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Géographie pittoresque et monumentale de la France
* * * •
LA FRANCE DU SUD-OUEST
BORDEAUX. — Clochei- et Eglise Saiut-Micliul
GÉOGRAPHIE PITTORESQUE ET MONUMENTALE
DE LA FRANCE
La France
du
Sud-Ouest
CH. BROSSARD
Ouvrage honoré de souscriptions du Ministère de l'Instruction publique
et des Beaux- Arts, de la Ville de Paris, etc.
contenant 160 gravures en couleurs et 353 en noir
avec n cartes départementales.
E. FLAMMARION, ÉDITEUR
PARIS. 20. RIE RACINE. PARIS
I903
• * • *
PREFACE
\\s co qiintrièmc volume de la Géographie pittoresque et
monumentale de la France, imus passons on revue le POI-
TOU, lAUNlS, la SAINTONGE, r ANGOUiVlOlS, le LIMOU-
SIN, la GUYENNE, la GASCOGNE et le BÉARN, soit huit
lie nos anciennes [irovinces, dans lesquelles dix-sept déi)artenieiits
actuels ont été découpés.
Le vaste espace qu'ils occupent s'étend, d'une part, au N., de la
rive yauclie de la Loire, sans y coni|irendi'e loutel'ois les ilé|iartenients directement
arrosés par ce fleuve, jusqu'à la l'ronliére pyrénéenne, au S. et d'autre pai'l, du livage
de l'océan Atlantique, à l'O., jusqu'au pied des monts d'Auverijne et des Cévcnnes à
l'E. Quatre grandes îles de la côte y sont conqirises : Noirnnjutier, Yeu, Ré et Oléron.
Outre deux plages de premier ordre, Royan et Biarritz, on y Irouvi' toutes les plages
desservies par les lignes de chemins de fer tle l'Élat et du Médoc, (juelques autres i)ar les
chemins de fer du Midi : les Sables-d'Olonne, Fouras, Soulac-les-Bains, Arcaclion, etc.
Des stations thermales, qui occupent le premier rang i)armi les plus célèbres de la
France, y figurent également : Dax, Cauterets, Ludion, Bagnères-dcBigorre, Luz-St-
Sauveur, etc. Enfin, sans parler de Bordeaux, la vraie capitale du Sud-Ouest, que de
villes intéressantes on y rencontre! Au point de vue historique ou artistitpie, c'est Poi-
tiers, la Rochelle, Saintes, Limoges, Périgueux, Cahors, Montauban, Rayonne, etc.;
au point de vue de la situation, c'est Pau, Angoulème, etc. D'autres villes secon-
daires attirent encore les touristes à divers points de vue : c'est Uzei'che, Chauvigny,
Thouars, Parthenay, Sarlat, Saint-Émilion, Figeac, Bozonls, Varen, Saint-Anlonin, eli'.
Faut-il maintenant énumérer les châteaux, encore debout ou simplement en ruines, qui
jalonnent cette conirée ? La liste en est longue et brillante, puis(|u"elle com|uend : Bres-
suire, Oyron, Saint-Loup-sur-Thouet, l'Elieaupinay, Til'fanges, Talmont, Pouzaiiges,
Chalucet, la Rochefoucauld, Rochechouarl, Turenne, Cadillac, N'illandianl. Bocpietail-
lade, Najac, Bruniquel. Biron. (lavaudun, Assiei', Bonaguil, etc. (Juaiit au^ clollres, il
sul'lit de citer ceux de Moissac, l'un îles plus beaux île la France, Cadonin, Larroumieu,
Flaran, etc. On ne peut passer sous silence les abbayes de Charroux, de Xouaillé, de
Ligugé, de Fenioux, d'Obasine, de Conques, etc.
Cette longue et sèche nomenclature en dit déjà beaucoup sur les richesses d'art de la
région, qui possède en outre la plus belle église de style byzantin existant sur notre sol :
Saint-Front de Périgueux et d'admirables églises que revendique l'art roman le plus
pur : N.-D. -la-Grande, de Poitiers, Sl-Savin, la cathédrale d'Angoulémc, les églises d'Avy,
d'Echillais, d'Echebrune, de Gensaela-Pallud, du Dorât, de Beaulieu, d'Hagetmau.
etc., etc.
Au point de vue géologique, il est difficile do trouver dos aspects plus variés, puisque
nous allons parcourir le Marais tout à la fois vendéen et poitevin^ les Causses avec leurs
PREFACE
gouffres si curieux comme celui de Padiiac, la région des Landes avec ses étangs et ses
forets, les sites élrauges de Uocamadour et de .MonIpellier-le-Vieux. le plateau élevé
d'Aubrac, la chaîne des Pyrénées, dont il est superflu de vanter les merveilles, comme Iq
cirque de Gavarnie. les lacs glacés, etc.
Au point de vue hydrographique, c'est le bassin de la Garonne dont la descrijition
occupe ici la plus grande
place ; viennent ensuite les
petits bassins côtiers de
rOcéan et enfin les bassins
supérieurs de quelques afflu-
ents de la rive gauche de la
Loire, notamment celui de la
^'ien^e, dont la vallée est si
pittoresque.
Pour les illustrations de ce
volume, la place la plus lai-ge
a été consacrée, comme par
le passé, aux monuments his-
toriques dont l'ejisend)le a
été représenté, accompagné
souvent de parties ou de dé-
tails à plus grande échelle.
La partie simplement pitto-
resque n'a pas été négligée :
nous avons tenu à donner
quelques vues de vallées (celle
du Lot entre autres), dont l'as-
pect présente des particula-
rités saillantes. Nous avons
fait figurer encore un grand
nombre de vieilles maisons,
d'époques et de styles diffé-
rents. quohpR's types et cos-
tumes cnliu pour compléter
la physionomie de certaines
régions oii la tyiannie de la
mode n'a pas encore fait trop
de \ictimes.
Comme on le voit, nous av(>n> IimiI Icnli' poiii- iciidre ce volume iligne de ses aînés.
Si nous avons réussi, ce résultat est dû, pour la plus grande part, à tous les collabora-
teurs qui ont bien voulu nous faire parvenir d'inlércssants documents photographiques.
Qu'ils reçoivent ici l'expression sincère de notre gratitude.
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NERAC. — Ruines du Chàloau cic Naziirelh.
Ch. Brossârd.
POITOU — AUNIS - SAINTONGE
ANGOUMOIS — LIMOUSIN
GUYENNE - GASCOGNE - BÉARN
Vienne
Nom — Situation
lisT une jdlio ri\ iri'o, la ]'u'iinc. ijnl ,-i ildiim;- >on nom an (_li'|iar-
tciiii-iil. Coiilaiil du S. nu N., elh; traverse plus ou ukmus (jiiatre
(le SCS arroiidisscmenls, cti laissaul, li' cMeriicu, Poiliers, à une ving-
lainc lie kilduièlres de sa rive g. Sa l'oruie est celle ti'un triangle
isocèle diiul l'axe est li''géreuient iucliué vers le N.-N.-O. La
hauleur de cet axe, de l'exlrènie pointe N. de l'arrondissement
de I.ouduH à la puinte S. de celui de MonI luoiillon, où se ren-
coulrcnl aussi les deux dépailenienls de la llaule-\'ienne et de la
Cliareule, est de l'27 kiloiii. environ. La base a SH kiloni., du point commun aux trois
d('|iartemenls de la \ieniie. <les Deux Sèvres et de la Charente, à l'O., Jusqu'à la poiidc,
orienlale de t'arrontlissemenl de Mont rillon. l'ar rapport à la surface, il occupe le
dix-liuitiènie rang. 11 possède des limiles naluM'lles : au N., (pielijues kilom. du cours du
ruisseau de ('.liav<'nav. du Xégi-nu et il'ini pelil alllui'rd île sa ri\e d.. IMIII m. du Mable,
la Vienne, de[>nis un point siluè' en a\al et à 'iMlil m. du [loiit de Dangé jusipraii con-
11 lie ni de la Creuse ; à l'E. le cours de celle den lièie rivière jusqu'à sonconllueiil a \ ce la
(iarlenqie, iHiis la Gaileinpe elle-même. r.\nglin, la lienaise et l'Asse; au S. ipieliiues
Uilom. du cours du Salleron. de la (_iaitem|ie à nouveau ainsi que de la A ieniie; à l'O.
enlin, quelques kilom. d'un ariluent de la Nonne, de la Yonne elle-niènu;, de l'Auxances,
de la Veudelogne et de la Dive-du-Noi'd.
Il est borné au N.-O. [)ar le département de Maine-et-Loire, au X. L. par celui
d'Indre-et-Loire, à l'L. par celui de llnclre, au S.-l-^ [lar celui de la Haute-Vienne,
au S. par celui de la Charente, à l'O. eidin par celui des Deiix-Sévres.
Il a été formé en 17115, pour la plus grande partie, de territoires apparti'uant au
Poitou, d'une [jetite portion de la Touraine {Loinlunalg, Mirehaldis) et d'une minime
fraction du Berry.
Histoire
Les premières peu|ilailes qui ont si'-jouiMii'' sur le lerriloire l'orre^poudaut an ili''p;ii'te-
ment y ont laissé des traces nomlireuses de leur séjoniv A C.liaii'iHiv, l'iinlique CuiTo/'i'"*-
bourgade gallo-romaine, se li'onvent les grolles jiréliisloiiipies de Ilnchr. d'où l'on a
exhumé des olijels cl des ossemenls. (iouex possède i''galeiiienl Imis grolles du nn'me
genre; on en voit une à Lhommai/.é e! deux au bord de l'étang de Luss;ic-les-Chàteaux,
celles des Failcla et de l'I'Jnuiliiiji'. L'iqipidum de Ouiiicay. dit le camp de (/",éneret, est
penl-èti-e celliqiie. .V Savigiiè'. an lioi'd de l.i Cliarenle, les gi-otles du Ciinffiiud. dont une
salle a plus de '![) m. do i)rofondeur. reiil'ernieni des ossenn'nts ; jjidis on y faln'iqua des
armes et des uslensiles en silex el en os. C'est près de là que l'on a découvert, dans le
Inmulus du Gro^-GuiijiKiii. un ( ianlois cour lu'' sur son cli.'ii-. ( tiitre un nondire considérable
de tnmuli disséminés un |>eu parlout, ou lron\'' dans la Vienne une foule de monuments
mégalilhiipu's. L'arrondissement de Chàtelleraidt possède des dohnens à Archigny, Lei-
gné les-Bois (/« <'lH'iin.llrrt'\: des menhirs à Cenoii inienhir du l'icii.i: l'oiliers, près du
Clain, atteignant près de ."> m. de hauteur el porlaid une iiiscriplion gatdoise); à Cernay
(ChiUon de Coursée); à Leigné-sur-Usseau iniégalithe de la Grand' Borne). Celui de Civray
T. IV. — 1. VIE.NNE I.
VIENNE
possède des dolmens à lUanzay (près Epanvillers) ; à ChaiTOux (2) ; à Saint-Saviol (2). dont
celui de la Plcirc-I'ôsc, d'une longueur de 7 m. 50); à Usson-dU Poilou (i) el des menhirs
à Availles-Limouzinc (P/err« Farfe); à la Chapelle-Bùton (la Pierre Folle et la Grainle-
Borne); à Chàlain (mégalithe appelé \e Bénilicr des Sorciers). L'arrondissement de Loiulun
possède à Arcay, outre de nombreux tumuli, 5 dolmens dont celui de Pierre-du-Marais ;
au Bouchot, le dolmen de la Maison-Neuve; à Monterre-Sillj' ceux d'Ainsai et de Chas-
saigne; un dolmen à Roilïé; à Saint-Laon, un demi-dolmen, deux dolmens en ruines et
les dolmens de Chanteraull et de Pierre-de-Vért; à Chalais, le menhir brisé de iVousiZ/i, un
antre menhir à Ternay et ;\ Bournand, la belle alli''e ef)uverte de la Pierre-Folle, longue
de 17 m., le monument mégalilliicpK; le plus ini[)rtrlanl du Poilou. On voit encore une
■III I U-.liS.
'rcmiilc .st .Irjiii. l''.-irn(îc O.
allée couverte et un demi-dolmen à Saint-Léger-de-Montbrillais. dans le même arrondis-
sement. Dans celui de Montmorillon, on trouve des dolmens à Ailriers, à Gonex (la Buis-
sîV'fT), à I.athus, jirès di- Mari-liain. à î\lazerolles (dolmen du l'ont), à Moussac (demi-
dolmen), à St-Pierre (le-Maillé, à Salles-eu-Toulon, à Sillai's (plusieurs), au Vigean et un
monument mégalilhi(|ue près d(; Chiron, à Plaisance. L'arrondissement de Poitiers,
enlin, possède: à Andillé, plusieurs groupes de dolmens ruinés (un demeure entier); à
Aslonnes, un beau diilmen et le cromlerli de Laveiré: les dolmens de Liaigues à Chanipi-
gny-le-Sec; dans la vallée de la Clouèrc, ;\ Château-Larcher, des lombelles avec et sans
dolmens sur les plateaux de Thorus et d'Arlet; à Frozcs, le dolmen de la Pie avec des
vestiges d'une enceinte de pierres; à Neuville, les dolmens delà Pierre I.evée-de-Bellefaye
et de Maluaull; à Nouaillé, deux dolmens renversés; à Poitiers, le dolmen de la /Vei-cc-
Lewe, dont la table inclinée ne repose plus que sur trois snpporls: au Rochereau. un
dolmen, ainsi qu";i St-Georges (dolmen ir.\illé);à Saint-Cyr, lemenhirde la Bourdillière,
loul en grès et élevé de A m. ; à (^issé enlin, inie allée couverte.
Comme on le voil par la longue énumération qui pi'écède. celle région fut entièrement
i VIENNE
ocnipc'P |i!ir lo< piMiplMilcs |)riinili\cs (|iii pi'rci'-drrfiit l,i mmiuo des Ganloi-;. Ln cnpil;ilc
de ces (liTiiicrs cl:iil /,/)(io)7!()n (Poilicrsi, cilr iiiipur-t.-iiili' .-ivriiil liicDrKpirle lonuiiiic cl
qui devint plus Inrd Piclavitan. da nom de ses li.-ibitnnls ]o^ Pidavi ou l'if'oncs. Comme
les auti-es peuples de la Gaule, les Pictaves iourniient \m conlingent de Iroupes à 'N'cr-
cing-élorix, lors de la hille snprè:iie contre César. Après la cliule d'Alésia, ils restèrent
fidèles aux Romains et purent jouir des bienfaits de la civilisation. Poitiers eut des
arènes, un aqueduc, dont quatre arcs se voient encore à Parigné, y amena l'eau de Fon-
tainc-leComte, de la Rénière et du Cimeau. Yoiuieuil-sous-Biard. à l'O. de Poitiers,
possède aussi quelques restes de l'aqueduc de Fleur}'. Les vesligcs de camps romains
POiriF.I'.S. — Temple SI .Ir.nn. ICnscmbIp S. E.
se rencontrent ;'i Château Gariiier. à Genouillé (La CJiùlre-au-T(drnt), à Mauprcvoir [la
Ganncrle), à SainlMarlin la-Rivière (lionneuili el à SIMnrlin I.ars (la Rergerie, avec
2 enceintesl. Parmi les mines les plus inlércssanles. cilims celles (l'Ilcrliord à Sanxay,
découvertes en ISSI par le Père i\. de la Ci'oix et i(<()n\ i-.inl une surface d'environ
16 heclares; elles consisleni en un femi>le. en thermes cl en un lliéàlre silué sur la rive
d. de la Yonne. Cilims encore des rninesaii s:ur de SciauN. sur la ( iaih'nqie. à Antig'uv:
des restes de villas romaines à Clienevclles {yormandon) et à Maire (7a Molle Dclannny),
de temple romain à Xouaillé: d'aulres débris à Chaïuiay (Td^mij-Sen'anl). à Nalliersetà
St-Pierre-les-Égliscs iMunlafilduh. Ocs sépullures gallo-romaines exisicnl encore à
Béthines et Ji Cenon, où l'on remarque un pan de mur gaulois. On voit dans le parc du
château de Clairvanx à Scorlié. deux colonnes milliaires: on en Irouve ('■gaiement au
château du Fou â N'onneuil-snr \ ienne.
Le chrislianisme y fut ])rcché au iir' s. Saint Ililairc devint un des pri'miers évcques
de Poiliers {'ÙM à TiCiS). C'est à Ligngé qiH> l'ut élabli en ."((il. par .Sainl-Marlin. le premiei'
monaslèrc lie h ml l'f ):-ciilenl. C.liarli' magne en l'uni la nn ;inl i-e à Cliarmnx en TS.'i. .\ii xi'S.
73
V 1 1; \ N I ,
selevc-i-ont ceux de Foiitaiin'-li' l^onile, de Ndii.-iilli-. de SI lli-iidil. d'- SI SM\iii. Ciloii-
encore r;ibl)ave de l'Éloile. à Arcliiiiiiy. loridc' ru \\-li. jabliMye eisiricic du l'iu ;
Béruges (I lô(i), les abbayes de More;ui\ ;i ( ;luuu|jai.Mu''-St-Hibiii-e el de la Mcn-i-Dieu ;
la Roche-Posay, élevés vers )o luilieu du xii s., l'abbaye cislercicniic dr \aleuce ;
Coulié (1225), celle de la Réau à SL-Marliu-Lars (xiii° s.), b- prieuié N.-H. du Chàlcau. :
l.oudun (xv° s.), etc.
Luis de riiivasion des Barbares, la ville de l'oUiers lui u\k des résidences lavoi-iles
des rois wisigollis i|ui avaieid
conquis la plus gi-audi' [larlir
du S. el d.- rO. de la iJinûr.
C'esL dr là i|ui' pai'lil Alarie
en 507 pour conibatlre Clovis.
qui avait passé la Vienne au
i>ué du Pas-de-la-Biche, près
de Lussac-les-Chàteaux. Clovis
vain(|uit à Vouillé Alarie. qui
resta parmi les morts ; il pour-
suivit ses guerriers jusqu'à
Bordeaux et à Toulouse. Avec
la protection des évoques il
couuuanda bientôt à une grande
pai'li(; de la Gaule. A sa mort,
nu de ses fds, Childebert, eut
Poitiers en apanage, qu'il ne
garda pas longtemps, car en
55S Clotaire s'en empara. Quel-
ques années auparavant, sa
femme, la pieuse Radegonde,
y avait fondé un monastère
fameux où elle fut ensevelie à
sa mort, survenue en 587, par
les soins de Grégoire de Tours.
A la mort de Clotaire. Poitiers
passa aux mains de Caribert,
puis de Cliiliiéric.
En 752, les Arabes maîtres
de l'Espagne franchirent les
Pyrénées, prenant et sacca-
geant les villes les plus impor-
tantes. Ils venaient de s'em-
parer du Poitou lorsque Charles
Marlid marcha contre eux. Pen-
dant une semaine, les deux armées restèrent en présence, épiant leurs mouvements
récipioques. Au matin du huitième jour, la cavaleri<' musulmane s'élança contre les
Francs qui ne purent être entamés. Les .\rabes furent défaits à .Moussais-la Bataille i-\
un grand nombre des leurs resta sur 1(> champ de bataille. On leur piil un butin
énorme. Cette victoire permit à la monai'chie franque de respirer.
Sous les Carlovingiens, Poitiers fit partie {\t\ royaume d'.Aquilaine, reconstitué par
Charlemagne en faveur de son fils Louis, (pu venait tie naître (77S). Des comtes amo-
POITIIÎRS.
Pnlais de Justice. S.nlle des Pns-Perdiis.
Vue extérieure.
POniEI'.S. — Église Noire Dame la Grande. FoçaJc O.
l'UlilEHS. — CalliL-drule SI Pierre, l'açuile O.
10
\ 1 1: N N E
vililrs ;i(liiiiriislrri-('nt d'alini-d ro rci\Munii_' : mai-, Miirrs la sigiialurc du ra|iUiilaiii' de
(JiiiL'iv.y lAisiiei, arraeliùe ;ui faillie ( '.liarlos lo Chauve, les seigneurs surent se rendre
indépendants. Le Poitou eut
des eonites. juiis des ducs
héréditaires. Un des plus
connus |iarmi ces seigneurs.
CiiuUaunie Fier-à-Bras. eut
des démêlés avec Hugues
Ca|)el. dont il ne voulait pas
reconnaître lauloi-ité. Le fils
de Guillaume Fier-à-Bras
augmenta Théritage pater-
nel, inslilua des écoles et
nii'-rila le surnom de Grand.
fjiiant ;;u lils de (iuillaun)e
le Grand, sa conduite et ses
aventures lui acquirent une
autre renommée. Avec le fils
de ce dernier se termina la
dynastie des ducs d'Aqui-
taine. Ajtrès son abdication
en laveur de l'aînée de ses
lilles. Éléonore. le Poitou
a\i-c l'Aquitaine furent
apporli'S en dot à Louis-le-
•Teune. qui l'épousa. Malheu-
reusenieid le divorce entre
les l'pouN. suivi du maiiage
d'Eléoiiore avec le comte
d'Anjou. Henri Plantagenet.
hi'iiliercle la couronne d'.\n-
glelcric. fit passerces riclics
provinces sous le sceptre
anglais. Éléonore agrandit
Poitiers qu'elle affectionnait
et se plut à l'embellir. Le
Poitou denieui'a aux mains
de Richard Cceur-de-Lion et
de Jean-sans-Terre. succes-
seurs d'Henri Plantagenet,
jusqu'en t'ilH, époque à
laquelle Philippe Auguste
1" coidis<pKi avec toutes
ses possessions françaises,
pour venger l'assassinat
d'Arthur de Bretagne or-
donné par Jean-snns-Teire. L'n lilsde Louis NUI le r('(:ut en apaiiaL'e. Alphonse, dit do
Poitiers, cpii dut condjattre un de ses vassaux ic'vollés, Hu.iiues i\r I.usignan. .\près
la mort d'.Mphonse il'J7!j le Poitou fit retoui' à la couronne. iJe ir,(il à l.'ili'i. il passa
l'UlTlEU.S
Porte dune iiuiisuii > itio ilii .Mjiehe
POITIERS. - Église Soi.aPovcl.aiie. Clocl.er.
POnililiS. — Éylise lie Jlonlienieuf. Abside.
roniEUS. — Eglisu sic Riuk-goncU'. l'urlnil O.
N'OUAILLÉ. — Ancienne Abbaye.
V I !■; N \ E
15
aux iiKiins i\r riiili|i|ii- Ir l.oiii;-. lils de l'hilipiic le lirl. iiui, ili'vnui l'oi. Ii> lallarlia
de iMiiiMMii an i'ii\ ainiir.
La !j;inMrc de (Iciil ans lui suiIoliL dcsasU'cuse pour la région qui nous oocupc. En
15ÛIÎ, le roi d'Angk'Icrrc débariinail en France à Calais, et son lils le Prince Noir d(Has-
tait les i)iovinces du centre. Jean le Bon marcha conUe le Prine(^ Noir ([ui coninian<lait
une artnco de 11)0110 hommes. L'armée rran(;ais(î comptait r)00l)0 condjattants divisi'-s en
trois corps: les deux premiers avaient à leur tète le Dauphin et le duc d'Orléans, frère i\\\
roi; .Jean commandait le troisième. L'armée anglaise occupait nu coteau accessible seu-
lement [)ar un sentier étroit hoi'ilé de haies, dcrrièi'c lesquelles étaient disiiosés les cha-
riots dissimulant les archers. Au premier choc, les deux premiers corps pris de panique
.SA.NX.W.
Huiiiis ilii T1k:Uio roiiuiiii à llerlxpirl.
s'enfuient; le Pi'ince Noir l'ait ciiarifer par sa cavalerie le corps commandé par le roi
Jean, dont les homuK's avaient mis pied à lerre. Bravement le roi de l'rance se jette
dans la mêlée, ayant à ses côtés son lils Philippe, îxgv de li ans, (pii l'averlissail de l'aii
proche d'un ennemi. Malgré des prodiges de valeur personnelle, il fallul se rendre. La
liataillei|ui s'était livréeàNonaillélaissaitrarmée française anéaulie: le nomliredespi'ison-
niers ilé|iassa celui des vainqueurs. Le roi Jean fut euim(Mié à Ilorde.iuN. puis <-u Ani;le-
terre où il fid. retenu jns([n';i la signature du hoideiix traité de l!réli;^iiy ( l.'>;.0), cpu r'cmel-
tait 11- INuloii sous la domination anglaise. Il fallut toute l'hnhiielé el la vaillance de
Duguesclin, secondé d'ailleurs par les hahitauts de Poitiers, poui' reprendre i-etle vill<-
aux Anglais i lôT'J) avec la province entière qui fut donnée en ;q)auage an duc de lîerrv.
Après le traité de ïroyes (1420) qui laissait presque toute la France au mi d.Vnglelerre
Henri V, Charles VII dut se ivtirer à Poitiers avec le Parlement et l'Université. Son
I
POITIERS,
_ llolcl 1- umey, dU do la Picvôlc.
LUSIGNAX. — i;^li>c. Clorl.cr el Aljsi.Io.
T. IV. — 2.
vriiNNi; it.
18 VIENNE
royaume devenu l)ieu ])etit, dimiuuail lous les joui'ssous relTorl des Auglais.qui venaient
uiellri' le siège devant, Orléans (I l'iNi. Jeanne d'Arc parut alors. Elle vint à Poitiers où la
(■OUI- du l'arlement l'exaniina. La l'i'arn-e rcumut alors des jours meilleurs. Orléans fut
repris et Charles \'II saeré à Reims. En 14o.J. les Anglais U' possédaient (ilus en France
(pie Calais el ipielipn-s places secondaii'es.
La li"inipiillih'' de la région m- lui li-iuddé^e qu'à l'équiipie des guerres de religicui. La
Réforme conipla de nombreux adeptes à Poitiei's où Calvin prêcha Ini-nnhne sa doctrine.
Prise (lar les hugiienols. celte ville l'ut l'eprise quelque tenqis après jiar les calholicpies
(l")()ii. Coligny vini en l")il'.( l'assiéger vaiiuMnent; le bomliardeineiil, ipi'il lui Ht suhii'
.lAZENEUlI.. — Eglise. Purluil O.
dura sept semaines. Li; duc d'Anjou l'atlaipia ensuile à .Monconlour et le Ijallil. La i)aix
revint avec Lavèneuient do Heni'i \V au trône de France.
C'est an xvii" siècle que se place l'histoire de la possession des religieuses Ursuliiu-s;
le pi'ocès d'Urbain (irandier i Itiôô-Ki.'jli. qui l'ut bridé sur la iielile place de Loudun. eut
alors un trisie relenlissement dans loule la l-'rance.
En l'ait, depuis le règne de Henri i\" juscju'à nos jours, le Poitou n'a vu se dérouler sur
son lerriloire aucun événement important. A peine peut-ou signaler une conspii'ation
oiu'die à Thoiiars e! à Sanniui' ronire la lieslanralion par le gé-n(''ral lierlon et cpn eut
son dénouenu'nl à Poiliei's. Le général et ses complices y l'ui'enl jugi''s el condamnés à
mort. L'exécution eut lien le 17 octobre ISi-J.
Géologie Topographie
Dans son ensembh'. le dr'pai-lfini'nl de l.-i N'iernx' se compose d'une suite <le plateaux
tantôt ondulés et lanlol niann'Iiinu<''s dont la pent(- g(''néi-alc est orieid(''<' du S. au .\.,
y.
20
VIENNE
suivant l:i iliicrlicin i]f^ iiiiiicipaiix nuirs ircnii cl rinlainiiii'nl du plus iujpniliuil, In
Vienne. Des vallc'es simiciisos. prol'ondrniriil ciilaillécH. coniiiie celle du Clain, par
exemple, se soni IVaM- nn passaw à Iravcis ers pialrauv. Iles élangs de peu d'élendue
se rencontrent suilcuil dans les anondissenienls de Civiay et de Monlnioiilloii. A TE. de
Poitiers, veis le Blanc, on trouve des terres incultes recouvertes de genêts et de
lii-nyères. Au N. la vallée de la Dive est maré-
cageuse. Partout aillcnis les plateaux sont
nus ou enti'ecoupés de taillis et de forêts.
Le jioiut culminant du département, .."ri m.,
se tixiuve au Sigual-de-Ti-nn. entre la l'"ranclie
Itoii'e, aflluent de d. de la Grande Uloui'de et
la Petite lilourde. La cote la plus liasse. Si) m.,
se reliiMive en deux endroits: au confluent de
la Creuse a\rc la \ienne et à la sortie de la
l>iveduXcu-d ilii département.
L.-i nature du sol est assez vari(''e dans toute
l'iMendue du département. Dans la partie
s(>ii|enlrionale. on rencontre le terrain irclacc
luIlVaui ipii occupe l'arrondissement de Lou-
dnrj <'t i(ni se poursuit jusque vers Cliàtelle-
raull : on trcnivcdans ce dei'nier des grès verts.
surhiut dans li- canlon de Lcncloître. Aux
ca\ irons de l'oilieis et notamment dans les
cantons île Xeuville et de SI- Julien-Lars, le
'.(il rrlcM' du terrain ,/ti/T(.'..s/(/i(e (callovieni,
il(jnl Ir^ calcaires denii-dm-s i'ournisserd une
licite pierre de taille lilaïudie. en gros blocs.
La pierre à chaux se trouve dans le terrain
jijrassiipie. dans le crétacé au-dessous du
Inlïcau cl ilaus les lcn-ain>^ éocènes. cpd
occupent aussi une grande étendue dans le
i|(''partement : ces trois terrains pi-oduisent
eni-ore des marnes et du salile, des argiles,
des grès, dans réocène et le ci'élacé. du silex
et de la meulière dans Léocène. Enlîn au S. et
à l'E. de rariondissciiient de Montmorillon.
vers la limite de la llanle-N ienne. on rencontre
la roche granitique.
Hydrographie
La presque totalité des eaux du déparlement
s'écoule vers In f.oirc.l.aSi'vre Xiûrlaisc réclame
une pi.rtion du cai de Lnsignan et la Ch>irrnlc la presque totalité des cantons de
Civray et de Charroux.
La Loire ne touche pas le di'paitenienl. Son point le pins rapproché, sou continent
avec la \ icnne. esta (Ikilom. enviion à vol d'.iiseau de rcxlième [loinlc \. de 1 arrondis-
sement de Loudun. CCsl pai- son artlncnl.la l'i.'nnr. (prelle recueille les eaux du dépar-
tement.
I.IGLGE.
ïlisc. P.ulnil O.
y:
■h
V I E N N !•: --j
I.;i ]'iriuie, qui a sa sourrc ;ui Moiil Amlouzc (!)">'i m. i dans la Coi'i'rzc, n traversé,
diiti'i' ce il(-|>arlcm('iit. coiix lir la Haiilc-\'ii;Miic et ticla Cliarciilc. (|iiaiul l'Ilc piMièlrc par
I-J4 m. liaiis celui aiii|iicl rUr :\ priMc- son ikhii <•{ (lii son rours csl li'ciiviriJii llli liiloiii.
sur une loiiL;iiciir lolali' di- 7}lb. Elle descend l)i-es(|iieeii liijne droite ilii S. an \.. Iiaii-iiant
Availles-Liiuouzine. puis risle-.Ionrdain. De celle dernière ville ins(pra I.nx^ac-Ies-Ciià-
teaiix, sou coni'S est eNlrénieinenl pilloi-esipie : s(Mi lit esl eudiarrass('- de r-ocs et d ilols
de vei(lin-e. A pai'lir de l.ussac, elle couli- au X.-N.-O., l)asse au pied de Clianx i^-jiy. vieux
lioin-e tc-odal. un des plus curieux du Poitou. Au delà, sa rive g. esl accouipayiK'c de
colliiii's ipii l.-i doniineiil de Ml ni <'nvii'on jusipriui peu en .•niionl de Ilonnenil-Matours
on sa ii\e d. loiii:-e le pieil daulres c(dlines (pli la siirploinlienl de la nn"ine lianleur. Eu
SAINTJIAIJHICE. — Kslisc. PoiLiil \.
amont de sou coutlueiit av(!c le Clain à Ceiion, sa vallée s'élariïil; elKr gasîue Dangé,
qu'idle laisse sur sa rive d. et quitte le département pour celui dlndre-el-l.oiie, api-ès
s'être grossie de la Creuse au Bec-des-Eaux.
Ses al'llneuts sont, en dehors d'un ruisseau qui lui amène à d. les eaux de la l'orèl de
Plessac (>t d'un autre ruisseau à g. où s(^ déversent quelques étangs au N.-E. de
Pressai; : — (rive d.) la Grande Bloicrde, qui naît en Charente, s'augmente de nondjreux
ruisseaux, traverse un petit étang en amont de Lucliapt, reçoit (rive g.) le déversoir de
Tétang des Forges, (rive d.) VYsop, boit (rive d.) la Franche Doive et, se rapprochant
insensiblement de la Vienne, s'y perd à 5 kilom. en amont de Lussac-les-Chàteaux; —
(rivi^ d.) la Petite Blourde, qui a sa source à la limite de la Haute- Vienne, s'accroît de
quidipies ruisseaux et vient se jeter dans la Vienne au point même où Unit la (Jiande
Bloui-de; — (rive g.) la Dive centrale; — (rive g.) le Clain, né en Charente, tout près de
Conl'olens, qui s'inflécllit vers TO., en un cours sinueux, décrit un arc de cercle dont le
sommet esl vers Poitiers et vient tomber dans la Vienne en amonl de Chàlelleraull.
àpiès avoir arrosé Gcnçay, la Villedieu, Poitiers, et laissé Saint-Georges à 1 kilom. de sa
ClVr.AY. — Église. Porltiil O. l'arlie infériciiru il'iagineiil)
PRESSAC. — Eglise. Fociiile O.
2G ^■ 1 E N N E
rive d.; celle jolie rivière, pruroudéiueal encaissée, aux eaux claires, reçoil successive-
nieul : (rive g.) le Payroux, qui traverse lélaiig de Combourg et reçoit le trop-plein
ùélaiigs moins importants: irive g.) la Dire du Sud, qui décrit de nomijreux méandres,
airose C.ouhé et recueille (rive d.) la Douleure. rivière non moins sinueuse, avant de
tomber dans le Clain; (rive g.) la Vonne, sinueuse comme les précédents cours d'eau et
comme tous les al'fluents du Clain. qui a sa source dans le déparlement des Deux-Sèvres,
coule dans le vallon où ont été découvertes les ruines romaines d'Herbord. passe au pied
de la colline qui porte Lusignan, se grossit (rive g.) du Pakm où lomlie (rive g.) la
Rhume, et gagne le Clain à Vivonne; (rive d.j la Clouère, née à la limite du département,
au S. 0. d'Availles, baigne Gençay, laisse sur sa rive d. le plateau de Thorus couvert
de monuments mégalithiques, recueille des fontaines impoitantes et gagne le Clain à
4 kilom. en aval de Vivonne; (rive d.) le Miosson; u'ive g.) \aBoivrc. qui a sa source à la
limite du département des Deux-Sèvres, coule dans une étroite vallée, contourne Poitiers
à 10.. où elle rejoint le Clain; (rive g.) VAuzances dont la source avoisine celle de la
Vonne dans le département des Deux-Sèvres, qui se grossit (rive g.! de la Vendeloigne
et arrose Vouillé; (rive g.) la Pallue; — (rive d.) VAuzon, c|ui recueille par sa rive d.
quelques petits affluents ; — (rive g.) VEnvigne, qui baigne LencloUreet tombe à Châlel-
lerault dans la Vienne près de la Manufacture nationale d'armes; — (rive d.) la Cveuse,
charmante rivière aux eaux' claires, qui n'appartient que par sa rive g. et pendant
■40 kilom. au département; elle vient du département auquel elle a donné son nom et
traverse ci'ux de l'Indre et d'Indre-et-Loire avant de toucher celui de la Vienne,
dans lequel elle s'augmente (rive g.) d'un foit aflluenl. la Gavlempe; cette rivière,
dont la largeur moyenne dans le déparlomont esl de 50 m. environ, vient de la
Creuse, traverse le département de la Haute-Vienne, pénètre dans celui de la Vienne
au S. de Montmorillon. coule parallèlement à la Vienne, traverse Montmorillon,
S(-Savin, où l'on admire l'un des plus beaux monuments du xr s. que l'on puisse
l'enconlrer en France, son église, fort bien restaurée: se grossit (rive d.) de
VAnglin. dont le cours atteint à peine 0 kilom. dans le département: mais cette
dernière rivière a (rive g.) deux tributaires qui traversent l'arrondissement de Montmo-
rillon : In Benaize et le Salleron. La Benaize, qui a sa source dans la Haute-Vienne, s'aug-
nn'iile irive g.) de VAgge cl du ruisseau de Xumblon. arrose la Trimouille et recueille
encore (rive d.) le ruisseau de Corclion avant de passer dans le dépai'tement de l'Indre;
le Salleron, qui coule entre la Benaize et la Garlempe, est aussi oi'iginaire de la Haute-
Vienne; il sépare quelque temps le département de la Haute-Vienne de celui de la
Vienne, se rapproche de In Benaize comme pour s'y jeter, s'en éloigne bientôt à
In hauteur de la Trimouille. oblique légèrement au N.-N.-O. et quitte le département, ne
s'étant guère accru que dr i|Uili|ues ruisseaux.
En dehors du département, la Vienne reçoit encore : irive g.) la Vende, grossie (rive g.)
du Mable; (rive g.) le Négron qui naît à FE. de Loudun: (rive g.) par le Thouet, la Vive
du Nonl, rivière abondante dont la source est au S. 0. de Mirebeau. qui quitte un instant
le département, puis y rentre aussitôt pour baigner Moncontour.où elle boit (rive d.) la
rivière de Sauves, traverse une région marécageuse où lui parvient (rive d.) la Bviaude,
coule ensuite canalisée depuis Pas-de-Jeu jusqu'à son confluent avec le Thouet, en
amont duquel elle se gonfle encore (rive d.) de la Petite Maine accrue (rive g.) de la
Barouse qui arrose les Trois-Moutiers, chef-lieu de canton aux environs duquel abondent
les monuments mégalithiques.
La Cliai-cnte n'aiipnriient au département que par le demi-cercle qu'elle décrit dans
l'arrondissement de Civray: le fleuve a sa source dans le département de la Hnufe-
Vienne, nu S.-O. de RochiNMiouart : il pnsse ensuite dans le département auquel il a
CH.VRROUX. — Ancien 110 Abbaye. Tour, paiiie inférieure. 9
28 \' I I-: N N E
donné t-on nom. puis [tuv l.'.'ini., lUui^ rrhii de l;i \ ii'une où son coLiis. Tort sinueux,
alteint une quaranlaine dr iiiioui.Elle y re(;oil (rive d.i le 'fixinson qui sei't un instant de
limite commune aux deux ilépartemenis de la Cliai'ente el de la N'ienne. laisse ChaiToux
à lôOO m. de sa rived. ct.au moment de i|uitterle département, recueille (l'iveg.) la Soi incite.
La Sèctv iVi'or/((('st'. ipii ne tonrlie pas inénie le dépii riement. n'y reç<jit aucun arilueni ;
mais les eaux recueillies sur les plateaux île Rouillé el de Sainl-Sauvant, au S.-U. de
Lusignan. vont former les sources de Pamproux, l'une des deux branches de cette
limpide rivière.
Etangs. Marais. Si les étangs sont nombreux, surtout dans les arrondissements de
Civray et de .Montmorillon, en revanche, ils n'ont tous qu'une surface insignilianle. On
compte environ 900 hectares [lour la totalité de leur superficie.
On ne trouve de marais qui' ilans les vallées de la Dive ilu Nord et de son aflliuMit la
Briaude.
Eaux minérales. On conq)le dans le déparlement un certain nombre de sources
ferrugineuses ou sulfureuses qui ne sont pasex)iloitées. Dans la première catégorie, nous
citerons celles de Lhomniaizéel de Saint-Cyr; dans la seconde ci-lles de Sainl-Cyr, Sainl-
Genest et de Vendeuvi'e-du-Poitou. On trouve encore des sources minérales à la Tri-
mouille; celles dites d'Availles-Liniouzine, froidi's, chloiui'ées sodiques, jaillissent en
réalité à Abzac (Charente), i
Les seules sources exploitées sont celles de la Roche-l^osay. au nombre de 5, alcalines
et salines, d'une tempéralui-e de 11".'). l'iles jaillissent à 11 kilom. au S. de la ville et
sont exploitées depuis ISOS. Ou les utilise pour les usages intei'ne et extei'ue. lui ISOO,
l'établissement a reçu '21S baigneurs et a expédié 5000 liti'<>s d'eau.
Climat
Le cléparleraenl tout entier est rangé sous l'iiiriiieMce du climat rjirondln. dniil lo [.ropre est d'être
tempéré. La moyenne de la température aniuiellc est do l'i". supérieure à celle de l'aiis. mais infé-
rieure à celle de Bordeaux, ce ipii s'explinuc aisément, d'une pnrt, par Icloii;nemonl plus grand
de rOcéan et d'autre part par l'altitude moyemie de la Vienne dépassant celle de la Gironde.
La liauleur moyenne annuelle de In pluie esl inférieure à la moyenne annuelle de la rrance: elle
n'est ipie <le 0 m. (iO A l'oilieis. celle naiyenne s'élève même à 0 m. 08. Les vents dinninants
sont ceux lUi S. G. el de l'O.
On compte dans le déparli'iiienl cini[ iiostes d'observations udomélrii|ues el anémomélriipies,
où sont l'ailes ég-ilement des oliservaliims de toute nature: les postes se trouvent à l'oiliers,
Buxeuil. I,ns-.aeles-Cliàleanx. Cli.'ilellei'ault et Montmorillon.
Il e\isle en outre 8 postes d'observations liydromélrifpies. dont ô sur la Vienne, à .\vailles-
Limonzine. l.nssac-les-(;iKileaux et (Ib.'deller.iidl : '2 sur le Clain. .-i Poitiers et Vivonne; '2 sur la
Creuse à La Roche-Posay et Buxeuil el I siu- la (iarlrmiie. .-i Muntmorillon. Ces postes
annoncent les crues des rivières et prévieinieni en cas d'inondalion.
Divisions administratives
ICtknduc : G07.0"i7 bectares [Cadastre).
PoruLArroN (inOli : ÔÔO.OOri liabilanls.
.■\rruinlisseineiits C;niloiis Coiiiiniines
Préfecture : Poitiers 1 10 S"
; Chàtellemiilt "1 0 M
Sous- j Civfiiij 1 5 45
Préfectures j LouiUni 1 -4 57
l ilouttiiovilUm I (i 00
Total. . ~5^ Tcilal. . ~rd~ Total. ."ÔÔF
CIIAlïl'.OUX. — AiicicMiic ;il)i/»vc. lonr.
MONTMORILLOX. — Pelil orlogoiu-, il:i
VIENNE 31
LltSTE DES CANTONS
Poitiers .... Lusigiiaii, ^lirobcaii, Neuville, l'oiUers N., Poiliers S., S.iiMl-Gcorges. Saiiit-
Julirn-l'Ars, la Villedieu, Vivonne, Vouillé.
CluUcllcraiiil. . Cliàlellorault, Dangé, Leigné-sur-Usseau. Leiicloitre. rieiiniailiii, \'oiineiiil-siir-
V'IoÈiMe.
Cii'i-ii)/ \v,-iilles-LiinoLi/.iiii', (;!i.u'rijiix. ('.i\r.iy. Ç.oulié. Geiieay.
Linuinn . . . l.ouiliiM, MoiicoiiLoiir, i\IuiiLs-sur-(jiie!ines, les Trois-Moiiliers.
MimtmofiUim . Cliauvigiiy, l'Islc-Jourdaiii, Lussac-les-Cliàleaii.\. Monlraorillon, Haiiit-S.n in. la
riiiiionjlle.
CULTES. Culte catholique. l'jVOelié : Poitiers, érigé dans le ni" s., sulïragant de Bordeaux,
réuni uionieiUaiiéiueni, à la |irovince de Uoui-ges en 1790. Ce diocèse coni[U'end les deux départc-
iiients de. la Vienne et des Deux-Sèvres et compte 09 cures, hll succursales el 97 vicariats rétri-
bués par l'Étal. Poitiers possède nu séminaire diocésain. Le département possède un certain
nombre de <'onmiunaulés religieuses d'iiunnues, s'occupaut d'cnseigneiueiU. de prédlcalion et
d'études (abbaye de Ligugé) ; l'une d'elles .i sa maison-mère à Poiliers. Les conmiunautes reli-
gieuses de femmes, nombreuses, sont vouées ;i la vie contemplali\e, à l'enseignement el, aux
ceuvres charitables; plusieurs ont également leur maison-mère dans le département. Citons
parmi les pèleriiiages ceux de N.-D.-dcs-Clefs el de Sle-Radegonde à Poiliers, de Sl-Marlin à
Ligugé, de Sle-Cioix .'i Migné, de SI B. .1. I.alire à Marçay et du Sacré-Cd'ur à Béruges.
Culte protestant. On compte [ilus de RlOO [irolestants rattachés aux dilïéieutes confessions. Le
département de la Vienne ressortit au coiisisloire de Lusignan, (jui fait partie de la à" circon-
scription syniiilale pour le culle réformé. L'église de Lusignan a des annexes à Celle-l'Evescaull
et à Coulondiiers. Neuville est le siège il'une église de la Société évangélinue de France qui
comiite plusieurs annexes ou sections dans le département. Rouillé est également le siège d'une
Église évangé|j(|ue libre avec I teniple et des adbéreiUs à Poitiers.
Culte israélite. Le nombre des .-idliérents à ce culle est nul.
ARMÉE. Ce département ressorlit à la 9' région militaire qui comprend h départements el
8 subdivisions de région, iloiit '2, celles ilc Poitiers et de Chàtellerault, Un appartiennent. Les
troupes qui en dépendent font jiartie du '> corps d'armée dont le chef-lieu est Tours. La garnison
de Chàtellerault comprend la P. C. d'un régiment d'infanterie; celle de Poitiers un régiment
d'infanterie et deux régiments d'artillerie. Le déparlemenl ressortit;! la 9' légion de Gendarmerie.
JUSTICE. Le déparlemenl ressortit à la Cour d'appel de Poitiers. Il exisle I Tribunal de
1" Instance à Poitiers (où se tient la Cour d'assisesi. à Cbàlellerault, .à Civray, à Loudim et à
jMontmoriUon. En oulre, on houve I Tribunal de commerce à Poitiers et à Chàtellerault,
I Conseil de Prud'hommes a l'oitiers et à Cbàlellerault et I Justice de Paix dans ch.icun
lies ."1 canlons.
INSTRUCTION PUBLIÛUE. Le déparlement ressortit à lAcadémie de Poitiers, qui com-
prend S déi)arlemenls : Viemie, Cbai-enle, Cliai-eule-Inréiieiue. Indre. Indre-el-Loiie. Deux-
Sè\ res, Vendée, Haute-Vienne.
L'enseignement supérieur com|ir'end. ,i l'LTiiversilé de Poiliers. une Faculté de droit, très
impoiianle. une Faculté des sciences, une Faculté des lettres et uiu^ École préparatoire de
médecine et de pharmacie. Lu 1991 l'Université de Poiliers .-i compté .S99 éludiants.
L'enseignement second.'iire coniprerul. pcmr les gar(;ons, un lycée à l'oitiers, un collège com-
munal à Chàtellerault, Civray etLoudini: un petit séminaire à MonlmoriUon, des établisse-
ments libres à Poitiers (H).
L'en>eigjn'nienl primaire l'ccrule ses in-oles-eurs à l'école normale d'instituteurs (avec école
annexe) el a l'école normale d'institutrices .avec école annexe) de l'uiliers. Il exisle à Poiliers
'2 écoles primaires supérieures, l'une pour les garçons et l'autre pour les liUes. Il y a des
cours complémentaires |iour garçons h Chauvigny. MonlmoriUon el Neuville, el pour lilles à
Chàtellerault el Poiliers. On trouve des pensionnats primaires à Cbàlelleraull. Loudun. Lusi-
gnan, Montinorillon et Poiliers.
Dans un atilre <'ri\vr d'idées sign.ibms l'I^cole de de-sin e| d'.'UTliil.'cluic de Poiliers.
Ô2
%■ I E X X E
Lo département ressortit encdic à l'aiTonilii^^enienl ii)iiH'i-,nloirii|no de Poilier?. sous arrondis-
sement de Tours (Division du Centre). ;i la i' l'éirion asricole lO.i: ;i la '24- conservation forestière
(Niorti: à la 11" Inspection des l'onts et (.Mians-ees.
Agriculture
La naliin- li'és variée du ?-id dans lo ilépailenienl de l.i N'ieiiiie l.iil qu'M pré-ente des dilVérences
imporlanli's .■m pinni de \tu- de la lérlilile. La culture a lail ceiiainenient de grands progrès
dans CCS deiniércs années : uiai~ clic pourrait encore être améliorée, même en sol ingrat.
L'arrondissemcnl le plus leiiile et le mieux culti\é est celui de CiNcay. où le cliàlaigider atteint
de belles [iroporlions. L'arroinlissement de Poitiers jiroduit surtout des céréales, du vin et
des légumes; celui de ChàlcUerault. du chanvre, des légumes et des fruits, particulièrement
dans le canton de Lencloître; celui de Loudun. de l'orge et du vin blanc estime (cantim des
Trois-Moûliers) : enlln. dans celui de MontmoriUon. on trouve encoi'c une surface considérable
occupée i>ar di's lii-aiiles ou Icrros incull. 'S. N'uici le lableiu de la slali-liiiue agricole p(uu' les
céréales en isim :
CiiIUn-i-!
Froment .
Méteil . .
Seigle . -
Orw . . .
Surface Prodiiclion
\Wi.-l'>0 hectares i.li'.i.'.Hll) hedol.
.■.'ir.ti " t;7.(;-2(t
csiK iri7.*iii
'2-2. riO ■• .")(li.(170
Cultures
Sarrasin. .
.\voine.
Maïs. . . .
Surface Proihu-Uon
770 hec lares X.'.UiO heclol.
SLir.ll " 2.01.". UJO
1.110 " l-2.â'20
La même année, la ponune de terre a occupé i'iOôO hectares cl fourni un lendenient de
'1 '280 ."10 quintaux. La cullure du lopinaiidinni- |irogresse. \'oici mainicn.uil le laliloau de la pro-
duclioÊi fourragère :
„ . . ( Trèlle. .
