  qu'à  augmenter  l'irritation  voluptueuse  produite 
par  le  sperme  ou  son  action  sur  les  ovaires  ;  si ,  comme  le 
veulent  quelques-uns,  d'après  les  idées  de  Pierre  Gérike, 
professeur  à  Helmstsedt,  ils  proviennent  de  l'air  par paruper- 
mie,  ce  qui  ne  mérite  point  de  réfutation,  etc.  (Voyez  Ce&^ 

CAIRE.) 

Quoi  qu'il  en  soit ,  d'après  le  plus  grand  nombre  des  obser» 
vateurs,  ceux  de  ces  animalcules  qu'on  trouve  dans  le  sperme 
de  l'homme ,  sont  formés  par  une  sorte  de  tête  grosse ,  arron* 
die,  comme  vésiculeuse,  et  par  une  queue  proportionnément 
très-grêle,  flexueuse,  pointue,  ce  qui  leur  donne  quelque 
ressemblance  avec  un  têtard  de  grenouille ,  et  ce  qui  les  classe 

I  On  sait  aagez  gérvéraletnent  que,  déguisé  sous  le  nom  de  Dalen^Uf 
tius j  et  alla  de  s'amuser  ans  dépens  des  oliser?ateurs  crédule*,  un  mC 
François  de  Plantade  assura  avoir  reconntt,dans  la  liqueur  •pcrmatiqve 
et  à  L'aide  du  microscope,  un  véritable  homuncule  avec  se^  deux  bras» 
ses  deux  jambes,  sa  poitrine  et  sa  tête,  et  que  Buffon  et  VaiUsnieri  ont 
été  les  dupes  de  cette  plaisanterie ,  au  sujet  de  laquelle  on  peut  con- 
sulter les  Nouçelles  de  la  République  des  lettres ,  années  1679,  p.  552; 
1699,  P*  ^^^* 


128  SPE 

manifestement  parmi  les  çercaires*  Telle  est,  au  reste ^  le&r 
petitesse ,  que  mille  d^entre  eux  n'égalent  que  la  grosseur  d'un 
cheveu ,  et  que  cinquante  mille  trouveroient  place  dans  ua 
petit  grain  de  sable.  Leur  longueur  a  été  évaluée  par  J.  Keil 
à  la  trois  cent  millième  partie  d'un  pouce ,  et ,  par  une  ex* 
périence  ingénieuse ,  le  patient  Clifton  Wintringham  a  évalué 
le  poids  de  chacun  d'eux  à  la  cent  quarante  mille  millionième 
partie  d'un  grain ,  ce  qui  Ta  mis  à  même  de  publier  des  ré- 
sultats étonnans  de  calculs  sur  la  ténuité  infinie  de  la  fibre 
primitive  du  corps  animal*  Bufibn ,  enfin ,  a  estimé  qu'un 
ver  spermatique  est  plus  de  mille  millions  de  fois  plus  petit 
qu'un  homme. 

On  ne  trouve  pas  seulement  des  animalcules  dans  le  sperme 
de  l'homme ,  on  en  rencontre  également  dans  celui  de  la 
plupart  des  mammifères.  Dans  le  sperme  du  bélier,  par 
exemple ,  où  ils  ont  été  aperçus  et  décrits  par  Leuwenhœck 
et  par  Bufifon  ,  ils  ont  peu  d''analogie  de  forme  avec  ceux  du 
sperme  de  l'homme,  et  présentent  une  tête  mamelonnée,  bi» 
lobée,  terminée  en  arrière  par  une  queue,  quoique,  sui* 
vaut  le  dernier  des  observateurs  cités  ,  ils  manquent  de  celle» 
ci.  John  Hill  et  le  baron  de  Gleichen  nous  ont  fait  connoitre 
ceux  du  cheval,  qui,  de  même  que  ceux  de  l'àne,  ont  un 
corps  fusiforme  et  une  queue  longue  et  droite.  Dans  le  che- 
vreul  ils  paroissent  gyrmiformu  ;  dans  le  cerf  leur  corps  est 
globuleux  et  leur  queue  assez  épaisse  ;  dans  le  chien  ils  res- 
semblent beaucoup  à  ce  qu'ils  sont  dans  l'homme,  mais  leur 
tête  et  leur  queue  se  continuent  insensiblement  Tu'ne  avec 
l'autre  et  sans  étranglement,  de  manière  à  former ,  ainsi  que 
Hill  Ta  dit ,  un  ensemble  presque  cylindrique,  terminé  par 
un  mamelon  tuberculeux,  suivant  Abraham  Kaauw;  chez 
le  taureau  ils. ont  une  grande  analogie  avec  ceux  du  cheval, 
mais  ils  sont  plus  alongés  et  paroissent  plus  volumineux  d'ail-» 
leurs  que  dans  aucun  autre  animal ,  selon  le  baron  de  Glei- 
chen ,  qui  les  représente  avec  une  queue  cinq  à  six  fois  plus 
longue  que  le  corps,  très-grêle,  roide  comme  un  cheveu  et 
^ou^urs  dans  la  même  direction  que  lui.  Ce  petit  nombre 
d'exemples,  sans  que  nous  citions  encore  ce  qu'on  observe 
dans  le  loir ,  dans  le  lièvre ,  le  lapin ,  le  cochon ,  etc. ,  suffira 
pour  mettre  les  physiologistes  à  inême  de  juger  ce  qui  se  passe 


SPE  laa 

à  ce  sujet  dans  les  mammifères  ^  et  nous  leur  rappellerons  seule- 
ment encore  qu'on  a  observé  des  animalcules  du  méme^  genre 
dans  la  liqueur  prolifique  des  animaux  des  autres  classes,  tant 
parmi  les  vertébrés  que  parmi  les  invertébrés,  dans  celle  des 
oiseaux  en  général,  du  coq  de  nos  basses-cours  et  du  canard 
en  particulier  ;  de  même  que  dans  la  laitance  de^  poissons , 
de  la  carpe ,  o&  ils  sont  semblables  à  des  anguilles,  suivant 
quelques  auteurs,  et  où  je  les  ai  vus  globuleux  ou  à  peu  prés; 
des  gades,  où  ils  sont  tellement  multipliés  qu'on  en  compteroit 
9 1 6,000  dans  une  sphère  du  diamètre  d'un  cheveu  ;  du  brochet, 
où  Ton  en  trouveroit  1,000,000  dans  le  même  espace;  de  la 
perche ,  de  la  tanche ,  de  la  truite ,  etc. ,  et  où  leur  excessive 
ténuité,  jointe  à  leur  nombre  prodigieux,  doit  nous  porter  à 
conclure  ,  sans  exagération  et  avec  Leuwenhœck,  que  la  lai- 
tance d'une  seule  morue  renferme  dix  fois  plus  d'animalcules 
du  genre  de  ceux  dont  nous  parlons,  qu'il  n'y  a  d'hommes 
«ur  toute  la  surface  de  la  terre.' 

Parmi  les  reptiles,  la  grenouille  pr&ente  également,  dit-on» 
des  animalcules  spermatiques;  je  n'ai  jamais  eu  l'occasion 
d'en  reconnoitre  l'existence ,  malgré  un  certain  nombre  d'ex- 
périences faites  dans  cette  vue ,  et  peut-être  n'appartiennent- 
ils  pas  au  genre  des  Cercaires  ;  car  A.  J.  Roè'sen  von  Rosen- 
ho£  en  parle  comme  d'êtres  dépourvus  de  queue,  et  Lieber^ 
kuhn  les  décrit  comme  ayant  un  aspect  fusiforme. 

Enfin,  on  en  a  aperçu  pareillement,  dans  les  organes  gé- 
nitaux des  mollusques 9  des  insectes  et  des  crustacés,  dans 
ceux  du  ver^à-soie ,  du  cousin ,  de  la  puce ,  du  limaçon ,  d^ 
la  sauterelle,  de  l'araignée,  de  la  demoiselle^  etc. 

Au  reste,  de  quelque  animal  qu'ils  proviennent,  ces  habi- 
tans  du  monde  microscopique  ont  constamment  à  peu  près  le 
même  volume  ;  seulement  chez  l'homme  ,  ainsi  que  l'on  peut 
le  voir  d'après  la  figure  que  nous  en  avons  donnée  naguère , 
et  comme  Andry,  Geofiroy  et  Hartzoëcker  l'ont  noté  avant 
nous,  ils  ont  leur  prétendue  tête  plus  épaisse,  plus  volumi- 

1  II  est  asses  remarquable  de  voir  beaucoup  d*ëcrîrains,  même  très- 
modernes  ,  traduire  les  mots  aseiii  lac,  employés  par  Gravel  et  par 
Levwenfaœck,  et  qui  signifient  Uitanct  d'un  gade  9  par  ceux  de  sf- 
menée  d*un  cloporte. 

5o.  >  9 


i3o  SPE 

neuse  que  dans  les  mamiùiféres.  Dans  les  oiseaux  ils  sont  en 
^néral  plu»  grêles  et  plus  vermiformes,  de  même  que  dans 
les  batraciens,  les  insectes  et  les  mollusques  testacés. 

On  assure  aussi  qu'il  ne  s'en  trouve  pas  chez  les  enfans  en 
bas  âge,  non  plus  que  chez  les  jeunes  béliers,  chez  les  in di- 
yidus  épuisés  par  l'abus  du  coït,  chezl6s  vieillards  et  les  mu- 
lets. Tout  récêmiHent,  notre  estimable  collaborateur  l'excel- 
lent micrographe  M.  Turpin ,  a  vérifié  ce  fait. 
-  La  vie  dans  ces  êtres  si  singuliers  se  manifeste ,  enfin ,  par 
des  actes  qu'il  est  impossible  de  révoquer  en  doute.  Tant  qu'ils 
sont  plongés  dans  la  partie  la  plus  liquide  du  sperme,  ils 
exécutent  avec  facilité  et  sans  relâche  des  mouvemens  qui  se 
ralentissent  manifestement  dans  la  portion  épaisse  de  cette 
humeur.  Ces  mouvemens ,  que  Bufibn  regarde  comme  con- 
tinuels et  uniformes,  sont  certainement  l'effet  d'une  sorte  de 
volonté ,  puisqi^'on  voit  les  corpuscules  qui  les  exécutent 
tendre  vers  tel  ou  tel  point  déterminé  ,  retourner  en  arriére 
s'ils  rencontrent  des  obstacles,  se  joindre,  se  séparer,  s'éviter, 
marcher  de  front,  naget  à  la  surface  du  liquide,  plonger  , 
tourner  en  roue  et  opposer  de  la  résistance;  imprimer  à  leur 
queue  des  mouvemens  d'ondulation  analogues  à  ceux  d'un 
serpent  qui  rampe ,  ou  s'en  servir  comme  d'une  rame;  enfin  , 
chercher  à  Se  dégager  de  la  portion  du  liquide  qui  se  coa- 
gule et  tend  à  se  concréter.  En  un  mot,  les  évolutions  rapides 
et  multipliées  d'une  troupe  de  petits  têtards ,  qui ,  récem- 
ment sortis  du  frai ,  frétillent  dans  l'eau ,  nous  offrent  en  grand 
le  spectacle  que  les  animalcules  spermatiques  nous  présentent 
en  petit.  L'identité  est  ici  parfaite,  et  la  vie  est  peut- être ^ 
Chez  ces  derniers,  mieux  caractérisée  que  chez  beaucoup  d'au- 
tres animaux  en' apparence  plus  compliqués.  On  a  même  pré- 
tendu voir  leur  accouplement. 

On  a  aussi  cherché  à  démontrer  l'existence  d'une  véritable 
vie  animale  chez  eux ,  par  leur  état  de  langueur  évidente  chez 
les  individus  âgés  et  chez  les  personnes  atteintes  de  gonor- 
rhée;  par  l'agilité  qu'ils  déploient  chez  les  jeunes  sujets  et 
sous  l'influence  du  soleil,  ou  de  l' esprit-de-vin. 

La  vie  semble ,  d'ailleurs ,  se  conserver  chez  eux  durant 
trois  ou  quatre  jours  dans  l'humeur  spermatique  qui  a  été 
obtenue  d'un  animal  vivant,  et,  au  bout  de  vingt -quatre 


SPE  i3i 

heures  on  en  a  observé  qui  vivoîent  encore  dans  les  rési- 
cules  séminales  d^hommes  emportés  par  une  mort  violente* 

'Nous  bornerons  ici  nos  recherches  sur  les  cercaires  du 
sperme ,  nous  contentant  d'avoir  rapporté  tout  ce  qu'on  sait 
de  positif  à  leur  sujet  sans  entrer  dans  la  longue  exposition 
des  systèmes  multipliés  auxquels  Pamour  des  causes  finales  a 
pu  donner  naissance*  Nous  ajouterons  seulement, que  M.  Ras- 
pail  a  annoncé  à  la  Société  philomatique ,  dans  sa  séance  du 
aS  Août  de  cette  année  (  1827 ),  que,  dans  les  anodontes,  les 
portioncules  détachées  dès  branchies  sembloient  s'animer  sous 
la  lentille  du  microscope,  et  prenoient  l'apparence  de  véri- 
tables animalcules  spermatiques.  (H.  C.) 

SPERME.  (Chim,)  Jusqu'ici  on  n'a  guère  examiné  sous  le 
rapport  chimique  que  le  sperme  humdîn.  C'est  à  M.  Vauque- 
lin  que  l'on  est  redevable  du  travail  dont  nous  allons  pré« 
senter  un  extrait. 

Composition  du  sperme  humain  d'après  Vauquelin. 

Eau •  900 

Mucilage 60 

Soude •••  10 

Phosphate  de  chaux 3o 

lOOO. 

Le  sperme  humain  récemment  rendu  est  évidemment  formé 
de  deux  parties  distinctes  à  la  vue  :  Pune ,  qui  est  liquide  et 
laiteuse;  Pautre  qui  a  la  consistance  d'un  mucilage  épais,  et  qui 
enveloppe  des  filamens  blancs  satinés,  qu'on  aperçoit  surtout 
quand  on  délaie  cette  matière  dans  Peau.  Enfin ,  le  sperme 
d^un  homme  fait,  examiné  au  microscope,  présente  ces  corps 
si  remarquables  qu'on  a  appelés  animalcules. 

Le  sperme  a  une  odeur  analogue  à  celle  qu'exhale  la  fleur 
du  châtaignier  et  les  os  qu'on  râpe. 

Il  a  une  saveur  acre  et  irritante. 

11  est  plus  dense  que  Peau. 

Agité  sur  un  pian  avec  une  molette,  il  devient  écumeux, 
et  épais  par  l'interposition  At  Pair. 

Il  est  alcalin  aux  réactifs  colorés. 

Quand  le  ^ermeée  refroidit,  la  matièrtmucilagineuuj^teikà. 


\ 


i3a  SPE 

de  la  transparence  et  plus  de  consistance;  mais,  ce  qui  esf 
étonnant,  c'est  que  quelques  heures  après  que  le  sperme  a 
été  rendu ,  quand  il  est  complètement  refroidi  ,<  il  devient 
liquide.  Ce  phénomène  n*est  pas  dû  à  Pabsorption  de  Thumi- 
dite ,  ni  à  celle  de  Foxigène.  Si  le  sperme  qui  a  éprouvé  ce  chan- 
gement est  exposé  à  l'air  à  i5^  environ ,  il  se  couvre  d'une 
pellicule  et  il  dépose  des  cristaux  de  phosphate  de  chaux 
en  prismes  à  quatre  pans,  terminés  par  des  pyramides;  la 
pellicule  s'épaissit  et  il  se  dépose  de  petits  corps  blancs  et 
opaques,  qui  ne  sont  que  du  phosphate  de  chaux»  Alors 
si  les  circonstances  sont  favorables  à  la  dessiccation  ,  le 
sperme  se  réduit  en  une  matière  cassante,  qui  a  l'aspect  de 
la  corne  et  qui  représente  un  dixième  du  poids  de  la  quantité 
mise  en  expérience.  Si  les  circonstances  ne  sont  pas  favorables 
à  la  dessiccation ,  le  sperme  dépose  des  cristaux  de  sous-car-^ 
bonate  de  soude,  dont  les  formes  varient,  suivant  M.  Vau- 
quelin.  Ils  sont  en  lames  rhomboïdales  et  quelquefois  en 
prismes  hexaèdres  ou  même  en  octaèdres.  Ce  chimiste  pense 
qu'ils  sont  le  résultat  de  l'union  de  l'acide  carbonique  de  l'air 
avec  la  soude  du  sperme. 

Si  lé  sperme  est  exposé  à  une  température  de  26  ^,  et  dans 
une  atmosphère  humide,^ à  76^  de  l'hygromètre  de  Saussure, 
il  s'altère  avant  de  se  dessécher  et  se  couvre  de  hyssus  septiea. 

Le  sperme  frais  ne  se  dissout  ni  dans  l'eau  froide ,  ni  dans 
l'eau  chaude  ;  mais  il  est  remarquable  qu'une  fois  qu'il  s'est 
liquéfié,  il  s'y  dissout  bien  :  l'alcool,  le  chlore  précipitent  le 
mucilage  de  l'eau. 

'  La  chaleur  ne  coagule  pas  le  sperme  frais,  seulement  elle 
accélère  la  liquéfi  cation  qu'il  éprouveroit  spontanément  s'il 
étoit  abandonné  à  lui-même  à  la  température  ordinaire. 

L'eau  concentrée  de  potasse  ou  de  soude  facilite  la  disso» 
liition  du  sperme  dans  l'eau. 

Les  alcalis  fixes  ne  dégagent  d'ammoniaque  du  sperme  que 
quand  il  est  altéré. 

Les  acides  le  dissolvent  avec  facilité. 

Le  sperme  de  plusieurs  espèces  d'animaux  a  été  l'objet  d'un 
assez  grand  nombre  d'observations  microscopiques ,  desquelles 
résulte  qu'on  y  a  vu  une  foule  d'animalcules  qui  peuvent 
différer  les  uns  des  autres  par  leur  forme  et  par  leur  dimen- 


SpE  »5î 

tion  y-  suivant  Fespéce  d'animal  qui  a  fourni  le  spenne.  (Ch.) 

SPERMIOLE.  (ErpéL)  Un  des  noms  vulgaires  des  œufs  de 
grenouilles  et  de  crapauds.  Voyez  Batraciens.  (  H.  C.  ) 

SPERMIPOLE.  (Bot.)  Corps  de  forme  diverse ,  mais  simple , 
d'une  substance  homogène ,  charnue ,  aqueuse ,  avec  des 
graines  visibles,  molles,  ëparses  sur  toute  la  superficie  ex- 
terne. Ce  genre,  établi  par  Rafinesque-Schmaltz  dans  la  fa- 
mille des  algues,  prés  de  son  genre  Pexisperma,  n'est  pas  des- 
mieux fondés;  car  il  annonce  lui-même  que  les  espèces 
peuvent  être  des  ulves,  ou  fucus,  ou  tremelles,  dans  leur 
naissance.  L'auteur  n'en  décrit  qu'une  espèce  :  c'est  la  sper' 
mipoU  effusa ,  qui  est  brune ,  étalée ,  de  forme  irrégulière , 
se  dirigeant  en  divers  sens.  Ses  graines  sont  inégales  et 
blanchâtres.  On  la  trouve  fréquemment  sur  les  feuilles  des 
zostera  ,  qu'elle  enveloppe  le  plus  souvent  en  entier.  Sa 
forme  est  très -variable,  alongée,  comprimée,  cylindrique, 
irrégulièrement  globuleuse ,  etc.  Sa  surface  est  marquée  de 
pointillures  blanchâtres,  dues  aux  graines,  tantôt  solitaires , 
tantôt  groupées.  Cette  plante  croit  sur  les  côtes  de  Sicile  et 
répand  une  odeur  fétide.  (Lem.) 

SPERMODERME.  {Bot.)  Nom  donné  par  M.  De  Candolle 
aux  tégumens  de  la  graine.  (Mass..) 

SPERMODERMIA.  {Bot.)  Tode,  dans  son  petit  ouvrage  sur 
les  Champignons  du  Mecklembourg,  caractérise  ainsi  le  sper^ 
modermia:  Champignon  très-simple,  globuleux,  sessile,  spon- 
gieux, graines  entassées.  Il  donne  le  nom  et  la  figure  d'une 
seule  espèce,  le  spermodermia  clandestina  (Tode,  MeckL,  i, 
pi.  1 ,  fig.  1  ) ,  qui  n'a  pas  été  observée  depuis  dans  le  Meck- 
lembourg, et  qui  même  a  été  révoquée  en  doute *ou  présu- 
njiée  appartenir  à  un  cryptogame  détérioré  ou  non  encore 
développé. 

M.  Chaillet  a  observé  dans  le  Jura,  à  la  surface  interne  de 
l'écorce  à  moitié  pourrie  des  vieux  chênes,  une  plante  que 
M.  De  Candolle  regarde  comme  le  spermodermia  clandestina  j 
Tode.  Elle  étoit  formée  de  tubercules  convexes ,  hémisphéri- 
ques, sessiles,  spongieux  à  l'intérieur,  revêtus  d'une  écorce 
dure,  fibro-celluleuse,  contenant  une  poussière  fine,  qui 
aemble  un  composé  d'une  infinité  de  sporidies.  Ces  tubercules 
sont  bruns  ou  presque  noirs  :  ils  ont  deux  à  trois  lignes  de 


iH  SPE 

diamètre.  Pries  fait  observer  que  la  plante  de  M.  Chaillet  lui 
paroitétre  un  composé  de  petits  périthéciums,  contenus  dans 
une  substance  propre  y  iutcnrne,  et  qu^elle  est  sans  nul  doute 
le  conceptacle  du  sphœria  incusa,  constitué  ainsi  par  un  état 
particulier  de  développement  qu'il  a  observé  assez  souvent. 
D'après  cet  auteur,  le  spermodermia  ne  devroit  donc  pas  être 
admis,  soit  comme  Tode  Ta  établi,  soit  tel  que  M.  De  Can- 
dôlle  l'a  admis,  et  tel  que  Kunze  Ta  adopté  d'après  M.  De 
Candolle.  Kunz^  pense  qu'il  seroit  plus  convenable  d'appeler 
ce  genre,  s'il  est  conservé,  Spermatodermia,  qui  exprime 
mieux ,  en  grec ,  la  ressemblance  que  le  Spermodermia  clan^ 
destina  a  avec  une  graine,  et  sa  manière  de  croître  enfoncé 
dans  l'écorce  des  arbres.  (  Lem.  ) 

SPERMŒDIA.  (Bot.)  Pries  définit  ainsi  le  spermadia  :  Corps 
variable,  arrondi,  entophyte,  sans  racine,  d'une  substance 
charnue ,  farineuse ,  similaire  dans  toutes  ses  parties ,  recou- 
vert d'une  écorce  solide ,  un  peu  écailleuse  ou  givreuse  ;  fruc- 
tification proprement  dite,  nulle.  Pries  se  demande  si  ces  corps 
ne  sont  pas  des  graines  de  graminées  malades ,  et ,  par  consé- 
quent, qu'on  ne  sauroit  les  classer  parmi  les  champignons 
comme  on  le  fait*  L'ergot  des  blés  ou  selerotium  clavus , 
Decand.,  Mém.  du  Mus.,  est  l'espèce  la  plus  remarquable  et 
connue  par  les  ravages  qu'elle  fait  dans  les  moissons  de  seigle. 
Le  doute,  que  ce  soit  réellement  un  végétal,  a  été  élevé  il  y  a 
long-temps.  Nous  nommerons  M.  Desfontaines,  qui,  dans  un 
mémoire  particulier  sur  ce  sujet,  a  cherché  à  le  démontrer* 

Nous  avons  exposé,  à  l'article  Ergot,  les  raisons  qui  sem- 
blent devoir  faire  admettre  que  l'ergot  est  une  maladie 
propre  aux  grains  de  seigle. 

Plusieurs  autres  graminées ,  et  entre  autres  une  espèce 
de  paspalum  de  la  Caroline ,  ofire  des  graines  attaquées  comme 
celles  du  seigle.  Ces  graines  deviennent  globuleuses ,  com- 
primées, écailleuses  et  tuberculeuses  à  l'extérieur  :  elles  sont 
brun-fauves  en  dehors  et  jaunâtres  en  dedans.  Cette  espèce 
est  le  Spermadia  paspali ,  Pries,  Sjyst.  mjyc,  2  ,  page  268 ,  et 
le  Selerotium  paspali  de  Schweinitz.  (Lem.) 

SPERMOGONIA.  {Bot.)  Nom  sous  lequel  M.  Bonnemaison 
propose  un  genre  qui  appartient  à  ses  hydrophytes  loculés , 
c'est-à-dire  aux  algues  articulées.  Il  a  pour  type  le  conferva 


SPE  i35 

tUropurpurea ,  Roth,  ei  doit  comprendre  des  espèces  d'o«cîl- 
latoria  d*A|;ardh  ,  et  le  hangia  de  Lyngbye* 

M.  BoDQemaison  caractérise  ainsi  son  genre  :  Filamens 
simples  ou  rameux,  rarement  cloisonnés ,  contenant  des  lot 
cules  de  forme  variable. 

Le  hangi^  offre  des  filamens  qui  contiennent  des  grains 
infiniment  petits,  arrondis,  disposés  par  bandes:  il  comprend 
dix  espèces ,  dont  le  conferva  atropurpurta  de  Roth ,  qui  est 
YosciUatoriafu4Copurpurea,  Agardh.  Les  autres  espèces  sont  en 
partie  des  teytonema  et  gloiontma  d'AgardJi ,  ou  encore  do«^ 
teuses  selon  nous. 

Les  espèces  que  M.  Bonnemaison  place  dans  son  sperm<ye 
gonia  sont  marines ,  à  Fexception  d'une  seule ,  dit-il ,  qui  vit 
indifféremment  dans  les  eaux  douces  ou  les  eaux  salées  {con" 
ftrva  alropurpurea ,  Roth  )•  Les  filamens  sont  membraneux  et 
un  peu  coriaces,  très -fins,  déliés,  peu  distincts  à  Toeil  nu, 
souvent  glissans  au  toucher  ,  simples  ou  rameux ,  ordinairor 
ment  continus,  quelquefois  partagés  par  des  cloisons;  les 
tubes,  souvent  opaques,  quelquefois  transparens,  contien- 
nent des  locules  de  forme  carrée  ou  ronde  ou  elliptique ,  ré*- 
pandues  sans  ordre  régulier  ou  disposées  parallèlement;  les 
séminules  sont  logées  dans  leur  intérieur.  (Lbm.) 

SPËRMOPHILE,  Spermophilus.  {Mamm.)  Gmre  de  mam- 
mifères rongeurs  clavicules,  fondé  par  M.  F.  Cuvier ,  et  ayant 
pour  tjpe  ranimai  connu  sous  le  nom  de  souslik,  qui  étoit 
rangé  précédemment  dans  le  genre  des  marmottes. 

Le  souslik  se  distingue  d'abord  des  marmottes  par  une 
taille  plus  petite  et  plus  sveite ,  par  des  pieds  beaucoup  plus 
longs  et  plus  étroits  que  les  leurs ,  et  dont  les  cinq  doigts 
sont  presque  entièrement  libres,  avec  le  seul  tubercule  de 
la  base  de  chacun  dépourvu  de  poils. 

Les  molaires  du  spermophile  souslik  ont  de  la  ressemblance 
avec  celles  de^  marmottes;  mais  elles  sont  plus  étroites,  leur 
colline  antérieure  se  rétrécit,  et  le  talon  qui  unit  cette  colline 
â  la  postérieure  se  prolonge  beaucoup  plus  intérieurement. 
L'oreille  est  entièrement  bordée  d'nn  hélix,  et  cette  portion 
seule  est  détachée  de  la  tête,  tandis  que  celle  des  marmottes, 
en  grande  partie  écartée  de  la  tête,  n'a  d'apparence  d'hélix 
qu'à  ses  bords  antérieur  et  postérieur.  La  pupille,  en  se  ré- 


i56  SPE 

frécîssant,  prend  une  forme  ovale.  La  bouche  est  pourvue 
de  grandes  abajoues,  qui  naissent  presque  à  la  commissure 
des  lèvres  et  s'étendent  jusque  sur  les  côtés  du  cou,  ce  qui 
n'existe  point  chez  les  marmottes.  La  queue  est  très -courte 
et  grêle. 

Les  formes  de  la  tête  osseuse  fournissent  aussi  à  M.  F.  Cuvier, 
comme  représentantes  des  sens,  des  caractères  pour  séparer 
ces  animaux.  «  Une  tête  de  marmotte,  vue  de  profil,  pré- 
«  sente  une  ligne  droite,  depuis  Tocciput.  jusqu'à  l'origine 
«  des  os  du  nez ,  mais  infléchie  assez  profondément  au  milieu 
.«  du  front;  les  pariétaux  et  la  partie  supérieure  des  tem- 
«  poraux  ne  sont  que  légèrement  arqués  ;  leur  courbure  re-* 
«  présente  l'arc  d'un,  très -grand  cercle,  et  la  distance  de 
«  l'angle  postérieur  de  l'arcade  zygomatique  du  temporal  au 
«  sommet  de  la  tête  est  à  la  longueur  de  celle-ci  comme 
«  cinq  est  à  un  ;  vue  de  face ,  elle  frappe  d'abord  par  la 
«  largeur  des  frontaux,  leur  enfoncement  entre  leurs  apo- 
«  pbyses  orbitaires,  et  par  l'étendue  de  la  fosse  du  temporal, 
tic  qui  égale  la  fosse  orbitaire.  £n  outre ,  les  apophyses  orbi- 
^  taires  des  temporaux  partagent  à  peu  près  la  longueur 
«  d«  la  tête  en  deux  parties  égales. 

«  Au  contraire,  une  tête  de  spermophile  (souslik),  vue 
«  de.  profil ,  présente  une  ligne  à  peu  près  uniformément  et 
a  fortement  courbée ,  à  partir  de  Pocciput  jusqu'à  l'extré- 
«  mité  des  os  du  nez.  Ses  temporaux  et  ses  pariétaux  ont 
«  une  convexité  formée  par  un  arc  de  cercle  assez  petit ,  et 
«  la  distance  de  l'angle  postérieur  de  l'apophyse  zygomatique 
«  du  temporal  au  sommet  de  la  tête  est  à  la  longueur  de 
«  celle-ci  comme  trois  et  demi  est  à  un.  Vue  de  face,  ce 
«c  qui  distingue  le  plus  cette  tête  de  celle  de  la  marmotte, 
«  est  la  grandeur  de  la  fosse  orbitaire  et  la  petitesse  de  la 
«  fosse  temporale.  L'intervalle  qui  sépare  l'apophyse  orbi- 
«  taire  du  frontal,  des  pariétaux  et  des  temporaux,  est  de 
a  moins  d'une  ligne ^  et  elle  e$t  de  six  de  la  pointe  de  ces 
«  apophyses  aux  lacrymaux;  enfin  ces  apophyses  sont  presque 
«  d'un  tiers  plus  en  arrière  que  celles  de  la  marmotte,  par 
«  rapport  à  la  longueur  totale  de  la  tète*  ^ 

Ainsi  que  nous  l'avons  dit,  ce  genre  a  pour  type  le  souslik, 
arctomys  citUlus  ^  Pallas  ;   animal   dont  les  habitudes  natu- 


SPE  ï37 

relies  différent  beaucoup  de  celles  des  maimoties ,  puisque 
ces  dernières  se  réunissent  en  société  et  ne  recueillent  qu^un 
peu  de  foin  pour  l'hiver,  tandis  que  les  sousliks  vivent  soli* 
taires  et  rassemblent  principalement  des  graines  en  quantité 
considérable ,  mais  dont  ils  ne  font  point  usage ,  attendu  qu'ils 
passent  la  saison  rigoureuse  plongés  dans  un  profond  sommeil* 

Les  autres  espèces  que  nous  réunissons  à  celle-ci,  ne  sont 
connues  que  depuis  peu  de  temps,  et  ce  n*est  que  d'après 
leurs  caractères  extérieurs  que  nous  avons  jugé  convenable 
de  les  rapprocher  génériquement  du  sousliit.  Il  se  pourra, 
lorsqu'on  les  aura  mieux  étudiées,  qu'on  trouve  dans  plusieuirft 
d'entre  elles  des  caractères  suflSsaos  pour  en  former  le  type 
de  nouveaux  groupes. 

Lesspermophiies  font  le  passage  des  marmottes  proprement 
dites  aux  écureuils  de  terre ,  dof  t  Illiger  a  formé  le  genre  Tamia» 

Le  Sfbrmophile  soDSLik  {Spermophilus  citillus;  Arctomys  citil- 
lusj  Fait. ,  Gmel.,  Desm.  ;  Glis  citellus^  £rxl.;  le  Zizel  et  le  Sous- 
LiR,  Buff«,SuppL,  3,  pi.  3i  ;  le  Lapin  d'Allemagne  de  Brisson) 
est  un  petit  animal,  long  au  plus  de  neuf  à  dix  pouces,  et  dont; 
la  hauteur  est  d'environ  trois  pouces.  Il  a  la  tête  assez  volumi- 
neuse; le  chanfrein  bombé  j  les  yeux  grands  et  saillans,  d'un 
brun  noirâtre  ;  les  oreilles  presque  nulles  et  représentées  seu- 
lement par  le  tragus ,  qui  les  entoure  antérieurentent  et  pos- 
térieurement au  méat  auditif;  les  moustaches  plus  courtes  que 
la  tête  et  noires;  le  corps  couvert  d'un  poil  assez  doux  et  court, 
d'un  gris  plus  ou  moins  brun  ou  fauve  en  dessus  et  parsemé 
de  petites  taches  très-nombreuses,  rondes,  blanches,  plus  ou 
moins  apparentes,  formant  tantôt  des  sortes  de  gouttelettes 
bien  distinctes,  tantôt  de  simples  ondes;  les  parties  inférieures 
d'un  blanc  plus  ou  moins  teint  de  jaune  ;  le  tour  des  yeux 
et  les  pattes  jaunâtres  ;  la  queue  mince ,  couverte  de  poils 
assez  longs,  de  la  couleur  du  fond  du  pelage. 

Le  souslik  proprement  dit,  à  pelage  tacheté,  comme  nous 
venons  de  dire  ,  est  figuré  dans  les  Glires  de  Pallas,  tab.  6 ,  B. 
La.  variété  ondulée  ou  à  zones  blanches  transversales  à  la 
longueur  du  corps ,  est  représentée  sur  la  pi.  6.  Enfin  une 
seconde  variété,  qui  a  été  nommée  marmotte  de  Sibérie 
(Jevraschha  de  Bufibn),  est  d'un  brun- jaunâtre  uniforme, 
avec  la  nuque  cendrée  et  la  queue  noirâtre. 


\ 


i38  SPE 

Cette  espèce  se  trouve  dans  toutes  les  contrées  du  Nord  et 
une  partie  des  régions  tempérées  de  Tancien  continent  ^ 
telles  que  la  Russie ,  principalement  dans  le  pays  situé  entre 
le  Volga  et  le  lac  Baïkal,  TAutriche,  la  Bohème,  le  Kamt- 
schatka,  les  îles  Aléoutes,  «te.  On  dit  aussi  qu'elle  existe 
dans  ia  grande  Tartarie ,  en  Perse  et  dans  Flnde  ;  mais  il  se 
pourroit  qu'on  ait  regardé  comme  lui  appartenant,  des  es- 
pèces dififérentès. 

Les  souslik  vivent  isolément,  même  les  mâles  des  femelles, 
hors  le  temps  des  amours,  et  se  creusent  sur  les  pentes  des 
montagnes  des  terriers  compliqués  et  profonds ,  de  cinq  à  six 
pieds,  ayant  de  deux  à  cinq  issues.  En  été,  ils  renferment 
dans  ces  galeries  des  graines  de  différentes  sortes,  telles  que 
hlé,  chénevis,  pois,  lin,  etc.,  qu'ils  peuvent  se  procurer  et 
qu'ils  transportent  dans  leurs  vastes  abajoues.  Us  s'engour- 
dissent en  hiver  comme  les  marmottes.  Leur  femelle,  dont 
la  gestation  dure  vingt- cinq  à  trente  jours,  fait  à  chaque 
portée  depuis  trois  jusqu'à  huit  petits,  qui  naissent  sans  poils 
et  les  yeux  fermés. 

Les  Sibériens  mangent  la  chair  du  souslik.  Sa  peau  donne 
une  fourrure  dont  l'aspect  est  agréable  et  qui  est  assez 
estimée. 

Le  Spermophile  oe  Franklin  :  Spermophilas  Franklini;  Arc'- 
tomys  Franklini,  Sabine,  linn.  Trans, ,  1822,  iS.'^vol. ,  2.* 
part.  Cet  animal  et  les  deux  suivans  ont  été  découverts  par 
le  capitaine  Franklin  -,  qui  a  entrepris  dans  ces  dernières 
années  un  voyage  par  terre  dans  l'extrémité  Nord  de  l'Amé- 
rique, afin  de  reconnoitre  s'il  existe  un  passage  ouvert  entre 
TAtlantique  et  la  mer  du  Sud.  C'est  ainsi  que  le  décrit  M. 
Sabine,  qui  s'est  chargé  de  publier  la  partie  d'histoire  natu- 
relle de  cette  expédition  ;  il  a  onze  pouces  anglois  de  lon- 
gueur et  sa  queue  a  cinq  pouces.  Toutes  les  parties  supérieures 
de  son  corps  sont  couvertes  de  poils  assez  courts,  bruns  à 
la  base,  d'un*  blanc  sale  au  milieu,  puis  marqués  d'un  an- 
neau noir  et  terminés  de  blanc-jaunâtre ,  d'où  il  résulte ,  pour 
le  pelage  en  général ,  une  couleur  brunâtre ,  tiquetée  de 
blanc -jaunâtre;  les  poils  des  flancs  sont  plus  longs,  moins 
obscurs  et  sans  teinte  jaunâtre;  la  queue  a  des  poils  annelés. 

14e  SpERMOPHitB  DE  HooD  :  Spormophilus  Hoodi;  Arctomjrs 


SPE  i3o 

Hoodîi,  Sabine,  loc.  cit.;  Spertmophile  rayé,  Histoire  natu- 
relle, 46.*^  livraison.  Il  se  rapproche  beaucoup  du  souslik ,  mais 
est  encore  plus  petit ,  puisqu^l  n^a  que  sept  pouces  et  demi 
(anglois)  de  longueur;  sa-  queue  ayant  deux  pouces.  Le 
sommet  de  sa  tête  paroit  plus  déprimé  que  dans  le  sonslik, 
et  obscurément  marqué  de  petites  lignes  brunes  et  d'autres 
d'un  blanc  terne;  son  museau  est  pointu,  mais  beaucoup 
moins  que  celui  de  l'espèce  suivante;  %€S  joues  sont  saillantes 
et  couvertes,  comme  la  gorge,  de  poils  d'un  fauve  grisâtre; 
son  dos  est  marqué  de  bandes  alternatives  et  longitudinales 
d'un  brun  foncé  et  de  bandes  blanchâtres;  les  bandes  brunes 
sont  au  nombre  de  sept,  dont  une  moyenne  sur  Tépine  du 
dos  t  elles  stfnt  doubles  en  largeur  des  bandes  blanchâtres,  et 
chacune  d'elles  est  marquée  dans  son  milieu  d'une  série  de 
petites  taches  blanchâtres ,  placées  à  égale  distance  les  unes 
des  autres;  la  dernière  bande  de  chaque  côté  étant  néanmoins 
assez  peu  marquée.  Le  dessous  du  corps  et  le  bas  des  flancs 
sont  d'un  blanc  sale,  légèrement  teint  de  fauve.  La  queue 
est  marquée  de  trois  anneaux  peu  distincts ,  d'un  brun  marron , 
sur  un  fond  blanc  sale ,  et  cette  dernière  couleur  est  terminale. 

Le  Spermopbile  de  Richardson  :  Spermophilus  Richardsonii ; 
Arctomys  Kichardsonii,  Sabine,  loc»  cit.  Celui-ci  a  été  trouvé 
à  Carlston-house,  c'est-à-dire ,  à  i5o  milles  au  sud  de  Cum- 
berland-house,  lieu  qui  est  lui-même  à  35o  milles  au  sud- 
ouest  du  fort  d'York.  Sa  taille  est  de  onze  pouces  anglois,  et 
son  corps  est  comparativement  plus  mince  que  celui  du  sper- 
mopbile de  Franklin.  Sa  queue  est  aussi  plus  courte  que  celle 
de  cet  animal,  puisqu'elle  n'a  que  trois  pouces  en  y  compre^ 
nant  les  poils  qui  la  terminent.  Sa  face  est  étroite;  son  mu- 
seau pointu  et  conique;  sa  couleur  générale,  formée  par  les 
extrémités  des  poils,  est  fauve,  mais  la  base  de  ceux-ci  est 
brune.  Le  ventre  est  plus  clair  que  le  dos  et  tacheté  de  fer- 
rugineux; les  poils  de  la  queue  sont  longs,  marqués  alterna- 
tivement ,  depuis  leur  base ,  de  brun  et  de  noir ,  et  terminés 
par  du  fauve. 

Aces  espèces,  dont  nous  possédons  de  bonnes  descriptions 
sous  le  rapport  des  caractères  extérieurs,  et  d'excellentes 
figures,  M.  Lesson,  dans  son  Manuel  de  mammalogie,  a  cru 
devoir  joindre  deux  des  marmottes  ou  arctomys^  comprises, 


Ho  SPE 

par  M«  Harlan  dans  sa  Faune  américaine ,  et  un  animal  indi-' 
que  plutôt  que  décrit  par  M.  Rafînesque.  Quoique  nous  ne 
garantissions  pas  ce  rapprochement,  nous  ferons  connoitre 
ces  animaux  par  quelques  lignes. 

Le  Sfermofhile  de  Parry  (  Spermophilus  Parryi,  Richards.  > 
Harlan  y  Faun.  amer, ,  page  170;  Ground  squirrel  heam  )  a  le 
museau  conique  ;  les  oreilles  très- courtes;  la  queue  longue, 
et  noire  au  bout  ;  le  corps  tacheté  en  dessus  de  plaques 
noires  et  blanches,  conflueutes;  le  ventre  ferrugineux. 

Le  Sfermofhile  de  la  Louisiane  (  Spermophilus  ludovieianus; 
Aretomyi  ludoviciana^  Ord  et  Say;  Arctomys  missouriensis  j 
Warden;  Cjrnomis  socialis,  Rafinesque  ;  Prairie  dog,  Lewis 
et  Clark)  est  long  de  seize  pouces  anglois,  et  a  son  pelage 
d'un  brun- roussàtre  sale  et  paie,  entremêlé  de  poils  gris  et 
de  poils  noirs. 

Le  Sfermofhile  , GRIS ,  Spermophilus  griseus,  est  le  ,cynomis 
griseus  de  M.  Rafînesque.  Cette  espèce  n^est  connue  que  par 
la  phrase  caractéristique  que  lui  assigne  Fauteur  que  nous 
venons  de  citer,  et  diaprés  laquelle  elle  auroit  dix  pouces 
quatre  lignes  de  longueur  totale;  la  fourrure  grise  et  fine, 
et  les  ongles  fort  longs.  £lle  est  indiquée  comme  habitant  les 
plaines  du  Missouri.  (Desm.) 

SPERNIOLE.  (ErpéL)  Voyez  Sfermiole.  (H.  C.) 

SPERNUZZOLA.  (Orni^Ti.)  La  mésange  charbonnière,  parus 
major,  Linn. ,  est  ainsi  nommée  dans  Olina.  (  Ch.  D.  ) 

SPÎER WEN.  (  Orru'^Ti. }  C'est,  en  allemand ^  Tépervier  com- 
mun ,  falco  nisus ,  Linn.  (  Ch.  D.  ) 

SPEI  ou  BROCHET  DE  MER.  {Ichthyol.)  Voyez  SpHraèNB. 
(H.  C.) 

SPEYERT.  (OrmU.)  L'hirondelle  de  fenêtre  ,  hirundo  ur- 
hca,  est  ainsi  nommée  en  Autriche.  (Ch.  D.) 

SPHACELARIA.  {Bot.)  Genre  de  la  famille  des  algues  et 
de  la  division  des  algues  articulées,  établi  par  Lyngbye  sur 
les  caractères  suivans  ;  Frondct  cylindrique,  articulée,  j[*a- 
meuse,  distique;  graines  nues,  placées  aux  extrémités  des 
rameaux ,  lesquelles  sont  gonflées ,  de  couleur  noire  et 
ccunme  brûlées.  Rarement  on  observe  des  capsules  laté- 
rales. Ce  genre ,  qu'Agardh  n'avoit  point  admis  dans  son 
Species  algarum^  se  trouve  dans  ^on  Systema.  Il  a  été  adopté 


SPH  Hi 

par  M*  Bonnemaîson  et  par  Pries  ;  mais  ees  trois  botanistes 
ont  légèrement  modifié  l'expression  des  caractères  génériques. 
Pries  s'exprime  ainsi  :  Apothécium  s'ouvrant  aux  extrémités 
renflées  du  thallus  ;  sporidies  noires.  Nous  ajouterons  avec  M. 
Bonnemaison  :  Pronde  olivâtre ^  coriace,  flexible,  veinée  et 
surcomposée» 

Agardh  donne  la  description  de  treize  espèces  de  ce  genre , 
toutes^  marines ,  dont  voici  la  courte  description  de  plusieurs 
d'entre  elles. 

1.  Le  Sphacelaria  très -petit;  5p.  minuta,  Agardh ,  SjytUp 
page  164.  Filamens  très- simples ,  droits.  Cette  espèce  a  été 
découverte  par  M.  Gaudichaud  aux  îles  Sandwich ,  sur  les 
rochers  ,  qu'elle  couvre  et  rend  brillans. 

2.  Le  Sfh.  en  plume:  5p.  ftnnata,  Lyngb.;  Sjih.  drrkota^ 
Agardh;  Conferva  pennata,  Dillen.,  pi.  86.  Ses  filamens  sont 
très-rameux,  très -fins,  striés,  à  rameaux  alternes,  presque 
ailés,  à  articulations  d'une  longueur  et  d'un  diamètre  égaux. 
Cette  plante ,  commune  dans  toutes  les  mers  d'Europe  et  dans 
l'océan  Atlantique ,  offre  beaucoup  de  variétés* 

3.  Le  Sfh.  fougèee  :  Sp*filicina,  Agardh;  SphaceU  distiehaf 
Lyngb. ,  TerU,  Ti^d.,  pi.  3i  ;  Ceramimm fiUcinum ,  Gratel.,  Joum» 
de  méd.,  4,  page  33.  Filamens  plusieurs  fois  ailés  de  suite  ,^ 
k  divisions  principales  et  secondaires ,  alternes ,  subulées  ;  ar* 
f iculations  égales  à  leur  diamètre  et  marquées  de  deux  stries. 
Cette  espèce  se  trouve  dans  la  mer  Méditerranée  et  dans 
l'Océan,  vers  Cadix. 

Ce  genre  comprend  encore  une  plante  très- connue  de» 
botanistes ,  le  conferva  scoparia ,  Linn. ,  .ou  sphacelaria  scopa^ 
ria  d' Agardh.  Plante  décrite  à  notre  article  Ceramium  ,  n.*  4,  et 
qui  nous  conduit  à  faire  connoitre  les  nouveaux  genres  établis 
par  M.  Bory  de  Saint -Vincent  aux  dépens  du  Sphaeelana* 

M.  Bory  de  Saint- Vincent  partage  le  sphacelaria  en  trois 
genres  ;  savoir  :  ^  , 

1.**  Xe  S^hcLcelariay  constitué  ainsi  :  Pilamens  cylindriques, 
articulés  par  sections  transversales  ;  chaque  article  marqué 
par  une  bande  ou  zone  transversale  de  matière  verte ,  colo* 
rante  ;  fructification  aux  extrémités  des  rameaux  légèrement 
renflée. 

3.**  Le  Lyngbyella  diffère  du  genre  précédent  par  le  fs^ 


14»  '  SPH 

cies  de  la  matière  colorante,  disposée  ordinairement  deux 
a  deux  ou  jusqu^à  quatre  dans  chaque  article  et  dans  le  sens 
longitudinal  de  Tarticle.  Les  Sphacelaria  disticha^  Lyngb.,  et 
scoparia^  Lyngb.,  rentrent  dans  ce  genre.  La  dernière  espèce 
est  le  conftrva  scoparia,  Linn. ,  et  des  anciens  auteurs  elle  a 
été  placée  jusqu'à  Lyngbye  dans  le  ceramium, 

S."*  Delisella,  Dans  ce  genre  les  fîlamenssont  cylindriques, 
articulés  par  section,  ayant  leurs  entrenœuds  marqués  de 
deux  taches  longitudinales,  de  matière  colorante  bien  dis- 
tincte, et  produisant  extérieurement  des  capsules  opaques, 
ovoïdes,  subpédicellées,  sans  involuere,  et  enveloppées  d'une 
membrane  qui  les  fait  paroi tre  comme  entourées  d'un  anneau 
diaphane.  Ce  genre  comprend  les  sphacelaria pennata  et  Vhut' 
chinsia  stricta,  Lyngbye,  ou  sph.  vittata^  Bory.  La  première 
de  ces  espèces  est  le  conferv a  pennata. ,  Dillw» ,  et  le  cera^ 
mium  cirrhosum ,  Agardh. 

Le  sphacelaria  de  Lyngbye  contenoit  huit  espèces,  main- 
tenant réduit  à  cinq  par  l'établissement  des  genres  ci- dessus. 
Les  espèces  restantes  demandent  elles-mêmes  un  nouvel  exa- 
men ,  et  il  est  probable  qu'alors  elles  éprouveront  encore 
quelque  changement.  Nous  ne  ferons  que  citer  les  deux  sui- 
vantes :  1.^  le  sphacelaria  cœspitula^  Lyngb.,  ou  conferva  oli" 
vacea,  Dillw.  ;  2.°  le sph.fasca ,  Lyngb. ,  ou  conftrva fusca ,  Roth, 
et  hutchinsia  fusca ^  Agardh. 

Toutes  les  espèces  des  divers  genres  que  nous  venons  de 
citer  sont  marines  ;  elles  ont  le  port  -des  ceramium  et  des 
conferva^eiht  font  remarquer  le  plus  souvent  par  leur  élégance. 

C'est  près  du  sphacelaria  que  M.  Bonnemaison  place  un 
nouveau  genre,  qu'il  dédie  à  M.  Grateloup,  naturaliste  ins- 
truit de  Bordeaux.  Le  Grateloupia ,  fondé  sur  le  conftrva  ar- 
bascula  y  Dillw. ,  est  caractérisé  par  sa  fronde  ronde,  surcom- 
posée, réticulée,  sillonnée,  presque  continue  dans  le  bas, 
unîloculée  dans  les  rameaux,  et  ses  élytres  de  deux  sortes  : 
les  uns  membraneux,  consistans,  colorés,  ovales,  obronds, 
donnant  issue  aux  séminales  par  une  ouverture  circulaire , 
terminale;  les  autres,  presque  mucilagineuses ,  diaphanes , 
oblongues,  plus  ou  moins  aiguës,  renferment  des  séminulea 
disposées  dans  une  série  double  ou  triple ,  et  qui  se  séparent 
par  la  rupture  de  leur  enveloppe. 


SPH  145 

M*  Bonnemaison  ramène  à  ce  genre  quelques  espèces  ma- 
rines,  dont  le  port  est  agréable;  la  couleur,  le  pourpre 
foncé;  la  consistance,  coriace  ou  cartilagineuse.  L'espèce 
qu'il  cite  est  le  calUthamnium  arbuscula ,  Lyngbye ,  et  Vhut" 
chinsia  arbuscula  d'Agardb.  (Lem.)  * 

SPHACELLUS.  (BoL)  C.  Bauhin  soupçonne  que  cette  plante 
de  Théophraste  est  la  sauge  officinale.  Ce  nom  a  été  aussi  cité 
par  Dodoëns  pour  le  scordium  ,  Uucrium  scordium;  et  par 
d'autres,  suivant  C.  fiaubin,  pour  le  salvia  glutinosa,  (J.) 

SPH^NOCARPUS.  (  Bot.  )  Voyez  Manquer.  (  Poia.  ) 
»    SPHiENOCLEA.  (Soi.)  Ce  genre  de  Gœrtner  est  le  Pon^ 
gati  duj  Malabar,  nommé  par  nous  Pongatium,  genre  non 
encore  rapporté  à  une  famille.  (J.) 

SPHiENOPLEA.  (Boà.)  C'est  à  tort  que  Curt  Sprengel  dé- 
signe ainsi  le  sphœropUa  d'Agardb.  (Lem.) 

SPHiERA.  (  Foês.  )  Dans  son  ouvrage  sur  les  coquilles^os» 
siles  de  l'Angleterre,  M.  Sowerby  a  donné  ce  nom  générique 
à  des  coquilles  bivalves,  épaisses,  globuleuses,  à  oreilles,  et 
qui  n'ont  qu'une  grande  dent  cardinale ,  éloignée  du^sommet. 
Il  paroit  que  de  ce  genre  on  n'a  trouvé  qu'une  seule  valve, 
qui  est  couverte  de  Sillons  concentriques  et  rugueux ,  et  à 
laquelle  M.  Sowerby  a  donné  le  nom  de  sphœra  corrugaia. 
Longueur,  plus  de  trois  pouces.  Largeur,  égale  à  la  longueur. 
Fossile  du  sable  ferrugineux  de  File  de  Wight  en  Angleterre* 
(Mm.  coneh.f  tome  4,  page  4^ ,  tab.  335.)  (De  F.)  ^ 

SPHiERANTHUS.  (Bot.)  Voyez  Sphérante.  (Lem.) 

SPHiERI.  (  BoU  )  Nom  arabe  d'une  julienne  ,  hesperis  acris 
de  Forskal ,  laquelle ,  malgré  sa  saveur  acre ,  est  mangée  avec 
plaisir  par  les  chameaux.  I^.  Delile  la  nomme  sefeyry  et  med-- 
dad.  (J.) 

SPHuERIA.  (Bot.)  Genre  de  plantes  cryptogames,  de  1» 
famille  des  hypoxyloss  de  M.  De  Candoll€,  et  de  celle  des  cham- 
pignons, selon  Persoon ,  Pries  et  la  plupart  des  botanistes, 
qui  cependant  en  font  dans  cette  famille  le  type  d'une  divi- 
«ion  distincte,  désignée  par  les  noms  de  sphcBriœj  sphceriacà, 
jcylomici,  PYRiÊNOMVcèTEs.  (Voyez  ce  mot.) 
-  Le  sphœriA  est  essentiellement  caractérisé  par  sa  fructifi- 
cation ,  qui  consiste  eu  de  petits  périthéciums  solitaires  ou 
agglomérés,  libres  ou  contenus  dans  une  base  ou  stroma ,  crus- 


J44  SPH 

lacés ,  arrondis  ou  sphëriques  (  d'où  vient  au  genre  son  nom  )  9 
8*ouvrant  au  sommet  par  un  orifice  et  souvent  alongës  en  forqie 
de  col  ou  de  petit  goulot  ou  ostiole.  Ces  përithéciums,  qu'on 
a  nommés  encore  sphérules,  réceptacles,  conceptacles ,  pé- 
ridiums,  sont*uniloculaires,  et  contiennent  une  matière  d'a- 
bord concrète,  qui  s'amollit  ensuite,  devient  gélatineuse  et 
sort  par  l'ouverture ,  tantôt  à  l'état  liquide,  tantôt ,  quoique 
rarement ,  sous  forme  de  petits  cordons  entortillés.  Au  milieu 
de  cette  gelée  se  trouvent  entremêlées  avee  d«s  paraphysesou 
filfimens  articulés ,  desthèques  ou  ascidies  qui  contiennent  des 
sporidies  ou  séminules;  celles-ci  sont  ordinairement  annelées 
et  diversement  disposées,  soit  éparses,  soit  en  séries. 

Ces  périthéciums  sont  engagés  dans  une  base  essentielle- 
ment libre,  d'où  naissent  deux  grandes  divisions  dans  le 
genre  ;  divisions  qu'on  seroit  porté  k  regarder  comme  deux 
genres ,  si  elles  ne  se  trouvoient  liées  par  de  nombreux  pas- 
sages. 

Dans  les  espèces  dont  les  périthéciums  sont  engagés  dans 
une  base  ou  stroma:,  celui-ci,  nommé  réceptacle  ou  concep- 
tacle  par  quelques  auteurs ,  est  tantôt  charnu ,  coriace  et 
fibreux;  il  s'élève  en  petites  massues,  ou  en  petits  rameaux , 
ou  en  petites  tiges  ;  d'autres  fois  il  forme  des  cupules ,  des  dis- 
ques, des  plaques,  des  croûtes  ou  concrétions , ou  une  simple 
pellicule.  Les  périthéciums  sont  situés  dans  son  intérieur , 
mais  près  de  la  surface,  qu'ils  percent  à  leur  maturité  pour 
laisser  échapper  les  graines.  Ils  sont  tantôt  solitaires,  tantôt 
réunis  par  groupes  irrégulièrement  disposés  en  cercles.  Le 
stroma  est  ordinairement  enchâssé  immédiatement  sur  la  plante 
dont  il  est  parasite,  tantôt  sur  la  terre.  Il  est  lui-même  con- 
tenu quelquefois  dans  une  autre  enveloppe  propre,  queFries 
désigne  par  conceptacle. 

Dans  les  espèces  privées  de  stroma  ou  les  espèces  simples, 
les  périthéciums  sont  enfoncés  et  engagés  dans  les  parties  des 
plantes  mortes  ou  vivantes  sur  lesquelles  ils  croissent  :  ils  sont 
d'abord  recouverts  par  Tépiderme,  puis  ils  se  font  un  pas- 
sage en  le  perçant,  et  viennent  saillir  à  la  surface ,  en  formant 
de  petites  proéminences  ou  de  petits  tubercules  ou  agglomé- 
rations qui  imitent  quelquefois  des  graines  éparses  ou  des^ 
amas  d'œu£s  d'insectes*  Ces  périthéciums  sont  alors  ou  irré* 


SPH  u^ 

gulièrettténf  disposés  oti  placés  en  cercles  autour  d*un  centre 
commun. 

Les  sphseria  offrent  souvent  à  leur  surface  une  poussière 
grise,  qui  les  couvre  comme  un  voile  et  qui  disparoft  bientôt* 
Quelques  auteurs  ont  cru  y  voir  un  organe  fécondateur^ 
c'est- à-* dire  une  poussière  analogue  au  pollen;  mais  il  est 
plus  convenable  de  penser  que  c'est  un  organe  protecteur 
de  la  plante  en  son  jeune  âge.  Pries  le  désigne  par  voile. 

Les  sphsria  sont  généralement  de  très-petites  plantes  qu'on 
ne' peut  bien  étudier  qu'à  l'aide  de  la  loupe;  les  espèces  mu« 
nies  d'un  stroma  en  forme  de  tige  ou  de  croûte,  sont  les  plus 
grandes.  Un  très -petit  nombre  des  espèces  croit  à  terre; 
toutes  les  autres  croissent  sur  les  végétaux  vivans  ou  morts, 
enchâssées  dans  le  bois,  ou  Fécorce,  ou  le  parenchyme  des 
plantes  ligneuses  ou  herbacées.  On  en  rencontre  aussi  sur  les 
vieux  champignons  ;  enfin ,  il  en  est  qui  croissent  sur  les  ca<» 
davres  des  insectes ,  des  chenilles ,  des  larves  d'insectes ,  etc.  On 
les  trouve  dans  presque  toutes  les  saisons,  mais  rarement  ea 
été.  Les  sphaeria  offrent  généralement  la  couleur  noire,  ce- 
pendant il  en  est  de  rouges,  de  jaunes,  de  blancs  ;  dans  leur 
jeunesse  leur  couleur  est  moins  foncée;  leurs  périthéciums 
sont  presque  toujours  bruns  ou  noirs ,  et  ils  offrent  dans  le 
développement  du  prolongement  de  leur  ouverture  ou  ostiole 
des  caractères  nombreux  propres  à  caractériser  souvent  les 
espèces. 

Le  genre  Sphœria  est  peut-être  à  présent  le  genre  de  plantes 
le  plus  nombreux  en  espèces;  celles-ci  peuvent  s'élever  à  six 
cents  ,  et  leur  nombre  nous  conduit  à  consacrer  quelques 
lignes  à  l'histoire  du  genre. 

Michéli  paroft  être  le  premier  auteur  qui  ait  fait  connoitre 
des  espèces  de  sphceria  :  elles  étoient  ses  lichen  agaricus ,  9e$ 
ceratospermum  ^  etc.  Linnœus  n'en  a  connu  qu'un  petit  nombre 
et  les  plaça  dans  ses  genres  Clat^aria ,  Peziza,  Lyeoperdon  et 
Mucor,  en  quoi  il  a  été  suivi  pendant  long-temps.  Mais  Haller 
est  le  vrai  fondateur  du  Sphœria,  puisque  sous  ce  nom  ^  dérivé 
d'un  nom  grec  employé  par  Théophraste  pour  désigner  des 
plantes  de  forme  sphérique,  il  en  a  décrit  un  assez  grand  nom- 
bre d'espèces  qui  en  sont  restées  les  types*  Weber,  Tode^ 
Hoffmann  9  reconnurent  le  $phœria^  l'augmentèrent  encore,  et 
60.  jo 


146  SPH 

y  établirent  des  divisions  pour  en  faciliter  Tétude;  mais  ils  y 
comprirent  des  plantes  qui  depuis  en  ont  été  retirées  comme 
propres  à  d'autres  genres.  Le  sphceria  paroi t  dans  Bulliard 
sous  les  noms  d*hypoxylons  ou  d'hypoxylées,  donnés  à  la  fa- 
mille dont  le  sphœria  est  le  type.  M.  Persoon ,  en  conservant 
le  nom  de,  sphœria,  est  le  premier  qui  en  ait  décrit  toutes 
les  espèces  connues  jusqu'à  lui,  en  1801 ,  époque  de  la  publi- 
cation de  son  Synopsis  fungorum.  Le  genre  Sphœria  s^ y  présente 
4vec  le  n<unbre  de  cent  quatre-vingt-quatre  espèces,  qui, 
quoique  considérable,  étoit  bien  au-dessous  de  la  réalité, 
comme  des  travaux  plus  récens  l'ont  prouvé.  En  effet ,  lea 
observations  et  les  recherches  multipliées  des  naturalistes ,  et 
particulièrement  de  Pries,  en  portoient  le  nombre  à  cinq  cent 
cii^quante,  en  1822,  et  depuis  lors,  dans  une  description  don-t 
liée  par  M.  Scfaweinitz  des  espèces  de  sphœria  de  l'Amérique  sep- 
tçntrionale ,  dont  le  nombre  est  de  trois  cent  trente ,  il  s'en 
trouve  vingt  nouvelles.  Quelques  autres  ont  été  décrites  en- 
core par  Gréville,  Fée,  etc.,  et  l'on  peut  dire  que  le  genre 
Sphœria  comprend  environ  six  cents  espèces,  et  qu'il  se  place 
ainsi  au  rang  des  genres  de  plantes  qui  en  comprennent  le 
plus.  On  doit  faire  observer  cependant  que  Curt  Sprengel , 
dans  le  4.^  volume  de  son  S^stema  vegetabiUum ,  qui  vient  de 
paroitre,  et  daté  de  1827,  porte  le  nombre  des  espèces  de 
sphœria  à  trois  cent  soixante. 

Le  genre  Sphœria  a  éprouvé  des  modifications  et  des  épu- 
rations dans  la  classification   de  ses  espèces  ;   c'est   ce  qui 
devoit  avoir  lieu  à  mesure  qu'il  s'augmentoit.  Tode,  que 
nous  citerons  le  premier,  le  divisoit  en  quatre,  savoir:  i.^ 
les  espèces  cirrhifères  ,  celles  dont  la  partie  mucilagineuse 
sortoit  en  petits  prolongemens  tordus  en  spirales,  dont  de- 
puis on  a  fait  le  genre  Oytispora  (voyez  SfBMKOBEHA) -,  2."  les 
e&pèces  globuleuses,  qui  constituent  le  genre  Sphœronema; 
$•"  les  espèces  velues  ou  VH^pocrea,  Fries;  4.*'  les  espèces 
pulvérulentes  et  stylifères,  ou  le  vrai  Sphœria  des  modernes. 
M.  Persoon  établit  les  caractères  des  àuit  sections  qui  par- 
tagent son  Spiuevia  d'après  la  position  des  périthéciums.  La 
prtmièrt  seeiiwi  comprend  les  espèces  caulescentes  en  forme 
de  massue,  munies  d'un  tronc  (/i^por^io/i,  Juss.;  xy/aria,  Hill., 
Schraok  }  \  te  déMxiiau  stetion  comprend  les  sphsina  à  récep- 


SPH  »4r 

%ACÏe  ovale  ^  pf  esqui^  rond  ou  épars  ;  dans  son  pourtour  sont 
les  périthéciums  {sphœriœ  perisphcericœ).  La  troisième  section 
renferme  les  sphseria  déforme  variable^  étalée»  orbiculaire 
ou  ronde»  à  périthéeiuma  épars ,  horizontaux,  enfoncés  dans 
une  base  charnue»  k  ouvertures  éparses,  le  plus  souvent  un 
peu  saillantes,  papillifbrmes  ou  semblables  à  de  petites  épines 
{Sph*  camposUœ)»  Dans  la  quatriime  section  on  trouve  des  es- 
pèces étalées»  à périthéeiums  horizontaux,  marginau^c ,  d'abord 
solitaires»  puis  confluens,  point  unis  k  un  stroma  manifeste^ 
quelques-uns  écartés  ^  mais  Hunis  par  une  espèce  de  croûte 
{Sph^  monostichœ)*  La  cinquième  section  offre  les  espèces  chea 
lesqtieUes  les  pérltbéciums  sont  agglomérés  en  touffes»  de 
figure  déterminée  par  une  sorte  de  réceptacle  en  forme  de 
croûte ,  conique ,  et  dont  les  ouvertures  sont  dirigées  vers  le 
centre  {Sph^  puêlulatasy  seu  tuherùUlatm),  Dans  la  sixième  seelion 
les  périthéciums  sont  disposés  en  forme  de  cercles,  nus^ 
couchés,  nichés  sur  l'épiderme,  à  ouvertures  rapprochées  et 
qui  se  déchirent  {Sph,  êircinatûc)*  La  septième  section  offre  les 
espèces  à  périthéeiums  libres,  fixés  sur  un  réceptacle;  elles 
forment  de  petits  groupés  arrondis  et  qui  se  crèvent  pour 
laisser  dégager  les  périthéciums  {Sph*  cccspitosdc)*  Dans  la  hui* 
tième  stetion  Ton  trouve  les  sphseria  dont  les  périthéciums  ou 
sphérules  sont  libres,  solitaires  et  entièrement  privés  de  ré* 
ceptacles  {Sph*  simpUees).  Ce  sont  les  plus  nombreuses  i  chacune 
de  ces  sections  offre  des  sous -divisions  diversement  fondées , 
tantôt  sur  la  nature  des  réceptacles,  tant6t  sur  la  forme  et  la 
manière  d^étre  des  périthéciums»  Plusieurs^  de  ces  sections 
comprennent  des  espèces  astomes,  c'est-^à-dire  dont  les  pé- 
rithéciums sont  privés  d'une  ouverture  manifeste^  Cette  divi- 
sion du  genre  Sphœria  par  M*  Persoon  a  été  suivie  long-temps 
par  les  botanistes  :  quelques-uns  y  ont  apporté  queltjues  légers 
changemens»  par  exemple  M*  De  Candolle  a  réduit  les  sec- 
tions à  quatre)  mais  bientôt  la  nécessité  d'établir  dans  ce 
genre,  devenu  très- nombreux  en  espèces»  une  réforme  né-* 
cessaire  »  une  classification  s^est  fait  sentiré  Pries ,  le  pre-* 
mier»  en  a  fait  une  étude  spéciale»  et  dans  ses  Observation» 
mjcologiques  »  publiées  en  1818»  on  Voit  plusieurs  genres 
nouveaux  établis  sur  des  Sphœria,  genres  que  Fauteur  n'a  paS 
tous  conservés  depuis*  Enfin  ^  le  Sphœria  paroît  ^  dans  son 


>48  SPH 

Système  mycologique,  dans  toute  son  -étendue  ;  les  espèces  f 
sont  groupées  d'après  leur  végétation  plus  ou  moins  dévelop- 
pée ou  libre;  la  situation  des  périthécium's  -et  la  manière 
d'être  des  amas  séminulifères  contenus  dans  ces  derniers  f 
de  nombreuses  divisions  établissent,  des  facilités  pour  dé^ 
terminer  ces  espèces;  peut-être  cependant  doit- on  repro- 
cher à  Fauteur  d'avoir  été  trop  minutieux  sur  ce  point. 
Pries  revient  sur  son  travail  dans  son  S^$tema  orbis  végéta^ 
hiUs,  où  Ton  voit  le  genre  5p7iafrta  partagé  en  plusieurs  autres , 
qui  ne  sont  que  des  divisions  introduites  précédemment  par 
lui-même* 

On  conçoit  que  pour  un  genre  comme  le  Sphceria^  aussi 
nombreux  en  espèces  difficiles  à  déterminer ,  qu'on  ne-  peut 
suivre  dans  leur  développement,  et  qui  se  prêtent  à  tous  les 
passages  possibles;  on.  conçoit  combien  il  est  aisé  de  créer 
des  genres  nouveaux,  de  transporter  des  espèces  d'un  genre 
dans  un  autre,  et  de  leur  faire  subir  des  transpositions conti* 
nuelles  qui  rendent  pénible  leur  étude.  Nous  ne  ferons  que 
citer  pour  exemple  les  genres  suivans  :  Valsa,  Adans.  ;  Hy^ 
poxylon,  Adans.;  H^poxylon^  Bull.;  Sphœronemaj  Fr.;  Cory^ 
nelUif  Fr. ;  Cryptosphœria ^  Grev.,  ou  Çytnpora^  Fr.;  Cornant 
giiim,  Amphitrichum  f  Dothidea^  Gibbera  ou  Meliola,  Strigula^ 
Hypoorea,  Phoma,  Tympanis^  TricTiia,  Thamnomyces,  Cordylia, 
Podosphœra,  Nasmaspora,  Tremela,  Trichodermay  Leptoêtroma, 
Hysteriuiriy  Poronia,  Septaria,  Ostropa,  Ljrcogala  ^  Selerotium , 
Dematium,  Aetidium,  Anlennaria,  ChœnocarpuSf  Ceratosloma, 
JLophium,  Cocophleum,  Exosporium ,  Veiruearia ,  Variolaria, 
Endocarpon,  Spiloma,  Çyphelium,  Lecidea^  etc.  :  liste  encore» 
abrégée,  qui  présente  des  genres  les  uns  connus  depuis  long^ 
temps,  les  autres  de  nouvelle  création,  et  qui  appartiennent 
non-seulement  à  des  divisions  distinctes  de  la  famille  des  cham- 
pignons ,  mais  encore  à  des  familles  différentes.  (Voyez  Praé- 

IfOMYCèXES.) 

Les  espèces  suivantes,  données  pour  exemples,  sont  pré- 
sentées d'après  Fries ,  Système  mycologique  ^  tome  2 ,  pagç 

319. 


SPH  149 

A.  Espèces  composées. 

Section  I.  Périihéciumspresiiue  dwergens^  iogés  au  pour^ 
tour  du  stroma  (  ou  de  la  basé)  y  à  osUoles  égaux  y  point 
alongésj  en  forme  de  cou*  (SpHiSBiiE  perisphjerije.  ) 

i/' Tribu.  Espèces  en  forme  de  massue  simple  ou  ra- 
meuse, et  stipitées;  périfhéciums  d'abord  enfoncés ^ 
puis  saillans.  (^Cordiceps,  Fries,  Obs.  myc.) 

î/^  Série,  Espèces  nues,  à  péri  théciums  membraneux,  pâles  et 
places  sur  une  couche  propre ,  qui  recouvre  cette  espèce 

'  de  massue  stîpitée  ,  mais  distincte  du  stipe  ;  amas  sëmi- 
nifére,  alongé,  filiforme,  pellucide,  à  sporidies  bisériales. 

{By^ocrea.) 

-  1 .  Le  Spharja  militaire  :  Sphœria  milUaris ,  Pers. ,  Obs*  myc. , 
N  a ,  pi.  2  ,  Gg.  3  ;  Nées ,  SysL,  fig.  3o5  ;  Sow. ,  EngL Bot.,  pi.  6o ; 
ÇlAvariamilitaris^  Vaill.,  Far.^  pi.  7,  fig.  94;  Linn.,  FUDan*, 
pi.  657  ;  Clavaria  granulosa  ,  Bull. ,  Champ. ,  pi.  496  ,  fig.  1  ; 
pi.. 3,  ûg,  j ,  du  cahier  n.°  39  de  Tatlas  de  ce  Dictionnaire* 
Espèce  charnue ,  d'une  couleur  orangée ,  en  forme  de  massue 
tuberculeuse,  avec  un  stipe  égal.  Quelquefois  sa  massue  est 
divisée. eu  plusieurs  branches.  Elle  se  trouve  constamment  sur 
le&  cadavres  des  larves  des  insectes,  tantôt  solitaires,  tantôt 
en  toufie.  Elle  a  deux  pouces  environ  de  hauteur  ;  son  stipe 
est  d'une  couleur  plus  pâle  et  tenace.  On  Fa  trouvée  en  £y- 
rope  et  en  Amérique ,  dans  les  bois ,  cachée  dans  la  mousse 
et  sous  les  écorces.  Une  de  ses  variétés  présente  une  tête  pres- 
que globuleuse  et  un  stipe  grêle  fort  long. 

2.  Le  SpHifi&iA  LANQCE-DE-sBRPENT  :  Sphœria  ophiogloisoidet , 
Pers.;  Pries,  Sjst.  mycoL^  a,  p.  324;  Clavaria radieosa^  Bull., 
Champ»,  pi.  440,  fig.  2;  Sphasria,  Dec,  FI.  fr«,  a,  p.  s83« 
Charnu,  en  forme  de  massue,  d'un  roux  noirâtre;  stipe  ra- 
dicant,  d'un  noir  olivâtre.  Cette  espèce  est  voisine  de  la  pré- 
cédente, et  se  rencontre,  dans  les  mêmes  circonstances,  dans 
les  bois ,  parmi  les  feuilles  mortes,  etc.  Sa  massue  a  un  demi- 
pouce  de  longueur  ;  elle  est  souvent  creuse  et  )aune  comme 
le  stipe.  Ce  dernier  est  fort  grêle  et  se  divise  à  sa  base  en 
longues  racines  flexueuses. 


a5o  SPH 

s,'  Série.  Espèces  offrant  un  voile  givreux  fugace,  Stroma  con- 
fluent et  contigu  au  stipe,  le  plus  souvent  stérile  à  son 
sommet.  Pérhhéciums  noirs  y  placés  sur  le  stroma  lui-même. 
Amas  séminifères  linéaires ,  en  massue  ;  sporidies  cloison* 
nées.  {H^poxylon») 

3.  Le  SpHiERiA  DiGixé  :  Sphœria  digitata  ylEAhvYi.'y  Fers.,  Obs, 
tnyc. ,  2,  pi.  2,  fig.  1  —'6;  FU  Dan,,  pi.  i5o6  ;  Clavaria  di- 
gitata,  linn. ;  Bull.,  Champ.,  pl«  220;  Clavaria  hypoxylon , 
Schaeff.,  pi.  266.  Charnu,  subéreux,  en  touffe,  en  forme  de 
petite  massue  cylindrique ,  d'un  noir  roussàtre ,  à  sommet 
pointu  et  stérile  ;  stipes  glabres.  Cette  espèce  se  rencontre  en 
touffe ,  sur  les  planches  de  bois  et  sur  le  bois  de  charpente 
exposé  à  Thumidité,  dans  les  jardins,  etc.  Elle  forme  des  touffes 
de  plusieurs  individus  réunis  par  la  base  de  leur  stipe,  et 
qui  divergent  ensuite  comme  des  doigts,  La  substance  interne 
est  blanch.e ,  avec  une  moelle  centrale  simple.  Les  péri  thé- 
ciums  sont  plongés  dans  la  substance.  Dans  sa  jeunesse,  cette 
espèce  est  couverte  d'un  voile  blanchâtre  à  peine  pulvéru- 
lent, qui  brunit  bientôt. 

•  4«  Le  SphvEria  hypoxylon  :  Sph.  hypoxylon,  Ehrh.,  Fers., 
Sowerb. ,  Engl,  boL  ,  pi.  55  ;  Pries,  Syst,  mycoL,  2  ,  p.  ^27  | 
Sphœria  corv»i/la,.  Dec,  FL  fr. ;  Clavaria  hypoxylon^  Linn., 
Bull.,  Champ.;  pi.  ido  ;  Fungus ,  Mich..,  Gen,,  tab.  35,  fîg.  i. 
Subéreux,  simple  ou  rameux ,  comprimé,  d'abord  blanc  , 
pulvérulent ,  puis  nu  et  noir  ;  stipe  velu.  Cette  espèce  croît 
en  groupe  sur  les  vieux  troncs  d'arbres  et  se  trouve  presque 
dans  tous  les  pays.  Elle  est  tçnace.  Son  stipe,  ferme,  droit, 
porte  une  petitç  massue  courte.  11  est  couvert  d'un  velouté 
noir,  puis  fauve,  et  qui  finit  par  tomber.  La  massue  est 
blanche,  pulvérulente  dans  sa  jeunesse,  ensuite  elle  devient 
raboteuse  par  l'effet  des  périlhéciums ,  qui  font  saillie.  Son 
sommet  est  stérile, 

2.'  TniBu.  Espèces  libres,  marginées  en  forme  de  cu-r 
pule  ouverte ,  sessiles  ou  stlpitées,  Périthéciums 
ovales  j  placés  dans  le  milieu  du  disque  de  la  cupule* 
(5/?^,  poronia.) 

5,  Le  SpHiSRiA  PONCTUÉ  :  Sph,  poronia^  Fers,,  I^ées,  «S/sû, 


SPH  i5i 

fig.  3 1 3  ;  Sph*  punetala ,  Sowerb. ,  ËngL  hol. ,  pi.  $4  ;  Dec. , 
Pries,  SfsL  mycoL ,  2  ,  page  SSo  ;  Peziza punctata ,  Linn. ,  F/or* 
Dan,,  pi.  288;  Bull.,  Champ.,  pi.  255.  (Voyez  pi.  3,  fig.  2, 
cahier  n.""  39  de  Tatlas  de  ce  Dictionnaire.)  Stipilé,  turbiné, 
à  disque  tronqué,  blanc,  ponctué  de  noir,  noirâtre  en  de- 
hors. Il  croit  en  groupe  de  plusieurs  indiridus.  Il  est  charnu , 
coriace,  élevé  de  six  k  dou«e  lignes,  d'une  substance  Manche 
à  rintérieur,  mais  à  l'extérieur  d'un  noir  fuligineux,  ainsi 
que  le  stipe.  On  trouve  cette  espèce  sur  le  crotin  Je  cheval, 
dé  l'âne,  de  Téiéphant,  et  plus  rarement  sur  les  bouses  des 
vaches. 

3/  Tribu.  Espèces  sessiles,  convexes  ou  presque  hémi- 
sphériques^ sans  rebord^  à  përilhéciums  stfués  au 
pourtour  du  champignon.  (^Sph.  pulvinatœ.) 

i/*^  Série.  Espèces  nues ,  sans  voile.  Périthéciums  membraneux; 
sporidies  simples  ;  contexture  fibreuse ,  cb&rnue.  (H^^pocr^.) 

6.  Le  SpHiERiA  ROUX  :  Sphœria  rufa ,  Peri. ,  MyeoL  ;  Pries , 
Sy&t, ,  loc,  cit,^  page  33 1 .  Charnu  ,  convexe,  irrégulier ,  roux, 
blanchMre  àPintérieur;  ouverture  proéminente.  Cette  espèce 
croît  sur  le  bois  et  les  rameaux  du  hêtre ,  du  chêne ,  de 
l'aune,  des  pins,  des  ronces,  en  Europe;  et  des  tulipiers, 
dans  rAmérique  boréale.  Elle  se  rapproche  beaucoup  du 
Sp,  gelatinosa,  pries,  qui  lui-même  est  extrêmement  poly- 
morphe. L'espèce  qui  nous  occupe  a  les  périthéciums  moins 
proéminens  et  plus  obscurs  par  sa  couleur  rousse  remarquable  ; 
>a  forme  non  -  seulement  est  irrégulière,  mais  sa  surface 
devient  raboteuse  et  inégale. 

2.'  Série.  Espèces  ayant  un  voile  pulvérulent,  un  peu  en- 
foncé, fugace.  Périthéciums  noirs;  sporidies  cloisonnées, 
s'échappant  sous  forme  d'une  poussière  noire.  (  H^po:r^/oJi.) 

7.  Le  Spharia  coNceNTRiQus  :  Spharia  cùncentrica ,  Boit., 
Pers.  ;  Sphœria  fraxinta ,  Sowerb. ,  EftgL  hot,,  pi.  1 60  j  Sph, 
tunicata,  Tode,  Fung,  MeohL  ,  2  ,  pi.  17  ,  fig*  i3o  ;  Lycoperdon 
atrum  ,  Schaeff.,  pi.  329  ;  Kognons  des  arbres,  Paulet, Trait,  des 
champ.,  1 ,  page  565,  Globuleux,  mais  difforme,  d'un  noir 


J5a  SPH 

^      ■ 

brun ,  marqué  en  son  intérieur  de  couches  concentriques ,  zo- 
nées.  Périthéciums  oblongs  ou  un  peu  lancéolés,  enfoncés  à  la 
surface  et  tout  autour  du  champignon.  Cette  espèce  n^est  pas 
rare  sur  les  arbres  en  Europe.  On  l'indique  aussi  en  Asie, 
en  Amérique  et  dans  les  îles  de  la  mer  Paciûque.  Nous  Tob- 
servons  sur  le  frêne,  Térable ,  le  bouleau,  Faune,  le  noi* 
s^ier ,  le  saule  ^  etc.  Elle  a  la  grosseur  d'une  noix.  Dans  sa 
jeunesse  elle  est  turbinée ,  rubigineuse,  givreuse,  lisse; 
mais  en  grandissant  elle  devient  globuleuse  ou  hémisphérique, 
rugueuse,  inégale  et  son  écorce  extérieure,  endurcie,  tombe* 
Les  couches  qui  la  forment  sont  celluleuses ,  d'un  noir  céti-* 
dré  ;  par  la  pluie  elles  deviennent  très -molles  et  s*aggluti* 
nent;  mais,  lorsqu'elles  sont  sèches,  elles  sont  fragiles  et  res- 
semblent à  une  poussière  couleur  de  fumée, 

4**  Tribu.  Espèces  largement  étalées,  sans  ordre  régu-* 
lier,  sans  rebord,  planes, à  péritbéciums  rassemblés, 
entourés  par  la  substance  de  la  plante ,  d'abord  en-* 
foncés,  puis  proéminens.  (^Sph,  connaiœ*) 

iJ*  Série,  Péritbéciums  membraneux ,  saillans;  sporidies  sim» 
pies,  minces,  disposées  en  séries.  Espèces  charnues,  à 
contexture  fibreuse.  {Hypocr^a,) 

8.  LeSpHi£RiA  citrin;  Sphœria  eihrina,  Pers.  Charnu,  étalé, 
aplani,  de  couleur  de  citron  ou  d'ocre;  ouverture  des  péri- 
théciums  un  peu  proéminente  et  brunâtre.  Cette  espèce  a 
quatre  à  cinq  pouces  de  longueur  :  elle  est  quelquefois 
courte  et  interrompue.  Dans  la  jeunesse  elle  est  byssoide  sur 
les  bords.  La  matière  gélatineuse,  interne  et  blanchâtre, 
s'échappe  sous  la  forme  d*un  globule,  qui  devient  bientôt  fa* 
rineux.  On  trouve  cette  plante  sur  la  terre ,  ainsi  que  sur 
les  vieux  troncs  d'arbres  et  les  polyporus  desséchés.  Dans  le 
premier  cas  elle  est  plus  charnue.  On  observe  sur  les  jeunes 
individus  qui  croissent  sur  les  champignons,  une  poussière 
blanche.  Une  variété  est  couleur  d'ocre  et  tuberculeuse. 

Cette  série  offre,  plusieurs  autres  espèces  qui  croissent 
sur  les  champignons,  par  exemple  les  5p.  la,QtiJluorunt^  latt^ 
ritia,  agmcola^  lutco-vir^m  et  h^alinq^i,  Friç«, 


J 


SPH  ï53 

.2.*  Série,  Përithëciums  un  peu  cornes,  noirs,  d'abord  recou- 
. .  verts  d'un  voile  un  peu. adhérent,  puis  fugace;  sporidies 
cloisonnées,  noires. . 

9»  Le  SpHiERiA  SERPENTINE  :  Sph.  scrpens,  Pers, ,  Nées,  Syst,, 
ûg.  3i7'et'3i8;  Sph,  crustacea^  Sow.,  Fung»^  ^72,  fig.  12; 
Sph,  mammiformis ,'  Hofifm.,  Veget,,  1,  pi*  3,  fig*  1;  Uchen 
/igariei/5 ,  Michel! ,  Gen. ,,pl.  55,  fig.  i*  Ëtalé,  mince,  aplani, 
noir  ou  fuligineux.  Përithëciums  presque  globuleux,  un  peu 
saillans  et  papillaires.  Cette  espèce  se  trouve  sur  les  bois 
morts,  ramollis  :  elle  est  fré(^uente  sur  les  saules,  les  hêtres, 
le  peuplier,  Taune,'  en  Europe,  en  Sibérie  et  dans  TAmé- 
rique  septentrionale.  Elle  varie  dans  «a  forme  et  dans  sa 
grandeur;  elle  a  trois  à  quatre  pouces  et  plus  de  long  ;  souvent 
elle  forme  des  bandes  alongëes  et  serpentantes  ;  elle  est  daos 
sa  jeunesse  couverte  d'un  velouté  gris  et  givreux',  qui  tombe 
bientôt  :  elle  est  alors  rugueuse  et  noire,  tantôt  terne,  tantôt 
luisante. 

Section  II.  Espèces  composées  ^  à  përithëciums  verti- 
caux,  intérieurs  y  amincis  en  forme  de  coL 

5.*  Tribu.  Espèces  un  peu  étalées,  de  forme  détermi- 
née, globuleuse,  puis  roide,  fragile  et  détachée  de 
la  base.  Përithëciums  amples,  ovales,  d'abord  en- 
foncés, et  sans  ouverture,  puis  amincis  en  forme  de 
coL  (^Sph.  globosce,) 

10.  Le  SpHiERiA  BBÛLé  :  Sph.  deusta,  Pers. ,  Nées,  Syst*, 
fig.  3 16;  Spii,  maxima,  Sow«,  Fung,,  ph  338;  Boit.,  pi.  j8i; 
Sph.  versipellis,  Tode,  Fung,  MeckL  ,  2  ,  fig.  129  ;  Hypoxylon  ms^- 
tulaium , Bull. ,  Champ»,  pi.  487, fig.  1.  Étalé,  épais,  ondulé  et 
raboteux.  Dans  sa  jeunesse,  mollasse,  d'un  bknc.  grisâtre  et 
pulvérulent ,  puis  roide  ;  à  përithëciums  ovales,  en  partie 
enfoncés  ;  sporidies  fusiformes ,  à  deux  cloisons.  On  le  trouve 
sur  les  troncs  d'arbres  cariés,  particulièrement  sur  ceux  du 
hêtre.  Lorsqu'il  est  desséché,  on  le  prendroit  pour  une  ma* 
tière  charbonneuse  ,  boursouflée  et  friable.  Il  forme  des  pla- 
ques d'un  à.  trois  pouces  d'étendue* 

}i«  Le  Stumkix  nummulaihe  -.  Sph.  nvmmularia ,  Dec. ,  FL 


i54  SPH    ^ 

ir. ,  9,  p&gc  990;  Pries,  S^«^*  my^oL,  s,  page  54Ô  ;  SpH. 
diffuuL,  So^v* ,  Fung* ,  pL  SyS  ;  Hypoxylon  nummularium ,  Bull. , 
Champ.,  pi.  468  ,  €g.  4.  Orbiculaire,  aplati,  d'abord  gris  et 
pubescent,  puis  noir  et  mat.  Périthéciums  enfoncés,  ovales; 
ostiole  globuleux  ,  peu  saillant.  Cette  espèce  ,  tantôt  or- 
hiculaire ,  tantôt  elliptique  ou  alongëe ,  a  de  six  lignes  à 
deux  pouces  de  diamètre  et  une  ligne  d'épaisseur  :  elle 
ressemble,  lorsqu'elle  est  orbiculaire,  à  un  bouton  ou  à  une 
pièce  de  monnaie.  Elle  vit  sur  le  bois  et  Técorce  des  arbres 
morts  ,  tels  que  le  hêtre  ,  le  charme  ,  le  châtaignier  *,  le 
chêne,  le  tilleul,  l'érable  rouge,  etc.  :  on  la  rencontre  en 
hiver. 

6.*  Tribu.  Espèces  de  forme  déterminée 5  étalées,  en- 
tourées d'une  ligne  noire  à  leur  base,  adhérentes  et 
soudées  à  leur  base  ou  matrice.  Périthéciums  émer- 
gens,  stipités,  atténués  en  forme  de  col.  (^Sphœriœ 
lignosœ.  ) 

12.  Le  SpHiERiA  EN  BULLE  :  Sfih*  hullata ,  Ehrh.,  Hoffm., 
Veget,^  1  y  P^ge  5,  pi.  2 ,  fig.  3;  Pers.,  Icon,  pict.y  pi.  3, 
fîg.  6  et  7  ;  Sph,  depressa,  Sow. ,  Engl.  bot, ,  pi.  216.  Orbi- 
culairc  ou  ovale,  ou  réniforme,  convexe,  plan,  noir  ou 
brun  -  noirâtre  en  dehors,  intérieurement  d'abord  blanp , 
puis  cendré  ;  ostioles  papillaires.  Cette  espèce  a  deux  à  quatre 
lignes  de  diamètre.  On  la  rencontre  en  petits  amas  bu  groupes 
sur  les  écorces  et  les  rameaux  morts  du  saule  blanc,  sur  le 
noisetier,  en  Europe  et  dans  l'Amérique  septentrionale.  Les 
périthéciums  sont  stipités  et  recouverts  par  }flL  substance 
blanche  et  tenace  du  champignon. 

i3.  Le  Spharia  en  disque:  vSp/u  disciformis ,  Hofîm.,  Veget,, 
1  ,  pi.  4,  ûg.  1  ;  Sph,  HalL,  Hedw.,  n.°  2186,  pi.  47,  fig.  9. 
Orbiculairc,  plan,  lisse,  noirâtre  en  dehors,  blanc  en  de- 
dans. Périthéciums  ayant  un  col  mince;  ostioles  ponctiformes, 
écartés ,  quelquefois  proéminens.  Cette  espèce  se  rapproche 
de  la  précédente;  mais  elle  est  plus  régulière  :  elle  a  une  à 
deux  lignes  de  large  ;  dans  sa  jeunesse  elle  a  une  couleur 
incarnate ,  qui  bientôt  se  change  en  brun  ou  en  noir.  Cette 
plante  est  commune  sur  les  rameaux  desséchés  du  hêtre,  du 


SPH  ^58 

boiileau,  du  chéae,  ete»,  en  Europe,  en  Aùe  et  en  Amé- 
rique. On  la  trouve  toute  Tannée. 

A  cette  tribu  appartient  encore  le  sphœria  verrucctformis ^ 
Fers.,  Dec,  Pries,  qu'on  trouve  par  toute  la  terre,  selon 
Pries,  et  également  sur  le  bois  et  les  écorces  desséchées  des 
arbres. 

7.*  Taibu.  Espèces  de  forme  déterminée  j  adhérentes 
et  soudées  avec  leur  base  ou  matrice^  sans  ligne 
noire  autour  de  leur  base.  Périthéciums  émergens, 
stipités^  épars.  (^Sp h»  versatiles,^ 

14.  Le  Sphjeria^ SCABREUX  :  Sph»  scahrosa^  Dec,  Flor.  fr., 
2  ,  page  248  ;  Pries,  Syst.  mycoL,  2^  page  36 1  ;  Hypoxylon 
scabrosurriy  Bull.,  Champ.,  pi.  468,  fig.  5.  En  croûte  large  , 
mince,  noire ,.  luisante ,  très -raboteuse;  des  tubercules  ou 
mamelons  fructifères,  arrondis,  stipités,  conftuens  dans  la 
substance  de  la  croûte;  ostioles  eoniques.  Ce  champignon 
est,  dans  sa  jeunesse,  pubescent,  d'un  jaune  de  rouille  ou 
d'un  rouge  brun ,  et  paroi t  saupoudré  d'une  poussière  jau- 
nâtre. Il  habite  toujours  sur  les  bois  dépouillés  de  leur  écorce 
et  endurcis ,  et  notamment  sur  le  chêne. 

C'est  à  cette  tribu  qu'appartient  le  ceralospermum  ^  n.**  2, 
deMîchéli,   Gen,,  pi.  66,  fig.  1.  (Voyez  Ceratospermdm. ) 

8.*  Tribu.  Espèces  étalées^  minces^  de  forme  indétermi- 
née^ jamais  circonscrites  par  une  ligne  noire.  Pé- 
ritbéciums  d'abord  isolés^  irrégulièrement  agrégés^ 
puis  s'élevant  au -dehors  comme  des  concrétions* 
{^Sph.  concrescentes.) 

i5.  Le  Sphœria  large;  Sph.  lata.  Fers.,  Pries,  Syst,  mycoL; 
Sph,  papillota ,  Hofim.,  Veget,  crypte,  i,  pi.  4,  fig.  3;  Sph. 
fuliginosa^  Sow.,  Fttng,^  pi.  SyS,  fig.  9.  En  larges  plaques 
noires,  coutiguès,  irrégulières,  minces,  très-adhérentes,  re« 
levées  à  leur  surface  par  un  nombre  infini  de  petits  pointa 
convexes ,  qui  sont  les  orifices  de  périthéciums  sphériques  ou 
ovoïdes.  Cette  espèce  forme  sur  le  bois  sec ,  et  rarement  sur 
les  écorces  des  arbres,  des  plaques  de  trois  à  quatre  pouces 
de  long  et  qui  même  atteignent  un  pied*  On  la  trouve  dans 


ï5G  SPH 

les  Vesges.  On  Tindique  dans  diverses  < parties  de  PEurope 
et  en  Amérique.  Elle  végète  toute  Tannée. 

Section  III.  Espèces  composées.  Périthéciums  con^ergensy 
disposés  clrculairerAent  j  entourés  par  un  faux  stroma 
et  amincis  en  forme  de  coL 

9.*  Tribu.  Périthéciums  et  leur  stroma  contenus  dans 
une  espèce  de  conceptacle  entier^  distinct  de  l'épi- 
derme.  (5/?.  circumscriptœ.) 

,  i6.  Le  SpHiERFA  CORNU  :  Sph,  enteroleuea, ^ries  y  Syst,  myc*; 
Variolaria  ctratosperma ,  Bull.,  Ch.,  pi.  43^9  ^g*  i*  Concep- 
tacle orbiculaire,  convexe,  libre,  d'un  brun  noirâtre,  con- 
tenant sans  ordre  des  périthéciums  très-petits,  à  orifices  rap- 
prochés, libres;  stroma  aminci  en  forme  de  bec  et  un  peu 
miiqueux.  Cette  plante  cjroit  incrustée  dans  Fécorce  des- ra- 
meaux des  arbres,  à  laquelle  elle  adhère  fortement;  l'au- 
bier qui  entoure  sa  base,  la  recouvre  en  partie ,  et  elle  semble 
ainsi  enracinée  dans  le.  bois,  et  forme  des  boutons  de  la 
grosseur  d'un  pois. à  peu  prés. 

jo.*  Tribu.  Périthéciums  et  leur  stroma  renfermés^da^s 
un  conceptacle  dimidié  ow.  scutelliforme  ^  contenu 
sous  Fépiderme ,  y  adhérant  par  sa  partie  supérieure 
et  s'ouvrant  par  son  disque.  (5/?.  inclusœ.) 

17.  Le  SpHiERiA  BLANC  DB  NEIGE  :  Sph»  nivca^  Hoffm.,  Veg^ 
^^^P^'9  '  9  P^g^  1^»  ^g*  3»  Sow. ,  Fung» ,  pi,  219  ;  Lichen  ro- 
saceuSf  F/.  Dan.,  pi.  825,  fig.  1.  Conique;  stroma  blanc  , 
fortement  enchâssé  dans  le  conceptacle,  à  disque  tronqué, 
blanc  de  neige,  farineux;  ostiolesun  peu  proéminens,  glo- 
buleux ,  lisses.  Périthécium  caché  dans  la  substance  de  la 
plante,  à  cols  très- fins  et  blanc  de  neige»  Cette  espèce  se 
trouve  sur  les  écorces  des  branches  sèches  de  divers  arbres, 
)e  tremble ,  entre  autres,  en  Europe,  en  Amérique  et  en  Asie. 
Elle  apparoit  comme  des  points  blancs  arrondis,  à  peine 
saillans,  enchâssés  dans  Tépiderme;  elle  forme  ensuite  un 
.disque  blanc ,  comme  tronqué. 


SPH  «57 

11/  Tribu.  Espèces  i  stroma  purement  cortical,  pri- 
vées de  conceptacle  propre ,  formant  des  pustules 
dont  le  disque  offre  des  tubercules  dus  à  l'agréga- 
tion des  ostioles  des  périthéciums.  {^Sphœriœ  olval- 
latœ,  ) 

i8.  Le  SpHifiaiA  couRONNé  :  Sjih*  cotonata^  Hoffm. ,  Vegef. 
crypt,,  1,  pK  5,  £g.  2;  Schmidt,  Mycolog,  ^  cah.  2,  pi.  1, 
fig.  14.  Périthëcîum  subdififorme  ,  disposé  en  anneau  ou  cou- 
ronne; à  ostioles  lisses,  obtus / d'abord  globuleux  et  stipités, 
puis  alongé  en  forme  de  bec.  Ces  périthëciums  sont  logés 
dans  les  couches  corticales  de  la  plante  sur  laquelle  ils  vi- 
vent :  leurs  orifices,  alongés,  inclinés  et  rapprochés  à  leur 
sommet,  percent^ Tépiderme  et  forment  une  sorte  de  cou- 
ronne sur  le  champignon ,  qui  ressemble  alors  à  une  pustule 
saillante,  d'abord  globuleuse,  puis  semblable  à  un  disque  con- 
vexe-orbiculaire  et  un  peu  stipité.  On  trouve  cette  plante 
sur  les  rameaux  des  corqouillers ,  de  Talisiër. 

13/  Tribu.  Espèce  composée  simplement  de  périthé- 
ciums  recouverts  par  l'épiderme  des  plantes,  agrégés 
et  disposés  en  cercle,  sans  conceptacle  ni  disque* 
ÇSph.  circinatœ*  ) 

Ces  espèces  croissent  enfoncées  et  comme  plongées  sous  Té- 
corce  intérieure  des  arbres  et  sont  recouvertes  par  Tépiderme , 
de  telle  manière  que  Técôrce  intérieure  ne  forme  ni  pus- 
tule ni  disque  élevé  à  Textérieur. 

1 9.  Le  SpHjKria  quaterné  :  5ph.  quatemata ,  Pers. ,  Synops, , 
page  45,  pi.  2,  fig.  i  et  2  ;  Nées,  Syst,  mycoL,  fig.  336.  Péri- 
thëciums au  nombre  de  trois  à  huit,  ordinairement  quatre, 
disposés  en  cercle,  nus,  couchés,  h  ostioles  courts,  obtus, 
lisses  et  percés.  Cette  plante  croît  en  abondance  sur 
les  couches  corticales  des  hêtres ,  des  érables  et  autres 
plantes.  Lorsqu'elle  a  percé  Fépiderme,  elle  forme  de  petites 
taches  noires  ^  d'une  ligne  ou  deux  de  diamètre  et  trésrixrul- 
tipliées.  * 


i58  SPH 

Section  IV.  Es.pèces  peu  composées j  à  périthédums  ho" 
rizontauxy  nus ,  placés  sur  un  stroma,  prwés  de  cot^ 
enfoncés  dans  les  écorces  des  arbres  et  recouverts  par 
Vépiderme* 

i3**  Tribu*  Périthéciums  disposés  en  petits  gazons  su- 
perficiels, placés  sur  un  stroma  en  partie  enfoncé  et 
qui  finit  par  se  déchirer.  (  Sph.  cœspitosœ*  ) 

30*  Le  SpUiERiA  ROUGE  DE  CINABRE:  Sph*  cinnaborina ,  Pries  ; 
Sph,  Jragiformis  j  Sow«,  Fung^,  pL  266;  Sph.  pezizoidea^  Dec.$ 
FI.  fr.,  6,  page  125,  var»  a.  En  touffes  ou  gazons.  Périthé^ 
ciums  globuleux ,  ridés  et  rugueux  ,  d'un  beau  rouge  de  ci- 
nabre dans  leur  jeunesse,  se  changeant  en  brun  pâle;  os-^ 
fiole  en  forme  de  papille.  Ces  périthéciums ,  lorsque  Fépi^ 
derme  est  déchiré,  forment  des  tubercules  semblables  à  ceux 
des  tuberculaires ,  et  que  Ton  a  comparés  à  de  petites  fraises* 
Cette  plante  n'est  pas  rare  sur  les  écorces  des  arbres,  en 
Europe,  et  se  rencontre  aussi  en  Amérique,  pendant  l'hiver 
et  au  printemps. 

Le  Sphœria  coccinea^  Fers.,  Dec,  se  rapproche  du  précé- 
dent et  se  fait  remarquer  par  sa  couleur  d'un  rouge  de  feu 
plus  ou  moins  foncé.  On  le  trouve  aussi  très-souvent  sur  les 
arbres,  sur  les  sapins,  en  Europe,  au  Kamtschatkà  et  en 
Amérique,  en  hiver  et  au  printemps.  Il  offre  une  variété 
parasite  d'autres  sphaeria  détruits ,  ce  qui  lui  donne  alors 
l'apparence  d'être  muni  d'un  réceptacle  noir. 

21.*  Le  Sphœria  en  forme  de  concombbe  :  Sphœria  cucurbi* 
tula ,  Tode  ,  Fung.  MecU. ,  2  ,  fig.  110;  Pers. ,  Nées ,  Syst.  ,• 
fig.  327  ;  Sph,  pezizoidea^  6,  Dec. ,  FI.  fr.  En  petite  touffe  ou 
coussinet.  Périthéciums  ovales,  globuleux,  lisses,  d'un  rouge 
orangé.  Après  rémission  des  graines,  ils  prennent  la  forme 
de  cupules  semblables  à  des  peziza.  On  trouve  cette  jolie  es- 
pèce sur  les  écorces  des  arbres,  les  pins,  les  azédaracs,  etc. 

14.*  Tribu.  Périthéciums  d'abord  internes  et  enfoncés ^ 
puis  saillans  et  confluens.  (^Sph.  conjluentes*) 

22.  LeSfH.fiRiA  MÉLOGHAMME  :  SpTi.  mclogromma ,  Pers. ,  Dec.} 
Variolaria  melogrammay  Bull.,  Ch.,  pi.  49^9  ^S'  ^*  Arrondi ^ 


SPH  159 

en  c6ue  renversé ,  d^un  noir  fuligineux.  Përithéciuins  con-« 
iluens,  un  peu  saillans.  Cette  espèce  croît  sur  les  écorces 
des  arbres  9  dont  elle  soulève  et  déchire  Tëpiderme,  et  pa<^ 
roit  sous  forme  de  lignes  ou  de  taches  plus  ou  moins  alongées, 
imitant  des  caractères  noirs,  d*où  lui  rient  son  nom  spéci- 
fique de  melogramma,  dérivé  du  grec. 

i5«*  Tribu.  Përilhéciums  disposés  en  séries  parallèles, 
internes  ou  enfoncées,  végétant  sur  les  tiges  des 
herbes  mortes  ou  languissantes.  ÇSph.  seriaêœ.) 

23.  Le  Sph^ria  des  fougères  :  Sph,  Jilicina,  Pries;  Sph* 
pteridis,  Sow. ,  Fung^j  pi.  594,  fig.  lo.  £n  petitt's  bulles  ir- 
réguliéres,  peu  enfoncées,  parallèles,  confluentes,  luisantes, 
noires ,  s'ouvrant  par  des  fentes  parallèles.  Stroma  noir.  Cette 
espèce  se  trouve  abondamment  sur  la  pteris  aquiliruLy  Linn. 

i6.*  Tribu.    Përilhéciums  agrégés,  vivant  dans  le  pa- 
renchyme des  feuilles  des  plantes.  QSph.  conjertœ») 

24.  Le  SfhjE&ia  du  noisetier:  Sph,  coryli,  Batsch,  CenU,  a, 
fig.  23 1  ;  Decand.  Périthéciums  distincts,  disposés  en  cercles; 
ostioles  épineux,  entourés  d'une  frange  à  leur  base.  Cette 
espèce  vit  à  la  partie  supérieure  des  feuilles  du  noisetier  et 
est  recouverte  par  Tépiderme.  Elle  forme  de  nombreux  tu* 
bercules ,  qui  percent  cet  épiderme  et  imitent  des  points  ou 
petites  taches  noires. 

Pries  rapporte  à  cette  tribu  plusieurs  espèces  de  xyloma; 
savoir:  les  xyloma  hifrom^  Dec;  populinumj  Fers.;  o'onymif 
Kunze. 

B.  Espèces  simples. 

Section  V.  Simples.  Périthéciums  nmnis  de  deux  écorces 
libres  y  d'abord  voilés  j  situés  à  la  surface  d*un  stroma 
étalé  9  velu  y  ou  sur  une  base» 

17.*  Tribu.  Périthéciums  glabres^  distincts ,  placés  àur 
une  base  byssolde  y  f omenteuse  ^  formée  de  fibr«s 
entrelacées  et  très -serrées.  {Sph.  byssidœ.) 

2$,  Le  SpHififtiA  oaAN«i&  i  Sphœria  aurantiay  Fers.  Sjrn.  et  leon. 


i6o  SPH 

1» ,  pl«  11 ,  fig.  4  6t  5  ;  Nées,  Syst.,  fig*  363  ;  Schmidt,  MfCi 
cahé  2,  pi.  1  ^  6g.  17.  D'une  base  étalée,  irréguliére,  orangé- 
pâle^  puis  ferrugineuse,  sortent  des  périthéciums  groupés^ 
arrondis ,  garnis  de  papilles  et  d^un  rouge  orangé.  On  trouve 
cette  espèce  sur  le  bois  pourri ,  sur  les  champignons  subé'* 
reux  en  putréfaction ,  en  Europe  et  en  Amérique.  Une  va-* 
riété  plus  grande,  d'une  couleur  d'ocre  et  à  périthécium  d'un 
rouge  éclatant ,  se  trouve  sur  l'hyménium  du  poljporus  squa^ 
mosus^ 

1 8. -Tribu.  Périthéciums  velus,  persistans*  (5.  villosœS) 

Ces  espèces  croissent  sur  les  végétaux  morts  :  elles  sont 
rarement  terrestres. 

26.  Le  Sph^ria  BiFORME  :  Sph,  hiformis ,  Pers.,  Syn,t  p.  56; 
pi.  2,  fig.  14;  Icon,  pict,,  pi.  24,  fig.3.  Périthéciums  presque 
ovales,  presque  tuberculeux,  noirs,  couverts  de  poils  rioides 
de  même  couleur;  ostiole  un  peu  alongé.  Cette  espèce  croît 
en  Europe  et  en  Amérique  sur  le  bois  pourri  ou  bien  à  terre* 
Ses  périthéciums  sont  épars  ou  agrégés;  ils  sont  brun?  dans  la 
jeunesse.  Une  variété  {SpK  terrestris,  Sow. ,  Fung,,  pi.  SyS, 
fig-  7  )  9  croît  en  Angleterre  sur  la  terre  argileuse. 

27.  Le  SpHiERiA  CHANGEANT  :  Sph,  mutahiUs ,  Pers.,  Je,  pL 
7  ,  £g.  6  ;  Dittm. ,  apud  Sturm ,  Deutsch.  FL,  3  ,  pi.  64  ;  voyez 
l'atlas  de  ce  Dict.,  n.*'39,  pi.  5,  fig.  3.  Périthéciums  très- 
petits  ,  globuleux ,  enveloppés  et  couverts  de  poils  d'un  jaune 
verdâtre  ou  ferrugineux  ;  ostioles  un  peu  papillaires  et  noi* 
ràtres.  Cette  espèce  croît  sur  le  bois  de  chêne  le  plus  dur, 
tombé  à  terre.  Ses  périthéciums,  infiniment  petits,  ont  une 
petite  pointe,  et  sont  disséminés  comme  des  œufs  d'insectes. 

19.*  Tribu.  Point  de  base  ou  subicule.  Périthéciums 
glabres^  arrondis  à  la  base^  presque  libres^  à  os- 
tioles, persistans.  (Sph.  denudatœ.^ 

Ces  espèces  croissent  adhérentes  à  la  surface  du  bois.' Dans 
le^r  jeunesse  elles  sont  couvertes  d'un  voile  très -fugace. 

28.  Le  Sph.£Ria  yeziza  ;  Sph,  peziza,  Tode^  Fung.  MechL^  2  , 
p.  46 ,  fig.  12  2.  Agrégé ,  mou ,  à  périthéciums  globuleux ,  lisses , 
un  peu  papillaires,  d'une  couleur  orange  un  peu  roUge,  de* 


SPH  iCi 

venant  concaves  après  rémission  des  sëmtnules.  On  trouve 
cette  espèce  sur  le  bois  de  hêtre,  de  bouleau,  etc.,  ramolli 
par  le  moisi,  en  Europe  et  en  Amérique. 

Le  Peziza  hydrophora^  Bull.,  Champ.,  pi.  410,  fîg.  a,  et 
Sow.,  Fung,,  pi.  20  ,  en  est  une  variété  globuleuse;  une  se- 
conde variété,  velue ,  est  le  sphœria  minidta,  Hofifm.,  Taseh*, 
2  ,  pi.  12 ,  fîg.  2.  Toutes  ces  espèces  ou  variétés  se  font  remar- 
quer par  leur  couleur  rouge  ou  orangée  et  leur  forme  en 
cupule  :  elles  sont  toutes  fort  petites. 

Cest  près  de  cette  espèce  que  Pries  place  le  sphœria  resinœ, 
très-petite  espèce,  qui  vit  sur  la  résine  du  sapin ,  et  qui  est 
éparse,  enfoncée,  lisse,  glabre  et  orangée. 

29.  Le  SpBi£AiA  SANGUIN  :  Sph,  sanguineat  Sibth.,  Boit.,  pi.  1 2 1  ; 
Sow.,  pi.  264;  Nées,  Syst, ,  fig.  36o;  Hypoxylon  phaniceum, 
Bull.,  Champ.,  pi.  487 ,  fig.  3.  Épars,  mou ,  fort  petit,  à  pé- 
rithéciums  ovales,  lisses,  munis  de  papilles  et  d*un  rougto 
pourpre.  Cette  espèce  croit  sur  le  bois  dégarni  d'écorce. 

30.  Le  SphjKhia  en  forme  de  mamelles  :  Sph.  mammceformis  y 
Pers. ,  Icon,  pict, ,  pi.  5  ,  fig.  6  —  7  ;  Sph,  papillosa ,  Sowerb. , 
Fung.,  pi.  236;  Hjpoxylon  glohulare,  Bull.,  Champ.,  pl.487, 
fig.  2  ;  Sph,  byssisedœ,  var. ,  Decand. ,  FI.  fr. ,  2 ,  p.  295.  Grand , 
noir;  périthéciums  minces,  globuleux,  lisses,  à  ostioles  en 
forme  de  papilles.  Cette  espèce  croit  solitaire  ou  agrégée  dans 
le  bois  pourri. 

20/  TaiBU.  Périthéciums  solitaires,  glabres,  percés, 
aplatis  à  leur  base,  presque  tout-à-fait  internes  ou 
enfoncés.  {Sph.  perêusœ.) 

Ces  espèces  croissent  à  la  surface  du  bois  ou  de  l'écorce 
des  arbres. 

3i.  Le  SpHifiRiA  mobile:  Sph,  mohilis ^Tode  j  Fung,  Meefc/.,  2, 
pi.  9,  fig.  71  ;  Decand.,  FI.  fr. ,  6  ,  p.  i4i>  Agrégé  ou  libre, 
très- petit,  à  périthéciums  globuleux,  lisses,  bruns,  munb 
d^une  papille  qui  tombe  dans  la  vieillesse.  Cette  espèce  est 
délicate,  menue,  superficielle,  libre;  elle  est  mobile  dans 
tous  les  sens.  Sa  couleur  brune  passe  au  noir.  On  trouve  cette 
plante  sur  les  rameaux  pourris  du  chêne ,  en  Europe  et  en 
.Amérique  9  au  printemps. 

5o.  Il 


i62  SPH 

Sectioh  YL  Espèces  simples  j  à  périthédums  enfoncés  ^  le 
plus  soufrent  déchirant  son  em^eloppe  pour  se  dégager j 
h  ostioles  très-élargis ,  alongés  en  forme  de  col.  (  Sph. 

SIJBIMMERSiE.  ) 

ai/  Tribu.  Ostioles  des  périthéciums  très-larges,  com- 
primes, en  forme  de  fente  longitudinale*  (^Sph.  pla- 
tystomœ*  ) 

Sa.  Le  SpBiEEiA  c&éNELé  :  5p7i.  creaata^  Fers.,  Syn*^  p*  ^4» 
pi.  ly  fig. -i5;  Nées,  Syst.y  ÏLg.  35o;  Schmidt,  MycoU,  cah. 
2  y  pi.  1 ,  fig.  9  ;  hophium^  Pries,  Oh$,  mjc,  i ,  p.  191-  Epars, 
périthéciums  enfoncés,  presque  globuleux,  noirs;  ostioles 
comprimés,  très-larges,  un  peu  crénelés.  Cette  jolie  espèce 
se  trouve  en  groupe  de  plusieurs  individus  sur  les  rameaux 
du  prunellier,  de  Térable,  du  cornouiller,  etc.,  en  Europe 
et  en  Amérique. 

22.^  Tribu.  Ostioles  alongés  en  forme  de  bec  ou  de 
corne ,  cylindrique ,  libre ,  plus  long  que  le  périthé- 
cium.  {Sph.  ceratosiomos.) 

33.  Le  SpHifiaiA  a  bec  barbu  :  Sjlh.  harbirostris ,  Duf.,  ined* 
Fung.  (voyez  cahier  n.*"  i5  ,  pL  6 ,  iig.  1 ,  de  ce  Dictionnaire). 
Périthéciums  agglomérés,  bruns,  globuleux, scabres,* ostioles 
alongés  en  forme  de  massue,  pubescens,  six  fois  plus  longs 
que  les  périthéciums.  Cette  jolie  espèce  croit  sur  le  bois  des 
arbres.  Les  périthéciums  sont  quelquefois  solitaires ,  mais  le 
plus  souvent  réunis  deux  ou  trois  et  même  jusqu'à  sept  ou 
huit  ensemble.  Il  arrive  souvent  qu'étant  encore  plongés  et 
cachés  dans  le  bois ,  q.«e  leur  ostiole  s'alonge  au  dehors  et 
montré  leur  massue. 

23.*  TmiBu.  Ostiole  des  périthéciums  alongé  en  forme 
de  col ,  mais  enfoncé  dans  la  plante  comme  le  reste 
tlu  périthécium ,  et  ne  sortant  que  par  son  bout  le 
plus  sourent  dilaté.  (^Sph,  obtectœ.) 

Ces  espèces  sont  entièrement  cachées  dans  le  bpis  ou  f  écorce 
des  végétaux  sur  lesquels  elles  croissent* 


SPH  «65 

34*  Le  SpHiGRiA  FEAU-D^oiE;  Sph.  anierinaf  Pers* ,  Jcon.  et 
Descript, ,  pag;  5 ,  pL  i ,  iîg.  8.  PéritJbéciums  ovales ,  enfoncés 
dans  le  bois,  mais  un  peu  saillans;  osiioles  se  déchirant  et 
cylindriques.  Ces  périthéciums  sont  noirs,  cachés  dans  le  bois, 
et  forment  à  sa  surface  des  bulles  ou  papilles  qui  donnent  à 
cette  surface  Taspect  de  la  peau  de  l'oie  mâle ,  d'où  vient  à 
l'espèce  son  nom  spécifique  à'anserina.  Cette  plantetse  trouve 
sur  le  bois  sec. 

55.  Le  SpHiERiA  ELLiPsosPERME  :  5p7i.  tllipsosperma  y  Sow.  , 
Fung,,  pi.  572,  ûg.  3;  Sph,  inquinans,  Tode,  Fung»  MeehLy  2, 
fig.  85;  Fers., Nées,  S;^s^,  fig.  356  ;  Dec,  FI.  fr. ,  2 ,  p.  298  ;  Vario' 
laria  Mpsosperma,  Bull.,  Champ. ,  pi.  493  ,  fig.  3.  Groupé,  d* un 
noir  grisâtre;  périthéciums  enfoncés,  globuleux,  lisses,  gla- 
bres, recouverts  par  l'épiderme  de  la  plante,  avec  leur  pa* 
pille  noire.  Cette  espèce  croît  sur  l'écorce  des  rameaux  des 
érables  champêtres  et  faux-platanes.  La  matière  gélatineuse 
contenue  dans  les  périthéciums  en  sort  en  manière  de  fils  et 
forme  autour  des  ostioles  une  tache  noire. 

Section  VIL  Simples;  périthéciums  nus  ou  sans  voile ^ 
presque  entièrement  plongés  dans  Fépiderme  de  leur 
base  ou  matrice ,  contenant  long-temps  la  matière  sémi" 
nifère  intérieure,  (  Sph.  scBuiNATiE.  ) 

24«"  Tribu.  Périthéciums  se  mettant  à  joutr  de  bonne 
heure,  libres,  à  ostioles  simples.  (^Sph.  obturâtes.) 

Ces  espèces  croissent  à  la  surface  des  écorces. 

36.  Le  SpHiKEiA  DU  cHèvEE-FËuiLLE  :  Sph.  lonictrcc ,  Sowerb. , 
Fung»,  pi.  393 ,  fig.  6  ;  Pries,  Syst.  mjc. ,  2 ,  p.  492.  £n  groupes 
déf^hirant  l'épiderme  ;  périthéciums  globuleux ,  presque  libres, 
déliés,  noirs,  se  déchirant  bientôt  et  prenant  la  forme  de  petites 
cupules;  ostioler* simples,  très- petits,  réguliers  d'abord ,  puis 
lacérés.  On  trouve  cette  espèce  sur  les  rameaux  du  chèvre- 
feuille des  bois ,  lonicera  periclymenum. 

37*  Le  Spbjsria  des  cônes  du  sapin  :  Sph»  strohilina,  Pries, 
SysU  myc»,  a,  pag.  496;  Hyiterium  conigenunij  Fers.  Périthé* 
ciuœs  ua  peu  difformes,  arrondis,  d'abord  mous  et  fuligi- 
neux, pub  dun  et  noirs  ;  s^entr^ouyiant  en  une  fent^  longi* 


i64  SPH 

tudînale.  Cette  espèce  croit  en  petits  groupes  sous  Tépiderme 
des  écailles  des  cônes  du  sapin.  Les  groupes  percent  Tépî* 
derme  et  forment  plusieurs  stries  longitudinales  et  confluentes, 

25.*  Tribu.  Perithéciums  d'abord  plongés  et  soudés  à 
leur  base  ou  matrice,  c'est-à-dire  au  parenchyme 
des  rameaux  et  des  feuilles  des  plantes,  puis  déchi- 
rant l'épiderme  qui  les  couvre ,  s' élevant  un  peu ,  çt 
le  plus  souvent  sans  ostiole  proéminent;  celui-ci  est 
simple.  (^Sph,  subtectœ*) 

Ces  espèces  croissent  en  groupes  petits,  noirs,  sous  Fépi- 
derme  des  rameaux  et  des  feuilles  persistantes. 

38.  Le  SpHiERiA  VERT -NOIR  :  5p/i.  otrovirtns ,  var.  a;  Pries  , 
Sjst.  myc,  ^  Alb.  et  Schw*,  48,  pi.  2,  fig.  1  ;  Schmidt,  Syst, 
nvyt* ,  2 ,  pi.  1 ,  lig.  2  ;  Sph,  visci ,  Dec.  Épars ,  d'un  vert  noirâtre  ; 
perithéciums  presque  enfoncés  dans  Pécorce  ,  globuleux  et 
ovales,  se  dégageant  par  leur  disque,  qui  est  d'abord  un 
peu  rugueux  et  puis  fendillé.  Ils  sont  totalement  cachés  dans 
le  premier  âge  sous  Técorce  des  rameaux,  des  pétioles  et 
les  feuilles  du  gui  ;  ils  sont  alors  gonflés  par  un  mucus  sémi- 
nifère  fuligineux;  ensuite  ils  s'élèvent  sensiblement  et  devien- 
nent d'un  vert  fuligineux,  en  dehors  comme  en  dedans,  puis 
ils  laissent  échapper  des  fîlamens  tortillés  simples,  déliés  et 
verdâtres. 

Le  sphœria  huxi,  Decand.,  est  une  variété  gris^noir^tre  et 
plus  petite,  de  l'espèce  précédente, selon  Pries.  On  le  trouve 
abondamment  sur  les  feuilles  du  buis,  du  fragon,  etc. 


26.*  Tribu.  Perithéciums  d'abord  recouverts  par  l'épi- 
derme, puis  nus  par  suite  de  sa  destruction,  et  dis- 
tincts de  leur  base.  (^Sph.  caulicolœ.) 

Ces  espèces  sont  nombreuses  et  vivent  sur  les  tiges  des 
herbes  mortes  ou  mourantes. 

39.  Le  SpHiERiA  DEMATiuM  :  Spk.  dcmotium ,  Fers.,  Pries; 
Sph,  pilifera ,  Decstnà.  ^  FI.  fr. ,  2,  pag.  3oOé  En  très- petits 
points  noirs,  souvent  à  peine  visibles  à  l'œil  nu  ;  perithéciums 
déprimés ,  presque  plans ,  sans  ouverture ,  hérissés  dans  leur 
milieu  de  poils  noirs  un  peu  divergeas ,  finissant  par  s'ouvrir 


SPH  i65 

eirculairement  à  leur  partie  supérieure  ,  qui  tombe  ;  noirs 
intérieurement.  Cette  espèce  atomique  couvre  communément 
en  hiver  de  points  noirs  les  tiges  desséchées  de  toutes  espèces 
d'herbes,  en  Europe;  elle  se  rencontre  aussi  au  Kamtsbhatka 
et  en  Amérique* 

40.  Le  Sph>£bia  rougbatbe;  Sph,  ruhella ,  Pries.  Épars  ou  réur 
nîs  plusieurs  individus  ;  périthéciums  dégagés  de  Tépiderme, 
i|ii  peu  déprimés ,  noirâtres,  entourés  d'une  espèce  de  rouille 
rougeâîre;  ostioles  coniques.  Les  périthéciums  sont  mous  et 
purpurins  dans  leur  jeunesse, 'puis  ils  deviennent  noirs.  Cette 
espèce  se  rencontre  fréquemment  sur  les  tiges  des  épilobes, 
de  Tancholie,  de  la  morelle,  etc.  Elle  forme  sur  ces  tiges  de 
petites  taches  ou  macules  qui  varient.  Dans  une  première  va- 
riété {Sph,  ruhella  y  Pers.,  Dec«,  Nées,  Sy^t.,  fig.  353)  ces  taches 
sont  rougeàtres  et  les  périthéciums  poirs;  dans  une  seconde 
{Sph.  porphyrogena ,  Tod'e,  Fung,  Meeïl.y  fig.  72)  ces  macules 
sont  purpurines,  pointiUées  de  noirâtre  par  les4>érithéciums; 
enfin ,  dans  une  troisième  ,  ces  périthéciums  ne  forment 
point  de'  macules  :  ils  sont  purpurins  4  Textérieur  et  à  leur 
Jiase* 

37/  TRisUf  Périthéciums  simples^  amalgamés  avec  leur 
base,  ou  le  parenchyme  des  feuilles  recouvert  par 
répiderme,  et  point  entourés  de  taches  décolorées 
ou  comme  desséchées.  (^Sph, foliicolœ») 

Ces  e^pèc^s  sont  infiniment  petites  et  nichées  sous  Tépi^ 
derme  des  feuilles,  dopt  elles  ne  se  dégagent  presque  jamais. 
Elles  sont  également 'très-nombreuses ,  et  bieq  que  Pries  en 
décrivît  cinquante  environ,  il  ne  doute  p^s  que  leur  nombre 
ne  soit  beaucoup  plus  considérable  :  elles  sont  encpre  très- 
difiiciles  à  déterminer ,  et  parmi  elles  il  en  est  qui  semblent 
devoir  former  de  nouveaux  genres,  lorsqu'elles  ^erpnt  mieux 
examinées. 

41.  Le  SpHiCi^iA  sÉTAcé  ;  Sphceria  9€tacea,¥en.j  Dec. ,  Pries. 
Fort  petit,  épars;  périthéciums  menus ,  faisant  saillie  sur  les 
deux  surfaces  des  feuilles ,  globuleux ,  recouverts  par  l'épi- 
derme,  munis  d'un  ostiole  sétacé,  atténué,  noir,  qui  perce 
par  la  surface  inférieure  des  feuille9*  Cette  espèce  est  com- 


i66  SPH 

xnune  sur  les  feuilles  des  arbres  et  des  herbes  j  elle  se  recon- 
noît  à  ses  petites  soies  noires  extérieures. 

Le  Sph,  solani^  Pers. ,  est  très -voisin  du  précédent.  Il  est 
noir ,  à  peine  visible  à  Tœil  nu ,  et  se  trouve  sur  les  pommes 
de  terre  gâtées. 

42.  Le  SpBiSRiA  Dû  lie&ke:  Sph.  hederœy  Sowerb.,  Fung., 
pi,  371^  fig.  5;  Pries»  Ohs,,  1 ,  pL  4,  fig.  6.  Ëpars,  périthé- 
ciums  logés  dans  l'épiderme ,  un  peu  saillans,  convexes,  lisses, 
noirs,  munis  d'un  ostiole  percé,  de  couleur  blanche.  On  le 
trouve  sur  les  feuilles  arides  et  les  plus  dures  du  lierre,  et 
sur  celles  de  Vàndromeda  tetragona.  Le  sphœria  lauri ,  Sow., 
Fung,,  pi.  371 ,  fig.  4,  en  est,  selon  Pries,  une  variété -qui 
croît  sur  le  laurier.  Le  sphœria  leucostigma,  Decand. ,  PI.  fr», 
enseroit  une  autre,  propre  aux  feuilles  du  hêtre. 

C.  Depazea,  Pries;  Phyllosticta y  Vers. 

Les  espèces  croissent  sur  les  feuilles  mortes  ou  vivantes.  Elles 
sont  munies  de  périthéciums  plongés  dans  le  tissu  de  la  plante 
et  situés  au  milieu  de  taches  ou  macules  blanches,  jaunâtres 
ou  brunâtres,  quelquefois  limitées  de  noir  ou  de  brun,  dues 
à  la  substance  de  la  feuille ,  décolorée  et  altérée  en  ces  par- 
ties. Les  périthéciums ,  d'abord  clos ,  s'ouvrent  ensuite  dans 
leur  pourtour  et  forment  de  petits  disques.  Les  «spéces  de 
cette  division  sont  assez  nombreuses  ;  Pries  en  décrit  vingt- 
deux  ;  M.  De  Candolle  en  fait  connoitre  une  partie  :  son  x^- 
loma  lichenoides  contient  celles  qui  croissent  sur  les  feuilles 
mortes ,  et  son  sphœria  lichenoides  celles  qui  se  rencontrent  sur 
les  feuilles  vivantes.  Toutes  ces  plantes,  fort  petites,  couvrent 
les  feuilles  de  très-petites  taches  noires,  à  la  manière  de  cer- 
tains lichens.  Elles  sont  très -difficiles  à  déterminer;  mieux 
examinées,  il  est  probable  qu'une  grande  partie  d'entre  elles 
appartiendront  à  d'autre^  genres.  Elles  réunissent  lès  sphœ- 
ria au  xjloma,  au  phaeidium;  Pries  en  avoit  fait  d'abord  son 
genre  Depazea,  adopté  par  quelques  cryptogamistes,  et  réuni 
enfin  par  lui-même  au  Spha^ria. 

*  Espèces  qui  croissent  sur  les  feuilles  persistantes* 

4?*  Le  SphjEeia  (Dbpazea)  du  buis  ;  Sphœria  lichenoides 
huxicokif  Dec. ,  PL  fr.,  6,  p.  147.  Il  forme  sous  les  feuilles 


SPH  >67 

du  buis  des  taches  blanches  limitées  de  noir,  toujours  mar- 
ginales 9  larges  de  deux  à  trois  lignes.  Les  pérîthéciums  sont 
épars,  lisses,  noirs,  convexes,  et  percent  l'épiderme  de  la 
surface  inférieure  de  la  feuille. 

44r  Le  SpHiEEiA  (Defazea)  du  LIERRE;  Sph,  Dtp.  hederœeola ,^ 
Fries,  ^si,  myc*,  2 ,  p.  5a 8.  Il  forme  sur  les  feuilles  du  lierre 
de  petites  taches  blanchâtres,  limitées  de  brun,  arrondies 
ou  irrégulières  ,  confluentes ,  contenant  plusieurs  périthé<* 
ciums  globuleux ,  agglomérés ,  nus ,  opaques  et  noirâtres.  Le 
Sph,  lioh.  hederœcola,  Dec,  forme  des  taches  plus  petites, 
plus  blanches  ,  qui  contiennent  des  périthéciums  convexes 
et  épars. 

*^  Espèces  qui  vivent  dans  le  tissu  des  feuilles  annuelles  les  plus 

roides  des  arbres  et  des  arbrisseaux^ 

45.  Le  SpbjGria  (Dbpa^ga)  du  bouleau;  Sphoeria  liehenoideê 
tremultecola,  Decand,,  FI»  fr.,  loe.  eit.  Sous  forme  de  petite^ 
taches  larges  d'une  à  deux  lignes,  orbiculaires ,  brunes;  pé- 
rithéciums comme  entassés  à  la  surftice  supérieure  de  la 
feuille,  sphériques,  luisans,  stipités  et  confluens  au  centre 
de  la  tache,  qui  est  gris- cendré.  Cette  espèce  couvre  de  ses 
petites  taches  les  feuilles  vivantes  du  tremble. 

46f  Le  SpHiGRiA  DES  FBOiLLEs  :  Sphf  Dep.  fronticoUt ,  Fries  I 
Depa^^ea  frQndicola  j  Fries,  Obs,  m^^,,  a ,  pi,  5  ,  fig,  6  et  7; 
Xyloma  cQnçerUrieum ,  Fers.  Sous  forme  de  taches  oblongueS| 
de  six  lignes  et  plus  de  diamètre ,  d'un  l>lanc  grisâtre ,  bor- 
dées  de  brun,  contenant  des  périthéciums  nombreux ,  épars, 
déprimés,  qui  se  font  jour  au-dessous  de  la  feuille,  se  dé* 
chirent  bientôt  circulai  rement,  et  se  changent  en  petits  dis- 
ques orbiculaires ,  blancs  ,  avec  uq  point  noir  au  milieu» 
Cette  plante  croît  entre  les  veines  des  feuilles  vivantes  du 
tremble.  Une  variété  dont  les  taches  sont  blanches,  rondes, 
d'une  ligne  de  diamètre,  croit  sur  le  peuplier  d'Italie;  c'est  l9 
Sph»  lichen,  populicola ,  Décand. 

47.  Le  Spbaria  (Depazba)  du  châtaignier  :  Sph.  Dep,  eas^^ 
tanœeoUiy  Fries,  Syst,  mycoL ;  Lichen  castanearius  ,  Lamk.; 
Xylonui  geographicum ,  Decand.  En  petites  taches  de  gran- 
deur variable ,  irrégulières ,  -d'un  jaune  pâle ,  quelquefqis  li^ 
mitées  par  une  ligne  noire  flexueuse ,  contenant  un  petit  nom* 


i68  SPH 

bre  de  périthëciums  ëpars  ,  semblables  à  des  points  noirs  et 
Âtuës  à  la  partie  supérieure  des  feuilles  mortes  du  châtaignier. 

^^'^  Esj^èces  qui  vii^ent  dans  Us  feuilles  les  plus  délicates  des 

herbes. 

48*  Le  SpH^caiA  (Defazea)  de  l'œillet;  Sph.  Depi  dianthi, 
Pries,  Alb.  et  Schw, ,  pag.  47  ,  pi.  6 ,  fig.  2,  En  forme  de 
taches  jaunes ,  de  forme  indéterminée,  longues  de  six  lignes 
environ,  sans  limites,  contenant  des  périthëciums  ëpars,  glo- 
buleux, déprimés,  noirs,  qui  se  changent  en  disques  pâles. 
Ces  périthëciums  sont  remplis  d'une  gelée  consistante  et  blaur 
châtre.  On  trouve  cette  plante  sur  les  feuilles  de  l'œillet  et 
aussi  sur  la  saponaire.  M.  De  Candolle  en  fait  une  espèce  dis- 
tincte :  c'est  son  Sph,  saponarice. 

49»  Le  SPHiERiA  DE  l'épinard;  Sph.  Dep.spinaricet  Pries,  5^5^ 
mye.f  2  ,  p.  532.  Il  forme,  sur  les  feuilles  de»l'épinard  et  d'autres 
plantes,  des  tâches  difformes,  d'un  noir  cendré,  contenant 
des  périthëciums  ëpars,  opaques,  infiniment  petits ,  poncti- 
formes  et  noirs.  (Lem.) 

SPHjERIDIOPHORUM.  {Bot.)  Le  moyen  de  sortir  d'em- 
barras quand  une  plante  milite  entre  deux  ou  trois  genres , 
est  d'établir  pour  elle  un  genre  nouveau.  C'est  assez  souvent 
un  grand  abus,  qui  peut  amener  une  trop  grande  multiplica- 
tion de  genres;  c'est  quelquefois  un  bien,  quand  ce  moyen 
est  employé  avec  discernement.  M.  Des  vaux  en  a  fait  usage 
pour  Vindigofera  linifolia  de  Vahl ,  Syml.  ;  Retz. ,  Ohs,  ,4  ei  B^ 
tab.  2  ;  Roxb.,  Corom.,  tab.  19$.  Linné  fils  l'avoit  rangé  parmi 
les  Hedysarum.  M.  Desvaux  en  a  formé  un  genre  nouveau 
sous  le  nom  de  Sphasridiophorum ^  Journ.  bot. ,  3,  pag.  i25 , 
tab.  6  ,  ^g.  35.  Cette  plante  diffère  des  indigofera  par  ses 
gouitees  uniloculaires,  monospermes, indéhiscentes,  de  forme 
globuleuse.  Les  tiges  sont  herbacées,  couchées,  effilées,  un 
peu  comprimées  ,  soyeuses  et  blanchâtres.  Les  feuilles  sont 
alternes ,  pétîolées ,  simples ,  linéaires-lancéolées ,  aiguës ,  blan- 
châtres; les  stipules  caduques,  fort  petites;  les  fleurs  sont 
disposées  en  grappes  courtes ,  axillaires  ;  les  gousses  glabres , 
fort  petites  ,  d'un  blanc  de  neige,  terminées  par  une  portion 
du  style  persistant.  Cette  plante  croît  dans  les  Indes  orien- 
tales. (  Pqir.  ) 


SPH  >^ 

SPHiERIDIUM.  {Bot.)  Voyez  Pleuridium.  (Lem.) 

SPHiERIDIUM.  {Entom.)  Voyez  Sphéridie.  (CD.) 

SPH^ROBOLUS.  (  Bot.  )  Genre  de  la  famille  des  champî-' 
gnons,  ainsi  nommé  par  Tode  ,  mais  établi  avant  lui  par 
Michéli  sous  le  nom  de  Carfobolus.  (Voyez  ce  mot.)  Il  a  été 
adopté  sous  le  nom  de  Sphœrobolus ,  quoiquUl  eût  été  plus 
convenable  de  conserver,  celui  de  Carpobolus^  comme  plus 
ancien,  ainsi  que  le  fait  observer  M.  Desmaziéres,  auquel 
nous  devpns  une  notice  intéressante  sur  ce  genre. 

Le  Sphœrobolus  comprend  des  petits  champignons  d^une  à 
deux  lignes  de  diamètre ,  globuleux ,  sessiles ,  formés  de  deux 
péridiums;  Pun  et  Pautre  étoiles  ou  dentés  en  leurs  bords* 
L'intérieur  est  membraneux,  plus  délicat  et  remarquable  en 
ceci,  qu'à  la  maturité  il  se  soulève  et  se  retourneavec  beaucoup 
d'élasticité,  et  lance,  comme  une  petite  bombe,  un  corps 
globuleux  ou  sporangium ,  amas  de  petites  séminules  agglo- 
mérées et  entassées;  de  là  est  venu  à  ce  genre  le  nom  de 
Carpobolus ,  tiré  du  grec  et  qui  signifie  jeter  et  fruit. 

Ce  genre  comprend  plusieurs  espèces,  la  plupart  d'Europe 
et  quelques-unes  d'Amérique.  Elles  croissent  solitaires  ou 
rapprochées  sur  le  bois  et  les>  écorces  des  arbres.  Leurs. pé- 
ridiums  prennent  avec  Page  la  forme  d'un  godet  à  bord  dé- 
coupé en  étoile  ou  denté. 

Michéli  n'a  connu  qu'une  seule  espèce  de  ce  genre«  Lin- 
nœus  a  cru  devoir  en  faire  une  espèce  de  lycoperdon.  Tode 
en  a  décrit  deux,  dont  une,  le  sphœrobolus  rosaceus ,  est  le 
lycoperdon  radiatum^  Linn.,  et  maintenant  le  sticlis  ràdiata^ 
Pers. ,  Pries. 

1.  Le  Sph£robolus  étoile  :  Sphœrobolus  stellalus ,  Tode,  Fung, 
MeckL  ^  Pers.,  Pries,  &yst.  rnyeoU;  Lycoperdon  carpobolus p 
Linn.,  FL  Dan,,  pi.  865;  Sow. ,  EngL  bot,,  pi.  22;  Carpo^ 
bolusj  Michéli,  Gen, ,  pi.  101  ,  fig.  1  et  2  ;  Carp,  stelldtus , 
Desmaziéres,  Obs.  bot.,  page  10,  pi.  1,  fig.  2.  Globuleux, 
d'un  jaune  pâle  ;  couverture  des  péridiums  régulièrement 
dentée  et  étoilée.  Ce  petit  champignon  croît  sur  diverses  es- 
pèces de  bois ,  en  Europe  comme  en  Amérique.  Son  péri- 
dium  externe  est  d'abord  garni  d'une  légère  villosité,  qui 
tombe  bientôt.  Son  bord  se  divise  en  cinq  ou  sept  dents 
djroites  et  pointues.  Le  péridium  interne ,  libre,  mince ,  peU 


ïyo  SPH 

lucide,  blanchâtre,  bientôt,  en  s'élevant  au-dessus  du  përi- 
dium  externe,  forme  comme  une  vésicule ,.  qui  s^ouvre  en*- 
suite  pour  lancer  le  sporangium ,  qui  est  brun  en  dehors  , 
blanc  et  farineux  à  Fintérieur.  lly  en  a  deux  variétés,  Tune 
figurée  par  Nées,  Syst»^  fig.  122;  une  seconde,  le  5p.  sfer- 
corarius,  Frites ,  croit  sur  le  fumier  et  pourroit  être  une  es* 
pèce. 

2.  Le  SpHiSaoBOLUs  tubuleux;  Sphœroh,  iuhulosus,  Vrieaf  loe* 
cit.  Il  est  obovale,  un  peu  cylindrique,  blanc,  avec  ouvert 
ture  du  péridium  irrégulièrement  découpée*  Il  croit  sur  les 
rameaux  à  moitié  secs  des  pins.  Il  est  enfoncé  à  moitié  dans 
le  bois.  L'ouverture  est  infléchie  d'abord ,  puis  ouverte  et  la- 
cérée. Le  sporangium  est  pâle. 

Le  Sphœrohplus  solen,  Alb.  et  Schw, ,  paroit  être  la  mémi» 
espèce^ 

3.  Le  S?Hi|£aoBOLUs  poète -cEacqs;  Carpoholus  cyelophoms , 
Desmaz. ,  Obs.  bot, ,  page  9,  pi.  1  ,  fîg.  i.  Globuleux ,  £auve, 
de  deux  lignes  dp  diamètre  environ.  Ouverture  du  péridiuni 
externe  divisée  au  sommet  en  six  à  huit  divisions  ;  péridium 
interne  mince ,  blanc ,  marqué  horizontalement  dans  son  mi* 
lieu  d'un  grand  cercle  d*un  rouge  trés-vif  ;  sporangium  rpnd 
et  brun.  Cette  espèce  se  trouve  sur  la  paille  hupiide*  Les 
dents  de  son  péridium  se  ferment  ou  s'étendent,  selon  l'état 
hygrométrique  de  l'air.  (  Lem.  ) 

SPHjEROCARPOS  de  Michéli.  (Bot,)  Voyez  SraiCaocAUPUs 
ci- après.  (Lem.) 

SPH^ROCARPUS.  (Bot,)  Michéli  a  foit  ôonnoitre  sous 
le  nom  de  sphœrocarpos ,  depuis  légèrement  altéré  en  celui 
de  sphceroearpus f  une  plante  cryptogame,  de  la  famille  des 
hépatiques,  très-voisine  du  targionia,  auquel  même  Linnœus 
et  la  plupart  des  auteurs  l'ont  réunie,  tandis  que  les  natura* 
listes,  qui  ont  eu  l'occasion  de  l'étudier  sur  le  vivant,  per<r 
sîstent  à  Pen  séparer. 

Selon  Michéli ,  le  sphceroearpus  est  caractérisé  par  sa  fronde 
membraneuse  et  foliacée,  portant  sur  tous  ses  pointa,  dis- 
posés en  touffes,  des  espèces  de  voiva  ou  péricarpes  vési- 
culaires,  oblongs,  très -enflés,  percés  à  leur  sommet,  conte- 
nant chacun  dans  leur  fond  une  petite  capsule  sphérique 
{  d'où  le  nom  générique  ) ,  remplie  de  petites  séminules  sana 


SPH  17» 

mélange  d^aucun- filament.  Dans  la  figure  donnée  par  Mi- 
chéli  de  son  Sphœroearpos ,  Gen,,  4,  pi,  3,  fig.  2,  le  volva 
est  présenté  divisé  en  deux  parties.  Il  n'est  point  fait  men- 
tion de  ce  fait  dans  la  description.  Cette  figure  est  cause 
qu'on  a  supposé  que  le  volva  étoit  bivalve ,  et  a  fiiit  réunir 
cette  plante  au  targionia ,  chez  lequel  c'est  un  caractère  es» 
sentiel  trés-prononcé,  bien  que  le  torgioni'a  en  diffère  beaucoup 
par  son  port,  par  la  structure  de  sa  fructification  et  sa  posi«> 
tion  marginale.  Bellardi,  Sowerby,  MM.  Gay  et  Turpin,  qui 
ont  pu  examiner  le  sphcprocarpus  sur  le  vivant,,  nous  ont 
mieux  fait  connoitre  ses  caractères  et  nous  mettent  à  même 
de  juger  avec  Michéli,  Adanson,  Schmiedel,  Schreber,  Bel* 
lardi  et  Sowerby,  que  ce  genre  métite  d'être  distingué  du 
Targionia,  et  caractérisé  ainsi  :  Péricarpe  vésiculeux,  enflé , 
percé  au  sommet  et  s'ouvrant  par  déchirement  lors  de  la  ma- 
turité, et  contenant  une  capsule  sessile,  sphérique  ,  poly« 
sperme.  Séminules  réunies -en  une  masse,  à  quatre  lobes , 
à  surface  réticulée  et  comme  muriquée.  Le  nom  de  sphœro^ 
corpus f  donné  à  ce  genre,  est  le  plus  convenable,  étant  le 
plus  ancien.  Il  ne  peut  être  confondu  avec  le  sphceroearpuM 
de  Bulliard,  qui  n'est  plus  admis. 

1 .  Le  Sfharocarpds  de  Michéli  :  Sph,  Mioheli ,  Bell. ,  Aot» 
Tâur.y  5,  page  2  58;  Sph,  terrestris ,  Mich.,  Gen.,  4,  pK  Sf 
fi  g.  2;  Dill.,  MuscoUy  pi.  78,  fîg.  17  ;  Sowerby,  EngU  hot* , 
pi.  299;  Schmiedel,  Icon,  Fung,y  pL  28,  fig.  2.  Cette  petite 
plante  forme  sur  la  terre  humide  et  sablonneuse  des  rosettes , 
d'un  vert  clair,  de  deux  à  six  lignes  de  diamètre,  éparses 
ou  quelquefois  rapprochées.  Chaque  rosette  esit  fixée  par  le 
centre  au  moyen  de  petites  radicules  ;  elle  est  cotnpoaée  de 
plusieurs  frondules  fixées  au  centre  par  leur  base ,  arrondies, 
un  peu  lobées  dans  le  milieu  et  obtuses.  Sur  chaque  frondule, 
et  principalement  dans  le  centre  de  la  rosette,  naissent  huit 
à  dix  péricarpes  rapprochés  par  leurs  pieds  en  forme  de  toupie 
ou  de  poire,  un  peu  cylindrique  à  sa  base,  d'un  pourpre 
foncé,  membraneux  et  d'un  tissu  réticulaire.  Cette  plante  a 
été  observée  d'abord  en  Toscane ,  dans  les  jardins  de  Plorence  ; 
eUe  a  été  retrouvée  ensuite  en  Piémont.  Elle  est  connue  en 
France  dans  plusieurs  endroits.  M.  du  Petit «Thouars  l'a  re- 
cueillie en  Touraîne ,  et  M*  Boucher ,  dans  le  département 


»?2  SPH 

de  la  Soihme.  On  la  cite  en  Portugal  ,  en  Aogleterret 
Schmiedel  fait  observer  que  le  péricarpe  (qu'il  nomme  calice) 
se  déchire  en  deux  parties  longitudinales  :  c'est  en  cet  état 
que  Sowerby  le  représente.  Mais  cet  auteur  persiste  à  le 
considérer  comme  univalve;  opinion  de  SchwaRgrichen.  Le 
même  Schmiedel  a  donné  une  description  de  la  fructification 
du  sphœrocarpus  dont  il  s'agit,  qui  s'^éloigne  de  celle  de  Mi-^ 
chéli.  Le  calice  ou  péricarpe  seroit  la  partie  mâle,  et  }a  cap- 
sule ,  Torgane  femelle ,  recouvert  d'une  membrane  simple , 
terminée  par  un  style ,  etc.  (Voyez  Icon,  Fung. ,  pi.  28 ,  fîg.  2  ; 
Web. ,  Hist,  musc*  hep. ,  page  1 09,  ) 

2.  Le  SPHiSROCARPus  DE  Gay  :  Sphœrooarpus  Gayi,  Nob.; 
Targionia  sphœrooarpùs  de  l'atlas  de  ce  Dictionnaire,  i5.^ 
cahier.  Cette  plante  diffère  essentiellement  de  la  précédente 
par  ses  péricarpes  plus  enflés,  ovales,  trèsrarrondis,  obtus,  et 
par  ses  capsules  qui  se  terminent  par  une  petite  pointe ,  sans 
doute  stilifére.  Les  frondules  sont  également  en  rosette.  Elles 
portent  aussi  des  péricarpes  réunis  au  centre  par  leurs  pieds ,' 
mais  bien  moins  nombreux  sur  chaque  fronde;  celle-oci  est 
un  peu  plus  alongée.  Cette  espèce ,  semblable  pour  le  port 
et  la  grandeur  à  celle  ci -dessus,  a  été  découverte  par  M* 
Gay  sur  le  sable  aux  environs  de  Frémigny,  à  quelques  lieues 
de  Paris»  Elle  a  été  donnée  à  tort  pour  le  sphœroearpus  nie 
Michéli.  (Lem.) 

SPHŒROCARPUS.  {Bot.)  Bulliard  avôit  fait  sous  ce  noni 
un  genre  de  champignons  qui  réunissoit  des  espèces  à  présent 
mieux  placées  dans  les  genres  Trichia,  Physarum,  Licea, 
Crihraria,  Leangium,  Diderma,  etc^  Les  caractères  assignés  au 
sphœrocarpus  sont  ceux^-ci  :  Péricarpe  d'abord  charnu ,  ensuite 
très- friable  et  s'en tr' ouvrant  irrégulièrement.  Semences  in- 
sérées à  des  filamens  et  renfermées  entre  des  mailles  d'un 
réseau  chevelu.  Les  péricarpes  naissent  plusieurs  ensemble 
sur  une  membrane  qui  leur  sert  de  base  et  laquelle  manque 
quelquefois. 

Dix-neuf  espèces  ont  été  figurées  par  Bulliard.  On  y  disr 
tingue,  1.*^  les  sphœroc.  albus  et  viridis,  décrites  dans  ce  Dic- 
tionnaire à  l'article  Physarum  ;  2.^  les  sphœroe»  pyriformis  et 
jieoidesj  maintenant  espèces  du  genre  Trichia  (voyez  Cafil*- 
une);  3»^  le  sphœroc.  sessilis^  mentionné  à  l'article  Licea;  4.^ 


SPH  175 

les  sphœroc.  trichîoides  et  semi-trichioides ,  dont  la  description 
sel  trouve  à  Tarticle  Cbibraria  ;  6."  le  sphœroc.Jlorifofmis  ou  di- 
derma  Jloriformis  y  Fers.  Voyez  Diderma  et  Leancium,  etc» 
(  Lem.  ) 

SPHiEROCEPHALUS.  {Bol.)  Ce  nom  a  été  employé  en  bo- 
tanique pour  désigner  des  plantes  cryptogames.  Battara ,  le 
premier,  Ta  employé  pour  des  espèces  d^agaricus  dont  le 
chapeau  est  sphérique ,  tel  est  Vagaricus  campestris,  excellent 
champignon,  connu  de  tout  le  monde.  ( Voyez Fongb. ) 

Haller  a  désigné  par  Sphœrocephalus  un  genre  de  champi- 
gnons qu'il  nomma  Trichia  ensuite ,  et  dont  les  espèces  ren- 
trent dans  les  genres  Arcyria,  Physarum ,  Calicium ,  Coniocyhe 
et  Stemonilis  (voyez  Steudel,  NomencL,  2  ,  p.  4i8).  L'espèce 
la  plus  remarquable  est  le  trichia ,  Hall. ,  2161,  qui  com- 
prend comme  variété  le  mueor  sphœrocephalus ,  Linn.  ,  ou 
calycium  lenticulare,  Ach.,  qui  est  maintenant  étranger  à  la 
famille  des  champignons.  Enfin,  il  y  a  un  troisième  genre 
Sphœrocephalus,  fondé  par  Nec)ier  sur  une  mousse  qu'il  ne 
désigne  pas. 

Aucun  de  ces  genres  n'a  été  admis  par  les  botanistes.  (Lem.) 

SPHiEROCEPHALUS.  {Bot.)  Voyez  nos  articles  Calopti- 
uuM  ,  tom.  VI,  Suppl. ,  p.  5i  ;  et  Nassauviées,  tom.  XXXIV, 
pag.  207  et  2a5.  (H.  Cass.) 

SPH^EROCOCCUS  [Sphérocoque].  {Bot.)  Genre  de  la  fa- 
mille des  algues,  établi  par  Stackhouse,  puis  par  Link,  enfin 
adopté  par  Agardh  et  la  plupart  des  algéologues. 

Stackhouse  ramenoit  à  ce  genre  les  fucus  à  fronde  mem- 
braneuse, coriace,  plus  ou  moins  ramifiée,  plane  ou  cylin- 
drique, non  articulée,  ni  cloisonnée,  ayant  une  fructifica- 
tion composée  de  conceptacles  externes,  apparens,  arrondis 
ou  ovales  et  axillaires ,  ou  situés  à  l'extrémité  des  rameaux. 
Link  donnoit  pour  caractère  à  ce  genre,  celui  d'offrir  des 
conceptacles  ou  sporanges  contenus  dans  la  substan^  de  la 
fronde,  ou  globuleux  et  placés  sur  les  petits  rameaw,  con- 
tenant dans  les  deux  cas  des  sporidies  globuleuses,  éparses; 
le  thallus  ou  la  fronde  point  cloisonné.  Le  fueus  cartilagi' 
neus  étoit  le  type  de  son  genre ,  ainsi  que  le  fueus  Teedii , 
Roth ,  depuis  renvoyé  au  genre  Gigartma.  link  est  le  premier 
qui  fait  remarquer  que  ce  genre  comprend  un  fort  grand 


»74  SPH 

nombre  d'espèces  de  fiicus,  et  il  fait  connoitre  les  coupes 
principales  de  ce  genre  (voyez  Hor,  phy$*  beroL  ^  page  7) 
avec  le  nom  de  quelques  espèces  qu'il  y  rapporte. 

Agardh,  dont  nous  suivrons  ici  le  travail,  établit  ainsi  ce 
genre:  Fronde  presque  coriace,  plane  et  étendue,  ou  ai- 
chotome,  pinnatifide,  filiforme.  Fruit  :  des  capsules  ^phéri- 
ques,  contenant  un  noyau  globuleux,  formé  de  sporidies  et 
d'une  petitesse  extrême. 

Ces  plantes,  toutes  hiarines,  sont  ordinairement  de  cou- 
leur pourprée,  passant  au  rose  et  au  rouge  de  sang.  Leur 
substance  est  coriace,  quelquefois  membraneuse;  enfin  ,  lors- 
qu'elles se  décomposent ,  elle»  exhalent  une  odeur  agréable 
de  violette. ' Elles  ont  pour  racine  une  petite  rondelle,  d'où 
nait  une  fronde  de  forme  et  de  port  très-difiérens,  tantôt 
dichotome,  tantôt  ailée,  tantôt  en  forme  de  lame  ou  d'ex- 
pansion presque  ovale ,  tantôt  et  très-rarement  filiforme  (une 
seule  espèce  a  sa  fronde    formée   d'articulations).  Presque 
toutes  ont  la  fronde  traversée  par  une  nervure.  Les  fructifi- 
cations varient  dans  leurs  positions;  elles  sont  placées,  sqit 
sur  le  disque  même  de  la  fronde,  soit  sur  8€&  bords;  elles 
sont  presque  toujours  sessiles ,  rarement  pédicellées  et  cons- 
tituées chacune  par  une  capsule  ou  conceptacle  sphérique  ou 
hémisphérique,  dont  le  péricarpe  est  clos  ou  s'ouvre  rarement 
par  un  trou  qui  se  forme  à  son  sommet.  Dans  cette  capsule 
est  un  noyau  pu  une  masse  globuleuse ,  libre  ou  quelquefois 
adhérente  aux  parois  du  péricarpe.  Ce  noyau  est  un  amas  de 
séminules  ou  sporidies  d'une  grande  finesse ,  quelquefois  at- 
tachées à  un  placenta  central,  floconneux.  Les  sporidies  sont 
presque  rondes  et  parfois  anguleuses. 

Ce  genre  ne  peut  être  confondu  avec  le  genre  Fucus ,  dont 
les  caractères  sont,  d'avoir  une  fructification  formée,  1.^  par 
des  réceptacles  tuberculeux,  non  cloisonnés,  remplis  par 
une  masse  pulpeuse,  muqueuse,  transparente,  contenant  des 
fibres  riticulées;  2."^  par  les  tubercules,  qui  s'ouvrent  à  leur 
sommet  par  un  pore  et  qui  contiennent  des  glomérules 
plongés,  dans  la  masse  pulpeuse,  sans  aucune  séparation,  et 
lesquels  sont  formés  par  des  fibres  qui  enveloppent  les  cap- 
sules et  les  séminules,  tantôt  réunies,  tantôt  séparées,  selon 
rage. 


SPH  175 

Le  sphceroooccui  avoit  déjà  été  signalé  par  Gmelin.  Cet  au- 
teur avoit  séparé  et  groupé  à  part  et  sans  nom  de  genre, 
des  fucus  dont  le  fruit  ne  contient  qu'un  seul  amas  glpbuleux 
fructifère.  Stackhouse  en  fit  un  genre ,  auquel  il  donna  le  nom 
de  sphœrococcus,  à  cause  de  la  forme  globuleuse  des  cap!» 
sules  ;  mais  il  ne  fait  que  citer  quelques  espèces  de  fucus 
qu'il  y  ramenoit.  C'est  à  Link  qu'on  doit  réellement  l'établis- 
sement de  ce  genre,  et  à  Agardh  de  l'avoir  fait  connoître 
avec  détail.  De  nombreuses  espèces  le  composent.  Cet  au- 
teur en  décrit  quatre-vingt-sept  dans  son  Systema  algarum, 
et  il  y  fait  pressentir  que  ce  nombre  est  au-deasous  de  la  réa- 
lité. Il  est  vrai  que  ce  vaste  genre  se  compose  d'espèces  très- 
difficiles  à  déterminer.  Il  seroit  long  et  inutile  de  rapporter 
ici  les  mutations  nombreuses  opérées  parmi  e^les.  Un  simple 
coup  d'œil  dans  l'ouvrage  de  Steudel  {Nomenclator  hotanieusy 
vol.  3 ,  page  392  )  suffira  pour  donner  une  idée  de  ces  chan- 
gemens,  et  on  verra  que  l'on  a  placé  ou  que  l'on  a  voulu  rap- 
porter dans  le  sphœrococou$  des  plantes  marines  de  genres  très- 
dififérens,  telles  que  des  espèces  de  gigartina,  de  gelidium^  de 
delesseria^  de  chondrus  j  de  bonnemaisonia ,  de  thamnophora , 
à^halymemaj  de  liagora,  defureellaria,  de  grateloupia^  derTio- 
domela^  etc. 

Les  sphœrocooous  se  rencontrent  dans  toutes  les  mers.  Voici 
l'indication  de  quelques  espèces  remarquables  d'après  Agardh* 

J.  1.*'  Fronde  d'un  pourpre  rosé,  membraneuse ,   le 
plus  souvent  prolifère  et  munie  d'une  côte  sensible. 

1.  Le  SpHiEROCoccDs  LAITUE  :  SphosTococcus  lactuca^  Agardh  , 
5p.  alg. ,  page  sS  1  ;  Palmetta,  Ginn. ,  Op.  posth,,  pi.  1 9  ,  fig.  3 y  • 
Fucus  palmetta,  Gmel. ,  Fuc, ,  pi.  aa,  fig.  3,  et  pi  23;  Fucus 
lomation,  Bertol.»  Aman,  It.y  page  389,  pi.  4,  fig.  3.  Fronde 
filiforme 9  dichotome,  à  rameaux  .ailés,  se  changeant  en 
lames  ovales,  membraneuses  ,  frikées.  La  fronde  de  cette 
plante  est  ovale  ou  réniforme ,  et  de  deux  ou  trois  pouces  de 
circonférence.  Elle  se  compose  d'une  tige  filiforme,  de  la 
grosseur  d'une  plume  de  canard,  qui  se  divise  bientôt  ea 
rameaux  plans,  ailés,  qui  devienuent  le  plus  souvent  des 
lames  presque  réniformes,  multipartites,  quelquefois  ovales 
et  toujours  frisées ^  un  peu  en  spiralei  ay^c  les  bords  deatés^ 


176  SPH 

comme  rongés.  La  couleur  delà  plante  fraiche  est  le  pourpre- 
rose.  Celle  de  la  plante  sèche  est  ordinairement  le  vert  mé* 
langé  de  pourpre.  Cette  espèce  croit  dans  la  mer  Adriatique 
et  dans  d'autres  parties  delà  mer  Méditerranée  et  sur  les  côtes 
de  Cadix. 

2.  Le  3PHiERococcus  ROUGE  :  SplficcTococcus  Tuhcns ,  Agardh , 
loc.  cit.y  p.  sSy  ;  Fucus  prolifer  j  Ligthf. ,  FLScot,,  a,  P*949  9 
pi.  3o;  Dec,  FI.  fr. ,  2,  page  29  ;  Fucus  epiphjllus  ^  FL  Dan,, 
pi.  708;  Fucus  rubens,  Turn.,  Hist,fuc, ,  pl.  42  ;  Sow. ,  EngL 
hot.,pL  1ÛÔ3;  Stackh.,  Ner,  brit,^  pl.  19;  Ddesseria  rubens , 
Lamx.,  £ss.  y  page  35;  Chondrus  rubens  ^  Lyngb. ,  Hjydroph, 
Tige  presque  nulle  ,  se  développant  bientôt  en  plusieurs 
lames  ou  frondules ,  marquées  d'une  nervure  obscure  ,  cu- 
néiformes, bifurquées,  lancéolées,  très- entières,  prolifères 
à  leur  extrémité;  ce  qui  les  fait  paroitre  comme  enchaînées,; 
capsules  hémisphériques ,  rugueuses ,  sessiles  sur  le  disque  de 
la  fronde  et  plus  petites  que  la  graine  du  pavot.  Cette  es- 
pèce ,  dont  la  couleur  est  d'un  beau  rose-pourpre  et  la  subs- 
tance cartilaginéo-membraneuse,  se  trouve  dans  l'Océan ,  de- 
puis TEspagne  jusque  sur  les  côtes  les  plus  septentrionales  de 
l'Europe,.  Les  frondules  ont  un  pouce  et  plus  de  longueur ,  et 
deux  à  trois  lignes  de  largeur. 

J.  2.  Frondes  planes ,  frisées ,  dichoiomes,  munies 
d'une  tige  ou  se  développant  dès  la  racine  y  à  divi- 
sions cunéiformes  ou  linéaires ,  le  plus  souvent  ob- 
tuses; capsules  hémisphériques,  situées  sur  le  disque, 
communément  sessiles,  rarement  marginales  et  un 
peu  pédicellées. 

A.  Fruit  marginal,  presque  pédicellé. 

5.  Le  SpHiERococcDs  a  fronde  membraneuse  :  Sphœroeoccus 
membranifolius f  Agardh,  Syn,;  Lyngb. ,  Hydroph. ,  page  10, 
pl.  5i  }  Fucus  rubens ,  FL  Dan, ,  pl.  827  ;  Fucus  membranifo- 
lius^ Trans,  linn,  ^  3 ,  pl.  16  ,  fig.  1  ;  Turn. ,  Hist,  fuc,  pl.  74  ; 
£sp.,  Fuc,  pl.  ii5;  Stackh.,  Ner.  hrit. ,  pl.  20;  Lamour., 
Diss. ,  pl.  21,  fig.  5;  Fucus  palmettœ,  yar. ;  Lamour.,  Diss.^ 
pl.  20.  Tige  filiforme,  dichotome;  rameaux  développés  en 
frondules  ou  lames  cunéiformes,  multifides;  capsules  ovales. 


SPH  m 

pëdic^llées,  situées  sur  la  tige,  particulièrement  à  sori  extré- 
mité. Cette  plante  forme  des  touffes  composées  de  frondes 
longues  de  six  à  sept  pouces  et  plus,  d^une  couleur  pourpre^ 
Goudenough  ^  Woodward  et  Turner  ont  obserré  sur  le» 
frondes  d^  cette  espèce,  outre  le»  capsules,  des  taches  d'un 
noir  sanguin  ^  composées  de  fibre»  parallèles ,  articulées ,  for*^ 
mant  un  tout  fort  dense  et  très- compacte. 

Cette  plante  est  commune  en  Europe,  sur  les  e^tes  de 
rOcéan.  On  Ta  obiservée  »ur  les  côtes  d'Espagne  et  dans  1» 
mer  Baltique.  Elle  offre  plusieurs  variétés,  selon  que  la  fronde 
est  cfîliée  siïr  le  bord  ou  dilatée,  ou  membraneuse  et  dilatée, 
ou  sétacée  et  vaguement  rameuse,  enfin  filiforme  et  ailée. 

È.  Fruit  sessile  sur  le  disque  de  la  fronde. 

4.  Le  SpBiEROCoccDs  PALMETTE  :  Sphceroc,  falmtUa^  Agardli, 
Fucus  palmetta,  Esp. ,  Fuc.j  pk  40;  Stackh. ,  Ner,  briL ,  pi.  16; 
Turn.,  Histé  pL^  73;  EngL  bot,^  pi.  1120;  Fueus  palmeUa, 
Var.  bj  Lamour.f  Diss.  ^  pl«  19^  fig.  3  et  4.  Tige  presque 
simple I  filiforme,  se  développant  en  une  fronde  palmée , 
presque  cunéiforme^  à  découpures  en  forme  de  languettes^ 
capsules  hémisphériques.  Cette  plante  forme' des  touffes  com- 
posées de  frondes  de  deux  à  trois  pouces  et  d'un  beau  rouge. 
On  observe  aussi  des  capsules  sur  les  bords  de  la  fronde. 
Cette  plante  se  trouve  dans  TOcéan ,  sur  les  côtes  de  France 
et  d'Angleterre.  Une  de  ses  variétés  {Sph.  palm,  australisg 
Agardb)  a  été  observée  par  M.  de  Humboldt  dans  l'océan 
Pacifique  ,  aux  environs  du  port  de  Callao.  Le  delesseria 
pseudopalmata ^  Lamour. ,  est,  selon  Agardh,  une  variété  de 
la  même  espèce ,  qui  vit  dans  la  mer  Atlantique ,  depuis  les- 
côtes  d^Espagne  >usqu'aux  iles  Malouines. 

5.  Le  SPBiEAOGOCCus  CRispé  :  Sphceroc,  crispus,  Agardh;  Fu- 
eus  ctispuè ,  Linn«^  Turn.  ^  Hist,  pL^  21S  et  217  ;  Fucus  cera* 
noidèSi  Gmel.,  jFi/c*.,  pL  7  ,  figv  i  ;  Esp#,  Fue4,  pi.  98  ,  fig. 
]  —  5  ;  Fuaus  /aoerus,  Stackh.,  Ner.  brit,,  pi.  11  }  IJltfa  crispa^ 
Dec,  FI.  fr. ;  Chondrus  poljymorphus ,  Lamx.,  Ess. ,  page  39. 
Fronde  plane,  dichotome,  à  segmens  linéaires,  cunéiformes ;r 
capsules  hémisphériques  ,^  concaves  d'un  côté.  Cette  espèce 
est  très  -  polymorphe.  Les  frondes  sont  planes  ou  toutes, 
crispées  y  larges  ou  filiS^rmes,  obtuses  ou  pointues ,  longues 


178  SPH 

d^un  ,  deux ,  trois  pouces  et  plus  ;  elles  composent  des  touffes 
bien  garnies;  les  capsules  sont  hémisphériques ,  sessiles  sur  le 
disque  de  la  surface  supérieure  de  la  fronde,  et  forment  une 
cavité  en  dessous.  Agardh  décrit  dix  variétés  de  cette  espèce, 
en  grande  partie  déîà  décrites  et  figurées  par  Lamourbux , 
sous  le  nom  de  fucus  polymorphus,  (Voyez  Lamour.',  Diss., 
pi.  1 ,  4 ,  6  et  8.) 

Cette  plante  est  très-commune  sur  les  cÀtes  de  l'Océan , 
en  Europe,  particulièrement  dans  le  Nord. 

§.  3.  Fronde  couverte  de  mamelons  capsulifères* 

A*  Fronde  cornée. 

6.  Le  SFH^ROcoccns  mamelonné  :  Sphœrococcus  mamillosus, 
Agardh,  Lyngb.,  Hydr, ,  pag.  14?  pi*  i5;  Fucus  mamillosus, 
Turn. ,  HisL  pLj  218  ;  Sowcrb. ,  EngL  lot.,  pi.  1064;  Esp*9 
Ftfc.,pl.  122;  Fucus  alveolatus  y  Esp. ,  pi.  70;  Fucus  polymor- 
phus  ,  Lamour^ ,  Diss.  ,  pi.  17,  fig.  3j  ,  et  pi.  18  ,  fig.  38  ; 
Ulva  crispa,  var.  b,  Decand.,  FI.  fr.  Fronde  un  peu  canali- 
culée ,  dichotome  ,  à  segmens  linéaires  ,  cunéiformes  ;  cap- 
sules sphériques^  éparses  sur  le  disque  delà  fronde  et  pédi- 
eellées.  Cette  espèce,  qui  ressemble  beaucoup  à  la  précé- 
dente, dont  elle  n'est  qu'une  variété  ,  selon  beaucoup  d'au- 
teurs, se  trouve  aussi  dans  l'Océan  et  dans  les  mêmes  lieux. 
Sa  fronde  canaliculée ,  ses  mamelons  stipités  et  jamais  sphé- 
riques  ,.  semblent  l'en  distinguer  suffisamment.  Agardh  en 
indique  plusieurs  variétés. 

C'est  à  la  suite  de  cette  espèce  que  cet  autenr  range 

7.  Le  SpMj&nococcus  cilié  :  Sphœrococcus  ciliatus ,  Agardh , 
Lyngb.,  Hydr, ,  p.  12  ,  pi.  4  ;  Fucus  ciliatus,  Linn.  ,  F/.  Dan,  , 
pi.  353;  Turn.,  Hist,  pL^  7o;Stackh. ,  Ner,  brit. ,  pi.  i5; 
Sowerb. ,  EngL  bot. ,  pi.  1 069  ;  Fucus  ligulatus ,  Gmel. ,  Fuc. , 
pi.  21  ,fig.  3;  Fucus  holosetaeeus ,  Gmel.,  Fi/e. ,  pi.  21  ,  fig.  2; 
TJlva  ciliata  ,  Decand.  ,  Fi.  fr. ,  2  ,  p.  i3  ;  DeUsseria  ciliata, 
Lamour.  Fronde  membraneuse  -  coriace  ,  plane ,  lancéolée  , 
rameuse ,  ciliée  "sur  les  bords  ,  à  cils  subulés ,  capsulifères  à 
leur  extrémité.  Les  frondes  de  cette  belle  espèce  sont  longues 
de  deux  à  six  pouces  ,  larges  d^une  à  six  lignes  ,  selon  les 
variétés,  d'un  rouge  brun  ,  ou  fàunàtres  comme  de  la  corne; 
leurs  ramifications  sont  lancéolées,  entières  ou  palmées,  ou 


SPH  179 

plus  ou  moins  linéaires  ;  les  cils  qui  les  bordent  et  qui  cou- 
vrent même  le  dî^sque  de  la  fronde,  sont  quelquefois  rares, 
d'autres  fois  extrêmement  nombreux.  Au  sommet  de  ces  cils 
sont  fixées  des  capsules  sphérîqu es  plus  petites  que  des  têtes 
d'épingles ,  contenant  un  amas  de  séminules  purpurines  et 
opaques  ,  nichées  dans  une  matière  floconneuse.  Le  péricarpe 
de  ces  capsules  est  lui-même  une  sort^  de  tissu  cellulaire. , 
dans  lequel  on  aperçoit  d'autres  grains ,  plus  grands ,  angu- 
leux ,  purpurins  et  plus  diaphanes. 

Cette  espèce  se  rencontre  dans  les  mers  septentrionales  et 
l'océan  Atlantique,  depuis  le  Groenland  jusqu'aux  confins  de 
l'Espagne  ;  et  aussi  dans  la  mer  Méditerranée.  Agardh  en  dé- 
crit cinq  variétés. 

B.  Fronde  gélatineuse. 

Les  espèces  de  ce  groupe  sont  toutes  exotiques  et  princi- 
palement des  mers  de  l'Inde. 

8.  Le  SFKi£]LOco  ce  us  DE  KoBLREUTER  :  Sphœroc,  Kalreuteri  , 
Nob.  ;  Fucus  Kalreuteri^  Gmel. ,  Syst,  nat»  ;  Fucus  Jbliaeeus  ^ 
Kœlr.,  ISoi'^  comm,  Petrop. ,  1 1 ,  p.  4*24,  pl.  i3 ;  Fucus  striatus^ 
Turn. ,  Hist*  p/. ,  \6;  Sphceroc,  striatus  ^  Agardh.  Fronde  ge- 
la tin  éo  -  cartilagineuse  ,  presque  palmée  9  oblpngue,  cunéi- 
forme, garnie  de  toutes  parts  de  papilles  alongées,  compri- 
mées, sillonnées,  capsulifères;  capsules sphériques,  à  moitié 
enfoncées.  Ses  frondes  forment  des  touffes  ;  elles  ont. quatre 
ou  cinq  pouces  de  longueur  ;  leur  base ,  de  la  grosseur 
d'une  petite  plume ,  est  cylindrique ,  puis  comprimée  et 
développée  bientôt  en  une  lame  plane,  sans  nervures,  garnie 
de  papilles  alongées,  longues  presque^'nn  pouce,  rugueuses, 
sillonnées  et  elles-mêmes  couvertes  d'autres  petites  papilles 
nombreuses ,  sphériques  et  fructifères.  Cette  plante  est  d'un 
pourpre  brun;  sa  fronde  se  compose^de  deux  couches:  Tune 
extérieure,  compacte,  dure,  opaque,  cependant  mince, 
qui  est  un  tissu  de  fibres  horizontales,  courtes  et  globuleuses; 
l'autre  intérieure  ,  gélatineuse  ,  composée  de  fibres  roides  , 
réticulaires  et  anastomosées.  La  plante  sèche  est  roide  comme 
de  la  corne.  Cette  espèce  se  trouve  au  cap  de  Bonne -Es- 
pérance. 


i8o  SPH 

f*  4-  Fronde  coridce,  ailée.  Capsules  marginales j 

presque  stipitées. 

Cette  seetîoD  comprend  une  vingtaine  d'espèces,  parmi 
lesquelles  il  en  est' beaucoup  d'exotiqnes. 

9.  Le  SpfTvEiiococcus  imTéEOE:  Sphanré  Teeâii^  Agardli^Spce.^ 
p.  377;  Fucus  Teedi^  Tum. ,  Hist,pl.y  108;  Oigattina  Teedii, 
Lamour. ,  Ess.  y  49,  pi.  4 ,  fig.  1 1 .  Fronde  membraneuse ,  plane  f- 
linéaire ,  vaguement  pinnatifide ,  ciliée ,  k  ciU  subnlës  ,  por- 
tant sur  un  c^té  des  capsules  solitaires.  Cette  espèce  a  six  k 
sept  pouces  de  long  ;  elle  est  pourpre  dans  l'état  de  fraîcheur; 
desséchée,  elle  varie  du  vert  au  rouge,  quelqnefbis  panachée 
agréablement  de  rése  ;  les  capsules  sont  d'un  pourpre  noir  ,< 
hémisphériques  et  très-enfoncées.  On  trouve  cette  plante  dans 
rOcéah  et  la  jkf éditerranée ,  sur  les  côtes  de  France  ,  d'Es- 
pagne ;  dans  la  mer  Pacifique ,  sur  les  cdtes  do  Pérou ,  selon 
Mi  de  Humboldt;  sur  les  côtes  du  Chili,  comme  l'attestent 
des  échantillons  rapportés  par  Dombey  et  conservés  dans 
l'herbîerdn  Muséum'  d'histoire  naturelle  de  Paris. 

C'est  auasi  à  cette  section  qu'appartiennent  le  fucus  gigar* 
tinuSj  linn.,  ou  gigartina  pistillata  ^  Lamour.;  le  fucus  corneus^ 
HttdSrf,  Tnrn. ,  Decand. ,  ou  geUdium  eorneum  ,  Lamour.^ dont 
Agardh  signale  dix-sept  variétés,  la  plupart  données  pour  des 
espèce» par  des  antenrs  d'une  grande  autorité;  le  fiteus  carti" 
tagintus  ,  Lrnn.( ,  du  geUdium  tttrsicolor  ou  concatenatum ,  Lam.  ;; 
le  fucus  cenranàpifolius  ^  Turn«,  Deeand.,  au  geUdium  corono-' 
pifolium^  Lamour.  Ces  plantes,  communes  dan»  le»  herbiers,* 
sont  décrites  à  l'article  Geudiumv 

{»  è.^  Fronde  dichùtômé,  presque  ntembrtineùsef  ;  fruits 
de  deux  sortes ^  savoir:  iJ*  Capsules  marginales ^ 
spkériqUes,  entourées  d'une  fnemhrane  très-mince, 
contenant  de  nombreuses  séminales  ;  a.**  des  sémi" 
nules  irrégulières ,  solitaires ,  enfoncées  dans  lU 
fronde  y  nombreuses  et  éparses* 

Les  espèces  de  cette  section  s'éloignent  de  toutes  les  autres 
de  ee genre  par  les  caractères  ci-dessus,  et  qui  paroissentasse» 
différens  pour  autoriser  une  séparation  générique* 


SPH  i8> 

•  o«  Le  SpHiE&ococcus  lacinié  :  Sphœr»  laeinitUus  ,  Lyngb. , 
Hydroph.j  p.  19,  pL  4;  Fucus  laeiniatus,  Huds. ,  Turn.,  Hîstp 
pL,  69;  Esp.,  Fi/0.,  pi.  140;  Sowerb.  ,  EngL  bot. ,  pi.  1066; 
SUckh.,  Ner,  hrit.f  éd.  2  ,  pi.  i5;  Fucus  crîsptfêy  £sp.,Fifc. , 
pi.  16.  Fronde  cartîlaginéo-membranfeuse ,  dichetome  ou  pal- 
jpEiée,  à  découpures  obtures,  quelquefois  prolifères  ;  capsules 
trés-petiies ,  inégales,  enfoncées  dans  dès  appendices  le  long 
des  bords  de  la  fronde*  Cette  espèce  a  trois  pouces  de  k)ng 
et  plus  ;  elle  est  d-*un  rouge  de  sang  très-vif,  très>beau  ,  mai$ 
qui  se  détruit  bientôt.  Elle  se  fait  remarquer  epcore  par  le 
nombre  considérable  de  cils  ou  appendices  fructifères  qui 
bordent  sa  fronde.  On  la  trouve  dans  l'océan  Atlantique  et 
Septentrional ,  depuis  les  îles  Orcades  jusqu*à  l'extréipité  de 
l'Espagne.  Elle  offre  plusieurs  variétés. 

