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DICTIONNAIRE
DES
SCIENCES NATURELLES.
TOME L.
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I
SOUI-STE.
KMAoMBtanaMrikrti^Éki
Muséums
CLH
/3
Le nombre d'exemplaires prescrit par la loi a été
déposé. Tous les exemplaires sont reyétus de la s^putbtre
de Péditenr^
DICTIONNAIRE
DES
SCIENCES NATURELLES,
DA{7S LEQUEL
QN TAAITB MétHODIQUBlCBNT DE9 DIPeAeBITS ATIIBS OB £A NATUAB»
CONSIDé&és SOIT EN EUX-MÊMB», D*APAB3 h^ÈTAT ACTUEL DE
' ItOS C0im»ISSANCB8 9 SOU EEUkTIVSM EN T A l'uTILITIÂ QIj'eN
PEtlVÊNT EETIEBB. LA MÉDECINE ^ l'aGEICULTUBB , LE COMMEECE
ET LS9 AETS*
SUIVI DVm EIOORAPHIE DES PLUS CÉLÈBRES
NATURALISTES.
OaYra^ destintfftExmMtcins, adx tgrlciilteon, anx commerçaott
aux arUatfSi at^ manufactariers, el à tons ceux qui ont intérêt à
aonnottve l;es prodaotiona d« la nature» leora caractères génériquea
et spécifiques 9 lenr Ueu natal, leurs propriétés et lenrs usages*
PhisieuTE Professeurs du Jar^ du 1^oi , et des principales
Écoles de Paris»
TOME CINQUANTIÈME.
7t. a. Umuiffy Ëditeiir^ à STRASBOURG,
et nie de la Haipe, N^"" Si, à PARIS.
Le NoEMAsiTi me de Seine , K.^ S, à PARIS*
1827.
Lbîé dés Auteurs par ordre de Matières.
Physique générale.
M. LACROIX, membre de rAcadëmie de*
Science* et pToiSMeeur au Gelléfe de
francc. (L*) • •
Chimie»
M. CHEVREUL, Membre de rAoeiétaiie de»
■ciencct, proIsMear au Coll^ rojal de
Çbailemagac* (Ci.)
, Minéralogie et Ùéologte'.
M. BRONGNIART, membre de PAcadtfmie
de» Sdencei, profeueiir k la Facalté de*
Science*. ( B. )
le. BROCHANT DÉ VILLIERS, membre
de TAcadémie de* Scientêt. (B. sa V.)
If. DËFRAHGE, membre de pltuieun
Société* MTantes. (D. F.)
Botanigue,
M. DESFONTAINES, meaOtreder Académie
" de* Sciences. (Dair.)
M. DE JUSSIEU, membre de l'Académie
de* Scienee*, pref. au Jardin da Roi. (J.)
M. MIRBEL, membre de l'Académie de*
'Sciences, pTofe**cnr k la Faculté de*
Science*. (B. M.)
M. HEÏTRI CASSINI, amocié Mine dé rAea-
démie de* Sciences , membre étranger de la
Société Lianéeune de Londre*. (H. Cas*.)
M. LEMAN , membre de la Société pbilo-
matique de Pari*. (Lau.}
M. LOlSELEtR DESLONGGHAMPS,
Docteur en médecine, membre deplmienr*
Société* «aYantes. (L. D. )
M. MASSEY. (Ma**.) v .
M. POIRET, membi'e de plnaieur* Société*
*avaote8 et littéraires, continuateur' de
rEncjclopédie botanique. (Poia.V *
M. DE TUSSAG, membre de )^lusienr* M. TURPIN, naturaliste, est cbargé de
Sociétés savantes, auteur dé la Flore des rexécntion des dessina et de la direction de
Antilles. (Da T.) la gravure.
MM. DE HUMBOLDT et RAMOND donneront quelques articles ^aur les objets
nouveaux ^*ils ont «bsei^ée dans, leurs ▼«^ages, .on sftr. léa.sii|elB deiilt ils se soni
plus particulièrement occupé*. M. DE GANDOLLE nous a fa^t 1» même promesse.
M. PRÉVOt a^louné l'article. Oeéaa; M. VALENClEffNfiS plnsieur* article* d'Oml-
tbologlei M. DESPORTES Particle Pigeon domestique , et M. LESSON rarticle Pfofter,
M. F. ^CUVlEB, mettbre de ^Académie de* science!, est «ba^é de là direction gêné*
Taie de Touvrage, et il coopérera ani frticle* généraai de loologie cft A rhistoire des
mammiCères. (F. C)
Zoologie générale, jânatomie et
Physiologie.
M. G. CUVIER , membre et secrétaire per-
, nétuel de r Académie de* Sciences, prof.a«
Jardin dn R<ri , etc. ( G. C. en CV. ou G.)
M. FLOURËNS. (F.)
Mammifères*
M. GÈOFfROT SAINT-HILAIRE , membre
de TAcadémie des Scientes , prof, au Jardia
duRei. (G.)
Oiseaux*
M. DUHONT DB 8.n OROiXi membre de
plusieurs Sociétés savantes. (Ce. D.)
Reptiles et .Poissons.
M. DE LAGÉPÈDE , membre de l'Académie
de* Séiéaces , prof, an Jardin du Roi. (L, L.)
M. DUMÉRIL, membre de TAcadémie de*
Science* , professeur au Jardin du Roi et à
rJÊcole de médecine. (G. D.)
M. GLOQ1JET, Doietcu» en médectne. (H.C)
Insectes,
M. DUMCRTL , membre de TAcadémie de*
Sdenees , profe**eur an Jardin du Rot et à
TÉcole de médecine. (CD.)
Crustacés.
M. W. E. LEACH , meihbre de la Soci^é roy«
de Londres , Correspond, du Muséum d'his*
toite naturelle de France. ( W. £. L.)
M. A. G. DESMAREST, membre titulaire
de r Académie royale de médecine, profes-
seur > t?écofe royale téiérinaire d'Alfort,
membre correspondant de TAcadémie de*
sciences, etc.
Mollusques, Vers et Zoophytes.
M. DE BLAINVILLE, membre de l'Académie
des sciences, professeur à la Faculté des
Sciences. ( Da B. )
S^HI
DICTIONNAIRE
DES
SCIENCES NATURELLES,
sou
i^OUI. (ConchyL) Adanson (Sënég., p. i5i , pL lo) décrit
et figure une très ^^ petite espèce de coquille commune dans
les rochers de l'île de Gorée au Sénégal , dont Gmelin a fait
une espèce du turbo, sous le nom de T. cimex. Ce seroit bien
plutôt une très -petite espèce de buccin. (De B.)
SOUl. {Ornith,) Espèce de tinamou, tinamus soui, Lath*
(Ch. D.) '
SOUl - MANGA ; Cinnyris , Cuv. ( Ornilh* ) Sous le nom de
souï*manga, qui, dans le langage de Madagascar, signifie»
d'après Commerson, mange sucre, M. G« Cuvier a réuni une
nombreuse suite de petits oiseaux, la plupart très -riches ea
couleurs, de. l'ancien continent, et a plus particulièrement
réservé le nom de Sucriers, Nectarinia, Illig*, aux espèces k
queue également non usée , à bec arqué et pointu , du nou-
veau monde. M. Vieillot a conservé à ces derniers sucriers
le nom. américain de GuiT-eoiT, Ccereha, Briss* (vojez ce
mot, tome XX, page 85), et il en a séparé ceux à livrée
terne sous le nom générique de FonaNiEH (voyez ce mot, tom.
XVII, page 33i ). Il a aussi isolé les espèces propres aux
lies de la mer du Sud et à l'Australie, et qui se rappro-
chent des philédons,. dont il est difficile de les isoler; car
elles ont 9 comme ces derniers, la langue terminée par un
pinceau de fibres ténues. Ces souï-mangas, à langue péoicil-
lée, sont nommés, assez universellement aujourd'hui , Héo&o«
ZAïAEs, MelUhre]ptu$ (voyez ce mot, tome XX, page 568).
5o« I
2 SOU
Enfin , la plupart des sucriers de Leyaillant sont des sou'i*
mangas.
Les anciens auteurs , Linné , Gmelin et Latham entre au*
très, réunirent sous le nom générique de Certhia, les souï-
mangas , les guits-guits et les vrais grimpereaux. Les^ certhia ,
aujourd'hui , se trouvent donc répartis dans les genres assez
naturels sous le rapport géographique , des vrais grimpereaux ,
Tichodroma, lUig. ; Sucriers, Nectarinia, Illig. ; Fourniers,
Fi/riwirii/5 , Vieill. ; Dicées, Dieœum, Cuv. ; Héoro-taires , Me^
lithreplus, Vieill. ; Echelet , Climacteris, Temm. ; Souï-maoga ,
Cinnjrris, Cuv., nommé Mellisuga par M. Vieillot. Enfin, dans
ces derniers temps , M. Horsfield arcréé le genre Pomatorhinut
pour recevoir quelques oiseaux voisins des Cinnp'isj et M* Vi-
gors, dans un travail tout récent, qui est fait en commun avec
M. Horsfield, a singulièrement multiplié les coupes généri-
ques d^ns ce qu'il appelle sa famille naturelle des Mellisu^
guées.
Le genre Souï-manga, Cinr^rris, Cuv., appartient à Tordre
des Passereaux Tenuirostres du Règne animal; à la 7.' famille
des Leptoramphes , de la Zoologie analytique; k la 22.^ famille
des Sylvains Anthomyses de M. Vieillot {Analyse d'ornitholo»
gie ) ; au second ordre des Passereaux , à la 4.* famille de M.
Latreille {Familles du Règne animal) ; au 6,' ordre deê Ani-
^dactyles de M. Temminck {Analyse d^ ornithologie) ; à la
famille des Certhiadées de M. Vigors.
Les souï-maogas sont ainsi caractérisés génériquement : Be.c
droit ou recourbé légèrement , long, très -grêle, très- aigu,
un peu trigone , en alêne , élargi à la base , ayant les bords
des mandibules très-finement dentelés comme les dicées. Na-
rines latérales fermées par une membrane nue. Queue non
usée à son extrémité. Langue extensible , tubuleuse , pouvant
sortir du bec et s'étendre au dehors, et bifurquée à sa pointe
ou parfois ayant trois filets. Pieds médiocres, tarse plus long,
ou de la longueur du doigt intermédiaire. La première et la
cinquième rémige égales, les deuxième, troisième et qua-
trième les plus longues de toutes.
Les narines des souï- mangas sont situées à la base du bec :
elles sont à demi closes en dessus par une membrane et tout-
à*fait fermées dans certaines espèces, que pour cela M. Hors*
sou 5
'field a placées dans le genre Pomatorhinus, ce qui répond i
fuuines garnies d'un opercule,.
Les souï-mangas sont dès oiseaux^remarquables par Féclat
métallique ou le brillant des pierres précieuses qui décorent
le plumage de la plupart des espèces. Tous sont de l'ancien
continent et des archipels d'Asie. Leur plumage varie suivant
les âges et les sexes. En général, la livrée du mâle est bril-
lante au temps des amours, et celle de la femelle est sombre
ou de couleurs brun - jaunâtres sales. De ces différences nais-
sent les erreurs sans nombre qui régnent dans la synon^r-
mie de ces espèces. Les Souï^mangas sont vifs, alertes; ils
sucent avec leur langue Fexsudation miellée que présentent
un grand nombre de fleurs africaines ou asiatiques. Ils ha-
bitent les forêts épaisses , ou leurs lisières , et témoignent
très-peu de défiance. Ces oiseaux représentent dans l'ancien
continent les GuiU'guits, les Oiseaux -mouches' et les Colibris
du nouveau monde : aussi sont -ils confondus sous ce nom
dans la plupart des relations de voyageurs.
La mue a cela de remarquable pour les espèces de ce
^nre , qu'elle a lieu deux fois l'année. Ce n'est même qu'au
moment de la ponte que les mâles prennent la parure, qu'ils
ne tardent pas à perdre pour se revêtir d'une livrée plus
sombre. Les femelles conservent assez constamment leur plu-
mage de l'âge adulte.
Suivant Levaillant, ils nichent souvent dans un trou
d'arbre , et reçoivent des colons hollandois le nom de Blonii'
suyger ou $uce*fleurs. Les Portugais les confondent également
avec les Colibris sous le nom de Gtupafiores , qui exprime la
même idée.
Som-MANOA CHALTBé, Cinnyris éhalyhea* Cette espèce est
figurée dans les Enl., pi. 246, fig. 3. M. Vieillot a érigé en
espèces au moins six variétés d'âge ou de plumage. C'est
ainsi qu'il l'a nommée ou décrite sous les noms de Cinnyris
pectoralis, pi. 10 ; de Cim^ris virescens, pi. 34; de Cinnyris
ckalybeus , pi. i3; de Souï-manga à eoUier noir, pi. 80, 18
et a4.
Ce souï-manga a cinq pouces et demi de longueur. Il a
le bec et les pieds noirs. Le corps est en dessus d'un vert
doré, à reflets métalliques très -purs. Le croupion est d'un
4 SOU
I
bleu d'aziir. La poitrine et la gorge sont séparées par tiire
écharpe de cette dernière couleur. Le ventre et la poiCrine
sont d'un roiige vif. La région analeet les cuisses sont grises*
Les ailes et la queue sont d'un brun claii*. Deux touffes de
plumes couleur citron occupent les côtés de la poitrine.
Là variété de la planche à 4' de Vieillot a la gorge et le.
croupion recouverts de vert doré; le ventre est noir verdâtre,
séparé de la poitrine par une bande orangée et par une bande
bleue.
La variété de la planche i3 diflFere très -peu de l'espèce
précédemment décrite : elle est: très-répandue en Afrique,
depuis le Sénégal jusqu'au cap de Bonne-Espérance*
SoTJÏ-MANGA CARMÉLITE ^Cinnyrisfuliginosus, y ieUloi, pi. 20
(^Oiseaux dorés). Cette espèce a quatre pouces et demi de
longueur. Le bec et les pieds sont noirs, excepté le front ,
la gorge, les petites couvertures des ailes, qui sont d'un
violet très-brillant ; le reste du plumage est entièrement de
couleur fuligineuse veloutée, passant au brun sur les ailes
et sur la qlieue , plus claire sur le cou et sur les parties su-
périeures du dos. Deux touffes d'un jaune citron occupent
les côtés de la poitrine vis-à-vis le moignon de l-aile.
La femelle, de couleur sombre, n'a point de violet.
Ce souî-manga habite Malimbe, sur la côte d'Afrique.
S0UÏ-MAN6A BRONZÉ; Cinnp'is œneus , Vieillot. Cette espèce
est £gurée pi. 297 des Oiseaux d'Afrique, par Levaillant;
M. Temminck pense que c'est le Certhia polita d'Edward»,
tab. 265, et pi. 11 d'Audebert , et que M. Cuvier indique
comme le Certhia purpurata.
Le mâle de cette espèce ' a la tête , le cou , le dos , le
croupion , les couvertures des ailes et de la queue de couleur
de bronze, passant par des teintes chatoyantes au bleu et
au vert. Un noir bronzé teint les ailes et la queue ; le desr
80US du corps , le bec et les pieds sont noirs.
La femelle est généralement en dessus d'un vert-olive plus
foncé, et passant au brun noirâtre en dessous. En hiver, lors-
que le mâle perd sa livrée , son plumage ressemble à. celui
dé la femelle. - * - • ...
Ce souï - manga niche dans un trou d'arbre , et pond cinq
ou six œu£i d'un blanc rosé, ponctué de roussâtre»
sou s
'M. Vieillot . pense que c^est le Certhia œnea de Latham,
figuré dans le 4/ fasc, pi. 78 , du Mus. Cafls, de Sparrman.
L'Afrique est sa patrie.
' S0UÏ-MAN6A DE Madagascar; Cinnyris madagasoariensis ,
VieilU i8. Ce souï - inanga est le plus anciepuement connu:
c'est de lui que découle le nom du genre emprunté a la
langue malgache. Brisson Fanpmmé Certhia madagascariensis
wolacea. C'est le Certhia soui-'manga de Linné et le Certhia
madagascariensis de Latham, Syst, ornith,, sp, 7»
MâU, Cet oiseau a quatre pouces de longueur totale. La
fête y la go^ge 9 et toute la partie antérieure du corps, ont
l'éclat brillant de l'émeraude. Sur le cou passent deux col-
liers, l'un violet et l'autre d'un jaune marron assez vif; le
Teste du dessus du plumage est olivâtre ; une tache d'un beau
jaune occupe chaque épaule. La poitrine est brune, ainsi que
les pennes et les grandes couvertures des ailes. Le ventre est
jaune-clair. Lés tarses sont bruns, ainsi que les plumes cau-
dales*. La queue t%i composée de douze pennes égales.
Femelle. Elle ressemble un peu au- mâle, mais on la dit de
taille un peu plus petite. Ses teintes sont obscures et tirent
sur le bnin*olivàtre en dessus et le jaune-olivâtre en dessous»
Jeune âge. Suivant M. Vieillot ( pi. 19, Oiseaux dorés d'Au-
debert), l'individu qu'il regarde comme le jeune âge de cette
espèce , se rapproche beaucoup par l'ensemble du corps de
l'oiseau adulte , seulement son plumage est presque entière-
Dtient gris, d'une teinte plus claire sur les parties inférieures,
et plus foncée en dessus et sur les pennes caudales ; les pieds
et le bec sont de la même couleur. .
Ce souï-manga habite la grande ile 'de. Madagascar , où
Commerson l'a observé virant.
Souï-manga angala-dian ; CinnyHs lotenius , Vieillot, Nouv.
Dict. d'hist. nat., tom. 3i, p. 493. C'est le Certhia lotenia de
Lisné {sp. 25), et de Latham {sp..i6). Il a été décrit par
Brisson sous le nom de gritnpereau vert de Madagascar, et
figuré pi. 3 et 4 de l'Histoire des souï-mangas de M. Vieillot.
Angola' dian est le .nom de ce souï-manga chez les Madé-
casses, et il paroît que c'est aussi le même oiseau que les
naturels du district de Tdmatave nomment anguit" chi. Il
est très-commun à Madagascar et même sur la c6te occiden*
6 SOU
taie d'Afrique , où Adansoa l'observa dans ses divers âges.
Mais c'est à tort qu'on l'indique à Ceilan, et qu'on l'a con«
fondu avec l'oiseau nommé par Séba omnicolore, et par Klein
faloinellus omnicolor zeilanicus. Adanson, le premier, remar-
qua cette erreur, que M. Vieillot a répétée dernièrement.
MâU, Ce souï-manga est presque entièrement d'un vert
doré très-brillant sur la tête, la gorge , le dos et le cJrou-
pion , passant au noir métallique ou au bleu d'acier bruni ,
suivant les divers reflets de la lumière.^ Une teinte bleue
occupe lé haut de la poitrine , et se fond insensiblement en
bas en passant au violet. Le dessous du corps est d'un noir
foncé, et les couvertures des ailes et de la queue affectent
les teintes les plus pures d'un violet dégénérant en vert doré«
Un trait d'un noir de velours existe entre la narine eit l'ieil*
Le bec et les pieds sont noirs.
Femelle. Celle-ci , décrite par Brisson, et qu'Adanson soup-.
çonnoit être un individu mâle en plumage non adulte, a les-
couleurs plus obscures, la tête brune, avec des taches de
vert doré ; le dessous du corps d'un blanc sale , piqueté de
noir, et les ailes et la queue d'un brun noir : les femelles»
suivant Adanson, ne différeroîent point des mâles.
Vangala-dian a cinq pouces un quart de longueur, et la
queue est composée de douze pennes égales. Suivant Adanson ,
il fait son nid en forme de coupe, comme le serin et le-
pinson y et n'y emploie guère d'autres matériaux que le duvet
ou la ouatte des plantes. La femelle pond communément cinq
ou six œufs. Une grosse espèce d'araignée, très-vorace, chasse
souvent les père et mère du nid et s'empare des petits , dont
elle suce le sang.
Habite le Sénégal et Madagascar.
Souï-MANGA BEUN Bt BtANC , Cinnyris nigralhui* M. Vieillot
fait de cet oiseau une espèce, qu'il a figurée pi. 81 , et que.
Latham regardoit comme une variété du souï^manga olive à
^ntre pourpre. Cet individu seroit un jeune âge , dont la cou-
leur en dessus est verte, tandis que les pennes alaires, le
cou, la gorge et lé dos, sont bruns j la poitrine et la région
anale blanches ; le croupion est d'un pourpre rougeàtre ; la
^ueue est noire ; le bec est noir et blanc.
Sa patrie est inconnue*
■ I
♦, sou 7
Soci-MAKGA beau; Ciruiyris pulchellus , Vieill. Cette espèce
a été décrite sous le nom de oerthia pulchella par Linné , sp.
19. On la trouve figurée dans les Enl. de Buffon , pi. 670,
fig. 1, et pL 293 des Oiseaux d'Afrique de Levaillant.
La poitrine de cet oiseau est rouge. Une teinte verte k
reflets métalliques brille sur toutes les parties inférieures et
supérieures du corps. Les ailes et la queue sont noires, ainsi
que le bec et les pieds. Les deux pennes caudales intermé-
diaires dépassent les autres de deux pouces. Il a de longueur
totale de six à sept pouces.
La femelle est généralement d'un brun olivâtre sur la poi-
trine 9 passant au gris sur la tête, le corps et sur les ailes;
celles-ci sont brunes.
Le jeune âge ressemble parfaitement à la femelle.
Ce soùï-manga, très-commun sur toute la côte d'Afrique,
et notamment au Sénégal, est nommé par Buffon, dans ses
Enluminures, grimperetiu'à longue queue du Sén^gaL Quelques
auteurs croient que c'est lui qui est décrit dans Séba (tome
^ f P^gc ^ ) sous le nom d^avicula amhoinensis discolor H pev'^
pulchra, * ^
S0UÏ-MAN6A A CAPUCHON VIOLET : Cinnyris viôlaeeus , Vieill. ,
Oiseaux dorés, pi. 39; Sucrier orangé, Levaill.
Mâle, Cet oiseau a la tête , le cou et la gorge d'un violet
sombre, passant au vert métallique; le reste est d'un vert
olivâtre, ainsi que les pennes alaires et caudales. Le vert
du devant du cou passe au bleu. Le ventre est orangé; le
bec et les pieds sont noirs. Il a six pouces de longueur.
Femelle. Levaillant en a donné une figure pL 292 , n.^ 3
(Oiseaux d'Afrique). Elle est d'un vert- olive tirant sur le
jaune en dessus , plus clair en dessous. Ses pieds sont noirs.
Jeune âge. Il est d'un gris olivâtre en dessus et de couleur
jaune olivâtre en dessous.
Ce souï-manga fait son nid dans les buissons, avec de la
mousse et des lichens en dehors , et de la bourre en dedans.
Il pond cinq œufs d'un blanc -jaunâtre piqueté de brun. Le
chant du mâle est agréable.
Habite le cap 'de Bonne- Espérance.
Souï-manga carpinal., Cinnyris cardinalis. Ce souï-manga
A été décrit sous le nom de sucrier cardinal par Levaillant ,
« sou .
pi. 291 , ^Bg, 1 et 2 , et M. Vieillot soupçod ne qu'il appar-
tient à Fespéce du petit «oui- manga à longue queue du Congo*
Cet oiseau a la poitrine et les parties postérieures d'un rouge
carmin trés-vif* La têie^ le cou^ le dos, le croupion, les cou-
vertures supérieures de la queue et des a^es ^^ sont d'un vert
à reflets dorés, de même que les deux longues plumes de la
queue ; les pennes des ailes et de la queue sont noires , avec
un liséré vert métallique; le bec et les pieds sont noirs.
La femelle est plus petite que le mâle, et a le ventre
jaune. Les jeunes sont brun -olivâtres.
M. Levaillant dit que ce souï- manga vit principalement
du suc miellé qu'il va recueillir dans les fleurs de Valoes it-
chotoma et d'un lis rouge du pays des Namaquois.
Habite le cap de Bonne -Espérance.
S0UÏ-MAN6A. CENDRÉ, Cinn^ris cinereus. Cette espèce, qui est
le certhia cinerea de Latham , ne nous est connue que par cet
auteur systématique. Elle a huit pouces et demi de longueur.
La tête, le cou, le haut du dos, la poitrine, sont de cou-
leur cendrée i)runâtre. Un trait jaune traverse chaque joue.
Le bas du dos , les couvertures des ailes et le croupion sont
d'uu vert brillant. Les pennes sont brunes; la gorge est
d'un jaune pale, mêlé de vert doré sur le milieu et ^ur la
poitrine; le ventre est blanc; la queue est brune, ainsi que
les pieds. M. Vieillot pense que c'est un jeune.
Habite le cap de Bonne -Espérance»
Souï - MANGA. A CRAVATE VIOLETTE ; Cinvyris currucoria, La-
tham. Ce soui- manga est figuré, Enl. , 676, fig. 3 , et pi. 1 5
de M. Vieillot. On doit aussi lui rapporter une variété de
taille plus petite, le souï -manga à cravate bleue, certhia
jugularis, Linn. , figuré planche 3i de l'Histoire des oiseaux
dorés.
Le xsouï- manga curru carie est le grimpereau gris des Phi"
lippines de Brisson, dont le certhia philippejisis olivacea de la
pi. Sj-G y fîg. 4, n'est très-probablement qu'une autre . variété
d'âge ou de sexe. Ce seroit aussi le grimpereau de la pL 3o
de Sonnerat. (Voyage à la Nouvelle- Gmnée.)
Cette espèce a environ quatre pouces de longueur. Le pli
de Taile est d'un violet de tuivre de rosette. Une ligne de
même couleur s'étend jusqu'au haut du ventre. I^ régioa
/
sou 9
analè et les fcoiivertureK inférieures de la queue sont de couleur
{ris-blanc. Le dessus du corps est gris-brun. Le croupion , de
la même couleur , est teinté de violet. Les ailes sont brunes ,
ainsi que le bec et les pieds. Deux touffes d'un jaune yif
orangé occupent les côtés de la poitrine.
Dans le C jugularis la queue est bleue • et le dessous du
corps est jaune. Sa taille est aussi plus petite.
Cette espèce habite les fies Philippines.
SouïrMANGA cuiYRÉ ^ Cinnyris polituSy Vieill.; Cefthia po»
Uta, Lath., pil. 69, fasc. 3^ Sparrm. Cette espèce a cinq pouces
de longueur. Elle est en dessus recouverte de plumes dorées
vertes, passant au pourpre. La gorge est violette, et la poi-
trine présente une bandelette rousse; deux touffes de plumes
jaunes occupent les côtés de la poitrine ; les parties posté-
rieures , le bec et les pieds sont de couleur brune. M. Vieillot
pense qu'elle a beaucoup d^analogie avec le souC-mangapourpre*
Sovï - MAN6A A BOUQUETS ; Cinr^ris cirrhatus , Vieill. Latl\am
a décrit cet oiseau d'après un dessin qui lui fut envoyé du
Bengale. Le dos ,' le dessus du cou et de la tête sont recouverts
de plumes olivâtres , bordées de brunâtre. Les premières
pennes sont brunes ; le ventre , la queue et le bec, sont noirs*
Il a de longueur quatre^ pouces environ , et tout indique un
jeune non encore adulte ou une femelle.
Sa patrie seroit donc l'Inde.
S0UÏ-MAN6A indien; Cinnyris indicus. Cette espèce est au
moins très - douteuse. Elle est décrite et figurée par Séba,
tab. 17 , fig. 2 , qui lui donne l'Inde pour patrie.
Ce souï-manga seroit entièrement d'un bleu d'asur, excepté
la gorge qui est d'un blanc pur ; les pieds sont noirs.
S0UÏ-MAN6A A BEC ROUGE, Cimvyris erythrorynohus. C'est
encore à Latham qu'on doit la connoissance de cette espèce ,
qu'il a décrite sous le nom de oerthia erjythrorynehos , et que
M. Vieillot suppiose étjre un jeune, qu'il ne sait à quelle es-
pèce rapporter. •
Il a cinq pouces.environ. Le bec est noir à la pointe , mais
rouge dans le reste Ide son étendue. Le dessus de la tête et
du cou sont de couleur olivâtre. La .poitrine et le ventre^,
sont blancs ; les ailes , la queue , les pieds ^ Sont bruns.
On le dit de l'Inde.
10 sou
Souï-MAN«A A BEC FALCiFOEME , Citmyris faleûlus» Latham
a décrit cet oiseau sous le nom de eerthiafaleata, La tête, le
cou et le dessus du corps , est d'un vert à reflets violets. La
gorge , la poitrine et la queue sont de cette dernière cou-
leur. Le ventre, le dessous de la queue, les grandes cou-
vertures des ailes , ainsi que les pennes , sont d'un brun pâle ;
le bec est noirâtre , recourbé fortement ; les pieds sont bruns
et les ongles noirs. Il a cinq pouees de longueur environ.
L'Inde est sa patrie.
SoDÏ-MANGA A VENTEE ^CAELATE, Citir^U eoccinigosUr» Ce
soui-manga , dont l'individu mâle est figuré par M. Temminck ,
pi. 388, fig. 3, sous le nom de neetarinia eoocinigaster , est re-
marquable par l'éclatante parure qui le décore. Il provient
des lies Philippines , d'où il a été rapporté par M. Dussumier.
Qn le nourrit en domesticité à Manille , où il est commun ,
ayec de l'eau sucrée , ainsi que je l'ai vu pratiquer souvent
pour des colibris.
On ne.connott point sa femelle. Le mâle, long de trois
pouces six lignes> en plumage de noces, a le sommet de la
tête et la nuque recouverts de plumes vertes , passant au
jaunâtre et à teinte métallisée. Un mordoré velouté occupe
le haut du dos, la partie inférieure du cou, les couvertures
moyennes des ailes. Uoe teinte d'acier bruni, à reflets pourpres
et violets , orne le bas du dos , le croupion et les petites
couvertures des ailes. Le devant du cou et le haut de la
poitrine sont d'un riche violet bleuâtre et métallique. Tout
le ventre jusqu'aux cuisses est de l'écarlate le plus vif. Les
plumes anales, celles de la naissance des cuisses, sont olivâ-
tres. Les ailes sont noires; les pennes caudales d'un noir
bleuâtre , lisérées de violet. Le bec et les pieds sont noirs.
Habite les Iles Philippines.
Sooï-MANGA DE Hasselt; Citu^ris Hasseltiiy figuré par M.
Temminck sous le nom de neetarinia Hasseltii, pi. 376 , fig. 3.
L'individu mâle , le seul connu , a la queue carrée , et le
bec un peu court et légèrement recourbé. Le sommet de la
tête et l'occiput sont d'un vert chatoyant lustré de jaunâtre.
Toute la partie supérieure du cou est d'un noir velouté;
le dos , les scapulaires , les petites couvertures des ailes , le
croupion , les couvertures de la queue et le bord des pennes
sou 1^
«ont d*un pourpre chatoyant en vert métallique. Tout le de-
vant du cou et la poitrine sont d*un pourpre violet. Le ventre
est carmélite foncé; les ailes et la queue sont d^un beau
noir; l'abdomen est d'un noir mat, (Temm.)
Cette espèce, assez rare, habite l'ile de Java.
Souï*iiAN6A soDci; Cinnyrù soUtris : c'est le nectarinia jo*
loris de la fig. 3 , pL 347 , de M. Temminck.
Mâ/e. Ce seuï-manga a le bec grêle , recourbé ; le devant
du cou , le front, sont d'un vert foncé, à reflets métalliques^
passant au pourpre foncé. Toilt le dessous du corps est d'une
teinte souci ou orangée tr^ - vive. Les plumes des flancs ^
qui revêtent les épaules, sont d'un jaune pur. Les parties
supérieures ont une teinte olivâtre terne; les ailes sont noirea
et bordées d'oUvàtre; la queue est noire, k légers reflets^
et les deux pennes latérales sont terminées de blanchâtre.
Ce souï-manga habite l'Ile d'Amboine , d'où il a été rap-
porté par M. Reinwardt.
S0UÏ-MAN6A A JOUES JAUNES, Cinnyiis ehryiogtfy^s* Le mâle
de cette espèce est figuré, dans les planches enluminées de M.
Temminck , sous le nom de neotarima ehrysogenis ^ pi. 3 88 , fig. 1 •
Ce sou'i-manga provient de la collection de deux intéres*
sans voyageuVs , Kuhl et Van Hasselt , trop tôt enlevés aux
sciences qu'ils cultivoient avec tant de succès. Il habite Java,
dans le district boisé et sauvage de Bantam, et se nourrit
uniquement d'araignées, ainsi que les sotn^mangas à long hee
et modeste; car on a observé que ces espèces ont la langue
courte 'et cartilagineuse. Cette habitude, si étrangère aux
vrais cînn^ris ou nectarima^ avoit porté M. Temminck a pro-
poser une coupe destiilée à séparer ce petit groupe sous la
dénomination à^arcuthnotera*
Le cinr^ris ehrysogen^s a de longueur totale environ cinq
pouces et demi. Le bec seul a près de dix* huit lignes. Un
vert assez pur couvre la tête , le cou et le àfis; les ailes sont
d'un vert «divàtre , ainsi que la queue , qui est égale. Le gris
et le vert nuancent la poitrine. Le ventre, les couvertures
de dessous la queue sent d'un vert jaunâtre. Les oreilles sont
recouvertes d'une petite toufi*e jaune. Une ligne de la même
couleur surmonte Teetl et l'entoure comme un sourcil. Le bec
est très -long et de couleur brune; les pieds sont d'un brun
" sou
clair suivant le texte ^ et ont été figurés couleur de chair dans
la planche.
Habite Java.
Souï-MANGA A LONG BEC, Cinnyris longirostratus , .û^uré pL
84 , fig. 1 , sous le nom de neclarinia Longirostra» , Temmk. Cest
IVspèce 65/ du genre Certkia de Latham , et le prilandun des
Javanois, suivant M. Horsfîeld.
Les individus les plus grands de cette espèce ont six pouces
mx lignes. Le bec a un pouce dix lignes. L*oiseau est en
entier d*une teinte olivâtre sur les parties supérieures. Les
pennes alaires sont brunes, bordées d'olivâtre; les pennes
caudales sont noirâtres , terminées, par du blanc. L'espace
entre l'œil et le bec , la gorge et le devant du cou , est
blanc ; tout le reste est d'un jaune clair. La mandibule supé-
rieure du bec est noire, et Finférieure est blanche en -des-
sous.
Ce souï-manga habite les iles de Java et de Sumatra. On
le trouve aussi, dit- on, dans l'Inde.
• Souï-MANGA MODESTE, Cinnyiis inomatus : c'est le neetarinia
inotfuUa de la pi. 84 , fig. 2 , de Temminck. M. Horsfield l'a
décrit sous le nom de cinnyris affinis : c'est le chess des Ja-
vanois.
Ce souï-manga a prés de sept pouces. Les pieds et la man-
dibule inférieure sont bruns. Des petites plumes écaillées
'garnissent le front. Tout le dessus du corps est d'une teinte
verte uniforme , tirant sur l'olivâtre. La queue est de cette
couleur : elle a du noir au bout, et les pennes sont terminées
en dessus de gris et en dessous de blanc. Le bord des ailes est
jaunâtre clair ; la gorge et le devant du coû sont marqués
de petites stries brunes sur un fond gris ; tout le reste est
cendré blanchâtre, marqué de gi^is foncé.; (Temminck«)
Cette espèce est très- commune à Java.
Souï-manga pectoral; Cinnyris peetoralis , Temm, , pi. i38,
£g. 3. Le mâle de cette belle et.riche espèce a seulement été
représenté.
Une calotte d'un vert doré couvre le sommet de la tête. Les
petites couvertures des ailes et du dessus de la queue sont
d'un vert métallique foncé; le dos, les couvertures moyennes,
les pennes de la queue , sont d'un violet pourpré npir; les
c
• sou ï5
penAes alaires sont birunes. Une large crarate d*un rôuge
vif^ bordée d'azur, prend: naissance sous le bec et. descend
sur la poitrine. Deux touffes de plumes dorées occupent les
'Côtés et remontent sur les épaules. Le ventre, les pieds , le
beC) sont noirs.
SoDÏ-MÂNGA GRACIEUX 9 Cinn^ris Upidus : e'est le cerlhia /«-
pida de Latham $ le grimper eau de Malacea de Sonnerai , et le
nectarinia lepida de Temminck, pi. 126 9 fig. 1 et 2.
Ce souï-manga a de longueur totale quatre pouces trois k
quatre lignes.
Mâle, Il offre une bande violette, qui part de chaque côté
du bec y descend sur les côtés du cou et sépare le vert-
foncé -des joues du cendré roux du devant du cou. Le som-
met de la tête, la nuque et le dos, ont des couleurs mé-
talliques qui affectent les teintes vertes et violettes. Un violet
pur couvre les épaules , le milieu du dos et le croupion. Les
ailes sont brunes , et leurs pennes sont bordées de verdâtre.
Les rectrices sont d'un noir violet, bordées de vert métalli-
que. Tout le dessous du corps, depuis la poitrine, est d'un
beau jaune. (Temm.)
Femelle. Elle est un peu plus petite que le mâle : elle est
généralement verdâtre en dessus, jaunâtre mêlé de vert en
dessous; les ailes et la queue sont d'un cendré brun; la
gorge est blanc - jaunâtre ; le bec noir^ comme celui du
mêde.
' Ce souï-manga habite les îles de la Sonde et surtout Java*
Il se nourrit d'araignées et de petits insectes.
S0CÏ-MAN6A DE Manille; Cinnyris manillensis ,VMIU ^ Nouv.
dict. d'hist. nat., tome 3i ^ page 5o3. L*auteur de l'Histoire
des oiseaux de Buffon , Montbeillard , regardoit cette espèce
comme une simple variété du souï-manga .de Madagascar.
Linné et Latham en ont fait une espèce distincte sous le
nom de certhia manillensis, que M. Vieillot a adopté.
« J'ai vu , dit Montbeillard , dans le beau cabinet de M*
« Mauduit un souï-manga de Tile de Luçou, qui a la gorge,
« le cou et la poitrine couleur d'acrer poli , avec des reflets
« verts, bleus, violets, etc., et plusieurs colliers, que le jeu
« brillant de ces reflets paroit multiplier encore. 11 semble ,
« cependant, que Ton len distingue quatre plus constans*
14 SOU
« L'inférieur violet, noirâtre, le suivant marron ^ puis un
« brun , et , enfin , un jaune. Il y a deux taches de cette
« couleur au-dessus des épaules; le reste du dessous du corps
« est gris olivâtre; le dessus du corps est vert foncé, avec
« des reflets bleus , violets , etc» ; les pennes des ailes et les
<t couvertures supérieures de la queue sont d'un brun plus
« ou moins foncé, avec un œi} verdàtré.Jl a de longueur
« totale un peu moins de quatre pouces. ^
Cet oiseau habite l'île de Luçon.
Souï-MANGA d'Amboine, Cinwyris amhoineruis. Cette espèce
est probablement mal décrite» Latham l'a fait connoitre sous
le nom de eerlhia atnhoinensisj d'après Séba ( tom. 12 , p. 62 ,
tab. 3 , fig. 2 ). I<e peu de foi qu'on doit ajouter aux cita*-
tions, souvent erronnées, du recueil de Séba, font douter de
cette espèce, dont Brisson avoit fait, sans doute avec' raison,
un colibri. Quoi qu'il en soit , cet oiseau a la tête , la gorge ,
le cou , 'faunes et verts ; le dessus du corps est d'un cendré
gris ; la poitrine d'un rouge fulgide ; le ventre , les cuisses
et le dessous de la queue verts ; les couvertures des ailes sont
noires, et celles-ci sont bordées de jaune et les pennes li«
sérées de vert clair ; le bec est jaunâtre.
La patrie de cet oiseau, très -riche en couleurs, est aa
moins douteuse.
Souï-MANGA AUX AILES DOUÉES, Cin/v/vU eJirytoptera. Cette
espèce est douteuse, et M* Vieillot ne la donne que d'après
Latham , qui l'a décrite sous le nom de oerthia ehryioptera ,
et qui n'a eu en sa possession qu'un dessin qu'on lui envoya
du Bengale.
Ce souï-manga est de petite taille, varié de noir et de
)aune.sur la tête et sur le cou. Les couvertures des ailes sont
d'un jaune doré très -vif; les pennes alaires et caudales, le
bec et les pieds, sont noijrs.
Sôuï-MANGA AuaoRE ; Cinr^vis suhflavus, Vieill. , Nouv. dicU
d'hîst. nat. , tome 3i , page 494. Il a le front vert-doré; la
gorge et le devant du cou d'un bleu d'acier poli ; les parties
postérieures d'une belle couleur aurore très -vive; les ailes
et la queue vertes; la tête et le dessus du cou d'un rouge
très-clair; le bec noir et les pieds bruns. ( Vieillot. j
Cet oiseau est indien»
sou i5
Sotï-MANGA AZ17A1&, Cinnyriê asiatiùus. Un dessin de cette
espèce fut envoyé des Indes à Latham avec le nom de sugar
enter ou sucrier , dont il a fait son eerthia asiatiea. Cet auteur
lui donne quatre pouces environ de longueur. Son plumage
est d'un beau bleu, excepté les ailes, qui sont d'un brun
noirâtre ; le bec et les pieds sont noirs.
Souï-MANGA DisTiNGDé, Cinnyris orriatus* Le mâle et la fe-
melle sont représentés pi. i38, fig. i et a des planch'es colo-
riées de M. Temminck. Le bec est grêle et légèrement re-
courbé.
Malt* Le front et la gorge sont d'un bleu métallique, ainsi
que le dessus de la queue , dont les pennes sont bordées de
blanc. Tout le dessus du corps et les ailes sont d'un vert
olivâtre uniforme. Le bas de la poitrine et le ventre sont d'un
jaune pur; le bec et les pieds sont noirs.
La femelle est grise en dessus, blanchâtre en dessous; une
large tache fauve-clair occupe l'abdomen ; du violet colore
les épaules ; la queue est étagée , brune en dessous ; chaque
penne est terminée par du gris ou du blanc sale.
Souï-MANGA DE KuHL , Cifwyris Kuhliù M. TemminclL a dédié
ce joli souï-manga à Kuhl , habile naturaliste voyageur , sous le
nom de neetarinia Kuhlii, et a £guré le mâle et la femelle
pi. 376, fig. 1 et 3.
Le mâle adulte a toute la partie supérieure de la tête, Ijrs
couvertures de la queue et une partie des deux pennes de
la queue, d'un vert métallique , excepté le croupion, qui est
d'un jaune doré trés-vif. La gorge, le devant du cou etlaligo^
moyenne de la poitrine sont d'un rouge cramoisi. Sur le
devant du cou se dessine , en V renversé , une bande bleue
chatoyante ; le ventre est d'un vert noirâtre ; mais le carac-
tère le plus saillant de cette espèce se trouve dans la blan-
cheur éclatante des plumes des flancs et du dessous des ailet«
Les mâles en mue manquent de vert métallique a la tête ,■ et il
est remplacé par un vert terne. La bande bleue n'est point
visible ou est foiblement indiquée, et le cramoisi est tapira
de plumes grises. (Temmk.)
Déchue de la brillante parure du mâle , la femelle ( fig. a )
est sur la poitrine et le cou d'un gris verdâtre, plus foncé
sur le sommet de la tête. Les fiaxàcs sont 4'un blanc argenté;
î6 SOU
le peste du plumage est d'un vert analogue à celui du dos
du mâle.
Cette espèce faabite File de Java.
Souï-MANGA MOU8TAC ; Cinnpis mjfslaealis y Temmk., pL 1 26 ^
fig. 3. On ne connof t que le mâle de cette belle espèce , dont
la queue est étagëe, très- longue, ayant les deux pennes du
milieu très -prolongées*
De chaque côte du bec se dessine une petite moustache
d'un violet métallique très-brillant. Cette couleur se fait re-
marquer aussi sur le croupion et sur toutes les pennes de la
quÈue^ sur la tête ^ où elle forme une. calotte: le cou, le
dos, la poitrine, sont d*un rouge éclatant; les ailes sont d*un
cendré noirâtre; le milieu du ventre est d'un beau gris; le
reste des parties inférieures est d'un blanc pur ; les pieds sont
d'un brun rougeâtre.
Sa longueur est d'un peu plus de quatre pouces.
Ce souï-manga habite Java et se nourrit d'insectes, et
surtout d'araignées*
Souï-MANGA MÉTALUQUE, Ciniiyris metalUcus, Dans la planche
3479 M. Temminck a figuré, n.^ 1 et 2 , le mâle et la femelle
du nectarinia metalUca.
Cette espèce a beaucoup de rapport avec le tucrier -figuier
de Levaillant ( Ois. d'Afriq. , vol. 6 , p. 111, fig. 2 , pi. 293),
et M. Temminck, les comparant l'un à. l'autre , trouve que
dans le «S. métallique le bec est moins court et plus arqué,
que les filets de la queue sont plus larges et que les teintes
offrent aussi des différences.
Mâle. La tête , le devant du cou , le dos , les petites cou-
vertures des ailes ,^ sont d'un vert brillant métallique. Un demi-
collier d'un bleu vif pourprée et métallique ceint la région
thoracique. Toutes les autres parties inférieures sont d'un
jaune-jonquille agréable; une bande jaunâtre, claire, traverse
le croupion , dont la teinte est la même que celle du collier ;
toutes les pennes de la queue et les deux filets sont d'un
noir ' glacé de bleu métallique 1 l'aile est noire , maïs les
moyennes couvertures sont d'un bleu pourpré. Le mâle prend
en hiver la livrée de la femelle. (Temm.)
Femelle* Celle-ci diffère beaucoup plus que le mâle du
sunrier-figuiffr de Levaillant. Toutes les parties supérieures du
sou 17
Corps sont revêtues de gris glacé et cendré plus foncé sut
les ailes , doot les pennes sont lisérées de blanchâtre ; la
queue, satis filets, est d'un noir à légers reflets; toutes les
pennes sont frangées de blanchâtre et terminées en dessus
de blanc ; la gorge et Tabdomen sont blanchâtres, et le reste
des parties inférieures est d'un jaune citron clair; bec et
pieds noirs»
Cette espèce a été trouvée par M. Ruppel en Nubie, dans
les environs de Dongola.
Socï-MANGA A OREiLLON viotET, Çinnyris phœnieotis. M.Tem*
xninck donne, dans^la pL 388, fig. 2, la femelle de cette
espèce, dont le mâle avoit été figuré pi. 108 , fig. 1 (i8/livr.).
Ce souï-manga a le bec court et droit, et a même été placé
dans les becs -fins sous le nom de sylvia cingalensis, M. Tem-
minck dit qu'il vit de la même manière que les autres souï'-
mangas, et que, comme ceux-ci, sa langue est en trompe et
se darde au centre des fleurs pour en extraire la matière su»
crée, et que les.souï-mangas à bec court doivent aîusi re-
chercher les fleurs à corolles ou à calices peu profonds.
Mâle. Le souï-manga à oreillon violet a été figuré par M»
Temminck , pi. 1 08 , fig. i , et forme une section avec quel<-
ques autres espèces à bec de motatille. Il est décrit dans
Brown {ZooL illusL, p. 82, t. Sa).
Le mâle de cette espèce aie bec de la longueur de la tête;
l'occiput d'un vert -doré brillaut) ainsi que la nuque, le dos
et les petites couvertures des ailes; les grandes couvertures
et les pennes sont d'un brun mat ; celles de la queue sont
noires , lisérées de vert métallique. Les joues sont d'un pour-
pre irisé, et une bande violette très -éclatante les entoure,
en prenant naissance au-dessous des yeux et s'étendant sur
les côtés du cou. La poitrine ^et le cou sont fauves; tout le
dessous du corps est d'un jaune vif. Il a de longueur un peu
plus de quatre pouces.
Femelle* Toutes les parties supérieures dû corps ^ la téte^
les joues , les côtés et la partie postérieure du cou , sont d'un
vert terne ; les ailes et la queue brunes 9 lisérées d*olivâtre ;
la penne extérieure de la queue est cendrée, et la suivante
est aussi terminée par cette couleur. La. gorge et le devant
du cou sont d'un brun marron; toutes les autres parties ia<«
5o. a
18 SOU
férieures sont îaunes» Le bec est subulé , noir , et a mandi^-
bules assez analo^es à celles des becs -fins {sjlvia).
Habite les iles de Java et de Sumatra , et peut-être Tile de
Ceilan.
Souï-MANGA aouGE ET GRIS; Cinnyris rubrocana, Temm. ,
pi. 108 , fig. 2 et 3 , mâle et femelle. Cette espèce appartient
encore aux souï-mangas à bec court et droit. Elle a été figurée
par Levaillant (Ois. d^Afriq., t. 3, pi. i36) sous le nom de
figuier rouge et gris»
Mâle. La tête, la nuque, les côtés et le devant du cou ,
le dos , le croupion et les couvertures, de dessus la queue ,
d^un beau rouge, un peu plus clair sur la gorge qu^aux au-
tres parties; la poitrine et les flancs cendrés; Tabdomen et
les couvertures inférieures de la queue blancs; les ailes et la
queue d'un bleu noirâtre , à reflets d'acier poli; enfin, le bec
et les pieds noirs.
La femelle, ou le mâle dans la mue, est blanchâtre en des-
sous, avec des teintes grisâtres sur les côtés, brun - rougeâtre
en dessus; le croupion rouge; les ailes et la queue brunes,
avec dé légers reflets d'acier poli ; le bec est blanchâtre à la
base. (Temm.)
Cette espèce habite Java , Banda et Sumatra.
Souï-MANGA DE Clémence ; Ciiinyris Clementiœ, Lesson,
tab. 3o , fig. 2 ( Zool. de la Coquille )•
Le mâle de ce souï-manga, qui est le seul que nous con-
noissions, a de longueur totale trois pouces six lignes. Le bec
et les pieds sont noirs.
Le dessus de la tête, le dos, le croupion, les grandes cou-
vertures des ailes sont d'un jaune-olive uniforme. Les pennes
alaires sont brunes, bordées de jaune. La queue est légère-
ment inégale ou composée de pennes un peu étagées et de
couleur brun-foncé. Tout le devant du corps , depuis la gorge
jusqu'à la poitrine , est d'un noir d'acier violet métallique.
Le ventre est d'un noir de velours. Deux toufies d'une cou-
leur aurore très-vive, occupent les côtés de la poitrine. Le»
plumes de la région anale et des flancs sont olivâtres.
Ce sou4-maBga a été tué par moi dans les bois qui recou-
vrent les montagnes de la Soya, dans l'île d'Amboine. Il est
dédié k Clémence Dumpnt , mon épouse , élève de M. Huet
sou 19
pour l'iconographie zoologique , et fille de Tauteur de roràî*
thologle de ce Dictionnaire. •
Souï-MAKGA FIGUIER ; Cinnyris platuras, Vieill. Levaillant a
décrit cet oiseau sous le nom de sucrier-figuier ^ dans la figure 2
de la planche 293 de ses Oiseaux d* Afrique.
La tète , le cou , la gorge , le dos et le bord externe des
couvertures des ailes, sont d'un Vert bronzé ^ à reflets dorés ,
passant au violet sur le croupion et sur les couvertures su-
périeures de la queue. Les pennes alaires et caudales sont
brunes; les pennes intermédiaires de la queue sont très-lon-
gues, étroites, dorées et irisées, et terminées en palette. La
poitrine est d'un jaune clair; le bec est court, presque droit
et noir.
La femelle est dVn gris-roux olivâtre , offrant supérieure-
ment quelques teintes dorées; le mâle en mue lui ressemble,
suivant M. Vieillot. t
Ce souï-manga est très- commun au Sénégal.
Souï-MANGA ÉCLATANT; CimvyHs splcndeiu , Vieill., pi. 2. 11
a de longueur totale environ cinq pouces : la gorge, le cou ,
le dos et le croupion sont ornés d'un violet éclatant, à re-
flets vert- doré. La poitriffie brille d'un rouge vif,* passant
au violet irtférîeurement ; le veûtre , à sa partie supérieure ,
est bleu violet, et noir inférteurement ; deux touffes de
plumes jaunes occupent les côtés de la poitrine. Les cou-
vertures de la queue j le bord externe des pennes, le coude
des ailes, sont d^un vert doré; le bec et les pieds sont
noirs.
Il habité l'Afrique , et notamment le Congo.
Souï-MANGA éBi.outssANT : Cinnyris splendidus^ Vieill.; Cer^
thia splendida , Shaw ( Levaillant , pi. 295). Cette espèce est
remarquable par l'éclat du violet , à reflets pourpres et d'aziii*
qui recouvrent la fête , le cou , la poitrine , les flancs et le
ventre. Des poînfis d'un rouge vif, teintés d'or et d'émeraude ,
sont di^éminés sur ces parties. Le dos , les plumes scapulaires ,
les couvertures supérieures de la' queue, le croupion, sont
d'un vert doré; les pennes alaires et caudales sont d'un noir
velouté; bec et pieds noirs.
La femelle est d'un brun terreux en dessus j d'un brtftt
olivâtre sur les ailes et sur la queue ; gttsàtre en deissout«
ao sou
Elle place. son nid dans le tronc vermoulu des mimosa, et
pond de quatre à cinq œufs blancs.
, Habite TAfrique.
SoDÏ-MANGA A GORGE GRISE; Cinnyris cinereicollis , VieilL^v
Nouv. Dict. d^hist. nat. , p. 5oa , t. 3i.
La gorge et le devant du cou sont gris^ passant au bleuâtre
sur la tête et sur le cou. De Tangle de la commissure du bec
part un trait noir, qui borde le bas des joues et les c6tés du
menton ; les ailes et le dessus de la queue sont d'un vert
foncé ; la poitrine et les parties postérieures sont jaunes , et
les couvertures inférieures de la queue sont blanches ; bec
alongé et noir, ainsi que les pieds*
Cet oiseau est, dit- on, d'Afrique.
. Souï-MANGA GAMTOCiN : Cinnyris collaris, Vieill.; c'est le
Sucrier gamtocin ou Cordon bleu de Ley aillant , fig. i et a ,
pi. 299, de son Histoire des oiseaux d'Afrique.^
Cette espèce a. la tête , le cou , le manteau , le croupion ,
les couvertures des ailes et le dessus de la queue d'un vert-
jaunâtre doré. Une ceinture bleue traverse la poitrine; les
parties postérieures sont d'un jaune vif ; les pennes alaires
sont bordées de vert doré} le bec et les pieds^ sont noirâtres*
La femelle n'a, poiqt de ceinture bleue; ie jaune de sa
livrée est aussi moifis vif* Le jeune âge se rapproche de
celle-ci.
Le cordon bleu gamtacin habite les environs de Gamtous,
frés le cap de Bonne -Espérance, où il a été découvert par
Levaillant.
Souï-MANGA A FRONT DORÉ j Cin^^ris aurifrons , Vieill* , pi. 5.
Ce soui-manga est remarquable par son plumage noir ve-
louté, sur lequel tranche la calotte d'un vert doré qui couvre
le front et le sommet de la tête ^ et par le rouge éclatant ou
violet métallique qui occupe le devant de la gorge. Des
plumes azurées revêtent les épaules et couvrent le croupion.
Sa longueur est de cinq pouces cinq lignes. Le bec et les pieds
sont noirs.
Le jeune âge de ce souï-manga, représenté pU 6 des Oi-
seaux dorés, a son plumage brunâtre mélangé de gris-blanc,
sans bleu d'acier aux ailes , ni au .crpupion : le vert doré de
la tête est moins prononcé.
sou 31
LevaîUant, fig* s, pi. 294, a représente la femelle sous le
nom de sucrier -velours. Elle est d^un gris -brun olivâtre sur
la tête, le dessus du cou et da corps, et noire sur le devant
du cou ; le reste est d'un gris olivâtre. Le mâle en habit d'hi-^
ver lui ressemble, si ce n'est la calotte verte et la plaque
violette de la poitrine , qui ne changent point.
Cette espèce, d'après Levaillant, niche dans les trous d'ar-
bres et dans les buissons , et pond cinq œufs grisâtres ^ ponc-
tués de vert -olive.
Le soQÏ-manga à front doré habite assez abondamment les
environs du cap de Bonne - Espérance.
Souï-MANGA A FRONT BLEU, Cinnyris fronfalis, Latham décrit
ainsi le certhia frontalis. Tête brune, ainsi que le dos; partie
inférieure du corps noirâtre; pennes alaires et caudales noires;
croupion bleu , ainsi que la face et le tour du bec ; pieds et
bec noirs. Longueur, quatre pouces et quelques lignes.
Habite l'Afrique.
Souï-MANGA EN VELODRS ; Cinivyris sericeus^ Lesson, pK 3o,
fig. 3 , de la Zoologie de MM. L^Kon et Garnot.
Ce souï-manga a trois pouces six lignes de longueur totale*
Comme la plupart des individus de ce genre, il est remar-
quable par l'éclat dont brillent les plumes métallisées qui le
revêtent. En effet , au noir velouté et doux qui forme le fond
entier de sa livrée, succèdent sur -plusieurs parties les cou->
leurs les plus riches.
Peut-être ne seroit-il pas hors de propos de chercher à se
rendre compte des phénomènes qui se passent dans la colo-
ration des plumes P Comment se fait" il en effet qu'une telle
diversité de couleurs soit propre aux oiseaux , et qu'on n'ait
jamais essayé ni par l'analyse chimique ^ ni par des expé-
riences de physique , d'étudier des propriétés si remarquables?
Ce sont les teintes métallisées surtout qui doivent nous éton-
ner. On sait qu'on ne les rencontre que sur un seul mammi-
fère; tandis que les oiseaux des climats chauds, et surtout
certaines espèces, en ont leur livrée parfois entièrement com«
posée.
Ou attribue généralement la couleur des plumes à l'arran-
gement des élémens organiques de la matière cornée de la
tige , des Urnes bu barbes et barbules qui les terminent, en
" sou
même temps qu'aux matières colorantes qui y sont introduites
par le sang. Mais il reste encore à savoir congiment les cou-
leurs métalliques sont produites, et si elles doivent leur nais-
sance à ces deux causes ou bien à des éiémens encore ina-
perçus?
Le bec et les pieds du souï-manga en habit de velours ,
mâle , sont noirs : les pennes alaires sont brunes ; le sommet
de la tête est recouvert d'une calotte d'un vert d'émeraude.
Les couvertures moyennes des ailes, le croupion, le dessus
de la queue, sont également d'an vert -doré très -brillant;
le devant de la gorge est occupé par un plastron chatoyant
violet ou plutôt à teinte de fer spéculaire.
Cette espèce habite l^s bois des alentours du havre de Do-
réry, à la Nouvelle- Guinée.
Souï-manga papou : Cinr^ris Novœ Guineœ^ Lesson.
Nous ne conno)Sfions pas le roàle de cette espèce , qui se
rapproche du cinnyris longirostris. Son bec est plus long et
plus élargi à sa base que dans plusieurs autres soui-mangas,
et a prés de dix lignes. Sa couleur est noire, et celle des
piedf est plombée. Le corps a de longueur totale, de la
queue à la base du bec, plus de trois pouces. Tout le dessus
du corps est d'un vert-olive uniforme , plus îaune sur le crou-
pion ; les pennes alaires ont leurs barbes brunes en dedans,
olives en dehors; la queue est égale, très- courte, brun -oli-
vâtre en dessus; le devant de la gorge est vert- jaunâtre; le
ventre est d'un jaune très-légèrement mélangé d'un peu de vert.
. Ce souï-manga habite les bopds du havre Doréry , à la Non*
v^lle- Guinée.
' Sodï-manga Décoaé; Cinnyris eques, Less., -figuré pi. 3i de la
Zoologie de la corvette la Coquille,
Ce souï-manga a de longueur totale trois pouces et demi*
Son bec et ses pieds sont noirs ; tout le corps , eu dessus comme
en dessous, est en entier de- couleur brune fuligineuse ; one
bandelette étroite , d'un rouge de feu , naît au bas de la gorge
et s'arrête au haut de la poitrine, comme un ruban de che-
valieK
. Cette jolie espèce, nommée amil ou amambo, n'est pas rare
dans les grands arbres qui bordent le havre d'Offack , dana
nie de Waigieu.
sou a5
Souï-MANGA KOVGB soRiâ : Cinnyrh ruhro/usea, Cuy»; Cin-
wyTis nibarus, Vieill.
Cesouï-mangay dont la patrie est inconnue , a été décrit
pour la première fois par M. Vieillot, pag. 49 des Oiseaux
dofés, La figure qu'il en donne, pi. 27, le représente d'un
rouge doré sur le corps , ayant les petites couvertures des
ailes d'un violet brillant^ et les pennes alaires et les rectrices
brunes.
11 est long de trois pouces neuf lignes; son bec. et ses pieds
sont noirs,
Souï-MANGA DE SiCRRA —Leonb , Cinn^is quirUicolor, Cette
jolie espèce, très-bien figurée dans la planche 79 des Oiseaux
dorés de Vieillot, est le certhia venusta de Latham, et le c<r-
thia venustas de Vieillot ( Nouv. Dict, d*hist. nat. ).
Le front et la poitrine jusqu'au milieu du ventre sont d'un
violet éclatant; la gorge est d'un poupre noir; le devant du
cou et le croupion sont azurés ; le derrière de. la tête , du
cou, du dos, sont d'un vert d'émeraude, ainsi que les pennes
caudales. Les ailes sont brun - roux ; le ventre est marron ;
la base du bec est jaunâtre; sa pointe est brune, ainsi que
les pieds.
£lle ar trois pouces neuf lignes de longueur totale , et ha-
bite l'Afrique.
Souï-MANGA VEBI A COHGE ROUGE : Cinnyrisviridis, Vieill.;
Certhia viridis et afra^ Lath. ; pi. 347 des Ois. d'Edwards ; et
tom. 2 , pi. 116, fig. 3 , du Voyage aux Indes de Sonnerat.
M« Sonnerat nous apprend que cet oiseau chante aussi bien
que le rossignol; mais il a sur notre coryphée des bois l'avan-
tage de charmer en même temps les oreilles et les yeux.
Paré de riches et brillantes couleurs, son plumage offre un
vert -clair chatoyant sur la tête, le cou, la partie antérieure
du dos et les petites couvertures des ailes; un bleu de ciel
sur le croupion ; une teinte mordorée sur les ailes et la queue,
et un beau rouge sur la gorge; le bec et l^s pieds sont noirs.
Taille du serin. On trouve cet oiseau au cap de Bonne -Es-
pérauce.
Latham a fait un double emploi en décrivant ce souï-
manga une seconde fois dans le supplément de son General
^nopsis, sous le nom de blue rumped creepet*
a4 SOU
M. Levaillant nous assure (article de son sucrier a plastron
rouge) que cet oiseau est le souï-manga à collier, mais qu'on
s'est trompé en lui donnant la gorge rouge au lieu de la poi-
trine. (Vieill.)
' SOUÏ - MAN6A VIOLET A FOITRINE ROUGE : Cmnp-is disCOlOT ,
VieilL; Cerlhia senegalensis , Lath.; Oiseaux dorés, pi. 8. C'est
le Souï-manga violet a poitrine rouge de Bufibn, le Sénégal^
creeper de Latham , et le Certhia senegalensis de Linné.
Jl a quatre pouces quatre lignes de longueur. Son bec et
ses pieds sont noirs; un vert-doré éclatant couvre le sommet
de la tête et le gosier; une ligne longitudinale de cette cou*
leur part de la mandibule inférieure et se termine sur les
côtés de la gorge en passant sur les yeux. La gorge et la poi-
trine sont variées de bleu , de violet, de vert et de rouge ,
changeant en brun ou en rçuge à teinte uniforme, suivant
ïes reflets de la lumière. Un brun vineux velouté colore le
cou,' le dos, le croupion et le ventre. *
Le Souï-manga rayé, pi. 9 des Oiseaux dorés de Vieillot,
est, d'après cet ornithologiste^ très- probablement la femelle
de l'espèce que nous venons de décrire, ou peut-être le |eune
âge.
Le mâle en habit d'hiver est d'un brun grisâtre sar toutes
les parties supérieures du corps, des ailes et de la queue; la
femelle tire sur le roussâtre et se rapproche beaucoup- du
mâle en mue.
Ce souï-manga est commun au Sénégal.
Le Souï-manga varié, figuré pi. 21 des Oiseaux dorés 9 est
probablement une femelle ou un jeune âge. Du Congo.
Souï-manga violet , Ciru^ris iodeus, M. Vieillot rapporte
cette espèce (pi. 13 ) *au purple indian creeper d'Edwards
(pi. 265), einnjrris purpurata. Elle a le corps violet, à ailes
noirâtres , et a de plus que le souï-manga pourpre une petite
bande marron sur le haut de la poitrine.
. De rinde, à la côte de Malabar.
Souï-manga vert et gris. Ce souï-manga, figuré pi. 2 S des
Oiseaux dorés , est sans doute en plumage incomplet. La tête
est bleue; le dessus du corps est vert et le dessous gris; le
bec et les pieds sont noirs.
Il habite la côte d'Angole.
sou as
SoDi-MANGA VEAT ET BRUN; Cinnyiis niiens, Vieil!. , pL 34.
Ce souï-manga est vert : un bleu violet y nuancé de rouge
terne, recouvre la poitrine; un brun mat teint le ventre ^
les ailes et la queue; le bec est noir; les pieds sont bruns.
Il habite' la côte d'Afrique au Congo.
Sooï-MANGA TRICOJ.ORE : Cinr^ris cuprœa, Cuv. ; Ciwt^iê fri^
color, Vieill. 9 pi. 23; Cerihia œnea ^ Sparrm. ( Mus. C^r/5. ,
fasc. 4, pi. 78). Ce souï-manga a le devant du corps d'un
rouge cuivré assez brillant, et toutes les parties postérieures
brunâtres. Les couvertures inférieures de la queue sont d'un
beau noir; le bec et les pieds sont bruns.
Cet oiseau, ^ssez commun à Malimbe dans le Congo, fré-
quente principalement les arbres des bords de la mer.
Souï-manga a tête bleue; Cinnyris cyanoeephalus , Vieill.,
pi. 7. Cet oiseau est remarquable par la belle teinte d'azur
violette qui revêt la tête et le cou , jusqu'au haut du ventre,
et qui lui fofme une sorte de mantille. Les parties supérieures
du corps sont vertes, et le ventre est gris -brun; deux fkis*
ceaux jaunes occupent le$ côtés de la poitrine , comme dans
beaucoup d'espèces.
Il est commun à Malimbe sur la côte d'Afrique» 1
Souï-manga sougnimbindou , Cinnyris. sugnim^indiis. M. Vieil-
lot (pi. 22J a conservé à cette magnifique espèce le nom qu'elle
porte chez les Nègres de Malimbe, à la côte d'Afrique, d'où
elle a été rapportée par M. Perrein. Il la nomme Cinr^is sur
perbus (t. 3i , p. 5i2, du Nouv. Dict. d'hist. nat.), et décrit
aiosi, p. 44, tom. 2, des Oiseaux dorés, cette espèce encore
rare dans les collections. «Elle surpasse tous les souïrmangaspar
«' une taille plus grande et des couleurs dont l'harmonie et
« la beauté ne laissent rien. à désirer. Sa robe réunit le co-
« loris , le velouté des fleurs , l'éclat des métaux , les reflets
«r des pierres les plus resplendissantes; le violet pourpré ,
f( l'azur et le vert cuivré régnent sur sa gorge. Cette riche
fc alliance est séparée du rouge velouté de la poitrine par
« une étroite ceinture d'un vert- doré éclatant : toutes ces
« nuances s'isolent sur les autres parties du corps. Le bleu
« d'azur couronne la tête; le vert doré domine sur l'occiput
« et le dessus du corps; un rouge foncé couvre le ventre et
4( ses côtés; enfin, le tout est ombré par le brun . noirâtre
a6[ sou
« des pennes des ailes et de la queue ; Tiris est rouge; le
« bec et les pieds sont noirs. Elle a de longueur totale six
« pouces. »
Ce soui-manga habite TAfrique.
SoDÏ-MANGA OU FROTEAy Ccrthia cdpensis.
Cet oiseau a long -temps été balloté dans plusieurs genres:
c*est ainsi que Latham en a fait une huppe {upupa promerops)
et un guêpier {merops cafer); Linné, les certhia chafybea, ca-
pensis et cafra; Levailiant , un sucrier , qu'il a nommé du protea
d'après Turbre qu'il fréquente et dont il recherche le nectar.
C'est le Certhia superha de Vieillot, figuré pi. 5 et 6 de l'His-
toire desPromérops, et son Cinryrris longicaudatus dutom. 3i ,
pag. 5 1 o , du Dictionnaire d'histoire naturelle.
Levailiant dit que les colons hôllandois du cap de Bonne-
Espérance lui donnent plusieurs noms, teb que ceux de ^i/eue
en flèche, de sucrier à longue queue y de roi des sucriers ^ etc.
Le souï-manga du protea , mâle, a dix-huit pouces de lon-
gueur totale. La queue à elle seule en a dix ; le sommet de
la tête est d'un gris roussàtre, et l'occiput , comme le de»»
sus du corps et les premières pennes des ailes , sont d'un
brun grisâtre; le croupion est olivâtre; la gorge est blanche
et encadrée d'un cercle gris-brun; la poitrine est rousse et
le ventre est taché de flammes brunes et blanches ; les cou-
vertures inférieures de la queue sont jaunes; les pennes sont
brunes ; bec et pieds noirs.
La femelle est plus petite, et sa queue moins longue.
Ce souï-manga , commun aux environs du cap de Bonne-
Espérance, fait son nid dans les protea, avec de la mousse
et des herbes ténues, et revêt Tintérieur de bourre. La fe-
melle pond de quatre à cinq œufs olivâtres.
■
Le Sooï- MAN6A A PLASTRON ROUGE; Cinnyris smaragdinuSf
Vieillot, pi. 3oo , figuré pi. i et 2 des Oiseaux d'Afrique de Le-
vailiant , sous le nom de sucrier à plastron rouge. Le mâle
a la tête, le cou, le manteau et les couvertures des ailes
d'un vert émeraude brillant d'or; un collier bleu d'acier
poli ; le devant du cou vert doré ; la poitrine rouge; le crou-
pion et les couvertures supérieures de la queue d'un bleu
pourpré; le ventre et les parties postérieures d'un gris oli-
vâtre ; la queue d'un noir glacé de bleu ; les ailes d'un noir-
sou '^7
trun bordé d*olivà(fe; une tache jaune sous les aisselles; le
hec et les pieds noirs*
La femelle est plus petite que le mâle, d'un gris» brun
cendré en dessus, d'un gris olivâtre sur la poitrine et sur
Its flancs. Cette teinte passe an blanc sur les parties posté-
rieures ; le bec et les pieds sont d'un brun noirâtre. Le màlc
en habit d'hiver n'en diffère que par la tache jaune qui
est sous les ailes.
Cette espèce niche dans des trous d'arbres. Sa ponte est de
quatre ou cinq i£ufs d'un blanc bleuâtre, piqueté de fauve.
Le mâle a de grands rapports avec le soui-manga à collier de
Buffon ; mais Levaillant nous assure que ce sont deux es-
pèces distinctes. Celui-ci diffère principalement en ce que
son plastron rouge est plus large ; que le dessous du corps
est d'un gris blanchâtre et qu'il est d'une taille plus forte.
(Vieillot.)
• Le S00Ï-MAN6A sucaiON ; Cinwp'h pusillus^ VieiU., pi. 298
des Oiseaux d'Afrique de Levaillant, sous le nom de sucrion»
La tête et le devant du cou de cet oiseau, qui est dé la
taille du troglodyte , reflètent un bleu«pourpre vert ; le dessus
du cou , le manteau , les scapulaires et les couvertures supé-
rieures des ailes sont d'an marron pourpré; les pennes inter-
médiaires de la queue et le bord des latérites, d'un vert
bronzé; les couverturessupérieures et le croupion d'un violet
éclatant ; la poitrine et les parties postérieures d'un or^tngé
rougeâtre ; le bec et les pieds noirâtres ; les pennes primaires
noires et glacées de bleu ; l'iris d'un marron vif.
La femelle est plus petite que le mâle, et en diifère en ce
qu'elle a toutes les parties supérieures d'un vert olivâtre;
toutes les inférieures d'un jaune très-pâle, plus foncé sur la
poitrine et sur les flancs; le bec et les pieds noirâtres. Le
mâle en habit d'hiver lui ressemble ; mais la couleur jaune
est plus foncée sur le devant du cou* (Vieillot.)
Le Bouï-MANGA soLA ; Cinnyris sola , Vieill. Cet oiseau porte
à Pondichéry, d'où il a été envoyé par M. Leschenauit, le
nom de sola silan. Il se plait aussi dans d'autres parties de
l'Inde; car le naturaliste Macé l'a trouvé au Bengale. La
gorge de ce souï-manga est d'un bleu foncé, brillant et à
reflets; le devant du çou et les parties postérieures sont d'un
^8 sot
jatine jonquille; la tète j le dessus du cou, d'un vert -doré
changeant ; les ailes vertes , ainsi que la queue , dont les deux
pennes extérieures sont blanches à leur extrémité ; le bec est
noir, les tarses bruns et là queue arrondie.
M. Vieillot a fait figurer, dans les Oiseaux dorés, pi. 29
de THistoire des souï-mangas , sous la dénomination de souï-
manga à gorge bleue, un individu qui présente de grands
rapports avec celui-ci. (Vieillot.)
Habite Flnde.
Le SoDÏ-MANGA A QUEUE NOIRE : Cinnyrîs melanurus , Vîeîll. ;
Certhia m«/ani/ra, Lûthaui. Ce souï-manga, auquel Sparrman',
qui le premier l'a décrit (fasc. 1, pi. 6), donne le cap de
Bonne - Espérance pour patrie , a le bec noir ; la tête et le
dos violets; la poitrine et le ventre inclinant au vert; les
couvertures des ailes brunes et bordées d'olivâtre; la queue
noire, assez longue et fourchue; les pieds de cette couleur,
et les ongles jaunâtres : longueur six pouces et deux lignes.
(Vieillot.)
Le Socï -MANGA NOIR A POITRINE ROUGE j Cinhyrîs erythro»
thorax, Vieill. Cet oiseau^ décrit pour la première fois par
M. Vieillot, et rapporté de la côte d'Angole par M. Perrein,
est un des plus beaux de sa famille. Il a le front et le dessus
de la tête d'un riche vert doré, entouré, prés de l'occiput,
d'une bande qui prend un ton jaunâtre ; le dessus du cou ,
les scapulaires «t les couvertures des ailes d'un noir de ve-
lours, à reflets violets; le devant de cette partie, la gorge,
le dos et le croupion , d'un violet éclatant ; la poitrine et le
ventre d'un rouge rembruni; le bas-ventre gris; les ailes et
la queue d'un brun -noirâtre bordé de violet sur les pennes
caudales; le bec et les pieds noirs.
Il habite l'Afrique.
Le. Souï-MANGA Perrein j Cinnyris Perreini , Vieill. Cet oi-
seau, que Perrein a rapporté du royaume de Congo, est de
la taille du souï-manga à front doré. Un riche vert- doré à
reflets régne sur toutes les parties supér^ures , les ailes et la
queue ; le reste du plumage est d'un noir de velours ; le bec
et les pieds sont d'un noir mat ; la queue est échancrée*
(Vieillot, Dict. d'hist. nàt.)
Le- Socï -MANGA DU PAYS DES Marattes , Cefthia maraUa ,
sou 29
Lath* Il a des rapporta avec le souï-matiga aturé, et en diffère
en ce qu'une teinte pourprée couvre tout son corps, et que
les pennes de sa queue, excepté les intermédiaires, sont bor^
dées de violet ; en outre , il a sur les côtés de la poitrine
une touffe de plumes jaunes , dont il n*est pas fait mention
dans la description de Tazuré. ( Vieillot. )
Le Socï-MANGA OMNICOLORE; Certkia omnieolor, Lath. Cet
oiseau, décrit d'après Séba, habite 9 dit -il, Ceilan. Sa lon-
gueur est de huit pouces; un vert nuancé de toutes sortes de
couleurs éclatantes, parmi lesquelles celle de Tor semble do*
miner 9 est répandu sur tout son plumage. Ce seroitla plus
grosse et la plus grande espèce de souï-manga, s'il existe
réellement tel que Ta fait figurer Séba. (Vieillot.)
Le S0UÏ-MAN6A oRANGé i Certhia aurarUia , Lath. Cet oiseau ,
suivant Smeatmann , se trouve en Afrique. Il a quatre pouces
de longueur; le bec noir; les pieds d'une teinte sombre; le
dessus du corps yert ; le dessous jaunâtre ; la gorge orangée ;
les pennes de» ailes et de la queue noires ; les pieds bruns*
(Vieillot.)
Le Souï-MANGA POURPRS ; Cinnyris purpuratus , Vieill. , figuré
pi.. 11 des Oiseaux dorés et décrit par Montbeillard sous le
nom qu'il porte : c'est le purple indian ûreeper d'Edwards,
figuré pL 265^ Telle est du moins la synonymie que donne
M. Vieillot, quoiqu'elle s'éloigne un peu des descriptions
laissées par ces auteurs.
Le souï-manga pourpre, figuré par Vieillot^ a le front d'un
bleu noir et le reste de la tête d'un vert changeant en violet
pourpré , qui prend une teinte plus sombre sur le gosier et
la gorge ; deux touffes de plumes jaunes occupent les c6téf
de la poitrine , dont le haut est séparé de la gorge par deux
bandes transversales, la supérieure d'un violet brillaiit et la
seconde d'un beau rouge. Ce violet change en bleu sur les
couvertures des ailes, dont les pennes sont noires, ainsi que
le ventre, le bec , les pieds et la queue; mais ce noir prend
une teinte bleuâtre sur cette dernière. 11 a de longueur to-
tale quatre pouces et demi. Les mandibules sont tréfr-lortes
et très- arquées.
La femelle ou le jeune âge est d'un gris olivâtre, un peu
plus foncé sur la queue ^ et d'un blanc grisâftre sous le corps.
3o SOU
Cet oiseau doit être de l'Inde ou des Philippines*
Le Sopï-MANGA A PLUMES SOYEUSES : Cinnyris bomhicinutf
Vieill. ; variété C de Yafriean creeper de Latham, Synops. of
"hirdsy ou oerthia afra de Linné. Cette belle espèce «e dis*
tîngue par le velouté remarquable de ses plumesj par le
vert d'émeraude doré du dos, des couvertures des ailes et
de la queue; une calotte verte revêt l'occiput ; un bleu d'acier
bruni passant à Tazur, occupe les joues, le devant du cou^
de la gorge et de la poitrine; une ceinture rouge traverse
cette dernière partie ; le Tentre est bleu ; le bec et les pieds
sont noirs; les pennes alaires sont d*un noir vif, ainsi que le
bord de l'extrémité de la queue. Elle a cinq pouces et demi
de longueur totale.
Habite l'Afrique,
Le Souï-MANGA A LONGUE QUEUE DU CoNGO ; CinnyrU ûau"
àatus, Vieill. Nous n'admettons ce souï-manga cpmme espèce
que d'après M. Vieillot, qui dit l'avoir soigneusement com-
paré avec le soui-manga verUdoré changeant, à longue queue ,
du Sénégal, et s'être assuré de leurs différences. Cependant
les nuances qui les séparent sont très-légères, et le voisinage
de leurs patries respectives, doivent autoriser à ne les re-
garder que comme une variété l'une de l'autre.
Le cinnyris caudatus est figuré planche 40 des Oiseaux dorés-
Son corpis en entier est d'un vert-doré très-brillant, ainsi que
les deux: pennes intermédiaires de la queue. Les pennes
alaires et caudales sont brunes; le haut de la poitrine est
bleuâtre ; le mîl|eu de la poitrine d'un rouge vif et le bas-
ventre grisâtre; le bec et les pieds sont bruns. Il est de la
taille du pouillot et a six pouces de longueur totale. D'après
les renseignemens fournis à M. Vieillot par M. Perrein, il
suce les fleurs et est très -commun à Malimbe.
M. Vieillot, page 62 du tome second deThistoiredes souûi
mangas , lui donne pour synonymie les noms de petit souï-»
manga à longue queue, grimpercau à longue queue du Sénégal
de Brlsson, squÏ' manga vert' doré changeant, à longue queue j
de Buffon ; de beautiful treeper dç Latham ; enfin , de eerthia
pulchella de Linné.
Cette variété habite le Congo.
Le Sou'i - HAfCGA aouGB ET NOIR ; CinnyrU ruhrattr ^ Lesson»
sou 31
Cette espèce , qui existe au Muséum d'^hîsfoire naturelle ;
habite les Iles Philippines, où Ta trouvée M. Dussumier, et
Pile d^Oualariy où j'en ai tué un grand nombre d'individus»
Elle se rapproche pa^ le plumage un peu de Théoro-taire
Kuyumataj 6guré pL 58 , page 92, tome 2, des Oiseaux dorés,
de Vieillot, et qu'il indique à Tanna, une des Hébrides ; mais
tous ses caractères en font unsouï-manga, remarquable par
les deux seules couleurs sans éclat métallique, qui forment
sa parure. Le dos et le ventre , de même que le cou , la
poitrine et la tête, sont d'un rouge vif; mais comme ce rouge
n'occupe que le sommet de chaque plume et que leur base
est noire, il en résulte, ça et là, lorsque celles-ci sont dé>
rangées, des taches brunes ; les ailes et la queue sont brunes,
et le bec et les pieds sont noirs* Longueur quatre pouces.
Cet oiseau a les mouvemens vifs et agiles. Il est familier,
peu défiant, et se tient de préférence dans les grands arbres
du genre Bruguiera , qui bordent Ttle* Les naturels le nomment
eisse.
Il habite les lies océaniennes les plus occidentales , et
doit, sans doute, se retrouver sur les iles Pelew. MM, Quoy
et Gaimard Pont aussi rapporté des iles Mariannes.
Le Sou'ï-MANGA VERT ET pourpre; dnnyrîs coccinigastra ; Cer»-
thiay Lath. 11 a cinq pouces un quart de longueur; le bec
noir ; la tête , le devant du cou et la poitrine d'un pourpre
améthyste très -brillant, bordé sur la .poitrine par un ruban
d'un rouge vermillon; le ventre noir; le bas-ventre et les
couvertures inférieures de la queue d'un bleu-pourpré bril-
lant ; le dessus du cou , les petites couvertures des ailes , le
dos , le croupion et les plumes qui recouvrent Porigine des
pennes caudales, d'un vert -doré éclatant; le reste des ailes
et la queue d'un noir verdàtre ; les deux ou trois pennes ex-
térieures frangées en dehors de vert doré; un petit bouquet
de plumes jaunes sur chaque côté de la poitrine, au-dessous
des ailes; les pieds noirs. «
On le trouve en Afrique. (Vieillot.)
Le Souï-MANGA VERT A VENTRE BLANC; CinryyrÎB Uucoggister ^
Vieill. Cet oiseau, de Pîle de Timor, où l'a trouvé Maugé,
a la tête, la gorge et toutes les parties supérieures d'un vert
doré ; la poitrine d'un bleu d'acier poli; le ventre et les
5â sou
parties postérieures blancs ; les ailes et la queue noires ; celle-ci
un peu fourchue; le bec, noir et les pieds bruns. (Vieilloté)
Le SoDï-MANGA DE Macassar^ Cinnyiii macassariensis* Cette
espèce , au moins douteuse , n^a été décrite que d'après
Séba, tom* i, pag. loo, pi. 65, n.°3«
Comme son nom Tindique / on la croit propre à Vile de
Célèbes.
Le Souï^MANGA A LONG BEC 9 CinT^rU longirostris» Latham a
nommé certhia longirostra un oiseau dans le jeune â^ ou une
femelle dont on lui envoya un dessin du fi ei|^e. Son bec
est long de plus d'un pouce ; tout le deania du cou et de la
tête d'un vert clair; le dos, les ailes et la queue noirâtres
et bordées de vert olive; le devant du cou est blanc; le
ventre est jaunâtre et les pieds sont bleuâtres.
Le Sot7Ï-MAN6A MARRON POURPRlâ A FOITRINE ROUGE : CitinynS
êperatus , Vieill. , Nouv* Dict. d'hist. nat. , tom. 3 1 , pag. 5o5 ;
Bufifon , fig. 1 et a , enl. 346 ; Certhia sperata ou Keed hrta-
ster creeper de Latham, et Grimpereau pourpré des Philippines
de Brisson. Ce souï-manga paroît offrir plusieurs variétés qui
se rapprochent les unes des autres. Ainsi Fespèce primitive
a la tête, la gorge, le devant du cou variés de fauve et de
noir lustré, passant au bleu violet; le dessus du cou et le
devant du corps sont d'un marron pourpré , et sur la partie
postérieure, comme sur les couvertures des ailes, on remarque
oin violet changeant en vert doré. Les couvertures moyennes
sont terminées de marron pourpré; la poitrine et le haut du
ventre sont d'un rouge vif. Le reste du dessous du corps
est d'un jaune olivâtre ; les pennes et les grandes couvertures
des ailes sont brunes, bordées de roux; les pennes caudales
sont noirâtres, avec des reflets d'acier bruni et bordées de
violet, à reflets vert -doré; ies pieds sont bruns; le bec est
soir en dessus, blanc <en dessous.
• M. Vieillot, pi. 16, a figuré un soui-manga de la collée^
tion de M. Dufrêne, qu'il regarde, comme ui^e variété. Cet
oiseau a quatre pouces et ne diffère du précédent que par
la nuance qui colore la poitrine ; nuance trop légère pour
permettre de l'en séparer comme espèce. Comme lui , il habite
les îles Philippines et paroit avoir été figuré par Séba, qui
4lit qu'il a le chant du rossignol» Il a /du reste, la poitrine
sou 35
i'vn heau marron; le ventre d'un jaune pur à son milieu
et d^un blanc soyeux sur les côtés.
LeSoOÏ-MANGA A GORGE VIOLETTE ET A POrTRINB aOUGB, figUfé
pi. 52 du tome 2 des Oiseaux dorés d'Audebert et de M*
Vieillot, sous le nom de souï-nifinga à gorge violette, n*est
encore qu'une variété du souï^manga pourpré à poitrine rouge»
Sonnerai le mentionne dans son Voyage à la Nouvelle-Guinée
sous le nom de grimpereau de Luçon , qu'il a figuré pi. So,
ûg. A* Latham en avoit fait une variété B de son tetà breasted
ereeper.
Découvert par Sonnerat , cet oiseau a les plumes de la
ièie vertes \ la gorge d'un violet lustré ; la poitrine d'un rouge
qui. tient le milieu entre le vermillon et le carmin ( les petites
couvertures des ailes sont mordorées, et le pli d'un vert bril-
lant ; le croupion , les pennes et les couvertures supérieures
de la queue, d'une couleur d'acier poli, tirant sur le verdàtre;
les inférieures d'un vert terne; le ventre jaune; le bec et
les pieds noirs* Il a de longueur trois j^euces sept lignes*
(Vieillot.)
Le jeune âge de cette variété, avant sa première mue, a
un plumage assez analogue à celoi du petit grimpereau bleu
et blanc d'Edwards , suivant M.^ Vieillot ; mais cet ornitholo-
giste trouve que le brun /qui colore les parties supérieures
de la tête et du corps n'a aucun reflet. La gorge et la poi-
trine sont blanches; le ventre et le bas -ventre sont d'un
jaune clair.
La femelle du souï-manga pourpré, à poitrine rouge, est
figurée pL 1 7 des Oiseaux doréis de Vieillot , sous le nom de
souï-manga à ceinture marron. Comme toutes les femelles
de ce genre, elle est terne, et son plumage n'est composé
que d'un mélange dé vert et de jaune, passant par des teintes
adoucies à l'olivâtre. Le bec et les pieds sont noirâtres.
Cet oiseau habite les Ile» Philippines.
Le Souï-manga de Malacça: Cimiyris lepid^^, Vieill.; Son-
nerat, Voyage aux Indes, tome 2, page 116, fig. i ; Sparr-
man, 35; Certh^a lepida, Latham. M. Vieillot a décrit ainsi
ce souï-manga : Taille un peu moins grosse que celle du
serin. Front d'un Vert foncé chatoyant; une bande longitu-
dinale d'un verdàtre terreux, qui part de l'angle supérieur
5e. 3 ,
/
34 sotr
du bec, passe au-dessous des yeux et descend Éui'Ies côtél
du cou, 011 elle finit en s*arrondissant. Une raie d'un beau
iritflet nait de Fangle des deux mandibules et se prolonge
jusqu^à l'aile. Un rouge brun couvre la goi*ge; uhe teinté
Violette, ayant le poli et le brill&nt du métal, s'étend sur
les petites couvertures des ailes ; lés moyennes sont mordo*
rées, les grande» d'uû brun terreux; le dos, le croupion ei
la queue sont d'ilh beaii violet changeant; le dessous du
corps est jaune; l'iris rougé; le bec noir et les pieds bfuns.
La femelle et le mâle dans le jeune âge sont d'un vert*^
oHvé sftle.
Le 9otï-MANGA A LONGUE QtFEUE : Ctnnyrisfitmosusj Vîeill. ;
Cérihia famasa , Linné; Fatnous creeper , Latham , Sjrnops. of
hirds; Grimpëkeau a longue queue du cap de Bonne -Espérance
de Brissoti; le ôhand Souï-man(;a a longue queue, Buffbn ,
Ënl. , 83 , 1 ; le SucRistr malachite , Leiràillant. Suivant ce*
Voyageur, c'est le tavifa (fiel ) des Hottentbts , et le groen suihtr"
imgel ( oiseau sucrier vert ) des colons hollandois du cap de
Bonne -Espérance.
Parmi les brillans sduï-mangas, ddnt la livrée étincelle par
l'éclat des métaux les plus riches ou des pierres précieuses
qui la décorent ^ cette espèce est sans contredit très-remar-
quable. Elle n'ôffl*e point cette diversité de teintes qui flat*
tent par leur iliconstaiice et leur vivacité l'oeil de l'observa-
teur ; mais y en échange , le vert brillant , glacé d'or , qui
couvre uniformément ses habits, la rend aussi riche et aussi
belle que nulle autre du adéttie genre.
Tout le plumage de cette espèce est d'un beau vert doré,
qui passe légèrement au bleu d'acier vers le bas-ventre. Les
pennes alaires et caudales sont d'tin noir Violet ; les pennes
secondaires sont bordées de vert doté à Textérieur, ainsi que
les deux longues petines de la queUe , qui dépassent les laté-
rales de plus de deux pouces. Un tfait noir de velours nait
a la commissure du bec et se rend à l'œil. Deux petits fais-
ceaux de plumes jaunâtres occupent les c6tés de la poitrine.
Le bec et les pieds sont noirs. La longueur totale est de neuf
pouces et demi.
M. Vieillot donne, pi. 58, la figure d'un souï-manga qu'il
regarde comme la femelle de Tespèce que nous décrivons.
sou 35
Cette femelle n'auroît gaère que cinq pouces de longueur.
Son plumage seroit supérieurement d'un gris-cendré jaunâtre i
passant au jaune clair sur les parties inférieures du corps.
Une petite tache jaunâtre est placée auprès des yeux, £t une
ligne jaune part de la commissure du bec et se rend sur les
côtés du cou. Les pieds et le bec sont noirâtres. M. Vieillot
pense en outre que l'individu donné par Montbcillard pour
la femelle, est un mâle en mue.
Ce beau souï-manga estcommun dans les environs du cap
de BoniMB-Ëspérance. La femelle fait son nid avec des brins
très-flexibles, revêtus en dehors de mousse et garnis de bourre
-en dedans. Elle pond quatre ou cinq œufs verdàtres. Le mâle
a, dit Ltfvaillant, un gazouillement fort agréable, et pousse
à toutsmoment un coup de sifflet, qui se fait entendre de
très ^ loin.
Le Souï-MAHGA GRACIEUX; CitiT^is eUgans j Vieill. Cette
espèce est figurée danS' la planche 76 des Oiseaux dorés sous
le nom de souï-manga à bec droit , cinnyrii rectirostris.
Il termine rhistoire des grimpereaux de M. Vieillot, qui
lui trouve de l'analogie, par ses mandibules avec les figuiers.
Il a le dessus de la tête, le dos, le croupion, les couvertures
des ailes et la gorge d'un vert cuivré ; les pennes, des ailes et
de la queue d'un vert clair et bordées de vert sale ; le dessout
du cou est jaune ; deux petits faisceaux de cette couleur sur
les côtés de la poitrine ; le ventre d'un jaune sale , qui s'éclaircit
sur les couvertures inférieures de la queue, n a de longueur
totale trois pouces et demi* Le bec a six lignes; il est noi-
râtre , ainsi que les pieds*
On le suppose de l'Inde.
Le Souï-MAT96A NAM AQU0I8 ; Ciiinyris fuscus , Vieill. Levail-
lant a figuré, pi. 2C)6, cette espèce sous le nom de sircri^r tui*
maqaois. Le mâle a la i^te^ le dessus du cou et les couvertures
des ailes d'un brun à reflets peu éclatans ; la gorge d'un violet
à refléta bleuâtres ; les ailes et la queue sont d'un brun noir ;
les parties postérieures du corps et le ventre sont blanches;
le bec et les pieds sont bruns. La femelle est d'un gris-brun
cendré sur les ailes et la queue; le reste est blanc -grisâtre.
II habite le cap de Bonne -Espérance.
Le Sooï-MANGA MOHDORÉ, CmwjTis ruhcsctns. M. VieiHot
f
56 SOU
donne , dani le Nouv. Dîct. d'hîst. naf • , f om. 3 1 9 p« ^06 , sou9
ce nom une espèce nouvelle, qu'il décrit ainsi : Ce souï-
manga, de la taille du carmélite ^ a le front d'un vert -doré
changeant en bleu éclatant vers le sommet de la tète ; Tocci-
put et les joues sont noire. Cette couleur jette des reflets
mordorés sur les ailes et sur la queue. Un riche mordoré ve^
louté domine sur toutes les parties supérieures, La gorge et
le devant du cou sont d'un vert-doré très-brillant , bordé de
bleu vers le bas de la dernière partie ; la poitrine, le ventre
et les couvertures inférieures sont d'un noir de velours; le
bec et les pieds sont d'un noir mat.
Il habite le Congo et quelques autres points de l'Afrique*
Le Socï-MANGA DE Ceilan : Cinnyris z^lonicus, VieilL; le
Som-MANGA OLIVE A GORGE FOtJRPRB est le cetthia zeilonica de
Latham , et se trouve figuré au n,° 4 de l'Enl. 676, de BuffoUé.
M. Cuvier regarde les figures 29 et 3o des Oiseaux dorés de
M» Vieillot comme donnant la même espèce ou du moins Une
variété légère , ce qui paroi t évident. Le souï-manga à gorge
bleue de M. Vieillot devroit donc être retranché des species,
La gorge, le devant du cou et la poitrine, sont recouverts
de plumes violettes très -brillantes. Le dessous du corps est
jaunâtre , et le dessus de couleur olivâtre ; une bordure
de cette dernière teinte règne sur les pennes de la queue et
des ailes, et &ur les grandes couvertures, qui, en général ,
sont brunes. Bec noir et pieds cendrés. Longueur quatre pouces*
Il habite les Philippines.
Le Som-MANGA ouve db Madagascar, Cinnyris olivaeeus i
c'est le certhia olivacea de Lathaoi , que Montbeillard regarde
comme une variété du souï-manga olive à gorge pourpre,
et que M. Vieillot débrit comme une espèce, tom.3i, p. 607,
du Nouv. Dict» d'hist. liat.
Parmi les genres nombreux, créés dans ces derniers temps
aux dépens des vrais souï-mangas, desgrimpereaux, etc. , nous
croyons devoir mentionner les principaux, suivant le degré
de leurs rapports naturels avec l'intéressante famille qui nous
occupe.
Genre Pomatorhinus , Horsfield, ZooU resea. in Java.
Ce genre aua opercule corné, qui recouvre les narines; le
\
sou «7
bec est subitement comprimé vers la pointe et sVlargif au-delà
des narines. Les autres caractères sont ceux des souï-mangas»
PoMATHORiN TEMPORAL; PomcUhorinus temporalis, Vigors et
"Horsf. , TranSf soc* linn, Londm , tome 1 5 , page 33o* Cet oi«
seau , qui est le dusl^ hee ealer de Lath. , Gen. hist, , tom* 4 ,
page 146 , n.® 3i , a le plumage faure cendré, passant au fauve
jaunâtre en dessous. Il a le front 9 les tempes , la gorge et la
poitrine de couleur blanche » et une ligne légère au-dessus
de chaque ceil, noire ainsi que la queue. L'extrémité de
celle-ci çst blanche. Le bec est noir et blanchâtre vers le
front. Il a de longueur dix pouces trois lignes, et Tindividu
qui a servi à établir cette espèce a été trouvé à Shoalwater-
bay, sur les côtes de' la Nouvelle - Hollande , en Août 180:29
par M. Robert Brown.
PoMATHORiN A SOURCILS ; Pomothorinus superciliosus , Vigors
et Horsf. Zoo. eit. Cette espèce, inédite, est d'un fauve bru-
nâtre. La ligne qui passe au-dessus des yeux s'étend jusqu'à
la nuque. La gorge, la poitrine., la partie afttérîeure de
l'abdomen , ainsi que l'extrémité de la queue , sont de cou-
leur blanchç ; le bec et les pieds sont noirs. Le corps a de
longueur totale sept pouces neuf lignes. Cet oiseau a été dé-
couvert sur la côte Sud de la Nouvelle -Hollande par M*
Bro\7vn.
Ces deux espèces appartiennent à la Nouvelle -Hollande.
On sait , en effet , que la partie intertropicale de cette
grande terre a les mêmes productions animales que les terres
environnantes des Moluques et de la Nouvelle- Guinée ; aussi
nous ne doutons pas que c'est par transposition d'étiquette
qu'on indique la deuxième comme du sud de l'Australie:
elle doit être certainement de la portion nprd.
PoMATORHiN d'Isidore 5 Poniatorhinus Isidorei , Lesson. Cet
oiseau inédit , de la Nouvelle-Guinée , a neuf pouces de lon-
gueur totale, du bout du bec à l'extrémité de la queue. Le
bec est long d'un pouce , légèrement recourbé , de couleur
jaune, très- comprimé vers sa pointe : la commissure est
garnie d'un rebord , et recouvre la mandibule inférieure.
Les tarses sont robustes , garnis de larges soutelles. Les doigta
sont forts, garnis d'ongles comprimés; celui du pouce est
j)lu8 fort que ceux de devant : le doigt du milieu est le plui
38 SOU
long. La queue est Composée de dix pennes étagëes: elle est
longue d*un peu moins de quatre pouces« Les ailes sont
courtes, à pennes presque égales, allant jusqu'aux deux
tiers de la queue. Les quatrième, cinquième et sixième
rémiges sont les plus longues; la première étant la plus courte
'de toutes.
Le plumage de cet oiseau e«t en entier d'une teinte assez
uniforme; les ailes et la queue sont d'un marron assez vif 9
plus plmir sur la«gorge et sur la poitrine, plus terne sur le
ventre, et mêlé à du gris sur la tête et sur le dos.. L'extré-
mité des plumes caudales est fréquemment usée^ Les tarses
sont d'un brun roux, et les ongles jaunâtres*
Il habite les forêts des ' alentours du havre de Doréry, à
la Nouvelle -Guinée, où je n'en ai observé que deux indi-
vidus.
PoMATORHiK DES MONTAGNES, Pomotorhinus. moatonus, Horsf*
Cette espèce habite les montagnes boisées de Java, à 7000
pieds au-dessus du niveau de la mer.
Genre Prinia , Horsfield , loc. cit.
Ce genre ne diffère du précédent que par son bec compa-
rativement plus droit et graduellement atténué vevs la pointe,
ainsi que par le manque d'opercules des narines, qui res*
semblent à celles des cjnniris, mais qui s»nt plus larges et
de forme différente. Le tarse est élevé.
La Prima famiUaris est la seuhe espèce nouvelle de Java
qui appartienne à ce genre.
M. Horsfield a encore créé le genre ûrthotomus, qui a
de grands rapports avec les deux précédens, et qui ne ren-
ferme qu'une espèce, VOHh4ilomus sepium, égalenxentde Java.
Genre MyzoMÈLE, Mjzomela, Vigors et Horsfield, Trans. soc^
linn. Lond,, tom. i5, page 3i6.
Ce genre , nonvellement formé , et purraaent australien ,
n pour type le «ouï-manga candinal, certhia cardinaiis ,. Gmel.
Son bec est court et grêle, recottrbé sur son arête, à bord
mince vers sa base ; les narines isont longitudinales, linéaires^
-un peu anguleuses, recouvertes d'une membrane, et ont le
tiers de la longueur du bec. La langue , les ailes, les pieds,
sou 39
sont comme. da&s les souï-mangas* La queue est égale et
courte.
Dan5 ce genre MM. Vigor^ et Horsfield placent plusieurs
mellisugues des îles Sandwich, et surtout les espèces sui-
yante^, que nous n'indiquerons que nominalement, pour ne
pas trop alonger cet article.
i.*^^ Espèce. M^zomela çardinalis. C'est }e certhia cardinalU
de Gmelin ; le SouÏ-kanga nouas et gus de VieiUo), pL 36,
tom. a , page 58 •
2.' Espèce. M^xomela UnuiroHris ; Certhia tenttirQsLris,Ltiih.^
Ind* orn^, sp^ 5a ; le Caf noih, Vieîll., pK 6o.
S»*" Espèce. My^mela fvlyifirons* Cette espèce est nouvelle,
quoiqu'elle ye rapproche beaucoup du 4certhia fusca de
Gmelin.
Genre Myzantue; Mjzantha, Vigors et Horsf., loc, cit.
. Ce genre est formé pour recevoir le merops garrulus de La-
éham, Inà. om., sp. 9 SuppLj tft une espèce nouvelle.
Genre Anthochsre, Anthocharay loe. cit.
Dans ce genre , voisin encore de Cinnyridées , MM. Mors-
field et Vigors placent le^ merops carunouluLtus de Latham,
Jnd.f sp, 30, et le certhia mellivora ,* Jnd^^ SuppL^ sp. S, qui
est probablement le gorueic de VidUot, et quelques espèces
nouvelles.
Genre T&ofidorynque, Tropidorjnchus ^ loc. cit»
Ce genre, que MM. Horsfield et Vigors ont créé pour re-
cevoir le Merops Novœ Zel^Tidicef décrit dans ce Dictionnaire
sous le nom de Philedon ciroimuUuSj parolt avoir les plus
grands rapports avec les vrais souï - nangas. Ils y ajoutent
aussi le Corhi - eaUu) , le Merops monachus de Latham , et le
Graeula cjraaotis du m^me auteur.
Gepie Séa;cuLB; Seripulust Swainsupn.
Ce genre e%% .destiné à recevmr l'joiseau nommé par Lewin
mdliphaga chrysoeephala^ et loriot princerrégent par MM. Qnoy^
Gaimard et Temminck. MM. Vigors et Horsfield décrivent
|a femelle que nous avons figurée^ et citent notre |ilanche
4o SOU
(voyez SéMcutE, tom, XLVIII, pag. 497); mais, ao Heo d'un
mot spécifique aussi vague que celui de tête dorée ou jaune ^
déjà dooné à plusieurs espèces , et que dix oiseaux méritent
mieux que le prince-régent qui est presque en entier d*un jaune
d'or , nous avons dû , en adoptant le nom de séricule , con-
-server l'expression de regens, que les Anglois ont consacré k
cet oiseau dans la colonie du port Jackson , et qui ne devroit
que flatter leur amonr- propre national.
Deux genres nouveaux , créés nouvellement par les auteurs
dont nous avons cité les travaux , se rattachent encore aux
souï-mangas : ce sont les genres MimeUa de King, et Pso^
phodes. Dans ce dernier est placé Je Fouet-de-postillon ou le
Muscicapa crepitans, Lath* , Ind., SuppL, 9p, 10.
Genre Échelet; Climaoteris, Teiamk. ^ liv. 47/
Ce genre , composé de deux espèces nouvelles de FOcéanie ,
a les plus grands rapports avec les souï-mangas: il n'en diffère
que par quelques légers caractères. M. Temminck le spécifie
ainsi : Bec courte foible, très -comprimé dans toute sa lon-
gueur, peu arqué, en alêne; mandibules égales, pointues;
narines basales , latérales , couvertes par une membrane nue ;
pieds robuste^; tarse de la longueur du doigt du milieu ;
celuirci et le pouce extraordinairement longs; ongles trèsr
grands et courbés, sillonnés sur les côtés, subulés, très -cro-
chus; doigt extérieur réuni jusqu'à la seconde articulation;
l'intérieur jusqu'à la première, latéraux, très-inégaux ; ailes
médiocres : première rémige courte ; la seconde moins longue
que la troisième; celle-ci et la quatrième les plus longues.
. EcHELET FicuMNE ; CUmocteris picùmnus , Temmk. , pi. col. 281,
fig. 1 . Cet oiseau a le sommet de la tête d'un gris foncé » la
nuque et le cou gris-cjiair*, les ailes et les deux pennes du
milieu de la queue d'un gris brun, couleur de terre; uae
large bande , couleur nanquin , passe à peu près sur le milieu
des pennes ; les rectrices sont noires, et seulement brunes à
leur extrémité et à leur naissance. La gorge et les jolies
sont d'un blanc sale ; la poitrine -est grise ; les plumes des
parties inférieures sont blanches dans leur milieu et bordées
de brui) ; les coii¥e:rtures inférieures delà queue ^ont isabelle ,
sou 41
marquées de larges taches brunes et transversales^ il a de
longueur six pouces six lignes.
On le trouve à Timor , à Célèbes et sur la côte nord de
l'Australie. ,
EcHELBT GRIMPEUR; CUmocteris scândèns , Temmk., pi. col* y
281 , fig. 2. Cet oiseau a cinq pouces sept à huit lignes* Son
plumage a beaucoup d*analogie avec celui de Fespèce pré-
cédente. La tête, le cou, le dot et les spapulaires sont d^un
brun couleur de terre d'ombre ; mais les plumes de la tête
paroissent écaillées, étant bordées de noir; les ailes sont d'^un
brun cendré, marquées de deux bandes transversales, Tune
supérieure, jaune ocracée, et l'autre brunâtre; le croupion
jet les deux pennes centrales de la queue^ ainsi que la nais-
sance des autres , ont une teinte bleuâtre cendrée ou de
plomb; la queue est brun- noirâtre , bordée de jaune roux;
la gorge et le devant du cou sont 'd'un blanc pur ; la poitrine
et le milieu du ventre Isabelle ; les flancs et les couvertures
inférieures de la queue sont variées de mèches blanches , lon-
gitudina-les, bordée^ de raies brunes : le mâle a une grande
tache ronsse sur les côtés du cou. L'échelet grimpeur habite
les côtes orientales de la Nouvelle - Hollande ou Australie.
(Lbsson.)
SOUIL ou plutôt SOUILLE. (Marnm.) Les chasseurs ap«
pillent ainsi les endroits fangeux que les sangliers habitent
de préférence a^x lieux plus secs. (Desm.)
SOUILLOUS. {Bot.) Voyez SiALLous. (Lbm.)
SOUIRFAFA. (Bot/) Voyez Soupifafat. (J.)
SOUJO-QUINTO. (Mamm.) Le phacochœre africain est
ain» nommé par les Nègres » selon le rapport de Dapper.
(Pesm.)
SOURHONOS. {Ornith.) L'oie de Guinée ^ anas cjgnoides,
Latham, porte, an Sibérie, ce nom et celui de kitaishaia»
(Ch. D.)
SOUKIOU DES MAURES. (Bot.) Cet arbre du Sénégal
fournit, suivant Adanson, une résine que les habitans de
cette colonie croient être rencens. IlparoU appartenir au genre
Amyris. (J.)
SOUKOUROURKY. (Ornith.) Sledman parle, au 3." vo-
lume de son Voyage à S.uriaam» p* i64> d'un .canard de ce
4» SOU
nom dont la chair est tris -délicate, et qu^on apprivoise aisé-
ment. (Ch. D.)
SOUL. {Bot.) Voyez Horg. ( J.)
SOUL. {îchthyoU) Nom anglois delà sole commune. Voyez
Sole. ( H. C. )
SOULAMEA- {BoU) Voyez Bouati. (Poir.)
SOULATTRL {Bot,) L'arbre nommé aiasi à Java, suivant
Burmann , est un calaha , qu'il nomme calophyllum soulaltri.
if')
SOULCIE. ( Ornith. ) Voyez la description de cet oiseau
sous le nom de Gros -bec soulciE} au tome XIX de ee Dic-
tionnaire , page 480.
Ce liom et celui de souci se donnent aussi au roitelet
huppé, m4>tàcilla régulas, Lînn. (Ch. D.)
" SOULClET. {Ornith.)Ce nom est appliqué par M. Vieillot
à sa passerine montagnarde. (Cs. D.)
SOULGAN* (Montm.) Nom particulier propre à un ron-
geur du genre Lagomys. Voyez ce mot. (Desm.)
SOULIER DE NOTRE DAME. {Bot.) C'est le cypripèdc^
(L. D.)
SOUMELLA. {Bot.) Nom brame, cité par Rhéede, de
Yelettadi-marayara du Malabar, que Burmann fils rapporte à
sonpolypodiumlaciniosum, qui est le haiajor de Jaya. M. Sprengel
cite cette plante du Malabar coiilme synonyme du pathos- per^^
tusus de Roxbmrg. (J. }
SOUMETTES. {Bot.) Nom Vulgaire du fruit du ruhus saxa-
tilis dans qaelques cantons du Pauphiné , suivant Villars.
(J.)
SOUNA-SJIBA. (BoL)'Nom brame cité pfr Rkéede du
patitsjii'i'mara^ara, que Burmann rapporte à son asiplenium ari"
folium» (J.)
SOUNOCK. (IchthyoL) Le poisson, dont Renard a parlé
sous ce nom, est le batistes aculeatus de Lînnœuset de Blocht
Vo^ez Baliste. (H. C.)
SOUNSUIRË. {Bot.) Nom languedocien de la saiicorne
herbacée, cité par Gouan. (J.)
SOUNT.(J?o^) Pockocke, parlant des végétaux de l'Egypte,
dit que l'on y désigne sons ce nom une espèce d'acacia, dont
la gousse sert à tanner le cuir* On le plante sur les grandes
sou 45
routes et on en trouve aussi des petits bois près dés villages.
(J.)
SOUPHIO. {lohlhyoU) Nom nicéen de la Vanooise. Vojez
ce mot. (H. C. }
S0URA*GAl5, {Mamm.) M* Bosc rapporte que Vysik^ es-
pèce de bœuf, est ainsi nommé par les peuples qui habitent
vers les sources du Gaiige* (Desm.)
SOURBElJaETTO. {BoU) Voyei Ginoino. (J.)
SOURCES. (Géognoê.) Les sources sont de petits courana
d'eau qui sortent du sein de la terre et qui, pour l'ordinaire,
i^e se montrent qu'au pied des montagnes ou au £bnd dea
vallées ; nous disons pour l'ordinaire , car il y a une foule
d'exceptions à cette règle générale. La nature des roches, la
direction , l'inclinaison de leurs douches et une iniiaiié de
causes accidentelles font que Ton trouve des sources à dififé-
rentes hauteurs et même jusqu'au aommet, de quelques mon«
tagnes.
Les travaux de mine, le foncement des puits domestiques
et les grandes tranchées ont prouvé qu'il existe dans presque
tous les terrains, et jusqu'à une assez grande profondeur, des
âlets et des couràns d'eau qui coulent sous terre à notre iasçu.
Or , toutes les fois que les eaux souterraines peuvent se ré-
pandre au jour, eUes coulent avec ealme ou jaillissent avec
force suivant la situation du canal qui les conduit , et telle est
l'origine des sources qui arrosent et fertilisenjt nos vallées , qui
fuYent l'objet du culte ou de l'admiration des anciens et dont
Texistçnce 9, souvent motivé l'établissement originaire des
villes et de la plupart de nqis villages.
On s'étonne de la constance et de l'éternité des sources ,
mais autant yaudroit s'étonner de la constance des fleures et
des rivières 9 car tout s'enchaîne dans la nature , et s'il .est évi*
dent que ces grands courans d'eau sont dsis à la réunion d^une
infinité de sourtes , il est certain que les sources sont dues à
l'évaporatioa et à la condensation de l'eau qui s^élève k cha-
que instant de la surfaee des mers , des lacs et des fleuves , et
surtout à la perte que ces grands amas de liquide ne cessent
défaire par le seul fiiit des filtra tions; perte énorme qui peut
alimenter toutes les sources d'un pays de plaine ; perte qu'il
est difficile de calculer sur les cours d'eau naturels, mais dont
^ sou
on a acquis la preuve dans^les travaux d'art , eC particulière-^
ment lorsqu'il s'est agi d'exécuter des canaux à point de par-
tage. En effet, l'expérience et les calculs ont appris que les
rigoles qui alimentent le canal de Languedoc, qui sont celles
qui perdent le moins de toutes , ne rendent que moitié de
ce qu'elles reçoivent ; qu'en prenant pour exemple le ca-t
nal de Briare, qui existe depuis prés de denx siècles et dont
les pertes en filtrations doivent être parvenues à leur mini-
mum, il faut qu'il entre dans un canal une quantité d'eau
égale à vingt fois son prisme de remplissage, pour suffire aux
dépenses d'eau qu'il doit supporter, tant pour la navigation,
que pour remplacer ce qu'enlève l'évaporation , et surtout
pour réparer les pertes toujours considérables occasionées par
les filtrations'. Lorsque Colbert voulut alimenter les fontaines
des jardins du château et de la ville de Versailles, on par^
vînt à réunir aux environs soixante-neuf millions de mètres
cubes d'eau : c'étoit beaucoup plus qu'il n'en falloit; mais
quand on eut creusé les rigoles, il n'en arriva pas la cent cin-
quantième partie , et l'on fut obligé de construire la machine
de Marlj,
Que l'on juge donc des pertes énormes que doit faire un
grand fleuve pendant quelques centaines de lieues de cours ,
que l'on se figure eelle des mers et des lacs élevés, que l'on
se représente la multitude infinie de ces voies souterraines;
que l'on fasse entrer en considération la différence des ni-
veaux entre le fleuve qui perd et la source qui jaillit au loin ;
que l'on se représente encore les accidens sans nombre qui
naissent nécessairement dés cavités souterraines, de la pente
inverse dont les montagnes de différentes formations sont
composées, de la nature perméable ou imperméable de ces
mêm^s couches, et l'on pourra s'expliquer, jusqu^à un certain
point , les intermittences et les autres phénomènes périodiques
que l'on observe assez communément dans les sources et les
fontaines. Que ne peut-on expliquer d'une .manière aussi sa-
tisfaisante le degré constant de la chaleur des eaux thermales^
et la cause qui, en les échauffant depuis vingt siècles, leur
a départi la même dose des sels et des gaz qui les font em-
. 1 Hueme de Pommeuse, des canaux naTÎgables, page 4;^ du Suppl.
sou Ai
plejér depuis si long-temps dans Tart de ^ërif ! Si les eaux
Hiioérales ne dévoient leurs propriétés médicinales qu'aux seJs
dont elles pourroient se charger en lessivant les roches qui
les contiennent^ il est évident qu'elles finiroient par perdre
leur énergie en cessant de trouver des sels à dissoudre; mais
il n'en est p^int ainsi : elles sont toujours les mêmes , au moins
depuis l'époque où Ton a pu les observer avec attention. C'est
donc à un autre ordre de choses qu'il faut attribuer ce phé-
nomène, et les découvertes physico-chimiques qui ont été faites
depuis quelques années sont de nature à nous en faire espérer
l'explication. Voyez l'article Eau pour tout ce qui tient aux
sources d'eaux pures, d'eaux minérales et d'eaux thermales;
voyez aussi l'article Goupse. ( Brard. )
SOUKCICLE. ( Ornith. ) Un des noms vulgaires du roitelet
huppé , motOiCiUa regulus , Linn. ( Cr« D. )
SOURCIL. {lehthyoL) Un des noms vulgaires du éhœtodoiê
^agahundus, Voye^ Ch^odon* (H. C. )
SOURCILIER ou SOURCILLEUX. {lehthyoL) Nom spéci-
fique d'un Clinus, que nous avons décrit à la page 402 du
tome IX de ce Dictionnaire. (H. C.)
SOURCILLEUX. ( Erpétol. ) Nom spécifique d'un Agame.
Voyez oe mot. ( H. C. )
SOURCIROU. (Ornith.) Nom sous lequel Levaillant a dé-
crit, dans le second volume de l'Ornithologie d'Afrique ,
une pie-griéche , figurée pi. 76, n."" 2. (Ch. D.)
SOURD. (Erpét.) Un des noms de province de la sala-
mandre terrestre. (Voyez Salamandre. )
On appelle aussi sourd ^ au Sénégal, un lézard qui chasse
les blattes avec ardeur, et qui en détruit un grand nombrç.
(H. C.)
SOURDE. (Ornith.) Les chasseurs appellent ainsi la petite
bécassine, scoLopax gallinula ^ Linn. (Ch. D.)
SOURDON. (Malacoz.) Nom sous lequel les habilans des
bords de l'Océan désignent plusieurs espèces de malacozoatre»
bivalves, qui vivent dans le sable, mais surtout une espèce
de buccarde , oardium edule, Linn. (Dç B.)
SOURGOUR. (Ornith.) Nom kourile d'une espèce d'aigle,
qui ai appelée siatch chez les Kamtschadales, et tilmiti che^
les Koriaques. (Ch. D.)
4(î SOU
SOURICEAU. {Mamm.) Nom vulgaire des jeunes animaux
de Tespèce de la souris. ( Desm. )
SOURIP. {Bot.) C'est sous ce nom que M. Caillaud désigne
une plante trouvée par lui dans la Nubie et employée à
Sennar comme médicament. M. Delile , qui en donne la des-
cription, la nomme ruellia nuhiea, (J. )
SOURIS ou SOURIS DE MER. ( Ichthyol. ) Voyez ce qui
concerne cette espèce de cycloptère, qui pourroit fort bien
être le même poisson que le Liparis et le gohioïde smymétnj
à là page 296 du tome XII de ce Dictionnaire. {Voyet aussi
Cycloo astre et GobiôÏde.)
Selon Duhamel, on appelle encore souris de mer ou doucet^'
le callionyme lyre. Voyez Callionyme. (H. C.)
SOURIS. {Mamm») Petit mammifère rongeur de notre
pays et qui appartient au genre des Rats. Voyez ce mot.
(Desm.)
SOURIS. {ConchyL) Nom vulgaire françois d'une espèce
de porcelaine, cyprœa lurida, Linn* (De B.)
SOURIS D'AMÉRIQUE, {Mamm.) Ce petit animai; figuré
par Séba et admis par Brisson comme espèce distfncte, ne
paroit pas différer de la souris ordinaire. (Desm.)
SOURIS BLANCHE. {ConchjL) Autre espèce de porce^
laine, cyprœa hirundoj Linn. (DeB. )
SOURIS DES BOIS. {Mamm,) Les petites espèces de sa-
rigues en Amérique ont été désignées par les noms de souris
des bois ou de rats des bois» { Desm. )
SOURIS CHAUVE ou CHAUVE-SOURIS. {Mamm.) Nom
collectif employé généralement pour désigner tous les mam-
mifères, dont les bras et les mains sont transformés en véri-
tables ailes, ou les CHétROPTÈREs. Voyez ce mot. (Desm.)
SOURIS D'EAU. ( Mamm. ) Quelques petites espèces de
musaraignes qui habitent aux environs des ruisseauic et dans
les lieux humides, ont reçu ce nom. (Desm.)
SOURIS DE MONTAGNE. {Mamm.) Le lemmîng, mammi-
fère du genre des Campagnols, est ainsi désigné par quelques
auteurs. (Desm.)
SOURIS DE MONTAGNE A DEUX PIEDS. {Mamm.) La
gerboise d'Egypte ou gerbo est ainsi nommée par Michaèlis..
(Desm.)
sou 47
SOURIS DE MOSCOYIE. {Mamm.) On a donaë ce nom
à la marte zibeline. (D&sm.)
SOUBIS A MUSEAU POINTU- ( Mamm. ) La forme du
museau des musaraignes les a fait ainsi nommer. (Desm.)
SOURIS DE TERRE. {Mamm.) Selon Sonnini, les petits
mulots (espèce du genre Rat) sont nommés souris de terre dans
quelcfues cantons de kt France. (Desm*)
SOURIS-^ ROSE (Bo^) de Paul., Traité des champ., a,
page 149, pL 56, fig. 1 et a. Espèce d'aganifus, de la famille
des saunages lût^etleurs de Paulet* Il doit son nom à son cha*
peau de couleur gris -de -souris foncé, garni en dessous de
feuillets d'une belle couleur de rose claire. Le stipe est blane
ou gris, fort; la surface de ce champignon est sèche et douce
au toucher ; sa substance , légèrement grise , ne paroît point
malfaisante. (Lem*)
SOUROUBEA. {Bot.) Ce genre d'Aublet a été réuni depuis
lông^temps au ruyschia dans la famille des guttifères. (J.)
SOUROUKIRI. {Bot.) Dans un catalogue manuscrit d'un
herbier de Pondicfaéry, on trouve sons ce nojnYamaranth,u$
hlittum. (J.)
SOUSALAT VISH. {Ichthyol.) Un des noms hollandois du
ipàfe pointillé* Voye* Spare. (H. C.)
SOUSAN. (Bot.) Nom arabe du pancratium maritimum , cité
par M« Delile. Le pancratium iWyrioum est le susann de Forskal }
le lis hlanc est nommé susen^ selon Daléchamps^ et sousion
par Dîoscoride, suivant Adanson. (J. )
SOUSINON* {Bote) On lit dans^Dic^eorîde que ce nom grec
étoit donné par quelques personnes au lis. (J.)
SOUSLIC ou SOUSLIK. {Mamm.) Petit qua^drupède du
genre Sfermophile (voyez ce mot). Il est aussi appelé zizel,
jevraschka et marmotte de Sibérie. (Desm.)
SOUSOURAYTIN. (Bot.) Nom caraïbe, cité par Nicolson ,
de la mélisse à bouton , melissa globularia de Plumier ; eUno^
podium rugosum de Linnœus; hyptis capitata de Jacquin et
Willdenow. (J.)
SOUSOUROUSOUROU* {Bot.) C'est, suivant Nicolson, le
nom de PHERBe a c&oques de Saint - Domingue. Voyez^ ce
mot. (J.)
SOUTANDA. {Mamm.) Sonnini dit que c'est le nom du
48 SOU
lièvre d'Amérique ; mais il' n'ajoute pad la désignation de
l'espèce et Findication de la patrie de cet animal. (Desm.) '
SOUT£N£LLE. (Bot.) Le Dictionnaire économique cite
ce nom vulgaire de Tarroche de mer, €Uripltx laciniatay es*
pèce voisine d'autres arroches, nommées pourpiers de mer*
(JO
SOUTERRAIN. (Bot.) Vivant sous terre» quoique les ana-
logues soient exposés à, l'air; exemples : parmi les plantes ,
la truffe ; parmi les cotylédons, la vesce , le pois , etc.; parmi
leii fruits, les légumes de Varachis ^ypogœa^ du trifolium sub^
Urraneum^ etc. (Mass.)
SOUTHERN WOD. {Bot.) Nom anglois de Taurone , àr/e-
misia ahrotanum. (J. )
SOUTWALLIA. {Bot.) Genre établi par Salisbury , Parai.,
tab. 69 , pour le sterculîa balanghas , Linn. Voyez STEaccusa.
( PoiR. )
SOUVENEZ-VOUS -DE. MOI. {Bot.) Nom vulgaire de la
myosofide vivace et de la myosotide annuelle. (L. D.)
SOUVEREOU. {Ichthjyol.) Un des noms de pays du Sau*
REL. Voyez ce mot et Caranx. (H. C.)
SOUYD^ SOUD. {Bot.) Voyez Suœd. (J.)
SOVER. {M<imm,) En danois , c'est le nom des quadrupèdes
du genre des Loirs. ( Desm. )
SOVUDVUD. {Bot.) Nom arabe, suivant Forskal, de son
justicia sexangulariSf que Vahl rapporte au justicia chinensis
de Linnaeus. (J.)
SOW. ( Mamm. ) Nom anglois de la femelle du porc , ou
truie. (Desm.)
SOW A. {Orniih.) Nom polonois du hibou à courtes oreilles.
(Ch. D.)
SO WALEZNA. ( Ornith. ) Le grand duc , strix huho , est
ainsi nommé en Pologne , où le scops ,ou p0tit duc est ap-
pelle soçffha. (Ch. D.)
SOWERBÉE, Sowerhœa. {Bol.) Genre de plantes mono-
cotyiédones, à fleurs incomplètes, de la famille des a$pho'
delées , de Vhexandrie monogynie de Linnœus , offrant pour
caractère essentiel : Une corolle à six pétales étalés , persis.-
taos; point de calice; six étamines insérées au fond de la co»
roUe ; trois fertiles opposées atix pétales intérieurs , munies
SOY 49
dWthéres à deux lobes distincts; les trois autres ëUinines
Mériles ; un ovaire supérieur; un stigmate simple; une cap«
suie à trois loges, à trois valves divisées chacune par une
cloison ; des semences peltées , presque solitaires dans chaque
loge.
SowEHBéE A FEUILLES DE lONC : Sowtrhœa juncta , Smith f
Trans* Unn., iSg , tab. 6 $ Andn, Bot^ repos, y tab. 81 ; Bot.
Magaz., tab. iio4; Rob. Brown, Not^. HolL , 1 , pag. 28$.
Cette plante a des racines fibreuses , fasciculées ; elles pro*
duisent une hampe nue, très-simple. Les feuilles sont fili-
formes , scarieuses , dilatées à leur base , s*engatnant rëcipro*
quement sur deux rangs opposés, prolongées aU -dessus de
leur base en une sorte de stipule ou de membrane, comitie
à Torifice de la gaîne des graminées. Les fleurs sont disposées
en une ombelle terminale , en tête , pourvue de bractées
membraneuses ; les extérieures entières , un peu soyeuses ';
les intérieures déchiquetées ; les pédicelles articulés à leur
sommet avec la corolle très-glabre , eouleur de rose. L'ovaire
est supérieur, à trois loges, à deux ovules dans chaque loge ;
le style filiforme, persistant; la capsule à trois loges, enve-
loppée par la corolle persistante. Cette plante croit à la Nou-
velle-Hollande. (Pom.)
SOWKA. ( Ornith.) C'est le scops ou petit duc en Pologne.
(Ch.D.)
SOWOW. (OrrUth*) L'oiseau qui porte ce nom à la Terre
de Labrador, est la fauvette tachetée, syMa œsti^a, Lath.,
que M. Vieillot a figurée pi. 96 de son Histoire naturelle des
oiseaux de TAmérique septentrionale , et qui correspond au
figuier tacheté et au figuier à gorge blanche de Buffon»
(Ch.D.)
SOY- JE. (Ornith,) Tel est le nom sous lequel, d'après un
dessin chinois, on désigne en ce pays une espèce de héron
de petite taille, ardea sinensis, Lath. (Ch.D.)
SOYCHL {Bot*) Sur la côte de Coromandel .on nomme
ainsi, suivant Burmann, son corn^olvulus nervosus. ( J.)
SOYEUX. {Bol.) Paulet donne ce nom à trois espèces d'a^
gnricas, dont la surface est sèche, lisse et luisante comme
de la soie.
Le SoYsux NOISETTE de Paulet (Tr« des champ. 9 tom. û,
5o. 4
5o SOY
page 181, PL769 fig« 3) appartient à sa famille des pla«
teaux queue torse. Il a quatre pouces de hauteur; son cha-
peau eu a deux à trois d'étendue : il est de couleur noisette
en dessus et garni en dessous de feuillets d*un roux foncé ,
dentelés et inégaux. Le stipe est d'un blanc lavé de roux,
lisse, luisant et un peu tors. Toute la plante a une légère
odeur de rave et n'incommode pas. Elle. a été trouvée en
automne, dans la forêt de Senard.
Les SoYBCx Toas sont de deux espèces , qui ont de commun
leur stipe tordu en manière de corde; l'un, le moyeux mar*
ron (Paul., loe* cit., page 188, pi. i83,fig. 1 et 2), est un
champignon de la taille de quatre à cinq pouces de hauteur^
^'un beau roux foncé ou marron» Sa substance molle , spon^
gieuse, blanche, un peu brune, a un pouce et demi d'ér*
paisseur au chapeau , dont la peau est comme satinée ; les
feuillets sont d'un roux plus foncé encore ; le stipe est d'un
roux clair; sa surface est peluchée. Cette plante exhale
l'odeur de bois pourri. Elle n'incommode point les ani-
maux à qui on en fait manger, et ne paroit point mal-
faisante. Le second est le soyeux gris et blarut, figuré à la
même planche. Celui-ci a trois pouces de hauteur; son cha-
peau est d'un gris soyeux en dessus, roux ou brun en des^
aous. ïl exhale l'odeur du bois pourri , mais il n'est point
dangereux. On le trouve dans les bois autour de Paris^
(Lem.)
SOYEUX. (Bot.) Couvert de poils couchés, longs, mous
et luisans; exemples : protea argenlea^ aster sericeus, arlemir
$ia absinthium , potentilla ansaina; ou bien formé de poils
doux et brillans comme de la soie$ exemples: aigrette de la
laitue, du laitron, etc. (Mass.)
SOYEUX. ( JchthyoL) Nom spécifique d'un cyprin de Lin-
nœus, qui habite les eaux dormantes de la Daourie, et n'a
que deux pouces environ de longueur. ( H. C. ) »
SOYKA. {Ornith.) Les Polonois appellent ainsi le geai,
corsfus glandariuSf Linn. (Ch. D.)
SOZUSA. (Bot,) Buellius etMentzel citent ce nom* grec an-
cien de l'armoise. (J.)
SPACSHOCH. ( Ornî^fe. ) C'est , en suédois, l'épervier com-
mun, falco nisus, Linn. (Cn.D.)
SPA 5i
SPÂC2IECK, ( Otnith. ) On nomme ainsi , en Pologne , Té-
lourneau , sturnus vulgaris, Linn* (Ch. D.)
SPÂDA. (IchthyoL) A Venise on appelle ainsi TEspadon*
Voyez ce mot. (H. C.)
SPADACTIS. {Bot,) Les espèces rapportées par les bota-
nistes au genre AtracfyUs ne sont point parfaitement congé-
nères, et elles peuvent ^ selon nous, être distribuées en cinq
genres ou sous- genres ^ que nous avons indiqués dans notre
tableau des Carlinées (tom* XLVII, pag. 498 et 509), et que
nous devons décrire ici.
I. Spadactis. Calathide radiée : disque équalidore , multi-
flore 9 régulariflore , androgyniflore ; couronne unisériéé, li-
guliflore , neutriflore. Involucre formé de bractées subunisé-
riées, plus ou moins distinctes des feuilles voisines. Périciine
inférieur aux fleurs du disque, formé de squames, plu risérîéeS|
régulièrement imbriquées, appli(fuées , presque uniformes;
les intermédiaires elliptiques , coriaces , scarieuses sur les
bords, aiguës (et non tronquées) au sommet, qui se pro-
longe en un^ épine. Clinanthe plan, garni de iîmbrilles très-
nombreuses, très-longues, inégales, entregreffées in féri eu re-
nient, libres supérieurement, à partie inférieure large, la*
minée, membraneuse -scarieuse, souvent bordée de longues
barbes capillaires , à partie supérieure filiforme. Fleurs du
disque t Ovaire oblong, tout couvert d'une couche épaisse de
poils dressés, très -longs et très -fins; aigrette longue, com-
posée de squamellules tantôt unisérîées , tantôt subtrisé-
riées , mais toujours égales et libres , filiformes , garnies de
barbes longues et fines. Corolle à limbe peu ou point dis-
tinct du tube, profondément divisé, par des incisions à peu
près égales, en cinq lanièi'es longues, étroites, linéaires. £ta«
mines à fllet glabre , à anthère munie d*un appendice apici-
laire aigu, et de deux appendices basilaires longs, subulés. Style
glabre, à sommet conique, fendu, pubescent. Fleurs de la
couronne*: Faux-ovaire tantôt long et grêle, tantôt excessive»
ment court, toujours stérile, plus ou moins velu, portant
une aigrette imparfaite. Corolle notablement plus longue que
celle des fleurs du disque^ à languette divisée ordinairemeni
jusqu'à moitié en cinq lanières. Étamînes et style plus ou
moins imparfaits*
fia SPA
1 . Spadà4stis fiava , H. Cass. ( Atraclylis Jiava , Desf. ) Les
feuilles supérieures , voisines de la calathide , sont plus ou
moins rapprochées ; les plus hautes , implantées immédiate-
ment autour de la base du péricline, et dont la £6rme est
modifiée, doivent être considérées comme des bractées com-
posant ensemble un involucre» Il y a donc un involucre com-
posé de bractées subunisériées , plus ou moins régulièrement
disposées, à peu prés égales, à peu près uniformes, dressées,
étroites, épaisses, roîdes, coriaces, linéaires, pinnatifides-
épineuses, foliacées vers le sommet. Le péricline, un peu in-
férieur aux fleurs du disque, est formé de squames régulière-
ment imbriquées , appliquées, uniformes; les intermédiaires
elliptiques, subcoriaces dans le milieu, membraneuses -sca-*
rieuses et diaphanes sur les deux bords latéraux, pubescentes
supérieurement, aiguës et non tronquées au sommet, qui se
prolonge en une épine subulée , droite. Le clinanthe est plan ,
garni de fimbrilles très -nombreuses , inégales, très-longues,
squamelliformes , entregreffées inférieurement , libres supé-
rieurement, à partie inférieure large | laminée, membra-
neuse^scarieuse, souvent bordée de longues barbes capillaires,
quelquefois munie d'une sorte de nervure médiaire , à par-
tie supérieure filiforme, souvent un peu épaissie et presque
denticulée au sommet. La calathide est vraiment radiée ,
ayant le disque composé de fleurs égales, nombreuses, régu-
lières , hermaphrodites , et la couronne composée de fleurs
unisériées , notablement plus longues que celles du disque ,
étalées en dehors, ligulées, neutres. Les ovaires du disque
sont oblongs, tout couverts d'une couche épaisse de poils
dressés, extrêmement longs , extrêmement fins, soyeux; Içur
aigrette est longue, composée de squamellules très -nom-
breuses, égales, subtrisériées , libres, flli formes, ayant la base
nue, le sommet barbellé , tout le reste très -garni de barbes
longues et fines. Les faux -ovaires de la couronne sont longs,
grêles, stériles , pubescens , et ils portent une aigrette impar-
faite, demi-avortée. Les corolles du disque ont le limbe peu
ou point distinct du tube , et profondément divisé , par des
incisions à peu près égales, en cinq lanières longues, étroites,
linéaires. Les corolles de la couronne ont le tube long et
grêle» et le limbe en languette longue, étalée en dehors,
SPA 55
•blongue 9 ayant sa partie supérieure ^lus on moins profon-
dément divisée , par des incisions trés-i a égales, en cinq dents
ou lanières. Les étamines du disque ont le filet glabre , Tap*
pendice apicilaire de l'anthère très-aigu au sommet, les ap-
pendices basilaires très -longs, subulés. Les étamines de la
couronne sont rudimentaires, demi -avortées. Les stjrles du
disque «ont glabres, à sommet conique , fendu f pubescent;
ceux de la couronne sont plus ou moins imparfaits.
Nous avons fait cette description sur un échantillon sec de
l'herbier de M. Desfontaines. 11 nous a paru que les languettes
de la couronne étoient souvent un peu purpurines.
- 2. Spadaetis radiciflora, H. Cass. (An F Atractjlis humilU,
var,fi, Linn., Sp.pL^ pag. 1162.) Une racine, ou souche ra-
diciforme, perpendiculaire , longue , épaisse , comme ligneuse ,
produit plusieurs tiges courtes, simples, glabres ou un peu
laineuses, très-garnies de feuilles, mais probablement stériles ,
c'est-à-dire ne paroissant pas devoir se terminer par une ca-
lathide. Les feuilles sont alternes, sessiles , longues de huit à
neuf lignes, étroites, oblongues-lancéolées, presque linéaires,
aubulées au sommet, coriaces, très-glabres, presque pinnati-
iîdes, à divisions courtes, aiguës, un peu dentées, épineuses»
La calatbide, haute de huit à neuf lignes, et composée de
fleurs purpurines , est solitaire , et presque sessUe sur le som-
met de la souche radiciforme , à la base des tiges stériles. Le
très-court support de cette calathide est garni de feuilles,
qui entourent son péricline, et dont les intérieures peuvent,
û l'on veut, être considérées comme formant une sorte d'in-
volucre irrégulier. Le péricline, inférieur aux fleurs, est
formé de squames plurisériées , régulièrement imbriquées,
appliquées; les extérieures ovales, les intermédiaires ellip-
tiques, les intérieures obovales-oblongues; elles sont toutes
coriaces, munies d'une bordure scarieuse , irrégulièrement
découpée supérieurement , et terminées par une épine sou^
vent plus ou moins arquée en dedans , quelquefois presque
crochue. Le clinanthe est plan, garni de Qmbrilles très-lon-
gues, inégales, filiformes et libres supérieurement, laminées,
membraneuses et entregreffées inférieurement, un peu bar-
hées sur les bords. lia calathide eat radiée , ayant le disque
composé d'environ dix fleurs égales, régulières, hermaphro-
54 SPA
dites, et la covroiiBe composée dVnviron huit ûenr^ plus
longues, unisériées, neutres. Les ovaires du disque sont ob*
longs , tout couverts d'une couche épaisse de trèa-longs poils
fins , laineux; leur aigrette est composée de squamellules égaies,
unisériées, contiguës, libres ou à peine entregrefifées à la
base, ayant la partie inférieure épaisse, un peu laminée, cor*
née, presque nue, et la partie supérieure filiforme, grêle,
fragile , barbée. Les faux-ovaires de la couronne sont exces-
sivement courts, évidemment semi-avortés et stériles, velus,
munis d'une aigrette moins parfaite que celle des ovaires du
disque. Les corolles du disque sont glabres, à limbe peu ou
point distinct du tube, divisé par des incisions égales ou pres-
que égales en cinq lanières longues, linéaires, aiguës. Les co«
roUes de la couronne , notablement plus longues que celles
du disque, sont liguliformes ou palmatiformes, c'est-à-dire
divisées en cinq longues lanières par autant d'incisions, dont
l'intérieure est deux fois plus profonde que les autres. Les
étamines du disqne sont incluses, à filet glabre, greffé à la
corolle jusqu'au sommet de son tube, qui est assez long ;
Tanthère a un appendice apicilaire long, aigu, et des appen-»
dices basiJaires longs, subulés, barbus ou laciniés. Les éta-
mines de la couronne sont probablçment imparfaites, quoi--
que paroissant quelquefois contenir du pollen* Les styles du
disque sont trés-exserts , et souvent coudés vers le milieu de
leur longueur, leur partie inférieure étant molle et la supé*
rieure roide( comme dans la Carline)j les deux stigmato-^
phores sont assez longs , à peine distincts du style extérieur
Tement., paroissant libres, mais étroitement accolés, glabres,
sauf quelques collecteurs situés prés du sommet, et stigma-
tiques seulement sur les bords du sommet, qui se réfléchissent^
Les styles de la Couronne sont à peu près analogues à ceuiç
du disque , mais ils sont inclus au lieu d'être exserts.
Nous avqns fait cette description sur un petit échantillon
sec , qui paroît avoir été recueilli dans les environs de Nar-«
bonne.
. Notre genre ou sous- genre Spadactis se distingue du véri-«
table Alractjlis, \J^ par la ^calathide vraiment radiée, ayant
un disque composé de fleurs égales , régulières, hermaphro-
dites, et une couronne bien distincte, composée de fieur£^
unîsérîées, notablemeot plus longues que celles du Risque,
ligulées, neutres; 2.^ par le péricline, dont les squames, au
lieu d^étre tronquées, sont aig;nës au sommet. Le nom de
Spadactis, composé de deux mots grecs {rjrdiïêf, eunuque,
châtré; etipiç, rayon) ^ exprime assez bien le premier de ces
deux caractères. 1
II. Atracttus. Calathide ineouronnée , subradiatiforme ,
multiflore, subpalmatiflore, androgynîflore. Involucre formé
de bractées subuniséi^iées , à peu prés égales , ayant une partie
inférieure appliquée , linéaire , étroite , épaisse , coriace ,
pinnatîfide, épineuse, et une partie supérieure étalée, fo-
liiforme« Péricline subcampanuié , inférieur aux fleurs e^té»
rîeures, égal aux fleurs intérieures,* formé de squames- nom-
breuses, piurisériées, régulièrement imbriquées, appliquées;
les extérieures courtes et lai^ges, les- intermédiaires obovales,
les intérieures oblongues ; toutes coriaces , scarieuses et en-
tières sur les bords, tronquées au sommet, qui est surmonté
d'un long appendice subulé, rokle, corné, piquant, spini-
forme. Clinanthe plan, garni dé fimbrilles longues, inégaies,
barbées , filiformes et libres supéfieurem'ent , laminées, mem-
braneuses et entregreffées inférieu rement. Ovaires oblongs,
tout couverts d^une couche épaisse de poîh simples, très-
longs, fins, laineux; aigrette composée 'de squamellules
égales, unisériées, configuës , 'libres ou à peine entregreffées
à la hase , qui est presque nue , hérissées de longues barbes
sur tout le reste, filiformea, à partie inférieure arquée en
dehors, épaisse, cornée, un peu laminée, linéaire, à partie
supérieure ahsclument filiforme et très^gréle. Corolles gra-
duellement inégales et dissemblables : les marginales nota-
blement plus longues et palmées ^ c'est-à-dire divisées en cinq
lanières par autant d'incisions , dont l'intérieure est deux
fois plus profonde qvte les autres, ce qui permet au limbe
de s'étaler à peu près comme tine languette ; les corolles
centrales plus courtes et subrégulières, c;*est-à-dire à in-
cisions presque égales; les corolles des rangs intermédiaires
plus ou moins analogues, suivant leur position, aux mar-
ginales ou aux centrales. Étamines à filets glabres, à an-
thères munies d'appendices apicilâfres longs, aigus, et d'ap-
pendices basilaires longs, subulés , barbus. Styles glabres,
66 SPA
iermiiiës jpar deux petits lobes divergeas, garnis de collée^
teurs*
VAtraetjtlis humUis, Lioui., sur laquelle nous avons fait
cette description , est îusqu'if présent la seule espèce que
nous- puissions attribuer au vrai genre Atraet^lis , tel que
nous le concevons. Ce genre ainsi conçu est principalement
earactérisë, i.*" par la calathide subradiatiforme , composée
de fleurs. toutes hermaphrodites, mais graduellement inégales
et dissemblables , les extérieures étant notablement plus lon-
gues et à corolle palmée ; 2/" par le péricline , dont les
squames soot tronquées au sommet et surmontées d'une
épine*
111. Anactis. Ce troisième genre ou sous-genre est essen-
^tielleinent caractérisé , 1 .^ par la calathide composée de fleurs
toutes égales, uniformes,, hermaphrodites, et subrégulières ;
2."* par le péricline absolument semblable à celui du véri-
table Atractylis.
1. AnacUs serraluloides , H. Cass. {AtraelyUs serratuloides ,
Sieber.) Tige herbacée, rameuse, glabre ; feuilles alternes,
distantes, sessiles, longues, étroites, glabres, coriaces, pres-
que pinnatifides, ou bordées de longues dents inégales , épi-
neuses; cala thid es solitaires, terminales, oblongues^ chaque
calathide composée d'une quinzaine de fleurs, entourée d'un
involucre plus élevé qu'elle et d'un péricline légèrement to-
œenteux; corolles à tube pentagone ou muni de cinq grosses
£^tes saillantes, à limbe divisé par cinq incisions à peu près
égales 'j anthères munies d'appendices basilaires très-barbus.
Nous avons observé cette plante , dans l'herbier de M. Gay ,
sur un échantillon recueilli en Palestine.
2. Anactis ? cœ&pUosa^ H. Cass. {AtractyUs cœ^itosa, Desf.)
Les calathides sont solitaires à l'extrémité des rameaux , qui
«ont garnis jusqu'au sommet de feuilles très-rapprochées. Leur
involucre est irrégulier, peu distinct des feuilles voisines,
formé. de bractées subbisériées, un peu inégales, un peu dis-
semblables, dressées, un peu plus hautes que le péricline , à
partie inférieure étroite, épaisse, roide, coriace, linéaire,
pinnatiflde, à partie supérieure folliformCiu Le péricline est
inférieur aux fleurs, campanule, formé de squames régulière-
ment imbriquées, appliquées j les intermédiaire^ elliptiques ,
SPA «7
coriaces , membraneuses sur les deux^ bords latéraux , Iron*
quëes au sommet, qui est surmonté d'un long appendice su-
bulé, corné, roide, piquant, spiniforme. Le clinanthe est
plan^ garni defimbrilles squamelliformes, nombreuses, iné-
gales, eatregreffées inférieurement, libres supérieurement,
à partie inférieure large , laminée , souvent bordée de lon«
gués barbes « à partie supérieure subulée, cornée. Les ovaires
sont oblongs, tout couverts d'une couche épaisse de poib
dressés, laineux, extrêmement longs et fins; leur aigrette
est composée desquamellules égales, unisériées, libres, entre-
greffées seulement à la ba&e , ayant la partie inférieure épaisse ,
subtétragone., cornée , presque nue , et la partie supérieure
iîliforme , garnie de barbes longues et fines. Les corolles sont
subréguliéres , à incisions un peu inégales. Les anthères sont
munies d'appendices apicilaires très -aigus, presque subu-
lés au sommet , et d'appendices basilaires longs , subulés.
Les styles sont glabres, terminés par un petit cône épais »
fendu , pubescent.
Nous avons fait cette description sur un échantillon sec
de Therbier de M. Desfontaines , dont les calathides étoient
malheureusement ravagées par les insectes, en sorte que nous
n'avons pas pu bien observer les fleurs extérieures, et qu'il
n^est pas sufiSsamment prouvé pour nous qu'elles sont égales
et semblables aux intérieures. 73'est pourquoi nous doutons
un peu si cette espèce appartient réellement au genre Anac*^
iisy dont le nom, composé de deux mots grecs, signifie priV^
de rayons,
IV. AcARNA. Calathide (ordinairement) incouronnée, équa-
liflore , multifiore , subrégulariflore , androgyniflore. Invo*
lucre subglobuleux , un peu supérieur au péricline , qu'il
enveloppe entièrement, formé de bractées uàisériées, ^les,
pinnées, épineuses. Péricline ovoïde, supérieur aux fleurs,
formé de squames régulièrement imbriquées , appliquées, à
peine coriaces, interdilatées; les extérieures et les intermé-
diaires ovales ou elliptiques, aiguës, membraneuses sur les
bords , prolongées au sommet en un petit appendice fili*
forme , pointu , mou , nullement piquant $ les squames inté<-
rieures oblongues, surmontées d'un très-long appendice bien
distinct, presque dressé ou à peine radiant, s'élevant beau-
58 SPA
coup plus haut que les fleurs , linëaire - subulé , scarieux ,
semi- diaphane 9 un peu colore, cilié. CUnaiithe plan, épais,
charnu, garni de fimbrilles nombreuses, longues, inégales,
entregreffées inférieurement , libres supérieurement, à partie
inférieure large, laminée, membraneuse, barbée sur les
bords, à partie supérieure filiforme et barbellulée. Ovaires
obovoides, couverts d^ne couche épaisse de très-longs poils
fins , laineux ; aigrette longue , composée de squamellules
égales^ unisériées, entregreffées à la base, filiformes, ayant
une partie inférieure ' épaisse , roide , cornée, elles deux
cÀtés garnis de longues barbes. Corolles glabres, subrégulières ,
divisées, par des incisions à peu près égales, en cinq lanières
surmontées d'un long appendice formant une corne subulée ,
triquètre. Étamines à filets glabres, à anthères munies d'ap-
pendices apicilaîres longs, aigus, et d'appendices basilaires
longs, subulés, barbus. Styles glabres, terminés par un petit
cène fendu, garni de collecteurs.
Le genre ou sous-genre Acama , que nous concevons autre-
ment que Willdenow, et dans lequel nous n'admettons que
YAtractylis eancellalaj Linn. , doit, selon nous, être principa-
lement caractérisé ou distingué par le péricline, dont les
squames extérieures et intermédiaires sont aiguës et prolon-
gées flu sommet en un petit appendice mou, filiforme, non
piquant , et dont les squames intérieures sont surmontées d'un
très-long appendice scarieux, assez analogue a celui des Car-
lin es. La calathide est ordinairement composée de fleurs
toutes égales, uniformes, hermaphrodites et à corolle régu-
lière : cependant nous avons quelquefois trouvé sur ses bords
environ trois fleurs neutres, radiantes, ayant l'ovaire et l'ai-
grette demi -avortés, la corolle à tube long, renfermant des
rudimens de style et d*étamines , et à languette courte et
étroite.
Nous avons vu, dans l'herbier de M. Gay, une plante
recueillie en Palestine, auprès de Bethléem, étiquetée Atrac'-
ij^lis comosa, Sieber, et qui pourroit peut-être se rapporter
au genre Aearna, Le péricline , entouré d'un grand învolucre ,
est formé de squames ovales, aiguè's, qui nous ont paru aKso-
lument privées d'appendice : mais nous ne Tavons pas suffi-
?amment étudié.
V. Chamazjbon* Calathtde iacouvoiotëe» équaliflore, muUi-
flore , $ubrégulariflore 9 SQdrogyBÎfloife^ Involucre ( ou péri-
clioe extérieur iovolucriforme) composé de grandes bractéea
pinnatifides ^ épineuses* Vrai périctine inférieur aux fleurs,
, formé de squames plurisériées 9 ^ulièrewent imbriquées,
appliquées : les extérieures et les intermédiaires ovales ou
lancéolées , extrêmement épaisses > presque carénées sur les
deux faces, deaticulées sur les bords, terminées par un ap-
pendice peu distinct , formant une trés^forte épine subulée ,
triquètre, cornée; les squames intérieures longues, étroites,
linéaires, aiguè's, un peu ciliées sur les bords, un peu sca-
rieuses vers lé sommet. Clinantbe plan , garai de fimbrillea
inférieures aux fleurs, inégales, laminées, membraneuses et
en.tregrefifées inférieUrement, iliformes et libres au sommet.
Ovaires oblongs , tout couverts d'une couche épaisse de trés«
longs poils ; aigrette formée de plusieurs faisceaux bisériés ,
inégaux , larges, épais , laminés, cornés; cbaque faisceau com* -
posé de plusieurs squamellules un peu inégales , filiformes,
barbées, entregreffées inférieurement , libérées supérieure-
ment à différentes hauteurs. Corolles, glabres, à tube long et
grêle , à limbe long , subcylindracé , un peu éljEirgi de bas en
haut, divisé supérieurement, par des incisions à peu prés
égales, en cinq lanières longues, linéaires. Étamines à filets
glabres; anthères demi-inclusea daiis hk partie indivise du
limbe de la corolle, munies (|*appe>ndices apicilaires longs,
linéaires , tronqués au sommet , et d'appendices basilaires
longs, subulés, barbus* Styles très-longs, très - exserts , por-^
tant deux stigmatophores longs, peu distincts de leur sup-
port, en (regreffés^ inférieurement , libres supérieurement,
mais no» divergens, garnis extérieurement de collecteurs à
peine sensibles.
1 . Chamœleon gummifer , H. Cass. ( AtrQ4ityUs gummifera ,
Linn,) Cette espèce, qui est le type du genre, et sur laquelle
nous avons observé les caractères génériques exposés ci-dea*
sus, est décrite dans ce Dictionnaire (tom. III, pag. 284),
2. CkamasléQn megacephalus , H. Cass. {AtractylU maeroce^
phala^ Desf.) Nous avons récepiment ojïservé cette plante-
dans rherbier de M. Desfontaines, et nous y avons reconnu
^us les caractères propres au genre Chamœleon, L'illustre
6» SPA
auteur de ïa Flore atlantique dit que la calathide de cette
espèce est deux fois plus grande que celle de Tespèce pré-
cédente; et c^est pourquoi il a nommé celle-ci maerocepheUa:
mais comme ce mot signifie exactement à longue tête, il nous
semble que le nom de megaoephalus est plus convenable*
3. Chamœleon? cauleseens, H, Cass. {Atf'ootylis maeroph^llaj
Desf.) Les feuilles ont de l'analogie avec celles du Kentro-
phyllum luteum {Carthamus lanatus , Linn*). UinVolucre, bien
distinct des feuilles supérieures , est formé de bractées uni-
. sériées, dressées, arquées en dedans, inégales, un peu dis-
semblables , ayant ordinairement une partie inférieure très-
épaisse , presque cylindrique , nue , une partie supérieure
foliacée, et une partie moyenne pinnatifide, à divisions
courtes, inégales, irrégulières, découpées en une multitude
de dents tpès-inégales , épineuses , redressées sur le dos de la
bractée. Le péricline est formé de squantes nombreuses, ré-
gulièrement imbriquées, appliquées, coriaces; les intermé-
diaires lancéolées, très-épaisses, un peu carénées sur les deux
laces, denticulées sur les bords, surmontées d'un appendice
étalé, largement subulé,subtriqu être, roide, presque corné,
un peu scarieux, un peu denticulé sur les bords, spinescent
au sommet, qui est quelquefois un peu crochu ou courbé
en dedans*
La forme évidemment analogue dés squames du péricline
nous autorise à supposer avec beaucoup de vraisemblance
que cette plante appartient au genre Chamœleon : ce n'est
pourtant qu'une conjecture, qu'il nous, a été impossible de
vérifier complètement en observant les échantillons de l'hei^-
bier de M. Desfontaines, parce que la seule calathide qui s'y
trouvoit étoit en état de préileuraison très-peu avancée , et
que toutes ses parties intérieures étoient vermoulues. Le nom
de macrophjylla y qui signifie à longues feuilles, ne peut pas
convenir à cette plante, surtout si elle appartient , comme
nouf le croyons , au genre Chamœleon, dont les deux autres
espèces ont de bien plus longues feuilles que celle-ci. Le no a
ée caulescensy au contraire, exprime exactement le caractère
qui la distingue le plus manifestement des deux autres Cha-
mœieon*
Notre genre Chamœleon^ exactement intermédiaire entre
SPA. «t
\t8 Carlînes et \e$ Atractyles, s'en distingue par des diffé-
rences essentielles : i *** son përicline diffère de celui des Car-
lin es et ressemble à celui des Atractyles , en ce que les squa*
mes intérieures ne sont ni radiantes ni colorées ; 2.^ son
aigrette diffère de celle des Atractyles et ressemble à celle
des Carlines , en ce qu'elle est formée de plusieurs faisceaux
composés chacun de plusieurs squamellules entregreffées in*
férieurement, libres supérieurement ; mais les faisceaux sont
disposés sur deux rangs , au lieu d'être unisériës comme dans
les Carlines ; 3.^ les anthères diffèrent de celles des Carlines
et des Atractyles par l'appendice apicilaire, qui est absolu^
ment tronqué au sommet.
Le nom générique de Chamœleon, appliqué par les anciens
botanistes à la première espèce de ce genre et. à quelques
autres plantes plus ou moins analogues y n'avoit encore reçu
aucun emploi dans la botanique nouvelle ; il nous a pani
très-convenable pour désigner le genre dont il s'agit.
Les cinq genres ou sous-genres que nous venonà de décrire ,
et trois autres nommés Carlovifiziaf Mitinaj CarUna , compo-
sent ensemble notre section des Carlin ées-Proto types , sur la-
quelle on peut élever deux questions*
La première est de savoir si les bractées foliacées, ordinai-
rement dentées-épineuses, qui entourent le péricline, doi-
vent être considérées comme de vraies bractées formant un
involucre distinct attaché à sa base , ou comme étant les ap-.
pendices de ses squames extérieures. Ce dernier système pa-
roit bien convenir aux CarUna et Mitina, tandis que le pre-
niier s'applique mieux aux six autres genres. On ne doit pas
s'en étonner, car les -deux systèmes ne diffèrent réellement
que par de légères différences en plus ou en. moins , qui peu-
vent s'effacer insensiblement par des nuances intermédiaires.
Ainsi , cette première question a peu d'importance.
Nous en attribuons davantage à la seconde, qui est de sa-
voir si les appendices du clinanthe doivent être considérés
comme des fîmbrilles ou comme des squamelles.il faut avouer
que la distinction par nous établie entre ces deux sortes d'ap-
pendices éprouve ici quelques difficultés, dont les botanistes ,
qui rejettent cette distinction, ne. manqueront pas de se pré^
valoir. Aux objections q^u'ils pourroient nous faire , nous ré-
«» SPA
pondons que toutes les parties des plantes sont plus ou moini
analogues entre elles, et que par conséquent elles peuvent
toutes, dans certains cas ^ se confondre par des nuances insen*
sibles. Il n'est donc pas étonnant que quelquefois les fimbrilles
soient prés de se confondre avec les squamelles ; mais il n'en
faut pas conclure qu'en général la fimbrille et la squamelle ne
sont qu'un seul et même organe , et qu'on ne doit leur ap->
pliquer qu'un seul et même nom. Autant vaudroit supprimer
le nom de pétales^ et dire, comme les anciens et le vulgaire^
les feuilles de la fleur. Il ne suffit pas de reconnoître les ana-
logies; il faut encore en mesurer les degrés* Le botaniste qui
impose des noms dififérens à deux parties de plante, ne dé*
elare point par là que ces deux parties n'ont aucune analogie
entre elles, mais bien qu'ayant mesuré le degré de cette
analogie, il a reconnu que les différences prévalent sur les
ressemblanees. Ce jugement , qui ne peut s'exercer que sur
le plus ou le moins, et dont la {ustesse dépend de la délica^
tesse de tact dont on est doué, est toujours sans doute un peu
arbitraire et sujet à contestation. De là viennent les intermî*
nables disputes entre les observateurs , qui souvent distinguent-
trop , parce qu'ils examinent les choses de trop près , et les
théoriciens , qui ordinairement ne distinguent pas assez ^
parce qu'ils voient les choses de trop loirf* Nous regrettons
de ne pouvoir développer ici , autant qu'il en est susceptible »
cet ordre de considérations, afin de repousser la dangereuse
tendance d'un système aujourd'hui fort accrédité , dont le
dernier résultat sera inévitablement de ne plus voir dans
toutes les plantes qu'une seule et même plante , et dans toutes
les parties de cette plante unique qu'un seul et même organe }
système soi-disant philosophique par excellence, dont la pré*
tention est d'élever la science jusqu'aux nues , et dont le
moindre inconvénient sera de l'appauvrir autant qu'il est
possible, ou plutôt de l'anéantir.
Cette digression nous a éloigné de notre sujet. Hâtons-nous
d'y rentrer, en répondant à la seconde question ci- dessus
proposée , que dans les Carlinées-Proto types les appendices
du clinanthe ne sont point, malgré certaines apparences, de
vraies squamelles , mais des fimbrilles ; car ces appendices
sont plus nombreux que les fleurs , et comme verticillés au'*
SPA. 63
tour de chacune dMles, irréguliers, inégaux y dissemblables ^
entregrefifés inférieurecaent. Si chacun de ces appendices
ëtoit une squamelle , c* est-à-dire une bractée , il e^t clair que
chaque .fleur se trouveroit ainsi pourvue d'un péricline
propre , que la calathide seroit convertie en un capitule
composé de nombreuses calathides uniflores, et que, suivant
la loi reconnue par M. Brown dans les épis composés , la
lleuraison s'opéreroit du centre à la circonférence. (H. Cass.)
SPADILA. {Bot.) Voyez Savanata, (J.)
SPADIX. {Bot,) PédonQule multiflore , accompagné d'une spa-
the. Ce pédoncule est rameux dans le dattier, où il porte le nom
de régime, simple dans le calla^ nu au sommet dans Varum, en
massue dans Varum italicum^ sphérique dans lepatkoSy ovoïde
dans Vartooarpus incisa, linéaire dans le zostera, etc. (Mass.)
SPADON. {Ichthyol.) Nom donné à la scie par Dutertre.
Voyez Scie çt Espadon* (H* C.)
SPADONIA. (Bot.) Voyez Phalloidastbum* (Lem.)
SP.i£TZE. {Ornith.) C'est ainsi , selon Gesner , que les
Bas- Allemands nomment le moineau domestique, fringilla
domestica , Linn. ( Ch. D. )
SPAIARDA. {Ornith.) Le bruant commun, emheriza citri-
nella, Linn., est ainsi nommé en italien. (Ch.D.)
SPAK. {Min.) Nom polonois d'un minéral qui a des rap-
ports avec le selmarin rupestre, et qui vient des mines de
aelmarin de Wiliczka et de Bochnia en Pologne. ( B. )
SPALANGIE. {Entom,) M. Latreille désigne sous ce nom
un genre d'insectes hyménoptères de la famille des chalcides
ou des diplolèpes, dont les antennes sont insérées très -près
de la bouche. (C. D.)
SPALAX. {Mamm.) Ce nom, ou plutôt celui d'ofpa/ox, désK
gnoit chez les Grecs un animal fouisseur que quelques auteurs
ont cru à tort être notre taupe. Il appartenoit probablement
à une des espèces que nous avons décrites sous le nom géné-
rique de Rat- taupe, et qu'Erxleben avoit déjà réuni sou^
le nom de spalax. Voyez Rat -taupe. (Desm.)
SPALLANZANT. {IchÛiyoL) Nom spécifique d'un Sphagb-
BRANCHE. V(^ez ce mot et Leptocéphale* (H. C.)
SPALLAN^ANIA. {Bot.) Nom donné par Necker aupirigara
d'Aublet, ou gustavia de Linnœus fils. M. Pollini l'a appliqué
64 SPA
à Vagrimonia agrimonoides de Linnasus , nommé déjà aremonid
par Necker , et amonia par M« Nestler* ( J. )
SPANACHION. {Bot.) Nom grec ancien d« l'épinard , «pi-
nacia , cité par Mentzel. ( J. )
SPANANTHE. (Bo^) Genre de Jacquîn que Willdenow
rapporte aux Hydrocotyle. Voyez ce mot. ( Poir. )
SPANDONCÉA , SpaeruioTurea. {Bot.) Genre de plantes di-
cotylédones, à fleurs complètes , p olypé talées , de la famille
des légumineuses, de la décandrie monogynit de Linnaeus , ca-
ractérisé par un calice campanule , à cinq divisions ; une
corolle à cinq pétales égaux ; dix étamines libres ; un ovaire
pédicellé , supérieur ; un style ; une gousse oblongue , renfer-
mant plusieurs semences.
Ce genre est voisin des casses. Il a été consacré par M. Des-
fontaines à Gérard Van - Spaendonck , célèbre peintre de
fleurs, professeur d'iconographie au Muséum d'histoire na-
turelle. « En appelant cet arbrisseau du nom de Spaendonc ,
« dit M. Desfontaines, j'ai voulu consacrer un souvenir à
« l'amitié , et , par un monument pris dans la nature même ^ «
« perpétuer la mémoire de cet artiste, dont les pinceaux la
« représentent avec tant de vérité dans une de ses plus ai-
« mables productions, et donnent à des fleurs fragiles et
« périssables des grâces immortelles. ^
SpANDONcéA A FEUILLES DE TAMARIN : Spoendoncea tamarindifolia,
Desf. , Décad. pbil. , 7 , pag. sSq, te; Poir., Dict., Suppl. , et
111. , Suppl. , tab. 948 ; Cadiapurpurea , l'Hérit. , Magas. encycl.,
6 , pag. 29 ; Forsk. , F/, œgypt. arah. , pag. 90; Panciatica
purpurea , Picciv. , Hort, Paniv. , 9 , icon. Arbrisseau fort âé-
gant , qui s'élève à la hauteur de huit à dix pieds sur une tige
droite , chaînée de rameaux tou£fus , inclinés vers la terre ,
et couverts au sommet d'un léger duvet. Les feuilles sont
nombreuses, alternes, persistantes, ailées avec une impaire,
composées de vingt à vingt-cinq paires de folioles linéaires ,
glabres, obtuses, d'un vert clair , souvent un peu échancrées
jBu sommet* Les pétioles sont pubescens, accompagnés à leur
base de deux petites stipules sétacées et caduques. Les fleurs
sont grandes, axillaires, supportées par des pé4oncules longs
d'environ deux pouces, à une , plus ordinairement à deux
ou trois fleurs pédicellées y pendantes , munies d'une petite
SPA , 65
bractée simple ou ternée. Le calice est campanule , un peu
pubescent , à cinq découpures ovales ; la corolle au moitts
une fois plus longue que le calice , campanulée , à cinq pé-
tales ovales, entiers, qui se recouvrent les uns les autres
par leurs bords; ils sont d'abord de coulejir blanche, puis
d'un rose tendre. Cette plante croît dans TAbyssinie. Il y a
environ trente-cinq ans qu'elle a fleuri pour la première fois
au Jardin du Roi , de graines envoyées par Bruce. Elle exige
d'être abritée dans les serres chaudes pendant l'hiver. (Poia.)
SPANESCH - SPEK. {Bot.) Suivant Kolbe, les Européens
habitant le cap de, Bonne-Espérance nomment ainsi le melon
d'Espagne ou melon musqué, qui y est excellent. ( J.)
SPANIARDS. {Ornith.) Sonnini rapporte que c'est le nom
que les Espagnols de Carthagéne donnent à la grande ai-
grette; mais il ne dit pas si c'est de Carthagéne d*Espagne
ou de Carthagéne d'Amérique. Quoi qu'il en soit, ce nom.
nous paroit défiguré et ne pas présenter une terminaison es-
pagnole. (Desm.)
SPANISCH MACKRELL. {Ichthjrol.) Nom anglois du Thon.
Voyez ce mot. (H. C.)
SPANISCHER REITER, {IchthyoL) Nom allemand de la
LiCHE, Lichia amia* Voyez ce mot. (H. C.)
SPANSR-KRAOKA. {Ornith.) Nom suédois du rolHer com-
mun, coracias garrula , lÀnn, (Ch. D.)
SPAR. {Ornith.) Ce nom et celui dé spatz désignent , en
allemand , selon Gesner et Aldrovande , le moineau domes-
tique , fringilla domestica, Linn. ( Ch. D. )
SPARACTE. (Ornith.) L'oiseau dont Illiger a formé, sous
le nom de Sparactes, le 38.* genre de son Prodromus, a déjà
été décrit , d'après Levaillant , dans le tome II de ce Diction-
naire, pag. 184 , sous celui de Bec-de-fer. M. Vieillot, adop-
tant, pour les langues latine et franco i se , la dénomination
d'Illiger, avec une légère différence de terminaison , a donné
àFoiseau le nom spécifique de sparacte huppé, sparacta cris-
tata^ et l'a placé, à l'exemple de Latbam , dans la famille
des collurions ou pie- grièches , avec laquelle sa conformation
offre, en effet , beaucoup de rapports. ( Ch. D.)
SPARAGLIONE. {IchthyoL) Un des noms sardes du Sparail-
LON*- Voyez ce mot. (H. C.}
60, 5
es SPA
SPARAÏLLON, ( IchthyoL ) Nom d'un poiason décrit daas
ce Dîctidniiaîrc , tome XLVII , page 376. ( H. C.)
SPARASION. {Entom.) Petit genre d'insectes hyménop-
tères , que M. Latreille avoît composé d'espèces voisines des
cynips et autres pupirores» et que Jurine a nommé plus tard
Ceraphron, (Desm.)
SPAR ASSIS. {Bot.) Genre de la famille des champignons 9
établi par Pries. Cet auteur y ramène une espèce extrême-
ment remarquable , qui paroît avoir des rapports avec le genre
Htlrdla et le Cla^aria, près desquels il place le Sparassis,
Les caractères de ce genre sont ceux-ci :
Champignon charnu, très-rameux, à rameaux dilatés^
plans , un peu lisses , composés d'une double membrane
(eomme les feuillets des agarics), séminifère sur les deux
côtés ; les sporidies sont contenues dans des thèques alongés.
Le SfAftAssis CRISPA, Pries , Syst, mycoL, 1., page 4^5 , paroît
être YHdvdla ramosa^ Schaeff., Fungi, pi. i63, et le Clavaria
crispa, '\Vu\£, in Jacq., Mise, 2 , pi. 14, fig. 1. Ce champi-
gnon, très-remarquable et rare, croît en Septembre et Oc-
tobre au bas du tronc des pins qui croissent dans les lieux
secs : il s*éiève à un pied et plus. Sa couleur est le {aune-ver-
dàtre pâle ou le blanchâtre. Sa substance est charnue, fragile,
insipide, inodore, blanche; sa base est tubéreuse, épaisse;
ses premières branches ont un ou deux pouces de largeur ;
elles sont rugueuses et garnies de fossettes ; elles se divisent en
une multitude de rameaux entrelacés en une touffe presque
globuleuse. Ces rameaux sont plans, larges, glabres, pres^
que Usses, crispés, à bord presque entier, obtus et dentés
à leur sommet. Ce champignon , qui , par sa forme , rappelle
celle de certains madrépores, croît principalement en Aile-
magne et en Suède. En Silésîe on en fait un usage fréquent
pour la table : c'est un manger délicieux et très -flatteur au
goût.
Selon Frîes {Sjysfé ofh. ^eg., 1 , page 80) , il faut encore
rapporter k ce genre, 1.° le mtri^ma spathulaUif Schwein. ,
et a."* le tdephora frondosa, Pers. , AfyeoLeiir., 1 , page 1109
qui paroît à Pries presque pas distinct du sparassis crispa , et
qui est également muni d'une double membrane frnetifère.
Nous ne pensons pas que ce derntet rapprochement puisM^
SPA 67
être exact. Il demande à être motivé sur une comparaisoil
plus sérieuse des deux plantes. Les auteurs cités n'ayant donné
aucune figure de leurs plantes, et les auteurs indiqués par
Pries ne Pétant qu'avec doute , il en résulte que la question
ne peut être résolue quant à présent. (Lem.)
SPARAXIS. {Bot») Genre de plantes monocotylédones , de
la famille des i ridées , de 1^ triandrie monogynit de Linnaeus ,
qui est un démembrement des ixia , et qui est caractérisé pai^
une spathe membraneuse , scarieuse, déchiquetée à ses bords^
partagée en deux valves ; une corolle tubulée ; le limbe ré*
gulier ou presque à deux lèvres; trois étamines; un ovaire
infère; trois stigmates recourbés; une capsule oblongue ou
globuleuse , à trois loges polyspermes.
SrARAxis Tnicor.oRE : Spdraxis iricolory Alton, HorL^eip.,
edit. noif. y 1 , page 85; îxia tricolor, Bot* Magaz., tab 38 1 ;
Redout. , Lil.^tab. 139. Cette plante a des tiges hautes d'na
pied et plus^ ordinairement simples, flexueuses. Les feuilles
sont dressées, en lame d'épée ; les fleurs terminales, assex
souvent au nombre de trois. La corolle est grande; son
limbe régulier; les divisions, presque cunéiformes, jaunâ-
tres à leur base , offrent dans le milieu une tache d'un brun
pourpre , formant en dehors une ligne de même couleur
sur un fond de jaune-safran ; les spathes tachetées de brun,
à cannelures fines, comme plissées. Cette plante croit au
cap de 9onne- Espérance.
Sfaraxis fiicoLORE: Sparoxis^ htcolor , Ait., Hort.Ktw^, loo*
ek. ; Ixia biàolor, Bot» Magaz,., tab. 648; Gladiolus hioqlor,
Wiild., 5pec., i ? pag. 2i6;Thunb., Di$s» de Glad, ^ n** iSj
lab. 2 ; Jacq. , Icon, rar,, 2, tab. 240 5 et Oollect» «upp/. , 2 5*
Cette plante a des bulbes ovales , réticulées ; ses tiges sotit
hautes de six pouces, anguleuses , striées; les feuilles une fois
plus courtes, alternes, vaginales, ensiformes, obtuses , mur
cronées. Les fleurs sont distribuées en deux épis, l'un uni-
flore, l'autre chargé de trois fleurs. La spathe e»t membra-
neuse , ferrugineuse, bifide et déchiquetée k son sommet.)
grisâtre à sa base; le tube de la corolle filiforme, élargi vers
son sommet , une fois plus long que la spathe; le Iknbe jau-
nâtre, presque à deux lèvres ; la supérieure plus grande ,
ovale, concave, bleuâtre au sommet; les trois divisions in*
€8 SPA
•
fërieures roulées, lancéolées : celle du milieu plus courte ;
toutes marquées y k Porifice du tube , d'une double li^e
purpurine. Cette plante croit au cap de Bonne-Espérance ,
sur les collines.
Sfaraxis a grandes flbors : Sparaxiê grandiflora , Ait., Hort.
Xeo^. , loc. cit* ; Ixia grandiflora, Bot, Magaz. , tab. 641 , et
779, var.; Redout. , Lil. , iSg; îxia aristata ^ Thunb. , Diss,;
Willd. , Spec; Andr. , Bot, repos. , tab 87; Ixia holoseric'ea,
Jacq. , Hort. Schanbr., 1 ,'tab. 17. Cette espèce s'élève depuis
cinq pouces jusqu'à un pied et plus j sur une tige glabre ,
simple, cylindrique, produite par une bulbe réticulée, de
la grosseur d'une noisette. Les feuilles sont au nombre de
quatre ou cinq , redressées , glabres , linéaires , aiguës , de
moitié plus courtes que la tige , à cinq nervures , celles du
milieu et. des bords plus épaisses. Les fleurs sont grandes,
unilatérales, rarement solitaires ou géminées,, souvent de
cinq à neuf, placées sur un axe un peu flexueux. Les
spathes sont un peu membraneuses , déchiquetées à leurs
bords en découpures presque sétacées. La corolle est d'un
blanc rougeàtre ou couleur de chair; les divisions du limbe
régulières, ovales, oblongues. Cette plante croit au cap de
Bonne-Espérance.