Prauies \ ,
,r ■ Il i Luzerne
artinciellcs / ,
; Nandiiui. .
Les cultures industriel
Hectares Ouintau.\
n.'.liO 7OD.0-20
'23.010 i.ir.ri.àio
'2r..O-20 0,SO.,V,IO
Betteraves fourragères
Prés nalurcls
Herbage- . .
Ilcclai'cs OuiiUaux
O..")00 l.àOl.470
rd.OSO l.'2iJ.'280
m\ c.two
sont peu importantes et ne comprennent (pic le colza et le chanvre.
Le colza a occupé une surface de '2^11 hectares et produit r.oiO hectolitres de gi-aines. Quant au
chanvre, le renflement a été de }S'.I7 (piinlaux en niasse et de .V.)70 en sraine pour une surface de
830 hectares.
La vigne occupait en 1890 ime <urface de liiàriO hectares ilonl I>l7(i plantés en cépa<res améri-
cains. De IS7li à 1809, le phyllo\ei-a a anéanti '27 1-2) hec- lares: 10 l'20 hectares résisteid encore
aujoiuillnii. .\vant l'apparilion de la maladie, un hectare de vigne valait de ôOOO à .MHIO fr.:
aujourd'hui une vigne greffée de là ."i ans vaut de àOOO à .SOOI) fr. l'heclare: le vin blanc- valant
aiUrefois de 10 à 15 fr. riiectol., se paye aujourd'h-.ii de 2r> à no fr. : lo vin ronge de mémo, vendu
de '20 à '25 fr., est coté de 40 à 45 francs l'hectolitre. Le vin blanc le ]dus eslimé est colin du
canton des Trois-:Moùliers (Roiffé. Sais): le meilleur vin ronge est celui do l'arrondissemenl de
Poitiers (Bonnes. Champigny-le-Scc, Dissais. .Jaulnay. Sl-Cieorges: celui de Chaiivigny, dans
l'arrondissement de Jlontmoiillon. est égalemeni i-éputé. La péiiinièro de Moiillouis. f|ui avait
beaucoup contribué à la roconslitiitimi cbi vignolde. a été supprimée. 11 reste encore quelques
vignes d'essai et des écoles de greffage i lo on ISOO). La récolle do celte môme année en vin s'est
élevée à r>7(i 550 hectolitres. Les arbres fruilioi-s les plus répandus sonl le iioyer. le chàlaignier et
ramandior. La production fruitière s'est élevée à 1G070 quintaux Ac noix. OOIili tic <-hàlaignes,
10.5S0 de prunes et I5 5"0 de pommes ,-i cidre ayant fourni 12..5!iS hec-tolilros de cidre.
La \'ieime produit en dehors des légumes ordinnires. dos choux h haute tige et ilos pcdirons.
Sur environ 85000 hectares do bois et de forèls que renfenuo le déparlcmenl. on compte
G225 hect. 80 a. do forêts domaniales, doni 5214 hecl. 71 a. aménagés en fiilaie cl lo reste en
taillis sous bitaie. Les élablissements publics n'en possèdent que 205 lioc-l. iO a. Irailés en taillis
sous futaie. Les produits de ISOH onl élé de 108451 fr. pour les foi-ols domaniales et de Oli28 fr.
pour celles des établissements publics. L'i'llat a effectué, la même année. 185 hectares de planta-
tions en chênes et résineux. Citons, parmi les forols les |ilus élomliios. celles de Meulière
V I r, N N i:
(ôin.") liccl.i.(lci;hMl,'llci;inll (IMIdliiN-l. .ili> VoliiIlc-SI-llilainMl ISi liocIO- ilo Sl-S.iin nul ii.Td 1iim-1.),
de Mareiiil (dlO liocl.). olc. Les l'orC'U sont pouiplces de s;uiglli.'r>^, de loiiard-, de lil.nrcniix. de
clials sauvage!!, de |iuU)is el de l'oidnes. mais en iielil nombre.
Aucun essai de iiiscieulkiie n'a élé praliiiin' en IS'.i;».
La luènic année. .>n c.iniplaîl 7>\ l'jM aiiinian\ .l'espéeé eliexaline. C.df.O d'e^pèee mulas-iire.
•liOTO d'espèce a!-ine. Sur I IT.^îSd aniniaux d'e>|ièee bovine, il y avait i.'C'iO lueuls de. travail et
lOS'O à l'cnyrais; en outre. ."'iri'iU vaclH's uni iirculuiL rilKlSllO lieeli. litres de lail. Les l'aees dond-
nantes sont les r.-u'cs linujusine.
anglaise, lirelumn'. nianeelle el
suisse. La race u\ine va en
diminuant; on ne i'(ini|dait ipie
ô'IJàliTO re|ii'é>eid,anls. .lyanl r.iiuni.
pour '2-jl(llllt .niiniaiix Inndu-^^
7 170 cpuntaux de laine. L'esii('<'e
porcine, où domine la race craon-
naise, comptait. S'.ttJllt) snjel-.
Enfin, l'espèce caprine avait 'iSjJll
représentant. Le I.iit des chèvres
sert à l'aire uin* espèce de pelil
fromage en l'orme de bonde ap]iplé
« chabichou •> cl fort estimé dan>
le pays. La volaille t'orme une
ressource considér.ilile ; surlmil
les oies el les dindes ipd sonl
partie ulièremenl recherchées.
.Vjouluns en outre que iri'JOO
ruches uni pioduil i;riS70 kil. de
miel cl 1.") iSO Uil. île cire. L'ensei-
gnement agricole esl fourni par
u\\ jirofesseur déi>arlemenlal
d'agriculture el comporte des
champs d'e.\périences et de
démonstration, ainsi cpi'iin laho-
raloire d'analyses agricoles. Cha-
cun des arrondissements de Chà-
tellerault el de Civray possède,
en outre, une chaire spéciale
d'agriculture.
Industrie
La Vieiuie n'est pas un di-p.irlo- MONTMOr\ILLON. — Chnpelte sépulcrale dite Octugono.
nieid industriel. A pari la manu-
facture d'armes de Cliàh-ller.ndl , cm ne pourrait mentionner aucun étahlipsement inipcrl.-uit.
INDUSTRIES EXTRACTIVES. On ln>ii\e .l.in^ le ,lep;nteuienl, plusieurs gisemcid^ de fer
el de manganèse inexploilés. En Isil'.l (in i oniplait Id'J carrières souterraines, dmil ."i7 exploitées
d'une ni.'iinèi'c contimie, ont occupé '2.71 ouvriers et l."i. en onl uccu]"' Si d'iuie ni.-uiiéi e lemporaire.
En nuire, il y .-n.iil S'.l'i carrières à ciel ouvert, dont 'jl.'i à travail conlinii mil neeiipi'' 7St ou-
vriers, et 077, exploitées tcmpoi'airemenl, en ont occupé 12iâ. La prodindion de loidcs ces
carrières s'est élevée à ô'i.")00 m. c. pour les carrières souterraines, et à ril)7r)00 m. c. pour celles
à ciel ouvert, le limt d'une valeur de I1)907.''j0 fr. Les carrières «le pierre de taille du Poitou sont
renommées. Les principales se tniuvent à Migné-les-Lourdincs, St-Julien-l'.Xrs, .Tardres, etc. Près
de Mirebeau se trnnve un gisement de falun. La [licrre à chaux se trouve en aliondancc dans
T. IV. — ô. VIENNE, ni.
3i ME N N IL
ranoiidissomcMil ilo Monliiiorilluii. Oiilio li'- Iniirs ;i c-liniix assoz nimiljn'ux. on complc plusieurs
Uiileries. biiiiucleiies. iioLcriiv- c'I l/ilii-iiiuos ilo luvaux ilo tiniiiingc.
INDUSTRIES AGRICOLES. Au pieiiiiei- rang se lrou\c la minoterie : on comple. en efl'el.
jii-i's lie OUIl nHiiiliiis à eau ou nuis juii- le venl. Cilons, eu ouirc. les brasseries de C.liàlelleraull,
Mouliuorillon eL l'oilieis. les distilleries el les vinaigreries île C.hàlellei-null, J.niliKiy, Migné.
Miieheau. Xeuville, l'oiLiers: uu nombre considéialile d'huileries dissémiiu'cs un peu |iai'tonl : la
laliiique de gluten de Ligugé ; les macarons lenonimés de Montmorillon. L'iudustiie du bois
esL surtout représentée par les scieries nu'caniiiues de Cliàlclleraull, Jaulnay et Poitiers, l'usine
à parquets el moulures de Chauvigny.
INDUSTRIES MÉTALLURGIQUES. En dehors de la manufacture de Chàtelleranll. ces
ijidu-lnr> sont iiiesi|iie nulle-. tOii IS'.i'.i. on ne eoniplait dans le déparlement que h fonderies de
seconde l'union disposant de 7 cubilot-^. Elles ont produit 520 T. de fnnle d'une valeur approxi-
mative de 117(100 l'r. Les plus imporlanles se trouvent à Montmorillon qui fabrique, en onlie.
aiiiM que l.oiidiui. des machines agricoles, tritons encore de petites forges à Lucliaiit et :\ \'ei-
riéres. La coutellerie est centralisée dans les deux bourgs de Cenon el de Nainlré, qui comp-
tent j usines fort importantes sur les bords du Clain. Cette industrie, qui remonte au xiv s.,
très noris>anle au xvni" s., a abandonné Cliàtelleraull. qui n'est jibis guère qu'un centre pour
la \eiite. Les principales usines sont celles du Prieuré de Cenon. de Cliezelles el de
Domine.
f.a manufacture d'armes de Cbàtellerault ne date que de 1813; son importance est toute
récente. Elle roniporle un outillage très perfectionné. Elle est seule en France à produire l'arme
blanche: on y fabrique, en onlre. les armes à feu. Le nombre des ouvriers employés y est fort
\ariable. Il a quelquefois alleini "i.SOO.
INDUSTRIES CHIMIQUES. Elles ne romprennenl que les fabriques de bougies, cierges el
chandelles <lr ( di.'ilelleraull, Lnudun. Mirebeau el Poiliers.
INDUSTRIES TEXTILES. La laine est filée à .Alarnay. le chanvre .à Ligugé. La passemen-
terie, le tulle et les dentelles occu|)enl (pielques bras à Loudun: les serges et les gros draps
provienneiil de (,i\ray. C.li.-ileau-Larclier. Couhé, Lusignan, Poiliers, La Roche-Posay, Sanlgé, La
Ti-imouille ri \i\oiinr. Lussac-les-Cbàteaux possède une corderie.
INDUSTRIES DI'VERSES. Une des plus importantes est la ))réparalion des peaux d'oies el
de chevreaux à Poiliers. Il existe des tanneries à Verrières et au Vigean; des mégisseries à
Chauvigny et à Civray. Enfin. Bonneuil-Malours. Ileuil el \ouneuil-sous-Biard possèdent des
papeteries importantes.
En I8!10. on comptait (ilO établissements possédanl !)-27 cliaudièie'^ ou récipients à vapeur et
développant une force totale de (i jGI chevaux-vapeur dont '20i inactifs.
Commerce
Le déparlenient importe de la bouille, en |irovenance des bassins du centre, du nord de la
France et de l'.Xnsleterre. des articles d'épicerie el des denrées coloniales, des matières iireiuières,
des modes cl nouveautés, des meubles, de la lilirairie. des articles de luxe, des animaux de bou-
cherie, etc.
11 exporte des grains, des vins et liqueurs, des légumes et des fruits, des bêles de somme,
des bestiaux (pour rapprovisionnenu^nl di- Paris, le département a occupé le i" rang de la
région O.). des (lierres de taille el des pierres meulières, de la coutellerie, des peaux
ouvrées.
Poiliers possède une Chambre de commerce dont la circonscription embrasse tout le dépar-
lement de la Vienne. Parmi les l'20 succursales de la r.anque de France, i-elle ville a occupé le
76' rang jiour lensemble de ses opération-^
.\joutons que. sur les 00 kilom. des trois rivières navigables du dép;uiemenl. le IraRc esl
nul. Le bateau à vapeur mis ;i flol en lS8'2.en anionl du barrage de Chàlellerault. sur la Vienne,
n'est ulilisc ipie pour le transport des voyageurs entre Chàlellerault et Cenon et seulement dans
la belle saison.
;-',
o
Ô6
V 1 1; .N N E
Voies de communication
C.lioiiiijis (le liT ivoie noniialei . . .
;voie clroile . . .
Houles ii;ilioii;iIcs
Clieniins vicinaux de ijiaiide coiiiiii
'. » ordinaires. . . .
Uil.
j7-i.000
.i-2,000
r.84.4S'J
i.'.)7U,070
'.452. '2 H
Rivières navigables
Vienne («lu confluent avec la Creuse
au iiurt de Cliilré!.
Creuse derniers kilom. du cours) . .
Dive-du-Nord (dePas-de-Jeu à la sorLic
du déparleinent).
liil.
rit.n.S(»
8,0011
n.ooo
OITIERS. iiaisiWe elle bourgeoise, occupe une situation très pillo-
resipie sur un plateau rochcu.v dont les pentes, fort raides, s'incli-
nent au S., à TE., et au N., vers la rive s. du Clain. à l'O. vers la
rive d. do son aniuenl. la Bolvre. qui le rejoinl au X. (\i; la ville.
A parL un isUime élroil au S. (). que franchit, en tunnel, la voie fer-
rée de Paris à Bordeaux, la capitale du Poitou est complètement
entourée par ces deux rivières, au lielà desquelles s'étendent les
fauboui-gs. Le promontoire sur lequel la ville est assise fait partie
géoloiçiipicnicnt du détroit jurassique reliant le bassin de Paris à
celui du Siul-Ouesl. C'est par ce seuil, resserre entre les terres gra-
nitiques de la Vendée et du Limousin, que passèrent les armées ayant Paris pour objectif ou
cherchant à atteindre les provinces méridionales. Ainsi se trouvent expliques tous les faits
mémorables île l'Iiisloire qui se sont déroulés à Poitiers ou dans ses environs immédiats.
Poitiers est une des villes les plus intéressantes de la France: ses monuments religieux, ses
musées, ses vieux hôtels et ses maisons anciennes retiennent l'attention du touriste et de l'ar-
chéologue, qui aiment à i)arcourir ses rues étroites, tortueuses, montantes, à contempler de la
terrasse de Blossac la jolie vallée du Clain, au bord duquel sont amarrées des barques nom-
breuses, .ladis la iirofonde rivière aux eaux claires serpentait à travers des prairies, aujourd'hui
remplacées sur la rive g. par des jardins fleuristes cl potagers, divisés à l'inllni et d'où
émergent de jietits chalets rudimentaires dont les toits coupent la verdure. Le terrain se relève
sur la rive d. et l'on y découvre de grands établissements militaires, des couvents et des casernes.
Outre une ligne circulaire de boulevards bien ombragés, quelques percées nécessitées par
le passage de lignes de tramways y ont réjiandu un pau d'air et de lumière autour des anciens
monuments ou bien ont fourni reuqilacenienl nécessaire à l'érection uu à l'agrandissement de
monuments modernes.
Le plus vieux nionuriu^nt de Poitiers est le Dohncn de la Pierre-Levée, au fauliourg St-Saturnin.
Signalons ensuite les quatre Arcs 'le Patii/nc. seuls restes de l'Aquedue romain (iir' s.), à i kilom.
S.-O. de la ville, sur la route de Bordeaux. Lu monument du vr s., VJIijpoyée marlyriian. a été
découvert en 1870 sur les liauteurs des Dunes, sur la rive d. du Giain, au-dessus de la Pierre-
Levée. .\ l'époque romaine Poitiers eut des .'Irène.'? dont les restes sont enclavés dans une propriété
privée, des Thermes sur l'emplacement desquels on édifia au xi" s. l'église Sl-Germaiii. Le Temple
.^t-Jean ou Baplislére (iv* s.) est l'un des édifices chrétiens les plus vieux de la France, sinon le
plus vieux: comme son nom l'indique, il servait aux baptêmes par immersion, et l'on voit encore
la piscine où l'on plongeait les néophytes. L'édiliee porte la trace visil)le de ses divers exhaus-
sements cl des transformations subies. Parmi les monuuu'uls religieux, outre l'église St-Germain.
uu autre a des parties remontant au xi-' s.. Vri/lisc <!c Muiilicrneuf, ancienne abbatiale que con-
sacra le pape Urbain H en lOtUi, altérée au xiir s.: le clneur en est d'une légèreté remarquable
et comporte des arcades au pourtour. Plusieurs églises datent du xir' s., mais un certain nomlire
en a été désaffecté: nommons parmi ces dernières : SlSicohis, dont on retrouve quelipies
vesliges dans la cour d'un hôtel; Ste-Opporlui>e. remaniée au xv s. et dont on voit quelques
restes dans la rue du même nom: Sl-lIilnirc-la-Cclle. dont quelques ]iarties sont encastrées dans
le couvent des Carmélites; S'/-t'^ii<>\/. ilont un bas-côlé«st conservé dans la chapelle des sœurs
de la Miséricorde. .\u premier rang des autres brille Nolre-Dame-la-Grande. aujourd'hui complè-
tement isolée et restaurée, mais dont la nef est affreusement jieinte. La partie la plus intéressante
est la façade, toute ornée de sculptures: à l'intérieur une belle fresque du xiii=s. oi'nela voûte de
l'abside. St-Hiliiire-lc-Grand, presque entièrement lestauié. dont le chœur construit au-dessus
CIIAUVIGNV.
VIENNE
39
«l'une espèce de cnpte el le tl•,^ll^^ppl sont surolovos, possède une nef avec nn triple colNiti-i-.d de
chaque coté; on voit à l'inloiioui- de curieux clmpiteaux sous le clocher antique dont il ne resie
qu'un faillie tronçon au-dessus de la sacristie: l'abside extéiieure et les ahsidioles sont intéres-
santes. .Non loin de cet édifice se trouve leCuvicr Sl-llilnire, du xii= s. é!»alemcnt, qui servail de
cellier au Chapitre. L'église Ste-Hadegonde a une nef du xirs. de style angevin, précédée d'un fort
beau clocher roman abrilant un portail du xv s. restauré : la crypte renferme, onlre le lomlieau
de l'épouse de Clotaire I". celui des saintes Agnès el Disciole. La Cathcdrnie Sl-Picrri' commencée
en 1102, par Henri II, roi d'Anglelerre et par sa femme Éléonore d'Aquitaine, dont le pin- vieux
vitrail au chevet reproduit les effigies, ne fut consacrée (]uo|uès son achèvement en lô79.
La façade trahit les différentes époques de sa construction, son triple portail est orné de belles
sculptures; le (ympan du milieu représente le Jugement dernier: la nef intérieure est d'un grand
.MONCONTOUn. — Chnpellf du Clioleou.
effet et les vitraux du chœur et des croisillons sont de toute beauté. De l'église St-Porchaire, il
n'y a d'intéressant que la Tour restaurée en 1897; le reste de l'édifice est du xvi° s.
Du vieux Château, construction militaire élevée au xir s. au confluent de la Boivre avec le
Clain, remaniée au xv» s., on voit encore quelques vestiges : tour isolée, parties de remparts. Au
point opposé de la ville, au S.-O., on retrouve la plus grande partie des murailles avec tours
et tourelles {Tour à l'Oiseau) (xv s.). La terrasse de la Promenade de Blossac s'appuie sur ces
murailles au S. et à l'O. Le Palais de Justice est installé dans l'ancien Palais des ducs d'Aquitaine
et des comtes de Poitiers, dont il ne reste que la Salle des Pas Perdus et le magnifique Donjon
de Mauberjon que l'on devrait bien restaurer et isoler des maisons particulières qui l'entourent.
A l'extrénnté de la salle des Pas Perdus on remarque les trois immenses cheminées qui en
occupent toute la largeur et dont des vitraux dissimulent les conduits apparents extérieurement.
L'ancien Doyenné du chapitre royal de St-Hilaire-le-Grand, qu'édifia Geoffroy d'Estissac et dont on
remarque le Portail (xvi« s.), est devenu l'École normale d'instituteurs. Du xvii' s., Poitiers
possède : la Chapelle du lycée, établi dans l'ancien collège des Jésuites et où l'on remarque
un retable et des boiseries de l'époque dans la sacristie ; la Chapelle du grand séminaire, qui
occupe un ancien couvent de Carmélites.
LOL'DUN. — EiL\\>e SI Ilikiire du Moi'lrny.
Alli N N E
41
Le Paldis des F«c»/(cs, agrandi noLuniiieiit on l'.lOl, n'est autre que l'ancien Hôtel-Dieu; au
centre de la cour intéiieurc on y a aménagé quelques arcades romanes provenant du Cloître
Notre-Dame, (^e Palais renferme les bâtiments des diverses Facultés, à l'exceplion de l'École de
Médecine établie à l'E. avec un Jardin botanique, près de la rive g. du Cllain.
Le xix" s. a doté la ville de plusieurs monuments. La Préfecture date de ISU.j; l'Hôtel de Ville.
qui occupe le fond de la Place d .\rmes. centre d'animation de Poitiers, a été élevé de ISGU à IS7U
Trois chapelles ont été construites dans le style du .xiii" s., la Chapelle du Gésu ilSJl-lSJii, la
Chapelle Ste-Cruix (1865) qui conserve plusieurs objets ayant appartenu à samte Piadegonde et la
Chapelle de la Grand'Maison. En 1875. on a également érigé, sur la colline dominant la rive d. du
Clain. la Cluipelle et une statue dorée de \.-D. des Dunes.
Parmi les vieux hôtels ou les maisons anciennes que rcnt'ernie Poitiers nous citerons iiarticu-
lièrement : Vlii'dcl Fumcy, dit encore de la Prévôté, dont on remaripie les Irises sculptées des
fenêtres et un porliijue ravissant sur la cour; VHvtel d'Elbéne (xvi« s.) fort bien décoré et qui
ClIAlELLErsAL-LT.
Pont sur la Vienne avec Tour» sur ta
renfei-me une belle cheminée: l'Hûtel d'Aquitaine, de la même époque et remanié au xviii» s.,
y Hôtel Jehan Bcauce (l,"i5i). VlJôtel BerUielol (xvi° s.), une maison de 15j7 ^fi. du Marche-X.-D. 9)
avec la mention : Hoc est refur/ium; le Logis de la Grande Barre (xv s.) (R. de l'Arceau, 3 bis); la
maison des TroisClous {xv s.) avec fenêtres et gargouilles curieuses; une maison {R. de la Psalleite-
Ste-Radegonde) avec une belle fenêtre, etc.
Signalons {R. Boui-ôeau, 21) un obélisque adossé à un mur portant un bas-relief effrité, représen-
tant la Résurrection d'un enfant, miracle attribué a saint Hilaire.
Nous avons dit que la capitale du Poitou possédait des Musées intéressants. Le Musée muni-
cipal, installé à l'Hôtel de Ville, comprend trois salles ornées de toiles modernes, notamment
d'Alfred de Gurzon, de quelques œuvres de sculpture et des moulages, des dessins et eaux-
fortes, des objets gallo-romains provenant des fouilles du dolmen de la Pierre-Levée, de Sanxay,
etc., des monnaies et médailles, des émaux, des meubles, de la céramique, des ivoires, etc. La
Société des Antiquaires de l'Ouest a réuni dans le Temple St-Jean une collection de sarcophages
mérovingiens et d'inscriptions chrétiennes; en outre elle possède un intéressant 7nusée lapidaire,
des objets de toutes sortes allant de l'époque préhistorique au xvn' s., des monnaies anciennes
trouvées dans la région, etc., le tout installé dans le b;Uiment du moyen âge connu sous le nom
42 VIE N N E
de Grandes Écoles où fui logée l'UiiivcrsiU! el dans une chapelle attenante à l'ancien Holel de Ville
(xv et xviir s.)- La BiblioUicijue de la Société occupe le pi-emicr étage avec une salle de réunion.
Le Musée de Chiécres. ainsi nommé du nom du donaleui'. est installé dans l'Hôtel (xv et xvi" s.)
qu'il a légué, comprenant un rez-de-eliaussée et un étage dont toutes les iiiéces renferment des
peintures, des dessins, des estampes, de la sculiJturc, des objets d'art de toutes sortes. Le
portail de l'ancienne ËdUsc des Auguslins, œuvre d'artistes du cru, les frères Girouard, a été
réédiflé sur la Rue Victor-Hugo et sert d'entrée à la propriété. Un petit musée d'Histoire naturelle
est encore installé à l'Hôtel de Ville. La BiOliùthèijue municipale et la Bibliothèque universitaire
sont logées cote à côte dans la vieille église i?aint-Gerniain. La première renferme '220 incunables
(le plus ancien date de liT.)). 08000 volumes el ]ilus «le 400 volumes de manuscrits (depuis
le VU" s.), dont un certain nombre fort remanjuables, ornés de miniatures et revêtus de somp-
tueuses reliures. La Bibliothèque universitaire compte 13000 thèses et riilliiit volumes; celle du
Grand Séminaire renferme plusieurs beaux niaïuiscrits du xv's.
Poitiers a élevé, dans le petit Sijuare de la liéitubliijue qui précède le Lycée, un Monument aux
Enfants de la Vienne morts en 1870-IS7I.
Aux environs se trouve Ligugé, où l'on remarque Vcijlisc ogivale du xv s. et Vabiai/r béné-
dictine qui remplace l'antique abbaye fondée par saint Martin au iv" s.
CHATELLERAULT, qui grandit autour du Château, élevé au ix' s. par le vicomte Airaud est,
grâce à sa Manufacture d'armes, une ville industrielle. Agréablement située sur la rive d. de 1;»
Vienne, elle se relie au faubourg de Chàleauneuf. sur la rive g., par deux ponts, l'un, construit
de 1Ù05 à ItiO'.t, composé de 7 arches en pierre et terminé sur la rive g. par deux grosses tours;
l'autre récent, tout en ciment armé, situé un peu en amont du premier et desservant la Jlanufac-
lure. Au centre de la ville se trouve la belle Promenade de Blossac qui ressemble plutôt à une
vaste place, en bordure de laquelle se trouvent hôtels, banciues, beaux magasins. Théâtre, Hôtel
de Ville, etc. Entre Blossac et la Vienne, aux quais malheureusement irréguliers, s'étendent
des rues étroites bordées parfois de maisons du xvi° s. L'extrémité S. de la Promenade s'achève
par un fort joli square, dans lequel on a utilisé, pour la maison du gardien, une façade en bois
de vieille maison démolie en I80S et que domine un Château d'eau dont le faite est couronné par
une statue de femme personnifiant la Révolution française. A l'Hôtel de Ville est annexé un jietit
Musée de formation récente. VÈylise Sl-Jean-Baptiste (1409), que termine une flèche élancée, a été
agrandie et restaurée de nos jours. L'Èglisi St-Jacques {xv et xir s.), également restaurée et à
laquelle on avait ajouté en 1843 deux clochers alourdissant l'aspect de rédifice, possède une
façade imitée de celle de N.-D. la Grande à Poitiers. VEtjUse St-.Jean l'Êvani/éliste. construite en,
■1878 dans le style du xiir s., s'élève dans le faubourg de Chàteauneuf. L'ancienne église des Cor-
delicrs abrite un gymnase aujourd'hui. Parmi les constructions de la Renaissance encore debout,
nous citerons VHôtel Sulli/, bien restauré, avec quelques autres maisons qui l'avoisinent.
CI'VRAY est une simple bourgade bâtie sur la rived. de la Charente, dont les bords sont assez,
agréaliles à regarder du haut du Grand Pont. Cette fraîche rivière y forme une ile sur laquelle
est jeté un double pont à dos d'âne plus ancien. Le monument le plus remarquable de la ville
est l'église Saint-Xicolas (xii° s.), dont la façade est ornée d'un triple portail à la partie inférieure,
séparée par une frise de la partie supérieure, qui se compose d'un triple rang d'arcades corres-
pondantes; un clocher octogonal terminé par une lanterne se dresse à la croisée; l'intérieur
renferme quelques curieuses sculptures du xiir s., malheureusement peintes. A droite
de l'église se voit une maison a tourelle et balcon d'angle. On en trouve encore quelques autres
assez intéressantes dans l'intérieur de la ville. Nommons, dans la rue Louis XHI, VHôlel de la
Prévôté à pignons sculptés, précédé d'une tourelle d'escalier décorée d'une belle fenêtre.
A l'angle de la Place d'Armes on en voit une du xV s. renfermant une grande cheminée au rez-
de-chaussée et flanquée d'une tourelle d'escalier. Sur la rive g. de la Charente on trouve des ves-
tiges de tours et des pans de murs dépendant de l'ancien château qui s'élevait sur un promon-
toire rocheux. Plus loin, bordant la route de Genouillé, la chapelle de St-Clémenlin. jadis
dépendance d'une Commanderie de Templiers, a été convertie en grange.
LOUDUN. dont l'étendue est aujourd'hui hors de proportion avec le nombre de ses hr.bilanls,
est une cité fort ancienne et bien déchue de son importance d'autrefois. La Révocation de l'Edit
de Nantes ruina son industrie. Ses rues sont étroites, enchevêtrées les unes dans les autres.
LENCLOi lllt. — Eglise. Abside cL clorh.r.
44
•\ I E N X E
presque snns place-;. I.'licrbc y pouisc un ]ieu ii^utnul. lillo c-l diuuniOo par lui g|-aiiil Dmijon
carré (xii s.), llainpié de soliilcs conlrcl'oi'U. seul reste du Château (pie Richelieu lit démanteler
et qui occupe le point le ])lus élevé de la ville. Tout proche et sur le même tertre se trouve une
belle Promenade d"où la vue sï'lend sur ïcf/lise Sl-Uilaire-du-Marlray, VHospicc (xvii° s.) el la
plaine environnante. Ses ain-iens remparts, dont on aperçoit encore quelques vestiges, ont été
transformés en une belle promenade entourant la ville. Une seule porte est encore debout, la
Porte du Martraij. Ilanquée de tours du xV s.
L'Êglhc Ste-Croi.r (xir. xvcl xvi" s.), aujourd"hui transformée en marché, a le transept a. orné
d'tuie belle leiiélre: on remarque à Tintérieur les énormes piliers cylindriques du chœur. L'Église
isl-Pierrc du Man-lu- (xii MV el xvr s.), restaurée à l'intérieur, a un riche portail du xvr s. mais
dont les sculplures sonl bien effritées: son clocher se termine par une flèche en pierre'(xv' s.).
L'Église St-Jliiaire du Martray xiv' et x\' s.i dépend.iil d'un couvoiil incendié le 'JO novcml)re
liULi;X.\ND. — AIIlu couveilo de la Pjcno Eollo.
■1508 par les Huguenots, comme le rappelle une inscription dans l'église, à l'inlérieur de laquelle
on remarque trois belles arcades sculptées, ouvrant sur des chapelles latérales séparées à
l'exlérieur par des pignons. Le Couvent des Carmes renferme une belle salle capilulaire Iw s.).
Un grand édifice moderne abrite VHôiel de Ville et le Palais de Justice-, devant la façade et au
milieu d'un petit Square se dresse la stalue de Théophrasle Bcnaudot, né en 1580. La Sous-Préfcc-
ture est installée dans un hôtel de 1122, la Poste dans une maison à tourelle restaurée. Outre
quel(]ues vieux Hâtels en pierre, avec façades sculptées (xvir el xviip s.), on rencontre encore
un certain nombre de Maisons en bois. Des restes de la Chapelle St-Léger et du Prieuré de A.-D.
du C/i'ilnni XV- s.l sont enclavés dans des propriétés privées.
MONTMORILLON est agréablement situé sur les deux rives de la Garicnqie, que IVan-
chissenl deux |ionls. dont l'un, ancien, est fort pittoresque. Dans son voisinage, un promontoire
rocheux cachanl une grolle domine la rive g. Sur le roc s'appuient, outre de vieilles maisons,
YËglisc Notre-Dame el une Tour moderne que couronne une statue dorée de la A'ierge. Notre-Dame
(xir et xiir s.) est bAtie sur crypte (xr s.) : les seules parties non remaniées sonl lahside et le
bas de la façade 0. De la terrasse plantée de tilleuls qui se trouve à g. on jouit d'une jolie vue
sur la ville et sur la )ivière bordée de jai'dins. Au sommet du coteau, entre la Carlenqie cl la
BOUP.NAND. - Enlise. Portail O.
f : ^:i ■&
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V I !• N N E 47
voie fiMTéc. s'clc.'iiilcMl les bj'itiiiioiil-; du \>i'\[l SéDiiiiairc, [H'éccdcs d'une LciTOsse el de j.irdiiis
eouvr.ud. les |ieiiles du eideau. Du liiuit de cette terrasse la vue se repose ogréableuienl sur la
vallée. Lo ■•icmùinii-e ([ui esl établi dans l'ancienne Maison-Dieu, renferme des parties intéres-
santes. C'est d'abord le bâtiment d'entrée (.\iir s.), flanqué d'une tour d'angle cylindri(|ue, puis
l'Eglise (xir s.) dominée par un cloelier avec llèche en pierre et décorée de fresciues modernes
dans le chœur; dans le jardin se U'ouvent une tour cylindrique et un petit bàliinenl de forme
octogonale. Dans une cour el prés des communs. on voit une chapelle sépulcrale (xu" s.) connue
sous le nom d'Oc/Of/ojie: un perron de quelques marches conduit à la porte d'enlree au-dessus
de laquelle sont sculptées quatre statues. Ce monument, découronné de la lanterne qui le ter-
minait, a provoqué bien des controverses entre les archéologues.
La ville commerçante et administrative s'étend sur la rive droite: là ^e trouvent VH'Uel de l'ille,
un Marché couvert et YÈylise St-Martial, moderne, à l'extrémité du transejjt !?. de laquelle on a
conservé un clocher du xii° s. se terminant à l'arête du toit. Devant l'église se trouve une pio-
menade en terrasse bien omliragéc sur laquelle se dresse la Statue en bronze du Général Ladini-
rnull (lSOS-1808) qui cojnmandait en 1870 le 4° corps à l'armée du l'diiu. Moutniorillon s'est l'ait
une réputation parmi les gourmets avec ses macarons savoureux.
Dans l'.irrondissenient, signalons: Lussac-les-Châteaux. Ioiil; bmu'g dominant un vallon pei'-
pendiculaire au cours de la \'ienne, sur la rive g. de laquelle se trouve le tondieau restauré du
fameux capitaine anglais Jean Chandos. (|ui tomba près delà mortellenieiil blessé en 1509, et l'Isle-
Jourdain. bourg très pittoresque, situé plus en amont sur la Vienne, qui y forme un tas d'ilols.
Sur le p;irapet du jiont jeté sur la rivière se dresse la statue de saint Sylvain. La légende raconte
que ce saint, attaché ii une ]ioutre, fut iirécipité dans la Vienne à St-Jimien et vint échouer
miraculeusement à l'Isle-Jounlain, d'où on le retira de l'eau, sain et sauf.
Liste des Monuments historiques
Antigny.
Aslonnes
Avaitles-I.iniouzine
Cenon
ChniToiix ...
Cli,-itc:iil I.nrcli. r .
CiuHlvi'iriv ....
Civray
Fontoinc-le-Cniiili-.
Getiçay
.la/.eneiiil . , . .
.Tonniel.
Lritliiis
Ligiiyé
Liisiu^ii.iii , .
Monroiiliiiir. .
Monlm(n-ill(ni.
Fresques dans l'église txvn" s.).
f.aiiterne des Morts fxni" s.).
Dolmen et cromiorli de Laveirè.
Menliir dit la Pii-ne Faile. . . .
Mentiir du vicii.v I^oitiers.
I\estesdcl'ancieuueald>aye{.vrs.)
I.antonie des Mnrls ixi:*s.).
C.liàlenu hnrritii.il ou des évC-ipies
de l'oiliers i.vrr s.l.
Cluîteau d'IIarcoiirt ixin" s.i.
Donjon de Goiizon (.\n' s. t.
Kglise Noire-Dame ixn' s.i.
Kglise St-Piorre (xn* s.),
l-'glise St-Nicolas (.vu" s.).
Église ixe s ).
Ruines du Ciiàteau ixuref xivS.i
lîgtise (XII" s. t.
Lanterne des î\loils ixrr s.).
Dolmen, près <te Marclciin.
lîgtise (XV et XVI- s.i et restes
de rancienne abliayr ixn'. xv*
et XVI' s.i.
Donjon du Cliàlenii (xii* s.).
ICgIise ixi*. xii" et XV s.).
Donjon de l'ancien Cliàteau(xiri.
Ancienne église Notre-Daine(xir
et xiii* s.).
Jloulmoiillon i.Snilei Chapelle octogonale de la Jlai-
5on-Dieu (xii" s.).
— Lanteine des Moris, .■m lianieau
de Mou-.s;ic ixic >.l.
Montri'uil-Hoiinin. . P.csles du Cli.'ileaii (\ii* s.).
Neuville île Puiloii. Dolnieii .111 la Pieire-Levée-de-
, lîellefaye.
Nouaillé Église Ixii" s.).
Poitiers. . Dolmen dit Pierre-Levëe.
— Piostes des arènes.
— Hypogée (vi* s.).
— Temple .St-.lean (vu* s.;.
— ... ÇalliéilraleSt-Picri-e(xirctxiirs.)
— . ■ Kgtise .SIe-Radegonde (xir. xiic).
— Église SI Ililaire (xii* s.).
— Égnse N.-h. laCr.inde ixii- s.).
— Eolisede Moiitieriienf ixii'etxiii")
— . l'.gltse St-Poreliaire.Tonr (xic s.)
— - - Doyenné, portait (xvi's.).
— . . . . Palais de .lustice |.\V>.|.
— Hotet Fiiiney, dit de la Prévôté
Ixv s.).
— ... . . Restes de l'enreinte (xiCetxvs.)
S.aiiilMaiiiiçe, lyglise Ixr et xii" s.).
Saint-Savin. . . , . Kglise ixr s.i.
— ... I^ont (xiic s.).
Sanxay Pvuinesgollo-i'omaiiies irHerljord
VIENNE
O Se. 1000 à. 20O0 habiÀ^mts
© De ZOOO (i 300D
© StrSOOO ti }O0ÛÛ •'
O /'c WtftfO ri, SOOOO "
^^"■^ Chctrzt.ns «ù: ^iy~ «. colc narrnale
= Jîoutcs 'Xattonalc-'
— f/tcminj de &''' cam.jnMnieat"
Echelle
Deux-Sèvres
Nom — Situation
EUX rivières porlaiit le même nom et toutes deux nées dans le
département : Tune la Sèvre ^tiortdise, qui arrose le elier-lieu,
Niort et porte ses eaux directement à l'Océan; l'anlre. la Sèvre
Nantaise, qui coule au N.-O. et va tonihei' tlans la Loin' à
Nantes, ont naturellement fourni l'appellation de ce dépar-
tement, i[ui aiipartient à la région O. de la France. Dans ses
lignes générales, il a la forme d'un trapèze dont les grands
côtés sont parallèles an méridien. La plus grande base mesure
125 kilom.de la pointe N. du canton de Thouars à la pointe S. decelui deChel'Boulunne;
la hauteur varie de iO à 68 kilom. Sous le rapport de l'étendue, il occupe le qnaraijt<'-
cinquième rang.
11 a ipielqnes limiti'S naturelles : au X. quelques kilom. de ruisseaux iusigniliants.
si ce n'est le Thouet; à l'E. une partie du cours de la Dive du Noi-d cpii, à deux
reprises différentes, le sépare du département de la Vienne, di^ la Xendelogne, de
IWuzance; au S. quelques kilom. du Mignon ; à l'O., enfin, une très faible [lartie du
cours de l'.\utise, de la Vendée et une quinzaine de kilom. de la Sèvre Nantaise, qui
le sépare du dé|iartemeiit de la Vendée.
11 est borné au N. par le départemi'nt de Maine-et-Loire, à l'E. par irlui de la
Vienne, au S.-E. par celui de la Charente, ;ui S.-U. par celui de la Charente-
Inférieure, à rO. enfin par celui de la Vendée.
Eu 1790 il a été formé, pour la presque totalité de sa surface, d'une partie du Poitou
(Tliouarsais, Gdtt'ne, Niorlm's): un dixième environ relève de la Saintonge ( B".ssc-
Suialonge, Aritjoumois) et de l'Aunis.
Histoire
Les monuments mégalithiques que l'on rei iilre sur le territoir-e <les Deux-Sèvres
sont encore assez nombreux. Cilons dans l'arrondissenn'ut de Nioit : les deux meiiiiirs
d'AuHU'é, des dolmens à Nanteuil et à Sninte-Eanne ila /'/crrcCAêrre) ; cette dernière
localité possède en outre (pielques mégalilhes. Dans ran-ondissement de Bressnire on
trouve des dolmens à Moutiers, à Oiron (i dans le grand pare du château; la table du
plus grand mesure G m. .'iO), à St-Léger-de-MonlIuini ileini dolmens près d'Orbéi. à
Taizé (groupe de 4 dolmens au S. du village; un nuire rsl situé sur la rive dr. du
Thouet); dans celui de Melle, on en rencontre à .Vvon, -i liougon ila ! ii'rro-Lewc et
5 autres), à Exoudun, à Limalonges (grand dolmen de Paum-ssac, dit la Pierre-Pèse,
dont la taille mesure 8 m. de longueur), à la Mothe-Saint Héraye (dolmen de Ville-
Dieu, dont la table a 5 m. de longueur); signalons dans le même arrondissement
."> menhirs à Celles-sur-Belle et des nn'îgalilhes à Brieuil-sur-Chizé' et enfin, dans celui
de Parthenay, un mégalithe et tme ]iierre branlaule à Largeasse. Signalons aussi les
tumuli de Faye-l'Abbesse, de Bougon et <le Mciutabout. En suivant sur une carte
l'emplacement de ces divers monumeiil^. on se louvainc aisément que les peuplades
auxquelles nous en sommes red<>vnbli'-;. avaient rhuisi de |iri''fi!'rence (■(inime lialiitalion
les vallées du Thouet et de ses afiluents, de la Belle, de la Boutonne, c'est à-dire la
i>eux-slvi:es I.
nEUx-si; viti^s
••(■■gioii de la Gàlinf. In'--^ liniséi;
à cette époque, el la pailie de
In Plaine coupée île ravins. Le
Marais, au sol marécageux et
ii'couvert par les eaux, ne pou-
vait leur convenii-.
A ces populalinns lu-iniilives
succédèrent des Piclavi ou Pir-
loiies appartenant à la race
celtique. Coninie les auh'es
peuples gaulois, ils IViurnii-ent
des contingents à \"ercing(;'-
torix. dans rellorl suprême
qu'il tenta contre les Romains.
Après la chute d'Ali'sia ils ne
subirent pas la domination de
César sans faire quelques ten-
tatives de révolte. Mais il fallut
subir le joug du vainqueur. La
rcgiiMi lit jiai'tie de rA(pulaine.
Il resie peu de vestiges de
ri'poque gallo l'omaine. Signa-
lons, au hameau de Bessac,
ic. de Périgné) les restes d'un
édilice gallo-romain ; à Maze-
i'olles. à côté, une grande mosaï-
que; à Rom. au boni de la Dive,
(juelques vestiges de la slalion
de rtauramim, où vécut quelque
lenqis le poète Ausone. Le
auisée d'anliipiiti'>s de Niort
reid'erme des oljjets des époques
pii''hislorique. gauloise et ro-
uiaine : silex, poterie, monnaies
gauloises et romaines, etc.
La seule ville ipu date de
l'époque romaine est .Melle
[Meiallum). Les [iremières con-
sti-uclio!is sur l'emplacemenl
actuel de Niort remonleni peut-
être aussi à celte <'q)0(pie.
Parthenay gi-andil surtout au
XI' s. autour du Château dont
l'é'glise N.-D. de la Conldre était
la chapelle. Bi-essuire eut la
même origine à peu jirès vers
la même époque.
A la domination romaine suc-
céda celle des ^Visig■olhs. (pii
NIOr.T. — Eglise N".-D. Clocher, cùlé S.-E.
N'ium.
lise do la jive g. de- l;i M:vrc .Miiri;.ise.
Le XI
DEUX-SEVlîES
ovniiinn i''phémère. Après la virloire de Nouille rein
portùe sur Aliiric par Clovis, ce
royaume passa sous rhégi'iiiouio
lies Francs. Sous le sceplre des
Mi'rovingiens, un ccriaiu luuulire
de villes s'accrurent tellement en
importance qu'elles battirent mon-
naie. Citons Melli'. dont le musée
de Niort possède la série complète,
.\rdin, Javarzay, Thouars, etc.
L'invasion des Arabes au viir s.
couvrit de ruines une partie du
;inys. Melle surtout se ressentit de
li'ur passage. La victoire de Charles
Martel à Poitiers (75'2) les força
à repasser les Pyrénées. Après la
di'l'aite de WaiTrc. duc d'Aquiliiinc
jiar Pépin le Bref, le Poitou fut
raltaché à la couronne et Char-
lemagne le constitua en comté en
laveur d'Albon.
Le christianisme, qui était ai)paru
dans la région après la conversion
de Clovis, ne s'y répandit que lente-
ment. Une des premières abbayes
conslruites fut celle de Saiut-
.Maixent que les Normands ruinè-
rent en 817 en même temps qu'ils
â^ ^jj^Wi incendièrent d'aulres villes comme
ff .^^^S Mi'lli^. Parmi les autres abbayes,
cilons : le prifuiv de Mairc-l'Eres-
cantl. fondé par St-Junien vers 5-")0 :
Viilibin/e de St-Jouin de MarncK, <]ui
prit le nom de sou premier abbé,
.lovin, que in tradition doiuie pour
frère a saint Maximin de Trêves, fut
gouvernée au vi' s. par saint Pair ou
Paterne, devenu évèque d'Avran-
15" ffiBB t^'i''^ '■' 1""' saint Généroux et d'où
i ^^B sortirent d'illustres moines; rofc/j(»ye
i^S St-Pierre-d'Airranll, l'ondée en 'J71 ;
Vabbaye de Cltdlillon-sw-Sèvre, éla-
l)lie au xi" s. ; Yabbaxje cistercienne
des Chdlelliers, près de Fomperron,
que fonda veis 1110 Gii'aud de
Salli's, un des disciples de liobert
d'.\rbrissel ; Wd^binje béncdiclinc de
r.-lbslf. élablie en 1I'20. etc.
se livri'iil i-ulre eux tous les seigneurs de la
SAIM'MAIXEM. - La'!"-- 1-"»'""
DEUX-SEVP.ES
55
région et dont sont natuivllcnient viitinies les nirillicunnix vassaux. Au xu" s., lo
mariage d'Henri Plantagenet avec Éléonoie d'Aquitaine, épouse divorcée d(! Louis
le Jeune, plaça le pays sous la domination anglaise, lorsque le comte d'Anjou devint
roi d'AngleteiTC sous le nom de Henri II. 11 y resta jusqu'à la conliscalion des biens
de Jean-sans-Terre, son lils, par l'iiilippe Auguste il'iOi!. Le Poiluu lit alors retour
à la couronne.
L'année précédente, Niort avait obtenu d'Liléonore une cliaile d'an'i-anchissement
que confirmèrent plus tard
Louis VIII et Louis IX. Les
autres villes du dépai-tenient
durent leurs Irancliises à Jean-
sans-Terj-e, qui eu signa plu
sieurs à partir de l:;i'J et en
étendit d'autres.
A deux reprises, en |-JOiî et
en 11' 14, ce dernier essaya de
rei)rendre la province ; n'y
pai'venant pas, il dut se relu
gier dans Parthenay, où il
signa avec Louis VIII une trêve
de cinq ans.
Mais les partisans des Planla-
genets résistèrent encore long-
temps aux rois de France et il
fallut toute l'opiniâtreté de saint
Louis [lour en Irionqiher: Fou-
tenay l'ut prise et ruinée; la
garnison anglaise évacua Par-
thenay. La paix toutefois ni'
fut signée cju'en I2,i9.
La gueri'e de Cent ans fui
pour le Poitou une i)ériode
douloureuse. Maîtres de St-
Maixent, les Anglais en mas-
sacrèrent tous les habitants
(1546), mais ils essayèrent en
vain de s'emparer de iViort.
Il fallut le honteux traité de
Brétigny (1300) pour replacer
toutes les villes sous le joug odieux de l'ennemi séculaire. Sous Charles V, le vaillant
Duguesclin les repoussa du royaume; il s'empara successivement de St-Maixent, de
Melle et obtint la reddition de Thouars. Chassés de partout, les Anglais se replièrent
sur Niort dont ils réussirent à s'emparer après un assaut terrible. Pour se venger de la
résistance de la ville, ils en massacrèrent toute la po[)nlation sans en excepter les
femmes (1571). L'année suivante, Duguesclin remporte sur eux un éclatant succès à
Cliizé.
L'année qui suivit la paix d'Arras (115.')) vit la réunion délinitive du Poitou à la
couronne de France.
La révolte connue sous le nom de Praguerie lU-iO) fut en partie fomentée ii Niort,
MELLE.
Ealise Sl-Hiloire. Poile S.
KO DEUX-SEVr. ES
doii le (l:iii|iliiii, lils do Cliiirles \'1I, dii-ig-cait le mouvement eoulj-e son père. Ce dei-nie.-,
pour se venger, supprima les privilèges de la ville que le dauphin, devenu Louis XI.
sempressa de rélablir. Dès lors, la Iranquillilé nest plus troublée dans le pays qu'à
l'époque des guerres de religion, l'cndant la [)i-eniière. en \o6i, les huguenots
s'empai-èient de Thouars. dont ils pillèrent les églises. Pendant la seconde, en lùU7.
Niort assii'gé par l'amiral Coligny. est obligé de se rendre; Sl-.Mai.\eiil est pris. En
1.j08 catholiques et protestants se battent devant Pamprou.v. La mémo année, le comte
du Lude, à la tète des troupes catholiques, essaye de s'enq)arer de Niort, mais en vain.