$•  6.  Frof^e  articulée. 

11.  Le  SpHifiRococcus  salicorne  :  Sphœr.  salicomia ,  Agardh  ^ 
Speo.,  p.  3o2  ;  Fucus  salicomia  ^  Agardh,  Jcot».  a/g.,  pi.  8^ 
Fronde  filiforme ,  articulée  :  articulations  en  forme  de  massue 
et  prolifères.  Cette  espèce  a  le  port  d'une  salicorne ,  espèce 
de  plan,te  maritime  ;  ses  frondes  forment  des  touffes  ;  elles 
ont  cinq  à  six  pouces  de  long  et  plus  ;  ses  articulations  ont 
un  pouce;  elles  sont  cylindriques  ,  et,  de  leuf  centre,  elles 
émettent  deux  à  quatre  nouvelles  articulations  en  tout  sem- 
blables  aux  autres.  Les  capsules  sont  latérales,  nombreuses  ef 
hémisphériques.  La  plante  sèche  est  d'un  blanc  sale,  et  ses 
capsules  sont  d'un  noir  pourpre.  Cette  plante  a  été  trouvée 
dans  la  mer  ^  à  Unalaschka  ,  aux  Aléoutes.  Une  variété  4 
fronde  plus  simple  a  été  rapportée  des  îles  Marianes  par  M. 
Gaudichaud. 

J.  7.  fronde  Jififorme, 

Le  genre  Gigavtina  de  Lamouroux  et  de  Lyngbye  rentre 
en  partie  dans  cette  section. 

12.  Le  SPHifiRocoecus  coNFEavoÏBE  :  Sphœr*  conferyoides p 
Agardh  ;  Fucus  confervoides ,  Linn.  ;  Turn. ,  Hist»  fûc.  ,  pi.  64  ; 
Sowerb. ,  £ngZ.  bot.,  pi.  1668  ;  Fucus  verrucosus,  Stackh.,  Ner» 
hril.,  pi.  8  ;  Gigartina  confervoides ,  Lamour.  Fronde  purpu- 
|rine ,  cartilagineuse,-  cylindrique ^  ^lifbrnie  ,  longue  ic  dix 


i8a  SPH 

à  douze  pouces,  îi*^^gulièreinent  rameuse  y  à  rameaux  pres- 
que simples  ,  assez  longs  ,  couverts  d'autres  petits  rameaux , 
atténués  aux  deux  extrémités  et  ouverts  ou  étalés;  les  cap- 
sules hémisphériques  9  sessiles  ,  éparses  en  abondance  sur 
toute  la  fronde,  contenant  des  séminules  nombreuses,  oblon« 
gués  ,  roses  ,  et  qui  s'échappent  par  le  sommet  percé, des 
capsules.  Cette  espèce  offre  un  assez  gragd  nombre  de  va- 
riétés. Agardh  en  décrit  huit  :  parmi  elles  se  trouvent  le 
eeramianthemum  de  Donati  {AdriaL^  pi.  2),  le  gelidium  seta* 
eeum,  Lamour.,  et  plusieurs  espèces  de  fucus  d'£sper,'Poiret, 
Wulfen  ,  etc.  On  les  trouve  dans  la  Méditerranée  9  et,  dans 
rOcéan,  depuis  les  côtes  de  l'Angleterre  jusque  sur  les  côtes 
d'Afrique.  Les  frondes  forment  des  touffes. 

1 3.  Le  SPHi£ROCoccusx.iCHéNOÏDE  :  Sphœr,  lichenoides,  Agardh , 
Spec,  p.  309  ;  Fucus  lichenoides,  Linn.,  Turn.,  Hist*  pL  ,113, 
ûg,  a;  Plocaria  candidat  Nées,^/or.  ber,,  42  ,  pi.  17.  Fronde 
en  touffe  ,  filiforme  ,  cylindrique  ,  longue  de  sept  à  huit 
pouces,  très-rameuse,  à  rapieaux  fastigîés,  ouverts^  ascen- 
dans,  alternes;  capsules  hémisphériques,  sessiles,  éparses  sur 
toutes  les  parties  de  la  fronde.  Cette  plante ,  desséchée  ,  est 
difficile  à  reconnoître  pour  une  algue,  et  ressemble  mieux  à 
un  lichen.  On  la  trouve  dans  les  mers  de  l'Inde;  elle  offre 
une  variété  à  fronde  plus  ténue ,  qui  est  le  fucus  edulis  de 
Kumph,  Amh.  ,6,  p.  181  ,  .pi.  76,  /4,  B,  C,  et  pi.  74,  fig.  3. 
Cette  espèce  se  mange  dans  l'Inde,  et  entre  peut-être  dans 
la  construction  de  ces  nids  que  forment  ces  hirondelles  nom- 
mées salanganes,  nids  qu'on  mange  dans  Flnde  comme  un 
mets  délicieux  et  très -sensuel,  aux  rapports  de  Gmelin ,  dç 
Rumph,  de  Joinville,  de  Kœnig ,  etc. 

A  cette  section  appartiennent  encore  le  fucus  plicatus  , 
Gmel. ,  Turn.,  etc.,  au  gigartina  plicala ,  Lamour.  ;  le  fucus 
helminthocortos ,  Latour ,  décrit  à  l'article  Gigartina;  le  fucus 
^ufpurascens ,  Turn.,  Decand. ,  ou  gigartina purpurasccns ,  La- 
mour.; et  le  mucus  musciformis  ^  Wulf.,  Turn., -etc. ,  qui  réu- 
nit les  hypnea  mu^ciformi&  et  spinulata,  Lamour.  (  voyez  Hyp- 
KEA  )•  Toutes  ce$  plantes  ^ont  communes  dans  nos  mers ,  et 
la  plupart  ont  des  variétés  assez  nombreuses.  (Lem.) 

SPH^ROLOBE,  Sphœrolobium.  (Bot.)  Genre  de  plante» 
dicotylédoniîS  t  à  fleurs  complètes  »  papilioaacées,  de  la  famille 


SPH  i85 

des  légumiiHuses ,  de  I4  diadelphie  décandrie  de  Liniiaeus  9  ofr 
frant  pour  caractère  essentiel  :  Ua  calice  à  cinq  divisions  ir- 
réguliéres;  une  corolle  papilîonacée ;  dix  étamines  libres;  les 
deux  plus  élevées  distantes  -,  un  ovaire  supérieur,  pédicellé; 
un  style  ;  un  stigmate  membraneux^  courbé  en  carène;  une 
gousse  pédicellét? ,  renflée  ,  oblique,  monôspe^me» 

SPHi£ROx.oBE  PETIT  :  SphœroloUum  minus ,  L^bill. ,  Nqv.  HoU» , 
1',  pag.  108 ,  tab.  i38  ;  Poir*^  IlL  gen, ,  SuppL^  tab«  962  ;  Sphcp" 
folobium  pimineum ,  Ait. ,  JFIor^  Kxw. ,  ed,  noy,  ;  Pot»  Magaz»  , 
lab.  969.  jGette  plante  a  des  tiges  presque  ligneuses,  ascen- 
dantes, ram/eyses,  cylifidriques ,  langues  de  six  pu  huit  pouces. 
Les  rameau^  sont  droits  ou  un  peii  arqués;  les  feuilles  altier- 
pes  ,  un  peu  pétiolées,  très-caduques  9  fortpetite^,  subulées, 
longues  de  trois  )ignes  :  il  reste ,  après  leur  chute ,  des  pé* 
tîoles  très-courts  ,  appliqué^  contre  les  tiges  en  forme  d'é- 
çailles.  Les  fleurs  sont  jaunes ^  axillaires,  solitaires  ou  gémi- 
nées, formant  une  pjetite  grappe  Uche,  presque  terminale 9 
nue  par  la  chute  des  feuilles  ;  les  pédoncules  d^  la  Jongupur 
du  calice.  Celui-ci  est  partagé  en  deux  lèvres ,  à  cinq  divisions 
presque  égales  ;  les  deux  de  la  lèvre  supérieure  plus  larges  p 
dilatées  au  sommet  ;  les  pétales  onguiculés  9  presque  d^égale 
longueur  j  Fétendard  orbiculajre  ;  les  filamens  des  étamiujes 
libres  9  fascicules,  un  peu  plans,  subulés;  les  anthères  ovales , 
versatiles  9  à  deux  loges.  L'ovaire  est  ovale  9  pédicel^é  ;  le  styW 
aplati,  ton,  recourbé;  le  stigmate  latéral,  dilat^,  membra- 
neux 'f  une  gousse  petite ,  globuleuse ,  pédiceljée  ,  4  deux 
valves,  à  deux  loges,  de  la  grosseur  d'un  petit  pois.  Les  se- 
mences sont  solitairjes  ou  géminées,  brunes,  glabres 9  rénir 
formes.  Cette  plante  croit  au  cap  V^-Diémen  9  4<^ns  )a  No|i? 
vellerHoUande.  (Poir.) 

SPHv^ROMYX A  de  Sprengel.  (  Bot. }  Voyez  SfUM^iOvmAt 
(Lem.) 

SPH^RONEM A.  (  fiot.  )  G^nf e  de  la  famille  de$  hypoxyr 
Ions  ou  de  celle  des  champignons  9  (établi  par  Friès  pour  y 
placer  des  espèces  de  sphœvia  des  autieurs,  qui  9pnt  cornées, 
orbiculaires  ou  globuliformes  ,  ou  subulécs ,  yerticales  9 
grumeuses ,  munies  à  leur  .^oip.mpt  d'une  petite  ouverture 
simple,  eo  forme  de  p4^re9  et  qi^i  contiennent  «les  sporidies 
muqueuses  9  renfe;ri9ées  dans  une  espè.oe  de  sac  très^miocci 


«84  SPH 

qu'elles  déchirent  pour  former  ensuite  un  globule  eempacle^ 
qui  finit  par  se  désagréger.  Ces  plantes  /croissent  un  peu  en^ 
foncées  à  la  surface  du  bois  en  partie  pourri  des  arbres. 
Fries  en  décrit  quinze  espaces,  parmi  lesquelles  cinq  sont  nou« 
velles,  toutes  les  autres  ayant  été  déjà  décrites  comme  des 
espèces  du  genre  Sphceria,  Ces  plantes  sont  très-petites  ;  eUe^ 
ont  le  port  et  les  habitudes  des  sphœries  et  se  rencontrent 
presque  toutes  en  £)urope. 

Ce  genre  se  -trouve  dans  le  Systema  vegetahilium  de  Sprengel 
sous  le  nom  de  Sphœromyxa, 

'  1.  Le  SpHiKRONEMA  scBULÉ  :  Spkœronema  suhuUUum,  Fries  9 
SysL  mycoL,  9  ,  page  555  ;  Nées ,  Syst,,  âg«  345  ,  B;  Sphœria 
subulata^  Tode,  Fung,  MeehL  y  2 ,  p.  44,  fig.  1 17.  Il  est  conique, 
aiongé  en  formé  d'alêne ,  pointu  ,  jaunâtre.  Le  globule  sér 
siinifère  est  ovale,  persistant,  limpidie  et  d'une  couleur  plus 
pâle.  Cette  espèce  est  remarquable  en  ce  qu^elle  croit  sur 
les  feuillets  des  agarics  endurcis,  par  exemple  sur  Vagaricug 
adipQSus,  Les  individus  sojtit  épars  et  semblables  à  de  pjstites 
épines  roides,  glabres,  lisses,  luisantes,  dures  comme  de  la 
corne ,  noires,  puis  brunes  à  la  base.  Ce  champignon  crqît  eu 
Caroline. 

2.  LeSpHiERONEMA  VENTRU;  SphcPTon. ventrtcosum ,  Fries, 0(«. 
myepL^  1 ,  pi.  2 ,  fig.  8.  Il  est  simple,  aiongé,  comprimé, 
ventru  en  son  milieu  ,  noir;  le  globule  séminifère  très-petit, 
ponctiforme,  cendré.  Cette  espèce  forme  des  petits  amas  sur 
les  éeorces  d'arbres.  Elle  a  presque  une  ligne  de  long. 

3.  Le  Sfhj£ronema  conique  :  Sphœr,  conieUm^  Pries;  Sphœria 
€onica ,  Tode ,  Fung.  MealeL ,  fig.  1 1 6  ;  Pers. ,  Syn.  Il  est  conique , 
pointu ,  noir.  Le  globule  intérieur  ressemble  à  une  goutte 
globuleuse,  pelluciie  ou  très-brillante,  caduque,  d'un  jaune 
noirâtre.  Cette  très-petite  espèce  forme  des  groupes  irrégu- 
liers le  plus  souvent.  Elle  est  recouverte  dans  sa  jeunesse 
d'un  duvet  rare  et  livide.  ^Ue  croit  sur  le  bois  du  hêtre  et 
sur  celui  des  sapins. 

4*  Le  SpHiERONEMA  DU  PTERIS  ;  SpH.  pteridis  y  Fwi^  jSyst.  myc. , 
^9  pflg^  ^40  ySiphœria pteridis ,  Alb. ,  Schwein. ,  page 49,  pi.  10, 
fig.  5.  Il  est  presque  tuberculifovme ,  d'une  couleur  bai- 
brun,  d'abord  globuleux  et  déprimé,  puis  en  c6ne  renversé 
^u  en  cœur  renversé.  Il  a  été  observé  sur  les  frondes  de  la 


SPH  j85 

Cottg^re  femelle  {pieris  aquilina)»  couchées  fur  la  terre  et  re* 
pouvertesipar  de  la  neige  à  peine  fondu/e.  Cette  espèce  s'éloigne 
4es  autres  espèces  de  ce  genre,  et  Fries  {Sy$U  orh.  vegtU,  i, 
page  ii5)  trouve  qu'elle  se  rapproche  beaucoup  du  genre 
Heterosjgikcgria  de  Greville;  mais  elle  s'en  éloflgjae  par  son  or- 
ganisation int-ernei. 

Nous  terminerons  cet  article  en  donnant  Ijes  caractères 
du  genre  que  <  Fries  établit  près  du  Sphœroncma  .*  c'est  le 
Çytispora  que  nous  avons  dé\k  nommé  à  fartiele  N jema9Foaa. 
Le  Cytispora  a  pour  caractère  d'avoir  un  périthécium  çeU 
luleux,  miiltilpculairie ,  à  cellules  difformes,  toutes  réunies 
k  une  ouverture  commune  ,  alongée ,  d^où  naissent  des  spov 
ii()ies  simples,  qui  forment  des  espèces  de  prolongemens  un 
peu  tordus,  duj*s,  mais  qui  s'amollissent  ou  se  dissolvent 
dans  l'eau.  Fries  ramène  à  ce  genre,  qu'il  avgit  d'abord 
«pmmé  Boslrychia  (nom  qu^il  a  abandonné  pour  celui  de 
Cylispora,  proposé  par  Ehrenbcrg),  dix-huit  espèces,  dont 
plusieurs  sont  des  sphœria  de  Tode,  Persoon,  et  plusieurs 
autres  des  nœmaspora ,  Fers. ,  munis  d'un  réceptacle.  Le  genre 
Cryptosphœria  dé  Greville,  qui  est  fondé  sur  son  cjtispora 
pin^stri,  est  le  même  que  celui-ci. 

Ces  plantes  vivent  enfoncées  dans  les  écorces  des  arbres  : 
ce  qui  les  distingue  des  sphœronema ,  l.esquelles  sont  subér 
reuses  et  à  moitié  enfoncées. 

'  Nous  citerons  pour  exemple  de  ce  genre,  très- voisin  des 
sphœria^  selon  Fries,  le  Cytispora  fugax ,  Fries,  Syst.  mycoU^ 
2 ,  page  5444  Variolariafugax,  Bull. ,  Ch.,  page  187  ,  pi.  432  , 
•fig.  2;  Sphœria  pustulata,  Hoffni.,  Crypt,,  pi.  5,  fig.  6.  Il 
forme  sur  les  écorces  des  rameaux  des  saules,  des  noisetiers, 
des  pustules  proéminentes  en  forme  de  lentilles,  soudées  avee 
l'épiderme  composé  de  petites  cellules  noires,  disposées  en 
cercles  autour  d'une  colonne  centrale ,  et  enduites  d'une  hu- 
meur gélatineuse , -abondante.  Le  disque  de  cette  plante  est 
plan  et  d'une  couleur  fuligineuse.  Les  petits  rameaux  ou 
cirrhes  sont  très -tendres  et  de  couleur  pâle.  (Lem.) 

SPH^ROPHORON.  (Bot.)  Voyez  Sph.«rophorum.  (Lem.) 

SPHiEROPHOBLUM ,  SPHiEROPHORON  ,  SPH^EROPHO- 
RUS,  [Sphérophore].  (  Bot,)  Genre  de  la  famille  des  lichens, 
établi  par  Persoon  et  adopté  par  les  botanistes.  Il  ^st  fonfié 


i«fi  SPH 

sur  les  liehtn  glohifsrus  et  Uchfin  fragilis  de  Linné,  et  se  trouve 
caractérisé  par  son  thallus,  qui  s*élève  en  tiges  rameuses, 
lisses ,  cartilagineuses ,  solides  et  cotonneuses  à  Tintérieur , 
portant  k  leur  sommet  des  apothéciums  ou  conceptacies  (ditf 
aussi  sporocarpes  et  cistules)  solitaires^  presque  globuleux, 
sessiles  ,  ' qui  contiennent  une  masse  ou  noya^  pulvérulent, 
séminulifére ,  noir ,  lequel ,  après  son  émissiop ,  laisse  aux 
conceptacles  }a  forme  d'une  coupe  vide.  Les  conceptaclef 
ont  pour  écorce  le  thallus  lui-même,  et  sont  protégés  p&v 
lui.  La  lame  proligère  qui  les  recouvre  se  déchire  en  trois 
ou  quatre  parties,  pour  laisser  échapper  la  poussière  qu'ilf 
contiennent;  leurs  bords  s'étalent  ensuite. 

Pe  genre ,  voisin  de  VIsidium  et  du  SUreocaulon ,  ftyec  ^equel 
même  Hoffmann  Tavoit  d'abord  réuni,  ne  comprend  que  quatre 
pu  cinq  espèces.  Elles  se  trouvent  dan9  les  montagnies  et  les 
bois  secs  sur  les  rochers,  les  pierres  et  le  tronc  des  pins.  Elles 
se -rencontrent  particulièrement  en  Europe  3  Vune  d'elles  ha? 
bite  diverses  parties  de  la  terre. 

1  •  Le  SpHiiJLOPBpflnM  coralloï'pe  :  Sph*  coralloides ,  Pers. ,  Ach.; 
Lichen  globiferus,  Linn. ,  FL  Dan»,  pi.  960  ;  Sow.,  EngL  Bot,, 
pi.  1 1 5  ;  Coralloides  glohiferus ,  Hoffm, ,  Lich,f  6 ,  pi.  3  î ,  fig.  2; 
Sphcerophorus  glpbiferus,Dçc, ,  et  cah.  i5,  pL  91  Dill. ,  Musc,, 
pi.  17,  fig.  55.  Tige  solide,  fauve -pâle,  grise  ou  blan- 
châtre ,  cylindrique,  glabre ,  droite ,  très-rameuse ,  à  rameau^^ 
disposés  de  manière  à  imiter  de  petits  arbres;  les  inférieurs 
et  latéraux  plus  longs,  lâches,  étalés,  fourchus,  ppintus  et 
garnis  de  fibrilles;  conceptacles  semblables  à  de  petits  glo- 
bules, de  la  même  nature  de  la  tige,  q^i  se  crèvcfit  en  trois 
ou  quatre  parties ,  et  qui ,  après  l'émission  de  la  poussière 
qu'ils  contiennent ,  s'aplanissent  sur  les  bovds  et  imitent  des 
scutellesbrunes.  Cette  espèce  forme  des  touffes  qiiiont  )usqu'4 
deux  pouces  de  hauteur.  Elle  se  plaît  dans  lef  lieux  pierr 
reux ,  sur  la  terre,  dans  les  pays  montagneux.  On.  la  recueille 
aussi,  quoique  plus- rarement ,  sur  le  tronc  des  vieux  pins. 
Eh  France  elle  se  rencontre  principalement  len  Anvergne ,  en 
Pauphiné ,  dans  les  Pyrénées. 

2.  Le  SpH^ROPifORUM  FRAGILE  :  Sph*  fragile,  Pers.,  Ach«, 
Methbd.,  pi.  3  ,  ûg.  3',Uchenfragilis ,  Linn.,  FLLapp. ,  pi.  1 1 , 
fig*  4}  Sphœrophorus  cœspitosus,  Dec^nd.,  FI.  fr.;  Coralloides 


SPH  »»f 

fragile,  Hoffm. ,  PI.  lich,,  G  ,  pi.  33 ,  fig.  3.  Tige  grisâtre ,  ra- 
meuse, à  rameaux  dichotomes  ,  très -courts^  ramassés  en 
touffes  serrées,  nus,  cylindriques  et  obtus;  apothéciums  glo* 
buleux- turbines,  presque  verruqueux,  plus  gros  que  dans 
Tespèce  précédente.  On  trouve  cette  plante  dans  les  lieux 
montueux  des  boi^ ,  sur  les  pierres  et  les  rochers,  parmi  la 
mousse.  Elle  forme  des  gazons  serrés ,  moins  élevés  que  ceux 
du  sphcerophorum  coralloides ,  et  dont  les  branches  parviennent 
presque  au  même  niveau  :  elle  est  très-fragile ,  étant  sèche. 

3.  Le  SpHiE&orHOKUM  comprimé  :  Sph»  compres&um,  Ach.  ; 
Sphœrophoron  melanocarpon ,  Decand.,  FI.  fr. ,  n.**  ij^yUchen 
fragilis,  Linn. ,  Spec.  pL;  Sow,^  EngL  Bot.j  pi.  ii4;  Jacq. , 
Mise,  pi.  9,  fig.  b,  c;  Dîllen. ,  Musc,  pi.  17,  £g.  34»  Tige 
blanchâtre,  à  rameaux  comprimés,  ramuleux  et  fibrillifères , 
nus  ;  apothéciums  presque  globuleux ,  un  peu  déprimés  en 
dessus  et  lisses.  Cette  espèce  croit  dans  les  montagnes  alpines 
sur  les  rochers  humides,  en  Angleterre,  en  Allemagne,  en 
Suisse ,  au  cap  de  Bonne-Espérance  et  dans  les  Antilles. 

M.  De  CaindoUe  décrit  sous  le  même  nom  de  sphœropho" 
rum  compressum  un  lichen  de  la  Suisse  qui  paroît  être  une 
variété  de  celui-ci  ou  une  espèce  différente,  puisque  M.  De 
Candolle  s'est  assuré  qu'il  n'est  point  le  lichen  melanocarpon^ 
Swartz,  type  de  l'espèce  d'Acharius. 

On  trouve  encore  un  $phœrophorumçeratites,SpTeiig.^  ^y^^r 
t?eget»,  4,  p.  3 10,  espèce  des  Alpes  de  la  Norwége,  qui  esl 
le  banvyces  ceratites,  Wahl.    (Lem.) 

SPH^EROPHORUS.  (Bot.)  Voyez  Sph^rophorum.  (Lem.) 

SPHiEROPLEA.  {Bot.)  Genre  de  la  famille  des  algues  et 
de  l'ordre  des  algues  coofervoïdes  d'Agardh ,  établi  par  cet 
auteur  à  la  suite  des  genres  Oscillataria ,  hynghya  et  Bangia^ 
et  qui  diPTère  de  ces  trois  genres  par  ses  filamens  continus, 
remplis  de  globules. 

Dans  le  Syslema  vegetahilium  de  C.  Sprengel ,  ce  genres  est 
nommé  Sphœnoplea. 

Deux  espèces  le  composent  : 

1.  Le  SpHyfinopLEA  annelé;  Sphœroplea  annulina,  Agardh  ^ 
Syst.  alg,,  page  76,  dont  les  globules  sont  brun-rougeâtre; 
c'est  le  conferva  annulina  de  Roth ,  CaL^  3 ,  pi.  7.  On  \^ 
trouve  dans  les  étangs  du  Nord  de  l'Allemagne. 


|88  SPH 

2.  Le  SpBJKftOFLEA  SOYEUX  ;  Sphosrm  seripea,  Agardli,  qui  4 
jiett  globules  veris  :  c'«st  le  eadmus  sericea  de  Bory ,  Arthrod*  f 
pL  14.  (Lem.) 

SPHiflROPSIS.  (  Bo^,  )  Genre  proposé  par  M.  Rafinesquer 
Schmaltz  dans  la  famille  des  hypoxylens  ou  des  champignons^ 
et  qu'il  place  près  du  Sphœria.  Ce  genre  n*est  pas  admis. 
Voyez  Rafinesque,  Analyse  de  la  naUure.  (Lem.) 

SFHMROVrERlS.  (Bot.)  Genre  de  la  famille  des  fougères^ 
ëtabli  par  Bernardi  sur  le  polypodium  medulUtre,  Forst.  Il  ? 
été  réuni  au  genre  C^athea.  Robert  Brown  a  proposé  de  le 
rétablir.  Voyez  Cyathea.  (Lem.) 

SPH.^ROPUS.  (Bot.)  Paulet  propo^oit  de  réunir  sous  ce 
nom  générique  les  champignons  du  genre  AgariçuSy  à  cha- 
peau globuleux  et  à  tige  pleine.  (  Lem.  ) 

SPHililOTHEÇA.  (Bo^)  C'est  dans  Prie?  le  nom  d'une  tribu 
de  l'uredo,  qui,  pour  cet  auteur,  est  une  division  de  son 
genre  jEcidium,  Le  Sphœrotheca  avoit  été  é^bli  comme  genre 
par  M,  Desvaux.  (  Lem.  ) 

SPHi^ËRULA.  (Entom.)  M.  Megerle  nomme  ainsi  le  genre 
de  charansons  que  M.  Schœnherr  a  décrit  sous  le  nom  d'OrO'- 
hitisy  nJ^  182,  d'après  Gennar.  (C.  D.) 

SI^HAGËBR ANCHE ,  Sphagebranchus.  {lohlhyoL)  Bloch  a 
créé  sous  ce  nom  un  genre  de  poissons  qui  renferine  des  es- 
pèces à  squelette  osseux  ,  sans  catopes  et  sans  opercules  ni 
membrane  des  branchies ,  et  qui  rentre  dans  l'ordre  des 
ophichthes  de  M.  Duméril. 

Ce  genre,  qui  est  généralement  adopté,  peut  être  ainsi 
caractérisé  : 

Ouvertures  des  branchies  rapprochées  l'une  de  l'autre  sous  If 
gorge;  nageoires  pectorales  nulles  ou  judimentaires  ;  corps  et 
queue  presque  cylindriqueSm 

Le  Sphagebranche  museau  pointu  ;  Sphagebranchus  rostffUut , 
Bloch.  Museau  fermii^é  en  pointe  ;  mâchoire  supérieure  beaur 
coup  plus  avancée  que  celle  d'en  bas;  peau  alépidote;  sept 
petites  dents  aux  mâchoires;  nageoires  pectoralei  nulles. 

Ce  poisson  vient  des  Indes  orientales. 

Le  Sphagebs ANCHE  Spallanzani  :  sphagebranchus  SpaUanzaniy 
K.;  Leptocephalus  Spallanzani,  Risso.  Tête  petite,  couverte. 
4e  porosités  mucipares  ;  museau  tronqué  et  garni  de  chaqu^ 


SPH  i8j 

etfté  d'un  très^cotirt  appendice  ;  boucEe  moyenne  ;  mâchoire 
supérieure  beaucoup  plus  longue  que  Finférieure,  et  garnie^ 
coiAme  elle,  de  petites  dents  aiguës  et  isolées;  palais  hérissé 
de'  pointes ,  supportées  par  un  long  osselet  ;  langue  courte  et 
lisse;  ouvertures  des  branchies  semî- circulaires;  ligne  laté^^ 
raie  courbe  à  son  origine  et  ensuite  droite  ;  quene  géminée  / 
en  pointe  ;  nageoires  pectorales  nulles^ 

Ce  poisson ,  dont  la  taille  est  de  dix-huit  à  vingt  pouces  , 
a  le  corps  d'une  belle  couleur  rouge  incarnat  et  le  dos  cou^^ 
vert  de  très-petits  points  noirs.  Ses  flancs  offric^nt  des  bande»* 
blanchâtres  courbées,  et  son  ventre  est  d'un  rouge  jaunâtre; 
ses  yeux,  très -petits,  d'un  beau  vert  d'émerande,  ont  un 
iris  doré  et  une  prunelle  noire  ;  sa  nageoire  anale  est  rou^' 
geâtre. 

M.  Risso  l'a  pris,  durant  le  mois  d'Août,  dans  les  rochers' 
de  la  mer  d'Eza,  vers  Monaco,  où  il  vît  senl  et  isolé  dan» 
les  cavernes  sous-marines.  Son  corps  est  constamment  enduit 
d'une  eouehe  de  viscosité,  qui  le  fait  glisser  avec  facilité  entre 
les  mains  qui  veulent  le  saisir.  Sa  chair  a  la  saveur  de  celle' 
des  murènes* 

Le  SpUAOEBKANcne  iMhZKVR\  Sphagehranch^imherhis,  harochem 
Des  rudimensde  nageoires  pectorales;  museau  sans  barbil-^ 
lolts ,  pointu  ;  yeux  très  -  petits  et  voisins  de  l'extrémité  de 
€Selui-ci  ;  otfverture  des  narines  tubuleuse  ;  bouche  petite  $ 
dents  petites,  pointues,  recourbées  en  arrière* 

Ce  poisson,  dont  les  mouvemens  sont  très-lents  et  analo« 
gués  à  ceux  des  serpens ,  a  été  pris  dans  les  eaux  d'I viça ,  où 
François  de  Laroche  l'a  observé.  Son  do»  est  gris-violet  et 
son*  ventre  blanc  -  jaunâtre  ,^  avec  des  reflets  argentés* 

Sa  taille  varie  entre  douze  et  quinze  pouces* 

Il  faut  encore  rapporter  aux  sphagebranches,  le  eœeala 
fUrygea  de  Vahl,  décrit  dans  les  Mémoires  d'histoire  natu^ 
relie  de  Copenhague,  et  probablement^  selon  M.  Cuvier,  le 
monoptére  de  feu  de  Lacépède.  Voyez  Monoftèrb.  (H.  C.) 

SPHAGEBRANCHË  AVEUGLE.  (  lahthyol.)  Voyez  Apt^ 
AïoHTHB  dans  le  Supplément  du  tome  seeond  de  ce  Diction^ 
naire.  (H.  G.) 

SPHAGNON  et  SPHAGNOS.  (Bot.)  Cette  plante  des  anciens,; 
ipentionnée  dans  Pline  et  Diosooride,  a  pu  être  une  espèce  die 


/ 


igo  SPH 

lichen  ou  de  mousse.  Adanson  pense  que  c^étoit  un  de  nos 
sphagnum  des  marais;  enûn,  Dillenîus  Ta  donné  à  uH  genre 
de  mousse  décrit  ci*aprés  et  qui  a  été  conservée  (Lem.) 

SPHAGNUM  (Bot.  crypt.)^  Sphaigne  et  Tourhette.  Genre 
irés-remarquable  de  la  famille  des  mousses,  qui  forme  à  lui 
seul  une  division  très-naturelle. 

Les  caractères  du  sphagnum  sont  ceux-ci  :  Bouche  nue; 
coiffe  adhérente  à  la  base  de  Fume  ou  capsule ,  se  déchirant 
en  son  milieu  ;  capsule  égale ,  operculée ,  sans  rameau  et  sans 
Vaginule  sessile  à  Textrémité  des  rameaux ,  renflée  en  forme 
de  réceptacle  apophysiforme  ;  séminules  grandes^  deltoïdes, 
lisses,  avec  le  centre  pellucide.  Les  mousses  de  ce  genre  sont 
monoïques.  La  fleur  dite  mâle  est  portée  sur  un  rameau  ter- 
minal en  forme  de  massue.  Les  organes  génitaux  sont  en- 
tourés de  plusieurs  paraphyses  linéaires ,  également  articulés. 
La  fleur  femelle  est  placée  aux  extrémités  des  derniers  ra- 
meaux ;  ses  organes  génitaux  sont  privés  de  paraphyses. 

Ces  plantes  sont  molles  ,  flasques  ,  souples,  comme  des 
éponges,  lorsqu'elles  sont  humides;  droites  et  friables,  quand 
elles  sont  sèches:  celles  qui  végètent  dans  Feau  sont  flottantes 
et  très*rameuses  ;  leurs  tiges  sont  très-feuillées  et  garnies  d'un 
très-grand  nombre  de  rameaux  ^  disposés  le  long  des  tiges  en 
petits  faisceaux  plus  serrés  et  plus  nombreux  à  la  partie  su- 
périeure, et  formant  à  l'extrémité  une  touffe  plus  dense  et 
étoilée  :  tous  les  rameaux ,  comme  les  tiges,  sont  garnis  de 
feuilles  très  -  petites ,  très  -  nombreuses  ,  imbriquées,  con- 
caves, sans  nervures,  diaphanes,  lâchement  et  élégamment 
réticulées,  à  mailles  polygones ,  ayant  le  bord  serpentant.  Les 
capsules  sont  ovales  ou  presque  rondes,  un  peu  coriaces,  fer- 
mées par  un  opercule  et  s'ouvrant  avec  bruit. 

Ces  plantes  se  rencontrent  par  toute  la  terre  :  elles  se  plaisent 
dans  les  eaux  tourbeusos,  dans  les  bruyères,  placées  dans 
les  terrains  gras  et  dans  les  marais  de»  bois  ;  on  les  rencontre 
aussi  sous  la  zone  torride  sur  le  sommet  des  plus  hautes  mon- 
tagnes, près  des  sources  et  dans  les  eaux  situées  sous  la  région 
des  nuages.  Elles  pullulent  avec  une  telle  abondance,  qu*on 
leur  doit  souvent  la  fertilité  du  sol  sur  lequel  elles  ont  v^ 
gété  autrefois,  et  qu'on  a  livré  ensuite  à  la  culture.  On^leur 
doit  aussi  la  formation  de  la  tourbe  dans  divers  pays^  ou  du 


moins  de  concourir  à  cette  formation.  Dans  les  terrains  qui 
ne  sont  point  inondés ,  le  sphagnum  forme  des  touffes  épaisses , 
hautes  de  cinq  à  dix  pouces  et  même  d'un  pied  ou.  deux^ 
très -nombreuses,  et  qui  couvrent  souvent  une  grande  éten- 
due de  terrain.  Elles  sont  vivaces  ;  Tété  est  le  temps  de 
leur  plus  belle  végétation  :  leurs  couleurs  sont  le  vert,  le 
vert  pâle,  variés  de  rouge  ou  de  violet  purpurin.  Lors- 
qu'eUes  sont  sèches,  elles  deviennent  fragiles.  Bridel,  au- 
quel nous  devons  le  travail  le  plus  complet  sur  les  espèces 
de  ce  genre,  en  décrit  dix -sept;  mais  ce  n'est  pas  le  senti-» 
ment  de  quelques  botanistes,  qui  pensent  qu'on  donne  trop 
d'importance  à  certaines  espèces  qui ,  selon  eux ,  ne  sont  que 
des  variétés  d'autres.  Curt  Sprengel  ne  veut  y  voir  que  quatre 
espèces  principales ,  auxquelles  il  rapporte  toutes  les  autres* 
On  doit  faire  observer  que  quelques-unes  de  ces  espèces  se 
rencontrent  presque  constamment  ensemble  et  tendroient  à 
faire  croire  plutôt  à  l'existence  des  variétés.  Le  Sphagnum 
palustre  de  Linnseus  est  maintenant  divisé  en  six  ou  sept  es- 
pèces. 

Le  genre  Sphagnum  y  fondé  par  Dillenius,  adopté  par  Lin- 
aœus,  comprenoit  quelques  espèces  qui,  par  leur  port,  leur 
manière  de  vivre  et  par  leurs  caractères  génériques,  lui  sont 
totalement  étrangères.  Ainsi  il  comprenoit  :  1 .''  le  sphagnum 
arboreum,  Linn. ,  depuis  placé  dans  le  Nechera  par  Hedwig 
{Neck.heteromella),  et  devenu  le  type  du  genre  Cr^phœa^ 
Brid.,  on  DaUoniaàe  Hoocker.  On  l'a  également  placé  dans 
les  genres  Fontinalis ,  Grimmia ,  Hypnum  et  Phaseum;  2J*  le 
Sph.  alpinumy  Linn.  (dicranum  sphagni^Wahlenh*);  alpinum^ 
Schrank;  elandcstinum ,  P.  Beauv.;  javensc  et  iridans,  Brid., 
sont  des  dieranum.  Haller  avoit  placé  parmi  ses  sphagnum  les 
sphascum  cuspidatum  et  suhulatum ,  et  aussi  le  huxhaumia  fo^ 
liosa^  Les  descriptions  des  espèces  suivantes  sont  données 
d'après  Bridel. 

$•  1.  Hameaux  en  faisceaux  disiincis. 

a.  Feuilles  larges ,  un  peu  obtuses* 

1.  Le  Sphagnum  a  feuilibsen  cours  :  Sphagnum  cymhifolium, 
Brid.,  Bryol.  univ. ,  i ,  p.  3  ;  Hedw.,  Fund*,  I,  pL  1,  fig.  G 


»9»  SPH 

el  H,  pl«  3,  fi'g.  1  ;  Nées  et  Homsch.,  BryoU  germ*,  pK  i  ^ 
iig.  i;  Sph,  latifolium ,  EngU  Bot,,  ph  i4o5;  Bull.,  FI.  par./ 
pi.  iSy;  Sphagnum  palustre^  var.,-  Linn^,  F/«  Dan,,  pi.  474 f 
Dill.,  Mu&Cf  pL  ^2  y  £g«  1  ;  VailL,  Bot.^  pi.  5,  6g.  4.  Tige 
droite^  peu  ramefise,  à  rameaux  inférieurs  fascicules,  iné^ 
gaux  ,  réfléchis  et  dirigés  vers  le  bas;  feuilles  obloûgues,  con- 
caves, un  peu  obtuses,  appliquées  les  unes  stir  les  autres.- 
Capsules  presque  globuleuses,  peu  saillantes^  Cti^  plante 
vivace  croît  dans  les  marais,  les  eaux  stagnantes^  les  endroits 
gras  et  humides  At%  bois,  des  bruyères  ai  tuées  dans  le»  ter- 
rains spotfgieux  :  par  toute  la  terre  elle  forme  des  touffe» 
très-épaisses  ;  les  racines  sont  cotonneuses.  X^es  tiges  longues 
d*un  à  deux  pieds  et  très  -  fragiles  lorsqu'elles  sont  sèches,- 
garnies  de  fenilles  blanchâtres  ;  les  feuille»  dn  périchèze  soni 
plus  grandes.  Les  capsules  naissent  sur  les  rameaux  termi- 
naux les  plus  courts  et  situés  dans  le  centre.  Elles  sont  d'une 
couleur  brune  luisante  ;  elles  a'alongent  aprè»  FémissioD  de» 
sémînules;  là  coiffe  est  fort  petite,  à  peine  apparente.  Les 
feuilles  varient  de  couleur  du  blanchâtre  au  vert,  au  rouge 
et  afu  pourprev  Bridel  décrit  sept  variété»  de  cette  espèce, 
dont  une  de  Magellan,  une  autre  de  Malacca^  et  mue  lFoi« 
aième  àe$  tles  de  France  et  de  Bourbon^ 

2.  Le  Sphag'ndm  rupe  :  SpH,  squatrosum  ^  Peili.  ;  Hedw*  , 
Se^Kwsg.  y  SappL  ,  I,  part*  t,  pi.  4f  Nées  et  Hornsch.,  BryoL 
germ.j  pi.  i  ,  frg^  3;  Schkuhf,  Deutsche  Moose^  pi.  6;  FunM, 
Tasehenh,,  pi.  2.  Tige  droite,  peii  divisée;  rameaux  tous  fas" 
ciculés,  dissemblables  et  réfléchis;  faisceaux  écarté»;  feuilles- 
obloogues,  concaves ,  pointues,  réfléchies  en  afiière;  capsules 
presque  globuleuses,  trèis -saillantes,  sur  un  pédoncule  long 
et  grêle.  Cette  plante  »e  rencpntre  dans  les  mêmes  lieux  que 
la  précédente  ,  en  Angleterre  ,  en  Suède ,  en  France,  eic,  -, 
elle  n'a  pas  été  trouvée  dans  le  Midi  de  TËiirope.  Sa  tige  est 
droite,  longue  d'un  pied  et  plus,  rougeàtre,  simple  ou  à  peine 
divisée.  Elle  est  très-remarquable  par  ses  rameaux  réfléchis  et 
par  ses  feuilles  rc^courbées,  qui  Inrdoniitent  utf  aspect  hérissée 

h  Feuilles  très-étroites,  un'peu  en  pointe. 

3.  Le  Sphagndm  a  feuilles  capillaires  :  Sphagnum' capillifo^ 
A'«i»,Iiedw.^Brid.;  Sowexb.yEngLBot^^  pÛ  1406;  Sj^kagnutd 


SPH  195 

Qeutifolium,Vléeij  BryoU  germ. ,  pi.  3 ,  fig.  8  ;  Schkuhr ,  Deut. 
Moos. ,  pi.  6  ;  Funk ,  Taschenh. ,  pi.  3  ;  Hook.  et  TayL ,  Musc, 
hrit.,  pi.  /^i  Sphagnum  palustre^  )3,  Linn.;  Hedw.,  Fund,,  1  y 
pi.  3  ,  ûg,  1 3  —  1 6  ;  Sph,  palustre,  Dill. ,  Musc,  ^  pi.  32  ,  fig.  2,  ^, 
Tige  droite,  rameuse ,  à  rameaux  lâches,  filiformes,  fascicules , 
presque  égaux ,  réfléchis ,  avec  une  longue  pointe  ou  ovales- 
lancéolés  ;  feuilles  oblongues,  concaves,  imbriquées  presque 
sur  cinq  rangs  ;  capsule  en  ovale  renversé,  saillante,  portée  sur 
un  pédicule  grêle ,  un  peu  long.  Cette  mousse  se  trouve  par  toute 
la  terre,  en  touffes  ou  gazons,  mélangée  avec  lessphagnumcjrmhi" 
folium  et  squarrosum,  dans  les  marais  et  les  eaux  stagnantes  des 
hois,  prés  des  sources  et  dans  les  mares  des  pays  montagneux, 
mais  plus  rarement  dans  les  eaux  courantes.  On  Fa  observée 
à  Ochotzk  et  Jakutzk  en  Sibérie,  aux  environs  de  New- York 
dans  les  marais  des  sapinières  ,  etc.  Elle  est  commune  en 
été  dans  nos  marécages  des  bois  montueux  :  elle  y  végète 
avec  une  grande  abondance  ;  ses  touffes  sont  verdâtres  ou 
d'un  blanc  grisâtre,  souvent  un  peu  rougeàtres,  principale- 
ment à  l'extrémité;  les  tiges  n'ont  quelquefois  que  six  lignes  de 
long,  mais  le  plus  souvent  un  à  cinq  pouces.  Les  rameaux 
sont  réunis  trois,  cinq  ou  sept  ensemble;  les  feuilles,  termi- 
nées par  une  longue  pointe,  sont  roulées  en  dedans  et  sem- 
blent alors  capillaires.  Les  capsules,  ovales  ou  arrondies , 
deviennent,  après  rémission  de  leur  poussière,  presque  cy« 
lindriques  et  brunes;  elles  ont  un  opercule  très-plan,  de 
même  couleur,  et  une  coiffe  d'une  grande  délicatesse  :  elles 
sont  portées  chacune  sur  un  pédicelle  ou  pseudopodium  ie 
trois  à  quatre  lignes,  débile,  rougeâtre.  Bridel  faitLconnoftre 
cinq  variétés  de  cette  espèce,  observées  en  Allemagne. 

hes'  sphagnum  capillifùlium ,  cymhifolium  et  squarrosum  sont 
les  espèces  les  plus  communes  dans  nos  marais  :  elles  s'y  mnl- 
tiplient  avec  une  abondance  qui  concourt  à  en  élever  le  sol 
et  à  former  de  la  tourbe  promptement.  On  les  emploie  k 
divers  usages;  les  agriculteurs  les  ramassent  et  les  font  sé- 
cher pour  les  employer  comme  litière  pour  les  bestiaux.  Elles 
sont  excellentes  pour  emballer  les  racines  des  plantes  desti- 
nées à  être  exportées  au  loin.  En  Laponie  on  s'en  sert  pour 
faire  des  lits  et  des  mèches  de  lampes;  enfin-,  elles  peuvent 
remplacer  les  autres  mousses  dans  tous  leurs  usages. 
5o.  a3 


»94  SPH 

4.  Le  Sphagnum  pointu  :  Sphagnum  euspidatum  ,  Brîdel  ; 
Schwseg*,  SuppU ,  i,  part.  1 9  pL  6  ;  Nées,  BryoL  germ.  y  pU  4? 
fig.  9;  Scbkuhr,  Deutseh.  Moose,  pi.  7  ;  Hook.  etTayl.,  Musc. 
hriL,  pi.  6  ;  Engl.  Bot.,  pi.  2392  ;  FL  Dan.^  pi.  1712;  Dill. , 
Musc. ,  pi.  32  9  fig.  2  9  B.  Tige  flasque  9  presque  simple  9  à  ra- 
meaux fascicules  9  presque  également  réfléchis  9  grêles  et  très- 
pointus  ;  feuilles  alongées  ,  lancéolées  9  pointues  9  presque 
planes,  à  bord  ondulé,  réfléchies  ou  étalées' par  Teflet  de  la 
sécheresse  ;  capsules  brunes  9  presque  globuleuses  9  portées  sur 
un  pédicule  un  peu  alongé  et  rougeàtre.  Cette  espèce  se  ren- 
contre dans  les  eaux  stagnantes  et  profondes  dans  presque 
toute  FEurope  septentrionale.  Lorsqu'elle  vit  dans  Teau ,  ses 
tiges  sont  flottantes  et  plus  longues  ;  mais  9  lorsqu'elle  végète 
hors  de  l'eau,  ses  tiges  sont  droites,  hautes  d'un  pied  et  plus. 

$.  2.  Rameaux  indUtinctement  fascicules. 

5.  Le  Sphagnum  compacte  :  Sphagnum  compactum,  Bridel; 
Schwsgr. ,  SuppU ,  loc.  ciU ,  pi.  3  ;  Nées ,  BryoU  germ. ,  pi.  2 , 
fig.  5.  Tige  droite,  rameuse,  divisée,  à  rameaux  rassemblés 
en  toufie  dense,  aplatis,  obtus,  droits,  filiformes,  quelque- 
fois rabattus;  feuilles  imbriquées,  ovales -oblongues 9  con- 
caves 9  obtuses,  denticulées  à  la  pointe  ;  capsules  ovales-arron- 
dies ,  portées  sur  un  pédicule  court.  Cette  espèce  a  trois  ou 
quatre  pouces  de  hauteur  :  elle  est  très-rameuse ,  et  ses  ra- 
meaux forment  des  toufl>2s  serrées.  On  la  trouve  dans  les  tour- 
bières  alpines,  en  France,  en  Suisse,  en  Allemagne,  etc.-,  on 
en  distingue  plusieurs  variétés. 

6.  Le  Sphagnum  subulé  î  Sphagnum  subulalum,  Brid.  ;  Sph. 
acutifolium  suhulatum,  Nées,  BryoU  germ.,  pi.  3,  fig.  8.  Tige 
droite,  divisée;  rameaux  rassemblés  et  très -serrés  entre  eux, 
un  peu  redressés,  cylindriques  et  en  forme  d'alêne  ou  subu- 
lés;  feuilles  concaves,  ovales- lancéolées,  appliquées  les  unes 
sur  les  autres;  capsules  ovales,  à  pédicules  courts.  Cette  es- 
pèce se  fait  remarquer  par  sa  fragilité,  parla  ténuité  de  ses 
rameaux  et  par  ses  feuilles  tellement  imbriquées  et  serrées, 
qu'on  ne  distingue  guère  que  celles  qui  sont  à  l'extrémité 
des  rameaux  :  elle  est  blanchâtre  et  nuancée  de  rouge-pur- 
purin. Elle  est  peut-être  une  variété  du  sphagnum  eapillifo' 
hum.  On  la  trouve  eu  Suisse,  dans  la  ville  de  lionder,  oii 


SI»H  195 

elle  a  été  découverte  par  M.  Dejean ,  et  prés  Mayence,  diaprés 
Blandow.  (Lem.) 

SPHAIGNE.  (Bot.)  Veyez  Sphaonum.  (Lem.) 

SPHASE.  (  Entom,  )  M.  Walckenaêr  a  décrit  sous  ce  nom  » 
parmi  les  aranéides ,  un  genre  dont  les  huit  yeux  sont  rangés 
deux  à  deux  sur  quatre  lignes  transverses  ::::  M.  LatreiUe 
les  a  fait  connoitre  sous  le  nom  d'oxyopes.  (ۥ  D.) 

SPHËCODE.  {Entom.)  Genre  d'hyménoptères,  voisin  des 
andrènès ,  de  la  famille  des  mellites  /  établi  par  M.  LatreiUe. 
(C.  D.) 

SPHÉCOTHÈRE.  (Omith.)  M.  VieiUot  a  donné  ce  nom  , 
en  latin  sphecûlera ,  mangeur  de  guêpes ,  à  un  genre  d*oiseaux 
de  l'ordre  des  sylvains,  qui  a  pour  caractères:  Un  bec  épais» 
glabre  ,  entier,  dont  la  mandibule  supérieure  est  fléchie  vers 
le  bout  et  Tinférieure  plus  courte  ;  des  narines  arrondies , 
ouvertes ,  situées  près  du  front  ;  des  orbites  nues  ;  quatre 
doigts ,  dont  les  extérieurs  sont  réunis  à  leur  origine  ;  les  deux 
premières  rémiges  les  plus  longues  dé  toutes. 

Le  SpHécoTHÈRE  VERT,  Sphecothcra  vireseens,  VieilL,  qui  se 
trouve  dans  l'Australasie ,  est  la  seule  espèce  connue  jusqu'à 
ce  jour.  La  tête  est  noire ,  ainsi  que  le  bec  et  les  pieds  ;  le 
dessus  du  corps  est  verdàtre  et  le  dessous  d'un  vert  jaunâtre. 
Cet  oiseau  est  de  la  taille  du  merle  commun.  (  Ch.  D.  ) 

SPHÉGE,  Sphei.  (Entom.) 'Genre  d'insectes  hyménoptères. 
Voyes  Sphex.  (CD.) 

SPHÉGIDES  ou  SPHÉGIMES.  (Enfom.)  Tribu  éUblie  sous 
ce  nom  par  M.  Latreille  dans  la  famille  des  hyihénoptèrea 
fouisseurs ,  caractérisé  par  le  rétrécissement  de  la  partie  an- 
térieure du  corselet,  qui  forme  ainsi  une  sorte  de  col,  et  par 
la  base  de  l'abdomen ,  qui  est  rétrécie  aussi  pour  former  un 
long  pédicule.  Voyez  Oryctères.  (C.  D.) 

SPHENDAMNOS.  {Bot.)  Suivant  Césalpin,  Pariïre  nommé 
ainsi  par  Théophraste  paroit  être  notre  érable  commun.  (J.) 

SPHÈNE.  {Min.)  L'histoire  de  ce  minéral  est  remarquable 
par  le  grand  nombre  d'incertitudes  et  d'erreurs  auxquelles  a 
donné  lieu  la  détermination  de  ses  caractères;  aussi  a-t-il  reçu 
plusieurs  noms  di£férens,  qui  attestent  la  divergence  des 
opinions  émises  par  les  naturalistes  qui  ont  écrit  sur  cette 
substance.    On  l'a    nommé    successivement    rayonnante   en 


196  SPH 

gouttière,  Sphènej  Menae ,  Titanite,  Spinthire^  PiùtiU,  Ugir- 
rite,  Séméline ,  Spinelline,  et  en6n  Titane  silicéo- calcaire»  La; 
première  variété  de  ce  minéral  que  l'on  ait  connue,  est 
celle  du  Dissentîs,  que  Saussure  a  rapprochée  de  la  rayon- 
nante ou  Amphibole  actinote^',  et  dont  HaUy  a  fait  une> 
espèce  particulière ,  sous  la  dénomination  de  Sphincy  parce 
qu'il  lui  paroissoit  évident  qu^on  ne  pcHivoit  la  rapporter  à 
Tamphibole.  Les  variétés  brunes  ou  d'un  blanc  faunâtre , 
découvertes  par  Hunger  à  Leizesberg ,  près  de  Passau ,  et 
retrouvées  depuis  à  Arendal  en  Norwége,  furent  analy- 
sées par  Klaproth  sous  le  nom  de  Titanite*^  et  classées  par 
Haûy  dans  sa  méthode  sous  celui  de  Titane  silicéo-calcaire.  ' 
Ces  variétés  principales  d'une  même  espèce ,  le  sphène 
et  le  titanîte,  demeurèrent  séparées  jusqu'au  moment  où 
une  analyse  de  la  variété  de  sphène  du  Saint- Gothard , 
faite  par  M.  Cardier,  vint  lui  fournir  la  preuve  de  l'iden- 
tité des  deux  substances.  Haîiy  reprit  alors  l'examen  des 
cristaux  de  sphèoe,  pour  essayer  de  ramener  leur  structure 
à  celle  du  titanite;  mais,  trompé  par  la  similitude  des  an- 
gles, que  lui  ofiTroient  des  cristaux  de  sphène  et  de  titanite 
de  formes  peu  prononcées,  mais  essentiellement  différentes, 
il  les  regarda  comme  identiques,  et  fut  conduit  ainsi  à 
choisir  pour  type  fondamental  l'octaèdre  à  bases  rhombes, 
au  lieu  du  prisme  oblique  rhomboïdal ,  qui  est  la  vraie 
forme  primitive  commune  aux  deux  substances.  Le  défaut 
de  symétrie  qu'il  avoit  remarqué  dan&  les  cristaux  de  sphène , 
auroit  pu  le  mettre  sur  la  voie  pour  découvrir  le  véritable 
système  de  cristallisation  ;  mais  une  propriété  physique , 
dont  ces  cristaux  lui  parurent  doués ,  savoir  la  vertu  pyro- 
électrique ,  le  confirma  dans  son  erreur,  en  lui  donnant 
les  moyens  de  sauver  l'espèce  de  contradiction  que  ses 
observations  avoient  d'abord  semblé  lui  offrir.  C'est  M.  Gus- 
tave Rose  qui  a  mis.  hars  de  doute  la  réunion  des  systèmes, 
cristallins  du  sphène  et  du  titanite ,  dans  une  belle  disserta- 
tion publiée  à   Berlin  en   182a,   et   qui  a  pour  titre  :  De. 

1  Voyages  d'ans  les  Alpes,  tom.  3,  $.1921. 

2  Beitràgey  tom.  1,  pag.  25 1,  et  tom.  5,  pag.  344. 

3  Traité  de  min.,  1.'*  ëdit ,.  tom..  4,.  pag.  3o2» 


SPH  197 

Sphenis  atque  Titanilœ  syslemate  cryttallîno  \  Ayant  pris  av«c 
beaucoup  de  soin  les  mesures  des  angles  d'un  très- grand 
sombre  de  cristaux  appartenant  aux  deux  variétés,  et,  les 
ayant  soumises  au  calcu],  il  en  déduisit  une  forme  fonda- 
mentale dont  toutes  les  autres  formes  observées  par  lui 
dérivèrent  avec  facilité.  Ses  résultats  sont  maintenant  admis 
par  la  plupart  des  minéralogistes. 

Sphène.  =  Silicéo -titan ate  de  chaux'.  Substance  vitreuse, 
translucide,  de  couleur  claire  ou  brune,  et  d^un  éclat  assez 
vif,   tirant  parfois  sur  l'adamantin. 

Le  sphène  ne  s'est  encore  trouvé  <qu^à  l'état  cristallin.  Il 
offre  des  clivages  assez  sensibles  dans  trois  directions  paral- 
lèles aux  faces  d'un  prisme  oblique  rbomboïdal,  dont  les 
plans  latéraux  font  entre  eux ,  suivant  M.  Rose ,  l'angle  de 
i33^  48',  et  dont  la  base  est  inclinée  sur  ces  mêmes  plans 
de  94''  38'.  Le  clivage  parallèle  aux  pans  est  ordinairement 
très-facile;  celui  qui  est  dans  le  sens  de  la  base  se  voit 
plus  difficilement.  Le  prisme  peut  être  considéré  comme  la 
forme  primitive  du  sphène,  et  c'est  celui  que  M.  Leon- 
hard  adopte  dans  son  Manuel  de  minéralogie.  Mais  M.  Rose» 
pensant  que  la  considération  du  clivage  ne  peut  être  ici 
d'une  grande  importance  pour  décider  du  choix  de  la  forme 
fondamentale,  qui  n'est  que  la  forme  la  plus  simple,  dont 
les  autres  peuvent  être  dérivées,  admet  pour  type  du  sys- 
tème un  autre  prisme  rhomboïdal,  qui  ne  s'est  point  en- 
core rencontré  dans  la  nature,  et  dont  les  faces  ne  s'obser- 
vent pas  même  fréquemment  sur  les  cristaux  de  sphène. 
Les  plans  latéraux  de  ce  prisme  sont  inclinés  mutuellement 
sous  les  angles  de  76^*2'  et  io3**  58',  et  le  plan  terminal  obli- 
que s'incline  vers  le  bord  longitudinal  aigu  de  94*  64'  ^.  La 
ibase  de  ce  prisme  est  la  même  que  celle  du  précédent  ;  elle 
est  trés-brillante ,  et  toujours  striée  dans  la  direction  de  la 


1  Toyez  le  Manuel  de  LeonKard ,  tom.   16,  pag.  393. 

2  Titane  siiicëo-calcaire ,  H.  —  Menakerz ,  TVian.  —  Titanit^  Leoiih. 
^—  Prismatîc  tUanium-ore ,  Haidikger. 

3  Les  dimensions  fondamentales  de  ce  prisme, savoir  :  les  diagonales 
^e  sa  coupe  transversale  et  son  ax«,  sont  «ntre  elles  comme  ViSô^g  : 
%^4 1,68  :  3. 


19»  SPH 

diagoziale  oblique.  lia  caisure  du  sphène  est  ordi&aireméiit 
conchoïde  et  inégale. 

Ce  minéral  est  fragile  j  mais  assez  difficile  à  broyer.  Sa  du- 
reté est  inférieure  à  celle  du  felspath ,  et  supérieure  à  celle 
de  Tapatite;  sa  pesanteur  spécifique  eût  de  3,4  à  3,6. 

Il  a  ordinairement  un  éclat  vitreux;  quelquefois  Féclat 
de  la  surface  extérieure  tire  sur  Tadamantin  ou  sur  le  rési- 
neux y  et  celui  de  la  cassure  se  rapproche  de  Téclat  gras. 

Il  est  difficilement  fusible  au  chalumeau  en  un  verre  de 
couleur  sombre.  Avec  le  borax  il  se  fond  aisément  en  un 
verre  transparent  d'un  jaune  clair,  qui  se  rembrunit  par 
Taddition  d'une  nouvelle  quantité  de  sphéne:  avec  la  soude, 
il  donne  constamment  un  verre  opaque*  Le  résultat  du 
traitement  du  sphène  par  la  potasse  est  en  partie  soluble 
dans  les  acides  ;  le  résidu  ne  renferme  que  de  Toxide  de 
titane. 


Composition.  =  CS^  -+-  CT'.  Bebd. 


De  Passau... 
Du  Felbertfaal 
Saint-Gothard 


Oxide 
de  titane. 

33 

44 
33,3 


RIaproth. 

Idem, 

Cordier. 


Variétés  de  formes* 

Le  sphéne»  considéré  sous  le  rapport  de  ses  variétés  de 
formes,  offre  un  grand  nombre  de  modifications  difiPëren tes  » 
dpnt  les  plus  ordinaires  prennent  naissance  sur  les  bords 
longitudinaux  aigus  et  sur  Tangle  supérieur  de  la  base.  Ses 
cristaux  sont  sim())les  ou  maclés.  Ceux  que  M.  Rose  a  décrits 
et  figurés  dans  son  Mémoire,  sont  au  nombre  de  trente. 
Nous  ne  citerons  ici  que  les  plus  communs  parmi  ceux  dont 
les  formes  dominent  dans  l'ensemble  des  autres,  ou  qui  peu- 
vent se  rapporter  aux  variétés  miciennement  connues ,  et 
dénommées  par  Hatty. 


SPH  199 

*  Cristaux  simples» 

1.  Sphène  prismatique,  l,  x  (fig.  1),  Rose*.  Prisme  rhom- 
boïdal,  à  base  oblique^  dont  les  faces  II  proviennent  d'un 
bisellement  sur  les  bords  latéraux  aigus  de  la  forme  fonda* 
mentale,  et  les  faces  terminales  x  d'une  troncature  sur  l'an- 
gle supérieur»  Les  faces  1 1  sont  quelquefois  si  petites,  que 
le  cristal  se  présente  sous  la  forme  d'une  table  trés-mince* 
Les  angles  inférieur  et  supérieur  des  bases  sont  souvent  rem- 
placés par  de  très -petites  facettes.  —  Cristaux  verts,  mélan- 
gés de  chlorite,  du  Saint-Gothard;  cristaux  d'un  gris  foncé» 
d'Arendal. 

2.  Sphène  anamorphique.  P  xy  s  (fîg.  a8) ,  Rose.  En  prisme 
hexaèdre  non  symétrique,  terminé  par  des  sommets  dièdres, 
et  vu  dans  une  position  renversée  *.  Cette  forme  simple  est 
souvent  surchargée  d'une  multitude  de  facettés  secondaires. 
Les  cristaux  de  ttiie  variété  se  présentent  souvent  ïKiaclës. 
C'est  à  elle  que  se  rapportent  les  premières  formes  de  sphène 
qui  aient  été  décrites  (  voyez  Hatiy,  i.'*  édit.,  t.  3,  p.  144), 
et  les  plus  belles  cristallisations  de  ce  minéi'al  que  l'on  con- 
naisse aujourd'hui.  La  partie  daoyenne  des  cristau:ri:  a'  là 
couleur  verte  ordinaire  du  sphène ,  tandis  que  les  sômài'ets 
offrent  au  contraire  une  teinte  de  rouge  hyacinthe.  —  Au 
Saint«>Gothard ,  les  cristaux  simples,  avec  feispath  adulàire 
et  chlorite;  lés  crîstaux  maciés,  avec  adulàire  calcaife  spa- 
thique  '  et  amphibole  actinote  fibreux. 

3.  Sphlne,  àUétroèàfe.  ?7i^(fîg.  3o),  Rorsè.  Prismes  qua- 
drangulaires  symétriques  ,  à  sommets  dièdres  ^.  C'est  lai 
forme  la  plus  simple  et  l'une  Aê%  plus  ordinaires  des  cris- 
taux bruns  et  gris-jaunàtre  du  titanite  proprement  dit.  En 
négligeant  la  petite  différence  que  présentent  les  incidences 
de  P  et  de  jr  sur  les  pans  n,  on  seroit  tenté  de  rapporter 
ces  cristaux  aU  système  du  prisme  droit  rhomboïdal ,  comme 
l'a  fait  Hatiy. 

1  Mëni.-  déjà  cite.  —  Incidence  de  /  sur  /,  i33**4d';  de  x  sur  /,  124^ 
12';  de  X  sur  Varéte  obtuse,  située  en  avant,  127^  39'. 

2  Incidence  de  P*  sur  jr,  137*  27';  de  x  sur  y,  162*  6' j  de  s  sur^^ 
123*  53'. 

3  Incidence  de  n  sur  n,  i36°  6';  de  n  sur  y  ^  141^  35'  \  de  P'  sur  ity 
144"  53'. 


200  SPH 

4*  Sphène  duodécimal,  v%r.  dioctaèdre  d^Halij,  P  n^r  (fig. 
32),  Rose.  La  variété  précédente,  plus  les  facettes  r,  situées, 
au  nombre  de  deux,  d'un  seul  côté  de  chaque  sommet,  tan- 
dis que  Hafly  les  supposait  au  nombre  de  quatre '•  —  Cris- 
taux d'Arendal,  avec  épidote;  de  Gustafsberg  en  Suéde,  etc. 

6.  Sphène  décaèdre,  n  yr  (fîg.  35),  Rose*.  Octaèdre  ir- 
régulier, dont  les  sommets  sont  remplacés  chacun  par  une 
facette  trapézoïde  oblique.  Forme  ordinaire  de  la  variété  de 
sphène  à  laquelle  on  a  donné  le  nom  de  spinthère,  et, que 
l'on  trouve  à  Maromme  en  Dauphiné,  où  elle  est  engagée 
dans  des  cristaux  de  calcaire  spathique. 

*  *  Cristaux  maclés. 

Les  cristaux  de  sphène  se  groupent  ordinairement  deux 
à  deux  par  les  faces  P  de  la  base,  de  manière  que  Tune 
des  moitiés  du  cristal  semble  avoir  fait  une  demi-révolution 
sur  lautre.  Quelquefois  aussi  ils  présentent  des  accolemens 
par  une  autre  face  terminale  oblique.  Ces  réunions  don- 
nent naissance  à  des  angles  rentrans,  espèces  de  sillons  qui, 
par  rélargissement  considérable  de  certaines  faces,  forment 
une  sorte  de  gouttière.  C'est  à  ces  accolades,  très-communes 
dans  les  cristaux  du  Saint-Gothard ,  que  Saussure  avoit  donné 
le  nom  de  rayonnante  en  gouttière,  et  Lamétherie  celui  de 
pictite.  Haiiy  les  a  décrits  sous  la  dénomination  de  sphène 
canàlieulé.  Assez  souvent  ^eux  groupes  semblables  sont  adossés 
Tun  à  l'autre  par  leur  arête  saillante,  en  aorte  que  l'assem- 
blage est  doublement  canaliculé.  Quelquefois  des  cristaux 
tubulaires  ou  lamelliformes  se  groupent  par  pénétration  ap- 
parente ,  de  manière  que  les  grandes  faces  de  l'un  font  un 
angle  droit  avec  les  grandes  faces  de  l'autre.  Trois  cris- 
taux peuvent  aussi  se  croiser,  de  telle  sorte  que  deux  ont 
leurs  grandes  faces  perpendiculaires  sur  celles  du  troisième, 
et  ne  sont  saillans  chacun  que  d'un  c6té  :  Hatly  a  décrit 
tous  ces  groupemens  sous  le  nom  de  sphène  cruciforme.  Ce 
qu'il  nomme  sphène  polyédrique  n'est  qu'un  assemblage  dru- 
siforme  de  petits  cristaux  très-brillans ,  dont  l'éclat  se  rap- 
proche de  celui  du  diamant. 

i   Incidence  de  r  sur  P,   146**  46'. 

a  Incidence  de  n  sur^,  141**  35';  de  r'  sur^,  114*  22'. 


V 


SPH  201 

Variétés  de  texture  et  de  couleurs* 

Sphène  laminaire.  En  petites  masses  lamelle  uses  d^un  blanc 
jaunàtfe ,  à  Arendal ,  avec  Tépidole  et  le  fer  oxidulé. 

Sphène  granuliforme.  En  très-petits  cristaux,  dont  la  cou- 
leur varie  entre  le  jaune  citrin  et  l'orangé,  disséminés  dans 
les  sables  et  les  roches  volcaniques  d'Andernacb.  Séméline 
de  Fleuriau  de  Bellevue.  (Journ.  de  phys. ,  t.  41 9  P*  4430 

En  grains  irréguliers  ou  petits  cristaux  d'un  jaune  de 
miel ,  engagés  dans  une  roche  composée ,  principalement 
vitreux ,  sur  les  bords  du  lac  de  Laach  ;  spinelline  de 
Nose.  (  Études  minéralogiques  sur  les  montagnes  du  Bas- 
Rhin  ,  pag.  95.  ) 

Sphène  jaunâtre.  De  différentes  nuances. 

Sphène  vert-pomme,  Lîgurite  de  Viviani.  En  petits  cristaux 
ëpars  dans  une  roche  talqueuse ,  prés  de  Campo-Freddo, 
sur  les  bords  de  la  Stura,  en  Ligurie. 

Sphène  verdâtre, 

Sphène  violâtre. 

Sphène  brunâtre» 

Sphène  noirâtre,  A  Aker ,  en  Sudermanie. 

Gisement  et  localités» 

Le  sphène  se  rencontre  dans  la  nature  en  cristaux,  tan- 
tôt disséminés  ou  implantés  dans  les  roches  primordiales, 
principalement  les  diorites  et  les  syénttes,  tantôt  engagés 
dans  les  roches  pyrogénes  et  volcaniques,  telles  que  les  tra- 
chy tes ,  les  phonolites  et  les  laves  des  volcans  anciens.  Les 
substances  auxquelles  il  est  le  plus  fréquemment  associé, 
sont  le  felspath  adulaire,  lé  quarz  limpide,  la  chlorite, 
l'épidote ,  l'amphibole ,  le  pyroxène  9  le  mica ,  le  calcaire 
spathique,  la  wernérite  paranthine,  le  titane  anatase,  le 
titane  ruthile,  le  graphite,  le  fer  oxidulé^  la  chaux  phos- 
phatée, etc. 

Dans  .les  terrains  primordiaux.  Le  sphène  est  rare  dans  le 
gneiss  :  on  le  cite  dans  la  contrée  d' Arendal  en  j^ïorwége, 
où  il  se  rencontre  en  même  temps  dans  les<^  filons  épidoti- 
fères  et  les  amas  métallifères  subordonnés;  dans  le  Mary- 
lapd,  Amérique   septentrionale.  Il  est  plus  commun  dans 


4o«  SPH 

le  micaschiste,  où  il  fe  rencontre  dans  les  veines  et  nids 
de  chlorite  qui  existent  dans  ce  terrain.  C'est  ainsi  qu'on 
le  trouve  au  Saint- Gothard  et  dans  les  vallées  adjacentes 
(vallées  de  Tawetsch,  de  Sainte-Marie;  vallées  des  Grisons , 
du  Dissentis,  etc.)*  On  le  trouve  aussi  assez  fréquemment 
dans  le  granité  des  Alpes;  dans  la  vallée  de  Chamouny 
(variété  pictite)  ;  dans  les  Chalanches,  et  en  plusieurs  endroits 
du  département  de  l'Isère;  à  Pormenaz,  au  pied  du  Mont- 
Blanc;  à  Trollhetta  en  Suède.  Dans  des  roches  amphîboli- 
ques,  à  Kalligt,  en  Tyrol;  aux  environs  de  Nantes  et  d'Uzer- 
che,  en  France;  à  Leizesberg,  près  de  Passau,  en  Bavière; 
dans  le  Staten-Island ,  près  Fort-Richmond ,  aux  États-Unis. 
Dans  des  roches  felspathiques ,  à  Gustafsberg,  en  Suède  ^ 
mvec  du  cuivre  pyriteux;  à  Tromoe  et  Addel,  près  Aren- 
dal  ;  à  Ticonderago ,  à  Sparta  et  à  Newton ,  dans  le  New- 
Jersey,  avec  amphibole  et  graphite.  Le  sphène  de  Sparta, 
en  cristaux  lenticulaires  d'un  jaune  citrin ,  a  été  rapporté 
a  la  chondrodite  par  les  minéralogistes  américains;  à  Sainte- 
Marie-aux-Mines ,  dans  les  Vosges,  avec  pyroxène  sahlite. 
Dans  les  roches  syénitiques ,  à  Skeen ,  en  Nonvége  ;  à  Hays- 
torp,  canal  de  Gotha,  en  Suède;  dans  les  montagnes  du 
comté  de  Galloway  et  d'Inverness,  en  Ecosse;  sur  les  bords 
de  l'Elbe,  en  Saxe.  Dans  des  roches  calcaires,  à  Kingsbridge, 
état  de  New- York  ;  à  Borkhult ,  en  Westrogothland  ;  à  Tor- 
biornsbiMf,  près  d'Ai^ttdal,  avec  épidote;  à  Fargas,  en  Fin- 
lande, avec  wernérite  paranthîne  vitreux. 

Dans  les  roches  fyrogènes  et  %>olcaniqueSm  On  trouve  le  sphène 
disséminé  en  petits  cristaux  dans  la  domite  du  Puy-Chopine  ; 
dans  les  roches  pétrosiliceuses  de  Sanad6ire ,  du  Vélay  et  du 
VivaraiSf  dans  les  phonolites  de  Marienberg,  près  d'Aussig, 
en  Bohème  ;  dans  les  poehes  volcaniques  du  Kaiserstuhl ,  et 
dans  les  laves  de  Laach  et  d'Andemach ,  sur  les  èords  du 
Rhki« 

Aux  indications  de  lieux  qui  précèdent,  il  faut  ajoikter 
quelques  localité»  du  Groenland ,  telles  que  les  iles  d'Akudlek 
et  de  Saitungoït,  et  le  Brésil,  où  l'on  a  trouvé  le  sphène 
en  i»etitB  orislauac  épars»  dans  un  sol  d'aliuvion.  (  Dblafosse.  ) 

SPHÈNE,  Sfhena.  {Coneh.)  Petit  genre  de  coquilles,  établi 
par  quelques  auteurs  anglois,  et  entré  aufrés  par  Turton, 


SPH  30Î 

pour  une  espèce  de  corbule  de  M.  de  Lamarck  el  que  nous 
avons  ainsi  défini  :  Coquille  mince  ,  subrégulière ,  alongée  » 
subrostrée ,  comprimée  ,  inéquivalve  ,  très  -  inéquilatérale  ; 
sommets  peu  marqués;  charnière  formée  sur  la  valve  gauche  , 
plus  plate  que  l'autre,  d'une  fausse  dent  élargie ,  horizon- 
tale, se  plaçant  dans  une  excavation  correspondante  de  la 
valve  droite  et  qui  échancre  évidemment  son  rebord;  liga* 
ment  sous  le  sommet  ;  deux  impressions  musculaires  assez  peu 
distantes;  impression  palléale  arrondie  en  arrière. 

La  seule  espèce  de  coquille  vivante  que  je  connoisse  dana 
ce  genre ,  qui  mérite  à  peine  d'être  admis ,  puisque  la  diffé* 
rence  principale  avec  les  corbules  consiste  dans  la  forme  la- 
mellaire de  la  dent ,  est 

La  Sfbène  de  Birgham  ;  Sphena  Birghami ,  Turt. ,  voisine  du 
Corhula  poroina  de  M.  de  Lamarck,  Anim.  sans  vert.,  tora.  5^ 
p.  496 ,  n.*  8 ,  figurée  pi.  du  Dictionn. ,  pi.  LXXVI ,  fig.  5.  Elle 
eat  extrêmement  petite,  puisqu'elle  a  à  peine  quatre  /lignes 
de  long  sur  deux  de  haut  ;  arrondie  en  avant ,  elle  se  pro^ 
longe  en  arrière  en  une  sorte  de  bec  tronqué  et  un  peu 
caurbé ,  ce  qui  la  rapproche  de  la  eorhûla  poreina  de  M.  de 
Lamarck. 

J'ignore  la  patrie  de  cette  coquille,  que  j'ai  observée  dana 
la  collection  de  M.  Defrance  ;  je  la  crois  cependant  des  c6tes 
d'Angleterre.  Ce  n'est  pourtant  pas  la  C.  neyau  de  M.  de  La- 
marck, qui  est  de  ce  pays.  En  effet,  elle  a  une  tout  autre 
forme  que  cette  coquille  représentée  par  Maton  et  Rakett, 
Aet,  soc.  linn.,  voL  8 ,  p.  40,  tab.  1 ,  fig*  h.  (Db  B.) 

SPHÈNE.  (Fo^s.)  On  a  donné  en  Angleterre  le  nom  géné- 
rique de  sphèoe  à  des  coquilles  qui  paroissent  tenir  de  si  prèe 
aux  Govbules,  q«e  M*  de  Lamarck  n'avoit  pas  balancé  à  ranger 
dans  ce  genre  une  espèce  qu'on  trouve  à  Grignen ,  départe- 
ment de  Seine -et- Oise,  à  laquelle  il  a  donné  (Ann*  du  Mus.) 
le  nom  de  eorbisle  à  bec ,  eerhula  restrata.  Elle  perte  le  ca- 
ractère des  corbules;  mais,  ainsi  que  les  sphènes,  ell^  est 
heanbcvofp  pins  liarge  qu'elle  n'est  longue»  Elle  se  trouve 
figurée  dans  les.  Vélina  du  Wasmj  n«"  d9  ,  fig.  12»  Ces  coquilles 
sont  rares  et  f^giles,  et  la  pl^s  grande-  valve  qve  j'ai  ren- 
contrée n'a  que  deux  lignes  de  longueur  sur  cinq,  lignes  de 
largeur;  mais  elles  sont  rares  de  cette  grandeur. 


»o4  SPH 

Ayant  trouvé  des  coquilles  vivantes  de  ce  genre  dans  des 
pierres  qui  ëtoient  percées  en  diffërens  sens,  je  soupçonne 
qu'elles  vivent  dans  les  pierres;  mais. il  reste  à  vérifier  si  elles 
ont  formé  les  trous  où  on  les  trouve.  (  De  F*  ) 

SPHENISCUS.  (Ornitfi.)  Ce  nom  a  été  donné  par  Mœhring 
aux  macareux  ,  et  par  frisson  aux  manchots.  (Ch.D.  ) 

SPHÉNISQUË.  (Ornith.)  M.  Cuvier,  dans  son  Règne  ani- 
mal ,  forme  sous  ce  nom  une  division  du  genre  Manchot. 
Voyez  les  caractères  qu'il  lui  assigne  au  terne  XXIX  de  ce 
Dictionnaire,  pag.  8.  (Cb.  D.) 

SPHÉNOCARPE.  (Bot.)  Voyei  S^huEnocarpcs.  (Lem.) 

SPHÉNOCLE.  {BoL)  Voyez  Sph^enoclea.  (Lem.) 

SPHÉNOGYNE,  Sphenogyne.  {Bot.)  Ce  genre  de  plantes, 
établi  en  1 8 1 3 ,  par  M.  B.  Brown  ,  dans  le  cinquième  volume 
de  la  seconde  édition  de  VHortus  heivensis  d'Aiton ,  appartient 
k  Tordre  des  Synanthérées ,  à  notre  tribu  naturelle  des  An« 
thémidées,  à  la  section  des  An  t  h  ém  idées -Proto  types,  et  au 
groupe  des  Anthémidées-Prototypes  vraies,  dans  lequel  nous 
Pavons  placé  auprès  du  genre  Ursinia  de  Gaertner,  dont  il 
diffère  très-peu,  (Voyez  notre  tableau  des  Anthémidée^,  tom. 
XXÏX,  pag.  i8o  et  i86.) 

,   Nous  avons  observé,  huit  espèces  de  Sphenogyne ^  qui  nous 
ont  présenté  les  caractères  génériques  suivans  : 

Calathide  radiée:  disque  multiflore  ,  régulariflore ,  andro* 
gyniflore  ;  couronne  unisériée ,  liguliflore  ,  neutriflore.  Péri- 
cline  hémisphérique,  ordinairement  supérieur  aux  fleurs  du 
disque  }  formé  de  squames  régulièrement  imbriquées  ,  appli-. 
quées ,  ovales ,  coriaces ,  scarieùses  sur  les  bords  ;  les  inté- 
rieures surmontées  d'un  grand  appendice  inappliqué ,  sub- 
orbiculaire ,  scarieux.  Clinantbe  plan'  ou  convexe  »  garni  de 
squamelles  inférieures  ,  égales,  ou  supérieures  aux  fleurs, 
enveloppantes  ,  membraneuses  ou  scarieùses  9  élargies  infé- 
rieurement,  tronquées,  arrondies,  ou  trilobées  au  sommet. 
Fleurs  du  disque  :  Ovaire  ou  fruit  oblqng ,  cylindracé ,  strié , 
muni  d'une  rangée  de  poils  capillaires,  aussi  longs  ou  plus 
longs  que  lui ,  nés  de.  sa  base ,  et  enveloppant  toute  sa  sur- 
face, qui  du  reste  est  très-glabre;  aigrette  composée  d'en- 
viron cinq  squamellules  unisériées ,  paléiforme^,  suborbicu- 
laires ,  membraneuses ,  scarieùses ,  roulées  ensemble  latérale- 


SPH  ao5 

ment  en  spir&Ie  pendant  Ja  Qeuraison.  Corolle  glabre,  à  cinq 
divisions  courtes,  ovales,  souvent  munies  derrière  le  sommet 
d'une  sorte  d'appendice  ou  bosse  cuculliforme.  Anthères  pour* 
vues  d'un  appendice  apicilaire  subcordiforme ,  et  privées 
d'appendi(;es  basilaires.  Stîgmatophores  (  d'Anthémidée  )  bor- 
dés de  deux  bourrelets  stigmatiques  non  conÛuens,  et  tron- 
qués au  sommet ,  qui  est  bordé  de  collecteurs.  Fleurs  de  la 
couronne  :  Faux-ovaire  ordinairement  nul  ;  style  nul.  Corolle 
à  tube  portant  une  languette  oblongue,  plurinervée ,  tantôt 
très-entière ,  tantôt  échancrée  ou  tridentée  au  sommet. 

SpHéNOCYNB  DE  SoNNEAAT  ',  Sphenogyne  Sonneratii,  H.  Cass. 
La  tige  est  très- dure,  presque   ligneuse,  simple,  dressée, 
haute  de  plus  d'un  pied  ,  cylindrique,  légèrement  striée ,  ve- 
lue ,  très-garnie  de  feuilles;  celles-ci  sont  alternes  ,  peu  dis- 
tantes, longues  d'environ  un  pouce,  larges  de  deux  à  trois 
lignes,  sessiles,  semi-amplexlcaules,  oblongues',  uninervées, 
garnies  de  longs  poils  mous  sur  les  deux  faces,  comme  tron- 
quées au  sommet,  qui  est  découpé  en  trois  petites  dents, 
régulièrement  dentées  en  scie  sur  les  deux  bords  latéraux 
(souvent  entières  vers  la  base),  à  dents  opposées,  distantes, 
grandes,  très-saillantes,  très-aiguës  ;  le  sommet  de  la  tige  se 
ramifie  en  un  faisceau  de  quatre  ou  cinq  pédoncules,  nés  à 
peu  près  du  même  point,  longs  de  cinq  à  six  pouces ,  dressés, 
un  peuflexueux,  grêles,  velus,  munis  de  quelques  bractée& 
alternes  ,  très-distantes  ;  les  inférieures  foliacées,  linéaires- 
lancéolées  ,  très-  entières  ;  les  supérieures  petites  ,  scarieuses 
et  plus  ou  moins  analogues  aux  squames  du  péricline  ;  chaque 
pédoncule  se  termine  par  une  calathide  large  d'environ  un 
pouce  ;  son  péricline ,  plus  long  que  le  disque  et  plus  court 
que  la  couronne  ,  est  hémisphérique  ,  glabre  ,  entièrement 
scarieux,  luisant,  de  couleur  rousse;  les  corolles  du  disque 
et  de  la  couronne  sont  jaunes  (sur  l'échantillon  sec);  celles 
de  la  couronne  sont  très-entières  ou  échancrées  au  sommet } 
l'aigrette,  beaucoup  plus  courte  que  le  fruit  et  que  la  corolle  , 
est  presque  diaphane ,  non  colorée ,  à  peine  roussàtre  ;  le  cli- 
nanthe  est  plan,  garni  de  squamelles  à  peu  près  égales  aux 
fleurs  et  souvent  trilobées  au  sommet  ;  les  fleurs  neutres  de 
la-couronne  ont  un  faux-ovaire  grêle ,  stérile ,  portant  queU 
ques  rudimens  d'aigrette. 


«o6  SPH 

Nous  avons  fait  cette  description  sur  un  échantillon  sec , 
recueilli  par  Sonnerat,  probablement  au  cap  de  Bonne-Espé- 
rance, et  qui  se  trouve  dans  Fherbier  de  M.  de  Jussieu  ,  où 
il  nVtoit  point  nommé.  Il  nous  paroit  appartenir  à  une  es- 
pèce non  décrite ,  voisine  de  VArctotis  serrata  de  Linné  fils  , 
mais  bien  distincte. 

Linné  coafondoit  les  Ursinia  et  Sphenogyne ,  qui  sont  de  la 
tribu  âe$  Anthémidées,  avec  les  Aretotis\  qui  appartiennent 
à  une  autre  tribu  naturelle  très -différente  et  très- éloignée. 
Cette  alliance  vraiment  monstrueuse  paroit  avoir  depuis  long- 
temps choqué  M.  de  Jnssieu ,  qui  remarquoit  (  Gen.  pL ,  pag. 
190)  que  le  genre  Aretotis  devoit  être  soumis  à  de  nouvelles 
observations ,  comme  étant  peu  naturel ,  et  comprenant  dés 
plantes  dissemblables ,  les  unes  analogues  au  Calendula ,  les 
autres  à  VAiUhemis, 

Cette  indication  de  M.  de  Jussieu  peut  très-bien  avoir  sug- 
géré à  Gaertner  Tidée  d^établir  son  genre  Ursinia  ,  qu'il  ca- 
ractérisa ainsi  :  «  Calice  hémisphérique ,  imbriqué ,  à  écailles 
«  coriaces ,  opaques ,  ayant  les  bords  et  le  sommet  scarieux  , 
«  transparens;  i-éceptacle  plan,  paléacé;  fleurons  du  disque 
«.  androgyns  ,  fertiles ,  tubuleux  ;  ceux  du  rayon  neutres  ou 
«  femelles,  stériles,  à  languette  oblongue,  tk'ès- entière^ 
«  graines  couronnées  d'une  aigrette  double,  l'extérieure  sca- 
«  rieuse  ,  pentaphylle,  Fintérieure  à  cinq  rayons  sétacés.  ^ 
L'auteur  fonde  ce  genre  sur  V Aretotis  paradoxa  de  Linné ,  en 
ajoutant  que  l'on  doit  rapporter  également  à  VUrsinia  les  Aret» 
piUfera  «t  anthemoides ,  et  peut-être  aussi  toutes  les  autres  es- 
pèces linnéennes  d^ Aretotis  à  réceptacle  paléacé;  mais  qu'il 
faut  vérifier  auparavant  si  elles  ont  toutes  l'aigrette  double. 

Cette  dernière  remarque  de  Gaertner  semble  avoir  dicté  à 
M«  Brown  son  genre  Sphenogyne ,  qui  en  effet  comprend  toutes 
les  espèces  linnéennes  d^ Aretotis  k  réceptacle  paléacé  et  à  ai- 
grette simple ,  et  que  l'auteur  caractérise  ainsi  :  «  Réceptacle 
«  à  paillettes  distinctes  ;  aigrette  paléaeée ,  simple  ;  stigmates 
«  ayant  le  sommet  dilaté ,  presque  tronqué;  calice  imbriqué, 
«  dont  les  écailles  intérieures  (ou  toutes  les  écaillés)  ont  le 
«  sommet  dilaté ,  searieux.  ^  M.  Brown  rapporte  au  Spheno» 
fyne  les  Aretotis  anthemoides ,  paUacta,  scariosa  ^  ahrotanifoUa  , 
dentata^  etV Anthémis  odorata^ 


SPH  «07 

Le  nom  de  Sphenogyne  nous  paroit  signifier  que  les  stig- 
mates sont  en  forme  de  coin  ;  et  Tauteur  dît  en  termes  for- 
mels qu^ils  ont  le  sommet  dilaté  9  presque  tronqué.  La  vérité 
est  que  les  stigmates  (ou  plus  exactement  les stigraa top hores) 
du  Sphtnogyne  ne  différent  en  rien  de  ceux  de  toutes  les  au« 
Ires  Anthémidées ,  c'est«à-dire  que  leur  face  interne  e%%  bordée 
de  deux  bourrelets  stigmatiques  non  confluens,  et  que  leur 
sommet  est  tronqué  et  bordé  de  collecteurs,  mais  pas  réelle- 
ment dilaté ,  ni  surtout  en  forme  de  coin.  Nous  pourrions  en 
conclure  que  M.  Brown  a  méconnu  les  vraies  affinités  dit 
genre  dont  il  s^agit,  et  la  structure  propre  aux  stigmatapkores 
dans  tout  le  groupe  naturel  auquel  il  appartient.  Il  est  au 
moins  certain  que  le  nom  donné  par  lui  à  ce  genre  etTun  des 
caractères  qu'il  lui  attribue,  ont  le  double  défaut  d'être  peu 
exacts  et  de  n'être  point  du  tout  distinctife. 

Cette  critique  n'a  cependant  pas  pour  but  de  faire  prévaloir 
le  nom  d^OUgœrion,  que  nous  avions  donné  au  même  genre, 
à  une  époque  où  nous  ignorions  que  M.  Brown  nous  avoit 
devancé  (voyez  tom.  XXIX,  pag.  187).  Ce  nom  ,  composé  de 
deux  mots  grecs,  qui  signifient  peu  àe  laine^  fait  allusion  aux 
poils  laineux,  très-longs,  mais  très-peu  nombreux,  qui  nai^ 
sent  de  la  base  même  deTovaire,  l'entourent  complètement 
et  s'élèvent  jusqu'au-dessus  de  son  sommet.  Ce  caractère  ,  né- 
gligé par  M.  Brown ,  est  pourtant  remarquable  en  ce  que  l'o- 
vaire ,  très-glabre  du  reste ,  produit  de  sa  base  seulement  une 
ceinture  complète  de  poils  extrêmement  longs ,  et  qui ,  à  Fé- 
poque  de  la  dissémination ,  lorsque  '  le  fruit  est  détaché  du 
clinanthe  ,  s'étalent ,  se  renversent ,  et  remplissent  les  fonc- 
tions d'une  aigrette ,  en  sorte  que  ce  fruit  semble  offrir- deux 
aigrettes,  l'une  paléacée,  située  au  sommet,  l'autre  pileuse  , 
située  à  la  base.  Cette  fausse  aigrette  de  la  base  peut  sans  doute 
concourir  avec  la  véritable  aigrette  du  sommet  pour  donner 
prise  aux  vents  qui  doivent  transporter  le  fruit  au  loin  ;  mais 
il  est  probable  que  sa  principale  fonction  est  de  faire  sortir 
le  fruit  de  la  squamelle  dans  laquelle  il  est  engaîné.  En  gé- 
néral, quand  les  fruits  des  Synanthérées  sont  couverts  de  longs 
poils ,  ces  poils  ,  qui  étoient  dressés  pendant  la  floraison ,  s^é* 
talent  à  l'époque  de  la  maturité,  et  forcent  ainsi  les  fruits  i 
sortir  de  la  calathide. 


308  SPH 

Les  botanistes  qui  n^aiment  pas  autant  que  nous  la  multi- 
plicité des  genres,  pourront  réunir  les  Ursinia  et  Sphenogync 
sous  le  nom  d^Ursinta,  qui  est  le  plus  ancien ,  ou  bien  consi- 
dérer le  Sphenogyne  comme  un  sous-genre  deïUrsinia;  car  la 
seule  différence  essentielle  qui  existe  entre  eux  se  réduit  à 
la  présence  ou  à  l'absence  d*une  petite  aigrette  intérieure 
très-peu  apparente. 

Quoique  les  Ursinia  et  Sphenogyne  appartiennent  sans  aucun 
doute  à  la  tribu  des  Anthémîdées,  ils  ont  évidemment  beau- 
coup d'affinité  avec  le  groupe  des  Leysérées  {Leysera^  Relha- 
nia,  etc.),  qui  appartient  aux  Inulées-Gnaphaliées.  Cela  éta- 
blit ,  entre  la  tribu  des  Anthémidées  et  celle  des  Inulées,  un 
lien  indissoluble  ,  que  nous  avons  rendu  bien  manifeste  dans 
notre  classification,  en  plaçant  les  deux  genres  dont  il  s'agit 
à  la  fin  des  Anthémidées ,  et  le  groupe  des  Leysérées  au  com- 
mencement des  Inulées. 

.  Dans  les  diverses  espèces  de  Sphenogyne  que  nous  avons  ob- 
servées, les  fleurs  occupant  le  milieu  du  disque  nous  ont 
souvent  paru  être  stériles.  Les  fleurs  de  la  couronne  étoient 
toujours  privées  de  faux-ovaire ,  excepté  dans  notre  Spheno' 
gyne  Sonneratii ,  qui  se  rapproche  parla  de  VUrsinia.  (H.  Cass.) 

SPHÉNORAMPHES. (Or/iitfi.)  Ce  nom,  tiré  du  grec,  corres- 
pond à  la  famille  des  cunéirostres  dans  la  Zoologie  analytique 
de  M.  Duméril,  n.**  3i.  (Ch.  D. ) 

SPHÉRANTHE  ,  Sphœranthus.  {Bot.)  Ce  genre  de  plantes  , 
établi  en  1719  par  Vaillant,  appartient  à  l'ordre  des  Synan- 
thérées ,  et  probablement  à  notre  tribu  naturelle  des  Inulées, 
dans  laquelle  nous  Pavons  placé  avec  doute.  (  Voyez  notre 
tableau  des  Inulées,  tom.  XXIII,  pag.  566.) 
,  Le  Sphœranthus  indieus,  qui  est  le  type  de  ce  genre  ,  nous 
a*  offert  les  caractères  génériques  suivans  : 

Capitule  régulier,  globuleux ,  composé  de  petites  calathides 
très-nombreuses ,  immédiatement  rapprochées ,  sessiles.  Invo- 
lucre  nul,  ou  point  distinct  des  bractées  appartenant  aux  ca- 
lathides extérieures.  Calathîphore  épais  ,  ovoïde,  lacuneux 
intérieurement,  garni  de  bractées  un  peu  plus  courtes  que 
les  calathides,  obovales-acuminées^  concaves ,  coriaces-folia- 
cées, membraneuses  et  frangées  sur  les  bords,  spinescentes 
au  sommet  ;  chaque  bractée  accompagnant  extérieurement  et 


■^ 


SPH  209 

solitairement  une  calathide.  Calathîde  discoïde:  disque  pauci- 
flore,  régulariflore,inasculi flore;  couronne subunisériée,  plu- 
riflore,  tubuliflore,  fémîniflore.  Péri cline  inférieur  aux  fleurs, 
obovoide-obloDg  ^  formé  d'environ  cinq  squames  à  peu  prés 
égales,  su bunisériées,  appliquées ,  se  recouvrant  par  les  bords, 
obiongues,  concaves,  membraneuses-foliacées,  à  sommet  ob- 
tus ,  frangé,  mutique.  Clinanthe  très- petit,  nu.  Fleurs  du 
disque:  Faux-ovaire  oblong,  inaigretté,  privé  d^ovule,  presque 
continu  avec  la  corolle.  Corolle  à  limbe  subcylindracé,  peu 
distinct  du  tube,  divisé  au  sommet  en  cinq  lobes  très-courts, 
dressés.  Étamines  à  filet  greffé  à  la  partie  basilaire  seulement 
du  tube  de  la  corolle  ;  article  anthérifère  conforme  au  filet  ; 
anthère  munie  d'un  appendice  apiciiaire  obtus,  presque  ar- 
rondi, et  de  deux  appendices  basilaires  aigus  ,  polliniféres* 
Style  masculin ,  absolument  indivis ,  ayant  la  partie  inférieure 
glabre,  la  partie  supérieure  longue,  exserte,  colorée,  hérissée 
de  collecteurs  gl an duli formes,  le  sommet  arrondi  et  très-en- 
tier. Fleurs  de  la  couronne  :  Ovaire  oblong ,  cylindracé  ,  his- 
pidule,  inaigretté ,  muni  d'un  bourrelet  basilaire.  Corolle  ar- 
ticulée, sur  Fovaire ,  longue,  tubuleuse,  élargie  inférieure- 
ment ,  étrécie  supérieurement ,  terminée  par  trois  dents  très- 
petites.  Style  féminin ,  à  deux  stigmatophores  courts ,  diver- 
gens,  un  peu  arqués  en  dehors,  demi-cylindriques,  arrondis  au 
sommet,  glabres ,  ayant  la  face  intérieure  bordée  de  deux  gros 
bourrelets  stigmatiques,  poncticulés,  confluens  au  sommet. 

On  connoît  six  espèces  de  Sphœranthus^  que  nous  pouvons 
nous  dispenser  de  décrire  dans  ce  Dictionnaire,  en  disant 
seulement  que  ce  sont  des  plantes  asiatiques  ou  africaines , 
herbacées,  à  feuilles  alternes,  décurrentes,  à  capitules  ter- 
minaux, et  à  fleurs  rouges. 

Le  Sphœranûius  est  un  des  genres  de  Synanthérées  dont  la 
classification  naturelle  est  le  plus  problématique* 

Vaillant ,  auteur  de  ce  genre ,  le  plaçoît  dans  ses  Corym- 
bifères,  auprès  des  Cotula^  Artemisia^Tanacetum,  Linné,  dans 
ses  ordres  naturels,  a  transporté  le  Sphœ^anthus  parmi  ses 
Composées  capitées  ,  auprès  de  VEohinops  et  du  Gundelia, 
Cette  grave  erreur  sur  les  affinités  a  été  adoptée  par  Adanson, 
dont  la  section  (très-artificielle)  des  Echinopes  est  composée 
des  trois  genres  Echinopus ,  Gundelia ,  Spliœranthus.  Il  est  sur-^ 
5o.  14 


tio  SPH 

prenant  que  M.  A.  L.  de  Jussieu ,  ordinairement  si  bien  ins- 
piré sur  les  rapports  naturels,  ait  suivi  TopinLon  de  Linné  et 
d'Adanson ,  préférablement  à  celle  de  Vaillant,  que  son  oncle 
Bernard  de  Jussieu  avoit  très-justement  adoptée. 

Dans  notre  premier  Mémoire  sur  les  Synanthérées,  nous 
avons  démontré  que  le  Sphœranihus  ayant  les  stîgmatophores 
parfaitement  continus  ou  non  articulés  avec  le  style ,  et  munis 
êc  bourrelets  stîgmatiques ,  ce  genre  appartenoit  indubita«* 
blement  aux  Corymbifères ,  et  non  aux  Cinarocéphales  (voyez 
nos  Opuscules  phytologiques ,  tom.  I,  pag.  74  )•  Mais  les  Corym- 
bifïres  ne  sont  qu'un  assemblage  artificiel  de  'quinze  tribus 
naturelles:  dans  laquelle  faut-il  placer  le  Sphœranthus  ? 

Ce  genre  nous  semble  être  attiré  en  divers  sens  par  diffe^ 
rens  rapports  d'affinité»  1.°  vers  la  tribu  des  Inulées,  pour  s'y 
|ilacer  dans  la  section  des  Buphthalmées ,  auprès  du  Grangea  ; 
s.*  vers  la  tribu  des  Anthémidées ,  dans  laquelle  il  seroit  voi« 
sin  des  Artemisia;  Z,*"  vers  la  tribu  des  Vemoniées ,  o&  il  s'as« 
socieroît  aux  Epaltes ,  Chlœnoholus  ,  Plttehea ,  etc.  La  préfé» 
rence  que  nous  avons  donnée  aux  Inulées  est  principalement 
fondée  sur  l'importante  considération  de  la  structure  du  style* 
En  effet ,  le  style  du  Spheerantkus  seroit  très-anomal  cbez  les 
Vernoniées  <,  qui  n'ont  point  de  bourrelets  stîgmatiques,  et 
chez  les  Anthémidées ,  qui  ont  tous  les  collecteurs  rassemblés 
autour  du  sommet  tronqué  de  leurs  stigmatophores. 

Le  genre  proposé  comme  nouveau  par  Forskal,  sous  le  nom 
de  Potycephalos ,  est  le  même  que  le  Sphœranthus  de  Vaillant; 
et  la  description  générique  et  spécifique  du  Polycephalos , 
tracée  par  Fauteur  dans  sa  Flora  œgjptiaco-^rabica ,  s'applique 
très-exactement  au  Sphœranthas  indicus  ,  qui  se  trouve  en 
Egypte  aussi  bien  que  dans  l'Inde ,  car  nous  avons  observé 
dans  rberhier  de  M.  de  Jussieu  un  échantillon  de  cette  es- 
pèce ,  recueilli  en  Egypte  par  Nectoux. 

Scopoli ,  dans  son  Introductio  adhistoriam  naturaiem,  adopte 
le  genre  Poiycephalos  de  Forskal;  et  il  présente  en  outre  un 
genre  Sphwranthus  ,  qu'il  caractérise  ainsi  :  «  Kéceptade  nu; 
«  involucre  commun  contenant  cinq  calices  biflores,  à  fleurs 
«  hermaphrodites ,  stériles,  et  cinq  calices  uniflures,  à  fleurs 
«  femelles  fertiles  et  apétales  ;  grain^e  couronnée  de  cinq 
«  soies.  ^  Noui  ne  devinons  pas  la  plante  à  laquelle  «es  am-^ 


SPH  ait 

gullers  éaraetéres  peuvent  s*appliquer  ;  mais  k  coup  sûr  elle 
ii*est  point  congénère  des  vrais  Sphceranthus  de  Vaillant  y  de 
Linné  et  des  autres  botanistes. 

Suivant  Adanson ,  le  capitule  du  Sphœranthus  auroit'un  io- 
Tolucre  imbriqué  ;  chacune  des  calathides  composant  ce  capi- 
tule contiendroit  trois  ou  quatre  fleurs  centrales  mâles ,  et 
trois  ou  quatre  fleurs  marginales  femelles;  ces  six  ou  huit 
fleurs,  mâles  et  femelles,  seroient  portées  sur  un  petit  tuber^ 
cule  entouré  de  quinze  écailles  obtuses  ;  enfin  les  corolles  fe- 
melles seroient  divisées  en  cinq  dents  ,eomme  les  mâles.  GmrU 
ner,  qui  n*a  observé  que  le  Sphœranthus  indicus.,  remarque 
que  cette  espèce  n*offre  point  le  péricline  de  quinze  puâmes 
et  les  corolles  femelles  quinquédentées,  qu^Adanson  attribue 
au  genre  Sphœranthus  :  c'est  pourquoi  il  présume  que  ce  bo- 
taniste a  décrit  le  Sph,  africanus ,  que  M.  de  Jussîeu  soupçonne 
de  n'être  pas  congénère.  Gœrtner  a  mal  compris  le  doute  de 
M.  de  Jussieu,  qui  ne^porte  pas  sur  le  vrai  Sphœranthus  afri- 
ûanusj  mais  sur  une  autre  plante  à  laquelle  N.  L.  Burmana 
a  faussement  appliqué  ce  nom  dans  sa  Flora  iitiica,  et  qui 
paroU  être  la  Centipeda  latifotia  (voyez  tom.  XIX,  pag.  3o6)« 

M.  de  Jussieu  possède  plusieurs  plantes  sèches,  recueillies 
dans  le  Sénégal  par  Adanson.  L'une  d'elles,  étiquetée  avec 
doute  Sphœranthus,  nous  paroi t  être  le  Sphœranthus  africanus 
■de  Linné,  ou  quelque  espèce  voisine  non  décrite  jusqu'à  pré- 
sent ,  et  qu'on  peurroit  nommer  Sph*  paniculatus*  Il  est  pro- 
bable que  cTest  sur  cette  plante  du  Sénégal  qu'Adanson  a 
décrit  les  caractères  génériques  du  Sphœranthus;  car  il  dit 
(pag.  604)  que  le  Sphœranthus  est  nommé. kas^ondnn  par  lés 
babitans  du  Sénégal.  Quoi  qu'il  en  soit ,  eette  plante  a  des  ca- 
pitules nombreux ,  non  solitaires ,  mais  associés  et  disposés 
en  une  sorte  de  panicule  entièrement  dépourvue  de  feuilles; 
les  pédoncules ,  formés  par  les  ramifications  de  la  panicule , 
sont  plus  ou  moins  longs,  grêles,  cylindriques,  plus  ou  moins 
velus,  absolument  privés  de  tout  appendice  foliacé.  On  peut 
admettre ,  si  l'on  veut ,  une  sorte  d'involucre  formé  par  l'as- 
semblage des  bractées  appartenant  aux  calathides  extérieures  ; 
Biais  ces  bractées,  et  surtout  celles  des  calathides  intérieures, 
ae  se  distinguent  point  ou  presque  point  des  squames  péricli- 
nales ,  avec  lesquelles  elles  semblent  confondues.  Chaque  cà- 


»ia  SPH 

lathide  du  capitule  a  un  péricline- formé  d'environ- dix  à  quinze 
squames  bi-trisériées ,  à  peu  près  égales,  étroites,  les  extérieures 
longuement  acumînées  :  ce  péricline  contient  deux,  trois  ou 
quatre  fleurs  mâles,  et  quatre  à  douze  fleurs  femelles.  La  co- 
rolle des  fleurs  mâles  est  absolument  continue  par  sa  base  avec 
le  sommet  du  faux-ovaire;  celle  des  fleurs  femelles  est  termi- 
née par  trois  dents  très-petites.  Le  fruit  mûr  est  obiong,  sub- 
cylindracé,  presque  glabre. 

Il  résulte  de  ces  observations  que  la  description  d'Adan- 
,aon  n'est  fautive  qu'à  Tégard  des  corolles  femelles ,  qu'il  sup- 
pose quinquéd entées  comme  les  mâles.  Ne  pourroit-on  pas, 
d'après  cela,  .diviser  le  genre  Sphœranthus- en  deux  sections: 
la  première,  intitulée  Sphœranthus  ou  Oligolepis,  fondée  sur 
le  Sph,  indicus,  caractérisée  par  le  péricline  d'environ  cinq 
squames  unîsériées,  mutiques,  bien  distinctes  de  la  bractée 
née  sur  le  calathiphore;  la  seconde,  intitulée  Pol^lepis,  fon- 
dée sur  le  Sph,  africanus ,  caractérisée  par  le  péricline  d'envi- 
ron dix  à  quinze  squames,  bi-trisériées ,  les  extérieures  acu- 
minées  et  confondues  avec  la  bractée. 

Le  Sph,  indicus  a  une  odeur  aromatique,  qui  paroît  due 
aux  points  glanduleux  dont  ses  feuilles  sont  parsemées.  (H.  Cass.) 

SPHÈRE  CÉLESTE.  (Astr.)  C'est  l'assemblage  idéal  de  cercles 
auxquels  on  rapporte  les  mouvemens  des  astres.  On  donne 
aussi  ce  nom  à  des  machines  qui  représentent  cet  assemblage. 
Il  y  faut  remarquer  :  THo rizon,  le  Méridien, l'ËQUATEUa,  l'É- 
CLiPTiQUE,lesTaopiQUEs,  les  Cercles  polaires.  La  machine  est 
traversée  par  une  verge  ou  axe,  autour  de  laquelle  elle  peut 
tourner  et  dont  les  extrémités  sont  nommées  Pôles  (voyez  tous 
ies  mots  rappelés  ci -dessus).  On  distingué  deux  sortes  de 
.sphères:  celle  de  Ptolémée,  dont  la  terre  occupe  le  centre,  est 
destinée  à  représenter  les  mouvemens  apparens  des  corps  cé- 
lestes; l'autre,  où  l'on  a  placé  le  soleil  au  centre  »  est  conforme 
au  système  de  Copernic,  et  sert  à  donner  une  idée  des  mou- 
vemens réels.  Voyez  Système  du  monde.  (  L.  C.  ) 

SPHÉRïDIE.  (Bot.)  Voyez  Pleuridium.  (Lem.) 

SPHÉRIDIE,  Sphœridium,  (Entom,)  Genre  d'insectes  coléop- 
tères, à  cinq  articles  à  tous  les  tarses  ou  pentamérés,  de  la 
famille  des  hélocères  ou  clavicornes,  c'est-à-dire  à  éljrtres 
.durs,  à  antennes  terminées  par  une  masse  formée  d'articles 
comme  perforés. 


SPH  ai5 

Ce,  genre ,  ^  établi  par  Fabricîus ,  tire  ëvidemment,  son  nom 
du  mot  grec  l^tuftSiov  >  en  forme  de  sphère.  Cependant  la 
plupart  des  espèces  sont  y  il  est  vrai ,  arrondies  ou  à  peu  près 
aussi  larges  que  longues,  mais  seulement  en  dessus;  car  ces 
insectes  sont  plats  en  dessous,  par  conséquent  ils  sont  hémi- 
sphériques et  de  plus  leurs  jambes  antérieures  sont  dentelées 
et  aplaties.  Cest  en  effet  de  cette  forme  générale  du  corps , 
de  celle  des  jambes  an tériei^res,  que  sont  tirés  les  caractères 
distinctifs  du  genre  Sphérîdie,  comme  on  peut  le  voir  par 
le  tableau  analytique  que  nous  avons  présenté  à  la  page  5oi 
du  tome  XX  de  ce  Dictionnaire,  à  Farticle  Hélocères,  et  nous 
avons  fait  figurer  une  espèce  de  ce  genre ,  planche  9,  fig.  1  hi$ 
du  8/  cahier  de  Tatlas. 

On.ne  connoit  pas  les  larves  des  sphéridies  :  leur  manière 
de  vivre  est  probablenient  diSérente,  si  du  moins  on  rap- 
porte au  même  genre  les  espèces  qui  y  sont  inscrites  et  que 
l'on  trouve  les  unes  dans  les  bouses ,  d'autres  sous  les  écorces 
ou  dans  la  matière  altérée  de  la  sève  des  arbres  qui  s'écoule 
des  caries  qu'on  observe  sur  leurs  troncs,  enfin  quelques 
espèces  qu'on  a  observées  dans  l'eau ,  où  elles  vivent  a  la  ma^. 
nière  des  hydrophiles. 

Nous  allons  indiquer  quelques  espèces,  et  d'abord  celle  que 
nous  avons  fait  figurer ,  et  qui  est 

1.^  La  Sph^ridib  sgarabi6oïde  ,  Sphanidium  searahœoides. 

Car.  Noir,  lisse,  poli;  écusson  alongé  ;  élytres  à  deux  taches 
rouges,  séparées  ou  réunies* 

On  trouve  cette  espèce  dans  les  bouses  aux  environs  de 
Paris. 

2.**  La  SphésiDie  a  faisccaux,  Sphasridium  fauiculare. 

Car.  Noir,  élytres  à  points  jaunes,  formés  de  petits  paquets 
de  poils  réunis  en  faisceaux. 

Cette  espèce  se  trouve  dans  les  caries  humides  du  tronc 
des  ormes. 

3.^  La  SpHéaioiE  a  un  point  ,  Sphœridium  unipunetatum. 

Car.  Noir,  à  bord  du  corselet,  élytres  striés  et  pattes 
pâles. 

Cette  espèce ,  qui  est  plus  alongée ,  se  trouve  près  des  ma-, 
tières  sfercorales.  (C.  D.) 

SPHÉRJDIOTES.  {Entom.)  M.  Latreille  désigne  sous  ce  nom 


une  tribu  à^ln^tiii  coléoptères  de  1a  faraiflequ*!!  nomîÉie 
pftlpieornetf,  parmi  lesquels  il  ne  place  maintenant  ijans  ser 
familles  du  geiïte  animal  (1825)  que  les  deux  genres  Sphé* 
ridie  et  Cercyon  de  M.  Leach,  (C,  D.) 

SPHÉRIE.  {BùL)  Voyez  Sph^eria.  (Lém,) 

SPHÉRIQUE  ,  GLOBULEUSE  [  Graine  ],  (  Bot,  )  Peu  de 
graines  sont  parfaitement  sphëriques.  Quand  elles  sont  petites 
{canna,  pisum  sati^^um .  brassica,  etc.),  on  emploie  Tépithète 
globuleuse  de  préférence.  L'épithète  sphërique  s*applique  à 
l^ombelle  de  Yallium  ca^pa,  au  spadix  du  poihos,  aux  chatons 
du  platane,  au  placentaire  de  Vanagallis  arvénsitf  à  la'cu-» 
pule  du  châtaignier,  à  la  capsule  du  marronier  d'Inde,  etc, 
(Mass.) 

SPHÉRITES ,  SPHARITES,  (En^om.)  M.  Duftschmid  nomme 
ainsi  un  genre  de  coléoptères  que  M.  Fischer,  de  Moscou,  a 
appelé  Sarape ,  insecte  de  la  famille  des  hélocéres.  Tel  est 
Yhister  elalratas  de  Fabrieius.  (CD.) 

SPHEROCARPE,  {Bot.  )  Voyea  Sph /Ehocarpus.  ( Lem. ) 

SPNéROCËRE.  {Entom.)  M.  Latreille  nomme  ainsi  un  genre 
44nsectes  à  deux  ailes  ,  auquel  il  rapporte  la  musea  oyno^ 
phila  de  Panzer ,  dont  M.  Meigen  a  fait  de  son  côté  le  genre 
Thyréophore.  (CD.) 

SPHÉROCOQUE.  {Bot.)  Voyet  Sm^aococcus.  (Lem.) 

SPHÉROGASTRE.  (Eittom.)  M^Defean  a  nommé  ainsi,  dans 
lé  Catalogue  de  ses  înfeeetes  coléoptères,  un  genre  qu*il  a  in-* 
troduit  d$ns  la  famille  des  rhinocères,  pour  y  placer  une 
espèce  de  la  Chine.  (CD.) 

SPHÉROÏDE.  {Ichthyol.)  D'après  un  dessin  du  P.  Plumier, 
qui  représente  un  tétrodon  ru  de  face,  et  dont  on  ne  peut 
distinguer  les  nageoires  rertieales,  ainsi  que  Ta  remarqué 
M.  Cuvier ,  et  comme  on  peut  l'inllérer  d*après  M,  Schneider 
{Indeùc,  57),  de  Lacépède  avôit  établi  sous  ce  nom  un  genre 
de  poissons  chondroptérygiens ,  qui  appartiendroît  à  la  fa- 
mille des  téléobranches  ostéodermes  de  M.  Duméril  et  qu'on 
punrroit  ainsi  caractériser  : 

Squelette  eartilagineuic ;  branchies  à  membranes  et  à  opercules; 
catopes  et  nageoires  dorsale j  ^nale,  caudale,  nuls;  quatre  dents 
à  la  mâchoire  supérieure. 

Ce  jgenre  serpit  facilemeut  distingué  des  Coffrer,  des  T4'' 


SPH  »*« 

^jioooNSi  désDiODONjii  des  Stnckatbss  ^qni  ouf  des  nageoires 
impaires  visibles ,  et  des  Ovoïdes  9  qui  n'ont  que  deux  dents 
à  la  mâchoire  supérieure  (voyez  ces  mots  et  OsTéoDBRMEs), 
s'il  étoit  adopté  ;  mais  il  ne  parott  point  devoir  en  être  ainsi. 
De  Lacépéde  n'y  a  fait  entrer  qu'une  seule  espèce ,  c'est  : 
Le  Sphéroïde  TUBEacuLÉ,  qui  offre  un  grand  nombre  de  petits  « 
tubercules  sans  aiguillons  sur  la  plus  grande  partie  du  corps, 
dont  la  figure  est  globuleuse ,  dont  les  yeux  sont  supportés 
chacun  par  une  saillie. 
Des  mers  intertropicales  de  l'Amérique.  (H.  C. ) 
SPHÉROÏDINE.  {Foss.)  Dans. le  Tableau  méthodique  de 
la  classe  des  céphalopodes,  M.  Dorbigny  a  signalé  un  genre 
de  coquilles  cloisonnées  auquel  il  assigne  les  caractères  sui- 
vans  :  Têt  sphéroidal;  loges  en  partie  recouvrantes ,  quatre  seule" 
ment  apparentes  à  tous  les  âges;  ouverture  latért^U  semi-' lunaire* 
M.  Dorbigny  ne  connoit  de  ce  geore  qu'une  espèce ,  qu'il 
a  nommé  sphéroidine  bulloïde ,  sphtroides  buUoides.  Elle  vi^ 
dans  la  mer  Adriatique,  près  de  Aimini,  à  risle*de«France ^ 
et  on  la  trouve  fossile  aux  environs  de  Sienne.  (  De  F.  ) 
SPHÉROLOBE.  {Bot.)  Voyez  SpHiEiOLOBE.  (Lem.) 
SPHÉROME,  Sph^roma,  {Crust.)   Genre  de  crustacés  iso- 
podes,  qui  est  décrit  dans  l'article  Cymothoadées  ,  tome  Xll, 
page  345  de  ce  Dictionnaire.  (Desm.) 

SPHÉRONÉMA.  {Bot,)  Voyez  Sph^onema.  (Lem.) 
SPHÉROPHORE.  (Jto^.)  Voyez  SpH.£ROFiioiLUM.  (Lem.) 
.    SPHÉROPSÏS.  {Bol.)  Voyez  SpHiiiaopsis.  (Lem.) 

SPHÉROPTÉRIS.  {Bol.)  Voyez  SpHiMorrEais.  ( Lem.  ) 
.    SPHËROSIDERITE.  {Min.)  Ce  n'est  qu'une  variété  de  fer 
carbonate,  qui  ne  devoit  pas  être  érigée  en  espèce ,  ainsi  que 
l'analyse  et  les  autres  caractères  admis  suivant  leur  valeur 
réelle,  vont  le  prouver* 

Ce  minerai  de  fer  se  présente  en  peUtes  masses  à  peu  près 
sphéroidales ,  d'un  jaune  brunâtre,  à  texture  fibreuse  ou  ra* 
diée  du  centré  à  la  circonférence.  Les  rayons  ou  fibres  qui 
composent  ces  petites  sphères  sont  assez  déliées.  Ces  sphé* 
roïdes  soni  ordioairement  groupés  et  comme  implantés  sur 
les  fissures  de$  roches  trappéennes,  auxquelles  ce  minéral 
appartient  plus  spécialement.  Il  a  un  éclat  intermédiaire 
entre  l'éclat  perlé  et  l'éclat  gras. 


=i6  SPH 

On  a  deux  analyses  du  minérarque  les  minëralogistes  alle- 
mands distinguent  par  ce  nom ,  et  elles  donnent,  comme  on 
va  le  voir,  des  résultats  à  peu  prés  semblables,  et  qui  ne  dif- 
fèrent pas  plus  de  ceux  du  fer  carbonate  proprement  dit  que 
ceux-ci  ne  différent  entre  eux.   ' 


Steinheim 


V 

'9 

• 

^  • 

• 

V 

«    er« 

tl    «v 

M 

V     ^; 

»T3     trm 

V      ° 

9 

-V 

1   ^ 

'S.  § 

à  3. 

0 

M 

o 

^   S 

(J 

es 

63,76 

34,* 

0,75 



o,a5 

(59,62 

38,o3 

1,89 

0,20 

0,14! 

Klaproth. 
Slromeyer. 


Cette  variété  sphéroïdale  du  fer  carbonate  se  trouve  plus 
particulièrement  dans  les  fissures  des  roches  trappéennes, 
telles  que  les  basaltes,  les  dolérites,  les  wakites,  etc. , accom- 
pagnés de  calcaire spathique  ,d'arragonite,  de  calcédoine,  etc. 
A  Steinheim  prés  d^Hauau ,  à  Drausberg  près  Gdttingue , 
à  Hheinbreitbach  dans  la  Prusse  rhénane,  à  Habelschwerdt, 
dans  le  comté  de  Glatz  suivant  M.  Breithaupt,  prés  Zeltau, 
à  Johann  -  George nstadt  dans  TErzgebirg,  à  Bodenmais  en 
Bavière,  dans  la  vallée  de  Passa,  etc. 

M.  Hausmann  a  distingué  un  sphérosidérite  argileux,  qui 
paroit  n'étfe  qu^un  mélange  de  fer  carbonate  avec  de  l'ar- 
gile, de  la  silice  hydratée,  etc.  11  se  trouve  dans  les  dépôts 
de  minerai  de  fer  jaune  du  grès  à  carreau ,  et  comme  il  y 
rapporte  la  masse  ou  nodules  ellipsoïdes  qui  sont  engagés 
dans  les  couches  d'argile  schisteuse  et  bitumineuse  des  ter- 
rains houillers ,  il  n'y  a  pas  de  doute  que  cette  variété  ainsi 
caractérisée  par  sa  texture  et  par  sa  position  géognostique , 
'ne  soit  la  même  que  celle  que  nous  nommons  Fsn  carbonate 
I.ITH01DE.  Voyez  ce  mot.  (B.) 

SPHÉRULACÉS,  Spherulacea,  (Conehjyl.)  M.  de  BlainviUe, 
dans  son  Système  de  conchyliologie,  établit  sous  cette  déno» 
mination  dans  son  ordre  des  Cellulcieés  une^petite  famille  pour 
les  genres'de  coquilles  à  plusieurs  cellules  ou  loges,  dont  la 
forme  est  plus  ou  moins  sphéroïdale,  comme  les  milioles,  les 
mélonies ,  les  saracénaires  et  les  textulaires  ;  mais  il  est  évU 


SPH  "7 

dent  que,  fous  ces  corps,  quoique  intaoniplëtemetit  connus ,• 
ayant  une  structure  très -différente,  ce  rapprochement  est 
complètement  artificiel.  (De  B. ) 

SPHÉRULE.  {Bot.)  Dans  les  hypoxylées  les  conceptacles 
sont  des  lirelles  ou  des  sphérules.  Les  lirelles  sont  linéaires, 
flexueuses,  et  s'ouvrent  par  une  fente  longitudinale;  les  sphé- 
rules sont  arrondies ,  et  s'ouvrent  au  sommet  par  des  fente» 
ou  des  pores  par  où  s'échappent  les  séminules  sous  la  forme 
de  gelée  ,  que  la  sécheresse  réduit  en  poussière  très- fine. 
{  Mass.  )       "  ' 

SPHERULE,  Sphœrula.  (Entom.)  Nom  donné  par  M.  Me- 
gerleau  genre  de  coléoptères  rhinocères,  que  M.  Schœnherr 
a  inscrit  sous  le  n.**  182  ,  avec  la  dénomination  d* Orobilis;  tel 
est  Vattelabus  globosus  de  Fabricius,  le  oùrculio  cyaneus  de 
Linné.  (C.  D.) 

SPHÉRULÉES ,  Spheruleœ.  (Conchyl.)  M.  de  Lamarck,  dans 
son  Système  des  animaux  sans  vertèbres,  tom.  7,  pag.  610, 
fbrme,  dans  son  ordre  des  céphalopodes,  une  division  sous, 
ce  nom,  qu'il  définit:  Coquille  globuleuse,  sphéfoïdale  ou 
ovale  ,  à  tours  de  spire  enveloppans  ou  à  loges  réunies  en. 
tunique ,  et  il  y  place  les  genres  Miliole ,  Méionie  et  aussi  les 
Gyrogonites,  que  tous  les  zoologistes  s'accordent  à  regarder 
comme  des  graines  fossiles  de  charagne,  depuis  les  observa- 
tions de  M.  Léman.  (De  B«) 

SPHÉRULÏTE  et  aussi  SPH^RULITE  et  SPHiEROLITE.; 
{Min.)  C'est  par  ce  nom  que  Wemer  a  désigné  les  globules 
ou  petits  sphéroïdes  lithoïdes  qui  sont  disséminées  dans  les 
roches  à  pâte  vitreuse,  que  nous  avons  nommées  en  général 
stigraite ,  et  qui  renferment ,  comme  groupe  particulier  de 
variété ,  les  perlites  de  M.  Beudant, 

Les  sphérulites  sont  assez  difficiles  à  caractériser,  et  cette 
difficulté  jette  de  l'incertitude  sur  leur  détermination. 

Ils  se  présentent,  comme  leur  nom  l'indique,  sous  la  forme 
de  globules,  ou  sphéroïdes  jaunâtres,  grisâtres , brunâtres  ou 
même  rougeâtres,  presque  opaques,  à  texture  tantôt  com- 
pacte, avec  iine  cassure  cireuse,  tantôt  fibreuse,  à  fibres 
rayonnantes. 

Ils  sont  quelquefois  plus  durs  que  le  quarz ,  mais  toujours 
moins  durs  que  la  topaze.  Leur  pesanteur  spécifique  varie 


j.a  SPH 

de  3,5  à  2,4*  lis  fondeaf ,  mais  difficilement ,  en  nn  émail  blane. 
M.  Ficinus  les  a  analysés  et  y  a  trouvé  les  principes  suivans  s 

Silice 799^  2 

Alumine 12 

Potasse  et  soude 3,58 

Fer  oxidulé 2,45 

Magnésie 1,10 

Eau  ou  perte  par  le  feu 1,75 

Les  sphérulite's  se  trouvent  dans  les  perlites,  obsidiennes  et 
atîgmites  en  globules  ,  dont  le  volume  varie  depiuis  celui  d*un 
grain  de  millet  iusqu'à  celui  d'un  pois,  ou  disséminés  sans 
ordre  ou  agrégés  en  grappes,  ou  disposés  en  petits  lits. 

Ils  paraissent  être,  ainsi  que  M.  Beudant  Ta  présumé  y 
comme  des  parties  dévitrifiées  et  cristallisées  confusément  de 
la  pâte  même  de  l'obsidienne  ou  du  rétinite,  et  y  avoir  été 
formés  probablement  par  là  voie  ignée,  comme  le  sont  les 
apbéroïdes  d'apparence  pierreuse,  gris  de  perle  et  à  ttruc- 
fure  radiée,  que  l'en. observe  souvent  dans  le  fond  des  creu- 
sets ou  pots  de  verrerie. 

Ils  sont  accompagnés  dans  ces  roches  de  mica  et  quelquefois 
de  petits  cristaux  de  felspatb  vitreux  ;  mais  M.  Beudant  a 
fait  l'observation  qu'ils  sont  d'autant  plus  petits  et  plus  rares 
dans  les  stigmites  que  les  cristaux  de  felspatb  vitreux  devien- 
nent plus  gros  et  plus  abondans,  en  sorte  que  ce  minéral 
ae  semble  être  autre  chose  que  la  matière  même  du  felspatb 
qui  a  pris  cette  texture  et  cette  forme*  • 

C'est  principalement  en  Hongrie  qu'on  a  trouvé  le  plus 
abondamment  de  ce  minéral ,  notamment  dans  la  vallée  de 
GlashCitte  prés  Schemnitz,  entre  KOnigsberg  et  Zsarocza  ;  on 
en  cite  aussi  en  Saxe,  à  Spechtsbausen  dans  la  vallée  de 
Tharand.  (B.)  . 

SPHERULITË,  Spkerulites.  {Conehjl.)  Genre  établi  par  M. 
de  Lamétberie  et  adopté  par  tous  les  zoologistes  pour  une 
coquille  qui  n'est  encore  connue  qu'à  l'état  fossile,  et  qui 
rappelle  un  peu  la  forme  des  orbieules,  auprès  desquelles 
elle  doit  être  rangée.  Voici  comme  ce  genre  a  été  caractérisé 
par  H.  de  BUinville,  dans  son  Manuel  de  malacologie  et  de 
eoncbyliologie  :  Coquille  orbiculaire  ,  équilatérale  ou  symé- 


^ 


Irîqi^e,  ÎB'équiValVe  et  Irrëgulièreiftéiit  IWîaoëe  à  rextérîciir; 
valve  inférieure  agariciforme  ,  hémisphérique  ,  déprimée  ji 
avec  un  sommet  médian ,  percé  d'un  trou  ;  valve  supérieure 
operculaire  ;  charnière  non  marginale ,  formée  par  quatre 
cavités  non  symétriques,  deux  internes  rapprochées  et  siU 
lonnées ,  deux  externes  fort  larges  et  profondes  sur  la  valve 
inférieure ,  correspondante  à  quatre  éminences  ou  dents  ex-» 
frémement  foHes,  lingu i formes ,  de  la  valve  supérieure;  une 
crête  médiane  s^avançant  du  bord  antérieur  de  chaque  valve 
▼•ers  les  deux  parties  médianes  dé  la  charnière. 

Les  parties  qui  sont  ici  caractérisées  comme  dents  9  peut* 
être  analogues  aux  supports  de  forme  si  extrêmement  va<* 
rîable  dans  les  térébratules  9  ne  sont  probablement  pas  de 
véritables  dents  ;  il  faut  cependant  avouer  qu'elles  ne  sont 
pas  rigoureusement  symétriques.  M.  4e  Lamétherle  les  regar* 
doit  comme  d^s  parties  pétrifiées  du  mollusque  habitant  de 
cette  coquille. 

•  Ce  genre  ne  contient  encore  qu^une  espèce  fossile,  figurée 
dans  ce  Dictionnaire  pi.  67 ,  fîg.  1  et  a»  {Db  B.  ) 

SPHÉRULIÏE.  {Foss.)  Coquille  înéquivalve,  adhérente,  orbî-. 
culaire- globuleuse,  un  peu  déprimée  en  dessus,  hérissée  à 
r extérieur  d'écaillés  grandes,  subangulaire ,  horizontale.  Valve 
supérieure  plus  petite,  planulée,  operculaire,  munie  en  sa 
face  interne  de  deux  tubérosités  inégales ,  subconiques  » 
courbées  en  saillie;  valve  inférieure  plus  grande,  un  peu 
veatrue ,  à  écailles  rayonnantes  hors  de  son  bord  ,  ayant  sa 
cavité  obliquement  conique ,  et  formant,  par  un  repU  de  son 
bord  interne ,  une  crête,  ou.  une  carène  saillante.  Paroi  in** 
terne  de  la  cavité  striée  transversalement.  Charnière  inconnue.^ 

Sphérulite  AGÀaicivoRME  t  SphtrulUes  agariciformis ,  de  La- 
mé therie  ,  Jonro.  de  ph3rs. ,  tome  61,  pi.  396 ,  et  pi.  67, 
fig.  12;  Sph.  FouACée,  Lamk.,  Anim.  sans  «vert.,  tome  6, 
part.  1  ,  page  2 32;  £nc. ,  pL  172,  fig.  7  —  9;  Favannes, 
pi.  67,  fig.  B  1 ,  B  2  ,  B  3 ,  £  4  et  B  5  ;  Guettard,  tome  4, 
pi.  38,  ûg*  1 ,  et  Knorr,  Pttref,,  pi.  181 ,  fig.  1.  Comme  on 
ne  connoit  que  cette  espèce,  voir  les  caractères  ci -dessus 
qu'elle  a  fournis.  On  la  trouve  dans  des  couches  anciennes 
en  Souabe  et  à  File  d'Aix,  où  il  y  en  a  qui  ont  plus  de  dix^ 
pouces  de  largeur» 


12a  SPH 

On  en  volt  un  exeinplaire  bien  conserré-  dans  le  cabinet 
de  M.  de  Drée.  (  D.  F.) 

SPHEX  ou  SPHJSGE.  (ErUom.)  Genre  d'insectes  hyménop- 
tères de  la  famille  des  oryetères  ou  fouisseurs,  c'est-à-dire , 
ayant  Tabdomen  conique  distinct  ou  pédicule,  porté  par  un 
anneau  très-gréle;à  antennes  non  brisées,  composées,  de  qua- 
torze à  dix -sept  articles  au  plus;  à  lèvres  et  à  mâchoires  ne 
dépassant  pas  les  mandibules  ;  à  ailes  non  doublées  sur  leur 
longueur.. 

Le  genre  des  Sphéges  est  en  outre  distingué  de  ceux  de 
la  même  'famille  des  Oryetères  par  la  forme  des  antennes , 
qui  sont  en  soie  ;  par  leur  abdomen  arrondi ,  dont  le  pétiole 
oti  le  pédicule  est  très-long  et  cylindrique.  Ils  dijBTèrent  par 
toutes  ces  notes,  d'abord  desTiphies,  dont  les  antennes  sont 
en  fîl;  des  Larres,  qui  ont  l'abdomen  aplati  et  à  pédicule  très- 
court;  des  Pompiles  et  des  Pepsides,  qui  ont  aussi  le  pétiole 
de  l'abdomen  court,  mais  dont  le  ventre  est  arrondi,. co- 
nique ,  et  enfin  des  Tripoxylons ,  chez  lesquels  ce  pédicule 
est  alongé,  mais  évasé  du  côté  de  Tabdomen,  et  non  cylin- 
drique. 

Ce  genre ,  ou  plutôt  le  nom  de  ce  genre ,  a  été  établi  par 
Linnœus,  qui  y  avoit  rapporté  beaucoup  d'espèces ,  que  l'on 
a  maintenant  réparties  sous  beaucoup  d'autres  dénominations 
génériques.  11  l'a  emprunté  du  grec  l^n^-tixoç  d'Aristote,  qui 
a  désigné  très- souvent  sous  ce  nom  plusieurs  insectes  hymé-* 
noptères  qui  piquent  et  qui  ont  le  corps  très-étranglé ,  comme 
les  guêpes.  C'est  dans  ce  sens  que  l'emploie  aussi  Aristophane, 
en  parlant  des  femmes  qui  sont  maigres  et  dont  le  ventre  est 
étranglé  à  la  manière  des  guêpes. 

Ce  genre  des  sphéges  a  été  partagé  par  M.  La  treille ,  dans 
ses  derniers  ouvrages  et  en  particulier  dans  ses  FamUlei  du 
règne  animal,  en  neuf  autres  genres,  d'après  la  disposition 
des  mandibules ,  qui  sont  dentées  ou  non  ;  d'après  la  forme 
des  palpes,  qui  sont  en  soie  ou  en  fil,  tels  sont  les  genres 
Ammophile,  Miscus ,  Sphége ,  Prônée,  Chlorion ,  Dolichure ,  Arn" 
pulex ,  Podie  et  Pélopée» 

Les  mœurs  des  sphéges  sont  très -curieuses  à  connoître  et 
à  suivre.  On  observe  ces  insectes  dans  les  lieux  les  plus  secs 
et  les  mieux  exposés  à  Tardeur  du  soleil.  Ils  volent  avec  ra* 


SPH  a" 

pidité*,  ma»  ilsVabattent  souvent  sur  le  sol  ou  sur  le  sable , 
et  là,  les  ailes  agitées  et  portées  un  peu  en  triangle  sur  le 
corps ,  on  les  voit  courir  sur  leurs  longues  pattes  et  comme 
par  sauts,  continuellement  occupés  en  apparence  à  choisir 
le  lieu  qui  leur  conviendra  le  mieux  pour  y  creuser  une  sorte 
de.  fosse  ou  de  nid  .i}u'ils  destinent  à  leur  progéniture.  Si  le 
terrain  est  très- résistant,  on  voit  le  sphége  saisir  les  graviers 
un  peu  pesans  avec  ses  mandibules,  pour  les  transporter  à 
quelque  distance,  ou  pour  les  pousser  avec  les  pattes.  Si 
le  sable  est  très* mobile  à  la  surface,  alors  des  pattes  de  de- 
vant et  de  derrière  il  travaille  avec  une  activité  et  une  telle 
prestesse  ,  que  la  poussière  est  lancée  comme  uo  jet  con- 
tinu, jusqu'à  ce  que,  le  terrain  devenant  plus  solide ,  Tinsecte 
s'y  creuse  une  galerie  à  plusieuk's  pouces  de  profondeur.  A 
l'extrémité  de  cette  galerie  est  disposé  un  espace  plus  ou  moins 
considérable,  destiné  à  recevoir,  comme  dans  un  caveau,  d'a- 
bord un  œuf  fécondé,  d'où  naîtra  une  larve  sans  pattes,  mais 
qui  cependant  est  appelée  à  se  nourrir  de  matière  animale  et 
même  d'insectes  mous  vivans ,  de  corps  mutilés  ou  paraly- 
sés d'araignées,  de  larves  diverses  ou  de  chenilles  d'espèces 
différeiites,  suivant  chaque  race  de  sphéges.  Réaumur,  Val- 
lisnieri,  ont  décrit  les  nids  de  quelques  espèces,  dont  plu- 
sieurs construisent  avec  de  la  terre  ou  du  sable  réuui  au  moyen 
d'une  bave  qu'ils  y  dégorgent,  une  sorte  de  mortier  ou  de 
ciment  qui  résiste  à  toutes  les  intempéries  ;  ces  masses  ter- 
reuses sont  composées  de  cellules  rapprochées ,  mais  très-dis- 
tinctes ;  dans  chacune  est  une  loge  ou  alvéole  qui  recevra  la 
larve  et  ses  provisions  animales.  Kous  avons  eu  ^ous- mêmes 
occasion  d'observer  souvent  les  manœuvres  de  ces  insectes  et 
les  cavités  où  nous  avons  trouvé  des  larves  de  chrysomèles, 
de  criocères,  des  mouches,  des  chenilles  rases,  des  larves  de 
tenthrèdes ,  des  araignées ,  dont  le  nombre  et  la  grosseur  étoient 
à  peu  près  les  mêmes  dans  chaque  nid  d'une  même  espèce. 
Quoique  les  sphéges  soient  continuellement  à  la.recherche 
des  insectes,  et  surtout  des  races  de  ceux  dont  le  corps  est 
mou  et  qu'ils  attaquent  avec  une  sorte  de  fureur  et  d'intré- 
pidité, ce  genre  de  guerre  ou  de  chasse  est  uniquement  des- 
tiné à  la  nourriture  de  leurs  larves;  car  eux-mêmes,  sous 
l'état  parfait,  ne  se  sustentent  que  du  nectaire  des  fleurs 


««  SPH 

qu'ils  sucent,  ou  du  ppllen  des  anthères  qu'ils  mangent.  La 
plupart  des  espèces  s'attachent ,  comme  nous  le  disions  plus 
liaut ,  à  recueillir  une  même  sorte  de  race  d'insectes  mous 
qui  rivent  en  société  :  on  les  voit  revenir  incessamment  pour 
saisir  ces  larves  les  unes  après  les  autres.  Au  moment  oà  ils 
les  attaquent,  ils  les  piquent  avec  l'aiguillon  dont  Textrémité 
de  leur  ventre  est  armé.  Il  parott  que  dans  le  même  instant 
l'insecte  blessé  reçoit  à  Fin  teneur  une  molécule  d'un  liquide 
vénéneux  qui  le  paralyse ,  et  qui ,  sans  détruire  la  vie ,  le  prive 
du  libre  exercice  de  ses  organes  du  mouvement,  et  il  est  pro- 
bable que,  dans  sa  sagesse,  la  nature  a  voulu  que  cet  être 
paralytique  fût  en  même  temps  privé  de  la  sensibilité;  car 
il  est  destiné  à  être  placé,  comme  une  sorte  de  provision  de 
chair  fraîche,  dans  une  cavité  resserrée ,  oà  il  se  trouve  rangé 
et  pressé  auprès  d'autres  individu»  de  sa  race,  qoi  sont ,  comme 
lui,  appelés  à  servir  successivement  de  pâture  à  la  larve  du 
sphége ,  lorsqu'elle  sortira  de  Fœuf ,  et  celle-ei  n'aura  d'autres 
besoins  à  satisfaire ,  que  celui  de  sucer  et  de  dévorer  succès* 
sivement  les  provisions  de  cette  sorte  de  viande ,  que  la  mère 
a  pris  la  précaution  de  déposer  auprès  de  chacun  de  ses  en- 
fans,  justement  dans  la  quantité  et  dans  la  proportion  que 
pouvoit  et  .que  devoit  comporter  le  développement  ultérieur 
de  la  larve ,  pour  se  métamorphoser  en  nymphe  et  ensuite  en 
sphége. 

Quant  aux  espèces  qui  attaquent  de  préférence  les  araignées, 
nous  ayons  vu  et  suivi  les  détails  de  la  chasse  à  laquelle  l'in<^ 
secte  ailé  se  livre  pour  obtenir  le  nombre  de  corps  dont  il 
prévoit ,  dans  son  instinct ,  que  chaque  individu  de  sa  progé- 
niture aura  besoin ,  et  voici  comme  il  s'y  prend  pour  parvenir 
à  ce  résultat.  Aussitôt  qu'il  a  reconnu  une  toile  d'araignée ,  il 
vient  se  mettre  en  embuscade  dans  les  environs,  et  là  il  épie 
le  moment  où  un  insecte ,  tombant  imprudemment  sur  le  filet 
qui  a  été  tendu  sur  son  passage ,  appelle  par  ses  mouvemens 
l'araignée  qui  sort  de  sa  tannière.  Au  moment  que  le  sphége  la 
voit  occupée  à  saisir  sa  proie ,  il  fond  sur  elle  à  l'improviste ,  et 
comme  un  aigle  il  la  saisit  avec  rapidité  pour  l'enlever  en  Tair 
avec  ses  pattes ,  et  bientôt  on  voit  tomber  les  membres  de  l'arai" 
gnée,  que  probablement  le  ravisseur  a  coupées  «avec  ses  man- 
dibules, de  sorte  qu'il  n'apporte  à  son  nid  que  le  tronc  mu* 


SPH  aaS 

iïlé  de  cette  araignée,  qu'il  a  même  blessée  de  son  aiguillon 
pour  la  priver  de  la  faculté  de  faire  agir  ses  mandibules,  et 
peut-être  afin  de  la  soustraire  par  cette  paralysie  à  la  con<^ 
science  de  son  existence ,  puisqu'elle  est  dès  ce  moment  ap- 
pelée uniquement  à  servir  de  proie  à  une  larve  sans  pattes 
et  sans  armes. 

L'espèce  de  ce  genre  que  nous  avons  fait  figurer,  planche 
34 ,  fig.  5 ,  de  Tatlas  de  ce  Dictionnaire  est  : 

1  •  Le  Sphége  spirifége  ,  Sphex  spirifexm 

C'est  le  sphége  tourneur  décrit  par  Réaumur,  tom.  6  de 
ses  Mémoires,  et  qu'il  a  figuré  sur  la  planche  38 ,  fig.  5. 

M.  Latreille  le  rapporte  à  son  genre  Pélopée. 

Car.  Noir,  à  corselet  velu  sans  taches,  pédicule  de  Tab* 
domen  jaune  très-long,  pattes  presque  entièrement  jaunes* 

Cette  espèce  fait  un  nid  en  terre  sous  les  entablemess  et  les 
corniches  des  maisons ,  ou  sur  des  portions  saillantes  de  rochers 
dans  le  Midi  de  la  France.  Cette  masse  de  terre,  plus  ou  moins 
globuleuse,  offre  en  dehors  des  tours  de  spirale  saillans.  Dana 
l'intérieur  de  cette  masse  on  trouve  des  cavités  où  sont  déposés 
les  insectes  paralysés  destinés  à  la  nourriture  de  la  larve ,  qui 
se  file  un  cocon  au  moment  ou  elle  doit  se  métamorphoser 
en  nymphe,  puis  en  insecte  parfait.  . 

3.  Le  Sphége  des  sables,  Sphex  sabttlosa* 

C'est  richneumon  à  ventre  fauve  en  devant  et  à  long  pé- 
dicule, que  Geoffroy  a  décrit  dans  le  tome  a  de  son  Histoire 
des  insectes,  pag.  249,  n.^  63. 

Car*  Noir,  velu,  abdomen  à pMicule  grêle,  formé  de  deux 
segmens  dont  le  second ,  ainsi  que  le  troisième,  sont  de  couleur 
rougeàtre  ou  jaunâtre. 

C'est  l'espèce  la  plus  commune  aux  environs  de  Paris»  Ses 
ailes  ne  sont  que  moitié  en  longueur  de  l'abdomen.  Dans  le 
màie  il  y  a  du  duvet  cendré,  argenté  sur  le  front,  et  le  dessus 
de  Tabdomea  est  tout  noir. 

3.  Le  SpHécE  DD  GAAViEa,  Sphex  artnaria* 

M.  Latreille  rapporte  cette  espèce  à  son  genre  Ammophile* 

Car,  Noir ,  velu  ;  second ,  troisième  et  base  du  quatrième 
segmens  de  l'abdomen  rouges.  {CD.) 

SPHINCTÉRULE ,  Sphincterulus.  (Çonohyl.)  Voyes  SFiwcxi-» 

IUH>E.  (Db  BO 


«24  SPH 

SPHtNCTRINA.  (Éot.)  Genre  dé  la  famille  des  hypoxylona 
ou  de  celle  des  champignons ,  fondé  par  Fries  (  Nov,  FL  Suec.  ) 
pour  placer  le  sphceria  sphinctericay  Decand.  et  Sowerb.  Dans 
ce  genre  le  réceptacle  ou  périthécium  est  entier,  d'abord 
clos ,  puis  s'ouvre  au  sommet  par  une  ouverture  orbiculaire  ; 
il  contient  des  sporidies  globuleuses,  entassées  sur  le  disque. 
'     Les  espèces  de  ce  genre  croissent  à  la  surface  du  bois  mort. 

Le  sphinctrina  turhinata,  Fries,  S^st,  orh,  veget,,  i,  p.  12 1^ 
est  la  fteule  espèce  de  ce  genre*,  c'est  Vhjypoxylon  sphincteri" 
eum,  Bull.,  Champ.,  pi.  444»  ^g*  ^  »  le  sphœria  sphincUrica , 
Decand.,  FI.  fr.,  n.°  799,  et  Sowerb.,  EngLfung,,^  pi.  386  , 
fig.  1.  C'est  une  espècç  infiniment  petite,  alongée,  un  peu 
amincie,  uniloculaire ,  blanchâtre  dans  sa  jeunesse,  arron- 
die ,  cotonneuse ,  ensuite  noire ,  remplie  d'un  suc  glaireux  ^ 
ayant  son  sommet  hérissé  de  poils ,  creusé  en  entonnoir  et 
plissé  comme  un  sphînctère  ou  comme  une  bourse  fermée  ; 
elle  est  glabre  dans  sa  vieillesse.  On  la  trouve  sur  le  bois 
mort ,  selon  Bulliard  et  M.  De  Candolle,  et  sur  le  thallus  du 
lichen  vemalis ,  Linn.  {lecidea  vemalis,  Ach.),  selon  Sowerby. 
Il  ne  faut  pas  confondre  cette  plante  avec  le  sphœria  sphinc^ 
trina,  Fries,  qui  n'offre  point  de  bouche  ou  d'ouverture 
plissée.  (XiEM.) 

SFHINGIDES.  (EfUom.)  Tribu  d'insectes  lépidoptères  formée 
par  M.  Latreille ,  et  qui  comprend  les  sphinx  proprement 
dits  et  ceux  dont  on  a  composé  le  genre  Smérinthe.  (Desm.) 

SPHINGION.  {Mamm,)  Lesphingion  ou  sphinx  de  Pline,  pa« 
roit  être  un  cynocéphale,  peut-être  le  popion  proprement 
dit.  (Desm.  ) 

SPHINX.  (BolJ)  Voyez  Mousseron  FLEuaEua ,  tome  XXXIII , 
page  i'75.  (Lem.) 

SPHINX,  Sphinx  ou  Sphingos.  (Entom,)  Genre  d'insectes  lé- 
pidoptères à  antennes  en  fuseau  ou  renflées  au  milieu ,  et  par 
conséquent  de  la  famille  des  fusicomes  ou  clostérocères. 

Ce  genre  a  été  établi  par  Linnseus  ,  qui  a  adopté  ce  nom 
tiré  de  la  fable,  parce  que  les  chenilles  qui  les  produisent  ont 
une  forme  tout-à-fait  bizarre.  Le  sphinx  de  la  mythologie , 
yjpty^t  était  un  monstre  imaginaire  qui  restoit  immobile 
sur  un  rocher ,  au-dessus  d'une  grande  voûte ,  et  y  proposoit 
des  énigmes  aux  passans.  Ces  chenilles  ^  qui  sont  ordinaire- 


SPH  iaS 

ine&t  lisses  et  fott  grosses ,  ont  souvent  le  corp3  singulière** 
ment  bariolé  de  lignes  obliques,  à  égales  distances,  de  cou* 
leurs  vives  ;  leur  tête ,  protégée  par  une  espèce  de  casque 
corné ,  de  forme  variable ,  est  portée  sur  une  sorte  de  col  par 
un  segment  plus  étroit;  les  pattes  articulées  sont  rapprochées 
les  unes  des  autres  et  fort  éloignées  des  pattes  membraneuses , 
ou  à  couronne  de  crochets  ^  qui  garnissent  les  derniers  an* 
neaux  du  corps.  L'insecte ^  lorsqu'il  se  repose  ou  lorsqu'il 
craint  le  danger ,  â  l'habitude  de  se  dresser  sur  ses  pattes 
postérieures,  en  relevant  sous  un  angle  déterminé  toute  la 
partie  antérieure  de  soU  corps ,  qui  reste  ainsi  suspendue 
et  immobile  pendant  des  heures  entières.  C'est  ce  qu'on 
a  regardé  comme  l'attitude  du  sphinx  et  ce  qui  a  fait 
donner  à  ces  insectes  le  nom  qu'ils  portent  et  qu'ils  con- 
servent même  sous  la  forme  de  lépidoptères  oii  sous  l'état 
parfait* 

Les  sphinx  ,  comme  la  plupart  des  clostérocères ,  ont  le 
corselet  en  général' beaucoup  plus  gros  que  les  papillons  i 
les  ailes  inférieures  se  lient  et  s'attachent  aux  supérieures  à 
l'aide  d'un  crin  court  ou  d'un  poil  roide  qui  est  reçu  sur  une 
sorte  d'anneau  ou  de  boucle  que  l'on  distingue  au  bord  in* 
terne  de  l'aile  supérieure ,  près  de  la  base  ;  de  sorte  que  ces 
ailes  ne  peuvent  pas  s'élever  verticalement ,  et  que ,  dans 
l'état  de  repos ,  elles  restent  étendues  sur  le. même  plan  ^^ 
légèrement  inclinées  ou  presque  horizontalement.  • 

Les  chenilles ,  dont  les  formes  varient  beaucoup  ,  sont 
glabres  et  munies  de  seize  pattes.  La  plupart  se  métamorpho* 
sent  sous  la  terre*  Leurs  chrysalides  sont  arrondies,  et  le  plus 
ordinairement  elles  sont  trés-pointues  du  côté  oh  se  termine 
l'abdomen ,  et  cette  pointe  est  quelquefois  fort  aiguë»  Ces 
chrysalides  passent  le  plus  souvent  l'hiver  sous  cette  forme  » 
et  l'insecte  parfait  n'en  sort  que  quand  les  feuilles,  sont  pous- 
sées :  c'est  alors  qu'après,  avoir^  été  fécondée ,  la  femelle  va 
déposer  isolément  ses  œufs  sur  les  plantes  ou  sur  les  arbres 
qui  conviennent  à  sa  race. 

Ce  genre  est  très-nombreux  en  espèces ,  quoiqu'il  soit  dif- 
ficile de  se  les  procurer.  En  général  ce  sont  de  très-beaux  in- 
sectes pour  la  disposition  et  la  variété  des  couleurs ,  qui  sont 
très-vives*  Nous  allons  faire  connottre  la  plupart  des  espaces 
60.  i5 


226  SPH 

^i  se  trouvent  aux  environs  de  Paris  et  niéme  dans  d'autres 
parties  de  la  France. 

I  •  Le  Sphinx  du  nérium  ou  du  laurier-rose  ,  Sphinx  nerii* 

II  est  figuré  dans  l'ouvrage,  de  Godart  sur  les  Lépidoptères 
de  France,  tom.  3  ,  i/'  livraison ,  pi.  i3. 

Car.  Corps  et  ailes  d'une  teinte  verte  terne ,  nuancée  de 
rouge  et  de  violet,  avec  des  lignes  blanches ,  ondulées  jl'exo 
trémité  de  l'abdomen  est  pointu. 

Cest  une  grande  espèce  qui  a  près  de  quatre  pouces  et 
demi  d'une  extrémité  libre  de  Faile  à  l'autre.  Cet  insecte  n'a 
pas  été  recueilli  à  Paris,  mais  on  en  a  reçu  beaucoup  du  dé- 
partement de  Maine-et-Loire,  et  à  Genève  on  le  reçoit  com- 
munément de  Nice,  de  Gènes  et  de  Turin. 

La  chenille  se  nourrit  des  feuilles  du  laurier-rose  {nerium 
Qleander),  Elle  est  d'un  vert  glauque  pointillé  de  blanc,  avec 
les  quatre  premiers  anneaux  d*un  jaune  pâle ,  marqués  de 
chaque  c6té  d'une  tache  œillée  bleue  à  double  prunelle 
blanche  et  à  iris  noir  ;  puis  on  voit  sur  les'  autres  anneaux , 
de  chaque  c6lé,  une  ligne  longitudinale  d'un  blanc  bleuâtre  ; 
la  corne  est  jaune,  courte,  un  peu  courbée;  les  stigmates 
sont  indiqués  par  des  points  noirâtres  ,  bordés  de  jaune. 

2.  Le  Sphinx  de  la  vigne;  Sphinx  elpenor,  Linné. 

Car,  Lavé  d^un  rouge  de  laque  carminé ,  entremêlé  de 
bandes  longitudinales  d'un  vert-clair  olive;  pattes  blanches  , 
avec  le  bord  interne  brun. 

Cette  espèce  présente  quelques  variétés  par  la  disposition 
des  couleurs. 

La  chenille  se  nourrit  sur  le  laurier  Saint-Antoine  (  epilo' 
hium) ,  sur  la  salicaire  (  lythrum  ) ,  sur  le  caille-lait  {galium) , 
sur  le  gratteron  {asptrula  )  et  sur  la  vigne.  £lle  est  d'un  brun 
plus  ou  moins  obscur ,  avec  deux  taches  œillées  d'un  blanc 
violâtre  sur  les  côtés ,  vers  le  quatrième  ou  le  cinquième 
anneau  ;  six  raies  obliques ,  grisâtres.  La  corne  est  noire ,  avec 
la  pointe  blanche.  L'insecte  est  commun  aux  environs  de  Paris* 

3.  Le  Sphinx  petit  pourceau  ,  Sphinx  poreellus. 

Le  sphinx  à  bandes  rouges  dentelées  de  Geoffroy ,  tom.  1 1 , 
pag.  88  ,  n.""  i  a* 

Car.  Corps  rouge  ;  ailes  lavées  de  rouge ,  avec  un  fond  oli- 
vâtre ;  pattes  et  antennes  blanches  es  dessus. 


SPH  227 

La  chenille  est  brune  ou  verte  ;  sa  corne  est  très^courte  ; 
eomme  les  deux  espèces  précédentes  et  comme  la  suivante  » 
elle  peut  alonger  et  retirer  la  tête  9  qui  ressemble  alors  à  un 
groin  de  cochon.  On  la  trouve  sur  le  caillerait  et  sur  Tépi*' 
lobe  à  feuilles  étroites.  Dans  le  jour  elle  reste  au  pied  de  la 
plante  9  et  il  est  difficile  aihsi  de  l'apercevoir.  L'insecte  par» 
fait  est  pria  souvent  le  soir  sur  les  fleurs  des  chèvrefeuilles  ^ 
dont  il  suce  le  nectaire  à  l'aide  de  sa  trompe  ^  qu'il  tient 
alongée  en  volant* 

4.  Le  Sphinx  célbrio  ,  Sphinx  celerio* 
Sphinx  phénix  d'£ngramelie. 

Car,  Gris;  à  lignes  blanches  ;^  dos  de  l'abdomen  marqué 
d^une  ligne  longitudinale  blanche ,  avec  des  points  plus  blancs  ) 
ailes  inférieures  lavées  de  rose  ou  de  rouge- carmin  tendre* 

La  chenille  a  beaucoup  de  rapports  pour  la  couleur  et  les 
habitudes  avec  la  précédente  ;  elle  a  deux  taches  œillées 
noires ,  à  iris  jaunes  et  h  prunelles  blancheSé 

Cette  espèce  ne  se  trouve  pas  aux  environs  dé  Paris  ^  mais 
dans  les  départemens  méridionaux. 

5.  Le  Sfbinx  a  tête  de  mort  ,  Sphinx  atropoSé 

Car*  Ailes  supérieures  brunes,  saupoudrées  de  bleuâtre, 
avec  des  lignes  ondulées,  blanchâtres  ;  ailes  inférieures  jaunes ^ 
ovec  deux  bandes  transversales  noires;  abdomen  jaune 9  avec 
six  bandes  ou  cerceaux  noirs  coupant  une  bande  élargie  , 
dorsale ,  d'un  bleu  cendré.  Corselet  brun ,  saupoudré  de 
bleu ,  comme  les  ailes ,  avec  une  tache  blanche  ou  jaune  > 
figurant  à  peu  près  une  face  de  tête  de  mort. 

Cet  insecte  a  été  observé  depuis  long-temps,  et  il  'frappe 
surtout  par  l'apparence  delà  tête  de  mort  qu'il  porte  sur  le 
corselet.  Il  a  été  aussi  le  sujet  des  recherches  de  quelques  na^ 
turalîstes  par  le  bruit  qu'il  a  la  faculté  de  produire  lorsqu'il 
est  saisi  de  crainte ,  et  qui  est  une  sorte  de  murmure  ou  *de 
plainte,  queRéaumur  et  Rossi  attribuent  au  frottement  de  la 
trompe  de  l'insecte  entre  ses  palpes,  mais  que  M.  Lorey ,  f^rt 
babile  ornithologiste  ,  croit  dépendre  de  la  sortie  de  l'air 
par  les  deux  principaux  stigmates  qui  se  trouvent  à  la  base 
deTabdomen. 

Ce  sphinx  cherche  à  pénétrer  dans  les  ruches  pour  y  sucer 
le  miel  des  abeilles;  c'est  pourquoi  »  dans  les  pays  où  il  est 


9aB  SPH 

commun,  les  abeilles -ont  soin  d'en  rétrécir  rentrée.  Lorsqn*ii 
est  aperçu ,  il  devient  une  cause  de  rumeur  dans  l'intérieur  de 
la  ruche ,  et  il  est  obligé  de  se  soustraire  à  l'attaque  dont  il 
^st  l'objet.  Souyent  le  soir  il  entre  dans  les  appartemens,  at^ 
tiré  par  la  lueur  des  lumières  ;  on  le  voit  aussi  voltiger  au- 
tour des  réverbères.  11  n'est  pas  rare  aux  environs  de  Paris. 

La  chenille  est  jaune,  avec  sept  bandes  obliques  d'un  vert 
bleu  sur  les  côtés  du  «corps;  la  tête. est  bordée  de  noir;  les 
pattes  sont  écaiUeuses  et  les  stigmates  noirs;  la  corne  est  jaune 
et  recourbée.  £lle  se  trouve  sur  la  pomme  de  terre  et  autres 
aolanées,  comme  la  douce-amère  ,  la  pomme  d'amour,  la 
pomme  épineuse ,  l'alkekeiige ,  et  sur  le  jasminoïde,  le  fusain. 

6.  Le  Sphinx  du  troâne  ,  Sphinx  ligustri. 

Car.  Gris-rougeàtre  ;  abdomen  et  ailes  inférieures  roses, 
avec  àci  bandes  noires. 

La  chenille  est  verte,  avec  sept  raies  obliques,  violettes  en 
avant  et  pâles  en  arriére;  stigmates  jaunes;  corne  lisse,  lon- 
gue, jaune  en  dessous,  noire  en  dessus.  On  la  trouve  sur  le 
troène,  le  lilas  de  Perse,  le  frêne,  le  laurier-thym ,  le  sureau. 
On  la  découvre  par  la  forme  de  ses  excrémens,  qui  sont  noirs, 
cannelés  à  six  cannel'ures ,  qui  conservent  long-temps  cette 
forme  sur  la  terre ,  aux  pieds  des  arbrisseaux  où  l'insecte 
paif ,  mais  où  il  reste  immobile  au  moindre  bruit  qu'il 
entend. 

7*  Le  Sphinx  du  liseron  y  Sphinx  eonuoWulù 

C'est  le  sphinx  k  cornes  de  bœuf  de  Geoffroy ,  tom.  2 , 
pag.  85,  n.^Q. 

Car.  Ailes  d'un  gris  nébuleux  ;  abdomen  à  cerceaux  rouges , 
noirs  et  blancs;  antennes  très-grosses,  blanchâtres  en  dessous, 
grises  en  dessus  ;  pfittes  grises ,  avec  des  anneaux  blancs  aux 
tarses. 

Cet  insecte  fait  beaucoup  de  bruit  en  volant,  le  soir,  mo- 
ment qu'il  choisit ,  ainsi  que  le  crépuscule  du  matin ,  pour 
butiner  sur  les  fleurs  en  entonnoir. 

La  chenille  est  verte ,  avec  des  points  et  des  taches  noirs, 
louvent  avec  des  bandes  blanches  obliques  sur  les  c6tés  ;  sa 
corne  est  lisse ,  jaune  et  noire.  Elle  se  nourrit  des  feuilles  du 
liseron  dea  champs  et  d'autres  espèces  de  eonfolmlus  et  de 
mirahUis. 


SPH  "9 

t.  he  Sfwiffxw  n^  ^  Sphinx pinOitrL 

Car.  Gris  foiicé  ;  abdomen  et  botds  postërieuTS  des  deux 
ailes  à  taches  blanches  ;  corselet  à  deux  lignes  latérales 
blanches. 

Cette  espèce  a  été  trouvée  à  Fontainebleau.  Sa  chenille  se 
nourrit  des  feuilles  du  pin  de  la  Corse  {pinus  pinaster).  Elle 
est  verte  ,  avec  trois  lignes  longitudinales  citron  de  chaque 
c6té  ,  et  le  dos  brun;  sa  corne  est  noire. 
•  9.  Le  Sphinx  du  tithymale  ,  Sphinx  euphorhiœ. 

Car,  Ailes  supérieures  et  corps  lavés  de  grandes  taches 
vertes;  ailes  inférieures  roses ,  avec  deux  bandes  noires:  Tune 
très-large  à  la  base,  Vautre  étroite  et  parallèle  au  bord  libre. 

La  chenille  est  brune,  avec  des  points  jaunes  rapprochés |> 
disposés  par  anneaux.  Deux  rangées  longitudinales  de  taches 
jaunes  ou  blanches  en  étoiles  ;  la  tête  ,  les  pattes ,  Tanus  et 
la  base  de  la  corne  louges:  celle-<;i  est  courbe  ,  épineuse, 
noire  à  la  pointe.  On  la  trouve  assez  facilement  sur  le  tithy- 
male à  feuilles  de  cyprès ,  dans  les  terrains  arides  ,  sur  les 
bords  de»  chemins.  C'est  un«  des  plus  belles  chenilles. 

Il  y  a  une  espèce  de  sphinx  dont  Finsecte  parfait  ressemble 
à  celui  que  nous  venons  de  décrire  ,  mais  il  est  d'un  tiers 
plus  grand ,  et  la  chenille  est  toute  différente.  C'est  le  sphinx 
aécien  qu'on  a  aussi  trouvé  à  Montpellier. 

10.  Le  Sphinx  de  la  garance,  Sphinx  galii* 

Il  ressemble  beaucoup  au  sphinx  du  tithymale  ;  mais  il  y  a 
quelques  différences  constantes  dans  les  nuances ,  et  la  che- 
nille se  nourrit  d'autres  plantes  ;  sa  couleur  est  aussi  diffé- 
rente. La  nourriture  auroit-elle  une  aussi  grande  influence 
sur  la  teinte  de  la  chenille,  et  de  Finsecte  parfait  P 

il.  Le  Sphinx  de  L'ŒNOTHàaE  ou  de  l'onagre  ^  Sphinx  ano^ 
'  therœ. 

Car.  Vert  ;  corselet ,  ailes  supérieures  et  bords  libres  des 
inférieures  alignes  grises  1  base  des  ailes  inférieures  jaune; 
antennes  noires,  avec  Fextrémité  blanche. 

La  chenille,  qui  vit  sur  diverses  espèces  d*épilobes  et  sur 
l'onagre ,  est  verte  ou  brune  ,  avec  les  stigm*ates  rouges  , 
bordés  de  noir. 

13.  Le  SrniNX  MORO-SFBiNX  ou  DU  caiulb-lait  ,  Sphinx  siel* 
latarumt 


aïa  SPH 

Car,  Gris;  ailes  inf^eures  jaunes  ;  abdomen  tacheté  de 
blanc  9  élargi  à  Textrémité  par  une  brosse  de  poils  plats. 

Scopoli  avoit  considéré  cette  espèce  et  les  deux  suivantes 
comme  formant  le  type  d'un  genre  qu'il  a  nommé  Métcro* 
glosse. 

Sa  chenille  vit  sur  le  caille-lait  et  les  aspérules  ;  elle  est 
verte,  avec  quatre  lignes  longitudinales  :  deux  blanches  en 
dessus  9  deux  jaunes  en  dessous;  stigmates  noirs  ;  pattes  mem« 
braneuses ,  noires  ,  avec  la  couronne  rosée.  Ce  sphinx  vole 
en  plein  iour  avec  une  rapidité  extrême. 

i5.  Le  Sphinx  fociforme,  Sjihinx  fueiformiu 

Cest  le  sphinx  à  ailes  transparentes  de  Geo£froy  ,  tom.  2  , 
pag.  83  ,  n.°  4» 

Car.  Corps  vert;  ailes  transparentes  9u  centre,  brunes  an 
pourtour;  une  bande  large  d'un  brun  rougeàtre  au  milieu  de 
l'abdomen  ;  extrémité  du  ventre  à  poila  noirs. 
.  La  chenille ,  qui  vit  sur  le  chèvrefeuille  et  sur  le  caille* 
lait,  est  verte  y  avec  le  dessous  du  corps,  les  pattes  et  la 
corne  rouge-brun;  les  stigmates  sont  noirs,  avec  le  centre 
blanc. 

i4«  Le  Sphinx  bombyxiforme,  Sphinx  homhyliformis* 

C'est  le  sphinx  gazé  d'£ngramelle. 

Semblable  au  précédent  pour  la  forme,  la  taille  et  pour 
les  couleurs  des  ailes  et  de  la  partie  antérieure  du  corps  ; 
inais  après  la  bande  noire  large  de  l'abdomen  vient  une  bande 
d'un  beau  rpuge  ;  puis  le  vert  se  prolonge  jusqu'à  Textrémité 
de  la  queue. 

On  ne  connoit  pas  bien  la  chenille;  on  dit  qu'elle  vit  sur 
la  scabieuse  et  sur  la  lampette  {  fycknis  dioica)* 

Nous  décrirons  ici ,  ainsi  que  nous  l'avons  indiqué  à  l'ar« 
ticle  Smérinthe  ,  une  division  des  «phinx  à  ailes  anguleuses 
de  Linné,  dont  le  port  est  lourd,  dont  les  antennes  ressem- 
blent à  une  corde  tordue  par  les  légères  dentelures  qu'on 
aperçoit  au  bord  interne  ,  et  que  l'on  a  surtout  séparés  des 
sphinx  à  cause  de  la  brièveté  excessive  de  leur  trompe  y  qui 
a  changé  tont-ài^fait  leurs  habitudes;  car,  d'ailleurs,  les 
chenilles  sont  bien  celles  des  spliinx ,  excepté  que  leur  tête 
est  très- angulaire,  puisqu'elles  ont  une  corne  sur  la  partie 
postérieure  du  dos  et  très-souvent  des  lignes  obliques  «ur  leâ 


SPH  aSi 

parties  latérales.  Fabricius  leur  a  donné  pour  nom  de  genre 
celui  de  Laothoe. 

i5.  Le  Sphinx  du  tie^lbul,  Sphinx  tiliœ* 

Car,  D'ua  jaune  brunâtre  sur  les  ailes,  dont  les  supérieures  < 
sont  bordées  de  vert,  avec  deux  taches  de  même  teinte  sur 
le  milieu  ;  tête  et  bords  du  corselet  verts;  abdomen  gris  lavé 
de  vert. 

La  chenille  vit  sur  Forme  et  sur  le,  tilleul;  elle  est  verte , 
chagrinée ,  avec  sept  lignes  obliques  blanchâtres  ,  bordées  de 
vert  foncé;  la  corne  est  bleue,  avec  la  pointe  verdàtre. 

Elle  est  très-commune  aux  environs  de  Paris* 

16.  Le  Sphinx  œillé,  Sphinx  ocei/ota;  Sphinx  demi -faon, 
Geoff. ,  toqi*  2  ,  pag.  79 ,  n.**  1. 

CaT»  Gris  ;  ailes  inférieures  rouges ,  avec  une  tache  œillée 
jioire ,  un  iris  bleu ,  la  prunelle  noire, 

La  chenille ,  qui  se  nourrit  des  feuilles  de  saule ,  de  pécher, 
d'amandier,  de  pommier,  est  commune  aux  environs  de  Paris* 
Elle  est  verte  sur  le  dos;  d'un  vert  bleuâtre  sur  les  côtés; 
tout  son  corps  est  rugueux  ou  chagriné ,  avec  six  lignes  obli.- 
ques  blanches;  la  corne  bleue;  la  tête  est  bordée  de  jaune. 

1 7 .  Le  Sphinx  ou  pëupuer  ,  Sphinx  populi*  C'est  le  sphinx  à 
ailes  dentelées  de  Geoffroy,  p.  81*,  n.**  3. 

Car.  Ailes  d'un  gris  brun  ou  roussâtre  ;  base  des  inférieures 
avec  une  tache  d'un  rouge  d^  rouille  et  très-velue. 

M.  Godart  a  trouvé  deux  fois  des  individus  de  cette  es- 
pèce qui  avoient  l'apparence  d'être  hermaphrodites,  ayant 
d'un  côté  les  ailes  autrement  colorées,  et,  du  même  côté, 
l'antçnne  plus  en  scie.  Nous  remarquons  cette  particularité , 
parce  que  nous  avons  présenté  nous-méme  à  la  Société  phi» 
Jomatique  un  individu  de  la  même  espèce  absolument  dans 
le  même  cas. 

Cet  insecte  est  très-eommun  aux  environs  de  Paris.  Sa  cher 
nille ,  qui  est  verte ,  chagrinée ,  avec  sept  lignes  jaunâtres , 
obliques  sur  chaque  côté,  porte  une  corne  jaune,  av^c  la  base 
bleue,,  et  sa  tête  est  bordée  de  jaune.  (CD.) 

SPHODRUS.  {Entom.)  Genre  de  coléoptères,  démembré  de 
celui  des  carabes  par  M.  Bonelli,  de  Turin.  (Desm.) 

SPHŒNOCARPUS.  (Boi.)  Ce  nom,  sous  lequel  Richard 
«voit  fait  un  genre  du  Conocarpus  racemQ&a  de  Linnaeus ,  seroit 


s3a  SPH 

peut»* être  préférable  à  celui  de  Uaguneularia ^  qui  lui  a  été 
donné  par  M.  Gaertner  fils,  (J.) 

SPHONDYLE,  {Conéhyl.)  Voyez  Spondyle.  (Desm.) 

'  SPHONDYLOCLADIÛM.  (Bot.)  Nées,  dans  son  Kaàix  plaA. 
tarum  mycetoidearum ,  orthographie  ainsi  le  Spondylocladium 
(voyez  ce  mot),  genre  de  la  famille  de$  champignon9.  (Lem.) 
SPHAAGIS  ou  SPHRAGIDE,  (Min,)  Les  anciens  donnoient 
le  nom  de  sphragis  ou  de  pierre  en  terre  sigillée,  c'est-à- 
dire  portant  un  cachet ,  à  deux  espèces  minérales  très-diffé» 
ren  tes« 

Au  rapport  de  Pline ,  livre  37 ,  chap.  8  ,  on  nommoit  ainsi 
une  sorte  de  jaspe,  plus  propre  que  les  autres  à  être  gravé 
pour  servir  de  cachets;  mais  le  sphragis  qu'on  regardoit 
comme  le  véritable,  non  pas  parce  qu'on  en  faisoit  des  ca- 
chets* mais  parce  que  ce  minéral  ne  se  mettoit  dans  le  com- 
merce que  marqué  du  sceau  des  prêtres  de  Diane ,  étoit  l'ocre 
rouge  de  l'île  de  Lemnos.  L'emploi  de  cette  ocre  ou  terre 
bolaire  comme  médicament,  et  Pusage  d'en  garantir  l'authen- 
ticité par  l'empreinte  d'un  cachet,  s'est  perpétué  jusqu'aux 
temps  modernes,  Les  autorités  turques  de  cette  île  ont  mis  cette 
terre  dans  le  commerce  avec  l'empreinte  de  leur  sceau ,  un 
croissapt  et  trois  étoiles  ,  et  elle  porte  en  Europe  dans  les 
pharmacies  et  les  magasins  des  droguistes  le  nom  de  terre  sU 
gillée.  (D.) 

SPHYRÈNE,  Sphyrœna.  {lèhthyoU)  On  donne  ce  nom  à  un 
genre  de  poissons  de  la  famille  des  siagonotes,  parmi  les  ho- 
<)obranch es  abdominaux,  et,  par  conséquent,  à  squelette 
osseux;  à  branchies  complètes,  à  opercules  lisses,  à  rayons 
pectoraux  réunis,  à  mâchoires  très  -  prolongées  et  ponctuées. 
Mais  outre  ces  caractères  généraux,  les  Sphyrènes  en  ont 
encore  de  particuliers,  qu'on  peut  exposer  comme  il  suit, 
tout  en  rçconnoiss^nt  qu'elles  ont  quelques  rapports  avec  les 
dentex  : 

Deux  nageoires  du  dos;  eorps  alongé;  museau  pointu  par  U 

prolongement  en  avant  de  l'ethmoïde  et  des  sous'orbitaires  ;  gueule 
três-fendue  ;  mâehoire  inférieure  plus  longue  que  la  supérieure ,  et 

formant  y  quand  la  gueule  est  fermée ,  comme  la  pointe  d'un  cône  ji 
dents  maxiUaires  supérieures  coniques ,  les  deux  antérieures  p/ifs 

fç^r^  ;  vom^  lisse^  Mn^ire  un  peu  àpr$,i  joun  ^  cferculç^  éçaih 


SPI  235 

ieuses,  mais  sans  épines  ni  dentelures  ;  premiire  nageoire  dorsale 
sur  les  catopes;  la  seconde  sur  la  nageoire  anale* 

II  devient  donc  facile  de  distinguer  les  SphyhIsnes  des  Sio- 
MiAs  et  des  Microstomes,  qui  ont  le  museau  très-court;  des 

É*  •  '  r 

LOPES,  des  Synodons,  des  Mégalofes,  des  Ësocës,  des  Lépi- 

fiosTéfis,  qui  n'ont  qu'une  seule  nageoire  dorsale ,  et  des  Po« 
LYFTÈREs ,  aiusi  que  des  Scombrésoces  ,   qui  en  ont  plus  de 
deux.  (Voyez  ces  divers  noms  de  genres  et  Siagonotbs. ) 
'    Parmi  les  sphyrénes,  qui,  pour  la  plupart,  ont  été  con- 
fondues avec  les  ësoces  ou  brochets ,  nous  citerons  : 

Le  Sfet,  Sphyrœna  spet,  Lacép.  ;  Esox  sphyrœna,  L.  Na- 
geoires dorsale  et  anale  échancrées ;  teinte  générale  argentée; 
dos  verdàtre ,  ni  taches ,  ni  bandes ,  ni  raies  ;  nageoires 
anale  et  pectorales  rouges ,  ainsi  que  les  catopes. 

Ce  poisson  parvient  à  la  taille  de  trois  pieds.  II  est  d'une 
agilité  et  d'une  voracité  remarquables.  Sa  chair,  blanche  et 
délicate,  est  d'une  excellente  saveur,  et  lui  fait  livrer  une 
guerre  continuelle  par  les  pécheurs  de  la  Méditerranée  et 
de  l'océan  Atlantique ,  dont  il  anime  les  eaux. 

11  paroît  que  le  poisson  dessiné  par  Sonnerat  et  gravé  par 
feu  de  Lacépède  sous  le  nom  de  Variété  de  la  sphyrène  chi^ 
noise ^  n'est  que  le  spet  lui-même. 

La  Sphyrène  oilvekt  ;  Sphyrœna  aureoviridis y  Lacép.,  donnée 
d'après  un  dessin  de  Plumier,  doit  appartenir  à  un  genre 
différent,  puisqu'elle  a  les  catopes  sous  les  nageoires  pecto- 
rales et  qu'elle  manque  de  grandes  dents. 

LaBécDNE;  Sphyrama  hecuna^  Lacép.  Tête  alongée";  corps 
et  queue  très-déliés  ;  presque  toutes  les  nageoires  falciformes; 
opercules  très  -  arrondies  ;  teinte  générale  bleue;  un  grand 
nombre  de  taches  rondes,  très -inégales  et  d'un  bleu  foncé, 
le  long  de  la  ligne  latérale  ;  œil  d'un  rouge  de  rubis. 
'  La  Sphyaène  aiguille  ,  Sphyrœna  aous ,  ne  paroît  à  M.  Cuvier 
elfe  qu'une  orphie,  faite  d'après  un  dessin  où  la  position 
de  l'animal  fait  paroitre  un  des  catopes  comme  une  première 
nageoire  dorsale.  (H.  C) 

SPHYRNJENA  GILLU.  {Ichthjol.)  Voyez  Zycène.  (H.  C.) 

SPIC.  (  Bot^  )  Nom  vulgaire  d'une  espèce  de  lavande;, 
(L.  D.) 

SPICANARD,  {Bot.)  Voyez  Nahd.  (J,) 


^H  SPÏ 

SPICARA.  {làiÛiyoU)  M.  Rafinesqûe-Schmaltz  a  créé  coul 
ce  nom  un  genre  de  poissons  voisin  des  Labres  et  des  Spares,. 
mais  caractérisé  par  le  défaut  de  dents  et  par  Textensibilité 
de  la  bouche.  (H.  ۥ) 

SPICIFÈRE.  (  Omith.  )  Cette  espèce  de  paon  du  Japon  est 
décrite  au  mot  Paon  y  tome  XXXVll  de  ce  Dictionnaire, 
pag.  36o.  (Ch.  D.) 

SPICULARIA*  {BoL)  Stipe  simple  ou  peu  rameux,  divisé 
au  sommet  en  deux  ou  en  quatre,  parties  ;  sporules  termi- 
nales, formant  un  épi  ovale,  pédicellé,  compacte.  Ce  genre» 
établi  par  Persoon  dans  la  famille  des  champignons ,  et  du 
groupe  qu'il  désigne  par  champignons  byssoïdes  vraii,  voisin 
de  celui  des  moisissures,  comprend  six  espèces  qu'il  avoit 
rangées  précédemment  dans  le  genre  Botrytis.  Ces  plantes  ont 
le  port  des  moisissures. 