Sfaraxis BDLBiFàaE: Sparaxis bulbifera, Ait., Hort. Kew,,
loc. cit. , Andr., Bot. rep. , tab. 48; Bot. Magaz.y tab. 545 ;
Redout., Lil., tab. 12^; Ixia bulbifera, Linn., Spec. ; Miller,
Je, tab. 236, 6g. 2. Cette espèce a une tige dressée, cylin-
drique , haute de douze ou quinze pouces , feuillée , un peu
flexueuse et rameuse au sommet. Les feuilles sont dressées ,
linéaires, ensiformes-, glabres, finement striées, longues de
sept à huit pouces. Il nait dans leurs aisselles de petites bulbes
ovales , pointues et blanchâtres. Les fleurs sont grandes ,
d'un jaune pâle ou un peu foncé, sessiles , alternes. La co-
rolle est un peu campanulée ; le tube court , long d'une ou
deux lignes; les divisions du limbe régulières, elliptiques;
le style plus long que les étamines; trois stigiHates filiformes,
courbés en crochet ; les spathes frangées , déchirées en filets
sétacés. Cette plante croît au cap de Bonne-Espérance. (Poir.)
SPARBRASSEM. {lahth.) Voyez l'article Schwartz-Ringb^
(H.C.)
SPA €9
SPARCETTE. (Bo^) C'est un des noms vulgaires de Tespar-
eette cultivée. ( L. D.)
SPARE, Sparus, {IchthyoL) Lînnœus, Artëdi, de Laeé-
pède, M. Duméril, et la plupart des ichthyologistes, ont
désigné sous ce nom un genre de poissons osseux holobranches,
de la famille des léiopomes , de la Zoologie analytique.
Ce genre, qui forme la troisième tribu de la quatrième
famille des poissons acanthoptérygiens de M. Cuvier, est,
suivant ce naturaliste célèbre, formé par des espèces dont
les mâchoires , peu extensibles, sont garnies sur les côtés de mo^
laires rondes , semblables à des pavés , et divisé en trois autres
genres, les Sargues, les Daurades et les Pagres. Voyez ces
mots et LEIOPOMES, et Sparoïdes. (H. C.)
SPARE D'ABILDGAARD. {Ichthjyol.) Voyez Scarb. (H. C.)
SPARE ALCYON, Risso. {Ichthyol.) Voyez Smare. (H. C.)
SPARE ANCRE , Sparus anchorago. {IchthyoL) Voyez Denté.
(H. C. )
SPARE ANNULAIRE. {Ichthyôl.) Voyez SparaIllon. (H. C.)
SPARE ARGENTÉ, Sparus argenteus, Schn. (lehlhfoL)
Voyez Pagre. (H. C.)
SPARE ATLANTIQUE. (Ichthyol.) Voyez Denté. (H. C.)
SPARE BERDA. (IchtliyoL) Voyez Daurade. (H. C.)
SPARE BILOBÉ , Risso. ( lehihyoL ) Voyez Smare. ( H. C. )
SPARE BILOBÉ, Lacép. (IcH%o«.) Voyez Daurade. (H. C.)
SPARE BOGARAVÉO. {ïchthyol.) Voyez Pagre. (H. C.)
SPARE BOGUE. (Ichth^oL) Voyez Bogue dans le Supplé-
ment du tom. V, pag. 8, de ce Dictionnaire. (H. C.)
SPARE BRACHION. {lohthyol.) Voyez Girelle. (H. C.)
SPARE BRÈME. {Ichthfol.) Voyez Canthère. (H. C.)
SPARE BRETON. {IchthyoL) Voyez Smare. (H. C.)
SPARE BUFONITE. {IchtkyoL) Voyez Daurade. ( H. C.)
SPARE' CANTHÈRE. ( IchthyoL ) Voyez Canthère. (H. C.)
SPARE CASTAGNEAU. {IchthyoL) Voyez Chromw. (H. C.)
SPARE CASTAGNOLE. ( IchthyoL ) Voyez Castagnole.
(H. C.)
SPARE CENTRODONTE. (IchthyoL) Voyez Canthère,
(H. C.)
SPARE CHROMÏS. (IchthyoL) Voyez Chromis. (H. C.)
SPARE CHRYSOMELANË. (IchthyoL) Poisson des eaux de
10 SPA
l'AméTiqûe équinoxiale, décrit par feu de Lacëpède sur un
dessin de Plumier. (H. C.)
SPARE COMPRIMÉ. {îcUhfoU) Voyez Kcrte. (H. C.)
SPAR£ CUNING. {îchihyol.) Bloch a donné ce nom à un
poisson des Indes orientales que rien d^iatéressant ne dis*
tinguei (H. C. )
SPARE CYCHLE. {lehlhyoU) Voyez Chhomis. (H. C.)
SPARE CYNODON. {IchthyoU) Feu de Lacépède a donné
ce nom à un poisson du Japon que rien , jusqu'à présent ,
ne signale à Pattention des naturalistes. Voyez Denté, (H. C.)
SPARE DAURADE, Sparus aurata. {IchthyoU) Voyez Dad-
«AD«. (H. C.)
SPARE DENTÉ, ( Uhthjoh ) Voyez Denté. ( H. C, )
SPARE DESFONTAINES. {îchthyol.) Feu de Lacépède a
ainsi nommé un poisson qui vit dans les eaux chaudes de
la ville de Ca0a au royaume de Tunis, et tout à la fois dans
les ruisseaux d'eau froide et jaunâtre qui arrosent les planta^
lions dç dattiers à Tozzer. (H. C.)
SPARE ÉPINEUX. {Ichûiyol.) Voyez Daurapk. ( H. C, )
SPARE ÉRYTHRIN. (TchlhyoL) Voyez Pagel. ( H. C. )
SPARE DE FORSTER. {IchthyoL) Voyez Daurade, (H. C.)
SPARE GRAND-ŒIL. (IçhthyoL) Voyez Daueadk. (H. C)
SPARE GROS-ŒIL. {IchihyoU) Voyez Dbnté. (H. C.)
SPARE HAFFARA. (/cK%oL) Voyez Sarcue. ( H. C.)
SPARE HOLOCYANÉOSE. {lehthyol.) Voyez Scare. (H, G,)
SPARE LÉPISURE, (Jcîif?iyo/.) Voyez Diacope, (H. C.)
SPA|Œ MÉACO. (Ic?i%()i.) Nom donné par feu de Lacé*
pede à un poisson observé par Thunberg dans les eaux du
Japon.. (H. G.}
SPARE MENDOLE. ( IchthyoL ) Voyez Smarb, {U.C.)
SPARE MORME- (JchthyoL) Voyez Pagre. (H. G.)
SPARE MYLIO, {lekthyol.) Voyez Daurade. (H, C.)
SPARE MTLOSTOME. {lohthjyol.) Voyez Daurade, (H* G,)
SPARE PANTHÉRIN. {lehlhjol.) Voyez Cibrhite. (H. G.)
SPARE PERROQUET. {Ichthjol.) Voyez Daurade. (H. G*)
SPARE OSBEGK. (lehthyol.) Voyez Smare. (H. C.)
SPARE OVICÉPHALE. (Ichthyol.) Voyez Sargue, (H. G,)
SPARE PAGEL. {IcluWyoL) Voyez Pagre. (H. G.)
SPAJ^E PAGRE» (lehthyol.) Voyez Pagre. (H, G.)
SPA 7»
SPARE PORTE - ÉPINES; {Ichthyoi.) Voyez Daueade.
(H. C.)
SPARE PUNTAZZO. (IcUhyol.) Voyez Sarcue. (H. C.)
SPARE QUEUE- JAUNE, Sparus chlorouroi. {Ichthyol.)
Voyez Chéiline. (H. C.)
SPARE QUEUE -NOIRE. (Ichthyol.) Voyez Bogue et Ob-
LADE. (H.- C.)
SPARE QUEUE- D'OR, Sparus chrysuru^ (Ichthyol.) Voyez
Bogue. (H, C.)
SPARE QUEUE-ROUGE, Sparus erythrurùs, Bioch. {lehth.)
Voyez Smare. (H. C.)
SPARE RAYONNÉ. (IchÛiyoL) Voyez Ch^ilimi. (H. C.)
SP^RE SARBE. {IchthjoL) Voyez Daurade. (H. C.)
SPARE SARGUE. (IchthyoL) Voyez Sarcue. (H. C.)
SPARE SAUPE. ( Ichthyol. ) Voyez Bogue dans le Supplé-
ment du tom. V, p. 8, de ce Dictionnaire. (H. C)
SPARE SAXATILE, {Ichthyol.) Voyez Chromis. (H. C.)
SPARE SURINAM. {JchthjyoL) Voyez C«romi8. (HL C.)
SPARE VIRGINIEN. [Ichthyol.) Voyez Pristipome. (H. C.)
SPARE ZÈBRE. ( IchlhfoL ) Voyez Smarb. ( H. C. )
SPARÉDRUSf (EntQm.) M. Megerle a noinmé ainsi un genre
de coléoptères voisin du genre Calopus. L'insecte qu'il décrit
sous ce nom a été observé en Autriche. (C* D.)
SPARFHOK ou SPARFHOCK. {Omith.) Nom suédois de
l'épervier, selon M. Vieillot. (Desm.)
SPARGANIUM. (Bot.) Voyez Rubanier. (L, D.)
SPARGANOPHORE, Sparganophorus. {Bol.) Ce genre de
plantes , qui appartient à l'ordre des Sysanthérées , et à notre
tribu naturelle des Vernoniées , présente les caractères sui-
vans:
Calathide incouronnée , équaliflore , multiflore , régulant-
flore, androgynifiore. Péricline subhémisphérique, à peu près
égal aux fleurs; formé de squames paucisériées , imbriquées,
appliquées, foliacées, membraneuses sur les bords, larges,
concaves, elliptiques, subulées-spinescentes au sommet, qui
forme une sorte d'appendice étalé. Clinanthe planiuscule et
nu. Ovaires conris, obovoïdes , ordinairement tétragones,
parsemés de glandes , privés de bourrelet basilaire, mais pour*»
vus , au lieu d'aigrette , ^'un énorme bourrelet apicilaîve
72 SPA .
coroniforme , tubuleux, très-élevë, trè^- épais, subéreux,
blanc , à bord presque arrondi et ordinairement entier. Co-
rolles parsemées de glandes, divisées en trois (quelquefois
quatre) lanières longues et lancéolées. Anthères munies de
longs appendices apicilaires lancéolés, très-aigus, membra»-
neux. Styles de vernoniée.
Nous avons fait cette description générique sur deux éohan*
tillons secs , étiquetés Pun Etkulia struchium dans Therbier
de M. Desfontaines , l'autre Ethulia sparganophora dans Ther-r
bier de M. de Jussieu. Tous deux , ayant la corolle presque
toujours trifîde, et la couronne du fruit entière , nous sem-
blent appartenir à une seule et même espèce.
Le genre Sparganophorus ( ou Spargànophoros ) fut établi
tous ce nom , en 1719, par Vaillant, qui le caractérisoît ainsi :
« Fleurons hermaphrodites; ovaires à tête ornée d'un dia-
«e dème ou bandeau carré; placenta ras; calice écailleux. *
Le savant synanthéro graphe n'attribuoit à ce genre qu'une
seule espèce, habitant, dit- on, les Indes orientales, et au-
jourd'hui nommée Sparganophorus Vaillantii.
Patrice Browne a proposé, en 1766, un genre Struchium ^
fondé sur upe plante de la Jamaïque, et qui sembleroit dif-
férer du genre Sparganophorus de Vaillant , en ce que : 1.** les
corolles extérieures de la calathide seroient trifides , et les
intérieures quadrifîdes; 2." la couronne des fruits seroit dé-
coupée en quatre créoelures.
Linné a pensé {Sp. pL, p. 1171) que la plante asiatique de
Vaillant et la plante américaine de Browne appartenoient
à la même espèce , et il les a rapportées à son genre Ethulià^
en les réunissant sous le nom d' Ethulia sparganophora,
Adanson semble au premier abord avoir adopté le genre
Spargànophoros de Vaillant; mais il n'en a réellement con-
servé que le nom, en l'appliquant à un genre qu'il caracté*
rise tout comme son Tanacetum , si ce n'est que, selon lui,
le Tanacetum seroit privé d'aigrette et auroit deux stigmates,
tandis que le Spargànophoros auroit pour aigrette une mem-
Brane courte, dentée, et un seul stigmate. En conséquence
il rapporte au Spargànophoros, non la plante de Vaillant,
mais IclTanacetum annuum de Linné; en sorte que le genre
Sjparganophoros d' Adanson, fort différent de celui de VaiU
SPA 75
laat, correspond à peu prés au genre Batsamita de M. Des-
fontaines. Le même botaniste adopte , sous le nom d^Athenœa,
le genre Struchium de Browne , auquel il attribue le clinanthe
hémisphérique, le fruit couronné d*une membrane entière,
là calathide composée de fleurs hermaphrodites à quatre dents
et à un stigmate , et de fleurs femellefs à trois dents et deux
stigmates.
M, de Jussieu {Gen. p/./pag. 184) adopte le genre Stru'
chium , sans supposer , comme Adanson , que les fleurs exté-
rieures trifides sont femelles; et il soupçonne que VEthulia
sparganophora de Linné est congénère.
Enfin Gaertner a rétabli le genre Sparganophoru» de Vail-
lant, en le fondant, comme lui, sur YEthulia sparganophora
de Linné , et en le caractérisant ainsi : <;( Calice subglobuleux ,
« imbriqué dVcailles inégales, à sommet étalé et recourbé;
« fleurons tous androgyns , uniformes , fertiles ; réceptacle
« nu ; graines couronnées d'une cupule subcartilagineuse ,
^ très-entière, luisante.^
Swartz, qui a retrouvé, dans la Jamaïque, la plante de
Browne, et qui la rapporte au geni'e Ethuliay en la nommant
Ethulia struchium, prétend que le premier auteur s'est trompé
en disant que les corolles centrales étoient quadrifides; il
affirme qu'elles sont toutes uniformes et trifides. Suivant lui,
toutes les fleurs de la calathide sont hermaphrodites, à éior
mines très -petites; le clinanthe est convexe $ les fruits sont
couronnés d'un petit calice à quatre crénelures.
VEthûlia uniflora de Walter et de Wiildenow a été attri-
buée au genre Sparganophoras , 'dans la Flore de l'Amérique
septentrionale par Michaux.
M. Persoon, adoptant le genre Sparganophorus , dans son
Synopsis plantarum , y admet , i .*^ VEthûlia sparganophora de
Linné, sous le nom de' Spdrg. Vaillantii ; 2.° VEthûlia strU"
chium de Swartz, sous le nom de Sparg, struehium; 3.** VEthu"
lia unijlora de Wiildenow , sous le nom de Sparg. verticil'
latus,
M. Nuttal paroît disposé à croire que ces trois plantes ne
sont point congénères.
Nos observations sur la structure du style nous ont appris
que les deux premiers Sparganophorus étoient des vernoniées,
74 SPA
et que le troisième ëtoit une eupatoriëe. Il a donc fallu ex-
clure ce dernier y pour en faire un genre distinct, que nous
avons proposé en 1816, sous le nom de ScUrolepis. (Voyez
notre article Scléaoijbpb.)
Il reste à savoir si le Sparg. struckium est bien congénère du
Sparg* Vaillantiu Nous avons tout lieu de le croire, et même
nous présumons que ces deux plantes sont de la même espèce.
L'échantillon que nous avons observé dans Therbier de M«
de Jussieu , sous le nom à^Ethulia sparganophora^ avoitëté re-
cueilli dans les Antilles, soit dans Tile de Porto-Rico, soit
dans celle de Saint-Thomas, Ses corolles sont toutes, ou pres-
que toutes , trifides , et la couronne du fruit est presque
toujours très- entière, nullement découpée. Cet échantillon
nous paroft être de la même espèce que celui de Therbier
de M, Desfontaines , étiqueté Ethulia struckium , et qui nou4
a offert absolument les mêmes caractères. Nous croyons aussi
que la plante dont Gœrtner a décrit et figuré les caractères
génériques , en la nommant Sparganophorus VailUuUii, ne dif-
fère pas spécifiquemeiit des nôtres. Remarques que Gartner,
qui prétend que sa plante est celle de Vaillant, dit que la
couronne du fruit est tantôt très- entière, tantôt légèrement
quadridentée; et qu'il n'indique point le nombre des divi-
sions de la corolle. Il nous semble donc très»probable , i •** que
les deux noms de.Sp. Vaillantii et de Sp* struehium ae rap-
portent & une seule et même espèce, observée successive-
ment par Vaillant et par Browne , comme Linné Tavoit dV
Jbord pensé ; 3.^ que cette espèce est susceptible de varier
plus ou moins , soit par là couronne de son fruit , tantôt
très- entière , tantôt découpée en quatre crénelures, soit par
les corolles tantôt toutes trifides , tantôt les unes trifides et les
autres quadrifides; 3.^ que cette espèce unique du genre 5paru
ganophorua ne se trouve point dans Tlnde , mais seulement
dans les Antilles.
Ce genre a beaucoup d'affinité avec les Ethulia, Rolandra,
etc., auprès desquels il doit être placé.
Le nom de Sparganophorus ^ composé de deux mots grecs,
signifie qui porte un lange ou un bandeau , parce que Vaillant
eomparoit à un bandeau la couronne que porte le fruit»
(H. Cass.)
SPA 75
SPARGELST£IN. (Mm.) Cest le nom que WerHer donna,
avant d'en connoftre la nature, à la chaux phosphatée ver-
dàtre ou d*un vert d'asperge ^ qu'on a nommée aussi chr^solile.
Ce. nom a quelquefois été employé sans traduction dans des
ouvrages François* Voyez Chaux phosphatée chuysoute , t« Vllly
page 524. (B.)
SPARGOIL. {IchthyoL) Nom espagnol du Sparaillon. Voyei
ce mot. (H. C.)
SPARGOUTE, SPARGOULEou SPERGULE; Spergula, L.
(Bot,) Genre de plantes dicotylédones polypétales, de la famille
des earyophylléet , Juss., et de la déeandrie penlagynie^ Linn.,
qui présente les caractètes suivans : Calice de cinq folioles
ovales, persistantes; corolle de cinq pétales ovales , entiers»
plus grands que le calice ; dix étamines k filamens subulés, plus
courts que la corolle, terminés par des anthères arrondies;
un ovaire supère, ovale, surmonté de cinq styles filiformes ,
à stigmates un peu épais: une capsule ovale, uniloculaire »
à cinq valves , enveloppée par le calice persistant et conte-
nant des graines petites, nombreuses, globuleuses, quelque*»
fois environnées d'un rebord membraneux.
Les spargoutes sont des plantes herbacées, à feuilles étroites.,
opposées ou verticillées , et à fleurs terminales ou axillaires*
On en connoit aujourd'hui quatorze espèces, parmi lesquelles
six croissent naturellement en Franee.
* Feuilles verticillées 9 munies de stipules à leur
hase.
SpAacoDTE PEs champs; spergula arvensis, Linn. , Sp», 63o»
Sa racine est annuelle, grêle, pivotante, munie de quelques
fibres très - courtes et très - menées ; elle produit une tige
noueuse, légèrement pubescente, divisée dès sa base en ra-
meaux nombreux, étalés, dichotomes, hauts de six à dix
pouces, garnis de feuilles linéaires, subulées, verticillées dix
à douze et même plus ensemble, pubescentes, comme les
tiges, munies à leur base de petites stipules membraneuses.
Ses fleurs sont blanches , petites , disposées au sommet des
rameaux en une sorte de panicule lâche. Ses graines sont
noires , dépourvues de rebord sensible. Cette espèce croit
7« SPA
dans les champs sablonneux en Europe et dans le Nord de
l'Afrique.
La spargoute des champs ^ connue encore sous les noms de
spergoulCf d'espargoule et de sporée, est cultivée comme four*
rage dans quelques parties du Nord de la France, dans le
Hanovre, dans quelques autres provinces d'Allemagne, dans
les parties montagneuses du Nord de l'Espagne , etc. C'est une
jbonne nourriture pour les bestiaux , principalement pour
les vaches, auxquelles elle fait produire un lait plus abon-
dant et meilleur , et ce lait donne un beurre d'une excel-
lente qualité, qui se conserve plus long-temps qu'un autre,
e.t qui se vend plus cher sous le nom particulier de beurra
de spargoule^ Cette plante se sème au printemps, de préfé-
rence dans une terre sèche et sablonneuse , qui est celle qui
lui convient le mieux , et la même année on la fauche trois
à quatre fois pour la donner à manger en vert aux bestiaux,
ou bien on la leur fait paître sur place. Rarement on la fait
sécher pour la conserver comme fourrage d'hiver, parce
que sa dessiccation est longue et difficile, et que, lorsqu'elle
est parfaite , il y a trop de déchet.
On dit qu'en Norwége les pauvres recueillent les graines
de spargoute pour en faire une sorte de pain. Cette graine,
selon quelques agronomes, est bonne pour les volailles et les
pigeons ; elle engraisse les poules et les fait pondre plus fré*
quemment j mais Rozier dit n'avoir pu parvenir à en faire
manger aux siennes.
Sfaagoute a cinq Staminés; Spergula pentandra, Linn., Sp^,
63o. Cette espèce ressemble beaucoup à la précédente; mais
elle en dijQfère parce qu'en général elle s'élève moins , que
ses feuilles sont plus courtes et moins nombreuses à chaque
verticille, que ses fleurs a'ont souvent que cinq étaminea ,
et surtout parce que ses graines sont entourées d'un rebord
blanc et membraneux. Cette plante croit dans les champs et
les bois sablonneux en France et ailleurs , en Europe, et dans le
Nord de l'Afrique.
** Feuilles opposées, dépourvues de stipules^ ,
Spargoute noueuse; Spergula nodosa, Linn., Spec, 36e. Sa
racine est fibreuse , menue , vivace $ elle produit une tige
SPA 77
grêle, simple ou rameuse à la base» glabre, ainsi que toute
lapknte, articulée, garnie de feuilles subulées , accompagnées,
dans leurs aisselles, de jeunes feuilles fasciculées; les feuilles
radicales sont plus longues que les au très et filiformes. Les fleurs
sont blanches, portées sur des pédoncules simples, le plus
souvent terminales, quelques-unes placées parfois dans les
aisselles des feuilles supérieures. Cette plante croit dans les pâ-
turages humides en France et dans d'autres pays de TEurope.
Spargodte 6LABB.E ; Spcrgula glahra (Willd. , Sp. , a , p. 821).
Sa racine est fibreuse, menue, vivace; elle produit une tige
grêle , rameuse dès sa base , haute de deux à trois pouces ,
garnie de feuilles opposées, subulées, glabres ou quelquefois
très- légèrement pubescentes, souvent munies dans leurs ais-
selles d'un faisceau de plus petites feuilles* Les fleurs sont
blanches, ordinairement axillaires, portées sur de longs pé-
doncules filiformes. Les pétales sont environ une fois plus
grands que le calice , qui est obtus.
Cette espèce croit sur les montagnes en France, en Italie
et en Corse. Le Spergula piUfora , Dec, FI. fr., n.° 4391 , n'en
diffère que parce que ses tiges sont plus courtes , disposées
en gazon âerré , et que ses feuilles sont terminées par un poil
roide.
Spargoute saginoïde; Spergula saginoides, Linn., Sp. , 63 1,
Cette espèce a beaucoup de rapports avec la précédente;
mais elle est annuelle , et ses pétales sont à peine aussi longs
que le calice. Elle croit en Angleterre et dans plusieurs par-
ties de l'Europe; Lapeyrouse l'indique dans les Pyrénées: je
l'ai reçue de Corse.
Sfargoute suBVLéE ; spergula suhulala , Swartz , Aet. Holm^ ,
an. 1789, 4^9 t. 1 , fig. 3. Sa racine est annuelle, menue;
elle produit une tige divisée dès sa base en rameaux étalés,
puis redressés, hauts de deux pouces ou environ, garnis de
feuilles subulées, opposées, terminées par un poil roide, lé-
gèrement pubescentes, ainsi que. toute la plante. Ses fleurs
sont blanches, portées sur des pédoncules filiformes, axil-
laires ou terminaux. Les pétales sont plus. courts que le calice.
Cette plante croft dans les lieux sablonneux et humides. (L. D.)
SFARGOUTINE , Spergulastrunj^ ( Bot. ) Genre de plantés
dicotylédones y à fleurs complètes, polypétalées, de la famille
78 , SPA
des caryophylUes ^ de la déeandrie tétragynie de Linnaeus , of-
frant pour caractère essentiel : Un caiice persistant, à cinq
folioles; cinq pétales pins courts que le calice, qui avortent
quelquefois ; dix étamines ; les anthères arrondies ; un oraire
supère ; quatre stigmates sessiles; une icapsule à quatre ral-
ves , plus longue que le calice , à une seule loge renfermant
des semences fort petites.
Ce genre, établi par Michaux, a de très-grands rapports
avec les spergala , ainsi que l'indique le taom de sperguloêtrum.
Il se rapproche aussi des steUaria et des sagina; il difiFère des
premiers par ses capsules à quatre valves, et des sagina par
les parties de la fleur à cinq C't non à quatre divisions.
Spargoutine LANUGINEUSE : Spergulastrum lanuginosum , Mich.,
FL hor. amer,, i , pag. 276 ; Micropelalum , Pers. , Synops*
Cette plante est pourvue d*une tige revêtue d'un duvet lanu-
gineux, épais et très-fin. Les feuilles sont opposées, lancéo-
lées, un peu élargies vers leur sommet, rétrécies en pétiole
à leur partie inférieure. Les fleurs sont dépourvues de co-
rolle: leur calice est partagé en cinq folioles concaves, ovales^
lancéolées , persistantes , très-ouvertes ; les filamens des éta-
mines filiformes ; l'ovaire ovale , sans style , surmonté de
quatre stigmates sessiles , sétacés. Le fruit est une capsule
ovale , plus longue que le calice qui l'enveloppe, divisée en
quatre valves , renfermant, dans une seule loge , des semences
fort petites. Cette plante croît dans les contrées chaudes de
l'Amérique septentrionale.
Spargoutinis LANCâoLÉE ; SperguUutrum lanceolatum , Mich. ,
FL bor. amer, , /oc. ci£. Cette espèce a des tiges glabres,
garnies de feuilles opposées , lancéolées , glabres à leurs deux
faces V, rétrédes k leurs deux j?xtrémi tés. Le calice est glabre,
a cinq folioles ; la corolle beaucoup plus courte que le ca^
lice , k pétales ovales , entiers ; le nombre des styles varie de
trois à quatre. Cette espèce croit dans les régions froides de
l'Amérique septentrionale. Dans le spergula$trum gramin^um
du même auteur , les feuilles sont étroites' , linéaires , assez
semblables à celles des graminées , redressées , glabres à leurs
deux faces* Cette espèce a le port du stdlaria graminea. Les
fleurs ont des pétales enti^s, plus courts que le calice* Cette
plante croît dans la Pensylvanie. (Pota* )
SPA 79
SPARGU. (IchthyoU) A Malte on appelle ainsi le Spakail-
LON. Voyez ce mol. (H. C.)
SPARGUS, SPARLUS. (IchthyoL) Noms latins du Sparail-
Loif» Voyez ce mot. (H. C.)
SPARL>HAUK. (Ornith,) Ce nom et celui de sparroçi^houh
désignent, en angloîs, Fépervier, falco nisus, Linn. (Ch.D.)
SPARLIN, (IchthyoL) Voyez Sparcoil. (H. C.)
SPARUNG-FOUL. (Omiifi.) C'est, enanglois,le nom du
harle vulgaire , mergus merganser , Linn. ( Cft. D^)
SPARLO. (IchthyoL) Un des noms italiens du Sparaillon.
Voyez ce mot. (H. C.)
SPARMANE , Sparmannia* (Bot.) Genre de plantes dicoty-
lédones, à fleurs complètes, polypétalées , de la famille des
tiliacées, de l& polyandrie monogynie de Linnœus, caractérisé
par. un calice à quatre folioles ; quatre pétales réfléchis ; des
étamines nombreuses, insérées sur le réceptacle; les anthères
arrondies; les lîlamens extérieurs stériles et toruleux à leur
base f un ovaire supérieur , à cinq angles ; un 5tyle ; un stig-
mate tronqué; une capsule anguleuse, à cinq loges, hérissée
de pointes droites et piquantes.
Ce genre a beaucoup d^affinité avec le Triumfuta, tant dans
son port que dans les parties des fleurs et de la fructification.
Tous deux ont leur capsule hérissée, mais les pointes sont
courbées en hameçon , et la capsule a quatre loges dans le
Triumfitta: elle est à cinq loges, hérissée de pointes droites,
dans le 5parmaii.niA, remarquable, d'ailleurs, par les filamens
stériles des étamines extérieures.
Spaemanb d'Afrique: Sparmannia af ricana , Linn., Suppl,^
Lamk., IlL gtn. , tab. 468 ; Retz, 01$. hot., 5, pag. <a5 , tab. 3 ;
Vent., Jard.de Malm., t. 78; Bot. Magaz.j tab. 726. Arbris-
seau dont la tige se divise en rameaux droits , cylindriques ,
un peu velus. Les feuilles sont fort grandes , alternes , pen*
dsntes, ovales, en cœur, dentées et lobées à leur contour,
acuminées , veines à leurs deux faces ; les pétioles très-longs ,
pileux , accompagnés à leur base de deux stipules opposées,
droites , aubulées , velues. Les fleurs sont disposées en om-
beilei terminalet et latérales. Chaque ombelle portée par un
pédoncule dreaé , relu , garnie à ia bue des pédiceUe»
d'un imrolvcre à pluneun feliolea sobulées i les pédiceU«i
8o SPA
inégaux , pubesceiis , au nombre de dix à quinze , dressés
pendant la floraison, puis rabattus. Le calice est velu, à
quatre découpures profondes, lancéolées, aiguës ; la corolle
jaune, à quatre pétales cunéiformes, plus longs que le ca«
lice , plans, égaux; les âlamens namlaîreux ; les intérieurs de
Couleur purpurine, surmontés d'anthères arrondies; les exté-
rieurs jaunes et stériles. L'ovaire est hispide , presque globu-
leux , à cinq angles ; le style jaune , filiforme , beaucoup plus
long que les étamines j le stigmate papilleux et tronqué. Le
fruit est une capsule de couleur brune, à cinq angles, à
cinq loges , hérissée de toutes parts de pointes roides, droites,
piquantes, velues. Chaque loge renferme ordinairement deux
semences noires , glabres , oblongues , relevées en carène à
une de leurs faces. Cette plante croît dans les forêts, au cap
de Bonne-Espérance. On la cultive au Jardin du Roi. ( Poir.)
SPARNOCZOLO. (Ornith.) Un des noms italiens des mé-
sanges , pûfrus, Linn. ( Ch. D. )
SPARO. {IchthjyoL) Voyez Sfaraglione. (H. C.)
SPAROÏDE. (IchtliyoL) Nom d'une espèce de Canthère.
Voyez ce mot. (H. C.)
SPAROÏDE. ( IchthjyoL ) Voyez Labre sparoïde. (H. C. )
SPAROS. (IchthjyoL) Nom que les Grecs modernes donnent
au Sparaillon. Voyez ce mot. ( H. C. ) .
SPARRE. (IchthjyoL) Voyez Spare. (H. C.)
SPARROW. (Ornith.) Ce nom du moineau, fringilla dç-
mesticaj s'applique, en anglois , à divers oiseaux, selon les
épithètes dont il est accompagné. (Ch. D.)
SPARTE. (Bot,) Nom vulgaire d'une espèce de stipe. (L.D.)
SPARTIANTHUS. (Bot.) Voyez Spartium. (J.)
SPARTIER; Spartium y Linn. (Bçt,) Genre de plantes di'-
eotylédones polypétales , de la famille des papiUonacées , Juss« ,
et de la diadelphie décandrie, Linn., qui a de si grands rap-
ports avec le genre Genêt, que MM. de Lamarck, de Jussieu
et autres botanistes, les ont réunis en un seul, et c'est de
cette manière qu'ils ont été considérés à l'article Genêt, tom«
XVIII, pag. 3i3. Cependant Willdenow et Sprengel ont con-
servé le genre Spartium séparé des Genista à peu de chose près
comme Linnaeus les avoit établis ; et enfin , M. De Candolle ,
dans son dernier ouvrage ^ rapporte presque^toutes les espèces,
SPA 8»
iiu nombre desoiscante-seke , qui peuvent faire partie des deux
genres , aux Genista , et il n'admet dans le Spariium qu'une seule
espèce, leSpartiamjunceum^ Lion. (Genêt joncipor me , t. XVIII >
pag* 3 14). Voici le caractère générique que M. De CasdaUe
assigne au Spartium : Calice membraneux , spathacé, fendis
dans sa partie supérieure 9 à cinq dents et presque bilabûé^
étendard arrondi et plié sur lui-même; - carène acuminée ,
formée de deux pétales peu adhéretis et se séparant facile*
ment; dix ét^mines monadelpbès;. légume comprimé, poly*
sperme , dépourvu de glandes* ( L. D* )
SPAKTINA. {Bot») Ce genre de graminées 9 fait pafRotb^
est le même que le Trachynoiia de Micbaux» et le Limn^l^
de M. Persoon s'y rappoirte également. Quelques autres spar^
iina sont reportés à d'autres genres de graminées. Voyez Spaji«
UNE. (J.) .
S?AKTmE;Spartina, Schreb. {SoL) Genre de plantes mo^
nocotylédones , de la famille des graminétê^ Juss.^ et de lu
triandrie digynie du Système sexuel ^» dont les principaux ca«*
ractères sont, d'avoir: Un calice glumacé, à deux valves comi
primées, carénées, inégales, très-aiguës ^ ne contenant qu'un*
seule fleur à corolle formée de deux balles inégales { trois
étamines ; un ovaire supère , oblong , surmonté d'un style à
deux stigmates ; une graine de la même forme que l'ovaire.
Les spartines sont des plantes herbacées ^ dont les^ fleura
sont disposées sur pluneurs épis rapprochés çn panicule. rèsf
serrée. On en connolt six espèces , dont deux croissent eni
Europe et le| autres en Amérique.
Sfaetinb roidr : Spa^ina stricta, Lois» ^ FL galL , 7^ ^ < J^ac»
iylis stricta, MViUd, y Spec», 1 , pag. 407; Trachjrnotia $tricta ^
Decand., FL fr., 5, n."" 1643. Sa tige est droite , roide, bautei.
d'un pied à un pied et dani, garnie de quelques fetuilleâ
roides, à bords roulés en dedans» Ses fleurs sont d'un blanoi
verdâtre, touméçs d'un seul côté, imbriquées^ disposées sur:
deux épis terminaux, plus rarement Sur trois ^ presque égaux ^
appliqués l'un contre Vautre par leur dos et paroisâant n!eii
former qu'Un seul* La plus longue glume calicinale est mu-
cronée au-dessous de son sommet. Cette plante est vivace^
elle croît en Bretagne , en Angleterre > en Portugal, en ItaHç«
Spartine a PLEuas alternes j Spartina aUtrniflora^ Lois* ^ PU.
8à SPA
galLj pag. 719. Sa tige est droite» roide, haute d*un àdeu^
pieds I garnie de feuilles planes , un peu roulées en leurs
bords. Ses fleurs sont verdàlres , alternes , un peu écartée»
les unes des autres , disposées sur quatre à huit épis termi*
liaux, droits, rapprochés en panicule^ mais non serrés les
uns contre les autres. La gluine calicinale la plus longue est
liiguê , et Taxe de Tépi est flexueux. J'ai trouvé cette espèce
dans les pâturages des bords de TAdour, aux environs de
Bayonne : elle est vivace. (L. D.)
SPARTIUM, SPARTUM. (Bot.) Les anciens nommoieni
ainsi diverses espèces épineuses de genêt. Linnseus a fait un
g^nre SpM'Uum, que quelques auteurs ont réuni au GeniHa
et que d'autres ont séparé. M. De Candolle , dans son beau
travail récent sur les légumineuses, repousse au Gaûsta et
au Çytisus toutes les espèces de spartium^ à Fexception du
apariium juneeum , premier type dû Spartium de Linnsus ,
qu'il conserve seul dans ce genre; c'est celui qu'Adanson
avoit séparé antérieurei^ent sous le nom de l^gos; mais il
n'en donnoit qu'un caractère incomplet. M. Link en a fait
aussi plus tard son genre Spartianthui. Le nom Spartimm est
encore cité comme synonyme dans plusieurs autres genres des
légumineuses. (J.)
SPARTUM. (Botm) Clnsius nommoit ainsi une plante gra-
aiinée» connue en françois sous le nom de sparte, dont on
fait les ouvrages dits de sparterie; Linnasus en a fait son genre
Jjfgtum : c'est le Unospartum d'Adanson. Suivant Lobel et Da-
léchamps , celui-ci n'est que le spartum aUerum de Plincf son
vrai spartum , suivant Dodoëns et Gérard , est le stipa tenacis»
sima; et un troisième spartum , mentionné par Clusius et Da-
léchamps^ est l'arundo arenariaf employé aussi dans les ouvrages
de sparterie, de même que le précédent. C. Bauhin cite en-
core d'autres spartum des anciens , non rapportés aux genres
connus. (J.)
SPARUS. {IchthyoL) Nom latin desSPA&Bs* Voyez ce mot*
(H. a)
SPARVERIUS. ( Omith. ) Ce nom et celui de sparvius dé-
signent en latin l'épervier* ( Ch* D.)
.SPARVIERO. {Omith.) Nom itaUen d^ l'épcmer , /o/co
rnisuêf' Lina» ( Ce* D*.)
s PA «5
SPAR2. {Min.) On trouve souvent ce mot dans les anciennes
infnëralogies pour celui de spath, qui est, d'ailleurs, égale-
ment exclu comme nom des nomenclatures modernes. ( B. )
SPASME. (Mamm. )*Espèce de mammifère insectivore, de
Tordre des chéiroptères ou chauve-souris , qui habite Amboine
et quelques autres ile^ de l'océan Indien; il a été placé par
M. Geoffroy dans le genre Mi^gaderme, Voyez ce mot. (Dbsm.)
SPASME. ( Entom. ) Voyez Tarticle Mante. ( Desm. )
SPATAGOIDES. ( Fos$.) C'est le nom que Klein et d'autres
auteurs ont donné aux spatangues. (D. F.)
SPATALLA. (BoL) Genre de plantes dicotylédones, à fleurs
incomplètes , de la fkmille des protéacées , de la tétrandrie mo'-^
nogynie de Linna^us, offrant pour caractère essentiel: Un in-
volucre simple, ou à deux ou quatre folioles, renfermant
très-peu de fleurs ou une seule ; point de calice , une corolle
à quatre divisions caduques ^ l'intérieure souvent plus grande ;
quatre étamines ; un ovaire supère ; un style j nn stigmate
oblique et dilaté; une noix ventrwe, un peu pédicellée. Le
réceptacle dépourvu de paillettes.
Ce genre, établi par Rob. Brown, est en partie un dé-
membrement de celui des protea. Il renferme des arbrisseaux
à feuilles éparses , filiformes , entières. Les fleurs sont ter-
minales , en épis ou en grappes , à une seule bractée ; les co*
rolles purpurines ; l'anthère placée dans la plus, grande divi*
sion de la corolle , est plus grosse que les autres , souvent la
seule fertile.
Sfatalla a poils mous ; Spatalla mollis , Rob. Brown , Trans*
linn*, vol. lo, pag. 144. Arbrisseau droit , chargé de rameaux
rougeâtres , grêles et redressés dans leur jeunesse* Les feuilles
sont roides, étalées, longues de sept à huit lignes, couvertes
de poils étalés et soyeux , terminées par une callosité très*
aiguë. L'épi est droit, sessile, solitaire, alongé, cylindrique,
à peine long d'un pouc^ , composé de grappes pédîcellées ;
les bractées foliacées, une fois plus longues que lés pédicelles ;
Tinvolucre uniflore , à detix folioles ovales , velues : Texte-
rieure plus large ; la corolle très -velue; quatre écailles, li«
néaires, persistantes, placées sur le réceptacle. Cette plante
croît sur les montagnes , au cap de Bonne-£spérance«
Sfatauûa. râDONiCULâ ; Spatalla ptdunculata^ Rob« Brown ^ iotf*
84 SPA .
oit. Cette espèce a des tiges droites, ligneuses, très-rameuses;
les rameaux soyeux dans , leur jeunesse , puis glabres. Les
feuilles sont nombreuses , trigoïies , presque longues d'un
pouce, courbées en faucille, rétrécies à' leur base, terminées
par une callosité un peu obtuse; les pédoncules sont solitaires ,
longs d'un pouce et demi , soyeux, munis de bractées al-
ternes , subulées. L'épi est cylindrique , à peine plus long que
le pédoncule; Finvolucre uniflore, à deux folioles, une plus
large, à trois dents soyeuses, ainsi que la corolle et les pé-
dicelles. Cette plante croit sur le& montagnes , au cap de
Bonne-Espérance.
SpATALtA BLANC DE NEIGE ; Spatulîa nwt<v^ Rob* Browu , loc^
cit. Arbrisseau très-rameux, à rameaux soyeux dans leur
jeunesse, puis glabres; les feuilles sont simples , filiformes,
longues d'un. pouce, légèrement courbées, un peu rétrécies
à leur base, très-aiguës, soyeuses dans leur jeunesse. Les pé-
doncules sont solitaires, un peu soyeux , plus courts que les
feuilles ; les bractées alternes , subulées , un peu velues.
L'épi est long d'un pouce ou deux, une fois plus long que le
pédoncule ; Tinvolucret uniflore^ à deux folioles : l'extérieure
élargie, à trois dents profondes; celle du milieu plus étroite }
la corolle couverte de poils très-blancs. Cette plante croît au
cap de Bonne-Espérance , sur les montagnes.
Sf ATALLA FROiiFÈRE : SpatcUla proUfera , Rob. Brown , loc, cil,;
Protea proliféra , Thunb. , Diss, de proU , pag. 29 , tab. 4 y fig- 3 ,
Lion, fils, SuppL Cette plante a des tiges fort grêles, glabres
ou un peu pubescentés, prolifères, hautes de deux pieds,
divisées en rameaux.droits , la plupart dichotomes. Les feuilles
sont dressées , subulées, appliquées contre les tiges, les supé?
rieures quelquefois un peu velues. Les fleurs sont réunies ea
petites têtes solitaires , situées à l'extrémité des rameaux et
dans leur bifurcation , de la grosseur d'un pois. Cette plante
croît sur le sommet des montagnes, au cap de Bonne-Espérance.
Spatalla a feuilles cooubées : Spatalla incurva^ Rob. Brown ,
loc, ciU; Protea incurva, Thunb., Diss» hot.^ pag. 36, tab, 3 ,
fig.a. Petit arbrisseau dont les tiges sont miroites ^ glabres ^
hautes de deux pieds, chargées, à leur partie supérieure ,
de rameaux verticillés. Les feuilles sont éparses , filiformes ,
Irès-glabres , entières , longues au moio$ d'un pouce ^ fortement
SPA M
coarbëes en arc. Les épis sont tomenteux , fascicules, presque
aessilesi l'inyolucre composé de quatre folioles , renfermant trois
ou quatre fleurs. Cette plante croit au cap deBonne^Espërance*
Spatalla a grappes LACHES ; Spatalla laxa^ Rob. Brown , loe.
cit. Arbrisseau de quatre ou cinq pieds , pourvij^ d'une tige
dressée , divisée en rameaux grêles , élancés , un peu rou-
geàtres , soyeux dans leur jeunesse. Les feuilles sont étalées y
redressées, longues d*un pouce , un peu rétrécies à leur base,
médiocrement courbées , terminées par une callosité presque
obtuse; les feuilles inférieures glabres , les supérieures soyeuses.
Les grappes sont lâches, solitaires, médiocren(^ent pédon-
culées , longues d'un pouce et demi; les bractées tomenteuses,
plus courtes que le pédicelle des fruits. Les involucres sont
uniflores, soyeux, à peine de la longueur des pédicelles, k
deux folioles : une plus large, à trois dents; celle du milieu
fort étroite ; une noix ovale , presque sessile , soyeuse , une
fois plus longue que Tinvolucre, surmontée par le style re-
courbé, hérissée à sa base de poils roides. Cette plante croit
au cap de Bonne-Espérance , sur les montagnes.
Spatalla A grandes BRACiéES ; Spatalla hracteolaris ^K* Brown ,
4oc» cit. Cet arbrisseau s'élève à la hauteur de six ou sept
pieds, sur une tige droite, très-rameuse; les rameaux soyeux
dans leur jeunesse. Les feuilles sont filiformes , arquées ,
presque glabres , longues d'un pouce et plus, teiteinées par
une callosité un peu obtuse. Les pédoncules sont solitaires ,
terminaux ; l'épi long d'un pouce et demi , plus long que le
pédoncule ; les pédicelles imbriqués ; les involucres soyeux ,
à deux folioles , une plus large , profondément trifide ; les brac-
tées beaucoup plus longues que les pédicelles ; la corolle est
tomenteuse et barbue. Cette plante croit sur les montagnes ,
au cap de Bonne-Espérance.
Spatalla a feuilles soyeuses ; Spatalla sericifolia , R. Brown ,
loc, cit. Cette plante a des tiges droites, ligneuses, très-ra*
meuses ; les rameaux roides , élanq^ , soyeux dans leur jeu-
nesse. Les feuilles sont nombreuses , imbriquées , étalées ,
médiocrement courbées, soyeuses, longues d'un demi-pouce.
Les épis sont sessiles , solitaires , imbriqués , à peine longs
d'un pouce; les involucres uniflores, à deux folibles ; une
plus large , à trois découpures subuléfs; celle du milieu plu&
«6 SPA
étroite; la coroHé tomenteuse et barbue. Cette planté croit
au cap de Bonne-Espérance , sur les montagnes.
Spatalla pyramidal ; Spatalla pyramidalis , R, Brown , loe,
cit. Arbrisseau trés-rameux , k tige droite. Les rameaux sont
pubescens 9 disposés en ombelle; les feuilles très -touffues ,
un peu étalées , médiocrement courbées , un peu velues ,
longues d'un demi -pouce, calleuses au sommet. L'épi est
dense, droit, sessile, solitaire, alongé, pyramidal, presque
long (if'un pouce ; les bractées en forme de feuilles , de la
longueur des involucres: ceux-ci sont uniflores, pubescens, à
quatre folioles élargies à leur base , puis subulées , acuminées ;
l'extérieure un peu plus étroite ; la corolle velue à ses bords 9
la division intérieure plus grande ; le stigmate concave , avec
un petit mamelon dans le centre; des écailles linéaires, su-
bulé^s^ placées sur un réceptacle barbu. Cette plante croît
sur les montagnes, au cap de Bonne-Espérance.
Spatalla a plusieurs épis; Spatalls^ polystachia, R. Brown,
loe. cil. Les tiges de cette plante sont chargées d'un grand
nombre de rameaux rougeàtres , en ombelle, pubescens dans
leur jeunesse. Les feuilles sont touffues, étalées, arquées ,
velues, soyeuses dans leur jeunesse, longueai d'un pouce,
terminées par une pointe très-aigué' : quatre ou cinq épis ré-
fléchis, rameux ^ longs d'un pouce et demi , médiocrement
pédoncules; les ramifications plus alongées, en ombelle; les
bractées trois fois plus longues que le9 pédicelles ; les quatre
folioles de Tinvolucre uniflores , presque égales ,. concaves ,
lancéolées , subulées , acuminées , étalées au sommet ; les di-
visions de la corolle égales; le stigmate plan , mamelonné dans
le centre; une noix médiocrement pédicellée, un peu pu-
bescente. Cette plante croît au cap de Bonne-Espérance , sur
les hautes montagnes.
Spatalla a feuilles couaTBs ; Spatalla brevifolia , R. Brown ,
loe. cit.. Arbrisseau chargé de rameaux élancés, pubescens ,
disposés en ombelle. Les feuilles sont presque trigones , cana-
licul^es en dessous, étalées, médiocrement velues, longues
d'environ trois lignes. L'épi est sessile, solitaire, touffu , long
d'environ un pouce et demi ; les pédicelles et les bractées
pubescens : ces dernières sont membraneuses à leur base,
lancéolées « subulées; le^ involucres médiocrçment pédicelles,
à dêujc OU' f roisr flenn ; les diy&iom dé la confie ëgillés ; le
stigmate coAvexe, aillant dans le centre ; quatre écailles su-*
bulées , insérées sur le réceptacle. Cette plante croit sur lesi
montagnes , au cap de Bonne-Espérance.
Spatalia AAFpaacHé; SpalaUn propinqua ^ Rob. BrÔi^n^ Loe.
cit. Arbrisseau dont les ramennicaônt velus; les feuilles dres^
sées, BHformifs*, velues , longues de six lignes ; Fépi méddo-
crenxent pédoncule, rameiix, ïon^ de deux pouces; les p^
diceiles très- courts; les bractées su bulées ^ les imrolveretf
tomehteux, presque k deux fleurs, de la longueur des beat-'
tées ; les divisions de la corolle presque égales ; une noibc lé^
gérement pubeseente , soutenue par un pédicelle omiH et
glabre. Cette plante crott au cap d^e Benne^Espéràncr. (Peau)
SPATANGUE , Spatatigus. ( Aûtinot>, ) Genre d*Éehinidesf
établi depufs long-teittpi pa# Lesite ,r d^sns son édition de P0u-
vrage de Klein surloA Ott)*^ns, «Xl^pfé psnr M. de Lamarck
dans la première éi^îlfbn de néti Système àeë aainmiix sans
vertèbres, et, depuis, par tous les zoologistes systiniatiquesw
C'est, en effet, une des meilleures divisions génériqoes^q«i ait
été proposée dans le genre Otifsin de Lions&us, puisqu'elle re^'
pose sur des caractères de premiet ordre, la forme générale
du corps , et sur une disposition toute pa«*tieulière de Pappa*
reîl digestif, d'oè savent des mœurs et des faabituéet néces-
sairement différentes d^ eeÛes dé' la plupart des auU'iS eur-
sîns. Voici la baractértstique que nous doutions de ce genre,
qui appartient à la première fiimîllequV nouft éiabliwoas dans
l'ordre des Échitiides. Corps ovafi?, un* peu alosgé, élargi et
subéchancré en 'avant, un peu ëttéhiié et obtus en arriére,
donvexe en dessus, plat eh dessotià , couvert d'un grand nombfe*
de très-petits tubercules mam donnés, épars, ombilîquéi, por-
tant des épines inégales , couchées , pileuses , et pourvu d'vn
assez petit nombre de suçoirs tentaculaires, sorfttnt pardes'ori*
fices formant par leur disposition des ambulacres bor«ës, iné-
gaux. Bouche inférieure et subantérieure , large , transverse ,
non armée ; anus inférieur ou subterminal; oriiices- dee or-»
ganes de h 'génération, au nombre de quatre^ tréa-^tfppfoehés^
en trapèze et un peu avant lé milieu de la iaee dorsale. D'après
cette définition , îl est aisé de vdîr que ce genre ne diffère sen-
siblement des Ananchitès qtie parce que les ambulacres spnt
y
«8 SPA
complets dans ceux )* ci, au lieu d'é^e boni^, comme dans
les Spatangues. On doit aussi conclure de la forme de leur
corps , de la position subtècminale de la bouche et de. l'anus >
ainsi que de la forme nonv^itablement. radiaire, mais sen-»
sifolement bin&ii^, qu'ils doivent être rangés à la tête de
Tordre ,' après celui' des Holothuries ou Fistulides. Je n!ai
jamais^eù rbccasion de disséquer cofnplétenientiin spatangue;
je ne' connoîs aucun auteur qui en ait fait ratoatoçiie. Je
tnnnre seiilement dans mes, notes que sur des individus de
Ptspéce commune ^ rècueUlis- au Havre, j'ai remarqué que
tàûi l'animal vivant étoit extrêmement lourd , parce que êon
canal intestinal , d'une minceur ^i^cessive , étoit entièrement
]i^mpli desabte^ Ils vivent, en •effet» constamment ainsi en-
foncés, à une petite profondeur, et dans un. sable fin , peu
serré , surtout sous l'eau , où sans, do^tp ils se meeuvent len-
tement* C'est trés-prohaUeinent k cela qu'est due l'inclinaison
de leurs pi<j[uans, qui sont en général très^fins et qui simulent
desr'pcâls de mammifère.
On connoit des spatangues dans toutes les parties du
monde, quoique les espèces de ce>^genre, assez faciles à briser,
aient élé peut-être un peu négligées. Nous en avons dans les
trois mers qui entourent la France» M* de Lamarck en carac-
térisée doUso espèces. vivantes, qu'il partage en deux sections »
suivant qu'elles ont quatre ou ciun ^mbulacres. Je ne vou«
drois pas assucer qu'il y ait réellement quelquefois cinq vé-
leiitahles i^buHcivçss. 9iw&y' du xiioins , outre les quatre nor-
n^Ux, qui f^r^^eiit d^ifx paires,' on trouve dans quelques
esp^es que 'l'éci^an crurent aptérieure est sauvent prolongée
eA.un. AÎltoo fHofQ^à qui va iu^^u^aux pores génitaux et çon-
tiftot en etf'lft quelques pores. - ^
•I^oijS di^os^rpns les espèces d.'après le dfgré de profon-
deur de l'échancrure et de son ^illon« ■ ■ s -
'.X^.Si^'TiV^oii^' PLASTAON : •Sp(i^«tng*</£ ipes^oraZis , de Lamk. ^
Aaim., sans vert. , tom« 3, p. 39, p."* x ; Eneycl. qiéihod. ,
pi, ]f&9 , f g. 2 et 3 ; d'après Séba , Mus. , 3s tab. 14 , fig« 5 , C«'
Corps (Oval^ , elliptique , déprimé , |^eu éçhancré. en avant et
sinueux sur ses bords ^ ambulacres'presque égaux, au milieu
d'un large espace , régu^èrement couvert de granulations }
sommet et pores génitftux subcentraux*
SPA «9
C'est la plus grande espécedu genre. On îgnère d*où eUerienf •
Le Spatan6ue ventru: 5. verUrieesus, de Laink^ Le*j^n*^ 2 9
JBrissus ventricosus, Leske, àpud Klein, p. 29, tab. 26 9 fig« A.
Corps ovale, renflé ou bombé en d^sus , peu ou point échancrë
eu avant ; quatre ambulacres oblongs dans une sorte de ri-
gole et aut milieu d'une aire assez peu large et fort sinueuse
à sa circonférence ; sommet assez avant le milieu ; les tuber-
cules les plus grands disposés en zig«zag.
C'est encore une tré»>grande espèce de Tocéan des Antilles.
Le S. cABJNé : S. carinattts, de Lamk. , ibid», nJ* 5 ; Leske,
apud Klein , p. 349 , tab. 48 -, fig. 4 et 5 ; copié dans TEncycl.
méthode, pi. i58, fig. 11 , et pi. 159, fig. 1. Corps ovaire,
enflé, non .échancré, abords un peu flexueux; sommet fort
avant le milieu ; quatre ambulacres , dont les antérieur»
trans^verses et les postérieurs presque longitudinaux dans une
aire trés-sinueuse à sa circonférence et subcarinée en arriérCt
Cette espèce , qui vient de l'océan Austral aux ilea de
France et de Bourbon , est quelquefois tachetée.
Le S. OVALE : s. o^^alus ^ de Lamarck, ihid,, n.* 4; Leske,
apud Klein y p. 248, tab. 26, fig. B,C; Encycl. méth. , pi.
]58, fig. 7 et 8. Corps ovale, ua peu alongé, subcylin*
drique , un peuéchancré en avant comme en arrière; quatre
ambulacres subcanaliculés , partant tous obliquement du
sommet assez antérieur et opposé a la bouche, et dans une
aire dorsale snbpentagonale et assez peu sinueuse.
Cette espèce, sensiblement plus petite que les précédentes,
vient probablement des mers d'Amérique.
Le S. coLOHBAiBE.' S* columharis, de Lamk., i^id», n.^ 6;
Encycl. méth., pi. i58, fig. 9 et 10. Corps ovale, un peu
alongé , un peu échancré en avant comme en arrière ; quatre
ambulacres ovales, dont les deux antérieurs transverses et
les postérieurs sublongitudinaux.
Cette petite espèce, qui me paroît ne pas différer beaucoup
du 5. earinatus, vient de l'océan d'Amérique.
Le S. coEUR-DE-liEA : S. purpureus,; Echiniu purpureuStLiixn^f
Gmel., pag. 3197, n*^ gù; SpçUaiigus purpureus^ Leske, apud
Klein , p. 23 5 , tab. 43 , fig. 3-*-5 ; copié dans TEncycl. méth. , pj»
137, fig. 2 — 4 ;- vulgairement le PAs-D£hrouLAii<ir. Corps ovale ^
cordiforme assez fortement élargi et échancré en avant «
9<^ SPA
ftttbpoinfa en arriére; quatre ambulacroi, larges , lancëoléiy
divergeas d'un sommet suliiDëdiaii ^ couleur violette.
Cette espèce habite Tocéan Européen , les mers du Nord.
Je ne possède pas ce spatangue de cette partie des mers eu-
ropéennes , mais l'en ai un en bon état de cotiservation de
la Méditerranée. Il est très-large , très^déprimé , et ressemble
tout-à-fait à celui qui est figuré dépouillé dans la fig. i de la
«planche idj de rEncyclopédie. Je ne /suis. pas éloigné de
penser que ce soit une espèce ,d%tinéte.
Le Spatangub agocttièrb: S* canaliferus^ de Lamk*, L e»^
D.* 1 1 ; Encycl. méth. , pU 166 , £g« 3 ,* d'après Bonnani , Reer*
meniU, cl. 1 , fig. i6» Corps ovale, ud peu alongé, cordi-
forme , plus large et fortement échancré en avant , avec une
rigole profonde jusqu'au sommet; quatre ambulacres courts,
ovales, très-inégaux : la paire postérieure beaucoup plus pe-
tite que l'antérieure.
De l'océan Indien.
Le S. TÊTE^DE-MORT : 5. atropos ^ de Lamk. , ihid. y ti»^ 12 $
EncjcL méth. , pi. 1 55 , fig. 9 — 1 1 • Corps ovale , globuleux ,
plus large au milieu qu'aux extrémités; rantérieure avec une
assez forte échancrure conduisant dans un canal très-profond
et caverneux; ambulacr^ très-étroits et au fond de fîssurei
caverneuses.
De» mers d'Europe , de la Manche , suivant M. de Lamarok.
Je ne connois cependant aitcun auteur d^ Angleterre qui en
parle , et je ne l'ai jamais rencontré moi-même. Peut-être
l'a-t-on confondu avec le suivant.
Le S» arcuaire: S. areuarius, de Lamarck, n.^ i3 ; Encycl.
métli. , pi. ]56 , fig. 7 et 8 ; d'après Séba , Mus., 5 , tab. 10 ,
fîg. 21 j A, B» Corps ovale, cordiforme , renflé ou bombé,
fortement échancré en avant , avec un large sillon allant jus-
qu'au sommet , qui est peu marqué et très-reculé; bouche
^tfbcentralc ; ambulai>res fort singuliers , au noknbre de
quatre , à peine convergens ou très^Séparés au sommet ; les
deux paires très-distantes et réunies par uh àrc longitudinal.
Cette espèce , dont Leske donne une fort bonne desérip-
4iott, pag. 23o, et des figures passables, tab. 24 , fig.* c, tf , e,
et tab. 38, fig. 5, habite, suivant M. deXamarck, l'océan
Atlantique austral 'et les côtes de Guinée ; mais , en outre ,
SPA 9ï
elle se trouvé sur foutes les cMes de la Manche , en France
et en Angleterre. Je l'ai moi-même trouvée dans le saMe au
Havre; et il paroît qu'elle existe aussi dans TAdriatique*
Le Spatangub croix de Saint- André ; S. crux Andreœ, Lamk.»
loe. ciUf n.^ 8. Corps ovale , déprimé, cordiforme, assez for-
tement ^chancre en avant; ambulacresau nombre de quatre,
lancéolés, larges: les antérieurs presque transverses; les pos-
térieurs sublongitudinaux, avec les interstices garnis de tu*
hercules assez gros.
Rapporté de l'océan Austral par Pérou et Lesueur.
Le S. PLANULé; S. planulatuSj id., îMd. , n.** lOé Corps ellip-
tique , déprimé; ambulacres au nombre de quatre , étroits, lan-
céolés, obliquement divergens , avec les interstices subocellés*
. Des mêmes mers que le précédent , dont il est fort rap-
proché.
Le S. sternal; S. slernaliSf id,, ibid. Corps ovale, maculé^
quatre ambulacres ; une^ carène longitudinale au milieu de
la face ventrale.
Des mêmes mers. •
Je connois encore plusieurs figures de spa tangues qui n'ont
pas été citées par M. de Lamarck pour aucune des espèces
qu'il a caractérisées , et qui me semblent ne pouvoir , en
effet, leur être rapportées; ainsi, par exemple:
Lespatangue figuré dans Gualtîeri, Conch., pi. 108, fig*
GG, ne me paroît pas être certainement le même que celui
qui est dans l'Encyclopédie , ph 1 Sg. , fig. 1 et 3 , et encore
moins le spatangue étiqueté S. earinatus dans la collection d9
M. de Lamarck, maintenant au duc de Rivoli. Le spatangue
de Gualtieri est beaucoup plus cariné en dessus comme en
dessous , et la bouche est pourvue d'une seule paire de pal-
mes, tandis que dans lespatangue de l'Encyclopédie' la dis«
position carinée est peu évidente, et il y a trois palmes à la
bouche. Du reste , l'un et l'autre ont les ambulacres dans une
aire très-festonnée , anguleuse et de même forme. Le spa<-
taûgue cariné de la collection est même si différent dea
deux figures citées , que je supposerois v<^ontiers qu'il y a
eu changement d'étiquette ; en effet , il ressemble presque *
complètement au S. columbaris : seulement il est plus gros.
Je regarderai aussi comme distinct du S. peetoraHs de M*
5^ SPA
ée Lamarck /figuré dans l'Encyclopëdie mëthodique , pt.
^^99 %- 3 et 3 y le spatangue dont Gualtieri a donné une ex-
cellente figure pL 109, fig. BB, et je lui donnerai le nom
de 5* grandis y avec Gmelin: en effet, la forme générale dé-
primée, eordiforme, avec un sillon profond en avant, la figure
de l'aire dorsale , celle de Fespace circonscrit qui entoure
l'anus , les deux pointes postérieures du rebord buccal , suffisent
pour le distinguer aisément du 5. pectoralis de M. de Lamarck.
Je crois bien aussi que sous le nom de S* oanaliferus , on
eonfond plusieurs espèces , comme Tavoit fait Leske , mais
surtout Gmelin, sous celifi de S» lacunosus ; aussi, je sup-
poserois volontiers que le spatangue figuré dans Gualtieri ,
pi. 109, fig. C, D , diffère de celui qui est figuré dans Bon-
ainî et dans Scilla , et qui sert de type au S. oanaliferus.
Je pense aussi qu'il faudra admettre comme espèce parti-
culière le S. jaunâtre , S. Jlav'escens , qui vient des mers de
Norwége , et dont nous devons une bonne description à
Mulier. Ge ne peut être le S. ventru , qui est des mers des
Antilles. Peut-être même faudra-t-il séparer du 6. ventricosus
de M. de Lamarck les S. maculosus et 5* unicolor , dont Leske
fait des variétés de son echinus spataHgus hrissus , echinus spa-
tangus de Linné. Malheureusement les collections de Paris sont
peu riches en espèces de ce genre , et il m'a été impossible
de les étudier suffisamment. Provisoirement je proposerois la
distribution suivante des espèces.
A» Espèces avec les ambulacres au milieu d'une sorte d'aire
circonscrite : S* pectoralis , S. grandis, S, Gualtierii y S* carinalus
de l'Encyclopédie, ô valus , etc.
B. Espèces à ambulacres sans aire circonscrit^ , les pos-
térieurs ]£s plus longs, sans canal antérieur : $• carinatus de
la collection de Lamarck ; S* columharis»
C. Espèces à ambulacres sans aire circonscrite , les pos-
térieurs les plus courts et avec un grand canal antérieur:
S* eanaliferus , S. lacunosus, S, purpureus, S, alropos, .
. jD. Espèces à ambulacres sans aire circonscrite , mais très-
écartés à leur origine , de manière à former un grand espace
' interambulacraire dorsal : 5. pusillus , Linn. , Leske ; arcua^
rius, de Lamarck; S« crux Andréas, S» planulatus j S» sternalisB
(DeB.)
0
SPA 93
SÉ'ÀTANGUE. {Fos3*) Les espèces de ce genre que Fott.
trouve à l'état fossile, se présentent, ou avec leur tét, ou
avec leur moule intérieur changé en silex et dépouillé de ce
dernier , qui a été détruit depuis, qu'il n'a plus été protégé
par la couche où il étoit $ mais toujours sans leurs pointes.
Je crois avoir remarqué que l'espèce qu'on trouve avec
son têt présente beaucoup de différence avec la même qui
ne présente que son moule siliceux ; en sorte qu'il est pos-
sible qu'on ait pris souvent pour des espèces différentes des
individus qui dépendoient de la même.
Certaines localités présentent des différences dans les formes
des spatangues , qu'on trouve dans d'autres; mais elles sont
quelquefois si peu considérables , que je les ai regardées
comme constituant des variétés plutôt que des espèces.
11 semble que celles de ce genre se trouvent plutôt dans
les couches inférieures de la craie que dans les autres couches i
mais il paroit qu'on en trouve aussi dans les couches plus an-
ciennes , ainsi que dans celles qui sont plus nouvelles que cette
substance.
Sfatangue FONCTué : Spatangus punciatus , Lamk. , Anim*
sans vert., tom. 5, page ^2, n.** 14; an Spatangus cor angui-
num? Leske, opi/ii Klein , tab* 23*, fîg. C* Échinide en
cœur, un peu convexe , à dos cariné, couvert de très-petits '
tubercules et à ambulacres crénelés. Fossile dont la patrie
est inconnue.*
Sfatangue cœur-d'anguille: Spafongus cor anguinum , Lamk.,
loe» du , n.*' 1 5 ; Spatangus cor anguinum , Leske , op. Klein ,
page 221, tab. 20, iig.^, B , C, D, et tab. 4^9 fîg* 12 ; Enc.,
pi. 1 55 , fig. 4 — r 8 ; Park. , Organ» rem* , tom. 3 , pi. 3 , fig. 1 % ;
Brongn. , Descript. géol. des env. de Paris , pL 4 , fig^ 1 )• Échi*
nide en cœur, un peu convexe, à cinq ambulacres enfoncés
et portant quatre rangées de pores qui se trouvent réduites
à deux au-delà de ces derniers. Diamètre, deux pouces. Oa
trouve cette espèce daps les couches de craie à Beauvais , a
Senonches, département de l'Eure, à Meudon, k Joigny, à
Dieppe, à Argenton, département de l'Indre, dan$ la monf>
tagne des Fils, dans celle de Sales, et en Angleterre, dans
le comté de Kent; on trouve une autre, moins volumineuse,
d^os la Touraine , à Jarzé en Anjou , près de Dresde et en Sax^.
94 ( SPA
SpATANGtiE écRAS^ : Spotangus refusus , Lamké , loe» cU. , n/
i6 ; EchinO'Spatangus , Breyn. , Echin» , fab. 5 , fig.' 3 et 4 ; Ecki"
nus eomplancUusj Gmel, Échinide en cœur^rk dos élevé par
derrière , convexe et aigu , déprimé et eanaliculé par devant ,
 cinq ambulacres. Fossile de France*
Spatangue sUBCLOBUtEUx : Spotangus suhgtohuLosus , Lamk. ,
loc.eit,^ n.^ 17; Spotangus suhglobulosus ^ Leske, apud Klein ,
page 240, tab. 54 9 fig* 2 et 3; £dcjc1. , pi. 167, fig« 7 e( 8«
Échinide en cœur, orbiculaire, convexe en dessus et en des-*
sous, à cinq ambulacres à pores doubles et à bord postérieur
ovale. M* de Lamarck annonce que cette espèce se trouve
k Grignon, département de Seine«et-Oise. Cest une erreur,
À moins qu'elle ne se soit trouvée dans la couche de craie
qui en est très -peu éloignée ; mais ce n'est point un fossile
du calcaire grossier de Grignon. Cette espèce, qui n*est peut-
être qu'une variété du S* cor anguinum , se trouve dans les
montagnes de Sainte «Catherine de Rouen, et, peut-être,
dan» la couche de craie chloritée du Havre* On trouve aussi
aux environs de Beauvais des individus qui ont les plus grands
rapports avec cette espèce.
Spatangue bossu : Spotangus gibhusj Lamk., loc» ci^., n<^ 18 ;
£nc«, pL i56, fig. 4 — 6. Echinide en cœur, raccourci, con-
vexe, gibbeux, tronqué par devant, élevé par derrière, à cinq
ambulacres garnis de qAiatre rangées de pores. La patrie dé
ce fossile, qui n'est peut-être qu'une variété du 5. eor an-*
guinum^ n'est pas connue.
Spatai<oub PRUNEtLE; Spotongus prunella^ Lâmk., loo, cit.,
n*^ 19; £nc. , pi. i5d , fig. 3 et 4; Faujas, Hist. nat. de la
mont, de Saint-Pierre de Maêst. , pL 3o, ^. 2. Échinide glo-
}>uleux, à cinq ambulacres t^rès-courts et poreux , anus très-
élevé. Diamètre, sept lignes. Fossille delà montagne de Saint-
Pierre de Maastricht.
Spatangue de Maëstaicht ; Spotangus radiatus , Lamk. , /oc*
d^, n.^ 20; Faujas, loc, cit,, pi. 29, fig. 1 et 2 ; Spotangus
striato radiatus f Leske, opui Klein, page 284,*tab. 25$£nc.,
pi. .1616, fig. 9 et 10; Knorr, Petref., tab. £, 4, fig. 1 et 2.
Échinide ovale , élevé , eanaliculé par devant , tronqué , à
quatre ambulacres , dont les bornes sont mal exprimées. Lon-
gueur, quatre pouces. Largeur, trois pouces. Élévation ^ plua
SPA 9»
de deux pduces. Fossile de la montagne de Saint-Pierre de
Maëstricht. M. de Lamarck a annoncé que cette espèce avoit
einq ambulacrcs ; mais le canal ne doit pas être regardé comme
un cinquième ambulacre*
Spatangdb soborbiculaire ; Spatangus suhorhicularis , Def* ,
Broogn., loc, ciL, pi. 5, fîg. 5. Échinide un peu déprimé ,
orbicnlaire-cordiforme, à quatre ambulacres qui s'étendent
jusqu'au bord et qui ^nt mal terminés. Ils sont fbrmés par
deux lignes de pore^ , qui s'écartent insensibUment l'une jle
l'autre , sans tendre à se rapprocher. L'espace inter-ambu-
lacraire postérieur -est légèrement cariné , ce qui relève la
facette marginale , sur le milieu de laquelle est percé l'anus.
Diamètre , plus de trdzs'pouces. Cette espèce est remplie de
craie chloritée ; mais j'ignore où elle a vécu.
Sfatangue caafabd i Sfotangus bufo , Brongn., loc» oth, même
planche, fîg. 4. Échinide presque globuleux, sans gouttière
antérieure , ayant cinq ambulacres courts et enfoncés ; l'anus
très-relevé dans une face marginale large. Diamètre, un pouce.
Cette espèce paroît avoir quelques rapports avec le Sp. pru»
nella, M« Brongniart annonce qif on la trouve à Meudon , dan^
la craie tufau du Havre et dans la montagne de Saint- Pierre
de Maêstricht.
Sfatangue ORNi; Spatangus omatusj Def., Brongn. , loe.
cils, même planche, fig. 6. Cette espèce 9 voisine du Sp, pla-
nalatus, qui vit dans les mers Australes, est cordiforjne, dé»
primée, avec une gouttière antérieure peu profonde. Elle a
seulement quatre ambulacres bien apparens. Ils sont au ni-
veau du têt, et les lignes des pores, assez droites, desisioent
plutôt des angles que des fleurons. Les intervalles des ambu*
lacres présentent des points ocellés ou des tuberculei plus ou
moins nombreux , plus ou moins grands et toujours irrégu«>
lièrement disposés ; la bouche est subcentrale , et deux bandes
composées dé plusieurs plaques plus élevées que le reste du
tèi^ prennent naissance contre cette dernière et vont se
terminer en s'élargissant de chaque c6té dé l'anus, qui es|
percé sur le haut de la facette marginale postérieure. Lon*
gueur, trois pouces. Largeur, deux pouces et demi. M* Bron^»
gniart annonce avoir trouvé des débris de ce fossile dans les
environs de Férigueux. Un individu de cette espèce ^ fue jje
96 SPA
possède, porte une teinte roussàtre, comme certains fossilei
des environs de Vérone.
Spatangue lisse 'f Spatangus keyisj Deluc, Brongn. , /oc. cit*,
pi. 9, fig. 12. Échinide en cœur, un peu déprimé et légère*-
ment bombé en dessus, sa partie postérieure étaht assez large*
ment tronquée. Il a beaucoup de rapports avec le Sp^ ohlon^
gus de Deluc et avec Veehinus quatemaus de Schlottheimi
Néanmoins il en diffère, en ce que les ciijq ambulacreà sont bien
apparens ; ce qui le rapporte à la seconde division des spa*
tangues de M. de Lamarck.Sa gouttière antérieure est à peine
indiquée. Ses ambulacres, à fleur du ièt^ sont très- peu appa*
rens et se prolongent jusqu'aux bords, sans que les lignes
des pores tendent à se rapprocher. Diamètre, un pouce. Fossile
de la perte du Rhône près de Bellegarde.
Spatangue de I^arkinson ; Spatangus Parhinsoni , Def. , Park. ,
loc, cit., tome 3, pi. 3 , fîg. i2. Cette espèce a beaucoup de
rapports avec le 5p» eanaliferus; mais elle esit moins alongée
que les figures qu'on en voit dans FEncyclopédie , pi. ]56,
£g. 3 , et dans l'ouvrage de Scilla , tab. 26 , fig. 2. Diamètre ,
trois pouces. Fossile de Saint-Paul-trois-chàteaux en Dauphiné
et^de l'Ile de Malte.
Spatangue du Dauphiné; Spatangus delphinas^ Def. Cette
espèce a beaucoup de rapports avec le 6p. gibbus; mais elle
ne porte que quatre ambulacres. Diamètre, deux pouces et
demi. Fossile de Saint- Paul -trois -châteaux.
Spatangue très - épais ; Spatangus crassissimus , Def< Échi-
nide ovale- cordiforme, à cinq ambulacres enfoncés, cana*
liculé antérieurement. Cette espèce est très-remarquable par
l'épaisseur du bord postérieur, au haut duquel se trouve
l'anus. La bouche est très -rapprochée du bord. Diamètre,
deux pouces. Fossile de la craie chloritée. du Havre.
Spatangue ocellé ; Spatangus ooellatus,^ Def., Park. , loc» cit. ,
tome 3, pi. 3, fig. 9. Échinide cordiforme, tronqué posté-*
rieurement , très-aplati , échancré dans le bord antérieur ,
à quatre ambulacres , qui se terminent en pointe et qui sont
composés de pores alongés. L'espace qui se trouve à la partie
jintérîeure , ainsi que les côtés entre les ambulacres > sont garnis
de jtrous ronds, qui ont plus d'une ligné de diamètre ^t qui
foat garnis à leur milieu d'une sorte de pivot, qui ne dé-
SPA 97
pa9se pas le tét. Ces pivots ont dû soutenir les pointes qui
couvFoient cet éçhinide. Le dessous est couvert de tubercules
- assez gros. Longueur, trois pouces et demi. Largeur , trois
pouces* Fossile de Saint-Paul-trois-chàteaux.
Spatangue de la Suisse ; Spatangus heLvetianus , Def, , Baurg. ,
Trait, des pétrif.-, tab. 5i, fig. 35o. Échinide cordiformei
subcanaliculé antérieurement, à cinq ambulacres, dont les
pointes ne tendent point à se réunir, et à sommet élevé» Le
dessous et quelques parties du dessus sont couverts de petits
tubercules arrondis. Diamètre , un pouce et demi. Fossile de
Neufchàtel en Suisse. Cette espèce n'est peut*étre qu'une Va*
riété du Sp. lœvis. (Ds F.)
SPATH. (Mirin) Voici le. pendant du mot sehorl; il est aussi
d'origine allemande , et n'a désigné, dans l'origine, que quel'-
ques variétés de notre chaux carbonatée, mais bientôt il fut
indifféremment appliqué à toutes sortes de minéraux, et à
cette époque les schorls et les spaths se partageoient la plu-
part des espèces minérales ; car les premiers alMorboient pres-
que toutes les substances cristallisées, et les spaths renfer*
moient toutes celles qui ont une structure laminaire ou la*
mellaire. Les minéralogistes n'ont point été tout-à-fiiit aussi
rigoureux envers le spath qu'envers le sehorl; car on dit en-
core, en parlant de certaines substances, qu'elles ont une
structure spathique^ c'est-à-dire une contexture laminaire et
brillante. On aura une idée du désordre et du vague que cette
expression avoit jeté dans Ik classification , par la liste des
différens minéraux qui avoient reçu ce nom , et qui l'ont porté
fnsqu'au moment où la science a été assise sur une base véri-
tablement méthodique.
Spath aciculaire. Une variété de chaux carbonatée ou de
baryte sulfatée.
Spath adamantin. Le corindon lamelleux et la jamésonite.
Spath amen La chaux carbonatée magnésifère.
Spath andanth^orme» La chaux sulfatée fibreuse.
Spath en barres. La baryte sulfatée bacillaire.
Spath de Bologne» La baryte sulfatée radiée des environs de
Bologne.
Spath horaeique. La magnésie boratée.
Spath hrunisiant. La chaux carbonatée ferro-manganésifère.
5o. 7
/
98 SPA
Spttth calcaire. La chaux carbo.natëe laminaire ou cristalli-
sée; c'ëtoit le spath par. excelleace, et celui qui a valu ce
aom à tous les autres.
Spath calcaire prismatique. I/arragonite violette d*£spagae.
Spath caharéo^silieeux» La chaux parbonatée quanifére de
Fontainebleau.
Spa^ des champs. Le felspath commun.
Spaih changeant. La diallage bronzée.
Spath chatoyant* Différentes variétés de la diallage , du fel*
spath, et de l'hypersténe.
Spath ehrysolile. La chaux phosphatée cristallisée d'Espagne.
Spath en colonne* Une variété prismatique de chaux carbo-
natée^ et une variété d'amphibole.
Spath compacte. Plusieurs chaux carbonatées compactes,
une variété de felspath et une de chaux fluatée.
Spalh cristallisé. Toutes les variétés de chaux carbonatée , de
baryte salfatée , etc.
SpaJik cahique^ La chaux sulfatée anhydre.
Spùûi Dteatessaron. La baryte sulfatée.
Spath dent'dc'Cochon* La chaux carbonatée métastatique.
Spalk disdiaclastiquê. La chaux carbonatée rhomboïdale d'Isp
lande.
Spëik doublant. La chaux carbonatée rhomboïdale primitive
.assez limpide pour que Ton puisse observer sa double réfraction.
Spath drusiformc Une variété de chaux sulfatée.
Spa£h drusique. Une variété de chaUx carbonatée*
Spath dur. Le felspath «
Spath àUtain oh stannifère. Le schéelin calcaire qui accom*'
pagne souvent les minerais d'étain.
Spath étineelant. Le fteispath.
Spath farineux. La baryte sulfatée terreuse.
Spath farugineux. La chaux carbonatée ferrifère ou le fer
carbonate spathiqoe.
Spath fétide, La chaux carbonatée bituminifére.
Spath fissile, La chaux carbonatée nacrée.
Spiâthfixt. Le felspath.
Spath Jluor, La chaux fluatée en général.
Spath fusible. D'abord la baryte sulfatée , et ensuite la chaux
iuatée ei le felspath.
SPA 99
Spath de glace. On croit que c'est une variété de néphéline
du de felspath.
Spath gypseux. La chaujs sulfatée*
Spath d^Islande^ La chaux carbonatée cristallisée incolore
et limpide.
Spath du LahradoTé Le felspath opalin.
Spath lamelleux* La chaux carbonatée nacrée*
Spath lunaire* Le felspath chatoyant.
Spath magnésien. La chaux carbonatée magnésifère.
Spath magnésite ou magnésien* La chaux carbonatée ferro-
manganésifère.
Spath octogone, La baryte sulfatée cristallisée*
Spath onde, La chaux carbonatée laminaire dont les lames
sont curvilignes.
Spath perlé* Le fer carbonate » cristallisé et nacré*
Spath pesant* La baryte sulfatée*
Spath pesant vert* L*urane oxidé vert*
Spath phosphorique. La chaux phosphatée cristallisée» et l|i
baryte sulfatée, radiée, de Bologne*
Spath de plomb. Le plomb carbonate.
Spath pyromaque. Le felspath compacte*
Spath de roche* Le felspath.
Spath saure* La chaux âuatée*
Spath schisteux* La chaux carbonatée nacrée. ,
Spaih scintillant* Le felspath , certaines variétés de quars» etc.
Spath êéâatif* La magnésie bota^ée*
Spath séléniteux de Sicile* La strontiane sulfatée et la baryte
sulfatée*
Spath siliceux. Une variété du quarz*
Spath solide, La chaux fluatée compacte.
Spaih soluhle* La chaux carbonatée.
Spaih stalaotitique. Les concrétions calcaires^ etc.
Spathstein, La chaux sulfatée trapézienne*
Spath en table ou Tafelspath. La woUastonite.
Spath talqueux* La chaux carbonatée magnésifére*
èpaih iesstâlaire. La chaux carbonatée concrétionnée. >
Spath en tète de chu* La chaux carbonatée dodécaèdre*
Spath transparente La chaux fluatée*
Spath variante La dialiage*
loo SPA
Spath versicolore. Le felspath opalin.
Spath vitreux ou vitrifiahle, La chaux fluatëe.
Spath vulgaire, La baryte sulfatée en crêtes.
Spath zéolithique. La stilbite.
Spath de zinc. Le zinc oxidé. (B&ard.)
SPATHE. ( Bot.) Espèce de bractée qui , d'abord , enveloppe
les fleurs, et se déchire ou s'ouvre à l'époque de leur déve-
loppement. La spathe est foliacée dans le glayeul commun,
pétaloïde dans le calla ethiopica^ membraneuse dans Taii^
ligneuse dans le dattier; elle se détache peu après s'être
ouverte dans le porreau , accompagne le fruit dans l'arum:
elle est d'une- seule pièce dans le dattier , de plusieurs pièces
dans le caryota; elle se rompt, au lieu de s'ouvrir régulière-
ment, dans le narcisse. (Mass.)
SPATHÉ. {Bot.) Ce genre de P. Browne est le Spaihelia
de Linnœus dana^la famille des térébinthacées. (J.)
SPATHÉLIE, Spathelia. {Bot.) Genre de plantes dicotylé-
dones , à fleurs complètes , polypétalées , de la famille des
téréhinthaeées y de la pentandrie trigynie de Linnaeus, carac-
térisé par un calice k cinq folioles colorées ; cinq pétales
égaux; cinq étamines; les fîlamens velus à leurbase^ un ovaire
supérieur; point de style ; trois stigmates sessiles; une capsule
à trois angles, à trois ailes , à trois loges ; une semence trigone
dans chaque loge.
Spathélie simple : Spathelia simplex, Linn., Spee.; Lamk.,
JU. gen., tab. 209; Gœrtn., De fruet.y tab. 58 ; Sloan., HiU. ,
^i P^g* ^^'9 ^^' ^7'* Arbuste dont la tige Qit droite, cylin-
drique, très-simple, sans rameaux, terminée à sa paÂie su-
périeure par une touffe de feuilles .pétiolées, alternes', épar-
ses, ailées, avec une impaire, assez semblables à celles du
sorbier des oiseaux, composées de folioles alternes, glabres,
sessiles , lancéolées , arrondies à leur base , aiguës au sommet ,
dentées à leur contour. Les fleurs sont disposées en panicu-
les droites, alongées, rameuses; les ramifications alternes,
presque simples , formant presque autant de petites grappes
dépourvues de bractées. Le calice est glabre , à cinq divisions
très-profondes, colorées, ovales, oblongues, aiguës. La co-
rolle est petite, de couleur purpurine, une fois plus longue
que le calice , composée de cinq pétales obtus ; les filamens
SPA
101
des ëtamines subulës , ascendaos, dilatés et veltis à leur base;
les anthères oblongues. L'ovaire est ovale, dépourvu de style;*
il supporte trois stigmates courts , arrondis. Le fruit est une
capsule ovale*oblongue , à trois faces, à trois angles; une aile
membraneuse à chaque angle ; une seule valve , trois loges ;
une semence obiongue , anguleuse dans chaque loge. Cette
plante croît dans la Jamaïque. ( Pom. )
SPATHELLE , SPATHELLULE. ( BoL ) Noms donnés aux
bractées qui , dans les graminées, composent la Glume et la
Glumelle. Voyez ces mots. (Mass.)
SPATHILLE. (Bot.) Lorsque la spathe renferme des fleurs
munies de spathes particulières, M. Richard donne à ces
spathes particulières le nom de spathilUs» ( Mass. )
SPATHIUM. (Bot.) D'après les caractères que Loureiro,
FloTm Cochin, , attribue à cette plante , il est assez évident
qu'elle est congénère de Vaponogeton monostaehyMm, Voyez
Afonoget. (Poir.)
SPATHODÉE , Spathodea. {Bot.) Genre de plantes dicoty-
lédones^ à fleurs complètes, monopétalées , irrégulières', de
la famille des hignoniées, de la didynamie angiospermiê de Lin-
nasus , offrant pour caractère essentiel : Un calice d'une seule
pièce, en forme de spathe, s' ouvrant latéralement, à cinq
dents; une corolle infundibuliforme ; le limbe à cinq divi*'
sions inégales ; quatre étamines didynames, souvent une cin*
quième stérile; un ovaire oblong, supérieur; un style ; un
stigmate à àeuiL lames ; une capsule en forme de silique , à
deui^ presque' à quatre loges ; les semences ovales , imbri«
quées, enfoncées dans une pulpe succulente*
Spath ODJÉB en corymite: Spathodea eorymbosa, Vent. , Choix
des pi. , tab. 40 ; Poir. , IlL gen., SuppL , tab. 976. Arbrisseau
d'un bel aspect , dont la tige est chargée de rameaux noueux,
opposés. Les feuilles sont pétiolées , opposées , conjuguées à
l'extrémité du pétiole ; chaque feuille pédicellée , glabre , <
ovale, en cœur, entière, aiguë, d'un vert gai, longue de
cinq pouces, large de trois;, les pétioles articulés, glandu-
leux à leur base. Les fleurs sont d'un )aune rougeàtre, très-
grandes , longues de quatre pouces, disposées en corymbes
axillaires , étalés, peu garnis; le calice, est glabre, coloré ,
ventru 9 comprimé ^ prolongé en une pointe conique , re-^
io> SPA
courbée ; la corolle eo forme d'entonnoir ; le tube dilaté , âcHJC
fois plusloqg que le calice; le limbe campanile, à cinq di-
viâona orales , arrondies, réOéchîes en dehors, très-veinées ,
presque égales ; quatre étamines didynames ; une cinquième
stérile. Cette plante a été découverte par Riedlé à Tlle de
la Trinité.
Spathodée a longues fleurs : Spalkodea longifiora , Vent. ,
Choix des pi. » iec. eit^; Bignonia spathaeea, Linn. fils, SuppL,
adS.],Lignum equinum, B.umph» j Ambm , 3, pag. yS, tab. 4^)
NUr pongelion ^ Rhéed., Malab.j 6, pag. 53, tab. 29. Ariire
de quinze à vingt«einq pieds de haut. Son tronc est revêtu
d'une écorce cendrée ; le bois est léger , tendre , d'un blanc
sale ou rougeàtre ; les branches étalées , d'un rouge brun,
l^es feuilles sont la plupart opposées , ailées avec une im-
paire, composées chacune de sept ou neuf folioles ovales-
pointues., entières, hérissées, plus souvent glabres, d'un
beau vert. Les fleurs sont terminales, réunies deux oh trois
ensemble , attachées k des pédoncules plus courts qu'elles. Le
calice est d'une seule pièce 9 caduque ,- s'ouvrant loogitudi-
nalement à son c6té supérieur. La corolle est hjpocratéri-
forme, blanche, à tube plongé, évasé en un limbe plan , à
cinq lobes irréguliers, inégalement dentés; quatre étamines;
une cinquième stérile. Les capsules sont longues, linéaires ,
un peu aplaties, courbées en forme de cornes, striées dans
leur longueur , renfermant, dans une substance spongieuse ^
des semences étroites , oblongues , ailées au sommet. Cette
plante croit aux lieux humides, près des rivières , à Java,*
Amboine , au Malabar, dans l'île de Ceilan, etc. On profite
de la légèreté et du peu de dureté de son bois peur en former
divers ustensiles commodes*
. Sr&THon^ CAUTAifVLÈE ; Spoîkodea campanulata , PaL Beauv. j
Hor. d'Oware et de Bénin , 1, pag. 47 9 tab. 27 et 26. Arbre
de moyenne grandeur , dont le bois et mou , et répand , quand
on le frotte, un^ forte odeur d'ail. Les rameaux sont gla-
bres, cylindriques; les fbiilM alternes, ailées avec une im-
paire ; les folioles sesailes , opposées , lancéolées , entières ,
glabres , acuminées , longues de deux pouaes et plus. Les
fleurs sont éî^osées en un épi terminal f )e éalice est épais y
d*un vert paie en dehors , courbé en arc» an peu velu; la
SPA io5
corolle grande, vekitrue, campanulée) d'une belle couleur
capucine , frangée de jaune , fort ample , un peu courbée 4
9a base; ses divisions ovale^, obtoses^ dentées; les étamines
et le pistil inclinés vers le calice. Le fruit est très-long , en
forme de sîlique, à dçux loges; les semences ovales, a^«
lies y un peu menikraneuseSf imbriquées dans une pulpe suc*
culente, séparées par une cloison garnie de chaque c6té
d'une séparation qui la croise , et qui distingue les semences
de manière à faire paroitre chaque loge double. Cette plante
<^olt dans le royaume d'Oware.
SrATHOBéa LiasBtSpathoimlûi'is, Pal. Beauv., loe. ei/., iaih
29; Vent. , Choix des pi. , ioc. eit* Cet arbre est beaucoup
plus droit et plus élevé que le précédent; il ne répand .pas»
comme lui , une odeur d'ail , lorsqu'on le brise : il est encore
distingué par ses ûents beaucoup plus petites et d'une forme
différente. Le calice est droit, lisse , terminé par cinq petites
dents; la corolle tubulée , campanulée à son limbe ^ à cinq
lobes entiers , un peu irréguliers , oblus et arfaadis à leur
sommet. Cette plante croit au royaume d'Ûware t dans let
environs de Buonoparo.
SrATBooéi A FEuiLLBs DE LAusiEA } SpoAoiea^ tairr(^tts^ Kuntb I
in Humb. et Bonpl., Nav. g0»-9 3 , pagi k^6» Arbrisseau grintr
paat 9 garai de vrillée, dent les tamatanx aoUfi glabres, laoMbr
ptiiaéi, un peu striés, de couleur cendi^e. LeaftniUeft^^Qfit
opposées, pétiolées , couH^iiéea ; les folMes pédiioeUéiss ^
ovales, obtuses, arrondies à liBur base, aatièrea^ ooriaot»|
trèsoglabres , luisantes , longues de trpis péatios et deshi ^
larges da deux pouces; une glande sessfie,' orbi^uiairay sL*
tuée dans l'àisselle de chay e pétiole ) des vrttlts sim|iiks ,
pétiolaires 1 les pédoncules son* tèraânaax , diahotomea, peu
garnis de fieurs, glabres, comprimés; le eaHce est tubulé»
long d'environ un pouce , fendu latérâlemeat jusqu'à lat base^
glabre , membraneux , aeuminéf la corolle inAindibulifoibne,
glabre , de couleur orangée; le tube une fois phis Icmg qéalf
ealiee, élargi au sommet ; le limbe à einq lobes arrondia^
étalés , inégaux ; les étamines vae fiaii plos eou#tea que le
calice ; l'ovaire glaère , presque effin^ri^e , caitiMiré à sa
base d'ua disque gbmdaleax. Celte plante ertât dani les fo«
rets de la McarellehAâdaloiisie.
104 SPA
Spathodée en ovale renversé; Spathodea ohovaia ,Kuniih j in
Humb. et BonpI. , loc. ciL Cet arbrisseau a des tiges grim-
pantes, des rameaux opposés, cylindriques, striés, pubescens,
garnis de vrilles. Les feuilles sont opposées, pétiolées, con-
ÎUg'uées ; les folioles en ovale renversé , acuminées , arrondiea
à leur base , très - entières , glabres, membranenses , d'un
vert noirâtre en dessus, plus pâle en dessous, longues d'en-
viron quatre pouces , larges de deux et plus ; les pétioles
pubescens , striés , cylindriques , les pédicelles un peu plus
longs, point de glandes axillaires. Les pédoncules sont soli-
taires , uniâores , axillaires ', presque longs d'un pouce , un
peu pubescens , terminés par trois fleurs longues d'environ
deux pouces. Le calice est glabre, nerveux, tubulé, long de
neuf ou dix lignes ; son limbe oblique , à trois , quatre ou
cinq découpures irrégulières , aiguës. La corolle e%t glabre,
violette, infundibulifoitee; son tube courbé, verdàtre , ven-
tru à son orifice ,- le limbe partagé en cinq lobes arrondis,
inégaux, étalés, un peu échancrés. Cette plante croit dans
la Nouvelle<<yrenade , près de Turbaco.
Spathodée a feuilles de frêne ; spathodea fraxiniJoUa ,
Kunth , iV Humb. et Bonpl. , loc, cit. Arbrisseau grimpant ,
obargé de rameaux comprimés , quadrangulaires, verru queux ,
glabres , cannelés. Les feuilles sont opposées , ailées avec une
impaire, longues de* huit ou neuf pouces, composées de
trois paires de folioles pédicéllées, ovales, elliptiques, ob-
tuses, membraneuses, très^entières , arrondies à leur base ,
veinées , réticulées , glabres , luisantes ; la terminale longue
de trois pouces et demi , presque large de deux pouces : les
autres plus petites. Point de glandes axillaires. Deux stipules
opposées , arrondies. Les fleurs sont disposées en panicules
terminales ; leurs ramifications opposées , glabres , striées ,
dichotomes au sommet. Le calice est un peu campanule ^
fendu longitudinalement à un de ses c6tés, aeuminé, eus-
pidé, très-entier, quelquefois à deux ou cinq dents, glabre,
nerveux , long de cinq ou dix lignes ; la corolle infundibuli*
forme , glabre , de couleur jaune ; le limbe à cinq , quelquefois
quatre décaupu res inégales , étalées , arrondies ; l'ovaire à quatre
aillons. Cette plante croit près de.CalaboEo , aux lieux humides ,
sur les bords du fleuve Guarico> dans l'Améiique méridionale.
SPA ïo5
SpATHooéB DE l'Or^noque; Spathodea àrinoetnsis , Kunth., in
Huinb. et Bonpl., loe. cit. Cet arbrisseau a des tiges grim-
pantes; des rameaux glabres , cylindriques , striés ; des feuilles
opposées , pétiolées , conjuguées ; les folioles oblongues , ai-
guës à leurs deux extrémités, coriaces, très-entières, veinées^
réticulées, très-glabres, luisantes en dessus, longues de quatre
pouces et plus , larges de vingt oa vingt-deux lignes ; les pé-
tioles glabres , longs de trois ou quatre lignes ; les pédicelles
une fois plus courts, canaliculés ; les fleurs pédicellées , pres-
que longues de deux pouces. Cette plante croit le long des
rives de l'Orénoque, près de Carichana. (Poia.)
^ SPATHOGLOinS. {Bot.) Genre de plantes monocotylé-
dones, à fleurs incomplètes, de la famille des orchidées, de
la gynandrie diandrie de Linné, offrant pour caractère es»
sentie! : Point de calice ; une corolle à six pétales dressés ,
étalés i les intérieures plus larges que les extérieures; la lèvre
divisée inférieurement en deux lobes connivens , munie au-«
dessus de la base d'une callosité comprimée , ua peu pubes-
cente ; le limbe ^rtsséf spatule; le gymnostème dressé et
courbé 9 dilaté au sommet, terminé par une anthère à deux
loges, deux paquets de poussière à quatre lobes, en massue,
farineux et pulpeux, adhérens par des fiiets élastiques.
Spathoglottis FUssé; Spathoglottis plicata, C. L. Blume ,
Flor, javan,y fksc. 8, page 401. Plante herbacée, pourvue de
racines fibreuses. Les feuilles, presque toutes radicales, sont
alongées, lancéolées, plissées, en gaîne à leur base. De la ra^
cine s'élèvent plusieurs hampes , enveloppées de gaines al-
ternes à leur partie inférieure , terminées par un épi com-
posé de fleurs nombreuses , pédicellées ; les pédicelles munis
à leur base d'une bractée colorée. Cette plante croît à File
de Java, dans les forêts : elle fleurit en tout temps. (Poia.)
SPATHULARIA. {Bot.) Ce genre, établi dans la famille
des champignons par Persoon , a été adopté par Pries d'abord
sous ce nom, puis sous celui de Spathulea,t[\i^'û faut adopter,
puisqu'il y a déjà un autre Spalhularia en botanique.
Dans ce genre le chapeau est membraneux, ovale, com-
primé et prorogé par les c6tes sur le pédicule, dont il est
cependant distinct. La membrane ou hyménium qui couvre
la surface du chapeau , contient de nombreuses sporidies
io6 SPA
d'une grabdé ténuité , et qui s'en détachent avec élasticité
comme dans les peziza*
Le Spath ULÀàiA jaunippale : Sp.Jlavidap Fers., Nées, Syst.f
^9 page 44, pi. 17, fig. i56; Pries, Sjrst. mycoL, 1 , p. 491 1
CUvaria ipathulaia, FI. Dun.^ pi. 658; Helvella spaihulata,
Sowerb*, EngL hot., pi. 35 ; Helvella clavata, Schaff. , pi. 149 ;
Helveltafsritoria^.BolUf pi. 97. Petit champignon fragile, dis*
posé en groupe o« en séné oblongue ou circulaire. Il est
d'abord blanc , puis yaunàtre, enfin, couleur de rouille. On
le rencontre en automne sur les feuilles tombées et sur la
mousse qui se pourrissent, et particulièrement dans le Nord
de rSurope. Pries en indique plusieurs variétés, dont une
Hsse et une aute*e ondulée, etc.
Le S^AvauLAEiA edfa; Nées, loe. cit., fig. i3, et Schmied.,
Jeoii. et AnnaL , pi. 5o , fig. 1 . C'est une espèce de couleur
rousse , dont le chapeau est ovale , renversé et ondulé sur le
bord. M.'Persoon en fait une variété de la précédente. Pries
n'admet également qu'une espèce dans ee genre , qui, au
reste, est voisin du Clavaria^ ûu. Geoglossumj et autres genrea
du même groupe, de la famille des champignons* (Lbm.)
SPATHULARIA (Bo^), Aug. Saint-Hilaire , Mém. du Mua.,
tom«- Il , pag. 5i. Genre de plantes dicotylédones , à fleurs
complètes, de la famille des violacées, de là penlandrie mono^
gynie de Linnœus, offirant pour caractère générique: Un ca«
lice fort petit, à cinq divisions profondes; une corolle com-
posée de cinq pétales insérés à la base du calice, un peu iné-
gaux, onguiculés, spatules, beaucoup plus longs que le calice ;
les onglets fort longs, rapprochés en tube; cinq éf aminés avec
la même insertion; les anthères fixes, surmontées d'une mem-
brane mucronée; un ovaire supère , à une loge polysperme;
les ovules attachés sur les parois de trois placentas; un seul
style.
Ce genre a été établi par M. Auguste Saint -Hilaire pour
un arbrisseau du Brésil, à feuilles opposées et alternes, ac-
compagnées à leur base de deux stipules très-caduques» Les
fleurs sont disposées presque en ombelle. (Poir.)
SPATHULARIA. {Ichthyol.) Nom du polyodon de feu de
Lacépède, selon Shaw. (Desm.)
SPATHULEA. (Bot.) Voyez Spathuiama, (Lém.)
SPA «07
- SPATOLA* (Fo«<0 Ce nom italien, quisi^ifie spatule ^ a
été employé par Séraphin Volta pour désigner un des pois*
sons fossiles de Monte- Bnlca, peu reconnoissable , mais dans
lequel il croit voir un individu du ^silure ascite. (DiSsifO
SPATULA. (Bot.) La plante nommée ainsi par Tragus, et
»yris par Matthiole et d^autres ancieiis, de même que pav
Adanson , est VirU fatidissima de LinsiflBus , qni a consacré
le nom xyris à un autre genre» Stap«l , dans ses longs Com-r
mentaires sur Tàéopkraste y cherche à prouver qwe le spa*
tula ou xyrU est le véritable hyadnihu» des aneiens» (J«)
SPATULAIRE. (lûhtkyoL) Shaw a ainsi appelé le Folvo^
èoif . Voyez ce met. { H. C. ) *
SPATULE. (IchàiyoL) Nom spécifique d'un P^aasb. (Voyes
ce mot.)
Le poisson appelé êyohpUre spatule par quelques icfathyo-*
logisies , parott être le même- que celui que nnus avons décrit
Sous le nom de gohiémet bimaeulé, Voye:^ GoBiitsoeK. (H. C*)
SPATULE ; PUUalea, Lian. {Orrdth.) On a donné k cet oi*
seau une foule de noms, dont qijielquea-uns étaient trèst-peu
convenables, la forme de son bee étant assez bien caracté*
risée pour éviter des confusion» aussi étranges. On en a fait
un héron, un pélican; on Pa confondu avec le pie, dendro*
ûolaplea , et on lui a ainsi attribué la fkculté de percer les
arbres, tandis que son bec, flexible et plat, n'est propre
qu*à fendre Peau ou à fouiller la vase. La spatule ou palette ,
qui est de la famille des échussiei^a , çt se rapproche beaucoup
de la cigogne par la structure, a )e bec très -long, droit,
aplati dessus et dessous, couvert d*ane peau ridée à sa base,
large partout et dont la pointe se dilate en un disque ar<«
romii , comme celui d'nne spatule ; deux petits sillons qui
ne sont pas exactement parallèles , régnent depuis la base de
la mandibule supérieure jusqu^au bout, et se terminent par
un onglet. On remarque dans Fintérteur une cannelure bor-
dée de dentelures aiguës cisaillantes. Les narines, de forme
ovale , sont peu distantes de l'origine de chaque sillon ; leur
ouverture est étroite , et dles sont bordées par une membrane ;
la feee est nue chez les adultes; la langue, très-courte, est
triangulaire ; la gorge est susceptible de dilatation ; les tarses
sont longs et réticulés ; les palmures des doigts sont assez
168 SPA
considérables, et le doigt postérieur est long et porte a terre^{
les ongles sont étroits, peu courbés et courts, et la deuxième
arémige eét la plus longue de toutes.
Les spatules ont deux cœcums fort petits ; leur gésier est
peu musculeux ; leur laryn^ inférieur est dépourvu de muscles
propres; elles ne peuvent serrer que mollement avec leur,
bec ; mais lorsqu'elles sont animées par la crainte ou la
eolére, leurs mandibules, mues avec précipitation , pro-
duisent un claquement pareil à celui que font entendre les
cigognes. Ces oiseaux vivent en sociétés peu nombreuses dans
les marais boisés non loin de Fembouchure des fleuves, et ils
se tiennent souvent le long des rivages de la mer, afin de
pouvoir saisir les petits poissons et leur frai, les coquillages
fluviatiles , les petits reptiles et les animaux aquatiques dont
ils, se nourrissent et qu'ils broiept ou retiennent à Taide des
tubercules ou mamelons qui garnissent Fintérieur des deux
mandibules et servent à broyer les coquillages ou à retenir
la proie glissante. Ils font leur nid, suivant les localités,
sur les arbres de baute futaie , sur les buissons ou dans les
Joncs. Les femelles pondent dans ce nid , construit avec des
bûchettes , trois ou quatre tsufs blanchâtres. Leur mue est
simple^ mais le leune oiseau ne prend la livrée stable de Fa-
dulte qu'à la troisième année. La huppe ne paroit qu'à la
seconde.
Les spatules sont des oiseaux voyageurs, peu sauvages,
qui ne refusent pas de vivre en captivité; elles se trouvent
dans presque toutes les contrées de Fancien monde. En Eu-
rope, elles ne se voient que rarement dans Fintérieur des
terres et passagèrement sur quelques lacs ou au bord des ri*
vières; elles fréquentent les côtes marécageuses de la Hol-
lande, de la Bretagne, de la Picardie; on en voit en Prusse;,
en Silésie , en Pologne , et elles s'avancent en été jusque
dans la Bothnie occidentale et dans la Laponie ; on les re-
trouve sur les côtes d'Afrique, en Egypte, au cap de;. Bonne-
Espérance , où on les appelle slangen-wreeter , mange-serpens».
Commerson en a vu à Madagascar, où les insulaires leur
donnent le ndm àe funguU-am-hava ^ c'est-à-dire bècbe'-au-
bec. Les Nègres les appellent, dans quelques cantons, vang-
wkn^ et dans d'autres, voutu doulou ou oiseaux du diable.
SPA 1Q9
Elles ont été trouvées îusqu'à File de Luçon par Sonnerat,
qui en a formé deux espèces, pL 5i et 62 de son Voyage k
la Nouvelle -Guinée, parce que, vu sans doute la difTérence
d'âge , il eh a trouvé de huppées , tandis que d'autres étoient
sans huppe. M. Temminck regarde ces spatules comme cons-
tituant une espèce particulière, mais il ne donne pas, dans
la seconde édition de son Manuel d'histoire naturelle , page
594 , où il émet cette opinion , les motift sur lesquels il la
fonde, et l'on ne désignera provisoirement comme espèeea
asses généralement reconnues , que les spatules blanche et rose.
Spatulb blanche; Platalea leucorodia^ Linn. Cette espèce,
figurée pi. enlum. , n.* 4o5 , a deux pieds six pouces de lon-
gueur. Sa taille est celle du héron ; mais elle a les pieds moins
hauts et le cou moins long. Sa couleur est entiiremeot blanche,
à l'exception d'une large tache d'un roux jaunâtre sur la
poitrine , et elle ne porte de huppe ou panache à l'occiput
qu'après la première mue. La gorge et le tour des yeux sont
couverts d'une peau nue, d^uQ jaune pâle ; le hec^ long de
huit pouces six lignes, est noir, bleuâtre dans le ereux des
sillons, et sa pointe est d'un jaune d'ocre^,- l'iris est rouge
et les pieds sont noirs. Les femelles ont de moins fortes di-
mensions.
Les jeunes de l'année, qui sont blancs dès leur sortie du
nid , ont les tiges des pennes alaires d'un noir profond. Les
parties nues sont d'un blanc terne.
Ces oiseaux s'élèvent très -haut, et volent en lignes on«
doyantes. Leur chair est bonne à manger et n'a pas le goût
huileux des autres oiseaux de rivage.
L'oiseau dont M. Cuvier fait une espèce distincte, sous
le nom de spatule blanche fl(àns huppe , platulea nivea , Règne
anim., page 48a , est , à ce qu'il paroit, un jeune de l'année.
Spatule bosb; Platalea ajaja^ Lath., pi. enl. de Buffbn^
n.*^ i65. Cette espèce d'Amérique, qui est Vajaja du Brésil,
de Marcgrave, le Uauhqueehul de Femandez, et le guirapita
des niturels 'du Paraguay , a les dimensions un peu moins
grandes que celle de l'ancien monde* Elle est privée de pa-
nache. ^ La partie nue de sa tête est jaune en dessous, orangée
sur les côtés, noire sur l'occiput et les oreilles; la tache de
1a gorge est blanchâtre , et son plumage est de couleur de rose
il» SPA
paie ; le haut de Faile et Ici couvertures de la queue sont
d'un rouge vif; les pennes caudales sont rousses } maû ce^
, belles couleurs n'appartiennent qu'à la spatule, adulte; car
on en trouve de bien moins rouges sur tout le corps ^ et qui,
encore presque toutes blanches, n'ont point la tête dégarnie»
Selon Barrère^ dans sa France équinoxiale, page ii25 , l'âge
fait éprouver aux spatules les mêmes changemens de couleurs
qu'aux courlis rouges et aux flammants , qui f dans leurs
premières années, sont presque tout blancs ou tout gris»
Suivant d'Aiara , n.° 34l^, le bas de la jambe et le tarse son%
d*un noirâtre nuancé de rose et les ongles noirs; l'iris est
rouge i le bec et sa tnembraiie sont d'un vert jaunâtre , qui
blanchit lorsque l'oiseau est efiVayé. Le même auteur a sou-
vent rencontré ces oiseaux dans les lagunes, enfoncés dans
l'eau jusqu'aux genoux, pour attraper de petits poissons*
X^ spatule, dit Don Ulloa , dans ses Mémoires philosophiques
sur l'Amérique, tome 1/% page 193 de la traduction de Le*
fèbre de Villebrune , emploie pour pécher une méthode assee
singulière t elle fait autour d'elle , de côté et d'autre, un demi-
cercle avec Son bec, et elle s'en sert avec tant d'adresse ^
qu'aucun petit poisson ne peut lui échapper.
Linné et Latham rangent aussi parmi les spatules, sous le
nom de spatule pygmée, plataUa pygmea, un oiseau trouvé
par Bancroft dans la Guiane hollandoise , et que ce voyageur
décrit, Hist, of Guiana^ V^g^ 171 y comme n'étant pas plus
gros qu'un moineau , mais ayant le bec plus long que la tête
et terminé en forme de losange* Cet oiseau est donné d'ail*
leurs comme ayant le- plumage brun en dessus et blanc en
dessous ; la queue courte , blanchâtre , et les pieds armés
d'ongles aigus, non garnis de membranes.
Ces caractères nt convienilent point aux spatules, et l'on
a lieu d'être surpris du classement fait dans ce genre d'un oi-
seau si disparate. Aussi M. Vieillot le regarde^t-ilèomme un
iodier j et, d'un antre côté. M* Nilson, après avoir examiné
l'individu qui a servi de type à Linné, lui a donné un nom
particulier t c'est son eurjnorh^Hehus griêêus* ( Cn« D. )
SPATULE. (Bot.) Rétréci à la base, Mfrge et arrondi an
sommet; exemples : feuilles du htûis petennU , pétales du die-^
tamnus alhtts j etc. (Mass.)
SPE ^11
SPAUTRË et SPAUTE» ( Bol.) Noms vulgaires de l'épeautre,
espèce de froment. (L. D«)
SPECHT. ( Ornith.) Nom allemand des pics. (Ch.D.)
SPECHTL& (Orm'^b.) C'est, en allemand, le petit épeiche,
picus minor, Lind* (Ch. D.)
SPÉCIFIQUES tCARACTèass, Noms]. {BoL) Voyez Théorie
FONDAMENTALE. (MaSS.)
SPECTRE, Speûtrum. (Efi^om.) StoU nomme ainsi un genre
d'insectes orthoptères de la famille des mantes ou des ano-
mides, dont les pattes antérieures ne sont pas supportées par
des hanches très-développées , et dont les jambes au contraire
sont très- longues et non en crochet. Nous avons décrit ce
genre sous le nom de Phasme. (CD.)
SPECTRES. {Entam.) M. La treille fait une famille à part
des mantes sous ce nom de spectres, des phasmes, des phyl-
lies et des bacilles. Voyez Phasme et Phyllie. (CD.)
SPÉCULAIRE. {Ichthyol.) Nom spécifique d'une Carps.
Voyez ce mot. ( H. C. )
SPECULATION. {ConohyL) Nom vulgaire d'une coquille
du genre Cône , Conus papilionaceus , Brug. ( Desm. }
SPEER VISCH. ( IchthyoL ) Voyez Tafbi. visch et Waier
viscH. ( H. c* )
SPEËIHANY. ilchthyol.) Un des noms hollandois del'Ai-
GuuxAT. Voyez ce mot dans le Supplément du tome I/' de ce
Dictionnaire. (H. C.)
SPEISE* ( Min. ) Leb minéralogistes et métallurgistes alle-
mands donnent ce liom à deux substances très-dififérentes.;
1.® la pyrite ou fer sulfuré magnétique, qu'ils nomment aussi
Leberkies (Leonhard); 2.** à un minerai qui ne renferme pas
de soufre, mais de Tarsenic en place, et qui donne par la
fusion un mélange pierreux, composé d'arsenic métallique
et^es autres métaux non scories. Ce mélange pierreux, que
Yoû noflkme SpeUe , doit être considéré comme un demi-pro-
duit ou produit .intermédiaire , et comme tel soumis à un
nouveav travail. (B.)
SPEISKOBALT. (Min.) C'est chez les minéralogistes aile-
imtnds le cobalt arsenical, parce qu'on pense que c^est le
ninéraî qiiid«iine, dans l'opération de faire le bleu de smalt,
le plus de cet alliagie métallique qu'on Aomme Speisb. (B. }
lia SPE
SPEKHUGGER. (Mamm.) Suivant feu de Lacëpède, ce nom
est employé par les Norwégiens pour désigner son dauphin
orque ou grampus des Anglois. (Desm.)
SPELEKTOS. ( OrnUh, ) Sonnini rapporte que ce nom est
employé par Hésychius pour désigner le pic. (Desm.)
SPELT. {IchthyoL) Nom danois du thymalU, Voyez Coaé-
GONE. ( H* C« }
SPELTA. (Bot,) Un des noms latins anciens dePépeautre,
espèce de froment , triticum spelta de Unnaeus. ( J. }
SPELVIERO. {Omith.) On appelle ainsi, en italien, le
crave ou coracias , suivant Belon , et le choucas des Alpes ,
suivant Gesner. (Ch, D.)
SPEO. {Foss,) Sous ce nom M« Risso a signalé un genre
de coquilles de la famille des enroulées , auquel il assigne
les caractères suivans : CoquiUe oviforme; Us deux premiers tours
de spire très^grands , renfiés , les autres décroissant graduellement ,
et les deux du sommet mamelonnés ; ouverture ovale brusquement
acuminée en arrière; péritrème parfait à droite, épais, plissé et
presque rudimentaire vers sa partie postérieure»
Où ne connoît à Pétat fossile que l'espèce suivante, qu'on
trouve à la Trinité , près de Nice.
Spiâo TORNATiLLB ; Speo tomatiUs , tlisso , Hist. nat. des princîp.
prod. de l'Europe méridionale. Coquille très-lisse, luisante,
à six tours despire; le premier, traversé longitudinal emenr,
à la base et au sommet, de trois petits sillons; le second et
le troisième n'en ont que deux vers leur partie supérieure ;
tous les autres sont glabres. Longueur , six millimètres. (De F.)
SPERBER. ( Ornith. ) Nom allemand de Pépervier , faleo
nisus y Linn. (Ch. D.)
SPERCHEE, Sperchœus. {Entom,) Genre d'insectes coléop-
tères pentamérés, de la famille des hélocères ou clavicornes,
établi par Fabricius pour y ranger une espèce aquatique qui
avoit été prise d'abord pour un dytique ou un hydrophile ,
^oique ses pattes ne soient pas propres à nager. Ce coléop-
tère se rapproche beaucoup des élophores. (C. D.)
SPERG, SPERLING. (Ornith.) Le moineau domestique,
fringilla domestioa^ Linn. , est ainsi appelé en Saxe. ( Ch.D.)
SPERGULARIA. (Bot») Sous ce nom générique M. Persooa
a distingué Varenaria média de Linnasus, qui a les feuilles
SPE ii3
ètipulëes ^ Tovàire Bulrmonté de cinq styles et les graines boi^
dées d'un feuillet membraneux. Ce genre avuit auparavant
été nommé Buda par Adanson» ( J. )
SPERGULASTRUM. (Bot.) Ce genre de Michaux est le Mi-
cropeto/am de Persoon , qui a beaucoup d'affinité avec le Sper*
gula, dont il ne diffère. que par ses pétales .très- petits ott
nuls, quatre styles et une capsule divisée en quatre valves»
Voyez Spargoutinb* (J.)
SPERGULE. ( Bet. ) Voyez Spaucoute. ( L. D. )
SPERLING. (OmUh*) Voyez Sperg» (Desm.)
SPERMA CETL (Mamm.) Qn.a donné ce nom à une subsf
tance particulière blanche ^ cristallisabLe en lames diaphanesi
et qui est en réserve dans deux grandes cavités cylindriques
et divisées en alvéoles^ qu'on trouve placées dans les partie^
molles qui sont au-dessus du crâne des cachalots et qui
composent princip4lement leur énorme tête* Cette substance ,
qu'on appelle aussi blanc de baleine ,, se trouve en petite pro?
porlioii dans le sa<ig des cachalots. On connoit son usage dans
la composition des boqgies, auxquelles elle donne* de la so«
lidité et la transparence. Voyiez. CJ90LESTEaiNE« (Des9f.) . .
SPERMACOCÉË, Spermaçooe^ {Bot.) Geqre de plantes ûi*
cotylédones^ à fleurs complètes monopétalées^ de la famille
des rubiacées , de la Utrandrit monog^nie de lionsBUS^ caraC-»
térisé par un calice persistant ^ à q.vMit)re dents; unis corolle
infundibuli£brme ; le tube plus lon^ que le calice j.le limbe
à quatre lobes; quatre étan^itie»; un ovaire. au péiûeur k-én^n
lobes: un style; un stigmatf!..bJLfîdej une capsvl^- couronna
par le calice > à deux logçs; une sentence dans lehnque loge*;
SpERMACOcéE QKÈLEt'Spermç.eoce tenuior , Linn^'^J'^^*» LanUi^V
lllust. gen,, tabk 62 , fig.i ; Dill»» flltharfi. , tÀb>,iiÇ7,i iigi 3S9$>
Plukeuk, Almag.f tab. i36, fîg* 4. Cette. plante a des tigeà
droites, grêles ^ tétragones^ un peu< ailées sur leurs angles^
hautes d'environ deux pieds, glabres pu un peu pubescentes |
les rameaux étalés, opposés* Les feuilles sont médiocremeolt
pétiolées , opposée&i liup^céoléf^s., longues de d|Bux jMHïces^
larges de trois ou quatre lignes y entières., rudes au toucher '^
aiguès, rétrécies en pétiole à leur base ; les stipules subuléea
et caduques» Les fleurs sont réunies en paquets aadllairel f
sessiles, opposées j lecaUce court f la corolle petite etblt^cbe^
5o. 8
114 SPE
les étamines non saillantes; les capsules petites , ovales, char*
gées d*aspérité8 ; les semences très-glabres. Cette plante croît
à' la Jamaïque et dans la Caroline. On la cultive au Jardin
du Roi.
Spermacocée BLEUATRE'; Sfermacoct ccetulescens , Aublet ,
Guian., i , tab. 19 , fig. 3. Ses tiges sont droites, quadrangu-
laires, point rameuses, glabres à leur partie inférieure, un
peu velues vers le sommet , pileuses sur leurs angles. Les
feuilles sont opposées , médiocrement pétiolées , vertes ,
larges d'un pouce, presque glabres; les inférieures ovales,
trois fois plus courtes que les entre-noeuds; les supérieures
lancéolées , rudes à leurs bords ', les stipules trés*eourtes , ai-
guifs, ciliées , de la longueur des verticilies. Les fleurs sont
fort petites, sessiles , axillaires, presque en verticilies agglo-
mérée. Le calice est très-court, termimé par quatre petites
dents aiguèfs ; la corolle bleuâtre, un peu plus longue que le
calice ; les étamines saillantes; les fruits sont très-petits. Cette
plante croît dans la Guiane , ^hp lis bord des chemins.
Spermacocéb a larges feuilles: Spermacoee latifolia, Anbl. ,
loc. cit,j tab. 19 , fig. 1 ; Laihai^ck , III: gen, , tab. 62 , fig. 2.
Cette espèce a des tiges gl^bi^es, quadrangulaire^ ^ rameu-
ses; les feuilles opposées, pétiolées, ovales- lancéolées , en-
tières^ acuminées; les supérieures presque sessiles ; les sti-
pules courtes, aiguës, caduques, velues et ciliées. Les fleurs
sont petites, axillaires, ^ssiles, réunies en petits paquets al-
ternes, point verticillées. Les calices sont velus, à quatre dents
aiguës; la corolle courte, tubulée; le limbe à quatre lobés
aigus ; les filarmens sétaeés , saiilans; les anthères presque qua«
drangulaîres, bifides ans deux extrémités; la capsule ovale, à
deux loges, un peu velue. Cette plante croît à Cayenne , sur
le bord des chemins.
' Speum acocée HiâRisséE : Spermdeocê hirla , Linn* , Spec*; Swart.,
Prodr» ,45. Ses tig(îs sont roidès , tétragoftes , presque glabres ;
les angles saillans et pileux; les rameaux étalés , nombreux.
LcÈ feuilles sont opposées, ovale» - lancéolées , presque ellip-
tiques , obtuses , médiocrement pétiolées , longues d'environ
11B pouce et demi , larges de dix lignes, point velues ^ rudes
à leurs deux faces , surtout en dessous, le long des nervures ;
les pétioles presque connivens à leur base , enveloppés par
SPE ni
une stipule tnembraneuse.^ tronquée, munie au sommet de
plusieurs filàibens sétacés. Les fleurs sont sessiles ^ presque
verticillées , réunies en paquets axillaires peu garnis. La co*
rolle est blanche, tubulée; le limbe k quatre lobes; les an^»
théres violettes { les fruits fort petits. Cette plante croit k la
Jamaïque, dans les terrains secs, parmi les gâtons»
Sperm Acocéfi HiSPtOE t Spermacoee hispida, Linn. y MatU. , 5 58 1
Murr. , Noi'. cùmm. Gietl,^ 5, tab* 5( Burm», Thés. ZeyL^
tab. 30, ûg. 3. Ses tiges sont tétragones, droites, herbacées ^
pileuses , à quatre angles mousses , verdàtres , rudes ; les ra-
meaux inférieurs opposés ; les supérieurs alternes. Les feuilles
sont médiocrement p étiolées , opposées, en ovale renversé ,
épaisses , velues , rudes à leurs deux faces , obtuses , un peu
sinuées et ondulées k leur contour; les stipules scarieuses ^
tronquées , surmontées de cinq filets sétacés : elles envelop"
pent les pétioles. Les fleurs sont sessiles, axillaires, peu nom*
breuses; le calice rude, k quatre divisions lancéolées, éta**
lëes; la corolle petite, de couleur violette, campanulée, asseï
grande , partagée jusqu'à sa moitié en quatre découpures ; les
étamines de la longueur de la corolle , de couleur purpurine;
le style incliné , terminé par deux stigmates obtus , recourbés»
Les capsules sont hérissées , couronnées par les divisions du
calice, divisées en deux loges ; les semences noirâtres, oblon-»
gués. Cette plante crott dans les Indes et à Tile de Ceilan.
SpJERMACOCéE EN FOUET ; Spermacocê JiageUiforme ^ Poiret ^
Ëncycl. Cette plante a des tiges souples , grêles, coudées à
leur base ; elles produisent un grand nombre de rameaux pen*
dans, effilés , alongés , très-lisses , quadrangulaires. Les feuilles
sont opposées , étroites , lancéolées , rétrécies à leurs deux
extrémités , vertes en dessus , blanchâtres en dessous , au moins
longues de deux pouces , larges de trois ou quatre lignes »
glabres , un peu rudes k leurs deux faces , coudées et rétré*
cies en pétiole à leur base ; les stipules courtes , larges , mem-»
braneuses , surmontées de filets sétacés ^ pubescens. Les fleurs
sont réunies en paquets verticillés , sessiles , axillaires. Le
calice est divisé en quatre dents courtes, aiguës; les capsules
presque glabres, tronquées, couronnées par les dents du calice.
SpBSMACociE AtLéc; SpttmaoocB alata, AubL, Guian., i,
pag» Sof tab* 22 y fig. 7» Cette espèce pousse des tiges étalées
»6 SPË
à la surface de la terre , quadrangulaires , articulées; les an^
gles bordée d'une membrane courte , en forme d'aile. Les ar«
ticulations produisent de petites racines grêles et fibreuses ';
les rameaux sont axillaires , opposés ; les feuilles sessiles : les
inféileures un peu pétiolées , molles , ovales , élargies ,- lisses
à leurs deux faces, entières, aiguës , un peu acuminées; les
supérieures sessiles, un peu élargies, presque en cœur à leur
base* Les fleurs' sont situées, vers l'extrémité des rameaux ,
entre deux feuilles opposées , ramassées en tète* Le calice est
à quatre divisions étroite», aiguës; la corolle bleue, asses
grande; le tube court; le limbe à quatre lobes égaux, obtus;
les étamin es situées entre les divisions de la corolle , deux à
l'entrée du tube, deux plus courtes sur la partie moyenne
du tube ; le style accompagné à sa base de quatre petits corps
^anduleux ; deux stigmates fort longs ; le fruit est une cap-
sule à demi loges, presque à deux coques monospermes.
Cette, plante croît sur les borda de la rivière d'Aroura, dan»
la Guiane.
SrERMACOcés A TiGB HEXAGONE ; Sperma^occ hexangularis ,
AubL , Guian. , /oc.cî/., tab. 22 , fig; 8. 11 existe de grands
rapports entre cette plante et la précédente : elle en diffère
par ses tiges flexueuses , foibles et tombantes , à six angles;
par ses feuilles plus courtes, moins aiguës, méd iocreûi en t pé-
tiolées, ovales, glabres à leurs deux faces. Les fleurs sont si-
tuées à l'extrémité des rataeaux ; la corolle est petite , de
couleur bleue et renferme quatre étamines situées à l'entrée
du tube et au-dessous de ses divisions. Cette plante croît à
Çayenne , sur le bord des ruisseaux.
SpERMACociàE verticillée: Spcrmacoce verticillata ^ Linn. , 5p.;
Dill., Eltk.^ p. 169, tab. 277, fig. 358; Pluken., .^^mag., tab.
58 , fig. 6. Cette espèce a la forme d'un petit arbrisseau ; ses
tiges sont grêles , ligneuses , hautes de deux ou trois pieds ,
tétragones , glabres , un peu hérissées sur leurs angles, ra-
meuses; les rameaux étalés; la plupart opposés , de. couleur
censée. Les feuilles sont opposées , médiocrement pétiolées :
les inf^eures distantes, les supérieures très- rapprochées ,
presque veriicillées ; d'autres plus petites dans les aisselles des
dernières, lioéaires, lancéolées , glabres , vertes en dessus,
plus pâles en dessous , aiguës à leurs deux extrén^tés; les stî*
SPE X17
pulès courtes, munies à leurs bords de plusieurs filets séfacés.
Les fleurs sont en partie ^terminales , réunies dans l'aisselle
des feuilles en, gros paquets globuleux, verticillés, sessiles ou
un peu pédicellés , épais et serrés. Ces fleurs sont fort pe-
tites , à corolle blanche , en forme d*entonnoir ; le limbe a
quatre lobes étalés. Cette plante croit à la Jamaïque. On
la cultive au Jardin du Roi. Ses fleurs exhalent une odeur
assez agréable, qui approche de celle du mélilot.
SiPERMAcecéE GRÊLE; Spermococe graeilis, Ruiz et Par., F/or*
Per, , 1 , pag. 61 , tab. 93, fig. 2. Petite plante herbacée, très*
glabre , haute de six ou huit pouces. Ses racines sont fibreu-
ses ; ses tiges grêles , dressées , rameuses , tétragones. Les ra-
meaux inférieurs sont opposés : les supérieurs dichotomes ,
quadrangulaires ; les feuilles opposées, conniventes, étroites,
lancéolées, très-entières, rudes à leurs bords; les stipules va-
ginales et ciliées. Les fleurs sont axillaires, sessiles, verticil*
lées, fort petites, à corolle blanche ; les calices. et les capsules
médiocrement hispides. Cette plante croit au Pérou, sur le
;*evers des montagnes.
SpERMACOcéB EN TÊTE ; Spermococe capUata, Ruiz et Pav., FI.
Per, , loc, cit., tab. 91 , fig. B. Cette espèce a des tiges-ligneu-
ses, couchées , nombreuses, cylindriques, divisées en rameaux
redressés, velus , tétragones-, de couleur purpurine. Les fleurs
sont sessiles, conniventes, lancéolées, très-entières, rudes à
leurs bords ^ plissées, glabres, striées, d*abord horizontales,
puis rabattues; celles du sommet quaternées, dont deux op-
posées, plus courtes; celles du bas quelquefois verticillées ;
les stipules vaginales surmontées de longs cils un peu épaissis
au sommet. Les fleurs sont verticillées, réunies en tête , ses-
siles , nombreuses , axillaires. La corolle est blanche ; les éta-
mines de la longueur du tube; les anthères inclinées, un peu
violettes; le stigmate en tété, un peu échancré; les semences
solitaires , jaunâtres , sillonnées , convexes d'un c6té. Cette
plante croît au Pérou , sur le revers des montagnes ; elle
fleurit depuis le mois d'Août jusque dans celui d'Octobre.
• SpEEMACocéE A FEUILLES DE LIN : Spermacoce linifoliaj Vahl,
EcL y 1 , pag. 8 ; Willden. , Spte. , 1 , pag. 573. Ses tiges sont
herbacées, tétragones^ un peu velues, particulièrement sur
leurs anglct , de couleur cendrée au sogamet. Les feuilles sont
ii8 SPE
médlo'cTemc^t péiiolëes; les supérieures à peine longues d^uu
pouce, linéaires , lancéolées, aiguè's à leurs deux extrémités ,
rudes à leurs bords, velues à leurs deux faces, à peine ner-
veuses, vertes en dessus ^ un peu plus pâles en dessous, au
nombre de quatre sous le verticille terminal; deux autres plus
petites dans chaque aisselle ; les stipules membraneuses , à
découpures sétacées. Les fleurs sont nombreuses, verticillées,
un peu plus longues que les stipules ; le verticille terminal
eèi globuleux, nn peu plus grand que les autres. Les calices
sont velus , de couleur cendrée ; les étaraines plus longues
que la corolle ; les anthères bleuâtres. Cette plante croit à
Cayenne.
Spermacocée DENTicuiéE j Spermococe serrulata , Pal. Beauv. ,
Floc d'Owar. et Ben., tab. 33. Cette plante a des tiges droites ,*
tétragones , striées ; les feuilles médiocrementpétiolées , ovales,
longues d'environ un pouce , finement denticulées en scie ,
comme épineuses à leur contour, un peu aîguë's au sommet,
rétrécies à leur base , munies de plusieurs nervures rougeà*
très; la surface inférieure est munie de points enfoncés, qui^
produisent de petites éminences à la face supérieure. Les sti«-
pulessont droites, subulées; elles entourent la tige. Les fleurs
sont sessiles, disposées par verticilles axillaires; le calice est
a quatre divisions aiguës , un peu ciliées ; le limbe de la co-
rolle à quatre découpures linéaires, lancéolées, obtuses ; les
étamines à peine de la longueur de la corolle ; le style sail*
lant; le stigmate en tête, presque à deux lobes; les capsules
glabres , ovales ; les semences presque en rein. Cette plante
croU en Afrique , dans le royaume d'Oware, aux environs de
l'établissement françois. (Poia.)
SFERMADYCTION. {Bot.) Ce genre de M. R. Brown est
réuni à VanejylarUhus de M. De^fontaines , ainsi que Vhamilto^
nia de Roxburg. (J.)
SPËRMALOGOS. (Ornith.) Nom grec de la corneille freux ,
eOTvus frugilegus , Linn. ( Ch- D. )
SPERMATODERMIA. {Bot.) Voyez Spermodermia. (Lem.)
SPERMAXYRE, Spermaxyrum^ {BotJ) Genre de plantes di-
cotylédones , à fleurs incomplètes, polygames, de la famille
des sapotées , de la polygamie monoécie de Linnseus , offrant
pour caractère essentiri ; Dans les fleurs mâles, «un calice
SPE 119
d'une seule pièce ; cinq pétales à peioe colores; neuf filament
insérés sur un axe central 9 . dont six filiformes , stérilet 9 et
trois plus courts sessiles* Dans les fleurs flemelles, un ovaire
ovale ; un style un peu épais ; une capsule à une loge, s'ou*
vrant avec élasticité en deux valvet ^à son sommet , recou*
verte par le calice libre; une seule semence; quelques fleurs
hermaphrodites en tout semblables aux précédentes ; les fila^
mens des étamines attachés à la base du style.
Ce genre a été réuni' par M. B. Brown au genre Olax de
Linné et de Vahl, au Fiisiliade Lamarck. Quoiqu'il en soit,
si VOlax et le Sperma^yrum ne sont pas réunis y il est du moins
trét*certain qu^ils forment deux genres très-rapprochés, qui
ne différent que par des fleurs polygames et dioïques dans le
Spermaxymm; parles filamens stériles, bifides et non eutieii
dans VOlax, et par la disposition des pétales au nombre de
six , réunis deux par deux.
SpEEMAXYaB A FE17ILLES DE FHTttANTHE t Spemi&Tjrrum phyh^
lanthi,* LahilL y Nov. HolL, 2 , pag. 84 , tab. a33; Foin, IlL
gen,, SuppLj tab. 1000. Arbrisseau de la hauteur de six pieds
et plus, chargé de rameaux nombreux , cylindriques. Les
feuilles sont sessiles, alternes, elliptiques, sans nervures, un
peu crénelées, échancrées et mucronées au sommet, glabres ,
longues d^environ six lignes. Les fleurs sont axillaires , soli*
taires, pédonculées , de la longueur des feuilles; le calice
campanule , étalé , entier à son bord ; cinq pétales lancéolés ,
d'un blanc verdàtre , insérés au-dessous du limbe du calice ;
le style épais, cylindrique , plus court que les pétales; le stig*
mate triflde; la capsule presque globuleuse, à une seule loge;
une semence blanchâtre , à demi enveloppée par le cordon
ombilical noirâtre , filiforme, sagitté a son sommet, attaché
d'une part au fond de la capsule; de l'autre, au sommet de la
semence. L'embryon est petit , linéaire ; la radicule supé*
rieure ; le périsperme charnu , oléagineux. Cette plante eroit
à la Nouvelle-Hollande. (Pom.)
SPERME; Semen, Sperma. {PhysioL génér.) On appelle ainsi
un liquide sécrété dans des organes particuliers du corps des
animaux mâles , et servant à la fécondation des germes pour
la propagation des espèces. Cette humeur, qu'on a aussi
appelée um^nct^fimit sémnal ou liqueur pro/i/ifue^ «remplit
186 SPE
«n Tàle bien nnportant dans Thisloire de la vie, et mérite
toute Pattention du naturaliste.
Dans l'homme , le sperme est séparé de la masse du sang
par des glandeis logées dans le scrotum et appelées Testicules
(voyei ce mot). Traàsmis par' le canal déférent dans les Wsf«
cules séminales , où il sëfoume quelque temps , il est ensuite ,
pendant le c(nt , lancé. dans le vagin de la femme au moyen
des canaux éjaeùlateurs et du canal de l'urèthre^ se mêlant ,
lôrs de son émission , à Fhumeur laiteuse et liquide de la
prostate.
Il s'en faut de beaucoup qu'il en soit ainsi chei tous les
animaux, même chez les mammifé^s, parmi lesquels beau^
eoup d'espèces sont privées de vésicules séminales , par
exemple , ou présentent les testicules à l'intérieur du corps
(voyez Système de la gAn^eation, Testicole^ VéstcuLE sémi-
jfALs), et cependant il est vrai de dire que dans la presque-
universalité de ceux même de ces êtres qui , sous ce rapport ,
s'éloignent de l'homme et des mammifères, il existe un liquide
prolifique, tantôt fourni par des masses pulpeuses , comme la
Laitance des poissons (voyez ce mot, et Reproduction des pois-
sons), tantôt donné par des conduits capillaires de la plus
graftde ténuité et repliés mille et mille fois sur eux»mémes,
comme les insectes et les mollusques nous en offrent la dé-
monstration. (Voyez Insectes, Mollusques et Radiairbs.)
r Quoiqu'il en soit, assez constamment blanc, non-seulement
dans les animaux vertébrés, mais encore dans les mollusques ,
où'Swammerdam l'a vu tel dans la sèche, et dans les insectes,
comme Tabeille et le papillon , où le fait a été vérifié d'une
part par Réaumur, et d'autre part par l'auteur exact de la
Bible de la Nature , ce liquide est généralement visqueux ,
f>lus ou moins consistant, plus ou moins odorant; mais il pré-
sente des variétés presque infinies sous^le rapport de sa na-
ture intime et de ses autres qualités , suivant les espèces où
on l'examine.
Nous n'insisterons point ici sur les caractères physiques et
chimiques du sperme de l'homme, celui dont les observa-
teurs ont le plus approfondi l'examen ; cette matière est traitée
à fond dans l'article que M. Chevreul a composé sur lé sujet '
qui Qous occupe, Nous ne parlerons donc ni de son odeur
SPE 1"
fade et sut generiâ y ni de l'SnflueDoe que l'air aimY>sp]iëriqul9,
le calorique , les divers réactifs exercent sur lui , ni des pro-
portions suivant lesquelles sont unis les diffërens principes
qui le composent , mais nous ne saurions nous taire de même
surTempire qu^il exerce dans Téconomie des fonctions, sur
Jes animalcules qui paroissent animer sa substance , sur la
manière dont il développe, dans beaucoup de cas, l'énergie
vitale , qu'il semble étouffer ou épuber dans d'autres.
Dans tous les êtres animés , quoique bornée dans son ap-
pareil à un espace des plus limités, c'est la sécrétion du
sperme qui fait qoie le mâle est mâle par toute son organi-
sation ; qui lui donne une vigueur dont manque fréquem*
ment la femelle , et qu'on est loin de retrouver dans les eu-
nuques^et dans les animaux châtrés, habituellement mous et
débiles* C'est son accroissement, l'activité nouvelle qu'elle
acquiert, qui, au moment du .rut, et pour ne parler ici
que des mammifères, donnent au cerf timide un caractère
belliqueux, ennoblissent sén mceurs, ses actions; font bondir
dans la plaine Tardent coursier, doutée hennissement ébranle
les échos; font rugir le tigre féroce; font entrer le taureau
dans une sombre fureur; agitent le lion dans les déserts, le
bélier dans les gras pâturages, le lièvre au sein des 'sillons;
impriment aux habitans des forêts le cachet d'une existence
toute différente de celle qui leur est.ordinaire ; développent,
agrandissent la sphère de leur instinct; augmenteiUrVétendue
de la voix de la plupart d'entre eux ; exaltent la puissance
de leurs systèmes musculaire et nerveux; imprègnent leur
chair d'une odeur forte et vir^use , qui rend même celle du
sanglier tellement désagréable à un palais délicat, que les
chasseurs sont obligés d'enlever les testicules à cet animal
dès qu'il a été abattu ; etc.
C'est encore parce que l'élaboration de ce fluide s'est opérée
avec une perfection que favorise le repos, que les animaux
qui passent dans l'engourdissement les longs mois de la saison
d'hiver, se réveillent au printemps ivres dTamour et pleins
d'ardeur, de même que les fleurs entr'ouvrent leur corolle
aux premiers rayons du soleil.
Mais , de m^me que celles-ci se fanent après la fécondation ,
de même aussi les sensations voluptueuses , les secousses ner*-
k
Ja» SPE
veus^s qui accempagnept Tëmission du spenne chez lea ani*
maux, plongeAt rëconomie vivante dans raffaissement , dé«
terminent une foibles^e marquée dans rexercicede Tinnerva-
tion i rien ne desséche le corps, n'épuise les facultés, n'énerve
Ténergie vitale de Thomme même , comme Tabus du coït ,
et Tobéissance au besoin impérieux , irrésistible de cette émis-
sion, que la Nature impose à chacun des membres de la fa-
mille si étendue des êtres animés , tout en assurant la propa-
gation des espèces 9 semble hâter le terme de la vie des indi-
vidus. Le remède même qu'a sollicité la fièvre impétueuse
dont ils ont été embrasés pendant quelque temps, semble à
«on tour les consumer, e^ devient le principe d*un feu sourd
et caché qui les dévore lentement et peut souvent les con»
duire à la mort par une longue chaîne de douleurs. Que de
jeunes mammifères, que de jeunes oiseaux semblent avoir usé
leur vie avec les premiers feux de Tamour, avec la sensa-
tion convulsîve qui accompagne Texcrétion du sperme et k la-
quelle participe toute Téconomie! Que dlnsectes succombent
à la suite de leur premier et unique accouplement! comme
ai la faculté de transmettre la vie n'étoit qu'une conséquence
de la mortalité.
Rien n'égale la force des impressions de Tamour dans les
animaux mammifères; rien, dit Buffon , n'est plus pressant
que leurs besoins; rien n*est plus fougueux que leurs désirss
le mâle recherche sa femelle avec l'empressement le plus
vif, et s'unit À elle avec une espèce de fureur. La nature stimu-
lante de la liqueur spermatique , l'espèce de pléthore que
son accumulation détermine , semblent ici tout faire , tout
produire.
Et cependant, quoique le fond physique en soit peut-être
encore plus grand que dans les mammifères, chez les oiseaux,
il y a, de la part du mâle, plus de tendresse, plus d'attache-
ment, plus de morale en amour. Suffisant aisément à qua-
torze ou quinze poules, et fécondant, par un seul acte, tous
les œufs que chacune peut produire en vingt jours, un coq,
dans nos basses-cours, ne cesse point d'avoir des soins , des
égards pour ses femelles, et la nécessité d'un travail com-
mun devient, qu'on nous passe cette expression, chez beau-
coup de passereaux l'origine d'une espèce de mariage , d'unt
SPE i«5
monogamie véritable , et dont les lois sont fidèlement obser*
vées lorsque la saison des aœoun^ est passée, lors mémey bien
j)]us, que Tàge, en glaçant leurs sens, a fait succéder k
i'amour une tendre amitié* L'influence du sperme ne sauroit
être admise en pareille occurrence, et ce n'est certes point
la présence du liquide prolifique qui portoit ces vieux per*
roqneis mâles dont parle Ray , à mâcber un aliment trop
dur pour leurs femelles afibiblies par les ans et à le dégorger
tout préparé dans leur bec^ ou qui inspirait les soins tou-
chaos que Charles Bonnet a vu des perruches mâles à tête
rouge prodiguer à leurs compagnes.
La quantité du sperme est toujours , au reste , fort petite
dans les animaux de Çiétte classe , ainsi que Fa noté Tanglois
Bradley , et cela peut expliquer pourquoi, chez eux, la durée
du coït est si courte.
Néanmoins, de même que les mammifères sauvages, les
oiseaux libres et qui ne sont point soumis à la domination
de rbomme , ont leur saison d'amour , véritable temps de rut,
pendant lequel Tinfinence de la pléthore spermatique se fait
sentir, surtout dans l'exercice de la voix, liée si intimement
d'ailleurs avec l'état des organes de la génération. Aussi ^ le
plus habituellement leur chant cesse et se renouvelle tous
les ans, ne durant que deux ou trois mois. Cette voix, dont
les beaux sons n'éclatent qu'alors , est , pour nous , ordinai»
rement l'annonce du printemps ' : Quo vigent vemantque om-'
nia, non solùm plantcty sed etiam t^nimalia (Harvey) ; mais elle
est, pour les oiseaux, le produit naturel d'une douce émo^
tion , l'expression agréable d'un désir tendre , qui n'est qu'à
demi satisfait : le serin dans sa volière , l'alouette dans les
plaines, le loriot dbinê les vergers, chantent également leurs
amours à voix édÉtante, tandis que leurs femelles, qui,
comme cellci des antres animaux, ne sécrètent point de sperme,
ne leur répondent que par quelques petits sons de pur con-
sentement.
La disette , les soins , les inquiétudes , le travail forcé , a-t*
1 Les espèces qui Jouissent de la faculté de s'accoupler toute Tannée,
chantent continuel liment, comme Ta remarqué Friscli. Le chardonneret
nont en ofre i^q exemple.
r
i
"4 SPE
on dit avec Juste raison , diminuent dans tous les êtres les effets
du sperme et la puissance de la génération. Ce fait , si évident
déjà pour Thomme et les mammifères , Test encore plus pour
les oiseaux 9 qui produisent d'autant plus qu'ils sont mieux
nourris et plus tranquilles : la nutrition est donc , pour tout
être animé , une condition nécessaire pour la formation du
sperme ; de là l'origine de l'ancien adage , sine Baceho et Ce*
rere Venus friget. Peut-être est-ce par suite des soina qu'il
donne à son alimentation que l'homme est en état d'engen-
drer en tout temps.
Les races aquatiques , dont l^è vaisseaux ne sont remplis
que d'un saog glacé, n'ont pas, sous le rapport de Tinfluence
générale du sperme , été oubliées par la Nature , qui , en ré-
pandant sur elles le souffle de la vie, les a douées de la faculté
de sentir le feu de l'amour qui la transmet. Ici la cause du
phénomène est d'autant ?plus évidente, que tout est phy-
sique «t matériel , que la fécondation n'est: que le résultat
d'un besoin du moment', d'un appétit grossier, d'une jouis-
sance fugitive; et' cependant, à l'époque du frai, les pois*-
sons semblent se couvrir jd'u ne livrée d'amour, et les couleurs
les plus éclatantes brillent sur leur robe avec une richesse
inaccoutumée; leurs muscles deviennent plus rouges; leurs
mouvemens, plus actifs, sont plus rapprochés les uns des au-
tres; une sorte d'inquiétude semble les diriger. Or, qui dé-
termine tous ces changemens , toutes ces modiâcations di-
verses, si ce n'est le développement, le gonflement, la dis-
tension des laitances par le fluide * prolifique P ( Voyez Lai-
tance et Reproduction des f>oiss0N5.)
Pendant le coït, ainsi que l'ont prouvé les observations de
Harvey et de plusieurs at^trea' physiologistes ,, les. parties gé-
nitales de la femme paroissent irritées.iel comme enflammées;
l'émission d'une humeur particulière vient les humecter, et
c'est eette circonstance qui a fait penser à quelques auteurs,
contradictoirement à l'opinion d'Aristote et des anatomistes
modernes les plus recommandables,'que la femme avoit un
véritable sperme. C'est une erreur; ainsi que les autres fe-
melles des animaux, elle ne fournit dans l'acte de la concep-
tion que la matière première , l'œuf ou le germe du nouvel
embryon.
SPE "S
Lei^ individus du sexe masculia ont donc seuls le pouvoir
de préparer le fluide merveilleux qui, semblable à un feu
vivifiant, luit au milieu des ténèbres en donnant subitement
Texistence à ce germe inanimé.
Que de raisons pour que les savans se soient livrés avee
empressement à son examen minutieux !
Les chimistes ne sfen sont pas seuls occiipés. De toutes les
découvertes que Finvention du microscope a mis les obser-
vateurs à même de faire, aucune peut-être n'a paru mériter
autant d'attention , avoir une plus ha^ute importance, )que celle
de la présence d'animalcules vivans dans le sperme des ani-
maux , où ils se meuvent avec vivacité et o\i ils nagent en
troupes si serrées; que cette humeur paroît en être composée
en entier, soit qu'on l'observe quand elle a été répandue au
dehors parles voies ordinaires, soit qu'on examine celle qui
est encore contenue dans les vésicules sperma tiques.
Cette découverte , qi^e Louis Dugardin , professeur à Douai,
semble avoir pressentie, a été faite il y. a plus de loo ans déjà
réellement par Antoine de ,Leuwenhœçk, auquel elle fut,
à ce qu'il paroit, indiquée par un jeune- médecin de Dan*
tzlck , Louis de Hammen, alors étudiant à Leyde..£n avouant
le fait avec délicatesse, Leuwenhœck communiqua lui<-même,
dans le mois de Novembre 1677, le fruit de ses observations
à Miloi^d Brouncker , président de la Société royale de Lon**
dres, et fit ensuite de cette étude l'objet constant de son ap*
plication jusque dans une vieillesse fort avancée. On lui
accorde aujourd'hui tout l'honneur de la découverte, quoi-
que Nicolas Hartzo^ker ait voulu lui ravir la gloire d'en avoir
parlé le premier, et ait prétendu avoir obtenu de ses.re-^
cherches propres, dés l'âge de dix- huit ans, en 1674, les
mêmes résultats que Leuwenhœck avoit publiés trois ans
plus tard.
Quoi qu'il en soit , l'exactitude du fait ne tarda point à être
constatée par une foule d'autres observateurs, et Ton vit ce
point de la science être successivement éclairé par les écrits
ou les expériences de Huyghens, d'Andry , de Vallisnieri,
de Bourguet, de Wolf et Thummig, de J. F. Cartheuser, de
F. M. Nigrisoli, de J. B. Paitoni, de Michel-Frédéric Geuder,,
et de beaucoup d'autres , surtout à l'époque, où leS; idéees du
»6 * SPE
^rand philosophe Leibnifz sur ^harmonie que le Créateur «
observée dans ses ouvrages, sur celle qui règne entre la na-^
tare et la grâce, sur la transcréation ^ vini*enl à sUnsinuer gé-
néralement dans les esprits et à se concilier avec la théorie
particulière et tout- à -fait nouvelle de la génération que
Leuwenhœck avoit établie diaprés ses observations; théorie
qui ne tendoit à rien moins qu*à trouver le germe de l'em-
bryon dans les animalcules spermatiques, dont le plus fort,
s'arrétant dans Futérus, se nourrissoit, prenoit de Faccrois-
sement, communément aux dépens des autres, et devenoit
enfin un falus parfait, souvent après avoir subi des transfor-
mations analogues aux métamorphoses des insectes.
C'est ainsi que le système des ovaristes , développé par Har-
vey et basé principalement sur les observations microsco-
piques de Malpighî , reçut un choc violent et que , malgré les
objections et les efforts de John Ray, qui écrivit contre Leu-
wenhœck; de George-Thomas d'Asch, baron du Saint- £m«
pire, qui n'accorde aux globules du sperme qu'un mouve-
ment communiqué et confus ; de Buffon , qui ne considère
les animaux spermatiques que comme l^s parties organiques
vii^antes de la nourriture; du peintre Gautier , qui attribue leur
rotation au soleil; de Lyonnet, de Hevermann, de Godefroy
Plouquet , de Linnseus, de Denys Van der Sterre , de J« Gusl.
Wahlbom, et de quelques autres, qui ont aperçu les animal-
cules spermatiques sans leur attribuer une destination spé-
ciale dans la génération, ou qui, ne les ayant point aperçus,
ont nié leur existence , on vit , entre autres personnes de
mérite, Fr. Schrader, Rob. Hooke, Geoffroy, Martin Lister,
le peintre Arnaud -Éloy- Gautier d'Agoty lui-même, Adam
Mulebaucher , J. M. Lancisi , Muschembroëck et Voiler , Mas-
suet, Conti , Hermann-Paul Juch , WilL Cheselden, J. B«
Morgagni, le cardinal de Polignac, Chr. Gottl. Ludwig, Bâ-
cher, Boërhaave, Lieutaud, Lieberkuhn, de Maupertuis, Le-
dermuller, Charles Bonnet, Monro fils, Lesser , Haller , Need-
ham,le baron de Gleîchen , 'décrire plus ou moins exactement
les animalcules spermatiques, ou venir se ranger, après avoir
teconnu leur existence, sous les bannières de Leuwenhœck
•et de Hartzoëcker, à c6té d'Andry, de Cartheuser, et de
qudques autres observateurs que nous avons cités plus haut ,
SPE la;
n'amendntque quelques modifications au systèino de ceux-ci ^
mais entièrement opposés aux auteurs immédiatement nom-
més, ainsi qu'à Antoine Maître-Jean j à Joseph-Marie Vidussi^
à J. H. Vogii, et affirmant hardiment l'animalité de ces petits
êtres.
Ce n'est point ici le lieu d'examiner à fond tous les systèmes
qui ont été proposés tour à tour à cette occasion. Cette matière
est entièrement du ressort de la physiologie particulière et ne
sauroit d'ailleurs être rendue assez claire pour résister aux
railleries de quelque nouveau J^aZempatii/s*. Contentons-nous
de savoir qu'il existe des cercaires microscopiques dans le
sperme des animaux, et décrivons-les avec quelque soin, lais-
sant à d'autres plus habiles le mérite d'en faire connoitre les
mœurs et la destination , de décider s'ils sont , comme le pense
Vallisnieri, de simples êtres parasites; si, comme le croit Ni-
colas Andry, après avoir rampé îosqu'à l'ovaire , ils s'insi-
nuent dans les œufs dont ils referment la valvule derrière
eux et où ils vivent Jusqu'à ce qu'ils deviennent cJcs em<*
bryons ; si , ainsi que l'a prétendu Martin Lister , ils ne sont
consacrés qu'à augmenter l'irritation voluptueuse produite
par le sperme ou son action sur les ovaires ; si , comme le
veulent quelques-uns, d'après les idées de Pierre Gérike,
professeur à Helmstsedt, ils proviennent de l'air par paruper-
mie, ce qui ne mérite point de réfutation, etc. (Voyez Ce&^
CAIRE.)
Quoi qu'il en soit , d'après le plus grand nombre des obser»
vateurs, ceux de ces animalcules qu'on trouve dans le sperme
de l'homme , sont formés par une sorte de tête grosse , arron*
die, comme vésiculeuse, et par une queue proportionnément
très-grêle, flexueuse, pointue, ce qui leur donne quelque
ressemblance avec un têtard de grenouille , et ce qui les classe
I On sait aagez gérvéraletnent que, déguisé sous le nom de Dalen^Uf
tius j et alla de s'amuser ans dépens des oliser?ateurs crédule*, un mC
François de Plantade assura avoir reconntt,dans la liqueur •pcrmatiqve
et à L'aide du microscope, un véritable homuncule avec se^ deux bras»
ses deux jambes, sa poitrine et sa tête, et que Buffon et VaiUsnieri ont
été les dupes de cette plaisanterie , au sujet de laquelle on peut con-
sulter les Nouçelles de la République des lettres , années 1679, p. 552;
1699, P* ^^^*
128 SPE
manifestement parmi les çercaires* Telle est, au reste ^ le&r
petitesse , que mille d^entre eux n'égalent que la grosseur d'un
cheveu , et que cinquante mille trouveroient place dans ua
petit grain de sable. Leur longueur a été évaluée par J. Keil
à la trois cent millième partie d'un pouce , et , par une ex*
périence ingénieuse , le patient Clifton Wintringham a évalué
le poids de chacun d'eux à la cent quarante mille millionième
partie d'un grain , ce qui Ta mis à même de publier des ré-
sultats étonnans de calculs sur la ténuité infinie de la fibre
primitive du corps animal* Bufibn , enfin , a estimé qu'un
ver spermatique est plus de mille millions de fois plus petit
qu'un homme.
On ne trouve pas seulement des animalcules dans le sperme
de l'homme , on en rencontre également dans celui de la
plupart des mammifères. Dans le sperme du bélier, par
exemple , où ils ont été aperçus et décrits par Leuwenhœck
et par Bufifon , ils ont peu d''analogie de forme avec ceux du
sperme de l'homme, et présentent une tête mamelonnée, bi»
lobée, terminée en arrière par une queue, quoique, sui*
vaut le dernier des observateurs cités , ils manquent de celle»
ci. John Hill et le baron de Gleichen nous ont fait connoitre
ceux du cheval, qui, de même que ceux de l'àne, ont un
corps fusiforme et une queue longue et droite. Dans le che-
vreul ils paroissent gyrmiformu ; dans le cerf leur corps est
globuleux et leur queue assez épaisse ; dans le chien ils res-
semblent beaucoup à ce qu'ils sont dans l'homme, mais leur
tête et leur queue se continuent insensiblement Tu'ne avec
l'autre et sans étranglement, de manière à former , ainsi que
Hill Ta dit , un ensemble presque cylindrique, terminé par
un mamelon tuberculeux, suivant Abraham Kaauw; chez
le taureau ils. ont une grande analogie avec ceux du cheval,
mais ils sont plus alongés et paroissent plus volumineux d'ail-»
leurs que dans aucun autre animal , selon le baron de Glei-
chen , qui les représente avec une queue cinq à six fois plus
longue que le corps, très-grêle, roide comme un cheveu et
^ou^urs dans la même direction que lui. Ce petit nombre
d'exemples, sans que nous citions encore ce qu'on observe
dans le loir , dans le lièvre , le lapin , le cochon , etc. , suffira
pour mettre les physiologistes à inême de juger ce qui se passe
SPE laa
à ce sujet dans les mammifères ^ et nous leur rappellerons seule-
ment encore qu'on a observé des animalcules du méme^ genre
dans la liqueur prolifique des animaux des autres classes, tant
parmi les vertébrés que parmi les invertébrés, dans celle des
oiseaux en général, du coq de nos basses-cours et du canard
en particulier ; de même que dans la laitance de^ poissons ,
de la carpe , o& ils sont semblables à des anguilles, suivant
quelques auteurs, et où je les ai vus globuleux ou à peu prés;
des gades, où ils sont tellement multipliés qu'on en compteroit
9 1 6,000 dans une sphère du diamètre d'un cheveu ; du brochet,
où Ton en trouveroit 1,000,000 dans le même espace; de la
perche , de la tanche , de la truite , etc. , et où leur excessive
ténuité, jointe à leur nombre prodigieux, doit nous porter à
conclure , sans exagération et avec Leuwenhœck, que la lai-
tance d'une seule morue renferme dix fois plus d'animalcules
du genre de ceux dont nous parlons, qu'il n'y a d'hommes
«ur toute la surface de la terre.'
Parmi les reptiles, la grenouille pr&ente également, dit-on»
des animalcules spermatiques; je n'ai jamais eu l'occasion
d'en reconnoitre l'existence , malgré un certain nombre d'ex-
périences faites dans cette vue , et peut-être n'appartiennent-
ils pas au genre des Cercaires ; car A. J. Roè'sen von Rosen-
ho£ en parle comme d'êtres dépourvus de queue, et Lieber^
kuhn les décrit comme ayant un aspect fusiforme.
Enfin, on en a aperçu pareillement, dans les organes gé-
nitaux des mollusques 9 des insectes et des crustacés, dans
ceux du ver^à-soie , du cousin , de la puce , du limaçon , d^
la sauterelle, de l'araignée, de la demoiselle^ etc.
Au reste, de quelque animal qu'ils proviennent, ces habi-
tans du monde microscopique ont constamment à peu près le
même volume ; seulement chez l'homme , ainsi que l'on peut
le voir d'après la figure que nous en avons donnée naguère ,
et comme Andry, Geofiroy et Hartzoëcker l'ont noté avant
nous, ils ont leur prétendue tête plus épaisse, plus volumi-
1 II est asses remarquable de voir beaucoup d*ëcrîrains, même très-
modernes , traduire les mots aseiii lac, employés par Gravel et par
Levwenfaœck, et qui signifient Uitanct d'un gade 9 par ceux de sf-
menée d*un cloporte.
5o. > 9
i3o SPE
neuse que dans les mamiùiféres. Dans les oiseaux ils sont en
^néral plu» grêles et plus vermiformes, de même que dans
les batraciens, les insectes et les mollusques testacés.
On assure aussi qu'il ne s'en trouve pas chez les enfans en
bas âge, non plus que chez les jeunes béliers, chez les in di-
yidus épuisés par l'abus du coït, chezl6s vieillards et les mu-
lets. Tout récêmiHent, notre estimable collaborateur l'excel-
lent micrographe M. Turpin , a vérifié ce fait.
- La vie dans ces êtres si singuliers se manifeste , enfin , par
des actes qu'il est impossible de révoquer en doute. Tant qu'ils
sont plongés dans la partie la plus liquide du sperme, ils
exécutent avec facilité et sans relâche des mouvemens qui se
ralentissent manifestement dans la portion épaisse de cette
humeur. Ces mouvemens , que Bufibn regarde comme con-
tinuels et uniformes, sont certainement l'effet d'une sorte de
volonté , puisqi^'on voit les corpuscules qui les exécutent
tendre vers tel ou tel point déterminé , retourner en arriére
s'ils rencontrent des obstacles, se joindre, se séparer, s'éviter,
marcher de front, naget à la surface du liquide, plonger ,
tourner en roue et opposer de la résistance; imprimer à leur
queue des mouvemens d'ondulation analogues à ceux d'un
serpent qui rampe , ou s'en servir comme d'une rame; enfin ,
chercher à Se dégager de la portion du liquide qui se coa-
gule et tend à se concréter. En un mot, les évolutions rapides
et multipliées d'une troupe de petits têtards , qui , récem-
ment sortis du frai , frétillent dans l'eau , nous offrent en grand
le spectacle que les animalcules spermatiques nous présentent
en petit. L'identité est ici parfaite, et la vie est peut- être ^
Chez ces derniers, mieux caractérisée que chez beaucoup d'au-
tres animaux en' apparence plus compliqués. On a même pré-
tendu voir leur accouplement.
On a aussi cherché à démontrer l'existence d'une véritable
vie animale chez eux , par leur état de langueur évidente chez
les individus âgés et chez les personnes atteintes de gonor-
rhée; par l'agilité qu'ils déploient chez les jeunes sujets et
sous l'influence du soleil, ou de l' esprit-de-vin.
La vie semble , d'ailleurs , se conserver chez eux durant
trois ou quatre jours dans l'humeur spermatique qui a été
obtenue d'un animal vivant, et, au bout de vingt -quatre
SPE i3i
heures on en a observé qui vivoîent encore dans les rési-
cules séminales d^hommes emportés par une mort violente*
'Nous bornerons ici nos recherches sur les cercaires du
sperme , nous contentant d'avoir rapporté tout ce qu'on sait
de positif à leur sujet sans entrer dans la longue exposition
des systèmes multipliés auxquels Pamour des causes finales a
pu donner naissance* Nous ajouterons seulement, que M. Ras-
pail a annoncé à la Société philomatique , dans sa séance du
aS Août de cette année ( 1827 ), que, dans les anodontes, les
portioncules détachées dès branchies sembloient s'animer sous
la lentille du microscope, et prenoient l'apparence de véri-
tables animalcules spermatiques. (H. C.)
SPERME. (Chim,) Jusqu'ici on n'a guère examiné sous le
rapport chimique que le sperme humdîn. C'est à M. Vauque-
lin que l'on est redevable du travail dont nous allons pré«
senter un extrait.
Composition du sperme humain d'après Vauquelin.
Eau • 900
Mucilage 60
Soude ••• 10
Phosphate de chaux 3o
lOOO.
Le sperme humain récemment rendu est évidemment formé
de deux parties distinctes à la vue : Pune , qui est liquide et
laiteuse; Pautre qui a la consistance d'un mucilage épais, et qui
enveloppe des filamens blancs satinés, qu'on aperçoit surtout
quand on délaie cette matière dans Peau. Enfin , le sperme
d^un homme fait, examiné au microscope, présente ces corps
si remarquables qu'on a appelés animalcules.
Le sperme a une odeur analogue à celle qu'exhale la fleur
du châtaignier et les os qu'on râpe.
Il a une saveur acre et irritante.
11 est plus dense que Peau.
Agité sur un pian avec une molette, il devient écumeux,
et épais par l'interposition At Pair.
Il est alcalin aux réactifs colorés.
Quand le ^ermeée refroidit, la matièrtmucilagineuuj^teikà.
\
i3a SPE
de la transparence et plus de consistance; mais, ce qui esf
étonnant, c'est que quelques heures après que le sperme a
été rendu , quand il est complètement refroidi ,< il devient
liquide. Ce phénomène n*est pas dû à Pabsorption de Thumi-
dite , ni à celle de Foxigène. Si le sperme qui a éprouvé ce chan-
gement est exposé à l'air à i5^ environ , il se couvre d'une
pellicule et il dépose des cristaux de phosphate de chaux
en prismes à quatre pans, terminés par des pyramides; la
pellicule s'épaissit et il se dépose de petits corps blancs et
opaques, qui ne sont que du phosphate de chaux» Alors
si les circonstances sont favorables à la dessiccation , le
sperme se réduit en une matière cassante, qui a l'aspect de
la corne et qui représente un dixième du poids de la quantité
mise en expérience. Si les circonstances ne sont pas favorables
à la dessiccation , le sperme dépose des cristaux de sous-car-^
bonate de soude, dont les formes varient, suivant M. Vau-
quelin. Ils sont en lames rhomboïdales et quelquefois en
prismes hexaèdres ou même en octaèdres. Ce chimiste pense
qu'ils sont le résultat de l'union de l'acide carbonique de l'air
avec la soude du sperme.
Si lé sperme est exposé à une température de 26 ^, et dans
une atmosphère humide,^ à 76^ de l'hygromètre de Saussure,
il s'altère avant de se dessécher et se couvre de hyssus septiea.
Le sperme frais ne se dissout ni dans l'eau froide , ni dans
l'eau chaude ; mais il est remarquable qu'une fois qu'il s'est
liquéfié, il s'y dissout bien : l'alcool, le chlore précipitent le
mucilage de l'eau.
' La chaleur ne coagule pas le sperme frais, seulement elle
accélère la liquéfi cation qu'il éprouveroit spontanément s'il
étoit abandonné à lui-même à la température ordinaire.
L'eau concentrée de potasse ou de soude facilite la disso»
liition du sperme dans l'eau.
Les alcalis fixes ne dégagent d'ammoniaque du sperme que
quand il est altéré.
Les acides le dissolvent avec facilité.
Le sperme de plusieurs espèces d'animaux a été l'objet d'un
assez grand nombre d'observations microscopiques , desquelles
résulte qu'on y a vu une foule d'animalcules qui peuvent
différer les uns des autres par leur forme et par leur dimen-
SpE »5î
tion y- suivant Fespéce d'animal qui a fourni le spenne. (Ch.)
SPERMIOLE. (ErpéL) Un des noms vulgaires des œufs de
grenouilles et de crapauds. Voyez Batraciens. ( H. C. )
SPERMIPOLE. (Bot.) Corps de forme diverse , mais simple ,
d'une substance homogène , charnue , aqueuse , avec des
graines visibles, molles, ëparses sur toute la superficie ex-
terne. Ce genre, établi par Rafinesque-Schmaltz dans la fa-
mille des algues, prés de son genre Pexisperma, n'est pas des-
mieux fondés; car il annonce lui-même que les espèces
peuvent être des ulves, ou fucus, ou tremelles, dans leur
naissance. L'auteur n'en décrit qu'une espèce : c'est la sper'
mipoU effusa , qui est brune , étalée , de forme irrégulière ,
se dirigeant en divers sens. Ses graines sont inégales et
blanchâtres. On la trouve fréquemment sur les feuilles des
zostera , qu'elle enveloppe le plus souvent en entier. Sa
forme est très -variable, alongée, comprimée, cylindrique,
irrégulièrement globuleuse , etc. Sa surface est marquée de
pointillures blanchâtres, dues aux graines, tantôt solitaires ,
tantôt groupées. Cette plante croit sur les côtes de Sicile et
répand une odeur fétide. (Lem.)
SPERMODERME. {Bot.) Nom donné par M. De Candolle
aux tégumens de la graine. (Mass..)
SPERMODERMIA. {Bot.) Tode, dans son petit ouvrage sur
les Champignons du Mecklembourg, caractérise ainsi le sper^
modermia: Champignon très-simple, globuleux, sessile, spon-
gieux, graines entassées. Il donne le nom et la figure d'une
seule espèce, le spermodermia clandestina (Tode, MeckL, i,
pi. 1 , fig. 1 ) , qui n'a pas été observée depuis dans le Meck-
lembourg, et qui même a été révoquée en doute *ou présu-
njiée appartenir à un cryptogame détérioré ou non encore
développé.
M. Chaillet a observé dans le Jura, à la surface interne de
l'écorce à moitié pourrie des vieux chênes, une plante que
M. De Candolle regarde comme le spermodermia clandestina j
Tode. Elle étoit formée de tubercules convexes , hémisphéri-
ques, sessiles, spongieux à l'intérieur, revêtus d'une écorce
dure, fibro-celluleuse, contenant une poussière fine, qui
aemble un composé d'une infinité de sporidies. Ces tubercules
sont bruns ou presque noirs : ils ont deux à trois lignes de
iH SPE
diamètre. Pries fait observer que la plante de M. Chaillet lui
paroitétre un composé de petits périthéciums, contenus dans
une substance propre y iutcnrne, et qu^elle est sans nul doute
le conceptacle du sphœria incusa, constitué ainsi par un état
particulier de développement qu'il a observé assez souvent.
D'après cet auteur, le spermodermia ne devroit donc pas être
admis, soit comme Tode Ta établi, soit tel que M. De Can-
dôlle l'a admis, et tel que Kunze Ta adopté d'après M. De
Candolle. Kunz^ pense qu'il seroit plus convenable d'appeler
ce genre, s'il est conservé, Spermatodermia, qui exprime
mieux , en grec , la ressemblance que le Spermodermia clan^
destina a avec une graine, et sa manière de croître enfoncé
dans l'écorce des arbres. ( Lem. )
SPERMŒDIA. (Bot.) Pries définit ainsi le spermadia : Corps
variable, arrondi, entophyte, sans racine, d'une substance
charnue , farineuse , similaire dans toutes ses parties , recou-
vert d'une écorce solide , un peu écailleuse ou givreuse ; fruc-
tification proprement dite, nulle. Pries se demande si ces corps
ne sont pas des graines de graminées malades , et , par consé-
quent, qu'on ne sauroit les classer parmi les champignons
comme on le fait* L'ergot des blés ou selerotium clavus ,
Decand., Mém. du Mus., est l'espèce la plus remarquable et
connue par les ravages qu'elle fait dans les moissons de seigle.
Le doute, que ce soit réellement un végétal, a été élevé il y a
long-temps. Nous nommerons M. Desfontaines, qui, dans un
mémoire particulier sur ce sujet, a cherché à le démontrer*
Nous avons exposé, à l'article Ergot, les raisons qui sem-
blent devoir faire admettre que l'ergot est une maladie
propre aux grains de seigle.
Plusieurs autres graminées , et entre autres une espèce
de paspalum de la Caroline , ofire des graines attaquées comme
celles du seigle. Ces graines deviennent globuleuses , com-
primées, écailleuses et tuberculeuses à l'extérieur : elles sont
brun-fauves en dehors et jaunâtres en dedans. Cette espèce
est le Spermadia paspali , Pries, Sjyst. mjyc, 2 , page 268 , et
le Selerotium paspali de Schweinitz. (Lem.)
SPERMOGONIA. {Bot.) Nom sous lequel M. Bonnemaison
propose un genre qui appartient à ses hydrophytes loculés ,
c'est-à-dire aux algues articulées. Il a pour type le conferva
SPE i35
tUropurpurea , Roth, ei doit comprendre des espèces d'o«cîl-
latoria d*A|;ardh , et le hangia de Lyngbye*
M. BoDQemaison caractérise ainsi son genre : Filamens
simples ou rameux, rarement cloisonnés , contenant des lot
cules de forme variable.
Le hangi^ offre des filamens qui contiennent des grains
infiniment petits, arrondis, disposés par bandes: il comprend
dix espèces , dont le conferva atropurpurta de Roth , qui est
YosciUatoriafu4Copurpurea, Agardh. Les autres espèces sont en
partie des teytonema et gloiontma d'AgardJi , ou encore do«^
teuses selon nous.
Les espèces que M. Bonnemaison place dans son sperm<ye
gonia sont marines , à Fexception d'une seule , dit-il , qui vit
indifféremment dans les eaux douces ou les eaux salées {con"
ftrva alropurpurea , Roth )• Les filamens sont membraneux et
un peu coriaces, très -fins, déliés, peu distincts à Toeil nu,
souvent glissans au toucher , simples ou rameux , ordinairor
ment continus, quelquefois partagés par des cloisons; les
tubes, souvent opaques, quelquefois transparens, contien-
nent des locules de forme carrée ou ronde ou elliptique , ré*-
pandues sans ordre régulier ou disposées parallèlement; les
séminules sont logées dans leur intérieur. (Lbm.)
SPËRMOPHILE, Spermophilus. {Mamm.) Gmre de mam-
mifères rongeurs clavicules, fondé par M. F. Cuvier , et ayant
pour tjpe ranimai connu sous le nom de souslik, qui étoit
rangé précédemment dans le genre des marmottes.
Le souslik se distingue d'abord des marmottes par une
taille plus petite et plus sveite , par des pieds beaucoup plus
longs et plus étroits que les leurs , et dont les cinq doigts
sont presque entièrement libres, avec le seul tubercule de
la base de chacun dépourvu de poils.
Les molaires du spermophile souslik ont de la ressemblance
avec celles de^ marmottes; mais elles sont plus étroites, leur
colline antérieure se rétrécit, et le talon qui unit cette colline
â la postérieure se prolonge beaucoup plus intérieurement.
L'oreille est entièrement bordée d'nn hélix, et cette portion
seule est détachée de la tête, tandis que celle des marmottes,
en grande partie écartée de la tête, n'a d'apparence d'hélix
qu'à ses bords antérieur et postérieur. La pupille, en se ré-
i56 SPE
frécîssant, prend une forme ovale. La bouche est pourvue
de grandes abajoues, qui naissent presque à la commissure
des lèvres et s'étendent jusque sur les côtés du cou, ce qui
n'existe point chez les marmottes. La queue est très -courte
et grêle.
Les formes de la tête osseuse fournissent aussi à M. F. Cuvier,
comme représentantes des sens, des caractères pour séparer
ces animaux. « Une tête de marmotte, vue de profil, pré-
« sente une ligne droite, depuis Tocciput. jusqu'à l'origine
« des os du nez , mais infléchie assez profondément au milieu
.« du front; les pariétaux et la partie supérieure des tem-
« poraux ne sont que légèrement arqués ; leur courbure re-*
« présente l'arc d'un, très -grand cercle, et la distance de
« l'angle postérieur de l'arcade zygomatique du temporal au
« sommet de la tête est à la longueur de celle-ci comme
« cinq est à un ; vue de face , elle frappe d'abord par la
« largeur des frontaux, leur enfoncement entre leurs apo-
« pbyses orbitaires, et par l'étendue de la fosse du temporal,
tic qui égale la fosse orbitaire. £n outre , les apophyses orbi-
^ taires des temporaux partagent à peu près la longueur
« d« la tête en deux parties égales.