En I.'ili'.t enfin, le duc d'Anjou, plus tard Henri 111. fui vainqueur à Moncoutour de
l'amiral Coligny, dont l'année fut anéantie presque entièrement. Niort oiiviil ses
portes au due d'Anjou et la paix régna dans cette partie du Poitou jusqu'à l'époque de
la Ligue, époque fort troublée, pendant laquelle la plupart des grandes villes eurent à
souffrir. L'édit de Nantes (1598) ramena, avec la paix définitive, une jirospérité incannue
jusqu'aloi's, mais cjui s'arrêta net avec la révocation du même édit (1085). Là, comme
dans le reste de la France, des industriels et des ouvriers habiles s'e.xpatrièrent et
allèrent porter à l'éti'anger leui' outillage et leurs procédés.
A la Révolution de 1780. des troubles éclatèrent dans pliisieuis villes du département.
En 1795 prit naissance la terrible guerre de Vendée, qui dura deux ans et au cours de
laquelle Bressuire, Parlhenay. Thouars. furent pris et repris par les deux partis.
Bressuire fut incendié et détruit par le général Grignon. Une surprise fit tomber
(;iiàtillon-sur-Sèvre aux mains des bleus que commandait Westermann (5 juillet 1795)
et qu'ils durent al)andonner après un sanglant condjal deux jours après. Los succès
de Kléber mirent lin à l'insurrection vendéenne.
En 17',)'.! la chouannerie essaya à nou\eau de condjaltre la fié^volution. En 1800 le pays
tout entier était désormais iiacifié et Ihisloire locale n'a plus rien de particulier à
enregistrer, l'éloignement du département l'ayant mis à l'abri des invasions étrangères
amenées par le premier et le second Empire.
Géologie — Topographie
Au point de vue géologique, on peut diviseï' le département en quati'e régions
distinctes, mais de très inégale étendue :
1° La région du pays Thouarsais, peu accidentée, occupée par des calcaires marneux
et des sables plus ou moins argileux; cette région, qu'arrose la Dive du Nord, ne
comprend que la partie orientale de l'arrondissement de Bressuire.
2° La région de la Gàtine. formant le prolongement du plateau central connu sous
le nom de Vendée militaii'c, moins élevée et partant moins froide que lui, moins
accidentée et beaucoup mieux cultivée, embi-assc les arrondissements de Bressuire et
de Parthenay. Cette région, arrosée par le Tliouet. l'.Ai-genton et la Sèvre Nantaise,
est composée d'un massif granitique et schisto-cristallin ; de nombreux petits vallons à
f.jrle i)ente s'y sont découpés. Le terrain de la Gàtine est imperméable; son bord S.
occupe la partie haute des liassins de l'Autise, de la Liguaire et de la Vonne.
5° La région de la Plaine occupe les arrondissements de Niort et de Melle. C'est un
plateau calcairi\ où les vallées sont relalivemeni rai'es. larges et i)eu piofomles.
Beaucoup de dépressions sont dépourvues de cours d'eau. La pente des cours d'eau
est toujours ti-ès faible, sauf dans le voisinage de la Gàtine. Dans ce voisinage, une
bande de terrain basique i)lus ou moins argileuse forme la li-ansilion enli'e la Gàtine
et la Plaine. La bande de plaine adjacente, sur 10 à l'2 kilom. de laigeur, est occupée
par un terrain très rocheux et perméable. Tout le reste de la Plaine est formé de
■a
I
a
58 DUDX-SEVRES
calcaires et de inanios. Les cours d'eau ijui l'arrosent sont : la Sèvre Niortaise et ses
affluents, la Dive du Sud et la Boutonne.
■i° La région du Marais, qui n'occupe i|ue la partie occidentale de l'arrondissement
de Niort, est ari-osée par la Sèvre Niortaise. l'.Vutise et le Miginui. Elle est parcourue
par une infinité de petits canaux sei'vant tout à la lois de rigoles d'évacuation jiour les
eaux, de moyens de transport et de limites de parcelles. La pente des cours d'eau du
Marais est excessivement l'aible.
En résumé, les quatre divisions naturelles du département : Thouarsais. Gàtine,
Plaine, Marais, correspondent à autant de divisions géologiques. Le Thouarsais est
situé sur le tins et le ct-étacé; la Gàtine est occupée par le terrain pn'i/iilif i'[ les roches
massives anciennes, granit et granulite; le terrain jurassique moyen et supérieur
s'étend uniquement sur la Plaine; enlin le Marais est formé par les alluvions fluviales,
sauf dans la vallée de la Sèvre, à l'aval de Coulon, oii elles sont innrincs.
Le point le plus élevé du département. 'J7"J m., se trunve eidre Parihenay et
Ménigoute. vers la limite du département de la \ ii-niie an Tei-rirr de St-.Martin-du-
Fouilloux. De ce sommet la vue est fort belle et très étendue dans tontes les direc-
tions. Presque en face de ce point, à l'O. de Partlienay et vers la liniile du département
de la Vendée, un sommet atteint 259 m. à l'Absie. De ce point, une ligne i|ui passerait
par Secondigny, Mazières-en-Gàtine et rejoindrait St-Marlin-dn-Fouilloux. délimiterait
les eaux gagnant le bassin de la Loire au N. et celles qui gagnent la Sèvre Niortaise et
la Charente au S.
Le [loint le [ilus bas, 5 m., coïncide avec la sortie de la Sèvre Niortaise du départe-
ment. La Plaine, du côté attenant au Marais, possède une élévation de S m. et atteint
KiO m. environ vers la limite des départements de la Vienne et de hi Giiarente; elle
dépasse légèrement 170 m. à sa rencontre avec la Gàtine, vers Ménigoute. La Gàtine
elle-même descend à lOJ m. au S. de Thouars; à la pointe N.-O. du départemenL vers
le Bocage vendéen, dont elle est la continuation, elle se relève à IT'J m. Enlin. dans le
Thouarsais, le confluent de l'Argenton avec le Thouet. à la sortie du département, est
à 57 m. : le point de sortie de la Dive du Nord est encore plus bas, à 55 m.
Hydrographie
Toutes les eaux du département sont réparties en trois bassins : ceux de la Loire,
de la Sèvre Niortaise et de la Charente. On n'y compte que 2 rivières navigables, la
Sèvre Niortaise et le Mignon. Le nombre de cours d'eau non navigables ni flottables
est de 720, d'inie longueur totale de 3152 kilom.
Bassin de la Loire. La Loire ne touche pas le département: son point le plus
rapproché, vers Saumur. eu est même éloigné de près de 20 kil. à vol d'oiseau. C'est
par ses affluents ou ses sous-affluents: Clain. Thouet, Sèvre Nantaise, quelle recueille
les eaux du département.
Le Clain passe à 12 kil. environ de la pointe .N.-E. du canton de Lezay, recueillant
par sa rive g. les eaux de quatre rivières ayant leur source dans le département :
la Dive du Sud, qui naît un peu au S.O.de Lezay. qu'une de ses deux branches arrose et
(pii, coulant d'abord dans une vallée marécageuse, se perd en partie dans ([uelques
gouffres pour reparaître presque à sa sortie du département et rejoindre en des
méandres attardés le Clain à Voulon: — la Vonne, qui naît au N.-E. de Mazières-en-
Gàline, reçoit (rive g.) l'écQulement de l'étang Baron, le ruisseau de Vausseroux, puis
(rive d.) la Valouse. qui traverse l'étang de Chantecorps et un autre plus petit, avant son
confluent avec la Vonne au pied de Ménigoute. enlin quitte le département pour rejoindre
' MEI.I.E. — l'îulise S;iiiU-PiciTC. Ahskic el cloclior.
SAINT-MARC-LA LANOK. - K^Ii>f. Vi<r:u\v O.
AIRVAULT. — Eglise. F;..;aJf t).
DEUX-SEVRES
63
le Clain à Vivoniir ; — la Boivre, qui iia guère que sa source dans les Deux-Sèvres;
— VAuznnrc. qui vieni du point culminant du département, le Terrier de St-Martiu-du-
FouiliouN: i^t pénètre preM|ni' inuni''diali'meid dans le déparlemenl dr la N'ieiiue. où
elle recueille (rive g.) la \'endclojne, partie du même massif élev(' et qui (piitle
également le département.
Le Thûuet. cpii possède un peu plus de 100 kil. de son cours dans le dépar-
tement sur 15">. a sa source toute proche de celle de la Sèvre Nantaise. Après avoir
arrosé Secondigny, le Thouet se gonfle (rive d.i de la Vielle en amont de Partlie-
nay-le-Vieux, coule au pied de la colline qui porte Parthenay, passe sous le viaduc
élevé de la ligne de Paris à Bordeaux (État), se grossit de quelques ruisseaux sur
ses deux rives, baigne St-Loup, recueillant un peu en amont, sur sa rive g., le ruisseau
de Ccbron, serpente dans un vallon resserré à partir d'.Virvaull qu'il arrose, s'augmente
T.ni,\T.OX(iES.
Diilrncii.
(rive g.) du Thounret qui traverse Sl-\arent. gagne Thouars. ronlduniaid le roc escarpé
où s'élève le château, puis passant successivement sous un beau pont uiiHallique et
sous le viaduc de la ligne de l'État vient recueillir à la limite du dèparleuu'ut (rive g.)
YArrienton. Cette rivièi'e est form(''e de deux limnelies : VAnjcnt et le Ton. L'Argent naît
à l'E. de Cerizay, absorbe (rive d.) le ruisseau de la Motte et rejoint le Tnn (jid sous le
nom de Z)o/o ou d'/cé frôle Bi'essuire dont les ruines du vieux Château se mirent dans ses
eaux; le Ton s'accroît (rive g.) d'une rivié^rette dont le cours supérii'Ui' s'appcllr ruisseau
du Rouillon, puis du ruisseau de Vrillé. L'Argeidon ainsi formé boit (rive g.) le ruisseau
de Rriinard, coule au pied d'.\rgenton-Chàteau, où lui parvient (rive g.) VOurre grossie
(rive d.) du ruisseau de. la Pommeraije. hume (rive d.) la Madoire, (rive g.) le trop-plein
de l'étang des Brunetières, le ruisseau de VÈtang-Pélrav. Hors du département, le
Thouet recueille la Dive du Mord canalisée et va tomber dans la Loire ai)rès avdir
baigné Montreuil-Bellay et Saumui'.
La Sèvre Nantaise, qui tombe dans la Loire à Nantes, sort d'un étang à l'O. de
PARTHEiNAY. - Porte de lllorloge, cùlé de la ville.
PARTHENAY. — Vieilles moisons ilans lo Basse-Ville.
T. IV. — Q.
DEUX-StVIiES II.
66
DEUX-SEVRIÎS
Secondigny, prend iinmcdialcini'nt ia direction X.-O. qu'elle m- quitte pas dans le
département, coule dans une vallée profonde aux talus granitiques, laisse Moncoulant
à moins de 2 kiloni. de sa rive d., absorbe plusieurs ruisseaux, dont l'un vient de
Cerizay, que la Sèvre laisse à prés de 5 kilom. de sa rive d. ; puis elle sépare pondant
un certain nombi-e de kilom. le département des Deux-Sévres de celui de la Vendée, dans
lequel elle pénétre et oii elle s'augmente encore (rive d.) de VOain, qui traverse
Chàtillon-sur-Sévre.
Bassin de la Sévre Niortaise. La Sevré Mortaise a sa source au N.-O. de Lezay;
elle est formée de la Fonlbe-
dûire et de la Fomblanchc,
liinlaines situées à une alli-
tude de 150 m. environ, au
S.-E. de la forêt de lllei'nii-
tain. sur le flanc du plateau
de Sepvret. Avant d'arroser la
Motlie-St-lléraye, elle se gros-
sit à Exondnn d'une forte
source qui jaillit dans son lit,
se i>arlagi' en plusieurs bras,
baigne St-Maixenl. forme une
inlînilé de méandres tout eu
décrivant une courbe vers Niort,
oii elle parvient au pied de la
colline qui porte son Jardin
des Plantes et oii elle devient
navigable pour les bateaux de
cent tonnes. Au sortir de la
ville, son lit s'élargit ; elle
gagne Marans et va se perdre
dans l'anse vaseuse de l'Ai-
guillon, après avoir traversé
le Marais.
Elle a pour afnuenls : (r. d.)
le Pamproux ; (rive g.) VJfer-
mitaiii ; (rive d.) le Chainhon
et VEgray qui coule au pied
de Champdeniers ; (rive g.) le
Lnmhon, dont une partie des
eaux disparaissent à Vouillé
pour venir former, en amont
du confluent avec la Sévre,
la source abondante du Vivier captée par la ville de Niort; (rive g.i la Guiraude, qui
arrose Prahecq et laisse Frontenay-Rohan-Rohan à 5 kil. de sa rive g. Hors du départe-
ment, la Sèvre reçoit encore : (rive g.) le Mignon, qui passe à Mauzé, point à partir
duquel il est canalisé; (rive d.) VAidisc, venue du N.-O.. de Mazières-en-Gàtine, qui
s'accroît (rive d.i de nombreux ruisseaux tels que celui qui passe à Pamplie, du Sau-
viort grossi de la riviéretle qui arrose Fenioux. puis laisse à 5 kilom. 500 de sa rive d.
Coulongessur l'Autise et pénètre dans le département de la Vendée; (rive d.) enfin,
la Vendée, qui ne possède guère que ses 5 premiers kilom. dans le département.
P.MVlHENAY. — Porle St-.Iacqiies.
(Cote intérieur à la ville.)
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08 DEUX SUN l; lîS
Bassin de la Charente. L;i Cliareiik\ dont le cours cxli'èniomeiil sinueux atteint
un développement de plus de 550 kilom. alors qu'une dislance à vol d'oiseau d'à peine
Kilt kilom. sépare sa source de son embouchure, a sa source dans le département de la
Haulr N'ienne. Elle a déjà parcouru, oulre ce département, ceux de la Charente et de la
Vienne, quand, après avoir arrosé Civray. <>lli- i-cdescend encore dans celui de la
Charente, en frôlant presque celui des Ueux-Sé\ ces. en lace de la bifurcation de St-Saviol.
La Charente reçoit, hors du département : (rive d.i r.hfme, grossie (riv. d.)diiruisseau de
la Couture et la Bouloinu' qui naît à Chef-Boutonne, baigne Brioux et recueille (riv. d.)
la Bcrouïie ijui arrose Melle et la Belle qui passe à Celles.
Étangs. Marais. Les étangs du départi-inenl sont peu inq)ortants comme surface;
nous n'en nommerons aucun.
Les principaux marais sont ceux qui ont élé formés à l'O. de Niort, par l'envasement,
à une époque reculée, de l'ancien golfe du l'uitou. Ii'quel occupait l'espace triangulaire
compris entre Longeville (Vendée), Coulon ( Deux-Sèvres) et Esnande (Charente-Infé-
ricurei. De ce golfe il ue reste plus aujourd'hui que la baie de l'Aiguillon, appelée elle-
même à disparaître un jour. Ces marais, i-épai'tis sur le Poitou. l'Aunis et la Saintonge,
reçoivent les eaux du Lay, du ruisseau de Luçon et de la Sèvre Niortaise. Les premiers
travaux de dessèchement et d'assainissement paraissent remonter au xiii' s. Les travaux
principaux ont été exécutés vers ITGO et ont compris, oulre l'exécution et la réfection
de divers canaux, rétablissement de digues insubmersibles et d'un canal d'évacuation
des crues (conlrcboolh de Vix).
Il existe, en ce qui concerne les anciennes portions de marais actuellement protégées
par des digues {marais desséchés), un grand nombre d'associations antérieures ou
postérieures à la Révolution. Parmi les portions de marais qui n'ont pas été protégées
par des digues {marais mouillés), les plus importantes sont les marais de la Sèvre et de
ses afOucnts, entre Maillé et Niort. Tous les marais mouillés du bassin de la Sèvre
Niortaise, depuis Niort jusqu'à son embouchure, d'une superficie de U 000 hectares,
sont partagés en 5 syndicats.' qui sont ceux des Deux-Sèvres, de la Vendée et de la
Charente-Inférieure. Les marais mouillés de la Jeune- Autise (1000 hectaresi font l'objet
d'un quatrième syndicat. D'autres syndicats moins iiiipoilarits s'occupent de l'assainis-
sement de vallées. Enfin, l'Association du contrebootli do \'ix. composée de propriétaires
de marais desséchés et mouillés, a pour objet l'eidrelien et l'exploitation du canal
d'évacuation établi sur la rive d. de la Sèvre, entre Maillé et le Rrault.
Dans la vallée de la Sèvre, il existe peu de voies de communication autres que les ri-
vières, canaux et fossés, séparant les propriétés. Tons les transports des habitations
aux cliamps et réciproquement se font par eau, ainsi que les relations établies entre les
lieux habités. On peut se faire une idée du mouvemcut qui eu découle parle nombre
d'embarcations existant dans la vallée. Le recensemeMl en a ('le l'ail en 1S8'2 avec le plus
grand soin et le nombre de bateaux constaté s'est élevé à S'.Mii.
Sources minérales. Il en existe fort peu dans le département. Signalons la source
sulfureuse de Bilazais, la seule utilisée; et les sources de Tonneret à l'Absie et de Fon-
liuian à Caunay.
Climat
Ce dcparlemont est placé sous riiiriiii^iicc du clininl ijironiiiu. clinial maritime essentiellement
lemporé, grâce au voisinage de l'Océan. I,a moyciiiic do la lciii|i(>iaLurc n'est pas la même pour
toutes les régions; elle varie suivant rallil.idc cl la iialai-c du -.)1. Dans le Marais, région basse
el humide, colle moyenne est la plus élevée; dans l.i Plaine, au sol calcaire, mais d'une altitude
supérieure, celle moyenne est moins considérable; dans la Gàllne el le Tiiouarsals, où le sous-
a
<
a.
MELI.EUAN. — Eglisi;. Cioclicr. Cùlù S. ]L.
DEUX-SEVIiES 71
sol est impcrmcable, celte moyenne décroit encore, (.l'est donc dans la partie seplenirionalc du
ilépartement que les hivers ont le plus de rigueur et de durée. La température moyenne annuelle
de Niort oscille autour de l'2", supérieure à celle du reste du département.
La hauteur moyenne annuelle de la pluie est de 0 m. 030 pour l'ensemble du département.
Mais cette moyenne varie beaucoup elle-même suivant le lieu considéré. En 1000, on a constaté
les hauteurs suivantes, dans les 10 postes d'observations pluviométriques créés par le servici!
de la navigation de la Sèvre Niortaise :
A Cliabans 0»'lt)7.o
A Murans 0"'isl.l
A Vieilpain 0"'."i!l!l.7
A Bazoin U"'(i:)0.7
A la yotterie 0">('„S.ï.7 i A Mauzé 0"'7r,.-,.!
A Fronlenay (I"'7i">..")
A Coniporlc 0'»7'2rj.">
A St-Sii;ismùnd . . . 0'"7'27.0
Au.x Lisières 0"'7i7.8
Divisions administratives
Cantons
Communes
10
02
6
91
7
02
S
79
Jl Total
Ô54
Ltendue : ."j'.i'.i.'.iS7 lieclores (cadastre).
Population (,1901) : "lO.ôlO habitants.
.\rroiulisseraeiits
Préfecture : N'ioi-.t 1
^ Bresauire 1
I.r^ecuu.es^^««' '
) Parthenatj 1
Total. . ~ï~ Total . ,
LISTE DES CANTONS
Xiùrl . ■ . Beauvoir-sur-Xiort. Charapdeniers, Coulonges-sur-l'Autise, Frontenay-Rohan-nohan,
Mauzé, Xiort l", Niort i", Prahecq, Saint-^Iaixent 1". Sl-Maixent '2'.
Bressuire. . Argonton-Chàteau, Bressuire, Cerizay, ChàliUon-sur-Sévre, SainlA'arenl, Tliouars.
Melle. . . . Brioux-sur-Boutonne, Celles-sur-Belle, Cbef-Boulonne, Lezay, Mellc, la Mollie-Saint-
llcraye, Sauzé-Vaussais.
f'arlhe»i(ij. Airvault, Mazières-en-Gàline, Ménigoute. Moncoutant, Partbenay, ï?aint Loup-sur-
Thouol, Sccondigny, Tbénezay.
CULTES. Culte catholique. Évèché : Poitiers (sufïragant de Bordeaux). Ce départcmenl
forme avec celui de la Vienne, le diocèse de Poitiers. Il n'a pas de séminaire diocésain. Les
congrégations religieuses d'hommes s'occupent surtout d'enseignement; celles de femmes,
assez nombreuses, s'occupenL aussi d'enseignement, d'œiivres charitables ou sont vouées à la
vie comtemplative. Les principaux pèlerinages sont ceux de N.-D.-de-l'Agenouillée à Azay-sur-
Thouet. N.-D. -de-Pitié à la Chapelle-Saint-Laurent. N.-Li. de Beauchène a Cerizay.
Culte protestant. On compte près de 10 000 protestants rattachés à diverses confessions; au
point de vue du nombre, les Deux-Sèvres occupent le quatrième rang. L'Eglise réformée y
compte 5 consistoires dont un, celui de Niort, fait partie de la i' circonscription synodale; les
4 autres : Lezay, Melle, la Mothe-Sl-llérnye et Sl-Maixent, sont rattachés à la 1)°. Les conseils
presbytéraux sont répartis comme suit :
Ninrt Breloux. Chauroy, Chavagné. Fressines. Prailles, Vouillé.
Le::a>/ Chenay, Chey. Kom, St-Coutaiit, Sepvret, \'ançais.
Melle Beaussais. Celles-sur-Bcllo. Mougon, Thorigué, Vcrrines.
La Mûthe-St-}lcrai/e. Bougon, Exoudun, Pamproux, Soudan.
St-Maixenl Azay-le-BrùIé, Cherveux, Moncoutant, Ste-Néomaye.
L'Église évangéljque libre possède une église à Jloncoutant; l'Église bapliste en a également
une à Niort. Enfin, cette dernière ville est le siège d'une station de la Société évangélique de
Genève.
Culte Israélite. Le nonilue iradbéients à ce culte est nul.
ARMÉE. Le ilépartcmcnl fail ].arlie delà 9" région militaire, qui comprend 5 déparlements et
8 subdivisions de région, dont une, celle de Parlhenay. embrassant tout le déparlement, en
dépend. Les troupes qu'elle comprend font jiartie du '.i' corps d'armée, dont le chef-lieu est
Tours. La garnison de Niort comporte 1 régijnent de cavalerie (hussards); celle de Parthenay
7; delx-sevp.es
la p. C. d'un réaiment d'iiifanlerie: celle de St-Maisent l.i 1'. P. d'un léginienl d'infanterie.
Cette dernière ville possède en outre une École militaire d'infanterie destinée à cuniiiléter
l'instruction des sous-officiers d'infanterie jugés capables d'être nommés sou.s-lieulenanls.
L'admission a lien par voie de concours entre les sous-officiers réunissant les conditions d'aiili-
tude nécessaires: ils doivent noiomment compter deux ans de grade et être régulièrement
proposés par rinsjiecteur général. Une liste d'adniissihililé est établie d'après l'examen subi par
les sous-officiers proposé- dans chaque corps d'aimée. La durée des cours à l'École est de un
an. Les élèves-officiers ayant
satisfait aux examens de fin d'an-
née Sont classés par ordre de
mérite et promus immédiatement
sous-lieutenants.
Le déiiartemeni ressortit à la
il" Légion de Gendarmerie.
JUSTICE. Ce dé|iartement res-
sorlil ;i la Cour d'appel de Poi-
tiers Il existe 1 Tribunal de
1' instance ;'i Niort (où se lienl
la Cour d'assises', à Bressuire.
.■I Mcllc et à Parllienay : 1 Tri-
bunal de Commerce à Niort ;
1 Conseil de Prud'hommes ;i
Niort et 1 Justice de Paix dans
chacun des "| caillons.
INSTRUCTION PUBLIQUE.
(U' dépailemeni est l'un des S ipil
rcssortissent à l'Académie de
Poitiers.
L'ciisoignenient supérieur n'y
coniple aucun établissement.
L'enseignement secondaire com-
liiend : pour les garçons, le lycée
l'nnlanes à Niorl. les collèges
Communaux de Molle. Parllienay
et St-Maixent : pour les filles, le
lycée de Nioil. Il y a. en outre,
des établissements libres à Aigon
nay. Bressuire. Cliàlillon-sur-Sè-
vre. Niort et Piom. Il existe un
petit séminaire à Bressuire.
L'enseignement primaire recru te
ses professeurs à l'école nor-
male d'instituteurs (avec école
annexe I de Paithenay et à l'école
normale d'institutrices (avec école maternelle annexe) de Niort. On trouve des écoles pri-
maires supérieures de garçons à Bressuire et à Parllienay: de filles, .à Argenton-Chàleau,
Bressuire, St-Maixent et Secondigny ; des cours complémentaires pour garçons à Argenton-
Chàtcau, Breloux, Chef-Boutonne, La Mothe-St-Héraye et Thouars : pour filles, à Breloux et
à Thouars. Des pensionnats primaires existent à .'\rgenton-Cli;'ileau, Breloux. Bressuire, Chef-
Boulonne et Thouars.
Dans lin autre ordre d'idée, signalons l'École de dessin de Niorl.
Î1ELLER.\N.
Eslise. B.nses (lu clocher.
Le département ressorlil encore à l'Arrondissement niinéralogic|no de Poiliers, sous-arrondis-
DEUXSE Vr.ES -5
sèment d'Aiincrs (divisioti tUi ceiitici; à la 4= Région agricole (0.); à la 'll~- Conservalion fores-
tière (Nioii); à la 11" Iiispeclion îles l'onls et Chaussées.
Agriculture
1,0 ilé|iarliMn<Mil cle~ Ueiix-Sévros est essenliellenienl agricole. Les trois ijiiarls de sa surface
sont occupés par des terres labourables. Tous les genres de cultures y prospèrent. Grâce aux
houillères de St-Laui'S. qui ont
permis de l'ahricpier la chaux
pour l'agriculture dans de bonnes
conditions, la Gàline a vu son
sol s'amélioier rapidement sous
l'action des clianlages : aussi
produit elle aujourd'hui des céré-
ales, (les choux pour le bélail.
etc. La Plaine est sui-lmil liclic
en céréales el en culliue^ iiniu^-
Irielles : l.i bellei-.ne \ a r.ipi-
denu'nt prospéré, grâce surtout
aux grandes distilleries de Mclle.
qui comptent parmi les mieux
outillées de Fiance.
Le Marais comporte également
toutes sortes de cultures dans
ses îlots de terre végétale, quel-
ques parties se trouvent boisées.
Les ilols qui sont plantés de peu-
pliers, de saules, d'aunes, etc.,
ont reçu le nom de terrées. Les
légumes des environs de Niort
sont justement réputés, siuloul
les oignons.
En outre, pour l'élève du che\al
de guerre, du mulet de tr.iit el
de charge, de l'àne, dont les
étalons nommés hardoux sont
fameux, le déparlenicnl occupe
l'un des premiers rangs.
S'il n'existe aucun établissement
ac pisciculture, en revanche, tous
les cours d'eau sont dans un éta(^
satisfaisant au point de vue de la
reproduction. Les frayères natu-
relles y sont nombreuses et il n'y a aucune utilité à en établir d'artificielles. Les cours d'eau ne
sont habités que par des espèces sédentaires, telles que le brochet, la carpe, la brème, le dard,
le chevesne, la tanche, la perche, le goujon, l'ablette el le véron ; en fait de poisson migrateur
on ne rencontre que l'anguille.
■Voici le tableau de la statistique agricole pour les céréales en IS'.lO :
l'.VUTIIEN-W I.E-VIEUX. — Eglise. Porto de g.iuclie.
Cultures SiiiTace Pmdui-tioa
Froment. . 10:..8<in hectares 1.927.200 heclol.
Méteil . . . 2.170 .. 59.910 ~
Seigle . . . 4.S70 » 8j.2ilO .
Orge. . . . 10.100 ■• 519.180 »
Cidtnres
Sarrasin .
Avoine. .
Maïs. . .
Millet . .
Surfnce Proiluction.
2.}80 hectares 55.180 heclol.
05.050 » l.iOklOO
2.8',0 . 55.550
40 " 520 »
DEUX-SEVRES
La même année, la ]iommc de terre a occupé -2'2 -410 heclares et fourni un rendcruenl de
1 559 ô"0 quintaux.
Voici maintenant le taljleau de la pioduction lourrngère :
Prairies
arlidcielles
;clares
Quintaux
Ilectores
Oiiit)lou.x
21. 520
746.250
Bellcrave? fourragères .
16.070
5.755.070
21.720
8.56.500
Prés naturels
57.640
2.565. »0
12.850
429.C70
Herliasfcs
2.820
81.690
Trèfle. . . .
Luzerne. . .
Sainfoin. . .
Les cultures industrielles comprennent : le colza, la navette, l'œillette, le chanvre, le lin et la
betterave à sucre.
Le colza a occupé une surface de 297 hectares et produit 6 257 hcctol. de graine: la navctie
P.vmUENAY LE VIEUX. - Eglise. Abside.
a fourni 472 liectol. de graine pour une surface de 40 hectares et l'œillette 240 heclol. pour
17 hectares. Pour une surface de 575 hectares, le chanvre a donné 2502 quintaux de filasse cl
5057 de graine; le lin pour 197 hectares a fourni l'202 quintaux de filasse et 1600 de graine. La
betterave à sucre, enfin, a donné un rendement de 558.560 quintaux pour une surface de
2880 hectares. La vigne est surtout plantée dans le Thouarsais; les vins que l'on y récolte ont
beaucoup d'analogie avec ceux de l'Anjou: comme ces derniers, ils deviennent mousseux. Les
meilleurs crus sont ceux de Thouars, de BouilléLoretz. d'.\rgenton-Chàleau, de StrN'arenl et
d'.Mrvault. Dans le sud de l'arrondissement de Niort, vers les confins de la Charente-Inférieure.
les vins que l'on récolte dans les cantons de Mauzé et de Beauvoir-sur-Niort, de qualité
médiocre, sont généralement destinés à l'alambic. En 1899. la vigne occupait 4450 hectares
ayant produit 66 700 hectolitres de vin; la même année on avait replanté 580 hectares. La
récolte en pommes à cidre s'était élevée à 20150 quintaux; la production en cidre avait été de
19051 hectolitres. Le reste de la production fruitière comprenait (iOiO quinlaux de chàlaignes,
MEMC.OUTE. - CliopeUc. EnscniMi; S. O.
s DEUX SE VUES
lliJjO de noix el .',TiO do iniiiios. (_;c soiil le.^ pomniiors <iui doiniiiciil dans Im Gàliiie. Les
noyers sont nombreux dans la Plaine.
La sui'Iacc des forèls domaniales alleinl ô.Sôl hecUues 07, celle des bois communaux ou
d'élablissements publics, lli heclaies 50; le revenu des premières s"esl élevé pour IS'J'J à la
somme de 284540 fr. ; celui des autres à 1168 fr. La foret la plus imjjorlante est celle de Chizé
(ll.S'JT hectares ô9 ares) dont -iOO hectares 58 ares seulement sont aménagés en futaie; le reste,
ainsi que toutes les autres forèls domaniales el les bois communaux, sont aménagés en taillis
sous futaie. Les essences dominantes sont le chêne, le hèlie elle châtaignier; les produits con-
sistent surtout en ècorce. fagots el bois pour la tonnellerie. Citons encore, parmi les autres
forêts, celles d'Aulun. de r.\bsie, de Secolidigny (W2 hectares) et de la Saisine, dans l'airondis-
scment de Parthenay ; celles d"Aulnay et de rilerniilain, dans celui de Melle. Le sanglier est rare
SAINT LOIPSUP.TIIOIJET. — Chàleoii il Donjon.
dans les forêts, mais on y trouve des renards, des blaireaux, iiuel<]ues putois et fouines, des
cossardes.
En l.SOn. on coniiilail ÔjOJO chevaux, 7U80 mulets el 5100 àncs; Tespèce bovine élail re))résenlée
par '2"j.")200 animaux dont 50 500 bœufs de travail el 11 990 à l'engrais,. 82 650 vaches ayant produit
94*2210 heclolilres de lait. Il y avait 111440 animaux de l'espèce ovine; parmi ces derniers
10950 animaux tondus ont produit 5990 ipiinlaux de laine. Les races jiorcine el cai)rine ont
de nombreux représentants; la première en complaît 94 000 el la seconde 41 500. Avec le laitdes
chèvres on fabricpie des fromages très estimés. Enlin 0205 ruches d'abeilles, en activité, ont
fourni 45 220 kilog. de miel el 15 280 de cire.
Industrie
Le déparlement des Deu.v-Sévres est peu industriel. Le nombre des usines hydrauliques
en 1900 était de 050, disposant d'une force de 13532 chevaux-vapeur, dont 2774 seulement ont été
utilisés. Les appareils à vapeur en activité étaient au nombre de 7 40 représentant une force
..•^^x0r--
'-^^^-
■J l
lAUNES. — Église. Ensomble N. O.
D E u X S K \' a i; s -9
lolnli' (1(" h-l'cl clicv.iiix-v.ijM'iii-. L.'i l'oiisoiumatina clc In lionille avail nUi'iiil, SI) lui) T. eu I.SIU).
INDUSTRIES EXTRACTIVES. Ou ne coMipli' ([u'iiuc seule concession de mine, celle de
houille de Saint-Laurs, située à l'exlrémilé S.-E. du bassin houiller de \'ouvant. Celle conces-
sion, d'une superlicie de l'.iO hectares, a produit HilOo T. de houille en 1900, avec un personnel
de li)."> ouvriei'S. De nombi'cuscs carrières à ciel ouvert sont disséminées dans l'ensendile du
dé|iaileuionl. Parmi les plus importantes se trouvent des carrières de pierre à chaux, dont les
]iroduits atleiiinenl un tonnage élevé dans les communes de Coulonges-sur-l'.\utisc, Saint-
Pouii)aiu. .\irvault. Une carrière souterraine existe dans la commune de Tourteuay, de larpiellc
on extrait une pierre de taille leudre, de même nature que le tulTeau îles bords de la Loire.
La production en matériaux de construction (,i)icrre de taille, meulière, moellon, sable, gravier,
cliaux grasse et hydr.-udiipie, argile pour bri(iueset tuiles) s'est élevée à 01 0'2.") T., d'une valeur de
ô'iGU'J l'r. : en matériaux de pavage et d'empierrement a ÔOl 130 T., d'une valeur de iG.'>r)iiO ir. :
en malériaux pour l'agricullure (chaux pour amendemenl) à fljOOl) T., d'une \aleur de 050000 Ir.
On Irouve encore dans le département des minerais inexploités de ler, île plomb argentifère et
d'anliiuoiiic. du ni.ulire. du graïul, etc.
INDUSTRIES AGRICOLES, La minoterie comiitait en 18!".l, sans les moulins à vapeur.
1444 paires de meule~ mues [lar une force hydraulique. Parmi les principales minolcMies. citons
celles de Cerizay, la Forèl-sur-Sèvre, St-Loup-sur-Thouet, Partlienay, Secondiguy, la Mothe-
St-Héraye, elc. On trouve un certain nombre de brasseries (Niorl, St-Mai.vent), de distilleries
(Mellel, d'huileries répandues un peu partout. Niort est célèbre par ses confits d'angélique. Les
indusiries dérivées du bois ne sont pas importantes; ou ne ])eut guère citer i[ue ([uelipies
établissements de vannerie el des scieries. Les laiteries coo|iéralives comineucent à [ireudre de
l'iinporlance.
INDUSTRIES MÉTALLURGiaUES. Elles ne sont représentées dans le département (|ue
jiar quelques fonderies île i' fusion. Niort fabrique des automobiles, des trieurs pour grains et
graines, etc.
INDUSTRIES CHIMiaUES. On ne peut ranger sous celle rubrique ([ne quelques fabriques
de noir animal el de colle forte.
INDUSTRIES TEXTILES. On trouve des filatures de laine .'i la M..llie-St-I-Iéraye, Salles,
Parllienay et .\zay-sur-Tliouel: des filatures de coton à Niort, à la Mothe-St-Héraye. Le drap
commun se fabri(iue à Parllienay, à la Molhe-Sl-lleraye, cpii fournit aussi de la peluche et de la
toile. JMoncoutant produit quelques articles spéciaux en lainage, toile, etc. Brioux-sur-Boutoime,
Thouars et Vernoux-en-Gàtine fabriquent des droguets et des serges. St-Loup-sur-Thouet et
St-Marsault produisent des étoffes communes: Chàtillon-sur-Sèvre confectionne des flanelles, des
mouchoirs de poche. Niort fait de la confection bon marché pour hommes, des blouses à épau-
letle~. clc. Les tricots viennent de Sl-Mai\enl. de Bressuire et de Parlhenay.
INDUSTRIES DIVERSES. La plus imporlaute de toutes est la peausserie, dont Niort est le
plus grand centre. La ganterie d'ordonnance pour la cavalerie s'y fabrique; outre la fourniture
de l'armée française, Niort possède celle de quelques puissances militaires étrangères; quelques
autres s'y fournissent simplement île peaux chamoisées. On trouve des tanneries à la Molhe-
St-IIéraye, Niort, Parlhenay et St-Maixent. Citons enfin quelques chapelleries.
Commerce
Au point de vue du commerce, en dehors d'un petit nombre d'industries toutes spéciales,
qui donnent lieu à un gros chiffre d'affaires, comme la ganterie de .Niort, c'est surtout dans les
foires et marchés que se traduisent les plus loris mouvements. Dans les grandes foires de
Bressuire (bestiaux), de Melle (bestiaux, mules et mulets, graines fourragères), de St-Maixent
(bestiaux, porcs, veaux), de la Mothe-St-Héraye (mules, bœufs gras), se concentrent les princi-
pales transactions.
Le déparlement, en dehors de la houille qui lui est fournie par les petils bassins de Vouvant
el de Chanlonnay, en importe du bassin de Valenciennes el surtout d'Angleterre (52000 T. en 1800);
il reçoit en outre des arlicles d'épicerie et des métaux, du bois, des modes et nouveautés,
SAINT JOUINDE-MARNES. - Église. Façade O.
ARGEMONCIIAIEAU. - Église. Porluil O
DEl'X SEVRES MI.
S2
DEUXSEVRi: S
do la ccramiiiuc. <Ics articlos de luxe (;uiii'ul)lemenl. liijoulerie, etc.). des pétroles, du tsel. du
]ioisson. etc.
Il exporte du bétail sur les marchés de Paris et du centre, des mules et mulets en Espagne,
des chevaux, des graines fourragères, des grains et farines, des huiles de colza et de noix, des
vins et eaux-de-vIe, des légumes, des peaux chamoisées et des ganls, du bois de brosse, des
cloffes communes, de l'angéllque, etc.
Le tonnage sur les rivières canalisées, en l'.lOO, s"est élevé à iiô}.") T. sur la Sèvre Niortaise. à
8744 T. sur le Mignon, à 7285 T. sur le canal de la Vieille-Aulise. Le trafic a surtout consisté en
produits agricoles et en denrées alimentaires, en engrais et amendements, en matériaux de
construction et en bois de toute espèce (|)lus de 11 700 T. de bols flottés). La navigation est
exclusivement locale. Le lialace des bateaux se fait par main d'homme, par chevaux et à la voile.
La succursale de la Banque de France à Niort a occupé le 80= rang sur l'26. pour le chiffie
total de ses opéi-alions en 1900 (2'2 5'20050 fr.). Niort possède une Chambre de Commerce dont
la circonscription embrasse tout le département des Deux-Sèvres.
Voies de communication
liii.
Chemins de fer (voie normale) . . . 457 ■•
(vole étroitei. . . . 250 .^S'J
Routes nationales 4(']5 liSti
Chemins de grande comm " .... 1 -JSO S'.i'.i
d'Intérêt cnmninn . . . . 1 'J.SJ iti
Chemins vicinaux ordinaires
Rivières navigables
Sèvre Niortaise (long, dans le dép.)
Mlunon. " id. •■ )
liil.
540U72I
26140
4 000
lORT se trouve au point de jonction de six lignes de chemins de
lir. Entourée de pépinières et de jardins maraîchers dont les pro-
.iuils alimentent ses tables réiuilées. cette ville est surtout bâtie dans
une plaine sans caractère, .'^auf la partie .\. occupant une colline dont
im versant s'incline d'une façon assez abrupte à l'O. vers la rive g. de la
Sevré Niortaise et au N. vers la rive g. du ruisseau de Lambon. aflluenl
(lui forme, aux portes mêmes de la ville, l'abondante source du Vivier.
Les bords de la Sèvre y sont assez agréables : à peine a-t-elle frôlé les
jircmières constructions de la cité, en y décrivant une boucle presque
fermée, que sa rive g. est dominée par les pentes boisées du Jardin dcx Plantes, tandis que
sur sa rive d. s'étendent de belles prairies. La rivière se divise en plusieurs bras, forme un
petit port sur sa rive dr.. met en mouvement plusieurs usines. Plus loin, le vieux Château
élevé par Henri II reflète dans ses eaux son donjon massif. Tout en décrivant de nouveaux
méandres, elle disparait vers l'O. et gagne le Marais. Entre la gare et la rivière se trouve la
vaste place de la Brèche. Hanquée d'un joli Square sur l'un de ses côtés. Les principales rues
de la ville, en général peu animée, sauf la rue Viclor-IIugo, sur laquelle s'alignent les plus
beaux magasins, sont larges ; celles de la partie accidentée au N. sont étroites, tortueuses et
montantes. La vue la plus intéressante est celle que l'on embrasse de la terrasse ombragée du
Jardin des Plantes.
On trouve encore de nombreux vestiges de l'ancienne enceinte de Niort dans un certain
nombre de rues. Cette enceinte, partant au S.O.. près de l'entrée du port, gagne la place
St-Jean perpendiculairement à la rivière, lui redevient parallèle, longe la place de ta Brèche, suit
la rue des Remparts }usqu il \a place de Strashourg. va rejoindre perpendiculairement la Sèvre, en
coupant un peu le quartier de cavalerie jiour border au S. le Jardin des Plantes et suivre la
rive g. Le Donjon se trouve sur ce dernier front. C'est entre ces limites que la ville ancienne est
renfermée. La ville nouvelle s'est étendue dans deux directions : à l'E. vers la gare, à l'O. dans la
presqu'île de la rive d. de la Sèvre.
Du vieux Château fortifié des comtes de Poitou II ne reste debout que le Donjon, composé de
deux tours carrées avec tourelles cylindriques aux angles, toutes deux réunies par un corjis de
bâtiment central, de date postérieure.
Niort a quelques monuments intéressants. Citons d'abord l'ancien Hùtel de Vaille, dit aussi,
o
a
s; l)l;L•\-SE^ P. lis
in.-iis à torl. l'ulnis il'.Mii'ii'u-. li;il)ilcmeiiL re^lauro (ISSôi. Il i-om|il:ico iiii (-clilicL' de même desliii;i-
lioii élevé p;u- II' (lui- Ji':im ilc Beri'y, comte de Poitiers, à la Un du xiu' s. Ce monument (lôôO-l>">r)5)
so coiiiposi' d'uM él:ii:i' ï^ui' loz-de-cliausséc avec comlili-? iiiansardé-> : urje galciie à mâchicoulis
courniuii' le poiulnui-,- un liellVoi élevé ou xvii" s. ?ui|iloMil)e l'édilice. à l'iiitérieui' duquel a été
installe le Minée ddnlitiuilés. Le nouvel Ilûlel de Ville a élé édifié de 1897 à l',)00; il est sunnonlé
il'un eampanile. l.'anc-jeiuie l'rcfecture est devenue la Chambre des Xotaires, La nouvelle l'réfcc-
tiiir e-l nu rdili.i- Èciiidier. mais ipii n'olTre rien do renia i-finahle.
Au pn'uiier ^all^ dor- rnoiiuuieiils religieux', il faut placei' Vl-Jijlhe Xalre-D^tmc il i'Jl-1"iHli. édifiée
connue l'ancien llùlel de \'llle par rarcliilecte Malluuin Berlliiimé. Cette église est coui'onnéc
d'une jolie llèclie en pieiie. dont la liauleur atteint T.") m.: sa façade latérale N. est flanquée
d'une assez jolie iiorle. A l'intérieur, on remarque la Tribune en pierre, due également à Bei'-
tliomé, un vitrail du xiv^ s. et 5 lomlieaux du xvii' s. dans la lU'eniiéL'e eliapelle à g. h'Êdlise
/S't-.l'(c6r , ISiS-ISlJlii a été élevée dans le style du xiv' s.: sa façade O. est dominée par deux
clochers dont les llèehes alleignent 70 ni. de hauteur. L'Église Sl-IlHaire (I8G'2-1805), édifiée dans
le style roman, est surmontée d'un clocher à la croisée. Sur la rive droite de la Sèvre, dans un
faubourg, se dresse une des plus remarquables églises modernes. VË'jlisc St-Êtienne, de style
byzantin: la nef, sans bas-côtés, avec la galerie qui court à l'intérieur, est d'une grande
richesse: un clocher hardi doit couronner tout l'édifice. L'ancienne église des Templiers (1G07)
est devenue le Temple prole^lant.
Niort possède encore un certain nombre d'anciennes maisons dans les riies Cloche-Perce, St-Jean
et du l'elil-St-Jcan. La i)lus remarquable de ces constructions est l'Hôlel d'Bstissac (xvr s.)
décoré d'une fort belle fenêtre. Nommons encore la Afaison de Candie (xv et xvi« s.) avec un vieil
escalier (11, i: ]'ictov-Iluijo).
Le Théâtre, le Palais de Justice, Y Hôpital et les Lycées n'offrent rien de remarquable.
Le Musée d'anti<juités, fort bien installé dans l'ancien Hôtel de Ville, compremi au i-ez-de-
chaussée une intéressante collection lapidaire : bornes niilliaires, fragments antiques, inscrip-
tions, pierres tombales, moulages de monuments intéressants de la région: au premier étage,
des objets des temps préhistoriques, provenant des tuniuli de Bougon et de Montabout, des
armes et des monnaies gauloises, un collier gaulois en oi-. des meubles, des tapisseries, des
sceaux, etc.
Le Musée départemental occupe une partie des bàliments de l'ancien Oratoire. On remarque,
dans les salles de peinture, quelques bonnes toiles des écoles ancienne et moderne, française
et étrangères: la sculpture comprend surtout des moulages. Une salle est consacrée à des col-
lections d'histoire naturelle: une autre est occupée par la Société de statistique, sciences, lettres et
arts (jui y possède une liihliothèque spéciale avec des objets et des curiosités;
ha BilAiolhèquc de la ville compte 60 incunables, de nombreux mannscrils, 50000 volumes,
parmi lesquels nous citerons un exemplaire de l'édition originale du Cii. Daphnis et CMoc
(exempl. du liégentK etc.
Un Ouste en bronze de l'ancien ministre Hicard orne la place du Donjon; le Monument aux
Gardes mohiles des Deux-Hévres, tués à l'ennemi en 1870-LS71, se dresse sur la place de Strasbourg.
BRESSUIRE, où les voies ferrées à largeur normale ou étroite forment un nœud impor-
tant de coiiHunnicalions. est une petite ville quelque peu industrielle occupant le sommet
d'une colline, au jiied de laquelle coule une des deux branches de l'Argenton, le Ton, que l'on
nomme Dota à Bressuire. C'est de plus un marché fort important pour les bestiaux. La région
qui l'envirornie est légèrement vallonnée, parsemée de bouquets de bois. Les champs et les
pâturages soni séparés jiar des haies plantées d'arbres et d'arbustes ombrageant des chemins
creux. Des chevaux, un riche bétail et quelques chèvres broutent l'herbe des prairies, au milieu
desquelles ils font de jolies taches, tandis que çà et là émerge la silhouette d'un moulin à
vent. C"esl une réj)étition du tableau offert par le Bocage vendéen. La plus grande curio-
sité de Bressuire. c'est son Château féodal en ruines, avec ses fossés, ses tours autour
destpiels de beaux arbres font une riche ceinture de verdure. Les tourterelles ont élu
domicile dans les branches tandis que les corbeaux ont acca])aré les murailles. Le moyen âge
n'a rien laissé de jdus impo.sant dans le Poitou. Construit sur un i)romonloire rocheux domi-
nant la rive d. du Ton, le Château a deux enceintes: une exiérieure. de forme un peu allongée,
"r-
îilOL'ARS. - S^.MiIcCli.ipclli- .lu Clu.lcau.
DEUX>SEVRES
87
ayant 670 m. de développomciiL: ses kmrs pL ses murs sonl bien .lél.'ilM-és: soii'^ rMiie des lours,
dans le jardin, un passage souterrain voùlé est ménagé pour sorlie. La seconde enccuile a
conservé des tours plus imposantes et des murs a=sez intacts. A l'inlérieur de cette dernière,
le château oITre des ruines i)iUoresques : mur vertical avec trois élages de dominées impo-
saides, long tuyau cylindrique d'une autre cheminée, cachots, etc. Un château moderne sY-lçve
clans la cour transformée en jardin: de la terrasse en avant de la façade principale, on jouit
d'une belle vue sur les environs.
On pénètre dans la première en-
ceinte i)ar .une barhacane avan-
cée qui mène, par une averme,
à une grosse tour cylindriipie.
sous laiiuelle une jiorte a été
ménagée. Celle forteresse com-
prenait à l'origine 48 tours dontôl
llanquaient l'enceinte extérieure.
L'Église Xotre-Dantc (xii° el
xvs.) est surmontée, d'im beau
clocher à coupole et lanterne,
élevé de lôJS à 1542, et d'une
hauteur de 50 m. K l'extérieur,
ou remarque les petites portes
latérales N. el S.; l'inlérieur ne
conq)rend i|u'une seule nef el un
chœur avec des collatéraux.
L'Jùjlise Sl-t'uprien (xii' s.), élevée
sur crypte et désalTeclée, a une
abside bien conservée. L'église
de VAtimùnerie St-Jacques (xii" s.)
;( été partiellement converlie en
habitations privées. La Sous-
Préfccture est installée dans un
ancien holel. L'Hôpital Sl-Churles
(1717), agrandi, occupe une belle
situation. L'Hùlel de Ville, mo-
derne, est précédé d'un marché
couvert. Le Palais de Justice est
sans caractère.
Bressuire a de belles écoles.
Un beau Square se trouve en face
de la gare ainsi que le Champ de
l'oire bien ombragé el dont une
partie forme terrasse.
Signalons dans le canton de
Thouars, Oiron, qui renferme un
beau Château (xvi° et xvir s.).