Il  a  été  dit  à  l'article  Polyactis  de  ce  Dictionnaire  que  ce 
genre  étoit  le  même  que  le  Spieularia  de  M.  Persoon.  £n 
effet,  en  comparant  les  caractères  de  ces  deux  genres^  on  y 
aperçoit  à  peine  des  différences  marquantes.  Les  spieularia 
simplex ,  umhellata  et  ramosa ,  Pers* ,  sont  des  Polyactis  de 
Link  et  sont  décrites  dans  ce  Dictionnaire  à  cet  article.  Les 
spieularia  raeemosa,  alba,  geminaj  de  Persoon,  ont  été  consir 
dérées  d'abord  par  lui  comme  espèces  du  genre  Botrytis  ,  où 
Link  les  place  de  nouveau*  Mais  Pries  {Syst.orb*  tteg.),  en 
exposant  les  caractères  du  genre  Botrytis  et  en  faisant  con- 
poître  ses  divisions,  y  ramène  comme  telles  les  genres  Po<^ 
lyactis  et  Spieularia ,  ainsi  que  le  Cladoholryon  de  Nées  ,  l'Ha* 
plaria  de  Link;  et,  en  effet,  tous  ces  genres  ont  beaucoup 
d'affinité  et  ne  diffèrent  que  par  leur  manière  de  se  ramifier  : 
ils  méritent  donc  d'être  réunis  en  un  seul ,  auquel  on  peut 
assigner,  avec  pries,  les  caractères  suivans :  Filamens  flocon-* 
neux,  cloisonnés,  libres;  les  fertiles  droits,  simples  à  l'ex- 
trémité; sporidies  simples,  rassemblée^  à  l'extrémité  ou  au* 
tour  des  rameaux. 

On  pourroit  encore  y  joindre  le  Dimera,  Pries,  qui  n'en 
diffère  réellement  que  par  ses  filamens  renflés  à  leur  extré- 
mité ,  et  qui  est  fondé  sur  le  Botrytis  didjrma ,  Schmidt.  Curt 
Sprengel  a  réuni  également  au  Botrytis  les  genres  Helmis* 
forum f  Stachylidium  et  Pénicillium  de  Link,  les  Firgaria  et 


SPÏ  a35 

VtHicillium  de  Nées,  et  le  genre  Po^^actis  de'Link.  (Lem.) 

SPICULÉ  [Épi].  {BoL)  Composjé  de  plusieurs  petits  ^pi$ 
(épillets)  sessiles  ou  presque  sessiles,  serrés  contre  Taxe; 
exemples:  carex  muricata^  lolium  perenne,  etc.  (Mass.} 

SPIEGELKARPFEN.  {Ichthyol.)  Nom  allemand  4e  la  reine 
des  carpes.  Voyez  Carpe.  (  H.  G»  ) 

SPIEL  .  STRICH  -  SCHELLFISCH.  (  Ichth.  )  Voyez  Sœ  -  hmv. 
(H.  C.) 

.  SPIELMANNË,  Spielmannia,  {Bot»)  Genre  de  plantes  di- 
cotylédones, à  fleurs  complètes ,  monopé talées ,  de  la  famille 
des verbénacées ^  delà tétrandrie mono gynie de  Linnœus,  offrant 
pour  caractère  essentiel  :  Un  calice  persistant ,  à  cinq  divi- 
sions presque  égales  ;  une  corolle  hypocratériformç  ;  le  limbe 
partagé  en  cinq  lobes  presque  ég^ux  ;  quatre  étamines  égales; 
un  ovaire  supérieur  ;  le  style  court  ;  le  stigmate  courbé  en 
crochet;  un  drupe  globuleux  renfermant  un  noyau  à  deux 
loges;  les  semences  oblongues^  solitaires. 

Spiblmanne  d'Afrique  :  Spielmannia-  africana ,  Lamk.  y  IlL 
gen,,  tab.  85  ;  Spielmannia  jasminum  ^  Medic,  act.  Palal»,  vol.  3  , 
Phys.y  pag.  198;  Commel»  9  Kar,^  tab.  6;  Lantana  africana, 
JLinn. ,  Hort,  Cliff, ,  Sac.  Arbrisseau  de  cinq  k  six  pieds  ,  dont 
la  tige  est  droite,  rameuse;  les  branches  étalées;  les  rameaux 
opposés  ,  quadrangulaires ,  velus  à  leur  partie  supérieure , 
un  peu  ailés  sur  leurs  angles,  garnis  de  feuilles  sessilei» 
opposées;  leê  supérieures  alternes,  presque  décurrentes, 
minces,  ovales,  un  peu  velues,  dentées  en  scie  à  leurs  bords, 
longues  d'un  pouce.  Les  fleurs  sont  sessiles,  solitaires,  axil-» 
laires;  le  calice  légèrement  velu,  à  cinq  divisions  droites, 
subulées ,  aiguës;  la  corolle  blanche  et  petite;  le  tube  de  la 
longueur  du  calice,  renflé  à  sa  base;  le  limbe  divisé  en  cinq 
)obes  très- obtus,  comme  tronqués;  Porifice  garni  de  poils; 
les  étamines  courtes ,  attachées  sur  le  tube,  non  saillantes; 
Povaire  arrondi ,  surmonté  d'un  style  court  et  d'un  stigmate 
fortement  courbé  en  crochet*  Le  fruit  est  un  petit  drupe 
globuleux,  un  peu  ^cuminé,  marqué  d'un  sillon,  renfermant 
un  noyau  à  deux  loges.  Cette  plante  croit  au  cap  de  Bonne* 
Espérance  ;  on  la  cultive  au  Jardin  da  Roi.  (  Poir.) 

SPIERING.  {Ichthyol.)  Nom  hoUandois  de  I'Éperlan.  (H.  C.) 
:    3?J£RLING,  (Ichth^ol,)  Un  des  nom»  allemands  de  Paphie^ 


a56  SPI 

leuciscus  aphya.  Voyez  Able  dans  le  Supplément  du  tome  h^ 
de  ce  Dictionnaire.  (H.  C.) 

SPIESIA.  {Bot.)  Geiire  de  Necker,  fait  sur  le  phaca  mûri* 
cata  de  Linnasus  fils',  qui  a  une  gousse  longue  et  chargée  d*as» 
péri  tés.  (J.) 

SPI  GÈLE,  Spigelia.  (Bot.)  Genre  de  plantes  dicotylédones , 
à  fleurs  complètes,  monopétalées ,  de  la  famille  des  g'entianées, 
de  là  pentandrie  monogynie  de  Linné,  caractérisé  par  un  calice 
à  ciiiq  divisions,  persistant;  la  corolle  infundibuliforme  ;  le 
tube  beaucoup  plus  long  que  le  calice ,  rétréci  à  sa  partie 
inférieure  ;  le  limbe  ouvert ,  à  cinq  découpures  acuminées  ; 
cinq  étamines  insérées  sur  le  tube  ;  les  anthères  sagittées  ;  un 
ovaire  supérieur ,  à  deux  lobes;  un  style;  un  stigmate  simple; 
une  capsule  à  deux  lobes,  à  deux  loges';  les  semences  nom- 
breuses, fort  petites ,  attachées  à  Tangle  intérieur  des  loges. 

Spigèlb  ANTHEEMiNTiQUE  :  SpigtUa  anthôlntia ^  Linn.  ,  Aman, 
aead, ,  5,  tàb.  2  ;  Larak.,  III.  gen.^  tab.  107  ;  Petiv.  ^  Gazo' 
phytL  ,  tab.  69*,  fig.  10;  vulgairement  Poudre  aux  vers,  Brain- 
viLLiÈRE.  Cette  plante  a  des  racines  fibreuses ,  d^où  s^éléve 
une  tige  forte,  herbacée,  glabre,  cylindrique ,  striée,  presque 
simple  ,  haute  d^environ  un  pied  et  demi.  De  l'aisselle  des 
feuilles  sortent  quelques  rameaux  opposés,  très-simples ,  sem- 
blables aux  tiges.  Les  feuilles  sont  sessiles,  opposées,  lancéo- 
lées, entières,  aiguës,  glabres  à  leurs  deux  faces;  les  tiges  y 
ainsi  que  les  rameaux!,  sont  terminés  par  quatre  feuilles  op* 
posées  en  croix ,  plus  grandes  que  les  autres.  Les  fleurs  sor* 
tent  du  centre  des  feuilles  supérieures,  disposées  en  épis  mé- 
diocrement ramifiés  à  leur  base  ,  un  peu  grêles ,  alôngés  , 
munis  de  bractées;  chaque  fleur  est  presque  sessile,  un  peu 
unilatérale,  de  couleur  un  peu  herbacée.  Le  calice  est  partagé 
en  cinq  découpures  aiguës  ;  le  tube  de  la'  corolle  renflé  à  sa 
partie  supérieure  ;  le  limbe  à  cinq  lobes  ovales ,  acuminés. 
Le  fruit  est  une  capsule  à  deux  lobe»,  surmontés  dans  leur 
milieu  du  style  persistant.  Cette  plante  croit  dans  plusieurs 
contrées  de  l'Amérique  méridionale,  au  Brésil,  à  Cayenne  , 
etc.  ;  elle  est  cultivée  au  Jardin  du  Roi. 

Malgré  les  propriétés  délétères  que  Pon  attribue  à  cette 
plante ,  et  qui  lui  ont  attiré  le  nom  de  Brainvillière ,  par  al- 
lusion à  celui  d^une  faneuse  empoisonneuse,  elle  ne  passe  pa& 


SPI  aSj 

moins, pour  un  d<s  nUeilleurs  spécifiques  contre  les  vers  in* 
lestinaux.  Les  habitans  du  Frésil  en  font.us^ge  depuis  long' 
temps,  ainsi  que  les  Nègres,  qui  l'ont  communiquée  aux  co- 
lons des  iles  américaines  -,  ils  lui  ont  don'tié  le  nom  de  poudre 
aux  vefs,    . 

Spigèle  du  MAKïiAîiùi  Spigelia  marilandica ^  Linn.^  S^^^»  ^^ë't 
Bot.  Magaz.y  tab.  202;  Catesb. ,  CaroUy  2,-tab.  78.  Ses  tiges 
sont  très-droites,  simples,  herbacées,  hautes  d*un  pied, près* 
que  quadrangulaires  ,  un  peu  rudes  sur  leurs  angles*  Les 
feuilles  sont  opposées,  sessiles,  assez  graades ,  larges ,  ovales , 
lancéolées,  glabres,  entières,  longues  de  deux  ou  trois  pouces  ^ 
larges  d'un  pouce  et  demi.  Les  fleurs  sont  sessiles,  terminales ^ 
unilatérales ,  disposées  en  épis  simples ,  plus  longs  que  les 
feuilles,  accompagnés  de  petites  bractées  opposées..  Le  calice 
est  composé  de  cinq  folioles  subulées ,  presque  filiformes  , 
persistantes*  La  corolle  est  d'un  rouge  vif  en  dehors ,  qrangée 
en  dedans  ,  infundibuliforme,  au  moins  longue  d'un  pouce  ^ 
à  cinq  angles  à  sa  partie  supérieure ,  dilatée. à^  sa  base ,  relevée 
en  bosse  à  son  orifice;  le  limbe  à  cinq  lobes  réfléchis;  les  éta* 
mines,  point  saillantes ,  ont  les  anthères  conniventes  et  sagît- 
tées;  le  style  est  articulé  et  persistant;  la  capsule  arrondie,  à 
deux  lobes ,  biloculaire ,  avec  les  semences  rudes  et  angu-* 
leuses.  Cette  plante  croit  dans  le  Mariland ,  la  Caroline  et 
la  Virginie.  On  lui  attribue  les  mêmes  propriétés  qu'à  l'espèce 
précédente. 

Sfigèle  arbuste:  Spigelia  frutieulosa  j  Lamk* ,  I//.  geit* ,  n«* 
21 52;  Iltir. ,  Encycl.  Cette  espèce  offre  dans  ses  feuilles  su- 
périeures le  même  caractère  que  la  spigèle  anthelmintique  s 
elle  •  s'en  distingue  par  ses  tiges  un  peu  ligneuses  ,  par  ses 
feuilles  ovales ,  pétiolées.  Ses  rameaux  sont  glabres ,  très- 
grêles,  un  peu  quadrangulaires,  comprimés  à  leur  partie  su- 
périeure. Les  feuilles  sont  opposées,  pétiolées,  ovales,  un  peu 
lancéolées ,  lisses  ,  glabres  ,  entières ,  vertes  en  dessus  ,  plus 
pâles  en  dessous,  longues  de^deux  ou  trois  pouces,  larges 
d'un  pouce  ;  les  supérieures  au  nombre  de  quatre,  comme 
vertîcillées.  Les  fleurs  forment  un  épi  grêle ,  terminal ,  long 
de  deux  ou  trois  pouces  ;  chaque  fleur  sessîle  ou  à  peine  pé- 
dicellée*  Cette  plante  croît  dans  les  bois  à  Cayenne*  (Poia.) 

SPIGG.  {iQhlhyol.)  Voyez  Skitpigg.  (H.  C.) 


sS8  SPl 

SPIGOLA.  {IckÊhyoh)  Nom  italien  du  lohp  de  mer,  pefca 
lahrax  de  Linnœus.  Voyez  Pers^sque.  (H.  C. ) 

SPIL-STRiENG-HYSE.  (lehlhyoL)  Voyez  l'article  Sœ-rjev- 
(H.  C.) 

SPILACRE,  Spilacron,  {Bot.)  Ce  nouveau  genre  de  plantes^ 
que  nous  proposons,  appaHient  à  Tordre  des  Synanthérées^ 
à  la  tribu  naturelle  des  Centaurîées ,  à  la  section  des  Cen* 
tauriées-Chryséidées,  et  au  groupe  des  Chryséidées  vraiesi 
Voici  ses  caractères  : 

Calathide  radiée  :  disque  subduodécimflore  ^  subrëgulari- 
flore,  androgyniflore  ;  couronne  unisériée,  siiboctoflore,  ano-* 
maliflore,  neutriflore.  Péricline  o voïde-oblong ,  inférieur  aux 
fleurs  du  disque  ;  formé  de  squames  peu  nombreuses ,  régu-* 
liérement  imbriquées,  appliquées;  les  intermédiaires  ovales, 
coriaces,  striées,  munies  d'un  appendice  peu  distinct,  ap« 
pliqué,  décurrent,  marginifbrme ,  dont  la  partie  moyenne 
ou  terminale  est  lancéolée  ,  opaque  (  rouss^tre  )  ,  épaisse  j 
roide,  snbcornée,'mucronée,  et  dont  les  parties  latérales  et 
décurrentes  sont  larges,  scarieuses,  diaphanes,  irréguliére-' 
ment  découpées  ou  comme  lacérées  sur  les  bords  et  au  som^* 
met.  Clinanthe  plan,  garni  de  fimbrîlles  libres,  nombreuses, 
longues  y  inégales,  filiformes-laminées.  Fleurs  du  disque:  Ovaire 
oblong,  pubescent( probablement  épais,  turbiné,  strié);  aréole 
basilaire  large  ,  peu  oblique  ;  bourrelet  apicilaire  élevé  f 
mince,  annulaire,  entier;  aigrette  longue ,  composée  de  squa-» 
mellules  très-nombreuses,  très -inégales,  plurisériées ,  imbri- 
quées, étagéés;  les  extérieures  courte^,  larges,  lamlttées,  li- 
néaires-lancéolées; les  intérieures  longues,  ayant  la  partie 
inférieure  filiforme,  presque  nue,  et  la  partie  supérieure 
élargie,  laminée,  linéaire,  régulièrement  et  très- profond é'^ 
ment  dentée  en  scie  (ou  presque  barbellée)  sur  les  deu^ 
bords  ;  petite  aigrette  intérieure  nulle  ou  point  distincte.  Co« 
roUe  un  peu  obringente,  entièrement  glabre.  £tamines  à 
filets  très^poilus;  appendices  apicilaires  des  anthères  longs, 
obtusiuseules  ou  un  peu  aigus.  Style  à  deux  stigmatophores 
iongs  et  entregreffés.  Fleurs  de  la  couronne  :  Faux-ovaire  grêle , 
glabre ,  inaigretté.  Corolle  à  limbe  un  peu  amplifié ,  subbi-» 
liguliforme,  à  languette  extérieure  très-profondément  divisée 
e;n  trois  lanières  très-longues  ^  étroites,  à  languette  intérieure 


SPI  a59 

un  peu  moins  longue,  peu  distincte,  divisée  en  deux  jusqu'à 
sa  base. 

Spilacre  fausse-crufine  ;  Spilacron  crupinoides ,  H«  Cass.  ;  Cen- 
Uiurea  arenana^  Marscli.,  in  Willd.,  Spec.y  tom.  3,  pag.2278; 
FL  caac»,  tom.  2 ,  p.  647;  Suppl.,  pag.  690.  Plante  glabre,  à 
tige  dure,roide,  grêle,  longue,  étalée,  très-rameuse,  verte, 
un  peu  anguleuse;  feuilles  alternes,  distantes,  très-* étroites, 
linéaires;  les  inférieures  pinnées  (presque  entièrement  dé-* 
truites  dans  Téchantillon  que  nous  décrivons)  ;  les  supérieures 
très -simples,  très -entières;  calatkides  hautes  d'environ  six 
lignes^  nombreuses,  comme  paniculées,  solitaires  au  sommet 
des  rameaux,  qui  sont  très-gréles,  presque  filiformes,  munis 
de  petites  feuilles;  disque  de  treize  fleurs;  couronne  de  huit 
fleurs;  péricline  glabriuscule ,  à  squames  roussàtres  au  som^ 
met;  corolles  purpurines;  aigrettes  blanches. 

Nous  avons  fait  cette'  description  spécifique ,  et  celle  des 
caractères  génériques ,  sur  un  échantillon  sec,  recueilli  vers 
Tembouchure  du  Wolga,  et  donné  par  M.  Steven  à  M.  Gay , 
qui  a  bien  voulu  nous  le  communiquer. 

Le  nom  de  Spilacron ,  composé  de  deux  mots  grecs ,  qui 
signi6ent  sommet  taché,  fait  allusion  à  ce  que  Tappendice  des 
squames  du  péricline  paroit  au  premier  coup  d'œil  réduit  à 
une  tache  roussàtre ,  située  au  sommet  de  la  squame. 

La  très -grande  affinité  qui  existe  entre  le  Spilacron  et  le 
Vrai  Crupina,  exige  que  nous  décrivions  ici  les  caractères  de 
ce  dernier  genre,  tels  que  nous  les  avons  observés  sur  la  Cru* 
pina  vulgaris,  Pers.,  que  Linné  nommoit  Ctntaurea  crupina» 

C&DPiNA.  Calathide  radiée  :  disque  tri-quinquéflore ,  sub* 
régulariflore ,  androgyniflore  ;  couronne  unisériée  ,  quadri* 
septemflore,  anomàliflore,  neutriflore.  Péricline  ovoïde-ob- 
}ong,'égal  ou|in  peu  inférieur  aux  fleurs  du  disque;  formé  d^ 
squames  peu  nombreuses ,  pauéisériées ,  imbriquées ,  appli- 
quées, ovales-lancéolées,  très-aîguës  au  somniet,  absolument 
privées  d'appendice ,  un  peu  coriaces,  trinervées,  ayant  les 
bords  membraneux -scari eux  et  diaphanes.  Clinanthe  plan, 
comme  alvéolé  ou  fovéolé ,  garni  de  fimbrilles  libres ,  très-^ 
longues,  larges, inégales,  laminées,  membraneuses , linéaires-^ 
subulées.  Fletirs  du  disque  :  Ovaire  ou  fruit  obovoïde,  non 
comprimé,  tronqué  au  sommet,  velu,  comme  velouté;  firéole 


Mo  S  PI 

basilaife  large,  orbiculaîre,  convexe,  point  oblique  ;  hourte^' 
let basilaire  nul;  bourrelet apicilaire annulaire ,  cartilagineux ^ 
très-entier,  lisse;  péricarpe  épais ^  dur,  corné;  aréole  apici- 
laire produisant,  après  la  fleuraison,  entre  Taigrette  et  la  co^ 
Tolle,  un  bourrelet  circulaire  trés-élevé,  très -épais,  cartila^' 
gineux,  persistant;  nectaire  élevé,  cylindrique,  tubuleux^ 
irrégulièrement  et  profondément  denté  au  sommet  ;  aigrette 
(noire)  double  :  l'extérieure  beaucoup  plus  longue,  compo-* 
sée  de  squamellules  multisériées,  régulièrement  imbriquées ^ 
très>inégales ,  dont  les  extérieures  sont  extrêmement  courtes , 
laminées,  linéaires,  obtuses,  un  peu  barbellulées  sur  les  bords, 
et  dont  les  intérieures,  graduellement  plus  longues,  sont  fili- 
formes,  irrégulièrement  barbellulées;  Taigrette  intérieure 
très -courte,  composée  de  dix  squamellules  unisériées,  dis' 
tancées,  laminées,  larges,  irrégulières,  tronquées,  aiguès, 
inappendiculées.  Corolle  subrégulière  ou  un  peu  obrîngente , 
à. tube  garni  en  dehors  de  poils  fugaces,  longs,  filiformes, 
hérissés  eux-mêmes  de  poils  plus  petits;  cette  corolle,  aprè^ 
la  fleuraison,  produit,  au-dessus  de  sa  base,  une  énqrine 
expansion  en  forme  de  calotte  hémisphérique,  épaisse,  char- 
nue, verte,  membraneuse  et  diaphane  sur  ses  bords,  laquelle 
emboîte  et  recouvre  entièrement  le  bourrelet  circulaire  qui 
s'est  élevé  autour  de  sa  base  sur  l'aréole  apicilaire.  Étamines 
i. filets  parsemés  de  longues  papilles  cylindrique^  ;  appendices 
apicilaires  des  anthères  aigus.  Style  à  deux  stigmatophores 
entregreffés.  Fleurs  de  la  couronne  :  Faux-ovaire  long ,  grêle , 
linéaire ,  glabre ,  inaigretté.  Corolle  grêle ,  à  limbe  ordinaire- 
ment divisé  en  cinq  (quelquefois  trois  ou  quatre)  lanières 
longues,  étroites,  linéaires,  un  peu  inégales» 

On  jugera  sans  doute  que  cette  description  des  caractères 
génériques  du  Crupina  est  surchargée  outre  mesure  de  détails 
beaucoup  trop  minutieux  ;  mais  comme  ils  font  connoitre 
des  particularités  fort  remarquables  et  négligées  avant  nous 
par  tous  les  botanistes,  nous  espérons  qu'on  nous  les  par- 
donnera. On  doit  surtout  remarquer,  comme  très- digne 
d'attention,  la  production  simultanée,  après  la  fleuraison, 
d'un  bourrelet  (analogue  à  la  cupule  des  Jurinea)  sur  l'aréole 
apicilaire  du  fruit,  et  d*une  expansion  de  la  base  de  la  co- 
rolle pour  recouvrir  ce  bourrelet.  Cette  production  est  d'au- 


SPI  «4t 

lent  plus  ncrtable  qu'elle  parolt  s'opérer  plus  ou  moins  nft» 
nifestement  dans  toutes  les  Ceutauriées,  en  sorte  que  la  Cru- 
pine,  au  lieu  d'offrir,  sous  ce  rapport,  une  anomalie,  ne  pré* 
sente  qu*un  maximum  de  développement. 
'  Par  exemple,  dans  le  Cyanus  vulgaris  {fieittaurea  eyanus^  L,), 
le  fruit  mûr  porte  sur  son  aréole  apicilaire  un  petit  bourrelet 
circulaire,  cartilagineux,  bien  manifeste,  saillant  entre  l'ai- 
grette intérieure  et  le  cercle  d'insertion  de  la  corolle;  ce 
bourrelet  est  couvert  et  embolie  par  un  anneau  que  forme 
la  base  de  la  corolle  en  dehors  de  la  ligne  circulaire  par  la- 
quelle  elle  s'attache  à  Tovaire.  Remarques  que  cet  anneau 
basilaire  de  la  corolle  et  le  bourrelet  couvert  par  lui  sont  pro* 
duits  en  même  temps ,  et  seulement  après  la  fécondation.  La 
corolle,  quoique  articulée  sur  Tovaire,  dont  elle  est  spon- 
tanément  séparable,  persiste  sur  lui  long -temps  après  la  fé- 
condation ,  ayant  alors  le  limbe  desséché ,  mais  le  tube  ou 
le  bas  du  tube  encore  vivant;  cet  état  dure  jusqu'à  la  disse* 
vination,  époque  où  la  corolle,  déjà  entièrement  deaséchée^ 
abandonne  le  fruit.  Il  est  probable  que  cette  disposition  ^ 
pour  but  de  garantir  la  graine  de  l'humidité ,  en  empêchant 
Teau  de  la  pluie  de  pénétrer  par  l'aréole  apicilaire  dans  Tio- 
térieur  du  péricarpe.  Nous  attribuons  la  même  destinatién  i 
la  petite  aigrette  intérieure ,  qui  paroit  être  hygrométrique^ 
et  qui ,  après  la  chute  de  la  corolle ,  reste  dressée ,  ou  même 
devient  plus  ou  moins  convergente ,  tandis  que  la  grande 
aigrette  extérieure  diverge  pour  faciliter  la  dissémination." 

Tout  ce  que  nous  venons,  de  dire  du  Cyanus  vulgaris  se 
trouve  plus  ou  moins  applicable,  d'après  nos  observations , 
à  toutes  les  Centauriées  *,  et  peut  par  conséquent  fournir  de 


1  heu  deux  aigrettes  da  Çyanus  vulgaris  te  distinguent  trèt-facilt- 
ment^  l'eit^riettre  étant  violette  et  rintërienre  blanche. 

a  Dans  le  Cmiems,  le  bourrelet  annttUii*e  né  sur  l'aréole  apicilaire 
de  fruits  entre  l'aigrette  et  la  corolle,  adhère  manifestement  par  sa 
base  à  la  peli te  aigrette  intérieure;  cette  adhérence,  que  nous  aTone 
Aussi  remarquée  dans  quelques  autres  Centauriées,  notamment  dans  la 
Cruyins  >  existe  peut-être  dans  toutes,  et  semble  indiquer  des  rapports 
intimes  entre  la  petite  aigrette  et  le  bourrelet  dont  il  s'agit.  Ajoutons 
que,  dans  le  Cnicus^  les  deux  aigrettes  et  le  bourrelet  peurênt  se  dé* 
Hcher  dn  fnûliDor  nettemeat,  msb  «tcc  effort. 

•   éo.  16 


H^  SPI 

nouveaux  caraetires  à  cette  tribu  naturelle,  (Voyez  I.XXy 
pag.  358.) 

Maîatenant,  si  nou»  comparons  les  caractères  génériques 
du  Crupina  et  ceux  (iu  SpUaûron,  nous  reconnoissons  que  ces 
deux  genres -ont  beaucoup  d'affinité,  mais  que  pourtant  ib- 
diffèrent,  i."*  par  leasquaaies  dnpéricline,  appendiculées au. 
sommet  d^aSr  le  SpHacrorif  absolument  privées  d'appendice 
da^s  le  Cfupimii^.^  par  la  corolle ,  entièrement  glabre  dans 
I^  SpUacrQf^t  munie  dans  le  Crupina  de  poils  composés  trés« 
remarquablea;  3.^  par  la  structure  de  Taigrette.  Celle  du  Spi" 
larron  esé  simple  ^  c'est-à-dioe  privée  de  la  petite  aigrette  in-' 
térieufiey  ^uiiesi  bien  manifeaite  et  bien  distincte  dans  le  Cru" 
pina:  U  est  vrai  que,  dans  le  Spiiocron ,  les  squamellules  du 
rang  le  pjus  intérieur  nous  ont  paru  notablement  moins  lon- 
gues que  celles  des  rangs  voisins  :  mais  cette  différence  n'est 
pas  k  beaucoup  près  suffisante  pour  faire  admettre  Taigrette 
do«ble«  Ouire  cela^  les, squasneïlules. intérieures  de  Taigrette. 
4u  Spilaeron  ont  la  partie  inférieure  ûlfforme^  presque  nue^ 
et  la  partie  supéfieure  élargie,  laminée,  linéaire,  régulière-: 
aMSt-4eaiAée  sur  les  deux  bords;  tandis  qu'au  coD4raire,  dans 
le  Crupina  »  les  squamelluks  intérieures  de  la  grande  aigrette 
ool  ta  partie  inférieure  plus. large,  laminée,  linéaire,  et  la  su« 
périeure  liiiforme,  irrégulièrement  harbellujée  tout  autour^ 

U  eat  doM  indubitable  que  notre  Spii&cron  constitue  un 
genre  dlslinct  du  vrai  Crupima  ;  mais  on  peut  s'étonner  que 
ces  deux  genres,  si. voisins  l'un  de  Tautre,  soient  altribués^ 
pAr  mmft  à  deux  sections  différentes»  Il  est  certain  que  le  Spi- 
Iflcroti  est  ««.genre  ambigu,  c^est-ÙHiîrc  larmant  comme  uner 
Mmamot  iutcsnaédiaîre  entre  le^  deux  sections  de  la  tribu  de^. 
Centauriées,  et  pouvant  être  rapporté  presque  indifférem- 
ment 4  l'une  ou  à  l'autre^  L'absence  de  la  petite  aigrette  in-* 
térieure,  et  la  forme  des  grandes  squamellules,  plus  larges 
en  haut  qu'en  bas ,  nous  ont  décidé  pour  la  section  des  Chry- 
séid<ées  :  mais  le  Crupina  étamt  pkcé  à  la  fin  de  la  première 
section,  et  le  Spilacron  au  commencement  de  la  seconde,  les 
rapports  naturels  se  trouvent  conservés.  Remarquez  que  le^ 
caractère  essentiel  des  Chryséidées,  qui  consiste  en  ce  que 
If»  plus  grandes  squamellules  de  l'aigrette  sont  paléiformes  ,, 
élargies  de  bas  en  haut,  et  privées  de  barbeUes  distinctes^ 


.SPI  243 

est  peu  manifeste. dftna  ie  SpiUusrma^  et  reconnoisuible  leulf- 
ment  à  VsLxdfi  d'une  forte  loupe ,  parce  que*  la  partie  suptf» 
rîeure  ée  ceé  squameUulea.  eat  linéaire ,  .uii  peu  plus  large 
seulement  que  Tinférieure^  et  bordée  de  dents  si  longues  et 
si  étroites ,  cpi'eUes  resa^toblent  beaucoup  à  des  barbelles. 

Notre  iateation  étant  de  présenter  dans  cet  article,  sous 
la  forme  la  plus  abrégée ^  le  tableau  méthodique  de  la  tribi| 
des  Centâuriées  »  tel  qu'il  résulte  de  no»  dernières  obsenra* 
tions  9  suivi  de  notes  sur  les  nouveaux  gcaffOs  récemment 
établis .  par  nous  dans  cette  tribu ,  et  qui  n^ont  pèînt  en* 
core  été  indiqués  dans  ce  Bictionifaire,  il  oonrici^t  dé  faire 
précéder  ce  tableau  de,  quelques  coBaTdérationB  sur:les■earac^• 
tères  qu'on  peut  employer  pou|r  diviser  la  "Iriini  dont  il  s'agit 
en  groupes  naturels  de  divers,  degvés  et:iléfinttiveaient  ma. 
genres  fiu  aous^genirea. 

.  La-  calathide  des  Centaufiées  est  presque  touîouft  cdunu»- 
née  ;  et  lorsque  la.  couronne  manque,  eé  earactère  est  que|^ 
qiiefois  inOonstâRt^'et  dans  tous  les  cas  d'aae  trè»*foible  im- 
portance, La  calathide  est  longuement  radiée,  courtemeoi 
radiée,  -ou  discoïde,  selon  que  les  fleurs  de  la  eourcmne  sont 
plus  ou  moins  longues  comparativement  à  celles  du  disque^: 
mais  ces  différences ,  toùjokirs' peu  importantes  ^  sont  souveni 
variables*. Le  disque,  est -presque,  toujours  moUiflare  ,  tare- 
m^nt  paucifiore«        • 

Le  péricline  foutrnit  em  général  les  meilleum  caraetèrck 
qu^on  puisse- 'employer,  surtout  pour  distinguer  les  génies; 
et  ces  caractères  dlistioetifs  résident  (irmcipaleinent ,  et  même 
presque  uniquement ,'  dans  l'appendiée  diessqiwnMis  interm^ 
diaires»  En  effet,,  la  forme  du  péiridlae  et  cette  des  squames 
qui  leeemposeskt  nr  varient  presque  piisudiins  toute  la*  tribu ^ 
tandis  que  l'appendice  des  squames  ofi^!<une  multitude  éw 
modifications-  plus  ou  moins 'notables  dasfs  sa  subltanoe-  et 
daps  sa  forme.- Les  appendices  d'un  même  péticline  diffèrent 
plus  ou  moins,  selon  qu'ils  appartienneitt  aulc  squames  exté- 
lieures,  aux  sqxrames  intermédiaires ,  ou  aux  squames  inté* 
rieures,  et  les  descriptions  génériques  se  compliqueroient 
sans  utilité,  si  l'en  y  ùôsmi  mention  de  toutes  ces  différences* 
11  est  très -avantageux  ^us  tons  les  rapports  de  se  borner  i 
considérer  l'i^pendice  des  squaiùes  intermédiairesi  qui  ûtÉtn 


«44  SPI 

fôuîoun  le  vrai  typedç  1*  structure  qui 'loi  est  propre  y  et  de 
négliger  les  appendices  extérieurs  et  les  intérieurs ,  où  ce  type 
est  plus  ou  moins  altéré,  et  souvent  même  absolument  mé^ 
connoissable.  Celte  méthode  simpli6e ,  facilite ,  édaircit  les 
distinctions  génériques,  et  les  rend  exactement  comparables 
entre  elles.  Ainsi,  dans  nos  descriptions  des  Centaùriées ,  les 
caractères  que  nous  attribuons  aux  appendices  du  |>éricline 
sont  toujours  exactement  applicables  aux  appendices  inter* 
médiaires,  et  non  aux  extérieurs  ni  aux  intérieurs.  Les  appen- 
dices dont  il  s^agit  sont  iant6t  nuls ,  tantôt  scarieux ,  tantôt 
cornés  et  ptquans ,  tantôt  foliacés  ;  ils  sont  tantôt  aimples  ou 
indlTis,  tantôt  diversement  ramifiés  ou  découpés;  les  appen- 
dices, scarieux  ,  qui  sont  les  plus^  communs  ,  sont  tantôt  plus 
!Ou  moins  .décurrens ,  tantôt  non  décurrèns ,  sur  les  bords  des 
squames;  ils  sont  tantôt  plus  ou  moins  diaphanes,  minces, 
membtoneuit,  tantôt  opaques,  épais,  coriaces,  en  tout  ou 
partie.  Telles  sont  les  principales  modifications  qu'il  importe 
de  considérer  dans  les  appendices  intermédiaires  du  péricline 
des  Centaùriées. .  -  . 

Le  clinanthe  et  ses  fîmbrilks  sont  k  peu  près  uniformes 
dans  toute  la  tribu.  On  peut  remarquer  cependant  de  légères 
différences  dans  la  largeur  des  fimbrilles,  tantôt  sub£liformes, 
tantôt  largement  laminées ,  et  surtout  que  quelquefois  elles 
sont  munies  au  sommet  de  deux  ou  trois  petites  dents  en 
Ibjrme  de.  barbellules ,  comme  dans  le  Cjanus* 

Uovoire,  presque  toujours  plus  ou  moins  garni  de  poils  épars, 
«tsez  longs,  très^fins,  est  rarement  très-velu -comme  dans  le 
Croeodilium ,  ou  velouté  comme  dans  le  Crupina,  ou  glabre 
et  muni  de  côtes  comme  dans  le  Cnicus ,  le  ManUsalca ,  le 
Çyanopsis»  Il  est  presque  toujours  plus  ou. moins  comprimé, 
na*ement  non  comprimé  comme  dans  le  Crupina ,  le  Cnicus. 
Son  aréole  basilaire,  presque  toujours  très-oblique-intérieure, 
fist  rarement  non  oblique  comme  dans  le  Crupina ,  quelque- 
fois entouré  de  longues  soies  comme  dans  le  Çyanus,  Le  bour- 
relet apicilaire  est  plus  ou  moins  mani£este,  entier  ou  cré- 
nelé. 

L'aigrette  est  parfaite,  imparfaite  ou  nulle,  selon  qu'elle 
a  reçu  tout  l'accroissement  dont  elle  est  susceptible ,  ou  qu'elle 
est  demi-avortée ,  ou  tout*à«fait  avortée  :  mais  ces  itou  modi- 


SPI  hs 

fications  de  Taigreile  sdnt  les  moins  importantes  à  considé- 
rer, et  ne  peuvent  giière  servir  que  pour  les  dislinctiôns 
spécifiques.  L'aigrette  fournit  au  contraire  de  bons -caractères 
génériques  selon  qu'elle  est  normale  on  ahriormalej  c*est-à*dire 
selon  qu'elle  offre  la  structure  ordinairement  propre  aux 
Centauriées ,  on  qu'elle  s'écarte  notablement  de  cette  struc- 
ture ordinaire.  Il  importe  beaucoup  de  nemarquer  si.l'ai^ 
grette  est  simple  ou  double,  c'est-à-dire,  s'il  existe  ou  noà 
une  rangée  intérieure  de  squamdlules  incomparablement 
plus  courtes  que  celles  qui  les  avoîsinent,  et  tellement  dii^ 
Dérentes  sous  d'autres  rapports  qu'elles  méritent  d'étiré  con- 
sidérées comme  formant  une  aigrette  intérieure  distincte* 
Enfin ,  la  différence  la  plus  essentielle ,  selon  nous ,  de  toutes 
telles  que  peuvent  offrir  les  aigrettes  des  Centauriées,  con- 
siste en  ce  que  les  squamellules  les  plus  longues  sont  tantôt 
filiformes-laminées,  étrécies  de  bas  en  haut,  et  munies  de 
barbelles ,  tantôt  paléiformes ,  élargies  de  bas  en  haut ,  et 
privées .  d'appendices  distincts.  Ces  derniers  caractères ,  qui 
doivent  être  observés  sur  les  squamellules  les  plus  longues, 
parce  que  ce  sont  les  plus  parfaites  et  que  les  autres  sont  plus 
ou  moins  altérées,  nous  ont  servi  à  diviser  la  tlibu  des  Cen- 
tauriées en  deux  sections.    ' 

La  corolle  des  fleurs  du  disque  est  tantôt  régulière ,  tan- 
tôt et  le  plus  souvent  subrégulière,  tantôt  manifestement  oh» 
itngente.  Elle  est  ordinairement  glabre ,  raremiCnrt  bérittée 
de  longs  poils  composés  dails  le  Crupina,  simples  dans  le  Fo- 
lulardla , .  dont  la  corolle  est  en  outre  remarquable  par  aea 
divisions  roulées  en  dedans  comme  une  volute. 

Les  étamînes  ont  le  filet  tantôt  poilu  ,  tantôt  "papille.  La 
disposition  des  poils  sur  le  filet  ne  mérite  d'être  notée  que 
dans  le  Çyanus  vulgarisa  et  dans  les  KerUropl^llMm,  Le  i^he 
formé  par  la  réunion  des  appendices  apicilaires  des  anthèreà 
Ç8i  plus  DU  moii|s  long ,  plus  ou  moins  courbe ,  d'une  substance 


I        m 


i  Dans  le  Çyanuâ  vulgaris,  il  n'y  a  qu'une  seule  rangée  tranAvertale 
de  poils,  formant  nae  sorte  de  manchette  autour  du  filet  de  l'ëtamioe, 
Ters  le  milieu  de  sa  hauteur;  et  eu  cet  endroit  le  'filet  se  coude  en  de-' 
dans  très-brns<îuément  et  change  aubîtement  de  cottlevr.  Quant  aux 
Menirpi^kyHmi  «  tojvs  ton.  3JUT}  p«g.  394* 


s^A^  SPI 

plus  ou  moins  cornée  ;  mais  et  ^uMt  importe  le  plus  de  con* 
sidérer  dans  ees  appendices ,  c'est  la  fotnie  de  leur  Sommet , 
tantôt  aigu  9  tantôt  arrondi.    *      ' 

Le  style  porte  deuxstigmatophores,  qui  sont  ordinairement 
longs  et  entregrefifés,  au  moins  en  leur  partie  inférieure;  mais 
qui  sont  quelquefois  courts,  entièrement  libres  }us<^ii*à  la 
hase ,  dîvergens  et  arqués  en  dehors ,  Comme  dans  lé  genre 
Cyanut. 

Les  fleurs  de  la  êouronne  ont  toujours  un  faux-^ovaire  (qui 
ne  peut  fournir  aucun  caractère  distinctîf),  et  rarement  de 
fausses-étami nés  (dont  la  présence  mérite  d^étre  notée).  Leur 
corolle,  étant  très<rdi versifiée,  sembleroit  pouvoir  être  utile- 
ment employée*  dans  les  distinctions  génériques  t  mailla  plu-^ 
part  des  différences  qu'elle  présente  ont  peu  d'importance 
et  peu  de  constance;  elles  se  confondent  par  des  nuances 
insensibles,  qui  les  rendent  très^ambiguès ,  et  sont  fort  diffi- 
ciles à  distinguer,  à  déterminer,  à  décrire  exactement.  On 
peut  donc  négliger  sans  inconvénient  cette  corolle ,  excepté 
dans  certains  cas  où  elle  offre  des  caractères  très  -  notables. 
Cependant  il  convient  d^e  faire  ici  remarquer  que  les  innom* 
brables  modifications  de  cette  corolle ,  qui  semble  un'  vérita- 
ble protée,  peuvent  toutes  se  rapporter  à  deux  classes,  dont 
la  plus  nombreuse  se  sifbdivise  en  trois  sections  :  la  première 
classe  comprend  les  corolles  inamplifiécM ,  c'est-à-dire  dont  le 
limbe  n'est  jamais  plus  large  que  celui  des  corolles  du  disque^ 
et  est  souvent  plus  étroit;  la  seconde  classe  comprend  lesco-^ 
vàkles  amplifiées,  ou  dont  le  limbe  est  plus  large  que  dam  les 
corolles  du  disque.  Les  corolles  amplifiées  sont  éqitîereseenUs , 
quand  les  forces  d'accroissement  sont  égales  en  tous  si^ns, 
c'est-à-dire  quand  les  deux  faces  (extérieure  et  intéricui*e ) 
sont  égales  en  longueur  et  divisées  par  des  incisions  égaies; 
elles  sont  extracresùentes  ,  quand  la  face  extérieure  est  plus 
longue  ou  moins  profondément  fendue  que  la  face  intérieure; 
elles  sont  intracrtiscentes  dans  le  cas  contraire ,  dont  le  Zoegea 
offre  l'exemple  le  plus  manifeste. 

La  combinaison  de  tous  les  caractères  que  nous  venons 
d'analyser ,  donne  pour  résultat  le  tableau  suivant» 

Première  sjSCtion.CsNTAUiiiAEs -^Prototypes.  (Aigrette  ordi- 
f^airement  double  ^  composée  de  sqnamelliiles  dont  les  plu4 


SPI  247 

longues  sont  filiformes -laminées,  étréciés  de  bas  en  haut, 
munies  de  barbelles  ou  quelquefois  de  barbellules.) 

I.  JacéinéeSé  (Appendices  intermédiaires  du  péricline  sca- 
rieux,  au  moins  en  grande  partie.)  =  A.  Jacéînées  vraies, 
(  Appendices  intermédiaires  point  oa  presque  point  décur- 
rens  sur  les  bords  des  squames^)  i,  Mioroîûphus ;  2,  ChartO" 
lepis;  5,  Fhalolepis  ;  4,  Jacea;  Sp  Pterolophus  ;  6.  Plafylaphvs; 
*j,  Stenolophus  ;  8.  Stizolophus  ;  9,  jE.ikeopappus  ;  lo.  Cheirolo^ 
phus  ou  Chirolophus;  ii,  Zoegea;  12.  Psephtllus ;  i3,  HtterôlO" 
phus.  =  B,  Cyanées,  (Appendices  intern^édiaires  notablement 
décurrens  sur  les  bords  des  squames.)  14,  Mtlanolomti ;  iS» 
Cjyanu$;  16.  Odonlolophus;  17.  Lopholoma;  18.  Aerolophus;  19» 
Acrocentron;  20.  Hymenocentron;  31,  CrocodiUunip 

It.  Calcitrapées.  (Appendices  intermédiaires  du  péricline 
'entièrement  cornés ,  piqnans.)  =  A.  Calcitrapées  vraies*  (  Ap- 
pendices intermédiaires  pennés.)  22»Cnieiis;  ^ifMwsoeeniron) 
a^.  Verutina;  26,  Triplocentron ;  26.  Calet^apa.  ^^  B.  Séridiées^ 
(Appendice^  intermédiaires  pajmés.)  27.  fhilfrstizBS^  29*  Seri* 
dia;  29.  PecUnd^trunif 

III.  Centauriées- Prototypes  vraies;  (Appendices  intermé** 
diaires  du  péricline  nuls,  presque  nuls,  ou  très-petits»)  5o, 
Mantisalca  ou  Mierolonchus ;  5i.  Cenlaurium;  3a.  Crupinaf 

Seconde  section.  CcNTAUftiéBs-CBRYSiliDéEd.  (Aigrette  ordif 
naii^ement  simple ,  comppsée  de  squamellules  dqntvles  plus 
longues  sont  paléiformes,  élargies  de  bas  en  haut,  ou  être? 
èies  vers  la  base,  dentées,  it^ais  privée^  d^appffpdicfs  di^ 
iincts.) 

I.  Cfaryséidées  vraies.  (  Aigrette  simple.  Appeftdiees  interr 
snédiaires  du  péricline  tantM  nuh,  tantôt  scari eux  oui  dofhés, 
tantôt  spiniformes.)  SS.  Spilaoron;  i^i»'  Goniocaulon;  35.  Volu^ 
tarella;  36.  Cyanopsis  ou  Ç^afiastrum ;  57*  ChryseiSf 

IL  Fausses  CJiryséidées.  (Aîgretfe  double.  Appendices  in» 
termédiaîres  du  péricline  foliacés.)  38,  Kentrophyllum  ou  Cenr' 
(rophyllùm  f  Î9.?  Hohtn^artha,  , 

Il  s'en  faut  de  beaucûiip  sans  doute  que  toutes  les  Centau- 
jiées  puissent  ie  rapportei*  exactenfient  à  ces  trente -neuf 
genres  ou  s5iis-genres$  et  pourtant  nous  sommes  loin  de  pré- 
tendre que  tous  ces'  genres  ou  sous -genres  méritent  d'hêtre 
adoptés  par  les  botanistes.  iSTous  \e$  âvOQS  trop  multipliés, 


34»  SPI 

suivant  notre  lutfge,  et  nous  reconnoitsons  francheaient  que 
la  plupart  sont  peu  dîstinets  et^  confondent  par  des  nuances 
intermédiaires.  Mais  faut-il  répéter  pour  la  centième  fob  que 
notre  but  nVst  que  de  recueillir,  de  préparer  ^  de  classer 
des  matériaux ,  en  laissant  à  de  plu«  habiles  le  soin  de  les 
employer  eonvenablement  pour  construire  un  système  géné- 
ral, complet  et  régulier*  Celui  qi|i  entreprendra  cette  tâche 
difficile,  infiniment  supérieure  à  nos  forc/es  et  à  nos  moyens, 
devra  nécessairement  supprimer  ou  réunir  un  grand  nombre 
de  nos  genres  dans  toutes  les  tribus,  notamment  dans  celle 
des  Centauriées.  Il  pourra  juger  aussi  que  nos  sections  et 
sous  •sections  sont  souvent  peu  distinctes,  surtout  ici,  quel* 
ques  genres  ambigus  pouvant  être  presque  indifféremment 
rapportés  à  tel  ou    tel  autre  groupe  :  mais  ces  divisions, 
quelque  imparfaites  qu'elles  soient ,  )ont  indispensables  pour 
établir  Tordre  qui  doit  régner  dans  toute  classification  ^  et  les 
cas  douteux  peuvent  presque  toujours  être  assec  bien  résolus 
par  la  considération  des  affinités  naturelles.  Sous  ce  rapport , 
le  tableau  qui  précède ,  quoique  déjà  rectifié ,  est  probable* 
ment  encore  susceptible    de   quelques,  rectifications  nou- 
velles. 

A  la  suite  de  la  première  ébauche  que  nous  avons  pré* 
sentée  (tom.  XLIV,  pag.  35),  nous  avons  indiqué  très -suc- 
cinctement le  caractère  et  la  composition  de  tous  les  genres 
alors  établis.  Il  suffira  donc  ici  de  ûtire  connoitre  les  nouveaux 
genres  ajoutés  dans  ce  tableau ,  et  de  noter  quelques  corree-: 
lions  ou  additions  à  faire  dans  Findication  des  anciens. 

].  Notre  genre  Mîero/ophas,  fondé  sur  la  Centauma  aJUiêa^ 
est  remarquable  par  la  petitesse  des  appendices  du  péricline, 
ce  qu'exprime  le  nom  générique  ,  qui  signifie  petite  oré^e. 
l^t  squames  intermédiaires  ont  leur  partie  apicilaire  dessé- 
chée, comme  scarieuse,  et  surmontée  d*un  appendice  très- 
petite  peu  distinct,  inappliqué,  non  décurrent,  scarieux , 
opaque,  un  peu  corné  dans  le  milieu,  comme  palmé,  dé» 
coupé  jusqu'à  moitié  en  neuf  lanières  à  peu  près  égales  et 
très-gîabres ,  dont  la  moyenne  est  étalée,  épaisse,  roide, 
cornée,  spinescente ,  et  dont  les  autres  sont  planes ,  linéaireSi 
scarieuses,  plus  ou  moins  difformes  et  irrégulières. 

S»  Notre  genre  Phato/ipisi  ainsi  nomjntf  à  cause  des  éaoiUu 


SPI  «49 

luisanUi  de  son  përîciHief  est  principalement  fondé  sur  la 
Centaurea  spUndens^  et  doit  aussi  comprendre  les  niUnSj  alba, 
etc.  Les  squames  iateriuédtaires  du  périciine  sont  courtes , 
larges,  ovales,  presque  arrondies,  munies  d'un  appendice 
très-grand  (beaucoup  plus  grand  que  la  squame),  non  dé- 
current  (outres-peu  décurrent),  presque  orbiculaire ,  con* 
cave,  scarieux,  un  peu  dentîculé  irrégulièrement  sur  les 
bords;  à  partie  moyenne  épaisse,  opaque,  coriace,  plurî- 
nervée,  roqssàtre,  prolongée  au  sommet  en  un  filet  court, 
suhiilé,  un  peu  laminé,  roide,  spiniforme;  à  parties  laté» 
raies  minces,  diaphanes,  incolores,  parcheminées ,  se  déehi* 
rant  facilement.  Nous  avons  observé  une  espèce  dont  Tap* 
pendice  est  décurrent  sur  le  haut  de  la  squame  >  ce  qui  éta* 
blit  un  rapport  d*aflSnité  très -notable  entre  le  PhaloUpis  et 
YHjrmenocentrony  que  nous  sommes  pourtant  obligé  d'éloigner 
beaucoup  Tun  de  Fautre. 

S.  Nous  avions  cru  trop  légèrement,  sur  la  foi  d*étiquettea 
lautives,  que  lesjpdalitetsur  lesquelles  nous  avons  fondé  notre 
genre  Plerohphu9  (tom«  XLIV,  pag.  34)  étoient  les  Cent. 
Ma^  splendem,  nilem,  etc*  Ne  pouvant  indiquer  ces  plantea 
par  des  noms  connus  et  certfÛBS,  il  est  indispensable  de  lea 
décrire* 

Pterolophus  laneeolatus ,  H.  Cass.  Plante  herbacée ,  haute 
d'environ  quatre  pieds i  tige  dressée,  un  peu  épaisse,  angu- 
leuse ou  âtriée,  i  partie  supérieure  ramifiée  et  pubeacente; 
feuilles  alternes  ;  les  inférieures  plus  grandes ,  comme  pétio- 
Jéesou  étrécies  vers  la  base  en  forme  de  pétiole,  lancéolées, 
parsemées  de  petits. poils  sur  les  deux  faces,  à  bords  entiers, 
munis  de  quelques  denticules  extrêmement  petites  et  très- 
dîstantes^  feuilles  supérieures  graduellement  plus  petites, 
4essiles ,  oblongues-lancéolées ,  pubescentes  et  grisjktres  sur  lea 
deux  faces,  ordinairement  dentées  vers  la  base,  qui  est  sou- 
vent comme  biauriculée;  calathides  radiées,  larges  d^environ 
quinze  lignes,  solitaires  au  sommet  des  rameaux,  souvent 
accompagnées  autour  de  leur  base  de  trois  petites  feuilles 
très-inégales  ;  appendices  du  périciine  roussàtres,  non-décur- 
rens;  corolles  purpurines;  ovaires  privés  d'aigrette*  Nous  dé- 
crivons cette  espèce  sur  des  individus  vivans,  cultivés  an 
d»  Roi)  lotts  le  laux.aom  de  Cen^  alba. 


flSo  SPI 

Plerolofhus  pinnatifidus ,  H.  Cass.  Tige  haute  de  pr^  de 
quatre  pied^,  dressée,  très-rameuse,  épaisse ,  striée ,  scabre, 
d'un  vert  cendré  ;  feuilles  alternes ,  sessiles ,  un  peu  pufaes-r 
tentes ,  d*un  vert  cendré,  pinnatifides ,  à  divisions  elliptiques^ 
oMongues,  entières,  acuipinées  au  sommet;  calathides  nom-r 
breuses,  panîculées,  solitaires  au  sommet  des  derniers  ra-^ 
aieaux;  chaque  calathide  accompagnée  de  deux  ou  trois  pe- 
tites feuilles  nées  sous  la  b^se  de  son  péricline  ;  corolles  pur- 
purines, quelquefois  blanches  ;  appendices  du  péricline  tantôt 
bruns ,  tantôt  blanchâtres,  souvent  un  peu  décurrens  autour 
du  sommet  des  squames  ;  ovaires  aigrettes.  Cette  espèce  est 
très-variable;  nous  Tavons  décrite  sur  des  individus  vivans, 
cultivés  au  Jardin  du  Roi,  où  ils  étoient  fausseqnent  nommés 
Cent,  splendens, 

9.  Notre  genre  ^theofappus ,  fondé  sur  la  Centaurea  puU 
eherrima,  Willd.,  sera  décrit  dans  notre  article  SnzoLOPHE» 
n  suffit  donc  de  dire  ici  que  ce  nouveau  genre,  immédiaf- 
tement  voisin  du  Stizolophus^  s'en  distingue  principalement 
par  la  structure  insolite  de  son  aigrette ,  qui  est  très-longue , 
composée  de  squamellules  très -nombreuses,  très  -  inégales , 
imbriquées,  étagées,  toutes  absolument  filifbrmes  d*un  bout 
à  l'autre,  grêles,  pointues  au  sommet,  hérissées  de  barbelles 
fines,  distantes,  plus  ou  moins  étalées,  irrégulièrement  dis«- 
posées  :  il  n'y  a  point  de  petite  aigrette  intérieure. 
.  lOf  Notre  genre  Cheirolophus ,  qui  sera  déprit  aussi  dans 
l'article  Stizolofhe  ,  est  fondé  sur  les  Centp  sempernrem  et  m- 
tyhaeea.  C'est  un  genre  très-remarquable  par  sa  nature  am« 
bigucf,  qui  participe  des  Centaurîées  et  des  Carduinées,  ayant 
beaucoup  d'affinité  avec  les  Serratula,  happa,  etc.,  parles 
i^aractères  de  l'ovaire  et  de  l'aigrette ,  et  avec  les  Mantisalcàf 
Centaurium,  etc.,  sous  plusieurs  autres  rapports* 

i3.  Heterolophus  ,  H.  Cass.  Calathide  très-radiée  :  disque 
multiflore ,  subrégulariAore ,  androgyniflçrie  ;  couronne  uni- 
sériée,  au^pliatiflore,  neulriflore.  Péricline  ovoïde,  très-înfé^ 
rieur  aux  fleurs  du  disque ,  formé  de  squames  régulièrement 
imbriquées ,  interdilatées ,  appliquées  :  les  extérieures  ovales, 
iiurmontées  d'un  appendice  non  décùrrent,  scarieux,  long, 
Aroit  (plus  étroit  que  le  sommet  de  la  squame) ,  plan,  droit , 
demi -lancéolé  9  presque  subulé,  uninçrvé,  très-entier^  très» 


SPI  àSx 

jaîgu;  les  squames  intermédiaires  plus  larges,  ovales ,*ayant 
un  appendice  non  décurrent,  scarîeux,  lancéolé,  unînervé, 
aigu  ,  découpé  peu  profondément  sur  les  deux  côtés  en  quel- 
ques lanières  courtes,  subulées,  planes,  minces,  molles,  iiul-r 
lement  ciliées  ;  les  squames  intérieures  étroites ,  oblongues , 
ayant  Tappendice  arrondi ,  scarieux  ,  crénelé  sur  les  bords» 
Clinanthe  garni  de  fimbrilles  laminées ,  membraneuses  ,  li« 
néaires-subulées.  Fleurs  du  disque  :  Ovaire  pubescent;  aigrette 
presque  aussi  longue  que  Fovaîre,  régulière,  persistante, 
composée  de  squamellules  très-nombreuses,  ifaultisériées ,  ré- 
gulièrement imbriquées  ou  étagées,  laminées,  linéaires,  ob- 
tuses, très-régulièrement  barbellées  sur  les  deux  bords  (sans 
aucun  globule);  petite  aigrette  intérieure  composée  de  squa^ 
mellules  unisériées,  oblongues,  laminées,  denticulées,  ter* 
minées  par  quelques  longues  barbes  trèsriines.  Corolle  subré- 
gulière, un  peu  obringente.  Étamines  à  filets  presque  gla*» 
bres;  appendices  apicilaires  des  anthères  arrondis  au  som- 
mets Style  à  deux  stigmatophores  longs  et  enfregrefifés.  Fleurs 
dé  la  couronne:  Faux -ovaire  grêle,  pubescent,  portant  une 
petite  aigrette.  Corolle  à  tube  long  et  grêle,  à  limbe  0bco^ 
.nique,  profondément  divisé  en  six  longues  lanières* 

Heterolophus  sibiricus,  H.  Cass.  {Centaurea  sibirica^  Lin., 
Sp.  pL,  pag.  1291  ;  Marsch.,  FL  Taur,  cauc,^  tom.  2  ,  p.  348.) 
Racine  probablement  vivace ,  à  collet  couvert  par  les  bases 
desséchées  des  anciennes  feuilles  ,  et  paroissant  hérissé  d'une 
touffe  épaisse  de  longs  poils  laineux ,  qui  appartiennent  réel- 
lement aux  bases  des  feuilles,  des  tiges  et  des  jeunes  pousses; 
feuilles  radicales  longues  d'environ  deux  à  trois  pouces, 
larges  de  près  d'un  pouce,  pétiolées,  tomenteuses  et  blan«> 
ches  en  dessous,  verdâtres  et  plus  pu  moins  velues  en  dessus, 
pinnées  ou  pinnatifides  ,  à  pinnules  supérieures  plus  ou  moins 
confluentes  ou  décurrentes,  à  pinnules  inférieures  distinctes , 
distantes,  larges,  elliptiques,  très-entières,  ayant  le  sommet 
arrondi,  quelquefois  un  peu  apieulé  ,  et  la  base  souvent 
étrécie ,  subpétioli forme  ;  tiges  très-étalées ,  presque  couchées, 
longues  d'environ  quatre  pouces,  grêles,  tomenteuses,  pres- 
que simples  ,  ou  un  peu  rameuses  h  la  base,  munies  de  feuilles 
alternes ,  distantes,  ordinairement  simples,  très-entières,  péir 
tiolées^  lancéolées;  calathides  solitaires  au  sommet  des  tiges; 


^69  SPI 

përiclÎAe  laineux  su»  certaines  parties^  glabre  sur  d'autres, 
ayant  les  appendices  roussàtres  ;  corolles  du  disque  et  de  la 
couronne  purpurines. 

Nous  avons  fait  cette  description ,  générique  et  spécifique , 
d'après  un  échantillon  sec^  recueilli  sur  le  Caucase  ^  et  donné 
i  M.  Gay  par  M.  Steven. 

Le  nom  d'Heterolophus,  qui  signi6e  erétè  diverse^  fait  allu** 
sion  aux  appendices  du  péricline,  qui  sonttrès-différens  selon 
qu'ils  appartiennent  aux  squames  extérieures,  intermédiaires 
ou  intérieures.  Cette  diversité  étant  ici  très -notable,  nous 
avons  dû  nous  écarter  de  no^e  règle,  d'après  laquelle  nous 
ne  considérons  que  les  appendices  intermédiaires.  Ce  genre 
a  beaucoup  d'affinité  avec  le  i^sephellus ,  dont  il  est  pourtant 
bien  distinct  par  le  pérîdine  et  par  l'aigrette. 

14.  Aux  deux  espèces  de  Melanoloma  décrites  dans  ce  Die* 
tionnaire  (tom.  X}(1X,  pag.  47S),  ilfaut  en  ajouter  une  troî* 
aième,  que  nous  nommons  Melan.  Fontanesii,  et  qui  est  la 
Centaurea  involucrata  de  la  Flore  atlantique. 

16.  OoONTOLOPBus ,  H.  Cass.  Calathide  manifestement  ra- 
diée :  disque  pluriflore ,  subrégularifilore ,  androgyniflore  ; 
couronne  unisériée,  subampliatiflore ,  neutriflore.  Péricline 
très-inférieur  aux  fleurs  du  disque ,  étroit ,  oblong ,  subcylin- 
dracé;  formé  de  squames  peu  nombreuses,  régulièrement 
imbriquées,  appliquées;  les  intermédiaires  larges,  presque 
arrondies  ,  comme  tronquées  au  sommet  ,  plurinervées , 
striées,  surmontées  d'un  appendice  appliqué,  un  peu  décur* 
rent,  large ,  presque  ovale,  scarieux  ,  parcheminé,  semi-dia- 
phaoe ,  roide ,  mais  non  piquant  au  sommet ,  régulièrement 
découpé  sur  les  bords  en  dents  subulées,  planes,  minces, 
a  peine  ciliées.  Clinanthe  plan,  garni  de  fimbrilles  nom- 
breuses, libres,  longues,  inégales,  grêles,  filiformes.  Fleuri 
du  disque  :  Ovaire  oblong,  pubescent;  aigrette  composée  de 
squamellules  très-nombreuses,  très-inégales,  plurisériées,  im- 
briquées, étagées,  filiformes -laminées,  garnies  sur  les  deux 
côtés  de  barbellules,  dont  quelques-unes  sont  épaissies  en 
globules;  petite  aigrette  intérieure  peu  distincte.  Corolle 
subrégulière.  Étamines  à  filets  hérissés  de  fortes  papilles  ;  ap- 
pendices apicilaires  des  anthères  longs ,  droits,  arrondis  au 
sommet*  Style  à  deux  stigmatophores  très-loogs  y  grêles  ^  entre- ^ 


SPl  a5$ 

greffés.  Fleurs 4e  la  couronne  t  Faux- ovaire  long,  grêle,  pres- 
que inaigretté.  Corolle  à  tube  long  et  grêle,  à  Hmbe  un  peu 
amplifié,  profondément  divisé,  par  des  incisions  à  peu  près 
égales,  en  six  lanières  égales,  longues,  étroites,  linéaires, 
presque  obtuses  ^  contenant  cinq  grands  rudimens  filiformes 
d*étamines. 

Odontolophus  eyanoiàes ,  H.  Cass.  {Centaurea  trinervUt ,  Willd.) 
Tige  grêle,  anguleuse  ou  striée,  plus  ou  moins  pubescente^ 
probablement  rameuse,  garnie  de  feuilles  alternes ,  «essiles^ 
longues,  étroites,  simples,  entières,  oblongues -lancéolées , 
trinervées,  ayant  les  deux  faces  plus  ou  moins  pubescentet 
ou  un  peu  cotonneuses  et  grisâtres  ;  les  feuilles  supérieures 
très-distantes  et  beaucoup  plus  petites  ;  calathides  solitaires 
BU  sommet  de  la  tige  (ou  des  rameaux),  dont  la  partie  su« 
périeure  est  presque  filiforme }  péricline  glabre,  ayant  les  ap« 
pendices  blancs-roussàtres ;  disque  de  seize  fleurs;  couronne 
de  neuf  fleurs;  corolles  purpurines. 

Nous  avons  fait  cette  description  sur  un  échantillon  sec  ef 
incomplet  de  Therbier  de  M.  Desfontaînes  |  recueilli  dans 
l'Ukraine. 

Cette  plante  a  beaucoup  d'affinité  naturelle  avec  le  Çyanus 
vulgaris;  mais  ses  caractères  génériques  sont  fort  différens. 
Le  nom  d/ Odontolophus  ^  qui  signifie  arête  dentée  ^  fait  allusioii. 
aux  appendices  du  péricline. 

18  et  19.  Notre  genre  Aorolophu$j  fondé  sur  les  Centaurea 
paniculata^  maculosa ,  etc. ,  est  principalement  caractérisé  par 
Fappeo  dice  des  squames  intermédiaires  du  périclin  e,  qui  est  peu 
distinct  de  la  squame ,  décurrent  sur  les  bords  de  son  sommet 
seulement,  dressé,  presque  entièrement  appliqué,  demi -lan- 
céolé,' coriace-scarieux ,  opaque  ^  roide,  mais  point  ou  pres- 
que point  piquant  au  sommet ,  garni  sur  les  deux  côtés  de 
lanières  un  peu  distantes,  régulièrement  disposées,  longues , 
étroites ,  subulées ,  courtement  ciliées.  Ainsi ,  le  nouveau 
genre  diffère  du  Lopholoma ,  en  ce  que  l'appendice,  loin  d'être 
margini forme ,  n'est  décurrent  qu'autour  du  sommet  de  la 
squame,  caractère  que  nous  avons  voulu  exprimer  parle 
nom  d'^ero/op7iir5;il  diffère  aussi  de  VAeroeentron^  dont  l'ap- 
pendice se  tmnine  par  une  véritable  épine  bien  manifeste 
ei  très-diffélente  des  laaièrei  latérales  I  auquel  naiis  rapport 


a64  SPI 

ions  les  Cent,  eollina^  diffusa,  eryngioidei,  eiCt^  et  dont  aoiii 
allons  décrire  une  autre  espèce  «  très-remarquable  par  la  lon« 
gueur  de  l'épioe  qui  terminç  son  appendice. 

AeroeerUron  tenuifolium,  H.  Ca^s.  {An?  Centaurea  rup€$tris, 
WiUd.)  Plante  herbacée ,  ([labre;  tige  grêle,  anguleuse  ou 
striée ,  rameuse;  feuilles  caulinaires  (je  n*ai  point  vu:  les  ra- 
dicales) alternes,  semi-aïuplexicaules,  lisses,  presque  lui* 
8aates>  souvent  eomjAe  £ttsciçuiées  ou  rassemblées  en  faisceau 
de  trois  ou  quatre ,  parce  que  les  deux  au  trois  premières 
feuilles  du  bolirgeoli  axiliairé  sont  trés-développée&;  la  partiç 
inférieure  de  la  feuille  étroite,  linéaire, .  pétiçlifor  me,;  la 
partie  supérieure  0omme  pennée,  à  lanières  longues  9  étrpites» 
linéaires,    très-^aâguës  au  somjdiet ,.  très -entières,  un  peu 
épaisées,  plus  ou  moins  divergentes,  alternes  ou  opposées  g 
feuiMes sHpérieures  plus  petites,  simples,  linéaires;  cal^thides 
radiées  ou  discoïdes,  solitaires  au  sommet  de  la  tige  et  des 
rameaux;  corolles  jaunes;  péricline  glabre,  ovoïde,  très-in? 
Sérieur  aux  fleurs ,  formé  de  squames  régulièremeot  imbri- 
quées, appliquées,  coriaces ;led intermédiaires  larges,  oy^ilof^ 
oblongues ,  arrondies  au  sommet ,  un  peu  laineuses  sur  lei 
bords,  munies  d^un  appendice  décurrent,  scarieux ,  xouss^tre , 
divisé  sur  les  deux  côtés  en  lanières  longues ,  subulé<es ,  pl^n^s* 
mi  peti  denticulées ,  et  prolongé  au  sommet  en  une  épinç 
très-longue,  dont  la  base  est  aplatie  et  bordée  de  quelques 
lanières;  les  squames  es^térieures  à  peu  près  semblables  aux 
intermédiaires  ;  les  intérie¥res  longues ,  étroites^  ayant  Tap-^ 
p^idice  décurrent  ^  atraàdi ,  scarieux ,  mince,  non  épineux  i 
découpé  sur  les  bords  ;  clinantbe  garni  de  fimbrilles  linéaire»» 
subniées,  laminées,  mem^^adeu^es ,  terminées  par  quelques, 
petites  barbellules  ;  ovaijpes  du  disque  pubescens ,  à  aigrette; 
courte  ï  faux-ovaires  de  la  .couronne  jLongs,  grêles,  pubescens,. 
înaigrettés  ;  coffoUes  du  disque  obringentes  ;  celles  de  la  cou- 
ronne anomales  et  à  quati^e  lanières  ;  étan^ines  à  filets  munia^ 
de  poils  très-courts  ;  style  à  deux  siigmatopbores  courts ,  .^« 
tregreffés  inférieuremenÉ« 

Nous  avons  fait  oeite  d^scriplÂopa  sur  un  échantillon  sec  f 
incomplet  et  ianommé,  de  Therbier  de  M>  Gay. 

aa»  Gnicus,  VailL,  Giertn.,  Deeand.  (CerUnuf^  henediclaf 
linn.)  Calathide  ÎBCouronnée  ou  discoïde  :  disqi^e  subviginr 


SPÏ  «« 

liflore ,  obringentiflore ,  androgyniflore  ;  «ouronne  nulle  ott 
subuniflore ,  ténuiflore ,  neutriflore.  Grand  involucre  de  brac- 
tées f^liiformes,   entourant  la  calathide.  Përicline  ovoïde  | 
fupérieur  aux  fleurs  par  ses  appendices,  inférieur  sans  eux; 
formé  de   squames   régulièrement  imbriquées ,   appliquées, 
coriac.es  :  les  extérieures  surmontées  d'un  appendice  long^ 
filiforme-subulé ,  subfoliaçéi  mou,  membraneux,  velu;  les 
intermédiaires.  Qvales-oblongues ,  surmontées  d'un  appendice 
bien  distinct,  non  décurrent^  étalé,  long,  linéaire- su bulé, 
penné,  roide,  subcorné,  un  peu  scarieux,  blanchâtre,  fra7 
gile,  flexible,  peu  solide,  foiblement. piquant,  hérissé  sur 
toute  SSL  surface  de  poils  courts  et  roides  et  de  longs  pails 
laineux ,   muni  sur  les   deux  côtés    de  sa  partie  moyenne 
seulement,  d'environ  dix  épines  ou  lanières  spiniformes,  op- 
posées,  étalées,  divergentes^  subulées,  roides,  un  peu  pi- 
quantes, courtement  eiliéçs;  les  squames  intérieures  à  peu 
prés  semblables  aux  intermédiaires,  sauf  que  leur  appendice, 
un  peu  altéré,  ea^t  tout-à-fait  scarieux,  non  corné.  Clinanth^ 
épais,  charnu,  plan,  garni  de  fimbrilles  très -longues,  lir 
iNres,  inégales,  fllifoj'mes-laminées ,  membraneuses.  Fleurs  du 
disque  :  Ovaire  ou  fruit  subcylîndracé,  peu  ou  point  com- 
primé, très -glabre,  régulièrement  cannelé  sur  toute  sa  sur- 
face par  des  côtes  ^ales  et  cylindriques  ;  aréole  basilaire  ex- 
.  trémement  large,  très-oblique-intérieure,  formant  une  énorme 
écha^crure  quadrilatérale,  à  bords  curvilignes,  remplie  par 
une  grosse  ma^se  charnue  -,  poiut  de  bourrelet  basilaire  ;  bour- 
relet apiei^aipj^  saillant,    eoroniforrae.,   cartilagineux,   dé- 
coupé supérieureoKi^nt  en  dix  dents  courtes ,  aiguës ,  séparées 
par  autant  d^  sinus  arrondis;   aréole  apicilaire  portant  un 
anneau  cartilagjnenx,  très -Large,  épais,  interposé  entre  la 
corolle  et  la  petite  aigrette  inténeure,  qui  adhère  autour  de 
la  base  de  eet  anneau;  aigrette  double  *.  Textérieure  longue, 
éivergevte  ,  composée  de  dix  sqvamellules  correspondant  aux 
fin^i^s,  du  bourrelet  apicilaire,  unisériées,  égales,  6-liformes, 
cylindracées ,  épaisses ,  charnues,  un  p^u  pubescentes  infé- 
fienrement,.  un.peu  barbeUulées  supérieurement,  roides  ei 
coffnéeS'  sur  le  £puit.  mûr  ;  l'aigrette  intérieure  très  -  courte  , 
pressée,  composée  de  dix  squamellules  alternant  avec  celles 
de  Taigrette  extérieure)  unisériées,  à  peu  près  égales,  fili- 


356  SPI 

formes-Iaminëes ,  subulées,  trés-roides  9  mmiies  d'appendices 
très-difformes.  Corolle  à  tube  très-long ,  k  limbe  court ,  très» 
obringent.  Étamines  à  filets  très-papiUésy  presque  poiloi;  an* 
thères  courtes;  appendices  apicilaires  cornés,  bruns,  un  peu 
aigus  ou  presque  obtus,  formant  par  leur  réunion  un- tube 
très-arqué  ;  appendices  basilaires  très-longs,  poUinifères.  Style 
à  deux  stigmatophores  très-courts  et  libres.  Fleurs  de  la  eov* 
Tonne  (plus  courtes  que  celles  du  disque)  :  Faux*ovaire  grêle, 
inaigretté.  Corolle  très -grêle,  à  limbe  divisé  ordinairement 
en  deux  lanières. 

Cette  description ,  très-longue  et  très-minutieuse ,  ^tait 
nécessaire  pour  faire  bien  connoitre  les  singuliers  caractères 
de  ce  genre,  Fun  des  plus  remarquables  de  la  tribu.  La 
partie  supérieure  de  Tappendiee  des  squames  du  péricline 
porte  souvent  sur  sa  face  supérieure  quelques  épines  ana* 
logues  aux  latérales ,  en  sorte  qu^il  y  à  trois  rangs  longitu* 
dinaux  d^épines. 

'  Le  Crocodilium  et  le  Cnîeui  ayant  tous  deux  les  appendices 
du  péricline  d'une  nature  ambiguë,  ont  dà  être  placés  par 
nous,  l'un  à  la  fin  des  Jacéinées,  Fautre  au  commencement 
des  Calcitrapées. 

35.  La  Centaurea  erupinoîdes  de  M*  Desfontaines  est  une 
tieconde  espèce  de  Volutarella,  qui,  sous  le  rapport  des  ca» 
ractères  génériques,  ne  s*écarte  de  la  VoluL  Uppii  que  par 
sa  corolle  glabre  et  les  appendices  de  son  péticlioe  moins 
distincts.  Nous  la  nommons  Volut*  hiedor,  parce  que  son 
disque  est  orangé  ou  safrané ,  et  sa  couronne  bleue» 

38.  Devons-nous  supprimer  le  groupe  des  fausses  Chryséi* 
dées,  et  rapporter  les  deux  genres  Kentr^h^lium  ft  Hohen* 
piHirtha,  qui  le  composent,  au  groupe  des  Carthamées,  dans 
la  tribu  des  Carduinées  P  Cette  question  est  plus  diflScile 
qu'importante  à  résoudre;  car  les  moti&  pour  opérer  ce 
changement,  et  ceux  qui  militent  pour  laisser  les  choses 
telles  qu'elles  sont,  se  trouvent  à  peu  près  de  force  égale; 
et  quel  que  soit  le  parti  qu'on  adopte ,  les  KetUrophyllum  et 
Hohenwartha  confineront  ton  jours ,  d'une  part  aux  Cbryséidées 
vraies,  de  l'autre  aux  Carthamées,'  en  sorte  que  la  ques- 
tion qui  nous  occupe  n'intéresse  pas  beaucoup  les  affinités 
naturelles» 


SPI  2S7 

La  tribu  des  Centâuriëeâ  et  celle  des  Carduinëes  ont  en- 
core d'autres  points  de  contact  tout  aussi  notables  que  le 
précédent ,  et  que  Tordre  de  notre  classification  n'a  pas  pu 
représenter  aussi  heureusement.  Nous  voulons  parler  ici  de 
FafBnité  qui  existe  entre  les  Mantisalca^  Chtirolophus ,  etc., 
d'une  part,  et  le  groupe  des  serratulées  proprement  dites, 
d'autre  pari. 

Dans  le  Kentrophyllum ,  les  plus  longues  squamellules  de 
l'aigrette  sont  linéaires  -  lancéolées ,  aiguës,  eh  sorte  qu'au 
premier  aspect  elles  semblent  offrir  le  caractère  des  Centau- 
riées-Prototjpes  plutôt  que  celui  des  Chryséidées  ;  mais  uu 
examen  plus  attentif  démontre  qu'elles  sont  étrécies  vers  la 
base,  aussi  bien  que  vers  le  sommet,  c'est-à-dire  qu*èlles 
sont  plus  étroites  à  la  base  que  vers  le  milieu  de  leur  Ion- 
gueu|r,  ce  qui  suffit  pour  fixer  ce  genre  dans  la  section  des 
Chryséidées.  Quant  à  V Hohenwartha ,  la  description  insuffi- 
sante de  son  auteur  nous  laisse  dans  une  grande  incer- 
titude. 

Nous  avons  observé,  dans  l'herbier  de  M.  Gay,  une  plante 
de  l'Ile  de  Crète ,  étiquetée  Carthamus  leucocaulot ,  Sm. ,  et  qui 
appartient  au  genre  Kentrophyllum,  (H.  Cass.) 

SPILANTHË,  Spilanthes.  {Bot.)  Ce  genre  de  plantes,  établi 
en  1763  par  Jacquin,  appartient  à  l'ordre  des  Synanthérées , 
à  la  tribu  naturelle  des  Hélianthées,  et  à  notre  section  des 
Hélianthëes- Prototypes,  dans  laquelle  il  est  voisin  des  Au- 
mella,  Salmea,  etc.  Vbici  ses  caractères,  tels  que  nous  les 
avons  observés  sur  les  Sp,  oleracea  et/usea  : 

Calathixle  globuleuse ,  incouronnée  ,  équa)iflore  ,  multi- 
florp ,  régUlariflore ,  androgynifiore.  Péricline  subhémisphé- 
ri  que ,  supérieur  aux  fleurs;  formé  de  squames  subbisériées 
ou  paucisériées ,  à  peu  près  égales,  appliquées,  subfoliacées, 
presque  lanc^lées,  ou  oblongues  et  obtuses.  Clînanthe  élevé, 
cylindracé,  garni  de  squamelles  presque  égales  aux  fleurs , 
demi -embrassantes,  oblobgues,  membraneuses.  Ovaires  ou 
fruits  très -comprimés  bilatéralement,  obovales ,  ciliés  ou 
garnis  de  poils  sur  les  deux  arêtes;  aigrette  composée  de 
deux  squamellules  (souvent  avortées)  opposées,  continues 
au  sommet  des  deux  arêtes  du  fruit,  courtes,  inégales,  fili- 
forines,  presque  nues  ou  à  peine  barbellulées.  Corolles  gla- 
5o.  i? 


'^ss  SPI 

bres,  à  iube  court,  à  limbe  large,  divisé  au  sommet  en 
quatre  ou  cinq  lobes  obtus,  étalés,  hérissés  de  papilles  sur 
la  face  interne  ou  supérieure.  Éf aminés  à  anthère  noirâtre. 
Styles  à  deux  stigmatophores  divergeas,  arqués  en  dehors, 
arrondi^  au  sommet ,  ayant  la  face  intérieure  toute  couverte 
de  papiUes  stigmatiques  ( sans  bourrelets),  et  la  face  exté- 
rieure munie  vers  le  sommet  de  collecteurs  piliformes. 

Les  SpilaïUhes  sont  des  plantes  herbacées,  à  feuilles  oppo- 
sées ,  à  calathides  solitaires ,  terminales  ou  axillaires ,  lon- 
guement pédonculées,  composées  de  fleurs  ordinairement 
jaunes  :  la  plupart  habitent  l'Amérique  ;  aucune  ne  mérite 
d'être  ici  l'objet  d'une  description  particulière. 

Ce  genre  est  intermédiaire  entre  le  Salmea,  (  tom.  XLVII , 
pag.  87  ) ,  dont  il  diffère  principalement  par  la  forme  et  la 
structure  du  péricline  ,  et  VAcmeUa ,  dont  il  se  distingue 
par  sa  calathide  absolument  privée  de  couronne. 

Nous  ne  répéterons  point  ici  ce  que  nous  avons  dît  dans 
notre  article  Kalliade  (tom.  XXIV,  pag.  328)  sur  ce  genre 
Aemella ,  confondu  par  la  plupart  des  botanistes' avec  le 
Spilanthes;  mais  nous  croyons  devoir  décrire  l'espèce  sui- 
vante : 

Aemella  hraehyglossa^  H.  Cass.  Plante  herbacée,  glabre  ou 
glabriuscule  sur  presque  toutes  ses  parties;   tige  dressée, 
rameuse;  feuilles  opposées,  pétiolées,  ovales,  un  peu  sinuées- 
dentées  irrégulièrement  et  inégalement;  calathides  ovoïdes , 
hautes  d'environ  quatre  lignes ,  très- cou rtement  radiées  f 
solitaires  au  sommet  de  très -longs  pédoncules  nus,  termi- 
naux et  axillaires;  disque  multiflore;  couronne  uoisériée, 
interrompue ,  composée  de  quatre  ou  cinq  fleurs  ligulées , 
femelles;  péricline  à  peu  près  égal  aux  fleurs  du  disque, 
subbémisphérique,  un  peu  irrégulier,  formé  d'environ  six 
à  huit  squames  uni-bisériées ,  appliquées,  un  peu  inégales, 
ovales,  foliacées,  planiuscules ,  obtuses  au  sommet;  clinan- 
the  long,  cylindracé,  axiforme,  garni  de  squamellesun  peu 
inférieures  aux  fleurs,  oblongues,  embrassantes,  concaves, 
naviculaires  ou  canaliculées ,  arrondies  au  sommet,  mem- 
braneuses, trinervées,  caduques  à  l'époque  de  la  maturité; 
fruits  du  disque  très-comprimés  bilatéralement,   obovales- 
oblongs ,  tronqués  au  sommet ,  hispidules  sur  les  deux  faces , 


s  PI  fl59 

et  celles  sur  le$  deux  arêtes  par  une  rangée  de  longues  soies; 
portant  une  aigrette  de  deux  squamellules  opposées ,  corres- 
pondant aux  deux  arêtes ,  à  peu  prés  égales,  longues  comme 
moitié  du  fruit,  filiformes,  barbellulées ;  fruits  de  la  cou* 
ronne  semblables  à  ceux  du  disque,  si  ce  n^est  qu^ils  sont 
obcomprimés  au  lieu  d^étre  comprimés  bilatéralement,  et 
que  par  conséquent  les  deux  squamellules  de  l'aigrette  se 
trouvent  à  droite  et  à  gauche,  au  lieu  d*étre  en  dedans  et 
en  dehors;  corolles  jaunes;  celles  du  disque  glabres,  à  tube 
court ,  à  limbe  large ,  divisé  au  sommet  en  quatre  ou  cinq 
lobes;  celles  de  la  couronne  un  peu  plus  longues  que  celles 
du  disque,  un  peu  variables,  à  tube  long,  élargi  de  bat 
en  haut,  muni  de  quelques  longs  poils,  à  languette  courte, 
large ,  presque  arrondie ,  entière  ou  presque  entière* 

Nous  avons  fait  cette  description  sur  un  échantillon  sec, 
Recueilli  par  M.  Poiteau  dans  la  Guiane  française ,  et  qui  se 
trouve  dans  Therbier  de  M.  Gay»  Seroit^ce  le  véritable  5pi- 
lanthut  acmella  de  Linné,  que  nous  avons  nommé (tom.  XXIV, 
pag,  33o)  Acmella  Linnœi?  Quoi  qu'il  en  soit,  cette  espèce 
prouve  que  le  caractère  propre  à  distinguer  essentiellement 
le  genre  Aomella  du  Spilanthes,  ne  consiste  point  dans  Tab- 
sence  de  Taigrette ,  mais  seulement  dans  la  présence  d'une 
couronne  de  fleurs  Tigulées,  femelles. 

Parmi  les  espèces  faussement  attribuées  au  genre  Spilan^ 
Ihes,  nou9  remarquons  principalement  le  Spilanthus  erocalus 
de  Curtis  {Bot.  Mag.,  tab.  1637),  que  Cavaqilles  avoit  pré- 
cédemment nommé  Bidens  crocata,  et  qui  est  maintenant  le 
Flatypteris  orçcata  de  M.  Kunth.  Nous  pouvons  aujourd'hui 
tracer,  d'après  nos  propres  oèservations ,  les  caractères  de 
ce  genre  Platypteris,  que  nous  nous  étions  abstenu  de  décrire 
dans  ce  Dictionnaire  (tom.  XLI ,  pag.  3o4),  parce  que  nous 
ihe  Pavions  pas  encore  observé. 

PiiATYPTBRis.Calathide incouronnée,  équaliflore,  muitiflore, 
régulariflore  ,  androgynîflore.  Péricline  très*- inférieur  aux 
Heurs,  formé  de  squames  nombreuses,  régulièrement  imbri- 
quées, longues^  étroites,  linéaires -subulées,  plurinervées,  à 
partie  inférieure  linéaire,  coriace,  appliquée,  à  partie  su- 
périeure presque  subulée ,  foliacée,  (probablement)  inap- 
pliquée. Clinanthe  (probablement)  convexe,  garni  de  squ^^ 


260  S  PI 

Bielles  inférieures  aiix  (leurs,  embrassantes,  longues,  étroi- 
tes, linéaires-subulées,  canaliculées,  carénées,  membraneuses- 
foliacées,  paroissant  un  peu  caduques.  Ovaire  très-comprimé 
bilatéralement,  obovale-oblong ,  glabriuscule ,  muni  vers  le 
sommet,  sur  chaque  arête,  d'une  membrane  aliforme,  ci- 
liée ,  plus  ou  moins  manifeste ,  qui  se  prolonge  sur  la  partie 
basilaire  et  dorsale  de  la  squamellnle  correspondante  ;  ai- 
grette formée  de  deux  squamellules  opposées,  très-adhérentes 
et  continues  à  l'ovaire ,  situées  sur  ses  deux  arêtes  (  exté- 
rieure et  intérieure),  égales,  longues,  fortes  y  roides,  sub- 
triquètres  inférieurement ,  filiformes- su bulées  supérieure- 
ment, munies.de  quelques  barbétlules  piliformes.  Corolle 
glabriuscule,  à  tube  court,  bien  distinct,  à  limbe  extrême- 
ment long,  cylindracé,  divisé  au  sommet  en  cinq  lobes.  An- 
thères incluses.  Style  à  deux  stigmatophores  longs ,  exserts, 
roulés  en  spirale* 

Nous  avons  fait  cette  description  sur  un  fragment  presque 
;iec  de  calathide,  provenant  d'un  individu  cultivé  dans  le 
jardin  du  duc  d'Orléans,  à  Neuîllj,  et  qui  paroît  bien  con- 
forme à  la  figure  du  Spilanthus  croeatus,  dans  le  Botamcal 
Magazine.  C'est  un  arbuste  à  tige  ailée  ;  les  squames  du  pé- 
ricline  sont  hérissées  extérieurement  de  petits  poils  ;  les 
squamelles  du  clinanthe,  longues  comme  l'ovaire  et  son  ai- 
grette ,  se  détachent  facilement ,  ce  qui  semble  annoncer 
qu'elles  doivent  être  caduques  à  l'époque  de  la  maturité 
des  fruits;  la  partie  supérieure  du  limbe  de  la  corolle  est, 
ainsi  que  les  stigmatophores ,  d'une  belle  couleur  orangée  ; 
les  anthères  et  le  pollen .  qu'elles  contiennent  sont  de  la 
même  couleur.  Nous  présumons  que  cette  plante  est  d'une 
autre  espèce  que  la  Platypteris  croeata  de  M.  Kunth^  qui, 
d'après  la  description  de  ce  botaniste,  a  les  fleurs  bien  plus 
courtes ,  les  anthères  exsertes ,  les  fruits  probablement  ailés 
d'un  bout  à  l'autre,  la  tige  herbacée,  etc.  Si  cette  conjec- 
ture se  vérifie,  on  pourra  nommer  Platypteris  longiflora  l'es- 
pèce que  nous  avons  observée. 

Quoi  qu'il  en  soit ,  le  genre  Platypteris  appartient  incon- 
testablement à  notre  section  des  Hélianthées- Prototypes,  et 
il  a  beaucoup  d'affinité,  sous  dififérens  rapports,  avec  les 
Spilanihts  y  Salmea\  Hamulium,  Verbesinay  Zinnia,  etc.  Il  est 


donc  9  selon  nous ,  fort  '  éloigné  du  genre  Bidens ,  auquel 
Cavanîlles  Pavoit  rapporté,  mais  qui,  ayant  les  fruits  ob- 
comprimés,  c'est-à-dire  aplatis  en  sens  inverse,  appartient 
à  une  autre  section.  Quant  au  Spilanthes ,  le  PlatjrpUrii  en 
diffère  bien  suffisamment  par  la  structure  de  son  péricline 
et  la  forme  de  son  clinanthe.  (H.  Cass.) 

SPILITE.  {Min.)  On  a  donné  tantôt  lé  nom  de  variolite  et 
tantôt  celui  d'amygdalo'ide  à  la  roche- que  je  vais  décrire 
sous  le  nom  de  spilite.  J'avois  désiré  ne  pas  faire  un  nouveau 
nom  et  me  servir  des  deux  qui  avoient  été  donnés  presque 
indistinctement  à  deux  sortes  de  roches ,  semblables  par  l'as- 
pect ,  et,  cependant,  entièrement  différentes  par  leur  nature 
et  par  leur  mode  de  structure*  Mais  la  difficulté  d'appliquer 
convenablement  ce  nom ,  qui  s'est  déjà  montrée  dans  l'emploi 
que  l'en  ai  fait ,  m'a  décidé  à  sacrifier  entièrement  l'un  des 
deux  noms ,  et  donner  le  nom  de  spilite  à  la  roche  dont  on 
va  présenter  les  caractères. 

Les  spilites  ont  été  nommés  amygdaloïdes  et  variolites  par 
les  minéralogistes  françois  :  ils  ont  reçu  les  noms  de  BlatUr' 
stein,  Perlstein,  SchaïUslein,  quelquefois  celui  de  MandeUUinf 
même  de  Kugetfelsj  de  M.'Hausmann  et  des  minéralogistes, 
allemands. 

Le  SriUTE  est  une  roche  à  structure  empâtée,  dont  la  masse 
est  un  aphanite  ' ,  renfermant  des  noyaux  et  des  veines  cal- 
caires ,  contemporains  ou  postérieurs  à  la  pâte* 

Ces  parties  y  sont  disséminées  :  elles  forment  les  parties 
essentielles  de  cette  roche  ;  mais  on  y  trouve  encore  comme 
parties  accessoires  disséminées: 

La  chlorite  ; 

Le  pyroxène  ; 

L'amphibole  ; 

L'épidote  :  il  y  est  assez  rare  ; 

Le  felspath  ; 

Le  mica,  qui  est  également  très -rare; 

£t  comme  parties  accessoires  implantées  en  cristaux  drusiques 


I  iiplianlle.  Haut.  —  Gorn^nne,  Doiobiibu  ,  ob  Saussure,  Walie- 
mius.  —  Wa4!ke  ,  Trapp  on  uAvat  Basalte  ées  minéralogistet  aile* 
mands. 


^^2  SPI 

du  comme  pelotonnées  »  quelquefois  même  sous  un  trés*gros 
volume  : 

Le  quarz  améthyste  ;  * 

Les  agates  ; 

Le  jaspe  ; 

La  prehnite; 

Le  cuivre  malachite  fet  le  cuivre  natif; 

La  mésotype ,  la  stilbite ,  Tanalcime  ; 

La  stéatite  ,' 

La  lithomarge. 

La  pâte  de  cette  roche  a  la  structure  essentiellement  com- 
pacte et  terreuse  :  elle  est  quelquefois  homogène ,  mais  plus 
ordinairement  mélangée  des  minéraux  accessoires  dénommés 
p}u8  haut  et  disséminés  en  petits  grains.      ' 

Ces  parties  et  la  pâte  sont,  ou  au  moins  paroissent  d'une 
formation  simultanée.  Les  veines  et  les  noyaux  paroissent 
être  y  au  contraire ,  la  plupart  d'une  formation  postérieure. 

La  succession  des  différentes  matières  qui  composent  ces 
noyaux,  est  presque  toujours  la  même;  c'est,  en  allant  de 
l'extérieur  à  l'intérieur  ^  la  chlorite ,  la  calcédoine ,^le  quarz, 
Taméthiste,  et  le  calcaire  spathique  dans  le  milieu.  Cette 
disposition  régulière  et  concentrique ,  et  les  cavités  drusiques 
qu'on  remarque  quelqueA)is  au  centre  des  globules,  prouvent 
que ,  si  ces  parties  ne  sont  pas  contemporaines  à  la  pâte ,  elles 
ne  lui  sont  certainement  pas  antérieures. 

Enfin  la  structure  de  cette  roche  est  quelquefois  cellulaire , 
h  cellules  rondes* 

Les  spilites  sont  souvent  très  solides  et  même  difficiles  à 
casser  lorsqu'ils  n*ont  point  été  altérés. 

Leur  cAssure  est  généralement  unie ,  quelquefcHS  raboteuse , 
même  grenue,  c'est-à-dire ,  que  les  globules  restent  en  saillies 
sur  la  surface  de  la  cassure^ 

Ils  ont  la  dureté  de  l'aphanite,  qui  leur  sert  de  base,  et  ne 
sont  point  susceptibles  de  recevoir  le  poH«  Cette  propriété, 
d'ailleurs  si  peu  importante,  contribue  à  les  distinguer  des 
amygdaloïdes. 

La  couleur  la  plus  ordinaire  de  cette  roche  est  le  brun 
rougeàtre  ou  plutôt  violàtre,  le  vert  flpmbre,  le  noirt  Les 
noyaux  sont  blanc$  ou  rouges* 


SPI  a65 

La  base  des  spUites  a  les  caractères  de  l'aphaaite.  Elle  est 

toujours  fiiilU  ea  émail  noir  et  même  au»  facilement.  La 

base  des  spîlites  des   environs  d'Edimbourg,    analysée  par 

M.  Kennedy,  lui  a  donné  les  principes  suivans  : 


De  SaUibgrj  •  Criigg 
De  Caltonhill 


On  remarquera  que  cette  composition  est  à  peu  près  la 
même  que  celle  du  basalte. 

Les  spililes  sont  trës-susceptibles  de  désagrégation  t  ils  de- 
viennent terreux  ,  et  les  globules  qui  y  sont  renfermées, 
venant  à  se  détacher  ,  y  produisent  les  cellules  airondies 
mentionnées  plus  baut,  et  qui  ont  fait  souvent  regarder  ces 
roches  comme  des  laves  ;  mais  toutes  les  cellules  ou  cavités 
vides  ne  sont  pas  superficielles,  plusieurs  s'observent  dans  la 
masse  m£me  de  la  roche,  et  la  rapprochent  ainsi  des  roches 
qui  ont  été  molles  et  dans  lesquelles  s'est  dégagé  un  fluide 
élastique ,  par  conséquent  des  véritables  laves  ou  roches  qui 
ont  fondu  et  coulé.  Cependant  ta  présence  asseï  constante  de 
l'eau  dans  les  spilites  a  paru  être,  à  quelques  géognosles  de 
l'école  allemande,  une  preuve  irréfragable  qu'ils  n'ont  pu  avoir 
été  formés  par  fusion  ignée.  Ce  n'est  pas  ici  le  lieu  de  dis- 
cuter cette  question  et  de  faire  voir  que  la  présence  actuelle 
de  l'eau  dans  une  roche  ne  peut  pas  être  toujours  apportée 
comme  argument  contre  son  origine  ignée. 

Cette  roche  est  a&seï  bien  limitée  -,  néanmoins  les  globules 
se  déforment  quelquefois  et  prennent  la  forme  angulaire,  ce 
qui  donne  k  cette  roche  une  structure  porphyroïde  et  même 
grenue.  Cependant  la  différence  considérable  qu'il  y  a  cons- 
tamment entr«  ta  nature  de  la  pite  et  celle  des  globules,  ca- 
ractérise toujours  très-bien  cette  roche ,  et  on  n'y  remarque  pas 
ces  passages  multipliés  et  ces  nuances  indéterminables  de  struc- 
ture qu'on  observe  si  communément  dans  les  amygdaloïdes. 


264  SPI 

Variétés*  . 

1.  Spiùte  commun.  ' 

Pâte  compacte,  vert -sombre  ou  d'un  brun- rouge  violàtre; 
noyaux  calcaires  ronds,  tantôt  blancs,  tantôt  rouges ,  quelque-^ 
fois  accompagnés  de  noyaux  d'agates. 

Cette  roche  est  extrêmement  répandue  sur  la  surface  du 
globe,  et  se  présente  avec  une  uniformité  remarquable  dans 
presque  tous  les  lieux  où  on  la  trouve.  —  En  cailloux  roulés 
dans  le  Drac  :  fond  violâtre;  elle  renferme  quelquefois  de  l'épi- 
dote  disséminé  :  elle  vient  de  Saint-Maurice  et  de  Lachapelle 
du  Villars-Aimon  en  Oisans,  dépurtement  de  l'Isère;  elle  est 
connue  sous  le  n.om  de  variolîte  du  Drac.  — -  De  B.eaulieu , 
département  des  Bouches-du-Rhône.  —  D'Elbingerode ,  Wetz- 
berg,  Polsterplatz ,  etc. ,  au  Harz.  —  De  Planitz  en  Saxe  :  la 
pâte  est  vérdàtre  et  les  noyaux  quelquefois  presque  entière- 
ment de  chlorite.  —  De  Keswig  en  Cumberland.  —  De  Monteo- 
chîo  maggiore ,  près  Vicence.  —  De  Steinau ,  près  de  Hanau.  — ^ 
D'Oberstein ,  sur  les  bords  de  la  Nahe ,  etc.— A  Timor,  dans  une 
vallée  en  ravin  au  sud  de  Coupang  :  sa  pâte  est  vérdàtre. 

2.    SfIUTB    fiUFONlTB. 

Pâte  noire  ;  noyaux  calcaires  ronds.  Il  di£fère  à  peine  du 
précédent. 

£r.  La  pierre  nommée  toadstone  ,  à  Bakewell  en  Derby- 
sbire.  —  Du  Polsterberg,  près  d'Altenau ,  au  Harz.  — Du 
Kalkénberg ,  près  d'Oberstein  :  pâte  gris- vérdàtre,  avec  d<f 
gros  nodule^  à  écorce  noirâtre,  etc. 

5.  Spilite  zootique. 

Des  portions  d'entroques ,  mêlées  avec  les  noyaux  calcaires^ 
Pâte  calcarifère. 

Cette  variété  offre  cette  disposition  remarquable,  qu'une 
partie  des  noyaux  ,  ceux  qui  ont  une  forme  cylindrique, 
sont  d'une  formation  antérieure  à  la  pâte.  Mais  trois  cir- 
constances lient  cette  roche  singulière  avec  le  spilite  : 

1.^  La  pâte  est  d'apbanite,  .comme  celle  des  autres  spilites  ; 

2,°  Parmi  les  noyaux  d'entroques  se  trouvent  des  noyaux 
orbiculaires  ,  absolument  semblables  à  ceux  des  varioUt^s 
•proprement  dits; 

5.°  Les  entroques' ont  éptouvé  dans  la   pâte  même   un 


s  PI  26S 

changement  particulier ,  en  prenant  la  texture  lamelFeuse 
du  calcaire  spatbique. 

Ce  spilite  se  trouve  principalement  à  Kersu ,  près  Clause 
thaï  au  Harz.  Les  noyaux  ont  été  reconnus  pour  être  des 
efttroques ,  par  M.  de  Bonnard. 

4*  Spilite  veiné,  {Schaalslein ,  Stifft.) 

Base  d'aphanite,  avec  des  veines  et  des  petits  grains  de 
calcaire  spatbique* 

Les  grains  de  calcaire  sont  si  petits,  si  multipliés  et  si 
serrés,  que  la  roche  prend  presque  la  texture  grenue* 

Ce  spilite  renferme  en  outre  des  fragmcos  de  schiste.  Il 
passe  quelquefois  à  la  diorite  subcompacte;  il  est  très-sus^ 
cepttble  de  décomposition* 

Er.  Aux  environs  de  Dillenbourg.  Quelques  spilites  du 
0rac. 

5.  Spilite  po&fhyaitiOi^e* 

Des  cristaux  déterminables  de  felspath,  etc.,  dans  la  pâte^ 
avec  des  nodules  de  calcaire  et  d'agate. 

Ex»  A  Oberstein,  au-dessus  de  Téglise.  Les  nodules  dV 
gâte  sont  fort  petits  et  souvent  altérés  en  calcédoines,  opa- 
ques ou  cacholongs.  —  A  Salis bury-Craigg,  près  d'Edimbourg  : 
il  est  interposé  dans  des  bancs  de  calcaire  rougeàtre.  —  Au 
fort  Royal  de  la  Martinique  :  il  est  rougeàtre  et  vioiàtre.  (B.) 

SPILLANCOSA.  {IchthyoL)  Nom  italien  du  JoSl.  Voyez  ce 
motet  Athiêrine.  (H.  C.) 

SPILOC^A.  (Bot.)  Genre  établi  dans  la  famille  des  chan^- 
pignons  par  Pries,  et  voisin,  selon  lui  ,  de  V/Ecidiiim,  Le 
Spilocœa  a  des  sporidies  simples ,  presque  globuleuses ,  ad-i* 
hérentes  entre  elles  et  à  leur  base  ou  matrice ,  quelquefois 
disposées  en  série ,  logées  sous  Fépiderme  des  plantes ,  qui , 
par  son  déchirement ,  les  met  à  nu. 

1.  Le  SpiLOCiEA  DE  LA  POMME  :  SpUoccpa  pomi ^  Pries,  NoVé 
Flor,  Suée,  pag.  79;  Link,  in  Willd. ,  Sp.pL,  6,2,  pag. 86.  Il 
croît  sur  la  pomme  encore  sur  pied  et  il  y  forme  des  taches 
irrégulières ,  qui  s'élargissent  au  point  de  couvrir  quelquefois 
tout  le  fruit ,  dontrépiderme  tombe  par  écailles  et  laisse  à  nu 
des  sporidies  olivâtres,'  très-ténues,  quelquefois  disposées  en 
manière  d'étoile  ou  en  série ,  ou  bien  entassées. 

2.  Le  Spilocœa  du  sciape;  SpiL  $cirpi',  link,  ï>i  Willd.,  Sp, 


^6S  SPI 

pL  6 ,  2  9  page  87.  Il  forme  sur  les  tiges  sèches  des  scirpes  des 
taches  oblongues ,  irréguliéres  9  contiguè's  ou  rapprochées 
de  manière  que  les  tiges  paroissent  comme  marbrées  ;  mais 
leur  épiderme  persiste ,  et  au-dessous  sont  logées  les  sporidies 
de  couleur  brune,  fort  petites  et. réunies  par  séries.  Cette 
espèce  se  trouve  en  Europe  et  en  Egypte  sur  les  tiges  des 
plus  grandes  espèces  de  scirpes,  plantes  aquatiques  de  la 
famille  des  cypéracées.  (  Lem.  ) 

SPIIaOMA.  (Bot.)  Genre  de  la  famille  des  lichens,  ainsi 
nommé  par  Acharlus  ,  et  qui  représente  le  Coniocarpum, 
Dec,  décrit  danft  ce  Dictionnaire  À  Tarticle  Coniocarpb,  où 
nous  avons  indiqué  quelques-unes  de  ses  espèces.  Depuis  lor$ 
ce  genre  s*est  accru  et  il  a  éprouvé  quelques  modifications. 
Il  a  été  adopté  sous  le  nom  de  Conioearpon  par  MM.  Fée, 
Fries  et  Meyer,  qui  en  modifient  légèrement  les.  caractères 
et  limitent  le  nombre  des  espèces.  Meyer  y  ramène  le  Co- 
nioloma  de  Floerke  ;  mais  il  en  est  séparé  par  Fries  et  d'autres 
botanistes ,  tels  que  Eschweiller. 

Acharîus  établit  ainsi  le  caractère  du  Sjpiloma  :  Réceptacle 
universel  (ou  c^roûte)  crustacé ,  plan ,  étalé  ,  adhérent ,  uni* 
•forme  ;  réceptacles  partiels  (ou  tubercules)  chacun  formé  de 
corpuscules  composant  une  masse  compacte,  homogène,  un 
peu  pulvéracée,  nue,  difforme  et  colorée.  Il  en  décrit  seise 
espèces  dans  son  Synopsis  lichenum*  Dans  ce  nombre  se  trou- 
vent ; 

1.*  Le  spiloma  înustum,  espèce  qui  croît  sur  les  écorces  des 
arbres  à  Sierra -Leona  en  Afrique.  Fries  en  fait  son  genre 
Jfypospila,  qui  s'éloigne  en  effet  beaucoup  du  Spiloma  par 
ses  caractères,  et  se  place  même  dans  une  autre  famille ,  celle 
des  pyrenomycetes  ou  hypoxylons.  Ce  genre  offre  des  périthé* 
ciums  ou  réceptacles  globuleux,  réguliers,  recouverts  par 
un  voile ,  sous  lequel  ils  sont  logés ,  et  percés  à  leur  sommet 
d'un  petit  trou  ou  pore.  Ils  contiennent  un  amas  de'séminules, 
qui  bientôt  s'échappent. 

2.^  Le  spiloma  sphœrale ,  AchàT.  Type  du  genre  Scleroccum, 
Fries.  (  Voyez  ce  mot.  ) 

3.**  Le  spiloma  paradoxam ,  Ach. ,  que  Fries  a  pris  pour  type  de 
son  genre  Coniangium,  qu^il  distingue  ainsi  :  Noyau  ou  apo*- 
thécium  privé  de  périthécium  (ou  péricarpe), lépreux,  pul- 


SPI  367 

yënilent  à  Tintëfieur ,  formant  an  tubercule  arrondi  irrégu- 
lièrement et  nu.  Le  thallus  est  crustacé,  adhérent,  et  porte 
les  apothéciums  épars.  Outre  Tespèce  citée,  qui  se  rencontre 
communément  sur  le  bois  et  l'écorce  du  chêne,  du  sapin,  du 
pin,  de  Faune,  du  bouleau,  etc«,  Pries  ramène  dans  ce 
genre  Varthonia  ochracea ,  Dufour ,  et  le  spiloma  auratum , 
EngL  hot, 

4«°  Le  conioloma  y  qui  contient  aussi  d^anciens  spiloma^  doit 
être  caractérisé  ainsi,  selon  Pries  :  Noyau  ou  apothécium 
presque  oblong,  privé  de  périthécium  ou  péricarpe,  formant 
avec  une  base  moelleuse  des  verrues  floconneuses ,  pulvéru- 
lentes, qui  sortent  de  Uécorce  en  forme  de  disque.  Ce  genre 
s'éloigne,  comme  on  peut  le  juger,  des  précédens,  et  semble 
devoir  être  admis  avec  Floerke,  Eschweiller,  Pries,  etc. 
Quelques  espèces  de  lecidea  (le  lecidea  rubinœ ,  Ach.)  offrent 
des  verrues  semblables  à  celles  du  conioloma,  enfin  les  bords 
floconneux  et  pulvérulens  du  crmioloma  le  distinguent  du 
coniangium ,  qui  n'offre  pas  ce  caractère.  (  Lem.  ) 

SPILOTE.  (  Erpét.  )  D'après  le  mot  grec  <nrtXoloç ,  qui  si- 
gnifie tacheté  ou  taché ,  feu  de  Lacépède  a  ainsi  nommé  une 
grande  et  belle  couleuvre  envoyée  de  la  Nouvelle -Hollande 
par  les  naturalistes  de  l'expédition  du  capitaine  Baudin ,  et 
qui  offre  plusieurs  rangées  longitudinales  de  taches ,  une  tête 
grosse  ,  àes  mâchoires  dépourvues  de  crochets  venimeux , 
des  écailles  de  la  même  nature  sur  le  crâne  et  sur  le  dos , 
276  plaques  abdominales,  89  paires  de  plaques  sous-caudales. 

La  taille  de  cet  ophidien,  qni  a  été  décrit  dans  les  An*' 
nales  du  Muséum  d'histoire  naturelle,  tome  4,  page  19$,  est 
d'environ  six  pieds.  (H.  C.) 

SPILUS  ou  SPINUS.  (Mm.)  Théophraste  dit ,  en  parlant 
de  cette  pierre ,  que ,  quand  on  en  expose  au  soleil  les  frag- 
mens  réunis  en  un  tas ,  elle  s'enflamme ,  et  cela  d*autant 
plus  promptement  qu'on  l'humecte  avec  de  l'eau. 

Il  est  difficile  de  ne  pas  reconnoitre  ici  une  des  propriétés 
les  plus  caractéristiques  des  terres  pyriteuses ,  et  que  ce  ne  soit 
des  pyrites  même ,  des  ampélites  ou  des  houilles  pyriteuses  : 
ce  ne  peut  donc  être ,  comme  le  pense  Hill ,  le  traducteur  de 
Théophraste ,  un  bitume  concret. 

AgricoU  a  eu  une  idée  plus  juste  de  cette  pierre  en  corn- 


268  SPI 

parant  le  spinus  de  Théophraste  à  Tampélite,  ou*  en  le  regar- 
dant comme  une  variété  de  cette  pierre ,  renfermant  une 
certaine  quantité  de  bitume»  (B.) 

SPINA  DE  VAGRA.  {Bot.)  Dans  la  province  de  Popayan, 
en  Amérique ,  on  nomme  ainsi  ïhydrolea  spinosa.  Voyez  Seso. 
(J.) 

SPINACHIA.  (Içhth.)  Nom  latin  du  genre  Gastré.  Voyez 
«e  mot.  (  H.  Cr) 

SPINACIA.,(Bo^)  Nom  latin  du  genre  Épinard.  (L.  D.) 

SPINARELLA.  {IchthyoL)  Voyez  Epinochetie.  (  H.  ۥ  ) 

SPINARELLE.  {Ichlhyol.)  Nom  spécifique  d'un  CirHALA- 
CANTHB.  Voyez  ce  mot.  (  H.  C.  ) 

SPINABOLA.  (IchihyoL)  Nom  itelien  de  Vépinoehelte.  Voyez 
GASTéaosTéE.  (  H.  C.  ) 

SPINASTËLLA.  (Bot.)  Quelques  anciens  donnolent  ce  nom 
à  la  chaussetrape,  calcilrapa,  (J.) 

SPINAX.  {IchihjoL)  Voyez  Aiguillât,  dans  le  Supplément 
du  tome  I.*"'  de  ce  Dictionnaire.  (H.  C.) 

SPINCTÉRULE,  Spincterulus.  {Conchyl.)  Denys  de  Mont- 
fort  (Conchyl.  System. ,  tom.  i ,  p.  2  2  5)  a  établi  sous  ce  nom 
une  petite  division  générique  avec  les  espèces  de  lenticulines 
qui  sont  carinées  et  denticulées  à  leur  circonférence ,  et  dont 
la  dernière  cloison,  presque  marginale,  est,  suivant  lui, 
percée  de  trois  trous  en  avant  d'une  rimule  au  centre  :  tel 
est  le  nautilus  costatus  de  Von  fichtel ,  Te  s.  mierose.,  p.  47  , 
tab.  i3,  fig.  g,  h,  i,  qui  paroît  se  trouver  en  grande  abon- 
dance dans-  les  sables  de  la  côte  du  royaume  de  Maroc. 
(DeB.) 

SPINELLANE.  (  Min.  )  C'est  M.  Nose  qui  a  établi  cette 
espèce  minéralogique  ;  les  caractères  qu'elle  présente  ne  pa- 
roissent  pas  être  déterminés  d'une  manière  assez  rigoureuse 
pour  qu'on  puisse  encore  regarder  ce  minéral  comme  une 
espèce  bien  distincte. 

'  Cest  une  pierre  d'un  brun  noirâtre ,  blanchissant  au  cha- 
lumeau et  s'y  fondant  facilement  en  un  verre  blanc  très-bul- 
leux,  assez  dure  pour  rayer  le  verre,  et  se  présentant  sous 
la  forme  de  petits  cristaux  opaques  ou  translucides ,  dont  la 
forme  ordinaire  est  un  prisme  hexaèdre  irrégulier ,  terminé 
par  un  pointement  à  six  faces  ^  dont  quatre  sont  des  rhombes 


SPÏ  ^6? 

et  les  deux  autres  des  hexagones.  Cette  variété ,  qui  a  beau- 
coup de  rapports  de  forme  avec  les  cristaux  qu'on  rapporte 
au  dodécaèdre  rhomhoïdal,  a  été  nomtnée  sexduodécimale 
par  Haiiy.  Il  considère  ces  cristaux  comme  dérivant  d'un 
rhomboïde  obtus,  dans  lequel  Tincidence  de  deux  faces  P 
est  de  117^  23 ,  et  celle  de  la  face  P  sur  la  face  P'  est  de 
62^  37.  Ce  rhomboïde  se  subdiviseroit  en  six  tétraèdres ,  paF 
des  coupes  qui  coïncident  avec  les  bords  supérieurs  et  avec 
les  diagonales  obliques. 

Le  spinellane  se  résout  en  gelée  dans  les  acides;  sa  pesan* 
teur  spécifique  est  de  2,28.  (Leonrard.) 

Haiiy  croit  reconnoitre  quelque  analogie  entre  ce  minéral 
et  la  sodalite ,  et  si  l'analyse  de  Klaproth  se  rapporte  réellor 
ment  à  cette  espèce,  elle  confirmeroit  ce  rapprochementv 

Silice 43 

Alumine  ..•••••«• •  29, 5 

Soude .  • 19 

Eau • 2,5 

Fer,  chaux,  etc. 4,5 

98,5. 

M.  Leonhard  le  regarde  comme  une  variété  d'hattyne. 

Telles  sont  les  seules  notions  minéralogiques  et  chimiques 
qu^on  ait  sur  ce  minéral.  M.  Nose  pense  qu^elles  indiquent 
un  passage  du  spinellane  au  spinelle ,  et  de  là  le  nom  qu'il 
lui  a  donné.  Haiiy  n'admet  point  cette  prétendue  transi- 
tion d'une  espèce  à  une  autre  par  la  forme ,  et  nous  parta- 
geons son  opinion.  Le  nom  de  spinellane  n'est  donc  pas  très- 
convenable  ,  mais  néanmoins  il  vaut  mieux  le  conserver  que 
de  le  changer,  sans  motifs  suffisans  et  sans  droit,  en  celui 
de  I^osin. 

Le  «spinellane  a  été  trouvé  par  M.  Nose  sur  les  bords  du 
lac  de  Laach,  dans  la  Prusse  rhénane ,  en  cristaux  disséminés 
dans  une  roche  composée  de  petits  grains  de  felspalh  vitreux, 
de  quarz,  d'amphibole,  de  mica  noir  et  de  fer  oxidulé  oc- 
taèdre. Il  y  est  accompagné  de  titane  riithile  et  d'haUyne. 

On  croit  l'avoir  reconnu  dans  des  roches  semblables  qui 
viennent  du  cap  de  Gates  en  Espagne.  (B.  ) 

SPINELLE,  Spinifex.  {BoL)  Genre  de  plantes  monocotylé- 


^10  SPI 

donesy  à  fleurs  glumacëes,  polygames,  de  la  femîUe  des  gra* 
minées  y  de  la  polygamie  monixécie  de  linnasus,  afirant  pour  ca- 
ractère essentiel  ;  Des  fleurs  polygames ,  les  hermaphrodites  et 
les  mâles  souvent  renfermées  dans  le  même  calice ,  qui  est 
composé  de  deux  valves  bifiores  y  droites ,  parallèles  au  rachis; 
une  fleur  mâle,  une  autre  hermaphrodite;  deux  valves  co- 
rollaires, mutiques,  plus  longues  que  le  calice;  deux  petites 
écailles  linéaires ,  diaphanes  dans  les  fleurs  hermaphrodites, 
qui  renferment  trois  étamines ,  deux  styles  courts  ;  des  semences 
oblongues,  enveloppées  par  les  valves  de  la  corolle. 

Sfinelle  raboteuse:  Spinifex  squarrosus,  Linn,,  Mant.^  3oo; 
'  Lamk.,  IlL  gen.,  tab.  840;  Stipa  spinifex  ?  SysL  ntU»,  édit.  i3, 
pag«  1 04  ;  Arundo  arhorescens  ,  etc.  ;  Moris. ,  HisU ,  3 ,  §•  8  , 
tab.  8,  fig.  11  ;  Scheuchz.,  Gram,,  112,  tab.  11 ,  fig.  11  ^  O; 
Ilu  mulluj  Rhéed.,  Malah,,  12,  pag.  76.  Cette  plante  est  au 
nombre  de  ces  étonnantes  graminées  qui,  par  l'élévation  et 
la  grosseur  de  leur  chaume,  semblent  rivaliser  avec  les  ar- 
bres et  se  ranger  à  côté  de  plusieurs  espèces  de  palmiers  : 
celle-ci  a  des  chaumes  presque  ligneux,  très -élevés,  de  la 
grosseur  du  doigt,  pleins ;^dans  leur  intérieur,  glauques  et 
géniculés.  Les  feuilles  naissent  par  fascicules  aux  articula- 
tions; elles  sont  longues  de  trois  à  quatre  pouces,  presque 
imbriquées,  très-roides,  roulées  à  leurs  bords,  glauques  ou 
blanchâtres ,  un  peu  recourbées  ,  épineuses  et  piquantes  à 
leur  sommet.  Leur  gaîne  est  ample  ,  courte,  lâche,  ventrue, 
garnie  à  son  orifice  d'une  membrane  lanugineuse;  les  feuilles 
supérieures  sont  bien  plus  nombreuses  k  chaque  fascicule, 
plus  étroites,  lancéolées,  presque  sans  gaine*  De  leur  aisselle 
sortent  plusieurs  épis  longs  de  trois  ou  quatre  pouces.  Le  ra- 
chis  est  triangulaire,  prolongé  en  une  pointe  droite,  épineuse: 
il  supporte  des  épillets  sessiles  ,  distans,  alternes,  cinq  ou 
neufauplu&,  ovales,  oblongs,  appliqués  contre  le  rachis.  Les 
valves  calicinales  sont  ovales,  lancéolées,  striées,  aiguës  :  elles 
renferment  deux  fleurs,  dont  une  hermaphrodite,  l'autre 
mâle  et  stérile.  Cette  plante  croit  dans  les  Indes  orientales, 
sur  la  côte  du  Malabar ,  dans  les  lieux  sablonneux ,  sur  les 
bords  de  la  mer. 

Je  ne  pense  pas  que  Varundo  arhor  tahaxifera  de  C.  Bauhin, 
Theatr.y  pag.  286 ,  Icon,,  puisse  être  rapporté  à  cette  plante, 


SPI  »?i 

k  en  Juger  d'après  la  description  et  la  figartf  ;  cependant  la 
forme  des  épis,  quoique  iatparfaitement  rendue,  donneroit 
lieu  de  soupçonner  qu'elle  appartient  au  même  genre.  La 
plante  de  C.  Bauhin  fournit  le  tabaxir,  liqueur  sucrée  qui 
se  coagule  par  l'action  du  soleil  -et  se  convertit  en  larmes 
dures  et  concrètes,  dont  on  faisoit  un  grand  usage  autrefois 
avant  la  culture  de  la  canne  à  sucre.  Plusieurs  auteurs  pensent 
que  cette  liqueur  est  fournie  par  le  bambou  :  il  est  possible 
qu'^elle  le  soit  par  plusieurs  autres  plantes,  et  il  paroit  qnc 
celle  que  je  viens  de  décrire  en  fournit  également. 

Sfinelle  HéaissÉE  ;  Spinifex  hirsutus,  LabilLy  JSo¥.HoU*,  2  , 
pag*  81 ,  tab.  23o  et  sSi.  Quoique  cette  espèce  s'écarCe^  par 
quelques-uns  de  ses  caractères,  de  la  précédente ,  elle  ne  doit 
pas  moins  être  réunie  au  même  genre.  Ses  tiges  sont  hautes 
d'un  pied  et  demi  et  plus,  pleines,  cylindriques,  à  peine  ve- 
lues, foibles  et  tombantes,  garnies  (le  feuilles  vaginales,  su- 
bulées,  point  piquantes,  loogues  de  six  pouces,  velues  prin- 
cipalement en  dehors;  les  inférieures  réunies  plusieurs  sur  le 
mêihe  nœud ,  s'eogainant  les  unes  les  autres.  Les  fleurs  sont 
polygames,  dioïques;  les  hermaphrodites  sessiles,  agglomé- 
rées en  tête ,  entourées  de  bractées  foliacées ,  alongées ,  ai- 
gu^, terminées  par  une  longue  pointe  subulée.  A  la  ba'se  de 
chaque  fleur  existe  une  très-longue  arête  subulée,  outre  un 
involucre  à  deux  folioles  inégales,  alongées,  aigvè's*  Le  calice 
est  uniÛore,  à  deux  valves  aiguè's,  presque  égales,  ciliées ^ 
velues  en  dessus  ;  la  corolle  un  peu  plus  courte  que  le  calice  i 
les  valves  sont  égales;  deux  écailles  brunes  et  transparentes 
sont  autour  de  l'ovaire  ;  les  trois  fîlamens  plus  longs  que  la 
corolle;  les  anthères  presque  hastées,  à  deux  lobes.  La  se« 
mence  est  nue,  ovale,  alongée.  Les  fleurs  femelles,  réunies 
en  épis  nombreux,  rapprochés  en  tête,  accompagnés  de  brac- 
tées foliacées,  ont  le  rachis  nu,  subulé,  à  peine  piquant;  un^ 
calice  biflore,  à  deux  valves  égales,  un  peu  aiguës,  pileuse& 
en  dessus;  la  corolle  bivalve,  plus  longue  que  le  calice  ;  les 
valves  linéaires  aiguè's,  pileuses;  deux  écailles  presque  orbi-* 
culaires  autour  de  l'ovaire;  trois  étamines.  Cette  plante  croit 
au  cap  Van-Diémen,  à  la  Nouvelle-Hollande.  (Poia.) 

SPINELLE  ou  ALUMINATE  DE  MAGNÉSIE.  {Min.)  Cette 
espèce  minérale,  appartenant  à  l'ancienne  classe  des  pierres, 


«7«  SPI 

a  été  composée  d^abord  des  seules  variétés  rouges ,  connues 
des  lapidaires  sous  les  noms  de  rubis  spinelU  et  de  rubis  ba^ 
lais,  et  dont  le  principal  caractère  était  d'être  infusîbles, 
et  de  cristalliser  sous  des  formes  dérivées  de  l'octaèdre  ré- 
gulier. On  y  a  réuni  successivement  d'autres  substances, 
qui  présentaient  le  même  caractère ,  avec  des  couleurs  diffé- 
rentes, telles  que  la  ceylanite  ou  le  pléonaste,  la  gahnite  ou 
àufomalite ,  et  le  spinelle  bleu  d'Acker  ,  en  Sudermanie. 

Le  spinelle  ne  s'est  encore  offert  dans  la  nature  qu'à  l'état 
cristallin,  et  toujours  en  cristaux  disséminés  dans  les  roches 
solides  ou  dans  les  terrains  meubles.  Ses  formes  dérivent 
de  l'octaèdre  régulier;  les  clivages  parallèles  aux  faces  de 
cet  octaèdre  sont  peu  sensibles  et  s'obtiennent  avec  diffi- 
culté. 

4 

Il  est  infusible;  sa  dureté  est  inférieure  à  celle  du  co- 
rindon ,  et  supérieure  S  celle  du  felspath ,  au  moins  dans 
la  variété  rouge.  Sa  pesanteur  spécifique  varie,  de  3,5  à  4. 

Il  a  la  réfraction  simple,  l'éclat  vitreux,  la  cassure  im- 
parfaitement conchoïde. 

Considéré  sous  le  rapport  de  ses  variétés  de  formes,  le 
spinelle  offre,  indépendamment  de  l'octaèdre  primitif,  deux 
modifications  principales,  savoir  :  une  sur  les  arêtes,  con- 
duis^ant  au  dodécaèdre  rhomboïdal ,  et  une^  autre  sur  les 
angles,  menant  au  solide  trapézoïdal.  Ces  modifications  , 
seules  ou  combinées  entre  elles  et  avec  l'octaèdre,  donnent 
les  quatre  variétés  de  formes  suivantes  : 

1.  Le  Spinelle  FRiMrrip,  en  octaèdre  régulier,  complet  ou 
sans  modification.  -  C'est  la  plus  commune  des  formes  du 
spinelle;  on  la  rencontre  dans  presque  toutes  les  variétés 
de  couleur,  Spinelle  rubis ^  Spinelle  pléonaste,  Spinelle  bleu 
d' A  cher* 

Cette  même  variété  de  forme  est  susceptible  d'offrir  plu- 
sieurs modifications  secondaires,  qui  dépendent  de  la'  ma- 
nière dont  s'est  fait  raccroissemerit  du  cristal.  De  là  les  sous- 
variétés  suivantes  : 

a.  Spinelle  cunéiforme.  En  octaèdre  alongé  dans  le  sens  de 
l'une  des  coupes  principales,  en  isorte  que  deux  des  angles 
solides  sont  remplacés  par  des  arêtes  en  forme  de  coins* 

b»  Spinelle  segminiforme.  Semblable  à  nyx  segment  qu'on  au- 


SPI  s?5 

Yoit  extrait  d^iin  octaèdre ,  en  le  coupant  par  un  plan  pa* 
Yallèle  à  Tune  de  ses  faces. 

Ch  Spinelle  trapéàen.  La  variété  précédente,  obtenue  par 
deux  sections  faites  entre  deux  faces  opposées ,  parallèlement 
a  ces  foces. 

â.  Spinellt  transposé.  Cette  variété  peut  être  Considérée 
comme  un  cristal  double ,  fofmé  par  la  réunion  de  dt\it 
cristaux  semblables  à  la  variété  h,  et  tournés  en  sens  contrai* 
res;  c*est  le  même  assortiment  que  présenteroit  un  octaèdre 
que  Ton  aurolt  coupé  par  le  milieu ,  et  dont  une  des  moitiés 
auroit  fait  une  demi*révolution  sur  Tautre. 

2.  Le  Spinelle  DODiâcAÈDRE.  Eh  dodécaèdre  rhomboïdal , 
provenant  d'une  troncature  tangente  sur  toutes  les  arêtes 
de  Poctaèdre  primitif:  Spinelle  purpurin,  Spinelle  noir  ou 
pléonaste, 

3.  Le  SrireELLE  lâMAAGiNiâ.  Combidaison  des  deux  variétés 
précédentes  ;  octaèdre  régulier ,  doàt  toutes  les  arêtes  sont 
légèrement  tronquées.  Les  cristaux  de  cette  variété  ont  sou- 
vent leurs  faces  striées  parallèlement  aux  côtés  des  triangles 
(}uî  correspondent  aux  faces  primitives  :  Spinelle  ruhiâ ,  Spinelle 
pléonaste. 

4^  Le  Spinelle  unIbinairb.  Octaèdre  régulier,  tronqué  iut 
ses  arêtes ,  et  dont  les  angles  sont  remplacés  par  un  pointe*- 
ment  à  quatre  faces  :  Spinelle  rubis  et  Spinelle  pléonà4te* 

.Sous  •>•  espèces* 

1.  Spinelle  rûbis'.  En  cristaux  d'un  roùgé  poticeau ,  co« 
Ibrés  par  Tacide  chromique  :  Rubis  spinelle  des  lapidaires.  Eu 
crîMauk  d*un  rouge  de  rose  intense,  d'un  rouge  violàtre 
foible ,  avec  teinte  laiteuse  :  RuUs  balais  des  lapidaires.  Ces 
cristaux  sont  ordinairement  d'un  très-petit  volume ,  fort 
nets,  et  rarement  groupés  entre  eux.  Le  spinelle  rubis  se 
présente  aussi  en  grains  roulés,  qui  ne  ^oni  que  des  cristau3C 
déformés  et  arrondis  par  le  frottement* 

Le  Spinelle  rubis  est  transparent  oïl  au  moins  translucide, 
et  sa  teinte  offre  différentes  nuances,  telles  que  le  rouge 
pourpré,  le  rouge  écarlate,  le  rose,  le  rouge  jaunâtre,  etc. 


■»*■ 


1  Ruhin-SpineU,  WzMT.  —  Ifùdecàedral  Corundum,  HAïAme. 
5o.  i8 


^74  SPI 

Son  éclat  vitreux  est  extrêmement  vif.  Sa  pesanteur  spëoir 
fique  est  ie  3,S.  Traité  seul  au  chalumeau,  il  n'éprouvç 
aucune  altération  constante.  Il  brunit,  noircit  même,,  et 
devient  opaque  par  Faction  de  la  chaleur;  mais,  en  se  re-? 
froidissant,  il  reprend  sa  couleur  rouge,  après  avoir  passé 
par  une  teinte  d'un  beau  vert  de  chrome. .  Avec  le  borax 
il  se  dissout  lentement  en  un  verre  transparent  peu  coloré. 

Composition. 


l^uqueltn 
Kiaproth .'( 


.  • 


Alu- 
mine. 


82,47 

74,5o 


Ma- 
gnésie. 


Acide 

cliro- 

miqne. 


8,78 

8,25 


6,18 
0,00 


Silice. 


0,00 
i5,5o 


Chftttx. 


0,00 
0,75 


Oxide 

de  fer. 


0,00 
l,5o 


En  regardant  la  silice,  la  chaux  et  l'oxlde  de  fer  comme 
des  mélanges  accidentels,  on  a,  pour  représenter  la  compo- 
sition du  spinelle  rubis ,  la  formule  MA^. 

GUtmtnt.  Le  spinelle  paroit  appartenir  au  terrain  de  mi- 
caschiste ,  comme  le  prouvent  les  observations  de  M.  Johm 
Davy  et  les  échantillons  recueillis  par  M.  Leschenault  à 
nie  de  Ceilan.  C'est  au  comte  de  Boumon  que  l'on  doit 
la  description  des  différentes  gangues  qui  renferment  ce 
minéral'.  On  trouve  le  spinelle  en  petits  cristaux  d'un  rouge 
pâle,  appartenant  aux  variétés  octaèdre  et  émarginée,  dans 
une  dolomie  lamellaire  avec  cristaux  d'apatite  d'un  bleu 
foncé  et  de  forme  ordinairement  arrondie,  4iux  pieds  des 
montagnes  élevées  qui  séparent  Candi  de  Colombo,  dans 
l'ile  de  Ceilan.  Il  se  rencontre  également  dans  une  dolo- 
mie ,  à  sept  lieues  à  Test  de  Candi.  Sa  couleur  t&i  le  rouge 
de  chair ,  et  dans  cette  localité  il  s'associe  à  des  cristaux, 
dé  mica  d'un  jaune  très- foncé,  et  à  du  fer  pyriteux  ico- 
saèdre.  Enfin,  on  le  trouve  en  cristaux  d'une  belle  teinte 
rose',  et  sous  les  formes  des  variétés  octaèdre,  émarginée 
et  unibinaire,  dans  une  dolomie  grano-lamellaire  du  même 
canton  que  celle  que  nous  avons  citée  en  preiiiier  lieu ,  et, 


1  Observations  sar  quelques-uns  des  minéraux,  aoit  de  Tlle  de  Cei- 
Un,  seit  de  la  cÀte  d^  Coromandel.  Paris,  1823. 


s  PI  87* 

realérduiiif  des  pyrites  icosaèdres,  de  la  pjrite  miagnéttque , 
da  mica  d'un  jaune  orangé,  et  des  cristaux  d'apatite  d*uK 
vert  faunàtre  analogue  à  la  phosphorite  chrysblite  d'£spagne. 

Le  spinëlle  rubis  existe  encore  à  Ceilan  dans  deux  a^ 
très  espèces  de  roches.  L'une  est  composée  en  grande  partie 
de  fèlspath  adulaire,  et  renferme  de  la  pyrite  magnétique 
et  un  peu  de  calcaire  spathique;  l'autre  est  une  rothe  à 
texture  granitoïde^  composée  de  fèlspath  granulaire  et  de 
molybdène  sulfuré  en  petites  lames  ibinces ,  aveè  quelques 
paillettes  de  mica  brun.  Le  molybdène  sulfuré  semble  être 
ici  en  remplacement  de  ce  dernier  principe.  Cette  dernière 
roche  n'a  point  *été  observée  eh  place?  M.  Leschenault  l'a 
trouvée  en  masses  isolées  sur  le  bord  d'une  rivière ,  à  sept 
milles  au  nord -est  de  Candi,  sur  la  route  de  la  provinoe 
de  Fassagram. 

Le  spinëlle  rubis  se  rencontre  aussi  en  cristaux  isolés  ott 
en  grains  roulés  dans  le  sable  des  rivières  de  Ceilan,  où  M 
est  entremêlé  dé  corindons ,  de  tourmalines ,  de  zircons , 
de  grenats^  de  topazes,  de  cristaux  de  fer  magnétique,  etc^; 
au  Pégu  et  à  Cananore,  dans  la  province  de  Mystfre.  Ou 
cite  encore  du  spinëlle  rubis  aux  États-Unis  d'Amérique,  à 
Byron  près  de  Sparta,  à  Franklin  dans  le  New-Jersey,  et  à 
"Warwick,  état  de  New-York. 

Le  spinëlle  rubis  occupe  un  des  premiers  rangs  parmi  les 
pierres  précieuses,  à  raison  de  sa  grande  dureté  et  de  son 
vif  éclat.  On  le  taille  ordinairement  en  brillant  à  degrés, 
,à  petite  table  et  à  haute  culasse*  Les  cristaux  de  spinëlle 
sont  en  général  fort  petits;  on  en  rencontre  cependant  qui 
ont  de  trente  à  quarante  grains,  et  M.  Brard  en  a  vu  un 
qui  pesait  deux  cent  quinze  grains.  Quand  un  spinëlle  pèse 
quatre  carats  ou  seize  grains,  il  vaut,  dit-on,  la  moitié 
d'un  diamant  du  même  poids.  Le  spinëlle  d'un  rouge  vif 
ou  rubis  spinëlle  est  le  plus  estimé;  on  le  fait  passer  quel- 
quefois pour  le  rubis  orieataL  Le»  spînelles  d'une  teinte 
rosàtre  pu  rouge  de  vinaigre ,  et  qu'on  nomme  riêhis  hUaiê^, 
ont  ipoina  de  valeur  :  on  lea  oiuifend  soevent  avee  les  to- 
pazes brûlées.  Ce  nom  de  ruhU  hahk  vient,  selon  Chardin, 
de  Balacchan  ou  Balaxiam,  nom  d'une  ancienne  centrée 
d'Asie,  d'où  Von  apporte  le  spineUe  :  M.  Lémaa  peatfe  que 


2j6  SPI 

xe  pourroitétre  une  corruption  de  Bacbam,  qui. est  le  nont 
du  spineUesur  la  c6te  du  Malabar.  D'après  la  description 
que  Pline  et  Thëophraste  nous  ont. laissée  de  Falabandine 
des  Anciens ,  on  peut  croire  que  c'était  une  variété  du  spi- 
nelle  rubis. 

Werner  a  décrit^  sous  le  nom  de  talamstein  {salamr^^hin), 
une  pierre  rou|^e  qu'il  a  placée  entre  le  spinelie  et  le  sa- 
phir* Elle  ne  sauroit  être  rapportée  à  la  première  espèce, 
.puisqu'il  lui  assigne  des  formes  rhomboédriques ,  incompa- 
tibles: avec  celles  du  spinelie*  Il  est  probable  que  ce  n'est 
qu'une  variété  du  corindon  télésie. 

.2*  Spinelle  rtéoNASTE'.  En  cristaux  bleus,  verts,  purpu- 
rins et  noirs,  se  rapportant  principalement  aux  variétés 
émarginée  et  unibinaire*  Sa  dureté  est  un  peu  moins  grande 
que  celle  du  spinelie  rubis.  Il  eai  seulement  translucide ,  et 
souvent  opaque*  Sa  poussière  est  d'un  gris  verdàtre;  son 
principe  colorant  est  l'oxide  de  fer*  .  ) 

Seul,  il.  est  inaltérable  au  .  chalumeau  ;  avec  le  borax:.  ^ 
il  se  dissout  en  un  verre  transparent,  dont  la  couleur  est 
le  vert  sombre* 

Composition* 


Alumine. 

* 

Magn^ie. 

Silice. 

• 

Oxide  de  fer. 

68 

•r 

12 

^ 

2 

i6 

Collet  Descotils* 

Le  spinelie  pléonaste  ne  paroît  différer  du  spinelie  rubis 
que  par  un  mélange  variable  de  silicate,  et  peut-être  d'alu- 
sninate'  de  fer* 

>  Il  a  d'abord  porté  le  nom  de  eeylanite,  parce  que ,  pen- 
dant long-temps,  on  n'a  connu  de  ce  minéral  que  la  va- 
riété noire,  trouvée  à  Ceilan  dans  les  sables  des  rivières. 
Cette  variété ,  lorsqu'elle  est  en  cristaux  roulés ,  se  distingue 
'difficilement  des.  tourmalines  qui  lui  sont  associées.  Mais 
depuis  on  a  rapporté  au  pléonaste  tous  les  cristaux  colorés 
de  spikielle  que  l'on  a  découverts  en  différens  lieux  et  dans 
idifférens  gisemens.  C'est  dans  les  terrains  prinfbrdiaux  de 


I  CtjkiHitf  lYsair.  •—  Plëonîste  et  tpimelle  noir ,  Haut. 


SPl  â77 

cristallisalioii  et  dans  les  terrains  volcaniques  que  Ton  ren- 
contre les  variétés  de  pléonaste*  Les  roches  de  la  Somma, 
qui  'proviennent  des  anciennes  éruptions -du  Vésuve,  en 
renferment  une  multitude  de  petits  cristaux  noirs,  bleU' 
verdàtres  ou  •  purpurins.  Ces  cristaux  sont  disséminés  dans 
un  calcaire  granulaire,  ou  tapisèeat  les  cavités  de  blocs  com^ 
posés  de  mica,  d'idoorase,  de  pyroxène,  de  népfaéUne,  de 
gtenut^  etc.  Le  spin^Ue  pléonaste  se  trouve,  à  Ceilah,^dans 
des  roches  quarzeuses  micacées,  à  sept  milles  au  nord- est 
de  Candi.* Il  y  est  en  petits  cristaux  d*un  bleu  pâle  ou  d'ua 
bleu  foncé  et  presque  noirâtre.^  On  l'y  rencontre  encore 
dans  des  roches  presque  entièrement  composées  de  mica 
lamellaire  d'un  jaune  brunâtre;  ses  cristaux  sont  alors  d*un 
brun  tirant  sur  le  violet  ou  sur  le  noir. 

Le  spinelle  pléonaste  existe  aussi  dans  l'Amérique  septen- 
trionale, principalement  aux  États-Unis,  où  on  le  rencontre 
en  cristaux  d'un  volume  remarquable.  Le  docteur  Fowler 
a  trouvé  dans  le  comté  d'Orange  et  de  Ne^v-York,  vallée 
^e  Warwick,  des  cristaux  noirs  dé  spinelle,  dont  plusieurs 
étoient  de  la  grosseur  d'un  boulet  de  canon.  lia  étoi^nf  dilk 
séminés  avec  des  cristaux  de  spinelle  rubis  dans  un  calcaire 
primitif,  et  associés  à  de  ia  serpentine  cristallisée  et -à  dii 
fer  chromaté.  La  même  variété  se  rei^contre'  également 
dans  un  câlcarre  à  quatre  milles  de  Greenwood,  dans  le 
Newburgh.    -   •     ' 

'    Dans  les  terrains  volcaniques,   le  spinelte  pléonaste  se 
trouve  au  milieu  des  sables  et  des  détritus  de  basaltes,  au. 
^ièd  dé  la  colKne  dé  Montferrier,  prés  de  Montpellier,  et 
dans  les  roches  de  Laac^ ,  près  d'Andemach,  sur  les  borda 
du  Rhin.  

'  On  peut  rapporter  au  spinelle  pléonaste  le  minéral  connu 
sous  le  lioTûi  de  spinelle  bteu  ou  spinelle  d'Acker ,  en  Su- 
dermanie,  analysé  par  Beràselttis ,  et  trouvé  dans  un  cal« 
caîre.  Il  est  formé;  suivartt  ce  chimiste ,  de  72,^5  d^alu- 
jnine  ,  i4,63  de  magnésie,  5,45  de  silice,  et  4,26  d'oxide 
de  fer. 

'  Une  autre  substance  vitreuse  ,  d'un  noir  luisant ,  que 
M.  Leschenault  a  rapportée  de  CeiUn,  où  on  .la  trouve 
dans  le  district  de  Candi,  paroît  avoir  les  pl^  grands  rap-- 


•7*>  8PI 

p^rls  av^c  le  spîaelle  pléonaste.  Sa  pesanteur  9péci&que  esl 
<)e  ^97*  Sa  texture  est  lamiBaire  ou  grenue,  à  très-groS  grains» 
Elle  raie  le  quarz  avec  facilité,^et  elle  est  rayée,  mais  diffir 
cilement,  par  le  spinelle  rubis.  Elle  est  très^fragile;  les  par*? 
ties  miuces  sont  translucides ,  et  leur'  couleur  parait  d'un 
bleu  plus  ou  moins  foncé*  Les  acides  sont  sans  action  sur 
elle  y  et  elle  est  iufusible  au  chalumeau.  M<  Laugier,  qui 
en  a  fait  Fanal jse  ■ ,  Ta  trouvée  composée  de  la  raanièrç 

suivante: 

Alumine.  ..,« 65 

Magnésie»  . , .- . .  •  i3 

Oxide  de  fer...*. •••«  iS^i 

Silice 2 

Chaux«  .  , «  a 

Tracer  de  manganèse.,  s 

98,5 

Cette  analyse  s'accorde  assez  bien  avec  celle  du  pléonaste 
lioir,  faite  par  CoUet  Pescostils*  Le  comte  de  Bournon,  qui 
le  premier  ^  fait  connoUre  cette  substance  *,  ayant  cru  y 
reconnoitre  les  caractères  d'uue  espèce  nouvelle,  a  propqsé 
de  lui  donner  le  |àom  de  çandiUm 

Il  est  encore  un  autre  minéral  sur  la  classification  duf 
quel  les  minéralogistes  ne  sont  pas  d'accçrd ,  les  uns  le  re^ 
gardant  comme  une  sous-espèce  du  spinelle,  à  laquelle  ils 
donnent  le  nom  de  spinelle  zineijèrtjf  d'autres^  et  c'est  le 
jplus  grand  nombre  aujourd'hui,  le  considérant  comme  un9 
esipèce  à  part ,  voisine  du  spineUe  par  §es  caiactères  exté* 
:^ieurs  et  pai*  sa  composition  «  C'est  la  substance  découverte» 
en  i8o5,  par  Gahn,  à  Fahlun,  en  Suède,  à  laquelle  £cke*i 
berg  a  donné  le  i»om  d'automaUtç,  et  que  MM.  Hisioger 
etJBejnelius  désignent  par  celui  d^  gflhnite,  qui  ^  été  gêné** 
r^lemçijit  adopté.  On  1%  appelée.  ^ipsL  fahluniU ^  nom  qui  a, 
été  àçnj^  4èj4  à  deux;  autre*  substances,  la  cordiéri^  et  le 
triclasite.  ... 

La  gahnite  n^a  encore  été  observée  que  sous  la  forme  d'oc-( 

1  MëiDoires  du  Musëam  d'hisU  aaû,  t^  la,  p.  1^7. 
a  Mtooire  dé|à  <piié,  p.  ar74 


SPI  >79 

tftèdres  rêgnUers  ^  simples  ou  maclët  >  dlssëmiai^s  dans  un 
Btéaschiste  ou  dans  une  sorte  de  chlorile  schisteuse  d'un 
vert  sombre,  à  la  mine  d*Éric-Mat(s  et  à  Broddbo,  près  de 
I^ahlun  j  en  Suéde*  Elle  y  est  accompagnée  de  galène ,  de 
grenat  et  de  gadolinite.  Sa  couleur  est  le  noir  verdàtre ,  son 
éclat  assez  yif ,  et  tirant  quelquefois  sur  le  métallique.  Sa 
pesanteur  spécifique  est  de  4,33.  Elle  est  moins  dure  que 
le  spinelle ,  et  se  clive  avec  moins  de  difficulté.  Seule ,  elle 
est  inaltérable  au  chalumeau  ;  réduite  en  poudre  fine  et 
mêlée  avec  la  soude,  elle  donne  au  feu  de  réduction  une 
fumée  de  zinc,  qui  entoure  la  matière  d'essai  au  commen- 
cement de  Finsufflation.  (  Bcrzelius.) 

Composition. 


Eckeberg,  . 


Alumine. 


So 


Oiide^esinc. 


24,a5 


Silice. 


4,25 


Oiide  de  fer. 


9>a5 


avec  traces  de  chaux  et  d'oxide  de  manganèse. 

Si  Ton  regarde  la  siKce  et  Foxide  de  fer  comme  acciden- 
tels, ia  formule  de  cette  composition  est  ZA^;  c'est-à-dire 
que  la  gahnite  est  un  aluminate  de  tinc,  isomorphe  avec 
r^luminate  de  magnésie ,  ou ,  en  d'autres  termes ,  que  c'est 
Un  spinelle  dans  lequel  la  magnésie  a  été  remplacée  entiè- 
rement par  l'oxide  de  ttnc. 

'  Suivant  M.  Hîsinger,  la  gahAite  a  été  trouvée  disséminée 
sous  la  forme  de  grains  dans  le  quars  i  Œstra-Silverberg , 
dans  la  paroisse  de  Gros^Tuna,  en  Dalécarlie.  (Delafûsse.) 
'  SPINELLES.  {Bot,)  Pointes  plus  fortes  et  plus  grosses  que 
les  soies,  mais  qui  n'ont  pas  la  consistance  ligneuse  des  épines 
et  des  aiguillons.  Lé  dipsa^as  fullonum  ;  par  exemple  ,  est 
muiii  de  spinelles.  La  capsule  dn  marronier  d'Inde,  encore, 
est  spin^euse.  (  Mass.  ) 

SPINELLIN  ou  SPINELLINE.  (  Min.  )  M.  Nose  a  désigné 
par  ce  nom  cette  variété  de  sphèoe  ou  de  titane  sîiicéo-cal^ 
caire  en  petits  cristaux ,  que  M.  Fleuriau  de  Bellevue  a  fait 
connoitre  autrefois  solis  le  nom  de  sémdinen  Voyez  Smàiffi. 
(B,) 


i^ao  SPI 

,  SPINELLO.  (IchtliyoL)  Nom  sarde  àe  VAwoilcat.  Voyea 
ce  mot  dans  le  Supplément  du  tome  I/'  de  ce  Dictioimaire^ 
(H-C.) 

SPINESCENT»  {Bot,)  Devenant  ép'mei  exemples  :  extrémité 
des  rameaux  de  Yanonis  arvensis ,  des  pétioles  de  Voêlragalus 
iragaçarUhaj  des  bractées  dwmoluctUa  lœvU;  stipules  du  her* 
heris ,  dn  rohinia  pseudo'' acacia^  etc.  (Mass.) 

SPINIDYA.  (Omith^)  Ce  nom  est  donné  par  les  Grecs  mo<r 
derpes,  suivant  Belon  9  au  serin  d'Italie  ou  venturon , /rin? 
gilla  serinus,  Linn,  {Ch--D.) 

SPINIFÈRE  [Feuille].  (Bo^)  Ayant  des  épines  sur  la  sur* 
face;  exemple  :  solanum  pyracantha^  etc.  (Mass.) 

SPINIFÈRE.  (Ichthyol.)  Mot  formé  du  latin  et  qui  sîgni5e 
porte-épine.  Il  a  été  donné  comme  nom  spécifique  à  la  perche 
commune  et  à  une  Daurade.  Voyez  ce  mot  et  Pers^que.  (H.  Cr) 

SPINIFEX.  {Bot.)  Voyez  Spinellb.  (Poir.) 

SPINiLlO  D'ESPANA.  {Bot.)  Aux  environs  de  Cumana  on 
nomme  ainsi  le  parhinsonia  spinosa  de  M.  Kunth.  Le  spinulo 
des  mêmes  lieux  est,  son  inga  mieroph^Ua.  (  J. } 

SPINITORQUUS.  (Ûmi/h.)Ce  nom  a  été  donné. par  quel- 
ques auteurs  à  la  pie-grièche  rousse,  à  cause  de  son  habitude 
d'accrocher  sur  des  buissons  d'épines  les.  petits  oiseaux. qM'eli^ 
attrape ,  afin  de  les  y  ^retrouver  au  besoin^  (Cm*  D«) 

SPINOS.  {Ornith»)  Nom  grec  du  tarin«  (De&^i») 

SPINTHÈRE.  {Min.)  Ce  nom^  qui  v?ut  dire  ieintilla^kt  ,^  a, 
été  donné  par  Haity  à  un  minéral  en. petita  crûtaux 'déçaé'? 
dres  d'un  vert  grisâtre-,  ordinairement  encroûtés  de  chlofite, 
et  implantés  par  une  de  leurs  extrémités  sur  des  cristaux; 
àe  calcaire  spathique  de  la  variété  ^  ^iHoaire.  Ces  cristaui; 
se  trouvent  à  Maronne,  dans  le  département  de  l'Isèrç,  au 
milieu  d'une  chlorite  schisteuse.  Ldrsqu'Qn  les,  fait  mouvoir 
à  la  lumière  d'une  bougie ,  leur,  surfacei  paroit  comme  bri^-i 
lantée  par  une  multitude,  de  points  scintillans,  et.e*est4e 
là  qu'est  emprunté  le  nom  de  spinthère ,  donné  à  ce.min^ 
rai,  qui  offre  les.  plus  grandes  analogies  .^vep  le  sphine; 
aussi  le  regarde- t-on  jqaintenant  comme  a'étant  qu'une  ya« 
riété  de  cette  espèce.  Voyez  Spwènb.  (Dei.afosse.) 
.  SPJNTURNIX»  ( Orrw^h,.)  Ce  nom,  qui  présente  le  même 
sens  quHnçènâiaria  avis^  dont  on  a  déjà  parlé  au  tome  XXIJEI^ 


s  PI  ^^y 

pag.  55,  de  ce -Dictionnaire ,  a  été  appliqué  au.  iaaeur.de> 
Bohème  ,  au  coracias,  espèce  sur  laquelle  les  naturalistes  ne. 
sont  point  parfaitement  d'accord ,  et  il  semble  s*étre  donaé. 
plus  généralement  aux  oiseaux  que  leur  instinct  porte  à  re« 
chercJier  tout  ce  qui  brille ,  icomime  les  corneilles,  les  pie^.» 
les  chojacas ,  dont  oaa  vu  des  individus. enlever  du  foyeit 
desmdrceaux  de  bois  allumés,  et  exposer  ainsi  la  maison  à 
être  incendiée.  (  Ch.  D.  ) 

SPINULARIA.  {Bot.)  Genre  de  la  famille  desalgMes,,pro« 
posé  par  Roussel ,  FI.  du  Calv. ,  pour  placer  lefuçutaevlealut^ 
lÀnn,i  qui  depuis  est  devenu  le  type  du  genre  Desmarestkk» 
{^Biour.;  Desmia,  Lyngb. ,  et  Hippurina,  Stackh.  VoyesDss- 
MAR^içiA  et  Spoaocunus.  (  Lem*  ) 

SPINUS.  (Omith.)  Nom  latin  du  tarin  , /rtngr/la  spiiur^ , 
.lânm  (Ch.  P.  ) 

SPINZAGO.  {OrnHh.)£e  nom  italien  se. donne  sur  le  lac 

I  Ma|eur  au  courlis  commun,  scolopAX:  arcu^^^  Linm  ;  et  on, 

i  appelle,  sur  le  même  lai ,  l'avocette  spimaço  d'aepta»  (Ch.  D>) 

f  SPIO.  (Chétop.)  Genre  de  Néréides,  étabU  par  Ot)ion  Fa- 

briçius  (Schrifien  der  herL  naturf,  GeseUseh^ ,  6^  p.  aôg,  n.**  i , 

tab.  5  ,  fig.  1  — 7),  et  adopté  par  Gmelin  (  K«rm>,.p.  Siog)^ 

pour  un  petit  nombre  d'espèces. de  taos  cdtes,  qui  ont  pour 

caractèr^e  principal  .*   Une.  paire  de  tentacules  céphaliquea 

très -gros,  presque  aussi  longs  que  le  corps,  ^t  d'habiter  ui| 

tube.  V<^ez  au  mot  NéaéiDB.  la  division  £,  tome  XXXIV9 

P%e  MB,  où  ces  espèces  ont  été  décrites.  (.De.B.) 

.   SPIONCELLE.  (Ornith.)  Le  nom  de  pipit  apioneelle  est 

dpnné  par  M.  Temminck  au  pipit  des  buissons  :de  Bufibn  , 

anthtfs  aquaticHS,  Bechstein.  (  Ch.  D.  ) 

SPIONÉRÉIDE.  (CWiopO  Voyez  Swo.  {DoiM.) 

SPIPOLA  ALBA.  (  Ornith.  )  Selon  Sonnini ,  Aldrovande. 
donpe  ce  nom  à  une  variété  nlbine  du  pipi  farlouse.  (Dbsm*) 

SPIPOLËTTE,  (  Orniûi.)  Gueneau.  de  Montbeillard  a  décrit 
sous  ce  nom.  respèce  de  farlouse  que  l'on  .connoit  en  Jtalie 
sous  la  dénomination  de  spipoletta  >  et  qui  est  le.  pipi  spipo« 
Jette  de  M,  Vieillot.  <  Ch,  D.  ) 

SPIRACANTHA.  {BoL)  Genre  dç^  plantes  dicotylédones, 
à  {leurs  composées,  de^Ja. division  des  JlQscuUuses*  de  la  syn* 
géiuhip  polygamie  séparét^de  Linné,  offrant  pour  ca.ractèjre 


a»3  S  PI 

essentiel  :  Des  fleurs  agglomérées,  en  tête,  accompagnées  de 
liractées  uniflores ,  épineuses  ;  chaque  fleur  pourvue  d*un  calîc« 
k  quatre  ou  cinq  folioles  égaies  ;  une  cprolle  tnbulée ,  herma* 
plirodite,  à  cinq  découpures  égales;  les  étamines  inconnues | 
un  ovaire  linéaire ,  surmonté  d*un  stjle  sailJant  ;  une  semence 
un  peu  comprimée,  ovale,  cunéiforme  ^  couronnée  par  une 
aigrette  pileuse,  courte,  persistante. 

Sfiracantha  a  feuilles  de  cornouiller;  Spiraeantha  èomi» 
folia,  KunÛk,  in  Humb*  et  BonpK,  Not^*  g«»*>  4 9  p*  299  tab, 
3i3*  Arbrisseau  trés-rameux;  les  rameaux  alternes,  glabres, 
vcrdàtres,  grêles,  cylindriques,  un  peu  striés,  pubescens 
dans  leur  jeunesse.  lies  feuilles  sont  alternes, •médiocrement 
pétiolées,  ovales -oblongues,  acuminées,  mucronées,  très* 
entières,  rétrécies  ea  pétiole  k  leur  base,  membraneuses, 
vertes,  glabres  et  luisantes  en  dessus,  un  peu  lanugineuses 
et  argentées  en  dessous,  presque  longues  de  trois  pouces, 
larges  d'un  pouce;  les  pétioles  pileux ,. dilatés  et  à  demi  em* 
t^rassans  à  leur  base.  Les  pédoncules  sont  axillaires  00  ter« 
minaux,  géminés,  ternes  ou  quaternés,  pileux,  cylindriques, 
longs  de  deux  pouces  et  plus ,  portant  à  leup  sommet  une 
tête  'de  fleurs  composée  de  quatre  ou  cinq  bractées  en  forme 
d'involucre ,  assez  semblables  aux  feuilles,  mais  plus  petites; 
les  bractées  partielles  fortement  imbriquées,  concaves,  ob» 
longues ,  épineuses  à  leur  sommet ,  k  cinq  nervures ,  lanugi-* 
neuses  à  leur  base ,  ciliées  à  leurs  bords ,  renfermant  cha- 
cune une  fleur,  ht  calice  est  plus  court  que  la  bractée ,  la^ 
augineux  k  sa  baaCf  à  cinq  divisions  très -^profondes,  lancéo- 
lées, merabraaeasea,  diaphanes,  presque  égales,  acuminées, 
mucronées.  La  corolle  est  violette,  tubulée;  le  tube  grêle; 
le  limbe  infundibulifonne,  à  cinq  divisions  étalées,  linéaires, 
laacéolées.  Cette  plante  croit  dans  l'Amérique  méridionale , 
AUX  lieux  ombragés  et  humides,  proche  le  port  Sapote.  (Poir.) 

SFIRALëËS  [Feuilles].  (Bot,)  Feuilles  alternes,  formant 
deux,  trois,  etc*y  séries  parallèles,  qui  tournent  concurrem* 
ment  Autour  de  la  tige  ou  du  rameau  qui  les  porte;  exemples  s 
àbiespiceaj  lycopodiurriy  selago ,  etc.  Spirale  signifie  aussi  coih 
tourné  en,  tire-bourre;  exemples  :  pédoncule  des  fleurs  mates 
dtt  valisne^a  spinUis^  filets  des  étamines  du  hirteïlaj  style  da 
|f{^me,- légume  du  medUago  sativa ,  coques  du  fruit  de  the^ 


4 

S  PI  »»s 

Gèlerez,  embryon  du  saUoh  traguSf  àvLiiktui  malt^êUenéiSj  et€# 
(Mais.) 

^EIPLANTH^RE ,  Spir^nihera,  (Bo^O  Genre  de  plantes  àU 
çotylédones,  à  fleurs  complètes,  polypétalée»,  de  la  fiimille 
des  rutaeées,  de  la  pentandrie  monogynie  de  LinnaBU»',  •ffrant 
peur  caractère  essentiel  :  Un  oaliee  court,  en  cupolé^  k  cinq 
dents  profondes;  cinq  pétales  bypo^nes,  autant  d'étamioea 
alternes  avec  les  pétales;  le&antbèreri  deux  loges,  roulées  en 
spirale  après  leur  ouverture;  un  tiylc;.  un  stigmate  à  ei»q 
Ipbes  I  un  nectaire  cylindrique ,  campanule  ,  eutounittt  la 
base  d'un  ovaire  à  cinq  lobes  profonds ,  tronqué  au  som* 
met,  à  cinq  loges;  deux  ovules  dans  chaque  loge*  Le  fruit 
iliconnu. 

SfiRAHTHàftE  ODOHANTB  V  Sfîrantho'a  odoratisnma ,  Aug«  S* 
Hil*,  Mém*  du  Mus.,  vol.  lô,  p.  362,  tab.  22.  La  racine pro» 
duit  pltisieun  tiges  simples,  droites,  Cabres,  anguleuses,  lon^ 
gués  d'.un  pied  et  demi ,  garnies  de  feuilles  pétiolées ,  aUemes  y 
iemées;  les  folioles  iin  peu  pédicellées,  ovales,  laxtcéoléea, 
très  -  entières ,  glabres  ,  parsemées  de  points  transparens , 
longues  d*environ  trois  pouces  ;  les  fleurs  sont  belles;  elles 
répandent  une  odeur  très  «-suave,  asses  «emblable  à  celle  du 
chèvrefeuille.  Elles  sont  axiUaires,  formant  un  corymbe  k 
V-extrémité  des  tiges  ;  les  pédoncules  pvbescens  ;  les  infiérîeurs 
à  deux  ou  trois  fleurs  pédicellées,  munies  de  bractées  pubes*. 
contes  et  tubulées.  Le  jcalice  est  pubescent;  les  pétaleaUanes, 
longs  d'un  pouce  et  demi,  pubesoens,  parsemés  de  poiots; 
transparens,  ainsi  que  les  étanriues.;  les  filmnena  gibkrea,  un 
peu  tuberculeux;  les  anthères  longue»;  le  nectaire  épansi  à 
sa  base,  à  dix  angles,  à  dix  dents  aiguës;  l'ovaire  velu^  Le 
fruit  n'a  point  été  observé*  Cette  plante  croît  dans  les  cbAmp^ 
élevé»,  au  BfésîU  (BosR.) 

SPIRATËLLE,  ^irMdba,  (Jloteees*)  Genre  de  mothpques, 
établi  pour  le  cli^r  hc^ttina  de  Linné  '  et  que  MM.  Cuvier  et 
de  Lamarckt)nt  aonnné  limaçîne;  dénomination  que  M.  de 
BlainviUe  n'a  pas  adoptée,  d^abord  pour  éviter  hi^  confusioiC. 
que  l'analogie  de  nom  avec  oelui  de  limace  pourroit  occa» 
sioner ,  et  ensuite  parce,  qa'sl  avoit  proposé  celui  de  spira» 
telle  a/vant  la  publication  ée  tonvrage  de  M.  Cuvilb»*  La  <ea« 
raîKtén^tique  d«  ce  genre ,  comme  il  a  été  possible  de 


««4  SPI 

diger  d*apres  les  détails  que  nous  a  donnés  M.  Sowf rbj  sur 
le  clio  helicinai  est  la  suivante  :  Corps  conique,  alongé,  mais 
enroulé  longitudinalement ,  élargi  en  avant  et  pourvu  de 
ehaque  c6té  d'un  appendice  'aliforme ,  subtriangiilaire ,  arqué; 
bouche  k  l'extrémité  de  l'angle,  formée  par  deux  lèvres  infé^ 
rieurésf  branchies  en  forme  de  plis  à  l'origine  du  dos  •  anitsr 
et  organes  de  la  génération  inconnus.  Coquille  papyracée, 
tré»*fragile  9  planorbiquey  subcarinée,  enroulée  un  peu  obli-' 
quement,  de  manière  à  être  largement  et  profondément  om-' 
biliquée  d'nn  cAlé,  et  pourvue  de  l'autre  d'une  spire  un^peu 
saillante  et  pointue  ;  ouverture  grande,  entière ,  non  mo- 
difiée f  élargie  de  chaque  c6té ,  k  péristome  tranchant.  - 

Oo  ne  connoît  encore  dans  ce  genre  qu'un  petit  animal 
presque  microscopique,  extrêmement  commun  dans  les  mers 
septentrionales  et  dont  Gmelin  fait  une  espèce  de  clio ,  soua 
le  nom  de  C.  hdieina,  d'après  le  peu  qu'en  avoit  dit  d'abdrd 
Martens,  dans  son  Histoire  naturelle  du  Spitsberg,  p.  141', 
tab.  Q,  ûg^e^  et  ensuite  Phipps,  dans  son  Voyage  aiî  pèle  bo- 
^al ,  |i.  1 95  ;  mais  ce  n'est  que  dépuis  la  publication  du  grand 
ouvrage  de  M.  Scoresby,  sur  la  pêche  de  la  baleine^  que  ce 
mollusque  a  été  assez  connu  pour  que  nous  ayons  pu  en  don- 
ner une  description  suffisante  et  une  figure  passable.  Voyez 
pi.  XLVlII&is,  fig.  5,  copiée  de  Scoresby,  Pêches  de  la  ba- 
leine, tom.  3,  pi.' 5,  fig.  7.  (DeB.) 

,  SPIRE,  Spire.  (  Concb^/.)  Terme  très- fréquemment  em- 
ployé en  conchyliologie  pour  désigner  toute  la' partie' des 
coquiliea  univalves  qui .  est  en  arrière  de  leur  corps  ou  do 
dernier  tour.  VoyeiTartide  Conchyliologie,  où  ont  été  ex- 
pliqués tous  les  termes  '  techniques  appliqués'  aux'  caractère» 
que  ¥ùm  iire  de  cette  partie.  (De  B.)  f 

SPIRÉE;  Spirœa,  Linn.  {Bot.)  Genre  de  j^antes  dicotyl^ 
doues  frt^lypétales,  de  la  famille  des  roàatées ,  Juss.,  et  de 
Yhosandrig pentà^mie , Linn» ,  ^ui a  poué' caractères^  Un  calice 
mdnô^lqrlle ,  persistant,' à  cinq  divisioor;>une  corolle  com- 
posée de  cinq  pétales. arrondis  ou  oblôngs,  insérés  sur  ieeatice 
entre.ses  divisions  ;  dix  à  cinquante  étamines',  à  filamens- fili- 
formes ,  attachés  sur  le  caUce ,  et  terminés  par  des  -anthèfes 
arrondies^. 'trois  k  cinq  ovaires,  ou  plus,  sumrontés:  chacua 
d'un  âtyiè  filiforme  >  et  terinioéa  par  un  stigmate  simple^  trwâ 


SPI  ««« 

a  cinq  capsules  ou  plus ,  comprimées ,  à  une  lo^  s^onVrànt 
en  deux  valves ,  et  contenant  deux  à  six  graines. 

Les.  spirées  sont  des  arbrisseaux  ou  des  herbes  vivaces,  à 
feuilles  alternes.,  simples  ou  plus  rarement  composées ,  à  fleuri 
blanches  ou  quelquefois  purpurines ,  axiliaires  ou  terminales^ 
disposées  en  corymbe ,  en  grappe  ou  en  pa'nicûle.  On  en  con* 
noft  prés  de  quarante  espèces,  dont  le  plus  grand' nombre 
est  exotique. 

*  Tiges  ligneuses. 

Spiaifi  A  FEUILLES  DEMELLapERTuis;  Spivcta  kyperiçifoHa ^  Lînn* , 
Sp.j  701.  Sa  tige  est  haute  de  quatre  à  six  pieds ^  divisée  en 
rameaux  nombreux,  effilés,  recouverts  d'une  écorce  brune 
rougeâtre,  et  garnis  de  feuilles  éparses,  ovales,  rétréci  es  en 
pétiole,  d'un  vert  gai,  glabres,  ou  légèrement  pubescentes, 
entières  ou  crénelées  à  leur  sommet  ;  ses  fleurs  sont  petites , 
blanches,  disposées  quatre  à  douze  ensemble  par  petites  om- 
belles sessiles ,  éparses  le  long  des  rameaux,  et  ordinairement 
tournées  toutes  d'un  seul  côté.  Cette  espèce  croit  naturelle* 
ment  dans  plusieurs  parties  du  Nord  de  l'Europe  et  de  l'Asie, 
et  dans  l'Amérique  septentrionale  ;  on  la  trouve  dans  plu- 
sieurs parties  de  la  France ,  particulièrement  aux  environs  dé 
Bourges ,  de  Cahors ,  à  Saint-Germain-en-Laye. 
.    SriaiE  A  VEUILLES  CA^EL^s  ;  Spirœa  crenata ,  linn. ,  6p.  >  701  • 
Sa  tige  est  haute  de  quatre  à  cinq  pieds,  divisée  en  rameahx 
nombreux,  redressés,  brunâtres,  garnis  de  feuilles  ovales- 
lancéolées,  brièvement  pétiolées,  légèrement  ciliées  en  leun 
bords,  entières  dans  plus  de  la  moitié  de  leur  partie  infê- 
Aiîeure,  crénelées  au  sommet.  Ses  fleurs  sont  petites,  blanches  j 
portées  sur  des  pédicelles  grêles  et  disposées  au  nombre  de 
vingt  et  plus  en  corymbes  situés  au  sommet  de  petits  rameauk 
placés  le  long  dés  rameaux  principaux.  Les  ovaires  sont  le 
plus  souvent  au  nombre  de  cinq  et  pubescens.  Cette  espèce 
p/oit  naturellement  en  Sibérie,  en  Hongrie,  en  Espagne;  on 
rindique  aussi  en  France,  dans  les  Cévennes. 

Spiaéa  A  FEUILLES  d'orme;  Spirœa  ulmifolia,  WiUd.,  5p. /2  , 
pag.  io5d»  Sa  tige  est  haute  de  quatre  à  cinq  pieds,  divisée 
en  rameaux  effilés,  presque  simples,  revêtus  d'une  écorce 
brune  grisâtre,  glabre.  Ses  feuilles  sont  ovales -oblongu es, 


«S€  SPI 

pétioléies,  deiix  fois  dentées.  Ses  fleurs  sont  blanches ,  porlées 
SUT  des  pédoncules  longs  d*un  pouce  ou  environ ,  et  dîspo^ 
ééety  au  inombre  de  trente  à  cinquante,  au  sommet  des  jieunes 
rameaux^  en  grappes  courtes  et  resserrées  en  corymbe.  Elleâ 
omt  une  odeur  désagréable ,  assez  analogue  a  celle  de  la  pu* 
aaise  ;  mais  elles  font  d'ailleurs  un  joli  effet.  Les  éUmines  ^ 
au  nombre  de  plus  de  quarante ,  sont  plus  longues  que  les 
pétales.  Cette  espèce  croît  naturellement  dans  la  Carniole  et 
la  Sibérie. 

SpiaéE  A  FEUILLES  d'obiea  :  Spirœa  ofulifolia^  Linn.,  5p.,  702; 
Lois*  9*  Nouv.  Duh«9  vol.  6,  p*  41 9  t.  14.  Ses  tiges  s'élèvent  à 
aix  ou  huit  pieds,  en  se  divisant  en  rameaux  nombreux^ 
grisâtre»  ou  fougeàtres,  garni»  de  feuilles  pétiolées ,  glabres  ^ 
d^un  vert  fopcé  en  dessus,  plus  pâle  en  dessous,  rarement 
ovales- o)>loagu es ,  le  plus  souvent  découpées  en  trois  lobes 
plus  ou  moins  profonds ,  et  simplement  dentées  en  scie.  Les 
fleurs  sont  blanches ,  portées  sur  des  pédicelles  grêles ,  mu* 
nies  d'une  bractée  à  leur  base,  et  rapprochées,  à' l'extrémité 
des  rameaux ,  au  nombre  de  quarante  à  cinquante ,  en  co^ 
rymbes  serrés.  Les  ovaires  sont  au  nombre  de  trois  à  quatre» 
Cet  arbrisseau  crof  t  naturellement  dans  les  États-  Unis  et  le 
Canada» 

SpiaéE  A  FEUILLES  LISSES;  Spirœa  lœvigatay  Linn.,  Mantmy  244» 
Sa  tige  s'élève  à  trois,  pieds  ou  environ,  en  se  divisant  en 
Totneaux  nombreux,  étalés,  garnb  de  feuilles  sèâùlea,  lan<» 
eéolées,' très-entières,  cunéiformes  à  leur  base,  parfaitement 
glabres  et  d'un  vert  un  peu  glauque.  Ses  fleurs  sont  petites^ 
blanches,  portées  sur  de  très- courts  pédicelles  munis  d'une 
bractée  à  leur  base,  très-» rapprochées  les  unes  des  autres  et- 
dlsposées  sur  plusieurs  épis ,  formant ,  par  leur  rapprocher 
ment,  au  sommet  des  rameaux ,  une  sorte  de  grappe  pani^ 
Gulée.  Cet  arbrisseau  ^t  originaire  de  la  Sibérie  :  ses  fleuri 
paroissent,  dans  les- jardins,  dès  le  mois  d'Avril. 

SpiRifeE  A  FEUILLES  DE  SAULE;  Spirœd  solicifoUa ,  Linn.,  6pee., 
700.  Cet  arbrisseau  s^élève  à  trois  ou  qi;atre  pieds,  en  se  dir 
visant  en  rameaux  effilés,  redressés ,  recouverts  d'une  écorce 
iaunâtre.  Ses  feuilles  sont  ovales  ou  ovales -lancéolées ,  briè» 
vemant  pétiolées,  glabres,  finement  dentées  en  scie.  Ses  fleurs 
sont  petites,  blanches  ou  couleur  de  chair,  nombreuses,  dis^ 


SPI  ^ 

pfMéet  sur  flusieurs  grappes  rameuses  ^  dont  la  réunion  an 
sommet  des  rameaux  forpie  une  belle  panicule*  Il  y  a  cinq 
ovaires  dans  chaque  fleur.  Cette  espèce  croH  natureUement 
en  Sibérie  ,  en  Tartarle,  en  Bokéme,  en  Piémont;  on  Tin- 
dique  aussi  en  France, 

Spiaéfi  cotonneusb;  Spircta  lomentoui^  Lînn.  9  Speë»  ^  7011  ' 
Cet  arbrisseau  s'élève  à  quatre  ou  cinq  pieds  de  hauteur^ 
en  se  divisant  en  rameaux  efQlés ,  redressés ,  revêtus  d'une 
écorce  rougeàtre  et  chargée  d'un  duvet  roussàtre»  Ses  feuilles 
sont  ovales  -  lancéolées >  brièvement  pétiolées  ,  inégalement 
dentées  en  leurs  bords 9  vertes  en  dessus»  blanchâtres  et  co« 
tonneuses  en  dessous*  Ses  fleurs  sont  rosées ,  portées  sur  de» 
pédicelles  très-  courts 9  disposées,  au  sommet  des  rameaux^ 
en  grappes  plus  ou  moins  longues,  dont  l'ensemble  forme 
une  belle  panicule  pyramidale.  Cette  espèce  est  originaire 
des  États-Unis  et  du  Canada  ;  elle  fleurit  au  mois  d'AoM  dana 
nos  jardins.  > 

Sriaée  a  feoillis  db  snasiBa;  Spirœa  sorhifoUa ,  Linn. ,  5p. , 
702.  Sa  tige  s'élève  à  quatre  ou  cinq  pieds ,  et  ses  rameaux 
sont  étalés,  un  peu  tortus,  recouverts  d'une  écorce  branàtre. 
Ses  feuilles  sont  pétiolées ,  ailées  avec  impaire,  composées  de* 
dix-sept  à  vingt-une  folioles  lancéolées,  deux  fois  déniées, 
glabres ,  d'un  vert  gai  en  dessus ,  un  peu  plus  pâles  en  des- 
sous. Ses  fleurs  sont  blanches,  très-nombreuses,  disposées  en- 
plusieun  grappes  rameuses,  touffues,  formant,  au  sommet  de» 
Tam.eaux  ^  une  belle  panicule ,  qui  a  souvent  plus  d'un  ped 
de  hauteur*  Cette  espèce  croit  naturellement  dans  les  lieux^ 
humides  et  marécageux  du  Nord  de  TAsie* 

**  Tiges  herbacées* 

Sriaite  BABBB-DB-CHàvaB  ;  Spirœà  aruneus  j  Linn, ,  5p.,  702.' 
Ses  tiges  sont  droites ,  cylindriques ,  légèrement  anguleuses , 
hautes  de  deux  à  trois  pieds,  divisées  en  quelques  rameaux^ 
et  garnies  de  feuilles  deux  à  trois  fois  ailées ,  composées  de  fo- 
lioles ovales  ou  ovales-lancéolées,  aiguës,  deux  fois  dentées,' 
glabres^  Ses  fleurs  sont  blanches,  petites,  extrêmement  nom- 
breuses» disposées  au. sommet  des  tiges  et  des  rameaux  ,  sur 
de.  longs  épb  rameux,  formant  dans  leur  ensemble  une  vaste 
et  belle  panicule  ayant  souvent  plus  d'un  ^ed  de  hauteur.' 


*B8  S  1*1 

Ces  fleurs  soiit  orâiiiaireinent  dioïques.  Cette  plante  croit 
dans  les  boîi  des  montagnes,  en  France  et  dans  plnsieurs' 
parties  de  l'Europe. 

Sfikéb  filipenoclb  ^  vulgairement  Filipenoule  i  Spïrœa  filipenA 
duUif  Linn.y  Spee.^  702.  Ses  racines  sont  composées  de  plu^ 
•ieiiTs  fibres  d'un  brun  noirâtre,  renflées 9  dans  leur  partie 
moyenne,  en  tubercules  ovoïdes,  de  la  grosseur  d'une  noi-' 
setle  ott  à  peu  près;  elles  produisent  une  tige  droite ,  glabre, 
simple  00  peu  rameuse-,  haute  d'un  à  deux  pieds  ,  garnie  , 
sartout  dans  sa  partie  inférieure,  d-e  feuilles  glabres   d'un 
beau  vert ,  ailées  avec  impaire ,  composées  d'un  grand  nombre 
de  folioles  oblongues ,  profondément  et  inégalement  incisées , 
entremêlées  d'autres  folioles  beaucoup  plus  petites.  Ses  fleura 
sont  blanches,  nonâbrèuses ,  disposées ,  au  sommet  des  tigesf 
et  des  rameaux,  èn.un  large<:orymbe.  Lés  ovaires  tout  légè» 
remeât  pubescens,  et  varient  pour  le  nombre  de  huit  à  douze. 
Cette  plante  se  trouve  dans  les  bois  et  les  pâturages,   en 
France  et  dans  d'autres  contrées  de  l'Europe.  On  en  cultive 
dans  les  jardilis  une  variété  à  fleurs  doubles. 
^*Les  tubereiiles  qui  tiennent  aux  racines  de  la  filipendulè" 
sont  astringens,'  et  ils  contiennent  une  fécule  nourrissante, 
dont  on  s'est  servi,  dit^on,  comnie  aliment  dans  lès  temps  de 
disette.  Ces  mêmes  tubercules  ont  été  employés  en  médecine) 
à  cause  de  leur  astrhigence ,  dans  la  leucorrhée  ,  la  diarrhée 
et  même  contre-  les  hernies.  Les  cochons  en  sont  très-friands , 
et  quand  on  tes  conduit  dans  les  lieux  où  il  s'en  trouve  ,  ib^ 
bouleversent  la'  terre  pour  les  chercher  et  les  manger.  Lés 
parties  herbacées  de  la^filipendule  ont  été  employ*ées  comme 
incisives  et  diurétiques  dans  les  affections  catarrhales  des 
voies  urinaires  et  potir  favoriser  l'expulsion  des  graviers  hors 
de  la  vessie.  Les  fleurs  de  la  fllipendule ,  infusées' dans  le  lait , 
lui  donnent  une  saveur  agréable.  La  plante. entière  pent  servil^ 
pour  le  tannage  des  cuirs. 