« Au contraire, une tête de spermophile (souslik), vue
« de. profil , présente une ligne à peu près uniformément et
a fortement courbée , à partir de Pocciput jusqu'à l'extré-
« mité des os du nez. Ses temporaux et ses pariétaux ont
« une convexité formée par un arc de cercle assez petit , et
« la distance de l'angle postérieur de l'apophyse zygomatique
« du temporal au sommet de la tête est à la longueur de
« celle-ci comme trois et demi est à un. Vue de face, ce
«c qui distingue le plus cette tête de celle de la marmotte,
« est la grandeur de la fosse orbitaire et la petitesse de la
« fosse temporale. L'intervalle qui sépare l'apophyse orbi-
« taire du frontal, des pariétaux et des temporaux, est de
a moins d'une ligne ^ et elle e$t de six de la pointe de ces
« apophyses aux lacrymaux; enfin ces apophyses sont presque
« d'un tiers plus en arrière que celles de la marmotte, par
« rapport à la longueur totale de la tète* ^
Ainsi que nous l'avons dit, ce genre a pour type le souslik,
arctomys citUlus ^ Pallas ; animal dont les habitudes natu-
SPE ï37
relies différent beaucoup de celles des maimoties , puisque
ces dernières se réunissent en société et ne recueillent qu^un
peu de foin pour l'hiver, tandis que les sousliks vivent soli*
taires et rassemblent principalement des graines en quantité
considérable , mais dont ils ne font point usage , attendu qu'ils
passent la saison rigoureuse plongés dans un profond sommeil*
Les autres espèces que nous réunissons à celle-ci, ne sont
connues que depuis peu de temps, et ce n*est que d'après
leurs caractères extérieurs que nous avons jugé convenable
de les rapprocher génériquement du sousliit. Il se pourra,
lorsqu'on les aura mieux étudiées, qu'on trouve dans plusieuirft
d'entre elles des caractères suflSsaos pour en former le type
de nouveaux groupes.
Lesspermophiies font le passage des marmottes proprement
dites aux écureuils de terre , dof t Illiger a formé le genre Tamia»
Le Sfbrmophile soDSLik {Spermophilus citillus; Arctomys citil-
lusj Fait. , Gmel., Desm. ; Glis citellus^ £rxl.; le Zizel et le Sous-
LiR, Buff«,SuppL, 3, pi. 3i ; le Lapin d'Allemagne de Brisson)
est un petit animal, long au plus de neuf à dix pouces, et dont;
la hauteur est d'environ trois pouces. Il a la tête assez volumi-
neuse; le chanfrein bombé j les yeux grands et saillans, d'un
brun noirâtre ; les oreilles presque nulles et représentées seu-
lement par le tragus , qui les entoure antérieurentent et pos-
térieurement au méat auditif; les moustaches plus courtes que
la tête et noires; le corps couvert d'un poil assez doux et court,
d'un gris plus ou moins brun ou fauve en dessus et parsemé
de petites taches très-nombreuses, rondes, blanches, plus ou
moins apparentes, formant tantôt des sortes de gouttelettes
bien distinctes, tantôt de simples ondes; les parties inférieures
d'un blanc plus ou moins teint de jaune ; le tour des yeux
et les pattes jaunâtres ; la queue mince , couverte de poils
assez longs, de la couleur du fond du pelage.
Le souslik proprement dit, à pelage tacheté, comme nous
venons de dire , est figuré dans les Glires de Pallas, tab. 6 , B.
La. variété ondulée ou à zones blanches transversales à la
longueur du corps , est représentée sur la pi. 6. Enfin une
seconde variété, qui a été nommée marmotte de Sibérie
(Jevraschha de Bufibn), est d'un brun- jaunâtre uniforme,
avec la nuque cendrée et la queue noirâtre.
\
i38 SPE
Cette espèce se trouve dans toutes les contrées du Nord et
une partie des régions tempérées de Tancien continent ^
telles que la Russie , principalement dans le pays situé entre
le Volga et le lac Baïkal, TAutriche, la Bohème, le Kamt-
schatka, les îles Aléoutes, «te. On dit aussi qu'elle existe
dans ia grande Tartarie , en Perse et dans Flnde ; mais il se
pourroit qu'on ait regardé comme lui appartenant, des es-
pèces dififérentès.
Les souslik vivent isolément, même les mâles des femelles,
hors le temps des amours, et se creusent sur les pentes des
montagnes des terriers compliqués et profonds , de cinq à six
pieds, ayant de deux à cinq issues. En été, ils renferment
dans ces galeries des graines de différentes sortes, telles que
hlé, chénevis, pois, lin, etc., qu'ils peuvent se procurer et
qu'ils transportent dans leurs vastes abajoues. Us s'engour-
dissent en hiver comme les marmottes. Leur femelle, dont
la gestation dure vingt- cinq à trente jours, fait à chaque
portée depuis trois jusqu'à huit petits, qui naissent sans poils
et les yeux fermés.
Les Sibériens mangent la chair du souslik. Sa peau donne
une fourrure dont l'aspect est agréable et qui est assez
estimée.
Le Spermophile oe Franklin : Spermophilas Franklini; Arc'-
tomys Franklini, Sabine, linn. Trans, , 1822, iS.'^vol. , 2.*
part. Cet animal et les deux suivans ont été découverts par
le capitaine Franklin -, qui a entrepris dans ces dernières
années un voyage par terre dans l'extrémité Nord de l'Amé-
rique, afin de reconnoitre s'il existe un passage ouvert entre
TAtlantique et la mer du Sud. C'est ainsi que le décrit M.
Sabine, qui s'est chargé de publier la partie d'histoire natu-
relle de cette expédition ; il a onze pouces anglois de lon-
gueur et sa queue a cinq pouces. Toutes les parties supérieures
de son corps sont couvertes de poils assez courts, bruns à
la base, d'un* blanc sale au milieu, puis marqués d'un an-
neau noir et terminés de blanc-jaunâtre , d'où il résulte , pour
le pelage en général , une couleur brunâtre , tiquetée de
blanc -jaunâtre; les poils des flancs sont plus longs, moins
obscurs et sans teinte jaunâtre; la queue a des poils annelés.
14e SpERMOPHitB DE HooD : Spormophilus Hoodi; Arctomjrs
SPE i3o
Hoodîi, Sabine, loc. cit.; Spertmophile rayé, Histoire natu-
relle, 46.*^ livraison. Il se rapproche beaucoup du souslik , mais
est encore plus petit , puisqu^l n^a que sept pouces et demi
(anglois) de longueur; sa- queue ayant deux pouces. Le
sommet de sa tête paroit plus déprimé que dans le sonslik,
et obscurément marqué de petites lignes brunes et d'autres
d'un blanc terne; son museau est pointu, mais beaucoup
moins que celui de l'espèce suivante; %€S joues sont saillantes
et couvertes, comme la gorge, de poils d'un fauve grisâtre;
son dos est marqué de bandes alternatives et longitudinales
d'un brun foncé et de bandes blanchâtres; les bandes brunes
sont au nombre de sept, dont une moyenne sur Tépine du
dos t elles stfnt doubles en largeur des bandes blanchâtres, et
chacune d'elles est marquée dans son milieu d'une série de
petites taches blanchâtres , placées à égale distance les unes
des autres; la dernière bande de chaque côté étant néanmoins
assez peu marquée. Le dessous du corps et le bas des flancs
sont d'un blanc sale, légèrement teint de fauve. La queue
est marquée de trois anneaux peu distincts , d'un brun marron ,
sur un fond blanc sale , et cette dernière couleur est terminale.
Le Spermopbile de Richardson : Spermophilus Richardsonii ;
Arctomys Kichardsonii, Sabine, loc» cit. Celui-ci a été trouvé
à Carlston-house, c'est-à-dire , à i5o milles au sud de Cum-
berland-house, lieu qui est lui-même à 35o milles au sud-
ouest du fort d'York. Sa taille est de onze pouces anglois, et
son corps est comparativement plus mince que celui du sper-
mopbile de Franklin. Sa queue est aussi plus courte que celle
de cet animal, puisqu'elle n'a que trois pouces en y compre^
nant les poils qui la terminent. Sa face est étroite; son mu-
seau pointu et conique; sa couleur générale, formée par les
extrémités des poils, est fauve, mais la base de ceux-ci est
brune. Le ventre est plus clair que le dos et tacheté de fer-
rugineux; les poils de la queue sont longs, marqués alterna-
tivement , depuis leur base , de brun et de noir , et terminés
par du fauve.
Aces espèces, dont nous possédons de bonnes descriptions
sous le rapport des caractères extérieurs, et d'excellentes
figures, M. Lesson, dans son Manuel de mammalogie, a cru
devoir joindre deux des marmottes ou arctomys^ comprises,
Ho SPE
par M« Harlan dans sa Faune américaine , et un animal indi-'
que plutôt que décrit par M. Rafînesque. Quoique nous ne
garantissions pas ce rapprochement, nous ferons connoitre
ces animaux par quelques lignes.
Le Sfermofhile de Parry ( Spermophilus Parryi, Richards. >
Harlan y Faun. amer, , page 170; Ground squirrel heam ) a le
museau conique ; les oreilles très- courtes; la queue longue,
et noire au bout ; le corps tacheté en dessus de plaques
noires et blanches, conflueutes; le ventre ferrugineux.
Le Sfermofhile de la Louisiane ( Spermophilus ludovieianus;
Aretomyi ludoviciana^ Ord et Say; Arctomys missouriensis j
Warden; Cjrnomis socialis, Rafinesque ; Prairie dog, Lewis
et Clark) est long de seize pouces anglois, et a son pelage
d'un brun- roussàtre sale et paie, entremêlé de poils gris et
de poils noirs.
Le Sfermofhile , GRIS , Spermophilus griseus, est le ,cynomis
griseus de M. Rafînesque. Cette espèce n^est connue que par
la phrase caractéristique que lui assigne Fauteur que nous
venons de citer, et diaprés laquelle elle auroit dix pouces
quatre lignes de longueur totale; la fourrure grise et fine,
et les ongles fort longs. £lle est indiquée comme habitant les
plaines du Missouri. (Desm.)
SPERNIOLE. (ErpéL) Voyez Sfermiole. (H. C.)
SPERNUZZOLA. (Orni^Ti.) La mésange charbonnière, parus
major, Linn. , est ainsi nommée dans Olina. ( Ch. D. )
SPÎER WEN. ( Orru'^Ti. } C'est, en allemand ^ Tépervier com-
mun , falco nisus , Linn. ( Ch. D. )
SPEI ou BROCHET DE MER. {Ichthyol.) Voyez SpHraèNB.
(H. C.)
SPEYERT. (OrmU.) L'hirondelle de fenêtre , hirundo ur-
hca, est ainsi nommée en Autriche. (Ch. D.)
SPHACELARIA. {Bot.) Genre de la famille des algues et
de la division des algues articulées, établi par Lyngbye sur
les caractères suivans ; Frondct cylindrique, articulée, j[*a-
meuse, distique; graines nues, placées aux extrémités des
rameaux , lesquelles sont gonflées , de couleur noire et
ccunme brûlées. Rarement on observe des capsules laté-
rales. Ce genre , qu'Agardh n'avoit point admis dans son
Species algarum^ se trouve dans ^on Systema. Il a été adopté
SPH Hi
par M* Bonnemaîson et par Pries ; mais ees trois botanistes
ont légèrement modifié l'expression des caractères génériques.
Pries s'exprime ainsi : Apothécium s'ouvrant aux extrémités
renflées du thallus ; sporidies noires. Nous ajouterons avec M.
Bonnemaison : Pronde olivâtre ^ coriace, flexible, veinée et
surcomposée»
Agardh donne la description de treize espèces de ce genre ,
toutes^ marines , dont voici la courte description de plusieurs
d'entre elles.
1. Le Sphacelaria très -petit; 5p. minuta, Agardh , SjytUp
page 164. Filamens très- simples , droits. Cette espèce a été
découverte par M. Gaudichaud aux îles Sandwich , sur les
rochers , qu'elle couvre et rend brillans.
2. Le Sfh. en plume: 5p. ftnnata, Lyngb.; Sjih. drrkota^
Agardh; Conferva pennata, Dillen., pi. 86. Ses filamens sont
très-rameux, très -fins, striés, à rameaux alternes, presque
ailés, à articulations d'une longueur et d'un diamètre égaux.
Cette plante , commune dans toutes les mers d'Europe et dans
l'océan Atlantique , offre beaucoup de variétés*
3. Le Sfh. fougèee : Sp*filicina, Agardh; SphaceU distiehaf
Lyngb. , TerU, Ti^d., pi. 3i ; Ceramimm fiUcinum , Gratel., Joum»
de méd., 4, page 33. Filamens plusieurs fois ailés de suite ,^
k divisions principales et secondaires , alternes , subulées ; ar*
f iculations égales à leur diamètre et marquées de deux stries.
Cette espèce se trouve dans la mer Méditerranée et dans
l'Océan, vers Cadix.
Ce genre comprend encore une plante très- connue de»
botanistes , le conferva scoparia , Linn. , .ou sphacelaria scopa^
ria d' Agardh. Plante décrite à notre article Ceramium , n.* 4, et
qui nous conduit à faire connoitre les nouveaux genres établis
par M. Bory de Saint -Vincent aux dépens du Sphaeelana*
M. Bory de Saint- Vincent partage le sphacelaria en trois
genres ; savoir : ^ ,
1.** Xe S^hcLcelariay constitué ainsi : Pilamens cylindriques,
articulés par sections transversales ; chaque article marqué
par une bande ou zone transversale de matière verte , colo*
rante ; fructification aux extrémités des rameaux légèrement
renflée.
3.** Le Lyngbyella diffère du genre précédent par le fs^
14» ' SPH
cies de la matière colorante, disposée ordinairement deux
a deux ou jusqu^à quatre dans chaque article et dans le sens
longitudinal de Tarticle. Les Sphacelaria disticha^ Lyngb., et
scoparia^ Lyngb., rentrent dans ce genre. La dernière espèce
est le conftrva scoparia, Linn. , et des anciens auteurs elle a
été placée jusqu'à Lyngbye dans le ceramium,
S."* Delisella, Dans ce genre les fîlamenssont cylindriques,
articulés par section, ayant leurs entrenœuds marqués de
deux taches longitudinales, de matière colorante bien dis-
tincte, et produisant extérieurement des capsules opaques,
ovoïdes, subpédicellées, sans involuere, et enveloppées d'une
membrane qui les fait paroi tre comme entourées d'un anneau
diaphane. Ce genre comprend les sphacelaria pennata et Vhut'
chinsia stricta, Lyngbye, ou sph. vittata^ Bory. La première
de ces espèces est le conferv a pennata. , Dillw» , et le cera^
mium cirrhosum , Agardh.
Le sphacelaria de Lyngbye contenoit huit espèces, main-
tenant réduit à cinq par l'établissement des genres ci- dessus.
Les espèces restantes demandent elles-mêmes un nouvel exa-
men , et il est probable qu'alors elles éprouveront encore
quelque changement. Nous ne ferons que citer les deux sui-
vantes : 1.^ le sphacelaria cœspitula^ Lyngb., ou conferva oli"
vacea, Dillw. ; 2.° le sph.fasca , Lyngb. , ou conftrva fusca , Roth,
et hutchinsia fusca ^ Agardh.
Toutes les espèces des divers genres que nous venons de
citer sont marines ; elles ont le port -des ceramium et des
conferva^eiht font remarquer le plus souvent par leur élégance.
C'est près du sphacelaria que M. Bonnemaison place un
nouveau genre, qu'il dédie à M. Grateloup, naturaliste ins-
truit de Bordeaux. Le Grateloupia , fondé sur le conftrva ar-
bascula y Dillw. , est caractérisé par sa fronde ronde, surcom-
posée, réticulée, sillonnée, presque continue dans le bas,
unîloculée dans les rameaux, et ses élytres de deux sortes :
les uns membraneux, consistans, colorés, ovales, obronds,
donnant issue aux séminales par une ouverture circulaire ,
terminale; les autres, presque mucilagineuses , diaphanes ,
oblongues, plus ou moins aiguës, renferment des séminulea
disposées dans une série double ou triple , et qui se séparent
par la rupture de leur enveloppe.
SPH 145
M* Bonnemaison ramène à ce genre quelques espèces ma-
rines, dont le port est agréable; la couleur, le pourpre
foncé; la consistance, coriace ou cartilagineuse. L'espèce
qu'il cite est le calUthamnium arbuscula , Lyngbye , et Vhut"
chinsia arbuscula d'Agardb. (Lem.) *
SPHACELLUS. (BoL) C. Bauhin soupçonne que cette plante
de Théophraste est la sauge officinale. Ce nom a été aussi cité
par Dodoëns pour le scordium , Uucrium scordium; et par
d'autres, suivant C. fiaubin, pour le salvia glutinosa, (J.)
SPH^NOCARPUS. ( Bot. ) Voyez Manquer. ( Poia. )
» SPHiENOCLEA. (Soi.) Ce genre de Gœrtner est le Pon^
gati duj Malabar, nommé par nous Pongatium, genre non
encore rapporté à une famille. (J.)
SPHiENOPLEA. (Boà.) C'est à tort que Curt Sprengel dé-
signe ainsi le sphœropUa d'Agardb. (Lem.)
SPHiERA. ( Foês. ) Dans son ouvrage sur les coquilles^os»
siles de l'Angleterre, M. Sowerby a donné ce nom générique
à des coquilles bivalves, épaisses, globuleuses, à oreilles, et
qui n'ont qu'une grande dent cardinale , éloignée du^sommet.
Il paroit que de ce genre on n'a trouvé qu'une seule valve,
qui est couverte de Sillons concentriques et rugueux , et à
laquelle M. Sowerby a donné le nom de sphœra corrugaia.
Longueur, plus de trois pouces. Largeur, égale à la longueur.
Fossile du sable ferrugineux de File de Wight en Angleterre*
(Mm. coneh.f tome 4, page 4^ , tab. 335.) (De F.) ^
SPHiERANTHUS. (Bot.) Voyez Sphérante. (Lem.)
SPHiERI. ( BoU ) Nom arabe d'une julienne , hesperis acris
de Forskal , laquelle , malgré sa saveur acre , est mangée avec
plaisir par les chameaux. I^. Delile la nomme sefeyry et med--
dad. (J.)
SPHuERIA. (Bot.) Genre de plantes cryptogames, de 1»
famille des hypoxyloss de M. De Candoll€, et de celle des cham-
pignons, selon Persoon , Pries et la plupart des botanistes,
qui cependant en font dans cette famille le type d'une divi-
«ion distincte, désignée par les noms de sphcBriœj sphceriacà,
jcylomici, PYRiÊNOMVcèTEs. (Voyez ce mot.)
- Le sphœriA est essentiellement caractérisé par sa fructifi-
cation , qui consiste eu de petits périthéciums solitaires ou
agglomérés, libres ou contenus dans une base ou stroma , crus-
J44 SPH
lacés , arrondis ou sphëriques ( d'où vient au genre son nom ) 9
8*ouvrant au sommet par un orifice et souvent alongës en forqie
de col ou de petit goulot ou ostiole. Ces përithéciums, qu'on
a nommés encore sphérules, réceptacles, conceptacles , pé-
ridiums, sont*uniloculaires, et contiennent une matière d'a-
bord concrète, qui s'amollit ensuite, devient gélatineuse et
sort par l'ouverture , tantôt à l'état liquide, tantôt , quoique
rarement , sous forme de petits cordons entortillés. Au milieu
de cette gelée se trouvent entremêlées avee d«s paraphysesou
filfimens articulés , desthèques ou ascidies qui contiennent des
sporidies ou séminules; celles-ci sont ordinairement annelées
et diversement disposées, soit éparses, soit en séries.
Ces périthéciums sont engagés dans une base essentielle-
ment libre, d'où naissent deux grandes divisions dans le
genre ; divisions qu'on seroit porté k regarder comme deux
genres , si elles ne se trouvoient liées par de nombreux pas-
sages.
Dans les espèces dont les périthéciums sont engagés dans
une base ou stroma:, celui-ci, nommé réceptacle ou concep-
tacle par quelques auteurs , est tantôt charnu , coriace et
fibreux; il s'élève en petites massues, ou en petits rameaux ,
ou en petites tiges ; d'autres fois il forme des cupules , des dis-
ques, des plaques, des croûtes ou concrétions , ou une simple
pellicule. Les périthéciums sont situés dans son intérieur ,
mais près de la surface, qu'ils percent à leur maturité pour
laisser échapper les graines. Ils sont tantôt solitaires, tantôt
réunis par groupes irrégulièrement disposés en cercles. Le
stroma est ordinairement enchâssé immédiatement sur la plante
dont il est parasite, tantôt sur la terre. Il est lui-même con-
tenu quelquefois dans une autre enveloppe propre, queFries
désigne par conceptacle.
Dans les espèces privées de stroma ou les espèces simples,
les périthéciums sont enfoncés et engagés dans les parties des
plantes mortes ou vivantes sur lesquelles ils croissent : ils sont
d'abord recouverts par Tépiderme, puis ils se font un pas-
sage en le perçant, et viennent saillir à la surface , en formant
de petites proéminences ou de petits tubercules ou agglomé-
rations qui imitent quelquefois des graines éparses ou des^
amas d'œu£s d'insectes* Ces périthéciums sont alors ou irré*
SPH u^
gulièrettténf disposés oti placés en cercles autour d*un centre
commun.
Les sphseria offrent souvent à leur surface une poussière
grise, qui les couvre comme un voile et qui disparoft bientôt*
Quelques auteurs ont cru y voir un organe fécondateur^
c'est- à-* dire une poussière analogue au pollen; mais il est
plus convenable de penser que c'est un organe protecteur
de la plante en son jeune âge. Pries le désigne par voile.
Les sphsria sont généralement de très-petites plantes qu'on
ne' peut bien étudier qu'à l'aide de la loupe; les espèces mu«
nies d'un stroma en forme de tige ou de croûte, sont les plus
grandes. Un très -petit nombre des espèces croit à terre;
toutes les autres croissent sur les végétaux vivans ou morts,
enchâssées dans le bois, ou Fécorce, ou le parenchyme des
plantes ligneuses ou herbacées. On en rencontre aussi sur les
vieux champignons ; enfin , il en est qui croissent sur les ca<»
davres des insectes , des chenilles , des larves d'insectes , etc. On
les trouve dans presque toutes les saisons, mais rarement ea
été. Les sphaeria offrent généralement la couleur noire, ce-
pendant il en est de rouges, de jaunes, de blancs ; dans leur
jeunesse leur couleur est moins foncée; leurs périthéciums
sont presque toujours bruns ou noirs , et ils offrent dans le
développement du prolongement de leur ouverture ou ostiole
des caractères nombreux propres à caractériser souvent les
espèces.
Le genre Sphœria est peut-être à présent le genre de plantes
le plus nombreux en espèces; celles-ci peuvent s'élever à six
cents , et leur nombre nous conduit à consacrer quelques
lignes à l'histoire du genre.
Michéli paroft être le premier auteur qui ait fait connoitre
des espèces de sphceria : elles étoient ses lichen agaricus , 9e$
ceratospermum ^ etc. Linnœus n'en a connu qu'un petit nombre
et les plaça dans ses genres Clat^aria , Peziza, Lyeoperdon et
Mucor, en quoi il a été suivi pendant long-temps. Mais Haller
est le vrai fondateur du Sphœria, puisque sous ce nom ^ dérivé
d'un nom grec employé par Théophraste pour désigner des
plantes de forme sphérique, il en a décrit un assez grand nom-
bre d'espèces qui en sont restées les types* Weber, Tode^
Hoffmann 9 reconnurent le $phœria^ l'augmentèrent encore, et
60. jo
146 SPH
y établirent des divisions pour en faciliter Tétude; mais ils y
comprirent des plantes qui depuis en ont été retirées comme
propres à d'autres genres. Le sphceria paroi t dans Bulliard
sous les noms d*hypoxylons ou d'hypoxylées, donnés à la fa-
mille dont le sphœria est le type. M. Persoon , en conservant
le nom de, sphœria, est le premier qui en ait décrit toutes
les espèces connues jusqu'à lui, en 1801 , époque de la publi-
cation de son Synopsis fungorum. Le genre Sphœria s^ y présente
4vec le n<unbre de cent quatre-vingt-quatre espèces, qui,
quoique considérable, étoit bien au-dessous de la réalité,
comme des travaux plus récens l'ont prouvé. En effet , lea
observations et les recherches multipliées des naturalistes , et
particulièrement de Pries, en portoient le nombre à cinq cent
cii^quante, en 1822, et depuis lors, dans une description don-t
liée par M. Scfaweinitz des espèces de sphœria de l'Amérique sep-
tçntrionale , dont le nombre est de trois cent trente , il s'en
trouve vingt nouvelles. Quelques autres ont été décrites en-
core par Gréville, Fée, etc., et l'on peut dire que le genre
Sphœria comprend environ six cents espèces, et qu'il se place
ainsi au rang des genres de plantes qui en comprennent le
plus. On doit faire observer cependant que Curt Sprengel ,
dans le 4.^ volume de son S^stema vegetabiUum , qui vient de
paroitre, et daté de 1827, porte le nombre des espèces de
sphœria à trois cent soixante.
Le genre Sphœria a éprouvé des modifications et des épu-
rations dans la classification de ses espèces ; c'est ce qui
devoit avoir lieu à mesure qu'il s'augmentoit. Tode, que
nous citerons le premier, le divisoit en quatre, savoir: i.^
les espèces cirrhifères , celles dont la partie mucilagineuse
sortoit en petits prolongemens tordus en spirales, dont de-
puis on a fait le genre Oytispora (voyez SfBMKOBEHA) -, 2." les
e&pèces globuleuses, qui constituent le genre Sphœronema;
$•" les espèces velues ou VH^pocrea, Fries; 4.*' les espèces
pulvérulentes et stylifères, ou le vrai Sphœria des modernes.
M. Persoon établit les caractères des àuit sections qui par-
tagent son Spiuevia d'après la position des périthéciums. La
prtmièrt seeiiwi comprend les espèces caulescentes en forme
de massue, munies d'un tronc (/i^por^io/i, Juss.; xy/aria, Hill.,
Schraok } \ te déMxiiau stetion comprend les sphsina à récep-
SPH »4r
%ACÏe ovale ^ pf esqui^ rond ou épars ; dans son pourtour sont
les périthéciums {sphœriœ perisphcericœ). La troisième section
renferme les sphseria déforme variable^ étalée» orbiculaire
ou ronde» à périthéeiuma épars , horizontaux, enfoncés dans
une base charnue» k ouvertures éparses, le plus souvent un
peu saillantes, papillifbrmes ou semblables à de petites épines
{Sph* camposUœ)» Dans la quatriime section on trouve des es-
pèces étalées» à périthéeiums horizontaux, marginau^c , d'abord
solitaires» puis confluens, point unis k un stroma manifeste^
quelques-uns écartés ^ mais Hunis par une espèce de croûte
{Sph^ monostichœ)* La cinquième section offre les espèces chea
lesqtieUes les pérltbéciums sont agglomérés en touffes» de
figure déterminée par une sorte de réceptacle en forme de
croûte , conique , et dont les ouvertures sont dirigées vers le
centre {Sph^ puêlulatasy seu tuherùUlatm), Dans la sixième seelion
les périthéciums sont disposés en forme de cercles, nus^
couchés, nichés sur l'épiderme, à ouvertures rapprochées et
qui se déchirent {Sph, êircinatûc)* La septième section offre les
espèces à périthéeiums libres, fixés sur un réceptacle; elles
forment de petits groupés arrondis et qui se crèvent pour
laisser dégager les périthéciums {Sph* cccspitosdc)* Dans la hui*
tième stetion Ton trouve les sphseria dont les périthéciums ou
sphérules sont libres, solitaires et entièrement privés de ré*
ceptacles {Sph* simpUees). Ce sont les plus nombreuses i chacune
de ces sections offre des sous -divisions diversement fondées ,
tantôt sur la nature des réceptacles, tant6t sur la forme et la
manière d^étre des périthéciums» Plusieurs^ de ces sections
comprennent des espèces astomes, c'est-^à-dire dont les pé-
rithéciums sont privés d'une ouverture manifeste^ Cette divi-
sion du genre Sphœria par M* Persoon a été suivie long-temps
par les botanistes : quelques-uns y ont apporté queltjues légers
changemens» par exemple M* De Candolle a réduit les sec-
tions à quatre) mais bientôt la nécessité d'établir dans ce
genre, devenu très- nombreux en espèces» une réforme né-*
cessaire » une classification s^est fait sentiré Pries , le pre-*
mier» en a fait une étude spéciale» et dans ses Observation»
mjcologiques » publiées en 1818» on Voit plusieurs genres
nouveaux établis sur des Sphœria, genres que Fauteur n'a paS
tous conservés depuis* Enfin ^ le Sphœria paroît ^ dans son
>48 SPH
Système mycologique, dans toute son -étendue ; les espèces f
sont groupées d'après leur végétation plus ou moins dévelop-
pée ou libre; la situation des périthécium's -et la manière
d'être des amas séminulifères contenus dans ces derniers f
de nombreuses divisions établissent, des facilités pour dé^
terminer ces espèces; peut-être cependant doit- on repro-
cher à Fauteur d'avoir été trop minutieux sur ce point.
Pries revient sur son travail dans son S^$tema orbis végéta^
hiUs, où Ton voit le genre 5p7iafrta partagé en plusieurs autres ,
qui ne sont que des divisions introduites précédemment par
lui-même*
On conçoit que pour un genre comme le Sphceria^ aussi
nombreux en espèces difficiles à déterminer , qu'on ne- peut
suivre dans leur développement, et qui se prêtent à tous les
passages possibles; on. conçoit combien il est aisé de créer
des genres nouveaux, de transporter des espèces d'un genre
dans un autre, et de leur faire subir des transpositions conti*
nuelles qui rendent pénible leur étude. Nous ne ferons que
citer pour exemple les genres suivans : Valsa, Adans. ; Hy^
poxylon, Adans.; H^poxylon^ Bull.; Sphœronemaj Fr.; Cory^
nelUif Fr. ; Cryptosphœria ^ Grev., ou Çytnpora^ Fr.; Cornant
giiim, Amphitrichum f Dothidea^ Gibbera ou Meliola, Strigula^
Hypoorea, Phoma, Tympanis^ TricTiia, Thamnomyces, Cordylia,
Podosphœra, Nasmaspora, Tremela, Trichodermay Leptoêtroma,
Hysteriuiriy Poronia, Septaria, Ostropa, Ljrcogala ^ Selerotium ,
Dematium, Aetidium, Anlennaria, ChœnocarpuSf Ceratosloma,
JLophium, Cocophleum, Exosporium , Veiruearia , Variolaria,
Endocarpon, Spiloma, Çyphelium, Lecidea^ etc. : liste encore»
abrégée, qui présente des genres les uns connus depuis long^
temps, les autres de nouvelle création, et qui appartiennent
non-seulement à des divisions distinctes de la famille des cham-
pignons , mais encore à des familles différentes. (Voyez Praé-
IfOMYCèXES.)
Les espèces suivantes, données pour exemples, sont pré-
sentées d'après Fries , Système mycologique ^ tome 2 , pagç
319.
SPH 149
A. Espèces composées.
Section I. Périihéciumspresiiue dwergens^ iogés au pour^
tour du stroma ( ou de la basé) y à osUoles égaux y point
alongésj en forme de cou* (SpHiSBiiE perisphjerije. )
i/' Tribu. Espèces en forme de massue simple ou ra-
meuse, et stipitées; périfhéciums d'abord enfoncés ^
puis saillans. (^Cordiceps, Fries, Obs. myc.)
î/^ Série, Espèces nues, à péri théciums membraneux, pâles et
places sur une couche propre , qui recouvre cette espèce
' de massue stîpitée , mais distincte du stipe ; amas sëmi-
nifére, alongé, filiforme, pellucide, à sporidies bisériales.
{By^ocrea.)
- 1 . Le Spharja militaire : Sphœria milUaris , Pers. , Obs* myc. ,
N a , pi. 2 , Gg. 3 ; Nées , SysL, fig. 3o5 ; Sow. , EngL Bot., pi. 6o ;
ÇlAvariamilitaris^ Vaill., Far.^ pi. 7, fig. 94; Linn., FUDan*,
pi. 657 ; Clavaria granulosa , Bull. , Champ. , pi. 496 , fig. 1 ;
pi.. 3, ûg, j , du cahier n.° 39 de Tatlas de ce Dictionnaire*
Espèce charnue , d'une couleur orangée , en forme de massue
tuberculeuse, avec un stipe égal. Quelquefois sa massue est
divisée. eu plusieurs branches. Elle se trouve constamment sur
le& cadavres des larves des insectes, tantôt solitaires, tantôt
en toufie. Elle a deux pouces environ de hauteur ; son stipe
est d'une couleur plus pâle et tenace. On Fa trouvée en £y-
rope et en Amérique , dans les bois , cachée dans la mousse
et sous les écorces. Une de ses variétés présente une tête pres-
que globuleuse et un stipe grêle fort long.
2. Le SpHifi&iA LANQCE-DE-sBRPENT : Sphœria ophiogloisoidet ,
Pers.; Pries, Sjst. mycoL^ a, p. 324; Clavaria radieosa^ Bull.,
Champ», pi. 440, fig. 2; Sphasria, Dec, FI. fr«, a, p. s83«
Charnu, en forme de massue, d'un roux noirâtre; stipe ra-
dicant, d'un noir olivâtre. Cette espèce est voisine de la pré-
cédente, et se rencontre, dans les mêmes circonstances, dans
les bois , parmi les feuilles mortes, etc. Sa massue a un demi-
pouce de longueur ; elle est souvent creuse et )aune comme
le stipe. Ce dernier est fort grêle et se divise à sa base en
longues racines flexueuses.
a5o SPH
s,' Série. Espèces offrant un voile givreux fugace, Stroma con-
fluent et contigu au stipe, le plus souvent stérile à son
sommet. Pérhhéciums noirs y placés sur le stroma lui-même.
Amas séminifères linéaires , en massue ; sporidies cloison*
nées. {H^poxylon»)
3. Le SpHiERiA DiGixé : Sphœria digitata ylEAhvYi.'y Fers., Obs,
tnyc. , 2, pi. 2, fig. 1 —'6; FU Dan,, pi. i5o6 ; Clavaria di-
gitata, linn. ; Bull., Champ., pl« 220; Clavaria hypoxylon ,
Schaeff., pi. 266. Charnu, subéreux, en touffe, en forme de
petite massue cylindrique , d'un noir roussàtre , à sommet
pointu et stérile ; stipes glabres. Cette espèce se rencontre en
touffe , sur les planches de bois et sur le bois de charpente
exposé à Thumidité, dans les jardins, etc. Elle forme des touffes
de plusieurs individus réunis par la base de leur stipe, et
qui divergent ensuite comme des doigts, La substance interne
est blanch.e , avec une moelle centrale simple. Les péri thé-
ciums sont plongés dans la substance. Dans sa jeunesse, cette
espèce est couverte d'un voile blanchâtre à peine pulvéru-
lent, qui brunit bientôt.
• 4« Le SphvEria hypoxylon : Sph. hypoxylon, Ehrh., Fers.,
Sowerb. , Engl, boL , pi. 55 ; Pries, Syst, mycoL, 2 , p. ^27 |
Sphœria corv»i/la,. Dec, FL fr. ; Clavaria hypoxylon^ Linn.,
Bull., Champ.; pi. ido ; Fungus , Mich.., Gen,, tab. 35, fîg. i.
Subéreux, simple ou rameux , comprimé, d'abord blanc ,
pulvérulent , puis nu et noir ; stipe velu. Cette espèce croît
en groupe sur les vieux troncs d'arbres et se trouve presque
dans tous les pays. Elle est tçnace. Son stipe, ferme, droit,
porte une petitç massue courte. 11 est couvert d'un velouté
noir, puis fauve, et qui finit par tomber. La massue est
blanche, pulvérulente dans sa jeunesse, ensuite elle devient
raboteuse par l'effet des périlhéciums , qui font saillie. Son
sommet est stérile,
2.' TniBu. Espèces libres, marginées en forme de cu-r
pule ouverte , sessiles ou stlpitées, Périthéciums
ovales j placés dans le milieu du disque de la cupule*
(5/?^, poronia.)
5, Le SpHiSRiA PONCTUÉ : Sph, poronia^ Fers,, I^ées, «S/sû,
SPH i5i
fig. 3 1 3 ; Sph* punetala , Sowerb. , ËngL hol. , pi. $4 ; Dec. ,
Pries, SfsL mycoL , 2 , page SSo ; Peziza punctata , Linn. , F/or*
Dan,, pi. 288; Bull., Champ., pi. 255. (Voyez pi. 3, fig. 2,
cahier n."" 39 de Tatlas de ce Dictionnaire.) Stipilé, turbiné,
à disque tronqué, blanc, ponctué de noir, noirâtre en de-
hors. Il croit en groupe de plusieurs indiridus. Il est charnu ,
coriace, élevé de six k dou«e lignes, d'une substance Manche
à rintérieur, mais à l'extérieur d'un noir fuligineux, ainsi
que le stipe. On trouve cette espèce sur le crotin Je cheval,
dé l'âne, de Téiéphant, et plus rarement sur les bouses des
vaches.
3/ Tribu. Espèces sessiles, convexes ou presque hémi-
sphériques^ sans rebord^ à përilhéciums stfués au
pourtour du champignon. (^Sph. pulvinatœ.)
i/*^ Série. Espèces nues , sans voile. Périthéciums membraneux;
sporidies simples ; contexture fibreuse , cb&rnue. (H^^pocr^.)
6. Le SpHiERiA ROUX : Sphœria rufa , Peri. , MyeoL ; Pries ,
Sy&t, , loc, cit,^ page 33 1 . Charnu , convexe, irrégulier , roux,
blanchMre àPintérieur; ouverture proéminente. Cette espèce
croît sur le bois et les rameaux du hêtre , du chêne , de
l'aune, des pins, des ronces, en Europe; et des tulipiers,
dans rAmérique boréale. Elle se rapproche beaucoup du
Sp, gelatinosa, pries, qui lui-même est extrêmement poly-
morphe. L'espèce qui nous occupe a les périthéciums moins
proéminens et plus obscurs par sa couleur rousse remarquable ;
>a forme non - seulement est irrégulière, mais sa surface
devient raboteuse et inégale.
2.' Série. Espèces ayant un voile pulvérulent, un peu en-
foncé, fugace. Périthéciums noirs; sporidies cloisonnées,
s'échappant sous forme d'une poussière noire. ( H^po:r^/oJi.)
7. Le Spharia coNceNTRiQus : Spharia cùncentrica , Boit.,
Pers. ; Sphœria fraxinta , Sowerb. , EftgL hot,, pi. 1 60 j Sph,
tunicata, Tode, Fung, MeohL , 2 , pi. 17 , fig* i3o ; Lycoperdon
atrum , Schaeff., pi. 329 ; Kognons des arbres, Paulet, Trait, des
champ., 1 , page 565, Globuleux, mais difforme, d'un noir
J5a SPH
^ ■
brun , marqué en son intérieur de couches concentriques , zo-
nées. Périthéciums oblongs ou un peu lancéolés, enfoncés à la
surface et tout autour du champignon. Cette espèce n^est pas
rare sur les arbres en Europe. On l'indique aussi en Asie,
en Amérique et dans les îles de la mer Paciûque. Nous Tob-
servons sur le frêne, Térable , le bouleau, Faune, le noi*
s^ier , le saule ^ etc. Elle a la grosseur d'une noix. Dans sa
jeunesse elle est turbinée , rubigineuse, givreuse, lisse;
mais en grandissant elle devient globuleuse ou hémisphérique,
rugueuse, inégale et son écorce extérieure, endurcie, tombe*
Les couches qui la forment sont celluleuses , d'un noir céti-*
dré ; par la pluie elles deviennent très -molles et s*aggluti*
nent; mais, lorsqu'elles sont sèches, elles sont fragiles et res-
semblent à une poussière couleur de fumée,
4** Tribu. Espèces largement étalées, sans ordre régu-*
lier, sans rebord, planes, à péritbéciums rassemblés,
entourés par la substance de la plante , d'abord en-*
foncés, puis proéminens. (^Sph, connaiœ*)
iJ* Série, Péritbéciums membraneux , saillans; sporidies sim»
pies, minces, disposées en séries. Espèces charnues, à
contexture fibreuse. {Hypocr^a,)
8. LeSpHi£RiA citrin; Sphœria eihrina, Pers. Charnu, étalé,
aplani, de couleur de citron ou d'ocre; ouverture des péri-
théciums un peu proéminente et brunâtre. Cette espèce a
quatre à cinq pouces de longueur : elle est quelquefois
courte et interrompue. Dans la jeunesse elle est byssoide sur
les bords. La matière gélatineuse, interne et blanchâtre,
s'échappe sous la forme d*un globule, qui devient bientôt fa*
rineux. On trouve cette plante sur la terre , ainsi que sur
les vieux troncs d'arbres et les polyporus desséchés. Dans le
premier cas elle est plus charnue. On observe sur les jeunes
individus qui croissent sur les champignons, une poussière
blanche. Une variété est couleur d'ocre et tuberculeuse.
Cette série offre, plusieurs autres espèces qui croissent
sur les champignons, par exemple les 5p. la,QtiJluorunt^ latt^
ritia, agmcola^ lutco-vir^m et h^alinq^i, Friç«,
J
SPH ï53
.2.* Série, Përithëciums un peu cornes, noirs, d'abord recou-
. . verts d'un voile un peu. adhérent, puis fugace; sporidies
cloisonnées, noires. .
9» Le SpHiERiA SERPENTINE : Sph. scrpens, Pers, , Nées, Syst,,
ûg. 3i7'et'3i8; Sph, crustacea^ Sow., Fung»^ ^72, fig. 12;
Sph, mammiformis ,' Hofifm., Veget,, 1, pi* 3, fig* 1; Uchen
/igariei/5 , Michel! , Gen. ,,pl. 55, fig. i* Ëtalé, mince, aplani,
noir ou fuligineux. Përithëciums presque globuleux, un peu
saillans et papillaires. Cette espèce se trouve sur les bois
morts, ramollis : elle est fré(^uente sur les saules, les hêtres,
le peuplier, Taune,' en Europe, en Sibérie et dans TAmé-
rique septentrionale. Elle varie dans «a forme et dans sa
grandeur; elle a trois à quatre pouces et plus de long ; souvent
elle forme des bandes alongëes et serpentantes ; elle est daos
sa jeunesse couverte d'un velouté gris et givreux', qui tombe
bientôt : elle est alors rugueuse et noire, tantôt terne, tantôt
luisante.
Section II. Espèces composées ^ à përithëciums verti-
caux, intérieurs y amincis en forme de coL
5.* Tribu. Espèces un peu étalées, de forme détermi-
née, globuleuse, puis roide, fragile et détachée de
la base. Përithëciums amples, ovales, d'abord en-
foncés, et sans ouverture, puis amincis en forme de
coL (^Sph. globosce,)
10. Le SpHiERiA BBÛLé : Sph. deusta, Pers. , Nées, Syst*,
fig. 3 16; Spii, maxima, Sow«, Fung,, ph 338; Boit., pi. j8i;
Sph. versipellis, Tode, Fung, MeckL , 2 , fig. 129 ; Hypoxylon ms^-
tulaium , Bull. , Champ», pi. 487, fig. 1. Étalé, épais, ondulé et
raboteux. Dans sa jeunesse, mollasse, d'un bknc. grisâtre et
pulvérulent , puis roide ; à përithëciums ovales, en partie
enfoncés ; sporidies fusiformes , à deux cloisons. On le trouve
sur les troncs d'arbres cariés, particulièrement sur ceux du
hêtre. Lorsqu'il est desséché, on le prendroit pour une ma*
tière charbonneuse , boursouflée et friable. Il forme des pla-
ques d'un à. trois pouces d'étendue*
}i« Le Stumkix nummulaihe -. Sph. nvmmularia , Dec. , FL
i54 SPH ^
ir. , 9, p&gc 990; Pries, S^«^* my^oL, s, page 54Ô ; SpH.
diffuuL, So^v* , Fung* , pL SyS ; Hypoxylon nummularium , Bull. ,
Champ., pi. 468 , €g. 4. Orbiculaire, aplati, d'abord gris et
pubescent, puis noir et mat. Périthéciums enfoncés, ovales;
ostiole globuleux , peu saillant. Cette espèce , tantôt or-
hiculaire , tantôt elliptique ou alongëe , a de six lignes à
deux pouces de diamètre et une ligne d'épaisseur : elle
ressemble, lorsqu'elle est orbiculaire, à un bouton ou à une
pièce de monnaie. Elle vit sur le bois et Técorce des arbres
morts , tels que le hêtre , le charme , le châtaignier *, le
chêne, le tilleul, l'érable rouge, etc. : on la rencontre en
hiver.
6.* Tribu. Espèces de forme déterminée 5 étalées, en-
tourées d'une ligne noire à leur base, adhérentes et
soudées à leur base ou matrice. Périthéciums émer-
gens, stipités, atténués en forme de col. (^Sphœriœ
lignosœ. )
12. Le SpHiERiA EN BULLE : Sfih* hullata , Ehrh., Hoffm.,
Veget,^ 1 y P^ge 5, pi. 2 , fig. 3; Pers., Icon, pict.y pi. 3,
fîg. 6 et 7 ; Sph, depressa, Sow. , Engl. bot, , pi. 216. Orbi-
culairc ou ovale, ou réniforme, convexe, plan, noir ou
brun - noirâtre en dehors, intérieurement d'abord blanp ,
puis cendré ; ostioles papillaires. Cette espèce a deux à quatre
lignes de diamètre. On la rencontre en petits amas bu groupes
sur les écorces et les rameaux morts du saule blanc, sur le
noisetier, en Europe et dans l'Amérique septentrionale. Les
périthéciums sont stipités et recouverts par }flL substance
blanche et tenace du champignon.
i3. Le Spharia en disque: vSp/u disciformis , Hofîm., Veget,,
1 , pi. 4, ûg. 1 ; Sph, HalL, Hedw., n.° 2186, pi. 47, fig. 9.
Orbiculairc, plan, lisse, noirâtre en dehors, blanc en de-
dans. Périthéciums ayant un col mince; ostioles ponctiformes,
écartés , quelquefois proéminens. Cette espèce se rapproche
de la précédente; mais elle est plus régulière : elle a une à
deux lignes de large ; dans sa jeunesse elle a une couleur
incarnate , qui bientôt se change en brun ou en noir. Cette
plante est commune sur les rameaux desséchés du hêtre, du
SPH ^58
boiileau, du chéae, ete», en Europe, en Aùe et en Amé-
rique. On la trouve toute Tannée.
A cette tribu appartient encore le sphœria verrucctformis ^
Fers., Dec, Pries, qu'on trouve par toute la terre, selon
Pries, et également sur le bois et les écorces desséchées des
arbres.
7.* Taibu. Espèces de forme déterminée j adhérentes
et soudées avec leur base ou matrice^ sans ligne
noire autour de leur base. Périthéciums émergens,
stipités^ épars. (^Sp h» versatiles,^
14. Le Sphjeria^ SCABREUX : Sph» scahrosa^ Dec, Flor. fr.,
2 , page 248 ; Pries, Syst. mycoL, 2^ page 36 1 ; Hypoxylon
scabrosurriy Bull., Champ., pi. 468, fig. 5. En croûte large ,
mince, noire ,. luisante , très -raboteuse; des tubercules ou
mamelons fructifères, arrondis, stipités, conftuens dans la
substance de la croûte; ostioles eoniques. Ce champignon
est, dans sa jeunesse, pubescent, d'un jaune de rouille ou
d'un rouge brun , et paroi t saupoudré d'une poussière jau-
nâtre. Il habite toujours sur les bois dépouillés de leur écorce
et endurcis , et notamment sur le chêne.
C'est à cette tribu qu'appartient le ceralospermum ^ n.** 2,
deMîchéli, Gen,, pi. 66, fig. 1. (Voyez Ceratospermdm. )
8.* Tribu. Espèces étalées^ minces^ de forme indétermi-
née^ jamais circonscrites par une ligne noire. Pé-
ritbéciums d'abord isolés^ irrégulièrement agrégés^
puis s'élevant au -dehors comme des concrétions*
{^Sph. concrescentes.)
i5. Le Sphœria large; Sph. lata. Fers., Pries, Syst, mycoL;
Sph, papillota , Hofim., Veget, crypte, i, pi. 4, fig. 3; Sph.
fuliginosa^ Sow., Fttng,^ pi. SyS, fig. 9. En larges plaques
noires, coutiguès, irrégulières, minces, très-adhérentes, re«
levées à leur surface par un nombre infini de petits pointa
convexes , qui sont les orifices de périthéciums sphériques ou
ovoïdes. Cette espèce forme sur le bois sec , et rarement sur
les écorces des arbres, des plaques de trois à quatre pouces
de long et qui même atteignent un pied* On la trouve dans
ï5G SPH
les Vesges. On Tindique dans diverses < parties de PEurope
et en Amérique. Elle végète toute Tannée.
Section III. Espèces composées. Périthéciums con^ergensy
disposés clrculairerAent j entourés par un faux stroma
et amincis en forme de coL
9.* Tribu. Périthéciums et leur stroma contenus dans
une espèce de conceptacle entier^ distinct de l'épi-
derme. (5/?. circumscriptœ.)
, i6. Le SpHiERFA CORNU : Sph, enteroleuea, ^ries y Syst, myc*;
Variolaria ctratosperma , Bull., Ch., pi. 43^9 ^g* i* Concep-
tacle orbiculaire, convexe, libre, d'un brun noirâtre, con-
tenant sans ordre des périthéciums très-petits, à orifices rap-
prochés, libres; stroma aminci en forme de bec et un peu
miiqueux. Cette plante cjroit incrustée dans Fécorce des- ra-
meaux des arbres, à laquelle elle adhère fortement; l'au-
bier qui entoure sa base, la recouvre en partie , et elle semble
ainsi enracinée dans le. bois, et forme des boutons de la
grosseur d'un pois. à peu prés.
jo.* Tribu. Périthéciums et leur stroma renfermés^da^s
un conceptacle dimidié ow. scutelliforme ^ contenu
sous Fépiderme , y adhérant par sa partie supérieure
et s'ouvrant par son disque. (5/?. inclusœ.)
17. Le SpHiERiA BLANC DB NEIGE : Sph» nivca^ Hoffm., Veg^
^^^P^'9 ' 9 P^g^ 1^» ^g* 3» Sow. , Fung» , pi, 219 ; Lichen ro-
saceuSf F/. Dan., pi. 825, fig. 1. Conique; stroma blanc ,
fortement enchâssé dans le conceptacle, à disque tronqué,
blanc de neige, farineux; ostiolesun peu proéminens, glo-
buleux , lisses. Périthécium caché dans la substance de la
plante, à cols très- fins et blanc de neige» Cette espèce se
trouve sur les écorces des branches sèches de divers arbres,
)e tremble , entre autres, en Europe, en Amérique et en Asie.
Elle apparoit comme des points blancs arrondis, à peine
saillans, enchâssés dans Tépiderme; elle forme ensuite un
.disque blanc , comme tronqué.
SPH «57
11/ Tribu. Espèces i stroma purement cortical, pri-
vées de conceptacle propre , formant des pustules
dont le disque offre des tubercules dus à l'agréga-
tion des ostioles des périthéciums. {^Sphœriœ olval-
latœ, )
i8. Le SpHifiaiA couRONNé : Sjih* cotonata^ Hoffm. , Vegef.
crypt,, 1, pK 5, £g. 2; Schmidt, Mycolog, ^ cah. 2, pi. 1,
fig. 14. Périthëcîum subdififorme , disposé en anneau ou cou-
ronne; à ostioles lisses, obtus / d'abord globuleux et stipités,
puis alongé en forme de bec. Ces périthëciums sont logés
dans les couches corticales de la plante sur laquelle ils vi-
vent : leurs orifices, alongés, inclinés et rapprochés à leur
sommet, percent^ Tépiderme et forment une sorte de cou-
ronne sur le champignon , qui ressemble alors à une pustule
saillante, d'abord globuleuse, puis semblable à un disque con-
vexe-orbiculaire et un peu stipité. On trouve cette plante
sur les rameaux des corqouillers , de Talisiër.
13/ Tribu. Espèce composée simplement de périthé-
ciums recouverts par l'épiderme des plantes, agrégés
et disposés en cercle, sans conceptacle ni disque*
ÇSph. circinatœ* )
Ces espèces croissent enfoncées et comme plongées sous Té-
corce intérieure des arbres et sont recouvertes par Tépiderme ,
de telle manière que Técôrce intérieure ne forme ni pus-
tule ni disque élevé à Textérieur.
1 9. Le SpHjKria quaterné : 5ph. quatemata , Pers. , Synops, ,
page 45, pi. 2, fig. i et 2 ; Nées, Syst, mycoL, fig. 336. Péri-
thëciums au nombre de trois à huit, ordinairement quatre,
disposés en cercle, nus, couchés, h ostioles courts, obtus,
lisses et percés. Cette plante croît en abondance sur
les couches corticales des hêtres , des érables et autres
plantes. Lorsqu'elle a percé Fépiderme, elle forme de petites
taches noires ^ d'une ligne ou deux de diamètre et trésrixrul-
tipliées. *
i58 SPH
Section IV. Es.pèces peu composées j à périthédums ho"
rizontauxy nus , placés sur un stroma, prwés de cot^
enfoncés dans les écorces des arbres et recouverts par
Vépiderme*
i3** Tribu* Périthéciums disposés en petits gazons su-
perficiels, placés sur un stroma en partie enfoncé et
qui finit par se déchirer. ( Sph. cœspitosœ* )
30* Le SpUiERiA ROUGE DE CINABRE: Sph* cinnaborina , Pries ;
Sph, Jragiformis j Sow«, Fung^, pL 266; Sph. pezizoidea^ Dec.$
FI. fr., 6, page 125, var» a. En touffes ou gazons. Périthé^
ciums globuleux , ridés et rugueux , d'un beau rouge de ci-
nabre dans leur jeunesse, se changeant en brun pâle; os-^
fiole en forme de papille. Ces périthéciums , lorsque Fépi^
derme est déchiré, forment des tubercules semblables à ceux
des tuberculaires , et que Ton a comparés à de petites fraises*
Cette plante n'est pas rare sur les écorces des arbres, en
Europe, et se rencontre aussi en Amérique, pendant l'hiver
et au printemps.
Le Sphœria coccinea^ Fers., Dec, se rapproche du précé-
dent et se fait remarquer par sa couleur d'un rouge de feu
plus ou moins foncé. On le trouve aussi très-souvent sur les
arbres, sur les sapins, en Europe, au Kamtschatkà et en
Amérique, en hiver et au printemps. Il offre une variété
parasite d'autres sphaeria détruits , ce qui lui donne alors
l'apparence d'être muni d'un réceptacle noir.
21.* Le Sphœria en forme de concombbe : Sphœria cucurbi*
tula , Tode , Fung. MecU. , 2 , fig. 110; Pers. , Nées , Syst. ,•
fig. 327 ; Sph, pezizoidea^ 6, Dec. , FI. fr. En petite touffe ou
coussinet. Périthéciums ovales, globuleux, lisses, d'un rouge
orangé. Après rémission des graines, ils prennent la forme
de cupules semblables à des peziza. On trouve cette jolie es-
pèce sur les écorces des arbres, les pins, les azédaracs, etc.
14.* Tribu. Périthéciums d'abord internes et enfoncés ^
puis saillans et confluens. (^Sph. conjluentes*)
22. LeSfH.fiRiA MÉLOGHAMME : SpTi. mclogromma , Pers. , Dec.}
Variolaria melogrammay Bull., Ch., pi. 49^9 ^S' ^* Arrondi ^
SPH 159
en c6ue renversé , d^un noir fuligineux. Përithéciuins con-«
iluens, un peu saillans. Cette espèce croît sur les écorces
des arbres 9 dont elle soulève et déchire Tëpiderme, et pa<^
roit sous forme de lignes ou de taches plus ou moins alongées,
imitant des caractères noirs, d*où lui rient son nom spéci-
fique de melogramma, dérivé du grec.
i5«* Tribu. Përilhéciums disposés en séries parallèles,
internes ou enfoncées, végétant sur les tiges des
herbes mortes ou languissantes. ÇSph. seriaêœ.)
23. Le Sph^ria des fougères : Sph, Jilicina, Pries; Sph*
pteridis, Sow. , Fung^j pi. 594, fig. lo. £n petitt's bulles ir-
réguliéres, peu enfoncées, parallèles, confluentes, luisantes,
noires , s'ouvrant par des fentes parallèles. Stroma noir. Cette
espèce se trouve abondamment sur la pteris aquiliruLy Linn.
i6.* Tribu. Përilhéciums agrégés, vivant dans le pa-
renchyme des feuilles des plantes. QSph. conjertœ»)
24. Le SfhjE&ia du noisetier: Sph, coryli, Batsch, CenU, a,
fig. 23 1 ; Decand. Périthéciums distincts, disposés en cercles;
ostioles épineux, entourés d'une frange à leur base. Cette
espèce vit à la partie supérieure des feuilles du noisetier et
est recouverte par Tépiderme. Elle forme de nombreux tu*
bercules , qui percent cet épiderme et imitent des points ou
petites taches noires.
Pries rapporte à cette tribu plusieurs espèces de xyloma;
savoir: les xyloma hifrom^ Dec; populinumj Fers.; o'onymif
Kunze.
B. Espèces simples.
Section V. Simples. Périthéciums nmnis de deux écorces
libres y d'abord voilés j situés à la surface d*un stroma
étalé 9 velu y ou sur une base»
17.* Tribu. Périthéciums glabres^ distincts , placés àur
une base byssolde y f omenteuse ^ formée de fibr«s
entrelacées et très -serrées. {Sph. byssidœ.)
2$, Le SpHififtiA oaAN«i& i Sphœria aurantiay Fers. Sjrn. et leon.
i6o SPH
1» , pl« 11 , fig. 4 6t 5 ; Nées, Syst., fig* 363 ; Schmidt, MfCi
cahé 2, pi. 1 ^ 6g. 17. D'une base étalée, irréguliére, orangé-
pâle^ puis ferrugineuse, sortent des périthéciums groupés^
arrondis , garnis de papilles et d^un rouge orangé. On trouve
cette espèce sur le bois pourri , sur les champignons subé'*
reux en putréfaction , en Europe et en Amérique. Une va-*
riété plus grande, d'une couleur d'ocre et à périthécium d'un
rouge éclatant , se trouve sur l'hyménium du poljporus squa^
mosus^
1 8. -Tribu. Périthéciums velus, persistans* (5. villosœS)
Ces espèces croissent sur les végétaux morts : elles sont
rarement terrestres.
26. Le Sph^ria BiFORME : Sph, hiformis , Pers., Syn,t p. 56;
pi. 2, fig. 14; Icon, pict,, pi. 24, fig.3. Périthéciums presque
ovales, presque tuberculeux, noirs, couverts de poils rioides
de même couleur; ostiole un peu alongé. Cette espèce croît
en Europe et en Amérique sur le bois pourri ou bien à terre*
Ses périthéciums sont épars ou agrégés; ils sont brun? dans la
jeunesse. Une variété {SpK terrestris, Sow. , Fung,, pi. SyS,
fig- 7 ) 9 croît en Angleterre sur la terre argileuse.
27. Le SpHiERiA CHANGEANT : Sph, mutahiUs , Pers., Je, pL
7 , £g. 6 ; Dittm. , apud Sturm , Deutsch. FL, 3 , pi. 64 ; voyez
l'atlas de ce Dict., n.*'39, pi. 5, fig. 3. Périthéciums très-
petits , globuleux , enveloppés et couverts de poils d'un jaune
verdâtre ou ferrugineux ; ostioles un peu papillaires et noi*
ràtres. Cette espèce croît sur le bois de chêne le plus dur,
tombé à terre. Ses périthéciums, infiniment petits, ont une
petite pointe, et sont disséminés comme des œufs d'insectes.
19.* Tribu. Point de base ou subicule. Périthéciums
glabres^ arrondis à la base^ presque libres^ à os-
tioles, persistans. (Sph. denudatœ.^
Ces espèces croissent adhérentes à la surface du bois.' Dans
le^r jeunesse elles sont couvertes d'un voile très -fugace.
28. Le Sph.£Ria yeziza ; Sph, peziza, Tode^ Fung. MechL^ 2 ,
p. 46 , fig. 12 2. Agrégé , mou , à périthéciums globuleux , lisses ,
un peu papillaires, d'une couleur orange un peu roUge, de*
SPH iCi
venant concaves après rémission des sëmtnules. On trouve
cette espèce sur le bois de hêtre, de bouleau, etc., ramolli
par le moisi, en Europe et en Amérique.
Le Peziza hydrophora^ Bull., Champ., pi. 410, fîg. a, et
Sow., Fung,, pi. 20 , en est une variété globuleuse; une se-
conde variété, velue , est le sphœria minidta, Hofifm., Taseh*,
2 , pi. 12 , fîg. 2. Toutes ces espèces ou variétés se font remar-
quer par leur couleur rouge ou orangée et leur forme en
cupule : elles sont toutes fort petites.
Cest près de cette espèce que Pries place le sphœria resinœ,
très-petite espèce, qui vit sur la résine du sapin , et qui est
éparse, enfoncée, lisse, glabre et orangée.
29. Le SpBi£AiA SANGUIN : Sph, sanguineat Sibth., Boit., pi. 1 2 1 ;
Sow., pi. 264; Nées, Syst, , fig. 36o; Hypoxylon phaniceum,
Bull., Champ., pi. 487 , fig. 3. Épars, mou , fort petit, à pé-
rithéciums ovales, lisses, munis de papilles et d*un rougto
pourpre. Cette espèce croit sur le bois dégarni d'écorce.
30. Le SphjKhia en forme de mamelles : Sph. mammceformis y
Pers. , Icon, pict, , pi. 5 , fig. 6 — 7 ; Sph, papillosa , Sowerb. ,
Fung., pi. 236; Hjpoxylon glohulare, Bull., Champ., pl.487,
fig. 2 ; Sph, byssisedœ, var. , Decand. , FI. fr. , 2 , p. 295. Grand ,
noir; périthéciums minces, globuleux, lisses, à ostioles en
forme de papilles. Cette espèce croit solitaire ou agrégée dans
le bois pourri.
20/ TaiBU. Périthéciums solitaires, glabres, percés,
aplatis à leur base, presque tout-à-fait internes ou
enfoncés. {Sph. perêusœ.)
Ces espèces croissent à la surface du bois ou de l'écorce
des arbres.
3i. Le SpHifiRiA mobile: Sph, mohilis ^Tode j Fung, Meefc/., 2,
pi. 9, fig. 71 ; Decand., FI. fr. , 6 , p. i4i> Agrégé ou libre,
très- petit, à périthéciums globuleux, lisses, bruns, munb
d^une papille qui tombe dans la vieillesse. Cette espèce est
délicate, menue, superficielle, libre; elle est mobile dans
tous les sens. Sa couleur brune passe au noir. On trouve cette
plante sur les rameaux pourris du chêne , en Europe et en
.Amérique 9 au printemps.
5o. Il
i62 SPH
Sectioh YL Espèces simples j à périthédums enfoncés ^ le
plus soufrent déchirant son em^eloppe pour se dégager j
h ostioles très-élargis , alongés en forme de col. ( Sph.
SIJBIMMERSiE. )
ai/ Tribu. Ostioles des périthéciums très-larges, com-
primes, en forme de fente longitudinale* (^Sph. pla-
tystomœ* )
Sa. Le SpBiEEiA c&éNELé : 5p7i. creaata^ Fers., Syn*^ p* ^4»
pi. ly fig. -i5; Nées, Syst.y ÏLg. 35o; Schmidt, MycoU, cah.
2 y pi. 1 , fig. 9 ; hophium^ Pries, Oh$, mjc, i , p. 191- Epars,
périthéciums enfoncés, presque globuleux, noirs; ostioles
comprimés, très-larges, un peu crénelés. Cette jolie espèce
se trouve en groupe de plusieurs individus sur les rameaux
du prunellier, de Térable, du cornouiller, etc., en Europe
et en Amérique.
22.^ Tribu. Ostioles alongés en forme de bec ou de
corne , cylindrique , libre , plus long que le périthé-
cium. {Sph. ceratosiomos.)
33. Le SpHifiaiA a bec barbu : Sjlh. harbirostris , Duf., ined*
Fung. (voyez cahier n.*" i5 , pL 6 , iig. 1 , de ce Dictionnaire).
Périthéciums agglomérés, bruns, globuleux, scabres,* ostioles
alongés en forme de massue, pubescens, six fois plus longs
que les périthéciums. Cette jolie espèce croit sur le bois des
arbres. Les périthéciums sont quelquefois solitaires , mais le
plus souvent réunis deux ou trois et même jusqu'à sept ou
huit ensemble. Il arrive souvent qu'étant encore plongés et
cachés dans le bois , q.«e leur ostiole s'alonge au dehors et
montré leur massue.
23.* TmiBu. Ostiole des périthéciums alongé en forme
de col , mais enfoncé dans la plante comme le reste
tlu périthécium , et ne sortant que par son bout le
plus sourent dilaté. (^Sph, obtectœ.)
Ces espèces sont entièrement cachées dans le bpis ou f écorce
des végétaux sur lesquels elles croissent*
SPH «65
34* Le SpHiGRiA FEAU-D^oiE; Sph. anierinaf Pers* , Jcon. et
Descript, , pag; 5 , pL i , iîg. 8. PéritJbéciums ovales , enfoncés
dans le bois, mais un peu saillans; osiioles se déchirant et
cylindriques. Ces périthéciums sont noirs, cachés dans le bois,
et forment à sa surface des bulles ou papilles qui donnent à
cette surface Taspect de la peau de l'oie mâle , d'où vient à
l'espèce son nom spécifique à'anserina. Cette plantetse trouve
sur le bois sec.
55. Le SpHiERiA ELLiPsosPERME : 5p7i. tllipsosperma y Sow. ,
Fung,, pi. 572, ûg. 3; Sph, inquinans, Tode, Fung» MeehLy 2,
fig. 85; Fers., Nées, S;^s^, fig. 356 ; Dec, FI. fr. , 2 , p. 298 ; Vario'
laria Mpsosperma, Bull., Champ. , pi. 493 , fig. 3. Groupé, d* un
noir grisâtre; périthéciums enfoncés, globuleux, lisses, gla-
bres, recouverts par l'épiderme de la plante, avec leur pa*
pille noire. Cette espèce croît sur l'écorce des rameaux des
érables champêtres et faux-platanes. La matière gélatineuse
contenue dans les périthéciums en sort en manière de fils et
forme autour des ostioles une tache noire.
Section VIL Simples; périthéciums nus ou sans voile ^
presque entièrement plongés dans Fépiderme de leur
base ou matrice , contenant long-temps la matière sémi"
nifère intérieure, ( Sph. scBuiNATiE. )
24«" Tribu. Périthéciums se mettant à joutr de bonne
heure, libres, à ostioles simples. (^Sph. obturâtes.)
Ces espèces croissent à la surface des écorces.
36. Le SpHiKEiA DU cHèvEE-FËuiLLE : Sph. lonictrcc , Sowerb. ,
Fung», pi. 393 , fig. 6 ; Pries, Syst. mjc. , 2 , p. 492. £n groupes
déf^hirant l'épiderme ; périthéciums globuleux , presque libres,
déliés, noirs, se déchirant bientôt et prenant la forme de petites
cupules; ostioler* simples, très- petits, réguliers d'abord , puis
lacérés. On trouve cette espèce sur les rameaux du chèvre-
feuille des bois , lonicera periclymenum.
37* Le Spbjsria des cônes du sapin : Sph» strohilina, Pries,
SysU myc», a, pag. 496; Hyiterium conigenunij Fers. Périthé*
ciuœs ua peu difformes, arrondis, d'abord mous et fuligi-
neux, pub dun et noirs ; s^entr^ouyiant en une fent^ longi*
i64 SPH
tudînale. Cette espèce croit en petits groupes sous Tépiderme
des écailles des cônes du sapin. Les groupes percent Tépî*
derme et forment plusieurs stries longitudinales et confluentes,
25.* Tribu. Perithéciums d'abord plongés et soudés à
leur base ou matrice, c'est-à-dire au parenchyme
des rameaux et des feuilles des plantes, puis déchi-
rant l'épiderme qui les couvre , s' élevant un peu , çt
le plus souvent sans ostiole proéminent; celui-ci est
simple. (^Sph, subtectœ*)
Ces espèces croissent en groupes petits, noirs, sous Fépi-
derme des rameaux et des feuilles persistantes.
38. Le SpHiERiA VERT -NOIR : 5p/i. otrovirtns , var. a; Pries ,
Sjst. myc, ^ Alb. et Schw*, 48, pi. 2, fig. 1 ; Schmidt, Syst,
nvyt* , 2 , pi. 1 , lig. 2 ; Sph, visci , Dec. Épars , d'un vert noirâtre ;
perithéciums presque enfoncés dans Pécorce , globuleux et
ovales, se dégageant par leur disque, qui est d'abord un
peu rugueux et puis fendillé. Ils sont totalement cachés dans
le premier âge sous Técorce des rameaux, des pétioles et
les feuilles du gui ; ils sont alors gonflés par un mucus sémi-
nifère fuligineux; ensuite ils s'élèvent sensiblement et devien-
nent d'un vert fuligineux, en dehors comme en dedans, puis
ils laissent échapper des fîlamens tortillés simples, déliés et
verdâtres.
Le sphœria huxi, Decand., est une variété gris^noir^tre et
plus petite, de l'espèce précédente, selon Pries. On le trouve
abondamment sur les feuilles du buis, du fragon, etc.
26.* Tribu. Perithéciums d'abord recouverts par l'épi-
derme, puis nus par suite de sa destruction, et dis-
tincts de leur base. (^Sph. caulicolœ.)
Ces espèces sont nombreuses et vivent sur les tiges des
herbes mortes ou mourantes.
39. Le SpHiERiA DEMATiuM : Spk. dcmotium , Fers., Pries;
Sph, pilifera , Decstnà. ^ FI. fr. , 2, pag. 3oOé En très- petits
points noirs, souvent à peine visibles à l'œil nu ; perithéciums
déprimés , presque plans , sans ouverture , hérissés dans leur
milieu de poils noirs un peu divergeas , finissant par s'ouvrir
SPH i65
eirculairement à leur partie supérieure , qui tombe ; noirs
intérieurement. Cette espèce atomique couvre communément
en hiver de points noirs les tiges desséchées de toutes espèces
d'herbes, en Europe; elle se rencontre aussi au Kamtsbhatka
et en Amérique*
40. Le Sph>£bia rougbatbe; Sph, ruhella , Pries. Épars ou réur
nîs plusieurs individus ; périthéciums dégagés de Tépiderme,
i|ii peu déprimés , noirâtres, entourés d'une espèce de rouille
rougeâîre; ostioles coniques. Les périthéciums sont mous et
purpurins dans leur jeunesse, 'puis ils deviennent noirs. Cette
espèce se rencontre fréquemment sur les tiges des épilobes,
de Tancholie, de la morelle, etc. Elle forme sur ces tiges de
petites taches ou macules qui varient. Dans une première va-
riété {Sph, ruhella y Pers., Dec«, Nées, Sy^t., fig. 353) ces taches
sont rougeàtres et les périthéciums poirs; dans une seconde
{Sph. porphyrogena , Tod'e, Fung, Meeïl.y fig. 72) ces macules
sont purpurines, pointiUées de noirâtre par les4>érithéciums;
enfin , dans une troisième , ces périthéciums ne forment
point de' macules : ils sont purpurins 4 Textérieur et à leur
Jiase*
37/ TRisUf Périthéciums simples^ amalgamés avec leur
base, ou le parenchyme des feuilles recouvert par
répiderme, et point entourés de taches décolorées
ou comme desséchées. (^Sph, foliicolœ»)
Ces e^pèc^s sont infiniment petites et nichées sous Tépi^
derme des feuilles, dopt elles ne se dégagent presque jamais.
Elles sont également 'très-nombreuses , et bieq que Pries en
décrivît cinquante environ, il ne doute p^s que leur nombre
ne soit beaucoup plus considérable : elles sont encpre très-
difiiciles à déterminer , et parmi elles il en est qui semblent
devoir former de nouveaux genres, lorsqu'elles ^erpnt mieux
examinées.
41. Le SpHiCi^iA sÉTAcé ; Sphceria 9€tacea,¥en.j Dec. , Pries.
Fort petit, épars; périthéciums menus , faisant saillie sur les
deux surfaces des feuilles , globuleux , recouverts par l'épi-
derme, munis d'un ostiole sétacé, atténué, noir, qui perce
par la surface inférieure des feuille9* Cette espèce est com-
i66 SPH
xnune sur les feuilles des arbres et des herbes j elle se recon-
noît à ses petites soies noires extérieures.
Le Sph, solani^ Pers. , est très -voisin du précédent. Il est
noir , à peine visible à Tœil nu , et se trouve sur les pommes
de terre gâtées.
42. Le SpBiSRiA Dû lie&ke: Sph. hederœy Sowerb., Fung.,
pi, 371^ fig. 5; Pries» Ohs,, 1 , pL 4, fig. 6. Ëpars, périthé-
ciums logés dans l'épiderme , un peu saillans, convexes, lisses,
noirs, munis d'un ostiole percé, de couleur blanche. On le
trouve sur les feuilles arides et les plus dures du lierre, et
sur celles de Vàndromeda tetragona. Le sphœria lauri , Sow.,
Fung,, pi. 371 , fig. 4, en est, selon Pries, une variété -qui
croît sur le laurier. Le sphœria leucostigma, Decand. , PI. fr»,
enseroit une autre, propre aux feuilles du hêtre.
C. Depazea, Pries; Phyllosticta y Vers.
Les espèces croissent sur les feuilles mortes ou vivantes. Elles
sont munies de périthéciums plongés dans le tissu de la plante
et situés au milieu de taches ou macules blanches, jaunâtres
ou brunâtres, quelquefois limitées de noir ou de brun, dues
à la substance de la feuille , décolorée et altérée en ces par-
ties. Les périthéciums , d'abord clos , s'ouvrent ensuite dans
leur pourtour et forment de petits disques. Les «spéces de
cette division sont assez nombreuses ; Pries en décrit vingt-
deux ; M. De Candolle en fait connoitre une partie : son x^-
loma lichenoides contient celles qui croissent sur les feuilles
mortes , et son sphœria lichenoides celles qui se rencontrent sur
les feuilles vivantes. Toutes ces plantes, fort petites, couvrent
les feuilles de très-petites taches noires, à la manière de cer-
tains lichens. Elles sont très -difficiles à déterminer; mieux
examinées, il est probable qu'une grande partie d'entre elles
appartiendront à d'autre^ genres. Elles réunissent lès sphœ-
ria au xjloma, au phaeidium; Pries en avoit fait d'abord son
genre Depazea, adopté par quelques cryptogamistes, et réuni
enfin par lui-même au Spha^ria.
* Espèces qui croissent sur les feuilles persistantes*
4?* Le SphjEeia (Dbpazea) du buis ; Sphœria lichenoides
huxicokif Dec. , PL fr., 6, p. 147. Il forme sous les feuilles
SPH >67
du buis des taches blanches limitées de noir, toujours mar-
ginales 9 larges de deux à trois lignes. Les pérîthéciums sont
épars, lisses, noirs, convexes, et percent l'épiderme de la
surface inférieure de la feuille.
44r Le SpHiEEiA (Defazea) du LIERRE; Sph, Dtp. hederœeola ,^
Fries, ^si, myc*, 2 , p. 5a 8. Il forme sur les feuilles du lierre
de petites taches blanchâtres, limitées de brun, arrondies
ou irrégulières , confluentes , contenant plusieurs périthé<*
ciums globuleux , agglomérés , nus , opaques et noirâtres. Le
Sph, lioh. hederœcola, Dec, forme des taches plus petites,
plus blanches , qui contiennent des périthéciums convexes
et épars.
*^ Espèces qui vivent dans le tissu des feuilles annuelles les plus
roides des arbres et des arbrisseaux^
45. Le SpbjGria (Dbpa^ga) du bouleau; Sphoeria liehenoideê
tremultecola, Decand,, FI» fr., loe. eit. Sous forme de petite^
taches larges d'une à deux lignes, orbiculaires , brunes; pé-
rithéciums comme entassés à la surftice supérieure de la
feuille, sphériques, luisans, stipités et confluens au centre
de la tache, qui est gris- cendré. Cette espèce couvre de ses
petites taches les feuilles vivantes du tremble.
46f Le SpHiGRiA DES FBOiLLEs : Sphf Dep. fronticoUt , Fries I
Depa^^ea frQndicola j Fries, Obs, m^^,, a , pi, 5 , fig, 6 et 7;
Xyloma cQnçerUrieum , Fers. Sous forme de taches oblongueS|
de six lignes et plus de diamètre , d'un l>lanc grisâtre , bor-
dées de brun, contenant des périthéciums nombreux , épars,
déprimés, qui se font jour au-dessous de la feuille, se dé*
chirent bientôt circulai rement, et se changent en petits dis-
ques orbiculaires , blancs , avec uq point noir au milieu»
Cette plante croît entre les veines des feuilles vivantes du
tremble. Une variété dont les taches sont blanches, rondes,
d'une ligne de diamètre, croit sur le peuplier d'Italie; c'est l9
Sph» lichen, populicola , Décand.
47. Le Spbaria (Depazba) du châtaignier : Sph. Dep, eas^^
tanœeoUiy Fries, Syst, mycoL ; Lichen castanearius , Lamk.;
Xylonui geographicum , Decand. En petites taches de gran-
deur variable , irrégulières , -d'un jaune pâle , quelquefqis li^
mitées par une ligne noire flexueuse , contenant un petit nom*
i68 SPH
bre de périthëciums ëpars , semblables à des points noirs et
Âtuës à la partie supérieure des feuilles mortes du châtaignier.
^^'^ Esj^èces qui vii^ent dans Us feuilles les plus délicates des
herbes.
48* Le SpH^caiA (Defazea) de l'œillet; Sph. Depi dianthi,
Pries, Alb. et Schw, , pag. 47 , pi. 6 , fig. 2, En forme de
taches jaunes , de forme indéterminée, longues de six lignes
environ, sans limites, contenant des périthëciums ëpars, glo-
buleux, déprimés, noirs, qui se changent en disques pâles.
Ces périthëciums sont remplis d'une gelée consistante et blaur
châtre. On trouve cette plante sur les feuilles de l'œillet et
aussi sur la saponaire. M. De Candolle en fait une espèce dis-
tincte : c'est son Sph, saponarice.
49» Le SPHiERiA DE l'épinard; Sph. Dep.spinaricet Pries, 5^5^
mye.f 2 , p. 532. Il forme, sur les feuilles de»l'épinard et d'autres
plantes, des tâches difformes, d'un noir cendré, contenant
des périthëciums ëpars, opaques, infiniment petits , poncti-
formes et noirs. (Lem.)
SPHjERIDIOPHORUM. {Bot.) Le moyen de sortir d'em-
barras quand une plante milite entre deux ou trois genres ,
est d'établir pour elle un genre nouveau. C'est assez souvent
un grand abus, qui peut amener une trop grande multiplica-
tion de genres; c'est quelquefois un bien, quand ce moyen
est employé avec discernement. M. Des vaux en a fait usage
pour Vindigofera linifolia de Vahl , Syml. ; Retz. , Ohs, ,4 ei B^
tab. 2 ; Roxb., Corom., tab. 19$. Linné fils l'avoit rangé parmi
les Hedysarum. M. Desvaux en a formé un genre nouveau
sous le nom de Sphasridiophorum ^ Journ. bot. , 3, pag. i25 ,
tab. 6 , ^g. 35. Cette plante diffère des indigofera par ses
gouitees uniloculaires, monospermes, indéhiscentes, de forme
globuleuse. Les tiges sont herbacées, couchées, effilées, un
peu comprimées , soyeuses et blanchâtres. Les feuilles sont
alternes , pétîolées , simples , linéaires-lancéolées , aiguës , blan-
châtres; les stipules caduques, fort petites; les fleurs sont
disposées en grappes courtes , axillaires ; les gousses glabres ,
fort petites , d'un blanc de neige, terminées par une portion
du style persistant. Cette plante croît dans les Indes orien-
tales. ( Pqir. )
SPH >^
SPHiERIDIUM. {Bot.) Voyez Pleuridium. (Lem.)
SPHiERIDIUM. {Entom.) Voyez Sphéridie. (CD.)
SPH^ROBOLUS. ( Bot. ) Genre de la famille des champî-'
gnons, ainsi nommé par Tode , mais établi avant lui par
Michéli sous le nom de Carfobolus. (Voyez ce mot.) Il a été
adopté sous le nom de Sphœrobolus , quoiquUl eût été plus
convenable de conserver, celui de Carpobolus^ comme plus
ancien, ainsi que le fait observer M. Desmaziéres, auquel
nous devpns une notice intéressante sur ce genre.
Le Sphœrobolus comprend des petits champignons d^une à
deux lignes de diamètre , globuleux , sessiles , formés de deux
péridiums; Pun et Pautre étoiles ou dentés en leurs bords*
L'intérieur est membraneux, plus délicat et remarquable en
ceci, qu'à la maturité il se soulève et se retourneavec beaucoup
d'élasticité, et lance, comme une petite bombe, un corps
globuleux ou sporangium , amas de petites séminules agglo-
mérées et entassées; de là est venu à ce genre le nom de
Carpobolus , tiré du grec et qui signifie jeter et fruit.
Ce genre comprend plusieurs espèces, la plupart d'Europe
et quelques-unes d'Amérique. Elles croissent solitaires ou
rapprochées sur le bois et les> écorces des arbres. Leurs. pé-
ridiums prennent avec Page la forme d'un godet à bord dé-
coupé en étoile ou denté.
Michéli n'a connu qu'une seule espèce de ce genre« Lin-
nœus a cru devoir en faire une espèce de lycoperdon. Tode
en a décrit deux, dont une, le sphœrobolus rosaceus , est le
lycoperdon radiatum^ Linn., et maintenant le sticlis ràdiata^
Pers. , Pries.
1. Le Sph£robolus étoile : Sphœrobolus stellalus , Tode, Fung,
MeckL ^ Pers., Pries, &yst. rnyeoU; Lycoperdon carpobolus p
Linn., FL Dan,, pi. 865; Sow. , EngL bot,, pi. 22; Carpo^
bolusj Michéli, Gen, , pi. 101 , fig. 1 et 2 ; Carp, stelldtus ,
Desmaziéres, Obs. bot., page 10, pi. 1, fig. 2. Globuleux,
d'un jaune pâle ; couverture des péridiums régulièrement
dentée et étoilée. Ce petit champignon croît sur diverses es-
pèces de bois , en Europe comme en Amérique. Son péri-
dium externe est d'abord garni d'une légère villosité, qui
tombe bientôt. Son bord se divise en cinq ou sept dents
djroites et pointues. Le péridium interne , libre, mince , peU
ïyo SPH
lucide, blanchâtre, bientôt, en s'élevant au-dessus du përi-
dium externe, forme comme une vésicule ,. qui s^ouvre en*-
suite pour lancer le sporangium , qui est brun en dehors ,
blanc et farineux à Fintérieur. lly en a deux variétés, Tune
figurée par Nées, Syst»^ fig. 122; une seconde, le 5p. sfer-
corarius, Frites , croit sur le fumier et pourroit être une es*
pèce.
2. Le SpHiSaoBOLUs tubuleux; Sphœroh, iuhulosus, Vrieaf loe*
cit. Il est obovale, un peu cylindrique, blanc, avec ouvert
ture du péridium irrégulièrement découpée* Il croit sur les
rameaux à moitié secs des pins. Il est enfoncé à moitié dans
le bois. L'ouverture est infléchie d'abord , puis ouverte et la-
cérée. Le sporangium est pâle.
Le Sphœrohplus solen, Alb. et Schw, , paroit être la mémi»
espèce^
3. Le S?Hi|£aoBOLUs poète -cEacqs; Carpoholus cyelophoms ,
Desmaz. , Obs. bot, , page 9, pi. 1 , fîg. i. Globuleux , £auve,
de deux lignes dp diamètre environ. Ouverture du péridiuni
externe divisée au sommet en six à huit divisions ; péridium
interne mince , blanc , marqué horizontalement dans son mi*
lieu d'un grand cercle d*un rouge trés-vif ; sporangium rpnd
et brun. Cette espèce se trouve sur la paille hupiide* Les
dents de son péridium se ferment ou s'étendent, selon l'état
hygrométrique de l'air. ( Lem. )
SPHjEROCARPOS de Michéli. (Bot,) Voyez SraiCaocAUPUs
ci- après. (Lem.)
SPH^ROCARPUS. (Bot,) Michéli a foit ôonnoitre sous
le nom de sphœrocarpos , depuis légèrement altéré en celui
de sphceroearpus f une plante cryptogame, de la famille des
hépatiques, très-voisine du targionia, auquel même Linnœus
et la plupart des auteurs l'ont réunie, tandis que les natura*
listes, qui ont eu l'occasion de l'étudier sur le vivant, per<r
sîstent à Pen séparer.
Selon Michéli , le sphceroearpus est caractérisé par sa fronde
membraneuse et foliacée, portant sur tous ses pointa, dis-
posés en touffes, des espèces de voiva ou péricarpes vési-
culaires, oblongs, très -enflés, percés à leur sommet, conte-
nant chacun dans leur fond une petite capsule sphérique
{ d'où le nom générique ) , remplie de petites séminules sana
SPH 17»
mélange d^aucun- filament. Dans la figure donnée par Mi-
chéli de son Sphœroearpos , Gen,, 4, pi, 3, fig. 2, le volva
est présenté divisé en deux parties. Il n'est point fait men-
tion de ce fait dans la description. Cette figure est cause
qu'on a supposé que le volva étoit bivalve , et a fiiit réunir
cette plante au targionia , chez lequel c'est un caractère es»
sentiel trés-prononcé, bien que le torgioni'a en diffère beaucoup
par son port, par la structure de sa fructification et sa posi«>
tion marginale. Bellardi, Sowerby, MM. Gay et Turpin, qui
ont pu examiner le sphcprocarpus sur le vivant,, nous ont
mieux fait connoitre ses caractères et nous mettent à même
de juger avec Michéli, Adanson, Schmiedel, Schreber, Bel*
lardi et Sowerby, que ce genre métite d'être distingué du
Targionia, et caractérisé ainsi : Péricarpe vésiculeux, enflé ,
percé au sommet et s'ouvrant par déchirement lors de la ma-
turité, et contenant une capsule sessile, sphérique , poly«
sperme. Séminules réunies -en une masse, à quatre lobes ,
à surface réticulée et comme muriquée. Le nom de sphœro^
corpus f donné à ce genre, est le plus convenable, étant le
plus ancien. Il ne peut être confondu avec le sphceroearpuM
de Bulliard, qui n'est plus admis.
1 . Le Sfharocarpds de Michéli : Sph, Mioheli , Bell. , Aot»
Tâur.y 5, page 2 58; Sph, terrestris , Mich., Gen., 4, pK Sf
fi g. 2; Dill., MuscoUy pi. 78, fîg. 17 ; Sowerby, EngU hot* ,
pi. 299; Schmiedel, Icon, Fung,y pL 28, fig. 2. Cette petite
plante forme sur la terre humide et sablonneuse des rosettes ,
d'un vert clair, de deux à six lignes de diamètre, éparses
ou quelquefois rapprochées. Chaque rosette esit fixée par le
centre au moyen de petites radicules ; elle est cotnpoaée de
plusieurs frondules fixées au centre par leur base , arrondies,
un peu lobées dans le milieu et obtuses. Sur chaque frondule,
et principalement dans le centre de la rosette, naissent huit
à dix péricarpes rapprochés par leurs pieds en forme de toupie
ou de poire, un peu cylindrique à sa base, d'un pourpre
foncé, membraneux et d'un tissu réticulaire. Cette plante a
été observée d'abord en Toscane , dans les jardins de Plorence ;
eUe a été retrouvée ensuite en Piémont. Elle est connue en
France dans plusieurs endroits. M. du Petit «Thouars l'a re-
cueillie en Touraîne , et M* Boucher , dans le département
»?2 SPH
de la Soihme. On la cite en Portugal , en Aogleterret
Schmiedel fait observer que le péricarpe (qu'il nomme calice)
se déchire en deux parties longitudinales : c'est en cet état
que Sowerby le représente. Mais cet auteur persiste à le
considérer comme univalve; opinion de SchwaRgrichen. Le
même Schmiedel a donné une description de la fructification
du sphœrocarpus dont il s'agit, qui s'^éloigne de celle de Mi-^
chéli. Le calice ou péricarpe seroit la partie mâle, et }a cap-
sule , Torgane femelle , recouvert d'une membrane simple ,
terminée par un style , etc. (Voyez Icon, Fung. , pi. 28 , fîg. 2 ;
Web. , Hist, musc* hep. , page 1 09, )
2. Le SPHiSROCARPus DE Gay : Sphœrooarpus Gayi, Nob.;
Targionia sphœrooarpùs de l'atlas de ce Dictionnaire, i5.^
cahier. Cette plante diffère essentiellement de la précédente
par ses péricarpes plus enflés, ovales, trèsrarrondis, obtus, et
par ses capsules qui se terminent par une petite pointe , sans
doute stilifére. Les frondules sont également en rosette. Elles
portent aussi des péricarpes réunis au centre par leurs pieds ,'
mais bien moins nombreux sur chaque fronde; celle-oci est
un peu plus alongée. Cette espèce , semblable pour le port
et la grandeur à celle ci -dessus, a été découverte par M*
Gay sur le sable aux environs de Frémigny, à quelques lieues
de Paris» Elle a été donnée à tort pour le sphœroearpus nie
Michéli. (Lem.)
SPHŒROCARPUS. {Bot.) Bulliard avôit fait sous ce noni
un genre de champignons qui réunissoit des espèces à présent
mieux placées dans les genres Trichia, Physarum, Licea,
Crihraria, Leangium, Diderma, etc^ Les caractères assignés au
sphœrocarpus sont ceux^-ci : Péricarpe d'abord charnu , ensuite
très- friable et s'en tr' ouvrant irrégulièrement. Semences in-
sérées à des filamens et renfermées entre des mailles d'un
réseau chevelu. Les péricarpes naissent plusieurs ensemble
sur une membrane qui leur sert de base et laquelle manque
quelquefois.
Dix-neuf espèces ont été figurées par Bulliard. On y disr
tingue, 1.*^ les sphœroc. albus et viridis, décrites dans ce Dic-
tionnaire à l'article Physarum ; 2.^ les sphœroe» pyriformis et
jieoidesj maintenant espèces du genre Trichia (voyez Cafil*-
une); 3»^ le sphœroc. sessilis^ mentionné à l'article Licea; 4.^
SPH 175
les sphœroc. trichîoides et semi-trichioides , dont la description
sel trouve à Tarticle Cbibraria ; 6." le sphœroc.Jlorifofmis ou di-
derma Jloriformis y Fers. Voyez Diderma et Leancium, etc»
( Lem. )
SPHiEROCEPHALUS. {Bol.) Ce nom a été employé en bo-
tanique pour désigner des plantes cryptogames. Battara , le
premier, Ta employé pour des espèces d^agaricus dont le
chapeau est sphérique , tel est Vagaricus campestris, excellent
champignon, connu de tout le monde. ( Voyez Fongb. )
Haller a désigné par Sphœrocephalus un genre de champi-
gnons qu'il nomma Trichia ensuite , et dont les espèces ren-
trent dans les genres Arcyria, Physarum , Calicium , Coniocyhe
et Stemonilis (voyez Steudel, NomencL, 2 , p. 4i8). L'espèce
la plus remarquable est le trichia , Hall. , 2161, qui com-
prend comme variété le mueor sphœrocephalus , Linn. , ou
calycium lenticulare, Ach., qui est maintenant étranger à la
famille des champignons. Enfin, il y a un troisième genre
Sphœrocephalus, fondé par Nec)ier sur une mousse qu'il ne
désigne pas.
Aucun de ces genres n'a été admis par les botanistes. (Lem.)
SPHiEROCEPHALUS. {Bot.) Voyez nos articles Calopti-
uuM , tom. VI, Suppl. , p. 5i ; et Nassauviées, tom. XXXIV,
pag. 207 et 2a5. (H. Cass.)
SPH^EROCOCCUS [Sphérocoque]. {Bot.) Genre de la fa-
mille des algues, établi par Stackhouse, puis par Link, enfin
adopté par Agardh et la plupart des algéologues.
Stackhouse ramenoit à ce genre les fucus à fronde mem-
braneuse, coriace, plus ou moins ramifiée, plane ou cylin-
drique, non articulée, ni cloisonnée, ayant une fructifica-
tion composée de conceptacles externes, apparens, arrondis
ou ovales et axillaires , ou situés à l'extrémité des rameaux.
Link donnoit pour caractère à ce genre, celui d'offrir des
conceptacles ou sporanges contenus dans la substan^ de la
fronde, ou globuleux et placés sur les petits rameaw, con-
tenant dans les deux cas des sporidies globuleuses, éparses;
le thallus ou la fronde point cloisonné. Le fueus cartilagi'
neus étoit le type de son genre , ainsi que le fueus Teedii ,
Roth , depuis renvoyé au genre Gigartma. link est le premier
qui fait remarquer que ce genre comprend un fort grand
»74 SPH
nombre d'espèces de fiicus, et il fait connoitre les coupes
principales de ce genre (voyez Hor, phy$* beroL ^ page 7)
avec le nom de quelques espèces qu'il y rapporte.
Agardh, dont nous suivrons ici le travail, établit ainsi ce
genre: Fronde presque coriace, plane et étendue, ou ai-
chotome, pinnatifide, filiforme. Fruit : des capsules ^phéri-
ques, contenant un noyau globuleux, formé de sporidies et
d'une petitesse extrême.
Ces plantes, toutes hiarines, sont ordinairement de cou-
leur pourprée, passant au rose et au rouge de sang. Leur
substance est coriace, quelquefois membraneuse; enfin , lors-
qu'elles se décomposent , elle» exhalent une odeur agréable
de violette. ' Elles ont pour racine une petite rondelle, d'où
nait une fronde de forme et de port très-difiérens, tantôt
dichotome, tantôt ailée, tantôt en forme de lame ou d'ex-
pansion presque ovale , tantôt et très-rarement filiforme (une
seule espèce a sa fronde formée d'articulations). Presque
toutes ont la fronde traversée par une nervure. Les fructifi-
cations varient dans leurs positions; elles sont placées, sqit
sur le disque même de la fronde, soit sur 8€& bords; elles
sont presque toujours sessiles , rarement pédicellées et cons-
tituées chacune par une capsule ou conceptacle sphérique ou
hémisphérique, dont le péricarpe est clos ou s'ouvre rarement
par un trou qui se forme à son sommet. Dans cette capsule
est un noyau pu une masse globuleuse , libre ou quelquefois
adhérente aux parois du péricarpe. Ce noyau est un amas de
séminules ou sporidies d'une grande finesse , quelquefois at-
tachées à un placenta central, floconneux. Les sporidies sont
presque rondes et parfois anguleuses.
Ce genre ne peut être confondu avec le genre Fucus , dont
les caractères sont, d'avoir une fructification formée, 1.^ par
des réceptacles tuberculeux, non cloisonnés, remplis par
une masse pulpeuse, muqueuse, transparente, contenant des
fibres riticulées; 2."^ par les tubercules, qui s'ouvrent à leur
sommet par un pore et qui contiennent des glomérules
plongés, dans la masse pulpeuse, sans aucune séparation, et
lesquels sont formés par des fibres qui enveloppent les cap-
sules et les séminules, tantôt réunies, tantôt séparées, selon
rage.
SPH 175
Le sphceroooccui avoit déjà été signalé par Gmelin. Cet au-
teur avoit séparé et groupé à part et sans nom de genre,
des fucus dont le fruit ne contient qu'un seul amas glpbuleux
fructifère. Stackhouse en fit un genre , auquel il donna le nom
de sphœrococcus, à cause de la forme globuleuse des cap!»
sules ; mais il ne fait que citer quelques espèces de fucus
qu'il y ramenoit. C'est à Link qu'on doit réellement l'établis-
sement de ce genre, et à Agardh de l'avoir fait connoître
avec détail. De nombreuses espèces le composent. Cet au-
teur en décrit quatre-vingt-sept dans son Systema algarum,
et il y fait pressentir que ce nombre est au-deasous de la réa-
lité. Il est vrai que ce vaste genre se compose d'espèces très-
difficiles à déterminer. Il seroit long et inutile de rapporter
ici les mutations nombreuses opérées parmi e^les. Un simple
coup d'œil dans l'ouvrage de Steudel {Nomenclator hotanieusy
vol. 3 , page 392 ) suffira pour donner une idée de ces chan-
gemens, et on verra que l'on a placé ou que l'on a voulu rap-
porter dans le sphœrococou$ des plantes marines de genres très-
dififérens, telles que des espèces de gigartina, de gelidium^ de
delesseria^ de chondrus j de bonnemaisonia , de thamnophora ,
à^halymemaj de liagora, defureellaria, de grateloupia^ derTio-
domela^ etc.
Les sphœrocooous se rencontrent dans toutes les mers. Voici
l'indication de quelques espèces remarquables d'après Agardh*
J. 1.*' Fronde d'un pourpre rosé, membraneuse , le
plus souvent prolifère et munie d'une côte sensible.
1. Le SpHiEROCoccDs LAITUE : SphosTococcus lactuca^ Agardh ,
5p. alg. , page sS 1 ; Palmetta, Ginn. , Op. posth,, pi. 1 9 , fig. 3 y •
Fucus palmetta, Gmel. , Fuc, , pi. aa, fig. 3, et pi 23; Fucus
lomation, Bertol.» Aman, It.y page 389, pi. 4, fig. 3. Fronde
filiforme 9 dichotome, à rameaux .ailés, se changeant en
lames ovales, membraneuses , frikées. La fronde de cette
plante est ovale ou réniforme , et de deux ou trois pouces de
circonférence. Elle se compose d'une tige filiforme, de la
grosseur d'une plume de canard, qui se divise bientôt ea
rameaux plans, ailés, qui devienuent le plus souvent des
lames presque réniformes, multipartites, quelquefois ovales
et toujours frisées ^ un peu en spiralei ay^c les bords deatés^
176 SPH
comme rongés. La couleur delà plante fraiche est le pourpre-
rose. Celle de la plante sèche est ordinairement le vert mé*
langé de pourpre. Cette espèce croit dans la mer Adriatique
et dans d'autres parties delà mer Méditerranée et sur les côtes
de Cadix.
2. Le 3PHiERococcus ROUGE : SplficcTococcus Tuhcns , Agardh ,
loc. cit.y p. sSy ; Fucus prolifer j Ligthf. , FLScot,, a, P*949 9
pi. 3o; Dec, FI. fr. , 2, page 29 ; Fucus epiphjllus ^ FL Dan,,
pi. 708; Fucus rubens, Turn., Hist,fuc, , pl. 42 ; Sow. , EngL
hot.,pL 1ÛÔ3; Stackh., Ner, brit,^ pl. 19; Ddesseria rubens ,
Lamx., £ss. y page 35; Chondrus rubens ^ Lyngb. , Hjydroph,
Tige presque nulle , se développant bientôt en plusieurs
lames ou frondules , marquées d'une nervure obscure , cu-
néiformes, bifurquées, lancéolées, très- entières, prolifères
à leur extrémité; ce qui les fait paroitre comme enchaînées,;
capsules hémisphériques , rugueuses , sessiles sur le disque de
la fronde et plus petites que la graine du pavot. Cette es-
pèce , dont la couleur est d'un beau rose-pourpre et la subs-
tance cartilaginéo-membraneuse, se trouve dans l'Océan , de-
puis TEspagne jusque sur les côtes les plus septentrionales de
l'Europe,. Les frondules ont un pouce et plus de longueur , et
deux à trois lignes de largeur.
J. 2. Frondes planes , frisées , dichoiomes, munies
d'une tige ou se développant dès la racine y à divi-
sions cunéiformes ou linéaires , le plus souvent ob-
tuses; capsules hémisphériques, situées sur le disque,
communément sessiles, rarement marginales et un
peu pédicellées.
A. Fruit marginal, presque pédicellé.
5. Le SpHiERococcDs a fronde membraneuse : Sphœroeoccus
membranifolius f Agardh, Syn,; Lyngb. , Hydroph. , page 10,
pl. 5i } Fucus rubens , FL Dan, , pl. 827 ; Fucus membranifo-
lius^ Trans, linn, ^ 3 , pl. 16 , fig. 1 ; Turn. , Hist, fuc, pl. 74 ;
£sp., Fuc, pl. ii5; Stackh., Ner. hrit. , pl. 20; Lamour.,
Diss. , pl. 21, fig. 5; Fucus palmettœ, yar. ; Lamour., Diss.^
pl. 20. Tige filiforme, dichotome; rameaux développés en
frondules ou lames cunéiformes, multifides; capsules ovales.
SPH m
pëdic^llées, situées sur la tige, particulièrement à sori extré-
mité. Cette plante forme des touffes composées de frondes
longues de six à sept pouces et plus, d^une couleur pourpre^
Goudenough ^ Woodward et Turner ont obserré sur le»
frondes d^ cette espèce, outre le» capsules, des taches d'un
noir sanguin ^ composées de fibre» parallèles , articulées , for*^
mant un tout fort dense et très- compacte.
Cette plante est commune en Europe, sur les e^tes de
rOcéan. On Ta obiservée »ur les côtes d'Espagne et dans 1»
mer Baltique. Elle offre plusieurs variétés, selon que la fronde
est cfîliée siïr le bord ou dilatée, ou membraneuse et dilatée,
ou sétacée et vaguement rameuse, enfin filiforme et ailée.
È. Fruit sessile sur le disque de la fronde.
4. Le SpBiEROCoccDs PALMETTE : Sphceroc, falmtUa^ Agardli,
Fucus palmetta, Esp. , Fuc.j pk 40; Stackh. , Ner, briL , pi. 16;
Turn., Histé pL^ 73; EngL bot,^ pi. 1120; Fueus palmeUa,
Var. bj Lamour.f Diss. ^ pl« 19^ fig. 3 et 4. Tige presque
simple I filiforme, se développant en une fronde palmée ,
presque cunéiforme^ à découpures en forme de languettes^
capsules hémisphériques. Cette plante forme' des touffes com-
posées de frondes de deux à trois pouces et d'un beau rouge.
On observe aussi des capsules sur les bords de la fronde.
Cette plante se trouve dans TOcéan , sur les côtes de France
et d'Angleterre. Une de ses variétés {Sph. palm, australisg
Agardb) a été observée par M. de Humboldt dans l'océan
Pacifique , aux environs du port de Callao. Le delesseria
pseudopalmata ^ Lamour. , est, selon Agardh, une variété de
la même espèce , qui vit dans la mer Atlantique , depuis les-
côtes d^Espagne >usqu'aux iles Malouines.
5. Le SPBiEAOGOCCus CRispé : Sphceroc, crispus, Agardh; Fu-
eus ctispuè , Linn«^ Turn. ^ Hist, pL^ 21S et 217 ; Fucus cera*
noidèSi Gmel., jFi/c*., pL 7 , figv i ; Esp#, Fue4, pi. 98 , fig.
] — 5 ; Fuaus /aoerus, Stackh., Ner. brit,, pi. 11 } IJltfa crispa^
Dec, FI. fr. ; Chondrus poljymorphus , Lamx., Ess. , page 39.
Fronde plane, dichotome, à segmens linéaires, cunéiformes ;r
capsules hémisphériques ,^ concaves d'un côté. Cette espèce
est très - polymorphe. Les frondes sont planes ou toutes,
crispées y larges ou filiS^rmes, obtuses ou pointues , longues
178 SPH
d^un , deux , trois pouces et plus ; elles composent des touffes
bien garnies; les capsules sont hémisphériques , sessiles sur le
disque de la surface supérieure de la fronde, et forment une
cavité en dessous. Agardh décrit dix variétés de cette espèce,
en grande partie déîà décrites et figurées par Lamourbux ,
sous le nom de fucus polymorphus, (Voyez Lamour.', Diss.,
pi. 1 , 4 , 6 et 8.)
Cette plante est très-commune sur les cÀtes de l'Océan ,
en Europe, particulièrement dans le Nord.
§. 3. Fronde couverte de mamelons capsulifères*
A* Fronde cornée.
6. Le SFH^ROcoccns mamelonné : Sphœrococcus mamillosus,
Agardh, Lyngb., Hydr, , pag. 14? pi* i5; Fucus mamillosus,
Turn. , HisL pLj 218 ; Sowcrb. , EngL lot., pi. 1064; Esp*9
Ftfc.,pl. 122; Fucus alveolatus y Esp. , pi. 70; Fucus polymor-
phus , Lamour^ , Diss. , pi. 17, fig. 3j , et pi. 18 , fig. 38 ;
Ulva crispa, var. b, Decand., FI. fr. Fronde un peu canali-
culée , dichotome , à segmens linéaires , cunéiformes ; cap-
sules sphériques^ éparses sur le disque delà fronde et pédi-
eellées. Cette espèce, qui ressemble beaucoup à la précé-
dente, dont elle n'est qu'une variété , selon beaucoup d'au-
teurs, se trouve aussi dans l'Océan et dans les mêmes lieux.
Sa fronde canaliculée , ses mamelons stipités et jamais sphé-
riques ,. semblent l'en distinguer suffisamment. Agardh en
indique plusieurs variétés.
C'est à la suite de cette espèce que cet autenr range
7. Le SpMj&nococcus cilié : Sphœrococcus ciliatus , Agardh ,
Lyngb., Hydr, , p. 12 , pi. 4 ; Fucus ciliatus, Linn. , F/. Dan, ,
pi. 353; Turn., Hist, pL^ 7o;Stackh. , Ner, brit. , pi. i5;
Sowerb. , EngL bot. , pi. 1 069 ; Fucus ligulatus , Gmel. , Fuc. ,
pi. 21 ,fig. 3; Fucus holosetaeeus , Gmel., Fi/e. , pi. 21 , fig. 2;
TJlva ciliata , Decand. , Fi. fr. , 2 , p. i3 ; DeUsseria ciliata,
Lamour. Fronde membraneuse - coriace , plane , lancéolée ,
rameuse , ciliée "sur les bords , à cils subulés , capsulifères à
leur extrémité. Les frondes de cette belle espèce sont longues
de deux à six pouces , larges d^une à six lignes , selon les
variétés, d'un rouge brun , ou fàunàtres comme de la corne;
leurs ramifications sont lancéolées, entières ou palmées, ou
SPH 179
plus ou moins linéaires ; les cils qui les bordent et qui cou-
vrent même le dî^sque de la fronde, sont quelquefois rares,
d'autres fois extrêmement nombreux. Au sommet de ces cils
sont fixées des capsules sphérîqu es plus petites que des têtes
d'épingles , contenant un amas de séminules purpurines et
opaques , nichées dans une matière floconneuse. Le péricarpe
de ces capsules est lui-même une sort^ de tissu cellulaire. ,
dans lequel on aperçoit d'autres grains , plus grands , angu-
leux , purpurins et plus diaphanes.
Cette espèce se rencontre dans les mers septentrionales et
l'océan Atlantique, depuis le Groenland jusqu'aux confins de
l'Espagne ; et aussi dans la mer Méditerranée. Agardh en dé-
crit cinq variétés.
B. Fronde gélatineuse.
Les espèces de ce groupe sont toutes exotiques et princi-
palement des mers de l'Inde.
8. Le SFKi£]LOco ce us DE KoBLREUTER : Sphœroc, Kalreuteri ,
Nob. ; Fucus Kalreuteri^ Gmel. , Syst, nat» ; Fucus Jbliaeeus ^
Kœlr., ISoi'^ comm, Petrop. , 1 1 , p. 4*24, pl. i3 ; Fucus striatus^
Turn. , Hist* p/. , \6; Sphceroc, striatus ^ Agardh. Fronde ge-
la tin éo - cartilagineuse , presque palmée 9 oblpngue, cunéi-
forme, garnie de toutes parts de papilles alongées, compri-
mées, sillonnées, capsulifères; capsules sphériques, à moitié
enfoncées. Ses frondes forment des touffes ; elles ont. quatre
ou cinq pouces de longueur ; leur base , de la grosseur
d'une petite plume , est cylindrique , puis comprimée et
développée bientôt en une lame plane, sans nervures, garnie
de papilles alongées, longues presque^'nn pouce, rugueuses,
sillonnées et elles-mêmes couvertes d'autres petites papilles
nombreuses , sphériques et fructifères. Cette plante est d'un
pourpre brun; sa fronde se compose^de deux couches: Tune
extérieure, compacte, dure, opaque, cependant mince,
qui est un tissu de fibres horizontales, courtes et globuleuses;
l'autre intérieure , gélatineuse , composée de fibres roides ,
réticulaires et anastomosées. La plante sèche est roide comme
de la corne. Cette espèce se trouve au cap de Bonne -Es-
pérance.
i8o SPH
f* 4- Fronde coridce, ailée. Capsules marginales j
presque stipitées.
Cette seetîoD comprend une vingtaine d'espèces, parmi
lesquelles il en est' beaucoup d'exotiqnes.
9. Le SpfTvEiiococcus imTéEOE: Sphanré Teeâii^ Agardli^Spce.^
p. 377; Fucus Teedi^ Tum. , Hist,pl.y 108; Oigattina Teedii,
Lamour. , Ess. y 49, pi. 4 , fig. 1 1 . Fronde membraneuse , plane f-
linéaire , vaguement pinnatifide , ciliée , k ciU subnlës , por-
tant sur un c^té des capsules solitaires. Cette espèce a six k
sept pouces de long ; elle est pourpre dans l'état de fraîcheur;
desséchée, elle varie du vert au rouge, quelqnefbis panachée
agréablement de rése ; les capsules sont d'un pourpre noir ,<
hémisphériques et très-enfoncées. On trouve cette plante dans
rOcéah et la jkf éditerranée , sur les côtes de France , d'Es-
pagne ; dans la mer Pacifique , sur les cdtes do Pérou , selon
Mi de Humboldt; sur les côtes du Chili, comme l'attestent
des échantillons rapportés par Dombey et conservés dans
l'herbîerdn Muséum' d'histoire naturelle de Paris.
C'est auasi à cette section qu'appartiennent le fucus gigar*
tinuSj linn., ou gigartina pistillata ^ Lamour.; le fucus corneus^
HttdSrf, Tnrn. , Decand. , ou geUdium eorneum , Lamour.^ dont
Agardh signale dix-sept variétés, la plupart données pour des
espèce» par des antenrs d'une grande autorité; le fiteus carti"
tagintus , Lrnn.( , du geUdium tttrsicolor ou concatenatum , Lam. ;;
le fucus cenranàpifolius ^ Turn«, Deeand., au geUdium corono-'
pifolium^ Lamour. Ces plantes, communes dan» le» herbiers,*
sont décrites à l'article Geudiumv
{» è.^ Fronde dichùtômé, presque ntembrtineùsef ; fruits
de deux sortes ^ savoir: iJ* Capsules marginales ^
spkériqUes, entourées d'une fnemhrane très-mince,
contenant de nombreuses séminales ; a.** des sémi"
nules irrégulières , solitaires , enfoncées dans lU
fronde y nombreuses et éparses*
Les espèces de cette section s'éloignent de toutes les autres
de ee genre par les caractères ci-dessus, et qui paroissentasse»
différens pour autoriser une séparation générique*
SPH i8>
• o« Le SpHiE&ococcus lacinié : Sphœr» laeinitUus , Lyngb. ,
Hydroph.j p. 19, pL 4; Fucus laeiniatus, Huds. , Turn., Hîstp
pL, 69; Esp., Fi/0., pi. 140; Sowerb. , EngL bot. , pi. 1066;
SUckh., Ner, hrit.f éd. 2 , pi. i5; Fucus crîsptfêy £sp.,Fifc. ,
pi. 16. Fronde cartîlaginéo-membranfeuse , dichetome ou pal-
jpEiée, à découpures obtures, quelquefois prolifères ; capsules
trés-petiies , inégales, enfoncées dans dès appendices le long
des bords de la fronde* Cette espèce a trois pouces de k)ng
et plus ; elle est d-*un rouge de sang très-vif, très>beau , mai$
qui se détruit bientôt. Elle se fait remarquer epcore par le
nombre considérable de cils ou appendices fructifères qui
bordent sa fronde. On la trouve dans l'océan Atlantique et
Septentrional , depuis les îles Orcades jusqu*à l'extréipité de
l'Espagne. Elle offre plusieurs variétés.
$• 6. Frof^e articulée.
11. Le SpHifiRococcus salicorne : Sphœr. salicomia , Agardh ^
Speo., p. 3o2 ; Fucus salicomia ^ Agardh, Jcot». a/g., pi. 8^
Fronde filiforme , articulée : articulations en forme de massue
et prolifères. Cette espèce a le port d'une salicorne , espèce
de plan,te maritime ; ses frondes forment des touffes ; elles
ont cinq à six pouces de long et plus ; ses articulations ont
un pouce; elles sont cylindriques , et, de leuf centre, elles
émettent deux à quatre nouvelles articulations en tout sem-
blables aux autres. Les capsules sont latérales, nombreuses ef
hémisphériques. La plante sèche est d'un blanc sale, et ses
capsules sont d'un noir pourpre. Cette plante a été trouvée
dans la mer ^ à Unalaschka , aux Aléoutes. Une variété 4
fronde plus simple a été rapportée des îles Marianes par M.
Gaudichaud.
J. 7. fronde Jififorme,
Le genre Gigavtina de Lamouroux et de Lyngbye rentre
en partie dans cette section.
12. Le SPHifiRocoecus coNFEavoÏBE : Sphœr* conferyoides p
Agardh ; Fucus confervoides , Linn. ; Turn. , Hist» fûc. , pi. 64 ;
Sowerb. , £ngZ. bot., pi. 1668 ; Fucus verrucosus, Stackh., Ner»
hril., pi. 8 ; Gigartina confervoides , Lamour. Fronde purpu-
|rine , cartilagineuse,- cylindrique ^ ^lifbrnie , longue ic dix
i8a SPH
à douze pouces, îi*^^gulièreinent rameuse y à rameaux pres-
que simples , assez longs , couverts d'autres petits rameaux ,
atténués aux deux extrémités et ouverts ou étalés; les cap-
sules hémisphériques 9 sessiles , éparses en abondance sur
toute la fronde, contenant des séminules nombreuses, oblon«
gués , roses , et qui s'échappent par le sommet percé, des
capsules. Cette espèce offre un assez gragd nombre de va-
riétés. Agardh en décrit huit : parmi elles se trouvent le
eeramianthemum de Donati {AdriaL^ pi. 2), le gelidium seta*
eeum, Lamour., et plusieurs espèces de fucus d'£sper,'Poiret,
Wulfen , etc. On les trouve dans la Méditerranée 9 et, dans
rOcéan, depuis les côtes de l'Angleterre jusque sur les côtes
d'Afrique. Les frondes forment des touffes.
1 3. Le SPHi£ROCoccusx.iCHéNOÏDE : Sphœr, lichenoides, Agardh ,
Spec, p. 309 ; Fucus lichenoides, Linn., Turn., Hist* pL ,113,
ûg, a; Plocaria candidat Nées,^/or. ber,, 42 , pi. 17. Fronde
en touffe , filiforme , cylindrique , longue de sept à huit
pouces, très-rameuse, à rapieaux fastigîés, ouverts^ ascen-
dans, alternes; capsules hémisphériques, sessiles, éparses sur
toutes les parties de la fronde. Cette plante , desséchée , est
difficile à reconnoître pour une algue, et ressemble mieux à
un lichen. On la trouve dans les mers de l'Inde; elle offre
une variété à fronde plus ténue , qui est le fucus edulis de
Kumph, Amh. ,6, p. 181 , .pi. 76, /4, B, C, et pi. 74, fig. 3.
Cette espèce se mange dans l'Inde, et entre peut-être dans
la construction de ces nids que forment ces hirondelles nom-
mées salanganes, nids qu'on mange dans Flnde comme un
mets délicieux et très -sensuel, aux rapports de Gmelin , dç
Rumph, de Joinville, de Kœnig , etc.
A cette section appartiennent encore le fucus plicatus ,
Gmel. , Turn., etc., au gigartina plicala , Lamour. ; le fucus
helminthocortos , Latour , décrit à l'article Gigartina; le fucus
^ufpurascens , Turn., Decand. , ou gigartina purpurasccns , La-
mour.; et le mucus musciformis ^ Wulf., Turn., -etc. , qui réu-
nit les hypnea mu^ciformi& et spinulata, Lamour. ( voyez Hyp-
KEA )• Toutes ce$ plantes ^ont communes dans nos mers , et
la plupart ont des variétés assez nombreuses. (Lem.)
SPH^ROLOBE, Sphœrolobium. (Bot.) Genre de plante»
dicotylédoniîS t à fleurs complètes » papilioaacées, de la famille
SPH i85
des légumiiHuses , de I4 diadelphie décandrie de Liniiaeus 9 ofr
frant pour caractère essentiel : Ua calice à cinq divisions ir-
réguliéres; une corolle papilîonacée ; dix étamines libres; les
deux plus élevées distantes -, un ovaire supérieur, pédicellé;
un style ; un stigmate membraneux^ courbé en carène; une
gousse pédicellét? , renflée , oblique, monôspe^me»
SPHi£ROx.oBE PETIT : SphœroloUum minus , L^bill. , Nqv. HoU» ,
1', pag. 108 , tab. i38 ; Poir*^ IlL gen, , SuppL^ tab« 962 ; Sphcp"
folobium pimineum , Ait. , JFIor^ Kxw. , ed, noy, ; Pot» Magaz» ,
lab. 969. jGette plante a des tiges presque ligneuses, ascen-
dantes, ram/eyses, cylifidriques , langues de six pu huit pouces.
Les rameau^ sont droits ou un peii arqués; les feuilles altier-
pes , un peu pétiolées, très-caduques 9 fortpetite^, subulées,
longues de trois )ignes : il reste , après leur chute , des pé*
tîoles très-courts , appliqué^ contre les tiges en forme d'é-
çailles. Les fleurs sont jaunes ^ axillaires, solitaires ou gémi-
nées, formant une pjetite grappe Uche, presque terminale 9
nue par la chute des feuilles ; les pédoncules d^ la Jongupur
du calice. Celui-ci est partagé en deux lèvres , à cinq divisions
presque égales ; les deux de la lèvre supérieure plus larges p
dilatées au sommet ; les pétales onguiculés 9 presque d^égale
longueur j Fétendard orbiculajre ; les filamens des étamiujes
libres 9 fascicules, un peu plans, subulés; les anthères ovales ,
versatiles 9 à deux loges. L'ovaire est ovale 9 pédicel^é ; le styW
aplati, ton, recourbé; le stigmate latéral, dilat^, membra-
neux 'f une gousse petite , globuleuse , pédiceljée , 4 deux
valves, à deux loges, de la grosseur d'un petit pois. Les se-
mences sont solitairjes ou géminées, brunes, glabres 9 rénir
formes. Cette plante croit au cap V^-Diémen 9 4<^ns )a No|i?
vellerHoUande. (Poir.)
SPHv^ROMYX A de Sprengel. ( Bot. } Voyez SfUM^iOvmAt
(Lem.)
SPH^RONEM A. ( fiot. ) G^nf e de la famille de$ hypoxyr
Ions ou de celle des champignons 9 (établi par Friès pour y
placer des espèces de sphœvia des autieurs, qui 9pnt cornées,
orbiculaires ou globuliformes , ou subulécs , yerticales 9
grumeuses , munies à leur .^oip.mpt d'une petite ouverture
simple, eo forme de p4^re9 et qi^i contiennent «les sporidies
muqueuses 9 renfe;ri9ées dans une espè.oe de sac très^miocci
«84 SPH
qu'elles déchirent pour former ensuite un globule eempacle^
qui finit par se désagréger. Ces plantes /croissent un peu en^
foncées à la surface du bois en partie pourri des arbres.
Fries en décrit quinze espaces, parmi lesquelles cinq sont nou«
velles, toutes les autres ayant été déjà décrites comme des
espèces du genre Sphceria, Ces plantes sont très-petites ; eUe^
ont le port et les habitudes des sphœries et se rencontrent
presque toutes en £)urope.
Ce genre se -trouve dans le Systema vegetahilium de Sprengel
sous le nom de Sphœromyxa,
' 1. Le SpHiKRONEMA scBULÉ : Spkœronema suhuUUum, Fries 9
SysL mycoL, 9 , page 555 ; Nées , Syst,, âg« 345 , B; Sphœria
subulata^ Tode, Fung, MeehL y 2 , p. 44, fig. 1 17. Il est conique,
aiongé en formé d'alêne , pointu , jaunâtre. Le globule sér
siinifère est ovale, persistant, limpidie et d'une couleur plus
pâle. Cette espèce est remarquable en ce qu^elle croit sur
les feuillets des agarics endurcis, par exemple sur Vagaricug
adipQSus, Les individus sojtit épars et semblables à de pjstites
épines roides, glabres, lisses, luisantes, dures comme de la
corne , noires, puis brunes à la base. Ce champignon crqît eu
Caroline.
2. LeSpHiERONEMA VENTRU; SphcPTon. ventrtcosum , Fries, 0(«.
myepL^ 1 , pi. 2 , fig. 8. Il est simple, aiongé, comprimé,
ventru en son milieu , noir; le globule séminifère très-petit,
ponctiforme, cendré. Cette espèce forme des petits amas sur
les éeorces d'arbres. Elle a presque une ligne de long.
3. Le Sfhj£ronema conique : Sphœr, conieUm^ Pries; Sphœria
€onica , Tode , Fung. MealeL , fig. 1 1 6 ; Pers. , Syn. Il est conique ,
pointu , noir. Le globule intérieur ressemble à une goutte
globuleuse, pelluciie ou très-brillante, caduque, d'un jaune
noirâtre. Cette très-petite espèce forme des groupes irrégu-
liers le plus souvent. Elle est recouverte dans sa jeunesse
d'un duvet rare et livide. ^Ue croit sur le bois du hêtre et
sur celui des sapins.
4* Le SpHiERONEMA DU PTERIS ; SpH. pteridis y Fwi^ jSyst. myc. ,
^9 pflg^ ^40 ySiphœria pteridis , Alb. , Schwein. , page 49, pi. 10,
fig. 5. Il est presque tuberculifovme , d'une couleur bai-
brun, d'abord globuleux et déprimé, puis en c6ne renversé
^u en cœur renversé. Il a été observé sur les frondes de la
SPH j85
Cottg^re femelle {pieris aquilina)» couchées fur la terre et re*
pouvertesipar de la neige à peine fondu/e. Cette espèce s'éloigne
4es autres espèces de ce genre, et Fries {Sy$U orh. vegtU, i,
page ii5) trouve qu'elle se rapproche beaucoup du genre
Heterosjgikcgria de Greville; mais elle s'en éloflgjae par son or-
ganisation int-ernei.
Nous terminerons cet article en donnant Ijes caractères
du genre que < Fries établit près du Sphœroncma .* c'est le
Çytispora que nous avons dé\k nommé à fartiele N jema9Foaa.
Le Cytispora a pour caractère d'avoir un périthécium çeU
luleux, miiltilpculairie , à cellules difformes, toutes réunies
k une ouverture commune , alongée , d^où naissent des spov
ii()ies simples, qui forment des espèces de prolongemens un
peu tordus, duj*s, mais qui s'amollissent ou se dissolvent
dans l'eau. Fries ramène à ce genre, qu'il avgit d'abord
«pmmé Boslrychia (nom qu^il a abandonné pour celui de
Cylispora, proposé par Ehrenbcrg), dix-huit espèces, dont
plusieurs sont des sphœria de Tode, Persoon, et plusieurs
autres des nœmaspora , Fers. , munis d'un réceptacle. Le genre
Cryptosphœria dé Greville, qui est fondé sur son cjtispora
pin^stri, est le même que celui-ci.
Ces plantes vivent enfoncées dans les écorces des arbres :
ce qui les distingue des sphœronema , l.esquelles sont subér
reuses et à moitié enfoncées.
' Nous citerons pour exemple de ce genre, très- voisin des
sphœria^ selon Fries, le Cytispora fugax , Fries, Syst. mycoU^
2 , page 5444 Variolariafugax, Bull. , Ch., page 187 , pi. 432 ,
•fig. 2; Sphœria pustulata, Hoffni., Crypt,, pi. 5, fig. 6. Il
forme sur les écorces des rameaux des saules, des noisetiers,
des pustules proéminentes en forme de lentilles, soudées avee
l'épiderme composé de petites cellules noires, disposées en
cercles autour d'une colonne centrale , et enduites d'une hu-
meur gélatineuse , -abondante. Le disque de cette plante est
plan et d'une couleur fuligineuse. Les petits rameaux ou
cirrhes sont très -tendres et de couleur pâle. (Lem.)
SPH^ROPHORON. (Bot.) Voyez Sph.«rophorum. (Lem.)
SPHiEROPHOBLUM , SPHiEROPHORON , SPH^EROPHO-
RUS, [Sphérophore]. ( Bot,) Genre de la famille des lichens,
établi par Persoon et adopté par les botanistes. Il ^st fonfié
i«fi SPH
sur les liehtn glohifsrus et Uchfin fragilis de Linné, et se trouve
caractérisé par son thallus, qui s*élève en tiges rameuses,
lisses , cartilagineuses , solides et cotonneuses à Tintérieur ,
portant k leur sommet des apothéciums ou conceptacies (ditf
aussi sporocarpes et cistules) solitaires^ presque globuleux,
sessiles , ' qui contiennent une masse ou noya^ pulvérulent,
séminulifére , noir , lequel , après son émissiop , laisse aux
conceptacles }a forme d'une coupe vide. Les conceptaclef
ont pour écorce le thallus lui-même, et sont protégés p&v
lui. La lame proligère qui les recouvre se déchire en trois
ou quatre parties, pour laisser échapper la poussière qu'ilf
contiennent; leurs bords s'étalent ensuite.
Pe genre , voisin de VIsidium et du SUreocaulon , ftyec ^equel
même Hoffmann Tavoit d'abord réuni, ne comprend que quatre
pu cinq espèces. Elles se trouvent dan9 les montagnies et les
bois secs sur les rochers, les pierres et le tronc des pins. Elles
se -rencontrent particulièrement en Europe 3 Vune d'elles ha?
bite diverses parties de la terre.
1 • Le SpHiiJLOPBpflnM coralloï'pe : Sph* coralloides , Pers. , Ach.;
Lichen globiferus, Linn. , FL Dan», pi. 960 ; Sow., EngL Bot,,
pi. 1 1 5 ; Coralloides glohiferus , Hoffm, , Lich,f 6 , pi. 3 î , fig. 2;
Sphcerophorus glpbiferus,Dçc, , et cah. i5, pL 91 Dill. , Musc,,
pi. 17, fig. 55. Tige solide, fauve -pâle, grise ou blan-
châtre , cylindrique, glabre , droite , très-rameuse , à rameau^^
disposés de manière à imiter de petits arbres; les inférieurs
et latéraux plus longs, lâches, étalés, fourchus, ppintus et
garnis de fibrilles; conceptacles semblables à de petits glo-
bules, de la même nature de la tige, q^i se crèvcfit en trois
ou quatre parties , et qui , après l'émission de la poussière
qu'ils contiennent , s'aplanissent sur les bovds et imitent des
scutellesbrunes. Cette espèce forme des touffes qiiiont )usqu'4
deux pouces de hauteur. Elle se plaît dans lef lieux pierr
reux , sur la terre, dans les pays montagneux. On. la recueille
aussi, quoique plus- rarement , sur le tronc des vieux pins.
Eh France elle se rencontre principalement len Anvergne , en
Pauphiné , dans les Pyrénées.
2. Le SpH^ROPifORUM FRAGILE : Sph* fragile, Pers., Ach«,
Methbd., pi. 3 , ûg. 3',Uchenfragilis , Linn., FLLapp. , pi. 1 1 ,
fig* 4} Sphœrophorus cœspitosus, Dec^nd., FI. fr.; Coralloides
SPH »»f
fragile, Hoffm. , PI. lich,, G , pi. 33 , fig. 3. Tige grisâtre , ra-
meuse, à rameaux dichotomes , très -courts^ ramassés en
touffes serrées, nus, cylindriques et obtus; apothéciums glo*
buleux- turbines, presque verruqueux, plus gros que dans
Tespèce précédente. On trouve cette plante dans les lieux
montueux des boi^ , sur les pierres et les rochers, parmi la
mousse. Elle forme des gazons serrés , moins élevés que ceux
du sphcerophorum coralloides , et dont les branches parviennent
presque au même niveau : elle est très-fragile , étant sèche.
3. Le SpHiE&orHOKUM comprimé : Sph» compres&um, Ach. ;
Sphœrophoron melanocarpon , Decand., FI. fr. , n.** ij^yUchen
fragilis, Linn. , Spec. pL; Sow,^ EngL Bot.j pi. ii4; Jacq. ,
Mise, pi. 9, fig. b, c; Dîllen. , Musc, pi. 17, £g. 34» Tige
blanchâtre, à rameaux comprimés, ramuleux et fibrillifères ,
nus ; apothéciums presque globuleux , un peu déprimés en
dessus et lisses. Cette espèce croit dans les montagnes alpines
sur les rochers humides, en Angleterre, en Allemagne, en
Suisse , au cap de Bonne-Espérance et dans les Antilles.
M. De CaindoUe décrit sous le même nom de sphœropho"
rum compressum un lichen de la Suisse qui paroît être une
variété de celui-ci ou une espèce différente, puisque M. De
Candolle s'est assuré qu'il n'est point le lichen melanocarpon^
Swartz, type de l'espèce d'Acharius.
On trouve encore un $phœrophorumçeratites,SpTeiig.^ ^y^^r
t?eget», 4, p. 3 10, espèce des Alpes de la Norwége, qui esl
le banvyces ceratites, Wahl. (Lem.)
SPH^EROPHORUS. (Bot.) Voyez Sph^rophorum. (Lem.)
SPHiEROPLEA. {Bot.) Genre de la famille des algues et
de l'ordre des algues coofervoïdes d'Agardh , établi par cet
auteur à la suite des genres Oscillataria , hynghya et Bangia^
et qui diPTère de ces trois genres par ses filamens continus,
remplis de globules.
Dans le Syslema vegetahilium de C. Sprengel , ce genres est
nommé Sphœnoplea.
Deux espèces le composent :
1. Le SpHyfinopLEA annelé; Sphœroplea annulina, Agardh ^
Syst. alg,, page 76, dont les globules sont brun-rougeâtre;
c'est le conferva annulina de Roth , CaL^ 3 , pi. 7. On \^
trouve dans les étangs du Nord de l'Allemagne.
|88 SPH
2. Le SpBJKftOFLEA SOYEUX ; Sphosrm seripea, Agardli, qui 4
jiett globules veris : c'«st le eadmus sericea de Bory , Arthrod* f
pL 14. (Lem.)
SPHiflROPSIS. ( Bo^, ) Genre proposé par M. Rafinesquer
Schmaltz dans la famille des hypoxylens ou des champignons^
et qu'il place près du Sphœria. Ce genre n*est pas admis.
Voyez Rafinesque, Analyse de la naUure. (Lem.)
SFHMROVrERlS. (Bot.) Genre de la famille des fougères^
ëtabli par Bernardi sur le polypodium medulUtre, Forst. Il ?
été réuni au genre C^athea. Robert Brown a proposé de le
rétablir. Voyez Cyathea. (Lem.)
SPH.^ROPUS. (Bot.) Paulet propo^oit de réunir sous ce
nom générique les champignons du genre AgariçuSy à cha-
peau globuleux et à tige pleine. ( Lem. )
SPHililOTHEÇA. (Bo^) C'est dans Prie? le nom d'une tribu
de l'uredo, qui, pour cet auteur, est une division de son
genre jEcidium, Le Sphœrotheca avoit été é^bli comme genre
par M, Desvaux. ( Lem. )
SPHi^ËRULA. (Entom.) M. Megerle nomme ainsi le genre
de charansons que M. Schœnherr a décrit sous le nom d'OrO'-
hitisy nJ^ 182, d'après Gennar. (C. D.)
SI^HAGËBR ANCHE , Sphagebranchus. {lohlhyoL) Bloch a
créé sous ce nom un genre de poissons qui renferine des es-
pèces à squelette osseux , sans catopes et sans opercules ni
membrane des branchies , et qui rentre dans l'ordre des
ophichthes de M. Duméril.
Ce genre, qui est généralement adopté, peut être ainsi
caractérisé :
Ouvertures des branchies rapprochées l'une de l'autre sous If
gorge; nageoires pectorales nulles ou judimentaires ; corps et
queue presque cylindriqueSm
Le Sphagebranche museau pointu ; Sphagebranchus rostffUut ,
Bloch. Museau fermii^é en pointe ; mâchoire supérieure beaur
coup plus avancée que celle d'en bas; peau alépidote; sept
petites dents aux mâchoires; nageoires pectoralei nulles.
Ce poisson vient des Indes orientales.
Le Sphagebs ANCHE Spallanzani : sphagebranchus SpaUanzaniy
K.; Leptocephalus Spallanzani, Risso. Tête petite, couverte.
4e porosités mucipares ; museau tronqué et garni de chaqu^
SPH i8j
etfté d'un très^cotirt appendice ; boucEe moyenne ; mâchoire
supérieure beaucoup plus longue que Finférieure, et garnie^
coiAme elle, de petites dents aiguës et isolées; palais hérissé
de' pointes , supportées par un long osselet ; langue courte et
lisse; ouvertures des branchies semî- circulaires; ligne laté^^
raie courbe à son origine et ensuite droite ; quene géminée /
en pointe ; nageoires pectorales nulles^
Ce poisson , dont la taille est de dix-huit à vingt pouces ,
a le corps d'une belle couleur rouge incarnat et le dos cou^^
vert de très-petits points noirs. Ses flancs offric^nt des bande»*
blanchâtres courbées, et son ventre est d'un rouge jaunâtre;
ses yeux, très -petits, d'un beau vert d'émerande, ont un
iris doré et une prunelle noire ; sa nageoire anale est rou^'
geâtre.
M. Risso l'a pris, durant le mois d'Août, dans les rochers'
de la mer d'Eza, vers Monaco, où il vît senl et isolé dan»
les cavernes sous-marines. Son corps est constamment enduit
d'une eouehe de viscosité, qui le fait glisser avec facilité entre
les mains qui veulent le saisir. Sa chair a la saveur de celle'
des murènes*
Le SpUAOEBKANcne iMhZKVR\ Sphagehranch^imherhis, harochem
Des rudimensde nageoires pectorales; museau sans barbil-^
lolts , pointu ; yeux très - petits et voisins de l'extrémité de
€Selui-ci ; otfverture des narines tubuleuse ; bouche petite $
dents petites, pointues, recourbées en arrière*
Ce poisson, dont les mouvemens sont très-lents et analo«
gués à ceux des serpens , a été pris dans les eaux d'I viça , où
François de Laroche l'a observé. Son do» est gris-violet et
son* ventre blanc - jaunâtre ,^ avec des reflets argentés*
Sa taille varie entre douze et quinze pouces*
Il faut encore rapporter aux sphagebranches, le eœeala
fUrygea de Vahl, décrit dans les Mémoires d'histoire natu^
relie de Copenhague, et probablement^ selon M. Cuvier, le
monoptére de feu de Lacépède. Voyez Monoftèrb. (H. C.)
SPHAGEBRANCHË AVEUGLE. ( lahthyol.) Voyez Apt^
AïoHTHB dans le Supplément du tome seeond de ce Diction^
naire. (H. G.)
SPHAGNON et SPHAGNOS. (Bot.) Cette plante des anciens,;
ipentionnée dans Pline et Diosooride, a pu être une espèce die
/
igo SPH
lichen ou de mousse. Adanson pense que c^étoit un de nos
sphagnum des marais; enûn, Dillenîus Ta donné à uH genre
de mousse décrit ci*aprés et qui a été conservée (Lem.)
SPHAGNUM (Bot. crypt.)^ Sphaigne et Tourhette. Genre
irés-remarquable de la famille des mousses, qui forme à lui
seul une division très-naturelle.
Les caractères du sphagnum sont ceux-ci : Bouche nue;
coiffe adhérente à la base de Fume ou capsule , se déchirant
en son milieu ; capsule égale , operculée , sans rameau et sans
Vaginule sessile à Textrémité des rameaux , renflée en forme
de réceptacle apophysiforme ; séminules grandes^ deltoïdes,
lisses, avec le centre pellucide. Les mousses de ce genre sont
monoïques. La fleur dite mâle est portée sur un rameau ter-
minal en forme de massue. Les organes génitaux sont en-
tourés de plusieurs paraphyses linéaires , également articulés.
La fleur femelle est placée aux extrémités des derniers ra-
meaux ; ses organes génitaux sont privés de paraphyses.
Ces plantes sont molles , flasques , souples, comme des
éponges, lorsqu'elles sont humides; droites et friables, quand
elles sont sèches: celles qui végètent dans Feau sont flottantes
et très*rameuses ; leurs tiges sont très-feuillées et garnies d'un
très-grand nombre de rameaux ^ disposés le long des tiges en
petits faisceaux plus serrés et plus nombreux à la partie su-
périeure, et formant à l'extrémité une touffe plus dense et
étoilée : tous les rameaux , comme les tiges, sont garnis de
feuilles très - petites , très - nombreuses , imbriquées, con-
caves, sans nervures, diaphanes, lâchement et élégamment
réticulées, à mailles polygones , ayant le bord serpentant. Les
capsules sont ovales ou presque rondes, un peu coriaces, fer-
mées par un opercule et s'ouvrant avec bruit.
Ces plantes se rencontrent par toute la terre : elles se plaisent
dans les eaux tourbeusos, dans les bruyères, placées dans
les terrains gras et dans les marais de» bois ; on les rencontre
aussi sous la zone torride sur le sommet des plus hautes mon-
tagnes, près des sources et dans les eaux situées sous la région
des nuages. Elles pullulent avec une telle abondance, qu*on
leur doit souvent la fertilité du sol sur lequel elles ont v^
gété autrefois, et qu'on a livré ensuite à la culture. On^leur
doit aussi la formation de la tourbe dans divers pays^ ou du
moins de concourir à cette formation. Dans les terrains qui
ne sont point inondés , le sphagnum forme des touffes épaisses ,
hautes de cinq à dix pouces et même d'un pied ou. deux^
très -nombreuses, et qui couvrent souvent une grande éten-
due de terrain. Elles sont vivaces ; Tété est le temps de
leur plus belle végétation : leurs couleurs sont le vert, le
vert pâle, variés de rouge ou de violet purpurin. Lors-
qu'eUes sont sèches, elles deviennent fragiles. Bridel, au-
quel nous devons le travail le plus complet sur les espèces
de ce genre, en décrit dix -sept; mais ce n'est pas le senti-»
ment de quelques botanistes, qui pensent qu'on donne trop
d'importance à certaines espèces qui , selon eux , ne sont que
des variétés d'autres. Curt Sprengel ne veut y voir que quatre
espèces principales , auxquelles il rapporte toutes les autres*
On doit faire observer que quelques-unes de ces espèces se
rencontrent presque constamment ensemble et tendroient à
faire croire plutôt à l'existence des variétés. Le Sphagnum
palustre de Linnseus est maintenant divisé en six ou sept es-
pèces.
Le genre Sphagnum y fondé par Dillenius, adopté par Lin-
aœus, comprenoit quelques espèces qui, par leur port, leur
manière de vivre et par leurs caractères génériques, lui sont
totalement étrangères. Ainsi il comprenoit : 1 .'' le sphagnum
arboreum, Linn. , depuis placé dans le Nechera par Hedwig
{Neck.heteromella), et devenu le type du genre Cr^phœa^
Brid., on DaUoniaàe Hoocker. On l'a également placé dans
les genres Fontinalis , Grimmia , Hypnum et Phaseum; 2J* le
Sph. alpinumy Linn. (dicranum sphagni^Wahlenh*); alpinum^
Schrank; elandcstinum , P. Beauv.; javensc et iridans, Brid.,
sont des dieranum. Haller avoit placé parmi ses sphagnum les
sphascum cuspidatum et suhulatum , et aussi le huxhaumia fo^
liosa^ Les descriptions des espèces suivantes sont données
d'après Bridel.
$• 1. Hameaux en faisceaux disiincis.
a. Feuilles larges , un peu obtuses*
1. Le Sphagnum a feuilibsen cours : Sphagnum cymhifolium,
Brid., Bryol. univ. , i , p. 3 ; Hedw., Fund*, I, pL 1, fig. G
»9» SPH
el H, pl« 3, fi'g. 1 ; Nées et Homsch., BryoU germ*, pK i ^
iig. i; Sph, latifolium , EngU Bot,, ph i4o5; Bull., FI. par./
pi. iSy; Sphagnum palustre^ var.,- Linn^, F/« Dan,, pi. 474 f
Dill., Mu&Cf pL ^2 y £g« 1 ; VailL, Bot.^ pi. 5, 6g. 4. Tige
droite^ peu ramefise, à rameaux inférieurs fascicules, iné^
gaux , réfléchis et dirigés vers le bas; feuilles obloûgues, con-
caves, un peu obtuses, appliquées les unes stir les autres.-
Capsules presque globuleuses, peu saillantes^ Cti^ plante
vivace croît dans les marais, les eaux stagnantes^ les endroits
gras et humides At% bois, des bruyères ai tuées dans le» ter-
rains spotfgieux : par toute la terre elle forme des touffe»
très-épaisses ; les racines sont cotonneuses. X^es tiges longues
d*un à deux pieds et très - fragiles lorsqu'elles sont sèches,-
garnies de fenilles blanchâtres ; les feuille» dn périchèze soni
plus grandes. Les capsules naissent sur les rameaux termi-
naux les plus courts et situés dans le centre. Elles sont d'une
couleur brune luisante ; elles a'alongent aprè» FémissioD de»
sémînules; là coiffe est fort petite, à peine apparente. Les
feuilles varient de couleur du blanchâtre au vert, au rouge
et afu pourprev Bridel décrit sept variété» de cette espèce,
dont une de Magellan, une autre de Malacca^ et mue lFoi«
aième àe$ tles de France et de Bourbon^
2. Le Sphag'ndm rupe : SpH, squatrosum ^ Peili. ; Hedw* ,
Se^Kwsg. y SappL , I, part* t, pi. 4f Nées et Hornsch., BryoL
germ.j pi. i , frg^ 3; Schkuhf, Deutsche Moose^ pi. 6; FunM,
Tasehenh,, pi. 2. Tige droite, peii divisée; rameaux tous fas"
ciculés, dissemblables et réfléchis; faisceaux écarté»; feuilles-
obloogues, concaves , pointues, réfléchies en afiière; capsules
presque globuleuses, trèis -saillantes, sur un pédoncule long
et grêle. Cette plante »e rencpntre dans les mêmes lieux que
la précédente , en Angleterre , en Suède , en France, eic, -,
elle n'a pas été trouvée dans le Midi de TËiirope. Sa tige est
droite, longue d'un pied et plus, rougeàtre, simple ou à peine
divisée. Elle est très-remarquable par ses rameaux réfléchis et
par ses feuilles rc^courbées, qui Inrdoniitent utf aspect hérissée
h Feuilles très-étroites, un'peu en pointe.
3. Le Sphagndm a feuilles capillaires : Sphagnum' capillifo^
A'«i»,Iiedw.^Brid.; Sowexb.yEngLBot^^ pÛ 1406; Sj^kagnutd
SPH 195
Qeutifolium,Vléeij BryoU germ. , pi. 3 , fig. 8 ; Schkuhr , Deut.
Moos. , pi. 6 ; Funk , Taschenh. , pi. 3 ; Hook. et TayL , Musc,
hrit., pi. /^i Sphagnum palustre^ )3, Linn.; Hedw., Fund,, 1 y
pi. 3 , ûg, 1 3 — 1 6 ; Sph, palustre, Dill. , Musc, ^ pi. 32 , fig. 2, ^,
Tige droite, rameuse , à rameaux lâches, filiformes, fascicules ,
presque égaux , réfléchis , avec une longue pointe ou ovales-
lancéolés ; feuilles oblongues, concaves, imbriquées presque
sur cinq rangs ; capsule en ovale renversé, saillante, portée sur
un pédicule grêle , un peu long. Cette mousse se trouve par toute
la terre, en touffes ou gazons, mélangée avec lessphagnumcjrmhi"
folium et squarrosum, dans les marais et les eaux stagnantes des
hois, prés des sources et dans les mares des pays montagneux,
mais plus rarement dans les eaux courantes. On Fa observée
à Ochotzk et Jakutzk en Sibérie, aux environs de New- York
dans les marais des sapinières , etc. Elle est commune en
été dans nos marécages des bois montueux : elle y végète
avec une grande abondance ; ses touffes sont verdâtres ou
d'un blanc grisâtre, souvent un peu rougeàtres, principale-
ment à l'extrémité; les tiges n'ont quelquefois que six lignes de
long, mais le plus souvent un à cinq pouces. Les rameaux
sont réunis trois, cinq ou sept ensemble; les feuilles, termi-
nées par une longue pointe, sont roulées en dedans et sem-
blent alors capillaires. Les capsules, ovales ou arrondies ,
deviennent, après rémission de leur poussière, presque cy«
lindriques et brunes; elles ont un opercule très-plan, de
même couleur, et une coiffe d'une grande délicatesse : elles
sont portées chacune sur un pédicelle ou pseudopodium ie
trois à quatre lignes, débile, rougeâtre. Bridel faitLconnoftre
cinq variétés de cette espèce, observées en Allemagne.
hes' sphagnum capillifùlium , cymhifolium et squarrosum sont
les espèces les plus communes dans nos marais : elles s'y mnl-
tiplient avec une abondance qui concourt à en élever le sol
et à former de la tourbe promptement. On les emploie k
divers usages; les agriculteurs les ramassent et les font sé-
cher pour les employer comme litière pour les bestiaux. Elles
sont excellentes pour emballer les racines des plantes desti-
nées à être exportées au loin. En Laponie on s'en sert pour
faire des lits et des mèches de lampes; enfin-, elles peuvent
remplacer les autres mousses dans tous leurs usages.
5o. a3
»94 SPH
4. Le Sphagnum pointu : Sphagnum euspidatum , Brîdel ;
Schwseg*, SuppU , i, part. 1 9 pL 6 ; Nées, BryoL germ. y pU 4?
fig. 9; Scbkuhr, Deutseh. Moose, pi. 7 ; Hook. etTayl., Musc.
hriL, pi. 6 ; Engl. Bot., pi. 2392 ; FL Dan.^ pi. 1712; Dill. ,
Musc. , pi. 32 9 fig. 2 9 B. Tige flasque 9 presque simple 9 à ra-
meaux fascicules 9 presque également réfléchis 9 grêles et très-
pointus ; feuilles alongées , lancéolées 9 pointues 9 presque
planes, à bord ondulé, réfléchies ou étalées' par Teflet de la
sécheresse ; capsules brunes 9 presque globuleuses 9 portées sur
un pédicule un peu alongé et rougeàtre. Cette espèce se ren-
contre dans les eaux stagnantes et profondes dans presque
toute FEurope septentrionale. Lorsqu'elle vit dans Teau , ses
tiges sont flottantes et plus longues ; mais 9 lorsqu'elle végète
hors de l'eau, ses tiges sont droites, hautes d'un pied et plus.
$. 2. Rameaux indUtinctement fascicules.
5. Le Sphagnum compacte : Sphagnum compactum, Bridel;
Schwsgr. , SuppU , loc. ciU , pi. 3 ; Nées , BryoU germ. , pi. 2 ,
fig. 5. Tige droite, rameuse, divisée, à rameaux rassemblés
en toufie dense, aplatis, obtus, droits, filiformes, quelque-
fois rabattus; feuilles imbriquées, ovales -oblongues 9 con-
caves 9 obtuses, denticulées à la pointe ; capsules ovales-arron-
dies , portées sur un pédicule court. Cette espèce a trois ou
quatre pouces de hauteur : elle est très-rameuse , et ses ra-
meaux forment des toufl>2s serrées. On la trouve dans les tour-
bières alpines, en France, en Suisse, en Allemagne, etc.-, on
en distingue plusieurs variétés.
6. Le Sphagnum subulé î Sphagnum subulalum, Brid. ; Sph.
acutifolium suhulatum, Nées, BryoU germ., pi. 3, fig. 8. Tige
droite, divisée; rameaux rassemblés et très -serrés entre eux,
un peu redressés, cylindriques et en forme d'alêne ou subu-
lés; feuilles concaves, ovales- lancéolées, appliquées les unes
sur les autres; capsules ovales, à pédicules courts. Cette es-
pèce se fait remarquer par sa fragilité, parla ténuité de ses
rameaux et par ses feuilles tellement imbriquées et serrées,
qu'on ne distingue guère que celles qui sont à l'extrémité
des rameaux : elle est blanchâtre et nuancée de rouge-pur-
purin. Elle est peut-être une variété du sphagnum eapillifo'
hum. On la trouve eu Suisse, dans la ville de lionder, oii
SI»H 195
elle a été découverte par M. Dejean , et prés Mayence, diaprés
Blandow. (Lem.)
SPHAIGNE. (Bot.) Veyez Sphaonum. (Lem.)
SPHASE. ( Entom, ) M. Walckenaêr a décrit sous ce nom »
parmi les aranéides , un genre dont les huit yeux sont rangés
deux à deux sur quatre lignes transverses :::: M. LatreiUe
les a fait connoitre sous le nom d'oxyopes. (ۥ D.)
SPHËCODE. {Entom.) Genre d'hyménoptères, voisin des
andrènès , de la famille des mellites / établi par M. LatreiUe.
(C. D.)
SPHÉCOTHÈRE. (Omith.) M. VieiUot a donné ce nom ,
en latin sphecûlera , mangeur de guêpes , à un genre d*oiseaux
de l'ordre des sylvains, qui a pour caractères: Un bec épais»
glabre , entier, dont la mandibule supérieure est fléchie vers
le bout et Tinférieure plus courte ; des narines arrondies ,
ouvertes , situées près du front ; des orbites nues ; quatre
doigts , dont les extérieurs sont réunis à leur origine ; les deux
premières rémiges les plus longues dé toutes.
Le SpHécoTHÈRE VERT, Sphecothcra vireseens, VieilL, qui se
trouve dans l'Australasie , est la seule espèce connue jusqu'à
ce jour. La tête est noire , ainsi que le bec et les pieds ; le
dessus du corps est verdàtre et le dessous d'un vert jaunâtre.
Cet oiseau est de la taille du merle commun. ( Ch. D. )
SPHÉGE, Sphei. (Entom.) 'Genre d'insectes hyménoptères.
Voyes Sphex. (CD.)
SPHÉGIDES ou SPHÉGIMES. (Enfom.) Tribu éUblie sous
ce nom par M. Latreille dans la famille des hyihénoptèrea
fouisseurs , caractérisé par le rétrécissement de la partie an-
térieure du corselet, qui forme ainsi une sorte de col, et par
la base de l'abdomen , qui est rétrécie aussi pour former un
long pédicule. Voyez Oryctères. (C. D.)
SPHENDAMNOS. {Bot.) Suivant Césalpin, Pariïre nommé
ainsi par Théophraste paroit être notre érable commun. (J.)
SPHÈNE. {Min.) L'histoire de ce minéral est remarquable
par le grand nombre d'incertitudes et d'erreurs auxquelles a
donné lieu la détermination de ses caractères; aussi a-t-il reçu
plusieurs noms di£férens, qui attestent la divergence des
opinions émises par les naturalistes qui ont écrit sur cette
substance. On l'a nommé successivement rayonnante en
196 SPH
gouttière, Sphènej Menae , Titanite, Spinthire^ PiùtiU, Ugir-
rite, Séméline , Spinelline, et en6n Titane silicéo- calcaire» La;
première variété de ce minéral que l'on ait connue, est
celle du Dissentîs, que Saussure a rapprochée de la rayon-
nante ou Amphibole actinote^', et dont HaUy a fait une>
espèce particulière , sous la dénomination de Sphincy parce
qu'il lui paroissoit évident qu^on ne pcHivoit la rapporter à
Tamphibole. Les variétés brunes ou d'un blanc faunâtre ,
découvertes par Hunger à Leizesberg , près de Passau , et
retrouvées depuis à Arendal en Norwége, furent analy-
sées par Klaproth sous le nom de Titanite*^ et classées par
Haûy dans sa méthode sous celui de Titane silicéo-calcaire. '
Ces variétés principales d'une même espèce , le sphène
et le titanîte, demeurèrent séparées jusqu'au moment où
une analyse de la variété de sphène du Saint- Gothard ,
faite par M. Cardier, vint lui fournir la preuve de l'iden-
tité des deux substances. Haîiy reprit alors l'examen des
cristaux de sphèoe, pour essayer de ramener leur structure
à celle du titanite; mais, trompé par la similitude des an-
gles, que lui ofiTroient des cristaux de sphène et de titanite
de formes peu prononcées, mais essentiellement différentes,
il les regarda comme identiques, et fut conduit ainsi à
choisir pour type fondamental l'octaèdre à bases rhombes,
au lieu du prisme oblique rhomboïdal , qui est la vraie
forme primitive commune aux deux substances. Le défaut
de symétrie qu'il avoit remarqué dan& les cristaux de sphène ,
auroit pu le mettre sur la voie pour découvrir le véritable
système de cristallisation ; mais une propriété physique ,
dont ces cristaux lui parurent doués , savoir la vertu pyro-
électrique , le confirma dans son erreur, en lui donnant
les moyens de sauver l'espèce de contradiction que ses
observations avoient d'abord semblé lui offrir. C'est M. Gus-
tave Rose qui a mis. hars de doute la réunion des systèmes,
cristallins du sphène et du titanite , dans une belle disserta-
tion publiée à Berlin en 182a, et qui a pour titre : De.
1 Voyages d'ans les Alpes, tom. 3, $.1921.
2 Beitràgey tom. 1, pag. 25 1, et tom. 5, pag. 344.
3 Traité de min., 1.'* ëdit ,. tom.. 4,. pag. 3o2»
SPH 197
Sphenis atque Titanilœ syslemate cryttallîno \ Ayant pris av«c
beaucoup de soin les mesures des angles d'un très- grand
sombre de cristaux appartenant aux deux variétés, et, les
ayant soumises au calcu], il en déduisit une forme fonda-
mentale dont toutes les autres formes observées par lui
dérivèrent avec facilité. Ses résultats sont maintenant admis
par la plupart des minéralogistes.
Sphène. = Silicéo -titan ate de chaux'. Substance vitreuse,
translucide, de couleur claire ou brune, et d^un éclat assez
vif, tirant parfois sur l'adamantin.
Le sphène ne s'est encore trouvé <qu^à l'état cristallin. Il
offre des clivages assez sensibles dans trois directions paral-
lèles aux faces d'un prisme oblique rbomboïdal, dont les
plans latéraux font entre eux , suivant M. Rose , l'angle de
i33^ 48', et dont la base est inclinée sur ces mêmes plans
de 94'' 38'. Le clivage parallèle aux pans est ordinairement
très-facile; celui qui est dans le sens de la base se voit
plus difficilement. Le prisme peut être considéré comme la
forme primitive du sphène, et c'est celui que M. Leon-
hard adopte dans son Manuel de minéralogie. Mais M. Rose»
pensant que la considération du clivage ne peut être ici
d'une grande importance pour décider du choix de la forme
fondamentale, qui n'est que la forme la plus simple, dont
les autres peuvent être dérivées, admet pour type du sys-
tème un autre prisme rhomboïdal, qui ne s'est point en-
core rencontré dans la nature, et dont les faces ne s'obser-
vent pas même fréquemment sur les cristaux de sphène.
Les plans latéraux de ce prisme sont inclinés mutuellement
sous les angles de 76^*2' et io3** 58', et le plan terminal obli-
que s'incline vers le bord longitudinal aigu de 94* 64' ^. La
ibase de ce prisme est la même que celle du précédent ; elle
est trés-brillante , et toujours striée dans la direction de la
1 Toyez le Manuel de LeonKard , tom. 16, pag. 393.
2 Titane siiicëo-calcaire , H. — Menakerz , TVian. — Titanit^ Leoiih.
^— Prismatîc tUanium-ore , Haidikger.
3 Les dimensions fondamentales de ce prisme, savoir : les diagonales
^e sa coupe transversale et son ax«, sont «ntre elles comme ViSô^g :
%^4 1,68 : 3.
19» SPH
diagoziale oblique. lia caisure du sphène est ordi&aireméiit
conchoïde et inégale.
Ce minéral est fragile j mais assez difficile à broyer. Sa du-
reté est inférieure à celle du felspath , et supérieure à celle
de Tapatite; sa pesanteur spécifique eût de 3,4 à 3,6.
Il a ordinairement un éclat vitreux; quelquefois Féclat
de la surface extérieure tire sur Tadamantin ou sur le rési-
neux y et celui de la cassure se rapproche de Téclat gras.
Il est difficilement fusible au chalumeau en un verre de
couleur sombre. Avec le borax il se fond aisément en un
verre transparent d'un jaune clair, qui se rembrunit par
Taddition d'une nouvelle quantité de sphéne: avec la soude,
il donne constamment un verre opaque* Le résultat du
traitement du sphène par la potasse est en partie soluble
dans les acides ; le résidu ne renferme que de Toxide de
titane.
Composition. = CS^ -+- CT'. Bebd.
De Passau...
Du Felbertfaal
Saint-Gothard
Oxide
de titane.
33
44
33,3
RIaproth.
Idem,
Cordier.
Variétés de formes*
Le sphéne» considéré sous le rapport de ses variétés de
formes, offre un grand nombre de modifications difiPëren tes »
dpnt les plus ordinaires prennent naissance sur les bords
longitudinaux aigus et sur Tangle supérieur de la base. Ses
cristaux sont sim())les ou maclés. Ceux que M. Rose a décrits
et figurés dans son Mémoire, sont au nombre de trente.
Nous ne citerons ici que les plus communs parmi ceux dont
les formes dominent dans l'ensemble des autres, ou qui peu-
vent se rapporter aux variétés miciennement connues , et
dénommées par Hatty.
SPH 199
* Cristaux simples»
1. Sphène prismatique, l, x (fig. 1), Rose*. Prisme rhom-
boïdal, à base oblique^ dont les faces II proviennent d'un
bisellement sur les bords latéraux aigus de la forme fonda*
mentale, et les faces terminales x d'une troncature sur l'an-
gle supérieur» Les faces 1 1 sont quelquefois si petites, que
le cristal se présente sous la forme d'une table trés-mince*
Les angles inférieur et supérieur des bases sont souvent rem-
placés par de très -petites facettes. — Cristaux verts, mélan-
gés de chlorite, du Saint-Gothard; cristaux d'un gris foncé»
d'Arendal.
2. Sphène anamorphique. P xy s (fîg. a8) , Rose. En prisme
hexaèdre non symétrique, terminé par des sommets dièdres,
et vu dans une position renversée *. Cette forme simple est
souvent surchargée d'une multitude de facettés secondaires.
Les cristaux de ttiie variété se présentent souvent ïKiaclës.
C'est à elle que se rapportent les premières formes de sphène
qui aient été décrites ( voyez Hatiy, i.'* édit., t. 3, p. 144),
et les plus belles cristallisations de ce minéi'al que l'on con-
naisse aujourd'hui. La partie daoyenne des cristau:ri: a' là
couleur verte ordinaire du sphène , tandis que les sômài'ets
offrent au contraire une teinte de rouge hyacinthe. — Au
Saint«>Gothard , les cristaux simples, avec feispath adulàire
et chlorite; lés crîstaux maciés, avec adulàire calcaife spa-
thique ' et amphibole actinote fibreux.
3. Sphlne, àUétroèàfe. ?7i^(fîg. 3o), Rorsè. Prismes qua-
drangulaires symétriques , à sommets dièdres ^. C'est lai
forme la plus simple et l'une Aê% plus ordinaires des cris-
taux bruns et gris-jaunàtre du titanite proprement dit. En
négligeant la petite différence que présentent les incidences
de P et de jr sur les pans n, on seroit tenté de rapporter
ces cristaux aU système du prisme droit rhomboïdal , comme
l'a fait Hatiy.
1 Mëni.- déjà cite. — Incidence de / sur /, i33**4d'; de x sur /, 124^
12'; de X sur Varéte obtuse, située en avant, 127^ 39'.
2 Incidence de P* sur jr, 137* 27'; de x sur y, 162* 6' j de s sur^^
123* 53'.
3 Incidence de n sur n, i36° 6'; de n sur y ^ 141^ 35' \ de P' sur ity
144" 53'.
200 SPH
4* Sphène duodécimal, v%r. dioctaèdre d^Halij, P n^r (fig.
32), Rose. La variété précédente, plus les facettes r, situées,
au nombre de deux, d'un seul côté de chaque sommet, tan-
dis que Hafly les supposait au nombre de quatre '• — Cris-
taux d'Arendal, avec épidote; de Gustafsberg en Suéde, etc.
6. Sphène décaèdre, n yr (fîg. 35), Rose*. Octaèdre ir-
régulier, dont les sommets sont remplacés chacun par une
facette trapézoïde oblique. Forme ordinaire de la variété de
sphène à laquelle on a donné le nom de spinthère, et, que
l'on trouve à Maromme en Dauphiné, où elle est engagée
dans des cristaux de calcaire spathique.
* * Cristaux maclés.
Les cristaux de sphène se groupent ordinairement deux
à deux par les faces P de la base, de manière que Tune
des moitiés du cristal semble avoir fait une demi-révolution
sur lautre. Quelquefois aussi ils présentent des accolemens
par une autre face terminale oblique. Ces réunions don-
nent naissance à des angles rentrans, espèces de sillons qui,
par rélargissement considérable de certaines faces, forment
une sorte de gouttière. C'est à ces accolades, très-communes
dans les cristaux du Saint-Gothard , que Saussure avoit donné
le nom de rayonnante en gouttière, et Lamétherie celui de
pictite. Haiiy les a décrits sous la dénomination de sphène
canàlieulé. Assez souvent ^eux groupes semblables sont adossés
Tun à l'autre par leur arête saillante, en aorte que l'assem-
blage est doublement canaliculé. Quelquefois des cristaux
tubulaires ou lamelliformes se groupent par pénétration ap-
parente , de manière que les grandes faces de l'un font un
angle droit avec les grandes faces de l'autre. Trois cris-
taux peuvent aussi se croiser, de telle sorte que deux ont
leurs grandes faces perpendiculaires sur celles du troisième,
et ne sont saillans chacun que d'un c6té : Hatly a décrit
tous ces groupemens sous le nom de sphène cruciforme. Ce
qu'il nomme sphène polyédrique n'est qu'un assemblage dru-
siforme de petits cristaux très-brillans , dont l'éclat se rap-
proche de celui du diamant.
i Incidence de r sur P, 146** 46'.
a Incidence de n sur^, 141** 35'; de r' sur^, 114* 22'.
V
SPH 201
Variétés de texture et de couleurs*
Sphène laminaire. En petites masses lamelle uses d^un blanc
jaunàtfe , à Arendal , avec Tépidole et le fer oxidulé.
Sphène granuliforme. En très-petits cristaux, dont la cou-
leur varie entre le jaune citrin et l'orangé, disséminés dans
les sables et les roches volcaniques d'Andernacb. Séméline
de Fleuriau de Bellevue. (Journ. de phys. , t. 41 9 P* 4430
En grains irréguliers ou petits cristaux d'un jaune de
miel , engagés dans une roche composée , principalement
vitreux , sur les bords du lac de Laach ; spinelline de
Nose. ( Études minéralogiques sur les montagnes du Bas-
Rhin , pag. 95. )
Sphène jaunâtre. De différentes nuances.
Sphène vert-pomme, Lîgurite de Viviani. En petits cristaux
ëpars dans une roche talqueuse , prés de Campo-Freddo,
sur les bords de la Stura, en Ligurie.
Sphène verdâtre,
Sphène violâtre.
Sphène brunâtre»
Sphène noirâtre, A Aker , en Sudermanie.
Gisement et localités»
Le sphène se rencontre dans la nature en cristaux, tan-
tôt disséminés ou implantés dans les roches primordiales,
principalement les diorites et les syénttes, tantôt engagés
dans les roches pyrogénes et volcaniques, telles que les tra-
chy tes , les phonolites et les laves des volcans anciens. Les
substances auxquelles il est le plus fréquemment associé,
sont le felspath adulaire, lé quarz limpide, la chlorite,
l'épidote , l'amphibole , le pyroxène 9 le mica , le calcaire
spathique, la wernérite paranthine, le titane anatase, le
titane ruthile, le graphite, le fer oxidulé^ la chaux phos-
phatée, etc.
Dans .les terrains primordiaux. Le sphène est rare dans le
gneiss : on le cite dans la contrée d' Arendal en j^ïorwége,
où il se rencontre en même temps dans les<^ filons épidoti-
fères et les amas métallifères subordonnés; dans le Mary-
lapd, Amérique septentrionale. Il est plus commun dans
4o« SPH
le micaschiste, où il fe rencontre dans les veines et nids
de chlorite qui existent dans ce terrain. C'est ainsi qu'on
le trouve au Saint- Gothard et dans les vallées adjacentes
(vallées de Tawetsch, de Sainte-Marie; vallées des Grisons ,
du Dissentis, etc.)* On le trouve aussi assez fréquemment
dans le granité des Alpes; dans la vallée de Chamouny
(variété pictite) ; dans les Chalanches, et en plusieurs endroits
du département de l'Isère; à Pormenaz, au pied du Mont-
Blanc; à Trollhetta en Suède. Dans des roches amphîboli-
ques, à Kalligt, en Tyrol; aux environs de Nantes et d'Uzer-
che, en France; à Leizesberg, près de Passau, en Bavière;
dans le Staten-Island , près Fort-Richmond , aux États-Unis.
Dans des roches felspathiques , à Gustafsberg, en Suède ^
mvec du cuivre pyriteux; à Tromoe et Addel, près Aren-
dal ; à Ticonderago , à Sparta et à Newton , dans le New-
Jersey, avec amphibole et graphite. Le sphène de Sparta,
en cristaux lenticulaires d'un jaune citrin , a été rapporté
a la chondrodite par les minéralogistes américains; à Sainte-
Marie-aux-Mines , dans les Vosges, avec pyroxène sahlite.
Dans les roches syénitiques , à Skeen , en Nonvége ; à Hays-
torp, canal de Gotha, en Suède; dans les montagnes du
comté de Galloway et d'Inverness, en Ecosse; sur les bords
de l'Elbe, en Saxe. Dans des roches calcaires, à Kingsbridge,
état de New- York ; à Borkhult , en Westrogothland ; à Tor-
biornsbiMf, près d'Ai^ttdal, avec épidote; à Fargas, en Fin-
lande, avec wernérite paranthîne vitreux.
Dans les roches fyrogènes et %>olcaniqueSm On trouve le sphène
disséminé en petits cristaux dans la domite du Puy-Chopine ;
dans les roches pétrosiliceuses de Sanad6ire , du Vélay et du
VivaraiSf dans les phonolites de Marienberg, près d'Aussig,
en Bohème ; dans les poehes volcaniques du Kaiserstuhl , et
dans les laves de Laach et d'Andemach , sur les èords du
Rhki«
Aux indications de lieux qui précèdent, il faut ajoikter
quelques localité» du Groenland , telles que les iles d'Akudlek
et de Saitungoït, et le Brésil, où l'on a trouvé le sphène
en i»etitB orislauac épars» dans un sol d'aliuvion. ( Dblafosse. )
SPHÈNE, Sfhena. {Coneh.) Petit genre de coquilles, établi
par quelques auteurs anglois, et entré aufrés par Turton,
SPH 30Î
pour une espèce de corbule de M. de Lamarck el que nous
avons ainsi défini : Coquille mince , subrégulière , alongée »
subrostrée , comprimée , inéquivalve , très - inéquilatérale ;
sommets peu marqués; charnière formée sur la valve gauche ,
plus plate que l'autre, d'une fausse dent élargie , horizon-
tale, se plaçant dans une excavation correspondante de la
valve droite et qui échancre évidemment son rebord; liga*
ment sous le sommet ; deux impressions musculaires assez peu
distantes; impression palléale arrondie en arrière.
La seule espèce de coquille vivante que je connoisse dana
ce genre , qui mérite à peine d'être admis , puisque la diffé*
rence principale avec les corbules consiste dans la forme la-
mellaire de la dent , est
La Sfbène de Birgham ; Sphena Birghami , Turt. , voisine du
Corhula poroina de M. de Lamarck, Anim. sans vert., tora. 5^
p. 496 , n.* 8 , figurée pi. du Dictionn. , pi. LXXVI , fig. 5. Elle
eat extrêmement petite, puisqu'elle a à peine quatre /lignes
de long sur deux de haut ; arrondie en avant , elle se pro^
longe en arrière en une sorte de bec tronqué et un peu
caurbé , ce qui la rapproche de la eorhûla poreina de M. de
Lamarck.
J'ignore la patrie de cette coquille, que j'ai observée dana
la collection de M. Defrance ; je la crois cependant des c6tes
d'Angleterre. Ce n'est pourtant pas la C. neyau de M. de La-
marck, qui est de ce pays. En effet, elle a une tout autre
forme que cette coquille représentée par Maton et Rakett,
Aet, soc. linn., voL 8 , p. 40, tab. 1 , fig* h. (Db B.)
SPHÈNE. (Fo^s.) On a donné en Angleterre le nom géné-
rique de sphèoe à des coquilles qui paroissent tenir de si prèe
aux Govbules, q«e M* de Lamarck n'avoit pas balancé à ranger
dans ce genre une espèce qu'on trouve à Grignen , départe-
ment de Seine -et- Oise, à laquelle il a donné (Ann* du Mus.)
le nom de eorbisle à bec , eerhula restrata. Elle perte le ca-
ractère des corbules; mais, ainsi que les sphènes, ell^ est
heanbcvofp pins liarge qu'elle n'est longue» Elle se trouve
figurée dans les. Vélina du Wasmj n«" d9 , fig. 12» Ces coquilles
sont rares et f^giles, et la pl^s grande- valve qve j'ai ren-
contrée n'a que deux lignes de longueur sur cinq, lignes de
largeur; mais elles sont rares de cette grandeur.
»o4 SPH
Ayant trouvé des coquilles vivantes de ce genre dans des
pierres qui ëtoient percées en diffërens sens, je soupçonne
qu'elles vivent dans les pierres; mais. il reste à vérifier si elles
ont formé les trous où on les trouve. ( De F* )
SPHENISCUS. (Ornitfi.) Ce nom a été donné par Mœhring
aux macareux , et par frisson aux manchots. (Ch.D. )
SPHÉNISQUË. (Ornith.) M. Cuvier, dans son Règne ani-
mal , forme sous ce nom une division du genre Manchot.
Voyez les caractères qu'il lui assigne au terne XXIX de ce
Dictionnaire, pag. 8. (Cb. D.)
SPHÉNOCARPE. (Bot.) Voyei S^huEnocarpcs. (Lem.)
SPHÉNOCLE. {BoL) Voyez Sph^enoclea. (Lem.)
SPHÉNOGYNE, Sphenogyne. {Bot.) Ce genre de plantes,
établi en 1 8 1 3 , par M. B. Brown , dans le cinquième volume
de la seconde édition de VHortus heivensis d'Aiton , appartient
k Tordre des Synanthérées , à notre tribu naturelle des An«
thémidées, à la section des An t h ém idées -Proto types, et au
groupe des Anthémidées-Prototypes vraies, dans lequel nous
Pavons placé auprès du genre Ursinia de Gaertner, dont il
diffère très-peu, (Voyez notre tableau des Anthémidée^, tom.
XXÏX, pag. i8o et i86.)
, Nous avons observé, huit espèces de Sphenogyne ^ qui nous
ont présenté les caractères génériques suivans :
Calathide radiée: disque multiflore , régulariflore , andro*
gyniflore ; couronne unisériée , liguliflore , neutriflore. Péri-
cline hémisphérique, ordinairement supérieur aux fleurs du
disque } formé de squames régulièrement imbriquées , appli-.
quées , ovales , coriaces , scarieùses sur les bords ; les inté-
rieures surmontées d'un grand appendice inappliqué , sub-
orbiculaire , scarieux. Clinantbe plan' ou convexe » garni de
squamelles inférieures , égales, ou supérieures aux fleurs,
enveloppantes , membraneuses ou scarieùses 9 élargies infé-
rieurement, tronquées, arrondies, ou trilobées au sommet.
Fleurs du disque : Ovaire ou fruit oblqng , cylindracé , strié ,
muni d'une rangée de poils capillaires, aussi longs ou plus
longs que lui , nés de. sa base , et enveloppant toute sa sur-
face, qui du reste est très-glabre; aigrette composée d'en-
viron cinq squamellules unisériées , paléiforme^, suborbicu-
laires , membraneuses , scarieùses , roulées ensemble latérale-
SPH ao5
ment en spir&Ie pendant Ja Qeuraison. Corolle glabre, à cinq
divisions courtes, ovales, souvent munies derrière le sommet
d'une sorte d'appendice ou bosse cuculliforme. Anthères pour*
vues d'un appendice apicilaire subcordiforme , et privées
d'appendi(;es basilaires. Stîgmatophores ( d'Anthémidée ) bor-
dés de deux bourrelets stigmatiques non conÛuens, et tron-
qués au sommet , qui est bordé de collecteurs. Fleurs de la
couronne : Faux-ovaire ordinairement nul ; style nul. Corolle
à tube portant une languette oblongue, plurinervée , tantôt
très-entière , tantôt échancrée ou tridentée au sommet.
SpHéNOCYNB DE SoNNEAAT ', Sphenogyne Sonneratii, H. Cass.
La tige est très- dure, presque ligneuse, simple, dressée,
haute de plus d'un pied , cylindrique, légèrement striée , ve-
lue , très-garnie de feuilles; celles-ci sont alternes , peu dis-
tantes, longues d'environ un pouce, larges de deux à trois
lignes, sessiles, semi-amplexlcaules, oblongues', uninervées,
garnies de longs poils mous sur les deux faces, comme tron-
quées au sommet, qui est découpé en trois petites dents,
régulièrement dentées en scie sur les deux bords latéraux
(souvent entières vers la base), à dents opposées, distantes,
grandes, très-saillantes, très-aiguës ; le sommet de la tige se
ramifie en un faisceau de quatre ou cinq pédoncules, nés à
peu près du même point, longs de cinq à six pouces , dressés,
un peuflexueux, grêles, velus, munis de quelques bractée&
alternes , très-distantes ; les inférieures foliacées, linéaires-
lancéolées , très- entières ; les supérieures petites , scarieuses
et plus ou moins analogues aux squames du péricline ; chaque
pédoncule se termine par une calathide large d'environ un
pouce ; son péricline , plus long que le disque et plus court
que la couronne , est hémisphérique , glabre , entièrement
scarieux, luisant, de couleur rousse; les corolles du disque
et de la couronne sont jaunes (sur l'échantillon sec); celles
de la couronne sont très-entières ou échancrées au sommet }
l'aigrette, beaucoup plus courte que le fruit et que la corolle ,
est presque diaphane , non colorée , à peine roussàtre ; le cli-
nanthe est plan, garni de squamelles à peu près égales aux
fleurs et souvent trilobées au sommet ; les fleurs neutres de
la-couronne ont un faux-ovaire grêle , stérile , portant queU
ques rudimens d'aigrette.