Cet édifice considérable se compose d'un corps principal nan([ué à dr. et à g. d'un pavillon à toil
plat donnant sur la cour d'honneur, flanquée elle-même à d. et à g. d'une aile du xvr s., à l'extré-
mité de laquelle se trouve une tour ronde. Celle de g. est la plus remarquable avec sa galerie
à arcades. A l'intérieur on admire un bel escalier, la salle des Gardes toute ornée de peintures
et de sculptures, une chapelle, etc. L'Er/lise (xvi» s.), ancienne collégiale, renferme trois tom-
beaux, avec statues couchées de la famille Gouffier. Les deux plus anciens (1533-1539) sonl
l'œuvre du grand sculpteur de la Renaissance Jean Juste, le père; le troisième (1575) est
l'oîuvre de sou fds.
MELLE, ville fort ancienne, se dresse en amphitliéàtre sur la rive g. de la Béronne. On voit
THOUARS. — Donjon de la Pûile ou PrévcM.
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90
nKUX-SliVRES
encore «le.-; restes de ses anciens remparts au pied du liàtimenl (|ui reriferme l'Hôtel de Ville.
Dans le faubourg Sainl-Hilaire, situé sur la rive d. de la Béronnc, on admire VÉolhe Sl-Hilairc
(xii* s.) restaurée et dominée par un beau clocher (pii s'élève à la croisée. Le portail O. est en
contre-bas de la roule : du seuil, pour gagner le niveau de la nef. il y a '20 marches à descendre.
L'intérieur en est sombre; on peut néanmoins admirer les chapiteaux variés et curieux des
|iiliers de la nef et des bas-côtés, ainsi que l'abside avec déambulatoire et ses trois chapelles.
.\ l'extérieur, la |)orle latérale N. est remarqualjle. Du faubourg Sl-Hilairc les rues vers la ville
proprement dite s'élèvent rapides et étroites. ISHùlcl de Ville est précédé d'un Sijuare au milieu
duquel a été érigé le huslc de l'agronome Bujautt; un bâtiment adjacent abrite l'Hospice, ddut
l'entrée est ornée d'une porte (xvii' s.) provenant de l'abbaye de Puy-Berland. VÊglisc St-Sai'inien
(xr s.), transformée en prison, a une façaîle O. assez curieuse; elle est surmontée d'un clocher
peu élevé, de la même époque. Le Palais de Justice est une belle construction moderne, dans
UKiuelle deux tours du .w s., dites de l'Lvéché, ont été habilement enclavées : un joli Sijuare
IIIOL'ARS. ^ Vieu.i pont sur le Thouct. Vue avul.
accompagne cet édilice.La ^oiis-l'i-éfecture occupe une iiropriété [irivée entourée d'un [petit jiarc.
non loin du Champ de foire et des belles Promenades ombragées recouvrant les snu terrains de
l'ancien Château. Un peUi ilonumenL à la mémoire des victimes de la guerre de 1870-1871 a été
érigé également à l'un des angles du champ de foire, près duquel on voit la tour du Be/froi
enclavée dans une propriété particulière. Au faubourg St-Pierre, au N. de la ville, se trouve
VÊgtise St-Pierre (xip s.) dont les trois absides extérieures très ornementées ont été restaurées
ainsi que les parties inférieures du portail latéral S.
Dans l'arrondissement, la petite ville de la Motlie-Saiut Héraye. dont les foires et marchés ont
une grande importance, a gardé une certaine notoriété en conservant le costume et les cou-
tunic^ du passé. C'est, à ce double point de vue, l'une des cités poitevines les plus intéressantes.
PARTHENAY est la ville la plus pittoresque et la plus curieuse du département .des Deux-
Sèvres. Le panorama qu'elle offre du viaduc du chemin de fer jeté sur le Thouet est charmant
et la curiosité n'est pas dé<;ue lorsque l'on parcourt les rues de la Basse Ville qui s'est peu
modifiée depuis le moyen âge dans certaines parties. Elle s'élève sur un promontoire dominant
liUICSSLÎIRE. — Eaiise. Knseiiihlr S. O.
f>2
DEi;X SEVRKS
l;i rive il. ilii ■rinm/t i[ui vietit de rociicillir. un |n'u en ;iiiioiil. le ruisseau ilu Palais, aux abords
du (|u,ii-lii'i- di's laniici-ics. (Jii y voit des restes iinporlaiils de l'enceinte extérieure crdciiiiaid la
ville, de la citadelle i=olaiil le château de la ville et enlin du Cluiteau ixiir' s.i. l)e ,■<• dmiici-, où
résida le connétalili' île i;iilieiii..rd. il
rr>le deux tours, l'une eidii'rc et l'anlie
en ruine, toutes deux à l'exlr^éniilé de
rEs|ilanaile d'où la yiir ^T'Ierid sur la
vallée du Tliuuel. .V. /;. ,1c l.i iunhlrc
(Xir s.l, dontil reste un |Mirl.iil lidi'i-essant
<'iii-lavr dans les constriiclioiis d'un eou-
vnil cli> iidigieuscs, était jadis l'église du
ili.il eau. Outre des niius i-l de-i coui'-
linc-i, nuire des tours dont on ne voit
liuère i|ue l.i liase, il reste encore des
reiu|iarN. dcuv lielles jiortes, les pot-la
si-.l,i,-,iii,-s et dr Vllorlofjc. La première,
restauiée, sur la rive i;;. du Tliouel. se
comiiose à l'extérieur île deux tourelles
irénelées ; l'intérieur en est ciu'ieux. Du
coté de la ville, elle se coidinue ji.ir l.a
Une Delavaull. la plus pittoresipie des
voies de Parthenay, avec sa bordure de
miihonss vn bois (N'" IS, 57, 'Â\. il..V), 57,
7!i. Nl.sr. ; quelques .aulres rues , aux noms
lii/an-es coupent cette artère et pré-
siMili'nl en façade quelques bâtisses non
moins \ieilles. L'auti'e ])orte, qui faisait
communiquer la ville avec la citadelle, se
compip-r ilune masse reclangnl;die du
< iMi' lie 1,1 riladelle et de deux tours c\lln-
diiipie- di' l'autre côté: entre les deux
se Iroiive le Timbre (14.")i) dont la iloclie
est abrilée par un petit édicule en loiiiie
dr iliirlirr. reposant sur quatre piliers
ciiiiromi.uil la |iarlic supérieure de la porte.
],'lli'flrl (li; ]'Ule. précédé d'un pr^ristyle
que sui'inonte un balcon, VJI'ijHtnl-llnxjiii'e
/IN!)7). le l'itliiis de Jusllce, ne présentent
l'ien de saillant.
[.'h.'i/lUc Slp-Cniix (wr s.), ev-cidlégiale,
l'e^l.'imée ;i l'inlcrieui'. est surmoidée
d'un clorliir du x\' s.; à l'intérieur on
rerii.iiqnr. d.iiis le cliieur. le tombeau de
(inillaïune \'ll de l'arllienay et de sa
femme .leamie de M.'illiel'elon el de hurlai
(1U1I|. l.'l'ù/lixr SI /.■iiirriil. i\ini[ la iniii' de
la lai;.-ide .-i élé ridaiieel sniinniili'e dune
lln-lii' ilenlrli'e il.in- h- >l>!i- du Mil s.,
possède ;'i la croisée une autie pelile tour
romane. L'Éylise St-l'iml .xic s.), dans le
faubourg du même nom, a été désaffeclée. Celle des Cordeliei-s (xiir el w su oiciqiée par la
(iendarnierie. renferme un bas-relief du xvr s. effrilé. Il exisie encoïc d'juitres \ieilles églises,
connue celles de la Mdi^oH-Uieu Ixil" s.), .s'(-./i(C(/((cs ix\' s.), la I'Iki/h-IIc du Hosnire {W s.) Irans-
foi-mre en mag.'isins on écurie. (U's églises ^ont sihiéi's <ui- la ri\e i;. du Tlinuel. où l'on a érigé
OIUON. -
Clieniinée lio In
- (.-hùteaii.
aloiie dos l^'éles.
o
DE UX SEVRES
95
sur un roclior. un petit Monument à la mémoire îles Mobiles et des Francs-Tireurs des Deux-
Sèvres, lues a l'onnemi on IS'O-lS'l. La ville roiilormo la Promenade de In Plaee du Drnpemi.
Aux environs signalons Parthenay-le-Vieux. Ménigoute. Salnt-Loup-sur-Thouet cl Airvault.
OIRON. ~ Es;lisc. Tomlicnii (li- l,'i r;iinillc GouriitT.
AilTi-es. .
Aiiv:inlt.
Anuii-L'. . . .
Bougon . . .
Bressiiiie . .
Brenil-soiisArgc
ton . . . •
Ccllcssur-Bclle
Champdenioi's
Fcnioiix. . . .
Jav;irz;iy . . .
Limainnge*
Mornes . .
Melle. . .
Melleran .
Ménigoulo
Niu.l ,
Oiron . .
Pamplic.
Liste des Monuments historiques
Croix dn cimeliore (xvi* s.).
És;Mse (an' et xiv* s.).
Pont (le Vcrnay (xn' s.).
Croix (lu cimeticrc.
Dolini-u (lit la Pierre Levée,
Cloclier ixvr s.) à'' \'{-J\~c.
Piuines ilu chàleau itf lieaup
,(xv s.).
Église (XV* s.i.
Eglise (xi's.).
Éjtlise (XVI* s.).
Église (xEi's.).
Ruines du Château (xvi* s.).
Polnieii (lit la Pierre Pèse.
Église (xri" et xiii' s.}.
Eglise Sl-Hilairc (xi" et xir ?
Eglise St-Plerre (xir s.).
Église St-Saviuien(xi" s.).
, Clocher (xii* s.) de l'Église.
. Chapelle ixiv et xv* s.).
. Ci'oix hosanniére (xvi* s.).
Chàleau (xn* s.).
Ancien Ilôtel-do-ville (xvr s.
P_orte lalérole (xvr s.) de l'Ég.
Église (xvi* s.i.
, Croix du cimetière (xin* s. j.
ND.
Parlhenay. .
Eglise N.-D.delaCouldrcfxu* s.)
Église St Laurent (xir s.).
Porte St-Jacques (.xni* s.).
Église (xn* s.).
Lanterne des Morts (xn" s.).
Croix du cimetière (xv* s.).
Croix du cimetière (xiii* s.).
Église (xu* s.).
Croix du cimetière (xiv s.).
Église (xn* s.).
Église (xn* et xv* s.).
Crypte de St-Lègcr(vn* s.).
Parthenav-Ie\ienx .
Pers. . .'
Prahecq
Sl-Christophesur-
Roc
SI-(àènèronx ....
.Si-(;corues-de-
Noisnc
St-.louin-deMarnes .
St-Maixent
SlMaixentde-Beu-
Mné Croix du cimetièr'e.
St-Marc-la-Lande . . Église {xv* s.).
Thouars Château (xvii* s. Prison).
— Chapelle dn Château (xvr s.).
— Tour du Prince-de-Galles ixa* et
XUl'S.).
Tour (xni* s.) de l'Église St-Laon
— Tour du Prévôt (xn" et xiv si.
_ Tourelle (xv* s.) de l'Ilotcl du
, Président Tyndo.
Vcn-ines-sous-Celles Église (xn* s).
.mm\ 4ttt\ttx-sevres
...^
i rrl> .
-<</ +
>i>c
felès
-^i^.
i* Qf ïld^^t^^k^ i^Mr^Sr^ry',:, ?^.à>Bâtoni \ ., j^ff-'P'^siê»,
^'y^umim^nt
•y
drSOnU n lOOIlOI,
@ .uinoona-.onooh
ftptttcs Jt'iitif nuira . -
Vendée
Nom — Situation
UROSÉE Pli partie par dos cours d'eau qui gatruent la Loire et sur-
lout par un certain nombre de petits lleuves oMieis. c'est à la
^'^Sïx-k'^^ IV/i'/t'f. principal at'lluent de l'un de ces derniers, la Sh'i-e Niûytnise,
(K>.-^'3A/0\F1&1 ,jj,|. p,,„ ., euii)runt6 le nom de cette circonscription départementale.
Cet altluent ii'arroso cpi'un seul cliel-lieu d'arrondissement, Fonlenay-
le-Comle, la ville la plus intéressante de ce départemeul. 1 un lic nos
24 maritimes. Sans tenir compte de ses sinuosités, il affecte la forme d'un quadiilalére
assez régulier, celle d'un losange à côtés inégaii.x. dont la diagonale suit la dii-eclion
S.-E. à .\.-(>. La longueur de cette diagonale est de près de lt).j kilom., de la poiidf
S.-E. de rarrondissement de Fontenay à l'extiémité \.-0. de l'île de Noirmoutier;
la longueur de l'autre diagonale, perpendiculaire à la première, est de W Uilom.
environ, de la Pointe du Gmiiin du Cou au point de rencontre des trois départements
de la Vendée, de JNIaine-et Loire et des Deux-Sèvres. Sa superficie le place au
2'.)' rang de nos déiiartements. 11 a des limites nnlurelies : au X., le cours iidéiieur
du Falleron, puis une partie de son cours supérieur, plusieurs kilom. de la Logne.
de la lioulogne et de l'issoire ; au N.-E., la -Sèvi'e Xaidaise qui. pemlanl environ
2."i kilom., le sépare des déj)artemenls dt^ la Loire Infi'i-ieiire et de Maine-el Loire,
puis un peu plus loin, du département des Deux-Sèvres, pendant une quinzaine de
kilom.: au S. et à diverses reprises, une partie du cours de la Sèvre Xiortaise,
puis de la Vendée; au S.-O. et à l'O. enlin, le lilloi'al de l'Océan. 11 es! lioi'm'' an .V.
l)ar les dé|)artemenls de la Loire-Inférieure et de Maine-et-Loire, à l'L. par
celui des Deux-Sévres, au S. par celui de la Charente-Inférieure.
En 170(1 il a été cntièremenl formé dune [larlie tie la province du Poitou
(Ilati'l'uiloii).
Histoire
Les documents graphiques sur lesc(uels on [leut s'appuyer pour di^lerminei- rigou-
reusement le liltoral de l'Océan, si mobile dans celle région, soid i\f dale trop
récentes pour fournir autre chose que des indications à soumellre an iimlrôle de l,'i
science géologique. Seule eu effet elle peni fain' connaîlre avec précision les parlir^ ihi
territoire non recouvertes par les eaux, à l'épocpie où l'histoire a commence' à bcgayir.
Les fouilles entreprises au havre de la Gachère, au X. des Sables-d'Olonne. pour tixei'
un point de la côte, le Portus Scror. de Ptolémée, semblent devoir aboulir. .\n X.O. du
département, la région attenante à la Ijaie de Bourgneuf, conquise pin à piu Mir
l'Océan, était recouverte par 1rs eaux à l'époque préhistorique. Les flols de la mer
baignaient .MaclieconI, lîeanvoir, C.hallans. De même, au S., le golfe du Poitou s'élendait
jusqu'à Lncou. Xiort, Coiirçon. Au xiii° siècle, Maillezais était encore un iiort: il en
élail de même de Lncon au xvi' s. La partie émergeant au-dessns des eaux occupait
donc la portion cenlrale de l'arrondissement des Saliles-dX)lonne. C'est là que l'on
trouve le plus grand nomlire de monuments mégalithiques. Une quarantaine de loca-
lités, dans le déparlemenl. l'u icnlcrmeul encore. Leur énumération serait fastidieuse.
Nous dirons simplement que la région où ils abondent le plus est le canlon de Talmont.
9S
\ ENDEE
Ceux de Saint-Marlin-cie-Breni cl du pnys de Monts auraient une origine particulière.
Xoirnioiitiei- ilii.-<iila Ik'riug) apparaît dans l'iiisloire au vu" s. Saint Pliilliert y
l'onde un iiionastèie dont les moines revelnil riiaijil noir de Saint-Colomlian. d'où le
nom qui a subsisté [Monaslerium iiigruinj. Les chartes ne mentionnent Fontenay qu'au
i\' s. Des seigneurs s'y réunissent avec leurs guerriers pour man-lier contre l'empe-
reur Lolliaire. Au XI s. la ville ajouta à son nom celui île Comte apiés l'éi'eclion. par
les comtes de Poitiers, du château dont il ne reste que quelques ruines. La Hoclie-sur-
Yon, le chel'-lieu du département (bqjuis le 'J5 mai iSlli, n'a grandi qu'au xix' s. Un
tiécrel de Napoléon I ' la lil soi'lir de len-e, sur l'i'nqil.ii-rmeid i\c la bourgade
anéaniir pendant les guerres de \ endee. Les ï5ables-d'(Jl(_inne sont d'origine 1res
MEUL-SL'n I. AITI'^E .
ifp tlii n-iilie.
ancienne. La rare basque y l'oi-ma une rdlmiic impoilanl.' jailis et les caracléres
spéciaux à ri'lle curieuse race, courage clie/. Ii-s liiu •>. Iir.iiili'' chez les l'enuiîrs. si-
rrli-ouM'iil ciirore rli.'z leurs de'sci'uda u Is. L'île d'^'ell lO/ai. loule grauilique, a bien
plus l'aspiTl brrlou que vend(''en. I^lle l'ul i(uuiiie de iMiiiiie lii;ure ; son liistoiiH^
iglHU'(''e. resie à i''crire.
La (-(UHpu'Ie l'omaine ne semble pas avoir laiss('> de traces nondjreuses dans ce pays,
ce rpii se conçoit assez aisémeni : d'une ))arl par son éloignement de la base d oi)éra-
fions, d'antre part pai' la nature uu''me des lieux, recouverts à cette époque de iorèts et
de marécages. Ouoi qu'd eu soit, on rencontre des restes de fortifications à Bazoges-en-
Pareds (Chàlelier-Porlaun. d'autres débris au Bernaril (Tronssepoill, au Langon. à
Sainl-Georges-de-Monlaitru. vn camp aux Lues, sur la rive g. de la Boulogne, des
veslig'i's de bains et de vilbi ;i Xoinnoulier. elc.
I.<' clirislianisine n'y apparu! (pi'assez lard et ne s'y i-i'^paudil que lentement. Parmi
lO'J V K y U i: II,
les abhnvos renoninn.'-i'S qui y liin'iit I'uikIih's. nous ciloroiis. ouli-i' celle de .Xoiriiiniilier,
celles (le Miiilleziiis. (|iii n-iiNii]le ;iii \' s., de Nieul-siir-rAulisc (lOfiS) l'ondi'e ii;ir
(iiiilhiiinie W dAiiiiiliiiiie. de-^ l'onleiielles. l'-riLïc'-e eu IJln. de la (..r:iiMeliéi-e ixil" s.i et
(le Lueou IMH' '>. I.
Rall.aciiée à la l'oiniii le' Fronce, colle paiiie cju l'oilini pas-^a snu^ la dnuiiiialidii
nnulaise. |iai- suile du uiaiiage de Henri Planlagenel avec EléoïKjre d'Aiiuitaine; elle en
sidiil leiulos les \ ieissilndes. Conquis par Louis VIII. le Poilon devint l'aiianaije
<rAI|ilioMse de l'oiliers il-Jll). Sainl Louis did. vi'uir didciidre sou IVèiv; eouli'e plusieurs
seigneurs irvollés, qui avaienl l'ait cause coruuiuue avec le comte de la .Marclie. Il
s'enqiara des châteaux de Fontenay et de ^■ouvaul. Le comté d? Fonlenay (it ainsi
retoui- à la eouroiiiii'. l)i' nouveau il redevini indi'-peudant jusqu'en lô'2i, t'qioque où li-
roi Charles 1\'. dil le liel, rincor|)ora au royaume.
La gueiie de Ci-ul Ans se ht senlii' jusque dans le lîas-Poitou. Le houleux Iraili' de
Brétigny remit l-'oulenay sous ladonuuatiou anglaise il.itil). L'habileli' (le I»uL:ues(diu l'y
arracha de nouveau en l")7'2. La ville l'iil endjellie par les soins du eoum'lalile de
Richemont, le digue émule de Duguesclin. vers le unlii'u du xv s. A celle ('■poipu-,
Fontenay hrillail d'un LM-aiid ('■elal dans le drunaine des lellres el di's ails. Lue l'oide
d'hommes célèbres y vil le joui-. Louis M r(''i-igea eu commune en I 171.
Les guerres do religion v soidevéreulles passions enlr'e les |iaili^aus el les adver-
saires de la Réfornu' (pu gagna rapidemeid de iioudireiix adeples. l'onlenay, Lu('oi>
furent tour à tour pris el repi-is par les deux pailis ipn \ eouimirenl toutes sortes
d'atrocités. Jlaillezais, Beauvoirsui'-.Mer suhireiil le mé soil. Le pays ne r(.'spira
cjn'à l'avènenuMit de Henri l\'. De nouveaux troubles y éclalérent au (h'diul de la un ité
de Louis XIII. S(.)ul]ise. a la tète des proteslanis. s'enqiara des S:dd(>s-(r()loinie en ir.-Jl,
pilla Ln(;on el ravagea lout le [lays envii'(mnanl. Il lallul l'inlervention pei'sonnelle de
Louis XIII pour ranuMier l'ordre, après une S(''ri(^ i\c succès obleuus conlre les rebelles
dans la région du .Marais. [
Len(.lanl le règne de Louis XI\". les mai'ins des Sables se lirent remai'(pnM- p.ii' leur
audace, en coudiallant les vaisseaux anglais. Pour se venger, l'.Vngleteri'e dépé(dia
toute une llolte en Ifiili'i pour bondiarder le pori qui l'ut presque an(''anli. Nous arrivons
sans lran--ilion .1 l'i^-poipii- la plus pi'-ni!le de riii>loire de ce pays, à celle des guerres
dites (^le \ endi'C. Oin>i(pn^, eu i-éalit(''. elles s'(''tendirenl à la Rretagne el à rAni((U. elles
oïd conservé ce nom, à cause de racharnemeni cpie ses habitants déployèivul, dans leur
foi naïve, conlre les arnn'es nalionalcs (h'rendani les principes nouveaux issus de la
li(''Volidi((n. Les \"enili'-eiis eurent des chefs illustres, (pn pi'es(|ue Ions succ(unbèrent
sur les ch.inqis ili' bal aille. Leurs noms sou! d.iiis Ion les le-, ne'' moires. I.,-i lu Ile dégénéra
rapidemen! en uih' iiuerre de Lnn'-rill.is (pu lil de nondireuses \iclinH:'S. Enfin, grâce à
riiabileli'- el à la sai;csse de Ib.iidie. la \'endi'-e l'id |iaeiliée. Tiepuis, les idées modernes
oui l'ail leur eheniin dans ce pays demeui'('' si loiiulenqis lidèle à l;i cause de la royauté
el doni l'espiil eoinnu- le cieur bal :'i l'unisson de C(diu (le la France.
Géologie — Topographie
La Vendée se divi-c en Icois régions : le Bocage, aiipeli' Gâtine à l'E. de la Sèvrc Nantaise;
la Plaine, ([ni lui l'ail siiilo. el le Marais, an S. el an X.-O. du (iéparleraent.
Le Bocage occupe la poinle X.-lv du ilé|i;uleiiienl : il est formé d'un ensemble de collines
i.'i-aiiilii|nes. ciilre-croisées, sillonnées de ravines, couverles de fnin'rés. dont aucun des soninicls
.nri-oiiili^ ii'.-illchit "iltfl m. Le Piocage )iro]ireiiienl 1111. )iliis a l'O.. est un pays de landes el de
clieiiiias ( veux. ii.-n>enié de iM.nipiel^ de lioi-. oi'i -c c.ii'liciil les villages. Les roclies schisteuses
el graaili(|nes v -^onl .'i un. C.'esl d.nis celle i'(''i;ion i|nc se Iroiive la cime culminante du ilépar
i.
MAILLEZAIS. — Eylise. Ensemble N.-O.
\ E N u 1-: E
105
lemenl ('2S8 m.) à TE. de Poiizauges. Auloiir de celte lùltoresque bourgade s'élend la iliaiiie
dilo des Alpes vendéennes, où Ion reiiianiiio les cotes suivante* : tiTS m. au IJois de la Folie,
'270 m. un i>eu au S. du l'uy l'aiùa, 270 m. au l'uy C.rapeau. Au >!.-(>. de Pouzauges. on ti-cune
2Sj ni. à Sainl-Micliel-.Monl-Moicure. point de partage drr- i-aii\ >pii >e rendent à la Loire par la
Sévre Nantaise eL qui gagnent l'Océan. Plus au N.-O. cncnri' >c houve le Mont des .-Mouettes.
qui atteint 2ÔI m., et que couronnent 7 moulins à vent, fameuv iiendant les guerres vendéetuies;
au S.-E. la cime de St-Pierro-du-L'.heniin. d'où sort le Grand Lay à -209 ni. De Ions entés cette
chaîne s"abais^c rapidenienl. .\u-
dessous du Bocage se ^ouile un
pays moins tourmenté, la Plaine,
formé de lias et d'oolitlie. cpii se
continue dans les Deux-Sèvres. Peu
ou point accidente, il prévenir un
a>]iecl monotone ; mais, en re-
\.uiçlie. il e^t Ire- lerlilc. Dans la
Plaine se trouve enclavée une l'or
mation houillère, de largeur rela-
tivement faible, désignée sous le
nom de hassin de l'onvanl.
La Plaine est bordée dn coté de
rOcéan par une bande de niaré-
cages et de maiais salants apjielée
le Marais. C'est le Marais poitevin.
|iar opposition au Marais breton,
de même nature, (jue l'on rencontre
aulonr de la baie recourbée de
Bourgneuf. ]ires(]ue découverte à
marée basse. Ce dernier est boiiié
par la chaîne de collines qui s'étend
de Challans à SIGIIIessur-N'ie, les
dunes du pays de ilonts el l'ile
de Noirmoulier. Le marais breton
se poursuit dans la Loire-Inférieure,
Son sol se compose de dépôts ma-
rins agglutinés avec des alluvions
fluviales: il varie de fl .-i ï* m. d'.il-
litude. Nu. égayé simplement jiar
quelipies arbustes émergeant çà et
là, il forme un ensemljle de 511001)
hectares oii alternent diLiue- et
canaux, champ- et niarai- salants.
L'ile de Noirmoutier. très basse,
en partie endiguée sur *a côte
orientale, tandis qu'une ligne de
dunes protège la côte occidentale, est séparée du continent par le Goulet de Frommline,
large à peine de 1500 m. à marée basse. Elle n'est guère qu'une simple roche augmentée par
l'apport incessant des alluvions. Son rattachenienl .-i la côle n'est qu'une questnm <le temps.
Déjà, à marée basse, on peut, pi-esque sans se mouiller, s'y rendre ]iar la roule de Beauvoir a
Barbàtre, en suivant la chaussée empierrée du Goua (Gué), le long de laquelle on a établi îles
bouées de refuge. L'altitude niaxima de l'ile n'est que de 18 m.
L'ile d'Yeu. formée de gneiss et de niicascliisle. se rattache au continent par une série de
bancs sous-niarins. C'est un plateau, en partie recouvert de lande- di> bruyères, d'une
altitude de 2 à 55 m.
Le marais poitevin qui se prolonge dans les départements de la Charente-Inférieure et
EI^.NTT. — IC^'Iisc. Enspmhic S.
FONTENA\-LK COMIE. - Église iSutic Duiiic. Ab:.icle. COlé S.
FONTEX.VY-Lli-COMTt:. - ligliïC Noire-Dame. Enf-Linblc N.-E.
■lOG
\ E N D E i;
(les Deux-Sévip!-, ii une surface totale île .")0 01)0 hed. Il se comi)ose d'ilôts calcaires qui se sont
aiiiiîiinnlés par rappoi-l d'alhivious inaritimos et fluviales et ont fini par se souder. Les
liMi- |iiille> do cc"iuillages de St-Michel-eii-rilei-m (70U m. de longueur, sur T,m m. de largeur
i-l Kl a l."i ni. de hantrur . snril (•(■lèhros parmi les géologues. Le sommet des Imttes est occupé
pu- des vdlage^. .mi momiIhi- diuic \ni;il;Hiie environ. On conçoit la iiliysionomle toute parti-
culière de celle région coupée de canaux et de digues, habitée par les •■ Cabuniers », dont
les clieniins sont précisément les
canaux (piils entretiennent. Les
principales buttes sont celles de
Gné de Velluire (50 m.), de Vix
(ri4m.', de Chaillé-les-Marais (l'.tm.),
de Malllezais et de Liez (17 m.), des
Grues {\') m.), de \'oulllé-les-Marais
('J m.), elc.
Hydrographie
LITTORAL. Il commence à la
ri\e g. lie ['Lticr du îiud, dans la
Boie de Bourr/neu/' ; sa direction
générale est N.-E à S.-O., tandis
(|ue relie de la cote orientale de
rdi' do Noirmoutier est dans le
sens opposé. Le fond de la baie
est g.uMii do roches : les marées
l'emplissent de sables ol d'allu-
vions de toutes sortes: au miliou
se Iroino un clion.-d t\n jiou plus
jniiroiid i|uo l'i.»!! Monuiie le Fain.
Du côté ilu Continent une digue
|iresipu' conlinue prologe les pol-
der- de 1'//.' (/(' llfjliiil jusqu'un i>eu
en amoni de la chaussée empierrée
du Ooii'i, (jui lelie la roule de
Beauvoir-sur-Moi- à linrbàtre dans
l'ile de Noirmoulior ol ipie couvrent
.1 poiiio ipiolipies .. niées ■• d'oau
:'i marée basse. On ti'onve <lou\
lia\res étroits surin côte: fiuelipies
Iielils canaux <récoulemenl do-
marais y débouchent aussi. Plus
bas le Chenal de la Cahouelie re-
cueille les eaux du Cirand Étier et
du Canal du Perrier. ..\u-dessous.
la côte sablonneuse, sur laipielle soni installés des parcs à moules, se rapproche de la
Pointe de la Fosse (Ile de Xoirmoutier). En l'ace est Fromentine dont le Goulet est indiiiué par
deux tourelles massives, donl la base de l'une est visible à marée basse. La largeur du
goulot est d'environ I.MHI m. Lue estacade où abordent les bateaux qui font le service des
ilos de Noirmoutier et il'Vou est établie à Fromentine, dans le prolongement et à l'extré-
mité de la roule de Challans. le long de laquelle court un chemin de fer à voie étroite. En
face, dans lile de Noirmoutier. se trouve l'ostacado coi'respondante de la Fosse. Au delà du
Goulet, la côle salilonneuse lourno au S. puis au S-E.: elle est accompagnée de dunes
gazonnées et plantées de pins qui se |indangent sur une longueur de TiO kilom. jusqu'à
la l'ointe de l'Aigtiille, en amonI du pm I dos Sables-d'Olonne. Sur celle cùlo les villages sont
FOU.SSAIS. — Eglise. Façoilc O.
■J
lus VENDEE
rares. Citons N.-D.-de-Monts. Saint-Jean-de-Monts. [letile plage de bniiis. chormaiilc et paisible.
Plus Ijas' e!?( Crois-de-Vie ;iu\ iiiipics de r-alile entieLoiipée.s de roches el (|ui est en même
temps petit pcirl de pèche et de cabotage. En face, sur la ri\e i;. de la Vie, un bourrelet
de dune- en ictrail. nommé l'uinlc de la Gartimc. jioite les cbalels de St-Gilles que le
Jaunay. allluciit ilc la \ ie. coidant parallèlement au littoral, isole aiu-i du bourg. A
partir du point où il s'en écarte, la cote, rocheuse, s'élève à une vingtaine de mèlres.
Au N. des dunes d'Olonnc. d'une longueur do II kilora., ((ui portent une superbe foret de pins, se
trouve le lutore de lu Gachère où débouchent l'Auzance et la Verlonne. qui traverse les marais
salants situés en arrière de la foret. Au S. un chenal qui forme le port des Sables-d'Olonne
comjiosé d'un bassin de chasses, d'un liassin à Ilot, du i">rl iii-ii|iremenl dil el d'un avanl-porl,
sépare les Sables-d'Olonne de la Chaume, son faubourg. Ce dernier occupe ainsi la pointe
méridionale du bourrelet de dunes qui s'achève par le Fort St-Xieulas. Au delà du Remblai, le
long du<picl s'aligne une chaîne ininterrompue de chalets et de villas, auxquels succède le bois
de pins de la lUidelière, la cote, dentelée, est bordée de dunes alternant avec les roches
jusqu'à la Puinle du Grouin du Cou. On y trouve la l'ointe du Payvé. terminant la rive dr-
de l'estuaire où tombe le GuéChàtenay et le Goulet de Jard comblé par les sables el la vase.
.Au large et à 10 kilom. se trouve la pointe N. de l'ile de Ré, dite Pointe des Baleines; entre celte
dernière el la Pointe du Grouin du Cou s'étend le Pertuis Breton, autour duquel la côlc décrit
un arc de cercle. Au delà do la Pointe du Cltiquel, le littoral, très lias, est accompagné par les
Marais do la Tranche sur la rive d. du Lay qui, coulant ]iarallèlement à l'Océan, découpe une
longue pres([u'île de dunes se terminant à la Pointe d'.Array. La Tranche a une plage de sable
modeste. Dans la presqu'île se trouve la plage embryonnaire do l.i Faute, qu'un pont
tournant jeté sur le Lay reliera bientôt au petit port de l'AiguilIonsur-Mer. terminus du
tramway de Luçon. A la Pointe de l'Aiijuillon commence ï'An.^e dr l'Ai</uillon, en demi-cercle,
sur laquelle débouchent le canal de Luçon et la Sèvre-Niortaise, dont la rive dr. seule
appartient au déparlement. En arrière de la côte endiguée s'étend le Marais poitevin.
HYDROGRAPHIE FHfVIALE. Une partie des eaux du département gagne la Loire par
la Sévre .\anlaise ou par VAcheneau, écoulement du lac de Grand-Lieu ; l'autre parlie s'écoule
vers l'Océan par les divers petits fleuves coliers.
La Loire se trouve encore à 18 kilom. du département lorsqu'elle atteint Nantes, point qui
en est le plus proche.
La Scure A'rtîTfaise, née dans le déparlement des Fleux-Sèvres, touche à celui de la Vendée,
qu'elle sépare pendant 1.") kilom. du premier, en aval du pont de la voie ferrée de Tours aux Sables-
d'Olonne; puis, coidanl dans une vallée encaissée, elle pénètre entièrement dans le départe-
ment, liasse au iiied de MorSagne et. en aval de celte ville, n'appartient plus que par sa rive g.
au département, qu'elio isole de celui de Maine-et-Loire d'abord et de celui de la Loire-Intérieure,
dans loipu'l elle pénètre à moins de 1 kilom. en amont de la ]iittoresque Clisson. Pendant son
cours do 70 kilom. dans la N'endée, elle s'augmente, par sa rive g., de rivières souvent à sec
l'été : le ruisseau du Blanc, la Crume, la Morle. Hors du déparlement, elle reçoit le Maine,
formé de la réunion du Grand-.Maine et du Pelit-Maine. Le premier a sa source au N.-E.
des Herbiers, ((u'il arrose; le second à 2 kilom. 5 au N.-E. des Essarts ; ce dernier,
grossi (rive dr.'i du l'endrenneau, qui passe au ]iied de St-Fulgent et (rive g.) du rtiisseau du
Bourreau, se réunit au Grand-Maine un peu en aval de Sl-Georges-de-Monlaigu ; ainsi doublé, le
Maine baigne Montaigu et |)assc dans le déparlcmenl de la Loire-Inférieure.
Le lac de Grand-Lieu absorbe l'Oir/non, qui n'a que son cours suiiérieur dans le département
et la Boulor/ne. Cette rivii're tortueuse naît au S. des Essarts, reçoit (rive dr.), à sa sortie du
déparlement, l'/s.soî're, puis hors du département, (rive g.) la Loyne qui laisse sur l'autre rive la
petite ville de Logé (Loire-Inférieure).
FLEUVES COTIERS. Le Faltcron. qui sort de terre au N.-O. de Palluau, sépare pendant
plusieurs kilom. le dé]iartement de la Vendée de celui de la Loire-Inférieure, pénètre dans
ce dernier, où il arrose Machecoul, puis se sépare en deux bras formant l'ile de Bouin: VÈlier
du Sud au N., X'Élier du Dain nu S.
Le Grand Êtier. (pie forment divers ruisseaux, passe près de Cballans el se divise en deux
bras, dont l'un, le Canal du Grand Êtier. va finir dans le Goulot de Fromenline et dont l'autre
LUÇON. — Ciillicihah;. l'ai;ailc O.
I
z
o
V !■ N D E E i I [
se jelte, partie dans la i'Ic. l'ii aval ilii Cdiillui'ut ilu Liijix'rnii. parlio dans lo <'licrial ilc la
Calioiiette, ([u'il gagne par lintoniiviliairc du l'-mnl du l'iTiirr. dcciipaid iiim- pciilimi di' l'ancioii
lil du Ligiici'on.
La Vie, ip-ii a sa source à l'K. dr l'oli'é-siir-\ie, dont elle IkiH, (rive g.) le ruisseau du juéuie
nom, recueille (rive <li'.) la l'etile Uonloijne, qui laisse Palluau à 1 Uiloui. de >a live gauche,
(rive g.l le Ligneron, passe entre St-(iilles-sui--\'ie et (à'oix-de-Vie. se nujdle uiNe^.i du .laimai/.
contourne la petite presqu'île de Croix et liiul à la poinle île la tjaienue. L'Aiisnirc, (jui haigue
la Molhe-Aehard, forme avec la l'crtonne le havre de la Gacliére. dans lequel tondic encore le
niiisgf.iiu ilca Mrirnii ou Conie. qui se gonlle de la Morene. augmentée (rive g.) du Dï-'uiilcmi.
Vue aulre p.ulie de- eau\ i\r la N'erloruie gagne ])ar Uii canal le ilienal enUe la (diaumi' (I le-
Saldes-d'(ll(inne.
ho l'ci-i-inj esl un e-l.uau-e où toinlient le ruisseau ilu ( ;ué-( dialeuaN . ipii arro-e ■|"ahii.iiil rt, ini
antre ruisseau- moins rmporlant au S. l.e fuisfcuii de !<t-l'iiircid-siir J'/rd lombc au (ioiiii'l de
Jnrd, estuaire aujouril'hui comblé jiar les sables.
[.e /-"//, la plus grande rivière vendéenne, esl lornii' dc> la i-éiuiion du (ivind Lutj et du
Pelit Lay. Le (Irand Ltvj a sa sourC(^ à ii kdoui. en\iroii au X.-\.d;. de la ( diàlaiguernie :
il coule vers le N.-O. Jusipi'à la liaiileiu- de l'i>u/auL;es. ipi'il laisse à li kibnu. de sa iInc dr..
puis redescend au S.-O.. i-ei'ueilli> lo M-iiar. pui- U- Luninii. Iai>-e Clianlomiay a T< kiloni. siu-
sa rive dr. et est rejoiid par li' l'etil Li;/. *'.'■ dermej- nait au S.-S.-E. des Herbier-. Iia\ei-se
presque aussil('it l'étang de. la Dbiltière, recueille plusieurs laiisseauv tout en décrivaid lorco
méandres. La ri\iére. loi-nu'e ainsi du G|-and et du Pi'lit Lay. .arrose ^lareuil et passe dans le
Marais, oii elb' coule canalisée. \n nnirnenl où par sa ilueclion M sendile devoir se jeler daii-
l'deean. il lui dcMent p.U'allèle. bord.nd une dune de peu di' largrui- (pu l'oruie une limyiie
pr<'^c[u'ile. C.'e-I à la poinle d'.\r(;.i\ rpi'd didiouibe eidiu dan-; l'Oceaii. Sa ri\c' drnile est
continuée jiar une digue surélevée qui Mnil piresque à la pointe de l'.Mguillon. Le l.'ii/ propre-
menl dit a pour alllueuls : irive g.) la Scniinin/'. (pii, accrue (rive dr.) de la M'iriinc. du 'l'Iifn, d.'
VA'do'Oii et du Frnlrt. pas-e à SIe-IIernùne et Unit à un peu plu- de I kihmi. en amont de
Marcuil; (i-iveilr.l le Maiillul. ipù a sa source au N.-O. de la buvl de la (di.ù/,e et s'augmeidi-
(rive g.) du Donlnii: (rivedr.) l'i'o/i. qui ari-ose la Iloi-he--ur-Vou ; iri\e dr.ile (iraun; la riviéredi'
l.arou, ou mieux le caiml ,1e l.iiron, qui commuuicpie avec le canul de ccinlurc des IloUandaU,
Unit dans l'anse de r.\i;;nill.in api-és un cours de 1.". kilom. "'20 m.
1.3. Sèuvc-Nioi-lni^'. .pu \M'nl des |leu\-Sé\res. n'apparlieni d'ab.irdau dé|..irlenieid de la
Vendée (pie jiar sa rive dr. : piu< (die v pénétre toid enliére pendant .piel.pn-^ liib. m. <e(denienl.
sert ensiùle de linule eonuiiune aux deux déparlemcid- de la Cbai-enle-lnlei iem-e r\ de la
Vende(> ju-(iu'à s(m coniluent avec la Vendée, passe piar ses deu\ i-ives dans |,i ( :ii,u-eide-
Inlericure ipi'cdie sépare à nouveau de la Vendée, depuis un point silm'' h I Kib.ni. en aval de
cidiu où la rejoint le canal de Vix, jusipi'à -ou endiouchure. Elle a pour tiàbulaires : (ii\c dr.i
VAulhe. >\m pençlre dans le département par le canton de Sl-Hilaire-des-Loges, dont elle laisse
le chef-lieu U I Uibmi. de sa ri\e dr.. sei'perde dans des marécages où elle abandonne une
liai-tie de ses (\ui\. -e i;rossil du rin'fiseau de St-QiieiUi,i. pai' le(piel -'écoide une source abon-
dante mais trè-; froide, pi'dveuaid, d'(m étang de Bouilb''. pui- se parlaL;e eu ,\cu\ bras entourant
I ile de Maillezais; le bras ;\ l'O. est le Can.,1 d,' hi Jcane-Authe. ipii gagne la Pèvre à Maillé.
e bras a l'E. est le Can'd de la VlnUle-AtaUe. (jui s'y rend [lar deux ]ielites branches un peu en
aval de Damvix; — rive dr.) la Vemlée. oriiiinaire de- I»eux-Sévres. (pu boit (rive g.) la Gabauçic
i-emoide en se re|iliant vers le \.. peuMre dans In belle foi-él de ^•ouvald. où lui j.arvienl
(i-ivo dr.) la Mère, dont la Châtaigneraie n'e-t (doipiu'c .pu- de I.MIII m,, s'a. -ci.. il (ri\.> g.) du
Vent et .lu Tlumvron. puis redescend vers le S., traverse t'ontenay-le-Conite, luune la Uvigèves
qui passe à l'IIermenault et sert de limite ccnnmune aux deux départements de la Vendée el de
1.1 Cli.iiviil.'-Inlérieure, jiis.iu'à son conllu.-nl ,i\ec la Sevré.
MARAIS. Kn dehors du .Marais poitevin au S. et du Marais breton au \.-0.. dont nous avons
parlé au idiaiiilre de la Géologie, il n'en reste aucun à signaler.
CANAUX. Il n'y a dans le département ipie des rivières canalisées et des canaux
d'évacuation des eaux, de dessèchement (canaux de ceinture et canaux secondaires),
créés pour soustraire aux inondations les terres basses des IMarais. Des svndicats aidés
112 VENDEE
]iai- ri;inl >-'iii-iM]ifMit (lo rc soi[i, sous la ilireclion do radministralion des Ponts ol Chaussées.
SOURCES MINÉRALES. On en coniiile un certain nombre ne donnant lieu toutefois a
aucune ex]iloilation sérieuse. Nous citerons celles de la Roche-sur-Yon [la Bi-ossardirre), de
St-André d'Ornay (/e.< Fonleiielles], de Hocheservière {BoU de la Touche), de St-Mars-la-Réortlie
{te Pouel), dans l'arrondissement <le la Kochc-sur-Yon: de Maillé, de Pouzauges (le Moulin au
Moine), de liéaumur, dans celui de l'ontcnay-Ie-Comte : de Benulieu-sous-la-Roclie. de la
Clniielle-Hermier i/u Gitardière). des Moutiers-les-MauxIaits, dans celui des Sables-d'Olonne;
dans l'ile de Noirnioutior enlii]. à Noirnioutioi'.
Climat
Ce départi'inenl. placé sous riiiflLierK-e du rlimal (lirondiu, ne connaît guère de températures
extrêmes. Année moyenne, le Ihermoniètro oscille entre — Set Tj". Les écarts ijui se produisent
]iroviennenl de la nature du sol. C'est ainsi que dans le Marais, coupé de canaux, bordé par
l'Océan, le climat est surtout humide : dans la Plaine, au sol perméable et où les eaux sont peu
abondantes, les chaleurs de l'été se l'ont sentir idu-; ipie dans tout le reste du département.
C'est dans la région plus élevée et plus accideiili'r du liocage. où les roches imperméables
retiennent les eaux, que l'hiver sévit avec le plus d'.'iprelé.
La hauteur moyenne annuelle de la pluie. 0 m. fii'i. est iidérieure à la moyenne de toule la
France (Om.770): toulelois au poste d'observalimi de Sl-Sigismond. dans la vallée de la
Sèvre, on a relevé une hauteur de 0 m. 7-27 en lïmii. Le nniid)re moyen des jours de pluie est
inférieur à I.Mt.
Divisions administratives
Étendue : C70.r)i',i hectares ('.,ida>lrei.
Population (l'.'OM : 4"i!t.(iJ7 habitaids.
.\nondisseiiieiilr. Caillou;- Communes
Préfecture : L.\ i;ocue-sur-yon. ... 1 10 105
Pous- ) Fûutavi)/-le-Comte . ... 1 '■> Hi
Préfectures \ Les Snbtes-d'Oloiine. ... 1 11 84
Total. . "^ Tolal. . ' 'u Total. . r>Or.
LISTE DES CANTONS
La Rorlie-sur-Yon. . . Chantonnay. les Essarls. les Herbiers, Mareuil. Moiitaigu. Mortagne,
le l'dirésur-Vie, Pioclieserviére. la Koche-sur-Von, Saiiit-l'ulgent
Fouteuaylc-Conilc. . . Chaillc-les-Marais, la Châtaigneraie. l'ontenay-le-Comte. l'Hermenault, Lu-
çon. Maillezais, Pouzauges, St-Ililaiie-lesLoges. Sainle-llermine.
Les Sables-d-Olonne . . Beauvoir, Challans, lie d'Veu, la Mothe-Achard. les Mouliers-les-Maux-
fails, Noirmoulier, Palluau, les Sables-d'Oliume, Saiiit-Cilles-sur-Vie,
Sainl-.Iean-de-Monts. Talniont.
CULTES. Culte catholique. Kvèché : Lueon. érigé en rd7. comme celui de M.iillezai-. par
le pape .lean XXII, aux dépens <lu diocèse de Poitiers. Supprimé en ISO'J. il a été rétabli en IS^l
comme suffras;ant de Bordeaux. Le diocèse ne comprend que le déparlement el compte ôti cures,
2G2 succursales, 121 vicariats rétribués et ". autres. Il possède un séminaire diocésain à Luçon.
Les congrégations religieuses d'hommes, peu nombreuses el donl trois ont leur maison mère
dans le département, s'occupent d'enseignement. Celles de femmes, assez nombreuses, s'occu-
pent d'enseignement, il'œuvres charitables ou sont vouées à la vie contemidative: plusieurs
ont aussi leur maison mère dans le déparlement. Les i.rinclpaux pèlerinages sont ceux du B,
Grignonde Monlfort à St-Laurent-sur-Sèvre. de N.-D. de Carreau à la Chapelle-Hermier, N.-D.
de la Salelte à Martinet, de la Sainle-Familledu-Cliéne à la Babatelière. N.-D. de la Victoire à
la Garnache, N.-l), de la Brossardière h la Tardière. N.-D. de l'Espérance ou de Bourguenel à
St-Ililairede-Talmont, N.-D, de Recouvrauce à SI-Gilles-sur-Vie, N.-D. de Bourdevaire à
Sl.Cervais, N.-D. de Loretle à la Flncelière, N.-D. delà N'endée à Pl-Etienne-du-Bois.
Culte protestant. On compte environ ôôOO protestants rattachés à l'Église Réformée. Un seul
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VOUVANT. — Eylise. Pignon ilu Irunsepl N.
T. IV. — S.
VENDEn. tl.
114 V E N D i; E
consistoire, celui de Pouzauges, faisan l jiaiiie de la i" circonscri[>tion synodale, embrasse
loiil le déparlement. Il y a des églisic^ à Fonlenay-Ic-Comle, a\ec annexes à lienel et à
Poussais; à Mouclianips, avec annexe à St-Germain-lc-1'rinçay; à Mouilleron-en-Pareds, avec
annexe à Sic-Hermine; à Pouzauges. avec annexe à Sl-1'rouant ; à la Uoche-sur-Yon enlin, avec
annexes aux Sables-d'Olonne, ù Luron et Triaizc.
Culte Israélite. Le mimbre d'adliorcnts esl nul.
ARMÉE. Le déparlement fall jinrlie de la IL région mililaire (jui comprend i dé|)iirtements
et 8 subdivisions de région, dont 'J. celles de la Rocbe-sur-Von et de l'onlenay, lui aii|iaili(iiiienl.
Les troupes qu'elle comprend font partie du 11° corps d'armée dont le chef-lieu est Nantes. La
garnison de La Roche-sur-Yon comporte I régiment d'infanterie; celle de Fontenay-le-Comte
en comporte également 1 et en outre I compagnie de cavaliers de remonte, celle tle Port-
Joinville. 1 compagnie d'infanterie. Le déparlemenl ressorlil à la 11° légion de gendaiineric.
Ouvrages militaires. Xommons pour mémoire seulement : l'ancien fort de l'ile du Pilier,
située au N. de celle de Nuirmoulier. ainsi que les vieilles batteries des des de Noirmoutier
et d'Yeu et le fort de Fromenline pour la iiroloclion du Cioulet. Les seuls ouvrages conservés
sont le fort St-Nicolas avec la batlorie de l'Eslncade qui protègent le port des Sables-
d'Oloiuie, la citadelle et les batteries de Port-Join ville.