.  SnaéE  ULMAïae ,  vulgairement  IUsine  dbs  raiàs ,  Hebbe  aux 
ABEILLES,  PEnrB  BABBE-DE-CHÈv&E ,  ViONETTE ;  Spîrçta  ulmària,- 
Linn.  9' SptC:,  702.  Sa -racine  est  assez -grosse  ,  longue  comme 
le  doigt,  horizontale ,  9oiràtre  en  dehors,'gamie  de  beau- 
coup de  fibres;  elle  produit  une  tige  droite,  un  peu  angu- 
leuse ,  rougeàtre,  haute  de  deux  ;à..troia;pieds,:  munie -dip 


SPI  ^  289 

feuilles  ailées  avec  impaire ,  composées  de  sept  grandes  folioles 
ovales ,  inégalement  dentées,  d'un  vert  foncé  en  dessus ,  blan- 
châtres en  dessous  ;  la  foliole  terminale  est  plus  grande  que 
les  autres,  ordinairement  partagée  en  trois  lobes,  et  chaque 
intervalle  entre  les  autres  grandes  folioles  e$t  garni  d'une  pe- 
tite foliole.  Ses  fleurs  sont  blanches ,  nombreuses  ,  disposées 
au  sommet  des  tiges  et  des  rameaux  eu  une  large  panicule 
corymbiforme  ;  elles  ont  un  odeur  agréable.  Cette  plante  croit 
dans  les  prés  humides,  en  Europe.  On  en  cultive  dans  les 
jardins  une  variété  à  fleurs  doubles. 

La  spirée  ulmaire  est  tonique  ,  astringente  et  sudorifîquej 
elle  a  aussi  été  mise  au  nombre  des  vulnéraires,  lorsqu'on 
croyoit  à  là  vertu  des  plantes  -sous  ce  rapport.  Sa  racine  a 
été  employée ,  comme  astringente ,  dans  les  hémorrhagies ,  la 
diarrhée,  la  dyssenterie,  etc.  Les  fleurs,  en  infusion  théi* 
forme ,  ont  été  recommandées  comme  cordiales ,  sudorifiques 
et  calmantes.  On  assure  qu'infusées  dans  le  vin  et  l'hydromel , 
elles  communiquent  à  ces  liqueurs  une  saveur  et  une  odeur 
qui  les  fait  ressembler  à  du  vin  de  Malvoisie.  La  plante  entière 
est  bonne  pour  le  tannage^es  cuirs.  Les  feuilles  font  un  bon 
fouri^ge  ;  les  chèvres  surtout  les  aiment  beaucoup. 

SpiRiéB  TRIFOLIÉE  :  Spircca  trifoliata,  Linn. ,  Sp, ,  702  ;  GUUnia 
trifoliata  y  Mœnch  ,  Méth. ,  Suppl. ,  ^86.  Ses  racines  sont  vi- 
vaces  ,  fibreuses;  elles  produisent  une  tige  liante  d'un  à. deux 
pieds,  rameuse,  garnie  de  feuilles  pétiolées ,  ternées,  com« 
posées  de  trois  folioles  ovales -lancéolées,  dentées  en  scie,' 
acumittées,  parfaitement  glabres.  Ses  fleurs  sont  blanches  , 
disposées,  au  sommet  des  tiges. et  des  rameaux ,  en  une  pa- 
nicule lâche.  Le  calice  est  campanule  ,  et  les  pétales  sont 
lancéolés ,  à  onglets  plus  longs  que  le  calice.  Le  fruit  con- 
siste en  une  seule  capsule  à  cinq  loges.  Cette  plante  croit 
dans  le  Canada  et  les  États-Unis.  On  la  cultive  dans  les 
jardins. 

Les  spirées  ligneuses  sont  de  jolis  arbrisseaux  qui  font  un 
très-joli  efiet  dans  les  jardins,  et  dont  on  peut  jouir  pendant 
la  plus  grande  partie  de  la  belle  saison ,  parce  que  les  fleurs 
des  difiérentes  espèces  se  succèdent  les  unes  aux  autres  de- 
puis le  mois  d'Avril  jusqu'en  Août*  Leur  culture  est  très- 
facile  i  on  les  multiplie  de  graines ,  de  marcottes  et  de  dra- 
5o.  19 


29a  SPI 

geons  enracinés  qui  poussent  autour  des  anciens  pieds»  Elles 
ne  sont  pas  délicates  sur  la  nature  du  terrain,  si  ce  n'est  la 
spirée  cotonneuse,  qu'on  plante  ordinairement  en  pleine 
terre  de  bruyère.  Aucune  d'elles  ne  craint  d'ailleurs  le  froid. 

Les  spirées  herbacées  sont  toutes  également  de  pleine  terre. 
Les  espèces  à  fleurs  simples  peuvent  se  multiplier  de  graines } 
les  variétés  à  fleurs  doubles  ne  se  multiplient  qu'en  divisant 
les  racines  des  vieux  pieds,  en  automne  ou  à  la  fin  de  l'hiver. 
(L.D.) 

SPJRIDENS.  {Bol.)  Genre  de  la  famille  des  mousses,  établi 
par  Nées  d'Esenbeck ,  et  qu'il  caractérise  ainsi  :  Capsule  la- 
térale; péristome  externe  à  seize  dents  lancéolées ,  subulées , 
dont  l'extrémité  est  tordue  en  spirale  $  péristome  interne  à 
seize  cils,  réunis  à  la  base  par  une  membrane  et  soudés 
deux  ou  trois  ensemble  par  leur  sommet;  coiffe  cuculiforme, 
glabre.  ' 

Ce  genre  est  placé  par  Nées  près  du  ClimoMum  et  du  Leskea; 
Curt  Sprengel  le  réunit  au  Lukea»  M.  Arnott  pense  qu'il 
doit  être  conservé.  Il  est  fondé  sur  une  mousse  découverte 
par  M.  Reînwardt  sur  le  volcan  dft  Tidor ,  aux  Moluques. 

Le  spiridens  Reinwardti^  Nées,  Nov.  acL  acad.  ccn,  Leop,y 
vol*  11,  1.""  part* ,  page  141,  pi.  17,  est  une  belle  mousse, 
qui  a  le  port  d'un  grand  hypnum.  Sa  tige ,  droite  ou  ascen- 
dante ,  a  un  pied  et  plus  de  long  :  elle  est  garnie  d'un  grand 
nombre  de  feuilles  lancéolées- linéaires,  très -aiguës,  dispo- 
sées sur  six  rangées, ,  longues  de  sept  fi  huit  lignes  ,  dentées 
sur  l^s  bords,  marquées  d'une  nervure  longitudinale.  Les 
capsules  sont  latérales ,  sessiles ,  portées  sur  des  pédicelles  à 
peine  longs  d'une  ligne,  cachées  dans  les  feuilles,  mais  saillantes 
au-dessus  de  leur  périchèze ,  obovales,  d'un  jaune  pâle  d'a- 
bord, puis  brunes;  l'opercule  est  droit,  en  cône  pointu;  la 
coiffe  glabre ,  lisse ,  longuement  subulée ,  un  peu  arquée. 

On  ne  connoit  que  les  fleurs  femelles  de  cette  mousse  , 
celles  qui  donnent  les  capsules*  Dans  leur  origine,  elles  for- 
ment des  gemmules  qui  présentent  plusieurs  pistils  purpu« 
Tins,  entourés  de  plusieurs  paraphyses* 

Néet  fait  remarquer  que  le  bartramia  gigantea,  Schw^eg., 
SuppL,  vol.  2f  page  63,  pi.  63,  est  peut- être  une  seconde 
espèce  de  s^idcns. 


SPÎ  29^ 

Ce  genre  doit  «on  nom  aux  cils  de  son  përistome  externe» 
tordus  en  spirale.  (Lem.) 

SPIRIFÈRE»  Spiriferus.  (Conchyl.)  Genre  de  Coquilles  de 
la  iamille  ou  du  genre  des  Térébratules ,  établi  par  M.  So^ 
werby  pour  un  petit  nombre-  d^espéces  fossiles  èfaez  le^uellea 
le  support  intérieur  partteulier  à  ce  genre,  est  ettréme^ 
ment  considérable  et  enroulé  en  ttne  itias^e  spirale,  (Dte  B.) 

SPIRIFÈRE.  (Fotf^O  M.  Sotrerby,  <|tiri  a  sigMlé  ee  genre, 
rayant  reconnu  d^abord  dans  des  co^trilles,  que,  fusque-là^ 
on  avoit  prises  pour  des  térébratules  { terehtdtula  canalifera, 
Lamk«),  lui  assigna  entre  autres  caractères  ceux  d'avoir  au-, 
dessous  du  bec  un  large  sinus  anguleux ,  une  cbantière  trans* 
verse  ,  longue  et  droite ,.  et  detlx  spirales  linéaires ,  qui  par- 
tent de  la  charnière  et  qui  remplissent  presque  la  coquille* 

Depuis  la  publication  de  ce  genre,  ces  spirales  ajaA^t  été 
trouvées  dans  des  coquilles  {tertbratula  àecussatû ,  Lamk.  )  qui 
n'ont  pas  la  forme  de  celles  ci-dessus ,  puisque  la  plus  gtemdt 
valve  est  percée  d'un  trou  rond  et  assez  grand ,  que  la  charnière 
n'est  pas  linéaire  et  que  les>  spirales  ne  partent  pas*  toujours 
de  cette  dernière ,  il  semble  que  des  caractères  établis  par 
M.  Sowerby  il  ne  devroit  subsister  que  ceux-K^i  :  Coqtrîlle  bi- 
valve, équilatérale ,  inéquivalve,  dans  laquelle  il  se  trouve 
deux  spirales  linéaires. 

Il  y  a  lieu  de  croire  que  M.  Sowcriïy  a^est  assuré  qtte  les 
corps  conique»  et  divisés  en  portions  circulaires ,  qui  se  trchf-> 
vent  dans  c«a  coquilles,  sont  formés  en  spirale;  maffs  j^e  n'ai 
pu  m'en  assurer,  e'omnie  aussi  je  n'ai  pu  être  sttstrré  qu'ils 
n'avoient  pas  cette  forme  ;  ceux  que  f  ai  été  à  portée  d'ob^ 
server  ne  m'ayant  présenté  aucune  certitude  k  cet  égard. 

J'ai 'trouvé  de  ces  corps  dans  desdoqùillesdépezrdanrtes  d^'e»- 
pèces  identiques  avec  d'autres  coquilles,  dans^ lesquelles  je 
n'en  ai  pas  observé ,  en  sorte  qu'il  n^est  pas  certaitf  si  ces  corps 
font  partie  essentielle  des  espèces  dans  lesquelles  cta  les  ren- 
contre. 

Les  espèces  de  ce  genre  ont  tontes  été  trouvées  dans  desi 
couches  aatérieitres  i  la  craie ,  et  quoiqu^oni  en  connoisse 
-défà  un  assez  grand  nombre,  il  est  extrémemeurt proBabîe  qtfiH 
en  exbte  d'autres  que  le  hazard  fera  codnoftre,  attéirdtf  ^rfÛ 
est  difficile  d'y  par^nxr  par  analogie ,  sans  avoir  été  afSsuré 


^9^  SPI 

de  Texisteoce  des  corps  coniques  contenus  dans  les  coquille^. 
Voici  celles  qu'on  connoit  : 

Spirifer  cuspidalus^  Sow.,  Min*  eonch.^  tome  2,  pag.  42, 
pi.  1 20  ;  Anomia  cuspidata,  W*  Martin  y  Trans.  soc,  linn, ,  4 , 
page45,  t.  3  et 4 , fig. 5  j  Pc/ri/. , d'Orb, ,  t. 46  et  47,fig.  3  —  5? 
STerehratula^  Fark^j  Org.  rem.,  tom*  3,  page  234,  tab.  16, 
£g.  ij.  Coquille  déforme  pyramidale,  renversée,  longitu- 
dinalement  striée,  à  dos  plat,  triangulaire,  équilatérale ,  dont 
la  valve  supérieure  porte  une  élévation  semi- circulaire,  qui 
correspond  i  une  dépression  qui  se  trouve  sur  la  valve  in- 
férieure. Hauteur,  deux  pouces.  Largeur,  deux  pouces  trois 
lignes.  Fossile  de  Castieton  en  Derbyshire  et  de  Cork  en  Ir* 
lande.  Cette  espèce  a  quelque  rapport  dans  ses  formes  avec 
la  calcéole ,  et  M.  Sowerby  n'a  pas  donné  la  figure  des  corps 
coniques  qu'elle  doit  contenir.  Il  a  été  trouvé  aux  environs 
'de  Bristol  une  variété  de  cette  espèce,  dont  le  talon  de  la 
grande  valve  est  couvert  de  stries  transverses  :  on  en  voit 
une  figure  dans  Sowerby,  Min,  conch,^  tome  5^  p^ge  90, 
tab.  461 ,  fig.  3. 

Spirifer  oblatus ,  Sow. ,  loe»  eit»,  tab.  268.  Coquille  bossue, 
ovale-transverse ,  unie  ,  portant  u^ne  élévation  longitudinale 
dans  son  milieu  et  à  sommets  rapprochés.  Largeur,  deux 
pouces*  Fossile  du  Derbyshire.  M.  Sowerby  a  donné  la  figure 
des  deux  corps  coniques  qui  remplissent  presque  cette  coquille. 
Les  sommets  partent  des  bords  de  chaque  côté,  et  les  bases 
viennent  se  réunir  au  milieu  sous  l'élévation  qui  s^  trouve. 

Spirifer  glaber,  Sow.,  loc.  cit,,  t^b.  26.9,  les  deux  figures 
supérieures;  Anomites  glater ^  Martin,  loc.  ciL^  tab.  28., 
fig.  9  et  lo.  Cette  espèce,  qui  est  plus  grande  que  celle  qui 
précède,  paroit  avoir  les  plus  grands  rapports  avec  elle. 
Largeur ,  trois  pouces.  Fossile  du  Derbyshire. 

Spirifer  oblusus,  Sow.,  loc.  oit»,  même  planche,  les  deux 
figures  inférieures.  Ces  coquilles  paroissent  n'être,  que  des 
Tariétés  du  Sp,  oblatus.  Fossile  de  Scaliber,  près  de  Settle 
dans  l'Yorkshire  en  Angleterre. 

Spirifer  pinguis ,  Sow.,  loc.  eit,^  pL  271.  Coquille  gibbeuse, 
ovale-transverse,  à  sommet  droit ,  sillonnée'  longitudinale- 
«nent ,  élevée  à  son  milieu.  Largeur,  un  pouce  et  demi.  Fossile 
de  Slackroek  en  Irlande.  M.  Sowerby  ne  donne  pas  la  figure 


s  PI  a>J 

des  corps  coniques  des  trois  dernières  espèces  qui  prA^èdent. 

Spirifer  striàttts,  Sow. ,  loc»  «î^,  ph  270;  Anomiles  striata  f 
Martin,  loc»  eit»,  tab.  23;  Terébratula  ptriala,  Sow.,  Linn. , 
Trans»,  12 ,  part.  2,  page  5i5,  tab.  28,  fig*  1  et  2.  Coquille 
couverte  de  sillons  nombreux ,  ovale-transverse ,  à  sommets 
rapprochés,  à  charnière  droite  et  canaliculée.  La  plus  grande 
valve  porte  un  enfoncement  longitudinal  qui  répond  à  une 
élévation  qui  se  trouve  sur  Pautre  valve*  Largeur ,  plus  de 
quatre  pouces.  Fossile  de  Cork  en  Irlande  et  des  environs  de 
New- York  et  de  Weymoufh  en  Angleterre.  Dans  la  figuré 
de  la  planche  270,  citée  ci-dess\is,  M.  Sowerby  a  exprimé 
la  présence  de  ce  qu^il  a  nommé  spirale,  de  telle  manière 
qu^il  semble  que  le  somihet  est  placé  sur  le  côté. 

Spirifer  IrigônaUsy  Sow.^  loc»  cit.,  tom.  3,  pl#  266,  Bg. 
1—4;  AnomîUs  trigonaliSf  Martin,  loc,  cit»,  tab.  36,  ûg,  i. 
Coquille  gibbeuse ,  striée  transversalement ,  portant  vingt-six 
sillons  rayonnans  ;  la  charnière  est  aussi  longue  que  la  co- 
quille ;  le  devant  est  semi-circulaire  ;  les  trois  sillons  du  mi- 
lieu sont  plus  élevés  et  les  sommets  sont  recourbés  et  rap- 
prochés. Largeur ,  deux  pouces.  Fossile  de  Castleton  dans  le 
Derbyshire.  Les  figures  représentent  les  corps  coniques,  dont 
la  pointe  est  tournée  vers  les  bords  de  la  coquille.  On  voit 
des  figures  de  cette  espèce  et  d^  ces  corps  dans  Tatlas  de 
ce  Dictionnaire,  planches  des  fossiles. 

Spirifer  ambiguus ,  Sow.,  locm  cit,,  tom.  4 9  V^S^  *^^9  ^^* 
576;  Terébratula  decussata?  Lamk.,.Anim.  sans  vert.,  t.  6 , 
i.^'part.,  page  265,  n.^  5i  ;  Encycl.,  pi.  245  ,  fig.  4<*  Fark. , 
loc,  cit.,  tome  3 ,  pi.  16,  fig.  5.  Coquille  subpentagone,  gib- 
beuse, lisse,  dont  le  milieu  porte  une  élévation,  à  bec  élevé 
et  percé  d'un  trou  rond  et  à  charnière  très-courte.  Tous  cet 
caractères  conviennent  parfaitement  à  la  T.  decussata,  à  l'ex- 
ception que  cette  dernière,  quand  elle  a  conservé  son  tét,  est 
couverte  de  stries  fines  et  un  peu  rudes ,  qui  se  croisent  trans- 
versalement etlongitudinalement.  J'en  possède  de  cette  espèce 
qui  sont  lisses  ;  mais  elles  ne  sont  telles  qu^  parce  qu'elles 
sont  dépouilléesde  leur  téU  Largeur ,  un  pouce.  Fossile  des  en- 
virons de  Bakewel  en  Angleterre.  On  trouve  la  terébratula  de-- 
cûssata  avec  son  tét  en  Angleterre,  à  Ranville  et  à  Missy,  près  de 
Caen ,  dans  la  couche  à  polypiers ,  et  aux  environs  de  DijoUé 


9U  S  PI 

Le»  ppinto  à^  côi^  conique  de  eetle  espèce  sont  tour» 
nées  vers  les  bord^  de  la  coquille ,  d'après  la  figure  donnée 
|>ar  Mp  Sow^rbyp 

Spiri/er  minimus,  Sow«,  loc.  cî^^  tab.  377  ^.fig.  1.  Coquille 
pblongue-transTerse  9  bossue ,  couverte  de  quinte  sillons  lon- 
gitudinaux $  les  trois  sillons  du  milieu  sont  âevës.  Largeur, 
neuf  lignes*  Foissile  d* Angleterre* 

Spirifer  fValootti,  Sdw.«  /oe.  ci^. ,  même  planche  9  îkgw  a* 
Coquille  siiborbiculaire ,  gibbeuse ,  couverte  de  sillons  rayon- 
nans  et  portant  une  élévation  large  et  arrondie  dans  son 
milieu*  La  cbarnière  est  droite  et  presque  aussi  longue  que 
la  coquille  est  large*  Largeur  9  quinze  lignes*  Fossile  du  lia<i 
près  de  Keynsbapi  et  de  Berkley  d&ns  le  Gloacestershire* 

Spir^tr  atUnuatui ^  Sow.,  2oc.  ûiL,  tora*  S,  p*  i5i ,  tab. 493, 
£g.  5  —  5;  Terehratula  canalifara,  var.,  Lamk*  9  Eue*,  pi.  244, 
£g*  4*  Coquille  trigone  9  gibbeuse ,  couverte  de  stries  rayon- 
mintes  9  avec  une  élévation  dans  son  milieu  ;  à  charnière 
droite,  aussi  longue  que  la  coquille ,  à  somtnets  éloignés  Tun 
de  Tautre.  Le  talon  de  la  plus  grande  valve  est  grand ,  plan  9 
et  strié  perpendîciilairement  à  la  charnière.  Le  trou  est 
triangulaire.  Largeur,  un  pouce  neuf  lignes.  Fossile  des  en- 
virons de  DubUn« 

Spirifir  lineatus ,  Sow* ,  Zoo.  cit. ,  même  planche ,  figr  1  et 
2.  Coquille  gibbeuse,  couverte  de  fîfies  stries  divergentes  et 
aiguës*  Le  devant  est  demi-circulaire  et  élevé  dans  son  mi- 
lifsu  ;  la  charnière  est  droite  ;  les  sommets  sont  peu  éloi- 
gnés l'un  de  Vautre*  Largeur,  un  pouce  et  demi*  Fossile  de 
Pudley  en  Angleterre. 

Spirifpr  hisulcaius^  Sow,  ,  loc,  ci7.,  pi.  494,  fig.  1  et  a. 
Coquille  demi- circulaire ,  bossue,  couverte  destries  rayon- 
nantes, élevée  à  son  milieu,  à  charnière  longue  et  droite, 
et  à  sommets  rapprochés*  Largeur ,  un  pouce  et  demi*  Fos- 
sile des  environs  de  Dublin. 

Spirifipr  dislans^  Sow,,  même  planche,  fig.  a  et  3,  Cette 
espèce  ne  parolt  différer  de  la  précédente  que  parce  que 
leJs  sommets  sont  éloignés  Tun  de  l'autre*  Elle  semble  aussi 
avoir  beaucoup  de  rapports  avec  le  terehratula  canalifera  ^ 
Lamk.,  représentée  dans  l'EncycL,  pU  «44,  fig.  6,  Fossile 
4e8  environs  de  Oublin* 


SPI  a9« 

Spirifer  rotundalus ,  Sow. ,  loc^  cit* ,  fora.  S ,  P^S^  ^9  9  tab. 
461,  fig.  !•«  Co()uille  oblique-tratisverse ,  bossue,  longîtudina- 
lement  striée ,  élevée  à  son  milieu ,  unie ,  à  sommets  rappro- 
chés et  à  charnière  linéaire ,  presque  aussi  longue  que  la  co- 
quille.  Largeur,  deux  pouces.  Fossile  d'Irlande.  M.  Sowerby 
ne  donne  pas  les  figures  des  corps  coniques  qui  doivent  fte 
trouver  dans  les  sept  dernières  espèces  ci -dessus. 

Spiaifbaë  d^  SowsaBY;  Spirifer  Sowerhjyi,  Def.;  atlas  de  ce 
Dictionnaire,  planches  des  fossiles.  Coquille  suborbiculaîre , 
gibbeuse  et  couverte  de  stries  assez  fines  et  rayonnantes.  Je 
ne  possède  et  je  n'ai  vu  de  cette  espèce  que  la  plus  grande 
des  deux  valves.  'Comme  dans  'presque  tontes  lés  espèces,  le 
bord  s'abaisse  en  s'alongeant  au  milieu.  Le  dedans  est  rempli 
par  les  deux  corps  coniques,  appliqués  l'un  contre  l'autre, 
et  qui  sont  très-remarquables,  en  ce  que  leur  pointe  se  trouve 
placée  au  milieu  de  la  valve,  où  elle  forme  une  assez  grande 
élévation,  et  que  les  bases  de  ces  sortes  de  cônes  vont  aboutir 
de  chaque  côté  contre  les  bords  en  s'élargîssant.  Largeur,  un 
pouce.  Cette  valve  sVst  trouvée  dans  une  collection  qui  a 
été  recueillie  aux  environs  de  Chimay.  (D.  F.) 

SPIRIPLOCO.  {Bot,)  A  Surinam  on  nomme  ainsi  le  helic- 
teres  pentandra  de  Linnaeus,  qui  cite  sur  ce  point  le  témoi- 
gnage d'Allamund.  (J.) 

S?IRL1N.  {IchthyoL)  Nom  spécifique  d'un  cyprin ,  cyprinus 
hipunctalus  de  Linnœus,  lequel  rentre  dans  le  genre  des  Ables. 
(H.  C.) 

SPIROBRANCHE^  (Chétopod.)  Quelques  auteurs,  et  entre 
autres  M.  de  filain ville,  dans  leur  distribution  systématique 
âei  chétopodes,  ont  employé  ce  nom  pour  désigner  généri- 
quement  les  espèces  d'Amphitrites  de  M.  de  Lamarck,  ou  de 
Sabelles  de  MM.  Cuvier  et  Savigny,  dont  les  branchies  se 
tor(illei)t  en  spirale.  Voyez  l'article  Sabelle,  tome  XLVl, 
page  491  ,  où  elles  ont  été  décrites.  (De  B.) 

SPIROGLYPHE  ,  Spiroglyphus.  (  Chétopod.  )  Daudin ,  en 
essayant  de  metlre  de  l'ordre  parmi  les  tubes  que  Linné  et 
Gmelin  ont  rassemblés  sous  la  dénoâiination  générique  de 
Serpules  (Recueil  de  mémoires  et  de  notes,  Paris,  1800),  n'a 
pu  trop  y  réussir ,  parce  qu'il  n'a  pas  été  guidé  par  la  con- 
sidération des  animauXé  11  y  a  cependant  établi  trois  genres: 


396  SPI 

les  VenneU  d^^dansoB ,  parmi  lesquels  il  range,  on  ne  sait 
trop:  pourquoi  ;  la  S.  triquetra  de  Linné ,  type  du  genre  Ver- 
milie  de  M.  de  Lamarck;  les  Spirorbes,  dont  il  va  être  ques- 
tion tout  à  rheure;  et  en6n ,  les  Spiroglypbes ,  qu'il  définit 
ainsi  :  Coquille  tubulée,  en  spirale  irrégulière ,  et  se  creu- 
sant un  lit  sur  la  surface  des  autres  coquilles  marines.  Il  est 
de  feit  qu'il  n'y  auroit  rien  d'étonnant  que  les  animaux  aux- 
quels appartiennent  ces  espèces  de  tubes,  qui  pénètrent  dans 
la  substance  même  des  coquilles,  dussent  former  un  genre 
distinct  ;  mais  il  n'est  pas  certain  que  ce  genre  doive  être  rangé 
dans  .la  classe  des  chétopodes;  toujours  est-il  que  les  Spiro-* 
glypbes  ne  paroissent  pas  répondre  aux  vermilies  de  M.  de 
lamarck., 

Oaudin  définit  deux  espèces  de  spiroglyphes. 

1.°  Le  Spiroglyphe  poli,  Spirogljrphus  politus.  Tube  blanc, 
poli,  enroulé  en  deux  tours  de  spirale  irréguliers,  et  plus 
gros  à  son  ouverture ,  qui  est  cylindrique. 

Cette  espèce,  dont  le  diamètre  est  de  trois  lignes  au  plus, 
se  trouve  sur  des  fambonneaux  et  des  peignes  de  l'Inde,  où 
elle  se  creuse  un  lit. 

2>^  Le  Sfiaoglyfbe  cordelé;  Spiroglyphus  annulatus,  Daud. , 
loc.cit^f  pag.  5o ,  fig.  28  et  29.  Tube  d'égale  grosseur  dans 
toute  son  étendue,  tortillé  en  un  tour  de  spire  irrégulier , 
et  comme  composé  d'une  multitude  de  très -petits  anneaux 
couleur  de  corne ,  qui  ont  la  forme  d'une  maille  de  tricot. 

On  le  trouve  sur  les  patelles  et  les  fissu relies  de  l'océan 
Indien, 

La  description  que  donne  Daudin  de  ce  tube,  ne  correspond 
pas  du  tout  à  sa  figure ,  qui  représente  une  serpule  à  tube 
conique  ,  comme  à  Tordinaire ,  et  forme  au  moins  deux 
fours  de  spire  irréguliers,  avec  des  anneaux  ou  stries  trans* 
verses  nombreuses,  (De  B.) 

SPIROGRAPHE,  Spirographis,  (Chétopod,)  Genre  de  ché* 
tpppdes  du  groupe  des  véritables  ampbitrites,  établi  par  M, 
Viviani  dans  une  petite  brochure  intitulée  :  De  phosphores» 
cerUia  maris  ^  pour  une  belle  espèce  de  la  côte  de  Gênes  dont 
les  branchies,  placées  et  constituées  du  reste  comme  dans  les 
autres  amphitrites ,  sont  contournées  en  spirale  ou  en  tire* 
bouchon ,  l'une ,  plus  grande ,  embrassant  l'autre.  Elle  se  forme 


SPI  ^97 

au^i  un  tube  de  boue  ou  de  sable  vaseux.  Ses  filamens  bran- 
chiaux, fort  longs,  sont  annelés  de  blanc  et  de  violet.  L'au- 
teur cité  en  d^nne  une  assez  bonne  figure  au  trait,  sous  le 
nom  de  3*  de  Sfallanzani,  S,  Spallanzaniû  Nous  en  donnons 
une  plus  détaillée  dans  les  planches  du  Dictionnaire ,  d'a- 
près des  individus  bien  conservés  que  nous  devons  à  la  com- 
plaisance de  M.  Faretto,  de  Gènes.  MM.  Cuvier  et  Savigny; 
qui  donnent  au  genre  Amphitrite  de  M.  de  Lamarck  le  nom 
de  Sabelle  et  qui  n'admettent  pas  le  genre  Spirographe, 
font  des  espèces  i  branches  spirales  une  simple  tribu  et  nom- 
ment celle  dont  il  est  ici  question^  Sabelle  uNisnaéE,  S.  unx- 
fipira.  Voyez  Sabelle  et  Ysas  a  sang  rouge.  (De  B.) 

SPIROGYRA.  (Bol.)  Ce  genre ,  établi  par  Link  dais  la  fa- 
mille des  algues ,  a  été  réuni  au  Zygnema  d'Agardh ,  qui  re- 
présente les  conjuguées,  eonjugata^  de  Vaucher,  placées  dans 
les  cottferves  par  M.  De  CandoUe;  mais  qui^  dans  l'état  ac- 
tuel de  cette  partie  de  la  science ,  méritent  d'être  distinguées. 
Mertens  et  Mohr  réunissent  le  Spirogjra  à  VOseillatoria;  ce 
qui  répond  au  même  sentiment. 

Le  Spirogyra  de  Link  diffère  de  ses  Conjugata  et  G^o^ir- 
lina,  par  la  matière  verte  contenue  dans  les  loges  des  arti- 
culations des  filamens,  laquelle  est  disposée  ou  tordue  en 
spirale.  Ce  caractère  y  ramène  les  espèces  de  la  première 
division  du  Conjugata  de  Vaucher.  Dans  le  Conjugata  de  > 
Link ,  la  matière  verte  est  éparse ,  et  dans  le  Globulina ,  elle 
est  configurée  en  globules  et  en  étoiles.  Ces  genres  rentrent 
aussi  dans  le  Zygnema*  (  Lem.  ) 

SPIROLINE,  Spirolina.  {Conehyl.)  Genre  établi  par  M.  de 
Lamarck  (Syst.  des  anim.  sans  vert.,  tom.  7,  p.  601}  pour 
un  certain  nombre  de  coquilles  microscopiques  qui  semblent 
pouvoir  être  rangées  sous  la  caractéristique  des  spirules ,  puis, 
que,  enroulées  d'abord  «  leur  dernier  tour  se  prolonge  ensuite 
en  ligne  droite;  mais,  en  les  examinant  plus  attentivement, 
on  voit  qu'elles  en  diffèrent  tout  autrement  que  parla  contî- 
guité  des  tours  de  la  spir^ ,  la  petitesse  de  leur  oyverture  ne 
permettant  pas  de  croire  que  l'animal  ait  pu  y  placer  d'autre 
partie  de  son  corps  que  le  muscle  d'adhérence.  Le  siphon 
d'ailleurs ,  en  supposant  que  l'ouverture  soit  ce  qu'on  en- 
tend ordinairement  par  là,  étant  central,  les  cloisons  étant 


.»9«  SPI 

droites  ou  m^me  convexes,  tout  cela  empêche  de  confondre 
les  spirules  avec  les  spirolines.  C'est  donc  à  tort  que  dans  le 
genre  de  Farticle  Mollusques  celles-ci  ont  été  confondues  avec 
les  spirules ,  avec  lesquelles  en  définitive  elles  ont  même  un 
très  -  petit  nombre  de  rapports.  (  De  B,  ) 

SPIRQLÏNE^  (Foss.)  Les  coquilles  de  ce  genre  n'ont  été 
trouvées  jusqu'à  ce  jour  à  l'état  fossile  que  dans  les  couches 
-du  calcaire  grossier* 

Voici  les  espèces  qu'on  connoît  : 

Spiroline  aplatis  :  Spirolina  depressa;  Spirolinite  aplatie  , 
Spirolinites  depressa,  Lamk.,  Ann.  du  Mus.,  vol.  5,  p.  24^  y 
n.°  1 ,  et  vol.  8  ,  pi.  62 ,  fig.  14  ;  Anim.  sans  vert. ,  tome  7 , 
page  609 ,  n.^  1  ;  atlas  du  Dict. ,  pi.  des  fossiles  ;  Parkinson , 
tab.  11^  fig.  8.  Coquille  aplatie,  un  peu  carénée  dans  son 
contour  et  ayant  l'aspect  d'une  petite  ammonite,  couverte 
de  très -petites  stries  longitudinales.  Longueur,  une  ligne. 
Fossile  de  Grignon ,  département  de  Seîne-et-Oise. 

Spiroline  cylindracée  :  Spirolina  cylindracea  ;  Spirolinite 
CYLiNDRAcéE,  SpiroUnites  cylindraeea,  Lamk. ,  Ann.  du  Mus., 
voL  8,  pi.  62,  fig.  i5  ;  Anim.  sans  vert.,  t.  7,  page  6o3, 
n.*  2;  atlas  du  Dict.,  pL  des  foss.  ;  Ericycl.,  pi.  i^GS  y  ûg.  2. 
La  coquille  de  cette  espèce  est  presque  entièrement  droite , 
et  ce  n'est  qu'à  son  sommet  qu'elle  forme  une  petite  cour- 
bure ou  commencement  de  spirale.  Elle  ressemble  à  un  très- 
petit  bâton  ,  dont  l'extrémité  supérieure  seroit  un  peu  cour- 
bée en  crosse.  Dans  une  variété  le  tube,  cloisonné,  au  lieu 
d'être  cylindrique,  s'agrandit  un  peu  vers  sa  base  comme  une 
corne  d'abondance,  et  dans  une  autre  variété,  plus  remar- 
quable encore  (Encycl. ,  même  pi. ,  fig.  16),  la  coquille  est  fout- 
à-fait  droite,  même  à  son  sommet,  où  souvent  il  se  trouve 
une  pointe  triangulaire.  Longueur,  une  à  deux  lignes.  Fos- 
sile de  Grignon  ,  de  Hauteville ,  département  de  la  Manche 
et  des  couches  du  calcaire  grossier  des  environs  de  Paris. 

On  trouve  une  espèce  qui  parott  être  identique  avec  ceHe- 
cî  et  qui  vit  dans  la  Méditerranée. 

Dans  le  Tableau  méthodique  delà  classe  des  céphalopodes, 
M.  d'Orbigny  signal^  la  Sp.  striata,  la  Sp.  lœvigata  et  la  5p. 
pedum,  qu'on  trouve  aux  environs  de  Paris.  11  range  dans  ce 
genre  la  lituolite  nautilojfde;  mais  nous  croyons  que  la  dif- 


s  PI  ^99 

f^ence  danf  scw  ouverture  ne  dépend  pas  de  TAgè ,  comme 
M.  d'Orbigny  le  pense*  (D.  F.) 

.  SPIROLOCULINE.  {Fo$s.)  Dans  le  Tableau  méthodique  de 
la  classe  des  céphalopodes,  M.  d^Orbigny  a  signalé  sous  le 
nom  d'agathistègues ,  une  famille  dans  laquelle  il  place  les 
inilîoles  des  auteurs  et  les  frumentaria  de  Soldani,  et  à  la- 
quelle il  assigne  les  caractères  suirans  :  Loges  pelotonnées  de 
disperses  manières  sur  un  axe  commun ,  faisant  chacune  dans  son 
enroulement  autour  de  l'axe  la  longueur  totale  de  la  coquille.  Far 
ce  moyen  l'ouverture ,  toujours  munie  d^un  appendice  y  se  trouve 
alternativement  à  une  extrémité  ou  à  l'autre.  Texture  du  têt  opa^ 
que  et  blanche, 

.  Le  deuxième  genre  de 'cette  famille,  qui  porte  1^  nom  de 
spiroloculine,  a  pour  caractère  particulier  d'avoir  les  loges 
non  embrassantes ,  opposées  sur  un  seul  plan ,  toutes  à  dé- 
couvert. Voici  les  espèces  que  M.  d'Orbigny  connott  à  Tétat 
fossile. 

Spiroloculina  depressa^  d'Orb.  ;  Frumentaria  sigma,  Sold.,  3  , 
page  229,  tab.  i55,  fig.  K,  K?  habite  la  Méditerranée,  et 
fossile  à  CasteU  arquato. 

Spirol.  perforata,  d'Orb.  Fossile  de  Montmirail  et  des  en- 
virons de  Paris. 

SpiroL  Grateloupi ,  d'Orb.  Fossile  des  environs  de  Dax. 

SpiroL  tricarina^a ,  d'Orb.  Fossile  dés  environs  de  Dax. 

SpiroL  hicarinata,  d'Orb.  Fossile  des  environs  de  Paris. 

SpiroL  Ijra ,  d*Orb.  Fossile  des  environs  de  Bordeaux. 
.    SpiroL  orhieularis,  d'Orb.  Fossile  à  Çastel-arquato. 

SpiroL  elongata^  d'Orb.  Fossile  au  même  lieu. 

SpiroL  limhatay  d*Orb.;  Frumentaria  sigma  y  Sold. ,  3  y  p«54f 
tab.  1 9 ,  fig,  M.  Fossile  à  Castel-  arquato. 

SpiroL  pulchella,  d'Orb.  Fossile  à  Auvert,  département  de 
l'Oise.  (  D.  F.  ) 

SPIROPORE.  (Foss.)  Ce  genre  de  polypiers  a  été  établi  par 
Lamouroux  dans  Texposition  méthodique  des  genres  de  Tordre 
des  polypiers,  et  il  lui  a  assigné  les  caractères  suivans  :  Po'» 
lypier  pierreux ,  rameux ,  couvert  de  pores  ou  de  cellules  placées 
en  lignes  spirales ,  rarement  transversales  ;  cellules  un  peu  saiU 
ktntes,  se  prolongeant  intérieurement  en  un  tube  parallèle  à  la 
$urface,  se  rétrécissant  graduellement  et  se  terminant  à  la  lignei 


5oo  SPI 

spirale  située'  imméâialement'  au 'dessùui;  ouverture  des  cellules 
ronde  et  un  peu  saillante, 

Lamoùrdux  a  ajouté  dans  ces  caractères  génériques ,  comme 
il  a  fuit  pour  beaucoup  d'autres  polypiers,  qu'il  étoît  fossile; 
mais  indépendamment  que  ce  n'est  pas  un  caractère,  il  ajoute 
qile  ce  genre  existoit  vivant  dans  les  collections  du  Jardin 
des  plantes,  ayant  été  rapporté  par  MM.  Péron  et  Lesueur 
de  leur  voyage  aux  Terres  australes. 

Spiropore  éléçant  :  Spiroporus  elegans  j  Lamx.,  loc,  cit,^ 
page  47,  tab.  78,  fig.  19  —  22  ;  Atlas  de  ce  Dict. ,  plancbes 
des  fossiles.  Polypier  se  ramifiant  avec  grâce,  quelquefois 
presque  dichotome;  les  rangées  de  pores  éloignées  l'une  de 
l'autre  d'une  distance  égale  au  diamètre  des  rameaux.  Gran- 
deur ,  deux  à  trois  pouces.  Diamètre  des  rameaux  ,  une 
ligne.  Lamouroux  dit  que  les  cellules  de  cette  espèce  sont 
placées  en  lignes  spirales;  cependant  je  me  suis  assuré  qu'elles 
sont  un  peu  obliques,  mais  placées  circulairement ,  ainsi  que 
dans  l'espèce  suivante. 

Spiropore  en  gazon  ;  Spiropora  cespitosa^  Lamx.  Cette  espèce 
paroît  ne  différer  de  celle  qui  précède,  que  parce  que  les 
rameaux  sont  moins  gros  et  que  les  cellules  des  pores  sont 
très- rapprochées  les  unes  des  autres  en  lignes  circulaires  au- 
tour des  rameaux.  Les  deux  espèces  ci-dessus  semblent  avoir 
beaucoup  dct  rapport  avec  les  sériatopores. 

Spiropore  en  buisson;' Spiropora  ciiimef osa,  Lamx.  Ce  poly- 
pier est  encore  plus  petit  que  les  précédens  :  il  se  trouve 
rassemblé  en  petits  buissons.  Les  pores,  4ont  il  est  couvert, 
paroissent  être  inégalement  placés,  et  le  sommet  de  chacun 
des  rameaux  est  couvert  de  très-petits  trous.  Ces  trois  espèces 
ont  été  trouvées  au-dessous  dé  la  craie,  dans  la  couche  à  po- 
lypiers des  environs  de  Caen. 

Lamouroux  a  annoncé ,  lac.  cit. ,  qu'il  possédoit  plusieurs 
autres  espèces  de  spiropores.  Une  d'elles,  entre  autres ,  a  la 
tige  et  les  rameaux  carrés,  spiropora  tetraquelra;  une  autre ^ 
spiropora  capillaris ,  se  distingue  par  la  petitesse  des  rameaux , 
dont  les  plus  gros  n'ont  pas  un  millimètre  de  diamètre. 
(D.  F.) 

SPIRORBE,  Spirorbis.  (Chétopod.)  Genre  établi  par  Dau- 
din  (Recueil  de  mémoires  et  de  notes  sur  les  mollusques  et 


SPI  Soi 

les  vers ,  pag.  57  )  pour  les  espèce»  de  serpules  de  Linoé  et 
de  Gmelin ,  dont  le  têt  ^  adhérant  dans  toute  son  étendue , 
s'enroule  à  plat,  d'une  manière  presque  régulière,  et  forme 
ainsi  une  sorte  de  coquille  planorbique.  Ce  sont  du  resté  tous 
les,  caractères  des  véritables  serpules,  et  Tanimal  en  diffère 
encore  moins  peut-être  que  la  coquille;  aussi  ce  genre,  quoi- 
que adopté  par  M.  de  Lamarck,  tom.  5,  p.  558,  de  son  Sys- 
tème des  animaux  sans  vertèbres,  ne  l'a-t-il  pas  été ,  avec  juste 
raison,  par  M.  Savigny,  dans  son  Système  des  annelides,  et 
ne  fait  pas  même  une  des  trois  tribus  qu^il  y  établit.  Guet- 
tard,  dans  son  grand  travail  sur  les  animaux  qui^ivent'dans 
les  tubes ,  et  sur  ces  tubes  eux-mêmes,  avoit  depuis  long- 
temps proposé  ce  genre  sous  le.  nom  de  Dinote. 

Les  mœurs  et  les  habitudes  des  spirorbes  ne  diffèrent  ea 
aucune  manière  de  celles  des  autres  serpules  ;  elles  sont  tou- 
jours fort  petites.  Il  en  existe  dans  toutes  les  mers,  fixées  sur 
toute  espèce  de  corps  marins  morts  ou  vivans.  M.  de  La- 
marck en  caractérise  cinq  espèces  vivantes^  mais  il  est  pro- 
bable qu'il  en  existe  un  plus  grand  nombre ,  qu'il  est  sou- 
vent assez  difficile  de  bien  distinguer. 

Le  Sfirorbe  n avtiloide  iSpirorbis  nautiloidei^  Linn.,  Gmel., 
p.  3740,  n.**  1  ;  SchrOt. ,  N.  LiUer>y  3,  p.  263,  t.  3,  fîg.  22 
et  2  3.  Tube  subaplati ,  verruqueux  ;  spirale  interrompue  par 
des  étranglemens,avec  des  cloisons  semi-lunaires  très-brunes. 

Des  mers  de  Norwége  ,  sur  le  madrépore  prolifère. 

Ne  seroit-ce  pas  une  miliole  plutôt  qu'un  véritable  spi- 
rorbe  ? 

.  Le  Sp.  transparent;  Sp.  spirillum,  Linn.,  Gmel.,  loc,  cit,^ 
n.*  4.  Tube  discoïde,  pellucide;  ses  tours  de  spire  arrondis 
et  tout-à-fait  lisses. 

Des  mêmes  mers  que  le  précédent. 

Le  Sf.  caréné  :  Sp.  carinata,  Daudin,  loc»  cit^,  fîg.  26;  de 
Lamk.,  loc.  cit.,  n.*"  3.  Jubé  discoïde,  concave  au  centre,  ca- 
réné sur  ses  tours  de  spire. 

Des  mers  de  ta  Nouvelle-Hollande,  à  l'Ile  King,  où  il  a. été 
recueilli  par  MM.  Pérou  et  Lesueur.. 

Je  rapporte  à  cette  espèce  de  M.  de  Lamarck  celle  que 
Daudin  a  nommée  également  le  Sp.  caréné,  mais  stins  assurer 
cependant  qu'il  y  ait  identité.  \     .  .  .  - 


3o.  SPI 

Le  SpXROABft  TAicosTAt;  $p.  tricostaliSf  id.,  ihid,,  n.^  5.  Tube 
pourvu  de  trois  côtes  arrondies ,  s'eoroulant  en  une .  petite 
masse  subdiscoïde. 

De  la  Mancbe ,  prés  le  Croisic  ^  et  de  la  Nouvelle-Hollande , 
au  port  du  roi  George. 

Le  Sp.  lamellevx  ;.  Sp.  lamellosa,  id, ,  ihid. ,  n***  4.  Tube 
pourvu  de  trois  côtes  longitudinales,  lamelleuses ,  denticu-» 
lées,  striées  dans  les  intervalles ,  et  s'enroulant  en  un  disque 
subombiliqué. 

Des  mers  de  la  Nouvelle -Hollande. 

Le  Sp.  PLANoass;  Sp.planorhis,  Linn.,  Gmel.^  p.  3740,  n.*  3. 
Tube  très- petit  9  très -mince,  s*  enroulant  en  un  disque  orbi* 
culaire  régulier ,  aplati  et  parfaitement  égal ,  au  point  de 
ressembler  à  une  petite  écaille  circulaire. 

Sur  les  coquiUes  des  mers  d^Europe*. 

Le  Sp.  boréal  :  Sp.  horealU^  Daud.  ;  Sp,  spirorhis  ,  Linn.  ^ 
Gmel.  j  ibid.^  n.*"  5  ;  Muller,  ZooL  Dan„,  3  ,  p.  38,  tab.  86, 
fig.  1  ^ —  6;  SpiaoaBE  nadtiloïde  de  Lamarck.  Tube  subcana* 
liculé  au  côté  interne ,  s^etiroulant  d'une  manière  presque  régu- 
lière en  un  disque  orbiculaire ,  appliqué  sur  les  corps  marins* 

Des  mers  d^Europe ,  surtout  de  Tocéan  du  Nord  ;  aussi  Dau- 
din  Fa-t-il  nommé  S,  horealis.  M.  de  Lamarck  a  pensé  que 
c'étoit  la  même  chose  que  le  5.  nautiloides  de  Linné,  ce  qUi 
n'est  pas  probable ,  si  celui-ci  est  cloisonné. 

Le  Sp.  transversal  ;  6|p.  transversus ,  Daud. ,  Zoe.  eiï. ,  fig. 
26  et  27.  Tube  garni  de  plusieurs  côtes  transverses,  ou  mieux 
de  lames  d'accroissement  extrêmement  prononcées,  formées 
par  le*  ouvertures  successives  ,  s'enroulant  d'une  manière 
bien  régulière  en  un  disque  non  ombiliqué* 

De  Tocéan  Indien.  (De  B.) 

SPIKORBE.  (  Foss,  )  Il  paroit  que  ce  n'est  que  dans  la  craie 
et  dans  les  couches  plus  nouvelles  que  cette  substance  qu'oa 
^  trouvé  des  espèces  de  ce  genre. 

Ces  tuyaux  ne  sont  pas  bien  rares  dans  les  localités  où  les 
coquilles  ou  autres  corps  sur  lesquels  on  les  trouve  attachés , 
se  sont  conservés;  mais ,  comme  en  général  ils  sont  fort  petits, 
leurs  caractères  spécifiques  sont  difficiles  à  saisir ,  et  il  est 
probable  qu'il  en  existe  un  beaucoup  plus  'grand  nombre 
d'espèces  que  celles  que  nous  allons  présenter. 


s  PI  5oî 

SfirobbIs  nautiloïde;  Spirorhis  nautiloides^  Lamk.  Dans  le 
vol.  4  de  l'Hist.  nat*  des  princip.  prod.  de  TEurope  mérîd. , 
p.  408 ,  M*  Risso  annonce  qu'on  trouve  cette  espèce  à  rétat 
subfossile  dans  les  environs  de  Nice. 

Spiaorbe  cônoïde;  Spirorbù  conoideay  Lamk.,  Anim.  sans 
vert.,  t.  5,  p.  3609  n.*  6.  Tuyau  contourné,  disco'ide,  à  tour^ 
rapprochés  et  dont  le  dernier  est  détaché  de  celui  qui  pré- 
cède. Dans  quelques  individus  Touverture  se  présente  pres- 
que perpendiculairement*  Diamètre  du  disque,  un. peu  plus 
d'une  ligne.  Fossile  de  Grignon,  département  de  Seine -et- 
Oise,  et  de  Hauteville,  département  de  la  Manche,  dans  Ii; 
calcaire  grossier. 

Sfirobbb  cAHéNàE;  Spirorhis  earinala,  Def.,  Vélins  du  Mus., 
n.®  20,  fîg.  9  ,  et  n.^  47  ,  %•  9.  Cette  espèce,  plus  petite  que 
la  précédente  ,  se  fait  remarquer  par  trois  carènes  aiguës  qui 
se  trouvent  sur  la  partie  supérieure, du  tuyau.  Fossile  de  Gri- 
gnon et  de  Hauteville.  On  trouve  cette  espèce  à  Tétat  vivant 
4ans  les  mers  de  la  Nouvelle -Hollande,  à  Tile  King. 

Sfirorbe  a  crêtes  }  Spirorhis  cristata ,  Def.  Cette  espèce , 
dont  le  disque,  formé  par  ses  tours  réunis,  n'a  pas  une  ligne 
de  diamètre,  est  remarquable  par  une  rangée  de  petites 
crêtes  qu'elle  porte  sur  le  dos.  Fossile  de  Hauteville. 

Sfirorbe  élégante  ;  Spirorhis  elegans ,  Defr.  Le  disque  de 
cette  espèce,  quia  environ  une  ligne  de  diamètre,  est  agréa- 
blement orné  de  bourrelets  serrés  et  transverses.  Fossile  de 
Hauteville. 

Sfirorbe  ornée;  Spirorhis  ornata,  Def.,  Vél.  du  Mus. ,  n.*  20, 
fig.  1 1 .  Cette  espèce ,  dont  le  disque  est  de  la  même  gran* 
deur  que  dans  celle  qui  précède,  mais  plus  orbiculaire,  et 
dont  l'ouverture  se  présente  quelquefois  perpendiculaire- 
ment, est  couverte  de  petites  stries  profondes  très-rapprochées 
les  unes  des  autres  et  transverses,  et  ces  stries  sont  coupée^ 
par  une  et  quelquefois  par  deux  fines  carènes  longitudinales. 
Fossile  de  Grignon. 

Sfirorbe  ammonite;  Spirorhis  ammqnitesj  Defr.  Cette  es- 
pèce, dont  le  diamètre  total  n'est  que  d'une  demi-lîgae,  est 
lisse  et  'contournée  sur  elle-même  en  disque  très-aFrondi» 
Elle  n'est  pas  rare  et  se  trouve  attachée  sur  des  coquilles 
univalves,  ainsi  que  sur  des  bivalves.  Fos^Ie  4e  Gri|iu|ti*^ 


So4  SPI 

On  trouve  à  Ermenonville ,  dans  les  cottcdes  du  grés  supë" 
rieur,  une  espèce  qui  a  beaucoup  de  rapports  avec  celle-ci; 
nais  elle  est  un  peu  plus  grande  et  moins  régulièrement  con^ 
tournée. 

Spirorbe  striée;  Spirorhis  striata,  Def.  Cette  espèce  a  beau- 
coup de  rapports  avec  la  spirorbe  conoïde;  mais  elle  en  dif^ 
fère  en  ce  qu'elle  est  couverte  de  fines  stries  longitudinales. 
Fossile  de  Fontenai  -  Saints  -  Pères ,  près  dé  Mantes,  dans  le 
calcaire  grossier. 

'  Spirorbe  disjointe;  Spirorhis  àisjuncla,  Def.  Cette  espèce, 
qui  est  plus  petite  que  toutes  les  précédentes,  est  très-singu^ 
lière ,  en  ce  que  les  tours  ne  se  touchent  pas  et  ressemblent 
à  une  très-petite  spirule.  On  la  trouve  à  Grignon ,  attachée 
dans  des  coquilles  bivalves. 

Spirorbe?  lituite;  Spirorhis?  lituilis,  Def.  Tuyau  uni,  con- 
tourné sur  lui-même  au  sommet,  et  qui  se  termine  en  s'alon- 
geant.  Diamètre  du  disque,  sept  lignes;  diamètre  du  tuyau, 
une  ligne  et  demie.  Fossile  de  la  craie  de  Gravesend  en  An- 
gleterre, et  de  Beauvais.  Ces  tuyaux  portent  en  dessous  des 
traces  des  corps  sur  lesquels  ils  ont  été  attachés;  mais  ces 
corps  ne  les  accompagnent  pas  où  «on  les  trouve,  et  il  est 
presque  certain  qu'ils  ont  été  dissous.  (D.  F.) 

SPIROSFERMUM  {Bot.),  Pet.  Th.,  Noi^.  gen.  Madag.,  19, 
n.^  65.  Genre  de  plantes  dicotylédones,  à  fleurs  dioïquespde 
la  famille  des  ménispermées ,  qui  a,  par  sa  privation  de  péris- 
perme,  des  rapports  avec  les  cissampelos  et  les  menispermum , 
dont  le  caractère  essentiel  consiste  dans  un  calice  à  six  fo- 
lioles; les  trois  inférieures  plus  courtes;  pour  corolle,  six 
écailles  concaves,  plus  courtes  que  le  calice;  six  étamines, 
dont  trois  intérieures  réunies  à  leur  base;  les  anthères  à  deux 
lobes,  attachées  par  leur  sommet.  Dans  les  fleurs  femelles^  le 
calice  et  la  corolle  sont  inconnus  ;  les  huit  noix  sont  pédicellées, 
placées  circulairem en t,  monospermes,  courbées  en  dedans. 
Point  de  périsperme  j  un  embryon  cylindrique,  très-long ,  roulé 
en  spirale.  Ce  genre  a  été  établi  pour  un  arbrisseau  de  File  de 
Madagascar,  garni  de  grandes  feuilles  alternes,  à  plusieurs 
nervures,  et  à  fleurs  disposées  en  grappes  pendantes.  (Poir.) 

SPIRULE ,  Spirula.  (Malaeoz.)  Genre  de  malacozoaires  ce* 
phalés  conchylifïreS|  de  la  famille  des  lituacés  parmi  les  po- 


SPl  Soi 

lytKakmes,  établi  par  M.  de  Lamarck,  d'abord  seulemeof 
sur  la  coquille ,  dont  Linné  et  Gmelin  faîsoient  une  division 
di?  ses  nautiles ,  et  ensuite  sur  Fatlimal  rapporté  pai^  Péron 
et  Lesueun  Les  caractères  de  ce  genre  peuvent  être  expri- 
méi.ainsi  :  Corps  assez  alongé  ^  cylindrique ,  terminé  en  avant 
par  une  tête  distincte,  pourvue  de  cinq  paires  d'appendices 
tentaculaires ,  dont  deux  plus  longs ,  à  peu  prés  comme  dans 
les  sèches  ^  et  en  arrière  par  deux  lobes  latéraux  qu J  cachent 
en  partie  ,une  coquille  bien  symétrique ,  longitudinalement 
enroulée  dans  presque  toute  ^a  longueur;  tube  spiral,  co* 
nique,  à  coupe  bien  circulaire,  à  tours  de  spire  complète"^ 
ment  disjoints  ;  cavité  conique  partagée  en  un  grand  nombre 
de  loges,  dont  la  dernière  est  beaucoup  plus  profonde  que  les 
autres  ^  par  des  cloisons  concaves ,  percées  d'un  seul  siphon 
latéro^-supère» 

Ce  qui  vient  d  être  dit  de  ranimai  de  la  spirule ,  est  en* 
tièrement  tiré  de  ce  que  M.  de  Roissy ,  qui  Ta  vU  dans  les 
mains  de  Péron  ^  m'a  rapporté,  et  de  ce  que  Mé  de  Lanmrck^ 
qui  Ta  également  observé  dans  la  collection  du  Muséum^ 
dont  il  a  fait  partie  quelque  temps ,  en  rapporte  dans  soa 
ouvrage»  Il  assure^  en  effet ,  et  la  figure  qu'il  en  a  donnée 
dans  TËncyclopédie  méthodique  le  confirme ,  que  cet  animal 
est  un  véritable  céphalopode,  pourvu  d'un  sac  qui  enveloppe 
la  partie  postérieure  de  son  corps  ;  qUe  l'antérieure  en  est 
dehors ,  et  que  la  tête  ^  qui  la  termine ,  soutient  dix  bras  dis^ 
posés. en  Couronne  autour  de  la  bouche,  dont  deux  sont  plus 
longs  que  les  autres*  Il  ajoute  qu'à  l'extrémité  postérieure 
du  sac  on  voit  une  coquille  enchâssée  n'offrant  au  dehors 
qutune  portion  découverte  de  son  dernier  tour*  C'est  même 
cette. ressemblance  de  l'animal  de  la  spirule  avec  les  sèches^ 
qui  a  porté  d'abord  M.  de  Roissy  dans  son  Hbtoire  générale 
des  mollusques ,  et  ensuite  M.  de  Lamarck^  à  conclure^  d'une 
manière  plus  rigoureuse  qu'on  ne  l'avoit  fait  jusqu'alors , 
que  toutes  les  coquilles  polythalames  ont  appartenu  k  des 
céphalopodes.  Malheureusement  l'individu  unique,  qui  a  servi 
aux  observations  des  zoologistes  ^ue  je  viens  de  citer 9  et  qui 
avoit  été  recueilli  par  Péron  et  Lesueur,  mort  et  flottant  à 
la  surface  de.  la  mer,  dans  leur  trajet  des  Moluques  à.l'Isle- 
de-F/ance ,  a  été  perdu  ou  au  moins  égaré  dans  les  collections 
60.  «o 


3o6  SPI 

du  Muséom  au  Jardin  du  Roi ,  en  sorte  qu'on  n'a  pu  confir* 
mer  par  une  observation  attentive  ee  qui  n'avoit  été  proba- 
blement que  le  résultat  d'un  examen  rapide  et  superficiel- 
Ce  qui  semble  le  prouver,  c'est  que  le  dessin  gravé  dans 
rEocyclopédie  ne  répond  que  très- incomplètement  à  celui 
que  Lesueur  a  donné  dans  l'atlas  du  Voyage  dans  l'Océan 
austral,  et  dans  lequel,  par  extraordinaire,  l'animal,  qui  n'a 
été  vu  que  mort,  est  cependant  tr^- vivement  coloré  en 
rouge  incarnat  :  il  n'y  auroit  donc  rien  d'étonnant  qu'on  se 
lût  exagéré  la  shniiitude  de  l'animal  de  la  spirule  avec  les 
sèches,  et  alors  on  expliqueroit,  comment  M.  de  Fréminville, 
lieutenant  de  vaisseau  et  bon  observateur,  a  annoncé  dans  une 
lettre  à  M.  Brongniart ,  que  cet  animal ,  qu'il  a  pu  voir  vivant , 
est  tout  différent  de  ce  que  l'on  croit  d'après  ce  que  MM. 
de  Roîssy ,  de  Lamarck  et  Pérou  en  ont  dit.  11  m'est  impos- 
sible de  prendre  un  parti  k  ce  sujet;  cependant,  si  i'en  juge 
d'après  la  figure  incomplète  que  Humph  nous  a  donnée  de 
l'animal  du  nautile  flambé,  il  est  fort  probable  que  la  res- 
semblance ne  doit  pas  être  aussi  complète  qu'on  le  croit. 
Quant  à  la  coquille  i  il  est  également  vraisemblable  qu'elle 
est  tout-à-fait  intérieure,  ce  que  font  présumer  sa  minceur, 
sa  fragilité  et  son  absence  totale  de  coloration. 

On  ne  coonott  encore  qu'une  seule  espèce  de  spirule,  que 
Mé  de  Lamarck  avoit  d'abord  nommée  la  spirule  australe,  5. 
australis  ^figurée  sous  ce  nom  dans  l'Encyclopédie  méthodique , 
pi.  46Ô,  fig.  5 ,  <i,  fr^  mais  que  depuis  il  a  consacrée  par  la 
dénomination  de  S.  Peronii  à  la  mémoire  de  Pérou,  auquel 
les  collections  du  Muséum  doivent  un  si  grand  nombre  de 
choses  intéressantes.  C'est  le  naatilas  spirula  de  Linné,  Gme- 
lin ,  p.  ^377 ,  n.**  9 ,  figuré,  pour  la  coquille  du  moins,  dana 
tous  lès  recueils  de  conchyliologie ,  et  connu  par  les  marchands 
sous  le  nom  de  cornet  de  postillon.  C'est  une  jolie  coquille 
fort  mince 5  toute  blanche,- nacrée  à  l'intérieur,  surtout  sur 
les  cloisons,  fciiitfiée  par  l'enroulement  dans  le  même  plan 
vertical^ 'dH»!!' tube  conique,  à  coupe  parfaitement  circulaire, 
décroissant  régalièrement  et'  graduellement  du  sommet  à  la 
baise  i  'à*^ioM  un  peu  monilifonne  et  comme  vésiculeuse ,  k 
'causd  des  étranglemens  formés  par  les  cloisons  et  qui  se  ter- 
mine par  une 'ouverture  parfiiitement  elxculairey  du  moins 


s  PI  5o7 

aniant  qné  nous  pouYons  en  îuger  sur  les  échantillons  les 
moins  endommagés.  £n  effet  ^  aucune  collection  ne  possède 
une  Sfànile  complète;  une  partie  plus  ou  moiçs  considérable 
du  dernier  tour,  celle  qù^on  suppose  se  prolonger  en  ligne  « 
droite,  étant  toujours  tronquée. 

La  spii^le  paroit  être  très <•  commune  dans  la  mer  Atlan» 
tique  ^  dans  sa  partie  iatertropîeale ,  mais  probablement  en 
haute  mer*  A  Saint-Domingue  et  dans  d'autres  iles  de'  l'Ar« 
ehipel  américain  les  coquilles  de  spirule  y  sont  si  communes 
aur  certain»  rivages,  qu'elles  pncheot  entièrement  le  sol 
sur  lequel  on  marche.  Nous  devons  donc  espérer  qu'avant 
peu  de  temps  lés  zoologistes  sauront  à  qu^i  s'en  tenir  sur  les 
véritables  caractère»  de*  L'animal  qui  produit  cette  joliie  co« 
quille. 

Gmetitt  àvoit  parfaitement  senti  le  rapport  qu'il  y  a  entre 
la  spirule  et  les  lituoles ,  au  point  qu'il  se  demande  si  l'une 
si'«st'pas  le  type  de  l'autre.  (De  B.) 

SPIRULE»  (Foss.)  On  ne  connoit  pas  de  coquille  fossile 
qui  réunisse  tous  les  caractères  de  l'espèce  unique  non  fos- 
sile qui  pbrte  ce  nom  générique  ;  mais  il  en  est  d'autres,  diffi* 
ciles  à  déterminer  et  peu  connues ,  auxquelles  on  a  donné 
le  nom  de  lituite ,  et  qui  paroissent  s'en  rapprocher  beau* 
coup. 

Klein  {De  tuhtln  marim^)  définit  ainsi  les  lituites  :  Coquille 
longue,  cylindrique  y  -à  wmiiiel'  eontoumé  en  $pirale  et  à  eloi$on$ 
eor^avêi,  qui  sont  traversées  par  un  sipjii^n* 

Dans  la  Conchyliolofie  systématique  y  Denjs  de  Montfort 
Msigile  à  ce  genre  les  caractères  suivans  :  Coquille  libre,  ant- 
i^alve,  (doisonnée,  rtcùurhée  au  tomainetf  maù.droUeen  eeprohof^' 
géant  vers  la,  base;  bouche  nonde^  ouverte^  horizontale;  olàis'ons 
unies ,  percées  par  un  siphon  central  ;  la  spire  dii  S9mmet  adhé- 
rente  au  tètm 

Les  auteurs  anciens,  qui  ont. parié  des* lituites,  ont  dit  que 
la  partie  droite  et  la  partie  courbe  ne  consistent  qu'en  cloi- 
sons qui  tiennent  à'  la  surface  interne  de  la  coquille  -et  qui 
forment  par  lÀ  des  ooncamésations.  A  l'extrémité  de  là  partie 
étendue  il  y  a  un  espace  vide  sanscompartimens,  et  c'est  la 
probablement  où  logeait  l'animaL  Leé  cloisons  sont  concaves 
vers  Festlrémité -droite  et  convexes  vers  l'extrémité  contour- 


5o8  SPI 

née..  Quelipies-iines  de  ces  coquilles  ont  les  cloisons  sinueii5es# 
Le. nombre  dans  certaines  autres  s'élève  jusqu'à  cinquante. 
Le  tét  de  la  partie  contournée  est  marqué  de  stries  fines  on« 
dojantes,  comme  quelques  amoMnites  i  dos  saillant: 

Dans  quelques  individus  les  tours  sont  contigus ,  d'autrea 
ont  les  tours  écartés.  Dans  quelques  espèces  le  siphon  passe 
par  le  milieu  des, cloisons;  dans  d'autres  il  est  hors  de  leur, 
centre  9  tantôt  vers^  le  côté  externe ,  tantôt  vers  ie  côté  in- 
terne ;  quelquefois  il  est  très-^ ,  et  dans  d'autres  au  contraire 
il  est  très-gros.  Quçlques-unes  de  ces  coquilles  ont  plusieur» 
pieds  de  '  longueur»  ^ 

Gesner  dit  que  quelques  espèces  ont  les  cloisons  hémisphér 
rîques ,  et  que  d'autres  les  ont,  comme  les  ammonites ,  cour^ 
bées  en  plusieurs  inflexions» 

Leur  patrie  est  la  Gothlande  et  particulièrement  TŒlander 
on  en  trouve  en  Allemagne,  dans  le  pays  de Mecklenbourg , 
à  Néustrelitz,  à  Stargard;  en  Normandie,  en  Angleterre,  en 
Ecosse. 

On  voit  des  figures  de  ces  coquilles  dans  l'ouvrage  de  Knorr 
sur  les  pétrifications,  tab.  i65  ;  tab.  166,  fig.  2;  tab«  167, 
^g^  1;  tab.  168,  fig.  1,  3 P  et  4?.  tab.  169,  fig.  2P  et3P  et 
tab.  2o5,  fig.  7. 

Denys  de  Blontfort  (/oc.  cit.)  a  créé  le  genre  Hortole,  qui 
ae  diffère  de  celui  des  Lituites  que  parce  que  la,  spire  du 
sommet  est  évidée  et  non  adhérente  au, tét;  mais  cette  diffé- 
rence ne  nous  paroit  pas  assez  grande  pour.constituer  un  ge^re. 

Je  possède  une  coquille  de  ce  genre  dont  le  siphon  est 
presque  dorsal,  les  cloisons  sont  simples,  concaves,  et  leur 
concavité  est  tournée  du. côté  de  l'ouverture.  La  pâte  qui  rem- 
plit les  cloisons  est  d'un  grain  fin  et  de  couleur  brun-clair. 
Il  est  très-probable  que  c'est  cette  espèce  qui  se  trouve  re- 
présentée dans  l'ouvrage  de  Knorr  ci-  dessus  cité,  pi.  12., 
fig.  1 ,  et  à  laquelle  il  manque  le  smnmet,  qui  est  contourné 
sur  lui-même. .  ,  . .  ' 

Une  autre  poquiUe,  que  je  possède  et  qui  a  été  trouvée 
dans  des  couches  antérieures  à  la  craie ,  aux  environs  de 
Nevers,  paroit  avoir  quelques  rapports  avec  les  lituites,  et 
surtout  evea  les  spirules ,  par  la  position  du  siphon  ,  qui  est 
situé,  comme  dans  ces  dernières,  contre  le  côté  interne.. Son 


SPI  5o> 

tét  est  mince  et  couvert  de  stries  transversesi  qui  sont  comme 
treillissées  sur  le  dernier  tour.  L'ouverture  est  ronde}  elle  a 
deux  pouces  et  demi  de  diamètre,  et  cette  coquille  n'éâint 
pas  entière ,  on  ne  sait  si  elle  se  termine  en  ligne  droite  ;  près 
de  Tetidroit  où  elle  a  été  brisée  il  se  trouve  un  étranglement, 
J*ai  donné,  à  cette  espèce  le  nom  de  spirula?  intêrrupla.  (D.  F.) 
SPIRUUNË  OSClLLARIOlDE;  ^irulina  oseillarioides,  V. 
{Bof.),  Microsc»  atl»,  pi»  oseillariées,  6g«3,  Sa,  3  &  et'3  e« 
Nouveau  genre  de  plante,  qui  ne  comprend  encore  qu*uoe 
seule  espèce,  et  qui  a  quelque  rapport  avec  les  conjuguées 
de  Vaucher,  »aknacis,  Bor^r,  d'une  pari,  et  avec  les  oscil- 
laires  de  l'autre* 

L'organisation  de  ce  végétal  contiste  en  un  tube  ou  filet 
muqueux,  obtus  et  arrondi  par  ses  extrémités^  dépourvu  de 
toute  espèce  de  cloisons «u  diaphragmes,  d'une  blancheur  et 
d'une  transparence  telle  que  bien  souvent  on  a  peine  à  en 
apercevoir  les  bords  au  milieu  de  la  goutte  d'eau  dans  lar 
quelle  on  l'observe;  sqn  diamètre  est  d'environ  ^f^  de  milli-^ 
mètre.  Dans  toute  l'étendue  et  dans  toute  Tépaisseur  de  ce 
tube  muqueux  et  incolorç  on  distingue  un  autre  tube,  d'un 
diamètre  trois  ou  quatre  fois  moindre  que  le  premier,  con* 
tourné  en  spirale  à  la  manière  d'un  resiort  de  bretelle  ou 
d'une  trachée  végétale ,  d'un  vert  tendre,  brillant  ou  comme 
vitré,  et  dans  lequel  on  ne  peut  apercevoir  ni  cloisons i  ni 
granulations. 

La  spiruline  oscillarioïde  manifeste  des  mouvemeni  graves, 
lents  et  progressifs  dans,  toute  l'étendue  du  filament,  sem* 
blables  à  ceux  que  l'on  connoît  déjà  dans  quelques  oscillaires* 
On  observe  certains  individus ^  fig.  3 à,  dont  les  tours  de 
spire,  de  la  partie  intérieure,  se  contractent  et  se  gonflent 
à  un  tel  point ,  qu'ils  ont  l'aspect  d'une  petite  corde.  D'autres, 
ûg»  3  0 ,  étant  foiblement  éclairés  sous  le  microscope»  parolssent 
si  différens  de  l'état  naturel ,  :£ig.  3 ,  qu'on  les  prendroit  pour 
toute  autre  chose,  si  on  ne  se  rendoit  pas  compte  de  la  cause 
de  cette  illusion  d'optique* 

Ce  végétal  confervoïde  naît  et  se  développe  dans  les  eaux 
douces  et  pures  des  fossés.  Comme  on  ne  le  trouve  jamais 
assez  abondant  pour  être  réuni  en  masses  visibles,  on  ne 
peut  espérer  se  le  procurer  à  volonté;  le  hasard  seul  le  \eiie 


3ib  SPI 

MUS  le  microscope,  parmi  d^autres  objets  que  Von  se  propose 
d'observer. 

La  spiruiine  ressemble  aux  osciUaires,  par  son  diamètre, 
par  sa  belle  couleur  verte  et  surtout  par  ses  mouvemeus; 
mais* elle  en  diffère  extrêmement  par  le  défaut  de  cloisons 
transversales  du  tube  muqueux  et  par  son  élégante  spirale 
intérieure.  Elle  diffih'e  également  des  salmaeis  par  Tabsenee 
des  cloisons;  mais  «lie  s'en  rapproche  par  la  disposition  de 
la  spirale,  quoique  dans  celle* ci  il  n'y  ait  aucunes  granu« 
lations  apparentes. 

Le  mode  de  reproduction  de  ce  végétal  filamenteux  est 
entièrement  inconnu.  (Tuar.  ) 

SPiTFISH.  (IthihyoL)  Un  de»  noms  anglois  du  tpet  ou  hro^ 
ehet  de  mer*  Voyev  StnrhkvEé  (  H»  G.  )• 

SPITHAME.  (Bo£.)  Espèce  de  mesure  linéenne,  qui  repré- 
sente l'espace  compris  entre  le  pouce  et  l'index  ouvert  le  plus 
possible.  (Mass.)  ' 

SPITZ.  (  Mamm»  )  L'un  des  noms  allemands  du  chien  de 
Poméranie,  qui  appartient  à  la  famille  des  épagneuls  et  se 
rapproche  du  chien -loup.  (Dësm.) 

SPITZBARTIGER.  (Omith.)  Nom  allemand  de  I9  mésange 
moustache ,  parif^  hiarmieui^  Linn.  (Ch.6.) 

SPITZHUND.  (îohih.)  Nom  allemand  du  HuMÀirrtif.  Voyez 
ce  mot»  (H.  C.) 

SPITZKOPF.  {lehthyol.)  Nom  allemand  du  Pholis.  (H.  C) 

SPITZLAUBEN.  {lehth.)  Un  des  noms  allemands  de  Yahlette. 
Voyez  Able  ,  dans  le  Supplémetit  du  tome  I.^  de  ce  Diction- 
naire. (H.  C.) 

SPITZNASE.  {ïohÛtyoL)  Nom  allemand  de  la  raie  oxyrhynque. 
Voyez  Rate.  (H.  C.) 

SPITZSCHWANTZ.  (lehthyol.)  Nom  danois  du  poisson 
appelé  par  Linnsus  conyhœna  aeuta.  (H.  C.) 

SPITZSCHWANZ.  {IcklhyoL)  Nom  allemand  du  paille- 
en-rul,  trickiuras  lepturus.  Voyez  Ceinture.  (H.  C.) 
*  SPIZA.  {Ornith,)  Selon  Gueneau  de  Montbeillard ,  ce  nom, 
donné  par  Aristote ,  s'applique  au  pinson  d'Ardenne  ou  des 
montagnes ^  fringilla  montifringilla,  Linn.;  et  celui  d'orospiM 
au  pinson  ordinaire,  fringîHa  ealehsy  Linn.(CH.D.) 

SPIZAËTE ,  SpvMetut.  {Ormih.)  M.  VieiUot ,  qiii  â  étabH 


SPI  3ii 

ce^  genre  ,  dit  lui-même  que  ces  oiseaux  de  proie  diffèrent 
des  véritables  aigles  en  ce  qu'ils  ont  des  ailes  et  des  pieds 
d^épervier  ou  d'autour,  c'est-à-dire  des  ailes  plus  courtes 
que  la  queue,  des  tarses  élevés  et  grêles  et  des  doigts  foibles* 
La  plupart  se  rapportent  aux  aigles^autours ,  morphnus  de  M, 
Cuvier ,  tome  i,  pag.  3i8,  de  son  Régne  animal,  et  sont 
décrits,  sous  le  mot  'âiole,  au  tome  \"  de  ce  Dictionnaire  , 
3/  et  4**  sections,  pag.  358  et  suiv. ,  ou  au  Supplément  du 
même  volume,  pag.  88  et  suiv. 

Les  caractères  assignés  par  M.  Vieillot  à  ^e%  spizaètes  sont  :. 
Un  bec  grand,  presque  droit  et  garni  d'oine  cire  à  sa  base, 
comprimé  latéralement ,  convexe  en  dessus  ;  la  mandibule 
supérieure  à  bords  dilatés,  crochue  vers  le  liout  etacnminée; 
Tinférieure  droite ,  plus  courte  et  obtuse  j  des  narines  ellip- 
tiques; une  langue  charnue,  épaisse,  échancrée;  des  tarses 
un  peu  grêles,  alongés,  nus  ou  vêtus:  quatre  doigts  foibles 
et  courts,  dont  les  extérieurs  sont  unis  à  leur  base  par  une 
membrane ,  et  dont  Tinterne  est  libre  ;  Tongle  postérieur  le 
plus  long  et  le  phis  fort  de  tous  \  des  ailes  médiocres ,  dont 
la  première  rémige  est  plus  courte  que  la  huitième ,  et  dont 
les  quatrième  et  cinquième  sont  les  plus  longues. 

Ce  genre  est  divisé  en  deux  sections  ,  et  les  'espèces  sont  de 
FAmérique  méridionale,  à  Fexception  de  deux  ou  trois, 

La  première  section,  qui  se  distingue  par  ses  tarses  nus, 
comprend  : 

i/  Le  SriZA^TE  basané  {Sfhnetuê  amhuêius,  Vieill.  ;  Faiûo 
amhttttus ,  Gmel.  ;  VuUur  amhuàtat ,  Lath. ,  pi.  i  des  Illustra» 
tioïis  de  Bl-own  ),  qu'on  trouve  aux  fies  Falkland* 

a.**  Le  SpuAèTE  blanchab.i>  {  Spizaetus  alht$etn$  s  Vieillot; 
Faleo  albescenSf  Lath. ,  pi.  i8  de  Levaillant ,  Oiseaux  d'Afr.  ) , 
lequel  est  décrit  autome  1.*%  pag.  36 1  ,  de'ee  Dictionnaire. 

3.**  Le  Spisaète  hupparo:;  AquUa  oceipUaUs^*  Daud.  et  Lath* 
(voyez  la  description  au  tome  I.^'  ,  pag.  36o  ,'de  ce  DictioO" 
naire  ). 

4*^  Le  Spizaète  brun  du  Paraguat  (  Spizaetus  fuseêseens  , 
Vieillot;  Aigle  brun,  tom.  3,  n.**  9,  de  la  traduction  de 
d'Azara  par  Sonnini),  dont  la  longueur  totale  est  de  vingt* 
trois  ponces,  et  dont  la  couleur,  bpuae  en  dessus,  est  blanche  9 
avec  des  taches  noires,  en  dessous. 


Siiî  SPI 

B.^Ld  SnzA^TE  MOUCHETÉ;  Spizoetut  maeuUêu»,  pi.  5  Ms  de 
THiatoire  des  oiseaux  de  T Amérique  septentrionale;  lequel  a 
été  trouvé  par  le  voyageur  Perrein  dans  cette  partie  de  F Amé-^ 
lique,  oii  il  est  très -rare,  et  qui  se  fait  surtout  remarquer 
par  la  couleur  noire  de  la  tête  ,  de  la  nuque ,  du  dessus  du 
cou  et  du  manteau ,  et  par  les  tachea  longitudinales  blanches 
sur  un  fond  noir  9  qui  couvrent  la  gorge  et  les  parties  infé* 
rieures  jusqu'au  ventre ,  tandis  que  le  ventre  est  moucheté 
de  noir  sur  un  fond  blanc.  1 

6.^  Le  Spiza^te  noir  ;  Spizaetus  niger.  Vieillot.  Espèce  ap^ 
portée  de  Cayenne,  qui  a  deux  pieds  de  longueur  ;  dont  tout 
le  plumage  est  noirâtre ^  à  l'exception  de  la  queue,  blanche 
dans  les  deux  tiers  de  sa  longueur ,  ensuite  noiie  et  traversée 
de  blano-jaunàtre ,  et  qui  a  la  cire  bleuâtre  9  les  pieds  jaunes  » 
le  bec  et  les  ongles  noirs. 

7."  Le  SriSA^TE  noir  et  blanc  ;  Spizadus  melanoleitcus ,  Vieill. 
Espèce  du  Paraguay ,  décrite  par  d'Azara ,  sous  le  n.^  â ,  dont 
la  longueur  est  de  vingt-cinq  pouces ,  et  dont  le  plumage  est , 
^nr  la  tête  9  le  oou  et  le  dos,  d'un  noir  bleuâtre  $  de  couleur 
cendrée  sur  les  ailes,  dont  les  parties  inférieures  sont.blan* 
ches,  avec  des  lignes  transversales  noirâtres  sous  la  queue.. 

8.*  Le  SpnAÈTE  noir  huppé,  Spizaetus  aier,  Vieill. ,  qui  pa-^ 
Toît  ne  se  distinguer  de  Vurubitin^d  que  par  l'çxistepce  dHinc 
huppe^ 

9.^  Le  Sfizaète  a  queue  blanche;  Spizoetut  teueurus,  Vieill. , 
dont  la  longueur  eti  de  vingt  pouces.  Il  est  décrit  par  d'Azara, 
n.**  10,  spus  le  nom  d^aigle  à  quêue  btanohe»  Son  bec,  noirâtre 
à  la  pointe,  est  d^un  bleu  clair  dans  le  reste*  lia  la  tête  et  le 
dessus  du  corps  blancs  et  traversés  pa?  des  traits  en  fbstons  ; 
la  gorge  presque  noire  et  les  parties  postérieures  d'un  beau 
.blanc,  avec  quelques  festons  étroits  et  noirâtres  sur  les  flancs 
et  les  couvertures  inférieures  de  l'aile  s  enfin  ,  la  *qUeue 
blanche ,  légèrenient  rayée  de  noirâtre  en  dessus  et  terminée 
en  dessous  par  une  zone  noire  et  une  zone  cendrée ,  toutes 
deux  larges  d'un  pouce. 

iQ.^  Le  SriZAàTE  varijê  ,  uvmk  :  Spizaetus  variegalas,  Vieill.; 
Fàtéo  guianensis ,  Latb.  Espèce  de  Cayenne ,  qui  a  la  tète  et 
les  parties  inférieures  du  coips  d'un  beau  blanc  ;  les  parties 
sup^ieures,  1^  huppe  et  les  sourcils  noirs;  le  dessus  des  ailesi 


SPI  8i5 

mélange  de  noir  et  de  gris- bleuâtre  ;  leâ  couvertures  infé- 
rieures blanches  ;  le  dessous  des  pennes  varié  de  blanc  et  de 
noir;  la  queue  traversée  par  Huit  bandes  alternativement 
noires  et  blanches,  et  parsemée  de  petites  taches  d^un  brun 
effacé  et  peu  apparentes;  le  beo  et  les  pieds  jaunes. 

Uauteur  regarde  comme  des  variétés  d'âge  de  cette  espace, 
le  petit  aigle  de  la  Guiane  de  Mauduy t  et  le  grand  autour  de 
Cayenne, 

La  seconde  section,  dont  les  tarses  sont  vêtus ,  comprend  : 
i«*  Le  Spizaète  vrun  bt  aoussATas  {Spixaetue  fuscui.  Vieille  ; 
Morphfuis  fuseus 9  Cuv. ,  esp.  du  Nord  de  l'Europe),  dont  le 
manteau  ,  le  dessus  des  ailes  et  de  la  queue  sont  bruns ,  et 
qui  a  le  dessus  de  la  tête  d'un  roussàtre  rembruni  ;  les  côtés 
de  la  tête  et  le  dessus  du  cou  d'un  roussàtre  clair ,  avec  un 
trait  longitudinal  brun  au  centre  de  chaque  plume ,  lequel 
trait  se  voit  aussi  sur  le  fond  blanc-rousffàtre  des  parties  in« 
férieures  jusqu'au  bas-ventre ,  qui  est  blanc ,  ainsi  que  les 
cuisses ,  le^  jambes  et  les  plumes  du.  tarte  ;  les  grandes  pennes 
des  ailes  noires  ;  la  queue  brune  en  dessus  et  d'un,  blanc 
roussàtre  en  dessous  ;  le  bec  bleuâtre  et  les  pieds  jaunes. . 
•  2.*"  Le  Sfuaète  uvffè  (  Spizaetus  omalu$ ,  Vieill.  ;  Faleo  or^ 
natus,  Daud.),  lequel,  à  raison  des  changemens  qu'éprouve 
ton  plumage ,  a  été  déorit  par  Levaillant ,  pi.  a6 ,  sous  le 
nom  d'autour  huppé;  par  Mauduyt ,  sous  celui  d'aigk  moyen 
de  la  Guiane;  par  d'Asara ,  n.""  aS  ,  sous  la  dénomination  d'^ 
pervier  pattu;  par  Latham,  sous  celle  de^Zco  harpyia;  par 
Buffon  ,  sous  le  nom  d'aigle'  couronné;  par  Brlssop  ,  sous  le 
nom  d^aigle  huppé  du  Bré$il;  par  Marcgrave,  sous  celui  d'uru- 
tauranaj  par  les  premiers  habitans  de  Tile  de  Tabago ,  sous 
celui  d'atgle  d^Orénoque  ;  et  peut-être  encore  sous  les  dénomi- 
nations d'oviFA  oua^ou  pena  à  la  Quia^e,  et  àyapaeani  au 
Brésil. 

'  3^^  Le  Sri^AÈTiis  couronna  (  Spizaélu$  ooronatus ,  Vieillot  ; 
Falco  coronalus,  Lath. ,  pi.  24  desGlanures  d'Edwards),  que 
BufPop  croît  $tre  de  la  même  espèce  quBVurutavrana,  quoique 
eeluiffci  se  trouve  en  Amérique  et  l'autre  en  Afrique ,  parce 
que  tous  deux  ont  des  plumes  en  forine  d'aigrette ,  qu'ils  re- 
lèvent à  volonté  ;  que  leur  taille  tèt  à  peu  prés  la  même  ,* 
^'ils  ont  tpus  deux  Iç  plumage  viirié  diins  Içs  mêmes  en- 


3i4  SPI 

droits  ;  que  leun  tarses  sont  également  converts  .de  pinmes 
marquetées  de  noir  et  de  blanc  jusqu'aux  doigta  ,  qui  sont 
jaunes,  et  qu'il  n'y  a  de  différence  que  dans  la  distribution 
et  les  teintes  du  plumage.  (  Ce.  D.  ) 

SPIZIAS.  {Orniih,)  Nom  grec  de  l'épervier,  qu'on  appelle 
aussi  spixias  ieras.  (Ch.  D.) 

SPI2ÛTES.  (  Omiih.  )  La  mésange  charbonnière ,  paras  ma* 
jor^  Linn. ,  est  ainsi  nommée  dans  Arîstote. (Ch.  D.) 

SPLÂCHNOK  et  SPLANCHNON.  (Bot.)  Ces  deux  noms 
sont  donnés  par  Théophraste  à  une  plante  qu'Adanson  pense 
avoir  été  une  espèce  d'ulve',  puisqu'il  la  place  dans  son  genre 
SpUtehnon ,  qui  a  pour  type  les  uWa  intestinalis  et  compressa , 
Linn.  D'autres  auteurs  ont  cru  que  la  pjlante  de  Théophraste 
ëtoit  une  mousse,  et  c'est  parmi  les  synonymes  desmuicus  qu'on 
la  voit  citée  dans  le  Dictionnaire  polyglotte  de  MentzeL  C'est 
à  une  espèce  de  lichen ,  à  une  usnée ,  que  C.  Bauhin  et  d'autres 
auteurs  de  ce  temps  rapportent  le  Sphagnos  de  Pline  et  le 
Splaûhnos  de  Dioscoride.  Le  genre  Splaehnon  d'Adanson  a 
pour  caractère  de  présenter  une  fronde  en  forme  de  vessie 
vide,  charnue  ,  dont  la  surface  interne  offre  dea  capsules 
hémisphériques  et  des  graines  sphériques  contenues  dans  la 
substance  charnue  de  chaque  capsule*  Voyez  Ulva*  (Lem.) 

SPLACHNUM,  Splane.  {BoQ  Genre  de  la  famillp  des 
mousses  et  de  l'ordre  de  celles  à  périitome  simplel  Son  ca- 
ractère générique  est  celui-ci  :  Péristo^e  simple,  à  seize 
dents  réunies  par  paire ,  marquées  chacune  d'une  ligne  lon- 
gitudinale 9  se  repliant  avec  l'âge,  de  manière  à  s'appliquer 
sur  le  dos  ou  la  «paroi  externe  de  la  capsule.  Coiffe  campa- 
nulée ,  presque  entière  à  sa  base  et  sur  le  côté ,  beaucoup 
plus  courte  que  la  capsule;  celle-ci  est  égale,  sans  anneau, 
et  placée  sur  une  apophyse  ou  renflement  ovoïde  ou  conoïde, 
ou  globuleuse,  et  quelquefois  en  forme  d'ampoule  et  même 
très-dilatée  en  façon  de  parasol.  Les  séminules  sont  lisses  et 
ei^iguéfs. 

Les  mousses  de  ce  genre  ont  des  fleurs  hermaphrodites, 
rarement  monoïques  ou  dioïques,  terminales;  les  unes  en 
forme  de  disque  et  stériles,  les  autres  alongées  et  fertiles*  Les 
fleurs  stériles  contiennent  huit  à  trente  anthères  ou  organes 
mâles, vua  organe  femelle  infécond,  et  les  deux  enireraâés 


SPL  3i5 

avec  un  grand  nombre  cTe  paraphyses  articules  et  en  forme 
de  massue.  Dans  les  fleura  fertiles  on  observe  deux  à  quatre 
organes  mâles ,  et  un  à  huit  femelles  privées  de  para- 
physes. 

Le  Splachnum  est  un  beau  genre ,  très-distinct  de  tous  les 
autres  de  la  famille.  Il  contient  des  mousses  d'une  consbtance 
molle  et  spongieuse,  droites,  qui  forment  des  gazons  ou 
coussinets  ;  leurs  tiges  sont  presque  simples  ;  les  feuilles  lâches , 
marquées  d^une  nervure  et  d*un  tissu  réticulaires;  à  mailles 
lâches  et  rhombôidales  f  les  capsules  sont  droites  ou  presque 
droites  ,  cylindriques ,  munies  d*une  apophyse  variable  et 
portées  sur  des  pédicelles  souvent  d'une  longueur  excessive, 
qui  donnent  à  ces  mousses  un  bel  aspect  ;  Fopercule  est  obtus 
et  court ,  et  la  columelle  dilatée  à  son  sommet  en  un  disque 
quelquefois  surmonté  d'une  pointe  ou  bec.  Ces  mousses,  la 
plupart vivaces ,  excepté  quelques  espèces  qui  sont  annuelles, 
se  plaisent  dans  les  marais  tourbeux  des  régions  boréales ,  et 
dans  les  lieux  humides  des  parties  élevées  des  montagnes  al- 
pines des  deux  hémisphères.  Plusieurs  se  plaisent  sur  les  bousea 
de  vaches  ;  la  plupart  viennent  sur  la  terre  et  rarement  sur 
leis  rochers  humides. 

Le  genre  Splaehnumj  fondé  par  Linn8eus,'a  été  adopté  en- 
suite par  tous  les  naturalistes  :  d^abord  très-peu  nombreux  en  es- 
pèces, il  s'est  accru  insensiblement,  et  maintenant,  d'après 
Bridel ,  il  en  contient  vingt-trois.  Il  est  vrai  que  Brîdel  établit 
ses  genres  Eremodon  {Aplodon,  Brown)  ci  Orthodon  (voyez 
Rectident)  ,  sur  des  mousses  données  pour  des  espèces  de 
splachnum  par  d'autres  auteurs.  D'une  autre  part,  on  voit 
dans  les  tables  de  Steudel  que  certaines  espèces  de  splach- 
num, admises  pour  telles,  sont  données  par  d'autres  bota- 
nistes pour  des  espèces  des  genres  Phascum ,  Gymnostomum , 
Grimmia,  Bryum, 

M.  Arnott,  dans  sa  Nouvelle  disposition  méthodique  des 
mousses ,  n'assigne  que  quinze  espèces  au  Splachnum ,  et  en- 
core y  comprend-il ,  avec  Schwœgrichen ,  VJptodon  de  Brown. 
Mais  les  Oyrtodpn  splaehnoides,  Brown;  Splachnum  ligulatum, 
Brid.;  Fraliehianum ,  Schwaeg.,  et  Seahrisetum ,  Hook.,  Musc» 
exot,,  sont  pour  lui  un  genre  distinct,  qu'il  nomme  Dissodon. 
(Voyez  Systiuum.)  ^ 


5i6  SPL 

Voici  la  description  de  'quelques  espèces  de  sphlachntfai 
d'après  Bridei  : 

$•  !•  Apophyse  de  la  capsule  conoïde  ou  ovoïde, 

1  •  Le  Splachnum  mnioïi^e  :  Splaehnum  miUoides ,  Linn* ,  FU 
Lapp»  ;  Hedw»,  Musenfrond.,  9j  pi.  ii;  Schkuhr,  Deutschm 
Moose,  pL  18  ;  Sow, ,  EngL  hot.,  pi. 539  î  Hook.  et Tayk,  Musc^ 
hriUf  pi.  9  ;  Phascum  peduneulatum  ^  Œd.j.FL  Dan»,  pU  19a  ; 
Paiiz.,P/Z.  SysU,  i3 ,  tome  4 ,  page  147 ,  pL  103  ,  fig.  5.  Petite 
mousse  à.  tige  ]on|[ue  de  six  lignes  et  plus/droite  ,  simple, 
garnie  de  feuilles  lancéollées,  longuement  acuminées,  en- 
tières; capsules  orales,  droites,  avec  Tapophyse  en  forme  de 
cône  renversé;  opercule  ohtua,  ayant  le  sommet  un  peu 
proéminent;  les  pédicellea  de  cette  mousse  sont  solitaires, 
droits,  longs  de  six  à  neuf  lignes  et  d'un  jaune  safran  trè&-« 
vif;  sa  capsule  est  d'un  vert  hrun ,  avec  le  rebord  aussi  jaune 
de  safran  ;  sa  coiffe  est  brunâtre.  Le  splaehnum  mnioïde  tç, 
rencontre  dans  les  régions  les  plus  boréales  de  r£urope ,  eu 
Laponie,  en  Norwége,  en  Groenland,  en  Suède ^  il  croît 
aussi  en  Angleterre ,  en  Autriche ,  en  Silésie ,  en  Suisse ,  dana 
les  Alpes,  aux  lieux  tourbeux,  bas  et  humides,  dans  lea 
lies  du  Danube ,  près  d'Ingolstadt ,  dans  les  bruyères  tour- 
beuses de  la  basse  Allemagne,  et  encore  dans  l'Asie  boréale, 
au  Kamschatka,  à  Unalaska.  Il  est  commun  en  Laponie 
sur  les  bouses  de  vaches  et  sur  les  troncs  d'arbres  morts ,  etc.  $ 
il  est  vivace  et  fructifie  en  Juin  et  Juillet, 

a.  Le  Splachnum  DBNxé  :  Splachnum  serratum,  Hedw.,  Sp^ 
Muscn^  pi.  8  ;  Schkuhr  ,  Veutsch,  Moose,  pL- 14  ;  Funk  ,  Hoes-^ 
iasch,,^  pl«  7«  Tige  droite ,  simple  ;  feuilles  ovales,  lancéolées,, 
terminées  en  pointe  et  dentelées;  capsule  cylindrique,  à 
apophyse  en  cône  renversé;  opercule  en  cône  obtus;  colu-* 
melle  courte  et  cachée.  Les  pédiceHes  de  cette  espèce  sont 
solitaire»,  droits,  d'un  rouge  agréable;  ils  portent  des  eap* 
suies  cylindriques ,  jaunâtres ,  avec  des  apophyses  d'un  brua 
vert,  passant  ensuite  au  noirâtre.  Cette  mousse  croit  dan^ 
les  endroits  secs  des  parties  alpines  et  subalpine»  de  l'Aile* 
magne  méridionale,  de  la  Silésie ,  de  la  Suisse,  de  la  Savoie^ 
et  dans  les  forêts  de  sapins  du  TyroL  Elle  formfi  des  gjasont 
sur  les  bouses  de  vaches. 


SPL  817 

$•  2.  Apophyse  de  lu  capsule  sphéroïde. 

3.  Le  Sflaghnum  sprérique  :  SpL  sphœiieum,  Linn.  fils, 
14'ethod.  musc,  in  Lud^*,  p.  373,  pi.  4  9  fig*  1  ;  Linn. ^  ^nura* 
aead,,  10^  pL  4»  fig*  lî  Hedw»,  Musc,  /rond,^  a,  pL  16; 
Schkuhr,  DevtecTi.  Mùose,  pi.  16  ;  Èngfj.  &o^,  pL  785;  Hook.  et 
Tayh^  Musc,  hrit»,  PL9;  Sp/k  vînde^  Villan,  PL  du  Dauph., 
pL  54.  Tige  droite,  âimple  ou  presque  simple;  feuilles  lâches , 
éparses,  lancéolées -oblongues,  resserrées  à  la  base  ;  capsules 
cylindriques,  à  apophyses  globuleuses,  opercule  très*  obtus. 
Cette  mousse  a  été  observée  pour  la  première  fois  par  Lin- 
nœus  fils  dans  les  montagnes  de  la  Laponie.  Depuis  elle  a 
été  découverte  dans  les  montagnes  alpines  de  F  Angle  terre, 
du  Hars  ,  de  la  Silésie,  de  la  Suisse ,  du  Valais,  de  la  Savoie 
çt  en  Dauphiné ,  sur  les  montagnes  de  la  Vialette  près  Taille- 
fer»,  Elle  forme  des  gazons  sur  la  fiente  décomposée  des  ani- 
maux^ dans  les  lieux  humides.,  Ses  pédicelles  ont  un  à  trois 
et  même  quatre  pouces  de  longueur  ;  ils  sont  d*un  jaune  pur- 
purin et  portent  des  capsules  cylindriques  d^un  jaune  brun 
avec  Page ,  ayant  leurs  apophyses  vertes  ou  d'un  rouge  brun , 
de  la  même  longueur.  Les  tiges  stériles  sont  plus  hautes  et 
gemmifères. 

*4.  Le  Sflacrnum  VAâciïLBux  :  SpL  vatoulàsumy  Linn.,  (Ed., 
Fior.Dan.,  pi.  8a a;  Hedw.,  Muscl,  pi.  16  j  Schkuhr,  Deutsch. 
Moose,  pL  1 7  ;  Funck ,  Mooêtasch»  >  pL  7  ;  Hook.  et  TayL,  Musc, 
hrit.,  pi.  3i.  Tige  droite,  simple^  de  six  à  neuf  lignes  de  lon- 
gueur; feuilles  ovales,,  spatulées,  obtuses,  très -entières,  à 
nervures  médianes,  s'évanouissant  vers  la  pfirtie  supérieure 
des  feuilles  ;  capsules  cylindriques ,  munies  d'une  apophyse , 
ovale  ,  ventrue ,  rubiconde ,  d'une  ampleur  remarquable , 
beaucoup  plus  considérable  que  celle  des  capsules.  Pédicelles 
longs  de  dix- huit  lignes,  droits  et  d'un  rouge  foncé.  Cette 
jolie  mousse  forme  des  gasons  dans  les  marais  de  la  Laponie , 
de  l'Islande ,  de  l'Ecosse  et  au  Hars.  Elle  est  entièrement  bo- 
réale, et  n'a  pas  été  observée  plus  au  midi  en  Europe. 

5.  3.  Apophyse  de  la  capsule  en  forme  d^ ampoule. 

5.  Le^SpLACHNUM  AMPOULÉ  :  S^Xo^mtm  ampulaceum,  Xinn. , 
Hedw.,  Muse. fronde,  2  ,  pL  14;  ^'tfsd.  F«rui*  mmc,  3,  pU  7, 


5j8  SPL 

fig.  33  et  34;  Moostaseh.,  pL  7;  Œd.,  FL  Dan.^  pL  822; 
Hoqk.  et  Tayl.,  Musc,  hrit.,  pi.  9;  Sow.,  EngL  bot.,  pi.  144; 
Bryum  ampulaeeum ,  Dillen*,  Musc,  pi.  44  9  %•  3;  Vaillant, 
Bot.  Par.,  pi.  26,  fig.  4»  Moris,,  Oxon.,  3,  pi.  3,  fig.  lo; 
Buxb. y  cent,  s,  page  1 ,  pK  1/  fig.  2.  Tige  droite,  simple, 
quelquefois  rameuse,  longue  d^un  à  deux  pouces;  feuilles 
ovales,  lancéolées,  entières,  traversées  d^one  nervure  qui 
se  prolonge  en  pointe;  feuilles  du  périchè2e,un  peu  dentées; 
pédicelle  long  de  dix-huit  lignes  et  plus ,  droit ,  rouge  ;  cap- 
sule droite,  cylindrique,  d*un  jaune  doré,  munie d^une  apo- 
physe en  forme  d'ampoule,  obverse,  verte,  plus  longue  que 
la  capsule;  lès  dents  du  péristome,  rapprochées  par  paire, 
le  sont  tellement,  qu'on  pourroît  croire  qu'il  n*a  que  huit 
dents;  opercule  convexe,  orangé;  coifi^e  presque  en  forme 
de  mitre,  lacérée  en  son  bord.  Cette  espèce  vivace  se  trouve 
partout  en  Europe,  dans  FAsîe  septentrionale,  au  pied  du 
CancAie,  en  Pensylvanîe,  etc.  Elle  végète  dans  les  marais 
tourbeux,  quelquefois  sur  la  terre  nue  ou  sur  les  bouses  de 
vaches,  sur  lesquelles  mêmes  elle  forme  des  gazons  épais  et 
étendus.  Ses  aapsules  sont  mûres  vers  le  milieu  de  Tété. 

5*  4*  Apophyse  de  ta  capsule  en  forme  de  parasol. 

6.  Le  Splachnom  iahnb  .*  Splaeknum  luteumy  Linn. ,  Arnan. 
aead,,  2  ,  pi.  3  ,  fig.  1  ;  Hedw.,  Musc,  /rond»,  a  ,  pL  17  ;  Œd., 
FL  Dan. ,  pL  i359  ;  Houthuy ,  Nat.  hist. ,  pi.  102  ,  fig.  6  ;  Panz. , 
P/i.  Syst.,  i3,  tome  2,  pi.  102,  fig.  6  (voyez  l'atlas  de  ce 
Dictionnaire,  n.**  45,  pi.  4,  fig.  a).  Tige  fertile,  droite ,  tort 
courte,  ayant  une  à  six  lignes,  garnie  de  feuilles  éparses, 
obovales,  presque  dentées  ou  entières.  Celles  du  périchèze 
ovales,  lancéolées,  entières^  traversées  par  une  nervure,  se 
terminant  en  une  pointe.  Pédicelle  terminale ,  à  vaginule  très- 
courte  à  sa  base ,  long  de  trois  à  quatre  pouces  et  méfme  de 
six  pouces,  d'une  couleur  pourpre- doré,  portant  une  apo- 
physe jaune ,  aplanie ,  orbiculaire-,  en  forme  de  parasol ,  d'un 
diamètre  infiniment  supérieur  à  celui  de  la  capsule;  celle-ci 
est  presque  cylindrique  »  d'un  rouge  brun.  Cette  mousse, 
remarquable  par  la  longueur  excessive  de  ses  pédicelles ,  la 
grandeur  et  la  forme  de  ses  apophyses^  ne  croit  que  dans  le 


SPO  3i9 

Nord  de  FEurope  ,  en  Suéde  ,  eh  Laponie ,  dans  les  ré- 
gions arctiques  orientales  et  en  Sibérie  ,  jusqu'au  Kamt- 
schatka.  Elle  se  plaît  dans  les  œarai»  des  forêts  subalpines. 
Cette  mousse  curieuse  fut  déco uYerie,  pour  la  première  fois, 
par  Adlerheim,  en  1740,  en  Westrobotbnie.  Elle  est  an- 
nuelle et  fructifie  en  é4é  ;  ses  tiges  stériles  ont  un  pouce  en- 
viron. 

7.  Le  Spi.AcaNUM  aoucjs  :  SpUuâinum  ruhrum,  Linn»,  5p* 
pL;  Unn»  fils,  MHhod.  muse*,  pL  &i  ;  Amten»  acad»,  3  ^  pi*  3  9 
fig.  2;  Hedw«,  Muêc/irond»,  9,  pL  i&.  (Voyez  Tatlas  de  ce 
Dictionnaire ,  n."*  46  ,  pi.  4 ,  fig»  6  )«  Tige  fertile ,  droite , 
simple ,  de  trois  à  six  lignes  de  long  ;  feuilles  éparses  y  obo- 
vales  9  très-  entières  ;  celles  du  péricbèze  piliféres  et  dente- 
lées ;  pédicelles  ayant  une  vaginuLe  cylindrique ,  plus  longue 
et  plus  épaisse  que  dans  l'espèce  précédente,  droite,  longue 
de  deux  à  six  pouces  et  rouge;  apophyse  en  forme  de  pa- 
rasol, convexe,  rouge,  d'un  diamètre  infiniment  supérieure 
^dui  de  la  capsule  ;  celle-ci  droite ,  ovale ,  de  couleur  jaune 
d'ocre  à  sa  maturité.  Celte  mousse,  aussi  curieuse  que  la  précé- 
dente, et  par  les  mêmes  causes ,  croît  également  dans  les  lieuic 
humides  et  tourbeux  des  régions  les  plus  boréales  de  rEurope, 
en  Islande ,  en  Norwége ,.  où  Richard  Whealer  en  fit  la  dé- 
couverte en  1695  ,  en  Laponie,  en  Finlande  près  Abo,  et  en 
Sibérie  ^  jusqu'au  Kamtschatka.  Elle  est  également  annuelle 
et  fructifie  en  été.  (  Lem«  ) 

SPLANCHNON.  (  Bot.  )  Voyez  Splachnon.  (  Lem.  > 
SPLANE.  (Bot.)  Voyez  Splachi^um.  (Lsm.) 
SPLEN.  {Anat^)  Non»  latin  de  la  raté.  (Dbsm.) 
SPLENION.  (Bol.)  Ruellius  cite  ce  nom  grec  ancien  soit 
pour  llAspUnium ,  genre  de  fougère ,  soit  pour  le  periefymc' 
num  ,  espèce  de  chèvrefeuille.  Mentzei  afoute  à  cette  syno- 
nymie celle  de  la  cynoglosse.  (J.) 

SPLINEIOS.  (Bot.)  Voyez  Scolymos.  (J.) 
SFLIT.  (Bot.)  Nom  italien  de^la  fumeterre,  cité  par  Cé- 
salpin  et  C.  Bauhin.  (  J.) 

SPODIAS.  (  Bai.  )  Ce  nom  grec ,  cité  dans  le  texte  de  Théo- 
phraste ,  paroit  devoir  s'appliquer  au  prunelier  ou  prunier 
sauvage,  d'après  8€b  propres  expression»  traduites  en  latins 
Spodios  quœ  velut  piwHiS  syl^citrU  hahetur»  (J») 


i20  SPO 

SPODITË.  (Altii.)  M.  Cordier  a  distingué  par  ce  nom  tei^ 
laines  élections  pulvérulentes ,  ou  cendres  de  rolcans  blan-* 
châtres  qui  pàroissent  renir  de  la  désagrégation  des  laves  vi* 
treuses  à  base  de  felspatli»  (B.) 

SPODUMÈNEé  (Mm.)  M.  Dandrada  a,  le  premier,  fait  re- 
marquer que  ce  minéral  constituoit  une  espèce  particulière 
et  n^étoît  pas  une  séolithe*  Il  lui  a  donné  le  nom  de  spodu^ 
mène ,  qui  indique  qu'il  prend  la  couleur  et  Taspect  de  la 
cendre,  quand  on  le  chauffe.  Ce  nom  univoque,  sonore,  tiré 
d*une  qualité  peu  importante ,  il  est  vrai ,  mais  par  cela  même 
non  susceptible  d'établir  contradiction .  entre  le  nom  et  celle . 
qu'il  auroit  indiquée  comme  éminemment  caractéristique ,  en 
valoît  bien  un  autre,  et  il  eût  fallu  le  respecter.  Hatty  ne  Ta 
point  fait  :  il  a  usé  de  son  autorité  scientifique  pour  changer 
arbitrairement  ce  nonf  en  celui  de  Teiphane  f  qui  a  été  trop 
généralement  adopté  pour  que  nous  puissions  nous  refuser  à 
Fadmettre*  Voyez  ce  mot.  (B.) 

SPOëT.  (  Ornith»)  ,Ce  nom ,  avec  l'addition  de  gnut  ou  gron, 
désigne,  en  danois,  le  pi&»vert,  pieut  wridiSf  LinUé,  et,  avec 
celle  de  meisse,  il  s'applique  k  la  sittelle  commune  ,  siUa  eu- 
ropœa ,  Linn.  (  Ch.  D*  ) 

SPONDIAS.  (Bot.)  Vojet  Monbiv.  (Poia.) 

SPONDYLE,  SpondylU.  {Entom.)  Nom  d'un  genre  d'inseetes 
coléoptères ,  établi  par  Fabricius ,  pour  y  ranger  une  seule 
espèce  anomale  que  nous  plaçons  dans  le  sousKirdre  des  té-* 
tramérés* 

En  effet  cet  insecte,  ayant  quatre  artides  k  tous  les  latses, 
diffère  des  diverses  familles  par  les  caractères  wivans  :  Des 
rhinocères,  parce  que  ses  antennes  ne  sont  pas  portées  sur 
un  bec  ou  prolongement  du  front  ;  des  cyllndroïdes  et  des  ^ 
omaloïdes,  parce  que  ses  antennes  ne  sont  pas  en  masse;  des 
xylophages,  parce  qu'elles  ne  sont  pas  en  soie  ;  enfiai  des  phj* 
tophages,  parce  que  ces  antennes  ne  sont  pas  formées  d'ar- 
ticles arrondis,  mais  aplatis  ou  comprimés  dans  le  même 
sens. 

Ce  genre  a  d'ailleurs  beaucoup  d'analogie,  par  les  habi-. 
tudes  et  les  mœurs,  avec  les  Priones  et  les  Capricornes,  de  la 
famille  des  xylophages; mais  il  a  des  antennes  en  fil,  cqmme^-. 
nous  Pavons  dit,  et,  déplus^  ces  antennes  sont  courtes ,  car 


SPO  5" 

a  peine  af  teignent-elles  en  longueur  celle  du  corselet ,  qui  est 
globuleux  ,  sans  épines,  ni  rebords. 

L'étyniologîe  de  ce  nom  est  incertaine  ;  il  paroît  que  Fa- 
l)ricius  l'a  emprunté  d'Aristote ,  Histoire  des  animaux  ,  liv.  5 , 
chap.  8,  où  il  parle  évidemment  d'un  insecte  X(povS\fX»i  ou 
"^^ovâifXn  9  qui  porte  une  mauvaise  odeur  et  qui  s'accouple. 

Quoi  qu'il  en  soit ,  Tinsecte  dont  il  est  ici  question  se  nour« 
rit  et  se  développe  dans  l'intérieur  du  bois  des  pins.  On  l'a 
a'abord  découvert  dans  le  Nord  de  l'Europe.  Degéer  Ta  re- 
gardé comme  un  ténébrion  et  l'a  décrit  et  figuré  comme  un 
hétéroméréy  mais  à  tort.  Linnaeus  l'a  rangé  parmi  les  attélabes* 
C'est  bien  à  tort  aussi  que  M.  de  Latreille  J'a  rangé  avec  le» 
longicornes,  au  moins  d'après  le  nom  de  cette  famille. 

La  seule  espèce  connue  est,  celle  que  nous  avons  fait  figurer 
•ur  la  planche  17  de  l'atlas  de  ce  Dictioni^ire ,  sous  le  n.^  6* 

C'est  le  SpoNDYtE  buprestoïde,  Spondylfs  buprestoides. 

Il  est  tout  noir.  On  l'a  trouvé  dans  les  landes  de  Bordeaux» 
(CD.) 

SPONDYLE  ,  Spondylus,  {Malacoz,)  Genre  de  mollusques' 
acéphales  lamellibranches,  de  la  famille  des  subostracés,  éta- 
bli par  Linné  dans  les  dernières  éditions  du  Systema  liaturœ, 
et  adopté  sans  divisions  par  tous  les  zoologistes  modernes  9 
parce  que  l'animal  et  sa  coquille  offrent  quelque  chose  d'assez 
particulier.  Les  caractères  de  ce  genre  peuvent  être  exprimés 
ainsi  :  Corps  médiocrement  comprimé  ,  enveloppé  dans  uu 
manteau  non  adhérent,  ouvert  dans  toute  sa  partie  infé- 
rieure et  postérieure,  et  garni  dans  sa  circonférence  d'une 
double  rangée  de  cirrhes  tentaculaires  et  d'un  rudimeot  de 
pied,  sans  byssus  à  la  base  de  l'abdomen;  bouche  entourée  de 
lèvres  très-épaisses  et  frangées;  branchies  semi-lunaires  et  non 
réunies  dans  la  ligne  médiane.  Coquille  solide,  adhérente, 
subrégulière 9  plus  ou  moins  hérissée,  subauriculée ,  inéqui- 
valve  ;  valve  droite  ou  inférieure  fixée,  beaucoup  plus  ex- 
cavée  que  la  gauche,  suboperculée  ^  et  ayant  en  avant,  au 
sommet ,  une  facette  triangulaire  qui  s'accroit  avec  l'âge  ; 
charnière  ovale,  longitudinale,  formée  sur  chaque  valve  de 
deux  fortes  dents  cardinales,  iotrantes  dans  des  fossettes  cor- 
respondantes; ligament  court,  à  peu  près  médian,  en  grande 
partie  extérieur  et  s'enfonçant  dans  le  talon  de  la  valve  droite  ; 

5o«  !àl 


322  SPO 

impressioa  musculaire  unique  et  subcentrale»  Ainsi,  en  con^ 
sidérant  Tanimal  et  la  coquille  ,  les  spondjies  forment  un 
genre  évidemment  intermédiaire  aux  huttres  et  aux  peignes. 
Ils  n^ont  pas  encore  tout-à-fait  la  régularité  de  ceux-ci ,  et  ils 
sont  beaucoup  moins  irréguliers  que  celles-là,  étant  cepen* 
dant  fixés  comme  elles.  On  peut  néanmoins  regarder  ce 
genre  ,  quant  à  Tanimal  ,  comme  plus  voisin  des  peignes 
que  des  huîtres.  En  effet,  Poli,  qui  les  réunit  sous  la  déno- 
mination commune  d^argoderme,  décrit  dans  les  bords  frangés 
de  leur  manteau  les  mêmes  singuliers  organes  en  forme  de  pe- 
tits boutons  œillés,  que  nous  avons  indiqués  dans  celui  des 
peignes. 

Les  spondyles  ont  les  mêmes  habitudes  que  les  huitres  et 
que  les  peignes.  Ils  vivent  constamment  fixés  sur  les  rochers 
et  les  corps  sous-marins,  et,  plus  souvent  encore,  les  uns  sur 
les  autres.  Cette  adhérence  a  lieu  par  une  partie  plus  ou  moins 
étendue  delà  valve  inférieure  ou  concave. 

On  les  mange  aussi  comme  les  huîtres-,  mais  il  paroit  que 
leur  chair  est  moins  délicate  et  par  conséquent  moins  es- 
timée. 

Les  spondyles  peuvent  être  regardés  comme  des  animaux 
essentiellement  des  mers  des. pays  chauds.  On  en  trouve  en* 
core  dans  la  Méditerranée;  mais  on  nVn  connolt  pas  même 
dans  rOcéan,  du  moins  sur  nos  côfes,  et  encore  moins  dans 
la  Manche  et  les  mers  du  Nord. 

Linné  ne  distinguoit  qu'une  ou  deux  espèces  de  spondyles; 
mais  les  conchyliologistes  modernes,  et,  entre  autres.  M.  de 
Lamarck,  entraînés  peut-être  par  les  amateurs  de  coquilles^ 
qui  regardent  ce  genre,  qu^ils  désignent  par  la  dénomination 
commune  d^hiiitres  épineuses  y  comme  Tun  des  plus  beaux  et 
des  plus  riches  ornemens  de  leurs  tiroirs  ,  en  ont  porté  le 
nombre  à  plus  de  vingt.  Pour  leur  distinction  ils  ont  eu 
égard  au  nombre  des  c6tes  et  des  stries,  dont  elles  sont  mar- 
quées ;  à  la  coloration  uniforme  ou  panachée  ;  mais  surtout 
aux  épines  de  différentes  formes  dont  la  valve  supérieure  est 
constamment  hérissée  9  et  dont  la  grandeur  et  la  conservation 
donnent  le  plus  de  prix  à  ces  coquilles  pour  les  amateurs* 
J'avoue  qu'en  faisant  Pobservation  que  ce  sont  justement 
toutes  ces  choses  qui  offrent  le  plus  de   variation  dans  les 


SPO  525 

coquilles,  il  me  semble  fort  probable  que  le  nombre  des  vé- 
ritables espèces  de  spondyles  a  été  considérablement  exagéré  ; 
maïs  comme  il  m'est  impossible  de  le  prouver  ,  puisque  , 
dans  ma  manière  de  voir ,  il  faUdroit  pouvoir  étudiei*  les 
animaux  ,  je  vais  donner  les  caractères  des  espèces  établies 
par  M.  de  Lamarck. 

LeSpoNDYLE  FiED-D^NE:  Spondylus  gtcàétopus^  Liun.,  Gmél., 
p.  3296,  n.°  1;  EncjTcl.  méth.,  pi.  190,  fig.  a,  è,  pour  la 
coquille;  et  Poli,  Test.,  2,  tab.  21  ,  fig.  20  et  21 ,  polir  rani- 
mai. Coquille  souvent  assez  grande,  garnie  de  sillons  longitu- 
dinaux assez  nombreux ,  très-petits ,  un  peu  granuleuid ,  et  d'é- 
pines subligulées ,  tronquées ,  médiocres,  sur  six  à  huit  rangs  : 
couleur  d'un  rouge  violacé  en  dessus ,  blanche  en  dessous. 

De  la  Méditerranée. 

LeS.  n'A&iéRiQUE  :  S.  ametieanus^  de  Lamk. ,  Syst.  des  Anim. 
sans  vert.,  tom.  6,  1."  partie^  p,  188,  n."  2;  Encycl.  méth., 
pi.  196,  £ig.  1  et  2.  Coquille  sillonnée  dans  sa  longueur  et 
hérissée  d'épines  extrêmement  longues,  ligulées  et  foliacées 
à  l'extrémité  :  couleur  blanche ,  d'un  pourpi^e  orangé  à  la 
base. 

Ulie  Variété  de  cette  espèce ,  qui  habite  les  mers  de  Saint- 
Domingue,  a  ses  épines  piirpurescentes  ;  et  une  autre  a  en 
dessous  des  lames  foliacées  très-grandes. 

Le  S*  ARACHNOÏDE  :  5.  arachnoïdes ,  de  Lamarck  ,  loc.  oit, , 
n.**  3;  Knorr,  Vergn.y  5 ,  t.  9  ,  fig.  1.  Coquille  petite  ,  délî*- 
cate,  sillonnée  longîtudinalement  et  subépineuse  en  dessus, 
armée  de  lames  foliacées  et  d'épines  submarginales  très-lon- 
gues en  dessous:  couleur  d'un  rose  rougeàtre  en  dessus. 

Des  mers  d'Amérique. 

Le  S.  fiLANC  ',  S,  albus,  id.  ,  ibid, ,  A.*  4.  Coquille  silionnéfc 
finement  dans  sa  longueur;  sillons  séparés,  à  dos  aigu,  sans 
épines  :  couleur  blanche. 

Des  mers  de  la  Nouvelle-Hollande. 

Le  S.  MULTiLAMELLÉ  :  S.  multilamellatus  y  id,,  ihid,  ;  Çhemn., 
Conch.,  7,  t.  46  ,  fig.  472  et  473.  Coquille  arrondie,  de  cou- 
leur blanche,  ornée  en  dessus  de  stries  tachetées  de  pourpre 
^t  de  huit  à  dix  rangées  de  lames  nontibreuses ,  spatulées,  r<f- 
levées ,  teintes  de  rose  et  de  pourpre. 

Des  mers  de  l'Inde. 


3^4  SPO 

Le  Spondylb  a  c^tes:  S.  coslalus^  id, ,  ibid.;  Chemn.,  Conch,, 
7,  tab.  44,  fig.  460  —  462.  Coquille  garnie  de  stries  longitudi- 
nales et  de  côtes  épineuses ,  subdentelées ,  distantes  ou  aub- 
mu tiques:  couleur  rayée  de  blanc  et  de  rouge  pourpre  ou  rose. 

Des  mers  de  l'Inde  et  de  la  Chine.  Une  variété ,  dont  les 
côtes  et  les  épines  sont  purpurescentes  et  plus  nombreuses  , 
vient  de  la  mer  Rouge. 

Le  S.  FANACHé  :  s.  variegatus,  id.,  ibid,;  Chemn.  ,  Conch* , 
7,  tab.  45,  Gg.  464.  Coquille  striée  et  garnie  de  côtes  lon- 
gitudinales ,  hérissées  d'épines  en  languette  concaves  d'un 
côté:  couleur  variée  de  lignes  angulo-flexueuses ,  brunes  et 
fauves  dans  les  interstices  et  pourprées  ver$  le  sommet. 

De  Tocéan  Indien. 

Le  S.  longue-épine:  5.  longispinaj  îd. ,  ibid.;  Encycl.  méth. , 
pi.  194  ,  fig.  s.  Coquille  sillonnée  et  côtelée  dans  sa  longueur , 
très-hérissée  d'épines  arquées,  ligulacées  ,  extrêmement  lon- 
gues :  couleur  rougeàtre ,  orangée  vers  les  sommets. 

Des  mers  de  Tlnde^ 

Le  S*  ROYAL  :  S.  regiuSj  Linn. ,  GmeL,  p.  3298  ,  n.**  2  ;  En- 
cycl. méth. ,  pi.  193 ,  fig.  1.  Coquille  arrondie,  ventrue ,  sil- 
lonnée et  côtelée;  les  sillons  garnis  d'épines  courtes;  les  côtes 
d'épines  rares,  très-longues  et  arrondies:  couleur  d'un  rouge 
orangé. 

.  Cette  espèce ,  qui  paroît  extrêmement  rare  et  par  consé- 
quent fort  recherchée  dans  les  collections  ,  est  de  l'océan 
Indien. 

Le  S.  AViccLAiRE  :  S,  aviculariSy  ûi. ,  ibid.;  Gualt. ,  Test., 
tab.  102  ,  fig.  B.  Coquille  ovale- oblongue ,  avec  le  crochet 
inférieur  recourbé  en  tête  d'oiseau,  sillonnée,  côtelée,  très- 
fortement  épineuse  :  couleur  pourpre. 

De  l'océan  Indien. 

Le  S.  écARLATB:  S.  coccineus^  id.,  ibid»;  Gualt.,  Test.,  tab. 
99 ,  fig.  £  et  Fm  Coquille  arrondie ,  sillonnée  dans  sa  longueur , 
fléchie  en  dehors  à  sa  base;  épines  courtes,  su bulées;  couleur 
écariate  ou  purpurescenfe. 

Il  paroît  que  cette  espèce,  dont  oa  ignore  la  patrie ,  offre 
plusieurs  variétés  :  en  effet ,  elle  est  quelquefois  sans  épines , 
ou  bien  les  épines  sont  assez  rares ^  ou  enûn  plus  nombreuse» 
et  plus  petit^es. 


5P0  3i5 

< 

Le  Spondtlb  grosses -^êcAiLLEd  :  S,  crassi^squama^  îd. ,  ihid.^ 
n."i2;  Enc.  méth.,  pi.  i^,  fig.  2;  et,  pour  une  variété, Séba, 
Ml/s.,  3,  tab.  88,  fig.  10.  Coquille  grande,  épaisse,  striée  et 
côtelée  longitudinalement  ;  côtes  distantes,  hérissées  de  squa- 
mes épaisses ,  subspatulées  et  quelquefois  palmées  :  couleur 
d'un  rouge  pourpre  en  dessus^  comme  en  dessous. 

Des  mers  de  Hiide. 

Le  S.  SFATULIFÈRE:  S.  spàtuliftTus  ,  id.y  ihid» ,  n.**  i5;  Encycl. 
méth.,  pi.  192  ,  fig.  4,6,7.  Coquille  sillonnée  et  côtelée  dans 
sa  longueur  ;  sept  à  dix  rangées  d*écailles  simples ,  spatulées , 
lisses,  plus  ou  moins alongées  :  couleur  pourpre  oy  d'un  blanc 
pnrpurescent  ,  quelquefois  blanchâtre  ,  avec  les  squames 
pourpres.  • 

De  Focéan  Indien  ? 

Le  S.  ducal:  s.  ducalis^  îd. ,  ibid,^  n.*  14;  Encycl.  méth.  , 
pi.  195,  fig.  2,  a,  h.  Coquille  blanche  ,  maculée  ou  linéée 
de  brun  violacé  et  hérissée  de  squames  blanches,  spatulées  , 
palmées  et  incisées. 

Cette  variété  est  grande  ,  très  -  épaisse  et  sans  aucune 
squame. 

De  Focéan  des  grandes  Indes.  C*est,  à  ce  qu'il  parott,  une 
belle  espèce,  fort  recherchée  dans  les  collections  sous  le  nom 
de  manteau  dueal  des  spondyles. 

Le  S.  LONGITUDINAL  :  S»  longitudinalîs ,  id» ,  ihid*  ,  n.*  i5; 
Chemn.,  Conch,^  7,  tab.  45,  fig.  466  et  467  P  Coquille  ovale- 
oblongue  ,  sillonnée  dans  sa  longueur,  garnie  d'écailles  apla- 
ties, ligulées:  de  couleur  orangée;  sommet  blanc;  le  dessous 
safrané. 

Cette  espèce  ,  qui  parott  avoir  quelques  rapports  avec  le 
S.  orangé,  vient  probablement  des  mers  d'Amérique. 

Le  S.  microlbfe:  S.  microlepus,  id.  ,  ihid.  ,  nJ*  16;  Knorr , 
Vergn,,  6,  tab.  12,  fig.  3?  Coquille  striée  et  côtelée  dans  sa 
longueur  ;  cinq  ou  six  côtes  portant  des  écailles  ligulées  ,  très- 
petites  et  tronquées ,  et  qui  la  rendent  comme^  mutique  , 
quoique  fort  âpre  au  toucher* 

De  Focéan  Indien  P' 

Le  S.  SAFRANÉ:  S.croceus,  id*,  ibid.,  n.**  17;  Encycl.  méth., 
pi.  191  ,  ^g,  4.  Coquille  garnie  de  cinq  côtes  longitudinales  , 
distantes,  hérissées  d'épines  inégales  et  obtuses:  couleur  sa- 


fr^aée  en  dessus  ,  comme  ea  dessous»  blanche  en  dedans , 
si  ce  o^est  sur  le  limbe  qui  est  crénelé  et  plissés 

De  Tocéan  Indien. 

Le  Sfqnot{.e  orange  :  5.  avrantius,  id^,  ihid* ,  n-^  18;  Encycl» 
méthod, ,  pi.  191  ,  fig.  3.  Coquille  garnie  de  vingts^  vingt-six 
côtes  hérissées  dVpines  subulées,  nombreuses;  couleur  presque 
partout  orangée  et  fort  vive ,  du  moins  pour  les  épines. 

Pes  mer^  de  la  Cbine. 

Le  S.  RAYONNANT  :  S.  radions ,  id> ,  ihid* ,  n."*  1 9  ;  Encycl.  méth., 
pi.  191,  fîg.  3.  Coquille  médiocre  ou  petite,  sillonnée  et  gar- 
nie d'épines  nombreuses ,  ordinairement  grêles^  et  sériales  : 
couleur  blanche,  élégamment  rayonnée  par  de&  rangées  de 
petites  taches  purpurines  ou  rembrunies. 

Des  mers  de  Timor,  auxiles  de  Nicobar. 

Le  S.  zonal:  s,  zonalis,  id,,  ihid.,  n.^  20.  Coquille  très<-iné- 
^uivalve,  très-renflée  et  bossue  en  dessous  ,  garnie  de  sillon» 
et  d'écaillés  ou  de  lames  foliacées ,  divergens  du  sommet  : 
couleur  blanche  ,  tachetée  de  brun ,  avec  une  large  zone 
jaunâtre  sur  le  bord* 

De  Tocéan  des  grandes  Indes. 

JaC  S«  vioLATEE  ;  5.  violaeescens ,  id. ,  ibid. ,  n.*  21.  Coquille 
sillonnée  et  striée  du  sommet  à  la  circonférence  ,  hérissée 
d'épines  en  forme  d'écaillés  canaliculées  ,  tronquées  pour  la 
plupart;  couleur  violâtre  ou  gris  de  lin. 

Des  mers  de  la  Nouvelle-Hollande  «  au  pert  du  roi  George. 
(OeB.) 

SPONDYLE.  {Foss,)  Les  espèces  de  ce  genre  se  sont  pré- 
sentées dans  les  couches  plus  nouvelles  que  la  craie,  et  quel- 
quefois elles  ont  laissé  leur  trace  dans  des  couches  pétrifiées 
de  cette  substance. 

Sfondyle  RAPE  :  Spond^lu&  raduia ,  Lamk*  1  Ann*  du  Mus. , 
vol.  8,  p«  35 1,  et  vol.  14,  pi.  23  ,  fig.  â';  Ejusd»,  Aaim.  sans 
vert,,  tom.  6,  part.  1/*,  pag.  194,  n.**  3.  Coquille  ovale -or- 
biculaire ,  oblique  et  rude  au  toucher  comme  une  râpe.  Les 
stries  de  sa  valve  supérieure  sont  rayonnantes 9  très- ânes, 
nombreuses  et  serrées ,  les  unes  un  peu  plus  fortes  et  plus 
relevées  que  les  autres ,  portent  de  petites  écailles  relevées 
en  épines  et  distantes  entre  elles;  mais  cea  stries  épineuses 
jk>nt  séparées  les  unes  des  autres  par  six  à  neuf  stries  plus  pe* 


SPO  537 

tiiea  et  «implement  granuleuses.  La  valve  inférieure  est  feuil- 
letée par  des  lames  élargies  et  transversales.  Longueur  vingt- 
une  lignes.  Fossile  du  calcaire  grossier  de  Grignon ,  départe* 
ment  de  Seine-et-Oise. 

Spondylb  cisalpin  :  Spondylus  cisalpinus^  Al.  Brongn.,Méiii. 
SUT  les  terr.  du  Vicent.,  pag.  76 ,  pi.  5 ,  fig.  1.  Coquille  gib- 
beuse,  ronde*oblique ,  à  valve  inférieure  couverte  de  sillons 
longitudinaux  et  de  lames  transverses  interrompues,  et  à  valve 
supérieure  couverte  de  côtes  arrondies ,  nombreuses ,  à  peine 
marquées  de  quelques  aspérités.  Longueur ,  vingt  lignes.  Fos- 
sile de  Castel-Gomberto ,  dans  les  mont»  Grumi. 

Sfokdyle  QBOSSES'cérEs;  Spondylus  crassieosta ^  Lamk.,  Anim* 
flans  vert.,  tom.  6,  i/^  part.,  pag.  193 ,  nJ*  1.  Coquille  arron* 
die»  très-large,  longitudinalement  striée  et  côtelée,  à  côte^ 
épaisses,  couvertes  d*écailles  inégales  et  de  sillons  tubercu- 
leux. Longueur ,  prés  de  cinq  pouces.  Fossile  des  environs 
de  Turin.  Cette  espèce  paroit  avoir  de  Tanalogie  aveclespon- 
dyle  grosses- écailles.  (Lamk.) 

Spondyle  kateau  ;  Spondyius  roâUllum^  Lamk»,  loc,  cit,,  b.^  2. 
Coquille  sublongitudinale,  épaisse,  très  -  concave ,  couverte 
de  côtes  longitudinales  inégales  entre  elles  et  écailleuses.  Lon- 
gueur, près  de  trois  pouces;  largeur,  deux  pouces  et  déni* 
Fossile  des  environs  de  Turin. 

Spondyle  fodopsidé;  Sporufylus  podopsideus,  Lamk. ,  loc*  eit, , 
pag.  194,  a^"*  4.  Coquille  trigone  en  coin,  longitudinalement 
striée ,  sans  aspérités  en  dessus.  Le$  tubercules  de  la  valve 
inférieure  sont  écartés,  presque  également  espacés  et  disposés 
sur  huit  à  neuf  rangs.  Longueur ,  près  de  trois  pouces.  M. 
de  Lainarck  indique  avec  doute  qu'elle  est  des  environs  du 
Havre  ;  mais  nous  avons  vu  cette  coquille  et  nous  avons  beau- 
coup de  raisons  de  croire  qu'elle  appartient  au  genre  Po' 
dopsis,  et  qu'elle  a  été  trouvée  en  Italie.  C'est  peut-être  notre 
podopsis  spinosa. 

Dans  la  Conchyliologie  fossile  subappennine ,  M.  Brocchi 
annonce  que  dans  le  Plaisantin  on  trouve  à  l'état  fossile  trois 
variétés  de  spondylus  gœderopus^  qui  vit  dasts  la  Méditerra- 
née;  mais  dans  les  coquilles  de  ce  genre,  trouvées  en  Italie, 
que  l'ai*  pu  voir ,  je  n'ai  vu  rien  qui  se  rapporte  k  eeite 
espèce* 


328  S  PO 

Spondyle  épAis;  Spondylus  crassuSf  Def.  Coquille  oblongue, 
très- épaisse ,  dont  je  n'ai  vu  que  la  valve  inférieure ,  qui  est 
d'une  couleur  grise.  Elle  est  couverte  décotes  longitudinales; 
quatre  ou  cinq  de  ces  côtes,  plus  élevées  que  les  autres, 
paroîssent  avoir  été  couvertes  d'écaillés  ou  d'épines  qui  sont 
détri^ites.  Trois  autres  côtes  entre  celles  ci-dessus  sont  sim- 
plement sillonnées ,  et  entre  toutes  il  se  trouve  des  rangées 
de  petites  écailles très-rudes.  Longueur,  quatre  pouces;  lar- 
geur, trois  pouces  et  demi.  Fossile  du  Plaisantin. 

On  trouve  aux  environs  d'Angers  une  espèce  de  spondyle 
qui  a  jusqu'à  trois  pouces  et  demi  de  longueur  et  qui  est  épais; 
)a  valve  supérieure  est  couverte  de  fines  stries,  mais  l'in- 
férieure ,  que  je  possède ,  est  couverte  d'une  pétrification 
qui  ne  permet  pas  de  voir  sa  surface  et  je  n'ai  pu  en  voir 
d'autres. 

On  trouve  des  moules  intérieurs  de  spondyles  dans  la  couche 
crayeuse  de  Fréville ,  département  de  la  Manche  ;  mais  le  tét 
en  est  détruit.  Le  sable  d^Acy ,  département  de  l'Oise ,  con- 
tient des  petites  valves  de  spondyles ,  mais  elles  sont  dans  un 
si  mauvais  état,  qu'on  ne  peut  en  déterminer  l'espèce. 

M.  de  Lamarck  annonce  qu'on  trouve  fossile  à  Carthagène 
d'Amérique  le  spondyle  grosses  -  écailles ,  spondylus  crassi' 
squama.  Je  possède  une  valve  inférieure  de  spondyle  qui  pa- 
roît  avoir  été  trouvée  dans  une  couche  de  cailloux  roulés  et 
qui  est  très-singulière,  en  ce  que  le  sommet  de  cette  valve 
est  pointu  et  que  le  talon  est  fort  long;  mais  l'espèce  n'en 
peut  être  déterminée. 

Dans  son  Mémoire  géologique  sur  les  environs  de  Bordeaux, 
M.  de  Basterot  annonce  qu'il  a  trouvé  près  de  cette  ville , 
et  qu'il  a  reçu  des  environs  de  Dax  des  fragmens  de  co- 
quilles appartenant  à  ce  genre,  qu'il  avoit  pensé  qu'on  ne 
trouvoit  fossile  qu'en  Italie  et  qu'il  avoit  cru  pouvoir  rap- 
porter ces  fragmens  au  spondjrlus  gœderopus. 

On  trouve  à  la  perte  du  Rhône ,  dans  des  couches  de  glau- 
conie  crayeuse ,  une  espèce  de  coquille  bivalve  à  côtes  cou- 
vertes de  très-courtes  épines  et  avec  un  indice  d'oreille  ;  l'iine 
des  deux  valves  est  un  peu  plus  plate  que  l'autre.  Toutes 
deux  sont  marquées  des  mêmes  côtes  divergentes' presque 
épineuses.  Dans  la  Description  géologique  des  environs  de 


SPO  529 

Paris,  M.  Brongniart  donne  la  figure  de  cette  espèce,  pi.  9, 
fig.  6  ,  et  la  nomme  spond^Uts  ?  strigillis  ;  mais  ce  savant 
n'ayant  pu  voir  sa  charnière,  il  n'est  pas  certain  du  genre 
auquel  elle  appartient  :  nous  croyons  jusqu'à  présent  pouvoir 
la  rapporter  à  la  plicatula  placuna,  Lamk. ,  dont  il  a  été  ques- 
tion dans  le  tome  XLI  de  ce  Dictionnaire ,  p.  400;.  mais  dont 
on  ne  connoH  point  encore  la  charnière.  (D.  F.) 

SPONDYLIUM.  (Bot.)  Nom  latin  ancien  de  la  berce,  que 
Tournefort  avoit  adopté  et  auquel  Linnsus  a  substitué  celui 
de  herculeum.  (J,  ) 

SPONDYLOCLADIUM-  (  Bot.  )  Genre  de  la  famille  des 
champignons^  très -voisin  du  Staohylidium  et  confondu  autre- 
fois avec  le  Dematium  par  Hoffmann.  Il  appartient  au  même 
ordre  que  les  Bjyssus,  D'après  Link,  ce  genre  se  distingue  par 
ses  fîlamens  sporifères  ,  simples  ou  rameux ,  moniliformés  et 
en  flocons  ;  les  sporidies  sont  placées  sur  les  côtes  de  ces  fila- 
mens,  tantôt  opposées,  tantôt  ver Hcillées. 

Ce  genre ,  établi  par  Martius ,  a  été  adopté  par  Nées ,  qui 
le  nomme  SphondylocUidium,  Sprengel  le  réunit  au  genre  Mo- 
nilia  et  Persoon  à  son  Dematium;  mais  Pries  et  Link  doutent 
que  la  plante  donnée  par  Persoon ,  et  qui  auroit  servi  à  Martius 
pour  établir  ce  genre  ,  soit  la  même*  Pries  penche  pour  la 
réunion  du  SpoiUiylocladium  au  Stachyudium.  (Voyez  ce  mot») 

Sponoylocladicm  fumé:  Spondyloaladium  /umosum  j  Mart. , 
FL  ErL;  Dematium  verticillatum ,  Hoffm.,  FL  germ. ,  2,  pi.  i3; 
Pers. ,  Synops.  et  Mycol,  eur, ,  1 ,  p.  17.  Ses  flocons,  d'un  noir 
ou  d'un  brun-noir  couleur  de  fumée  ,  sont  formés  de  filamens 
rameux  et  verticillés,  qui  portent  des  sporidies  oblongues; 
ils  n'ont  guère  plus  d'une  demi-ligne  de  diamètre  et  se  dé- 
veloppent sur  le  bois  pourri  ou  desséché,  et  surtout  sur  les 
herbes  ;  dans  leur  vieillesse,  ils  deviennent  grisâtres,  ce  qui 
leur  donne  beaucoup  d'analogie  avec  le  stachylidium  hicolor, 
(  Lem.  ) 

SPONDYLOCOCCOS.  (Bot.)  Ce  genre  de  Mitchel  est  le 
même  que  le  callicarpa  de.  Linnœus,  appartenant  aux  ver- 
bénacées.  (J. ) 

SPONDYLOLITHE.  (Foss.)  Lang,  Scheuchzer,  Wallerius, 
et  d'autres  auteurs  anciens,  ont  donné  ce  nom  aux  portions 
de  pâte  qui  se  sont  moulées  ou  pétrifiées  entre  les  claisons 


35o  SPO 

des  ammoniteé ,  dont  les  bords  sont  dëeoupës  et  qui  n'adhèrent 
point  les  unes  avec  les  autres.  Ces  morceaux,  qui  peuvent 
avoir  toutes  les  formes  d^s  ammonites ,  ne  se  trouvent  point 
adhérer  entre  eux ,  parce  que  la  pétrification  a  dû  nécessai- 
rement avoir  eu  lieu  avant  la  dissolution  du  têt  des  cloisons, 
et  encore  parce. que,  après  cette  dissolution,  une  autre  cris- 
tallisation ou  pétrification  n'est  pas  venue  remplir  le  vide 
laissé  par  la  dissolution  du  têt ,  et  n'a  pas  soudé  ensemble 
foutes  ces  parties,  comme  il  est  souvent  arrivé. 

On  voit  de  jolis  morceaux  de  baculites  qui  sont  dans  ce 
cas  et  dont  les  portions ,  composées  d'un  assez  grand  nombre 
de  moules  de  cloisons  qui  sont  mobiles,  sans  se  séparer,  ne 
laissent  presque  aucun  intervalle  entre  eux.  (D.  F.) 

SPONGIA.  (BoU)  Ce  nom,  chez  les  Latins,  désignoit  plus 
particulièrement  les  éponges  ;  il  étoit  aussi  un  de  ceux 
donnés  aux  morilles  (voyez  Mokcheila).  Ces  plantes  sont 
nommées  spongiœ  et  spongiolde  dans  le^  ouvrages  des  anciena 
botanistes;  en  Italie,  encore,  on  les  appelle  spugnioli  et  spu- 
gnuoli ,  qui  ont  la  même  signification ,  celle  de  petites  épon- 
ges. Le  chapeau  celluleux  et  souple  de  ces  champignons  les 
a  fait  comparer  depuis  long-temps  à  des  éponges. 

Dans  les  ouvrages  des  botanistes  anciens  le  nom  de  spongia 
est  employé ,  comme  chez  les  Grecs  le  spongos ,  et  comme 
lespongia  chez  les  Latins,  pour  désigner  non-seulement  de  vé- 
ritables éponges ,  mais  aussi  des  plantes  marines  de  la  famille 
des  algues.  (  Lem.  ) 

SPONGïA.  (  Amorphozoaires.  )  Nom  latin  du  genre  Éponge. 
(D&B.) 

SPONGf EES ,  Spongiœ,  (  Amorphoz»  )  Lamouroux ,  dans  son 
Histoire  générale  des  polypiers  coralligènes  flexibles,  établit 
sous  ce  nom  un  ordre  qu'il  définit  ainsi  :  Polypiers  spongieux , 
inarticulés ,  poreux  ^  formés  de  fibres  entreeroiisées  en  tous 
sens ,  coriaces  ou  cornées  ,  jamais  tubuleuses ,  et  enduites 
d'une  humeur  gélatineuse  très -fugace,  et  irritable,  suivant 
quelques  auteurs;  et  dans  lequel  il  place  le  genre  Sfongellb, 
qu'il  nomme  Epuydatie,  et  celui  des  Éponges.  Voyez  ces  mots. 
(De  B.) 

SPONGILLë,  Spongilla.  (Amorphoz.)  Depuis  l'impression 
de  l'article  Ephitdatje,  nom  sous  lequel  M.  Lamouroux  a  fait 


SPO  33i 

va  g9Btc  des  corps  qu^avant  M.  de  Lamarek  on  confondoit  avec 
les  éponges,  sou$  le  nom  d^épange  Jluviatile^  nous  n^avons  pas 
eu  Taccasion  de  l'observer  nous-méiçe,  mais  quelques  auteurs 
ont  donné  des  détails  assez  curieux  à  leur  sujet.  D'abord , 
M.  Grant ,  dans  un  mémoire  inséré  dans  le  Journal  philoso-* 
phique  d'Edimbourg,  n.^28,  pag. 270,  admettant,  à  ce  qu'il 
paroit ,  le  rapprochement  des  éponges  fluviatiles  avec  les 
éponges  marines ,  dit  avoir  trouvé  dans  les  unes  comme  dans 
l€s  autres  un  appareil  très-compliqué  d'organes  et,  en  outre, 
des  parties  solides  en  forme  d'aiguilles ,  qu'il  a  nommées  des 
spicules.  Ces  spicules  avoient,  à  ma  connoissance ,  été  obser- 
vées dans  les  éponges  depuis  plusieurs  années  par  M.  Gaillon; 
et ,  dans  la  lettre  où  il  m^annonçoit  quelques-unes  de  ses  ob* 
servations,  il  paroissoit  porté  à  croire  que  la  disposition  et 
la  forme  de  ces  spicules  pourroieiit  servir  à  distinguer  les  es- 
pèces si  nombreuses  de  ce  grand  genre  ;  mais  il  ne  paroit  pas 
qu'il  ait  porté  ses  recherches  jusque  sur  les  spongilles.  De* 
puis  le  travail  de  M.  Grant ,  en  Angleterre  ,  M.  Raspail , 
dans  un  mémoire  lu  à  la  Société  philomatique  ,  le  a3  Juin 
1827,  ^t  le  26  du  même  mois  à  l'Académie  des  sciences,  a 
annoncé  des  recherches  suivies  sur  ce  genre  singulier  de 
corps  organisés.  Malheureusement  il  en  a  retardé  la  commu* 
aication  à  l'Académie ,  et  il  s'est  borné  à  dire  que,  bien  loin 
d'admettre  la  complication  d'organes  telle  que  M.  Grant  l'a 
observée  dans  les  éponges  et  dans  les  spongilles,  il  pensoit 
que  la  structure  de  ces  êtres  étoit  aussi  simple  qu'il  étoit  pos- 
sible de  la  concevoir,  et  qu'ils  dévoient  être  placés,  comme 
une  transition  heureuse,  sur  les  limites  des  deux  règnes  des 
corps  organisés.  Cependant  il  ajoute  que  les  spongilles  ont 
des  gemmes  organisés  comme  ceux  des  alcyonelles,  avec  cette 
différence,  qu'ils  sont  sphériques,  sans  bourrelet;  qu'ils  ne 
sont  pas  libres  dans  le  tissu  de  ces  êtres ,  mais  toujours  étroi- 
tement enfermés  dans  on  organe  particulier ,  dont  il  se  pro- 
pose de  donner  la  description.  Voici  ce  qu'il  dit  de  l'organi- 
sation de  la  spongille  elle-même  :  «  Quand  on  en  soumet  une 
«  petite  portion  au  microscope ,  on  voit  que  son  tissu  est  en- 
c  trelardé  de  cristaux  brillans ,  tous  de  la  même  diinension , 
^  d'environ  un  cinquième  de  millimètre  de  large,  sur  un  tiers 
^  de  long  :  ils  ue  sont  pas  agglutinés  d'nne  manière  informe  par 


33a  SPO 

«une  substance  verte ,  mais  chacun  d'eux  est  logé  dans  les 
«  interstices  des  cellules  d'un  véritable  tissu  ,  et  tout  en  sem- 
«  blant  se  feutrer  autour  d'elles  et  se  mouler  quelquefois  sur 
«  leur  convexité  jusqu'à  en  devenir  arqué;  cependant  ils  ne 
«  communiquent  jamais  entre  eux  immédiatement  ,  c'est-à- 
«  dire  qu'il  n'y  en  a  jamais  plusieurs  à  la  fois  dans  lé  même 
«  interstice.  ^  Ces  cristaux  ,  examinés  avec  soin  et  à  sec  , 
ont'  paru  à  M.  Raspail  des  cristaux  réguliers,  à  six  faces,  ter- 
minés par  des  pyramides  très-alongées  ,  produites  au  moyen 
d'un  décroissement ,  l'une  de  deux  et  l'autre  d'une  seule 
rangée.  Les  essais  chimiques  que  leur  petitesse  lui  a  permis 
de  faire ,  lui  paroissent  suffîsans  pour  conclure  qu'ils  sont 
composés  entièrement  de  silice  pure.  En  sorte  que,  pour  lui, 
c'est  une  nouvelle  variété  de  forme  de  quarz  ,  qu'il  pro- 
pose de  désigner  par  la  dénomination  dé  quarz  hyperoxide» 
(DeB.) 

SPONGIODENDROS.  (  Amorphoz.  )  Donati ,  dans  son  Essai 
sur  la  mer  Adriatique ,  a  donné  ce  nom  à  une  sorte  de  di- 
vision générique  qui  comprend  les  éponges  élevées  et  rami- 
fiées en  arbre.  (De  B.  ) 

SPONGIOLES.  (  Bot.  )  Nom  donné  par  M.  De  Candolle  à 
la  substance  spongieuse  qui  compose  le  stigmate  et  qui  sert  à 
aspirer  la  liqueur  fécondante  ;  à  celle  qu'on  oblsérve  à  l'ex- 
trémité de  toutes  les  moindres  divisions  des  racines  et  qui 
sert  à  aspirer  la  sève  ;  à  celle  qui  est  située  sur  la  surface 
externe  des  graines  et  chargée  d'absorber  l'eau  qui  doit  les 
faire  germer.  (  Mass.  ) 

SPONGIOLITHE.  (  Foss.)  Aldrovande  donne  ce  nom  à  une 
sorte  de  polypier  (  alcyon  P  ) ,  qui  se  trouve  dans  les  cam- 
pagnes aux  environs  de  Boulogne.  Akirovt  >  Mus.  métall. , 
pag.  4^2*  (D.  F.) 

SPONGITE  et  SPONGITIS.  (Mi».)  Ce  nom  n'indique  pas 
toujours  une  éponge  fossile ,  mais  aussi  toute  pierre  po- 
reuse qui  ressemble  à  une  éponge.  Pline  s'en  est  servi  dans 
ce  sens ,  et  des  naturalistes  l'ont  appliqué  à  des  incrustations 
formées  par  les  eaux  sur  des  végétaux.  (  B.  ) 

SPONGODIÉES.  (Bot.)  Cinquième  ordre  des  thalassio- 
phytes  non  articulés  de  Lamouroux,  qui  répondent 'au  pre- 
mier ordre  de  la  famille  des  algues.  Les  spongodiées  ne  con-» 


SPO  335 

tiennent  qu'un  genre,  le  Spongodium,  Elles  sont  caracténsées 
par  leur  organisation  spongieuse ,  et  leur  couleur  verte  se 
ternissant  à  l'air.  Olivi  a  fait  connoître,  le  premier,  l'organi- 
sation de  ces  plantes.  D'après  cet  auteur ,  leur  substance  est 
formée  d'une  réunion  de  tubes  fistuleux  ,  entrelacés ,  dia- 
phanes ,  remplis  d'un  fluide  aqueux.  La  plante  entière  est 
couverte  de  petits  filamens  capillaires,  obtus,  qui  contien- 
nent des  grains  qu'on  retrouve  également  dans  l'intérieur  de 
la  plante  et  qui  forment  la  fructification.  Ces  grains  sont  des 
vésicules  membraneuses  (ou  coniocystes,  Agardh)  qui  con- 
tiennent une  matière  verte. 

Ces  plantes  se  rapprochent  des  ulvacées  ,  et  plusieurs 
d'entre  elles  ont  ihême  été  considérées  co.mme  des  espèces 
d'ulwa.  Voyez  Spongodiom.  (Lem.) 

SPONGODIUM.  (Bot.)  Genre  de  plantes  de  la  famille  des 
algues,  ainsi  nommé  par  Lamouroux ,  qui  le  place  dans  un 
ordre  particulier ,  celui  des  spongodiées.  Ce  genre  est  le  même 
que  le  Lamarckia  d'Olivi,  ou  Lamarclcea  de  Stackhouse ,  le 
j^gardhia  de  Cabrera  ,  auquel  on  et|^doit  Une  bonne  mono- 
graphie ,  enfin  le  Codium  d' Agardh  ,  qui  a  préféré  adopter  ce 
nom  ,  d'abord  employé  par  Stackhouse  et  plus  ancien  que 
celui  de  Spongodium,  Ajoutons  encore  que  le  Mjrsidrum  de 
Rafinesque  répond  au  Spongodium  un  peu  modifié* 

Ce  genre  très -remarquable  est  caractérisé  par  sa  fronde 
composée  de  petits  fîlstubuleux,  continus,  entrelacés,  qui 
lui  donnent  une  forme  déterminée.  Entre  la  substance  de  la 
fronde  et  sur  ces  fils  sont  des  vésicules  membraneuses ,  rem- 
plies d'une  matière  pulvérulente  verte.  Cette  structure  donne, 
à  la  fronde  une  consistance  tomenteuse  ou  spongieuse ,  ce 
qu'exprime  le  nom  de  spongodium  ;  les  fils  sont  membra- 
neux. 

La  racine  de  ces  plantes  ressemble  à  de  l'étoupe  et  se 
compose  de  fibres  entrelacées,  ainsi  que  la  fronde;  celle-ci 
est  verte  ,  de  forme  diverse ,  plane ,  ou  cylindrique ,  ou  globu- 
leuse ,  dichotome,  etc.;  les  fils  qui  la  composent  entière- 
ment sont  fort  entrelacés  ,  continus,  très- ténues  et  hyalins. 
Les  coniocystes,  ourles  vésicules  membraneuses,  mentionnées 
plus  haut ,  ont  le  plus  souvent  une  forme  en  massue  :  il^ 
sont  groupés  ou  fastigiés  à  la  surface  des  frondes  sessiles  auir 


334  SPO 

les  fils,  et  plus  épais;  quelquefois  ib  sont  sphérîqnes.  Inar- 
ticulés. 

Ce  genre,  que  nous  faisons  connoitre  d'après  Agardli  (5p. 
et  Sjst.  algarum),  comprend,  suivant  lui,  sept  espèces,  dont 
une  seule  a  été  connue  de  Linnarus,  qui  Tavoit  placée  dans  la 
classe  des  zoophytes;  c'est*  son  aleyonium  hursa.  On  doit  à  M. 
Borj  de  Saint- Vincent  la  connoissance  de  plusieurs  autres  es- 
pèces ,  dont  trois  :  les  spongodium  elongatum ,  ohtusatam  et 
crislatum .  sont  figurées  dans  les  cahiers  de  planches  qui  ac- 
compagnent ce  Dictionnaire. 

Le  FLahellaria  Desfonlainii ,  Lamx. ,  doit  faire  partie  de  ce 
genre,  selon  M.  Agardh.  Le  Spongodium  de  Lamouroux  étoit 
plus  limité  que  le  Codium  d'Agardh  :  Fun  et  Tautre  et  Olivi 
Tont  fondé  sur  les  Spongodium  diehotomum  et  bursa  ,  décrits 
plus  bas.  Ce  genre,  comme  le  fait  observer  Agardh,  est  très- 
remarquable  par  sa  structure  et  sa  fronde ,  qui  semble  un  com- 
posé d^ndiyîdus  distincts ,  mais  agrégés  sous  une  forme  dé- 
terminée.  Les  anciens  botanistes  ont  considéré  les  espèces 
qu'ils  ont  connues  comme  des  spongia  ou  éponges.  Olivi  a 
cherché  à  démontrer  par  toutes  sortes  de  raisons,  que  ce  sont 
des  végétaux  et  non  des  animaux  ,  ce  qui  est  cependant  en- 
core en  question  pour  le  spongodium  bursa  :   en  effet ,  cette 
plante ,  dont  la  fronde  est  percée ,  se  contracte  spontanément, 
et  ce  mouvement  ne  parolt  point  être  l'effet  d'un  mouvement 
mécanique.  Dans  le  spongodium  diehotomum,  madame  Hat- 
chins  a  observé  que  ses  rameaux ,  étant  placés   convenable- 
ment, se  dilatent  et  se  contractent  naturellement.  Quelques 
autres  espèces  de  ce  genre  ont  été  prises  pour  des  ulva,  des 
Jhcus  ou  des  conferva. 

Les  espèces  se  trouvent  principalement  dans  la  Méditer- 
ranée :  une  seule ,  le  spongodium  diehotomum ,  se  rencontre 
partout. 

1.  Le  Spongodium  dichotome  :  Spongodium  diehotomum  , 
Lamx.,  Ess. ,  yS  ;  Codium  tomentosum  ,  Agardh  ,  Sp.  alg»  ,  p. 
453  ;  Fucus,  Marsigli,  pi.  8,  fig.  56  et  5j  ;  Fucus  tomentosus, 
Stackb.,  Ner.  brit,^  pi.  7  et  tab.  12;  Turn.  ,  Hist,  pL  ,  i3S; 
Sowerb. ,  EngL  bot»  ,  pi.  712  ;  Lamarchea  tomentosa ,  Stackh.  ^ 
Gen,  pL  ^  i3  ;  Lamarekia  vermilara,  Olivi,  Adriat,  ^  p.  358, 
pL  7  ;  VlvcL  tomentosa^  Dec. ,  Fi.  fr.  -,  Agardhia  dichotoma ,  Ca- 


SPO  335 

brera 'j  Spongia  diehotomaf  Rai,  Syn.,  p«  29,  n.**  3  et  4;  FU" 
eus  f  Moris.  ,  Hist.,  3,  sect.  iS,  pi.  8,  fig.  7  ;  Vermilara , 
ImpeJr.,  Hist,  ^  646.  Sa  fronde  est  dichotome  ,  faatigiée,  cy- 
lindrique ,  longue  de  six  à  douze  pouces,  de  couleur  ver- 
dâtre.  Dans  Fétat  frais,  elle  est  épaisse,  comme  fongueuse  ou 
spongieuse  ;  lorsqu'elle  est  desséchée ,  elle  a  une  consistance 
cotonneuse. 

Cette  plante  se  trouve  dans  l'Océan ,  depuis  les  côtes  de 
l'Angleterre  jusqu'au  cap  de  Bonne-Espérance,  dans  la  Mjé» 
diterranée,  dans  la  mer  du  Sud ,  sur  les  côtes  de  la  Nouvelles- 
Hollande  ,  au  passage  de  Nootka, 

Cette  espèce  très- remarquable  est  .une  de  nos  algues  les 
plus  anciennement  connues.  Morison  Ta  figurée  comme 
fucus,  sans  attacher  à  ce  nom  l'acception  que  nous  lui  don- 
nons ;  Rai  en  fait  une  éponge  :  mab  les  botanistes  en  firent 
bientôt  une  espèce  de  fucus;  M.  De  Candolle  l'a  placée  parmi  left 
ulva,  Lamouroux  nous  semble  un  des  premiers  qui  crut  utile 
d'en  faire  un  genre  distinct  ;  Oltvi  le  reconnut  aussi  ,  et 
Stackhouse,  dans  une  nouvelle  classification  des  genres  qu'il 
proposa,  moins  peut-être  dans  l'utilité  de  la  science  ^  que  pour 
servir  de  critique  à  ceux  qui  croyoîent  nécessaire  de  multi- 
plier les  genres  dansia  famille  des  algues ,  Stackhouse ,  disons-^ 
nous,  l'adopta  également. 

Le  spongddium  tomenteux  offre  plusieurs  variétés  décrites 
dans  Agardh  ,  dont  une  a  la  fronde  épaisse ,  plus  courte  ,  à 
rameaux  divariqués  et  inégaux.  Elle  se  trouve  à  la  Nouvelle- 
Hollande  ,  d'après  l'herbier  du  Muséum  d'histoire  naturelle 
de  Paris,  et  à  Cadix,  selon  Cabrera;  situation  qui  peut  faire 
croire  que  deux  plantes  sont  confondues  ici.' 

2.  Le  Spongodium  flabbuiforme  :  Spong.flahelliforme,  Nob.  *, 
Codium  Jlabelliforme j  Agardh;  Confsrva  Jlabelliformis  ^  Desf., 
AtL;  Tussilagine,  Ginn. ,  Op.  posth,,  1  ,  pi.  26 ,  fig.  56  ;  Ulça 
Jlahelliformis ,  Poir. ,  Encycl.  Fronde  plane  ,  disposée  en  forme 
d'éventail,  longue  d'un  pouce  et  demi  à  trois  pouces  ,  à  fibres 
lâches.  Cette  plante ,  de  couleur  verte  ,  se  trouve  dans  la 
mer  Méditerranée  et  dans  l'Océan  ^  sur  les  côtes  de  Cadix. 
Cette  espèce  se  rapproche  du  codium  membranaceum^  AgsLrdh  ^ 
ou  ftabellaria  Desfontainii ,  Lamx.  (Voyez  Flabellaria. ) 

S.  Le  Spongodium  boursb  :  Spongodium  bursa  ^  Lamx. ,  Efis. , 


336  SPO 

p.  73  ;  Codium  bursdj  Agardh  ;  Alcyonium  hursa,  Lîoa.  $  La» 
marckia  bursa ,  Olivi,  Zool.  adr,,  p.  a  18;  Lamarckea  pommifor* 
mis?  Stackh. ,  Gen,  fuc,  nJ*  40;  Fucus  bursa, Hurn.,  Hist,  pL, 
i36  ;  Sowerb.,  EngL  bot, ,  p.  21 83  ;  Palla  marina,  Ginn. ,  Op. 
posth.,  1 ,  pi.  34,  fig.  74*  Cette  plante  a  une  fronde  globu- 
leuse et  creuse,  semblable  à  une  bourse,  qui  varie  beaucoup 
de  volume ,  depuis  celui  d'un  petit  œuf  jusqu'à  celui  de  la 
tête  d'un  homme.  On  la  trouve  adhérente  aux  rochers  et 
aux  pierres ,  quoique  privée  de  racine.  £ile  vit  dans  la  Mé'* 
diterranée,  l'Adriatique,  TOcéan,  depuis  les  côtes  d'Angle- 
terre jusqu'à  Cadix.  Elle  a  fixé  depuis  long-temps  les  regards 
des  botanistes.  C'est  le  bursa  marina  de  Gaspard  Bauhin  et  de 
Rai.  Turner  est  le  premier  ,  parmi  les  modernes ,  qui  l'ait 
rapporté  à  la  famille  des  algues.  (  Lem.) 

SPONGOS,  SPONGION.  {BoL)  Noms  grecs  du  laurier  rose 
ou  laurose,  nerium^  cités  par  Mentzel  et  Adanson.  (J.) 

SPONIA.  (Bot.)  Genre  de  Commerson ,  qui  se  rapporte  au 
micocoulier,  qui  paroit  être  le  celtis  orientaLis^  Linn.  (Poir.) 

SPONTHAMIUM.  (  Bot.  )  Genre  proposé  par  Rafinesque- 
Schmaltz  ,  qui  le  place  dans  le  règne  végétal.  Ce  genre  , 
voisin  des  éponges,  selon  Rafinesque,  uni  au  Phycerus  du 
même  auteur,  forme  le  groupe  de  ses  spongodiées ,  lequel  ap- 
partient au  règne  animal  plutôt  qu'au  règne  végétal ,  où  il 
le  rapporte.  Voyez  Rafinesque ,  Analyse  de  la  nature,  etc.,  Pa- 
lerme,  181 5.  (  Lem.) 

SPONTON.  {Ichthyol,)  Les  marins  ont  donné  ce  nom  à  un 
prétendu  poisson  de  la  Gambra  ,  qui  est  armé  d'une  longue 
corne  et  qui  pourroit  bien  n'être  que  le  Narwhai..  Voyez  ce 
mot.  (H.  C.) 

SPOON-BILL.  {Ornith,)  Nom  angloisdela  spatule  blanche , 
platalea  leucorodia  j  Linn.  (Ch.  D.  } 

SPORANGE.  {Bot,')  L'urne  des  mousses  est  composée  de 
deux  vases  d'inégale  grandeur,  soudés  à  leur  bord.  C'est  le 
plus  grand  qui  est  nommé  par  Hedwig  sporangium  (sporange); 
il  sert  d'étui  au  plus  petit,  qu'il  nomme  sporangidium^  Voyez 
Urne.  (Mass.) 

SPORE,  SPORULE.  {Bot.)  Voyez  Séminules,  (Mass.) 

SPORIDESMIUM.  {Bot,)  Ce  genre,  de  la  famille  desçham- 
pignons  et  voisin  des  genres  îsaria^  Ceratium  et  Exosporium^ 


.  / 


SPO  83? 

âftBS  Tordre  des  champignons  nus  ou  gymnoeeUi^  «  été  établi 
par  Link ,  puis  adopté  par  Nées* 

Ce  genre  peut  être  caractérisé  ainsi:  En  forme  de  croûte 
étalée,  composée  d'amas  de  sporidies  opaques  ^  juxla^po* 
sées)  cloisonnées  y  très -différentes  selon  Tàge .  d'abord  en 
forme  de  massue,  puis  atténuées  à  leurs  deux  bouts  j  ensuite 
«e. courbant  et  s'alongeant  diversement,  de  ;  manière  à  être 
filiformes  ou  vermiformes  $  elles  sont  enfin  roides  et  fragiles* 
La  forme  variable  de  ces  sporidies  a  été  reconnue  par  Link* 
Une  seule  espèce  compose  ce  genre,  selon  le  même  auteur. 

Le  Sporidesmium  noir:  Sgoridesmium atrum  ^  Link  in  Wiltd», 
^,pL  6,  part,  a,  pag.  120;  ejusd.  Oh$,y  1  ,  pag.  5^,  fig.  64; 
Nées,  Fung.^  pag.  23  ,  fig»  18,  premier  âge;  Sporid,  atrum 
fusiforme ,  ^ées  ,  Nov.  €UiL  acad*  Leop* ,  tom.  9 ,  p.  2S0  ,  pi» 
^9  fîg9  1 9  ^ge  avancé;  Sporid.  vagunij  iiées^  loe.  çiu  ,  fig»  2  | 
Fuccinia  atra  et  fusi/ormis ,  Curt  Sprengel ,  Sjsl* ,  4  ,  part.  1  j 
p.  569.  Il  forme  sur  le  bois  et  les  souches  pourris  des  plaques 
noires  fortement  adhérentes,  nombreuses,  étendues,  de  forme 
alongée,  rétrécies,  ou  semblables  à  de  petites  taches  d'une 
ligne  de  diamètre;  les  amas  de  sporidies  qui  les  composent 
sont  d'abord  petits,  oblongs,  puis  linéaires,  enfin  étendus. 
Link  fait  observer  «que  dans  la  même  croûte  ou  stroma 
OB  voit  à  la  fois  des  sporidies  de  diverses  formes  :  ces  spo» 
ridies^  ne  sont  visibles  qu'à  l'aide  du  microscope  composé. 
(Lbm.) 

SFORISQRIUM.  (  Bot.  )  Genre  de  la  famille  des  champi- 
gnons, de  Tordre  des  gymnocttes  de  Link  ou  des  moisissures, 
placé  près  du  phragmidium  et  du  spUocœa  par  le  même  auteur^ 
Dans  ce  genre  les  sporidies  sont  çessiles,  point  cloisonnées, 
réunies  en  tas  ,  ou  bien  en  amas  entremêlés  de  filamens  arti- 
culés et  cachés  sous  Tépiderme  des  germes  des  graminées, 
qu'ils  déchirent  pour  se  mettre  à  jour.  Une  seule  espèce  com- 
pose ce  genre. 

Le  Sporisorium  sorghi  ,  Lii^k  in  'VViUd.,  Spec*  pU,  6,  2  ^ 
pag.  86.  Les  sporidies  forment  des  amas,  ovales  :  elles  sont 
globuleuses  et  noires.  Cette  plante  *vit  sur  le  germe  ou  eor- 
bryon  de  la  graine  du  sorgiio /grande  plante  gram,inée.  £lle 
a  été  observée  par  Ëhreoberg  sur  des  graines  de  cette  plante 
rapportées  d'^gyptCt  Lorsque  la  substance  farineuse  de  l^  graine 
5o.  22 


3Ï8  SPO 

est  attaquée  par  ce  ehani|Hgnon ,  elle  se  s^are  en  plusieurs 
fentes.  Ensuite  les  sporidies  paroissent  successiTement  jusqu'à 
ce  que  toute  la  surface  interne  du  germe  en  soit  couverte. 
Elles  se  montrent  aussi  dans  le»  glomes  yituées  aux  extrémités 
des  rameaux  de  la  panicule  et  dans  les  fleurs  avortées.  Exa- 
minés au  microscope ,  les  amas  de  sporidies  paroissent  corn- 
paetes»  Ces  amas  ne  sont  point  solubles  dans  Teau.  Il  naît  de 
chacun  un  petit  nombre  de  filamens  simple»  on  rameux  et 
cloisonnés.  Les  sporidies  forment  des  agrégats  comprimés  : 
elles  sont  parfaitement  globuleuses,  grandes  ou  petites  et  mê- 
lées. (Lem.) 

SPOROBOLE,  ^oroholus.  (Bot.)  Genre  de  plantes  mono- 
cotylédoses,  à  fleurs  glumacées,  de  la  famille  des  graminées, 
de  la  triandrie  monogjmie  de  Linnsrus,  offrant  peur  caractère 
essentiel  :  Un  calice  uniflore ,  à  deux  valves  mutîques ,  iné- 
gales; une  corolle  à  deux  valves  un  peu  aiguës,  plus  longues 
que  le  calice;  deux  écailles  à  la  base  de  Fovaire;  deux  ou 
trois  étamines;  deux  styles;  oi|e  semence  libre ^  ventrue,  ca« 
duque ,  en  ovale  renversé. 

Sro&oBOtE  rvEAMiDAL  :  SporoMtis  pjrramidalis ,  Pal.  Beaov. , 
fh  d*Ow.  et  de  Pen. ,  vol.  2 ,  pag.  36,  tab.  80;  Poir.,  Enc, 
Suppl.,  2  25.  Cette  plante  a  des  tiges  d)*oites,  cylindriques, 
garnies  de  feuilles  alternes,  glabres,  étroites,  linéaires,  alon- 
gées  y  acumittées  ;  les  gatnes  glabres ,  presque  nues  à  leur  ori- 
fice; chaque  tige  se  termine  par  une  belle  pyramide  droite, 
étalée,  longue  de  six  ou  neuf  pouces;  la  plupart  des  rameaux 
sont  verticiUés ,  presque  simples ,  rarement  solitaires  ;  les 
supérieurs  alternes,  beaucoup  plus  courts;  les  fleurs  petites, 
unilatérales,  un  peu  pédicellées;  les  épillets  uniflores;  les 
ralves  du  calice  inégales,  beauconp  plus  petites  que  la  co- 
rolle; la  valve  inférieure  est  terminée  par  quatre  petites  dents 
inégales  :  la   supérieure   tronquée   eu  un  peu    échancrée  ; 
les  étamines  sont  au  nombre  de  deux  ou  trois.  Les  semences 
sont  presque  quadrangulaires,  anguleuses,  sans  sillon,  non  ad- 
hérentes aux  valves  et  tombent  aussitôt  après  leur  maturité. 
Cette  plante  croit  dans  les  royaumes  d'Oware  et  de  Bénin. 
SpoaoBotE  i«s  Ik]>£5  :  Sporobolus  indicua.  Pal.  Beauv.,  Agr,, 
tab.  6 ,  fig.  1 1  ;  Agrostis  indica ,  Linn. ,  Spec»  ;  Sloan. ,  Jam* 
HiH.f  1,  pag.  ïiSy  tab.  7?,  fîg.  i.  Cette  espèce  a  des  tiges 


SPO  «9 

«bpileâ,  ttrminéefl  chacune  9  Uut  «m»x^%  p9^P^ne  p%wnU 
alongée  »  composée  de  rameaust  alterne^ ,  «sse^  diataiis  lef  tms 
des  autres,  médiocres,  courts  et  resserréa^de  manière  que  la 
y asicale  qu'ils  formait  ressentie  presse*  Lw  éfi.  Unéaiffu 
Les  fieurasont  petite*)  les  balles  caUeiaaJies  uai&Qresy  aigucfa^ 
plus  courtes  que  la  corolle,  à  valve  inférieure  ovale,  pre»> 
que  entière,  et  la  supérieure  un  peu  trifide^^  la  corolle  a  deux 
valves  i  rioFérieiire  à  quatre  dests  fart  peiitea,  un  peu  épi* 
neusea,  la  supérieure  presque  tronquée,  éçlvancrée;  les  écaiUea 
qui  aeecmipagnent  Povaire  aovt  ovales ,  lancéolées,  un  peu  ob* 
tuscs,  glabres,  esktières;  les  étatitnes  au  nombre  de  trois;  le 
atyle  est  oouvt,  pm^^ndément  bifide,  à  stigmates  velus*. Les 
feuilles  sont  longues,  étroites.  Cette  plante  croit  dans  les  Indca 
orientales* 

SaoAOBOLB  A  DBDS^  ^aH IMBS  :  SpotHkbolus  diûnder  ^  Pal.  Beauv.y 
loc*  eu.;  Agrosiis  dîow^rft,  Hetc ,  Obi*  hot*,  5,  pag.  19.  Il  pa- 
roft  que  le  principal  caractère  de  cette  espèce  consiste  dans 
le  nombre  constant  de  deux  étamines  au  lieu  de  trois.  Les 
feuilles  sont  étroites ,  alongées ,  subulées ,  roulées  à  leurs  bords* 
Les  fleura  sçnt  fort  petites,  presque  sessiles,  la  plupart  uni* 
latérales,  disposée^  en  une  panîcule  lâche,  alongée,  un  peu 
resserrée;  les  pédoncules  et  les  pédicelies  très- grêles,  séta- 
céfi;  les  valves  calicin^les  un  peu  subulées,  aiguës:  celles  de 
la  corolle  plus  courtes ,  dépourvues  d'arêtes  ;  lea  semences 
ovales  et  roY^ssAtres.  Cette  plante  croit  dans  les  Indes  orien^ 
taies*  (  PpiR.  \ 

8POAOCHNU5.  {Boè*)  Genre  de  la  famille  des  algues  et  de 
Tordre  des  fuoacées  ou  fueoidées,  qui  comprend  des  plantes 
marines  à  fronde  fili£arme  ou  planer  ou  linéaire  ,  c^rtilagi^ 
neuse,  avec  une  froctifiçàtioa  eonstitnée  par  de  petits  ré* 
ceptades  composés  de  corpuseules  en  forme  de  massue ,  ar^* 
ticulés  et  concentrique  4  entremêlés  de  grains  phis^  petits  et 
arrondis.  De  petits  bouquets  ou  pinceaux  de  poilff  confer* 
voldes  et  caducs  couronnent  souvent  les  réceptacles* 
.  Ce  gennr  se  casipose..  du  BeimartBtia  de  Lamouroux  et 
d'une  partie  de  son  genre  Oig^rtiim* 

Les  espèces  ont  une  racine  calleuse,  étalée  ou  composée  de 
fibres  confervmd es,  entrelacées,  serrées.  La  fronde  est  plane , 

à  rampât»  4iit|qHeai;  te  tîf«  SUfQfme»  lif  pluaaauveia  corn- 


540  SPO 

primée,  pennée  on  diehotome.  Les  réceptacles  sont  sessiles 
ou  pédoncules.  Ces  plantes  sont  d*une  substance  cariila|^ 
-neuse ,  un  peu  dure  ou  un  peu  ligneuse.  Agardh  en  décrit 
-quatorze  espèces.  EUos  virent  dans  les  mers  tempérées  et  entre 
4es'  tropiques  :  on  en  rencontre  dans  les  deux  hémisphères. 

J.  !.•'  Fronde  Jiliformem 

1.  Le  SH>aoclimrs  r^DONcuLâ  :  Sforoc\av»u  pedunemlatus  , 
•Agardh,  6p.  alg.j  p.  149;  Fueus peduneulatus f  Stackh.,  Ner* 
hrit.y  pL  i6;Sowerb*,  EngL  ^o^,  pi.  545$  Tum.,  HisUpL^ 
s  88;  Esp.,  Fue»,  pi.  i56  ;  Gigartina  peâMnemlata  ,  Lamour., 
•Ess. .Réceptacles  pédoncules  ,  elliptiques,  latéraux,  de  la 
«même  longueur  que  leur  pédononle.  Cette  plante  se  ren- 
contre sur  les  côtes  d'Angleterre  et  de  France.  Elle  est  d'un 
brun  ;aunàtre  ;  sa  tige  est  filiforme ,  cylindrique  ,  longue 
d^un  à  six  pouces  et  plus,  couverte  de  petits  rameaux  pressés, 
disposés  en  spirale ,  irrégulièrement  alternes ,  sétacés ,  hori- 
.contaux*  Les  pinceaux  qui  couronnent  les  réceptacles  sont 
d'un  jaune  verdàtre. 