«o6 SPH
Nous avons fait cette description sur un échantillon sec ,
recueilli par Sonnerat, probablement au cap de Bonne-Espé-
rance, et qui se trouve dans Fherbier de M. de Jussieu , où
il nVtoit point nommé. Il nous paroit appartenir à une es-
pèce non décrite , voisine de VArctotis serrata de Linné fils ,
mais bien distincte.
Linné coafondoit les Ursinia et Sphenogyne , qui sont de la
tribu âe$ Anthémidées, avec les Aretotis\ qui appartiennent
à une autre tribu naturelle très -différente et très- éloignée.
Cette alliance vraiment monstrueuse paroit avoir depuis long-
temps choqué M. de Jnssieu , qui remarquoit ( Gen. pL , pag.
190) que le genre Aretotis devoit être soumis à de nouvelles
observations , comme étant peu naturel , et comprenant dés
plantes dissemblables , les unes analogues au Calendula , les
autres à VAiUhemis,
Cette indication de M. de Jussieu peut très-bien avoir sug-
géré à Gaertner Tidée d^établir son genre Ursinia , qu'il ca-
ractérisa ainsi : « Calice hémisphérique , imbriqué , à écailles
« coriaces , opaques , ayant les bords et le sommet scarieux ,
« transparens; i-éceptacle plan, paléacé; fleurons du disque
«. androgyns , fertiles , tubuleux ; ceux du rayon neutres ou
« femelles, stériles, à languette oblongue, tk'ès- entière^
« graines couronnées d'une aigrette double, l'extérieure sca-
« rieuse , pentaphylle, Fintérieure à cinq rayons sétacés. ^
L'auteur fonde ce genre sur V Aretotis paradoxa de Linné , en
ajoutant que l'on doit rapporter également à VUrsinia les Aret»
piUfera «t anthemoides , et peut-être aussi toutes les autres es-
pèces linnéennes d^ Aretotis à réceptacle paléacé; mais qu'il
faut vérifier auparavant si elles ont toutes l'aigrette double.
Cette dernière remarque de Gaertner semble avoir dicté à
M« Brown son genre Sphenogyne , qui en effet comprend toutes
les espèces linnéennes d^ Aretotis k réceptacle paléacé et à ai-
grette simple , et que l'auteur caractérise ainsi : « Réceptacle
« à paillettes distinctes ; aigrette paléaeée , simple ; stigmates
« ayant le sommet dilaté , presque tronqué; calice imbriqué,
« dont les écailles intérieures (ou toutes les écaillés) ont le
« sommet dilaté , searieux. ^ M. Brown rapporte au Spheno»
fyne les Aretotis anthemoides , paUacta, scariosa ^ ahrotanifoUa ,
dentata^ etV Anthémis odorata^
SPH «07
Le nom de Sphenogyne nous paroit signifier que les stig-
mates sont en forme de coin ; et Tauteur dît en termes for-
mels qu^ils ont le sommet dilaté 9 presque tronqué. La vérité
est que les stigmates (ou plus exactement les stigraa top hores)
du Sphtnogyne ne différent en rien de ceux de toutes les au«
Ires Anthémidées , c'est«à-dire que leur face interne e%% bordée
de deux bourrelets stigmatiques non confluens, et que leur
sommet est tronqué et bordé de collecteurs, mais pas réelle-
ment dilaté , ni surtout en forme de coin. Nous pourrions en
conclure que M. Brown a méconnu les vraies affinités dit
genre dont il s^agit, et la structure propre aux stigmatapkores
dans tout le groupe naturel auquel il appartient. Il est au
moins certain que le nom donné par lui à ce genre etTun des
caractères qu'il lui attribue, ont le double défaut d'être peu
exacts et de n'être point du tout distinctife.
Cette critique n'a cependant pas pour but de faire prévaloir
le nom d^OUgœrion, que nous avions donné au même genre,
à une époque où nous ignorions que M. Brown nous avoit
devancé (voyez tom. XXIX, pag. 187). Ce nom , composé de
deux mots grecs, qui signifient peu àe laine^ fait allusion aux
poils laineux, très-longs, mais très-peu nombreux, qui nai^
sent de la base même deTovaire, l'entourent complètement
et s'élèvent jusqu'au-dessus de son sommet. Ce caractère , né-
gligé par M. Brown , est pourtant remarquable en ce que l'o-
vaire , très-glabre du reste , produit de sa base seulement une
ceinture complète de poils extrêmement longs , et qui , à Fé-
poque de la dissémination , lorsque ' le fruit est détaché du
clinanthe , s'étalent , se renversent , et remplissent les fonc-
tions d'une aigrette , en sorte que ce fruit semble offrir- deux
aigrettes, l'une paléacée, située au sommet, l'autre pileuse ,
située à la base. Cette fausse aigrette de la base peut sans doute
concourir avec la véritable aigrette du sommet pour donner
prise aux vents qui doivent transporter le fruit au loin ; mais
il est probable que sa principale fonction est de faire sortir
le fruit de la squamelle dans laquelle il est engaîné. En gé-
néral, quand les fruits des Synanthérées sont couverts de longs
poils , ces poils , qui étoient dressés pendant la floraison , s^é*
talent à l'époque de la maturité, et forcent ainsi les fruits i
sortir de la calathide.
308 SPH
Les botanistes qui n^aiment pas autant que nous la multi-
plicité des genres, pourront réunir les Ursinia et Sphenogync
sous le nom d^Ursinta, qui est le plus ancien , ou bien consi-
dérer le Sphenogyne comme un sous-genre deïUrsinia; car la
seule différence essentielle qui existe entre eux se réduit à
la présence ou à l'absence d*une petite aigrette intérieure
très-peu apparente.
Quoique les Ursinia et Sphenogyne appartiennent sans aucun
doute à la tribu des Anthémîdées, ils ont évidemment beau-
coup d'affinité avec le groupe des Leysérées {Leysera^ Relha-
nia, etc.), qui appartient aux Inulées-Gnaphaliées. Cela éta-
blit , entre la tribu des Anthémidées et celle des Inulées, un
lien indissoluble , que nous avons rendu bien manifeste dans
notre classification, en plaçant les deux genres dont il s'agit
à la fin des Anthémidées , et le groupe des Leysérées au com-
mencement des Inulées.
. Dans les diverses espèces de Sphenogyne que nous avons ob-
servées, les fleurs occupant le milieu du disque nous ont
souvent paru être stériles. Les fleurs de la couronne étoient
toujours privées de faux-ovaire , excepté dans notre Spheno'
gyne Sonneratii , qui se rapproche parla de VUrsinia. (H. Cass.)
SPHÉNORAMPHES. (Or/iitfi.) Ce nom, tiré du grec, corres-
pond à la famille des cunéirostres dans la Zoologie analytique
de M. Duméril, n.** 3i. (Ch. D. )
SPHÉRANTHE , Sphœranthus. {Bot.) Ce genre de plantes ,
établi en 1719 par Vaillant, appartient à l'ordre des Synan-
thérées , et probablement à notre tribu naturelle des Inulées,
dans laquelle nous Pavons placé avec doute. ( Voyez notre
tableau des Inulées, tom. XXIII, pag. 566.)
, Le Sphœranthus indieus, qui est le type de ce genre , nous
a* offert les caractères génériques suivans :
Capitule régulier, globuleux , composé de petites calathides
très-nombreuses , immédiatement rapprochées , sessiles. Invo-
lucre nul, ou point distinct des bractées appartenant aux ca-
lathides extérieures. Calathîphore épais , ovoïde, lacuneux
intérieurement, garni de bractées un peu plus courtes que
les calathides, obovales-acuminées^ concaves , coriaces-folia-
cées, membraneuses et frangées sur les bords, spinescentes
au sommet ; chaque bractée accompagnant extérieurement et
■^
SPH 209
solitairement une calathide. Calathîde discoïde: disque pauci-
flore, régulariflore,inasculi flore; couronne subunisériée, plu-
riflore, tubuliflore, fémîniflore. Péri cline inférieur aux fleurs,
obovoide-obloDg ^ formé d'environ cinq squames à peu prés
égales, su bunisériées, appliquées , se recouvrant par les bords,
obiongues, concaves, membraneuses-foliacées, à sommet ob-
tus , frangé, mutique. Clinanthe très- petit, nu. Fleurs du
disque: Faux-ovaire oblong, inaigretté, privé d^ovule, presque
continu avec la corolle. Corolle à limbe subcylindracé, peu
distinct du tube, divisé au sommet en cinq lobes très-courts,
dressés. Étamines à filet greffé à la partie basilaire seulement
du tube de la corolle ; article anthérifère conforme au filet ;
anthère munie d'un appendice apiciiaire obtus, presque ar-
rondi, et de deux appendices basilaires aigus , polliniféres*
Style masculin , absolument indivis , ayant la partie inférieure
glabre, la partie supérieure longue, exserte, colorée, hérissée
de collecteurs gl an duli formes, le sommet arrondi et très-en-
tier. Fleurs de la couronne : Ovaire oblong , cylindracé , his-
pidule, inaigretté , muni d'un bourrelet basilaire. Corolle ar-
ticulée, sur Fovaire , longue, tubuleuse, élargie inférieure-
ment , étrécie supérieurement , terminée par trois dents très-
petites. Style féminin , à deux stigmatophores courts , diver-
gens, un peu arqués en dehors, demi-cylindriques, arrondis au
sommet, glabres , ayant la face intérieure bordée de deux gros
bourrelets stigmatiques, poncticulés, confluens au sommet.
On connoît six espèces de Sphœranthus^ que nous pouvons
nous dispenser de décrire dans ce Dictionnaire, en disant
seulement que ce sont des plantes asiatiques ou africaines ,
herbacées, à feuilles alternes, décurrentes, à capitules ter-
minaux, et à fleurs rouges.
Le Sphœranûius est un des genres de Synanthérées dont la
classification naturelle est le plus problématique*
Vaillant , auteur de ce genre , le plaçoît dans ses Corym-
bifères, auprès des Cotula^ Artemisia^Tanacetum, Linné, dans
ses ordres naturels, a transporté le Sphœ^anthus parmi ses
Composées capitées , auprès de VEohinops et du Gundelia,
Cette grave erreur sur les affinités a été adoptée par Adanson,
dont la section (très-artificielle) des Echinopes est composée
des trois genres Echinopus , Gundelia , Spliœranthus. Il est sur-^
5o. 14
tio SPH
prenant que M. A. L. de Jussieu , ordinairement si bien ins-
piré sur les rapports naturels, ait suivi TopinLon de Linné et
d'Adanson , préférablement à celle de Vaillant, que son oncle
Bernard de Jussieu avoit très-justement adoptée.
Dans notre premier Mémoire sur les Synanthérées, nous
avons démontré que le Sphœranihus ayant les stîgmatophores
parfaitement continus ou non articulés avec le style , et munis
êc bourrelets stîgmatiques , ce genre appartenoit indubita«*
blement aux Corymbifères , et non aux Cinarocéphales (voyez
nos Opuscules phytologiques , tom. I, pag. 74 )• Mais les Corym-
bifïres ne sont qu'un assemblage artificiel de 'quinze tribus
naturelles: dans laquelle faut-il placer le Sphœranthus ?
Ce genre nous semble être attiré en divers sens par diffe^
rens rapports d'affinité» 1.° vers la tribu des Inulées, pour s'y
|ilacer dans la section des Buphthalmées , auprès du Grangea ;
s.* vers la tribu des Anthémidées , dans laquelle il seroit voi«
sin des Artemisia; Z,*" vers la tribu des Vemoniées , o& il s'as«
socieroît aux Epaltes , Chlœnoholus , Plttehea , etc. La préfé»
rence que nous avons donnée aux Inulées est principalement
fondée sur l'importante considération de la structure du style*
En effet , le style du Spheerantkus seroit très-anomal cbez les
Vernoniées <, qui n'ont point de bourrelets stîgmatiques, et
chez les Anthémidées , qui ont tous les collecteurs rassemblés
autour du sommet tronqué de leurs stigmatophores.
Le genre proposé comme nouveau par Forskal, sous le nom
de Potycephalos , est le même que le Sphœranthus de Vaillant;
et la description générique et spécifique du Polycephalos ,
tracée par Fauteur dans sa Flora œgjptiaco-^rabica , s'applique
très-exactement au Sphœranthas indicus , qui se trouve en
Egypte aussi bien que dans l'Inde , car nous avons observé
dans rberhier de M. de Jussieu un échantillon de cette es-
pèce , recueilli en Egypte par Nectoux.
Scopoli , dans son Introductio adhistoriam naturaiem, adopte
le genre Poiycephalos de Forskal; et il présente en outre un
genre Sphwranthus , qu'il caractérise ainsi : « Kéceptade nu;
« involucre commun contenant cinq calices biflores, à fleurs
« hermaphrodites , stériles, et cinq calices uniflures, à fleurs
« femelles fertiles et apétales ; grain^e couronnée de cinq
« soies. ^ Noui ne devinons pas la plante à laquelle «es am-^
SPH ait
gullers éaraetéres peuvent s*appliquer ; mais k coup sûr elle
ii*est point congénère des vrais Sphceranthus de Vaillant y de
Linné et des autres botanistes.
Suivant Adanson , le capitule du Sphœranthus auroit'un io-
Tolucre imbriqué ; chacune des calathides composant ce capi-
tule contiendroit trois ou quatre fleurs centrales mâles , et
trois ou quatre fleurs marginales femelles; ces six ou huit
fleurs, mâles et femelles, seroient portées sur un petit tuber^
cule entouré de quinze écailles obtuses ; enfin les corolles fe-
melles seroient divisées en cinq dents ,eomme les mâles. GmrU
ner, qui n*a observé que le Sphœranthus indicus., remarque
que cette espèce n*offre point le péricline de quinze puâmes
et les corolles femelles quinquédentées, qu^Adanson attribue
au genre Sphœranthus : c'est pourquoi il présume que ce bo-
taniste a décrit le Sph, africanus , que M. de Jussîeu soupçonne
de n'être pas congénère. Gœrtner a mal compris le doute de
M. de Jussieu, qui ne^porte pas sur le vrai Sphœranthus afri-
ûanusj mais sur une autre plante à laquelle N. L. Burmana
a faussement appliqué ce nom dans sa Flora iitiica, et qui
paroU être la Centipeda latifotia (voyez tom. XIX, pag. 3o6)«
M. de Jussieu possède plusieurs plantes sèches, recueillies
dans le Sénégal par Adanson. L'une d'elles, étiquetée avec
doute Sphœranthus, nous paroi t être le Sphœranthus africanus
■de Linné, ou quelque espèce voisine non décrite jusqu'à pré-
sent , et qu'on peurroit nommer Sph* paniculatus* Il est pro-
bable que cTest sur cette plante du Sénégal qu'Adanson a
décrit les caractères génériques du Sphœranthus; car il dit
(pag. 604) que le Sphœranthus est nommé. kas^ondnn par lés
babitans du Sénégal. Quoi qu'il en soit , eette plante a des ca-
pitules nombreux , non solitaires , mais associés et disposés
en une sorte de panicule entièrement dépourvue de feuilles;
les pédoncules , formés par les ramifications de la panicule ,
sont plus ou moins longs, grêles, cylindriques, plus ou moins
velus, absolument privés de tout appendice foliacé. On peut
admettre , si l'on veut , une sorte d'involucre formé par l'as-
semblage des bractées appartenant aux calathides extérieures ;
Biais ces bractées, et surtout celles des calathides intérieures,
ae se distinguent point ou presque point des squames péricli-
nales , avec lesquelles elles semblent confondues. Chaque cà-
»ia SPH
lathide du capitule a un péricline- formé d'environ- dix à quinze
squames bi-trisériées , à peu près égales, étroites, les extérieures
longuement acumînées : ce péricline contient deux, trois ou
quatre fleurs mâles, et quatre à douze fleurs femelles. La co-
rolle des fleurs mâles est absolument continue par sa base avec
le sommet du faux-ovaire; celle des fleurs femelles est termi-
née par trois dents très-petites. Le fruit mûr est obiong, sub-
cylindracé, presque glabre.
Il résulte de ces observations que la description d'Adan-
,aon n'est fautive qu'à Tégard des corolles femelles , qu'il sup-
pose quinquéd entées comme les mâles. Ne pourroit-on pas,
d'après cela, .diviser le genre Sphœranthus- en deux sections:
la première, intitulée Sphœranthus ou Oligolepis, fondée sur
le Sph, indicus, caractérisée par le péricline d'environ cinq
squames unîsériées, mutiques, bien distinctes de la bractée
née sur le calathiphore; la seconde, intitulée Pol^lepis, fon-
dée sur le Sph, africanus , caractérisée par le péricline d'envi-
ron dix à quinze squames, bi-trisériées , les extérieures acu-
minées et confondues avec la bractée.
Le Sph, indicus a une odeur aromatique, qui paroît due
aux points glanduleux dont ses feuilles sont parsemées. (H. Cass.)
SPHÈRE CÉLESTE. (Astr.) C'est l'assemblage idéal de cercles
auxquels on rapporte les mouvemens des astres. On donne
aussi ce nom à des machines qui représentent cet assemblage.
Il y faut remarquer : THo rizon, le Méridien, l'ËQUATEUa, l'É-
CLiPTiQUE,lesTaopiQUEs, les Cercles polaires. La machine est
traversée par une verge ou axe, autour de laquelle elle peut
tourner et dont les extrémités sont nommées Pôles (voyez tous
ies mots rappelés ci -dessus). On distingué deux sortes de
.sphères: celle de Ptolémée, dont la terre occupe le centre, est
destinée à représenter les mouvemens apparens des corps cé-
lestes; l'autre, où l'on a placé le soleil au centre » est conforme
au système de Copernic, et sert à donner une idée des mou-
vemens réels. Voyez Système du monde. ( L. C. )
SPHÉRïDIE. (Bot.) Voyez Pleuridium. (Lem.)
SPHÉRIDIE, Sphœridium, (Entom,) Genre d'insectes coléop-
tères, à cinq articles à tous les tarses ou pentamérés, de la
famille des hélocères ou clavicornes, c'est-à-dire à éljrtres
.durs, à antennes terminées par une masse formée d'articles
comme perforés.
SPH ai5
Ce, genre , ^ établi par Fabricîus , tire ëvidemment, son nom
du mot grec l^tuftSiov > en forme de sphère. Cependant la
plupart des espèces sont y il est vrai , arrondies ou à peu près
aussi larges que longues, mais seulement en dessus; car ces
insectes sont plats en dessous, par conséquent ils sont hémi-
sphériques et de plus leurs jambes antérieures sont dentelées
et aplaties. Cest en effet de cette forme générale du corps ,
de celle des jambes an tériei^res, que sont tirés les caractères
distinctifs du genre Sphérîdie, comme on peut le voir par
le tableau analytique que nous avons présenté à la page 5oi
du tome XX de ce Dictionnaire, à Farticle Hélocères, et nous
avons fait figurer une espèce de ce genre , planche 9, fig. 1 hi$
du 8/ cahier de Tatlas.
On.ne connoit pas les larves des sphéridies : leur manière
de vivre est probablenient diSérente, si du moins on rap-
porte au même genre les espèces qui y sont inscrites et que
l'on trouve les unes dans les bouses , d'autres sous les écorces
ou dans la matière altérée de la sève des arbres qui s'écoule
des caries qu'on observe sur leurs troncs, enfin quelques
espèces qu'on a observées dans l'eau , où elles vivent a la ma^.
nière des hydrophiles.
Nous allons indiquer quelques espèces, et d'abord celle que
nous avons fait figurer , et qui est
1.^ La Sph^ridib sgarabi6oïde , Sphanidium searahœoides.
Car. Noir, lisse, poli; écusson alongé ; élytres à deux taches
rouges, séparées ou réunies*
On trouve cette espèce dans les bouses aux environs de
Paris.
2.** La SphésiDie a faisccaux, Sphasridium fauiculare.
Car. Noir, élytres à points jaunes, formés de petits paquets
de poils réunis en faisceaux.
Cette espèce se trouve dans les caries humides du tronc
des ormes.
3.^ La SpHéaioiE a un point , Sphœridium unipunetatum.
Car. Noir, à bord du corselet, élytres striés et pattes
pâles.
Cette espèce , qui est plus alongée , se trouve près des ma-,
tières sfercorales. (C. D.)
SPHÉRJDIOTES. {Entom.) M. Latreille désigne sous ce nom
une tribu à^ln^tiii coléoptères de 1a faraiflequ*!! nomîÉie
pftlpieornetf, parmi lesquels il ne place maintenant ijans ser
familles du geiïte animal (1825) que les deux genres Sphé*
ridie et Cercyon de M. Leach, (C, D.)
SPHÉRIE. {BùL) Voyez Sph^eria. (Lém,)
SPHÉRIQUE , GLOBULEUSE [ Graine ], ( Bot, ) Peu de
graines sont parfaitement sphëriques. Quand elles sont petites
{canna, pisum sati^^um . brassica, etc.), on emploie Tépithète
globuleuse de préférence. L'épithète sphërique s*applique à
l^ombelle de Yallium ca^pa, au spadix du poihos, aux chatons
du platane, au placentaire de Vanagallis arvénsitf à la'cu-»
pule du châtaignier, à la capsule du marronier d'Inde, etc,
(Mass.)
SPHÉRITES , SPHARITES, (En^om.) M. Duftschmid nomme
ainsi un genre de coléoptères que M. Fischer, de Moscou, a
appelé Sarape , insecte de la famille des hélocéres. Tel est
Yhister elalratas de Fabrieius. (CD.)
SPHEROCARPE, {Bot. ) Voyea Sph /Ehocarpus. ( Lem. )
SPNéROCËRE. {Entom.) M. Latreille nomme ainsi un genre
44nsectes à deux ailes , auquel il rapporte la musea oyno^
phila de Panzer , dont M. Meigen a fait de son côté le genre
Thyréophore. (CD.)
SPHÉROCOQUE. {Bot.) Voyet Sm^aococcus. (Lem.)
SPHÉROGASTRE. (Eittom.) M^Defean a nommé ainsi, dans
lé Catalogue de ses înfeeetes coléoptères, un genre qu*il a in-*
troduit d$ns la famille des rhinocères, pour y placer une
espèce de la Chine. (CD.)
SPHÉROÏDE. {Ichthyol.) D'après un dessin du P. Plumier,
qui représente un tétrodon ru de face, et dont on ne peut
distinguer les nageoires rertieales, ainsi que Ta remarqué
M. Cuvier , et comme on peut l'inllérer d*après M, Schneider
{Indeùc, 57), de Lacépède avôit établi sous ce nom un genre
de poissons chondroptérygiens , qui appartiendroît à la fa-
mille des téléobranches ostéodermes de M. Duméril et qu'on
punrroit ainsi caractériser :
Squelette eartilagineuic ; branchies à membranes et à opercules;
catopes et nageoires dorsale j ^nale, caudale, nuls; quatre dents
à la mâchoire supérieure.
Ce jgenre serpit facilemeut distingué des Coffrer, des T4''
SPH »*«
^jioooNSi désDiODONjii des Stnckatbss ^qni ouf des nageoires
impaires visibles , et des Ovoïdes 9 qui n'ont que deux dents
à la mâchoire supérieure (voyez ces mots et OsTéoDBRMEs),
s'il étoit adopté ; mais il ne parott point devoir en être ainsi.
De Lacépéde n'y a fait entrer qu'une seule espèce , c'est :
Le Sphéroïde TUBEacuLÉ, qui offre un grand nombre de petits «
tubercules sans aiguillons sur la plus grande partie du corps,
dont la figure est globuleuse , dont les yeux sont supportés
chacun par une saillie.
Des mers intertropicales de l'Amérique. (H. C. )
SPHÉROÏDINE. {Foss.) Dans. le Tableau méthodique de
la classe des céphalopodes, M. Dorbigny a signalé un genre
de coquilles cloisonnées auquel il assigne les caractères sui-
vans : Têt sphéroidal; loges en partie recouvrantes , quatre seule"
ment apparentes à tous les âges; ouverture latért^U semi-' lunaire*
M. Dorbigny ne connoit de ce geore qu'une espèce , qu'il
a nommé sphéroidine bulloïde , sphtroides buUoides. Elle vi^
dans la mer Adriatique, près de Aimini, à risle*de«France ^
et on la trouve fossile aux environs de Sienne. ( De F. )
SPHÉROLOBE. {Bot.) Voyez SpHiEiOLOBE. (Lem.)
SPHÉROME, Sph^roma, {Crust.) Genre de crustacés iso-
podes, qui est décrit dans l'article Cymothoadées , tome Xll,
page 345 de ce Dictionnaire. (Desm.)
SPHÉRONÉMA. {Bot,) Voyez Sph^onema. (Lem.)
SPHÉROPHORE. (Jto^.) Voyez SpH.£ROFiioiLUM. (Lem.)
. SPHÉROPSÏS. {Bol.) Voyez SpHiiiaopsis. (Lem.)
SPHÉROPTÉRIS. {Bol.) Voyez SpHiMorrEais. ( Lem. )
. SPHËROSIDERITE. {Min.) Ce n'est qu'une variété de fer
carbonate, qui ne devoit pas être érigée en espèce , ainsi que
l'analyse et les autres caractères admis suivant leur valeur
réelle, vont le prouver*
Ce minerai de fer se présente en peUtes masses à peu près
sphéroidales , d'un jaune brunâtre, à texture fibreuse ou ra*
diée du centré à la circonférence. Les rayons ou fibres qui
composent ces petites sphères sont assez déliées. Ces sphé*
roïdes soni ordioairement groupés et comme implantés sur
les fissures de$ roches trappéennes, auxquelles ce minéral
appartient plus spécialement. Il a un éclat intermédiaire
entre l'éclat perlé et l'éclat gras.
=i6 SPH
On a deux analyses du minérarque les minëralogistes alle-
mands distinguent par ce nom , et elles donnent, comme on
va le voir, des résultats à peu prés semblables, et qui ne dif-
fèrent pas plus de ceux du fer carbonate proprement dit que
ceux-ci ne différent entre eux. '
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1,89
0,20
0,14!
Klaproth.
Slromeyer.
Cette variété sphéroïdale du fer carbonate se trouve plus
particulièrement dans les fissures des roches trappéennes,
telles que les basaltes, les dolérites, les wakites, etc. , accom-
pagnés de calcaire spathique ,d'arragonite, de calcédoine, etc.
A Steinheim prés d^Hauau , à Drausberg près Gdttingue ,
à Hheinbreitbach dans la Prusse rhénane, à Habelschwerdt,
dans le comté de Glatz suivant M. Breithaupt, prés Zeltau,
à Johann - George nstadt dans TErzgebirg, à Bodenmais en
Bavière, dans la vallée de Passa, etc.
M. Hausmann a distingué un sphérosidérite argileux, qui
paroit n'étfe qu^un mélange de fer carbonate avec de l'ar-
gile, de la silice hydratée, etc. 11 se trouve dans les dépôts
de minerai de fer jaune du grès à carreau , et comme il y
rapporte la masse ou nodules ellipsoïdes qui sont engagés
dans les couches d'argile schisteuse et bitumineuse des ter-
rains houillers , il n'y a pas de doute que cette variété ainsi
caractérisée par sa texture et par sa position géognostique ,
'ne soit la même que celle que nous nommons Fsn carbonate
I.ITH01DE. Voyez ce mot. (B.)
SPHÉRULACÉS, Spherulacea, (Conehjyl.) M. de BlainviUe,
dans son Système de conchyliologie, établit sous cette déno»
mination dans son ordre des Cellulcieés une^petite famille pour
les genres'de coquilles à plusieurs cellules ou loges, dont la
forme est plus ou moins sphéroïdale, comme les milioles, les
mélonies , les saracénaires et les textulaires ; mais il est évU
SPH "7
dent que, fous ces corps, quoique intaoniplëtemetit connus ,•
ayant une structure très -différente, ce rapprochement est
complètement artificiel. (De B. )
SPHÉRULE. {Bot.) Dans les hypoxylées les conceptacles
sont des lirelles ou des sphérules. Les lirelles sont linéaires,
flexueuses, et s'ouvrent par une fente longitudinale; les sphé-
rules sont arrondies , et s'ouvrent au sommet par des fente»
ou des pores par où s'échappent les séminules sous la forme
de gelée , que la sécheresse réduit en poussière très- fine.
{ Mass. ) " '
SPHERULE, Sphœrula. (Entom.) Nom donné par M. Me-
gerleau genre de coléoptères rhinocères, que M. Schœnherr
a inscrit sous le n.** 182 , avec la dénomination d* Orobilis; tel
est Vattelabus globosus de Fabricius, le oùrculio cyaneus de
Linné. (C. D.)
SPHÉRULÉES , Spheruleœ. (Conchyl.) M. de Lamarck, dans
son Système des animaux sans vertèbres, tom. 7, pag. 610,
fbrme, dans son ordre des céphalopodes, une division sous,
ce nom, qu'il définit: Coquille globuleuse, sphéfoïdale ou
ovale , à tours de spire enveloppans ou à loges réunies en.
tunique , et il y place les genres Miliole , Méionie et aussi les
Gyrogonites, que tous les zoologistes s'accordent à regarder
comme des graines fossiles de charagne, depuis les observa-
tions de M. Léman. (De B«)
SPHÉRULÏTE et aussi SPH^RULITE et SPHiEROLITE.;
{Min.) C'est par ce nom que Wemer a désigné les globules
ou petits sphéroïdes lithoïdes qui sont disséminées dans les
roches à pâte vitreuse, que nous avons nommées en général
stigraite , et qui renferment , comme groupe particulier de
variété , les perlites de M. Beudant,
Les sphérulites sont assez difficiles à caractériser, et cette
difficulté jette de l'incertitude sur leur détermination.
Ils se présentent, comme leur nom l'indique, sous la forme
de globules, ou sphéroïdes jaunâtres, grisâtres , brunâtres ou
même rougeâtres, presque opaques, à texture tantôt com-
pacte, avec iine cassure cireuse, tantôt fibreuse, à fibres
rayonnantes.
Ils sont quelquefois plus durs que le quarz , mais toujours
moins durs que la topaze. Leur pesanteur spécifique varie
j.a SPH
de 3,5 à 2,4* lis fondeaf , mais difficilement , en nn émail blane.
M. Ficinus les a analysés et y a trouvé les principes suivans s
Silice 799^ 2
Alumine 12
Potasse et soude 3,58
Fer oxidulé 2,45
Magnésie 1,10
Eau ou perte par le feu 1,75
Les sphérulite's se trouvent dans les perlites, obsidiennes et
atîgmites en globules , dont le volume varie depiuis celui d*un
grain de millet iusqu'à celui d'un pois, ou disséminés sans
ordre ou agrégés en grappes, ou disposés en petits lits.
Ils paraissent être, ainsi que M. Beudant Ta présumé y
comme des parties dévitrifiées et cristallisées confusément de
la pâte même de l'obsidienne ou du rétinite, et y avoir été
formés probablement par là voie ignée, comme le sont les
apbéroïdes d'apparence pierreuse, gris de perle et à ttruc-
fure radiée, que l'en. observe souvent dans le fond des creu-
sets ou pots de verrerie.
Ils sont accompagnés dans ces roches de mica et quelquefois
de petits cristaux de felspatb vitreux ; mais M. Beudant a
fait l'observation qu'ils sont d'autant plus petits et plus rares
dans les stigmites que les cristaux de felspatb vitreux devien-
nent plus gros et plus abondans, en sorte que ce minéral
ae semble être autre chose que la matière même du felspatb
qui a pris cette texture et cette forme* •
C'est principalement en Hongrie qu'on a trouvé le plus
abondamment de ce minéral , notamment dans la vallée de
GlashCitte prés Schemnitz, entre KOnigsberg et Zsarocza ; on
en cite aussi en Saxe, à Spechtsbausen dans la vallée de
Tharand. (B.) .
SPHERULITË, Spkerulites. {Conehjl.) Genre établi par M.
de Lamétberie et adopté par tous les zoologistes pour une
coquille qui n'est encore connue qu'à l'état fossile, et qui
rappelle un peu la forme des orbieules, auprès desquelles
elle doit être rangée. Voici comme ce genre a été caractérisé
par H. de BUinville, dans son Manuel de malacologie et de
eoncbyliologie : Coquille orbiculaire , équilatérale ou symé-
^
Irîqi^e, ÎB'équiValVe et Irrëgulièreiftéiit IWîaoëe à rextérîciir;
valve inférieure agariciforme , hémisphérique , déprimée ji
avec un sommet médian , percé d'un trou ; valve supérieure
operculaire ; charnière non marginale , formée par quatre
cavités non symétriques, deux internes rapprochées et siU
lonnées , deux externes fort larges et profondes sur la valve
inférieure , correspondante à quatre éminences ou dents ex-»
frémement foHes, lingu i formes , de la valve supérieure; une
crête médiane s^avançant du bord antérieur de chaque valve
▼•ers les deux parties médianes dé la charnière.
Les parties qui sont ici caractérisées comme dents 9 peut*
être analogues aux supports de forme si extrêmement va<*
rîable dans les térébratules 9 ne sont probablement pas de
véritables dents ; il faut cependant avouer qu'elles ne sont
pas rigoureusement symétriques. M. 4e Lamétherle les regar*
doit comme d^s parties pétrifiées du mollusque habitant de
cette coquille.
• Ce genre ne contient encore qu^une espèce fossile, figurée
dans ce Dictionnaire pi. 67 , fîg. 1 et a» {Db B. )
SPHÉRULIÏE. {Foss.) Coquille înéquivalve, adhérente, orbî-.
culaire- globuleuse, un peu déprimée en dessus, hérissée à
r extérieur d'écaillés grandes, subangulaire , horizontale. Valve
supérieure plus petite, planulée, operculaire, munie en sa
face interne de deux tubérosités inégales , subconiques »
courbées en saillie; valve inférieure plus grande, un peu
veatrue , à écailles rayonnantes hors de son bord , ayant sa
cavité obliquement conique , et formant, par un repU de son
bord interne , une crête, ou. une carène saillante. Paroi in**
terne de la cavité striée transversalement. Charnière inconnue.^
Sphérulite AGÀaicivoRME t SphtrulUes agariciformis , de La-
mé therie , Jonro. de ph3rs. , tome 61, pi. 396 , et pi. 67,
fig. 12; Sph. FouACée, Lamk., Anim. sans «vert., tome 6,
part. 1 , page 2 32; £nc. , pL 172, fig. 7 — 9; Favannes,
pi. 67, fig. B 1 , B 2 , B 3 , £ 4 et B 5 ; Guettard, tome 4,
pi. 38, ûg* 1 , et Knorr, Pttref,, pi. 181 , fig. 1. Comme on
ne connoit que cette espèce, voir les caractères ci -dessus
qu'elle a fournis. On la trouve dans des couches anciennes
en Souabe et à File d'Aix, où il y en a qui ont plus de dix^
pouces de largeur»
12a SPH
On en volt un exeinplaire bien conserré- dans le cabinet
de M. de Drée. ( D. F.)
SPHEX ou SPHJSGE. (ErUom.) Genre d'insectes hyménop-
tères de la famille des oryetères ou fouisseurs, c'est-à-dire ,
ayant Tabdomen conique distinct ou pédicule, porté par un
anneau très-gréle;à antennes non brisées, composées, de qua-
torze à dix -sept articles au plus; à lèvres et à mâchoires ne
dépassant pas les mandibules ; à ailes non doublées sur leur
longueur..
Le genre des Sphéges est en outre distingué de ceux de
la même 'famille des Oryetères par la forme des antennes ,
qui sont en soie ; par leur abdomen arrondi , dont le pétiole
oti le pédicule est très-long et cylindrique. Ils dijBTèrent par
toutes ces notes, d'abord desTiphies, dont les antennes sont
en fîl; des Larres, qui ont l'abdomen aplati et à pédicule très-
court; des Pompiles et des Pepsides, qui ont aussi le pétiole
de l'abdomen court, mais dont le ventre est arrondi,. co-
nique , et enfin des Tripoxylons , chez lesquels ce pédicule
est alongé, mais évasé du côté de Tabdomen, et non cylin-
drique.
Ce genre , ou plutôt le nom de ce genre , a été établi par
Linnœus, qui y avoit rapporté beaucoup d'espèces , que l'on
a maintenant réparties sous beaucoup d'autres dénominations
génériques. 11 l'a emprunté du grec l^n^-tixoç d'Aristote, qui
a désigné très- souvent sous ce nom plusieurs insectes hymé-*
noptères qui piquent et qui ont le corps très-étranglé , comme
les guêpes. C'est dans ce sens que l'emploie aussi Aristophane,
en parlant des femmes qui sont maigres et dont le ventre est
étranglé à la manière des guêpes.
Ce genre des sphéges a été partagé par M. La treille , dans
ses derniers ouvrages et en particulier dans ses FamUlei du
règne animal, en neuf autres genres, d'après la disposition
des mandibules , qui sont dentées ou non ; d'après la forme
des palpes, qui sont en soie ou en fil, tels sont les genres
Ammophile, Miscus , Sphége , Prônée, Chlorion , Dolichure , Arn"
pulex , Podie et Pélopée»
Les mœurs des sphéges sont très -curieuses à connoître et
à suivre. On observe ces insectes dans les lieux les plus secs
et les mieux exposés à Tardeur du soleil. Ils volent avec ra*
SPH a"
pidité*, ma» ilsVabattent souvent sur le sol ou sur le sable ,
et là, les ailes agitées et portées un peu en triangle sur le
corps , on les voit courir sur leurs longues pattes et comme
par sauts, continuellement occupés en apparence à choisir
le lieu qui leur conviendra le mieux pour y creuser une sorte
de. fosse ou de nid .i}u'ils destinent à leur progéniture. Si le
terrain est très- résistant, on voit le sphége saisir les graviers
un peu pesans avec ses mandibules, pour les transporter à
quelque distance, ou pour les pousser avec les pattes. Si
le sable est très* mobile à la surface, alors des pattes de de-
vant et de derrière il travaille avec une activité et une telle
prestesse , que la poussière est lancée comme uo jet con-
tinu, jusqu'à ce que, le terrain devenant plus solide , Tinsecte
s'y creuse une galerie à plusieuk's pouces de profondeur. A
l'extrémité de cette galerie est disposé un espace plus ou moins
considérable, destiné à recevoir, comme dans un caveau, d'a-
bord un œuf fécondé, d'où naîtra une larve sans pattes, mais
qui cependant est appelée à se nourrir de matière animale et
même d'insectes mous vivans , de corps mutilés ou paraly-
sés d'araignées, de larves diverses ou de chenilles d'espèces
différeiites, suivant chaque race de sphéges. Réaumur, Val-
lisnieri, ont décrit les nids de quelques espèces, dont plu-
sieurs construisent avec de la terre ou du sable réuui au moyen
d'une bave qu'ils y dégorgent, une sorte de mortier ou de
ciment qui résiste à toutes les intempéries ; ces masses ter-
reuses sont composées de cellules rapprochées , mais très-dis-
tinctes ; dans chacune est une loge ou alvéole qui recevra la
larve et ses provisions animales. Kous avons eu ^ous- mêmes
occasion d'observer souvent les manœuvres de ces insectes et
les cavités où nous avons trouvé des larves de chrysomèles,
de criocères, des mouches, des chenilles rases, des larves de
tenthrèdes , des araignées , dont le nombre et la grosseur étoient
à peu près les mêmes dans chaque nid d'une même espèce.
Quoique les sphéges soient continuellement à la.recherche
des insectes, et surtout des races de ceux dont le corps est
mou et qu'ils attaquent avec une sorte de fureur et d'intré-
pidité, ce genre de guerre ou de chasse est uniquement des-
tiné à la nourriture de leurs larves; car eux-mêmes, sous
l'état parfait, ne se sustentent que du nectaire des fleurs
«« SPH
qu'ils sucent, ou du ppllen des anthères qu'ils mangent. La
plupart des espèces s'attachent , comme nous le disions plus
liaut , à recueillir une même sorte de race d'insectes mous
qui rivent en société : on les voit revenir incessamment pour
saisir ces larves les unes après les autres. Au moment oà ils
les attaquent, ils les piquent avec l'aiguillon dont Textrémité
de leur ventre est armé. Il parott que dans le même instant
l'insecte blessé reçoit à Fin teneur une molécule d'un liquide
vénéneux qui le paralyse , et qui , sans détruire la vie , le prive
du libre exercice de ses organes du mouvement, et il est pro-
bable que, dans sa sagesse, la nature a voulu que cet être
paralytique fût en même temps privé de la sensibilité; car
il est destiné à être placé, comme une sorte de provision de
chair fraîche, dans une cavité resserrée , oà il se trouve rangé
et pressé auprès d'autres individu» de sa race, qoi sont , comme
lui, appelés à servir successivement de pâture à la larve du
sphége , lorsqu'elle sortira de Fœuf , et celle-ei n'aura d'autres
besoins à satisfaire , que celui de sucer et de dévorer succès*
sivement les provisions de cette sorte de viande , que la mère
a pris la précaution de déposer auprès de chacun de ses en-
fans, justement dans la quantité et dans la proportion que
pouvoit et .que devoit comporter le développement ultérieur
de la larve , pour se métamorphoser en nymphe et ensuite en
sphége.
Quant aux espèces qui attaquent de préférence les araignées,
nous ayons vu et suivi les détails de la chasse à laquelle l'in<^
secte ailé se livre pour obtenir le nombre de corps dont il
prévoit , dans son instinct , que chaque individu de sa progé-
niture aura besoin , et voici comme il s'y prend pour parvenir
à ce résultat. Aussitôt qu'il a reconnu une toile d'araignée , il
vient se mettre en embuscade dans les environs, et là il épie
le moment où un insecte , tombant imprudemment sur le filet
qui a été tendu sur son passage , appelle par ses mouvemens
l'araignée qui sort de sa tannière. Au moment que le sphége la
voit occupée à saisir sa proie , il fond sur elle à l'improviste , et
comme un aigle il la saisit avec rapidité pour l'enlever en Tair
avec ses pattes , et bientôt on voit tomber les membres de l'arai"
gnée, que probablement le ravisseur a coupées «avec ses man-
dibules, de sorte qu'il n'apporte à son nid que le tronc mu*
SPH aaS
iïlé de cette araignée, qu'il a même blessée de son aiguillon
pour la priver de la faculté de faire agir ses mandibules, et
peut-être afin de la soustraire par cette paralysie à la con<^
science de son existence , puisqu'elle est dès ce moment ap-
pelée uniquement à servir de proie à une larve sans pattes
et sans armes.
L'espèce de ce genre que nous avons fait figurer, planche
34 , fig. 5 , de Tatlas de ce Dictionnaire est :
1 • Le Sphége spirifége , Sphex spirifexm
C'est le sphége tourneur décrit par Réaumur, tom. 6 de
ses Mémoires, et qu'il a figuré sur la planche 38 , fig. 5.
M. Latreille le rapporte à son genre Pélopée.
Car. Noir, à corselet velu sans taches, pédicule de Tab*
domen jaune très-long, pattes presque entièrement jaunes*
Cette espèce fait un nid en terre sous les entablemess et les
corniches des maisons , ou sur des portions saillantes de rochers
dans le Midi de la France. Cette masse de terre, plus ou moins
globuleuse, offre en dehors des tours de spirale saillans. Dana
l'intérieur de cette masse on trouve des cavités où sont déposés
les insectes paralysés destinés à la nourriture de la larve , qui
se file un cocon au moment ou elle doit se métamorphoser
en nymphe, puis en insecte parfait. .
3. Le Sphége des sables, Sphex sabttlosa*
C'est richneumon à ventre fauve en devant et à long pé-
dicule, que Geoffroy a décrit dans le tome a de son Histoire
des insectes, pag. 249, n.^ 63.
Car* Noir, velu, abdomen à pMicule grêle, formé de deux
segmens dont le second , ainsi que le troisième, sont de couleur
rougeàtre ou jaunâtre.
C'est l'espèce la plus commune aux environs de Paris» Ses
ailes ne sont que moitié en longueur de l'abdomen. Dans le
màie il y a du duvet cendré, argenté sur le front, et le dessus
de Tabdomea est tout noir.
3. Le SpHécE DD GAAViEa, Sphex artnaria*
M. Latreille rapporte cette espèce à son genre Ammophile*
Car, Noir , velu ; second , troisième et base du quatrième
segmens de l'abdomen rouges. {CD.)
SPHINCTÉRULE , Sphincterulus. (Çonohyl.) Voyes SFiwcxi-»
IUH>E. (Db BO
«24 SPH
SPHtNCTRINA. (Éot.) Genre dé la famille des hypoxylona
ou de celle des champignons , fondé par Fries ( Nov, FL Suec. )
pour placer le sphceria sphinctericay Decand. et Sowerb. Dans
ce genre le réceptacle ou périthécium est entier, d'abord
clos , puis s'ouvre au sommet par une ouverture orbiculaire ;
il contient des sporidies globuleuses, entassées sur le disque.
' Les espèces de ce genre croissent à la surface du bois mort.
Le sphinctrina turhinata, Fries, S^st, orh, veget,, i, p. 12 1^
est la fteule espèce de ce genre*, c'est Vhjypoxylon sphincteri"
eum, Bull., Champ., pi. 444» ^g* ^ » le sphœria sphincUrica ,
Decand., FI. fr., n.° 799, et Sowerb., EngLfung,,^ pi. 386 ,
fig. 1. C'est une espècç infiniment petite, alongée, un peu
amincie, uniloculaire , blanchâtre dans sa jeunesse, arron-
die , cotonneuse , ensuite noire , remplie d'un suc glaireux ^
ayant son sommet hérissé de poils , creusé en entonnoir et
plissé comme un sphînctère ou comme une bourse fermée ;
elle est glabre dans sa vieillesse. On la trouve sur le bois
mort , selon Bulliard et M. De Candolle, et sur le thallus du
lichen vemalis , Linn. {lecidea vemalis, Ach.), selon Sowerby.
Il ne faut pas confondre cette plante avec le sphœria sphinc^
trina, Fries, qui n'offre point de bouche ou d'ouverture
plissée. (XiEM.)
SFHINGIDES. (EfUom.) Tribu d'insectes lépidoptères formée
par M. Latreille , et qui comprend les sphinx proprement
dits et ceux dont on a composé le genre Smérinthe. (Desm.)
SPHINGION. {Mamm,) Lesphingion ou sphinx de Pline, pa«
roit être un cynocéphale, peut-être le popion proprement
dit. (Desm. )
SPHINX. (BolJ) Voyez Mousseron FLEuaEua , tome XXXIII ,
page i'75. (Lem.)
SPHINX, Sphinx ou Sphingos. (Entom,) Genre d'insectes lé-
pidoptères à antennes en fuseau ou renflées au milieu , et par
conséquent de la famille des fusicomes ou clostérocères.
Ce genre a été établi par Linnseus , qui a adopté ce nom
tiré de la fable, parce que les chenilles qui les produisent ont
une forme tout-à-fait bizarre. Le sphinx de la mythologie ,
yjpty^t était un monstre imaginaire qui restoit immobile
sur un rocher , au-dessus d'une grande voûte , et y proposoit
des énigmes aux passans. Ces chenilles ^ qui sont ordinaire-
SPH iaS
ine&t lisses et fott grosses , ont souvent le corp3 singulière**
ment bariolé de lignes obliques, à égales distances, de cou*
leurs vives ; leur tête , protégée par une espèce de casque
corné , de forme variable , est portée sur une sorte de col par
un segment plus étroit; les pattes articulées sont rapprochées
les unes des autres et fort éloignées des pattes membraneuses ,
ou à couronne de crochets ^ qui garnissent les derniers an*
neaux du corps. L'insecte ^ lorsqu'il se repose ou lorsqu'il
craint le danger , â l'habitude de se dresser sur ses pattes
postérieures, en relevant sous un angle déterminé toute la
partie antérieure de soU corps , qui reste ainsi suspendue
et immobile pendant des heures entières. C'est ce qu'on
a regardé comme l'attitude du sphinx et ce qui a fait
donner à ces insectes le nom qu'ils portent et qu'ils con-
servent même sous la forme de lépidoptères oii sous l'état
parfait*
Les sphinx , comme la plupart des clostérocères , ont le
corselet en général' beaucoup plus gros que les papillons i
les ailes inférieures se lient et s'attachent aux supérieures à
l'aide d'un crin court ou d'un poil roide qui est reçu sur une
sorte d'anneau ou de boucle que l'on distingue au bord in*
terne de l'aile supérieure , près de la base ; de sorte que ces
ailes ne peuvent pas s'élever verticalement , et que , dans
l'état de repos , elles restent étendues sur le. même plan ^^
légèrement inclinées ou presque horizontalement. •
Les chenilles , dont les formes varient beaucoup , sont
glabres et munies de seize pattes. La plupart se métamorpho*
sent sous la terre* Leurs chrysalides sont arrondies, et le plus
ordinairement elles sont trés-pointues du côté oh se termine
l'abdomen , et cette pointe est quelquefois fort aiguë» Ces
chrysalides passent le plus souvent l'hiver sous cette forme »
et l'insecte parfait n'en sort que quand les feuilles, sont pous-
sées : c'est alors qu'après, avoir^ été fécondée , la femelle va
déposer isolément ses œufs sur les plantes ou sur les arbres
qui conviennent à sa race.
Ce genre est très-nombreux en espèces , quoiqu'il soit dif-
ficile de se les procurer. En général ce sont de très-beaux in-
sectes pour la disposition et la variété des couleurs , qui sont
très-vives* Nous allons faire connottre la plupart des espaces
60. i5
226 SPH
^i se trouvent aux environs de Paris et niéme dans d'autres
parties de la France.
I • Le Sphinx du nérium ou du laurier-rose , Sphinx nerii*
II est figuré dans l'ouvrage, de Godart sur les Lépidoptères
de France, tom. 3 , i/' livraison , pi. i3.
Car. Corps et ailes d'une teinte verte terne , nuancée de
rouge et de violet, avec des lignes blanches , ondulées jl'exo
trémité de l'abdomen est pointu.
Cest une grande espèce qui a près de quatre pouces et
demi d'une extrémité libre de Faile à l'autre. Cet insecte n'a
pas été recueilli à Paris, mais on en a reçu beaucoup du dé-
partement de Maine-et-Loire, et à Genève on le reçoit com-
munément de Nice, de Gènes et de Turin.
La chenille se nourrit des feuilles du laurier-rose {nerium
Qleander), Elle est d'un vert glauque pointillé de blanc, avec
les quatre premiers anneaux d*un jaune pâle , marqués de
chaque c6té d'une tache œillée bleue à double prunelle
blanche et à iris noir ; puis on voit sur les' autres anneaux ,
de chaque c6lé, une ligne longitudinale d'un blanc bleuâtre ;
la corne est jaune, courte, un peu courbée; les stigmates
sont indiqués par des points noirâtres , bordés de jaune.
2. Le Sphinx de la vigne; Sphinx elpenor, Linné.
Car, Lavé d^un rouge de laque carminé , entremêlé de
bandes longitudinales d'un vert-clair olive; pattes blanches ,
avec le bord interne brun.
Cette espèce présente quelques variétés par la disposition
des couleurs.
La chenille se nourrit sur le laurier Saint-Antoine ( epilo'
hium) , sur la salicaire ( lythrum ) , sur le caille-lait {galium) ,
sur le gratteron {asptrula ) et sur la vigne. £lle est d'un brun
plus ou moins obscur , avec deux taches œillées d'un blanc
violâtre sur les côtés , vers le quatrième ou le cinquième
anneau ; six raies obliques , grisâtres. La corne est noire , avec
la pointe blanche. L'insecte est commun aux environs de Paris*
3. Le Sphinx petit pourceau , Sphinx poreellus.
Le sphinx à bandes rouges dentelées de Geoffroy , tom. 1 1 ,
pag. 88 , n."" i a*
Car. Corps rouge ; ailes lavées de rouge , avec un fond oli-
vâtre ; pattes et antennes blanches es dessus.
SPH 227
La chenille est brune ou verte ; sa corne est très^courte ;
eomme les deux espèces précédentes et comme la suivante »
elle peut alonger et retirer la tête 9 qui ressemble alors à un
groin de cochon. On la trouve sur le caillerait et sur Tépi*'
lobe à feuilles étroites. Dans le jour elle reste au pied de la
plante 9 et il est difficile aihsi de l'apercevoir. L'insecte par»
fait est pria souvent le soir sur les fleurs des chèvrefeuilles ^
dont il suce le nectaire à l'aide de sa trompe ^ qu'il tient
alongée en volant*
4. Le Sphinx célbrio , Sphinx celerio*
Sphinx phénix d'£ngramelie.
Car, Gris; à lignes blanches ;^ dos de l'abdomen marqué
d^une ligne longitudinale blanche , avec des points plus blancs )
ailes inférieures lavées de rose ou de rouge- carmin tendre*
La chenille a beaucoup de rapports pour la couleur et les
habitudes avec la précédente ; elle a deux taches œillées
noires , à iris jaunes et h prunelles blancheSé
Cette espèce ne se trouve pas aux environs dé Paris ^ mais
dans les départemens méridionaux.
5. Le Sfbinx a tête de mort , Sphinx atropoSé
Car* Ailes supérieures brunes, saupoudrées de bleuâtre,
avec des lignes ondulées, blanchâtres ; ailes inférieures jaunes ^
ovec deux bandes transversales noires; abdomen jaune 9 avec
six bandes ou cerceaux noirs coupant une bande élargie ,
dorsale , d'un bleu cendré. Corselet brun , saupoudré de
bleu , comme les ailes , avec une tache blanche ou jaune >
figurant à peu près une face de tête de mort.
Cet insecte a été observé depuis long-temps, et il 'frappe
surtout par l'apparence delà tête de mort qu'il porte sur le
corselet. Il a été aussi le sujet des recherches de quelques na^
turalîstes par le bruit qu'il a la faculté de produire lorsqu'il
est saisi de crainte , et qui est une sorte de murmure ou *de
plainte, queRéaumur et Rossi attribuent au frottement de la
trompe de l'insecte entre ses palpes, mais que M. Lorey , f^rt
babile ornithologiste , croit dépendre de la sortie de l'air
par les deux principaux stigmates qui se trouvent à la base
deTabdomen.
Ce sphinx cherche à pénétrer dans les ruches pour y sucer
le miel des abeilles; c'est pourquoi » dans les pays où il est
9aB SPH
commun, les abeilles -ont soin d'en rétrécir rentrée. Lorsqn*ii
est aperçu , il devient une cause de rumeur dans l'intérieur de
la ruche , et il est obligé de se soustraire à l'attaque dont il
^st l'objet. Souyent le soir il entre dans les appartemens, at^
tiré par la lueur des lumières ; on le voit aussi voltiger au-
tour des réverbères. 11 n'est pas rare aux environs de Paris.
La chenille est jaune, avec sept bandes obliques d'un vert
bleu sur les côtés du «corps; la tête. est bordée de noir; les
pattes sont écaiUeuses et les stigmates noirs; la corne est jaune
et recourbée. £lle se trouve sur la pomme de terre et autres
aolanées, comme la douce-amère , la pomme d'amour, la
pomme épineuse , l'alkekeiige , et sur le jasminoïde, le fusain.
6. Le Sphinx du troâne , Sphinx ligustri.
Car. Gris-rougeàtre ; abdomen et ailes inférieures roses,
avec àci bandes noires.
La chenille est verte, avec sept raies obliques, violettes en
avant et pâles en arriére; stigmates jaunes; corne lisse, lon-
gue, jaune en dessous, noire en dessus. On la trouve sur le
troène, le lilas de Perse, le frêne, le laurier-thym , le sureau.
On la découvre par la forme de ses excrémens, qui sont noirs,
cannelés à six cannel'ures , qui conservent long-temps cette
forme sur la terre , aux pieds des arbrisseaux où l'insecte
paif , mais où il reste immobile au moindre bruit qu'il
entend.
7* Le Sphinx du liseron y Sphinx eonuoWulù
C'est le sphinx k cornes de bœuf de Geoffroy , tom. 2 ,
pag. 85, n.^Q.
Car. Ailes d'un gris nébuleux ; abdomen à cerceaux rouges ,
noirs et blancs; antennes très-grosses, blanchâtres en dessous,
grises en dessus ; pfittes grises , avec des anneaux blancs aux
tarses.
Cet insecte fait beaucoup de bruit en volant, le soir, mo-
ment qu'il choisit , ainsi que le crépuscule du matin , pour
butiner sur les fleurs en entonnoir.
La chenille est verte , avec des points et des taches noirs,
louvent avec des bandes blanches obliques sur les c6tés ; sa
corne est lisse , jaune et noire. Elle se nourrit des feuilles du
liseron dea champs et d'autres espèces de eonfolmlus et de
mirahUis.
SPH "9
t. he Sfwiffxw n^ ^ Sphinx pinOitrL
Car. Gris foiicé ; abdomen et botds postërieuTS des deux
ailes à taches blanches ; corselet à deux lignes latérales
blanches.
Cette espèce a été trouvée à Fontainebleau. Sa chenille se
nourrit des feuilles du pin de la Corse {pinus pinaster). Elle
est verte , avec trois lignes longitudinales citron de chaque
c6té , et le dos brun; sa corne est noire.
• 9. Le Sphinx du tithymale , Sphinx euphorhiœ.
Car, Ailes supérieures et corps lavés de grandes taches
vertes; ailes inférieures roses , avec deux bandes noires: Tune
très-large à la base, Vautre étroite et parallèle au bord libre.
La chenille est brune, avec des points jaunes rapprochés |>
disposés par anneaux. Deux rangées longitudinales de taches
jaunes ou blanches en étoiles ; la tête , les pattes , Tanus et
la base de la corne louges: celle-<;i est courbe , épineuse,
noire à la pointe. On la trouve assez facilement sur le tithy-
male à feuilles de cyprès , dans les terrains arides , sur les
bords de» chemins. C'est un« des plus belles chenilles.
Il y a une espèce de sphinx dont Finsecte parfait ressemble
à celui que nous venons de décrire , mais il est d'un tiers
plus grand , et la chenille est toute différente. C'est le sphinx
aécien qu'on a aussi trouvé à Montpellier.
10. Le Sphinx de la garance, Sphinx galii*
Il ressemble beaucoup au sphinx du tithymale ; mais il y a
quelques différences constantes dans les nuances , et la che-
nille se nourrit d'autres plantes ; sa couleur est aussi diffé-
rente. La nourriture auroit-elle une aussi grande influence
sur la teinte de la chenille, et de Finsecte parfait P
il. Le Sphinx de L'ŒNOTHàaE ou de l'onagre ^ Sphinx ano^
' therœ.
Car. Vert ; corselet , ailes supérieures et bords libres des
inférieures alignes grises 1 base des ailes inférieures jaune;
antennes noires, avec Fextrémité blanche.
La chenille, qui vit sur diverses espèces d*épilobes et sur
l'onagre , est verte ou brune , avec les stigm*ates rouges ,
bordés de noir.
13. Le SrniNX MORO-SFBiNX ou DU caiulb-lait , Sphinx siel*
latarumt
aïa SPH
Car, Gris; ailes inf^eures jaunes ; abdomen tacheté de
blanc 9 élargi à Textrémité par une brosse de poils plats.
Scopoli avoit considéré cette espèce et les deux suivantes
comme formant le type d'un genre qu'il a nommé Métcro*
glosse.
Sa chenille vit sur le caille-lait et les aspérules ; elle est
verte, avec quatre lignes longitudinales : deux blanches en
dessus 9 deux jaunes en dessous; stigmates noirs ; pattes mem«
braneuses , noires , avec la couronne rosée. Ce sphinx vole
en plein iour avec une rapidité extrême.
i5. Le Sphinx fociforme, Sjihinx fueiformiu
Cest le sphinx à ailes transparentes de Geo£froy , tom. 2 ,
pag. 83 , n.° 4»
Car. Corps vert; ailes transparentes 9u centre, brunes an
pourtour; une bande large d'un brun rougeàtre au milieu de
l'abdomen ; extrémité du ventre à poila noirs.
. La chenille , qui vit sur le chèvrefeuille et sur le caille*
lait, est verte y avec le dessous du corps, les pattes et la
corne rouge-brun; les stigmates sont noirs, avec le centre
blanc.
i4« Le Sphinx bombyxiforme, Sphinx homhyliformis*
C'est le sphinx gazé d'£ngramelle.
Semblable au précédent pour la forme, la taille et pour
les couleurs des ailes et de la partie antérieure du corps ;
inais après la bande noire large de l'abdomen vient une bande
d'un beau rpuge ; puis le vert se prolonge jusqu'à Textrémité
de la queue.
On ne connoit pas bien la chenille; on dit qu'elle vit sur
la scabieuse et sur la lampette { fycknis dioica)*
Nous décrirons ici , ainsi que nous l'avons indiqué à l'ar«
ticle Smérinthe , une division des «phinx à ailes anguleuses
de Linné, dont le port est lourd, dont les antennes ressem-
blent à une corde tordue par les légères dentelures qu'on
aperçoit au bord interne , et que l'on a surtout séparés des
sphinx à cause de la brièveté excessive de leur trompe y qui
a changé tont-ài^fait leurs habitudes; car, d'ailleurs, les
chenilles sont bien celles des spliinx , excepté que leur tête
est très- angulaire, puisqu'elles ont une corne sur la partie
postérieure du dos et très-souvent des lignes obliques «ur leâ
SPH aSi
parties latérales. Fabricius leur a donné pour nom de genre
celui de Laothoe.
i5. Le Sphinx du tie^lbul, Sphinx tiliœ*
Car, D'ua jaune brunâtre sur les ailes, dont les supérieures <
sont bordées de vert, avec deux taches de même teinte sur
le milieu ; tête et bords du corselet verts; abdomen gris lavé
de vert.
La chenille vit sur Forme et sur le, tilleul; elle est verte ,
chagrinée , avec sept lignes obliques blanchâtres , bordées de
vert foncé; la corne est bleue, avec la pointe verdàtre.
Elle est très-commune aux environs de Paris*
16. Le Sphinx œillé, Sphinx ocei/ota; Sphinx demi -faon,
Geoff. , toqi* 2 , pag. 79 , n.** 1.
CaT» Gris ; ailes inférieures rouges , avec une tache œillée
jioire , un iris bleu , la prunelle noire,
La chenille , qui se nourrit des feuilles de saule , de pécher,
d'amandier, de pommier, est commune aux environs de Paris*
Elle est verte sur le dos; d'un vert bleuâtre sur les côtés;
tout son corps est rugueux ou chagriné , avec six lignes obli.-
ques blanches; la corne bleue; la tête est bordée de jaune.
1 7 . Le Sphinx ou pëupuer , Sphinx populi* C'est le sphinx à
ailes dentelées de Geoffroy, p. 81*, n.** 3.
Car. Ailes d'un gris brun ou roussâtre ; base des inférieures
avec une tache d'un rouge d^ rouille et très-velue.
M. Godart a trouvé deux fois des individus de cette es-
pèce qui avoient l'apparence d'être hermaphrodites, ayant
d'un côté les ailes autrement colorées, et, du même côté,
l'antçnne plus en scie. Nous remarquons cette particularité ,
parce que nous avons présenté nous-méme à la Société phi»
Jomatique un individu de la même espèce absolument dans
le même cas.
Cet insecte est très-eommun aux environs de Paris. Sa cher
nille , qui est verte , chagrinée , avec sept lignes jaunâtres ,
obliques sur chaque côté, porte une corne jaune, av^c la base
bleue,, et sa tête est bordée de jaune. (CD.)
SPHODRUS. {Entom.) Genre de coléoptères, démembré de
celui des carabes par M. Bonelli, de Turin. (Desm.)
SPHŒNOCARPUS. (Boi.) Ce nom, sous lequel Richard
«voit fait un genre du Conocarpus racemQ&a de Linnaeus , seroit
s3a SPH
peut»* être préférable à celui de Uaguneularia ^ qui lui a été
donné par M. Gaertner fils, (J.)
SPHONDYLE, {Conéhyl.) Voyez Spondyle. (Desm.)
' SPHONDYLOCLADIÛM. (Bot.) Nées, dans son Kaàix plaA.
tarum mycetoidearum , orthographie ainsi le Spondylocladium
(voyez ce mot), genre de la famille de$ champignon9. (Lem.)
SPHAAGIS ou SPHRAGIDE, (Min,) Les anciens donnoient
le nom de sphragis ou de pierre en terre sigillée, c'est-à-
dire portant un cachet , à deux espèces minérales très-diffé»
ren tes«
Au rapport de Pline , livre 37 , chap. 8 , on nommoit ainsi
une sorte de jaspe, plus propre que les autres à être gravé
pour servir de cachets; mais le sphragis qu'on regardoit
comme le véritable, non pas parce qu'on en faisoit des ca-
chets* mais parce que ce minéral ne se mettoit dans le com-
merce que marqué du sceau des prêtres de Diane , étoit l'ocre
rouge de l'île de Lemnos. L'emploi de cette ocre ou terre
bolaire comme médicament, et Pusage d'en garantir l'authen-
ticité par l'empreinte d'un cachet, s'est perpétué jusqu'aux
temps modernes, Les autorités turques de cette île ont mis cette
terre dans le commerce avec l'empreinte de leur sceau , un
croissapt et trois étoiles , et elle porte en Europe dans les
pharmacies et les magasins des droguistes le nom de terre sU
gillée. (D.)
SPHYRÈNE, Sphyrœna. {lèhthyoU) On donne ce nom à un
genre de poissons de la famille des siagonotes, parmi les ho-
<)obranch es abdominaux, et, par conséquent, à squelette
osseux; à branchies complètes, à opercules lisses, à rayons
pectoraux réunis, à mâchoires très - prolongées et ponctuées.
Mais outre ces caractères généraux, les Sphyrènes en ont
encore de particuliers, qu'on peut exposer comme il suit,
tout en rçconnoiss^nt qu'elles ont quelques rapports avec les
dentex :
Deux nageoires du dos; eorps alongé; museau pointu par U
prolongement en avant de l'ethmoïde et des sous'orbitaires ; gueule
três-fendue ; mâehoire inférieure plus longue que la supérieure , et
formant y quand la gueule est fermée , comme la pointe d'un cône ji
dents maxiUaires supérieures coniques , les deux antérieures p/ifs
fç^r^ ; vom^ lisse^ Mn^ire un peu àpr$,i joun ^ cferculç^ éçaih
SPI 235
ieuses, mais sans épines ni dentelures ; premiire nageoire dorsale
sur les catopes; la seconde sur la nageoire anale*
II devient donc facile de distinguer les SphyhIsnes des Sio-
MiAs et des Microstomes, qui ont le museau très-court; des
É* • ' r
LOPES, des Synodons, des Mégalofes, des Ësocës, des Lépi-
fiosTéfis, qui n'ont qu'une seule nageoire dorsale , et des Po«
LYFTÈREs , aiusi que des Scombrésoces , qui en ont plus de
deux. (Voyez ces divers noms de genres et Siagonotbs. )
' Parmi les sphyrénes, qui, pour la plupart, ont été con-
fondues avec les ësoces ou brochets , nous citerons :
Le Sfet, Sphyrœna spet, Lacép. ; Esox sphyrœna, L. Na-
geoires dorsale et anale échancrées ; teinte générale argentée;
dos verdàtre , ni taches , ni bandes , ni raies ; nageoires
anale et pectorales rouges , ainsi que les catopes.
Ce poisson parvient à la taille de trois pieds. II est d'une
agilité et d'une voracité remarquables. Sa chair, blanche et
délicate, est d'une excellente saveur, et lui fait livrer une
guerre continuelle par les pécheurs de la Méditerranée et
de l'océan Atlantique , dont il anime les eaux.
11 paroît que le poisson dessiné par Sonnerat et gravé par
feu de Lacépède sous le nom de Variété de la sphyrène chi^
noise ^ n'est que le spet lui-même.
La Sphyrène oilvekt ; Sphyrœna aureoviridis y Lacép., donnée
d'après un dessin de Plumier, doit appartenir à un genre
différent, puisqu'elle a les catopes sous les nageoires pecto-
rales et qu'elle manque de grandes dents.
LaBécDNE; Sphyrama hecuna^ Lacép. Tête alongée"; corps
et queue très-déliés ; presque toutes les nageoires falciformes;
opercules très - arrondies ; teinte générale bleue; un grand
nombre de taches rondes, très -inégales et d'un bleu foncé,
le long de la ligne latérale ; œil d'un rouge de rubis.
' La Sphyaène aiguille , Sphyrœna aous , ne paroît à M. Cuvier
elfe qu'une orphie, faite d'après un dessin où la position
de l'animal fait paroitre un des catopes comme une première
nageoire dorsale. (H. C)
SPHYRNJENA GILLU. {Ichthjol.) Voyez Zycène. (H. C.)
SPIC. ( Bot^ ) Nom vulgaire d'une espèce de lavande;,
(L. D.)
SPICANARD, {Bot.) Voyez Nahd. (J,)
^H SPÏ
SPICARA. {làiÛiyoU) M. Rafinesqûe-Schmaltz a créé coul
ce nom un genre de poissons voisin des Labres et des Spares,.
mais caractérisé par le défaut de dents et par Textensibilité
de la bouche. (H. ۥ)
SPICIFÈRE. ( Omith. ) Cette espèce de paon du Japon est
décrite au mot Paon y tome XXXVll de ce Dictionnaire,
pag. 36o. (Ch. D.)
SPICULARIA* {BoL) Stipe simple ou peu rameux, divisé
au sommet en deux ou en quatre, parties ; sporules termi-
nales, formant un épi ovale, pédicellé, compacte. Ce genre»
établi par Persoon dans la famille des champignons , et du
groupe qu'il désigne par champignons byssoïdes vraii, voisin
de celui des moisissures, comprend six espèces qu'il avoit
rangées précédemment dans le genre Botrytis. Ces plantes ont
le port des moisissures.
Il a été dit à l'article Polyactis de ce Dictionnaire que ce
genre étoit le même que le Spieularia de M. Persoon. £n
effet, en comparant les caractères de ces deux genres^ on y
aperçoit à peine des différences marquantes. Les spieularia
simplex , umhellata et ramosa , Pers* , sont des Polyactis de
Link et sont décrites dans ce Dictionnaire à cet article. Les
spieularia raeemosa, alba, geminaj de Persoon, ont été consir
dérées d'abord par lui comme espèces du genre Botrytis , où
Link les place de nouveau* Mais Pries {Syst.orb* tteg.), en
exposant les caractères du genre Botrytis et en faisant con-
poître ses divisions, y ramène comme telles les genres Po<^
lyactis et Spieularia , ainsi que le Cladoholryon de Nées , l'Ha*
plaria de Link; et, en effet, tous ces genres ont beaucoup
d'affinité et ne diffèrent que par leur manière de se ramifier :
ils méritent donc d'être réunis en un seul , auquel on peut
assigner, avec pries, les caractères suivans : Filamens flocon-*
neux, cloisonnés, libres; les fertiles droits, simples à l'ex-
trémité; sporidies simples, rassemblée^ à l'extrémité ou au*
tour des rameaux.
On pourroit encore y joindre le Dimera, Pries, qui n'en
diffère réellement que par ses filamens renflés à leur extré-
mité , et qui est fondé sur le Botrytis didjrma , Schmidt. Curt
Sprengel a réuni également au Botrytis les genres Helmis*
forum f Stachylidium et Pénicillium de Link, les Firgaria et
SPÏ a35
VtHicillium de Nées, et le genre Po^^actis de'Link. (Lem.)
SPICULÉ [Épi]. {BoL) Composjé de plusieurs petits ^pi$
(épillets) sessiles ou presque sessiles, serrés contre Taxe;
exemples: carex muricata^ lolium perenne, etc. (Mass.}
SPIEGELKARPFEN. {Ichthyol.) Nom allemand 4e la reine
des carpes. Voyez Carpe. ( H. G» )
SPIEL . STRICH - SCHELLFISCH. ( Ichth. ) Voyez Sœ - hmv.
(H. C.)
. SPIELMANNË, Spielmannia, {Bot») Genre de plantes di-
cotylédones, à fleurs complètes , monopé talées , de la famille
des verbénacées ^ delà tétrandrie mono gynie de Linnœus, offrant
pour caractère essentiel : Un calice persistant , à cinq divi-
sions presque égales ; une corolle hypocratériformç ; le limbe
partagé en cinq lobes presque ég^ux ; quatre étamines égales;
un ovaire supérieur ; le style court ; le stigmate courbé en
crochet; un drupe globuleux renfermant un noyau à deux
loges; les semences oblongues^ solitaires.
Spiblmanne d'Afrique : Spielmannia- africana , Lamk. y IlL
gen,, tab. 85 ; Spielmannia jasminum ^ Medic, act. Palal», vol. 3 ,
Phys.y pag. 198; Commel» 9 Kar,^ tab. 6; Lantana africana,
JLinn. , Hort, Cliff, , Sac. Arbrisseau de cinq k six pieds , dont
la tige est droite, rameuse; les branches étalées; les rameaux
opposés , quadrangulaires , velus à leur partie supérieure ,
un peu ailés sur leurs angles, garnis de feuilles sessilei»
opposées; leê supérieures alternes, presque décurrentes,
minces, ovales, un peu velues, dentées en scie à leurs bords,
longues d'un pouce. Les fleurs sont sessiles, solitaires, axil-»
laires; le calice légèrement velu, à cinq divisions droites,
subulées , aiguës; la corolle blanche et petite; le tube de la
longueur du calice, renflé à sa base; le limbe divisé en cinq
)obes très- obtus, comme tronqués; Porifice garni de poils;
les étamines courtes , attachées sur le tube, non saillantes;
Povaire arrondi , surmonté d'un style court et d'un stigmate
fortement courbé en crochet* Le fruit est un petit drupe
globuleux, un peu ^cuminé, marqué d'un sillon, renfermant
un noyau à deux loges. Cette plante croit au cap de Bonne*
Espérance ; on la cultive au Jardin da Roi. ( Poir.)
SPIERING. {Ichthyol.) Nom hoUandois de I'Éperlan. (H. C.)
: 3?J£RLING, (Ichth^ol,) Un des nom» allemands de Paphie^
a56 SPI
leuciscus aphya. Voyez Able dans le Supplément du tome h^
de ce Dictionnaire. (H. C.)
SPIESIA. {Bot.) Geiire de Necker, fait sur le phaca mûri*
cata de Linnasus fils', qui a une gousse longue et chargée d*as»
péri tés. (J.)
SPI GÈLE, Spigelia. (Bot.) Genre de plantes dicotylédones ,
à fleurs complètes, monopétalées , de la famille des g'entianées,
de là pentandrie monogynie de Linné, caractérisé par un calice
à ciiiq divisions, persistant; la corolle infundibuliforme ; le
tube beaucoup plus long que le calice , rétréci à sa partie
inférieure ; le limbe ouvert , à cinq découpures acuminées ;
cinq étamines insérées sur le tube ; les anthères sagittées ; un
ovaire supérieur , à deux lobes; un style; un stigmate simple;
une capsule à deux lobes, à deux loges'; les semences nom-
breuses, fort petites , attachées à Tangle intérieur des loges.
Spigèlb ANTHEEMiNTiQUE : SpigtUa anthôlntia ^ Linn. , Aman,
aead, , 5, tàb. 2 ; Larak., III. gen.^ tab. 107 ; Petiv. ^ Gazo'
phytL , tab. 69*, fig. 10; vulgairement Poudre aux vers, Brain-
viLLiÈRE. Cette plante a des racines fibreuses , d^où s^éléve
une tige forte, herbacée, glabre, cylindrique , striée, presque
simple , haute d^environ un pied et demi. De l'aisselle des
feuilles sortent quelques rameaux opposés, très-simples , sem-
blables aux tiges. Les feuilles sont sessiles, opposées, lancéo-
lées, entières, aiguës, glabres à leurs deux faces; les tiges y
ainsi que les rameaux!, sont terminés par quatre feuilles op*
posées en croix , plus grandes que les autres. Les fleurs sor*
tent du centre des feuilles supérieures, disposées en épis mé-
diocrement ramifiés à leur base , un peu grêles , alôngés ,
munis de bractées; chaque fleur est presque sessile, un peu
unilatérale, de couleur un peu herbacée. Le calice est partagé
en cinq découpures aiguës ; le tube de la' corolle renflé à sa
partie supérieure ; le limbe à cinq lobes ovales , acuminés.
Le fruit est une capsule à deux lobe», surmontés dans leur
milieu du style persistant. Cette plante croit dans plusieurs
contrées de l'Amérique méridionale, au Brésil, à Cayenne ,
etc. ; elle est cultivée au Jardin du Roi.
Malgré les propriétés délétères que Pon attribue à cette
plante , et qui lui ont attiré le nom de Brainvillière , par al-
lusion à celui d^une faneuse empoisonneuse, elle ne passe pa&
SPI aSj
moins, pour un d<s nUeilleurs spécifiques contre les vers in*
lestinaux. Les habitans du Frésil en font.us^ge depuis long'
temps, ainsi que les Nègres, qui l'ont communiquée aux co-
lons des iles américaines -, ils lui ont don'tié le nom de poudre
aux vefs, .
Spigèle du MAKïiAîiùi Spigelia marilandica ^ Linn.^ S^^^» ^^ë't
Bot. Magaz.y tab. 202; Catesb. , CaroUy 2,-tab. 78. Ses tiges
sont très-droites, simples, herbacées, hautes d*un pied, près*
que quadrangulaires , un peu rudes sur leurs angles* Les
feuilles sont opposées, sessiles, assez graades , larges , ovales ,
lancéolées, glabres, entières, longues de deux ou trois pouces ^
larges d'un pouce et demi. Les fleurs sont sessiles, terminales ^
unilatérales , disposées en épis simples , plus longs que les
feuilles, accompagnés de petites bractées opposées.. Le calice
est composé de cinq folioles subulées , presque filiformes ,
persistantes* La corolle est d'un rouge vif en dehors , qrangée
en dedans , infundibuliforme, au moins longue d'un pouce ^
à cinq angles à sa partie supérieure , dilatée. à^ sa base , relevée
en bosse à son orifice; le limbe à cinq lobes réfléchis; les éta*
mines, point saillantes , ont les anthères conniventes et sagît-
tées; le style est articulé et persistant; la capsule arrondie, à
deux lobes , biloculaire , avec les semences rudes et angu-*
leuses. Cette plante croit dans le Mariland , la Caroline et
la Virginie. On lui attribue les mêmes propriétés qu'à l'espèce
précédente.
Sfigèle arbuste: Spigelia frutieulosa j Lamk* , I//. geit* , n«*
21 52; Iltir. , Encycl. Cette espèce offre dans ses feuilles su-
périeures le même caractère que la spigèle anthelmintique s
elle • s'en distingue par ses tiges un peu ligneuses , par ses
feuilles ovales , pétiolées. Ses rameaux sont glabres , très-
grêles, un peu quadrangulaires, comprimés à leur partie su-
périeure. Les feuilles sont opposées, pétiolées, ovales, un peu
lancéolées , lisses , glabres , entières , vertes en dessus , plus
pâles en dessous, longues de^deux ou trois pouces, larges
d'un pouce ; les supérieures au nombre de quatre, comme
vertîcillées. Les fleurs forment un épi grêle , terminal , long
de deux ou trois pouces ; chaque fleur sessîle ou à peine pé-
dicellée* Cette plante croît dans les bois à Cayenne* (Poia.)
SPIGG. {iQhlhyol.) Voyez Skitpigg. (H. C.)
sS8 SPl
SPIGOLA. {IckÊhyoh) Nom italien du lohp de mer, pefca
lahrax de Linnœus. Voyez Pers^sque. (H. C. )
SPIL-STRiENG-HYSE. (lehlhyoL) Voyez l'article Sœ-rjev-
(H. C.)
SPILACRE, Spilacron, {Bot.) Ce nouveau genre de plantes^
que nous proposons, appaHient à Tordre des Synanthérées^
à la tribu naturelle des Centaurîées , à la section des Cen*
tauriées-Chryséidées, et au groupe des Chryséidées vraiesi
Voici ses caractères :
Calathide radiée : disque subduodécimflore ^ subrëgulari-
flore, androgyniflore ; couronne unisériée, siiboctoflore, ano-*
maliflore, neutriflore. Péricline o voïde-oblong , inférieur aux
fleurs du disque ; formé de squames peu nombreuses , régu-*
liérement imbriquées, appliquées; les intermédiaires ovales,
coriaces, striées, munies d'un appendice peu distinct, ap«
pliqué, décurrent, marginifbrme , dont la partie moyenne
ou terminale est lancéolée , opaque ( rouss^tre ) , épaisse j
roide, snbcornée,'mucronée, et dont les parties latérales et
décurrentes sont larges, scarieuses, diaphanes, irréguliére-'
ment découpées ou comme lacérées sur les bords et au som^*
met. Clinanthe plan, garni de fimbrîlles libres, nombreuses,
longues y inégales, filiformes-laminées. Fleurs du disque: Ovaire
oblong, pubescent( probablement épais, turbiné, strié); aréole
basilaire large , peu oblique ; bourrelet apicilaire élevé f
mince, annulaire, entier; aigrette longue , composée de squa-»
mellules très-nombreuses, très -inégales, plurisériées , imbri-
quées, étagéés; les extérieures courte^, larges, lamlttées, li-
néaires-lancéolées; les intérieures longues, ayant la partie
inférieure filiforme, presque nue, et la partie supérieure
élargie, laminée, linéaire, régulièrement et très- profond é'^
ment dentée en scie (ou presque barbellée) sur les deu^
bords ; petite aigrette intérieure nulle ou point distincte. Co«
roUe un peu obringente, entièrement glabre. £tamines à
filets très^poilus; appendices apicilaires des anthères longs,
obtusiuseules ou un peu aigus. Style à deux stigmatophores
iongs et entregreffés. Fleurs de la couronne : Faux-ovaire grêle ,
glabre , inaigretté. Corolle à limbe un peu amplifié , subbi-»
liguliforme, à languette extérieure très-profondément divisée
e;n trois lanières très-longues ^ étroites, à languette intérieure
SPI a59
un peu moins longue, peu distincte, divisée en deux jusqu'à
sa base.
Spilacre fausse-crufine ; Spilacron crupinoides , H« Cass. ; Cen-
Uiurea arenana^ Marscli., in Willd., Spec.y tom. 3, pag.2278;
FL caac», tom. 2 , p. 647; Suppl., pag. 690. Plante glabre, à
tige dure,roide, grêle, longue, étalée, très-rameuse, verte,
un peu anguleuse; feuilles alternes, distantes, très-* étroites,
linéaires; les inférieures pinnées (presque entièrement dé-*
truites dans Téchantillon que nous décrivons) ; les supérieures
très -simples, très -entières; calatkides hautes d'environ six
lignes^ nombreuses, comme paniculées, solitaires au sommet
des rameaux, qui sont très-gréles, presque filiformes, munis
de petites feuilles; disque de treize fleurs; couronne de huit
fleurs; péricline glabriuscule , à squames roussàtres au som^
met; corolles purpurines; aigrettes blanches.
Nous avons fait cette' description spécifique , et celle des
caractères génériques , sur un échantillon sec, recueilli vers
Tembouchure du Wolga, et donné par M. Steven à M. Gay ,
qui a bien voulu nous le communiquer.
Le nom de Spilacron , composé de deux mots grecs , qui
signi6ent sommet taché, fait allusion à ce que Tappendice des
squames du péricline paroit au premier coup d'œil réduit à
une tache roussàtre , située au sommet de la squame.
La très -grande affinité qui existe entre le Spilacron et le
Vrai Crupina, exige que nous décrivions ici les caractères de
ce dernier genre, tels que nous les avons observés sur la Cru*
pina vulgaris, Pers., que Linné nommoit Ctntaurea crupina»
C&DPiNA. Calathide radiée : disque tri-quinquéflore , sub*
régulariflore , androgyniflore ; couronne unisériée , quadri*
septemflore, anomàliflore, neutriflore. Péricline ovoïde-ob-
}ong,'égal ou|in peu inférieur aux fleurs du disque; formé d^
squames peu nombreuses , pauéisériées , imbriquées , appli-
quées, ovales-lancéolées, très-aîguës au somniet, absolument
privées d'appendice , un peu coriaces, trinervées, ayant les
bords membraneux -scari eux et diaphanes. Clinanthe plan,
comme alvéolé ou fovéolé , garni de fimbrilles libres , très-^
longues, larges, inégales, laminées, membraneuses , linéaires-^
subulées. Fletirs du disque : Ovaire ou fruit obovoïde, non
comprimé, tronqué au sommet, velu, comme velouté; firéole
Mo S PI
basilaife large, orbiculaîre, convexe, point oblique ; hourte^'
let basilaire nul; bourrelet apicilaire annulaire , cartilagineux ^
très-entier, lisse; péricarpe épais ^ dur, corné; aréole apici-
laire produisant, après la fleuraison, entre Taigrette et la co^
Tolle, un bourrelet circulaire trés-élevé, très -épais, cartila^'
gineux, persistant; nectaire élevé, cylindrique, tubuleux^
irrégulièrement et profondément denté au sommet ; aigrette
(noire) double : l'extérieure beaucoup plus longue, compo-*
sée de squamellules multisériées, régulièrement imbriquées ^
très>inégales , dont les extérieures sont extrêmement courtes ,
laminées, linéaires, obtuses, un peu barbellulées sur les bords,
et dont les intérieures, graduellement plus longues, sont fili-
formes, irrégulièrement barbellulées; Taigrette intérieure
très -courte, composée de dix squamellules unisériées, dis'
tancées, laminées, larges, irrégulières, tronquées, aiguès,
inappendiculées. Corolle subrégulière ou un peu obrîngente ,
à. tube garni en dehors de poils fugaces, longs, filiformes,
hérissés eux-mêmes de poils plus petits; cette corolle, aprè^
la fleuraison, produit, au-dessus de sa base, une énqrine
expansion en forme de calotte hémisphérique, épaisse, char-
nue, verte, membraneuse et diaphane sur ses bords, laquelle
emboîte et recouvre entièrement le bourrelet circulaire qui
s'est élevé autour de sa base sur l'aréole apicilaire. Étamines
i. filets parsemés de longues papilles cylindrique^ ; appendices
apicilaires des anthères aigus. Style à deux stigmatophores
entregreffés. Fleurs de la couronne : Faux-ovaire long , grêle ,
linéaire , glabre , inaigretté. Corolle grêle , à limbe ordinaire-
ment divisé en cinq (quelquefois trois ou quatre) lanières
longues, étroites, linéaires, un peu inégales»
On jugera sans doute que cette description des caractères
génériques du Crupina est surchargée outre mesure de détails
beaucoup trop minutieux ; mais comme ils font connoitre
des particularités fort remarquables et négligées avant nous
par tous les botanistes, nous espérons qu'on nous les par-
donnera. On doit surtout remarquer, comme très- digne
d'attention, la production simultanée, après la fleuraison,
d'un bourrelet (analogue à la cupule des Jurinea) sur l'aréole
apicilaire du fruit, et d*une expansion de la base de la co-
rolle pour recouvrir ce bourrelet. Cette production est d'au-
SPI «4t
lent plus ncrtable qu'elle parolt s'opérer plus ou moins nft»
nifestement dans toutes les Ceutauriées, en sorte que la Cru-
pine, au lieu d'offrir, sous ce rapport, une anomalie, ne pré*
sente qu*un maximum de développement.
' Par exemple, dans le Cyanus vulgaris {fieittaurea eyanus^ L,),
le fruit mûr porte sur son aréole apicilaire un petit bourrelet
circulaire, cartilagineux, bien manifeste, saillant entre l'ai-
grette intérieure et le cercle d'insertion de la corolle; ce
bourrelet est couvert et embolie par un anneau que forme
la base de la corolle en dehors de la ligne circulaire par la-
quelle elle s'attache à Tovaire. Remarques que cet anneau
basilaire de la corolle et le bourrelet couvert par lui sont pro*
duits en même temps , et seulement après la fécondation. La
corolle, quoique articulée sur Tovaire, dont elle est spon-
tanément séparable, persiste sur lui long -temps après la fé-
condation , ayant alors le limbe desséché , mais le tube ou
le bas du tube encore vivant; cet état dure jusqu'à la disse*
vination, époque où la corolle, déjà entièrement deaséchée^
abandonne le fruit. Il est probable que cette disposition ^
pour but de garantir la graine de l'humidité , en empêchant
Teau de la pluie de pénétrer par l'aréole apicilaire dans Tio-
térieur du péricarpe. Nous attribuons la même destinatién i
la petite aigrette intérieure , qui paroit être hygrométrique^
et qui , après la chute de la corolle , reste dressée , ou même
devient plus ou moins convergente , tandis que la grande
aigrette extérieure diverge pour faciliter la dissémination."
Tout ce que nous venons, de dire du Cyanus vulgaris se
trouve plus ou moins applicable, d'après nos observations ,
à toutes les Centauriées *, et peut par conséquent fournir de
1 heu deux aigrettes da Çyanus vulgaris te distinguent trèt-facilt-
ment^ l'eit^riettre étant violette et rintërienre blanche.
a Dans le Cmiems, le bourrelet annttUii*e né sur l'aréole apicilaire
de fruits entre l'aigrette et la corolle, adhère manifestement par sa
base à la peli te aigrette intérieure; cette adhérence, que nous aTone
Aussi remarquée dans quelques autres Centauriées, notamment dans la
Cruyins > existe peut-être dans toutes, et semble indiquer des rapports
intimes entre la petite aigrette et le bourrelet dont il s'agit. Ajoutons
que, dans le Cnicus^ les deux aigrettes et le bourrelet peurênt se dé*
Hcher dn fnûliDor nettemeat, msb «tcc effort.
• éo. 16
H^ SPI
nouveaux caraetires à cette tribu naturelle, (Voyez I.XXy
pag. 358.)
Maîatenant, si nou» comparons les caractères génériques
du Crupina et ceux (iu SpUaûron, nous reconnoissons que ces
deux genres -ont beaucoup d'affinité, mais que pourtant ib-
diffèrent, i."* par leasquaaies dnpéricline, appendiculées au.
sommet d^aSr le SpHacrorif absolument privées d'appendice
da^s le Cfupimii^.^ par la corolle , entièrement glabre dans
I^ SpUacrQf^t munie dans le Crupina de poils composés trés«
remarquablea; 3.^ par la structure de Taigrette. Celle du Spi"
larron esé simple ^ c'est-à-dioe privée de la petite aigrette in-'
térieufiey ^uiiesi bien manifeaite et bien distincte dans le Cru"
pina: U est vrai que, dans le Spiiocron , les squamellules du
rang le pjus intérieur nous ont paru notablement moins lon-
gues que celles des rangs voisins : mais cette différence n'est
pas k beaucoup près suffisante pour faire admettre Taigrette
do«ble« Ouire cela^ les, squasneïlules. intérieures de Taigrette.
4u Spilaeron ont la partie inférieure ûlfforme^ presque nue^
et la partie supéfieure élargie, laminée, linéaire, régulière-:
aMSt-4eaiAée sur les deux bords; tandis qu'au coD4raire, dans
le Crupina » les squamelluks intérieures de la grande aigrette
ool ta partie inférieure plus. large, laminée, linéaire, et la su«
périeure liiiforme, irrégulièrement harbellujée tout autour^
U eat doM indubitable que notre Spii&cron constitue un
genre dlslinct du vrai Crupima ; mais on peut s'étonner que
ces deux genres, si. voisins l'un de Tautre, soient altribués^
pAr mmft à deux sections différentes» Il est certain que le Spi-
Iflcroti est ««.genre ambigu, c^est-ÙHiîrc larmant comme uner
Mmamot iutcsnaédiaîre entre le^ deux sections de la tribu de^.
Centauriées, et pouvant être rapporté presque indifférem-
ment 4 l'une ou à l'autre^ L'absence de la petite aigrette in-*
térieure, et la forme des grandes squamellules, plus larges
en haut qu'en bas , nous ont décidé pour la section des Chry-
séid<ées : mais le Crupina étamt pkcé à la fin de la première
section, et le Spilacron au commencement de la seconde, les
rapports naturels se trouvent conservés. Remarquez que le^
caractère essentiel des Chryséidées, qui consiste en ce que
If» plus grandes squamellules de l'aigrette sont paléiformes ,,
élargies de bas en haut, et privées de barbeUes distinctes^
.SPI 243
est peu manifeste. dftna ie SpiUusrma^ et reconnoisuible leulf-
ment à VsLxdfi d'une forte loupe , parce que* la partie suptf»
rîeure ée ceé squameUulea. eat linéaire , .uii peu plus large
seulement que Tinférieure^ et bordée de dents si longues et
si étroites , cpi'eUes resa^toblent beaucoup à des barbelles.
Notre iateation étant de présenter dans cet article, sous
la forme la plus abrégée ^ le tableau méthodique de la tribi|
des Centâuriées » tel qu'il résulte de no» dernières obsenra*
tions 9 suivi de notes sur les nouveaux gcaffOs récemment
établis . par nous dans cette tribu , et qui n^ont pèînt en*
core été indiqués dans ce Bictionifaire, il oonrici^t dé faire
précéder ce tableau de, quelques coBaTdérationB sur:les■earac^•
tères qu'on peut employer pou|r diviser la "Iriini dont il s'agit
en groupes naturels de divers, degvés et:iléfinttiveaient ma.
genres fiu aous^genirea.
. La- calathide des Centaufiées est presque touîouft cdunu»-
née ; et lorsque la. couronne manque, eé earactère est que|^
qiiefois inOonstâRt^'et dans tous les cas d'aae trè»*foible im-
portance, La calathide est longuement radiée, courtemeoi
radiée, -ou discoïde, selon que les fleurs de la eourcmne sont
plus ou moins longues comparativement à celles du disque^:
mais ces différences , toùjokirs' peu importantes ^ sont souveni
variables*. Le disque, est -presque, toujours moUiflare , tare-
m^nt paucifiore« •
Le péricline foutrnit em général les meilleum caraetèrck
qu^on puisse- 'employer, surtout pour distinguer les génies;
et ces caractères dlistioetifs résident (irmcipaleinent , et même
presque uniquement ,' dans l'appendiée diessqiwnMis interm^
diaires» En effet,, la forme du péiridlae et cette des squames
qui leeemposeskt nr varient presque piisudiins toute la* tribu ^
tandis que l'appendice des squames ofi^!<une multitude éw
modifications- plus ou moins 'notables dasfs sa subltanoe- et
daps sa forme.- Les appendices d'un même péticline diffèrent
plus ou moins, selon qu'ils appartienneitt aulc squames exté-
lieures, aux sqxrames intermédiaires , ou aux squames inté*
rieures, et les descriptions génériques se compliqueroient
sans utilité, si l'en y ùôsmi mention de toutes ces différences*
11 est très -avantageux ^us tons les rapports de se borner i
considérer l'i^pendice des squaiùes intermédiairesi qui ûtÉtn
«44 SPI
fôuîoun le vrai typedç 1* structure qui 'loi est propre y et de
négliger les appendices extérieurs et les intérieurs , où ce type
est plus ou moins altéré, et souvent même absolument mé^
connoissable. Celte méthode simpli6e , facilite , édaircit les
distinctions génériques, et les rend exactement comparables
entre elles. Ainsi, dans nos descriptions des Centaùriées , les
caractères que nous attribuons aux appendices du |>éricline
sont toujours exactement applicables aux appendices inter*
médiaires, et non aux extérieurs ni aux intérieurs. Les appen-
dices dont il s^agit sont iant6t nuls , tantôt scarieux , tantôt
cornés et ptquans , tantôt foliacés ; ils sont tantôt aimples ou
indlTis, tantôt diversement ramifiés ou découpés; les appen-
dices, scarieux , qui sont les plus^ communs , sont tantôt plus
!Ou moins .décurrens , tantôt non décurrèns , sur les bords des
squames; ils sont tantôt plus ou moins diaphanes, minces,
membtoneuit, tantôt opaques, épais, coriaces, en tout ou
partie. Telles sont les principales modifications qu'il importe
de considérer dans les appendices intermédiaires du péricline
des Centaùriées. . - .
Le clinanthe et ses fîmbrilks sont k peu près uniformes
dans toute la tribu. On peut remarquer cependant de légères
différences dans la largeur des fimbrilles, tantôt sub£liformes,
tantôt largement laminées , et surtout que quelquefois elles
sont munies au sommet de deux ou trois petites dents en
Ibjrme de. barbellules , comme dans le Cjanus*
Uovoire, presque toujours plus ou moins garni de poils épars,
«tsez longs, très^fins, est rarement très-velu -comme dans le
Croeodilium , ou velouté comme dans le Crupina, ou glabre
et muni de côtes comme dans le Cnicus , le ManUsalca , le
Çyanopsis» Il est presque toujours plus ou. moins comprimé,
na*ement non comprimé comme dans le Crupina , le Cnicus.
Son aréole basilaire, presque toujours très-oblique-intérieure,
fist rarement non oblique comme dans le Crupina , quelque-
fois entouré de longues soies comme dans le Çyanus, Le bour-
relet apicilaire est plus ou moins mani£este, entier ou cré-
nelé.
L'aigrette est parfaite, imparfaite ou nulle, selon qu'elle
a reçu tout l'accroissement dont elle est susceptible , ou qu'elle
est demi-avortée , ou tout*à«fait avortée : mais ces itou modi-
SPI hs
fications de Taigreile sdnt les moins importantes à considé-
rer, et ne peuvent giière servir que pour les dislinctiôns
spécifiques. L'aigrette fournit au contraire de bons -caractères
génériques selon qu'elle est normale on ahriormalej c*est-à*dire
selon qu'elle offre la structure ordinairement propre aux
Centauriées , on qu'elle s'écarte notablement de cette struc-
ture ordinaire. Il importe beaucoup de nemarquer si.l'ai^
grette est simple ou double, c'est-à-dire, s'il existe ou noà
une rangée intérieure de squamdlules incomparablement
plus courtes que celles qui les avoîsinent, et tellement dii^
Dérentes sous d'autres rapports qu'elles méritent d'étiré con-
sidérées comme formant une aigrette intérieure distincte*
Enfin , la différence la plus essentielle , selon nous , de toutes
telles que peuvent offrir les aigrettes des Centauriées, con-
siste en ce que les squamellules les plus longues sont tantôt
filiformes-laminées, étrécies de bas en haut, et munies de
barbelles , tantôt paléiformes , élargies de bas en haut , et
privées . d'appendices distincts. Ces derniers caractères , qui
doivent être observés sur les squamellules les plus longues,
parce que ce sont les plus parfaites et que les autres sont plus
ou moins altérées, nous ont servi à diviser la tlibu des Cen-
tauriées en deux sections. '
La corolle des fleurs du disque est tantôt régulière , tan-
tôt et le plus souvent subrégulière, tantôt manifestement oh»
itngente. Elle est ordinairement glabre , raremiCnrt bérittée
de longs poils composés dails le Crupina, simples dans le Fo-
lulardla , . dont la corolle est en outre remarquable par aea
divisions roulées en dedans comme une volute.
Les étamînes ont le filet tantôt poilu , tantôt "papille. La
disposition des poils sur le filet ne mérite d'être notée que
dans le Çyanus vulgarisa et dans les KerUropl^llMm, Le i^he
formé par la réunion des appendices apicilaires des anthèreà
Ç8i plus DU moii|s long , plus ou moins courbe , d'une substance
I m
i Dans le Çyanuâ vulgaris, il n'y a qu'une seule rangée tranAvertale
de poils, formant nae sorte de manchette autour du filet de l'ëtamioe,
Ters le milieu de sa hauteur; et eu cet endroit le 'filet se coude en de-'
dans très-brns<îuément et change aubîtement de cottlevr. Quant aux
Menirpi^kyHmi « tojvs ton. 3JUT} p«g. 394*
s^A^ SPI
plus ou moins cornée ; mais et ^uMt importe le plus de con*
sidérer dans ees appendices , c'est la fotnie de leur Sommet ,
tantôt aigu 9 tantôt arrondi. * '
Le style porte deuxstigmatophores, qui sont ordinairement
longs et entregrefifés, au moins en leur partie inférieure; mais
qui sont quelquefois courts, entièrement libres }us<^ii*à la
hase , dîvergens et arqués en dehors , Comme dans lé genre
Cyanut.
Les fleurs de la êouronne ont toujours un faux-^ovaire (qui
ne peut fournir aucun caractère distinctîf), et rarement de
fausses-étami nés (dont la présence mérite d^étre notée). Leur
corolle, étant très<rdi versifiée, sembleroit pouvoir être utile-
ment employée* dans les distinctions génériques t mailla plu-^
part des différences qu'elle présente ont peu d'importance
et peu de constance; elles se confondent par des nuances
insensibles, qui les rendent très^ambiguès , et sont fort diffi-
ciles à distinguer, à déterminer, à décrire exactement. On
peut donc négliger sans inconvénient cette corolle , excepté
dans certains cas où elle offre des caractères très - notables.
Cependant il convient d^e faire ici remarquer que les innom*
brables modifications de cette corolle , qui semble un' vérita-
ble protée, peuvent toutes se rapporter à deux classes, dont
la plus nombreuse se sifbdivise en trois sections : la première
classe comprend les corolles inamplifiécM , c'est-à-dire dont le
limbe n'est jamais plus large que celui des corolles du disque^
et est souvent plus étroit; la seconde classe comprend lesco-^
vàkles amplifiées, ou dont le limbe est plus large que dam les
corolles du disque. Les corolles amplifiées sont éqitîereseenUs ,
quand les forces d'accroissement sont égales en tous si^ns,
c'est-à-dire quand les deux faces (extérieure et intéricui*e )
sont égales en longueur et divisées par des incisions égaies;
elles sont extracresùentes , quand la face extérieure est plus
longue ou moins profondément fendue que la face intérieure;
elles sont intracrtiscentes dans le cas contraire , dont le Zoegea
offre l'exemple le plus manifeste.
La combinaison de tous les caractères que nous venons
d'analyser , donne pour résultat le tableau suivant»
Première sjSCtion.CsNTAUiiiAEs -^Prototypes. (Aigrette ordi-
f^airement double ^ composée de sqnamelliiles dont les plu4
SPI 247
longues sont filiformes -laminées, étréciés de bas en haut,
munies de barbelles ou quelquefois de barbellules.)
I. JacéinéeSé (Appendices intermédiaires du péricline sca-
rieux, au moins en grande partie.) = A. Jacéînées vraies,
( Appendices intermédiaires point oa presque point décur-
rens sur les bords des squames^) i, Mioroîûphus ; 2, ChartO"
lepis; 5, Fhalolepis ; 4, Jacea; Sp Pterolophus ; 6. Plafylaphvs;
*j, Stenolophus ; 8. Stizolophus ; 9, jE.ikeopappus ; lo. Cheirolo^
phus ou Chirolophus; ii, Zoegea; 12. Psephtllus ; i3, HtterôlO"
phus. = B, Cyanées, (Appendices intern^édiaires notablement
décurrens sur les bords des squames.) 14, Mtlanolomti ; iS»
Cjyanu$; 16. Odonlolophus; 17. Lopholoma; 18. Aerolophus; 19»
Acrocentron; 20. Hymenocentron; 31, CrocodiUunip
It. Calcitrapées. (Appendices intermédiaires du péricline
'entièrement cornés , piqnans.) = A. Calcitrapées vraies* ( Ap-
pendices intermédiaires pennés.) 22»Cnieiis; ^ifMwsoeeniron)
a^. Verutina; 26, Triplocentron ; 26. Calet^apa. ^^ B. Séridiées^
(Appendice^ intermédiaires pajmés.) 27. fhilfrstizBS^ 29* Seri*
dia; 29. PecUnd^trunif
III. Centauriées- Prototypes vraies; (Appendices intermé**
diaires du péricline nuls, presque nuls, ou très-petits») 5o,
Mantisalca ou Mierolonchus ; 5i. Cenlaurium; 3a. Crupinaf
Seconde section. CcNTAUftiéBs-CBRYSiliDéEd. (Aigrette ordif
naii^ement simple , comppsée de squamellules dqntvles plus
longues sont paléiformes, élargies de bas en haut, ou être?
èies vers la base, dentées, it^ais privée^ d^appffpdicfs di^
iincts.)
I. Cfaryséidées vraies. ( Aigrette simple. Appeftdiees interr
snédiaires du péricline tantM nuh, tantôt scari eux oui dofhés,
tantôt spiniformes.) SS. Spilaoron; i^i»' Goniocaulon; 35. Volu^
tarella; 36. Cyanopsis ou Ç^afiastrum ; 57* ChryseiSf
IL Fausses CJiryséidées. (Aîgretfe double. Appendices in»
termédiaîres du péricline foliacés.) 38, Kentrophyllum ou Cenr'
(rophyllùm f Î9.? Hohtn^artha, ,
Il s'en faut de beaucûiip sans doute que toutes les Centau-
jiées puissent ie rapportei* exactenfient à ces trente -neuf
genres ou s5iis-genres$ et pourtant nous sommes loin de pré-
tendre que tous ces' genres ou sous -genres méritent d'hêtre
adoptés par les botanistes. iSTous \e$ âvOQS trop multipliés,
34» SPI
suivant notre lutfge, et nous reconnoitsons francheaient que
la plupart sont peu dîstinets et^ confondent par des nuances
intermédiaires. Mais faut-il répéter pour la centième fob que
notre but nVst que de recueillir, de préparer ^ de classer
des matériaux , en laissant à de plu« habiles le soin de les
employer eonvenablement pour construire un système géné-
ral, complet et régulier* Celui qi|i entreprendra cette tâche
difficile, infiniment supérieure à nos forc/es et à nos moyens,
devra nécessairement supprimer ou réunir un grand nombre
de nos genres dans toutes les tribus, notamment dans celle
des Centauriées. Il pourra juger aussi que nos sections et
sous •sections sont souvent peu distinctes, surtout ici, quel*
ques genres ambigus pouvant être presque indifféremment
rapportés à tel ou tel autre groupe : mais ces divisions,
quelque imparfaites qu'elles soient , )ont indispensables pour
établir Tordre qui doit régner dans toute classification ^ et les
cas douteux peuvent presque toujours être assec bien résolus
par la considération des affinités naturelles. Sous ce rapport ,
le tableau qui précède , quoique déjà rectifié , est probable*
ment encore susceptible de quelques, rectifications nou-
velles.
A la suite de la première ébauche que nous avons pré*
sentée (tom. XLIV, pag. 35), nous avons indiqué très -suc-
cinctement le caractère et la composition de tous les genres
alors établis. Il suffira donc ici de ûtire connoitre les nouveaux
genres ajoutés dans ce tableau , et de noter quelques corree-:
lions ou additions à faire dans Findication des anciens.
]. Notre genre Mîero/ophas, fondé sur la Centauma aJUiêa^
est remarquable par la petitesse des appendices du péricline,
ce qu'exprime le nom générique , qui signifie petite oré^e.
l^t squames intermédiaires ont leur partie apicilaire dessé-
chée, comme scarieuse, et surmontée d*un appendice très-
petite peu distinct, inappliqué, non décurrent, scarieux ,
opaque, un peu corné dans le milieu, comme palmé, dé»
coupé jusqu'à moitié en neuf lanières à peu près égales et
très-gîabres , dont la moyenne est étalée, épaisse, roide,
cornée, spinescente , et dont les autres sont planes , linéaireSi
scarieuses, plus ou moins difformes et irrégulières.
S» Notre genre Phato/ipisi ainsi nomjntf à cause des éaoiUu
SPI «49
luisanUi de son përîciHief est principalement fondé sur la
Centaurea spUndens^ et doit aussi comprendre les niUnSj alba,
etc. Les squames iateriuédtaires du périciine sont courtes ,
larges, ovales, presque arrondies, munies d'un appendice
très-grand (beaucoup plus grand que la squame), non dé-
current (outres-peu décurrent), presque orbiculaire , con*
cave, scarieux, un peu dentîculé irrégulièrement sur les
bords; à partie moyenne épaisse, opaque, coriace, plurî-
nervée, roqssàtre, prolongée au sommet en un filet court,
suhiilé, un peu laminé, roide, spiniforme; à parties laté»
raies minces, diaphanes, incolores, parcheminées , se déehi*
rant facilement. Nous avons observé une espèce dont Tap*
pendice est décurrent sur le haut de la squame > ce qui éta*
blit un rapport d*aflSnité très -notable entre le PhaloUpis et
YHjrmenocentrony que nous sommes pourtant obligé d'éloigner
beaucoup Tun de Fautre.
S. Nous avions cru trop légèrement, sur la foi d*étiquettea
lautives, que lesjpdalitetsur lesquelles nous avons fondé notre
genre Plerohphu9 (tom« XLIV, pag. 34) étoient les Cent.
Ma^ splendem, nilem, etc* Ne pouvant indiquer ces plantea
par des noms connus et certfÛBS, il est indispensable de lea
décrire*
Pterolophus laneeolatus , H. Cass. Plante herbacée , haute
d'environ quatre pieds i tige dressée, un peu épaisse, angu-
leuse ou âtriée, i partie supérieure ramifiée et pubeacente;
feuilles alternes ; les inférieures plus grandes , comme pétio-
Jéesou étrécies vers la base en forme de pétiole, lancéolées,
parsemées de petits. poils sur les deux faces, à bords entiers,
munis de quelques denticules extrêmement petites et très-
dîstantes^ feuilles supérieures graduellement plus petites,
4essiles , oblongues-lancéolées , pubescentes et grisjktres sur lea
deux faces, ordinairement dentées vers la base, qui est sou-
vent comme biauriculée; calathides radiées, larges d^environ
quinze lignes, solitaires au sommet des rameaux, souvent
accompagnées autour de leur base de trois petites feuilles
très-inégales ; appendices du périciine roussàtres, non-décur-
rens; corolles purpurines; ovaires privés d'aigrette* Nous dé-
crivons cette espèce sur des individus vivans, cultivés an
d» Roi) lotts le laux.aom de Cen^ alba.
flSo SPI
Plerolofhus pinnatifidus , H. Cass. Tige haute de pr^ de
quatre pied^, dressée, très-rameuse, épaisse , striée , scabre,
d'un vert cendré ; feuilles alternes , sessiles , un peu pufaes-r
tentes , d*un vert cendré, pinnatifides , à divisions elliptiques^
oMongues, entières, acuipinées au sommet; calathides nom-r
breuses, panîculées, solitaires au sommet des derniers ra-^
aieaux; chaque calathide accompagnée de deux ou trois pe-
tites feuilles nées sous la b^se de son péricline ; corolles pur-
purines, quelquefois blanches ; appendices du péricline tantôt
bruns , tantôt blanchâtres, souvent un peu décurrens autour
du sommet des squames ; ovaires aigrettes. Cette espèce est
très-variable; nous Tavons décrite sur des individus vivans,
cultivés au Jardin du Roi, où ils étoient fausseqnent nommés
Cent, splendens,
9. Notre genre ^theofappus , fondé sur la Centaurea puU
eherrima, Willd., sera décrit dans notre article SnzoLOPHE»
n suffit donc de dire ici que ce nouveau genre, immédiaf-
tement voisin du Stizolophus^ s'en distingue principalement
par la structure insolite de son aigrette , qui est très-longue ,
composée de squamellules très -nombreuses, très - inégales ,
imbriquées, étagées, toutes absolument filifbrmes d*un bout
à l'autre, grêles, pointues au sommet, hérissées de barbelles
fines, distantes, plus ou moins étalées, irrégulièrement dis«-
posées : il n'y a point de petite aigrette intérieure.
. lOf Notre genre Cheirolophus , qui sera déprit aussi dans
l'article Stizolofhe , est fondé sur les Centp sempernrem et m-
tyhaeea. C'est un genre très-remarquable par sa nature am«
bigucf, qui participe des Centaurîées et des Carduinées, ayant
beaucoup d'affinité avec les Serratula, happa, etc., parles
i^aractères de l'ovaire et de l'aigrette , et avec les Mantisalcàf
Centaurium, etc., sous plusieurs autres rapports*
i3. Heterolophus , H. Cass. Calathide très-radiée : disque
multiflore , subrégulariAore , androgyniflçrie ; couronne uni-
sériée, au^pliatiflore, neulriflore. Péricline ovoïde, très-înfé^
rieur aux fleurs du disque , formé de squames régulièrement
imbriquées , interdilatées , appliquées : les extérieures ovales,
iiurmontées d'un appendice non décùrrent, scarieux, long,
Aroit (plus étroit que le sommet de la squame) , plan, droit ,
demi -lancéolé 9 presque subulé, uninçrvé, très-entier^ très»
SPI àSx
jaîgu; les squames intermédiaires plus larges, ovales ,*ayant
un appendice non décurrent, scarîeux, lancéolé, unînervé,
aigu , découpé peu profondément sur les deux côtés en quel-
ques lanières courtes, subulées, planes, minces, molles, iiul-r
lement ciliées ; les squames intérieures étroites , oblongues ,
ayant Tappendice arrondi , scarieux , crénelé sur les bords»
Clinanthe garni de fimbrilles laminées , membraneuses , li«
néaires-subulées. Fleurs du disque : Ovaire pubescent; aigrette
presque aussi longue que Fovaîre, régulière, persistante,
composée de squamellules très-nombreuses, ifaultisériées , ré-
gulièrement imbriquées ou étagées, laminées, linéaires, ob-
tuses, très-régulièrement barbellées sur les deux bords (sans
aucun globule); petite aigrette intérieure composée de squa^
mellules unisériées, oblongues, laminées, denticulées, ter*
minées par quelques longues barbes trèsriines. Corolle subré-
gulière, un peu obringente. Étamines à filets presque gla*»
bres; appendices apicilaires des anthères arrondis au som-
mets Style à deux stigmatophores longs et enfregrefifés. Fleurs
dé la couronne: Faux -ovaire grêle, pubescent, portant une
petite aigrette. Corolle à tube long et grêle, à limbe 0bco^
.nique, profondément divisé en six longues lanières*
Heterolophus sibiricus, H. Cass. {Centaurea sibirica^ Lin.,
Sp. pL, pag. 1291 ; Marsch., FL Taur, cauc,^ tom. 2 , p. 348.)
Racine probablement vivace , à collet couvert par les bases
desséchées des anciennes feuilles , et paroissant hérissé d'une
touffe épaisse de longs poils laineux , qui appartiennent réel-
lement aux bases des feuilles, des tiges et des jeunes pousses;
feuilles radicales longues d'environ deux à trois pouces,
larges de près d'un pouce, pétiolées, tomenteuses et blan«>
ches en dessous, verdâtres et plus pu moins velues en dessus,
pinnées ou pinnatifides , à pinnules supérieures plus ou moins
confluentes ou décurrentes, à pinnules inférieures distinctes ,
distantes, larges, elliptiques, très-entières, ayant le sommet
arrondi, quelquefois un peu apieulé , et la base souvent
étrécie , subpétioli forme ; tiges très-étalées , presque couchées,
longues d'environ quatre pouces, grêles, tomenteuses, pres-
que simples , ou un peu rameuses h la base, munies de feuilles
alternes , distantes, ordinairement simples, très-entières, péir
tiolées^ lancéolées; calathides solitaires au sommet des tiges;
^69 SPI
përiclÎAe laineux su» certaines parties^ glabre sur d'autres,
ayant les appendices roussàtres ; corolles du disque et de la
couronne purpurines.
Nous avons fait cette description , générique et spécifique ,
d'après un échantillon sec^ recueilli sur le Caucase ^ et donné
i M. Gay par M. Steven.
Le nom d'Heterolophus, qui signi6e erétè diverse^ fait allu**
sion aux appendices du péricline, qui sonttrès-différens selon
qu'ils appartiennent aux squames extérieures, intermédiaires
ou intérieures. Cette diversité étant ici très -notable, nous
avons dû nous écarter de no^e règle, d'après laquelle nous
ne considérons que les appendices intermédiaires. Ce genre
a beaucoup d'affinité avec le i^sephellus , dont il est pourtant
bien distinct par le pérîdine et par l'aigrette.
14. Aux deux espèces de Melanoloma décrites dans ce Die*
tionnaire (tom. X}(1X, pag. 47S), ilfaut en ajouter une troî*
aième, que nous nommons Melan. Fontanesii, et qui est la
Centaurea involucrata de la Flore atlantique.
16. OoONTOLOPBus , H. Cass. Calathide manifestement ra-
diée : disque pluriflore , subrégularifilore , androgyniflore ;
couronne unisériée, subampliatiflore , neutriflore. Péricline
très-inférieur aux fleurs du disque , étroit , oblong , subcylin-
dracé; formé de squames peu nombreuses, régulièrement
imbriquées, appliquées; les intermédiaires larges, presque
arrondies , comme tronquées au sommet , plurinervées ,
striées, surmontées d'un appendice appliqué, un peu décur*
rent, large , presque ovale, scarieux , parcheminé, semi-dia-
phaoe , roide , mais non piquant au sommet , régulièrement
découpé sur les bords en dents subulées, planes, minces,
a peine ciliées. Clinanthe plan, garni de fimbrilles nom-
breuses, libres, longues, inégales, grêles, filiformes. Fleuri
du disque : Ovaire oblong, pubescent; aigrette composée de
squamellules très-nombreuses, très-inégales, plurisériées, im-
briquées, étagées, filiformes -laminées, garnies sur les deux
côtés de barbellules, dont quelques-unes sont épaissies en
globules; petite aigrette intérieure peu distincte. Corolle
subrégulière. Étamines à filets hérissés de fortes papilles ; ap-
pendices apicilaires des anthères longs , droits, arrondis au
sommet* Style à deux stigmatophores très-loogs y grêles ^ entre- ^
SPl a5$
greffés. Fleurs 4e la couronne t Faux- ovaire long, grêle, pres-
que inaigretté. Corolle à tube long et grêle, à Hmbe un peu
amplifié, profondément divisé, par des incisions à peu près
égales, en six lanières égales, longues, étroites, linéaires,
presque obtuses ^ contenant cinq grands rudimens filiformes
d*étamines.
Odontolophus eyanoiàes , H. Cass. {Centaurea trinervUt , Willd.)
Tige grêle, anguleuse ou striée, plus ou moins pubescente^
probablement rameuse, garnie de feuilles alternes , «essiles^
longues, étroites, simples, entières, oblongues -lancéolées ,
trinervées, ayant les deux faces plus ou moins pubescentet
ou un peu cotonneuses et grisâtres ; les feuilles supérieures
très-distantes et beaucoup plus petites ; calathides solitaires
BU sommet de la tige (ou des rameaux), dont la partie su«
périeure est presque filiforme } péricline glabre, ayant les ap«
pendices blancs-roussàtres ; disque de seize fleurs; couronne
de neuf fleurs; corolles purpurines.
Nous avons fait cette description sur un échantillon sec ef
incomplet de Therbier de M. Desfontaînes | recueilli dans
l'Ukraine.
Cette plante a beaucoup d'affinité naturelle avec le Çyanus
vulgaris; mais ses caractères génériques sont fort différens.
Le nom d/ Odontolophus ^ qui signifie arête dentée ^ fait allusioii.
aux appendices du péricline.
18 et 19. Notre genre Aorolophu$j fondé sur les Centaurea
paniculata^ maculosa , etc. , est principalement caractérisé par
Fappeo dice des squames intermédiaires du périclin e, qui est peu
distinct de la squame , décurrent sur les bords de son sommet
seulement, dressé, presque entièrement appliqué, demi -lan-
céolé,' coriace-scarieux , opaque ^ roide, mais point ou pres-
que point piquant au sommet , garni sur les deux côtés de
lanières un peu distantes, régulièrement disposées, longues ,
étroites , subulées , courtement ciliées. Ainsi , le nouveau
genre diffère du Lopholoma , en ce que l'appendice, loin d'être
margini forme , n'est décurrent qu'autour du sommet de la
squame, caractère que nous avons voulu exprimer parle
nom d'^ero/op7iir5;il diffère aussi de VAeroeentron^ dont l'ap-
pendice se tmnine par une véritable épine bien manifeste
ei très-diffélente des laaièrei latérales I auquel naiis rapport
a64 SPI
ions les Cent, eollina^ diffusa, eryngioidei, eiCt^ et dont aoiii
allons décrire une autre espèce « très-remarquable par la lon«
gueur de l'épioe qui terminç son appendice.
AeroeerUron tenuifolium, H. Ca^s. {An? Centaurea rup€$tris,
WiUd.) Plante herbacée , ([labre; tige grêle, anguleuse ou
striée , rameuse; feuilles caulinaires (je n*ai point vu: les ra-
dicales) alternes, semi-aïuplexicaules, lisses, presque lui*
8aates> souvent eomjAe £ttsciçuiées ou rassemblées en faisceau
de trois ou quatre , parce que les deux au trois premières
feuilles du bolirgeoli axiliairé sont trés-développée&; la partiç
inférieure de la feuille étroite, linéaire, . pétiçlifor me,; la
partie supérieure 0omme pennée, à lanières longues 9 étrpites»
linéaires, très-^aâguës au somjdiet ,. très -entières, un peu
épaisées, plus ou moins divergentes, alternes ou opposées g
feuiMes sHpérieures plus petites, simples, linéaires; cal^thides
radiées ou discoïdes, solitaires au sommet de la tige et des
rameaux; corolles jaunes; péricline glabre, ovoïde, très-in?
Sérieur aux fleurs , formé de squames régulièremeot imbri-
quées, appliquées, coriaces ;led intermédiaires larges, oy^ilof^
oblongues , arrondies au sommet , un peu laineuses sur lei
bords, munies d^un appendice décurrent, scarieux , xouss^tre ,
divisé sur les deux côtés en lanières longues , subulé<es , pl^n^s*
mi peti denticulées , et prolongé au sommet en une épinç
très-longue, dont la base est aplatie et bordée de quelques
lanières; les squames es^térieures à peu près semblables aux
intermédiaires ; les intérie¥res longues , étroites^ ayant Tap-^
p^idice décurrent ^ atraàdi , scarieux , mince, non épineux i
découpé sur les bords ; clinantbe garni de fimbrilles linéaire»»
subniées, laminées, mem^^adeu^es , terminées par quelques,
petites barbellules ; ovaijpes du disque pubescens , à aigrette;
courte ï faux-ovaires de la .couronne jLongs, grêles, pubescens,.
înaigrettés ; coffoUes du disque obringentes ; celles de la cou-
ronne anomales et à quati^e lanières ; étan^ines à filets munia^
de poils très-courts ; style à deux siigmatopbores courts , .^«
tregreffés inférieuremenÉ«
Nous avons fait oeite d^scriplÂopa sur un échantillon sec f
incomplet et ianommé, de Therbier de M> Gay.
aa» Gnicus, VailL, Giertn., Deeand. (CerUnuf^ henediclaf
linn.) Calathide ÎBCouronnée ou discoïde : disqi^e subviginr
SPÏ ««
liflore , obringentiflore , androgyniflore ; «ouronne nulle ott
subuniflore , ténuiflore , neutriflore. Grand involucre de brac-
tées f^liiformes, entourant la calathide. Përicline ovoïde |
fupérieur aux fleurs par ses appendices, inférieur sans eux;
formé de squames régulièrement imbriquées , appliquées,
coriac.es : les extérieures surmontées d'un appendice long^
filiforme-subulé , subfoliaçéi mou, membraneux, velu; les
intermédiaires. Qvales-oblongues , surmontées d'un appendice
bien distinct, non décurrent^ étalé, long, linéaire- su bulé,
penné, roide, subcorné, un peu scarieux, blanchâtre, fra7
gile, flexible, peu solide, foiblement. piquant, hérissé sur
toute SSL surface de poils courts et roides et de longs pails
laineux , muni sur les deux côtés de sa partie moyenne
seulement, d'environ dix épines ou lanières spiniformes, op-
posées, étalées, divergentes^ subulées, roides, un peu pi-
quantes, courtement eiliéçs; les squames intérieures à peu
prés semblables aux intermédiaires, sauf que leur appendice,
un peu altéré, ea^t tout-à-fait scarieux, non corné. Clinanth^
épais, charnu, plan, garni de fimbrilles très -longues, lir
iNres, inégales, fllifoj'mes-laminées , membraneuses. Fleurs du
disque : Ovaire ou fruit subcylîndracé, peu ou point com-
primé, très -glabre, régulièrement cannelé sur toute sa sur-
face par des côtes ^ales et cylindriques ; aréole basilaire ex-
. trémement large, très-oblique-intérieure, formant une énorme
écha^crure quadrilatérale, à bords curvilignes, remplie par
une grosse ma^se charnue -, poiut de bourrelet basilaire ; bour-
relet apiei^aipj^ saillant, eoroniforrae., cartilagineux, dé-
coupé supérieureoKi^nt en dix dents courtes , aiguës , séparées
par autant d^ sinus arrondis; aréole apicilaire portant un
anneau cartilagjnenx, très -Large, épais, interposé entre la
corolle et la petite aigrette inténeure, qui adhère autour de
la base de eet anneau; aigrette double *. Textérieure longue,
éivergevte , composée de dix sqvamellules correspondant aux
fin^i^s, du bourrelet apicilaire, unisériées, égales, 6-liformes,
cylindracées , épaisses , charnues, un p^u pubescentes infé-
fienrement,. un.peu barbeUulées supérieurement, roides ei
coffnéeS' sur le £puit. mûr ; l'aigrette intérieure très - courte ,
pressée, composée de dix squamellules alternant avec celles
de Taigrette extérieure) unisériées, à peu près égales, fili-
356 SPI
formes-Iaminëes , subulées, trés-roides 9 mmiies d'appendices
très-difformes. Corolle à tube très-long , k limbe court , très»
obringent. Étamines à filets très-papiUésy presque poiloi; an*
thères courtes; appendices apicilaires cornés, bruns, un peu
aigus ou presque obtus, formant par leur réunion un- tube
très-arqué ; appendices basilaires très-longs, poUinifères. Style
à deux stigmatophores très-courts et libres. Fleurs de la eov*
Tonne (plus courtes que celles du disque) : Faux*ovaire grêle,
inaigretté. Corolle très -grêle, à limbe divisé ordinairement
en deux lanières.
Cette description , très-longue et très-minutieuse , ^tait
nécessaire pour faire bien connoitre les singuliers caractères
de ce genre, Fun des plus remarquables de la tribu. La
partie supérieure de Tappendiee des squames du péricline
porte souvent sur sa face supérieure quelques épines ana*
logues aux latérales , en sorte qu^il y à trois rangs longitu*
dinaux d^épines.
' Le Crocodilium et le Cnîeui ayant tous deux les appendices
du péricline d'une nature ambiguë, ont dà être placés par
nous, l'un à la fin des Jacéinées, Fautre au commencement
des Calcitrapées.
35. La Centaurea erupinoîdes de M* Desfontaines est une
tieconde espèce de Volutarella, qui, sous le rapport des ca»
ractères génériques, ne s*écarte de la VoluL Uppii que par
sa corolle glabre et les appendices de son péticlioe moins
distincts. Nous la nommons Volut* hiedor, parce que son
disque est orangé ou safrané , et sa couronne bleue»
38. Devons-nous supprimer le groupe des fausses Chryséi*
dées, et rapporter les deux genres Kentr^h^lium ft Hohen*
piHirtha, qui le composent, au groupe des Carthamées, dans
la tribu des Carduinées P Cette question est plus diflScile
qu'importante à résoudre; car les moti& pour opérer ce
changement, et ceux qui militent pour laisser les choses
telles qu'elles sont, se trouvent à peu près de force égale;
et quel que soit le parti qu'on adopte , les KetUrophyllum et
Hohenwartha confineront ton jours , d'une part aux Cbryséidées
vraies, de l'autre aux Carthamées,' en sorte que la ques-
tion qui nous occupe n'intéresse pas beaucoup les affinités
naturelles»
SPI 2S7
La tribu des Centâuriëeâ et celle des Carduinëes ont en-
core d'autres points de contact tout aussi notables que le
précédent , et que Tordre de notre classification n'a pas pu
représenter aussi heureusement. Nous voulons parler ici de
FafBnité qui existe entre les Mantisalca^ Chtirolophus , etc.,
d'une part, et le groupe des serratulées proprement dites,
d'autre pari.
Dans le Kentrophyllum , les plus longues squamellules de
l'aigrette sont linéaires - lancéolées , aiguës, eh sorte qu'au
premier aspect elles semblent offrir le caractère des Centau-
riées-Prototjpes plutôt que celui des Chryséidées ; mais uu
examen plus attentif démontre qu'elles sont étrécies vers la
base, aussi bien que vers le sommet, c'est-à-dire qu*èlles
sont plus étroites à la base que vers le milieu de leur Ion-
gueu|r, ce qui suffit pour fixer ce genre dans la section des
Chryséidées. Quant à V Hohenwartha , la description insuffi-
sante de son auteur nous laisse dans une grande incer-
titude.
Nous avons observé, dans l'herbier de M. Gay, une plante
de l'Ile de Crète , étiquetée Carthamus leucocaulot , Sm. , et qui
appartient au genre Kentrophyllum, (H. Cass.)
SPILANTHË, Spilanthes. {Bot.) Ce genre de plantes, établi
en 1763 par Jacquin, appartient à l'ordre des Synanthérées ,
à la tribu naturelle des Hélianthées, et à notre section des
Hélianthëes- Prototypes, dans laquelle il est voisin des Au-
mella, Salmea, etc. Vbici ses caractères, tels que nous les
avons observés sur les Sp, oleracea et/usea :
Calathixle globuleuse , incouronnée , équa)iflore , multi-
florp , régUlariflore , androgynifiore. Péricline subhémisphé-
ri que , supérieur aux fleurs; formé de squames subbisériées
ou paucisériées , à peu près égales, appliquées, subfoliacées,
presque lanc^lées, ou oblongues et obtuses. Clînanthe élevé,
cylindracé, garni de squamelles presque égales aux fleurs ,
demi -embrassantes, oblobgues, membraneuses. Ovaires ou
fruits très -comprimés bilatéralement, obovales , ciliés ou
garnis de poils sur les deux arêtes; aigrette composée de
deux squamellules (souvent avortées) opposées, continues
au sommet des deux arêtes du fruit, courtes, inégales, fili-
forines, presque nues ou à peine barbellulées. Corolles gla-
5o. i?
'^ss SPI
bres, à iube court, à limbe large, divisé au sommet en
quatre ou cinq lobes obtus, étalés, hérissés de papilles sur
la face interne ou supérieure. Éf aminés à anthère noirâtre.
Styles à deux stigmatophores divergeas, arqués en dehors,
arrondi^ au sommet , ayant la face intérieure toute couverte
de papiUes stigmatiques ( sans bourrelets), et la face exté-
rieure munie vers le sommet de collecteurs piliformes.
Les SpilaïUhes sont des plantes herbacées, à feuilles oppo-
sées , à calathides solitaires , terminales ou axillaires , lon-
guement pédonculées, composées de fleurs ordinairement
jaunes : la plupart habitent l'Amérique ; aucune ne mérite
d'être ici l'objet d'une description particulière.
Ce genre est intermédiaire entre le Salmea, ( tom. XLVII ,
pag. 87 ) , dont il diffère principalement par la forme et la
structure du péricline , et VAcmeUa , dont il se distingue
par sa calathide absolument privée de couronne.
Nous ne répéterons point ici ce que nous avons dît dans
notre article Kalliade (tom. XXIV, pag. 328) sur ce genre
Aemella , confondu par la plupart des botanistes' avec le
Spilanthes; mais nous croyons devoir décrire l'espèce sui-
vante :
Aemella hraehyglossa^ H. Cass. Plante herbacée, glabre ou
glabriuscule sur presque toutes ses parties; tige dressée,
rameuse; feuilles opposées, pétiolées, ovales, un peu sinuées-
dentées irrégulièrement et inégalement; calathides ovoïdes ,
hautes d'environ quatre lignes , très- cou rtement radiées f
solitaires au sommet de très -longs pédoncules nus, termi-
naux et axillaires; disque multiflore; couronne uoisériée,
interrompue , composée de quatre ou cinq fleurs ligulées ,
femelles; péricline à peu près égal aux fleurs du disque,
subbémisphérique, un peu irrégulier, formé d'environ six
à huit squames uni-bisériées , appliquées, un peu inégales,
ovales, foliacées, planiuscules , obtuses au sommet; clinan-
the long, cylindracé, axiforme, garni de squamellesun peu
inférieures aux fleurs, oblongues, embrassantes, concaves,
naviculaires ou canaliculées , arrondies au sommet, mem-
braneuses, trinervées, caduques à l'époque de la maturité;
fruits du disque très-comprimés bilatéralement, obovales-
oblongs , tronqués au sommet , hispidules sur les deux faces ,
s PI fl59
et celles sur le$ deux arêtes par une rangée de longues soies;
portant une aigrette de deux squamellules opposées , corres-
pondant aux deux arêtes , à peu prés égales, longues comme
moitié du fruit, filiformes, barbellulées ; fruits de la cou*
ronne semblables à ceux du disque, si ce n^est qu^ils sont
obcomprimés au lieu d^étre comprimés bilatéralement, et
que par conséquent les deux squamellules de l'aigrette se
trouvent à droite et à gauche, au lieu d*étre en dedans et
en dehors; corolles jaunes; celles du disque glabres, à tube
court , à limbe large , divisé au sommet en quatre ou cinq
lobes; celles de la couronne un peu plus longues que celles
du disque, un peu variables, à tube long, élargi de bat
en haut, muni de quelques longs poils, à languette courte,
large , presque arrondie , entière ou presque entière*
Nous avons fait cette description sur un échantillon sec,
Recueilli par M. Poiteau dans la Guiane française , et qui se
trouve dans Therbier de M. Gay» Seroit^ce le véritable 5pi-
lanthut acmella de Linné, que nous avons nommé (tom. XXIV,
pag, 33o) Acmella Linnœi? Quoi qu'il en soit, cette espèce
prouve que le caractère propre à distinguer essentiellement
le genre Aomella du Spilanthes, ne consiste point dans Tab-
sence de Taigrette , mais seulement dans la présence d'une
couronne de fleurs Tigulées, femelles.
Parmi les espèces faussement attribuées au genre Spilan^
Ihes, nou9 remarquons principalement le Spilanthus erocalus
de Curtis {Bot. Mag., tab. 1637), que Cavaqilles avoit pré-
cédemment nommé Bidens crocata, et qui est maintenant le
Flatypteris orçcata de M. Kunth. Nous pouvons aujourd'hui
tracer, d'après nos propres oèservations , les caractères de
ce genre Platypteris, que nous nous étions abstenu de décrire
dans ce Dictionnaire (tom. XLI , pag. 3o4), parce que nous
ihe Pavions pas encore observé.
PiiATYPTBRis.Calathide incouronnée, équaliflore, muitiflore,
régulariflore , androgynîflore. Péricline très*- inférieur aux
Heurs, formé de squames nombreuses, régulièrement imbri-
quées, longues^ étroites, linéaires -subulées, plurinervées, à
partie inférieure linéaire, coriace, appliquée, à partie su-
périeure presque subulée , foliacée, (probablement) inap-
pliquée. Clinanthe (probablement) convexe, garni de squ^^
260 S PI
Bielles inférieures aiix (leurs, embrassantes, longues, étroi-
tes, linéaires-subulées, canaliculées, carénées, membraneuses-
foliacées, paroissant un peu caduques. Ovaire très-comprimé
bilatéralement, obovale-oblong , glabriuscule , muni vers le
sommet, sur chaque arête, d'une membrane aliforme, ci-
liée , plus ou moins manifeste , qui se prolonge sur la partie
basilaire et dorsale de la squamellnle correspondante ; ai-
grette formée de deux squamellules opposées, très-adhérentes
et continues à l'ovaire , situées sur ses deux arêtes ( exté-
rieure et intérieure), égales, longues, fortes y roides, sub-
triquètres inférieurement , filiformes- su bulées supérieure-
ment, munies.de quelques barbétlules piliformes. Corolle
glabriuscule, à tube court, bien distinct, à limbe extrême-
ment long, cylindracé, divisé au sommet en cinq lobes. An-
thères incluses. Style à deux stigmatophores longs , exserts,
roulés en spirale*
Nous avons fait cette description sur un fragment presque
;iec de calathide, provenant d'un individu cultivé dans le
jardin du duc d'Orléans, à Neuîllj, et qui paroît bien con-
forme à la figure du Spilanthus croeatus, dans le Botamcal
Magazine. C'est un arbuste à tige ailée ; les squames du pé-
ricline sont hérissées extérieurement de petits poils ; les
squamelles du clinanthe, longues comme l'ovaire et son ai-
grette , se détachent facilement , ce qui semble annoncer
qu'elles doivent être caduques à l'époque de la maturité
des fruits; la partie supérieure du limbe de la corolle est,
ainsi que les stigmatophores , d'une belle couleur orangée ;
les anthères et le pollen . qu'elles contiennent sont de la
même couleur. Nous présumons que cette plante est d'une
autre espèce que la Platypteris croeata de M. Kunth^ qui,
d'après la description de ce botaniste, a les fleurs bien plus
courtes , les anthères exsertes , les fruits probablement ailés
d'un bout à l'autre, la tige herbacée, etc. Si cette conjec-
ture se vérifie, on pourra nommer Platypteris longiflora l'es-
pèce que nous avons observée.
Quoi qu'il en soit , le genre Platypteris appartient incon-
testablement à notre section des Hélianthées- Prototypes, et
il a beaucoup d'affinité, sous dififérens rapports, avec les
Spilanihts y Salmea\ Hamulium, Verbesinay Zinnia, etc. Il est
donc 9 selon nous , fort ' éloigné du genre Bidens , auquel
Cavanîlles Pavoit rapporté, mais qui, ayant les fruits ob-
comprimés, c'est-à-dire aplatis en sens inverse, appartient
à une autre section. Quant au Spilanthes , le PlatjrpUrii en
diffère bien suffisamment par la structure de son péricline
et la forme de son clinanthe. (H. Cass.)
SPILITE. {Min.) On a donné tantôt lé nom de variolite et
tantôt celui d'amygdalo'ide à la roche- que je vais décrire
sous le nom de spilite. J'avois désiré ne pas faire un nouveau
nom et me servir des deux qui avoient été donnés presque
indistinctement à deux sortes de roches , semblables par l'as-
pect , et, cependant, entièrement différentes par leur nature
et par leur mode de structure* Mais la difficulté d'appliquer
convenablement ce nom , qui s'est déjà montrée dans l'emploi
que l'en ai fait , m'a décidé à sacrifier entièrement l'un des
deux noms , et donner le nom de spilite à la roche dont on
va présenter les caractères.
Les spilites ont été nommés amygdaloïdes et variolites par
les minéralogistes françois : ils ont reçu les noms de BlatUr'
stein, Perlstein, SchaïUslein, quelquefois celui de MandeUUinf
même de Kugetfelsj de M.'Hausmann et des minéralogistes,
allemands.
Le SriUTE est une roche à structure empâtée, dont la masse
est un aphanite ' , renfermant des noyaux et des veines cal-
caires , contemporains ou postérieurs à la pâte*
Ces parties y sont disséminées : elles forment les parties
essentielles de cette roche ; mais on y trouve encore comme
parties accessoires disséminées:
La chlorite ;
Le pyroxène ;
L'amphibole ;
L'épidote : il y est assez rare ;
Le felspath ;
Le mica, qui est également très -rare;
£t comme parties accessoires implantées en cristaux drusiques
I iiplianlle. Haut. — Gorn^nne, Doiobiibu , ob Saussure, Walie-
mius. — Wa4!ke , Trapp on uAvat Basalte ées minéralogistet aile*
mands.
^^2 SPI
du comme pelotonnées » quelquefois même sous un trés*gros
volume :
Le quarz améthyste ; *
Les agates ;
Le jaspe ;
La prehnite;
Le cuivre malachite fet le cuivre natif;
La mésotype , la stilbite , Tanalcime ;
La stéatite ,'
La lithomarge.
La pâte de cette roche a la structure essentiellement com-
pacte et terreuse : elle est quelquefois homogène , mais plus
ordinairement mélangée des minéraux accessoires dénommés
p}u8 haut et disséminés en petits grains. '
Ces parties et la pâte sont, ou au moins paroissent d'une
formation simultanée. Les veines et les noyaux paroissent
être y au contraire , la plupart d'une formation postérieure.
La succession des différentes matières qui composent ces
noyaux, est presque toujours la même; c'est, en allant de
l'extérieur à l'intérieur ^ la chlorite , la calcédoine ,^le quarz,
Taméthiste, et le calcaire spathique dans le milieu. Cette
disposition régulière et concentrique , et les cavités drusiques
qu'on remarque quelqueA)is au centre des globules, prouvent
que , si ces parties ne sont pas contemporaines à la pâte , elles
ne lui sont certainement pas antérieures.
Enfin la structure de cette roche est quelquefois cellulaire ,
h cellules rondes*
Les spilites sont souvent très solides et même difficiles à
casser lorsqu'ils n*ont point été altérés.
Leur cAssure est généralement unie , quelquefcHS raboteuse ,
même grenue, c'est-à-dire , que les globules restent en saillies
sur la surface de la cassure^
Ils ont la dureté de l'aphanite, qui leur sert de base, et ne
sont point susceptibles de recevoir le poH« Cette propriété,
d'ailleurs si peu importante, contribue à les distinguer des
amygdaloïdes.
La couleur la plus ordinaire de cette roche est le brun
rougeàtre ou plutôt violàtre, le vert flpmbre, le noirt Les
noyaux sont blanc$ ou rouges*
SPI a65
La base des spUites a les caractères de l'aphaaite. Elle est
toujours fiiilU ea émail noir et même au» facilement. La
base des spîlites des environs d'Edimbourg, analysée par
M. Kennedy, lui a donné les principes suivans :
De SaUibgrj • Criigg
De Caltonhill
On remarquera que cette composition est à peu près la
même que celle du basalte.
Les spililes sont trës-susceptibles de désagrégation t ils de-
viennent terreux , et les globules qui y sont renfermées,
venant à se détacher , y produisent les cellules airondies
mentionnées plus baut, et qui ont fait souvent regarder ces
roches comme des laves ; mais toutes les cellules ou cavités
vides ne sont pas superficielles, plusieurs s'observent dans la
masse m£me de la roche, et la rapprochent ainsi des roches
qui ont été molles et dans lesquelles s'est dégagé un fluide
élastique , par conséquent des véritables laves ou roches qui
ont fondu et coulé. Cependant ta présence asseï constante de
l'eau dans les spilites a paru être, à quelques géognosles de
l'école allemande, une preuve irréfragable qu'ils n'ont pu avoir
été formés par fusion ignée. Ce n'est pas ici le lieu de dis-
cuter cette question et de faire voir que la présence actuelle
de l'eau dans une roche ne peut pas être toujours apportée
comme argument contre son origine ignée.
Cette roche est a&seï bien limitée -, néanmoins les globules
se déforment quelquefois et prennent la forme angulaire, ce
qui donne k cette roche une structure porphyroïde et même
grenue. Cependant la différence considérable qu'il y a cons-
tamment entr« ta nature de la pite et celle des globules, ca-
ractérise toujours très-bien cette roche , et on n'y remarque pas
ces passages multipliés et ces nuances indéterminables de struc-
ture qu'on observe si communément dans les amygdaloïdes.
264 SPI
Variétés* .
1. Spiùte commun. '
Pâte compacte, vert -sombre ou d'un brun- rouge violàtre;
noyaux calcaires ronds, tantôt blancs, tantôt rouges , quelque-^
fois accompagnés de noyaux d'agates.
Cette roche est extrêmement répandue sur la surface du
globe, et se présente avec une uniformité remarquable dans
presque tous les lieux où on la trouve. — En cailloux roulés
dans le Drac : fond violâtre; elle renferme quelquefois de l'épi-
dote disséminé : elle vient de Saint-Maurice et de Lachapelle
du Villars-Aimon en Oisans, dépurtement de l'Isère; elle est
connue sous le n.om de variolîte du Drac. — - De B.eaulieu ,
département des Bouches-du-Rhône. — D'Elbingerode , Wetz-
berg, Polsterplatz , etc. , au Harz. — De Planitz en Saxe : la
pâte est vérdàtre et les noyaux quelquefois presque entière-
ment de chlorite. — De Keswig en Cumberland. — De Monteo-
chîo maggiore , près Vicence. — De Steinau , près de Hanau. — ^
D'Oberstein , sur les bords de la Nahe , etc.— A Timor, dans une
vallée en ravin au sud de Coupang : sa pâte est vérdàtre.
2. SfIUTB fiUFONlTB.
Pâte noire ; noyaux calcaires ronds. Il di£fère à peine du
précédent.
£r. La pierre nommée toadstone , à Bakewell en Derby-
sbire. — Du Polsterberg, près d'Altenau , au Harz. — Du
Kalkénberg , près d'Oberstein : pâte gris- vérdàtre, avec d<f
gros nodule^ à écorce noirâtre, etc.
5. Spilite zootique.
Des portions d'entroques , mêlées avec les noyaux calcaires^
Pâte calcarifère.
Cette variété offre cette disposition remarquable, qu'une
partie des noyaux , ceux qui ont une forme cylindrique,
sont d'une formation antérieure à la pâte. Mais trois cir-
constances lient cette roche singulière avec le spilite :
1.^ La pâte est d'apbanite, .comme celle des autres spilites ;
2,° Parmi les noyaux d'entroques se trouvent des noyaux
orbiculaires , absolument semblables à ceux des varioUt^s
•proprement dits;
5.° Les entroques' ont éptouvé dans la pâte même un
s PI 26S
changement particulier , en prenant la texture lamelFeuse
du calcaire spatbique.
Ce spilite se trouve principalement à Kersu , près Clause
thaï au Harz. Les noyaux ont été reconnus pour être des
efttroques , par M. de Bonnard.
4* Spilite veiné, {Schaalslein , Stifft.)
Base d'aphanite, avec des veines et des petits grains de
calcaire spatbique*
Les grains de calcaire sont si petits, si multipliés et si
serrés, que la roche prend presque la texture grenue*
Ce spilite renferme en outre des fragmcos de schiste. Il
passe quelquefois à la diorite subcompacte; il est très-sus^
cepttble de décomposition*
Er. Aux environs de Dillenbourg. Quelques spilites du
0rac.
5. Spilite po&fhyaitiOi^e*
Des cristaux déterminables de felspath, etc., dans la pâte^
avec des nodules de calcaire et d'agate.
Ex» A Oberstein, au-dessus de Téglise. Les nodules dV
gâte sont fort petits et souvent altérés en calcédoines, opa-
ques ou cacholongs. — A Salis bury-Craigg, près d'Edimbourg :
il est interposé dans des bancs de calcaire rougeàtre. — Au
fort Royal de la Martinique : il est rougeàtre et vioiàtre. (B.)
SPILLANCOSA. {IchthyoL) Nom italien du JoSl. Voyez ce
motet Athiêrine. (H. C.)
SPILOC^A. (Bot.) Genre établi dans la famille des chan^-
pignons par Pries, et voisin, selon lui , de V/Ecidiiim, Le
Spilocœa a des sporidies simples , presque globuleuses , ad-i*
hérentes entre elles et à leur base ou matrice , quelquefois
disposées en série , logées sous Fépiderme des plantes , qui ,
par son déchirement , les met à nu.
1. Le SpiLOCiEA DE LA POMME : SpUoccpa pomi ^ Pries, NoVé
Flor, Suée, pag. 79; Link, in Willd. , Sp.pL, 6,2, pag. 86. Il
croît sur la pomme encore sur pied et il y forme des taches
irrégulières , qui s'élargissent au point de couvrir quelquefois
tout le fruit , dontrépiderme tombe par écailles et laisse à nu
des sporidies olivâtres,' très-ténues, quelquefois disposées en
manière d'étoile ou en série , ou bien entassées.
2. Le Spilocœa du sciape; SpiL $cirpi', link, ï>i Willd., Sp,
^6S SPI
pL 6 , 2 9 page 87. Il forme sur les tiges sèches des scirpes des
taches oblongues , irréguliéres 9 contiguè's ou rapprochées
de manière que les tiges paroissent comme marbrées ; mais
leur épiderme persiste , et au-dessous sont logées les sporidies
de couleur brune, fort petites et. réunies par séries. Cette
espèce se trouve en Europe et en Egypte sur les tiges des
plus grandes espèces de scirpes, plantes aquatiques de la
famille des cypéracées. ( Lem. )
SPIIaOMA. (Bot.) Genre de la famille des lichens, ainsi
nommé par Acharlus , et qui représente le Coniocarpum,
Dec, décrit danft ce Dictionnaire À Tarticle Coniocarpb, où
nous avons indiqué quelques-unes de ses espèces. Depuis lor$
ce genre s*est accru et il a éprouvé quelques modifications.
Il a été adopté sous le nom de Conioearpon par MM. Fée,
Fries et Meyer, qui en modifient légèrement les. caractères
et limitent le nombre des espèces. Meyer y ramène le Co-
nioloma de Floerke ; mais il en est séparé par Fries et d'autres
botanistes , tels que Eschweiller.
Acharîus établit ainsi le caractère du Sjpiloma : Réceptacle
universel (ou c^roûte) crustacé , plan , étalé , adhérent , uni*
•forme ; réceptacles partiels (ou tubercules) chacun formé de
corpuscules composant une masse compacte, homogène, un
peu pulvéracée, nue, difforme et colorée. Il en décrit seise
espèces dans son Synopsis lichenum* Dans ce nombre se trou-
vent ;
1.* Le spiloma înustum, espèce qui croît sur les écorces des
arbres à Sierra -Leona en Afrique. Fries en fait son genre
Jfypospila, qui s'éloigne en effet beaucoup du Spiloma par
ses caractères, et se place même dans une autre famille , celle
des pyrenomycetes ou hypoxylons. Ce genre offre des périthé*
ciums ou réceptacles globuleux, réguliers, recouverts par
un voile , sous lequel ils sont logés , et percés à leur sommet
d'un petit trou ou pore. Ils contiennent un amas de'séminules,
qui bientôt s'échappent.
2.^ Le spiloma sphœrale , AchàT. Type du genre Scleroccum,
Fries. ( Voyez ce mot. )
3.** Le spiloma paradoxam , Ach. , que Fries a pris pour type de
son genre Coniangium, qu^il distingue ainsi : Noyau ou apo*-
thécium privé de périthécium (ou péricarpe), lépreux, pul-
SPI 367
yënilent à Tintëfieur , formant an tubercule arrondi irrégu-
lièrement et nu. Le thallus est crustacé, adhérent, et porte
les apothéciums épars. Outre Tespèce citée, qui se rencontre
communément sur le bois et l'écorce du chêne, du sapin, du
pin, de Faune, du bouleau, etc«, Pries ramène dans ce
genre Varthonia ochracea , Dufour , et le spiloma auratum ,
EngL hot,
4«° Le conioloma y qui contient aussi d^anciens spiloma^ doit
être caractérisé ainsi, selon Pries : Noyau ou apothécium
presque oblong, privé de périthécium ou péricarpe, formant
avec une base moelleuse des verrues floconneuses , pulvéru-
lentes, qui sortent de Uécorce en forme de disque. Ce genre
s'éloigne, comme on peut le juger, des précédens, et semble
devoir être admis avec Floerke, Eschweiller, Pries, etc.
Quelques espèces de lecidea (le lecidea rubinœ , Ach.) offrent
des verrues semblables à celles du conioloma, enfin les bords
floconneux et pulvérulens du crmioloma le distinguent du
coniangium , qui n'offre pas ce caractère. ( Lem. )
SPILOTE. ( Erpét. ) D'après le mot grec <nrtXoloç , qui si-
gnifie tacheté ou taché , feu de Lacépède a ainsi nommé une
grande et belle couleuvre envoyée de la Nouvelle -Hollande
par les naturalistes de l'expédition du capitaine Baudin , et
qui offre plusieurs rangées longitudinales de taches , une tête
grosse , àes mâchoires dépourvues de crochets venimeux ,
des écailles de la même nature sur le crâne et sur le dos ,
276 plaques abdominales, 89 paires de plaques sous-caudales.
La taille de cet ophidien, qni a été décrit dans les An*'
nales du Muséum d'histoire naturelle, tome 4, page 19$, est
d'environ six pieds. (H. C.)
SPILUS ou SPINUS. (Mm.) Théophraste dit , en parlant
de cette pierre , que , quand on en expose au soleil les frag-
mens réunis en un tas , elle s'enflamme , et cela d*autant
plus promptement qu'on l'humecte avec de l'eau.
Il est difficile de ne pas reconnoitre ici une des propriétés
les plus caractéristiques des terres pyriteuses , et que ce ne soit
des pyrites même , des ampélites ou des houilles pyriteuses :
ce ne peut donc être , comme le pense Hill , le traducteur de
Théophraste , un bitume concret.
AgricoU a eu une idée plus juste de cette pierre en corn-
268 SPI
parant le spinus de Théophraste à Tampélite, ou* en le regar-
dant comme une variété de cette pierre , renfermant une
certaine quantité de bitume» (B.)
SPINA DE VAGRA. {Bot.) Dans la province de Popayan,
en Amérique , on nomme ainsi ïhydrolea spinosa. Voyez Seso.
(J.)
SPINACHIA. (Içhth.) Nom latin du genre Gastré. Voyez
«e mot. ( H. Cr)
SPINACIA.,(Bo^) Nom latin du genre Épinard. (L. D.)
SPINARELLA. {IchthyoL) Voyez Epinochetie. ( H. ۥ )
SPINARELLE. {Ichlhyol.) Nom spécifique d'un CirHALA-
CANTHB. Voyez ce mot. ( H. C. )
SPINABOLA. (IchihyoL) Nom itelien de Vépinoehelte. Voyez
GASTéaosTéE. ( H. C. )
SPINASTËLLA. (Bot.) Quelques anciens donnolent ce nom
à la chaussetrape, calcilrapa, (J.)
SPINAX. {IchihjoL) Voyez Aiguillât, dans le Supplément
du tome I.*"' de ce Dictionnaire. (H. C.)
SPINCTÉRULE, Spincterulus. {Conchyl.) Denys de Mont-
fort (Conchyl. System. , tom. i , p. 2 2 5) a établi sous ce nom
une petite division générique avec les espèces de lenticulines
qui sont carinées et denticulées à leur circonférence , et dont
la dernière cloison, presque marginale, est, suivant lui,
percée de trois trous en avant d'une rimule au centre : tel
est le nautilus costatus de Von fichtel , Te s. mierose., p. 47 ,
tab. i3, fig. g, h, i, qui paroît se trouver en grande abon-
dance dans- les sables de la côte du royaume de Maroc.
(DeB.)
SPINELLANE. ( Min. ) C'est M. Nose qui a établi cette
espèce minéralogique ; les caractères qu'elle présente ne pa-
roissent pas être déterminés d'une manière assez rigoureuse
pour qu'on puisse encore regarder ce minéral comme une
espèce bien distincte.
' Cest une pierre d'un brun noirâtre , blanchissant au cha-
lumeau et s'y fondant facilement en un verre blanc très-bul-
leux, assez dure pour rayer le verre, et se présentant sous
la forme de petits cristaux opaques ou translucides , dont la
forme ordinaire est un prisme hexaèdre irrégulier , terminé
par un pointement à six faces ^ dont quatre sont des rhombes
SPÏ ^6?
et les deux autres des hexagones. Cette variété , qui a beau-
coup de rapports de forme avec les cristaux qu'on rapporte
au dodécaèdre rhomhoïdal, a été nomtnée sexduodécimale
par Haiiy. Il considère ces cristaux comme dérivant d'un
rhomboïde obtus, dans lequel Tincidence de deux faces P
est de 117^ 23 , et celle de la face P sur la face P' est de
62^ 37. Ce rhomboïde se subdiviseroit en six tétraèdres , paF
des coupes qui coïncident avec les bords supérieurs et avec
les diagonales obliques.
Le spinellane se résout en gelée dans les acides; sa pesan*
teur spécifique est de 2,28. (Leonrard.)
Haiiy croit reconnoitre quelque analogie entre ce minéral
et la sodalite , et si l'analyse de Klaproth se rapporte réellor
ment à cette espèce, elle confirmeroit ce rapprochementv
Silice 43
Alumine ..•••••«• • 29, 5
Soude . • 19
Eau • 2,5
Fer, chaux, etc. 4,5
98,5.
M. Leonhard le regarde comme une variété d'hattyne.
Telles sont les seules notions minéralogiques et chimiques
qu^on ait sur ce minéral. M. Nose pense qu^elles indiquent
un passage du spinellane au spinelle , et de là le nom qu'il
lui a donné. Haiiy n'admet point cette prétendue transi-
tion d'une espèce à une autre par la forme , et nous parta-
geons son opinion. Le nom de spinellane n'est donc pas très-
convenable , mais néanmoins il vaut mieux le conserver que
de le changer, sans motifs suffisans et sans droit, en celui
de I^osin.
Le «spinellane a été trouvé par M. Nose sur les bords du
lac de Laach, dans la Prusse rhénane , en cristaux disséminés
dans une roche composée de petits grains de felspalh vitreux,
de quarz, d'amphibole, de mica noir et de fer oxidulé oc-
taèdre. Il y est accompagné de titane riithile et d'haUyne.
On croit l'avoir reconnu dans des roches semblables qui
viennent du cap de Gates en Espagne. (B. )
SPINELLE, Spinifex. {BoL) Genre de plantes monocotylé-
^10 SPI
donesy à fleurs glumacëes, polygames, de la femîUe des gra*
minées y de la polygamie monixécie de linnasus, afirant pour ca-
ractère essentiel ; Des fleurs polygames , les hermaphrodites et
les mâles souvent renfermées dans le même calice , qui est
composé de deux valves bifiores y droites , parallèles au rachis;
une fleur mâle, une autre hermaphrodite; deux valves co-
rollaires, mutiques, plus longues que le calice; deux petites
écailles linéaires , diaphanes dans les fleurs hermaphrodites,
qui renferment trois étamines , deux styles courts ; des semences
oblongues, enveloppées par les valves de la corolle.
Sfinelle raboteuse: Spinifex squarrosus, Linn,, Mant.^ 3oo;
' Lamk., IlL gen., tab. 840; Stipa spinifex ? SysL ntU», édit. i3,
pag« 1 04 ; Arundo arhorescens , etc. ; Moris. , HisU , 3 , §• 8 ,
tab. 8, fig. 11 ; Scheuchz., Gram,, 112, tab. 11 , fig. 11 ^ O;
Ilu mulluj Rhéed., Malah,, 12, pag. 76. Cette plante est au
nombre de ces étonnantes graminées qui, par l'élévation et
la grosseur de leur chaume, semblent rivaliser avec les ar-
bres et se ranger à côté de plusieurs espèces de palmiers :
celle-ci a des chaumes presque ligneux, très -élevés, de la
grosseur du doigt, pleins ;^dans leur intérieur, glauques et
géniculés. Les feuilles naissent par fascicules aux articula-
tions; elles sont longues de trois à quatre pouces, presque
imbriquées, très-roides, roulées à leurs bords, glauques ou
blanchâtres , un peu recourbées , épineuses et piquantes à
leur sommet. Leur gaîne est ample , courte, lâche, ventrue,
garnie à son orifice d'une membrane lanugineuse; les feuilles
supérieures sont bien plus nombreuses k chaque fascicule,
plus étroites, lancéolées, presque sans gaine* De leur aisselle
sortent plusieurs épis longs de trois ou quatre pouces. Le ra-
chis est triangulaire, prolongé en une pointe droite, épineuse:
il supporte des épillets sessiles , distans, alternes, cinq ou
neufauplu&, ovales, oblongs, appliqués contre le rachis. Les
valves calicinales sont ovales, lancéolées, striées, aiguës : elles
renferment deux fleurs, dont une hermaphrodite, l'autre
mâle et stérile. Cette plante croit dans les Indes orientales,
sur la côte du Malabar , dans les lieux sablonneux , sur les
bords de la mer.
Je ne pense pas que Varundo arhor tahaxifera de C. Bauhin,
Theatr.y pag. 286 , Icon,, puisse être rapporté à cette plante,
SPI »?i
k en Juger d'après la description et la figartf ; cependant la
forme des épis, quoique iatparfaitement rendue, donneroit
lieu de soupçonner qu'elle appartient au même genre. La
plante de C. Bauhin fournit le tabaxir, liqueur sucrée qui
se coagule par l'action du soleil -et se convertit en larmes
dures et concrètes, dont on faisoit un grand usage autrefois
avant la culture de la canne à sucre. Plusieurs auteurs pensent
que cette liqueur est fournie par le bambou : il est possible
qu'^elle le soit par plusieurs autres plantes, et il paroit qnc
celle que je viens de décrire en fournit également.
Sfinelle HéaissÉE ; Spinifex hirsutus, LabilLy JSo¥.HoU*, 2 ,
pag* 81 , tab. 23o et sSi. Quoique cette espèce s'écarCe^ par
quelques-uns de ses caractères, de la précédente , elle ne doit
pas moins être réunie au même genre. Ses tiges sont hautes
d'un pied et demi et plus, pleines, cylindriques, à peine ve-
lues, foibles et tombantes, garnies (le feuilles vaginales, su-
bulées, point piquantes, loogues de six pouces, velues prin-
cipalement en dehors; les inférieures réunies plusieurs sur le
mêihe nœud , s'eogainant les unes les autres. Les fleurs sont
polygames, dioïques; les hermaphrodites sessiles, agglomé-
rées en tête , entourées de bractées foliacées , alongées , ai-
gu^, terminées par une longue pointe subulée. A la ba'se de
chaque fleur existe une très-longue arête subulée, outre un
involucre à deux folioles inégales, alongées, aigvè's* Le calice
est uniÛore, à deux valves aiguè's, presque égales, ciliées ^
velues en dessus ; la corolle un peu plus courte que le calice i
les valves sont égales; deux écailles brunes et transparentes
sont autour de l'ovaire ; les trois fîlamens plus longs que la
corolle; les anthères presque hastées, à deux lobes. La se«
mence est nue, ovale, alongée. Les fleurs femelles, réunies
en épis nombreux, rapprochés en tête, accompagnés de brac-
tées foliacées, ont le rachis nu, subulé, à peine piquant; un^
calice biflore, à deux valves égales, un peu aiguës, pileuse&
en dessus; la corolle bivalve, plus longue que le calice ; les
valves linéaires aiguè's, pileuses; deux écailles presque orbi-*
culaires autour de l'ovaire; trois étamines. Cette plante croit
au cap Van-Diémen, à la Nouvelle-Hollande. (Poia.)
SPINELLE ou ALUMINATE DE MAGNÉSIE. {Min.) Cette
espèce minérale, appartenant à l'ancienne classe des pierres,
«7« SPI
a été composée d^abord des seules variétés rouges , connues
des lapidaires sous les noms de rubis spinelU et de rubis ba^
lais, et dont le principal caractère était d'être infusîbles,
et de cristalliser sous des formes dérivées de l'octaèdre ré-
gulier. On y a réuni successivement d'autres substances,
qui présentaient le même caractère , avec des couleurs diffé-
rentes, telles que la ceylanite ou le pléonaste, la gahnite ou
àufomalite , et le spinelle bleu d'Acker , en Sudermanie.
Le spinelle ne s'est encore offert dans la nature qu'à l'état
cristallin, et toujours en cristaux disséminés dans les roches
solides ou dans les terrains meubles. Ses formes dérivent
de l'octaèdre régulier; les clivages parallèles aux faces de
cet octaèdre sont peu sensibles et s'obtiennent avec diffi-
culté.
4
Il est infusible; sa dureté est inférieure à celle du co-
rindon , et supérieure S celle du felspath , au moins dans
la variété rouge. Sa pesanteur spécifique varie, de 3,5 à 4.
Il a la réfraction simple, l'éclat vitreux, la cassure im-
parfaitement conchoïde.
Considéré sous le rapport de ses variétés de formes, le
spinelle offre, indépendamment de l'octaèdre primitif, deux
modifications principales, savoir : une sur les arêtes, con-
duis^ant au dodécaèdre rhomboïdal , et une^ autre sur les
angles, menant au solide trapézoïdal. Ces modifications ,
seules ou combinées entre elles et avec l'octaèdre, donnent
les quatre variétés de formes suivantes :
1. Le Spinelle FRiMrrip, en octaèdre régulier, complet ou
sans modification. - C'est la plus commune des formes du
spinelle; on la rencontre dans presque toutes les variétés
de couleur, Spinelle rubis ^ Spinelle pléonaste, Spinelle bleu
d' A cher*
Cette même variété de forme est susceptible d'offrir plu-
sieurs modifications secondaires, qui dépendent de la' ma-
nière dont s'est fait raccroissemerit du cristal. De là les sous-
variétés suivantes :
a. Spinelle cunéiforme. En octaèdre alongé dans le sens de
l'une des coupes principales, en isorte que deux des angles
solides sont remplacés par des arêtes en forme de coins*
b» Spinelle segminiforme. Semblable à nyx segment qu'on au-
SPI s?5
Yoit extrait d^iin octaèdre , en le coupant par un plan pa*
Yallèle à Tune de ses faces.
Ch Spinelle trapéàen. La variété précédente, obtenue par
deux sections faites entre deux faces opposées , parallèlement
a ces foces.
â. Spinellt transposé. Cette variété peut être Considérée
comme un cristal double , fofmé par la réunion de dt\it
cristaux semblables à la variété h, et tournés en sens contrai*
res; c*est le même assortiment que présenteroit un octaèdre
que Ton aurolt coupé par le milieu , et dont une des moitiés
auroit fait une demi*révolution sur Tautre.
2. Le Spinelle DODiâcAÈDRE. Eh dodécaèdre rhomboïdal ,
provenant d'une troncature tangente sur toutes les arêtes
de Poctaèdre primitif: Spinelle purpurin, Spinelle noir ou
pléonaste,
3. Le SrireELLE lâMAAGiNiâ. Combidaison des deux variétés
précédentes ; octaèdre régulier , doàt toutes les arêtes sont
légèrement tronquées. Les cristaux de cette variété ont sou-
vent leurs faces striées parallèlement aux côtés des triangles
(}uî correspondent aux faces primitives : Spinelle ruhiâ , Spinelle
pléonaste.
4^ Le Spinelle unIbinairb. Octaèdre régulier, tronqué iut
ses arêtes , et dont les angles sont remplacés par un pointe*-
ment à quatre faces : Spinelle rubis et Spinelle pléonà4te*
.Sous •>• espèces*
1. Spinelle rûbis'. En cristaux d'un roùgé poticeau , co«
Ibrés par Tacide chromique : Rubis spinelle des lapidaires. Eu
crîMauk d*un rouge de rose intense, d'un rouge violàtre
foible , avec teinte laiteuse : RuUs balais des lapidaires. Ces
cristaux sont ordinairement d'un très-petit volume , fort
nets, et rarement groupés entre eux. Le spinelle rubis se
présente aussi en grains roulés, qui ne ^oni que des cristau3C
déformés et arrondis par le frottement*
Le Spinelle rubis est transparent oïl au moins translucide,
et sa teinte offre différentes nuances, telles que le rouge
pourpré, le rouge écarlate, le rose, le rouge jaunâtre, etc.
■»*■
1 Ruhin-SpineU, WzMT. — Ifùdecàedral Corundum, HAïAme.
5o. i8
^74 SPI
Son éclat vitreux est extrêmement vif. Sa pesanteur spëoir
fique est ie 3,S. Traité seul au chalumeau, il n'éprouvç
aucune altération constante. Il brunit, noircit même,, et
devient opaque par Faction de la chaleur; mais, en se re-?
froidissant, il reprend sa couleur rouge, après avoir passé
par une teinte d'un beau vert de chrome. . Avec le borax
il se dissout lentement en un verre transparent peu coloré.
Composition.
l^uqueltn
Kiaproth .'(
. •
Alu-
mine.
82,47
74,5o
Ma-
gnésie.
Acide
cliro-
miqne.
8,78
8,25
6,18
0,00
Silice.
0,00
i5,5o
Chftttx.
0,00
0,75
Oxide
de fer.
0,00
l,5o
En regardant la silice, la chaux et l'oxlde de fer comme
des mélanges accidentels, on a, pour représenter la compo-
sition du spinelle rubis , la formule MA^.
GUtmtnt. Le spinelle paroit appartenir au terrain de mi-
caschiste , comme le prouvent les observations de M. Johm
Davy et les échantillons recueillis par M. Leschenault à
nie de Ceilan. C'est au comte de Boumon que l'on doit
la description des différentes gangues qui renferment ce
minéral'. On trouve le spinelle en petits cristaux d'un rouge
pâle, appartenant aux variétés octaèdre et émarginée, dans
une dolomie lamellaire avec cristaux d'apatite d'un bleu
foncé et de forme ordinairement arrondie, 4iux pieds des
montagnes élevées qui séparent Candi de Colombo, dans
l'ile de Ceilan. Il se rencontre également dans une dolo-
mie , à sept lieues à Test de Candi. Sa couleur t&i le rouge
de chair , et dans cette localité il s'associe à des cristaux,
dé mica d'un jaune très- foncé, et à du fer pyriteux ico-
saèdre. Enfin, on le trouve en cristaux d'une belle teinte
rose', et sous les formes des variétés octaèdre, émarginée
et unibinaire, dans une dolomie grano-lamellaire du même
canton que celle que nous avons citée en preiiiier lieu , et,
1 Observations sar quelques-uns des minéraux, aoit de Tlle de Cei-
Un, seit de la cÀte d^ Coromandel. Paris, 1823.
s PI 87*
realérduiiif des pyrites icosaèdres, de la pjrite miagnéttque ,
da mica d'un jaune orangé, et des cristaux d'apatite d*uK
vert faunàtre analogue à la phosphorite chrysblite d'£spagne.
Le spinëlle rubis existe encore à Ceilan dans deux a^
très espèces de roches. L'une est composée en grande partie
de fèlspath adulaire, et renferme de la pyrite magnétique
et un peu de calcaire spathique; l'autre est une rothe à
texture granitoïde^ composée de fèlspath granulaire et de
molybdène sulfuré en petites lames ibinces , aveè quelques
paillettes de mica brun. Le molybdène sulfuré semble être
ici en remplacement de ce dernier principe. Cette dernière
roche n'a point *été observée eh place? M. Leschenault l'a
trouvée en masses isolées sur le bord d'une rivière , à sept
milles au nord -est de Candi, sur la route de la provinoe
de Fassagram.
Le spinëlle rubis se rencontre aussi en cristaux isolés ott
en grains roulés dans le sable des rivières de Ceilan, où M
est entremêlé dé corindons , de tourmalines , de zircons ,
de grenats^ de topazes, de cristaux de fer magnétique, etc^;
au Pégu et à Cananore, dans la province de Mystfre. Ou
cite encore du spinëlle rubis aux États-Unis d'Amérique, à
Byron près de Sparta, à Franklin dans le New-Jersey, et à
"Warwick, état de New-York.
Le spinëlle rubis occupe un des premiers rangs parmi les
pierres précieuses, à raison de sa grande dureté et de son
vif éclat. On le taille ordinairement en brillant à degrés,
,à petite table et à haute culasse* Les cristaux de spinëlle
sont en général fort petits; on en rencontre cependant qui
ont de trente à quarante grains, et M. Brard en a vu un
qui pesait deux cent quinze grains. Quand un spinëlle pèse
quatre carats ou seize grains, il vaut, dit-on, la moitié
d'un diamant du même poids. Le spinëlle d'un rouge vif
ou rubis spinëlle est le plus estimé; on le fait passer quel-
quefois pour le rubis orieataL Le» spînelles d'une teinte
rosàtre pu rouge de vinaigre , et qu'on nomme riêhis hUaiê^,
ont ipoina de valeur : on lea oiuifend soevent avee les to-
pazes brûlées. Ce nom de ruhU hahk vient, selon Chardin,
de Balacchan ou Balaxiam, nom d'une ancienne centrée
d'Asie, d'où Von apporte le spineUe : M. Lémaa peatfe que
2j6 SPI
xe pourroitétre une corruption de Bacbam, qui. est le nont
du spineUesur la c6te du Malabar. D'après la description
que Pline et Thëophraste nous ont. laissée de Falabandine
des Anciens , on peut croire que c'était une variété du spi-
nelle rubis.
Werner a décrit^ sous le nom de talamstein {salamr^^hin),
une pierre rou|^e qu'il a placée entre le spinelie et le sa-
phir* Elle ne sauroit être rapportée à la première espèce,
.puisqu'il lui assigne des formes rhomboédriques , incompa-
tibles: avec celles du spinelie* Il est probable que ce n'est
qu'une variété du corindon télésie.
.2* Spinelle rtéoNASTE'. En cristaux bleus, verts, purpu-
rins et noirs, se rapportant principalement aux variétés
émarginée et unibinaire* Sa dureté est un peu moins grande
que celle du spinelie rubis. Il eai seulement translucide , et
souvent opaque* Sa poussière est d'un gris verdàtre; son
principe colorant est l'oxide de fer* . )
Seul, il. est inaltérable au . chalumeau ; avec le borax:. ^
il se dissout en un verre transparent, dont la couleur est
le vert sombre*
Composition*
Alumine.
*
Magn^ie.
Silice.
•
Oxide de fer.
68
•r
12
^
2
i6
Collet Descotils*
Le spinelie pléonaste ne paroît différer du spinelie rubis
que par un mélange variable de silicate, et peut-être d'alu-
sninate' de fer*
> Il a d'abord porté le nom de eeylanite, parce que , pen-
dant long-temps, on n'a connu de ce minéral que la va-
riété noire, trouvée à Ceilan dans les sables des rivières.
Cette variété , lorsqu'elle est en cristaux roulés , se distingue
'difficilement des. tourmalines qui lui sont associées. Mais
depuis on a rapporté au pléonaste tous les cristaux colorés
de spikielle que l'on a découverts en différens lieux et dans
idifférens gisemens. C'est dans les terrains prinfbrdiaux de
I CtjkiHitf lYsair. •— Plëonîste et tpimelle noir , Haut.
SPl â77
cristallisalioii et dans les terrains volcaniques que Ton ren-
contre les variétés de pléonaste* Les roches de la Somma,
qui 'proviennent des anciennes éruptions -du Vésuve, en
renferment une multitude de petits cristaux noirs, bleU'
verdàtres ou • purpurins. Ces cristaux sont disséminés dans
un calcaire granulaire, ou tapisèeat les cavités de blocs com^
posés de mica, d'idoorase, de pyroxène, de népfaéUne, de
gtenut^ etc. Le spin^Ue pléonaste se trouve, à Ceilah,^dans
des roches quarzeuses micacées, à sept milles au nord- est
de Candi.* Il y est en petits cristaux d*un bleu pâle ou d'ua
bleu foncé et presque noirâtre.^ On l'y rencontre encore
dans des roches presque entièrement composées de mica
lamellaire d'un jaune brunâtre; ses cristaux sont alors d*un
brun tirant sur le violet ou sur le noir.