Marine. Le littoral de la Vendée fait partie du i' arrondissement maritime, chef-lieu
Rochefort. cpii s'étend de la baie de Bourgneuf à la frontière d'Esjjagne.
JUSTICE. Le déparlement ressortit à la Cour d'appel di- Poitiers. 11 existe I Tribunal de
!'■ Instance à l.i Roche-sur-Yon (où se tient la Cour d'Assises), à Fontenay-le-Comlc cl aux
Sables-d'Oloniic; 1 Justice de paix dans chacun des 50 cantons.
INSTRUCTION PUBLIQUE. Le déparicnieid de la Vendée esl l'un des 8 ressortissant à
l'Académie de Poitiers; il no possède aucun élablissemenl d'cnseignemenl supérieur.
L'enseignement secondaire comprend, pour les garçons ; le lycée de la liochesur-Yon,
les collèges communaux de Kontenay-le-Comle et de Lnçon; pour les filles, les cours secon-
daires de la Roche-sur-Ycm. 11 existe en outre des établissements libres à Fontenay-le-Comte,
le Roche-sur-Yon, Luçon et St-Laurent-snr-Sèvre. 11 y a un petit séminaire à Cha\ag]ics-en-
PaiUers et aux Sables-d'Olonne.
L'enseignement primaire recrute ses professeurs à l'école normale d'instituteurs (avec
école annexe) et à l'école normale d institutrices (avec école annexe) de la noche-sur-Yon.
Il existe des écoles primaires supérieures de garçons à Cliantonnay, Fontenay-le-Comle et
Moitagne, et de fdies à Fonlenay-le-t'.omle. Des cours complémentaires pour garçons ont lieu
à tlhallans, aux Sables-d'Olonno. cl ;i Sl-Ililairc-des-l.ogo>. cl poin- lilles aux Sables-d'Olonne.
On Irouve des pensionnats primaires de garçon-^ ;i Ch.intonnav. la Roche-sur-Yon, aux
Herbiers et aux Sables-d'Uloinic, et i\r filles à l'onlenay-le-Comle Ci), la Roche-sur-Yon (5), les
Sables-d'Olonne et Luçon (5).
.yioulons (jue renseignement concernant la navigation cl les pèches marilimes est donné
auv des de Noirmoutier cl d'Yeu ainsi qn'à r.\igMillon-sin--Mcr et aux Sables-d'Olonne. Cette
ilçrnière ville possède un laboratoii-e zoologii|uc niai'itime. ;inni'\é à ILcolc municipale des
pèches marilimes de la Chaume.
Le déiiarteinent ressorlil encore ;'i r.\rrondi~scninnl minéralogirpie de Poitiers, sous-
ari'ondissemenl d'Angers (division dn Onirc); ;i la l- li.'nion .-igricole (0.); à la 24= Conservation
forestière (Xiorl): à la IP Insjicction des Punts et C.liau-sées.
Agriculture
La Vendée esl un riche département agricole où le< culliu-os sont aussi variées que le sol.
Dans le Bocage, la [U'opriélé. très divisée, comprend dos métairies ou propriétés de quelques
hectares d'élondno et dos « bordcries » on polilos |iro|iriélés. toutes séparées par des baies.
Grâce aux engrais haliilonient utilisés, le sol ingral et en partie incidte jadis esl devenu fertile;
il iii'odnit en abondance des céréales do toutes sortes, do^ choux et des raves. Ses pâturages
engraissent les Ixeufs dits do Cludol. La vigne y est aussi plantée. La Plaine, calcaire, privée
S:
z
q
o
a
APREMONT. — Cliùtcou. Tour il'angle et Chnpelle.
VENDEE
110
d'eau et d'ombrage, est brûlée par un soleil iiiiiilarable, qui y fait mûrir d'aboiidaiilos moissons.
La betterave y prosiière; les prairies arliflii<'lles eu rouvrent une grande étendue: la vigne
occupe les parties caillouteuses. Le Marais luriiie la ri'i;i(in agricole la plus riclie. Les ferme-
ou •■ cabanes •• ont une grande élendue. Le ^ol se partage en marais desséchés, en niaiais
mouillés et en marais salants (environs de Luçon). Les terres, en partie submergées l'iiiver.
sont très fertiles. .\u premier rang des cultures, viennent les céréales, puis les fè\cs et les
haricots : quehiues marais produisent du chanvre et du lin. Les pàtuiagcs nounisseiit
des bieuTs énormes, des clievauv superlics et des moulons .'i la chair exquise. Elans
le Marais tout est utilisé : le l'umier est séché en galettes plaies dont les meules sont dissémi-
nées sur le sol uniformément horizontal. Elles constituent à peu près l'unique combnsldjle de
la région. Les cendres sont utilisées comme engrais. Les insliunients agricoles iierl'eclionnés
I.E lîOL'I'ERE — Eglise foilillu
no s'y introduisent que lentement. Le battage du grain est obtenu à l'aide d'énormes cônes
de pierre traînés par des chevaux sur une aire circulaire où l'on étend les gerbes. L'ile de
Noirmoutier produit des céréales sur la côte E.: la vigne y est plantée: les marais salaids
y occupent une certaine étendue, de même que sur le continent, dans l'ile de Bouin. Quant à
l'ile d'Yeu. dont à peine la moitié de la surface est cultivable, elle produit quelipies primeurs
en légumes et des ligues. Sur ses pàtis broutent des moutons petits, mais à la chair
excellente.
Les cultures industrielles comprennent : le colza, qui pour une surface de I2'20 hectares, a
donné '20740 hectol. de graine; le chanvre, qui avec une surface de 14.") hectares, a fourni
572 quintaux de filasse et 1144 de graine; le lin, plus cultivé, a occupé une surface de
1112 hectares et a donné -4448 quintaux de filasse et Wû'l de graine.
En 1899, la vigne a occupé 1 1 720 hectares et produit 408 880 hectol. de vin : la même année on a
planté 710 hectares. Ce sont surtout des vins blancs «jue l'on récolle. Les meilleui's proviemient
de Talmont, Mareuil, Sigournais et Scrigné. La production en cidre s'est élevée à 14 758 hectol.
J22 V 1^ >•' D l- K
On a en outre récollé 10 1-20 iniiiiljux de iluUaigiics, i'.K) île noix. lôliO de iKnuiiies à cidre, cl
TilO de iinines. Le* pèches, poires, cerises, abricols, cormes et Kèlles aboiideiil éyaleiiieut.
Les bois et l'orèls occupent "0 OllO hectares. Les essences douiiuMiiles soid le chérie, le
cliéne-vcrt, le cliiilaii;nicr. le |iin et le sapin; puis xiennenl le peuplier, le bouleau, le clianne.
l'érable, le hêtre, le Irém- et rorinc H a existe i|u'uiie seule loiét domaniale, celle de \'oii\anl.
d'une surface de 'iôlô hect. 'li ares, donl JJI hect. Si sont aménagés en lutaie et le icste en
taillis sous futaie. Les autres forêts sonl celles d'Aizenay (J40 hect.), de IjUchigiioii. de la Chaize
(l-ilKI). des Essarls (iOU), des Gûls (600), des Gralas (750), de Grand-Lande iridni. .lu l'aie s.'iOi.
ihi Saut-de-Grelet {'iJOi, de Slc-Gemnieda-I'laine. Dans les forêts on trouve ipirbpii's lenanls et
beaucoup de lapins; en jdaiiie, le ]ierdreau est abomlant.
Les cours d'eau sont surtout habités par des espèces sédentaires el par des anguilles. Il
n'existe pas d'établissement de pisciculture. Les dunes du littoral, ga/.onnées ou boisées.
occupent 5040 hectares, dont 00 Iieclares mobiles. Elles s'clriidenl mu- une longueur de "7 Uilmii.
1,'élèvc du cheval, favorisée par le haras de la Hoche->in-Vi>n. Ic> -JJ -lalion< d étalons, les
nonibreuscs sociélés de courses et les concours amiuels, est très imporlanle. L'école de dressage
de la r.ochc-sur-Yon esl fort appréciée des jjropriétaires et des éleveui-s. En ISUli. on compliit
2n")!i0 chevaux, "2010 mulets, MàO ânes (des courses aniiiiclles ont lieu à Triaizei. pour l'esprce
bo\iiH-, c'est la race iiarihenaise ipii domine. La nièine aiimV. respèce lio\iiir clail repri'seiilce
|,.u' TiiinridO animaux, dont G."iOIO bieid's de Iravail el li'.Hn a l'engrais. III '.Hu \arlies avant
prodiiil l(ii7."i'20 hectul. de lail; l'espèce ovine compienail hiiiii.'iO animaux dont Ill'jr.O londns
oui roiiriii l>'7ll ipiintaiix de laine. L'espi'ce pm'cine eomplail 7.'>Slll) .iniinaux et l'e-pèce caprine
r.iriO seulemenl. làiliii l.'i OlIO ruidies onl dminé Vrim Uilo;:. ilc miel !•! l'.IN.'.d ,|r cire.
Lenseigneincnt agricole comporte une chaire déparlemenlale a\ec champs d'expériences el
laboratoire de chimie. En oulre II comices ai:ricoles fonctionnenl ; une foire aux vins a lieu
annuellement el le ilépartenicnl suli\ enlionne les .■cnle^ rcgimenlaires agricoles.
Industrie
INDUSTRIES EXTRACTI'VES. La Vendée complc II i-oneessions de mine-= : N de houille.
i d'antimoine et I de schiste bitumineux et de fer carbonate. Les concessions de honille smit
ainsi dénommées ; l'aymureau, la Boulfrie, Lpagne, l'iiyiiiisant. Cezais. .'^t-1'hillierl. la Talia-
rièi-e el la M:ir/.elle. Les deux premières, seules exiiloitées. oui fourni 'J'.)S17 T. de bouille en
1000 avec un |iersonnel de 252 ouvriers. Ces concession- fonl paiiie du li;i-^-iii d.' \duvaiil.
ipii eomporle aussi la concession de St-Laur- dans lr~ jinix-SrMv^. La Miilacc cnrclée dan-,
1.1 X'eii.léi' esl de 0S40 hectares.
Les concessions d'antimoine du lioupère el de la Véronnière, d'une surface lolale de
2i(:r) hectares, ne sont pas exploitées. Il en est de même de la concession de sdii^le bilunii-
neux et <le fer .-.irbonaté du Puy-de-Serre. superposée aux concessions liouillères de
Faymoreaii cl de la lîoud'rie et rpii comprend SOâ heclares.
On compte environ âOO exploitations de carrières à ciel ou\erl, en aclivilé, ayant occuiié
900 ouvriers. On en extrait du granit, du ipiarlz hyalin, de la pierre calcaire, de la iiierre à
chaux, de la pierre meulière, des matériaux (rempierremenl. du schiste ardoisier. de l'argile,
Pie. Il exisie aussi ipiclfpics gisements de fer et de plomb sulfureux, d'ocre, de kaolin, etc.
Il existe des poteries fi Aizenay. la Perrière, l'IIerbergemenl et à Luçon; des tuileries à
Boni-seouin. ( '.ball.ins. Olonne: des fours à chaux à lîenet: une verrerie à Kaymoreau.
INDUSTRIES AGRICOLES. Au premier r.ing se place l'extraction du sel dans les marais
salants des environs de Luçon, de l'ile de Noirmoutier et dans l'ile de Bouin. La production de
ces derniers a été de 12 100 (piinlaiix en 1000. La minoterie forme une branche importante; les
moulins à vent sonl encore nonibreiix el les divers cours d'eau mettent en mouvement bien
des cenlaines de paires de meules. Parmi les minoteries à vapeur, citons celles de Fontenay,
Luçon. la Roclie-sur-Yon, SI-Gilles-sur-Vie. etc. Fonlenay. Luçon. la Roche-sur-Yon possèdent
des brasseries, '\lonlaii;u el Xalliers des distilleries. Les huileries sont nombreuses. La fabri-
cation des conserves alimentaires el les confiseries de sardines font vivre une partie de la
population de Croi.x-dc-Vie, de Sl-Gilles-sur-Vie. des Sables-d'Olonne el de l'ile d'Yeu : les
i-li
\ i; \ i)i;r;
CDiiliscrios touli'li.i-- ii,_> riim'llcjinieut i|np l'i-h'. l.e-f Sabirs <■! llcauvnir diaiiiicMil dr- huîtres.
Les iiidiislrios du bois (■oiiipi-eniieiil les scieries de l'oiileiiay. I.iiçoii. Morlayiio-siii'-Sévrc,
Roeliesci'vièi-p. Sl-l'ieiro leAieiix; les saboteries de FoiUeiiay. de Mareuil cl de lioclieservièrc.
I,a carrosssrie oi-ciiiie un ceÈ-laiii iioiidue il <>u\j-iei-s à I.neoii. Il existe des eliaulieis de
construction de bateaux m St-Gilles--ur-\ie el .inx Saldes (celle dernière ville a lance
1 ucd'-lelles de -iriU T. en moycnae cliaciuie en l'.KlIli.
INDUSTRIES CHIMIQUES. A pari la blanchisserie de toiles de Jlorlagnc. les teintureries
de lii.'inl l;;u]rl. 1 unicnav. Maroiiil. PoiizaLigr~. Hoclieservière. les l'abritincs de noir animal de
Liicuii. Xallicr^ el Sl-Sii;i~niond. el quelques aulres d'huiles el d'engrais de [loisson. le dépar-
leiiii'nl ne mmide pa^ iriiidii~li'ies cliimiques'iiiipoi'lanles.
INDUSTRIES TEXTILES. Il existe des filatures de laine à C.iiLiand. I.oge-I'ougeieuse el
ISIallièvre: de coton à Cugaud el Till'auges; de lin cl de phormium à .Alorlagiie el à la N'errie.
l.e lin esl leillé à \'ix. peigné à Morlagne ain-i que les élonpes. On comple i>lnsienrs tissages
de laine, ili' colon el de lin. Leur produclion consisle en i;ii>- drap, en serges, flanelles et nioUe-
lons. en toiles ili' clnn el de lin. en nionchoii-s el en l'nlaiiies.
INDUSTRIES DI'VERSES. l'onlenay el la riOchesur-Von possèdent des tanneries et
corroiries : le- Sable- labiiqueid de la chaussure. Tonlenay el l'ouzaugej? fabricpienl des
chapeaux de feutre. Kniln il existe des papeteries à C.ugand (Anllers). aux Ileibieis. à
St-lIil.uie-de-Morlagne. à Til'faiiges. à la ^■e^rie (la Chagnaisi.
En re-unié. le déparlenienl com])lail en l'.UIlt nn millier d'appareils à ^aiieur (cluuidières ou
récipienlsj el SXI niacliiues. d'une force lolale de 717,"i chevaux.
Commerce
Le conuuerce d iinporlalion. en partie conqiDsé de inaicbandises en transil. coininend : île la
liouille de pi-ovcn.-uice anglai-e. des boi- du Nord, des sels, des ])hospliates, du péli'ole, des
arlicle- d'épicerie, de- nialéi-iaux de con.slruclion. des modes el nouveaulés. des meubles, de
la liliiaii'ie. de< \in- l'I liqueurs, clc.
C.cUii d'exportation comprend les denrées agricoles : grains, fèves, iiiuiimes de terre, vins et
caux-de-vie: poisson frais, salé on en conserves, hnîlres. chevaux, bélail. miel; lin, chanvre;
soude, enivrais. Iiuuille du bassin de Vnuxanl, veirerie. cbarbim de bois, etc.
Voies de communication
kil.
Cheniins île Ici' i\oie ni>nn.-dei i'I'i ■■
— — I viiii' élroilr I .... ISI ..
Houles nationales riJtl.Wd
Cbemins de grande cunnnunicalion. .'ird'.i.TUI
— \icinau\ ordinaires .... 2l00.0i'.t
lliMires et canaux
Sèvre Niorlaise (de \iorl à Maransi.
Canal de la Vioillo .\ulise (de Cour-
danll à 1 Kil. en aninni de l'rclu-e
de Maille lia/oiii
1 1 .o:.:>
Vendéedle l'"onlenay-Ie-t'.omle à l'cni-
boncluM'ci
Lay (navig". Iluv'".) (de la C.laye au
port de Moi'icq)
■• (navig»". mar'uduporl de Moi'icq
à l'cmbouchiM'e)
\'ie (navii.'"'. Ilu\'-.)(ilc Pas-(Jplonau
l'ont de St-Cilles
" ( nav ii;"". niar ) (du l'uni de
SI (bile- ;i renibnni-liurei. . .
r.iui.d de l.ui-nn
Kil
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LA ROCHE-SURYON esl bâtie au sonimcl d'un plaleau lieu élevé s'inclinanl au S.-E.
vers 1.1 live dr, de l'Yon. Ses rues larges el silencieu-e- se crni-enl à angle droit. Elle est
entourée de lir.uiv lumlewinls. Son importance n'est t\ui' qu'.ni cioi-enient de- nombreuses voies
ferrées ip\i rayonnent de là dans toutes les dlieclinns. Au point de \ue architectural, ses
monuments sont réduits à la plus extrême simplicilé. La grande Plnn- irAwies. qui en occupe
le ceidre, est ornée de la Statue équestre de S,ijnilruii I '. son fondai ■. Aidour de celle place
s'aliiinerd : le Lij'-rc. \'E(jVife, surmontée de deux tours cari'ées. le l'iildis ilr jKslir,' et Vllùlrl ilr.
l'illf. dont um- .iimexe séparée par le .hirdin piihtir. renferme un inléressanl Mii.icc : on y voit
outre plusieurs toiles, une grande partie dos carions le l'aid l'.auili>. Itienà dire du Tliriilrc,
ni de la Préfecture, iirécédéc d'un beau Square où s'élcxr la shilnr de Paul Baudvy et derrière
UÈMliÊiÈMt,
a.
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V E \ D li: E
127
laiiuello se Irinivc un liciii |i.-irc. Sur l.i /'/./■■(' Travot s'oU'Vp la Slcluc 'lu gcncral Travot (1838),
paciCu'atour de la \ enilre. I.a Hnclie-stii-Ydii ne possède aucune indiislrie.
FONTENAY-LE-COMTE >e lésuiiie eu deux louiiues rues iiaralléles entre elles et aboutis-
saut loules <\fn\ à la place principale, la Place Victe, aiirès avoir traversé la Vendée, dont le
cours orienté de N.-E. à S.-0-. partage la ville en deux parties s'incliuant vers la rivière, (l'est
entre ces deux voies que se trouve le vieux Fontenay, partie sur la rive g. et partie sur la
rive dr. de la Vendée, presque à sec dans la traversée de la ville. Les rues les plus curieuses
sont : la Hue des Loges, continuée au delà ilu Pont des Sardijir!: par la l'ue des ^ Ch'fèt'res et la
Grande Rue. la Rue du Pont-aux-Chèvres. pei-pendiculaire au clievel de l'Église N.-D., etc. En
liordnre sont édifiées des maisons des xvr et xvii° s., curieuses à plus d'un titre: la Maison
dile Milleperlnis. les Maisons Billaiid. ftonsse, Liicoiiihe. les Maisons de Tiraqueau, do Jean Morison,
du Gouverneur. Citons encore les maisons à porche de la Place Belliard elle groupe si |pitt(i
rosque de celles qui bordent la rive dr. de la Vendée, (l'est sur la même rive, au ndiieu
«l'un parc accidenté et d'où l'on j<iuil de beaux points de vue, que l'on trouve les ruines de
l'ancien Château des comtes de l'oitou : tours. ren)i>arls, etc.
Le plus beau monument religieux est VÊ/jUsc À'olre-Da^iie, élevée sur ciyide (xir" s.), recons-
triiile du XV au xviii= s. et que l'on vient de restaurer ; elle est siu'uiontée d'une tlèclie gotbique
(17(10) d'une hauteur de 7(1 m. Son portail ().. ainsi qu'une porte latérale JN'. sont remarquables;
cilous à l'intérieur, la chaire .'i [irécher (xvim" s.). h'Ëglise Sl-Jean \\\i' et xvir s.), également
restaurée à liiUérieur. est surmontée d'une llèche ajourée en pierre, haute de OU m. et possède
une laçade richement scul|dée. Signalons encore une vieille chapelle désaffectée, celle de
\\\vtnùnerie de St-Thomas (xr s.) et la t'Iiapelte de St-Josepli. édifiée dans le style du xnr s.
L'IIi'dei de Ville, au milieu d'un fort beau Jardin, est assez élégant. L'ancien abiile, outre la
Jnulirc de Pai.r. un Musée. Le Palais de Justice porte au fronton des carlouches où sont i^ravés
les noms des illuslralions de Fontenay, si nombreuses au xvr' s. que l'rançois I"' avait .iccordé
à la ville la devise suivante : Feliciuni inr/eniorunt fons et sfaturii/o, graxce sur la Fontnine des
Quatre Tias (xvi' s.) restaurée. l.'Itùtel de Terre-Neuve (xvr s), construit par Nicolas Itapin, a
été reslamé. Eu bordure du Cliatnp de foire, ombragé de beaux arbres, se trouve le petit
|H>rl i|ue l'oiMnc l.i \"iMiili'i' Le Mmiunienl de IS70-1S7I .Mi'iipc le cenire d'un petit Si/nare.
LES SABLES-D'OLONNE. qu'un chenal sépare du vieux faubourg de la Chaume, se
compose d'une vieille cite aux mes tortueuses et éfroiles occupant un boui'relel enli-e le poi-t
et l'Océan, et d'uin' xille nouvelle, cpù ne cesse île se dé\eloppei'. en bordure d'une jdage en
héiriicvcle, [dage adndrabli' el lrr~ fréi[uenlée. mais niallieui'euseuienl brûlée jiar le soleil.
(l'est de plus un poi't de iièclie très important, (le i|u'on y admire le plus, c'est le joli costume des
Sablaises. dont le renom de lieaulé el d'élégance esl amplement justifié. Les monuments inté-
ressants ne Cdminenm'nl i^uère que Vh'ijlisc .Xidre-Daïue resfaui'ée. mais doid les scul|d,ures de
la l'.-icade (J. son! bleu cl'l'i-ili'c- el l,i Tnni- d'Arnndel. resie d'un vieux château féodal, moder-
nisi-i- et Iransforuire en pliaie. La l^rèl de pins d'olcmnc cl 1rs marais salanls des environs
soni des buis de prcuncriadr rcclierclnl's pai' Ic^s baiiirieurs dr l.-i plai;e.
Liste des Monuments historiques
Avrilîé Dix menliii^.
Iierriiii-ii (Le) Dolmen de la Frôboiiclirre.
— l)nltiii-ii xiu^ tiiniiilii'^ «Ir l'Ar
,qmllf.
rïoiipère (Le» Église (xiii° et xV s.).
<Uiiv.(m Çrypie (xr s.) do rî:gli^e.
Fotilciiny-Ie-Coinle. . Eglise M.-D. (xv an xviirs.i.
Fûussals K^lise Ixn' el xv"s.).
Ile d'Veu Tmis dolmciis. Menhir.
— Chàleau (xvir s.).
Maillczais
Maicnil-siir le L;iy.
Nienl sni- l'Anli^e .
Noirnntniier . ,
Ponzanges.
\'onvanl .
église (XII" s.).
Kglisc (xii', .\iv el XV' s.).
Église (xir s.) el Clf.îlre de Tan-
eienne aldiaye (xn" s.).
Dcdmen snhineri^é de la Tal)le.
DoltiHMi ruiné de I'H"-rl>andière.
Crypte (xi" s.) de IKulise.
Denx prdissoirs.
IJnines du cliàleau (xiii* s.).
Eglise (xi* s.).
Charente-Inférieure
Nom — Situation
<issi:i)ANT li's ilci'iiicrs kiloiiirlrcs du <'()iiis Ar la l'Iiaivnic, c'est à
(■i'lt(.' silii:ili()ii (|iii' \r ili'|i:irlciiii'iil . i|iii nci-iipi' l:i i'i''i;i(iii S.-(X, <ioil
son nom. La rivirrr coiili- |iaialli'li'iiii']il à ses liiuilcs SI] ot S.-O.,
le |)arlnLjc on iIimix parlirs s\ nn'l i ii|iir-- .-l aij'osc ilnix ilos chel's-
lirii\ il an'iiiKli^sciucnl : Saiiilc^ cl lidi'licinil. Sa lorme est îissez
l'apiiiii'imc : mais, si liui ne licnl pas cdmiilc de I ai-i(imlisscmcnt de
.linizac. i|ui en ()r("ii|ic ICxl riMiiilc'' S., elle alfcclc i-rllc il'iiii losange,
dans la poiule supiM-ienri' dinpiel s(- trouve le cheflieii. La lioelrelle. Sa siiperlieii; le
place au vingl-deuxièm<' l'aiiii' des déparlemenis IVaneais. La plus L'iamlc diagonale.
du poird où la |-i\ irre i\c \"cudéi' le lourle' au \. jus([irà celui où la Midune le ijuillc
an S., nn^sure environ HiO kiloiu,: la [lelile diagonale mesure il.") kiloin. seidement, de-
là Pointe de la C.oidu'e, à TO.. jusqu'au point où la l'iU'cM, d'Anluay ipiille li' di''parleuient,
à l'E. C'est l'iui de nos 'Jl di''parlenicuU marilimes. Il possède des liniile>. ualui'elliiS
im|)oi-tantes : an X. les S derniers kiloni. du cours de la Sè\ i-e Nioi-jaise. une pai-jie
du cours de [ilnsieurs canaux du Marai--. les dcriiicis kilonièlre^ du cour-- di- la N'eiidée,
puis à nouveau un cerlaiu uomlire de kiloni. de la Sevré N'iorlaise, du \ ieu\ Mignon,
(lu cantd du .\lie-nonel lie la lioulcuuie: a II!, ipielque^ kilom. du ruisseau île V(''|-ori.
lâlIO m. envii'on du l'ours de la (.liarcule. le l'anal du \('-. uni' douzaine de kilcun. de
la rivici-e du même nom. 1 kilom. du 'l'i-èlle. aulaul ilu l.ai-\, '■< ilu i'aiais i-l euviriur "JH
de la Di'onne ju--cprà --on coullueid avc'c le rni^>eau de (ioidaiii-e; au S. une parti»;
du cours de <leu\ l'uisseanx encadrant les landes de lUwsac. -J kilom. de la l.i\eiine et
une parlie ilu iciuis du (.^liiron : à l'O. erdiu. l'e-juairi- dr- la (iiroude e( l'Océan
jusqu'à ran--e ili' r.\iguillon.
Il est Ixu-ni'- au .\. par le ili-parle ni de la Vendée, au X.-]{. par cidui des Deux-
Sévres, à VE. [lar celiu île la Chai'ente. au S. 1-^ |iar celui île la Dorclogne, an
S.-O. par celui de la Gironde.
Les îles du lilloral qui lui -uni rallaclli''es sou! celle-^ de lii''. d'Aix el d'()|i''rou.
Il a élél'ornii'. eu ITlMI. de l'Aimis an \.. de la Saintonge /.'.'.-.-e e| l/mdc S'iinlomje)
an centre et d'une pelile parlie du Poitou au N.-i;.
Histoire
Les preinn'-res peuplades qui oui lialiil.' la n-uimi y oïd laissé «les Irace-; nombreuses
de leur passaire. aussi liien sur le conlimiil que dan- l'île d'( lléion. Ou cuupfe en
elt'et une I rentaim- de nioninm-nls mi-ealilliiqiirs n'-parli-un peu pai'Ionl. Ciloiis, dans
le jardin public de la Rochelle, le dolmen ,]r h: Javne qui y a élé liansporté; dans
l'arrondissement de Rochetorl. les didmens de la l'icn-e-Leivc et de la l'irrrr-Fouquerée
à Ardillii'uvs, les Picn-es /■niircrU:-^ dr Cliarriis. à St-Laurent-de la l'rée : dans l'arrondis-
sement de Marennes, les deux dolmens de Baugeay, ceux de Dolus, de Sl-.\ugus(iu,
celui du Cniiihot. à Sf-Palais-snr-Mer. ceux dils la Cnllrr et la Cal, ,■■!,,' ilr G'uyant.na à
St-Pienv-d'Olérou et le-; deux dolmeji-. de Soubise : dans rarrondi-i-^emeul de Saintes.
les mégalillies d'ij-nrat et les dolmen- de SI l'.ris des-liois; dans l'ai-romlissenient de
Jonzac, les ti-ois nnudiirs de Hédenac. un autre dans une lande à l.oriirnac, l'allée
T. IV. 9.
rn\r.i:NTi: iNFLRicri:n i.
150
CHAREXTElNriCIÎIIÎ CRE
couverte dite \a Piervc Folle à Montguyon. le nienliir de la Pierre à Cerclet à Sl-Maiiiice-
de-Laurençanne, enliii le dolmen de St-Palais-de-Négrignac: dans rarrondissement de
St-Jeaii-d'Aiiiïély se voient aussi les Tombes sarmsinei^ de Bords. On trouve aussi dans
le département un certain nombre de grottes préhistoriques : celle du G)'OS Ror au
Douliet. celles de Grandjean, de Jussas et de St-Porchaire.
A ces tribus primitives qui vécurent sur ce sol retiré succédèrent les f^onluncs. un
des peuples les plus puissants de la
Gaule, cjui fournit un contingent con-
sidéralile à Vercingétorix. lors de la
hille finale engagée autour d'.l/c'sia.
A|irés la conquête romaine, le pays
l'ut rangé dans l'Aquitaine 11'. Saintes
(Mediolanvm Sanlonum) devint une
cité importante, comme en témoigiieuT
encore aujourd'hui l'aie de Germa-
iiiius et les nomlireuses ruines qu'i'lle
a conservées de son amphithéâtre, de
ses thermes, etc. Un aqueduc y con-
duisait les eaux captées à la source
du Roc au Douhet en passant par
Fonicouverte. On en voit encore les
vestiges dans ces deux localités. De
ré|)oque romaine datent aussi la Pyra-
iiiifle d'Ebéon. l'anal ou pile dédiée à
Mercure, la Tour de Pire-Lonr/ue à St-
HdMiaiM de-Benet qui possède encore
iiii canqi. Dceuil. Mornac, St-Aigulin
le M(iine-(lii-Fotir) ont aussi conservé
de^i traces de camp. On a cru recon-
iKiilre à Sonuac les ruines de la ville
romaine de Sudrona. mais on ne sait
où placer le Porlus SaïUoriinii.
Suivaiil la Iraililioii. je clii'isliaiiisme
v aiipariit dès le premier siècle de
l'ère chrétienne, mais plus vraisem-
Mabh-menl au lir. Saint Eulrope. qui
revani;i''lisa. en (le\iiil ]•• premier
évèqur.
l-^nclavé enlre h' ipassin delà Loire
et celui de la Garonne, le pays des
Santons a subi le contre-coup des
é\éncni(Nils ifui ont afreclé les popula-
tions de ces deux régions. Dès -400 les
Barbares lenvaliircnt et les Wisigoths le rattachèrent à leur royaume. Après la
victoire de Clovis à Vouillé (MIT) il passa aux mains des Francs. Au vu" s. Dagobert
fonda pour son frère Caribert le Duché d'Aquitaine, devenu presque indépendant et
que Pépin le Bref ne put conquérir qu'après neuf années de luttes (759-708). Saintes,
détruite par les Barbares qui •.•■aguaient l'Espagne, mais qui n'avait pas tardé à se
relever de ses ruines, avait reçu dans ses murs la l'auiille du duc \Vaifre, dont Pépin
ÎIOEZE.
MiMHiim'iil il.ins le ciiiiolière.
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1-2 C II A 1! L; N T li - 1 N y i; U 1 K L 1! E
!<■ Brcl' s'rinpar,'!. ].r xaillaiil liui; ii'A(iuilaiiii' péril assas^iin''. En Si7 les Noriiiaiids
liiliricnl la ri'yion et riiinèrciil (•DniplèlcMiicnt Sainles.
L'Aiiiiilaiiic. ciunnie toiiie la France, l'ut |iarlat;ée en nne inlinilc de seigneuries, dont
les lilidaires s'alliaient soit aux comtes de l'oiluu, soit ;iux ducs de Guienne. Li's luttes
de ces petits vassaux remplissent li's annales de la féodalité et n'olTrent aucun inté^iét.
L'origine de la Rochelle est assez obscure; elle n'ajiparait tiu'au x' s., dans une
charte, sous le nom de Rupella. Ses premièi'es habitations s'élevèrent sur un petit
locher; la ruine de ChàtelaiUon, en 1120, en augmenta l'importance, qui ne lit (jue
gi-andir encore par la suite.
L'ile truléron, qui est, après la Corse, l'île la jikis importante ilu littoral français,
était connue sous le nom d'Uliarus, l'île de Ré sous celui de Ratis insula. Le duc Eudes
d'Aquitaine possédait cette dei-nière au viii' s., qui appartint ensuite à des seigneurs
poitevins. Le divorce d'Eléonore d".\<piilaine. suivi de son mariage avec Henri Planla-
genet devenu roi d'Angleterre, lit de ces deux îles tics possessions anglaises. Elles
lirent retour à la couronne de France avec l'Aunis et la Saintonge, par suite de la
confiscation des biens de Jean sans Terre, qu'opéra Philippe Auguste (Il99i. La
Rochelle était restée toutefois en la possession de Jean sans Terre qui y débarqua en
l'iOlî et en 1211 pour essayer de reprendre ses Étals. Louis VIII lui enleva cette place
en 1224.
A ravènement de Louis IX, l'un de ses vassaux les plus puissants, le comte de la
Marche, se révolta contre l'autorité royale et fit appel au roi d'Angleterre Henri III, pour
le soutenir dans sa résistance. Ce dernier débar(jua à Royan et gagna Saintes. Geoffroy
de Taillebourg, voulant tirer vengeance du comte de La Marche, persuada à son allié
Henri III de se jiorter sur la rive g. de la (.hareute. Pendant qu'il opère ce mouvement,
les portes de Taillebourg sont ouvertes à Louis IX. Le monarque anglais change alors
ses dispositions. Louis IX s'élance sur l'unique pont jeté sur la rivière, suivi de
quelques chevaliers. Son ardeur est (elle que l'ennemi, qui pouvait combattre avec
l'avantage du nombre et de la position, recule, obtient une suspension du combat
( 1242) et regagne Saintes. Louis L\ l'y poursuit. N'aincu devant Saintes, Henri 111 se
retire sur Pons et .Saintes ca|)itule. Le comte de la Marche juge alors prudent de se
soumetti'e. Estimant injustes quelques conquêtes de ses a'i'eux, saint Louis, pour con-
clure une paix durable avec le roi d'Angleterre, lui rendit le pays au S. de la Charente.
La guerre de Cent Ans eut sa répercussion sur le pays, dont une partie passa sous la
domination anglaise. Le traité de Rrétigny l'y replaça tout entier (1560). En 1.'!J72 la
Rochelle fut reprise par Uuguesclin, grâce à un subterfuge du maire, qui réussit à
éloigner du château la garnison anglaise qui y était renfermée. Depuis cette époque
jusqu'au xvir s. la Roeiielle s'étendit et comme cilé maritime s'éleva à l'un des pre-
miers rangs. Ses vaisseaux apparaissent dans le Nouveau Monde à peine découvert.
Sous le règne de François I", les exactions du comte de Jarnac avec l'accroissement
de l'impôt de la gabelle amenèrent une révolte sérieuse dans la ville; il fallut l'inter-
vention du roi en personne pour y mctire fin. .\ la suite d'une nouvelle tentative, la
gabelle fut supprimée contre le payement d'une somme considérable (1508). Pendant
les guerres de religion, La Rochelle occupe une place |U'éiiondéranle. C'est la véritable
citadelle du protestantisme. Vin lôTI s'y réunit le synode des églises réformées de
France, que présida Théodore de Bèze et qui s'occupa de la rédaction du Synihule de la
Rochelle. Au lendemain du massacre delà Saint Rarihélemy, les protestants s'y réfugient
en nombre et se préparent à résister aux catholiques. Ils tiennent pendant plus de
six mois contre les troupes de Chailcs 1\ qui les assiègent (l.">72). La iiaix de la
Rochelle, signée l'année suivante, accorde aux Ri'l'ormés le jdein exercice de leur
C II A r. E N r E - 1 N F E R I E IJ R E 13-i
religion dans un certain noniiire de cilcs. La proclamation de IV'dil de .Xanlcs {Ib'Ji^,)
met un ternie d(-linitir au\ guerres religieuses qui ne se rallumeront que sous lo règne
de Louis XllI. Des tentativesde soulèvement se produisent, puis les Roclielais enhardis
équipent des corsaires, lin IC'JT ils s'allient aux Anglais. C'en est trop; Richelieu juge
qu'il est temps d'intervenir pour ne pas voir se briser Lunité française. Le siège de
la Lucliclle est décidé. Le grand ministre avait affaire à des hommes résolus, gouvernés
par un maire indomptable, Guiton. La Hotte anglaise, ipii tenait la nier, était en
relations continuelles avec le port et fournissait aux assiégés vivres et munitions. 11
fallait à tout prix les priver de tonte communication avec le dehors. Dans ce but on
isola la ville par une ligne de circonvallation de l'i kilom. et une digue de -4700 pieds
dans la mer. Une tempête anéantit presque cette ilerniére et il fallut recommencer. Ne
recevant aucun secours, l'héroïque cité dut ca|)iluler le 'iS octobre Ki'iS. La famine et
les maladies n'avaient laissé debout que I.'iii hmiimes. Les birtitii-ilions furent rasées.
A partir de cette époque, la Rochelle se donne tout entière au commerce qui devient
prospère jusqu'à la révocation de l'édit de Nantes (108.5). Cet édit force •:)000 de ses
habitants à quitter la France. La cession du (Canada à l'Anglelern' iITliôi achève la
ruine de ce grand jiort ipii, sous le règne de Louis XU", a\ail alleiiit un haut degré
de richesse.
C'est à l'un des ministres du granci roi, à Colberl, qu'est due la fondation du port
de Rochefort. Décidée en 1005, elle était une réalité en HiiiT. Hollandais et Anglais
essayèrent aussitôt, mais sans succès, de l'anéantir. Ce nouveau port joua un
rôle considérable pendant la guerre de l'indépendance américaine, puis pendant les
campagnes entreprises sous la République et sous le premier Empire. Vaincu à
Waterloo, Napoléon vient à Rochefort, puis gagne l'île d'Aix. où il séjoui'ue du 7 au
li) juillet 181Ù. Les Anglais le font monter à bord du Bcllcropltun qui le conduit a
Ste-llélène. (^"est dans la rade d'.\ix que six années auparavant, dans la nuit du 11 au
12 avril lîSO'.i, une escadre française comprenant II vaisseaux et l frégates avait été
an(''anlie par l'amiral anglais Gambier.
Aucun événement particulier n'est ;'t signaler depuis, si ce n'est l'épisode dit des
«piatre sergents delà Rochelle : quatre sous-ofticiers du l.j" de ligne, convaincus d'axoir
fait partie d'une association secrète^, fiu'cnt condamnés à mort jiar la cour d'assises
de Paris et exécutés le '21 septembre \%ii.
Signalons enfin le réveil in<luslrii'l de In Rochelle, f|ui voit s'élever de's usines impor-
tantes autour du nouveau bassin de la Pallice, ouvert en I8t)() à la navigation. De
même le nouveau programme de constructions navales donne à Rochefort un regain
d'activité.
Géologie — Topographie
Dans le département de la Charente-Inférieure, les limites des formations géologiiiues
ont la même direction que celle du cours de la Charente et des grandes îles du large.
Ré et Oléron : elles sont orientées du S.-E. au N.-O. Une ligne tracée de Chàteaunenf-sur-
Charenle vers la rade des Basques, laisse sur sa droite les terrains jimissiimes et sur sa
gauche les terrains rrcl/iccs. Ce sont les ileux seules formations entre lesquelles se
pai'tage la surface du département. Des terres alluviales, formant la partie méridionale
du marais poitevin se juxtaposent au N. des terrains jurassicjues r(ui, à leur frontière
orientale, portent des massifs boisés. A gauche de cette ligne, le terrain crétacé ap|ia-
raît à la pointe de l'AiguilIe-de-Fouras et à l'île d'Aix, au N. de l'embouchure de la
Charente ; à la pointe de Piédcmont et à l'île Jladame, au S. de cette même embouchure ;
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13S ClIAISENTli-INIEl'. 1 LUr.E
à la pointi' de Mus de Loup, à g. de rembouclinre de la Seudrc: aux pointes el aux
couches delà cote entre St-Palais et Royau, enlin.
L'ile de Ré l'eprodiiil les traits géologiques de la côte d'Auuis, dont elle est le [uo-
lotigeinenl et à laquelle elle est rattachée par des bancs sous-marins. L'île d'Oléron est
loruiée d'un noyau crétacé et jurassique, qu'un bourrelet de dunes sablonneuses protège
sur la côte O. Toutes deux ont des dépôts vaseux sur la côte opposée que les coui'ants
amènent.
Sans la lixalion îles dunes par des plantations de iiiiis et quelques travaux dendi-
guement. les îles auraient peu à peu disparu sous l'effort répété des flots de la mer.
Au point de vue topographique, la Charente-Inférieure se conqiose de collines peu
élevées, de marais, de plaines et de dunes. Le point culminant. IT'i m., se trouve au S.
de la forèl d'Aulnay, ilans la partie N.-E. du département: dans la partie S.-E. ou
trouve une cote de IU'2 m. entre le Palais el le Lary. au N.-N.-E. de ^lontguyon. lit m.
à Ai'chiac et 108 m. au S.-E. de Pons ; plus au N., à Burie. on trouve 104 m. A partir de
la lisière orientale, les hauteurs s'abaissent d'une façon très raiiide vers le S.-O.
Ou jjeut liiviser la Charente-Inférieure eu plusieurs régions naturelles distinctes. Le
Pjlarais. <iui comprend environ 70 000 hectares, se subdivise lui-même en nuirais monitlés
qui comprennent les cantons de Marans, de Courçon et la partie N. de celui de lioche-
fort; en mafois ijdis qui couvrent ceux de St-.\gnan et de Marennes; en iii(iriiii> galante
situés dans le canton d'Ars-en-Ré, dans la partie orientale des cantons de St-Pierre et
du Château (île d'Oléron). Le Marais reparaît en outre au S.-O. du canton de Mirambean.
entre la rive d. de la Gironde et les collines qui la dominent depuis St-Bonnct
Jusqu'au delà de Sl-Tliomas-dc-Couac. Les Dunes, en dehors de celles des îles de Ré
et d'Oléron dont nous avons déjà parlé, comprennent la presqu'île rectangulaire
d'Arvert, entre la Seudre et la Gironde. Avant leur fixation, ces dunes ensevelissaient
les villages, si bien que l'on disait : » Les montagnes marchent en Arvert. » Leur surface
totale atteint 55 000 hectares. On donne le nom de Pays-Bas à une plaine ondulée de
terres argileuses qui se poursuit dans le département voisin de la Çliarentei son
altitude moyenne est de 20 m. et sa surface de 0000 hectares dans le départemerd. Elle
r<'convre les cantons de Burie, de St-Hilnire et de Matha. On donne le nom de
Champagne à une région de craie tendre qui u'oieupe. dans la Charente, cpie le
canton d'Arcliiac, région jadis plantée de vignes r\ hiuruis^ant les meilleures eaux-ile-
vie de France; elle est aujourd'hui en partie livrée à la culture. Enlin la Lande ou
Double, qui ne comprend que des l)randes. des landes de bruyèi'es avec des bois de
pins el des vallons marécageux, s'étend sur les quatre cantons S. de l'arrondissement
de Jonzac; sa surface est d'environ 55 000 hectai-es.
Hydrographie
LITTORAL. Il comnionce, dans l'anse de l'Aiguillon, à rciiibouohinxMle \a Sevré MoHaise.àanîi
laiiiiclle débouche, à .î Idiom. en amont, le Canal maritime de Marans à la mer. L'anse circulaire
de l'Aiguillon, dont l'élcndue diminue annuellement par suite de l'apport continu de vases et
d'herbes, n'a plus (pie 5 kilom. '200 m. d'ouverture, de la Pointe de VAifjuillon à la Pointe
Sl-Clément. En avant des digues de prolecUoii s'étendent des terres basses et marécageuses;
en arrière, le canal d'Andilly et le canal de Villedoux, qui servent à l'évacuation des eaux du
Marais, s'éclusent d'une part à leur pied el de l'autre au canal de Marans à la Rochelle. De la
Pointe Sl-Clémenl à la Pointe Si-Marc, qui ferme au N. le bassin de la Pallice, la côte, dont lal-
tilude varie do tO à 16 m. el qui est bordée de roches découvrant à marée basse, se dirige,
sinueuse, du N.-E au S.-O., vers la Pointe de Sablanceaux. au S.-E. de file de Ré. A queNiues
centaines de mètres sont bàlis les villages d'Esnandes, qui possède une église fortiliéc cl de
LA nOCIIEI.LE. — Tuur île l:i l.niilcine.
uo CHAr. i;n TE ixFiiiî I i;l r;E
Marsilly, (laii> 1i;-i|iil'I- sr ccmcrnlic l.i cnlluix' de- uiiinli'~. I.e fi-ii c>l i-rciK'illi dans des
bouehotf. grands angles l'ermos ]iai- des pieux el elaxonnés. doiil le soniinel. tourné vers la mer.
possède une pelile ouvcrliire tiiie l'on ferme à l'aide <li' lilels ou d"aulres enirins. pour retenir
le poisson qui s"y esl engagé. Plus bas se Irouvenl Nieul-sur-Mer. en i niiiniiiiiiialion avec la
mer par un pclil esluairc que protège la Poinlc du PlomO et IHoumeau : ces deux derniers
villages ont des huilrières importantes.
Au S. de la Pointe St-Marc s'étend la rade de la l'allii-e. oii le mouillage varie de 10 à 20 m,
et <|ui esl prulégée au large par trois grands brise-lames naturels : au S. cl au S.-O. Vile
d'Oléron, a l'O. Vile de Ré et au X. le seuil connu sous le nom de Peu Breton, qui s'élend entre
le fort de la Prée (ile de liéi cl l'endjoucbure de la Sevré. Sur cette ra<le s'ou\re le nouveau
bassin de La Pallice ipii comprend ; im avanl-iiort de l'2 hectares 500 de surface, creusé à
t> m. au-dessous du niveau des i)his basses mers, liiuilé par deux jetées laissant entre leurs
exlrémilés une passe de 011 m. de largeur: — un bassin, en communication avec l'avanl-port jiar
une écluse longue de '2ri.") m. cl large de '22 m., don! la superficie est de II liecl. 500 avec une
longueur de <iuais utilisable de 1000 m.; — deux formes de radoub, dont I de 180m. de longueur.
L'outillage comprend en oulre une grue fl.xc de la force de 10 000 clievaux. des grues à vapeur,
une bigue à mater de 50 T.. des bangars et magasins. Les voies ferrées, sillonnant les quais cl
desservant les établissements industriels des alentours, sont reliées à la gare de la noclielle
par une ligne qui contourne celle ville. L n tramway relie aussi li's deux gares terminus en
traversant la Uoclielle.
Le vieux Porl de la RocJielte est situé au fond d une anse, entre la Pointe de Chef de Baie au N.
et la Pointe des Minimes au S., longue de '2.")00 m. el large de lôOO m. Le mouillage extérieur
oflre une profondeur de 0 m. aux liasses mers. On jiénèlre dans la rade, soit par le Pcrtuis
d'Antiorhe, soit par le Pcrtuis Breton. La digue, constiuite par Richelieu en 1G'2S. ferme l'anse de
la Uoclielle: une coupure de l'20 m. de lai'geur ouvre l'accès aux navires. Le port comprend :
un chenal de 2500 m. de longueur entre deux jelées: — un port d'échouage de 25 m. d'ouverture,
d'une superficie de 5 heclares 20, avec une longueur de cpiais de 75'2 m. Ce port d'échouage est le
]iort de pèche de la Rochelle, où plus de 700 bateaux viennent régulièremeid vendre leur poisson,
liien de plus curieux que la forêt de mâts représentée par la Hotte au complet à l'inlérieur de
ce havre. Le port comprend encore deux bassins à Ilot, l'un intéiicur, où viennent mouiller les
goélettes de Terre Neuve el dislande: l'autre, extérieur, conuuuniiiuanl avec le chenal à l'avanl-
]>orl par des portes d'ebbe, landis que le premier communique avec le havre d'échouage: —
un chanlier de construction d'où sortent des navires de iiéciie : — un bassin de 100 m. de long
sur 25 de large où aboutit le canal de Maians.
De la Pointe des Minimes jusqu'à la Pointe du Cliapus (.âl kilum. 700 en ligne droite), la cote,
toujours basse, se dirige au S. en décrivant une courbe légèieinent concave. Elle comprend
des pointes escortées de i-oches qui découvrent ou de |ilaleaux rocheux séparant des plages
de sable. La plus rapprochée de la Uoclielle est celle d Angoulins. dont la petite presqu'île
renferme quelques marais salants: au-dessous, de l'autre coté de la PoiiUe du Chay, se trouve
la belle plage de Châtelaillon qui borde im long boulevard totalemenl dépourvu d'ombre. Cette
promenade, soutenue par une digue basse en pierre, est jalonnée de chalets neufs; au centre
se trouve un casino, non loin duquel quelques pins éliqucs agonisent sur un monticule de sable.