•  3.  Le  Sporochnus  vert:  Sporoehnus  viridis,  Agardh  ;  Fircws 
viridisj  FL  Dan. ,  pL  886  ;  Turn. ,  Fuc. ,  pL  97  ;  Sow.,  EngU 
hoL ,  pi.  1 669  ;  Stackh. ,  Ner.  briUf  pi*  1 7  ;  Esp. ,  Fiie. ,  pi.  1 1 4  ; 
Desmarestia  viridis  ?  Lamx.  Fronde  plusieurs  fois  ailée  de 
suite  ,  à  frondules  opposées  ,  capillacées.  Cette  plante ,  ré- 
cemment tirée  de  l'eau,  est  d'une  couleur  orangée;  mais  son 
exposition  à  l'air  change  cette  couleur  en  vert-de-gris.  Des- 
séchée ,  elle  est  d'un  vert  obscur.  La  fronde ,  extrêmement 
rameuse  et  capillaire ,  acquiert  deux  pieds  et  plus  de  long. 
Cette  plante  se  rencontre  communément  en  Europe,  sur 
les  côtes  baignées  par  l'Océan  ,  particulièrement  dans  le 
Nord.  M.  Chàmisso  en  a  recueilli  une  variété  à  Unalaska , 
aux  Aléoutes.  Cette  variété  est  plus  grande,  k  tige  trois  fois 
plus  large ,  et  frondules  comprimées  et  planes* 

A  cette  division  appartient  le  sporoehnus  aculeatut,  Agardh , 
ou  fucus  aeuUatuê  de  Linné  et  de  beaucoup  d'auteurs,  type 
du  genre  Desmarestia,  Lamx.,  et*- décrit  à  cet  article.        • 

$é  a«  Fronde  plane,  membraneuse* 
3*  Le  SpoaocHNUs  uctruâ  :  Spùroch^  %«tote#^  Agardh  1  Fuûus 


SPO  S41 

Ugulaluif  ÎÂgihtj  SeoL,  a,  pL  19;  Turn»,  Hi$é.  p2.,  98  ;  So- 
iverb.,  EngL  hot.^  pi.  i636$  Staçkh. ,  Ner.  hriL  ,  pi.  20-,  FU 
Dan»  j  p]«  1592  ;  Esp.  9  Fue»,  pi.  162  ;  DesmaresHa  ligulata^ 
Lamour*  ;  jPesmia  ligidaULy  Lyngb, ,  Ifydrop. ,  pl«  7.  Fronde 
plane,  meml>rançu8^  ,  presque  sans  nervures,  deux  fois  air 
lées,  À  frondules,  et  leurs  divisions  et  subdivisions  opposées, 
linéaires -lancéolées,  atténuées  à  la  base;  Cette  belle  algue 
acquiert  deux ,  trois,  etmén^e  jusqu'à  six  pieds  de  longueur; 
elle  est  d'une  couleur  olive  brunâtre ,  quand  on  la  retire 
de  Peau  :  cette  couleur  se  change  aussitôt  à  Tair  en  jaune 
orangé  et  peu  après  en  couleur  vert-de-gris.  Cette  espèce  se 
trouve  sur  les  c6tes  d'Europe  baignées  par  l'Océan  ,  depuis 
les  lies  Féroë  jusqu'à  Cadix*  Sa  fructification  n'eft  pas  con« 
nue  9  ce  qui  peut  faire  douter  qu'elle  doive  appartenir  au 
Sporoûhnus  plutôt  qu'à  un  autre  genre.  Une  variété  à  fron» 
dules  distantes  et  presque  e9tière$  se  trouve  sur  les  côtes  de^ 
lies  Malouines»  (Lem.) 

SPOROCYBE*  {Bot.)  Genre  de  la  famille  deschampignonSi 
proposé  par  Pries  pour  placer  les  espèces  du  genre  Fenoo^ 
nia  privées  de  filamens  ou  de  flocons ,  et  dont'le  réceptacle 
est  subulé  en  formCé de  stipe,  terminé  par  un  capitule  fari- 
neux., qui  contient  les  sporidies.  Pries  laisse  dans  le  Fericonia 
les  espèces  byssoïdes*  Le  Sporbcybe  se  rapproche  du  Cephà^ 
lotriohum  de  Link;  mais  dans  celui-ci  le  capitule  est  formé 
par  une  pelote  de  petits  filamens  contourné»  qui  envelçppent 
les  sporidies.  (  Lem*  ) 

SPORODERMIUM,  (Bot.)  Ce  nom  avoit  été  substitué  à  ce* 
lui  de  iSponde^mîtffit  par  Link,  dans  son  second  Mémoire  sur 
les  champignons  (^«fl.  MogAC,  3,  p.  39};  il  Ta  abandonné 
depuis ,  pour  adopter  de  nouveau  le  plus  ancien.  On  trouve 
aussi  dans  quelques  ouvrages  ipcsnd^rnûum  au  lieu  de  Spoai* 
PBSHiuM.  Voyez  ce  mot.  (Lbm*) 

SPORODINIA.  (Boi.)  Genre  de  L|  famille  des  champignons, 
voisin  des  mueor  et  des  moniUap  dans  l'ordre  des  hyphomycetes 
de  Link ,  auteur  du  genre ,  dont  les  caractères  sont  donnés 
par  ses  filamens  rameux,  floconneux,  qui  forment  des  gazons 
ou  plaques  étalées  irrégulièrement.  Sur  les  filamens  sont  des 
sporanges  remplis  de  sporidies  ou  de  sporules  :  ces  sporanges 
forment  les  extrémités  des  rameaux.  Après  la  chute  de  leur 


34^  SPO 

përîdiuYn  ils  pramc^f  ta  forme  ovale  ou  en  «Msiûe  ;  des 
aporufes  nombreuse  9  agglutinées  à  des  filattieni  /  les  ^eta* 
pltssenU 

Le  Sporbditiia  grandis ,  Link  in  WiiM.  »  Speù» ,  S  »  {>art.  ik , 
pag.  94  ;  AsptrgHhiS  glohosm ,  Link ,  O^j.  >  i ,  pa'g.  1 4  ,  fi^«  1 5  ; 
£hl*enb.,  Syst.  trCye^L,  p«  54;  Momlia  spongiosa,  Pers.,  Mye., 
1 ,  p*  3'<^.  Ses  flocons  forment  des  gazons  petsijrtans ,  lâches, 
épais ,  d'un  jaune  brun.  Les  iîlamens  sont  plus  épais  que  dans 
les  ikioî^iss^tes  ;  les  extremis  des  l*aiàeaux ,  renflés  en  lâas* 
iue,  p^roissent  contenir  des  sporidies  agrégées.  Cette  plante 
êe  trouve  sur  les  champignons  en  putréfaction  ?  etie  a  été  ob» 
servée  aux  environs  de  B«4în ,  par  Ehrenberg ,-  Pei«ooh  Tèâ* 
diqàe  en  FVkneè. 

Link  infdique  une  seconde  eirp^ce  daiis  ce  {«lire;  c^est  soU 
iporodînia  eamea,  dont  les  filamenï,  épars,  droits,  sont  di- 
èbotbmc^,  et  les  spores  couleur  de  e9iiair.  Cette  plante  tsî  le 
polyactis  earnea  d'Ehrehberg,  qui  avoit  annoncé  qu'on  de- 
vait la  rappoHer  aux  5poro4im«,  on  bien  en  iPaire  un  genre 
particulier.  (Lem.) 

SPOROPHLëUM.  {Bût.)  Gent^  de  la  fomille  des  champi- 
gbotis,  de  Tordte  des  hyphomyeètes  de  Lîn^k  ou  moisissures, 
qui  est  caractérisé  ainsi  :  Thallns^ocottneux;  filamens  presque 
droits  y  sthiples,  artibùlés  ,  à  articuta^oas  longues  ;  sporidies 
simples  ,  point  cloisonnées,  oouvtvnt  les  filameHsi. 

Ce  genre ,  établi  par  Nées  et  bdop^  par  Link  ,  est  fond^ 
sur  Yarthrinium  sporophleum  de  Kunze  et  SNchmidt ,  ou  sporo* 
phleùm  gramiheurh  *,  'iféë^  ih  Sprengel  j  GrundzUge  àer  »vis- 
'^ensùh.  Fflanz,  -,  pi.  5  ,  fig.  '5  ;  Link  in  Wflld. ,  Spte.  p/. ,  6 , 
pûH.  1  ,  p.  45.  Cecbampignon  fotme,  sut  les  leuilks  arides 
de  diverseis  graminées  ,  de  "petites  touffes  ùh  coussinets  d'une 
Kgrfe  et  demie  envîron  de  dit^mé'tre  ,  convexes,  dont  le» 
flocons  sont  très -ténus  ,  fort  o^yii^rts  et  brUns  ,  ainsi  que  les 
sporidies  nombreuses  et  infkiiment  petites  qui  les  couvrent: 
ces  sporidies  sont  demi-diÀphaures ,  oblonguéset  aiguës  k  leur 
extrémité.  Cette  espèce  a  4té  obsei*vée  près  de  Bàle.  Efte  n« 
peut  appartenir  au  genre  Arthrinium  ,  parce  que  dans  ce 
genre  les  filamens  sont  monîliformes  et  les  sporidies  obscu- 
rément cloisonnées.  Cependant  Pries  persiste  à  réunir  le  5po- 
rophleum  et  VArthrinium^  (Lsm.) 


SPO  345 

SPOROTRTCHUM.  (Bot.)  Genre  de  la  famille  des  cham- 
îpignons ,  de  Tordre  des  hyphomycetes  de  Link  et  des  moisis- 
sures (mueorini)  de  Pries,  établi  par  Link.  Ses  caractères  sont 
€eQx-ci  :  Filamens  rameux ,  sporidiféres,  tous  cloisonnés  et 
couchés  ou  presque  couchés;  sporidies  nues,  sans  appendi- 
cuie,  aînées,  {Mint  «loitoimées, poia^  didymeS'Ct  son  a|;glu- 
iânéet  âuâ  tbailus»  Ce  gearr  ooflipread  eavirok  ckiquiaiie  tj^ 
pèces,  diaprés  le  deftBiertrafrail4e  Link,  publié  dansTouvra^ 
aur  la  erjptégainie,  laâiant  suite  an  âjpecits  fiantarum  de  WiU» 
xlenow*  Ce  travail  diffère  en  bmen  des  points  d'mm  premier^ 
^ue  Link  publia  dans  Le  Magasin  de  Beriiii,  roi.  S^  1.81 3,  et 
d'une  monographie  de  ce  genre  insévée  dans  le  p««miier  v»- 
Inme  du  Nouveau  Journal  de  botanique ,  publié  fkar  Sprengel, 
Sciicader'et  Lîak*  Danàise  dernier  facavasl,  4eonB^ré  auxde«x 
firéeédens,  on  jpeoonnttît  qws  Link  rémmian  Spovtrù^un  am 
genres  Alwrmma.j  Bjtsêtmladium  ei  CoUariam*  -Le  ipmreiriehum 
a  été  adopté  par  IHées,  Pemsian,  Frâea,  Gnri.  Sprengel^  ei 
chacun  de  ces  auteurs  y  a  apporlë  des  OMdiiiealieins^  qui 
icoatribneAt  à  rendre  un  pen  diffuse  il'histoâre  des  espèces , 
parmi  lesquelles  il  s'en  trouve  qui  font  «apptarienu  aux  genres 
Palvrra»^^  Ach.;  Raaodium,  HimautÛL^  Hyphasma^  ^erospo» 
rirnm,  lorWa,  MaaiMH,  Alytosporium^  Ehrûnb.  ;  Mucor^  jEg^ 
riia,  Skmadum ,  u<2fieiia^  Byssm»  D'uoe  aaitre  part  quelques 
eapèees  ide  aporoirûj&am  ide  dîviers  auteurs  foni  partie  .mai»- 
teoànt  «les  genres  floirf les ^  Dematimn^  Alytosporium ,  «te.» 
de  Ltnk. 

Ces  plantes  ressemblent  à  <dfis  jnetsiisures  qui  forment  4cs 
espèces  de  peHieules,  de  voiks,  de  taîks,  de  fiéoons  sembla* 
tiles  à  de  la.  laine ,  de  taebes  ot  depetits  gazonsblanos,  jaunes, 
cmileair  de  fomée ,  bruns ,  rouges ,  roux ,  netrs ,  etc.  On  les 
trouve  sur-Fiécorce  et  le  bois  peuixis ,  les  meusses,  les  feuiUes 
mortes,  les^exicTéaBens^  los  înseisiea  snorts,  Aesptttsetles  mu*- 
ri^Jèes  où  végètent  des  piaules,  la  cotte  desséebée, le.' vjarre 
9}itérê^  «têtf.  Lenr  couleur  est  due  à*  celle  des  sporidies,  le»- 
guettes  amÊt  «rdiaaâremené  irès*niMtbreuses,  tt  point  agglu* 
tsaéesaur  le  thaUrps, 'c'esl4«dire  sur  l'exp asaîen  que  fornenl 
les  Hooons  par  leur  entnelaeement^ 

Link  les  divise- en  plusieurs  sous  «-genres  que  «ous  allons 
ré  cosneitre  ^  ainsi  que  les  efiqjwoes  principales* 


à 


544  SPO 

x"  SovS'G%vni»  Flocons   lianes  »  entrelacés;  spori- 

dies  abondantes* 

1."  Division*  Sporidiea  toujours  blanches. 

link  fait  observer  qu'il  est  diffii^e  die  dire  si  les  espèces 
de  celle  division  sont  plut6t  le  prenner  comineneeiAent  d*un 
tout  autre  cbanipignon  ;  car  la  plupart  des  champignoos  pro- 
prement dits  ont 9  en  naissant,  un  thallus  ou  base  dans  le- 
quel sont  disséminés  des  grains  qui  représentent  les  sporidies. 

j.  Le  SPoaoTRicH0M  luisakt  :  Sporotriûhum  nitens,  Link  m 
Willd.  j Sp:pL,  6,  ]  ,  p.  3  ;  Hiwtantia  niUm,  Pen.,  M^e.  avr., 
]  ,  p*  91*  Thallus.  très*  fin,  étalé,  épais;  floeona  très -denses, 
entrelacés,  blancs;  sporidies  çlobirienses,  très  «  petites.  On 
le  trouve  en  Europe  sur  les  fleuîttes'  tombées.  M.  Penoon  Ta 
observé  aux  environs  de  Paris.  Il  forme  sur  les  feuilles  dea 
peUiottles  blanches  d'une  grande  .  délicatesse,  dont  le  tissu 
n'est  pas  discernable  à  l'œil  nn,  :    ' 

a.  Le  SroROTBicHOM  nas  Fsurrs  :  5^.  fruetigena,  Link.,  2oc« 
ciL;  Aorù$p0rium  firuotigemamj  Pers.,  Mjre^  eur*^  1 9  P*  s4  ;  '^^ 
Tula  fruetigena.  Pers,,  O&s.,  1 ,  p.  26  ,  pi.  1,  fig.  jj^Attawisma 
maoro$potum .  lÀnk  ^  Obs»,  3,  pag.  36.  ThaUus  formant  depe«> 
tites  taches  ou  boutons  d'une  à  d^ux  lignes  de  diamètre, 
épais,  convexes,  composés  de  flocons  denses;  vésâcnles  ou 
spomdies  grumeuses ,  grandes ,  globuleiises ,  «ontenues  dans 
les  flocons  ou  disséminées.  On  le  trouve  sur  les  ceicîses  et 
sur  les  fruks  de  plusieurs  autres  arfa#eB« 

3.  Le  S^aoTSiCHOM  nesCBAMSiovoNs  ;  Sp.yî{n|ror«my  Link, 
Pers.,  MytoL  eun ,.  1 ,  p,  7^  11  forme  sur  les  champignons 
pourris  un  duwt  léger  semblable  à  delà  laine  la  plus  fine, 
on  à  -une  efilorescence.  Les  spovidies  iont  menues  j  globu- 
leuses. Les  flocons  dispareiéiwnt  par  la.sécharesse. 

4*  Le  SFoaoTaicHCM  dense  ;  Sp.  dai^ain,  Link,  Nées,  Fimg., 
pL  49,  fig.  /^S  ;■  Raeodium^'entùmogsna.,  Pem, ,  AiyeoL,  1, 
p.  72.  Il  fovme  sur  les  insectes  morts  de  petits  gasaaaou  cous« 
sinetsde  deux  à  trois  lignes  de  diamètre,  ^làis,  limités ,  asaes 
fermes ,  quoique  un  peu  élastiques^  d'un  blanc  qui  se  change 
en  Jaunâtre ;' sporidies  menues,  giobèleoses.  * 

(t  Le  SyoaeTRicnui»  pss<«pavbsnb$  :  ^t  /ateèrammrliiifc, 


SPO  34» 

Pers.  ;  PuWerarîa  latelmrum ,  Ach*  9  Syn.  iîcT». ,  p,  35 1.  Son 
thallus  est  épais,  étalé,  composé  de  flocons  denses;  sporîdies 
globuleuses,  très -abondantes.  On  le  h'ouve  en  Europe  dans 
les  fentes  et  les  caVités'B es  rochers,  là  oii  lesolrîl  ne  pénètre 
jamais;  les  gazons,  larges  d'une  à  deux  lignes,  s'étendent 
beaucoup  en  toqs  sens.  Il  persiste  long-temps,  et  c'est  pour 
cette  raison  qu'on  l'a*  Ans  doute  pHs  pour  un  lichen, 

6.  Le  5FOROTRiCHt3M  A  SP0RULE3  :  Sp,  sporuioium^  hink 'f'Aleu^ 
risma  sporulosum,  Link,  Obs,,  1,  pag.  17,  fig.  25;  Alettrisma 
erubescens.  Nées,  Fung»^  P»  S^fjfig*  A^'  S.ous  forme  de  petits 
houtons  d'une  ligne  à  peine  de  diamètre,  un  peu  épais, 
denses,  contenant  très- peu  de  filamens,  mais  une  grande 
quantité  de  sporidies  mènnes,  globuhfuses,  blanches  ou  plus 
ou  moins  roses.  On  trouvé  cette  espèce  sur  diverses  sortes 
de  substances  en  putréfaction  et  sur  les  tel*res  tourbeuses. 

2.*  Division.  Sporidies  grises. 

7.  Le  Sforoteicbum  gris;  Sp,  griseum  ,  Link,  Pers.  Il  forme 
sur  les  tiges  et  sur  les  racines  des  herbes  desséchées  de  Içn- 
gues  et  larges  pellicules,  semblables  au  pelage  d'une  souris, 
composées  de  flocons  très-  denses.  Sporidies  globuleuses , 
très-nombreuses,  et  ressemblant  à  de  la  farine.  Cette  espèce 
se  plaît  dans  les  lieux  humides. 

% 

5.'  Division.  Sporidies  jaunâtres  ou  jaunes. 

8.  Le  Sporotrichum  d'un  jaune  blanc;  Sp,  luteo-alhum,  ÎÀnli, 
Il  forme  sur  les  tiges  des  plantes  desséchées  un  tissu  léger 
semblable  ^  la  toile  des  araignées  pour  la  délicatesse,  étalé, 
composé  de  fîlamens  très-lâches  ;  les  sporidies  sont  globuleuses, 
petites,  jaunâtres.  Cette  espèce  se  détruit  promptement  :  09 
la  rencontre  particulièrement  sur  les  tiges  des  plantes  om» 
bellifères. 

4.*  Division»  Sporidies  fauves. 

9.  Le  Sporotrichum  en  forme  de  point  :5p«punc£(/brmtfy  Link; 
JËgêrita  punetrfiarmis ^  ]>oeand.,  FI.  fr.^  2,  p.  72.  Il  fotmesur 
les  racines  et  les  bolbcs  des  plantes  des  tubercules  très-p«tits., 
semblables  à  des  points,  d'un  fauve  bleuâtre,  contenant  une 
pande  quantité  de  sporidies  globuleuses,  adhérentes  à  dâs 
iif^mem  rameux*  Il  attaque  l'ognon  de  Ia  jacinthe.        .     < 


Î4«  S  PO 

s.*  Division.  Sporîdres  roses.   ' 

10.  Le  Sforot&ichum  des  pots;  Spor.  oUare,  Link,  Pers.  Il 
forme  sur  les  pots  de  terre  et  sur  les  murs  où  Ton  cultive, 
ou  sur  lesquels  y^éteut  des  plantes,  une  sorte  de  laine 
hlanche,  haute  de  deux  à  quatre  lignes  «  largement  étendue , 
dans  le  milieu  de  laquelle  les  sporijiies  sont  agglutinées  en 
petits  glonsérules.  £lles  restent  et  persistent  sur  le  sol  après 
la  destruction  des  filamens. 

6.^  Division,  Sporidie^  rouges  on  orangées. 

11.  Le  Sporotric^um  poaé  :  Sp,  aureum,  Link.  ;  Mucor  au- 
rantius^  Bull.,  Champ.,  pi.  5o4 ,  fig.  5,  ^gerita  aurantia,  Dec., 
fl.  fr. ,  2,  p.  72.  Il  croît  sur  les  écorces  pourries  des  arbres. 
Son  ,thallus  y  forme  des  plaques  serpentantes,  formées  de  flo- 
cons crispés,  couverts  de  sporidies  globuleuses,  de  couleur 
de  safran. 

12.  Le  Sporotaichum  scotophile;  Sp*  scotophilum  y  Link, 
jPers.  Il  se  développe  sur  les  excrémens  humains  desséchés  ; 
son  thallus  est  un  peu  épais,  composé  de  flocons  embrouillés. 
UD  peu  lâches ,  et  contient  des  sporidies  gloi>uleuses,  de  cou- 
leur rouge.  Les  SporotriçhMm  merdarium ,  Link,  inquinatum  , 
Link,  stercorarium ,  Link,  accompagnent  le  spçrotrlchum  sco- 
tophile. 

7.*  Division,  Sporidies  verdâtres. 

i3.  Le  Sporotrichcm  verdoyanj  :  5p.  viresceris,  Link;  Cla^ 
dosporium  virescens ,, Vers,  ^  Myc,  eur.,  1  ,  pag.  14.  Le  thallus 
est  serpentant,  composé  de  fllamens  rares  et  de  sporidies 
très -nombreuses,  globuleuses,  d'un  vert  obscur.  Il  croît  sur 
les  écorcçs  pourries  des  arbres,  sur  lesquelles  il  adhère  for- 
tement  en  manière  de  croûte;  il  s'étend  beaucoup  en  long 
et  en  large. 

8.*  Dii>ision,  Sporidies  noires. 

i4*  Le  Sporotrichcm  >Bs  imuhaill^j;  Sp,  parietinum,.  Link. 
Il  couvre  les  murailles,  nouvellemesU  eatlmtes  de  chaux, 
d'une  espèce  de  laine  étalée^  làcheV  qiiise-déi^uîtbietifèit,  ei 
4ais9e  à  nn  et  adhérent  à  la  chàuicde»  aaaas.  de  ispoiddies 
noires,  qai  persistent  loag- temps. 


SPO  '47 

Le  eoiiarium  mgriipermumj  Link,  Ohâert^.j  quicfoU  sur  la 
colle  desséchée  9  est  rapportée  maintenant  par  limk  à  cette 
divlstoo  du  sporotritkum» 

3.'  Sou$- GENRE.  .Filamens  libres  formant  des  Jlocons 
ouverts,  étalés*  ( Byssocladium ,  Link.) 

i5.  Le  SpoKotRic^tJM  DBS  FBNÊTABs  :  5p.  fentêiToXt  ^  Ditmar 
in  Sturm,  YloTn,  fig.  i  ,  t.  i;  By&sociaàium  fenestrale,  Link , 
Ohs.f  2,  p.  ^6;  Nées,  Fimg.t  p*  5o,  fig.  47;  Conftrva  fenes- 
Iralis,  Roth,  CataL,  2,  p.  191.  Il  forme  sur  les- vieux  car- 
T^aut  des  fenêtres  des  flocons  blancs,  diaphanes,  très*  déli- 
cats, ti^é»-adhérens  au  verre,  à  peine  vkibles  à  l'œil.  Ces  flo- 
cons conatitvent  des  taches  blanches  d*abord ,  puis  d*un  brun 
gris.  Les  sporidies  sont  globuleuses ,  d*abord  blanches ,  puis 
brunes ,  enfin  grises.  (  Lem.  ) 

SK)flULI£,  SporuUus.  (OmehyL)  Denys  de  Montfort  (Syst. 
de  côoehyl. ,  tom.  1 ,  pag.  43  )  a  établi  sous  ce  nom  un  genre 
avee  le  nautilus  strigillatus  de  von  Fichtel  et  von  Moll ,  Cab.  5 , 
^S*  9  9  3*^  v*^*  l^tite  coquille  d^une  ligne  de  diamètre,  trou- 
vée en  grande  abondance  dans  les  sables  de  la  mer  Adriatique , 
pvés  Ntm  y  et  qui  ne  dîifêre  des  vorticiales  de  M.  de  Lamarck 
que  parce  que  la  caria e  de  la  circonférence  est  denticnlée 
et  ^ue  romrevture  est  triangulaire,  les  cloisons  étant  percées 
«ru  centre ,  et  qai  est  plus  que  denteux.  Il  nomme  Tespéce  qui 
«en  de  type  Â  ce  genre,  le  S.  pe«tiné,  5.  strigiWUitê.  (De  B.) 

SfORULIE.  (Fo«5.)  Dans  le  Tableau  mé«h<>dique  de  la  claiM 
des  eépkaloptodes ,  M.  d^Orbigny  a  rangé  dans  le  genre  Po- 
lywtomelle  d^s  coquilles ,  que  dans  la  Conchyliologie  systéma- 
tique Denys  de  Montfort  avoit  «giilacées  daùs  le  genre  Sporu lie. 
M.  d'Onbigny  annonce  que  Tesptète,  à  laquelle  il  a  donné  le 
iKAn  de  fol/sUmtlU  anguldris ,  se  trotive  fossile  aux  environs 
de  Nantes,  dacii  les  l^lnns  de  la  T'Ouraîne  aiinsi  qu'à-Ch»- 
vngiies,  dépàrtMieot  de  Maine-et-Loire,  ^t- que  celle  qu'il  a 
nlototnéepol^jlome/to  striatét^st  trouve  fossile  à  Castel-arquaCo. 
Nous  atooà  regardé  ces  eoquiill'es^oâime -dépendant  du  genre 
CiiisTELK.AiR«.  Voyez  te  mot.  (0^'F.)        *    * 

SPOTTED  GHOUND  LIZART.  {Etpét.}  Nom  singulier  pal» 
lequel  les  colèns  anglois  ont  désigné  Vàmeitfa,  Vayet  SauV»- 
OARI^E.  (H.  C.) 


548  SPO 

SPOTTED  LUTJAN.  (lekihyoL)  Nom  âii|jlois  du  bÊÈjan  mar- 
qué de  Bloch.  Voyez  CRéNiLABas.  (H*  C.) 

SPOTTED  OPOSSUM.  (Mamm.)  Nom  domnéau  da^nre  tî- 
verrin  par  les  Anglois.  (Desm.) 

SPRAT.  {IchthyoL)  Un  des  noms  anglois  de  Yanehois.  (Voyez 
En  G  EAU  le). 

C'est  aussi  celui  du  cail/eu-^OMort*  Voyei  l'article  MécALCVE. 
(H.  C.) 

SPRAITUS.  (  Jehthyol.  )  Nom  latin  de  la  sardine.  Voyes 
CuiPéa.  (  H.  C. } 

SPRECHE*  i^Ornith.)  Ce  nom  ,  qui  s'écrit  aussi  sprebe,  dé- 
signe, en  allemand  ,  ^étoumea^  commun,  sturnus  mulgaris  y 
Linn.,  qu'on  appelle  spreuvt  ou  sprué^  en  flamand  9  et  sprteuw 
en  hoUandoîs.  (Ch.  D.) 

SPREITFISCH.  (  Ichthyol.  )  Voyez  Skesia  STEiNBira..  (H.  G,) 

SPREKELIA.  {BoU)  Heister  nommoit  ainsi  la  perce-neige , 
galanihus  de  Linnœus ,  qui  est  Va€ro(iorion  de  FHne  et  d'Adan- 
son.  (J.) 

SPRENGELIA.  (  BoL  )  Genre  de  plantes  .dicotylédones ,  à 
fleurs  complètes,  polypétalées ,  de  la  famille  des  épacridéei, 
de  la  pentandrie  monogynie  de  Linnseus,  offrant  pour  carac- 
tère essentiel  :  Un  calice  persistant,  À  cinq  folioles 9. accom- 
pagné en  dehors  de  plusieurs  écailles  imbriquées ^  une  corolle 
en  roue,  plus.courte  que  le  calic/e,  à  cinq  divisions  profondes; 
cinq  étamines;  les  anthères  CQnniyentes,  veliies  en  dehors; 
un  ovaire  s.up^riear,  point  environné  d'écaillés  ;  un  style; 
un  stigmate  tronqué;  une  capsule  à  cinq  loges»  à<;inq  valves: 
les  cloisons  opposées  aux  valves;  les  semences  noml:ireuses, 
attachées  à  un  réceptacle  central. 

SprenjCeua  incarnate  :  Sprengelia  ineamaMi  Smith,  Aoim 
Hohn»,  17949  pag.  a6o,  tab.  8;  Willd.,  Spee.j  1 ,  pag«  833; 
Andr, ,  Bot»  repos. ,  tab.,  2  ;  Poiretia  cuc^Uaia^  Cavan.,  Icon, 
TOT.,  voU  4,  tab..  343;  Pfrs»,  Synops.,  1 ,  pag..  173»  Petit  ar- 
buste d'environ  un  pied,  de  haut,,  dont  les  tiges  sont  glabres  » 
lisses,  très-do rea,  noirâtres 9  souvent  couchées»  ehaigées  de 
rameaux  alternes,  redressés,  ganiis  daq^  toute  leur  longueur 
de  feuilles  oourtesy  rondes,  alternes,  en  forme  de. capuchon, 
imbriquées  presque  sur  trois  rangs ,  engainant  les  tiges  par 
leur  base ,  entières ,  concaves ,  glauques ,  sans  nervures  appa* 


SPU  349 

rentes,  ienninëes  par  une  pointe  épineuse.  Les  fleurs  sont 
presque  sessiles,  axillaires,  situées  vers  rextréuiité  des  ra^ 
tneaux,  accompagnées  chacune  à  leur  base  de  plusieurs  pe- 
tites écailles  imbriquées ,  trés-aiguè's,  ordinairement  au  nom- 
bre de  six,  élargies,  en  carène  vers  leur  base,  au  moina 
de  moitié  plus  courtes  que  le  calice'  qu^ elles  enveloppent* 
Celui-ci  est' composé  de  cinq  folioles  droites,  persistantes, 
étroites,  lancéolées,  aiguës*  La  corolle  est  rougeàtre,  fort 
petite,  plus  courte  que  le  calice,  à  cinq  divisions  lancéolées^ 
alternes  avec  les  folioles  du  calice  ;  les  étamines  sont  placées 
sur  Je  réceptacle;  les  filamens  capillaires;  les  anthères  li- 
néaires, conniventes,  velues  en  dehors,  échancrées  à  leur 
base;  Tovairè  est  globuleux,  à  cinq  faces,  surmonté  d'un 
style  subulé,.de  la  longueur  des  étamines,  terminé  par  un 
stigmate  tronqué.  Le  fruit  est  une  capsule  globuleuse,  à  cinq 
côtes,  à  cinq  loges  et  autant  de  valves;  les  semences, sont 
ovales,  fort  petites,  attachées  à  un  réceptacle  central.  Cette 
plante  croit  dans  la  Nouvelle -Hollande,  à  Botany-Bay,  au 
port  Jackson,  et  au  cap  Van-Diémcn.  (Poir.) 

SPREO.  {OrnÀÛh. )  Ce  nom  spécifique  a  été  donné ,  d'après 
Levaillant,  à  un  merle,  turdus  spreo,  Lath.  (Cm.  D.) 

SPRINGBOK.  {Mamm»)  Ce  nom,  qui  en  hollandois  signifie 
^oiie  sautant  ou  chèvre  sautante  y  est  appliqué  à  une  espèce 
d'antilope  qui  habite  le  cap  de  Bonne«£spérance.  Voyez  l'ar- 
ticle Antilope.  (D^m.) 

SPRINGEN.  {Mamm,)  C'est  l'un  des  noms  du  dauphin  or- 
dinaire, en  Norwége,  selon  feu  de  Lacépède.  (Dbsm.) 

SPBINGER.  (  ïehtlti^oU  )  A  Heiligeland  on  appelle  ainsi 
le  Thon.  (Voyez  ce  mot.) 

Les  Allemands  désignent  aussi  par  cette  appellation  le  <com- 
hiroiàe  sauteur  de  feu  de  Laeépède  (voyez  ScombéroÏde) ,  et 
V exocet  sauteur.  Voyei'ExocKï.  {H.  Q.) 

SPRINSUNG.  {Ichthyol.)  Un  des  noms  autrichiens  du  thy^ 
mal^  Voyez  CoaàcoNÉ.  (H.  C.) 

;     SPRITZFISCH.  {^Ichthyol.)  Un  des  nom»  allemands  du  char 
monmuseau  aiongé.  Voyez  Cselmon.  (H.  C.) 
,  ,  SPROTT.  {IchthyfiU)  Voyez  SraAT.  (H.  C.) 

SPUE.  (Orniih.)  Nom  du  courlis  d'Europe ,  scolopax  areuata, 
JÀavuf  en  Norvirége*  (Ch^  D.) 


35b  SPU 

SPUGNIOLI  et  SPUGNUOLL  {Bol)  Noms  llalraiis  d^s  m<^ 
rilles.  Voyez  Spokgia.  (Lem.)  ^ 

SPUMARIA.  (Bot.)  Genre  de  la  famille  des  champigooBS, 
voisin  du  reticularia  de  Bulliard,  avee  lequel  il  avoit  été  eon- 
fondu  par  cet  auteur.  Il  a  été  établi  par  Persoon,  et  avant 
lui  par  Michéli ,  sous  le  nom  de  nutcilago.  Les  champignons 
de  ce  genre  n'ont  pas  de  forme  déterminée  ;  leur  substance 
est  molasse ,  spongieuse  ou  pulpeuse ,  composée  d'un  tissu 
floconneux ,  cellulaire  ;  leur  péridium  s'ouvre  par  le  centre  et 
ioffre  des  plis  membraneux,  tortueux ,  semblables  à  des  étuis, 
qui  contiennent  des  sporidies  ou  séminules  entassées  ,  de 
couleur  noire. 

Le  Spumama  blanc;  Spumaria  muoUago^  Pers.,  Disp,  fung,^ 
pi.  1 ,  fîg.  1  ;  Spumaria  alba^  Dec,  FI.  fr. ,  2,  n.^  704.;  Reiifu^ 
laria  alla,  Bull. ,  Champ. ,  pi.  1 26-,  Sow.,  Fung,,  pi.  28b  ;  Mw» 
cilago  crustacea  alba,  Mich.,  No^^.  g^n.,  pi.  96,  fig.  2  ;  Battar, 
Fung,  arim.f  pi.  40,  fig./ — i.  Blanc,  semblable  à  de  l'écume, 
'  spongieux  et  mou ,  se  réduisant  en  poudre  par  la  dessiccation 
£t  laissant  ainsi  à  nu  ses  tuyaux  ou  étuis  de  couleur  bleuâtre, 
qui  renferment  une  poussière  séminifère  noire.  On  trouve 
cetfe  espèce  sur  les  feuilles  et  les  tiges  des  plantes.  ;£lle  est 
en  partie  fluide  dans  son  premier  âge,  puis  elle  se  solidifie 
'et  devient  membraneuse ,  ensuite  fragile. 

Le  Spumaria  physaroides ,  Pers.,  seconde  espèce  de  ce  genre, 
est  maintenant  le  genre  Dichosporium  de  Link,  caractérisé 
par  s^  forme  déterminée ,  presque  arrondie  et  déprimée;  par 
sa  substiince  membraneuse ,  parce  qu'il  est  recouvert  d'une 
couche  floconneuse  ou  farineuse,  et  enfin  par  ses  sporidies 
agglomérées  et  compactes. 

Les  Spumaria  didermoides  ,  Pers.  ,  et /agi ,  Schleich. ,  sont 
deux  autres  espèces,  citées  dans  le  Nomenclator  hotanicus  de 
Steudel. 

*  C'est  auprès  du  genre  Spumaria  que  Pries  et  Link  pla- 
cent le  genre  Enteridium  d'Ëhrenberg.  Ce  genre  a  pour  oa« 
Yactère  :  Un  péridium  membraneux,  plissé,  contenant  des 
sporidies,  réuni  eiî  petits  globules  entrelacés  dAns  des  fibres 
qui  forment  de  petites  membranes  par  leur  réunion,  et 
quelquefois  un  peu  réticulaires.  UEnteridium  oU^'Oceum , 
Ehrenberg  ,   Berlin.  Jahrb.,   2 ,  pU  1  ^  fig.  A  ^-^  E  ^  f<»rme^ 


SQU  sil 

sotis  ïts   écorces   de  faune  ,  de   petites   tttricules  ou .  des 
prolongemens  iniestini formes  de  couleur  olivacée.  (  Lbh*  ) 

SPURBACK.  {lehâhjoL}  Nom  angjois  du  centroQote  éperon 
de  Lacépcde.  Voyez  Centronote  et  Liche*  (  H,  C.  ) 

SPURINE.  {Min,)  Jurine  a  propcMé ,  dans  sa  Description 
ininéralogique  des  roches  des  Alpes',  de  désigner  ainsi  de» 
roches  nommées  porphyres  ,  mais  composées  d^une  pâte  de 
stéatite  enveloppant  des  grains  de  quarz  et  des  petits  cristaux 
de  felspàth.  Je  n'ai  pas  reconnu  de  caractères  assez  tranchés 
dans  cette  roche  ,  ni  des  preuves  qu'elle  se  soit  présentée 
sous  une  grande  étendue  dans  des  lieux  différens,  pour  Pad- 
mettre  comme  sorte  dans  une  classification  des  roches  raëian- 
gées«  (B.  ) 

SPUTATEUR,  Spulatar.  {lohthjyoL)  Nom  spécifique  d'un 
Ge€ko.  Voyez  ce  mot  et  Anous.  (  H.  C.  ) 

SPUYT-VISCH.  (IchthyoL)   Nom   hollandoîs  du  chelmon 
museau  alongé.  Voyez  Chelmon.  (H«  C.) 
-    SPYR.  {Orniih.)  C'est ,  enfuisse,  le  martinet  noir,  hirundu 
apus,  Lino. ,  et  cypselus,  Illig* ,  lequel  se  nomme  aussi  spjyren,, 
(Ch.D.) 

SQUADRA  ,  SQUADRO.  {lehthyol.)  Voyez Sçu aia.  { H.  C.) 

SQUATA.  {lehthyol.)  Un  des  nmns  italiens  de  Vange  de  mer. 
Voyez  Squatine.  (H,  C.) 

SQUATOTTA.(  OrniAfe.)  L'oiseau  auquel  on  donne  ce  nom 
et  celui  de  quaiot,  dans  le  Bolonois,  est  le  cr&bier  caiot  de 
Bufifon,  ardea  squaiotta,  Lath. ,  lequel  est  un  individu  de  Tes- 
pèce  du  crabier  de  Mahon  ,  ardea  ralloides,  Scop. ,  Meyer  et 
Temm.  (  Ch.  D.  ) 

SQUALE,  Squalus,  {lehthyol,)  Squalus  est  le  nom  latin 
d'un  poisson  ,  dont  ont  parlé  quelques  auteurs  et  dont  on 
ne  sauroit  bien  déterminer  l'espèce  aujourd'hui.  Artédi,  le 
premier,  puis  Linnœus  et  la  plupart  des  naturalistes ,  Pont 
appliqué  à  un  genre  de  poissons  chondroptérygîens,  de  la 
famille  des  sélaciens  de  M.  Cuvier  et  de  celle  des  plagios* 
tomes  de  M*  Duméril ,  lequel  est  actuellement  partagé  en  nii 
grand  nombre  de  genres  secondaires ,  qu*il  est  facile  de  recon*- 
noître  tous  aux  caractères  suivans ,  qui  leur  sont  communs. . 

X  Journ.  des  mines,  tom.  19,  nAii3,  p.  ^75. 


I 


«52  s  Q  U 

Squelette  cartilagineux  f  opercules  et  Membranes  des  hrancliies 
nulles;  os  palatins  et  postmandibulaires  seuls  armés  de  dénis ^  os 
des  mâchoires  comme  rudimentaires  et  suspendus  au  crâne  par 
un  seul  os ,  qui  représente  à  la  fois  le  tympanique ,  U  jugal  et  U 
temporal ,  et  supporte  un  os  hyoïde  rayonné  comme  celui  des  pois* 
»on<i  ordinaires  et  suivi  des  arcs  branchiaux;  calopes  en  arrière 
de  l'abdomen;  nageoires  pectorales  de  grandeur  médiocre,  non 
éeh ancrées;  Veau  pénétrant  dans  des  trous  alongés ,  ouverts  sur 
les  côtés  du  cou  pour  la  respiration  ;  bouche  large ,  située  en 
travers  sous  le  museau  ;  yeux  latéraux;  corps  alongé;  queue 
grosse  et  charnue. 

Les  Squales,  quUl  est  facile  de  distinguer  des  Raies  ,  des 
Torpilles  ,  des  Myuobatbs,  des  Pastenagdes  ,  des  Rhina  ,  des 
BiiijNOBATEs ,  des  CâPHALOFTÀRBs ,  qui  ont  les  trous  des  bran- 
chies ouverts  au-dessous  du  corps;  des  Squatines,  qui  ont 
les  nageoires  pectorales  ëchancrées,  et  des  Aodons,  qui  sont 
absolument  dépourvus  de  dents  (voyes  ees  divers  noms  de 
genres,  ainsi  que  Plagiostomes  et  TaéMATOPNés ),  sont  des  pois- 
sons de  figure  conique  ou  fMsiforrae  y  qui  atteignent  une  gros- 
seur considérable  et  parviennent  au  poids  de  quinze  cents 
livres  et  plus* 

Leuf  peau  est  le  plus  ordinairement  rugueuse  ;  leur  bouche 
est  armée  d'un  très-grand  nombre  de  dents  distinctes ,  poin- 
tues ou  tranchantes;  les  ouvertures  de  leurs  branchies  ont 
la  figure  de  fentes  placées  à  la  suite  les  unes  des  autres;  leurs 
omoplates  sont  suspendues  dans  les  chairs  en  arriére  des 
branchies  et  ne  s'articulent  ni  au  crâne  ni  au  rachis ,  qui , 
indépendamment  des  petites  côtes  branchiales  bien  marquées, 
en  porte  aussi  de, petites  le  long  de  ses  côtés. 

Leur  labyrinthe  membraneux  communique  avec  Textérieur 
par  une  sorte  de  feuêtre  ovale.. 

Leur  pancréas,  est  une  véritable  glande  conglomérée  et 
non  un  assemblage  de  tubes  ou  de  cœcums  distincts. 

hetiT  canal  intestinal  est  court  et  garni  intérieurement, 
dans  une  partie  de  son  étendue,  d'une  lame  spir^^e,  qui  pro- 
louage  le  séjour  et  permet  une  élaboration  plu^  parfaite  de  la 
pâte  alimentaire.  (  Voyez  Cautilagineux.) 
^  Plusieurs  espèces  sont  vivipares.  Il  se  fait,  dans  toutes, 
une  intromission  réellç  de  semence.  Les  femelles  ont  des  ovi- 


SQU  355 

.ductes  très-bien  formés,  qui  tiennent  lieu  d'utérus  dans  le 
premier  cas,  et  qui,  dans  le  second,  servent  au  développe- 
ment d'œufs  revêtus  d'une  coque  dure,  cornée,  jaune  et 
transparente  ,  à  la  production  de  laquelle  contribue  une 
grosse  glande  qui  entoure  chaque  oviducte.  (Voyez  Repro- 
duction  DES  POISSONS*) 

Les  mâles  se  recoonoissent,  comme  ceux  des  raies,  à  des 
appendices  placés  auprès  des  catopes,  appendices  d*un  très- 
grand  volume,  d'une  structure  compliquée  et  d'un  usage 
encore  obscur. 

Leur  chair  est  généralement  coriace  et  peu  estimée  comme 
aliment. 

On  les  distingue  en  plusieurs  genres,  d'après  la  présence 
ou  le  défaut  des  éventa  sur  la  nuque  et  de  la  nageoire  im- 
paire ,  située  derrière  l'anus ,  ainsi  que  d'après  la  disposition 
de  la  tête,  du  nez  et  des  dents.  Voyez  Aodon,  Carcharias, 
AiGoiLLAT  (dans  le  Supplément  du  tome  I/'),  Cestracion, 
Centrine,  Émissole,  Griset,  Squatine,  Humantin,  Leiche, 
Lamie,  Marteau,  Milandrc,  Scie,  Pèlerin,  Roussette  et  Pla- 

GIOSTOMES.  (H.  C.) 

SQUALE  ACANTHIAS.  (Icïi^oL)  Voyez  Squale  aiguillât. 

(H.  C.) 
SQUALE  AFRICAIN.  {Ichthyol.)  Voyez  Roussette.  (H.  C.) 
SQUALE  AIGUILLAT.  {IchthyoL)  Voyez  Aiguillât  dans 

le  Supplément  du  tome  I/'  de  ce  Dictionnaire.  (H.  C. ) 
SQUALE  AMÉRICAIN.  {IchthyoL)  Voyez  Leiche.  (H.  C.) 
SQUALE  ANGE  ou  ANGELOT.  (IchthjoL)  Voyez  Squa- 

tine.  (H.  c.) 

SQUALE  ANISODON.  {lohthyol.)  Voyez  Scie.  (H.  C.) 
SQUALE  DE  L'ASCENSION  ;    Squalus  Asoensionis  ,   Osb* 

{lohthyoL)  Voyez  Squale  bleu.  (H.  C.) 

SQUALE  BABBILLOT^.  (IchthjoL)  Voyez  Roussette.  ( H. C.) 
SQUALE  BARBU.   {IchthyoL)  Voyez  Roussette.    (H.  C.) 
SQUALE  BEAUMARIS.  (ichthyoL)  Voyez  Lamie.  (H.  C.) 
SQUALE  BLEU.  {IchthyoL}  Voyez  Carcharias.  (H.  C.) 
SQUALE  BOUCLÉ.  {IchthyoL)  Voyez  Leiche.  (  H.  C.) 
SQUALE   CENDRÉ.  (  IchthjoL  )    Voyez    Squale    perlon. 

(H.  C.) 

SQUALE  CENTRINE.  {IchthyoL)  Voyez  Homantin.  (H.  C.) 
5o.  a  3 


354  SQU 

SQUALE  CHAT- MARIN,   {IchtliyoL)  Voyez  Roussette. 

(H.  C.) 

SQUALE  CILIÉ*  (TchthyoU)  Voyez  Carcdarias.  (H.  C.) 
SQUALE  DENTELÉ.  {Icliihyol.)  Voyez  Roussette.  (H.  G.) 
SQUALE  ÉCAILLEUX.  (Icfe%oL)  Voyez  Hum antin.  (H.C.) 
SQUALE  ÉDENTÉ.  {Ichtlvyol.)  Voyez  Aodon.  (H.  C.) 
SQUALE  D'EDWARDS.  (Ichtkyol.)  Voyez  Roussette.  (H.  C.) 
SQUALE  ÉMISSOLE.  (IchthyoL)  Voyez  ÉmissoIe.  (H.  C.) 
SQUALE  ÉPINEUX.  {IchthjoL)  Cest  le  même  poisson  que 

le  squale  bouclé.  Voyez  Leiche.  (H.  C. ) 

SQUALE  ÉTOILE.  {IchthyoL)  Voyez  Roussette.  (H.C.) 
SQUALE  FAULX.  {IchthjoL)  Voyez  Carcb arias  et  Squale 

renard,  (h.  c.) 

SQUALE  GALONNÉ.  {IchthyoL)  Voyez  Roussette.  (H.  C. 
SQUALE  GLAUQUE.  {IchthjyoL)  Voyez  Carcharias.  (H.  C. 
SQUALE  GRISET.  {IchthyoL)  Voyez  Griset.  (H.  C.) 
SQUALE  HUMANTIN.  {IchthjyoL)  Voyez Humantin.  (H.C. 
SQUALE  KUMAL.  {IchthjroL)  Voyez  Aodon.  (H.  C.) 
SQUALE  LENTILLAT.  {IchthyoL)  Voyez  Émissole.  (H.  C. 
SQUALE  LICHE.  {IchthjyoL)  Voyez  Leiche.  (H.  C.) 
SQUALE  LONG-NEZ.  {IchlhjyoL)  Voyez  Squale  nez.  (H.  C. 
SQUALE  LONGUE  -  QUEUE  ;  Squalus  longicaudus ,  Gmel 

( IchthyoL )  Voyez  Roussette.  (H.  C. ) 

SQUALE  MARTEAU.  {IchthyoL)  Voyez  Zycene.  (H.  C. 
SQUALE  MASSASA.  {IchthjyoL)  Voyez  Aodon,  (H.  C. 
SQUALE  MILANDRE.  {IchthyoL)  Voyez  Milandre.  (H.  C. 
SQUALE  MOUCHETÉ.  {IchthjoL)  Voyez  Squale  barbu. 

iU.  C.) 

SQUALE  NEZ.  {IchthjyoL)  Voyez  Lamie.  (H.  C.) 
SQUALE  NICÉEN.  (IchthyoL)  Voyez  Leiche.  (H.  C.) 
SQUALE  NOIR,  Squalus  niger,  {IchthyoL)  Gunner  a  ainsi 

nommé  le  sagre.  Voyez  Squale  sacre.  (H.  C.) 

SQUALE  PANTOUFLIER.  {IchthyoL)  Voyez  TarUcle  Zir- 

CÈNE.  (  H.  C.  ) 

SQUALE  PERLON.  {IchthyoL)  Voyez  Carcharias.  (H.  C.) 
SQUALE  PHILIPP.  {IchÛiyoL)  Voyez  Cestracion.  (H.C) 
SQUALE  POINTILLÉ.  {IchthjyoL)  Voyez  Roussette.  (H.  C.) 
SQUALE  PORT-JACKSON.  {IchthjyoL)  Voye*  Squale  phi- 

UFF  et  Cestracion.  (H.  C.) 


SQU  355 

SQUALE  RENARD  ou  RENARD  MARIN.  {Ichthyol.} 
Voyez  Carcharias.  (H.  C.) 

SQUALE  REQUIN.  {IchlhyoQ  Voyez  Carcharias.  (H.  C.) 
SQUALE  ROCHIER.  {Ichthjyol.)  Voyez  Roussette.  (H.  C.) 
SQUALE  RONDELET.  (  Ichthyol.  )  M.  Risso  a  ainsi  appelé 
{Squalus  RondeUtii)  un  poisson  de  la  mer  de  Nice,  qui  lui 
paroit  être.  le  véritable  Squalus  glaucus  d^Artédi,  différent  de 
celui  des  ichthyologistes  modernes,  qui  habite  les  mers  po- 
laires» Voyez  Carcharias.  (H.  C.)        > 

SQUALE  ROUCHIER.  (  Ichth.  )  Voy*  Squale  étoile.  (H.  C.) 
SQUALE  ROUSSETTE.  {Ichthyol.)  Voyez  Roussette.  (H.  C.) 
SQUALE  SAGRE.  {Ichthyol)  Voyez  Aiguillât  dans  le  Sup^ 
plément  du  tome  L"  de  ce  Dictionnaire.  (H.  C.) 
SQUALE  SCIE.  {Ichthjol.)  Voyez  Scie.  (H.  C.) 
SQUALE  SQUAMEUX.  {Ichthyol.)  Voyez  Humantin.  (H.  C.) 
SQUALE  TIGRE  ou  TIGRÉ.  {IchthjoL)  Voyez  Roussette* 
(H.  C.) 

SQUALE  TRÈS  -  GRAND  ;  Squalus  maximus  ,  Linnœus. 
{Ichthjol.)  Voyez  Pèlerin.  (H.  C. ) 

SQUALE  ZYGÈH^E.  {Ichthyol.)  Voyez  Zygène.  (H.  C.) 
SQUAMARIA.  {Bot.)  Rivxn  nommoit  ainsi  une  espèce  dé 
clandestine ,  Lathrœa  squamaria  de  Linnœus ,  genre  de  la  fa<* 
mille  des  orobanchées.  (J.  ) 

SQUAMARIA,  Écaillaire.  {Bot.)  Genre  delà  famille  des 
lichens  établi  par  M.  De  CandoUe  ,  et  dont  les  espèces,  d^abord 
disséminées  par  Acharius  dans  les  genres  Psoroma  et  Placo^ 
dium.  Vont  été  ensuite  dans  son  genre  Lecanora, 

Le  Squamaria  est  caractérisé  par  son  thallus  composé  d'é- 
cailles  crustacées  ou  foliacées,  distinctes  ou  soudées  ensemble , 
le  plus  souvent  imbriquées ,  rayonnantes  du  centre  à  la  cir- 
conférence; par  les  apothéciums  éparssurle  thallus  en  forme 
de  scutelles  ou  de  tubercules  distincts  et  non  enfoncés  dans 
le  thallus. 

Ces  plantes  forment  sur  la  terre  et  sur  les  rochei*s  des  plaques 
ou  des  croûtes  écailleuses  dont  les  couleurs  sontqiielquefois  très- 
vives.  La  plupart  se  rencontrent  dans  les  pays  de  montagnes. 
.    Les  plus  remarquables  d'entre  elles  sont  les  suivantes  : 

1  •*  Le  Squamaria  épais  :  Squamaria  crassa ,  Decand.  ;  L£- 
chen  laquealus,  Jacq.,  Coll.,  3^  p.  109,  pi.  5 ,  fig.  a;  Lichtn 


S5G  SQU 

cœspitosus  f  Vil!.,  Dauph.,  5,  pi.  55;  Lichen  crassus,  HofiTm. , 
Enum,  lich,y  pi.  1 9 ,  fîg.  1  ;  Dill. ,  Musc. ,  pi.  24  9  fig*  74  ;  L^canora 
crassa,  Ach.^  Sjyn,,  p.  190.  En  plaques  crustacées,  arrondies 
ou  irréguliérçs ,  d'un  blanc  brunâtre  ou  d'un  vert  glauque, 
à  lobes  ou  écailles  imbriquées,  planes,  incisées,  crénelées, 
ondulées,  irrégulières;  apothéciums  épars,  nombreux,  à  dis' 
que  plan,  arrondi,  d'un  roux  fauve,  puis  brun  noirâtre; 
rebord  des  apothéciums  blanchâtre.  Cette  espèce,  croît  à 
terre  dans  les  lieux  montueux  :  elle  y  forme  des  plaques 
d'un  à  deux  pouces  et  même  plus  de  largeur  et  quelque- 
fois très-multipliées  dans  le  même  endroit.  Dans  une  variété 
{lecanora  crassa melalom a fAch.),  leslobesou  écailles  du  thallus 
Sont  épais,  arrondis,  presque  entiers,  et  les  apothéciums, 
d'un  brun  pâle,  renflés^  irréguliers  en  leur  pourtour  et  mu- 
nis d'un  rebord  à  peine  sensible. 

Le  Squamaria  cartilaginea ,  Decand.,  ou  Lecanora  cartila- 
ginea,  Ach. ,  est  une  espèce  voisine  de  la  précédente  ,  qui  se 
trouve  sur  les  rochers  les  plus  durs,  dans  les  Pyrénées ,  selon 
M.  De  CandoUe ,  et  en  Suède ,  d'après  Acharius. 

2.*  Le  Squamaria  pe  Smith:  Squamaria  Smithii,  Dec,  FI. 
fr*,  n**  1016  (voyez  n.**  18 ,  pi.  1  ,  fig.  2  ,  de  l'atL  de  ce  Diction- 
naire) ;  Lichen  gypsaceus,  Smith  ,  Act,  soc,  linn.  Lond. ,  2  ,  p.  81  , 
pi.  4)  £g<  3;  Lecanora  Smithii ,  Ach.,  Syn,  Croûte  épaisse, 
d*un  vert  glauqiie  ^  garnie  d'écaillés  foliacées ,  concaves ,  arron- 
dies,  sinueuses ,  à  fissures  et  bordure  blanches;  apothéciums 
scutelliformes,  d'abord  orbicùlaires  et  concaves,  avec  un  re- 
bord blanchâtre  ,  saillant ,  et  le  disque  roussâtre  ou  brun , 
puis  irréguliers,  bosselés  ou  concaves,  grands,  presque  comme 
les  écailles  qui  les  portent,  et  qui  forment  une  bordure  blan-» 
che  à  Tentour.  Cette  espèce  croît  sur  la  terre  et  les  rochers^ 
en  France,  en  Espagne  et  en  Italie. 

3.°  Le  Squamaria  porte-lentille  :  Squamaria  Untigera,  Dec; 
Lichen  lentigerus^  Web,,  Spic,  p.  192,  pi.  3;  Hoffm,,  Enum,, 
|>1.  9, fig.  4;  F/.  Dan»f  pi.  1 185 ,  fig.  2  ;  Soav.  ,  EngL Bot,,  pi.  871  ; 
Psora  lentigerà,  HofiTm. ,  PU  lich*,  pi.  48,  fig.  1  ;  Lecanora  len- 
Hgera,  Ach.,  S^n.,  179.  Thallus  ou  croûte  blanchâtre,  en 
forme  de  rosette  arrondie,  composée  de  folioles  imbriquées, 
<)n  peu  concaves ,  flexueuses  ,  incisées  ,  crénelées  ;  apothé- 
ciums nombreux,  d'abord  uji  peu  conçayes^  puis  convexes^ 


SQU  357 

arrondies  ,  d*un  roux  jaunâtre,  entoures  d^un  rebord  élevé , 
renflé,  fléchi  en  dedans  et  un  peu  crénelé.  On  trouve  cette 
îolie  espèce  sur  la  terre,  dans  les  lieux  montueux.  Ses  scuv 
telles  ou  apothéciums  ont  Tapparence  de  petites  lentilles. 

4*^  Le  Squamaria  en  soucLtEn;  Squamaria  peltata,  Decand., 
FI.  fr.,  i,p.377,  *****  1022.  Thallus  ou  fronde  coriace,  jaunâtre 
en  dessus,  noirâtre  en  dessous,  blanc  à  Tintérieur,  fixé  par 
le  centre  et  disposé  en  rosette  peu  lobée  ;  apothéciums  épars 
sur  le  disque  de  la  fronde  ou  sur  ses  borda ,  fauves ,  d*abord 
un  peu  enfoncés,  puis  saillans,  plans  ou  un  peu  convexes, 
liordésparle  thallus  lui-même,  qui  les  revêt  en  dehors.  Cette 
espèce  croît  sur  les  rochers  dans  les  Pyrénées  et  dans  les  Alpes^ 

Hoffmann»  avant  M.  De  Candolle,  avoit  établi  sous  le  nom 
de  Squamaria  un  genre  de  lichen .,  dont  les  espèces  sont  à  pré- 
sent des  cetraria  et  desparme/ta  pour  Acharius,  et  desphysoia 
et  des  imhricaria  pour  M.  De  Candolle^  (  Lem»  ) 

SQUAMIFÈRES,  {ErpéloL)  M.  de  Blainville  donne  ce  nom 
à  une  classe  de  reptiles,  qu'il  compose  des  Chéloniens,  des 
Ophidiens  et  des  Sauriens..  Voyez  ces  mots,  erpétologie  et 
Reptiles.  (  H.  C.)  , 

SQUAMIFOHMES  [Feuilles].  {Bot.)  Demi-amplexicaules, 
courtes  et  larges;  telles  sont  les  feuilles  de  Torobranche,  dé 
Vophrys  nidus  ai^is ,  du  monotropfif  etc.  Le  nectaire  du  grtvil^ 
lea  est  aussi  squamiforme.  (Mass.) 

SQUAMIPENNES.  {Ichthjol.)  M.  Cuvier  a  ainsi  nommé  la 
sixième  famille  de  ses  poissons  acanthoptérygiens,  reconnois-- 
sable  à  ce  que  la  portion  molle,  et  souvent  même  la  portion 
épineuse  des  nageoires  du  dos  et  de  Tanus  des  individus  quî 
la  composent,  sont  en  grande  partie  recouvertes  d'écaillés 
qui  les  encroûtent  et  les  rendent  difficiles  à  distinguer  de  I4 
masse  du  corps. 

Tel  est  leur  caractère  le  plus  apparent,^ 

Ils  oat  d'ailleurs  beaucoup  de  rapports  avec  les  scombé- 
roïdes,  et  ont  de  même  des  intestins  longs  et  assez  générale^ 
ment  des  cœcums  nombreux. 

C'est  à  cette  famille  qu'appartiennent  les  genres  Ch^todon, 
Chelmon,  Platax  ,  Heniochus  ,  Ephippus,  Holacanthe,  Poma- 

ÇANTHE,     ACANTHOPODP  ,     OSPURONEME  ,    TrICHOPODE  ,    ArCHER  , 

KuRTE,  Anaras,  Ciïsio,  Castagnole,  Stromatée,  Futole,  Se- 


368  SQU 

3ERINUS  y  FlMéLEPT^RE  ,  KyPHOSE  ,  FlECTORRYNQUE  ,   GlYPHISODON, 
foMACENTRE,   AmPHIPRION  ,  FrEMNADE,  TeMNODON  ,   ChEVALIEA  , 

Folynème.  (Voyez  ces  divers  mots.) 

Cette  famille  a  été  partagée  çn  trois  sections. 

Uune,  où  toutes  les  dents  sont  en  soie  ou  en  velours,  ren- 
ferme  les  quinze  premiers  genres  nommés. 

Une  autre  ,  où  les  dents  sont  sur  une  seule  rangéç  régu- 
lière et  non  en  soies,  contient  les  dix  suivans. 

La  troisième,  qui  est  formée  avec  le  rçste,  offre  deuiç  dor- 
sales. (H.  C.) 

SQUAMMAR.IA.  (Bot,)  C'est  sous  ce  nom,  ainsi  orthogra- 
phié, qu'est  aussi  décrit,  par  M.  De  CandoUe,  1^  genre  Squa- 
MARiA.  Voyez  ce  mot.  (  Lem.  ) 

SQUAMMIPENNES.  {Ichth.)  Voyez  Sqdamipennes,  (H.  C.) 

SQUAMODERMES,  {IchthyoL)  M.  dç  Blainville  donne  ee 
nom  à  sa  classe  des  poissons  gpathodontes ,  dont  la  peau  est 
couverte  d'écaillés.  (H.  C.) 

SQUAMOLOMBRIC,  SquamQlomhricus.  (Chétop.)  Dénomi- 
nation  que,  dans  son  Système  de  nomenclature  et  de  divi- 
sion des  grands  genres  naturels  de  Linné,  M.  de  Blainville  a 
employée  dans  un  Mémoire  sur  la  classification  méthodique 
des  chétopodes,  pour  caractériser  une  division  des  lombrics, 
qui  comprend  les  espèce^  dont  le  corps  alongé,  cylindrique, 
est  formé  d'un  grand  nombre  d'anneaux  bien  distinct,  pourr 
vus  chacun  d'appendices  composés  d'une  écaille  peliucide, 
recouvrant  un  fascicule  fiabelliforme  de  soies  droites  et  d'un 
cirrhe.  Ce  genre,  qui  comprend  les  Lombricu$  squamosus,  ar^ 
miger  et  peut-être  même  le  L^fragUis,  est  évidemment  fort 
rapproché  de  certaines  espèces  de  néréides  dont  il  ne  diffère 
essentiellement  que  par  l'absence  de  tentacules.  Voyez  L0M7 
BRIC  et  la  dernière  section  de  l'article  Néréide.  (DeB.) 

SQUAQUA.  {Ichthjol.)  Voyfz  Squaia.  (H.  C.) 

SQUARE-FISH.  {IchthjoL)  Nom  anglpis  du  coffre  tigré. 
Voyez  Coffre.  (H.  C. ) 

SQUASH.  (Mamm.)  Ce  nom  est  employé  a  la  Noyvelle- 
Espagne  pour  désigner  un  quadrupède  carnassier  qui  appar- 
tient au  genre  des  moufettes.  Buffon  paroît  en  avoir  tiré  le 
nom  de  coase ,  qu'il  donne  à  une  espèce  de  ces  animaux ,  sur  la 
distinction  de  laquelle  il  existe  le$  plus  grands  dqutes.  (Pe^m.} 


SQU  55j 

SQUATAROLA.  (  Omith.  )  Ce  nom  vénitien  a  été  adopté 
par  Linné  pour  désigner  le  vanneau  gris ,  binga  squatarola , 
dont  Tespéce  ne  paroit  pas  être  différente  du  vanneau  varié , 
du  vanneau  suisse  et  du  vanneau  pluvier.  (Ch.  D.) 

SQUATINA.  {IchthjoL)  Nom  latin  de  Vange  de  mer,  Voyee 
Squatine.  (h.  C.)' 

SQUATINE,  Squatina.  (IchthjoL)  M.  le  professeur' Duméril 
a  créé  sous  cette  dénomination,  un  genre  parmi  les  poissons 
chondroptérygiens,  de  la  famille  des  plagiostomes  et  aux 
dépens  du  grand  genre  des  Sqcâles  de  Linnaeus  et  de  la 
plupart  des  autres  ichthyologistes. 

Ce  genre  ^  dont  le  nom  est  tiré  de  Tancien  mot  latin ,  squa^ 
lina^  encore  usité  en  Italie  et  en  Grèce  pour  désigner  le 
poisson  vulgairement  appelé  chez  nous  ange  de  mer  ^  peu,t 
être  ainsi  caractérisé  : 

Squelette  cartilagineux;  branchies  ouvertes  sur  les  côtés,  sans 
opercules  ni  membranes;  corps  arrondi;  quatre  nageoires  laté- 
Tiles;  les  pectorales  éohancrées;  nageoire  anale  nulle;  bouche 
fendue  au  bout  du  museau  et  non  en  dessous;  yeux  verticaux  et 
non  latéraux;  tête  ronde;  corps  large  et  déprimé;  deux  nageoites 
dorsales  en  arrière  des  catopes  ;  des  évents  ;  des  dents. 

D'après  cela,. il  devient  facile  de  séparer  les  Sqdatines  des 
Raies,  des  Rhinobates,  des  Rhin  a,  des  Torpilles,  des  ^Iylio- 
BATES,  des  Pastenagues  et  des  Céphaloptères ,  qui  ont  les 
branchies  ouvertes  en-dessous  du  corps;  des  Aodons,  qui 
manquent  de  dents,  ainsi  que  des  Roussettes,  des  Carcha* 
RiAs  9  des  Lamies,  des  Marteaux,  desMiLANDRBs,  des  Grisets, 
des  ËMissoLEs,  des  Cestracions,  des  Aiguillats,  des  Hum  an- 
tins,  des  Leiches  et  des  Pèlerins,  qui  n*ont  point  les  nageoires 
pectorales  échancrées,  dont  les  yeux  sont  latéraux  et  dont  la 
bouche  a  spn  entrée  au-dessous  du  museau.  (Voyez  ces  divers 
noms  de  genres,  Plagiostomes  et  Squale.) 

L'espèce  connue  dans  ce  genre  est  : 

L'Angelot  ou  Ange  de  mer:  Squatina  lœvis^  Cuvier;  Squalus 
squatina,  Linnsus.  Nageoires  pectorales  très- étendues;  mu- 
seau plus  large  que  le  troiic  et  comme  porté  par  un  cou  ;  tête 
grande,  arrondie  à  son  pourtour  et  déprimée  ;  dents  aiguës, 
recourbées,  disposées  sur  deux  rangs,  dont  le  nombre,  aug«> 
mentant  avec  i^àge,  est  toujours  plus  grand  à  la  mâchoire  in- 


36o  SQU 

férieure;  narines  couvertes  d'une  membrane  en  forme  de 
deux  barbillons;  yeux  garnis  d'aspérités  grisâtres,  à  prunelle 
noire  ;  catopes  triangulaires  et  rayés  en  dessous;  les  deux  na- 
geoires dorsales  égales  et  implantées  sur  la  queue,  dont  la 
aageoire  est  en  demi- cercle. 

Ce  poisson  vît  dans  la  mer  Méditerranée;  aussi  étoit-il 
connu  d'Aristote,  qui  lui  attribue,  même  à  tort,  la  faculté 
de  «prendre  à  volonté  la  couleur  du  poisson  dont  il  a  dessein 
de  faire  sa  proie  et  qui  lui  donne  le  nom  de  gtvii.  Il  est  gris 
par-dessus  et  blanc  par -dessous;  ses  nageoires  pectorales, 
blanches  supérieurement,  sont  souvent  bordées  de  brun  in- 
férieurement,  ce  qui  leur  donne  de  l'éclat,  les  fait  contraster 
avec  la  nuance  bleuâtre  du  ,do5 ,  et  n'a  pas  peu  contribué  à 
les  faire  considérer  comme  des  ailes  et  à  faire  donner  le 
nom  à'' ange  au  poisson  lui-même. 

L'angelot  atteint  la  taille  de  sept  ou  huit  pieds;  il  parvient 
à  un  prodigieux  volume  vers  la  Hollande ,  et  quelquefois  il 
pèse  jusqu'à  cent  et  cent  soixante  livres.  Aussi ,  quoiqu'il  se 
nourrisse  habituellement  de  raies,  de  mourines,  de  pastena- 
gues.  de  plies,  de  soles,  de  carrelets  et  d'autres  plagîostomes 
et  pleuronectes,  qui ,  de  même  que  lui ,  demeurent  plongés 
dans  la  fange  ;  il  ne  craint  point  de  s'attaquer  à  Thomme , 
ainsi  que  cela  est  arrivé  à  un  pécheur  anglois ,  dont  parle 
Bloch  ,  dans  son  Histoire  naturelle  des  Poissons. 

H  va  quelquefois  par  troupes  et  donne  le  jour  à  treize 
petits  à  la  fois,  qui,  au  moindre  danger,  dit  Rondelet,  se 
sauvent  et  se  cachent  dans  la  gueule  de  leur  mère. 

Sa  chair,  coriace  et  d'une  saveur  désagréable,  n'est  nulle- 
ment estimée  ;  mais  sa  peau  ,  comme  celle  de  plusieurs 
squales,  sert  à  polir  des  corps  durs,  à  garnir  des  é^îs,  à 
couvrir  des  fourreaux  de  sabres  ou  de  cimeterres. 

Les  pécheurs  emploient  ses  œufs  desséchés  pour  arrêter 
la  diarrhée,  et,  dans  le  temps  de  Pline,  le  poisson  lui-ipéme 
étoit  appliqué  en  topique  par  les  femmes  qui  vouloient  con-: 
server  la  fermeté  de  leurs  mamelles,  pu  les  empêcher  de 
prendre  trop  d'accroissement.  (H.  C.) 

SQUATROLINO.  {Ichthyol.)  A  Gênes  et  à  Venise  on  apr 
pelle  ainsi  le  Rhinobate.  Voyez  ce  mot.  (H.  C.) 

SQUATRO-RAJA.  {loMtyol.)  Voyez  Rhinobate.  (H.  C.) 


SQÛ 


56 1 


SQUATUS.  {IchtkyoL)  Voyez  Sqhatina.  (H.  C.) 
SQUELETTE,  Sceleton,  (Anat*  générale.)  Le  fondement  iné-r 
branlable  sur  lequel  s'appuie  Fédifice  entier  de  la  machine 
vivante  chez  les  animaux  vertébrés;  la  charpente  solide  dont 
les  pièces  distinctes,  retenues  par  des  liens  robustes,  peuvent 
en  même  temps  se  mouvoir  les  unes  sur  les  autres ,  et  ré- 
sister aux  effeU  d'un  mouvement  étranger  ;  le  système  qui 
soutient  les  parties  molles  dont  il  est  recouvert,  qui  décide 
la  figure,  la  grandeur  et  la  solidité  des  membres,  qui,  par 
sa  disposition  et  son  arrangement,  détermine  tels  avantages 
ou  tels  inconvéniens  dans  le  mécanisme  de  l'organisation  ;  en 
un  mot,  la  réunion,  l'assemblage  de  toutes  les  parties  dures 
du  corps,  voilà  ce  que  l'on  appelle  squelette,  d'après  le  mot 
grec  ffKsXijùÇy  qui  signifie  cadavre  desséché. 

On  trouve  un  Squelette  chez  presque  tous  les  animaux; 
mais  il  n'est  point  dans  tous  conformé  de  la  même  manière; 
Dans  les  animaux  sans  vertèbres  ou  a  sang  blanc,  et  spécia- 
lement dans  les  Crustacés,  les  Insectes  et  les  Testacés,  il  est 
extérieur,  quand  il  existe,  et  sa  forme  est  la  même  que  celle 
de  ranimai,  puisqu'il  en  renferme  toutes  les  parties.  Dans 
les  animaux  vertébrés  ou  à  sang  rouge,  à  l'exception  de  cer- 
tains reptiles*,  où,  comme  dans  les  Tortues,  il  semble  en  par- 
tie extérieur,  il  est  intérieur,  et  ne  retrace  plus  que  les  pro- 
portions et  les  formes  les  plus  importantes  du  corps. 

Il  est  certains  animaux  où  l'on  n'aperçoit  rien  qui  puisse  re- 
présenter le  squelette,  où  le  corps  entier  mou ,  homogène,  mu- 
cilagîneux  et  très-expansible,  n'offre  aucune  partie  plus  dense, 
plus  consistante.  Les  Polypes,  les  Infusoires  sont  dans  ce  cas- 
Dans  tous  les  animaux  où  il  existe,  le  squelette  n'est  point 
formé  de  la  même  substance.  Dans  les  poissons  chondropté-^ 
rygîens,  les  Raies,  les  Squales,  les  Chimères,  il  est  composé 
d'un  assemblage  de  pièces  cartilagineuses-  quelquefois  il  est 
Jibreux ,  ainsi  qu'il  est  facile  de  l'observer  dans  la  plupart 
des  insectes  diptères,  comme  la  Mouche  commune;  ou  corné , 
comme  dans  les  Coléoptères  et  les  Cératophytes  ;  ou  pierreux 
et  crétacé,  comme  dans  les  Coquillages  et  les  Crustacés  déca- 
podes. Plusieurs  Annelides,  enfin,  et  beaucoup  de  Radiaires, 
ne  présentent  dans  leur  organisation  que  des  anneaux  memr 
hraneux,  circulaires  ou  ovales,  qui  se  resserrent,  se  dilatent, 


36»  SQU 

et  produisent  par  cette  double  action  le  mouvement  air 
moyen  duquel  peut  s'opérer  une  locomotion.  Le  Ver- dé- 
terre, si  commun  dans  nos  jardins  et  dans  nos  campagnes , 
nous  offre  journellement  rexemple  de  cette  disposition.  Mais 
]e  plus  communément,  dans  les  animaux  vertébrés,  le  sque- 
lette, est  osseux,  et  c'est  ainsi  qu'il  se  présente  chez  les  Mam- 
mifères, et  chez  l'Homme  spécialement,  chez  les  Oiseaux, 
chez  les  Reptiles,  et  dans  la  plupart  des  Poissons. 

C'est  de  cette  dernière  espèce  de  squelettes  que  nous  allons 
d'abord  nous  occuper;  nous  jetterons  ensuite  un  coup  d'œil 
général  sur  les  parties  dures  qui  semblent  en  tenir  lieu  dans 
les  êtres  qui  occupent  les  derniers  rangs  de  l'échelle  zoologi- 
que. Une  pareille  étude  est  d'un  haut  intérêt  pour  ceux 
même  qui  prétendent  n'approfondir  que  l'anthropologie  ;  car 
l'examen  du  squelette  de  l'Homme  isolé  ne  donneroit  que  des 
connoissances  bornées  sur  le  jeu  de  ses  parties,  ne  conduiroit 
qu'à  une  évaluation  défectueuse  du  mécanisme  qui  les  fait 
9gir,  si  l'on  ne  comparoit  la  forme,  la  composition,  l'arran- 
gement, la  coordination  de  ses  pièces  solides,  dans  les  diffé- 
rens  animaux  où  elles  sont  appelées  à  remplir  des  usages  sem«> 
blables  ou  différess»  Les  ébauches  les  plus  grossières  de  l'or- 
ganisation deviennent  pour  le  zoologiste  attentif,  pour  le 
physiologiste  curieux ,  pour  le  médecin  {)rofond ,  ce  que  sont, 
pour  le  minéralogiste,  pour  le  géologue,  ces  cristallisations 
informes  que  la  Nature,  interrompue  dans  son  travail,  a  été 
contrainte  d'abandonner,  et  qui  semblent  révéler  le  secret 
de  SC8  opérations  mystérieuses.  Il  faut,  quand  on  veut  bien 
connoître  l'objet  constant  de  nos  soins  et  de  notre  constante 
prédilection,  notre  propre  économie,  chercher  les  rapports 
capables  d*en  éclairer  l'étude,  si  diilîcile,  si  compliquée, 
souvent  même  si  obscure,  dan|S  celle  des  êtres  qui  présentent 
avec  nous  assez  de  ressemblances  ou  assez  de  différences  pour 
faire  naître  sur  dififérens  points  des  comparaisons  utiles* 

Lorsque,  dans  le  cabinet  de  l'anatomiste,  les  os  d'un  ani- 
mal vertébré  sont  encore  réunis  par  leurs ligamens  véritables, 
son  squelette  est  appelé  naturel,  et  on  le  distingue  en  frais  et 
en  sec ,  suivant  le  temps  qui  s'est  écoulé  depuis  sa  prépara-- 
tion.  Lorsque  ,  au  contraire,  ils  sont  joints  entre  eux  par 
4es  lieiis  étrangers  à  l'articulation,  comme  par  des  fils  d'or, 


SQU  565 

d'argent ,  de  laiton ,  de  chanvre ,  par  des  cordes  de  boyau , 
etc.  9  On  le  nomme  artificieL 

Dans  r espèce  humaine  on  conserve  ordinairement  des 
sqtkeleltes  de  fcttus,  d'enfans ,  de  vieillards^  de  Nègres,  de  Hot' 
Untots ,  d'Européens  f  de  femmes,  d^hommes,  etc.,  aûn  de  pou- 
voir, dans  roccasion»  fixer  d*une  manière  certaine  les  dififé- 
rences  qui  caractérisent  les  âges ,  les  races  et  les  sexes. 

A  Texception  de  celui  des  poissons  pleuronectes  ou  hété- 
rosomes,  comme  les  Plies,  les  Soles,  les  Turbots,  les  Carrée 
lets,  les  Limandes,  le  squelette  d«s  animaux  vertébrés  cons- 
titue un  tout  symétrique  ,  disposition  surtout  remarquable 
chez  FHomme ,  et  qui  a  été  Tobjet  de  recherches  spéciales 
de  la  part  de  quelques  anatomistes,  et  en  particulier  du  pro- 
fesseur Fréd.  Henri  Loschge,  d'Erlang. 

Le  squelette  de  THon^me,  dont  Fétude  peut  servir  de  base 
à  celle  des  autres,  est,  comme  le  corps  qu'il  soutient,  divisé 
en  Tronc  et  en  Membres* 

Dans  rétat  normal ,  le  nombre  de  ses  os  s'élève  à  2  53 ,  dont 
liy  appartiennent  au  trono ,  68  aux  membres  thoraciques, 
et  66  aux  membres  abdominaux. 

Le  Tronc  est  fprmé  p^r  une  partie  moyenne  et  par  deux 
extrémités. 

La  partie  moyenne  résulte  de  la  réunion  de  la  colonne 
vertébrale  avec  la  poitrine. 

La  Colonne  vertébrale  t  composée  de  24  os  nommés  Vertèbres , 
est  divisée  en  trois  régions*  L'une,  oeryioale,  est  au  cou  et  a  7 
vertèbres  ;  l'autre ,  dorsale,  en  a  12,  et  la  troisième,  lombaire , 
pn  a  5. 

La  Poitrine  ou  le  Thorax  est  formée  par  le  Sternum,  en 
avant  et  au  milieu,  et,  sur  chaque  ç6té ,  par  12  Côtes,  distin- 
guées en  7  vraies  ou  vertébro'Sternales,  qui  sont  supérieures, 
et  en  5  fausses  ou  astemales ,  qui  sont  inférieures. 

L'extrémité  supérieure  du  tronc  est  la  Tète,  qui  comprend 
le  Crâne  et  la  Face, 

Le  Crâne  est  composé  des  ps  suivons:  le  Sphénoïde,  les  Corr 
nets  du  Sphénoïde  ou  de  Berlin,  VEthmoïde,  le  Frontal,  V Occipi- 
tal, les  Temporaux,  les  Pariétaux,  les  Os  wormiens,  les  Mar-> 
tçaux,  les  Enclumes,  les  Osselets  lenticulaires  et  les  Êtriers* 
La  Face,  divisé^  en  Mâçhoirç  supérieure  ou  sj^ncrànitnne,  et 


364  SQU 

en  Mâchoire  inférieure  ou  diacrânienne  j  réunit  les  Os  maxillaires 
supérieurs,  palatins,  malaires,  nasaux ,  lacrymaux,  les  Cornets 
inférieurs,  le  Vomer,  qui  constituent  la  mâchoire  supérieure, 
et  VOs  maxillaire  inférieur,  qui  seul  forme  Tautre  mâchoire* 

Il  faut  aussi  rapporter  à  la  face  les  32  J)ents  qui  s^observent 
eurFadulte,  et  VOs  hyoïde,  placé  au-devant  du  cou,  dans 
l'épaisseur  des  parties  molles. 

L'extrémité  inférieure  du  tronc  est  le  Bassin ,  qui  est  formé 
p^r  le  Sacrum,  le  Coccyx  et  les  0$  des  hanches. 

Les  Membres  supérieurs,  peetoraux  ou  thoraciques  se  partagent 
en  : 

1.®  Épaule,  formée  par  la  Clavicule  et  par  VOmoplate. 
2,"  Bras ,  formé  par  V Humérus. 
3.^  Avant -bras  ,  composé  du  ^.adius  et  du  Cubitus. 
4.^  Main,  divisée  elle-même  en  Carpe,  en  Métacarpe  et  en 
Doigts. 

Le  Carpe  présente  8  os  sur  deux  rangées,  savoir,  en  com^^ 
mençant  de  dehors  en  dedans  : 

Pour  la  première  rangée,  le  Scaphoïde^  le  Semi-lunaire,  le 
Pyramidal  et  le  Pisifcrme. 

Pour  la  seconde  rangée ,  le  Trapèze,  le  Trapézoïde,  le  Grand 
Os  et  l'Os  crochu  ou  unciforme. 

Le  Métacarpe  est  dû  à  la  réunion  de  cinq  os,  distingués  en 
premier,  second,  troisième,  etc, ,  en  comptant  de  dehors  en 
dedans  aussi. 

Chaque  Doigt,  excepté  le  Pouce,  qui  n'en  a  que  deux,  e&t 
formé  de  3  os  nommés  Phalanges. 

Les  Membres  inférieurs  ,  pelviens  on  abdominaux ,  sont  divisés 
en  Cuisse,  en  Jambe  et  en  Pied. 

Un  seul  os,  le  Fémur,  existe  à  la  Cuisse. 
La  Jambe  en  a  trois,  la  Rotule,  le  Tibia  et  le  Péroné. 
Le  Pied  est  partagé  en  : 

1.*  Tarse,  qui  comprend  7  os  en  deux  rangées,  dont  la 
première  est  formée  par  V Astragale  et  par  le  Calcaneum,  et 
dont  la  seconde  résulte  de  la  réunion  du  Scaphoïde ,  des  trois 
Os  cunéiformes  et  du  Cuboïde. 

2.^  Métatarse,  dont  les  os,  au  nombre  de  cinq,  se  distin* 
guent  en  premier  ,  second ,  troisième ,  etc. ,  en  comptant  de  de» 
dans  en  dehors ,  et  non  plus  comme  ^  la  main  ; 


SQU  265 

3.*^  Orteils  y  composés  chacun  de  trois  Phalanges,  excepté 
le  premier,  qui  n'en  offre  que  deux. 

Le  squelette  de  THomme  présente  en  outre  quelques  os 
anomaux,  et  dont  l'existence  est  variable;  ce  sont  les  Os 
sésamoïdes^  qui  se  développent  dans  Tépaisseur  de  certains 
tendons. 

Il  est  essentiel  de  remarquer  en/;ore  que  le  nombre  des  os, 
toujours  considérable ,  et  même  en  exceptant  les  os  sésamoïdes 
et  les  os  wormiens ,  n'est  exactement  tel  que  nous  venons 
de  l'indiquer  que  chez  les  adultes;  car,  pour  le  fixer  rigou^ 
Teusement,  il  faut  prendre  en  considération  l'âge  et  les  va- 
riétés individuelles.  Dans  la  première  enfance,  tel  os  est  com- 
posé de  plusieurs  pièces  qui,  dans  la  suite,  n'en  formeront 
plus  qu'une  seule. 

La  plupart  des  os  du  squelette  sont  doubles,  c'est-à-dire, 
qu'il  en  existe  un  à  droite  et  l'autre  à  gauche  ;  quelques- 
uns  sont  simples  et  impairs, 

L'Homme  marche  droit  ;  il  soutient ,  sur  le  talon  et  sur 
toute  la  plaute  du  pied,  son  corps,  dont  la  conformation 
extérieure  est  symétrique  ;  sa  tête  occupe  la  partie  supérieure; 
la  poitrine  et  le  ventre  se  partagent  la  partie  antérieure ,  et  le 
dos  est  tourné  en  arrière.  C'est  en  conséquence  de  cette  disposi- 
tion, dont  nous  avons  déjà  dû  naturellement  nous  faire  une 
idée ,  que  les  diverses  régions  des  organes  ont  reçu  des  dénomi- 
nations propres  à  les  distinguer  les  unes  des  autres.  £n  effet, 
la  ligne  suivant  laquelle  notre  corps  est  dirigé,  est  verticale, 
et  forme ,  avec  le  sol  sur  lequel  il  repose ,  un  angle  de  90 
degrés;  c'est  cette  ligne  qu'on  suppose  passer  par  le  sommet 
de  la  tête  pour  se  terminer  entre  les  deux  pieds,  qui  sert 
de  base  pour  assigner  ces  dénominations ,  suivant  que ,  paj? 
rapport  à  elle,  les  régions  où  les  organes  eux-mêmes  sont 
antérieurs  y  postérieurs,  latéraux,  supérieurs,  etc. 

On  appelle  cette  ligne  idéale ,  qui  partage  le  corps  en  deux 
moitiés  semblables,  Ugne  médiane  verticale.  Trente-huit  des 
08  diu  squelette  sont  placés  sur  son  trajet  ;  quoique  simples 
et  impairs  ,  chacun  d'eux  est  formé  de  deux  moitiés  sem- 
blables ,  l'une  à  droite  et  l'autre  à  gauche.  Tels  sont ,  par 
exemple,  le  frontal,  l'ethmoïde,  le  vomer,  l'occipital,  le 
sacrum,  les  vertèbres,  etc. 


56S  SQÛ 

Le  squelette ,  dans  Tespèce  humaine ,  présenté  âes  diné^ 
rences  assez  tranchées  entre  les  deux  sexes,  comme  Font 
noté  J.  F.  Ackermann ,  J.  T.  Sœmmering  et  Alhinus  entre 
Autres.  En  général,  le  squelette  de  la  Femme  est  plus  petit 
et  plus  délicat  que  celui  de  THomme.  Le  col  du  fémur 
a  une  direction  plus  transversale;  le  thorax  est  plus  court ^ 
înoîns  vaste  et  plus  mobile  ;  le  bassin  plus  large  ;  la  région 
lombaire  de  la  colonne  vertébrale  plus  alongée  ;  lès  trous  des 
ôs  coxaux  sont  arrondis  au  lieu  d'être  ovalaires  comme  chez 
l'Homme. 

Les  Races  humaines  présentent  aussi  dans  leur  squelette 
des  différences  dont  les  principales  sont  relatives  aux  dimen-^ 
sions  et  à  la  forme  du  crâne,  ainsi  qu'à  ses  proportions  avee 
la  face.  Il  y  a  aussi  quelques  différences  dans  la  proportion 
des  membres ,  et  chez  les  Nègres  les  membres  thoracîques 
sont  plus  longs  par  rapport  au  tronc ,  de  même  que  l'avant^ 
bras  et  la  jambe  sont  plus  grands  proportionnellement  au 
bras  et  à  la  cuisse. 
'    Nous  n'avons  rien  à  dire  ici  des  variétés  individuelles. 

Dans  les  Animaux  vertébrés,    en  général,   comme   dans 

l'Homme,  les  os  qui  composent  le  squelette  sont  articulés 

*  les  uns  avec  les  autres,  de  manière  à  constituer  un  ensemble 

dont  toutes  les  parties  sont  liées«-Il  existe  néanmoins  quelques 

exceptions  à  cette  règle. 

L'os  hyoïde,  par  exemple,  dans  les  Mammifères  et  les 
Oiseaux,  ne  tient  aux  autres  os  que  par  les  parties  molles^ 
tandis  que,  chez  les  Poissons,  il  fait  véritableoient  partie 
intégrante  du  squelette. 

Les  membres  thoraciques  tout  entiers  ne  sont  de  même 
attachés  au  tronc  que  par  des  muscles  dans  les  Quadrupèdes 
non -clavicules;  tandis  que  chez  d'autres  ils  tiennent  au 
sternum  par  une  clavicule  simple ,  qui  devient  double  dans 
les  Oiseaux,  et  que,  chez  les  Poissons,  ils  sont  fortement 
liés  à  l'épine  par  une  ceinture  osseuse,  qui  n'existe  point 
de  même  pour  les  membres  abdominaux,  généralement,  au 
contraire ,  libres  de  toute  adhérence  et  flottans  dans  les 
chairs. 

^   Dans   le  squelette  d'un  animal  vertébré   quelconque  on 
trouve  constamment  une  tête,  mais  les  membres,  qui  ne^^ sont 


SQU  36? 

|amaîs,  d'ailleurs,  au  nombre  de  plus  de  quatre,  ne  sont 
point  dans  le  même  cas.  Les  Serpens  et  certains  Poissons  « 
comme  TAptérichtlie,  en  sont  totalement  dépourvus;  les 
Poissons  apodes ,  comme  les  Anguilles ,  les  Congres ,  les 
Ammodytes  ,  etc.  ;  et  les  Mammifères  cétacés  sont  privés 
des  membres  abdominaux  ;  les  pectoraux  ne  manquent  seuls 
qu'à  une  espèce  de  saurien,  le  Bipède. 

Jamais  les  vertèbres  ne  manquent  ;  maïs  leur  nombre  est 
extrêmement  sujet  à  varier. 

Les  Serpens  et  les  Poissons  n'ont  point  de  sternum. 

Les  Grenouilles ,  les  Raies ,  les  Requins ,  les  Milandres  et 
beaucoup  de  poissons  cartilagineux  n'ont  point  de  côtes ,  en 
sorte  que  chez  ces  animaux  il  n'existe  aucune  différence 
tranchée  entre  les  vertèbres  cervicales,  dorsales  et  lombaires* 

Un  petit  nombre  de  Mammifères,  les  Roussettes  en  parti- 
culier ,  ainsi  que  les  Reptiles  batraciens  de  la  famille  des 
Anoures,  comme  les  Crapauds  et  les  Grenouilles,  sont  seuls 
privés  de  coccyx. 

Plusieurs  Poissons  n'ont  pas  de  cou  distinct* 

Dans  tous  les  Quadrupèdes  les  fausses  côtés  ou  les  côtes 
asternales  sont  constamment  postérieures  ;  dans  les  Oiseaux  y 
une  partie  de  ces  côtes  est  en  avant  des  autres  et  une  partie 
en  arrière. 

Dans  les  animaux  dépourvus  de  sternum  la  distinction 
entre  les  vraies  et  les  fausses  côtes  devient  impossible  à  établir* 

Chez  le  Crocodile ,  par  une  exception  singulière ,  il  est 
des  côtes  qui  tiennent  au  sternum  sans  aller  jusqu'aux  ver* 
tèbres ,  et  dans  le  Caméléon  il  en  est  qui  naissent  des  ver- 
tèbres  et  s'unissent  en  avant  à  la  côte  correspondante,  sans 
que  le  sternum  existe  entre  elles. 

'  C'est  toujours  au  sommet  ou  à  l'extrémité  supérieure  de 
la  colonne  vertébrale  que  se  trouve  placée  la  tête,  cons- 
tamment composée  du  crâne  et  de  la  face  dans  tous  les  Ani- 
maux vertébrés,  comme  chez  l'Homme. 

Dans  tous  les  animaux  vertébrés,  la  mâchoire  inférieure 
est  mobile.  Dans  l'Homme ,  les  Mammifères  des  classes  infé- 
rieures à  lui,  les  Tortues  et  le  Crocodile,  la  supérieure  es^ 
immobile;  mais  elle  est  susceptible  d'exécuter  quelques  m ou- 
vemens  dans  les  Oiseaux ,  les  Serpens  et  les  Poissons. 


568  SQU 

La  subdivision  des  membres  en  épaule ,  bras ,  ayant*bras , 
cuisse,  jambe,  main  et  pied,  ne  sauroit  avoir  lieu  pour  les 
Poissons  dont  les  membres  ne  consistent  qu^en  osselets  rayon- 
nes, disposés  en  éventail,  et  articulés  avec  la  partie  qui 
semble  correspondre  à  Tépaule  ou  à  la  hanche. 

La  clavicule  manque  à  beaucoup  de  quadrupèdes ,  au 
Cheval,  à  TÉléphant,  au  Bœuf,  etc.  On  ne  la  retrouve  point 
non  plus  chez  les  Cétacés.  Elle  est  double  au  contraire  dans 
les  Oiseaux,  les  Crapauds,  les  Grenouilles,  les  Tortues  et 
plusieurs  Sauriens. 

L'omoplate  ne  disparoit  chez  aucun  des  animaux  vertébrés 
où  les  membres  pectoraux  existent. 

Le  bras  n'est  jamais  chez  eux,  comme  dans  l'Homme,  for- 
mé que  d'un  seul  os. 

Presque  constamment  on  en  retrouve  deux  pour  Pavant- 
bras,  et  si  cette  partie  du  squelette  semble  parfois  n'en  offrir- 
qu'un,  00  voit  à  la  surface  de  celui-ci  un  sillon  qui  rappelle 
évidemment  sa  composition  la  plus  ordinaire. 

La  main ,  quoique  variant  beaucoup  sous  le  rapport  du 
nombre  des  os,  est  toujours,  même  chez  les  Oiseaux,  par- 
tagée en  carpe,  en  métacarpe  et  en  doigts. 

Dans  les  animaux  vertébrés,  chaque  classe  et  chaque  ordre 
présentent  dans  le  squelette  des  individus  qui  les  composent 
des  caractères  particuliers,  relatifs  à  la  forme  générale  du 
tronc  et  des  membres,  à  la  présence  ou  à  l'absence  de  ceux-ci, 
au  nombre  et  à  la  figure  des  os  qui  entrent  dans  son  en- 
semble. Du  reste,  ainsi  que  l'a  judicieusement  noté  le  célèbre 
professeur  Cuvier,  lorsqu'un  animal  d'une  classe  a  quelque 
ressemblance  avec  ceux  d'une  autre  classe  par  la  forme  de 
ses  parties  et  par  l'usage  qu'il  en  fait,  on  peut  affirmer  que 
cette  ressemblance  n'est  qu'extérieure  et  n'affecte  le  squelette 
que  dans  la  proportion ,  et  nullement  dans  le  nombre  ni  dans 
Parrangement  des  os.  Une  dissection  attentive,  une  compa-" 
raison  exacte  nous  démontrent,  par  exemple,  que  les  pré- 
tendues  ailes  des  Chauve  -  souris  ne  sont  que  de  véritables 
mains,  dont  les  doigts  seulement  sont  un  peu  plus  alongés, 
et  que,  dans  l'épaisseur  des  nageoires  des  Dauphins  et  des 
autres  Cétacés,  on  retrouve  tous  les  os  qui  composent  les 
membres  thoraciques  des  autres  Mammifères  ;  et  qui  sont 


ici  simplement  raccourcis  et  rendus  presque  immobiles^ 
.  Comme  les  os  ne  se  forment  pas  tous  en  même  temps , 
comme  ils  ne  s'accroissent  pas  tous  ,dàns  la  même  propor- 
tion, la  figure  et  les  proportions  du  squelette,  chez  les  ani* 
maux  vertébrés,  et  non  ses  dimensions  seulement,  changent 
beaucoup  avec  Page. 

La  variétés  de  conformation  qui  résultent  de  cette  règlç 
générale ,  ont  été  l'objet  des  recherches  de  beaucoup  d'ob- 
servateurs instruits,  qui,  comme  Çœhmer,  Cheselden,  Ëyson^ 
Sue,  F.  G.  Danz,  Senff,  Béclard  et  Bichat,  les  ont  signalées 
chez  l'Homme  en  particulier, 

La  proportion  de  la  tête  au  reste  du  tronc  et  aux  tpembrea 
^st  d'autant  plus  grande  que  le  sujet,  au»dessous  de  20  ans, 
est  plus  jeune.  Au  second  mois  de  la  gestation,  elle  fait  la 
moitié  de  la  hauteur  totale  du  corps;  au  moment  de  la  nais- 
sance, toujours  chez  THomme,  elle  n'en  égale  plus  que  le 
quart;  à  trois  ans,  elle  en  représente  le  cinquième,  et  quand 
l'accroissement  est  achevé,  elle  n'en  est  plus  que  le  huitième* 
X«a  face  est  aussi  d'autant  plus  petite  relativement  au  crâne; 
le  bassin,  relativement  au  thorax,  et  les  membres  sont,  prcv 
portionnellement  au  tronc,  d'autant  moins  développés  que  le 
sujet  est  plus  jeune* 

Le  squelette  dans  Tespéce  humaine ,  offrant  les  mêmes 
dimensions  que  le  corps,  n'est  soumis  qu'à  un  petit  nombre 
de  variétés  de  longueur  chez  les  individus  qui  ont  pris  tout 
leur  accroissement,  et  ces  variétés,  qui  dépendent  presque 
constamment  des  différences  des  races,  sont,  comme  celles 
des  autres  espèces  animales,  renfermées  dans  de  certaines 
limites;  en  sorte  que  ces  prétendus  os  de  géaos.de  17  à  25 
pieds  de  hauteur,  qu'on  a  trouvés  à  diverses  époques  et  dans 
plusieurs  contrées,  ont  appartenu  à  des  animaux  et  ne  sau- 
roient  êtfc  pris  raisonna£lement  pour  des  os  d'homme. 

Le  plus  ordinairement,  en  effet,  dans  l'Homme  adulte, 
le  squelette  est  haut  d'environ  5  pieds  4  pouces  chez  les  in- 
dividus mâles,  et  de  5  pieds  seulement  pour  les  individus 
femelles ,  terme  moyen.  Chez  le  vieillard  il  a  perdu ,  par 
l'effet  de  l'âge ,  quelque  chose  de  la  hauteur. 

Tels  sont  les  résultats  les  plus  importans  de  l'examen  gé- 
néral,  dans  les  animaux  vertébrés,  du  squelette,  celui  de 
io.  a4 


370  SQU 

tous  les  appareils  organiques  qui  se  montre  le  dernier  dans 
la  série  animale;  puisqu'il  n'apparoît  qu'avec  le  centre  ner- 
veux, c'est-à-dire,  la  moelle  et  Tencéphale,  auquel  il  sert 
d'enveloppe  et  qu'il  protège  spécialement  contre  l'action 
des  muscles,  en  même  temps  qu'il  défend  les  principaux 
organes  de  la  circulation  du  sang. 

D'après  cette  idée,  dont  le  germe  doit  être  rapporté  à 
Aristote ,  qui  regard  oit  V  épine  comme  l'origine  de  tous  les  autres 
os  f  et  qui  s'est  considérablement  développée  par  suite  des 
recherches  d'ostéologie  comparative  de  MM.  Oken,  Spix, 
Home,  De  Blainville,  Schuitze,  G.  Cuvier,  Geoffroy  Saint* 
Hilaire  et  J.  F.  Meckel ,  qui  ont  su ,  d'une  manière  philoso- 
phique ,  rattacher  i  des  principes  généraux  les  innombrables 
faits  qui,  naguère  encore  isolés  les  uns  des  autres,  compo- 
soient  seuls  le  domaine  de  la  science,  il  ne  faudroît  point 
considérer  comme  un  véritable  squelette,  l'assemblage  des 
parties  dures  des  animaux  invertébrés ,  quand  bien  même 
elles  auraient  pour  usages  de  déterminer  la  forme ,  la  direc- 
tion ,  les  mouvemens  du  corps ,  si  elles  ne  remplissoient  pas 
la  fonction  que  nous  venons  de  leur  assigner;  il  n'existeroit , 
k  proprement  parler,  de  squelette  que  dans  les  espèces  qui 
ont  un  cerveau,  une  moelle  épinière  et  des  nerfs,  fusseat* 
elles  même,  comme  cela  arrive,  dépourvues  de  pt»nmons, 
d'un  cœur  et  d'un  appareil  de  circulation  à  sang  rouge. 
Son  existence  est  donc  intimement  liée  à  celle  d'un  système 
nerveux  complet;  aussi,  comme  l'a  noté  M.  Schuitze,  dès 
qu'on  observe  une  moelle  épinière,  il  y  a  une  colonne  ver- 
tébrale dans  les  animaux  ,  même  lorsqu'on  ne  rencontre 
encore  que  de  simples  vestiges  du  système  osseux ,  et  plus 
l'enveloppe  protectrice  s'enfonce  à  l'intérieur  et  se  rapproche 
du  système  nerveux,  plus  aussi  les  phénomènes  de  la  sensi- 
bilité acquièrent  de  développement,  et  réciproquement. 

Les  rapports  qui  existent  entre  le  squelette  et  le  système 
nerveux,  entre  le  crâne  et  l'encéphale,  entre  la  colonne 
vertébrale  et  la  moelle,  sont  beaucoup  plus  étendus  qu'on 
ne  sauroit  rimaginer  aii  premier  abord,  et  se  font  sentit 
jusque  dans  1^  position ,  les  divisions ,  le  mode  de  dévelop- 
pement des  oa  qui  constituent  les  parois  des  cavités  où  sont 
logés  les  centres  nerveut.  J^e  voyons-nous  point,  par  exem- 


SQU  37» 

pie,  roccipîtal  qui,  chez  Tadulie,  rëpdnd  à  la  moelle  alon^ 
gée,  au  cervelet  et  à  la  partie  postérieure  du  cerveau  >  se 
développer  chez  le  fœtus  par  autant  de  germes  séparés  et 
apparteuànt  plus  particulièrement  à  chacune  de  ees  parties 
de  Tèncéphale  ?  La  portion  où  sont  creusées  les  fosses  céré- 
belleuses, forme  une  pièce  à  part,  qui  nait  long-temps  avani 
aa  portion  écaiUeuse,  distincte  elle-même  chez  le  fostus  de 
son  apophyse  basilaire,  qui  répond  au  pont  de  Varoli,  et  de 
aes  condyles  articulaires  qui  sont  en  relation  avec  les  demieri 
nerfs  cérébraux;  enfin,  la  moitié  supérieure  de  sa  portion 
éçailleuse ,  qui  tire  son  origine  d'un  point  d'ossifieàtion  spér 
cial,  correspond  aox  tubercules  quadri jumeaux. 

Les  parties  les  plus  essentielles'  de  tout  squelette  sont  donc 
la  tête  et  les  vertèbres.  La  connoissance  de  ce  fait,  d*uoe 
importance  majeure  en anatomie philosophique ,  est  devenue, 
pour  plusieurs  savans  du  Nord,  le  sujet  de  rapprochemena 
curieux  entre  les  vertèbres  et  les  os  du  crâne  :  nous  aurons 
paturellemeni  plus  tard  occasion  de  discuter  ce  point  de 
doctrine.  (Vojrez  Tête.) 

Il  convient,  au  reste,  d'ajouter  ici  qu'une  circonstance 
eonstaate  et  importante  dislingue  le  squelette  de  l'homme 
de  celui  des  auires  masmûfères ,  en  tant  qu'on  le  considère 
comme  ayant  pour  base  le  crâne  et  la  colonne  vertébrali^ 
Les  germes ,  dont  la  réunion  doit  plus  tard  constituer  les  oa 
de  la  ^emièr»  de  ces  deux  parties,  les  vertèbres  et  le  ster- 
num ,  pareissent  plus  tôt ,  et ,  dans  certaines  espèces ,  se  joignent 
plus  vîte  que  dans  la  n6tre;  mais,  pendant  la  vie  entière 
de  ^l'animal,  leur»  diverses  pièces  restent,  distinctes,  tandis 
qu*ellesse  confondent  les  unes  avec  les  autres  sur  le  squelette 
de  l'homme  adulte. 

Plus ,  au  reste ,  on  porte  son  attention  sur  le  squelette 
considéré  dans  les  diverses  classes  du  règne  animal,  plus  on 
se  eonvidînc  que  Torganisation  des  nombreux  individus  qui 
le  compasent.,  est  soumise  k  un  plan  général 'd^uhité ,  dont 
les  modifications  constituent  les  espèces. 

On  ne  a'est  cependant  pas  contenté  de  cette  vue  générfile  qui 

repoaoit  sur  des  analogies  manifestes,  et  à  laquelle  conduisolt 

urne  juste  induction;  uae  école  nouvelle  d'anatomie,  qui  compte 

^'honçrahlea  partisans  en  Allemagne  et  même  en  France ,  en 


»7^  SOU 

réalûant  des  spéculations  et  en  les  admettant  comme  des  faits, 
a  poussé  l'induction  jusqu'à  conclure  une  même  unité  organi- 
se qui  lieroit  nqn-seulement  les  Mammifères  aux  Poissons  et 
aux  Reptiles  9  mais  encore  toutes  les  classes  les  unes  aux  autres 
dans  tout  le  Régne  animal;  de  sorte  que  les  animaux  inverté^ 
brés  ne  différeroient  des  vertébrés  que  par  de  simples  modifi- 
cations secondaires  qui  disparoissent  aux  yeux  de  l'esprit,  dès 
qu'on  en  a  l'explication ,  c'est*à-dire,  que  les  insectes  et  même 
les  mollusques  seroient  des  animaux  vertébrés  comme  les  Mam- 
mifères et  les  Poissons.  Par  là  cette  école  auroit  en  quelque 
sorte  réalisé  l'assertion  du  célèbre  Willîs,  quand,  en  parlant  de 
l'écrevisse,  il  disait:  quo  ad  memhra  et  partes  motrices ,  nonossa 
ieguntur  earnihus,  sed  carnes  ossibus*  Tel  seroit,  par  exemple, 
le  cas  des  insectes ,  qui ,  n'ayant  aucun  agent  principal  de  cir- 
culation, et  ne  possédant,  pour  présider  à  la  distribution  des 
élémens  constitutifs  des  organes,  qu'un  appareil  composé  d'une 
«érie  de  ganglions  nerveux ,  paroissent  dans  ces  nouvelles  idées 
avoir  la  moelle  épinière  et  les  organes  abdominaux  renfermés 
dans  un  même  tube  solide  tout -à- fait  extérieur,  semblent 
en6n ,  si  je  ne  me  trompe  dans  l'idée  que  je  me  suis  formée 
de  cette  opinion,  que  la  généralité  des  entomologistes  n'a 
point  encore  admise,  habiter  en  dedans  de  leur  colonne  verte' 
èralCf  posséder  un  squelette  véritabù  et  se  rapprocher- ainsi  des 
animaux  vertébrés. 

Mais  toutes  les  parties  dures  extérieures  des  animaux  à 
aang  blanc,  quelles  que  soient  d'ailleurs  leur  consistance  et 
Jeur  nature  chimique,  doivent,  par  leur  manière  de  croître 
et  de  se  reproduire  dans  des  circonstances  données,  être 
comparées  à  l'ëpiderme,  aux  ongles,  aux  écailles  des  poissons 
et  des  reptiles,  et  aux  cornes  creuses  de  certains  mammifères 
ruminans,  plutôt  qu'à  de  véritables  os. 

C'est  ainsi ,.  par  exemple ,  que  les  Coquilles ,  qui  servent 
d'enveloppe  à  un  si  grand  nombre  d'animaux  de  la  classe 
des  Mollusques,  tantôt  aussi  denses  et  aussi  dures  que  le  plus 
beau  marbre ,  tantôt  d'un  tissu  feuilleté  plus  ou  moins  lâche  ; 
mais  toujours  si  remarquables  par  l'élégance  au  la  singularité 
de  leurs  formes,  par  l'éclat  resplendissant  de  lenr  nacre, 
par  les  nuances  plus  ou  moins  vives,  plus  on  moins  tranchées 
de  leurs  couleurs,  quoique  composées,  coaiime  los  os ,  d'une 


sQir  «75 

matière  «alfeiure  intimentent  unie  k  une  substance  gélatineuse 
que  l'on  peut  isoler  k  Taide  des  acides,  ne  sont  formées,  A 
aucune  époque  de  la  vie  de  Fanimal,  ni  de  faisceaux  de 
fibres  agglomérées,  ni  de  couches  de  lames  stratifiées;  famais 
non  plus  elles  ne  sont  molles  ou  mucilagineuses ,  et  cellei 
des  plus  jeunes  individus  ont  la  même  consistance,  la  même 
rigldilé  que  celles  des  adultes,  en  sorte  que,  si  elles  spnt  plus 
fragiles ,  cela  tient  uniquement  à  leur  plus  grande  ténuité* 
Le  corps  du  mollusque,  en  outre,  n'adhère  à  la  coquille 
qu'au  niveau  des  muscles ^  et  la  substance  de  celle-ci  paroU 
évidemment  transsuder  au  travers  de  la  peau  de  l'animal ,  sans 
que  des  vaisseaux  nourriciers*  viennent  la  déposer  dans  un 
parenchyme  préexistant.  Et ,  en  effet ,  le  célèbre  Antoine 
Ferchault  de  Réaumur ,  ayant  placé  entre  le  corps  d'un  li- 
maçon et  des  endroits  de  la  coquille  de  celui-ci  qu'il  avoiC 
cassés  exprès ,  des  pellicules  minces ,  a  vu  que  les  vides  ne 
se  réparoient  point ,  tandis  qu'ils  se  remplissoient  rapide- 
ment,  quand  on  n'opposoit  aucun  obstacle  à  l'afflux  des 
fluides  régénérateurs. 

De  même  encore-,  dans  les  Écrevisses  et  les  autres  Crus- 
tacés, la  croûte  calcaire,  qui  tient  lieu  en  même  temps  de 
peau  et  de  squelette,  cesse  de  croître,  quand  une  fois  elle 
a  acquise  toute  sa  solidité,  et  lorsqu'elle  se  fend  et  se  dé- 
tache pour  faciliter  Texercice  des  fonctions  des  parties  moUeS 
qui  ont  toujours  continuées  à  croître,  on  en.  trouve,  à  point 
nommé,  au-dessous  d'elle  une  autre,  qui  se  formoit  pendant 
qu^elle  même  se  détachoit  et  perdoit  ses  connexions  avec  le 
corps  par  une  sorte  de  mort  partielle.  Cette  enveloppe  nou- 
velle est  d'abord  molle,  sensible  et  même  pourvue  de  vais- 
seaux; mais,  par  suite  du  dépôt  de  molécules  calcaires,  elle  ne 
tarde  point  à  se  durcir  et  k  devenir  semblable  à  la  première* 

Les  Insectes,  avant  d'avoir  atteint  le  terme  de  leur  accrois- 
sement ,  changent  plusieurs  fois  de  peau ,  et  chacune  des  enve- 
loppes mortes  qui  vient  les  abandonner,  est  remplacée  d'avance 
par  une  autre ,  et  absolument  comme  dans  le  cas  précédent. 

Il  est  aussi  des  animaux  invertébrés  qui  présentent  des 
parties  dures  dans  leur  intérieur;  mais,  outre  que  ces  par- 
ties ne  sont  point  articulées  les  unes  avec  les  autres,  leur 
tissu  diffère  considérablement  de  celui  des  os  des  animaux 


/ 


*74  SQU 

'Tertëbr^.  Ofi  feut  eîter  iei  en  exemples  le»  pièces  solides 
de  restomac  des  Écrerisses ,  et  les  préteodos  os  des  Sèehes  et 
des  Calmars,  qm,tparoissant  se  développer  par  couches,  ne 
sont  que  des  coquilles  intérieures,  mais  qui  méritent  un  mo- 
ment d'attention  de  notre  part. 

Dans  la  Sèche  ordinaire,  Sepia  officincUis,  Linnasus ,  cetfe 
pièce  est  un  corps  ovale,  bordé  par  des  espèces  d'ailes  cor- 
nées et  âastiqyes,  convexe  en  avant  et  en  arrière,  épais,^ 
non  adhérent  aux  parties  molles  environnantes  ,  sans  vais- 
seaux, sans  nerft  visibles,  sans  aucune  connexion  avec  des 
eordes  tendineuses  ou  ligamenteuses,  et  composé  d'une  infi- 
nité de  lames  calcaires,  planes,  non  flexibles,  très-minces, 
parallèles,  écartées  sensiblement  les  unes  des  autres,  et  jointes 
ensemble  par  des  milliers  de  petites  colonnes  creuses,  pla- 
cées verticalement  dans  leurs  intervalles,  et  disposées  en  un 
pinçon  ce  d^une  régularité  notable. 

Dans  les  Calmars,  Sepia  loligo,  Linnseus,  les  parties  solides 
dont  il  est  ici  question,  sont  transparentes^,  élastiques,  phyl- 
loïdes  ou  xiphoïdes. 

'  Dans  le  lobe  charnu  qui  recouvre  les  branchies  des  Aply- 
sles,  on  trouve  de  même  une  petite  plaque  demi-cornée  et 
demi -friable. 

Dans  le  manteau  de  la  Limace  il  en  existe  une  analogtfe , 
mais  plus  petite. 

Le»  Étoiles  de  mer,  As^erlas^  et  les  Oursins,  Echinas ,  ont 
une  espèce  de  squelette  dont  la  nature  se  rapproche  sensi- 
blement de  celle  des  coquilles  des  mollusques. 
•  Che«  les  premières,  dont  le  corps  est  divisé  en  rayons,  la 
charpenté  qui  le  soutient  est  formée  pour'  chacune  des 
branches  par  une  tige  Calcaire  ,  qui  règne  sous  leur  mi- 
lieu, et  qui  est  composée  d'une  multitude  de  petites  pièces 
osseoses  diversement  combinées,  articulées  les  unes  avec  les 
autres  à  la  manière  des  vertèbres*  De  cette  tige  naft  une  sorte 
de  grillage  osseux  aussi,  qui  soutient  le  reste  de  l'enveloppe 
de  la  branche,  et  dont  la  surface  est  hérissée  de  tubercules 
de  diverses  figures,  ou  d'épines  quelquefois  mobiles. 

ToutPappareil,  du  reste,  est  revêtu  d'un  épiderme  et  d'une 
couche  plus  ou  moins  épaisse  de  parties  molles.  Un  pareil  sque- 
lette n'est  donc  point ,  à  proprement  parler,  absolument  ex4é- 


SRO  575 

rieur  ^  et  Ton  a  eu  quelque  raison  de  le  cofttfid^r^r  comme  une 
exception  manifeste  à  la  régie ,  qui  veut  que  les  animaux  inver- 
tébrés manquent  constamment  d'un  squelette  intérieur  articulé.* 

Dans  les  seconds,  le  prétendu  squelette  est  une  enveloppe 
i:alcaire,  solide  et  souvent  très* dure,  qui  est  percée  d'une 
foule  de  pertuis  qui  laissent  passer  des  pieds  membraneux. 

Quant  aux  Coraux,  aux  Corallines  et  aux  autres  litho- 
phytes,  les  parties  dures  qui  entrent  dans  la  composition  de 
leur  corps ,  croissent  ionjour^  par  simple  >uxta-posî  il  on  comme 
les  coquilles,  ou  bien,  sans  au^enter  en  grosseur,  prennent 
de  l'extension  par  la  formation  de  nouvelles  pousses,  par  le 
développement  de  nouvelles  branches  à  leurs  extrémités.  Ces 
productions,  dans  les  zoophytes  dont  il  s'agit,  contiennent 
toutes  un  mélange  de  matière  terreuse  et  de  gélatine,  eora»« 
les  coquilles  et  les  véritables  os.  Voyez,  pour  de  plus  amples 
renseignemens ,  les  articles  Animal,  Chéloniens,  Coquille^ 
Crapaud,  Crustacés,  Insectes,  Mollusques,  Nature,  Oiseaux 9 
Os,  Poissons,  Rephles.  (H.  C.) 

SQUELETTE.  {Erpét.)  Nom  spécifique  d'une  rainette.  (H.  C.) 

SQUELETTES.  (Foss.)  Voyez  au  mot  Reptiles.  (D,  F.) 

SQUILLE.  {Crust.)  Genre  de  crustacés  de  Tordre  des  Sto» 
mapodes  dont  nous  avons  fait  connoltre  les  caractères  à  l'ar- 
ticle Malacostrag^  ,  tome  XXVIII,  page  3 37  de  ce  Diction*- 
naire.  (Desm.  } 

SQUILLIAIRES.  (Crusl^)  Famille  de  crustacés  aneiennement 
forra^  par  M*  Latreille ,  et  qui  renferme  les  genres  Squille 
et  MysiSé  Elle  correspond  entièrement  à  Tordre  des  storaa- 
podes  admis  maintenant.  (Desm.) 

SQUINQUE.  {Erpét.)  Voyez  Scinque.  (H.C.) 

SQUIRREL.  {IchthyoL)  A  la  Caroline  on  appelle  de  ce  nom 
le  SoGo.  Voyez  ce  mot  et  Holocentre.  (H.  C.) 

SQUIZZETINA.  (  Ornith.  )  Scopoli  nomme  ainsi  Talouette 
hausse-col,  aloMda  aîpeslris ,  Lath.  (Ch.  D.) 

SRAGHA,  HAUDAN.  {Bot.},  Noms  arabes  du  erepis  radi- 
eata  de  Forskal.  (J.) 

SROKA,  (  Ornith.)  Selon  Rzaczynski,  c'est  le  uompolonoîs 
de  la  pie,  eorvus pioà^  Linn.  (Ch.  D.) 

'■*  ■      '  ■  '  .111,..  I.  .  ■!  ■  J,  .,       ■       M      -       ■■      .       ■  I       I  —      1.1      I     ■ 

1  Sous  ce  rapport,  «{uelques  Holuthuries  sont  dans  le  même  cm  qae 
l«s  Étoiles  de  mer. 


57«  SRO 

SROKOS*  {Omith.)  Nom  polonois  de  la  pie-griéche  grise, 
lanius  excuhitorlîÀnn.  (Ch.  D.) 

SSI,  KARATAS-BANNA.  {Bot.)  Linnœus  cite  ces  noms  ja- 
ponoîs,  mentionnes  par  Keem^^fer,  pour  son  citt'us  trifoliata. 
C'est  le  n  ou  jesu'ige  de  Thunberg.  Le  ssi  ou  kuntsjinas  de 
Kœmpfer  est. le  gardénia  Jlorida»  Son  ssii  ou  jotei  est,  selon 
lui,  une  espèce  de  thlaspi.  Voyez  Si.  (J.) 

SSURNAK.  (  Bot,)  Amman  ,  dans  son  Stirpei  ruthenieœ ,  dit 
que  ce  nom  est  donné  par  les  habitans  du  Tangut,  pays  voi- 
sin de  la  Chine,  au  rhoàodendrum  daurieum,  qu'ils  emploient 
en  fumigations  odorantes.  Dans  la  Daourie,  où  cet  arbrisseau 
se  trouve  aussi ,  on  enivre  le  poisson  avec  son  Jeune  fruit.  (  J.) 

STAACKI^RRING.  {Mamm.)  C'est  un  des  noms  du  mar- 
souin en  Norwëge.  (  Desm.  ) 

STAALrSUEPPË.  (Ornith.)  Ce  nom  désigne,  en  Suède  et 
en  Danemarck,  le  combattant  dans  la  mue.  (Ch*  D.) 

ST AAR.  (  Orni/fo.  )  Ce  nom  et  ceux  de  staer^  stamy  dési- 
gnent, en  allemand,  Fétourneau  commun ,  sturmis  vulgaris, 
linn.  (Ca.  D.) 

STAAVIA.  (Bot.)  Genre  de  plantes  dicotylédones ,  à  fleurs 
agrégées,  de  la  famille  des  rhamnées,  de  la  pentandrie  mono' 
gyniû  de  Linnseus ,  offrant  pour  caractère  essentiel  :  Des  fleurs 
agrégées  ;  un  involucre  fort  grand ,  coloré  ;  un  calice  adhé-^ 
rent  à  Fovaire  terminé  par  cinq  lobes  subulés  et  calleux; 
cinq  éf aminés  opposées  aux  pétales;  deux  styles  connivens; 
une  capsule  à  deux  coques  ;  deux  semences  dans  chaque  co- 
que ;  un  réceptacle  garni  de  poils  ressemblant  presque  à  des 
paillettes. 

Ce  genre  faisoit  d'abord  partie  des  Phylica  de  Linné,  qui 
le  réunit  ensuite  aux  Brunia;  comme  il  diff*ère  de  ces  deux 
genres,  on  en  a  formé  un  particulier,  dont  à  la  vérité  les 
fleurs  sont  en  tête,,  mais  pourvues  d'un  très- grand  invo- 
lucre, qui  donne  à  ces  fleurs  l'aspect  de  fleurs  radiées.  ht% 
étamines  sont  insérées  sur  le  calice  et  non  sur  les  onglets 
des  pétales  ;  il  y  a  deux  styles  adhérens.  Le  fruit,  au  lieu 
d'être  capsu)aire ,  est  une  baie  qui  contient  cinq,  semences 
couvertes  d'une  écorce  coriace.  Les  paillettes  du  réceptacle 
ont  la  finesse  des  poils.  C'est  d'après  ces  caractères  que  Ton 
rapporte  à  ce  genre ,  le 


STA  577 

Staavia  hayuè  :  Slaavîa  radiata,  Wîlld.,  Spec*,  1 9  p*  11 44; 
Thunb.,  Prodrm,  41  ;  Brunia  radiata,  Linn.,  Mant*,  309';  Berg.y 
Cap,,  SS 't'Phylica  radiata,  Linn.,  Spec.^  2,  pag«  283;  Breyn., 
centk  i65,  tab.  82;  Moris.,  Hist. ,  3,  §•  6,  tab.  3,  fig.  43». 
-Pluk»,  Mant.,  tab.  454 ,  fig.  7.  Arbrisseau  très-rameux,  qui 
a  le  port  d'un  phylica.  Ses  rameaux  sont  grélea,  nombreux ,) 
velus  dans  leur  partie  supérieure,  alternes,  garnis  d^un  grand 
nombre  de  petites  feuilles  éparses,  linéaires,  canaliculées  en 
dessus ,  souvent  ponctuées ,  trés-rapproc'hées ,  velues  dans  leur 
jeunesse.  Les  fleurs  sont  sessiles,  solitaires,  situées  à  l'extré- 
mité des  rameaux,  iormant  par  leur  ensemble  une  panicule 
lâche,  étalée;  les  têtes  de  fleurs  sont  petites,  aplaties  en  des- 
sus, semblables  à  de  petites  fleurs  radiées;  Tinvolucre  est 
composé  d'écaillés  oiivertes,  colorées,  imbriquées,  linéaires, 
obtuses,  terminées  par  une  callosité  ;  les  int^ieures  plua 
grandes  et  plus  larges,  en  forme  de  demi-fkurons*  Cetinvo- 
lucre  renferme  plusieurs  fleurs,  pourvues  chacune  d'un  .calice 
k  cinq  divisions  profondes^  linéaires,  subulées,  redressées; 
de  cinq  pétales  oblongs,  obtus,  étalés,  un  peu  concaves,  {Atis 
longs  que  le  calice,  à  onglets. en  bosse  à  leur  base;  les  éta- 
mines ,  non  saillantes ,  ont  les  anthères  brunes ,  ovales  ;  l'ovaijïe 
est  inférieur,  turbiné,  ehargé  de  deux  stjles  réunis  en  un  seul», 
Les  coques  sont  ovales,  couronnées  par  les  dents  du, calice.^ 
fort  petites,  contenant  chacune  deux  semences.  Cette  plante 
croît  au  Cap  de  Bonne -Espérance. 

Le  brunia  glutinosa  de  Linné ,  rapporté  au  staat^ia,  est  con- 
sidéré comme  espèce  par  les  uns ,  et  comme  variété  de  la  pré- 
cédente par  d'autres*  Le  disque  de  ses  fleurs  est  glutineux, 
beaucoup  plus  grand.  (Poia.) 

STACHELPUTT.  {Ichthyol.)  Nom  livonîen  du  pleuronectes 
passer  de  Linnœus.  Voyez  Turbot.  (H.  C.) 

STACHELPISCH.  {lohtkjyoL)  Voyez  l'article  Seestichlinc. 

(H.  a) 

STACHELFLASCH.  {lohthjyol.)  Un  des  noms  allemands  du 
hérisson  de  mer.  Voyez  Diopon.  (H.  C. ) 

STACHELKUGEL.  {IchthjoL)  Voyez  Stachelfi^sch  et  Dio- 

j>ON.  (H.  C.) 

STACHELLOSES  V1ERECK,  (  Ichthyol.)  Nom  aUemand  du 
coffre  tigré.  Voyez  Coffre.  (H.  C.) 


57»  STA 

STACHËLNADEL.  {lehlhyoL)  Nom  allemand  de  Vhippo^ 
campe  double-épine.  Voyez  Hippocampe*  (  H.  C.  ) 

STACHLICHER  BLAULÏNG.  (IchthyoL)  Nom  allemand  du 
centronote  nègre.  Voyez  C%s^KOtiOTE,  (H.  C.)  ' 

STAGHYARPAGOPHORA.  {Bot,)  Cest  sous  ce  nom,  de 
composition  grecque,  et  qui  signifie  en  François  dard  bar- 
belé, que  Vaillant  désigne  le  cadelari  du  Malabar ,  achyrunûies 
de  Linnsus*  Adanson  rapplique  plus  spécialement  KVachyran* 
thés  lappacea ,  dont  il  a  fait  son  genre  Fupal ,  que  nous  avons 
adopté  sous  le  nom  de  Pupalia,  en  précisant  son  caractère,  et 
auquel  M.  De  Candolle  a  substitué  celui  de  desmoehekt.  {  J.  ) 

STACHYGYNANDRUM.  (  Bot.  )  Genre  de  la  famiUe  des 
fycopodiacées ,  établi  par  Palisot'de  Beauvois  et  décrit  par 
lui  dans  ce  Dictionnaire  à  Tarticle  And&oginette.  Ce  genre 
sfi'a  pas  été  admis ,  et  ses  espèces  sont  restées  dans  le  genre 
Jjyeopodium,  (Lem.) 

STACHYLIDIUM.  (Bot.)  Genre  de  la  famille  des  champi- 
gnons, établi  par  Linkaux  dépens  du  genre  Botrytis.W  com* 
prétod  des  champignons  semblables  à  des  moisissures,  dont 
les  fîlamens  ,  disposés  en  forme  de  flocons  ,  sont  tous  cloi- 
sonnés ,  rameux  et  couchés ,  excepté  ceux  qui  portent  les 
sporivlies,  lesquels  sont  droits  et  simples.  Link  en  décrit  deux 
espèces. 

1.  Le  Stachylidium  terrestre  :  Link,  Ohs,j  i ,  p.  73 ,  fîg. 
ai ,  in  Willd. ,  Sp.  pt.,  6^  i  ,  p.  78  j  Botrytis  terrestris ,  Pers.  , 
Mjyeol,  eur,^  1,  p.  78.  Semblable  à  une  toile  d'araignée  ,  il 
couvre  là  terre  dans  les  bois.  Cette  toile,  blanche  et  délicate, 
porte  des  flocons  rameux;  les  sporidies  sont  dblongues^  qua- 
ternées,  blanches,  verticillées ,  et  les  verticilles  au  nomblre 
de  deux  à  trois  à  l'extrémité  des  filamens.  Ces  sporidies  sont 
assez  grandes  pour  être  considérées  comme  de  petits  rameaux 
oblongs.  On  observe ,  en  outre  ,  sur  les  sporidies  et  sur  les 
flocons  des  grains  blancs.  Cette  plante  se  détruit  prompte- 
ment.  Link  Ta  observée  dans  les  bois  ,  près  de  Rostock,  et 
Marti  us  prés  d'Erlang. 

2.  Le  Stachylidium  hicolor ,  Link,  ou  Botrytis  bicolor,  Pers., 
se  distingue  par  la  couleur  grise  de  ses  flocons  et  ses  sporidies 
blanches.  Il  forme  en  été  et  en  automne  un  duvet  ou  une  toile 
un  peu  épaisse  sur  les  tiges  desséchées  des  plantes ,  sur  lesquelles 


/ 


STA  379 

il  prenë  beaucoup  détendue*  Ses  flocons  sont  entrelacés , 
denses,  gris;  les  filamens  fructifères  simples,  et  les  spori- 
dies  blanches ,  opposées  et  vertieillées  :  on  observe  aussi  des 
grains  blancs  épars*  Link  Ta  découvert  près  de  Rostock ,  sur  une 
espèce  de  rhubarbe,  le  rheumundulatum.  Cette  espèce  a,  selon 
Link,  des  rapports  avec  le  dejnaUum  vertieillatum  d*Hoffmann 
et  Persoon  ;  mais  ce  dematium  est  donné  aussi  par  Link  pour 
son  spondjrloctadium  fumosum, 

M.  Persoon  forme  du  staehjlidium  une  partie  de  son  genre 
Bohytis ,  qu'il  partage  en  trois  divisions.  La  première  com- 
prend le  botrylis  proprement  dit;  la  seconde,  ou  virgaria  y 
comprend  le  genre  Virgaria  de  Nées  ;  la  troisième,  ou  sta^ 
ohjyliSf  représente  le  SrACHvuDiuM  décrit  ci-dessus,  augmenté 
du  vertieillium  de  Nées  et  d'Ehrcnberg  et  d'une  nouvelle  es- 
péce.  Cette  division  conserve  les  caractères  du  Stachylidium. 
(  Lem.) 

STACHYOÏDES.  {Bot.)  Reneaulme  ,  botaniste  de  la  fin 
du  dix-septième  siècle,  faisoit  sous  ce  nom  un  genre  de  l'Or- 
nithogalum  pjrenaicum,  (J,) 

STACHYOPTÉRIDÉES  ,  Stachjoptendes.  {Bot.)  Willdenow 
désigne  par  ce  nom,  qui  signifie  en  grec  fougères  à  épi,  la 
seconde  division  de  sa  famille  des  fougères  ,  laquelle  com- 
prend les  lycopodiacées  et  les  genres  de  fougères  dont  les 
capsules  sont  sessiles ,  axillaires  ou  en  épis  qui  s'ouvrent  en 
plusieurs  valves.  Les  genres  qifil  y  ramène  sont  ceux-ci: 
Lycopodium ,  Dufourea  (  ce  dernier  n'est  plus  de  la  famille  ; 
voyez  Tristica  )  ,  Tmesipteris  ,  Bernhardia  ,  Ophioglossum  et 
Botrychium.  {  Lem.  ) 

STACHYS.  (  Bot.)  Voyez  Épia^re.  (  L.  D.  ) 

STACHYTARPHETA.  {Bot.)  Vahl  a  réuni  sous  ce  nom  gé- 
nérîqueles  espèces  de  verveines  à  fleurs  munies  de  quatre 
étamines,  disposées  en  épi  et  à  moitié  enfoncées  dans  des 
fissures  d'un  axe  charnu ,  terminant  les  rameaux.  La  même 
distinction  avoit  été  faite  antérieurement  par  Adanson  sous 
le  hom  de  sherardia  ;  par  Neck'er  sous  celui  d'ahama;  par 
Mœnch  sous  celui  de  vermîoularia;  par  M.  Salisbury  sous  celui 
de  cjymhurus  ,  qui  devroit  être  préféré ,  à  moins  qu'on  ne 
changeât  celui  de  Vahl  en  celui  de  sarcostachja ,  qui  expfi* 
meroit  mieux  le  caractère  principal.  Voyez  Zapana.  (J.)  • 


5ÔO  STA 

STACHYTIS.'(Boé.)  Nom  grec  ancien  du  poiamogei<^n ,  cité 
par  Rueiiius  et  Mentzel.  (J.) 

STACK.  (  IchthyoL  )  Nom  d*un  pUuronecte  fort  commun 
sur  les  côtes  de  Norwége.  (  H.  C.  ) 

STACKHOUSIA.  (Bo«.)  Genre  de  la  famille  des  algues, 
voisin  des  fucus  y  proposé  par  Lamouroux.  Il  est  caractérisé 
par  sa  fructification  ,  formée  par  des  réceptacles  lancéolés  ou 
pvales,  fixés  sur  les  bords  delà  partie  supérieure  des  frondes, 
tuberculeux ,  composés  de  tubercules  percés  à  leur  sommet 
et  contenant  chacun  un  sac  hyalin  ,  lâche,  dans  lequel  sont 
nichées  des  capsules  pyriformes,  mélangées  avec  des  fibres 
parallèles,  simples  et  articulées. 

Lk  plante  qui  constitue  ce  genre  ,  le  Stackhousia  linearis , 
Linn.,  est,  selon  quelques  algéologues  instruits,  une  simple 
variété  du  fucus  dorycarpus  de  Turner,  HisL  fuc, ,  pi.  1 4 1 ,  portée 
avec  doute  par  Agardh  dans  son  genre  Oysloseyra,  Ce  fucus 
de  Tumer  a,  en  effet,  infiniment  de  rapports  avec  la  plante 
de  M.  Lamouroux.  Sa  fronde  ,  loogue  d'un  pied  et  demi  et 
plus ,  est  plane ,  sans  nervures  linéaires ,  pinnatifides ,  à  dé- 
coupures obtuses ,  un  peu  courbées ,  portant  sur  leur  bord 
supérieur  des  réceptacles  plans  ou  peu  épais,  presque  sessiles, 
lancéolés  ou  ovales,  de  la  longueur  de  l'ongle  ;  la  fronde, 
de  nature  cartilagineuse  et  cornée,  est  naturellement  d'un 
rouge  brun  qui  noircit  par  la  dessiccation  de  la  plante. 

Ou  trouve  cette  espèce  sur  les  côtes  occidentales  de  la 
Nouvelle-Hollande.  (  Lem.  ) 

STACKHOUSIA.  {Bot.)  Genre  de  plantes  dicotylédones, 
à  fleurs  complètes,  pofypétalées ,  régulières  ,  de  la  perUandrie 
trigjnie  de  Linné,  dont  le  caractère  essentiel  consiste  dans 
un  calice  à  cinq  divisions  profondes  ;  cinq  pétales  réunis  à 
leurs  onglets f  cinq  étamines  insérées  sur  le  calice;^  un  ovaire 
supérieur;  trois  styles  ou  un  seul  trilide;  une  capsule  à  trois 
coques;  une  ou  deux  semences  dans  chaque  coque. 

Stackhouse  monogynë;  Stackhousia  monogyna^  Labill.,  Nov» 
HolL,  1  ,  pag.  77,  tab.  104.  Ses  tiges  sont  dressées,  un  peu 
ligneuses,  hautes  d'un  pied  et  demi,  striées  et  fistuleuses, 
ainsi  que  les  rameaux  marqués  de  lignes  saillantes,  géminées, 
produites  par  la  base  des  feuilles.  Celles-ci.  sout  alternes,  lan- 
céolées ,  les  unes  alongées  ^  en  ovale  renversé ,  les  autres 


STA  38i 

presque  spatulées^  -longues  dVnviron  un  pouce  et  plus,  en- 
tières, rétrëcies  en  péliole  à  leur  base,  sans  nervures  sen- 
siblcs-,*  les  fleurs  sont  disposées  en  un  épi  lâche,  terminal, 
alongé,  munies  chacune  d'une  bractée  ovale-lancéolée  et  de 
deux  écailles  transparentes  très*courtes.  Le  calice  est  urcéolé , 
à  cinq  divisions'  ovales,  lancéolées;  cinq  pétales  pourvus  d'on- 
glets très -longs,  rapprochés  en  tube,  insérés  au-dessous 
de  l'orilice  du  calice,  alternes  avec  ses  divisions;  cinq  éta- 
TBÎnes,  les  filamens  subulés,  inégaux,  insérés  sur  le  calice, 
opposés  à  ses  division»;  les  anthères  alongées,  tombantes,  a 
deux  loges.  L'ovaire  est  supérieur,  ovale,  strié;  le  style  pins 
court  que  les  étamines,  à  trois,  rarement  à  quatre  divisions 
profondes;  les  stigmates  simples,  aigus*  Le  fruit  est  une  pe- 
tite capsule  à  trois,  rarement  à  quatre  coques,  s'ouvrant  un 
peu  dans  sa  longueur ,  renfermant  une  ou  deux  «emences 
ôvades,  d'un  brun  châtain,  attachées  au  fond  des  coques.  L'em- 
bryon est  ovale,  alongé,  renfermé  dans  un  périsperme  mince, 
charnu  ;  la  radicule  est  inférieure*  Cette  plante  a  été  décou- 
verte par  M.  de  Labillardière  au  cap  Van-Diémen,  à  la  Nou-» 
velle-HoUande.  (Poir.) 

STACKHOUSIÉES.  (  Bot.  )  M.  firown ,  dans  ses  Gênerais  re- 
marks,  propose  l'établissement  d'une  famille  de  ce  nom  ,  com- 
posée du  seul  genre  Stackhofuiaf  décrit  plus  haut  et  dont  consé- 
quemment  il  est  inutile  de  répéter  ici  le  caractère^  Lorsqu'un 
-genre  isolé  n'appartient  à  aucune  famille  connue,  on  peut, 
.pour  indiquer  aes  affinités,  le  placer  à' la  suite  de  celle  avec 
laquelle  il  a  plus  de  rapport,  et  attendre  que  la  découverte 
d'autres  genres  analogues  permette  de  faire  une  famille  dis» 
tincte  qui  peut-être,  dans  la  série,  conservera  la  place  du 
igenre. primitif.  M.  Brown  place  le  Staekkouûa  entre  les  oéias- 
-trinées.  et  les  euphprbiacées ,  dont  quelques  caractères,  et 
'surtout  son  port,  semblent  l'éloigner  :  ses  cinq  pétales  réunis 
à  moitié,  ses  cinq  styles  et  son  frt^it  divisé  en  cinq  coques^ 
■et  sa  V tige  herbacée,  sembleroient  le  rapprocher  davantage 
,dès  crassulées  ou  des  cercodiennes,  ou  de  quelques  fîcoides; 
•mais  ces  affinités  sont  encore  très -incomplètes,  et  la  vérî- 
.table  place  du  stackhousia  reste  indéterminée.  (J.) 

STACT£«  {Bat.)  C.  Bauhin  cite,  d'après  Cordusy  ce  nom 
d'une  liqueur  qui  se  âépare  de  la  my^rbe ,  ou  plutèt,  selon 


382  STA 

quelques-uns,  qui  suinte  de  l'écorce  de  Farbre  de  la  myrrhe 
avant  qu'on  lui  fasse  des  incisions  pour  en  extraire  cett^ 
gomme  résine  plus  ou  moins  pure ,  selon  Tépoque  de  l'ex- 
traction. Cet  arbre  croit  dans  l'Arabie  et  dans  l'Ethiopie.  La 
nature  des  principes  constituans  de  la  myrrhe  est  indiquée 
à  l'article  des  Gommes  résines,  fom.  XJX,  pag.  180.  (J.) 

STADMANE,  SladrMinia,  {Boi.)  Genre  de  plantes  dicoty- 
lédones, à  fleurs  incomplètes,  de  la  famille  des  sapindéesj  de 
Voctandrie  monogynUde  Linnœu9,  offrant  pour  caractère  ea^n- 
tiel  :  Un  calice  persistant,  d*une  seule  pièce,  à  cinq  dents; 
point  de  coroUe;  huit  étamines;  un  ovaire  supérieur;  le  style 
très -court;  le  stigmaie  triangulaire;  une  baie  sèche,  mono- 
sperme* 

Stadmane  a  feu  iules  oPFosto  :  Stadraania  opposUi/olia ,  Lam., 
m,  gen,,  tab.  3 12;  Poir.,  £ncycl«,  7,  p.  376;  vulgairement 
Bois  de  fea.  Grand  et  bel  arbre  qui  s'élève  fort  haut ,  sur  un 
tronc  droit.  Son  bois  est  dur  et  serré  ;  les  branches  étalées; 
les  rameaux  opposés,  cylindriques;  l'écorce  cendrée,. un  peu 
blanchâtre,  légèrement  pubescente  à  l'extrémité  des  jeunes 
rameaux.  Les  feuilles  sont  simples,  opposées,  p  étiolées,  ovale», 
lancéolées,  coriaces,  trè^entières,  obtuses,  un  peu  rétrécies 
à  leur  base.,  glabres,  d'un  gros  vert,  luisantes  en  dessus, 
un  peu  brunes  en  dessous,  longues  de  trois-  ou  quatre  pouces, 
larges  d'un  pouce  et  demi  ;  les  pétioles  longs  d'une  à  trois 
lignes.  Les  fleurs  «sent  situées  à  l'extrémité  des  rameaux ,  dis- 
posées en  épis  nus ,  composés  de  petites  grappes  ou  de  fleurs, 
les  unes  solitaires,  d'autres  iasciculées;  les  pédicelles  épais, 
longs  d'une  ou  deux  lignes,  munis  à  leur  base  d'une  petite 
bractée  tuberculée,  persistante.  Le  calice  est  fort  petit,  à 
cinq  dents  courtes ,  ovales  ;  les  filamens  des  étamines  un 
peu  plus  longs  que  le  caiiee  ;  les  anthères  droites ,  arron- 
dies ;  l'ovaire  oblong  ;  le  style  très  -  court  ;  le  stigmate 
triangulaire.  Le  fruit  est  une  baie  sèche ,  globuleuse ,  de  la 
grosseur  d'une  petite  cerise:  elle  contient  une  seule  semence 
globuleuse.  CeUe  plante  croit  à  l'Isle- de- France.  Son  bois, 
emplojé  utilement  pour  les  charpentes ,  est  un  de  ceux  au« 
quel  on  a  donné  le  nom  de  bbis  de  fer,  à  cause  de  sa  dureté. 
On  fait  avec  ses  baies,  un  peu  avant  leur  maturité,  d'assez 
bons^ea  ^spafitures  en  gelée.  (Foie.) 


,  STA  .  38S 

ST^BE.  (Bat.)  Voyez  Stèb6.  (Poir.) 

STi£H£LINIA.  (Bot.)  Ce  nom,  donné  par  Haller  et  pair 
CranU  à  nn  hartsia,  &e  la  famille  des  rhinanthées,  est  inainr 
tenant  appliqué  paf  Linne?u8  à  un  ^enre  de  la  famille  des 
cinarbcéph«lés.  Voyez  Stéhéune.  (J.) 

STAGOSH.  {Ichth^oL)  Les  Lapons  nomment  ainsi  le  Gunkbc 
Voyei  ce  mot.  (  H.  C.  ) 

STAHRKS.  {Ichthyol,)  Nom  que  l'on  donne  au  Sandat  en 
Estonie.  Voyez  Sandre.  (H.  C.) 
'  STAIR.  (  Ichihyol.  )  Voyez  Skate.  (  H.  C.  ) 

STALACTITES  et  STALAGMITES.  (Afin.)  Les  stalactites 
et  les  stalagmites  sont  des  concrétions  qui  se  forment  |oqi^ 
nellement  dans  Tintérieur  des  cavernes  des  montagnes  cal- 
caires. Les  stalactites  sont  attachées  au  plafond  :  elles  erois^ 
sent  de  hant  en  bas ,  et  les  «talagnites  se  forment  sur  le  sol 
perpendiculairement  au-dessous  des  premières  et  croissent  de 
bas  en  haut.  Les  stakictiUs  naissantes  ont  la  forme  et  la  gros- 
seur d'un  tuyau  de  plume.  Leur  centre  est  percé  d'un  canal*, 
qui  finit  par  se  boucher,  et,  dès-lors,  l'accroissement  se  fbit 
en  dehors  par  lé  dépôt  continuel  et  successif  de  nouvelles 
couches  de  matière  calcaire  apportée  par  les  eaux  qui  suin- 
tent à  travers  le  plafond.  Les  sialagmUis  ne  sont  jamais  ca- 
naliculées;  elles  se  forment  k  plat  et  à  l'aide  de  couches* jux- 
taposées les  unes  par -dessus  les  autres  et  cela  aux  dépens 
de  l'eau ,  qui ,  après  avoir  augmenté  la  longueur  ou  la  groa» 
. seur  des  stalactites^  vient  à  tomber  sur  le  soil  avant  d'avoir 
déposé  toutes  les  molécules  calcaires  qu'elle  tenoit  en  disso- 
lution. Quand  la  caverne  n'est  pas  trop  élevée^  il  arrive  que 
ces  deux  concrétions  finissent  par  se  toucher ,  par  se  souder 
bout  à  bout  et  par  se  changer  en  un  pilier,  qui  grossit  d'au- 
tant plus  vite  qu'il  est  arrosé  par  un  plus  grand  nombre  de 
gouttes  à  la  fois.  Tel  e^  le  cas  le  plus  simple  et  celui  qui 
s'explique  assez  naturellement  ;  mais  il  en  est  beaucoup  d'autres 
qui  sont  encore  énigmatiques  et  qui  peuvent  exctiHer  l'er- 
reur du  grand  lk>tariiste ,  qui  croyoit  avo|r  trouvé  dans  les 
profondeurs  é'Antiparos.  la  preuve  incontestable  de  la  vé- 
gétation dés  pierres.  Je  ne  saurais  me  déterminer  à  répéter 
encore  ici  ce  quêtant  d*autres  ont  décrit  à  satiété  ,  en  énu« 
«aérant  les  prétendues  merveilles  des  grottes  qui  sont  tapis.* 


584  S  TA 

sées  de  stalactites*  Toutes  ces  extases  à  propos  de  conorëtîoot, 
toutes  ces  excursions  souterraines  et  périlleuses,  qui  n^ont 
jamais  rien  appris,  se  ressentent  du  temps  oii  Ton  attachoit 
la  plus  grande  importance  à  des  formes  simplement  imita- 
tives,  et  où  les  fossiles  et  les  pétrifications  n*étoient  considérés 
jque  comme  des  jeux  de  la  nature»  Phrase  banale,  assez  joli- 
meot  tournée  et  qui  n'étoit  queTaveu  pur  et  simple  de  l'igno- 
rance de  ceux  qui  la  mettoient  en  avant. 

L'étude  des  grottes  et  de  Taccroissement  des  concrétions 
qu'elles  renferment,  ne  sont  cependant  pas  dénuées  d'intérêt. 
Il  seroit  fort  important  de  pouvoir  apprécier  la  marche  plus 
ou  moins  rapîde-de  l'accroissement  des  stalactites  et  des  stala»;- 
•mites  ;  il  seroit  curieux  d'assister  pour  ainsi  dire  à  la  création 
•des .  cristaux  calcaires  qui  se  forment  daxis  les  flaques  d'eau 
qui  se  rencontrent  ^i  souvent  sur  le  sol  de  ces  grottes  ;  il  se- 
roit important,  ce  me  semble,  d'analyser  l'eau  qui  tient  la 
matière  calcaire  en  dissolution ,  avant  qu'elle  ne  soit  tombée 
de  la  voûte  et  après  qu'elle  a^éîournée  sur  le  sol*  Ne  seroit-il 
pas  possible ,  pour  parvenir  à  .ce  but,  dé  choisir  quelques 
grottes  d'un  accès  facile  et  qui  pourroient  être  visitées  pé- 
.rîodiquement  par  une  commission  de  naturalistes  et  de  phy- 
aiciens,  et  dont  les  observations  seroient  consignées,  tous  les 
•cinq  ans  par  exemple ,  soit  dans  les  mémoires  de  l'Institut , 
soit  dans  tout  autre  recueil.  Un  plan  géométrique  et  des 
coupes  en  différens  sens  seroient  déposés  dans  les  archives 
de  la  commission,  et  il  y  seroit  apporté  tous  les  change- 
mens  successifs  que  l'accroissement  journalier  des  concrétions 
exigeroit.  De«cette  manière  le»,  grottes  cesseroient  d'être  des 
objets  de  simple  curiosité;  elles  de  viendroient  des  points  d'ob- 
..servation  où  Ton  suivroit  le  travail  lent,  mais  continuel,  de 
la  nature.  Si  Buffon,  qui  a  visité  les  grottes.  d'Arcy  à  deux 
reprises  différentes  et  à  dix-n^uf  ans  d'Intervalle,  avoit  con- 
signé ses  observations,  ainsi  que  nous  djésiroos  qu'on  le  fit  à 
l'avenir ,  nous  pourrions  déjà  apprécier  la  justesse  du  juge- 
ment que  ce  grand  homme  porta  ^ur  la  progression  de  l'ac- 
croissement des  concrétions  de  ces. grottes,  pui^u'il  prédit 
Alors  que  deux  siècles  suffîroient  pour  les  obstruer  en  entier. 
Ji.  plu^  forte  raison,  si  Colbert,  qui  fit  décrire  les  mêmes 
|;f0ttes ,  eu  eût  fait  relever  les  principales  dimeiisioiisy  nous 


STA-  sas 

aurions  déjà  des  données  comparatives  d'un  grand  intérêt* 
C'est  donc  sur  ce  point  de  vue,  je  le  répète ,  qu'il  fayt  à 
l'avenir  considérer  les  stalactites  et  les  stalagmites,  mais  c'est 
surtout  sur  les  concrétions  qui  sont  attachées  au  sol  et  qui 
jKesnblent  véritablement ,  au  premier  abord^  avoir  été  pro- 
duites par  un  acte  analogue  à  celui  de  la  végétation ,  qu'il 
faudroit  porter  toute  son  attention.  Au  reste ,  la  chaux  car-* 
bonatée  n>st  point  la  seule  substance  qui  sc|it  susceptible  de 
forii^ter  dçs  concrétions  stalactifor^ies,  car  les  calcédoines,  lef 
fors  bén^àtitesi  le  cuivre  carbpnaté  lualaçhite ,  le  zinc  oxidé 
el  même  sulfuré,  la  plupart  des  sels^  se  présentent  sous  des 
|i>rines analogues,  et  s'ils  ne  nous  ont  [araais  autant  intéressé^ 
c'est  (qu'ils  ae  se  ibrmeoat  pl14s.de  nos  ionrs,  ou  que  }es  cont 
crétion^  salines  ne  se  présentent  fumais  9ur  une  aussi.  gra94ç 
échelle. 

Il  ^roit  superflu  d'insister  siir.  ce  que  les  stalactites  cal- 
caires ne  se  trouvent  que  dans  les  montagpes  calc^ire^,  ca^ 
œ  n'est  gnète  que  dans  ces  terr^ii^s  que  l'on  rencontre  des 
cavernes  d'une  certaine  étendue,  et  c'est  ^i|x  dépens  de  ces 
mêmes  montagnes  calqaires  que  se  forc|ient  les  concrétions 
dont  il  est  ici  question»  C'^st  par  la  même  raison,  quoique 
avec  des  proportions  bien.inimnie^^  que  l'on  trouve  de  petite^ 
stalf^ctites  sous  les  ponts  et  ^ans  les  caves }  mais  ces  concré^ 
tïons  doi^estiqiies ,  que  l'on  me  passe  le  terme  ^  ne  se  foat 
qu'aux  dépens  du  mortier  de  chaux  qui  sert  à  lier  les  pierres 
de  construction&*'  -, 

L'albâtre  proprement  dit,  surnpmmé  albâtre  orientaU  fit 
qu'il  ne  faut  point  confondre  avec  Talbàtre  blanc  de  Voit 
tprra,  dont  on  fait  u«e  infinité  d'obiets  d'art  et  d'ornement  t 
Talbàtre  calcaire.,.  enfîQi.qui  est  d'un  j^uf^e  de  miel  plus 
ou  moins  roussàtre,  provient  toujours,  et  sans  exception | 
des  coo<;rétions  en  staUctitfs  e^  en  stalag  mîtes*  Sa  cassure 
est  souvent  lameU^ire»  quelquefois,  striéç  e^  fib^^sej^  et  Ioçsp 
qu'il  est  ^illé  et  ppli,  on  peut  observer  les  couches  co^çen- 
4rique^  ou  ondulées  »  dont  il  n  été  successiyçment  foi'mé.  On 
pouit  méime  distinguer  a^se4  souvent,  mrtout  sur.Jes  gr^ndef 
pièces,  si  ellQS  proviepnent  d'une stab^etite  ot|  ^'une  ft§l^gp 
siûle.  Les  agates  oeiliées,  qui  sont  composes  d^  plusieurs 
^tQuchfsjQanççnirifuffti  i^e  soMau^f  ctosequç  des  stalactites 
5o.  stS 


386  STA 

siliceuses,  coupées  perpendiculaii^eniënt  à  leur  axe,  e(  il  en 
est  à  peu  près  de  même  des  malachites  annulaires ,  ete. 

Les  stalactites  calcaires  sont  employées  à  la  Chine  dans  la 
décoration  des  jardins ,  et  Ton  en  voit  souvent  des  figures? 
dans  la  peinture  chinoise  qui  représentent  les  jardins  paysa- 
gistes du  pays.  Voyez  Grottes.  (  Ehard.  ) 

STALAGMITIS ,  Camhogia.  (  Bot.  )  ^  Mutr  ,  Comm.  GaU. , 
9  5  P^g»  17&  î  Sclireb. ,  Gen, ,  929  ;  Fers, ,  Synop$.^  2  9  p^g*  68  ? 
Gùtiœjhra,  Kœoig.  Plante  des  Indes  orientales,  jusqu'alûr» 
peu  connue ,  qui  appartient  à  la  famille  des  guitifires ,  à  la 
potyandrie  monogynie  de  Linné,  qui  offre  pour  caractère  essen- 
tiel :  Un  calice  à  quatre  ou  six  divisions  profbndes  ;  quatre 
on  six  pétales  3  dés'étamines  nombreuses,  insérées  »nr  j^n  ré- 
ceptacle charnu,  tétragon^;  tin  oVaireiS^pMeiir.  Le  fruit  est 
une  baie  globuleuse,  à  une  seule  loge,  couronnée  par  un 
àtîgmate  à  quatre  lobes.  On  prétend  que  cette  plante'fourtiit 
la  gomme-gutte.  (Pom.) 

STALKER.  {Omith.)  A  la  eôte  occidentale  d'Afrique  on 
appelle  ainsi  une  espèce  de  cigogne.  (  Ch.  D.  ) 

STALLÎNG.  (Ichth^ol.)  Voyez  Speit.  (H.  C.) 

STAMINïFÈRE.  (Bo^)  Organe  qui  porte  les  étamines;  tel 
est  le  réceptacle  dans  le»;  crucifères ,  le  gy nop bore  dans  le 
eleome  pentaphyila ,  le  calice  dans-  le  rosier ,  la  corolle  dans 
lé  liseron  ,  le  pistil  dans  les  ombeÛifères,  le  nectaire  dans  la 
Tue ,  ttc*  (  Mass.  )         -  .  >     ^    -     . 

STANCHEL.  (Ornith.)  Ce  nom  et  celui  de  slannel  sont 
donnés ,  en  Ecosse ,  à  là  cresserelle ,  fal^  tirmuncuius  ,  Linn. 
(Ch.D.) 

STANILITE.  (Min.)  C'est  le  nom  que  Struve,  suivant  Fî^ 
scher  (Système  d'éryctôgnosie ,  1811,  pàg.  i38),  a  donné  à 
l'étain  concrétionné  ^breux.  -  (  B.  ) 

'  STANLEYA.  (  Bol.  )  Gènte  de  plantes  dicotylédones ,  de 
la  famille  des  crucifères ,  de  la  tétradynamie  siliqueu^e  de  Lin- 
nseus,  offrant  poiir  cai^actère  essentiel  :  Un  eaiice  très  large, 
à  quafre^folioles  divergentes,  trés^uvertes,  colorées ^  quatre 
i)étaie&^;  ônglets'  plu»  longs  que  les  lames,  rapprochés  en  un 
.tube' tétfkgéinéysix'  étamines  presque  égales  ;  quatre  gkndtdes, 
deux  dah^  ^intérieur  delà  corolle,  deux  en  dehors  r  une 
Clique  x^iërïlée,  à  deux  loges 9  à  deux  yàlves  ;  une  tïokùw. 


.>.'« 


STA  387 

menibraneiiae ;  semences  oblongyes,  un  peu  cylindriques} 
embryon  droit  et  comprimé. 

Stanlbya  finnatifide  :  Stanleya  pinnatifidaf  Nuttal,  Gcn.  4^-^ 
Iforlk  Amer. ,  pL  a  ,  pag.  7 1  ;  Cleome  pinnata  ^  Porsh ,  Amer. , 
2,  Suppl. ,  pag.  739;  Dec,  Syst.,  2^  p.  5ia«  Les  tiges  soni 
cylindriques,  herbacées,  hautes  d'environ  trois  pieds;  les 
feuilles  alternes ,  pinnatiûdes  ,  larges ,  épaisses  ,  glauques , 
ondulées,  presque  en  lyre ,  assez  semblables  à  celles  d'un  broê'» 
^Mea;  les  fleurs  nombreuses,  disposées  en  grappes  longues  de 
douze  a  dix-huit  pouces  ;  le  calice  large  d'un  pouce ,  à  quatre 
folioles  obtuses,  en.  lanière,  d'un  jaune  foncé  et  luisant, 
horde  d'un  jaune  orangé;  Aa  corolle  d'un  jaune  de  soufre  1 
pubescente  à  l'intérieur  sur  les  onglets;  les  étamines  beau- 
coup plus  longues  que  le  ,calice,  disposées  par  paires  opposées; 
les  sili((ue$  toruleuses ,  longues  de  quinze  lignes.  Cette  plante 
croit  sur  les  bords  du  Missouri. 

Stanleya  grâle  ;  Stanleya  gracilis ,  Dec. ,  Syêt.  4^g«,  a ,  pag. 
5ia;  Cleome  iasvigaUiy  Soland.  in  Banks.  Cette  plante  a  une 
Tacine  grêle,  simple,  perpendiculaire  :  sa  tige  est  grêle,  cy- 
lindrique ,  glabre ,  herbacée ,  un  peu  rameuse  vers  son  som- 
met, longue  d'un  pied  ou  d'un  pied  et  demi  environ  ;  les 
feuilles  cauUnaire»  et  les  supérieures  sont  éparses  ,  sessiles , 
un  peurétrécies  à  lejirba^e,  objongues,  obtuses,  traversées 
par  une  nervure  saillante  en  dessous,  longues  de  six  lignes , 
larges  d'une  ligne  et  demie  ;  les  inférieures  caduques  avant 
l'inflorescence.  Les  fleurs  sont  disposées  en  petites  grappes  à 
longs  pédoncules,  placées  à  l'extrémité  des  tiges  et  des  ra- 
meaux ;  les  pédicelles   filiformes ,  très  -  rapprochés  les  uns 
des  autres,  étalés,  longs.de  trois  lignes,  dépourvus  de  «brac- 
tées; la  corolle  jaune ,  petite,  à  six  étamines;  une  silique 
grêle,  linéaire,  droite,  longue  de  nçAf  à  dix  lignes,  |i  peine 
épaisse  d'une  demi-ligne,  munie  d'une  cloison  membraneuse* 
Cette  plante  croit  dans  l'Amérique  septentrionale.  (Poia.) 
STANNUM.  {Min.)  Nom  de  l'étain  en  latin  moderne.  (B.) 
STANT.  {Mamm.)  De  Lacépède  rapporte  que  ce  nom  est 
celui  que  les  pêcheurs  de  baleines  donnent  aux  baleineauic 
de  4cux  ans.  (Dbsm.) 

STAJNTZAÏTE.   (Mw.)  Le  minéral  que  Flurl  a  nommé 
stanzaïte^  parce  qu'il  l'a  trouvé  dans  la  montagne  de  Stanzen , 


388  STA 

en  Bavière ,  est  regardé  par  tous  les  niaéralogistea  comme 
analogue  à  celui  qu'on  a  nommé  andalousite  et  feispath  apyre , 
xi<nns  attxqfuels  M.  Léman  a  substitué  celui  de  jamesonite,  et 
•pstt  conséquent  analogue  aussi  à  la  macle ,  si  l'opinion  de  M. 
Beudant  est  admise.  Voyez  Macle.  (B«) 

STAt^AZINO.  (  Omith*  )  L'oiseau  qui ,  dans  les  enyirons  de 
Bologne ,  porte  ce  nom,  ou  celui  de  êtrapazino^  est  appliqué 
à  plusieurs  espèces  du  genre  Motteux,  ŒnAïUhe^  ouXraquet, 
Sdxieola»  C'est  le  motOûilla  stapazina ^  Lino.;  lecttl-blanc  rous- 
sàtre ,  titiflora  rafêseens  ^  Briss^;  le  sylifia  Uapazina,  LsÛl»  ;  le 
metteox  sfapa^îno  ou  a  gorge  noire  de  M,  Vieillot  ;  le  traquet 
slapaciit  de  M.  Temminck,  Manuel  d*ornithologie ,  s.*  édit* , 
prag.  239.  (Gh.  D.  ) 

STAPÈLE ,  Stapelia»  {Bot.)  Genre  de  plantes  dicotylédones, 
à  fleurs  complètes ,  monopétalées ,  de  la  famille  des.  apoci'- 
nées ,  de  la  pentandrie  digynie  de  Linné,  offrant  pour  carac- 
tère essentiel  :  Un  calice  court ,  persistant  ^  à  cinq  divisions  ; 
litie  corolle  grande ,  en  roue ,  à  cinq  lobes  ;  nn  double  ap- 
peildiee  en  étdile  dans  l'intérieur ,  entourant  les  organes  de 
la  génération  ;  quelquefois  un  disque  plan  sous  les  étoiles  ; 
cinq  étamines  ;  deiix  ovaires  supérieurs  ;  point  de  style  ;  deux 
stigiltate^;  deux  follicules  subulés,  à  une  seule  loge,  à  une 
véltë  ;  des  sentences  iiiibriquées  ,  couronnées  par  une  ai- 
grette. 

Ce  genre  est  un  des  plus  remarquables  et  des  mieux  carac- 
térisés de  cette  famille  f  composé  d'espèces  nc^mbreuses.  Si 
en  leà  Considère  d'après  leur  port ,  elles  parofsaetit  appartenir 
aux  cnetus  ou  aux  euphorbes»  Ce  sent  des  plantes  grasses, 
épaii»eâ ,  charnues,  à  tige  ànguleufte,  dépourvues  de  feuilles: 
elles  sont  remplacées  par  des  tubercules  de  forriie  variée,  ou 
^r  des  dents  saillatites,  souvetit  situées  sur  les  angles  des 
rameaux ,  obtuses  ou  aiguè'd.  La  plupart  distillent  par  inci- 
sion tin  suc  laiteux",  d'une  odeur  désagréable^  Les  fleurs  ont 
une  forme,  un  aspect  séduisant;  elles  sont  grandes  dans  la 
plupart  des  espèces,  riches  eil  couleurs,  variées  dans  leurs 
teinter  ;  mais  leur  beauté  ne  séduit  que  les  yeuit  :  plusieurs 
d'entre  eUes  ont  une  odeur  fétide;  les  émiuÉatidna  eji  tont 
jkresque  cadavéreuses; 


STA  389 

*  Corolle  à  cinq  divisions  ciliées  à  leuri  bords. 

M  • 

STAPàtE  VELUE  :  SUipelia  hirsutà,  LiDU.  ;  Mill.,  X)ic^  ejt  le.  9 
aSS  ;  J^q^f  MiscelL  j  1,  tab.  3;  Commel. ,  Rar»,  tab,  19; 
Bradl..,  Sifcc,  5«  tab.  2?  ;  Desf.^  F/pr.  atlante ^  1,  p9g^.:^i3; 
Lamk. ,  I/i.,  tab.  178 ,  fig.  2.  Cette  plante  se  divise  en  br/»xich«8 
fort  épaisses»  couchées  à  leiTr  partie  inf^érieure,  d'où  partent 
des  racines  à  chacun  des  nœuds  :  cll^s  sont  redressées  à  leur 
piartie  supérieure»  succulentes,  tju^drangulaires,   gi^hre^y 

.étalées y   d'un  vert  foncé*  dans  leur  jeunesse,  tirant  ^ur  le 

.pourpre  fea  automne ,  creusées  de  quatre  silloiis  profonds 9 
ga^ni^s  &ur  leurs  bords  de  protubérances  ou  de  tubercule^. 
De  Taisçelle  des  tubercules  sortent  des  pédoncules  çin^ples» 
épais»  cylindriques,  delà  longueur  de  la  corolle,  yn  p.eu 
velus  :  ils  ^^pportent  une  grande  et  belle  flenr  mooQpéjtale  f 
plane,  auvex^^  de  couleur  jaunâtre 9  épaisse,  chariiiie, 
marquée  de  stries  transversales  d'un  vjalje^  foncé;  leç  4Ac<9V- 
pures  grandes,  ovales,  arguës,  violettes  ^ljen;r$  ))ord$  et  ,à 
leur  sommet,  couvertes  en  dedans  et  k  l<?ur  contour  4,e  poijs 
mous,  d'un  pourpre  agréablç  i  le  fQn4  N<i^.  1^  coroll^e  4',up 
rou^e  pèle  et  les  appendices  d'un  rougç  beji^ui^onp  plus  vif. 

.Ce$  fleurs  sont  nombreu&es  et  durent  pei^d^ot  u^e  grande 
partie  de  l'été  et  de  l'automne.  Le  c^jiice  est  court ,  un  peu 
velu,  à  cinq  déjcoupuires  Qv^es -lancéolée^,  un  peu  aiguè's, 

.légèrement  piliées  à  leurs  bords.  Cette  pJ^nt?  croit  au  c^p  de 
Bonne-Espéranee.  M.  Desfoixtaines  l'a  également  observée  au^c 
environs  de  Keroan  9  dans  le  royauipe  4fi  T.unis. 

Statele  RÉFLécniE  :  Stap^ia  rc^otuia,  Wim*)  $p^c.»  1, 
page  1277;  Masson,  Stap.,  tab.  12.  CçUfi  pl^pte  a  tous  ses 
rameaux  glauques,  longs  d'un  pi.ed^  dx:QitS|  denjticulés,  à 
quatre  angles  ^gus;  les  dents  distamte^,  ç^uv^rteç»  ai^U^è's  dans 
leur  jeunesse*  Les  fleurs  naissent  à  la  pAr,ti^jtupériei^re  dç.s 
rameau^.  Le  pédoncule  est  ordinairi^meiut  ^oli^airi? ,  glabre , 
ujiifl<Qre,  cyll];idrique,  long  de  trqi^  qu  .f  u^i^e  }îgi^»}  le  ca- 
lice partagé  en  cinq  découpures  glabr^f ,  oVi^^l^e^^  i^J/S«ues  ;  la 
oorolle  lisse ,  4'uu  vjç^t  j^iunàt^  ea  4|9hor^ ,  d'jiji^çi  jiourpre 
plus  Qu  moi^  clair  en  dedms  ;  le  tube  co^ri  ;  le  ljm.l?e  di- 
visé  jji^u'à  sa  mpîtié  en  ^cinq  Ipbe^  ov4,lç?;,,  ia^gus ,  forteçient  - 
réiiéchis  en  dehors,  ciliés  à  leurs  bords  ;  les  c,il$  terminés  par 


390  STA 

ui»e  petite  glande.  Cette  plante  erott  parmi  les  arbrisseaux , 
dans  les  champs  arides,  au  cap  de  Bonne- Espérance. 

Stafèle  a  grandes  fledrs  :  Stapelia  grdndijlora,  Wîlld.,  loe, 
cit.;  Masson,  Stap,,  tab.  ii.  Cette  plante  s* élève  à  la  hau- 
teur d*un  pi^d  sur  une  tige  divisée  en  rameaux  droits,  pu- 
bescens,  quadrangulaires,  en  massue.  Les  angles  sont  garnis 
de  dents  écartées,  un  peu  recourbées,  terminées  par  une  pe- 
tite épine  molle.  Les  fleurs  sont  situées  à  la  partie  inférieure 
des  rameaux  ;  les  pédoncules  épais,  charnus,  plus  courts  que 
la  corolle,  redressés,  souvent  munis  de  trois  fleurs;  le  calice 
divisé  en  cinq  découpures  lancéolées  ,  aiguës  ;  la  corolle 
très-grande,  plane,  aiguë,  d*un  pourpre  foncé,  à  cinq  divi« 
sîons  lancéolées  j  aiguës,  garnies  à  leurs  bords  de  longs  poils 
grisâtres,  très-fins,  bifurques.  Cette  plante  croit  dans  les  con* 
trées  les  plus  chaudes  du  cap  de  Bonne- Espérance. 

SrAFÈLfi  ÉTOiLÉE  :  Stapelia  asterias  ^  Willd.,  loc.  eit,;  Mass., 
StapeL;  tab.  14.  Cette  espèce  a  des  rameaux  droits  ou  re- 
dressés ,  nombreux ,  inégaux ,  tétragones ,  longs  de  six  ou 
neuf  pouces,  dentés  sur  leurs  angles.  Les  dents  sont  droites, 
petites,  un  peu  courbées  en  dedans,  terminées  par  une 
pointe.  Les  fleurs  naissent  à  la  base  des  jeunes  rameaux.  Le 
pédoncule  e&t  ordinairement  solitaire ,  pubescent,  cylindri- 
que, uniflore ,  long  de  deux  pouces;  le  calice  divisé  en  cinq 
découpures  linéaires,  aiguës;  la  corolle  grande,  purpurine, 
avec  des  raies  Jaunâtres  et  transverses,  profondément  par- 
tagées en  cinq  divisions  ouvertes,  ridées,  obliques,  lancéo- 
lées ,  réfléchies  et  ciliées  à  leurs  bords  ;  le  tube  presque  nul. 
Cette  plante  croit  au  cap  de  Bonne-Espérance.  On  la  cul- 
tive au  Jardin  du  Roi.    '       ' 

Stapèle  coussinet:  Stapelia  pulvinata ,  Mass.,  StapeL,  tab. 
i3,  vulgairement  Rose  d*Arabie.  Cette  plante  est  basse,  à 
rameaux  nombreux,  inclinés,  radicans,  à  peine  longs  de 
six  ou  huit  pouces,  tétragones,  ascendans,  garnis  de  dents 
redressées.  Les  fleurs  sont  situées  k  la  base  des  rameaux , 
dans  leur  aisselle;  les  pédoncules  ordinairement  solitaires, 
cylindriques,  au  moins  de  la  longueur  des  fleurs.  La  corolle 
est  grande,  fort  belle,  d'un  pourpre  foncé,  avec  des  rides 
blanchâtres,  élevée  et  frès-velue  dans  son  centre;  ses  divi- 
sions très-amples,  oblongues,  up  peu  arrondies,  ridées,  acu- 


STA  391 

mjxkéèsj  'ciliées  à  leurs  bords.  Cette  corolle  ^  avant  'son  épa- 
nouissement,  est  presque  globuleuse,  renflée ,  à  cinq  angles, 
à  cinq  nervures  extérieures,  concaves  au  sommet.  Cette 
plante  croit  parmi  les  buissons ,  au  cap  de  Bonne-Espérance* 
Stapèle  touffue  ;  Stapelia  cœspitosa ,  Mass. ,  StnpeL ,  tab.  29* 
Cette  espèce ,  par  ses  tiges  très-basses ,  nombreuses  et  ser- 
rées, forme  des  gazons  d'un  beau  vert  glauque.  Ses  rameaux 
sont  courts,  longs  d'un  à  deux  pouces,  glabres,  médiocre» 
ment  tétragones,'  dentés;  les  dents  ouvertes,  aiguè's,  épaisses 
et  charnues  à  leur  base.  Les  fietirs  sont  situées  vers  la  partie 
inférieure  des  rameaux ,  réunies  spuvent  deux  ou  trois  dans 
l'aisselle  des  dents;  les  pédoncules  glabres,  cylindriques,  de 
couleur  purpurine^  très-simples,  longs  d'environ  trois  lignes; 
les  découpures  du  calice  lancéolées,  aiguës*,  la  «corolle,  à 
peine  plus  longue  que  le  pédoncule,  a  cinq  découpures  ou- 
vertes, étroites,  aiguës,  coudées  vers  leur  base,  un  peu 
roulées  en  dehors,  ciliées  à  leurs  bords,  d'un  pourpre  foncé  ; 
le  fond  de  la  corolle  verdàtre;  l'appendice,  d'un  jaune  de 
«oufre,  à  cinq  rayons  en  étoile.  Cette  plante  croit  parmi  les 
arbrisseaux,  au  cap  de  Bonne -Espérance  :  elle  est  cultivée 
au  Jardin  du  Roi. 

.  ^STAF'èi.E  jÊLéGAKTE  ;  StaptUa  élégant,  Mass.,  SiapeL,  tab.  27. 
Plante  basse  et  rampante ,  dont  les  tiges  ou  les  principales 
branches  sont  étendues  sur  la  terre,  nombreuses,  pressées, 
alongées ,  radicantes ,  un  peu  cylindriques  ou  à  peine  té tra* 
gones /glabres ,  dentées;  les  dents  courtes,  un  peu  épaisses, 
jrecourbées  ,  ciguës.  Les  fleurs  sont  réunies  au  nombre  de 
deux  ou  trois,  à  la  partie  inférieure  des  rameaux;  les  pé- 
doncules glabres,  cylindriques,  longs  d'un  demi  «pouce;  le 
«alice  à  einq  décQupur^s  presque  triangulaires,  aiguës;  la 
corolle  monopétale,  à  cinq  angles,  un  peu  recourbée,  di- 
visions triangulaires ,  pointues ,  hispides ,  frangées  et  rou- 
lées à  leurs  bords;  la  couleur  d'un  pourpre  noirâtre;  le  fond 
de  la  corolle  roussàtre  ;  Tappendice  à  cinq  rayons,  d'un  jaune 
et  soufre.  Cette  plante  croîl  au  cap  de  Bonne -Espérance» 

**  Cçrolle  à  cinq  découpures  glabres  à  leurs  bords* 

Stâpèlr  rjiVACtiÈE  :  Stapelia  varîegA^a,  Linn. ,  Spee.;  Lamfc., 
JU*  g€n» ,  tal^  378,  6g.  1  $  BoL  Màgaz» ,  tab.  26  -,  Mdris. ,  Hist. , 


59«  STA 

5,  §.  \Sj  fab.  3,  fig.  4;  Herm.,  Lugd.  Bai.^  tab.  ^5;  Jacq., 
Miteell, ,  i ,  tab.  4.  Cette  espace  a  des  racines  composées  d'an 
grand  nombre  de  fibres  brunes ,  alongées ,  entortillées.  Les 
tiges  se  divisent  presque  dès  leur  base  en  plusieurs  nimeaui^ 
coudés  à  leur  partie  inférieure,  redressés,  étalés,  peu  éle-» 
vés,  très  -  glabres ,  quadrangulaires^,  chamiies,  sans  autres 
feuilles  que  des  dents  saillantes,  épaisses,  obtuses  ou  un 
peu  aiguës.  Les  fleurs  sont  solitaires,  ordinairement  situées 
vers  la  base  des  rameaux,  soutenues  par  des  pédoncules 
glabres,  cylindriques,  plus  longs  que  les  fleurs.  La  corolle 
est  glabre ,  yerdàtre  en  drhfirs ,  d'un  jaune  de  aoufre  en  de* 
dans,  marquée  de  rides  transversales,  couverte  detacbesir* 
régulières,  d'un  pourpre  foncé,  d'un  jaune  pâle  et  circulaive 
dans  le  fond  t  elle  se  divise  en  cinq  déeoupures  ovales ,  ci<r 
^nës,  presque  acumînées;  les  fruits  sont  des  follicules  droits  | 
parallèles,  rapprochés,  longs,  étroits.  Cette  plante  croit  au 
cap  de  Bonne -Espérance.  On  la  cultive  au  Jardin  du  Eoi% 
Toutes  ses  parties  sont  remplies  d'un  suc  visqueux  et  fétide. 
La  fleur  répand ,  surtout  lorsqu'elle  est  épanouie ,  une  odeur 
des  plus  désagréables ,  qui  approche  de  celle  des  substances 
animales  en  putréfaction. 

STAràLE  VBAROQUBosE  ;  StopeUa  ««mreosa,  Mass., Sfap<l. ,  tab. 
8.  Dans  cette  espèce  les  branches  sont  couchées  et  produi«> 
sent  nn  grand  nombre  de  rameaux  courts,  inégaux,  re« 
dressées ,  longs  de  six  ou  sept  pouces ,  garnis  de  dents  nom* 
breiises',  éparses,  presque  opposées  en  croix,  un  peu  brunes 
ou  scarieuses  au  sommet»  Les  fteurs  sont  situées  u«e  ou  deux 
à  la  base  de  chaque  rameatt ,  supportées  par  des  pédoncules 
glabres,  cylindriques,  b)ngs  d'un  pouce*  Le  ealice  est  petit, 
à  cinq  découpures  ovnles,  aiguës;  la  eorolle  plane,  verni- 
queuse^  d'uo  ^'aiin^  pâle,  pavseiiée  de  points  rougeàtres;  le 
limbe  se  divise  en  cinq  découpures  étalées,  presqim  mrales, 
aiguës,  renfîermant  dans  lour  centre  un  appendice  un  peu 
saillant,  à  cinq  an ^s,  entourait  les  organes  de  la  ^fénéra* 
lion*  Cette  pkmte  croit  dans  ieS  sots  acides,  an  cap  de  Bonne» 
Espérance. 

StApèle  incarnate  :  Stapelia  inoarncUa,  Linn,,5iippZ.y  Mass., 
StofeU  y  tab,  34;  Burm.,  Afric^y  tab,  7,  flg;  i,  Oes  -^bres 
grêles,  presque  simples^  longues  de  deux  on  4irob  ponceii 


STA  395 

composent  la  TBekte  de  cette  planlcf;  1^$  ,ûçHioni  droite*» 
glflhreS)  rtmeuses,  yeries,  épaisses,  fétragones,  cb^trnties, 
longues  d'un  p'ied,  dentées  sur  les  angles;  les  dents.  eoiArtea, 
horizofllaies,  aiguê^s  ou  un  peu  calleuses;  celles  d^.  rameaux 
droites,  épaissis,  plus  alongées^  aiguës,  presque  scBiblables 
à  de  petites  feuilles  charnues..  Les  {Leurs  sont  situées  vers 
Textrémité  des  rameaux,  éparses,  point  axillaires,  soutenues 
par  des  pédoncules  beaucoup  plus  courts  que  la  corolle.^ 
Celle-ci  est  petite,  de  couleur' incarnate  ,  quelquefois.  toUt- 
à-fait  blanche,  ou  blanche  en  dedans,  colorée  tn  dehors  piH^ 
une  légère  teinte  purpurine;  le  limbe  est  À  eioq  découpures 
étroites,  laneéolées,  aiguës.  Le  calice  .est  courte  persistant; 
ses  d'ivisiops  lancéolées.  Cette  plante  eroit  d^ns  les  e^amps 
arides  et  sablonneux  :  on  dit  que  quelquefois  elle  sert  d'ali- 
ment aux  naturels  du  pays. 