Le spinelle pléonaste existe aussi dans l'Amérique septen-
trionale, principalement aux États-Unis, où on le rencontre
en cristaux d'un volume remarquable. Le docteur Fowler
a trouvé dans le comté d'Orange et de Ne^v-York, vallée
^e Warwick, des cristaux noirs dé spinelle, dont plusieurs
étoient de la grosseur d'un boulet de canon. lia étoi^nf dilk
séminés avec des cristaux de spinelle rubis dans un calcaire
primitif, et associés à de ia serpentine cristallisée et -à dii
fer chromaté. La même variété se rei^contre' également
dans un câlcarre à quatre milles de Greenwood, dans le
Newburgh. - • '
' Dans les terrains volcaniques, le spinelte pléonaste se
trouve au milieu des sables et des détritus de basaltes, au.
^ièd dé la colKne dé Montferrier, prés de Montpellier, et
dans les roches de Laac^ , près d'Andemach, sur les borda
du Rhin.
' On peut rapporter au spinelle pléonaste le minéral connu
sous le lioTûi de spinelle bteu ou spinelle d'Acker , en Su-
dermanie, analysé par Beràselttis , et trouvé dans un cal«
caîre. Il est formé; suivartt ce chimiste , de 72,^5 d^alu-
jnine , i4,63 de magnésie, 5,45 de silice, et 4,26 d'oxide
de fer.
' Une autre substance vitreuse , d'un noir luisant , que
M. Leschenault a rapportée de CeiUn, où on .la trouve
dans le district de Candi, paroît avoir les pl^ grands rap--
•7*> 8PI
p^rls av^c le spîaelle pléonaste. Sa pesanteur 9péci&que esl
<)e ^97* Sa texture est lamiBaire ou grenue, à très-groS grains»
Elle raie le quarz avec facilité,^et elle est rayée, mais diffir
cilement, par le spinelle rubis. Elle est très^fragile; les par*?
ties miuces sont translucides , et leur' couleur parait d'un
bleu plus ou moins foncé* Les acides sont sans action sur
elle y et elle est iufusible au chalumeau. M< Laugier, qui
en a fait Fanal jse ■ , Ta trouvée composée de la raanièrç
suivante:
Alumine. ..,« 65
Magnésie» . , .- . . • i3
Oxide de fer...*. •••« iS^i
Silice 2
Chaux« . , « a
Tracer de manganèse., s
98,5
Cette analyse s'accorde assez bien avec celle du pléonaste
lioir, faite par CoUet Pescostils* Le comte de Bournon, qui
le premier ^ fait connoUre cette substance *, ayant cru y
reconnoitre les caractères d'uue espèce nouvelle, a propqsé
de lui donner le |àom de çandiUm
Il est encore un autre minéral sur la classification duf
quel les minéralogistes ne sont pas d'accçrd , les uns le re^
gardant comme une sous-espèce du spinelle, à laquelle ils
donnent le nom de spinelle zineijèrtjf d'autres^ et c'est le
jplus grand nombre aujourd'hui, le considérant comme un9
esipèce à part , voisine du spineUe par §es caiactères exté*
:^ieurs et pai* sa composition « C'est la substance découverte»
en i8o5, par Gahn, à Fahlun, en Suède, à laquelle £cke*i
berg a donné le i»om d'automaUtç, et que MM. Hisioger
etJBejnelius désignent par celui d^ gflhnite, qui ^ été gêné**
r^lemçijit adopté. On 1% appelée. ^ipsL fahluniU ^ nom qui a,
été àçnj^ 4èj4 à deux; autre* substances, la cordiéri^ et le
triclasite. ...
La gahnite n^a encore été observée que sous la forme d'oc-(
1 MëiDoires du Musëam d'hisU aaû, t^ la, p. 1^7.
a Mtooire dé|à <piié, p. ar74
SPI >79
tftèdres rêgnUers ^ simples ou maclët > dlssëmiai^s dans un
Btéaschiste ou dans une sorte de chlorile schisteuse d'un
vert sombre, à la mine d*Éric-Mat(s et à Broddbo, près de
I^ahlun j en Suéde* Elle y est accompagnée de galène , de
grenat et de gadolinite. Sa couleur est le noir verdàtre , son
éclat assez yif , et tirant quelquefois sur le métallique. Sa
pesanteur spécifique est de 4,33. Elle est moins dure que
le spinelle , et se clive avec moins de difficulté. Seule , elle
est inaltérable au chalumeau ; réduite en poudre fine et
mêlée avec la soude, elle donne au feu de réduction une
fumée de zinc, qui entoure la matière d'essai au commen-
cement de Finsufflation. ( Bcrzelius.)
Composition.
Eckeberg, .
Alumine.
So
Oiide^esinc.
24,a5
Silice.
4,25
Oiide de fer.
9>a5
avec traces de chaux et d'oxide de manganèse.
Si Ton regarde la siKce et Foxide de fer comme acciden-
tels, ia formule de cette composition est ZA^; c'est-à-dire
que la gahnite est un aluminate de tinc, isomorphe avec
r^luminate de magnésie , ou , en d'autres termes , que c'est
Un spinelle dans lequel la magnésie a été remplacée entiè-
rement par l'oxide de ttnc.
' Suivant M. Hîsinger, la gahAite a été trouvée disséminée
sous la forme de grains dans le quars i Œstra-Silverberg ,
dans la paroisse de Gros^Tuna, en Dalécarlie. (Delafûsse.)
' SPINELLES. {Bot,) Pointes plus fortes et plus grosses que
les soies, mais qui n'ont pas la consistance ligneuse des épines
et des aiguillons. Lé dipsa^as fullonum ; par exemple , est
muiii de spinelles. La capsule dn marronier d'Inde, encore,
est spin^euse. ( Mass. )
SPINELLIN ou SPINELLINE. ( Min. ) M. Nose a désigné
par ce nom cette variété de sphèoe ou de titane sîiicéo-cal^
caire en petits cristaux , que M. Fleuriau de Bellevue a fait
connoitre autrefois solis le nom de sémdinen Voyez Smàiffi.
(B,)
i^ao SPI
, SPINELLO. (IchtliyoL) Nom sarde àe VAwoilcat. Voyea
ce mot dans le Supplément du tome I/' de ce Dictioimaire^
(H-C.)
SPINESCENT» {Bot,) Devenant ép'mei exemples : extrémité
des rameaux de Yanonis arvensis , des pétioles de Voêlragalus
iragaçarUhaj des bractées dwmoluctUa lœvU; stipules du her*
heris , dn rohinia pseudo'' acacia^ etc. (Mass.)
SPINIDYA. (Omith^) Ce nom est donné par les Grecs mo<r
derpes, suivant Belon 9 au serin d'Italie ou venturon , /rin?
gilla serinus, Linn, {Ch--D.)
SPINIFÈRE [Feuille]. (Bo^) Ayant des épines sur la sur*
face; exemple : solanum pyracantha^ etc. (Mass.)
SPINIFÈRE. (Ichthyol.) Mot formé du latin et qui sîgni5e
porte-épine. Il a été donné comme nom spécifique à la perche
commune et à une Daurade. Voyez ce mot et Pers^que. (H. Cr)
SPINIFEX. {Bot.) Voyez Spinellb. (Poir.)
SPINiLlO D'ESPANA. {Bot.) Aux environs de Cumana on
nomme ainsi le parhinsonia spinosa de M. Kunth. Le spinulo
des mêmes lieux est, son inga mieroph^Ua. ( J. }
SPINITORQUUS. (Ûmi/h.)Ce nom a été donné. par quel-
ques auteurs à la pie-grièche rousse, à cause de son habitude
d'accrocher sur des buissons d'épines les. petits oiseaux. qM'eli^
attrape , afin de les y ^retrouver au besoin^ (Cm* D«)
SPINOS. {Ornith») Nom grec du tarin« (De&^i»)
SPINTHÈRE. {Min.) Ce nom^ qui v?ut dire ieintilla^kt ,^ a,
été donné par Haity à un minéral en. petita crûtaux 'déçaé'?
dres d'un vert grisâtre-, ordinairement encroûtés de chlofite,
et implantés par une de leurs extrémités sur des cristaux;
àe calcaire spathique de la variété ^ ^iHoaire. Ces cristaui;
se trouvent à Maronne, dans le département de l'Isèrç, au
milieu d'une chlorite schisteuse. Ldrsqu'Qn les, fait mouvoir
à la lumière d'une bougie , leur, surfacei paroit comme bri^-i
lantée par une multitude, de points scintillans, et.e*est4e
là qu'est emprunté le nom de spinthère , donné à ce.min^
rai, qui offre les. plus grandes analogies .^vep le sphine;
aussi le regarde- t-on jqaintenant comme a'étant qu'une ya«
riété de cette espèce. Voyez Spwènb. (Dei.afosse.)
. SPJNTURNIX» ( Orrw^h,.) Ce nom, qui présente le même
sens quHnçènâiaria avis^ dont on a déjà parlé au tome XXIJEI^
s PI ^^y
pag. 55, de ce -Dictionnaire , a été appliqué au. iaaeur.de>
Bohème , au coracias, espèce sur laquelle les naturalistes ne.
sont point parfaitement d'accord , et il semble s*étre donaé.
plus généralement aux oiseaux que leur instinct porte à re«
chercJier tout ce qui brille , icomime les corneilles, les pie^.»
les chojacas , dont oaa vu des individus. enlever du foyeit
desmdrceaux de bois allumés, et exposer ainsi la maison à
être incendiée. ( Ch. D. )
SPINULARIA. {Bot.) Genre de la famille desalgMes,,pro«
posé par Roussel , FI. du Calv. , pour placer lefuçutaevlealut^
lÀnn,i qui depuis est devenu le type du genre Desmarestkk»
{^Biour.; Desmia, Lyngb. , et Hippurina, Stackh. VoyesDss-
MAR^içiA et Spoaocunus. ( Lem* )
SPINUS. (Omith.) Nom latin du tarin , /rtngr/la spiiur^ ,
.lânm (Ch. P. )
SPINZAGO. {OrnHh.)£e nom italien se. donne sur le lac
I Ma|eur au courlis commun, scolopAX: arcu^^^ Linm ; et on,
i appelle, sur le même lai , l'avocette spimaço d'aepta» (Ch. D>)
f SPIO. (Chétop.) Genre de Néréides, étabU par Ot)ion Fa-
briçius (Schrifien der herL naturf, GeseUseh^ , 6^ p. aôg, n.** i ,
tab. 5 , fig. 1 — 7), et adopté par Gmelin ( K«rm>,.p. Siog)^
pour un petit nombre d'espèces. de taos cdtes, qui ont pour
caractèr^e principal .* Une. paire de tentacules céphaliquea
très -gros, presque aussi longs que le corps, ^t d'habiter ui|
tube. V<^ez au mot NéaéiDB. la division £, tome XXXIV9
P%e MB, où ces espèces ont été décrites. (.De.B.)
. SPIONCELLE. (Ornith.) Le nom de pipit apioneelle est
dpnné par M. Temminck au pipit des buissons :de Bufibn ,
anthtfs aquaticHS, Bechstein. ( Ch. D. )
SPIONÉRÉIDE. (CWiopO Voyez Swo. {DoiM.)
SPIPOLA ALBA. ( Ornith. ) Selon Sonnini , Aldrovande.
donpe ce nom à une variété nlbine du pipi farlouse. (Dbsm*)
SPIPOLËTTE, ( Orniûi.) Gueneau. de Montbeillard a décrit
sous ce nom. respèce de farlouse que l'on .connoit en Jtalie
sous la dénomination de spipoletta > et qui est le. pipi spipo«
Jette de M, Vieillot. < Ch, D. )
SPIRACANTHA. {BoL) Genre dç^ plantes dicotylédones,
à {leurs composées, de^Ja. division des JlQscuUuses* de la syn*
géiuhip polygamie séparét^de Linné, offrant pour ca.ractèjre
a»3 S PI
essentiel : Des fleurs agglomérées, en tête, accompagnées de
liractées uniflores , épineuses ; chaque fleur pourvue d*un calîc«
k quatre ou cinq folioles égaies ; une cprolle tnbulée , herma*
plirodite, à cinq découpures égales; les étamines inconnues |
un ovaire linéaire , surmonté d*un stjle sailJant ; une semence
un peu comprimée, ovale, cunéiforme ^ couronnée par une
aigrette pileuse, courte, persistante.
Sfiracantha a feuilles de cornouiller; Spiraeantha èomi»
folia, KunÛk, in Humb* et BonpK, Not^* g«»*> 4 9 p* 299 tab,
3i3* Arbrisseau trés-rameux; les rameaux alternes, glabres,
vcrdàtres, grêles, cylindriques, un peu striés, pubescens
dans leur jeunesse. lies feuilles sont alternes, •médiocrement
pétiolées, ovales -oblongues, acuminées, mucronées, très*
entières, rétrécies ea pétiole k leur base, membraneuses,
vertes, glabres et luisantes en dessus, un peu lanugineuses
et argentées en dessous, presque longues de trois pouces,
larges d'un pouce; les pétioles pileux ,. dilatés et à demi em*
t^rassans à leur base. Les pédoncules sont axillaires 00 ter«
minaux, géminés, ternes ou quaternés, pileux, cylindriques,
longs de deux pouces et plus , portant à leup sommet une
tête 'de fleurs composée de quatre ou cinq bractées en forme
d'involucre , assez semblables aux feuilles, mais plus petites;
les bractées partielles fortement imbriquées, concaves, ob»
longues , épineuses à leur sommet , k cinq nervures , lanugi-*
neuses à leur base , ciliées à leurs bords , renfermant cha-
cune une fleur, ht calice est plus court que la bractée , la^
augineux k sa baaCf à cinq divisions très -^profondes, lancéo-
lées, merabraaeasea, diaphanes, presque égales, acuminées,
mucronées. La corolle est violette, tubulée; le tube grêle;
le limbe infundibulifonne, à cinq divisions étalées, linéaires,
laacéolées. Cette plante croit dans l'Amérique méridionale ,
AUX lieux ombragés et humides, proche le port Sapote. (Poir.)
SFIRALëËS [Feuilles]. (Bot,) Feuilles alternes, formant
deux, trois, etc*y séries parallèles, qui tournent concurrem*
ment Autour de la tige ou du rameau qui les porte; exemples s
àbiespiceaj lycopodiurriy selago , etc. Spirale signifie aussi coih
tourné en, tire-bourre; exemples : pédoncule des fleurs mates
dtt valisne^a spinUis^ filets des étamines du hirteïlaj style da
|f{^me,- légume du medUago sativa , coques du fruit de the^
4
S PI »»s
Gèlerez, embryon du saUoh traguSf àvLiiktui malt^êUenéiSj et€#
(Mais.)
^EIPLANTH^RE , Spir^nihera, (Bo^O Genre de plantes àU
çotylédones, à fleurs complètes, polypétalée», de la fiimille
des rutaeées, de la pentandrie monogynie de LinnaBU»', •ffrant
peur caractère essentiel : Un oaliee court, en cupolé^ k cinq
dents profondes; cinq pétales bypo^nes, autant d'étamioea
alternes avec les pétales; le&antbèreri deux loges, roulées en
spirale après leur ouverture; un tiylc;. un stigmate à ei»q
Ipbes I un nectaire cylindrique , campanule , eutounittt la
base d'un ovaire à cinq lobes profonds , tronqué au som*
met, à cinq loges; deux ovules dans chaque loge* Le fruit
iliconnu.
SfiRAHTHàftE ODOHANTB V Sfîrantho'a odoratisnma , Aug« S*
Hil*, Mém* du Mus., vol. lô, p. 362, tab. 22. La racine pro»
duit pltisieun tiges simples, droites, Cabres, anguleuses, lon^
gués d'.un pied et demi , garnies de feuilles pétiolées , aUemes y
iemées; les folioles iin peu pédicellées, ovales, laxtcéoléea,
très - entières , glabres , parsemées de points transparens ,
longues d*environ trois pouces ; les fleurs sont belles; elles
répandent une odeur très «-suave, asses «emblable à celle du
chèvrefeuille. Elles sont axiUaires, formant un corymbe k
V-extrémité des tiges ; les pédoncules pvbescens ; les infiérîeurs
à deux ou trois fleurs pédicellées, munies de bractées pubes*.
contes et tubulées. Le jcalice est pubescent; les pétaleaUanes,
longs d'un pouce et demi, pubesoens, parsemés de poiots;
transparens, ainsi que les étanriues.; les filmnena gibkrea, un
peu tuberculeux; les anthères longue»; le nectaire épansi à
sa base, à dix angles, à dix dents aiguës; l'ovaire velu^ Le
fruit n'a point été observé* Cette plante croît dans les cbAmp^
élevé», au BfésîU (BosR.)
SPIRATËLLE, ^irMdba, (Jloteees*) Genre de mothpques,
établi pour le cli^r hc^ttina de Linné ' et que MM. Cuvier et
de Lamarckt)nt aonnné limaçîne; dénomination que M. de
BlainviUe n'a pas adoptée, d^abord pour éviter hi^ confusioiC.
que l'analogie de nom avec oelui de limace pourroit occa»
sioner , et ensuite parce, qa'sl avoit proposé celui de spira»
telle a/vant la publication ée tonvrage de M. Cuvilb»* La <ea«
raîKtén^tique d« ce genre , comme il a été possible de
««4 SPI
diger d*apres les détails que nous a donnés M. Sowf rbj sur
le clio helicinai est la suivante : Corps conique, alongé, mais
enroulé longitudinalement , élargi en avant et pourvu de
ehaque c6té d'un appendice 'aliforme , subtriangiilaire , arqué;
bouche k l'extrémité de l'angle, formée par deux lèvres infé^
rieurésf branchies en forme de plis à l'origine du dos • anitsr
et organes de la génération inconnus. Coquille papyracée,
tré»*fragile 9 planorbiquey subcarinée, enroulée un peu obli-'
quement, de manière à être largement et profondément om-'
biliquée d'nn cAlé, et pourvue de l'autre d'une spire un^peu
saillante et pointue ; ouverture grande, entière , non mo-
difiée f élargie de chaque c6té , k péristome tranchant. -
Oo ne connoît encore dans ce genre qu'un petit animal
presque microscopique, extrêmement commun dans les mers
septentrionales et dont Gmelin fait une espèce de clio , soua
le nom de C. hdieina, d'après le peu qu'en avoit dit d'abdrd
Martens, dans son Histoire naturelle du Spitsberg, p. 141',
tab. Q, ûg^e^ et ensuite Phipps, dans son Voyage aiî pèle bo-
^al , |i. 1 95 ; mais ce n'est que dépuis la publication du grand
ouvrage de M. Scoresby, sur la pêche de la baleine^ que ce
mollusque a été assez connu pour que nous ayons pu en don-
ner une description suffisante et une figure passable. Voyez
pi. XLVlII&is, fig. 5, copiée de Scoresby, Pêches de la ba-
leine, tom. 3, pi.' 5, fig. 7. (DeB.)
, SPIRE, Spire. ( Concb^/.) Terme très- fréquemment em-
ployé en conchyliologie pour désigner toute la' partie' des
coquiliea univalves qui . est en arrière de leur corps ou do
dernier tour. VoyeiTartide Conchyliologie, où ont été ex-
pliqués tous les termes ' techniques appliqués' aux' caractère»
que ¥ùm iire de cette partie. (De B.) f
SPIRÉE; Spirœa, Linn. {Bot.) Genre de j^antes dicotyl^
doues frt^lypétales, de la famille des roàatées , Juss., et de
Yhosandrig pentà^mie , Linn» , ^ui a poué' caractères^ Un calice
mdnô^lqrlle , persistant,' à cinq divisioor;>une corolle com-
posée de cinq pétales. arrondis ou oblôngs, insérés sur ieeatice
entre.ses divisions ; dix à cinquante étamines', à filamens- fili-
formes , attachés sur le caUce , et terminés par des -anthèfes
arrondies^. 'trois k cinq ovaires, ou plus, sumrontés: chacua
d'un âtyiè filiforme > et terinioéa par un stigmate simple^ trwâ
SPI «««
a cinq capsules ou plus , comprimées , à une lo^ s^onVrànt
en deux valves , et contenant deux à six graines.
Les. spirées sont des arbrisseaux ou des herbes vivaces, à
feuilles alternes., simples ou plus rarement composées , à fleuri
blanches ou quelquefois purpurines , axiliaires ou terminales^
disposées en corymbe , en grappe ou en pa'nicûle. On en con*
noft prés de quarante espèces, dont le plus grand' nombre
est exotique.
* Tiges ligneuses.
Spiaifi A FEUILLES DEMELLapERTuis; Spivcta kyperiçifoHa ^ Lînn* ,
Sp.j 701. Sa tige est haute de quatre à six pieds ^ divisée en
rameaux nombreux, effilés, recouverts d'une écorce brune
rougeâtre, et garnis de feuilles éparses, ovales, rétréci es en
pétiole, d'un vert gai, glabres, ou légèrement pubescentes,
entières ou crénelées à leur sommet ; ses fleurs sont petites ,
blanches, disposées quatre à douze ensemble par petites om-
belles sessiles , éparses le long des rameaux, et ordinairement
tournées toutes d'un seul côté. Cette espèce croit naturelle*
ment dans plusieurs parties du Nord de l'Europe et de l'Asie,
et dans l'Amérique septentrionale ; on la trouve dans plu-
sieurs parties de la France , particulièrement aux environs dé
Bourges , de Cahors , à Saint-Germain-en-Laye.
. SriaiE A VEUILLES CA^EL^s ; Spirœa crenata , linn. , 6p. > 701 •
Sa tige est haute de quatre à cinq pieds, divisée en rameahx
nombreux, redressés, brunâtres, garnis de feuilles ovales-
lancéolées, brièvement pétiolées, légèrement ciliées en leun
bords, entières dans plus de la moitié de leur partie infê-
Aiîeure, crénelées au sommet. Ses fleurs sont petites, blanches j
portées sur des pédicelles grêles et disposées au nombre de
vingt et plus en corymbes situés au sommet de petits rameauk
placés le long dés rameaux principaux. Les ovaires sont le
plus souvent au nombre de cinq et pubescens. Cette espèce
p/oit naturellement en Sibérie, en Hongrie, en Espagne; on
rindique aussi en France, dans les Cévennes.
Spiaéa A FEUILLES d'orme; Spirœa ulmifolia, WiUd., 5p. /2 ,
pag. io5d» Sa tige est haute de quatre à cinq pieds, divisée
en rameaux effilés, presque simples, revêtus d'une écorce
brune grisâtre, glabre. Ses feuilles sont ovales -oblongu es,
«S€ SPI
pétioléies, deiix fois dentées. Ses fleurs sont blanches , porlées
SUT des pédoncules longs d*un pouce ou environ , et dîspo^
ééety au inombre de trente à cinquante, au sommet des jieunes
rameaux^ en grappes courtes et resserrées en corymbe. Elleâ
omt une odeur désagréable , assez analogue a celle de la pu*
aaise ; mais elles font d'ailleurs un joli effet. Les éUmines ^
au nombre de plus de quarante , sont plus longues que les
pétales. Cette espèce croît naturellement dans la Carniole et
la Sibérie.
SpiaéE A FEUILLES d'obiea : Spirœa ofulifolia^ Linn., 5p., 702;
Lois* 9* Nouv. Duh«9 vol. 6, p* 41 9 t. 14. Ses tiges s'élèvent à
aix ou huit pieds, en se divisant en rameaux nombreux^
grisâtre» ou fougeàtres, garni» de feuilles pétiolées , glabres ^
d^un vert fopcé en dessus, plus pâle en dessous, rarement
ovales- o)>loagu es , le plus souvent découpées en trois lobes
plus ou moins profonds , et simplement dentées en scie. Les
fleurs sont blanches , portées sur des pédicelles grêles , mu*
nies d'une bractée à leur base, et rapprochées, à' l'extrémité
des rameaux , au nombre de quarante à cinquante , en co^
rymbes serrés. Les ovaires sont au nombre de trois à quatre»
Cet arbrisseau crof t naturellement dans les États- Unis et le
Canada»
SpiaéE A FEUILLES LISSES; Spirœa lœvigatay Linn., Mantmy 244»
Sa tige s'élève à trois, pieds ou environ, en se divisant en
Totneaux nombreux, étalés, garnb de feuilles sèâùlea, lan<»
eéolées,' très-entières, cunéiformes à leur base, parfaitement
glabres et d'un vert un peu glauque. Ses fleurs sont petites^
blanches, portées sur de très- courts pédicelles munis d'une
bractée à leur base, très-» rapprochées les unes des autres et-
dlsposées sur plusieurs épis , formant , par leur rapprocher
ment, au sommet des rameaux , une sorte de grappe pani^
Gulée. Cet arbrisseau ^t originaire de la Sibérie : ses fleuri
paroissent, dans les- jardins, dès le mois d'Avril.
SpiRifeE A FEUILLES DE SAULE; Spirœd solicifoUa , Linn., 6pee.,
700. Cet arbrisseau s^élève à trois ou qi;atre pieds, en se dir
visant en rameaux effilés, redressés , recouverts d'une écorce
iaunâtre. Ses feuilles sont ovales ou ovales -lancéolées , briè»
vemant pétiolées, glabres, finement dentées en scie. Ses fleurs
sont petites, blanches ou couleur de chair, nombreuses, dis^
SPI ^
pfMéet sur flusieurs grappes rameuses ^ dont la réunion an
sommet des rameaux forpie une belle panicule* Il y a cinq
ovaires dans chaque fleur. Cette espèce croH natureUement
en Sibérie , en Tartarle, en Bokéme, en Piémont; on Tin-
dique aussi en France,
Spiaéfi cotonneusb; Spircta lomentoui^ Lînn. 9 Speë» ^ 7011 '
Cet arbrisseau s'élève à quatre ou cinq pieds de hauteur^
en se divisant en rameaux efQlés , redressés , revêtus d'une
écorce rougeàtre et chargée d'un duvet roussàtre» Ses feuilles
sont ovales - lancéolées > brièvement pétiolées , inégalement
dentées en leurs bords 9 vertes en dessus» blanchâtres et co«
tonneuses en dessous* Ses fleurs sont rosées , portées sur de»
pédicelles très- courts 9 disposées, au sommet des rameaux^
en grappes plus ou moins longues, dont l'ensemble forme
une belle panicule pyramidale. Cette espèce est originaire
des États-Unis et du Canada ; elle fleurit au mois d'AoM dana
nos jardins. >
Sriaée a feoillis db snasiBa; Spirœa sorhifoUa , Linn. , 5p. ,
702. Sa tige s'élève à quatre ou cinq pieds , et ses rameaux
sont étalés, un peu tortus, recouverts d'une écorce branàtre.
Ses feuilles sont pétiolées , ailées avec impaire, composées de*
dix-sept à vingt-une folioles lancéolées, deux fois déniées,
glabres , d'un vert gai en dessus , un peu plus pâles en des-
sous. Ses fleurs sont blanches, très-nombreuses, disposées en-
plusieun grappes rameuses, touffues, formant, au sommet de»
Tam.eaux ^ une belle panicule , qui a souvent plus d'un ped
de hauteur* Cette espèce croit naturellement dans les lieux^
humides et marécageux du Nord de TAsie*
** Tiges herbacées*
Sriaite BABBB-DB-CHàvaB ; Spirœà aruneus j Linn, , 5p., 702.'
Ses tiges sont droites , cylindriques , légèrement anguleuses ,
hautes de deux à trois pieds, divisées en quelques rameaux^
et garnies de feuilles deux à trois fois ailées , composées de fo-
lioles ovales ou ovales-lancéolées, aiguës, deux fois dentées,'
glabres^ Ses fleurs sont blanches, petites, extrêmement nom-
breuses» disposées au. sommet des tiges et des rameaux , sur
de. longs épb rameux, formant dans leur ensemble une vaste
et belle panicule ayant souvent plus d'un ^ed de hauteur.'
*B8 S 1*1
Ces fleurs soiit orâiiiaireinent dioïques. Cette plante croit
dans les boîi des montagnes, en France et dans plnsieurs'
parties de l'Europe.
Sfikéb filipenoclb ^ vulgairement Filipenoule i Spïrœa filipenA
duUif Linn.y Spee.^ 702. Ses racines sont composées de plu^
•ieiiTs fibres d'un brun noirâtre, renflées 9 dans leur partie
moyenne, en tubercules ovoïdes, de la grosseur d'une noi-'
setle ott à peu près; elles produisent une tige droite , glabre,
simple 00 peu rameuse-, haute d'un à deux pieds , garnie ,
sartout dans sa partie inférieure, d-e feuilles glabres d'un
beau vert , ailées avec impaire , composées d'un grand nombre
de folioles oblongues , profondément et inégalement incisées ,
entremêlées d'autres folioles beaucoup plus petites. Ses fleura
sont blanches, nonâbrèuses , disposées , au sommet des tigesf
et des rameaux, èn.un large<:orymbe. Lés ovaires tout légè»
remeât pubescens, et varient pour le nombre de huit à douze.
Cette plante se trouve dans les bois et les pâturages, en
France et dans d'autres contrées de l'Europe. On en cultive
dans les jardilis une variété à fleurs doubles.
^*Les tubereiiles qui tiennent aux racines de la filipendulè"
sont astringens,' et ils contiennent une fécule nourrissante,
dont on s'est servi, dit^on, comnie aliment dans lès temps de
disette. Ces mêmes tubercules ont été employés en médecine)
à cause de leur astrhigence , dans la leucorrhée , la diarrhée
et même contre- les hernies. Les cochons en sont très-friands ,
et quand on tes conduit dans les lieux où il s'en trouve , ib^
bouleversent la' terre pour les chercher et les manger. Lés
parties herbacées de la^filipendule ont été employ*ées comme
incisives et diurétiques dans les affections catarrhales des
voies urinaires et potir favoriser l'expulsion des graviers hors
de la vessie. Les fleurs de la fllipendule , infusées' dans le lait ,
lui donnent une saveur agréable. La plante. entière pent servil^
pour le tannage des cuirs.
. SnaéE ULMAïae , vulgairement IUsine dbs raiàs , Hebbe aux
ABEILLES, PEnrB BABBE-DE-CHÈv&E , ViONETTE ; Spîrçta ulmària,-
Linn. 9' SptC:, 702. Sa -racine est assez -grosse , longue comme
le doigt, horizontale , 9oiràtre en dehors,'gamie de beau-
coup de fibres; elle produit une tige droite, un peu angu-
leuse , rougeàtre, haute de deux ;à..troia;pieds,: munie -dip
SPI ^ 289
feuilles ailées avec impaire , composées de sept grandes folioles
ovales , inégalement dentées, d'un vert foncé en dessus , blan-
châtres en dessous ; la foliole terminale est plus grande que
les autres, ordinairement partagée en trois lobes, et chaque
intervalle entre les autres grandes folioles e$t garni d'une pe-
tite foliole. Ses fleurs sont blanches , nombreuses , disposées
au sommet des tiges et des rameaux eu une large panicule
corymbiforme ; elles ont un odeur agréable. Cette plante croit
dans les prés humides, en Europe. On en cultive dans les
jardins une variété à fleurs doubles.
La spirée ulmaire est tonique , astringente et sudorifîquej
elle a aussi été mise au nombre des vulnéraires, lorsqu'on
croyoit à là vertu des plantes -sous ce rapport. Sa racine a
été employée , comme astringente , dans les hémorrhagies , la
diarrhée, la dyssenterie, etc. Les fleurs, en infusion théi*
forme , ont été recommandées comme cordiales , sudorifiques
et calmantes. On assure qu'infusées dans le vin et l'hydromel ,
elles communiquent à ces liqueurs une saveur et une odeur
qui les fait ressembler à du vin de Malvoisie. La plante entière
est bonne pour le tannage^es cuirs. Les feuilles font un bon
fouri^ge ; les chèvres surtout les aiment beaucoup.
SpiRiéB TRIFOLIÉE : Spircca trifoliata, Linn. , Sp, , 702 ; GUUnia
trifoliata y Mœnch , Méth. , Suppl. , ^86. Ses racines sont vi-
vaces , fibreuses; elles produisent une tige liante d'un à. deux
pieds, rameuse, garnie de feuilles pétiolées , ternées, com«
posées de trois folioles ovales -lancéolées, dentées en scie,'
acumittées, parfaitement glabres. Ses fleurs sont blanches ,
disposées, au sommet des tiges. et des rameaux , en une pa-
nicule lâche. Le calice est campanule , et les pétales sont
lancéolés , à onglets plus longs que le calice. Le fruit con-
siste en une seule capsule à cinq loges. Cette plante croit
dans le Canada et les États-Unis. On la cultive dans les
jardins.
Les spirées ligneuses sont de jolis arbrisseaux qui font un
très-joli efiet dans les jardins, et dont on peut jouir pendant
la plus grande partie de la belle saison , parce que les fleurs
des difiérentes espèces se succèdent les unes aux autres de-
puis le mois d'Avril jusqu'en Août* Leur culture est très-
facile i on les multiplie de graines , de marcottes et de dra-
5o. 19
29a SPI
geons enracinés qui poussent autour des anciens pieds» Elles
ne sont pas délicates sur la nature du terrain, si ce n'est la
spirée cotonneuse, qu'on plante ordinairement en pleine
terre de bruyère. Aucune d'elles ne craint d'ailleurs le froid.
Les spirées herbacées sont toutes également de pleine terre.
Les espèces à fleurs simples peuvent se multiplier de graines }
les variétés à fleurs doubles ne se multiplient qu'en divisant
les racines des vieux pieds, en automne ou à la fin de l'hiver.
(L.D.)
SPJRIDENS. {Bol.) Genre de la famille des mousses, établi
par Nées d'Esenbeck , et qu'il caractérise ainsi : Capsule la-
térale; péristome externe à seize dents lancéolées , subulées ,
dont l'extrémité est tordue en spirale $ péristome interne à
seize cils, réunis à la base par une membrane et soudés
deux ou trois ensemble par leur sommet; coiffe cuculiforme,
glabre. '
Ce genre est placé par Nées près du ClimoMum et du Leskea;
Curt Sprengel le réunit au Lukea» M. Arnott pense qu'il
doit être conservé. Il est fondé sur une mousse découverte
par M. Reînwardt sur le volcan dft Tidor , aux Moluques.
Le spiridens Reinwardti^ Nées, Nov. acL acad. ccn, Leop,y
vol* 11, 1."" part* , page 141, pi. 17, est une belle mousse,
qui a le port d'un grand hypnum. Sa tige , droite ou ascen-
dante , a un pied et plus de long : elle est garnie d'un grand
nombre de feuilles lancéolées- linéaires, très -aiguës, dispo-
sées sur six rangées, , longues de sept fi huit lignes , dentées
sur l^s bords, marquées d'une nervure longitudinale. Les
capsules sont latérales , sessiles , portées sur des pédicelles à
peine longs d'une ligne, cachées dans les feuilles, mais saillantes
au-dessus de leur périchèze , obovales, d'un jaune pâle d'a-
bord, puis brunes; l'opercule est droit, en cône pointu; la
coiffe glabre , lisse , longuement subulée , un peu arquée.
On ne connoit que les fleurs femelles de cette mousse ,
celles qui donnent les capsules* Dans leur origine, elles for-
ment des gemmules qui présentent plusieurs pistils purpu«
Tins, entourés de plusieurs paraphyses*
Néet fait remarquer que le bartramia gigantea, Schw^eg.,
SuppL, vol. 2f page 63, pi. 63, est peut- être une seconde
espèce de s^idcns.
SPÎ 29^
Ce genre doit «on nom aux cils de son përistome externe»
tordus en spirale. (Lem.)
SPIRIFÈRE» Spiriferus. (Conchyl.) Genre de Coquilles de
la iamille ou du genre des Térébratules , établi par M. So^
werby pour un petit nombre- d^espéces fossiles èfaez le^uellea
le support intérieur partteulier à ce genre, est ettréme^
ment considérable et enroulé en ttne itias^e spirale, (Dte B.)
SPIRIFÈRE. (Fotf^O M. Sotrerby, <|tiri a sigMlé ee genre,
rayant reconnu d^abord dans des co^trilles, que, fusque-là^
on avoit prises pour des térébratules { terehtdtula canalifera,
Lamk«), lui assigna entre autres caractères ceux d'avoir au-,
dessous du bec un large sinus anguleux , une cbantière trans*
verse , longue et droite ,. et detlx spirales linéaires , qui par-
tent de la charnière et qui remplissent presque la coquille*
Depuis la publication de ce genre, ces spirales ajaA^t été
trouvées dans des coquilles {tertbratula àecussatû , Lamk. ) qui
n'ont pas la forme de celles ci-dessus , puisque la plus gtemdt
valve est percée d'un trou rond et assez grand , que la charnière
n'est pas linéaire et que les> spirales ne partent pas* toujours
de cette dernière , il semble que des caractères établis par
M. Sowerby il ne devroit subsister que ceux-K^i : Coqtrîlle bi-
valve, équilatérale , inéquivalve, dans laquelle il se trouve
deux spirales linéaires.
Il y a lieu de croire que M. Sowcriïy a^est assuré qtte les
corps conique» et divisés en portions circulaires , qui se trchf->
vent dans c«a coquilles, sont formés en spirale; maffs j^e n'ai
pu m'en assurer, e'omnie aussi je n'ai pu être sttstrré qu'ils
n'avoient pas cette forme ; ceux que f ai été à portée d'ob^
server ne m'ayant présenté aucune certitude k cet égard.
J'ai 'trouvé de ces corps dans desdoqùillesdépezrdanrtes d^'e»-
pèces identiques avec d'autres coquilles, dans^ lesquelles je
n'en ai pas observé , en sorte qu'il n^est pas certaitf si ces corps
font partie essentielle des espèces dans lesquelles cta les ren-
contre.
Les espèces de ce genre ont tontes été trouvées dans desi
couches aatérieitres i la craie , et quoiqu^oni en connoisse
-défà un assez grand nombre, il est extrémemeurt proBabîe qtfiH
en exbte d'autres que le hazard fera codnoftre, attéirdtf ^rfÛ
est difficile d'y par^nxr par analogie , sans avoir été afSsuré
^9^ SPI
de Texisteoce des corps coniques contenus dans les coquille^.
Voici celles qu'on connoit :
Spirifer cuspidalus^ Sow., Min* eonch.^ tome 2, pag. 42,
pi. 1 20 ; Anomia cuspidata, W* Martin y Trans. soc, linn, , 4 ,
page45, t. 3 et 4 , fig. 5 j Pc/ri/. , d'Orb, , t. 46 et 47,fig. 3 — 5?
STerehratula^ Fark^j Org. rem., tom* 3, page 234, tab. 16,
£g. ij. Coquille déforme pyramidale, renversée, longitu-
dinalement striée, à dos plat, triangulaire, équilatérale , dont
la valve supérieure porte une élévation semi- circulaire, qui
correspond i une dépression qui se trouve sur la valve in-
férieure. Hauteur, deux pouces. Largeur, deux pouces trois
lignes. Fossile de Castieton en Derbyshire et de Cork en Ir*
lande. Cette espèce a quelque rapport dans ses formes avec
la calcéole , et M. Sowerby n'a pas donné la figure des corps
coniques qu'elle doit contenir. Il a été trouvé aux environs
'de Bristol une variété de cette espèce, dont le talon de la
grande valve est couvert de stries transverses : on en voit
une figure dans Sowerby, Min, conch,^ tome 5^ p^ge 90,
tab. 461 , fig. 3.
Spirifer oblatus , Sow. , loe» eit», tab. 268. Coquille bossue,
ovale-transverse , unie , portant u^ne élévation longitudinale
dans son milieu et à sommets rapprochés. Largeur, deux
pouces* Fossile du Derbyshire. M. Sowerby a donné la figure
des deux corps coniques qui remplissent presque cette coquille.
Les sommets partent des bords de chaque côté, et les bases
viennent se réunir au milieu sous l'élévation qui s^ trouve.
Spirifer glaber, Sow., loc. cit,, t^b. 26.9, les deux figures
supérieures; Anomites glater ^ Martin, loc. ciL^ tab. 28.,
fig. 9 et lo. Cette espèce, qui est plus grande que celle qui
précède, paroit avoir les plus grands rapports avec elle.
Largeur , trois pouces. Fossile du Derbyshire.
Spirifer oblusus, Sow., loc. oit», même planche, les deux
figures inférieures. Ces coquilles paroissent n'être, que des
Tariétés du Sp, oblatus. Fossile de Scaliber, près de Settle
dans l'Yorkshire en Angleterre.
Spirifer pinguis , Sow., loc. eit,^ pL 271. Coquille gibbeuse,
ovale-transverse, à sommet droit , sillonnée' longitudinale-
«nent , élevée à son milieu. Largeur, un pouce et demi. Fossile
de Slackroek en Irlande. M. Sowerby ne donne pas la figure
s PI a>J
des corps coniques des trois dernières espèces qui prA^èdent.
Spirifer striàttts, Sow. , loc» «î^, ph 270; Anomiles striata f
Martin, loc» eit», tab. 23; Terébratula ptriala, Sow., Linn. ,
Trans», 12 , part. 2, page 5i5, tab. 28, fig* 1 et 2. Coquille
couverte de sillons nombreux , ovale-transverse , à sommets
rapprochés, à charnière droite et canaliculée. La plus grande
valve porte un enfoncement longitudinal qui répond à une
élévation qui se trouve sur Pautre valve* Largeur , plus de
quatre pouces. Fossile de Cork en Irlande et des environs de
New- York et de Weymoufh en Angleterre. Dans la figuré
de la planche 270, citée ci-dess\is, M. Sowerby a exprimé
la présence de ce qu^il a nommé spirale, de telle manière
qu^il semble que le somihet est placé sur le côté.
Spirifer IrigônaUsy Sow.^ loc» cit., tom. 3, pl# 266, Bg.
1—4; AnomîUs trigonaliSf Martin, loc, cit», tab. 36, ûg, i.
Coquille gibbeuse , striée transversalement , portant vingt-six
sillons rayonnans ; la charnière est aussi longue que la co-
quille ; le devant est semi-circulaire ; les trois sillons du mi-
lieu sont plus élevés et les sommets sont recourbés et rap-
prochés. Largeur , deux pouces. Fossile de Castleton dans le
Derbyshire. Les figures représentent les corps coniques, dont
la pointe est tournée vers les bords de la coquille. On voit
des figures de cette espèce et d^ ces corps dans Tatlas de
ce Dictionnaire, planches des fossiles.
Spirifer ambiguus , Sow., locm cit,, tom. 4 9 V^S^ *^^9 ^^*
576; Terébratula decussata? Lamk.,.Anim. sans vert., t. 6 ,
i.^'part., page 265, n.^ 5i ; Encycl., pi. 245 , fig. 4<* Fark. ,
loc, cit., tome 3 , pi. 16, fig. 5. Coquille subpentagone, gib-
beuse, lisse, dont le milieu porte une élévation, à bec élevé
et percé d'un trou rond et à charnière très-courte. Tous cet
caractères conviennent parfaitement à la T. decussata, à l'ex-
ception que cette dernière, quand elle a conservé son tét, est
couverte de stries fines et un peu rudes , qui se croisent trans-
versalement etlongitudinalement. J'en possède de cette espèce
qui sont lisses ; mais elles ne sont telles qu^ parce qu'elles
sont dépouilléesde leur téU Largeur , un pouce. Fossile des en-
virons de Bakewel en Angleterre. On trouve la terébratula de--
cûssata avec son tét en Angleterre, à Ranville et à Missy, près de
Caen , dans la couche à polypiers , et aux environs de DijoUé
9U S PI
Le» ppinto à^ côi^ conique de eetle espèce sont tour»
nées vers les bord^ de la coquille , d'après la figure donnée
|>ar Mp Sow^rbyp
Spiri/er minimus, Sow«, loc. cî^^ tab. 377 ^.fig. 1. Coquille
pblongue-transTerse 9 bossue , couverte de quinte sillons lon-
gitudinaux $ les trois sillons du milieu sont âevës. Largeur,
neuf lignes* Foissile d* Angleterre*
Spirifer fValootti, Sdw.« /oe. ci^. , même planche 9 îkgw a*
Coquille siiborbiculaire , gibbeuse , couverte de sillons rayon-
nans et portant une élévation large et arrondie dans son
milieu* La cbarnière est droite et presque aussi longue que
la coquille est large* Largeur 9 quinze lignes* Fossile du lia<i
près de Keynsbapi et de Berkley d&ns le Gloacestershire*
Spir^tr atUnuatui ^ Sow., 2oc. ûiL, tora* S, p* i5i , tab. 493,
£g. 5 — 5; Terehratula canalifara, var., Lamk* 9 Eue*, pi. 244,
£g* 4* Coquille trigone 9 gibbeuse , couverte de stries rayon-
mintes 9 avec une élévation dans son milieu ; à charnière
droite, aussi longue que la coquille , à somtnets éloignés Tun
de Tautre. Le talon de la plus grande valve est grand , plan 9
et strié perpendîciilairement à la charnière. Le trou est
triangulaire. Largeur, un pouce neuf lignes. Fossile des en-
virons de DubUn«
Spirifir lineatus , Sow* , Zoo. cit. , même planche , figr 1 et
2. Coquille gibbeuse, couverte de fîfies stries divergentes et
aiguës* Le devant est demi-circulaire et élevé dans son mi-
lifsu ; la charnière est droite ; les sommets sont peu éloi-
gnés l'un de Vautre* Largeur, un pouce et demi* Fossile de
Pudley en Angleterre.
Spirifpr hisulcaius^ Sow, , loc, ci7., pi. 494, fig. 1 et a.
Coquille demi- circulaire , bossue, couverte destries rayon-
nantes, élevée à son milieu, à charnière longue et droite,
et à sommets rapprochés* Largeur , un pouce et demi* Fos-
sile des environs de Dublin.
Spirifipr dislans^ Sow,, même planche, fig. a et 3, Cette
espèce ne parolt différer de la précédente que parce que
leJs sommets sont éloignés Tun de l'autre* Elle semble aussi
avoir beaucoup de rapports avec le terehratula canalifera ^
Lamk., représentée dans l'EncycL, pU «44, fig. 6, Fossile
4e8 environs de Oublin*
SPI a9«
Spirifer rotundalus , Sow. , loc^ cit* , fora. S , P^S^ ^9 9 tab.
461, fig. !•« Co()uille oblique-tratisverse , bossue, longîtudina-
lement striée , élevée à son milieu , unie , à sommets rappro-
chés et à charnière linéaire , presque aussi longue que la co-
quille. Largeur, deux pouces. Fossile d'Irlande. M. Sowerby
ne donne pas les figures des corps coniques qui doivent fte
trouver dans les sept dernières espèces ci -dessus.
Spiaifbaë d^ SowsaBY; Spirifer Sowerhjyi, Def.; atlas de ce
Dictionnaire, planches des fossiles. Coquille suborbiculaîre ,
gibbeuse et couverte de stries assez fines et rayonnantes. Je
ne possède et je n'ai vu de cette espèce que la plus grande
des deux valves. 'Comme dans 'presque tontes lés espèces, le
bord s'abaisse en s'alongeant au milieu. Le dedans est rempli
par les deux corps coniques, appliqués l'un contre l'autre,
et qui sont très-remarquables, en ce que leur pointe se trouve
placée au milieu de la valve, où elle forme une assez grande
élévation, et que les bases de ces sortes de cônes vont aboutir
de chaque côté contre les bords en s'élargîssant. Largeur, un
pouce. Cette valve sVst trouvée dans une collection qui a
été recueillie aux environs de Chimay. (D. F.)
SPIRIPLOCO. {Bot,) A Surinam on nomme ainsi le helic-
teres pentandra de Linnaeus, qui cite sur ce point le témoi-
gnage d'Allamund. (J.)
S?IRL1N. {IchthyoL) Nom spécifique d'un cyprin , cyprinus
hipunctalus de Linnœus, lequel rentre dans le genre des Ables.
(H. C.)
SPIROBRANCHE^ (Chétopod.) Quelques auteurs, et entre
autres M. de filain ville, dans leur distribution systématique
âei chétopodes, ont employé ce nom pour désigner généri-
quement les espèces d'Amphitrites de M. de Lamarck, ou de
Sabelles de MM. Cuvier et Savigny, dont les branchies se
tor(illei)t en spirale. Voyez l'article Sabelle, tome XLVl,
page 491 , où elles ont été décrites. (De B.)
SPIROGLYPHE , Spiroglyphus. ( Chétopod. ) Daudin , en
essayant de metlre de l'ordre parmi les tubes que Linné et
Gmelin ont rassemblés sous la dénoâiination générique de
Serpules (Recueil de mémoires et de notes, Paris, 1800), n'a
pu trop y réussir , parce qu'il n'a pas été guidé par la con-
sidération des animauXé 11 y a cependant établi trois genres:
396 SPI
les VenneU d^^dansoB , parmi lesquels il range, on ne sait
trop: pourquoi ; la S. triquetra de Linné , type du genre Ver-
milie de M. de Lamarck; les Spirorbes, dont il va être ques-
tion tout à rheure; et en6n , les Spiroglypbes , qu'il définit
ainsi : Coquille tubulée, en spirale irrégulière , et se creu-
sant un lit sur la surface des autres coquilles marines. Il est
de feit qu'il n'y auroit rien d'étonnant que les animaux aux-
quels appartiennent ces espèces de tubes, qui pénètrent dans
la substance même des coquilles, dussent former un genre
distinct ; mais il n'est pas certain que ce genre doive être rangé
dans .la classe des chétopodes; toujours est-il que les Spiro-*
glypbes ne paroissent pas répondre aux vermilies de M. de
lamarck.,
Oaudin définit deux espèces de spiroglyphes.
1.° Le Spiroglyphe poli, Spirogljrphus politus. Tube blanc,
poli, enroulé en deux tours de spirale irréguliers, et plus
gros à son ouverture , qui est cylindrique.
Cette espèce, dont le diamètre est de trois lignes au plus,
se trouve sur des fambonneaux et des peignes de l'Inde, où
elle se creuse un lit.
2>^ Le Sfiaoglyfbe cordelé; Spiroglyphus annulatus, Daud. ,
loc.cit^f pag. 5o , fig. 28 et 29. Tube d'égale grosseur dans
toute son étendue, tortillé en un tour de spire irrégulier ,
et comme composé d'une multitude de très -petits anneaux
couleur de corne , qui ont la forme d'une maille de tricot.
On le trouve sur les patelles et les fissu relies de l'océan
Indien,
La description que donne Daudin de ce tube, ne correspond
pas du tout à sa figure , qui représente une serpule à tube
conique , comme à Tordinaire , et forme au moins deux
fours de spire irréguliers, avec des anneaux ou stries trans*
verses nombreuses, (De B.)
SPIROGRAPHE, Spirographis, (Chétopod,) Genre de ché*
tpppdes du groupe des véritables ampbitrites, établi par M,
Viviani dans une petite brochure intitulée : De phosphores»
cerUia maris ^ pour une belle espèce de la côte de Gênes dont
les branchies, placées et constituées du reste comme dans les
autres amphitrites , sont contournées en spirale ou en tire*
bouchon , l'une , plus grande , embrassant l'autre. Elle se forme
SPI ^97
au^i un tube de boue ou de sable vaseux. Ses filamens bran-
chiaux, fort longs, sont annelés de blanc et de violet. L'au-
teur cité en d^nne une assez bonne figure au trait, sous le
nom de 3* de Sfallanzani, S, Spallanzaniû Nous en donnons
une plus détaillée dans les planches du Dictionnaire , d'a-
près des individus bien conservés que nous devons à la com-
plaisance de M. Faretto, de Gènes. MM. Cuvier et Savigny;
qui donnent au genre Amphitrite de M. de Lamarck le nom
de Sabelle et qui n'admettent pas le genre Spirographe,
font des espèces i branches spirales une simple tribu et nom-
ment celle dont il est ici question^ Sabelle uNisnaéE, S. unx-
fipira. Voyez Sabelle et Ysas a sang rouge. (De B.)
SPIROGYRA. (Bol.) Ce genre , établi par Link dais la fa-
mille des algues , a été réuni au Zygnema d'Agardh , qui re-
présente les conjuguées, eonjugata^ de Vaucher, placées dans
les cottferves par M. De CandoUe; mais qui^ dans l'état ac-
tuel de cette partie de la science , méritent d'être distinguées.
Mertens et Mohr réunissent le Spirogjra à VOseillatoria; ce
qui répond au même sentiment.
Le Spirogyra de Link diffère de ses Conjugata et G^o^ir-
lina, par la matière verte contenue dans les loges des arti-
culations des filamens, laquelle est disposée ou tordue en
spirale. Ce caractère y ramène les espèces de la première
division du Conjugata de Vaucher. Dans le Conjugata de >
Link , la matière verte est éparse , et dans le Globulina , elle
est configurée en globules et en étoiles. Ces genres rentrent
aussi dans le Zygnema* ( Lem. )
SPIROLINE, Spirolina. {Conehyl.) Genre établi par M. de
Lamarck (Syst. des anim. sans vert., tom. 7, p. 601} pour
un certain nombre de coquilles microscopiques qui semblent
pouvoir être rangées sous la caractéristique des spirules , puis,
que, enroulées d'abord « leur dernier tour se prolonge ensuite
en ligne droite; mais, en les examinant plus attentivement,
on voit qu'elles en diffèrent tout autrement que parla contî-
guité des tours de la spir^ , la petitesse de leur oyverture ne
permettant pas de croire que l'animal ait pu y placer d'autre
partie de son corps que le muscle d'adhérence. Le siphon
d'ailleurs , en supposant que l'ouverture soit ce qu'on en-
tend ordinairement par là, étant central, les cloisons étant
.»9« SPI
droites ou m^me convexes, tout cela empêche de confondre
les spirules avec les spirolines. C'est donc à tort que dans le
genre de Farticle Mollusques celles-ci ont été confondues avec
les spirules , avec lesquelles en définitive elles ont même un
très - petit nombre de rapports. ( De B, )
SPIRQLÏNE^ (Foss.) Les coquilles de ce genre n'ont été
trouvées jusqu'à ce jour à l'état fossile que dans les couches
-du calcaire grossier*
Voici les espèces qu'on connoît :
Spiroline aplatis : Spirolina depressa; Spirolinite aplatie ,
Spirolinites depressa, Lamk., Ann. du Mus., vol. 5, p. 24^ y
n.° 1 , et vol. 8 , pi. 62 , fig. 14 ; Anim. sans vert. , tome 7 ,
page 609 , n.^ 1 ; atlas du Dict. , pi. des fossiles ; Parkinson ,
tab. 11^ fig. 8. Coquille aplatie, un peu carénée dans son
contour et ayant l'aspect d'une petite ammonite, couverte
de très -petites stries longitudinales. Longueur, une ligne.
Fossile de Grignon , département de Seîne-et-Oise.
Spiroline cylindracée : Spirolina cylindracea ; Spirolinite
CYLiNDRAcéE, SpiroUnites cylindraeea, Lamk. , Ann. du Mus.,
voL 8, pi. 62, fig. i5 ; Anim. sans vert., t. 7, page 6o3,
n.* 2; atlas du Dict., pL des foss. ; Ericycl., pi. i^GS y ûg. 2.
La coquille de cette espèce est presque entièrement droite ,
et ce n'est qu'à son sommet qu'elle forme une petite cour-
bure ou commencement de spirale. Elle ressemble à un très-
petit bâton , dont l'extrémité supérieure seroit un peu cour-
bée en crosse. Dans une variété le tube, cloisonné, au lieu
d'être cylindrique, s'agrandit un peu vers sa base comme une
corne d'abondance, et dans une autre variété, plus remar-
quable encore (Encycl. , même pi. , fig. 16), la coquille est fout-
à-fait droite, même à son sommet, où souvent il se trouve
une pointe triangulaire. Longueur, une à deux lignes. Fos-
sile de Grignon , de Hauteville , département de la Manche
et des couches du calcaire grossier des environs de Paris.
On trouve une espèce qui parott être identique avec ceHe-
cî et qui vit dans la Méditerranée.
Dans le Tableau méthodique delà classe des céphalopodes,
M. d'Orbigny signal^ la Sp. striata, la Sp. lœvigata et la 5p.
pedum, qu'on trouve aux environs de Paris. 11 range dans ce
genre la lituolite nautilojfde; mais nous croyons que la dif-
s PI ^99
f^ence danf scw ouverture ne dépend pas de TAgè , comme
M. d'Orbigny le pense* (D. F.)
. SPIROLOCULINE. {Fo$s.) Dans le Tableau méthodique de
la classe des céphalopodes, M. d^Orbigny a signalé sous le
nom d'agathistègues , une famille dans laquelle il place les
inilîoles des auteurs et les frumentaria de Soldani, et à la-
quelle il assigne les caractères suirans : Loges pelotonnées de
disperses manières sur un axe commun , faisant chacune dans son
enroulement autour de l'axe la longueur totale de la coquille. Far
ce moyen l'ouverture , toujours munie d^un appendice y se trouve
alternativement à une extrémité ou à l'autre. Texture du têt opa^
que et blanche,
. Le deuxième genre de 'cette famille, qui porte 1^ nom de
spiroloculine, a pour caractère particulier d'avoir les loges
non embrassantes , opposées sur un seul plan , toutes à dé-
couvert. Voici les espèces que M. d'Orbigny connott à Tétat
fossile.
Spiroloculina depressa^ d'Orb. ; Frumentaria sigma, Sold., 3 ,
page 229, tab. i55, fig. K, K? habite la Méditerranée, et
fossile à CasteU arquato.
Spirol. perforata, d'Orb. Fossile de Montmirail et des en-
virons de Paris.
SpiroL Grateloupi , d'Orb. Fossile des environs de Dax.
SpiroL tricarina^a , d'Orb. Fossile dés environs de Dax.
SpiroL hicarinata, d'Orb. Fossile des environs de Paris.
SpiroL Ijra , d*Orb. Fossile des environs de Bordeaux.
. SpiroL orhieularis, d'Orb. Fossile à Çastel-arquato.
SpiroL elongata^ d'Orb. Fossile au même lieu.
SpiroL limhatay d*Orb.; Frumentaria sigma y Sold. , 3 y p«54f
tab. 1 9 , fig, M. Fossile à Castel- arquato.
SpiroL pulchella, d'Orb. Fossile à Auvert, département de
l'Oise. ( D. F. )
SPIROPORE. (Foss.) Ce genre de polypiers a été établi par
Lamouroux dans Texposition méthodique des genres de Tordre
des polypiers, et il lui a assigné les caractères suivans : Po'»
lypier pierreux , rameux , couvert de pores ou de cellules placées
en lignes spirales , rarement transversales ; cellules un peu saiU
ktntes, se prolongeant intérieurement en un tube parallèle à la
$urface, se rétrécissant graduellement et se terminant à la lignei
5oo SPI
spirale située' imméâialement' au 'dessùui; ouverture des cellules
ronde et un peu saillante,
Lamoùrdux a ajouté dans ces caractères génériques , comme
il a fuit pour beaucoup d'autres polypiers, qu'il étoît fossile;
mais indépendamment que ce n'est pas un caractère, il ajoute
qile ce genre existoit vivant dans les collections du Jardin
des plantes, ayant été rapporté par MM. Péron et Lesueur
de leur voyage aux Terres australes.
Spiropore éléçant : Spiroporus elegans j Lamx., loc, cit,^
page 47, tab. 78, fig. 19 — 22 ; Atlas de ce Dict. , plancbes
des fossiles. Polypier se ramifiant avec grâce, quelquefois
presque dichotome; les rangées de pores éloignées l'une de
l'autre d'une distance égale au diamètre des rameaux. Gran-
deur , deux à trois pouces. Diamètre des rameaux , une
ligne. Lamouroux dit que les cellules de cette espèce sont
placées en lignes spirales; cependant je me suis assuré qu'elles
sont un peu obliques, mais placées circulairement , ainsi que
dans l'espèce suivante.
Spiropore en gazon ; Spiropora cespitosa^ Lamx. Cette espèce
paroît ne différer de celle qui précède, que parce que les
rameaux sont moins gros et que les cellules des pores sont
très- rapprochées les unes des autres en lignes circulaires au-
tour des rameaux. Les deux espèces ci-dessus semblent avoir
beaucoup dct rapport avec les sériatopores.
Spiropore en buisson;' Spiropora ciiimef osa, Lamx. Ce poly-
pier est encore plus petit que les précédens : il se trouve
rassemblé en petits buissons. Les pores, 4ont il est couvert,
paroissent être inégalement placés, et le sommet de chacun
des rameaux est couvert de très-petits trous. Ces trois espèces
ont été trouvées au-dessous dé la craie, dans la couche à po-
lypiers des environs de Caen.
Lamouroux a annoncé , lac. cit. , qu'il possédoit plusieurs
autres espèces de spiropores. Une d'elles, entre autres , a la
tige et les rameaux carrés, spiropora tetraquelra; une autre ^
spiropora capillaris , se distingue par la petitesse des rameaux ,
dont les plus gros n'ont pas un millimètre de diamètre.
(D. F.)
SPIRORBE, Spirorbis. (Chétopod.) Genre établi par Dau-
din (Recueil de mémoires et de notes sur les mollusques et
SPI Soi
les vers , pag. 57 ) pour les espèce» de serpules de Linoé et
de Gmelin , dont le têt ^ adhérant dans toute son étendue ,
s'enroule à plat, d'une manière presque régulière, et forme
ainsi une sorte de coquille planorbique. Ce sont du resté tous
les, caractères des véritables serpules, et Tanimal en diffère
encore moins peut-être que la coquille; aussi ce genre, quoi-
que adopté par M. de Lamarck, tom. 5, p. 558, de son Sys-
tème des animaux sans vertèbres, ne l'a-t-il pas été , avec juste
raison, par M. Savigny, dans son Système des annelides, et
ne fait pas même une des trois tribus qu^il y établit. Guet-
tard, dans son grand travail sur les animaux qui^ivent'dans
les tubes , et sur ces tubes eux-mêmes, avoit depuis long-
temps proposé ce genre sous le. nom de Dinote.
Les mœurs et les habitudes des spirorbes ne diffèrent ea
aucune manière de celles des autres serpules ; elles sont tou-
jours fort petites. Il en existe dans toutes les mers, fixées sur
toute espèce de corps marins morts ou vivans. M. de La-
marck en caractérise cinq espèces vivantes^ mais il est pro-
bable qu'il en existe un plus grand nombre , qu'il est sou-
vent assez difficile de bien distinguer.
Le Sfirorbe n avtiloide iSpirorbis nautiloidei^ Linn., Gmel.,
p. 3740, n.** 1 ; SchrOt. , N. LiUer>y 3, p. 263, t. 3, fîg. 22
et 2 3. Tube subaplati , verruqueux ; spirale interrompue par
des étranglemens,avec des cloisons semi-lunaires très-brunes.
Des mers de Norwége , sur le madrépore prolifère.
Ne seroit-ce pas une miliole plutôt qu'un véritable spi-
rorbe ?
. Le Sp. transparent; Sp. spirillum, Linn., Gmel., loc, cit,^
n.* 4. Tube discoïde, pellucide; ses tours de spire arrondis
et tout-à-fait lisses.
Des mêmes mers que le précédent.
Le Sf. caréné : Sp. carinata, Daudin, loc» cit^, fîg. 26; de
Lamk., loc. cit., n.*" 3. Jubé discoïde, concave au centre, ca-
réné sur ses tours de spire.
Des mers de ta Nouvelle-Hollande, à l'Ile King, où il a. été
recueilli par MM. Pérou et Lesueur..
Je rapporte à cette espèce de M. de Lamarck celle que
Daudin a nommée également le Sp. caréné, mais stins assurer
cependant qu'il y ait identité. \ . . . -
3o. SPI
Le SpXROABft TAicosTAt; $p. tricostaliSf id., ihid,, n.^ 5. Tube
pourvu de trois côtes arrondies , s'eoroulant en une . petite
masse subdiscoïde.
De la Mancbe , prés le Croisic ^ et de la Nouvelle-Hollande ,
au port du roi George.
Le Sp. lamellevx ;. Sp. lamellosa, id, , ihid. , n*** 4. Tube
pourvu de trois côtes longitudinales, lamelleuses , denticu-»
lées, striées dans les intervalles , et s'enroulant en un disque
subombiliqué.
Des mers de la Nouvelle -Hollande.
Le Sp. PLANoass; Sp.planorhis, Linn., Gmel.^ p. 3740, n.* 3.
Tube très- petit 9 très -mince, s* enroulant en un disque orbi*
culaire régulier , aplati et parfaitement égal , au point de
ressembler à une petite écaille circulaire.
Sur les coquiUes des mers d^Europe*.
Le Sp. boréal : Sp. horealU^ Daud. ; Sp, spirorhis , Linn. ^
Gmel. j ibid.^ n.*" 5 ; Muller, ZooL Dan„, 3 , p. 38, tab. 86,
fig. 1 ^ — 6; SpiaoaBE nadtiloïde de Lamarck. Tube subcana*
liculé au côté interne , s^etiroulant d'une manière presque régu-
lière en un disque orbiculaire , appliqué sur les corps marins*
Des mers d^Europe , surtout de Tocéan du Nord ; aussi Dau-
din Fa-t-il nommé S, horealis. M. de Lamarck a pensé que
c'étoit la même chose que le 5. nautiloides de Linné, ce qUi
n'est pas probable , si celui-ci est cloisonné.
Le Sp. transversal ; 6|p. transversus , Daud. , Zoe. eiï. , fig.
26 et 27. Tube garni de plusieurs côtes transverses, ou mieux
de lames d'accroissement extrêmement prononcées, formées
par le* ouvertures successives , s'enroulant d'une manière
bien régulière en un disque non ombiliqué*
De Tocéan Indien. (De B.)
SPIKORBE. ( Foss, ) Il paroit que ce n'est que dans la craie
et dans les couches plus nouvelles que cette substance qu'oa
^ trouvé des espèces de ce genre.
Ces tuyaux ne sont pas bien rares dans les localités où les
coquilles ou autres corps sur lesquels on les trouve attachés ,
se sont conservés; mais , comme en général ils sont fort petits,
leurs caractères spécifiques sont difficiles à saisir , et il est
probable qu'il en existe un beaucoup plus 'grand nombre
d'espèces que celles que nous allons présenter.
s PI 5oî
SfirobbIs nautiloïde; Spirorhis nautiloides^ Lamk. Dans le
vol. 4 de l'Hist. nat* des princip. prod. de TEurope mérîd. ,
p. 408 , M* Risso annonce qu'on trouve cette espèce à rétat
subfossile dans les environs de Nice.
Spiaorbe cônoïde; Spirorbù conoideay Lamk., Anim. sans
vert., t. 5, p. 3609 n.* 6. Tuyau contourné, disco'ide, à tour^
rapprochés et dont le dernier est détaché de celui qui pré-
cède. Dans quelques individus Touverture se présente pres-
que perpendiculairement* Diamètre du disque, un. peu plus
d'une ligne. Fossile de Grignon, département de Seine -et-
Oise, et de Hauteville, département de la Manche, dans Ii;
calcaire grossier.
Sfirobbb cAHéNàE; Spirorhis earinala, Def., Vélins du Mus.,
n.® 20, fîg. 9 , et n.^ 47 , %• 9. Cette espèce, plus petite que
la précédente , se fait remarquer par trois carènes aiguës qui
se trouvent sur la partie supérieure, du tuyau. Fossile de Gri-
gnon et de Hauteville. On trouve cette espèce à Tétat vivant
4ans les mers de la Nouvelle -Hollande, à Tile King.
Sfirorbe a crêtes } Spirorhis cristata , Def. Cette espèce ,
dont le disque, formé par ses tours réunis, n'a pas une ligne
de diamètre, est remarquable par une rangée de petites
crêtes qu'elle porte sur le dos. Fossile de Hauteville.
Sfirorbe élégante ; Spirorhis elegans , Defr. Le disque de
cette espèce, quia environ une ligne de diamètre, est agréa-
blement orné de bourrelets serrés et transverses. Fossile de
Hauteville.
Sfirorbe ornée; Spirorhis ornata, Def., Vél. du Mus. , n.* 20,
fig. 1 1 . Cette espèce , dont le disque est de la même gran*
deur que dans celle qui précède, mais plus orbiculaire, et
dont l'ouverture se présente quelquefois perpendiculaire-
ment, est couverte de petites stries profondes très-rapprochées
les unes des autres et transverses, et ces stries sont coupée^
par une et quelquefois par deux fines carènes longitudinales.
Fossile de Grignon.
Sfirorbe ammonite; Spirorhis ammqnitesj Defr. Cette es-
pèce, dont le diamètre total n'est que d'une demi-lîgae, est
lisse et 'contournée sur elle-même en disque très-aFrondi»
Elle n'est pas rare et se trouve attachée sur des coquilles
univalves, ainsi que sur des bivalves. Fos^Ie 4e Gri|iu|ti*^
So4 SPI
On trouve à Ermenonville , dans les cottcdes du grés supë"
rieur, une espèce qui a beaucoup de rapports avec celle-ci;
nais elle est un peu plus grande et moins régulièrement con^
tournée.
Spirorbe striée; Spirorhis striata, Def. Cette espèce a beau-
coup de rapports avec la spirorbe conoïde; mais elle en dif^
fère en ce qu'elle est couverte de fines stries longitudinales.
Fossile de Fontenai - Saints - Pères , près dé Mantes, dans le
calcaire grossier.
' Spirorbe disjointe; Spirorhis àisjuncla, Def. Cette espèce,
qui est plus petite que toutes les précédentes, est très-singu^
lière , en ce que les tours ne se touchent pas et ressemblent
à une très-petite spirule. On la trouve à Grignon , attachée
dans des coquilles bivalves.
Spirorbe? lituite; Spirorhis? lituilis, Def. Tuyau uni, con-
tourné sur lui-même au sommet, et qui se termine en s'alon-
geant. Diamètre du disque, sept lignes; diamètre du tuyau,
une ligne et demie. Fossile de la craie de Gravesend en An-
gleterre, et de Beauvais. Ces tuyaux portent en dessous des
traces des corps sur lesquels ils ont été attachés; mais ces
corps ne les accompagnent pas où «on les trouve, et il est
presque certain qu'ils ont été dissous. (D. F.)
SPIROSFERMUM {Bot.), Pet. Th., Noi^. gen. Madag., 19,
n.^ 65. Genre de plantes dicotylédones, à fleurs dioïquespde
la famille des ménispermées , qui a, par sa privation de péris-
perme, des rapports avec les cissampelos et les menispermum ,
dont le caractère essentiel consiste dans un calice à six fo-
lioles; les trois inférieures plus courtes; pour corolle, six
écailles concaves, plus courtes que le calice; six étamines,
dont trois intérieures réunies à leur base; les anthères à deux
lobes, attachées par leur sommet. Dans les fleurs femelles^ le
calice et la corolle sont inconnus ; les huit noix sont pédicellées,
placées circulairem en t, monospermes, courbées en dedans.
Point de périsperme j un embryon cylindrique, très-long , roulé
en spirale. Ce genre a été établi pour un arbrisseau de File de
Madagascar, garni de grandes feuilles alternes, à plusieurs
nervures, et à fleurs disposées en grappes pendantes. (Poir.)
SPIRULE , Spirula. (Malaeoz.) Genre de malacozoaires ce*
phalés conchylifïreS| de la famille des lituacés parmi les po-
SPl Soi
lytKakmes, établi par M. de Lamarck, d'abord seulemeof
sur la coquille , dont Linné et Gmelin faîsoient une division
di? ses nautiles , et ensuite sur Fatlimal rapporté pai^ Péron
et Lesueun Les caractères de ce genre peuvent être expri-
méi.ainsi : Corps assez alongé ^ cylindrique , terminé en avant
par une tête distincte, pourvue de cinq paires d'appendices
tentaculaires , dont deux plus longs , à peu prés comme dans
les sèches ^ et en arrière par deux lobes latéraux qu J cachent
en partie ,une coquille bien symétrique , longitudinalement
enroulée dans presque toute ^a longueur; tube spiral, co*
nique, à coupe bien circulaire, à tours de spire complète"^
ment disjoints ; cavité conique partagée en un grand nombre
de loges, dont la dernière est beaucoup plus profonde que les
autres ^ par des cloisons concaves , percées d'un seul siphon
latéro^-supère»
Ce qui vient d être dit de ranimai de la spirule , est en*
tièrement tiré de ce que M. de Roissy , qui Ta vU dans les
mains de Péron ^ m'a rapporté, et de ce que Mé de Lanmrck^
qui Ta également observé dans la collection du Muséum^
dont il a fait partie quelque temps , en rapporte dans soa
ouvrage» Il assure^ en effet , et la figure qu'il en a donnée
dans TËncyclopédie méthodique le confirme , que cet animal
est un véritable céphalopode, pourvu d'un sac qui enveloppe
la partie postérieure de son corps ; qUe l'antérieure en est
dehors , et que la tête ^ qui la termine , soutient dix bras dis^
posés. en Couronne autour de la bouche, dont deux sont plus
longs que les autres* Il ajoute qu'à l'extrémité postérieure
du sac on voit une coquille enchâssée n'offrant au dehors
qutune portion découverte de son dernier tour* C'est même
cette. ressemblance de l'animal de la spirule avec les sèches^
qui a porté d'abord M. de Roissy dans son Hbtoire générale
des mollusques , et ensuite M. de Lamarck^ à conclure^ d'une
manière plus rigoureuse qu'on ne l'avoit fait jusqu'alors ,
que toutes les coquilles polythalames ont appartenu k des
céphalopodes. Malheureusement l'individu unique, qui a servi
aux observations des zoologistes ^ue je viens de citer 9 et qui
avoit été recueilli par Péron et Lesueur, mort et flottant à
la surface de. la mer, dans leur trajet des Moluques à.l'Isle-
de-F/ance , a été perdu ou au moins égaré dans les collections
60. «o
3o6 SPI
du Muséom au Jardin du Roi , en sorte qu'on n'a pu confir*
mer par une observation attentive ee qui n'avoit été proba-
blement que le résultat d'un examen rapide et superficiel-
Ce qui semble le prouver, c'est que le dessin gravé dans
rEocyclopédie ne répond que très- incomplètement à celui
que Lesueur a donné dans l'atlas du Voyage dans l'Océan
austral, et dans lequel, par extraordinaire, l'animal, qui n'a
été vu que mort, est cependant tr^- vivement coloré en
rouge incarnat : il n'y auroit donc rien d'étonnant qu'on se
lût exagéré la shniiitude de l'animal de la spirule avec les
sèches, et alors on expliqueroit, comment M. de Fréminville,
lieutenant de vaisseau et bon observateur, a annoncé dans une
lettre à M. Brongniart , que cet animal , qu'il a pu voir vivant ,
est tout différent de ce que l'on croit d'après ce que MM.
de Roîssy , de Lamarck et Pérou en ont dit. 11 m'est impos-
sible de prendre un parti k ce sujet; cependant, si i'en juge
d'après la figure incomplète que Humph nous a donnée de
l'animal du nautile flambé, il est fort probable que la res-
semblance ne doit pas être aussi complète qu'on le croit.
Quant à la coquille i il est également vraisemblable qu'elle
est tout-à-fait intérieure, ce que font présumer sa minceur,
sa fragilité et son absence totale de coloration.
On ne coonott encore qu'une seule espèce de spirule, que
Mé de Lamarck avoit d'abord nommée la spirule australe, 5.
australis ^figurée sous ce nom dans l'Encyclopédie méthodique ,
pi. 46Ô, fig. 5 , <i, fr^ mais que depuis il a consacrée par la
dénomination de S. Peronii à la mémoire de Pérou, auquel
les collections du Muséum doivent un si grand nombre de
choses intéressantes. C'est le naatilas spirula de Linné, Gme-
lin , p. ^377 , n.** 9 , figuré, pour la coquille du moins, dana
tous lès recueils de conchyliologie , et connu par les marchands
sous le nom de cornet de postillon. C'est une jolie coquille
fort mince 5 toute blanche,- nacrée à l'intérieur, surtout sur
les cloisons, fciiitfiée par l'enroulement dans le même plan
vertical^ 'dH»!!' tube conique, à coupe parfaitement circulaire,
décroissant régalièrement et' graduellement du sommet à la
baise i 'à*^ioM un peu monilifonne et comme vésiculeuse , k
'causd des étranglemens formés par les cloisons et qui se ter-
mine par une 'ouverture parfiiitement elxculairey du moins
s PI 5o7
aniant qné nous pouYons en îuger sur les échantillons les
moins endommagés. £n effet ^ aucune collection ne possède
une Sfànile complète; une partie plus ou moiçs considérable
du dernier tour, celle qù^on suppose se prolonger en ligne «
droite, étant toujours tronquée.
La spii^le paroit être très <• commune dans la mer Atlan»
tique ^ dans sa partie iatertropîeale , mais probablement en
haute mer* A Saint-Domingue et dans d'autres iles de' l'Ar«
ehipel américain les coquilles de spirule y sont si communes
aur certain» rivages, qu'elles pncheot entièrement le sol
sur lequel on marche. Nous devons donc espérer qu'avant
peu de temps lés zoologistes sauront à qu^i s'en tenir sur les
véritables caractère» de* L'animal qui produit cette joliie co«
quille.
Gmetitt àvoit parfaitement senti le rapport qu'il y a entre
la spirule et les lituoles , au point qu'il se demande si l'une
si'«st'pas le type de l'autre. (De B.)
SPIRULE» (Foss.) On ne connoit pas de coquille fossile
qui réunisse tous les caractères de l'espèce unique non fos-
sile qui pbrte ce nom générique ; mais il en est d'autres, diffi*
ciles à déterminer et peu connues , auxquelles on a donné
le nom de lituite , et qui paroissent s'en rapprocher beau*
coup.
Klein {De tuhtln marim^) définit ainsi les lituites : Coquille
longue, cylindrique y -à wmiiiel' eontoumé en $pirale et à eloi$on$
eor^avêi, qui sont traversées par un sipjii^n*
Dans la Conchyliolofie systématique y Denjs de Montfort
Msigile à ce genre les caractères suivans : Coquille libre, ant-
i^alve, (doisonnée, rtcùurhée au tomainetf maù.droUeen eeprohof^'
géant vers la, base; bouche nonde^ ouverte^ horizontale; olàis'ons
unies , percées par un siphon central ; la spire dii S9mmet adhé-
rente au tètm
Les auteurs anciens, qui ont. parié des* lituites, ont dit que
la partie droite et la partie courbe ne consistent qu'en cloi-
sons qui tiennent à' la surface interne de la coquille -et qui
forment par lÀ des ooncamésations. A l'extrémité de là partie
étendue il y a un espace vide sanscompartimens, et c'est la
probablement où logeait l'animaL Leé cloisons sont concaves
vers Festlrémité -droite et convexes vers l'extrémité contour-
5o8 SPI
née.. Quelipies-iines de ces coquilles ont les cloisons sinueii5es#
Le. nombre dans certaines autres s'élève jusqu'à cinquante.
Le tét de la partie contournée est marqué de stries fines on«
dojantes, comme quelques amoMnites i dos saillant:
Dans quelques individus les tours sont contigus , d'autrea
ont les tours écartés. Dans quelques espèces le siphon passe
par le milieu des, cloisons; dans d'autres il est hors de leur,
centre 9 tantôt vers^ le côté externe , tantôt vers ie côté in-
terne ; quelquefois il est très-^ , et dans d'autres au contraire
il est très-gros. Quçlques-unes de ces coquilles ont plusieur»
pieds de ' longueur» ^
Gesner dit que quelques espèces ont les cloisons hémisphér
rîques , et que d'autres les ont, comme les ammonites , cour^
bées en plusieurs inflexions»
Leur patrie est la Gothlande et particulièrement TŒlander
on en trouve en Allemagne, dans le pays de Mecklenbourg ,
à Néustrelitz, à Stargard; en Normandie, en Angleterre, en
Ecosse.
On voit des figures de ces coquilles dans l'ouvrage de Knorr
sur les pétrifications, tab. i65 ; tab. 166, fig. 2; tab« 167,
^g^ 1; tab. 168, fig. 1, 3 P et 4?. tab. 169, fig. 2P et3P et
tab. 2o5, fig. 7.
Denys de Blontfort (/oc. cit.) a créé le genre Hortole, qui
ae diffère de celui des Lituites que parce que la, spire du
sommet est évidée et non adhérente au, tét; mais cette diffé-
rence ne nous paroit pas assez grande pour.constituer un ge^re.
Je possède une coquille de ce genre dont le siphon est
presque dorsal, les cloisons sont simples, concaves, et leur
concavité est tournée du. côté de l'ouverture. La pâte qui rem-
plit les cloisons est d'un grain fin et de couleur brun-clair.
Il est très-probable que c'est cette espèce qui se trouve re-
présentée dans l'ouvrage de Knorr ci- dessus cité, pi. 12.,
fig. 1 , et à laquelle il manque le smnmet, qui est contourné
sur lui-même. . , . . '
Une autre poquiUe, que je possède et qui a été trouvée
dans des couches antérieures à la craie , aux environs de
Nevers, paroit avoir quelques rapports avec les lituites, et
surtout evea les spirules , par la position du siphon , qui est
situé, comme dans ces dernières, contre le côté interne.. Son
SPI 5o>
tét est mince et couvert de stries transversesi qui sont comme
treillissées sur le dernier tour. L'ouverture est ronde} elle a
deux pouces et demi de diamètre, et cette coquille n'éâint
pas entière , on ne sait si elle se termine en ligne droite ; près
de Tetidroit où elle a été brisée il se trouve un étranglement,
J*ai donné, à cette espèce le nom de spirula? intêrrupla. (D. F.)
SPIRUUNË OSClLLARIOlDE; ^irulina oseillarioides, V.
{Bof.), Microsc» atl», pi» oseillariées, 6g«3, Sa, 3 & et'3 e«
Nouveau genre de plante, qui ne comprend encore qu*uoe
seule espèce, et qui a quelque rapport avec les conjuguées
de Vaucher, »aknacis, Bor^r, d'une pari, et avec les oscil-
laires de l'autre*
L'organisation de ce végétal contiste en un tube ou filet
muqueux, obtus et arrondi par ses extrémités^ dépourvu de
toute espèce de cloisons «u diaphragmes, d'une blancheur et
d'une transparence telle que bien souvent on a peine à en
apercevoir les bords au milieu de la goutte d'eau dans lar
quelle on l'observe; sqn diamètre est d'environ ^f^ de milli-^
mètre. Dans toute l'étendue et dans toute Tépaisseur de ce
tube muqueux et incolorç on distingue un autre tube, d'un
diamètre trois ou quatre fois moindre que le premier, con*
tourné en spirale à la manière d'un resiort de bretelle ou
d'une trachée végétale , d'un vert tendre, brillant ou comme
vitré, et dans lequel on ne peut apercevoir ni cloisons i ni
granulations.
La spiruline oscillarioïde manifeste des mouvemeni graves,
lents et progressifs dans, toute l'étendue du filament, sem*
blables à ceux que l'on connoît déjà dans quelques oscillaires*
On observe certains individus ^ fig. 3 à, dont les tours de
spire, de la partie intérieure, se contractent et se gonflent
à un tel point , qu'ils ont l'aspect d'une petite corde. D'autres,
ûg» 3 0 , étant foiblement éclairés sous le microscope» parolssent
si différens de l'état naturel , :£ig. 3 , qu'on les prendroit pour
toute autre chose, si on ne se rendoit pas compte de la cause
de cette illusion d'optique*
Ce végétal confervoïde naît et se développe dans les eaux
douces et pures des fossés. Comme on ne le trouve jamais
assez abondant pour être réuni en masses visibles, on ne
peut espérer se le procurer à volonté; le hasard seul le \eiie
3ib SPI
MUS le microscope, parmi d^autres objets que Von se propose
d'observer.
La spiruiine ressemble aux osciUaires, par son diamètre,
par sa belle couleur verte et surtout par ses mouvemeus;
mais* elle en diffère extrêmement par le défaut de cloisons
transversales du tube muqueux et par son élégante spirale
intérieure. Elle diffih'e également des salmaeis par Tabsenee
des cloisons; mais «lie s'en rapproche par la disposition de
la spirale, quoique dans celle* ci il n'y ait aucunes granu«
lations apparentes.
Le mode de reproduction de ce végétal filamenteux est
entièrement inconnu. (Tuar. )
SPiTFISH. (IthihyoL) Un de» noms anglois du tpet ou hro^
ehet de mer* Voyev StnrhkvEé ( H» G. )•
SPITHAME. (Bo£.) Espèce de mesure linéenne, qui repré-
sente l'espace compris entre le pouce et l'index ouvert le plus
possible. (Mass.) '
SPITZ. ( Mamm» ) L'un des noms allemands du chien de
Poméranie, qui appartient à la famille des épagneuls et se
rapproche du chien -loup. (Dësm.)
SPITZBARTIGER. (Omith.) Nom allemand de I9 mésange
moustache , parif^ hiarmieui^ Linn. (Ch.6.)
SPITZHUND. (îohih.) Nom allemand du HuMÀirrtif. Voyez
ce mot» (H. C.)
SPITZKOPF. {lehthyol.) Nom allemand du Pholis. (H. C)
SPITZLAUBEN. {lehth.) Un des noms allemands de Yahlette.
Voyez Able , dans le Supplémetit du tome I.^ de ce Diction-
naire. (H. C.)
SPITZNASE. {ïohÛtyoL) Nom allemand de la raie oxyrhynque.
Voyez Rate. (H. C.)
SPITZSCHWANTZ. (lehthyol.) Nom danois du poisson
appelé par Linnsus conyhœna aeuta. (H. C.)
SPITZSCHWANZ. {IcklhyoL) Nom allemand du paille-
en-rul, trickiuras lepturus. Voyez Ceinture. (H. C.)
* SPIZA. {Ornith,) Selon Gueneau de Montbeillard , ce nom,
donné par Aristote , s'applique au pinson d'Ardenne ou des
montagnes ^ fringilla montifringilla, Linn.; et celui d'orospiM
au pinson ordinaire, fringîHa ealehsy Linn.(CH.D.)
SPIZAËTE , SpvMetut. {Ormih.) M. VieiUot , qiii â étabH
SPI 3ii
ce^ genre , dit lui-même que ces oiseaux de proie diffèrent
des véritables aigles en ce qu'ils ont des ailes et des pieds
d^épervier ou d'autour, c'est-à-dire des ailes plus courtes
que la queue, des tarses élevés et grêles et des doigts foibles*
La plupart se rapportent aux aigles^autours , morphnus de M,
Cuvier , tome i, pag. 3i8, de son Régne animal, et sont
décrits, sous le mot 'âiole, au tome \" de ce Dictionnaire ,
3/ et 4** sections, pag. 358 et suiv. , ou au Supplément du
même volume, pag. 88 et suiv.
Les caractères assignés par M. Vieillot à ^e% spizaètes sont :.
Un bec grand, presque droit et garni d'oine cire à sa base,
comprimé latéralement , convexe en dessus ; la mandibule
supérieure à bords dilatés, crochue vers le liout etacnminée;
Tinférieure droite , plus courte et obtuse j des narines ellip-
tiques; une langue charnue, épaisse, échancrée; des tarses
un peu grêles, alongés, nus ou vêtus: quatre doigts foibles
et courts, dont les extérieurs sont unis à leur base par une
membrane , et dont Tinterne est libre ; Tongle postérieur le
plus long et le phis fort de tous \ des ailes médiocres , dont
la première rémige est plus courte que la huitième , et dont
les quatrième et cinquième sont les plus longues.
Ce genre est divisé en deux sections , et les 'espèces sont de
FAmérique méridionale, à Fexception de deux ou trois,
La première section, qui se distingue par ses tarses nus,
comprend :
i/ Le SriZA^TE basané {Sfhnetuê amhuêius, Vieill. ; Faiûo
amhttttus , Gmel. ; VuUur amhuàtat , Lath. , pi. i des Illustra»
tioïis de Bl-own ), qu'on trouve aux fies Falkland*
a.** Le SpuAèTE blanchab.i> { Spizaetus alht$etn$ s Vieillot;
Faleo albescenSf Lath. , pi. i8 de Levaillant , Oiseaux d'Afr. ) ,
lequel est décrit autome 1.*% pag. 36 1 , de'ee Dictionnaire.
3.** Le Spisaète hupparo:; AquUa oceipUaUs^* Daud. et Lath*
(voyez la description au tome I.^' , pag. 36o ,'de ce DictioO"
naire ).
4*^ Le Spizaète brun du Paraguat ( Spizaetus fuseêseens ,
Vieillot; Aigle brun, tom. 3, n.** 9, de la traduction de
d'Azara par Sonnini), dont la longueur totale est de vingt*
trois ponces, et dont la couleur, bpuae en dessus, est blanche 9
avec des taches noires, en dessous.
Siiî SPI
B.^Ld SnzA^TE MOUCHETÉ; Spizoetut maeuUêu», pi. 5 Ms de
THiatoire des oiseaux de T Amérique septentrionale; lequel a
été trouvé par le voyageur Perrein dans cette partie de F Amé-^
lique, oii il est très -rare, et qui se fait surtout remarquer
par la couleur noire de la tête , de la nuque , du dessus du
cou et du manteau , et par les tachea longitudinales blanches
sur un fond noir 9 qui couvrent la gorge et les parties infé*
rieures jusqu'au ventre , tandis que le ventre est moucheté
de noir sur un fond blanc. 1
6.^ Le Spiza^te noir ; Spizaetus niger. Vieillot. Espèce ap^
portée de Cayenne, qui a deux pieds de longueur ; dont tout
le plumage est noirâtre ^ à l'exception de la queue, blanche
dans les deux tiers de sa longueur , ensuite noiie et traversée
de blano-jaunàtre , et qui a la cire bleuâtre 9 les pieds jaunes »
le bec et les ongles noirs.
7." Le SriSA^TE noir et blanc ; Spizadus melanoleitcus , Vieill.
Espèce du Paraguay , décrite par d'Azara , sous le n.^ â , dont
la longueur est de vingt-cinq pouces , et dont le plumage est ,
^nr la tête 9 le oou et le dos, d'un noir bleuâtre $ de couleur
cendrée sur les ailes, dont les parties inférieures sont.blan*
ches, avec des lignes transversales noirâtres sous la queue..
8.* Le SpnAÈTE noir huppé, Spizaetus aier, Vieill. , qui pa-^
Toît ne se distinguer de Vurubitin^d que par l'çxistepce dHinc
huppe^
9.^ Le Sfizaète a queue blanche; Spizoetut teueurus, Vieill. ,
dont la longueur eti de vingt pouces. Il est décrit par d'Azara,
n.** 10, spus le nom d^aigle à quêue btanohe» Son bec, noirâtre
à la pointe, est d^un bleu clair dans le reste* lia la tête et le
dessus du corps blancs et traversés pa? des traits en fbstons ;
la gorge presque noire et les parties postérieures d'un beau
.blanc, avec quelques festons étroits et noirâtres sur les flancs
et les couvertures inférieures de l'aile s enfin , la *qUeue
blanche , légèrenient rayée de noirâtre en dessus et terminée
en dessous par une zone noire et une zone cendrée , toutes
deux larges d'un pouce.
iQ.^ Le SriZAàTE varijê , uvmk : Spizaetus variegalas, Vieill.;
Fàtéo guianensis , Latb. Espèce de Cayenne , qui a la tète et
les parties inférieures du coips d'un beau blanc ; les parties
sup^ieures, 1^ huppe et les sourcils noirs; le dessus des ailesi
SPI 8i5
mélange de noir et de gris- bleuâtre ; leâ couvertures infé-
rieures blanches ; le dessous des pennes varié de blanc et de
noir; la queue traversée par Huit bandes alternativement
noires et blanches, et parsemée de petites taches d^un brun
effacé et peu apparentes; le beo et les pieds jaunes.
Uauteur regarde comme des variétés d'âge de cette espace,
le petit aigle de la Guiane de Mauduy t et le grand autour de
Cayenne,
La seconde section, dont les tarses sont vêtus , comprend :
i«* Le Spizaète vrun bt aoussATas {Spixaetue fuscui. Vieille ;
Morphfuis fuseus 9 Cuv. , esp. du Nord de l'Europe), dont le
manteau , le dessus des ailes et de la queue sont bruns , et
qui a le dessus de la tête d'un roussàtre rembruni ; les côtés
de la tête et le dessus du cou d'un roussàtre clair , avec un
trait longitudinal brun au centre de chaque plume , lequel
trait se voit aussi sur le fond blanc-rousffàtre des parties in«
férieures jusqu'au bas-ventre , qui est blanc , ainsi que les
cuisses , le^ jambes et les plumes du. tarte ; les grandes pennes
des ailes noires ; la queue brune en dessus et d'un, blanc
roussàtre en dessous ; le bec bleuâtre et les pieds jaunes. .
• 2.*" Le Sfuaète uvffè ( Spizaetus omalu$ , Vieill. ; Faleo or^
natus, Daud.), lequel, à raison des changemens qu'éprouve
ton plumage , a été déorit par Levaillant , pi. a6 , sous le
nom d'autour huppé; par Mauduyt , sous celui d'aigk moyen
de la Guiane; par d'Asara , n."" aS , sous la dénomination d'^
pervier pattu; par Latham, sous celle de^Zco harpyia; par
Buffon , sous le nom d'aigle' couronné; par Brlssop , sous le
nom d^aigle huppé du Bré$il; par Marcgrave, sous celui d'uru-
tauranaj par les premiers habitans de Tile de Tabago , sous
celui d'atgle d^Orénoque ; et peut-être encore sous les dénomi-
nations d'oviFA oua^ou pena à la Quia^e, et àyapaeani au
Brésil.
' 3^^ Le Sri^AÈTiis couronna ( Spizaélu$ ooronatus , Vieillot ;
Falco coronalus, Lath. , pi. 24 desGlanures d'Edwards), que
BufPop croît $tre de la même espèce quBVurutavrana, quoique
eeluiffci se trouve en Amérique et l'autre en Afrique , parce
que tous deux ont des plumes en forine d'aigrette , qu'ils re-
lèvent à volonté ; que leur taille tèt à peu prés la même ,*
^'ils ont tpus deux Iç plumage viirié diins Içs mêmes en-
3i4 SPI
droits ; que leun tarses sont également converts .de pinmes
marquetées de noir et de blanc jusqu'aux doigta , qui sont
jaunes, et qu'il n'y a de différence que dans la distribution
et les teintes du plumage. ( Ce. D. )
SPIZIAS. {Orniih,) Nom grec de l'épervier, qu'on appelle
aussi spixias ieras. (Ch. D.)
SPI2ÛTES. ( Omiih. ) La mésange charbonnière , paras ma*
jor^ Linn. , est ainsi nommée dans Arîstote. (Ch. D.)
SPLÂCHNOK et SPLANCHNON. (Bot.) Ces deux noms
sont donnés par Théophraste à une plante qu'Adanson pense
avoir été une espèce d'ulve', puisqu'il la place dans son genre
SpUtehnon , qui a pour type les uWa intestinalis et compressa ,
Linn. D'autres auteurs ont cru que la pjlante de Théophraste
ëtoit une mousse, et c'est parmi les synonymes desmuicus qu'on
la voit citée dans le Dictionnaire polyglotte de MentzeL C'est
à une espèce de lichen , à une usnée , que C. Bauhin et d'autres
auteurs de ce temps rapportent le Sphagnos de Pline et le
Splaûhnos de Dioscoride. Le genre Splaehnon d'Adanson a
pour caractère de présenter une fronde en forme de vessie
vide, charnue , dont la surface interne offre dea capsules
hémisphériques et des graines sphériques contenues dans la
substance charnue de chaque capsule* Voyez Ulva* (Lem.)
SPLACHNUM, Splane. {BoQ Genre de la famillp des
mousses et de l'ordre de celles à périitome simplel Son ca-
ractère générique est celui-ci : Péristo^e simple, à seize
dents réunies par paire , marquées chacune d'une ligne lon-
gitudinale 9 se repliant avec l'âge, de manière à s'appliquer
sur le dos ou la «paroi externe de la capsule. Coiffe campa-
nulée , presque entière à sa base et sur le côté , beaucoup
plus courte que la capsule; celle-ci est égale, sans anneau,
et placée sur une apophyse ou renflement ovoïde ou conoïde,
ou globuleuse, et quelquefois en forme d'ampoule et même
très-dilatée en façon de parasol. Les séminules sont lisses et
ei^iguéfs.
Les mousses de ce genre ont des fleurs hermaphrodites,
rarement monoïques ou dioïques, terminales; les unes en
forme de disque et stériles, les autres alongées et fertiles* Les
fleurs stériles contiennent huit à trente anthères ou organes
mâles, vua organe femelle infécond, et les deux enireraâés
SPL 3i5
avec un grand nombre cTe paraphyses articules et en forme
de massue. Dans les fleura fertiles on observe deux à quatre
organes mâles , et un à huit femelles privées de para-
physes.
Le Splachnum est un beau genre , très-distinct de tous les
autres de la famille. Il contient des mousses d'une consbtance
molle et spongieuse, droites, qui forment des gazons ou
coussinets ; leurs tiges sont presque simples ; les feuilles lâches ,
marquées d^une nervure et d*un tissu réticulaires; à mailles
lâches et rhombôidales f les capsules sont droites ou presque
droites , cylindriques , munies d*une apophyse variable et
portées sur des pédicelles souvent d'une longueur excessive,
qui donnent à ces mousses un bel aspect ; Fopercule est obtus
et court , et la columelle dilatée à son sommet en un disque
quelquefois surmonté d'une pointe ou bec. Ces mousses, la
plupart vivaces , excepté quelques espèces qui sont annuelles,
se plaisent dans les marais tourbeux des régions boréales , et
dans les lieux humides des parties élevées des montagnes al-
pines des deux hémisphères. Plusieurs se plaisent sur les bousea
de vaches ; la plupart viennent sur la terre et rarement sur
leis rochers humides.
Le genre Splaehnumj fondé par Linn8eus,'a été adopté en-
suite par tous les naturalistes : d^abord très-peu nombreux en es-
pèces, il s'est accru insensiblement, et maintenant, d'après
Bridel , il en contient vingt-trois. Il est vrai que Brîdel établit
ses genres Eremodon {Aplodon, Brown) ci Orthodon (voyez
Rectident) , sur des mousses données pour des espèces de
splachnum par d'autres auteurs. D'une autre part, on voit
dans les tables de Steudel que certaines espèces de splach-
num, admises pour telles, sont données par d'autres bota-
nistes pour des espèces des genres Phascum , Gymnostomum ,
Grimmia, Bryum,
M. Arnott, dans sa Nouvelle disposition méthodique des
mousses , n'assigne que quinze espèces au Splachnum , et en-
core y comprend-il , avec Schwœgrichen , VJptodon de Brown.
Mais les Oyrtodpn splaehnoides, Brown; Splachnum ligulatum,
Brid.; Fraliehianum , Schwaeg., et Seahrisetum , Hook., Musc»
exot,, sont pour lui un genre distinct, qu'il nomme Dissodon.
(Voyez Systiuum.) ^
5i6 SPL
Voici la description de 'quelques espèces de sphlachntfai
d'après Bridei :
$• !• Apophyse de la capsule conoïde ou ovoïde,
1 • Le Splachnum mnioïi^e : Splaehnum miUoides , Linn* , FU
Lapp» ; Hedw», Musenfrond., 9j pi. ii; Schkuhr, Deutschm
Moose, pL 18 ; Sow, , EngL hot., pi. 539 î Hook. et Tayk, Musc^
hriUf pi. 9 ; Phascum peduneulatum ^ Œd.j.FL Dan», pU 19a ;
Paiiz.,P/Z. SysU, i3 , tome 4 , page 147 , pL 103 , fig. 5. Petite
mousse à. tige ]on|[ue de six lignes et plus/droite , simple,
garnie de feuilles lancéollées, longuement acuminées, en-
tières; capsules orales, droites, avec Tapophyse en forme de
cône renversé; opercule ohtua, ayant le sommet un peu
proéminent; les pédicellea de cette mousse sont solitaires,
droits, longs de six à neuf lignes et d'un jaune safran trè&-«
vif; sa capsule est d'un vert hrun , avec le rebord aussi jaune
de safran ; sa coiffe est brunâtre. Le splaehnum mnioïde tç,
rencontre dans les régions les plus boréales de r£urope , eu
Laponie, en Norwége, en Groenland, en Suède ^ il croît
aussi en Angleterre , en Autriche , en Silésie , en Suisse , dana
les Alpes, aux lieux tourbeux, bas et humides, dans lea
lies du Danube , près d'Ingolstadt , dans les bruyères tour-
beuses de la basse Allemagne, et encore dans l'Asie boréale,
au Kamschatka, à Unalaska. Il est commun en Laponie
sur les bouses de vaches et sur les troncs d'arbres morts , etc. $
il est vivace et fructifie en Juin et Juillet,
a. Le Splachnum DBNxé : Splachnum serratum, Hedw., Sp^
Muscn^ pi. 8 ; Schkuhr , Veutsch, Moose, pL- 14 ; Funk , Hoes-^
iasch,,^ pl« 7« Tige droite , simple ; feuilles ovales, lancéolées,,
terminées en pointe et dentelées; capsule cylindrique, à
apophyse en cône renversé; opercule en cône obtus; colu-*
melle courte et cachée. Les pédiceHes de cette espèce sont
solitaire», droits, d'un rouge agréable; ils portent des eap*
suies cylindriques , jaunâtres , avec des apophyses d'un brua
vert, passant ensuite au noirâtre. Cette mousse croit dan^
les endroits secs des parties alpines et subalpine» de l'Aile*
magne méridionale, de la Silésie , de la Suisse, de la Savoie^
et dans les forêts de sapins du TyroL Elle formfi des gjasont
sur les bouses de vaches.
SPL 817
$• 2. Apophyse de lu capsule sphéroïde.
3. Le Sflaghnum sprérique : SpL sphœiieum, Linn. fils,
14'ethod. musc, in Lud^*, p. 373, pi. 4 9 fig* 1 ; Linn. ^ ^nura*
aead,, 10^ pL 4» fig* lî Hedw», Musc, /rond,^ a, pL 16;
Schkuhr, DevtecTi. Mùose, pi. 16 ; Èngfj. &o^, pL 785; Hook. et
Tayh^ Musc, hrit», PL9; Sp/k vînde^ Villan, PL du Dauph.,
pL 54. Tige droite, âimple ou presque simple; feuilles lâches ,
éparses, lancéolées -oblongues, resserrées à la base ; capsules
cylindriques, à apophyses globuleuses, opercule très* obtus.
Cette mousse a été observée pour la première fois par Lin-
nœus fils dans les montagnes de la Laponie. Depuis elle a
été découverte dans les montagnes alpines de F Angle terre,
du Hars , de la Silésie, de la Suisse , du Valais, de la Savoie
çt en Dauphiné , sur les montagnes de la Vialette près Taille-
fer», Elle forme des gazons sur la fiente décomposée des ani-
maux^ dans les lieux humides., Ses pédicelles ont un à trois
et même quatre pouces de longueur ; ils sont d*un jaune pur-
purin et portent des capsules cylindriques d^un jaune brun
avec Page , ayant leurs apophyses vertes ou d'un rouge brun ,
de la même longueur. Les tiges stériles sont plus hautes et
gemmifères.
*4. Le Sflacrnum VAâciïLBux : SpL vatoulàsumy Linn., (Ed.,
Fior.Dan., pi. 8a a; Hedw., Muscl, pi. 16 j Schkuhr, Deutsch.
Moose, pL 1 7 ; Funck , Mooêtasch» > pL 7 ; Hook. et TayL, Musc,
hrit., pi. 3i. Tige droite, simple^ de six à neuf lignes de lon-
gueur; feuilles ovales,, spatulées, obtuses, très -entières, à
nervures médianes, s'évanouissant vers la pfirtie supérieure
des feuilles ; capsules cylindriques , munies d'une apophyse ,
ovale , ventrue , rubiconde , d'une ampleur remarquable ,
beaucoup plus considérable que celle des capsules. Pédicelles
longs de dix- huit lignes, droits et d'un rouge foncé. Cette
jolie mousse forme des gasons dans les marais de la Laponie ,
de l'Islande , de l'Ecosse et au Hars. Elle est entièrement bo-
réale, et n'a pas été observée plus au midi en Europe.
5. 3. Apophyse de la capsule en forme d^ ampoule.
5. Le^SpLACHNUM AMPOULÉ : S^Xo^mtm ampulaceum, Xinn. ,
Hedw., Muse. fronde, 2 , pL 14; ^'tfsd. F«rui* mmc, 3, pU 7,
5j8 SPL
fig. 33 et 34; Moostaseh., pL 7; Œd., FL Dan.^ pL 822;
Hoqk. et Tayl., Musc, hrit., pi. 9; Sow., EngL bot., pi. 144;
Bryum ampulaeeum , Dillen*, Musc, pi. 44 9 %• 3; Vaillant,
Bot. Par., pi. 26, fig. 4» Moris,, Oxon., 3, pi. 3, fig. lo;
Buxb. y cent, s, page 1 , pK 1/ fig. 2. Tige droite, simple,
quelquefois rameuse, longue d^un à deux pouces; feuilles
ovales, lancéolées, entières, traversées d^one nervure qui
se prolonge en pointe; feuilles du périchè2e,un peu dentées;
pédicelle long de dix-huit lignes et plus , droit , rouge ; cap-
sule droite, cylindrique, d*un jaune doré, munie d^une apo-
physe en forme d'ampoule, obverse, verte, plus longue que
la capsule; lès dents du péristome, rapprochées par paire,
le sont tellement, qu'on pourroît croire qu'il n*a que huit
dents; opercule convexe, orangé; coifi^e presque en forme
de mitre, lacérée en son bord. Cette espèce vivace se trouve
partout en Europe, dans FAsîe septentrionale, au pied du
CancAie, en Pensylvanîe, etc. Elle végète dans les marais
tourbeux, quelquefois sur la terre nue ou sur les bouses de
vaches, sur lesquelles mêmes elle forme des gazons épais et
étendus. Ses aapsules sont mûres vers le milieu de Tété.
5* 4* Apophyse de ta capsule en forme de parasol.
6. Le Splachnom iahnb .* Splaeknum luteumy Linn. , Arnan.
aead,, 2 , pi. 3 , fig. 1 ; Hedw., Musc, /rond», a , pL 17 ; Œd.,
FL Dan. , pL i359 ; Houthuy , Nat. hist. , pi. 102 , fig. 6 ; Panz. ,
P/i. Syst., i3, tome 2, pi. 102, fig. 6 (voyez l'atlas de ce
Dictionnaire, n.** 45, pi. 4, fig. a). Tige fertile, droite , tort
courte, ayant une à six lignes, garnie de feuilles éparses,
obovales, presque dentées ou entières. Celles du périchèze
ovales, lancéolées, entières^ traversées par une nervure, se
terminant en une pointe. Pédicelle terminale , à vaginule très-
courte à sa base , long de trois à quatre pouces et méfme de
six pouces, d'une couleur pourpre- doré, portant une apo-
physe jaune , aplanie , orbiculaire-, en forme de parasol , d'un
diamètre infiniment supérieur à celui de la capsule; celle-ci
est presque cylindrique » d'un rouge brun. Cette mousse,
remarquable par la longueur excessive de ses pédicelles , la
grandeur et la forme de ses apophyses^ ne croit que dans le
SPO 3i9
Nord de FEurope , en Suéde , eh Laponie , dans les ré-
gions arctiques orientales et en Sibérie , jusqu'au Kamt-
schatka. Elle se plaît dans les œarai» des forêts subalpines.
Cette mousse curieuse fut déco uYerie, pour la première fois,
par Adlerheim, en 1740, en Westrobotbnie. Elle est an-
nuelle et fructifie en é4é ; ses tiges stériles ont un pouce en-
viron.
7. Le Spi.AcaNUM aoucjs : SpUuâinum ruhrum, Linn», 5p*
pL; Unn» fils, MHhod. muse*, pL &i ; Amten» acad», 3 ^ pi* 3 9
fig. 2; Hedw«, Muêc/irond», 9, pL i&. (Voyez Tatlas de ce
Dictionnaire , n."* 46 , pi. 4 , fig» 6 )« Tige fertile , droite ,
simple , de trois à six lignes de long ; feuilles éparses y obo-
vales 9 très- entières ; celles du péricbèze piliféres et dente-
lées ; pédicelles ayant une vaginuLe cylindrique , plus longue
et plus épaisse que dans l'espèce précédente, droite, longue
de deux à six pouces et rouge; apophyse en forme de pa-
rasol, convexe, rouge, d'un diamètre infiniment supérieure
^dui de la capsule ; celle-ci droite , ovale , de couleur jaune
d'ocre à sa maturité. Celte mousse, aussi curieuse que la précé-
dente, et par les mêmes causes , croît également dans les lieuic
humides et tourbeux des régions les plus boréales de rEurope,
en Islande , en Norwége ,. où Richard Whealer en fit la dé-
couverte en 1695 , en Laponie, en Finlande près Abo, et en
Sibérie ^ jusqu'au Kamtschatka. Elle est également annuelle
et fructifie en été. ( Lem« )
SPLANCHNON. ( Bot. ) Voyez Splachnon. ( Lem. >
SPLANE. (Bot.) Voyez Splachi^um. (Lsm.)
SPLEN. {Anat^) Non» latin de la raté. (Dbsm.)
SPLENION. (Bol.) Ruellius cite ce nom grec ancien soit
pour llAspUnium , genre de fougère , soit pour le periefymc'
num , espèce de chèvrefeuille. Mentzei afoute à cette syno-
nymie celle de la cynoglosse. (J.)
SPLINEIOS. (Bot.) Voyez Scolymos. (J.)
SFLIT. (Bot.) Nom italien de^la fumeterre, cité par Cé-
salpin et C. Bauhin. ( J.)
SPODIAS. ( Bai. ) Ce nom grec , cité dans le texte de Théo-
phraste , paroit devoir s'appliquer au prunelier ou prunier
sauvage, d'après 8€b propres expression» traduites en latins
Spodios quœ velut piwHiS syl^citrU hahetur» (J»)
i20 SPO
SPODITË. (Altii.) M. Cordier a distingué par ce nom tei^
laines élections pulvérulentes , ou cendres de rolcans blan-*
châtres qui pàroissent renir de la désagrégation des laves vi*
treuses à base de felspatli» (B.)
SPODUMÈNEé (Mm.) M. Dandrada a, le premier, fait re-
marquer que ce minéral constituoit une espèce particulière
et n^étoît pas une séolithe* Il lui a donné le nom de spodu^
mène , qui indique qu'il prend la couleur et Taspect de la
cendre, quand on le chauffe. Ce nom univoque, sonore, tiré
d*une qualité peu importante , il est vrai , mais par cela même
non susceptible d'établir contradiction . entre le nom et celle .
qu'il auroit indiquée comme éminemment caractéristique , en
valoît bien un autre, et il eût fallu le respecter. Hatty ne Ta
point fait : il a usé de son autorité scientifique pour changer
arbitrairement ce nonf en celui de Teiphane f qui a été trop
généralement adopté pour que nous puissions nous refuser à
Fadmettre* Voyez ce mot. (B.)
SPOëT. ( Ornith») ,Ce nom , avec l'addition de gnut ou gron,
désigne, en danois, le pi&»vert, pieut wridiSf LinUé, et, avec
celle de meisse, il s'applique k la sittelle commune , siUa eu-
ropœa , Linn. ( Ch. D* )
SPONDIAS. (Bot.) Vojet Monbiv. (Poia.)
SPONDYLE, SpondylU. {Entom.) Nom d'un genre d'inseetes
coléoptères , établi par Fabricius , pour y ranger une seule
espèce anomale que nous plaçons dans le sousKirdre des té-*
tramérés*
En effet cet insecte, ayant quatre artides k tous les latses,
diffère des diverses familles par les caractères wivans : Des
rhinocères, parce que ses antennes ne sont pas portées sur
un bec ou prolongement du front ; des cyllndroïdes et des ^
omaloïdes, parce que ses antennes ne sont pas en masse; des
xylophages, parce qu'elles ne sont pas en soie ; enfiai des phj*
tophages, parce que ces antennes ne sont pas formées d'ar-
ticles arrondis, mais aplatis ou comprimés dans le même
sens.
Ce genre a d'ailleurs beaucoup d'analogie, par les habi-.
tudes et les mœurs, avec les Priones et les Capricornes, de la
famille des xylophages; mais il a des antennes en fil, cqmme^-.
nous Pavons dit, et, déplus^ ces antennes sont courtes , car
SPO 5"
a peine af teignent-elles en longueur celle du corselet , qui est
globuleux , sans épines, ni rebords.
L'étyniologîe de ce nom est incertaine ; il paroît que Fa-
l)ricius l'a emprunté d'Aristote , Histoire des animaux , liv. 5 ,
chap. 8, où il parle évidemment d'un insecte X(povS\fX»i ou
"^^ovâifXn 9 qui porte une mauvaise odeur et qui s'accouple.
Quoi qu'il en soit , Tinsecte dont il est ici question se nour«
rit et se développe dans l'intérieur du bois des pins. On l'a
a'abord découvert dans le Nord de l'Europe. Degéer Ta re-
gardé comme un ténébrion et l'a décrit et figuré comme un
hétéroméréy mais à tort. Linnaeus l'a rangé parmi les attélabes*
C'est bien à tort aussi que M. de Latreille J'a rangé avec le»
longicornes, au moins d'après le nom de cette famille.
La seule espèce connue est, celle que nous avons fait figurer
•ur la planche 17 de l'atlas de ce Dictioni^ire , sous le n.^ 6*
C'est le SpoNDYtE buprestoïde, Spondylfs buprestoides.
Il est tout noir. On l'a trouvé dans les landes de Bordeaux»
(CD.)
SPONDYLE , Spondylus, {Malacoz,) Genre de mollusques'
acéphales lamellibranches, de la famille des subostracés, éta-
bli par Linné dans les dernières éditions du Systema liaturœ,
et adopté sans divisions par tous les zoologistes modernes 9
parce que l'animal et sa coquille offrent quelque chose d'assez
particulier. Les caractères de ce genre peuvent être exprimés
ainsi : Corps médiocrement comprimé , enveloppé dans uu
manteau non adhérent, ouvert dans toute sa partie infé-
rieure et postérieure, et garni dans sa circonférence d'une
double rangée de cirrhes tentaculaires et d'un rudimeot de
pied, sans byssus à la base de l'abdomen; bouche entourée de
lèvres très-épaisses et frangées; branchies semi-lunaires et non
réunies dans la ligne médiane. Coquille solide, adhérente,
subrégulière 9 plus ou moins hérissée, subauriculée , inéqui-
valve ; valve droite ou inférieure fixée, beaucoup plus ex-
cavée que la gauche, suboperculée ^ et ayant en avant, au
sommet , une facette triangulaire qui s'accroit avec l'âge ;
charnière ovale, longitudinale, formée sur chaque valve de
deux fortes dents cardinales, iotrantes dans des fossettes cor-
respondantes; ligament court, à peu près médian, en grande
partie extérieur et s'enfonçant dans le talon de la valve droite ;
5o« !àl
322 SPO
impressioa musculaire unique et subcentrale» Ainsi, en con^
sidérant Tanimal et la coquille , les spondjies forment un
genre évidemment intermédiaire aux huttres et aux peignes.
Ils n^ont pas encore tout-à-fait la régularité de ceux-ci , et ils
sont beaucoup moins irréguliers que celles-là, étant cepen*
dant fixés comme elles. On peut néanmoins regarder ce
genre , quant à Tanimal , comme plus voisin des peignes
que des huîtres. En effet, Poli, qui les réunit sous la déno-
mination commune d^argoderme, décrit dans les bords frangés
de leur manteau les mêmes singuliers organes en forme de pe-
tits boutons œillés, que nous avons indiqués dans celui des
peignes.
Les spondyles ont les mêmes habitudes que les huitres et
que les peignes. Ils vivent constamment fixés sur les rochers
et les corps sous-marins, et, plus souvent encore, les uns sur
les autres. Cette adhérence a lieu par une partie plus ou moins
étendue delà valve inférieure ou concave.
On les mange aussi comme les huîtres-, mais il paroit que
leur chair est moins délicate et par conséquent moins es-
timée.
Les spondyles peuvent être regardés comme des animaux
essentiellement des mers des. pays chauds. On en trouve en*
core dans la Méditerranée; mais on nVn connolt pas même
dans rOcéan, du moins sur nos côfes, et encore moins dans
la Manche et les mers du Nord.
Linné ne distinguoit qu'une ou deux espèces de spondyles;
mais les conchyliologistes modernes, et, entre autres. M. de
Lamarck, entraînés peut-être par les amateurs de coquilles^
qui regardent ce genre, qu^ils désignent par la dénomination
commune d^hiiitres épineuses y comme Tun des plus beaux et
des plus riches ornemens de leurs tiroirs , en ont porté le
nombre à plus de vingt. Pour leur distinction ils ont eu
égard au nombre des c6tes et des stries, dont elles sont mar-
quées ; à la coloration uniforme ou panachée ; mais surtout
aux épines de différentes formes dont la valve supérieure est
constamment hérissée 9 et dont la grandeur et la conservation
donnent le plus de prix à ces coquilles pour les amateurs*
J'avoue qu'en faisant Pobservation que ce sont justement
toutes ces choses qui offrent le plus de variation dans les
SPO 525
coquilles, il me semble fort probable que le nombre des vé-
ritables espèces de spondyles a été considérablement exagéré ;
maïs comme il m'est impossible de le prouver , puisque ,
dans ma manière de voir , il faUdroit pouvoir étudiei* les
animaux , je vais donner les caractères des espèces établies
par M. de Lamarck.
LeSpoNDYLE FiED-D^NE: Spondylus gtcàétopus^ Liun., Gmél.,
p. 3296, n.° 1; EncjTcl. méth., pi. 190, fig. a, è, pour la
coquille; et Poli, Test., 2, tab. 21 , fig. 20 et 21 , polir rani-
mai. Coquille souvent assez grande, garnie de sillons longitu-
dinaux assez nombreux , très-petits , un peu granuleuid , et d'é-
pines subligulées , tronquées , médiocres, sur six à huit rangs :
couleur d'un rouge violacé en dessus , blanche en dessous.
De la Méditerranée.
LeS. n'A&iéRiQUE : S. ametieanus^ de Lamk. , Syst. des Anim.
sans vert., tom. 6, 1." partie^ p, 188, n." 2; Encycl. méth.,
pi. 196, £ig. 1 et 2. Coquille sillonnée dans sa longueur et
hérissée d'épines extrêmement longues, ligulées et foliacées
à l'extrémité : couleur blanche , d'un pourpi^e orangé à la
base.
Ulie Variété de cette espèce , qui habite les mers de Saint-
Domingue, a ses épines piirpurescentes ; et une autre a en
dessous des lames foliacées très-grandes.
Le S* ARACHNOÏDE : 5. arachnoïdes , de Lamarck , loc. oit, ,
n.** 3; Knorr, Vergn.y 5 , t. 9 , fig. 1. Coquille petite , délî*-
cate, sillonnée longîtudinalement et subépineuse en dessus,
armée de lames foliacées et d'épines submarginales très-lon-
gues en dessous: couleur d'un rose rougeàtre en dessus.
Des mers d'Amérique.
Le S. fiLANC ', S, albus, id. , ibid, , A.* 4. Coquille silionnéfc
finement dans sa longueur; sillons séparés, à dos aigu, sans
épines : couleur blanche.
Des mers de la Nouvelle-Hollande.
Le S. MULTiLAMELLÉ : S. multilamellatus y id,, ihid, ; Çhemn.,
Conch., 7, t. 46 , fig. 472 et 473. Coquille arrondie, de cou-
leur blanche, ornée en dessus de stries tachetées de pourpre
^t de huit à dix rangées de lames nontibreuses , spatulées, r<f-
levées , teintes de rose et de pourpre.
Des mers de l'Inde.
3^4 SPO
Le Spondylb a c^tes: S. coslalus^ id, , ibid.; Chemn., Conch,,
7, tab. 44, fig. 460 — 462. Coquille garnie de stries longitudi-
nales et de côtes épineuses , subdentelées , distantes ou aub-
mu tiques: couleur rayée de blanc et de rouge pourpre ou rose.
Des mers de l'Inde et de la Chine. Une variété , dont les
côtes et les épines sont purpurescentes et plus nombreuses ,
vient de la mer Rouge.
Le S. FANACHé : s. variegatus, id., ibid,; Chemn. , Conch* ,
7, tab. 45, Gg. 464. Coquille striée et garnie de côtes lon-
gitudinales , hérissées d'épines en languette concaves d'un
côté: couleur variée de lignes angulo-flexueuses , brunes et
fauves dans les interstices et pourprées ver$ le sommet.
De Tocéan Indien.
Le S. longue-épine: 5. longispinaj îd. , ibid.; Encycl. méth. ,
pi. 194 , fig. s. Coquille sillonnée et côtelée dans sa longueur ,
très-hérissée d'épines arquées, ligulacées , extrêmement lon-
gues : couleur rougeàtre , orangée vers les sommets.
Des mers de Tlnde^
Le S* ROYAL : S. regiuSj Linn. , GmeL, p. 3298 , n.** 2 ; En-
cycl. méth. , pi. 193 , fig. 1. Coquille arrondie, ventrue , sil-
lonnée et côtelée; les sillons garnis d'épines courtes; les côtes
d'épines rares, très-longues et arrondies: couleur d'un rouge
orangé.
. Cette espèce , qui paroît extrêmement rare et par consé-
quent fort recherchée dans les collections , est de l'océan
Indien.
Le S. AViccLAiRE : S, aviculariSy ûi. , ibid.; Gualt. , Test.,
tab. 102 , fig. B. Coquille ovale- oblongue , avec le crochet
inférieur recourbé en tête d'oiseau, sillonnée, côtelée, très-
fortement épineuse : couleur pourpre.
De l'océan Indien.
Le S. écARLATB: S. coccineus^ id., ibid»; Gualt., Test., tab.
99 , fig. £ et Fm Coquille arrondie , sillonnée dans sa longueur ,
fléchie en dehors à sa base; épines courtes, su bulées; couleur
écariate ou purpurescenfe.
Il paroît que cette espèce, dont oa ignore la patrie , offre
plusieurs variétés : en effet , elle est quelquefois sans épines ,
ou bien les épines sont assez rares ^ ou enûn plus nombreuse»
et plus petit^es.
5P0 3i5
<
Le Spondtlb grosses -^êcAiLLEd : S, crassi^squama^ îd. , ihid.^
n."i2; Enc. méth., pi. i^, fig. 2; et, pour une variété, Séba,
Ml/s., 3, tab. 88, fig. 10. Coquille grande, épaisse, striée et
côtelée longitudinalement ; côtes distantes, hérissées de squa-
mes épaisses , subspatulées et quelquefois palmées : couleur
d'un rouge pourpre en dessus^ comme en dessous.
Des mers de Hiide.
Le S. SFATULIFÈRE: S. spàtuliftTus , id.y ihid» , n.** i5; Encycl.
méth., pi. 192 , fig. 4,6,7. Coquille sillonnée et côtelée dans
sa longueur ; sept à dix rangées d*écailles simples , spatulées ,
lisses, plus ou moins alongées : couleur pourpre oy d'un blanc
pnrpurescent , quelquefois blanchâtre , avec les squames
pourpres. •
De Focéan Indien ?
Le S. ducal: s. ducalis^ îd. , ibid,^ n.* 14; Encycl. méth. ,
pi. 195, fig. 2, a, h. Coquille blanche , maculée ou linéée
de brun violacé et hérissée de squames blanches, spatulées ,
palmées et incisées.
Cette variété est grande , très - épaisse et sans aucune
squame.
De Focéan des grandes Indes. C*est, à ce qu'il parott, une
belle espèce, fort recherchée dans les collections sous le nom
de manteau dueal des spondyles.
Le S. LONGITUDINAL : S» longitudinalîs , id» , ihid* , n.* i5;
Chemn., Conch,^ 7, tab. 45, fig. 466 et 467 P Coquille ovale-
oblongue , sillonnée dans sa longueur, garnie d'écailles apla-
ties, ligulées: de couleur orangée; sommet blanc; le dessous
safrané.
Cette espèce , qui parott avoir quelques rapports avec le
S. orangé, vient probablement des mers d'Amérique.
Le S. microlbfe: S. microlepus, id. , ihid. , nJ* 16; Knorr ,
Vergn,, 6, tab. 12, fig. 3? Coquille striée et côtelée dans sa
longueur ; cinq ou six côtes portant des écailles ligulées , très-
petites et tronquées , et qui la rendent comme^ mutique ,
quoique fort âpre au toucher*
De Focéan Indien P'
Le S. SAFRANÉ: S.croceus, id*, ibid., n.** 17; Encycl. méth.,
pi. 191 , ^g, 4. Coquille garnie de cinq côtes longitudinales ,
distantes, hérissées d'épines inégales et obtuses: couleur sa-
fr^aée en dessus , comme ea dessous» blanche en dedans ,
si ce o^est sur le limbe qui est crénelé et plissés
De Tocéan Indien.
Le Sfqnot{.e orange : 5. avrantius, id^, ihid* , n-^ 18; Encycl»
méthod, , pi. 191 , fig. 3. Coquille garnie de vingts^ vingt-six
côtes hérissées dVpines subulées, nombreuses; couleur presque
partout orangée et fort vive , du moins pour les épines.
Pes mer^ de la Cbine.
Le S. RAYONNANT : S. radions , id> , ihid* , n."* 1 9 ; Encycl. méth.,
pi. 191, fîg. 3. Coquille médiocre ou petite, sillonnée et gar-
nie d'épines nombreuses , ordinairement grêles^ et sériales :
couleur blanche, élégamment rayonnée par de& rangées de
petites taches purpurines ou rembrunies.
Des mers de Timor, auxiles de Nicobar.
Le S. zonal: s, zonalis, id,, ihid., n.^ 20. Coquille très<-iné-
^uivalve, très-renflée et bossue en dessous , garnie de sillon»
et d'écaillés ou de lames foliacées , divergens du sommet :
couleur blanche , tachetée de brun , avec une large zone
jaunâtre sur le bord*
De Tocéan des grandes Indes.
JaC S« vioLATEE ; 5. violaeescens , id. , ibid. , n.* 21. Coquille
sillonnée et striée du sommet à la circonférence , hérissée
d'épines en forme d'écaillés canaliculées , tronquées pour la
plupart; couleur violâtre ou gris de lin.
Des mers de la Nouvelle-Hollande « au pert du roi George.
(OeB.)
SPONDYLE. {Foss,) Les espèces de ce genre se sont pré-
sentées dans les couches plus nouvelles que la craie, et quel-
quefois elles ont laissé leur trace dans des couches pétrifiées
de cette substance.
Sfondyle RAPE : Spond^lu& raduia , Lamk* 1 Ann* du Mus. ,
vol. 8, p« 35 1, et vol. 14, pi. 23 , fig. â'; Ejusd», Aaim. sans
vert,, tom. 6, part. 1/*, pag. 194, n.** 3. Coquille ovale -or-
biculaire , oblique et rude au toucher comme une râpe. Les
stries de sa valve supérieure sont rayonnantes 9 très- ânes,
nombreuses et serrées , les unes un peu plus fortes et plus
relevées que les autres , portent de petites écailles relevées
en épines et distantes entre elles; mais cea stries épineuses
jk>nt séparées les unes des autres par six à neuf stries plus pe*
SPO 537
tiiea et «implement granuleuses. La valve inférieure est feuil-
letée par des lames élargies et transversales. Longueur vingt-
une lignes. Fossile du calcaire grossier de Grignon , départe*
ment de Seine-et-Oise.
Spondylb cisalpin : Spondylus cisalpinus^ Al. Brongn.,Méiii.
SUT les terr. du Vicent., pag. 76 , pi. 5 , fig. 1. Coquille gib-
beuse, ronde*oblique , à valve inférieure couverte de sillons
longitudinaux et de lames transverses interrompues, et à valve
supérieure couverte de côtes arrondies , nombreuses , à peine
marquées de quelques aspérités. Longueur , vingt lignes. Fos-
sile de Castel-Gomberto , dans les mont» Grumi.
Sfokdyle QBOSSES'cérEs; Spondylus crassieosta ^ Lamk., Anim*
flans vert., tom. 6, i/^ part., pag. 193 , nJ* 1. Coquille arron*
die» très-large, longitudinalement striée et côtelée, à côte^
épaisses, couvertes d*écailles inégales et de sillons tubercu-
leux. Longueur , prés de cinq pouces. Fossile des environs
de Turin. Cette espèce paroit avoir de Tanalogie aveclespon-
dyle grosses- écailles. (Lamk.)
Spondyle kateau ; Spondyius roâUllum^ Lamk», loc, cit,, b.^ 2.
Coquille sublongitudinale, épaisse, très - concave , couverte
de côtes longitudinales inégales entre elles et écailleuses. Lon-
gueur, près de trois pouces; largeur, deux pouces et déni*
Fossile des environs de Turin.
Spondyle fodopsidé; Sporufylus podopsideus, Lamk. , loc* eit, ,
pag. 194, a^"* 4. Coquille trigone en coin, longitudinalement
striée , sans aspérités en dessus. Le$ tubercules de la valve
inférieure sont écartés, presque également espacés et disposés
sur huit à neuf rangs. Longueur , près de trois pouces. M.
de Lainarck indique avec doute qu'elle est des environs du
Havre ; mais nous avons vu cette coquille et nous avons beau-
coup de raisons de croire qu'elle appartient au genre Po'
dopsis, et qu'elle a été trouvée en Italie. C'est peut-être notre
podopsis spinosa.
Dans la Conchyliologie fossile subappennine , M. Brocchi
annonce que dans le Plaisantin on trouve à l'état fossile trois
variétés de spondylus gœderopus^ qui vit dasts la Méditerra-
née; mais dans les coquilles de ce genre, trouvées en Italie,
que l'ai* pu voir , je n'ai vu rien qui se rapporte k eeite
espèce*
328 S PO
Spondyle épAis; Spondylus crassuSf Def. Coquille oblongue,
très- épaisse , dont je n'ai vu que la valve inférieure , qui est
d'une couleur grise. Elle est couverte décotes longitudinales;
quatre ou cinq de ces côtes, plus élevées que les autres,
paroîssent avoir été couvertes d'écaillés ou d'épines qui sont
détri^ites. Trois autres côtes entre celles ci-dessus sont sim-
plement sillonnées , et entre toutes il se trouve des rangées
de petites écailles très-rudes. Longueur, quatre pouces; lar-
geur, trois pouces et demi. Fossile du Plaisantin.
On trouve aux environs d'Angers une espèce de spondyle
qui a jusqu'à trois pouces et demi de longueur et qui est épais;
)a valve supérieure est couverte de fines stries, mais l'in-
férieure , que je possède , est couverte d'une pétrification
qui ne permet pas de voir sa surface et je n'ai pu en voir
d'autres.
On trouve des moules intérieurs de spondyles dans la couche
crayeuse de Fréville , département de la Manche ; mais le tét
en est détruit. Le sable d^Acy , département de l'Oise , con-
tient des petites valves de spondyles , mais elles sont dans un
si mauvais état, qu'on ne peut en déterminer l'espèce.
M. de Lamarck annonce qu'on trouve fossile à Carthagène
d'Amérique le spondyle grosses - écailles , spondylus crassi'
squama. Je possède une valve inférieure de spondyle qui pa-
roît avoir été trouvée dans une couche de cailloux roulés et
qui est très-singulière, en ce que le sommet de cette valve
est pointu et que le talon est fort long; mais l'espèce n'en
peut être déterminée.
Dans son Mémoire géologique sur les environs de Bordeaux,
M. de Basterot annonce qu'il a trouvé près de cette ville ,
et qu'il a reçu des environs de Dax des fragmens de co-
quilles appartenant à ce genre, qu'il avoit pensé qu'on ne
trouvoit fossile qu'en Italie et qu'il avoit cru pouvoir rap-
porter ces fragmens au spondjrlus gœderopus.
On trouve à la perte du Rhône , dans des couches de glau-
conie crayeuse , une espèce de coquille bivalve à côtes cou-
vertes de très-courtes épines et avec un indice d'oreille ; l'iine
des deux valves est un peu plus plate que l'autre. Toutes
deux sont marquées des mêmes côtes divergentes' presque
épineuses. Dans la Description géologique des environs de
SPO 529
Paris, M. Brongniart donne la figure de cette espèce, pi. 9,
fig. 6 , et la nomme spond^Uts ? strigillis ; mais ce savant
n'ayant pu voir sa charnière, il n'est pas certain du genre
auquel elle appartient : nous croyons jusqu'à présent pouvoir
la rapporter à la plicatula placuna, Lamk. , dont il a été ques-
tion dans le tome XLI de ce Dictionnaire , p. 400;. mais dont
on ne connoH point encore la charnière. (D. F.)
SPONDYLIUM. (Bot.) Nom latin ancien de la berce, que
Tournefort avoit adopté et auquel Linnsus a substitué celui
de herculeum. (J, )
SPONDYLOCLADIUM- ( Bot. ) Genre de la famille des
champignons^ très -voisin du Staohylidium et confondu autre-
fois avec le Dematium par Hoffmann. Il appartient au même
ordre que les Bjyssus, D'après Link, ce genre se distingue par
ses fîlamens sporifères , simples ou rameux , moniliformés et
en flocons ; les sporidies sont placées sur les côtes de ces fila-
mens, tantôt opposées, tantôt ver Hcillées.
Ce genre , établi par Martius , a été adopté par Nées , qui
le nomme SphondylocUidium, Sprengel le réunit au genre Mo-
nilia et Persoon à son Dematium; mais Pries et Link doutent
que la plante donnée par Persoon , et qui auroit servi à Martius
pour établir ce genre , soit la même* Pries penche pour la
réunion du SpoiUiylocladium au Stachyudium. (Voyez ce mot»)
Sponoylocladicm fumé: Spondyloaladium /umosum j Mart. ,
FL ErL; Dematium verticillatum , Hoffm., FL germ. , 2, pi. i3;
Pers. , Synops. et Mycol, eur, , 1 , p. 17. Ses flocons, d'un noir
ou d'un brun-noir couleur de fumée , sont formés de filamens
rameux et verticillés, qui portent des sporidies oblongues;
ils n'ont guère plus d'une demi-ligne de diamètre et se dé-
veloppent sur le bois pourri ou desséché, et surtout sur les
herbes ; dans leur vieillesse, ils deviennent grisâtres, ce qui
leur donne beaucoup d'analogie avec le stachylidium hicolor,
( Lem. )
SPONDYLOCOCCOS. (Bot.) Ce genre de Mitchel est le
même que le callicarpa de. Linnœus, appartenant aux ver-
bénacées. (J. )
SPONDYLOLITHE. (Foss.) Lang, Scheuchzer, Wallerius,
et d'autres auteurs anciens, ont donné ce nom aux portions
de pâte qui se sont moulées ou pétrifiées entre les claisons
35o SPO
des ammoniteé , dont les bords sont dëeoupës et qui n'adhèrent
point les unes avec les autres. Ces morceaux, qui peuvent
avoir toutes les formes d^s ammonites , ne se trouvent point
adhérer entre eux , parce que la pétrification a dû nécessai-
rement avoir eu lieu avant la dissolution du têt des cloisons,
et encore parce. que, après cette dissolution, une autre cris-
tallisation ou pétrification n'est pas venue remplir le vide
laissé par la dissolution du têt , et n'a pas soudé ensemble
foutes ces parties, comme il est souvent arrivé.
On voit de jolis morceaux de baculites qui sont dans ce
cas et dont les portions , composées d'un assez grand nombre
de moules de cloisons qui sont mobiles, sans se séparer, ne
laissent presque aucun intervalle entre eux. (D. F.)
SPONGIA. (BoU) Ce nom, chez les Latins, désignoit plus
particulièrement les éponges ; il étoit aussi un de ceux
donnés aux morilles (voyez Mokcheila). Ces plantes sont
nommées spongiœ et spongiolde dans le^ ouvrages des anciena
botanistes; en Italie, encore, on les appelle spugnioli et spu-
gnuoli , qui ont la même signification , celle de petites épon-
ges. Le chapeau celluleux et souple de ces champignons les
a fait comparer depuis long-temps à des éponges.
Dans les ouvrages des botanistes anciens le nom de spongia
est employé , comme chez les Grecs le spongos , et comme
lespongia chez les Latins, pour désigner non-seulement de vé-
ritables éponges , mais aussi des plantes marines de la famille
des algues. ( Lem. )
SPONGïA. ( Amorphozoaires. ) Nom latin du genre Éponge.
(D&B.)
SPONGf EES , Spongiœ, ( Amorphoz» ) Lamouroux , dans son
Histoire générale des polypiers coralligènes flexibles, établit
sous ce nom un ordre qu'il définit ainsi : Polypiers spongieux ,
inarticulés , poreux ^ formés de fibres entreeroiisées en tous
sens , coriaces ou cornées , jamais tubuleuses , et enduites
d'une humeur gélatineuse très -fugace, et irritable, suivant
quelques auteurs; et dans lequel il place le genre Sfongellb,
qu'il nomme Epuydatie, et celui des Éponges. Voyez ces mots.
(De B.)
SPONGILLë, Spongilla. (Amorphoz.) Depuis l'impression
de l'article Ephitdatje, nom sous lequel M. Lamouroux a fait
SPO 33i
va g9Btc des corps qu^avant M. de Lamarek on confondoit avec
les éponges, sou$ le nom d^épange Jluviatile^ nous n^avons pas
eu Taccasion de l'observer nous-méiçe, mais quelques auteurs
ont donné des détails assez curieux à leur sujet. D'abord ,
M. Grant , dans un mémoire inséré dans le Journal philoso-*
phique d'Edimbourg, n.^28, pag. 270, admettant, à ce qu'il
paroit , le rapprochement des éponges fluviatiles avec les
éponges marines , dit avoir trouvé dans les unes comme dans
l€s autres un appareil très-compliqué d'organes et, en outre,
des parties solides en forme d'aiguilles , qu'il a nommées des
spicules. Ces spicules avoient, à ma connoissance , été obser-
vées dans les éponges depuis plusieurs années par M. Gaillon;
et , dans la lettre où il m^annonçoit quelques-unes de ses ob*
servations, il paroissoit porté à croire que la disposition et
la forme de ces spicules pourroieiit servir à distinguer les es-
pèces si nombreuses de ce grand genre ; mais il ne paroit pas
qu'il ait porté ses recherches jusque sur les spongilles. De*
puis le travail de M. Grant , en Angleterre , M. Raspail ,
dans un mémoire lu à la Société philomatique , le a3 Juin
1827, ^t le 26 du même mois à l'Académie des sciences, a
annoncé des recherches suivies sur ce genre singulier de
corps organisés. Malheureusement il en a retardé la commu*
aication à l'Académie , et il s'est borné à dire que, bien loin
d'admettre la complication d'organes telle que M. Grant l'a
observée dans les éponges et dans les spongilles, il pensoit
que la structure de ces êtres étoit aussi simple qu'il étoit pos-
sible de la concevoir, et qu'ils dévoient être placés, comme
une transition heureuse, sur les limites des deux règnes des
corps organisés. Cependant il ajoute que les spongilles ont
des gemmes organisés comme ceux des alcyonelles, avec cette
différence, qu'ils sont sphériques, sans bourrelet; qu'ils ne
sont pas libres dans le tissu de ces êtres , mais toujours étroi-
tement enfermés dans on organe particulier , dont il se pro-
pose de donner la description. Voici ce qu'il dit de l'organi-
sation de la spongille elle-même : « Quand on en soumet une
« petite portion au microscope , on voit que son tissu est en-
c trelardé de cristaux brillans , tous de la même diinension ,
^ d'environ un cinquième de millimètre de large, sur un tiers
^ de long : ils ue sont pas agglutinés d'nne manière informe par
33a SPO
«une substance verte , mais chacun d'eux est logé dans les
« interstices des cellules d'un véritable tissu , et tout en sem-
« blant se feutrer autour d'elles et se mouler quelquefois sur
« leur convexité jusqu'à en devenir arqué; cependant ils ne
« communiquent jamais entre eux immédiatement , c'est-à-
« dire qu'il n'y en a jamais plusieurs à la fois dans lé même
« interstice. ^ Ces cristaux , examinés avec soin et à sec ,
ont' paru à M. Raspail des cristaux réguliers, à six faces, ter-
minés par des pyramides très-alongées , produites au moyen
d'un décroissement , l'une de deux et l'autre d'une seule
rangée. Les essais chimiques que leur petitesse lui a permis
de faire , lui paroissent suffîsans pour conclure qu'ils sont
composés entièrement de silice pure. En sorte que, pour lui,
c'est une nouvelle variété de forme de quarz , qu'il pro-
pose de désigner par la dénomination dé quarz hyperoxide»
(DeB.)
SPONGIODENDROS. ( Amorphoz. ) Donati , dans son Essai
sur la mer Adriatique , a donné ce nom à une sorte de di-
vision générique qui comprend les éponges élevées et rami-
fiées en arbre. (De B. )
SPONGIOLES. ( Bot. ) Nom donné par M. De Candolle à
la substance spongieuse qui compose le stigmate et qui sert à
aspirer la liqueur fécondante ; à celle qu'on oblsérve à l'ex-
trémité de toutes les moindres divisions des racines et qui
sert à aspirer la sève ; à celle qui est située sur la surface
externe des graines et chargée d'absorber l'eau qui doit les
faire germer. ( Mass. )
SPONGIOLITHE. ( Foss.) Aldrovande donne ce nom à une
sorte de polypier ( alcyon P ) , qui se trouve dans les cam-
pagnes aux environs de Boulogne. Akirovt > Mus. métall. ,
pag. 4^2* (D. F.)
SPONGITE et SPONGITIS. (Mi».) Ce nom n'indique pas
toujours une éponge fossile , mais aussi toute pierre po-
reuse qui ressemble à une éponge. Pline s'en est servi dans
ce sens , et des naturalistes l'ont appliqué à des incrustations
formées par les eaux sur des végétaux. ( B. )
SPONGODIÉES. (Bot.) Cinquième ordre des thalassio-
phytes non articulés de Lamouroux, qui répondent 'au pre-
mier ordre de la famille des algues. Les spongodiées ne con-»
SPO 335
tiennent qu'un genre, le Spongodium, Elles sont caracténsées
par leur organisation spongieuse , et leur couleur verte se
ternissant à l'air. Olivi a fait connoître, le premier, l'organi-
sation de ces plantes. D'après cet auteur , leur substance est
formée d'une réunion de tubes fistuleux , entrelacés , dia-
phanes , remplis d'un fluide aqueux. La plante entière est
couverte de petits filamens capillaires, obtus, qui contien-
nent des grains qu'on retrouve également dans l'intérieur de
la plante et qui forment la fructification. Ces grains sont des
vésicules membraneuses (ou coniocystes, Agardh) qui con-
tiennent une matière verte.
Ces plantes se rapprochent des ulvacées , et plusieurs
d'entre elles ont ihême été considérées co.mme des espèces
d'ulwa. Voyez Spongodiom. (Lem.)
SPONGODIUM. (Bot.) Genre de plantes de la famille des
algues, ainsi nommé par Lamouroux , qui le place dans un
ordre particulier , celui des spongodiées. Ce genre est le même
que le Lamarckia d'Olivi, ou Lamarclcea de Stackhouse , le
j^gardhia de Cabrera , auquel on et|^doit Une bonne mono-
graphie , enfin le Codium d' Agardh , qui a préféré adopter ce
nom , d'abord employé par Stackhouse et plus ancien que
celui de Spongodium, Ajoutons encore que le Mjrsidrum de
Rafinesque répond au Spongodium un peu modifié*
Ce genre très -remarquable est caractérisé par sa fronde
composée de petits fîlstubuleux, continus, entrelacés, qui
lui donnent une forme déterminée. Entre la substance de la
fronde et sur ces fils sont des vésicules membraneuses , rem-
plies d'une matière pulvérulente verte. Cette structure donne,
à la fronde une consistance tomenteuse ou spongieuse , ce
qu'exprime le nom de spongodium ; les fils sont membra-
neux.
La racine de ces plantes ressemble à de l'étoupe et se
compose de fibres entrelacées, ainsi que la fronde; celle-ci
est verte , de forme diverse , plane , ou cylindrique , ou globu-
leuse , dichotome, etc.; les fils qui la composent entière-
ment sont fort entrelacés , continus, très- ténues et hyalins.
Les coniocystes, ourles vésicules membraneuses, mentionnées
plus haut , ont le plus souvent une forme en massue : il^
sont groupés ou fastigiés à la surface des frondes sessiles auir
334 SPO
les fils, et plus épais; quelquefois ib sont sphérîqnes. Inar-
ticulés.
Ce genre, que nous faisons connoitre d'après Agardli (5p.
et Sjst. algarum), comprend, suivant lui, sept espèces, dont
une seule a été connue de Linnarus, qui Tavoit placée dans la
classe des zoophytes; c'est* son aleyonium hursa. On doit à M.
Borj de Saint- Vincent la connoissance de plusieurs autres es-
pèces , dont trois : les spongodium elongatum , ohtusatam et
crislatum . sont figurées dans les cahiers de planches qui ac-
compagnent ce Dictionnaire.
Le FLahellaria Desfonlainii , Lamx. , doit faire partie de ce
genre, selon M. Agardh. Le Spongodium de Lamouroux étoit
plus limité que le Codium d'Agardh : Fun et Tautre et Olivi
Tont fondé sur les Spongodium diehotomum et bursa , décrits
plus bas. Ce genre, comme le fait observer Agardh, est très-
remarquable par sa structure et sa fronde , qui semble un com-
posé d^ndiyîdus distincts , mais agrégés sous une forme dé-
terminée. Les anciens botanistes ont considéré les espèces
qu'ils ont connues comme des spongia ou éponges. Olivi a
cherché à démontrer par toutes sortes de raisons, que ce sont
des végétaux et non des animaux , ce qui est cependant en-
core en question pour le spongodium bursa : en effet , cette
plante , dont la fronde est percée , se contracte spontanément,
et ce mouvement ne parolt point être l'effet d'un mouvement
mécanique. Dans le spongodium diehotomum, madame Hat-
chins a observé que ses rameaux , étant placés convenable-
ment, se dilatent et se contractent naturellement. Quelques
autres espèces de ce genre ont été prises pour des ulva, des
Jhcus ou des conferva.
Les espèces se trouvent principalement dans la Méditer-
ranée : une seule , le spongodium diehotomum , se rencontre
partout.
1. Le Spongodium dichotome : Spongodium diehotomum ,
Lamx., Ess. , yS ; Codium tomentosum , Agardh , Sp. alg» , p.
453 ; Fucus, Marsigli, pi. 8, fig. 56 et 5j ; Fucus tomentosus,
Stackb., Ner. brit,^ pi. 7 et tab. 12; Turn. , Hist, pL , i3S;
Sowerb. , EngL bot» , pi. 712 ; Lamarchea tomentosa , Stackh. ^
Gen, pL ^ i3 ; Lamarekia vermilara, Olivi, Adriat, ^ p. 358,
pL 7 ; VlvcL tomentosa^ Dec. , Fi. fr. -, Agardhia dichotoma , Ca-
SPO 335
brera 'j Spongia diehotomaf Rai, Syn., p« 29, n.** 3 et 4; FU"
eus f Moris. , Hist., 3, sect. iS, pi. 8, fig. 7 ; Vermilara ,
ImpeJr., Hist, ^ 646. Sa fronde est dichotome , faatigiée, cy-
lindrique , longue de six à douze pouces, de couleur ver-
dâtre. Dans Fétat frais, elle est épaisse, comme fongueuse ou
spongieuse ; lorsqu'elle est desséchée , elle a une consistance
cotonneuse.
Cette plante se trouve dans l'Océan , depuis les côtes de
l'Angleterre jusqu'au cap de Bonne-Espérance, dans la Mjé»
diterranée, dans la mer du Sud , sur les côtes de la Nouvelles-
Hollande , au passage de Nootka,
Cette espèce très- remarquable est .une de nos algues les
plus anciennement connues. Morison Ta figurée comme
fucus, sans attacher à ce nom l'acception que nous lui don-
nons ; Rai en fait une éponge : mab les botanistes en firent
bientôt une espèce de fucus; M. De Candolle l'a placée parmi left
ulva, Lamouroux nous semble un des premiers qui crut utile
d'en faire un genre distinct ; Oltvi le reconnut aussi , et
Stackhouse, dans une nouvelle classification des genres qu'il
proposa, moins peut-être dans l'utilité de la science ^ que pour
servir de critique à ceux qui croyoîent nécessaire de multi-
plier les genres dansia famille des algues , Stackhouse , disons-^
nous, l'adopta également.
Le spongddium tomenteux offre plusieurs variétés décrites
dans Agardh , dont une a la fronde épaisse , plus courte , à
rameaux divariqués et inégaux. Elle se trouve à la Nouvelle-
Hollande , d'après l'herbier du Muséum d'histoire naturelle
de Paris, et à Cadix, selon Cabrera; situation qui peut faire
croire que deux plantes sont confondues ici.'
2. Le Spongodium flabbuiforme : Spong.flahelliforme, Nob. *,
Codium Jlabelliforme j Agardh; Confsrva Jlabelliformis ^ Desf.,
AtL; Tussilagine, Ginn. , Op. posth,, 1 , pi. 26 , fig. 56 ; Ulça
Jlahelliformis , Poir. , Encycl. Fronde plane , disposée en forme
d'éventail, longue d'un pouce et demi à trois pouces , à fibres
lâches. Cette plante , de couleur verte , se trouve dans la
mer Méditerranée et dans l'Océan ^ sur les côtes de Cadix.
Cette espèce se rapproche du codium membranaceum^ AgsLrdh ^
ou ftabellaria Desfontainii , Lamx. (Voyez Flabellaria. )
S. Le Spongodium boursb : Spongodium bursa ^ Lamx. , Efis. ,
336 SPO
p. 73 ; Codium bursdj Agardh ; Alcyonium hursa, Lîoa. $ La»
marckia bursa , Olivi, Zool. adr,, p. a 18; Lamarckea pommifor*
mis? Stackh. , Gen, fuc, nJ* 40; Fucus bursa, Hurn., Hist, pL,
i36 ; Sowerb., EngL bot, , p. 21 83 ; Palla marina, Ginn. , Op.
posth., 1 , pi. 34, fig. 74* Cette plante a une fronde globu-
leuse et creuse, semblable à une bourse, qui varie beaucoup
de volume , depuis celui d'un petit œuf jusqu'à celui de la
tête d'un homme. On la trouve adhérente aux rochers et
aux pierres , quoique privée de racine. £ile vit dans la Mé'*
diterranée, l'Adriatique, TOcéan, depuis les côtes d'Angle-
terre jusqu'à Cadix. Elle a fixé depuis long-temps les regards
des botanistes. C'est le bursa marina de Gaspard Bauhin et de
Rai. Turner est le premier , parmi les modernes , qui l'ait
rapporté à la famille des algues. ( Lem.)
SPONGOS, SPONGION. {BoL) Noms grecs du laurier rose
ou laurose, nerium^ cités par Mentzel et Adanson. (J.)
SPONIA. (Bot.) Genre de Commerson , qui se rapporte au
micocoulier, qui paroit être le celtis orientaLis^ Linn. (Poir.)
SPONTHAMIUM. ( Bot. ) Genre proposé par Rafinesque-
Schmaltz , qui le place dans le règne végétal. Ce genre ,
voisin des éponges, selon Rafinesque, uni au Phycerus du
même auteur, forme le groupe de ses spongodiées , lequel ap-
partient au règne animal plutôt qu'au règne végétal , où il
le rapporte. Voyez Rafinesque , Analyse de la nature, etc., Pa-
lerme, 181 5. ( Lem.)
SPONTON. {Ichthyol,) Les marins ont donné ce nom à un
prétendu poisson de la Gambra , qui est armé d'une longue
corne et qui pourroit bien n'être que le Narwhai.. Voyez ce
mot. (H. C.)
SPOON-BILL. {Ornith,) Nom angloisdela spatule blanche ,
platalea leucorodia j Linn. (Ch. D. }
SPORANGE. {Bot,') L'urne des mousses est composée de
deux vases d'inégale grandeur, soudés à leur bord. C'est le
plus grand qui est nommé par Hedwig sporangium (sporange);
il sert d'étui au plus petit, qu'il nomme sporangidium^ Voyez
Urne. (Mass.)
SPORE, SPORULE. {Bot.) Voyez Séminules, (Mass.)
SPORIDESMIUM. {Bot,) Ce genre, de la famille desçham-
pignons et voisin des genres îsaria^ Ceratium et Exosporium^
. /
SPO 83?
âftBS Tordre des champignons nus ou gymnoeeUi^ « été établi
par Link , puis adopté par Nées*
Ce genre peut être caractérisé ainsi: En forme de croûte
étalée, composée d'amas de sporidies opaques ^ juxla^po*
sées) cloisonnées y très -différentes selon Tàge . d'abord en
forme de massue, puis atténuées à leurs deux bouts j ensuite
«e. courbant et s'alongeant diversement, de ; manière à être
filiformes ou vermiformes $ elles sont enfin roides et fragiles*
La forme variable de ces sporidies a été reconnue par Link*
Une seule espèce compose ce genre, selon le même auteur.
Le Sporidesmium noir: Sgoridesmium atrum ^ Link in Wiltd»,
^,pL 6, part, a, pag. 120; ejusd. Oh$,y 1 , pag. 5^, fig. 64;
Nées, Fung.^ pag. 23 , fig» 18, premier âge; Sporid, atrum
fusiforme , ^ées , Nov. €UiL acad* Leop* , tom. 9 , p. 2S0 , pi»
^9 fîg9 1 9 ^ge avancé; Sporid. vagunij iiées^ loe. çiu , fig» 2 |
Fuccinia atra et fusi/ormis , Curt Sprengel , Sjsl* , 4 , part. 1 j
p. 569. Il forme sur le bois et les souches pourris des plaques
noires fortement adhérentes, nombreuses, étendues, de forme
alongée, rétrécies, ou semblables à de petites taches d'une
ligne de diamètre; les amas de sporidies qui les composent
sont d'abord petits, oblongs, puis linéaires, enfin étendus.
Link fait observer «que dans la même croûte ou stroma
OB voit à la fois des sporidies de diverses formes : ces spo»
ridies^ ne sont visibles qu'à l'aide du microscope composé.
(Lbm.)
SFORISQRIUM. ( Bot. ) Genre de la famille des champi-
gnons, de Tordre des gymnocttes de Link ou des moisissures,
placé près du phragmidium et du spUocœa par le même auteur^
Dans ce genre les sporidies sont çessiles, point cloisonnées,
réunies en tas , ou bien en amas entremêlés de filamens arti-
culés et cachés sous Tépiderme des germes des graminées,
qu'ils déchirent pour se mettre à jour. Une seule espèce com-
pose ce genre.
Le Sporisorium sorghi , Lii^k in 'VViUd., Spec* pU, 6, 2 ^
pag. 86. Les sporidies forment des amas, ovales : elles sont
globuleuses et noires. Cette plante *vit sur le germe ou eor-
bryon de la graine du sorgiio /grande plante gram,inée. £lle
a été observée par Ëhreoberg sur des graines de cette plante
rapportées d'^gyptCt Lorsque la substance farineuse de l^ graine
5o. 22
3Ï8 SPO
est attaquée par ce ehani|Hgnon , elle se s^are en plusieurs
fentes. Ensuite les sporidies paroissent successiTement jusqu'à
ce que toute la surface interne du germe en soit couverte.
Elles se montrent aussi dans le» glomes yituées aux extrémités
des rameaux de la panicule et dans les fleurs avortées. Exa-
minés au microscope , les amas de sporidies paroissent corn-
paetes» Ces amas ne sont point solubles dans Teau. Il naît de
chacun un petit nombre de filamens simple» on rameux et
cloisonnés. Les sporidies forment des agrégats comprimés :
elles sont parfaitement globuleuses, grandes ou petites et mê-
lées. (Lem.)
SPOROBOLE, ^oroholus. (Bot.) Genre de plantes mono-
cotylédoses, à fleurs glumacées, de la famille des graminées,
de la triandrie monogjmie de Linnsrus, offrant peur caractère
essentiel : Un calice uniflore , à deux valves mutîques , iné-
gales; une corolle à deux valves un peu aiguës, plus longues
que le calice; deux écailles à la base de Fovaire; deux ou
trois étamines; deux styles; oi|e semence libre ^ ventrue, ca«
duque , en ovale renversé.
Sro&oBOtE rvEAMiDAL : SporoMtis pjrramidalis , Pal. Beaov. ,
fh d*Ow. et de Pen. , vol. 2 , pag. 36, tab. 80; Poir., Enc,
Suppl., 2 25. Cette plante a des tiges d)*oites, cylindriques,
garnies de feuilles alternes, glabres, étroites, linéaires, alon-
gées y acumittées ; les gatnes glabres , presque nues à leur ori-
fice; chaque tige se termine par une belle pyramide droite,
étalée, longue de six ou neuf pouces; la plupart des rameaux
sont verticiUés , presque simples , rarement solitaires ; les
supérieurs alternes, beaucoup plus courts; les fleurs petites,
unilatérales, un peu pédicellées; les épillets uniflores; les
ralves du calice inégales, beauconp plus petites que la co-
rolle; la valve inférieure est terminée par quatre petites dents
inégales : la supérieure tronquée eu un peu échancrée ;
les étamines sont au nombre de deux ou trois. Les semences
sont presque quadrangulaires, anguleuses, sans sillon, non ad-
hérentes aux valves et tombent aussitôt après leur maturité.
Cette plante croit dans les royaumes d'Oware et de Bénin.
SpoaoBotE i«s Ik]>£5 : Sporobolus indicua. Pal. Beauv., Agr,,
tab. 6 , fig. 1 1 ; Agrostis indica , Linn. , Spec» ; Sloan. , Jam*
HiH.f 1, pag. ïiSy tab. 7?, fîg. i. Cette espèce a des tiges
SPO «9
«bpileâ, ttrminéefl chacune 9 Uut «m»x^% p9^P^ne p%wnU
alongée » composée de rameaust alterne^ , «sse^ diataiis lef tms
des autres, médiocres, courts et resserréa^de manière que la
y asicale qu'ils formait ressentie presse* Lw éfi. Unéaiffu
Les fieurasont petite*) les balles caUeiaaJies uai&Qresy aigucfa^
plus courtes que la corolle, à valve inférieure ovale, pre»>
que entière, et la supérieure un peu trifide^^ la corolle a deux
valves i rioFérieiire à quatre dests fart peiitea, un peu épi*
neusea, la supérieure presque tronquée, éçlvancrée; les écaiUea
qui aeecmipagnent Povaire aovt ovales , lancéolées, un peu ob*
tuscs, glabres, esktières; les étatitnes au nombre de trois; le
atyle est oouvt, pm^^ndément bifide, à stigmates velus*. Les
feuilles sont longues, étroites. Cette plante croit dans les Indca
orientales*
SaoAOBOLB A DBDS^ ^aH IMBS : SpotHkbolus diûnder ^ Pal. Beauv.y
loc* eu.; Agrosiis dîow^rft, Hetc , Obi* hot*, 5, pag. 19. Il pa-
roft que le principal caractère de cette espèce consiste dans
le nombre constant de deux étamines au lieu de trois. Les
feuilles sont étroites , alongées , subulées , roulées à leurs bords*
Les fleura sçnt fort petites, presque sessiles, la plupart uni*
latérales, disposée^ en une panîcule lâche, alongée, un peu
resserrée; les pédoncules et les pédicelies très- grêles, séta-
céfi; les valves calicin^les un peu subulées, aiguës: celles de
la corolle plus courtes , dépourvues d'arêtes ; lea semences
ovales et roY^ssAtres. Cette plante croit dans les Indes orien^
taies* ( PpiR. \
8POAOCHNU5. {Boè*) Genre de la famille des algues et de
Tordre des fuoacées ou fueoidées, qui comprend des plantes
marines à fronde fili£arme ou planer ou linéaire , c^rtilagi^
neuse, avec une froctifiçàtioa eonstitnée par de petits ré*
ceptades composés de corpuseules en forme de massue , ar^*
ticulés et concentrique 4 entremêlés de grains phis^ petits et
arrondis. De petits bouquets ou pinceaux de poilff confer*
voldes et caducs couronnent souvent les réceptacles*
. Ce gennr se casipose.. du BeimartBtia de Lamouroux et
d'une partie de son genre Oig^rtiim*
Les espèces ont une racine calleuse, étalée ou composée de
fibres confervmd es, entrelacées, serrées. La fronde est plane ,
à rampât» 4iit|qHeai; te tîf« SUfQfme» lif pluaaauveia corn-
540 SPO
primée, pennée on diehotome. Les réceptacles sont sessiles
ou pédoncules. Ces plantes sont d*une substance cariila|^
-neuse , un peu dure ou un peu ligneuse. Agardh en décrit
-quatorze espèces. EUos virent dans les mers tempérées et entre
4es' tropiques : on en rencontre dans les deux hémisphères.
J. !.•' Fronde Jiliformem
1. Le SH>aoclimrs r^DONcuLâ : Sforoc\av»u pedunemlatus ,
•Agardh, 6p. alg.j p. 149; Fueus peduneulatus f Stackh., Ner*
hrit.y pL i6;Sowerb*, EngL ^o^, pi. 545$ Tum., HisUpL^
s 88; Esp., Fue», pi. i56 ; Gigartina peâMnemlata , Lamour.,
•Ess. .Réceptacles pédoncules , elliptiques, latéraux, de la
«même longueur que leur pédononle. Cette plante se ren-
contre sur les côtes d'Angleterre et de France. Elle est d'un
brun ;aunàtre ; sa tige est filiforme , cylindrique , longue
d^un à six pouces et plus, couverte de petits rameaux pressés,
disposés en spirale , irrégulièrement alternes , sétacés , hori-
.contaux* Les pinceaux qui couronnent les réceptacles sont
d'un jaune verdàtre.
• 3. Le Sporochnus vert: Sporoehnus viridis, Agardh ; Fircws
viridisj FL Dan. , pL 886 ; Turn. , Fuc. , pL 97 ; Sow., EngU
hoL , pi. 1 669 ; Stackh. , Ner. briUf pi* 1 7 ; Esp. , Fiie. , pi. 1 1 4 ;
Desmarestia viridis ? Lamx. Fronde plusieurs fois ailée de
suite , à frondules opposées , capillacées. Cette plante , ré-
cemment tirée de l'eau, est d'une couleur orangée; mais son
exposition à l'air change cette couleur en vert-de-gris. Des-
séchée , elle est d'un vert obscur. La fronde , extrêmement
rameuse et capillaire , acquiert deux pieds et plus de long.
Cette plante se rencontre communément en Europe, sur
les côtes baignées par l'Océan , particulièrement dans le
Nord. M. Chàmisso en a recueilli une variété à Unalaska ,
aux Aléoutes. Cette variété est plus grande, k tige trois fois
plus large , et frondules comprimées et planes*
A cette division appartient le sporoehnus aculeatut, Agardh ,
ou fucus aeuUatuê de Linné et de beaucoup d'auteurs, type
du genre Desmarestia, Lamx., et*- décrit à cet article. •
$é a« Fronde plane, membraneuse*
3* Le SpoaocHNUs uctruâ : Spùroch^ %«tote#^ Agardh 1 Fuûus
SPO S41
Ugulaluif ÎÂgihtj SeoL, a, pL 19; Turn», Hi$é. p2., 98 ; So-
iverb., EngL hot.^ pi. i636$ Staçkh. , Ner. hriL , pi. 20-, FU
Dan» j p]« 1592 ; Esp. 9 Fue», pi. 162 ; DesmaresHa ligulata^
Lamour* ; jPesmia ligidaULy Lyngb, , Ifydrop. , pl« 7. Fronde
plane, meml>rançu8^ , presque sans nervures, deux fois air
lées, À frondules, et leurs divisions et subdivisions opposées,
linéaires -lancéolées, atténuées à la base; Cette belle algue
acquiert deux , trois, etmén^e jusqu'à six pieds de longueur;
elle est d'une couleur olive brunâtre , quand on la retire
de Peau : cette couleur se change aussitôt à Tair en jaune
orangé et peu après en couleur vert-de-gris. Cette espèce se
trouve sur les c6tes d'Europe baignées par l'Océan , depuis
les lies Féroë jusqu'à Cadix* Sa fructification n'eft pas con«
nue 9 ce qui peut faire douter qu'elle doive appartenir au
Sporoûhnus plutôt qu'à un autre genre. Une variété à fron»
dules distantes et presque e9tière$ se trouve sur les côtes de^
lies Malouines» (Lem.)
SPOROCYBE* {Bot.) Genre de la famille deschampignonSi
proposé par Pries pour placer les espèces du genre Fenoo^
nia privées de filamens ou de flocons , et dont'le réceptacle
est subulé en formCé de stipe, terminé par un capitule fari-
neux., qui contient les sporidies. Pries laisse dans le Fericonia
les espèces byssoïdes* Le Sporbcybe se rapproche du Cephà^
lotriohum de Link; mais dans celui-ci le capitule est formé
par une pelote de petits filamens contourné» qui envelçppent
les sporidies. ( Lem* )
SPORODERMIUM, (Bot.) Ce nom avoit été substitué à ce*
lui de iSponde^mîtffit par Link, dans son second Mémoire sur
les champignons (^«fl. MogAC, 3, p. 39}; il Ta abandonné
depuis , pour adopter de nouveau le plus ancien. On trouve
aussi dans quelques ouvrages ipcsnd^rnûum au lieu de Spoai*
PBSHiuM. Voyez ce mot. (Lbm*)
SPORODINIA. (Boi.) Genre de L| famille des champignons,
voisin des mueor et des moniUap dans l'ordre des hyphomycetes
de Link , auteur du genre , dont les caractères sont donnés
par ses filamens rameux, floconneux, qui forment des gazons
ou plaques étalées irrégulièrement. Sur les filamens sont des
sporanges remplis de sporidies ou de sporules : ces sporanges
forment les extrémités des rameaux. Après la chute de leur
34^ SPO
përîdiuYn ils pramc^f ta forme ovale ou en «Msiûe ; des
aporufes nombreuse 9 agglutinées à des filattieni / les ^eta*
pltssenU
Le Sporbditiia grandis , Link in WiiM. » Speù» , S » {>art. ik ,
pag. 94 ; AsptrgHhiS glohosm , Link , O^j. > i , pa'g. 1 4 , fi^« 1 5 ;
£hl*enb., Syst. trCye^L, p« 54; Momlia spongiosa, Pers., Mye.,
1 , p* 3'<^. Ses flocons forment des gazons petsijrtans , lâches,
épais , d'un jaune brun. Les iîlamens sont plus épais que dans
les ikioî^iss^tes ; les extremis des l*aiàeaux , renflés en lâas*
iue, p^roissent contenir des sporidies agrégées. Cette plante
êe trouve sur les champignons en putréfaction ? etie a été ob»
servée aux environs de B«4în , par Ehrenberg ,- Pei«ooh Tèâ*
diqàe en FVkneè.
Link infdique une seconde eirp^ce daiis ce {«lire; c^est soU
iporodînia eamea, dont les filamenï, épars, droits, sont di-
èbotbmc^, et les spores couleur de e9iiair. Cette plante tsî le
polyactis earnea d'Ehrehberg, qui avoit annoncé qu'on de-
vait la rappoHer aux 5poro4im«, on bien en iPaire un genre
particulier. (Lem.)
SPOROPHLëUM. {Bût.) Gent^ de la fomille des champi-
gbotis, de Tordte des hyphomyeètes de Lîn^k ou moisissures,
qui est caractérisé ainsi : Thallns^ocottneux; filamens presque
droits y sthiples, artibùlés , à articuta^oas longues ; sporidies
simples , point cloisonnées, oouvtvnt les filameHsi.
Ce genre , établi par Nées et bdop^ par Link , est fond^
sur Yarthrinium sporophleum de Kunze et SNchmidt , ou sporo*
phleùm gramiheurh *, 'iféë^ ih Sprengel j GrundzUge àer »vis-
'^ensùh. Fflanz, -, pi. 5 , fig. '5 ; Link in Wflld. , Spte. p/. , 6 ,
pûH. 1 , p. 45. Cecbampignon fotme, sut les leuilks arides
de diverseis graminées , de "petites touffes ùh coussinets d'une
Kgrfe et demie envîron de dit^mé'tre , convexes, dont le»
flocons sont très -ténus , fort o^yii^rts et brUns , ainsi que les
sporidies nombreuses et infkiiment petites qui les couvrent:
ces sporidies sont demi-diÀphaures , oblonguéset aiguës k leur
extrémité. Cette espèce a 4té obsei*vée près de Bàle. Efte n«
peut appartenir au genre Arthrinium , parce que dans ce
genre les filamens sont monîliformes et les sporidies obscu-
rément cloisonnées. Cependant Pries persiste à réunir le 5po-
rophleum et VArthrinium^ (Lsm.)
SPO 345
SPOROTRTCHUM. (Bot.) Genre de la famille des cham-
îpignons , de Tordre des hyphomycetes de Link et des moisis-
sures (mueorini) de Pries, établi par Link. Ses caractères sont
€eQx-ci : Filamens rameux , sporidiféres, tous cloisonnés et
couchés ou presque couchés; sporidies nues, sans appendi-
cuie, aînées, {Mint «loitoimées, poia^ didymeS'Ct son a|;glu-
iânéet âuâ tbailus» Ce gearr ooflipread eavirok ckiquiaiie tj^
pèces, diaprés le deftBiertrafrail4e Link, publié dansTouvra^
aur la erjptégainie, laâiant suite an âjpecits fiantarum de WiU»
xlenow* Ce travail diffère en bmen des points d'mm premier^
^ue Link publia dans Le Magasin de Beriiii, roi. S^ 1.81 3, et
d'une monographie de ce genre insévée dans le p««miier v»-
Inme du Nouveau Journal de botanique , publié fkar Sprengel,
Sciicader'et Lîak* Danàise dernier facavasl, 4eonB^ré auxde«x
firéeédens, on jpeoonnttît qws Link rémmian Spovtrù^un am
genres Alwrmma.j Bjtsêtmladium ei CoUariam* -Le ipmreiriehum
a été adopté par IHées, Pemsian, Frâea, Gnri. Sprengel^ ei
chacun de ces auteurs y a apporlë des OMdiiiealieins^ qui
icoatribneAt à rendre un pen diffuse il'histoâre des espèces ,
parmi lesquelles il s'en trouve qui font «apptarienu aux genres
Palvrra»^^ Ach.; Raaodium, HimautÛL^ Hyphasma^ ^erospo»
rirnm, lorWa, MaaiMH, Alytosporium^ Ehrûnb. ; Mucor^ jEg^
riia, Skmadum , u<2fieiia^ Byssm» D'uoe aaitre part quelques
eapèees ide aporoirûj&am ide dîviers auteurs foni partie .mai»-
teoànt «les genres floirf les ^ Dematimn^ Alytosporium , «te.»
de Ltnk.
Ces plantes ressemblent à <dfis jnetsiisures qui forment 4cs
espèces de peHieules, de voiks, de taîks, de fiéoons sembla*
tiles à de la. laine , de taebes ot depetits gazonsblanos, jaunes,
cmileair de fomée , bruns , rouges , roux , netrs , etc. On les
trouve sur-Fiécorce et le bois peuixis , les meusses, les feuiUes
mortes, les^exicTéaBens^ los înseisiea snorts, Aesptttsetles mu*-
ri^Jèes où végètent des piaules, la cotte desséebée, le.' vjarre
9}itérê^ «têtf. Lenr couleur est due à* celle des sporidies, le»-
guettes amÊt «rdiaaâremené irès*niMtbreuses, tt point agglu*
tsaéesaur le thaUrps, 'c'esl4«dire sur l'exp asaîen que fornenl
les Hooons par leur entnelaeement^
Link les divise- en plusieurs sous «-genres que «ous allons
ré cosneitre ^ ainsi que les efiqjwoes principales*
à
544 SPO
x" SovS'G%vni» Flocons lianes » entrelacés; spori-
dies abondantes*
1." Division* Sporidiea toujours blanches.
link fait observer qu'il est diffii^e die dire si les espèces
de celle division sont plut6t le prenner comineneeiAent d*un
tout autre cbanipignon ; car la plupart des champignoos pro-
prement dits ont 9 en naissant, un thallus ou base dans le-
quel sont disséminés des grains qui représentent les sporidies.
j. Le SPoaoTRicH0M luisakt : Sporotriûhum nitens, Link m
Willd. j Sp:pL, 6, ] , p. 3 ; Hiwtantia niUm, Pen., M^e. avr.,
] , p* 91* Thallus. très* fin, étalé, épais; floeona très -denses,
entrelacés, blancs; sporidies çlobirienses, très « petites. On
le trouve en Europe sur les fleuîttes' tombées. M. Penoon Ta
observé aux environs de Paris. Il forme sur les feuilles dea
peUiottles blanches d'une grande . délicatesse, dont le tissu
n'est pas discernable à l'œil nn, : '
a. Le SroROTBicHOM nas Fsurrs : 5^. fruetigena, Link., 2oc«
ciL; Aorù$p0rium firuotigemamj Pers., Mjre^ eur*^ 1 9 P* s4 ; '^^
Tula fruetigena. Pers,, O&s., 1 , p. 26 , pi. 1, fig. jj^Attawisma
maoro$potum . lÀnk ^ Obs», 3, pag. 36. ThaUus formant depe«>
tites taches ou boutons d'une à d^ux lignes de diamètre,
épais, convexes, composés de flocons denses; vésâcnles ou
spomdies grumeuses , grandes , globuleiises , «ontenues dans
les flocons ou disséminées. On le trouve sur les ceicîses et
sur les fruks de plusieurs autres arfa#eB«
3. Le S^aoTSiCHOM nesCBAMSiovoNs ; Sp.yî{n|ror«my Link,
Pers., MytoL eun ,. 1 , p, 7^ 11 forme sur les champignons
pourris un duwt léger semblable à delà laine la plus fine,
on à -une efilorescence. Les spovidies iont menues j globu-
leuses. Les flocons dispareiéiwnt par la.sécharesse.