Au delà de la Pointe de Châtelnlllon se développe Vnnse de Fouras. iMnicii^e, ipii s'achève à la
Pointe de VAi(i%ùlie. terminus du petit enibranchement do Sl-l.aincnt-de-la-Prée. Fouras esl
plulol une villégiature qu'une station de li.\iiis. le sable lui faisant pi-es()ue complètement
défaut: mais c'est une \illéiriature cliarmanli- avec le paie de chênes verts de son casino aux
allées sinueuses et inipénélrables aux rayons du soleil, ses boulevards ombreux, ses chalets
enfouis sous les bois de chênes verts, édifiés sur une falaise ;i pic au-dessus de la mer, ses
Icr'asses plantées de tamaris, son vieux Cliàteau. son joli bois de la Gaiemie où l'on a établi
un sanatorium. Du sommet de la Tour du Cli'ileau on découvre un vaste panorama : à dr. le
Fort d'Enette, plus loin Vile iJ'Aix en hémicvcle. le Fort ISoynrd qui de loin ressemble à une nef
élevée: en face. Vile d'Oléron dont toule la silhouette se dessine à l'horizon: à g. Vile Madame
avec son fort, l'embouchure de la Charente et les collines qui en accompagnent la rive g. Des
écueils précèdent la poinle qui ferme au S. l'enibouchuie de la profonde rivière. En la remon-
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c II A I! li N r t I \ 1' !■: 1! I !•; u i\ e i r>
tant, à 15 kiloiii. oa ;iinont. ^'rlovi'. à riiil('-iic>iu' duin' lioucle qu'elle, foi'me, la ville de Rochefort,
qui j' possède sur la rive ili-. un imrl niilitaiic el un port de commerce. Outre diverses fosses
et cales de conslrucliiin, le pieniiei- coniin'end deux bassins de radoub, des forges, des ateliers
de construction de machines, de chaudronnerie et de tôlerie, de menuiserie, de tonnellerie, des
scieries, de* magasins de mâture, des magasins généraux et particuliers, des ateliers de sculp-
ture, une Salle des Modèles, une salle d .\rmcs, une École de navigation et de maistrance. Il
riMderme en outre dans sou périmètre : l'Ilùtcl de la Préfecture maritime, les bureaux de la
Majorité, du Commissariat des constructions navales, des Travaux hydrauliques de farlillerie,
des Mouvements du Port. Le port de conunerce, qui lui fait suite, comprend une entrée parti-
culière di>nnant accès à deux bassins à Ilot et le port de la Cabane carrée avec 1 bassin à flot.
Plus en amont encore est le jietil port de commerce de Tonnay-Charente, également sur la
rive dr. <le la tUiarente, que franchit un [lOiiL suspendu élevé de 18 m. au-dessus du fleuve.
."^ur la cote vaseuse et dentelée qui s'étend de la Charente à la Pointe du Chapus, débouche
le Havre de Brouagc, dans lequel tombent le Canal de Broiie et le Canal de Mérignac-, en arrière
se développe une vaste étendue de marais salarits. sillonnés de canaux, au-dessus desquels
émergent quelques ilôts. C'est dans ce milieu insalubre que se trouve Brouage dont les vieux
remparts, entourant une ville abandonnée, s'aperçoivent de loin. Plus près de la Pointe du
Chapus. que précède le vieux fort isolé et abandonné du même nom, et à dr., sont les marais
salants du CItâtain qui se terminent à la l'uinte des Chardons. Le hameau du Chapus est au fond
d'un petit havre. Il gagne en importance depuis lo prolongement de la ligne de !Marennes jusqu'à
la Pointe, où se trouve l'embarcadère pour St-Trojan et le Château d'Oléron. dans l'île d'Ulé-
ron. De la Pointe du Chapus jusiju'à la Pointe d'.lrocrl, la côte forme un angle rentrant dont le
sommet coïncide avec l'embouchure de la Seudre. Cet angle est fermé au large par l'extrémité
de la côte orientale de l'ile d'Oléron. Entre cette dernière et la Pointe d'Arvert, s'ouvre le
Pcrtuis de Maumusson, si tristement célèbre. Sur le littoral, du côté de Marennes, les champs de
culture alternent avec les vignes et se poursuivent le long de la Seudre par des marais salants.
De l'autre côté de l'estuaire, qu'un chenal réiuiit ;i î\larennes sur la rive g., autour de la Treniblade,
il n'en va pas de même: les parcs à huilres bordent le petit fleuve; les toitures rouges des
cabanes de parqueurs se détachent sur le fond vert des talus séparant les a cbiircs » où
s'engraisse le précieux mollusque. Au mois de septembre le travail commence et rien de pillo-
resque comme les allées et venues des Trembladaises brunes, circulant en costume spéci.d .ui
milieu des parcs (jui s'arrêtent à la Pointe de Mus de Loup. De cette pointe jusqu'à celle d'.Xrverl.
la grève sablonneuse est accompagnée d'une terrasse, que continuent en arrière des bois de pins
sous lesquels sont enfouis les chalets de Ronce-les-Bains et du Galon d'Or, presque une
thébaïde. La côte d'Arvert, qui forme pour ainsi dire le prolongement de la côte occidentale de
l'ile d'Oléron, s'étend du N. au S. presque en ligne droite, sur une longueur de U kilom., jusqu'à
la Pointe de la CouMre. Elle est constituée par des dunes que recouvre la forêt domaniale de la
Coubre (ôttSG hectares). La hauteur est de 10 m.; elle atteint '20 m. à la base du Phare de la
Coubre: à l'intérieur de la forêt on trouve un sommet atteignant 62 m. à la Tour du (iardour.
Un tramway forestier, à traction de cheval, part du Galon d'Or, traverse la forêt de la Coubre
du X. au S. sous un véritable dôme de verdure, longe le canal du Barrachois, presque toujours
à sec. et se rapproche de la côte, qu'il longe dans une direction perpendiculaire à la première.
Il gagne ainsi l'extrémité du Marais de Bréjal, où l'on cultive le houblon et la plage étendue des
Mathes, bordée de quelques chalets, puis, rentrant sous bois, il arrive à son terminus de la
Grande Côte, en face le terminus du tramway électrique de P.oyan, après un parcours
de r.i kilom. OtiO.
De la pointe de la Coubre à la pointe qui porte le fort du Chay, à Royan. la côte, sinueuse,
se dirige au S.-O. Les bois de pins l'accompagnenl, sauf à l'interruption du marais de Bréjat
où elle est nue. Ils se terminent à la Grande Côte. .\ partir de ce point, ce n'est qu'une succession
de couches charmantes, au sable lin et résistant, entrecoupées de pointes calcaires formant
falaises. Ce sont : la Plage du Bureau St-Palais. eu hémicycle, avec des peliles criques
retirées et bien ombragées, la concltc de 'Vaux-Nauzan, encadrée dans des bois, les petites Daies
de Cnir.ieil. de St-Sordelin et de Gilet, la splendide conche de Pontaillac entourée de riches
villas avec parcs et jardins, les petites Conclies du Pigeonnier, du Chay. cette dernière séjiarée
i;<
:|I1L1.A1S. - Èii\\~r. Koçude O.
(lIARliNTli I \ II: III I. L HK
lie la Cnnclic (II' Foiicillon j^ir \c
pelil r'nrt du (h, ni. l lie jclco iléliar-
cadi'iT, licri-irrc- lai|iiell(' s'alirilciil
les lialcaiix ilc iièclie cl le^ \a|jriii--
qui fiiiil le service di- la Giroiiilc.
sépare l''oneil|iiii delà Crnmle ('imrlir.
ileriiéie lai|iielle ^eleiid un beau
pare ciui m- leriiiiiie a la l'n'mlr tir
F«///ércs. 'loiiles le.s places (|iie ii(iii~
venoii-. de iioiiiiuer ra\ (Hiui'iil aulmir
«le Royan. la ^-laliua de liaiii- de
mer la plus iiiirTêSsaiile el la plu-
fréipieiilée ilii lllloral de l'Oii-an. Il
faul eiiecil-e y aj.iuler la l'I'i'je il'- St-
Georges-de-Didonne. éi:aleiueiil de
saljle Mil el eiuuprise eiilre la l'oiiile
<le \'allii'i'es el la l'niiih' il,- Sn-mr. ^111-
coui'oniie un r.u'liii. lài airièie. un
bols lie pins acciiui]iaLii;e la e{'i!e.
A Uiiyaii >e lenniiie. sur la ri\i' ilr,.
reiiiboiieliure de la (ilionile. ipil
s'achève sur la rive i;. à la /',,/,//,•
de Grave, à une disiauei- di- .') kildiii.
de la première. Au laii;e, à 11 Kihuir
du I''ort du C.liay. se Inum^ l'il.il
rocheux de (\,nliiu,iii. ipii (irciipe le
cenire d'un plalc^aii scuis iiiarin. di'
chnipie eoli' diiipiel se trinne uni'
passe : à dr. la l'as^» du Konl. a u.
la Pt(xxe de Grare. Sur eel ilul .-'élè\e
une lour de 70 m. de liaiileur p'.r-
lanl le idian-. l.a ri\e d, -enlc ,\,- la
Gironde appail icail au ili-parlenieiil
de la {'.liarenle-Inrérieure jusipi'à
l'étier du Moulin des l'orles de
\"ilre/ay.
Au lariïC (li> l'Oi-éau Allaiiliiiiie.
enire les i-(i|es \ endi'eiuies au \ . le
lilliiral ipii- iiiiii~ M'iH.n- de d.Tiiie
à ri;, el 1 (•iiilioiirliiiic (le la (iiioiidc
au S., -.■leiidelil les i||.||\ ur.iiides
îles de Rè el d Oléron. ladre l.i laile
vendéenne el l'ile de |!é se Irinno
le l'crltii-^ Dretiin. donl l'iaiverliire
occidentale coïncide avec la Fonse
de ChevaraHie. l-jilre I ile de l;é el
l'ile d'Oléroii se Iroiive le l'rtiui^
d'Anliiiche.
L'ile de Ré. loimue de 'j."i kilom..
d'une lari^eiir n'e\i-r-ilaiil jias 7 kili)iu.,
ctuipée prescpic en deiiv parlies.
piiisipie Chlliiii': du Mnrliinj. ipii les
uniU n'.i i|ue 70 m. de larue. esl nue
terre (ilale el bas^-e. duiil le poml
T. IV. — 11).
MAISEN.M.s. l-.^h-c. i:iu,-her. ciMc S.-O.
i.:iiAitr;M i>iN r l'ail RI lîE 11.
146
C II A r. E N T E 1 X F lî n I E U I! E
culminant n';illcint p:i~ -10 m. La cote S.-O., exposée à la tiireiii' de i'océaii, Imilc Ijordée de
roches, se nomme la Cûle Sauvage, celle N.-E., siluée vis-à-vis du conlinenl. lonne deux golfes :
le Fier d'Ars et la Fosse de Loix. lous deux entourés de marais salants et de parcs à liuilies.
Au fond du premier est le petit port dArsen-Ré -. à la iiointe S. du second, au fond de
1.1 rade de S^t-Marlin. est le port de St-
Martin-de-Ré. ipu est aussi un jinstc
de torpilleurs. Il s'occupe de iièclie et
luit le cabolage. Un petit havre au fond
duquel est le petit port de La Flotte.
lui l'ait suite; enlin ;'i l'exlréinilc- niériilio-
iiale de l'île, se tniuve l'anse de Sablan-
ceaux avec son estacade à la Puinle. où
s'amarre le bateau à vapeur qui fait le
service quotidien entre l'ile et la Pallice-
la-lÀochelle. Toute celte iiartie est planlée
en visnes et produit le meilleur vin blanc
de l'ile. En outre, les Rhétais. jdus acri-
luUenrs que marins, s'occupent de pri-
meurs en légume-. On trouve sur les
cotes de fort belles plages. (Citons les
l'inijes de la Couarde et du Bois (Oros Jonc,
Pas des Bcev.fs, la Saaze) sur la inle Sau-
vage et les Places de St-GIément des-
Baleines cl des Portes à d. et à g. du
Ph'-trc ili's IJ'tU'iiit^'^.
L'ile d'Clèron. qui mesure de la Pointe
de Cli'tssii-on h la Pointe de 3Iaumusson plus
de r»!) kilom., n'excède pas 11 kiloin. dans
sa plus grande largeur, par le travers de
\:\ ^Pointe des Saumonnrds. Sa hauteur
ni,i\iniuiii. ~)i m.; se trouve au Belvédère
des Uuncs de St-Trojan. Elle est orientée
de S.-E. à N.-O. presque parallèlement à
celle do Pié. Plus vaste et moins nue
que cette dernière, elle a de fort beaux
liiiis de |iins dans les dunes de Sl-Trojan
a la )ioinle S., dans celles du Domino au
N.-O et dans celles des Saumonards au
N.-E. Elle est cullivée et planlée surtout
en \ ignés ; elle possède des marais
>al;uils, des huitrières et des viviers-parcs.
C.iunme sa voisine, elle présente à rOccan
une cote sauvage bordée de roches et
d'écueils.sans cesse battue par les llols.
Ses côtes N. sont bordées de rochers
plats sur lesquels on recueille une grande
quantité de varech. Ses ports sont : à la
pointe N.. St-Denis. creusé dans le roc. à g. et à d. duquel se trouvent des plages de sable ;
plus bas est Boyardville. avec une belle plage au S. .\ la pointe S.-E. se trouve la ville
fortifiée du Château d Oléron. en relation avec la Rochelle et le Chapus et qui possède un
avant-port et un bassin à flot : au-dessous est Sl-Trojan, également en relation avec le Chapus,
petite plage balnéaire qui prospère, grâce à sa forêt de pins magnifiques. On y a établi
un sanatorium. Sur la cote opposée se trouvent les deux superbes plages de la Giraudière et du
Vert-Bois. \ l'intérieur fl au ceidre est le gros bourg de St-Pierre-d'Oléron
S.MNT JE.\N D AXGEI.V. —
du Pilori.
PiiiU rfur la Place
Giavé el imii pai- Gii.i.OT-
SAINTJE\N-D"ANGÉLY. — Porte de lllorloge.
1 is c II A H i; N r E 1 N r i; u i k u p. e
GIRONDE MARITIME. Sur une qiuuviiiUiiiic de kilûiii. la ri\e d. de l'Oï^liiaii-e de la Gironde
seii (\r limite au dépaili'uieiil. dcjmis les Portes de Vilrezay. Col esluaii'C est embarrassé dans
son milieu par le Banc de Ooidce. les Bancs de Taliiionl et celui des Marr/ner'iles. Aux portes de
Vilrezay, sa largeur, qui dépasse ôkiloin., va en augmentant: ellealteint 10 kilom. CflOen face de
;\l(irlai.'ne-sur-Gironde. puis va en <liminuaiit jusqu'à 4 kil. 700 à la Pointe de l^atUères. Les eaux
jaunâtres de la Gironde s'écoulent le loiig des leires basses du Marais, territoire gagné jadis sur
le fleuve et qui forme une longue pointe triangulaire abouliss^ant à Mortagne-le-Port. En arrière
sont des collines dont le ]ioinl culminant se dresse à G5 m. au N.-O. de Saiot-Fort. A G kilom. en
aval de Mortagne-le-Port. débuuclie le seul ruisseau un peu important de la rived. de la Gironde,
le Chaiivignac. A 5 kilom. on amont, on rencontre le petit port de Talmont. qui possède une
étroite plage de sable. Au j\. s'étend un marais qui gagne la Poinle de Meseliers. dont la falaise
élevée de 22 m. est percée de grottes arliliciclles. Meschers. jiorl de pèclie, possède une plage
de sable, la conchc des Xonnes. qu'encadrent des rochers. Juscpi'à la Poinle de Susac, la l'ive d. se
dentelle et s'exhausse jusqu'à 55 m. ; puis, au delà, jusqu'à St-Georges-de-Didonne, s'abaisse. La
dune de sable qui l'accompagne est recouverle de pins, auxquels se mélangerjt d'autres essences.
.\ Royan. se termine sur cette rive la Gironde maritime.
HYDROGRAPHIE FLUVIALE. Toutes les eaux du département gagnent l'Océan Atlanticpie
par la Sèvrc Xiorlaisc, la Charente, la Scudre, la Gironde, et aussi par quelques ruisseaux
côliers et des canaux de dessèchement.
La Sèvre Niortaise a déjà ti-aversé le département des Deux-Sèvres où elle prend naissance et
celui de la Vendée, ([uand elle louche celui de la Charente-Inférieure. Elle ne lui appartient
d'aboid ijue par sa rive g., pendant une vingtaine de kilomètres, l'isolant du département de la
Vendée. A partir de son confluent (rive d.) avec la rivière de Vendée, elle lui abandonne ses deux
rives, arrose Marans,où commence la navigation maritime, longue de 19 kilom., coule, profonde,
en décrivant des sinuosités nombreuses à travers le Marais poitevin, séparant pendant ses
5 derniers kilom.. avant de se perdre dans l'Anse de l'.Viguillon, les deux déparlements de la
\endée et de la Charente-Inférieure. Son cours dans ce dernier est de 50 kilom. environ. Avant
la Vendée, la Sèvre reçoit (rive g.) le Mignon, en très grande partie canalisé. La Sèvre Niortaise
l'eçoit (rive d.) le Canal des cinq Abbés, le Canal du Marais sauvage, le Canal de Vix, le Canal de
Marans à la mer, le Canal de la Banche et le Canal de la Brune.
Dans l'Anse de l'Aiguillon débouchent encore, au-dessous de la Sèvre, le Canal d'Andillxj, qui
recueille les eaux de la Curée et le Canal de Villedonx.
La Charente pénètre dans le département par 0 m. d'altitude, après avoir parcouru ceux de la
ll.iule-\ iennc. de la Vienne et de la Charente. Elle commence à lui appartenir, pendant \ kilom.,
])ar sa rive g. seulement, au confluent du Xé canalisé: puis, en décrivant de nombreux méandres,
elle lui confie ses deux rives. Elle traverse Saintes, arrose Taillehourg, Saint-Savinien, puis
tournant à l'O , passe sous le pont suspendu île Tonnay-Charente. petit port où son cours
de\ ienl maritime, borde le port militaire de ISocliefort. passe sous le pont à transbordeur de
î\Iarlrou et débouche dans le Pertuis d'Anlinche. entre la Pointe de l'Aiguille à d. et l'île Madame
au S., après un parco-iu-s d'environ 9S kil. dans le département. Son estuaire, qui commence au
port des Barques, mesure près de 4 kilom. dans sa plus grande largeur, entre les rochers des
Pâlies au N.-O. de l'île IMadame et la Pointe de l'.Mguille.
Les affluents de la Charente sont, en dehors du déparlement : (riv* d.) la Sonnoire. qui n'a que
quehiues kilom. de son cours dans la Charente-Inférietu'e; — (rive d.) V Antoine, qui passe à
Matha, s'augmente (rive g.) du Briou et a son cours inférieur en Charente; — dans le départe-
ment, (rive g.) le Né, qui par deux fois, sert de llMiiie commune aux deux départements de la
Charente-Inférieure et de la Charente: — (rive d.) le Coran; la Boche; — (rive g,), la Seugne ou
Séi'igne. qui sort de terre au N. de Montlieu, se grossit (rive g.) de la Laureneanne. (rive d.), de la
Pimparade et du Pharaon, passe à Jonzac. absorbe (rive g.) le Tande. puis (rive d.) le Trèfle,
d'origine charentaise, dans lequel tombent (rive g.) le 7'r;/ïr. qui traverse l'étang de Saint-Maigrin
et (rive d.) le Nablol et la I-'osse: la Seugne se divise ensuilo en plusieurs bras et arrose la pitto-
icsque ville de Pons; puis, après un cours de SO kilom., finil ilans la Charente: — (rive d.^ le
Bramerit; — (rive d.) la Bmilonne. fraîche rivière qui. née à Cliel'-Boutonno. dans les Deux-
Sèvres, où elle possède ô5 kilom., se divise dès son entrée en Charciile Inférieure en une inlinilé
FENIOIIX. — ATicicniie abijave. Cloclier de l'église.
SAINT.) liST. — liglise. EnSfiiilile O.
c II A u I-; \ r (M \ !■■ I-; n 1 1: r i ; t; isi
(le [H'iils l)i';is (li'coiipnnl des ilols cl dos îles, doiil, le iumnIiii' .iiigHiciilc on ;ipproc!i;iiil do
SI-Jcaii-d'Aiii;ol_v : iiiaU, .-n.-iiit d'v pni'venir. elle s'auumciilo (rive g.) du ndssoau do la Brédoire
ipii Lravoi'so Aiilnay. \m\\< do ooliu do Prc Sundrenr.e; (rive d.) do la Saiitte-Jnlk'iiiic : — (l'ivo a.)
do la Aie. A pai-lir de SI-.loaii-d'Aiii.'oly (pi'olle ai'iose et oii elle esl parvenue, \enaid du N.-E.,
elle tourne à l'O. et do\ieul navigable; sa vallée s"Cdargil: la Boutonne li'averse une région
iiiarécagoiise en amont cl on a\al de Tonnay-Boulonr.e qu'elle arrose et où un nouveau coude
lui fait rejoindre au S.-O. la (^liaronle. après un cours de (JU Uiloni. environ dans le déparloniont;
— ^l■ive g.) VArnoult, ruisseau de- Pout-l.abbé qui finit canalisé et lid parvient par le Cmial de la
Charente à la Seudre, entre Roclioluit et 1 onnay-Cliaronte ; — (ii\e d.) la Ùi'visc accrue de la Gère
«jui passe à Surgères et alimoido le Caïuil de Clun-nis. dans lequel se déversent d'autres canaux-
do dessèchement {Canal dr Cirr. l'iuml de Muron).
I.a Seudre, qui débute sous la l'orme d'un tout jietit ruisseau et se termine jiar un estuaire
l.uge mais endjarrassé de vases, est un lleuvc côtier qui coule parallèlement à la Gironde. Son
cours est d'environ 70 kiliuii. Elle nail au S.-(). do Saint-Genis et parvient après des ilélours
jusqu'à Virollet où. un [leu ou amonl. elle disparait sous terre, mais, l'été seulement, sur un
espace de i kilom. A Saujon. la ri\ière est encore insignillaido. mais à l'écluse de Uibérou, où
se lernùne la navigalion maritime, elle va en s'élargissant. Elle n'est agréable à regartior (|u'à
marée haute. Elle alimente les parcs à huîtres de la Trend)lade, dont elle n'est éloignée que de
IJIKI m., et de Maronnes qui se trouve en l'ace, sur la rive d. mais à près de .ï'iOO ni . |iuis
<lol)oiiche en face de St-Trojan (ilans file d'Oléron). Ses tributaires sont d'infimes ruisseaux on
amont do Saujon, comme en aval ; mais, de ce coté, les ruisseaux se creusent vers l'embouchure
im chenal, où le flux dépose des vase^.
.\ la Gironde, qui horde par sa rive d. penilanL 40 kilom. le département, se rendonl. p.ir lin-
termédiaire de l'Isle, affluent de la Uordogne : (rive d.) la charmaide Dmnne, dont la rive d.
seule lui appartient pendant l(i kilom. cl (|ui recueille la Mnzenne et le ruisseau de Goulnure ;
(rive d.) le Lartj. venu de Charonle. qiù coule eniro Monni(Mi ,'i d. et Monleuvon à g. et s'ausnienle
(rive g.) du Palais où tombe (rive <1.) le Moiizon; (rive d.) la Sui/. (|ui nait ,'> l'O. de Monllieu,
traverse les landes de Bussac et se grossit (rive g.) du Medoii. Au S.-O. di' l'arrondissement de
Jonzac, la Licenne qui nait au S.-E. de Monlendre. s'augmente (rive d.) du (7((6/e:r(cet de la Taillée
ou Guirande. Tous ces petits cours d'eau n'ont que quolipies kilom. dans le déparlement et se
rendent à la Gironde par le Canal de Si-Georges qui écoule les oaux du Marais La Vergne. Eidin
vont directement à la Gironde: la rivière de Sl-linnncl. qui a sa source nu |iiod do la hauloui' ipii
porle Mirambeau ; plusieurs étiei-s, déversoirs du niaïais qui on acooni|pagne la ri\o d.: le
Taillou ou ruisseau de St-Dizant-du-Guà: la FonUlcvinc. cpù finit à Mortauni'-lc-Porl: \c Juliat ou
Uzet. f|ui s'achève à Sl-Seurin-d'Uzet; le Chauvifjiiac, qui sort d'un goul'fre el débouche aux
Mnnaid>.
MARAIS. ÉTANGS. En dehors des mai'ais bordant la rive d. de la Gironde en amont de
PonlMauIjort et en aiuont <le Meschers, de ceux ([uo Ir.iverse la Boutonne, du marais Bréjat, on
ne trouve dans le département i|ue des marais desséchés. Leur surface esl de 00 000 hectares;
<les symlicals les administrent et poursuivent aciivemeni la mise à sec des parties encore
inondées. Les marais de Xuaillé et d'Anais écoulent loui-s eaux vers l'Océan par le grand canal
«l'Andilly. L'assèchement dos marais de St-Sornin. de SI-Thonia«-de-Conac et de St^Dizant-du-
Gu.'i est actuellement à l'élude. Les étangs sont de pou d'impoil.-uice; à peine peut-on ciloi- celui
<io St-Maigrin. dans l'arrondisseiuenl de Jonzac.
Sources minérales. Le déparlement en possède un rorlain nnndire ne faisant jias l'olqet
<rox|doitation régulière; la plupart môme sont inulilisées. La source de la Rouillasse, près
Soid)iso, donne une eau ,à la fois sulfureuse el ferrugineuse, d'une température de 18°. Elle est
oonsommée sur place (2000 litres vendus en 1882). Des eaux analogues se trouvent h Pons
(sources du Joli-Sable). Il y a des sources sulfureuses à Vinade; ferrugineuses à .\rchingeay,
Bussao, Chepniers. Montendie.
Citons do plus la fontaine pétrifiante de Vénérand elle puits arlésien do l'hôpital de la Marine
à Bochefort, d'une profondeur de 8,")ii m.
CANAUX. Canal de la Charente à la Sendre.W est étnl)li dans l'ancien Canal de Brovaf/e; sa lon-
gueur esl de 20 kilom., y compris la branche de Brouage II dessert les carrières établies sur ses
SAiNTi; (;i:mme. — v.iiU-c Vovvm o.
PONT-L'ABBÉ. — Église. Portail O., paitie droite.
loi ■ cil ARE.NTli INFEniEUnE
rives; c'csl nu^^si un canal de (lobséchcnicnl cl d'iri-igalion. De plus, des torpilleurs cl des
bàlinienls de marine militaire l'utilisent souvcnl.
C.itwl de Cliarrais. Ouoique classé comme navig.ilile. il ne sert pas à la navigation. C'est un
simpiu' canal de dcs>cchcnicnl cl d'Irrigation, d'une longueur de 20 kilom. Le Caîial de Marans à
la Horhclle est un canal de navigation inlciieurc : sa longueur est de 21 kilom. Son trafic, peu
important, augmentera peut-être lorsqu'il sera indéi)endanl du canal d'Andilly.
Climat
Ue voisinage de l'Océan, la faible altitude du "sol <-t sa perméabilité valent à ce département un
climat tempéré. On le classe d'ailleurs dans le nombre de ceux que régit le climat girondin.
Malgré les travaux accomplis pour combattre l'insalubrité de certaines régions basses et maré-
cageuses, insalubrité en partie rachetée par les vents du large, il reste encore beaucoup à faire.
La température est assez variable. C'est dans la partie orientale, la iiliis élevée, que l'écart entre
les points extrêmes est le plus considérable. Celle de la riochelle, légèrement inférieure à celle
de Bordeaux, est dépassée par celle de Royan et <\<t liltoral girondin, plus élevée encore dans
l'ile de Ré. La hauteur moyenne annuelle des jikiies va en croissant du N.-O. du département
vers le S.-E. Elle varie de 0 m. 000 à 0 m. 91)0. Les vents dominants sont ceux du S.-O. Ceux du
N.-O. amènent souvent des tempêtes. Le nombre moyen de jours de pluie est de Ul) environ.
Ajoutons qu'un certain nombre de stations pluviométriques sont installées sur divers points
du déi>arlcment.
Divisions administratives
Étendue : 682.508 hectares (cadastre).
Population (1901) : 4i6.29l habitants.
An'oiidissemcnts Cantons Communes
Préfecture : La Rochelle 1 1 53
Jonzac 1 7 120
Marennes 1 '> 54
n ■^■°",''" » l RochefoH I 5 41
Prélectures 1 '
' Sainl-Jean-(lAn<jcl:i 1 ' 120
Saintes I *< 110
Total. . 0 Total. . 'W Total . 4S0
LISTE DES CANTONS
La Rochelle Ars-en-Ré. Courçon, La Jarric. Marans, La Rochelle E., la l'.ocholle 0..
St-Martin-de-Ré.
jonzac Arçbiac. Jonzac. Mirambeau. Mnnlc'iidre. Montguyon, Monllieu. Saint-Genis.
Marennes Le Chàleau-d'Oléron. Marennes. Royan. Sainl-Agiianl. Soint-Pierre-d'Olé-
ron, la Tremijlade.
Rnclicfurl Aigrefeuille. Rocbefort X.. Roclicfort S.. Surgères. Tonnay-Charcnte.
Sl-Jean-d'An(jélij. ■ . Aubiay. Loulay, Matlia. Sainl-IIilaii'c S.-iint-.Iean-d'Angéty. Saint-Savinien,
Tonnay-Bou tonne.
Saintes Burie, Cozes, Gémozac. Pons. 8;dntes N.. Saintes S., Saint-Porchaire.
Saujon.
CULTES. Culte catholique. Éecché : La Rocbelle. érigé en KirS. conime suffraganl de Bor-
deaux, jnnu- remplacer celui de Maillczais: on y ajouta le pays d'.\unis et l'ile de Ré, détachés du
diocèse de Saintes. Supprimé en 1790. il fut rétabli en 1SD2. Il compte -40 cures. 520 succursales et
49 vicariats rétribués. Il possède un très pclil nombre de communautés religieuses d'hommes
s'occupant surtout d'enseignement. Les conuiuuiautés de femmes sont nombreuses; plusieurs
ont leur maison-mère dans le dé|iarteinont. Elles s'occupent d'enseignement, d'œuvres chari-
tables ou sont vouées à la vie contemidalivc. La Rochelle possède un séminaire diocésain. Les
principaux pèlerinages sont ceux de N.-D. des Sc])! Douleurs à Jaugou, Ste-Radcgondc à Courant,
z
I
156 CIIAREN 1 E-INFE P.lEUr.E
Sl-Eutropc à Saillies, \.-D. de Cornio Écki^ie, près de Saiijon. N.-D. de Pilié à Croix-Geiilc, près
Monleiidie el à Taiigoii-la ItoïKle, N.-D. de Recouvrance à Pons, N.-D. du roi dos Marins à Sainl-
Soiirin-d'Uzel, de St-Sauvoiu- à Sle-Marie-de-Ré et N.-D. des Marlyis à l'ile d'Aix.
Culte protestant. On comple un peu plus de 18000 protestanlsrallacliés à diverses confessions.
I.e déi>ai'lemenl possède cinij consistoires : celui de La Hoclielle, qui ressortit à la i' ciiconscri]i-
Lion synodale et ceux de Marennes, Pons, Royan el la Treniblade. qui ressortissenl à la G'. En
dehors de ces consistoires du culle réformé, Mallia possède une église évangéliquo libre. Enfin
la mission populaire Mac-Ail possède des Salles à Roclielort el à la Rochelle.
Culte Israélite. Les adhérents à ce culle atloignciil le chill're de 400 à peine.
ARMÉE. Ce déparlement ressortit à la K' région militaire qui comprend 5 déparlemonls et
S subdivisions de région, dont 2, celles de Saintes el La Rochelle lui appartiennent. Les Iroupes
qui en déjiendenl font ]iartie du 18- corps d'armée, dont le chef-lieu est Bordeaux. La garnison
delà Hochelle comprend 1 régiment d'infanlerie el I délachemenl de bataillon d'arlillerie à pied:
celle de Saintes 1 régiment d'infanterie: celle de St-îlarlin-de-Ré, i compagnies d'infanterie; celle
de P.ochefort, i balaillon et 13 compagnies d'infanlerie de ligne. •> régiments d'infanlerie de
marine, la PP. d'un régiment d'arlillerie de marine. 1 romiiagnic d'ouvriers d'arlillerie do marine.
Le dép.irlemonl ressortit en outre à la 18' légion de gendarmei'io.
Ouvrages militaires. Rocheforl, l'un de nos 5 porls militaires, est dél'.'udii par les ouvrages de»
deux rives de la Charente, l'ensemble des défenses de la rade de lile d'Aix. le fort Boijard, le fort
(VEiicttc elles îles de Ré et d'Oléron. Dans l'ile de Ré se trouve le iiorl fortifié de St-Martin-de-Ré
el d'aulres ouvrages secondaires. Dans l'ile d'Oléron. on ronconlre Le Château, ville forlifiée. les
foris de Doynrdoille et des Saumonards.
Marine. Le déparlemenl fait partie du i° arrondissemoiit maritime, chef-lieu Rochefort. qui \a
do 1.1 Itaio do Bourgneuf à la frontière d'Espagne.
JUSTICE. 1.0 déparlemenl ressortit à la Cour d'appel de Poitiers. Il existe 1 Tribunal de i"
Instance à La Rochelle, à Jonzac, Marennes, Rochefort, St-Jean-d'Angély el Saintes, où so tient
l.'i Cour d'Assises; 1 Tribunal de Commerce à La Rochelle, Rochefort, Marennes. St-Pierie
d'Oléron, Sl-Marlin-de-Ré; des Conseils de Prud'hommes à Rochefort; enfin 1 Justice de Paix
dans oliacim dos 10 oaiilmis.
INSTRUCTION PUBLIQUE. Le département de la Cliaronlo-Inl'érieure esl l'un des 8 ressor-
tissant à l'Académie de Poitiers. 11 ne possède on l'ail d'clablissemenl d'onsoignement supérieur
que l'école annexe de Service de Santé de Rocheforl.
L'enseignement secondaire comprend, pour les garçons: les lycées de la Rochelle el de Roche-
fort. les collèges communaux de Saint-Jean-d'AnL;éIy et de Saintes; ]iour les filles, les cours
secondaires i\f l!iiolioroil. 11 existe des établissements libres à Jonzac. La Rochelle ('2i, Pons,
Royan, Saint-Jean-d'Angély. Saintes el Saujon. 11 y n 1 petit séminaire à Pons et à Montlieu.
L'enseignement primaire recrute ses professeurs à l'école normale d'instituteurs (avec école
annexe) de Lagord et à l'école normale d'institutrices (avec école annexe ot école maternelle
annexe) de La Rochelle. Marennes possède 1 école primaire supérieure publique de garçons;
La Rochelle en possède également une de filles: celle dernière esl privée. On trouve des cours
complémentaires pour garçons, à La Rochelle. Sl-Pierre d'Oléron el à Tonnay-Chareiile ; pour
(illos à La RoolioUe et ;'i Rocheforl.
Le départemoiil ressorlil encore à l'arrondissement minéralogicpie de Bordeaux, sous-nrron-
dissemont de Bordeaux N. (division du S. -0.1; à la i' région agricole (O.h à la '2t" conservation
forestière (Niort); à la 11° inspection des Ponls el Chaussées.
Agriculture
On trouve dans ce déparlemenl une très grande vaiiiHé de sols agricoles, dont la composition
ne correspond pas toujours à celle de la roche sur laquelle ils reposent. C'est en partie grâce à
celte |iarlicularité que le département, modifiant ses cultures après la destruction presque com-
jdèle de son vignoble, a pu allénuer les ruines causées par le phylloxéra. Avant l'apparition du
terrible néau, la (Uiarenle-Inférieure possédait en chiffres ronds 170000 hectares de vignes. A
peine rùOOO hectares ont été soustraits au désastre. Les céréales ont remplacé les vignes
C H A R E N r E I \ 1' E II 1 E U IS E
VS'.t
Sin-rnce Pi-odiirlion.
l].m) hecLiros 1 .r.OO.'.l'JO lic.1,,1.
17. -2711 . lllj.lTIl
arrachées. .Aujoin'd'hiii lo ilcpnrlemciil csl aulunl agricole quo vilifole. N'oici le tableau île la
produclion eu céréales ])«iia' isuii :
CuUiii-es Surface Protluction CiiUiires
Fromcnl . . 1 iO.TOOlieclares 'J.'i-'.»5.(i'2(MiecLoI. Avoine. .
Mélcil . . . S40 ■• II. ail) .. Maïs. . .
Seigle . . . -i.'JiH) . 7)7. IBO » Millel . .
Orge. . . . ir..i."iO " ■JS'J.WO .
La même année, la |iiinime île leri-e a oriU|ié 'Jl liUO lieil.ues el a |ii-("liiit '.i2t i'.Kt i|iniilaii\. C'est
sui-tout ilans la vallée de la t.'.lia-
ventc iiiic se récoltent les meilleurs
l'ourrages. Voici le tableau de la
|ii-oilucliou fourragère :
Prairies
arlliicidles
Trènr
lleclares Oniiitaux
. .•i.'2ôO '211.420
Luzerne. 17.0111 7'.11.'.I.MI
Sainl'oin. li.TNO .V.irj.'i.-.O
Betteraves lour'
Prés naturels. .
Herbages. . . .
Hectares Oiiiiitatix
(j.970 l.."iOll. :.:.(!
. 7-2.riOO .i.GlHI.'KIO
."1.7110 9"i.(ii0
Les cultures industrielles com-
prennent: la betterave à sucre, ipii
a occupé .'dOO hectares et pro-
duit 7'21 .sriOiiuintau-x: puis, le colza,
le chanvre, le lin, le houblon, .iv.uit
respectivement occupé : ■2dr>,'2.'M, l.'iO
et "20 hectares.
On comptait 47 8iO hectares de
vignes, auxquels il faut ajouter
oo'25 hectares plantés en I8U'.). Celti-
même année la produclion en \iu
s'est élevée à lOr.Si.OO liectolili-e-.
dont la plus grande [lartie a élé
transformée en eau-de-vie. La pro-
duction fruitière comprenait eu
outre: 4099 quintaux de chàlaigne--.
4-350 de noix, '210 de pommes à cidre
et 890 de prunes.
La surface boisée alteint envi-
ron 80000 hectares, mais ne com-
porte pas de forêt de gi'ande
étendue. L'élat jiosséile 79,")S hec-
tares 27 de dunes sur le littoral,
tant mobiles que gazomiées et boi-
sées, ayant donné en 1900 un revenu de C0 2.Ï0 fr. : il possède encore la forêt d'.Vulnay, de 1901
hectares -45 d'étendue, aménagée en futaie sur 1077 hectares cl en taillis sous futaie pour le l'esle.
L'étendue des bois communaux est de 557 hectares Sa aménagés en taillis sous futaie. Après les
forets domaniales on peut encore citer les forêts de lîenon el d'Essouvert.
On comptait d'2 9i0 chevaux, 1119 mulets el ">'210 ânes en 1899. Saintes possède un dépôt d'éta-
lons. L'élève du cheval ne trouve plus guère de débouchés aujourd'hui que dans les remontes
militaires. Bords esl siu'lout le centre d'élevage. Rochefort possède une école de dressage.
Les races bovines ])résenlenl une vérilable mosa'i'que. Dans le but d'obtenir une plus grande
production de lait et de viande, on croise les races indiaènes avec la race durham. Ces races
PONS. — Diinjon. COto X.-O.
AVV. — Kt:li>c-. Porl.iil O.
KClir.IîlUM:. — Kylise. l-açiulo <J.
r. r7. — 11.
CIIARCNTC INFtnlELUE 111.
ir,-2
( . 1 1 A B E N T E - 1 N F t; R 1 E U P. E
«•laieiit l'opiéscntées par l."i."i."iSO nniiiiaux iloiil M r)."i(t IkimUs île Irnvail cl 'Xi'M\ à l'enerois: "iS 170
vache* ont ])roiJuil 1117 100 hecLolilres de lail. La race ovine cniniilail '215 liO représenlanls.
dont l.")'2 i!lO, tondus, uni, IVmriii 1570 iininlaux de laine. I.a race iiorcine coni|i|ait 7S(i!lO tcMes et
la race caprine ."iWO.
11 y avait enfin en aciivité 70l)0 rnclies d'nbeilli's dont la prodiiclion a élé de ."i-2'.IS0 Uilug. de
miel cl 14 9.10 de cire.
L'enseignement agricole comprend nne cliaiie déparlenientale irasîricidliire avec des clian)|is
de di'mcin-lralioM id un laln>ra-
l'>ir<' d'.iii.il\ ^es cliiiiiiipies. Lne
leiiue-ecole cvisle ;'i Puilboreau.
Industrie
En 1000 on i-i>nipl.iil IJi usines
ou nianulaclures employant cha-
cune plus de '20 ouvriers et
"jOiS aleliers ou chaidiers. Ktant
surtout un dc'ii.-u'Ienieiit agricole
l'I niarilinie. l"industrlc <le la
(diarenlc-lnlerieurc se raltaclie ;'i
ces deux branches, la petite
industrie étant plus importante
ipie la grande. Le personnel oc-
cupe dans tous ces élablisse-
nients comprenait 19-")0'2 per-
sonnes lies deux sexes.
INDUSTRIES EXTRAC-
TIVES. 1.1- département ne
possède aucune concession de
mines. Les tourbières dWigre-
léuille et de Forges n'ont produit
cpu> ô»8 T. lie combustililc en
l'OO. Les carrières de toute
n.iture, exploitées soit d'une
l'.ii;on continue, soit temiiorai
leiuent. étaient au nombre de 2i5,
oicupant I 17r> ouvriers. Leur
]iroduclion a été de I'2j164 m. c.
d'une xaleur de 7S'2064 fr. en
pierres tendres, demi-dures, [lier-
res dures, moellons, pavés, pierres
.-1 chaux hydrauliiiue. i)ierres à
ciment: la produilion de nialciiauv de ballast et empierrements a été de 35084 m. c. d'une
valeur de XI jHi iv. Les iiriucip.iles .••uiières se trouvent à Sainl-Savinicn (Barbaras. Poulreau»
les Ilulile». la riahissonnière. l'IIéraudière). à Jonzac (Ortel)ise}. au Uouhet, à Guitinicres (la
lioclicttel. .\utour de Marennes. se trouverd des plàtrières : Angoulins l'abritpie du ciment.
On compte des verreries à Clérae. à Cercoux (Valin>, au Fouilloux île GibauiL. à la Tremblade:
les miroiteries sont nond)reuses. On compte aussi beaucoup de poteries, de fabriques de car-
reaux, de briqueteries. 11 existe des faïenceries à Archingeav. la Chapelle-aux-Pots, la Glotte.
Miramlieau, Moulendre, Sl-Germain-du-Seudre. L'imprirlance de ces industries est dépassée de
beaucoup par celle des marais salants situés dans les îles de Ré et d'Oléron et sur le littoral des
arrondissements de la Rochelle, Roclierort. Marennes et Saintes. La surface de ces marais est
d'en\iron l'2000 hectares avec une production moyenne annuelle de 100000 T. de sels légers ou
lourds, blancs, verts et rouges, employés aux usages culinaires, à la conservation du poisson, etc.
SAINTES. — Pclite Clmpelle. Feiièire «le r!il)--iile.
SAINTES. — Ancienne Callicilrole Saiul-Pierre. Vue N.-E.
)(U CIIAnENTE-INFERlEURE
INDUSTRIES AGRICOLES. L,i minoterie ('oiiiijle de noinhicux moulins à cou p| il vont;
ses principaux centres sont tjcllcs, Gozes. Matlia. Moitugne. l'ons. elc. La distillation lies eaux-
de-vie fie vin l'orme une des branches les plus impoctanLes de l'iniluslrie chaienlaise ; la produc-
tion suit une marche ascendante, parallèle à la reconstitulion du vignoble. On compte aussi des
distilleries de betteraves à St-Médard, AigrefeuilIe-d'Aunis, Chambon et Forges. Les vinaigreries
dc\ieniienl rares. On trouve quelques raffineries d(^ sucre et de sel: plusieurs de ces dernières
se rencontrent dans l'ile de Ué. L'ostréiculture se pratique surtout dans les arrondissements de
La Rochelle et do Marennes. Le premier s'occupe de l'iuiitre dite portugaise, cultivée dans
2i40 parcs et dont la production s'est élevée à 20COOOOO huîtres en 1899. Le second ne s'occupe
guère que de l'huilre verte, dite de Marennes, réputée la meilleure de toute l'Europe, dont le
centre de culture se trouve à la Tremblade. En 1899 les 19U00 claires ont livré i)lus de 20000000
de ces savoureux mollusques. L.i culture des moules se fait dans ôlOO bouchots, depuis l'embou-
chure <le la Sèvro jusqu'au chenal de Port-Punay, près du Vieux Chàlelaillon, dans les com-
munes de Charron, Esnandes, Marsilly, Nieul, Lhoumeau, Angoulins et Chàlelaillon. L'expédition
atteint près de 7") 000 hectolitres d'une valeur de un million de francs. La Rochelle possède une
usine de conserves (viande, sardines et thon). Une riiii[u.inlaine de laiteries-beurreries méca-
niques fonclionnent dans le département. Deux fromageries importantes sont exploitées dans le
canton de Marans. I.a Pallice fabrique des tourteaux. L'imlustrie du bois est représentée jiar
des scieries iiirianiqni-< iinpoiiiinles nù les bois du Nord sont débités (I.a Rochelle et riochoforl L
INDUSTRIES METALLURGIQUES. Les plus importantes sont celles des constructions
mécaniques ; ■onstruclion ou réparation de navires à Rochefort, la Rochelle, la Pallice; ateliers
des chemins de fer de l'État à Saintes et construction de machines agricoles dans la même ville.
Il n'existe dans la Charente-Inférieure que 9 fonderies de seconde fusion utilisant II cubilols.
INDUSTRIES CHIMiaUES. I.a Pallice possède une raffinerie de pétrole, deux usines de
produits et engrais chimiques, une usine de gélatine, une distillerie de goudron de houille.
Signalons encore les usines de produits chimiques de Marennes et de Tonnay-Charente.
INDUSTRIES TEXTILES. Il existe une filature de jute ."i La Pallice. On fabrique des étoffes
de laine communes à Pons et à St-Jean-d'.\ngély, de la toile à Asnières, Cherbonnières, Givre-
zac. eli'.
INDUSTRIES DI'VERSES. Le déiiartenieiil possède queliiues tanneries et corroienes.
Rochefort et Saintes fabriquent des fleurs artificielles.
Commerce
T'n 1900Jes i.'. poris el clienaux clas~é-^ du dé|iarleu»oiit ont donné lieu à U'2'k. entrées et
sorties de bateaux ayant embanpié ou débaniué I r.TOOG T. de marchandi-^es. Dans ces chiffres
ne sont pas compris le mouvement et le tonnage des ports de Marans, du Plomb, des Rarqucs,
d'Arceau (Ile d'OléronK de St-Georges-de-Didonne et de Ghaillevelte. C'est le port de la Rochelle
(port ancien et b.issin .le la Pallice) qui est le plus important avec 7iS80} T. h l'entrée et à la
sortie: puis viennent les ports de Rochefort [•m'i^a T.), 'le Tonnay-Chareiile (17-il)-jr. T.), de
Sl-Martin-do-Ré i5S Kl T.». de Moringne (■2fl76i T.'). elc. La Rochelle-la-Pallice imporle surtout de
la houille ("lOIOKi T. en 1S99), des bois du Nord et d'Améri.pie 1 1 1 lôS T.). de la morue (il39 T.î,
des vins d'Algérie et d'Espagne (5-.128.') hecloliiresi. des superphosphates et des nitrates de
soude, etc. La notte de la Rochelle comprend •>\ vapeurs «l'une jauge nette de 14.02:. T., 15
navires à voile arnu's au cabotage, de 009 T. el 2 navires à voile armés au long cours, de U29 T.
La iièche <lu poisson frais, dans le seul quartier de La Rochelle, qui conqite 221 bateaux
anués et montés par plus de 1000 marins el 700 autres baleaux environ ipii le fréquentent, a
donné en IS99 un produit de ". i2S 142 fr. auquel il faut ajoulcr celui <lu poisson vendu en <iehors
du marché i environ 400 01)0 fr.). Le pori de la Pallice est en r.dalion régulièie avec le-^ ports de
r.\mérique du Sud, avec l'.Mgérie et la 'iMiiisie.
Le commerce d'exportation conqirend les eaux-de-vie de Cognac, (pic l'on expédie en Angle-
terre, aux Etats-Unis, en Russie el dans loule la France, le poisson frais, salé el en conserves,
les huîtres, les moules (1 000000 de fr. par .iii en moyenne), des bois el futailles \i.le-, des bri-
«luetlesde houille, des résidus cle pyrite •]'• I.t. du L'oudion. des huiles, elc.
SAINTES. — Ancienne Calhédrale Sl-Pierre. PoiUiil O.
c II A I! i: N 1 K - 1 N i- !■: I! I !•: f h f.
167
Le produit des doiiaiics et nidi'e> dinils ~'esl iMom- en l'.iUli ;i l.i soiiimo de 5747 (ijri fr. ."i."). Les
transports de l;i haldlorii' lliivi.-Uc n'oid il'iiiip(.rlaMi-c i|ii(' Mir la C.liarciilc : (iiSO'i T. sur la ser-
tion comprise ciilie II' pnii du I.\^ ;i l'rnli.-c de la ( .liaicntc. dans le déparlemeid el le pont
suspendu de Tc>iuiav-( diarcnlc l.r Iralii- ^ur le canal de Marans a l.a ISuclielle e>t insiirnifiani ;
celui sur le canal île la Cliareule à la Scudi-i' s'est élevé à âfi'iO T. (lonnage ramène à la lon-
gueur totale, eu IWm . l.f drparlemeul compte deux cliamlires de commerce, celles de la Itoclielle
el de Itocliel'oil. Kidîn. eu l'.'OO. les deux succursales de la I5au<iue de France à La Itoclielle et à
Cognac ont occupé le 41' el le 7ô' rang parmi les
lie qu'elle complail. avec un chilTre d'alïaires de
08071070 fr. el de -in-JUKliil Ir.
Voies de communication
('.liendus de fer (voie normale . . .
— — (voie éli'ollc ....
lîoutes nationales
— déparlemerUales
C.lienuns vicinaux de gr. ciuunuuùcal"
— — d'intérêt conunun.
— — ordiuaiie^
Ri\iéres cl canaux
Sévre Niortaise (Navig. Iluv. el niaiil. .
Vendée (navigalion fluviale)
Cbarenle (navig. fluviale et marili"'i. . .
Boutonne (navigalion flu\iale
Seudre (navigation niariliiiu'
(iironde navigation marilimei
Canal marilime de Marennes
Canal du Mignon
Canal de la Charente à la Seudre lavec
la liranclie de Brouage
tianal de Charras
Canal de Marans à La Rochelle
kiloni.
.'.07.r)tlO
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4j7.4Gr>
()r)r..7sii
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<;IIi;i!MUi\.\C. — Croix (le r;ineieii cimclicLe.