Stapèle MABfiLLATRE  :  Staptlîa  momiliaris ,  Lion»,  M^^|  sv6; 
Bnrm. ,  Afric,  page  37  ,•  tab.  11.  Cette  plante  a  des  tiges  4e 
la  gnossenr  du  poing ,  divisées  dès  leur  hase  en  pltudeurs  ra- 
meaux courts,  droits,  épais,  à  six  faces. ,  chargés  de  tuj^t- 
eules  on  de  «.an^elons  obtus ,  glabres  ,  mneronéa ,  Irèsf^errés^^ 
terminés  par  une  épine  courte  ^  Airte-,  un  peu  recourbée* 
Les  fle^urs  sont  situées  vers  le. milieu  des  ranieaux^  d^f^  l'ais- 
selle des  tubercules,  supportées  par  un  pédoncule  plus  court 
que  la  corolle,  muni  à  sa  base  de  deux  petites éeailles  droites, 
purpurioes.  La  corolle  est  petite,  d'un  rouge  paurpre, 
•glabre ,  à  einq  divisions  lancéolées.  >Les  follicules  sont  de  Jii 
longuenr  du  doigt,  épajs,  étr.oits ,  de  couleur  cendrée ,  pei|» 
^ans^  à  une  s&ule  loge  univalve,  s'onvrant  a  Tun  de  ses 
•côtés.  Cette  plante  croit  au  cap  de  Bonne -Espérance» 

Stapêle  porte- poil  :  Stopelia  piiifera,  Linn.,  SufpL^  171.} 
Mass.;  Stafd.y  tab.  83,  vulgairement  Guaap  par  les  Hotten- 
têts.  Espèce  remarquable ,  bien  distinguée  par  ses  forancs, 
8es  tiges  sont  simples,  ramassées,  on  bien  ce  sont  antani  de 
rameaux  sin>pies,  qui  partent  presque  du  collet  de  la  racine, 
•Ces  ^ges  sont  épaisses ,  très^cbarnues ,  cylindriques ,  ovales, 
«^longues,  cannelées,  chargées  de  tubercules  nombreux , 
saill^ns,  terminés  par  nn  poil  sétacé.  Les  fleurs  sont  solitaires, 
sessiles,  situées  entre  les  tubercules  le  long  des  rameaux, 
particulièrement  vers  leur  sommet.  Le  calice  est  à  cinq  ^ 


394  STA 

▼isionsIanciSolëes  ^  aiguës  ;  la  corolle  asses  petite ,  d'un  pourpre 
foncé,  avec  un, cercle  rougeàtre  dans  le  centre,-  à  cinq  dé- 
coupures très- ouvertes,  ovales,  acuminées,  un  anneati  sail- 
lant au  fond  dé  la  corolle,  environnant  les  parties  de  la 
fructification.  Cette  plante  croit  au  cap  de  Bonne-Espérance, 
dans  les  lieux  déserts,  sur  les  collines  sèches  et  arides-.  Les 
Hottentots  se  nourrissent  quelquefois  de  cette  plante. 

Stafèle  élégante  ;  Stapelia  pulchella ,  Mass. ,  StapeL ,  tab.  36. 
Cette  plante  a  des  tiges  glabres,  rameuses;  ses  branches  et 
ses  rameaux  sont  fortement  inclinés,  tétragones;  les  angles 
munis  de  dents  médiocrement  ouvertes  ou  redressées,  un 
peu  distantes ,  aiguës.  Les  fleurs  sont  situées  dans  les  aisselles 
des  rameaux  ,  ou  un  peu  au-dessus,  supportées  par  des  pé- 
doncules rameux,  à  plusieurs  fleurs  pédicellées,  inclinées. 
Le  calice  est  à  cinq  divisions  lancéolées,  aiguës  ;  la  corolle, 
moins  grande  que  le  pédoncule ,  est  large  d'un  demi-pouce  ; 
ses  divisions  triangulaires,  aiguëi,  ponctuées;  Tappendice 
qrbîculaire  environne  les  parties  de  la  fructification.  Sa  cou- 
leur est  d'un  blanc  pâle,  parsemée  de  petites  taches  rou- 
«geàtres;  le  sommet  des  divisions  d*un  brun  pourpré.  Cette 
plante  croit  au  cap  de  Bonne -Espérance. 

***  Corolle  à  dix  divisions  ou  à  dix  dents* 

Sr.4pàLE  CAMPANULES;  StopcUa  eampanulataj  Mass.,  StapeL, 
tab.  6.  Les  rameaux  de. cette  plante  sont  courts,  droits,  iné- 
gaux, À  quatre,  quelquefois  à  cinq  angles,  de  couleur  verte, 
parsemés  de  taches  nébuleuses,  purpurines,  garnis  sur  leurs 
angles  de  dents  aiguës,  trés-ouvertes«  Les  fleurs  naissent,  au 
nombre  de  deux  ou  trois,  à  la  base  de  chaque  rameau,  sur 
un  pédoncule  commun ,  qui  se  divise  en  autant  de  pédiceUes 
qu'il  y  a  de  fleurs.  Le  calice  est  partagé  jusqu'à  sa  base  en 
cinq  divisions  lancéolées,  aiguës.  La  corolle  est  d'un  beau 
jaune  de  soufre,  couverte  sur  toute  sa  surface  intérieure  d'un 
.grand  nombre  de  •  points  saillans ,   de   couleur  purpurine  : 
^elle  est  campanulée,   sans  bourrelet  à  Torifice  du  tube,  à 
,dix   découpures  très -aiguës,   cinq    alternes   beaucoup  plus 
, courtes;  le   tube  garni  intérieurement  de  cils  glanduleux  à 
Jeur  sommet.  Cette  plante  croit  dans  les  sols  arides,  au  cap 
de  Bonne -Espérance. 


STA  '     ,  395 

'  Stapèle  barbue  ;  StapeUaharèàta  ,*  Ma«. ,  StaptL ,  tab.  7.  Cette 
espèce  est  composée  de  rameaux  très-courts',- simples,  droits, 
fascicules,  glabres,  obtus ,  inégaux  ,  à  quatre  ou  cinq  angles, 
'garnis  de  dents  courtes  et  horizontalira.  Les  fleurs  sont  situées 
à  la  partie  inférieure  des  tiges,  soutenues  par  des  pédon- 
cules rameux,  longs  d^  trois  lignes,  colorés  et  terminés  par 
deux  ou  trois  fleurs.  Le  calice  est  divisé  en  cinq  découpures 
linéaires,  lancéolées,  aiguifs;  la  corolle  grande,  campanulée, 
sans  rebord  saillant  à  rorifice  du  tube  ,  de  couleur  blanche, 
parsemée  de  points  rudes,  de  couleur  purpurine;  le  limbe 
rude  en  dessous,  couvert  à  sa  face  supérieure  de  poils  glan- 
duleux, à  dix  divisions,  cinq  très-courtes,  cinq  autres  bien 
plus  grandes,  alongées,  subulées*  Cette  plante  croît  au  cap 
de  Bonne- Espérance. 

Stafèle  GRACiErsE;  Stùpelia  venustd ,  Mass.,  Stap^l,^  tab.  5. 
Fiante  d'un  aspect  assez  agréable,  dont  les  branches,  hautes 
de  six  à  sept  pouces,  sont  glabres,  à  quatre,  quelquefois 
à  cinq  angles,  divisées  en  rameaux  diffus,  garnies- de  denti 
ouvertes,  aiguës.  Les  fleurs  sont  latérales,  situées  quelque- 
fois deux  ensemble  dans  Faisselle  des  dents ,  soutenues  par 
des  pédoncules  glabres,  cylindriques,  pendàns,  longs  d'ua 
pouce.  Le  calice  se  divise  en  cinq  découpures  ovales,  aiguè's. 
La  corolle  est  grande,  d'un  jaune  de  soufre,  parsemée  de 
points  d'un  rouge  de  sang.  Son  tube  est  glabre  ;  il  s'élargit 
insensiblement  en  un  bourrelet  saillant ,  orbiculaire.  Le  limbe 
est  divisé  à  son  bord  en  dix  dei^ts  aiguës  ;  cinq  plus  longues , 
cinq  autres  plus  courtes.  Cette  plante  croit  dans  les  terrains 
secs  au  cap  de  Bonne -Espérance. 

Stap^le  MOUCHETEE;  Stapclia  guttata,  Mass.,  Stapel.,  tab,  4* 
Cette  espèce  se  distingue  de  la  précédente  par  son  port,  par 
ses  branches  plus  serrées,  presque  simples,  à  quatre,  quelque- 
fois à  cinq  angles ,  particulièrement  dans  leur  Jeunesse,  hautes 
de  sept  à  huit  pouces,  très-obtuses,  presque  simples,  munies 
de  dents  aiguës,  horizontales.  Les  fleurs,  au  nombre  de  trois 
ou  quatre  ,  naissent  à  la  partie  inférieure  des  branches.  Leur 
^pédoncule  est  grêle ,  cylindrique ,  de  la  longueur  de»  fleurs  , 
garni  de  bractées  à  sa  base.  Le  calice  est  partagé  en  cinq 
découpures  linéaires,  lancéolées,  aigiiës;  la  corolle  d'un  jaune 
de  soufre,  parsemée  de  points  d'un  rouge  de  sang;  le  limbe 


»9<^  STA 

k  dix  dents  allerBatirement  plus  IdQgUM  ;  le  tube  capipanulé, 
rude  en  dedans.  Cette  plante  croit  dans  le^  terrains  secs,  au 
cap  de  Benne*  Espérance^  (Poia*) 

5TAPH1B AIGRE.  {BoQ  Nom  donné  w  delphinium  slapU- 
sagria^  dont  les  graines,  réduites  en  poudre,  sont  okélées 
dans  les  cheveux  pour  délmire  la  vermine,  d*où  lui  vient 
aussi  le  nom  d'b  erbe  aux  po«ix*  (J«) 

STAPHYLÉ*  (Bot.)  Le  raisin  mûr  est  ^insi  nommé  en.grec, 
et  il  prend  le  nom  de  ilaphys  lorsqu^il  est  «éché.  (  J.) 

STAPHYLIER,  Siaphjlca.  {Bot.)  Genre  de.  plantes  dicoty- 
lédones, à  fleurs  complètes,  polypétalées ,  de  la  famille  des 
rhamné^t,  de  la  pentandrU  trigyme  de  Linné»  dont  le  carac- 
tère essentiel  est  d'avoir  un  calice  coloré,  à  cinq  divisions 
profondes;  cinq  pétales  redressés,  insérés  sur  le  bord  d'un 
disque  urcéolé  qui  entoure  Toyaire,*  inême  insertion  pour 
les  ^inq  étamines  opposées  aux  divisions  du  calice;  un  ovaire 
supérieur,  à  deux  ou  trois  lobes,  autant  de  styles  \  deux  ou 
trois  capsules  conniventes  à  leur  moitié  intérieure,  vésicu- 
levseSf  s'ouvrant  intérieurement  vers  leur  sommet,  conte- 
nant une   ou  deux  semences  osseuses  ,    tronquées   k  leur 

Ce  genre  renferme  de  forts  jolis  arbrisseaux ,  domt  un  in- 
digène, les  autres  exotiques,  à  feuilles  opposées,  ailées  ou 
teraées.  Les  fleurs  sont  disposées  en  grappes  ou  en  panicule. 
On  en  cultive  quelques  espèces  en  Europe  pour  romement 
.des  jardins  paysagers  :  ils  se  propagent  de  graines  ou  mieux 
de  boutures  et  de  marcottes.  Les  graines  se  sèment  aussitôt 
qu'elles  sont  cueillies,  étant  sujettes  à  se  rancir. 

STAFHYLiEiv  A  FEUILLES  AILÉES:  Stopkylea ptnwUa ^  Lînn.,  Spee.f 
Lâmk. ,  m,  gen.^  tab.  210;  Mattb.,  Comm. ,  page  222 ,  fig.  2; 
-Trag. ,  1Q9B;  Lpb. ,  îcon.,  2,  tab.  io5,  fig»  I9  Obs.^  ^4^9 
fig.  3,  vulgairement  le  Nez  coupé,  Faux  PiSTAcaisa,  Pistache 
SAUVAGE.  Arbre  d'une  médiocre  grandeur ,  élevé  à  la  hau- 
teur d^t  douz«  ou  quinze  pietis  sur  un  tronc  revêtu  d'une 
écoree  lisse  et  cendrée.  Ses  branches  sont  flexibles,  étalées, 
divisées  en  rau^eauJi:  verts 9  glabres,  cylindriques.  Les  feuilles 
sont  opposées,  pétioléeSf  ^i^^cs,  avec  une  impaire,  compo- 
sées de  cinq  ou  sept  folioles  ovales,  oblongues,  glabres,  ai- 
l^iiISS)  finew^nt  dentéeSf  X^s  â^eurs  sont  disposées  en  grappes 


STA  39/ 

«ràiples  ou  ratneu&es,  pendantes  ,  anillairtfs ,  de  la  longueur 
des  feuilles;    Ira  pédoncules  grêles,  alongésv,  cylindriques,, 
munis  àileur  base  de  cpiatre  longues  bractéet  étroites vinem- 
ImmeUies.  La  corolle  peu  ouverte,  à  cinq. pétales  oblôngs , 
obtos)  iiisërés  sur  un  disque  urcëolé,  placé  dan»  le  fond  du 
calice.  Celui-ci  ressemble  presque  À  la  corolle*  Il  est  coloté» 
à  cinq  divisions  profondes,  concaves,  un  peu  arrondie^;  les 
étaminea  de  la  longueur  de  la  corolle*,  les  styles,  aus$i.plus 
l6ngsqoe  la  corolle,  varient  de  deux  à  trois.  Le  fruit  consi&te 
en  deux  ou  t^ais  capsules  ovales ,  membraneuses,  très-renSées^ 
un  peu  aciiminées ,  veinées,  réticulées,  contenant  chikcune 
une  ou  deux  semences  osseuses,  très^lisses",  tronquées  à  leur 
base*   Cette,  plante  croit  dans  les   terrains  gras  en  Europe  y 
dans  lés  contrées  méridionales  de  la  Franpe,  dans.TAIsace^ 
la  Bretagne,  Tltalie  :  elle  fleurit  vers  le  milieu  du  printemps. 
Réunie  dans  les  bosquets  avec  le  cytise  des  A}pe^  sea  Qeur? 
blanches,  en  contraste  avec  les  fieuts  faunes  du-  Gytise,proo 
dûisent  «a  efiHet  tré»»agréable.  L'amande  des  noyaux  a  un 
peu  le  goût  dé  la  pistache  ;  iliais  elle  est  très-àore.  On  dit 
Qu'elle  excite  des  nausées ,  quand  on  en  mange  une  certainç 
quantité.) On  en  retire  par  expression  une  huile  douce  et 
résolutive.  On  jf^rétend  que  le  miel  recueilli  sur  ses  fleurs^ 
par  les  abeilles ,  est  nauséabonde.  On  forme  des  colliers  et 
des  chapelets  avec  ses  semences,  qui  j^ont  grises,  très^dures 
ejt  luisantes.  • 

Stapjiyliëe  a  FlBuiiXEs  TEAiiéES  :  SUphyUa  ir^foUûUij  Li^ia*, 
Spec»;  Ldb. ,  Icon. ,  2  ,  tab.  io3  ,  fig.  s  ;  OieUf^  #  4^4  9  ^«  2.  Ar- 
brisseau à  peu  près  de  la  même  hauteur  que  le  précé-^ 
dent,  mai&  dont  le  tronc  est  plus  fort;  les  braûches  m.oina 
flexiblesb  L'écorce  est  lisse,  de  couleur  grise  cendrée,  d^ua 
vert  jaunâtre  sur  les  jeunes  rameaux^  Les  feuilles  sont  opr 
posées^  pétiolées,  composées  de  trois  folioles;  les  deux  la*- 
iérales  pfesque  sessiles;  celle  du  milieu,  à  pëdi^çelle  artin 
culé  et  souvent  renversé  sur  le  pétiole;  ces  folioles  wn.% 
grandes,  ovales,  glabres  à  leurs  deuxfaeesi  uiipeu  bJLan-^ 
ohàtres  en  deslouSv  acuminées,  fitieibent  deaté«6i;  deux  ati«> 
pules ,  droites  ,  alongées,  sétaeées,.  à  la  base  des  pétioles. 
Les  fleurs  sont  axillaires,  disposées  en  gtappesnombreuses^ 
épaisses,  uQ.peu  courtes,  pendantes,  presque  ùtnplçs^  «e* 


393  ^  STA 

GompagnéeSy  à  la  base  des  pédoncules,  de  bractées  fines,  sé^ 
tacées.  La  corolle  est  blanche,  k  pétales  un  peu  élargis, 
obtus,  ciliés  à  leur  partie  inférieure.  Trois  styles.  Les  cap- 
sules sont  ovales ,  à  une  seule  loge.  Cette  plante  croit  dans 
la  Caroline  supérieure,  la  Virginie,  et  à  J^ew-York.  On  la 
cultive  au  Jardin  du  Roi. 

Staphyuer  ffirâROPHVLLE  :  Staphjlea  heterophyllà  ^  Roiz  et 
Pav.,  Flor.  per»,  3  ,  tab.  2  53^  fig.  A.  Arbrisseau  de  dix*  huit 
ou  vingt  pieds  et  plus ,  qui  a  le  port  du  sureau.  Son  tronc  est 
droit,  épais,  terminé  par  une  eime  trés*touffue.  Les  rameaux 
sont  étalés ,  cylindriques,  articulés,  spongieux  en  dedans.  Les 
feuilles  sont  opposées,  pétiolées,  ailées,  composées  de  trois, 
cinq  ou  sept  folioles  pendantes,  oblongues,   lancéolées  ou 
ovales-oblongues',  glabres,  aiguës,  dentées  en  scie,  luisaates 
k  leurs  deux  feces ,  longues  d'environ  six  pouces }  les  dente-, 
lures  épaisses  ,  presque   calleuses  ;   deux  glandes  noirâtres 
entre  chaque  paire  de  folioles.  Les  fleurs  sont  disposées  en 
grappes  droites,  rameuses,  étalées,  terminales,  munies  de 
petites  bractées  subulées  et  caduques.  La  corolle  est  blanche, 
k  pétales  oblongs ,  connivens;  un  appendice  fort  ^ petit  est 
autour  de  Fovaire,  jaunâtre,  k  cinq  échancrures;  trois  cap- 
sules conniventes,  un  peu  arrondies,  renferment  une  ou 
deux  semences  osseuses ,  luisantes ,  presque  réniformes.  Cette 
plante  croît  au  Pérou  dans  les  forêts* 

Staphtliee  de  la  JABfAÏQUE  :  Staphylta  oceidentalis  y  Swart., 
Ffor.  Ind,'Oceid*,  i,  page  566;  Pluken. ,  Almag.j  tab.  269, 
£g.  1 .  Arbre  de  vingt  ou  trente  pieds.  Son  tronc  est  lisse  ;  ses 
rameaux  glabres,  cylindriques; 'les  feuiUes  alternes,  pétio- 
lées, deux  fois  ailées,  avec  une  impaire  ;  les  folioles  ovales, 
acuminées ,    glabres ,   dentées    en-  scie ,  luisantes  ;  la  foliole 
impaire  pédicellée;  deux  stipules,  fort  petites,  recourbées, 
situées  entre  les  pinnules.  Les  fleurs  sont  disposées  en  une 
panicule  droite ,  tel'minale ,  un  pe\i  lâche  ;  les  ramifications 
opposées;   }és  pédicellès- chargés  de  trois  fleurs  blanches, 
odorantes'^ 'les  cinq  folioles  du  calice  concaves,  arrondies, 
colorées  ;  les  pétales  droits  ,  oblongs ,  •  connivens  ;  les  fila- 
mens   dilatés  k  leur  base.  Trois   styles  et  autant  de  stig- 
mates obtus,*  coiinivenv;  le  fruit  est  de  la  grosseur  d'une 
cerise,  pointvéiiculeux*,  à  semences  oblongues,  «olitairesi» 


STA  399 

Cette  planté  croit  sur  les  hauteurs ,  à  la  Jamaïqiie.  (  Pon.) 
STAPHYLIN,  Staphylinus*  {Entùm.)  Genre  d'iniectes  co- 
léoptères pentamérés,  à  élytres  courts,  durs,  né  couvrant 
qu'une  très-petite  partie  du  ventre,  qui  se  replie  en  dessus; 
à  antennes  grenues ,  en  chapelet ,  et  par  conséquent  de  la 
famille  des  brévipennes  ou  brachélytres ,  nommée  par  Gra- 
venhorst  famille  des  microptères. 

Le  nom  de  staphylinus  est  toul-à-fbit  grec^  STdE^uXJroç.  On 
le  doanoit  à  quelques  insectes ,  comme  où  le  voit  dans  Aris- 
tote')  liv.  8,  chap.  24,  de  son  Histoire  des  luiimaux,  àhiï 
parle  du  cheval  -qui  meurt  pour  avoir  avalé  tin  staphylin/ 
Quelques  auteurs ,  entre  autres  Sealiger  f  ont  cru  que ,  -sous 
ce  nom ,  le  gran^  philosophe  avoit  voulu  désigner  une  plante. 
Cependant  Apsyrte ,  dans  son  Hippiatrique ,  parle  du  même 
Insecte ,  du  mal  qu'il  produit  aux  chevaux  qui  Pavaient ,  et 
il  dit,  en  le  comparant  an  spondyle,  qu'il  fient  la  queue  re- 
dressée. Moufiet ,  Ray ,  Swammerdàm  ,  ont  certainement  dé- 
signé sous  le^  nom  de  êtaph^lin  les  insectes  dont  nous  allons 
présenter  Phistoire.  \ 

Linnœus ,  en  établissant  ce  genre  »  y  a  réuni  un  très-grand 
nombre  d'espèces,  qui  depuis  ont  été  réparties  dans  une 
trentaine*  de  genres  différons;  de  sorte  que  le  nom  du  genre 
de  Linné  convient  maintenait  à  toute  la  famille  des  braché- 
lytres.  Nous  ne  devons  pas^  dans  un  ouvrage  comme  celui-ci , 
faire  connoftre  toutes  lés  espèces  du  genre ,  ni  par  consé-^ 
qiient  discuter  les  motifs  qui  ont  nécessité  plus  ou  moins  la 
distinction  que  Pon  en  a  faite  en  tant  de  groupes.  Nous  les 
rapportons  aux  six  principaux  que  nous  avons  fait  connoître 
à  l'article  Braché lytres  ,  où  nous  avons  exposé  les  détails  re* 
latifs  à  la  disposition  '  méthodique  ou  systématique  des  trois 
auteurs  principaux,  Sch.effer,  PaykuU  et  Gravenhorst,  q^oi^ 
que  depuis  MM.  Dahl,  Kirby,  Leach  et  autres  auteurs,  aient 
beaucoup  ajouté  par  leurs  observations  aux  connoissances 
acquises  sur  les  insectes  de  cette  famille. 

Lé  caractère  essentiel  du  genre  Staphylin  est  ainsi  exprimé: 
Elytres  couvrant 'au  plus  la  moitié  du  ventre;  yeux  non  glo- 
buleux; palpes  non  renflées  f  corselet  de  la  largeur  de  l'ab- 
domen; 

Chacune  de  ces  notes  distisgue  1^  genre  Staphylin  deaciaf 


400  ST^ 

autres  Compris  dans  U  méiae  ûimille:  d*abord,des  Seines,  doDf 
les  yeux  sont  globuleux  et  la  tête  très-large  ;  puis  par  les 
palpes,  qui  ne  sont  pas  renflés,  des  trois  genres  su î vans  : 
des  Ctypares ,  qui  ont  les  mandibules  sailLafite&,  araneées; 
des  Pœdires,  qui ,  avee  des  mandibules  courtes,  ont  le  corselet 
gM^ultux,  et  des  Tachyn$^  qui  Tout  sessile  ou  collé  i  Tab- 
domen  ;  enfin  ,  des  Lestèvts ,  qiii  ont  des  é^ytres  recouvrant 
plu)9  des  trois  quarts  du  ventre* 

Les  habitudes  éties  mœurs  générales  des  sfapbylins  ont  été 
décrites  à  Tarticle  BRACHài.rTRES.  On  les  trouve  eu  général  aur 
la  ttrdfe,  eu  ils  se  retirent  dans  les  crevasses ,  $ou«  les  pierres, 
les  mousses^  les  écorees:  ils  semblent  choisir  4ç  préférence 
les  lidqx  humides*  Leur  oeuiriture  consiste  «n  matières  ani- 
males rmOrtcis  »tt  vivantes*  Ils  eofurent  avec  vitesse ,  et  dans  le 
da^gc^r  ils  montrent  pout  la  plupart  une  ^orte  de  hardiesse  ou 
de  courage*  Il  est  Ti^i  qu'ils  sont  munis^de  deux  sortes  d'armes: 
de  mandibules  fortes  et  aoél^ea,  ayec  lesquelles  ilsblesse-nt  pro- 
fondément leurs  victime^  ;  etisuit|e  leur  abdomen ,  qu'ils  ont 
la  faculté  de  recourber  en  dessus  et  de  ftorter  à  droite  et  à 
gauche )  oomnie  les  scorpions,  se  trouve  garni  de  deux  tu- 
Jbercules  saillans,  qui  sortent  de  Tanus  et  qui  laissent  suinter 
une  humeur  acide  très -acre,  dont  Todeur  vive,  souvent 
agtféable,  analogue  à  oelle.de  réth«r,fiftinMka«nOitçer  aussi 
vue  grande  volatilité. 

On  trouve  quelques  espèce»  sous  les  charognes  ou  dans  les 
eâdaVrea  de  petits  animauic  «vec  les  silphes,  les  escarbots, 
leâ  nécrophores»  Nous  en  avons  vu  attaquer  particulièrement 
les  larves  deé  mouches  ou  les  vers  de  la  viande.  Leura  Ion* 
gyes  mandibiiles  se  oreiaent  dans  Tétat  de  repos  et  <fout  ainsi 
ToiSice  de  ciseaux,  qui  entament  et  coupent  souvent  en  tra* 
¥ers  le  corps  de  ces  Htyti^  dont  on  leA  ytHit  sucer  avec  avi- 
dité la  sanie. 

Les  ailes  membraneuses des^staphy lins,  pour  être  protégées 
par  les  élytres,  qui  sont  trèéhodUrts^  ont  dû  être,  comme  ocUes 
des  forficulcs  ou  labiddures,  pliéeseu  tràvem  plusieurs foii  sur 
i^les  «mêmes  ;  mais  la  stractûro  en  .eBt  différente*  ËUeane  se 
plissent  pas  par  lemémfc  mécanisme  et  ia  solidité  en  est  beau? 
coup  plus  grande.  Les  staphylinss'en  servent  plus  souvent;  ce* 
ptndaiit  leur  voLcst  lourd  |  mait  tl  lenr  pjâimet  de  ée  tsuaspOTier 


STA  401 

mpidement  vers  les  lieux  oh  les.  cadavres  sont  gisans ,  ce  qui 
porte  à  croire  quUis  sont  doués  d'un  odorat  subtil.  Comme 
les  staphylins  sont  souvent  obligés  de  pénétrer  sous  la  terre» 
leurs. jambes  de  devant  sont  élargies  à  cet  effet 9  solides  et 
dentelées  sur  leur  bord  externe. 

La  couleur  des  staphylins  varie  beaucoup  :  il  en  est  de  lisses 
et  trés-brillans  parle  ppli  des  diverses  parties;  d'autres,  au 
contraire,  sont  couverts  de  poils  plus  ou  moins  rares.  11  en 
est  même  qui  sont  absolument  velus  comme  des  abeilJes  bonr- 
doDS,  avec  lesquelles  on  seroit  tenté  de  les  confondre  au  pre* 
mier  moment  pu  on  les  voit  s'abattre  sur  les  charognes;  telle 
est  la  première  espèce  que  nous  allons  faire  connoftre. 

1 .  Le  Staphylin  velu  ,  Staphylinus  hirluSm 

C'est  le  staphylin  bourdon  de  Geoffroy,  tom.  1 ,  pag.  363, 
H.**  7. 

Car,  Velu ,  noir  ;  front ,  corselet  et  extrémité  de  l'abdo- 
men jaunes. 

C'est  une  grande  espèce,  qui  atteint  près  d'un  pouce  de 
long  sur  plus  de  trois  lignes  de  large.  Le  dessous  est  d'un 
,  noir  d'acier  bronzé  ;  toutes  les  pattes  sont  noires* 
.   Il  n'est  pas  très-rare  aux  environs  de  Paris. 

3.  Le  Stafhvlin  grande  mâchoire,  Staphylinus  nuunllosus^ 

Geoffroy  l'a  décrit  sous  le  nom  de  nébuleux,  n.^  5,  et  Oli- 
vier l'a  figuré  pi.  1 ,  n.^  43  9  fig-  ^  9  ^9  ^* 

Car.  Noir  ;  abdomen  et  éiytres  a  bandes  cendrées ,  màr- 
«quées  de  poils  noirs. 
.    Cette  espèce  est  très- commune  dans  les  voiries. 

3.  Le  Staphylin  odoeant,  Staphylinus  olens. 

C'est  le  grand  staphylin  noir,  Usse,  de  Geoffroy,  et  qu'il 
^  Eguré  pi.  7 ,  n.**  1 . 

Car.  Noir  mat,  sans  taches;  tête  plus  large  que  le  corselet  1 
ailes  membraneuses ,  d'une  teinte  rousse. 

On  trouve  ce  staphylin  sur  les  bords  des  routes.  Il  court 
rapidement  sur  la  terre  ;  l'odeur  qu'il  répand  est  assez  agréable 
€t  se  rapproche  un  peu  de  celle  de  l'éther  nitrique  ou  de  la 
pomme  de  reinette* 

4.  Le  Staphylin  ailes  eousses,  StofhjUnus  aytropttrus. 

«.   C'est  l'espèce  que  nous  avons  fait  figurer  comme  type  du 
genre  sur  la  planche  III ,  n»''  ) ,  de  l'atlas  des  insectes  de  ce 
So.  a  6 


4oa  STA 

Pictionnaire.  C'est  aussi  Fespéce  ^qne  Geoffroy  a  décrite  au 
n.^  9  sous  le  nom  de  staphyliô  à  étuis  eottleur  de  rouille. 

Car.  Noir,  à  base  des  antennes,  élytres  et  pattes  faures; 
anneau»  du  ventre  marqués  chacun  en  dessus  et  en  dessoua 
de  deux  points  d'un  jaune  doré. 

Cette  jolie  espèce  se  trouve  principalement  dans  les  prai- 
ries sous  les  bouses  de  vache  séchées* 

5.  Le  SrAFBYLiNBicn,  Staphylinus  eyaneus. 

Car.  Noir,  à  iéie,  corselet  et  élytres  d'un  bleu  noirâtre* 

Cette  espèce  est  de  la  même  taille  que  les  précédentes  et  se 
trouve  avec  elles.  Ses  antennes  sont  noires,  presque  aussi 
longues  que  le  corselet  ;  leur  dernier  article  est  en  croissante 
Le  ventre  et  les  pattes  sont  d'un  noir  foncé. 
.   6.  Le  Stafhyun  gais  de  souris,  SU^phylinua  murinms» 

Geoffroy ,  pag.  363 ,  n.^  6  du  tome  i ,  le  nomme  velouté» 

Car.  Noir,  à  duvet  cehdré,  noir  et  bronzé;  extrémité  du 
ventre  noire. 

7*  Le  Stafhylin  pubescekt,  Staph^linus  puheècens. 

Car.  Noir ,  à  tête  et  base  des  antennes  jaunes  ;  abdomen 
noir ,  à  duvet  grisâtre. 

C'est  le  staphylin  à  tète  jaune  de  Geofiroy,  tom.  i,  pag. 
336  —  338.11  est  de  la  taille  de  l'espèce  précédente,  avecla^ 
quelle  on  le  trouve  souvent  dans  les  charognes  exposées  à  une 
grande  sécheresse.  (CD.) 

STAPHYLINIENS.  {  ErU^ni^)  Nom  donné  d'abord,  puis 
abandonné,  par  M.  Latreille,  qui  appeloit  ainsi  les  Goléop-> 
tères  que  nous  avons  désignés  sous  le  nom  de  famille  de  B&a- 

CHéLYTRES.    (CD.) 

STAPHYLINUS.  (Bol.)  Cette  plante,  que  Pline  croit  être 
un  panais  sauvage ,  paroit  plutôt  appartenir  à  la  carotte , 
daucus ,  et  être  une  variété  de  l'espèce  cultivée  à  racine  jaune 
ou  d'un  rouge  oranijé.  C'est,  Topiaion  de  Tragus  et  d'autres  bo* 
taoïstes  anciens  qui  se  fondent  sur  l'autorité  de  Dioscoride.  (J.) 

STAPHYLODËNDRON.  {Bot.)  L'arbre  ainsi  nommé  par 
Pline  et  mentionné  ensuite  par  Matthiole  et  d'autres ,  avoit 
été  conservé  par  Tournefort  sous  le  même  nom,  que  Linnœus 
a  abrégé  en  celui  de  StaphyUaj  pour  le  donner  au  genre  qui 
comprend  cet  arbre.  Le  même  nom  étoit  donné  par  Plumier 
au  dodonea^  par  fioerhaave  au  toyena  hirmU.  (J*) 


STA  4o5 

STAR-SHOT.  {Omith.  )  C'est,  dans  la  Zoologie  britannique , 
le^om  de  la  mouette  d'hiver,  larus  h^hernusj  Gmel.,  laquelle 
ne  parott  pas  différer  des  2arii<  eanuê^  ridihundusy  ahicillA  et 
erythropus. {Cb.  D.) 

STARBIA.  {BoL)  En  conservant  le  genre  B<ir£<ia,  réuni  par 
M.  de  Lanlârck  aux  RhinaïUhus^  M.  de  Jusstéu  y  rapporte  ce- 
lui-ci, établi  par  M»  du  Petit-Thouars,  No^.  gen.  Madag. ,  7 , 
n.**  33 ,  pour  une  plante  de  Madagascar ,  qu'il  caractérise  par 
un  calice  à  cinq  découpures  aiguës,  inégales  ;  une  corolle  glo- 
buleuse, ventrue,  i  deux  lèvres  dont  la  supérieure  plus  courte 
et  fendue,  l'inférieure  à  trois  lobes;  les  étamines  didynames, 
non  saillantes  ;  les  filamens  velus  ;  les  anthères  à  deux  logea 
écartées,  terminées  par  une  arête;  .le  style  courbé;  le  stig- 
mate alongé,  comprimé;  une  capsule  à  deux  loges,  renfer- 
mée dans  le  calice ,  renfermant  un  grand  nombre  de  petites 
semences. attachées  k  un  placenta  central*  Les  feuilles  infé- 
rieures sont  opposées;  les  autres  alternes  ;  les  fleurs axillaiires, 
solitaires,  presque  sessiles;  accompagnées  de  deux  braetées 
linéaires  ;  la  corolle  est  presque  globuleuse.  Voyer  Bartsia. 
(  Poia.  ) 

STARCKIA.  (Bot.)  "Willdenovir  a  fait  sous  ce  nom  un  genre 
de  plantes  composées ,  qui  est  le  même  que  Vandromachia  de 
M.  Kunth.  (J.) 

STARDA.  {OrrUth.)  L'outarde,  otis  tarda,  Linn.,  porte  ce 
nom  et  celui  de  stama  en  Italie.  (Cb.  D.  } 

STARE.  (  Omith.  )  C'est  Tétoumeau  ,  stumus  vulgatii  ,  eu 
suédois  et  en  anglois.  (  Ch.  D.  ) 

STARGATZER.  {JchÛ^oL)  Nom  anglois  du  raspecon,  Voyei 
UaANo&copE.  (H.  C.) 

STARIKI.  (  Ornilh. }  Les  oiseaux  ainsi  appelés  par  Steller , 
€t  qui  étoient  peu  connus^  du  temps  de  Buffon ,  ont  été  dé- 
crits par  Pallas ,  dans  le  5/  fascicule  de  ses  Spioilegia ,  sous 
le  nom  générique  aléa,  qui  correspond  aux  Magaascx,  mot 
sous  lequel  on  en  a  parlé  avec  détail  dans  le  tome  XX Vil  de 
ce  Dictionnaire  ,  pag.  473  — 479-  Les  deux  espèces  recon- 
nues par  M.  Temminck  forment  son  genre  Phaleris ,  en  fran- 
çois  Starique.  Ce  naturaliste  conserve ,  sous  la  dénomination, 
de  macareux,  mormo»,  Illiger,  le  macareux  moine,  alcuaro-- 
tiea ,  Gmel.,  et  leêaloa  cîrrhata  et  glacialis  ,  Leach.  (Ch.  D.) 


4t>4  STA 

STARIQTJE.  {Ornith.)  Voyez  Staeiki,  Macareux  ,  Pingouik* 
(Ch.  D.) 

STARKEA.  {BoL)  Voyez  notre  article  Liabon,  tom.  XXVI , 
pag.  2o5.  (H.Cass.) 

STARLET.  {lehÛiyoL)  Voyez  StERter.  (  H.  C,  )  • 

STARLING.  {OrrUth.)  Ce  nom  et  celui  de  sUirU  sont  des 
dénominations  angloises  de  Tëtourneau  vulgaire ,  stumus  vuU 
garis ,  linn.  (  Ch*  D. } 

STARN.  {Omiûi.  )  Voyez  Staar.  (Ch.  D.) 

STARTAGNA.  (  Omith.  )  Un  des  noms  italiens  de  la  fau*. 
'tette  babillard e,  motaeilla  curruea^  qui  est  aussi  appelée  vul- 
gairement startagina,  (Ch.  D.) 

STAS-HAUK.  {Omith.)  C'est ,  en  anglois ,  Tautour  ordinaire , 
falfio  palumbarius ,  linn.  (  Ch«  D.  ) 

STATICE;  Statice,  Linn.  {Bol.)  Genre  de  plantes  dicoty- 
lédones polypétales,  de  la  famille  des  plumhaginéei,  Juss.,  et 
de  la  pentandrie  pentagynie,  Linn. ,  dont  les  principaux  carac-. 
tères  sont  les  suivans  i  Calice  tubuleux ,  scarieux ,  plissé  ;  co* 
roUe  de  cinq  pétales  onguiculés,  le  plus  souvent  distincts ^ 
plus  rarement  adhérens  et  formant  une  corolle  monopétale  » 
cinq  étamines  à  filamens  ordinairement  insérés  aur  les  onglets 
des  pétales  ;  un  ovaire  supére  surmonté  de  cinq  styles  ;  une 
petite  capsule  à  une  seule  loge  indéhiscente ,  contenant  nne 
seule  graine.  Cette  capsule  est  enveloppée  par  le  calice  et  la 
corolle  qui  persistent  après  la  floraison* 

Les  statices  sont  des  plantes  herbacées  ou  suffrutescentes , 
à  feuilles  toutes  radicales  ou  rarement  garnies  de  véritables 
feuilles  sur  leurs  tiges ,  et  à  fleurs  réunies  en  tête  terminale 
ou  disposées  en  épi  le  long  des  rameaux.  On  en  connoit  au- 
jourd'hui environ  quati'e-vingt-dix  espèces,  parmi  lesquelles 
dix-sept  croissent  en  France.  Les  propriétés  médicales  de  ces 
plantes  sont  maintenant  entièrement  oubliées ,  mai»  plusieurs 
d'entre  elles  sont  admises  dans  les  jardins  comme  plantes  d'or- 
nement. 

Le  genre  Statice  de  Linné  offre  deux  divisions  bien  dja- 
tinctes  et  bien  naturelles.  La  première  comprend  les  espèces 
qui  ont  les  fleurs  réunies  en  tétç  dans  un  involucre  commun 
composé  d'écaillés  imbriquées ,  scarieuses  ;  la  seconde ,  cellea 
dont  les  fleurs  sont  disposées ,  le  long  de  la  partie  supérieure 


STA  4o5 

des  rameaux ,  en  une  sorte  d'ëpi  unilatéral  :  chacune,  d'elles 
étant  munie  à  sa  base  de  deux  bractées  scarieuses.  Tourne- 
fort,  ayant  observé  ces  différences,  avoit  établi  les  deux  genres 
Statiee  et  Limonium.  Son  opinion  ,  qui  n'avoit  pas  été  adoptée 
•par  Linné ,  a  trouvé  de$  partisans  parmi  les  botanistes  mo- 
Aetnes  ;  Willdenow ,  Schultes  et  Sprengel  ont  ()e  nouveau 
reconnu  deux  genres  dans  les  statices;  mais,  ils  ont  donné  à 
la  première  division  le  nom  d'Armeria^  et  adopté  le  nom 
de  Statiee  pour  la*  seconde..  . 

*  Fleurs  eh  tête.  (Statice  j  Tournef.  ;  Armerià,  Willd.) 

Statice  AEMEaiB:  Stotiot  armeria^  Linn. ,  Sp.,  394;  Gramen 
polyanthemum  minus  ,  Dod« ,  Pempt» ,  664.  Sa  racine  ,  qui  est 
alongée  et  presque  ligneuse.,  donne  naissance  à  plusieurs 
tiges  droites  ,  simples.  Les  feuilles  sont  toutes  radicales  , 
linéaires ,  étroites  ;  les  fleurs  sont  d*une  couleur  purpu- 
jrine  claire  ,  quelquefois  presque  blanches  ,  et  réunies  en 
une  tête  enveloppée  à  sa  base  d'un  involucre  formé  d'écaillés 
ovales ,  qui  sont  en  général  plus  courtes  que  les  fleurs.  Cette 
espèce  croit  sur  les  montagnes  et  dans  les  lieux  voisins  de 
la  mer ,  dans  le  Midi  de  la  France  et  dans  d'autres  pays  de 
l'Europe.  Connue  sous  le  nom  vulgaire  de  gazon  d'Ôfympe, 
elle  est  cultivée  dans  les  jardins,  où  elle  sert  à  faire  des  bor- 
dures autour  d^s  platebandes.  On  la  multiplie  par  le  semis 
ou  plus  communément  et  plus  facilement  par  la  séparation 
des  pieds. 

•  Statice  a  feuilles  de  plantain  s  Statice  plantaginea ,  AIL , 
FI.  Péd.,  n.^  .1606 j  S.  armeria  major,  Jaçq.,  Hort.  Vind,,  pag. 
16,  t.  42.  Elle  ressemble  à. la  précédente,  mais  sa  tige  s'é- 
lève davantage  ;  ses, feuilles  sont  linéaires-lancéolées,  aiguës 
et  marquées  de  nervures>  ;  les  écailles  de  l'involucre  sont  ai- 
guës et  aussi  longues  que  les  fleurs.  Cette  espèce  croit  dans 
les  lieux  secs  :  on  la  trouve  aux  environs  de  Paris. 
.  Statice  en  faisceau;  Statice  fasciculata^  Vent. ,  Hort,  Cels.j 
n.^  38,  t.  38.  Sa  tige  est  un  peu  ligneuse  dans  le  bas,  garnie 
de  feuilles  linéaire^lancéolées.  Les  fleurs  sont  d'un  pourpre 
clair,  entourées  d'écaillés  ovales- arrondies ,  dont  les  inté- 
rieures sojDt  oiembrapeuses  et  blanchâtres  sur  les  bords*  Cette 
plante  croit  en  Coise,.  aux  environs  d'Ajaccio. 


W  STA 

**  Fleurs  en 


ipu  (  LiMONiuM  ,  Toumeforf  ; 
Statioe,  WîUd.) 


Staticb  LiMONiON  :  SUUice  limonittm^  Linn,,  ^ec.,  394;  -FL 
Don* ,  t.  3 1 5  ;  LimorUum ,  Lob. ,  Jcon. ,  agS.  Sa  tige  est  ra-^ 
meuse,  garnie,  seulement  à  sa  base,  de  feuilles ovales-oblon- 
gués,  glabres,  rétrécîes  en  pétiole,  ondulées  sur  les  bords, 
souvent  mucronées  au  sommet;  elle  est  pourvue  dans  le  baut 
de  quelques  écailles  scarieuses  fort  courtes.  Ses  fleurs  sont 
bleuâtres  ou  d'un  rouge  clair,  disposées  en  épis  courts  et 
unilatéraux ,  dont  Tenseœble  forme  une  espèce  de  corjrmbe 
bu  de  panîcule.  Cette  plante  croit  naturellement  dans  les 
prairies  humides  et  maritimes'  voisines  de  l'Océan  et  de  la 
Méditerranée*  On  la  cultive  dans  les  jardins ,  où  elle  se  mul- 
tiplie comme  le  gazon  d'Olympe. 

Staticb  a  feuill&s  de  7aqub&ette  ;  Statiee  heUiàîfalia^^  Gouan , 
FL  Monspel,^  a3i.  Sa  tige  est  très-rameuse  et  un  peu  tuber- 
culeuse dans  le  haut,  garnie  de  feuilles  ovales-spatulées ,  ob- 
tuses; les 'fleurs  sont  blanches,  petite,  et  disposées  k  peu  près 
comme  dans  l'espèce  précédente  ;  les  bractées  sont  scarieuses, 
un  peu  obtuses.  Cette  planté  croit  sur  lés  côtes  de  l'Océan  et 
de  la  Méditerranée. 

Staticb  A  fbuiexes  d'oliviee  ;  Statiee  oleoefoKaj  Scop. ,  Cam.^  i, 
t.  lo.  Ses  tiges  sont  grêles,  très-rameuses ,  garnies  dans  le  bas  de 
feuilles  oblongues-spatulées,  très*glabres,  quelquefois  légère* 
ment  mucronées;  les  fleurs  sont  blanches  ou  un  peu  violettes, 
disposées  en  épis  un  peu  lâches,  dont  l'ensemble  forme  une 
espèce  de  panicule.  Les  bractées  sont  brunes,  un  peu  aiguc^, 
membraneuses  et  blanchâtres  sur  les  bords.  Cette  espèce;  croit 
sur  les  <:6tes  maritimes  de  la  Provence ,  du  Languedoc  ,  et 
dans  le  Midi  de  l'Europe. 

Staticb  viréRiNB  :  Statiee  echioides  ,  Linn.  ^  Spec.  ,  394; 
Gouan,  IlL,  22,  t.  2,  flg.  4.'X.es  tiges  sont  rameuses  et  pani-* 
culées  au  sommet ,  garnies  dans  le  bas  de  feuilles  ovales-spa- 
tulées ,  couvertes  presque  toujours  de  petits  tubercules  ;  les 
fleurs  sont  d'un  pourpre  clair  et  disposées  en  épis  très-lâches, 
formantià  panieule  ;  les  pétales  sont  très-étroits.  Cette  espèce, 
qui  croit  dans  les  mêmes  lieux  que  la  précédente ,  est  annuelle  ,• 
selon  Linné  et  Gouan,  bisannuelle 9  selon  WiUdenow. 


STA  407 

Statïce  MÈNtiB  ;  StaHce  minuta  ^  Linn* ,  Manlt. ,  $9.  Sa  racine 
eat  ligneuse;  elle  produit  plusieurs  tiges  rameuses,  garnies  de 
feuilles  radicales ,  obloagueft-spatulées,  épaisse,  très*légèro- 
ment  chagrinées,  disposées  en  rosette  et  formant  un  gazon 
trés-serré.  Les  fleurs  sont  d'un  rouge  très -pâle ,  nombreuses 
^t  di^oséés  en  épis  un  peu  lâches  et  panicuiés.  Cette  plante 
croit  sur  les  bords  de  la  mer,  en  Provence  et  dans  le  Midi 
4e  TËurope.  Le  S.  puhesecns  de  M.  De  CandoUe  n'en  est 
qu'une  variété. 

Statïce  ABTicuLéE  ;  Statice  articulala,  Lois. ,  FL  gàll,^  p.  72 5^ 
tab.  6.  Ses  tigeis  sont  garnies  de  feuilles  radicales,  oblongues- 
#paiulées,  tris  ^petites,  tuberculées,  caduques;  elles  se  divi- 
sent, à  peu  de  distance  dé  la  base,  en  uu  grand  nombre  de 
rameaux  articulé»,  redressés  et  couverts  de  tubercules;  les 
fleurs  sont  bleuâtres,  disposées  en  panicule.  Cette  plante  croit 
naturellement  sur  les  bords  de  la  mer,  aux  environs  d'A- 
jaccio  en  Corse. 

Staticb  a  coaoLLB  MOVOPévALB  :  StoUot  mcuopetaUi  j  Linn. , 
6p.,  396  ;  Limonium  Uguoêum  ,  Bocc. ,  Sic.j  64  et  S& ,  tab.  iS 
et  17.  Sa  tige  est  rameuse ,  frutescente  ,  garnie  de  feuillet 
ovales*oblongues  ,  engainantes  ,  chagrinées  ;  les  fleurs  sont 
d'un  rouge  violet,  beaucoup  plus  grandes  que  dans  les  espèces 
précédentes  et  disposées  en  épis  rameux  et  panieulés.  La  co- 
rolle est  monopétale.  Cette  espèce  croit  aux  environs  de  Nar- 
bonne  et  dans  le  Midi  de  l'Europe. 

Staticb  a  labges  fsuilles  ;  Statice  latifolia ,  Smith ,  Âot»  ioe* 
Unn.  Lond.^  tom.  1  ,  p«  260.  Ses  tiges  sont  divisées  en  rameaux 
très-nombreux  et  très-gréles  :  elles  sont  garnies ,  seulement  à 
la  base,  de  feuilles  oblongues ,  obtuses ,  couvertes ,  ainsi  que 
la  tige ,  de  poUs  étoiles;  les  fleurs  sont  bleuâtres  ,  petites  , 
disposées  en  épis  unilatéraux  et  panieulés.  Cett«  plante  croit 
en  Sibérie  ;  on  la  cultive  pour  l'ornement  des  jardins. 

Statice  de  Tartarie  :  Statice  tartarica ,  Linn. ,  Spec* ,  1  , 
page  393  ;  GmeL,5i&. ,  tom.  2,  pag.  235,  tab.  92.  Ses  tiges 
sont  étalées,  garnies  à  la  base  de  feuilles  ovales  -  lancéo- 
lées, mucronées  ,  cartilagineuses  sur  les  bords  et  glabres 
des  deux  côtés;  les  fleurs  sont  d'un  pourpre  clair  et  dispo- 
sées en  épis  lâches,  formant  dans  leur  ensemble  une  large 
panicule.  Cette  espèce,  que  l'on  cultive  dans  les  jardins, 


^ 


4o8  STA 

croît  naturellement  en  Tartarie  et  en  Sibérie»  (  L.  D.  ) 
STATION  DES  PLANTES.  (Bot.)  Lieu  où  elles  croissent, 
et  sous  ce  rapport  on  les  distingue  en  plantes  teakestres  j 
arënaires,  saxatiles,  rudérales,  des  terrains  crayeux,  des  ter- 
rains argileux,  des  terrains  granitiques^  des  lieux  cultivés, 
sylvatiques,  campestres,  des  collines,  alpestres,  alpines,  gla- 
ciales,  salines ,  littorales,  maritimes ,  aquatiques ,  marines, 
des  lacs,  fontiaies,  fiiùviatiles,  marécageuses,  uliginenses,  am- 
phibies ,    éPIFHYTES  ,   PARASITES  ,   SOUTSaRAINES ,    CtC.    Voyez  CCS 

mots.  (Mass.) 

STAUNTONIA*  (Bot.)  Genre  de  plantes  dicotylédones,  k 
jQeurs  incomplètes ,  de  la  famille  des  ménispermées ,  de  la  dioécie 
monadelphie  de  Linné,  dont  le  caractère  essentiel  consiste  dans 
des  fleurs  dioïques;  les  fleurs  mâles  pourvues  d'une  corolle 
(calice,  Dec.)  à  six  pétales  linéaires, disposés  sur  deux  rangs; 
les  trois  pétales  extérieurs  sont  un  peu  plus  larges;  point  de 
calice  ;  les  étamines  sont  monadelphes  ;  six  anthères  presque 
réunies  en  anneau  ,  s'ouvrent  au  sommet  par  une  double 
fente,  surmontées  d'arêtes  un  peu  charnues.  Les  fleurs  fe- 
melles ne  sont  point  connues. 

Stauntonia  de  Chine  ;  Stountoma  cTiÉnensis ,  Dec. ,  Syst.  vég., 
1,  page  5 14.  Arbrisseau  glabre,  sarmenteux,  garni  de  ra- 
meaux cylindriques ,  tortueux ,  terminés  en  vrille  ;  les  bou- 
tons à  fleurs  sont  ovales,  axillaires ,  composés  d'écaillés  larges, 
obtuses;  les  feuilles  alternes,  soutenues  par  un  pétiole  cy- 
lindrique, un  peu  épais  à 'sa  base,  long  de  deux  pouces, 
divisé  au  sommet  en  cinq  -  pédicelles  cylindriques,  longs  de 
trois  à  dix  lignes,  articulés  ^vec  des  folioles  ovales,  oblon- 
gues,  un  peu  acuminées,  coriaces,  très  -  entières ,  lisses  en 
dessus ,  longues  de  deux  pouces ,  larges  de  neuf  ou  dix  lignes, 
.traversées  dans  leur  milieu  par  une  forte  nervure  avec  des 
veines  réticulées.  Le  pédoncule  est  solitaire,  produit  par  un 
bouton,  long  de  six  lignes,  divisé  en  deux  ou  trois  pédicelles 
presque  en  grappes  ,  fort  grêles  ;  celui  du  milieu'  un  peu 
noueux,  nu,  privé  de  fleur;  un  autre  sans  nœud,  fleuri  au 
sommet.;  la  fleur  est  longue  de  six  lignes;  les  anthères  sont 
blanchâtres.  Cette  plante  croit  dans  la  Chine ,  où  elle  a  été», 
recueillie  par  sir  George  Staunton,  qui  accompagna  le  lord 
Macartney  dans  son  ambassade  de  la  Chine.  (Poia.) 


STA  409 

STAUR«HIMIN6.  (Momm.)  Nom  norwëgien  du  phjsetère 
microps,  selon  feu  de  Lacépéde.  (Desm.) 

STAUR ACANTHE ,  SUuiracan^us.  {Bot.)  Genre  de  plantes 
dicotylédones ,  à  fleurs  complètes ,  papilionacées ,  de  la  fa- 
mille des  légumineuses ,  de  la  diadelphie  décandrie  de  Linnseus , 
offrant  pour  caractère  essentiel  :  Un  calice  à  deux  divisions 
profojides;  la  lèvre  supérieure  bifide;  Tinférieure  à  trois 
dents;  une  corolle  papilionacée;  -dix  étamines  diadelphes) 
un  ovaire  supérieur;  un  style.  Le  fruit  est  une  gousse  corn- 
primée,  pplysperme,  plus  longue  que  le  calice. 

Stauracanthe  sans  fbuiixes  :  StauraeanÛius  aphyllus ,  WiUd., 
Enum»,  pL  a,   p&gc  74^  ;  link  îi»  Schrad.,  NeuesJourn,,  a, 
page  52  ;  TJlex  genisloides,  Brot. ,  Flor.  Lusit» ,  a ,  page  78.  Ar- 
brisseau dont  la  tige  est  rameuse,  dépourvue  de  feuilles,  ar- 
mée  de  fortes  épines.  i.es  rameaux  sont ,  dans  leur  jeunesse, 
couverts  de  poils  grisâtres.  Les  fleurs  sont  jaunes,  très- rap- 
prochées de  celles  des  Vlex,  mais  dont  elles  se  distinguent 
.par  le  calice  divisé  jusqu'à  sa  base  en  deux  parties  en  forme 
de.  lèvres ,  la  supérieure  à  deux  divisions,  Tinférieure  à  trois 
.4ents.;  les  étamines  réunies  en  un  seul  paquet.  Le  fruit  con- 
siste, en  une  gousse  comprimée,  plus  longue  que  le  calice, 
renfermant  plusieurs  semences.   Cette  plante  croit  dans  le 
Portugal ,  parmi  les  bois  de  pins ,  dans  les  terrains  sablon- 
neux. (PoiR.  ) 

STAURIDIA.  {JchlhyoL)  Nom  que  les  Grecs  modernes 
donnent  au  maquereau  bâtard ,  caranx  Irachurus,  Voyez  Ca- 

SANX.  (H.  C.) 

STAURIT-BALUK.  {IchthyoL)  Nom  turc  du  maquereau  bâ- 
tard où  Irachure,  Voyez  Caaanx.  (H.  C.  )  ^        , 

STAURQBARYTE.  (Min.)  Nom  par  lequel  de  Saussure  a 
voulu  indiquer  en  même  temps  la  baryte,  l'un  des  principes 
essentiel^  de  composition  de  Fharmotome  et  le  cîroisement  de 
ses  cristaux  parallèlement  à  l'axe,  l'une  de  ses  propriétés  cris- 
tallographiques.  Ce  nom  n'a  pas  été  adopté.  Voyez  Harmo- 

TOME.    (  B.  ) 

STAUROLITHE.  {Min.)  Le  staurolithe  de  Werner  et  de 

4le  Lamétberie  est  le  même  minéraLque  la  Staurotide  d'Hatiy 

(voyez  ce  mot);  mais  la  Stalroutbe  de  Kirwan  est  I'Haasio- 

TOME.  (B.) 


410  STA 

STÂUROPHORA.  (Bot.)  Willdeaow  jêl  donné  ce  nom  gé- 
nérique au  tnarehanlia  erueiata^  qui  est  le  lunularia  de  Michéli, 
dont  le  nom  a  été  adopté  par  Adanson ,  et  dernièrement  par 
M.  Raddi ,  dans  son  travail  sur  les  espèces  de  jungermaiMm 
de  la  Toscane.  Vojti  Lunulaua  et  Maechantia.  (  Lem.  ) 

STAUROTIDË.  (Afin.)  Ce  minéral  a  reçu  beaucoup  de 
noms.  On  Ta  appelé  téhorl  erueiformey  fiem  de  croix,  eroi' 
sette,  granatite^  stauroUte,  Mohs  le  désigne  par  le  nom  de 
grenat  pritnuUoïie;  Halljr  lui  a  donné  celui  de  sUumtide,  qui 
est  maintenant  adopté  par  la  plupart  des  minéralogistes^ 
C'est  une  substance  d'un  brun  rougeâtre  ou  grisâtre,  fusible 
en  fritte ,  s'offrant  toujours  cristallisée  sous  la  Corme  de  priâ- 
mes rbomboïdaux. 

La  staurotide  a  une  structure  sensiblement  laminaire,  dont 
les  joints  conduisent  k  un  prisme  droit  à  bases  rhombes  de 
129*30'  et  66^  3o'  (Haûy  et  Mohs),  dans  lequel  la  bauteur 
est  à  la  grande  diagonale  des  b*ses  ::  1  :  6.  Ce  prisme  se 
laisse  cliver  dans  le  sens  de  la  petite  diagonale ,  et  ce  çiir 
yage  est  plus  net  que  ceux  qui  sont  paraUèles  aux  pans. 

La  cassure  est  conchoïde  et  inégale  9  un  peu  luisante  et 
comme  résineuse  dans  les  crbtaux  bruns,  terne  et  tirant  sur 
celle  de  rargîle  dans  les  cristaux  d'une  couleur  grise. 

Sa  dureté  est  inférieure  à  celle  de  la  topaae,  et  supérieure 
à  celle  du  quarz-,  sa  pesanteur  spécifique  varie  de  3,2  à  3,9. 

Elle  est  translucide  sur  les  bords  minces.  Au  chalumeau , 
•elle  brunit  et  se  convertit  en  une  espèce  de  fritte.  Avec  le 
borax,  elle  fond  difficilement  en  un  verre  transparent  d'«a 
vert  sombre* 


»•     ••• 


•••  ••• 


Compoéitien.  =  F^Si  +  6ASi'.  Béez. 


De  Bretagne 

Ibid. 
Du  Saint-Gothard  . 

Ibid. 


^!^B 

SB^SS 

•^ 

a 

•V  •>« 

• 

• 

6 

a 

•a 

H 

5"3 

Sot} 

• 

1 

Mit 

33,00 

a 

44,00 

0 
U 

£ 

SI 

1,00 

8 
3,84 

0 

te 

0,00 

i3/>o 

48,00 

40,00 

9,5o 

o,5o 

1,00 

0,00 

27,00 

52,35 

i8,5o 

o,a5 

0,00 

0,00 

37,50 

41,00 

i8,25 

o^5o 

0,00 

Q,5o 

Tavquelin.         | 
Gollet-Descostîé. 
Klaproth^ 
Idem, 


STA  4»» 

Variétés  de  formes* 

'  *  Criskaux  simples. 

Hafly  ne  compte  que  trob  variétés  de  formes  simples  ou 
sans  groHpemeht  ;  ce  sont  : 

1.*  Ia  SrAuaoTiDs  FammVB  on  paisMAtiQOS*  En  prisme 
rhomboïdal ,  ordinairement  along^é  dans  le  sens  de  son  axe. 
Aux  environs  de  Quimper,  département  du  Finistère. 

3.**  La  Stau&otiob  réaiHEXAÈ^RS.  C'est  la  forme  précédente ^ 
tronquée  sur  ses  arêtes  longitudinales  aiguës.  Au  Saint-Go- 
thard  ;  en  Bretagne  ;  à  Saint-Jacques  de  ComposteÛe  en  Ga- 
lice; à  la  Gùîane. 

3.^  La  Staurotide  vnibinairë.  C'est  la  variété  précédente , 
dans  laquelle  les  angles  obtus  de  la  base  sont  remplacés  par 
une  facette  triangulaire  très-oblique.  Aux  environs  de  Ché^- 
ronico ,  canton  d'Un ,  en  Suisise  ;  à  Aschaffenbourg  ;  à  Ger- 
inanstowtt ,  près  de  Philadelphie. 

^  *  Cristaux  maelés^ 

Feu  de  substances  minérales  sont  aussi  remarquables  -que 
la  staurotide ,  par  le»  ^eux  modes  de  croisement  régulier 
auquel  semblent  s'assujettir  les  cristaux  de  cette  substance  ^ 
lorsqu'ils  se  groupent.  Ce  groupement  a  toujours  lieu  de  ma- 
nière que  les  prismes  réunis  paroissent  se  pénétrer  mutuel- 
lement, et  que  leurs  axes  se  croisent  ou  sous  l'angle  de  90^ 
ou  sous  ceux  de  iso"*  et  6o^  De  là  les  variétés  suivantes  » 
que  Ton  distingue  parmi  les  groupemens  cruciformes  de  stau* 
rotide  ; 

1  •**  Staurotide  croisiée  rectangulaire.  Elle  offre  l'apparence 
de  deux  cristaux  semblables  à  la  variété  péribexaèdre,  qui 
se  péttétreroient  par  leur  milieu ,  et  dont  les  axes  sereient 
perpendiculaires  entre  eux.  On  se  rend  facilement  raison 
de  ce  groupement,  en  le  considérant  comme  le  résultat  de 
quatre  cristaux  prismatiques  à  'sommets  dièdres ,  qui  se  réu- 
nissent circulairement  par  les  faces  de  ces  sommets,  les- 
quelles faces  doivent  être  inclinéeé  Tune  à  l'autre  de  90^  sur 
cbaque  cristal  siinple.  A  Saint- Jacques  de  Compostellc;  en 
Bretagne. 

2.**STAuaoTi]>E  cRoisiB oBUQUANGiB.  Les  deux  prismes  entiers 


4î5  STA 

qui 9  par  lenr -pënëtration  apparente,  donnent  ce  nouvel 
assortiment,  ont  leurs  axes  inclinés  Tun  à  Tautre  sous  les 
angles  de  60**  et  120^.  On  peut  encore  envisager  cet  assem- 
blage codijne  foroié.par  Taçcplement  de  quatre  cristaux  pris- 
matiques,  terminés  chacun  d'un  côté  par  un  sommet  dièdre; 
•mai^  ici  les  faces,  de  ce  sommet  n*appartiennent  plus  à  une 
^modification  simple  et  symétrique,  mais  bien  à  deux  mo- 
difications distinctes,  l'une  sur  Tangle  aigu  de  la  base,  et 
l'autre  sur  l'angle  obtus.  Il  en  résulte  que  les  sections  cor- 
.respondantes  des  cristaux  prismatiques  sont  toutes  obliques 
^ntre  ,elles  ou  tournées  dans  des  plans  difierens.  Cette  va- 
riété a  reçu  en  Allemagne  le  nom  de  Basler  TaufsUin.  On  la 
trouve  au  Saint^Gothard  ;  en  France ,  dans  la  Bretagne» 

3/  Staueotide  TERNéB.  Assemblage  de  trois  prismes  qui 
semblent  se  pénétrer,, et  produisent  une  sorte  de  groupe- 
ment stelliforme.  Tantôt  le  croisement  a  lieu  de  manière 
que  les  prismes  sont  situés  deux  à  deux,  comme  ceux  de  la 
variété  précédente  ;  c'est  alors  la  staurotide  ternée  obliquangU 
(HaUy);  tantôt  deux  des  prismes  se  croisent  à  angle  droit, 
tt  le  troisième  est  placé  par  rapport  à  l'un  d'eux  comme 
dans  la.  variété  obliquangle;  c'est  la  staurotide  temée  mixte  de 
Hatty. 

.  Sous -espèces. 

.  On  distingue  parmi  les  staurotides  deux  variétés  princi- 
pales ou  sous-espèces ,  auxquelles  on  peut  conserver ,  comme 
le  fait  M.  Brongniart,  les  dénominations  spécifiques  de  gre» 
natite  et  de  croistttt^  qu'on  leur  avoit  anciennement  données. 
L'une  comprend  tous  les  cristaux  d'un  brun  rougeàtre,  trans- 
lucides, en  longs  prismes  simples  ou  rarement  groupés  entre 
eux,  qui  se  rapprochent  4^s.c^taux  de  grenats  par  quel- 
ques-uns de  leurs  caractères  extérieurs;  l'autre  comprend 
les  cristaux  opaques  d'un  brun  grisâtre,  qui  semblent  affecter 
particulièrement  et  presque  constamment  la  disposition  cru« 
^iforme. 

^  1  .^  Staurotide  grenatitb  ,  ainsi  nommée  par  Saussure ,  qui 
l'a  découverte  au  Saint-Gothard,  D'un  brun  rougeâtre,  trans- 
lucide sur  les  bords ,  affectant  ordinairement  les  formes  sim- 
ples à^s  variétés  périàexaèdre  et  unibinairey  et  se  présentant 


STA  4iS 

qiielqiiefûiB  ênf  prismes  exti^inément  âIon|és'clâns  le  aeâs  de- 

leur  axe.  On  la  trouve  au  Saint-Goth'ard  ;  à  Punta  dei  Forno,v 

canton  du  Tessîn,  dans  un  micaschiste  ^Iqueiix,  blanc  oxk 

îaunàtre'y  associée  au  dîsthéne,  au  grenalet  à  l'amphibole. 

Ijcs  prismes  de  disthéne  et  de  staurotide  sont  souvent  accon 

lés  dans  toute  leur  longueur.  A  Saint -Jacques  de  CompoS'* 

telle  en  Galice  ;  à  Germanstown ,  près  de  Philadelphie*  Ai% 

Fassaçe  de  Grassoney,  dans  les  Pyrénées,  des  staurotides  im-r 

parfaitement  cristallisées  sont  disséminées  dans  un  phyllade. 

ou  stéaschiste  phylladiforme.  Ces  ébauches  de  -cristaux  res->. 

selnblent  à  des  nodules  encroûtés  de  talc,  et  paroîssent  se 

fondre  avec  la  pâte  de  la  roche.  Il  faut  être  guidé  par  de& 

passages  graduels,  pour  pouvoir  les  reconnoitre.' Une  variété^ 

«emblable  se  rencontre  dans  l'île  de  Manetsok,  au  Groenland. 

2.®  Staurotide  caoïSETTE.  Schorl  cruciforme  et  pierre  de, 

croix.  En  cristaux  croisés,  appartenant  aux  variétés  que  nou^ 

avons   décrites  précédemment,  ordinairement  opaques:  et 

d'un  brun  grisâtre  ou  noirâtre.  Ces  staurotides  abondent  en 

dififérens  endroits  du   Finistère,   où  elles  sont  disséminées 

dans  un  phyllade  que  M.  Brongniart  a  nommé  téaurotique»^ 

Cette  roche  forme  une  suite  de  collines  peu  élevées,  qui 

sVtend  de  l'est  à  l'ouest,  depuis  Tellené  jusqu'à  Quimper, 

en  passant  par  Baud  et  Coray.  On  les  trouve  encore,  ea 

cristaux  bruns  très-volumineux,  à  Saint- Jacques  de  Compos*^ 

telle,  où  ils  sont  l'objet  de  la  vénération  des  pèlerins,  ainsi 

que  la  jamesonite  macle ,  que  l'on  rencontre  avec  elles  dans 

le  même  terrain.  Ces  cristaux  ont  quelquefois  deux  k  troi^ 

pouces  de  long  sur  un  pouce  et  demi  de  largeur.  . 

Gisement  général  et  localités. 

La  staurotide  appartient  exclusivement  aux  terrains  pHr 
mordiaux ,  et  principalement  aux  micaschistes  et  aux  phyl- 
lades.  Les  minéraux  qui  l'accompagnent  le  plus  fréquemment 
sont  le  grenat  et  le  disthéne.  On  l'a  citée  dans  le  gneiss,  ok 
elle  est  très-rare  :  dans  le  gneiss  quarzeux  d'AschaSenbourg, 
où  elle  est  associée  au  grenat. Ses  cristaux,  qui  appartiennent 
à  la  variété  unibinaire,  ont  été  confondus  arec  le  sphène, 
dont  ils  se  rapprochent  en  effet  par  leur  couleur,  leur  éclat 
et  l'aspect  général  de  leur  iorme  (HaUy).  Dans  un  gneiss  à 


414  &TE 

f«ttiUefs  très-fins,  dans  la  vallée  de  Pion,  au  Saint^othard, 
et  au  nord  du  glacier  de  Gries  en  Valais  :  des  staurottdes 
brunes  j  sont  comoie  empâtées^  avec  des  grenats. 

La  stauretide  se  rencontre  frëquemasent  dam  le  mic^ 
•chiste,  où  elle  s'associe  presque  constamment  au  dîsthéne* 
Les  cristaux  des  deux  substances  se  groupent  d'une  manière 
Irès-remarquable  ;  ils  s'accolent  par  deux  des  pans  de  leurs 
prismes ,  de  telle  sorte  ^ue  leurs  axes  sont  parallèles ,  et 
que  les  clivages  les  plus  nets  dans  les  deux  substances  oui 
Heu  dans  la  même  direction.  C'est  ainn  que  la  staurotide  se 
J^rësente  en  cristaux  simples,  au  Sûnt-Gothard;  au  mont 
Greiner,  dans  le  Zillerthal^  en  Tyrol;  dans  le  Maryland^  i 
éept  milles  de  Baltimore  ;  et  à  Harrington,  dans  le  £ast*Hivt- 
ford ,  aux  États-Unis*  On  l'a  encore  observée  dans  le  mica- 
Schiste  ,  en  cristaux  ordinairement  croisés  et  associés  au  gre- 
nat, au  Saint- Gothard;  à  Bolton^  dans  le  Massachusset  ;  k 
Winthrop,  dans  le  Maine  ;•&  Lichtfield,  dans  le  Connec- 
ticut;  à  Germanstown,  en  Pensylvanie.  On  iaconnott  encore, 
dans  le  même  terrain ,  à  Wicklow ,  en  Irlande ,  où  elle  est 
accompagnée  de  galène;  entre  Huatly  et  Reith ,  dans  l'Abep- 
deenshire  ^  en  Ecosse  ;  et  à  Bixeter-Voê ,  *  dans  les  Shetland. 
Dans  le  phyllade  la  staurotide  est  abondante,  en  France 
dans  le  département  du  Finistère,  principalement  aux  en- 
virons de  Quimper ,  de  Baud ,  de  Goadrix  et  de  Coray  i 
danaf  le  département  du  Var ,  sur  la  route  d'Hières  à  Saint»* 
Tropez;  dans  les  Pyrénées,  au  pas9|age  de  Grassoney;  à  Saint- 
Jacques  de  Compostelle,  en  Galice,  et  à  Oporto,  en  Portugal; 
à  l'Ile  de  Manetsok,  au  Groenland. 

On  cite  encore  la  staurotide  dans  plusieurs  autres  locali- 
tés  :  à  Cheronico,  dans  le  canton  d'Uri,  en  Suisse;  à  Bieber» 
près  Hanau,  dans  l'archiduché  de  Hesse;  à  Sebes,  en  Triin- 
sylvanîé  ;  dans  la  Livonie  et  dans  la  Sibérie  ;  dans  la  haie 
d'Alexandre tte,  en  Syrie;  à  la  Guiane,  tt  à  Panses,  au  Brésil. 
(Delafosse.) 

STÉARATES.  (Chim.)  Combinaisons  salines  de  l'acide  sléa'- 
rique  avec  les  bases  salifiables. 

2  00  parties  d'acide  stéarique  sec  neutralisent  une  quantité 
d'oxide  qui  contient  3  p.  d'oxigène ,  et  l'oxigène  de  Facide  est 
i  celui  de  la  base  ::a,5  :  i. 


STE  41» 

Tous  les  stéarates  dilBfés  ou  dissous  dans  Teau  sont  dé- 
composés par  les  acides  trés-solubles  dans -ce  liquide* 

On  prépare  les  stéarates  de  baryte,  de  strontiane  et  de 
chaux,  en  mettant  Facide  stéarique  hydraté  dans  les  eaux: 
de  baryte,  de  strontiane  et  de  chaux  bouillantes,  lavant  les 
stéarates  refroidis,  1.^  avec  de  l'eau,  2.""  avec  de  Talcool 
chaud. 

Les  stéarates  de  potasse  et  de  soude  se  préparent  en  faisant 
digérer  Tacide  stéarique  dans  les  eaux  de  potasse  et  de  soude 
concentrées ,  pressant  les  stéarates  refroidis  entre  du  papier 
Joseph ,  puis  les  traitant  par  Talcool  bouillant.  Ces  stéarates 
se  précipitent  par  le  refroidissement;  on  les  fait  égoutter  sur 
un  filtre;  on  les  presse  ensuite  entre  des  papiers,  puis  on  les 
divise  et  on  les  fait  sécher. 

Stéarate  d'ammoniaque. 

Composition* 

Acide  stéarique 100 

Ammoniaque.    .••••«         6,68. 

Propriétés» 

Il  est  incolore ,  presque  inodore  ;  son  goût  est  alcalin.  Il 
peut  être  sublimé  dans  le  vide  ;  il  y  a  bien  de  Fammoniaque 
qui  se  dégage ,  mais  elle  finit  par  être  réabsorbée.  Il  ne  se 
manifeste  pas  d'eau. 

11  est  soluble  dans  l'éau ,  au  moins  celle  qui  contient  de 
l'ammoniaque  ;  par  le  refroidissement  il  se  dépose  du  surstéa- 
rate. 

Préparation. 

Le  stéarate  que  Je  viens  de  décrire  avoit  été  préparé  en 
exposant  o*,2S  d'acide  stéarique  hydraté  dans  une  cloche  de 
verre  pleine  de  gaz  ammoniaque.  L'acide  avoit  été  liquéfié  et 
ensuite  abandonné  à  lui-même  pendant  deux  mois  :  après  96 
heures  l'absorption  étoit  de  16,48  centimètres  cubes  (tempé- 
rature de  zéro,  pression  de  o°*,76o);  après  un  mois  elle  étoit 
de  71  centimètres;  enfin ,  elle  n'avoit  pas  fait  de  progrès p en* 
dant  le  mois  suivant* 


4>C  STE 

St^aeatb  bb  barttb* 
Acide  •••••»••••     loo 
Baryte •   •   •   •       28,72. 

Il  est  en  poudre  blanche,  insipide,  inodore,  fusible  au  feu, 
un  peu  soluble  dans  TalcooL 

On  le  prépare  en  faisant  bouillir  Teau  de  baryte  avec  de 
l'acide  stéarique ,  ou  en  décomposant  une  solution  chaude 
d'hydrochlorate  de  baryte  par  une  solution  chaude  de  stéarate 
de  potasse  ou  de  soude. 

SiiSabatb  dé  cbaux. 

Acide  • •   •   •   •     100 

Chaux ii,o6. 

Ses  propriétés  sont  analogues  a  celles  du  précédent  et  il  se 
prépare  de  la  même  manière. 

Stéarate  de  plomb. 

Acide 100 

Oxide  de  plomb.   •    •  •  .   •     41,84* 

Il  est  blanc,  fusible,  inodore* 

On  le  prépare  en  mêlant  des  solutions  bouillantes  de  ni- 
trate de  plomb  et  de  stéarate  de  potasse.  Le  précipité  doit 
être  lavé  jusqu'à  ce  que  le  lavage  ne  noircisse  plus  par  i'acide 
hydrosulfurique. 

Bl- sous -STEARATE   DE  PLOMB. 

Acide  •••......'•     100 

Oxide  de  plomb  .....       85, 1 8. 

On  le  prépare  en  faisant  bouillir  l'acide  stéarique  avec  le 
SOUS- stéarate  de  plomb. 

SxiARATE   DE  POTASSE. 

Acide 100 

Potasse i8. 

Ce  stéarate  est  en  petites  paillettes  ou  en  larges  écailles  trés^ 
brillantes,  incolores,  douces  au  toucher  :  sa  saveur  est  légère- 
ment alcaline. 

100  parties  d'alcool  d'une  densité  de  0,794,  bouillant,  ont 
dissous  1 5  parties  de  stéarate  de  potasse* 


STE  417 

100  parties  d^alcool,  d'une  densité  de  0,821  ,  dissolvent  à  66*^ 
io  parties  de  stéarate  :  la  solution  commence  à  se  troubk'r  à 
65^;  à  38^  elle  est  prise  en  masse. 

100  parties  d'alcool ,  d'une  densité  de  0,821  ,  dissolvent  à 
10    0,432  parties  de  stéarate. 

100  parties  d'éther  hydratique ,  chauffées  jusqu'à 'bouillir 
sur  1  partie  de  stéarate,  ne  laissent  précipiter  que  quelques 
flocons  par  le  refroidissement  :  la  liqueur  refroidie  contient , 
pour  100  parties  d'éther,  0,16  parties  d'acide  stéarique,  mêlé 
d'un  atome  de  bistéarate;  d'où  il  suit  que  l'éther  enlève  une 
portion  diacide  à  la  potasse* 

o%20  de  stéarate  ,  dans  une  atmosphère  saturée  de  vapeur 
d'eau  à  12    ,  en  ont  absorbé,  au  bout  de  six  jours,   0,202. 

1  partie  de  stéarate  et  10  parties  d'eau  font  un  mélange 
opaque  à  la  température  ordinaire,  qui  se  liquéfie  à  99^. 

1  partie  de  stéarate,  chauffée  dans  2Ô  p.  d'eau,  s'y  dissout 
complètement.  La  solution  se  prend  en  une  masse  nacrée  vis- 
queuse. 

1  partie  de  stéarate,  mise  dans  100  parties  d'eau  bouil« 
lante ,  se  dissout  par  le  refroidissement.  On  obtient  une  masse 
solide , représentée  pardustéarate  et  du  bistéarate  de  potasse, 
et  une  eau  qui  retient  un  peu  plus  du  quart  de  la  potasse 
du  stéarate  mis  en  expérience. , 

1  partie  de  stéarate  ,  dissoute  dans  20  parties  d^eau  bouil- 
lante, mêlée  à  1000  parties  d'eau  bouillante  ou  5ooo,  parties 
d'eau  froide,  cède  la  moitié  de  son  alcali  à  l'eau  et  se  préci- 
pite à  l'état  de  bistéarate  insoluble. 

Le  même  résultat  a  lieu  en  mettant  1  partie  de  stéarate 
dans  5 000  parties  d'eau  froide.  Dans  ce  cas  il  ne  se  forme  pas 
de  mucilage ,  ainsi  que  cela  a  lieu  lorsqu'on  met  le  stéarate 
en  contact  avec  son  poids  d'eau  froide. 

L'alcool  dissout  le  stéarate  de  potasse  sans  le  dénaturer, 
et  ce  n'est  pas  étonnant,  puisqu'il  dissout  bien  la  potasse 
et  l'acide  stéarique  ;  mais  l'éther,  qui  dissout  bien  plus  diffi- 
cilement la  potasse  que  l'acide  stéarique;  l'eau  froide,  qui 
dissout  bien  la  potasse  et  qui  ne  dissout  pas  l'acide  stéarique, 
agissant  inégalement  sur  les  principes  immédiats  du  stéarate 
de  potasse,  il  arrive  que  l'éther  enlève  de  l'acide  à  la  potasse^ 
tandis  que  l'eau  produit  l'effet  contraire. 

60.  27 


4i8  STE 

i      Préparation. 

On  fait  chau£fer  dans  une  capsule  2  parties  d'acide  et  a 
parties  d'hydrate  de  potasse  dissoutes  dans  20  parties  d'eau; 
quand  la  combinaison  est  opérée, on  retire  la  matière  du  feu; 
après  le  refroidissement  il  est  aisé  de  séparer  le  stéarate  de 
i*eau*mère.  On  soumet  le  stéarate  à  la  presse  :  on  le  fait  dis- 
sbudre  dans  i5  à  20  fois  son  poids  d'alcool  d'une  densité  de 
0,6b  1 9  bouillant;  on  obtient  le  stéarate  cristallisé  par  le  re- 
(réidistement. 

BlSTÉARATE    DE  FOtASSE. 

Acide 100 

Potasse.  ..........         S}97* 

Ce  sel  contient  un  peu  d'eau ,  qu'on  ne  peut  ea  dégager 
qu*en  le  faisant  chauffer  avec  l'oxide  de  plomb. 

Il  est  en  petites  écailles  d'un  blanc  argentin  ,  inodore  y 
douces  au  toucher. 

Il  ne  se  fond  pas  quand  il  est  chauffé  à  100^. 

1  partie  de  bistéarate ,  mise  dans  1  otoo  parties  d'eau  froide , 
ne  paroit  pas  éprouver  d'altération  ;  cependant ,  après  un 
'mois  de  macération,  Teau  contient  un  peu  de  potasse  et  une 
trace  d'acide. 

I  partie  de  stéarate  ,  bouillie  dans  looo  parties  d'eau  , 
forme  un  liquidé  laiteux,  mucilagineux ,  opaque;  à  72*^  ce 
liquide  est  presque  demi- transparent;  à  69  il  commence  à 
déposer  une  matière  nacrée. 

Tant  que  l'eau  est  bouillante ,  elle  tient  en  solution  du  stéa- 
rate neutre  et  en  suspension  de  l'acide  stéarique  ou  plutôt 
un  stéarate  plus  acide  que  lé  bistéarate.  Par  le  refroidissement 
le  stéarate  neutre  est  réduit  en  potasse  et  en  bistéarate,  qui 
se  dépose  avec  la  portion  de  bistéarate  qui  a  cédé  de  son  al- 
cali à  J'eau. 

Si  Ton  prend  le  dépôt  précédent ,  qu'on  le  fasse  bouillir 
dans  1000  fois  son  poids  d'eau,  il  perdra  une  partie  de  son 
alcali ,  et  l'acide ,  retenant  une  quantité  de  potasse  qui  sera 
le  quart  de  celle  nécessaire  pour  le  neutraliser,  se  séparera  à 
l'état  d'une  matière  fondue.  On  peut  appeler  ce  composé 
quadro^stéarate  de  potasse. 

II  forme  avec  l'alcool  une  solution  qvi  laisse  déposer ^ 


STE  415 

)rtir  le  refroidissemefiit,  du  faistéarate  et  qui  refieot  en  disso-^ 
lutioA  de  l'acide  stéarique. 

100  parties  d'alcool,  d'une  densité  de  0,794,  dissolveiiSC: 
27  parties  de  bistéarate  de  potasse* 

Cette  solution  est  sans  action  sur  Thëmatine;  mais  quand 
on  y  met  de  Teau,  une  très-petite  portion  d'alcali  est  éliminée 
et  fait  passer  Fhématine  au  pourpre.  Le  dép^t  qui  se  produit  est 
analo^e  à  celui  qu'on  obtient  de  Teau  qu'on  a  fait  bouillir 
avec  le  bistéarate  de  potassci 

L'éther  hydratique  enlève  au  bistéarate  de  potasse  plus 
que  l'excès  de  soii  acide ,  et  cela  doit  être ,  puisque  l'éther 
enlève  de  l'acide  au  stéarate  neutre. 

L'acide  stéarique ,  même  fondu ,  n'a  pas  d'action  sur  le  pa^ 
pier  de  tournesol;  il  n'en  a  point  à  froid  sur  l'infusion  de 
tournesol  ;  mais  à  càaud  il  est  capable  d'enlever  tout  l'alcali 
nécessaire  à  sa  neutralisation»  Si  l'infusion  n'est  pas  conceii^ 
-trée,  ie  stéarate  qui  s'est  foroié  d'abord,  est  réduit  ensuite 
en  bistéarate  qui  se  dépose ,  et  en  potasse  qui  reste  en  disso- 
lution dans  l'eau. 

Lorsqu'on  verse  l'infusion  de  tournesol  avec  précaution 
dans  l'alcool  foible  tenant  du  bistéarate  de  potasse  en  dîsso*^ 
lution ,  le  tournesol  est  rojogi ,  parce  que  l'excès  d'acide  du 
bisel,  enlevant  la  potasse  au  tournesol,  met  la  couleur  rouge 
à  nu;  mais  si  on  l'étend  d'eau ,  le  stéarate  neutre ,  étant  réduit 
en  bistéarate  qui  se  dépose ,  et  en  potyse  qui  reste  en  dis- 
solution ,  celle-ci  se  recombine  à  la  couleur  du  tournesol  et 
la  fait  rqpasser  au  bleu. 

Si  l'on  dissaut  o,'o2  de  bistéarate  de  potasse  dans  6  gr* 
d'alcool  d'une  densité  de  0,792  ,  on  obtient  une  solution  qui 
ne  rougit  pas  0,^20  d'extrait  aqueux  de  tournesol ,  et  cela 
parce  que  l'extrait  de  tournesol  ne  se  dissout  pais  dans  l'alcool 
concentré*  11  sufiElt  d'ajouter  5  gr*  d'eau  pour  que  le  tourne* 
sol  soit  rougi. 

Préparation. 

On  prépare  le  bistéarate  de  potasse  en  décosnposant  le 
stéarate  par  une  quantité  d'eau  froide  qui  doit  être  au  moins 
de  lood  parties.  Pour  cela  ou  fait  dissouidre  d'abord  le  sel 
dans  une  petite  qouutité  d'eau  bouillante  9  et  onveise  la  so- 


420  STE 

lutîon  dans  Teau  froide.  On  laisse  déjïoser ,  •  on  filtre  et  oa 
fait  dissoudre  le  précipité  lavé  et  séché  dans  l'alcool  bouii* 
lant.  Le  bi$téarate  cristallise  par  le  refroidissemrât. 

Stéarate  de  soode. 

Acide •   •    •    •    .     loo 

Soude 12,33. 

Il  est  sous  la  forme  de  cristaux  brillans  ou  en  plaques  demi- 
transparentes,  qui  sont  insipides  d*abord  et  qui  ont  ensuite 
un  goût  alcalin. 

11  est  fusible. 

1  partie  de  stéarate  de  soude  est  soluble  dans  20  parties 
d'alcool,  d'une  den<iité  de  0,821  ,  bouillant  :  la  solution  se 
trouble  de  71*^  à  69*.  Elle  se  prend  ensuite  en  gelée,  qui  peu 
à  peu  se  contracte  et  finit  par  se*  réduire  en  petits  cristaux 
extrêmement  brillans. 

100  parties  de  solution  alcoolique,  saturée  à  10  ,-iie  con- 
tiennent que  0,2  de  partie  de  stéarate. 

L'éther  hydratique  bouillant  enlève  un  peu  d'acide  au  stéa- 
rate neutre. 

1  partie  de  stéarate  de  soude  demi -transparent,  mise  en 
macération  dans  600  parties  d'eau  à  12  ,  pendant  huit  jours, 
ne  change  pas  d'aspect.  Au  bout  de  quinze  jours  le  sel  a 
perdu  de  sa  transparence  et  a  cédé  des  traces  de  soude  à  Feau. 

1  partie  de  stéarate  et  10  parties  d'eau,  chaufifées  à  90*^, 
donnent  une  liqueur  épaisse,  presque  transparente,  qui,  à 
62  ,  est  en  masse  solide;  en  ajoutant  40  parties  d'eau  à  cette 
masse  et  la  faisant  cbaufifer  ,  elle  est  dissoute  avant  que  le  li- 
quide n'entre  en  ébuUition  ,  la  solution ,  versée  dans  2000 
parties  d'eau  froide,  se  réduit  en  soude  et  en  bistéarate,  qui 
se  précipite  en  petites  paillettes  nacrées. 

Préparation. 

On  fait  chauffer  dans  une  capsule  20  parties  d'acide,  Soo 
parties  d'fau,  tenant  i3  parties  de  soude  hydratée  en  disso- 
lution :  on  laisse  refroidir.  Quand  l'union  est  opérée ,  on  sépare 
le  stéarate  d'une  eau-mère  alcaline;  on  le  presse  entre  des 
papiers  ;  on  le  fait  dissoudre  dans  26  fois  son  poids 'd'alcool 
bouillant*  On  filtre  :  la  liqueur  se  prend   en  masse;  cette 


STE  421 

masse  se  change  en  cristaux.  On  les  jette  sur  un  filtre,  on 
Tes  laye  avec  de  Falcool  froid  et  on  les  fait  sécher. 

BiSTéARATE   DE    SOUDE. 

Acide  • 160 

Soude 6901. 

Il  est  plus  fusible  que  le  stéarate. 

Il  est  en  petites  paillettes  brillantes,  insipides,  inodores. 

Il  est  insoluble  dans  Teau  froide. 

L*eau  bouillante  en  sépare  une  portion  d'alcali;  mais  la 
plus  grande  partie  ne  se  dissout  pas. 

Il  e^t  trés-soluble  dans  Talcool  ;  la  solution  rougit  la  tieinture 
de  tournesol^  et  la  liqueur  repasse  au  bleu  par  Faddition  de 
l'eau. 

On  robtient  en  faisant  dissoudre  1  partie  de  stéarate  de 
soude  dans  2000  à  3ooo  parties  d'eau  chaude  ;  filtrant  la  li- 
queur refroidie ,  lavant  le  dépôt,  le  faisant  sécher,  puis,  le 
traitant  par  l'alcool  bouillant,  le  bistéarate  se  dépose  par  le 
refroidissement. 

Stéarate  de  strontiane* 

Acide 100 

Strontiane 199^4* 

Ses  propriétés  sont  analogues  à  celles  du  stéarate  de  baryte; 
il  se  prépare  de  la  même  manière. 

Histoire. 

J'ai  distingué  les  stéarates  des  mafgarates  en  1818,  Voyez 
mes  Recherches  sur  les  corps  gras  d'origine  animale.  (Ch.) 

STÉARINES.  {Chim^)  Principes' immédiats  des  corps  gras, 
solides  ,  à  44*^  au  moins,  et  caractérisés  en  outre  par  les 
propriétés  suivantes  : 

La  stéarine  de  mouton  se  convertit,  sous  l'influence  de  la 
potasse,  en  glycérine  et  en  acides  stéarique ,  margarique  et 
oléique  ; 

La  stéarine  d*honime  se  convertit,  dans  les^mémes  circons** 
tances ,  en  glycérine  et  en  acides,  margarique  et  oléique. 


433  STE 

Stéarine  dé  moutok. 
Composition. 

•  CKevreiil. 

Poids.  Volnoia. 

Oxigèiie.  ,   .   .   •       9)4^     «    •   •       1 

Carbone 78,776     •   «    .     10,89 

Hydrogène   .    .   «     219770     •   *   •     ^9999* 

Propriétés* 

Elle  est  blanche,  peu  éclatante;,  elle  se  fige  à  44"^  :  refroio 
die  lentement,  elle  cristallise  en  aiguilles  très-fines. 

o,*5  chauffés  dans  le  vide  se  distillent  sans  altération. 

100  parties  d^alcool ,  d'une  densité  de  0,796,  bomllant,  dis^ 
solvent  10  parties  de  stéarine.  La  solution  dépose  des  petites 
niguilles  légères  qui  se  réunissent  en  flocons. 

Nous  avons  parlé  de  l'action  de  la  potasse  sur  la  stéarine. 
Les  acides  gras  fixes,  qui  sont  le  résultat  de  la  saponifica- 
tion, se  figent  à  53*^. 

L'acide  sulfurique,  concentré  et  légèrement  chaud,  dissout 
la  stéarine  de  mouton  i  si  la  température  est  élevée  à  100^, 
pendant  quelques  minutes,  elle  est  convertie  en  plusîeun 
produits  :  1.**  en  acide  stéarique;  9.^  en  acide  margarique; 
3.''  en  acide  oléique;  4*^  en  acide  sulfo-adipique';  5,"*  en  gly-» 
cérine  ou  matière  qui  a  les  plus  grandes  analogies  avec  cette 
substance;  6,"^  en  une  substance  organique  unie  probablement 
à  de  Tacide  sulfo-adipique. 

20Q  gr,  d'acide  nitrique  à  $a^,  chauffé  avec  9  gr«  de  stéa-^ 
Tine,  donnent  à  la  longue  un  résidu  pesant  iS83,  presque 
incolore,  cristallisable.  Ce  résidu,  traité  suçcessiveipent  pai> 
l'eau  et  par  l'alcool,  donne  les  résultats  suivans. 

L'extrait  aqueux,  évaporé,  laisse  un  acide  particnliei'  cris- 
tallisé, qui  produit  avec  la  potasse  «a  açl  qu'on  peut  «btenir 
sous  la  forme  de  rosaces. 

L'extrait  alcoolique  eontîeat  entre  autres  substances  uq 
acide  huUeujç  qui  a  quelque  restemblançe  avec  Vacid^  oléiqwet 

: 

I  L'«ci4e  aulfo-adi|»iq««  est  prohtblemtnt  4e  fltci^  J|iypQ9|t|fun^i^9 


STE  425 

La  stéarine ,  chauffée  avec  le  coniacC  de  Fair  y  brûle  à  la 
manière  du  suif. 

Distillée  dans  une  cornue  avec  de  l'air ,  elle  donne  iin  pro- 
duit variable  relativement  à  la  proportion  des  principes  im- 
médiats qui  le  constituent ,  suivant  la  manière  dont  la  dis- 
tillation est  conduite*  M.  Dupuy,  qui  a  étudié  ces  phéno- 
mènes dans  mon  laboratoire ,  a  observé  :  i  «^  qtie ,  si  la  distil- 
lation se  fait  sans  bouillir ,  le  produit  est  solide;  2.^  que, 
si  elle  se  fait  par  ébuUition  lente,  le  produit  est  liquide; 
S.""  que  y  si  elle  se  fait  par  distillation  rapide ,  le  produit  est 
solide. 

M.  Dupuy  a  reconnu  depuis  plusieurs  années  dans  ces 
produits  la  présence  des  acides  margarique  ou  stéarique  eC 
oléique,  de  deux  acides  volatils  odorans,  d'un  principe  odo* 
rant  non  acide,  d'un  corps  gras  non  acide,  non  saponifiable. 
Avant  la  publication  de  ie»  recherches,  MM.  Buasy  et  Le- 
canu  avoient  annoncé  à  l'Institut  la  présence  de  l'acide  mar- 
garique dans  le  produit  de  la  distillation  du  suif. 

La  stéarine,  exposée  à  l'air t  se  change  t 

1.^  En  un  principe  de  couleur  orangée; 

2.^  En  un  acide  fixe,  soluble  i^m  l'eau; 

3.®  En  une  substance  non  acide ,  soluble  dans  Teau  ; 

4.*  En  un  principe  volatil  non  acide; 

5.^  En  un  ou  deux  acides  volatils  ; 

GJ*  En  acides  stéarique,  margarique  et  oléique. 

Préparation. 
Voyez  tome  XIX,  page  278. 

Usages. 

La  stéarine  peut  servir  aux  mêmes  usages  que  le  suif.  De- 
puis que  j'ai  découvert  la  stéarine,  on  a  augmenté  la  qualité 
des  suifs  pour  Téclairage,  en  en  séparant  par  la  pression  une 
certaine  quantité  d'oléine. 

Stéarine  d'homme. 

Elle  est  blanche ,  peu  éclatante  ;  un  thermoniètre  qu'on  y 
plonge  desceQd  à  41  et  remonte  à  49  ^  Elle  cri&^llise  par  le 
refroidissement  en  très-  petites  aiguilles. 


424  STE 

loo  parties  d'alcool,  d'une  densifé  de  0,79$  ,  bouillant, 
dissolvent  21, 5  parties  de  stéarine  d'homme.  La  solution  ,  en 
refroidissant,  dépose  de  petites  aiguilles. 

Elle  se  comporte  comme  la  stéarine  de  mouton,  si  ce  n'est 
que  par  la  saponification  elle  ne  donne  pas  d'acide  stéarique. 

£lle  existe  principalement  dans  la  graisse  d'homme. 

Histoire* 

Les  stéarines  furent  découvertes  en  i8i3;  mais  je  ne  pu- 
bliai Tanalyse  des  corps  gras,  d'où  je  les  avois  extraites,  que 
le  4  Avril  1814.  Les  stéarines  ne  furent  bien  distinguées  en 
stéarine  de  mouton  et  en  stéarine  d'homme  qu'au  milieu  de 
l'année  1820,  époque  où  je  distinguai  de  l'acide  stéarique 
de  l'acide  margarique.  (Ch.) 

STÉARIQUE  [Acide].  {Chim.)  Acide  organique. 

Composition. 

L'acide  stéarique  hydraté,  brûlé  par  l'oxide  de  cuivre,  a 
donné  : 

Oxigène 10,1488 

Carbone 77,4200 

Hydrogène 12,48 12. 

Lorsqu'on  le  chauffe  avec  le  massicot,  on  obtient  de  o^,5oo 
d'acide  hydraté,  0^,017  d'eau;  conséquemment , 

3 .°  L'acide  hydraté  est  formé  de 

Acide  sec...  483,..   96,6,..    100 
Eau 17...     5,4.,.       3,62,  qui  con- 
tiennent 5,129  d'oxigène; 

9.°  L'acide  sec  est  formé  de 

Poia*.  VqL 

Oxigène, 7,377....  1 

Carbone 80, 1 46 .  « .  «  1 4»  1 9 

Hydrogène  ,..• .      12,478.,..  27,15. 

100  parties  d'acide  sec  neutralisent  une  quantité  de  base 
oxidée  qui  contient  3  parties  d'oxigène  ;  conséquemment 
dans  les  stéarates  neutres  l'oxigène  de  l'acide  est  à  celui  de 
l'oxide  ::  2,5  :  1, 


• 


STE  4a5 

^  D'après  cela,  et  en  admettant  "que  l'acide  est  fonné  en  vo* 

E  lume  de  .... 

Oxigéne i 

i  Carbone 14 

z  Hydrogène 27  > 

Tacide  sera  formé  en  poids  : 

Oxigène 794^3 

Carbone 7999^3 

Hydrogène 12,674. 

Propriétés  physiques. 

L'acide  stéarique  hydraté,  fondu,  présente  un  liquide  in- 
colore, qui  cristallise  à  70^  en  belles  aiguilles  entrelacées, 
brillantes, 

o^,5oo,  chauffés  dans  le  vide  d'un  baromètre,  dont  le  bout 
fermé  est  en  forme  de  cornue,  entrent  en  ébullition  et  se 

volatilisent  sans  altération. 

% 

Propriétés  chimiques  que  Von  observe  sans  que 

l'acide  soit  altéré. 

n  t^i  insoluble  dans  l'eau. 

Il  est  soluble  en  toutes  proportions  dans  l'alcool  bouillant. 

1  partie  d'alcool  d'une  densité  de  0,794,  chauffée  avec  1 
partie  d'acide ,  forment  une  solution  qui  ne  se  trouble  qu'à 
5o  .  A  46*^  elle  est  prise  en  masse. 

L'acide  stéarique,  en  se  séparant  lentement  d'une  solution 
alcoolique,  cristallise  en  larges  écailles  blanches,  brillantes. 

I  partie  diacide  stéarique ,  chauffée  avec  1  partje  d'éther 
hydratique,  d'une  densité  de  0,727 ,  est  dissoute. 

II  s'unit  à  l'acide  sulfurique  concentré  sans  éprouver  d'al- 
tération. 

Il  forme  des  sels  avec  les  bases  salîfiables. 

On  démontre  son  affinité  pour  les  alcalb  en  le  chauffant 
avec  du  sous-carbonate  de  potasse,  ou  bien  encore  avec  une 
infusion  de  tournesol.  Dans  le  premier  cas  le  sel  est  décom- 
posé et  dans  le  second  le  tournesol  est  rougi.  L'acide  stéa- 
rique, fondu  sur  un  papier  de  tournesol ,  ne  le  rougit  pas.  Il 
faut,  ainsi  que  je  l'ai  fait  voir,  la  présence  de  Feau, 


4^6  STE 

Propriéiés  thimiques  qu'on  observe  dans  des 
circonstances  où  Vacide  est  altéré. 

1^  d'acide  distillé  dans  une  petite  cornue  contenant  29*^ 
d*air,  et  dont  le  bec  s'engage  dans  une  cloche  pleine  de  mer- 
cure ,  se  fond,  bout,  se  colore  en  roux;  une  vapeur  se 
condense  en  liquide,  puis  en  solide  dans  le  col  de  la  cornue; 
il  passe  une  huile  épaisse  »  brune  ^  et  il  ne  reste  qu'une  trace 
de  charbon. 

Le  volume  du  gaz ,  après  Topératipu  ^  tèi  de  3o**.  Il  con- 
tient 1^,6  d'acide  carbonique,  un  peu  de  gaz  inflammable. 

Le  produit  solide  pèse  oS,96  t  il  t%i  presque  entièrement 
formé  d'acide  stéarique. 

Chauffé  avec  le  contact  de  l'air»  il  brûle  à  la  manière  de 
la  cire. 

0^,2  d'acide  stéarique  unis  avec  3^  d'acide  sulfurique  con- 
centré, dans  un  tube  de  verre ,  ^y  dissolvent  en  partie  ;  Tautre 
partie  vient  à  la  surface  delà  liqueur.  Une  demi-heure  après 
le  mélange  des  corps,  il  se  dépose  sur  les  parois  du  tube  de 
petites  aiguilles  nacrées,  blanches,  réunies  en  étoiles.  Au  bout 
de  huit  jours  la  partie  de  l'acide  stéarique  qui  n'a  pas  été 
dissoute  pendant  les  premières  vingt-quatre  heures,  est  con- 
vertie en  belles  aiguilles.  Les  cristaux  séparés  de  l'acide  sul- 
furique au  moyen  de  l'eau,  ont  toutes  les  propriétés  de  l'a- 
cide stéarique,  sauf  une  légère  couleur,  et  qu'au  lieu  de  se 
fondre  à  70*^,  ils  sont  fusibles  à  69*^.  En  élevant  la  tempé- 
rature des  deux  acides,  il  se  dégage  du  gaz  acide  sulfureux, 
et  une  couleur  noire  se  manifeste. 

200®  d'acide  nitrique  à  32^  n'ont  pas  d'action  k  froid  sur 
2^  d'acide  stéarique  ;  mais ,  en  faisant  chauffer  les  matières 
pendant  un  temps  suffisant,  l'acide  stéarique  est  réduit,  1.^ 
en  un  acide  particulier,  que  M.  Vogel  a  obtenu  le  premier, 
en  traitant  le  suif  par  l'acide  nitrique,  et  qu'il  a  pris  pour 
de  l'acide  sacholactique  ,  et  que  M.  Braconnot  a  reconnu 
pour  être  différent  de  ce  dernier;  2.*  en  une  huile  acide  qui 
ne  rougit  le  papier  de  tournesol  que  quand  il  tsi  humide. 

Siège. 

Il  existe  dans  les  savons  de  graisses  de  mouton ,  de  bœuf 
et  de  porc. 


STE  427 

Préparation. 
Voyez  Savon. 

Histoire. 

Je  le  décrivis  en  1816  ;  mais  ce  ne  fut  qu'en  1820  que  je 
^  le  distinguai  bien  de  Tacide  margarique.  (Ch.  ) 

STÉASCHISTE.  (Afin.)  Ce  nom  n'est  que  la  traduction^ 
en  langue  scientifique,  de  celui  de  Talksehieferj  sous  lequel 
les  minéralogistes  ou  plutôt  les  géognostes  allemands  ont  dé- 
signé cette  roche  et  les  terrains  dont  elle  fait  la  masse  prin- 
cipale. Nous  avons  donc  eu  très-peu  ^de  modifications  à  ap- 
porter à.  la  description  et  aux  caractères  qui  en  résultent, 
pour  la  faire  entrer  dans  le  système  -de  classification  miné- 
ralogîque  des  roches  mélangées  que  naus  avons  proposé. 

Le  Stéaschiste  est  une  roche  d'aspect  sédimenteux ,  mais 
néanmoins  de  formation  cristalline,  à  base  de  talc,  ayant  la 
structure  schisteuse,  et  renfermant  différens  minéraux  cris- 
tallisés. Il  n'y  a  pas  d^autres  parties  conslituantes  essentielles  que 
la  base  ;  et  c'est  une  anomalie  dans  les  règles  de  détermina- 
tion que  nous  avons  cru  devoir  établir. 

hes  parties  cùiuUtuantes  accessoires  sont  au  contraire  très- 
nombreuses  et  très-variées  ;  ce  sont  : 

Le  qttarz  ; 

Le  felspath  ; 

Le  mica  ; 

La  diallage  ; 

Les  grenats  ; 

Le  fer  oxidulé  ; 

Le  fer  titane  s 

Le  fer  sulfuré. 
Les  parties  accidentelles  sont  : 

Legahnite; 

La  picrite  on  dolomie  laminaire  { 

Le  disthèae  ; , 

L'actinote; 

Ia  tourmaline  ; 

L'asbeste* 
La  structure  du  stéaschiste  est  essentiellement  fissile  ;  si  elle 
étoit  empâtée  et  massive,  elle  placeroit  cette  roche  parmi 


428  STE 

les  ophiolites.  Les  feuillets  sont  rarement  parallèles.  Lorsqu'il 
y  a  des  parties  orbiculaires  dissëmioées,  ces  parties  sont  en- 
veloppées par  les  feuillets,  et  non  traversantes.  Cette  dispo- 
sition est  même  très-caractéristique. 

Elle  a  peu  de  cohésion,  et  est  même  quelquefois  presque 
friable  et  douce  au  toucher;  d'autres  fois  elle  est  plus  dure, 
même  assez  rude  au  toucher,  surtout  dans  le  sens  perpendi- 
culaire à  la  stratification. 

Sa  cassure  est  unie  dans  un  sens,  irrég;ulière  dan3  l'autre. 

Elle  est  quelquefois  assez  dure  pour  recevoir  ce  poli;  mais 
c'est  un  poli  gras,  terne  et  peu  durable. 

Ses  couleurs  dominantes  sont  le  blanc  nacré,  le  jaunâtre  et 
le  vert  plus  ou  moins  intense.  Elles  sont  assez  uniformes,  dis- 
posées plutôt  en  ondulations  qu'en  taches. 

Les  s^éaschistes  sont ,  suivant  la  nature  des  parties  acces- 
soires, infusibles  on  fusibles. 

Ils  sont  rarement  susceptibles  d'altération ,  et  s'ils  se  désa- 
grègent quelquefois,  ils  passent  à  l'argile  smectique. 

Le  stéaschiste  comprend  les  roches  à  base  de  chlorîte  schis- 
toïde.  Il  peut  se  confondre  aisément  avec  le  phyllade  micacé 
satiné,  avec  le  micaschiste,  surtout  lorsqu'il  renferme,  conouaie 
lui,  du  quarz,  et  particulièrement  avec  les  ophiolites.  On  l'a 
considéré  quelquefois  comme  un  gneiss  ou  un  micaschiste  altéré* 

Variétés. 

1.  Stéaschiste  rude.  {Verhârteter  Talh.) 

Il  est  généralement  brillant,  rude  au  toucher. 

Ses  couleurs  dominantes  sont  le  blanc  nacré  ou  le  vert  satiné* 

Il  se  confond  avec  le  phyllade  micacé  satiné,  et  même  avec 
le  micaschiste. 

Il  est  souvent  très- contourné ,  comme  plissé  ou  tordu.  Il 
offre  les  sous-variétés  suivantes  : 

a.  Stéaschiste  rude  pétrosiliceux* 

Des  lits  alternatifs  de  felspath  laminaire,  ou  de  pétrosilex, 
et  de  talc  rude. 

Ex.  :  La  roche  dans  laquelle  s'exploite  la  mine  de  plomb 
de  Pesey,  ancien  département  du  Mont-Blanc.  ' 

1  Schitte  onctaeux  mélangé  de  talc  fibreux.  Brocbart. 


STE  489 

h,  Stéasehiste  ruàe'micdcé. 

Des  paillettes  de  mica  disséminées  dans  un  talp  rude. 

c.  Stéaschiste  rude  pyriti^ue. 

Des  pyrites  disséminées  dans  un  talc  rude. 

Outre  les  lieux  cités  à  Tarticle  des  sous-variétés,  on  peut 
enicore  indiquer  ce  stéascHiste,  sur  la  route  de  Rennes  à  Nan- 
tes, il  est  maclifére.  —  Dans  la  vallée  de  Chamounj,  il  est 
blanc ,  et  contient  beaucoup  de  petites  aiguilles  de  tourma- 
line.—  A  Chessy,  près  Lyon,  il  fait  partie  des  terrains  qui 
renferment  les  mines  de  cuivre.  —  Prés  Freiberg,  c'est  une 
'des  roches  dans  lesquelles  s'exploitent  les  mines  de  Himmels- 
fiirst  et  de  Gottmituns. 

2.  Stéachiste  porphyroïde. 

Rude,  non  brillante,  presque  compacte^  avec  des  cristaux 
ou  noyaux  de  felspath  lamellaire  disséminés*  Texture  por- 
phyroïde. Il  renferme  souvent  des  pyrites. 

Ex.  :  Dfs  environs  de  Vereix,  val  d'Aoste  :  pâte  verdâtre, 
felspath  blanc.  —  De  TArgentiére,  vallée  de  Chamouny. — 
De  Cévin,  en  Tarentaise.  —  En. Corse  :  talc  vert,-  envelop- 
pant un  grand  nombre  de  petits  grains  de  quarz  et  de  febpatb. 
(DoLOMrsu.) 

3.  Stéaschiste  Granatique. 

Des  grenats  abondans ,  disséminés  ;  texture  presque  por- 
phyroïde. 

Ex.  :  Des  Eulergebirge ,  en  Bohème.  —  De  Querbach.  — 
De  Saint-Marcel.  — Le  val  Canaria,  en  Piémont. 

4.  Stéaschiste  nodcleux. 

Des  noyaux  informes  de  quarz  hyalin ,  de  felspath ,  etc. , 
enveloppés  par  des  feuillets  talqueux. 

Il  ne  faut  pas  confondre. cette  roche  de  cristallisation  avec 
des  roches  d'agrégation  qui  lui  ressemblent  par  les  noyaux , 
ou  plutôt  par  les  cailloux  arrondis  qu'elles  renferment.  Le  stéa- 
schiste noduleux  est  une  des  roches  les  plus  répandues  dans 
les  terrains  semi- cristallisés.  On  peut  la  citer  particulière- 
ment dans  la  rade  de  Cherbourg ,  ou  elle  se  présente  avec 
les  caractères  les  plus  tranchés.  — -  Au  mont  Jovet ,  dans  le 
bassin   de  la   Doire*.   —   Au  bois   Gerbault ,  au  nord   de 

i  Schiste  taltjueui ,  d'Adboissou ,  Journ.  des  mines,  vol.  29,  p.  339. 


48o  STE 

l'hantes.  —  Les  rochers  de  la  pointe  de  Pelons ,  k  Toaest  de 
Saint'Gilles ,  département  de  la  Vendée,  sont  composés  de 
cette  roche.  Le  quarz  $*y  présente  en  nodules  enveloppés  de 
talc  schistolde  Inîsant. 

5.  SréAscHtsTE  sTéATrrEcx*. 

Tendre ,  très-onctueux  au  toncher,  mêlé  de  mica  f  ett* 
Ex.  Les  environs  de  Dax,  dans  les  Landes*  —  Tulle,  danâ 
la  Corrèze.  —  Monlin-Bnrdou ,  prés  Limoges* — La  Rue-route 
de  Rennes  à  Nantes,  Il  est  brun  luisant  et  maclifépe*r-*Fi^ 
nale,  c6te  occidentale  de  Gênes.-— Saint -Bel,  prés  Lyon.  — ^ 
La  pierre  dite  de  Barame ,  apportée  en  Egypte  pour  faire 
des  pots. 

6.  Stéaschiste  CHLOiLiTiQUE.  {Cktoritêchi^er ,  WeÎln*) 
Chlorite  et  talc  intimement  mélangés,  onctueux,  renfer'* 

mant  des  crisinuK  de  fer  oxidulé.  Il  eU  assez  tendre ,  d'un 
vert  foncé,  fissile* 

Ex,  Plusieurs  lieux  de  la  Corse ,  du  Piémont ,  de  TAmérî- 
que  septentrionale  ;  dans  le  Serro-do-Frio  et  près  de  Villa* 
Ricca,  au  Brésil;  ils  renferment  un. grand  nombre  de  cristaux 
<»ctaèdres  de  fer  oxidulé,  etc. —  Vallée  de  Barrèges  et  de 
Cauterets,  dans  les  Pyrénées,— Torrent  de  la  Dioza,  en  Sa- 
voie.—  Zillerthal,  en  Tyrol. 

7*   St^ASCniSTB  SIACLAOIQIÏE. 

Talc  verdàtre  ou  brun,  mêlé  de  diallage. 

Il  tst  peu  fissile,  surtout  en  petit* 

Il  n'est  pas  sûr  que  les  petits  cristaux  qu'on  voit  dans  celui 
qu'on  cite  à  Othré,  dans  le  pays  de  Liège,  appartiennent  à 
la  diallage. 

8.  Stéaschute  fhylladien. 

Talc  et  phyllade  mêlés  ensemble.  Le  phyllade  acquiert  par 
ce  mélange  un  toucher  onctueux ,  et  le  talc  un  aspect  ^ar- 
gileux. 

Il  est  très-fissile. 

£x.  De  Vaiorsine.  Cest  le  stéaschiste  qui  enveloppe  les 
pouddings  de  Vaiorsine.  Le  fond  en  est  violàtre  micacé, 
avec  des  taches  ovalaires  verdâtres.  (B*) 

STÉATITE.  (Mm.)  Voyez  Talc.  (B.) 

STËATORNIS.  {OrfUtk.)  Ce  nom  ,  tiré  de  la  graisse  dont 
les  petil9  de  ces  «oiseaux  ont  une  couche  qui  se  prolonge  de- 


STE  43i 

puis  r&bdom^ii  iuMpi*à  l'anus,  et  qui,  étant  fbndue,  sVm- 
ploie  aux  mêmes  usages  que  le  beurre  et  l'huile  ,  est  celui  du 
guaehatVf  trouvé  au  Pérou  par  M.  de  Humboldt  dans  la  grotte 
de  Caripe.  Voyez  Gcacharo.  (Ch.  D.  ) 

STÉBÉ,  Stœbe.  [Bot.)  Genre  de  plantes  dicotylédones,  i 
fleurs  composées,  de  la  famille  des  composées,  de  Tordre  des 
Jlosemieuses ^  de  la  Èyngénésit  èéparée  de  Linné,  offrant  pour 
caractère  essentiel  :  Des  fleurs  flosculeuses,  n^ayant  d'autre 
calice  commun  que  les  paillettes  extérieures  du  réceptacle; 
les  fleurs  toutes  composées  de  fleurons  hermaphrodites,  tu^ 
bulés ,  à  cinq  découpures  ;  chaque  fleuron  muni  d^un  calice 
à  cinq  folioles,  semblables  aux  paillettes  du  réceptacle;  einq 
étamines  syngénéses  ;  les  ovaires  oblongs  ;  les  styles  filiformea  ^ 
surmontés  d'un  stigmate  bifide  ;  les  semences  couronnées 
d'une  aigrette  plumeuse. 

Les  stébés  sont  tellement  rapprochés  des  ser(pHîum,  que  ces 
deux  genres  ont  été  réunis  avec  asset  de  raison  par  plusieurs 
auteurs.  Dans  les  seriphium,  le  calice  partiel  est  composé  de 
dix  folioles,  cinq  extérieures  plus  courtes,  tomenteuses, 
obtuses,  cinq  intérieures  glabres,  plus  longues,  scarleùses, 
sétacées,  acuminées,  inégales  et  saillantes;  l'aigrette  des  se» 
menées  plumeuse ,  caduque  ou  nulle.  Les  espèces  ont  presque 
le  même  port  dans  les  deux  genres.  Ce  sont  de  petits  arbris* 
seaux,  dont  la  tige  se  divise  en  rameaux  alternes  ou  opposés, 
souvent  ramifiés  en  d*au tires  plus  courts,  fîiscienlés,  presque 
en  ombelle ,  terminés  par  une  petite  tête  de  fleurs  sessîles. 
Les  feuilles  sont  éparses ,  sessiles ,  étroites  ,  très^courtes ,  ap- 
prochant de  celles  des  bruyères,  aiguës,  subulées,  quelque- 
fois piquantes  au  sommet  ou  courbées  en  arc,  laissant,  après 
leur  chute,  sur  les  tiges  et  les  rameaux  les  impressions  de 
leur  attache. 

"  SrÉBé  d'Éthïopïe  :  Siithe  -cethiopicù;  Linn. ,  SyU,  plant.  ;  Se- 
riphium  juniptrifolium ,  Lamk. ,  IlL  gea. ,  tab.  722  ;tjSKrtn.,  De 
frucUy  tab.  167.  Cet  élégant  arbuste  a  des  tiges  droites,  cy- 
lindriques, divisées  en  rameaux  alternes,  étalés;  les  supé- 
lieurs  opposés,  ramifiés,  dichotomes  ou  ombelles.  Les  feuilles 
sont  éparses,  sessiles,  subulées,  élargies  à  leur  base,  trè»- 
roides  ,  roulées  à  leurs  bords,  courbées  en  dedans,  lisses,  un 
peu  pubesçentes  à  leur  base ,  aiguës  et  piquantes  ;  blai^chàtuss 


45a  STE 

en  dessous,  vertes  en  dessns*  Les  fleura  sont  réunie^  en  têtes ^ 
sessiles,  terminales,  enveloppées  extérieurement  par  les  pail- 
lettes du  réceptacle.  Le  calice  propre  est  composé  de  cinq 
folioles  subulées,  acuminées,  semblables  aux  paillettes;  les 
corolles  sont  tubulées,  à  limbe  un  peu  campanule,  à  cinq  dents 
courtes ,  aiguës  $  les  étamines  peu  saillantes  ;  le  style  est  plus 
long  que  la  corolle  ;  les  semences  sont  glabres ,  petites ,  obion- 
gués ,  couronnées  par  une  aigrette  plumeuse  et  radiée  ,  une 
fois  plus  longue  que  les  semences*  Cette  plante  croit  en  Afri* 
que  et  dans  l'Ethiopie* 

Stébb  couchée:  Stœht  prostrata^  Linn*,  ManL,  291  ;  Seri* 
phium  pros^atum,  Lamk. ,  Dict. ,  1,  page  27.3.  Cette  petite 
plante  a  ses  tiges  presque  ligneuses,  fort  grêles,  couchées, 
rameuses,  longues  de  huit  ou  dix  pouces,  feuillées,  brunes 
vers  leur  base ,  grisâtres  vers  leur  sommet*  Les  feuilles  sont 
alternes,  sessiles,  lancéolées,  très-aiguës^  blanches  et  coton- 
neuses en  dessus,  vertes  et  glabres  en  dessous,  mais  presque 
toutes  retournées,  de  manière  que  leur  c6té  blanc  paroit 
être  rinférieur.  Les  fleurs  sont  disposées  en  petites  têtes  hé- 
misphériques, terminales,  de  la  grosseur  d'un  pois  ordinaire. 
Le  réceptacle  est  chargé  de  paillettes  et  les  semences  portent 
une  aigrette  plumeuse.  Cette  plante  croît  au  cap  de  Bonne* 
iEspérance* 

Stébé  gnaphaloÏde  :  Stœht  gnaphaloides ,  Linn. ,  Syst,  veg,  ; 
Gnaphalium  ni^^eum,^  Linn.,  5pec.,  1192;  Seriphium  cor^mbife" 
rum^  Linn.,  Mant,^  119;  Burm.,  Afric.^  tab.  77,  iig.  i.  Ar- 
brisseaux dont  les  tiges  sont  prolifères ,  hautes  d'environ  un 
pied  et  demi,  divisées  en  rameaux  très -menus,  filiformes, 
couverts  de  feuilles  sessiles,  ovales,  lancéolées,  mucronées, 
droites,  fortement  appliquées  contre  les  tiges,  longues  au 
moins  d'un  demi -pouce,  ciliées  à  leurs  bords,  tomenteuses 
en  dedans,  nues  extérieurement.  Les  fleurs  sont  disposées 
à  l'extrémité  des  rameaux  en  petites  ièies  hémisphériques, 
d'un  blanc  argenté.  Les  calices  sont  glabres,  composés  de  fo- 
lioles lancéolées,  subulées;  les  corolles  blanches,  ainsi  que 
les  étamines  ;  les  semences  couronnées  par  une  aigrette  d'en- 
viron six  poils  plume ux  ;  les  paillettes  imbriquées,  sembla- 
bles aux  folioles  calicinales*  Cette  plante  croit  au  cap  de 
Bonne -Espérance. 


STE  435 

Sxéfié  cENDRjéE  :  Stocht  cinerea,  Willd» ,  Speo»,  3 ,  p.  2406  ; 
Thunb.,  Prodr.;  Seriphium  cinereum ,  Linn.  ^  Spec,  i3i6.  Ses 
tiges  sont  droites,  glabres,  ligneuses,  chargées  d'un  grand 
nombre  de  petits  rameaux  étalés  et  diffus;  les  plus  jeunes 
tomenteux  et  blanchâtres.  Les  feuilles  sont  nombreuses,  pres- 
que fasciculées,  fort  petites,  ovales  -  lancéolées ,  concaves  ou 
en  gouhiére  à  leur  face  supérieure,  convexes^sur  le  dos,  un 
peu  cotonneuses  et  grisâtres.  Les  fleurs  sont  disposées  en  pe- 
tits épis  cotonneux  à  l'extrémité  des  rameaux*  Cette  plante 
croit  au  cap  de  Bonne -Espérance.  (Poir.  ) 

STEBULON.  {Bot.)  Voyez  Strobon.  (J.) 

STEBULOT.  {Bot.)  Voyez  Sadiamalach,  tom.  XLVI,  pag. 
538.  (J.) 

STECHER.  {Ornitlu)  Ce  nom  désigne,  dans  Schwenckfeld , 
la  bergeronnette  grise  ou  lavandière  ,  motacilla  alba ,  Linn. , 
à  laquelle ,  ainsi  qu'à  la  bergeronnette  jaune ,  M.  Cuvier  a 
donné  le  nom  générique  budytes ,  tiré  de  ce  qu'on  la  voit  sou- 
vent parmi  les  bœufs.  (Ch.  D.) 

STECHBOCHE.  {Ichthyol.)  Un  des  noms  allemands  de  la 
Fastenague.  (h.  C.) 

STECKELBAÀRS.  {Ichthyol.)  Nom  hollandois  de  Vépinoche 
et  de  Yépinochette.  Voyez  GASTÉRosTés,  tom.  XVIll,  pag.  167. 

(h;c.) 

STECKELVARKEN.  {Ichthyol.)  Un  des  noms  hollandois  du 
diodon  atinga.  Voyez  Diodon.  (H.  C. ) 

STECKERLING.  {Ichthyol.)  Voyez  l'article  Seestichunc. 
(H.  C.) 

STEEKELBUIK.  {IchthyoL)  Nom  hollandois  du  triacanthe 
double ' aiguillon.  Voyez  Triacanthe.  (H.  C.) 

STEEN-BIT,  SEE-ULV.  {Ichthjol.)  Noms  danois  de  l'anar- 
rhique  loup  de  mer.  Voyez  l'article  Anarrhique,  tome  II , 
^age  1 00.  (H.  C. ) 

STEEN-BOK.  {Mamm.)  Un  quadrupède  ruminant  du  genre 
des  Antilopes  a  reçu  des  habitaos  du  Cap  ce  nom,  qui  signifie 
len  hollandois  bouc  des  pierres.  (Desm.) 

STEEN-BOLK.  {Ichthyol.)  Nom  hollandois  du  Tacaud.  Voyez 
ee  mot.  (H.  C.) 

STEEN-BROSME.  (  Ichthjyol.  )  Nom  norwégien  du  blennius 
viviparus  de  LinnsBus.  Voyez  ZoARcès.  (H.  C.) 
5o,     s  28 


434.  STE 

STEEN-BUT.  (IchtliyoL)  Un  des  noms  danois  du  Torbot, 
Voyez  ce  mot.  (H.  C.) 

STEEN-KAALKOP:  {îchth^^oL)  Nom  hoUandoîs  du  stein- 
kahlkùpf  des  Allemands.  (H.  C.)     - 

STEEK-RAPP-  {Ornith.)  Ce  nom  et  celui  de  JValdrapp  dé- 
signent, en  Suisse,  le  coracias.  (Ck.  D. ) 

STEEN-S WALEMEN.  (  Ornith.  )  Nom  hollandois  du  mar- 
tinet noir,  hirunào  apas^  Linn.  (Ch. D. ) 

STËEN-ULKE.  {Icktkyol.)  Un  des  noms  norwégiens  de  la 
Baudroie  ou  Raie  pécheresse.  Voyez  ces  mots.  (H.  C.) 

STEGANIA.  {Bot.)  Genre  delà  famille  des  fougères,  établi 
pSLT  R.  Brown  ,  et  que  Ton  a  réuni  depuis  au  Lomaria.  Voyez 
ce  mot.  (Lem.) 

STÉGANOPE.  (  Ornith.)  D'Azara  a  décrit,  dans  ses  Oiseaux 
du  Paraguay,  sous  le  n.*^  407  ,  avec  la  dénomination  de  chor- 
lite  à  tarse  comprimé  ,  un  oiseau  dont  il  n^a  vu  qu'une  seule 
espèce,  et  qui,  d'ailleurs,  lui  a  paru  différer  essentiellement 
des  autres  cborlites.  Cest  de  cet  oiseau  que  M.  Vieillot  a 
t&ït  Un  genre  particulier  sous  le  nom  de  Stéganope ,  Stega* 
nopus ,  lequel  appartient  à  Tordre,  des  échassiers ,  et  il  a 
ainsi  établi  ce  genre,  d'après  la  description  de  Tauteur  es- 
pagnol : 

Bec  très'^foible ,  droit,  effilé;  narines  linéaires , situées  dans 
une  rainure;  tarses  si  aplatis  par  les  côtés  ,  qu'ils  n'ont  pas 
une  demi -ligne  d'épaisseur;  quatre  doigts,  dont  les  trois 
antérieurs  sont  bordés  d'une  membrane  dans  toute  leur 
étendue. 

M.  Vieillot  a  donné  à  l'espèce  le  nom  de  Sti^ganofe  tri- 
colore, Steganopus  tricolor.  La  première  des  vingt-cinq  ré- 
miges est  la  plus  longue  ,  et  les  deux  rectrices  du  centre  , 
très  -  pointues,  sont  plus  courtes  que  les  dix  autres  d'une 
ligne  et  demie.  Quant  aux  couleurs  ,  suivant  d'Azara,  il  y 
a  devant  Tangle  antérieur  de  l'œil  une  ligne  noire  verti- 
cale et  une  autre  brune  qui  va  de  l'angle  postérieur  à  l'oc- 
ciput; le  front,  les  sourcils,  les  côtés  de  la  tête,  le  devant 
du  cou ,  la  poitrine ,  le  ventre  et  le  croupion  ,  sont  blancs  -, 
le  dessus  de  la  tête ,  du  cou ,  et  les  plumes  scapulaires  ,  sont 
d'un  brun  clair  ;  les  plumes  dorsales  et  les  pennes  des  ailes 
sont  noirâtres  et  terminées  de  blanc  j  les  d«ux  pennes  inter- 


STE  43S 

mëdiaires  de  la  queue  sont  d'un  bruii  clair,  avec  Une  bordure 
blanche,  et  les  autres  brunes ,  avec  du  blanc  sur  leur  côté 
intérieur  ;  les  petites  couvertures  inférieures  de  l'aile,  sont 
blanches ,  avec  une  bande  brune  sur  celles  qui  sont  les  plus 
près  du  bord  de  Faile  ;  les  grandes  couvertures  et  I9&  pennes 
en  dessous  sont  de  couleur  d'argent  |  enfin  le  bas  de  la  jambe 
et  le  tarse  sont  d'un  jaune  obscur  ,  et  le  bec  est  noir. 
(  Ch.  D.  ) 

STÉGANOPODES.  (  Ornith.  )  Ce  nom  a  été  donné  par  lUi- 
ger  à  la  trente^neuvième  famille  de  sa  méthode,  comprenant 
des  genres  d'oiseaux  palmés  dont  les  quatre  doigts  sont  tous 
engagés  dans  la  même  membrane*  (  Ci^.  D.  ) 

STEGARIA.  (  Bot,  )  Ce  nom  est  une  altération  de  celui  de 
ttegania,  et  a  été  employé  par  Sprengel  pour  désigner  ce 
genre.  (  Lem.) 

STEGIA.  {BoL)  Genre  établi  par  Pries  et  qu'il  avoit  d'a- 
bord nommé  Eustegia*  Ce  genre  a  des  rapports  avec  le  Sphw' 
via;  il  appartient  à  la  même  famille,  des  hypoxylons  ou  |»^e- 
norwycetts  de  Pries,  pour  lequel  cette  famille  est  une  division 
des  champignons.  Le  Stegia  est  caractérisé  par  ses  réceptacles 
ou  périthéciums  en  forme  de  cupules  sessiles ,  orbiculaire« , 
marginées ,  ouvertes ,  d'abord  recouvertes  par  un  opercule 
convexe ,  qui  finit  par  tomber ,  et  cette  chute  leur  donne 
l'aspect  d'une  moitié   de  capsule   coupée  horizontalement. 
Dans  chaque  capsule  est  un  noyau  d'abord  d'une  consistance 
de  cire,  puis  formé  de  corps  annulaires,  fructifères  ,  droits, 
entremêlés  avec  des  paraphyses ,  et  qui  finissent  par  crever. 
Les  sporidies  sont  globuleuses. 

Veustegia  discolor,  Pries,  Ohs.,  2  ,  pag.  3S;4 ,  pi.  8 ,  fîg.  a  , 
est  la  seule  espèce  du  genre.  La  partie  inférieure  de  son 
périthécium  est  semblable  à  un  peziza ,  presque  membr»- 
iseuse,  noire  ,  avec^le  rebord  de  même  couleur,  proémir 
nent  /  entourant  un  opercule  convexe  ,  à  disque  légèrement 
raboteux,  enflé,  d'un  brun  roussâtre.  Cet  opercule  tombe, 
par  suite  du  gonflement  du  noyau  intérieur,  qui  finit  lui- 
même  par  s'écouler  et  par  laisser  le  périthécium  vide  et 
creux. 

Cette  plante  forme ,  sur  les  planches  de  bois  et  les  solives, 
de  petits  points  noirs,  qui  ne  sont  sensibles  à  l'œil  que  par 


436  STE 

leur  multiplicité  ;  examinés  à  la  loupe  ,  ils  sont  de  deux 
couleurs ,  car  leur  opercule  est  roussàtre  et  le  périthéciuin 
noir.  La  substance  du  noyau  est  blanchâtre.  Cette  espèce  a 
été  découverte  en  Pologne  par  Agardh. 

Fri)es  présume  que  le  sphœria  complanata  ilicis ,  Moug.  et 
Nestl. ,  qui  s'ouvre  aussi  horizontalement ,  comme  une  boîte 
à  savonnette  ,  pourroit  peut-être  former  une  seconde  espèce 
de  stegia. 

Nous  devons  faire  remarquer  ici  que  Pries  a  été  conduit 
à  changer  le  nom  de  stegia  en  celui  d'eustegia ,  parce  qu'il 
existe  déjà  un  genre  Stegia  dans  la  famille  des  malvacées, 
et  que  le  genre  Eustegia  de  R.  Brown  ne  sauroit  être  dis- 
tingué du  Cons^olsfultts,  (  Lem.  ) 

STEGIA.  (Bot.)  Le  Lavatera  de  Tournefort  est  remarquable 
par  un  plateau  orbiculaire  qui  couvre  ses  graines  ou  capsules. 
Linnaeus,  en  adoptant  le  genre  ,  lui  a  joint  plusieurs  espèces 
dépourvues  de  ce  plateau.  Médtcus  et  Mœnch  ont  rétabli  le 
genre  de  Tournefort,  composé  d'une  seule  espèce,  et  ont  re- 
porté ailleurs  les  espèces  ajoutées.  M.  De  CandoUé,  dans  la 
Flore  françoise  ,  laissant  ces  dernières  sous  le  nom  de  lava^ 
tera,  avoit  aussi  séparé  la  plante  de  Tournefort  sous  celui  de 
stegia;  mais,  dans  son  Prodromus,  il  n'en  fait  plus  qu'un  titre 
de  section  du  genre  Lavatera*  (J.) 

STÉGOPTÈRES  ou  TECTIPENNES.  (  Entom  )  Noms  sous 
lesquels  nous  avons  désigné  une  famille  nombreuse  d'insectes 
.névroptères  ou  à  qualre  ailes  nues,  d'égale  consistance,  à  ner- 
vures ou  lignes  saillantes  en  réseau  ou  maillées,  et  dont  la 
bouche  est  munie  de  mâchoires;  caractérisée  en  outre  par 
la  manière  dont  les  ailes ,  dans  l'état  de  repos  de  l'insecte  , 
se  trouvent  disposées,  en  formant  un  toit  au-dessus  du  corps , 
et  parce  que  les  parties  de  la  bouche  sont  découvertes  et 
très- distinctes  dans  le  nombre  des  organes  variés  qui  la 
forment. 

Ce  nom  de  stégoptères  est  emprunté  de  deux  mots  grecs, 
dont  l'un,  l'ityoç,  signifie  un  toit  incliné,  et  l'autre,  Trjtfotj 
ailes. 

Nous  avons  fait  figurer  une  espèce  de  chacun  des  genres 
qui  composent  cette  famille,  sur  les  planches  26  et  27  de 
l'atlas  de  ce  Dictionnaire* 


s  TE  457 

Cette  famille  se  distingue  de  celle  des  agnathes,  qui  com- 
prend les  éphémères,  les  friganes,  dont  la  bouche  est  for- 
mée de  parties  si  petites,  surtout  les  mâchoires  et  les  man- 
dibules, qu'on  peut  à  peine  les  distinguer,  et  de  celle  des 
odonates.,  comme  les  demoiselles  ou  libellules  ,  parce  que 
chez  celles-ci  la  bouche,  quoique  composée  de  parties  dis- 
tinctes, est  pour  ainsi  dire  masquée  par  le  développement 
extrême  de  la  lèvre  inférieure ,  qui  les  enveloppe  et  les  re- 
couvre entièrement  dans  T^tat  de  repos,  et  d'ailleurs  par  la 
forme  et  la  brièveté  des  antennes. 

M.  Latreille  avoit  rangé  la  plupart  des  genres  qui  com- 
posent ce  groupe  dans  une  même  (seconde)  famille,  qu'il  nom- 
moit  planipennes ,  dans  le  S.*'  volume  du  Règne  animal;  ayant 
réuni  dans  la  première  famille  les  libelles  et  les  éphémères 
sous  le  nom  de  subulicornes ,  et  ayant  rangé  le  seul  genre  des 
Friganes  dans  la  troisième  famille,  qu'il  nommoit  Plicipennes ; 
mais  depuis,  en  1825,  dans  son  ouvrage  intitulé  Familles  na^ 
turelles ,  il  a  placé  ces  insectes  dans  une  même  section  sous 
le  nom  de  6licornes,  quoique  beaucoup  de  genres  portent 
des  antennes  en  soie  ,  en  fuseau  ou  en  masse. 

Les  mœurs  et  les  circonstances  dans  lesquelles  on  observe 
ces  insectes  sous  leur  premier  état,  sont  à  la  vérité  très-dififé- 
reates;  cependant,  sous  l'état  parfait,  ils  ont  la  plus  grande 
analogie.  £n  effet,  les  larves  de  quelques  genres,  comme 
celles  des  fourmilions  et  peut-être  celles  des  ascalaphes,  se 
cachent  sous  le  sable ,  s'y  creusent  des  fosses  en  entonnoir , 
au  fond  desquelles  elles  restent  blotties  pour  y  attendre  les 
insectes  qu'elles  y  sucent.  D'autres,  comme  celles  des  hémé- 
robes,  des  raphidies,  courent  rapidement  sur  les  feuilles, 
les  branches ,  les  écorces ,  pour  y  chercher  les  pucerons  et 
autres  insectes  mous  dont  elles  se  nourrissent.  Les  larves  des 
termites  et  des  psoques  se  creusent  des  galeries,  dans  le  bois 
Qu'elles  roitgent  et  qu'elles  détruisent;  enfin,  celles  des  sem- 
blides  sont  aquatiques.  (  Voyez  à  l'article  Insectes  ,  tom.  XXIII , 
pag.  434.) 

Voici  le  tableau  synoptique  qui  indique  les  noms  des  diffé- 
rens  genres  qui  composent  cette  famille,  avec  les^notes  qui 
les  caractérisent  au  premier  aperçu. 


458  STE 

Famille  des  Tectifennes  ou  STiicoFTèiEs. 

Kévroptères  à  bouche  découverte  et  dont  les  parties  sont 

très- distinctes. 


fmMse..... I.  Fourmi  Lion. 

renflées  en. «  •  { «  . 

I  futeau • .  •  2.  Ascâlàfhe. 

e  /  (  toie;  ailes  très -minces 5.  HÉMiaoBC 

non  renflées  ;  J  ^^  ^  ^^^  j  en  bec;  aile»  j  larges  . .  6.  Parobpe. 

.S  [    *"     J    che  . . .  I  inf<5rieure8 .  j  étroites .  7.  Némoptère. 

'%\  f  ( ordinaire 9.  Semblide. 


« 

S 

o 
e 

a 


0 

9f 


H 


moins  de  [  <iuatre;   antennes  en  fil 8.  Raphioie. 

5 {  (   trois;  à    jà  filets  distincts..  10.  Peele. 

ueue     1 


moins  de  4{     queue     (gans  filets 3.  Tbbmite. 

deux  seulement 4.  Psoque. 

(C-D.) 

STEGOSIA.  {Bot.)  Genre  de  Loureiro,  qui,  d'après  M.  R. 
Brown,  et  d'apijès  un  exemplaire  de  cette  plante,  observée 
dans  Therbier  de  M.  Banks,  est  la  même  espèce  que  le  roU-- 
hollia  exallata,  Linn.  (Poir.) 

STÉHÉLINE,  Stœhelina.  {Bot.)  Ce  geore  de  plantes  appar- 
tient à  Tordre  des  Synanthérées,  à  notre  tribu  naturelle  des 
Carlinëes,  et  à  la  section  des  Carlin ées-Stéhélinées.  Il  peut, 
selon  nous,  être  divisé  en  trois  sous-genres,  que  nous  avons 
Indiqués  dans^nptre  tableau  des  Carlinées  (  tom.  XLVIIy 
pag.  499  et  Su),  et  que  nous  devons  décrire  ici. 

I.  StAhélinb,  Stœhelina. 

Calathide  cylindraeée, incouronnée,  équaliflore,  pluriflore, 
régulariflore ,  androgyniflore.  Péricline  oblong,  cylindracé, 
très -inférieur  aux  fleurs^  formé  de  squames  plurisériées , 
régulièrement  imbriquées,  appliquées,  coriaees,  très^iguës 
au  sommet;  les  extérieures  ovales,  les  intermédiaires  ellip«* 
tiques,  les  intérieures  oblongues-lancéolées.  Clinanthe  garni 
de  iimbrilles  inégales,  snbulées,  loides,  entregrèlfées  et  la- 
minées inférieurement,  libres  et  filiformes  supérieitrement. 
Ovaires  oblongs,  comprimés,  un  peu  anguleux,  très-glabres, 
munis  d'un  petit  bourrelet  apîcilairv;  aréole  basitaire  point 
oblique;  aigrette  caduque,  très-longue,  fermée  de  ]^iuieiirt 
faisceaux  uni.sériés,  entregreffés  à  la  base,  laminés,  composés 
chacun  de  très-nombreuses  squamellules  presque  égales,  fili- 


STE  43!) 

formes,  très-fines,  absolument  capillaires,  nues  ou  pas  sen- 
siblement barbellulées,  entregreffées  inférieurement,  libérées 
supérieurement  à  différentes  hauteurs.  Corolles  glabres,  à 
tube  très-long,  à  limbe  plus  court  que  le  tube,  régulier,  di- 
visé en  cinq  lanières  longues  et  linéaires.  Étamines  à  filet»  gla- 
bres; à  antlières  pourvues  d'appendices  apicilaires  très-long^, 
aigus,  et  d^appendices  basilaires  longs,  subulés,  barbus*  Stig- 
matophores  comme  dans  le  sous-genre  BarhelUna, 

SrÛHÈLitiE  A  FEUILLES  DE  ROMARIN  :  SkelicUna  rosmarinifoHa  ^ 
H.  Cass.;  Stœhetina  dubia,  Lin.,  Sp,  pL ,  pag.  1 176.  La  tige  esl 
ligneuse ,  ascendante ,  longue  d\^nviron  un  pied ,  divisée  en 
rameaux  nombreux ,  droits ,  cotonneux  ;  les  feuilles  sont 
rapprochées,  sessiles,  linéaires,  munies  de  quelques  petites 
dents,  presque  glabres  et  d'un  vert  foncé  en  dessus,  coton- 
neuses et  blanches  en  dessous;  les  calathidès,  composées  de 
six  ou  sept  fleurs  purpurines  ,  sont  terminales  ,  .cylisdri* 
ques,  solitaires,  géminées  ou  ternées;  leur  péricline  est  très- 
long,  un  peu  cotonneux,  rougeàtre.  Ce  sous-arbrisseau  ha- 
bite les  lieux  secs  et  stériles  de  la  France  méridionale,  de 
ritalie  et  de  TEspagne. 

Linné  n'ayant  admis,  dans  son  Species  plantarum^  que  deux 
espèces  de  Stahelina,  lesquelles  ne  sont  point  du  tout  con- 
génères, et  la  première  (gnaphaloides)  ayant  reçu  de  M.  X>e 
Candolle  le  nouveau  nom  générique  de  Syncarphaf  ^«i- 
qu'elle  fût  l'espèce  primitive  dir  genre,  il  en  résulte  qu0 
la  seconde  espèce  {dubia)  doit  être  BMiinfeuant  considérée 
comme  le  vrai  type  de  ce  genre  Stœhtlinay  et  que  par  ces- 
séquent  il  devient  absolument  nécessiaire  de  changer  \e  nom 
spécifique  que  Linné  lui  avoit  donné  et  ifù'elle  a  conservé  >ns- 
qu'ici.  C^lui  àe  rosmarinifàlia^  indiqué  parTournefiort  (^ImH*^ 
pag.  445),  et  par  M.  Desfontatnes  (Hîsft.  des  arbr«,i  vol*  1 , 
pag.  281  ),  nous  semble  pouvoir  être  adopté. 

M.  De  Candolle  a  décrit ,  dans  sob  recoud  Mémoire  sur  l€S 
composées  (p.  38),  une  espèce  qu'il  BOfBlne  StœhtUna  L^he- 
m,  et  qui,  d'aprè»  sa  description  ^  paroil  bîeB  aualogue, 
au  moins  par  le  port,  à  la  5^.  resmarwàifoUa;  mai»  nous  re- 
narquoD»  sur  la  figure  que  l'ovaire  est  velu ,  e^  qui  noits 
fait  douter  si  cette  espèce,  que  nous  n^avon»  po4sft  rue,  ap- 
partient au  vrai  StéheUna  ou  ht  YHwUUina, 


44o  S  TE 

IL  Barbelline,  Barhellîna. 

Calathîde  cyli nd racée  ,  incouronnée,  équaliflore  ,  pauci- 
flore  (environ  sept),  régulariflore,  androgyniflore.  Péricline 
oblong,  cylindraéé,  tréis-inférieur  aux  fleurs;  formé  de  squa- 
mes plurisériées  ,  régulièrement  imbriquées  ,  appliquées  , 
coriaces ,  tantôt  obtuses  ,  tantôt  courtement  apiculées  au 
sommet  ;  les  extérieures  ovales ,  les  intermédiaires  ellipti- 
ques, les  intérieures  oblongues.  Clinanthe  petit,  plan,  garni 
de  fimbrilles  très-nombreuses,  entregrefllées  inférieurement, 
inégales  ,  •  longues  ,  laminées  ,  subulées  ,  roides.  Ovaires 
oblongs ,  comprimés  bilatéralement,  très-glabres,  munis 
d^un  petit  bourrelet  apicilaire  ;  aréole  basilaire  point  obli- 
que; aigrette  caduque,  longue,  formée  de  plusieurs  fais- 
ceaux unisériés,  entregrefl'és  à  -la  base,  laminés,  composés 
chacun  de  plusieurs  squamellules  inégales,  filiformes-lami- 
nées,  très-barbellulées  sur  les  bords,  entregreffées  inférieu- 
rement ,  libérées  supérieurement  à  différentes  hauteurs. 
Corolles  glabres,  à  tube  distinct,  à  limbe  plus  long  que  le 
tube,  régulier  ou  subrégulier,  divisé  en  cinq  lanières  très* 
longues.  Étamines  à  filets  glabres  ;  à  anthères'  pourvues  d'ap- 
pendices api  cilaires  longs,  aigus,  et  d'appendices  basilaires 
très-longs,  très-barbus.  Style  à  sommet  épaissi,  entouré  d'une 
touffe  de  collecteurs  piliformes ,  et  articulé  avec  la  base 
des  deux  stigmatophores,  qui  sont  assez  longs,  tout  hérissés 
de  très-petits  collecteurs,  entregreffés,  libres  seulement  au 
sommet ,  où  ils  forment  deux  lobes  arrondis. 

Barbklline  satinée  :  Barbellinasericea  y  H.  Cass.  ;  Stœhelina 
arborescens ,  Lin.,  Mant,,  m.  C'est  un  arbrisseau  d'environ 
trois  pieds j  dont  les  jeunes  rameaux  sont  couverts,  ainsi 
que  la  face  inférieure  des  feuilles,  d'un  duvet  soyeux,  très- 
serré,  saline,  blanc,  argenté;  les  feuilles  sont  persistantes, 
pétiolées,  ovales  ou  elliptiques,  obtuses,  très-entières,  gla- 
bres et  d'un  vert  foncé  en  dessus;  les  calathides,  composées 
de  fleurs  purpurines,  sont  cylindriques,  rassemblées  cinq 
ou  six  au  sommet  des  rameaux  ,  et  disposées  en  un  petit 
corymbe.'  Cet  arbrisseau  habite  l'ile  de  Candie,  et  se  trouva 
aussi  dans  les  fies  d'Hyères. 

Nous  croyons  que  l'on  confond ,  sous  le  nom  peu  conve- 


STE  441 

nable  de  St.  arhorescens ,  âteux  espaces  distinctes  :  l'une  à 
calathide  plus  grande,  ayant  les  squames  du  péricline  cou- 
vertes de  poils  sur  la  partie  supérieure  de  leur  face  externe, 
non  ciliées  sur  les  bords ,  courtement  apiculées  au  sommet , 
les  intérieures  aiguè's;  Tautre  à. calathide  plus  petite,  ayant 
les  squames  du  péricline  presque  glabres ,  ciliées  sur  les 
bords,  obtuses,  non  apiculées,  les  intérieures  arrondies  au 
sommet.  '  ^ 

III.  HiRTELLiNE,  Hirtellina. 

Calathide  incouronnée  ,  équaliflore  ,  pauciflore  (  six  ou 
sept),  régulariflore ,  androgyniflore.  Péricline  oblong ,  cy- 
lindracé,  formé  de  squames  régulièrement  imbriquées,  ap- 
pliquées, concaves,  coriaces,  courtement  apiculées  au  som- 
met ,  à  peu  près  uniformes ,  les  extérieures  ovales ,  les 
intermédiaires  elliptiques ,  les  intérieures  oblongues,  aiguè's. 
Clinanthe  petit ,  plan ,  presque  nu ,  n'ayant  que  quatre  ou 
cinq  fimbrilles  libres  y  distantes ,  très-inégales  ,  filiformes- 
lamînées,  subulées.  Ovaires  oblongs*,  tout  couverts  d'une 
couche  épaisse  de  très<longs  poils  souvent  un  peu  fourchus 
au  sommet  ;  aigrette  formée  d'environ  douze  faisceaux 
subunisériés,  libres,  laminés,  composés  chacun  de  deux  à 
cinq  squamellules  inégales,  filiformes,  barbellulées ,  entre- 
greffées inférieurement ,  libres  supérieurement,  les  plus  lon- 
gues un  peu  épaissies  au  sommet.  Corolles  glabres,  à  tube 
plus  court  que  le  limbe.  Étamines  à  filets  glabres  ;  à  anthères 
pourvues  d'appendices  apicilaires  longs,  aigus,  et  d'appen- 
dices basilaires  très-longs,  subiilés,  barbus. 

HiRTELLTNE  A  FEUILLES  LANCÉOLÉcs  :  HirUllîna  lanccoUita  ^ 
H.  Cass. ;  Stœhelîna  fruticàsa,  Lin.,  SysL  veg,;  Centaurea  fruti» 
cosa ,  Lin. ,  Sp,  pi, ,  p.  1 286  ;  Rhaponticoidesfrutescens ,  oleœ folio , 
Vaill.  ;  Jacea  fratescens,  plant agini s  folio ,  Jlore  alho^  Tourn., 
Coroll,,  p.  52.  Une  souche  ligneuse,  épaisse,  brune,  cou- 
verte de  cicatrices  rapprochées,  et  de  membranes  demî-dé- 
truites,  qui  sont  les  vestiges  desséchés  des  anciennes  feuilles, 
se  divise  au  sommet  en  deux  branches  destinées  Tune  à 
continuer  la  souche,  l'autre  à  porter  les  fleurs  :  la  première 

1  Le  petit  bourrelet  basîlaîre  que  nous  avions  attribué  à  Tovaire 
d«  Vffirifillina  i%om»  XLTII,  j^ag.  5ii)}  n'existe  points 


I 


44a  STE 

est  trés-^(Rirte ,  épaisse,  couverte  de  feuilles  rudimentaires» 
squamiformes  ,  rapprochées ,  desséchées  ,  et  terminée  par 
une  touffe  de  cinq  ou  six  feuilles  vivantes,  inégales ,  lon- 
gues tle  trois  à  quatre  pouces,  larges  d'environ  neuf  lignes, 
trés-glabres ;  ces  feuilles  ont  la  base  élargie,  semi-amplexi- 
caule,  la  partie  inférieure  très-étroite,  linéaire,  pétioliforme; 
la  partie  supérieure  lancéolée,  apiculée  au  sommet,  très- 
entière  sur  les  bords,  un  peu  épaisse,  subcoriace,  subtri- 
plinervée,  un  pea  glauque,  parsemée  en  dessus  de  points 
glanduleux  :  la  branche  florifère  est  longue  de  six  à  dix 
pouces,  presque  herbacée,  verte,  striée,  glabre  ou  presque 
glabre,  garnie  à  sa  base  de  quelques  écailles  sèches,  rap- 
prochées, garnie  du  reste  jusqu'au  sommet  de  feuilles  alter- 
nes, distantes,  analogues  à  celles  de  la  souche,  mais  gra- 
duellement plus  courtes  et  moins  pétiolées,  les  supérieures 
absolument  sessiles  et  longues  seulement  d'environ  un  pouce  ; 
cette  branche  se  termine  par  un  corymbe  large  de  deux  à 
trois  pouces,  composé  de  calathides  nombreuses,  les  unes 
sessiles  et  agglomérées,  les  autres  courtement  pédonculées 
et  un  peu  distantes;  les  rameaux  du  corymbe  sont  un  peu 
pubescens,  et  munis  de  quelques  petites  feuilles  ou  bractées 
situées  k  la  base  des  calathides  ou  de  leurs  pédoncules  ; 
chaque  calathide  a  six-^ou  sejpt  fleurs;  le  péricline  est  cy- 
lindracé,  long  de  sept  lignes;  ses  squames  sont  velues  sur 
les  bords,  et  ont  la  face  externe  couverte  de  glandes  en- 
tremêlées de  quelques  poils. 

Nous  avons  fait  cette  description  sur  des  échantillons 
secs,  recueillis  par  Sieber  sur  les  monts  Sphak,  de  l'île 
de  Crète ,  et  qui  se  trouvent  dans  l'herbier  de  M.  Gay.  La 
souche  ligneuse,  dont  nous  n'avons  vu  que  le  sommet,  est- 
elle  simple  ou  rameuse  P  La  branche  florifère  périt -elle 
quelque  temps,  après  la  fleuraison  (ce  qui  nous  paroit  pro- 
bable)? Les  corolles  (non  épanouies,  mais  seulement  préfleu- 
ries, sur  les  échantillons  observés  par  nous)  sont-elles  blan- 
ches ,  comme  le  dit  Tournefort  P  Ce  botaniste  assimile  les 
feuilles  de  notre  plante  à  celles  du  Plantain ,  et  Vaillant  à 
celles  de  l'Olivier  :  la  première  analogie  est  exacte,  si  Fon  ne 
considère  que  les  feuilles  de  la  souche,  et  la  seconde,  si  l'on 
ne  considère  que  les  feuilles  de  laJiranche  florifère.  Mais  au- 


STE  '  445 

cun«  feuille  de  cette  plante  n'est  obtuse  aru  sommet,  comme  le 
disent  Linné  et  Willdenow  ;  et  M.  De  Candolle,  qui  lui  attri- 
bue des  feuilles  sessiles,  cunéiformes,  obtuses,  a  probable- 
ment observé  une  espèce  distincte  de  celle-ci.  Quoi  qu'il  en 
soit ,  le  nom  spécifique  fruticosa  est  inadmissible  dans  un 
genre  dont  toutes  les  espèces  sont  ligneuses. 

Les  trois  sous-genres  décrits  dans  cet  article  se  distinguent 
par  plusieurs  caractères,  qu'on  reconnottra  facilement  en 
comparant  les  descriptions.  Remarquons  seulement  que , 
dans  ÏHirtellina  ,  Tovaire  est  tout  couvert  d'une  couche 
épaisse  de  très- longs  poils ,  tandis  qu'il  est  très-glabre  dans 
le  Barbellina,  dont  Taigrette  est  très-barbelluléei  etidans  le 
Stœhelina,  dont  l'aigrette  e$t  nue. 

Dans  notre  tableau  des  Carduinées  (tom.  XLI,  pag.  3ii), 
le  genre  Arction  se  trouve  placé  auprès  de  VOnofordon,  et 
fait  partie  du  petit  groupe  des  Cinarées  :  mais  ce  genre,  que 
nous  ne  connoissions  point  alors  suffisamment ,  et  que  nous 
avons  récemment  observé  avec  soin  sur  un  échantillon  sec, 
nous  parolt' aujourd'hui  devoir  être  transféré  dans  la  tribu 
des  Carlinées,  et  dans  la  section  des  Carlinées-Stéhélinées , 
où  nous  l'interposons  entre  le  Stashelina  et  le  Saussurea. 

Le  péricline  de  V Arction  est  formé  de  squames  plurisériées, 
à  peu  près  égales  en  longueur  :  les  intermédiaires  lancéo- 
lées» à  partie  inférieure  appliquée,  large,  coriace-foliacée, 
laineuse  en  dehors,  presque  glabre  en  dedans,  à  partie  su-^ 
périeure  appendiciforme ,  inappliquée^  étroite,  subulée, 
foliacée,  molle,  laineuse  sur  les  deux  faces,  très-aiguë  et 
presque  aciculaire  au  sommet ,  sans  être  sensiblement  pi- 
quante ;  les  squames  extérieures,  plus  longues  et  plus  larges 
que  les  intermédiaires ,  sont  entièrement  foliacées  et  lai- 
neuses sur  les  deux  faces,  ce  qui  indique  qu'elles  sont  inap- 
pliquées ;  les  squames  intérieures  sont  étroites ,  à  partie 
inférieure  linéaire,  coriace,  glabre  sur  les  deux  faces,  à 
partie  supérieure  subulée,  un  peu  scarieuse,  velue  exté- 
rieurement. L'ovaire  est  très-long,  obk)ng,  comprimée,  un 
peu  anguleux,  très-glabre,  lisse,  absolument  privé  de  bour- 
relet apicilaire  et  de  plateau;  le  péricarpe  est  coriace,  flexi- 
ble, peu  épais;  l'aréole  basilaire  n'est  presque  point  obli- 
que; le  nectaire  est  court  ;  l'aigrette  est  longue,  roussâtre. 


444  STE 

tordue  à  sa  base,  composée  de  squamelles  très-nombreuses , 
très-inégales,  plurîsériées ,  libres  jusqu'à  la  base,  absolument 
continues  à  Tovaire ,  filiformes,  très-fragiles,  nues  vers  la 
base ,  barbellulées  sur  le  reste.  La  corolle  (  probablement 
jaune)  est  articulée  sur  Tovaire ,  longue,  drojte,  glabre, 
à  tube  long ,  à  limbe  plus  court ,  peu  distinct ,  cylindracé , 
divisé  supérieurement,  par  des  incisions  égales  ou  inégales, 
en  cinq  lanières  assez  courtes,  oblon gu es-la ncéolées ,  un  peu 
obtuses.  Les  étamines  ont  le  filet  libéré  au  sommet  du  tube 
de  la  corolle  et  très-glabre  ;  Tarticle  anthérlfère  court ,  peu 
distinct  ;  Tanthère  longue ,  pourvue  d'un  appendice  apici- 
laire  peu  long,  lancéolé,  aigu,  et  de  deux  appendices  ba- 
silaires  très-longs,  étroits,  presque  sétiformes,  submembra- 
neux. Le  style  a  sa  partie  apicilaire  plus  épaisse,  plus  colorée, 
mais  peu  distincte,  garnie  de  très-petits  collecteurs  et  comme 
veloutée,  divisée  au  sommet  en  deux  lobes dîvergens,  larges, 
presque  arrondis,  laminés,  concaves. 

Si  VArction  devoit  être  maintenu  dans  la  tribu  des  Car- 
duinées,  il  faudroit  au  moins  le  transporter  du  groupe  des 
Cinarées  dans  celui  des  Serratulées ,  où  il  seroit  assez  bien 
placé  auprès  du  Lappa.  Mais  la  glabréité  parfaite  des  filets 
des  étamines ,  qui  ne  paroît  point  résulter  ici  d'un  avorte- 
ment  des  pbils  ou  des  papilles,  comme  dans  VOrthocerùron , 
nous  indique  suffisamment  que  l'^rc^ion  appartient  aux  Car- 
linées;  et  cette  indication  est  confirmée  par  certains  rapports 
qu'il  présente ,  d'une  part  avec  le  Stiftia  (  tom.  XLVII ,  pag. 
5ii),  de  l'autre  avec  une  nouvelle  espèce  de  Saussi/rea ,  que 
nous  avons  observée  ^ans  l'herbier  de  M.  Gay,  où  elle  étoit 
'iaussement  nommée  Serratula  humilia. 

Cette  plante,  qui  mériteroit  peut-être  de  constituer  un 
nouveau  genre  ou  sous-genre ,  et  que  nous  nommons  pro- 
visoirement Sausmrta  monocephala ^  a  de  longues  feuilles 
étroites ,  linéaires ,  une  tige  extrêmement  courte  et  très- 
simple,  terminée  par  une  grosse  calathide  solitaire,  le  pé- 
rîcline  laineux  et  très -analogue  à  celui  de  VArction.  L'ai- 
grette est  plumeuse  et  ne  semble  pas  d'abord  être  double; 
mais  avec  beaucoup  S'attention  on  parvient  à  découvrir 
quelques  vestiges  peu  manifestes  de  la  petite  aigrette  exté- 
rieure propre  au  genre  Saussurea»  Le   clinanthe,  que  nous 


STE  445 

ii^âvons  point  vu,  est-il  fimbrillé,  comme  eelui  des  Saussu-^ 
rca^  ou  seulement  alvéolé,  comme  celui  de  VArction? 

Nous  pouvons  avertir  ici  nos  lecteurs  que  M.  Gay  vieDt 
de  proposer  tout  récemment,  sous  le  nom  de  Siebera^  un 
nouveau  genre  de  Carlinées ,  fondé  sur  le  XerarUhemum 
pungens  de  Lamarck.  Ce  genre  Siebera,  que  nous  décrirons 
dans  Tarticle  Xébanthème  ,  appartient  à  la  section  dés  Car- 
linées-Xéranthémées,  et  doit  être  placé  dans  notre  tableau 
méthodique  (  tom.  XLVII ,  pag.  497  )  entre  le  Chardinia  et 
le  Nitelium,  (H.  Cass.) 

STEIFBART.  (IchthjoL)  Nom  allemand  de  Vagénéiose  armé. 
Voyez  Agénéiose.  (H.  C.  ) 

STËIFSFUSS.  (Oraith.)  Nom  allemand  des  grèbes,  podi- 
ûeps,  Lath.;  colymbus,  Briss.  et  Illiger.  (Ch.  D.) 

STËIKKëR.  {IchthyoL)  Nom  danois  du  maquereau  bâtard. 
Voyez  Car ANx.  (H.  C/) 

STEILE  D'OR.  (Ornith.)  Suivant  M.  Vieillot,  c'est  le  nom 
du  roitelet  en  Piémont.  (Ch.  D.) 

STEINBARBEN.   (Ichthyol.)  Un  des  noms  allemands  du 
Barbeau.  (H.  C.)      . 

STEIN-BARSCH ,  STEIN - BRACHSEM.  {Ichthyol.)  Noms 
allemands  du  Stone-Perch  des  Anglois.  (Voyez  ce  mot.) 

On  a  aussi  appelé  Stein^Barsch  le  lutjan  de  V Ascension  de 
feu  de  Lacépéde.  Voyez  Lutjan.  (H.  C.) 

STEINBEISEL.  {IcUhyol.)  Nom  autrichien  de  la  loche  de 
rivière,  cobitis  tœnia.  Voyez  Cobite.  (H.  C.) 

STEINBENISSER.  {îchthyoU)  Voyez  l'article  Steinpitzger. 
(H.  C.) 

STEINBICKER.  {IchtlvyoU)  Dans  plusieurs  contrées  de  l'Al- 
lemagne on  appelle  ainsi  la  grande  épinoche  on  spinaohia. 
(Voyez  Gastré.) 

Dans  le  Schléswig  on  appelle  également  de  ce  nom  la 
loche  de  risdère.  Voyez  Corite.  (H.  C. ) 

STEINBIKER.  {IchthyoU)  Nom  danois  de  la  loche  de  ri- 
vière, cobitis  tœnia.  Voyez  Cobite*  (H.  C.) 

STEINBITE.  (  IchthyoU  )  Nom  islandois  de  Vanarrhique  loup 
de  mer.  Voyez  Anarrhique.  (H.  C. ) 

STEINBITSBRODER.  {ïchÛiyoL)  Nom  islandois  du  karrak. 
Voyez  Anarrhique.  (H*  C.} 


V 


446  STE 

STEINBOCR.  ( Mamm.)  Le  mot  fraoçois  bouquetin^  employé 
pour  désigner  un  quadrupède  ruminant  de  nos  Alpes  qui  ap- 
partient au  genre  des  Chèvres,  n'est  que  la  traduction  de  ce 
nom  allemand  qui  signifie  houe  des  pierres,  (Desm.) 

STEINBOLK.  {lehthyol.)  Un  des  noms  allemands  du  Ta- 
CACD.  Voyez  ce  mot,  (H.  C.) 

STEINBOTTE.  (  Ichthfol.)  Nom  allemand  du  Tuebot,  Voyez 
ce  mot.  (H.  C.) 

STEINBRUCHEL.  {Ornith.)  Ce  nom  suisse  et  celui  de 
Beinhrecher ^  qui  se  traduisent  par  ossifraga,  sont  donnés  par 
M.  Savigny  comme  faisant  partie  des  synonymes  du  percnop- 
tère ,  vuUur percnopterus  y  Linn. ,  ou  neophron ,  Savigny.  (Ch.  D.) 

STEINEMMERLING.  {Ornith.)  C'est,  en  Autriche ,  le  bruant 
fou ,  emberiza  eia,  Linn.  (Ch.  D.) 

STEINEULE.  (OmiÈh.)  Ce  nom  allemand  et  celui  de  Stein^ 
Icaulz,  désignent  la  chouette,  strix  ulula  et  brachyotoSy  Gmel. 
(Ch.  D.)  ' 

STEINGAELLYL.  (Ornith.)  C'est ,  en  allemand ,  la  bécas- 
sine ,  soolopax  gallinago ,  Linn.  (  Ch.  D.  ) 

STEINGRUNDEL.  {Ichthjol.)  Voyez  Steinpitzger.  (H.  C.) 

STEINHEILITE.  (Min.)  L'un  des  dix  noms  qui  ont  été  donnés 
au  minéral  que  M.  Cordier  a  déterminé  avec  précision  sous 
le  nom  de  Dichoîte  (voyez  ce  mot),  et  qu'on  a  ensuite  nom- 
mé CoRDiéaiTE.  M.  Pansner ,  ayant  reçu  ce  minéral  de  M.  le 
comte  de  Steinheil,  en  a  publié  la  description  dans  le  Ta- 
sehenbuch  fur  Minéralogie  de  Leonhard,  tom.  9,  et  a  donné 
à  cette  variété,  venant,  sous  la  désignation  de  quarz  bleu, 
d^Orijervi,  près  d'Abo  en  Finlande,  le  nom  de  steinheiUte,  Il 
eût  été  convenable  ou  de  laisser  à  ce  minéral  le  premier 
nom  sous  lequel  on  l'a  foit  connoître ,  ou  au  moins  celui  de 
l'amateur  distingué  qui  a  donné  les  moyens  de  Tétudier  et 
auquel  l'avoit  consacré  le  naturaliste,  qui  l'un  des  premiers 
a  décrit  cette  espèce  d'une  manière  systématique.  (B.) 
'  STEINHETZ.  (Ornith.)  C'est  le  chocard ,  connus  pyrrhoeorax , 
en  allemand.  (Ch.  D.) 

STEINKAHLKOPF.  (lehthyol.)  Nom  allemand   du  pHsti- 
pome  Surinam.  Voyez  Pristipome.  (H.  C.) 

STEINKARAUSCH.  (lehthyol.)  Nom  que,  dans  la  Saxe ,  on 
donne  au  Gibèle.  (H.  C.) 


s  TE  447 

STEINKOHLE.  {Min.)  Ce  nom  allemand  d'une  des  subah 
tancescharboaneuses  qui  se  trouvent  fossiles  dans  les  couches 
de  la  terre,  paroit  s'appliquer  presque  uniquement  à  la  houille 
ancienne,  la  véritable  houille  ou  charbon  de  terre,  celle 
que  nous  désignons  géologiquement  parTexpression  de  houille 
filicifère,  parce  qu'elle  est  remarquable  et  caractérisée  par 
la  quantité  considérable  et  constante  de  feuilles  de  fougère , 
dont  elle  présente  les  empreintes.  Voyez  Houille.  (B.) 

STEINKRiEHE.  (  Orrn^Ti.  )  Eu  Allemagne  on  donne  ce  lAm 
et  celui  de  stein-tulen  ou  tahen ,  au  crave ,  corwus  graculus  , 
Linn. ,  ou  fregilus^  Cuv.  (Ch.  D.) 

STEINLERCHE.  {.Ornith.)  C'est,  dans  Geancr,  l'alouette 
lulu  ,  alauda  arborea  et  nemorota ,  Linn.  (  Ch*  D.  ) 

STEINMARK.  (Min.)  C'est,  dans  la  minéralogie  allemande, 
la  marne  argileuse  endurcie ^  que  nous  désignons  par  le  nom 
scientifique  correspondant  de  Lithomaegb.  (B«) 

STEINPICKER.  {Ichthyol.)  Un  des  noms  allemands  de  Vaspi- 
dophore  armé  et  du  ehaboi.  Voyez  Aspidophore  et  Cotte.  (H*  C.) 

STEINPITZGER  et  STEINSCHMERL.  {Ichthyol.)  Noms  aUe- 
mands  de  la  loche  de  rivière ,  cohitiê  tœnia.  Voyez  Cobite. 
(H.  C.) 

STEINREITLING.  (  Ornith.  )  Nom  allemand  du  merle  de 
roche,  turdus  saxatilis y  Lion.,  qu'on  appelle  Siuaai  sttinrratele 
ou  trostel.  {  Ch.  D.  ) 

STEINROCHE.  (  Ichthyol.  )  Un  des  noms  allemands  de  la 
raie  bouclée.  Voyez  Raie.  (H.  C.) 

STEINSCHMERL.  {Ichthjrol.)  Voyez  Steinpitzgbh.  (H.  C.) 

STELECHITE.  {Min.)  On  dit  qu'on  donne  ce  nom  dans  les 
pharmacies  d'Allemagne  aux  incrustations  calcaires  qui  se 
forment  autour  des  racines  dans  les  terrains  sablonneux  tra- 
versés par  des  infiltrations  calcaires.  (B.) 

STELEN.  (  Ichthyol.  )  Voyez  Tepel.  (  H.  C.  )      ^ 

STELEPHUROS.  {Bot.)  Adanson  a  substitué  ce  nom  d'une 
plante  de  Théophraste  à  celui  dePhleunij  donné  par  Linnsua 
à  un  de  ses  genres  de  graminées.  Césalpin  dit  que  ce  nom  de 
Théophraste  étoit  aussi  appliqué  au  platane.  Voyez  CoNxua- 
NIX.   (J.) 

STELIDE ,  Sieh's.  {Bot.)  Genre  de  plantes  monocotylédones, 
à  fleurs  incomplètes,  de  la  fandille  des  orchidéa,  de  la  gj- 


448    .  STE 

nandrie  digynîe  de  linné ,  caractérisé  par  une  corolle  à  six 
pétales  étalés  ;  les  cinq  extérieurs  soudés  à  leur  base  ;  le 
sixième  ou  la  lèvre  libre ,  onguiculé ,  point  éperonné  ;  la  co- 
lonne des  parties  sexuelles  (gymnostème)  point  ailée  ',  un  ca- 
lice nul;  une  anthère  terminale,  operculée;  le  pollen  dis- 
tribué en  deux  paquets;  une  capsule  trîgone,  poljrsperme. 

St^lide  ophioglosse  :  Stelis  ophioglossoides ,  Swartz ,  Flor, 
Jnd,  ocûid,j  2  ,  page  iSSi  ;  Epidendrum  ophioglossoides  y.Linn., 
Speû.  ;  Jacq.,  Amtr.f  tab.  i33  ,  fig.  2.  Petite  plante ,  dont  les 
racines  blanchâtres  et  fibreuses  produisent  un  grand  nombre 
de  tiges,  longues  de  trois  ou  quatre  pouces ,  striées 9  cylin- 
driques, entourées  de  plusieurs  gaînes,  portant  vers  leur 
sommet  une  feuille  plaue,  ovale,  lancéolée,  aiguë,  longue 
de  deux  ou  trois  pouces;  de  son  aisselle  sortent  plusieurs  pé- 
doncules plus  longs  que  la  feuille ,  chargés  de  petites  fleurs 
alternes,  presque  unilatérales,  d'un  jaune  sale,  disposées  en 
épis ,  et  munies  de  petites  bractées  scarieuses  ;  les  trois  pé- 
tales extérieurs  un  peu  plans ,  triangulaires ,  aigus  ;  les  deux 
intérieurs  fort  petits,  concaves,  en  cœur,  d'un  pourpre 
foncé  ;  la  colonne  dilatée  et  creusée  au  sommet ,  à  trois  dents; 
l'anthère  purpurine ,  bifide  à  sa  partie  antérieure.  Cette 
plante  croit  sur  les  arbres  dans  les  forêts  des  montagnes  à 
la  Jamaïque. 

Stéude  a  petites  fleurs  :  Sttlis  micrantha^  Swartz,  loe*  cit,; 
Smith,  Exot,,  tab.  76.  Cette  espèce  est  très -rapprochée  de 
la  précédente  :  elle  en  difiTère  par  ses  feuilles  deux  et  trois 
fois  plus  grades.  Les  fleurs  sont  disposées  en  grappes,  sou- 
vent une  fois  plus  longues  que  les  feuilles,  inclinées  à  leur 
sommet.  La  corolle,  avant  son  développement,  forme  un 
corps  blanc,  arrondi,  à  six  faces.  Les  trois  pétales  extérieurs 
un  peu  concaves^  obtus  et  blanchâtres  au  sommet;  les  inté- 
rieurs et  la  lèvre  d'un  rouge  sanguin  ;  la  colonne  rougeâtre; 
les  capsules  petites,  oblongues,  acumi nées.  Cette  plante  est 
parasite  sur  les  arbres  et  sur  la  pente  des  rochers  des  hautes 
montagnes ,  à  la  Jamaïque. 

Stélide  naine:  Stelis  pusilla,  Kunth  in  Humb.  et  Bonpl. , 
Noy,  gen.,  1,  page  36 1.  Cette  plante  a  des  racines  simples, 
épaisses  et  blanchâtres.  Les  tiges  sont  glabres ,  hautes  d'en- 
viron six  lignes,  enveloppées  à  Ja  base  de  gaînes  striées ,  mu- 


STE  449 

nies  vers  leur  somxaet  -^d^une  seule  feuille  lancéolée ,  ai^uë^ 
trés-rétrécie  et  presque  pétiolée  à  sa  base,  glabre ^  plane ^  co-r 
rîace,  lonrgue  d^envirôn  utt  pouce  et  demi,  large  de  deux 
lignes.  L'épi  est  solitaire ,  (erminal ,  de  la  longueur  des  feaillesy 
chargé  de  fleurs  unilatérales,  pédiceliées,  fort  petites,  ac- 
compagnées d'une  bractée  lâche ,  acuminée;  la  corolle  est  éta* 
lée*  elle  a  les  trois  pétales  extérieurs  presque  égaux,  ovales^ 
arrondis,  à  trois  nervures;  la  capsule  est  oblongue,  trigone^ 
longue  d'environ  deux  lignes.  Cette  plante  est  parasite  :  elle 
croit  au  royaume  de  Quito  dans  les  forêts. de  la  vallée  do 
Puelo,  aux  lieux  aquatiques. 

SuèuDB  CBAENOB  :  SUHs  oamosa^  Kunth,  /oc.  eiU  Plante  ]>a«- 
rasite,  dont  les  tiges  sont  longues  de  quatre  pouces^  cou'* 
vertes  à  leur  partie  inférieure  de  gaines  membraneuses,  mu^ 
nies  d'une  seule  feuille  plancf,  oblongue,  obtuse,  nerveuse^ 
un  peu  diaphane  ,  striée, 'longue  de  quatre  pouces,  à  peine 
large  d'un  demi-pouce.  L'épi  est  terminal^  cylindrique,  soli« 
taire,  long  de  trois  pouces;  les  fleurs  sont  pédiceliées^  trés-rap<» 
proch'ées,  nfiu nies  de  bractées  lancéolées,  subulées;  la  corolle , 
étalée,  un  peu  jaunâtre,  a  les  trois  pétailes  extérieurs  presque 
égaux,  ovales,  arrondis,  soudés  à  leur  base,  et  les  deux  inté- 
rieurs linéaires-lancéolés ,  plus  courts,  obtus  ;  la  lèvre  t^t  près-* 
quç  ronde ,  rétrécie  à  sa  base  ;  le  gymnostéme  court.  Cette 
plante  croît  aux  lieux  tempérés,,  dans  la  province  de  J'ean 
de  Bracamoros ,  proche  Sondorillo  et  le  rocher  Mandor,  à  la 
hauteur  de  looo  toises. 