4* Le SFoaoTaicHCM dense ; Sp. dai^ain, Link, Nées, Fimg.,
pL 49, fig. /^S ;■ Raeodium^'entùmogsna., Pem, , AiyeoL, 1,
p. 72. Il fovme sur les insectes morts de petits gasaaaou cous«
sinetsde deux à trois lignes de diamètre, ^làis, limités , asaes
fermes , quoique un peu élastiques^ d'un blanc qui se change
en Jaunâtre ;' sporidies menues, giobèleoses. *
(t Le SyoaeTRicnui» pss<«pavbsnb$ : ^t /ateèrammrliiifc,
SPO 34»
Pers. ; PuWerarîa latelmrum , Ach* 9 Syn. iîcT». , p, 35 1. Son
thallus est épais, étalé, composé de flocons denses; sporîdies
globuleuses, très -abondantes. On le h'ouve en Europe dans
les fentes et les caVités'B es rochers, là oii lesolrîl ne pénètre
jamais; les gazons, larges d'une à deux lignes, s'étendent
beaucoup en toqs sens. Il persiste long-temps, et c'est pour
cette raison qu'on l'a* Ans doute pHs pour un lichen,
6. Le 5FOROTRiCHt3M A SP0RULE3 : Sp, sporuioium^ hink 'f'Aleu^
risma sporulosum, Link, Obs,, 1, pag. 17, fig. 25; Alettrisma
erubescens. Nées, Fung»^ P» S^fjfig* A^' S.ous forme de petits
houtons d'une ligne à peine de diamètre, un peu épais,
denses, contenant très- peu de filamens, mais une grande
quantité de sporidies mènnes, globuhfuses, blanches ou plus
ou moins roses. On trouvé cette espèce sur diverses sortes
de substances en putréfaction et sur les tel*res tourbeuses.
2.* Division. Sporidies grises.
7. Le Sforoteicbum gris; Sp, griseum , Link, Pers. Il forme
sur les tiges et sur les racines des herbes desséchées de Içn-
gues et larges pellicules, semblables au pelage d'une souris,
composées de flocons très- denses. Sporidies globuleuses ,
très-nombreuses, et ressemblant à de la farine. Cette espèce
se plaît dans les lieux humides.
%
5.' Division. Sporidies jaunâtres ou jaunes.
8. Le Sporotrichum d'un jaune blanc; Sp, luteo-alhum, ÎÀnli,
Il forme sur les tiges des plantes desséchées un tissu léger
semblable ^ la toile des araignées pour la délicatesse, étalé,
composé de fîlamens très-lâches ; les sporidies sont globuleuses,
petites, jaunâtres. Cette espèce se détruit promptement : 09
la rencontre particulièrement sur les tiges des plantes om»
bellifères.
4.* Division» Sporidies fauves.
9. Le Sporotrichum en forme de point :5p«punc£(/brmtfy Link;
JËgêrita punetrfiarmis ^ ]>oeand., FI. fr.^ 2, p. 72. Il fotmesur
les racines et les bolbcs des plantes des tubercules très-p«tits.,
semblables à des points, d'un fauve bleuâtre, contenant une
pande quantité de sporidies globuleuses, adhérentes à dâs
iif^mem rameux* Il attaque l'ognon de Ia jacinthe. . <
Î4« S PO
s.* Division. Sporîdres roses. '
10. Le Sforot&ichum des pots; Spor. oUare, Link, Pers. Il
forme sur les pots de terre et sur les murs où Ton cultive,
ou sur lesquels y^éteut des plantes, une sorte de laine
hlanche, haute de deux à quatre lignes « largement étendue ,
dans le milieu de laquelle les sporijiies sont agglutinées en
petits glonsérules. £lles restent et persistent sur le sol après
la destruction des filamens.
6.^ Division, Sporidie^ rouges on orangées.
11. Le Sporotric^um poaé : Sp, aureum, Link. ; Mucor au-
rantius^ Bull., Champ., pi. 5o4 , fig. 5, ^gerita aurantia, Dec.,
fl. fr. , 2, p. 72. Il croît sur les écorces pourries des arbres.
Son ,thallus y forme des plaques serpentantes, formées de flo-
cons crispés, couverts de sporidies globuleuses, de couleur
de safran.
12. Le Sporotaichum scotophile; Sp* scotophilum y Link,
jPers. Il se développe sur les excrémens humains desséchés ;
son thallus est un peu épais, composé de flocons embrouillés.
UD peu lâches , et contient des sporidies gloi>uleuses, de cou-
leur rouge. Les SporotriçhMm merdarium , Link, inquinatum ,
Link, stercorarium , Link, accompagnent le spçrotrlchum sco-
tophile.
7.* Division, Sporidies verdâtres.
i3. Le Sporotrichcm verdoyanj : 5p. viresceris, Link; Cla^
dosporium virescens ,, Vers, ^ Myc, eur., 1 , pag. 14. Le thallus
est serpentant, composé de fllamens rares et de sporidies
très -nombreuses, globuleuses, d'un vert obscur. Il croît sur
les écorcçs pourries des arbres, sur lesquelles il adhère for-
tement en manière de croûte; il s'étend beaucoup en long
et en large.
8.* Dii>ision, Sporidies noires.
i4* Le Sporotrichcm >Bs imuhaill^j; Sp, parietinum,. Link.
Il couvre les murailles, nouvellemesU eatlmtes de chaux,
d'une espèce de laine étalée^ làcheV qiiise-déi^uîtbietifèit, ei
4ais9e à nn et adhérent à la chàuicde» aaaas. de ispoiddies
noires, qai persistent loag- temps.
SPO '47
Le eoiiarium mgriipermumj Link, Ohâert^.j quicfoU sur la
colle desséchée 9 est rapportée maintenant par limk à cette
divlstoo du sporotritkum»
3.' Sou$- GENRE. .Filamens libres formant des Jlocons
ouverts, étalés* ( Byssocladium , Link.)
i5. Le SpoKotRic^tJM DBS FBNÊTABs : 5p. fentêiToXt ^ Ditmar
in Sturm, YloTn, fig. i , t. i; By&sociaàium fenestrale, Link ,
Ohs.f 2, p. ^6; Nées, Fimg.t p* 5o, fig. 47; Conftrva fenes-
Iralis, Roth, CataL, 2, p. 191. Il forme sur les- vieux car-
T^aut des fenêtres des flocons blancs, diaphanes, très* déli-
cats, ti^é»-adhérens au verre, à peine vkibles à l'œil. Ces flo-
cons conatitvent des taches blanches d*abord , puis d*un brun
gris. Les sporidies sont globuleuses , d*abord blanches , puis
brunes , enfin grises. ( Lem. )
SK)flULI£, SporuUus. (OmehyL) Denys de Montfort (Syst.
de côoehyl. , tom. 1 , pag. 43 ) a établi sous ce nom un genre
avee le nautilus strigillatus de von Fichtel et von Moll , Cab. 5 ,
^S* 9 9 3*^ v*^* l^tite coquille d^une ligne de diamètre, trou-
vée en grande abondance dans les sables de la mer Adriatique ,
pvés Ntm y et qui ne dîifêre des vorticiales de M. de Lamarck
que parce que la caria e de la circonférence est denticnlée
et ^ue romrevture est triangulaire, les cloisons étant percées
«ru centre , et qai est plus que denteux. Il nomme Tespéce qui
«en de type  ce genre, le S. pe«tiné, 5. strigiWUitê. (De B.)
SfORULIE. (Fo«5.) Dans le Tableau mé«h<>dique de la claiM
des eépkaloptodes , M. d^Orbigny a rangé dans le genre Po-
lywtomelle d^s coquilles , que dans la Conchyliologie systéma-
tique Denys de Montfort avoit «giilacées daùs le genre Sporu lie.
M. d'Onbigny annonce que Tesptète, à laquelle il a donné le
iKAn de fol/sUmtlU anguldris , se trotive fossile aux environs
de Nantes, dacii les l^lnns de la T'Ouraîne aiinsi qu'à-Ch»-
vngiies, dépàrtMieot de Maine-et-Loire, ^t- que celle qu'il a
nlototnéepol^jlome/to striatét^st trouve fossile à Castel-arquaCo.
Nous atooà regardé ces eoquiill'es^oâime -dépendant du genre
CiiisTELK.AiR«. Voyez te mot. (0^'F.) * *
SPOTTED GHOUND LIZART. {Etpét.} Nom singulier pal»
lequel les colèns anglois ont désigné Vàmeitfa, Vayet SauV»-
OARI^E. (H. C.)
548 SPO
SPOTTED LUTJAN. (lekihyoL) Nom âii|jlois du bÊÈjan mar-
qué de Bloch. Voyez CRéNiLABas. (H* C.)
SPOTTED OPOSSUM. (Mamm.) Nom domnéau da^nre tî-
verrin par les Anglois. (Desm.)
SPRAT. {IchthyoL) Un des noms anglois de Yanehois. (Voyez
En G EAU le).
C'est aussi celui du cail/eu-^OMort* Voyei l'article MécALCVE.
(H. C.)
SPRAITUS. ( Jehthyol. ) Nom latin de la sardine. Voyes
CuiPéa. ( H. C. }
SPRECHE* i^Ornith.) Ce nom , qui s'écrit aussi sprebe, dé-
signe, en allemand , ^étoumea^ commun, sturnus mulgaris y
Linn., qu'on appelle spreuvt ou sprué^ en flamand 9 et sprteuw
en hoUandoîs. (Ch. D.)
SPREITFISCH. ( Ichthyol. ) Voyez Skesia STEiNBira.. (H. G,)
SPREKELIA. {BoU) Heister nommoit ainsi la perce-neige ,
galanihus de Linnœus , qui est Va€ro(iorion de FHne et d'Adan-
son. (J.)
SPRENGELIA. ( BoL ) Genre de plantes .dicotylédones , à
fleurs complètes, polypétalées , de la famille des épacridéei,
de la pentandrie monogynie de Linnseus, offrant pour carac-
tère essentiel : Un calice persistant, À cinq folioles 9. accom-
pagné en dehors de plusieurs écailles imbriquées ^ une corolle
en roue, plus.courte que le calic/e, à cinq divisions profondes;
cinq étamines; les anthères CQnniyentes, veliies en dehors;
un ovaire s.up^riear, point environné d'écaillés ; un style;
un stigmate tronqué; une capsule à cinq loges» à<;inq valves:
les cloisons opposées aux valves; les semences noml:ireuses,
attachées à un réceptacle central.
SprenjCeua incarnate : Sprengelia ineamaMi Smith, Aoim
Hohn», 17949 pag. a6o, tab. 8; Willd., Spee.j 1 , pag« 833;
Andr, , Bot» repos. , tab., 2 ; Poiretia cuc^Uaia^ Cavan., Icon,
TOT., voU 4, tab.. 343; Pfrs», Synops., 1 , pag.. 173» Petit ar-
buste d'environ un pied, de haut,, dont les tiges sont glabres »
lisses, très-do rea, noirâtres 9 souvent couchées» ehaigées de
rameaux alternes, redressés, ganiis daq^ toute leur longueur
de feuilles oourtesy rondes, alternes, en forme de. capuchon,
imbriquées presque sur trois rangs , engainant les tiges par
leur base , entières , concaves , glauques , sans nervures appa*
SPU 349
rentes, ienninëes par une pointe épineuse. Les fleurs sont
presque sessiles, axillaires, situées vers rextréuiité des ra^
tneaux, accompagnées chacune à leur base de plusieurs pe-
tites écailles imbriquées , trés-aiguè's, ordinairement au nom-
bre de six, élargies, en carène vers leur base, au moina
de moitié plus courtes que le calice' qu^ elles enveloppent*
Celui-ci est' composé de cinq folioles droites, persistantes,
étroites, lancéolées, aiguës* La corolle est rougeàtre, fort
petite, plus courte que le calice, à cinq divisions lancéolées^
alternes avec les folioles du calice ; les étamines sont placées
sur Je réceptacle; les filamens capillaires; les anthères li-
néaires, conniventes, velues en dehors, échancrées à leur
base; Tovairè est globuleux, à cinq faces, surmonté d'un
style subulé,.de la longueur des étamines, terminé par un
stigmate tronqué. Le fruit est une capsule globuleuse, à cinq
côtes, à cinq loges et autant de valves; les semences, sont
ovales, fort petites, attachées à un réceptacle central. Cette
plante croit dans la Nouvelle -Hollande, à Botany-Bay, au
port Jackson, et au cap Van-Diémcn. (Poir.)
SPREO. {OrnÀÛh. ) Ce nom spécifique a été donné , d'après
Levaillant, à un merle, turdus spreo, Lath. (Cm. D.)
SPRINGBOK. {Mamm») Ce nom, qui en hollandois signifie
^oiie sautant ou chèvre sautante y est appliqué à une espèce
d'antilope qui habite le cap de Bonne«£spérance. Voyez l'ar-
ticle Antilope. (D^m.)
SPRINGEN. {Mamm,) C'est l'un des noms du dauphin or-
dinaire, en Norwége, selon feu de Lacépède. (Dbsm.)
SPBINGER. ( ïehtlti^oU ) A Heiligeland on appelle ainsi
le Thon. (Voyez ce mot.)
Les Allemands désignent aussi par cette appellation le <com-
hiroiàe sauteur de feu de Laeépède (voyez ScombéroÏde) , et
V exocet sauteur. Voyei'ExocKï. {H. Q.)
SPRINSUNG. {Ichthyol.) Un des noms autrichiens du thy^
mal^ Voyez CoaàcoNÉ. (H. C.)
; SPRITZFISCH. {^Ichthyol.) Un des nom» allemands du char
monmuseau aiongé. Voyez Cselmon. (H. C.)
, , SPROTT. {IchthyfiU) Voyez SraAT. (H. C.)
SPUE. (Orniih.) Nom du courlis d'Europe , scolopax areuata,
JÀavuf en Norvirége* (Ch^ D.)
35b SPU
SPUGNIOLI et SPUGNUOLL {Bol) Noms llalraiis d^s m<^
rilles. Voyez Spokgia. (Lem.) ^
SPUMARIA. (Bot.) Genre de la famille des champigooBS,
voisin du reticularia de Bulliard, avee lequel il avoit été eon-
fondu par cet auteur. Il a été établi par Persoon, et avant
lui par Michéli , sous le nom de nutcilago. Les champignons
de ce genre n'ont pas de forme déterminée ; leur substance
est molasse , spongieuse ou pulpeuse , composée d'un tissu
floconneux , cellulaire ; leur péridium s'ouvre par le centre et
ioffre des plis membraneux, tortueux , semblables à des étuis,
qui contiennent des sporidies ou séminules entassées , de
couleur noire.
Le Spumama blanc; Spumaria muoUago^ Pers., Disp, fung,^
pi. 1 , fîg. 1 ; Spumaria alba^ Dec, FI. fr. , 2, n.^ 704.; Reiifu^
laria alla, Bull. , Champ. , pi. 1 26-, Sow., Fung,, pi. 28b ; Mw»
cilago crustacea alba, Mich., No^^. g^n., pi. 96, fig. 2 ; Battar,
Fung, arim.f pi. 40, fig./ — i. Blanc, semblable à de l'écume,
' spongieux et mou , se réduisant en poudre par la dessiccation
£t laissant ainsi à nu ses tuyaux ou étuis de couleur bleuâtre,
qui renferment une poussière séminifère noire. On trouve
cetfe espèce sur les feuilles et les tiges des plantes. ;£lle est
en partie fluide dans son premier âge, puis elle se solidifie
'et devient membraneuse , ensuite fragile.
Le Spumaria physaroides , Pers., seconde espèce de ce genre,
est maintenant le genre Dichosporium de Link, caractérisé
par s^ forme déterminée , presque arrondie et déprimée; par
sa substiince membraneuse , parce qu'il est recouvert d'une
couche floconneuse ou farineuse, et enfin par ses sporidies
agglomérées et compactes.
Les Spumaria didermoides , Pers. , et /agi , Schleich. , sont
deux autres espèces, citées dans le Nomenclator hotanicus de
Steudel.
* C'est auprès du genre Spumaria que Pries et Link pla-
cent le genre Enteridium d'Ëhrenberg. Ce genre a pour oa«
Yactère : Un péridium membraneux, plissé, contenant des
sporidies, réuni eiî petits globules entrelacés dAns des fibres
qui forment de petites membranes par leur réunion, et
quelquefois un peu réticulaires. UEnteridium oU^'Oceum ,
Ehrenberg , Berlin. Jahrb., 2 , pU 1 ^ fig. A ^-^ E ^ f<»rme^
SQU sil
sotis ïts écorces de faune , de petites tttricules ou . des
prolongemens iniestini formes de couleur olivacée. ( Lbh* )
SPURBACK. {lehâhjoL} Nom angjois du centroQote éperon
de Lacépcde. Voyez Centronote et Liche* ( H, C. )
SPURINE. {Min,) Jurine a propcMé , dans sa Description
ininéralogique des roches des Alpes', de désigner ainsi de»
roches nommées porphyres , mais composées d^une pâte de
stéatite enveloppant des grains de quarz et des petits cristaux
de felspàth. Je n'ai pas reconnu de caractères assez tranchés
dans cette roche , ni des preuves qu'elle se soit présentée
sous une grande étendue dans des lieux différens, pour Pad-
mettre comme sorte dans une classification des roches raëian-
gées« (B. )
SPUTATEUR, Spulatar. {lohthjyoL) Nom spécifique d'un
Ge€ko. Voyez ce mot et Anous. ( H. C. )
SPUYT-VISCH. (IchthyoL) Nom hollandoîs du chelmon
museau alongé. Voyez Chelmon. (H« C.)
- SPYR. {Orniih.) C'est , enfuisse, le martinet noir, hirundu
apus, Lino. , et cypselus, Illig* , lequel se nomme aussi spjyren,,
(Ch.D.)
SQUADRA , SQUADRO. {lehthyol.) Voyez Sçu aia. { H. C.)
SQUATA. {lehthyol.) Un des nmns italiens de Vange de mer.
Voyez Squatine. (H, C.)
SQUATOTTA.( OrniAfe.) L'oiseau auquel on donne ce nom
et celui de quaiot, dans le Bolonois, est le cr&bier caiot de
Bufifon, ardea squaiotta, Lath. , lequel est un individu de Tes-
pèce du crabier de Mahon , ardea ralloides, Scop. , Meyer et
Temm. ( Ch. D. )
SQUALE, Squalus, {lehthyol,) Squalus est le nom latin
d'un poisson , dont ont parlé quelques auteurs et dont on
ne sauroit bien déterminer l'espèce aujourd'hui. Artédi, le
premier, puis Linnœus et la plupart des naturalistes , Pont
appliqué à un genre de poissons chondroptérygîens, de la
famille des sélaciens de M. Cuvier et de celle des plagios*
tomes de M* Duméril , lequel est actuellement partagé en nii
grand nombre de genres secondaires , qu*il est facile de recon*-
noître tous aux caractères suivans , qui leur sont communs. .
X Journ. des mines, tom. 19, nAii3, p. ^75.
I
«52 s Q U
Squelette cartilagineux f opercules et Membranes des hrancliies
nulles; os palatins et postmandibulaires seuls armés de dénis ^ os
des mâchoires comme rudimentaires et suspendus au crâne par
un seul os , qui représente à la fois le tympanique , U jugal et U
temporal , et supporte un os hyoïde rayonné comme celui des pois*
»on<i ordinaires et suivi des arcs branchiaux; calopes en arrière
de l'abdomen; nageoires pectorales de grandeur médiocre, non
éeh ancrées; Veau pénétrant dans des trous alongés , ouverts sur
les côtés du cou pour la respiration ; bouche large , située en
travers sous le museau ; yeux latéraux; corps alongé; queue
grosse et charnue.
Les Squales, quUl est facile de distinguer des Raies , des
Torpilles , des Myuobatbs, des Pastenagdes , des Rhina , des
BiiijNOBATEs , des CâPHALOFTÀRBs , qui ont les trous des bran-
chies ouverts au-dessous du corps; des Squatines, qui ont
les nageoires pectorales ëchancrées, et des Aodons, qui sont
absolument dépourvus de dents (voyes ees divers noms de
genres, ainsi que Plagiostomes et TaéMATOPNés ), sont des pois-
sons de figure conique ou fMsiforrae y qui atteignent une gros-
seur considérable et parviennent au poids de quinze cents
livres et plus*
Leuf peau est le plus ordinairement rugueuse ; leur bouche
est armée d'un très-grand nombre de dents distinctes , poin-
tues ou tranchantes; les ouvertures de leurs branchies ont
la figure de fentes placées à la suite les unes des autres; leurs
omoplates sont suspendues dans les chairs en arriére des
branchies et ne s'articulent ni au crâne ni au rachis , qui ,
indépendamment des petites côtes branchiales bien marquées,
en porte aussi de, petites le long de ses côtés.
Leur labyrinthe membraneux communique avec Textérieur
par une sorte de feuêtre ovale..
Leur pancréas, est une véritable glande conglomérée et
non un assemblage de tubes ou de cœcums distincts.
hetiT canal intestinal est court et garni intérieurement,
dans une partie de son étendue, d'une lame spir^^e, qui pro-
louage le séjour et permet une élaboration plu^ parfaite de la
pâte alimentaire. ( Voyez Cautilagineux.)
^ Plusieurs espèces sont vivipares. Il se fait, dans toutes,
une intromission réellç de semence. Les femelles ont des ovi-
SQU 355
.ductes très-bien formés, qui tiennent lieu d'utérus dans le
premier cas, et qui, dans le second, servent au développe-
ment d'œufs revêtus d'une coque dure, cornée, jaune et
transparente , à la production de laquelle contribue une
grosse glande qui entoure chaque oviducte. (Voyez Repro-
duction DES POISSONS*)
Les mâles se recoonoissent, comme ceux des raies, à des
appendices placés auprès des catopes, appendices d*un très-
grand volume, d'une structure compliquée et d'un usage
encore obscur.
Leur chair est généralement coriace et peu estimée comme
aliment.
On les distingue en plusieurs genres, d'après la présence
ou le défaut des éventa sur la nuque et de la nageoire im-
paire , située derrière l'anus , ainsi que d'après la disposition
de la tête, du nez et des dents. Voyez Aodon, Carcharias,
AiGoiLLAT (dans le Supplément du tome I/'), Cestracion,
Centrine, Émissole, Griset, Squatine, Humantin, Leiche,
Lamie, Marteau, Milandrc, Scie, Pèlerin, Roussette et Pla-
GIOSTOMES. (H. C.)
SQUALE ACANTHIAS. (Icïi^oL) Voyez Squale aiguillât.
(H. C.)
SQUALE AFRICAIN. {Ichthyol.) Voyez Roussette. (H. C.)
SQUALE AIGUILLAT. {IchthyoL) Voyez Aiguillât dans
le Supplément du tome I/' de ce Dictionnaire. (H. C. )
SQUALE AMÉRICAIN. {IchthyoL) Voyez Leiche. (H. C.)
SQUALE ANGE ou ANGELOT. (IchthjoL) Voyez Squa-
tine. (H. c.)
SQUALE ANISODON. {lohthyol.) Voyez Scie. (H. C.)
SQUALE DE L'ASCENSION ; Squalus Asoensionis , Osb*
{lohthyoL) Voyez Squale bleu. (H. C.)
SQUALE BABBILLOT^. (IchthjoL) Voyez Roussette. ( H. C.)
SQUALE BARBU. {IchthyoL) Voyez Roussette. (H. C.)
SQUALE BEAUMARIS. (ichthyoL) Voyez Lamie. (H. C.)
SQUALE BLEU. {IchthyoL} Voyez Carcharias. (H. C.)
SQUALE BOUCLÉ. {IchthyoL) Voyez Leiche. ( H. C.)
SQUALE CENDRÉ. ( IchthjoL ) Voyez Squale perlon.
(H. C.)
SQUALE CENTRINE. {IchthyoL) Voyez Homantin. (H. C.)
5o. a 3
354 SQU
SQUALE CHAT- MARIN, {IchtliyoL) Voyez Roussette.
(H. C.)
SQUALE CILIÉ* (TchthyoU) Voyez Carcdarias. (H. C.)
SQUALE DENTELÉ. {Icliihyol.) Voyez Roussette. (H. G.)
SQUALE ÉCAILLEUX. (Icfe%oL) Voyez Hum antin. (H.C.)
SQUALE ÉDENTÉ. {Ichtlvyol.) Voyez Aodon. (H. C.)
SQUALE D'EDWARDS. (Ichtkyol.) Voyez Roussette. (H. C.)
SQUALE ÉMISSOLE. (IchthyoL) Voyez ÉmissoIe. (H. C.)
SQUALE ÉPINEUX. {IchthjoL) Cest le même poisson que
le squale bouclé. Voyez Leiche. (H. C. )
SQUALE ÉTOILE. {IchthyoL) Voyez Roussette. (H.C.)
SQUALE FAULX. {IchthjoL) Voyez Carcb arias et Squale
renard, (h. c.)
SQUALE GALONNÉ. {IchthyoL) Voyez Roussette. (H. C.
SQUALE GLAUQUE. {IchthjyoL) Voyez Carcharias. (H. C.
SQUALE GRISET. {IchthyoL) Voyez Griset. (H. C.)
SQUALE HUMANTIN. {IchthjyoL) Voyez Humantin. (H.C.
SQUALE KUMAL. {IchthjroL) Voyez Aodon. (H. C.)
SQUALE LENTILLAT. {IchthyoL) Voyez Émissole. (H. C.
SQUALE LICHE. {IchthjyoL) Voyez Leiche. (H. C.)
SQUALE LONG-NEZ. {IchlhjyoL) Voyez Squale nez. (H. C.
SQUALE LONGUE - QUEUE ; Squalus longicaudus , Gmel
( IchthyoL ) Voyez Roussette. (H. C. )
SQUALE MARTEAU. {IchthyoL) Voyez Zycene. (H. C.
SQUALE MASSASA. {IchthjyoL) Voyez Aodon, (H. C.
SQUALE MILANDRE. {IchthyoL) Voyez Milandre. (H. C.
SQUALE MOUCHETÉ. {IchthjoL) Voyez Squale barbu.
iU. C.)
SQUALE NEZ. {IchthjyoL) Voyez Lamie. (H. C.)
SQUALE NICÉEN. (IchthyoL) Voyez Leiche. (H. C.)
SQUALE NOIR, Squalus niger, {IchthyoL) Gunner a ainsi
nommé le sagre. Voyez Squale sacre. (H. C.)
SQUALE PANTOUFLIER. {IchthyoL) Voyez TarUcle Zir-
CÈNE. ( H. C. )
SQUALE PERLON. {IchthyoL) Voyez Carcharias. (H. C.)
SQUALE PHILIPP. {IchÛiyoL) Voyez Cestracion. (H.C)
SQUALE POINTILLÉ. {IchthjyoL) Voyez Roussette. (H. C.)
SQUALE PORT-JACKSON. {IchthjyoL) Voye* Squale phi-
UFF et Cestracion. (H. C.)
SQU 355
SQUALE RENARD ou RENARD MARIN. {Ichthyol.}
Voyez Carcharias. (H. C.)
SQUALE REQUIN. {IchlhyoQ Voyez Carcharias. (H. C.)
SQUALE ROCHIER. {Ichthjyol.) Voyez Roussette. (H. C.)
SQUALE RONDELET. ( Ichthyol. ) M. Risso a ainsi appelé
{Squalus RondeUtii) un poisson de la mer de Nice, qui lui
paroit être. le véritable Squalus glaucus d^Artédi, différent de
celui des ichthyologistes modernes, qui habite les mers po-
laires» Voyez Carcharias. (H. C.) >
SQUALE ROUCHIER. ( Ichth. ) Voy* Squale étoile. (H. C.)
SQUALE ROUSSETTE. {Ichthyol.) Voyez Roussette. (H. C.)
SQUALE SAGRE. {Ichthyol) Voyez Aiguillât dans le Sup^
plément du tome L" de ce Dictionnaire. (H. C.)
SQUALE SCIE. {Ichthjol.) Voyez Scie. (H. C.)
SQUALE SQUAMEUX. {Ichthyol.) Voyez Humantin. (H. C.)
SQUALE TIGRE ou TIGRÉ. {IchthjoL) Voyez Roussette*
(H. C.)
SQUALE TRÈS - GRAND ; Squalus maximus , Linnœus.
{Ichthjol.) Voyez Pèlerin. (H. C. )
SQUALE ZYGÈH^E. {Ichthyol.) Voyez Zygène. (H. C.)
SQUAMARIA. {Bot.) Rivxn nommoit ainsi une espèce dé
clandestine , Lathrœa squamaria de Linnœus , genre de la fa<*
mille des orobanchées. (J. )
SQUAMARIA, Écaillaire. {Bot.) Genre delà famille des
lichens établi par M. De CandoUe , et dont les espèces, d^abord
disséminées par Acharius dans les genres Psoroma et Placo^
dium. Vont été ensuite dans son genre Lecanora,
Le Squamaria est caractérisé par son thallus composé d'é-
cailles crustacées ou foliacées, distinctes ou soudées ensemble ,
le plus souvent imbriquées , rayonnantes du centre à la cir-
conférence; par les apothéciums éparssurle thallus en forme
de scutelles ou de tubercules distincts et non enfoncés dans
le thallus.
Ces plantes forment sur la terre et sur les rochei*s des plaques
ou des croûtes écailleuses dont les couleurs sontqiielquefois très-
vives. La plupart se rencontrent dans les pays de montagnes.
. Les plus remarquables d'entre elles sont les suivantes :
1 •* Le Squamaria épais : Squamaria crassa , Decand. ; L£-
chen laquealus, Jacq., Coll., 3^ p. 109, pi. 5 , fig. a; Lichtn
S5G SQU
cœspitosus f Vil!., Dauph., 5, pi. 55; Lichen crassus, HofiTm. ,
Enum, lich,y pi. 1 9 , fîg. 1 ; Dill. , Musc. , pi. 24 9 fig* 74 ; L^canora
crassa, Ach.^ Sjyn,, p. 190. En plaques crustacées, arrondies
ou irréguliérçs , d'un blanc brunâtre ou d'un vert glauque,
à lobes ou écailles imbriquées, planes, incisées, crénelées,
ondulées, irrégulières; apothéciums épars, nombreux, à dis'
que plan, arrondi, d'un roux fauve, puis brun noirâtre;
rebord des apothéciums blanchâtre. Cette espèce, croît à
terre dans les lieux montueux : elle y forme des plaques
d'un à deux pouces et même plus de largeur et quelque-
fois très-multipliées dans le même endroit. Dans une variété
{lecanora crassa melalom a fAch.), leslobesou écailles du thallus
Sont épais, arrondis, presque entiers, et les apothéciums,
d'un brun pâle, renflés^ irréguliers en leur pourtour et mu-
nis d'un rebord à peine sensible.
Le Squamaria cartilaginea , Decand., ou Lecanora cartila-
ginea, Ach. , est une espèce voisine de la précédente , qui se
trouve sur les rochers les plus durs, dans les Pyrénées , selon
M. De CandoUe , et en Suède , d'après Acharius.
2.* Le Squamaria pe Smith: Squamaria Smithii, Dec, FI.
fr*, n** 1016 (voyez n.** 18 , pi. 1 , fig. 2 , de l'atL de ce Diction-
naire) ; Lichen gypsaceus, Smith , Act, soc, linn. Lond. , 2 , p. 81 ,
pi. 4) £g< 3; Lecanora Smithii , Ach., Syn, Croûte épaisse,
d*un vert glauqiie ^ garnie d'écaillés foliacées , concaves , arron-
dies, sinueuses , à fissures et bordure blanches; apothéciums
scutelliformes, d'abord orbicùlaires et concaves, avec un re-
bord blanchâtre , saillant , et le disque roussâtre ou brun ,
puis irréguliers, bosselés ou concaves, grands, presque comme
les écailles qui les portent, et qui forment une bordure blan-»
che à Tentour. Cette espèce croît sur la terre et les rochers^
en France, en Espagne et en Italie.
3.° Le Squamaria porte-lentille : Squamaria Untigera, Dec;
Lichen lentigerus^ Web,, Spic, p. 192, pi. 3; Hoffm,, Enum,,
|>1. 9, fig. 4; F/. Dan»f pi. 1 185 , fig. 2 ; Soav. , EngL Bot,, pi. 871 ;
Psora lentigerà, HofiTm. , PU lich*, pi. 48, fig. 1 ; Lecanora len-
Hgera, Ach., S^n., 179. Thallus ou croûte blanchâtre, en
forme de rosette arrondie, composée de folioles imbriquées,
<)n peu concaves , flexueuses , incisées , crénelées ; apothé-
ciums nombreux, d'abord uji peu conçayes^ puis convexes^
SQU 357
arrondies , d*un roux jaunâtre, entoures d^un rebord élevé ,
renflé, fléchi en dedans et un peu crénelé. On trouve cette
îolie espèce sur la terre, dans les lieux montueux. Ses scuv
telles ou apothéciums ont Tapparence de petites lentilles.
4*^ Le Squamaria en soucLtEn; Squamaria peltata, Decand.,
FI. fr., i,p.377, ***** 1022. Thallus ou fronde coriace, jaunâtre
en dessus, noirâtre en dessous, blanc à Tintérieur, fixé par
le centre et disposé en rosette peu lobée ; apothéciums épars
sur le disque de la fronde ou sur ses borda , fauves , d*abord
un peu enfoncés, puis saillans, plans ou un peu convexes,
liordésparle thallus lui-même, qui les revêt en dehors. Cette
espèce croît sur les rochers dans les Pyrénées et dans les Alpes^
Hoffmann» avant M. De Candolle, avoit établi sous le nom
de Squamaria un genre de lichen ., dont les espèces sont à pré-
sent des cetraria et desparme/ta pour Acharius, et desphysoia
et des imhricaria pour M. De Candolle^ ( Lem» )
SQUAMIFÈRES, {ErpéloL) M. de Blainville donne ce nom
à une classe de reptiles, qu'il compose des Chéloniens, des
Ophidiens et des Sauriens.. Voyez ces mots, erpétologie et
Reptiles. ( H. C.) ,
SQUAMIFOHMES [Feuilles]. {Bot.) Demi-amplexicaules,
courtes et larges; telles sont les feuilles de Torobranche, dé
Vophrys nidus ai^is , du monotropfif etc. Le nectaire du grtvil^
lea est aussi squamiforme. (Mass.)
SQUAMIPENNES. {Ichthjol.) M. Cuvier a ainsi nommé la
sixième famille de ses poissons acanthoptérygiens, reconnois--
sable à ce que la portion molle, et souvent même la portion
épineuse des nageoires du dos et de Tanus des individus quî
la composent, sont en grande partie recouvertes d'écaillés
qui les encroûtent et les rendent difficiles à distinguer de I4
masse du corps.
Tel est leur caractère le plus apparent,^
Ils oat d'ailleurs beaucoup de rapports avec les scombé-
roïdes, et ont de même des intestins longs et assez générale^
ment des cœcums nombreux.
C'est à cette famille qu'appartiennent les genres Ch^todon,
Chelmon, Platax , Heniochus , Ephippus, Holacanthe, Poma-
ÇANTHE, ACANTHOPODP , OSPURONEME , TrICHOPODE , ArCHER ,
KuRTE, Anaras, Ciïsio, Castagnole, Stromatée, Futole, Se-
368 SQU
3ERINUS y FlMéLEPT^RE , KyPHOSE , FlECTORRYNQUE , GlYPHISODON,
foMACENTRE, AmPHIPRION , FrEMNADE, TeMNODON , ChEVALIEA ,
Folynème. (Voyez ces divers mots.)
Cette famille a été partagée çn trois sections.
Uune, où toutes les dents sont en soie ou en velours, ren-
ferme les quinze premiers genres nommés.
Une autre , où les dents sont sur une seule rangéç régu-
lière et non en soies, contient les dix suivans.
La troisième, qui est formée avec le rçste, offre deuiç dor-
sales. (H. C.)
SQUAMMAR.IA. (Bot,) C'est sous ce nom, ainsi orthogra-
phié, qu'est aussi décrit, par M. De CandoUe, 1^ genre Squa-
MARiA. Voyez ce mot. ( Lem. )
SQUAMMIPENNES. {Ichth.) Voyez Sqdamipennes, (H. C.)
SQUAMODERMES, {IchthyoL) M. dç Blainville donne ee
nom à sa classe des poissons gpathodontes , dont la peau est
couverte d'écaillés. (H. C.)
SQUAMOLOMBRIC, SquamQlomhricus. (Chétop.) Dénomi-
nation que, dans son Système de nomenclature et de divi-
sion des grands genres naturels de Linné, M. de Blainville a
employée dans un Mémoire sur la classification méthodique
des chétopodes, pour caractériser une division des lombrics,
qui comprend les espèce^ dont le corps alongé, cylindrique,
est formé d'un grand nombre d'anneaux bien distinct, pourr
vus chacun d'appendices composés d'une écaille peliucide,
recouvrant un fascicule fiabelliforme de soies droites et d'un
cirrhe. Ce genre, qui comprend les Lombricu$ squamosus, ar^
miger et peut-être même le L^fragUis, est évidemment fort
rapproché de certaines espèces de néréides dont il ne diffère
essentiellement que par l'absence de tentacules. Voyez L0M7
BRIC et la dernière section de l'article Néréide. (DeB.)
SQUAQUA. {Ichthjol.) Voyfz Squaia. (H. C.)
SQUARE-FISH. {IchthjoL) Nom anglpis du coffre tigré.
Voyez Coffre. (H. C. )
SQUASH. (Mamm.) Ce nom est employé a la Noyvelle-
Espagne pour désigner un quadrupède carnassier qui appar-
tient au genre des moufettes. Buffon paroît en avoir tiré le
nom de coase , qu'il donne à une espèce de ces animaux , sur la
distinction de laquelle il existe le$ plus grands dqutes. (Pe^m.}
SQU 55j
SQUATAROLA. ( Omith. ) Ce nom vénitien a été adopté
par Linné pour désigner le vanneau gris , binga squatarola ,
dont Tespéce ne paroit pas être différente du vanneau varié ,
du vanneau suisse et du vanneau pluvier. (Ch. D.)
SQUATINA. {IchthjoL) Nom latin de Vange de mer, Voyee
Squatine. (h. C.)'
SQUATINE, Squatina. (IchthjoL) M. le professeur' Duméril
a créé sous cette dénomination, un genre parmi les poissons
chondroptérygiens, de la famille des plagiostomes et aux
dépens du grand genre des Sqcâles de Linnaeus et de la
plupart des autres ichthyologistes.
Ce genre ^ dont le nom est tiré de Tancien mot latin , squa^
lina^ encore usité en Italie et en Grèce pour désigner le
poisson vulgairement appelé chez nous ange de mer ^ peu,t
être ainsi caractérisé :
Squelette cartilagineux; branchies ouvertes sur les côtés, sans
opercules ni membranes; corps arrondi; quatre nageoires laté-
Tiles; les pectorales éohancrées; nageoire anale nulle; bouche
fendue au bout du museau et non en dessous; yeux verticaux et
non latéraux; tête ronde; corps large et déprimé; deux nageoites
dorsales en arrière des catopes ; des évents ; des dents.
D'après cela,. il devient facile de séparer les Sqdatines des
Raies, des Rhinobates, des Rhin a, des Torpilles, des ^Iylio-
BATES, des Pastenagues et des Céphaloptères , qui ont les
branchies ouvertes en-dessous du corps; des Aodons, qui
manquent de dents, ainsi que des Roussettes, des Carcha*
RiAs 9 des Lamies, des Marteaux, desMiLANDRBs, des Grisets,
des ËMissoLEs, des Cestracions, des Aiguillats, des Hum an-
tins, des Leiches et des Pèlerins, qui n*ont point les nageoires
pectorales échancrées, dont les yeux sont latéraux et dont la
bouche a spn entrée au-dessous du museau. (Voyez ces divers
noms de genres, Plagiostomes et Squale.)
L'espèce connue dans ce genre est :
L'Angelot ou Ange de mer: Squatina lœvis^ Cuvier; Squalus
squatina, Linnsus. Nageoires pectorales très- étendues; mu-
seau plus large que le troiic et comme porté par un cou ; tête
grande, arrondie à son pourtour et déprimée ; dents aiguës,
recourbées, disposées sur deux rangs, dont le nombre, aug«>
mentant avec i^àge, est toujours plus grand à la mâchoire in-
36o SQU
férieure; narines couvertes d'une membrane en forme de
deux barbillons; yeux garnis d'aspérités grisâtres, à prunelle
noire ; catopes triangulaires et rayés en dessous; les deux na-
geoires dorsales égales et implantées sur la queue, dont la
aageoire est en demi- cercle.
Ce poisson vît dans la mer Méditerranée; aussi étoit-il
connu d'Aristote, qui lui attribue, même à tort, la faculté
de «prendre à volonté la couleur du poisson dont il a dessein
de faire sa proie et qui lui donne le nom de gtvii. Il est gris
par-dessus et blanc par -dessous; ses nageoires pectorales,
blanches supérieurement, sont souvent bordées de brun in-
férieurement, ce qui leur donne de l'éclat, les fait contraster
avec la nuance bleuâtre du ,do5 , et n'a pas peu contribué à
les faire considérer comme des ailes et à faire donner le
nom à'' ange au poisson lui-même.
L'angelot atteint la taille de sept ou huit pieds; il parvient
à un prodigieux volume vers la Hollande , et quelquefois il
pèse jusqu'à cent et cent soixante livres. Aussi , quoiqu'il se
nourrisse habituellement de raies, de mourines, de pastena-
gues. de plies, de soles, de carrelets et d'autres plagîostomes
et pleuronectes, qui , de même que lui , demeurent plongés
dans la fange ; il ne craint point de s'attaquer à Thomme ,
ainsi que cela est arrivé à un pécheur anglois , dont parle
Bloch , dans son Histoire naturelle des Poissons.
H va quelquefois par troupes et donne le jour à treize
petits à la fois, qui, au moindre danger, dit Rondelet, se
sauvent et se cachent dans la gueule de leur mère.
Sa chair, coriace et d'une saveur désagréable, n'est nulle-
ment estimée ; mais sa peau , comme celle de plusieurs
squales, sert à polir des corps durs, à garnir des é^îs, à
couvrir des fourreaux de sabres ou de cimeterres.
Les pécheurs emploient ses œufs desséchés pour arrêter
la diarrhée, et, dans le temps de Pline, le poisson lui-ipéme
étoit appliqué en topique par les femmes qui vouloient con-:
server la fermeté de leurs mamelles, pu les empêcher de
prendre trop d'accroissement. (H. C.)
SQUATROLINO. {Ichthyol.) A Gênes et à Venise on apr
pelle ainsi le Rhinobate. Voyez ce mot. (H. C.)
SQUATRO-RAJA. {loMtyol.) Voyez Rhinobate. (H. C.)
SQÛ
56 1
SQUATUS. {IchtkyoL) Voyez Sqhatina. (H. C.)
SQUELETTE, Sceleton, (Anat* générale.) Le fondement iné-r
branlable sur lequel s'appuie Fédifice entier de la machine
vivante chez les animaux vertébrés; la charpente solide dont
les pièces distinctes, retenues par des liens robustes, peuvent
en même temps se mouvoir les unes sur les autres , et ré-
sister aux effeU d'un mouvement étranger ; le système qui
soutient les parties molles dont il est recouvert, qui décide
la figure, la grandeur et la solidité des membres, qui, par
sa disposition et son arrangement, détermine tels avantages
ou tels inconvéniens dans le mécanisme de l'organisation ; en
un mot, la réunion, l'assemblage de toutes les parties dures
du corps, voilà ce que l'on appelle squelette, d'après le mot
grec ffKsXijùÇy qui signifie cadavre desséché.
On trouve un Squelette chez presque tous les animaux;
mais il n'est point dans tous conformé de la même manière;
Dans les animaux sans vertèbres ou a sang blanc, et spécia-
lement dans les Crustacés, les Insectes et les Testacés, il est
extérieur, quand il existe, et sa forme est la même que celle
de ranimai, puisqu'il en renferme toutes les parties. Dans
les animaux vertébrés ou à sang rouge, à l'exception de cer-
tains reptiles*, où, comme dans les Tortues, il semble en par-
tie extérieur, il est intérieur, et ne retrace plus que les pro-
portions et les formes les plus importantes du corps.
Il est certains animaux où l'on n'aperçoit rien qui puisse re-
présenter le squelette, où le corps entier mou , homogène, mu-
cilagîneux et très-expansible, n'offre aucune partie plus dense,
plus consistante. Les Polypes, les Infusoires sont dans ce cas-
Dans tous les animaux où il existe, le squelette n'est point
formé de la même substance. Dans les poissons chondropté-^
rygîens, les Raies, les Squales, les Chimères, il est composé
d'un assemblage de pièces cartilagineuses- quelquefois il est
Jibreux , ainsi qu'il est facile de l'observer dans la plupart
des insectes diptères, comme la Mouche commune; ou corné ,
comme dans les Coléoptères et les Cératophytes ; ou pierreux
et crétacé, comme dans les Coquillages et les Crustacés déca-
podes. Plusieurs Annelides, enfin, et beaucoup de Radiaires,
ne présentent dans leur organisation que des anneaux memr
hraneux, circulaires ou ovales, qui se resserrent, se dilatent,
36» SQU
et produisent par cette double action le mouvement air
moyen duquel peut s'opérer une locomotion. Le Ver- dé-
terre, si commun dans nos jardins et dans nos campagnes ,
nous offre journellement rexemple de cette disposition. Mais
]e plus communément, dans les animaux vertébrés, le sque-
lette, est osseux, et c'est ainsi qu'il se présente chez les Mam-
mifères, et chez l'Homme spécialement, chez les Oiseaux,
chez les Reptiles, et dans la plupart des Poissons.
C'est de cette dernière espèce de squelettes que nous allons
d'abord nous occuper; nous jetterons ensuite un coup d'œil
général sur les parties dures qui semblent en tenir lieu dans
les êtres qui occupent les derniers rangs de l'échelle zoologi-
que. Une pareille étude est d'un haut intérêt pour ceux
même qui prétendent n'approfondir que l'anthropologie ; car
l'examen du squelette de l'Homme isolé ne donneroit que des
connoissances bornées sur le jeu de ses parties, ne conduiroit
qu'à une évaluation défectueuse du mécanisme qui les fait
9gir, si l'on ne comparoit la forme, la composition, l'arran-
gement, la coordination de ses pièces solides, dans les diffé-
rens animaux où elles sont appelées à remplir des usages sem«>
blables ou différess» Les ébauches les plus grossières de l'or-
ganisation deviennent pour le zoologiste attentif, pour le
physiologiste curieux , pour le médecin {)rofond , ce que sont,
pour le minéralogiste, pour le géologue, ces cristallisations
informes que la Nature, interrompue dans son travail, a été
contrainte d'abandonner, et qui semblent révéler le secret
de SC8 opérations mystérieuses. Il faut, quand on veut bien
connoître l'objet constant de nos soins et de notre constante
prédilection, notre propre économie, chercher les rapports
capables d*en éclairer l'étude, si diilîcile, si compliquée,
souvent même si obscure, dan|S celle des êtres qui présentent
avec nous assez de ressemblances ou assez de différences pour
faire naître sur dififérens points des comparaisons utiles*
Lorsque, dans le cabinet de l'anatomiste, les os d'un ani-
mal vertébré sont encore réunis par leurs ligamens véritables,
son squelette est appelé naturel, et on le distingue en frais et
en sec , suivant le temps qui s'est écoulé depuis sa prépara--
tion. Lorsque , au contraire, ils sont joints entre eux par
4es lieiis étrangers à l'articulation, comme par des fils d'or,
SQU 565
d'argent , de laiton , de chanvre , par des cordes de boyau ,
etc. 9 On le nomme artificieL
Dans r espèce humaine on conserve ordinairement des
sqtkeleltes de fcttus, d'enfans , de vieillards^ de Nègres, de Hot'
Untots , d'Européens f de femmes, d^hommes, etc., aûn de pou-
voir, dans roccasion» fixer d*une manière certaine les dififé-
rences qui caractérisent les âges , les races et les sexes.
A Texception de celui des poissons pleuronectes ou hété-
rosomes, comme les Plies, les Soles, les Turbots, les Carrée
lets, les Limandes, le squelette d«s animaux vertébrés cons-
titue un tout symétrique , disposition surtout remarquable
chez FHomme , et qui a été Tobjet de recherches spéciales
de la part de quelques anatomistes, et en particulier du pro-
fesseur Fréd. Henri Loschge, d'Erlang.
Le squelette de THon^me, dont Fétude peut servir de base
à celle des autres, est, comme le corps qu'il soutient, divisé
en Tronc et en Membres*
Dans rétat normal , le nombre de ses os s'élève à 2 53 , dont
liy appartiennent au trono , 68 aux membres thoraciques,
et 66 aux membres abdominaux.
Le Tronc est fprmé p^r une partie moyenne et par deux
extrémités.
La partie moyenne résulte de la réunion de la colonne
vertébrale avec la poitrine.
La Colonne vertébrale t composée de 24 os nommés Vertèbres ,
est divisée en trois régions* L'une, oeryioale, est au cou et a 7
vertèbres ; l'autre , dorsale, en a 12, et la troisième, lombaire ,
pn a 5.
La Poitrine ou le Thorax est formée par le Sternum, en
avant et au milieu, et, sur chaque ç6té , par 12 Côtes, distin-
guées en 7 vraies ou vertébro'Sternales, qui sont supérieures,
et en 5 fausses ou astemales , qui sont inférieures.
L'extrémité supérieure du tronc est la Tète, qui comprend
le Crâne et la Face,
Le Crâne est composé des ps suivons: le Sphénoïde, les Corr
nets du Sphénoïde ou de Berlin, VEthmoïde, le Frontal, V Occipi-
tal, les Temporaux, les Pariétaux, les Os wormiens, les Mar->
tçaux, les Enclumes, les Osselets lenticulaires et les Êtriers*
La Face, divisé^ en Mâçhoirç supérieure ou sj^ncrànitnne, et
364 SQU
en Mâchoire inférieure ou diacrânienne j réunit les Os maxillaires
supérieurs, palatins, malaires, nasaux , lacrymaux, les Cornets
inférieurs, le Vomer, qui constituent la mâchoire supérieure,
et VOs maxillaire inférieur, qui seul forme Tautre mâchoire*
Il faut aussi rapporter à la face les 32 J)ents qui s^observent
eurFadulte, et VOs hyoïde, placé au-devant du cou, dans
l'épaisseur des parties molles.
L'extrémité inférieure du tronc est le Bassin , qui est formé
p^r le Sacrum, le Coccyx et les 0$ des hanches.
Les Membres supérieurs, peetoraux ou thoraciques se partagent
en :
1.® Épaule, formée par la Clavicule et par VOmoplate.
2," Bras , formé par V Humérus.
3.^ Avant -bras , composé du ^.adius et du Cubitus.
4.^ Main, divisée elle-même en Carpe, en Métacarpe et en
Doigts.
Le Carpe présente 8 os sur deux rangées, savoir, en com^^
mençant de dehors en dedans :
Pour la première rangée, le Scaphoïde^ le Semi-lunaire, le
Pyramidal et le Pisifcrme.
Pour la seconde rangée , le Trapèze, le Trapézoïde, le Grand
Os et l'Os crochu ou unciforme.
Le Métacarpe est dû à la réunion de cinq os, distingués en
premier, second, troisième, etc, , en comptant de dehors en
dedans aussi.
Chaque Doigt, excepté le Pouce, qui n'en a que deux, e&t
formé de 3 os nommés Phalanges.
Les Membres inférieurs , pelviens on abdominaux , sont divisés
en Cuisse, en Jambe et en Pied.
Un seul os, le Fémur, existe à la Cuisse.
La Jambe en a trois, la Rotule, le Tibia et le Péroné.
Le Pied est partagé en :
1.* Tarse, qui comprend 7 os en deux rangées, dont la
première est formée par V Astragale et par le Calcaneum, et
dont la seconde résulte de la réunion du Scaphoïde , des trois
Os cunéiformes et du Cuboïde.
2.^ Métatarse, dont les os, au nombre de cinq, se distin*
guent en premier , second , troisième , etc. , en comptant de de»
dans en dehors , et non plus comme ^ la main ;
SQU 265
3.*^ Orteils y composés chacun de trois Phalanges, excepté
le premier, qui n'en offre que deux.
Le squelette de THomme présente en outre quelques os
anomaux, et dont l'existence est variable; ce sont les Os
sésamoïdes^ qui se développent dans Tépaisseur de certains
tendons.
Il est essentiel de remarquer en/;ore que le nombre des os,
toujours considérable , et même en exceptant les os sésamoïdes
et les os wormiens , n'est exactement tel que nous venons
de l'indiquer que chez les adultes; car, pour le fixer rigou^
Teusement, il faut prendre en considération l'âge et les va-
riétés individuelles. Dans la première enfance, tel os est com-
posé de plusieurs pièces qui, dans la suite, n'en formeront
plus qu'une seule.
La plupart des os du squelette sont doubles, c'est-à-dire,
qu'il en existe un à droite et l'autre à gauche ; quelques-
uns sont simples et impairs,
L'Homme marche droit ; il soutient , sur le talon et sur
toute la plaute du pied, son corps, dont la conformation
extérieure est symétrique ; sa tête occupe la partie supérieure;
la poitrine et le ventre se partagent la partie antérieure , et le
dos est tourné en arrière. C'est en conséquence de cette disposi-
tion, dont nous avons déjà dû naturellement nous faire une
idée , que les diverses régions des organes ont reçu des dénomi-
nations propres à les distinguer les unes des autres. £n effet,
la ligne suivant laquelle notre corps est dirigé, est verticale,
et forme , avec le sol sur lequel il repose , un angle de 90
degrés; c'est cette ligne qu'on suppose passer par le sommet
de la tête pour se terminer entre les deux pieds, qui sert
de base pour assigner ces dénominations , suivant que , paj?
rapport à elle, les régions où les organes eux-mêmes sont
antérieurs y postérieurs, latéraux, supérieurs, etc.
On appelle cette ligne idéale , qui partage le corps en deux
moitiés semblables, Ugne médiane verticale. Trente-huit des
08 diu squelette sont placés sur son trajet ; quoique simples
et impairs , chacun d'eux est formé de deux moitiés sem-
blables , l'une à droite et l'autre à gauche. Tels sont , par
exemple, le frontal, l'ethmoïde, le vomer, l'occipital, le
sacrum, les vertèbres, etc.
56S SQÛ
Le squelette , dans Tespèce humaine , présenté âes diné^
rences assez tranchées entre les deux sexes, comme Font
noté J. F. Ackermann , J. T. Sœmmering et Alhinus entre
Autres. En général, le squelette de la Femme est plus petit
et plus délicat que celui de THomme. Le col du fémur
a une direction plus transversale; le thorax est plus court ^
înoîns vaste et plus mobile ; le bassin plus large ; la région
lombaire de la colonne vertébrale plus alongée ; lès trous des
ôs coxaux sont arrondis au lieu d'être ovalaires comme chez
l'Homme.
Les Races humaines présentent aussi dans leur squelette
des différences dont les principales sont relatives aux dimen-^
sions et à la forme du crâne, ainsi qu'à ses proportions avee
la face. Il y a aussi quelques différences dans la proportion
des membres , et chez les Nègres les membres thoracîques
sont plus longs par rapport au tronc , de même que l'avant^
bras et la jambe sont plus grands proportionnellement au
bras et à la cuisse.
' Nous n'avons rien à dire ici des variétés individuelles.
Dans les Animaux vertébrés, en général, comme dans
l'Homme, les os qui composent le squelette sont articulés
* les uns avec les autres, de manière à constituer un ensemble
dont toutes les parties sont liées«-Il existe néanmoins quelques
exceptions à cette règle.
L'os hyoïde, par exemple, dans les Mammifères et les
Oiseaux, ne tient aux autres os que par les parties molles^
tandis que, chez les Poissons, il fait véritableoient partie
intégrante du squelette.
Les membres thoraciques tout entiers ne sont de même
attachés au tronc que par des muscles dans les Quadrupèdes
non -clavicules; tandis que chez d'autres ils tiennent au
sternum par une clavicule simple , qui devient double dans
les Oiseaux, et que, chez les Poissons, ils sont fortement
liés à l'épine par une ceinture osseuse, qui n'existe point
de même pour les membres abdominaux, généralement, au
contraire , libres de toute adhérence et flottans dans les
chairs.
^ Dans le squelette d'un animal vertébré quelconque on
trouve constamment une tête, mais les membres, qui ne^^ sont
SQU 36?
|amaîs, d'ailleurs, au nombre de plus de quatre, ne sont
point dans le même cas. Les Serpens et certains Poissons «
comme TAptérichtlie, en sont totalement dépourvus; les
Poissons apodes , comme les Anguilles , les Congres , les
Ammodytes , etc. ; et les Mammifères cétacés sont privés
des membres abdominaux ; les pectoraux ne manquent seuls
qu'à une espèce de saurien, le Bipède.
Jamais les vertèbres ne manquent ; maïs leur nombre est
extrêmement sujet à varier.
Les Serpens et les Poissons n'ont point de sternum.
Les Grenouilles , les Raies , les Requins , les Milandres et
beaucoup de poissons cartilagineux n'ont point de côtes , en
sorte que chez ces animaux il n'existe aucune différence
tranchée entre les vertèbres cervicales, dorsales et lombaires*
Un petit nombre de Mammifères, les Roussettes en parti-
culier , ainsi que les Reptiles batraciens de la famille des
Anoures, comme les Crapauds et les Grenouilles, sont seuls
privés de coccyx.
Plusieurs Poissons n'ont pas de cou distinct*
Dans tous les Quadrupèdes les fausses côtés ou les côtes
asternales sont constamment postérieures ; dans les Oiseaux y
une partie de ces côtes est en avant des autres et une partie
en arrière.
Dans les animaux dépourvus de sternum la distinction
entre les vraies et les fausses côtes devient impossible à établir*
Chez le Crocodile , par une exception singulière , il est
des côtes qui tiennent au sternum sans aller jusqu'aux ver*
tèbres , et dans le Caméléon il en est qui naissent des ver-
tèbres et s'unissent en avant à la côte correspondante, sans
que le sternum existe entre elles.
' C'est toujours au sommet ou à l'extrémité supérieure de
la colonne vertébrale que se trouve placée la tête, cons-
tamment composée du crâne et de la face dans tous les Ani-
maux vertébrés, comme chez l'Homme.
Dans tous les animaux vertébrés, la mâchoire inférieure
est mobile. Dans l'Homme , les Mammifères des classes infé-
rieures à lui, les Tortues et le Crocodile, la supérieure es^
immobile; mais elle est susceptible d'exécuter quelques m ou-
vemens dans les Oiseaux , les Serpens et les Poissons.
568 SQU
La subdivision des membres en épaule , bras , ayant*bras ,
cuisse, jambe, main et pied, ne sauroit avoir lieu pour les
Poissons dont les membres ne consistent qu^en osselets rayon-
nes, disposés en éventail, et articulés avec la partie qui
semble correspondre à Tépaule ou à la hanche.
La clavicule manque à beaucoup de quadrupèdes , au
Cheval, à TÉléphant, au Bœuf, etc. On ne la retrouve point
non plus chez les Cétacés. Elle est double au contraire dans
les Oiseaux, les Crapauds, les Grenouilles, les Tortues et
plusieurs Sauriens.
L'omoplate ne disparoit chez aucun des animaux vertébrés
où les membres pectoraux existent.
Le bras n'est jamais chez eux, comme dans l'Homme, for-
mé que d'un seul os.
Presque constamment on en retrouve deux pour Pavant-
bras, et si cette partie du squelette semble parfois n'en offrir-
qu'un, 00 voit à la surface de celui-ci un sillon qui rappelle
évidemment sa composition la plus ordinaire.
La main , quoique variant beaucoup sous le rapport du
nombre des os, est toujours, même chez les Oiseaux, par-
tagée en carpe, en métacarpe et en doigts.
Dans les animaux vertébrés, chaque classe et chaque ordre
présentent dans le squelette des individus qui les composent
des caractères particuliers, relatifs à la forme générale du
tronc et des membres, à la présence ou à l'absence de ceux-ci,
au nombre et à la figure des os qui entrent dans son en-
semble. Du reste, ainsi que l'a judicieusement noté le célèbre
professeur Cuvier, lorsqu'un animal d'une classe a quelque
ressemblance avec ceux d'une autre classe par la forme de
ses parties et par l'usage qu'il en fait, on peut affirmer que
cette ressemblance n'est qu'extérieure et n'affecte le squelette
que dans la proportion , et nullement dans le nombre ni dans
Parrangement des os. Une dissection attentive, une compa-"
raison exacte nous démontrent, par exemple, que les pré-
tendues ailes des Chauve - souris ne sont que de véritables
mains, dont les doigts seulement sont un peu plus alongés,
et que, dans l'épaisseur des nageoires des Dauphins et des
autres Cétacés, on retrouve tous les os qui composent les
membres thoraciques des autres Mammifères ; et qui sont
ici simplement raccourcis et rendus presque immobiles^
. Comme les os ne se forment pas tous en même temps ,
comme ils ne s'accroissent pas tous ,dàns la même propor-
tion, la figure et les proportions du squelette, chez les ani*
maux vertébrés, et non ses dimensions seulement, changent
beaucoup avec Page.
La variétés de conformation qui résultent de cette règlç
générale , ont été l'objet des recherches de beaucoup d'ob-
servateurs instruits, qui, comme Çœhmer, Cheselden, Ëyson^
Sue, F. G. Danz, Senff, Béclard et Bichat, les ont signalées
chez l'Homme en particulier,
La proportion de la tête au reste du tronc et aux tpembrea
^st d'autant plus grande que le sujet, au»dessous de 20 ans,
est plus jeune. Au second mois de la gestation, elle fait la
moitié de la hauteur totale du corps; au moment de la nais-
sance, toujours chez THomme, elle n'en égale plus que le
quart; à trois ans, elle en représente le cinquième, et quand
l'accroissement est achevé, elle n'en est plus que le huitième*
X«a face est aussi d'autant plus petite relativement au crâne;
le bassin, relativement au thorax, et les membres sont, prcv
portionnellement au tronc, d'autant moins développés que le
sujet est plus jeune*
Le squelette dans Tespéce humaine , offrant les mêmes
dimensions que le corps, n'est soumis qu'à un petit nombre
de variétés de longueur chez les individus qui ont pris tout
leur accroissement, et ces variétés, qui dépendent presque
constamment des différences des races, sont, comme celles
des autres espèces animales, renfermées dans de certaines
limites; en sorte que ces prétendus os de géaos.de 17 à 25
pieds de hauteur, qu'on a trouvés à diverses époques et dans
plusieurs contrées, ont appartenu à des animaux et ne sau-
roient êtfc pris raisonna£lement pour des os d'homme.
Le plus ordinairement, en effet, dans l'Homme adulte,
le squelette est haut d'environ 5 pieds 4 pouces chez les in-
dividus mâles, et de 5 pieds seulement pour les individus
femelles , terme moyen. Chez le vieillard il a perdu , par
l'effet de l'âge , quelque chose de la hauteur.
Tels sont les résultats les plus importans de l'examen gé-
néral, dans les animaux vertébrés, du squelette, celui de
io. a4
370 SQU
tous les appareils organiques qui se montre le dernier dans
la série animale; puisqu'il n'apparoît qu'avec le centre ner-
veux, c'est-à-dire, la moelle et Tencéphale, auquel il sert
d'enveloppe et qu'il protège spécialement contre l'action
des muscles, en même temps qu'il défend les principaux
organes de la circulation du sang.
D'après cette idée, dont le germe doit être rapporté à
Aristote , qui regard oit V épine comme l'origine de tous les autres
os f et qui s'est considérablement développée par suite des
recherches d'ostéologie comparative de MM. Oken, Spix,
Home, De Blainville, Schuitze, G. Cuvier, Geoffroy Saint*
Hilaire et J. F. Meckel , qui ont su , d'une manière philoso-
phique , rattacher i des principes généraux les innombrables
faits qui, naguère encore isolés les uns des autres, compo-
soient seuls le domaine de la science, il ne faudroît point
considérer comme un véritable squelette, l'assemblage des
parties dures des animaux invertébrés , quand bien même
elles auraient pour usages de déterminer la forme , la direc-
tion , les mouvemens du corps , si elles ne remplissoient pas
la fonction que nous venons de leur assigner; il n'existeroit ,
k proprement parler, de squelette que dans les espèces qui
ont un cerveau, une moelle épinière et des nerfs, fusseat*
elles même, comme cela arrive, dépourvues de pt»nmons,
d'un cœur et d'un appareil de circulation à sang rouge.
Son existence est donc intimement liée à celle d'un système
nerveux complet; aussi, comme l'a noté M. Schuitze, dès
qu'on observe une moelle épinière, il y a une colonne ver-
tébrale dans les animaux , même lorsqu'on ne rencontre
encore que de simples vestiges du système osseux , et plus
l'enveloppe protectrice s'enfonce à l'intérieur et se rapproche
du système nerveux, plus aussi les phénomènes de la sensi-
bilité acquièrent de développement, et réciproquement.
Les rapports qui existent entre le squelette et le système
nerveux, entre le crâne et l'encéphale, entre la colonne
vertébrale et la moelle, sont beaucoup plus étendus qu'on
ne sauroit rimaginer aii premier abord, et se font sentit
jusque dans 1^ position , les divisions , le mode de dévelop-
pement des oa qui constituent les parois des cavités où sont
logés les centres nerveut. J^e voyons-nous point, par exem-
SQU 37»
pie, roccipîtal qui, chez Tadulie, rëpdnd à la moelle alon^
gée, au cervelet et à la partie postérieure du cerveau > se
développer chez le fœtus par autant de germes séparés et
apparteuànt plus particulièrement à chacune de ees parties
de Tèncéphale ? La portion où sont creusées les fosses céré-
belleuses, forme une pièce à part, qui nait long-temps avani
aa portion écaiUeuse, distincte elle-même chez le fostus de
son apophyse basilaire, qui répond au pont de Varoli, et de
aes condyles articulaires qui sont en relation avec les demieri
nerfs cérébraux; enfin, la moitié supérieure de sa portion
éçailleuse , qui tire son origine d'un point d'ossifieàtion spér
cial, correspond aox tubercules quadri jumeaux.
Les parties les plus essentielles' de tout squelette sont donc
la tête et les vertèbres. La connoissance de ce fait, d*uoe
importance majeure en anatomie philosophique , est devenue,
pour plusieurs savans du Nord, le sujet de rapprochemena
curieux entre les vertèbres et les os du crâne : nous aurons
paturellemeni plus tard occasion de discuter ce point de
doctrine. (Vojrez Tête.)
Il convient, au reste, d'ajouter ici qu'une circonstance
eonstaate et importante dislingue le squelette de l'homme
de celui des auires masmûfères , en tant qu'on le considère
comme ayant pour base le crâne et la colonne vertébrali^
Les germes , dont la réunion doit plus tard constituer les oa
de la ^emièr» de ces deux parties, les vertèbres et le ster-
num , pareissent plus tôt , et , dans certaines espèces , se joignent
plus vîte que dans la n6tre; mais, pendant la vie entière
de ^l'animal, leur» diverses pièces restent, distinctes, tandis
qu*ellesse confondent les unes avec les autres sur le squelette
de l'homme adulte.
Plus , au reste , on porte son attention sur le squelette
considéré dans les diverses classes du règne animal, plus on
se eonvidînc que Torganisation des nombreux individus qui
le compasent., est soumise k un plan général 'd^uhité , dont
les modifications constituent les espèces.
On ne a'est cependant pas contenté de cette vue générfile qui
repoaoit sur des analogies manifestes, et à laquelle conduisolt
urne juste induction; uae école nouvelle d'anatomie, qui compte
^'honçrahlea partisans en Allemagne et même en France , en
»7^ SOU
réalûant des spéculations et en les admettant comme des faits,
a poussé l'induction jusqu'à conclure une même unité organi-
se qui lieroit nqn-seulement les Mammifères aux Poissons et
aux Reptiles 9 mais encore toutes les classes les unes aux autres
dans tout le Régne animal; de sorte que les animaux inverté^
brés ne différeroient des vertébrés que par de simples modifi-
cations secondaires qui disparoissent aux yeux de l'esprit, dès
qu'on en a l'explication , c'est*à-dire, que les insectes et même
les mollusques seroient des animaux vertébrés comme les Mam-
mifères et les Poissons. Par là cette école auroit en quelque
sorte réalisé l'assertion du célèbre Willîs, quand, en parlant de
l'écrevisse, il disait: quo ad memhra et partes motrices , nonossa
ieguntur earnihus, sed carnes ossibus* Tel seroit, par exemple,
le cas des insectes , qui , n'ayant aucun agent principal de cir-
culation, et ne possédant, pour présider à la distribution des
élémens constitutifs des organes, qu'un appareil composé d'une
«érie de ganglions nerveux , paroissent dans ces nouvelles idées
avoir la moelle épinière et les organes abdominaux renfermés
dans un même tube solide tout -à- fait extérieur, semblent
en6n , si je ne me trompe dans l'idée que je me suis formée
de cette opinion, que la généralité des entomologistes n'a
point encore admise, habiter en dedans de leur colonne verte'
èralCf posséder un squelette véritabù et se rapprocher- ainsi des
animaux vertébrés.
Mais toutes les parties dures extérieures des animaux à
aang blanc, quelles que soient d'ailleurs leur consistance et
Jeur nature chimique, doivent, par leur manière de croître
et de se reproduire dans des circonstances données, être
comparées à l'ëpiderme, aux ongles, aux écailles des poissons
et des reptiles, et aux cornes creuses de certains mammifères
ruminans, plutôt qu'à de véritables os.
C'est ainsi ,. par exemple , que les Coquilles , qui servent
d'enveloppe à un si grand nombre d'animaux de la classe
des Mollusques, tantôt aussi denses et aussi dures que le plus
beau marbre , tantôt d'un tissu feuilleté plus ou moins lâche ;
mais toujours si remarquables par l'élégance au la singularité
de leurs formes, par l'éclat resplendissant de lenr nacre,
par les nuances plus ou moins vives, plus on moins tranchées
de leurs couleurs, quoique composées, coaiime los os , d'une
sQir «75
matière «alfeiure intimentent unie k une substance gélatineuse
que l'on peut isoler k Taide des acides, ne sont formées, A
aucune époque de la vie de Fanimal, ni de faisceaux de
fibres agglomérées, ni de couches de lames stratifiées; famais
non plus elles ne sont molles ou mucilagineuses , et cellei
des plus jeunes individus ont la même consistance, la même
rigldilé que celles des adultes, en sorte que, si elles spnt plus
fragiles , cela tient uniquement à leur plus grande ténuité*
Le corps du mollusque, en outre, n'adhère à la coquille
qu'au niveau des muscles ^ et la substance de celle-ci paroU
évidemment transsuder au travers de la peau de l'animal , sans
que des vaisseaux nourriciers* viennent la déposer dans un
parenchyme préexistant. Et , en effet , le célèbre Antoine
Ferchault de Réaumur , ayant placé entre le corps d'un li-
maçon et des endroits de la coquille de celui-ci qu'il avoiC
cassés exprès , des pellicules minces , a vu que les vides ne
se réparoient point , tandis qu'ils se remplissoient rapide-
ment, quand on n'opposoit aucun obstacle à l'afflux des
fluides régénérateurs.
De même encore-, dans les Écrevisses et les autres Crus-
tacés, la croûte calcaire, qui tient lieu en même temps de
peau et de squelette, cesse de croître, quand une fois elle
a acquise toute sa solidité, et lorsqu'elle se fend et se dé-
tache pour faciliter Texercice des fonctions des parties moUeS
qui ont toujours continuées à croître, on en. trouve, à point
nommé, au-dessous d'elle une autre, qui se formoit pendant
qu^elle même se détachoit et perdoit ses connexions avec le
corps par une sorte de mort partielle. Cette enveloppe nou-
velle est d'abord molle, sensible et même pourvue de vais-
seaux; mais, par suite du dépôt de molécules calcaires, elle ne
tarde point à se durcir et k devenir semblable à la première*
Les Insectes, avant d'avoir atteint le terme de leur accrois-
sement , changent plusieurs fois de peau , et chacune des enve-
loppes mortes qui vient les abandonner, est remplacée d'avance
par une autre , et absolument comme dans le cas précédent.
Il est aussi des animaux invertébrés qui présentent des
parties dures dans leur intérieur; mais, outre que ces par-
ties ne sont point articulées les unes avec les autres, leur
tissu diffère considérablement de celui des os des animaux
/
*74 SQU
'Tertëbr^. Ofi feut eîter iei en exemples le» pièces solides
de restomac des Écrerisses , et les préteodos os des Sèehes et
des Calmars, qm,tparoissant se développer par couches, ne
sont que des coquilles intérieures, mais qui méritent un mo-
ment d'attention de notre part.
Dans la Sèche ordinaire, Sepia officincUis, Linnasus , cetfe
pièce est un corps ovale, bordé par des espèces d'ailes cor-
nées et âastiqyes, convexe en avant et en arrière, épais,^
non adhérent aux parties molles environnantes , sans vais-
seaux, sans nerft visibles, sans aucune connexion avec des
eordes tendineuses ou ligamenteuses, et composé d'une infi-
nité de lames calcaires, planes, non flexibles, très-minces,
parallèles, écartées sensiblement les unes des autres, et jointes
ensemble par des milliers de petites colonnes creuses, pla-
cées verticalement dans leurs intervalles, et disposées en un
pinçon ce d^une régularité notable.
Dans les Calmars, Sepia loligo, Linnseus, les parties solides
dont il est ici question, sont transparentes^, élastiques, phyl-
loïdes ou xiphoïdes.
' Dans le lobe charnu qui recouvre les branchies des Aply-
sles, on trouve de même une petite plaque demi-cornée et
demi -friable.
Dans le manteau de la Limace il en existe une analogtfe ,
mais plus petite.
Le» Étoiles de mer, As^erlas^ et les Oursins, Echinas , ont
une espèce de squelette dont la nature se rapproche sensi-
blement de celle des coquilles des mollusques.
• Che« les premières, dont le corps est divisé en rayons, la
charpenté qui le soutient est formée pour' chacune des
branches par une tige Calcaire , qui règne sous leur mi-
lieu, et qui est composée d'une multitude de petites pièces
osseoses diversement combinées, articulées les unes avec les
autres à la manière des vertèbres* De cette tige naft une sorte
de grillage osseux aussi, qui soutient le reste de l'enveloppe
de la branche, et dont la surface est hérissée de tubercules
de diverses figures, ou d'épines quelquefois mobiles.
ToutPappareil, du reste, est revêtu d'un épiderme et d'une
couche plus ou moins épaisse de parties molles. Un pareil sque-
lette n'est donc point , à proprement parler, absolument ex4é-
SRO 575
rieur ^ et Ton a eu quelque raison de le cofttfid^r^r comme une
exception manifeste à la régie , qui veut que les animaux inver-
tébrés manquent constamment d'un squelette intérieur articulé.*
Dans les seconds, le prétendu squelette est une enveloppe
i:alcaire, solide et souvent très* dure, qui est percée d'une
foule de pertuis qui laissent passer des pieds membraneux.
Quant aux Coraux, aux Corallines et aux autres litho-
phytes, les parties dures qui entrent dans la composition de
leur corps , croissent ionjour^ par simple >uxta-posî il on comme
les coquilles, ou bien, sans au^enter en grosseur, prennent
de l'extension par la formation de nouvelles pousses, par le
développement de nouvelles branches à leurs extrémités. Ces
productions, dans les zoophytes dont il s'agit, contiennent
toutes un mélange de matière terreuse et de gélatine, eora»«
les coquilles et les véritables os. Voyez, pour de plus amples
renseignemens , les articles Animal, Chéloniens, Coquille^
Crapaud, Crustacés, Insectes, Mollusques, Nature, Oiseaux 9
Os, Poissons, Rephles. (H. C.)
SQUELETTE. {Erpét.) Nom spécifique d'une rainette. (H. C.)
SQUELETTES. (Foss.) Voyez au mot Reptiles. (D, F.)
SQUILLE. {Crust.) Genre de crustacés de Tordre des Sto»
mapodes dont nous avons fait connoltre les caractères à l'ar-
ticle Malacostrag^ , tome XXVIII, page 3 37 de ce Diction*-
naire. (Desm. }
SQUILLIAIRES. (Crusl^) Famille de crustacés aneiennement
forra^ par M* Latreille , et qui renferme les genres Squille
et MysiSé Elle correspond entièrement à Tordre des storaa-
podes admis maintenant. (Desm.)
SQUINQUE. {Erpét.) Voyez Scinque. (H.C.)
SQUIRREL. {IchthyoL) A la Caroline on appelle de ce nom
le SoGo. Voyez ce mot et Holocentre. (H. C.)
SQUIZZETINA. ( Ornith. ) Scopoli nomme ainsi Talouette
hausse-col, aloMda aîpeslris , Lath. (Ch. D.)
SRAGHA, HAUDAN. {Bot.}, Noms arabes du erepis radi-
eata de Forskal. (J.)
SROKA, ( Ornith.) Selon Rzaczynski, c'est le uompolonoîs
de la pie, eorvus pioà^ Linn. (Ch. D.)
'■* ■ ' ■ ' .111,.. I. . ■! ■ J, ., ■ M - ■■ . ■ I I — 1.1 I ■
1 Sous ce rapport, «{uelques Holuthuries sont dans le même cm qae
l«s Étoiles de mer.
57« SRO
SROKOS* {Omith.) Nom polonois de la pie-griéche grise,
lanius excuhitorlîÀnn. (Ch. D.)
SSI, KARATAS-BANNA. {Bot.) Linnœus cite ces noms ja-
ponoîs, mentionnes par Keem^^fer, pour son citt'us trifoliata.
C'est le n ou jesu'ige de Thunberg. Le ssi ou kuntsjinas de
Kœmpfer est. le gardénia Jlorida» Son ssii ou jotei est, selon
lui, une espèce de thlaspi. Voyez Si. (J.)
SSURNAK. ( Bot,) Amman , dans son Stirpei ruthenieœ , dit
que ce nom est donné par les habitans du Tangut, pays voi-
sin de la Chine, au rhoàodendrum daurieum, qu'ils emploient
en fumigations odorantes. Dans la Daourie, où cet arbrisseau
se trouve aussi , on enivre le poisson avec son Jeune fruit. ( J.)
STAACKI^RRING. {Mamm.) C'est un des noms du mar-
souin en Norwëge. ( Desm. )
STAALrSUEPPË. (Ornith.) Ce nom désigne, en Suède et
en Danemarck, le combattant dans la mue. (Ch* D.)
ST AAR. ( Orni/fo. ) Ce nom et ceux de staer^ stamy dési-
gnent, en allemand, Fétourneau commun , sturmis vulgaris,
linn. (Ca. D.)
STAAVIA. (Bot.) Genre de plantes dicotylédones , à fleurs
agrégées, de la famille des rhamnées, de la pentandrie mono'
gyniû de Linnseus , offrant pour caractère essentiel : Des fleurs
agrégées ; un involucre fort grand , coloré ; un calice adhé-^
rent à Fovaire terminé par cinq lobes subulés et calleux;
cinq éf aminés opposées aux pétales; deux styles connivens;
une capsule à deux coques ; deux semences dans chaque co-
que ; un réceptacle garni de poils ressemblant presque à des
paillettes.
Ce genre faisoit d'abord partie des Phylica de Linné, qui
le réunit ensuite aux Brunia; comme il diff*ère de ces deux
genres, on en a formé un particulier, dont à la vérité les
fleurs sont en tête,, mais pourvues d'un très- grand invo-
lucre, qui donne à ces fleurs l'aspect de fleurs radiées. ht%
étamines sont insérées sur le calice et non sur les onglets
des pétales ; il y a deux styles adhérens. Le fruit, au lieu
d'être capsu)aire , est une baie qui contient cinq, semences
couvertes d'une écorce coriace. Les paillettes du réceptacle
ont la finesse des poils. C'est d'après ces caractères que Ton
rapporte à ce genre , le
STA 577
Staavia hayuè : Slaavîa radiata, Wîlld., Spec*, 1 9 p* 11 44;
Thunb., Prodrm, 41 ; Brunia radiata, Linn., Mant*, 309'; Berg.y
Cap,, SS 't'Phylica radiata, Linn., Spec.^ 2, pag« 283; Breyn.,
centk i65, tab. 82; Moris., Hist. , 3, §• 6, tab. 3, fig. 43».
-Pluk», Mant., tab. 454 , fig. 7. Arbrisseau très-rameux, qui
a le port d'un phylica. Ses rameaux sont grélea, nombreux ,)
velus dans leur partie supérieure, alternes, garnis d^un grand
nombre de petites feuilles éparses, linéaires, canaliculées en
dessus , souvent ponctuées , trés-rapproc'hées , velues dans leur
jeunesse. Les fleurs sont sessiles, solitaires, situées à l'extré-
mité des rameaux, iormant par leur ensemble une panicule
lâche, étalée; les têtes de fleurs sont petites, aplaties en des-
sus, semblables à de petites fleurs radiées; Tinvolucre est
composé d'écaillés oiivertes, colorées, imbriquées, linéaires,
obtuses, terminées par une callosité ; les int^ieures plua
grandes et plus larges, en forme de demi-fkurons* Cetinvo-
lucre renferme plusieurs fleurs, pourvues chacune d'un .calice
k cinq divisions profondes^ linéaires, subulées, redressées;
de cinq pétales oblongs, obtus, étalés, un peu concaves, {Atis
longs que le calice, à onglets. en bosse à leur base; les éta-
mines , non saillantes , ont les anthères brunes , ovales ; l'ovaijïe
est inférieur, turbiné, ehargé de deux stjles réunis en un seul»,
Les coques sont ovales, couronnées par les dents du, calice.^
fort petites, contenant chacune deux semences. Cette plante
croît au Cap de Bonne -Espérance.
Le brunia glutinosa de Linné , rapporté au staat^ia, est con-
sidéré comme espèce par les uns , et comme variété de la pré-
cédente par d'autres* Le disque de ses fleurs est glutineux,
beaucoup plus grand. (Poia.)
STACHELPUTT. {Ichthyol.) Nom livonîen du pleuronectes
passer de Linnœus. Voyez Turbot. (H. C.)
STACHELPISCH. {lohtkjyoL) Voyez l'article Seestichlinc.
(H. a)
STACHELFLASCH. {lohthjyol.) Un des noms allemands du
hérisson de mer. Voyez Diopon. (H. C. )
STACHELKUGEL. {IchthjoL) Voyez Stachelfi^sch et Dio-
j>ON. (H. C.)
STACHELLOSES V1ERECK, ( Ichthyol.) Nom aUemand du
coffre tigré. Voyez Coffre. (H. C.)
57» STA
STACHËLNADEL. {lehlhyoL) Nom allemand de Vhippo^
campe double-épine. Voyez Hippocampe* ( H. C. )
STACHLICHER BLAULÏNG. (IchthyoL) Nom allemand du
centronote nègre. Voyez C%s^KOtiOTE, (H. C.) '
STAGHYARPAGOPHORA. {Bot,) Cest sous ce nom, de
composition grecque, et qui signifie en François dard bar-
belé, que Vaillant désigne le cadelari du Malabar , achyrunûies
de Linnsus* Adanson rapplique plus spécialement KVachyran*
thés lappacea , dont il a fait son genre Fupal , que nous avons
adopté sous le nom de Pupalia, en précisant son caractère, et
auquel M. De Candolle a substitué celui de desmoehekt. { J. )
STACHYGYNANDRUM. ( Bot. ) Genre de la famiUe des
fycopodiacées , établi par Palisot'de Beauvois et décrit par
lui dans ce Dictionnaire à Tarticle And&oginette. Ce genre
sfi'a pas été admis , et ses espèces sont restées dans le genre
Jjyeopodium, (Lem.)
STACHYLIDIUM. (Bot.) Genre de la famille des champi-
gnons, établi par Linkaux dépens du genre Botrytis.W com*
prétod des champignons semblables à des moisissures, dont
les fîlamens , disposés en forme de flocons , sont tous cloi-
sonnés , rameux et couchés , excepté ceux qui portent les
sporivlies, lesquels sont droits et simples. Link en décrit deux
espèces.
1. Le Stachylidium terrestre : Link, Ohs,j i , p. 73 , fîg.
ai , in Willd. , Sp. pt., 6^ i , p. 78 j Botrytis terrestris , Pers. ,
Mjyeol, eur,^ 1, p. 78. Semblable à une toile d'araignée , il
couvre là terre dans les bois. Cette toile, blanche et délicate,
porte des flocons rameux; les sporidies sont dblongues^ qua-
ternées, blanches, verticillées , et les verticilles au nomblre
de deux à trois à l'extrémité des filamens. Ces sporidies sont
assez grandes pour être considérées comme de petits rameaux
oblongs. On observe , en outre , sur les sporidies et sur les
flocons des grains blancs. Cette plante se détruit prompte-
ment. Link Ta observée dans les bois , près de Rostock, et
Marti us prés d'Erlang.
2. Le Stachylidium hicolor , Link, ou Botrytis bicolor, Pers.,
se distingue par la couleur grise de ses flocons et ses sporidies
blanches. Il forme en été et en automne un duvet ou une toile
un peu épaisse sur les tiges desséchées des plantes , sur lesquelles
/
STA 379
il prenë beaucoup détendue* Ses flocons sont entrelacés ,
denses, gris; les filamens fructifères simples, et les spori-
dies blanches , opposées et vertieillées : on observe aussi des
grains blancs épars* Link Ta découvert près de Rostock , sur une
espèce de rhubarbe, le rheumundulatum. Cette espèce a, selon
Link, des rapports avec le dejnaUum vertieillatum d*Hoffmann
et Persoon ; mais ce dematium est donné aussi par Link pour
son spondjrloctadium fumosum,
M. Persoon forme du staehjlidium une partie de son genre
Bohytis , qu'il partage en trois divisions. La première com-
prend le botrylis proprement dit; la seconde, ou virgaria y
comprend le genre Virgaria de Nées ; la troisième, ou sta^
ohjyliSf représente le SrACHvuDiuM décrit ci-dessus, augmenté
du vertieillium de Nées et d'Ehrcnberg et d'une nouvelle es-
péce. Cette division conserve les caractères du Stachylidium.
( Lem.)
STACHYOÏDES. {Bot.) Reneaulme , botaniste de la fin
du dix-septième siècle, faisoit sous ce nom un genre de l'Or-
nithogalum pjrenaicum, (J,)
STACHYOPTÉRIDÉES , Stachjoptendes. {Bot.) Willdenow
désigne par ce nom, qui signifie en grec fougères à épi, la
seconde division de sa famille des fougères , laquelle com-
prend les lycopodiacées et les genres de fougères dont les
capsules sont sessiles , axillaires ou en épis qui s'ouvrent en
plusieurs valves. Les genres qifil y ramène sont ceux-ci:
Lycopodium , Dufourea ( ce dernier n'est plus de la famille ;
voyez Tristica ) , Tmesipteris , Bernhardia , Ophioglossum et
Botrychium. { Lem. )
STACHYS. ( Bot.) Voyez Épia^re. ( L. D. )
STACHYTARPHETA. {Bot.) Vahl a réuni sous ce nom gé-
nérîqueles espèces de verveines à fleurs munies de quatre
étamines, disposées en épi et à moitié enfoncées dans des
fissures d'un axe charnu , terminant les rameaux. La même
distinction avoit été faite antérieurement par Adanson sous
le hom de sherardia ; par Neck'er sous celui d'ahama; par
Mœnch sous celui de vermîoularia; par M. Salisbury sous celui
de cjymhurus , qui devroit être préféré , à moins qu'on ne
changeât celui de Vahl en celui de sarcostachja , qui expfi*
meroit mieux le caractère principal. Voyez Zapana. (J.) •
5ÔO STA
STACHYTIS.'(Boé.) Nom grec ancien du poiamogei<^n , cité
par Rueiiius et Mentzel. (J.)
STACK. ( IchthyoL ) Nom d*un pUuronecte fort commun
sur les côtes de Norwége. ( H. C. )
STACKHOUSIA. (Bo«.) Genre de la famille des algues,
voisin des fucus y proposé par Lamouroux. Il est caractérisé
par sa fructification , formée par des réceptacles lancéolés ou
pvales, fixés sur les bords delà partie supérieure des frondes,
tuberculeux , composés de tubercules percés à leur sommet
et contenant chacun un sac hyalin , lâche, dans lequel sont
nichées des capsules pyriformes, mélangées avec des fibres
parallèles, simples et articulées.
Lk plante qui constitue ce genre , le Stackhousia linearis ,
Linn., est, selon quelques algéologues instruits, une simple
variété du fucus dorycarpus de Turner, HisL fuc, , pi. 1 4 1 , portée
avec doute par Agardh dans son genre Oysloseyra, Ce fucus
de Tumer a, en effet, infiniment de rapports avec la plante
de M. Lamouroux. Sa fronde , loogue d'un pied et demi et
plus , est plane , sans nervures linéaires , pinnatifides , à dé-
coupures obtuses , un peu courbées , portant sur leur bord
supérieur des réceptacles plans ou peu épais, presque sessiles,
lancéolés ou ovales, de la longueur de l'ongle ; la fronde,
de nature cartilagineuse et cornée, est naturellement d'un
rouge brun qui noircit par la dessiccation de la plante.
Ou trouve cette espèce sur les côtes occidentales de la
Nouvelle-Hollande. ( Lem. )
STACKHOUSIA. {Bot.) Genre de plantes dicotylédones,
à fleurs complètes, pofypétalées , régulières , de la perUandrie
trigjnie de Linné, dont le caractère essentiel consiste dans
un calice à cinq divisions profondes ; cinq pétales réunis à
leurs onglets f cinq étamines insérées sur le calice;^ un ovaire
supérieur; trois styles ou un seul trilide; une capsule à trois
coques; une ou deux semences dans chaque coque.
Stackhouse monogynë; Stackhousia monogyna^ Labill., Nov»
HolL, 1 , pag. 77, tab. 104. Ses tiges sont dressées, un peu
ligneuses, hautes d'un pied et demi, striées et fistuleuses,
ainsi que les rameaux marqués de lignes saillantes, géminées,
produites par la base des feuilles. Celles-ci. sout alternes, lan-
céolées , les unes alongées ^ en ovale renversé , les autres
STA 38i
presque spatulées^ -longues dVnviron un pouce et plus, en-
tières, rétrëcies en péliole à leur base, sans nervures sen-
siblcs-,* les fleurs sont disposées en un épi lâche, terminal,
alongé, munies chacune d'une bractée ovale-lancéolée et de
deux écailles transparentes très*courtes. Le calice est urcéolé ,
à cinq divisions' ovales, lancéolées; cinq pétales pourvus d'on-
glets très -longs, rapprochés en tube, insérés au-dessous
de l'orilice du calice, alternes avec ses divisions; cinq éta-
TBÎnes, les filamens subulés, inégaux, insérés sur le calice,
opposés à ses division»; les anthères alongées, tombantes, a
deux loges. L'ovaire est supérieur, ovale, strié; le style pins
court que les étamines, à trois, rarement à quatre divisions
profondes; les stigmates simples, aigus* Le fruit est une pe-
tite capsule à trois, rarement à quatre coques, s'ouvrant un
peu dans sa longueur , renfermant une ou deux «emences
ôvades, d'un brun châtain, attachées au fond des coques. L'em-
bryon est ovale, alongé, renfermé dans un périsperme mince,
charnu ; la radicule est inférieure* Cette plante a été décou-
verte par M. de Labillardière au cap Van-Diémen, à la Nou-»
velle-HoUande. (Poir.)
STACKHOUSIÉES. ( Bot. ) M. firown , dans ses Gênerais re-
marks, propose l'établissement d'une famille de ce nom , com-
posée du seul genre Stackhofuiaf décrit plus haut et dont consé-
quemment il est inutile de répéter ici le caractère^ Lorsqu'un
-genre isolé n'appartient à aucune famille connue, on peut,
.pour indiquer aes affinités, le placer à' la suite de celle avec
laquelle il a plus de rapport, et attendre que la découverte
d'autres genres analogues permette de faire une famille dis»
tincte qui peut-être, dans la série, conservera la place du
igenre. primitif. M. Brown place le Staekkouûa entre les oéias-
-trinées. et les euphprbiacées , dont quelques caractères, et
'surtout son port, semblent l'éloigner : ses cinq pétales réunis
à moitié, ses cinq styles et son frt^it divisé en cinq coques^
■et sa V tige herbacée, sembleroient le rapprocher davantage
,dès crassulées ou des cercodiennes, ou de quelques fîcoides;
•mais ces affinités sont encore très -incomplètes, et la vérî-
.table place du stackhousia reste indéterminée. (J.)
STACT£« {Bat.) C. Bauhin cite, d'après Cordusy ce nom
d'une liqueur qui se âépare de la my^rbe , ou plutèt, selon
382 STA
quelques-uns, qui suinte de l'écorce de Farbre de la myrrhe
avant qu'on lui fasse des incisions pour en extraire cett^
gomme résine plus ou moins pure , selon Tépoque de l'ex-
traction. Cet arbre croit dans l'Arabie et dans l'Ethiopie. La
nature des principes constituans de la myrrhe est indiquée
à l'article des Gommes résines, fom. XJX, pag. 180. (J.)
STADMANE, SladrMinia, {Boi.) Genre de plantes dicoty-
lédones, à fleurs incomplètes, de la famille des sapindéesj de
Voctandrie monogynUde Linnœu9, offrant pour caractère ea^n-
tiel : Un calice persistant, d*une seule pièce, à cinq dents;
point de coroUe; huit étamines; un ovaire supérieur; le style
très -court; le stigmaie triangulaire; une baie sèche, mono-
sperme*
Stadmane a feu iules oPFosto : Stadraania opposUi/olia , Lam.,
m, gen,, tab. 3 12; Poir., £ncycl«, 7, p. 376; vulgairement
Bois de fea. Grand et bel arbre qui s'élève fort haut , sur un
tronc droit. Son bois est dur et serré ; les branches étalées;
les rameaux opposés, cylindriques; l'écorce cendrée,. un peu
blanchâtre, légèrement pubescente à l'extrémité des jeunes
rameaux. Les feuilles sont simples, opposées, p étiolées, ovale»,
lancéolées, coriaces, trè^entières, obtuses, un peu rétrécies
à leur base., glabres, d'un gros vert, luisantes en dessus,
un peu brunes en dessous, longues de trois- ou quatre pouces,
larges d'un pouce et demi ; les pétioles longs d'une à trois
lignes. Les fleurs «sent situées à l'extrémité des rameaux , dis-
posées en épis nus , composés de petites grappes ou de fleurs,
les unes solitaires, d'autres iasciculées; les pédicelles épais,
longs d'une ou deux lignes, munis à leur base d'une petite
bractée tuberculée, persistante. Le calice est fort petit, à
cinq dents courtes , ovales ; les filamens des étamines un
peu plus longs que le caiiee ; les anthères droites , arron-
dies ; l'ovaire oblong ; le style très - court ; le stigmate
triangulaire. Le fruit est une baie sèche , globuleuse , de la
grosseur d'une petite cerise: elle contient une seule semence
globuleuse. CeUe plante croit à l'Isle- de- France. Son bois,
emplojé utilement pour les charpentes , est un de ceux au«
quel on a donné le nom de bbis de fer, à cause de sa dureté.
On fait avec ses baies, un peu avant leur maturité, d'assez
bons^ea ^spafitures en gelée. (Foie.)
, STA . 38S
ST^BE. (Bat.) Voyez Stèb6. (Poir.)
STi£H£LINIA. (Bot.) Ce nom, donné par Haller et pair
CranU à nn hartsia, &e la famille des rhinanthées, est inainr
tenant appliqué paf Linne?u8 à un ^enre de la famille des
cinarbcéph«lés. Voyez Stéhéune. (J.)
STAGOSH. {Ichth^oL) Les Lapons nomment ainsi le Gunkbc
Voyei ce mot. ( H. C. )
STAHRKS. {Ichthyol,) Nom que l'on donne au Sandat en
Estonie. Voyez Sandre. (H. C.)
' STAIR. ( Ichihyol. ) Voyez Skate. ( H. C. )
STALACTITES et STALAGMITES. (Afin.) Les stalactites
et les stalagmites sont des concrétions qui se forment |oqi^
nellement dans Tintérieur des cavernes des montagnes cal-
caires. Les stalactites sont attachées au plafond : elles erois^
sent de hant en bas , et les «talagnites se forment sur le sol
perpendiculairement au-dessous des premières et croissent de
bas en haut. Les stakictiUs naissantes ont la forme et la gros-
seur d'un tuyau de plume. Leur centre est percé d'un canal*,
qui finit par se boucher, et, dès-lors, l'accroissement se fbit
en dehors par lé dépôt continuel et successif de nouvelles
couches de matière calcaire apportée par les eaux qui suin-
tent à travers le plafond. Les sialagmUis ne sont jamais ca-
naliculées; elles se forment k plat et à l'aide de couches* jux-
taposées les unes par -dessus les autres et cela aux dépens
de l'eau , qui , après avoir augmenté la longueur ou la groa»
. seur des stalactites^ vient à tomber sur le soil avant d'avoir
déposé toutes les molécules calcaires qu'elle tenoit en disso-
lution. Quand la caverne n'est pas trop élevée^ il arrive que
ces deux concrétions finissent par se toucher , par se souder
bout à bout et par se changer en un pilier, qui grossit d'au-
tant plus vite qu'il est arrosé par un plus grand nombre de
gouttes à la fois. Tel e^ le cas le plus simple et celui qui
s'explique assez naturellement ; mais il en est beaucoup d'autres
qui sont encore énigmatiques et qui peuvent exctiHer l'er-
reur du grand lk>tariiste , qui croyoit avo|r trouvé dans les
profondeurs é'Antiparos. la preuve incontestable de la vé-
gétation dés pierres. Je ne saurais me déterminer à répéter
encore ici ce quêtant d*autres ont décrit à satiété , en énu«
«aérant les prétendues merveilles des grottes qui sont tapis.*
584 S TA
sées de stalactites* Toutes ces extases à propos de conorëtîoot,
toutes ces excursions souterraines et périlleuses, qui n^ont
jamais rien appris, se ressentent du temps oii Ton attachoit
la plus grande importance à des formes simplement imita-
tives, et où les fossiles et les pétrifications n*étoient considérés
jque comme des jeux de la nature» Phrase banale, assez joli-
meot tournée et qui n'étoit queTaveu pur et simple de l'igno-
rance de ceux qui la mettoient en avant.
L'étude des grottes et de Taccroissement des concrétions
qu'elles renferment, ne sont cependant pas dénuées d'intérêt.
Il seroit fort important de pouvoir apprécier la marche plus
ou moins rapîde-de l'accroissement des stalactites et des stala»;-
•mites ; il seroit curieux d'assister pour ainsi dire à la création
•des . cristaux calcaires qui se forment daxis les flaques d'eau
qui se rencontrent ^i souvent sur le sol de ces grottes ; il se-
roit important, ce me semble, d'analyser l'eau qui tient la
matière calcaire en dissolution , avant qu'elle ne soit tombée
de la voûte et après qu'elle a^éîournée sur le sol* Ne seroit-il
pas possible , pour parvenir à .ce but, dé choisir quelques
grottes d'un accès facile et qui pourroient être visitées pé-
.rîodiquement par une commission de naturalistes et de phy-
aiciens, et dont les observations seroient consignées, tous les
•cinq ans par exemple , soit dans les mémoires de l'Institut ,
soit dans tout autre recueil. Un plan géométrique et des
coupes en différens sens seroient déposés dans les archives
de la commission, et il y seroit apporté tous les change-
mens successifs que l'accroissement journalier des concrétions
exigeroit. De«cette manière le», grottes cesseroient d'être des
objets de simple curiosité; elles de viendroient des points d'ob-
..servation où Ton suivroit le travail lent, mais continuel, de
la nature. Si Buffon, qui a visité les grottes. d'Arcy à deux
reprises différentes et à dix-n^uf ans d'Intervalle, avoit con-
signé ses observations, ainsi que nous djésiroos qu'on le fit à
l'avenir , nous pourrions déjà apprécier la justesse du juge-
ment que ce grand homme porta ^ur la progression de l'ac-
croissement des concrétions de ces. grottes, pui^u'il prédit
Alors que deux siècles suffîroient pour les obstruer en entier.
Ji. plu^ forte raison, si Colbert, qui fit décrire les mêmes
|;f0ttes , eu eût fait relever les principales dimeiisioiisy nous
STA- sas
aurions déjà des données comparatives d'un grand intérêt*
C'est donc sur ce point de vue, je le répète , qu'il fayt à
l'avenir considérer les stalactites et les stalagmites, mais c'est
surtout sur les concrétions qui sont attachées au sol et qui
jKesnblent véritablement , au premier abord^ avoir été pro-
duites par un acte analogue à celui de la végétation , qu'il
faudroit porter toute son attention. Au reste , la chaux car-*
bonatée n>st point la seule substance qui sc|it susceptible de
forii^ter dçs concrétions stalactifor^ies, car les calcédoines, lef
fors bén^àtitesi le cuivre carbpnaté lualaçhite , le zinc oxidé
el même sulfuré, la plupart des sels^ se présentent sous des
|i>rines analogues, et s'ils ne nous ont [araais autant intéressé^
c'est (qu'ils ae se ibrmeoat pl14s.de nos ionrs, ou que }es cont
crétion^ salines ne se présentent fumais 9ur une aussi. gra94ç
échelle.
Il ^roit superflu d'insister siir. ce que les stalactites cal-
caires ne se trouvent que dans les montagpes calc^ire^, ca^
œ n'est gnète que dans ces terr^ii^s que l'on rencontre des
cavernes d'une certaine étendue, et c'est ^i|x dépens de ces
mêmes montagnes calqaires que se forc|ient les concrétions
dont il est ici question» C'^st par la même raison, quoique
avec des proportions bien.inimnie^^ que l'on trouve de petite^
stalf^ctites sous les ponts et ^ans les caves } mais ces concré^
tïons doi^estiqiies , que l'on me passe le terme ^ ne se foat
qu'aux dépens du mortier de chaux qui sert à lier les pierres
de construction&*' -,
L'albâtre proprement dit, surnpmmé albâtre orientaU fit
qu'il ne faut point confondre avec Talbàtre blanc de Voit
tprra, dont on fait u«e infinité d'obiets d'art et d'ornement t
Talbàtre calcaire.,. enfîQi.qui est d'un j^uf^e de miel plus
ou moins roussàtre, provient toujours, et sans exception |
des coo<;rétions en staUctitfs e^ en stalag mîtes* Sa cassure
est souvent lameU^ire» quelquefois, striéç e^ fib^^sej^ et Ioçsp
qu'il est ^illé et ppli, on peut observer les couches co^çen-
4rique^ ou ondulées » dont il n été successiyçment foi'mé. On
pouit méime distinguer a^se4 souvent, mrtout sur.Jes gr^ndef
pièces, si ellQS proviepnent d'une stab^etite ot| ^'une ft§l^gp
siûle. Les agates oeiliées, qui sont composes d^ plusieurs
^tQuchfsjQanççnirifuffti i^e soMau^f ctosequç des stalactites
5o. stS
386 STA
siliceuses, coupées perpendiculaii^eniënt à leur axe, e( il en
est à peu près de même des malachites annulaires , ete.
Les stalactites calcaires sont employées à la Chine dans la
décoration des jardins , et Ton en voit souvent des figures?
dans la peinture chinoise qui représentent les jardins paysa-
gistes du pays. Voyez Grottes. ( Ehard. )
STALAGMITIS , Camhogia. ( Bot. ) ^ Mutr , Comm. GaU. ,
9 5 P^g» 17& î Sclireb. , Gen, , 929 ; Fers, , Synop$.^ 2 9 p^g* 68 ?
Gùtiœjhra, Kœoig. Plante des Indes orientales, jusqu'alûr»
peu connue , qui appartient à la famille des guitifires , à la
potyandrie monogynie de Linné, qui offre pour caractère essen-
tiel : Un calice à quatre ou six divisions profbndes ; quatre
on six pétales 3 dés'étamines nombreuses, insérées »nr j^n ré-
ceptacle charnu, tétragon^; tin oVaireiS^pMeiir. Le fruit est
une baie globuleuse, à une seule loge, couronnée par un
àtîgmate à quatre lobes. On prétend que cette plante'fourtiit
la gomme-gutte. (Pom.)
STALKER. {Omith.) A la eôte occidentale d'Afrique on
appelle ainsi une espèce de cigogne. ( Ch. D. )
STALLÎNG. (Ichth^ol.) Voyez Speit. (H. C.)
STAMINïFÈRE. (Bo^) Organe qui porte les étamines; tel
est le réceptacle dans le»; crucifères , le gy nop bore dans le
eleome pentaphyila , le calice dans- le rosier , la corolle dans
lé liseron , le pistil dans les ombeÛifères, le nectaire dans la
Tue , ttc* ( Mass. ) - . > ^ - .
STANCHEL. (Ornith.) Ce nom et celui de slannel sont
donnés , en Ecosse , à là cresserelle , fal^ tirmuncuius , Linn.
(Ch.D.)
STANILITE. (Min.) C'est le nom que Struve, suivant Fî^
scher (Système d'éryctôgnosie , 1811, pàg. i38), a donné à
l'étain concrétionné ^breux. - ( B. )
' STANLEYA. ( Bol. ) Gènte de plantes dicotylédones , de
la famille des crucifères , de la tétradynamie siliqueu^e de Lin-
nseus, offrant poiir cai^actère essentiel : Un eaiice très large,
à quafre^folioles divergentes, trés^uvertes, colorées ^ quatre
i)étaie&^; ônglets' plu» longs que les lames, rapprochés en un
.tube' tétfkgéinéysix' étamines presque égales ; quatre gkndtdes,
deux dah^ ^intérieur delà corolle, deux en dehors r une
Clique x^iërïlée, à deux loges 9 à deux yàlves ; une tïokùw.
.>.'«
STA 387
menibraneiiae ; semences oblongyes, un peu cylindriques}
embryon droit et comprimé.
Stanlbya finnatifide : Stanleya pinnatifidaf Nuttal, Gcn. 4^-^
Iforlk Amer. , pL a , pag. 7 1 ; Cleome pinnata ^ Porsh , Amer. ,
2, Suppl. , pag. 739; Dec, Syst., 2^ p. 5ia« Les tiges soni
cylindriques, herbacées, hautes d'environ trois pieds; les
feuilles alternes , pinnatiûdes , larges , épaisses , glauques ,
ondulées, presque en lyre , assez semblables à celles d'un broê'»
^Mea; les fleurs nombreuses, disposées en grappes longues de
douze a dix-huit pouces ; le calice large d'un pouce , à quatre
folioles obtuses, en. lanière, d'un jaune foncé et luisant,
horde d'un jaune orangé; Aa corolle d'un jaune de soufre 1
pubescente à l'intérieur sur les onglets; les étamines beau-
coup plus longues que le ,calice, disposées par paires opposées;
les sili((ue$ toruleuses , longues de quinze lignes. Cette plante
croit sur les bords du Missouri.
Stanleya grâle ; Stanleya gracilis , Dec. , Syêt. 4^g«, a , pag.
5ia; Cleome iasvigaUiy Soland. in Banks. Cette plante a une
Tacine grêle, simple, perpendiculaire : sa tige est grêle, cy-
lindrique , glabre , herbacée , un peu rameuse vers son som-
met, longue d'un pied ou d'un pied et demi environ ; les
feuilles cauUnaire» et les supérieures sont éparses , sessiles ,
un peurétrécies à lejirba^e, objongues, obtuses, traversées
par une nervure saillante en dessous, longues de six lignes ,
larges d'une ligne et demie ; les inférieures caduques avant
l'inflorescence. Les fleurs sont disposées en petites grappes à
longs pédoncules, placées à l'extrémité des tiges et des ra-
meaux ; les pédicelles filiformes , très - rapprochés les uns
des autres, étalés, longs.de trois lignes, dépourvus de «brac-
tées; la corolle jaune , petite, à six étamines; une silique
grêle, linéaire, droite, longue de nçAf à dix lignes, |i peine
épaisse d'une demi-ligne, munie d'une cloison membraneuse*
Cette plante croit dans l'Amérique septentrionale. (Poia.)
STANNUM. {Min.) Nom de l'étain en latin moderne. (B.)
STANT. {Mamm.) De Lacépède rapporte que ce nom est
celui que les pêcheurs de baleines donnent aux baleineauic
de 4cux ans. (Dbsm.)
STAJNTZAÏTE. (Mw.) Le minéral que Flurl a nommé
stanzaïte^ parce qu'il l'a trouvé dans la montagne de Stanzen ,
388 STA
en Bavière , est regardé par tous les niaéralogistea comme
analogue à celui qu'on a nommé andalousite et feispath apyre ,
xi<nns attxqfuels M. Léman a substitué celui de jamesonite, et
•pstt conséquent analogue aussi à la macle , si l'opinion de M.
Beudant est admise. Voyez Macle. (B«)
STAt^AZINO. ( Omith* ) L'oiseau qui , dans les enyirons de
Bologne , porte ce nom, ou celui de êtrapazino^ est appliqué
à plusieurs espèces du genre Motteux, ŒnAïUhe^ ouXraquet,
Sdxieola» C'est le motOûilla stapazina ^ Lino.; lecttl-blanc rous-
sàtre , titiflora rafêseens ^ Briss^; le sylifia Uapazina, LsÛl» ; le
metteox sfapa^îno ou a gorge noire de M, Vieillot ; le traquet
slapaciit de M. Temminck, Manuel d*ornithologie , s.* édit* ,
prag. 239. (Gh. D. )
STAPÈLE , Stapelia» {Bot.) Genre de plantes dicotylédones,
à fleurs complètes , monopétalées , de la famille des. apoci'-
nées , de la pentandrie digynie de Linné, offrant pour carac-
tère essentiel : Un calice court , persistant ^ à cinq divisions ;
litie corolle grande , en roue , à cinq lobes ; nn double ap-
peildiee en étdile dans l'intérieur , entourant les organes de
la génération ; quelquefois un disque plan sous les étoiles ;
cinq étamines ; deiix ovaires supérieurs ; point de style ; deux
stigiltate^; deux follicules subulés, à une seule loge, à une
véltë ; des sentences iiiibriquées , couronnées par une ai-
grette.
Ce genre est un des plus remarquables et des mieux carac-
térisés de cette famille f composé d'espèces nc^mbreuses. Si
en leà Considère d'après leur port , elles parofsaetit appartenir
aux cnetus ou aux euphorbes» Ce sent des plantes grasses,
épaii»eâ , charnues, à tige ànguleufte, dépourvues de feuilles:
elles sont remplacées par des tubercules de forriie variée, ou
^r des dents saillatites, souvetit situées sur les angles des
rameaux , obtuses ou aiguè'd. La plupart distillent par inci-
sion tin suc laiteux", d'une odeur désagréable^ Les fleurs ont
une forme, un aspect séduisant; elles sont grandes dans la
plupart des espèces, riches eil couleurs, variées dans leurs
teinter ; mais leur beauté ne séduit que les yeuit : plusieurs
d'entre eUes ont une odeur fétide; les émiuÉatidna eji tont
jkresque cadavéreuses;
STA 389
* Corolle à cinq divisions ciliées à leuri bords.
M •
STAPàtE VELUE : SUipelia hirsutà, LiDU. ; Mill., X)ic^ ejt le. 9
aSS ; J^q^f MiscelL j 1, tab. 3; Commel. , Rar», tab, 19;
Bradl.., Sifcc, 5« tab. 2? ; Desf.^ F/pr. atlante ^ 1, p9g^.:^i3;
Lamk. , I/i., tab. 178 , fig. 2. Cette plante se divise en br/»xich«8
fort épaisses» couchées à leiTr partie inf^érieure, d'où partent
des racines à chacun des nœuds : cll^s sont redressées à leur
piartie supérieure» succulentes, tju^drangulaires, gi^hre^y
.étalées y d'un vert foncé* dans leur jeunesse, tirant ^ur le
.pourpre fea automne , creusées de quatre silloiis profonds 9
ga^ni^s &ur leurs bords de protubérances ou de tubercule^.
De Taisçelle des tubercules sortent des pédoncules çin^ples»
épais» cylindriques, delà longueur de la corolle, yn p.eu
velus : ils ^^pportent une grande et belle flenr mooQpéjtale f
plane, auvex^^ de couleur jaunâtre 9 épaisse, chariiiie,
marquée de stries transversales d'un vjalje^ foncé; leç 4Ac<9V-
pures grandes, ovales, arguës, violettes ^ljen;r$ ))ord$ et ,à
leur sommet, couvertes en dedans et k l<?ur contour 4,e poijs
mous, d'un pourpre agréablç i le fQn4 N<i^. 1^ coroll^e 4',up
rou^e pèle et les appendices d'un rougç beji^ui^onp plus vif.
.Ce$ fleurs sont nombreu&es et durent pei^d^ot u^e grande
partie de l'été et de l'automne. Le c^jiice est court , un peu
velu, à cinq déjcoupuires Qv^es -lancéolée^, un peu aiguè's,
.légèrement piliées à leurs bords. Cette pJ^nt? croit au c^p de
Bonne-Espéranee. M. Desfoixtaines l'a également observée au^c
environs de Keroan 9 dans le royauipe 4fi T.unis.
Statele RÉFLécniE : Stap^ia rc^otuia, Wim*) $p^c.» 1,
page 1277; Masson, Stap., tab. 12. CçUfi pl^pte a tous ses
rameaux glauques, longs d'un pi.ed^ dx:QitS| denjticulés, à
quatre angles ^gus; les dents distamte^, ç^uv^rteç» ai^U^è's dans
leur jeunesse* Les fleurs naissent à la pAr,ti^jtupériei^re dç.s
rameau^. Le pédoncule est ordinairi^meiut ^oli^airi? , glabre ,
ujiifl<Qre, cyll];idrique, long de trqi^ qu .f u^i^e }îgi^»} le ca-
lice partagé en cinq découpures glabr^f , oVi^^l^e^^ i^J/S«ues ; la
oorolle lisse , 4'uu vjç^t j^iunàt^ ea 4|9hor^ , d'jiji^çi jiourpre
plus Qu moi^ clair en dedms ; le tube co^ri ; le ljm.l?e di-
visé jji^u'à sa mpîtié en ^cinq Ipbe^ ov4,lç?;,, ia^gus , forteçient -
réiiéchis en dehors, ciliés à leurs bords ; les c,il$ terminés par
390 STA
ui»e petite glande. Cette plante erott parmi les arbrisseaux ,
dans les champs arides, au cap de Bonne- Espérance.
Stafèle a grandes fledrs : Stapelia grdndijlora, Wîlld., loe,
cit.; Masson, Stap,, tab. ii. Cette plante s* élève à la hau-
teur d*un pi^d sur une tige divisée en rameaux droits, pu-
bescens, quadrangulaires, en massue. Les angles sont garnis
de dents écartées, un peu recourbées, terminées par une pe-
tite épine molle. Les fleurs sont situées à la partie inférieure
des rameaux ; les pédoncules épais, charnus, plus courts que
la corolle, redressés, souvent munis de trois fleurs; le calice
divisé en cinq découpures lancéolées , aiguës ; la corolle
très-grande, plane, aiguë, d*un pourpre foncé, à cinq divi«
sîons lancéolées j aiguës, garnies à leurs bords de longs poils
grisâtres, très-fins, bifurques. Cette plante croit dans les con*
trées les plus chaudes du cap de Bonne- Espérance.
SrAFÈLfi ÉTOiLÉE : Stapelia asterias ^ Willd., loc. eit,; Mass.,
StapeL; tab. 14. Cette espèce a des rameaux droits ou re-
dressés , nombreux , inégaux , tétragones , longs de six ou
neuf pouces, dentés sur leurs angles. Les dents sont droites,
petites, un peu courbées en dedans, terminées par une
pointe. Les fleurs naissent à la base des jeunes rameaux. Le
pédoncule e&t ordinairement solitaire , pubescent, cylindri-
que, uniflore , long de deux pouces; le calice divisé en cinq
découpures linéaires, aiguës; la corolle grande, purpurine,
avec des raies Jaunâtres et transverses, profondément par-
tagées en cinq divisions ouvertes, ridées, obliques, lancéo-
lées , réfléchies et ciliées à leurs bords ; le tube presque nul.
Cette plante croit au cap de Bonne-Espérance. On la cul-
tive au Jardin du Roi. ' '
Stapèle coussinet: Stapelia pulvinata , Mass., StapeL, tab.
i3, vulgairement Rose d*Arabie. Cette plante est basse, à
rameaux nombreux, inclinés, radicans, à peine longs de
six ou huit pouces, tétragones, ascendans, garnis de dents
redressées. Les fleurs sont situées k la base des rameaux ,
dans leur aisselle; les pédoncules ordinairement solitaires,
cylindriques, au moins de la longueur des fleurs. La corolle
est grande, fort belle, d'un pourpre foncé, avec des rides
blanchâtres, élevée et frès-velue dans son centre; ses divi-
sions très-amples, oblongues, up peu arrondies, ridées, acu-
STA 391
mjxkéèsj 'ciliées à leurs bords. Cette corolle ^ avant 'son épa-
nouissement, est presque globuleuse, renflée , à cinq angles,
à cinq nervures extérieures, concaves au sommet. Cette
plante croit parmi les buissons , au cap de Bonne-Espérance*
Stapèle touffue ; Stapelia cœspitosa , Mass. , StnpeL , tab. 29*
Cette espèce , par ses tiges très-basses , nombreuses et ser-
rées, forme des gazons d'un beau vert glauque. Ses rameaux
sont courts, longs d'un à deux pouces, glabres, médiocre»
ment tétragones,' dentés; les dents ouvertes, aiguè's, épaisses
et charnues à leur base. Les fietirs sont situées vers la partie
inférieure des rameaux , réunies spuvent deux ou trois dans
l'aisselle des dents; les pédoncules glabres, cylindriques, de
couleur purpurine^ très-simples, longs d'environ trois lignes;
les découpures du calice lancéolées, aiguës*, la «corolle, à
peine plus longue que le pédoncule, a cinq découpures ou-
vertes, étroites, aiguës, coudées vers leur base, un peu
roulées en dehors, ciliées à leurs bords, d'un pourpre foncé ;
le fond de la corolle verdàtre; l'appendice, d'un jaune de
«oufre, à cinq rayons en étoile. Cette plante croit parmi les
arbrisseaux, au cap de Bonne -Espérance : elle est cultivée
au Jardin du Roi.
. ^STAF'èi.E jÊLéGAKTE ; StaptUa élégant, Mass., SiapeL, tab. 27.
Plante basse et rampante , dont les tiges ou les principales
branches sont étendues sur la terre, nombreuses, pressées,
alongées , radicantes , un peu cylindriques ou à peine té tra*
gones /glabres , dentées; les dents courtes, un peu épaisses,
jrecourbées , ciguës. Les fleurs sont réunies au nombre de
deux ou trois, à la partie inférieure des rameaux; les pé-
doncules glabres, cylindriques, longs d'un demi «pouce; le
«alice à einq décQupur^s presque triangulaires, aiguës; la
corolle monopétale, à cinq angles, un peu recourbée, di-
visions triangulaires , pointues , hispides , frangées et rou-
lées à leurs bords; la couleur d'un pourpre noirâtre; le fond
de la corolle roussàtre ; Tappendice à cinq rayons, d'un jaune
et soufre. Cette plante croîl au cap de Bonne -Espérance»
** Cçrolle à cinq découpures glabres à leurs bords*
Stâpèlr rjiVACtiÈE : Stapelia varîegA^a, Linn. , Spee.; Lamfc.,
JU* g€n» , tal^ 378, 6g. 1 $ BoL Màgaz» , tab. 26 -, Mdris. , Hist. ,
59« STA
5, §. \Sj fab. 3, fig. 4; Herm., Lugd. Bai.^ tab. ^5; Jacq.,
Miteell, , i , tab. 4. Cette espace a des racines composées d'an
grand nombre de fibres brunes , alongées , entortillées. Les
tiges se divisent presque dès leur base en plusieurs nimeaui^
coudés à leur partie inférieure, redressés, étalés, peu éle-»
vés, très - glabres , quadrangulaires^, chamiies, sans autres
feuilles que des dents saillantes, épaisses, obtuses ou un
peu aiguës. Les fleurs sont solitaires, ordinairement situées
vers la base des rameaux, soutenues par des pédoncules
glabres, cylindriques, plus longs que les fleurs. La corolle
est glabre , yerdàtre en drhfirs , d'un jaune de aoufre en de*
dans, marquée de rides transversales, couverte detacbesir*
régulières, d'un pourpre foncé, d'un jaune pâle et circulaive
dans le fond t elle se divise en cinq déeoupures ovales , ci<r
^nës, presque acumînées; les fruits sont des follicules droits |
parallèles, rapprochés, longs, étroits. Cette plante croit au
cap de Bonne -Espérance. On la cultive au Jardin du Eoi%
Toutes ses parties sont remplies d'un suc visqueux et fétide.
La fleur répand , surtout lorsqu'elle est épanouie , une odeur
des plus désagréables , qui approche de celle des substances
animales en putréfaction.
STAràLE VBAROQUBosE ; StopeUa ««mreosa, Mass., Sfap<l. , tab.
8. Dans cette espèce les branches sont couchées et produi«>
sent nn grand nombre de rameaux courts, inégaux, re«
dressées , longs de six ou sept pouces , garnis de dents nom*
breiises', éparses, presque opposées en croix, un peu brunes
ou scarieuses au sommet» Les fteurs sont situées u«e ou deux
à la base de chaque rameatt , supportées par des pédoncules
glabres, cylindriques, b)ngs d'un pouce* Le ealice est petit,
à cinq découpures ovnles, aiguës; la eorolle plane, verni-
queuse^ d'uo ^'aiin^ pâle, pavseiiée de points rougeàtres; le
limbe se divise en cinq découpures étalées, presqim mrales,
aiguës, renfîermant dans lour centre un appendice un peu
saillant, à cinq an ^s, entourait les organes de la ^fénéra*
lion* Cette pkmte croit dans ieS sots acides, an cap de Bonne»
Espérance.
StApèle incarnate : Stapelia inoarncUa, Linn,,5iippZ.y Mass.,
StofeU y tab, 34; Burm., Afric^y tab, 7, flg; i, Oes -^bres
grêles, presque simples^ longues de deux on 4irob ponceii
STA 395
composent la TBekte de cette planlcf; 1^$ ,ûçHioni droite*»
glflhreS) rtmeuses, yeries, épaisses, fétragones, cb^trnties,
longues d'un p'ied, dentées sur les angles; les dents. eoiArtea,
horizofllaies, aiguê^s ou un peu calleuses; celles d^. rameaux
droites, épaissis, plus alongées^ aiguës, presque scBiblables
à de petites feuilles charnues.. Les {Leurs sont situées vers
Textrémité des rameaux, éparses, point axillaires, soutenues
par des pédoncules beaucoup plus courts que la corolle.^
Celle-ci est petite, de couleur' incarnate , quelquefois. toUt-
à-fait blanche, ou blanche en dedans, colorée tn dehors piH^
une légère teinte purpurine; le limbe est À eioq découpures
étroites, laneéolées, aiguës. Le calice .est courte persistant;
ses d'ivisiops lancéolées. Cette plante eroit d^ns les e^amps
arides et sablonneux : on dit que quelquefois elle sert d'ali-
ment aux naturels du pays.
Stapèle MABfiLLATRE : Staptlîa momiliaris , Lion», M^^| sv6;
Bnrm. , Afric, page 37 ,• tab. 11. Cette plante a des tiges 4e
la gnossenr du poing , divisées dès leur hase en pltudeurs ra-
meaux courts, droits, épais, à six faces. , chargés de tuj^t-
eules on de «.an^elons obtus , glabres , mneronéa , Irèsf^errés^^
terminés par une épine courte ^ Airte-, un peu recourbée*
Les fle^urs sont situées vers le. milieu des ranieaux^ d^f^ l'ais-
selle des tubercules, supportées par un pédoncule plus court
que la corolle, muni à sa base de deux petites éeailles droites,
purpurioes. La corolle est petite, d'un rouge paurpre,
•glabre , à einq divisions lancéolées. >Les follicules sont de Jii
longuenr du doigt, épajs, étr.oits , de couleur cendrée , pei|»
^ans^ à une s&ule loge univalve, s'onvrant a Tun de ses
•côtés. Cette plante croit au cap de Bonne -Espérance»
Stapêle porte- poil : Stopelia piiifera, Linn., SufpL^ 171.}
Mass.; Stafd.y tab. 83, vulgairement Guaap par les Hotten-
têts. Espèce remarquable , bien distinguée par ses forancs,
8es tiges sont simples, ramassées, on bien ce sont antani de
rameaux sin>pies, qui partent presque du collet de la racine,
•Ces ^ges sont épaisses , très^cbarnues , cylindriques , ovales,
«^longues, cannelées, chargées de tubercules nombreux ,
saill^ns, terminés par nn poil sétacé. Les fleurs sont solitaires,
sessiles, situées entre les tubercules le long des rameaux,
particulièrement vers leur sommet. Le calice est à cinq ^
394 STA
▼isionsIanciSolëes ^ aiguës ; la corolle asses petite , d'un pourpre
foncé, avec un, cercle rougeàtre dans le centre,- à cinq dé-
coupures très- ouvertes, ovales, acuminées, un anneati sail-
lant au fond dé la corolle, environnant les parties de la
fructification. Cette plante croit au cap de Bonne-Espérance,
dans les lieux déserts, sur les collines sèches et arides-. Les
Hottentots se nourrissent quelquefois de cette plante.
Stafèle élégante ; Stapelia pulchella , Mass. , StapeL , tab. 36.
Cette plante a des tiges glabres, rameuses; ses branches et
ses rameaux sont fortement inclinés, tétragones; les angles
munis de dents médiocrement ouvertes ou redressées, un
peu distantes , aiguës. Les fleurs sont situées dans les aisselles
des rameaux , ou un peu au-dessus, supportées par des pé-
doncules rameux, à plusieurs fleurs pédicellées, inclinées.
Le calice est à cinq divisions lancéolées, aiguës ; la corolle,
moins grande que le pédoncule , est large d'un demi-pouce ;
ses divisions triangulaires, aiguëi, ponctuées; Tappendice
qrbîculaire environne les parties de la fructification. Sa cou-
leur est d'un blanc pâle, parsemée de petites taches rou-
«geàtres; le sommet des divisions d*un brun pourpré. Cette
plante croit au cap de Bonne -Espérance.
*** Corolle à dix divisions ou à dix dents*
Sr.4pàLE CAMPANULES; StopcUa eampanulataj Mass., StapeL,
tab. 6. Les rameaux de. cette plante sont courts, droits, iné-
gaux, À quatre, quelquefois à cinq angles, de couleur verte,
parsemés de taches nébuleuses, purpurines, garnis sur leurs
angles de dents aiguës, trés-ouvertes« Les fleurs naissent, au
nombre de deux ou trois, à la base de chaque rameau, sur
un pédoncule commun , qui se divise en autant de pédiceUes
qu'il y a de fleurs. Le calice est partagé jusqu'à sa base en
cinq divisions lancéolées, aiguës. La corolle est d'un beau
jaune de soufre, couverte sur toute sa surface intérieure d'un
.grand nombre de • points saillans , de couleur purpurine :
^elle est campanulée, sans bourrelet à Torifice du tube, à
,dix découpures très -aiguës, cinq alternes beaucoup plus
, courtes; le tube garni intérieurement de cils glanduleux à
Jeur sommet. Cette plante croit dans les sols arides, au cap
de Bonne -Espérance.
STA ' , 395
' Stapèle barbue ; StapeUaharèàta ,* Ma«. , StaptL , tab. 7. Cette
espèce est composée de rameaux très-courts',- simples, droits,
fascicules, glabres, obtus , inégaux , à quatre ou cinq angles,
'garnis de dents courtes et horizontalira. Les fleurs sont situées
à la partie inférieure des tiges, soutenues par des pédon-
cules rameux, longs d^ trois lignes, colorés et terminés par
deux ou trois fleurs. Le calice est divisé en cinq découpures
linéaires, lancéolées, aiguifs; la corolle grande, campanulée,
sans rebord saillant à rorifice du tube , de couleur blanche,
parsemée de points rudes, de couleur purpurine; le limbe
rude en dessous, couvert à sa face supérieure de poils glan-
duleux, à dix divisions, cinq très-courtes, cinq autres bien
plus grandes, alongées, subulées* Cette plante croît au cap
de Bonne- Espérance.
Stafèle GRACiErsE; Stùpelia venustd , Mass., Stap^l,^ tab. 5.
Fiante d'un aspect assez agréable, dont les branches, hautes
de six à sept pouces, sont glabres, à quatre, quelquefois
à cinq angles, divisées en rameaux diffus, garnies- de denti
ouvertes, aiguës. Les fleurs sont latérales, situées quelque-
fois deux ensemble dans Faisselle des dents , soutenues par
des pédoncules glabres, cylindriques, pendàns, longs d'ua
pouce. Le calice se divise en cinq découpures ovales, aiguè's.
La corolle est grande, d'un jaune de soufre, parsemée de
points d'un rouge de sang. Son tube est glabre ; il s'élargit
insensiblement en un bourrelet saillant , orbiculaire. Le limbe
est divisé à son bord en dix dei^ts aiguës ; cinq plus longues ,
cinq autres plus courtes. Cette plante croit dans les terrains
secs au cap de Bonne -Espérance.
Stap^le MOUCHETEE; Stapclia guttata, Mass., Stapel., tab, 4*
Cette espèce se distingue de la précédente par son port, par
ses branches plus serrées, presque simples, à quatre, quelque-
fois à cinq angles , particulièrement dans leur Jeunesse, hautes
de sept à huit pouces, très-obtuses, presque simples, munies
de dents aiguës, horizontales. Les fleurs, au nombre de trois
ou quatre , naissent à la partie inférieure des branches. Leur
^pédoncule est grêle , cylindrique , de la longueur de» fleurs ,
garni de bractées à sa base. Le calice est partagé en cinq
découpures linéaires, lancéolées, aigiiës; la corolle d'un jaune
de soufre, parsemée de points d'un rouge de sang; le limbe
»9<^ STA
k dix dents allerBatirement plus IdQgUM ; le tube capipanulé,
rude en dedans. Cette plante croit dans le^ terrains secs, au
cap de Benne* Espérance^ (Poia*)
5TAPH1B AIGRE. {BoQ Nom donné w delphinium slapU-
sagria^ dont les graines, réduites en poudre, sont okélées
dans les cheveux pour délmire la vermine, d*où lui vient
aussi le nom d'b erbe aux po«ix* (J«)
STAPHYLÉ* (Bot.) Le raisin mûr est ^insi nommé en.grec,
et il prend le nom de ilaphys lorsqu^il est «éché. ( J.)
STAPHYLIER, Siaphjlca. {Bot.) Genre de. plantes dicoty-
lédones, à fleurs complètes, polypétalées , de la famille des
rhamné^t, de la pentandrU trigyme de Linné» dont le carac-
tère essentiel est d'avoir un calice coloré, à cinq divisions
profondes; cinq pétales redressés, insérés sur le bord d'un
disque urcéolé qui entoure Toyaire,* inême insertion pour
les ^inq étamines opposées aux divisions du calice; un ovaire
supérieur, à deux ou trois lobes, autant de styles \ deux ou
trois capsules conniventes à leur moitié intérieure, vésicu-
levseSf s'ouvrant intérieurement vers leur sommet, conte-
nant une ou deux semences osseuses , tronquées k leur
Ce genre renferme de forts jolis arbrisseaux , domt un in-
digène, les autres exotiques, à feuilles opposées, ailées ou
teraées. Les fleurs sont disposées en grappes ou en panicule.
On en cultive quelques espèces en Europe pour romement
.des jardins paysagers : ils se propagent de graines ou mieux
de boutures et de marcottes. Les graines se sèment aussitôt
qu'elles sont cueillies, étant sujettes à se rancir.
STAFHYLiEiv A FEUILLES AILÉES: Stopkylea ptnwUa ^ Lînn., Spee.f
Lâmk. , m, gen.^ tab. 210; Mattb., Comm. , page 222 , fig. 2;
-Trag. , 1Q9B; Lpb. , îcon., 2, tab. io5, fig» I9 Obs.^ ^4^9
fig. 3, vulgairement le Nez coupé, Faux PiSTAcaisa, Pistache
SAUVAGE. Arbre d'une médiocre grandeur , élevé à la hau-
teur d^t douz« ou quinze pietis sur un tronc revêtu d'une
écoree lisse et cendrée. Ses branches sont flexibles, étalées,
divisées en rau^eauJi: verts 9 glabres, cylindriques. Les feuilles
sont opposées, pétioléeSf ^i^^cs, avec une impaire, compo-
sées de cinq ou sept folioles ovales, oblongues, glabres, ai-
l^iiISS) finew^nt dentéeSf X^s â^eurs sont disposées en grappes
STA 39/
«ràiples ou ratneu&es, pendantes , anillairtfs , de la longueur
des feuilles; Ira pédoncules grêles, alongésv, cylindriques,,
munis àileur base de cpiatre longues bractéet étroites vinem-
ImmeUies. La corolle peu ouverte, à cinq. pétales oblôngs ,
obtos) iiisërés sur un disque urcëolé, placé dan» le fond du
calice. Celui-ci ressemble presque À la corolle* Il est coloté»
à cinq divisions profondes, concaves, un peu arrondie^; les
étaminea de la longueur de la corolle*, les styles, aus$i.plus
l6ngsqoe la corolle, varient de deux à trois. Le fruit consi&te
en deux ou t^ais capsules ovales , membraneuses, très-renSées^
un peu aciiminées , veinées, réticulées, contenant chikcune
une ou deux semences osseuses, très^lisses", tronquées à leur
base* Cette, plante croit dans les terrains gras en Europe y
dans lés contrées méridionales de la Franpe, dans.TAIsace^
la Bretagne, Tltalie : elle fleurit vers le milieu du printemps.
Réunie dans les bosquets avec le cytise des A}pe^ sea Qeur?
blanches, en contraste avec les fieuts faunes du- Gytise,proo
dûisent «a efiHet tré»»agréable. L'amande des noyaux a un
peu le goût dé la pistache ; iliais elle est très-àore. On dit
Qu'elle excite des nausées , quand on en mange une certainç
quantité.) On en retire par expression une huile douce et
résolutive. On jf^rétend que le miel recueilli sur ses fleurs^
par les abeilles , est nauséabonde. On forme des colliers et
des chapelets avec ses semences, qui j^ont grises, très^dures
ejt luisantes. •
Stapjiyliëe a FlBuiiXEs TEAiiéES : SUphyUa ir^foUûUij Li^ia*,
Spec»; Ldb. , Icon. , 2 , tab. io3 , fig. s ; OieUf^ # 4^4 9 ^« 2. Ar-
brisseau à peu près de la même hauteur que le précé-^
dent, mai& dont le tronc est plus fort; les braûches m.oina
flexiblesb L'écorce est lisse, de couleur grise cendrée, d^ua
vert jaunâtre sur les jeunes rameaux^ Les feuilles sont opr
posées^ pétiolées, composées de trois folioles; les deux la*-
iérales pfesque sessiles; celle du milieu, à pëdi^çelle artin
culé et souvent renversé sur le pétiole; ces folioles wn.%
grandes, ovales, glabres à leurs deuxfaeesi uiipeu bJLan-^
ohàtres en deslouSv acuminées, fitieibent deaté«6i; deux ati«>
pules , droites , alongées, sétaeées,. à la base des pétioles.
Les fleurs sont axillaires, disposées en gtappesnombreuses^
épaisses, uQ.peu courtes, pendantes, presque ùtnplçs^ «e*
393 ^ STA
GompagnéeSy à la base des pédoncules, de bractées fines, sé^
tacées. La corolle est blanche, k pétales un peu élargis,
obtus, ciliés à leur partie inférieure. Trois styles. Les cap-
sules sont ovales , à une seule loge. Cette plante croit dans
la Caroline supérieure, la Virginie, et à J^ew-York. On la
cultive au Jardin du Roi.
Staphyuer ffirâROPHVLLE : Staphjlea heterophyllà ^ Roiz et
Pav., Flor. per», 3 , tab. 2 53^ fig. A. Arbrisseau de dix* huit
ou vingt pieds et plus , qui a le port du sureau. Son tronc est
droit, épais, terminé par une eime trés*touffue. Les rameaux
sont étalés , cylindriques, articulés, spongieux en dedans. Les
feuilles sont opposées, pétiolées, ailées, composées de trois,
cinq ou sept folioles pendantes, oblongues, lancéolées ou
ovales-oblongues', glabres, aiguës, dentées en scie, luisaates
k leurs deux feces , longues d'environ six pouces } les dente-,
lures épaisses , presque calleuses ; deux glandes noirâtres
entre chaque paire de folioles. Les fleurs sont disposées en
grappes droites, rameuses, étalées, terminales, munies de
petites bractées subulées et caduques. La corolle est blanche,
k pétales oblongs , connivens; un appendice fort ^ petit est
autour de Fovaire, jaunâtre, k cinq échancrures; trois cap-
sules conniventes, un peu arrondies, renferment une ou
deux semences osseuses , luisantes , presque réniformes. Cette
plante croît au Pérou dans les forêts*
Staphtliee de la JABfAÏQUE : Staphylta oceidentalis y Swart.,
Ffor. Ind,'Oceid*, i, page 566; Pluken. , Almag.j tab. 269,
£g. 1 . Arbre de vingt ou trente pieds. Son tronc est lisse ; ses
rameaux glabres, cylindriques; 'les feuiUes alternes, pétio-
lées, deux fois ailées, avec une impaire ; les folioles ovales,
acuminées , glabres , dentées en- scie , luisantes ; la foliole
impaire pédicellée; deux stipules, fort petites, recourbées,
situées entre les pinnules. Les fleurs sont disposées en une
panicule droite , tel'minale , un pe\i lâche ; les ramifications
opposées; }és pédicellès- chargés de trois fleurs blanches,
odorantes'^ 'les cinq folioles du calice concaves, arrondies,
colorées ; les pétales droits , oblongs , • connivens ; les fila-
mens dilatés k leur base. Trois styles et autant de stig-
mates obtus,* coiinivenv; le fruit est de la grosseur d'une
cerise, pointvéiiculeux*, à semences oblongues, «olitairesi»
STA 399
Cette planté croit sur les hauteurs , à la Jamaïqiie. ( Pon.)
STAPHYLIN, Staphylinus* {Entùm.) Genre d'iniectes co-
léoptères pentamérés, à élytres courts, durs, né couvrant
qu'une très-petite partie du ventre, qui se replie en dessus;
à antennes grenues , en chapelet , et par conséquent de la
famille des brévipennes ou brachélytres , nommée par Gra-
venhorst famille des microptères.
Le nom de staphylinus est toul-à-fbit grec^ STdE^uXJroç. On
le doanoit à quelques insectes , comme où le voit dans Aris-
tote') liv. 8, chap. 24, de son Histoire des luiimaux, àhiï
parle du cheval -qui meurt pour avoir avalé tin staphylin/
Quelques auteurs , entre autres Sealiger f ont cru que , -sous
ce nom , le gran^ philosophe avoit voulu désigner une plante.
Cependant Apsyrte , dans son Hippiatrique , parle du même
Insecte , du mal qu'il produit aux chevaux qui Pavaient , et
il dit, en le comparant an spondyle, qu'il fient la queue re-
dressée. Moufiet , Ray , Swammerdàm , ont certainement dé-
signé sous le^ nom de êtaph^lin les insectes dont nous allons
présenter Phistoire. \
Linnœus , en établissant ce genre » y a réuni un très-grand
nombre d'espèces, qui depuis ont été réparties dans une
trentaine* de genres différons; de sorte que le nom du genre
de Linné convient maintenait à toute la famille des braché-
lytres. Nous ne devons pas^ dans un ouvrage comme celui-ci ,
faire connoftre toutes lés espèces du genre , ni par consé-^
qiient discuter les motifs qui ont nécessité plus ou moins la
distinction que Pon en a faite en tant de groupes. Nous les
rapportons aux six principaux que nous avons fait connoître
à l'article Braché lytres , où nous avons exposé les détails re*
latifs à la disposition ' méthodique ou systématique des trois
auteurs principaux, Sch.effer, PaykuU et Gravenhorst, q^oi^
que depuis MM. Dahl, Kirby, Leach et autres auteurs, aient
beaucoup ajouté par leurs observations aux connoissances
acquises sur les insectes de cette famille.
Lé caractère essentiel du genre Staphylin est ainsi exprimé:
Elytres couvrant 'au plus la moitié du ventre; yeux non glo-
buleux; palpes non renflées f corselet de la largeur de l'ab-
domen;
Chacune de ces notes distisgue 1^ genre Staphylin deaciaf
400 ST^
autres Compris dans U méiae ûimille: d*abord,des Seines, doDf
les yeux sont globuleux et la tête très-large ; puis par les
palpes, qui ne sont pas renflés, des trois genres su î vans :
des Ctypares , qui ont les mandibules sailLafite&, araneées;
des Pœdires, qui , avee des mandibules courtes, ont le corselet
gM^ultux, et des Tachyn$^ qui Tout sessile ou collé i Tab-
domen ; enfin , des Lestèvts , qiii ont des é^ytres recouvrant
plu)9 des trois quarts du ventre*
Les habitudes éties mœurs générales des sfapbylins ont été
décrites à Tarticle BRACHài.rTRES. On les trouve eu général aur
la ttrdfe, eu ils se retirent dans les crevasses , $ou« les pierres,
les mousses^ les écorees: ils semblent choisir 4ç préférence
les lidqx humides* Leur oeuiriture consiste «n matières ani-
males rmOrtcis »tt vivantes* Ils eofurent avec vitesse , et dans le
da^gc^r ils montrent pout la plupart une ^orte de hardiesse ou
de courage* Il est Ti^i qu'ils sont munis^de deux sortes d'armes:
de mandibules fortes et aoél^ea, ayec lesquelles ilsblesse-nt pro-
fondément leurs victime^ ; etisuit|e leur abdomen , qu'ils ont
la faculté de recourber en dessus et de ftorter à droite et à
gauche ) oomnie les scorpions, se trouve garni de deux tu-
Jbercules saillans, qui sortent de Tanus et qui laissent suinter
une humeur acide très -acre, dont Todeur vive, souvent
agtféable, analogue à oelle.de réth«r,fiftinMka«nOitçer aussi
vue grande volatilité.
On trouve quelques espèce» sous les charognes ou dans les
eâdaVrea de petits animauic «vec les silphes, les escarbots,
leâ nécrophores» Nous en avons vu attaquer particulièrement
les larves deé mouches ou les vers de la viande. Leura Ion*
gyes mandibiiles se oreiaent dans Tétat de repos et <fout ainsi
ToiSice de ciseaux, qui entament et coupent souvent en tra*
¥ers le corps de ces Htyti^ dont on leA ytHit sucer avec avi-
dité la sanie.
Les ailes membraneuses des^staphy lins, pour être protégées
par les élytres, qui sont trèéhodUrts^ ont dû être, comme ocUes
des forficulcs ou labiddures, pliéeseu tràvem plusieurs foii sur
i^les «mêmes ; mais la stractûro en .eBt différente* ËUeane se
plissent pas par lemémfc mécanisme et ia solidité en est beau?
coup plus grande. Les staphylinss'en servent plus souvent; ce*
ptndaiit leur voLcst lourd | mait tl lenr pjâimet de ée tsuaspOTier
STA 401
mpidement vers les lieux oh les. cadavres sont gisans , ce qui
porte à croire quUis sont doués d'un odorat subtil. Comme
les staphylins sont souvent obligés de pénétrer sous la terre»
leurs. jambes de devant sont élargies à cet effet 9 solides et
dentelées sur leur bord externe.
La couleur des staphylins varie beaucoup : il en est de lisses
et trés-brillans parle ppli des diverses parties; d'autres, au
contraire, sont couverts de poils plus ou moins rares. 11 en
est même qui sont absolument velus comme des abeilJes bonr-
doDS, avec lesquelles on seroit tenté de les confondre au pre*
mier moment pu on les voit s'abattre sur les charognes; telle
est la première espèce que nous allons faire connoftre.
1 . Le Staphylin velu , Staphylinus hirluSm
C'est le staphylin bourdon de Geoffroy, tom. 1 , pag. 363,
H.** 7.
Car, Velu , noir ; front , corselet et extrémité de l'abdo-
men jaunes.
C'est une grande espèce, qui atteint près d'un pouce de
long sur plus de trois lignes de large. Le dessous est d'un
, noir d'acier bronzé ; toutes les pattes sont noires*
. Il n'est pas très-rare aux environs de Paris.
3. Le Stafhvlin grande mâchoire, Staphylinus nuunllosus^
Geoffroy l'a décrit sous le nom de nébuleux, n.^ 5, et Oli-
vier l'a figuré pi. 1 , n.^ 43 9 fig- ^ 9 ^9 ^*
Car. Noir ; abdomen et éiytres a bandes cendrées , màr-
«quées de poils noirs.
. Cette espèce est très- commune dans les voiries.
3. Le Staphylin odoeant, Staphylinus olens.
C'est le grand staphylin noir, Usse, de Geoffroy, et qu'il
^ Eguré pi. 7 , n.** 1 .
Car. Noir mat, sans taches; tête plus large que le corselet 1
ailes membraneuses , d'une teinte rousse.
On trouve ce staphylin sur les bords des routes. Il court
rapidement sur la terre ; l'odeur qu'il répand est assez agréable
€t se rapproche un peu de celle de l'éther nitrique ou de la
pomme de reinette*
4. Le Staphylin ailes eousses, StofhjUnus aytropttrus.
«. C'est l'espèce que nous avons fait figurer comme type du
genre sur la planche III , n»'' ) , de l'atlas des insectes de ce
So. a 6
4oa STA
Pictionnaire. C'est aussi Fespéce ^qne Geoffroy a décrite au
n.^ 9 sous le nom de staphyliô à étuis eottleur de rouille.
Car. Noir, à base des antennes, élytres et pattes faures;
anneau» du ventre marqués chacun en dessus et en dessoua
de deux points d'un jaune doré.
Cette jolie espèce se trouve principalement dans les prai-
ries sous les bouses de vache séchées*
5. Le SrAFBYLiNBicn, Staphylinus eyaneus.
Car. Noir, à iéie, corselet et élytres d'un bleu noirâtre*
Cette espèce est de la même taille que les précédentes et se
trouve avec elles. Ses antennes sont noires, presque aussi
longues que le corselet ; leur dernier article est en croissante
Le ventre et les pattes sont d'un noir foncé.
. 6. Le Stafhyun gais de souris, SU^phylinua murinms»
Geoffroy , pag. 363 , n.^ 6 du tome i , le nomme velouté»
Car. Noir, à duvet cehdré, noir et bronzé; extrémité du
ventre noire.
7* Le Stafhylin pubescekt, Staph^linus puheècens.
Car. Noir , à tête et base des antennes jaunes ; abdomen
noir , à duvet grisâtre.
C'est le staphylin à tète jaune de Geofiroy, tom. i, pag.
336 — 338.11 est de la taille de l'espèce précédente, avecla^
quelle on le trouve souvent dans les charognes exposées à une
grande sécheresse. (CD.)
STAPHYLINIENS. { ErU^ni^) Nom donné d'abord, puis
abandonné, par M. Latreille, qui appeloit ainsi les Goléop->
tères que nous avons désignés sous le nom de famille de B&a-
CHéLYTRES. (CD.)
STAPHYLINUS. (Bol.) Cette plante, que Pline croit être
un panais sauvage , paroit plutôt appartenir à la carotte ,
daucus , et être une variété de l'espèce cultivée à racine jaune
ou d'un rouge oranijé. C'est, Topiaion de Tragus et d'autres bo*
taoïstes anciens qui se fondent sur l'autorité de Dioscoride. (J.)
STAPHYLODËNDRON. {Bot.) L'arbre ainsi nommé par
Pline et mentionné ensuite par Matthiole et d'autres , avoit
été conservé par Tournefort sous le même nom, que Linnœus
a abrégé en celui de StaphyUaj pour le donner au genre qui
comprend cet arbre. Le même nom étoit donné par Plumier
au dodonea^ par fioerhaave au toyena hirmU. (J*)
STA 4o5
STAR-SHOT. {Omith. ) C'est, dans la Zoologie britannique ,
le^om de la mouette d'hiver, larus h^hernusj Gmel., laquelle
ne parott pas différer des 2arii< eanuê^ ridihundusy ahicillA et
erythropus. {Cb. D.)
STARBIA. {BoL) En conservant le genre B<ir£<ia, réuni par
M. de Lanlârck aux RhinaïUhus^ M. de Jusstéu y rapporte ce-
lui-ci, établi par M» du Petit-Thouars, No^. gen. Madag. , 7 ,
n.** 33 , pour une plante de Madagascar , qu'il caractérise par
un calice à cinq découpures aiguës, inégales ; une corolle glo-
buleuse, ventrue, i deux lèvres dont la supérieure plus courte
et fendue, l'inférieure à trois lobes; les étamines didynames,
non saillantes ; les filamens velus ; les anthères à deux logea
écartées, terminées par une arête; .le style courbé; le stig-
mate alongé, comprimé; une capsule à deux loges, renfer-
mée dans le calice , renfermant un grand nombre de petites
semences. attachées k un placenta central* Les feuilles infé-
rieures sont opposées; les autres alternes ; les fleurs axillaiires,
solitaires, presque sessiles; accompagnées de deux braetées
linéaires ; la corolle est presque globuleuse. Voyer Bartsia.
( Poia. )
STARCKIA. (Bot.) "Willdenovir a fait sous ce nom un genre
de plantes composées , qui est le même que Vandromachia de
M. Kunth. (J.)
STARDA. {OrrUth.) L'outarde, otis tarda, Linn., porte ce
nom et celui de stama en Italie. (Cb. D. }
STARE. ( Omith. ) C'est Tétoumeau , stumus vulgatii , eu
suédois et en anglois. ( Ch. D. )
STARGATZER. {JchÛ^oL) Nom anglois du raspecon, Voyei
UaANo&copE. (H. C.)
STARIKI. ( Ornilh. } Les oiseaux ainsi appelés par Steller ,
€t qui étoient peu connus^ du temps de Buffon , ont été dé-
crits par Pallas , dans le 5/ fascicule de ses Spioilegia , sous
le nom générique aléa, qui correspond aux Magaascx, mot
sous lequel on en a parlé avec détail dans le tome XX Vil de
ce Dictionnaire , pag. 473 — 479- Les deux espèces recon-
nues par M. Temminck forment son genre Phaleris , en fran-
çois Starique. Ce naturaliste conserve , sous la dénomination,
de macareux, mormo», Illiger, le macareux moine, alcuaro--
tiea , Gmel., et leêaloa cîrrhata et glacialis , Leach. (Ch. D.)
4t>4 STA
STARIQTJE. {Ornith.) Voyez Staeiki, Macareux , Pingouik*
(Ch. D.)
STARKEA. {BoL) Voyez notre article Liabon, tom. XXVI ,
pag. 2o5. (H.Cass.)
STARLET. {lehÛiyoL) Voyez StERter. ( H. C, ) •
STARLING. {OrrUth.) Ce nom et celui de sUirU sont des
dénominations angloises de Tëtourneau vulgaire , stumus vuU
garis , linn. ( Ch* D. }
STARN. {Omiûi. ) Voyez Staar. (Ch. D.)
STARTAGNA. ( Omith. ) Un des noms italiens de la fau*.
'tette babillard e, motaeilla curruea^ qui est aussi appelée vul-
gairement startagina, (Ch. D.)
STAS-HAUK. {Omith.) C'est , en anglois , Tautour ordinaire ,
falfio palumbarius , linn. ( Ch« D. )
STATICE; Statice, Linn. {Bol.) Genre de plantes dicoty-
lédones polypétales, de la famille des plumhaginéei, Juss., et
de la pentandrie pentagynie, Linn. , dont les principaux carac-.
tères sont les suivans i Calice tubuleux , scarieux , plissé ; co*
roUe de cinq pétales onguiculés, le plus souvent distincts ^
plus rarement adhérens et formant une corolle monopétale »
cinq étamines à filamens ordinairement insérés aur les onglets
des pétales ; un ovaire supére surmonté de cinq styles ; une
petite capsule à une seule loge indéhiscente , contenant nne
seule graine. Cette capsule est enveloppée par le calice et la
corolle qui persistent après la floraison*
Les statices sont des plantes herbacées ou suffrutescentes ,
à feuilles toutes radicales ou rarement garnies de véritables
feuilles sur leurs tiges , et à fleurs réunies en tête terminale
ou disposées en épi le long des rameaux. On en connoit au-
jourd'hui environ quati'e-vingt-dix espèces, parmi lesquelles
dix-sept croissent en France. Les propriétés médicales de ces
plantes sont maintenant entièrement oubliées , mai» plusieurs
d'entre elles sont admises dans les jardins comme plantes d'or-
nement.
Le genre Statice de Linné offre deux divisions bien dja-
tinctes et bien naturelles. La première comprend les espèces
qui ont les fleurs réunies en tétç dans un involucre commun
composé d'écaillés imbriquées , scarieuses ; la seconde , cellea
dont les fleurs sont disposées , le long de la partie supérieure
STA 4o5
des rameaux , en une sorte d'ëpi unilatéral : chacune, d'elles
étant munie à sa base de deux bractées scarieuses. Tourne-
fort, ayant observé ces différences, avoit établi les deux genres
Statiee et Limonium. Son opinion , qui n'avoit pas été adoptée
•par Linné , a trouvé de$ partisans parmi les botanistes mo-
Aetnes ; Willdenow , Schultes et Sprengel ont ()e nouveau
reconnu deux genres dans les statices; mais, ils ont donné à
la première division le nom d'Armeria^ et adopté le nom
de Statiee pour la* seconde.. .
* Fleurs eh tête. (Statice j Tournef. ; Armerià, Willd.)
Statice AEMEaiB: Stotiot armeria^ Linn. , Sp., 394; Gramen
polyanthemum minus , Dod« , Pempt» , 664. Sa racine , qui est
alongée et presque ligneuse., donne naissance à plusieurs
tiges droites , simples. Les feuilles sont toutes radicales ,
linéaires , étroites ; les fleurs sont d*une couleur purpu-
jrine claire , quelquefois presque blanches , et réunies en
une tête enveloppée à sa base d'un involucre formé d'écaillés
ovales , qui sont en général plus courtes que les fleurs. Cette
espèce croit sur les montagnes et dans les lieux voisins de
la mer , dans le Midi de la France et dans d'autres pays de
l'Europe. Connue sous le nom vulgaire de gazon d'Ôfympe,
elle est cultivée dans les jardins, où elle sert à faire des bor-
dures autour d^s platebandes. On la multiplie par le semis
ou plus communément et plus facilement par la séparation
des pieds.
• Statice a feuilles de plantain s Statice plantaginea , AIL ,
FI. Péd., n.^ .1606 j S. armeria major, Jaçq., Hort. Vind,, pag.
16, t. 42. Elle ressemble à. la précédente, mais sa tige s'é-
lève davantage ; ses, feuilles sont linéaires-lancéolées, aiguës
et marquées de nervures> ; les écailles de l'involucre sont ai-
guës et aussi longues que les fleurs. Cette espèce croit dans
les lieux secs : on la trouve aux environs de Paris.
. Statice en faisceau; Statice fasciculata^ Vent. , Hort, Cels.j
n.^ 38, t. 38. Sa tige est un peu ligneuse dans le bas, garnie
de feuilles linéaire^lancéolées. Les fleurs sont d'un pourpre
clair, entourées d'écaillés ovales- arrondies , dont les inté-
rieures sojDt oiembrapeuses et blanchâtres sur les bords* Cette
plante croit en Coise,. aux environs d'Ajaccio.
W STA
** Fleurs en
ipu ( LiMONiuM , Toumeforf ;
Statioe, WîUd.)
Staticb LiMONiON : SUUice limonittm^ Linn,, ^ec., 394; -FL
Don* , t. 3 1 5 ; LimorUum , Lob. , Jcon. , agS. Sa tige est ra-^
meuse, garnie, seulement à sa base, de feuilles ovales-oblon-
gués, glabres, rétrécîes en pétiole, ondulées sur les bords,
souvent mucronées au sommet; elle est pourvue dans le baut
de quelques écailles scarieuses fort courtes. Ses fleurs sont
bleuâtres ou d'un rouge clair, disposées en épis courts et
unilatéraux , dont Tenseœble forme une espèce de corjrmbe
bu de panîcule. Cette plante croit naturellement dans les
prairies humides et maritimes' voisines de l'Océan et de la
Méditerranée* On la cultive dans les jardins , où elle se mul-
tiplie comme le gazon d'Olympe.
Staticb a feuill&s de 7aqub&ette ; Statiee heUiàîfalia^^ Gouan ,
FL Monspel,^ a3i. Sa tige est très-rameuse et un peu tuber-
culeuse dans le haut, garnie de feuilles ovales-spatulées , ob-
tuses; les 'fleurs sont blanches, petite, et disposées k peu près
comme dans l'espèce précédente ; les bractées sont scarieuses,
un peu obtuses. Cette planté croit sur lés côtes de l'Océan et
de la Méditerranée.
Staticb A fbuiexes d'oliviee ; Statiee oleoefoKaj Scop. , Cam.^ i,
t. lo. Ses tiges sont grêles, très-rameuses , garnies dans le bas de
feuilles oblongues-spatulées, très*glabres, quelquefois légère*
ment mucronées; les fleurs sont blanches ou un peu violettes,
disposées en épis un peu lâches, dont l'ensemble forme une
espèce de panicule. Les bractées sont brunes, un peu aiguc^,
membraneuses et blanchâtres sur les bords. Cette espèce; croit
sur les <:6tes maritimes de la Provence , du Languedoc , et
dans le Midi de l'Europe.
Staticb viréRiNB : Statiee echioides , Linn. ^ Spec. , 394;
Gouan, IlL, 22, t. 2, flg. 4.'X.es tiges sont rameuses et pani-*
culées au sommet , garnies dans le bas de feuilles ovales-spa-
tulées , couvertes presque toujours de petits tubercules ; les
fleurs sont d'un pourpre clair et disposées en épis très-lâches,
formantià panieule ; les pétales sont très-étroits. Cette espèce,
qui croit dans les mêmes lieux que la précédente , est annuelle ,•
selon Linné et Gouan, bisannuelle 9 selon WiUdenow.
STA 407
Statïce MÈNtiB ; StaHce minuta ^ Linn* , Manlt. , $9. Sa racine
eat ligneuse; elle produit plusieurs tiges rameuses, garnies de
feuilles radicales , obloagueft-spatulées, épaisse, très*légèro-
ment chagrinées, disposées en rosette et formant un gazon
trés-serré. Les fleurs sont d'un rouge très -pâle , nombreuses
^t di^oséés en épis un peu lâches et panicuiés. Cette plante
croit sur les bords de la mer, en Provence et dans le Midi
4e TËurope. Le S. puhesecns de M. De CandoUe n'en est
qu'une variété.
Statïce ABTicuLéE ; Statice articulala, Lois. , FL gàll,^ p. 72 5^
tab. 6. Ses tigeis sont garnies de feuilles radicales, oblongues-
#paiulées, tris ^petites, tuberculées, caduques; elles se divi-
sent, à peu de distance dé la base, en uu grand nombre de
rameaux articulé», redressés et couverts de tubercules; les
fleurs sont bleuâtres, disposées en panicule. Cette plante croit
naturellement sur les bords de la mer, aux environs d'A-
jaccio en Corse.
Staticb a coaoLLB MOVOPévALB : StoUot mcuopetaUi j Linn. ,
6p., 396 ; Limonium Uguoêum , Bocc. , Sic.j 64 et S& , tab. iS
et 17. Sa tige est rameuse , frutescente , garnie de feuillet
ovales*oblongues , engainantes , chagrinées ; les fleurs sont
d'un rouge violet, beaucoup plus grandes que dans les espèces
précédentes et disposées en épis rameux et panieulés. La co-
rolle est monopétale. Cette espèce croit aux environs de Nar-
bonne et dans le Midi de l'Europe.
Staticb a labges fsuilles ; Statice latifolia , Smith , Âot» ioe*
Unn. Lond.^ tom. 1 , p« 260. Ses tiges sont divisées en rameaux
très-nombreux et très-gréles : elles sont garnies , seulement à
la base, de feuilles oblongues , obtuses , couvertes , ainsi que
la tige , de poUs étoiles; les fleurs sont bleuâtres , petites ,
disposées en épis unilatéraux et panieulés. Cett« plante croit
en Sibérie ; on la cultive pour l'ornement des jardins.
Statice de Tartarie : Statice tartarica , Linn. , Spec* , 1 ,
page 393 ; GmeL,5i&. , tom. 2, pag. 235, tab. 92. Ses tiges
sont étalées, garnies à la base de feuilles ovales - lancéo-
lées, mucronées , cartilagineuses sur les bords et glabres
des deux côtés; les fleurs sont d'un pourpre clair et dispo-
sées en épis lâches, formant dans leur ensemble une large
panicule. Cette espèce, que l'on cultive dans les jardins,
^
4o8 STA
croît naturellement en Tartarie et en Sibérie» ( L. D. )
STATION DES PLANTES. (Bot.) Lieu où elles croissent,
et sous ce rapport on les distingue en plantes teakestres j
arënaires, saxatiles, rudérales, des terrains crayeux, des ter-
rains argileux, des terrains granitiques^ des lieux cultivés,
sylvatiques, campestres, des collines, alpestres, alpines, gla-
ciales, salines , littorales, maritimes , aquatiques , marines,
des lacs, fontiaies, fiiùviatiles, marécageuses, uliginenses, am-
phibies , éPIFHYTES , PARASITES , SOUTSaRAINES , CtC. Voyez CCS
mots. (Mass.)
STAUNTONIA* (Bot.) Genre de plantes dicotylédones, k
jQeurs incomplètes , de la famille des ménispermées , de la dioécie
monadelphie de Linné, dont le caractère essentiel consiste dans
des fleurs dioïques; les fleurs mâles pourvues d'une corolle
(calice, Dec.) à six pétales linéaires, disposés sur deux rangs;
les trois pétales extérieurs sont un peu plus larges; point de
calice ; les étamines sont monadelphes ; six anthères presque
réunies en anneau , s'ouvrent au sommet par une double
fente, surmontées d'arêtes un peu charnues. Les fleurs fe-
melles ne sont point connues.
Stauntonia de Chine ; Stountoma cTiÉnensis , Dec. , Syst. vég.,
1, page 5 14. Arbrisseau glabre, sarmenteux, garni de ra-
meaux cylindriques , tortueux , terminés en vrille ; les bou-
tons à fleurs sont ovales, axillaires , composés d'écaillés larges,
obtuses; les feuilles alternes, soutenues par un pétiole cy-
lindrique, un peu épais à 'sa base, long de deux pouces,
divisé au sommet en cinq - pédicelles cylindriques, longs de
trois à dix lignes, articulés ^vec des folioles ovales, oblon-
gues, un peu acuminées, coriaces, très - entières , lisses en
dessus , longues de deux pouces , larges de neuf ou dix lignes,
.traversées dans leur milieu par une forte nervure avec des
veines réticulées. Le pédoncule est solitaire, produit par un
bouton, long de six lignes, divisé en deux ou trois pédicelles
presque en grappes , fort grêles ; celui du milieu' un peu
noueux, nu, privé de fleur; un autre sans nœud, fleuri au
sommet.; la fleur est longue de six lignes; les anthères sont
blanchâtres. Cette plante croit dans la Chine , où elle a été»,
recueillie par sir George Staunton, qui accompagna le lord
Macartney dans son ambassade de la Chine. (Poia.)
STA 409
STAUR«HIMIN6. (Momm.) Nom norwëgien du phjsetère
microps, selon feu de Lacépéde. (Desm.)
STAUR ACANTHE , SUuiracan^us. {Bot.) Genre de plantes
dicotylédones , à fleurs complètes , papilionacées , de la fa-
mille des légumineuses , de la diadelphie décandrie de Linnseus ,
offrant pour caractère essentiel : Un calice à deux divisions
profojides; la lèvre supérieure bifide; Tinférieure à trois
dents; une corolle papilionacée; -dix étamines diadelphes)
un ovaire supérieur; un style. Le fruit est une gousse corn-
primée, pplysperme, plus longue que le calice.
Stauracanthe sans fbuiixes : StauraeanÛius aphyllus , WiUd.,
Enum», pL a, p&gc 74^ ; link îi» Schrad., NeuesJourn,, a,
page 52 ; TJlex genisloides, Brot. , Flor. Lusit» , a , page 78. Ar-
brisseau dont la tige est rameuse, dépourvue de feuilles, ar-
mée de fortes épines. i.es rameaux sont , dans leur jeunesse,
couverts de poils grisâtres. Les fleurs sont jaunes, très- rap-
prochées de celles des Vlex, mais dont elles se distinguent
.par le calice divisé jusqu'à sa base en deux parties en forme
de. lèvres , la supérieure à deux divisions, Tinférieure à trois
.4ents.; les étamines réunies en un seul paquet. Le fruit con-
siste, en une gousse comprimée, plus longue que le calice,
renfermant plusieurs semences. Cette plante croit dans le
Portugal , parmi les bois de pins , dans les terrains sablon-
neux. (PoiR. )
STAURIDIA. {JchlhyoL) Nom que les Grecs modernes
donnent au maquereau bâtard , caranx Irachurus, Voyez Ca-
SANX. (H. C.)
STAURIT-BALUK. {IchthyoL) Nom turc du maquereau bâ-
tard où Irachure, Voyez Caaanx. (H. C. ) ^ ,
STAURQBARYTE. (Min.) Nom par lequel de Saussure a
voulu indiquer en même temps la baryte, l'un des principes
essentiel^ de composition de Fharmotome et le cîroisement de
ses cristaux parallèlement à l'axe, l'une de ses propriétés cris-
tallographiques. Ce nom n'a pas été adopté. Voyez Harmo-
TOME. ( B. )
STAUROLITHE. {Min.) Le staurolithe de Werner et de
4le Lamétberie est le même minéraLque la Staurotide d'Hatiy
(voyez ce mot); mais la Stalroutbe de Kirwan est I'Haasio-
TOME. (B.)
410 STA
STÂUROPHORA. (Bot.) Willdeaow jêl donné ce nom gé-
nérique au tnarehanlia erueiata^ qui est le lunularia de Michéli,
dont le nom a été adopté par Adanson , et dernièrement par
M. Raddi , dans son travail sur les espèces de jungermaiMm
de la Toscane. Vojti Lunulaua et Maechantia. ( Lem. )
STAUROTIDË. (Afin.) Ce minéral a reçu beaucoup de
noms. On Ta appelé téhorl erueiformey fiem de croix, eroi'
sette, granatite^ stauroUte, Mohs le désigne par le nom de
grenat pritnuUoïie; Halljr lui a donné celui de sUumtide, qui
est maintenant adopté par la plupart des minéralogistes^
C'est une substance d'un brun rougeâtre ou grisâtre, fusible
en fritte , s'offrant toujours cristallisée sous la Corme de priâ-
mes rbomboïdaux.
La staurotide a une structure sensiblement laminaire, dont
les joints conduisent k un prisme droit à bases rhombes de
129*30' et 66^ 3o' (Haûy et Mohs), dans lequel la bauteur
est à la grande diagonale des b*ses :: 1 : 6. Ce prisme se
laisse cliver dans le sens de la petite diagonale , et ce çiir
yage est plus net que ceux qui sont paraUèles aux pans.
La cassure est conchoïde et inégale 9 un peu luisante et
comme résineuse dans les crbtaux bruns, terne et tirant sur
celle de rargîle dans les cristaux d'une couleur grise.
Sa dureté est inférieure à celle de la topaae, et supérieure
à celle du quarz-, sa pesanteur spécifique varie de 3,2 à 3,9.
Elle est translucide sur les bords minces. Au chalumeau ,
•elle brunit et se convertit en une espèce de fritte. Avec le
borax, elle fond difficilement en un verre transparent d'«a
vert sombre*
»• •••
••• •••
Compoéitien. = F^Si + 6ASi'. Béez.
De Bretagne
Ibid.
Du Saint-Gothard .
Ibid.
^!^B
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1,00
0,00
27,00
52,35
i8,5o
o,a5
0,00
0,00
37,50
41,00
i8,25
o^5o
0,00
Q,5o
Tavquelin. |
Gollet-Descostîé.
Klaproth^
Idem,
STA 4»»
Variétés de formes*
' * Criskaux simples.
Hafly ne compte que trob variétés de formes simples ou
sans groHpemeht ; ce sont :
1.* Ia SrAuaoTiDs FammVB on paisMAtiQOS* En prisme
rhomboïdal , ordinairement along^é dans le sens de son axe.
Aux environs de Quimper, département du Finistère.
3.** La Stau&otiob réaiHEXAÈ^RS. C'est la forme précédente ^
tronquée sur ses arêtes longitudinales aiguës. Au Saint-Go-
thard ; en Bretagne ; à Saint-Jacques de ComposteÛe en Ga-
lice; à la Gùîane.
3.^ La Staurotide vnibinairë. C'est la variété précédente ,
dans laquelle les angles obtus de la base sont remplacés par
une facette triangulaire très-oblique. Aux environs de Ché^-
ronico , canton d'Un , en Suisise ; à Aschaffenbourg ; à Ger-
inanstowtt , près de Philadelphie.
^ * Cristaux maelés^
Feu de substances minérales sont aussi remarquables -que
la staurotide , par le» ^eux modes de croisement régulier
auquel semblent s'assujettir les cristaux de cette substance ^
lorsqu'ils se groupent. Ce groupement a toujours lieu de ma-
nière que les prismes réunis paroissent se pénétrer mutuel-
lement, et que leurs axes se croisent ou sous l'angle de 90^
ou sous ceux de iso"* et 6o^ De là les variétés suivantes »
que Ton distingue parmi les groupemens cruciformes de stau*
rotide ;
1 •** Staurotide croisiée rectangulaire. Elle offre l'apparence
de deux cristaux semblables à la variété péribexaèdre, qui
se péttétreroient par leur milieu , et dont les axes sereient
perpendiculaires entre eux. On se rend facilement raison
de ce groupement, en le considérant comme le résultat de
quatre cristaux prismatiques à 'sommets dièdres , qui se réu-
nissent circulairement par les faces de ces sommets, les-
quelles faces doivent être inclinéeé Tune à l'autre de 90^ sur
cbaque cristal siinple. A Saint- Jacques de Compostellc; en
Bretagne.
2.**STAuaoTi]>E cRoisiB oBUQUANGiB. Les deux prismes entiers
4î5 STA
qui 9 par lenr -pënëtration apparente, donnent ce nouvel
assortiment, ont leurs axes inclinés Tun à Tautre sous les
angles de 60** et 120^. On peut encore envisager cet assem-
blage codijne foroié.par Taçcplement de quatre cristaux pris-
matiques, terminés chacun d'un côté par un sommet dièdre;
•mai^ ici les faces, de ce sommet n*appartiennent plus à une
^modification simple et symétrique, mais bien à deux mo-
difications distinctes, l'une sur Tangle aigu de la base, et
l'autre sur l'angle obtus. Il en résulte que les sections cor-
.respondantes des cristaux prismatiques sont toutes obliques
^ntre ,elles ou tournées dans des plans difierens. Cette va-
riété a reçu en Allemagne le nom de Basler TaufsUin. On la
trouve au Saint^Gothard ; en France , dans la Bretagne»
3/ Staueotide TERNéB. Assemblage de trois prismes qui
semblent se pénétrer,, et produisent une sorte de groupe-
ment stelliforme. Tantôt le croisement a lieu de manière
que les prismes sont situés deux à deux, comme ceux de la
variété précédente ; c'est alors la staurotide ternée obliquangU
(HaUy); tantôt deux des prismes se croisent à angle droit,
tt le troisième est placé par rapport à l'un d'eux comme
dans la. variété obliquangle; c'est la staurotide temée mixte de
Hatty.
. Sous -espèces.
. On distingue parmi les staurotides deux variétés princi-
pales ou sous-espèces , auxquelles on peut conserver , comme
le fait M. Brongniart, les dénominations spécifiques de gre»
natite et de croistttt^ qu'on leur avoit anciennement données.
L'une comprend tous les cristaux d'un brun rougeàtre, trans-
lucides, en longs prismes simples ou rarement groupés entre
eux, qui se rapprochent 4^s.c^taux de grenats par quel-
ques-uns de leurs caractères extérieurs; l'autre comprend
les cristaux opaques d'un brun grisâtre, qui semblent affecter
particulièrement et presque constamment la disposition cru«
^iforme.
^ 1 .^ Staurotide grenatitb , ainsi nommée par Saussure , qui
l'a découverte au Saint-Gothard, D'un brun rougeâtre, trans-
lucide sur les bords , affectant ordinairement les formes sim-
ples à^s variétés périàexaèdre et unibinairey et se présentant
STA 4iS
qiielqiiefûiB ênf prismes exti^inément âIon|és'clâns le aeâs de-
leur axe. On la trouve au Saint-Goth'ard ; à Punta dei Forno,v
canton du Tessîn, dans un micaschiste ^Iqueiix, blanc oxk
îaunàtre'y associée au dîsthéne, au grenalet à l'amphibole.
Ijcs prismes de disthéne et de staurotide sont souvent accon
lés dans toute leur longueur. A Saint -Jacques de CompoS'*
telle en Galice ; à Germanstown , près de Philadelphie* Ai%
Fassaçe de Grassoney, dans les Pyrénées, des staurotides im-r
parfaitement cristallisées sont disséminées dans un phyllade.
ou stéaschiste phylladiforme. Ces ébauches de -cristaux res->.
selnblent à des nodules encroûtés de talc, et paroîssent se
fondre avec la pâte de la roche. Il faut être guidé par de&
passages graduels, pour pouvoir les reconnoitre.' Une variété^
«emblable se rencontre dans l'île de Manetsok, au Groenland.
2.® Staurotide caoïSETTE. Schorl cruciforme et pierre de,
croix. En cristaux croisés, appartenant aux variétés que nou^
avons décrites précédemment, ordinairement opaques: et
d'un brun grisâtre ou noirâtre. Ces staurotides abondent en
dififérens endroits du Finistère, où elles sont disséminées
dans un phyllade que M. Brongniart a nommé téaurotique»^
Cette roche forme une suite de collines peu élevées, qui
sVtend de l'est à l'ouest, depuis Tellené jusqu'à Quimper,
en passant par Baud et Coray. On les trouve encore, ea
cristaux bruns très-volumineux, à Saint- Jacques de Compos*^
telle, où ils sont l'objet de la vénération des pèlerins, ainsi
que la jamesonite macle , que l'on rencontre avec elles dans
le même terrain. Ces cristaux ont quelquefois deux k troi^
pouces de long sur un pouce et demi de largeur. .
Gisement général et localités.