A ROCHELLE, \llle
fortiliée. port de péclie
et de commerce, esl
une eilé curieuse el
'^ • *^'l\V^M^^31 très visitée. Outre S(ui
iS rs/a \ \'7z^^''Vi iZa porl si pilloresipie. son
beau Parc Chorriiijcr.
que contiruie la Piu-
jkjl g^ ■~"'"^" "IW menadc du Muil. sur
du Casino, elle possëde des mouumeuis inleressants. ujie grande voie ipu. sous différents
noms, la traverse du S. an N.. bordée d'une double rangée de maisons à arcades, aux lourds
piliers et dont les arcs \arii>nl de largeur d'ouverture. D'aulres voies parallèles ou pcri)eudi-
culaires sont bordées de jolies maisons sculptées de la Renaissance ou de maisons eu bois
et ardoises, présentant toutes de l'intérêt. soiL au point de vue artistique, soil au point de
vue historique. Citons à ce derjiier titre les demeures du fameux maire Guilon. du médecin
Venelle, du jurisconsulle Valin, etc. Parnn les antres, nonunons la Maison dite de Diane de
Poitiers, abrilant la Caisse d'Epargne. \a maison à tourelle d'angle de la Rue Chaudrier n' L les
Iloteh GargouUeau (lU'i" et de l'Intendance '.xvir' s.), etc. La rue la plus intéressante est
«EUL-LÈS-SAINTES. - Égli.e. PorUil O.
NIEU
r.ÉTAUX. - Églir:!--. Ab>i<le.
170
C; II A R E N T E I N F E U I E L' R E
la Hue des Mn-cier.-i. l,c> roiii|p;uis nrliirls. iliis ;i X'auliMii. smil pi-ccrs i\r si'|il |)nrl,ps. Dos
vicUlcs loililicalion^ de jadis, il reste Irois tours près du poil : la Tour i>l-Xievlas (l.'St) rc-i-
taiii'ée et la Tour de lu Chitine (liTO) qui en drfendaipid l'eiUrL'i': eulin. un peu plus à l'O., la 'Jour
de la Lanterne (1140-1470). où furent curermés les quatre sei-i;enl~ <\r la Roeliellc. l.a Porte de
rilorloç/e i\i\' s.; e^l éLraleiuent lires du jiorl. à l'anulo N.-O.: c'est la seule purle du moyeu
ài^e encore delioul.
l'aniii lc'> luoiuuucuU rrliuieuv. peu leiu.iiiiuables en général, noiuuioiis : la Cathédrale, à la
l'aeade lourde iwui' s.i. mais qui renferme (piel(|ues bonnes toiles modernes: Véijtisc Sl-Saiivenr
(XV- s.), que ^urruoiile um- loin- carrée à g. de la façade: la Chapelle des liéeollets (1700). devenue
le Temple pi-ntestant et dotd la façade est intéressante: la Chapelle (xvii* s.) du couvent des
Li'-idines; i'L'filise Xutrc-Dnme fxvir's.'!: Véijlise St-Jeau (xvir- s.), dont seul le clorlier est debout;
S.MMES. — Éf;Ii:~e Sl-Eulrupe. Chupili-an de l;i iK-f.
l'église St-Xicolas, aujourd'hui entrepôt de douanes : enfin la Chapelle il007) de VHospice St-Louis.
Au premier rang îles monuments civils se i>laee VHôtel de Ville (1587-1000), restauré de 1872
à 1S77 avec beaucoup de goùl. Il est précédé à l'extérieur d'un nuu' d'enceinte à créneaux et à
mâchicoulis du xv s., flanqué d'une jolie tourelle d'angle: la façade, qui s'élève silr une galerie
à arcades ajourées, est flanquée à g. d'un petit pavillon <iuc termine un campanile abritant une
statue de Henri IV, on fa'i'ence émaillée; au-dessus de la galerie, quatie niches sont ornées de
statues allégoriques; les belles fenêtres mansardées des combles alternent avec des cartoiiclics
où sont sculptés les chilTres de Henri IV et de Marie de Médicis. Au premier étage, ou remaripie
de fort belles salles : le salon bleu, la S;\lle des Fêles, la Salle des Kclievins, où l'on voit la table
et le fauteuil de l'héroique maire Guilon. l.a Préfecture est installée dans l'ancien IhUel l'onpel;
en face, séparé par un Square, se IrouM- le b.'dimeid des Arrhiees départementales. L'ancien l/i'del
de i(i /iowrsc abrite aujourd'hui la C/tam6re (/(■ CoHd/ierfp et le Tribunal de Commerce. Près de là
s'élève le Palais de Justice, à la façade corinthienne et qui a conservé quatre des portes du palais
SAINTES. — lîglise Saiul-Iiulrope. Cloclier et façade O.
m
en \r,i;N 1 1: I \ ii;i!i i;l isE
priiiiilil' i'Ipvo ;iii\ Irais lie Iloiiri I\'. I.e Palais cpiscopal (xww s.) ii'nllVo rii-ii ilc s.iillanl. I,p
Musée cl 1;\ /liltliulhèijue i^onl iii-lalk-? dans un ancien Ilôlel du xvn' s. Le Musol' lonrorjnc, unlie
(les œuvres de peinture el de sculplure. des dessins, eanx IciU- <l irravures, objets d'art ou de
i-;u-iosilé (ivoires, émau\. faïences, aniies. niinialnres. collVels, ol)jets et curiosités exoliques.
I.a liildiollièqne eoniple pins de "ill.OOl) volumes et jirès de 800 manuscrits. Un intéressant Musée
dartillerie est renrciiiic dans l'arsenal. En outre, de fort belles collections d'histoire naturelle
sont installées dans le Muscuiu Lnfuitle el d.nis le Muséum Fleuriau de BcUcvue, géologue dont le
buste orne le Jardin des Plantes dans h'i[iiel on a Iransporlé la Pierre-Levée de la Jarne. Nommons
encore, mais jionr mémoire seulement, le Théâtre, le Marclié au poisson, les Fontaines de Navarre
et. du Pilnri el Vllùpilut d'Aul'rédii^ La Rochelle a élevé une statue à l'amiral Duperré (1869).
JONZAC est uni- |iclili- \ ille li.'die dans la vallée el surlonl sur l,i rive d. ilc la Sensriie, dont le
ECURAT.
ÉiJlise. l'orl;iil O. .VrcaUne do i;;iiirlip.
cours l'ait un angle droit avant de la frôler, puis y forme une [iclile ile. Elle a conservé une
J'orte de Ville, (xv" s.) arcade surmontée d'une habilation sous laquelle passe une rue. Son
Château {xiv cl.wiir s.), considérablement remanié au xix" s., abrite aujourd'hui YHôtel de Ville
et la Sous-Préfecture'; le Donjon à mâchicoulis, que termine une lanterne, en est assez rcmar-
<|uable. moins cependant que la Porte formée de deux tours accouplées et à la façade posté-
rieure de laquelle est adossée une tourelle octogonale d'escalier. L'église, de style roman,
restaurée à l'intérieur, a conservé son ancienne façade formée d'un triple iioilail surmonté de
deux élaees d'arcades pleines et terminée par un clocher carré.
MARENNES, qu'un chenal maritime réunit à la rive d. de la Seiidre, dont elle est éloignée de
r. kilom. àW), est environnée de marais salants au S. et de terrains plantés de vignes au N. Son
Église (xiv° s.) est dominée par un superbe clocher, dont la flèche [w s.) élevée de 78 m. s'aper-
çoit de fort loin. Ses édilices. Palais de Justice, Hôtel de Ville, Temple protestant, sont d'une
grande simplicité. On y remarque quelques maisons curieuses, l'une du xvr s., {Place du Marché) ;
une autre, de la même époque, est llanquée d'une tourelle octogonale {Rue de la République).
1 : 1 1 A r. r. N r K I \ i- 1-; r. i e i; p. e
173
Mai'cnncs, qui a ('-lovr- uno slutneen Ijronze au mart/uis de Chassclonp-lMuiinl. sur sa plus bcllo
place, poss('>ilc un rliarinaiil Jardin public, orné du liusLc en In-ouze du sous-prérul. I.e Toi-inc.
(ISI8-lSn7). l,'II('ilcl de la Soi(s-Pr<;/ecM(7'C fut jadis liabilé par les diu-s de l!icludic>u. Vu bac, à
vapeur sui- la Scudi'i' l'ait eonstammcnl le service de la Cayenne (rive d.'i à la ('iré\e (ii\<i i;.),
luellaiil airi-i M.u'i'iUM's en rcmniuriiialiim avec La Tremblade. à I.")(K1 mi. seiilenienl de la rive ^'.
de l'esluaii-c de la Seudre, le long de laquelle s'étendent les « claires •■ où s'engraissent et ver-
dissent les liuilres l'auieuscs (pic l'on drague au large ou que les ostréiculteurs vont cherclier
dans d'aidres eeiilres.
ROGHEFORT, ville moderne, aux rues larges et silencieuses, se eouiianl à anijles ilroits,
iniporlanlc surtout par son port militaire sur la rive g. de la Charente, esl enrcriiiée entre i:e
lleuve à l'E. et des rdrlillcalions ]ieri'ées de 7 portes sur les trois autres cotés. Kn dehors de
I.E I)0L'111;T. — Egti-iC. Poi-lail O. An-a
(I roi le
l'enceinte se trouvent : Vllùpital maiùlime, le beau Cours rf'.l/j/o/.s que continuent un [letit Si/uarr
et le Champ de Fnire h l'O., enlin le Jardin potager des Equipages de la (lotte, au S. A l'intérieur,
on remarque : te Jardin piddir, formé de quinconces bien ombragés, un Jardin botanique, qui lui
fait suite, et, au cenhe. I.i iiiaude Place Colbert. coin le plus animé de Rochcfort.
Vlliilcl de Ville p.is plus i\nc les Églises Si-Louis et Notre-Dame, la Sous-Préfcctnrc, elc, ne
préseidcnt quelque chose ilc saillant. L'ancienne Bourse abrite le Musée et la Bibliothèque. Un
vaste b.àtiment rectangulaire, recouvrant les Halles, contient le Trilmnat el l.i Chambre de
Comnicrc,
SAINT JEAN-D'ANGÉLY, siu- le- lim-its oiidir.igrs de la rive d. de la l'.oulomie qui y forme
un port, est une ville assez ramassée au i-enli'e. Son iliojiuii I le plus intéressant est la Tour
de illorhxje (xv s.) livrant |ia<sage à l'une des rues principales et dans les alentours de laquelle
on rencontre quelques vieilles maisons à faça.les en bois et la Fontaine du Pilori (xvr s.) provc-
n.int du piut^ du Cti.'dcau ilc Urizandiourg. Un ccdlcuc .«-cupe lc< li.àlimcnls aldiatiauv 'xviu» s.).
^^"^M
■^^s^
« \
TIIÙZAC. — Église. Enscnihle S. O.
C II A H i; N TE-I N F E II I E E P. E
I7fi
remplaçant l'ancien eouveiilile Bonoiliclins ilrliml |i.ii- lo- c.ih ini-les au wii' s. Il en ro-le encore
deux grosses tours terminée^ par (les ili'iMii'- i-niiri)Mii.Mit nui' l'arade inaeliexée. Derrière ces restes
a été édifiée VEijUse actuelle. Kn honlure île la Place, au cenli-e île laipielle s'élève la Statue du
maréchal Regnaud de Sl-Jean d'Angély, lUi a erit;r un i]on\el IIiUcl de l'illi- (ISS'J-ISSi) surniuiité
d'un canii)anile. Une Halle en pierre a des arcaile^ assez, cli'ijaiiics. L'IJl/^ititl Sl-Louh, la l'aisse
a'e/j'irgiie, le Pa/«i's c(e </i{s/ice sont des édilice- ~iiii|ilrs. mais ne MLiriipiaiit pas il'allui'e. Citons
eiilln la Pionirii'ule du petit Bois décorée de deux colonnes et les .1 //ces ombragées d'Aussi/.
SAINTES, i[ue le cours de la Charente partage en deux i)artie-', est reliée à sa gare, une des
]ilus importantes du réseau de l'Ktat, jiar une maguifiiiue Avfiiiie. perpendiculaire au lleuve et ipii
n'est autre que la route d'.Vngnulérae. l.a partie cenliale de cette voie, située sur la rive g., le
Cours nat^"o)^^(, est l'artère la |dus belle et la [dus animée di^ la ville. Saintes est une antinue
cité, fort curieuse à visiler, grâce surtout à ses monumenis romains, dont l'un, l'a/c de Oenau-
nicus , l'orme de deux arcades, a été reconstruit sur la rive d. de la Charente et dmit les autres,
ruines de Thermes et amphilhéàtre, se voient au N.-E. et à l'O. de la ville, dans les lauboiugs
de la rive d. L'Amphithéiitre, au bas d'un vallon où s'épanche la source Ste-t'uslcllc. est de l'ornie
elliptique; son grand axe extérieur mesure l'27 ni.; son iielit .ixc avec les constiuclinns annexes en
mesure 108. Plus de 20.000 spectateurs pouvaient s'asseoir sur les gradins, durit une partie a
été restaurée. Des restes d'aqueducs se rencontrent en outre ^ur divers iH.ints. l.c> monuments
religieux sont également intéressants. L'Èr/lise St-Pierre (xir s.), remaniée aux xiv° et xv" s., est
l'ancienne cathédrale que les protestants endommagèrent fortement en I.'jGS. à l'exccplion do la
belle tour, du clocher et des contreforts extérieurs (xv s.); on remarque .'i l'inlérieur une belle
chapelle absidale (xv!" s.). L'Eglise St-Eulrope. réédiliée au xi° s. et sinniontée d'une tour que
couronne unellèche haute de ."iS m. (xv s.), s'élève sur une crxiite de très gi-ande dimension,
précédée d'un narthex dont on remarque les curieux chapiteaux des jiiliers. On y voit aussi
le tombeau de saint Eiitrope, retrouvé en I8iô. L'Église Xotre-Damc (xr' et xir s.,, ancienne abba-
tiale, est surmontée d'un fort beau clocher roman; le portail, dont l'arcade centrale est bien
conservée, est décoré de sculptures : l'abside serait .à refaire cji entier. Cette église est enclavée
dans une caserne qui occupe une partie des bàliments de l'ancienne abbaye des Dames (xvr' s.'.
Près de là se trouve l'/i'^/ise St-Palais (xip et xur s.) à nef unique, à l'intérieur de laipielle ou
remarque quelques chapiteaux intéressants. L'Eglise St-Viviea est banale. I,es monuments civils
oH'rent \>çn d'intérêt. Signalons cependant l'ancien Echeoinage. dont on i-emarque encore la Tour
du bellVoi (xvr s.) et dans lequel on a installé la Bibliolhciiuc. L'Hijtel de Ville, restauré en IN74,
renferme un musée de |ieinture et un riche médaillier. Un Musée archéologigue, où l'on rem.irque
des débris de monuments gallo-romains et du moyen âge, est installé dans un bâtiment annexe.
Signalons encore le Théiitre, le Palais de Justice et le Collège (lOOS). Saintes, qui a élevé une statue
à Bernard Palissy, possède quelques Places et Squares; les quais de la Charente sont agréables.
Liste des Monuments historiques
Artiillicres
Aulnay . .
Chadoii.ic .
Le Doiihel.
Ebùon . . .
Eohillnis .
Esnainles .
Fcriioii-x .
Hiers-Bi'ijuaj*
]\!arcnnes.
Marigiiac . ,
Moëze . . . ,
Monlmiyon .
Ponl.rAl.lir
Rctaiix . .
La Roehrllo
Dolmen dit la PleiTO-I.cvée.
Dolmen dithi Piene-FoiKinoi'ée.
Eglise St.-Pierre (xii" s.).
Eglise (xir s.).
Aqueduc, roninln.
Pyramide romaine.
l'-gllse (xii' el \\" s.).
Eglise (-MI*, xiii" ct.w" s.).
Eglise (xir s.).
Lanterne des Morts (xii' s.).
Forlificat. de Drouage (xvir s.).
Eglise (XIV*, XV' et xvu' s.).
Eglise.
Croix ilaiis le cimetière (xvr s.).
Dohnen dit la Pierre Folle.
Cliaprile St-Gilles (xii' s.).
!)niij..n (XII" s.l.
Pas-^aire d.- illùpital.
K-Ii-e.
Ki-n^r. (XII* <.)
Ilntrl de Ville (XV et xvi' s.l.
Foi'lilic. maiilim" (xiv'et.wn's.)
La P.ochtdle . . .
St-Denis dOIèron .
St-.lean d' Auirrlv .
. Mai-on dite de Diane de Poitiers
iTais-r d'Epargne) (xvi* s.).
. S.iulta>>emcut (xiT s.) du por-
lail i\r I E-lise.
. Tuur de l'Horloge ixv' s.1.
— . . Fonlaine du Pilori (xvi* s.).
St-Lanrenf-de-la-Prée Deux ilolmeii'^ dit les Pierres
closes de r,ii:iri;w.
Sl-Piorro-d'Oléron. . Lanteruo de^ .MorU ixiii" s.l.
St-Romnin-de-Benct . Tour romaine ile Pire-Longue.
— . Camp de César.
Ste-Gemme Eglise {xiii* s.).
Saintes . .
Surgores.
Talmont .
Cirque rnmain.
Restes de rAmpliilliràlre.
Eiîli-^e Sl-Eiih'ope ixi* et xV s.).
Ei;li>-e Sl-Pi(Mi-e (ancienne Ca
IhiMlralc) (xn*. xiv et xV s.).
Eglise Sle-Marie-ilcs-Dames'dé-
saffeclêe) fxi" et xii" -^.J.
Eglise Ixu' s.).
Eglise (XII' s.;.
CHARENTE - INFERIEURE
Charente
Nom ~ Situation
I it la lisière orientale du (l('|i:irl('nii'nl p('-iirlre une rivière aux
eaiis: liiiij)ides, qui vient à priin' ili- n,-iiln' ilaiis le (l('|iartenient
voisin de la Haute-Vienne : c'est la l'hurcnlf. ([w le mi Henri IV
a|i|ielait le plus beau niisseau de son royaume. Elli^ en traverse
qiialre ari'ondissenieitts et en l.iaigne successivement deux chefs-
lieux : Anu^oulèine et (^ot;nao. l'our tontes ces raiscms. elle méri-
l;iit bi<Mi riionneur de lui donner son nom. Ce d('pai'lement nlTeclc^
la l'orme tl'un lra()èze tlimt la ilireçlion des liasi's, oi'jriilèe de
N.-K. à S.-U., l'oi-me un angle de hh" avec le méridien. De In
poinl(3 S. de l'arrondissemeid de liarliezieux à la pointe N.-E. de celui de Conl'olens.
il y a lin peu moins de l'2"> kilom. ; di' la poinle N.-(). de rarrondissemeid. de C'.oonae
à la jioinle S.-E. de celui de Harbezieux. on (•omi)te un peu jdus île "."> kilom. ("e dépar-
tement appartient à la région S.-O. de la France. Sa supei'licie le [ilace au 57 rana.
H possède des limites naturelles: au N. une très faible partie du cours de la Cliarcnle
à deux reprises, du Transon, du Clain et de la \'ieiinc: à l'i;. (pieli|ues Mlduièlres
du cours de la Charente, de la Tardoire. \r coins de la Lizonne dcpui-- Condiiei-s
jusqu'à son confluent avec la Dronne. sauf pi'iidaid -1 l^iloin. ; au S., à diflV-rciilcs
reprises, le cours de la Dronne elli' iiiéme ; .1 l'O. ((iirhpics kjlomèlres ihi l'alais.
plusieurs kilomètres du Né et de l'Hoinni'. Iles! liorui'' au N. par les (li'iiarlcmrnls des
Deiix-Sévres (^t de la Vienne: au X.-K. par celui de la Haute-Vienne: au S.-i;.
[)ar celui de la Dordogne; à 10. enliu par i-elin de la Chare;nte-Inféi'ieLi re.
11 a été formé, en IT'.M), de parties de quatri> ju-ovinces. L'Angoumois l'u ,1 fnuini li's
trois quarts; le dernier quart provient de la Saintonge. du Poitou el de la Marche.
ICnlin un apport très minime, environ 00(1(1 hectares, a été fait par le Limousin et le
Périgord.
Histoire
Les peuplades préhistoriques qui ont vécu dans celte région ont laisse'' des monu-
ments mégalithiques dans plus de trente localili's du dé|)arlement. Sui- la rive <lroih
de la Nissonne, on trouve à Edon des grotles peid-étre habitées à l'époque ipialeinaire
Charras a des silos celtiipies à galeries; Bunzac en possède <''galeuienl. Parmi Ic^
tumuli, nous citerons <.'elui de la Motte-de-la-tiarde, à Luxé, qui recouvre un d(dmeu
A une époque plus rapprochée ai)parut dans la région un peuple nuuilime lilire, h
peuple des Santones. Comme chez les Éduens, le magistrat suprême était le vergobrel
Un lieutenant de César, Crassus, conquit le pays en "lO avaid ,!.(!. lioiue ueul pas di
sujets plus dociles que les Santons. Dans la division de la (jaule en Irois [ii-ovitices
leur pays fut rangé dans l'Aquitaine, qui comprit 17 cilés. Dans les assemblées géné-
rales des trois provinces, le président était investi pour une anné-e de la prêtrise. On en
connaît trois choisis chez les Santons: l'un d'eux, (pii viv.iit au i" s., était en mêmi-
temps questeur. La monnaie d'or eid, cours dans ci' [lays. cpii eut une grande inq)Oi'-
tance après l'occupation romaine, comme en témoignent encore les traces nombreuses
de camps relevées dans plus de 15 localités. Une grande voie romaine allait de .Saintes
T. IV. — 12. CllARCNTE I.
178 CIIAUENTE
à Liiiiopi's. L'hisloiri' do la période g.'dlo-ioniaiiie e;st encore à écrire pour le dépar-
teiiicnl tic la (lliarcnlc. Conteiitons-nous de cilef ici les noms d(;s lieux où se
trouvent des ruines de cités romaines : Cliassenon. laiitique Cassinomarius où Ton
voit encore des vestiges de thermes, de temple, d ampliitliéàlre, de sépultures, etc. ;
Mcrpins, peut-être Condale : St-Cybardeaux, oii Ion .1 dégagé le lliéàtre des Bouchauds
(Boscnbiiei découvert eu tS7(). Citons encore les vestiges de llieruies à Brie, la villa
romaine de Lacou-Dausena à Brossac, celle de Bellicourt à Cliarmé. les ruines diverses
de Luxé, les débris connus sous le nom de ville de Conau à Eymoutiers, les restes
d'un édifice gallo-romain à la ('.Duronne. la borne milliaire de la (irande Bouène à
Gensnc la-Pallud. enlin le mouimient, de destination inconnue, dénommé la Tour du
Fa, à Si rend.
En '2ô7, les Fi'ancs traversèrent la (Janle ilu .\.-E. au S,-0. et pénétrèrent en Espagne.
Ai)rès le passage de cette invasion, le i^ays vécut ti'anquille jusqu'à l'invasion des
'Wisigollis en ilIT. Avaid .")ti!l. il a\ait ('■l('' l'angi'' i\:\\\> r.Vqiiilainc - qui comprenait six
cités, dont .\ngi>ulènie {'■iiùla,< Ecolisiicii.-iiiiiii). qui eut au iv s. des écoles célèbres. Le
poète Ansone avait une villa en Saintonge et affectionnait beaucoup cette région.
11 est dillicile d'assigner une date exacte à l'appaiàliuii du Christianisme. D'après la
tradition, le |iremier évèque d'.Sngouléme fut saint .\us(ine. (pii fut martyrisé au ii* s.
Après la victoire de Clovis à \'ouillé. qui entraîna la cliute du royaume des Wisigoths.
l'Aquitaine fut incorporéeau royaume des Francs.
Malgié une soumission apparente, elle restait réfiactaire à la domination franque; il
fallut les neuf années de lutte acharnée entre Pépin le Bref et le duc Wa'ifre et l'assas-
sinat de ce dernier pnur la réduire. C'est au cours de cette lutte cju'Angoulèmc fut
prise et ruinée. An ix s. la région fut envahie par les Normands contre lescjuels les
comtes d'Angouléme lidtèrent vaillamment : à la lin du même siècle, le titre de
comte devint liéréililaire dans la famille de Vulgrin 1 '. L'un de ses descendants,
Guillainne 1" (i)4ii-'.Hi-j(. fut doué d'uni' force herculéenne cjui le rendit légendaire. Sou
successeur, Guillaume 11. ajouta à son domaine les seigneuries de Ruffee, de Confolenset
de Chabanais. l'iusieui's comtes d'Angouléme i)rirent part aux Croisades,
A|)rès le divorce d'Elé'onored'.Aquitaiiie l't sou niariaL;eavei- Henri Plantagenet, l'Angou-
iniiis lui iatlai-h('' à la conroiiMe d'.VnglcIi'rrr. Le coude .Vvmar se révolta contre
Bicliard Cccur-de-Lion cjui accourut, [iril dassaul .\ngonléme (1194) et fit prisonniers
une foule de chevaliers et de guerriers. La tille d'.Vymar. devenue veuve de .lean sans
Terie, é|)iMisa Hugues X de Lusignan. lui appiulanl i-ii dot l'Angoumois qui devint ainsi
l'apanage de celte illustre maison. Hugues refusa île rendre hommage au comte de
Poitiers, Alphonse, fi-ère de saint Louis: mais il dut se soumettre après les victoires de
Louis LK à Sairdc^ cl à Taillebourg.
Au XHi' s., des ((lutcstalions entre le comte et l'évècfue d'Angouléme se terminèrent
par Ihuniilialidii |iiilili(pic du (•(inilc IIugues-le-Brun. En tô08, Guy de Lusignan étant
mort sans enfant, le roi Philii)pe le Bel rattacha l'.Angonmois au domaine royal.
Pendant la guerre di; Cent Ans, la ville d'Angouléme fut jjlusieurs fois prise et reprise.
Le traité de Brétigny (1500) la céda aux Anglais: mais en '157'2 elle ouvrit ses portes aux
ti'oupes du l'oi Charles V. Toutes les places de la légion furent successivement reprises
à l'ennemi avcL- les châte.uix forts. Malheureusement le traité de Troyes (I4'20/ annihila
ces ii-^idl.ils m pla(;;nd la Fi'ance entière aux pieds de l'Anglais, Après la venue de
Jeanne d'.Vrc, le pays se i-eprit. Le comte Jean le Bon aida Charles VU à chasser
rennemi séculaire. .Son successeur futCharles d'.\ngouléme, époux de Louise de Savoie,
dont le (ils François fut le dernier Cfuiilc d'.Vngoidème. François I" érigea le comté en
duclié-pairie et eu abandonna la jouissance à sa mère. Plusieurs princes continuèrent
tiiav. el mijj pai Oillût
LA nOCIIEFOUCAULD. — Chôleuu. Vue pri^e des burtls de la Tyidoire.
ISO CllAl'.ENTlî
à recevoir le diiclié ou ;ip;iii;ige ; le dernier lilulaire l'ai \r llls aîné du roi Charles X.
Sous Henri II. une révolte iiopulaii'e. connue sous le nom d'iiisuireelion des Guîtres
cl à la lète de laquelle se Irouvèrent : Bois-Ménier de Blanzac, le cui'é de Cessac, Jean
MiicMud. le luaréclial-lerrant Tallemagne, etc., eut pour cause le réiablissement de la
gabelle, impôt que François I" avait supprimé presque aussitôt qu'il eût été établi. Le
connétabUî de Jbjniniorency en liiompha. non sans se montrer cruel dans la répression.
C.'r-[ sous le règne du même monarque qu'eut lieu le duel d'un comte de Jarnac avec
la Ciiataigneraie. dans lequel ce dernier eut le jarret tranché par l'épée de son adversaire.
Les gueri'es de religion curent un douloui'eiix retentissement dans le pays. La Réforme,
)irécliée i)ar Calvin en personne, avait produit des fanatiques comme Poltrot de Méré.
En J5Ctl, le duc d'Anjou et le maréchal de Tavanncs, à la tète des catholiques, man-hent
contre les protestants qui détenaient les principales villes et que commandaient Coudé
et Coligny. Surpris par l'armée catholique qui avait franchi la Charente. Coligny battit
en retraite sur Cognac et .larnac. Condé, en lui prêtant secours, tomba blessé de son
cheval: le capitaine des gardes, Montesquiou, en lu'ofita ]Hjnr le tnei- lâchement d'un
coup de iMslolet. La déroule de Jarnac fut com|)lôle. Angouléme toutefois demeura aux
mains du i)nrli protestant; il fallut la victoire de Moncontour i)our faire triompher
di'linilivement les catholiques.
l'(mdant les troubles de Iti Ligue, il faut signaler l'épisode qui eut pour théâtre
Angouléme. Le maire de la ville, François Normand, se rua sur le château occujié par
le gouverneur de la province, le duc d'Épernon, qui, avec quelques gentilshommes
seulemcnl, soutint pendant quatre jours le siège eu règle que lui fit une populace
furieuse. Enfin des secours le dégagèrent (1588). Sous Louis XIII, Marie de Médicis,
quillant Blois, vint l'ésider à Angouléme, jusqu'à ce qu'elle eût terminé avec son fils le
fameux accommodement dit d'Angoulémc. Elle y reçut la visite de l'évèque de Luçon,
Richelieu, qui sut si bien s'insinuer dans ses bonnes grâces. Son frère aîné, le duc de
Richelieu, y fut encore tué en duel j)ar le marquis de Thémines.
Sous la Fronde. Condé fut défait devant Cogaac(lGàl). La révocation del'Édit deNantes
entraîna l'exode d'une foule d'habitants dont le dépari par.dysa 1 essor de l'industrie.
Éloigné du théàlre des luttes qui signalèrent les xviii" et mx° s., l'Angoumois demeura
paisihU^ (•! s'enrichit par la création d'une industrie agricole spéciale : la fabrication
des caux-de-vie de vin. .\ujnurd'hui celte industrie redevieni prospère.
Géologie — Topographie
Le Confoleiilais. où viennent niourir les plateauxdn Limouïi:i. derniers contreforts occidentaux
du l'ialeau central, s'étend delà limite orienlale du déparleni -ni jusqu'au Clain et à la Tardoire.
C'est une région granitique, arrosée par la Vienne, qui coule sur un lit de rochers. Son sol,
formé de scliistes, de porpliyrc et de granit, est on partie recouvert de landes et de brandes. Aussi les
lerresy ont-ellesreçu le nom de Terres froides, paropposilion aux Terres chaudes qui, de l'autre
côté du Clain et de la Tardoire, occupent le reste du déparlement. C'csl dans le Confolenlais que
l'on trouve le jjoinl culminant de la Charente. ÔGO mètres à l'E. de Confolens, au-dessus de Mon-
Irollcl, i)rcs(iue à la lisière conunune au département et à celui de la IlauteA'ienne. Le point le
])lus bas, C mètres, coïncide avec la sortie de la Charente. Le sens de la pente est donc oricMlé
de l'E. à rO. Ajoutons que dans le Confolenlais l'altitude des principaux sommets ne s'abaisse
pas au-dessous de 525 mètres. En dehors de celte région, le reste de la surface du départemeal
se partage entre les terrains jurassiques qui en occupent près de la moitié et les lorrains
crétacés qui en comprennent les deux cinquièmes. Ces deux grandes formations recouvrent un pays
mamelonné, servant de transition entre le Plateau central et les terres basses qui avoisinenlle
lilloral de l'Océan. Leur ligne de séparation, qui s'oriente du N.-O. au S.-E., esl formée p.ir le
cours de la Cliarcnlc entre Cognac et Angouléme, par le cours de la ïouvrc et par celui du
<
a,
■À
CHARENTE
183
ruisseau de rÉchelle ; veis l'E. par les collines <iui courent entre la Nizonne et le Bandial. Celte
ligne présente la particularité d'être recouverte de forêts dans toute son étendue.
Dans les terrains jurassicpies, l'altitude o-iilli' cnlie 101) et 200 mètres. On a l'iiabilude de
comprendre dans cette partie la région du Bois, .ui \.. où poussent les céréales : le cliàtaisînier
s"y rencontre en abondance; de jolies vallées s'y cieusent. On y [ilace eiicoïc au S.-O. les
Pays-Bas, d'une altitude moyenne de '20 mètres, aux lerres d'argile colorées divcrsenieid.
La région crétacée ombrasse
le S. des airondissemenls de
Cognac et d'Angouléme et celui
de Barbezieux en entier. On la
|iartage en deux parties : — .celle
où la craie est dure, iiarlie qui
se compose d'un sol rocailleux,
terrain de groic où les rochers
.•diiiiiilciit et i[ui correspond à
tout le S. de l'arrondissement
d'Angouléme ; — celle où la craie
est tendre, vers les sources de
l'Arce et du Né et ([ui comprend
la fameuse Champagne (Grande
Champagne et Petite Champagne),
où se récoltaient les eaux-de-vie
les plus fines de toute la France.
L'altitude de cette région varie
de î)0 à 100 mètres. Enfin vers
la Dronne, bordée de falaises
suilout près d'Aubeterre, s'étend
une région tertiaire recouverte de
taillis et de landes, nonunée la
Double, ipii se continue dans les
dép.utenients voisins de la Cha-
rente-Inférieure et de la Dor-
dogne. Le sol y est en général
médiocre. L'altitude y oscille
entre 90 et 165 mètres.
Hydrographie
Les eaux du département se
partagent entre trois bassins
d'inégale étendue. C'est celui
de la Charente qui en draine le
plus; puis viennent ceux de la PI.AS.-iAC.
Gironde et de la Loire.
Bassin de la Charente. — La Charente, née dans la IIaule-\'ienno. na guèi'e parcouru i[ue
.laiilvilom. lorsque sa rive d. vient à frôler le déparlement auquel elle a donné son nom et
qu'elle sépare pendant 2 kilom. de celui où elle a vu le jour; puis, par 220 m.. elle pénètie
tout entière dans le département de la Charente, où elle coule dans la direction S.-L. à X.-O..
se rapprochant d'un coude de la Vienne, dont elle n'est éloignée que de 2 kilom. 500. En ai]i..nt
de son confluent avec le Tianson, elle passe par 1Ô2 m. dans le déparicment de la Vienne où
elle décrit un demi-cercle dont le sommet est occupé sensiblemejit par Civray; passe .-i
nouveau par 90 m. dans le département de la Charente, laisse à G kilom. de sa rive d. r.ulTec.
descend vers le S. dans une vallée assez resserrée en formant de petites sinuosités: parvenue à
li^glise. Faciule U.
JSl
CIIAUIiNTE
M:iii>li'. elle (liM-iil iiii (loiiii-foiclo \oi-s ro.. s'.-ill.-ird.iiil on (_le> inéyiidrcs d'un plus i;i-aml
diamoli-c: ;i la liaiileiu- ilo Sl-Aiiiaiil-dc-Boixc. i]ir(dU' laisse à moins de '2 kilom. de sa rive «.,
elle redescciiil au S., plus sinueuse encore, dans la direclion d'Ansïouléme dont elle vient baiifner
et eontoui-ner la base de la pittoresque colline sur laquelle la ville est bâtie. Elle v forme des
îles et y devient tout à fait navigable: accompagnée sur ses deux rives de fort belles prairies,
elle s'éloigne dans la direction dcrO.. faisant toutefois force détours à travers la molle campagne
cliaienlaise. En amont de Xersac.ellc passe près des Grottes de la Rocbecorail. baigne Cbàteauneuf.
ANC.OULEME. — Cotliêdrnle. Ensemble S.-O.
Jarnac, Cognac, où elle forme un petit port, puis, au delà du confluent du Né. par 6 m. seulement
d'altitude, passe dans le département voisin de la Charcnle-Inrérieure, après un parcours de
'iàO Uilom. dans celui de la Charente.
Ses affluents sont : (rive g.) la Moulde. qu'accroissent quelques ruisseaux; (rive d.) le Transon,
<]ui lui parvient dans le département de la Vienne; (rive g.) la Lisonnei (rive d.) le Lien, qui
arror-e IlulTec et (pii n'est autre que la Péruse, rivière des Deux-Sovres et de la Charente
réaiqiarue sous ce nouveau nom ; (rive g.) VArgenlor. réunion de V Argent sorti d'un petit étang et qui
arrose Cliampaene-!\Iouton et de l'Or, dont le confluent se trouve un peu en aval de cette petite
ANGOllI.ÈMK. - CjlluHlrMlf. \\>-u\r cl clocher.
ISG
CHARENTE
ville; (rive s-) le Sou. iiui jinsse au l'ied de Saiiil-lMaml cl boit ,rive tl.i la tonnelle cl la Tiar<lc-.
(rive g.) la Tardoire, livici-e Tort siiuicuso. aux oaiix il'iin rouge sombre, coiilaiil <ur un lil >le
roches fort dures; née en Uauto-Vieiuie, elle laisse sur sa rive d. les grottes immenses de
Montyaudier près d'Ëcuras. arrose Monlbron. disparait peu à peu entre les failles calcaires de
a région, laisse sur sa rive g. les belles grottes à stalactites de Rancogne, parvient à la Hocbe-
loucauld. où elle passe au pied du château. Ses eaux dépassent rarement cette dernière ville:
au petit village d'Agris, elle nexisle plus. Son alllucnl de g., le Baadiat. n'existe pas davantage
d'ailleurs, les l'ailles calcaires
ipi'n traverse l'a>anl également
absorbé. Venu <le la Dordogne
et à peine entré dans la (diarente.
le Banilial laisse sur sa live g.
les belles grottes de SoulTrignac,
disparait graduellement, décou-
vrant le (Miull're de Chez-Iioby, le
Trou de ilimll'i-ij et les cinq (iou/fi-es
de ht CaiUiire. En résumé, ce n'est
que son lit qui rejoint celui de
la Tanloire, et la t^liarente ne
receviait rien si la Bounieuie ne
venait à point verser ses eaux
dans le lil commun desséché. I.a
Bonnieure se grossit (rive g.) de
la CrontcUc qui laisse Montcmbœnf
à 1 Uilom. sur sa rive g., passe
à Chasseneuil, accueille encore
(rive g.) le Hivaillon coulant à
700 m. 5 rO. de ilonlendjcent' <l
le M.ihir-Cindon. D'autres mis-
-eaux. couiMie la Bcllone. s'inlil-
tr(-nl cl ne lui envoient qu'une
parlie de leurs eaux. .\ la <.lia-
i-ente se rendent ensuite : (rive d.i
le Bief, puis VUouine, qui s'ang-
nientc (rive d.) du ruisseau de la
Couture ou rivière des Cours av.int
d'arroser Aigre ; VAuge. le Mosiiar.
la Doux; (rive g.) YArijenee où
tombe uive g.) la Cliainpniers ;
(rive g.) un peu en amont d'.\n-
gouléme, la 'l'ouvre, ipii n'est ipie
la réapparition, au village de
Touvn", des eaux qu'ont perdues
la Tanloire et le Eandiat. La
l'ouvre, une des rivières les plus
curieuses et les plus abondantes de la France, est formée de trois sources : le DonnaïU.
(lui sort calme d'un puits de '21 m.: le Bouillant dont le nom est significatif et .[ui forme une
fort belle rivière aux eaux d'une limpidité admirable coulant sur un lil d'herbes; à peine né.
il reçoit la troisième source, la I.è.he. grossie elle inéme de VÈchelte ; ainsi formée, la l'ouvre
traverse la Fonderie nationale de la Marine à la.iuolle elle fournit de la force, puis s'accroit
(rive d.) de la l'iville et (rive g.i <le la Font .Yoùr: (riveg.) VAnguieane, <pii contourne Angouléme
à rO., les Eaux Claires et la Charraux; (rive d.) la Xouère, qui arrose Rouillac; (rive g.) la
Bocme, qui recueille (rive d.) les eaux .lu 9o»//'/e de la Forge, le ruisseau de Claix, la Vétude
et le Biau ;^ Chàleauneuf même: (rive d.) la Oiurkinde; (rive g.) le Oraud-Biz: (rive d.) en aval
CII.\P.M.\NT. — .Vncien Priciu'o. Tourelle d'nngle.
o
■a
D
CIIARKNTF.
de Jarnar. la Tenaie-, (rive c.i la l.rrli,- ilc Iidiirii-t'.liarente, ou rivière drs J'eilhrds, issue de
liliisifiirs sniirres soiMaril il'uii clani; cl la Corii' soitrre de Gensnc; (rive d.l la Snlaire noe en
rjiaicrilc-liiriTioiii'C. f|Mi !^c u'oiiric (rivo if.) ilii 'l'iiiiytral : (rive d.) l'^H/rjuic. (|iii viciil du mrmc
(lé|iarli'iii('iil : (l'ive s;.) le AV. (|iii airose lllaiizac et s'accroil (làve g») de VAirc. (ri\c d.i do Ih.'rlii,
(live t! 1 du l.iiiitniiry. du /??((!' cl clii Crnidéun.
En delioi- du clr|iai'leinptil. la Cliarenic rcroil, ]iai-la Sciiffiic: (rive d.) la l'iinpnradc, le f'Iiaron.
qui passe a liaiî;rics-Slc-Hadegonde cl le '/Vi'/;.' i[ui laisse Barbezienx à IMKI m. dosa rive d. el
s'augmenle (ri\e g.) du ruisseau de Lamcme.
Bassin de la Gironde. — Les eauv drainées par In Gironde lui parviennenl par l'Islc. aflliienl
de la liorildgne. L'Isle. qui ne
louelie niènie pas le déparlpnienl.
reçoit la Droiue. superbe rivière
\ciuic .le la Iiiirdiigiie. i|ui [lasse
a .\ul)Clcrrc cl recueille (rive d.i
la f.'iznnue. >épaianl peiidaul ju^es-
<pie loni son cours les deux dépar-
tements (le la Charcnle el de la
Dordo^nc, eu rec-ui'illant, ]iar sa
rive (1. si'ulcnienl. la Miniourc.
je l'(}iillii'ii, le riiisfciiu ric Ronse-
i)nr, \Aiisnnne. la Deauronne et la
Tilde fpu arrose Monlmoreau et
C.lialai^; dans la Tude, dont le
cours dépasse iO kiloni., tomlienl
(rive d.) le Fart-, (rive g.) le ruis-
seau dea l'iauds ; (rive d.) la
Veijronne el \'Ar(ieiilniuic. L'Islc
reçoit enfin le Lari/ augmenté
(rive g.) du Palais.
Bassin de la Loire. — .\ la
Loire se reml la l'iciiue, (|ui nait
dans la (lorri-ze, un peu à l'E.
du point où se rencoidrenl les
trois dépai'ienienis de la C.orrcze.
de la Creusp et de la Haute-
Vienne et possède en Charenle
un cours d'environ 40 Uilom. .'\
son enti'ée, elle coule de l'Ii;. .'i
l'O., Ijaigne (llialiaiiais, s'aug-
mente (rive g.) de la Uraiuc et
du Puy, fait un coude vers le N..
reçoit (rive d.), à Confolens qu'elle
traverse, le Uoire, au cours i)itto"
res<ine où tondie la Drouillette :
(rive d.) VIssoire gi'ossi irive g.) de la Marrliadèur. Ilm-s du ilépartemenl. la \'ieinie recueille
encore (rive d.) la niom-ds et (rive g.) le Cluiu auginenle irive g.) de la Préliube.
Étangs. — On en rencontre dans l'arrondissemenl île (lonl'olens. au sous-sol impeiniéiddc. une
soixantaine environ, parnd lesquels nous citerons le plus important, celui de la Coiin-ière
(iOliect.). traversé |iar le Goire; les étangs de Scruil (ii lier 1. 1, des Cliamps ("iHliect.) origine de la
Blourds, de Miihnuheuu [-Vi liert.). des Sèelies ('20 liect.), \euf (t.") liecl.), Sl-Eaièplie el des Heures.
Sources minérales. — .\vailles possède des sources froides, chlorurées sodiiiues. Des sources
ferrugineuses existent à Rai-liezieux {Faut Pruue) et h Condéon [Fùnt-Rouillée). Passirae et Yviers
ont également des sources minérales. Nanteuil eidiu possède ime source pétrifiante.
P.t]F[''IC(;. — Vieille maison dons la Gramle Itiir
192
C II A n E N T E
Climat
Le (Iop;irtL'nicMit dp la ( ■.Iiaronlo c^l pincé sous rinlluoiici' lin iliin.it fi'ii-inidin. essciiliclloinciit
tempéiv, mais li'-gèi-cinoiil liiiiiiiilc. On y roini>lR li'oi^ slaLions iiiolroraliii;i(|iies coiiiplôles, où
les observations eml)rassi'iil : la pie-^ioii aliiiospli('i'i<me, les leiiipéraliin-s niaxima el ininima,
r«'lat liyt;i-omélri(|iie île rail-, la liaiilciir tle pluie loiiiboe, la dii-eclioii et rinleiisité îles venls, la
iiébulosilé, les orages, les pliéiioniénes île la \égélalion. etc. Ces Irois slalions se ti-ouvenl à
Angoiilèiiie (bassin île la Cliai'enlel. à Confolciis (bassin île la I.oirei et à Chalais (bassin de la
(îironde). On Iroiive eiii-oie II slalions secondaires, réiiarlie- ilan< Ii's trois bassin-, où l'on ne
pratiqne qu'une parlie de-^ observations ei-dessu^. I.a liaiili-ur nnur annuelle de la pliiir
[lour l'enscinlile du d/-pailenient et pour la période IS'.Ci- l'JCHt s'est éle\ee à 0. ni. iCM.ri ;
nUFFEC. — Ej,dise. Fnrailo O. I^irlie siipùi iiinc.
la )ilus faible liauteur. 0. m. r,S|.9. a été eonslatée à Monlbron el la plus élevée, (i. m. 005. S. à
(:iiani|iagne-Moulou : enlin. le nrnnlire moyeu de jours de pluie s"est élevé à l'I'l pour .\ngoulème.
La moyenne de la température a élé de l'i' à .\ngouléme. l-2°'2 à Conrolcns et l'2'j à Clialais.
En l'JOO la température la |ilns basse. — 7°0. a été eonstalée à l'.lialais cl la plus forte, i'2', 5 C.onlo-
lens.Lnlin, la nioyeime bygromélrjipie. pnur Angouléme et pour la période lSli7-l',l(l(l.a étédedti.d.
Divisions administratives
ÉrnNDfn : i!)0}.2"i7 berlares Cadastre).
Pori'i.vruiN il'.Mtn : "H.riTli babilanls.
Préfecture : .\Nf;orLi'.Mr .
l Bityhczici'.r
Sous- \ r,„i,i,u-. . .
Pl'éfccLures i Confuleiix .
\ Ruffcc. . .
Arri)inli*>^i'iiuMiN
, . . 1
. . 1
. . 1
. . . 1
. . . I
C^illdlllS
Connnnnes
l.-JC.
80
02
0(5
82
Tolal
Tolal. . -iil Tolal.
t'iO
GENSAC-LA-PAI-I-IT). — liuli-p. rii^fmhle S.-O.
T. IV. — 13.
CIIARENTC 11.
lili
cil A r. i:\TE
AnipiiiU'mc . .
jjwiczieiix. .
LISTE DES CANTONS
Aiiiioiilèmc (1°'). Angoiilcme ('>•). Blaiizac. Iliersac. >toiilliron. La Roclicfoncaulrl.
lioiiillac, Sailli -A iiianl-de-Boi.\e, Villebois-la-\'aleLU'.
Aulietcii-e, Baigiios-Sle-Iladegondc, Bai-bezicux,. Brossae, Clialais, Moiilinoreau.
Cognac Cliàtcauneuf-sur-Cliarorite. Coirnac, .lar-
iiac, ëegoiizac.
Cotifoleiis. . . . Chabanais, Chamitagiie-Moulon, Coii-
folons N.. Coiifulens S., Montembœuf.
Saiiil-C.lauil.
riii/J'cr : \igrc. .Maiisic. Itiiffec. Vilk-fagiian.
CULTES. Culte catholique, h'iicché : Angoulènie. érigé
au loinnieiicemenl du ir s. pt siiffi-aganl de Bordeaux.
11 complfi r>0 cures, ÔJ'l succursales et (i vicariats rétri-
bués par l'État. Aiigoulènie possède un séminaire diocé-
sain. I.cs rares ciiiiiuiiniautés l'cligieuses diiDUiMies i[iu
s'y Irouvenl s'occupent d enseignement; quant à celles,
assez nombreuses, de femmes, dont deux ont ienr
niaison-inère dans le département, elles s'occupent
d'enseignement, d'œuvres cliaritables, ou sont vonécs à
la \ ie contemplative. Les seuls péiei-inages sont ceux de
N.-D. d'Obézine, prés Angoulémc et celui de la fontaine
de Sainl-Gille à Aignes.
Culte protestant. On comi>te un peu ])lus de 4000
lirotcstants rattachés aux difTérentes confessions. Le
département est compris dans le consistoire de Jai'nac,
qui ressortit à la 6' circonscription synodale. Il y a des
églises à Angouléme, Barbezieux, Jarnac, Lignières pour
le culte réformé. La Société Évangéli(|ni' a des stations
à Beaulien. Fonqueure et La])éruse.
Culte Israélite. Les adJÈércnls à ce culte n'atteignent
pas une iiMilaine. f
ARMÉE. Le déparlement ressort il ;i I.i 12° région
milil.iire (pii cnni|>ren<l 5 déparlements cl S subdivisions
<lc ré;;ic.ii, (li.nl une. celle d'Angoulème, lui ai>parlient.
Les troupes qui en dépendent lord ]iarlie du 12' corjis
d'armée dont le chef-lien est Limoges. La garnison
d'AiisoiiIènie ccimpreiiil I résjiMieiiI d'infanterie cl 2 régi-
ment d'ail illerie. Ln outre le déiinrtemcnl ressortit à la
12 légiiiii de L;endarnieiie.
La marine possède à liiielli' une importante fonderie
de canons.
JUSTICE. Le di'pnrifijiciil ir^-nilil .-i la Cour d'appel
de Bordeaux. H existe : 1 Tribunal de 1" instance a
.\ngonlénie, où se lient la Cour d'assises, à Barbezieux,
.•I Cognac, à ('.onfiilens et à liulfec : 1 Tribunal de com-
merce h AiigDulèine et à Cognac ; des Conseils de
prud'hommes à .\nsoulénie ; enlin 1 Justice de paix
dans i-bacnn îles 2;i cmlons.