St^lide  alongéb;  Stdis  €/ong^ia,.Kunth,.  /oC'  cit.  Ses  ra*^ 
cines  sont  simples  et  blanchâtres;  elles  produisent  une  souche 
garnie  en  totalité   de  gaines  striées.  Les  tiges  sont  longues 
de  de-ux  pouces  et  plus,  portant,  à  leur  sommet  une  feuille 
lanc^lée,  plane ,  obtuse ,  un  peu  coriace,  rétrécie  à  sa  base^ 
souvent  divisée  au  sommet  en  trois  dents  peu  apparentes* 
L'épi  est  solitaire,  terminal,  presque  long  d'un  pied,  grêle, 
roîde ,  enveloppé  d'une  spathe  à  sa  base*  Les  fleurs  sont  in- 
clinées, pédiceliées,  longues  d'une  ligue  et  demie;  les  brac* 
tées  ovales,  Ruminées;  la  corolle,  rougeàtre,  étalée,  campa^ 
nulée,  a  les  trois  pétales  extérieurs  obloogs,  inégaux,  plua 
longs  que  le  supérieur,  obtus,  à  trois  nervures;  les  pétales 
intérieurs  et  latéraux  trés-petits.  Cette  plante  parasite  croît 
5o.  »^ 


45o  'STÊ 

ÛAûê  la  vallée  de  Guachicone,  proche  le  bourg  Rio-Blanco, 
dans  la  province  de  Popayan* 

STiâuDE  blanche;  Stelis  alha,  Kunth,  loç>  cit.  Ses  racines 
•ont  blanchâtres  et  simples  t  elles  produisent  une  tige  longue 
d'un  pouee  et  demi,  couverte  é^  gaines  striées ,  portant 
au  sommet  une  feuille  alongée,  un  peu  aignè'^  coriace,  ré- 
trécie  à  sa  base ,  charnue ,  longue  de  deux  pouces  et  plus , 
large  de  hait  ou  neuf  lignes.  L'épi  est  grêle ,  solitaire ,  long 
de  quatre  pouces^  entouré  à  sa  base  d'une  spathe  large, 
membraneuse,  aiguë,  longue  def  ^x  lignes.  Les  fleurs  sont 
unilatérales 9  inclinées,  pédicellées;  les  bractées  lâches,  ai- 
gulfs,  mucronées;  la  corolle,  blanche,  étalée,  campanulée,  a 
les  trois  pétales  extérieurs  ovales,  oblongs,  aigus,  les  deux 
intérieurs  latéraux  plus  petits  ;  la  lèvre  concave.  Le  gymnos* 
lime  est  court  ;  Tanthére  terminale  ;  le  pollen  distribué  en 
deux  paquets*  Cette  plante  crott  sur  le  tronc  des  vieux  arbres 
dans  la  province  de  Popayan ,  entre  la  ville  Almaguar  et  le 
bourg  Pansitara. 

Sii&Linis  ûttGAvn£\  Stelis  elegans ,  Kunth,  Iùû*  etK,  tab.  90. 
Espèce  parasité^  <lont  les  racines  sont  simples  et  blanchâtres, 
munies  d'une  bulbe  ovale ,  oblcogue ,  couverte  de  gaînes« 
Les  tiges  soni  presque  longues  de  trois  pouces ,  engainées , 
portant  k  leur  sommet  une  feuille  oblongue ,  lancéolée ,  ùb* 
luscj  plane,  rétrécie  à  sa  base,  coriace,  longue  de  quatre 
poac€s,  larges  de  neaf  ou  dix  lignes.  Les  épis  sont  roides, 
géminés ,  terminaux ,  longs  de  quatre  ou  six  pouces ,  muni» 
d'une  spalhe  à  leur  base.  Lès  fleurs  sont  pédicellées;  incli^ 
nées,  unilatérales;  les  bractée  lâches,  diaphanes,  âignèfé;  la 
corolle,  faunâtre,  campanulée,  étalée,  a  les  trois  pétale^  exté- 
rieurs oblongs,  concaves,  rétrécis  au  sommet,  à  trois  neT- 
vures  ;  le  supérieur  une  fois  plus  long  que  les  autres  ;  lès  pé- 
tales intérieurs  latéraux,  oblongs^  linéaires,  obtus,  à  une 
seule  nervure,  une  fois  plus  courts  que  les  extérieurs;  la 
lèvre  ovale,  à  trois  lobes  peu  marqués,  onguiculé,  en  capu- 
chon, réfléchi  au  sommet.  Le  gymnostème  est  droit;  l'anthère 
terminale.  Cette  plante  parasite  crott  au  royaume  de  Quito , 
dans  la  vallée  d'Ichumbamba ,  proche  Chillo*   - 

Stélide  a  gros  FRUITS;  Stelîê  maeroearpa^  Kunth,  loc,  cit, 
plante  parasite,  dont  la  tige  est  longue  de  quatre  à  cinq 


STE  4*i 

i^ouces,'  couverte  de  gatnes  membraneuses,  striées ^  Inunie 
tefs  son  sommet  d'une  feuille  plane,  oblonpie,  obtuse  « 
striée,  longue  de  trois  pouces,  large  de  dix  ou  douze  lignes» 
Les  épis  sont  fort  grêles ,  géminés ,  terminaux  ^  longs  d'envirott 
six  pouces,  enveloppés  d^ne  spathe  à  leur  base  ;'les  fleurs 
pédiôellées,  unilatérales)  les  bractées  lâches,  aiguës,  dia-^ 
phanes;  la  corolle,  étalée,  campanulée,  a  les  trois  pétales  ex« 
térieurs  ovales,  arrondis,  un  peu  aigus,  violets^  presque 
égaux;  les  deux  intérieurs  latéraux  trois  fois  plus  courts;  la 
lèvre  ovale,  arrondie,  acuminée^  à  peine  plus  longue  que 
les  pétales  intérieurs.  La  capsule  est  glabre,  oblongue^  à  côtes 
saillantes,  longue  d'un  demi- ponce*  Cette  plante  crott  au 
pied  de  la  montagne  volcanique  de  Pastoa« 

Stélioe  a  fleurs  nombreuses;  Stelis  Jloribitnda,  Runth,  loe* 
éit>  De  ses  racines  nmples,  blanchâtres  et  fibreuses  sortent 
plusieurs  tiges  di^oites,  anguleuses,  longues  de  trois  ou  quatre 
pouces,  couvertes  dégaines  menibraneuses  j  striées;  vers  le 
sommet  des  tiges  est  une  feuille  plane ,  oblongue,  obtuse ,  rétré^ 
cie  à  sa  base ,  longue  de  trois  pouces ,  large  de  quatorze  lignes  • 
Les  épis  sont  terminaux ,  grêles,  géininés,  tetnéà  ou  quatemés  j 
longs  de  deux  à  quatre  pouces,  enveloppés  à  leur  base  d'une 
spathe  ifiembraneuse.  Les  fleurs  sont  u-nilatérales  ^  médiocre- 
ment pédicellées^  un  peu  inclinéesf,  accompagnées  chacune 
à  leur  base  d'une  spathe  lâche ,  diaphane ,  aiguë;  la  corolle  est' 
étalée;  elle  offre  lés  trois  pétales  extérieurs  violets,  ovales,  un 
peu  aigtià,  légèrement  pubescenseh  dedans;  les^eux  intérieurs 
latéraujt,  veHâtres,  arrondis,  trois  fois  plus  coutts  que  les 
extérieurs;  la  lèvre  concave,  ovale,  de  la  longueur  des  pé- 
tales intérieurs.  Cette  plante  croit  âiin$  les  Andes  dePopajan^ 
proche  Poblaton.  (Poir.) 

STELKUR.  (  Ornith.  )  Nom  donné  ^  en  Islande ,  au  corlietf. 
ou  à  la  barge  grise,  scùlopax  totenuâ\  UUn.  (€b.  D.) 

STELLA  AVIS.  {Ômith,)  Sottùini  fait  rentiarquer^  dans  le 
Nouveau  DîttiOntiJtire  d'histoire  naturelle ,  que  ,  bien  qu'Ai-* 
drovairde  ait  rectiâuu  qu'il  s'étèit  inépi^is  en  regardant  comme 
une  petite  oùtârdé  Fôiseau  appelé  stelkt  fàr  les  pécheurs  de 
K<yme ,  pludeuta  oi^nUhologi^tes  ont  eoiàtinué  d'adopter  la 
même  supposition.  (Cst^D.) 

STELLAIRE;  Siellaria,  littn4.(Bo^)  Gente  de  plantes  die9« 


452  STE 

tylédone»  polypétales ,  de  la  fiimille  des  caryoph^tUes  ,  Jius.^ 
et  de  la  djéeandrie  trigynie^  Linii. ,  qui  présente  les  caractères 
suivans:  Calice  de  cinq  folioles  ovales-lancéolées,  concaves ,. 
ouvertes,  persistantes;  corolle  de  cinq  pétales  oblongs,  bi" 
fides;  dix  étamioes  àfilamens  filiformes ,  alternativement  plus 
longs  y  terminés  par  des  anthères  arrondies  ;  un,  ovaire  ar« 
rondi,  supère,  surmonté  de  trois  styles  capillaires  9  terminés 
par  des  stigmates  obtus  ;  une  capsule  ovale  9  à  une  seule  loge 
contenant  plusieurs  graines  arrondies ,  comprimées, 

La  stellaires  sont  des  planties  herbacées ,  à  feuilles  entiè|*es9 
opposées,  et  à  fleurs  terminales  ou  axillaires.  On  en  connoit 
nne  cinquantaine  d'espèces,  dont  neuf  croissent  naturelle- 
ment en  France  ;  on  trouve  les  autres  dans  le  reste  de  r£u- 
Tope  9  en  Asie ,  en  Afrique  et  en  Amérique. 

Stellaire  DB9  BOIS;  Slellaria  nemorutUf  Lion. 9  5p. 9  6o3.  Sa 
racine  est  rampante ,  vivace  ;  elle  produit  une  tige  foible  , 
articulée  9  hante  d'un  pied  ou  environ,  garnie  9  à  chacune 
de  ses  articulations  9  de  deux  feuilles  pétiolées  ,  ovales-lan- 
céolées 9  échancrées  en  cœur  à  leur  base ,  légèrement  pubes-. 
centes  ;  ses  fleurs  sont  blanches ,  assez  grandes  ,  disposées,  au 
sommet  des  tiges ,  en  panicule  lâche  et  dichotome.  Cette  es- 
pèce croit  dans  les  bois,  en  France  et  dans  d'autres  contrées 
de  TEurope. 

StEtLAiRE  SAXIFRAGE  ;  Stelloria  soxifraga  I  Bertol. ,  PlanU  ItaL 
rar.,  éd.  1 ,  pag.  55  9  n.^  4.  Sa  racine  est  vivace;  elle  prçdui^ 
une  tige  divisée  dés  sa  base  en  rameaux  étalés ,  plus  ou  moins 
couchés  9  longs  de  deux  à  quatre  pouces  pu  un  peu  plus, 
garnis  de  feuilles  ovales  9  aiguè's  ,  presque  cordiformes ,  se^ 
siles,  hérissées  de  poils  courts*  Ses  fleurs  sont  blanches ,  à 
pétales  deux  fois  plus  grands  que  le  calice  ,  disposées  en  pa- 
nicule dichotome  et  très -lâche.  Cette  plante  croit  sur  les 
montagnes  alpines  en  Italie. 

Stellaire  alsine  :  Stellaria  alsine,  Willd. ,  Spee» ,  2 ,  p.  yiS  ; 
Slellaria  aqualica,  Poil. ,  FaL  ,  n."  423,  non  Scop*  Sa  racine 
est  annuelle  ,  fibreuse  |  elle  produit  plusieurs  tiges  foibles  y. 
en  partie  couchées  ^  longues  de  huit  à  douze  pouces,  garnies 
de  feuilles  oblongues  -  lancéolées  ,  parfaitement  glabres  , 
comme  toute  la  plante.  Ses  fleurs  sont  blanches  ,  petites  y, 
disposées,  sur  des  pédoncules  rameuXf  daos  les  aisselles  des 


STE  .455 

feuilles  ou'  à  rextrëmité  des  rameaux.  Les  pétales  sont  pluè 
courts  que  le  calice.  Cette  plante  croit  en  ï^rance  et  dans 
dWtres  contrées  de  VEurope,  dans  les  marais. 

Stellaire  graminée  ;  Stellaria  graminea ,  Linn. ,  Sptc» ,  604* 
Sa  racine' est  vivace;  elle  produit  une  tige  grêle,  tétragone; 
haute  d'un  pied  ou  environ ,  garnie  de  feuilles  linéaires-lan- 
céolées ,  parfaitement  glabres.  Ses  fleurs  sont  blanches  ,  dis- 
posées en  panicule  terminale;  les  pétales  sont  bi6des  au-delà 
de  moitié  et  égaux  au  calice,  dont  chaque  foliole  est  à  trois 
nervures  saillantes.'  Cette  espèce  croît  en  France  et  dans 
d^autrès  contrées  de  FEurope  ,  sur  les  bords  des  bois  et  dans 
les  champs. 

Stellaire  des  marais:  Stellaria  palustris ^  Willd.,  Spec^  2  j 
p.  712;  Stellaria  glauca\  Sinith,  F/or.  Brit.,  2,  p.  476.  Cette 
espèce  ressemble  beaucoup  à  la  précédente;  mais  ses  feuilles 
sont  d'un  vert  glauque  et  ses  fleurs  sont  plus  grandes,  les 
pétales  étant  au  nioins  d'un  tiers  plus  longs  que  les  folioles 
calicinales.  Elle  croît  dans  les  marais ,  en  France  et  dans 
d'autres  contrées  de  l'Europe. 

Stellaire  holostée;  Stellaria  holostea ,  Linn.,  Spec.^  6o5.  La 
racine  '  de  cette  espèce  est  rampante  ,  vivace  ;  elle  donne 
naissance  à  une  ou  plusieurs  tiges  redressées,  glabres;  hautes 
d'un  pied  à  quinÉe  pouces  ,  garnies  de  feuilles  lancéolées, 
sesstles,  très-aiguës.  Ses  fleurs  sont  d'un  blanc  Irès-pur,  assez 
grandes,  disposées  en  panicule  terminale  ;  les  pétales  sont  mne 
fois  plus  longs  que  le  calice,  dont  les  folioles  n'ont  poîntde 
nervures.  Cette  plante  est  commune  dans  les  bois,  en  France 
et  dans  le  reste  de  l'Europe. 

Stellaire  PAUx-céRAisTEt  Stellaria  cerastoides,  Linn.,  5p«>  604* 
Ses  racines  sont  fibreuses,  rampantes;  elles  produisent  plu- 
sieurs tiges  raineûses  ,  étalées  et  même  couchées  dans  leur 
partie 'inférieure,  longues  de  deux  à  quatre  pouces,  garnies 
de  feuilles  oblongues,  glabres  ou  quelquefois  légèrement  pu- 
beseentes  dans  le  haut  de  la  plante;  les  fleurs  sont  blanches  , 
portées  sur  des  pédoncules  solitaires  ou  quelquefois  temés  y 
un  peu  pùbescens  et  visqueux  ;  les  pétales  sont  une  fois  plus 
grands  que  les  folioles  calicinales.  Cette  espèce  croît  dans  les 
lieux  humides  et  élevés  des  Alpes  et  des  Pyrénées.  (L.  D.)    - 

STELIARIA.  (Bot.)  Ce  nom  a  été  donné  par  plusieurs  au- 


AH  S  TE 

feurs  à  da  planM  f m- différente!  i  par  Mattfaiole  à  Vahh^ 
niilUi  vulgaris;  par  Camerarius  à  Valehimilla  alpinaji  par  Bruna* 
fels  à  Vasperula  çàorata;  par  Lobel  au  eaUUriche;  par  Dalé* 
phamps  à  VaretHiria  ruhra.  linnœus  Ta  appliqué  à  un  genre 
voisin  de  ce  dernier ,  dan«  la  famille  des  caryophylléçs*  Vojes 
Stbllaiiib.  (J.) 

STËLLARIS.  (  Bot.  )  CesC  sous  ce  nom  que  Heîster  dési- 
gnoît  des  plantes  rapportées  maintenant  au  «ci7/4  et  à  Vomir 
^ogalum»  (J.) 

STELLÈRË»  (Mamm.)  M*  Cuvîer  a  donné  ce  nom  a  un 
genre  de  mammifères  cétacés  herbivores,  dans  lequel  il  place 
un  animal  marin  du  Kamtschatka ,  regardé  par  erreur  comme 
un  lamantin  ,  et  qui  avpit  été  observé  et  décrit  par  le  naturar 
liste  russe  Steller.  Nous  en  avons  traité  au  mot  Rytine  »  dé- 
rivé de  celui  de  rytij^ ,  qui  lui  avoit  été  imposé  d'abord  par 
Illiger.  (Desm.) 

STELLÉiUDES ,  SUUerideof.  (  Aciinoz.  )  Les  divisions  géné- 
riques que  les  progrès  de  la  science  oot  forcé  d*établir  dans 
le  grand  genre  Asterias  de  Linné,  ont  dû  ensuite  être  réuniçs 
dans  une  faniille  ou  dans  un  ordre  distinQt«  C'est  à  oç  groupe 
que  M.  dç  Lamarçk  a  donné  le  nom  de  steUérides,  voulant 
indiquer  parla  qu'il  comprend  lea animaux  qui  spnt  désignés, 
dans  presque  toutes  les  langue^ ,  sous  une  dénomination  qui 
répond  à  celle  d'étoiles  de  mer  {êtelUe  marinœ).  Cette  famille 
^t  aisément  caractérisée  par  la  formç  du  corps  constanoimenl 
plus  ou  moins  déprimé,  parfaitement  radiaire,  régulier,  por 
lygonal  I  chaque  angle  se  p|t>longeattl  souvent  en  appendice^ 
simples  ou  ramifiées  ,  ainsi  que  par  la  position  centrale  et 
inférieure  de  la  bouche  toujours  édeptule,  et  par  l'absence 
toti^le  d'anus.  M.  de  Lamarck  partage  cette  famille  en  quatre 
genres ,  les  Comatules ,  les  Eurjales ,  les  Ophiures  et  les  As- 
téries ;  mais  le  fait  est  qu'il  n'y  en  a  réellement  que  dçux  ou, 
tout  au  plus,  trois:  les  Astéries,  dont  les  angles,  quelques 
distincts  et  nombreux  qu'ils  soient,  sent  fendus  inférieurer 
ment  dans  toute  leur  longueur  ;  toutes  les  autres  stelléridea^ 
ayant  toujours  à  l'extrémité  des  angles  de  leur  co^rps  des  appen- 
dices en  forme  de  queue  d'orvet ,  simples  ou  ramifiés  ,  mais 
qui  ne  sont  jamais  fendus  inférieurement;  les  Comatules,^ 
qui  ont  deux  rangées  de  ces  appendices  y  Tune  au-dessii  tda 


STE  4'5.5 

I  « 

l'autre  ,  se  distinguent  ensuite  aisémênl  des  deux  /autres 
genres,  qui  n'en  ont  qu'une  rangée,  et  qui  ne  différent ^ 
du  reste  ,  que  par  la  simplicité  ou  les  ramifications  des  ap* 
pendices. 

LtB  stellérides  sont  toutes  marines  et ,  à  ce  qu'il  paroit  , 
littorales. 

On  en  connoit  dans  toutes  les  mers  ;  mais  elles  sont  beau* 
coup  plus  grosses  et  beaucoup  plus  nombreuses  dans  les  mers 
des  pay^  chauds  et  en  général  dans  rhémîsphére  austral  ;  le 
boréal  ne  contient  même  guère  que  de  véritables  astéries- et 
â  peine  quelques  petites  espèces  d'ophiures  dans  la  MédU 
terranée  :  les  comatules  et  les  euryales  sont  toutes  dea  mers 
des  pays  chauds..  ( De  B.  )  ' 

STËLLÉHINE  ;  StelUra ,  Lion.  (  Bot.  )  Genre  de  plantes  di- 
cotylédones apétales,  de  la  famille  des  thymelées^  Juss.,  et  de 
Voetandrie  monogynie  ,  linn. ,  dont  les  principaux  caractères 
sont  d^avoir  un  calice  moaophylle ,  infundibuliforme ,  persis» 
tant,  à  tube  grêle,  et  à  limbe  partagé  en  quatre  ouquelque« 
fois  en  cinq  lobes  ovales ,  colorés  ;  point  de  corolle  ;  huit  à 
dix  étamines,  à  filamens  très -courts,  insérés  sur  le  calice  « 
terminés  par  des  anthères  oblongues  ;  un  ovaire  ovale ,  su<* 
père,  chargé  d*un  style  court,  persistant,  astigmate  ea  tête; 
une  petite  coque  dure»  mono^erme,  enveloppée  par  le 
calice  persistant  et  terminée  par  une  pointe  recourbée  et  ea 
forme  de  bec« 

T^es  stellérines  sont  des  plantes  herbacées  ,  à  feuilles  en^ 
tières,  éparses;  elles  ont  les  fleurs  azillaires  ou  terminales. 
On  n'en  connott  que  trois  espèces. 

Stelliérins  rASsaniNE;  Stdlera  passerinaj  Linn.  ,  «Spee. ,  5ia* 
Sk.  racine,  qui  est  annuelle,  produit  une  tige  droite,  grêle, 
plus  ou  moins  rameuse ,  haute  d'un  pied  ou  uo  peu  plus  , 
garnie  de  feuilles  linéaires,  sessiles,  très •  glabres  ;  êes  fleurs 
^ont  petites ,  blanchâtres  ou  {aunàtres ,  sessiles*,  une  a  trois 
ensemble,  dans  les  aisselles  des  fevilles.  et  disposées  dans  la 
plus  grande  partie  de  la  longueur  des  rameaux.  Cette  plante 
se  trouve  dans  les  champs,  en  France,  ainsi  que  dans  plusieurs 
parties  de  l'Europe  et  de  l'ancien  continent. 

Des  deux  autres  stellérines  l'une  croit  en  Sibérie  et  la  der« 
nièj^  sur  les  monts  Alta'iques.  (L.  D<} 


456  STE    ^ 

STELLIFERA.  (Bot.)  A  Tarticle  MraârooiiBNs  nous  avons 
renvoyé  ici  à  décrire  le  genre  Asterophora  de  Dittmar  »  adopté 
par  Link  et  le  plus  grand  nombre  des  botanistes*  Il  est  fondé 
sur  un  champiguon  parasite,  qui,  par  sa  singulière  structure  ^ 
a  été  pris  tantôt  pour  une  espèce  d*agaricus^  tantôt  pour  un 
meruliusy  ou  même  pour  un  helyella,  et  qui,  enfin,  a  des  rap- 
ports avec  les  lycoperdons ,  près  d)esquels  il  est  même  placé. 
Ce  genre  est  caractérisé  par  son  chapeau  ou  péridium  sti-* 
yîié  ,  globuleux  ou  arrondi ,  dont  le  bord  se  détache  circu- 
lairement  du  sommet  dé  son  stipe,  et  dont  le  dessous  est  garni 
d'espèces  de  lames  analogues  à  celles  du  genre  Agarieus,  Ce  pé- 
ridium esf  formé  par  un  (issu  serré  de  filamens  floconneux  ; 
il  s'ouvre  très^irrégulièrement  à  son  sommet,  et,  laisse  échap^ 
per  les  sporules  contenues  dans  son  intérieur  :  ces  sporules 
ou  spoFÎdiessont  tantôt  anguleuses,  tantôt  en  forme  d'étoile, 
d'où  ce  genre  a  tiré  ses  deux  noms  génériques  rapportés  plus 
haut.  M.  Desvaux  avoit  cru  devoir  également  former  ce  genre  a 
e'est  son  Mycoeonium» 

Voêterophora  lycoperdoides ,  Dittm.  ,  Link ,  Berl.  Mag» ,  5 , 
pag.  3i  ;  Agarieus  asterophora  agariooides,  Nées,  SysL,  i3o  ; 
Ag^rieus  iyeoperdoides  ^  Pers.,  Disp. ,  p.  20;  Curt  Sprengel , 
Sy$L  4,  p.. 463,  est  l'espèce  type  du  genre.  C'est  un  cham- 
pignon dont  le  chapeau  est  fauve,  presque  globuleux,  to- 
mente ux,  garni  en  dessoua  de  lamelles  presque  gélatineuses, 
épaisses ,  un  peu  saillantes  ,  d'un  blanc  bleuâtre  ;  dont  le 
stipe  est  grisâtre,  tomentèux,  long  d'un  pouce  et  plus,  un 
peu  flexueux  ;  le  chapeau  n'a  que  six  lignes  de  diamètre,,  et 
sa  substance  est  tomenteuse.  Ce  petit  champignon  se  trouve 
sur  les  agarics  pourris,  tels  que  Yagarious  adustus* 

M.  De  Candolle  (FI.  fnançoise)  a  fait  de  Vagarici4S  fy^oper^ 
doide$  son  merulius  fycoperdoidés  ^  sur  ce  que  le  dessous  du 
chapeau  est  garni  de  rides  plutôt  que  de  lamelles  ou  feuillets, 
•t  il  cite ,  avec  Persopn  ,  pour  figure  de  cette,  plante,  ïaga-^ 
ricus  Ijrcoperdonoides  ,  Bull. ,  Champ.  ,  pi.  5i6 ,  fig,  1 ,  et, 
de  plus  ,  la  .planche  166  de  Buliiard  :  sur  cette  dernière 
planche  on  lit  le  renvoi  de  Buliiard,  mais  avec  doute,  au 
fungoidaster  de  Mîchéli,  Gen,pL,  82  ,  fig.  1  ;  renvoi  que  M^ 
De  Candolle  adopte  sans  en  douter.  Enfin ,  Sowerby  {.Engh 
fung.y  pi.  383  )  donne  pour  l'agariçus  iycoperdonoidts  d^  SpU 


STE  457 

iiard  ,  un  champignon  qui  naus  paroit  différent.  On  voit 
même,  en  comparant  les  figures  de  Michéli  avec  celles  de 
Bulliard  et  de  Sowerby  ,^  que  ces  trois  auteurs  ont  presque 
sûrement  ^guré  trois  espèces  différentes ,  et  qu'il  reste  même 
à  savoir  si  ces  trois  espèces  ne  sont  pas  réellement  iles  aga^ 
ricus ,  plutôt  qu*un  genre  distinct.  Il  n'est  pas  certain  ,  eà 
effet ,  que  les  lamelles  inférieures  soient  stériles  ,  quoique 
Bulliard  fasse  remarquer,  pour  sa  .plante  ,  que  les  feuillets 
ne  paroissent  point  destinés  à  remplir  les  mêmes'  fonctions 
que  les  feuillets  des  vrais  agarics.  «Quand  ce  champignon 
«  vieillit,  dit-il ,  son  chapeau  devient  ferme,  brunâtre,  pe- 
«  lùché,  et  se  couvre  d*u ne  poussière  qui  est  due  à  la  subs-> 
«  tance^même  du  champignon ,  et  il  ne  reste  point,  après  sa 
«  dispersion ,  de  bourse ,  comme  cela  a  lieu  dans  les  lyco^ 
«  perdons.^  Ainsi  cette  plante  ne  sauroit  être  assimilée  auit 
agarics  ni  aux  lycoperdons,  et  sa  place  seroit  indécise.  Il 
est  donc  nécessaire  d*un  nouvel  examen  de  ces  plantes,  pa-^ 
rasites^  des  champignons  du  genre  Agaric  et  qui  croissent 
surleur  chapeau  ou  leurs  feuillets  (  Bulliard  ) ,  sur  leur  stipe 
(Sowerby),  pour  pouvoir  décider  de  leur  véritable  placé  en 
botanique.  On  ne  doit  ^conserver  jusque-là  dans  le  genre 
que  le  seul  asterophora  lycoperdoides  de  Dittmar^  dont  les  spo- 
ridies  ont  été  signalées,  et  peut-être  Vonjygena  agaricina  de 
Schweinitz,  selon  Pries.  (Lem.)  ^ 

STELLIFÈRE.  (IchthyoL)  Voyez  JÊtoilé,  tom.  XV,  p.  492, 
(H.C.) 

STËLLION ,  Stellio,  {Erpét.)  Daudin ,  .d'après  Tancieiv  non» 
latin  d'un  rejptile  mal  déterminé  aujourd'hui,  a  ainsi  appelé 
nli  genre  de  reptiles  de  l'ordre  des  sauriens  et  de  la  famille 
des  eumérodes  ou  grimpeurs. 

Ce  genre,  que  Linnseus  avoit  confondu  avec  celui  des  lé- 
zards, est  maintenant  généralement  admis ,  et  peut  être  ainsi 
earactérisé  : 

Queue  pointue,  arrondie,  à  verticilles  épineux;  cou  et  pattes 
distincts;  celles-ci  à  doigts  libres,  inégaux,  onguiculés,  non 
opposables;  point  de  dents  au  palais ;. langue,  charnue^  épaisse, 
non  extensible  et  seulement  échancrée  au  bout;,  tète^  renflée  en. 
arrière  par  les  muscles  des  mâchoires;  dos  et  cuisses  hérissés^ 
çà  et*  là  i*ée.ç>ille$  plm  grandts  que  its  autres.,  et  parfois  épi^. 


458  STE 

neuses;  oreUUs  enUurées  dç  petits  groupes,  d'épines;  euisses  dé* 
pourvues  de  pores  folliculaires  m 

Les.STELLioNs  seront  facilement  distingues  desCAMâE^Ns^ 
qui. ont  les.  doigts  opposables  $  des.  Iguanes,  des  ^ames,  des 
Lézards,  des  Anous,  des  Dragons,  des  Gbckos,  qui  n'ont 
point  la.  queue  épineuse  ;  des  FavsmrqvEvm.  et  des  Cordtles  , 
qui  ont  sons  les  cuissea  une  ligne,  de  trèft-grands  pores.  (  Voyes 
ces  dirers  noms  de  genres,  et  Ë&réiOLOciE,  EuMéaoDss  et 
Sauriens.) 

Parmi  les  espèces  de  ^e  genre.  nou&  citerons  : 

Le  Steluûn  du  Levant  :  SteUio  vulgaris,  Daudio  ;  Lacerta 
stelUo,  LinnSBus;  Cordylus  stetUo,  Laurenti*  Tête  grosse,  un 
peu  aplatie,  triangulaire,  très*élargie ,  calleuse  et  i^de  sur 
les  côtés  de  Tocciput;  tympan  rond,  large  et  peu  enfoncé  $ 
mâchoires  fendues  jusqu'à  son  niveau ,  et  bordées  de  deux 
ou  trois  rangs  parallèles  d'écaillés  étroites,  lisses  et  presque 
carrées;  narines  rondes,  un  peu  saillantes;  yeux  en. arrière 
sur  les  Joues  ;  dix-sept  dents  à  chaque  c6té  de  la  mâchoire 
aupérieure  ;  vingt-deux  à  chaque  côté  de  l'inflérieure  $  queue 
plus  longue  que  le  corps,  composée  de  soixante* dix  vecti- 
eilles  épineux;  anus  transversal;  cinq  doigts  à  tous  les  pieds } 
ongles  petits  et  crochus. 

Ce  saurien  atteint  la  taille  d'un  pied  environ  ;  il  est  oli-* 
vâtre ,  nuancé  de  noirâtre;  le. dessous  de  ses  pattes  est  orangé. 
.  Il  est  trè^commun  dans  tout  le  Levant,  et  surtout  dans 
les  îles  de  l'Archipel,  en  Egypte  et  en  Syrie.  On  le  ren- 
contre aussi,  dit -on,  an  cap  de  Bonne -Espérance,  11  paroit 
vivre  de  préférence  sous  les  ruines  des  vieux  édifices,  dana 
les  tas  de  pierres,  dans  les  fentes  des  rochers,  et  dans  des 
espèces  de  terriers  qu'il  a  l'art  de  se  creuser. 

Très-agile  dans  ses  mouvemens,  il  se  nourrit  des  insectes 
qui  voltigent  sur  le  sable. 

Le  stellion  du  Levant,  que  les  Grecs  modernes  nomment 
aoo'xopcTbAoç,  et  les  Arabes  kardun,  ne  paroit  point  être  le 
stellion  des  anciens,  lézard  tacheté,  venimeux,  ennemi  de 
l'homme  et  rusé^  lequel  a  donné  lieu  aux  expressions  de  ste!^ 
lionat^  on  dol  dans  les  oontnsts,  et  qui  se  trouve  probablement 
représenté  par  la  larentole  ou  gtclo  tuberculeux  du  Midi  de 
l'Europe  (yoyez  Gbcko).   Cette  opinion   est  partagée   par 


«TE  45<> 

MM.  Sciineider  el  Cuvier ,  et  Béton ,  le  premier,  paroit  avoir 
donné  lieu  à  cette  fausse  application  d'un  mot  ancien.. 

En  JË^pte,  au  rapport  de  ce  dernier  voyageur  e,t  de  qnéL* 
ques  autres,  autour  de$  Pyramides,  dans  le  voisinage  des 
tombeaux  de  la  Thébaïde,  on  recueille,  pour  les  phamoMk* 
cies  orientales,  sç$  excrémens,  ^u'on  employait  ancienne- 
laent  chez  i|ous  conune  cosmétique,  sous  les  déaominatioBa 
de  cQrdilea,  de  eroeodilea,  ou  de  sterens  laeerti^  et  dont  les 
Turcs  font  encore  quelque  usage,  à  Texemple  de  ces  CO'* 
quettes  de  Rome,  dont  parle  Horofce  dans  êe$  Épodes: 

JVec  iUt 

Jam  manet  .  .  .  colorque 
Stercore  fucatus  crocodiU» 

Quoi  qu'il  en  soit,  les  mahométans  le  pottrsuîvent  et  le 

tuent  ^  parce  que,  disent -ils,  il  se  moque  d'eux,  en  bais* 

sant  la  iêie^  comme  quand  ils  font  la  prière. 

Le  Steluon  a  qubub  plate  de  &a  Nouvei,l»*Hollani^;  Stel* 

Uo  platurus ,  Daudin.  Corps  et  tête  déprimés  et  larges  ;  yeux 

saîllans;  museau  effilé;  quoue  plate,  épineuse,  surtout  suv 

ses  bords  ;  membres  alongés  et  minces. 

Ce  stellion ,  d'un  gris  hrunktre  en  dessus  et  dhin  blanc 

pâle  en  dessous,  n'a  que  six  pouces  et  demi  de  longueur 

totale. 

Il  a  été  trouvé  prés. de  Botany^^Bay  et  dans  toute  la  Nou<* 

velle-Galles  méridionale  par  J.  White,  qui  l'a  comparé  au 

gecko  à  tête  plate  de  feu  de  Lacépéde. 

Très- probablement  il  doit  être  confondu  avec  le  stellh 

fihyllurus  de  M.  Schneider.  Voyez  Phyllurb.  (H.  C.) 

STELLION  DES  ANCIENS.  {Erpét.)  Voyez  Gecko.  (H.  C.) 
STELLION  AZURÉ.  {Erpét.)  Voyez  Fouette-qîieue.  (H.  C.) 
STELUQN  CORDYLE.  {ErpéQ  Voyez  Coedyle*  (H.  C.) 
STELLION  COURTE- QUEUE.  {Erpééol.)  Voyez  Fodette-. 

QCEDE.    (H.  C.) 

STELUON  FRANGÉ.  (  ErpéM.  )  Voyez  Gecko  et  Théca- 

PACTYIB.   {  H.  C.  ) 

STELLION  QUETZ-PALEO*   (Erpétol.)  Voyez  Fooewb- 
queue,  {h.,  c.)      ' 
gTÇLLIpN  SPINIPÈDE.  {Erpét.)  Voy.  Fou^tte-q^jeue.  (H.  C,> 


4^0  STE 

1  STELLIONS  BATARDS.  {Érpét.)Voj.  FocBTT«.QtJEtJE.  (H,  C.> 
STEMASTRUM.  {Bot.)  Genre  de  Ja  fataille  des  champi-» 
gnons,  de  la  division  des  lycoperdons  ,  qui  comprend  des 
espèces  semblables  à  celles  du  geaslrum,'  maïs  qui  sont  pédi^ 
ealées. 

,  LeStemattrum  Boscii ,  cité  par  Rafinesque ,  auteur  du  genre  y 
est  le  lyeoperdon  heteragenum ,  Bosc  ,  type  du  genre  Mi/re- 
n^ces  de  Nées.,  qui  conséqueinment  se  trouve  être  le  même 
que  le  Stemaitrum,  Voyez  Mytaemyces.  (  Lbm.  ) 

STEMMACANTHË ,  Séemmacantha.  (  Bot.  )  Ce  genre  de 
plantes,  que  nous  avons  proposé  dans  le  Bulletin  des  sciences 
de  Janvier  1817  (pag.  12),  appartient  à  Tordre  des  Synan- 
thérées,  à  notre  tribu  naturelle  des  Carduinées,  et  au  groupe 
des  Rhaponticées ,  dans  lequel  nous  le  plaçons  entre  le  For- 
nieium  et  ÏAeroptihn.  Voici  les  caractères  génériques  dû  Séem^ 
macanéka,  décrits  un  peu  autrement  que  dans  notre  tableail^ 
des  Carduinées  (tom.  XLI,  pag.  32o). 

Calathide  incouronnée  ,'équaliflore  9  multiflore  ,  subrégu- 
larillore,  androgynillore.  Péricline  ovoïde,  très  -  inférieur 
aux  fleurs,  formé  de  squames  très-nombreuses,  régulièrement 
imbriquées,  appliquées,  coriaces,  striées;  les  intermédiaires 
oblonguesolancéolées ,  surmontées  d^un  long  appendice  inap- 
pliqué, dressé,  un  peu  plus  large  à  sa  base  que  le  sommet 
de  la  squame,  étroitement  lancéolé,  presque  su bulé,  plan, 
coriace-scarieux ,  opaque,  hispide  sur  les  deiix  faces,  noirâtre 
en  dehors,  avec  une  bordure  presque  diaphane,  blanchâtre,' 
ciliée  ou  frangée.  CJinanthe  épais,  charnu  ,  plan,  garni  de 
fimbrilles  nombreuses,  longues,  inégales,  libres,  filiforroes- 
laminées.  Ovaires  oblongs,  comprimés  bilatéralement,  sub»; 
^étragones ,  glabres,  lisses,  un  peu  striés;  aréole  basilaire 
trèsrlarge,  très- oblique -intérieure;  les  bords  du  sommet  de 
Tovaire  inégalement  etirrégulièrementdentés^crénelés,  ayant 
souvent  quelques  dents  plus  ou'moins  prolongées  en  épines; 
plateau  nul  ou  presque  nul;  aigrette  longue,  roussâtre ,. com- 
posée de  squamellules  très^nombreuses ,  très -in  égales,  pbiri- 
sériées;  les  intérieures  plus  longues ,  ayant  la  partie  inférieure 
laminée,  largement  linéaire,  presque  nue,  et  la  partie  su- 
périeure triquètre- filiforme,  barbellulée;  les  squamellule» 
extérieures  graduellement  plus  courtes  et  plus  grêles ,  entiè- 


STE  461 

Trônent  filiformes  et  barbellulées.  Corolles  presque  rëguUèFes,, 
très-«-peu  obringentes ,  à  base  très-épaisse  et  charaue ,  formant- 
autour  du  nectaire  une  masse  arrondie  ^  Jjulbiforme*  Éta- 
mines  à  filet  hérissé  de  très-petites  piypillesyà  anthère  pour-^  ' 
vue  d'un  appendice  apicilaire  obtus*  Styles.à  deux  stigmato* 
j^bores  longs  y  libres  seulement  au  sommet. 

Stemmacajmtbe  faux  «artichaut  :  Stemmacantha  cmaroides ,. 
H^  Cass.;  Serratula  cynaroides,  Decand. ,  FL  fr. ,  tom*  4»  F*  Ô7  ;^ 
Cnicus  centauroides ,  Linn. ,  Sp,  p/.,  p.  ii57«  C'est  une>  plante 
herbacée,  à  racine  vivace^  dont  la  tige,  haute  d'environ 
deux  pieds  et  demi,  est  dressée,  droite,  épaisse,  cannelée^, 
simple  ou  presque  simple ,  portant  une  ou.  deux  calathides 
solitaires,  terminales ^  les  feuilles  sont  très-rgrandes ,  ovales , 
vertes  en  dessus,  blanches,  et  tomenteuses  en  (lessous,  les  in* 
férieures  pinnatifides  ^.  découpées  presque   jusqu'à   la  c6te 
moyenne,  à  lobes  dentés,  les  intermédiaire  découpées  seu* 
lement  jusqu'à  moitié,  les  supérieures   oblongu^s  -  lancéo-' 
lées  et  dentées;  la  calathide  est  très-grosse,  ovoïde;  les  ap- 
pendices de  son  péricline  sont  absolument  inermes,  pointus, 
noirâtres,  avec  une  bordure   blanchâtre;  les  corolles  sont, 
purpurines  et  longues  de  près  d'un  pouce  et  demi.  Cette  belle 
plante,  qui  habite  les  Pyrénées,  offre  extérieurement  beau* 
coup  de  ressemblance  avec  l'artichaut,  par  son  port,  ses 
feuilles,  sa  calathide* 

Notre  Stemmacanthe  avoit  été  attribuée  par  Linné  d^abord. 
au  genre  Carduus,  puis  au  Cnicus.  Gœrtner  a  beaucoup  mieux 
fait  en  la  rapportant  au  Serratula;  et. M.  .De  CandoUe,  qui 
s*est  conformé  à  l'avis  de  Gsertner,  a  très-judicieusement  re^ 
marqué,  dans  son  second  Mémoire  sur  les  Composées  (pag, 
$2  ) ,  que  cette  plante  sembloit  établir  une  sorte  de  passage 
entre  les  Khapontics  et  les  Serratules.  Mais  il  est  certain  qu'elle 
ne  s'accorde  exactement,  avec  aucun^  de  ces  deux  genres  ,- 
et  nous  croyons  qu'elle  diffère  suffisamment  de  l'un  et  de 
l'autre  9  ainsi  que  de  tout  autre  genre  de  ia  tribu  des  Car- 
duinées,  pour  mériter  d'être  distinguée  génériquemeiit*  On 
pourroit  supposer  que  cette  distinction  générique  a  été  faite 
avant  nous  par  Necker;  mais  cela  est  fort  douteux,. parce 
que  son  genre  Hooîùa  correspond  aussi  bi,en  au  RhaponHcum 
et  à  VAlfr^dia  qu'au  $Ummacantha,  en  sorte  qu'on  ignore  sur 


quelle  I^Iante  îl  Fft  fondé.  C'est  pourquoi  nous  àirons  proposé 
}e  genre  Siêinmaeànihày  ainsi  nommé  parce  que  le  bourrelet 
jipicilaire  du  fruit  ressemble  souvent  à  une  couronné  d'épines. 
Ce  genre  est  principalement  caractérisé:  i.^  par  les  appen- 
dices du  péricline^  qui  sont  longs,  étroits ,  un  peu  plus  larges 
cependant  que  le  sommet  des  squames,  lancéolés-aigus ,  plans, 
coriace»4carieux  ;  2**  par  Taigrette ,  dont  les  squamellules  in^ 
térieures  sont  très-larges  et  comme  paléacées  inférîeurement. 
Nous  attribuons  le  Stemmaeantha  au  groupe  des  Rhaponticées 
plutôt  qu'à  celui  des  Serratulées,  parce  que,  bien  que  les 
appendices  de  ton  péricline  soient  étroits,  ils  sont  un  peu 
plus  largeà  que  le  sommet  des  squames,  et  parce  que  d'ail- 
leurs cette  plante  s'accorde  mieux  par  son  port  avec  les  Rha- 
|)ontîcées  qu'avec  les  Serratulées. 

Dans  not^e  article  PtATVRApnE  (tom*  XLI,  pag.  3o5}  nous 
avons  pi'ésenté  deux  systèmes  différens  de  classification  pour 
lu  tribu  des  Carduinées  :  lé  premier  (  pag.  3o8  }  fondé  ^ur  les 
appendices  du  péricline  considék*és  commeinermeson  piquans 
au  sommet;  le  second  (pag.  558)  fondé  sur  ces  mêmes  appen- 
dices  considérés  comme  plus  larges  ou  plus  étroits  que  le 
sommet  des  squames.  Aucun  de  ces  deux  systètnes  n^eit  sa- 
tisfaisant, et,  mieux  éclairé  par  de  nouvelles  observations , 
lions  les  répudions  aujourd'hui  Fun  et  l'autre,  après  y  avoir 
mûrement  réfléchi.  En  effet ,  les  vraies  Càrthamées ,  6*esUk- 
dire  les  Cardurveettus  et  Carthamas ,  ont  les  feuilles  et  le  pé^ 
ricline  réellement  épineux;  et  pourtant  l'ordre  naturel  exige 
que  ce  petit  groupe  des  Càrthamées  soit  interposé  entre  les 
Centauriées  et  les  Rfaaponticées ,  ce  qui  l'élolgne  nécessaire- 
ment des  autres  Carduinées  épineuses.  Quant  au  second  sjrs- 
tème ,  il  a  le  très-grave  inconvénient  de  éontràrier  trop  ma- 
nifestement les  afilnités  naturelles ,  en  éloignant  ddnsidëfa- 
blement  Pun  dé  l'autre  le  groupe  des  Rhaponticées  et  celui 
des  Sèi^atulées,  qui  se  rapprochent  tellemeàt,  qù*il  est  fort 
dlffieîfe  ou  méine  presque  impossible  de  lès  distinguer  par 
un  caractère  exacte  dàni  certains  cas,  où  ils  se  confondent 
par  des  nuances  insensibles.  Noust  devons  donc  renoncer  à 
diviser  sjrstématiquement  la  tribu  des  CarrduinéeS  en  deux 
grandes  sections ,  et  nous  borner  à  la  distribuer  en  sept  pe' 
iits  groupes  naturels,  delà  manière  suivante: 


J 


STE  4« 

I.  Cartiiamées.  (  Appendiiccfs  du  péricline  plus  larges  que 
le  sommet  des  squames,  foliacés,  plus  ou  moins  épineux.  FruU 
tétragone,  peu  ou  point  comprimé,  privé  de  plateau.  Appen* 
dice  apibilaire  de  Tanthère  arrondi  au  sommet.)  i»  Cardan* 
cellus;  2.  CarthamuSm 

il;  RkapoDticées.  (Appendices  du  péricline  plus  larges  que 
le  sommet  des  squames  ,  scarieux ,  inermes  ainsi  que  les 
feuille&i)  3»  Cestrinus;  4.  RhapofUicum;  5.  Leuzea;  6.  Fomi-^ 
ùium;  7.  StemmacanthayS,?  Aeroptilon. 

III.  Setratulées.  (Appendices  du  péricline  plus  étroit  que 
le  sommet  des  squames ,  et  inermes  ainsi  que  les  feuilles.  ) 
9.  Jurinea;  lo.  Klasea;  ii.  Serratula;  is.  Mastrucium^  l5. 
Lappa, 

IV.  Sîlybées.  (Appendices  du  péricline  plus  larges  que  le 
sommet  des'squames,  scarieux  ou  foliacés,  dentés,  épineux. 
Fruit  oblong  ou  bbové,  comprimé ,  portant  un  plateau  ttè$* 
manifeste.  Appendice  apieiljaire  de  Panthère  aigu.)  14.  Al» 

ftedia;  i5.  Echenais;  ïB*  Siljham. 

V.  Cinarées.  (Appendices  du  péricline  larges  ou  étroits , 
coriaces,  piquans  au  sommet.  Fruit  tétragone,  à  péricarpe 
dur.)  17.  Ct'nara;  i8.  Onopordon. 

Vr.  LamyréeiS.  (Appendices  du  péricline  plus  étroits  que 
le  sommet  desr  squames ,  épais,  trés-roides,  piquans  au  som- 
met. Fruit  subglebuleux,  a  péricarpe  dur*)  19.  FUtytaphium; 
20.  hamyra;  31.  Ptiloslemon;  22.  Noioboêis» 

VII.  Carduinées  vraies.  (Appendices  du  péricline  plas 
étroits  que  le  sommet  des  squames ,  et  piquans  au  somtoet* 
Fruit  oUong,  comprimé,  à  péricarpe  flexible.)  23.  Pionomon; 
21^*  Lùphiolepit;  2$.  Eriolepis;  26.  On&trophe  (Apalocentrony 
Mierocentron)^  27»  Cirsium;  28.  Orihocentron;  ïi^.  Ùalaetitts  ; 
3o.  Tyrimruiè;  di.'Carduus  {PlalylepUi  Chromolepis ,  Sleno' 
kpit  )« 

Remarquez  que  Fattributlon  du  KentroplvyUum  k  la  tribu 
des  Centaùriées  est  ce  qui  nous  oblige  à  placer  le  grbupe 
àes  Carihamées  au  commencement  de  la  série  des  Cardui-* 
nées.  Si  donc  Ton  se  décidoit  à  transférer*  ce  ^et^tfi  Kentr<H 
phyllum  dans  la  tribu  des  Carduinées  et  dans  le  groupe  des  "' 
Carthamées  ;  il  cdnviendroit  alors  de  disposer  les  sept  groupes  . 
de  cette  tribii  de  la  manière  suivantes 


4«4  :STE 

L  Sernthflées.  —  II.  Rhaponticëes.  —  I[L  Càrthamées.  -— 
IV,  Silybées.  —  V.  Cinarécs.  —  VL  Lamyrées^  —  VII.  Car- 
iduinées  vraies. 

Cette  disposition  teroit  lassurémeni  préférable  à  toute  aulre^ 
si  l'on  pouyoit  arranger  la  série  des  Centauriées  de  manière 
à  placer  a  la  fin  de  cette  tribu  les  Centaurium,  Mantisalca^ 
Cheirolaphus  >  qui  ont  beaucoup  d'affinité  avec  les  Serratu^ 
lées.  Malheureusement  il  est  impossible  de  concilier  tous  les 
rapports,  dans  la  série  linéaire  ,  qui  est  pourtant  la  seule 
admissible  et  praticable  ,  ainsi  que  nous  l'avons  démontré 
(Opusc.  ph^toLf  tom.  i,  pag.  368).  Il  faut  donc  se  borner 
à  chcHsir,  entre  toutes  les  dispositions  linéaires,  celle  qui 
est  la  moins  imparfaite ,  c'est-à-dire  qui  offre  le  plus  d'avan- 
tagés et  le  moins  dInCtfnvén'iens.  C'est  polirquoi  nous  ne 
craignons  pas  de  multiplier  les  tàtonnemens,  et  d'offrir  à 
nos  lecteurs  divers  essais  ^  dont  la  comparaison  pourra  enfiii 
conduire  à  un  résultat  satisfaisant» 

3.  Le  Cestrinus,  que  nous,  avions  mis  à  la  fin  des  Cartha- 
Vidées ,  est  beaucoup  mieux  au  commencement  des  Rhaponti- 
cées;  et  ce. déplacement,  le  laissant  auprès  du  Garth(unusf 
ne  dérange  rien  à  l'ordre  prescrit  par  les  affinités  naturelles* 

6.  Notre  Fomieium  rhaponticoides  est  la  plante  que  M.  Fi- 
scher avoit  nommée,  en  i8i3,  Centaurea  altaiea  (Spreng., 
PugilL  A«  P«^9)9  et  qu'il  a  nommée,  en  i8aa,  Lwzea  air 
taica  (Link,  Enum.  ait,)* 

8*  AcROFTiLON,  H.  Cass.  CaliKhîdé  incouronnée ,  équali- 
flore^  pluriflore»  subrégulariflore ,  androgyniflore-.  Péricline. 
ovoide,  inférieur  aux  fleurs,  formé  de  squames  régulièrement 
imbriquées,  appliquées  :  les  intermédiaires  très-larges,  près* 
que  rondes,  concaves,  coriaces,  glabres,  lisses,  pluriner- 
vées  ou  ^striées,  pourvues  d'un  appendice  dressé,  presque 
appliqué,  décurrent,  marginiforme  ,  très -large,  subcordi- 
Ibrme,  scarieux,  parchemibé,  mince,  diaphane,  incolore, 
pubestcent  sur  la  face  externe,  très -entier  et  cilié,  sur  les 
bords,  acuminé  au  sommet ,  muni  d'une  très-foible  nervure 
médi^ire  ;  les  squames  extérieures  à  peu  près  semblables  aux 
intermédiaires;  les  intérieures  longues,  étroites,  lancéolées, 
membraneuses  sur  les  bords,  insensiblement  prolongées  en 
vne  sorte  d'appendice  subulé  ^  plum^ujL.  Clin^the  plan ,  garni 


s  TE  465 

de  fimbrilles  nombreuses ,  longues,  inégales,  libres,  lami- 
née», membraneuses,  linéaires -subulées.  Ovaires  obovoïdes- 
oblongs,. glabres,  ayant  l'aréole  basilaire  non  oblique;  ai- 
grette caduque,  très-longue,  blanche,  comrposée  de  squamel-. 
Iules  nombreuses,  très  -  inégales ,  plurisériées ,  imbriquées, 
éCagées,  libres,  filiformes,  très-barbellulées;  les  cinq  squa« 
meliules  intérieures  égales,  beaucoup  plus  longues  que  toutes 
les  autres,  ayant  la  partie  inférieure,  élargi^  ,  laminée ,  li- 
néaire, barbellulée  sur  les  deux  bords,  et  la  partie  supé- 
rieure filiforme ,  comme  pénicillée,  presque  plumeuse,  hé- 
rissée de  longues  barbelles.  Corolles  glabres.,  à  tube  grêle,, 
bien  distinct,  à  limbe  subrégulier,  divisé  par  des  incisions 
à  peu  près  égales.  Étamipes  à  filet  large,  laminé,  paroissant 
glabre,  rarement  un  peu  papille;  anthère  à  loges  longues; 
appendice  apicilaire  presque  arrondi  au  sommet  ;  appendices 
basilaires  membraneux.  Style  à  deux  stigmatophores  très- 
longs,  à  peine  articulés  sur  leur  support,  comme  veloutés 
ou  garnis  de  très -petits  collecteurs,  complètement  entre- 
greffes  en  leurs  deux  tiers  inférieurs ,  entièrement  libres ,  di- 
vergens,  arqués  en  dehors,  et  largement  laminés,  en  leur 
tiers  supérieur. 

Acroptilon  Qbtusjfolium ,  H.  Cass,  Tige  herbacéq^  haute  d'en- 
viron huit  pouces,  rameuse,  striée,  pubescente,  grisâtre, 
garnie  de  feuilles  d'un  bout  à  l'autre;  feuilles  alternes,  se^^ 
siles,  uniformes,  simples,  longues  d'en virpjji  quatorze  lignes, 
larges  d'environ  trois  lignes,  oblongues,  étrécies  vers  la  base , 
obtuses  et  apiculées  au  sonunet,  très -entières  mais  scabres 
sur  les  bords,  plus  ou  moins  pubescentes  sur  les  deux  faces; 
calathîdes  hautes  d'environ  neuf  lignes,  solitaires  au  sommet 
de  la  tige  et  des  rameaux.  Nous  ^vons  fait  cette  description 
sur  un  échantillon  sec  de  l'herbier  de  M.  Pesfontaines ,  éti- 
queté Ctntaurta  pieris,  mais  qui  appartient  peut-être  à  la 
Serratula  caspica* 

Acroptilon  suhdenlatum ,  H.  Cass.  Plante  glabriuscule  ;  tige 
très -longue,  grêle,  flexueuse,  con^ne  sarmenteuse,  cylin- 
drique, très  -  rameuse  ,  à  rameaux  très -longs,  presque  fili- 
foMnes;  feuilles  nombreuses ,  alternes,  sessiles,  longues  de 
près  d'un  pouce  et  d,<mi,  larges  d'environ  cinq  lignes,  lan^ 
céolées ,  teniûnées  au  somo^  par  une  pointe  spinuliforme , 
5o.  3o 


466  STE 

et  munies  sur  les  boMs  de  quelques  dents  tris  -  distantes  et' 
extrêmement  petites  ;  calathides  peu  nombreuses ,  solitaires , 
sessiles  au  sommet  de  la  tige  et  des  rameaux ,  hautes  de  huit 
lignes  et  composées  d'environ  sept  fleurs. 

Aeroptilon  serratum,  H.  Cass.Tige  herbacée,  rameuse  9  striée, 
plus  ou  moins  garnie d*un  léger  duvet  lanugineux,  blanchâtre; 
feuilles  nombreuses,  alternes,  sessiles,  longues  d'environ  un 
pouce  et  demi ,  larges  d'environ  cinq  lignes ,  lancéolées , 
aiguës  au  sommet,  dentées  en  scie  sur  les  bords,  à  dents  peu 
nombreuses  (quatre  ou  cinq  de  chaque  côté),  très-distantes,- 
mais  très -grandes,  ordinairement  opposées;  les  deux  faces 
plus  ou  moins  garnies  d'un  léger  duvet  blanchâtre,  très-ma- 
nifeste sur  les  jeunes  feuilles ,  presque  nui  sur  les  vieilles  ; 
calathides  solitaires  et  sessiles  au  sommet  de  rameaux  garnis. 
de  très -petites  feuilles,  et  formant  ensemble  une  sorte  de 
petit  corymbe  terminal  de  quatre  ou  cinq  calathides;  cha- 
cune d'elles  haute  de  six  lignes  et  composée  d'environ  treize 
fleurs.  Nous  avons  décrit  cette  espèce  et  la  précédente  sur 
des  échantillons  secs,  innommés ,  dont  nèus  ignorons  l'origine. 

Acroptilon  angu$tifolium ,  H«  Cass.  Plante  glabre  ou  presque 
glabre  ;  tige  roide ,  grêle ,  anguleuse ,  très  -  rameuse  ;  feuilles 
alternes,  sessiles  ;  les  inférieures  longues  de  deux  pouces, 
larges  de  trois  lignes,  oblongues-lancéolées ,  étrécies  à  la  base , 
très-aigutfs  au  sommet,  bordées  de  dents  longues  et  trés*ai- 
guds;  les  feuilles  supérieures  longues  d'environ  vingt  lignes, 
larges  d'environ  deux  lignes,  linéaires-lancéolées,  très-aiguè's 
et  presque  subulées  au  sommet,  à  bords  scabres,  souvent  un 
peu  sinués  et  ordinairement  munis  d'une  ou  deux  dents  plus 
ou  moins  saillantes  ;  les  feuilles  des  rameaux  presque  linéaires , 
entières ,  longues  d'environ  dix  lignes,  lafges  d'environ  une 
ligne;  calathides  solitaires  au  sommet  de  la  tige  et  des  ra^ 
meaux;  pérîcline  luisant.  Nous  avons  fait  cette  description 
sur  un  échantillon  sec  qui  appartient  probablement  à  la  Cen- 
taurea  repens  de  Linné. 

La  fleur  des  Acroptilon  se  décoh>re  tellement  après  la  des- 
siccation ,  que  nous  n'avons  pu  reconnoitre  sa  couleur  sur 
aucune  des  quatre  espèces  que  nous  avons  rues  :  nous  remar'' 
quons  seulement  que  les  nervures  de  la  corolle  sqnt  rouges- 
orangées,  et  que  ie  pollen  des  anthères  est  jamae  pâle  ,  ce 


^ui  iibti&  fait  jptësUikief  qujs  la  fleur  est  jaiihé»  Le&  filets  def 
ëtamines  nous  ont  toujours  paru  être  glabres  (excepté  dans 
VAcVé  angusHfolium ,  où  uous  avons  cira  voir  bien  clairemeut 
de  petits  rudimens  papillaires  de  poils  avortés)  ^  en  sotte  que 
ce  genre  seroit  peut<-étre  fort,  bien  placé  dans  la  tribu  des 
Carlinées  et  dans  la  section  des  Carlinées-Stéhélitiées,  à  lu, 
suite  du  Tktodoreak  VAcroptilon  se  trouvant  ainsi  à  la  fin  de 
la  série  des  Carlinées ^  confii^eroit  immédiatement  à  celle 
des  Centauriées  ^  ]qut  devroit  alors  commekicer  par  notre 
genre  PhaloUpis,  indiqué  dans  l'article  Sp^tAcask  Cette  di3po-r 
«ition  seroit  assurément  trés-satisfaisante,  et  cependant  nous 
h'osans  pas.  encore  Texécuter^  parce  qù%  nous  a  paru  ^uè 
les  filets  d.Vtamin^  des  AcropUlon ,  ({uoique  bien  glabres  ^ 
ii'étoient  point  lisses,  Ii^Ujt  surface  offrant  vers  les  bords,  sur*^ 
tout,  dans  l^^cr*  angusti/hlium ,  des  inégalités.^  des  éminencesi^ 
de  petitGts  bosses  ^  gui  peuvent  être  ^ .  comme  datas  VAlJredia  ^ 
des  vestiges  de  papilles  ou  'de  poils  avortés.  ÏPour  résoudre 
cette  questionnai  fau^roit  vérifier  si  ces  aspérités  existenl 
sur  la  plante  vivante,  ou  si  elles  ne  résultent  que  de  la  des; 
sipcation.  En  a tte advint,  nous  classons  avec  dpute  notre  nou* 
veau  genre  AcropUlon  dans  la  tribu  des  Carduinées,  et  dans 
le  groupe  des  Khaponticées^  où  i(  se  trouve  fixé  par  les  ap* 
pendices  ^larges  et  «K^arieux  de  son  péricUne,  quoiqu'il  sç 
rapproche  des  Serratulées  par^  son  port  \  et  pe  classement 
provisoire  deviendra  probablement,  définitif^  car  nous  remar"" 
quons  que  ^malgré  la  très-grande  différence  du  part ,  ilj  a^ 
entre  VAcroptilon  et  le  Slemmacanthd ,  des  analogies,  très*  no-^ 
tables  dans  le  péricline^  dont  les  appendices  int^ieurs  sopt 
comme  plumeux  ^  et  dans  ^aigrette  ^  dont  les  squaméllules 
intérieures  sont  élargies  inférieu remuent*  Quoi  qu'il  en  soit  ^ 
ce  genre  Aoroptilon  est  principalement  caractérisé  pâi"  le$  ^ 
appendices  du  péricline  djécurrens  ^  subcordiformes ,  dia^ 
phanes  ^  et  par  les  dnq  squamellules  intérieures  de  Taigrette 
très-longues ,  laminées  vers  la  base»  presque  plupç^eùse^  vers  . 
le  sommet.  Le  nom  d'Aeroptilon,  qui  sigaiûe  sommet  plumeux) 
fait  allusion  aux  squames  intérieures  du  péricline  et  aux  squa- 
jnellules  intérieures  de  l'aigrette^ 

.     lo»  Les  Serratula  nudicauln  (Deçand*)  et  nitida  (ti^h^) 
^iyent<'ils  constiiuer  u^  genre  ou  sous*g(i^i>re  jgarticulierf 


468  STE 

Les  appendices  de  leur  péricline  sont  scaiîeux  :  les  extérienré 
longs,  très  -  étroits  9  subulës  ,  roîdes,  non  pîqnans;  les  infer- 
iHédiaîres  lancéolés ,  élargis  à  peu  prés  comme  ceux  du  S^em- 
moean^Ha;  les  intérieurs  peu  distincts,  longs,  étroits,  Iniéliires- 
lancéolés.  Cependant,  pour  éviter  de  faire  presque  autant 
de -genres  qu'il  y  a  d'espèces,  nous  rapportons  celles'  dont 
il  s'agit  au  Klasea,  dont  elles  ne  s'écartent  que  par  l'àréole 
basilaîre  de  l'ovaire ,  qui  n'est  point  oblique ,  et  par  les  ap- 
pendices intermédiaires  du  péricline,  qui  semblent  offrir  le 
caractère  des  Rhaponticées. 

1 1  •  C'est  aussi  pourvue  pas  trop  multiplier  les  sous-genres 
que  nous  ayons  attribué  (tom.  XLVII,  pag.  496)  au  vrai  Ser- 
ratula  notre  Serratula  tineta,  qui  s'écarte  en  quelques  points 
de  la  Serratula  linotoria,  type  de  ce  sous -genre;  et  le  même 
mptif  nous  détermine  à  y  rapporter  encore  l'espèce  suivante. 

Serratula  cordata^  H.  Cass*'(^n?  Serratula  heheriy  Decand., 
2.*  Mém.  sur  les  comp.,  ^.  29  ;  Non  Centaurea  heken,  Linn. , 
"Willd.)  Plante  herbacée,  entièrement  glabre  ;  tige  dressée, 
cylindrique ,  étriée  ou  plutôt  rayée  longitudinalement ,  gar- 
nie de  feuilles  alternes,  ramifiée  supérieu j'ement ,  à  rameaux 
longs  et  très-gréles,  très-garnis  de  feuilles  d'un  bout  à  l'autre; 
feuilles  inférieures  de  la  tige  sessiles,  semi  -  amplexiçaules , 
à  .peine  décurrentes ,  longues  de  près  dé  six  pouces,  larges 
d'environ  deux  pouces,  très -profondément  pinnatindes  ou 
presque  pînnées,  à  pînnules  inégales,  opposées,  oblongues 
ou  elliptiques,  obtuses   et  apiculées   au   sommet,  entières 
ou  irrégulièrement  dentées;  la  pînnule  terminale  beaucoup 
plus  grande  ;  la   partie  basilaire    de    ces  feuilles  ayant  la 
base  arrondie ,  échancrée  en  cœur ,  un  peu  décurrente ,  et 
le  sommet  comme  tronqué  ;  feuilles  supérieures  de  la  tige 
sessiles,  oblongues,   à  base  arrondie,  échancrée  en  cœur, 
semi-amplexicaule ,  un  peu  décurrente ,  à  bords  très-entiers , 
k  sommet  arrondi,  ordinairement  terminé  par  une  très-petite 
pointe;  feuilles  supérieures  des  derniers  rameaux  nombreuses , 
rapprochées ,  courtes ,  subcordiformes ,  très-entières ,  à  som- 
met arrondi,  un  peu  échancré,  courtement  apiculé,  à  base 
plus  large ,  arrondie ,  échancrée  en  cœur ,  un  peu  décur^ 
rente;  calathides  solitaires,  dressées,  sessiles  au  sommet  de 
fia  tige  et  des  rameaux ;^  péricline  très-^lajire  ^  lisse,  formé  de 


:STE     •  469 

squames  régulièrement  imbriquées,  eniiéremenf  appliquées 
iet  coriaces,  ovales,  aigu<fs  au  sommet,  absolument  privées 
d'appendice;  clinanthe  garni  de  fimbriUes  libres,  laminées, 
membraneuses,  linéaires -subulées;  ovaires  oblongs,  trés*gla** 
-bres.,  ayant  Faréole  basilaire  non  oblique;  aigrette. lon- 
gue, jaunâtre,  composée  de  squameliules  très -nombreuses, 
très- inégales,  plurisériées,  toutes  filiformes  et  frès-barbellu- 
lées. 

Nous  avons  fait  cette  description  sur  un  échantillon  sec , 
incomplet  et  en  mauvais  état ,  étiqueté  CerUaurea  héhen ,  dans 
l'herbier  de  M.  Desfontaines.  Les  corolles ,  les  étamines ,  les 
styles ,  étoient  tous  détruits  par  les  insectes  :  mais  n'ayant 
point  trouvé  de  faux-ovaires  marginaux ,  nous  devons  croire 
que  la  calathide  n'a  point  la  couronne  neùtriflore  des  Cen* 
tauriées;  d^aillçurs  l'ovaire  très -glabre  et  dont  l'aréole  basi- 
laire n'est  point  oblique,  l'aîgrette  composée  de  squamel- 
iules toutes  filiformes,  dont  les  extérieures  sont  plus  fines  que 
les  intérieures ,  et  qui  n'offre  point  au  centre  une  autre  ai- 
grette plus  petite ,  tout  cela  suffit  pour  établir  que  notre 
plante  n'est  point  une  Centauriée.  C'est  donc  une  Carduinée 
et  une  Serratulée ,  qui ,  ayant  le  péricline  privé  d'appei»- 
diees ,  ne  peut  se  rapporter  au  Klasea  (  dont  le  péricline  est 
manifestement  appendiculé),  mais  bien  au  vrai  Serratula,  si 
elle  est  dioïque,  ou  au.  Mastrueium  ^  si  la  calathide  a  une 
couronne  de  fleurs  femelles,  ce  que  le  mauvais  état  de  l'échan- 
tillon nous  laisse  ignorer*  Quoi  qu'il  en  soit ,  nous  sommes 
convaincu  que  l'on  confond ,  sous  le  nom  de  CerUaurea  béhen, 
.deux  plantes  très- différentes  :  l'une,  qui  est  bien  vraiment  la 
CerUaurea  héhen  de  Linné  et  de  WiUdenow,  appartient  à  la 
4ribu  des  Centauriées  et  au  groupe  des  Centauriées- Proto- 
types vraies,  et  ^le  constitue,  avec  la  CerUaurea  hahylonica , 
.notre  nouveau  genre  Piptoceras ,  intermédiaire  entre  le  Mî- 
etolophus  et  le  MarUUaloaj  et  qui  sera  décrit  dans  l'article 
-Tombbgorne;  l'autre  plante,  que  nous  venons  de  décrire  sous 
1^  nom  de  Serratula  eordaia,  est  probablement  celle  que  M« 
De  Candolle  a  nommée  Serratula  békerij  et  qu'il  a  cru  être  la 
CerUaurea  hehert  de  linné* 

16.  Silyhum  pygmœum,  H#  Cdss*  Racine  probablement  an- 
nuelle; tige  simple,  haute  d'un  ou  deux  pouces,  striée ^  pu- 


47«  STE 

]>e8ceiite}  fHiilles  alternes,  aesàiles,  demi-'emliraâaaiilea^  obn 
longues 9  glabres,  plus  ou  moins  découpées  irrégulièrement 
fur  les  bords  en  lobes  inégaux ,  bordés  eux-mêmes  de  dents 
îpégalesy  épineuses;  les  feuilles  radicales  étréciea  vers  la  base 
<en  une  sorte  de  pétiole;  calathide  unique^  terminale,  dres- 
sée, haute  d^un  pouce,  à  péricline  glabre*  Cette  plante,  qui 
«fifre  tous  les  caractères  essentiels  du  vrai  genre  Silyhum ,  no- 
tamment les  étamines  à  filets  monadelphea  et  papilles,  a  été 
recueillie  sur  la  montagne  de  la  Clape,  près  Narbonne,  et 
«e  trouve  dans  Therbier  de  M«  Gay,  où  elle  étoit  étiquetée 
avec  doute  Carlina  lanata?  Il  nous  semble  que  c'est  une  espèce 
distincte  du  Sifybum  m(^rianum,  ou  tout  au  moins  une  variété 
fort  notable. 

'  17.  Le  Gnara  hitmitis  doit  peut-être  constituer  un  genre 
distinct ,  voisin  du  PtiUyraphium ,  et  qui  appartiendroit  an 
groupe  des  Lamyréet ,  à  cause  de  la  forme  de  êes  fruits. 

Le  genre  Aretion,  que  nous  avions  attribué  au  groupe  des 
Cinarées,  se  trouve  maintenant  transféré  dans  la  tribu  des 
Carlinées,  eatre  le  SUfhdina  et  le  Saussurea  (voyez  Tattide 

'     20.  Notre  Lamyra  glaleUa  (tom.  XXV,  pag*  àa5  )  est  le  Cni-. 
em  strietut  de  Ténore  ( FL  nap.  prodr.).  * 

34*  Il  fout  rapporter  à  notre  genre  ou  sous-genre  Lophio^ 
lepis  (tom.  XX VU  ,  pag.  180)  une  espèce  très* remarquable, 
nommée  en  1833  par  M,  Moretti  Cmeu9  spaihMkUMs  (?/.  itoL, 
Dec,  3  ,  p.  6  ), 

2S.  Le  Cnicusferox  de  Linné ,  le  Cirsium  lanifiorutn'  de  Mar» 
schall,  le  Cirsium  eehifuUum  de  M.  De  Candolle  (Flor.  franc., 
Suppl.},  et  le  Cirsium  itaUeum  du  même  botaniste  {Cat.  hort^ 
monsp»)j  appartiennent  à  notre  genre  ou  sous-genre  ErioUpis^ 

Si.  Le  Carduus  earlinoides  de  Gouan  nous  semble  pouvoir 
constituer  dans  le  genre  Carduus  une  section  particulière, 
intitulée  Chromolepis,  et  caractérisée  par  les  appendices  in- 
térieurs du  péricline  très  •longs,  supérieurs  aux.  fleurs,  iner-» 
mes ,  scarieux ,  colorés ,  pétdloïdes,  analogues  à  ceux  des  Car^ 
lines.  Nous  interposons  cette  nouvelle  section  entre  les  deux 
autres  déjà  proposées  (tom.  XLI,  pag,  357)  sous  les  titres 
de  Plalylepis  et  de  Slenotepis.  (  H.  Cass.  ) 

STEMMATËS,  Stemmata0  ^Et^om^)  Ce  nom  est  employé | 


STE  47» 

dans  la  deserîption  des  insectes ,  pour  indiquer  If  s  jeux  lisses 
qui  sont  le  plus  ordinairement  situés  au-dessus  de  la  téte^  et 
qui  n'existent  que  dans  certains  ordres. 

Ce  nom,  emprunté  du  grec  Irt/x/^tâc - etToç 9  signifioit  un 
ornement  qui  étoit  port^  sur  la  tête*  Fabricius,  en  effet,  dans 
sa  Philosophie  entomologîque,  n'en  donne  pas  d'autre  défi- 
nition que  celle-ci  :  les  trois  points  élevés  brillans  qu'on  ob- 
serve sur  le  sommet  du  front  de  la  cigale,  du  sphex* 

On  a  désigné  ces  parties  comme  des  yeux ,  parce  qu'elles 
paroissent  en  effet  en  faire  l'office  dans  certains  ordres ,  et  on 
les  a  distingués  par  l'épithéte  de  lisses,  par  opposition  à  eeux 
dits  à  facettes  ou  composés ,  qui  sont  constans  chez  tous  les 
véritables  insectes  à  six  pattes  sous  l'état  parfait  et  situés  sur 
les  parties  latérales  de  la  tête  ;  tandis  que  les  stemraates  en 
occupent  constamment  le  sommet ,  ou  la  partie  moyenne  au* 
dessus  de  la  bouche  et  entre  les  antennes»  On  les  a  cru  des- 
tinés à  la  vue ,  parce  que  dans  les  Araignées.,  les  Scorpions 
et  quelques  autres  jgenres  voisins,  qui  en  ont  deux,  quatre,  six 
ou  huit,  à  peu  près  de  même  apparence,  il  n'y  a  pas  d'autres 
.yeux  à  facettes,  quoique  ces  insectes  aient  la  vue  très-parfaite* 

Les  stemmates  n'existent  pas  du  tout  dans  les  insectes  co- 
léoptères :  parmi  les  orthoptères,  les  forficules  n'en  ont  paa, 
•et  dans  les  autres  familles  du  même  ordre  on  en  distingue 
deux,  et  le  plus  souvent  trois,  disposés  en  triangle.  Il  en 
est  de  même  de  la  plupart  des  hémiptères,  des  névroptères 
et  des  hyménoptères*  Les  lépidoptères  en  sont  privés,  comme 
les  coléoptères.  On  les  retrouve  dans  les  diptères  en  général, 
mais  quelquefois  les  mâles  seuls  en  sont  privés;  d'autres  es- 
pèces n'en  ont  dans  aucun  des  sexes*  Enfin ,  il  n'y  a  rien  de 
commun  à  cet  égard  dans  les  diverses  familles  de  l'ordre  des 
aptères*  La  puce  et  le  pou  paroissent  en  être  privés,  ainsi 
que  les  myriapodes  et  les  nématoures;  tandis  que  dans  les 
acères,  il  y  en  a  deux,  six  ou  huit,  qui  tiennent  lieu  à  ce 
qu'il  paroît ,  des  véritables  yeux  à  facettes  qui  leur  manquent. 
(CD.) 

STËMMATOPE,  Stemmatopus.  (Mamm.)  Genre  de  mammi- 
fères carnassiers  amphibies,  formé  par  M.  Frédéric  Cuvier, 
pour  placer  quelques  espèces  de  Phoques*  Voyez  ce  mot, 
tam«  XXXIX,  pag,  55o.  (Desm,  } 


'473  STE 

STEMMATOSPERME  (Bol.)  ;  Stemmatôipermtm ,  PâL  Beanr*, 
AgroU,,  tab*  35,  fig.  5.  Genre  de  gramiBées,  peu  différent 
du  Piaslus  (voyez  Bambou),  qui  ne  eoraprend  qu'une  seule 
'espèce  des  iles  d'Afrique,  le  sUmmatospermum  vertieillatum y 
Pal.  Beauv.,  pag.  144;  Bamhuta  alpina,  Bory,  Ititu;  Nastus 
horhonica,  Kunth,  Joum.  phys.,  Août,  1823.  Les  fleurs  sont 
disposées  en  une  panicule  presque  simple ,  c^omposée  d'épil- 
lets  sessiles,  oblongs,  comprimés;  les  fleurs  inférieures  neu- 
tres ,  n'offrant  souvent  que  des  écailles  ;  la  fleur  supérieure 
hermaphrodite,  accompagnée  d'une  autre  très -petite,  en 
tête ,  k  l'extrémité  d'un  pédicelle  ;  les  valves  calicinales  un 
peu  coriaces,  plus  courtes  que  celles  de  la  corolle  ;  la  v^^ 
intérieure  corollaire ,  presque  tridentée ,  la  supérieure  en- 
tière; trois  écailles  hémisphériques,  concaves,  velues,  si/uées 
k  la  base  de  l'ovaire  ;  six  étamines  ;  l'ovaire  turbiné,  marqué  , 
-d'un  sillon;  un  style  très-court,  k  trois  divisions  très- pro- 
fond es  ;  les  stigmates  plumeux  ;  une  semence.  Les  tiges  sont 
en  arbre ,  rameuses  à  leurs  nœuds  ;  les  rameaux  verticillés , 
portant  les  fleurs  à  leur  sommet.  (Poia.) 

STEMMODONTIA.  (Bot.)  Ce  genre  ayant  été  décrit  dans 
-notre  article  RuDBécKiéBs  (  tom.  XLVI ,  pag«  407  ) ,  nous  di^ 
orons  seulement  ici  qu'une  virgule ,  mise  par  l'imprimeur  à  la 
suite  du  jaoiJitiforme$ ,  dans  la  23/ ligne  de  la  description  gé- 
nérique ,  doit  être  supprimée ,  comme  formant  un  contre- 
sens :  ce  sont  les  papilles  de  la  corolle  qui  ont  la  base  glo- 
buleuse. 

Au  lieu  de  décrire  le  SUmmodontia,  ce  quiferoit  un  dou-' 
ble  emploi,  nous  allons  remplir  une  lacune,  en  faisant  con- 
noîire  à  nos  lecteurs  le  genre  Euxenia,  qui  appartient  au 
jnêtùé  groupe  naturel,  et  qui  n'a  pas  pu  être  décrit  à  sa  vraie 
place  dans  ce  Dictionnaire,  parce  qu'il  n'a  été  publié  par 
son  auteur  qu'après  la  rédaction  et  l'impression  de  nos  ar- 
ticles pour  la  lettre  E. 

EuxBNiA.  Calathide  globuleuse,  incouronnée,  équaliflore, 
multiflore  ,  régulariflore  ,  androgyniflore  P  Péricline  très- 
étalé ,  réfléchi ,  formée  de  plusieurs  squames  subunisériées , 
Jibres,  inégales,  oblongues-Iancéolées ,  foliacées,  dont  deux 
opposées  beaucoup  plus  grandes  que  les  autres.  Clinanthe 
globuleux,  garni  de  squamelles  inférieures  aux  fleurs,  oblon*- 


STE  475 

^ues,  presque  arrondies  ou  un  peu  aiguës  au  sommet,  mem- 
braneuses-foliacées, uni-trinervées ,  parsemées  de  glandes  et 
de  poils  sur  la  face  externe.  Ovaires  trés'petit5,'obpyrami- 
daux ,  tétragones ,  parsemés  de  poils .  et  de  glandes ,  munis 
d'une  petite  aigrette  stéphanoïde,  irrégulièrement  découpée, 
frés-manifeste  sur  quelques-uns,  presque  nulle  sur  la  plu- 
part. Corolle  beaucoup  plus  longue  que  Fovaire,  à  tube  gla- 
briuscule ,  bien  distinct ,  beaucoup  plus  court  et  plus  étroit 
que  le  limbe,  à  limbe  large,  campanule,  velu,  découpé  su- 
périeurement en  cinq  divisions  longues ,  parsemées  de  glan- 
des extérieurement,  réfléchies,  très-arquées  en  dehors.  Cinq 
étamines  à  filets  assez  longs,  libérés  au  sommet  du  tube  de 
la  corolle,  à  anthères  longues,  noires,  très-exsertes,  foible- 
ment  cohérentes  et  facilement. séparables,  munies  d'un  ap- 
pendice apicilaire  presque  obloog  et  un  peu  obtus.  Nectaire 
très-grand.  Style  à  deux  stigmatophores  courts,  larges,  épais, 
subspatulés,  ordinairement  inclus  dans  le  tube  anthéral  et 
non  divergens. 

Euxenia  grata.  Tige  ligneuse;  jeunes  rameaux  presque  to- 
menteux,  grisâtres;  feuilles  Opposées,  k  pétiole  court,  subto- 
menteux,  roussàtre,  à  limbe  ovale  ou  rhomboïdal,  presque 
triplinervé,  scabre,  inégalement  et  irrégulièrement  denté 
SUT  les  bords,  excepté  Vers  la  base,  oîi  il  est  indenlé;  les  deux 
faces  parsemées  de  pelits  corpuscules  jaunes,  brilla ns;  les 
nervures  des  jeunes  feuilles  couvertes  d'une  sorte  de  coton 
■Toussâtre  et.  comme  glutineux;  calathides  solitaires  au  som- 
met de  trois  pédoncules  longs ,  grêles  ,  filiformes ,  droits  , 
simples,  nus,  subtomenteux ,  nés  au  sommet  du  rameau, 
entre  deux  feuilles  opposées,  le  pédoncule,  médiaire  étant 
terminal  et  les  deux  autres  axillaires  ;  chaque  calathide  cenv* 
posée  d'une  multitude  de  fleurs,  à  corolle  jaune. 

Nous  avons  fait  cette  description,  générique  et  spécifique, 
sur  un  petit  échantillon  sec  de  l'herbier  de  M.  Gay,  où  il 
étoit  étiqueté  Nocca  tigida. 

Le  genre  Euxenia^  établi  par  M.  Chamisso,  a  été  publié 
en  i8ao,  dans  le  recueil  intitulé  Horœ  fhysicœ  herolinenses. 
L'auteur  y  déclare  positivement  que  la  plante  sur  laquelle 
il  a  fondé  ce  genre  est  la  même  que  celle  qui  avoit  servi 
de  type  à  notre  genre  Ogiera ,  décrit  dans  le  Bulletin  des 


474  STE 

ffcience»  de  Février  i8i8«  Si  cela  est  ektct,  Une  falloit  p^^ 
reproduire  le  même  genre ,  comme  nouveau ,  sous  un  autre 
nom.  M.  C.  Sprengel  semble  donc  n'avoir  fait  qu'un  acte  de 
justice  y  en  inscrivant,  dans  son  Systema  vegetahilium  (tom*  3, 
pag.  368  et  674),  le  genre  Euxenia^  sous  le  nom  d'Ogiera* 
Cependant  ce  botaniste ,  qui  parolt  n'avoir  pris  connois- 
sance  d'aucun  des  nombreux  écrits  sur  les  Synanthérées ,  que 
nous  publions  continuellement  depuis  quinze  ans  9  auroit 
évité  l'erreur  de  synonymie  dans  laquelle  il  a  été  induit  par 
M.  Chamisso,  s'il  s'étoit  donné  la  peine  de  lire  nos  remar- 
ques sur  VEuxenia  et  VOgiera  insérées  dans  le  Bulletin  des 
sciences  de  Janvier  1821,  et  reproduites  dans  ce  Diction- 
naire (tom.  XXXV9  pag.  445).  Nous  y  avons  démontré  que 
nofre  plante  et  celle  de  M.  Cliamisso,  loin  d'appartenir  à 
la  même  espèce  9  constituent  deux  genres  très-différens;  et 
nos  lecteurs  peuvent  bien  facilement  s'en  convaincre  ,  en 
.comparant  la  description  de  VEuxenia  exposée  ci-dessus,  avec 
celles  de  VOgiera  triplinervh  [tom,  XXXV,  pag.  445)  et  de 
VOgiera  leioearpa  {tom,  XLIII,  pag.  571).    . 

Notre  description  de  VEuxenia  est  au  contraire  bien  concor- 
dante avec  celle  de  M.  Chamisso ,  quoiqu'on  puisse  y  remarquer 
-quelques  différences  légères ,  mais  qu*il  importe  de.sîgnaler  ici. 

Suivant  la  description  de  l'auteur  du  genre,  le  péricline 
est  formé  de  dix  squames  entregreffées  inférieurement  {in^ 
volucrum  monophyilum ,  decemfidum)-,  les  squamelles  du  cli* 
nanthe  sont  égales  aux  fleurs;  les  ovaires  sont  absolument 
privés  d*aigrette  ;  les  divisions  de  la  corolle  sont  courtes  ; 
les  étamines  sont  plus  courtes  que  le  tube  de  la  corolle; 
leurs  anthères  sont  parfaitement  libres ,  aiguës,  brunes;  les 
stigmatophores  sont  exserts  et  divergens.  En  examinant  les 
£gures  de  la  planche  jointe  à  cette  description,  et  en  les 
supposant  exactes  ,  nous  y  voyons  que  la  corolle  est  plus 
courte  que  Tovaire ,  et  que  son  tube  est  aussi  long  que  son 
limbe,  dont  les  lobes  sont  courts  et  presque  dressés;  que  les 
anthères  sont  libres  et  même  distantes,  très-courtes,  ovales- 
fiigué'S)  très- incluses ,  leur  sommet  atteignant  a  peine  la  base 
des  incisions  de. la  corolle;  et  qu'enfin  les  filets  des  étamines 
sont  très-courts  et  insérés  ou  libérés  au  milieu  de  la  hauteur 
dlu  limbe  de  là  corolle^ 


STE  %7« 

Selon  nous,  le  përicline  est  formé  de  squataes  entièrement 
libres  jusqu'à  la  base;  les  squamelles  du  cliàantbe  sont  in- 
férieures aux  fleurs;  les  ovaires  ont  une  petite  aigrette  sté^ 
phanoide,  presque  nulle  sur  la  plupart ,  très-manifeste  sur 
d'autres,  quelquefois  même  prolongée  en  une  ou  deux  lames 
linéaires,  n^embràneuses ,  très-longues,  imitant  des  squamel- 
Iules;  Fovaire  est  très-petit,  a  peine  long  comme  le  tiers 
de  la  corolle;  le  tube  de  celle-ci  est  beaucoup  plus  court 
que  le  limbe ,  dont  les  divisions  sont  longues ,  réfléchies , 
très^arquées  en  dehors;  les  étamines  sont  très- exsertes ,  à 
iilets  assez  longs,  libérés  au  sommet  du  tube  de  la  corolle; 
leurs  anthères^  longues,  noires,  un  peu  obtuses  au  sommet, 
ne  sont  point  libres  dans  Tétat  naturel,  mais  elles  se  sépa- 
rent facilement ,  parce  qu*elles  ne  sont  que  foiblement 
cohérentes;  les  stigmatophores  sont  ordinairement  inclus  et 
non  divergens.  • 

La  libération  des  étamines  au  milieu  du  limbe  de  la  co- 
rolle est  sans  doute  une  erreur  commise  par  le  dessinateur 
de  M.  Chamisso,  ce  qui  peut  nous  permettre  de  supposer 
quelques  autres  inexactitudes  dans  les  figures  dont  il  s'agit, 
^ous  admettrions  plus  difijcilement  que  M»  Chamisso  lui- 
même  a  pu ,  dans  sa  description  ,  se  tromper  sur  certains 
points  très -minutieux,  et  qui,  négligés  par  tous  les  bota- 
nistes, n^oQt  d'importance  que  pour  nous  seul.  Malgré  toutes 
ces  suppositions,  nous  sommes  très -disposé  à  croire  qu'il 
existe  des  différences  réelles  entre  la  plante  de  M.  Chamisso 
let  cell«  que  nous  avons  décrite  dans  cet  article  ;  que  ces  deux 
plantes  n'en  sont  pas  moins  du  ^ême  genre  et  de  la  même 
espèce;  mais  que  très- probablement  elles  diffèrent  par  le 
sejte ,  en  sorte  que  l'auteur  de  VEuxenia  auroit  décrit  et 
'iiguré  un  individu  femelle,  à  étamines  imparfaites,  que  nous 
aurions  décrit  un  individu  mâle,  à  pistil  imparfait,  et  que 
VEuxenia  seroit  dioïque ,  comme  le  Tarehonanthus  et  d'au- 
tres Synanthérées. 

Quoi  quUl  en  soit  de  cette  conjecture,  que  nous  abandon- 
nons aux  véritications  ultérieures  des  botanistes,  il  est  cer- 
tain que  le  genre  Euxenia  appartient  à  la  tribu  des  Hélian- 
thées  et  à  notre  section  des  Hélianthées-Rudbéckiées ,  dan3 
laquelle  oous  le  placerons  immédiatement  à  la  suite  du  P&^ 


47fi  STE 

danthusi'en  sorte  qu*il  se  troùyera- prés  du  Ferdinandaf  avec 
lequel  il  a  aussi  des  rapports.  (Voyez  notre  tableau  des  Rud- 
bécMéeSy  tom.  XLVI,  pag.  398.) 

M.  Chamisso  considéroit  son  Euxenia  comme  un  genre 
.très-voisin  du  Telragonotheea ,  et  le  rapportoit  à  la  tribu  des 
Ettpatorines  {  Eupatorinœ)  de  M.  Sprengel;  mais  celui-ci , 
dans  son  Sjrslema  vegetabilium,  place  V Euxenia,  sous  le  faux 
nom  d^Ogiera,  à  la  fin  de  ses  Syngénèses  anomales  (  De^is- 
cerUes)^  c*est-à-dire  à  la  suite  des  Acicarpha,  Boçpisy  Caly^ 
eera,  Brunonia,  etc.  Ne  perdons  pas  notre  temps  à  réfuter 
des  opinions  aussi  évidemment  erronnées.  (H.  Cass.) 
.  STËMODIACRA.  {Bot.)  Ce  genre,  fait  par  P.  Brawne  à 
la  Jamaïque,  est  maintenant  le  Stemodia  de  Linnaeus.  (J.) 

STÉMODIE,  Stemodia.  {Bot.)  Genre  de  plantes  dicotylé- 
dones, à  fleurs  complètes,  monopétalées ,  irrégulières,  de  la 
famille  des  personéesj  de  la  didynamie  angiospermie  y  dont  le 
caractère  essentiel  consiste  dan»  un  calice  persistant,  à  cinq 
divisions  égales  ;  une  corolle  tubiilée  j  le  limbe  à  quatre  lobes , 
presque  à  deux  lèvres;  quatre  étamines;  les  filamens  pres- 
que égaux,  chaque  filament  bifide  au  sommet,  soutenant 
deux  anthères; 'un  ovaire  supérieur;  un  style;  un  stigmate; 
■une  capsiile  bivalve,  à  deux  loges;  des  semences  petites  et 
nombreuses. 

SréMOOiE  MARrriME  :  Stemodia  maritima^  Linn.,  Amer.,  5; 
Lamk.,  IlL  gen,',  tab.  534  ,  fig.  1  ;  Jacq.  ,6h'rp.  amer.>  tab.  174  y 
ûg.  66;  Brown  y  Jam, ,  tab.  22  ,  fig.  2  ;  Sloan. ,  Jam*,  tab*  110, 
ûg.  2,  Sa  tige  est  grêle,  un  peu  ligneuse,  en  partie  inclinée 
ou  couchée;  les  rameaux  sont  alternes;  les  feuilles  opposées, 
sessiles,  presque  amplexicaules,  glabres,  ovales ,  lancéolées , 
longues  d^un  pouce  au  plus,  aiguës,  denticulées.  Les  fleurs 
sont  sessiles ,  solitaires,  a  xillaires,  d'une  grandeur  médiocre; 
elles  ont  le  calice  à  cinq  découpures  droites,  subulées  ;  la  co- 
rolle presque  à  deux  lèvres;  la  . supérieure 'ovale ,  entière; 
rinfér;ieure  à  trois  lobes  courts ,  arrondis  $  Tovaire  ovale  ; 
le  stigmate  presque  en  croissant.  La  capsule  est  ovale-oblon- 
gue.  Cette,  plante  croit  à  la  Jamaïque ,  sur  les  côtes  mari- 
times ,  dans  les  terrains  inondés. 

STéMODiB  DES  DÉcoMBass  :  Stemodia  ruderalis  y  Vahl,  Sjrmh,f 
2 y  pag.  69;  Lamk.,  IlL  gtn.,  tab.  534,  %•  s»  Gaertn»,  De 


STE'  477 

fruùt,^  tab.  32.  Ses  tiges  sont  droites,  herbacées,  hautes  de 
six  ou  huit  pouces,  à  quatre  angles  peu  marqués,  rameuses, 
pubescentes;  les  rameaux  simples,  étalés;  les  feuilles  oblon- 
gues,  pétiolées,  opposées,  longues  d'un  pduce  au  plus,  gla- 
bres ,  dentées  en  scie  ;  les  pétioles  plus  courts  que  les  feuilles. 
Les  fleurs  sont  axillaires,  opposées,  solitaires;  les  pédoncules 
sont  pubescens,  uniflores;  la  corolle  est  petite.  Cette  planta 
croît  aux  Indes  orientales ,  parmi  les  décombres. 

Stémodie  AQUATIQUE;  Stemodia  aquatiea,  Willd.,  Spee,,  3, 
p.  346.  Cette  plante  a  des  tiges  glabres,  cylindriques,  lon- 
gues d'un  demi -pied  à  deux  pieds.  Les  feuilles  inf^^rieures 
sont  entièrehient  plongées  dans  Teau,  deux  fois  ailées;  les 
folioles  capillaires;  les  feuilles  supérieures  et  hors  de  Peau 
sont  sessiles^,  ternées,  glabres,  lancéolées,  à  trois  nervures, 
finement  detotées  en  scie  à  leur  moitié  supérieure,  entières 
à  leur  partie  inférieure.  De  Taisselle  des  feuilles  et  du  som- 
met des  tiges  sortent  des  épis  portés  sur  de  longs  pédoncules. 
Les  fleurs  sont  sessiles ,  alternes,  accompagnées  d'une  brac- 
tée lancéolée  de  la  longueur  du  calice.  Celui-ci  est  à  cinq 
divisions  ;  la  corolle  à  deux  lèvres  ;  le  tube  court ,  resserré 
dans  son  milieu;  la  lèvre  supérieure  plus  grande,  en  cœur 
renversé;  Finférieure  à  trois  lobes  ;  Forifice  garni  de  poils.  Les 
étamines  sont  rapprochées  deux  par  deux  ;  les  anthères  pe- 
tites, point  géminées;  l'ovaire  est  ovale;  le  style  filiforme  et 
courbé;  le  stigmate  dilaté,  concave;  la  capsule  à  deux  loges. 
Cette  plante  croît  dans  les  eaux,  proche  Tranquebar,  aux 
Indes  orientales^ 

SféMODiE  DES  SABLES  ;  SUmodid  arènaria ,  Kunth  in  Humb.  et 
Boopl. ,  Noif,  gen,,  vol.  2,  pag.  357,  ^^^*  ^7^*  Plante  cou- 
chfée ,  herbacée ,  très-rameuse ,  dont  la  tige  est  divisée  en  ra- 
meaux opposés  ou  alternes,  cylindriques,  hérissés  de  poils. 
Les  feuilles  sont  opposées ,  portées  sur  de  longs  pétioles^ 
ovales,  aiguës,  crénelées  ,  dentées  en  scie,  presque  glabres, 
réCrécies  en  coin  et  entières  à  leur  base,  longues  de  trois 
ou  cinq  lî-gnes  ;  les  pétioles  pileux,  presque  de  la  longueur 
des  feuilles.  Les  fleurs  sont  axillaires ,  solitaires  ou  géminées^ 
munies  d'un  pédoncule  pileux,  long  d'une  demi -ligne;  le 
calice  est  chargé  de  poils,  long  d'une  demi -ligne,  partagé 
en  einq  découpures  ^linéaires,  presque  égales,  cidyiées  à  leurs 


47à  STE 

bords,  à  trois ' iienrureél*  Là  corolle  e&t  une  fois  plu$  loligucr 
que  le  calice,  de  couleur  bleue ^  tubulée$  le  limbe  à  deux 
lèvres;  la  supérieure  bifide  ^  l'inférieure  à  trois  lobes  arron- 
dis, presque  égaux.  Les  étamines  sont  insérées  sur  le  tube^ 
non  saillantes;  les  filainens  légèrement  pubescens  ;  les  an-» 
thères  à  deux  loges  écartées  ;  Tovaire  est  glabre ,  ovale  ;  le  stig* 
mate  à  deux  lobes;  la  capsule  recouverte  parle  calice  per^r 
sistant ,  •  un  peu  globuleuse ,  glabre ,  surmontée  par  le  style  ^ 
à  deux  loges ,  à  deux  valves ,  séparées  par  une  cloison  et 
bifides;  le  placenta  central,  libre  à  la  maturité;  les  semences 
sont  brunes,  nombreuses,  fort  petites,  oblongues ,  cunéifor- 
mes ,  foiblement  sillonnées.  Cette  plante  croit  sur  les  rives 
inondées  du  fleuve  de  la  Magdeleine.  (Foia«) 

STÉMONË,  5/emona.  (Bot,)  Genre  de  plantes, monocolylé* 
dones,  à  fleurs  incomplètes,  polypétalées,  de  la  £amille  des 
asparaginées  ,  de  la  tétrandrie  monogynie  de  Liiinseus ,  offrant 
pour  caractère  essentiel  t  Une  corolle  composée  de  quatre 
pétales  subulés ,  les  deux  intérieurs  recouverts  par  les  exf ë- 
neurs  ;  point  de  calice;  quatre  filantens  prcaque  semblables 
aux  pétales;  les  anthères  linéaires,  à  deux  loges;  un  ovaire 
supérieur;  point  de  style;  un  stigmate  échaneré;  une  baie 
sphérique,  à  une  seule  loge  polysperane» 

Stémône  tubérbuse  :  Stemona  tuberosa^  Lo.ur»,. Flore  Coeh»t 
â,  pag.  460;  Vbium  pofypoides ,  Rumph ,  Amb*,  5,  pag*  3$4i 
tab,  129?  Ses  tiges  sont  ligneuses,. grimpantes,  grêles,  alon-r 
gées,  dépourvue^  de  vrilles  et  d*aiguillon9.  Les. racines  sont 
composées  d'un  faisceau  de  fibres  tubéreuses,^ blanchâtres,  cy* 
lindHqucs  ,  alongées^  Les  feuilles  sont  opposées,  pétiolées, 
glabres,  ovales,  acumînées,  très- entières,  à  sept  nervureiu 
Les  fleurs  sont  solitaires,  axillaire»,  d'un  rouge  jaunâtre,  à 
long  pédoncule.  La  corolle  est  composée  de  quatre  pétales 
subulés,  assez  grands,  courbés  en  dedans:  les  deux  intérieurs 
recouverts  par  les  extérieurs;  quatre  filamens  assez  sembla^- 
blés  aux  pétales ,  élargis ,  subulés,  un  peu  plus  cpurts  que  la 
corolle,  insérés  sur  le  réceptacle,  connivens  au-dessu#  de 
leur  base  par  une  petite  lanière  verticale  ,  en  croix  ;  les 
anthères  sont  grandes,  linéaires ,  à  deux  loges  adhérentes  dans 
|oute«  leur  longueur  aux  filamens  ;  Tovaire  est  supérieur , 
isomprimé ,  arrondi ,  sans  style  $  le  stigmate  plae^  au  sob^ 


STE  kn 

met  de  l'ovaire  échancré;  la  baie  molle,  rougeàtre,  d'une 
médiocre  grosseur,  presque  sphérique  ,  à  une  seule  \o^e  po<* 
lysperme.  Cette  plante  croit  à  la  Cochinehine ,  à  la  Chine , 
aux  lieux  incultes.  Sa  racine  passe  pour  adoucissante ,  inci-* 
sive,  favorable  dans  les  maladies  du  poumon,  la  pbthisie  et 
la  toux  invétérée.  (Poir.) 

STËMONITIS*  {Bot.)  Genre  de  la  famille  des  champignons  ^ 
très^voisin  des  /ricTiia  et  appartenant  au  même  groupe  de 
champignons.  11  a  été  établi  par  Michéli  sous  le  nom  de  Cior. 
throidastrum ,  adopté  par  Adanson ,  puis  par  Gleditsch ,  90us 
le  nom  de  Stemonitis ,  admis  par  Persoon,  qui  en  a  fixé  les  ca« 
i^ctéres,  et,  depuis,  par  tous  les  botaniste^,  qui  même  y 
ont  rapporté  quantité  d'espèces  q^u'on  n'y  place  plus,  étant 
mieux  dans  les  genres  Triehia,  Arcjyriu,  Cribaria,  Conioçjrpe , 
Bhysarum,  Eurotium  .et  même  Calyçium^  dont  plusieurs  même 
en  ont  déjà  fait  partie.  Dans  le  genre  Stemonitis  les  .péri- 
diums,  ou  sporanges ,  sont  menjbraneux,  très  -  fugaces  j  ila 
contiennent  des.aporidie^  éparses  sur  des  filamens  pen»s~ 
tans ,  rassemblés ,  en  façon  de  réseau  9  autour  d'un  axe  ou 
stylidium  ou  columelle,  prolongement  des  pédicelles  qui  sou- 
tiennent lés  péridiums*  Ces  pédicelles  sont  fixés,  comme  de 
très-petites  épingles,  sur  une  membrane  commune ,  qui  re** 
couvre  les  feuilles ,  les  tiges  ou  Fécorce  .de  diverses  plantes. 
«Ces  plantes  ont  à  peine  une  à  trois  lignes  de  longueur^ 
et  imitent  par  leur  port  quelques  espèces  de  moisissures  \^  elles 
sont  peu  nombreuses  en  espèces,  qu'on  peut  partager  en  deux 
divisions.,  fondies  sur  là  forme  qu'affecte  le  réseau ,  pu  cap  il- 
litium,  après  la  chute  de  son  enveloppe  ou  écorce»  e'est-à- 
dire  le  péridium. 

J.  1.**  Capillitium  alongé, 

•  a  •  Le  Sn^ONiTis  .massetxe  :  Stemonitis  lyphina ,  Pers^ ,  Synops, , 
p.  1Ô7  j^Spreng.  ,  Sy$U  veg,,  4,  p.  682;  Mucor  stemonitis  ^ 
Schsfif. ,  Fung*  hav. ,  pi.  2 1 7  ;  Stemonitis  typhoides ,  Dec. ,  FU 
fr« ,  n.°  692  ;  Triehia  tjphoides ,  Bull. ,  Champ. ,  pi.  477 ,  fig.  2  ; 
Emholus  pertusus  ^  Batach,  Elench.  fung^y  1,,  pi.  3  ,  fig.  176  ; 
CUUhroidastrum^  Adans.  Membrane  qui  sert  de  base ,  blanche ,. 
étalée  ;  pédicelles  épars ,  nombreux ,  évasés  à  la  base ,  grêles  j. 
noira  9.1uisan9  ^   terminia  chacun  par  un  péridium  cyliit- 


*8o  STE 

drique,  mou ,  d'un  blanc  de  lait  dans  la  jeunesse,  puis  roux , 
enfin  presque  noir,  qui  se  rompt  et  se  déchire  sur  les  côtés, 
et  ses  lambeaux  restent  quelque  temps  attachés  aux  pédi- 
celleis  :  le  capillitium  est  cylindrique ,  obtus ,  et  laisse  échap- 
per-une poussière  brune. 

Cette  espèce  a  servi  de  type  à  Michéli  et  à  Adanson  pour 
leur  genre  Clathroidastrum  ,  et  à  Batsch  pour  son  Embolus, 
Elle  croit,  sur  le  tan  ^  dans  les  serres  chaudes,  et  sur  le  tronc 
des  arbres. 

2.  Le  SxéMONiTis  FASCiGVLé  :  StemorUtis  faseieulata  ,  Pers. , 
Synops.;  Decand.,  FI.  fr.,  n.*  691  ;  Curt  Spreng. ,  Sysl. ,  4  , 
pag.  582  ;  Clathrus  nudus^  Linn.  ;  Boit,  Fung.^  pl.  ^3  ,  fig^  i; 
Trichia  nuda^  Sowerby ,  Engl.fungm^  pl.  5o*  TricYiia  axiftra^ 
Bull.,  Champ. ,  pl.  477  ,  fig.  1  ;  Emholut  lacteu^  ,  Hoffm.  , 
Veg,  erypt, ,  2,  pl.  2  ;  Jacq.,  Mise» ,  i ,  pl.  6.  Membrane,  qui 
sert  de  base^  blanche  ;  pédicelles  réunis  huit  à  douze  en  bou- 
quet, grêles-,  cylindriques,  noirs  ou  fauves,  lutsans;  pé-* 
ridiums ,  d'abord  ovoïdes  et  blanc  de  lait,  puis  alongés  et 
bruns  ,  se  détruisant  ensuite  complètement,  contenant  les 
sporidies  ,  qui  sYchappent  à  travers  les  mailles  du  capilli- 
tium ou  réseau ,  sous  la  forme  d'une  poussière  noire  ou  d'un 
brun  ferrugineux. 

Cette  espèce  croit  sur  les  troncs  d'arbres  morts  et  sur  les 
mousses. 

3.  Le  Stémonitis  a  pibd  blanc:  Stemonitis Uucopodia y  Dec, 
FI.  fr. ,  n.""  693  (  voyez  le  n.""  39  ,  pl.  6  ,  fig.  5 ,  de  l'atlas  de 
ce  Dictionnaire  )  ;  Stemonitis  leucosfyla  »  Fersoon  ,  Synops»  ; 
Spreng.,  5^i^,4,  p.  682.  Membrane  de  la  base  nulle  ou 
remplacée  par  une  matière  crétacée  ;  pédicelies  groupésules 
uns  près  des  autres,  élargb  à  leur  base  au  point  quelquefois 
de  se  réunir,  blancs  ,  cotonneux  ,  prolongés  sous  la  forme 
d'un  axe  blanc  et  à  travers  lespéridiums:  ceux-ci,  de  forme 
cylindrique ,  sont  d'abord  jaunâtres ,  puis  bruns  ,  enfin  noirs 
après  leur  chute;  une  poussière  d'un  noir  violacé,  ou  rou- 
geàtre ,  selon  Fersoon  et  Trentepohl ,  s'échappe  d'entre  les 
mailles  du  réseau,  qui  est  blanc  et  serré.  Cette  jolie  espèce 
se  rencontre  sur  les  tiges  et  les  feuilles  de  diverses  plantes 
languissantes  ou  mortes,  et  ses  pédicelies  sont  diaposés  en 
lignes  et  paroissent  se  tenir  par  une  matière  crétacée  blan- 


STE  481 

chitre;  les  lambeaux  du  péridium  persistent  quelquefois  sur 
les  pédicelles. 

5«  3*  Capillitium  arrondL 

4.  l»e  SiéMONiTi^  ovale:  Stemonitis  ovaJta  ,  Pers..,  Synops^^ 
p,  189  ;  Spreng.y  toc.  cit.  (voyei  le  cahier  n***  39,  pi.  6 ,  fig.  6  , 
de  Tatlas  de  ce  Dictionnaire  )•  Péridiums  ovales,  oblongs  et 
arrondis,  traversés  en  partie  et  non  en  totalité  par  les  pédi- 
celles :  ceux-ci  sont  grêles,  cylindriques  ou  subulés,  tantôt 
noirs,  avec  Je  capillitium  brun  ou  noir.  On  trouve  cette  es- 
pèce  sur  les  écorces  du  chêne  ;  la  variété  toute  noire  a  été 
observée  sur  le  saule:  celle-ci  est  très-remarquable  en  ce  que 
son  réseau  finit  par  tomber  complètement^  et  que  Ton  ne  voit 
plus  que  son  axe,  qui  forme  avec  le  pédicelle  une  simple  soie 
noire. 

Quelques  ,au très. espèces  ont  été  décrites  par  Persoon,  Al- 
bertinif  Schweinitz,  etc.,  qu  indiquées  par  Sprengel,  et 
par  Steudel  dans  son  Nomenclator  hotanicus ,  qu'on  peut  con- 
sulter. (Lem.) 

STËMONURUS.  (Ao^)  Genre  de  plantes  dicotylédones,  à 
fleurs  complètes,  pplypétalées,  de  la  famille  des  santalaeées 
(R.  Brown),  de  la  perUandrie  monogynie  de  Linnœus,  offrant 
pour  caractère  essentiel  :  Des  fleurs  hermaphrodites,  quel- 
quefois dioïques  par  avortement  :  un  calice  court ,  persis^ 
tant,  très- entier  ou  à  peine  denté;  cinq  pétales,  rarement, 
six ,  connivens  à  leur  base  ;  cinq  ou  .six  étamines  hypqgynes  ; 
les  fîlamens  alternes  avec  les  pétales,  comprimés,  munis  cha- 
cun d'un  faisceau  de  poils  à  leur  sommet  ;  les  anthères  à  deux 
loges;  Tovaire  t)bIong,  uniloculaîre  ,  à  deux  ovules  pendans; 
point  de  style  ;  un  stigmate  sessile ,  obtus  ;  une  drupe  en  baie , 
ombiliquée  au  sommet,  renfermant  un  noyau  monosperme; 
l'embryon  renversé ,  fort  petit ,  enfoncé  dans  le  sommet  du 
péfisperme. 

Ce  genre  a  été  établi  par  M.  le  docteur  Blume ,  botaniste 
très-distingué ,  directeur  du  Jardin  des  plantes  à  Buitenzorg , 
fie  de  Java,  auquel  nous  sommes  tout  récemnient  redevabies 
d'un  excellent  ouvrage  sur  les  productions  végétales  de  cette 
Ile ,  recueillies  avec  un  zèle  que  n'ont  pu  ralentir  les  fatigues 
et  les  dangera  d'une  pareille  recherche,  décrites  avec  beau- 
5o.  3i 


4«3  STE 

coup  d'ordre 9  de  clarté»  et  avec  cet  eiprit  d'observation  qui 
brille  particulièrement  dans  son  beau  travail  sur  les  orchi- 
dées, accompagné  de  trés-bonnes  figures. 

Ce  nouveau  genre  renferme  des  arbres  ou  des  arbrisseaux 
4  feuilles  ^terneç,  très-eotiéres;  les  fleun  petites >  axillaires, 
4i«po8éçs  en  épis.  0n  y  trouve  indiqué  les  espèces  suivantes  : 
%J^  Stanoimrus  paucijlorus ,  Blum»,  FL  Ja¥.,  fasc.  i3,  p.  648. 
Ses  feuilles  sont  oblongu.es,  acumtnées,  rétrécies  à  leur  base , 
glabres  à  leurs  deux  faces  ;  les  pédoncules  courts ,  partagés 
i  leur  sommet  en  deux  ou  trois  divisions  avec  deux  ou  trois 
fleurs.  Les  filamens,  courbés  avant  la  floraison,  se  rednessent 
ensuite,  s'étaient  et  deviennent  saillans.  Ce  caractère  se  re- 
trouve dans  les  deux  espèces  suivantes.  Cette  plante  croit 
dans  les  forêts  qui  recouvrent  les  montagnes  de  Salak  vers 
l'orient ,  dans  l'ile  de  Java  ;  elle  fleurit  dans  les  mois  de  No- 
vembre et  Décembre.  2,**  SUmonwrut  seeundiflorus,  Blum.,  loc, 
eil. ,  vulgairement  himeong.  Arbre. d'environ  quarante  pieds, 
dont  les  feuilles  sont  oblongues,  aiguës,  coriaces,  entières, 
rétrécies  à  leur  base,  glabres  et  sans  nervures;  les  fleurs  sont 
unilatérales ,  disposées  en  épis  axillaires ,  divisées  à  leur  som- 
met en  trois  ou  quatre  parties.  Cette  plante  est  en  fleurs  dans 
le  mois  de  Décembre  :  elle  croit  dans  les  forêts  des  montagnes 
Salak  et  Gède.  3.*  Stemonurui  javaMous ,  Blum.,  loc»  cit.  Les 
feuilles  sont  oblongues,  coriaces,  acuminées  à  leurs  deux  ex- 
trémités, glabres,  veinées.  Les  fleurs  sont  disposées  en  cimes 
touffus ,  solitaires  ou  géminés.  Cette  plante  croit  dans  les 
forêts ,  sur  les  montagnes  de  la  province  de  Buitensorg.  Eile 
fleurit  au  mois  de  Mars,  Les  naturels  la  nomment  hitongerreU 
On  en  trouve  une  variété  à  feuilles  glabres,  ovales,  un  peu 
membraneuses,  acuminées  k  leurs  deux  extrémités}  les  plus 
peunes  pubescentes  «n  dessous  sur  la  principale  nervure.  Les 
cimes  sont  solitaires,  dichotomes»  Elle  croit  dans  les  forêts 
de  Tîle  Nusa  hamhanga.  Elle  fleurit  en  Novembre.  4.*"  SUmo- 
nurus  frutesemis,  Blum.,  /oc.  cU*  Arbrisseau  à  feuilles  ellip- 
tiques, oblongues,  aiguës  à  leur  base,  prolongées  au  sommet 
en  une  longue  pointe  obtuse,  glabres,  veinées,  pubescentes 
en  dessous  le  long  de  la  principale  nervure;  les  pédoncules 
aont  fascicules,  uniflores  ;  les  filamens  sont  constamment  droits, 
p«iat  saillans.  Cettç  plaat«  croît  da^^  les  baut«»  foréta  du 


s  TE  4M 

moiit  Salak.  Elle  âeuril  en  Décembi^e  et  dans  les  mois  sui* 
Vans,  (PoiR.) 

STëMPHIS.  {BoU)  Meûtzel  cite  pour  la  tenbuëe,  pofygfh- 
num  avicukure ,  ce  nom  égyptien  ;  et ,  s^ion  Ruellius ,  elle  est 
aussi  nommée  tetphU  dans  le  mène  pays.  Adanson  le  cite 
comme  synonyme  de  son  pedalion,  auquel  il  rapporte  spécial 
lement  le  pofygonum  frat€90en$ ,  0%  VatrafihnxU  spiw>sii,  (J.) 

STÉNACT£)  SUnactis^  (Bol.)  Ce  genre  de  plantes,  que 
nous  avons  proposé  en  182$  ^  appartient  à  l'ordre  des  Synan- 
4hérées,  à  notre  tribu  naturelle  des  Astërées,  à  la  section 
des  Âstérées- Prototypes,  et  au  groupe  des  Érîgérées,  dans 
lequel  nous  le  plaçons  entre  le  Podocoma  et  le  P}ialaêri>loma% 
(Voyez  notre  tableau  dea  Aatérées,  toa.  XXXVII,  pag.  46  a 
et  485;  et  notre  article  Phalacso^omb  ,  tom»  XXXIX,  p.  404 ^ 
•  Voici  les  caractères  du  genre  SUnaûH$y  tels  que  nous  les 
avons  observés  sur  la  Sttnaûtis  delphimfoUam 
,  Calatbide  radiée  :  disque  multiflofe,  régulariSoft,  andro» 
([yniflore;  couronne  uni'-bîsériée,  mvltiltorei  liguUflore,  fé« 
ininiflore»Périclineorbicttlaire,  convexe,  siibhémisphérlque » 
égal  aux  fleurs  du  disque  ;  formé  de  squames  M^trkënées ,  à 
peu  prés  égales,  appliquées,  linéaires,  aigufis,  coriaces- fo« 
lia<:ées,  Clinanthe  large ,  plan ,  nu ,  nu  peu  fovéolé»  Ovaires 
du  disque  «t  de  la  couronne  oblongi,  comprimés  bilatérale'^ 
Aient,  hispidules,  à  aigrette  double  :  l'extérieure  très-courte^ 
presque  stéphanoïde,  composée  de  rndimens  de  tqfuaaaeUules 
paléiformeS)  unisériées;  Pintérieure  longue,  caduque,  cwkh 
posée  de  squamellules  peu  nombreuses,  unisériées,  distao* 
cées,  filiformes,  barbellulées.  Corolles  de  la  eouronne  à  lan* 
guette  longue ,  étroite ,  linéaire ,  point  Jaune* 

StéNacte  a  FEDiLLfis  »B  DAUFHiNfi&LC  t  SUnê€^  MphinifoUa, 
H»  Cass.  ;  Erigeton  ddphmJoUum^  WiUd*,  H0H%  Berol*^  a»*"  90» 
plante  herbacée,  bisannuelle  $  tiges  bautes.de  prés  de  deux 
pieds  y  dressées,  rameuses,  cylindriques^  striées,  hispidest 
feuilles  alternes^  sessiles»  semi^amplexicaules^  longues  de 
trois  pouces  et  demi,  linéaires»  d'un  Vert  cendré  y  hispidules 
sur  les  deox  faoes«  pinnatifides  ou  bipinnatifides^»  à  pinnulca 
linéaires,  un  peu  aiguës  au  sommet;  calathidespenehéfsavanft 
la  fleuraison^  large»  de  plus  d'un  pouce  >  solitaire»  au  som* 
met  de  rameaus  simples»  pédoaeuliforniefi ^  isitum  de  q^éti- 


484  STE 

ques  petites  feuilles  linéaires ,  formant  par  leur  assemblage 
une  sorte  de  panicule  corymbiforme ,  terminale;  disque  jaune; 
couronne  blanche. 

Nous  avons  fait  cette  description  spécifique ,  et  celle  des 
caractères  génériques,  sur  des  individus  vivans,  cultivés  au 
Jardin  du  Roi,  oii  ils  fleurissoient  au  mois  de  Juin.  Cette 
plante ,  que  nous  avions  d'abord  attribuée ,  ainsi  que  les  deux 
suivantes,  au  genre^Dip/opoppu^  (tom.  XXV,  pag.  96),  habite 
l'Amérique  méridionale. 

SiéNACTE  FUBESCENT  :  Stenoctis  puhescens,  H.  Cass.  ;  Erigeron 
puhescens ,  Kunth,  Nov.  gen.  et  sp,  pL,  tom.  4,  pag.  88.  Cest 
une  plante  mexicaine ,  herbacée ,  pubescente ,  à  racine  vivace , 
à  tige  dressée,  haute  de  huit  ou  neuf  pouces,  rameuse,  à 
feuilles  radicales  longuement  pétiolées,  oblongues,  aiguës, 
lobées  ou  dentées,  à  feuilles  caulinaires  sessiles,  étroites,  lan- 
céolées-linéaires ,  très-entières ,  à  calathides  solitaires  au  som- 
met de  la  tige  et  des  rameaux,  longuement  pédonculées, 
grandes  comme  celles  du  Bellis  perennis  ;  le  disque  est  com- 
posé de  fleurs  très  -  nombreuses ,  et  la  couronne  d'environ 
quatre-vingts  fleurs  à  languette  linéaire,  très -étroite,  blan- 
châtre, un  peu  purpurine  en  dessous.  - 

Sténacte  paux-gnaphale  :  Stenactis  gnaphali aides,  H.  Cass.; 
Erigeron  gnaphalioides ^  Kunth,  Nov,  gen,  et  sp.  pi,,  tom.  4, 
pag.  88,  tab.  33i.  Celle-ci  est,  comme  la  précédente,  une 
plante  du  Mexique ^  herbacée,  à  racine  vivace;  sa  tige,  haute 
d'environ  quinze  pouces,  est  dressée,  simple  inférieurement , 
paniculée  supérieurement,  couverte  d'une  laine  blanche;  ses 
feuilles  sont  sessiles,  linéaires-lancéolées,  dentées  en  scie  au 
sommet ,  couvertes  en  dessous  d'un  coton  laineux ,  blanc  ; 
leur  face  supérieure  est  glabre  sur  les  feuilles  radicales ,  un 
peu  laineuse  ou  pubescente  sur  les  caulinaires;  les  calathides 
sont  nombreuses,  petites,  disposées  en  panicule  terminale, 
rameuse  et  feuillée;  leur  disque  n'a  qu'environ  dix  fleurs, 
tandis  que  la  couronne  en  offre  prè;i  de  cent  disposées  sur 
plusieurs  rangs,  à  corolle  blanchâtre,  ayant  le  tube  très-long, 
et  la  languette  linéaire,  très  -  étroite ,  deux  fois  plus  courte 
que  le  tube. 

Cette  espèce  s*éloigne  des  vrais  Stenaetis  et  se  rapproche 
du  haenneoiaf  à  cause  de  son  disque  pauciflore^  de  sa  cou- 


STE  485 

roane  plurisériëe,  i  languettes  courtes,  et  de  son  péricline 
vraiment  imbriqué* 

Sténacte  des  Alpes  :  Stenactis  alpina ,  H.  Cass.  ;  Erigeron  al-' 
fini^m,  Linn»,  Sp,  p/*vP^g*  i^ii.  Une  souche  radiciforme^ 
viyace,..vn  peu  ligneuse ,  produit  une  ou  deux  tiges  herba- 
cées, droites,  simples^ou  un  peu  rameuses,  glabres  ou  hé- 
rissées de  poils,  longue^  d'environ  six  pouces  ;  les  feuilles  sont 
oblongues,  entières,  les  supérieures  ordinairement  pointues  et 
sessiles,  les  inférieures  obtuses^  étrécies  en  pétiole ,  et  presque 
en  forme  de  spatule;  la  cala,thide.est  large  de  prés  d'un  pouce  ; 
les  fruits  sont  poilus  et  portent  une  aigrette  rousse  aussi  longue 
qu'eux.  Cette  plante,  assez  commune  sur  les  Alpes  et  les  Py- 
rénées, varie  beaucoup ,  i**^  par  sa  tige  tantôt  simple  et  portant 
une  seule  calathide ,  tantôt  rameuse  et  portant  quatre  ou  cinq 
calathides;.2.^  par  son  péricline  tantôt  presque  glabre,  ainsi 
que  la  tige, et  les  feuilles,  tantôt  cotonneux,  avec  la  tige  et 
les  feuilles  plus  ou  moins  poilues;  3.**  par  la  couronne  de  la 
calathide,  ordinairement  rougeàtre,  quelquefois  blanche. 

Cette  dernière  espèce  appartient  certainement  au  genre 
Stenactis ,  quoique  ses  caractères  génériques  diffèrent  un  peu , 
sur  quelques  points ,  de  ceux  de  la  première  espèce  (St,  àeU 
phinifolia) ,  que  nous  considérons  comme  le  vrai  type  du  genre  : 
mais  ces  différences ,  très-légères  ^  n'ont  aucune  importance* 

Notre  genre  Stenactis  se  distingue  de  VErigeron ,  en  ce  que 
ses  fruits  ont  l'aigrette  double  ;  du  Diploslephium ,  en  ce  que 
sa  couronne  est  composée  de  languettes  très- étroites,  nom- 
breuses ,  souvent  disposées  sur  plus  d'un  rang  ;  du  Diplopap- 
pus ,  en  ce  que  sa  couronne  n'est  jamais  jaune  ;  du  Laé'nnecia, 
en  ce  que  sa  couronne  est  liguliflore  et  radiante;  du  Phala^ 
croloma,  en  ce  que  l'aigrette  intérieure  existe  sur  les  fruits 
de  la  couronne  aussi  bien  que  sur  ceux  du  disque. 

C'est  ici  qu'il  convient  d'avertir  nos  lecteurs  que,  dans 
l'article  Phalaceolome  (tom.  XXXIX,  pag.  4o5 ,  ligne  16),  une 
virgule  placée  par  Timprimeur  après  le  mot  probablement , 
et  qui  devroit  être  avant  ce  mot ,  forme  un  contre-sens  :  cette 
faute  d'impression  nous  fait  dire  que  les  languettes  de  la  cou- 
ronne sont  probablement  bidentées  ,  tandis  que  nous  avons 
voulu  dire  qu'elles  sont  probablement  d'une  couleur  autre 
que  la  jaune. 


48tf  STE 

Le  SMA  âe  SUnsdis ,  conposé  de  denx  mol»  gr^^y  4^^ 
signifient  ro^oni  étroits,  fait  allusion  aux  languettes  de  la  cou« 
roiiae.  (H.  Cam.) 

STÉNANTHÈRE,  SUnaïUkera.  (Bat.)  Genre  de  plantes  di- 
eotylédoaes  ,  à  fleun  coaiplètes,  moaopëtalées ,  régulières , 
de  la  famille  des  ^a«rid^  (Rob.  Brown),  de  Isl  pentaadrie 
i^nogynie  de  LinasBUs,  offrant  pour  caractère  esseatiel:  Un 
calice  persistant,  entouré  d'écaillés  «  à  cinq  dents;  upe  eo^ 
rolle  tubulée;  le  tube  ventru,  une  fois  plus  long  que  It  ca- 
lice, point  pileux  à  son  orifice;  le  limbe  court ,  étalé ,  à demi-« 
barbu  ;  les  filamens  charnus,  non  saillans,  au  nombre  de  cinq, 
plus  larges  que  les  antkéres;  nn  oraire  supérieur,  à  cinq 
loges;  un  drupe  presque  see  j  l'écoree  ferme,  presque  osseuse. 

ST^ANTHèftB  A  psouxcs  DE  KN  ;  SUnoMthera  pim/olia,  Rôb, 
Brown,  Noi^«  HM.^  638.  Arbrisseau  à  tige  droite,  garnie  de 
feuilles  nombreuses,  trés-s^rées^  fort  étroites,  eti  Coitne 
d*aiguilles  assez  semblables  à  eelles  du  pin»  Les  fleurs  sont 
droites,  placées  dans  l'aisselle  des  feuilles,  Leurtuiliçe  est  enn 
yirooné  de  plusieurs  écailles,  plus  court  que  la  corolle,  dont 
le  tube  est  renflé,  d'un  rouge  écarlate;  le  limbe  d'un  iaune 
rerdâtre  ;  les  étamines  au  nombre  de  cinq.  Sous  l'ovaire  est 
placé  un  disque  entier ,  en  forme  de  coupe*  Cette  plaate  crott 
dans  la  Nouvelle^Hollande,  (Poia,) 

STËNARAH.  (BiU,)  Nom  arabe  du  zoàtêra  oeeanituiâe  Ltn- 
a«U8 ,  que  M*  Delile  reporte  au  posi4o»Mi  oceanioa  de  M.  Kos* 
nig.  (  J.  ) 

STENBEIT,  (Uhih^^U)  Nom  danois  du  lompt.  Voyez  Cr« 

GIOPTàsB.  (H,  C) 

STENBIT.  {Uhéhyol,)  Voyes  SjuaroowsK.  (H,  C.  ) 
STENCORE,  SUnoëùTut.  {Ent^m^)  Geoffiroy,  dans  son  His« 
toîre  des  insectes  des  environs  de  Paris,  a  voit  désigné  sous 
ce  nom  un  ^enre  d'insectes  coléoptères  pour  y  ranger  quel-: 
qnes  espèces  de  lepluresou  de  capricornes  de  Linné 9  dont  H 
les  dtstinguoit  par  le  mode  d'insertion  des  antennes,  I>epuis, 
Fabriciusavoit  rapporté  quelques  espèces  desteneores  de  Geof^ 
froy  à  son  genre  t^gium,  et  dans  son  Entomologie  systéraa« 
tique  il  reprit  le  nom  de  stencore  pour  l'appliquer  à  quel^ 
ques  espèces  du  genre  Ca'tmbyx  ou  CapricQme« 
Ce  nom,  comme  l'indique  Geoff^roy,  est  tout-^arlait  gr99| 


STE  4^7 

l.TîVù^eôfùç  9  nignifiant  anguséus ,  ardus,  reiseTté  i  fiitieu  Les 
premières  espèces  de  steacore  de  Geoffroy  sont  des  rhagies, 
les  autres  des  capricoFfies.  Le  genre  Stencore  de  Fabricina 
ne  comprend  que  dés  espèces  de  capricornes  étrangères  a 
rSuropé.  (C.  D.) 

STÈNE,  Slenus,  {EtUonié)  Genre  d^inseotes  coléoptères  pen«* 
tamérës,  de  la  famille  des  brachéiy trei  »  voisin  des  staphy- 
lins,  caractérîsé  par  la  forme  particulière  des  yeux,  qui  sont 
très-gros,  globuleux  etsaillans^  et  dont  la  tête  eét  très-large, 
sans  palpes  renflés. 

Ce  genre  est  emprunté  du  grée  rreroç  y  qui  signifie  resserré, 
dont  le  nom  a  été^  établi  par  M*  Latreiile ,  ^our  y  placer 
quelques  espèces  de  stapbylins  ou  de  pédères. 

Ce  sont  de  petites  espèces ,  que  l'on  ne  trouve  que  dans  les 
lieux  humides;  nous  en  avons  fait  figurer  une  sous  le  n*^  4 
de  la  planche  3  de  l'atlas  de  ce  Dictionnaire ,  c'est 

1  •  Le  STiicB  DEUX  éou'iTES  f  Stentts  higttttatus* 

C'est  le  pédère  bimoucheté  d'Olivier  ^  le  staphylin  înoon 
de  Geoffroy,  n.^  21,  pag.  371 ,  du  tome  i.** 

Car*  Noir,  à  poils  courts,  argentés;  un  point  jaune  fauv^ 
vers  l'extrémité  libre  de  chaque  élytre. 

2*  Le  Stènb  Junon,  Stenus  JuHOm 

On  le  regarde  comme  une  variété  de  sexe  de  l'espéct 
précédente ,  dont  il  diffère  par  le  défaut  de  point  jaune  sur 
les  élytres» 

Ces  deux  espèces,  et  quelques  aiitres  voisines,  sont  fort 
c<Hnmunes  aux  environs  de  Paris  :  elles  parcdsSetit  vivre  en 
société  comme  les  petits  brachyns  ou  carabes.  (  C*  D«  ) 

STËNËLOPHE,  Stenelophus.  {ErUom.)  Nom  donUé  par  M« 
Zîegler  a  un  petit  genre  de  coléoptères  eréopkoges,  qui  com^ 
prend  les  petites  espèces  de  carabes  ^  tels  qàe  ^aporarium^ 
meridiasrmSy  melanoeefhalus^  (C.  D«)  ' 

STJÉNÉLYTRES.  (Eniom.)  M.  Latreiile  a  nmÉmë  ainsi  une 
petite  famille  d'insectes  cc^éoptères  hétéromérés,  que  ncioa 
avions  nomnlée-  angustipennea  ou  sténôptères»  Il  en  fora» 
deux  tribus,  celle  des  œdémères,  qni  sont  nos  sténoptères, 
et  celle  des  hél<^,  qui  comprend  Ja.  Jdupmrt  de  nos  araé^ 
philes.  (CD.) 

ST£N£OSAUAUS*  (Foss.)  Voyez  BfirmES  fossiles.  (D.F.) 


488  STE 

STENGELIA.  (Bo^)' Nom  générique,  donne  par  Necker 
au  Mourera  d'Aublet ,  qui  est  le  Lacis  de  Schreber ,  genre 
peu  connu,  rapporté  récemment  par  MM.  Martius  et  Zuc- 
carini  à  la  famille  des  podostémées.  (J.) 

STEN-NiEECKTERGHAL.  (  Omith.)  Nom  suédois  du  merle 
solitaire ,  turdus  soUtarius ,  qui ,  suivant  M.  Bonnellî ,  ne  dif- 
fère pas  du  merle  de  roche,  ni  dii  merle  bleu,  turdus  saxo- 
Hlis  et  turdus  eyaneus.  (  Ch.  D.) 

STÉNOCARPE,  Stênocarpus.  {Bot.)  Genre  de  plantes  di- 
cotylédones à  fleurs  incomplètes,  de  la  famille  des  proléaeées, 
de  la  tétrandrie  monogynit  de  Linnëeus,  offrant  pour  carac- 
tère essentiel  :  Une  corolle  irrégulière,  à  quatre  pétales  dis- 
tincts, unilatéraux;  point  de  calice;  quatre  étamines  enfon- 
cées dans  le  sommet  concave  des  pétales;  une  glande  hypo- 
gyne,  en  demi -anneau;  un  ovaire  supérieur,  à  pluûeurs 
ovules;  le  style  caduque;  le  stigmate  oblique,  un  peu  aplati, 
élargi,  orbiculaire;  le  fruit  étroit,  linéaire,  renfermant  des 
semences  ailées  à  leur  base. 

Sténgcaape  ob  FoasTBE  :  Stenoeàrpus  Forsleri,  Labill.,  Sert, 
austr.  Caled*  f  pag.  ai ,  tab.  a6;  Rob.  Brown,  Trans.  linn.,  lo, 
p.  aoi  ;  Emhothrium  umbelUUum,  Forst.,  Gen.,  pag.  16,  tab.  8; 
Lamk.,  IlL  gen,,  tab.  55,  fig.  1.  Arbrisseau  de  sept  à  huit 
pieds,  chargé  de  rameaux  touffus,  nombreux,  cylindriques, 
un  peu  cendrés;  les  feuilles  sont  oblbnguev,  en  ovale  ren- 
versé, obtuses,  presque  spatulées,  un  peu  épaisses,  très-mé- 
diocrement pétiolées.  Les  fleurs  sont  disposées  en  ombelles 
axiliaîres  et  terminales,  munies  à  la  base  de  l'ombelle  de 
trois  ou  quatre  folioles  courtes,  pédicellées ,'  en  formé  d'in- 
VOlucre.  11  n'y  a  point  de  calice ,  à  moins  qu'on  ne  prenne  pour 
tel  le  bord  extérieur  d'une  glande  placée  sous  le  pistil,  et  à 
laquelle  les  pétales  sont  attachés.  Les  pétales  sont  au  nombre 
de  quatre ,  presque  égaux,  linéaires,  rapprochés,  puis  séparés 
et  réfléchis;  les  étamines  presque  sessiles;.  l'ovaire  est  pédi- 
oellé  ;  le  style  courbé  ;  le  stigmate  latéral  et  pelté ,  tubercule 
dans  le  centre.  Le  fruit  est  un'folli<;ule  membraneux,  li- 
iiéaire^lancéolé,'s'ouvrànt  dans  sa  longueur  ;- les  semences  soot 
imbriquées  sur  un  doublé  rang.  Cette  plante  croit  dans  la 
Nouvelle-Calédonie.  (Pou.) 

STENOOËRUS.  (£ntom.)  M.  Schœnherr  a  indiqué  sous  ce 


STE  489^ 

taom  un  sous -genre  parmi  les  aiithribés.  Vo'yez  à  Tarticle 
RffiNocERBs  le  genre  4.  (C.  D.) 

STENOCHILUS*  (Bo^)  Genre  de  planées  dicotylédones, 
à  fleurs  complètes,  irréguliéres ,  dé  la  famille  des  myopori' 
nées  (Rob.  Brown),  delà  didynamie  angiospermiedè  Linnœus, 
oifrant  pour  caractère  essentiel  :  Un  calice  persistant,  à  cinq 
divisions;  une  corolle  en  masque;  la  lèvre  supérieure  droite, 
presque  à  quatre  divisions";  l'inférieure  étroite-,  entière,  ra- 
battue ;  quatre  étamines  didynames  et  saillantes  ;  un  ovaire 
supérieur;  un  style  ;  un  stigmate  entier;  un  drupe  en  baie,  à 
quatre  loges  monospermes. 

Ce  genre,  qu'on  pourroit  confondre  avec  les  hontia,  s'en 
distingue  en  ce  que  ceux-ci  ont  la  lèvre  supérieure  dé  la  co- 
rolle échancrée,  l'inférieure  trifide;.le  stigmate  à  deux  lobes; 
un  drupe  à  deux  loges  partagées  en  deux,  contenant  quatre 
semences.  Les  espèces  comprises  parmi  les  stenoehilus  sont 
des  arbrisseaux  presque  glabres,  ou  légèrement  tomenteux  et 
cendrés;  les  feuilles  sont  alternes,*  souvent  entières,  sans  ner- 
vures; les  pédoncules  solitaires,  uniflores,  privés  de  brac- 
tées ;  les  fleurs  purpurines  ou*  jaunâtres.  Le  drupe  est  quel- 
quefois réduit  à  deux  loges  par  avortement. 

M.  Rob.  Brown,  auteur  de  ce  genre,  y  rapporte  les  deux 
espèces  suivantes  :  i.^  Stenoehilus  glahtr,  Rob.  Brown,  Novm 
Holh,  1  ,pag.  517.  Les  tiges  sont  étalées;  les  rameaux  tomen- 
teux  ;  les  feuilles  lancéolées,  elliptiques,  entières,  quel- 
quefois dentées  à  leur  sommet,  glabres  à  leurs  deux  faces, 
un  peu  plus  longues  que  la  fleur.  2.^  Stenoehilus  longifolius, 
Rob.  Brown,  lœ,  cit.  Cette  espèce  a  des  tiges  droites;  les  ra- 
meaux velus;  les  feuilles  alongées,  linéaires,  lancéolées,  très- 
entières,  courbées- en  hameçon  au  sommet,  longues  de  trois 
ou  cinq  pouces',  tomenteuses  dans  leur  jeunesse,  puis  glabres. 
Ces  plantes  croissent  dans  la  Nouvelle-Hollande.  (Poir.) 

STENOCORUS.  {Entom.)  Nom  latin  du  genre  Stencore  de 
Geoffroy,  qui  comprenoit  des  rhagies  et  des  capricornes* 
(C.  D.) 

STENOCORYNUS.(  Ertfom.)  Vingt- quatrième  genre  des 
charansons  de  M.  Schœnherr.  (C.  D. ) 

STÉNODERME.  {Mamm.)  M.  Geoffroy  a  fondé  sous  ce 
nom  ûà  genre  jle  chéiroptères  ainsi  caractérisé  :  Quatre  in- 


^90  STE 

cîsiyes,  deux  canines  et  quatre  mdlaires  k  tubercules  pointus 
dans  chaque  mâchoire  ;  nez  sans  feuille  ou  production  mem- 
braneuse; oreilles  petites,  latérales  et  isolées;  oreillon  inté- 
rieur ;  membrane  interfémorale  rudimentaire  bordant  les 
cuisses  ;  queue  nulle. 

Selon  M.  Cuvier,  il  y  aurait  quatre  incisives  en  bas  et 
deux  seulement  en  haut. 

Le  Sténodermb  roux,  Sienoderma  rufa  de  M.  Geoffroy,  dont 
le  pays  est  inconnu^  est  la  seule  espèce  que  M.  Geoffroy  cite, 
sans  en  donner  la  desc^ption.  (Desm.) 

STENODERUS.  (£ntom.)  M.  Dejean  a  désigné  sous  ce  nom, 
dans  son  catalogue,  leeeramhyx  ahhre¥ialus  de  Fabricius,  dont 
il  a  fait  un  genre.  (CD.) 

STËNOGLOSSE,  Stenoglossum.  (Bot.)  Genre  de  plantes  mo« 
nocotylédones ,  à  fleurs  incomplètes,  de  la  famille  des  orcht" 
dées ,  de  la  gynandrie  diandrie  de  Linnœus ,  offrant  pour  ca- 
ractère essentiel  :  Une  corolle  renversée  ;  les  pétales  conni- 
vens  au  nombre  de  six;  les  extérieurs  latéraux  soudés  avec 
le  gymnostème  et  Je  sixième  pétale  ou  la  lèvre  linéaire ,  pres*> 
que  spatulée,  creusé  en  godet;  une  anthère  terminale ,  oper* 
culée  ;  quatre  paquets  de  pollen  sessiles.  Ce  genre ,  rapproché 
des  epidendrum  et  des  dendrohium ,  en  diffère  principalement 
par  la  partie  libre  et  terminale  de  la  lèvre  ou  sixième  pétale 
linéaire ,  presque  en  spatule  au  sommet.  11  ressemble  à  un 
cranichis  par  respect  de  ses  fleurs,  mais  leur  composition  est 
très- différente.  Sou  noni  est  composé  de  dçux  mots  grecs, 
^iv  (étroit)  j  yKoffffct  (langue)^  à  cause  de  la  lèvre  linéaire  y 
étroite. 

Sténoglosse  coryofhore  :  Stenoglossum  coryophorum,  Kunth 
zn  Humb.  et  BonpL,  No^.  gen,  et  spcc,  i  ,  pag.  356,  tab  87* 
Cette  plante  a  une  racine  simple,  blanchâtre,  cylindrique* 
Ses  tiges  sont  glabres ,  presque  à  deux  angles,  hautes  de  six 
ou  dix  pouces;  les  feuilles  glabres,  lancéolées,  obtuses,  va- 
ginales à  leur  base,  longues  de  quatre  pouces,  larges  de  six 
a  neuf  lignes;  les  gaines  striées,  les  supérieures  aiguës,  sans 
développement  en  lame*  Uépi  est  solitaire,  terminal,  long 
de  deux  ou  trois  pouces ,  chargé  de  fleurs  médiocrement  pé- 
dicellées  ;  la  corolle  renversée ,  brune  par  la  dessiccation ,  à 
pétales  extérieurs  latéraux,  ovales,  obliques,  plans,  aigusi 


STE  49» 

ii«rveux ,  formant  à  leur  base  une  sorte  de  godet  par  leur 
soudure  avec  la  lèvre  et  le  gymnostèmei  le  pétale  supérieur  , 
inférieur  par  le  renversement  de  la  fleur ,  est  ovale ,  concave , 
oblong^  aigu»  à  trois  nervures,  libre,  un  peu  plus  court  que 
les  latéraux  ;  les  deux  pétales  inférieurs  latéraux  sont  lancéolés» 
presque  de  la  longueur  des  extérieurs,  mais  plus  grêles;  la 
lèvre  ou  le  sixième  pétale  point  éperonné,  en  godet  par  sa 
réunion  avec  le  gymnostème^  a  sa  partie  libre  ascendante,  char-» 
nue ,  linéaire ,  spatulée  au  sommet ,  de  la  longueur  des  pétalet 
extérieurs,  L'aiktbére  e^t  terminale,  operculée;  le. pollen  dis* 
tribué  en  quatre  paquets  sessiles,  presque  globuleux;  Fovaire 
glabrct  Cette  plante  croit  dans  les  vallées  humides  des  Audea 
de  la  Nouvelle^Grenade ,  proche  la  ville  d'Almagues  au  pied 
du  Paramo,  à  la  hauteur  de  1080  toises.  (Pqir.) 

STÉNOGYNE ,  Cryptogyne.  (  Bot.  )  Ce  nouveau  genre  de 
plantes,  que  nous  proposons,  app^rti^nt  à  Fordi'C  des  Sy« 
nanthérées,  à  notre  tribu  naturelle  des  Antbémidées,  à  la 
section  des  Aathémidées-Chrysanthémées,  et  au  groupe  des 
Cotulées,  dans  lequel  il  est  immédiatement  voisin  des  JSirio^ 
pephalus  et  Monoohlœna^ 

Voici  les  caractères  génériques  du  Cryptogyne: 
Calathide  subglobuleuse ,  discoïde  t  disque  subduodécim* 
flore,  régulariâore,  masculiflore»  couronne  unisériée ,  tri-* 
quinquéQore,  tubuKflore,  féminiflore*  Péricline  double  :  Pex^ 
térieur  turbiné,  inférieur  aux  fleurs  du  disque,  formé  de 
cinq  squames  subuniiériées,  à  peu^  près  égales^  appliquées ^ 
entièrement  libres,  larges,  presque  rondes,  planes  ou  con« 
caves,  foliacées 9  scarieuses  et  un  peu  colorées  sur  les  bords ^ 
velues  en  dehors,  glabres  en  dedans;  le  péricline  intérieur 
très^çourt,  composé  de  iquapet  enti^eifient  entregreffées, 
et  formant  une  seule  pièce  aniiurlaire,  tubujeuse,  coriffce** 
fcarieuse,  à  bord  supérieur  comme  tronqué ,  irrégulièrement 
sinué-denté ,  à  fece  externe  convexe ,  hérissée  de  longs  poils 
laineux,  à  face  interne  concave,  glabre;  une  ceinture  épaisse 
de  poils  laineux,  très-nombreux,  très-longs,  très-fins,  nail 
entre  les  deux  périclines,  sur  leur  support  commun,  et  s*é* 
lève  bien  au-dessus  d'eux,  Clinanthe  plan,  garni  de  squa-» 
melles  distinctes,  libres,  petites,  oblon gués,  scarieuses,  gla-» 
bres  sur  les  deux  faces,  mais  hérissées  swr  les  bpn]s  et  au 


49«  STE 

somtntide  trés^ldogs .poils  laineux.  Fleurf  du  disque:  Faux- 
ovaire  petit,  grêle,  glabre,  inaigretté,  absolument  continu 
à  la  corolle  et  confondu  avec  elle.  Corolle,  glabre^  à  tube 
cylindracé ,  à  limbe  large ,  campanule ,  -parsemé  de  glandes 
supérieurement,  divisé. au  sommet  en  cinq  lobes.  Anthères 
entregreffées ,  incluses ,  munies  d'un  appendice  apicilaire 
ovale,  et  privées  d'appendices  basilaires.  Style  masculin, 
ttés>court ,  inclus ,  indivis ,  tronqué  au  sommet ,  qui  est  un 
peu  épaissi  et  garni  d'une  touffe  de  collecteurs.  Fleurs  de  la, 
couronne  :  Ovaire  obcomprimé,  obovale,  pubescent,  bordé 
d-un  bourrelet  sur  chacune  de  ses  deux  arêtes  latérales;  ai- 
grette nulle.  Corolle  continue  par  sa  basç  avec  le  sommet 
de  l'ovaire,  très- courte,  étroite,  tubuleuse,  cylindrique, 
glabre,  à  sommet  comme  tronqué,  échancré,  à  p.eine  denté. 
Style  féminin ,  beaucoup,  plus  long  que  la  «corolle ,  à  deux 
stigmatophoreslinéaires-oblongs,  laminés,  glabres,  divergens, 
arqués  en  dehors. 

Sti^nogyne  de  MibiAT  :  Cry^togyne  àbsinthioides ,  H.  Cass. 
C'est  une  plante  ligneuse,  très-analogue  à  un  Ahsinthium  par 
son  port  ou  ses  apparences  extérieures,  et  dont  presque  toutes 
les  parties  exhalent,  quand  on  les  froisse,  une  odeur  aroma- 
tique; ses  rameaux  sont  cylindriques,  trés-pubescens^  pres- 
que tomenteux,  grisâtres,  garnis  de  feuilles;  celles-ci  «ont 
alternes ,  caduques ,  articulées  sur.  un  support  persistant', 
court,  épajs,  demi-circulaire,  cartilagineux.;  elles  sont  ses- 
siles,  longues  d'environ  trois  lignes,  larges  d'environ  deux 
tiers  de  ligne,  oblongues,  arrondies  au  sommet,  très-eotières 
sur  Jes  bords,  épaisses,  tomenteuses,  grisâtres;  l'aisselle  de 
chacune.de  ces  feuilles  produit  un  faisceau  de  feuilles  plus 
petites  et  comme  spatulées ,  appartenant  à  un  bourgeon ,  qui 
se  développe  quelquefois  en  rameau;  les  calathides  sont. al- 
ternes sur  la  partie  supérieure  du  rameau,  où  elles  forment 
une  grappe  terminale,  longue  d'environ  deux  p.ouces;  elles 
sont  ordinairement  pendantes  et  portées  chacune  par  un  court 
pédoncule  tomenteux,  plus  ou  moins  courbe,  né  solitaire- 
ment âfias  l'aisselle  d'une  feuille  oblongue  ou  Spatulée  ;  mais 
les  calathides  inférieures  ont  chacune  pour  support  un  petit 
rameau  très-court.,  feuille  in férieurement,  pédonculiforme 
supéj^eureipent  ;  chaque  cal|ithide  ,.  large  d'enyiron  deus^  li« 


STE  495 

gnes,'  est  comfposëe  de  trcâs  à  cinq  fleurs  femelles  mÂrgina- 
les,  occultes,  et  de  onze  à  quatorze  fleurs  mâles,  ayant  la 
corolle  purpurine  et  les  anthères  blanchâtres. 

Nous  avons  fait  cette  description  spécifique,'  et  celle  des 
càractéi^es  génériques,  sur  un  petit  échantillon  sec,  innommé; 
recueilli  au  cap  de  Bonne-Espérarice,  et  que  M.  Mérat  a  eu  la 
complaisance  de  nous  prêter,  en  nous  invitant  à  Texaminer. 
Cette  plante  nous  paroît  devoir  constituer  un  genre  nou- 
veau ,  très -analogue  à  VEriocephaUis ,  dont  il -est  pourtant 
suffisamment  distiûct  par  les  corolles  de  sa  couronne,  qui, 
au  lieu  d^étre  grandes,  ligulées  et  radiantes, sont  trés-^petites, 
tiïbuleuses  et  entièrement  cachées.  On  peut  donc  nommer 
convenablement  ce  nouveau  genre  Micro^n«,  Braehygyney 
Stenogyne ,' Siphonogjne  ou  Solenogyne  ^  Cryptogyne ,  puisque 
son  principal  caractère  distinctif  consiste  en  ce  que  les  fleurs 
femelles  sont  petites,  courtes,  étroites,  tubuleuses,  occultes. 
Les  botanistes  choisiront  celui  de  ces  nbms  qui  leur  semblera 
préférable. 

Dans  notre  article  lÉRiocépHACE  (tom.  XV,  pag.  188),  nous 
avons  décrit  les  caractères  génériques  observés  par  nous  sur 
un  échantillon  sec  d*Eriocephalus  africanusj  dans  Therbier  de 
M.  de'Jussieu.  Mais  depuis  cette  époque  nous  avons  observé,, 
dans  rherbier  du  Muséum  ^^  deux  nouvelles  espèces,  qu'il  est 
à  propos  de  décrire  ici,  pour  faire  bien  connoftre  les  sin- 
guliers caractères  de  ce  genre  très-mal  étudié  par  les  botar 
nistes,  et  ses  rapports  avec  celui  qui  est  l'objet  de  cet  ar- 
ticle. 

Eriocephaius  paniculatus  {ow umhellulatus) ^  H.  Cass.  Tige  li<c 
gueuse,  tomenteuse.  Feuilles  alternes,  sessilcs,  linéaires,  très- 
entières,  un  peu  élargies  de  bas  en  haut,  presque  arrondies 
ou  très^obtuses  au  sommet,  tomenteùses  sur  les  deux  faces. 
Calathides  disposées  en  petites  panicules  terminales,  compo- 
sées tïhacune  de  plusieurs  petites  ombelles,  l'une  termiaale, 
les  autres  latérales;  chaque  rameau  de  la  panicule. terminé 
par  un  groupe  d'environ  cinq  petites  feuilles  presque  verti- 
cillées,  d^fBntre  lesquelles  naissent  environ  cinq  pédoncules, 
presque  ombelles,  simples,  aphylles,  grêles,  tomenteux,  ter-, 
diinés  chacun  par  une  calathide.  Calathide  radiée  :  disque 
subdécemflore,  régulariflore  ^  masculiflore  ;  couromie  ^nisé^ 


494  STE 

lîée,  trifioréy  lignlifiore,  féaûniflore/  Féricliae  double  :  Tét» 
térieur  subhémisphërique ^  inférieur  aux  fleurs  du  disque^ 
formé  de  cinq  squames  subunisériées ,  à  peu  prés  égales  « 
appliquées 9  entièrement  libres,  larges,  suborbiculaires,  gla- 
bres sur  la  face  interne,  à  partie  moyenne  coriace-foliacée ,. 
velue  extérieurement,  entourée  d'une  large  bordure  sca- 
rieuse ,  roussâtre ,  glabre  »  frangée  sur  ses  bords  ;  le  péricline 
intérieur  un  peu  plus  élevé  que  l'extérieur  >  égal  aux  fleurs 
du  disque ,  masqué  par  les  poils  laineux  très*abondans  y  ex- 
trêmement longs,  roussàtres,  dont  sa  face  extérieure  est  hé* 
lissée,  subcampanulé,  plécolépide,  à  cinq  divisions,  c'est-à- 
dire  formé  de  cinq  squames  a  peu  prés  égales  »  unisériéesi 
pblongues,  ovales  ou  laneéolées,  glabres  en  dedans,  entre- 
grefifées  et  coriaces  inférieurement ,  libres  >  scarieuses,  rous^ 
sàtres  et  glabres  supérieurement.  Clinanthe  plan,  garni  de 
squamelles  inférieures  aux  fleurs,  oblongues-lancéolées,  sca-» 
rieuse^,  hérissées  sur  les  bords  et  sur  une  partie  de  la  fâce 
externe  de  poils  très-longs,  très-fins,  flexueux*  Ovaires  de 
la  couronne  obcomprimés,   obovales,  hérissés  de  très- longs 
poils  fins,  laineux,  privés  d'aigrette.  Faux-ovaires  du  disque 
oblongs,  glabres,  inaigrettés,  paroissant  continus  avec  la  co« 
rolle.  Corolles  du  disque  à  tube  cylindrique,. à  limbe- cain* 
paniforme,  purpurin,  à  cinq  divisions*  Corolles  de  la  cou- 
ronne jaunâtres  (sur  l'échantillon  sec),  à  tube  court,  à  limbe 
grande  large,  cunéiforme,  sub triangulaire ,  terminé  par  trois 
lobes  arrondis. 

On  trouve  quelquefois,  sur  la  face  interne  du  péricline 
intérieur ,  une  sorte  de  cloison  longitudinale  »  étroite ,  for- 
mée par  le  bord  rentrant  d'une  des  cinq  squames  qui  com- 
posent ce  péricline. 

Eriocephalus  septifer,  H.  Cass.  Il  est  doué  d^une  odeur- aro-* 
matique;  ses  calathides,  larges  d'environ  quatre  lignes,  hautes 
d'environ  deux  lignes,  sont  disposées  en  petil^  corymbes  ter- 
minaux, et  supportées  chacune  par  un  long  pédoncule  grêle, 
tomenteux,  dénué  de  bractées.  La  calathide  est  radiée  t  son 
disque  est  composé  d'environ  seise  fleurs  régulières ,  .mAles  ^ 
sa  couronne  n'a  que  trois  fleurs  Ugulées ,  femeUeSt  Le^  péri* 
cline  est  double  :  l'extérieur,  plus  court 9  est  fotrmé  de  cinq 
squames  unisériéea ,  à  peu  près  égales  ^  inappliquées  ^  libres  » 


STE  495 

•vale8*obloBgtt68 ,  obtuses ,  velues  en  dehors,  scarîeuses  et 
diaphanes ,  sauf  le  milieu  de  leur  partie  inférieure  ;  le  péri- 
cline  intérieur,  un  peu  supérieur  aux  fleurs  du  disque,  est 
comme  urcéolé  ou  ovoïde*  campanule,  subcorîace,  très -lai- 
neux en  dehors,  glabre  en  dedans  ,1  plécolépide ,  Composé 
de  trois  squames  entregreffées,  libres  seulement  au  sommet, 
ce  qui  forme  trois  divisions  demi-lancéolées,  correspondantes 
aux  trois  fleurs  de  la  couronne.  Le  clinanthe  est  plan,  garni 
de  squamelles  à  peu  près  égales  aux  fleurs  du  disque ,  oblon- 
guefr-lancéolées ,  scarîeuses,  bordées  de  poils  laineux  extré^ 
mement  longs,  ajant  la  partie  inférieure  courbée  en  gout- 
tière et  embrassante.  Xics  ovaires  ou  fruits  de  la  couronne 
sont  grands,  obcomprimét,  oblongs,  un  peu  laineux,  inai-» 
grettés,  bordés  de  deux  petits  bourrelets  de  même  substance 
et  de  même  couleur  que  le  reste  du  péricarpe,  dont  ils  sont 
peu  distincts.  Les  faux«ovaires  du  disque  sont  oblongs,  g^rê- 
les,  glabres,  inaigrettés.  Les  corolles  du  disque  sont  glabres, 
à  tube  long,  grêle,  à  limbe  obconique-campanulé,  rougeà* 
tre ,  ayant  cinq  divisions  étalées.  Les  corolles  de  la  couronne 
sont  jaunes  (sur  Féchantillon  sec),  à  tube  long  comme  la 
moitié  de  la  languette,  à  languette  trèa-grande,  extrêmement 
élargie  de  bas  en  haut ,  terminée  au  sommet  par  trois  larges 
crénelures  arrondies. 

Dans  cette  espèce,  la  face  interne  du  péricline  intérieur 
offre  ordinairement  trois  saillies  en  forme  de  cloisons  in- 
complètes, alternant  avec  les  troia  divisions  de  ce  péricline  y 
et  séparant  ainsi  les  trois  fruits  :  il  nous  a  semblé  que  ce« 
clpisons  éloient  des  squamelles  extérieures  du  clinanthe  sou- 
dées par  un  bord  sur  la  paroi  interne  du  péricline;  mais 
u' est-il  pas  plus  vraisemblable  que  ce  sont  les  bords  rentrans 
des  squames P  Quoi  qu*il  en  soit,  eettf  particularité  est  assez 
remarquable  pour  nous  permettre  de  donner  le  nom  de  sep- 
lifer  à  cette  espèce ,  qui  a  les  calathides  corymbées ,  comme 
r£r.  africanus,  mais  qui  nous  paroU  s'en  distinguer  suffisam- 
ment par  quelques  caractères,  notamment  par  ses  fruits  bordés 
seulement  de  deux  petits  bourrelets  peu  distincts  du  reste 
du  péricarpe,  au  Ueu  des  deux  énormes  bourrelets  que  nous 
avions  précédemment  qbservés  autour  4e4  fruits  d«  VEr*  afri- 
canus^ 


496.  STE 

Nous  regrettons  beaucoup  de  n'avoir  point  vu  VErioeû' 
phalus  raeemosusj  qui,  diaprés  la  description  et  la  figure  de 
Gsertner,  nous  semble  devoir  constituer,  sous  le  nom  de 
Monoehlœnaj  un  genre  particulier,  que  nous  distinguons  de 
VEriocephalus  en  ce  que  :  i.'  son  péricline  est  simple,  ao 
lieu  d'être  double ,  le  péricline  intérieur  '  plëcolépide 
n'existant  point;  2."*  le  clinanthe  ne  porte,  au  lieu  de  aqua- 
melles,  qu'une  multitude  de  longues  fimbrilles  laineuses  en^ 
tassées.  Cependant  nous  ne  proposons  qu'avec  doute  ce  genre 
Monochlœruif  parce  que,  malgré  la  confiance  due  à  Ga&rtner, 
il  ne  seroit  pas  impossible  qu'il  se  fût  trompé. 

Dans  notre  tableau  des  Antbémidées  (tom.  XXIX ,  pag.  1 80 
et  186),  nous  avons  placé  avec  doute  le  genre  Eriocephalus 
entre  le  Cladanthus  et  VAchilUa ,  dans  le  groupe  des  Anthé- 
midées-Prototypes  vraies,   mais   en    annonçant   qu'il  seroit 
peut-être  mieux  placé  entre  VHippia  et  le  Cenia^  parmi  les 
Cotulées.  Le  nouveau  genre  Ciyptogjne  augmente  nos  doutes 
et  notre  embarras  :  car  il  est  impossible   de  l'éloigner  de 
VEriocephalus,  et  il  a  manifestement  beaucoup  plus  d'afiSnité 
naturelle  avec  VAbsinthium  et  VHippia  qu'avec  le  Cladanthus 
et  VAchilUa,  Si  nous  plaçons  le  Cryptogyne  dans  le   groupe 
des  Artémisîées,  ou,   ce  qui  est  préférable,  dans  celui  des 
Cotulées,  il  y  entraînera  nécessairement  avec  lui   VEriatt' 
phalus,  et. ce  gi^oupe  des  Cotulées  recevra  ainsi  des  plantes 
à  clinanthe  sqHamellifére  et  à  calathide  radiée ,  ce  qui  contre- 
dit les  caractères  que   nous  lui  avons  assignés.  Cependant, 
puisque  dans  une  classification  naturelle ,  les  affinités  doivent 
prévaloir  sur  les  caractères  techniques ,  et  que  d'ailleurs  Tad- 
mission  du  Cryptogyne.  et  du  Monochlœna  dans  le  groupe  des 
Anthémidées-Proto types  vraies,  contredirait  aussi  les  carac- 
tères de  ce  grpupe ,  qui  doit  avoir  la  calathide  radiée  et  le 
clinanthe  squamellifère ,    nous  nous    décidons  à  placer  les 
trois  genres  Cryptogyne^  Monochlœna,  Eriocephalus ^   auprès 
de  VHippia^  dans  le  groupe  des  Cotulées. 

Faut -il  conclure  de  ce  qui  précède  que  notre  distribution 
des  An thémidées,   principalement 'fondée  .sur  le    clinanthe 

1   Caectner  s'est  ëvidemment  trompé,  en  di^i^nt  que  c'est  le  -péricline 
cttérifur  qyà  nan^ue^. 


s  TE  497 

squamellë  ou  non  squamellé ,  et  sur  la  calathide  radiée  ou 
non  radiée ,  doit  être  abandonnée  désormais  P  il  en  résulte 
seulement  que  ces  caractères  ne  sont  point  absolus  ou  d'une 
exactitude  rigoureuse^  mais  ordinaires  et  sujets  à  des  excep- 
tions. 

Toutes  les  méthodes  de  classifications,  quelles  qu'elles  puis- 
sent être,  sont  nécessairement  artificielles.  A  cet  égard,  la 
différence  entre  les  méthodes  dites  artificielles  et  celles  dites 
naturelles^  n'est  et  ne  peut  être  que  du  plus  au  moins*  On 
devroit  donc  substituer  à  ces  dénominations  impropres  celles 
de  méthodes  nominales  et  de  méthodes  réelUs  y  les  unes  n'ayant 
pour  but  que  de  faire  connoitre  les  noms,  et  les  autres  se 
proposant  de  pénétrer  dans  la  connoissance  des  choses.  Selon 
nous ,  on  doit  admettre  au  rang  des  méthodes  naturelles  ou 
réelles  toutes  celles  où  la  considération  des  affinités  prédo- 
mine le  plus  souvent  sur  celle  des  caractères  techniques ,  et 
reléguer  dans  la  catégorie  des  méthodes  artificielles  ou  nomi- 
nales toutes  celles  où  la  considération  des  caractères  techni- 
ques prédomine  le  plus  souvent  sur  celle  des  affinités.  Une 
méthode  naturelle  sans  caractères  techniques,  comme  les 
ordres  naturels  de  Linné,  ou  la  classification  des  Synanthé- 
rées  par  M.  Kunth ,  n'est  pas  une  véritable  méthode,  puis- 
qu'elle ne  peut  faire  connoître  ni  les  noms  ni  les  choses. 
Une  méthode  naturelle,  avec  des  caractères  techniques  in- 
faillibles et  ne  souffrant  aucune  exception ,  est  absolument 
impossible. 

Ainsi  nous  croyons  pouvoir  persister  dans  notre  systèm'e 
de  distribution  des  Anthémidées ,  tel  que  nous  l'avons  établi 
en  1823  (tom.  XXIX,  pag.  176  et  181),  mais  en  répétant 
que  le  mot  ordinairement  doit  toujours  être  exprimé  ou  sous- 
entendu  dans  l'énoncé  des  caractères  de  toutes  nos  sections 
et  sous-  sections.  Cela  posé ,  le  tableau  [des  Anthémidées , 
rectifié  et  augmenté,  peut  aujourd'hui  être  présenté,  sous 
une  forme  très -brève,  de  la  manière  suivante  : 

Première  section.  ANTHéMioées-CHaYSANTHàMÉBs.  (Caractère 
ordinaire.  )  Clinanthe  privé  de  vraies  squamelles* 

I.  Artémisiées.  (Car.  ord.)   Calathide  non  radiée;  fruits 
inaigre ttés,  point  obcomprimés.  =  1.  Ahrotanelia;  2.  Oligos- 
.^orus;  3.  AHcmtia;  4t  Abêinthium;  5.  Humea* 
5o.  Sa 


49»  STE 

IL  Cotulëes.  (Car.  ord.)  Calathide  non  radiée,  ou  quel- 
quefois cou  rCement  radiée;  fruits inaîgrett es,  obcom primés.  = 
6.  Solivwa;  7.  Hippia;  8.  Cryptogyne;  9.  Monochlcena;  10* 
Eriocephalus  ;  11,  Leptinella;  12.  Cenia;   i3.  Cotula. 

III.  Tanacétées.  (Car.  ord.)  Calathide  non  radiée;  fruits 
aigrettes.  =3  14.  BaUamita;  i5«  PerUzia;  16.  Tanaeetum. 

IV.  Chrysanthémées  vraies*  (  Car.  ord.  )  Calathide  radiée.  = 
ly.  Gymnoeline;  18.  Pyrethrum;  19.  Coleostephus  ;  20.  Ismelia; 
il  m  GUhionis;  sa.  Pinardi^;  3  3.  Chrjrsanthemum  ;  24*  Matri* 
taria;  26.  Lidftech'a. 

Seconde  section.  Anth^mid^es  -  Prototypes.  (Caractère  or* 
dinaire.)  Clinanthe  garni  de  vraies  squamelles. 

I.  SantoHnées.  (Car.  ord.)  Calathide  non  radiée.  =  26. 
Jfymenolepis;  27.  Athanasia;  28.  Lonas;  29.  Morjrsia;  3o.  Dio- 
lîs;  5i.  SaïUo^tna;  32.  Nahlonium;  33.  Jjyonnetia;  34*  Lasio^ 
spermiun;  35.  Marcelia. 

II.  Anthémidées- Prototypes  vraies.  (Car.  ord.)  Calathide 
radiée.  =  A.  Aigrette  stéphanoide  ;  36.  Anacyclus;  37.  ^n- 
themis.  ==  B.  Aigrette  nulle  :  38.  Chamasmelum;  39.  Maruta; 
4o.  Ornuniê;  41.  Cladanâius  ;  ^a»  AchiUea;  43.  Osmitopsism  =  C. 
Aigrette  composée  de  squaroellules  :  44*  Osmites;  46.  Lepido- 
phorum  ;  liS.  Sphenogyne ;  47.  Ursinta. 

^  Nous  ne  4^vons  pas  terminer  cet  article  sans  faire  ob- 
server qvLt  l'attribution  des  Cryptogynt,  Monochlœna  ^  Erio^ 
eephalus,  à  la  section  des  Cbrysanthémées  et  au  groupe  des 
Cotulées,  ne  contredit  peut-être  pas  autant  qu'elle'  le  paroit 
les  caractè<«e»  de  cette  section  et  de  ce  groupe.  La  calathide 
de  VEr%octp}ialus  et  celle  du  Afonochtena  sont,  il  est  vrai, 
radiées,  osais  à  peu  prés  comme  celle  du  Cenia^  c'est-à-dire 
courtement,  et  par  des  languettes  qui  ont  plus  de  propension 
k  s'étendre  en  largeur  qu'en  longueur.  Le  clinanthe  de  l'Erio- 
cephaluâ  et  celui  du-  Cryptogynt  paroissest  bien  manifestement 
squamellifères  :  mai» cette  apparence  n'est-elle  p^s  trompeuse  P 
Nous  avons  quelques-  raisoAs  de  croire  qu'ici  les  appendices 
du  clinanthe  ne  sont  pas-  de  véritables  squamelles,  et  même 
que  l'enveloppe  considérée  comme  un  périclîne  intérieur 
n'est  point  formée  de  vraies  squames  entregreffées.  Ces  ap- 
pendices et  cette  enveloppe ,  qui  sont  évidemment  de  la 
même  nature,  diffèrent  beaucoup  du  véritable  péricline,  et 


s  TE  499 

^ae  «ont.peuft-étre  que  des  faisceaux  de  fimbrilles  ou  de  poils 
entregrefifés  et  formant  des  lames  par  leur  réunion;  ou  bien 
ce  sont  des  saillie»  laminées  de  la  substance  du  clinanthe, 
•analogues  aux  cloisons  des  clinantbes  alvéolés ,  et  surtout  aux 
.appendices  du  clinanthe  des  Damàtris,  Lejysera,  Leptophytus, 
que  nous  avons  nommés  paléoles  (tom.  X,  pag.  147),  et  qui 
n'ont  qu'une  apparente  et  fausse  analogie  avec  les  vraies 
^quamelles. Pour  vérifier  ces  conjectures,  il  faudroit  observer 
4les  calathides  vivantes  :  mais  en  attendant,  il  existe  en 
leur  faveur  une  forte  présomption ,  résultant  de  la  structure 
du  Monochlœna  (Erioc,  racemosus) ^  en  supposant  que  la  des- 
cription de  Gsrtner  soit  exacte.  Ajoutons  que,  dai»  les  Erio- 
cephalus  et  Crjyplogyne  j  les  appendices  squamellif ormes  du 
clinanthe  paroissent  être  inégaux ,  dissemblables,  irrégulielrsy 
£t  un  peu  plus  nombreux  que  les  fleurs  du  disque  qu'ils  ac- 
compagnent; que  chacun  de  ces  appendices  est  entièreiiieot 
.et  uniquement  formé  de  cellules  tubuleuses  très- longues , 
trés-étroites ,  qui  se  prolongent  en  ppils  laineux  sur  les  parties 
•où  elles  deviennent  libres  $  que  le  tissu  de  Tenveloppe  inté- 
rieure péricliniforme  est  aussi  absolument  homogène ,  sans 
aucune  sorte  de  vaisseau  ou  de  nervure;  que  les  lobes  de 
cette  enveloppe,  au  lieu  d'alterner  avec  les  squames  du  vrai 
péricline,  paroissent  ordinairement  placés  au  devant  d'elles, 
et  que  les  fleurs  de  la  couronne  ont  la  même  position» 
(H.  Cass.) 

.  STÉNOLOPHE,  SUnolophus.  {Bol.)  Ce  «genre  de  plantes 
appartient  à  l'ordre  des  Synanthérëes ,  à 'la  tribu  naturelle 
des  Centauriées,  à  la  section  des  Centauriées- Prototypes,  à 
la  sous-section  des  Jacéinées,  et  au  groupe  des  Jacéinéea 
vraies,  dans  lequel  nous  l'avons  placé  entre  le  PUUylophus  et, 
le  Slizolophus.  {Voyez  notre  tableau  des  Centauriées,  tome 
XLIV,  pag.  35  et  S6  ;  et  le  même  tableau  rectifié  et  augmenté, 
dans  l'article  Sfilacre.) 

Le  caractère  essentiellement  distinctif  du  genre  5/6»o/qp7uni 
consiste  en  ce  que  l'appendice  des  squames  intermédiaires 
du  péricline  est  très -long,  très-étroit,  linéaire,  non  décur- 
tent,  coriace -scarieux,  roide,  opaque,  brun  ou  rçussàtre, 
pubescent  sur  les  deux  faces,  ordinairement  très-arqué  en 
dehors ,  muni  sur  les  deux  côtés  de  filets  régulièrement;  disr* 


«oo  STE 

posés,  (i^-dUtans,  très-longs,  gréi«s,  nuUei&eiit.làiiiîii^y 
barbellulés  tout  autour. 

Ce  caractère  subit  quelques  modifications,  qui  pourraient 
servir  à  distribuer  les  espèces  asses  nombreuses  de  ce  genre 
en  trois  sections  soua«- génériques  :  i,*  l'appendice  est  co- 
riace-scarieux,  arqué  en  dehors,  muni  de  filets  divergens, 
et  sa  base  n'est  pas  sensiblement  élargie;  a .^ l'appendice  est, 
comme  dans  la  première  section,  coriace- scarieux  ,  arqué 
en  dehors,  muni  de  filets  divergens;  mais  sa  base  est  nota- 
blement élargie  et  bordée  de  filets  rapprochés,  un  peu  la- 
minés ;  3.*  Tappendice  est  élargi  i  sa  base ,  comme  dans  la 
seconde  section  ;  mais  il  est*  subcorné ,  roide ,  non  arqué  , 
et  les  filets  de  sa  partie  supérieure  sont  spiniformes,  droits; 
non  divergeas.  La  première  section  offre ,  sans  aucune  alté^- 
ration,  le  vtai  type  du  genre  Sienolophut;  la  seconde  se  rap- 
proche du  genre  Platjrlophus  ;  la  troisième  s'éloigne  des  deux 
autres  et  semble  avoir  quelque  affinité  avec  les  Calcitrapées; 
Quoiqu'il  y  ait  beaucoup  d'analogie  entre  la  seconde  section 
du  Stenolophus  et  le  Platylophus,  on  les  distingue  facilement 
par  les  proportions  inverses  de  la  partie  large  et  de  la  partie 
étroite  de  l'appendice;  c'est-à-dire  que,  dans  la  seconde  sec- 
tion du  Stenolophus,  l'appendice  est  très-étroit,  à  l'exception 
d'une  petite  partie  basilaire ,  tandis  que  dans  le  Plalylophus 
{Cent,  nigra^  etc.)  l'appendice  est  très- large,  à  l'exception 
d'une  petite  partie  apicilaire. 

On  peut  croire»au  premier  aperçu  que  notre  genre  Sleno- 
lof^us  n'est  autre  chose  que  le  Lepteranthus  de  Necker,  repro- 
duit inutilement  sous  un  autre  nom  ;  nous  l'avions  cru  nous- 
méme,  et  en  conséquence  nous  avions  adopté  d'abord  (tom. 
XXVI,  pag.  64)  le  nom  de  Lepleranthus  ^  dont  nous  ignorons 
l'étymologie  et  la  signification.  Mais  en  examinant  la  chose 
de  plus  près ,  et  en  comparant  ensemble  les  sept  genres  An- 
taureUf  Jacea,  Liipsia,  Podia ,  Calcitrapa^  C^anus,  Lepteran»' 
èhus  y  dans  lesquels  Necker  distribue  toutes  les  Centaurées  de 
Linné ,  nous  avons  reconnu  que  son  genre  Lepterantiius ,  ca-^ 
ractérisé ,  comme  tous  ceux  de  ce  botaniste ,  avec  peu  d'exac- 
titude ,  de  clarté  et  de  précision ,  cbmprenoit  non-seulement 
notre  Stenolophus  ^  mais  encore  plusieurs  autres  genres  de  Ja-. 
eéipées  et  de  Cyanées,  notantnment  le  Platylophus  et  le  Mela^ 


SXE  Sài 

•noloma,'  qui  offrent  aussi  tes  caractères  altribuës  par  Necltêr 
à  son  Lfipleranthuu  Noua  croyons  donc  pouvoir  proposer  1« 
genre  dont  il  s'agit ,  comme  nouveau,  sous  le  nom  bien  plu) 
convenable  de  tSfeno/opHus ,  qui,  signifiapt  crête  étroite ^  c'esi- 
à-«dire  appendices  du  péricline  étroits,  exprime  aussi  exacte** 
ment  que  possible  le  vrai  caractère  de  ce  genre. 

Nous  rapportons  au  genre  Stienolophus  les  Cenlaiirea  phry' 
gia,  Jlosculosa,  unijlora,  pectinata,  aastriacaf  linifolia,  hysso* 
pjrfblia^  penicillata^  etc.  (H.  Cass.) 

.  STÉNOPÉTALE,  Stenopetalum.  {Bot>)  Genre  de  plantes  di^ 
cbtylëdones,  k  fleurs  complètes,  polypétalées ,  de  la  famille 
des  crucifères ,  de  la  tétradynamie  silieuleuse  de  Linnœus,  offrait 
pour  caractère  essentiel  :  Quatre  pétales  étroits  ;  le  calice  et 
lés  étamines  inconnus;  une  petite  silique  presque  elliptique, 
comprimée ,  sans  style  ;  le  stigmate  court,  sous  la  forme  d'un 
jpoint;  une  cloison  membraneuse,  elliptique,  obloiigue,  plus 
grande  à  son  diamètre  ;  les  valves  planes ,  concaves ,  s*ou- 
vrant  parallèlement  k  la  cloison  ;  les  semences  disposées  sur 
deux  rangs  ,^  quatre  ou  cinq  dans  chaque  loge ,  fort  petites , 
presque  ovales;  les  cotylédons  ovales,  convexes  en  dessons. 

ST]âNO?^ALE  LiKéAiRs;  Stcnopetolum  linearCy  Rob.  Brown, 
ined.j  Dec,  Syst.  veg,,  i,  pag.  5i5.  Plante  grêle,  herbacée, 
haute  d'environ  un  pied  ;  la  racine  simple ,  très-fine  ;  la  tige 
très-menue,  filiforme,  cylindrique,  très*droite,  simple  ou 
tnédiocrément  ramifiée,  garnie  de  feuilles  éparses ,  linéaires , 
entières,  longues  dé  sept  ou  huit  lignes,  larges  d'une  demi- 
ligne.  Les  grappes  sont  terminales;  elles  s'alongent  à  la  ma- 
turité, soutenues  par  des  pédicelles  droits,  filiformes,  une 
fois  plus  courts  que  le  fruit,  dépourvus  de  bractées.  Les  pe* 
tites  siliques  longues  de  deux  lignes,  larges  d'une  ligne.  Cette 
.plante  croit  sur  les  côtes  de  la  Nouvelle -Hollande.  (Potr<) 

STENOPS.  {Mamm»)  Nom  donné  par  Illiger  aux  quadru- 
pèdes du  genre  Loris,  dans  son  Prodromus  mammalium.  (Desm.) 

STÊNOPTÈRES  ou  ANGUSTIPENNES.  (Entom,)  Nous  avons 
désigné  sous  ces  noms  dans  la  Zoologie  analytique  (en  i8o5} 
uqe  famille  d'insectes  coléoptères  hétéromérés,  caractérisée 
par  la  forme  et  la  consistance  des  élytres  durs  et  rétrécis, 
et  paroles  antennes  qui  sont  en  fil  et  souvent  dentées. 

Cette  famille  se  distingue  ainsi  de  tous  les  i|utre5  coléop^ 


So^  STE 

ièrtê  qui  ont  ciilq  articles  aux  Unes  «ntérietin  et  moyens, 
9t  quatre  seulement  aux  postérieurs  ;  dfabord  des  épispnsti^ 
ques  ou  vésicans,  tels  que  les  cantharides ,  qui  ont  les  âjrtres 
mous  et  flexibles  ;  puis  des  ténébrions  et  autres  insectes  toî- 
sins,  qui  ont  les  ^ytres  sondés  comme  les  photopbjges,  et 
des  mycétobiesy  qui  ont  les  antennes  à  articles  grenus  ou 
trés-dislincto;  enfin ,  des  oméphiles  ou  sylvicolcs,  qui  y  ayant 
aiissi  les  antennes  en  fil,  ont  les  élytres  larges  ou  non  rétrécis. 

C'est  9  en  effet ,  de  l'étroitesse  des  élytres  que  le  nom  de 
sténoptéres  a  été  emprunté.  Il  est  tiré  de  deux  mots  grecs, 
^svicf  étroite  y  et  de  ifhpov^  aile.  Cette  disposition  est  tdle 
qu'il  est  facile  de  la  distinguer  au  premier  aperçu  ,  l'extré- 
mité libre  de  Tétai  étant  beaucoup  plus  resserrée  que  la  base; 
ce  qui  donne  à  ces  insectes  un  port  tout  particulier,  et  semble 
les  rendre  bossus. 