La staurotide appartient exclusivement aux terrains pHr
mordiaux , et principalement aux micaschistes et aux phyl-
lades. Les minéraux qui l'accompagnent le plus fréquemment
sont le grenat et le disthéne. On l'a citée dans le gneiss, ok
elle est très-rare : dans le gneiss quarzeux d'AschaSenbourg,
où elle est associée au grenat. Ses cristaux, qui appartiennent
à la variété unibinaire, ont été confondus arec le sphène,
dont ils se rapprochent en effet par leur couleur, leur éclat
et l'aspect général de leur iorme (HaUy). Dans un gneiss à
414 &TE
f«ttiUefs très-fins, dans la vallée de Pion, au Saint^othard,
et au nord du glacier de Gries en Valais : des staurottdes
brunes j sont comoie empâtées^ avec des grenats.
La stauretide se rencontre frëquemasent dam le mic^
•chiste, où elle s'associe presque constamment au dîsthéne*
Les cristaux des deux substances se groupent d'une manière
Irès-remarquable ; ils s'accolent par deux des pans de leurs
prismes , de telle sorte ^ue leurs axes sont parallèles , et
que les clivages les plus nets dans les deux substances oui
Heu dans la même direction. C'est ainn que la staurotide se
J^rësente en cristaux simples, au Sûnt-Gothard; au mont
Greiner, dans le Zillerthal^ en Tyrol; dans le Maryland^ i
éept milles de Baltimore ; et à Harrington, dans le £ast*Hivt-
ford , aux États-Unis* On l'a encore observée dans le mica-
Schiste , en cristaux ordinairement croisés et associés au gre-
nat, au Saint- Gothard; à Bolton^ dans le Massachusset ; k
Winthrop, dans le Maine ;•& Lichtfield, dans le Connec-
ticut; à Germanstown, en Pensylvanie. On iaconnott encore,
dans le même terrain , à Wicklow , en Irlande , où elle est
accompagnée de galène; entre Huatly et Reith , dans l'Abep-
deenshire ^ en Ecosse ; et à Bixeter-Voê , * dans les Shetland.
Dans le phyllade la staurotide est abondante, en France
dans le département du Finistère, principalement aux en-
virons de Quimper , de Baud , de Goadrix et de Coray i
danaf le département du Var , sur la route d'Hières à Saint»*
Tropez; dans les Pyrénées, au pas9|age de Grassoney; à Saint-
Jacques de Compostelle, en Galice, et à Oporto, en Portugal;
à l'Ile de Manetsok, au Groenland.
On cite encore la staurotide dans plusieurs autres locali-
tés : à Cheronico, dans le canton d'Uri, en Suisse; à Bieber»
près Hanau, dans l'archiduché de Hesse; à Sebes, en Triin-
sylvanîé ; dans la Livonie et dans la Sibérie ; dans la haie
d'Alexandre tte, en Syrie; à la Guiane, tt à Panses, au Brésil.
(Delafosse.)
STÉARATES. (Chim.) Combinaisons salines de l'acide sléa'-
rique avec les bases salifiables.
2 00 parties d'acide stéarique sec neutralisent une quantité
d'oxide qui contient 3 p. d'oxigène , et l'oxigène de Facide est
i celui de la base ::a,5 : i.
STE 41»
Tous les stéarates dilBfés ou dissous dans Teau sont dé-
composés par les acides trés-solubles dans -ce liquide*
On prépare les stéarates de baryte, de strontiane et de
chaux, en mettant Facide stéarique hydraté dans les eaux:
de baryte, de strontiane et de chaux bouillantes, lavant les
stéarates refroidis, 1.^ avec de l'eau, 2."" avec de Talcool
chaud.
Les stéarates de potasse et de soude se préparent en faisant
digérer Tacide stéarique dans les eaux de potasse et de soude
concentrées , pressant les stéarates refroidis entre du papier
Joseph , puis les traitant par Talcool bouillant. Ces stéarates
se précipitent par le refroidissement; on les fait égoutter sur
un filtre; on les presse ensuite entre des papiers, puis on les
divise et on les fait sécher.
Stéarate d'ammoniaque.
Composition*
Acide stéarique 100
Ammoniaque. .••••« 6,68.
Propriétés»
Il est incolore , presque inodore ; son goût est alcalin. Il
peut être sublimé dans le vide ; il y a bien de Fammoniaque
qui se dégage , mais elle finit par être réabsorbée. Il ne se
manifeste pas d'eau.
11 est soluble dans l'éau , au moins celle qui contient de
l'ammoniaque ; par le refroidissement il se dépose du surstéa-
rate.
Préparation.
Le stéarate que Je viens de décrire avoit été préparé en
exposant o*,2S d'acide stéarique hydraté dans une cloche de
verre pleine de gaz ammoniaque. L'acide avoit été liquéfié et
ensuite abandonné à lui-même pendant deux mois : après 96
heures l'absorption étoit de 16,48 centimètres cubes (tempé-
rature de zéro, pression de o°*,76o); après un mois elle étoit
de 71 centimètres; enfin , elle n'avoit pas fait de progrès p en*
dant le mois suivant*
4>C STE
St^aeatb bb barttb*
Acide •••••»•••• loo
Baryte • • • • 28,72.
Il est en poudre blanche, insipide, inodore, fusible au feu,
un peu soluble dans TalcooL
On le prépare en faisant bouillir Teau de baryte avec de
l'acide stéarique , ou en décomposant une solution chaude
d'hydrochlorate de baryte par une solution chaude de stéarate
de potasse ou de soude.
SiiSabatb dé cbaux.
Acide • • • • • 100
Chaux ii,o6.
Ses propriétés sont analogues a celles du précédent et il se
prépare de la même manière.
Stéarate de plomb.
Acide 100
Oxide de plomb. • • • . • 41,84*
Il est blanc, fusible, inodore*
On le prépare en mêlant des solutions bouillantes de ni-
trate de plomb et de stéarate de potasse. Le précipité doit
être lavé jusqu'à ce que le lavage ne noircisse plus par i'acide
hydrosulfurique.
Bl- sous -STEARATE DE PLOMB.
Acide •••......'• 100
Oxide de plomb ..... 85, 1 8.
On le prépare en faisant bouillir l'acide stéarique avec le
SOUS- stéarate de plomb.
SxiARATE DE POTASSE.
Acide 100
Potasse i8.
Ce stéarate est en petites paillettes ou en larges écailles trés^
brillantes, incolores, douces au toucher : sa saveur est légère-
ment alcaline.
100 parties d'alcool d'une densité de 0,794, bouillant, ont
dissous 1 5 parties de stéarate de potasse*
STE 417
100 parties d^alcool, d'une densité de 0,821 , dissolvent à 66*^
io parties de stéarate : la solution commence à se troubk'r à
65^; à 38^ elle est prise en masse.
100 parties d'alcool , d'une densité de 0,821 , dissolvent à
10 0,432 parties de stéarate.
100 parties d'éther hydratique , chauffées jusqu'à 'bouillir
sur 1 partie de stéarate, ne laissent précipiter que quelques
flocons par le refroidissement : la liqueur refroidie contient ,
pour 100 parties d'éther, 0,16 parties d'acide stéarique, mêlé
d'un atome de bistéarate; d'où il suit que l'éther enlève une
portion diacide à la potasse*
o%20 de stéarate , dans une atmosphère saturée de vapeur
d'eau à 12 , en ont absorbé, au bout de six jours, 0,202.
1 partie de stéarate et 10 parties d'eau font un mélange
opaque à la température ordinaire, qui se liquéfie à 99^.
1 partie de stéarate, chauffée dans 2Ô p. d'eau, s'y dissout
complètement. La solution se prend en une masse nacrée vis-
queuse.
1 partie de stéarate, mise dans 100 parties d'eau bouil«
lante , se dissout par le refroidissement. On obtient une masse
solide , représentée pardustéarate et du bistéarate de potasse,
et une eau qui retient un peu plus du quart de la potasse
du stéarate mis en expérience. ,
1 partie de stéarate , dissoute dans 20 parties d^eau bouil-
lante, mêlée à 1000 parties d'eau bouillante ou 5ooo, parties
d'eau froide, cède la moitié de son alcali à l'eau et se préci-
pite à l'état de bistéarate insoluble.
Le même résultat a lieu en mettant 1 partie de stéarate
dans 5 000 parties d'eau froide. Dans ce cas il ne se forme pas
de mucilage , ainsi que cela a lieu lorsqu'on met le stéarate
en contact avec son poids d'eau froide.
L'alcool dissout le stéarate de potasse sans le dénaturer,
et ce n'est pas étonnant, puisqu'il dissout bien la potasse
et l'acide stéarique ; mais l'éther, qui dissout bien plus diffi-
cilement la potasse que l'acide stéarique; l'eau froide, qui
dissout bien la potasse et qui ne dissout pas l'acide stéarique,
agissant inégalement sur les principes immédiats du stéarate
de potasse, il arrive que l'éther enlève de l'acide à la potasse^
tandis que l'eau produit l'effet contraire.
60. 27
4i8 STE
i Préparation.
On fait chau£fer dans une capsule 2 parties d'acide et a
parties d'hydrate de potasse dissoutes dans 20 parties d'eau;
quand la combinaison est opérée, on retire la matière du feu;
après le refroidissement il est aisé de séparer le stéarate de
i*eau*mère. On soumet le stéarate à la presse : on le fait dis-
sbudre dans i5 à 20 fois son poids d'alcool d'une densité de
0,6b 1 9 bouillant; on obtient le stéarate cristallisé par le re-
(réidistement.
BlSTÉARATE DE FOtASSE.
Acide 100
Potasse. .......... S}97*
Ce sel contient un peu d'eau , qu'on ne peut ea dégager
qu*en le faisant chauffer avec l'oxide de plomb.
Il est en petites écailles d'un blanc argentin , inodore y
douces au toucher.
Il ne se fond pas quand il est chauffé à 100^.
1 partie de bistéarate , mise dans 1 otoo parties d'eau froide ,
ne paroit pas éprouver d'altération ; cependant , après un
'mois de macération, Teau contient un peu de potasse et une
trace d'acide.
I partie de stéarate , bouillie dans looo parties d'eau ,
forme un liquidé laiteux, mucilagineux , opaque; à 72*^ ce
liquide est presque demi- transparent; à 69 il commence à
déposer une matière nacrée.
Tant que l'eau est bouillante , elle tient en solution du stéa-
rate neutre et en suspension de l'acide stéarique ou plutôt
un stéarate plus acide que lé bistéarate. Par le refroidissement
le stéarate neutre est réduit en potasse et en bistéarate, qui
se dépose avec la portion de bistéarate qui a cédé de son al-
cali à J'eau.
Si Ton prend le dépôt précédent , qu'on le fasse bouillir
dans 1000 fois son poids d'eau, il perdra une partie de son
alcali , et l'acide , retenant une quantité de potasse qui sera
le quart de celle nécessaire pour le neutraliser, se séparera à
l'état d'une matière fondue. On peut appeler ce composé
quadro^stéarate de potasse.
II forme avec l'alcool une solution qvi laisse déposer ^
STE 415
)rtir le refroidissemefiit, du faistéarate et qui refieot en disso-^
lutioA de l'acide stéarique.
100 parties d'alcool, d'une densité de 0,794, dissolveiiSC:
27 parties de bistéarate de potasse*
Cette solution est sans action sur Thëmatine; mais quand
on y met de Teau, une très-petite portion d'alcali est éliminée
et fait passer Fhématine au pourpre. Le dép^t qui se produit est
analo^e à celui qu'on obtient de Teau qu'on a fait bouillir
avec le bistéarate de potassci
L'éther hydratique enlève au bistéarate de potasse plus
que l'excès de soii acide , et cela doit être , puisque l'éther
enlève de l'acide au stéarate neutre.
L'acide stéarique , même fondu , n'a pas d'action sur le pa^
pier de tournesol; il n'en a point à froid sur l'infusion de
tournesol ; mais à càaud il est capable d'enlever tout l'alcali
nécessaire à sa neutralisation» Si l'infusion n'est pas conceii^
-trée, ie stéarate qui s'est foroié d'abord, est réduit ensuite
en bistéarate qui se dépose , et en potasse qui reste en disso-
lution dans l'eau.
Lorsqu'on verse l'infusion de tournesol avec précaution
dans l'alcool foible tenant du bistéarate de potasse en dîsso*^
lution , le tournesol est rojogi , parce que l'excès d'acide du
bisel, enlevant la potasse au tournesol, met la couleur rouge
à nu; mais si on l'étend d'eau , le stéarate neutre , étant réduit
en bistéarate qui se dépose , et en potyse qui reste en dis-
solution , celle-ci se recombine à la couleur du tournesol et
la fait rqpasser au bleu.
Si l'on dissaut o,'o2 de bistéarate de potasse dans 6 gr*
d'alcool d'une densité de 0,792 , on obtient une solution qui
ne rougit pas 0,^20 d'extrait aqueux de tournesol , et cela
parce que l'extrait de tournesol ne se dissout pais dans l'alcool
concentré* 11 sufiElt d'ajouter 5 gr* d'eau pour que le tourne*
sol soit rougi.
Préparation.
On prépare le bistéarate de potasse en décosnposant le
stéarate par une quantité d'eau froide qui doit être au moins
de lood parties. Pour cela ou fait dissouidre d'abord le sel
dans une petite qouutité d'eau bouillante 9 et onveise la so-
420 STE
lutîon dans Teau froide. On laisse déjïoser , • on filtre et oa
fait dissoudre le précipité lavé et séché dans l'alcool bouii*
lant. Le bi$téarate cristallise par le refroidissemrât.
Stéarate de soode.
Acide • • • • . loo
Soude 12,33.
Il est sous la forme de cristaux brillans ou en plaques demi-
transparentes, qui sont insipides d*abord et qui ont ensuite
un goût alcalin.
11 est fusible.
1 partie de stéarate de soude est soluble dans 20 parties
d'alcool, d'une den<iité de 0,821 , bouillant : la solution se
trouble de 71*^ à 69*. Elle se prend ensuite en gelée, qui peu
à peu se contracte et finit par se* réduire en petits cristaux
extrêmement brillans.
100 parties de solution alcoolique, saturée à 10 ,-iie con-
tiennent que 0,2 de partie de stéarate.
L'éther hydratique bouillant enlève un peu d'acide au stéa-
rate neutre.
1 partie de stéarate de soude demi -transparent, mise en
macération dans 600 parties d'eau à 12 , pendant huit jours,
ne change pas d'aspect. Au bout de quinze jours le sel a
perdu de sa transparence et a cédé des traces de soude à Feau.
1 partie de stéarate et 10 parties d'eau, chaufifées à 90*^,
donnent une liqueur épaisse, presque transparente, qui, à
62 , est en masse solide; en ajoutant 40 parties d'eau à cette
masse et la faisant cbaufifer , elle est dissoute avant que le li-
quide n'entre en ébuUition , la solution , versée dans 2000
parties d'eau froide, se réduit en soude et en bistéarate, qui
se précipite en petites paillettes nacrées.
Préparation.
On fait chauffer dans une capsule 20 parties d'acide, Soo
parties d'fau, tenant i3 parties de soude hydratée en disso-
lution : on laisse refroidir. Quand l'union est opérée , on sépare
le stéarate d'une eau-mère alcaline; on le presse entre des
papiers ; on le fait dissoudre dans 26 fois son poids 'd'alcool
bouillant* On filtre : la liqueur se prend en masse; cette
STE 421
masse se change en cristaux. On les jette sur un filtre, on
Tes laye avec de Falcool froid et on les fait sécher.
BiSTéARATE DE SOUDE.
Acide • 160
Soude 6901.
Il est plus fusible que le stéarate.
Il est en petites paillettes brillantes, insipides, inodores.
Il est insoluble dans Teau froide.
L*eau bouillante en sépare une portion d'alcali; mais la
plus grande partie ne se dissout pas.
Il e^t trés-soluble dans Talcool ; la solution rougit la tieinture
de tournesol^ et la liqueur repasse au bleu par Faddition de
l'eau.
On robtient en faisant dissoudre 1 partie de stéarate de
soude dans 2000 à 3ooo parties d'eau chaude ; filtrant la li-
queur refroidie , lavant le dépôt, le faisant sécher, puis, le
traitant par l'alcool bouillant, le bistéarate se dépose par le
refroidissement.
Stéarate de strontiane*
Acide 100
Strontiane 199^4*
Ses propriétés sont analogues à celles du stéarate de baryte;
il se prépare de la même manière.
Histoire.
J'ai distingué les stéarates des mafgarates en 1818, Voyez
mes Recherches sur les corps gras d'origine animale. (Ch.)
STÉARINES. {Chim^) Principes' immédiats des corps gras,
solides , à 44*^ au moins, et caractérisés en outre par les
propriétés suivantes :
La stéarine de mouton se convertit, sous l'influence de la
potasse, en glycérine et en acides stéarique , margarique et
oléique ;
La stéarine d*honime se convertit, dans les^mémes circons**
tances , en glycérine et en acides, margarique et oléique.
433 STE
Stéarine dé moutok.
Composition.
• CKevreiil.
Poids. Volnoia.
Oxigèiie. , . . • 9)4^ « • • 1
Carbone 78,776 • « . 10,89
Hydrogène . . « 219770 • * • ^9999*
Propriétés*
Elle est blanche, peu éclatante;, elle se fige à 44"^ : refroio
die lentement, elle cristallise en aiguilles très-fines.
o,*5 chauffés dans le vide se distillent sans altération.
100 parties d^alcool , d'une densité de 0,796, bomllant, dis^
solvent 10 parties de stéarine. La solution dépose des petites
niguilles légères qui se réunissent en flocons.
Nous avons parlé de l'action de la potasse sur la stéarine.
Les acides gras fixes, qui sont le résultat de la saponifica-
tion, se figent à 53*^.
L'acide sulfurique, concentré et légèrement chaud, dissout
la stéarine de mouton i si la température est élevée à 100^,
pendant quelques minutes, elle est convertie en plusîeun
produits : 1.** en acide stéarique; 9.^ en acide margarique;
3.'' en acide oléique; 4*^ en acide sulfo-adipique'; 5,"* en gly-»
cérine ou matière qui a les plus grandes analogies avec cette
substance; 6,"^ en une substance organique unie probablement
à de Tacide sulfo-adipique.
20Q gr, d'acide nitrique à $a^, chauffé avec 9 gr« de stéa-^
Tine, donnent à la longue un résidu pesant iS83, presque
incolore, cristallisable. Ce résidu, traité suçcessiveipent pai>
l'eau et par l'alcool, donne les résultats suivans.
L'extrait aqueux, évaporé, laisse un acide particnliei' cris-
tallisé, qui produit avec la potasse «a açl qu'on peut «btenir
sous la forme de rosaces.
L'extrait alcoolique eontîeat entre autres substances uq
acide huUeujç qui a quelque restemblançe avec Vacid^ oléiqwet
:
I L'«ci4e aulfo-adi|»iq«« est prohtblemtnt 4e fltci^ J|iypQ9|t|fun^i^9
STE 425
La stéarine , chauffée avec le coniacC de Fair y brûle à la
manière du suif.
Distillée dans une cornue avec de l'air , elle donne iin pro-
duit variable relativement à la proportion des principes im-
médiats qui le constituent , suivant la manière dont la dis-
tillation est conduite* M. Dupuy, qui a étudié ces phéno-
mènes dans mon laboratoire , a observé : i «^ qtie , si la distil-
lation se fait sans bouillir , le produit est solide; 2.^ que,
si elle se fait par ébuUition lente, le produit est liquide;
S."" que y si elle se fait par distillation rapide , le produit est
solide.
M. Dupuy a reconnu depuis plusieurs années dans ces
produits la présence des acides margarique ou stéarique eC
oléique, de deux acides volatils odorans, d'un principe odo*
rant non acide, d'un corps gras non acide, non saponifiable.
Avant la publication de ie» recherches, MM. Buasy et Le-
canu avoient annoncé à l'Institut la présence de l'acide mar-
garique dans le produit de la distillation du suif.
La stéarine, exposée à l'air t se change t
1.^ En un principe de couleur orangée;
2.^ En un acide fixe, soluble i^m l'eau;
3.® En une substance non acide , soluble dans Teau ;
4.* En un principe volatil non acide;
5.^ En un ou deux acides volatils ;
GJ* En acides stéarique, margarique et oléique.
Préparation.
Voyez tome XIX, page 278.
Usages.
La stéarine peut servir aux mêmes usages que le suif. De-
puis que j'ai découvert la stéarine, on a augmenté la qualité
des suifs pour Téclairage, en en séparant par la pression une
certaine quantité d'oléine.
Stéarine d'homme.
Elle est blanche , peu éclatante ; un thermoniètre qu'on y
plonge desceQd à 41 et remonte à 49 ^ Elle cri&^llise par le
refroidissement en très- petites aiguilles.
424 STE
loo parties d'alcool, d'une densifé de 0,79$ , bouillant,
dissolvent 21, 5 parties de stéarine d'homme. La solution , en
refroidissant, dépose de petites aiguilles.
Elle se comporte comme la stéarine de mouton, si ce n'est
que par la saponification elle ne donne pas d'acide stéarique.
£lle existe principalement dans la graisse d'homme.
Histoire*
Les stéarines furent découvertes en i8i3; mais je ne pu-
bliai Tanalyse des corps gras, d'où je les avois extraites, que
le 4 Avril 1814. Les stéarines ne furent bien distinguées en
stéarine de mouton et en stéarine d'homme qu'au milieu de
l'année 1820, époque où je distinguai de l'acide stéarique
de l'acide margarique. (Ch.)
STÉARIQUE [Acide]. {Chim.) Acide organique.
Composition.
L'acide stéarique hydraté, brûlé par l'oxide de cuivre, a
donné :
Oxigène 10,1488
Carbone 77,4200
Hydrogène 12,48 12.
Lorsqu'on le chauffe avec le massicot, on obtient de o^,5oo
d'acide hydraté, 0^,017 d'eau; conséquemment ,
3 .° L'acide hydraté est formé de
Acide sec... 483,.. 96,6,.. 100
Eau 17... 5,4.,. 3,62, qui con-
tiennent 5,129 d'oxigène;
9.° L'acide sec est formé de
Poia*. VqL
Oxigène, 7,377.... 1
Carbone 80, 1 46 . « . « 1 4» 1 9
Hydrogène ,..• . 12,478.,.. 27,15.
100 parties d'acide sec neutralisent une quantité de base
oxidée qui contient 3 parties d'oxigène ; conséquemment
dans les stéarates neutres l'oxigène de l'acide est à celui de
l'oxide :: 2,5 : 1,
•
STE 4a5
^ D'après cela, et en admettant "que l'acide est fonné en vo*
E lume de ....
Oxigéne i
i Carbone 14
z Hydrogène 27 >
Tacide sera formé en poids :
Oxigène 794^3
Carbone 7999^3
Hydrogène 12,674.
Propriétés physiques.
L'acide stéarique hydraté, fondu, présente un liquide in-
colore, qui cristallise à 70^ en belles aiguilles entrelacées,
brillantes,
o^,5oo, chauffés dans le vide d'un baromètre, dont le bout
fermé est en forme de cornue, entrent en ébullition et se
volatilisent sans altération.
%
Propriétés chimiques que Von observe sans que
l'acide soit altéré.
n t^i insoluble dans l'eau.
Il est soluble en toutes proportions dans l'alcool bouillant.
1 partie d'alcool d'une densité de 0,794, chauffée avec 1
partie d'acide , forment une solution qui ne se trouble qu'à
5o . A 46*^ elle est prise en masse.
L'acide stéarique, en se séparant lentement d'une solution
alcoolique, cristallise en larges écailles blanches, brillantes.
I partie diacide stéarique , chauffée avec 1 partje d'éther
hydratique, d'une densité de 0,727 , est dissoute.
II s'unit à l'acide sulfurique concentré sans éprouver d'al-
tération.
Il forme des sels avec les bases salîfiables.
On démontre son affinité pour les alcalb en le chauffant
avec du sous-carbonate de potasse, ou bien encore avec une
infusion de tournesol. Dans le premier cas le sel est décom-
posé et dans le second le tournesol est rougi. L'acide stéa-
rique, fondu sur un papier de tournesol , ne le rougit pas. Il
faut, ainsi que je l'ai fait voir, la présence de Feau,
4^6 STE
Propriéiés thimiques qu'on observe dans des
circonstances où Vacide est altéré.
1^ d'acide distillé dans une petite cornue contenant 29*^
d*air, et dont le bec s'engage dans une cloche pleine de mer-
cure , se fond, bout, se colore en roux; une vapeur se
condense en liquide, puis en solide dans le col de la cornue;
il passe une huile épaisse » brune ^ et il ne reste qu'une trace
de charbon.
Le volume du gaz , après Topératipu ^ tèi de 3o**. Il con-
tient 1^,6 d'acide carbonique, un peu de gaz inflammable.
Le produit solide pèse oS,96 t il t%i presque entièrement
formé d'acide stéarique.
Chauffé avec le contact de l'air» il brûle à la manière de
la cire.
0^,2 d'acide stéarique unis avec 3^ d'acide sulfurique con-
centré, dans un tube de verre , ^y dissolvent en partie ; Tautre
partie vient à la surface delà liqueur. Une demi-heure après
le mélange des corps, il se dépose sur les parois du tube de
petites aiguilles nacrées, blanches, réunies en étoiles. Au bout
de huit jours la partie de l'acide stéarique qui n'a pas été
dissoute pendant les premières vingt-quatre heures, est con-
vertie en belles aiguilles. Les cristaux séparés de l'acide sul-
furique au moyen de l'eau, ont toutes les propriétés de l'a-
cide stéarique, sauf une légère couleur, et qu'au lieu de se
fondre à 70*^, ils sont fusibles à 69*^. En élevant la tempé-
rature des deux acides, il se dégage du gaz acide sulfureux,
et une couleur noire se manifeste.
200® d'acide nitrique à 32^ n'ont pas d'action k froid sur
2^ d'acide stéarique ; mais , en faisant chauffer les matières
pendant un temps suffisant, l'acide stéarique est réduit, 1.^
en un acide particulier, que M. Vogel a obtenu le premier,
en traitant le suif par l'acide nitrique, et qu'il a pris pour
de l'acide sacholactique , et que M. Braconnot a reconnu
pour être différent de ce dernier; 2.* en une huile acide qui
ne rougit le papier de tournesol que quand il tsi humide.
Siège.
Il existe dans les savons de graisses de mouton , de bœuf
et de porc.
STE 427
Préparation.
Voyez Savon.
Histoire.
Je le décrivis en 1816 ; mais ce ne fut qu'en 1820 que je
^ le distinguai bien de Tacide margarique. (Ch. )
STÉASCHISTE. (Afin.) Ce nom n'est que la traduction^
en langue scientifique, de celui de Talksehieferj sous lequel
les minéralogistes ou plutôt les géognostes allemands ont dé-
signé cette roche et les terrains dont elle fait la masse prin-
cipale. Nous avons donc eu très-peu ^de modifications à ap-
porter à. la description et aux caractères qui en résultent,
pour la faire entrer dans le système -de classification miné-
ralogîque des roches mélangées que naus avons proposé.
Le Stéaschiste est une roche d'aspect sédimenteux , mais
néanmoins de formation cristalline, à base de talc, ayant la
structure schisteuse, et renfermant différens minéraux cris-
tallisés. Il n'y a pas d^autres parties conslituantes essentielles que
la base ; et c'est une anomalie dans les règles de détermina-
tion que nous avons cru devoir établir.
hes parties cùiuUtuantes accessoires sont au contraire très-
nombreuses et très-variées ; ce sont :
Le qttarz ;
Le felspath ;
Le mica ;
La diallage ;
Les grenats ;
Le fer oxidulé ;
Le fer titane s
Le fer sulfuré.
Les parties accidentelles sont :
Legahnite;
La picrite on dolomie laminaire {
Le disthèae ; ,
L'actinote;
Ia tourmaline ;
L'asbeste*
La structure du stéaschiste est essentiellement fissile ; si elle
étoit empâtée et massive, elle placeroit cette roche parmi
428 STE
les ophiolites. Les feuillets sont rarement parallèles. Lorsqu'il
y a des parties orbiculaires dissëmioées, ces parties sont en-
veloppées par les feuillets, et non traversantes. Cette dispo-
sition est même très-caractéristique.
Elle a peu de cohésion, et est même quelquefois presque
friable et douce au toucher; d'autres fois elle est plus dure,
même assez rude au toucher, surtout dans le sens perpendi-
culaire à la stratification.
Sa cassure est unie dans un sens, irrég;ulière dan3 l'autre.
Elle est quelquefois assez dure pour recevoir ce poli; mais
c'est un poli gras, terne et peu durable.
Ses couleurs dominantes sont le blanc nacré, le jaunâtre et
le vert plus ou moins intense. Elles sont assez uniformes, dis-
posées plutôt en ondulations qu'en taches.
Les s^éaschistes sont , suivant la nature des parties acces-
soires, infusibles on fusibles.
Ils sont rarement susceptibles d'altération , et s'ils se désa-
grègent quelquefois, ils passent à l'argile smectique.
Le stéaschiste comprend les roches à base de chlorîte schis-
toïde. Il peut se confondre aisément avec le phyllade micacé
satiné, avec le micaschiste, surtout lorsqu'il renferme, conouaie
lui, du quarz, et particulièrement avec les ophiolites. On l'a
considéré quelquefois comme un gneiss ou un micaschiste altéré*
Variétés.
1. Stéaschiste rude. {Verhârteter Talh.)
Il est généralement brillant, rude au toucher.
Ses couleurs dominantes sont le blanc nacré ou le vert satiné*
Il se confond avec le phyllade micacé satiné, et même avec
le micaschiste.
Il est souvent très- contourné , comme plissé ou tordu. Il
offre les sous-variétés suivantes :
a. Stéaschiste rude pétrosiliceux*
Des lits alternatifs de felspath laminaire, ou de pétrosilex,
et de talc rude.
Ex. : La roche dans laquelle s'exploite la mine de plomb
de Pesey, ancien département du Mont-Blanc. '
1 Schitte onctaeux mélangé de talc fibreux. Brocbart.
STE 489
h, Stéasehiste ruàe'micdcé.
Des paillettes de mica disséminées dans un talp rude.
c. Stéaschiste rude pyriti^ue.
Des pyrites disséminées dans un talc rude.
Outre les lieux cités à Tarticle des sous-variétés, on peut
enicore indiquer ce stéascHiste, sur la route de Rennes à Nan-
tes, il est maclifére. — Dans la vallée de Chamounj, il est
blanc , et contient beaucoup de petites aiguilles de tourma-
line.— A Chessy, près Lyon, il fait partie des terrains qui
renferment les mines de cuivre. — Prés Freiberg, c'est une
'des roches dans lesquelles s'exploitent les mines de Himmels-
fiirst et de Gottmituns.
2. Stéachiste porphyroïde.
Rude, non brillante, presque compacte^ avec des cristaux
ou noyaux de felspath lamellaire disséminés* Texture por-
phyroïde. Il renferme souvent des pyrites.
Ex. : Dfs environs de Vereix, val d'Aoste : pâte verdâtre,
felspath blanc. — De TArgentiére, vallée de Chamouny. —
De Cévin, en Tarentaise. — En. Corse : talc vert,- envelop-
pant un grand nombre de petits grains de quarz et de febpatb.
(DoLOMrsu.)
3. Stéaschiste Granatique.
Des grenats abondans , disséminés ; texture presque por-
phyroïde.
Ex. : Des Eulergebirge , en Bohème. — De Querbach. —
De Saint-Marcel. — Le val Canaria, en Piémont.
4. Stéaschiste nodcleux.
Des noyaux informes de quarz hyalin , de felspath , etc. ,
enveloppés par des feuillets talqueux.
Il ne faut pas confondre. cette roche de cristallisation avec
des roches d'agrégation qui lui ressemblent par les noyaux ,
ou plutôt par les cailloux arrondis qu'elles renferment. Le stéa-
schiste noduleux est une des roches les plus répandues dans
les terrains semi- cristallisés. On peut la citer particulière-
ment dans la rade de Cherbourg , ou elle se présente avec
les caractères les plus tranchés. — - Au mont Jovet , dans le
bassin de la Doire*. — Au bois Gerbault , au nord de
i Schiste taltjueui , d'Adboissou , Journ. des mines, vol. 29, p. 339.
48o STE
l'hantes. — Les rochers de la pointe de Pelons , k Toaest de
Saint'Gilles , département de la Vendée, sont composés de
cette roche. Le quarz $*y présente en nodules enveloppés de
talc schistolde Inîsant.
5. SréAscHtsTE sTéATrrEcx*.
Tendre , très-onctueux au toncher, mêlé de mica f ett*
Ex. Les environs de Dax, dans les Landes* — Tulle, danâ
la Corrèze. — Monlin-Bnrdou , prés Limoges* — La Rue-route
de Rennes à Nantes, Il est brun luisant et maclifépe*r-*Fi^
nale, c6te occidentale de Gênes.-— Saint -Bel, prés Lyon. — ^
La pierre dite de Barame , apportée en Egypte pour faire
des pots.
6. Stéaschiste CHLOiLiTiQUE. {Cktoritêchi^er , WeÎln*)
Chlorite et talc intimement mélangés, onctueux, renfer'*
mant des crisinuK de fer oxidulé. Il eU assez tendre , d'un
vert foncé, fissile*
Ex, Plusieurs lieux de la Corse , du Piémont , de TAmérî-
que septentrionale ; dans le Serro-do-Frio et près de Villa*
Ricca, au Brésil; ils renferment un. grand nombre de cristaux
<»ctaèdres de fer oxidulé, etc. — Vallée de Barrèges et de
Cauterets, dans les Pyrénées,— Torrent de la Dioza, en Sa-
voie.— Zillerthal, en Tyrol.
7* St^ASCniSTB SIACLAOIQIÏE.
Talc verdàtre ou brun, mêlé de diallage.
Il tst peu fissile, surtout en petit*
Il n'est pas sûr que les petits cristaux qu'on voit dans celui
qu'on cite à Othré, dans le pays de Liège, appartiennent à
la diallage.
8. Stéaschute fhylladien.
Talc et phyllade mêlés ensemble. Le phyllade acquiert par
ce mélange un toucher onctueux , et le talc un aspect ^ar-
gileux.
Il est très-fissile.
£x. De Vaiorsine. Cest le stéaschiste qui enveloppe les
pouddings de Vaiorsine. Le fond en est violàtre micacé,
avec des taches ovalaires verdâtres. (B*)
STÉATITE. (Mm.) Voyez Talc. (B.)
STËATORNIS. {OrfUtk.) Ce nom , tiré de la graisse dont
les petil9 de ces «oiseaux ont une couche qui se prolonge de-
STE 43i
puis r&bdom^ii iuMpi*à l'anus, et qui, étant fbndue, sVm-
ploie aux mêmes usages que le beurre et l'huile , est celui du
guaehatVf trouvé au Pérou par M. de Humboldt dans la grotte
de Caripe. Voyez Gcacharo. (Ch. D. )
STÉBÉ, Stœbe. [Bot.) Genre de plantes dicotylédones, i
fleurs composées, de la famille des composées, de Tordre des
Jlosemieuses ^ de la Èyngénésit èéparée de Linné, offrant pour
caractère essentiel : Des fleurs flosculeuses, n^ayant d'autre
calice commun que les paillettes extérieures du réceptacle;
les fleurs toutes composées de fleurons hermaphrodites, tu^
bulés , à cinq découpures ; chaque fleuron muni d^un calice
à cinq folioles, semblables aux paillettes du réceptacle; einq
étamines syngénéses ; les ovaires oblongs ; les styles filiformea ^
surmontés d'un stigmate bifide ; les semences couronnées
d'une aigrette plumeuse.
Les stébés sont tellement rapprochés des ser(pHîum, que ces
deux genres ont été réunis avec asset de raison par plusieurs
auteurs. Dans les seriphium, le calice partiel est composé de
dix folioles, cinq extérieures plus courtes, tomenteuses,
obtuses, cinq intérieures glabres, plus longues, scarleùses,
sétacées, acuminées, inégales et saillantes; l'aigrette des se»
menées plumeuse , caduque ou nulle. Les espèces ont presque
le même port dans les deux genres. Ce sont de petits arbris*
seaux, dont la tige se divise en rameaux alternes ou opposés,
souvent ramifiés en d*au tires plus courts, fîiscienlés, presque
en ombelle , terminés par une petite tête de fleurs sessîles.
Les feuilles sont éparses , sessiles , étroites , très^courtes , ap-
prochant de celles des bruyères, aiguës, subulées, quelque-
fois piquantes au sommet ou courbées en arc, laissant, après
leur chute, sur les tiges et les rameaux les impressions de
leur attache.
" SrÉBé d'Éthïopïe : Siithe -cethiopicù; Linn. , SyU, plant. ; Se-
riphium juniptrifolium , Lamk. , IlL gea. , tab. 722 ;tjSKrtn., De
frucUy tab. 167. Cet élégant arbuste a des tiges droites, cy-
lindriques, divisées en rameaux alternes, étalés; les supé-
lieurs opposés, ramifiés, dichotomes ou ombelles. Les feuilles
sont éparses, sessiles, subulées, élargies à leur base, trè»-
roides , roulées à leurs bords, courbées en dedans, lisses, un
peu pubesçentes à leur base , aiguës et piquantes ; blai^chàtuss
45a STE
en dessous, vertes en dessns* Les fleura sont réunie^ en têtes ^
sessiles, terminales, enveloppées extérieurement par les pail-
lettes du réceptacle. Le calice propre est composé de cinq
folioles subulées, acuminées, semblables aux paillettes; les
corolles sont tubulées, à limbe un peu campanule, à cinq dents
courtes , aiguës $ les étamines peu saillantes ; le style est plus
long que la corolle ; les semences sont glabres , petites , obion-
gués , couronnées par une aigrette plumeuse et radiée , une
fois plus longue que les semences* Cette plante croit en Afri*
que et dans l'Ethiopie*
Stébb couchée: Stœht prostrata^ Linn*, ManL, 291 ; Seri*
phium pros^atum, Lamk. , Dict. , 1, page 27.3. Cette petite
plante a ses tiges presque ligneuses, fort grêles, couchées,
rameuses, longues de huit ou dix pouces, feuillées, brunes
vers leur base , grisâtres vers leur sommet* Les feuilles sont
alternes, sessiles, lancéolées, très-aiguës^ blanches et coton-
neuses en dessus, vertes et glabres en dessous, mais presque
toutes retournées, de manière que leur c6té blanc paroit
être rinférieur. Les fleurs sont disposées en petites têtes hé-
misphériques, terminales, de la grosseur d'un pois ordinaire.
Le réceptacle est chargé de paillettes et les semences portent
une aigrette plumeuse. Cette plante croît au cap de Bonne*
iEspérance*
Stébé gnaphaloÏde : Stœht gnaphaloides , Linn. , Syst, veg, ;
Gnaphalium ni^^eum,^ Linn., 5pec., 1192; Seriphium cor^mbife"
rum^ Linn., Mant,^ 119; Burm., Afric.^ tab. 77, iig. i. Ar-
brisseaux dont les tiges sont prolifères , hautes d'environ un
pied et demi, divisées en rameaux très -menus, filiformes,
couverts de feuilles sessiles, ovales, lancéolées, mucronées,
droites, fortement appliquées contre les tiges, longues au
moins d'un demi -pouce, ciliées à leurs bords, tomenteuses
en dedans, nues extérieurement. Les fleurs sont disposées
à l'extrémité des rameaux en petites ièies hémisphériques,
d'un blanc argenté. Les calices sont glabres, composés de fo-
lioles lancéolées, subulées; les corolles blanches, ainsi que
les étamines ; les semences couronnées par une aigrette d'en-
viron six poils plume ux ; les paillettes imbriquées, sembla-
bles aux folioles calicinales* Cette plante croit au cap de
Bonne -Espérance.
STE 435
Sxéfié cENDRjéE : Stocht cinerea, Willd» , Speo», 3 , p. 2406 ;
Thunb., Prodr.; Seriphium cinereum , Linn. ^ Spec, i3i6. Ses
tiges sont droites, glabres, ligneuses, chargées d'un grand
nombre de petits rameaux étalés et diffus; les plus jeunes
tomenteux et blanchâtres. Les feuilles sont nombreuses, pres-
que fasciculées, fort petites, ovales - lancéolées , concaves ou
en gouhiére à leur face supérieure, convexes^sur le dos, un
peu cotonneuses et grisâtres. Les fleurs sont disposées en pe-
tits épis cotonneux à l'extrémité des rameaux* Cette plante
croit au cap de Bonne -Espérance. (Poir. )
STEBULON. {Bot.) Voyez Strobon. (J.)
STEBULOT. {Bot.) Voyez Sadiamalach, tom. XLVI, pag.
538. (J.)
STECHER. {Ornitlu) Ce nom désigne, dans Schwenckfeld ,
la bergeronnette grise ou lavandière , motacilla alba , Linn. ,
à laquelle , ainsi qu'à la bergeronnette jaune , M. Cuvier a
donné le nom générique budytes , tiré de ce qu'on la voit sou-
vent parmi les bœufs. (Ch. D.)
STECHBOCHE. {Ichthyol.) Un des noms allemands de la
Fastenague. (h. C.)
STECKELBAÀRS. {Ichthyol.) Nom hollandois de Vépinoche
et de Yépinochette. Voyez GASTÉRosTés, tom. XVIll, pag. 167.
(h;c.)
STECKELVARKEN. {Ichthyol.) Un des noms hollandois du
diodon atinga. Voyez Diodon. (H. C. )
STECKERLING. {Ichthyol.) Voyez l'article Seestichunc.
(H. C.)
STEEKELBUIK. {IchthyoL) Nom hollandois du triacanthe
double ' aiguillon. Voyez Triacanthe. (H. C.)
STEEN-BIT, SEE-ULV. {Ichthjol.) Noms danois de l'anar-
rhique loup de mer. Voyez l'article Anarrhique, tome II ,
^age 1 00. (H. C. )
STEEN-BOK. {Mamm.) Un quadrupède ruminant du genre
des Antilopes a reçu des habitaos du Cap ce nom, qui signifie
len hollandois bouc des pierres. (Desm.)
STEEN-BOLK. {Ichthyol.) Nom hollandois du Tacaud. Voyez
ee mot. (H. C.)
STEEN-BROSME. ( Ichthjyol. ) Nom norwégien du blennius
viviparus de LinnsBus. Voyez ZoARcès. (H. C.)
5o, s 28
434. STE
STEEN-BUT. (IchtliyoL) Un des noms danois du Torbot,
Voyez ce mot. (H. C.)
STEEN-KAALKOP: {îchth^^oL) Nom hoUandoîs du stein-
kahlkùpf des Allemands. (H. C.) -
STEEK-RAPP- {Ornith.) Ce nom et celui de JValdrapp dé-
signent, en Suisse, le coracias. (Ck. D. )
STEEN-S WALEMEN. ( Ornith. ) Nom hollandois du mar-
tinet noir, hirunào apas^ Linn. (Ch. D. )
STËEN-ULKE. {Icktkyol.) Un des noms norwégiens de la
Baudroie ou Raie pécheresse. Voyez ces mots. (H. C.)
STEGANIA. {Bot.) Genre delà famille des fougères, établi
pSLT R. Brown , et que Ton a réuni depuis au Lomaria. Voyez
ce mot. (Lem.)
STÉGANOPE. ( Ornith.) D'Azara a décrit, dans ses Oiseaux
du Paraguay, sous le n.*^ 407 , avec la dénomination de chor-
lite à tarse comprimé , un oiseau dont il n^a vu qu'une seule
espèce, et qui, d'ailleurs, lui a paru différer essentiellement
des autres cborlites. Cest de cet oiseau que M. Vieillot a
t&ït Un genre particulier sous le nom de Stéganope , Stega*
nopus , lequel appartient à Tordre, des échassiers , et il a
ainsi établi ce genre, d'après la description de Tauteur es-
pagnol :
Bec très'^foible , droit, effilé; narines linéaires , situées dans
une rainure; tarses si aplatis par les côtés , qu'ils n'ont pas
une demi -ligne d'épaisseur; quatre doigts, dont les trois
antérieurs sont bordés d'une membrane dans toute leur
étendue.
M. Vieillot a donné à l'espèce le nom de Sti^ganofe tri-
colore, Steganopus tricolor. La première des vingt-cinq ré-
miges est la plus longue , et les deux rectrices du centre ,
très - pointues, sont plus courtes que les dix autres d'une
ligne et demie. Quant aux couleurs , suivant d'Azara, il y
a devant Tangle antérieur de l'œil une ligne noire verti-
cale et une autre brune qui va de l'angle postérieur à l'oc-
ciput; le front, les sourcils, les côtés de la tête, le devant
du cou , la poitrine , le ventre et le croupion , sont blancs -,
le dessus de la tête , du cou , et les plumes scapulaires , sont
d'un brun clair ; les plumes dorsales et les pennes des ailes
sont noirâtres et terminées de blanc j les d«ux pennes inter-
STE 43S
mëdiaires de la queue sont d'un bruii clair, avec Une bordure
blanche, et les autres brunes , avec du blanc sur leur côté
intérieur ; les petites couvertures inférieures de l'aile, sont
blanches , avec une bande brune sur celles qui sont les plus
près du bord de Faile ; les grandes couvertures et I9& pennes
en dessous sont de couleur d'argent | enfin le bas de la jambe
et le tarse sont d'un jaune obscur , et le bec est noir.
( Ch. D. )
STÉGANOPODES. ( Ornith. ) Ce nom a été donné par lUi-
ger à la trente^neuvième famille de sa méthode, comprenant
des genres d'oiseaux palmés dont les quatre doigts sont tous
engagés dans la même membrane* ( Ci^. D. )
STEGARIA. ( Bot, ) Ce nom est une altération de celui de
ttegania, et a été employé par Sprengel pour désigner ce
genre. ( Lem.)
STEGIA. {BoL) Genre établi par Pries et qu'il avoit d'a-
bord nommé Eustegia* Ce genre a des rapports avec le Sphw'
via; il appartient à la même famille, des hypoxylons ou |»^e-
norwycetts de Pries, pour lequel cette famille est une division
des champignons. Le Stegia est caractérisé par ses réceptacles
ou périthéciums en forme de cupules sessiles , orbiculaire« ,
marginées , ouvertes , d'abord recouvertes par un opercule
convexe , qui finit par tomber , et cette chute leur donne
l'aspect d'une moitié de capsule coupée horizontalement.
Dans chaque capsule est un noyau d'abord d'une consistance
de cire, puis formé de corps annulaires, fructifères , droits,
entremêlés avec des paraphyses , et qui finissent par crever.
Les sporidies sont globuleuses.
Veustegia discolor, Pries, Ohs., 2 , pag. 3S;4 , pi. 8 , fîg. a ,
est la seule espèce du genre. La partie inférieure de son
périthécium est semblable à un peziza , presque membr»-
iseuse, noire , avec^le rebord de même couleur, proémir
nent / entourant un opercule convexe , à disque légèrement
raboteux, enflé, d'un brun roussâtre. Cet opercule tombe,
par suite du gonflement du noyau intérieur, qui finit lui-
même par s'écouler et par laisser le périthécium vide et
creux.
Cette plante forme , sur les planches de bois et les solives,
de petits points noirs, qui ne sont sensibles à l'œil que par
436 STE
leur multiplicité ; examinés à la loupe , ils sont de deux
couleurs , car leur opercule est roussàtre et le périthéciuin
noir. La substance du noyau est blanchâtre. Cette espèce a
été découverte en Pologne par Agardh.
Fri)es présume que le sphœria complanata ilicis , Moug. et
Nestl. , qui s'ouvre aussi horizontalement , comme une boîte
à savonnette , pourroit peut-être former une seconde espèce
de stegia.
Nous devons faire remarquer ici que Pries a été conduit
à changer le nom de stegia en celui d'eustegia , parce qu'il
existe déjà un genre Stegia dans la famille des malvacées,
et que le genre Eustegia de R. Brown ne sauroit être dis-
tingué du Cons^olsfultts, ( Lem. )
STEGIA. (Bot.) Le Lavatera de Tournefort est remarquable
par un plateau orbiculaire qui couvre ses graines ou capsules.
Linnaeus, en adoptant le genre , lui a joint plusieurs espèces
dépourvues de ce plateau. Médtcus et Mœnch ont rétabli le
genre de Tournefort, composé d'une seule espèce, et ont re-
porté ailleurs les espèces ajoutées. M. De CandoUé, dans la
Flore françoise , laissant ces dernières sous le nom de lava^
tera, avoit aussi séparé la plante de Tournefort sous celui de
stegia; mais, dans son Prodromus, il n'en fait plus qu'un titre
de section du genre Lavatera* (J.)
STÉGOPTÈRES ou TECTIPENNES. ( Entom ) Noms sous
lesquels nous avons désigné une famille nombreuse d'insectes
.névroptères ou à qualre ailes nues, d'égale consistance, à ner-
vures ou lignes saillantes en réseau ou maillées, et dont la
bouche est munie de mâchoires; caractérisée en outre par
la manière dont les ailes , dans l'état de repos de l'insecte ,
se trouvent disposées, en formant un toit au-dessus du corps ,
et parce que les parties de la bouche sont découvertes et
très- distinctes dans le nombre des organes variés qui la
forment.
Ce nom de stégoptères est emprunté de deux mots grecs,
dont l'un, l'ityoç, signifie un toit incliné, et l'autre, Trjtfotj
ailes.
Nous avons fait figurer une espèce de chacun des genres
qui composent cette famille, sur les planches 26 et 27 de
l'atlas de ce Dictionnaire*
s TE 457
Cette famille se distingue de celle des agnathes, qui com-
prend les éphémères, les friganes, dont la bouche est for-
mée de parties si petites, surtout les mâchoires et les man-
dibules, qu'on peut à peine les distinguer, et de celle des
odonates., comme les demoiselles ou libellules , parce que
chez celles-ci la bouche, quoique composée de parties dis-
tinctes, est pour ainsi dire masquée par le développement
extrême de la lèvre inférieure , qui les enveloppe et les re-
couvre entièrement dans T^tat de repos, et d'ailleurs par la
forme et la brièveté des antennes.
M. Latreille avoit rangé la plupart des genres qui com-
posent ce groupe dans une même (seconde) famille, qu'il nom-
moit planipennes , dans le S.*' volume du Règne animal; ayant
réuni dans la première famille les libelles et les éphémères
sous le nom de subulicornes , et ayant rangé le seul genre des
Friganes dans la troisième famille, qu'il nommoit Plicipennes ;
mais depuis, en 1825, dans son ouvrage intitulé Familles na^
turelles , il a placé ces insectes dans une même section sous
le nom de 6licornes, quoique beaucoup de genres portent
des antennes en soie , en fuseau ou en masse.
Les mœurs et les circonstances dans lesquelles on observe
ces insectes sous leur premier état, sont à la vérité très-dififé-
reates; cependant, sous l'état parfait, ils ont la plus grande
analogie. £n effet, les larves de quelques genres, comme
celles des fourmilions et peut-être celles des ascalaphes, se
cachent sous le sable , s'y creusent des fosses en entonnoir ,
au fond desquelles elles restent blotties pour y attendre les
insectes qu'elles y sucent. D'autres, comme celles des hémé-
robes, des raphidies, courent rapidement sur les feuilles,
les branches , les écorces , pour y chercher les pucerons et
autres insectes mous dont elles se nourrissent. Les larves des
termites et des psoques se creusent des galeries, dans le bois
Qu'elles roitgent et qu'elles détruisent; enfin, celles des sem-
blides sont aquatiques. ( Voyez à l'article Insectes , tom. XXIII ,
pag. 434.)
Voici le tableau synoptique qui indique les noms des diffé-
rens genres qui composent cette famille, avec les^notes qui
les caractérisent au premier aperçu.
458 STE
Famille des Tectifennes ou STiicoFTèiEs.
Kévroptères à bouche découverte et dont les parties sont
très- distinctes.
fmMse..... I. Fourmi Lion.
renflées en. « • { « .
I futeau • . • 2. Ascâlàfhe.
e / ( toie; ailes très -minces 5. HÉMiaoBC
non renflées ; J ^^ ^ ^^^ j en bec; aile» j larges . . 6. Parobpe.
.S [ *" J che . . . I inf<5rieure8 . j étroites . 7. Némoptère.
'%\ f ( ordinaire 9. Semblide.
«
S
o
e
a
0
9f
H
moins de [ <iuatre; antennes en fil 8. Raphioie.
5 { ( trois; à jà filets distincts.. 10. Peele.
ueue 1
moins de 4{ queue (gans filets 3. Tbbmite.
deux seulement 4. Psoque.
(C-D.)
STEGOSIA. {Bot.) Genre de Loureiro, qui, d'après M. R.
Brown, et d'apijès un exemplaire de cette plante, observée
dans Therbier de M. Banks, est la même espèce que le roU--
hollia exallata, Linn. (Poir.)
STÉHÉLINE, Stœhelina. {Bot.) Ce geore de plantes appar-
tient à Tordre des Synanthérées, à notre tribu naturelle des
Carlinëes, et à la section des Carlin ées-Stéhélinées. Il peut,
selon nous, être divisé en trois sous-genres, que nous avons
Indiqués dans^nptre tableau des Carlinées ( tom. XLVIIy
pag. 499 et Su), et que nous devons décrire ici.
I. StAhélinb, Stœhelina.
Calathide cylindraeée, incouronnée, équaliflore, pluriflore,
régulariflore , androgyniflore. Péricline oblong, cylindracé,
très -inférieur aux fleurs^ formé de squames plurisériées ,
régulièrement imbriquées, appliquées, coriaees, très^iguës
au sommet; les extérieures ovales, les intermédiaires ellip«*
tiques, les intérieures oblongues-lancéolées. Clinanthe garni
de iimbrilles inégales, snbulées, loides, entregrèlfées et la-
minées inférieurement, libres et filiformes supérieitrement.
Ovaires oblongs, comprimés, un peu anguleux, très-glabres,
munis d'un petit bourrelet apîcilairv; aréole basitaire point
oblique; aigrette caduque, très-longue, fermée de ]^iuieiirt
faisceaux uni.sériés, entregreffés à la base, laminés, composés
chacun de très-nombreuses squamellules presque égales, fili-
STE 43!)
formes, très-fines, absolument capillaires, nues ou pas sen-
siblement barbellulées, entregreffées inférieurement, libérées
supérieurement à différentes hauteurs. Corolles glabres, à
tube très-long, à limbe plus court que le tube, régulier, di-
visé en cinq lanières longues et linéaires. Étamines à filet» gla-
bres; à antlières pourvues d'appendices apicilaires très-long^,
aigus, et d^appendices basilaires longs, subulés, barbus* Stig-
matophores comme dans le sous-genre BarhelUna,
SrÛHÈLitiE A FEUILLES DE ROMARIN : SkelicUna rosmarinifoHa ^
H. Cass.; Stœhetina dubia, Lin., Sp, pL , pag. 1 176. La tige esl
ligneuse , ascendante , longue d\^nviron un pied , divisée en
rameaux nombreux , droits , cotonneux ; les feuilles sont
rapprochées, sessiles, linéaires, munies de quelques petites
dents, presque glabres et d'un vert foncé en dessus, coton-
neuses et blanches en dessous; les calathidès, composées de
six ou sept fleurs purpurines , sont terminales , .cylisdri*
ques, solitaires, géminées ou ternées; leur péricline est très-
long, un peu cotonneux, rougeàtre. Ce sous-arbrisseau ha-
bite les lieux secs et stériles de la France méridionale, de
ritalie et de TEspagne.
Linné n'ayant admis, dans son Species plantarum^ que deux
espèces de Stahelina, lesquelles ne sont point du tout con-
génères, et la première (gnaphaloides) ayant reçu de M. X>e
Candolle le nouveau nom générique de Syncarphaf ^«i-
qu'elle fût l'espèce primitive dir genre, il en résulte qu0
la seconde espèce {dubia) doit être BMiinfeuant considérée
comme le vrai type de ce genre Stœhtlinay et que par ces-
séquent il devient absolument nécessiaire de changer \e nom
spécifique que Linné lui avoit donné et ifù'elle a conservé >ns-
qu'ici. C^lui àe rosmarinifàlia^ indiqué parTournefiort (^ImH*^
pag. 445), et par M. Desfontatnes (Hîsft. des arbr«,i vol* 1 ,
pag. 281 ), nous semble pouvoir être adopté.
M. De Candolle a décrit , dans sob recoud Mémoire sur l€S
composées (p. 38), une espèce qu'il BOfBlne StœhtUna L^he-
m, et qui, d'aprè» sa description ^ paroil bîeB aualogue,
au moins par le port, à la 5^. resmarwàifoUa; mai» nous re-
narquoD» sur la figure que l'ovaire est velu , e^ qui noits
fait douter si cette espèce, que nous n^avon» po4sft rue, ap-
partient au vrai StéheUna ou ht YHwUUina,
44o S TE
IL Barbelline, Barhellîna.
Calathîde cyli nd racée , incouronnée, équaliflore , pauci-
flore (environ sept), régulariflore, androgyniflore. Péricline
oblong, cylindraéé, tréis-inférieur aux fleurs; formé de squa-
mes plurisériées , régulièrement imbriquées , appliquées ,
coriaces , tantôt obtuses , tantôt courtement apiculées au
sommet ; les extérieures ovales , les intermédiaires ellipti-
ques, les intérieures oblongues. Clinanthe petit, plan, garni
de fimbrilles très-nombreuses, entregrefllées inférieurement,
inégales , • longues , laminées , subulées , roides. Ovaires
oblongs , comprimés bilatéralement, très-glabres, munis
d^un petit bourrelet apicilaire ; aréole basilaire point obli-
que; aigrette caduque, longue, formée de plusieurs fais-
ceaux unisériés, entregrefl'és à -la base, laminés, composés
chacun de plusieurs squamellules inégales, filiformes-lami-
nées, très-barbellulées sur les bords, entregreffées inférieu-
rement , libérées supérieurement à différentes hauteurs.
Corolles glabres, à tube distinct, à limbe plus long que le
tube, régulier ou subrégulier, divisé en cinq lanières très*
longues. Étamines à filets glabres ; à anthères' pourvues d'ap-
pendices api cilaires longs, aigus, et d'appendices basilaires
très-longs, très-barbus. Style à sommet épaissi, entouré d'une
touffe de collecteurs piliformes , et articulé avec la base
des deux stigmatophores, qui sont assez longs, tout hérissés
de très-petits collecteurs, entregreffés, libres seulement au
sommet , où ils forment deux lobes arrondis.
Barbklline satinée : Barbellinasericea y H. Cass. ; Stœhelina
arborescens , Lin., Mant,, m. C'est un arbrisseau d'environ
trois pieds j dont les jeunes rameaux sont couverts, ainsi
que la face inférieure des feuilles, d'un duvet soyeux, très-
serré, saline, blanc, argenté; les feuilles sont persistantes,
pétiolées, ovales ou elliptiques, obtuses, très-entières, gla-
bres et d'un vert foncé en dessus; les calathides, composées
de fleurs purpurines, sont cylindriques, rassemblées cinq
ou six au sommet des rameaux , et disposées en un petit
corymbe.' Cet arbrisseau habite l'ile de Candie, et se trouva
aussi dans les fies d'Hyères.
Nous croyons que l'on confond , sous le nom peu conve-
STE 441
nable de St. arhorescens , âteux espaces distinctes : l'une à
calathide plus grande, ayant les squames du péricline cou-
vertes de poils sur la partie supérieure de leur face externe,
non ciliées sur les bords , courtement apiculées au sommet ,
les intérieures aiguè's; Tautre à. calathide plus petite, ayant
les squames du péricline presque glabres , ciliées sur les
bords, obtuses, non apiculées, les intérieures arrondies au
sommet. ' ^
III. HiRTELLiNE, Hirtellina.
Calathide incouronnée , équaliflore , pauciflore ( six ou
sept), régulariflore , androgyniflore. Péricline oblong , cy-
lindracé, formé de squames régulièrement imbriquées, ap-
pliquées, concaves, coriaces, courtement apiculées au som-
met , à peu près uniformes , les extérieures ovales , les
intermédiaires elliptiques , les intérieures oblongues, aiguè's.
Clinanthe petit , plan , presque nu , n'ayant que quatre ou
cinq fimbrilles libres y distantes , très-inégales , filiformes-
lamînées, subulées. Ovaires oblongs*, tout couverts d'une
couche épaisse de très<longs poils souvent un peu fourchus
au sommet ; aigrette formée d'environ douze faisceaux
subunisériés, libres, laminés, composés chacun de deux à
cinq squamellules inégales, filiformes, barbellulées , entre-
greffées inférieurement , libres supérieurement, les plus lon-
gues un peu épaissies au sommet. Corolles glabres, à tube
plus court que le limbe. Étamines à filets glabres ; à anthères
pourvues d'appendices apicilaires longs, aigus, et d'appen-
dices basilaires très-longs, subiilés, barbus.
HiRTELLTNE A FEUILLES LANCÉOLÉcs : HirUllîna lanccoUita ^
H. Cass. ; Stœhelîna fruticàsa, Lin., SysL veg,; Centaurea fruti»
cosa , Lin. , Sp, pi, , p. 1 286 ; Rhaponticoidesfrutescens , oleœ folio ,
Vaill. ; Jacea fratescens, plant agini s folio , Jlore alho^ Tourn.,
Coroll,, p. 52. Une souche ligneuse, épaisse, brune, cou-
verte de cicatrices rapprochées, et de membranes demî-dé-
truites, qui sont les vestiges desséchés des anciennes feuilles,
se divise au sommet en deux branches destinées Tune à
continuer la souche, l'autre à porter les fleurs : la première
1 Le petit bourrelet basîlaîre que nous avions attribué à Tovaire
d« Vffirifillina i%om» XLTII, j^ag. 5ii)} n'existe points
I
44a STE
est trés-^(Rirte , épaisse, couverte de feuilles rudimentaires»
squamiformes , rapprochées , desséchées , et terminée par
une touffe de cinq ou six feuilles vivantes, inégales , lon-
gues tle trois à quatre pouces, larges d'environ neuf lignes,
trés-glabres ; ces feuilles ont la base élargie, semi-amplexi-
caule, la partie inférieure très-étroite, linéaire, pétioliforme;
la partie supérieure lancéolée, apiculée au sommet, très-
entière sur les bords, un peu épaisse, subcoriace, subtri-
plinervée, un pea glauque, parsemée en dessus de points
glanduleux : la branche florifère est longue de six à dix
pouces, presque herbacée, verte, striée, glabre ou presque
glabre, garnie à sa base de quelques écailles sèches, rap-
prochées, garnie du reste jusqu'au sommet de feuilles alter-
nes, distantes, analogues à celles de la souche, mais gra-
duellement plus courtes et moins pétiolées, les supérieures
absolument sessiles et longues seulement d'environ un pouce ;
cette branche se termine par un corymbe large de deux à
trois pouces, composé de calathides nombreuses, les unes
sessiles et agglomérées, les autres courtement pédonculées
et un peu distantes; les rameaux du corymbe sont un peu
pubescens, et munis de quelques petites feuilles ou bractées
situées k la base des calathides ou de leurs pédoncules ;
chaque calathide a six-^ou sejpt fleurs; le péricline est cy-
lindracé, long de sept lignes; ses squames sont velues sur
les bords, et ont la face externe couverte de glandes en-
tremêlées de quelques poils.
Nous avons fait cette description sur des échantillons
secs, recueillis par Sieber sur les monts Sphak, de l'île
de Crète , et qui se trouvent dans l'herbier de M. Gay. La
souche ligneuse, dont nous n'avons vu que le sommet, est-
elle simple ou rameuse P La branche florifère périt -elle
quelque temps, après la fleuraison (ce qui nous paroit pro-
bable)? Les corolles (non épanouies, mais seulement préfleu-
ries, sur les échantillons observés par nous) sont-elles blan-
ches , comme le dit Tournefort P Ce botaniste assimile les
feuilles de notre plante à celles du Plantain , et Vaillant à
celles de l'Olivier : la première analogie est exacte, si Fon ne
considère que les feuilles de la souche, et la seconde, si l'on
ne considère que les feuilles de laJiranche florifère. Mais au-
STE ' 445
cun« feuille de cette plante n'est obtuse aru sommet, comme le
disent Linné et Willdenow ; et M. De Candolle, qui lui attri-
bue des feuilles sessiles, cunéiformes, obtuses, a probable-
ment observé une espèce distincte de celle-ci. Quoi qu'il en
soit , le nom spécifique fruticosa est inadmissible dans un
genre dont toutes les espèces sont ligneuses.
Les trois sous-genres décrits dans cet article se distinguent
par plusieurs caractères, qu'on reconnottra facilement en
comparant les descriptions. Remarquons seulement que ,
dans ÏHirtellina , Tovaire est tout couvert d'une couche
épaisse de très- longs poils , tandis qu'il est très-glabre dans
le Barbellina, dont Taigrette est très-barbelluléei etidans le
Stœhelina, dont l'aigrette e$t nue.
Dans notre tableau des Carduinées (tom. XLI, pag. 3ii),
le genre Arction se trouve placé auprès de VOnofordon, et
fait partie du petit groupe des Cinarées : mais ce genre, que
nous ne connoissions point alors suffisamment , et que nous
avons récemment observé avec soin sur un échantillon sec,
nous parolt' aujourd'hui devoir être transféré dans la tribu
des Carlinées, et dans la section des Carlinées-Stéhélinées ,
où nous l'interposons entre le Stashelina et le Saussurea.
Le péricline de V Arction est formé de squames plurisériées,
à peu près égales en longueur : les intermédiaires lancéo-
lées» à partie inférieure appliquée, large, coriace-foliacée,
laineuse en dehors, presque glabre en dedans, à partie su-^
périeure appendiciforme , inappliquée^ étroite, subulée,
foliacée, molle, laineuse sur les deux faces, très-aiguë et
presque aciculaire au sommet , sans être sensiblement pi-
quante ; les squames extérieures, plus longues et plus larges
que les intermédiaires , sont entièrement foliacées et lai-
neuses sur les deux faces, ce qui indique qu'elles sont inap-
pliquées ; les squames intérieures sont étroites , à partie
inférieure linéaire, coriace, glabre sur les deux faces, à
partie supérieure subulée, un peu scarieuse, velue exté-
rieurement. L'ovaire est très-long, obk)ng, comprimée, un
peu anguleux, très-glabre, lisse, absolument privé de bour-
relet apicilaire et de plateau; le péricarpe est coriace, flexi-
ble, peu épais; l'aréole basilaire n'est presque point obli-
que; le nectaire est court ; l'aigrette est longue, roussâtre.
444 STE
tordue à sa base, composée de squamelles très-nombreuses ,
très-inégales, plurîsériées , libres jusqu'à la base, absolument
continues à Tovaire , filiformes, très-fragiles, nues vers la
base , barbellulées sur le reste. La corolle ( probablement
jaune) est articulée sur Tovaire , longue, drojte, glabre,
à tube long , à limbe plus court , peu distinct , cylindracé ,
divisé supérieurement, par des incisions égales ou inégales,
en cinq lanières assez courtes, oblon gu es-la ncéolées , un peu
obtuses. Les étamines ont le filet libéré au sommet du tube
de la corolle et très-glabre ; Tarticle anthérlfère court , peu
distinct ; Tanthère longue , pourvue d'un appendice apici-
laire peu long, lancéolé, aigu, et de deux appendices ba-
silaires très-longs, étroits, presque sétiformes, submembra-
neux. Le style a sa partie apicilaire plus épaisse, plus colorée,
mais peu distincte, garnie de très-petits collecteurs et comme
veloutée, divisée au sommet en deux lobes dîvergens, larges,
presque arrondis, laminés, concaves.
Si VArction devoit être maintenu dans la tribu des Car-
duinées, il faudroit au moins le transporter du groupe des
Cinarées dans celui des Serratulées , où il seroit assez bien
placé auprès du Lappa. Mais la glabréité parfaite des filets
des étamines , qui ne paroît point résulter ici d'un avorte-
ment des pbils ou des papilles, comme dans VOrthocerùron ,
nous indique suffisamment que l'^rc^ion appartient aux Car-
linées; et cette indication est confirmée par certains rapports
qu'il présente , d'une part avec le Stiftia ( tom. XLVII , pag.
5ii), de l'autre avec une nouvelle espèce de Saussi/rea , que
nous avons observée ^ans l'herbier de M. Gay, où elle étoit
'iaussement nommée Serratula humilia.
Cette plante, qui mériteroit peut-être de constituer un
nouveau genre ou sous-genre , et que nous nommons pro-
visoirement Sausmrta monocephala ^ a de longues feuilles
étroites , linéaires , une tige extrêmement courte et très-
simple, terminée par une grosse calathide solitaire, le pé-
rîcline laineux et très -analogue à celui de VArction. L'ai-
grette est plumeuse et ne semble pas d'abord être double;
mais avec beaucoup S'attention on parvient à découvrir
quelques vestiges peu manifestes de la petite aigrette exté-
rieure propre au genre Saussurea» Le clinanthe, que nous
STE 445
ii^âvons point vu, est-il fimbrillé, comme eelui des Saussu-^
rca^ ou seulement alvéolé, comme celui de VArction?
Nous pouvons avertir ici nos lecteurs que M. Gay vieDt
de proposer tout récemment, sous le nom de Siebera^ un
nouveau genre de Carlinées , fondé sur le XerarUhemum
pungens de Lamarck. Ce genre Siebera, que nous décrirons
dans Tarticle Xébanthème , appartient à la section dés Car-
linées-Xéranthémées, et doit être placé dans notre tableau
méthodique ( tom. XLVII , pag. 497 ) entre le Chardinia et
le Nitelium, (H. Cass.)
STEIFBART. (IchthjoL) Nom allemand de Vagénéiose armé.
Voyez Agénéiose. (H. C. )
STËIFSFUSS. (Oraith.) Nom allemand des grèbes, podi-
ûeps, Lath.; colymbus, Briss. et Illiger. (Ch. D.)
STËIKKëR. {IchthyoL) Nom danois du maquereau bâtard.
Voyez Car ANx. (H. C/)
STEILE D'OR. (Ornith.) Suivant M. Vieillot, c'est le nom
du roitelet en Piémont. (Ch. D.)
STEINBARBEN. (Ichthyol.) Un des noms allemands du
Barbeau. (H. C.) .
STEIN-BARSCH , STEIN - BRACHSEM. {Ichthyol.) Noms
allemands du Stone-Perch des Anglois. (Voyez ce mot.)
On a aussi appelé Stein^Barsch le lutjan de V Ascension de
feu de Lacépéde. Voyez Lutjan. (H. C.)
STEINBEISEL. {IcUhyol.) Nom autrichien de la loche de
rivière, cobitis tœnia. Voyez Cobite. (H. C.)
STEINBENISSER. {îchthyoU) Voyez l'article Steinpitzger.
(H. C.)
STEINBICKER. {IchtlvyoU) Dans plusieurs contrées de l'Al-
lemagne on appelle ainsi la grande épinoche on spinaohia.
(Voyez Gastré.)
Dans le Schléswig on appelle également de ce nom la
loche de risdère. Voyez Corite. (H. C. )
STEINBIKER. {IchthyoU) Nom danois de la loche de ri-
vière, cobitis tœnia. Voyez Cobite* (H. C.)
STEINBITE. ( IchthyoU ) Nom islandois de Vanarrhique loup
de mer. Voyez Anarrhique. (H. C. )
STEINBITSBRODER. {ïchÛiyoL) Nom islandois du karrak.
Voyez Anarrhique. (H* C.}
V
446 STE
STEINBOCR. ( Mamm.) Le mot fraoçois bouquetin^ employé
pour désigner un quadrupède ruminant de nos Alpes qui ap-
partient au genre des Chèvres, n'est que la traduction de ce
nom allemand qui signifie houe des pierres, (Desm.)
STEINBOLK. {lehthyol.) Un des noms allemands du Ta-
CACD. Voyez ce mot, (H. C.)
STEINBOTTE. ( Ichthfol.) Nom allemand du Tuebot, Voyez
ce mot. (H. C.)
STEINBRUCHEL. {Ornith.) Ce nom suisse et celui de
Beinhrecher ^ qui se traduisent par ossifraga, sont donnés par
M. Savigny comme faisant partie des synonymes du percnop-
tère , vuUur percnopterus y Linn. , ou neophron , Savigny. (Ch. D.)
STEINEMMERLING. {Ornith.) C'est, en Autriche , le bruant
fou , emberiza eia, Linn. (Ch. D.)
STEINEULE. (OmiÈh.) Ce nom allemand et celui de Stein^
Icaulz, désignent la chouette, strix ulula et brachyotoSy Gmel.
(Ch. D.) '
STEINGAELLYL. (Ornith.) C'est , en allemand , la bécas-
sine , soolopax gallinago , Linn. ( Ch. D. )
STEINGRUNDEL. {Ichthjol.) Voyez Steinpitzger. (H. C.)
STEINHEILITE. (Min.) L'un des dix noms qui ont été donnés
au minéral que M. Cordier a déterminé avec précision sous
le nom de Dichoîte (voyez ce mot), et qu'on a ensuite nom-
mé CoRDiéaiTE. M. Pansner , ayant reçu ce minéral de M. le
comte de Steinheil, en a publié la description dans le Ta-
sehenbuch fur Minéralogie de Leonhard, tom. 9, et a donné
à cette variété, venant, sous la désignation de quarz bleu,
d^Orijervi, près d'Abo en Finlande, le nom de steinheiUte, Il
eût été convenable ou de laisser à ce minéral le premier
nom sous lequel on l'a foit connoître , ou au moins celui de
l'amateur distingué qui a donné les moyens de Tétudier et
auquel l'avoit consacré le naturaliste, qui l'un des premiers
a décrit cette espèce d'une manière systématique. (B.)
' STEINHETZ. (Ornith.) C'est le chocard , connus pyrrhoeorax ,
en allemand. (Ch. D.)
STEINKAHLKOPF. (lehthyol.) Nom allemand du pHsti-
pome Surinam. Voyez Pristipome. (H. C.)
STEINKARAUSCH. (lehthyol.) Nom que, dans la Saxe , on
donne au Gibèle. (H. C.)
s TE 447
STEINKOHLE. {Min.) Ce nom allemand d'une des subah
tancescharboaneuses qui se trouvent fossiles dans les couches
de la terre, paroit s'appliquer presque uniquement à la houille
ancienne, la véritable houille ou charbon de terre, celle
que nous désignons géologiquement parTexpression de houille
filicifère, parce qu'elle est remarquable et caractérisée par
la quantité considérable et constante de feuilles de fougère ,
dont elle présente les empreintes. Voyez Houille. (B.)
STEINKRiEHE. ( Orrn^Ti. ) Eu Allemagne on donne ce lAm
et celui de stein-tulen ou tahen , au crave , corwus graculus ,
Linn. , ou fregilus^ Cuv. (Ch. D.)
STEINLERCHE. {.Ornith.) C'est, dans Geancr, l'alouette
lulu , alauda arborea et nemorota , Linn. ( Ch* D. )
STEINMARK. (Min.) C'est, dans la minéralogie allemande,
la marne argileuse endurcie ^ que nous désignons par le nom
scientifique correspondant de Lithomaegb. (B«)
STEINPICKER. {Ichthyol.) Un des noms allemands de Vaspi-
dophore armé et du ehaboi. Voyez Aspidophore et Cotte. (H* C.)
STEINPITZGER et STEINSCHMERL. {Ichthyol.) Noms aUe-
mands de la loche de rivière , cohitiê tœnia. Voyez Cobite.
(H. C.)
STEINREITLING. ( Ornith. ) Nom allemand du merle de
roche, turdus saxatilis y Lion., qu'on appelle Siuaai sttinrratele
ou trostel. { Ch. D. )
STEINROCHE. ( Ichthyol. ) Un des noms allemands de la
raie bouclée. Voyez Raie. (H. C.)
STEINSCHMERL. {Ichthjrol.) Voyez Steinpitzgbh. (H. C.)
STELECHITE. {Min.) On dit qu'on donne ce nom dans les
pharmacies d'Allemagne aux incrustations calcaires qui se
forment autour des racines dans les terrains sablonneux tra-
versés par des infiltrations calcaires. (B.)
STELEN. ( Ichthyol. ) Voyez Tepel. ( H. C. ) ^
STELEPHUROS. {Bot.) Adanson a substitué ce nom d'une
plante de Théophraste à celui dePhleunij donné par Linnsua
à un de ses genres de graminées. Césalpin dit que ce nom de
Théophraste étoit aussi appliqué au platane. Voyez CoNxua-
NIX. (J.)
STELIDE , Sieh's. {Bot.) Genre de plantes monocotylédones,
à fleurs incomplètes, de la fandille des orchidéa, de la gj-
448 . STE
nandrie digynîe de linné , caractérisé par une corolle à six
pétales étalés ; les cinq extérieurs soudés à leur base ; le
sixième ou la lèvre libre , onguiculé , point éperonné ; la co-
lonne des parties sexuelles (gymnostème) point ailée ', un ca-
lice nul; une anthère terminale, operculée; le pollen dis-
tribué en deux paquets; une capsule trîgone, poljrsperme.
St^lide ophioglosse : Stelis ophioglossoides , Swartz , Flor,
Jnd, ocûid,j 2 , page iSSi ; Epidendrum ophioglossoides y.Linn.,
Speû. ; Jacq., Amtr.f tab. i33 , fig. 2. Petite plante , dont les
racines blanchâtres et fibreuses produisent un grand nombre
de tiges, longues de trois ou quatre pouces , striées 9 cylin-
driques, entourées de plusieurs gaînes, portant vers leur
sommet une feuille plaue, ovale, lancéolée, aiguë, longue
de deux ou trois pouces; de son aisselle sortent plusieurs pé-
doncules plus longs que la feuille , chargés de petites fleurs
alternes, presque unilatérales, d'un jaune sale, disposées en
épis , et munies de petites bractées scarieuses ; les trois pé-
tales extérieurs un peu plans , triangulaires , aigus ; les deux
intérieurs fort petits, concaves, en cœur, d'un pourpre
foncé ; la colonne dilatée et creusée au sommet , à trois dents;
l'anthère purpurine , bifide à sa partie antérieure. Cette
plante croit sur les arbres dans les forêts des montagnes à
la Jamaïque.
Stéude a petites fleurs : Sttlis micrantha^ Swartz, loe* cit,;
Smith, Exot,, tab. 76. Cette espèce est très -rapprochée de
la précédente : elle en difiTère par ses feuilles deux et trois
fois plus grades. Les fleurs sont disposées en grappes, sou-
vent une fois plus longues que les feuilles, inclinées à leur
sommet. La corolle, avant son développement, forme un
corps blanc, arrondi, à six faces. Les trois pétales extérieurs
un peu concaves^ obtus et blanchâtres au sommet; les inté-
rieurs et la lèvre d'un rouge sanguin ; la colonne rougeâtre;
les capsules petites, oblongues, acumi nées. Cette plante est
parasite sur les arbres et sur la pente des rochers des hautes
montagnes , à la Jamaïque.
Stélide naine: Stelis pusilla, Kunth in Humb. et Bonpl. ,
Noy, gen., 1, page 36 1. Cette plante a des racines simples,
épaisses et blanchâtres. Les tiges sont glabres , hautes d'en-
viron six lignes, enveloppées à Ja base de gaînes striées , mu-
STE 449
nies vers leur somxaet -^d^une seule feuille lancéolée , ai^uë^
trés-rétrécie et presque pétiolée à sa base, glabre ^ plane ^ co-r
rîace, lonrgue d^envirôn utt pouce et demi, large de deux
lignes. L'épi est solitaire , (erminal , de la longueur des feaillesy
chargé de fleurs unilatérales, pédiceliées, fort petites, ac-
compagnées d'une bractée lâche , acuminée; la corolle est éta*
lée* elle a les trois pétales extérieurs presque égaux, ovales^
arrondis, à trois nervures; la capsule est oblongue, trigone^
longue d'environ deux lignes. Cette plante est parasite : elle
croit au royaume de Quito dans les forêts. de la vallée do
Puelo, aux lieux aquatiques.
SuèuDB CBAENOB : SUHs oamosa^ Kunth, /oc. eiU Plante ]>a«-
rasite, dont les tiges sont longues de quatre pouces^ cou'*
vertes à leur partie inférieure de gaines membraneuses, mu^
nies d'une seule feuille plancf, oblongue, obtuse, nerveuse^
un peu diaphane , striée, 'longue de quatre pouces, à peine
large d'un demi-pouce. L'épi est terminal^ cylindrique, soli«
taire, long de trois pouces; les fleurs sont pédiceliées^ trés-rap<»
proch'ées, nfiu nies de bractées lancéolées, subulées; la corolle ,
étalée, un peu jaunâtre, a les trois pétailes extérieurs presque
égaux, ovales, arrondis, soudés à leur base, et les deux inté-
rieurs linéaires-lancéolés , plus courts, obtus ; la lèvre t^t près-*
quç ronde , rétrécie à sa base ; le gymnostéme court. Cette
plante croît aux lieux tempérés,, dans la province de J'ean
de Bracamoros , proche Sondorillo et le rocher Mandor, à la
hauteur de looo toises.
St^lide alongéb; Stdis €/ong^ia,.Kunth,. /oC' cit. Ses ra*^
cines sont simples et blanchâtres; elles produisent une souche
garnie en totalité de gaines striées. Les tiges sont longues
de de-ux pouces et plus, portant, à leur sommet une feuille
lanc^lée, plane , obtuse , un peu coriace, rétrécie à sa base^
souvent divisée au sommet en trois dents peu apparentes*
L'épi est solitaire, terminal, presque long d'un pied, grêle,
roîde , enveloppé d'une spathe à sa base* Les fleurs sont in-
clinées, pédiceliées, longues d'une ligue et demie; les brac*
tées ovales, Ruminées; la corolle, rougeàtre, étalée, campa^
nulée, a les trois pétales extérieurs obloogs, inégaux, plua
longs que le supérieur, obtus, à trois nervures; les pétales
intérieurs et latéraux trés-petits. Cette plante parasite croît
5o. »^
45o 'STÊ
ÛAûê la vallée de Guachicone, proche le bourg Rio-Blanco,
dans la province de Popayan*
STiâuDE blanche; Stelis alha, Kunth, loç> cit. Ses racines
•ont blanchâtres et simples t elles produisent une tige longue
d'un pouee et demi, couverte é^ gaines striées , portant
au sommet une feuille alongée, un peu aignè'^ coriace, ré-
trécie à sa base , charnue , longue de deux pouces et plus ,
large de hait ou neuf lignes. L'épi est grêle , solitaire , long
de quatre pouces^ entouré à sa base d'une spathe large,
membraneuse, aiguë, longue def ^x lignes. Les fleurs sont
unilatérales 9 inclinées, pédicellées; les bractées lâches, ai-
gulfs, mucronées; la corolle, blanche, étalée, campanulée, a
les trois pétales extérieurs ovales, oblongs, aigus, les deux
intérieurs latéraux plus petits ; la lèvre concave. Le gymnos*
lime est court ; Tanthére terminale ; le pollen distribué en
deux paquets* Cette plante crott sur le tronc des vieux arbres
dans la province de Popayan , entre la ville Almaguar et le
bourg Pansitara.
Sii&Linis ûttGAvn£\ Stelis elegans , Kunth, Iùû* etK, tab. 90.
Espèce parasité^ <lont les racines sont simples et blanchâtres,
munies d'une bulbe ovale , oblcogue , couverte de gaînes«
Les tiges soni presque longues de trois pouces , engainées ,
portant k leur sommet une feuille oblongue , lancéolée , ùb*
luscj plane, rétrécie à sa base, coriace, longue de quatre
poac€s, larges de neaf ou dix lignes. Les épis sont roides,
géminés , terminaux , longs de quatre ou six pouces , muni»
d'une spalhe à leur base. Lès fleurs sont pédicellées; incli^
nées, unilatérales; les bractée lâches, diaphanes, âignèfé; la
corolle, faunâtre, campanulée, étalée, a les trois pétale^ exté-
rieurs oblongs, concaves, rétrécis au sommet, à trois neT-
vures ; le supérieur une fois plus long que les autres ; lès pé-
tales intérieurs latéraux, oblongs^ linéaires, obtus, à une
seule nervure, une fois plus courts que les extérieurs; la
lèvre ovale, à trois lobes peu marqués, onguiculé, en capu-
chon, réfléchi au sommet. Le gymnostème est droit; l'anthère
terminale. Cette plante parasite crott au royaume de Quito ,
dans la vallée d'Ichumbamba , proche Chillo* -
Stélide a gros FRUITS; Stelîê maeroearpa^ Kunth, loc, cit,
plante parasite, dont la tige est longue de quatre à cinq
STE 4*i
i^ouces,' couverte de gatnes membraneuses, striées ^ Inunie
tefs son sommet d'une feuille plane, oblonpie, obtuse «
striée, longue de trois pouces, large de dix ou douze lignes»
Les épis sont fort grêles , géminés , terminaux ^ longs d'envirott
six pouces, enveloppés d^ne spathe à leur base ;'les fleurs
pédiôellées, unilatérales) les bractées lâches, aiguës, dia-^
phanes; la corolle, étalée, campanulée, a les trois pétales ex«
térieurs ovales, arrondis, un peu aigus, violets^ presque
égaux; les deux intérieurs latéraux trois fois plus courts; la
lèvre ovale, arrondie, acuminée^ à peine plus longue que
les pétales intérieurs. La capsule est glabre, oblongue^ à côtes
saillantes, longue d'un demi- ponce* Cette plante crott au
pied de la montagne volcanique de Pastoa«
Stélioe a fleurs nombreuses; Stelis Jloribitnda, Runth, loe*
éit> De ses racines nmples, blanchâtres et fibreuses sortent
plusieurs tiges di^oites, anguleuses, longues de trois ou quatre
pouces, couvertes dégaines menibraneuses j striées; vers le
sommet des tiges est une feuille plane , oblongue, obtuse , rétré^
cie à sa base , longue de trois pouces , large de quatorze lignes •
Les épis sont terminaux , grêles, géininés, tetnéà ou quatemés j
longs de deux à quatre pouces, enveloppés à leur base d'une
spathe ifiembraneuse. Les fleurs sont u-nilatérales ^ médiocre-
ment pédicellées^ un peu inclinéesf, accompagnées chacune
à leur base d'une spathe lâche , diaphane , aiguë; la corolle est'
étalée; elle offre lés trois pétales extérieurs violets, ovales, un
peu aigtià, légèrement pubescenseh dedans; les^eux intérieurs
latéraujt, veHâtres, arrondis, trois fois plus coutts que les
extérieurs; la lèvre concave, ovale, de la longueur des pé-
tales intérieurs. Cette plante croit âiin$ les Andes dePopajan^
proche Poblaton. (Poir.)
STELKUR. ( Ornith. ) Nom donné ^ en Islande , au corlietf.
ou à la barge grise, scùlopax totenuâ\ UUn. (€b. D.)
STELLA AVIS. {Ômith,) Sottùini fait rentiarquer^ dans le
Nouveau DîttiOntiJtire d'histoire naturelle , que , bien qu'Ai-*
drovairde ait rectiâuu qu'il s'étèit inépi^is en regardant comme
une petite oùtârdé Fôiseau appelé stelkt fàr les pécheurs de
K<yme , pludeuta oi^nUhologi^tes ont eoiàtinué d'adopter la
même supposition. (Cst^D.)
STELLAIRE; Siellaria, littn4.(Bo^) Gente de plantes die9«
452 STE
tylédone» polypétales , de la fiimille des caryoph^tUes , Jius.^
et de la djéeandrie trigynie^ Linii. , qui présente les caractères
suivans: Calice de cinq folioles ovales-lancéolées, concaves ,.
ouvertes, persistantes; corolle de cinq pétales oblongs, bi"
fides; dix étamioes àfilamens filiformes , alternativement plus
longs y terminés par des anthères arrondies ; un, ovaire ar«
rondi, supère, surmonté de trois styles capillaires 9 terminés
par des stigmates obtus ; une capsule ovale 9 à une seule loge
contenant plusieurs graines arrondies , comprimées,
La stellaires sont des planties herbacées , à feuilles entiè|*es9
opposées, et à fleurs terminales ou axillaires. On en connoit
nne cinquantaine d'espèces, dont neuf croissent naturelle-
ment en France ; on trouve les autres dans le reste de r£u-
Tope 9 en Asie , en Afrique et en Amérique.
Stellaire DB9 BOIS; Slellaria nemorutUf Lion. 9 5p. 9 6o3. Sa
racine est rampante , vivace ; elle produit une tige foible ,
articulée 9 hante d'un pied ou environ, garnie 9 à chacune
de ses articulations 9 de deux feuilles pétiolées , ovales-lan-
céolées 9 échancrées en cœur à leur base , légèrement pubes-.
centes ; ses fleurs sont blanches , assez grandes , disposées, au
sommet des tiges , en panicule lâche et dichotome. Cette es-
pèce croit dans les bois, en France et dans d'autres contrées
de TEurope.
StEtLAiRE SAXIFRAGE ; Stelloria soxifraga I Bertol. , PlanU ItaL
rar., éd. 1 , pag. 55 9 n.^ 4. Sa racine est vivace; elle prçdui^
une tige divisée dés sa base en rameaux étalés , plus ou moins
couchés 9 longs de deux à quatre pouces pu un peu plus,
garnis de feuilles ovales 9 aiguè's , presque cordiformes , se^
siles, hérissées de poils courts* Ses fleurs sont blanches , à
pétales deux fois plus grands que le calice , disposées en pa-
nicule dichotome et très -lâche. Cette plante croit sur les
montagnes alpines en Italie.
Stellaire alsine : Stellaria alsine, Willd. , Spee» , 2 , p. yiS ;
Slellaria aqualica, Poil. , FaL , n." 423, non Scop* Sa racine
est annuelle , fibreuse | elle produit plusieurs tiges foibles y.
en partie couchées ^ longues de huit à douze pouces, garnies
de feuilles oblongues - lancéolées , parfaitement glabres ,
comme toute la plante. Ses fleurs sont blanches , petites y,
disposées, sur des pédoncules rameuXf daos les aisselles des
STE .455
feuilles ou' à rextrëmité des rameaux. Les pétales sont pluè
courts que le calice. Cette plante croit en ï^rance et dans
dWtres contrées de VEurope, dans les marais.
Stellaire graminée ; Stellaria graminea , Linn. , Sptc» , 604*
Sa racine' est vivace; elle produit une tige grêle, tétragone;
haute d'un pied ou environ , garnie de feuilles linéaires-lan-
céolées , parfaitement glabres. Ses fleurs sont blanches , dis-
posées en panicule terminale; les pétales sont bi6des au-delà
de moitié et égaux au calice, dont chaque foliole est à trois
nervures saillantes.' Cette espèce croît en France et dans
d^autrès contrées de FEurope , sur les bords des bois et dans
les champs.
Stellaire des marais: Stellaria palustris ^ Willd., Spec^ 2 j
p. 712; Stellaria glauca\ Sinith, F/or. Brit., 2, p. 476. Cette
espèce ressemble beaucoup à la précédente; mais ses feuilles
sont d'un vert glauque et ses fleurs sont plus grandes, les
pétales étant au nioins d'un tiers plus longs que les folioles
calicinales. Elle croît dans les marais , en France et dans
d'autres contrées de l'Europe.
Stellaire holostée; Stellaria holostea , Linn., Spec.^ 6o5. La
racine ' de cette espèce est rampante , vivace ; elle donne
naissance à une ou plusieurs tiges redressées, glabres; hautes
d'un pied à quinÉe pouces , garnies de feuilles lancéolées,
sesstles, très-aiguës. Ses fleurs sont d'un blanc Irès-pur, assez
grandes, disposées en panicule terminale ; les pétales sont mne
fois plus longs que le calice, dont les folioles n'ont poîntde
nervures. Cette plante est commune dans les bois, en France
et dans le reste de l'Europe.
Stellaire PAUx-céRAisTEt Stellaria cerastoides, Linn., 5p«> 604*
Ses racines sont fibreuses, rampantes; elles produisent plu-
sieurs tiges raineûses , étalées et même couchées dans leur
partie 'inférieure, longues de deux à quatre pouces, garnies
de feuilles oblongues, glabres ou quelquefois légèrement pu-
beseentes dans le haut de la plante; les fleurs sont blanches ,
portées sur des pédoncules solitaires ou quelquefois temés y
un peu pùbescens et visqueux ; les pétales sont une fois plus
grands que les folioles calicinales. Cette espèce croît dans les
lieux humides et élevés des Alpes et des Pyrénées. (L. D.) -
STELIARIA. (Bot.) Ce nom a été donné par plusieurs au-
AH S TE
feurs à da planM f m- différente! i par Mattfaiole à Vahh^
niilUi vulgaris; par Camerarius à Valehimilla alpinaji par Bruna*
fels à Vasperula çàorata; par Lobel au eaUUriche; par Dalé*
phamps à VaretHiria ruhra. linnœus Ta appliqué à un genre
voisin de ce dernier , dan« la famille des caryophylléçs* Vojes
Stbllaiiib. (J.)
STËLLARIS. ( Bot. ) CesC sous ce nom que Heîster dési-
gnoît des plantes rapportées maintenant au «ci7/4 et à Vomir
^ogalum» (J.)
STELLÈRË» (Mamm.) M* Cuvîer a donné ce nom a un
genre de mammifères cétacés herbivores, dans lequel il place
un animal marin du Kamtschatka , regardé par erreur comme
un lamantin , et qui avpit été observé et décrit par le naturar
liste russe Steller. Nous en avons traité au mot Rytine » dé-
rivé de celui de rytij^ , qui lui avoit été imposé d'abord par
Illiger. (Desm.)
STELLÉiUDES , SUUerideof. ( Aciinoz. ) Les divisions géné-
riques que les progrès de la science oot forcé d*établir dans
le grand genre Asterias de Linné, ont dû ensuite être réuniçs
dans une faniille ou dans un ordre distinQt« C'est à oç groupe
que M. dç Lamarçk a donné le nom de steUérides, voulant
indiquer parla qu'il comprend lea animaux qui spnt désignés,
dans presque toutes les langue^ , sous une dénomination qui
répond à celle d'étoiles de mer {êtelUe marinœ). Cette famille
^t aisément caractérisée par la formç du corps constanoimenl
plus ou moins déprimé, parfaitement radiaire, régulier, por
lygonal I chaque angle se p|t>longeattl souvent en appendice^
simples ou ramifiées , ainsi que par la position centrale et
inférieure de la bouche toujours édeptule, et par l'absence
toti^le d'anus. M. de Lamarck partage cette famille en quatre
genres , les Comatules , les Eurjales , les Ophiures et les As-
téries ; mais le fait est qu'il n'y en a réellement que dçux ou,
tout au plus, trois: les Astéries, dont les angles, quelques
distincts et nombreux qu'ils soient, sent fendus inférieurer
ment dans toute leur longueur ; toutes les autres stelléridea^
ayant toujours à l'extrémité des angles de leur co^rps des appen-
dices en forme de queue d'orvet , simples ou ramifiés , mais
qui ne sont jamais fendus inférieurement; les Comatules,^
qui ont deux rangées de ces appendices y Tune au-dessii tda
STE 4'5.5
I «
l'autre , se distinguent ensuite aisémênl des deux /autres
genres, qui n'en ont qu'une rangée, et qui ne différent ^
du reste , que par la simplicité ou les ramifications des ap*
pendices.
LtB stellérides sont toutes marines et , à ce qu'il paroit ,
littorales.
On en connoit dans toutes les mers ; mais elles sont beau*
coup plus grosses et beaucoup plus nombreuses dans les mers
des pay^ chauds et en général dans rhémîsphére austral ; le
boréal ne contient même guère que de véritables astéries- et
â peine quelques petites espèces d'ophiures dans la MédU
terranée : les comatules et les euryales sont toutes dea mers
des pays chauds.. ( De B. ) '
STËLLÉHINE ; StelUra , Lion. ( Bot. ) Genre de plantes di-
cotylédones apétales, de la famille des thymelées^ Juss., et de
Voetandrie monogynie , linn. , dont les principaux caractères
sont d^avoir un calice moaophylle , infundibuliforme , persis»
tant, à tube grêle, et à limbe partagé en quatre ouquelque«
fois en cinq lobes ovales , colorés ; point de corolle ; huit à
dix étamines, à filamens très -courts, insérés sur le calice «
terminés par des anthères oblongues ; un ovaire ovale , su<*
père, chargé d*un style court, persistant, astigmate ea tête;
une petite coque dure» mono^erme, enveloppée par le
calice persistant et terminée par une pointe recourbée et ea
forme de bec«
T^es stellérines sont des plantes herbacées , à feuilles en^
tières, éparses; elles ont les fleurs azillaires ou terminales.
On n'en connott que trois espèces.
Stelliérins rASsaniNE; Stdlera passerinaj Linn. , «Spee. , 5ia*
Sk. racine, qui est annuelle, produit une tige droite, grêle,
plus ou moins rameuse , haute d'un pied ou uo peu plus ,
garnie de feuilles linéaires, sessiles, très • glabres ; êes fleurs
^ont petites , blanchâtres ou {aunàtres , sessiles*, une a trois
ensemble, dans les aisselles des fevilles. et disposées dans la
plus grande partie de la longueur des rameaux. Cette plante
se trouve dans les champs, en France, ainsi que dans plusieurs
parties de l'Europe et de l'ancien continent.
Des deux autres stellérines l'une croit en Sibérie et la der«
nièj^ sur les monts Alta'iques. (L. D<}
456 STE ^
STELLIFERA. (Bot.) A Tarticle MraârooiiBNs nous avons
renvoyé ici à décrire le genre Asterophora de Dittmar » adopté
par Link et le plus grand nombre des botanistes* Il est fondé
sur un champiguon parasite, qui, par sa singulière structure ^
a été pris tantôt pour une espèce d*agaricus^ tantôt pour un
meruliusy ou même pour un helyella, et qui, enfin, a des rap-
ports avec les lycoperdons , près d)esquels il est même placé.
Ce genre est caractérisé par son chapeau ou péridium sti-*
yîié , globuleux ou arrondi , dont le bord se détache circu-
lairement du sommet dé son stipe, et dont le dessous est garni
d'espèces de lames analogues à celles du genre Agarieus, Ce pé-
ridium esf formé par un (issu serré de filamens floconneux ;
il s'ouvre très^irrégulièrement à son sommet, et, laisse échap^
per les sporules contenues dans son intérieur : ces sporules
ou spoFÎdiessont tantôt anguleuses, tantôt en forme d'étoile,
d'où ce genre a tiré ses deux noms génériques rapportés plus
haut. M. Desvaux avoit cru devoir également former ce genre a
e'est son Mycoeonium»
Voêterophora lycoperdoides , Dittm. , Link , Berl. Mag» , 5 ,
pag. 3i ; Agarieus asterophora agariooides, Nées, SysL, i3o ;
Ag^rieus iyeoperdoides ^ Pers., Disp. , p. 20; Curt Sprengel ,
Sy$L 4, p.. 463, est l'espèce type du genre. C'est un cham-
pignon dont le chapeau est fauve, presque globuleux, to-
mente ux, garni en dessoua de lamelles presque gélatineuses,
épaisses , un peu saillantes , d'un blanc bleuâtre ; dont le
stipe est grisâtre, tomentèux, long d'un pouce et plus, un
peu flexueux ; le chapeau n'a que six lignes de diamètre,, et
sa substance est tomenteuse. Ce petit champignon se trouve
sur les agarics pourris, tels que Yagarious adustus*
M. De Candolle (FI. fnançoise) a fait de Vagarici4S fy^oper^
doide$ son merulius fycoperdoidés ^ sur ce que le dessous du
chapeau est garni de rides plutôt que de lamelles ou feuillets,
•t il cite , avec Persopn , pour figure de cette, plante, ïaga-^
ricus Ijrcoperdonoides , Bull. , Champ. , pi. 5i6 , fig, 1 , et,
de plus , la .planche 166 de Buliiard : sur cette dernière
planche on lit le renvoi de Buliiard, mais avec doute, au
fungoidaster de Mîchéli, Gen,pL, 82 , fig. 1 ; renvoi que M^
De Candolle adopte sans en douter. Enfin , Sowerby {.Engh
fung.y pi. 383 ) donne pour l'agariçus iycoperdonoidts d^ SpU
STE 457
iiard , un champignon qui naus paroit différent. On voit
même, en comparant les figures de Michéli avec celles de
Bulliard et de Sowerby ,^ que ces trois auteurs ont presque
sûrement ^guré trois espèces différentes , et qu'il reste même
à savoir si ces trois espèces ne sont pas réellement iles aga^
ricus , plutôt qu*un genre distinct. Il n'est pas certain , eà
effet , que les lamelles inférieures soient stériles , quoique
Bulliard fasse remarquer, pour sa .plante , que les feuillets
ne paroissent point destinés à remplir les mêmes' fonctions
que les feuillets des vrais agarics. «Quand ce champignon
« vieillit, dit-il , son chapeau devient ferme, brunâtre, pe-
« lùché, et se couvre d*u ne poussière qui est due à la subs->
« tance^même du champignon , et il ne reste point, après sa
« dispersion , de bourse , comme cela a lieu dans les lyco^
« perdons.^ Ainsi cette plante ne sauroit être assimilée auit
agarics ni aux lycoperdons, et sa place seroit indécise. Il
est donc nécessaire d*un nouvel examen de ces plantes, pa-^
rasites^ des champignons du genre Agaric et qui croissent
surleur chapeau ou leurs feuillets ( Bulliard ) , sur leur stipe
(Sowerby), pour pouvoir décider de leur véritable placé en
botanique. On ne doit ^conserver jusque-là dans le genre
que le seul asterophora lycoperdoides de Dittmar^ dont les spo-
ridies ont été signalées, et peut-être Vonjygena agaricina de
Schweinitz, selon Pries. (Lem.) ^
STELLIFÈRE. (IchthyoL) Voyez JÊtoilé, tom. XV, p. 492,
(H.C.)
STËLLION , Stellio, {Erpét.) Daudin , .d'après Tancieiv non»
latin d'un rejptile mal déterminé aujourd'hui, a ainsi appelé
nli genre de reptiles de l'ordre des sauriens et de la famille
des eumérodes ou grimpeurs.
Ce genre, que Linnseus avoit confondu avec celui des lé-
zards, est maintenant généralement admis , et peut être ainsi
earactérisé :
Queue pointue, arrondie, à verticilles épineux; cou et pattes
distincts; celles-ci à doigts libres, inégaux, onguiculés, non
opposables; point de dents au palais ;. langue, charnue^ épaisse,
non extensible et seulement échancrée au bout;, tète^ renflée en.
arrière par les muscles des mâchoires; dos et cuisses hérissés^
çà et* là i*ée.ç>ille$ plm grandts que its autres., et parfois épi^.
458 STE
neuses; oreUUs enUurées dç petits groupes, d'épines; euisses dé*
pourvues de pores folliculaires m
Les.STELLioNs seront facilement distingues desCAMâE^Ns^
qui. ont les. doigts opposables $ des. Iguanes, des ^ames, des
Lézards, des Anous, des Dragons, des Gbckos, qui n'ont
point la. queue épineuse ; des FavsmrqvEvm. et des Cordtles ,
qui ont sons les cuissea une ligne, de trèft-grands pores. ( Voyes
ces dirers noms de genres, et Ë&réiOLOciE, EuMéaoDss et
Sauriens.)
Parmi les espèces de ^e genre. nou& citerons :
Le Steluûn du Levant : SteUio vulgaris, Daudio ; Lacerta
stelUo, LinnSBus; Cordylus stetUo, Laurenti* Tête grosse, un
peu aplatie, triangulaire, très*élargie , calleuse et i^de sur
les côtés de Tocciput; tympan rond, large et peu enfoncé $
mâchoires fendues jusqu'à son niveau , et bordées de deux
ou trois rangs parallèles d'écaillés étroites, lisses et presque
carrées; narines rondes, un peu saillantes; yeux en. arrière
sur les Joues ; dix-sept dents à chaque c6té de la mâchoire
aupérieure ; vingt-deux à chaque côté de l'inflérieure $ queue
plus longue que le corps, composée de soixante* dix vecti-
eilles épineux; anus transversal; cinq doigts à tous les pieds }
ongles petits et crochus.
Ce saurien atteint la taille d'un pied environ ; il est oli-*
vâtre , nuancé de noirâtre; le. dessous de ses pattes est orangé.
. Il est trè^commun dans tout le Levant, et surtout dans
les îles de l'Archipel, en Egypte et en Syrie. On le ren-
contre aussi, dit -on, an cap de Bonne -Espérance, 11 paroit
vivre de préférence sous les ruines des vieux édifices, dana
les tas de pierres, dans les fentes des rochers, et dans des
espèces de terriers qu'il a l'art de se creuser.
Très-agile dans ses mouvemens, il se nourrit des insectes
qui voltigent sur le sable.
Le stellion du Levant, que les Grecs modernes nomment
aoo'xopcTbAoç, et les Arabes kardun, ne paroit point être le
stellion des anciens, lézard tacheté, venimeux, ennemi de
l'homme et rusé^ lequel a donné lieu aux expressions de ste!^
lionat^ on dol dans les oontnsts, et qui se trouve probablement
représenté par la larentole ou gtclo tuberculeux du Midi de
l'Europe (yoyez Gbcko). Cette opinion est partagée par
«TE 45<>
MM. Sciineider el Cuvier , et Béton , le premier, paroit avoir
donné lieu à cette fausse application d'un mot ancien..
En JË^pte, au rapport de ce dernier voyageur e,t de qnéL*
ques autres, autour de$ Pyramides, dans le voisinage des
tombeaux de la Thébaïde, on recueille, pour les phamoMk*
cies orientales, sç$ excrémens, ^u'on employait ancienne-
laent chez i|ous conune cosmétique, sous les déaominatioBa
de cQrdilea, de eroeodilea, ou de sterens laeerti^ et dont les
Turcs font encore quelque usage, à Texemple de ces CO'*
quettes de Rome, dont parle Horofce dans êe$ Épodes:
JVec iUt
Jam manet . . . colorque
Stercore fucatus crocodiU»
Quoi qu'il en soit, les mahométans le pottrsuîvent et le
tuent ^ parce que, disent -ils, il se moque d'eux, en bais*
sant la iêie^ comme quand ils font la prière.
Le Steluon a qubub plate de &a Nouvei,l»*Hollani^; Stel*
Uo platurus , Daudin. Corps et tête déprimés et larges ; yeux
saîllans; museau effilé; quoue plate, épineuse, surtout suv
ses bords ; membres alongés et minces.
Ce stellion , d'un gris hrunktre en dessus et dhin blanc
pâle en dessous, n'a que six pouces et demi de longueur
totale.
Il a été trouvé prés. de Botany^^Bay et dans toute la Nou<*
velle-Galles méridionale par J. White, qui l'a comparé au
gecko à tête plate de feu de Lacépéde.
Très- probablement il doit être confondu avec le stellh
fihyllurus de M. Schneider. Voyez Phyllurb. (H. C.)
STELLION DES ANCIENS. {Erpét.) Voyez Gecko. (H. C.)
STELLION AZURÉ. {Erpét.) Voyez Fouette-qîieue. (H. C.)
STELUQN CORDYLE. {ErpéQ Voyez Coedyle* (H. C.)
STELLION COURTE- QUEUE. {Erpééol.) Voyez Fodette-.
QCEDE. (H. C.)
STELUON FRANGÉ. ( ErpéM. ) Voyez Gecko et Théca-
PACTYIB. { H. C. )
STELLION QUETZ-PALEO* (Erpétol.) Voyez Fooewb-
queue, {h., c.) '
gTÇLLIpN SPINIPÈDE. {Erpét.) Voy. Fou^tte-q^jeue. (H. C,>
4^0 STE
1 STELLIONS BATARDS. {Érpét.)Voj. FocBTT«.QtJEtJE. (H, C.>
STEMASTRUM. {Bot.) Genre de Ja fataille des champi-»
gnons, de la division des lycoperdons , qui comprend des
espèces semblables à celles du geaslrum,' maïs qui sont pédi^
ealées.
, LeStemattrum Boscii , cité par Rafinesque , auteur du genre y
est le lyeoperdon heteragenum , Bosc , type du genre Mi/re-
n^ces de Nées., qui conséqueinment se trouve être le même
que le Stemaitrum, Voyez Mytaemyces. ( Lbm. )
STEMMACANTHË , Séemmacantha. ( Bot. ) Ce genre de
plantes, que nous avons proposé dans le Bulletin des sciences
de Janvier 1817 (pag. 12), appartient à Tordre des Synan-
thérées, à notre tribu naturelle des Carduinées, et au groupe
des Rhaponticées , dans lequel nous le plaçons entre le For-
nieium et ÏAeroptihn. Voici les caractères génériques dû Séem^
macanéka, décrits un peu autrement que dans notre tableail^
des Carduinées (tom. XLI, pag. 32o).
Calathide incouronnée ,'équaliflore 9 multiflore , subrégu-
larillore, androgynillore. Péricline ovoïde, très - inférieur
aux fleurs, formé de squames très-nombreuses, régulièrement
imbriquées, appliquées, coriaces, striées; les intermédiaires
oblonguesolancéolées , surmontées d^un long appendice inap-
pliqué, dressé, un peu plus large à sa base que le sommet
de la squame, étroitement lancéolé, presque su bulé, plan,
coriace-scarieux , opaque, hispide sur les deiix faces, noirâtre
en dehors, avec une bordure presque diaphane, blanchâtre,'
ciliée ou frangée. CJinanthe épais, charnu , plan, garni de
fimbrilles nombreuses, longues, inégales, libres, filiforroes-
laminées. Ovaires oblongs, comprimés bilatéralement, sub»;
^étragones , glabres, lisses, un peu striés; aréole basilaire
trèsrlarge, très- oblique -intérieure; les bords du sommet de
Tovaire inégalement etirrégulièrementdentés^crénelés, ayant
souvent quelques dents plus ou'moins prolongées en épines;
plateau nul ou presque nul; aigrette longue, roussâtre ,. com-
posée de squamellules très^nombreuses , très -in égales, pbiri-
sériées; les intérieures plus longues , ayant la partie inférieure
laminée, largement linéaire, presque nue, et la partie su-
périeure triquètre- filiforme, barbellulée; les squamellule»
extérieures graduellement plus courtes et plus grêles , entiè-
STE 461
Trônent filiformes et barbellulées. Corolles presque rëguUèFes,,
très-«-peu obringentes , à base très-épaisse et charaue , formant-
autour du nectaire une masse arrondie ^ Jjulbiforme* Éta-
mines à filet hérissé de très-petites piypillesyà anthère pour-^ '
vue d'un appendice apicilaire obtus* Styles.à deux stigmato*
j^bores longs y libres seulement au sommet.
Stemmacajmtbe faux «artichaut : Stemmacantha cmaroides ,.
H^ Cass.; Serratula cynaroides, Decand. , FL fr. , tom* 4» F* Ô7 ;^
Cnicus centauroides , Linn. , Sp, p/., p. ii57« C'est une> plante
herbacée, à racine vivace^ dont la tige, haute d'environ
deux pieds et demi, est dressée, droite, épaisse, cannelée^,
simple ou presque simple , portant une ou. deux calathides
solitaires, terminales ^ les feuilles sont très-rgrandes , ovales ,
vertes en dessus, blanches, et tomenteuses en (lessous, les in*
férieures pinnatifides ^. découpées presque jusqu'à la c6te
moyenne, à lobes dentés, les intermédiaire découpées seu*
lement jusqu'à moitié, les supérieures oblongu^s - lancéo-'
lées et dentées; la calathide est très-grosse, ovoïde; les ap-
pendices de son péricline sont absolument inermes, pointus,
noirâtres, avec une bordure blanchâtre; les corolles sont,
purpurines et longues de près d'un pouce et demi. Cette belle
plante, qui habite les Pyrénées, offre extérieurement beau*
coup de ressemblance avec l'artichaut, par son port, ses
feuilles, sa calathide*
Notre Stemmacanthe avoit été attribuée par Linné d^abord.
au genre Carduus, puis au Cnicus. Gœrtner a beaucoup mieux
fait en la rapportant au Serratula; et. M. .De CandoUe, qui
s*est conformé à l'avis de Gsertner, a très-judicieusement re^
marqué, dans son second Mémoire sur les Composées (pag,
$2 ) , que cette plante sembloit établir une sorte de passage
entre les Khapontics et les Serratules. Mais il est certain qu'elle
ne s'accorde exactement, avec aucun^ de ces deux genres ,-
et nous croyons qu'elle diffère suffisamment de l'un et de
l'autre 9 ainsi que de tout autre genre de ia tribu des Car-
duinées, pour mériter d'être distinguée génériquemeiit* On
pourroit supposer que cette distinction générique a été faite
avant nous par Necker; mais cela est fort douteux,. parce
que son genre Hooîùa correspond aussi bi,en au RhaponHcum
et à VAlfr^dia qu'au $Ummacantha, en sorte qu'on ignore sur
quelle I^Iante îl Fft fondé. C'est pourquoi nous àirons proposé
}e genre Siêinmaeànihày ainsi nommé parce que le bourrelet
jipicilaire du fruit ressemble souvent à une couronné d'épines.
Ce genre est principalement caractérisé: i.^ par les appen-
dices du péricline^ qui sont longs, étroits , un peu plus larges
cependant que le sommet des squames, lancéolés-aigus , plans,
coriace»4carieux ; 2** par Taigrette , dont les squamellules in^
térieures sont très-larges et comme paléacées inférîeurement.
Nous attribuons le Stemmaeantha au groupe des Rhaponticées
plutôt qu'à celui des Serratulées, parce que, bien que les
appendices de ton péricline soient étroits, ils sont un peu
plus largeà que le sommet des squames, et parce que d'ail-
leurs cette plante s'accorde mieux par son port avec les Rha-
|)ontîcées qu'avec les Serratulées.
Dans not^e article PtATVRApnE (tom* XLI, pag. 3o5} nous
avons pi'ésenté deux systèmes différens de classification pour
lu tribu des Carduinées : lé premier ( pag. 3o8 } fondé ^ur les
appendices du péricline considék*és commeinermeson piquans
au sommet; le second (pag. 558) fondé sur ces mêmes appen-
dices considérés comme plus larges ou plus étroits que le
sommet des squames. Aucun de ces deux systètnes n^eit sa-
tisfaisant, et, mieux éclairé par de nouvelles observations ,
lions les répudions aujourd'hui Fun et l'autre, après y avoir
mûrement réfléchi. En effet , les vraies Càrthamées , 6*esUk-
dire les Cardurveettus et Carthamas , ont les feuilles et le pé^
ricline réellement épineux; et pourtant l'ordre naturel exige
que ce petit groupe des Càrthamées soit interposé entre les
Centauriées et les Rfaaponticées , ce qui l'élolgne nécessaire-
ment des autres Carduinées épineuses. Quant au second sjrs-
tème , il a le très-grave inconvénient de éontràrier trop ma-
nifestement les afilnités naturelles , en éloignant ddnsidëfa-
blement Pun dé l'autre le groupe des Rhaponticées et celui
des Sèi^atulées, qui se rapprochent tellemeàt, qù*il est fort
dlffieîfe ou méine presque impossible de lès distinguer par
un caractère exacte dàni certains cas, où ils se confondent
par des nuances insensibles. Noust devons donc renoncer à
diviser sjrstématiquement la tribu des CarrduinéeS en deux
grandes sections , et nous borner à la distribuer en sept pe'
iits groupes naturels, delà manière suivante:
J
STE 4«
I. Cartiiamées. ( Appendiiccfs du péricline plus larges que
le sommet des squames, foliacés, plus ou moins épineux. FruU
tétragone, peu ou point comprimé, privé de plateau. Appen*
dice apibilaire de Tanthère arrondi au sommet.) i» Cardan*
cellus; 2. CarthamuSm
il; RkapoDticées. (Appendices du péricline plus larges que
le sommet des squames , scarieux , inermes ainsi que les
feuille&i) 3» Cestrinus; 4. RhapofUicum; 5. Leuzea; 6. Fomi-^
ùium; 7. StemmacanthayS,? Aeroptilon.
III. Setratulées. (Appendices du péricline plus étroit que
le sommet des squames , et inermes ainsi que les feuilles. )
9. Jurinea; lo. Klasea; ii. Serratula; is. Mastrucium^ l5.
Lappa,
IV. Sîlybées. (Appendices du péricline plus larges que le
sommet des'squames, scarieux ou foliacés, dentés, épineux.
Fruit oblong ou bbové, comprimé , portant un plateau ttè$*
manifeste. Appendice apieiljaire de Panthère aigu.) 14. Al»
ftedia; i5. Echenais; ïB* Siljham.
V. Cinarées. (Appendices du péricline larges ou étroits ,
coriaces, piquans au sommet. Fruit tétragone, à péricarpe
dur.) 17. Ct'nara; i8. Onopordon.
Vr. LamyréeiS. (Appendices du péricline plus étroits que
le sommet desr squames , épais, trés-roides, piquans au som-
met. Fruit subglebuleux, a péricarpe dur*) 19. FUtytaphium;
20. hamyra; 31. Ptiloslemon; 22. Noioboêis»
VII. Carduinées vraies. (Appendices du péricline plas
étroits que le sommet des squames , et piquans au somtoet*
Fruit oUong, comprimé, à péricarpe flexible.) 23. Pionomon;
21^* Lùphiolepit; 2$. Eriolepis; 26. On&trophe (Apalocentrony
Mierocentron)^ 27» Cirsium; 28. Orihocentron; ïi^. Ùalaetitts ;
3o. Tyrimruiè; di.'Carduus {PlalylepUi Chromolepis , Sleno'
kpit )«
Remarquez que Fattributlon du KentroplvyUum k la tribu
des Centaùriées est ce qui nous oblige à placer le grbupe
àes Carihamées au commencement de la série des Cardui-*
nées. Si donc Ton se décidoit à transférer* ce ^et^tfi Kentr<H
phyllum dans la tribu des Carduinées et dans le groupe des "'
Carthamées ; il cdnviendroit alors de disposer les sept groupes .
de cette tribii de la manière suivantes
4«4 :STE
L Sernthflées. — II. Rhaponticëes. — I[L Càrthamées. -—
IV, Silybées. — V. Cinarécs. — VL Lamyrées^ — VII. Car-
iduinées vraies.
Cette disposition teroit lassurémeni préférable à toute aulre^
si l'on pouyoit arranger la série des Centauriées de manière
à placer a la fin de cette tribu les Centaurium, Mantisalca^
Cheirolaphus > qui ont beaucoup d'affinité avec les Serratu^
lées. Malheureusement il est impossible de concilier tous les
rapports, dans la série linéaire , qui est pourtant la seule
admissible et praticable , ainsi que nous l'avons démontré
(Opusc. ph^toLf tom. i, pag. 368). Il faut donc se borner
à chcHsir, entre toutes les dispositions linéaires, celle qui
est la moins imparfaite , c'est-à-dire qui offre le plus d'avan-
tagés et le moins dInCtfnvén'iens. C'est polirquoi nous ne
craignons pas de multiplier les tàtonnemens, et d'offrir à
nos lecteurs divers essais ^ dont la comparaison pourra enfiii
conduire à un résultat satisfaisant»
3. Le Cestrinus, que nous, avions mis à la fin des Cartha-
Vidées , est beaucoup mieux au commencement des Rhaponti-
cées; et ce. déplacement, le laissant auprès du Garth(unusf
ne dérange rien à l'ordre prescrit par les affinités naturelles*
6. Notre Fomieium rhaponticoides est la plante que M. Fi-
scher avoit nommée, en i8i3, Centaurea altaiea (Spreng.,
PugilL A« P«^9)9 et qu'il a nommée, en i8aa, Lwzea air
taica (Link, Enum. ait,)*
8* AcROFTiLON, H. Cass. CaliKhîdé incouronnée , équali-
flore^ pluriflore» subrégulariflore , androgyniflore-. Péricline.
ovoide, inférieur aux fleurs, formé de squames régulièrement
imbriquées, appliquées : les intermédiaires très-larges, près*
que rondes, concaves, coriaces, glabres, lisses, pluriner-
vées ou ^striées, pourvues d'un appendice dressé, presque
appliqué, décurrent, marginiforme , très -large, subcordi-
Ibrme, scarieux, parchemibé, mince, diaphane, incolore,
pubestcent sur la face externe, très -entier et cilié, sur les
bords, acuminé au sommet , muni d'une très-foible nervure
médi^ire ; les squames extérieures à peu près semblables aux
intermédiaires; les intérieures longues, étroites, lancéolées,
membraneuses sur les bords, insensiblement prolongées en
vne sorte d'appendice subulé ^ plum^ujL. Clin^the plan , garni
s TE 465
de fimbrilles nombreuses , longues, inégales, libres, lami-
née», membraneuses, linéaires -subulées. Ovaires obovoïdes-
oblongs,. glabres, ayant l'aréole basilaire non oblique; ai-
grette caduque, très-longue, blanche, comrposée de squamel-.
Iules nombreuses, très - inégales , plurisériées , imbriquées,
éCagées, libres, filiformes, très-barbellulées; les cinq squa«
meliules intérieures égales, beaucoup plus longues que toutes
les autres, ayant la partie inférieure, élargi^ , laminée , li-
néaire, barbellulée sur les deux bords, et la partie supé-
rieure filiforme , comme pénicillée, presque plumeuse, hé-
rissée de longues barbelles. Corolles glabres., à tube grêle,,
bien distinct, à limbe subrégulier, divisé par des incisions
à peu près égales. Étamipes à filet large, laminé, paroissant
glabre, rarement un peu papille; anthère à loges longues;
appendice apicilaire presque arrondi au sommet ; appendices
basilaires membraneux. Style à deux stigmatophores très-
longs, à peine articulés sur leur support, comme veloutés
ou garnis de très -petits collecteurs, complètement entre-
greffes en leurs deux tiers inférieurs , entièrement libres , di-
vergens, arqués en dehors, et largement laminés, en leur
tiers supérieur.
Acroptilon Qbtusjfolium , H. Cass, Tige herbacéq^ haute d'en-
viron huit pouces, rameuse, striée, pubescente, grisâtre,
garnie de feuilles d'un bout à l'autre; feuilles alternes, se^^
siles, uniformes, simples, longues d'en virpjji quatorze lignes,
larges d'environ trois lignes, oblongues, étrécies vers la base ,
obtuses et apiculées au sonunet, très -entières mais scabres
sur les bords, plus ou moins pubescentes sur les deux faces;
calathîdes hautes d'environ neuf lignes, solitaires au sommet
de la tige et des rameaux. Nous ^vons fait cette description
sur un échantillon sec de l'herbier de M. Pesfontaines , éti-
queté Ctntaurta pieris, mais qui appartient peut-être à la
Serratula caspica*
Acroptilon suhdenlatum , H. Cass. Plante glabriuscule ; tige
très -longue, grêle, flexueuse, con^ne sarmenteuse, cylin-
drique, très - rameuse , à rameaux très -longs, presque fili-
foMnes; feuilles nombreuses , alternes, sessiles, longues de
près d'un pouce et d,<mi, larges d'environ cinq lignes, lan^
céolées , teniûnées au somo^ par une pointe spinuliforme ,
5o. 3o
466 STE
et munies sur les boMs de quelques dents tris - distantes et'
extrêmement petites ; calathides peu nombreuses , solitaires ,
sessiles au sommet de la tige et des rameaux , hautes de huit
lignes et composées d'environ sept fleurs.
Aeroptilon serratum, H. Cass.Tige herbacée, rameuse 9 striée,
plus ou moins garnie d*un léger duvet lanugineux, blanchâtre;
feuilles nombreuses, alternes, sessiles, longues d'environ un
pouce et demi , larges d'environ cinq lignes , lancéolées ,
aiguës au sommet, dentées en scie sur les bords, à dents peu
nombreuses (quatre ou cinq de chaque côté), très-distantes,-
mais très -grandes, ordinairement opposées; les deux faces
plus ou moins garnies d'un léger duvet blanchâtre, très-ma-
nifeste sur les jeunes feuilles , presque nui sur les vieilles ;
calathides solitaires et sessiles au sommet de rameaux garnis.
de très -petites feuilles, et formant ensemble une sorte de
petit corymbe terminal de quatre ou cinq calathides; cha-
cune d'elles haute de six lignes et composée d'environ treize
fleurs. Nous avons décrit cette espèce et la précédente sur
des échantillons secs, innommés , dont nèus ignorons l'origine.
Acroptilon angu$tifolium , H« Cass. Plante glabre ou presque
glabre ; tige roide , grêle , anguleuse , très - rameuse ; feuilles
alternes, sessiles ; les inférieures longues de deux pouces,
larges de trois lignes, oblongues-lancéolées , étrécies à la base ,
très-aigutfs au sommet, bordées de dents longues et trés*ai-
guds; les feuilles supérieures longues d'environ vingt lignes,
larges d'environ deux lignes, linéaires-lancéolées, très-aiguè's
et presque subulées au sommet, à bords scabres, souvent un
peu sinués et ordinairement munis d'une ou deux dents plus
ou moins saillantes ; les feuilles des rameaux presque linéaires ,
entières , longues d'environ dix lignes, lafges d'environ une
ligne; calathides solitaires au sommet de la tige et des ra^
meaux; pérîcline luisant. Nous avons fait cette description
sur un échantillon sec qui appartient probablement à la Cen-
taurea repens de Linné.
La fleur des Acroptilon se décoh>re tellement après la des-
siccation , que nous n'avons pu reconnoitre sa couleur sur
aucune des quatre espèces que nous avons rues : nous remar''
quons seulement que les nervures de la corolle sqnt rouges-
orangées, et que ie pollen des anthères est jamae pâle , ce
^ui iibti& fait jptësUikief qujs la fleur est jaiihé» Le& filets def
ëtamines nous ont toujours paru être glabres (excepté dans
VAcVé angusHfolium , où uous avons cira voir bien clairemeut
de petits rudimens papillaires de poils avortés) ^ en sotte que
ce genre seroit peut<-étre fort, bien placé dans la tribu des
Carlinées et dans la section des Carlinées-Stéhélitiées, à lu,
suite du Tktodoreak VAcroptilon se trouvant ainsi à la fin de
la série des Carlinées ^ confii^eroit immédiatement à celle
des Centauriées ^ ]qut devroit alors commekicer par notre
genre PhaloUpis, indiqué dans l'article Sp^tAcask Cette di3po-r
«ition seroit assurément trés-satisfaisante, et cependant nous
h'osans pas. encore Texécuter^ parce qù% nous a paru ^uè
les filets d.Vtamin^ des AcropUlon , ({uoique bien glabres ^
ii'étoient point lisses, Ii^Ujt surface offrant vers les bords, sur*^
tout, dans l^^cr* angusti/hlium , des inégalités.^ des éminencesi^
de petitGts bosses ^ gui peuvent être ^ . comme datas VAlJredia ^
des vestiges de papilles ou 'de poils avortés. ÏPour résoudre
cette questionnai fau^roit vérifier si ces aspérités existenl
sur la plante vivante, ou si elles ne résultent que de la des;
sipcation. En a tte advint, nous classons avec dpute notre nou*
veau genre AcropUlon dans la tribu des Carduinées, et dans
le groupe des Khaponticées^ où i( se trouve fixé par les ap*
pendices ^larges et «K^arieux de son péricUne, quoiqu'il sç
rapproche des Serratulées par^ son port \ et pe classement
provisoire deviendra probablement, définitif^ car nous remar""
quons que ^malgré la très-grande différence du part , ilj a^
entre VAcroptilon et le Slemmacanthd , des analogies, très* no-^
tables dans le péricline^ dont les appendices int^ieurs sopt
comme plumeux ^ et dans ^aigrette ^ dont les squaméllules
intérieures sont élargies inférieu remuent* Quoi qu'il en soit ^
ce genre Aoroptilon est principalement caractérisé pâi" le$ ^
appendices du péricline djécurrens ^ subcordiformes , dia^
phanes ^ et par les dnq squamellules intérieures de Taigrette
très-longues , laminées vers la base» presque plupç^eùse^ vers .
le sommet. Le nom d'Aeroptilon, qui sigaiûe sommet plumeux)
fait allusion aux squames intérieures du péricline et aux squa-
jnellules intérieures de l'aigrette^
. lo» Les Serratula nudicauln (Deçand*) et nitida (ti^h^)
^iyent<'ils constiiuer u^ genre ou sous*g(i^i>re jgarticulierf
468 STE
Les appendices de leur péricline sont scaiîeux : les extérienré
longs, très - étroits 9 subulës , roîdes, non pîqnans; les infer-
iHédiaîres lancéolés , élargis à peu prés comme ceux du S^em-
moean^Ha; les intérieurs peu distincts, longs, étroits, Iniéliires-
lancéolés. Cependant, pour éviter de faire presque autant
de -genres qu'il y a d'espèces, nous rapportons celles' dont
il s'agit au Klasea, dont elles ne s'écartent que par l'àréole
basilaîre de l'ovaire , qui n'est point oblique , et par les ap-
pendices intermédiaires du péricline, qui semblent offrir le
caractère des Rhaponticées.
1 1 • C'est aussi pourvue pas trop multiplier les sous-genres
que nous ayons attribué (tom. XLVII, pag. 496) au vrai Ser-
ratula notre Serratula tineta, qui s'écarte en quelques points
de la Serratula linotoria, type de ce sous -genre; et le même
mptif nous détermine à y rapporter encore l'espèce suivante.
Serratula cordata^ H. Cass*'(^n? Serratula heheriy Decand.,
2.* Mém. sur les comp., ^. 29 ; Non Centaurea heken, Linn. ,
"Willd.) Plante herbacée, entièrement glabre ; tige dressée,
cylindrique , étriée ou plutôt rayée longitudinalement , gar-
nie de feuilles alternes, ramifiée supérieu j'ement , à rameaux
longs et très-gréles, très-garnis de feuilles d'un bout à l'autre;
feuilles inférieures de la tige sessiles, semi - amplexiçaules ,
à .peine décurrentes , longues de près dé six pouces, larges
d'environ deux pouces, très -profondément pinnatindes ou
presque pînnées, à pînnules inégales, opposées, oblongues
ou elliptiques, obtuses et apiculées au sommet, entières
ou irrégulièrement dentées; la pînnule terminale beaucoup
plus grande ; la partie basilaire de ces feuilles ayant la
base arrondie , échancrée en cœur , un peu décurrente , et
le sommet comme tronqué ; feuilles supérieures de la tige
sessiles, oblongues, à base arrondie, échancrée en cœur,
semi-amplexicaule , un peu décurrente , à bords très-entiers ,
k sommet arrondi, ordinairement terminé par une très-petite
pointe; feuilles supérieures des derniers rameaux nombreuses ,
rapprochées , courtes , subcordiformes , très-entières , à som-
met arrondi, un peu échancré, courtement apiculé, à base
plus large , arrondie , échancrée en cœur , un peu décur^
rente; calathides solitaires, dressées, sessiles au sommet de
fia tige et des rameaux ;^ péricline très-^lajire ^ lisse, formé de
:STE • 469
squames régulièrement imbriquées, eniiéremenf appliquées
iet coriaces, ovales, aigu<fs au sommet, absolument privées
d'appendice; clinanthe garni de fimbriUes libres, laminées,
membraneuses, linéaires -subulées; ovaires oblongs, trés*gla**
-bres., ayant Faréole basilaire non oblique; aigrette. lon-
gue, jaunâtre, composée de squameliules très -nombreuses,
très- inégales, plurisériées, toutes filiformes et frès-barbellu-
lées.
Nous avons fait cette description sur un échantillon sec ,
incomplet et en mauvais état , étiqueté CerUaurea héhen , dans
l'herbier de M. Desfontaines. Les corolles , les étamines , les
styles , étoient tous détruits par les insectes : mais n'ayant
point trouvé de faux-ovaires marginaux , nous devons croire
que la calathide n'a point la couronne neùtriflore des Cen*
tauriées; d^aillçurs l'ovaire très -glabre et dont l'aréole basi-
laire n'est point oblique, l'aîgrette composée de squamel-
iules toutes filiformes, dont les extérieures sont plus fines que
les intérieures , et qui n'offre point au centre une autre ai-
grette plus petite , tout cela suffit pour établir que notre
plante n'est point une Centauriée. C'est donc une Carduinée
et une Serratulée , qui , ayant le péricline privé d'appei»-
diees , ne peut se rapporter au Klasea ( dont le péricline est
manifestement appendiculé), mais bien au vrai Serratula, si
elle est dioïque, ou au. Mastrueium ^ si la calathide a une
couronne de fleurs femelles, ce que le mauvais état de l'échan-
tillon nous laisse ignorer* Quoi qu'il en soit , nous sommes
convaincu que l'on confond , sous le nom de CerUaurea béhen,
.deux plantes très- différentes : l'une, qui est bien vraiment la
CerUaurea héhen de Linné et de WiUdenow, appartient à la
4ribu des Centauriées et au groupe des Centauriées- Proto-
types vraies, et ^le constitue, avec la CerUaurea hahylonica ,
.notre nouveau genre Piptoceras , intermédiaire entre le Mî-
etolophus et le MarUUaloaj et qui sera décrit dans l'article
-Tombbgorne; l'autre plante, que nous venons de décrire sous
1^ nom de Serratula eordaia, est probablement celle que M«
De Candolle a nommée Serratula békerij et qu'il a cru être la
CerUaurea hehert de linné*
16. Silyhum pygmœum, H# Cdss* Racine probablement an-
nuelle; tige simple, haute d'un ou deux pouces, striée ^ pu-
47« STE
]>e8ceiite} fHiilles alternes, aesàiles, demi-'emliraâaaiilea^ obn
longues 9 glabres, plus ou moins découpées irrégulièrement
fur les bords en lobes inégaux , bordés eux-mêmes de dents
îpégalesy épineuses; les feuilles radicales étréciea vers la base
<en une sorte de pétiole; calathide unique^ terminale, dres-
sée, haute d^un pouce, à péricline glabre* Cette plante, qui
«fifre tous les caractères essentiels du vrai genre Silyhum , no-
tamment les étamines à filets monadelphea et papilles, a été
recueillie sur la montagne de la Clape, près Narbonne, et
«e trouve dans Therbier de M« Gay, où elle étoit étiquetée
avec doute Carlina lanata? Il nous semble que c'est une espèce
distincte du Sifybum m(^rianum, ou tout au moins une variété
fort notable.
' 17. Le Gnara hitmitis doit peut-être constituer un genre
distinct , voisin du PtiUyraphium , et qui appartiendroit an
groupe des Lamyréet , à cause de la forme de êes fruits.
Le genre Aretion, que nous avions attribué au groupe des
Cinarées, se trouve maintenant transféré dans la tribu des
Carlinées, eatre le SUfhdina et le Saussurea (voyez Tattide
' 20. Notre Lamyra glaleUa (tom. XXV, pag* àa5 ) est le Cni-.
em strietut de Ténore ( FL nap. prodr.). *
34* Il fout rapporter à notre genre ou sous-genre Lophio^
lepis (tom. XX VU , pag. 180) une espèce très* remarquable,
nommée en 1833 par M, Moretti Cmeu9 spaihMkUMs (?/. itoL,
Dec, 3 , p. 6 ),
2S. Le Cnicusferox de Linné , le Cirsium lanifiorutn' de Mar»
schall, le Cirsium eehifuUum de M. De Candolle (Flor. franc.,
Suppl.}, et le Cirsium itaUeum du même botaniste {Cat. hort^
monsp»)j appartiennent à notre genre ou sous-genre ErioUpis^
Si. Le Carduus earlinoides de Gouan nous semble pouvoir
constituer dans le genre Carduus une section particulière,
intitulée Chromolepis, et caractérisée par les appendices in-
térieurs du péricline très •longs, supérieurs aux. fleurs, iner-»
mes , scarieux , colorés , pétdloïdes, analogues à ceux des Car^
lines. Nous interposons cette nouvelle section entre les deux
autres déjà proposées (tom. XLI, pag, 357) sous les titres
de Plalylepis et de Slenotepis. ( H. Cass. )
STEMMATËS, Stemmata0 ^Et^om^) Ce nom est employé |
STE 47»
dans la deserîption des insectes , pour indiquer If s jeux lisses
qui sont le plus ordinairement situés au-dessus de la téte^ et
qui n'existent que dans certains ordres.
Ce nom, emprunté du grec Irt/x/^tâc - etToç 9 signifioit un
ornement qui étoit port^ sur la tête* Fabricius, en effet, dans
sa Philosophie entomologîque, n'en donne pas d'autre défi-
nition que celle-ci : les trois points élevés brillans qu'on ob-
serve sur le sommet du front de la cigale, du sphex*
On a désigné ces parties comme des yeux , parce qu'elles
paroissent en effet en faire l'office dans certains ordres , et on
les a distingués par l'épithéte de lisses, par opposition à eeux
dits à facettes ou composés , qui sont constans chez tous les
véritables insectes à six pattes sous l'état parfait et situés sur
les parties latérales de la tête ; tandis que les stemraates en
occupent constamment le sommet , ou la partie moyenne au*
dessus de la bouche et entre les antennes» On les a cru des-
tinés à la vue , parce que dans les Araignées., les Scorpions
et quelques autres jgenres voisins, qui en ont deux, quatre, six
ou huit, à peu près de même apparence, il n'y a pas d'autres
.yeux à facettes, quoique ces insectes aient la vue très-parfaite*
Les stemmates n'existent pas du tout dans les insectes co-
léoptères : parmi les orthoptères, les forficules n'en ont paa,
•et dans les autres familles du même ordre on en distingue
deux, et le plus souvent trois, disposés en triangle. Il en
est de même de la plupart des hémiptères, des névroptères
et des hyménoptères* Les lépidoptères en sont privés, comme
les coléoptères. On les retrouve dans les diptères en général,
mais quelquefois les mâles seuls en sont privés; d'autres es-
pèces n'en ont dans aucun des sexes* Enfin , il n'y a rien de
commun à cet égard dans les diverses familles de l'ordre des
aptères* La puce et le pou paroissent en être privés, ainsi
que les myriapodes et les nématoures; tandis que dans les
acères, il y en a deux, six ou huit, qui tiennent lieu à ce
qu'il paroît , des véritables yeux à facettes qui leur manquent.
(CD.)
STËMMATOPE, Stemmatopus. (Mamm.) Genre de mammi-
fères carnassiers amphibies, formé par M. Frédéric Cuvier,
pour placer quelques espèces de Phoques* Voyez ce mot,
tam« XXXIX, pag, 55o. (Desm, }
'473 STE
STEMMATOSPERME (Bol.) ; Stemmatôipermtm , PâL Beanr*,
AgroU,, tab* 35, fig. 5. Genre de gramiBées, peu différent
du Piaslus (voyez Bambou), qui ne eoraprend qu'une seule
'espèce des iles d'Afrique, le sUmmatospermum vertieillatum y
Pal. Beauv., pag. 144; Bamhuta alpina, Bory, Ititu; Nastus
horhonica, Kunth, Joum. phys., Août, 1823. Les fleurs sont
disposées en une panicule presque simple , c^omposée d'épil-
lets sessiles, oblongs, comprimés; les fleurs inférieures neu-
tres , n'offrant souvent que des écailles ; la fleur supérieure
hermaphrodite, accompagnée d'une autre très -petite, en
tête , k l'extrémité d'un pédicelle ; les valves calicinales un
peu coriaces, plus courtes que celles de la corolle ; la v^^
intérieure corollaire , presque tridentée , la supérieure en-
tière; trois écailles hémisphériques, concaves, velues, si/uées
k la base de l'ovaire ; six étamines ; l'ovaire turbiné, marqué ,
-d'un sillon; un style très-court, k trois divisions très- pro-
fond es ; les stigmates plumeux ; une semence. Les tiges sont
en arbre , rameuses à leurs nœuds ; les rameaux verticillés ,
portant les fleurs à leur sommet. (Poia.)
STEMMODONTIA. (Bot.) Ce genre ayant été décrit dans
-notre article RuDBécKiéBs ( tom. XLVI , pag« 407 ) , nous di^
orons seulement ici qu'une virgule , mise par l'imprimeur à la
suite du jaoiJitiforme$ , dans la 23/ ligne de la description gé-
nérique , doit être supprimée , comme formant un contre-
sens : ce sont les papilles de la corolle qui ont la base glo-
buleuse.
Au lieu de décrire le SUmmodontia, ce quiferoit un dou-'
ble emploi, nous allons remplir une lacune, en faisant con-
noîire à nos lecteurs le genre Euxenia, qui appartient au
jnêtùé groupe naturel, et qui n'a pas pu être décrit à sa vraie
place dans ce Dictionnaire, parce qu'il n'a été publié par
son auteur qu'après la rédaction et l'impression de nos ar-
ticles pour la lettre E.
EuxBNiA. Calathide globuleuse, incouronnée, équaliflore,
multiflore , régulariflore , androgyniflore P Péricline très-
étalé , réfléchi , formée de plusieurs squames subunisériées ,
Jibres, inégales, oblongues-Iancéolées , foliacées, dont deux
opposées beaucoup plus grandes que les autres. Clinanthe
globuleux, garni de squamelles inférieures aux fleurs, oblon*-
STE 475
^ues, presque arrondies ou un peu aiguës au sommet, mem-
braneuses-foliacées, uni-trinervées , parsemées de glandes et
de poils sur la face externe. Ovaires trés'petit5,'obpyrami-
daux , tétragones , parsemés de poils . et de glandes , munis
d'une petite aigrette stéphanoïde, irrégulièrement découpée,
frés-manifeste sur quelques-uns, presque nulle sur la plu-
part. Corolle beaucoup plus longue que Fovaire, à tube gla-
briuscule , bien distinct , beaucoup plus court et plus étroit
que le limbe, à limbe large, campanule, velu, découpé su-
périeurement en cinq divisions longues , parsemées de glan-
des extérieurement, réfléchies, très-arquées en dehors. Cinq
étamines à filets assez longs, libérés au sommet du tube de
la corolle, à anthères longues, noires, très-exsertes, foible-
ment cohérentes et facilement. séparables, munies d'un ap-
pendice apicilaire presque obloog et un peu obtus. Nectaire
très-grand. Style à deux stigmatophores courts, larges, épais,
subspatulés, ordinairement inclus dans le tube anthéral et
non divergens.
Euxenia grata. Tige ligneuse; jeunes rameaux presque to-
menteux, grisâtres; feuilles Opposées, k pétiole court, subto-
menteux, roussàtre, à limbe ovale ou rhomboïdal, presque
triplinervé, scabre, inégalement et irrégulièrement denté
SUT les bords, excepté Vers la base, oîi il est indenlé; les deux
faces parsemées de pelits corpuscules jaunes, brilla ns; les
nervures des jeunes feuilles couvertes d'une sorte de coton
■Toussâtre et. comme glutineux; calathides solitaires au som-
met de trois pédoncules longs , grêles , filiformes , droits ,
simples, nus, subtomenteux , nés au sommet du rameau,
entre deux feuilles opposées, le pédoncule, médiaire étant
terminal et les deux autres axillaires ; chaque calathide cenv*
posée d'une multitude de fleurs, à corolle jaune.
Nous avons fait cette description, générique et spécifique,
sur un petit échantillon sec de l'herbier de M. Gay, où il
étoit étiqueté Nocca tigida.
Le genre Euxenia^ établi par M. Chamisso, a été publié
en i8ao, dans le recueil intitulé Horœ fhysicœ herolinenses.
L'auteur y déclare positivement que la plante sur laquelle
il a fondé ce genre est la même que celle qui avoit servi
de type à notre genre Ogiera , décrit dans le Bulletin des
474 STE
ffcience» de Février i8i8« Si cela est ektct, Une falloit p^^
reproduire le même genre , comme nouveau , sous un autre
nom. M. C. Sprengel semble donc n'avoir fait qu'un acte de
justice y en inscrivant, dans son Systema vegetahilium (tom* 3,
pag. 368 et 674), le genre Euxenia^ sous le nom d'Ogiera*
Cependant ce botaniste , qui parolt n'avoir pris connois-
sance d'aucun des nombreux écrits sur les Synanthérées , que
nous publions continuellement depuis quinze ans 9 auroit
évité l'erreur de synonymie dans laquelle il a été induit par
M. Chamisso, s'il s'étoit donné la peine de lire nos remar-
ques sur VEuxenia et VOgiera insérées dans le Bulletin des
sciences de Janvier 1821, et reproduites dans ce Diction-
naire (tom. XXXV9 pag. 445). Nous y avons démontré que
nofre plante et celle de M. Cliamisso, loin d'appartenir à
la même espèce 9 constituent deux genres très-différens; et
nos lecteurs peuvent bien facilement s'en convaincre , en
.comparant la description de VEuxenia exposée ci-dessus, avec
celles de VOgiera triplinervh [tom, XXXV, pag. 445) et de
VOgiera leioearpa {tom, XLIII, pag. 571). .
Notre description de VEuxenia est au contraire bien concor-
dante avec celle de M. Chamisso , quoiqu'on puisse y remarquer
-quelques différences légères , mais qu*il importe de.sîgnaler ici.
Suivant la description de l'auteur du genre, le péricline
est formé de dix squames entregreffées inférieurement {in^
volucrum monophyilum , decemfidum)-, les squamelles du cli*
nanthe sont égales aux fleurs; les ovaires sont absolument
privés d*aigrette ; les divisions de la corolle sont courtes ;
les étamines sont plus courtes que le tube de la corolle;
leurs anthères sont parfaitement libres , aiguës, brunes; les
stigmatophores sont exserts et divergens. En examinant les
£gures de la planche jointe à cette description, et en les
supposant exactes , nous y voyons que la corolle est plus
courte que Tovaire , et que son tube est aussi long que son
limbe, dont les lobes sont courts et presque dressés; que les
anthères sont libres et même distantes, très-courtes, ovales-
fiigué'S) très- incluses , leur sommet atteignant a peine la base
des incisions de. la corolle; et qu'enfin les filets des étamines
sont très-courts et insérés ou libérés au milieu de la hauteur
dlu limbe de là corolle^
STE %7«
Selon nous, le përicline est formé de squataes entièrement
libres jusqu'à la base; les squamelles du cliàantbe sont in-
férieures aux fleurs; les ovaires ont une petite aigrette sté^
phanoide, presque nulle sur la plupart , très-manifeste sur
d'autres, quelquefois même prolongée en une ou deux lames
linéaires, n^embràneuses , très-longues, imitant des squamel-
Iules; Fovaire est très-petit, a peine long comme le tiers
de la corolle; le tube de celle-ci est beaucoup plus court
que le limbe , dont les divisions sont longues , réfléchies ,
très^arquées en dehors; les étamines sont très- exsertes , à
iilets assez longs, libérés au sommet du tube de la corolle;
leurs anthères^ longues, noires, un peu obtuses au sommet,
ne sont point libres dans Tétat naturel, mais elles se sépa-
rent facilement , parce qu*elles ne sont que foiblement
cohérentes; les stigmatophores sont ordinairement inclus et
non divergens. •
La libération des étamines au milieu du limbe de la co-
rolle est sans doute une erreur commise par le dessinateur
de M. Chamisso, ce qui peut nous permettre de supposer
quelques autres inexactitudes dans les figures dont il s'agit,
^ous admettrions plus difijcilement que M» Chamisso lui-
même a pu , dans sa description , se tromper sur certains
points très -minutieux, et qui, négligés par tous les bota-
nistes, n^oQt d'importance que pour nous seul. Malgré toutes
ces suppositions, nous sommes très -disposé à croire qu'il
existe des différences réelles entre la plante de M. Chamisso
let cell« que nous avons décrite dans cet article ; que ces deux
plantes n'en sont pas moins du ^ême genre et de la même
espèce; mais que très- probablement elles diffèrent par le
sejte , en sorte que l'auteur de VEuxenia auroit décrit et
'iiguré un individu femelle, à étamines imparfaites, que nous
aurions décrit un individu mâle, à pistil imparfait, et que
VEuxenia seroit dioïque , comme le Tarehonanthus et d'au-
tres Synanthérées.
Quoi quUl en soit de cette conjecture, que nous abandon-
nons aux véritications ultérieures des botanistes, il est cer-
tain que le genre Euxenia appartient à la tribu des Hélian-
thées et à notre section des Hélianthées-Rudbéckiées , dan3
laquelle oous le placerons immédiatement à la suite du P&^
47fi STE
danthusi'en sorte qu*il se troùyera- prés du Ferdinandaf avec
lequel il a aussi des rapports. (Voyez notre tableau des Rud-
bécMéeSy tom. XLVI, pag. 398.)
M. Chamisso considéroit son Euxenia comme un genre
.très-voisin du Telragonotheea , et le rapportoit à la tribu des
Ettpatorines { Eupatorinœ) de M. Sprengel; mais celui-ci ,
dans son Sjrslema vegetabilium, place V Euxenia, sous le faux
nom d^Ogiera, à la fin de ses Syngénèses anomales ( De^is-
cerUes)^ c*est-à-dire à la suite des Acicarpha, Boçpisy Caly^
eera, Brunonia, etc. Ne perdons pas notre temps à réfuter
des opinions aussi évidemment erronnées. (H. Cass.)
. STËMODIACRA. {Bot.) Ce genre, fait par P. Brawne à
la Jamaïque, est maintenant le Stemodia de Linnaeus. (J.)
STÉMODIE, Stemodia. {Bot.) Genre de plantes dicotylé-
dones, à fleurs complètes, monopétalées , irrégulières, de la
famille des personéesj de la didynamie angiospermie y dont le
caractère essentiel consiste dan» un calice persistant, à cinq
divisions égales ; une corolle tubiilée j le limbe à quatre lobes ,
presque à deux lèvres; quatre étamines; les filamens pres-
que égaux, chaque filament bifide au sommet, soutenant
deux anthères; 'un ovaire supérieur; un style; un stigmate;
■une capsiile bivalve, à deux loges; des semences petites et
nombreuses.
SréMOOiE MARrriME : Stemodia maritima^ Linn., Amer., 5;
Lamk., IlL gen,', tab. 534 , fig. 1 ; Jacq. ,6h'rp. amer.> tab. 174 y
ûg. 66; Brown y Jam, , tab. 22 , fig. 2 ; Sloan. , Jam*, tab* 110,
ûg. 2, Sa tige est grêle, un peu ligneuse, en partie inclinée
ou couchée; les rameaux sont alternes; les feuilles opposées,
sessiles, presque amplexicaules, glabres, ovales , lancéolées ,
longues d^un pouce au plus, aiguës, denticulées. Les fleurs
sont sessiles , solitaires, a xillaires, d'une grandeur médiocre;
elles ont le calice à cinq découpures droites, subulées ; la co-
rolle presque à deux lèvres; la . supérieure 'ovale , entière;
rinfér;ieure à trois lobes courts , arrondis $ Tovaire ovale ;
le stigmate presque en croissant. La capsule est ovale-oblon-
gue. Cette, plante croit à la Jamaïque , sur les côtes mari-
times , dans les terrains inondés.
STéMODiB DES DÉcoMBass : Stemodia ruderalis y Vahl, Sjrmh,f
2 y pag. 69; Lamk., IlL gtn., tab. 534, %• s» Gaertn», De
STE' 477
fruùt,^ tab. 32. Ses tiges sont droites, herbacées, hautes de
six ou huit pouces, à quatre angles peu marqués, rameuses,
pubescentes; les rameaux simples, étalés; les feuilles oblon-
gues, pétiolées, opposées, longues d'un pduce au plus, gla-
bres , dentées en scie ; les pétioles plus courts que les feuilles.
Les fleurs sont axillaires, opposées, solitaires; les pédoncules
sont pubescens, uniflores; la corolle est petite. Cette planta
croît aux Indes orientales , parmi les décombres.
Stémodie AQUATIQUE; Stemodia aquatiea, Willd., Spee,, 3,
p. 346. Cette plante a des tiges glabres, cylindriques, lon-
gues d'un demi -pied à deux pieds. Les feuilles inf^^rieures
sont entièrehient plongées dans Teau, deux fois ailées; les
folioles capillaires; les feuilles supérieures et hors de Peau
sont sessiles^, ternées, glabres, lancéolées, à trois nervures,
finement detotées en scie à leur moitié supérieure, entières
à leur partie inférieure. De Taisselle des feuilles et du som-
met des tiges sortent des épis portés sur de longs pédoncules.
Les fleurs sont sessiles , alternes, accompagnées d'une brac-
tée lancéolée de la longueur du calice. Celui-ci est à cinq
divisions ; la corolle à deux lèvres ; le tube court , resserré
dans son milieu; la lèvre supérieure plus grande, en cœur
renversé; Finférieure à trois lobes ; Forifice garni de poils. Les
étamines sont rapprochées deux par deux ; les anthères pe-
tites, point géminées; l'ovaire est ovale; le style filiforme et
courbé; le stigmate dilaté, concave; la capsule à deux loges.
Cette plante croît dans les eaux, proche Tranquebar, aux
Indes orientales^
SféMODiE DES SABLES ; SUmodid arènaria , Kunth in Humb. et
Boopl. , Noif, gen,, vol. 2, pag. 357, ^^^* ^7^* Plante cou-
chfée , herbacée , très-rameuse , dont la tige est divisée en ra-
meaux opposés ou alternes, cylindriques, hérissés de poils.
Les feuilles sont opposées , portées sur de longs pétioles^
ovales, aiguës, crénelées , dentées en scie, presque glabres,
réCrécies en coin et entières à leur base, longues de trois
ou cinq lî-gnes ; les pétioles pileux, presque de la longueur
des feuilles. Les fleurs sont axillaires , solitaires ou géminées^
munies d'un pédoncule pileux, long d'une demi -ligne; le
calice est chargé de poils, long d'une demi -ligne, partagé
en einq découpures ^linéaires, presque égales, cidyiées à leurs
47à STE
bords, à trois ' iienrureél* Là corolle e&t une fois plu$ loligucr
que le calice, de couleur bleue ^ tubulée$ le limbe à deux
lèvres; la supérieure bifide ^ l'inférieure à trois lobes arron-
dis, presque égaux. Les étamines sont insérées sur le tube^
non saillantes; les filainens légèrement pubescens ; les an-»
thères à deux loges écartées ; Tovaire est glabre , ovale ; le stig*
mate à deux lobes; la capsule recouverte parle calice per^r
sistant , • un peu globuleuse , glabre , surmontée par le style ^
à deux loges , à deux valves , séparées par une cloison et
bifides; le placenta central, libre à la maturité; les semences
sont brunes, nombreuses, fort petites, oblongues , cunéifor-
mes , foiblement sillonnées. Cette plante croit sur les rives
inondées du fleuve de la Magdeleine. (Foia«)
STÉMONË, 5/emona. (Bot,) Genre de plantes, monocolylé*
dones, à fleurs incomplètes, polypétalées, de la £amille des
asparaginées , de la tétrandrie monogynie de Liiinseus , offrant
pour caractère essentiel t Une corolle composée de quatre
pétales subulés , les deux intérieurs recouverts par les exf ë-
neurs ; point de calice; quatre filantens prcaque semblables
aux pétales; les anthères linéaires, à deux loges; un ovaire
supérieur; point de style; un stigmate échaneré; une baie
sphérique, à une seule loge polysperane»
Stémône tubérbuse : Stemona tuberosa^ Lo.ur»,. Flore Coeh»t
â, pag. 460; Vbium pofypoides , Rumph , Amb*, 5, pag* 3$4i
tab, 129? Ses tiges sont ligneuses,. grimpantes, grêles, alon-r
gées, dépourvue^ de vrilles et d*aiguillon9. Les. racines sont
composées d'un faisceau de fibres tubéreuses,^ blanchâtres, cy*
lindHqucs , alongées^ Les feuilles sont opposées, pétiolées,
glabres, ovales, acumînées, très- entières, à sept nervureiu
Les fleurs sont solitaires, axillaire», d'un rouge jaunâtre, à
long pédoncule. La corolle est composée de quatre pétales
subulés, assez grands, courbés en dedans: les deux intérieurs
recouverts par les extérieurs; quatre filamens assez sembla^-
blés aux pétales , élargis , subulés, un peu plus cpurts que la
corolle, insérés sur le réceptacle, connivens au-dessu# de
leur base par une petite lanière verticale , en croix ; les
anthères sont grandes, linéaires , à deux loges adhérentes dans
|oute« leur longueur aux filamens ; Tovaire est supérieur ,
isomprimé , arrondi , sans style $ le stigmate plae^ au sob^
STE kn
met de l'ovaire échancré; la baie molle, rougeàtre, d'une
médiocre grosseur, presque sphérique , à une seule \o^e po<*
lysperme. Cette plante croit à la Cochinehine , à la Chine ,
aux lieux incultes. Sa racine passe pour adoucissante , inci-*
sive, favorable dans les maladies du poumon, la pbthisie et
la toux invétérée. (Poir.)
STËMONITIS* {Bot.) Genre de la famille des champignons ^
très^voisin des /ricTiia et appartenant au même groupe de
champignons. 11 a été établi par Michéli sous le nom de Cior.
throidastrum , adopté par Adanson , puis par Gleditsch , 90us
le nom de Stemonitis , admis par Persoon, qui en a fixé les ca«
i^ctéres, et, depuis, par tous les botaniste^, qui même y
ont rapporté quantité d'espèces q^u'on n'y place plus, étant
mieux dans les genres Triehia, Arcjyriu, Cribaria, Conioçjrpe ,
Bhysarum, Eurotium .et même Calyçium^ dont plusieurs même
en ont déjà fait partie. Dans le genre Stemonitis les .péri-
diums, ou sporanges , sont menjbraneux, très - fugaces j ila
contiennent des.aporidie^ éparses sur des filamens pen»s~
tans , rassemblés , en façon de réseau 9 autour d'un axe ou
stylidium ou columelle, prolongement des pédicelles qui sou-
tiennent lés péridiums* Ces pédicelles sont fixés, comme de
très-petites épingles, sur une membrane commune , qui re**
couvre les feuilles , les tiges ou Fécorce .de diverses plantes.
«Ces plantes ont à peine une à trois lignes de longueur^
et imitent par leur port quelques espèces de moisissures \^ elles
sont peu nombreuses en espèces, qu'on peut partager en deux
divisions., fondies sur là forme qu'affecte le réseau , pu cap il-
litium, après la chute de son enveloppe ou écorce» e'est-à-
dire le péridium.
J. 1.** Capillitium alongé,
• a • Le Sn^ONiTis .massetxe : Stemonitis lyphina , Pers^ , Synops, ,
p. 1Ô7 j^Spreng. , Sy$U veg,, 4, p. 682; Mucor stemonitis ^
Schsfif. , Fung* hav. , pi. 2 1 7 ; Stemonitis typhoides , Dec. , FU
fr« , n.° 692 ; Triehia tjphoides , Bull. , Champ. , pi. 477 , fig. 2 ;
Emholus pertusus ^ Batach, Elench. fung^y 1,, pi. 3 , fig. 176 ;
CUUhroidastrum^ Adans. Membrane qui sert de base , blanche ,.
étalée ; pédicelles épars , nombreux , évasés à la base , grêles j.
noira 9.1uisan9 ^ terminia chacun par un péridium cyliit-
*8o STE
drique, mou , d'un blanc de lait dans la jeunesse, puis roux ,
enfin presque noir, qui se rompt et se déchire sur les côtés,
et ses lambeaux restent quelque temps attachés aux pédi-
celleis : le capillitium est cylindrique , obtus , et laisse échap-
per-une poussière brune.
Cette espèce a servi de type à Michéli et à Adanson pour
leur genre Clathroidastrum , et à Batsch pour son Embolus,
Elle croit, sur le tan ^ dans les serres chaudes, et sur le tronc
des arbres.
2. Le SxéMONiTis FASCiGVLé : StemorUtis faseieulata , Pers. ,
Synops.; Decand., FI. fr., n.* 691 ; Curt Spreng. , Sysl. , 4 ,
pag. 582 ; Clathrus nudus^ Linn. ; Boit, Fung.^ pl. ^3 , fig^ i;
Trichia nuda^ Sowerby , Engl.fungm^ pl. 5o* TricYiia axiftra^
Bull., Champ. , pl. 477 , fig. 1 ; Emholut lacteu^ , Hoffm. ,
Veg, erypt, , 2, pl. 2 ; Jacq., Mise» , i , pl. 6. Membrane, qui
sert de base^ blanche ; pédicelles réunis huit à douze en bou-
quet, grêles-, cylindriques, noirs ou fauves, lutsans; pé-*
ridiums , d'abord ovoïdes et blanc de lait, puis alongés et
bruns , se détruisant ensuite complètement, contenant les
sporidies , qui sYchappent à travers les mailles du capilli-
tium ou réseau , sous la forme d'une poussière noire ou d'un
brun ferrugineux.
Cette espèce croit sur les troncs d'arbres morts et sur les
mousses.
3. Le Stémonitis a pibd blanc: Stemonitis Uucopodia y Dec,
FI. fr. , n."" 693 ( voyez le n."" 39 , pl. 6 , fig. 5 , de l'atlas de
ce Dictionnaire ) ; Stemonitis leucosfyla » Fersoon , Synops» ;
Spreng., 5^i^,4, p. 682. Membrane de la base nulle ou
remplacée par une matière crétacée ; pédicelies groupésules
uns près des autres, élargb à leur base au point quelquefois
de se réunir, blancs , cotonneux , prolongés sous la forme
d'un axe blanc et à travers lespéridiums: ceux-ci, de forme
cylindrique , sont d'abord jaunâtres , puis bruns , enfin noirs
après leur chute; une poussière d'un noir violacé, ou rou-
geàtre , selon Fersoon et Trentepohl , s'échappe d'entre les
mailles du réseau, qui est blanc et serré. Cette jolie espèce
se rencontre sur les tiges et les feuilles de diverses plantes
languissantes ou mortes, et ses pédicelies sont diaposés en
lignes et paroissent se tenir par une matière crétacée blan-
STE 481
chitre; les lambeaux du péridium persistent quelquefois sur
les pédicelles.
5« 3* Capillitium arrondL
4. l»e SiéMONiTi^ ovale: Stemonitis ovaJta , Pers.., Synops^^
p, 189 ; Spreng.y toc. cit. (voyei le cahier n*** 39, pi. 6 , fig. 6 ,
de Tatlas de ce Dictionnaire )• Péridiums ovales, oblongs et
arrondis, traversés en partie et non en totalité par les pédi-
celles : ceux-ci sont grêles, cylindriques ou subulés, tantôt
noirs, avec Je capillitium brun ou noir. On trouve cette es-
pèce sur les écorces du chêne ; la variété toute noire a été
observée sur le saule: celle-ci est très-remarquable en ce que
son réseau finit par tomber complètement^ et que Ton ne voit
plus que son axe, qui forme avec le pédicelle une simple soie
noire.
Quelques ,au très. espèces ont été décrites par Persoon, Al-
bertinif Schweinitz, etc., qu indiquées par Sprengel, et
par Steudel dans son Nomenclator hotanicus , qu'on peut con-
sulter. (Lem.)
STËMONURUS. (Ao^) Genre de plantes dicotylédones, à
fleurs complètes, pplypétalées, de la famille des santalaeées
(R. Brown), de la perUandrie monogynie de Linnœus, offrant
pour caractère essentiel : Des fleurs hermaphrodites, quel-
quefois dioïques par avortement : un calice court , persis^
tant, très- entier ou à peine denté; cinq pétales, rarement,
six , connivens à leur base ; cinq ou .six étamines hypqgynes ;
les fîlamens alternes avec les pétales, comprimés, munis cha-
cun d'un faisceau de poils à leur sommet ; les anthères à deux
loges; Tovaire t)bIong, uniloculaîre , à deux ovules pendans;
point de style ; un stigmate sessile , obtus ; une drupe en baie ,
ombiliquée au sommet, renfermant un noyau monosperme;
l'embryon renversé , fort petit , enfoncé dans le sommet du
péfisperme.
Ce genre a été établi par M. le docteur Blume , botaniste
très-distingué , directeur du Jardin des plantes à Buitenzorg ,
fie de Java, auquel nous sommes tout récemnient redevabies
d'un excellent ouvrage sur les productions végétales de cette
Ile , recueillies avec un zèle que n'ont pu ralentir les fatigues
et les dangera d'une pareille recherche, décrites avec beau-
5o. 3i
4«3 STE
coup d'ordre 9 de clarté» et avec cet eiprit d'observation qui
brille particulièrement dans son beau travail sur les orchi-
dées, accompagné de trés-bonnes figures.
Ce nouveau genre renferme des arbres ou des arbrisseaux
4 feuilles ^terneç, très-eotiéres; les fleun petites > axillaires,
4i«po8éçs en épis. 0n y trouve indiqué les espèces suivantes :
%J^ Stanoimrus paucijlorus , Blum», FL Ja¥., fasc. i3, p. 648.
Ses feuilles sont oblongu.es, acumtnées, rétrécies à leur base ,
glabres à leurs deux faces ; les pédoncules courts , partagés
i leur sommet en deux ou trois divisions avec deux ou trois
fleurs. Les filamens, courbés avant la floraison, se rednessent
ensuite, s'étaient et deviennent saillans. Ce caractère se re-
trouve dans les deux espèces suivantes. Cette plante croit
dans les forêts qui recouvrent les montagnes de Salak vers
l'orient , dans l'ile de Java ; elle fleurit dans les mois de No-
vembre et Décembre. 2,** SUmonwrut seeundiflorus, Blum., loc,
eil. , vulgairement himeong. Arbre. d'environ quarante pieds,
dont les feuilles sont oblongues, aiguës, coriaces, entières,
rétrécies à leur base, glabres et sans nervures; les fleurs sont
unilatérales , disposées en épis axillaires , divisées à leur som-
met en trois ou quatre parties. Cette plante est en fleurs dans
le mois de Décembre : elle croit dans les forêts des montagnes
Salak et Gède. 3.* Stemonurui javaMous , Blum., loc» cit. Les
feuilles sont oblongues, coriaces, acuminées à leurs deux ex-
trémités, glabres, veinées. Les fleurs sont disposées en cimes
touffus , solitaires ou géminés. Cette plante croit dans les
forêts , sur les montagnes de la province de Buitensorg. Eile
fleurit au mois de Mars, Les naturels la nomment hitongerreU
On en trouve une variété à feuilles glabres, ovales, un peu
membraneuses, acuminées k leurs deux extrémités} les plus
peunes pubescentes «n dessous sur la principale nervure. Les
cimes sont solitaires, dichotomes» Elle croit dans les forêts
de Tîle Nusa hamhanga. Elle fleurit en Novembre. 4.*" SUmo-
nurus frutesemis, Blum., /oc. cU* Arbrisseau à feuilles ellip-
tiques, oblongues, aiguës à leur base, prolongées au sommet
en une longue pointe obtuse, glabres, veinées, pubescentes
en dessous le long de la principale nervure; les pédoncules
aont fascicules, uniflores ; les filamens sont constamment droits,
p«iat saillans. Cettç plaat« croît da^^ les baut«» foréta du
s TE 4M
moiit Salak. Elle âeuril en Décembi^e et dans les mois sui*
Vans, (PoiR.)
STëMPHIS. {BoU) Meûtzel cite pour la tenbuëe, pofygfh-
num avicukure , ce nom égyptien ; et , s^ion Ruellius , elle est
aussi nommée tetphU dans le mène pays. Adanson le cite
comme synonyme de son pedalion, auquel il rapporte spécial
lement le pofygonum frat€90en$ , 0% VatrafihnxU spiw>sii, (J.)
STÉNACT£) SUnactis^ (Bol.) Ce genre de plantes, que
nous avons proposé en 182$ ^ appartient à l'ordre des Synan-
4hérées, à notre tribu naturelle des Astërées, à la section
des Âstérées- Prototypes, et au groupe des Érîgérées, dans
lequel nous le plaçons entre le Podocoma et le P}ialaêri>loma%
(Voyez notre tableau dea Aatérées, toa. XXXVII, pag. 46 a
et 485; et notre article Phalacso^omb , tom» XXXIX, p. 404 ^
• Voici les caractères du genre SUnaûH$y tels que nous les
avons observés sur la Sttnaûtis delphimfoUam
, Calatbide radiée : disque multiflofe, régulariSoft, andro»
([yniflore; couronne uni'-bîsériée, mvltiltorei liguUflore, fé«
ininiflore»Périclineorbicttlaire, convexe, siibhémisphérlque »
égal aux fleurs du disque ; formé de squames M^trkënées , à
peu prés égales, appliquées, linéaires, aigufis, coriaces- fo«
lia<:ées, Clinanthe large , plan , nu , nu peu fovéolé» Ovaires
du disque «t de la couronne oblongi, comprimés bilatérale'^
Aient, hispidules, à aigrette double : l'extérieure très-courte^
presque stéphanoïde, composée de rndimens de tqfuaaaeUules
paléiformeS) unisériées; Pintérieure longue, caduque, cwkh
posée de squamellules peu nombreuses, unisériées, distao*
cées, filiformes, barbellulées. Corolles de la eouronne à lan*
guette longue , étroite , linéaire , point Jaune*
StéNacte a FEDiLLfis »B DAUFHiNfi&LC t SUnê€^ MphinifoUa,
H» Cass. ; Erigeton ddphmJoUum^ WiUd*, H0H% Berol*^ a»*" 90»
plante herbacée, bisannuelle $ tiges bautes.de prés de deux
pieds y dressées, rameuses, cylindriques^ striées, hispidest
feuilles alternes^ sessiles» semi^amplexicaules^ longues de
trois pouces et demi, linéaires» d'un Vert cendré y hispidules
sur les deox faoes« pinnatifides ou bipinnatifides^» à pinnulca
linéaires, un peu aiguës au sommet; calathidespenehéfsavanft
la fleuraison^ large» de plus d'un pouce > solitaire» au som*
met de rameaus simples» pédoaeuliforniefi ^ isitum de q^éti-
484 STE
ques petites feuilles linéaires , formant par leur assemblage
une sorte de panicule corymbiforme , terminale; disque jaune;
couronne blanche.
Nous avons fait cette description spécifique , et celle des
caractères génériques, sur des individus vivans, cultivés au
Jardin du Roi, oii ils fleurissoient au mois de Juin. Cette
plante , que nous avions d'abord attribuée , ainsi que les deux
suivantes, au genre^Dip/opoppu^ (tom. XXV, pag. 96), habite
l'Amérique méridionale.
SiéNACTE FUBESCENT : Stenoctis puhescens, H. Cass. ; Erigeron
puhescens , Kunth, Nov. gen. et sp, pL, tom. 4, pag. 88. Cest
une plante mexicaine , herbacée , pubescente , à racine vivace ,
à tige dressée, haute de huit ou neuf pouces, rameuse, à
feuilles radicales longuement pétiolées, oblongues, aiguës,
lobées ou dentées, à feuilles caulinaires sessiles, étroites, lan-
céolées-linéaires , très-entières , à calathides solitaires au som-
met de la tige et des rameaux, longuement pédonculées,
grandes comme celles du Bellis perennis ; le disque est com-
posé de fleurs très - nombreuses , et la couronne d'environ
quatre-vingts fleurs à languette linéaire, très -étroite, blan-
châtre, un peu purpurine en dessous. -
Sténacte paux-gnaphale : Stenactis gnaphali aides, H. Cass.;
Erigeron gnaphalioides ^ Kunth, Nov, gen, et sp. pi,, tom. 4,
pag. 88, tab. 33i. Celle-ci est, comme la précédente, une
plante du Mexique ^ herbacée, à racine vivace; sa tige, haute
d'environ quinze pouces, est dressée, simple inférieurement ,
paniculée supérieurement, couverte d'une laine blanche; ses
feuilles sont sessiles, linéaires-lancéolées, dentées en scie au
sommet , couvertes en dessous d'un coton laineux , blanc ;
leur face supérieure est glabre sur les feuilles radicales , un
peu laineuse ou pubescente sur les caulinaires; les calathides
sont nombreuses, petites, disposées en panicule terminale,
rameuse et feuillée; leur disque n'a qu'environ dix fleurs,
tandis que la couronne en offre prè;i de cent disposées sur
plusieurs rangs, à corolle blanchâtre, ayant le tube très-long,
et la languette linéaire, très - étroite , deux fois plus courte
que le tube.
Cette espèce s*éloigne des vrais Stenaetis et se rapproche
du haenneoiaf à cause de son disque pauciflore^ de sa cou-
STE 485
roane plurisériëe, i languettes courtes, et de son péricline
vraiment imbriqué*
Sténacte des Alpes : Stenactis alpina , H. Cass. ; Erigeron al-'
fini^m, Linn», Sp, p/*vP^g* i^ii. Une souche radiciforme^
viyace,..vn peu ligneuse , produit une ou deux tiges herba-
cées, droites, simples^ou un peu rameuses, glabres ou hé-
rissées de poils, longue^ d'environ six pouces ; les feuilles sont
oblongues, entières, les supérieures ordinairement pointues et
sessiles, les inférieures obtuses^ étrécies en pétiole , et presque
en forme de spatule; la cala,thide.est large de prés d'un pouce ;
les fruits sont poilus et portent une aigrette rousse aussi longue
qu'eux. Cette plante, assez commune sur les Alpes et les Py-
rénées, varie beaucoup , i**^ par sa tige tantôt simple et portant
une seule calathide , tantôt rameuse et portant quatre ou cinq
calathides;.2.^ par son péricline tantôt presque glabre, ainsi
que la tige, et les feuilles, tantôt cotonneux, avec la tige et
les feuilles plus ou moins poilues; 3.** par la couronne de la
calathide, ordinairement rougeàtre, quelquefois blanche.
Cette dernière espèce appartient certainement au genre
Stenactis , quoique ses caractères génériques diffèrent un peu ,
sur quelques points , de ceux de la première espèce (St, àeU
phinifolia) , que nous considérons comme le vrai type du genre :
mais ces différences , très-légères ^ n'ont aucune importance*
Notre genre Stenactis se distingue de VErigeron , en ce que
ses fruits ont l'aigrette double ; du Diploslephium , en ce que
sa couronne est composée de languettes très- étroites, nom-
breuses , souvent disposées sur plus d'un rang ; du Diplopap-
pus , en ce que sa couronne n'est jamais jaune ; du Laé'nnecia,
en ce que sa couronne est liguliflore et radiante; du Phala^
croloma, en ce que l'aigrette intérieure existe sur les fruits
de la couronne aussi bien que sur ceux du disque.
C'est ici qu'il convient d'avertir nos lecteurs que, dans
l'article Phalaceolome (tom. XXXIX, pag. 4o5 , ligne 16), une
virgule placée par Timprimeur après le mot probablement ,
et qui devroit être avant ce mot , forme un contre-sens : cette
faute d'impression nous fait dire que les languettes de la cou-
ronne sont probablement bidentées , tandis que nous avons
voulu dire qu'elles sont probablement d'une couleur autre
que la jaune.
48tf STE
Le SMA âe SUnsdis , conposé de denx mol» gr^^y 4^^
signifient ro^oni étroits, fait allusion aux languettes de la cou«
roiiae. (H. Cam.)
STÉNANTHÈRE, SUnaïUkera. (Bat.) Genre de plantes di-
eotylédoaes , à fleun coaiplètes, moaopëtalées , régulières ,
de la famille des ^a«rid^ (Rob. Brown), de Isl pentaadrie
i^nogynie de LinasBUs, offrant pour caractère esseatiel: Un
calice persistant, entouré d'écaillés « à cinq dents; upe eo^
rolle tubulée; le tube ventru, une fois plus long que It ca-
lice, point pileux à son orifice; le limbe court , étalé , à demi-«
barbu ; les filamens charnus, non saillans, au nombre de cinq,
plus larges que les antkéres; nn oraire supérieur, à cinq
loges; un drupe presque see j l'écoree ferme, presque osseuse.
ST^ANTHèftB A psouxcs DE KN ; SUnoMthera pim/olia, Rôb,
Brown, Noi^« HM.^ 638. Arbrisseau à tige droite, garnie de
feuilles nombreuses, trés-s^rées^ fort étroites, eti Coitne
d*aiguilles assez semblables à eelles du pin» Les fleurs sont
droites, placées dans l'aisselle des feuilles, Leurtuiliçe est enn
yirooné de plusieurs écailles, plus court que la corolle, dont
le tube est renflé, d'un rouge écarlate; le limbe d'un iaune
rerdâtre ; les étamines au nombre de cinq. Sous l'ovaire est
placé un disque entier , en forme de coupe* Cette plaate crott
dans la Nouvelle^Hollande, (Poia,)
STËNARAH. (BiU,) Nom arabe du zoàtêra oeeanituiâe Ltn-
a«U8 , que M* Delile reporte au posi4o»Mi oceanioa de M. Kos*
nig. ( J. )
STENBEIT, (Uhih^^U) Nom danois du lompt. Voyez Cr«
GIOPTàsB. (H, C)
STENBIT. {Uhéhyol,) Voyes SjuaroowsK. (H, C. )
STENCORE, SUnoëùTut. {Ent^m^) Geoffiroy, dans son His«
toîre des insectes des environs de Paris, a voit désigné sous
ce nom un ^enre d'insectes coléoptères pour y ranger quel-:
qnes espèces de lepluresou de capricornes de Linné 9 dont H
les dtstinguoit par le mode d'insertion des antennes, I>epuis,
Fabriciusavoit rapporté quelques espèces desteneores de Geof^
froy à son genre t^gium, et dans son Entomologie systéraa«
tique il reprit le nom de stencore pour l'appliquer à quel^
ques espèces du genre Ca'tmbyx ou CapricQme«
Ce nom, comme l'indique Geoff^roy, est tout-^arlait gr99|
STE 4^7
l.TîVù^eôfùç 9 nignifiant anguséus , ardus, reiseTté i fiitieu Les
premières espèces de steacore de Geoffroy sont des rhagies,
les autres des capricoFfies. Le genre Stencore de Fabricina
ne comprend que dés espèces de capricornes étrangères a
rSuropé. (C. D.)
STÈNE, Slenus, {EtUonié) Genre d^inseotes coléoptères pen«*
tamérës, de la famille des brachéiy trei » voisin des staphy-
lins, caractérîsé par la forme particulière des yeux, qui sont
très-gros, globuleux etsaillans^ et dont la tête eét très-large,
sans palpes renflés.
Ce genre est emprunté du grée rreroç y qui signifie resserré,
dont le nom a été^ établi par M* Latreiile , ^our y placer
quelques espèces de stapbylins ou de pédères.
Ce sont de petites espèces , que l'on ne trouve que dans les
lieux humides; nous en avons fait figurer une sous le n*^ 4
de la planche 3 de l'atlas de ce Dictionnaire , c'est
1 • Le STiicB DEUX éou'iTES f Stentts higttttatus*
C'est le pédère bimoucheté d'Olivier ^ le staphylin înoon
de Geoffroy, n.^ 21, pag. 371 , du tome i.**
Car* Noir, à poils courts, argentés; un point jaune fauv^
vers l'extrémité libre de chaque élytre.
2* Le Stènb Junon, Stenus JuHOm
On le regarde comme une variété de sexe de l'espéct
précédente , dont il diffère par le défaut de point jaune sur
les élytres»
Ces deux espèces, et quelques aiitres voisines, sont fort
c<Hnmunes aux environs de Paris : elles parcdsSetit vivre en
société comme les petits brachyns ou carabes. ( C* D« )
STËNËLOPHE, Stenelophus. {ErUom.) Nom donUé par M«
Zîegler a un petit genre de coléoptères eréopkoges, qui com^
prend les petites espèces de carabes ^ tels qàe ^aporarium^
meridiasrmSy melanoeefhalus^ (C. D«) '
STJÉNÉLYTRES. (Eniom.) M. Latreiile a nmÉmë ainsi une
petite famille d'insectes cc^éoptères hétéromérés, que ncioa
avions nomnlée- angustipennea ou sténôptères» Il en fora»
deux tribus, celle des œdémères, qni sont nos sténoptères,
et celle des hél<^, qui comprend Ja. Jdupmrt de nos araé^
philes. (CD.)
ST£N£OSAUAUS* (Foss.) Voyez BfirmES fossiles. (D.F.)
488 STE
STENGELIA. (Bo^)' Nom générique, donne par Necker
au Mourera d'Aublet , qui est le Lacis de Schreber , genre
peu connu, rapporté récemment par MM. Martius et Zuc-
carini à la famille des podostémées. (J.)
STEN-NiEECKTERGHAL. ( Omith.) Nom suédois du merle
solitaire , turdus soUtarius , qui , suivant M. Bonnellî , ne dif-
fère pas du merle de roche, ni dii merle bleu, turdus saxo-
Hlis et turdus eyaneus. ( Ch. D.)
STÉNOCARPE, Stênocarpus. {Bot.) Genre de plantes di-
cotylédones à fleurs incomplètes, de la famille des proléaeées,
de la tétrandrie monogynit de Linnëeus, offrant pour carac-
tère essentiel : Une corolle irrégulière, à quatre pétales dis-
tincts, unilatéraux; point de calice; quatre étamines enfon-
cées dans le sommet concave des pétales; une glande hypo-
gyne, en demi -anneau; un ovaire supérieur, à pluûeurs
ovules; le style caduque; le stigmate oblique, un peu aplati,
élargi, orbiculaire; le fruit étroit, linéaire, renfermant des
semences ailées à leur base.
Sténgcaape ob FoasTBE : Stenoeàrpus Forsleri, Labill., Sert,
austr. Caled* f pag. ai , tab. a6; Rob. Brown, Trans. linn., lo,
p. aoi ; Emhothrium umbelUUum, Forst., Gen., pag. 16, tab. 8;
Lamk., IlL gen,, tab. 55, fig. 1. Arbrisseau de sept à huit
pieds, chargé de rameaux touffus, nombreux, cylindriques,
un peu cendrés; les feuilles sont oblbnguev, en ovale ren-
versé, obtuses, presque spatulées, un peu épaisses, très-mé-
diocrement pétiolées. Les fleurs sont disposées en ombelles
axiliaîres et terminales, munies à la base de l'ombelle de
trois ou quatre folioles courtes, pédicellées ,' en formé d'in-
VOlucre. 11 n'y a point de calice , à moins qu'on ne prenne pour
tel le bord extérieur d'une glande placée sous le pistil, et à
laquelle les pétales sont attachés. Les pétales sont au nombre
de quatre , presque égaux, linéaires, rapprochés, puis séparés
et réfléchis; les étamines presque sessiles;. l'ovaire est pédi-
oellé ; le style courbé ; le stigmate latéral et pelté , tubercule
dans le centre. Le fruit est un'folli<;ule membraneux, li-
iiéaire^lancéolé,'s'ouvrànt dans sa longueur ;- les semences soot
imbriquées sur un doublé rang. Cette plante croit dans la
Nouvelle-Calédonie. (Pou.)
STENOOËRUS. (£ntom.) M. Schœnherr a indiqué sous ce
STE 489^
taom un sous -genre parmi les aiithribés. Vo'yez à Tarticle
RffiNocERBs le genre 4. (C. D.)
STENOCHILUS* (Bo^) Genre de planées dicotylédones,
à fleurs complètes, irréguliéres , dé la famille des myopori'
nées (Rob. Brown), delà didynamie angiospermiedè Linnœus,
oifrant pour caractère essentiel : Un calice persistant, à cinq
divisions; une corolle en masque; la lèvre supérieure droite,
presque à quatre divisions"; l'inférieure étroite-, entière, ra-
battue ; quatre étamines didynames et saillantes ; un ovaire
supérieur; un style ; un stigmate entier; un drupe en baie, à
quatre loges monospermes.
Ce genre, qu'on pourroit confondre avec les hontia, s'en
distingue en ce que ceux-ci ont la lèvre supérieure dé la co-
rolle échancrée, l'inférieure trifide;.le stigmate à deux lobes;
un drupe à deux loges partagées en deux, contenant quatre
semences. Les espèces comprises parmi les stenoehilus sont
des arbrisseaux presque glabres, ou légèrement tomenteux et
cendrés; les feuilles sont alternes,* souvent entières, sans ner-
vures; les pédoncules solitaires, uniflores, privés de brac-
tées ; les fleurs purpurines ou* jaunâtres. Le drupe est quel-
quefois réduit à deux loges par avortement.
M. Rob. Brown, auteur de ce genre, y rapporte les deux
espèces suivantes : i.^ Stenoehilus glahtr, Rob. Brown, Novm
Holh, 1 ,pag. 517. Les tiges sont étalées; les rameaux tomen-
teux ; les feuilles lancéolées, elliptiques, entières, quel-
quefois dentées à leur sommet, glabres à leurs deux faces,
un peu plus longues que la fleur. 2.^ Stenoehilus longifolius,
Rob. Brown, lœ, cit. Cette espèce a des tiges droites; les ra-
meaux velus; les feuilles alongées, linéaires, lancéolées, très-
entières, courbées- en hameçon au sommet, longues de trois
ou cinq pouces', tomenteuses dans leur jeunesse, puis glabres.
Ces plantes croissent dans la Nouvelle-Hollande. (Poir.)
STENOCORUS. {Entom.) Nom latin du genre Stencore de
Geoffroy, qui comprenoit des rhagies et des capricornes*
(C. D.)
STENOCORYNUS.( Ertfom.) Vingt- quatrième genre des
charansons de M. Schœnherr. (C. D. )
STÉNODERME. {Mamm.) M. Geoffroy a fondé sous ce
nom ûà genre jle chéiroptères ainsi caractérisé : Quatre in-
^90 STE
cîsiyes, deux canines et quatre mdlaires k tubercules pointus
dans chaque mâchoire ; nez sans feuille ou production mem-
braneuse; oreilles petites, latérales et isolées; oreillon inté-
rieur ; membrane interfémorale rudimentaire bordant les
cuisses ; queue nulle.
Selon M. Cuvier, il y aurait quatre incisives en bas et
deux seulement en haut.
Le Sténodermb roux, Sienoderma rufa de M. Geoffroy, dont
le pays est inconnu^ est la seule espèce que M. Geoffroy cite,
sans en donner la desc^ption. (Desm.)
STENODERUS. (£ntom.) M. Dejean a désigné sous ce nom,
dans son catalogue, leeeramhyx ahhre¥ialus de Fabricius, dont
il a fait un genre. (CD.)
STËNOGLOSSE, Stenoglossum. (Bot.) Genre de plantes mo«
nocotylédones , à fleurs incomplètes, de la famille des orcht"
dées , de la gynandrie diandrie de Linnœus , offrant pour ca-
ractère essentiel : Une corolle renversée ; les pétales conni-
vens au nombre de six; les extérieurs latéraux soudés avec
le gymnostème et Je sixième pétale ou la lèvre linéaire , pres*>
que spatulée, creusé en godet; une anthère terminale , oper*
culée ; quatre paquets de pollen sessiles. Ce genre , rapproché
des epidendrum et des dendrohium , en diffère principalement
par la partie libre et terminale de la lèvre ou sixième pétale
linéaire , presque en spatule au sommet. 11 ressemble à un
cranichis par respect de ses fleurs, mais leur composition est
très- différente. Sou noni est composé de dçux mots grecs,
^iv (étroit) j yKoffffct (langue)^ à cause de la lèvre linéaire y
étroite.
Sténoglosse coryofhore : Stenoglossum coryophorum, Kunth
zn Humb. et BonpL, No^. gen, et spcc, i , pag. 356, tab 87*
Cette plante a une racine simple, blanchâtre, cylindrique*
Ses tiges sont glabres , presque à deux angles, hautes de six
ou dix pouces; les feuilles glabres, lancéolées, obtuses, va-
ginales à leur base, longues de quatre pouces, larges de six
a neuf lignes; les gaines striées, les supérieures aiguës, sans
développement en lame* Uépi est solitaire, terminal, long
de deux ou trois pouces , chargé de fleurs médiocrement pé-
dicellées ; la corolle renversée , brune par la dessiccation , à
pétales extérieurs latéraux, ovales, obliques, plans, aigusi
STE 49»
ii«rveux , formant à leur base une sorte de godet par leur
soudure avec la lèvre et le gymnostèmei le pétale supérieur ,
inférieur par le renversement de la fleur , est ovale , concave ,
oblong^ aigu» à trois nervures, libre, un peu plus court que
les latéraux ; les deux pétales inférieurs latéraux sont lancéolés»
presque de la longueur des extérieurs, mais plus grêles; la
lèvre ou le sixième pétale point éperonné, en godet par sa
réunion avec le gymnostème^ a sa partie libre ascendante, char-»
nue , linéaire , spatulée au sommet , de la longueur des pétalet
extérieurs, L'aiktbére e^t terminale, operculée; le. pollen dis*
tribué en quatre paquets sessiles, presque globuleux; Fovaire
glabrct Cette plante croit dans les vallées humides des Audea
de la Nouvelle^Grenade , proche la ville d'Almagues au pied
du Paramo, à la hauteur de 1080 toises. (Pqir.)
STÉNOGYNE , Cryptogyne. ( Bot. ) Ce nouveau genre de
plantes, que nous proposons, app^rti^nt à Fordi'C des Sy«
nanthérées, à notre tribu naturelle des Antbémidées, à la
section des Aathémidées-Chrysanthémées, et au groupe des
Cotulées, dans lequel il est immédiatement voisin des JSirio^
pephalus et Monoohlœna^
Voici les caractères génériques du Cryptogyne:
Calathide subglobuleuse , discoïde t disque subduodécim*
flore, régulariâore, masculiflore» couronne unisériée , tri-*
quinquéQore, tubuKflore, féminiflore* Péricline double : Pex^
térieur turbiné, inférieur aux fleurs du disque, formé de
cinq squames subuniiériées, à peu^ près égales^ appliquées ^
entièrement libres, larges, presque rondes, planes ou con«
caves, foliacées 9 scarieuses et un peu colorées sur les bords ^
velues en dehors, glabres en dedans; le péricline intérieur
très^çourt, composé de iquapet enti^eifient entregreffées,
et formant une seule pièce aniiurlaire, tubujeuse, coriffce**
fcarieuse, à bord supérieur comme tronqué , irrégulièrement
sinué-denté , à fece externe convexe , hérissée de longs poils
laineux, à face interne concave, glabre; une ceinture épaisse
de poils laineux, très-nombreux, très-longs, très-fins, nail
entre les deux périclines, sur leur support commun, et s*é*
lève bien au-dessus d'eux, Clinanthe plan, garni de squa-»
melles distinctes, libres, petites, oblon gués, scarieuses, gla-»
bres sur les deux faces, mais hérissées swr les bpn]s et au
49« STE
somtntide trés^ldogs .poils laineux. Fleurf du disque: Faux-
ovaire petit, grêle, glabre, inaigretté, absolument continu
à la corolle et confondu avec elle. Corolle, glabre^ à tube
cylindracé , à limbe large , campanule , -parsemé de glandes
supérieurement, divisé. au sommet en cinq lobes. Anthères
entregreffées , incluses , munies d'un appendice apicilaire
ovale, et privées d'appendices basilaires. Style masculin,
ttés>court , inclus , indivis , tronqué au sommet , qui est un
peu épaissi et garni d'une touffe de collecteurs. Fleurs de la,
couronne : Ovaire obcomprimé, obovale, pubescent, bordé
d-un bourrelet sur chacune de ses deux arêtes latérales; ai-
grette nulle. Corolle continue par sa basç avec le sommet
de l'ovaire, très- courte, étroite, tubuleuse, cylindrique,
glabre, à sommet comme tronqué, échancré, à p.eine denté.
Style féminin , beaucoup, plus long que la «corolle , à deux
stigmatophoreslinéaires-oblongs, laminés, glabres, divergens,
arqués en dehors.
Sti^nogyne de MibiAT : Cry^togyne àbsinthioides , H. Cass.
C'est une plante ligneuse, très-analogue à un Ahsinthium par
son port ou ses apparences extérieures, et dont presque toutes
les parties exhalent, quand on les froisse, une odeur aroma-
tique; ses rameaux sont cylindriques, trés-pubescens^ pres-
que tomenteux, grisâtres, garnis de feuilles; celles-ci «ont
alternes , caduques , articulées sur. un support persistant',
court, épajs, demi-circulaire, cartilagineux.; elles sont ses-
siles, longues d'environ trois lignes, larges d'environ deux
tiers de ligne, oblongues, arrondies au sommet, très-eotières
sur Jes bords, épaisses, tomenteuses, grisâtres; l'aisselle de
chacune.de ces feuilles produit un faisceau de feuilles plus
petites et comme spatulées , appartenant à un bourgeon , qui
se développe quelquefois en rameau; les calathides sont. al-
ternes sur la partie supérieure du rameau, où elles forment
une grappe terminale, longue d'environ deux p.ouces; elles
sont ordinairement pendantes et portées chacune par un court
pédoncule tomenteux, plus ou moins courbe, né solitaire-
ment âfias l'aisselle d'une feuille oblongue ou Spatulée ; mais
les calathides inférieures ont chacune pour support un petit
rameau très-court., feuille in férieurement, pédonculiforme
supéj^eureipent ; chaque cal|ithide ,. large d'enyiron deus^ li«
STE 495
gnes,' est comfposëe de trcâs à cinq fleurs femelles mÂrgina-
les, occultes, et de onze à quatorze fleurs mâles, ayant la
corolle purpurine et les anthères blanchâtres.
Nous avons fait cette description spécifique,' et celle des
càractéi^es génériques, sur un petit échantillon sec, innommé;
recueilli au cap de Bonne-Espérarice, et que M. Mérat a eu la
complaisance de nous prêter, en nous invitant à Texaminer.
Cette plante nous paroît devoir constituer un genre nou-
veau , très -analogue à VEriocephaUis , dont il -est pourtant
suffisamment distiûct par les corolles de sa couronne, qui,
au lieu d^étre grandes, ligulées et radiantes, sont trés-^petites,
tiïbuleuses et entièrement cachées. On peut donc nommer
convenablement ce nouveau genre Micro^n«, Braehygyney
Stenogyne ,' Siphonogjne ou Solenogyne ^ Cryptogyne , puisque
son principal caractère distinctif consiste en ce que les fleurs
femelles sont petites, courtes, étroites, tubuleuses, occultes.
Les botanistes choisiront celui de ces nbms qui leur semblera
préférable.
Dans notre article lÉRiocépHACE (tom. XV, pag. 188), nous
avons décrit les caractères génériques observés par nous sur
un échantillon sec d*Eriocephalus africanusj dans Therbier de
M. de'Jussieu. Mais depuis cette époque nous avons observé,,
dans rherbier du Muséum ^^ deux nouvelles espèces, qu'il est
à propos de décrire ici, pour faire bien connoftre les sin-
guliers caractères de ce genre très-mal étudié par les botar
nistes, et ses rapports avec celui qui est l'objet de cet ar-
ticle.
Eriocephaius paniculatus {ow umhellulatus) ^ H. Cass. Tige li<c
gueuse, tomenteuse. Feuilles alternes, sessilcs, linéaires, très-
entières, un peu élargies de bas en haut, presque arrondies
ou très^obtuses au sommet, tomenteùses sur les deux faces.
Calathides disposées en petites panicules terminales, compo-
sées tïhacune de plusieurs petites ombelles, l'une termiaale,
les autres latérales; chaque rameau de la panicule. terminé
par un groupe d'environ cinq petites feuilles presque verti-
cillées, d^fBntre lesquelles naissent environ cinq pédoncules,
presque ombelles, simples, aphylles, grêles, tomenteux, ter-,
diinés chacun par une calathide. Calathide radiée : disque
subdécemflore, régulariflore ^ masculiflore ; couromie ^nisé^
494 STE
lîée, trifioréy lignlifiore, féaûniflore/ Féricliae double : Tét»
térieur subhémisphërique ^ inférieur aux fleurs du disque^
formé de cinq squames subunisériées , à peu prés égales «
appliquées 9 entièrement libres, larges, suborbiculaires, gla-
bres sur la face interne, à partie moyenne coriace-foliacée ,.
velue extérieurement, entourée d'une large bordure sca-
rieuse , roussâtre , glabre » frangée sur ses bords ; le péricline
intérieur un peu plus élevé que l'extérieur > égal aux fleurs
du disque , masqué par les poils laineux très*abondans y ex-
trêmement longs, roussàtres, dont sa face extérieure est hé*
lissée, subcampanulé, plécolépide, à cinq divisions, c'est-à-
dire formé de cinq squames a peu prés égales » unisériéesi
pblongues, ovales ou laneéolées, glabres en dedans, entre-
grefifées et coriaces inférieurement , libres > scarieuses, rous^
sàtres et glabres supérieurement. Clinanthe plan, garni de
squamelles inférieures aux fleurs, oblongues-lancéolées, sca-»
rieuse^, hérissées sur les bords et sur une partie de la fâce
externe de poils très-longs, très-fins, flexueux* Ovaires de
la couronne obcomprimés, obovales, hérissés de très- longs
poils fins, laineux, privés d'aigrette. Faux-ovaires du disque
oblongs, glabres, inaigrettés, paroissant continus avec la co«
rolle. Corolles du disque à tube cylindrique,. à limbe- cain*
paniforme, purpurin, à cinq divisions* Corolles de la cou-
ronne jaunâtres (sur l'échantillon sec), à tube court, à limbe
grande large, cunéiforme, sub triangulaire , terminé par trois
lobes arrondis.
On trouve quelquefois, sur la face interne du péricline
intérieur , une sorte de cloison longitudinale » étroite , for-
mée par le bord rentrant d'une des cinq squames qui com-
posent ce péricline.
Eriocephalus septifer, H. Cass. Il est doué d^une odeur- aro-*
matique; ses calathides, larges d'environ quatre lignes, hautes
d'environ deux lignes, sont disposées en petil^ corymbes ter-
minaux, et supportées chacune par un long pédoncule grêle,
tomenteux, dénué de bractées. La calathide est radiée t son
disque est composé d'environ seise fleurs régulières , .mAles ^
sa couronne n'a que trois fleurs Ugulées , femeUeSt Le^ péri*
cline est double : l'extérieur, plus court 9 est fotrmé de cinq
squames unisériéea , à peu près égales ^ inappliquées ^ libres »
STE 495
•vale8*obloBgtt68 , obtuses , velues en dehors, scarîeuses et
diaphanes , sauf le milieu de leur partie inférieure ; le péri-
cline intérieur, un peu supérieur aux fleurs du disque, est
comme urcéolé ou ovoïde* campanule, subcorîace, très -lai-
neux en dehors, glabre en dedans ,1 plécolépide , Composé
de trois squames entregreffées, libres seulement au sommet,
ce qui forme trois divisions demi-lancéolées, correspondantes
aux trois fleurs de la couronne. Le clinanthe est plan, garni
de squamelles à peu près égales aux fleurs du disque , oblon-
guefr-lancéolées , scarîeuses, bordées de poils laineux extré^
mement longs, ajant la partie inférieure courbée en gout-
tière et embrassante. Xics ovaires ou fruits de la couronne
sont grands, obcomprimét, oblongs, un peu laineux, inai-»
grettés, bordés de deux petits bourrelets de même substance
et de même couleur que le reste du péricarpe, dont ils sont
peu distincts. Les faux«ovaires du disque sont oblongs, g^rê-
les, glabres, inaigrettés. Les corolles du disque sont glabres,
à tube long, grêle, à limbe obconique-campanulé, rougeà*
tre , ayant cinq divisions étalées. Les corolles de la couronne
sont jaunes (sur Féchantillon sec), à tube long comme la
moitié de la languette, à languette trèa-grande, extrêmement
élargie de bas en haut , terminée au sommet par trois larges
crénelures arrondies.
Dans cette espèce, la face interne du péricline intérieur
offre ordinairement trois saillies en forme de cloisons in-
complètes, alternant avec les troia divisions de ce péricline y
et séparant ainsi les trois fruits : il nous a semblé que ce«
clpisons éloient des squamelles extérieures du clinanthe sou-
dées par un bord sur la paroi interne du péricline; mais
u' est-il pas plus vraisemblable que ce sont les bords rentrans
des squames P Quoi qu*il en soit, eettf particularité est assez
remarquable pour nous permettre de donner le nom de sep-
lifer à cette espèce , qui a les calathides corymbées , comme
r£r. africanus, mais qui nous paroU s'en distinguer suffisam-
ment par quelques caractères, notamment par ses fruits bordés
seulement de deux petits bourrelets peu distincts du reste
du péricarpe, au Ueu des deux énormes bourrelets que nous
avions précédemment qbservés autour 4e4 fruits d« VEr* afri-
canus^
496. STE
Nous regrettons beaucoup de n'avoir point vu VErioeû'
phalus raeemosusj qui, diaprés la description et la figure de
Gsertner, nous semble devoir constituer, sous le nom de
Monoehlœnaj un genre particulier, que nous distinguons de
VEriocephalus en ce que : i.' son péricline est simple, ao
lieu d'être double , le péricline intérieur ' plëcolépide
n'existant point; 2."* le clinanthe ne porte, au lieu de aqua-
melles, qu'une multitude de longues fimbrilles laineuses en^
tassées. Cependant nous ne proposons qu'avec doute ce genre
Monochlœruif parce que, malgré la confiance due à Ga&rtner,
il ne seroit pas impossible qu'il se fût trompé.
Dans notre tableau des Antbémidées (tom. XXIX , pag. 1 80
et 186), nous avons placé avec doute le genre Eriocephalus
entre le Cladanthus et VAchilUa , dans le groupe des Anthé-
midées-Prototypes vraies, mais en annonçant qu'il seroit
peut-être mieux placé entre VHippia et le Cenia^ parmi les
Cotulées. Le nouveau genre Ciyptogjne augmente nos doutes
et notre embarras : car il est impossible de l'éloigner de
VEriocephalus, et il a manifestement beaucoup plus d'afiSnité
naturelle avec VAbsinthium et VHippia qu'avec le Cladanthus
et VAchilUa, Si nous plaçons le Cryptogyne dans le groupe
des Artémisîées, ou, ce qui est préférable, dans celui des
Cotulées, il y entraînera nécessairement avec lui VEriatt'
phalus, et. ce gi^oupe des Cotulées recevra ainsi des plantes
à clinanthe sqHamellifére et à calathide radiée , ce qui contre-
dit les caractères que nous lui avons assignés. Cependant,
puisque dans une classification naturelle , les affinités doivent
prévaloir sur les caractères techniques , et que d'ailleurs Tad-
mission du Cryptogyne. et du Monochlœna dans le groupe des
Anthémidées-Proto types vraies, contredirait aussi les carac-
tères de ce grpupe , qui doit avoir la calathide radiée et le
clinanthe squamellifère , nous nous décidons à placer les
trois genres Cryptogyne^ Monochlœna, Eriocephalus ^ auprès
de VHippia^ dans le groupe des Cotulées.
Faut -il conclure de ce qui précède que notre distribution
des An thémidées, principalement 'fondée .sur le clinanthe
1 Caectner s'est ëvidemment trompé, en di^i^nt que c'est le -péricline
cttérifur qyà nan^ue^.
s TE 497
squamellë ou non squamellé , et sur la calathide radiée ou
non radiée , doit être abandonnée désormais P il en résulte
seulement que ces caractères ne sont point absolus ou d'une
exactitude rigoureuse^ mais ordinaires et sujets à des excep-
tions.
Toutes les méthodes de classifications, quelles qu'elles puis-
sent être, sont nécessairement artificielles. A cet égard, la
différence entre les méthodes dites artificielles et celles dites
naturelles^ n'est et ne peut être que du plus au moins* On
devroit donc substituer à ces dénominations impropres celles
de méthodes nominales et de méthodes réelUs y les unes n'ayant
pour but que de faire connoitre les noms, et les autres se
proposant de pénétrer dans la connoissance des choses. Selon
nous , on doit admettre au rang des méthodes naturelles ou
réelles toutes celles où la considération des affinités prédo-
mine le plus souvent sur celle des caractères techniques , et
reléguer dans la catégorie des méthodes artificielles ou nomi-
nales toutes celles où la considération des caractères techni-
ques prédomine le plus souvent sur celle des affinités. Une
méthode naturelle sans caractères techniques, comme les
ordres naturels de Linné, ou la classification des Synanthé-
rées par M. Kunth , n'est pas une véritable méthode, puis-
qu'elle ne peut faire connoître ni les noms ni les choses.
Une méthode naturelle, avec des caractères techniques in-
faillibles et ne souffrant aucune exception , est absolument
impossible.
Ainsi nous croyons pouvoir persister dans notre systèm'e
de distribution des Anthémidées , tel que nous l'avons établi
en 1823 (tom. XXIX, pag. 176 et 181), mais en répétant
que le mot ordinairement doit toujours être exprimé ou sous-
entendu dans l'énoncé des caractères de toutes nos sections
et sous- sections. Cela posé , le tableau [des Anthémidées ,
rectifié et augmenté, peut aujourd'hui être présenté, sous
une forme très -brève, de la manière suivante :
Première section. ANTHéMioées-CHaYSANTHàMÉBs. (Caractère
ordinaire. ) Clinanthe privé de vraies squamelles*
I. Artémisiées. (Car. ord.) Calathide non radiée; fruits
inaigre ttés, point obcomprimés. = 1. Ahrotanelia; 2. Oligos-
.^orus; 3. AHcmtia; 4t Abêinthium; 5. Humea*
5o. Sa
49» STE
IL Cotulëes. (Car. ord.) Calathide non radiée, ou quel-
quefois cou rCement radiée; fruits inaîgrett es, obcom primés. =
6. Solivwa; 7. Hippia; 8. Cryptogyne; 9. Monochlcena; 10*
Eriocephalus ; 11, Leptinella; 12. Cenia; i3. Cotula.
III. Tanacétées. (Car. ord.) Calathide non radiée; fruits
aigrettes. =3 14. BaUamita; i5« PerUzia; 16. Tanaeetum.
IV. Chrysanthémées vraies* ( Car. ord. ) Calathide radiée. =
ly. Gymnoeline; 18. Pyrethrum; 19. Coleostephus ; 20. Ismelia;
il m GUhionis; sa. Pinardi^; 3 3. Chrjrsanthemum ; 24* Matri*
taria; 26. Lidftech'a.
Seconde section. Anth^mid^es - Prototypes. (Caractère or*
dinaire.) Clinanthe garni de vraies squamelles.
I. SantoHnées. (Car. ord.) Calathide non radiée. = 26.
Jfymenolepis; 27. Athanasia; 28. Lonas; 29. Morjrsia; 3o. Dio-
lîs; 5i. SaïUo^tna; 32. Nahlonium; 33. Jjyonnetia; 34* Lasio^
spermiun; 35. Marcelia.
II. Anthémidées- Prototypes vraies. (Car. ord.) Calathide
radiée. = A. Aigrette stéphanoide ; 36. Anacyclus; 37. ^n-
themis. == B. Aigrette nulle : 38. Chamasmelum; 39. Maruta;
4o. Ornuniê; 41. Cladanâius ; ^a» AchiUea; 43. Osmitopsism = C.
Aigrette composée de squaroellules : 44* Osmites; 46. Lepido-
phorum ; liS. Sphenogyne ; 47. Ursinta.
^ Nous ne 4^vons pas terminer cet article sans faire ob-
server qvLt l'attribution des Cryptogynt, Monochlœna ^ Erio^
eephalus, à la section des Cbrysanthémées et au groupe des
Cotulées, ne contredit peut-être pas autant qu'elle' le paroit
les caractè<«e» de cette section et de ce groupe. La calathide
de VEr%octp}ialus et celle du Afonochtena sont, il est vrai,
radiées, osais à peu prés comme celle du Cenia^ c'est-à-dire
courtement, et par des languettes qui ont plus de propension
k s'étendre en largeur qu'en longueur. Le clinanthe de l'Erio-
cephaluâ et celui du- Cryptogynt paroissest bien manifestement
squamellifères : mai» cette apparence n'est-elle p^s trompeuse P
Nous avons quelques- raisoAs de croire qu'ici les appendices
du clinanthe ne sont pas- de véritables squamelles, et même
que l'enveloppe considérée comme un périclîne intérieur
n'est point formée de vraies squames entregreffées. Ces ap-
pendices et cette enveloppe , qui sont évidemment de la
même nature, diffèrent beaucoup du véritable péricline, et
s TE 499
^ae «ont.peuft-étre que des faisceaux de fimbrilles ou de poils
entregrefifés et formant des lames par leur réunion; ou bien
ce sont des saillie» laminées de la substance du clinanthe,
•analogues aux cloisons des clinantbes alvéolés , et surtout aux
.appendices du clinanthe des Damàtris, Lejysera, Leptophytus,
que nous avons nommés paléoles (tom. X, pag. 147), et qui
n'ont qu'une apparente et fausse analogie avec les vraies
^quamelles. Pour vérifier ces conjectures, il faudroit observer
4les calathides vivantes : mais en attendant, il existe en
leur faveur une forte présomption , résultant de la structure
du Monochlœna (Erioc, racemosus) ^ en supposant que la des-
cription de Gsrtner soit exacte. Ajoutons que, dai» les Erio-
cephalus et Crjyplogyne j les appendices squamellif ormes du
clinanthe paroissent être inégaux , dissemblables, irrégulielrsy
£t un peu plus nombreux que les fleurs du disque qu'ils ac-
compagnent; que chacun de ces appendices est entièreiiieot
.et uniquement formé de cellules tubuleuses très- longues ,
trés-étroites , qui se prolongent en ppils laineux sur les parties
•où elles deviennent libres $ que le tissu de Tenveloppe inté-
rieure péricliniforme est aussi absolument homogène , sans
aucune sorte de vaisseau ou de nervure; que les lobes de
cette enveloppe, au lieu d'alterner avec les squames du vrai
péricline, paroissent ordinairement placés au devant d'elles,
et que les fleurs de la couronne ont la même position»
(H. Cass.)
. STÉNOLOPHE, SUnolophus. {Bol.) Ce «genre de plantes
appartient à l'ordre des Synanthérëes , à 'la tribu naturelle
des Centauriées, à la section des Centauriées- Prototypes, à
la sous-section des Jacéinées, et au groupe des Jacéinéea
vraies, dans lequel nous l'avons placé entre le PUUylophus et,
le Slizolophus. {Voyez notre tableau des Centauriées, tome
XLIV, pag. 35 et S6 ; et le même tableau rectifié et augmenté,
dans l'article Sfilacre.)
Le caractère essentiellement distinctif du genre 5/6»o/qp7uni
consiste en ce que l'appendice des squames intermédiaires
du péricline est très -long, très-étroit, linéaire, non décur-
tent, coriace -scarieux, roide, opaque, brun ou rçussàtre,
pubescent sur les deux faces, ordinairement très-arqué en
dehors , muni sur les deux côtés de filets régulièrement; disr*
«oo STE
posés, (i^-dUtans, très-longs, gréi«s, nuUei&eiit.làiiiîii^y
barbellulés tout autour.
Ce caractère subit quelques modifications, qui pourraient
servir à distribuer les espèces asses nombreuses de ce genre
en trois sections soua«- génériques : i,* l'appendice est co-
riace-scarieux, arqué en dehors, muni de filets divergens,
et sa base n'est pas sensiblement élargie; a .^ l'appendice est,
comme dans la première section, coriace- scarieux , arqué
en dehors, muni de filets divergens; mais sa base est nota-
blement élargie et bordée de filets rapprochés, un peu la-
minés ; 3.* Tappendice est élargi i sa base , comme dans la
seconde section ; mais il est* subcorné , roide , non arqué ,
et les filets de sa partie supérieure sont spiniformes, droits;
non divergeas. La première section offre , sans aucune alté^-
ration, le vtai type du genre Sienolophut; la seconde se rap-
proche du genre Platjrlophus ; la troisième s'éloigne des deux
autres et semble avoir quelque affinité avec les Calcitrapées;
Quoiqu'il y ait beaucoup d'analogie entre la seconde section
du Stenolophus et le Platylophus, on les distingue facilement
par les proportions inverses de la partie large et de la partie
étroite de l'appendice; c'est-à-dire que, dans la seconde sec-
tion du Stenolophus, l'appendice est très-étroit, à l'exception
d'une petite partie basilaire , tandis que dans le Plalylophus
{Cent, nigra^ etc.) l'appendice est très- large, à l'exception
d'une petite partie apicilaire.
On peut croire»au premier aperçu que notre genre Sleno-
lof^us n'est autre chose que le Lepteranthus de Necker, repro-
duit inutilement sous un autre nom ; nous l'avions cru nous-
méme, et en conséquence nous avions adopté d'abord (tom.
XXVI, pag. 64) le nom de Lepleranthus ^ dont nous ignorons
l'étymologie et la signification. Mais en examinant la chose
de plus près , et en comparant ensemble les sept genres An-
taureUf Jacea, Liipsia, Podia , Calcitrapa^ C^anus, Lepteran»'
èhus y dans lesquels Necker distribue toutes les Centaurées de
Linné , nous avons reconnu que son genre Lepterantiius , ca-^
ractérisé , comme tous ceux de ce botaniste , avec peu d'exac-
titude , de clarté et de précision , cbmprenoit non-seulement
notre Stenolophus ^ mais encore plusieurs autres genres de Ja-.
eéipées et de Cyanées, notantnment le Platylophus et le Mela^
SXE Sài
•noloma,' qui offrent aussi tes caractères altribuës par Necltêr
à son Lfipleranthuu Noua croyons donc pouvoir proposer 1«
genre dont il s'agit , comme nouveau, sous le nom bien plu)
convenable de tSfeno/opHus , qui, signifiapt crête étroite ^ c'esi-
à-«dire appendices du péricline étroits, exprime aussi exacte**
ment que possible le vrai caractère de ce genre.
Nous rapportons au genre Stienolophus les Cenlaiirea phry'
gia, Jlosculosa, unijlora, pectinata, aastriacaf linifolia, hysso*
pjrfblia^ penicillata^ etc. (H. Cass.)
. STÉNOPÉTALE, Stenopetalum. {Bot>) Genre de plantes di^
cbtylëdones, k fleurs complètes, polypétalées , de la famille
des crucifères , de la tétradynamie silieuleuse de Linnœus, offrait
pour caractère essentiel : Quatre pétales étroits ; le calice et
lés étamines inconnus; une petite silique presque elliptique,
comprimée , sans style ; le stigmate court, sous la forme d'un
jpoint; une cloison membraneuse, elliptique, obloiigue, plus
grande à son diamètre ; les valves planes , concaves , s*ou-
vrant parallèlement k la cloison ; les semences disposées sur
deux rangs ,^ quatre ou cinq dans chaque loge , fort petites ,
presque ovales; les cotylédons ovales, convexes en dessons.
ST]âNO?^ALE LiKéAiRs; Stcnopetolum linearCy Rob. Brown,
ined.j Dec, Syst. veg,, i, pag. 5i5. Plante grêle, herbacée,
haute d'environ un pied ; la racine simple , très-fine ; la tige
très-menue, filiforme, cylindrique, très*droite, simple ou
tnédiocrément ramifiée, garnie de feuilles éparses , linéaires ,
entières, longues dé sept ou huit lignes, larges d'une demi-
ligne. Les grappes sont terminales; elles s'alongent à la ma-
turité, soutenues par des pédicelles droits, filiformes, une
fois plus courts que le fruit, dépourvus de bractées. Les pe*
tites siliques longues de deux lignes, larges d'une ligne. Cette
.plante croit sur les côtes de la Nouvelle -Hollande. (Potr<)
STENOPS. {Mamm») Nom donné par Illiger aux quadru-
pèdes du genre Loris, dans son Prodromus mammalium. (Desm.)
STÊNOPTÈRES ou ANGUSTIPENNES. (Entom,) Nous avons
désigné sous ces noms dans la Zoologie analytique (en i8o5}
uqe famille d'insectes coléoptères hétéromérés, caractérisée
par la forme et la consistance des élytres durs et rétrécis,
et paroles antennes qui sont en fil et souvent dentées.
Cette famille se distingue ainsi de tous les i|utre5 coléop^
So^ STE
ièrtê qui ont ciilq articles aux Unes «ntérietin et moyens,
9t quatre seulement aux postérieurs ; dfabord des épispnsti^
ques ou vésicans, tels que les cantharides , qui ont les âjrtres
mous et flexibles ; puis des ténébrions et autres insectes toî-
sins, qui ont les ^ytres sondés comme les photopbjges, et
des mycétobiesy qui ont les antennes à articles grenus ou
trés-dislincto; enfin , des oméphiles ou sylvicolcs, qui y ayant
aiissi les antennes en fil, ont les élytres larges ou non rétrécis.
C'est 9 en effet , de l'étroitesse des élytres que le nom de
sténoptéres a été emprunté. Il est tiré de deux mots grecs,
^svicf étroite y et de ifhpov^ aile. Cette disposition est tdle
qu'il est facile de la distinguer au premier aperçu , l'extré-
mité libre de Tétai étant beaucoup plus resserrée que la base;
ce qui donne à ces insectes un port tout particulier, et semble
les rendre bossus.
Les mœurs des insectes ainsi rapprochés par la particularité
de rhabitude de leur corps, ne sont pas encore bien con-
nues , leurs larves n'ayant pas été observées. On croit cepen-
dant qu'elles se développent dans le bois. Quelques-uns sont
parasites. On trouve ces insectes sur les fleurs dans les lieux
où il y a des arbres et quelquefois sous leurs écorces.
Cette famille semble se lier par quelques genre» à eébt
des épispastiques par les sitarides, et a celle des oméphiles
par les rhipiphores.
Nous allons présenter le tableau synoptique , qui indique
par l'analyse les caractères essentiels qui distinguent les -six
genres de cette famille , dont nous avons fait représenter une
espèce sur la onzième planche de l'atlas qui £ût suite à ce
Dictionnaire.
Famille des Angcstipentœs ou STéNOPTÈass.
Coléoptères hétéromérës, à élytres durs, étroits à l'extrémité
libre , à antennes en fil , souvent dentées.
I-. . (scie.... 5. MoBBZLLz.
distmct : antennes en { ., « .-, .
|fil 3. Nectdalx.
, ( masse. . • 6. Astaspe.
nul : antenne» en.. . . < . .. «
(érenuil. 4* Rbipiphoib.
f . , ( sétacéet 2. OEn^niiE.
V séparée ; antennes i ^,. ^
f filifonnes. . . . . • i. Sitâkidi.
Voyez chacun de ces mots. (CD.)
STE «oj
STENORHYNCHUS. {Entom.) Nom donné par M. Megèrie
à iin genre de Charansons ou de Rhinocères, que M. Schcen*"
herr a rangé parmi les baridies. Voyez dans ce Dictionnaire
l'extrait à la fin de l'article Rhinocè&es, genre i6a, t. XLV,
p. 348. (C. D.)
' STÉNORHYNQUE, Stenorhynehus. {Mamm.) M. Frédéric
Cuvier a formé sous ée nom un genre de nlammiféres car*
nassîers amphibies, qui comprend une seule espèce, le phoque
leptonyx de M. de Blainville. Voyez l'article Paoque, tome
XXXIX, page 548. (Desm.)
- STÉNORHYNQUES. ( Omiûi.) Nom donné par Mcî^ring à
une des divisions de sa méthode, comprenant des oiseaux
qui, comme le pélican , ont le bec droit à sa base, et en^
suite recourbé. ( Ch. D. }
STENOSIS. {Entom.) Herbst a désigné sous ce nom de
genre quelques espèces de tagénies de M. Latreille, ou
d'akis de Fabricius , de la famille des photophyges. Voyez dans
Tatlas de ce Dictionnaire planche 14, n.** 9. (C. D. }
STÉNOSOME, Stenosoma. (Crustae.) Genre de crustacés
édriophthalmes , de l'ordre des isopodes, et que nous avons
décrit dans l'article Malacostracés , tome XXVIII, page 374,
de ce Dictionnaire. (Desm.)
STÉNOSTOME. {Entom.) M. Latreille, sous le nom latin
de stenostoma y emprunté du gtec houûhe réttééie^ fait un
genre de coléoptères hétéromérés, qu'il a séparé de celui
des âedémères à cause du prolongement extrême dû museau ,
qui est pr^que aussi long que la tête, telle est la leplara ros*
trata de Fabricius , qu'on trouve quelquefois dans le Midi de
la France. (CD.)
STÉNOSTOMUM. {Bot.) Voyez l'article Lad ôier, t. XXV,
p; 317. (Pont.)
STÉNOTRÈME, Stenotrema. (ConcTi.) M.Rafinesque (Joum.
de phys. , 1819, tom. 88, pi. 42$) a proposé d'établir sous
ce nom une division générique pour les hélices , qui diffèrent
des autres parce qu'elles ont une lèvre épaisse , émarginée , et
une seconde lèvre collée sur la spire , se réunissant à la vé-
ritable lèvre et avec une carène transversale eh 4etsus ; ca-
ractériàtiqùe qui, si je la conçois bien , se rapproche beau-
coup de celle des carocoUes de M* de Lamarck; mais c'est
5o4 'S TE
ce .çu41 seroit trop hardi et d'ailleurs tfés^peu in iéressanl d'as-
surer, M. Raûnesque cite comme type de ce genre une hélice
de^ États-Unis, qu'il nomme 5*- con^^cxa, mais qu'il.ne définit
pas. ( De B. )
STENSGUETTA. (Orm/h,) Ce nom, qui s'écrit aussi sten^
gwaetta , désigne en suédois le iiiotteux , motaciUa ana^the^
lÀnn^ (Ch. D. )
STENT. (Içhthya^U) Nom flamand dç I'Estuugbon^ Voyer
^mot, (H, C)
STENTOR. (Mantm.) Nom latin » donné par M, Geoffroy
Saint-Hilaire au genre des singes américains, qui comprend
les espèces appelées Singes hurleurs ou Alouattes^ Voyez l'ar^
tiçle Singes* Ce genre avoit été noxnnié Aluata, par Lacépède.^
et Myeetes par lUiger, (Desm.)
. STENTOR, {Infus^) C'est le nom sous lequel M* Oken
( tom, 1 , p. 45 , de son Manuel d^hiçtoire naturelle) a fait un
genre avec le Vorticdla stentor de MuUer , genre qui a été
établi de nouveau par M. Bory de Saint^rVin^ent sou&le mémç
nom. Voyez Vorticelle. (De B.)
STENUS, {ErUom.) Voyez St^ne. (Desm.)
STÉPHANE. (Bot.) Nom grec ancien d'un fragpn, ruseus
hypoglossum , cité par Mentzel et Adanspn. Il est aussi cité
par Ruellius et Mentzel comn^js nom égyptien du thym* (J.)
STÉPHANE, ^^(rpTuinîa, {Bçt^) Genre de planter monoco?
tylédoner, a fleurs incomplètes , dioïques , dont le caractère
essentiel est celui-ci ; Fleurs dioïqves; point de calice; une
corolle à six pétales, trois alternea plus petits, re^.fer^la^t
MU appendice fortpçtit, à troi^ folioles; une seule éta-r
mine; un filament de la longueur du calice, épaissi, tronqué
au sommet , entouré par une anthère en forpe d'anneau ; les
ifleurs femelles semblables aux fleurs mâles; un ovaire supé^
rieur» ovale ; point de style ; un stigmate droit ^ aloQgé^ yne
})aie petite, ovale, à une seule semencç,
Stéphane a^eondie; Stephaniu rolunda, J^Qur.} Flpr. Cochet
a 9 pag. 747^ Cette plante a des tiges ligneuses, presque. simi-
ples, glabres, grimpantes, très? longues, cylindriques, sans
aiguillons^ La racine est un gros tubercule b|*uq, arrondi,
ridé, souvent hors dç terre, prolongé en une petite racinf.
filiforme I longijie, verticale* Les feuilles spntglabr€|s^ ^^t^r^Ç^»
STE SoS
péfîolëea, arfobdies, pçltëes, aigtiësy siilii<ée&.à leurs bords;
I^es fleurs sont disposées en ombelles latérales et eomposées^
leur appendice est d^ couleur jauue. Cette plante crôH à la
Cochinchine, dans les forêts. Ses tubercules sont trés-amers?
ils ont la forme et les propriétés de Varistolochia rotùnda»
Stéphane AtONeés; Stephania longà^ Lour., loe» ci7«, 747*
Cette espèce a. des racines trèsolôngues, filiformes,! rampantes,
fnunies de radicules peu nombreuses et distantes. Se& tiges
soiit. ligneuses, grimpantes, fort grêles, rameuses, sans ai**
guillons, garnies de feuilles glabres, peltées, alternes, tri«»
gcMies, alongées, très -entières. Les fleura sont blanchâtres,
^essiles , latérales , réunies en petites têtes. Cette plante troll
dans, les haies de roseau, à la Cochinchine. ( Poia. } > .
STEPHANE, Stephanus* {Entom*) M. Jurine a ainsi nom^ë
HQ «genres qu'il a établi parmi les hyménoptères, pour y
ranger uûe espèce d'ichneumon, qui est le braeonserrator de
fab^ricius {Sys^ema piezalorum) : c'est. une espèce voisin e.deft
sphéges, dont l'abdomen, penilant le vol> iaîl presque uii
angle aigu a^ec le corselet. Les cellules de l'aile ont. porté M*
Jurine à établir ce genre, dont il a doliné la flgure dans soî|
ouvrage, pi. 7, n.*" 4, Cette espèce a les ailes colorées en
brun, avec deux taches transparentés vers le tiera libre.
(C. p.)
ST£PHANIUM« {BoL) Nom générique substitué par Sehre-
ber à celui de palicourta d'Aublet, lequel parolt. devoir être
luirmême réuni au p5^c7iotria dans la famille des rubiacées. (J.)
STÉPHANOMIË , Stephanonda. {Aciinoz. P) Genre établi par
MM. Pérou. et Lesueur dans le Voyage aux terres Australes,
pour des animaux extrêmement singuliers^ gélatineux, doirt
ils u'ant malheureusement vu que des portions plus qu moins
considérables, ce qui iette nécessairement quelques doutes sur
la place qu'ils doivent occuper dains la série et sur là carae^
téristique qu'en donne M. de Lamarck. Suivant eé dernier ,
qui n'a eu pour se guider que les figures publiées par M.
I^esueur, ce sont des animaux gélatineux, transparens, agré->
gés , composés , adhérens à un tube commun et formant par
leur réunion .une masse libre, très «longue, flottante, imif
lant une guirlaude garnie de longs feuillets ; chaque animaU
$ule étant pourvu d'un suçoir tubuleux , rétraçtile ,. d'um
lo6 STE
OU de pluneurs filet» simples, longs , teataculiformes, et de
corpuscules eu grappes, ressemblant à des ovaires. D'isiprès
cela M. de Lamarck s^est cru autorisé à ranger ces animaux
dans sa première section des radiai res , celle qu^ii a désignée par
l'épithéte d'anomales avec juste raison; car il y met les genres
Geste, Callianire, Béroé, avec les Noctiluques et les Lucer-
naires , qui sont de véritables aeiinies , les Physsophores ,
les Rhizophores , les Physales , avec \e% Velelles et les Porpites,
qui sont de véritables méduses* Il convient, cependant, que
les stéphanomies n'ont rien de la forme rayonnante des au-
tres radiaires^ quoiqu'elles aient Tessentiel de l'organisation
dé ses radiaires mollasses; que ce ne sont pas non plus dei
polypes, quoique avoisinant le plus, sons certains rapports,
les polypes fiottans» Le fait est, je le répète, que M. de
Lamarck n'a pas observé ces animaux lui-même et que les
dessins qu'il a vus ont été faits d'après des individus tron-»
qués; sans cela il est fort probable qu'il se seroit aperçu que
les stéphanoaiies doivent être ejçtrêmement voisines des rlii*
xophyses, avec cette différence, que le long tube qui les cons-
titue, est chargé d'un beaucoup plus grand nombre de groupes
de suçoirs. Quant à* l'absence de la vessie terminale ^ on peut
tris-bien supposer qu'elle manque par accident sur les deux
individus dessinés par M. Lesueur. Ces suçoirs, ces cirrbes,
ces grappes d'ovaires, ont aussi une certaine analogie avec
ces mêmes organes dans les physales, en sorte que, si j'ai eu
raison, comme je le pense, de retirer celles-ci du type des
àctinozoaires , il est extrêmement probable que les stéphano-
mies devront aussi en sortir et entrer dans la composition
d'une nouvelle classe , plus voisine des derniers malacozoaires
que des animaux rayonnes. Quoi qu'il en soit, le peu que
nous savons sur les stéphanomies est presque entièrement dû
à M. Péron et surtout à M. Lesueur, qui conviennent qu'on
ne peut les saisir entières, tant elles sont longues, transpa-
rentes et peu consistantes. Elles flottent librement dans in-
térieur des eaux) mais, probablement, entrainées par les
conrans. On suppose qu'elles agitent leurs suçoirs et leurs
tentacules pour saisir la proie ; ce qui auroit besoin d'être
confirmé. Les espèces que je trouve définies dans les auteurs
âont ;
STE Sot-
L'a STéPHANOMiB Béàissés : s. amphytmdis'^ Péron et L'e^eur,*
Voyage aux terres austr», fom. i, p«4$9 pi* ^99 fig* ^* CorpS'
alongé , de couleur d^azur , hérissé d'un grand nombre d'appen-
dices foliacés 9 aigus, lui donnant Taspect d'une guirlande -et
de tentacules peu nombreux de couleur rose.
D'après ce qu'en dit Péron, cette espèce ressemble à une
belle guirlande ' couleur d'azur, se promenant à la surface
des flots. Elle soulève successivement ses foHicules diaphanes,
étend &u loin\ses tentacules couleur de rose, pour saisir sa
proie, qui est sucée par des millions de suçoirs, semblable»
à de longues sangsues. J'avoue quie je doute un peu 4|ue les
choses se passent exactement ainsi , et je dois même faire ob-
server que la figure est bien peu détaillée et n'indique qu'un
fragment. Cette espèce a été observée dans Pocéan AustJral. ^
Là Stéphanomie grappe : S, uvariù, , Lèsueur , Voy. , pi» der-
nière. Corps excessivement alongé, cylindrique, creux, de
couleur hyaline , entièrement caché par un grand nombre d'ap*
pendices oviformes ou arrondis, et de iiiamensou de suçoirs
fort longs et de la même couleur.
Daùs la caractéristique que M. de Lamarck donne de cette
espèce , qui a été observée dans la Méditerranée , il dit qu'e
les appendices sont foliacés; ce qui seinble contradictoire
avec la figure et surtout avec le nom donné par M. Lesueur, .
qui indiquent dès appendices oviformes ou comme des graines
de raisin.
- M. de Chamîsso parle dans son Mitooire aur quelques ani-
maux de la classe des vers, de la stéphamdtnie hérissée,- S.
amphyêridis de Péron , et il la décnt comme formée par un
strobile cylindrique , oblong, .canalrcuié, de la grosseur dtt
pouce, et composé de squames cartilagineuses , hyalines, îcfùi*
à-fait privées de vie^ Chacune d'elles, de forme pyramidale,
déprimée, est attachée par le sommet k l'axe du strobile , et
est libre par la base élargie , qui est marqtiée de quatre sil-
lons longitudinaux. Entre ces écailles sont éjpars des tentacules
Terraiformes, hyalins, jouissant d'unmouvement spontané. A
Pune des extrémités du strobile se trouve un organe tentaéuli-
forme, pkis grand, de couleur jaune , renflé à sa racihe,
atténué en une espèce de col à son sommet^ qui -est noi^-
sàlre. Outre ce^ orgafies spnt dea lUameiM coniournéB, ex«-
5oa STE
tensUilcs; tusceptibles de inouveniens>(rés-virSy et sur les-
quels sont de petits corps pyriformes, rouges et couronnés
de deux très-petites cornes hyalines. Il y a aussi beancoup de
ces corps autour de Taxe du strobilé. Les tentacules lui aem-
bleot devoir être des -organes alimentaires et les filamens des
ocganes de la génération.
Avant que M. de Chamîsso eût pu examiner et dessiner
suffisamment cet animal, il se rompit et se décomposa, et
les squames se détachèrent avec elles, comme si elles ëtbient
sorties de leprs intervalles. Il observa des animaux hyalins,
cartilagineux , se mouvant ça et là avec rapidité dans le
fluide où la stéphanomie se trouvoit. Suivant M. de Chamisso
ces animaux appartiennent à la stéphanomie ; diaprés M.
Ejsenhardt ils étoient accidentellement entrés dans le stro*
bile de cellerci et doivent constituer un genre particulier,
qu*il propose de nommer Cunéolaire , Cuneolaria; ce qui
semble confirmer cette opinion, c'est qu'un individu isolé,
plus gros , fut pris par M. de Chamisso dans Focéan Atlan-
tique éqûinoxial. Quoi qu'il en soit , voici la description que
ces auteurs donnent de cet animal < Son corps^ d'un demi«pouce
de long et cartilagineux , a la forme d'un coin à peu prés
carré ; sa hauteur égalant sa longueur ; l'épaisseur du dos
étant environ le tier^ de la hauteur. L'extrémité, qui est
tranchante , est profondément échancrée , de manière que
l'animal semble bicorne. Dans cette échancrure sont quatre
valvules, entre lesquelles semble s*outrir par un petit. ori-
fice un vaisseau transparent. L'autre extrémité , que M.
de Chamisso nomme le dos, est pourvue d'un col subcylin*
drique , plus mou que le reste. L'intérieur du coin est creusé
par une cavité natatrice , située au dos , bicorne et percée
d'un seul orifice* C*est par lui qu'entre et sort l'eau qui sert
auxmouvemensde l'animaK Le vaisseau transparent qui naît
entre les quatre valvules ventrales se porte directement vers
la cavité natatrice , et lorsqu'il l'a atteinte , il se partage en
. quatre lameavx^ qui se dirigent dans la membrane interne
du corps vers l'ouverture, de ielle manièi^ qu'ils entourent
la carité dç quatre cètés par deux rameaux plus longs et
courbés, et par deux. plus courts et droits. D'après cette
description il ^çmU^ en.effet qne.tet animal % nommé par M»
STE ««>9
Bysenhardt ùvneolaria înoiha, a des x*appori6 assez nombreuic
avec les méduses; maïs cela n'est pas hors de doute. (De B.)
STEPHANOTJS. (Bof.) Ce genre de M. du Petit-Thouai»,
établi sur une apocinée de Madagascar, paroit appartenir au
ceropegia, dont il diffère seulement par ses follicules plusgrois
et écartés horizontalement* Voyez Isaura. (J.)
STËPHANUS., (Entom.) Nom latin du genre Stéphane.
(Desm«)
STERBëCKIA. (Bol.) Nom générique substitué par Schre-
ber à celui de singarha d'Aublet, dans la-famille des gutti-
féres. Voyez Sincana. (J.)
STëRB£ËCK1A de Nées, et STERBËCKIA. (Bol.) Voyez
Stearebeckia. (Lem.)
STERCACANTHA. {Bot.) M. Bosc cite ce nom et celui de
Sterophora pour ceux de deux genres établis dans la famille
des. lichens; mais leurs caractères lui sont inconnus. (Lem.)
STERCHI. {OrrUth.) Les Russes . appellent ainsi la grue
blanche de Sibérie , ardea gigantea, Linn.*, nommée àki^tarfiak
par les Baskirs , keougolok par les Tartarcs , ^Uin par les Per-
mikes, et Izcti^o-ltng-Tiapar les Chinois. (Ch. D.)
STERCORAIRE. (Ornith.) Voyez Labbe. (Ch. D.)
STERCORAIRE. {Entom,) Nom donné à plusieurs espèces
d'insectes qu'on trouve dans les plus sales ordures, tels .sont
quelques bousiera et autres scarabées , plusieurs mouches ou
autres diptères. (C. D.)
STERCORAAIO. {Ichtkyol.) Nom italien dePcp^ippas argus.
Voyez Éphippds. (H. C. )
STERCULIER, Sterculia. {Bot.) Genre de plantes dicoty-
lédones, à fleurs incomplètes., de la .famille des hermaméeSf
de la monadelphie dodécandrie de linnœus, offrant pour carac*
tère essentiel : Un calice coriace, à cinq divisions ; point de
eorolle; environ quinze : étamines attachées à un appendice
vrcéolé; un ovaire supérieur, pédicellé» à cinq sillons; un
style subulé, quelquefois nul; un stigmate à cinq lobes; cinq
capsules conniventes, à une seule. loge polysperme, quelque-^
fois monosperme*
Ce genre offre dans ses espèces plusieurs, anomalies qui
sembleroient suffisantes pour la formation d'un nouveau genre,
telles que, dgns les ttcrcuHa longjf^liaf oéiuràinàta^ aolorat^p
.'5io STE
etc. Ud calice eourt ^ campanule ^ trèâ- souvent à siic divi-
sions $ vingt étami^es sessilçs, disposées sur deux rangs ^ pla-
cées circulairement sur un godet court ; cinq ovaires conni-
veas, presque sessiles.; cinq stigmates réfléchis ; poinit de style;
>cinq capsules monoiSpermes ^ etc.; cependant il est essentiel
d'observer qu'il n'y a de bien constant dans les steroulia que
l'absence de la corolle , la situation ô^ étamines , les capsules
univalves, s'ouvrant dans leur longueur à la suture; mais la
ibrlne du cAlice , le nombi^ des étamines, celui des semences ,
«ont variables. L'ovaire est quelquefois sessiljC; le style ter-
miné par des stigmates réunis en une tête à cinq lobes ; quel-
•quefois le styl6 nul; cinq stigmates séparés et réfléchis; cinq
ovaires connivens. On ne retrouve pas moios dans ces diffé-
rences le caractère essentiel de ce genre, un calice à cinq
sillons ou cinq ovaires connivens ne formant pas une diffé-
rence bien importante y puisqu'il en résulte également cinq
capsules. Des cinq ovaires distincts résultent cinq styles ou
cinq stigmates séparés , soudés ensemble dans les ovaires sim-
ples , à cinq sillons. Que de genres nouveaux disparoîtroient
si on les considéroit aous ces rapports!
Ste&culier balanças : Sterculia balanghas , Linn. , Spec» ; Cav. ,
Di$$*y 6 , tab. i43; Clompanusminorj Rumph., Amb,, 5 , pag.
169, tab. 107; Cavalam, Rhéed. , Malab,, i, tab. 49. Très*
grand arbre , élevé sur un tronc d'environ deux pieds de dia-
mètre , revêtu d'une écorce épaisse , cendrée. Le bois est
blanc, filamenteux; les branches rapprochées en une cime
touffue , étalée ; les rameaux garnis vers leur extrémité de
feuilles alternes , pétiolées , ovales , lancéolées , très - en-
tières, glabres, acuminées, longues de neuf pouces, larges
de trois ; les pétioles renflés à leurs deux extrémités , de
deux tiers plus courts que les feuilles. Les fleurs sont di^o-
séés en une panicule terminale , médiocrement étalée , k
ramifications presque fasciculées et velues ; les divisions du
calice profondes, très -étroites, velues, ciliées, courbées en
arc, rougeàtres ou un peu rousses en dehors, d'un faune rer-
dàtre en dedans ; l'ovaire est pédicellé ; les cinq capsules sont
étalées , ovales , presque rondes, distillant une liqueur vis-
queuse , qui se répand sur la valve dure , épaisse, jaunâtre,
renfermant plusieurs semences glabres, noires ^ un peu arroi»-
STE Sit
dies, attachées le long des deux côtés de la suture. Cette plante
eroit daos les sols arides , sablonneux et pierreux de Tile
d'Âmboine et dans les Indes orientales.
STEftCULiER MONOSPERME rS^ercu/ia mofioiperma , Vent., Jard*
de Malm», tab. 91. Arbre assez élevé, dont les rameaux sont
l>evétus d'une écorce d'un brun cendré, garnis à leur som-
met de feuilles alternes , pétiolées , réâécbics , ovales*oblon-
gués, aiguës,, très-entières, glabres, ondulées à leur contour,
luisantes, membraneuses, d'unvert foncé; les pétioles renflés
à leur base ; les stipules droites , linéaires , pubescentes,,
brunes, très -caduques. Les fleurs sont nombreuses, dispo-
sées en panicules terminales, rapprochées en faisceau; les
ramifications pubescentes. Le calice est campanule, parsemé
de poils courts et glanduleux ; les étamines , au nombre de
douze, ont les anthères sessiles , situées sur les bords d'un tube
cylindrique ; l'ovaire est globuleux, pédîcellé, à cinq sillons,
d'un rouge de cerise; le style pubescent, couché sur l'ovaire ;
le stigmate renflé , tronqué , à cinq lobés ; les-cinq capsules sont
coriaces , ovales , ventrues , pubescentes , d'un gris cendré ;
«ne semence est dans chaque capsule. Cet arbre croit dans les
Indes orientales : il est cultivé au Jardin du Roi.
Stbrcuuea csevelu : Sterculia criniia ^ Cavan. , Diss,, 6 y
lab. il^â'^ Sterculia ivira, Swartz, Flor. Ind, orient,; Ivira pru»
riens ^ Aubl., Guian., tab. 279. Arbre de soixante pieds,
dont les raâaeaux sont très-étalés ; les feuilles assez grandes ,
alternes, éparses, pétiolées, oval«s, très - entières , glabres
en dessus, un peu tomenteuses et roussàtres en dessous; les
pétioles très-longs, renflés à leur insertion avec les feuilles;
les stipules courtes et caduques. Les flèyrs forment une pa-
liîcule lâche, terminale, peu ramifiée, munie à chaque divi^
aion d'une petite bractée; les divisitrns du calice sont con-
caves , profondes, jaunes en dehors, rougeàtres en dedans ; le
^ tube est velu , à cinq dents bifides; les dix anthères sont près*
que sessiles; l'ovaire est velu, à cinq stries; les cinq capsules,
réniformes, pédicellées , étaléek en étoile, ont leur face int^
nèure couverte de poils roussàtres : plusieurs avortent. Les
semences sont noires, attachées aux sutures des capsules et
environnées de poils. Cette plante croit dans les forêts de Si»
némari, à la Guiane, le long du fleuve des Galibis^
**^ STE
S-rteftcûLifia a fsciues bn c<bvk : Sierculia eordifçliay Cavan.,
Diis.y 5, tab« 144, fig. 2 , vulgairement Mangose ou Coixisa
FAUX. Se% tiges sont ligneuses, arborescentes; les rameaux
garnis de feuilles alternes , rapprocMées , trois fois plus longues
que leur pétiole , larges, ovales, en cœur à leur base, en-
tière», aeuminées, quelquefois à trois lobes peu apparens^
glabres, à sept nervures: les stipules caduques; les capsules
oblongues , assez larges, un peu réniformes , aeuminées;
rétrécies à leur base en un court pédoncule , tomenteuses et
roussàtres en dehors , revêtues intérieurement d'une mem-
brane blanchâtre, parsemée de poils très -courts et rous-
sàtres, plus abondans autour des semences. Cette^ plante a
été découverte au Sénégal par Adanson.
STERCULua FiânDE : StcrcuUa ^faiiàa , Linn. , Speo. ; Lamk. ,
llli gen,j tab» 736; Cavan., Diss.^ S, tab. 141; Pluken.,
Phyt,j tab. 208, fig. 3; Clompanus major, Humpb., Amb,,
5, tab. 107; Cavaiam a feuilles digitées, Journ. itin., 2 ,
tab. i32 ; vulgairement Bois puant. Arbre des Indes, qui
s*éiève à une grande hauteur sur un tronc droit, très-rameux.
Les feuilles sont amples , pétiolées , situées à l'extrémité des
rameaux, divisées en sept, huit ou neuf digitations lancéo-
lées, très-entières, fortement aeuminées , glabres ; les pétioles
très-courts; les stipules courtes, larges, aigucfs. Les fleurs
sont d'une odeur très-fétide, disposées en une panicule lâche,
terminale, peadante, peu ramifiée. Le calice est un peu
rougeàtre , pubescent en dehors, tomenteux en dedans, à
divisions profondes, lancéolées, très- étroites, recourbées à
leur sommet. De leur centre s'élève. un pédicelle assez long,
Tougeâtre , pubescent, terminé par un tube campanule,
court, à cinq pointes tridentées; au sommet de chaque dent
est une étamine presque sessile. L'ovaire est globuleux, to-'
n^enteux , situé au fond du tube , à cinq sillons ; le style
velu, recourbé; le stigmate comprimé en tête de clou. ï^a
capsules sont longues de trois pouces, ovales, réniformes, acu-^
minées ; les semences ovales et noires. Cette plante croit au
Malabar et à l'île d'Amboine. Les semences , dépouillées de
l'écorce noire qui les enveloppe , sont assez bonnes à manger^
d'après l'observation de Rumph, elles sont si grasses qu'elles:
fournissent une grande quantité d'àuile.
STE 5i5
SiËRCutiEa A FEUILLES DE PLATANE : SUteuUa pUttanifoUa ,
Liiin« fils, SuppL; Cavan., Diss,^ 5, tab. 1469 et Diss, , 6,
page 352 { Firmiana, Mars., Act, aoàd. Patate, , 1 , page 106,
tab* 1 et a ; Culhamia, Forsk», jEgypt,y^^6\ Outom-chu, Le-
qomte» Mëm. de la Chine, 1, page 441, lo,; Outong-chù;
Duhald. , Chin.f 2, page 149, Je. Cet arbre est fort élevé;
son tronc épais, revêtu, ainsi que les. branches, d'une écorce-
glabre , d'un brun obscur ; les rameaux garnis vers leur ex*
trémitéde grandes feuilles alternes, trés« rapprochées, échan«
crées en cœur, à trois ou cinq lobes très glabres, entiers ,
un peu arrondis , obtus ; les pétioles forts longs , glabres , cy-
lindriques, renflés à leurs deux extrémités. Les fleurs soat
disposées en une ample panicule , composée de ramifications
dures, presque ligneuses;, les pédicelles longs d'environ un
pouce, munis chacun d'une bractée lancéolée. Le calice est
glabre, jaunâtre en dehors, un peu blanchâtre en dedans, à
cinq découpures en roue, réfléchie en dehors i Tovaire blan-
châtre, anguleux, muni d'un pédicelie filiforme; les cinq cap*-
suies sont oblongues, acuminées, velues, étalées; les semences
noires. Cette plante croit dans les Indes, à la Chine, au Ja-
pon et dans l'Arabie. On la cultive au Jardin du Roi. .
Stergcuer acuminé : Slerculia acuminata. Pal. Beauv. , Flor.
d'Oware et de Bénin, i , page 40, tab. 24 ; Cola^ C. Bauh. , Pin.,
607; J. Bauh., Hist., 1, page 210; CIus. , Exot,^ 65. Cet
arbre est une des espèces les plus intéressantes de ce genre.
Ses fruits étoient connus depuis long-temps sous les noms de
cola, kola^ kitla; mais on îgnoroit à. quel arbre ils apparte*
noient. Nous en devons la découverte à Palisot de Beauvois ,
qui, en rectifiant les erreurs des anciens sur l'usage de ees
fruits, nous a fourni en même temps des détails curieux sur
leur emploi actuel chez les Nègres de l'Afrique. (Voyez Cola.)'
Cet arbre est de moyenne grandeur. Ses feuilles sont sim-
ples , alternes , oblongues , entières , acuminées. « Leur calice ,
«. dit Beauvois, offre un caractère très-particulier, une dis-
« parate qui se trouva rarement parmi les plantes du même
« genre et de la même famille. Le nombre des divisions dii
« calice est ordinairement éjgal, double, triple ou quadruplé
c de celui des autres organes de la fleUr ; mais dans le sterculia
^ aouminata le calice porte six divisions , lorsque les anthères,
5o. 33
14 STE
au irombre de dix » forment le double ou le quadruple de
cinq, et que les capsules sont encore au nombre de cinq,
les anthères au nombre de vingt, simples, sessiles, sur un
seul rang, ou dix anthères didym es, placées circulairement
en un double rang, sur un godet à cinq ou dix dents à
son sommet; cinq ovaires sessiles, ovales, portés sur le
gedet , et souvent sujets à avorter; il n'y a point de style,
mais cinq stigmates simples , renversés, aigus; cinq cap-
sules ovales, réniformes, à une seule loge, à une seule
semeBce , s'ouvrant par la buture intérieure. Les semences
sont grandes, charnues, d'un rouge tendre, tirant sur le
violet; le calice est de même couleur*^
Cette plante croit en Afrique, dans le royaume d'Owane
t de Bénin. Ces fruits se nomment dans le pays eola ou kola,
1 n'y a pas' de doute, d'après les observations de Beauvois,
ue le stercttlier, dont le fruit et les amandes ressemblent
ceux du eola^ d'après la description dés anciens botanistes
et voyageurs, ne soit en effet Tarbre qui le produit : c'est
ce même cola que les Nègres d'Oware mangent avec une sorte
de délices avant leur repas, non pas à cause de son bon
goût, puisqu'il laisse dans la bouche une s«rrte d'àpreté acide ,
mais à raison de la propriété singulière qu'il a de faire trouver
bon tout ce qu'on mange après en avoir mâché : c'est princi-
palement sur les différentes liqueurs, surtout sur l'eau, que
cet effet est plus sensible. Si, avant d'en boire, on a mâché
du eola , elle acquiert une saveur des plus agréables.
Sterculier BRULANT; StercuUa urens, Roxburg, Corom», i,
page 25, tab. 24. Le tronc dé cet arbre supporte une cime
large , étalée. Ses rameaux sont garnis à leur extrémité de
feuilles un peu pubescentes , frès>amples, alternes, pétiolées,
échancrées en cœur à leur base , divisées à leur contour en
cinq grands lobés anguleux, très* aigus ; les pétioles presque
aussi longs que les feuilles , glabres , cylindriques. Les fleurs
sont hermaphrodites; elles forment une ample panicule ter-
minale, étalée, à trois principales divisions très* rameuses,
couvertes d'une substance farineuse ou un peu glutlneuse;
les pédicelles très- courts, à plusieurs fleurs, la plupart ses»
ailes, munies de bractées étroites, linéaires; le calice est tu»
bulé, un peu campanule, à cinq découpures courtes, owles.
STË ««ê
aîguîfs; les ëtamiDes tout au nombre de dix, sélsilés, situées
sur les dents du tube et alternativement plu^ courtes; l'ovaire
est ovale 9 pédicellé; le style épais, cylindrique; le stigmate
presque plan, à cinq lobes courts; les capsules sont ovales,
verdàtres, un peu aiguè's, velues en dehors, renfermant trois
ou quatre semences ovales. Cette plante croit sur lès mon-
tagnes , dans les Indes orientales*
Stbbculier cotORé ; StercuUà coloratA , Roxb. , Corom, > i ,
page 26, tab. 25. Cette espace se rapproche beaucoup de la
précédente par la forme de ses feuilles; elle en diffère tant
par la disposition que par la forme de ses fleurs. Son trône
est assez élevé : il se divise en branchée nombreuses, étalées^
très -irrégulières, garnies de feuilles alternes, trés*larges, ùa
peu pubescentes , en eoeur à leur base , divisées en cinq lobes
anguleux, aigus $ les pétioles sont droits, cylindriques, plus
longs que les fenilles , munis à leur base de deux stipules
fort petites, laneéolées, aign^s; les fleurs nombreuses, dis*
posées en panicules serrées, terminales, presqne en épi; les
ramifications eourtes, alternes, d*iin ronge vif de corail,
couvertes de poils étoiles , également rouges. Les calices sont
presque sessiles, oblongs, tubuiés, renflés v£rs leur sommet
presque en massue, d*un rouge vif, à cinq petites dents
courtes, velues; les étamines presque sessiles; Tovairè^ pédî«»
celle, à cinq sillons profonds, porte cinq styles recour)»és» Les
capsules sont grandes, oblongues, glabres, d'une belle cou-
leur rouge, pédice liées, pendante*, obtttses« Cette plante
proit dans les Indes orientales, sur les montagnes. (Po<r.)
STËHÉOCAULON. (Bot.) Genre de la famille desUchens,
très -voisin du Spkœropkorus et de Vlsidium. Il comptuead des
lichens branchus, composés de tiges solides, arboreiceiites ,
rameuses, cartilagineuses ou un peu ligneuses, recouvertes
d'une écorce crustacée , raboteuse ; les conceptacles on apo^
tbéciums sont tuberculeux, sessiles, solitaires, pl&cés à Tex-
trémité des rameaux, d'abord j^ans et bordés, puis hémi«
spfaériques et miênije globuleux, ridés, jamais ciliés.
Hoffmann est le fondateur du genre Stûreocaulon , mais il
y comprenoit le Sphcetophorus et risidiunu C'est Acharins qui
Ta divisé en trois genres, et c'est d'après kti que nous pré*
sentons ici le Stereceaidon» Ce beau genre ne renferma? qu'un
fi«Ç STE
petit nombre d'espèces; Acharius, dans aoli Synopsis ^ en dé^
crit neuf. Curt Sprengel, dans son Syslema, yoU 4, pâg. 274,
en porte le nombre à treize.
Ces jolies plantes imitentt de petits arbrisseaux de deux
pouces, au plus, de hauteur, assez touffus, d'un blanc plus
ou moins-gris, avec des apothéciums ou tubercules roux ou
d'un noir roussàtre. Elles se plaisent dans les lieux stériles et
montueux, sur les rochers, la terre sablonneuse, en Eu-
rope , quelques-uns au cap de Bonne -E&péjrance ,- à Tile
de Bourbon , et une seule en Amérique , en Asie et en
Afrique.
i. Le STé&éocAULON rahdleux : Ster^ocaulon ramulosum, Ach. ;
Lichen salazinus , Bory , Voy. en Afr», 3, pag. 106, pL 16,
fig. 3. Tiges et rameaux d'un blanc pâle , scabres , fibrilU-
féres ; rameaux épars , alongés , presque simples ; tubercules
terminaux, presque globuleux, d'un fauve noir. Cette espèce
se trouve dans les montagnes, aux Indes occidentales, dans
l'Amérique septentrionale et dans les iles de TAustralasie et
de l'Afrique méridionale. M. Bory l'a découverte à l'ile de
Bourbon.
3. Le STéaâocAULON fascbal : Stereoeaulon pasehale^ Ach.,
Syn, ; Decand., FI. fr., n.** 891 ; Liûhen pasehalis , Linn.^ FL
Dan., pi. 1 5 1 ; Sow., EngU hot,, pi. 282. (Voyez cahier n.* 1 5,
pi. 9, ûg. 3, de l'atlas de ce Dictionnaire.) Tige blanchâtre ou
d'un gris bleuâtre , rameuse, fibrillifère, granuleuse , à rameaux
courts, fort divisés , ramassés en bouquets, portant à leur
extrémité des apothéciums épars, presque sessiles, plans ,
puis convexes, ridés, de couleur brune. Cette espèce, la plus
commune du getire, croît en Europe, sur les collines sèches,
sur les pierres et la terre sablonneuse. La poussière granu-
leuse et grisâtre qui recouvre la plante semble due à des fron-
dules avortées.
3. Le Stéh^ocaulOn nain : Stereoeaulon nanum , Ach.; Dec,
Flor. franc. , vol. 6 , n.^891 a; LicTierij Michel., Gêner., pi. 53,'
fig. 8. Tige d'un blanc grisâtre,- très -grêle et filiforme, ra-
meuse, à rameaux fastigiés, floconneux, pulvérulens; apo-
théciums latéraux, rassemblés et très -rapprochés, convexes,
d'un noir brun. On trouve cette espèce sur la terre et \t^
rochers y en Suède, en Allemagne, en 'Suisse, en France.
STE 5i7
Quelques auteurs Font donnée pour une variété de la pré-
cédente ; elle en diffère par sa petite taille et par les carac-
tères énoncés ci- dessus.
•> Le lichen vuleanij observé sur les scories et les laves de File
de Bourbon- par Bory de Saint-Vincent, appartient à ce genre;
c!est le stereaeaul^n eereolinum, Acb*
- Le .^Ureocaùlon eondyloideum ^ Acb., est une espèce qu'on
troiive sur la ferre eh France , en Suisse et en Suède. (Lem.)
STÉRÉOCÈKES ou SOLIDICORNES. {Entom.) Famille d'in-
sectes coléoptères, à cinq articles à tous les tarsèa, ou penta-
mérés*, qui comprend des genres dont les espèces ont toutes
lesélytresiongs, durs ; les antennes, formant une masse ronde
et solide.
Le nom est en effet tiré de la particularité que nous venons
d'indiquer. Les mots ^tpwç signifiant toUde^ et celui de aesptfç,
corne*
Trois genres seulement ont été rapportés à cette famille ,
qui se distingue très^isément de toutes celles du même sous-
ordre : des apalytres, qui ont les élytres mous; des bracbé-
lytres, qui les ont très-courts, couvrant à pejne le tiers du
ventre;- des nectopodes, créophages, sternoxes et térédyles,
qui ont les antennes en soie ou en fil ; des priocères et des
pétalocères, qui les ont en masse feuilletée ou dentelées;
enfin des bélocères , avec lesquels ils ont le plus de rapport,
maïs dont la masse des antennes n'est point solide, et com-
posée au. cfoa traire d'articles coinme perforés ou perfoliés.
li est facile de distinguer au premier aperçu les trois
genres qui composent cette famille , comme on va le voir
par le tableau qui suit« .
Famille des Solidicornes ou Sx^ilociaBS. •
s
« ■ ^
Coléoptères pentamérés, à élytres durs , couvrant tout le
ventre; à antennes terminées par une masse ronde, formée
d'articles très-rapprocbés et comme solides*
iëcailleux ou fcrinent, aoutent coloré 3. AvnKhnt,
, .,, , (distinct, a. Esoaabot.
nu; lisse ou aod ecaïueux: ecussonf , _,
... (buI....« 1. LbTBII.
Voyei cbacun de ces mots* (CD.)
6x9 STE
STÉRÉODON. (Bot.) Dans sa Bryologie uiiiverseiley vol. ù)
Bridel ddone ce DOm à la deuxième division du genre Hyp»
num, qui comprend des mousses dont les cils du péristome
interne sont ii6perf0r^* Pai*mi l^ espèces , au nombre de
soiixante*sijc , Ton distingue les suivantes , décrites dans ce
Dictionnaire à Tarticle Hy^num i Hjpnym sjrWatieum, linn.;
d€rUicuUUt$my Linm; cusfidatum, eordi/olium , Heàwm i àkieti-
num, Linn^; c^nfervotdea^ Bridel ; murale, Bridel; 9ttlhUumy
Schreb. ; et/presêiforme , hinn* ; Jlititans , Linn r, palustre, Linn,,
et serpens^ Linn.
Toutes les autres espèces décrites k Farticle Hyfnum , de
Bridel 9 appartiennent à la première division de son genre
Hypnum , où il range celles dont les cils du péristome interne
sont perforés. (Ljem^)
ST£A£OXYLUM. {Bot,) Ce genre de plantes, établi dans
la Flore du Pérou, a été réuni à VEscalloma de Linnaeusfils,
voisin du Vaceinium, dans #a famille des éricinées. Voyez
EsCALLQNEt (J«)
STëRëUM. {B0é*} link avoit proposé d*établir sous ce nom
un genre dai^ la famille des cham;pignons ; mais ce genre
diffère irès^peu du TheUphora, et lui a été réuni. Pries,
ifui ^voit été un momeut 4e oetavis, a reci^nnu depuis, en
proposant de diviser le Thei^hora en plusieurs genres , d'ad-
mettre le Slêrektm et de le ciq^cftériser de cette manières
by«i(iéniufn un peu li^se ; parties présumées être les amas fruc*
tifpres, distincts, enfoncés par leur baise, puis à sommités
librest Link a fait cqpnoltre les espèces suivante^ : stereum
filietii^m , ferrugineum et ruhiginosum ^ qui sont les thel^iiora
ahietina, Pers, j tahaeina, VTÏesjferruginea^ Decand. 11 y a en-
core les stereum circînatum et incrustam d'Ehrenberg, dont
le placement par^i les thetephùrO' ne parinît pas prouvé. La
dernière espèce se trouve sur le tronc desséché de Paune :
Hle y forme une croûte ou pelliciile étalée , à surface ridée ,
ferrugineuse, offrant, vue à la loupe, des fibres très-petites,
rarement annulaires; le bord de la crofkte est glabre et ap-
pliqué contre le bois, (£hr, ,,5^s^ n^^*» Pn '30
Persoofi a fait usage du nom de stereum pour désigner une
division du genre Tkeîephora^ Le Stereum^ Link, et des au-p
teurs qui Pont admis , en fiiit |iartie« Yv/yez Tnu£rBoi^A* (LbvO
STE 5i9
STÉRGETRON. (Bot.) Nom grec de la joubarbe, semper*
vivum tectorum^ et du nombril de Vénus ,. cot^Zedon umhilicuê,
cité par Ment zel. ( J. ) /
STËRIGMA 9 SuHgmo^temon. {Bot^ Genre de plantes dico-
tylédones,, à fleurs complètes , poljpétalées , régulières , d«
la famille àes erucifères y de la tétradfnami^ sHiqueuseàe Linné ,
offrant pour caractère essentiel : Un calice à quatre foliolef
ovales, oblongues, redressées, presque- égales à leur base;
les pétales onguiculés ; la lame en ovale renversé ; six éta^
mines tétradynames ( les plus grandes soudées par paires à
leurs filamens jusque vers leur milieu ; un ovaife supérieur,
alongé ; point de style ; deux stigmates sessiles ; les siliques
un peu cylindriques, presque toruleuses, polyspermes, in**
déhiscentes , se séparant à leur maturité par articulations mo-
nospermes. Les semences solitaires dans chaque articulation,
enfoncées sur un double rang dans une substance dure, cel*
iuleuse; les cotylédons oblongs, linéaires, plans, couchés Tua
sur l'autre.
Ce genre est composé de plusieurs espèces, réunies d'abord
aux cheirantkus (giroflée), distingué par les caractères exposés
plus haut, ainsi que par son port, il comprend des herbes
yivaces , peu élevées , couvertes d'un duvet mou , blanchâtre ,
étoile. Les racines sont, presque ligneuses; les feuilles air
ternes, oblongues, rétrécies k leur base, entières, sinuées
ou pinnatifides j les fleurs disposées en grappes alongées après
la floraison; les pédicelles filiformes , dépourvus de bractées;
les calices mous et puJiescens; I4 corolle d'un }auae foncé)
les siliques couvertes d'un duvet court, épais, souvent parse-
mées de longs poils rotdes, glanduleux au sommet.
Sterigma tomenteux : SterigmuL tomtntosum y Dec, , Syst. vég.,
3 9 pfig6^79) CheirarUhus tomenlosus, Willd., 3, page 333,
PalL, Iiin,j 2, yipp., tah. K, fig* a; edit, galL, tab. io3,
ûg$ 2, D'une racine^simple et dure s'élèvent plusieurs tiges
longues de quatre ou cinq pouces, très* rameuses, droites,
un peu étalées , couvertes , ainsi que toute la plante , d'un
duvet épais, tomenteux et Uaacfaâtre , qui disparaît en grande
partie dans la plante adulte. Les feuilles sont un peis. épaisses,
oblongues, pinnatifides, souvent déchiquetées; les lobes ob-
' lus ou un |ieu ai^us, entieYS ou lé|{èrem(;ntdeaié$ ; les feuillea
5ao STE
radicales plus grandes. Les fleurs sont disposées en grappes
courtes, terminales; les pédicelles filiformes , longs de trois
ou quatre lignes. Le calice est tomenteux, obtus, à peioe en
bosse À sa' base ; *la corolle jaune et odorante , à pétales
munis d'un onglet filiforme, un peu plus court que le calice;
le limbe est orbicuiaire, Lessiliques sont grêles, linéaires, un
peu cylindriques, longues de deux pouces, légèrement to-
ruleuses , tom ente usas et blanchâtres , . couronnées par .un
stigmate glabre, sessile, jaunâtre, à deux lobes* Cette plante
croit vers les bords de la mer Caspienne , dans les campagnes
limoneuses.
Ste&igma jaune de soufae : Sterigma sulfureum^ Dec* , loc.
cil*; Russel in Schrad., Joum», i , page 426. Sa racine est
cylindrique, perpendiculaire , fibreuse et ramifiée, d'où s'é-
lève une seule tige rameuse, cylindrique, haute d'un ou
deux pieds, chargée, ainsi que les feuilles, d'un duvet blan-
châtre, tomenteux, en étoile; les feuilles inférieures sont
pétiolées, pinnatîfides, comme rongées ; les lobes obtus, iné-
gaux, siniiés; les feuilles du milieu moins pétiolées, plus
courtes; les lobes plus étroits, aigus, moins nombreux, le
terminal plus alongé ; les feuilles supérieures oblongues , li-
néaires, entières, rétrécies à leurs deux extrémités. Les
grappes sont alongées, composées de dix a trente fleurs to*
menteuses ; les pédicelles longs . de trois lignes ; les folioles
du. calice ovales, oblongues, pubescentes en dehors, mem-
braneuses à leurs bords; les pétales en ovale renversé, d'un
jaune dé soufre. Les siliqùes sont arrondies, toruleuses,
longues de quinze lignes, pubescentes, surmontées par le
stigmate à deux lobes. Cette plante croit dans la Syrie , aux
.environs d'Alep,
Ste&igma toroleux : Sterigma iorulosum, Dec, loc. eU,;
CheirarUhjis torulosus, Marsch. , Fl(a'* tour» cauc.j 2., page 121,
et SuppL , 444 ; Poir. , £nc. , SuppL Cette plante se rapproche
beaucoup^ des deux espèces précédentes : elle en diffère par
ses feuilles bien moins tomenteuses ; les inférieures dentées,
sinuées , non pinnatifides ; les supérieures entières ou médio-
crement dentées. Les tiges sont rameuses et diffuses; les
fleurs jaunes, en grappes terminales ; ^ les plus longues éta*
mines soudées entre elles seulement jusque vers leur milieut
STE 521
Les silîquèfl sont plus courtes, plus épaisses , arquées, plus
fortement tonileuses , hérissées de poils courts , roides ,
ëpars. Cette plante croît dans la Géorgie , aux environs de
Tiflis.
Stesigma a feuilles d'eltchaysum r Sterigma dyehrysifolium ,
Dec, loc, ciL; H<speris orienlalisy elyehrysifolio , JtoruUUus ,
Tourner., Cor., 16. Toute cette plante est blanchâtre, cou-
verte d'un duvet mou, toménteux, étoile. Sa tige est droite,
herbacée, rameuse, longue de cinq ou six pouces, médio-
crement feuillée. Les feuilles radicales sont oblongues, li-
néaires, f rés-entiéres , rétrécies à leur base, un peu obtuses.,
longues d'environ deux pouces, larges de deux lignes, sans
nervures sensibles ; celles de la tige sessiles , peu nombreuses ,
plus courtes, aiguës. Les fleurs sont d'un jaune foncé, dispo-
sées en grappes touffues; les folioles du calice oblongues,
obtuses, membraneuses, un peu colorées, un peu tomen-
teuses sur le dos vers la base, longues de deux lignes, de la
longueur da pédicelles ; les onglets des pétales plus longs
que le calice ; le limbe est ovale , étalé , obtus ; l'ovaire court ,
toménteux. Cette plante croit dans l'Arménie et dans la Perse.
(Poia.)
STËRIGMOSTEMON. {Bot.) Le châranthus liUoreus de Pal-
las , ou tomerUosus de Willdenow, avoit été établi par M. Bie-
berstein sous cepom générique, abrégé par M. De Candolle,
qui le^ nomme sterigma, ( J. )
STÉRILE. ( Bat. ) Se dit de la fleur qui n'a pas les moyens
de féconder les graines, de l'anthère qui n'a pas de pollen,
de l'ovaire qui n'a pas le stigmate bien organisé. (Mass.)"
STmilFUA. {Bot.) Ce genre de Banks et Gœrtner a été
réuni au Dickomlra, dans les convolvulacées. (J.)
STERIS. {Bot.) Ce nom grec, attribué à Dioscoride par
Adanson , a été adopté par lui pour distinguer générique-
nent le fychniê viscaria de Linhœus , dont la capsule a cinq
loges au lieu de trois. Unnieus avoit aussi un steris javana,
que M*M« Smith et Vahl confond oient avec son namaz^kuUea^
r^orté comme congénère au genre Hydrolea. (J.)
STERLET. ( Ichthyol. ) Nom spécifique d'un Esturgboi».
Voyez ce nn>t. ( H. CI )
STERLET. {Onùth.) Ce nom est associé à celui de goéland
5ii STE
dam le s/ roL f pag. 5i , des Voyages dn baron de la Hoa-
laa y oh il paroU désigner les sternes om hirondellea de mer.
(Gh.D.)
STERUED. {Jehth^ol.) Voyez Sewkouga. (H. C.)
STERNACHUS. (leUhyol.) M. Schneider a donné ce nom
aux aptéronotes de feu de LaeépMe. Voyei Aft^okoti.
(H. C.)
STERNBAUCH. ( UhûiyoL ) Un des noms allenanda do 1^
trodon lagoeéphale. Voyez T^kodoh. (H. C.)
STERNBERGIE , Stembergia. (BoL) Genre de plantes nion(K
cotylédonesy à fleurs incomplètes, de la famille des futrcUêéeif
de Vhexandrie monogynie de Linné , dont le caractère essen*
tiel consiste dans une corolle monopétale, infundibuliforme;
le limbe à six découpures ; point de calice ; six étamines in-
sérées à l'orifice du tube ; un ovaire infiMeur ; un style ; une
capsule bacciforme , à trois loges poljrspermes.
STERifBBaGiE A FLEURS DE coLCRf QUB : Sionbergia eoUkiei*
Jlora, Waldst. et Kit., Pl.Hung,, 2, tab. 1S9; Barrel., le,
984,- Glus., Hist^j 1 , page 164 9 fig. 2 ; Tabem., Je., 62s,
ûg» a ; Lob., Itf.y 148, fig. I ; J. Bauh., Hist., 2 , pag. 663,
fig. 1. Gette plante a le port du eolchieum montanum» Ses
racines sont composées d'un faisceau de fibres presque sim-
ples, placées sous ilne bulbe orale, de la grosseur d'une
noisette et plus. Il en sort , quelque temps après la floraison,
plusieurs feuilles étroites, glabres, linéaires, alongées, ob-
tuses, toutes radicales j d'une spathe membraneuse s'élève une
hampe trèvcourte, droite, terminée par une seule fleur de
couleur jaune, d'une odeur qui approche de celle du fasmin.
La corolle est monopétale, en forme d'entonnoir; le tube
alongé, cylindrique; le limbe divisé jusqu'à sa base en six
découpures linéaires -lancéolées, un peu aiguëi; l'orifice du
tobe nu, auquel adhèrent les étamines peu saillantes. L'o-
vaire est inférieur, surmonté d'un seul sfyle; une capsule
en forme de baie, ovale, presque ronde, à trois loges, rtu^
fermant un grand nombre de semences. Cette plante croit
dans la Tauride et la Hon'grie, vers le Bosphore, aux lieux
arides et champêtres. (Poia.)
STERNE. {Ornith.) On a donné prihiîtivement à ces oî*
seaux le nom d*hirQnd9lles,de mer, parce qu'ils leur ressemblent
STE , »»'
par leur queae fourchue, par leurs longues ailes, et parce
qu'ils rasent habituellement et en tous sens la surface des
eaux pour enlever les petits poissons, comme les hirondelles
terrestres saisissent les insectes dans leur vol rapide au mi-
lieu des campagnes et autour des maisons ; mais, comme par
la forme du bec et par celle des pieds, garnis de membranes,
ces oiseaux présentoient des différences trop essentielles
pour que cette association pût être conservée dans une
méthode quelconque , les naturalistes ont senti la nécessité
d'en former un genre à part, et de ne pas laisser subsister
une dénomination commune pour des êtres disparates sous
tant de rapports* Dans les langues du Nord ils sont appelés
kem, Urns, stirn, et Linné en a, d'après Tumer, tiré le
nom de sternay auquel on a assigné pour caractères parti-
culiers : Un bec aplati par les côtés , pointu , effilé en pointe ,
lisse , sans dentelures , dont les mandibules sont d'égale lon-
gueur; des narines oblongues, situées vers la base du bec
et percées de part en part; une langue grêle, fendue et
pointue à son extrémité; des tarses courts, nus au-dessus
du genou , un peu comprimés sur les eètés ; les trois doigts
antérieurs réunis par des membranes fort échancr^es ; le pouce
libre et touchant à terre par le bout; les ongles fklculaires;
la queue le plus souvent fourchue , les pennes aiaires très*
longues, acnminées.
Les sternes volent presque continueUement ; on ne les
voit point nager: ils se reposent rafement, et ce n'est que
sur la terre. Leur nourriture consiste le plus généralement
en petits poissons et en mollusques , qu'ils saisissent à la
surface des eaux ; mais ils prennent aussi des insectes aé-
riens. Ils jettent , ^n volant , àeê cité per^ns et aigus ,
surtout à l'époque des nichées* Duns les temps calmes on
tes voit' «'élever fort haiil et se laisser souvent retomber
d'à-plomb. Les jeunes ne diffèretit des adultes et des vieux
qii'âvant la mue ^ qui est double chez les espèces connues,
et il. n'exi4e aucune différence extérieure entre les deux
sexes. Les femelles déposent leurs oeufs , ordinairement au
nombre de deux ou trois , danS une cavité , et leurs nids<
sont quelquefois si rapprochés que les couveuses se touchent.
On trouve à^es «ternes dans 1^ deux continens, dep^uia
M STE
les mers, les lacs et les rivières du Nord, jusque danis le^
vastes places de TOcéan austral, et dans presque, toutes les
contrées intermédiaires. A Taïti, ils couchent sur les buis-
sons; et Forster, dans une course avant le lever du soleil «
en a pris plusieurs qui dormoient le long des. chemins*
Les espèces de sternes' peuvent se distribuer en deux sec-
tions, suivant la forme- de. la queue, qui est- égale dans le
noddiy et fourchue dans toutes, les autres. Le beq, en général
droit , est aussi courbé à la pointe dans le petit - Fùuquet
des Philippines , sterna PhUippina , Lath. ; mais ces différences
ne se rencontrant que dans deux des. espèces, qui sont assçz
nombreuses quoique susceptibles de réductions , il n*en ré«
sulteroit pas de grands avantages pour -la classification. M.
Temminck regarde la longueur respective du tarse conune
pouvant servir à bien distinguer ces différentes espèces^ et
l'on en fera mention pour celles qu'il a vues par iui-méise ;
mais le genre Sterne est un de ceux qui auroient le plus
besoin d'être soigneusement retouchés.'
Le plus commun des sternes sur nos côtes .est le PiERas-
6AAIN OU. la 6 B ANSE HIRONDELLE . 1» MER., Sterna hirund^ ^
Linn.; pL enl. de Buffdn, n.*" 987; pi. 66, fig. 1 , de Wil-
son , Amerio, Ornith^, tom. 7. Cet oiseau , long d^environ
treize pouces, en ik deux d-envergure; le tarse a. dijc lignes
de longueur; la queue, très-fourchue ,. est à. peu, près de
la longueur des ailes ; le fronf , le sommet .de la tête et les
longues plumes de l'occiput sont d'un noir profond; le
derrière du cou, le dos et les ailes sont d'un cendré, bleuâtre;
le dessoua du corps d'un beau blanc ; lesrémiges d'un cendré
blanchâtre; les deinc pennes latérales d'un brun noirâtre
extérieurement ; le bec; et les. pieds Touges.
' Les poissons vivaos ou .morts', . et souvent l^s insectes,
forment la nourritujre de cette espèce, qui .se trouve -sur
les .eaux douces comme sur les mers. Elle mue deux. fois;
mais elle conserve la calotte noire; et les individus tués
dans l'Amérique septentrionale' ne diffèrent en lien de ceux
d'Europe. Quoi qu'il en soit, à chaque retour du printemps
il en ; arrive sur no^ côtes maritimes de grandes^ tra$ipes
qui se séparent en bandes , dont quelques^ unes pénètrent
sur. divers points de la France en suivant les rivières, les
STE 5a5
lacs et les grands étangs ; mais le gros de Tespéce reste sur
les côtes et'se-porte au loin sur les merspour nicher aux
Salvages , petites îles désertbs peu : distantes des Canaries*
Celles qui arrivent en France au printemps pour en re-
partir vers la mi-Àoût, s*y apparient dans lès premiers jours
de Mai /et chaque femelle dépose dans un petit creux, sur
lé sable nu, deux ou trois œufs fort gros, eu égard à sa taille.
Si l'on approche de. ces nids, les "père et mère se prjécipitent
du haut des airs et arrivent en^jetant des cris d'inquiétude
et de colère. Les œufs varient dans leur couleur, et sont
tantôt bruns, tantôt gris, tantôt verdà très, et plus ou moins
gros ou pointus , selon qu'ils appartiennent à des individus .
plus ou. moins '4gés. On a remarqué que dans cette espèce
la femelle ne couve que la nuit^ et que, si le jour il ne
pleut pas, elle abandonne ses œufs à la chaleur du soleil. C;
.' Quand les petits éclosent ils sont couverts d'un duvet gris-
blanc, semév de quelques taches noires sur la tête et le
dos.; ils quittent le nid dès qu'ils sont nés,' et les père et
mère leur apportent de petits lambeaux de poissons; quand
ils cessent d« les leur apporter dans le bec, ils se contentent
souvent de les laisser tomber auprès d'eux. Ces petits ne
volent que plus de six semaines après leur naissance; leurs
premières* plumes sont d'un gris blanc sur la tête, le dos
etv les ailes , et les vraies couleurs ne viennent qu'à la
mue.
..Au Groenland, ou les pierre- garins font leurs nids sur
les tles ' basses et couvertes de mousse , on les prend , dit
Othnn Fabricîus , avec des collets ou lacets de baleine ^
tendus à la surface de l'eau ;> leur chair et leurs œufs se
mangent, et leur peau sert de vêtement.
'- Steane éPOD vantail. Comme le stem e , plus particulièrement
connu sous ce nom, porte dans sa jeunesse, ainsi qu'à l'é^
poque de la. mue, des livrées différentes, il en est résulté
plusieurs doubles emplois. C'est* tout à la fois la guifette et
le gaeket de Buffon , et les stema nigrUy Jissipes , nœvia et
obseura-àt Gmelin et de Latham.; et c'est aussi le même
oiseau qui est représenté sur les planches enluminées de
Buffon, n.'^SSS et 924. c .
M. Temminek donne à cet oiseau pour caractères essen^
8»« STE
tiels : Un bec noir; les pîeds d'un brun pourpré; les mem-
branes des doigts découpées îusqu'à la moitié de leur lon-
gueur ; le tarse long de sept ou huit lignes ; la queue
fourchue ; les ailes s'étendant à un povcc six lignes au-delà
de son extrémité.
Le mâle et la femelle adultes, en plumage d^hiver, ont
neuf pouces trois ou quatre lignes de longueur; leur tête
et le derrière du cou sont d'un noir profond; le /ront, la
gorge et tout le devant du cou jusqu'à la poitrine sont d*un
blanc pur; les parties infîérieures d'un noirâtre cendré; le
dessus du corps ,• le croupion et les pennes de la queue d'un
cendré bleuâtre; les deux premières rémiges seulement li-
sérées de blanc à rexirémité ^th barbes intérieures ; le bec
noir; les pieds d'un brun ou d'un noir pourpré. Ce plu-
mage éprouve des variations suivant l'époque plus ou moins
éloignée des mues; et au printemps le front, l'espace entre
le bec et les yeux , la gorge et tout le devant du cou de-
viennent d'un noirâtre cendré comme les autres parties.
C'est alors les slerna nigra , Jissipe$ j obscura, FhirondeUe de
mer à tête noire ou gacbet , la guifette noire ou épouvan-
tail de la planche enluminée 333.
Enfin, avant la mue d'automne, les jeunes de Tannée ont
le front, les côtés, le devant du cou et tout le dessous du
corps d'un blanc pur, avec une grande tache d'un cendré
noirâtre sur les côtés de la poitrine et un croissant en avant
des yeux; le haut de la tête, l'occiput et la nuque sont
noirs; le dos et les scapuhiires d'un brun bordé de blanc
roussâtre ; les ailes et le croupion cendrés ; les couvertures
terminées de blanc roussâtre ; le bec est brun à sa hase ;
les pieds sont d'un brun' livide, et Tirls brun. Dans cet
état, que représente bien la planche enluminée 934, on
peut reconnoitre le sterna nœvia et la guifette.
Cet oiseau se nourrit surtout d'insectes, et peu de pois-
sons; il prend les premiers en l'air ou dans les eaux. La
femelle fait , sur quelque touffe d'herbe ou de mousse , avec
des brins d'herbe sèche , un nid dans lequel elle pond
trois ou quatre œufs d'un yeri sale, avec des taches noir
râtres qui forment une zone vers le milieu. L'incubation
dure dix-sept jours , et les petits ne volent qu'un mois après.
STE 527
Ces sternes se vc^ient sûr la Seine et la Loire à IVpoqpie dé
leur passage.
Petit Sterne; Sterna minuta^ Lînti. Sonninî regarde cette
espèce comme n'étant point distincte des sterna sinensis et
melopoleucos. Elle est figurée pi. enl. 996. Son caractère essen-
tiel consiste dans un bec noir à la pointe et orangé dans le
reste ; des pieds orangés ; le tarse long de sept lignes ; la
queue très -fourchue; le front blanc. La longueur est de
huit pouces quatre lignes ; et dans toutes les saisons les
adultes, ont le (tont et un 'trait au-dessus des yeux d'un
blanc pur ; une raie longitudinale entre Tœil et le bec ; le
haut de la tête, Focciput et la nuque d'un noir profond;
le dos et les ailes d'un cendré bleuâtre ; le dessous du corps ,
le croupion et la queue blancs ; le bec d'un iaune orangé ,
à pointe noire; Tiris noir; les pieds d'un rouge orangé. La
calotte noire, qui ne disparoit pas avec la mue, est seu-
lement plus terne en hiver. Avant la mue d'automne les
jeunes ont le front d'un blanc jaunâtre ; le haut de la tête ,
l'occiput et la nuque bruns , avec des raies noirâtres ; en
avant et derrière les yeux une tache noire; le dos et les
ailes d'un bran jaunâtre; les pennes alaires et caudales ter^»
minées de blanc jaunâtre. A la première mue d'automne
l'occiput se couvre de plumes noires.
On trouve une espèce absolument semblable dans l'Ame*
rique septentrionale. Il en existe aussi une sur le même mo-
dèle au Brésil; mais M. Temminck, qui l'indique, trouve
que celle -ei est bien caractérisée par $on bec robuste, d'un
jaune clair , dont le plumage offre aussi quelques disparités»
Le prince de Neuwied l'a sommée sterna argeniea.
Le sêerna minuta y qui vit ée petits insectes ailés, de vers
de mer, du frai qui se trouve sur la mer, et mange rarement
de petits poissons vivans , fréquente peu les lacs et les
rivières, mais plus souvent les bords de la mer; il est com-
mun sur les c6tes maritimes de Hollande , d'Angleterre et
de France. 11 niche en grandes bandes parmi les coquillages
de la grève ou sur le sable nu. Sa ponte consiste en deux
ou trois oeulb d'un vert clair, avec des taches cendrées et
brunes.
Sterne tschsgrava ; Sterna caspia , Pallas. Cette espèce ^
528 STE
longue de vingt i vingt-un pouces, a le bec gros, fort, d'un
rouge vif; soa tarse est haut d'un pouce huit lignes; sa(
queue est courte et fourchue ; les deux sexes ont, en hiver,
le front et le sommet de la tête blancs ; Focciput varié de
blanc et de n^; la nuque, le dos, les scapulaires et .toutes
les couvertures des ailes d'un cendré bleuâtre ; les rémiges
d'un brun cendré ; les côtés de la tête et tout le dessous da
corps blancs; la queue d'un cendré clair; l'iris d'un brun
jaunâtre $ le bec rouge et les pieds noirs. Au printemps , le
front, le sommet de la tête et Iç^ longues plumes de Tocciput,
sont noirs , et le reste du plumage parof t ne point changer à
la seconde mue» Les ieunes, avant la mue d'automne, ont,
comme les vieux , tout le dessous du corps blanc et le dessus
d'un brun cendré, avec des taches et des bandes transversales
noirâtres ; les pennes caudales sont terminées par un grand
espace noirâtre , et les rémiges sont entièrement de cette cou-
leur ; le bec est d'un rouge terne et la pointe est noirâtre*
Cet oiseau habite les bords de la Baltique, la mer Cas-
pienne , l'Archipel ; il se trouve aussi en Sibérie dans tous
les bas* fonds de l'Irtisch* On ne le voit qu'accidentellement
en France et en Hollande, et plus rarement encore sur les
lacs et les rivières de l'intérieur. Sa nourriture consiste en pois-
sons vivans. Il fait dans un petit enfoncement ou sur les rocs
qui bordent la^mer, un nid, où la femelle pond deux à
trois œufs d'un vert grisâtre, parsemés de taches brunes et
d'un noir profond.
Stbknb Boys : Stèma Boysii , Lath. ; Sterna cantiaca , GmeL
Ce sterne , que M. Temminck nomme caugek , et qu'il re-
garde comme étant, en divers âges,' confondu avec d'autres
espèces , a , d'après lui , pour caractères essentiels : Un bec
long, noir, à pointe jaunâtres; des pieds courts, noirs; des
tarses hauts d'un pouce; une queue longue, très- fourchue,
plus courte que les ailes i sa longueur est de quinze à seize
pouces, et les deux sexes ont, en hiver, le front et 1^ som-
met de la tête d'un blanc pur , avec de petites taches noires
au centre des plumes vers l'occiput, où les longues plumes
de l'occiput sont d'un noir profond et frangées de blanc ; on
voit un croissant noir en avant des yeux; la nuque, le des-
sous du corps et la queue sont d'un blanc lustré i le dos j les
STE Sa?
Mftpulaires, les couvertures des ailes et leà rémiges , d*un
cendré bleuâtre et velouté; vie bec est d^un noir profond à 1#
base et d'ut» jaune d'ocre à la pointe ; Tiris noirâtre ; lei
pieds sont noirs, mais d'un jaune d'ocre en dessous : c'est ^
dans cet état 9 le sterna slubérica^ Bechst.
Dans la saison des amours, la. calotte est d'un noir pro*
fond ; le devant du cou et la poitriue sont d'un blanc ro9é|
pluslou moins vif et lustré « suivant l'âge et l'époque de la
mue : c'est alors le sterna oane^cens , Meyer } l^ sterna africaha,
GmeL et Lath. ^ et l'hirondelle de mer à dos et ailes bleuâtres
de Sonnini»
. Enfin les jetines, avant la première mue d'automùe^ ont
les couleurs blanches et .noires de ia tête et de l'occiput
mêlées de roussàtre lrès«clair$ tout le dessous. du corps d'un
blanc pur; le doa et les s<!apulaires d'un roux blanchÂtre^
rayés transversalement de bandes d'ua brun noirâtre ; le»
plus grandes des scapulaires bordées de larges bandes brunes;
les couvertures des ailes termiuées de bandes demi - circu*
laîres; les peines secondaires et les rémiges d'un cendré néi^
Tàtre, bordées de blanc; le bec est d'un noir livide. Tels
sont les sterna êtriaia i GmeL» figurés pi. 98 du Synopsis de
Latbam, et l'hirondelle de mer rayée de Sonnîni. Les pennes
de la queue ne!deyiepaent blanchâtres qu'à \b. première mue
du printemps, et elles nç sont d'un blanc parfait qu'à cell^.
d'automne. Le bec devient aussi tout^à-fait noir, et la pointe
est jaunâtre*
Cette espèce fréquente les bords de la mer; pn la voit
rarement dans l'intérieur des terres et sur les eaux douces:
mais elle est très-répandue sur les côtes maritimes du globe s
elle se nourrit de poissons vivans. Elle niche en grandes
bandes sur la grève ^ et^ selon les localités, sur les rochers
nus ; ses deux mi -irois œufs sont blanchâtres, avec de grandes
et de petites taches noirâtres ou marbrées de brun et de
noir.
Sterne Dodgall; Sterna Dougallii , Mont4gu ^ SuppL to the or*'
tûth. Diet. Cet oiseau^ que M* Vieillot appelle sterne rosé, est
long de quinze pouces , du bout du bec à celui de la queue ^
et de neuf, pouces dix lignes jusqu'à l'extrémité des doigts*
Les ailes ont huit pouces et demi de longueur et s'étendeât
60» 34
S3o S TE
jasqu'à un demi-pouce av-delà de la eînquUme recirice^
les deux pennes les plus extérieures de la queue , qui sont
étroites et grêles, ont enrtron six ponces de plus que les in-
termédiaires; la queue étalée présente une é-chancrure de
cinq pouces ; le. bec , long de vingt- quatre lignes , un peu
courbé, orangé à sa base, est ensuite noir; les pieds sont
d'un rouge de cerise clair; les oiigles et Tirissont noirs; le
dessus de la tête est, jusqu'aux yeux, de la même couleur
qui règne sur les longues plumes de Tocciput et de la
nuque, blanches à leur* base'; le fronts les c6tés de la' tête, la
gorge, sont d'un beau blanc , qui prend une teinte rosée
sur le devant du cou et le dessous du corps , dont les parties
supérieures sont d'un gris bleuâtre.
Cet oiseau a du rapport ave6 les sternes pierre -garin et
Boys; mais il est moins gros que le premier. Ses proportions
sont plOs courtes; les deux brins de sa queue plus grêles et
plus alosgés, et la couleur de ses pieds suffit pour ne pas
le rapporter au second , qui ,. d'ailleurs , est d'une plus forte
taille et a les ailes et les tarses plus longs et les deux pennes
extérieures de la queue pltTs courtes.
Cette espèce ^ïohe sur la cime des rochers. Son cri est
à peu prèé le même que celui du pierre- garin, et ses œufs
sont plus petits» On la trouve sur les côtes de rAfigleterre^
les Iles de la Bretagne et en Norw^ge* • .
SiBiiffE AhCTtQUB; SiemA areticA, Temmk. Mk Temminck a
ainsi appelé cette espèce , parce qu'il la regarde comme re»
présentant, dans les régions du cercle àrètîque, le sterne
commun , qui habite les pays tempérés de l'Europe. Sa phrase
catactéristique est : bec grêle , rouge ^ sans pointe boire ; quieue
très ^fourchue 9 aussi longue ou plus longue qUe les ailes. Ce
naturaiiftte recommande d'observer Vfue les tai«es du sterne
BTctiqite bont toujours de quatre lignes pltts courts que ceux
id« stema hirundo; qu« le blanc de Pafcdomeit est moins
étendu ; que le devant du cou et la gorge sont toujours d'un
cendré foncé, ainsi que le ventre^ que la queue est conatam-
toent phis tomgue ^ et quit le bec et (rartont he» (lieds aent- plus
peti&s»' I » ■ ■ .
. i £a été^ «« sterne ^ (dont la longueu'r eut de trèàte pouces
^Hdx on huit tigneS) a le somiti^i de la tête d'un noùr fvofond ;
STE 5Si
ia gorge, le devant du cou^et les parties inférieures du.
même cendré que le dos; une petite partie de rabdomeny
les couvertures inférieures de la queue et une bande au-
dessous des yeux d'un blanc pur ; le bec d'un rouge de laque )
Tii^is brun.
Les voyageurs de la dernière expédition au p6le ont
rapporté plusieurs individus^ de cette espèce , très - commune
k la baie de Baffin et dans le détroit de Davis, et qui ne
diffèrent point de ceux qu'on trouve aux Orcades et sur les
côtes d'Ecosse et d'Angleterre. Sa nourriture consiste en
poissons.
Steene des marais ; Sterna angliûa , Montagu , SuppL to tht
orni^h.» Dict», ou Sterna aranea, Wilson, Amer, omiûi,^ pi. 72 ,
fig. 6. Cet oiseau, qu'on nomme han$el sur les lacs Neu-»
si«del et Platten, en Hongrie, et qui se trouve également
sur les c6tés maritimes du cap May aux États-Unis, a en*
viron treize pouces de longueur; son beC ,. très- court, est
gros et tout noir, ainsi que ses pieds, qui sont longs^ lé
tarse est haut d'un poiice trois ou quatre lignes; la queue
est peu fourchue ; les ailes la surpasseht de trois pouces ;
l'ongle postérieur e&t droit. Les vieux en plumage d'hiver
ont, suivant M. Temminck, le front, le sommet de. la tête,
le cou et toutes les parties inférieures d'un blanc pur, avec
un croissant noir au-devant des yeux .et une tache noire
derrière; les jeunes de l'année ont sur le blanc du sommet
de là tête de ttès^petites taches longitudinales , et au prin-»
temps le fVont , le sommet de la tête, l'occiput et la nuque
sont couverts de plumes longues d'un noir profond.
Cette espèce , dit Wilson , fréquente les marais salés du
cap May, surtout à l 'époque où l'on y voit en abondance une
grande araignée noire qui construit sa toile dessus et dessous
l'eau , et dont cet oiseau fait sa nourriture» En Europe , il
habite les maraia couverts de joncs, dans le voisinage de^
grands lacs, rarement le long des côtes maritimes ou ei|
pleine mer , et sa nourriture ordinaire consiste en gros
insectes, demoiselles et phalènes, qu'il saisit au roi. La
femeUe pond dans les mafals salés , sur un tas d'herbes
•èchés , trois ou quatre œufs d'un vert olivâtre , tacjietés
de brun. Afin.de distu^ucr iacUement: cette espèce du
«3» S TE
Sterne Boys , îl faut reni arquer que ce dernier est plus
grand, que sa queue, très-fonrchue, a les plumes latérales
beaucoup plus longues, le bec plus alongé, grêle et presque
régulièrement subulé; avec la pointe de couleur de corne
jaunâtre, les pieds et les doigts plus courts et les ongles plus
crochus.
Sternb movstac; Sterna Uueoparia, Natterer. Cette espèce
nouvelle, de onze pouces de longueur, a été découvette
par M. Natterer , de Vienne , dans une des parties méridio-
nales de la Hongrie, et trouvée par M. Temminck dans
les marais près de Capo-d'Istria et sur les côtes de Dalmatie.
Elle a pour caractère essentiel : Le bec et les pieds d'un
rouge de laque; le doigt du milieu avec Tongle beaucoup
plus long que le tarse, quia dix lignes; la. queue très^four*
chue ; les ailes s'étendant d'un pouce et demi au^elà de son
extrémité* Chez les deux sexes, en plumage parfait d'hiver,
le front) le sommet de la tête et Tocciput sont, ainsi que
le cou et toutes les parties inférieures , d'un blanc pur ,
comme dans Fespèce précédente ; il y a une tache noire
derrière lés yeux; le manteau, le dos, les ailes et la queue
sont d'une même nuance de gris cendré.
Chez les jeunes de Tannée, le sommet de la tête est rous-
sàtre et varié de brun; l'occiput, le derrière- des yeux et
l'orifice des oreilles sont d'un cendré noirâtre; les plumes
dorsales et les pennes secondaires des ailes, brunes dans le
milieu , sont bordées de couleur isabelle ; le bec est brun
et les pieds sont de couleur de chair. Au printemps, un
capuchon d'un noir profond couvre la tête , engage, les
yeux et se prolonge sur la nuque; une large moustaohe
blanche se voit au-dessus des yeux et recouvre les oreilles;
les parties supérieures sont' d'un cendré foncé, qui s'éclàîrcit
•ous le cofps; le bec et les pieds sont d'un rouge vif..
Cet oiseau est assez commun dans les grands marais des
parties orientales du Midi de l'Europe, où. il se nourrit
d'insectes ailés et de vers aquatiques, mais jamais de poissons.
Stbrme cBUCopTàiiB ; Sterna leucoptera^ Temm. Ses carac-
tères essentîeb sont, suivant M. Temmiack, un bec brun;
des pieds d'un rouge de corail ; les membranes des. doigts
très-découpées; l'interne ne faiimit qu'un petit rudiment ;
STE 555
le tarte loog de neuf lignes ; la queue très - fourchue , et
surpassée de plus de deux pouces par les ailes. Les deux
sexes, dans- leur plumage d'été, ont la tête, le cou, le
haut du dos , 1a poitrine et le ventre d*un noir prafond^;
le bas du dos et les scapulaires d'un noir cendré; les cou-
vertures des ailes, le croupion et la queue en totalité d'un
hianc parfait ; sur les barbes intérieures des deux premières
rémiges est.une large bande longitudinale également blanche*
La couleur cendrée domine sur le plumage des jeunes.
M. Temminck^ déclare ne pouvoir indiquer pour figure que
le sterna nera de l'Histoire italienne des oiseaux, vol. 5,
pi. 544, et la plancha, publiée par M. Schinz, de Zurich,
au frontispice de l'ouvrage intitulé if^eis^chivingige Metr-*
sehwalhe; mais il présume que le sterna plumhea de Wilson ,
Americ, Ornith, , pi. 60, fig. 3, représente le même oiseau
dans js'on. plumage, d'hiver.
L'espèce dont il s'agit habite les bords de la Méditerranée,
et elle est, commune aux environs de Gibraltar, sur.les-làcs
de Lugano, de Como, de Guarda ; mais elle n'est que de
passage. sur celui de Genève, et ne se voit jamais en HoK
lande ni dans le Nord. Les vers aquatiques et les insectes
ailés forment sa nourriture principale , à laquelle elle joint
quelquefois du frai de poisson. On ne connoît pas ce qui
concerne sa propagation.
- Le sterna plumbea de Wilson, qu'on vient de citer, est le
Sterne a queue courte de M. Vieillot, qui le décrit comme
étant long de huit pouces et demi de la pointe du bec à
l'extrémité de la queue, et ayant le bec d'un noir foncé ^
ainsi que l'occiput et le dessus de la tète; le front, les côtés
de la tête et toutes les parties inférieures d'un blanc pur;
les plumes du dos d'un cendré sombre , et largement ter-
minées de brun; les ailes d'une couleur de plomb obscure;
la, qiieue de la même teinte , peu fourchue et dépassée par
les ailes d'un pouce et demi ; les épauleties d'un cendré
bleuâtre , et les pieds de couleur de tan.
Sterne de Cayenne : Sterna ca^ennensis, Linn. , et Sterna
eo^ana, Lath., pi. enlum. de Buffon, sous le nom de grande
Hirondelle de mer de Cayenne, n.** 988; et Mus. Carlson, ,>
de Sparnn. , pi. 62. Cette espèce surpasse de plus de deux
«34 STE
pouces le pîerre*j|;aria , une des plus grandes espèces d'En*
rope ; mais^ suivant la remarque de M. Temkninck^ sa taille
est nëanmoias inférieure à celle du tschegrava. Le dessous
de son corps est blanc; elle a une calotte noire sur la tête;
son manteau est d'un gris bleuâtre ; son bec est jaune , et
ses^ pieds sont d'un brun jaunâtre.
Stbene cendré 9 Stema cinerea , Lath* Cet oiseau , qui se
trouve en Italie, est long de treize pouces; il a la iéte et
la gorge noires ; une couleur cendrée domine sur le reste
du corps; le bec est noir et les pieds sont rouges; maisv
comme la longueur des ailes a paru à Buffon être l'attribut
le plus marqué des birondelles de mer ou sternes, vu la
brièveté des siennes il ne l'a point admise daiis ce genre.
Les Génois rappellent martin-pescao , et les Bolonois rondone
ma ino.
Sterne aboumras ; Sterna nilotica, Linn. et Latb* Cet oU
seau, delà grosseur d'un pigeon, a été décrit par Hassel-
quist comme ayant la tête et le cou grisâtres, avec de
petites taches noires; le tour des yeux noir et pointillé de
blatte ; le devant du cou et du ventre blanc ; les ailes et
la queue grises; le bec et les ongles noirs ; les pieds de'
couleur de chair. L'aboumras, ainsi appelé par les Égyp-
tiens, arrive en troupes au Caire dès le commencement de
Janvier, et se tient sur les bords du canal de Trajan , où
il cherche, dans ia fange que le Nil dépose, de petits pois-
sons morts, des insectes sans ailes. Si Puifon excluoit du
genre Sterne l'oiseau admis par Brisson sous le nom d'hiron*
délie de mer cendrée , parce qu'il ne sembloit pas devoir
jouir du principal attribut de ce genre , on ne doit pas s'é-
tonner qu'il en ait rejeté l'abouinra^, dont les habitudes sont
si difiîérentes.
Sterne a bandeau ; Stema vittaU , Linn, et La th. Cet oi-
seau^ trouvé' à Tjle de Noël, a un bandeau blanc sur la
tête , qui est noire , ainsi que le croupion , le bas«v entre et
les pennes caudales; le reste du plumagf çst cendré; le
bec est sanguin , et les pieds sont fauves.
Sterne bi^anc ; Sterna alha , Gmel. et Lath, La taille de
cet oiseau est cellç de l'épouvantai 1 ; son plumage est tout-
à-fait blanc ; son bec et ses pieds sont noirs.
STÇ m
, • Steei^e a orAni^e k;<vea6uae; Stejrna faliginoMij Lîbd. et
Lath. Cette espèce, trouvée à Tlle de TA^çensio^, a deux
pieds neuf] pouces d'enveirgM^e , quoiqu'elle ne, soit pas plus
grande que le pierre -garin. £lle a sur le front un petit
croissant })lanc , comme tout le dessous de son corps* Sa
tète et sa .queue sont noires, comn^e son bec et ses pieds«
Elle se. trouve en si grand non^br^ à Tlle de T Ascension,
que Tair eg .est souvent obscurci ; son cri ressen^ble à celui
de la fresaîe : ell^ fait sur la. terre- nue un nid, dans lequel
elle paroit ne pondre qu'un ou deux o^ufs fort gro« et ta-
c\keiés de bruja et de violet ; on en a rencontré a la Noir*
velle- Galles du Sud et à la Nouvelle -Quinze.
Stsiike '9e Panay; Steraa p^nayemiÈ et panaya, JLinn. et
Lath. Sonnerat a trouyé dans Tile fie Fanay, une de^ Phi*
lippines^ ce sterne^ qui pourrpit être le pierre-garin^ mo-
difié par TipSuenoe du climat, et qui a, en efîet, le bec
et les p^ds noirs, tout Ift devant du corps blanc , le d^ssx^
de. )a tête tacheté de noir, et n'en diffère que par les ailes
et la quçue, qui sont grisâtres en dessous et d'un bruu de
terre d'ooibre au-dessus.
STaRNE jBLOVGj^^BAi ; Sterna spadicea, Gmeh et Lath. La cou-
4eur dofni^ante de cet oiseau , qui a quatorze pouces de lon-
gueur et q\^^Qfi trouve à Cayenne, est un rouge -bai; les
plumes ^or^les et les couvertures des ailes sont bordées de
blanchâtre i le bfis- ventre est blanc; les sc^pulaires et les
penne^ >cpondaife^ des. ailes sopt blanches à Textrémité et
noires d^i;LS Iç reste, ainsi que les pennes caudales, le bec
et les ofk^Lçs ; les pied^ sont d'un brun rougeâtre;*
M* Vieillot a décrit les quatre e«péoes suivantes d'après
d'Azarj^ ,, quj a irQuvé ces oiseaux au Paraguay.
SxçaNE A souaiciLS 3LANCS; Stcma svperciUaris ', Vieill. Cet
oiseau, quiçst le hatis à sourcils btlançs d'Azara,.n.^ 41^9 ^
huit pf uçe^.^t demi de longueur i^ son œil est surmonté d'une
band«hette }>liuaGhe et d'une autre hanche et noire, laquelle
sYtend depuis les narines et entoure l'œU; le dessus de la
tête. est mtkThré de noir et dq blanc.; l'occiput est noir^ le
dess^ d«u cou et du do6, les ailes et la queue sont d'un blanp
blc/uâtre e^ lustré, à rexeeptjop des quatre premières penuçs
alaires et d^ leurç couvertures supérieures, qui sont ni)i-
M5 S TE
Tàtres ; les cbiéê de la iéttj sous l'œil et le deësotas du cou ,
du eorps et des aile$ sont blancs.
Le Sterne TACHBTé,^/erha maculata ,Yîeill. ^ Atara , n.^4]6,
ne paroit être qu'une variété d'âge ou de sexe du précédent , et
le voyageur n'ayant possédé que l'individu par lui décrit,
on ne doit pas s'empresser d'en faire une espèce sur quel-*
ques différences dont on ne peut faire des points de com-
paraison, et qui sembleroient moins importans si l'on avoit
été à portée de multiplier les observations.
Cette réflexion est fortifiée par la circonstance que M.
Vieillot lui-même, après avoir décrit le sterne à bec court,
êterna hrevirostris ^ de l'auteur espagnol, n.** 4^49 émet l'opi--
nion que ce pourrbif être un' jeune oiseau de l'espèce du
pierre-garin , dont, par conséquent, il seroit indiscret d'aug-
menter ici une nomenclature déjà trop compliqtiée.
Enfin une quatrième espèce , présentée comme telle par
M. Vieillot sous le nom de sterne aux pieds verdàtres, slerna
ehloropodat est, d'après la description de M. d'Azarà, n.^ 412 >
longue de quatorze pouces, et elle a, comme une des précé-
dentes , sur les c6tés de la tête deux taches noires, dont une
entoure presque l'œil, et dont l'autre, partant de sa partie
postérieure , couvre l'oreille et se termine sûr les c6tés de
Focciput ; le dessus de la iêie^ du cou et du corps, est d'un
blanc bleuâtre ; la gdrge et les parties inférieures sont d'un
beau blanc , et cette couleur remonte en pointe vers la nuque;
les pieds sont d'un jaune verdâtre et le bec est jaune.
Le Sterne a tête et poitrine noires, Sterna stirinamensis ,
Linn. et Lath., est présenté par M. Vieillot comme une es-
pèce douteuse ; mats quoiqu'il «oit rangé depuis long- temps
dans ce genre , on a lieu d'être surpris qu'il y ait été con-
servé; car il résulte de la description même de Permîn qu'il
est de la grosseur d'un fou, qu'il se nourrit de poissons et
que souvent il les enlève à de plus petits que lui à l'instant
où ils viennent de les saisir; toutes circonstances propres
i exclure l'idée même d'une hirondelle de mer.
Sterne t^onDi: Sterna stoUday Lath.; PI. enl., n.^ 997. Cet
oiseau, dont I4. queue n'est pas fourchue comme celle des
autres hirondelles de mer, a d'ailleurs sous le bec une lé-
gère saillie y qui le papprpche dfs mouettes; aussi forme-t-il,^
s TE W7
sufyant Buffbn , tiife espèce intermédiaire, que Brisson a placée,
avec celles-ci et que Latham a associée aux sternea. Le nom
de noddi , donné par les voyageurs angloîs, exprima l'^ton^'*
ëerie ou l'assurance folle avec laquelle cet oiseau vient 9e
poser sur les mâts et sur les vergues des navires. Sa taille
est celle du pierre-garin , et sa longueur est d'envirou quinse
pouces : son plumage est en totalité d'un brun noirâtre , à
l'exception du dessus de la tête , qui est blanchâtre ; le beo
et les pieds sont noirs.
Cette espèce est très- nombreuse k Cayenne, et elle cou-
vroit surtout le rocher du grand Connétable à Fépoque ok
le médecin Laborde y écrivoit ses mémoires. On lit dans le
Recueil des voyages de la Compagnie des Indes orientales^
Amst. , 1702, tome 4, page 17, que sur les rochers qui
avoisinent Sainte -Hélène, il y avoit ^.es milliers de ces q^«
seaux qui y couvoient et qui se laissoient tuer' à coups de
bâtons. On a depuis retrouvé les mêmes oiseaux à la Nou-
velle-Hollande, à Fîie de l'Ascension et à Otaïti, où on les
horilme oiyo.
• Le Sternb dit le petit Fodqubt, Stema phUippina y Lath.,
que Sonnerat a figuré pi. 85 de son -Voyage à la Nouvelle»
Guinée, n'appartient peut-être pas plus que le précédent à
ce genre. D'après la figure, la queue est arrondie et beau-r
coup plus longue que les ailes; sa taille est plus forte du
double que celle du piçrre-garin ; il a le bec plus aminci et
plus courbé que celui des sternes ; ses jambes sont couvertes
de plumes jusqu'au talon, et les membranes s'étendent jus<'
qu^au bout des doigts. Quant aux couleurs, le dessus de la tête
est blanc; le cou, les couvertures des ailes, la poitrine et
le ventre , sont d'un gris vineux; il y a à la base du bec une
petite ban^yrioire, qui se termine vers un point rond dont
l'œil est entouré, et que forment de petites plumes blanc h er,
dont on ne peut distinguer les barbes qu'avec* la loupe; le^»
pennes alaires et caudales, le bec et les pieds sont noirs. Le
petit fouquet a souvent été rencontré, en mer à de grandes
distances de terre. (Voyez Fouqdet.)
M. Temmincka fait figurer dans ses Oiseaux coloriés, sous
le nom d'hirondelle de mer ou sterne à bec grêle, stema
Unuiro^tris , pi. 202 , une espèce qui a été rapportée du Sér
83S STE
négal et qui a dix ponces et demi k onte pouces de lon^eor.
L'iodÎTidu adulte a les mandibules un peu fléchies en dedans
rers la pointe; les pieds courts; la palmure des doigts large
et complète ; la jqneue longue f conique et dépassée par lei
ailes ; le sommet de la tête et la nuque, d'un gris blan-
châtre « qui passe au cendré, brun et prend, u/i ton noir en-
fumé sur les plumes des ailes, de la queue et des parties
inférieures du corps; les c6tés du cou d*un cendré bleuâtre
très «clair; la gorge et le devant du .cou noirs, ainsi que
le bec, et les pieds bnuis. La liyv^e du jeune n'est pas en-
core connue.
Le même auteur a publié f sous le n/ 427 , une figure du
sterne à nuque noire. Le hte de .cette espèce est noir; les
ianes et les pieds sont bruns ; la queue est largement fourchue
et excède un peu les ailes ; une bande noire , qui part en
pointe de Forigine du bec et traverse rœii, s'étend le long
de la nuque; mais le sommet de la tète est blanc, aixisi que
les autres parties du corps.
M. Horsfield, qui a fait un long séjour à Java, a donné
dans les Transactions de la Société linnéenne de Lqodres , 1. 1 3,
p. 198 et 199, une notice sur sa nouvelle ci48sifî<<ation des oi-
seaux de cette fie, formant la collection de la Compagnie
des Indes orientales, où figurent , indépendamment d'un jeune
individu du stenta minuta j déjà décrit, quatre nouvelles es*
pèces de sternes ; savoir : sterna javamça^ média ^grisea et affinis*
1a première de ces espèces , longue de douce pouces an-
glois, a le fond du plumage glauque) la gorge, les joues,
la nuque, les ailes et le dessous de la queue blancs; le des-
sus de la iète -noir ; les rémiges d'un gris-brun entremêlé de
taches blanches; le bec et les pieds jaunes.
I^ seconde a le front, le àttftère du. cou et les parties in-
férieures blancs; le sommet de la tête varié de blanc et de
gris ; la nuque noire; les ailes, le dos et le croupion glauques;
les rémiges grises extérieurement et verdàtres en dedans 5
avec le bord des 6.*, 7,*^ et %.^ régulièrement marqué de
blanc. £lle a quinze pouces de longueur. h^% Jayanois la
nomment fo^oftg-Jbaelier.
La troisième , longue de neuf pouces, a le dessus du corps
gris et un collier blanc, ainsi que le front; la rémige exté^
STE «9
rïeure noiAtre et le bec noir. Elle est a|Çelëc par les Java-
noïs puter lahuU
La, quatrième espèce, trouvée par Honfield, eii blanche,
et a le dos et les couvertures des ailes d'un gris plombé ^
les rémiges grises et intérieurement brunâtres. Elle est très-
voisine du sUma- anglioa de Montagu^
On trouve aussi dans le tome 7, seconde section du Bulletin
des sciences, n.° 2o3, l'analyse d'un mémoire dans lequel M.
Kaup décrit une nouvelle espèce de sterne, sttrna JSitzsoJiii,
dont les caractères sont d'avoir le bec et les pi'cds ronges j les
ailés n'atteignant point les deux, plus longues peines de la
queue, qui sont blanches, et Aoires seulement à l'extrëmilë
des barbes internes; le front, la tête et. la nuque noirs; le
dos, les ailes et la queue d'un gids argenté; la moustache,
la f£K;e, toutes les parties inférieures, les couvertures supé*-
rieures de la queue et les extrémités des rémiges secondaires
blanches ; les pennes caudales d'un gris urgente, avec les ex-
trémités noires.
Cette espèce se rapproche du stema hirundo; mais elle en
diffère, i.^ par la longueur des ailes, moindre de dix-huit
lignes; 2."* par la partie emplumée des tarses, plus élevée
d'une ligne et demie; 5/ par la partie nue, aussi plus élevée;
4.^ par le pouce , du double plus granfl.
Enfin l'espèce le plus réceaÀment puMiée est le stema inea^
pi* 47 du Voyage de la Coquille parle capitaine Duperrey,
dont la partie zoologique a pour auteurs MM. Lesson etGarnot.
Le bec de cette espèce, trouvée au Pérou dans les environs
de Lima, est rouge; la tête est d^un noir bleuâtre; sur les
>ouc8 sont deux moustaches formées de longues plumes
blanches décomposées; la presque - totalité du corps est de
couleur ardoisée , dont la teinte e^t plus foible ^ur la gorge ;
plusieurs pennes' secondaires des ailes sont bordées de blanc;
les tarses et- les pieds sont jaunâtres, et les oïigles noirs.
(Ch. D.)
ST£RNECHUS« {EnUmi.) M. Schœnkerr nomme ainsi le
146.' genre qu'il a établi parmi les charansohs, (Voyez l'ar-
ticle RuiNocàaBs*) Ce nom indique la saillie que forme le
sternum, qui s'avance et fait une saillie entre les xnembre^
de$ pattes intermédiaires. (CD»)
Ho STE
ST£JEINFLASCH£. ( lehth^oL ) Ua des noms allemands du
létrodon hérissé. Voyez Tbt&odon. (H. C.)
STËRNICLE. {Ichlhy^L) Voyez k Tarlicle Gastj&bopi^qde.
(H. C.)
STERNOPTYGES^ {Ichth.) D'après les moto frecs Xrt^r
(êlemum), et t/Jv^ (pli) , M. Dumëril a donné ce nom au sixième
ordre de ses poissons osseux, caractérisé par des branchies
operculées, sans membrane.
Cet ordre forpae à lui seul une famille qui: oe renferme
^e le genre Sternoptyx de Hermann. (H. C.)
STERNOPTYX, SUmopl^x, (Ichthyol.) Le professeur Her-
^fBtint}, de Strasbourg, a le premier décrit sous ce nom un
poisson de la Jamaïque, dont il a dooné uoe figure , copiée
depuis dans presque tous les ouvrages sysÉéma tiques. On re*
eonnolt le geore^ dont cet aniài^l est le type , et qu'il corn*
pose seul , aux caractères suivans :
Corps, et queue comprimas; dessous du corps caréné et transpO"
rtnt; une seule nageoire dorsale , petite; bouche dirigée vers U
ciel ;,€atope$ nuls et comme remplacés par un pli fe$tonné de chaque
c6té du tranchant abdominal.
Le Sternoptyx Hermann ( Sternoptjfx Hermann , Lacép. j
Sternoptyx diaphana, Gmei. ) a le ventre argenté, le dos d*un
brun verdàtre; les nageoires pectorales et caudale de couleur
de succin. U n'a guère que trois pouces de longueur et offre
|ine petite bosse derrière sa nageoire ' dorsale , dont le pre«
mier rayon est une forte épine. Ses yeux sont grands et ses
dents très-petites. (H. C.)
STERNOXES ou THORACIQUES. (Entom.) M. Latreille
avoit d'abord donné ce nom, qu'il a ensuite abandonné, à
une famille d'insectes coléoptères peotainérés, qui compre-
noit les taupins, les buprestes et autres genres voisins. Nous
les avions no us-même confondus, dans les tableaux qui font
suite à l'anatomie comparée de M. Cuvier, avec les térédyles,
tels que les vrillettes , les ptines ; mais dans la Zoologie ana-
lytique nous avons ainsi distingué et caractérisé les genres
qui composent cette famille :
Élytres durs, couvrant le ventre; corps alongé , aplati ; an-«
tennes en iîl , souvent dentées ou pectinées, se logeant sur
les côtés du corselet, qui emboîte la tête par derrière et qui
STE Hi
offre en dessous un sternunr on ligne saillante entre les patieA
qui s'ajipliquent contre le corps.
-Ce nom de stemoxes est toi|t-à<^fkit grée et signiQe poitrine
pointue; de 'S.nùvov, Vos du milieu de la poitrine , et deOfi/Çy
pointue*
' Les insectes pen tanières réunis sous ce nom, diffèrent de
tous les coléoptères du même sous-ordre par les notes carac*
téristiques .suivantes : d'aboi'd des apaiytres, qui ont les
ély^esnou flexibles, comme leur nom l'indique ; ensuite des
brachélytres , dont les étuis couvrent à peine lé tiers de 1&
longueur de Ta bdom en; troisièmement des hélocère», stéréo*
cères, priocè'res et des pétalocères^ qui ont les antenneà'^ea
masse feuilletée ou non ; quatrièmement des térédyles , ^ui
ont le corps arrondi ou cylindroïde ; cinquièmement des créo-
phages et des nectopodes, qui ont les antefnnes en soie et
jamais dentées.
On trouve les stemoxes dans le tronc des arbres , ou du
moins leurs larves s'y nourrissent et y subissent leurs meta-*
morphoses* Ils ont beaucoup de rapports avec les térédyles
ou perce-bois, qui constituent la famille suivante.
Six genres composent cette Camille : ce sont les Atopes et
les CékrionSj qui ne comprennent que quelques espèces, dont
la- plupart même sont étrangères à TEurope. On les reconnott
à la manière dont leur tête se trouve placée au devant du
corselet , dont elle suit la direction. Leurs antennes ne sont
point reçues dans une rainure, et leur sternum est moins
saillant que dans les autres genres , dont ils s'éloignent jusqu'à
un certain point.
Les Taupins et les Throsques^ qui viennent ensuite, ont
entre eux les plus grands rapports : ici le sternum offre une
particularité caractéristique. 11 se prolonge en arrière en
une pointe . recourbée^ qui fait l'o£Eic€ d'un ressort en en-
trant de force dans une cavité correspondante du métathorax,
ce. qui leur donne la faculté de sauter même lorsqu'ils sont
placés sur. le dos et les pattes en l'air; car il leur seroit im**
possible de se redresser dans cette position sans ce mécanisme,
leurs pattes étiint en général très- courtes et leur ïnode d'ar-
ticulation solide ne leur permettant pas de se porter du càté
du .dos • S^^^ ^^ V^^ ^^s ^ ^A^'t nommer tulgairerae&t scora*
i4> S T E
héts à retsort et maréchaux, parce qu'ils fonfc du bruit «iomme
s'ils frappoîent sur une enclume ^ chaque fois qu'ils débandènl
leur ressort quand ils font effort pour sauter.
Enfin les Buprestes et les Trael^des forment àus» entre
eux un petit groupe. Leur corselet n'est point muni en ar«
rîère des deux prolongemens qui arrêtent la trop grande ex-
tension du corselet sur la base des élytres. Le sternum 9 qam«
que trés-saillant, surtout du tàié' de la tête, ne remplit pas
l'office d'un ressort. Beaucoup d'espèces sont oméea des cou*
leurs métalliques les plus vives et les plus brillantes^ Voilâ
pourquoi on les à désignés sous le nûm ynlgaire de Richards,'
' Voici , an reste 9 le tableau 'synoptique qui indique ces
caractères d'une manière analytique.
Famille des Thouaciques ou des Sternoxes.
Coléoptères pentamérés , à élytres durs , couvrant (dut It
ventre; corps alongé, aplati, à antennes eli fil, souvent
dentées ; conelet formant en dessous un sternum saillsnt*
!( à deux pointes; pénultième (simple.. 4. TaupiiT'
coKcUt*!*. ! I *''*'*'**^ "^^ *"•" 1 ^***^ ' ^' THâOSQlIt.
I . y { alongé 5. BoF&UTr.
(sans pointes; a corps { ....
^ ( tnançttlatrc o. Tkacrtde.
sîinpUf , libres ; tarses à article p^nnl- ( simple i . CisRioff.
*'^"»« i bilohc %. AlOFE.
Voyez chacun de ces genres à leur nom. (CD.)
ST£RNS£HËR. {lehthyoL) Nom allemand du raspecon.
Voyez Uratïoscope. (H. C.)
STERNUM ou STERNON. {Entom.) On hoinme ainsi dans
les insectes la ligne moyenne et inférieure du corselet et de
la poitrine entre les trois paires de pattes* M. Audouin, dans
son taémoire sur la conformation des insectes , sous le rap*
port de la structure, donne des noms difTérens aux troB par-
ties du sternum , suivant qu'elles correspondent au protho"
rax, au mésothorax ou au métathorax. Il appelle la première
épisternum; la seconde , épimère , et la troisième , hypoptére*
Le sternum se prolonge en une pointe qui entre dans une
eavîté et fait l'office d'un ressort élastique dans les iaupîmâe
la famille des sternoxès. Il (brme une quille dans les rémitarses*
il se prolonge enpointe acérée dans ie grandiiydrophile. (C. P«)
STE 543
STERNUTAMENTORIA» {Bot.) Nom synonyme , cité par
Daléchamps, de la ptarmique ou herbe à étemuer, dchillea
plarmica» ^J.) .
ST^ftOPË. [Enlom.) M. Steven a ainsi nommé un petit
genre qu^l a établi partni les anthices ou les notoxes. M.
Megerie a emplojré la ménie dénomination pour indiquer un
petit genre de coléoptères créopbages, voisin des scarites.
(C. 1>.)
STERREBECKIA. (Bot.) Genre de la famille des champi-
gnons, établi par Link, adopté par quelques auteurs sous les
dénominations de sterrebeekia, de slerheekia et sierheeckia, qqi
ont été remplacées par celle d'actinodennium par Weèy sur
la considération qu^il existe déjà en botanique un genre 5/er-
rebtekia , mentionné dans le Gênera plantarum de Schreber.
Le Sterreheekia , Link , ou Actinodermium , Nées , appartient à
Tordre des champignons gastéromycietis^ c'est-à-dire à Tordre
qui comprend les vesse - loup» ou lycoperdons » . et il est trés-
voîsîn du Geastrunij avec lequel même Curt Sprengel le réu-
iiit« Dans ce. genre- le sporange ou conceptacle est presque
globuleux , sessile , composé d'une enveloppe externe ou ia-
volucre charnu d'abord , puis dur et multifide ; il est entouré
d'un p^ridium charnu , ligneux , se divisant en plusieurs
lanières'ief qui contient une poussière séminulifère composée
de sporidies insérées sur des filamens. Une seule espèce com*
pose ce genre ; c'est
Le Steesebeckia éroiLé : Sterreheekia geastri , Link , BerU
Mag,, 1 , p. 44 ; Aetinàdermium geastri^ liées y Sys^»^ i , p.ti55 ,
et part* 2 , p. 35; Gtastrurh LinJbti, C. Spreng», Syst. veg,^
1 9 pag. 5)8. Péridium d'un jaune un peu soufré , contenant
une poussière séminifèrev filamenteuse, brune« On le trouve
dans les lieux sablonneux en Italie, en Espagne et en Port»-
gai. Il est aussi grand que le scltroderma citrinù Cette plante
a des rapports avec je 6o/froderm«, gebre chez lequel le pé*
ridium s'ouvre aussi irrégulièreaieait , mats dont Técorce on
Tenvèloppe^ ou Tinvolucre^ oe se partage pfes eu lanière ttiul-
tifide. Fries paroi t douter que le sterr^dcia soit précisément
V actinodermium de Nées, et ce dernier auteur lui-même los
avoit d'abord distingués dans Bùm, Radix plantagmm mycttok'
dearum» (Lsm.)
«44 STE
STËRREBEELLIA. (BoU) Genre que Pries « propiMé d'ëte'
blir dans la famille des champignons pour y placer le peiiia
ûoriacea, Bull., Champ., aSd , pi. 438, fig« i ; Dec, FL fr.^
n»* 191 , parce qu*il diffère des autfes espèces du genre par le
disque de sa capsule, lequel est pulvérulent Cette plante est le
êterreheellia cinerasûens de Pries , Oèt. nt^Cé , 3 , p* 3 1 5. Ce genre
a été adopté par Nées. Elle est en forme de coupe, de la grandeur
d'une lentille , glabre , cendrée , à chair épaisse et coriace 1
portée sur un stipequi n^est que le prolongement de la partie in-
férieure, grêle, aminci à la base; la coupe est le plus souvent
ferrugineuse en dedans et remplie d'une poussière grise abon-
dante. Cette espèce , dont le stipe est quelquefois divisé en
deux ou trois branches, croît sur le fumier du cerf, du
cheval et de Tâne. M* Persoon pense qu'elle pourroit être
Une variété de son sphqrjia poronia. Pries indique encore une
seconde espèce, c'est le sterrebeeUia tt$taeea, qu'il a observée
en Scanie, dans les mêmes lieux que la précédente: elle est
sessile et de couleur de brique. ( Lsm. )
STERREKJKER. {J^Miyol.) Nom hoUasdois du nupeeon.
Vojet Ubanoscofb. ( H» C. )
STÉSION. (Bot.) Nom grec ancien de la staphisalgre , del"
phinium staphisagria ^ cité par Mentzel et Adanson. (J.)
STETIS. (Bote) Le guy, viseum, est ainsi nommé par Théo-
phraste et par Pline, suivant C* Bauhin. (J.)
STEUBER. (IclUhjroL) Nom allemand du eorégone de fVûrt-
• mann. Voyez Corégone. (H. C.)
STEUSIR. (Bot.) Voyez Giausir. (J.)
STEVENIA. (Bot.) Genre de plantes dicotylédones, à
fleurs complètes, polypétalées , régulières, de la famille des
crueifires , de la tétradynamie silifueme de Linné , offrant pour
caractère essentiel : Un calice à quatre folioles un peu éta-
lées, deux renflées à leur base; quatre pétales entiers ». six
étamines libres, tétradynaraes; un ovaire supérieur; un style;
une silique sessile , oblongue, comprimée,- souvent rétréde
-et sinuée entre les semences, surmontée du style persistant,
aigu ; à deux valves planes, droites, un peu toruleuses à l'en-
droit des semences ; une cloison très-mince ; deux ou quatre
semences ovales, comprimées, non échancrées.
Ce genre esf renfermé entre les siliques et les silicules t
STE 545
>
il rftafentie des plantes herbacées , couvertes d'un duvet
cendré* Les tiges SQnt dressées , plus ou moins rameuses , cy*
lindriques ; les feuilles entières , oblongues ; les fleurs blanches
ou un peu purpurines; les siliques droites, pubescentes; les
grappes terminales, sans bractées.
Stevenia ALYssoïp^ : Ste^enia alyssoides, Adams et Fisch.,
Mem^ soc^ nat, Mosc, 5 , page 84 ; Dec. , Syst. vég, , 2 , p. 209*
Ses racines sont simples, blanchâtres, fibreuses, tortueuses,
de la grosseur d'une. plume de cafard. Sa tige est coudée i|
sa base, ascendante, très-rameuse, grêle, à peine longue^
d'un pied, ferme, cylindrique, hérissée, ainsi que toute Ift
plante, de poils cendrés, étoiles et comme veloutés» Le%
feuilles caulinaire^i sont oblongues , linéftii'es , médiocrement
rétrécies à leur base , un peu obtuses au sommet , entières ,
longues de six lignes. Les fleurs sont d'abord en corymbe ,
puis elles s'alongent en une grappe droite, longue de trois
ou quatre lignes; le calice a quatre folioles linéaires, mé-
diocrement étalées; la corolle blanche, à pétales ovales,
oblongs, entiers, médiocrement onguiculés, une fois plus
longs que le citUce ; le style filiforme , de couleur purpurine ;
le stigmate simple; la silique longue de trois lignes, cou-
verte d'un duvet velouté; les valves sont sinuées entre les
semences. Des quatre ovules dans les ovaires, deux avortent
souvent à la maturité. Cette plante croit dans la Sibérie ,
aux lieux pierreux , sur les bords du fleuve Lena.
Stevenia cheiranthoïde; SUvenia cheiranthoides ^ Dec, loc^
eiU Cette espèce a une racine dure, un peu ligneuse, presr
que simple; elle produit plusieurs tiges dressées, à peine
longues d'un demi-pied, cylindriques, presque simples, cou-
vertes d'un duvet velouté et en étoile. Les feuilles radièales'
forment une rosette touffue; elles sont persistantes, oblon-
gues, étalées, longues de trois ou quatre lignes; celles
des tiges éparses , linéaires. Les fleurs soiit en corymbes, puis
en grappes terminales, de couleur blanche ou purpurine j
le^ pédicelles filiformes , long^ de trois ou quatre lignes. Les
siliques sont dressées, planes, comprimées, terminées par un
style aigu, longues de deux où trois lignes, pubescentes;
les semences ovales, ojribiculaires, comprimées, échancrées*
Cette plante croit dans la Sibérie. (Pou.)
60. 35
546' S TE
STEVENSIA. (Bot.) Genre établi dans la famille des lichens
par Nerker, et qui n'a point été adopté, Fauteur n'ayant
point indiqué ses espèces. (XjEM.)
STEVENSIA. (Bol.) Genre de plantes dicotylédones, k
fleurs complètes, monopétalées , de la famille des ruhiacées^
de Thexandriernonog^ie de Linnsus, offrant pour caractère
essentiel : Un calice globuleux à sa base; le limbe à deux
découpures caduques; une corolle tubulée, à six, quelque-
fois sept divisions a son limbe ; autant d'étamines insérées à
l'orifice du tube; les anthères sessiles; un ovaire inférieur;
le style droit; un stigmate à deux lames ; une capsule à deux
loges polyspermes, s'ouvrant au sommet en quatre parties.
Ce genre a été établi par M. Poiteau , qui l'a consacré au
docteur Edouard Stevens , auquel plusieurs François sont re-
devables de services importans qu'ils en ont reçus pendant son
consulat à Saint-Domingue pour les États-Unis d'Amérique.
Stevensia a fecilles de buis : Stevefisia huxifolia, Poit., Ann.
du Mus. d'hist.nat. , 4, page aSS, tab. 60; Gsertn. , CarpoL,
tab« 197. Arbrisseau de dix à douze pieds, droit, rameux.
Son bois est très-dur, revêtu d'une écorce cendrée, crevas-
sée ; les jeunes pousses sont enduites d'une liqueur visqueuse.
Les feuilles sont opposées, pétîolées, oblongues, glabres,
assez roides , luisantes en dessus , blanchâtres et réticulées eh
dessous, aiguës à leurs deux extrémités, longues d'environ
un pouce et demi; les pétioles courts, réunis par une stipule
entière , formant une petite gaine qui entoure la tige. Les
fleurs sont blanches, odorantes, solitaires, axîUaires, por-
tées sur un pédoncule de la longueur du pétiole, munies
à la base, immédiatement sous Fovaire, d'une bractée en
forme de calice, à quatre divisions, dont deux courtes, op-
posées, obtuses, et deux autres deux, fois plus grandes,
lancéolées , prenant quelquefois la forme de petites feuilles.
Le calice est globuleux à sa base , divisé à son limbe en deux
découpures lancéolées, caduques; la corolle tubulée, un peu
soyeuse en dehors; le tube cylindrique, de la longueur da
calice; le limbe à six ou sept divisions planes, oblongues,
obtuses, réfléchies en dehors; autant d'étamines, à anthères
sessiles, oblongues, à deux loges; l'ovaire est globuleux, infé-
rieur; le style de la longueur du tube de la corolles le sUg'
STE S47
inate à deux lames ouvertes; la capsule sphërique, de la
grosseur d'un pois, faisant corps avec le calice, à deux loges
s'ouvrant par le haut en deux coques un peu osseuses , dont
les rebords rentrans forment une cloison double. Ces valves
se divisent de haut en bas. Les semences sont nombreuses,
menues, jaunâtres, ovales -oblongues, entourées d'une mem-
brane élargie en forme d'une petite aile à la partie supé-
rieure, attachées à un réceptacle hémisphérique, chagriné.
Cette plante croit à Saint-Domingue. (Poia.)
STEVERAGTIGE PLOOY BECK. {lahthyol.) Nom hol-
landois du guacari. Voyez Hyfostomb. (H. C. )
STÉVIE, Sleifia. (Bot.) Genre de plantes dicotylédones, à
fleurs composées, de Tordre de$ Jloseuleuses , de la syngé'
nésie polygamie égale de Linné, offrant pour caractère es-
sentiel : Un calice simple , à plusieurs folioles presque éga-
les; une corolle composée de fleurons hermaphrodites et
fert^es ; le réceptacle nu ; les semences , à cinq angles p
couronnées par une aigrette foirmée de pailletteîs en arête ,
peu nombreuses.
Ce genre, établi par Cavanilles, a été consacré à la mé-
moire de Pierre-Jacques Estève, médecin espagnol du sei-
zième siècle, qui a laissé un dictionnaire des plantes du
royaume de Valence. La stévie renferme des herbes ou
sous- arbrisseaux à feuilles opposées ou alternes, entières,
glanduleuses, ponctuées. Les fleurs sont blanches, violettes
ou purpurines, disposées en corymbe paniculé, souvent ra-
massées en faisceau. Ce genre se rapproche des eupatoires et
des ageratumm
. Stévie paux-eupatoire : Stetda eupatoria^ WiUd., Enum,, a,
pag. 854; Musteliaeupatoria^ Spreng., Aet. soc» JJnn, Lond,,
6, pag. iSa, tab. i3« Plante herbacée, haute d'un pied. Ses
tiges sont dressées , cylindriques ^ garnies de rameaux pani-
culés, épars, pubescens; les feuilles alternes, sessiles, linéai-
res-lancéolées , obtuses , trè»»entières , longues d'un pouce
au plus, luisantes, ponctuées, traversées par trois nervures.
Les fleurs sont petites, fasciculées en un corymbe court,
terminal; leur calice, composé de cinq à six folioles linéai-
re^Iancéolées un peu obtuses et glanduleuses, renferme cinq
fleurons hermaphrodites , glabres , de couleur de chair, tubulés,
S4« STE
à cinq découpures égales, oblongues, lancéolées, aiguës; les
anthères ne sont p^oint saillantes ; les stigmates à deux lon-
gues divisions étalées, un peu pubescentes. Les semences
sont petites, linéaires, comprimées, à cinq angles, glabres,
noirâtres, couronnées d'une ou quatre arêtes rudes, de la
longueur de la corolle , dilatées et conniventes à leur base.
Cette plante croit au Mexique, proche Valladolid.
Stévie A FLEURS PURPURINES; SUvia purpuTta ^ Willd., Enum.f
2, pag. 855. Ses tiges sont herbacées, dressées, cylindriques,
très-rameuses, légèrement pubescentes et cendrées; les ra-
meaux grêles, serrés contre les tiges. Les feuilles sont oppo-
sées ou alternes, rétrécies à leur base en un pétiole court,
lancéolées, obtuses, un peu pubescentes et ciliées, à trois
nervures peu sensibles. Les fleurs sont de couleur purpu-
rine, réunies en corymbes terminaux, fascicules; les calices
glabres, oblongs, étroits, à folioles égales, linéaires; les se-
mences surmontées d'une aigrette en paillettes alternes avec
des soies To\àc$^ Cette plante croît au Mexique. On la cul-
tive au Jardin du Roi.
Stévib a feuilles d'iva; Stevia ivàffolia, Willd., Enum, ,
2, p« 855. Sa racine est vivace ; ses tiges sont nombreuses,
herbacées, feuillées^ hautes d'un pied et plus, cylindriques
et velues $ les rameaux alternes, fastigiés, pubesceos. Les
feuilles sont éparses ou alternes, pétiolées, oblongues, ré-
trécies en pétiole à leur base , dentées en scie , glabres et
un peu visqueuses en dessus, ponctuées en dessous, à trois
nervures, longues d'environ un pouce, un peu ciliées à
leurs bords. Les fleurs sont blanches ou rougeÂtres, dispo-
sées en un corymbe court, fastigié, terminal; l'aigrette des
semences est composée de cinq paillettes membraneuses , dont
une ou deux terminées par une arête. Cette plante croit
dans la haute plaine de Bogota, entre Santa- Fé et Chipo.
Elle est cultivée au Jardin du Roi.
Stévie a feuilles ovales ; SUvia ovata , Willd. , Enum. ,
loe. cit. Ses tiges sont herbacées , cylindriques , dressées ,
hautes d'environ deux pieds ; les rameaux opposés , étalés ;
les feuilles distantes, pétiolées, opposées ou alternes, ova*
les, obtuses, longues d'un pouce et plus, rétrécies à leur
base, glabres, d'un vert pâle, dentées en scie; les supé-
STE 549
riçurës presque entières; les fleurs blanches, médiocrement
fasciculées en un corymbe peu garni ;. les semences surmon-
tées de cinq paillettes un peu échancrées; un on deux poils
roides , souvent interposés entre elles. Cette plante croît
au Mexique. Elle est cultivée au Jardin du Roi.
SrÉviE DENTÉE; Stcviu serrata , Cavan., Icon, rar,, 5, pag.
33, tab. 335. Cette plante a des tiges cylindriques ^ dressées,
rameuses, herbacées, un peu pubescentes. Les rameaux sont
alternes, nombreux, touffus, pubescens, paniculés; les feuil-
les éparses, séssiles, linéaires-lancéolées, aiguës, rétrécies à
leur base , dentées en scie à leur partie supérieure , gla-
bres, veinées, membraneuses, ponctuées et glanduleuses en
dessous, longues de douze ou quinze lignes, larges de deux.
Les .fleurs sont petites, d'un blanc rougeâtre, fasciculées ,
en corymbe; le calice a cinq ^folioles lancéolées, acuminées,
striées , légèrement pubescentes , presque égales , jan peu
glanduleuses sur le dos; les fleurons sont une fois plus longs
que les calices, à cinq découpures ovales; le réceptacle est
nti; les semences sont linéaires, à cinq angles, un peu his*
pides, surmontées de trois arêtes alternes, avec autant de
petites. écailles membraneuses. Cette plante croît au Mexique.
On la cultive au Jardin du. Roi.
SréviE EN FÉDAiE : Stcvia pcdata j Cavan., Icon, rar», 4 9
pag. 33, tab. 356; Ageratum pedatuniy Orteg. , Dec, Cette
plante a des tiges herbacées, striées, un peu velues ; à ra-
meaux alternes, nombreux, étalés en panicule. Les feuilles
sont alternes, pétiolées, digitées en pédale, composées or-
dinairement de cinq folioles inégales, trois aux feuilles su-
périeures, lancéolées, étroites, aiguës ou un peu obtuses,
entières, rétrécies en pédicelle à leur base, longues d'un
pouce et plus, les/inférieures plus petites. Les fleurs sont
séssiles, réunies plusieurs ensemble en une petite tête à
Textrémité d'un pédoncule filiforme. Les calices sont gla-
bres, d'un vert cendré, à folioles égales, linéaires; les co-
rolles blanchâtres; les semences surmontées de huit ou dix
paillettes courtes. Cette plante croit au Mexique. Elle est
cultivée au Jardin des plantes.
Stévie visqueuse ; Stevia viscida , Kunth , in Humb. et
BonpL, Nov. gen., 4, pag. z4o, tab. 35 1. Sa tige est her-
55o STE
bacëe, haute d*un pied et demi, cylindrique, visqueuse,
pubescente, divisée en rameaux panîculés, alternes, rap*
proches, étalés, chargés à leur sommet d'un grand nombre
de feuilles. Les feuilles sont alternes, sessiles, linéaires, un
peu aiguës, légèrement crénelées vers leur sommet, à une
seule nervure, ponctuées, glanduleuses et visqueuses à leun
deux faces, un peu hérissées en dessous et à leurs bords,
longues d'un pouce , larges au plus d'une ligne et demie.
Les fleurs sont terminales, pédonculées, longues d'un demi-
pouce; les pédoncules hérissés et visqueux; les corolles cou-
leur de rose ; les semences hispides , linéaires, À cinq angles,
surmontées de cinq arêtes. Cette plante croît aux lieux om-
bragés, dans le Mexique.
SréviE alongée; Stev^a elongata ,Kunih y inHumb. et BonpL,
loe, ciL Cette plante a des tiges droites, hautes d'un pied
et demi, rameuses à leur sommet, à rameaux alternes,
hérissés, cylindriques, alongés, chargés d*un grand nombre
de fleurs. Les feuilles sont sessiles, opposées; les inférieures
en ovale renversé, finement dentées en scie, entières et
rétrécies en coin vers leur base, veinées, réticulées, pres-
que à trois nervures, légèrement hérissées à leurs deux
faces, ponctuées et glanduleuses en dessous, longues d'un
pouce et demi, larges de dix lignes; les supérieures ovales,
rhoinboïdales, aiguës. Les fleurs sont longues de cinq lignes,
portées sur un long pédoncule hérissé. Le calice est à cinq
folioles lînéaircfs-lancéolées , acumînées, subulées, purpuri-
nes , hérissées et glanduleuses , presque égales ; il contient
cinq fleurons une fois plus longs que l'involucre, glabres,
Cylindriques, une fois plus longs que le calice; les décou-
]piires obloogu'es, obtuses, étalées, à deux nervures; l'ovaire
est glabre, les stigmates sont pubéscens à leur sommet; les
semences linéaires, comprimées, à cinq angles, surmontées
d'un rebord membraneux, fendu irrégulièrement. Cette plante
croît proche de Santa-Fé de Bogota.
Stiévie de Quito; SUt^ia quitensis, Kuiîth, loe. cil* Sa tige
est élevée d'environ deux pieds, purpurine, cylindrique,
rameuse à sa partie supérieure, garnie de poils visqueux;
les rameaux sont opposés', étalés, garnis de fleurs nombreuses.
Les feuilles sont pétioléek, opposées, ovale8-4>bIOngues , ai-
'
STE »5»
guës, à grosses dentelures, entières et rëtrécies en coin à
leur base, réticulées, ponctuées, à triple nervure, hérissées
en dessous de poib épars, longues de quinze lignes, large»
de huit ; les pétioles hérissés, longs de deux lignes. Les fleurs
sont pédonculées , très- rapprochées, longues de quatre li-
gnes. Le calice est à cinq folioles linéaires- lancéolées , très-
aiguës, verdâ très, presque glabres, fermées, à cinq fleurs blan«
ches, plus longues que le calice ; la corolle est élargie à Torî-
fice du tube, k cinq découpures oblongues, obtuses, étalées,
à deux nervures ; Fovaire linéaire, un peu rude; les stigmates
sont alongés, saillans, pubescens au sommet; les setnences à
cinq angles, rudes sur leurs angles, terminées pai^ trois,
quatre ou cinq arêtes rudes; de petites écailles membraneuses,
alternent avec les arêtes. Cette plante croit aux lieux dé-
Couverts, proche la ville de Quito.
St^vib tombnteuse; Stevia iomentosa^ Kunth, loc» eit», tab.
353. Très- belle espèce, dont la tige est pubescente, haute
d*un pied , à rameaux alternes, fastigiés, étalés; les feuilles sont
alternes, quelquefois opposées, pétiolées, ovales-oblongues ,
aiguës , dentées, en scie , entières et en coin k leur base ,
légèrement pubescentes, vertes, glanduleuses et ponctuées,
blanches et tomenteuses en dessous, longues d*un pouce;
les fleurs pédonciAées, ramassées en faisceau; le calice, à
cinq folioles lancéolées -linéaires, un peu obtuses, pubes-
centes et blanchâtres, presque égales, contient cinq fleurs
plus longues que le calice ; la corolle est violette, pubescente
en dehors, à découpures oblongues, elliptiques, étalées, un
peu aiguës ; Tovaire est linéaire, presque glabre ; les stig-
mates sont pubescens; les semences linéaires, glauques, lui-
santes, longues d'une ligne et demie, couronnées par une
ou deux arêtes rudes et un rebord membraneux, inégale-
ment divisé. Cette plante croît au Mexique, proche l» ville
de Valladolid.
Stévie a feuilles ternées ; Ste^^ïa ternifolia , Kunth , loe. cit.
Sa tige est droite, un peu trigone, légèrement pubescente,
très - rameuse , à rameaux ternes , et ramilles éparses. Les
feuilles sont sessilès, ternées, oblongues, aiguës, crëiielées,
dentées en ^cîe, enrtières, « t^rois nervures, glanduleuses et
paniculées en dessous, glabres à leurs deux faces, longues
552 STE
de vingt à vingt-deux lignes, larges de sept ou huit lignes.
Les fleurs sont pédicellées , réunies en faisceau , longues de
quatre ou cinq lignes ; le calice , composé de cinq folioles
linéaires-lancéolées, vertes, glabres, aiguës, presque égales,
contient cinq fleurs blanches, plus longues que le calice, à
cinq découpures aiguës, étalées; les stigmates sont très-longs,
pubescens; les semences d'un brun noir, couronnées d'un re-
bord membraneux, fendu irrégulièrement; les deux divi-
sions supérieures souvent aristées. Cette plante croit à la
Nouvelle -Espagne, dans la vallée de Saint- Jacques.
Stévie glutineuse; Stevia glutinosa, Kunth, loc, ciL, tab.
553. Cette plante a une tige glabre, cylindrique, rameuse,
glutineuse; les rameaux opposés, alongés, glutineux, chargés
d'autres petits rameaux alternes, en corymbes, avec un grand
nombre de fleurs. Les feuilles sont opposées, pétiolées, ovales-;
oblongues, aiguës à leurs deux extrémités, glabres, finement
dentées en scie, glutineuses et un peu ponctuées, longues
d'environ trois pouces, larges d'un pouce ; les pétioles longs
de huit à dix lignes. Les fleurs sont médiocrement pédon-
culées , resserrées en faisceau ; le calice a cinq folioles li-
néaires-lancéolées, un peu aiguës, glanduleuses en dehors.
Les cinq fleurs sont plus longues que l'involucre. La corolle
est blanche; le tube cylindrique, renflé à «on orifice, à cinq
découpures oblongues, elliptiques, étalées, un peu obtuses;
les semences sont surmontées d'un rebord membraneux , à
découpures inégales. Cette plante croît dans les plaines , à la
Nouvelle-Grenade, proche Santa-Fé de Bogota.
Stévie a feuilles demonarde; Stevia monardcefolia, Kunth,
loc. ciu Sa tige est purpurine, dressée, un peu cylindrique,
rameuse vers son sommet, hérissée et hispide; les rameaux
sont presque opposés, fastigiés , hérissés, chargés de fleurs
nombreuses; les feuilles pétiolées, presque opposées, ovales,
aiguës, à double dentelure, entières et rétrécies en pétiole
à leur base, réticulées, à trois nervures, hérissées à leurs
deux faces , parsemées en dessous de très-petites glandes d'un
jaune d'or, longues de vingt-six ou vingt-huit lignes; les pé-
tioles courts, hérissés, canaliculés. Les fleurs sont très-serrées,
paniculées , pédonculées. Le calice est à cinq folioles lan-
céolées-linéaires, aiguës , hérissées , purpurines , presque éga-
STË «53
les, ferinëes; les eiû^ fleurt setit nhe îùh plus iongnes que ,
le calice, pf clique glâbfi^s, de Couleut" viôlHte; le tube cy*
Hndrîque, élafgià àdû Orifice, a dûq découpures ellijptiques^
obloDgues, étalées, un peu obtuses; les anthères n^sotitpaq
saillantes; Tovaire est glabre, linéaire; les deux stigtnatQs sont
très-longs, saillans, pubescenS; lefi semences jaunes couron^
nées par un rebord membraneux ^ très -court, presque en^
tier. Cette plante croit au Mexique, entre Valladolid et Paz*
cuaro. (PoiA.) ^
STEWARTE, Ste^vartia. {Bot,) Genre de plantes dicoty-
lédones, à fleurs complètes , polypétalées, de la famille des
mahacées ^ de la monadelphie polyandrie de Linné, offrant
pour caractère essentiel : Un calice persistant, à cinq dé-
coupures; cinq pétales; àtè étamînes nombreuses , monadel-
phes; un ovaire supérieur; un style; un stigmate en tête,
à cinq lobes; une capsule ligneuse, conique, à cinq valves;
une ou deux semences dans chaque valve.
Ce genre a été consacré par Linné à Jean.Stuart, comte
de Bure, pair d'Ecosse, long-temps premier ministre en An-
gleterre au commencement du règne de George IN. Il ai-
mait beaucoup la botanique , et en a favorisé les progrès
pendant son ministère. A ce genre était joint le malacho-
dendron y qui en a été séparé particulièrement à cause de
cinq styles , au lieu d*un seul.
Stewarte de Virginie : Steofurtia virginica^ Cavan., Diss.,
5, tab. i58, fig. a; Lamk., IlL gen,, tab. 593. Arbrisseau
d'une hauteur médiocre, dont la tige est droite, revêtue
d'une écorce grisâtre, crevassée, chargée de rameaux gla-
bres , alternes , cylindriques , garnis de feuilles alternes ,
pétiolées, ovales, aiguës, légèrement acuminées, d'un vert
gai , glabres en dessous , pubescentes en dessus , un peu molles ,
légèrement ciliées et dentées à leur contour ; les supérieures
entières ; les pétioles courts et velus ; les bourgeons égale-
ment velus. Les fleurs sont latérales, axillaires, solitaires,
quelquefois géminées, médiocrement pédonculées, les pédon-»
cules courts, velus, épais, munis de deux bractées un peu
au*dessous du calice, petites, ovales, opposées, tomenteuses,
concaves , aign^ , couvertes de poils courts , roussâtres ,
soyeux et luisans. La corôile est grande» ouverte, de cou»