Les  mœurs  des  insectes  ainsi  rapprochés  par  la  particularité 
de  rhabitude  de  leur  corps,  ne  sont  pas  encore  bien  con- 
nues ,  leurs  larves  n'ayant  pas  été  observées.  On  croit  cepen- 
dant qu'elles  se  développent  dans  le  bois.  Quelques-uns  sont 
parasites.  On  trouve  ces  insectes  sur  les  fleurs  dans  les  lieux 
où  il  y  a  des  arbres  et  quelquefois  sous  leurs  écorces. 

Cette  famille  semble  se  lier  par  quelques  genre»  à  eébt 
des  épispastiques  par  les  sitarides,  et  a  celle  des  oméphiles 
par  les  rhipiphores. 

Nous  allons  présenter  le  tableau  synoptique ,  qui  indique 
par  l'analyse  les  caractères  essentiels  qui  distinguent  les -six 
genres  de  cette  famille ,  dont  nous  avons  fait  représenter  une 
espèce  sur  la  onzième  planche  de  l'atlas  qui  £ût  suite  à  ce 
Dictionnaire. 

Famille  des  Angcstipentœs  ou  STéNOPTÈass. 

Coléoptères  hétéromérës,  à  élytres  durs,  étroits  à  l'extrémité 

libre ,  à  antennes  en  fil ,  souvent  dentées. 

I-.    .                                 (scie....  5.  MoBBZLLz. 
distmct  :  antennes  en  {  .,  «    .-, . 

|fil 3.  Nectdalx. 
,                                   (  masse. .  •  6.  Astaspe. 
nul  :  antenne»  en.. . .  <  .          ..        « 
(érenuil.  4*  Rbipiphoib. 

f    .       ,  (  sétacéet 2.  OEn^niiE. 

V  séparée  ;  antennes i  ^,.  ^ 

f  filifonnes. . . . .  •  i.  Sitâkidi. 

Voyez  chacun  de  ces  mots.  (CD.) 


STE  «oj 

STENORHYNCHUS.  {Entom.)  Nom  donné  par  M.  Megèrie 
à  iin  genre  de  Charansons  ou  de  Rhinocères,  que  M.  Schcen*" 
herr  a  rangé  parmi  les  baridies.  Voyez  dans  ce  Dictionnaire 
l'extrait  à  la  fin  de  l'article  Rhinocè&es,  genre  i6a,  t.  XLV, 
p.  348.  (C.  D.) 

'  STÉNORHYNQUE,  Stenorhynehus.  {Mamm.)  M.  Frédéric 
Cuvier  a  formé  sous  ée  nom  un  genre  de  nlammiféres  car* 
nassîers  amphibies,  qui  comprend  une  seule  espèce,  le  phoque 
leptonyx  de  M.  de  Blainville.  Voyez  l'article  Paoque,  tome 
XXXIX,  page  548.  (Desm.) 

-  STÉNORHYNQUES.  (  Omiûi.)  Nom  donné  par  Mcî^ring  à 
une  des  divisions  de  sa  méthode,  comprenant  des  oiseaux 
qui,  comme  le  pélican  ,  ont  le  bec  droit  à  sa  base,  et  en^ 
suite  recourbé.  (  Ch.  D. } 

STENOSIS.  {Entom.)  Herbst  a  désigné  sous  ce  nom  de 
genre  quelques  espèces  de  tagénies  de  M.  Latreille,  ou 
d'akis  de  Fabricius ,  de  la  famille  des  photophyges.  Voyez  dans 
Tatlas  de  ce  Dictionnaire  planche  14,  n.**  9.  (C.  D. } 

STÉNOSOME,  Stenosoma.  (Crustae.)  Genre  de  crustacés 
édriophthalmes ,  de  l'ordre  des  isopodes,  et  que  nous  avons 
décrit  dans  l'article  Malacostracés  ,  tome  XXVIII,  page  374, 
de  ce  Dictionnaire.  (Desm.) 

STÉNOSTOME.  {Entom.)  M.  Latreille,  sous  le  nom  latin 
de  stenostoma  y  emprunté  du  gtec  houûhe  réttééie^  fait  un 
genre  de  coléoptères  hétéromérés,  qu'il  a  séparé  de  celui 
des  âedémères  à  cause  du  prolongement  extrême  dû  museau , 
qui  est  pr^que  aussi  long  que  la  tête,  telle  est  la  leplara  ros* 
trata  de  Fabricius ,  qu'on  trouve  quelquefois  dans  le  Midi  de 
la  France.  (CD.) 

STÉNOSTOMUM.  {Bot.)  Voyez  l'article  Lad ôier,  t.  XXV, 
p;  317.  (Pont.) 

STÉNOTRÈME,  Stenotrema.  (ConcTi.)  M.Rafinesque  (Joum. 
de  phys. ,  1819,  tom.  88,  pi.  42$)  a  proposé  d'établir  sous 
ce  nom  une  division  générique  pour  les  hélices ,  qui  diffèrent 
des  autres  parce  qu'elles  ont  une  lèvre  épaisse ,  émarginée ,  et 
une  seconde  lèvre  collée  sur  la  spire ,  se  réunissant  à  la  vé- 
ritable lèvre  et  avec  une  carène  transversale  eh  4etsus  ;  ca- 
ractériàtiqùe  qui,  si  je  la  conçois  bien  ,  se  rapproche  beau- 
coup de  celle  des  carocoUes  de  M*  de  Lamarck;  mais  c'est 


5o4  'S  TE 

ce  .çu41  seroit  trop  hardi  et  d'ailleurs  tfés^peu  in iéressanl  d'as- 
surer, M.  Raûnesque  cite  comme  type  de  ce  genre  une  hélice 
de^  États-Unis,  qu'il  nomme  5*- con^^cxa,  mais  qu'il.ne  définit 
pas.  (  De  B.  ) 

STENSGUETTA.  (Orm/h,)  Ce  nom,  qui  s'écrit  aussi  sten^ 
gwaetta  ,  désigne  en  suédois  le  iiiotteux ,  motaciUa  ana^the^ 
lÀnn^  (Ch.  D.  ) 

STENT.  (Içhthya^U)  Nom  flamand  dç  I'Estuugbon^  Voyer 
^mot,  (H,  C) 

STENTOR.  (Mantm.)  Nom  latin  »  donné  par  M,  Geoffroy 
Saint-Hilaire  au  genre  des  singes  américains,  qui  comprend 
les  espèces  appelées  Singes  hurleurs  ou  Alouattes^  Voyez  l'ar^ 
tiçle  Singes*  Ce  genre  avoit  été  noxnnié  Aluata,  par  Lacépède.^ 
et  Myeetes  par  lUiger,  (Desm.) 

.  STENTOR,  {Infus^)  C'est  le  nom  sous  lequel  M*  Oken 
(  tom,  1 ,  p.  45  ,  de  son  Manuel  d^hiçtoire  naturelle)  a  fait  un 
genre  avec  le  Vorticdla  stentor  de  MuUer  ,  genre  qui  a  été 
établi  de  nouveau  par  M.  Bory  de  Saint^rVin^ent  sou&le  mémç 
nom.  Voyez  Vorticelle.  (De  B.) 

STENUS,  {ErUom.)  Voyez  St^ne.  (Desm.) 

STÉPHANE.  (Bot.)  Nom  grec  ancien  d'un  fragpn,  ruseus 
hypoglossum ,  cité  par  Mentzel  et  Adanspn.  Il  est  aussi  cité 
par  Ruellius  et  Mentzel  comn^js  nom  égyptien  du  thym*  (J.) 

STÉPHANE,  ^^(rpTuinîa,  {Bçt^)  Genre  de  planter  monoco? 
tylédoner,  a  fleurs  incomplètes ,  dioïques ,  dont  le  caractère 
essentiel  est  celui-ci  ;  Fleurs  dioïqves;  point  de  calice;  une 
corolle  à  six  pétales,  trois  alternea  plus  petits,  re^.fer^la^t 
MU  appendice  fortpçtit,  à  troi^  folioles;  une  seule  éta-r 
mine;  un  filament  de  la  longueur  du  calice,  épaissi,  tronqué 
au  sommet ,  entouré  par  une  anthère  en  forpe  d'anneau  ;  les 
ifleurs  femelles  semblables  aux  fleurs  mâles;  un  ovaire  supé^ 
rieur»  ovale  ;  point  de  style  ;  un  stigmate  droit  ^  aloQgé^  yne 
})aie  petite,  ovale,  à  une  seule  semencç, 

Stéphane  a^eondie;  Stephaniu  rolunda,  J^Qur.}  Flpr.  Cochet 
a  9  pag.  747^  Cette  plante  a  des  tiges  ligneuses,  presque. simi- 
ples,  glabres,  grimpantes,  très? longues,  cylindriques,  sans 
aiguillons^  La  racine  est  un  gros  tubercule  b|*uq,  arrondi, 
ridé,  souvent  hors  dç  terre,  prolongé  en  une  petite  racinf. 
filiforme  I  longijie,  verticale*  Les  feuilles  spntglabr€|s^  ^^t^r^Ç^» 


STE  SoS 

péfîolëea,  arfobdies,  pçltëes,  aigtiësy  siilii<ée&.à  leurs  bords; 
I^es  fleurs  sont  disposées  en  ombelles  latérales  et  eomposées^ 
leur  appendice  est  d^  couleur  jauue.  Cette  plante  crôH  à  la 
Cochinchine,  dans  les  forêts.  Ses  tubercules  sont  trés-amers? 
ils  ont  la  forme  et  les  propriétés  de  Varistolochia  rotùnda» 

Stéphane  AtONeés;  Stephania  longà^  Lour.,  loe»  ci7«,  747* 
Cette  espèce  a.  des  racines  trèsolôngues,  filiformes,! rampantes, 
fnunies  de  radicules  peu  nombreuses  et  distantes.  Se&  tiges 
soiit. ligneuses,  grimpantes,  fort  grêles,  rameuses,  sans  ai** 
guillons,  garnies  de  feuilles  glabres,  peltées,  alternes,  tri«» 
gcMies,  alongées,  très -entières.  Les  fleura  sont  blanchâtres, 
^essiles ,  latérales ,  réunies  en  petites  têtes.  Cette  plante  troll 
dans,  les  haies  de  roseau,  à  la  Cochinchine.  (  Poia. }  >  . 

STEPHANE,  Stephanus*  {Entom*)  M.  Jurine  a  ainsi  nom^ë 
HQ  «genres  qu'il  a  établi  parmi  les  hyménoptères,  pour  y 
ranger  uûe  espèce  d'ichneumon,  qui  est  le  braeonserrator  de 
fab^ricius  {Sys^ema  piezalorum)  :  c'est. une  espèce  voisin e.deft 
sphéges,  dont  l'abdomen,  penilant  le  vol>  iaîl  presque  uii 
angle  aigu  a^ec  le  corselet.  Les  cellules  de  l'aile  ont. porté  M* 
Jurine  à  établir  ce  genre,  dont  il  a  doliné  la  flgure  dans soî| 
ouvrage,  pi.  7,  n.*"  4,  Cette  espèce  a  les  ailes  colorées  en 
brun,  avec  deux  taches  transparentés  vers  le  tiera  libre. 

(C.  p.) 

ST£PHANIUM«  {BoL)  Nom  générique  substitué  par  Sehre- 
ber  à  celui  de  palicourta  d'Aublet,  lequel  parolt.  devoir  être 
luirmême  réuni  au  p5^c7iotria  dans  la  famille  des  rubiacées.  (J.) 

STÉPHANOMIË ,  Stephanonda.  {Aciinoz.  P)  Genre  établi  par 
MM.  Pérou. et  Lesueur  dans  le  Voyage  aux  terres  Australes, 
pour  des  animaux  extrêmement  singuliers^  gélatineux,  doirt 
ils  u'ant  malheureusement  vu  que  des  portions  plus  qu  moins 
considérables,  ce  qui  iette  nécessairement  quelques  doutes  sur 
la  place  qu'ils  doivent  occuper  dains  la  série  et  sur  là  carae^ 
téristique  qu'en  donne  M.  de  Lamarck.  Suivant  eé  dernier , 
qui  n'a  eu  pour  se  guider  que  les  figures  publiées  par  M. 
I^esueur,  ce  sont  des  animaux  gélatineux,  transparens,  agré-> 
gés ,  composés ,  adhérens  à  un  tube  commun  et  formant  par 
leur  réunion  .une  masse  libre,  très  «longue,  flottante,  imif 
lant  une  guirlaude  garnie  de  longs  feuillets  ;  chaque  animaU 
$ule  étant  pourvu  d'un  suçoir  tubuleux ,  rétraçtile  ,.  d'um 


lo6  STE 

OU  de  pluneurs  filet»  simples,  longs ,  teataculiformes,  et  de 
corpuscules  eu  grappes,  ressemblant  à  des  ovaires.  D'isiprès 
cela  M.  de  Lamarck  s^est  cru  autorisé  à  ranger  ces  animaux 
dans  sa  première  section  des  radiai res ,  celle  qu^ii  a  désignée  par 
l'épithéte  d'anomales  avec  juste  raison;  car  il  y  met  les  genres 
Geste,  Callianire,  Béroé,  avec  les  Noctiluques  et  les  Lucer- 
naires ,  qui  sont  de  véritables  aeiinies ,  les  Physsophores , 
les  Rhizophores ,  les  Physales ,  avec  \e%  Velelles  et  les  Porpites, 
qui  sont  de  véritables  méduses*  Il  convient,  cependant,  que 
les  stéphanomies  n'ont  rien  de  la  forme  rayonnante  des  au- 
tres radiaires^  quoiqu'elles  aient  Tessentiel  de  l'organisation 
dé  ses  radiaires  mollasses;  que  ce  ne  sont  pas  non  plus  dei 
polypes,  quoique  avoisinant  le  plus,  sons  certains  rapports, 
les  polypes  fiottans»  Le  fait  est,  je  le  répète,  que  M.  de 
Lamarck  n'a  pas  observé  ces  animaux  lui-même  et  que  les 
dessins  qu'il  a  vus  ont  été  faits  d'après  des  individus  tron-» 
qués;  sans  cela  il  est  fort  probable  qu'il  se  seroit  aperçu  que 
les  stéphanoaiies  doivent  être  ejçtrêmement  voisines  des  rlii* 
xophyses,  avec  cette  différence,  que  le  long  tube  qui  les  cons- 
titue, est  chargé  d'un  beaucoup  plus  grand  nombre  de  groupes 
de  suçoirs.  Quant  à*  l'absence  de  la  vessie  terminale  ^  on  peut 
tris-bien  supposer  qu'elle  manque  par  accident  sur  les  deux 
individus  dessinés  par  M.  Lesueur.  Ces  suçoirs,  ces  cirrbes, 
ces  grappes  d'ovaires,  ont  aussi  une  certaine  analogie  avec 
ces  mêmes  organes  dans  les  physales,  en  sorte  que,  si  j'ai  eu 
raison,  comme  je  le  pense,  de  retirer  celles-ci  du  type  des 
àctinozoaires ,  il  est  extrêmement  probable  que  les  stéphano- 
mies devront  aussi  en  sortir  et  entrer  dans  la  composition 
d'une  nouvelle  classe ,  plus  voisine  des  derniers  malacozoaires 
que  des  animaux  rayonnes.  Quoi  qu'il  en  soit,  le  peu  que 
nous  savons  sur  les  stéphanomies  est  presque  entièrement  dû 
à  M.  Péron  et  surtout  à  M.  Lesueur,  qui  conviennent  qu'on 
ne  peut  les  saisir  entières,  tant  elles  sont  longues,  transpa- 
rentes et  peu  consistantes.  Elles  flottent  librement  dans  in- 
térieur des  eaux)  mais,  probablement,  entrainées  par  les 
conrans.  On  suppose  qu'elles  agitent  leurs  suçoirs  et  leurs 
tentacules  pour  saisir  la  proie  ;  ce  qui  auroit  besoin  d'être 
confirmé.  Les  espèces  que  je  trouve  définies  dans  les  auteurs 
âont  ; 


STE  Sot- 

L'a  STéPHANOMiB  Béàissés  :  s.  amphytmdis'^  Péron  et  L'e^eur,* 
Voyage  aux  terres  austr»,  fom.  i,  p«4$9  pi*  ^99  fig*  ^*  CorpS' 
alongé ,  de  couleur  d^azur ,  hérissé  d'un  grand  nombre  d'appen- 
dices foliacés 9  aigus,  lui  donnant  Taspect  d'une  guirlande  -et 
de  tentacules  peu  nombreux  de  couleur  rose. 

D'après  ce  qu'en  dit  Péron,  cette  espèce  ressemble  à  une 
belle  guirlande  '  couleur  d'azur,  se  promenant  à  la  surface 
des  flots.  Elle  soulève  successivement  ses  foHicules  diaphanes, 
étend  &u  loin\ses  tentacules  couleur  de  rose,  pour  saisir  sa 
proie,  qui  est  sucée  par  des  millions  de  suçoirs,  semblable» 
à  de  longues  sangsues.  J'avoue  quie  je  doute  un  peu  4|ue  les 
choses  se  passent  exactement  ainsi ,  et  je  dois  même  faire  ob- 
server que  la  figure  est  bien  peu  détaillée  et  n'indique  qu'un 
fragment.  Cette  espèce  a  été  observée  dans  Pocéan  AustJral.  ^ 
Là  Stéphanomie  grappe  :  S,  uvariù, ,  Lèsueur ,  Voy. ,  pi»  der- 
nière. Corps  excessivement  alongé,  cylindrique,  creux,  de 
couleur  hyaline ,  entièrement  caché  par  un  grand  nombre  d'ap* 
pendices  oviformes  ou  arrondis,  et  de  iiiamensou  de  suçoirs 
fort  longs  et  de  la  même  couleur. 

Daùs  la  caractéristique  que  M.  de  Lamarck  donne  de  cette 
espèce ,  qui  a  été  observée  dans  la  Méditerranée ,  il  dit  qu'e 
les  appendices  sont  foliacés;  ce  qui  seinble  contradictoire 
avec  la  figure  et  surtout  avec  le  nom  donné  par  M.  Lesueur, . 
qui  indiquent  dès  appendices  oviformes  ou  comme  des  graines 
de  raisin. 

-  M.  de  Chamîsso  parle  dans  son  Mitooire  aur  quelques  ani- 
maux de  la  classe  des  vers,  de  la  stéphamdtnie  hérissée,- S. 
amphyêridis  de  Péron ,  et  il  la  décnt  comme  formée  par  un 
strobile  cylindrique  ,  oblong,  .canalrcuié,  de  la  grosseur  dtt 
pouce,  et  composé  de  squames  cartilagineuses ,  hyalines,  îcfùi* 
à-fait  privées  de  vie^  Chacune  d'elles,  de  forme  pyramidale, 
déprimée,  est  attachée  par  le  sommet  k  l'axe  du  strobile ,  et 
est  libre  par  la  base  élargie ,  qui  est  marqtiée  de  quatre  sil- 
lons longitudinaux.  Entre  ces  écailles  sont  éjpars  des  tentacules 
Terraiformes,  hyalins,  jouissant d'unmouvement spontané.  A 
Pune  des  extrémités  du  strobile  se  trouve  un  organe  tentaéuli- 
forme,  pkis  grand,  de  couleur  jaune  ,  renflé  à  sa  racihe, 
atténué  en  une  espèce  de  col  à  son  sommet^  qui -est  noi^- 
sàlre.  Outre  ce^  orgafies  spnt  dea  lUameiM  coniournéB,  ex«- 


5oa  STE 

tensUilcs;  tusceptibles  de  inouveniens>(rés-virSy  et  sur  les- 
quels sont  de  petits  corps  pyriformes,  rouges  et  couronnés 
de  deux  très-petites  cornes  hyalines.  Il  y  a  aussi  beancoup  de 
ces  corps  autour  de  Taxe  du  strobilé.  Les  tentacules  lui  aem- 
bleot  devoir  être  des  -organes  alimentaires  et  les  filamens  des 
ocganes  de  la  génération. 

Avant  que  M.  de  Chamîsso  eût  pu  examiner  et  dessiner 
suffisamment  cet  animal,  il  se  rompit  et  se  décomposa,  et 
les  squames  se  détachèrent  avec  elles,  comme  si  elles  ëtbient 
sorties  de  leprs  intervalles.  Il  observa  des  animaux  hyalins, 
cartilagineux ,  se  mouvant  ça  et  là   avec  rapidité  dans  le 
fluide  où  la  stéphanomie  se  trouvoit.  Suivant  M.  de  Chamisso 
ces  animaux  appartiennent  à  la  stéphanomie  ;    diaprés  M. 
Ejsenhardt  ils  étoient  accidentellement  entrés  dans  le  stro* 
bile  de  cellerci  et  doivent  constituer  un  genre  particulier, 
qu*il  propose   de  nommer  Cunéolaire  ,  Cuneolaria;    ce  qui 
semble  confirmer  cette  opinion,  c'est  qu'un  individu  isolé, 
plus  gros ,  fut  pris  par  M.  de  Chamisso  dans  Focéan  Atlan- 
tique éqûinoxial.  Quoi  qu'il  en  soit ,  voici  la  description  que 
ces  auteurs  donnent  de  cet  animal  <  Son  corps^  d'un  demi«pouce 
de  long  et  cartilagineux ,  a  la  forme  d'un  coin  à  peu  prés 
carré  ;  sa  hauteur  égalant  sa  longueur  ;  l'épaisseur  du  dos 
étant  environ  le  tier^  de  la  hauteur.  L'extrémité,  qui  est 
tranchante ,  est  profondément  échancrée ,  de  manière  que 
l'animal  semble  bicorne.  Dans  cette  échancrure  sont  quatre 
valvules,  entre  lesquelles  semble  s*outrir  par  un  petit. ori- 
fice  un  vaisseau   transparent.   L'autre  extrémité  ,   que  M. 
de  Chamisso  nomme  le  dos,  est  pourvue  d'un  col  subcylin* 
drique ,  plus  mou  que  le  reste.  L'intérieur  du  coin  est  creusé 
par  une  cavité  natatrice ,  située  au  dos ,  bicorne  et  percée 
d'un  seul  orifice*  C*est  par  lui  qu'entre  et  sort  l'eau  qui  sert 
auxmouvemensde  l'animaK  Le  vaisseau  transparent  qui  naît 
entre  les  quatre  valvules  ventrales  se  porte  directement  vers 
la  cavité  natatrice ,  et  lorsqu'il  l'a  atteinte ,  il  se  partage  en 
.  quatre  lameavx^  qui  se  dirigent  dans  la  membrane  interne 
du  corps  vers  l'ouverture,  de  ielle  manièi^  qu'ils  entourent 
la  carité  dç  quatre  cètés  par  deux  rameaux  plus   longs  et 
courbés,   et  par  deux. plus  courts  et  droits.  D'après  cette 
description  il  ^çmU^  en.effet  qne.tet  animal  %  nommé  par  M» 


STE  ««>9 

Bysenhardt  ùvneolaria  înoiha,  a  des  x*appori6  assez  nombreuic 
avec  les  méduses;  maïs  cela  n'est  pas  hors  de  doute.  (De  B.) 

STEPHANOTJS.  (Bof.)  Ce  genre  de  M.  du  Petit-Thouai», 
établi  sur  une  apocinée  de  Madagascar,  paroit  appartenir  au 
ceropegia,  dont  il  diffère  seulement  par  ses  follicules  plusgrois 
et  écartés  horizontalement*  Voyez  Isaura.  (J.) 

STËPHANUS.,  (Entom.)  Nom  latin  du  genre  Stéphane. 
(Desm«) 

STERBëCKIA.  (Bol.)  Nom  générique  substitué  par  Schre- 
ber  à  celui  de  singarha  d'Aublet,  dans  la-famille  des  gutti- 
féres.  Voyez  Sincana.  (J.) 

STëRB£ËCK1A  de  Nées,  et  STERBËCKIA.  (Bol.)  Voyez 
Stearebeckia.  (Lem.) 

STERCACANTHA.  {Bot.)  M.  Bosc  cite  ce  nom  et  celui  de 
Sterophora  pour  ceux  de  deux  genres  établis  dans  la  famille 
des. lichens;  mais  leurs  caractères  lui  sont  inconnus.  (Lem.) 

STERCHI.  {OrrUth.)  Les  Russes . appellent  ainsi  la  grue 
blanche  de  Sibérie ,  ardea  gigantea,  Linn.*,  nommée  àki^tarfiak 
par  les  Baskirs ,  keougolok  par  les  Tartarcs ,  ^Uin  par  les  Per- 
mikes,  et  Izcti^o-ltng-Tiapar  les  Chinois.  (Ch.  D.) 

STERCORAIRE.  (Ornith.)  Voyez  Labbe.  (Ch.  D.) 

STERCORAIRE.  {Entom,)  Nom  donné  à  plusieurs  espèces 
d'insectes  qu'on  trouve  dans  les  plus  sales  ordures,  tels  .sont 
quelques  bousiera  et  autres  scarabées ,  plusieurs  mouches  ou 
autres  diptères.  (C.  D.) 

STERCORAAIO.  {Ichtkyol.)  Nom  italien  dePcp^ippas  argus. 
Voyez  Éphippds.  (H.  C. ) 

STERCULIER,  Sterculia.  {Bot.)  Genre  de  plantes  dicoty- 
lédones, à  fleurs  incomplètes.,  de  la  .famille  des  hermaméeSf 
de  la  monadelphie  dodécandrie  de  linnœus,  offrant  pour  carac* 
tère  essentiel  :  Un  calice  coriace,  à  cinq  divisions  ;  point  de 
eorolle;  environ  quinze  :  étamines  attachées  à  un  appendice 
vrcéolé;  un  ovaire  supérieur,  pédicellé»  à  cinq  sillons;  un 
style  subulé,  quelquefois  nul;  un  stigmate  à  cinq  lobes;  cinq 
capsules  conniventes,  à  une  seule. loge  polysperme,  quelque-^ 
fois  monosperme* 

Ce  genre  offre  dans  ses  espèces  plusieurs,  anomalies  qui 
sembleroient  suffisantes  pour  la  formation  d'un  nouveau  genre, 
telles  que,  dgns  les  ttcrcuHa  longjf^liaf  oéiuràinàta^  aolorat^p 


.'5io  STE 

etc.  Ud  calice  eourt  ^  campanule  ^  trèâ- souvent  à  siic  divi- 
sions $  vingt  étami^es  sessilçs,  disposées  sur  deux  rangs  ^  pla- 
cées circulairement  sur  un  godet  court  ;  cinq  ovaires  conni- 
veas,  presque  sessiles.;  cinq  stigmates  réfléchis  ;  poinit  de  style; 
>cinq  capsules  monoiSpermes ^  etc.;  cependant  il  est  essentiel 
d'observer  qu'il  n'y  a  de  bien  constant  dans  les  steroulia  que 
l'absence  de  la  corolle ,  la  situation  ô^  étamines ,  les  capsules 
univalves,  s'ouvrant  dans  leur  longueur  à  la  suture;  mais  la 
ibrlne  du  cAlice ,  le  nombi^  des  étamines,  celui  des  semences , 
«ont  variables.  L'ovaire  est  quelquefois  sessiljC;  le  style  ter- 
miné par  des  stigmates  réunis  en  une  tête  à  cinq  lobes  ;  quel- 
•quefois  le  styl6  nul;  cinq  stigmates  séparés  et  réfléchis;  cinq 
ovaires  connivens.  On  ne  retrouve  pas  moios  dans  ces  diffé- 
rences le  caractère  essentiel  de  ce  genre,  un  calice  à  cinq 
sillons  ou  cinq  ovaires  connivens  ne  formant  pas  une  diffé- 
rence bien  importante  y  puisqu'il  en  résulte  également  cinq 
capsules.  Des  cinq  ovaires  distincts  résultent  cinq  styles  ou 
cinq  stigmates  séparés ,  soudés  ensemble  dans  les  ovaires  sim- 
ples ,  à  cinq  sillons.  Que  de  genres  nouveaux  disparoîtroient 
si  on  les  considéroit  aous  ces  rapports! 

Ste&culier  balanças  :  Sterculia  balanghas ,  Linn. ,  Spec»  ;  Cav. , 
Di$$*y  6  ,  tab.  i43;  Clompanusminorj  Rumph.,  Amb,,  5  ,  pag. 
169,  tab.  107;  Cavalam,  Rhéed. ,  Malab,,  i,  tab.  49.  Très* 
grand  arbre ,  élevé  sur  un  tronc  d'environ  deux  pieds  de  dia- 
mètre ,  revêtu  d'une  écorce  épaisse ,  cendrée.  Le  bois  est 
blanc,  filamenteux;  les  branches  rapprochées  en  une  cime 
touffue ,  étalée  ;  les  rameaux  garnis  vers  leur  extrémité  de 
feuilles  alternes  ,  pétiolées  ,  ovales  ,  lancéolées  ,  très  -  en- 
tières, glabres,  acuminées,  longues  de  neuf  pouces,  larges 
de  trois  ;  les  pétioles  renflés  à  leurs  deux  extrémités  ,  de 
deux  tiers  plus  courts  que  les  feuilles.  Les  fleurs  sont  di^o- 
séés  en  une  panicule  terminale  ,  médiocrement  étalée ,  k 
ramifications  presque  fasciculées  et  velues  ;  les  divisions  du 
calice  profondes,  très -étroites,  velues,  ciliées,  courbées  en 
arc,  rougeàtres  ou  un  peu  rousses  en  dehors,  d'un  faune  rer- 
dàtre  en  dedans  ;  l'ovaire  est  pédicellé  ;  les  cinq  capsules  sont 
étalées  ,  ovales ,  presque  rondes,  distillant  une  liqueur  vis- 
queuse ,  qui  se  répand  sur  la  valve  dure ,  épaisse,  jaunâtre, 
renfermant  plusieurs  semences  glabres,  noires ^  un  peu  arroi»- 


STE  Sit 

dies,  attachées  le  long  des  deux  côtés  de  la  suture.  Cette  plante 
eroit  daos  les  sols  arides ,  sablonneux  et  pierreux  de  Tile 
d'Âmboine  et  dans  les  Indes  orientales. 

STEftCULiER  MONOSPERME rS^ercu/ia  mofioiperma ,  Vent.,  Jard* 
de  Malm»,  tab.  91.  Arbre  assez  élevé,  dont  les  rameaux  sont 
l>evétus  d'une  écorce  d'un  brun  cendré,  garnis  à  leur  som- 
met de  feuilles  alternes ,  pétiolées ,  réâécbics  ,  ovales*oblon- 
gués,  aiguës,,  très-entières,  glabres, ondulées  à  leur  contour, 
luisantes,  membraneuses,  d'unvert  foncé;  les  pétioles  renflés 
à  leur  base  ;  les  stipules  droites  ,  linéaires  ,  pubescentes,, 
brunes,  très -caduques.  Les  fleurs  sont  nombreuses,  dispo- 
sées en  panicules  terminales,  rapprochées  en  faisceau;  les 
ramifications  pubescentes.  Le  calice  est  campanule,  parsemé 
de  poils  courts  et  glanduleux  ;  les  étamines ,  au  nombre  de 
douze,  ont  les  anthères  sessiles ,  situées  sur  les  bords  d'un  tube 
cylindrique  ;  l'ovaire  est  globuleux,  pédîcellé,  à  cinq  sillons, 
d'un  rouge  de  cerise;  le  style  pubescent,  couché  sur  l'ovaire  ; 
le  stigmate  renflé ,  tronqué ,  à  cinq  lobés  ;  les-cinq  capsules  sont 
coriaces  ,  ovales  ,  ventrues ,  pubescentes ,  d'un  gris  cendré  ; 
«ne  semence  est  dans  chaque  capsule.  Cet  arbre  croit  dans  les 
Indes  orientales  :  il  est  cultivé  au  Jardin  du  Roi. 

Stbrcuuea  csevelu  :  Sterculia  criniia  ^  Cavan. ,  Diss,,  6  y 
lab.  il^â'^  Sterculia  ivira,  Swartz,  Flor.  Ind,  orient,;  Ivira  pru» 
riens ^  Aubl.,  Guian.,  tab.  279.  Arbre  de  soixante  pieds, 
dont  les  raâaeaux  sont  très-étalés  ;  les  feuilles  assez  grandes , 
alternes,  éparses,  pétiolées,  oval«s,  très  -  entières ,  glabres 
en  dessus,  un  peu  tomenteuses  et  roussàtres  en  dessous;  les 
pétioles  très-longs,  renflés  à  leur  insertion  avec  les  feuilles; 
les  stipules  courtes  et  caduques.  Les  flèyrs  forment  une  pa- 
liîcule  lâche,  terminale,  peu  ramifiée,  munie  à  chaque  divi^ 
aion  d'une  petite  bractée;  les  divisitrns  du  calice  sont  con- 
caves ,  profondes,  jaunes  en  dehors,  rougeàtres  en  dedans  ;  le 
^  tube  est  velu  ,  à  cinq  dents  bifides;  les  dix  anthères  sont  près* 
que  sessiles;  l'ovaire  est  velu,  à  cinq  stries;  les  cinq  capsules, 
réniformes,  pédicellées  ,  étaléek  en  étoile,  ont  leur  face  int^ 
nèure  couverte  de  poils  roussàtres  :  plusieurs  avortent.  Les 
semences  sont  noires,  attachées  aux  sutures  des  capsules  et 
environnées  de  poils.  Cette  plante  croit  dans  les  forêts  de  Si» 
némari,  à  la  Guiane,  le  long  du  fleuve  des  Galibis^ 


**^  STE 

S-rteftcûLifia  a  fsciues  bn  c<bvk  :  Sierculia  eordifçliay  Cavan., 
Diis.y  5,  tab«  144,  fig.  2 ,  vulgairement  Mangose  ou  Coixisa 
FAUX.  Se%  tiges  sont  ligneuses,  arborescentes;  les  rameaux 
garnis  de  feuilles  alternes ,  rapprocMées ,  trois  fois  plus  longues 
que  leur  pétiole ,  larges,  ovales,  en  cœur  à  leur  base,  en- 
tière»,  aeuminées,  quelquefois  à  trois  lobes  peu  apparens^ 
glabres,  à  sept  nervures:  les  stipules  caduques;  les  capsules 
oblongues ,  assez  larges,  un  peu  réniformes ,  aeuminées; 
rétrécies  à  leur  base  en  un  court  pédoncule ,  tomenteuses  et 
roussàtres  en  dehors ,  revêtues  intérieurement  d'une  mem- 
brane  blanchâtre,  parsemée  de  poils  très -courts  et  rous- 
sàtres, plus  abondans  autour  des  semences.  Cette^  plante  a 
été  découverte  au  Sénégal  par  Adanson. 

STERCULua  FiânDE  :  StcrcuUa  ^faiiàa ,  Linn. ,  Speo.  ;  Lamk. , 
llli  gen,j  tab»  736;  Cavan.,  Diss.^  S,  tab.  141;  Pluken., 
Phyt,j  tab.  208,  fig.  3;  Clompanus  major,  Humpb.,  Amb,, 
5,  tab.  107;  Cavaiam  a  feuilles  digitées,  Journ.  itin.,  2  , 
tab.  i32  ;  vulgairement  Bois  puant.  Arbre  des  Indes,  qui 
s*éiève  à  une  grande  hauteur  sur  un  tronc  droit,  très-rameux. 
Les  feuilles  sont  amples ,  pétiolées ,  situées  à  l'extrémité  des 
rameaux,  divisées  en  sept,  huit  ou  neuf  digitations  lancéo- 
lées, très-entières,  fortement  aeuminées ,  glabres  ;  les  pétioles 
très-courts;  les  stipules  courtes,  larges,  aigucfs.  Les  fleurs 
sont  d'une  odeur  très-fétide,  disposées  en  une  panicule  lâche, 
terminale,  peadante,  peu  ramifiée.  Le  calice  est  un  peu 
rougeàtre ,  pubescent  en  dehors,  tomenteux  en  dedans,  à 
divisions  profondes,  lancéolées,  très- étroites,  recourbées  à 
leur  sommet.  De  leur  centre  s'élève. un  pédicelle  assez  long, 
Tougeâtre  ,  pubescent,  terminé  par  un  tube  campanule, 
court,  à  cinq  pointes  tridentées;  au  sommet  de  chaque  dent 
est  une  étamine  presque  sessile.  L'ovaire  est  globuleux,  to-' 
n^enteux ,  situé  au  fond  du  tube ,  à  cinq  sillons  ;  le  style 
velu,  recourbé;  le  stigmate  comprimé  en  tête  de  clou.  ï^a 
capsules  sont  longues  de  trois  pouces,  ovales,  réniformes,  acu-^ 
minées  ;  les  semences  ovales  et  noires.  Cette  plante  croit  au 
Malabar  et  à  l'île  d'Amboine.  Les  semences ,  dépouillées  de 
l'écorce  noire  qui  les  enveloppe ,  sont  assez  bonnes  à  manger^ 
d'après  l'observation  de  Rumph,  elles  sont  si  grasses  qu'elles: 
fournissent  une  grande  quantité  d'àuile. 


STE  5i5 

SiËRCutiEa  A  FEUILLES  DE  PLATANE  :  SUteuUa  pUttanifoUa , 
Liiin«  fils,  SuppL;  Cavan.,  Diss,^  5,  tab.  1469  et  Diss, ,  6, 
page  352 {  Firmiana,  Mars.,  Act,  aoàd.  Patate, ,  1 ,  page  106, 
tab*  1  et  a  ;  Culhamia,  Forsk»,  jEgypt,y^^6\  Outom-chu,  Le- 
qomte»  Mëm.  de  la  Chine,  1,  page  441,  lo,;  Outong-chù; 
Duhald. ,  Chin.f  2,  page  149,  Je.  Cet  arbre  est  fort  élevé; 
son  tronc  épais,  revêtu,  ainsi  que  les. branches,  d'une écorce- 
glabre ,  d'un  brun  obscur  ;  les  rameaux  garnis  vers  leur  ex* 
trémitéde  grandes  feuilles  alternes,  trés« rapprochées,  échan« 
crées  en  cœur,  à  trois  ou  cinq  lobes  très  glabres,  entiers , 
un  peu  arrondis ,  obtus  ;  les  pétioles  forts  longs ,  glabres ,  cy- 
lindriques, renflés  à  leurs  deux  extrémités.  Les  fleurs  soat 
disposées  en  une  ample  panicule ,  composée  de  ramifications 
dures,  presque  ligneuses;,  les  pédicelles  longs  d'environ  un 
pouce,  munis  chacun  d'une  bractée  lancéolée.  Le  calice  est 
glabre,  jaunâtre  en  dehors,  un  peu  blanchâtre  en  dedans,  à 
cinq  découpures  en  roue,  réfléchie  en  dehors  i  Tovaire  blan- 
châtre, anguleux,  muni  d'un  pédicelie  filiforme;  les  cinq  cap*- 
suies  sont  oblongues,  acuminées,  velues,  étalées;  les  semences 
noires.  Cette  plante  croit  dans  les  Indes,  à  la  Chine,  au  Ja- 
pon et  dans  l'Arabie.  On  la  cultive  au  Jardin  du  Roi.  . 

Stergcuer  acuminé  :  Slerculia  acuminata.  Pal.  Beauv. ,  Flor. 
d'Oware  et  de  Bénin,  i ,  page  40,  tab.  24  ;  Cola^  C.  Bauh. ,  Pin., 
607;  J.  Bauh.,  Hist.,  1,  page  210;  CIus. ,  Exot,^  65.  Cet 
arbre  est  une  des  espèces  les  plus  intéressantes  de  ce  genre. 
Ses  fruits  étoient  connus  depuis  long-temps  sous  les  noms  de 
cola,  kola^  kitla;  mais  on  îgnoroit  à.  quel  arbre  ils  apparte* 
noient.  Nous  en  devons  la  découverte  à  Palisot  de  Beauvois , 
qui,  en  rectifiant  les  erreurs  des  anciens  sur  l'usage  de  ees 
fruits,  nous  a  fourni  en  même  temps  des  détails  curieux  sur 
leur  emploi  actuel  chez  les  Nègres  de  l'Afrique.  (Voyez  Cola.)' 

Cet  arbre  est  de  moyenne  grandeur.  Ses  feuilles  sont  sim- 
ples ,  alternes ,  oblongues ,  entières ,  acuminées.  «  Leur  calice , 
«.  dit  Beauvois,  offre  un  caractère  très-particulier,  une  dis- 
«  parate  qui  se  trouva  rarement  parmi  les  plantes  du  même 
«  genre  et  de  la  même  famille.  Le  nombre  des  divisions  dii 
«  calice  est  ordinairement éjgal,  double,  triple  ou  quadruplé 
c  de  celui  des  autres  organes  de  la  fleUr  ;  mais  dans  le  sterculia 
^  aouminata  le  calice  porte  six  divisions ,  lorsque  les  anthères, 
5o.  33 


14  STE 

au  irombre  de  dix  »  forment  le  double  ou  le  quadruple  de 
cinq,  et  que  les  capsules  sont  encore  au  nombre  de  cinq, 
les  anthères  au  nombre  de  vingt,  simples,  sessiles,  sur  un 
seul  rang,  ou  dix  anthères didym es,  placées  circulairement 
en  un  double  rang,  sur  un  godet  à  cinq  ou  dix  dents  à 
son  sommet;  cinq  ovaires  sessiles,  ovales,  portés  sur  le 
gedet ,  et  souvent  sujets  à  avorter;  il  n'y  a  point  de  style, 
mais  cinq  stigmates  simples ,  renversés,  aigus;  cinq  cap- 
sules ovales,  réniformes,  à  une  seule  loge,  à  une  seule 
semeBce ,  s'ouvrant  par  la  buture  intérieure.  Les  semences 
sont  grandes,  charnues,  d'un  rouge  tendre,  tirant  sur  le 
violet;  le  calice  est  de  même  couleur*^ 
Cette  plante  croit  en  Afrique,  dans  le  royaume  d'Owane 
t  de  Bénin.  Ces  fruits  se  nomment  dans  le  pays  eola  ou  kola, 
1  n'y  a  pas' de  doute,  d'après  les  observations  de  Beauvois, 
ue  le  stercttlier,  dont  le  fruit  et  les  amandes  ressemblent 
ceux  du  eola^  d'après  la  description  dés  anciens  botanistes 
et  voyageurs,  ne  soit  en  effet  Tarbre  qui  le  produit  :  c'est 
ce  même  cola  que  les  Nègres  d'Oware  mangent  avec  une  sorte 
de  délices  avant  leur  repas,  non  pas  à  cause  de  son  bon 
goût,  puisqu'il  laisse  dans  la  bouche  une  s«rrte  d'àpreté  acide , 
mais  à  raison  de  la  propriété  singulière  qu'il  a  de  faire  trouver 
bon  tout  ce  qu'on  mange  après  en  avoir  mâché  :  c'est  princi- 
palement sur  les  différentes  liqueurs,  surtout  sur  l'eau,  que 
cet  effet  est  plus  sensible.  Si,  avant  d'en  boire,  on  a  mâché 
du  eola ,  elle  acquiert  une  saveur  des  plus  agréables. 

Sterculier  BRULANT;  StercuUa  urens,  Roxburg,  Corom»,  i, 
page  25,  tab.  24.  Le  tronc  dé  cet  arbre  supporte  une  cime 
large ,  étalée.  Ses  rameaux  sont  garnis  à  leur  extrémité  de 
feuilles  un  peu  pubescentes ,  frès>amples,  alternes,  pétiolées, 
échancrées  en  cœur  à  leur  base ,  divisées  à  leur  contour  en 
cinq  grands  lobés  anguleux,  très*  aigus  ;  les  pétioles  presque 
aussi  longs  que  les  feuilles ,  glabres ,  cylindriques.  Les  fleurs 
sont  hermaphrodites;  elles  forment  une  ample  panicule  ter- 
minale, étalée,  à  trois  principales  divisions  très* rameuses, 
couvertes  d'une  substance  farineuse  ou  un  peu  glutlneuse; 
les  pédicelles  très- courts,  à  plusieurs  fleurs,  la  plupart  ses» 
ailes,  munies  de  bractées  étroites,  linéaires;  le  calice  est  tu» 
bulé,  un  peu  campanule,  à  cinq  découpures  courtes,  owles. 


STË  ««ê 

aîguîfs;  les  ëtamiDes  tout  au  nombre  de  dix,  sélsilés,  situées 
sur  les  dents  du  tube  et  alternativement  plu^  courtes;  l'ovaire 
est  ovale 9  pédicellé;  le  style  épais,  cylindrique;  le  stigmate 
presque  plan,  à  cinq  lobes  courts;  les  capsules  sont  ovales, 
verdàtres,  un  peu  aiguè's,  velues  en  dehors,  renfermant  trois 
ou  quatre  semences  ovales.  Cette  plante  croit  sur  lès  mon- 
tagnes ,  dans  les  Indes  orientales* 

Stbbculier  cotORé  ;  StercuUà  coloratA ,  Roxb. ,  Corom,  >  i  , 
page  26,  tab.  25.  Cette  espace  se  rapproche  beaucoup  de  la 
précédente  par  la  forme  de  ses  feuilles;  elle  en  diffère  tant 
par  la  disposition  que  par  la  forme  de  ses  fleurs.  Son  trône 
est  assez  élevé  :  il  se  divise  en  branchée  nombreuses,  étalées^ 
très -irrégulières,  garnies  de  feuilles  alternes,  trés*larges,  ùa 
peu  pubescentes ,  en  eoeur  à  leur  base ,  divisées  en  cinq  lobes 
anguleux,  aigus  $  les  pétioles  sont  droits,  cylindriques,  plus 
longs  que  les  fenilles ,  munis  à  leur  base  de  deux  stipules 
fort  petites,  laneéolées,  aign^s;  les  fleurs  nombreuses,  dis* 
posées  en  panicules  serrées,  terminales,  presqne  en  épi;  les 
ramifications  eourtes,  alternes,  d*iin  ronge  vif  de  corail, 
couvertes  de  poils  étoiles ,  également  rouges.  Les  calices  sont 
presque  sessiles,  oblongs,  tubuiés,  renflés  v£rs  leur  sommet 
presque  en  massue,  d*un  rouge  vif,  à  cinq  petites  dents 
courtes,  velues;  les  étamines  presque  sessiles;  Tovairè^  pédî«» 
celle,  à  cinq  sillons  profonds,  porte  cinq  styles  recour)»és»  Les 
capsules  sont  grandes,  oblongues,  glabres,  d'une  belle  cou- 
leur rouge,  pédice liées,  pendante*,  obtttses«  Cette  plante 
proit  dans  les  Indes  orientales,  sur  les  montagnes.  (Po<r.) 

STËHÉOCAULON.  (Bot.)  Genre  de  la  famille  desUchens, 
très -voisin  du  Spkœropkorus  et  de  Vlsidium.  Il  comptuead  des 
lichens  branchus,  composés  de  tiges  solides,  arboreiceiites , 
rameuses,  cartilagineuses  ou  un  peu  ligneuses,  recouvertes 
d'une  écorce  crustacée ,  raboteuse  ;  les  conceptacles  on  apo^ 
tbéciums  sont  tuberculeux,  sessiles,  solitaires,  pl&cés  à  Tex- 
trémité  des  rameaux,  d'abord  j^ans  et  bordés,  puis  hémi« 
spfaériques  et  miênije  globuleux,  ridés,  jamais  ciliés. 

Hoffmann  est  le  fondateur  du  genre  Stûreocaulon ,  mais  il 
y  comprenoit  le  Sphcetophorus  et  risidiunu  C'est  Acharins  qui 
Ta  divisé  en  trois  genres,  et  c'est  d'après  kti  que  nous  pré* 
sentons  ici  le  Stereceaidon»  Ce  beau  genre  ne  renferma?  qu'un 


fi«Ç  STE 

petit  nombre  d'espèces;  Acharius,  dans  aoli  Synopsis ^  en  dé^ 
crit  neuf.  Curt  Sprengel,  dans  son  Syslema,  yoU  4,  pâg.  274, 
en  porte  le  nombre  à  treize. 

Ces  jolies  plantes  imitentt  de  petits  arbrisseaux  de  deux 
pouces,  au  plus,  de  hauteur,  assez  touffus,  d'un  blanc  plus 
ou  moins-gris,  avec  des  apothéciums  ou  tubercules  roux  ou 
d'un  noir  roussàtre.  Elles  se  plaisent  dans  les  lieux  stériles  et 
montueux,  sur  les  rochers,  la  terre  sablonneuse,  en  Eu- 
rope ,  quelques-uns  au  cap  de  Bonne -E&péjrance  ,-  à  Tile 
de  Bourbon ,  et  une  seule  en  Amérique ,  en  Asie  et  en 
Afrique. 

i.  Le  STé&éocAULON  rahdleux  :  Ster^ocaulon  ramulosum,  Ach.  ; 
Lichen  salazinus ,  Bory  ,  Voy.  en  Afr»,  3,  pag.  106,  pL  16, 
fig.  3.  Tiges  et  rameaux  d'un  blanc  pâle ,  scabres ,  fibrilU- 
féres  ;  rameaux  épars ,  alongés ,  presque  simples  ;  tubercules 
terminaux,  presque  globuleux,  d'un  fauve  noir.  Cette  espèce 
se  trouve  dans  les  montagnes,  aux  Indes  occidentales,  dans 
l'Amérique  septentrionale  et  dans  les  iles  de  TAustralasie  et 
de  l'Afrique  méridionale.  M.  Bory  l'a  découverte  à  l'ile  de 
Bourbon. 

3.  Le  STéaâocAULON  fascbal  :  Stereoeaulon  pasehale^  Ach., 
Syn,  ;  Decand.,  FI.  fr.,  n.**  891  ;  Liûhen  pasehalis ,  Linn.^  FL 
Dan.,  pi.  1 5 1  ;  Sow.,  EngU  hot,,  pi.  282.  (Voyez  cahier  n.*  1 5, 
pi.  9,  ûg.  3,  de  l'atlas  de  ce  Dictionnaire.)  Tige  blanchâtre  ou 
d'un  gris  bleuâtre ,  rameuse,  fibrillifère,  granuleuse ,  à  rameaux 
courts,  fort  divisés  ,  ramassés  en  bouquets,  portant  à  leur 
extrémité  des  apothéciums  épars,  presque  sessiles,  plans , 
puis  convexes,  ridés,  de  couleur  brune.  Cette  espèce,  la  plus 
commune  du  getire,  croît  en  Europe,  sur  les  collines  sèches, 
sur  les  pierres  et  la  terre  sablonneuse.  La  poussière  granu- 
leuse et  grisâtre  qui  recouvre  la  plante  semble  due  à  des  fron- 
dules  avortées. 

3.  Le  Stéh^ocaulOn  nain  :  Stereoeaulon nanum ,  Ach.;  Dec, 
Flor.  franc. ,  vol.  6 ,  n.^891  a;  LicTierij  Michel.,  Gêner.,  pi.  53,' 
fig.  8.  Tige  d'un  blanc  grisâtre,-  très -grêle  et  filiforme,  ra- 
meuse, à  rameaux  fastigiés,  floconneux,  pulvérulens;  apo- 
théciums latéraux,  rassemblés  et  très -rapprochés,  convexes, 
d'un  noir  brun.  On  trouve  cette  espèce  sur  la  terre  et  \t^ 
rochers  y  en  Suède,  en  Allemagne,  en 'Suisse,  en  France. 


STE  5i7 

Quelques  auteurs  Font  donnée  pour  une  variété  de  la  pré- 
cédente ;  elle  en  diffère  par  sa  petite  taille  et  par  les  carac- 
tères énoncés  ci- dessus. 

•>  Le  lichen  vuleanij  observé  sur  les  scories  et  les  laves  de  File 
de  Bourbon- par  Bory  de  Saint-Vincent,  appartient  à  ce  genre; 
c!est  le  stereaeaul^n  eereolinum,  Acb* 

-  Le .^Ureocaùlon  eondyloideum  ^  Acb.,  est  une  espèce  qu'on 
troiive  sur  la  ferre  eh  France ,  en  Suisse  et  en  Suède.  (Lem.) 

STÉRÉOCÈKES  ou  SOLIDICORNES.  {Entom.)  Famille  d'in- 
sectes coléoptères,  à  cinq  articles  à  tous  les  tarsèa,  ou  penta- 
mérés*,  qui  comprend  des  genres  dont  les  espèces  ont  toutes 
lesélytresiongs,  durs  ;  les  antennes,  formant  une  masse  ronde 
et  solide. 

Le  nom  est  en  effet  tiré  de  la  particularité  que  nous  venons 
d'indiquer.  Les  mots  ^tpwç  signifiant  toUde^  et  celui  de  aesptfç, 
corne* 

Trois  genres  seulement  ont  été  rapportés  à  cette  famille , 
qui  se  distingue  très^isément  de  toutes  celles  du  même  sous- 
ordre  :  des  apalytres,  qui  ont  les  élytres  mous;  des  bracbé- 
lytres,  qui  les  ont  très-courts,  couvrant  à  pejne  le  tiers  du 
ventre;- des  nectopodes,  créophages,  sternoxes  et  térédyles, 
qui  ont  les  antennes  en  soie  ou  en  fil  ;  des  priocères  et  des 
pétalocères,  qui  les  ont  en  masse  feuilletée  ou  dentelées; 
enfin  des  bélocères ,  avec  lesquels  ils  ont  le  plus  de  rapport, 
maïs  dont  la  masse  des  antennes  n'est  point  solide,  et  com- 
posée au.  cfoa traire  d'articles  coinme  perforés  ou  perfoliés. 

li  est  facile  de  distinguer  au  premier  aperçu  les  trois 
genres  qui  composent  cette  famille ,  comme  on  va  le  voir 
par  le  tableau  qui  suit«  . 

Famille  des  Solidicornes  ou  Sx^ilociaBS.    • 

s 

«  ■  ^ 

Coléoptères  pentamérés,  à  élytres  durs ,  couvrant  tout  le 
ventre;  à  antennes  terminées  par  une  masse  ronde,  formée 
d'articles  très-rapprocbés  et  comme  solides* 

iëcailleux  ou  fcrinent,  aoutent  coloré 3.  AvnKhnt, 
,     .,,           ,             (distinct,   a.  Esoaabot. 
nu;  lisse  ou  aod  ecaïueux:  ecussonf      ,  _, 

...  (buI....«    1.  LbTBII. 

Voyei  cbacun  de  ces  mots*  (CD.) 


6x9  STE 

STÉRÉODON.  (Bot.)  Dans  sa  Bryologie  uiiiverseiley  vol.  ù) 
Bridel  ddone  ce  DOm  à  la  deuxième  division  du  genre  Hyp» 
num,  qui  comprend  des  mousses  dont  les  cils  du  péristome 
interne  sont  ii6perf0r^*  Pai*mi  l^  espèces ,  au  nombre  de 
soiixante*sijc ,  Ton  distingue  les  suivantes ,  décrites  dans  ce 
Dictionnaire  à  Tarticle  Hy^num  i  Hjpnym  sjrWatieum,  linn.; 
d€rUicuUUt$my  Linm;  cusfidatum,  eordi/olium ,  Heàwm  i  àkieti- 
num,  Linn^;  c^nfervotdea^  Bridel  ;  murale,  Bridel;  9ttlhUumy 
Schreb.  ;  et/presêiforme ,  hinn* ;  Jlititans ,  Linn r,  palustre,  Linn,, 
et  serpens^  Linn. 

Toutes  les  autres  espèces  décrites  k  Farticle  Hyfnum  ,  de 
Bridel  9  appartiennent  à  la  première  division  de  son  genre 
Hypnum ,  où  il  range  celles  dont  les  cils  du  péristome  interne 
sont  perforés.  (Ljem^) 

ST£A£OXYLUM.  {Bot,)  Ce  genre  de  plantes,  établi  dans 
la  Flore  du  Pérou,  a  été  réuni  à  VEscalloma  de  Linnaeusfils, 
voisin  du  Vaceinium,  dans  #a  famille  des  éricinées.  Voyez 

EsCALLQNEt    (J«) 

STëRëUM.  {B0é*}  link  avoit  proposé  d*établir  sous  ce  nom 
un  genre  dai^  la  famille  des  cham;pignons  ;  mais  ce  genre 
diffère  irès^peu  du  TheUphora,  et  lui  a  été  réuni.  Pries, 
ifui  ^voit  été  un  momeut  4e  oetavis,  a  reci^nnu  depuis,  en 
proposant  de  diviser  le  Thei^hora  en  plusieurs  genres ,  d'ad- 
mettre le  Slêrektm  et  de  le  ciq^cftériser  de  cette  manières 
by«i(iéniufn  un  peu  li^se  ;  parties  présumées  être  les  amas  fruc* 
tifpres,  distincts,  enfoncés  par  leur  baise,  puis  à  sommités 
librest  Link  a  fait  cqpnoltre  les  espèces  suivante^  :  stereum 
filietii^m ,  ferrugineum  et  ruhiginosum  ^  qui  sont  les  thel^iiora 
ahietina,  Pers,  j  tahaeina,  VTÏesjferruginea^  Decand.  11  y  a  en- 
core les  stereum  circînatum  et  incrustam  d'Ehrenberg,  dont 
le  placement  par^i  les  thetephùrO'  ne  parinît  pas  prouvé.  La 
dernière  espèce  se  trouve  sur  le  tronc  desséché  de  Paune  : 
Hle  y  forme  une  croûte  ou  pelliciile  étalée ,  à  surface  ridée , 
ferrugineuse,  offrant,  vue  à  la  loupe,  des  fibres  très-petites, 
rarement  annulaires;  le  bord  de  la  crofkte  est  glabre  et  ap- 
pliqué contre  le  bois,  (£hr,  ,,5^s^  n^^*»  Pn  '30 

Persoofi  a  fait  usage  du  nom  de  stereum  pour  désigner  une 
division  du  genre  Tkeîephora^  Le  Stereum^  Link,  et  des  au-p 
teurs  qui  Pont  admis ,  en  fiiit  |iartie«  Yv/yez  Tnu£rBoi^A*  (LbvO 


STE  5i9 

STÉRGETRON.  (Bot.)  Nom  grec  de  la  joubarbe,  semper* 
vivum  tectorum^  et  du  nombril  de  Vénus ,.  cot^Zedon  umhilicuê, 
cité  par  Ment zel.  (  J.  )  / 

STËRIGMA  9  SuHgmo^temon.  {Bot^  Genre  de  plantes  dico- 
tylédones,, à  fleurs  complètes ,  poljpétalées ,  régulières ,  d« 
la  famille  àes  erucifères  y  de  la  tétradfnami^  sHiqueuseàe  Linné , 
offrant  pour  caractère  essentiel  :  Un  calice  à  quatre  foliolef 
ovales,  oblongues,  redressées,  presque- égales  à  leur  base; 
les  pétales  onguiculés  ;  la  lame  en  ovale  renversé  ;  six  éta^ 
mines  tétradynames  (  les  plus  grandes  soudées  par  paires  à 
leurs  filamens  jusque  vers  leur  milieu  ;  un  ovaife  supérieur, 
alongé  ;  point  de  style  ;  deux  stigmates  sessiles  ;  les  siliques 
un  peu  cylindriques,  presque  toruleuses,  polyspermes,  in** 
déhiscentes ,  se  séparant  à  leur  maturité  par  articulations  mo- 
nospermes. Les  semences  solitaires  dans  chaque  articulation, 
enfoncées  sur  un  double  rang  dans  une  substance  dure,  cel* 
iuleuse;  les  cotylédons  oblongs,  linéaires,  plans,  couchés  Tua 
sur  l'autre. 

Ce  genre  est  composé  de  plusieurs  espèces,  réunies  d'abord 
aux  cheirantkus  (giroflée),  distingué  par  les  caractères  exposés 
plus  haut,  ainsi  que  par  son  port,  il  comprend  des  herbes 
yivaces ,  peu  élevées ,  couvertes  d'un  duvet  mou ,  blanchâtre , 
étoile.  Les  racines  sont,  presque  ligneuses;  les  feuilles  air 
ternes,  oblongues,  rétrécies  k  leur  base,  entières,  sinuées 
ou  pinnatifides  j  les  fleurs  disposées  en  grappes  alongées  après 
la  floraison;  les  pédicelles  filiformes ,  dépourvus  de  bractées; 
les  calices  mous  et  puJiescens;  I4  corolle  d'un  }auae  foncé) 
les  siliques  couvertes  d'un  duvet  court,  épais,  souvent  parse- 
mées de  longs  poils  rotdes,  glanduleux  au  sommet. 

Sterigma  tomenteux  :  SterigmuL  tomtntosum  y  Dec, ,  Syst.  vég., 
3  9  pfig6^79)  CheirarUhus  tomenlosus,  Willd.,  3,  page  333, 
PalL,  Iiin,j  2,  yipp.,  tah.  K,  fig*  a;  edit,  galL,  tab.  io3, 
ûg$  2,  D'une  racine^simple  et  dure  s'élèvent  plusieurs  tiges 
longues  de  quatre  ou  cinq  pouces,  très* rameuses,  droites, 
un  peu  étalées ,  couvertes ,  ainsi  que  toute  la  plante ,  d'un 
duvet  épais,  tomenteux  et  Uaacfaâtre ,  qui  disparaît  en  grande 
partie  dans  la  plante  adulte.  Les  feuilles  sont  un  peis. épaisses, 
oblongues,  pinnatifides,  souvent  déchiquetées;  les  lobes  ob- 
'  lus  ou  un  |ieu  ai^us,  entieYS  ou  lé|{èrem(;ntdeaié$  ;  les  feuillea 


5ao  STE 

radicales  plus  grandes.  Les  fleurs  sont  disposées  en  grappes 
courtes,  terminales;  les  pédicelles  filiformes ,  longs  de  trois 
ou  quatre  lignes.  Le  calice  est  tomenteux,  obtus,  à  peioe  en 
bosse  À  sa'  base  ;  *la   corolle  jaune  et  odorante  ,  à  pétales 
munis  d'un  onglet  filiforme,  un  peu  plus  court  que  le  calice; 
le  limbe  est  orbicuiaire,  Lessiliques  sont  grêles,  linéaires,  un 
peu  cylindriques,  longues  de  deux  pouces,  légèrement  to- 
ruleuses ,  tom  ente  usas  et  blanchâtres  , .  couronnées  par  .un 
stigmate  glabre,  sessile,  jaunâtre,  à  deux  lobes*  Cette  plante 
croit  vers  les  bords  de  la  mer  Caspienne ,  dans  les  campagnes 
limoneuses. 

Ste&igma  jaune  de  soufae  :  Sterigma  sulfureum^  Dec*  ,  loc. 
cil*;  Russel  in  Schrad.,  Joum»,  i  ,  page  426.  Sa  racine  est 
cylindrique,  perpendiculaire ,  fibreuse  et  ramifiée,  d'où  s'é- 
lève une  seule   tige  rameuse,   cylindrique,  haute  d'un  ou 
deux  pieds,  chargée,  ainsi  que  les  feuilles,  d'un  duvet  blan- 
châtre, tomenteux,  en  étoile;  les  feuilles  inférieures  sont 
pétiolées,  pinnatîfides,  comme  rongées  ;  les  lobes  obtus,  iné- 
gaux, siniiés;  les   feuilles  du  milieu  moins  pétiolées,  plus 
courtes;  les  lobes  plus  étroits,  aigus,  moins  nombreux,  le 
terminal  plus  alongé  ;  les  feuilles  supérieures  oblongues  ,  li- 
néaires,  entières,  rétrécies  à  leurs   deux    extrémités.    Les 
grappes  sont  alongées,  composées  de  dix  a  trente  fleurs  to* 
menteuses  ;   les  pédicelles  longs .  de  trois  lignes  ;  les  folioles 
du. calice  ovales,  oblongues,  pubescentes  en  dehors,  mem- 
braneuses à  leurs  bords;  les  pétales  en  ovale  renversé,  d'un 
jaune    dé  soufre.   Les  siliqùes  sont   arrondies,   toruleuses, 
longues  de  quinze  lignes,   pubescentes,    surmontées  par  le 
stigmate  à  deux  lobes.  Cette  plante  croit  dans  la  Syrie ,  aux 
.environs  d'Alep, 

Ste&igma  toroleux  :  Sterigma  iorulosum,  Dec,  loc.  eU,; 
CheirarUhjis  torulosus,  Marsch. ,  Fl(a'*  tour»  cauc.j  2.,  page  121, 
et  SuppL ,  444  ;  Poir. ,  £nc. ,  SuppL  Cette  plante  se  rapproche 
beaucoup^  des  deux  espèces  précédentes  :  elle  en  diffère  par 
ses  feuilles  bien  moins  tomenteuses  ;  les  inférieures  dentées, 
sinuées  ,  non  pinnatifides  ;  les  supérieures  entières  ou  médio- 
crement dentées.  Les  tiges  sont  rameuses  et  diffuses;  les 
fleurs  jaunes,  en  grappes  terminales  ;  ^ les  plus  longues  éta* 
mines  soudées  entre  elles  seulement  jusque  vers  leur  milieut 


STE  521 

Les  silîquèfl  sont  plus  courtes,  plus  épaisses ,  arquées,  plus 
fortement  tonileuses ,  hérissées  de  poils  courts ,  roides , 
ëpars.  Cette  plante  croît  dans  la  Géorgie ,  aux  environs  de 
Tiflis. 

Stesigma  a  feuilles  d'eltchaysum  r  Sterigma  dyehrysifolium , 
Dec,  loc,  ciL;  H<speris  orienlalisy  elyehrysifolio ,  JtoruUUus , 
Tourner.,  Cor.,  16.  Toute  cette  plante  est  blanchâtre,  cou- 
verte d'un  duvet  mou,  toménteux,  étoile.  Sa  tige  est  droite, 
herbacée,  rameuse,  longue  de  cinq  ou  six  pouces,  médio- 
crement feuillée.  Les  feuilles  radicales  sont  oblongues,  li- 
néaires, f rés-entiéres ,  rétrécies  à  leur  base,  un  peu  obtuses., 
longues  d'environ  deux  pouces,  larges  de  deux  lignes,  sans 
nervures  sensibles  ;  celles  de  la  tige  sessiles ,  peu  nombreuses , 
plus  courtes,  aiguës.  Les  fleurs  sont  d'un  jaune  foncé,  dispo- 
sées en  grappes  touffues;  les  folioles  du  calice  oblongues, 
obtuses,  membraneuses,  un  peu  colorées,  un  peu  tomen- 
teuses  sur  le  dos  vers  la  base,  longues  de  deux  lignes,  de  la 
longueur  da  pédicelles  ;  les  onglets  des  pétales  plus  longs 
que  le  calice  ;  le  limbe  est  ovale ,  étalé ,  obtus  ;  l'ovaire  court , 
toménteux.  Cette  plante  croit  dans  l'Arménie  et  dans  la  Perse. 
(Poia.) 

STËRIGMOSTEMON.  {Bot.)  Le  châranthus  liUoreus  de  Pal- 
las ,  ou  tomerUosus  de  Willdenow,  avoit  été  établi  par  M.  Bie- 
berstein  sous  cepom  générique,  abrégé  par  M.  De  Candolle, 
qui  le^  nomme  sterigma,  (  J.  ) 

STÉRILE.  (  Bat.  )  Se  dit  de  la  fleur  qui  n'a  pas  les  moyens 
de  féconder  les  graines,  de  l'anthère  qui  n'a  pas  de  pollen, 
de  l'ovaire  qui  n'a  pas  le  stigmate  bien  organisé.  (Mass.)" 

STmilFUA.  {Bot.)  Ce  genre  de  Banks  et  Gœrtner  a  été 
réuni  au  Dickomlra,  dans  les  convolvulacées.  (J.) 

STERIS.  {Bot.)  Ce  nom  grec,  attribué  à  Dioscoride  par 
Adanson ,  a  été  adopté  par  lui  pour  distinguer  générique- 
nent  le  fychniê  viscaria  de  Linhœus ,  dont  la  capsule  a  cinq 
loges  au  lieu  de  trois.  Unnieus  avoit  aussi  un  steris  javana, 
que  M*M«  Smith  et  Vahl  confond  oient  avec  son  namaz^kuUea^ 
r^orté  comme  congénère  au  genre  Hydrolea.  (J.) 

STERLET.  (  Ichthyol.  )  Nom  spécifique  d'un  Esturgboi». 
Voyez  ce  nn>t.  (  H.  CI  ) 

STERLET.  {Onùth.)  Ce  nom  est  associé  à  celui  de  goéland 


5ii  STE 

dam  le  s/  roL  f  pag.  5i ,  des  Voyages  dn  baron  de  la  Hoa- 
laa  y  oh  il  paroU  désigner  les  sternes  om  hirondellea  de  mer. 
(Gh.D.) 

STERUED.  {Jehth^ol.)  Voyez  Sewkouga.  (H.  C.) 

STERNACHUS.  (leUhyol.)  M.  Schneider  a  donné  ce  nom 
aux  aptéronotes  de  feu  de  LaeépMe.  Voyei  Aft^okoti. 
(H.  C.) 

STERNBAUCH.  (  UhûiyoL  )  Un  des  noms  allenanda  do  1^ 
trodon  lagoeéphale.  Voyez  T^kodoh.  (H.  C.) 

STERNBERGIE ,  Stembergia.  (BoL)  Genre  de  plantes  nion(K 
cotylédonesy  à  fleurs  incomplètes,  de  la  famille  des  futrcUêéeif 
de  Vhexandrie  monogynie  de  Linné ,  dont  le  caractère  essen* 
tiel  consiste  dans  une  corolle  monopétale,  infundibuliforme; 
le  limbe  à  six  découpures  ;  point  de  calice  ;  six  étamines  in- 
sérées à  l'orifice  du  tube  ;  un  ovaire  infiMeur  ;  un  style  ;  une 
capsule  bacciforme ,  à  trois  loges  poljrspermes. 

STERifBBaGiE  A  FLEURS  DE  coLCRf QUB  :  Sionbergia  eoUkiei* 
Jlora,  Waldst.  et  Kit.,  Pl.Hung,,  2,  tab.  1S9;  Barrel.,  le, 
984,-  Glus.,  Hist^j  1 ,  page  164 9  fig.  2  ;  Tabem.,  Je.,  62s, 
ûg»  a  ;  Lob.,  Itf.y  148,  fig.  I  ;  J.  Bauh.,  Hist.,  2 ,  pag.  663, 
fig.  1.  Gette  plante  a  le  port  du  eolchieum  montanum»  Ses 
racines  sont  composées  d'un  faisceau  de  fibres  presque  sim- 
ples, placées  sous  ilne  bulbe  orale,  de  la  grosseur  d'une 
noisette  et  plus.  Il  en  sort ,  quelque  temps  après  la  floraison, 
plusieurs  feuilles  étroites,  glabres,  linéaires,  alongées,  ob- 
tuses, toutes  radicales  j  d'une  spathe  membraneuse  s'élève  une 
hampe  trèvcourte,  droite,  terminée  par  une  seule  fleur  de 
couleur  jaune,  d'une  odeur  qui  approche  de  celle  du  fasmin. 
La  corolle  est  monopétale,  en  forme  d'entonnoir;  le  tube 
alongé,  cylindrique;  le  limbe  divisé  jusqu'à  sa  base  en  six 
découpures  linéaires -lancéolées,  un  peu  aiguëi;  l'orifice  du 
tobe  nu,  auquel  adhèrent  les  étamines  peu  saillantes.  L'o- 
vaire est  inférieur,  surmonté  d'un  seul  sfyle;  une  capsule 
en  forme  de  baie,  ovale,  presque  ronde,  à  trois  loges,  rtu^ 
fermant  un  grand  nombre  de  semences.  Cette  plante  croit 
dans  la  Tauride  et  la  Hon'grie,  vers  le  Bosphore,  aux  lieux 
arides  et  champêtres.  (Poia.) 

STERNE.  {Ornith.)  On  a  donné  prihiîtivement  à  ces  oî* 
seaux  le  nom  d*hirQnd9lles,de  mer,  parce  qu'ils  leur  ressemblent 


STE  ,  »»' 

par  leur  queae  fourchue,  par  leurs  longues  ailes,  et  parce 
qu'ils  rasent  habituellement  et  en  tous  sens  la  surface  des 
eaux  pour  enlever  les  petits  poissons,  comme  les  hirondelles 
terrestres  saisissent  les  insectes  dans  leur  vol  rapide  au  mi- 
lieu des  campagnes  et  autour  des  maisons  ;  mais,  comme  par 
la  forme  du  bec  et  par  celle  des  pieds,  garnis  de  membranes, 
ces  oiseaux  présentoient  des  différences  trop  essentielles 
pour  que  cette  association  pût  être  conservée  dans  une 
méthode  quelconque ,  les  naturalistes  ont  senti  la  nécessité 
d'en  former  un  genre  à  part,  et  de  ne  pas  laisser  subsister 
une  dénomination  commune  pour  des  êtres  disparates  sous 
tant  de  rapports*  Dans  les  langues  du  Nord  ils  sont  appelés 
kem,  Urns,  stirn,  et  Linné  en  a,  d'après  Tumer,  tiré  le 
nom  de  sternay  auquel  on  a  assigné  pour  caractères  parti- 
culiers :  Un  bec  aplati  par  les  côtés ,  pointu ,  effilé  en  pointe , 
lisse ,  sans  dentelures ,  dont  les  mandibules  sont  d'égale  lon- 
gueur; des  narines  oblongues,  situées  vers  la  base  du  bec 
et  percées  de  part  en  part;  une  langue  grêle,  fendue  et 
pointue  à  son  extrémité;  des  tarses  courts,  nus  au-dessus 
du  genou ,  un  peu  comprimés  sur  les  eètés  ;  les  trois  doigts 
antérieurs  réunis  par  des  membranes  fort  échancr^es  ;  le  pouce 
libre  et  touchant  à  terre  par  le  bout;  les  ongles  fklculaires; 
la  queue  le  plus  souvent  fourchue ,  les  pennes  aiaires  très* 
longues,  acnminées. 

Les  sternes  volent  presque  continueUement  ;  on  ne  les 
voit  point  nager:  ils  se  reposent  rafement,  et  ce  n'est  que 
sur  la  terre.  Leur  nourriture  consiste  le  plus  généralement 
en  petits  poissons  et  en  mollusques ,  qu'ils  saisissent  à  la 
surface  des  eaux  ;  mais  ils  prennent  aussi  des  insectes  aé- 
riens. Ils  jettent ,  ^n  volant ,  àeê  cité  per^ns  et  aigus , 
surtout  à  l'époque  des  nichées*  Duns  les  temps  calmes  on 
tes  voit'  «'élever  fort  haiil  et  se  laisser  souvent  retomber 
d'à-plomb.  Les  jeunes  ne  diffèretit  des  adultes  et  des  vieux 
qii'âvant  la  mue ^  qui  est  double  chez  les  espèces  connues, 
et  il.  n'exi4e  aucune  différence  extérieure  entre  les  deux 
sexes.  Les  femelles  déposent  leurs  oeufs ,  ordinairement  au 
nombre  de  deux  ou  trois ,  danS  une  cavité ,  et  leurs  nids< 
sont  quelquefois  si  rapprochés  que  les  couveuses  se  touchent. 

On  trouve  à^es  «ternes  dans  1^  deux  continens,  dep^uia 


M  STE 

les  mers,  les  lacs  et  les  rivières  du  Nord,  jusque  danis  le^ 
vastes  places  de  TOcéan  austral,  et  dans  presque,  toutes  les 
contrées  intermédiaires.  A  Taïti,  ils  couchent  sur  les  buis- 
sons; et  Forster,  dans  une  course  avant  le  lever  du  soleil  « 
en  a  pris  plusieurs  qui  dormoient  le  long  des.  chemins* 

Les  espèces  de  sternes'  peuvent  se  distribuer  en  deux  sec- 
tions, suivant  la  forme- de.  la  queue,  qui  est- égale  dans  le 
noddiy  et  fourchue  dans  toutes,  les  autres.  Le  beq,  en  général 
droit ,  est  aussi  courbé  à  la  pointe  dans  le  petit  -  Fùuquet 
des  Philippines ,  sterna  PhUippina ,  Lath.  ;  mais  ces  différences 
ne  se  rencontrant  que  dans  deux  des. espèces,  qui  sont  assçz 
nombreuses  quoique  susceptibles  de  réductions ,  il  n*en  ré« 
sulteroit  pas  de  grands  avantages  pour -la  classification.  M. 
Temminck  regarde  la  longueur  respective  du  tarse  conune 
pouvant  servir  à  bien  distinguer  ces  différentes  espèces^  et 
l'on  en  fera  mention  pour  celles  qu'il  a  vues  par  iui-méise  ; 
mais  le  genre  Sterne  est  un  de  ceux  qui  auroient  le  plus 
besoin  d'être  soigneusement  retouchés.' 

Le  plus  commun  des  sternes  sur  nos  côtes  .est  le  PiERas- 
6AAIN  OU.  la  6 B ANSE  HIRONDELLE .  1»  MER.,  Sterna  hirund^ ^ 
Linn.;  pL  enl.  de  Buffdn,  n.*"  987;  pi.  66,  fig.  1 ,  de  Wil- 
son  ,  Amerio,  Ornith^,  tom.  7.  Cet  oiseau  ,  long  d^environ 
treize  pouces,  en  ik  deux  d-envergure;  le  tarse  a.  dijc  lignes 
de  longueur;  la  queue,  très-fourchue ,.  est  à.  peu, près  de 
la  longueur  des  ailes  ;  le  fronf ,  le  sommet  .de  la  tête  et  les 
longues  plumes  de  l'occiput  sont  d'un  noir  profond;  le 
derrière  du  cou,  le  dos  et  les  ailes  sont  d'un  cendré,  bleuâtre; 
le  dessoua  du  corps  d'un  beau  blanc  ;  lesrémiges  d'un  cendré 
blanchâtre;  les  deinc  pennes  latérales  d'un  brun  noirâtre 
extérieurement  ;  le  bec;  et  les.  pieds  Touges. 
'  Les  poissons  vivaos  ou  .morts', .  et  souvent  l^s  insectes, 
forment  la  nourritujre  de  cette  espèce,  qui  .se  trouve -sur 
les  .eaux  douces  comme  sur  les  mers.  Elle  mue  deux. fois; 
mais  elle  conserve  la  calotte  noire;  et  les  individus  tués 
dans  l'Amérique  septentrionale'  ne  diffèrent  en  lien  de  ceux 
d'Europe.  Quoi  qu'il  en  soit,  à  chaque  retour  du  printemps 
il  en  ;  arrive  sur  no^  côtes  maritimes  de  grandes^  tra$ipes 
qui  se  séparent  en  bandes ,  dont  quelques^  unes  pénètrent 
sur. divers  points  de  la  France  en  suivant  les  rivières,  les 


STE  5a5 

lacs  et  les  grands  étangs  ;  mais  le  gros  de  Tespéce  reste  sur 
les  côtes  et'se-porte  au  loin  sur  les  merspour  nicher  aux 
Salvages ,  petites  îles  désertbs  peu  :  distantes  des  Canaries* 
Celles  qui  arrivent  en  France  au  printemps  pour  en  re- 
partir vers  la  mi-Àoût,  s*y  apparient  dans  lès  premiers  jours 
de  Mai /et  chaque  femelle  dépose  dans  un  petit  creux,  sur 
lé  sable  nu,  deux  ou  trois  œufs  fort  gros,  eu  égard  à  sa  taille. 
Si  l'on  approche  de. ces  nids,  les  "père  et  mère  se  prjécipitent 
du  haut  des  airs  et  arrivent  en^jetant  des  cris  d'inquiétude 
et  de  colère.  Les  œufs  varient  dans  leur  couleur,  et  sont 
tantôt  bruns,  tantôt  gris,  tantôt  verdà très,  et  plus  ou  moins 
gros  ou  pointus ,  selon  qu'ils  appartiennent  à  des  individus . 
plus  ou.  moins  '4gés.  On  a  remarqué  que  dans  cette  espèce 
la  femelle  ne  couve  que  la  nuit^  et  que,  si  le  jour  il  ne 
pleut  pas,  elle  abandonne  ses  œufs  à  la  chaleur  du  soleil.  C; 
.'  Quand  les  petits  éclosent  ils  sont  couverts  d'un  duvet  gris- 
blanc,  semév  de  quelques  taches  noires  sur  la  tête  et  le 
dos.;  ils  quittent  le  nid  dès  qu'ils  sont  nés,'  et  les  père  et 
mère  leur  apportent  de  petits  lambeaux  de  poissons;  quand 
ils  cessent  d«  les  leur  apporter  dans  le  bec,  ils  se  contentent 
souvent  de  les  laisser  tomber  auprès  d'eux.  Ces  petits  ne 
volent  que  plus  de  six  semaines  après  leur  naissance;  leurs 
premières* plumes  sont  d'un  gris  blanc  sur  la  tête,  le  dos 
etv  les  ailes ,  et  les  vraies  couleurs  ne  viennent  qu'à  la 
mue. 

..Au  Groenland,  ou  les  pierre- garins  font  leurs  nids  sur 
les  tles  '  basses  et  couvertes  de  mousse ,  on  les  prend ,  dit 
Othnn  Fabricîus  ,  avec  des  collets  ou  lacets  de  baleine  ^ 
tendus  à  la  surface  de  l'eau  ;>  leur  chair  et  leurs  œufs  se 
mangent,  et  leur  peau  sert  de  vêtement. 
'-  Steane  éPOD  vantail.  Comme  le  stem  e ,  plus  particulièrement 
connu  sous  ce  nom,  porte  dans  sa  jeunesse,  ainsi  qu'à  l'é^ 
poque  de  la. mue,  des  livrées  différentes,  il  en  est  résulté 
plusieurs  doubles  emplois.  C'est*  tout  à  la  fois  la  guifette  et 
le  gaeket  de  Buffon ,  et  les  stema  nigrUy  Jissipes ,  nœvia  et 
obseura-àt  Gmelin  et  de  Latham.;  et  c'est  aussi  le  même 
oiseau  qui  est  représenté  sur  les  planches  enluminées  de 
Buffon,  n.'^SSS  et  924.    c  . 

M.  Temminek  donne  à  cet  oiseau  pour  caractères  essen^ 


8»«  STE 

tiels  :  Un  bec  noir;  les  pîeds  d'un  brun  pourpré;  les  mem- 
branes des  doigts  découpées  îusqu'à  la  moitié  de  leur  lon- 
gueur ;  le  tarse  long  de  sept  ou  huit  lignes  ;  la  queue 
fourchue  ;  les  ailes  s'étendant  à  un  povcc  six  lignes  au-delà 
de  son  extrémité. 

Le  mâle  et  la  femelle  adultes,  en  plumage  d^hiver,  ont 
neuf  pouces  trois  ou  quatre  lignes  de  longueur;  leur  tête 
et  le  derrière  du  cou  sont  d'un  noir  profond;  le  /ront,  la 
gorge  et  tout  le  devant  du  cou  jusqu'à  la  poitrine  sont  d*un 
blanc  pur;  les  parties  infîérieures  d'un  noirâtre  cendré;  le 
dessus  du  corps  ,•  le  croupion  et  les  pennes  de  la  queue  d'un 
cendré  bleuâtre;  les  deux  premières  rémiges  seulement  li- 
sérées  de  blanc  à  rexirémité  ^th  barbes  intérieures  ;  le  bec 
noir;  les  pieds  d'un  brun  ou  d'un  noir  pourpré.  Ce  plu- 
mage éprouve  des  variations  suivant  l'époque  plus  ou  moins 
éloignée  des  mues;  et  au  printemps  le  front,  l'espace  entre 
le  bec  et  les  yeux ,  la  gorge  et  tout  le  devant  du  cou  de- 
viennent d'un  noirâtre  cendré  comme  les  autres  parties. 
C'est  alors  les  slerna  nigra ,  Jissipe$  j  obscura,  FhirondeUe  de 
mer  à  tête  noire  ou  gacbet ,  la  guifette  noire  ou  épouvan- 
tail  de  la  planche  enluminée  333. 

Enfin,  avant  la  mue  d'automne,  les  jeunes  de  Tannée  ont 
le  front,  les  côtés,  le  devant  du  cou  et  tout  le  dessous  du 
corps  d'un  blanc  pur,  avec  une  grande  tache  d'un  cendré 
noirâtre  sur  les  côtés  de  la  poitrine  et  un  croissant  en  avant 
des  yeux;  le  haut  de  la  tête,  l'occiput  et  la  nuque  sont 
noirs;  le  dos  et  les  scapuhiires  d'un  brun  bordé  de  blanc 
roussâtre  ;  les  ailes  et  le  croupion  cendrés  ;  les  couvertures 
terminées  de  blanc  roussâtre  ;  le  bec  est  brun  à  sa  hase  ; 
les  pieds  sont  d'un  brun'  livide,  et  Tirls  brun.  Dans  cet 
état,  que  représente  bien  la  planche  enluminée  934,  on 
peut  reconnoitre  le  sterna  nœvia  et  la  guifette. 

Cet  oiseau  se  nourrit  surtout  d'insectes,  et  peu  de  pois- 
sons; il  prend  les  premiers  en  l'air  ou  dans  les  eaux.  La 
femelle  fait ,  sur  quelque  touffe  d'herbe  ou  de  mousse ,  avec 
des  brins  d'herbe  sèche ,  un  nid  dans  lequel  elle  pond 
trois  ou  quatre  œufs  d'un  yeri  sale,  avec  des  taches  noir 
râtres  qui  forment  une  zone  vers  le  milieu.  L'incubation 
dure  dix-sept  jours ,  et  les  petits  ne  volent  qu'un  mois  après. 


STE  527 

Ces  sternes  se  vc^ient  sûr  la  Seine  et  la  Loire  à  IVpoqpie  dé 
leur  passage. 

Petit  Sterne;  Sterna  minuta^  Lînti.  Sonninî  regarde  cette 
espèce  comme  n'étant  point  distincte  des  sterna  sinensis  et 
melopoleucos.  Elle  est  figurée  pi.  enl.  996.  Son  caractère  essen- 
tiel consiste  dans  un  bec  noir  à  la  pointe  et  orangé  dans  le 
reste  ;  des  pieds  orangés  ;  le  tarse  long  de  sept  lignes  ;  la 
queue  très -fourchue;  le  front  blanc.  La  longueur  est  de 
huit  pouces  quatre  lignes  ;  et  dans  toutes  les  saisons  les 
adultes,  ont  le  (tont  et  un 'trait  au-dessus  des  yeux  d'un 
blanc  pur  ;  une  raie  longitudinale  entre  Tœil  et  le  bec  ;  le 
haut  de  la  tête,  Focciput  et  la  nuque  d'un  noir  profond; 
le  dos  et  les  ailes  d'un  cendré  bleuâtre  ;  le  dessous  du  corps , 
le  croupion  et  la  queue  blancs  ;  le  bec  d'un  iaune  orangé , 
à  pointe  noire;  Tiris  noir;  les  pieds  d'un  rouge  orangé.  La 
calotte  noire,  qui  ne  disparoit  pas  avec  la  mue,  est  seu- 
lement plus  terne  en  hiver.  Avant  la  mue  d'automne  les 
jeunes  ont  le  front  d'un  blanc  jaunâtre  ;  le  haut  de  la  tête , 
l'occiput  et  la  nuque  bruns ,  avec  des  raies  noirâtres  ;  en 
avant  et  derrière  les  yeux  une  tache  noire;  le  dos  et  les 
ailes  d'un  bran  jaunâtre;  les  pennes  alaires  et  caudales  ter^» 
minées  de  blanc  jaunâtre.  A  la  première  mue  d'automne 
l'occiput  se  couvre  de  plumes  noires. 

On  trouve  une  espèce  absolument  semblable  dans  l'Ame* 
rique  septentrionale.  Il  en  existe  aussi  une  sur  le  même  mo- 
dèle au  Brésil;  mais  M.  Temminck,  qui  l'indique,  trouve 
que  celle -ei  est  bien  caractérisée  par  $on  bec  robuste,  d'un 
jaune  clair ,  dont  le  plumage  offre  aussi  quelques  disparités» 
Le  prince  de  Neuwied  l'a  sommée  sterna  argeniea. 

Le  sêerna  minuta  y  qui  vit  ée  petits  insectes  ailés,  de  vers 
de  mer,  du  frai  qui  se  trouve  sur  la  mer,  et  mange  rarement 
de  petits  poissons  vivans  ,  fréquente  peu  les  lacs  et  les 
rivières,  mais  plus  souvent  les  bords  de  la  mer;  il  est  com- 
mun sur  les  c6tes  maritimes  de  Hollande ,  d'Angleterre  et 
de  France.  11  niche  en  grandes  bandes  parmi  les  coquillages 
de  la  grève  ou  sur  le  sable  nu.  Sa  ponte  consiste  en  deux 
ou  trois  oeulb  d'un  vert  clair,  avec  des  taches  cendrées  et 
brunes. 

Sterne  tschsgrava  ;   Sterna  caspia ,  Pallas.  Cette  espèce  ^ 


528  STE 

longue  de  vingt  i  vingt-un  pouces,  a  le  bec  gros,  fort,  d'un 
rouge  vif;  soa  tarse  est  haut  d'un  pouce  huit  lignes;  sa( 
queue  est  courte  et  fourchue  ;  les  deux  sexes  ont,  en  hiver, 
le  front  et  le  sommet  de  la  tête  blancs  ;  Focciput  varié  de 
blanc  et  de  n^;  la  nuque,  le  dos,  les  scapulaires  et  .toutes 
les  couvertures  des  ailes  d'un  cendré  bleuâtre  ;  les  rémiges 
d'un  brun  cendré  ;  les  côtés  de  la  tête  et  tout  le  dessous  da 
corps  blancs;  la  queue  d'un  cendré  clair;  l'iris  d'un  brun 
jaunâtre  $  le  bec  rouge  et  les  pieds  noirs.  Au  printemps ,  le 
front,  le  sommet  de  la  tête  et  Iç^  longues  plumes  de  Tocciput, 
sont  noirs ,  et  le  reste  du  plumage  parof t  ne  point  changer  à 
la  seconde  mue»  Les  ieunes,  avant  la  mue  d'automne,  ont, 
comme  les  vieux ,  tout  le  dessous  du  corps  blanc  et  le  dessus 
d'un  brun  cendré,  avec  des  taches  et  des  bandes  transversales 
noirâtres  ;  les  pennes  caudales  sont  terminées  par  un  grand 
espace  noirâtre ,  et  les  rémiges  sont  entièrement  de  cette  cou- 
leur ;  le  bec  est  d'un  rouge  terne  et  la  pointe  est  noirâtre* 

Cet  oiseau  habite  les  bords  de  la  Baltique,  la  mer  Cas- 
pienne ,  l'Archipel  ;  il  se  trouve  aussi  en  Sibérie  dans  tous 
les  bas* fonds  de  l'Irtisch*  On  ne  le  voit  qu'accidentellement 
en  France  et  en  Hollande,  et  plus  rarement  encore  sur  les 
lacs  et  les  rivières  de  l'intérieur.  Sa  nourriture  consiste  en  pois- 
sons vivans.  Il  fait  dans  un  petit  enfoncement  ou  sur  les  rocs 
qui  bordent  la^mer,  un  nid,  où  la  femelle  pond  deux  à 
trois  œufs  d'un  vert  grisâtre,  parsemés  de  taches  brunes  et 
d'un  noir  profond. 

Stbknb  Boys  :  Stèma  Boysii ,  Lath.  ;  Sterna  cantiaca ,  GmeL 
Ce  sterne ,  que  M.  Temminck  nomme  caugek ,  et  qu'il  re- 
garde comme  étant,  en  divers  âges,'  confondu  avec  d'autres 
espèces ,  a ,  d'après  lui ,  pour  caractères  essentiels  :  Un  bec 
long,  noir,  à  pointe  jaunâtres;  des  pieds  courts,  noirs;  des 
tarses  hauts  d'un  pouce;  une  queue  longue,  très- fourchue, 
plus  courte  que  les  ailes  i  sa  longueur  est  de  quinze  à  seize 
pouces,  et  les  deux  sexes  ont,  en  hiver,  le  front  et  1^  som- 
met de  la  tête  d'un  blanc  pur ,  avec  de  petites  taches  noires 
au  centre  des  plumes  vers  l'occiput,  où  les  longues  plumes 
de  l'occiput  sont  d'un  noir  profond  et  frangées  de  blanc  ;  on 
voit  un  croissant  noir  en  avant  des  yeux;  la  nuque,  le  des- 
sous du  corps  et  la  queue  sont  d'un  blanc  lustré  i  le  dos  j  les 


STE  Sa? 

Mftpulaires,  les  couvertures  des  ailes  et  leà  rémiges ,  d*un 
cendré  bleuâtre  et  velouté; vie  bec  est  d^un  noir  profond  à  1# 
base  et  d'ut»  jaune  d'ocre  à  la  pointe  ;  Tiris  noirâtre  ;  lei 
pieds  sont  noirs,  mais  d'un  jaune  d'ocre  en  dessous  :  c'est ^ 
dans  cet  état  9  le  sterna  slubérica^  Bechst. 

Dans  la  saison  des  amours,  la.  calotte  est  d'un  noir  pro* 
fond  ;  le  devant  du  cou  et  la  poitriue  sont  d'un  blanc  ro9é| 
pluslou  moins  vif  et  lustré  «  suivant  l'âge  et  l'époque  de  la 
mue  :  c'est  alors  le  sterna  oane^cens ,  Meyer }  l^  sterna  africaha, 
GmeL  et  Lath.  ^  et  l'hirondelle  de  mer  à  dos  et  ailes  bleuâtres 
de  Sonnini» 

.  Enfin  les  jetines,  avant  la  première  mue  d'automùe^  ont 
les  couleurs  blanches  et  .noires  de  ia  tête  et  de  l'occiput 
mêlées  de  roussàtre  lrès«clair$  tout  le  dessous. du  corps  d'un 
blanc  pur;  le  doa  et  les  s<!apulaires  d'un  roux  blanchÂtre^ 
rayés  transversalement  de  bandes  d'ua  brun  noirâtre  ;  le» 
plus  grandes  des  scapulaires  bordées  de  larges  bandes  brunes; 
les  couvertures  des  ailes  termiuées  de  bandes  demi  -  circu* 
laîres;  les  peines  secondaires  et  les  rémiges  d'un  cendré  néi^ 
Tàtre,  bordées  de  blanc;  le  bec  est  d'un  noir  livide.  Tels 
sont  les  sterna  êtriaia i  GmeL»  figurés  pi.  98  du  Synopsis  de 
Latbam,  et  l'hirondelle  de  mer  rayée  de  Sonnîni.  Les  pennes 
de  la  queue  ne!deyiepaent  blanchâtres  qu'à  \b.  première  mue 
du  printemps,  et  elles  nç  sont  d'un  blanc  parfait  qu'à  cell^. 
d'automne.  Le  bec  devient  aussi  tout^à-fait  noir,  et  la  pointe 
est  jaunâtre* 

Cette  espèce  fréquente  les  bords  de  la  mer;  pn  la  voit 
rarement  dans  l'intérieur  des  terres  et  sur  les  eaux  douces: 
mais  elle  est  très-répandue  sur  les  côtes  maritimes  du  globe  s 
elle  se  nourrit  de  poissons  vivans.  Elle  niche  en  grandes 
bandes  sur  la  grève ^  et^  selon  les  localités,  sur  les  rochers 
nus  ;  ses  deux  mi  -irois  œufs  sont  blanchâtres,  avec  de  grandes 
et  de  petites  taches  noirâtres  ou  marbrées  de  brun  et  de 
noir. 

Sterne  Dodgall;  Sterna  Dougallii ,  Mont4gu  ^  SuppL  to  the  or*' 
tûth.  Diet.  Cet  oiseau^  que  M*  Vieillot  appelle  sterne  rosé,  est 
long  de  quinze  pouces ,  du  bout  du  bec  à  celui  de  la  queue  ^ 
et  de  neuf,  pouces  dix  lignes  jusqu'à  l'extrémité  des  doigts* 
Les  ailes  ont  huit  pouces  et  demi  de  longueur  et  s'étendeât 
60»  34 


S3o  S  TE 

jasqu'à  un  demi-pouce  av-delà  de  la  eînquUme  recirice^ 
les  deux  pennes  les  plus  extérieures  de  la  queue ,  qui  sont 
étroites  et  grêles,  ont  enrtron  six  ponces  de  plus  que  les  in- 
termédiaires; la  queue  étalée  présente  une  é-chancrure  de 
cinq  pouces  ;  le.  bec ,  long  de  vingt-  quatre  lignes ,  un  peu 
courbé,  orangé  à  sa  base,  est  ensuite  noir;  les  pieds  sont 
d'un  rouge  de  cerise  clair;  les  oiigles  et  Tirissont  noirs;  le 
dessus  de  la  tête  est,  jusqu'aux  yeux,  de  la  même  couleur 
qui  règne  sur  les  longues  plumes  de  Tocciput  et  de  la 
nuque,  blanches  à  leur*  base';  le  fronts  les  c6tés  de  la' tête,  la 
gorge,  sont  d'un  beau  blanc  ,  qui  prend  une  teinte  rosée 
sur  le  devant  du  cou  et  le  dessous  du  corps ,  dont  les  parties 
supérieures  sont  d'un  gris  bleuâtre. 

Cet  oiseau  a  du  rapport  ave6  les  sternes  pierre -garin  et 
Boys;  mais  il  est  moins  gros  que  le  premier.  Ses  proportions 
sont  plOs  courtes;  les  deux  brins  de  sa  queue  plus  grêles  et 
plus  alosgés,  et  la  couleur  de  ses  pieds  suffit  pour  ne  pas 
le  rapporter  au  second ,  qui ,.  d'ailleurs ,  est  d'une  plus  forte 
taille  et  a  les  ailes  et  les  tarses  plus  longs  et  les  deux  pennes 
extérieures  de  la  queue  pltTs  courtes. 

Cette  espèce  ^ïohe  sur  la  cime  des  rochers.  Son  cri  est 
à  peu  prèé  le  même  que  celui  du  pierre- garin,  et  ses  œufs 
sont  plus  petits»  On  la  trouve  sur  les  côtes  de  rAfigleterre^ 
les  Iles  de  la  Bretagne  et  en  Norw^ge*         •       . 

SiBiiffE  AhCTtQUB;  SiemA  areticA,  Temmk.  Mk  Temminck  a 
ainsi  appelé  cette  espèce  ,  parce  qu'il  la  regarde  comme  re» 
présentant,  dans  les  régions  du  cercle  àrètîque,  le  sterne 
commun ,  qui  habite  les  pays  tempérés  de  l'Europe.  Sa  phrase 
catactéristique  est  :  bec  grêle ,  rouge  ^  sans  pointe  boire  ;  quieue 
très  ^fourchue  9  aussi  longue  ou  plus  longue  qUe  les  ailes.  Ce 
naturaiiftte  recommande  d'observer  Vfue  les  tai«es  du  sterne 
BTctiqite  bont  toujours  de  quatre  lignes  pltts  courts  que  ceux 
id«  stema  hirundo;  qu«  le  blanc  de  Pafcdomeit  est  moins 
étendu  ;  que  le  devant  du  cou  et  la  gorge  sont  toujours  d'un 
cendré  foncé,  ainsi  que  le  ventre^  que  la  queue  est  conatam- 
toent  phis  tomgue  ^  et  quit  le  bec  et  (rartont  he»  (lieds  aent-  plus 
peti&s»'  I        »  ■     ■    . 

.  i  £a  été^  ««  sterne  ^  (dont  la  longueu'r  eut  de  trèàte  pouces 
^Hdx  on  huit  tigneS)  a  le  somiti^i  de  la  tête  d'un  noùr  fvofond  ; 


STE  5Si 

ia  gorge,  le  devant  du  cou^et  les  parties  inférieures  du. 
même  cendré  que  le  dos;  une  petite  partie  de  rabdomeny 
les  couvertures  inférieures  de  la  queue  et  une  bande  au- 
dessous  des  yeux  d'un  blanc  pur  ;  le  bec  d'un  rouge  de  laque  ) 
Tii^is  brun. 

Les  voyageurs  de  la  dernière  expédition  au  p6le  ont 
rapporté  plusieurs  individus^  de  cette  espèce ,  très  -  commune 
k  la  baie  de  Baffin  et  dans  le  détroit  de  Davis,  et  qui  ne 
diffèrent  point  de  ceux  qu'on  trouve  aux  Orcades  et  sur  les 
côtes  d'Ecosse  et  d'Angleterre.  Sa  nourriture  consiste  en 
poissons. 

Steene  des  marais  ;  Sterna  angliûa ,  Montagu ,  SuppL  to  tht 
orni^h.»  Dict»,  ou  Sterna  aranea,  Wilson,  Amer,  omiûi,^  pi.  72  , 
fig.  6.  Cet  oiseau,  qu'on  nomme  han$el  sur  les  lacs  Neu-» 
si«del  et  Platten,  en  Hongrie,  et  qui  se  trouve  également 
sur  les  c6tés  maritimes  du  cap  May  aux  États-Unis,  a  en* 
viron  treize  pouces  de  longueur;  son  beC ,.  très- court,  est 
gros  et  tout  noir,  ainsi  que  ses  pieds,  qui  sont  longs^  lé 
tarse  est  haut  d'un  poiice  trois  ou  quatre  lignes;  la  queue 
est  peu  fourchue  ;  les  ailes  la  surpasseht  de  trois  pouces  ; 
l'ongle  postérieur  e&t  droit.  Les  vieux  en  plumage  d'hiver 
ont,  suivant  M.  Temminck,  le  front,  le  sommet  de. la  tête, 
le  cou  et  toutes  les  parties  inférieures  d'un  blanc  pur,  avec 
un  croissant  noir  au-devant  des  yeux  .et  une  tache  noire 
derrière;  les  jeunes  de  l'année  ont  sur  le  blanc  du  sommet 
de  là  tête  de  ttès^petites  taches  longitudinales ,  et  au  prin-» 
temps  le  fVont ,  le  sommet  de  la  tête,  l'occiput  et  la  nuque 
sont  couverts  de  plumes  longues  d'un  noir  profond. 

Cette  espèce ,  dit  Wilson ,  fréquente  les  marais  salés  du 
cap  May,  surtout  à  l 'époque  où  l'on  y  voit  en  abondance  une 
grande  araignée  noire  qui  construit  sa  toile  dessus  et  dessous 
l'eau ,  et  dont  cet  oiseau  fait  sa  nourriture»  En  Europe ,  il 
habite  les  maraia  couverts  de  joncs,  dans  le  voisinage  de^ 
grands  lacs,  rarement  le  long  des  côtes  maritimes  ou  ei| 
pleine  mer ,  et  sa  nourriture  ordinaire  consiste  en  gros 
insectes,  demoiselles  et  phalènes,  qu'il  saisit  au  roi.  La 
femeUe  pond  dans  les  mafals  salés  ,  sur  un  tas  d'herbes 
•èchés ,  trois  ou  quatre  œufs  d'un  vert  olivâtre  ,  tacjietés 
de  brun.  Afin.de   distu^ucr   iacUement:  cette  espèce  du 


«3»  S  TE 

Sterne  Boys ,  îl  faut  reni arquer  que  ce  dernier  est  plus 
grand,  que  sa  queue,  très-fonrchue,  a  les  plumes  latérales 
beaucoup  plus  longues,  le  bec  plus  alongé,  grêle  et  presque 
régulièrement  subulé;  avec  la  pointe  de  couleur  de  corne 
jaunâtre,  les  pieds  et  les  doigts  plus  courts  et  les  ongles  plus 
crochus. 

Sternb  movstac;  Sterna  Uueoparia,  Natterer.  Cette  espèce 
nouvelle,  de  onze  pouces  de  longueur,  a  été  découvette 
par  M.  Natterer ,  de  Vienne ,  dans  une  des  parties  méridio- 
nales de  la  Hongrie,  et  trouvée  par  M.  Temminck  dans 
les  marais  près  de  Capo-d'Istria  et  sur  les  côtes  de  Dalmatie. 
Elle  a  pour  caractère  essentiel  :  Le  bec  et  les  pieds  d'un 
rouge  de  laque;  le  doigt  du  milieu  avec  Tongle  beaucoup 
plus  long  que  le  tarse,  quia  dix  lignes;  la.  queue  très^four* 
chue  ;  les  ailes  s'étendant  d'un  pouce  et  demi  au^elà  de  son 
extrémité*  Chez  les  deux  sexes,  en  plumage  parfait  d'hiver, 
le  front)  le  sommet  de  la  tête  et  Tocciput  sont,  ainsi  que 
le  cou  et  toutes  les  parties  inférieures  ,  d'un  blanc  pur , 
comme  dans  Fespèce  précédente  ;  il  y  a  une  tache  noire 
derrière  lés  yeux;  le  manteau,  le  dos,  les  ailes  et  la  queue 
sont  d'une  même  nuance  de  gris  cendré. 

Chez  les  jeunes  de  Tannée,  le  sommet  de  la  tête  est  rous- 
sàtre  et  varié  de  brun;  l'occiput,  le  derrière-  des  yeux  et 
l'orifice  des  oreilles  sont  d'un  cendré  noirâtre;  les  plumes 
dorsales  et  les  pennes  secondaires  des  ailes,  brunes  dans  le 
milieu ,  sont  bordées  de  couleur  isabelle  ;  le  bec  est  brun 
et  les  pieds  sont  de  couleur  de  chair.  Au  printemps,  un 
capuchon  d'un  noir  profond  couvre  la  tête ,  engage,  les 
yeux  et  se  prolonge  sur  la  nuque;  une  large  moustaohe 
blanche  se  voit  au-dessus  des  yeux  et  recouvre  les  oreilles; 
les  parties  supérieures  sont'  d'un  cendré  foncé,  qui  s'éclàîrcit 
•ous  le  cofps;  le  bec  et  les  pieds  sont  d'un  rouge  vif.. 

Cet  oiseau  est  assez  commun  dans  les  grands  marais  des 
parties  orientales  du  Midi  de  l'Europe,  où.  il  se  nourrit 
d'insectes  ailés  et  de  vers  aquatiques,  mais  jamais  de  poissons. 

Stbrme  cBUCopTàiiB  ;  Sterna  leucoptera^  Temm.  Ses  carac- 
tères essentîeb  sont,  suivant  M.  Temmiack,  un  bec  brun; 
des  pieds  d'un  rouge  de  corail  ;  les  membranes  des.  doigts 
très-découpées;  l'interne  ne  faiimit  qu'un  petit  rudiment  ; 


STE  555 

le  tarte  loog  de  neuf  lignes  ;  la  queue  très  -  fourchue  ,  et 
surpassée  de  plus  de  deux  pouces  par  les  ailes.  Les  deux 
sexes,  dans- leur  plumage  d'été,  ont  la  tête,  le  cou,  le 
haut  du  dos ,  1a  poitrine  et  le  ventre  d*un  noir  prafond^; 
le  bas  du  dos  et  les  scapulaires  d'un  noir  cendré;  les  cou- 
vertures des  ailes,  le  croupion  et  la  queue  en  totalité  d'un 
hianc  parfait  ;  sur  les  barbes  intérieures  des  deux  premières 
rémiges  est.une  large  bande  longitudinale  également  blanche* 
La  couleur  cendrée  domine  sur  le  plumage  des  jeunes. 
M.  Temminck^  déclare  ne  pouvoir  indiquer  pour  figure  que 
le  sterna  nera  de  l'Histoire  italienne  des  oiseaux,  vol.  5, 
pi.  544,  et  la  plancha,  publiée  par  M.  Schinz,  de  Zurich, 
au  frontispice  de  l'ouvrage  intitulé  if^eis^chivingige  Metr-* 
sehwalhe;  mais  il  présume  que  le  sterna  plumhea  de  Wilson , 
Americ,  Ornith, ,  pi.  60,  fig.  3,  représente  le  même  oiseau 
dans  js'on.  plumage,  d'hiver. 

L'espèce  dont  il  s'agit  habite  les  bords  de  la  Méditerranée, 
et  elle  est, commune  aux  environs  de  Gibraltar,  sur.les-làcs 
de  Lugano,  de  Como,  de  Guarda  ;  mais  elle  n'est  que  de 
passage. sur  celui  de  Genève,  et  ne  se  voit  jamais  en  HoK 
lande  ni  dans  le  Nord.  Les  vers  aquatiques  et  les  insectes 
ailés  forment  sa  nourriture  principale ,  à  laquelle  elle  joint 
quelquefois  du  frai  de  poisson.  On  ne  connoît  pas  ce  qui 
concerne  sa  propagation. 

-  Le  sterna  plumbea  de  Wilson,  qu'on  vient  de  citer,  est  le 
Sterne  a  queue  courte  de  M.  Vieillot,  qui  le  décrit  comme 
étant  long  de  huit  pouces  et  demi  de  la  pointe  du  bec  à 
l'extrémité  de  la  queue,  et  ayant  le  bec  d'un  noir  foncé ^ 
ainsi  que  l'occiput  et  le  dessus  de  la  tète;  le  front,  les  côtés 
de  la  tête  et  toutes  les  parties  inférieures  d'un  blanc  pur; 
les  plumes  du  dos  d'un  cendré  sombre ,  et  largement  ter- 
minées de  brun;  les  ailes  d'une  couleur  de  plomb  obscure; 
la,  qiieue  de  la  même  teinte ,  peu  fourchue  et  dépassée  par 
les  ailes  d'un  pouce  et  demi  ;  les  épauleties  d'un  cendré 
bleuâtre ,  et  les  pieds  de  couleur  de  tan. 

Sterne  de  Cayenne  :  Sterna  ca^ennensis,  Linn. ,  et  Sterna 
eo^ana,  Lath.,  pi.  enlum.  de  Buffon,  sous  le  nom  de  grande 
Hirondelle  de  mer  de  Cayenne,  n.**  988;  et  Mus.  Carlson,  ,> 
de  Sparnn. ,  pi.  62.  Cette  espèce  surpasse  de  plus  de  deux 


«34  STE 

pouces  le  pîerre*j|;aria ,  une  des  plus  grandes  espèces  d'En* 
rope  ;  mais^  suivant  la  remarque  de  M.  Temkninck^  sa  taille 
est  nëanmoias  inférieure  à  celle  du  tschegrava.  Le  dessous 
de  son  corps  est  blanc;  elle  a  une  calotte  noire  sur  la  tête; 
son  manteau  est  d'un  gris  bleuâtre  ;  son  bec  est  jaune ,  et 
ses^  pieds  sont  d'un  brun  jaunâtre. 

Stbene  cendré  9  Stema  cinerea ,  Lath*  Cet  oiseau ,  qui  se 
trouve  en  Italie,  est  long  de  treize  pouces;  il  a  la  iéte  et 
la  gorge  noires  ;  une  couleur  cendrée  domine  sur  le  reste 
du  corps;  le  bec  est  noir  et  les  pieds  sont  rouges;  maisv 
comme  la  longueur  des  ailes  a  paru  à  Buffon  être  l'attribut 
le  plus  marqué  des  birondelles  de  mer  ou  sternes,  vu  la 
brièveté  des  siennes  il  ne  l'a  point  admise  daiis  ce  genre. 
Les  Génois  rappellent  martin-pescao ,  et  les  Bolonois  rondone 
ma  ino. 

Sterne  aboumras  ;  Sterna  nilotica,  Linn.  et  Latb*  Cet  oU 
seau,  delà  grosseur  d'un  pigeon,  a  été  décrit  par  Hassel- 
quist  comme  ayant  la  tête  et  le  cou  grisâtres,  avec  de 
petites  taches  noires;  le  tour  des  yeux  noir  et  pointillé  de 
blatte  ;  le  devant  du  cou  et  du  ventre  blanc  ;  les  ailes  et 
la  queue  grises;  le  bec  et  les  ongles  noirs  ;  les  pieds  de' 
couleur  de  chair.  L'aboumras,  ainsi  appelé  par  les  Égyp- 
tiens, arrive  en  troupes  au  Caire  dès  le  commencement  de 
Janvier,  et  se  tient  sur  les  bords  du  canal  de  Trajan ,  où 
il  cherche,  dans  ia  fange  que  le  Nil  dépose,  de  petits  pois- 
sons morts,  des  insectes  sans  ailes.  Si  Puifon  excluoit  du 
genre  Sterne  l'oiseau  admis  par  Brisson  sous  le  nom  d'hiron* 
délie  de  mer  cendrée ,  parce  qu'il  ne  sembloit  pas  devoir 
jouir  du  principal  attribut  de  ce  genre ,  on  ne  doit  pas  s'é- 
tonner qu'il  en  ait  rejeté  l'abouinra^,  dont  les  habitudes  sont 
si  difiîérentes. 

Sterne  a  bandeau  ;  Stema  vittaU ,  Linn,  et  La  th.  Cet  oi- 
seau^ trouvé'  à  Tjle  de  Noël,  a  un  bandeau  blanc  sur  la 
tête ,  qui  est  noire ,  ainsi  que  le  croupion ,  le  bas«v entre  et 
les  pennes  caudales;  le  reste  du  plumagf  çst  cendré;  le 
bec  est  sanguin ,  et  les  pieds  sont  fauves. 

Sterne  bi^anc  ;  Sterna  alha ,  Gmel.  et  Lath,  La  taille  de 
cet  oiseau  est  cellç  de  l'épouvantai  1  ;  son  plumage  est  tout- 
à-fait  blanc  ;  son  bec  et  ses  pieds  sont  noirs. 


STÇ  m 

,  •  Steei^e  a  orAni^e  k;<vea6uae;  Stejrna  faliginoMij  Lîbd.  et 
Lath.  Cette  espèce,  trouvée  à  Tlle  de  TA^çensio^,  a  deux 
pieds  neuf]  pouces  d'enveirgM^e ,  quoiqu'elle  ne,  soit  pas  plus 
grande  que  le  pierre -garin.  £lle  a  sur  le  front  un  petit 
croissant  })lanc ,  comme  tout  le  dessous  de  son  corps*  Sa 
tète  et  sa  .queue  sont  noires,  comn^e  son  bec  et  ses  pieds« 
Elle  se. trouve  en  si  grand  non^br^  à  Tlle  de  T Ascension, 
que  Tair  eg  .est  souvent  obscurci  ;  son  cri  ressen^ble  à  celui 
de  la  fresaîe  :  ell^  fait  sur  la. terre- nue  un  nid,  dans  lequel 
elle  paroit  ne  pondre  qu'un  ou  deux  o^ufs  fort  gro«  et  ta- 
c\keiés  de  bruja  et  de  violet  ;  on  en  a  rencontré  a  la  Noir* 
velle- Galles  du  Sud  et  à  la  Nouvelle -Quinze. 

Stsiike  '9e  Panay;  Steraa  p^nayemiÈ  et  panaya,  JLinn.  et 
Lath.  Sonnerat  a  trouyé  dans  Tile  fie  Fanay,  une  de^  Phi* 
lippines^  ce  sterne^  qui  pourrpit  être  le  pierre-garin^  mo- 
difié par  TipSuenoe  du  climat,  et  qui  a,  en  efîet,  le  bec 
et  les  p^ds  noirs,  tout  Ift  devant  du  corps  blanc ,  le  d^ssx^ 
de.  )a  tête  tacheté  de  noir,  et  n'en  diffère  que  par  les  ailes 
et  la  quçue,  qui  sont  grisâtres  en  dessous  et  d'un  bruu  de 
terre  d'ooibre  au-dessus. 

STaRNE  jBLOVGj^^BAi  ;  Sterna  spadicea,  Gmeh  et  Lath.  La  cou- 
4eur  dofni^ante  de  cet  oiseau ,  qui  a  quatorze  pouces  de  lon- 
gueur et  q\^^Qfi  trouve  à  Cayenne,  est  un  rouge -bai;  les 
plumes  ^or^les  et  les  couvertures  des  ailes  sont  bordées  de 
blanchâtre i  le  bfis- ventre  est  blanc;  les  sc^pulaires  et  les 
penne^  >cpondaife^  des.  ailes  sopt  blanches  à  Textrémité  et 
noires  d^i;LS  Iç  reste,  ainsi  que  les  pennes  caudales,  le  bec 
et  les  ofk^Lçs  ;  les  pied^  sont  d'un  brun  rougeâtre;* 

M*  Vieillot  a  décrit  les  quatre  e«péoes  suivantes  d'après 
d'Azarj^ ,,  quj  a  irQuvé  ces  oiseaux  au  Paraguay. 

SxçaNE  A  souaiciLS  3LANCS;  Stcma  svperciUaris ',  Vieill.  Cet 
oiseau,  quiçst  le  hatis  à  sourcils  btlançs  d'Azara,.n.^  41^9  ^ 
huit  pf  uçe^.^t  demi  de  longueur  i^  son  œil  est  surmonté  d'une 
band«hette }>liuaGhe  et  d'une  autre  hanche  et  noire,  laquelle 
sYtend  depuis  les  narines  et  entoure  l'œU;  le  dessus  de  la 
tête. est  mtkThré  de  noir  et  dq  blanc.;  l'occiput  est  noir^  le 
dess^  d«u  cou  et  du  do6,  les  ailes  et  la  queue  sont  d'un  blanp 
blc/uâtre  e^  lustré,  à  rexeeptjop  des  quatre  premières  penuçs 
alaires  et  d^  leurç  couvertures  supérieures,  qui  sont  ni)i- 


M5  S  TE 

Tàtres  ;  les  cbiéê  de  la  iéttj  sous  l'œil  et  le  deësotas  du  cou  , 
du  eorps  et  des  aile$  sont  blancs. 

Le  Sterne TACHBTé,^/erha  maculata ,Yîeill. ^  Atara ,  n.^4]6, 
ne  paroit  être  qu'une  variété  d'âge  ou  de  sexe  du  précédent ,  et 
le  voyageur  n'ayant  possédé  que  l'individu  par  lui  décrit, 
on  ne  doit  pas  s'empresser  d'en  faire  une  espèce  sur  quel-* 
ques  différences  dont  on  ne  peut  faire  des  points  de  com- 
paraison, et  qui  sembleroient  moins  importans  si  l'on  avoit 
été  à  portée  de  multiplier  les  observations. 

Cette  réflexion  est  fortifiée  par  la  circonstance  que  M. 
Vieillot  lui-même,  après  avoir  décrit  le  sterne  à  bec  court, 
êterna  hrevirostris ^  de  l'auteur  espagnol,  n.**  4^49  émet  l'opi-- 
nion  que  ce  pourrbif  être  un' jeune  oiseau  de  l'espèce  du 
pierre-garin ,  dont,  par  conséquent,  il  seroit  indiscret  d'aug- 
menter ici  une  nomenclature  déjà  trop  compliqtiée. 

Enfin  une  quatrième  espèce ,  présentée  comme  telle  par 
M.  Vieillot  sous  le  nom  de  sterne  aux  pieds  verdàtres,  slerna 
ehloropodat  est,  d'après  la  description  de  M.  d'Azarà,  n.^  412  > 
longue  de  quatorze  pouces,  et  elle  a,  comme  une  des  précé- 
dentes ,  sur  les  c6tés  de  la  tête  deux  taches  noires,  dont  une 
entoure  presque  l'œil,  et  dont  l'autre,  partant  de  sa  partie 
postérieure ,  couvre  l'oreille  et  se  termine  sûr  les  c6tés  de 
Focciput  ;  le  dessus  de  la  iêie^  du  cou  et  du  corps,  est  d'un 
blanc  bleuâtre  ;  la  gdrge  et  les  parties  inférieures  sont  d'un 
beau  blanc ,  et  cette  couleur  remonte  en  pointe  vers  la  nuque; 
les  pieds  sont  d'un  jaune  verdâtre  et  le  bec  est  jaune. 

Le  Sterne  a  tête  et  poitrine  noires,  Sterna  stirinamensis , 
Linn.  et  Lath.,  est  présenté  par  M.  Vieillot  comme  une  es- 
pèce douteuse  ;  mats  quoiqu'il  «oit  rangé  depuis  long-  temps 
dans  ce  genre ,  on  a  lieu  d'être  surpris  qu'il  y  ait  été  con- 
servé; car  il  résulte  de  la  description  même  de  Permîn  qu'il 
est  de  la  grosseur  d'un  fou,  qu'il  se  nourrit  de  poissons  et 
que  souvent  il  les  enlève  à  de  plus  petits  que  lui  à  l'instant 
où  ils  viennent  de  les  saisir;  toutes  circonstances  propres 
i  exclure  l'idée  même  d'une  hirondelle  de  mer. 

Sterne  t^onDi:  Sterna  stoUday  Lath.;  PI.  enl.,  n.^  997.  Cet 
oiseau,  dont  I4.  queue  n'est  pas  fourchue  comme  celle  des 
autres  hirondelles  de  mer,  a  d'ailleurs  sous  le  bec  une  lé- 
gère saillie  y  qui  le  papprpche  dfs  mouettes;  aussi  forme-t-il,^ 


s  TE  W7 

sufyant  Buffbn ,  tiife  espèce  intermédiaire,  que  Brisson  a  placée, 
avec  celles-ci  et  que  Latham  a  associée  aux  sternea.  Le  nom 
de  noddi ,  donné  par  les  voyageurs  angloîs,  exprima  l'^ton^'* 
ëerie  ou  l'assurance  folle  avec  laquelle  cet  oiseau  vient  9e 
poser  sur  les  mâts  et  sur  les  vergues  des  navires.  Sa  taille 
est  celle  du  pierre-garin  ,  et  sa  longueur  est  d'envirou  quinse 
pouces  :  son  plumage  est  en  totalité  d'un  brun  noirâtre  ,  à 
l'exception  du  dessus  de  la  tête ,  qui  est  blanchâtre  ;  le  beo 
et  les  pieds  sont  noirs. 

Cette  espèce  est  très- nombreuse  k  Cayenne,  et  elle  cou- 
vroit  surtout  le  rocher  du  grand  Connétable  à  Fépoque  ok 
le  médecin  Laborde  y  écrivoit  ses  mémoires.  On  lit  dans  le 
Recueil  des  voyages  de  la  Compagnie  des  Indes  orientales^ 
Amst. ,  1702,  tome  4,  page  17,  que  sur  les  rochers  qui 
avoisinent  Sainte -Hélène,  il  y  avoit  ^.es  milliers  de  ces  q^« 
seaux  qui  y  couvoient  et  qui  se  laissoient  tuer'  à  coups  de 
bâtons.  On  a  depuis  retrouvé  les  mêmes  oiseaux  à  la  Nou- 
velle-Hollande,  à  Fîie  de  l'Ascension  et  à  Otaïti,  où  on  les 
horilme  oiyo. 

•  Le  Sternb  dit  le  petit  Fodqubt,  Stema  phUippina  y  Lath., 
que  Sonnerat  a  figuré  pi.  85  de  son -Voyage  à  la  Nouvelle» 
Guinée,  n'appartient  peut-être  pas  plus  que  le  précédent  à 
ce  genre.  D'après  la  figure,  la  queue  est  arrondie  et  beau-r 
coup  plus  longue  que  les  ailes;  sa  taille  est  plus  forte  du 
double  que  celle  du  piçrre-garin  ;  il  a  le  bec  plus  aminci  et 
plus  courbé  que  celui  des  sternes  ;  ses  jambes  sont  couvertes 
de  plumes  jusqu'au  talon,  et  les  membranes  s'étendent  jus<' 
qu^au  bout  des  doigts.  Quant  aux  couleurs,  le  dessus  de  la  tête 
est  blanc;  le  cou,  les  couvertures  des  ailes,  la  poitrine  et 
le  ventre ,  sont  d'un  gris  vineux;  il  y  a  à  la  base  du  bec  une 
petite  ban^yrioire,  qui  se  termine  vers  un  point  rond  dont 
l'œil  est  entouré,  et  que  forment  de  petites  plumes  blanc  h  er, 
dont  on  ne  peut  distinguer  les  barbes  qu'avec*  la  loupe;  le^» 
pennes  alaires  et  caudales,  le  bec  et  les  pieds  sont  noirs.  Le 
petit  fouquet  a  souvent  été  rencontré,  en  mer  à  de  grandes 
distances  de  terre.  (Voyez  Fouqdet.) 

M.  Temmincka  fait  figurer  dans  ses  Oiseaux  coloriés,  sous 
le  nom  d'hirondelle  de  mer  ou  sterne  à  bec  grêle,  stema 
Unuiro^tris ,  pi.  202 ,  une  espèce  qui  a  été  rapportée  du  Sér 


83S  STE 

négal  et  qui  a  dix  ponces  et  demi  k  onte  pouces  de  lon^eor. 
L'iodÎTidu  adulte  a  les  mandibules  un  peu  fléchies  en  dedans 
rers  la  pointe;  les  pieds  courts;  la  palmure  des  doigts  large 
et  complète  ;  la  jqneue  longue  f  conique  et  dépassée  par  lei 
ailes  ;  le  sommet  de  la  tête  et   la  nuque,  d'un  gris  blan- 
châtre «  qui  passe  au  cendré,  brun  et  prend,  u/i  ton  noir  en- 
fumé sur  les  plumes  des  ailes,  de  la  queue  et  des  parties 
inférieures  du  corps;  les  c6tés  du  cou  d*un  cendré  bleuâtre 
très  «clair;  la  gorge  et  le  devant  du  .cou  noirs,  ainsi  que 
le  bec,  et  les  pieds  bnuis.  La  liyv^e  du  jeune  n'est  pas  en- 
core connue. 

Le  même  auteur  a  publié  f  sous  le  n/  427 ,  une  figure  du 
sterne  à  nuque  noire.  Le  hte  de  .cette  espèce  est  noir;  les 
ianes  et  les  pieds  sont  bruns  ;  la  queue  est  largement  fourchue 
et  excède  un  peu  les  ailes  ;  une  bande  noire ,  qui  part  en 
pointe  de  Forigine  du  bec  et  traverse  rœii,  s'étend  le  long 
de  la  nuque;  mais  le  sommet  de  la  tète  est  blanc,  aixisi  que 
les  autres  parties  du  corps. 

M.  Horsfield,  qui  a  fait  un  long  séjour  à  Java,  a  donné 
dans  les  Transactions  de  la  Société  linnéenne  de  Lqodres ,  1. 1 3, 
p.  198  et  199,  une  notice  sur  sa  nouvelle  ci48sifî<<ation  des  oi- 
seaux de  cette  fie,  formant  la  collection  de  la  Compagnie 
des  Indes  orientales,  où  figurent ,  indépendamment  d'un  jeune 
individu  du  stenta  minuta j  déjà  décrit,  quatre  nouvelles  es* 
pèces  de  sternes  ;  savoir  :  sterna  javamça^  média  ^grisea  et  affinis* 

1a  première  de  ces  espèces ,  longue  de  douce  pouces  an- 
glois,  a  le  fond  du  plumage  glauque)  la  gorge,  les  joues, 
la  nuque,  les  ailes  et  le  dessous  de  la  queue  blancs;  le  des- 
sus de  la  iète  -noir  ;  les  rémiges  d'un  gris-brun  entremêlé  de 
taches  blanches;  le  bec  et  les  pieds  jaunes. 

I^  seconde  a  le  front,  le  àttftère  du. cou  et  les  parties  in- 
férieures blancs;  le  sommet  de  la  tête  varié  de  blanc  et  de 
gris  ;  la  nuque  noire;  les  ailes,  le  dos  et  le  croupion  glauques; 
les  rémiges  grises  extérieurement  et  verdàtres  en  dedans  5 
avec  le  bord  des  6.*,  7,*^  et  %.^  régulièrement  marqué  de 
blanc.  £lle  a  quinze  pouces  de  longueur.  h^%  Jayanois  la 
nomment  fo^oftg-Jbaelier. 

La  troisième ,  longue  de  neuf  pouces,  a  le  dessus  du  corps 
gris  et  un  collier  blanc,  ainsi  que  le  front;  la  rémige  exté^ 


STE  «9 

rïeure  noiAtre  et  le  bec  noir.  Elle  est  a|Çelëc  par  les  Java- 
noïs  puter  lahuU 

La, quatrième  espèce,  trouvée  par  Honfield,  eii  blanche, 
et  a  le  dos  et  les  couvertures  des  ailes  d'un  gris  plombé ^ 
les  rémiges  grises  et  intérieurement  brunâtres.  Elle  est  très- 
voisine  du  sUma-  anglioa  de  Montagu^ 

On  trouve  aussi  dans  le  tome  7,  seconde  section  du  Bulletin 
des  sciences,  n.°  2o3,  l'analyse  d'un  mémoire  dans  lequel  M. 
Kaup  décrit  une  nouvelle  espèce  de  sterne,  sttrna  JSitzsoJiii, 
dont  les  caractères  sont  d'avoir  le  bec  et  les  pi'cds  ronges  j  les 
ailés  n'atteignant  point  les  deux,  plus  longues  peines  de  la 
queue,  qui  sont  blanches,  et  Aoires seulement  à  l'extrëmilë 
des  barbes  internes;  le  front,  la  tête  et. la  nuque  noirs;  le 
dos,  les  ailes  et  la  queue  d'un  gids  argenté;  la  moustache, 
la  f£K;e,  toutes  les  parties  inférieures,  les  couvertures  supé*- 
rieures  de  la  queue  et  les  extrémités  des  rémiges  secondaires 
blanches  ;  les  pennes  caudales  d'un  gris  urgente,  avec  les  ex- 
trémités noires. 

Cette  espèce  se  rapproche  du  stema  hirundo;  mais  elle  en 
diffère,  i.^  par  la  longueur  des  ailes,  moindre  de  dix-huit 
lignes;  2."*  par  la  partie  emplumée  des  tarses,  plus  élevée 
d'une  ligne  et  demie;  5/  par  la  partie  nue,  aussi  plus  élevée; 
4.^  par  le  pouce ,  du  double  plus  granfl. 

Enfin  l'espèce  le  plus  réceaÀment  puMiée  est  le  stema  inea^ 
pi*  47  du  Voyage  de  la  Coquille  parle  capitaine  Duperrey, 
dont  la  partie  zoologique  a  pour  auteurs  MM.  Lesson  etGarnot. 
Le  bec  de  cette  espèce,  trouvée  au  Pérou  dans  les  environs 
de  Lima,  est  rouge;  la  tête  est  d^un  noir  bleuâtre;  sur  les 
>ouc8  sont  deux  moustaches  formées  de  longues  plumes 
blanches  décomposées;  la  presque  -  totalité  du  corps  est  de 
couleur  ardoisée ,  dont  la  teinte  e^t  plus  foible  ^ur  la  gorge  ; 
plusieurs  pennes' secondaires  des  ailes  sont  bordées  de  blanc; 
les  tarses  et-  les  pieds  sont  jaunâtres,  et  les  oïigles  noirs. 
(Ch.  D.) 

ST£RNECHUS«  {EnUmi.)  M.  Schœnkerr  nomme  ainsi  le 
146.'  genre  qu'il  a  établi  parmi  les  charansohs,  (Voyez  l'ar- 
ticle RuiNocàaBs*)  Ce  nom  indique  la  saillie  que  forme  le 
sternum,  qui  s'avance  et  fait  une  saillie  entre  les  xnembre^ 
de$  pattes  intermédiaires.  (CD») 


Ho  STE 

ST£JEINFLASCH£.  (  lehth^oL  )  Ua  des  noms  allemands  du 
létrodon  hérissé.  Voyez  Tbt&odon.  (H.  C.) 

STËRNICLE.  {Ichlhy^L)  Voyez  k  Tarlicle  Gastj&bopi^qde. 
(H.  C.) 

STERNOPTYGES^  {Ichth.)  D'après  les  moto  frecs  Xrt^r 
(êlemum),  et  t/Jv^  (pli) ,  M.  Dumëril  a  donné  ce  nom  au  sixième 
ordre  de  ses  poissons  osseux,  caractérisé  par  des  branchies 
operculées,  sans  membrane. 

Cet  ordre  forpae  à  lui  seul  une  famille  qui:  oe  renferme 
^e  le  genre  Sternoptyx  de  Hermann.  (H.  C.) 

STERNOPTYX,  SUmopl^x,  (Ichthyol.)  Le  professeur  Her- 
^fBtint},  de  Strasbourg,  a  le  premier  décrit  sous  ce  nom  un 
poisson  de  la  Jamaïque,  dont  il  a  dooné  uoe  figure ,  copiée 
depuis  dans  presque  tous  les  ouvrages  sysÉéma tiques.  On  re* 
eonnolt  le  geore^  dont  cet  aniài^l  est  le  type ,  et  qu'il  corn* 
pose  seul ,  aux  caractères  suivans  : 

Corps, et  queue  comprimas;  dessous  du  corps  caréné  et  transpO" 
rtnt;  une  seule  nageoire  dorsale ,  petite;  bouche  dirigée  vers  U 
ciel  ;,€atope$  nuls  et  comme  remplacés  par  un  pli  fe$tonné  de  chaque 
c6té  du  tranchant  abdominal. 

Le  Sternoptyx  Hermann  (  Sternoptjfx  Hermann  ,  Lacép.  j 
Sternoptyx  diaphana,  Gmei.  )  a  le  ventre  argenté,  le  dos  d*un 
brun  verdàtre;  les  nageoires  pectorales  et  caudale  de  couleur 
de  succin.  U  n'a  guère  que  trois  pouces  de  longueur  et  offre 
|ine  petite  bosse  derrière  sa  nageoire  '  dorsale ,  dont  le  pre« 
mier  rayon  est  une  forte  épine.  Ses  yeux  sont  grands  et  ses 
dents  très-petites.  (H.  C.) 

STERNOXES  ou  THORACIQUES.  (Entom.)  M.  Latreille 
avoit  d'abord  donné  ce  nom,  qu'il  a  ensuite  abandonné,  à 
une  famille  d'insectes  coléoptères  peotainérés,  qui  compre- 
noit  les  taupins,  les  buprestes  et  autres  genres  voisins.  Nous 
les  avions  no  us-même  confondus,  dans  les  tableaux  qui  font 
suite  à  l'anatomie  comparée  de  M.  Cuvier,  avec  les  térédyles, 
tels  que  les  vrillettes ,  les  ptines  ;  mais  dans  la  Zoologie  ana- 
lytique nous  avons  ainsi  distingué  et  caractérisé  les  genres 
qui  composent  cette  famille  : 

Élytres  durs,  couvrant  le  ventre;  corps  alongé ,  aplati  ;  an-« 
tennes  en  iîl ,  souvent  dentées  ou  pectinées,  se  logeant  sur 
les  côtés  du  corselet,  qui  emboîte  la  tête  par  derrière  et  qui 


STE  Hi 

offre  en  dessous  un  sternunr  on  ligne  saillante  entre  les  patieA 
qui  s'ajipliquent  contre  le  corps. 

-Ce  nom  de  stemoxes  est  toi|t-à<^fkit  grée  et  signiQe  poitrine 
pointue;  de  'S.nùvov,  Vos  du  milieu  de  la  poitrine ,  et  deOfi/Çy 
pointue* 

'  Les  insectes  pen tanières  réunis  sous  ce  nom,  diffèrent  de 
tous  les  coléoptères  du  même  sous-ordre  par  les  notes  carac* 
téristiques  .suivantes  :  d'aboi'd  des  apaiytres,  qui  ont  les 
ély^esnou  flexibles,  comme  leur  nom  l'indique  ;  ensuite  des 
brachélytres ,  dont  les  étuis  couvrent  à  peine  lé  tiers  de  1& 
longueur  de  Ta bdom en;  troisièmement  des  hélocère»,  stéréo* 
cères,  priocè'res  et  des  pétalocères^  qui  ont  les  antenneà'^ea 
masse  feuilletée  ou  non  ;  quatrièmement  des  térédyles ,  ^ui 
ont  le  corps  arrondi  ou  cylindroïde  ;  cinquièmement  des  créo- 
phages  et  des  nectopodes,  qui  ont  les  antefnnes  en  soie  et 
jamais  dentées. 

On  trouve  les  stemoxes  dans  le  tronc  des  arbres ,  ou  du 
moins  leurs  larves  s'y  nourrissent  et  y  subissent  leurs  meta-* 
morphoses*  Ils  ont  beaucoup  de  rapports  avec  les  térédyles 
ou  perce-bois,  qui  constituent  la  famille  suivante. 

Six  genres  composent  cette  Camille  :  ce  sont  les  Atopes  et 
les  CékrionSj  qui  ne  comprennent  que  quelques  espèces,  dont 
la-  plupart  même  sont  étrangères  à  TEurope.  On  les  reconnott 
à  la  manière  dont  leur  tête  se  trouve  placée  au  devant  du 
corselet ,  dont  elle  suit  la  direction.  Leurs  antennes  ne  sont 
point  reçues  dans  une  rainure,  et  leur  sternum  est  moins 
saillant  que  dans  les  autres  genres ,  dont  ils  s'éloignent  jusqu'à 
un  certain  point. 

Les  Taupins  et  les  Throsques^  qui  viennent  ensuite,  ont 
entre  eux  les  plus  grands  rapports  :  ici  le  sternum  offre  une 
particularité  caractéristique.  11  se  prolonge  en  arrière  en 
une  pointe .  recourbée^  qui  fait  l'o£Eic€  d'un  ressort  en  en- 
trant de  force  dans  une  cavité  correspondante  du  métathorax, 
ce.  qui  leur  donne  la  faculté  de  sauter  même  lorsqu'ils  sont 
placés  sur. le  dos  et  les  pattes  en  l'air;  car  il  leur  seroit  im** 
possible  de  se  redresser  dans  cette  position  sans  ce  mécanisme, 
leurs  pattes  étiint  en  général  très-  courtes  et  leur  ïnode  d'ar- 
ticulation solide  ne  leur  permettant  pas  de  se  porter  du  càté 
du  .dos  •  S^^^  ^^  V^^  ^^s  ^  ^A^'t  nommer  tulgairerae&t  scora* 


i4>  S T  E 

héts  à  retsort  et  maréchaux,  parce  qu'ils  fonfc  du  bruit  «iomme 
s'ils  frappoîent  sur  une  enclume  ^  chaque  fois  qu'ils  débandènl 
leur  ressort  quand  ils  font  effort  pour  sauter. 

Enfin  les  Buprestes  et  les  Trael^des  forment  àus»  entre 
eux  un  petit  groupe.  Leur  corselet  n'est  point  muni  en  ar« 
rîère  des  deux  prolongemens  qui  arrêtent  la  trop  grande  ex- 
tension du  corselet  sur  la  base  des  élytres.  Le  sternum  9  qam« 
que  trés-saillant,  surtout  du  tàié'  de  la  tête,  ne  remplit  pas 
l'office  d'un  ressort.  Beaucoup  d'espèces  sont  oméea  des  cou* 
leurs  métalliques  les  plus  vives  et  les  plus  brillantes^  Voilâ 
pourquoi  on  les  à  désignés  sous  le  nûm  ynlgaire  de  Richards,' 
'  Voici ,  an  reste  9  le  tableau  'synoptique  qui  indique  ces 
caractères  d'une  manière  analytique. 

Famille  des  Thouaciques  ou  des  Sternoxes. 

Coléoptères  pentamérés  ,  à  élytres  durs ,  couvrant  (dut  It 
ventre;  corps  alongé,  aplati,  à  antennes  eli  fil,  souvent 
dentées  ;  conelet  formant  en  dessous  un  sternum  saillsnt* 

!(  à  deux  pointes;  pénultième  (simple..  4.  TaupiiT' 

coKcUt*!*.  !    I  *''*'*'**^  "^^  *"•"  1  ^***^   '  ^'  THâOSQlIt. 

I  .  y  { alongé 5.  BoF&UTr. 

(sans  pointes;  a  corps  {     .... 

^  (  tnançttlatrc  o.  Tkacrtde. 

sîinpUf ,  libres  ;  tarses  à  article  p^nnl-  (  simple i .  CisRioff. 

*'^"»«  i  bilohc %.    AlOFE. 

Voyez  chacun  de  ces  genres  à  leur  nom.  (CD.) 

ST£RNS£HËR.  {lehthyoL)  Nom  allemand  du  raspecon. 
Voyez  Uratïoscope.  (H.  C.) 

STERNUM  ou  STERNON.  {Entom.)  On  hoinme  ainsi  dans 
les  insectes  la  ligne  moyenne  et  inférieure  du  corselet  et  de 
la  poitrine  entre  les  trois  paires  de  pattes*  M.  Audouin,  dans 
son  taémoire  sur  la  conformation  des  insectes ,  sous  le  rap* 
port  de  la  structure,  donne  des  noms  difTérens  aux  troB  par- 
ties du  sternum ,  suivant  qu'elles  correspondent  au  protho" 
rax,  au  mésothorax  ou  au  métathorax.  Il  appelle  la  première 
épisternum;  la  seconde ,  épimère ,  et  la  troisième ,  hypoptére* 

Le  sternum  se  prolonge  en  une  pointe  qui  entre  dans  une 
eavîté  et  fait  l'office  d'un  ressort  élastique  dans  les  iaupîmâe 
la  famille  des  sternoxès.  Il  (brme  une  quille  dans  les  rémitarses* 
il  se  prolonge  enpointe  acérée  dans  ie  grandiiydrophile.  (C.  P«) 


STE  543 

STERNUTAMENTORIA»  {Bot.)  Nom  synonyme ,  cité  par 
Daléchamps,  de  la  ptarmique  ou  herbe  à  étemuer,  dchillea 
plarmica»  ^J.)    . 

ST^ftOPË.  [Enlom.)  M.  Steven  a  ainsi  nommé  un  petit 
genre  qu^l  a  établi  partni  les  anthices  ou  les  notoxes.  M. 
Megerie  a  emplojré  la  ménie  dénomination  pour  indiquer  un 
petit  genre  de  coléoptères  créopbages,  voisin  des  scarites. 
(C.  1>.) 

STERREBECKIA.  (Bot.)  Genre  de  la  famille  des  champi- 
gnons, établi  par  Link,  adopté  par  quelques  auteurs  sous  les 
dénominations  de  sterrebeekia,  de  slerheekia  et  sierheeckia,  qqi 
ont  été  remplacées  par  celle  d'actinodennium  par  Weèy  sur 
la  considération  qu^il  existe  déjà  en  botanique  un  genre  5/er- 
rebtekia ,  mentionné  dans  le  Gênera  plantarum  de  Schreber. 

Le  Sterreheekia ,  Link ,  ou  Actinodermium ,  Nées ,  appartient  à 
Tordre  des  champignons  gastéromycietis^  c'est-à-dire  à  Tordre 
qui  comprend  les  vesse  -  loup»  ou  lycoperdons  » .  et  il  est  trés- 
voîsîn  du  Geastrunij  avec  lequel  même  Curt  Sprengel  le  réu- 
iiit«  Dans  ce.  genre- le  sporange  ou  conceptacle  est  presque 
globuleux ,  sessile ,  composé  d'une  enveloppe  externe  ou  ia- 
volucre  charnu  d'abord ,  puis  dur  et  multifide  ;  il  est  entouré 
d'un  p^ridium  charnu ,  ligneux ,  se  divisant  en  plusieurs 
lanières'ief  qui  contient  une  poussière  séminulifère  composée 
de  sporidies  insérées  sur  des  filamens.  Une  seule  espèce  com* 
pose  ce  genre  ;  c'est 

Le  Steesebeckia  éroiLé  :  Sterreheekia  geastri ,  Link ,  BerU 
Mag,,  1  ,  p.  44  ;  Aetinàdermium  geastri^  liées  y  Sys^»^  i ,  p.ti55  , 
et  part*  2  ,  p.  35;  Gtastrurh  LinJbti,  C.  Spreng»,  Syst.  veg,^ 
1 9  pag.  5)8.  Péridium  d'un  jaune  un  peu  soufré ,  contenant 
une  poussière  séminifèrev  filamenteuse,  brune«  On  le  trouve 
dans  les  lieux  sablonneux  en  Italie,  en  Espagne  et  en  Port»- 
gai.  Il  est  aussi  grand  que  le  scltroderma  citrinù  Cette  plante 
a  des  rapports  avec  je  6o/froderm«,  gebre  chez  lequel  le  pé* 
ridium  s'ouvre  aussi  irrégulièreaieait ,  mats  dont  Técorce  on 
Tenvèloppe^  ou  Tinvolucre^  oe  se  partage  pfes  eu  lanière  ttiul- 
tifide.  Fries  paroi t  douter  que  le  sterr^dcia  soit  précisément 
V actinodermium  de  Nées,  et  ce  dernier  auteur  lui-même  los 
avoit  d'abord  distingués  dans  Bùm,  Radix  plantagmm  mycttok' 
dearum»  (Lsm.) 


«44  STE 

STËRREBEELLIA.  (BoU)  Genre  que  Pries  «  propiMé  d'ëte' 
blir  dans  la  famille  des  champignons  pour  y  placer  le  peiiia 
ûoriacea,  Bull.,  Champ.,  aSd  ,  pi.  438,  fig«  i  ;  Dec,  FL  fr.^ 
n»*  191 ,  parce  qu*il  diffère  des  autfes  espèces  du  genre  par  le 
disque  de  sa  capsule,  lequel  est  pulvérulent  Cette  plante  est  le 
êterreheellia  cinerasûens  de  Pries ,  Oèt.  nt^Cé ,  3 ,  p*  3 1 5.  Ce  genre 
a  été  adopté  par  Nées.  Elle  est  en  forme  de  coupe,  de  la  grandeur 
d'une  lentille ,  glabre ,  cendrée ,  à  chair  épaisse  et  coriace  1 
portée  sur  un  stipequi  n^est  que  le  prolongement  de  la  partie  in- 
férieure, grêle,  aminci  à  la  base;  la  coupe  est  le  plus  souvent 
ferrugineuse  en  dedans  et  remplie  d'une  poussière  grise  abon- 
dante. Cette  espèce ,  dont  le  stipe  est  quelquefois  divisé  en 
deux  ou  trois  branches,  croît  sur  le  fumier  du  cerf,  du 
cheval  et  de  Tâne.  M*  Persoon  pense  qu'elle  pourroit  être 
Une  variété  de  son  sphqrjia  poronia.  Pries  indique  encore  une 
seconde  espèce,  c'est  le  sterrebeeUia  tt$taeea,  qu'il  a  observée 
en  Scanie,  dans  les  mêmes  lieux  que  la  précédente:  elle  est 
sessile  et  de  couleur  de  brique.  (  Lsm.  ) 

STERREKJKER.  {J^Miyol.)  Nom  hoUasdois  du  nupeeon. 
Vojet  Ubanoscofb.  (  H»  C.  ) 

STÉSION.  (Bot.)  Nom  grec  ancien  de  la  staphisalgre ,  del" 
phinium  staphisagria  ^  cité  par  Mentzel  et  Adanson.  (J.) 

STETIS.  (Bote)  Le  guy,  viseum,  est  ainsi  nommé  par  Théo- 
phraste  et  par  Pline,  suivant  C*  Bauhin.  (J.) 

STEUBER.  (IclUhjroL)  Nom  allemand  du  eorégone  de  fVûrt- 
•  mann.  Voyez  Corégone.  (H.  C.) 

STEUSIR.  (Bot.)  Voyez  Giausir.  (J.) 

STEVENIA.  (Bot.)  Genre  de  plantes  dicotylédones,  à 
fleurs  complètes,  polypétalées ,  régulières,  de  la  famille  des 
crueifires ,  de  la  tétradynamie  silifueme  de  Linné ,  offrant  pour 
caractère  essentiel  :  Un  calice  à  quatre  folioles  un  peu  éta- 
lées, deux  renflées  à  leur  base;  quatre  pétales  entiers  ».  six 
étamines  libres,  tétradynaraes;  un  ovaire  supérieur;  un  style; 
une  silique  sessile ,  oblongue,  comprimée,- souvent  rétréde 
-et  sinuée  entre  les  semences,  surmontée  du  style  persistant, 
aigu  ;  à  deux  valves  planes,  droites,  un  peu  toruleuses  à  l'en- 
droit des  semences  ;  une  cloison  très-mince  ;  deux  ou  quatre 
semences  ovales,  comprimées,  non  échancrées. 

Ce  genre  esf  renfermé  entre  les  siliques  et  les  silicules  t 


STE  545 

> 

il  rftafentie  des  plantes  herbacées ,  couvertes  d'un  duvet 
cendré*  Les  tiges  SQnt  dressées ,  plus  ou  moins  rameuses ,  cy* 
lindriques  ;  les  feuilles  entières ,  oblongues  ;  les  fleurs  blanches 
ou  un  peu  purpurines;  les  siliques  droites,  pubescentes;  les 
grappes  terminales,  sans  bractées. 

Stevenia  ALYssoïp^  :  Ste^enia  alyssoides,  Adams  et  Fisch., 
Mem^  soc^  nat,  Mosc,  5 ,  page  84  ;  Dec. ,  Syst.  vég, ,  2 ,  p.  209* 
Ses  racines  sont  simples,  blanchâtres,  fibreuses,  tortueuses, 
de  la  grosseur  d'une. plume  de  cafard.  Sa  tige  est  coudée  i| 
sa  base,  ascendante,  très-rameuse,  grêle,  à  peine  longue^ 
d'un  pied,  ferme,  cylindrique,  hérissée,  ainsi  que  toute  Ift 
plante,  de  poils  cendrés,  étoiles  et  comme  veloutés»  Le% 
feuilles  caulinaire^i  sont  oblongues ,  linéftii'es ,  médiocrement 
rétrécies  à  leur  base ,  un  peu  obtuses  au  sommet ,  entières , 
longues  de  six  lignes.  Les  fleurs  sont  d'abord  en  corymbe , 
puis  elles  s'alongent  en  une  grappe  droite,  longue  de  trois 
ou  quatre  lignes;  le  calice  a  quatre  folioles  linéaires,  mé- 
diocrement étalées;  la  corolle  blanche,  à  pétales  ovales, 
oblongs,  entiers,  médiocrement  onguiculés,  une  fois  plus 
longs  que  le  citUce  ;  le  style  filiforme ,  de  couleur  purpurine  ; 
le  stigmate  simple;  la  silique  longue  de  trois  lignes,  cou- 
verte d'un  duvet  velouté;  les  valves  sont  sinuées  entre  les 
semences.  Des  quatre  ovules  dans  les  ovaires,  deux  avortent 
souvent  à  la  maturité.  Cette  plante  croit  dans  la  Sibérie  , 
aux  lieux  pierreux ,  sur  les  bords  du  fleuve  Lena. 

Stevenia  cheiranthoïde;  SUvenia  cheiranthoides ^  Dec,  loc^ 
eiU  Cette  espèce  a  une  racine  dure,  un  peu  ligneuse,  presr 
que  simple;  elle  produit  plusieurs  tiges  dressées,  à  peine 
longues  d'un  demi-pied,  cylindriques,  presque  simples,  cou- 
vertes d'un  duvet  velouté  et  en  étoile.  Les  feuilles  radièales' 
forment  une  rosette  touffue;  elles  sont  persistantes,  oblon- 
gues, étalées,  longues  de  trois  ou  quatre  lignes;  celles 
des  tiges  éparses ,  linéaires.  Les  fleurs  soiit  en  corymbes,  puis 
en  grappes  terminales,  de  couleur  blanche  ou  purpurine j 
le^  pédicelles  filiformes ,  long^  de  trois  ou  quatre  lignes.  Les 
siliques  sont  dressées,  planes,  comprimées,  terminées  par  un 
style  aigu,  longues  de  deux  où  trois  lignes,  pubescentes; 
les  semences  ovales,  ojribiculaires,  comprimées,  échancrées* 
Cette  plante  croit  dans  la  Sibérie.  (Pou.) 

60.  35 


546'  S  TE 

STEVENSIA.  (Bot.)  Genre  établi  dans  la  famille  des  lichens 
par  Nerker,  et  qui  n'a  point  été  adopté,  Fauteur  n'ayant 
point  indiqué  ses  espèces.  (XjEM.) 

STEVENSIA.  (Bol.)  Genre  de  plantes  dicotylédones,  k 
fleurs  complètes,  monopétalées ,  de  la  famille  des  ruhiacées^ 
de  Thexandriernonog^ie  de  Linnsus,  offrant  pour  caractère 
essentiel  :  Un  calice  globuleux  à  sa  base;  le  limbe  à  deux 
découpures  caduques;  une  corolle  tubulée,  à  six,  quelque- 
fois sept  divisions  a  son  limbe  ;  autant  d'étamines  insérées  à 
l'orifice  du  tube;  les  anthères  sessiles;  un  ovaire  inférieur; 
le  style  droit;  un  stigmate  à  deux  lames  ;  une  capsule  à  deux 
loges  polyspermes,  s'ouvrant  au  sommet  en  quatre  parties. 

Ce  genre  a  été  établi  par  M.  Poiteau ,  qui  l'a  consacré  au 
docteur  Edouard  Stevens ,  auquel  plusieurs  François  sont  re- 
devables de  services  importans  qu'ils  en  ont  reçus  pendant  son 
consulat  à  Saint-Domingue  pour  les  États-Unis  d'Amérique. 

Stevensia  a  fecilles  de  buis  :  Stevefisia  huxifolia,  Poit.,  Ann. 
du  Mus.  d'hist.nat. ,  4,  page  aSS,  tab.  60;  Gsertn. ,  CarpoL, 
tab«  197.  Arbrisseau  de  dix  à  douze  pieds,  droit,  rameux. 
Son  bois  est  très-dur,  revêtu  d'une  écorce  cendrée,  crevas- 
sée ;  les  jeunes  pousses  sont  enduites  d'une  liqueur  visqueuse. 
Les  feuilles  sont  opposées,  pétîolées,  oblongues,  glabres, 
assez  roides  ,  luisantes  en  dessus ,  blanchâtres  et  réticulées  eh 
dessous,  aiguës  à  leurs  deux  extrémités,  longues  d'environ 
un  pouce  et  demi;  les  pétioles  courts,  réunis  par  une  stipule 
entière ,  formant  une  petite  gaine  qui  entoure  la  tige.  Les 
fleurs  sont  blanches,  odorantes,  solitaires,  axîUaires,  por- 
tées sur  un  pédoncule  de  la  longueur  du  pétiole,  munies 
à  la  base,  immédiatement  sous  Fovaire,  d'une  bractée  en 
forme  de  calice,  à  quatre  divisions,  dont  deux  courtes,  op- 
posées, obtuses,  et  deux  autres  deux,  fois  plus  grandes, 
lancéolées ,  prenant  quelquefois  la  forme  de  petites  feuilles. 
Le  calice  est  globuleux  à  sa  base ,  divisé  à  son  limbe  en  deux 
découpures  lancéolées,  caduques; la  corolle  tubulée,  un  peu 
soyeuse  en  dehors;  le  tube  cylindrique,  de  la  longueur  da 
calice;  le  limbe  à  six  ou  sept  divisions  planes,  oblongues, 
obtuses,  réfléchies  en  dehors;  autant  d'étamines,  à  anthères 
sessiles,  oblongues,  à  deux  loges;  l'ovaire  est  globuleux,  infé- 
rieur; le  style  de  la  longueur  du  tube  de  la  corolles  le  sUg' 


STE  S47 

inate  à  deux  lames  ouvertes;  la  capsule  sphërique,  de  la 
grosseur  d'un  pois,  faisant  corps  avec  le  calice,  à  deux  loges 
s'ouvrant  par  le  haut  en  deux  coques  un  peu  osseuses ,  dont 
les  rebords  rentrans  forment  une  cloison  double.  Ces  valves 
se  divisent  de  haut  en  bas.  Les  semences  sont  nombreuses, 
menues,  jaunâtres,  ovales -oblongues,  entourées  d'une  mem- 
brane élargie  en  forme  d'une  petite  aile  à  la  partie  supé- 
rieure, attachées  à  un  réceptacle  hémisphérique,  chagriné. 
Cette  plante  croit  à  Saint-Domingue.  (Poia.) 

STEVERAGTIGE  PLOOY  BECK.  {lahthyol.)  Nom  hol- 
landois  du  guacari.  Voyez  Hyfostomb.  (H.  C. ) 

STÉVIE,  Sleifia.  (Bot.)  Genre  de  plantes  dicotylédones,  à 
fleurs  composées,  de  Tordre  de$  Jloseuleuses ,  de  la  syngé' 
nésie  polygamie  égale  de  Linné,  offrant  pour  caractère  es- 
sentiel :  Un  calice  simple ,  à  plusieurs  folioles  presque  éga- 
les; une  corolle  composée  de  fleurons  hermaphrodites  et 
fert^es  ;  le  réceptacle  nu  ;  les  semences ,  à  cinq  angles  p 
couronnées  par  une  aigrette  foirmée  de  pailletteîs  en  arête , 
peu  nombreuses. 

Ce  genre,  établi  par  Cavanilles,  a  été  consacré  à  la  mé- 
moire de  Pierre-Jacques  Estève,  médecin  espagnol  du  sei- 
zième siècle,  qui  a  laissé  un  dictionnaire  des  plantes  du 
royaume  de  Valence.  La  stévie  renferme  des  herbes  ou 
sous- arbrisseaux  à  feuilles  opposées  ou  alternes,  entières, 
glanduleuses,  ponctuées.  Les  fleurs  sont  blanches,  violettes 
ou  purpurines,  disposées  en  corymbe  paniculé,  souvent  ra- 
massées en  faisceau.  Ce  genre  se  rapproche  des  eupatoires  et 
des  ageratumm 

.  Stévie  paux-eupatoire  :  Stetda  eupatoria^  WiUd.,  Enum,,  a, 
pag.  854;  Musteliaeupatoria^  Spreng.,  Aet.  soc»  JJnn,  Lond,, 
6,  pag.  iSa,  tab.  i3«  Plante  herbacée,  haute  d'un  pied.  Ses 
tiges  sont  dressées ,  cylindriques  ^  garnies  de  rameaux  pani- 
culés,  épars,  pubescens;  les  feuilles  alternes,  sessiles,  linéai- 
res-lancéolées ,  obtuses ,  trè»»entières ,  longues  d'un  pouce 
au  plus,  luisantes,  ponctuées,  traversées  par  trois  nervures. 
Les  fleurs  sont  petites,  fasciculées  en  un  corymbe  court, 
terminal;  leur  calice,  composé  de  cinq  à  six  folioles  linéai- 
re^Iancéolées  un  peu  obtuses  et  glanduleuses,  renferme  cinq 
fleurons  hermaphrodites ,  glabres ,  de  couleur  de  chair,  tubulés, 


S4«  STE 

à  cinq  découpures  égales,  oblongues,  lancéolées,  aiguës;  les 
anthères  ne  sont  p^oint  saillantes  ;  les  stigmates  à  deux  lon- 
gues divisions  étalées,  un  peu  pubescentes.  Les  semences 
sont  petites,  linéaires,  comprimées,  à  cinq  angles,  glabres, 
noirâtres,  couronnées  d'une  ou  quatre  arêtes  rudes,  de  la 
longueur  de  la  corolle ,  dilatées  et  conniventes  à  leur  base. 
Cette  plante  croit  au  Mexique,  proche  Valladolid. 

Stévie  A  FLEURS  PURPURINES;  SUvia purpuTta ^  Willd.,  Enum.f 
2,  pag.  855.  Ses  tiges  sont  herbacées,  dressées,  cylindriques, 
très-rameuses,  légèrement  pubescentes  et  cendrées;  les  ra- 
meaux grêles,  serrés  contre  les  tiges.  Les  feuilles  sont  oppo- 
sées ou  alternes,  rétrécies  à  leur  base  en  un  pétiole  court, 
lancéolées,  obtuses,  un  peu  pubescentes  et  ciliées,  à  trois 
nervures  peu  sensibles.  Les  fleurs  sont  de  couleur  purpu- 
rine, réunies  en  corymbes  terminaux,  fascicules;  les  calices 
glabres,  oblongs,  étroits,  à  folioles  égales,  linéaires;  les  se- 
mences surmontées  d'une  aigrette  en  paillettes  alternes  avec 
des  soies  To\àc$^  Cette  plante  croît  au  Mexique.  On  la  cul- 
tive au  Jardin  du  Roi. 

Stévib  a  feuilles  d'iva;  Stevia  ivàffolia,  Willd.,  Enum, , 
2,  p«  855.  Sa  racine  est  vivace  ;  ses  tiges  sont  nombreuses, 
herbacées,  feuillées^  hautes  d'un  pied  et  plus,  cylindriques 
et  velues  $  les  rameaux  alternes,  fastigiés,  pubesceos.  Les 
feuilles  sont  éparses  ou  alternes,  pétiolées,  oblongues,  ré- 
trécies en  pétiole  à  leur  base ,  dentées  en  scie ,  glabres  et 
un  peu  visqueuses  en  dessus,  ponctuées  en  dessous,  à  trois 
nervures,  longues  d'environ  un  pouce,  un  peu  ciliées  à 
leurs  bords.  Les  fleurs  sont  blanches  ou  rougeÂtres,  dispo- 
sées en  un  corymbe  court,  fastigié,  terminal;  l'aigrette  des 
semences  est  composée  de  cinq  paillettes  membraneuses ,  dont 
une  ou  deux  terminées  par  une  arête.  Cette  plante  croit 
dans  la  haute  plaine  de  Bogota,  entre  Santa- Fé  et  Chipo. 
Elle  est  cultivée  au  Jardin  du  Roi. 

Stévie  a  feuilles  ovales  ;  SUvia  ovata ,  Willd. ,  Enum. , 
loe.  cit.  Ses  tiges  sont  herbacées ,  cylindriques ,  dressées , 
hautes  d'environ  deux  pieds  ;  les  rameaux  opposés ,  étalés  ; 
les  feuilles  distantes,  pétiolées,  opposées  ou  alternes,  ova* 
les,  obtuses,  longues  d'un  pouce  et  plus,  rétrécies  à  leur 
base,  glabres,  d'un  vert  pâle,  dentées  en  scie;  les  supé- 


STE  549 

riçurës  presque  entières;  les  fleurs  blanches,  médiocrement 
fasciculées  en  un  corymbe  peu  garni  ;.  les  semences  surmon- 
tées de  cinq  paillettes  un  peu  échancrées;  un  on  deux  poils 
roides  ,  souvent  interposés  entre  elles.  Cette  plante  croît 
au  Mexique.  Elle  est  cultivée  au  Jardin  du  Roi. 

SrÉviE  DENTÉE;  Stcviu  serrata ,  Cavan.,  Icon,  rar,,  5,  pag. 
33,  tab.  335.  Cette  plante  a  des  tiges  cylindriques ^  dressées, 
rameuses,  herbacées,  un  peu  pubescentes.  Les  rameaux  sont 
alternes,  nombreux,  touffus,  pubescens,  paniculés;  les  feuil- 
les éparses,  séssiles,  linéaires-lancéolées,  aiguës,  rétrécies  à 
leur  base ,  dentées  en  scie  à  leur  partie  supérieure ,  gla- 
bres, veinées,  membraneuses,  ponctuées  et  glanduleuses  en 
dessous,  longues  de  douze  ou  quinze  lignes,  larges  de  deux. 
Les  .fleurs  sont  petites,  d'un  blanc  rougeâtre,  fasciculées , 
en  corymbe;  le  calice  a  cinq  ^folioles  lancéolées,  acuminées, 
striées ,  légèrement  pubescentes ,  presque  égales  ,  jan  peu 
glanduleuses  sur  le  dos;  les  fleurons  sont  une  fois  plus  longs 
que  les  calices,  à  cinq  découpures  ovales;  le  réceptacle  est 
nti;  les  semences  sont  linéaires,  à  cinq  angles,  un  peu  his* 
pides,  surmontées  de  trois  arêtes  alternes,  avec  autant  de 
petites. écailles  membraneuses.  Cette  plante  croît  au  Mexique. 
On  la  cultive  au  Jardin  du.  Roi. 

SréviE  EN  FÉDAiE  :  Stcvia  pcdata j  Cavan.,  Icon,  rar»,  4 9 
pag.  33,  tab.  356;  Ageratum  pedatuniy  Orteg. ,  Dec,  Cette 
plante  a  des  tiges  herbacées,  striées,  un  peu  velues  ;  à  ra- 
meaux alternes,  nombreux,  étalés  en  panicule.  Les  feuilles 
sont  alternes,  pétiolées,  digitées  en  pédale,  composées  or- 
dinairement de  cinq  folioles  inégales,  trois  aux  feuilles  su- 
périeures, lancéolées,  étroites,  aiguës  ou  un  peu  obtuses, 
entières,  rétrécies  en  pédicelle  à  leur  base,  longues  d'un 
pouce  et  plus,  les/inférieures  plus  petites.  Les  fleurs  sont 
séssiles,  réunies  plusieurs  ensemble  en  une  petite  tête  à 
Textrémité  d'un  pédoncule  filiforme.  Les  calices  sont  gla- 
bres, d'un  vert  cendré,  à  folioles  égales,  linéaires;  les  co- 
rolles blanchâtres;  les  semences  surmontées  de  huit  ou  dix 
paillettes  courtes.  Cette  plante  croit  au  Mexique.  Elle  est 
cultivée  au  Jardin  des  plantes. 

Stévie  visqueuse  ;  Stevia  viscida ,  Kunth  ,  in  Humb.  et 
BonpL,  Nov.  gen.,  4,  pag.  z4o,  tab.  35 1.  Sa  tige  est  her- 


55o  STE 

bacëe,  haute  d*un  pied  et  demi,  cylindrique,  visqueuse, 
pubescente,  divisée  en  rameaux  panîculés,  alternes,  rap* 
proches,  étalés,  chargés  à  leur  sommet  d'un  grand  nombre 
de  feuilles.  Les  feuilles  sont  alternes,  sessiles,  linéaires,  un 
peu  aiguës,  légèrement  crénelées  vers  leur  sommet,  à  une 
seule  nervure,  ponctuées,  glanduleuses  et  visqueuses  à  leun 
deux  faces,  un  peu  hérissées  en  dessous  et  à  leurs  bords, 
longues  d'un  pouce ,  larges  au  plus  d'une  ligne  et  demie. 
Les  fleurs  sont  terminales,  pédonculées,  longues  d'un  demi- 
pouce;  les  pédoncules  hérissés  et  visqueux;  les  corolles  cou- 
leur de  rose  ;  les  semences  hispides ,  linéaires,  À  cinq  angles, 
surmontées  de  cinq  arêtes.  Cette  plante  croît  aux  lieux  om- 
bragés, dans  le  Mexique. 

SréviE  alongée;  Stev^a  elongata ,Kunih  y  inHumb.  et  BonpL, 
loe,  ciL  Cette  plante  a  des  tiges  droites,  hautes  d'un  pied 
et  demi,  rameuses  à  leur  sommet,  à  rameaux  alternes, 
hérissés,  cylindriques,  alongés,  chargés  d*un  grand  nombre 
de  fleurs.  Les  feuilles  sont  sessiles,  opposées;  les  inférieures 
en  ovale  renversé,  finement  dentées  en  scie,  entières  et 
rétrécies  en  coin  vers  leur  base,  veinées,  réticulées,  pres- 
que à  trois  nervures,  légèrement  hérissées  à  leurs  deux 
faces,  ponctuées  et  glanduleuses  en  dessous,  longues  d'un 
pouce  et  demi,  larges  de  dix  lignes;  les  supérieures  ovales, 
rhoinboïdales,  aiguës.  Les  fleurs  sont  longues  de  cinq  lignes, 
portées  sur  un  long  pédoncule  hérissé.  Le  calice  est  à  cinq 
folioles  lînéaircfs-lancéolées ,  acumînées,  subulées,  purpuri- 
nes ,  hérissées  et  glanduleuses ,  presque  égales  ;  il  contient 
cinq  fleurons  une  fois  plus  longs  que  l'involucre,  glabres, 
Cylindriques,  une  fois  plus  longs  que  le  calice;  les  décou- 
]piires  obloogu'es,  obtuses,  étalées,  à  deux  nervures;  l'ovaire 
est  glabre,  les  stigmates  sont  pubéscens  à  leur  sommet;  les 
semences  linéaires,  comprimées,  à  cinq  angles,  surmontées 
d'un  rebord  membraneux,  fendu  irrégulièrement.  Cette  plante 
croît  proche  de  Santa-Fé  de  Bogota. 

Stiévie  de  Quito;  SUt^ia  quitensis,  Kuiîth,  loe.  cil*  Sa  tige 
est  élevée  d'environ  deux  pieds,  purpurine,  cylindrique, 
rameuse  à  sa  partie  supérieure,  garnie  de  poils  visqueux; 
les  rameaux  sont  opposés',  étalés,  garnis  de  fleurs  nombreuses. 
Les  feuilles  sont  pétioléek,  opposées,  ovale8-4>bIOngues ,  ai- 


' 


STE  »5» 

guës,  à  grosses  dentelures,  entières  et  rëtrécies  en  coin  à 
leur  base,  réticulées,  ponctuées,  à  triple  nervure,  hérissées 
en  dessous  de  poib  épars,  longues  de  quinze  lignes,  large» 
de  huit  ;  les  pétioles  hérissés,  longs  de  deux  lignes.  Les  fleurs 
sont  pédonculées ,  très- rapprochées,  longues  de  quatre  li- 
gnes. Le  calice  est  à  cinq  folioles  linéaires- lancéolées ,  très- 
aiguës,  verdâ très,  presque  glabres,  fermées,  à  cinq  fleurs blan« 
ches,  plus  longues  que  le  calice  ;  la  corolle  est  élargie  à  Torî- 
fice  du  tube,  k  cinq  découpures  oblongues,  obtuses,  étalées, 
à  deux  nervures  ;  Fovaire  linéaire,  un  peu  rude;  les  stigmates 
sont  alongés,  saillans,  pubescens  au  sommet;  les  setnences  à 
cinq  angles,  rudes  sur  leurs  angles,  terminées  pai^  trois, 
quatre  ou  cinq  arêtes  rudes;  de  petites  écailles  membraneuses, 
alternent  avec  les  arêtes.  Cette  plante  croit  aux  lieux  dé- 
Couverts,  proche  la  ville  de  Quito. 

St^vib  tombnteuse;  Stevia  iomentosa^  Kunth,  loc»  eit»,  tab. 
353.  Très- belle  espèce,  dont  la  tige  est  pubescente,  haute 
d*un  pied ,  à  rameaux  alternes,  fastigiés,  étalés;  les  feuilles  sont 
alternes,  quelquefois  opposées,  pétiolées,  ovales-oblongues , 
aiguës ,  dentées,  en  scie ,  entières  et  en  coin  k  leur  base , 
légèrement  pubescentes,  vertes,  glanduleuses  et  ponctuées, 
blanches  et  tomenteuses  en  dessous,  longues  d*un  pouce; 
les  fleurs  pédonciAées,  ramassées  en  faisceau;  le  calice,  à 
cinq  folioles  lancéolées -linéaires,  un  peu  obtuses,  pubes- 
centes  et  blanchâtres,  presque  égales,  contient  cinq  fleurs 
plus  longues  que  le  calice  ;  la  corolle  est  violette,  pubescente 
en  dehors,  à  découpures  oblongues,  elliptiques,  étalées,  un 
peu  aiguës  ;  Tovaire  est  linéaire,  presque  glabre  ;  les  stig- 
mates sont  pubescens;  les  semences  linéaires,  glauques,  lui- 
santes, longues  d'une  ligne  et  demie,  couronnées  par  une 
ou  deux  arêtes  rudes  et  un  rebord  membraneux,  inégale- 
ment divisé.  Cette  plante  croît  au  Mexique,  proche  l»  ville 
de  Valladolid. 

Stévie  a  feuilles  ternées  ;  Ste^^ïa  ternifolia ,  Kunth ,  loe.  cit. 
Sa  tige  est  droite,  un  peu  trigone,  légèrement  pubescente, 
très  -  rameuse ,  à  rameaux  ternes ,  et  ramilles  éparses.  Les 
feuilles  sont  sessilès,  ternées,  oblongues,  aiguës,  crëiielées, 
dentées  en  ^cîe,  enrtières,  «  t^rois  nervures,  glanduleuses  et 
paniculées  en  dessous,  glabres  à  leurs  deux  faces,  longues 


552  STE 

de  vingt  à  vingt-deux  lignes,  larges  de  sept  ou  huit  lignes. 
Les  fleurs  sont  pédicellées ,  réunies  en  faisceau ,  longues  de 
quatre  ou  cinq  lignes  ;  le  calice ,  composé  de  cinq  folioles 
linéaires-lancéolées,  vertes,  glabres,  aiguës,  presque  égales, 
contient  cinq  fleurs  blanches,  plus  longues  que  le  calice,  à 
cinq  découpures  aiguës,  étalées;  les  stigmates  sont  très-longs, 
pubescens;  les  semences  d'un  brun  noir,  couronnées  d'un  re- 
bord membraneux,  fendu  irrégulièrement;  les  deux  divi- 
sions supérieures  souvent  aristées.  Cette  plante  croit  à  la 
Nouvelle -Espagne,  dans  la  vallée  de  Saint- Jacques. 

Stévie  glutineuse;  Stevia  glutinosa,  Kunth,  loc,  ciL,  tab. 
553.  Cette  plante  a  une  tige  glabre,  cylindrique,  rameuse, 
glutineuse;  les  rameaux  opposés,  alongés,  glutineux,  chargés 
d'autres  petits  rameaux  alternes,  en  corymbes,  avec  un  grand 
nombre  de  fleurs.  Les  feuilles  sont  opposées,  pétiolées,  ovales-; 
oblongues,  aiguës  à  leurs  deux  extrémités,  glabres,  finement 
dentées  en  scie,  glutineuses  et  un  peu  ponctuées,  longues 
d'environ  trois  pouces,  larges  d'un  pouce  ;  les  pétioles  longs 
de  huit  à  dix  lignes.  Les  fleurs  sont  médiocrement  pédon- 
culées ,  resserrées  en  faisceau  ;  le  calice  a  cinq  folioles  li- 
néaires-lancéolées, un  peu  aiguës,  glanduleuses  en  dehors. 
Les  cinq  fleurs  sont  plus  longues  que  l'involucre.  La  corolle 
est  blanche;  le  tube  cylindrique,  renflé  à  «on  orifice,  à  cinq 
découpures  oblongues,  elliptiques,  étalées,  un  peu  obtuses; 
les  semences  sont  surmontées  d'un  rebord  membraneux ,  à 
découpures  inégales.  Cette  plante  croît  dans  les  plaines ,  à  la 
Nouvelle-Grenade,  proche  Santa-Fé  de  Bogota. 

Stévie  a  feuilles  demonarde;  Stevia  monardcefolia,  Kunth, 
loc.  ciu  Sa  tige  est  purpurine,  dressée,  un  peu  cylindrique, 
rameuse  vers  son  sommet,  hérissée  et  hispide;  les  rameaux 
sont  presque  opposés,  fastigiés ,  hérissés,  chargés  de  fleurs 
nombreuses;  les  feuilles  pétiolées,  presque  opposées,  ovales, 
aiguës,  à  double  dentelure,  entières  et  rétrécies  en  pétiole 
à  leur  base,  réticulées,  à  trois  nervures,  hérissées  à  leurs 
deux  faces ,  parsemées  en  dessous  de  très-petites  glandes  d'un 
jaune  d'or,  longues  de  vingt-six  ou  vingt-huit  lignes;  les  pé- 
tioles courts,  hérissés,  canaliculés.  Les  fleurs  sont  très-serrées, 
paniculées  ,  pédonculées.  Le  calice  est  à  cinq  folioles  lan- 
céolées-linéaires,  aiguës ,  hérissées ,  purpurines ,  presque  éga- 


STË  «53 

les,  ferinëes;  les  eiû^  fleurt  setit  nhe  îùh  plus  iongnes  que  , 
le  calice,  pf clique  glâbfi^s,  de  Couleut"  viôlHte;  le  tube  cy* 
Hndrîque,  élafgià  àdû  Orifice,  a  dûq  découpures  ellijptiques^ 
obloDgues,  étalées,  un  peu  obtuses;  les  anthères  n^sotitpaq 
saillantes;  Tovaire  est  glabre,  linéaire;  les  deux  stigtnatQs sont 
très-longs,  saillans,  pubescenS;  lefi  semences  jaunes  couron^ 
nées  par  un  rebord  membraneux  ^  très -court,  presque  en^ 
tier.  Cette  plante  croit  au  Mexique,  entre  Valladolid  et  Paz* 
cuaro.  (PoiA.)  ^ 

STEWARTE,  Ste^vartia.  {Bot,)  Genre  de  plantes  dicoty- 
lédones, à  fleurs  complètes ,  polypétalées,  de  la  famille  des 
mahacées  ^  de  la  monadelphie  polyandrie  de  Linné,  offrant 
pour  caractère  essentiel  :  Un  calice  persistant,  à  cinq  dé- 
coupures; cinq  pétales;  àtè  étamînes  nombreuses ,  monadel- 
phes;  un  ovaire  supérieur;  un  style;  un  stigmate  en  tête, 
à  cinq  lobes;  une  capsule  ligneuse,  conique,  à  cinq  valves; 
une  ou  deux  semences  dans  chaque  valve. 

Ce  genre  a  été  consacré  par  Linné  à  Jean.Stuart,  comte 
de  Bure,  pair  d'Ecosse,  long-temps  premier  ministre  en  An- 
gleterre au  commencement  du  règne  de  George  IN.  Il  ai- 
mait beaucoup  la  botanique ,  et  en  a  favorisé  les  progrès 
pendant  son  ministère.  A  ce  genre  était  joint  le  malacho- 
dendron  y  qui  en  a  été  séparé  particulièrement  à  cause  de 
cinq  styles ,  au  lieu  d*un  seul. 

Stewarte  de  Virginie  :  Steofurtia  virginica^  Cavan.,  Diss., 
5,  tab.  i58,  fig.  a;  Lamk.,  IlL  gen,,  tab.  593.  Arbrisseau 
d'une  hauteur  médiocre,  dont  la  tige  est  droite,  revêtue 
d'une  écorce  grisâtre,  crevassée,  chargée  de  rameaux  gla- 
bres ,  alternes  ,  cylindriques ,  garnis  de  feuilles  alternes , 
pétiolées,  ovales,  aiguës,  légèrement  acuminées,  d'un  vert 
gai ,  glabres  en  dessous ,  pubescentes  en  dessus ,  un  peu  molles , 
légèrement  ciliées  et  dentées  à  leur  contour  ;  les  supérieures 
entières  ;  les  pétioles  courts  et  velus  ;  les  bourgeons  égale- 
ment velus.  Les  fleurs  sont  latérales,  axillaires,  solitaires, 
quelquefois  géminées,  médiocrement  pédonculées,  les  pédon-» 
cules  courts,  velus,  épais,  munis  de  deux  bractées  un  peu 
au*dessous  du  calice,  petites,  ovales,  opposées,  tomenteuses, 
concaves  ,  aign^ ,  couvertes  de  poils  courts  ,  roussâtres , 
soyeux  et  luisans.  La  corôile  est  grande»  ouverte,  de  cou»