INSTRUCTION PUBLIQUE. Le département de la
l'Académie de Poitiers. Il ne possède aucun élablisse-
CELLEFROl'IN. - Lanterne des MorU
■^anl
(Uiarentc est l'un des S ressorti
nient d'enseignement supérieur.
L'enseignement secondaire com])reiid, pour les garçons: le lycée d'.VngfuiIéme, les collèges
communaux de Barbezieux, de Cognac, de Confolens et do La l!ocIieroiicauld; pour les filles, les
SAINT-ESTÈIMIB. - É.u.o. (-I,,,-!.,.,- cl Al,.id..
19fi
t. HAIilCMi;
cours secondaires (rAiiyuuli'-iÉii'. Il e\i>lo en oulio dr-; établissements libres :'i AiiiiiiulOiiic (2)
cl 1 petit séminaire à Richemoiil.
L'eiisoigiienieiU iirim.iiic rcciiilL' ses iirnlcsscui-^ à l'école normale d instituteurs (avec école
annexe) et à l'école normale d'institutrices (avec écolo annexe i <l'Ain.iiul(']]ie. Cetlo dernière
ville jios'ïède une école professionnelle iioiir les garçons, annexée à l'école mirnialc. Il existe
des écoles primaires supérieures de garçons à Aubeterrc et à Cliassenenil ot de lllles a Bar-
be/.ieux et à Clias-onenil ; des cours complémentaires de garçon^ à l;l,in/.ac. Clialais, Cognac,
liouillae. r.ullee : de~ pension-
nais primaires à Angonlénie.
Aniielerre. lilanzac. ( llialais, Clias-
senenil, .laiiiae, rionillac etRuffec.
Citons encore, mais dans un
anlie ordre d'idée-, l'école natio-
nale de musique d'Angoulémo
el l'école pratique d agriculture
et de viticulture. lian>iiorlée
du domaine des l'aurelles (conini.
de .Im-ii;naci dans celui de l'Oisel-
lerie icnnini. de la Ciiuronnel.
I.e département ressortit encore
à l'arrondissement minéralogiquc
de r.nrdeaux, sous-arrondisse-
nienl de Bordeaux N. (division du
S.-O.l; à la -l' région agricole (O.i
à la 'il' conservation forestière
'Xioili: h la 11" ins|)eclioii des
l'Mid< el Cli,in--;ées.
Agriculture
Ce département est surtout un
p.ivs lie moyenne el île pelite
eidluri'. Sur les ôô'i 500 In-itares
de terres labourables, la plu~
grande partie est occupée |.ar
des céréales. I.a reconsliintion
du \igiiolilc. si é|)rouvé p.Mr le
pli\ lloxei'a, mari'lie .à grands pas
dans les terrains l'alcaires spé-
eialeivient aptes à fournir des
vins d'où l'on relire des eaux-
de\ie de lianle rpi.dilé. I.a civ.ilinn il'écides pr,ilicpie>i de Liri'ITage. la vulgarisation îles meilleurs
l>orle-ijren'<'s ont conhiliné pnnr une I.iil:i' p.irl à ce résnlial. Les meilleures prairies sont
celles (pie l'cjn renconlre d.uw i'arnindi-~enii-Til de Cnnr.ilen-. dont les terres argilo-siliceuscs,
améliorées iiar les scories de di'phc>~plior.il ion. do ?d de- produits excellents sous le double
r.apport de la qualité e| di> la quantité. I.a i-.ici' bovine donone dans cet arronili<-enieid. I.a
vidaille élevée dans celni de ii.'n'lie/.ienx esl 1res appréciée.
Les loi'éts s'étendent snrlniil -or le- lerr.iins jiir.is^iqnes. |iarliculièrenii'nt dans l'arrondisse-
nienl de liulîec. I.a surlace lioi-ée allciid jjrès de 90 001 ( liectares. >nr liîsqncis ou trouve
•i6C9 hect. Sô de forêts domaniales el '2Cri liccl. i'i île l'orèls communales cl d'établissemenU
publics. •ÎI07 becl. "ir. sont aménagés en taillis sons futaie : le reste (foret domaniale de Braconne)
l'est en futaie. Cette dernière e-;t peuplée de cerf- el de cbevreuils. Les |irincipales forêts sont
celles d<' liel.air. di' l;i lliaconne (Tiiiin hect.). de l!oi<-Blanc (Tl'-'bect.) de Cliassenenil. de Dirac,
I.IC.IIliRl-S.
i;^ll-e. l'nil.iil ().
ClIALAtS. — Eglise. PorUiil O. Poiie cenirole.
C II A P, ENTE
199
I.ESTEP.PS. — Église. Chapiteau
W IIui-lc.de Qiifllrovniiv. do l,i lidi-lic-Bcaucoiui.
de lUilTec, de Sl-.KiiiaiiL-de-lioixe, de Tussoii.
N'oimnons encore In l'urcl de lîi-igueil, les bois
dWhzac, de Bidlac. du CliainlM.n et d'Oradour.
I,.i iioiunie de lei're |j|ai]lée dans .«."lOO hec-
Lues a donné I71-J(UIII (nnnlaux en ISO'.). Les
cniliui's induslrleilcs coiii|ii'eii.iieid le culz;i.
l.\ n.ivetle, la hcllei-ave à sucre, le chanvre cl
le lin.
La vigne avalL occuiié IHOIO heclai-es; el
pioduit 277 ôiO heclolili'es tie vin. d'une valeur
de lOSoJOOO Tr., ayanl prcsciue lolalenienl
]i.issc par l'alambic. La même année on avait
reiilaulé l'iOl) beclares. fjuaid à la prodiu-liou
IVidlière, elle com|irenail : .">7 .■]00 (|uinlau.v de
cli.'daignes, 15 000 de noix. TmOO de ponunes à
cidre et âOO de ju-uiics.
Le nombre de cbe\au\ clalL de Td ."cjo. celui
des mulets de ri.-)iO, celui des ânes de IJ.SO.
Ou comptait 02 ilJO animaux d'espèce Ijovine,
dont 40 800 bœul's de travail et 0'200 à l'encrais:
les vaches, au nombre de ."iO î.")0, ont l'om-ni
'205 000 hectolitres de lait. La race ovine comp-
tait -208 100 animaux-, <lont 202 800, tondus, ont
produit 5270 quintaux de laine. La race porcine
7 ."lOO têtes et la race caprine par GÔOO. Enlin 2-2 .">iO ruches d'abeilles en
était représenlée par
activité ont donné 02 ilO kil. de miel et 17 180 kil. de cire.
L'enseignement est fourni par la chaire d'agriculture d'Angoidéme. qui possède des cliaiiq
d'expériences et de démonstrations, avec labo-
ratoire d'analyse et par les chaires spéciales
de Confolens et de Barbezieu.x. Une école
pratiijue fonctionne au domaine de l'Oisellerie.
Industrie
En l'JOO, on comptait dans le déparicnient
4600 établissements industriels, dont âiO usines
ou manufactures occupaient chacune plus de
20 ouvriers ; 527 établissements, dont 23 inac-
tifs, possédaient 574 machines à vapeur, dont
46 inaclives, disposant d'une force totale de
5898 chevaux-vapeur. I,es deux grandes in<lus-
Iries de la Charente sont : la papeterie, qui a
employé 4100 personnes environ et la fabri-
cation des cognacs, à laquelle il faut ajouter
les industries connexes.
INDUSTRIES EXTRAGTIVES. 11 n'existe
qu'une seule mine concédée, celle de plomb
argentifère d'.Mloue, située sur les communes
d'Alloué et d'Ambernac. La production des
minières de Mainzac et de Charras a atteint
le cbilTre de 184 T.: le minerai a été ti'ailé au
haut-fourneau de La Mothe (c. de Feuillade).
I.ESTEP.PS. — Eglise. Cliopiteau.
COGNAC. - Éylise St-Léger. Façade O. Poilo cenliolu. Fiogmenl de droite.
1^1 _.i.^— -^
1
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■ -^ \:Z''^^~^'^=- ■ ■
COGNAC. — Eglise Sl-F-oyi-T. F;ir;i(le O.
202 CHARENTE
Les seules tourbières o\|iloitées ont élij celles de la vallée de la Bof'inc ('250 lieclares, dont
20 restent à exploilci- ; iirudiiction: 2Si T.) et celles de la vallée de l'IIoume (production: 02 T.).
On comptait XI carrières souterraines dont i seulement exploitées temporairement et 4i5 à ciel
ouvert, dont J2 ex]iloitées leraporairement; elles ont occupé ensemble plus de 500 ouvriers.
La fabrication des briques et tuiles, industrie prospère, comprend de grands établisseincnls.
La poterie coninnuie a uni' certaine iuiijortance.
INDUSTRIES AGRICOLES. La minoterie occupe dans le dé|iarlement un grand nonibi-i:
de moulins, soit à vent, soit mus par l'eau: à C.ondac, sur la Charente; à Conl'olens (la Grange-
Combourg); à Montbron, sur la Tardoirei à St-Claud, sur le Son, etc. Angoulème et RuITec ont
des brasseries. L'importante industrie de la distillerie des vins est eu partie localisée dans
l'arrondissement de Cognac, sauf queliiucs établissements dans les cantons de Rouillac, Blanzac,
Barl)ezieux et Montmoreau. Il y a des beurreries aux environs d'.Vngoulème, à Barbezieux, à
Montmoreau. La confiserie d'AuLioulOme est assez renommée. L'industrie des bois est surtout
rejiiésentée par de^ scieries mécaniques pour caisses à bouteilles, par plusieurs tonnelleries
ot cercleries. On cniiiplL' aussi i|ucl(pn.'s carrosseries ol jilusieurs fabriciues de paillons.
INDUSTRIES MÉTALLURGiaUES. Le seul haut-fourneau en activité en 1000, celui de la
Mothe-Feuillade, a produit 500 T. de fonte au bois. La forge de Champlaurier (c. de Nieuil) a
pioduit 2i'2 T. d'ébauches en acier, destinées à l'agriculture. En dehors de ces usines, il existe
i fonderies de '2= fusion (non compris l'établissement de Ruelle), disposant de 7 cubilots et
occupant en moyemie 120 ouvriers. La fonderie de canons pour la marine, fondée à Ruelle en
1750, emploie en moyenne 1800 ouvriers; elle dispose d'une force de 1000 chevaux-vapeur, dont
200 hydrauliques. On y voit des fours à réverbère, des ateliers où se moulent et s'usinent les
canons, une fonderie de bronze, etc. Le matériel est organisé pour fournir par an 700 bouches
à feu environ. Citons en outre, dans le département, les aciéries de Sii'euil et de Taizé-Aizie; les
forges d'Angouléme. Cliirat, Conibiers, Roussines (Montisson). Sireuil ot \eiricres: les fonderies
et trèfileries de cuivre d'.Vngouléme et de la Couromie : les fonderies de fonte d'.Vngouléme. de
Cognac, de l'Isle-d'Espagnac et de Nieuil; les fabriques <lc toiles métalliques pour papeteries
d',\ngouléme, de la Couronne et de St-Paulde-Lizonne, de tamis de Montbron. Angoulème,
Aigre et Cognac construisent des chaudières à vapeur; en outre, .\ngoulème fait des essieux
et de la grosse horlogerie, Cognac de la grosse quincaillerie. Pvanzac possède une clouterie,
Ouelques serrureries cl ateliers de ferblanterie sont ilc plus disséminés dans le dépaitemenl.
INDUSTRIES CHIMIQUES. L'établissement le jikis im|iortant est la poudrerie d'.\ngouléme.
Le déparlement possède aussi quelques teintureries.
INDUSTRIES TEXTILES. Ces industries sont peu importantes et comprennent suilout la
fabrication des feutres ]iour papeterie cpii a deux centres : l'Isle-d'Espagnac et Nersac. Ces deux
villes ont de plus des filatures de laine et de coton, ainsi qu'.\ngoulénie, iiui produit de la toile
et des ti'icots. La Rochefoucauld fabrique des draps, du fd et du galon; St-Laurentde-Céris, des
llanelles rayées et des étoffes grossières. Des cadis, des droguels et des serges sont livrés par
Nersac; des ganses et des lacels parles environs de Confolens.
INDUSTRIES OWERSES. La papeterie, à laquelle il faut rattacher la chiffonnerie, se
répartit en ô groupes : celui d'.Vngoulénie et des environs, où se trouvent les ateliers de fai;onnagc
du déparlement; celui d'.\ubeterie (Moulin-Neuf) et de Saint-Sévcrin (l'Épine et Marchais); celui
du Confolenlais (Confolens et Exideuil), Les papeteries du premier groupe, de beaucoup les
plus importantes, sont alimentées par les belles eaux de la Charente, de la Touvre, des Eaux-
Claires, de la Charrau et de la Boéme. On en compte une trentaine environ. Le département
possède près de 00 établissements de tannerie, corroirie, mégisserie ou chamoiserie ; les
principaux centres de ces industries se trouvent à Angoulème, Baignes, Conl'olens, Marthon,
Nanleuil et La Rochefoucauld,
Commerce
Le département importe de la houille, en provenance des bassins du centre de la France,
d'Angleterre et de Belgique; des bois du nord de l'Europe et des Landes; en outre les départe-
ments voisins lui fournissent le bois de châtaignier pour la tonnellerie. Il importe encore ufle
COGNAC. - Porlo ,Ie ville.
20i
t lIAIiENÏE
^'r;indc quanlité iJl' sel. donl ]iarlie en Iransil; des articles d'épicerie, de modes, de nou-
veautés, etc. Il exporte les produits de ses carrières; du papier, en Europe et en Amérique; des
caux-dc-vie de Cognac dans tout l'univers; du chanvre, des denrées agricoles, etc.
loi Ir.insports sur la Charente se sont élevés pour 1!)0U à 5i 7'27 T.
Voies de communication
Clieiiiins de l'or ^voie normale
(vole étroite).
lioutes nationales
lîoules départementales. . . .
Ciiemins de ui'nnde coinm" .
liil. ; Iiil.
30S,0tK) j Chemins d'intérêt cuniMuin 2 559, "
70, .. .. vicmau'c '2195,709
Ô49,C58 Charente (navigable depuis Monti-
OÔ0.580 gnac jusqu'à son embouchure). . 93, -
I 033, » mais en réalité depuis Angoulème. 66, »
NGOULEME occupe le sommet d'un promontoire élevé, qui se dresse
/i 7-J 11]. ;ni dessus de la Charente et de l'Anguiennc, son aflluent. Celte
ri\i(re en baigne le pied au S. et à l'O., tandis que la Charente coule au
X. Les faubourgs de la ville débordent de tous les côtés au bas de la
colline, mais surtout à TE., direction du plateau auquel se soude
le promontoire. Elle est complètement entourée de boulevards rem))la-
lant les anciennes fortifications. De tous les points de cette ceinture
un jouit de vues variées et charmantes dans toutes les directions. La
grande voie de Paris à Bordeaux franchit la ville en tunnel.
Son plus I ICI u nioiuunenl religieux est la Calhédrale St-Pierre, (xi' s. restaurée auxxvii» et xix's.),
;i la l'niade romane extrêmement décorée ; au-dessus de la croisée s'élève un dôme et, à l'extré-
milé du transept S., une belle Tour carrée se dresse à 50 m. L'£'i'èc/ie (xii'^ s.), qui en est proche,
a son jardin orné de la sldliic du comte Jean d'Angoulème. grand-père de François I". h'église
!<l-André (xir et xvi° s.i. a été remaniée au xviii" s. Les deux autres églises, St-Marlial, du
style roman, et si-AusaiDic, du style ogival, sont modernes. La chapelle de l'Hospice, ancienne
église des Cordeliers, est surmontée d'une jolie flèche. L'Hôtel de Ville (18581866), couronné
d'un beffroi, a conservé deux des tours de l'ancien château comtal, la Taur Polijgone (xiii* s.) et
la Toitr de Valois (w s.); il com])ortc un escalier montiiiiental et de fort belles salles. Le rez-de-
chaussée abrite le Musée de peinture et un Musée arcltéologitjue très riche. La Bihliolhcrjue
(iOOUO volumes) est installée au l'alais de Justice (I8'2C). La Prison recouvre l'ancien Cbàtelet
(xiir et xv s.) dont il reste encore ([uelqucs fi'agments. Le Lycée se trouve en bordine do la
place Beaulieu, au pied de laquelle s'étend, en forme de croissant, le beau Jardin public, sur le
flanc de la colline qui regarde le conilucnt de l'.Xnguienne avec la Charente. Près de là, à
mi-côte, s'ouvre la Grotte St-Cijhard, transformée en chapelle. Le Théâtre (187'2). la l'rcferlure,
qui s'élève dans le «[uartier le plus paisible de la ville, n'offrent rien de saillant. Angoulème a
élevé un Monument aux Charenlais morts pour la Patrie, un autre Monument au président Carnot,iine
statue à Marguerite d'Angoulème, une autre au docteur Bouillaad.Vne CoJonne rai>pelle l'entrée de
la duchesse d'Angoulème en 1815. Signalons enfin VHôtel St-Simon, du xvr s.
BARBEZIEUX s'élève sur un monticule entre le Condéon à l'E. et le Trèfle à l'O. De belles
)>roiiieii;iilr-. r<iulos ou boulevards, font le tour de cette petite ville, <|uelque peu industrielle
(machines et instruments agricoles). L'intérieur se compose de rues tortueuses, montantes et
mal pavées. Le sommet du monticule est couronné des restes de l'ancien Château, transformé en
hospice. On en voit encore deux tours constituant une porte et un parapet, le tout à mâchicoulis.
L'église St-Malhias (xiP s.) a une façade de la Renaissance; l'abside romane a été refaite. La
l>ous-Préfecture et VHâtel de Ville occupent un hôtel du xvir s.
COGNAC est bâtie sur la rive g. de la Charente «pii y forme un angle aigu, dont le sommet,
tourné vers le N., est occupé par le beau Parc François /", tout jilanté de chénes-verts. Cette
ville, qui renferme les chais et les comptoirs des riches négociants en eaux-de-vie, présente de
vils contrastes. Près de la gare, de larges rues bordées de constructions neuves mènent à une
l'iace occupée par un petit square, de chaque côté duquel s'élèvent la Sous-I'réfeclure et le Palais
de Justice (1851)). Le Collège et l'.lsi/e Unij G'axd'cr, au milieu d'un parc-jardin, se trouvent dans ce
CHATEAUNEUF-SUR-CHARliNTE. - Église. F.çaJe O. r
glisc. l-iiçnje O., nprès restouralion.
BASSAC. — Cloclior ■!(■ ll^ulise.
ciiAr.ENTt:
207
i|iiarlipr. Au cenlic iI'uik^ aulro |ilaco circulaire. Ijonléo tic banques etd'hùlels. se dresse ]astaliie
équestre de Franrois I'. dont le :^ocle est orné de bas-reliefs. Plus loin, VHôlel de Ville (IS92)
occupe le centre dun parc superbe, très vallonné. L'église Sl-Lé;jer. dont l'intérieur a été
restauré, présenle une très intéressante façade romane; le clocher n'a été achevé qu'au xviii" s.
Le nouveau Trilninnl de commerce abrite un Musée : dans une cour on a réédifié l'ancien Puits du
cloitre des Cordcliers. L'ancien Cognac, dont il reste une Porte fonnée de deux tours rondes
crénelées et le vieux Ctuiteau (xvi» s.) des comtes d'An^oulème. transformé en magasin à caux-
de-vie. aligne ses rues tortueuses, montueuses, bordées de vieilles irtaisons intéressantes, tout
le long de la Charente, vers le port où Ion embarque les fûts à destination de l'Angleterre. En
même temps que l'on y admire d'intéressants fragments de sculi)ture, on y respire le parfum
:-ubtil émané des distilleries qui l'occupent. Une belle Promenade en terrasse accompagne une
parlie .1.^ I.i rive g. du lleuve, sur lequel un pont moderne, jeté en 1853, remplace celui du xii» s.
CONFOLENS occupe les deux rives de la Vienne, dans une région pittoresque. Deux ponts,
dont l'un du xv s., remanié, sont jetés sur la rivière. Un certain nombre de maisons de la rive d.
y ont des terrasses dominant la Vienne. Dans l'angle qu'elle forme avec le Goirc qui .s'y
réunit, s'élève la vieille ville en amphilhéàtre. On y voit encore une Porte, le Donjon (xir s.) du
t;hàteau. un vieux .1/anoic (xv et xvi« s.) proche du pont sur le Goire et des maisons anciennes,
bordant les rues étroites et très montueuses iiui y accèdent. Confolens a deux églises : l'église
St-Bartltélemi (xi« s.), dont la façade est ornée de quelques sculptures et Véglise St-Maxime
(xi\' elw s.), surmontée d'une flèche (1860). L'W'î;ei de CiVie est précédé d'une belle srille (xvii's.).
Le Collège occupe en partie une abbaye du xi' s. Aux environs, les bords du Goire et de la
Vienne offrent des sites ravissants.
RUFFEC. dont le nom est cher aux gourmets, est le rentre d'un arrondissement aarirole
important. Elle a conservé quelques vieilles maisons aux alentours du Marché. On remarque
encore une tourelle d'escalier (1Ô8".!) flanquant une maison en face X'Hf'iIel de Ville, que lormine
un campanile. Une Promenade plantée de beaux ormes borde son Champ de foire. Il n'y a
guère à signaler que la façade romane de son Église (xir s.)
Liste des Monuments historiques
Angoulèivie.
Auljeterre
B:issac. . .
Blanzac . .
Brossac . .
Cellefroin . .
Cliarmant . .
Chàleauiiéiif .
l.a Chèvrerie.
Ccignao. . .
Conrcôrne. . .
Fonlenille . .
Gensar-ln-PolliiiI.
Lestei ps
Çalliéilrole St-Pierre (xi" s.).
Église Sl-.lncques (.vi' s.l.
Église (xnr s.).
Église SI nartliclcmy (xur s.K
Restes île la vill;i romaine de
Lacou-Dausena.
Restes d'un aqueduc.
ï^.anlerne des Mofls (xn' s.k
IJglise (xn' s.).
Eglise (xu' et xv s.i.
Polissoir dit Gros-Cliail.
. Kglise St Léger (xn' et .xv s.i.
Église (xi' et xn* s.K
Dolmens ilils la Grosse el la
, Pelile Pérolle.
. l^glise (xn- s.i.
. Église (xii* s.).
Luxé.
Jlonlliron. . .
Montmorenu .
iMouthiers . .
Petit-Lessac .
Plassac
tiioux-Martin . . .
Houllet
St-Amanl-(le-Boixe
St-C\'hardeaux . .
.St-Jl'icliel-d'F.nli-ay
gucs
Trois-Palis ...
^■c^vant
Dolmen dans le tuniulus dit la
. Motte-de-la-Garde.
I>glise fxn' s.).
Çglise (XI' s.).
Église (xir s,).
Dolmen converti en chapelle de
, la Madeleine.
l;"glise (xir s.).
Kglise (xii' s.).
l-'.glise (xii' s.).
Église (XII* s.).
Théâtre romain des Bouchauds.
Kglise (.XII' s.).
Eglise (xii" s.).
Dolmen de la Boixe.
<ii»i<=r-^-
Haute -Vienne
Nom — Situation
RACE à sa situation sur le cours supérieur de la Vienne, rivière
qui descend du plateau de Millevache, dans la Corrèze, ce dépar-
tement a reçu le nom do Haute-Vienne. La Vienne le lr;i-
verse de l'E. à l'O., n"arrosant qu'un seul chel'-lieu d'arrondis-
sement, qui est en même temps celui du département, Limoges.
Il appartient à la région centrale de la France. Sous le rapport
de l'étendue, il occui)e le 05° rang parmi nos départements. II
affecte la forme d'mie ancre dont la tige un peu forte est paral-
lèle au niéndien et dont la tcte occu|)e la poinle S. La longueur de cette (ige atteint
105 kilom. environ, de rextr('mité .\. de l'arrondissement de Bellac à l'extrémité S. dt;
celui de St-Yi-ieix ; quant à la largeur, qui coi-respond à la corde des deux branches,
elle est de près de 117 kilom., de la |i<)inlc G. de l'an'onilisseiiieid de Hocliecliouart à la
poiide E. do celui de Limoges. Comme limites naturelles, il ne possède guère ([ue
quelques kilom. de ruisseaux et de rivières dont les noms snivcMit: au N. le Salleron
et la Benaize; à l'E. la Gartempe, le Taui'ion, la Babilancc, la Mande et la Vienne; au S.
la Combade, la Boucheuse, la Loue, Tlsle, la Dronne, le Bandiat; à l'O. enlin lu Tai-
doii'c, la Charente et l'issoire. 11 est borné au N. 0. par le déparlement de la Vienne;
au N.-E. par celui de l'Indre; à l'E. par celui de la Creuse; au S.-E. par celui de la
Corréze; au S.-O. par celui de la Dordogne; à l'O. enlin par celui de la Charente.
En 1700 il a été formé de territoires appartenant pour la plus grande partie au
Limousin (Ifanl-fJmousin), à la Marche, ;iu Poitou et au Berry.
Histoire
Les premières peuplades qui ont vécu sur le tcrriloire du département y ont laissé un
certain nombre de monuments mégalithiques. C'est principalement dans l'ai'rondisse-
ment de Bellac qu'on les rencontre. A ces peuplades succédèrent les iemoutces, apparte-
nant à l'une des plus puissantes confédérations gauloises, si l'on en juge i)ar le contingent
(10 000 guerriers) qu'elle envoya au secours d'Alexia. C'est même sous les murs de cetto
ville que périt son chef Sedulius. Après l'occupation romaine, la capitale, civitas Lemo-
vicum (Limoges), prit le nom d'Augusloritum. Les Romains avaient rattaché cette
n-gion à l'Aquitaine. De cette époque datent des vesliges nombreux parmi lescfuels
nous citei'ons : les bases des piles du pont St-Martial de Limoges (il ne i-este rien di-
l'amphithéâtre de cette ville); l'autel romain de l'église de Texon à Flavignae; des
restes de camp à Arnac-la-Posle, Eyjaux (les Ardières) ; eTihu une iuscri|ili<)n siu'
l'une des piles du pont de Châteaupousac.
Des éludes contemporaines, il résulte que le chi'istianisim^ ne fut introduit qu'au iiTs.
dans la région. Le premier apôtre fut saint Martial. Les premiers monastèi'es nc^ remon
tent qu'au vi° s. Au iv' s. Limoges fut détruite (ie fond eu comble pai' les Barbares; aussi
les habitants allèrent se grouper autour de la basilique de St-Étienne, élevée sur l'em-
placement d'un temple pa'ien. Les Wisigolhs s'en emparèrent d'abord, puis les Francs.
C'est dans l'abbaye de-Solignac, qu'il avait créée, que saint Éloi établit un atelier d'or-
fèvrerie et d'émaillerie. Les premiers spécimens de cette industrie, qui devait porter si loin
T. IV. — li, IIAIJTE-ViniNNE I.
ilO
ll.VCTli-VlENNK
l;i reiioiiiiurc des jirlislos limousins, avaieul ôlé créés à Limoges même. C'est de celle
ri\i;ioii i|uc j)ai-lireiil la i)lii|)arl de ceux t|ui allèreiil Ibnder des ateliers similaires en
lùii'()|ie. C'est ce renom aili>-lii|iic ({in \ allira les Arabes. La vii-loirc de l'oilici's iîai;iiée
par Cliarles Mai-lel oiilii^ea lonlelois ce-, derniers à s'éloignei-. iicndn à r.\i|iiilaiiie, le
Limousin ne lai'ila |ias à élre incorporé à la monarchie ri-an(|nc cl en >nliil toutes les
vicissiludes.
En S4t;panirehl lc> Normands, cpii le ra\agéi-ent et délrui^ii'enl presque complélenn'nl
Liuioges.
(;'est à l'.niles (|r t'rancc (pii' Ion lail ronionler la création du pi-emicr vie le de
Limoges. H choisi! un seigneui- de la ni;dson de Ségiir. AldelM-rl. ('.'i-s| pcndani ipie les
princes de cri le maison gouvernaieni
W^
l.innii^-es, (pTai^i'iv rreni des Iraliqnanis
\i'-inliens, au.Minels la \illr l'id i-edcvahle
d'une grande activité commei-ciale l'I de
noi.ahles agrandissemiMils. vers ilSO. L>n
sici-le pins lard était l'ondée, près d'Am-
lia/ac, rali|jay<' de Muret (1076), transférée
a la nn)rt de saint l'>lieinie, son l'omlaleui',
à (■ramimonl. L'ordi-c^ religieux (pii y fui
ci'éé se répandil dans lonle la l''i'ance cl
ne l'ut supprinu'- (pi'en 1771.
Le grand élan religieux ipn alxnilil an\
(.roisailes di'liM'inliia un ccriaiii noniliK;
de seigneurs à y pi'cndrc [lai'l. Un des
pit'uu(us l'ut Aimeric de Uocliecliouail.
lui 1 100, le duc d'.\ipnlaine, Guillaume IX,
s'eiuôla parmi les cioisés et (luitla Li-
moges avec une trou|>e nombreuse.
Au\ princes <|c la maison de Ségui'
suci'i''(lrrenl, en llTid, c<mix delà maison
de Coud)orn. La secoinle croisade conipla
égalemont des seigueui's du l.iuu.)usiu,
notauunent Geoffroy de Rançon, qui pril
la croix eu M 45.
Lu 115'i, se place lui é\(''nemenl iinpoi'iani : le divorce; d'Lléonore d'Aquitaine suivi de
son nuu'iage a\ ce Henri l'Iaidai^encl. Le Limousin (!sL détaché de l'Aquitaine. I)ev(;nu
l'oi d'Angleterre. Henri l'Ianlagenel d'aboi-ii, puis ses successeurs, vicuuienl lialaillei'
dans la région pour repr<'iulre les Étals d'Lléonore. C'est au cours d(; l'une; de ces cxpé-
tlitions qnv Richard Co-ui-de-Lion périt sous les nuirs du chàleau de Chàlus qu'il assié-
geait (I l'.t'.ti. De i-el le époifue date la ccmslrucl ion de la l'ortej'esse la plus considérable
du Liuujusiu. le chàleau île Chàlucel, dont on admire encore aujourd'hui les l'uines
nn])osânles el qui lui souvent occupé par les vicondcs de Limoges.
PhiliiijK; Auguste coulis({ua le l.innnisin avec d'autres provinces françaises dont Jcan-
sans-Terrr avait h<''rilé à la mori de liic-hard ('.(cni' de-Lion. Par sci'upule, Louis IX le
rendit à Henri 111.
t'.n \iT,i. le umriage d'ArIhur de l!i<'hemont, lils i]\[ dm' de lliclagm' .Iran 11, avec
Marie de Coinhoru. ht ]iasser la \ Icoudé- de Limoges dans la maison de l!i'claL;iie. i\ui la
garda jusqu'en 1511. .\ i-elle é'poipie. elle dexint l'apanage de la maison de l'.lois.
La guer'i-e de Cent Ans apporta s -oulin^iMd de misères ilans la régicni. diiidanl plus
.Jeune lille liiiumsiiie cuillV-e ilii « lî;iilpiclifl
-ÎM
11 ALTK VIICNNK
que l;i |iIii|)miI des sciirneiirs rl;ii:'nt Miiiiiii'>s do si'iiLiniciits IVonrais. Dans le ilésastn; de
Poiiicis iiliisiiMiis tondièivid on l'iiicid fails piisoiiniiTS. HcplaciM'^ S(jus le joug anglais
l)ar 11' lionlcii\ li.iih' (le liic'liyiiy iritilli. les cuniniuiii's en iPi-olilèiM^d poni' s'alTraiiciiir de
leurs si'igiii'iMs. i;n l.'iTli. la lili- de Liiijogcs, gi'àci- aux iiilrigues de l'évèque Jean de Gros,
se sinnuil au ini de l'rance. l'urii'ux. le pi'iiice de Galles vini, l'assiégei', la prit et délrui-
sit ses ri)rliliialii)us. On a heaucitup exagéré le noud>re des victimes qui péi'iront dans
celle circonslance. Les (N'Ienseuis ilu Gliàleau. resté'S lidèli^s à la cause anglaise, u'ou-
vrii-eid leni- pDile .m roi de l'i-auee rpi'i'n ITiT-J, mais à la condiliou que les privilèges
accordés par les prin<(^s anglais seraient assurés par Gharlcs V. Louis XI voulut un
nioun-id si^ nièlei' de l'adminislialion de la ville : il supprima les consuls que rétablit
Gliailis \'1I. La connninie jonil alms pnisil dément de ses pi'érogatives juscjn'au règne de
l.lMO;;];S. — Mus.'i' nuliuual Aclric/ii llilh..il.li.'.
Ilenii l\ . (leveini \ ieonile de Limoges, comme pel il-lils d'Alain d' MLrrl. ipii avait é'pousé,
en I ITO. l'i-an(;ois<: de lilois. dei-niéi-e liiTilière de celle maison.
La pc''iiode la pins hcillanle de l'hisloire de Limoges se place à la lienaissance. A celte
époque la n-pulaliivn d(! ses cmaiUeui's est universelle. L'un «les pins l'emarquablcs,
Léonar<l Limosin, élait alladié à la cour de François 1" comme peintre émailleur ordi-
naire de la r.Iiambre du l'oi. Gilons eni'ore parmi les nuti-es : (^ourl. (^ourleys, Guibeil.
Laudin. Noualhier, l'é'niiand. l'once! el liaxinond. lui l."c.'l eiil lirn <laus l'abbaye de
St-.Mai-lial un<' représeidalion des M>jslric.<.
Les gnei-res di- religion eurent leur contre-coup dans la province, maliin- la l'roideur
avec laipiclli' la ISi'Iorme y lui accueillie, lîn loO'J, le duc d'.Vnjon el l'liili|ppe de Strozzi,
qui comnnunlaient I .irniee royale, lurent vaincus par Goligny an pied du diàteau de la
Uoche l'AlK-ille. Eu KiiH, le viconile de la Guierclie. du parti de la Ligue, assiégea Bellac.
La li-anquillilé reparut eulin après Tavènement de Henri IV. Depuis cette époque, l'his-
toiri^ du Limousin se conromi avec celle de la Fi-ance. H faut toutefois signaler les bien-
HALTE VIF. \ m;
l'ails de l'iiilrriihiiirc il.- 1 Ur udl i 1 7(i'J-l 771), (|in |H-ii(hiiil ddiizo :iiirii''c-. iiiiiiinisl i:i
sageniciil l.i pr()\ini-i'. Il :i--siii"j cil cITcl une iii<'illi-iiic ri'|i:iilil ion des iiii|i(')K. mIioIII
iiiraniics cl corvc'-cs, (■[•(•a des iduIcs cl ciicoiiraiîca ragi'iciLlIiirc cl l'indiislric. >(>iis ses
auspii-cs la pi'cniicre niaind'achirc <\f porcelaine dure clail crccc cm 1771 à I.iiuogcs. On v
(MTiploya le kaolin dord le rhirnruii-n Darnel a\ail (l(''i-on\erl le pi-cnui-r i;i--<Mncid eu
17Cr>, ;i Sl-Yriciv, (li'lle inihislrii- Hiil encori- anjoni-d'iiin la yloii-e cl la roriiiiu' de
Limoffcs.
Géologie Topographie
La llaiile-\ ienne esl un d(-par-
tiunent 1res accidcnlé cl l'orl
|)iltorcsqiie. Son point <nlnii-
iiant (777 ni.) se Irouve au S. -M..
dans le canlon d'Eynioulicrs,
prcîs de Hcaunioiil, sur la i-Jvc i;.
de la Mande. Itc ce poiid le sol
s'incline vers le S.-()., l'd. cl
le N.-O. Le ])oint le plus lias,
125 m., coïncide a\ce la sorlic
(le la Gartempe.
Dans son ensenilile, il se lal-
taclio à la rcijion dile Plateau
Central, ipii coinpiciid les
Monts du I.inioiisin. ( )n peu! le
parlai^er en deux parlics. l'une
au S. de l;i \'ienne cl l'anlre au
N. de la incnie rivière.
On Irouve dans la [U'cniicro le
PlaleiiH (If Millcviicltc, froid et
liuinide,' (|ui s'étend sur les
dcpai'Iements voisins de la
Creuse et de la Corrèze et qui
occupe la pointe méridionale
de rarrondissenieni de Liinoi;es.
(^c plateau est l'oriné tie granit,
de gneiss, de mica, qui conqio-
sent priîici|)alenienl ses collines
mamelonnées. On y lenconlre
dos étariifs dus au manque de
porniéabililé du sol ; les petits cours d'eau, nombreux, y sont rarement à sec, môme
l'été. Ils entretiennent la verdure des prairies où paissent de nombreux troupeaux.
l*lus à 10., entre In Combade et la Rriance, Ions deux affluents de gauche de la Vi<Mine,
le Moiu-Gai'gan, près de St-Gilles-les Forets, atteint 751 m., vers les confins du dépar-
tement de la Corrèze. Dans l'arrondissement de St-Yrieix, les hauteurs déliassent
généraliMiient "lOfl m., sauf vers la source de l'Isle (iOi m.i. C'est ainsi qu'un sommet
atteint ."i(l7 ni. vers la source de r.\uvézère. un aulrc .055 m. vers celle de la liouchcuse.
Les collines ipii doniincnt l;i ii.iissancc de la Loue s'élèvcnl à •>05 ni.. cclli'S (pii se
trouvent à la source de la Dronnc, dans la forél de Lastours, ont une altitude de ;iiti m.
Knfin la Tardoire commence à 510 m. au-dessus de Cliàlus.
LIMOGES. — Vieille nuiison.
II AUTi: \ ii:;nne 21;;
L);iiis \:\ si'conde, on l'encoiilic ilmix iiia^sil's iiiiii(;-i[i:ui\ : l(_'s .Alunis cl'Aiiili.i/.;ic. (ioiil
Ir |)iiiiil ciiliiiinant, le Puy de Saiivagnac, so drosse à 701 m. au S. de la liiriuc-Mlinii de
Sl-SulpiLcLaurière et les Moiils de Blond, au S.-O. de rarrondisscnienl de Bcllac. Le
sommet le plus élevé de ce petit massif, qui sépare les bassins île la (iai'leni|)e et de la
\ iennc, le Fuy de Blond, est à jlà m.
Hydrographie
Deux fleuves importants, la Loire et la Gironde, et une belle rivière, la Cliarenle, recueillent les
eaux du départeraeni,
BASSIN DE LA LOIRE. (;"est par la Vienne que la Loire, ipii ne touche même pas le rl('[iar-
Iriiicrit, on reçoit les eaux. La Vienne nait en Corrèze, au Mont Oilouze, sur le PUilcau «le
Mlllevaclie, à SôS m. Elle péni'lreen ll;uite-\'ieime. par 540 m. seulenienl. à Ih kilom.à peini- de sa
source. Elle coule sur nn lit i\o ruchers dans la direcllon du X.-C Iraverse E\ niontiers, St-Lcd-
nard, puis, a|>r(i's avoir reçu h- r.uinnii, dc-cciid xcrsic S.-d, liaiiific le pied de la cnlliin' nù
s'élève Limoges, l^n peu en aval d'.\i\c. qu'cllr airn~c. elle reprend -;i prcMiière dii-eclion insipr.i
Sle-Marie-de-Vaux, puis coule rr.inchcnieiil ;i Id. cl |i.i>-c. .iiin - ^i\(.n- li.ilc riridii-lnrn>c cil.-
de St-Junien, dans le département de la (_;iiarcnle. i)ar l."i,"i m., a si>ii ccinlluent a\ei' la (lorre,
Concours dans la liaute-Vieime est d'environ I iO kiloni. Sa lari;enr à l.imoues .^llidnl piès flc
80 ni. Ses affluents sont : (rive d.) le torrent dr In l'illr-ljim. ,|ni n'.i .pie -i-- .lernier-- l^llom. daii-^
le département; — (rive g.) le lurrent de tn Celle, dmit le eniirs inlerieiii- app.irlient -cnl au .h'iiar-
tenient; — (rive g.) la Combade. donl le coni's supeiieur esl correzieii el .pu pas^e à ( lli.'ileaniieiil -
la-Forét; — (rive d.) la Maude, (pii \ient de la C.rcnso, pénètre une iirenncre loi- cl.ui- la llaule-
Vienne au N.-E. d'Eymoutiers, pendant cpudques kilom., se dii'ige ensuite vers le\.. Imichaiit à
deux reprises le dé|iartement i)ar sa rive d., ilescend an S., toinie la ca-eadedn linm- des Jaernu.i-
et pénètre défmitivcnient dans le déparlemenl, après l'avoir encore linnh' penilanl '2 kilom.; elle
s'ansniente alors (rive g.) de réconlemeni du lac de l'eyral le-C.hàleaii. s'acçroit d'un ccilain
nondjrc de ruisseaux et gagne, après nn cours 1res sinueux, le dép.ulenn'nl \ol-in de la yienne:
— (rive d.) le Tord, rpn passe à I Kil. N.-E. de Sl-I.éon.n il ; — irixe d. le Inminn. \enu c|e
la Creuse, qu'il sépare de la Hau(e-\'ieime, absorbe (l'ive g. i la BubUam-e ipil s<'rl .•ui--i de limite
commune aux deux rlé|iarlcmcnl-; — iiixe d.) le t'nhth: — (i-ive g.i la VnUiine: — uIm' i;.i l.i
iSiianee. dont les deux branches-mères sont la (jrande Urinnre. liranclie I,i jilu- orleiilale. el l.i
l'etite fSriiinre. qui passe près de SI-('icrmain-le>-Celles: ainsi l'nrniee. la lUninri- |i,i>se;ni pied .le
Picrrc-But'fière que frôlent encoi'C à l'E. le lUnnzon, affluenl de dniili' el l,i llrrnilli. ,'i l'( 1, ].ni-- elle
absorbe (rive dr.) la Roselle et irive g.) la Lhjoure: — (ri\c g.i le ruisseiai de Juurynw. — iri\e .l.i
la Liuirence, dinit les eaux rouleraient des pailleltcs d'or et qui (inil à l'O. de Limoges, à TiKl m.
en amont d'.Vixe; — (rive g.l Wiixelle. <lonl la soni-ce se lron\c ,'i l'E. de ( '.liàlns cl qui -e l;i ..>>il
(rive d.) de la rloière de Sl-.]/(ii t n-le-i ien.r. puis llnil h Ai\e : — i l i\e d. ■ la i llnnr. ipii arro>i' Xienl.
boil (rive g.) le liUiiiel. (i-ivc d.) la ^'eri/nrine. angnu'idéi' i\u lrop-|ili-in de l'élang de ( ;icux et gagin'
la Vienne à St-Junicn; — (rive g.) la Cane, ipn nait près de Cli.'dns, arrose Sl-l.aincnl et lomlie
dans la Vienne au point précis où cette dei'nii're rivière (juitte le département.
Hors du déparlemenl. la Vienne reçoit encore: iriM' g.i l.i (.'r.o',/c. .|ni s'augmente (rive g.l,
;^ Rocheidniiiart, île la ]'in/res. ilonl le conr^ inféricnr e-l i liareid.iis : — (rive d.) l'issoire, qui liait
au S,-S,-(). de lîcdiac. forme un i''lnni; .'i l'illdiii. an S. de Mézièrcs, s'augmente de |ilnsicurs ruis-
seaux et péiii'lre en Cliarcnle où lui p,ii\ieiil nive g.l la Marehadène. ([ui n'a dans le déparlemenl
que sa source el les premiers kilom. de -on cours; — (rive d.) VYsopl el la Franelie-Doire '\u\ lin
parviennent par la Bhinrd qui ne louche même pas le département.
En dehors i|o ces Iribulaires, elle -'accroit encore, par la Ci'euse, qui ne louche |.a- non plus le
déparlemenl. île l.i Cnriempe qui. venue de l.i Crensc, )iénètre dans la lI.iiilc-\ lenne .-i S Kilom.
au N.-\.-0. de L.inrièrc. |iM-~e pie- .le r,e--iiie-. eonlonme au S. la hanleur qui jioile 1 ;li.'ilean-
lionsac, Iai~-e l'.ell.ie .'i ."> Kiloni. .lu S., louine .111 \. el |ia-se dans le ilépaiiemeiil de laNicmie:
pendant son eoiiis d'envii'oii SU kilom.. elle leinelUe irive g.) X'Àrdour. dont seuls les derniers
kilom. appartiennent au départenienl : — ,ri\e i;.i l,i l'ouze. qui naitauS.-0.de I.aurière. traverse
aie
iiAU TIC \ip:nnI':
1111 (Hniig, s"arci'oiL (i-ivo g.) du tiitunl, l'coiilpini'iil du lac de (Joiiillc ol reçoit, cnroro le linp plein
d'un nuire éUins; — (ii\c d.) I;i Scmme, f(iii se r;ip|iroelie de la Garleinpc jusqu'à Cliàlenupoiisoc.
puis eoule cusuilc i>arallèlcnienl à celle rivière jusqu'à son conlluenl; — (rive çr.) le Vltirnu, qui
descend des inonls d'Anibazac, traverse des étangs assez élendus, passe à 1 kiloui. au N. de
Comprcignac, boit (rive g.) le ruisseau des Sagncs cl la Glai/fulr. touche lîrllai- m'i lui parvient
(rive d.) la Bazine; — (rive d.) la Brame venue de la Creuse, dans laquellr lomlic (rive g.) le
ruisseau des Blanclieltes el.qui baigne ensuile Magnac-I,aval. reçoit (i-ive d.) la l'iireille. laisse le
Dorai à en\iron 7, UiUnn. de sa rive g., descend vers le N. et finil à 800 m. du poinl où la Gar-
lempe quille le dé|iarleinDnl. Un autre affluent de celle dernière rivière, l'Aniilin. ipii ne louche
même pas la Ilaule-Vicnne, reçoit (rive g.) la Benaize, qui passe près de Si Sulpice les-1'euillcs et
recueille (rive d.) la Chaume, la Planche, el hors du départcmenl. VAsse et le SnUcron, dont le
cours supérieur seul appariii-iil au déparleuienl.
BASSIN DE LA GIRONDE l.'hie seule, par l'inleruiédiaire ilcla I)oi'doi;ue. (pil ne touche pas
tiOI.IGNAC.
liglise. Fiii-adc laléialc S.
le dcparleinent, apporte à la (liroude une faible partie des eaux de la Ilaule-Vienne. lille a sa
source au S.-K. de Nexon, s'augnienlc de quelipies sources abondantes dans le dciiarlemeni, où
son cours esl d'enviion '2r> kiloni. et passe dans le déiinrlenienl de la Donlogue. Hors de celui de
la llauleVienne, elle reçoit (rive g.) la Loue, qui naît au N. de St-Yrieix, arrose celle ville après
avoir traversé quelques petits étangs, i)uis (piille le déparleuienl, après lui avoir servi de limite
un instant. A l'Isle vont encore : (rive g.) VAuvézère qui iccucillo la Boucheuse, cl la Droune, fort
jolie rivière, qui n'a guère que sa source dans le déi)aitenient.
BASSIN DE LA CHARENTE. La Charente a sa source dans le dépaihnieul de la Ilaule-
Vicnne, à environ 7, liiloni. S.-S.-O. de liocliechouart, et les G premiers Uibnii. de son cours. C'est
en dehors du déparleuienl qu'elle reçoit (rive g.) la Tardoire, qui baigne t;iiàlus, laisse au N.
Oradour-sur-Vayres, absorbe (rive g.) la Cotle el quille le département pour aller s'accroilie, d.ins
celui de la Dordogne, (rive g.) du Trieiix, grossi (rive d.) du Nanzon. Elle absorije égalemenl par
sa rive g. les eaux du Baiidial, (ovmô de deux branches et donl le cours supéiicur seul appartient
à la Ilaule-Vicnne.
J
o
2IS IlAi; IIl VUiNXE
Etangs. 11^ soiil ll•è^; iioiuliicux ilnn-- le <li''p.ii'lc'iiiciil. Le |ihis vasie c^l celui de Cicuj-, dan^^
ranondisï^ciiient de Bcllac. On peiil. encore ciler. dan< le même anondUsemcnl. ceux de Mézières-
sur-Issoiro, de Murât el il' A/.al-Ie-Hi/,. Xonimoii^. dan^ l'anondissemenl de Liuioges. ceux de
Peyrat-le-Chàteau el de Gouille.
Climat
Le déparlement cbI i-aniié snn- riiilliic'i:ii' du ilimal 'inveiijnnl ou limmisin. climat assez rude,
ce qui s'cxpliipie d'aillein-s par r.-dlllnd'' cl l.i nature des roclies ([ui le composent. La Icmpéra-
lurc moyenne va eu au^jmerdanl au liir ri-à mc-ure i|ue Ton se dirii;e \ers le \. el vers l'O.
C'est dans ces deu\ dii'cctinns (pie la pluie c-t c-yalenieni moins IVéïpienle. La stalion météoio-
logiijue de Limoges accuse, dans i-cllc \illi'. nue hanli-ur moyenne amun-lle dcO ni. '.^1. (1 m. Oâ'.l
en lUOO). supérieure de lic.uiconp à la riio>einic de lonic la l'rance. On a rcli'vc en l'.lOO à I5el-
lacOm. 798. L'hiver y est eu général lojig et rigoiu'Cu\: le tliermomètre y accuse IVéïpiennuent des
lempéralures de — 10". Les écarts sontparlois consi<Iéraldes. ]iar suite des chaiiiiemeuls brusques
dus à l'orientation des vallées, tournées \ers le X.-O. et vers le N. pour la iduparl.
Divisions administratives
Éte.ndue : ."i.') 1 . (i.'iS licilares leadaslre).
I^opuLATiox i^l'.lUli : 58L755 habitants.
Arroinlis-fcin<'nls (louions Cnimniinos
Préfecture : LiMor,i:s I III SI
( Hellac 1 S Oj
Sous- 1 D j ; , 1 - -,,
- BochedioïKirt I a .>0
„ ,„ \ liocneiviottnri
Préfectures J . ,. . .
' imnt-i rtctx.
1 t 27
Total. . l Total. . -27 Tolal . -ilir.
LISTE DES C.VNTONS
Limoges Aixe-sur-Vienne. .\mbazac. Chàteauneuf. Eymonliers. Laurière,
Limoges N., Limoges S., Xieul. Pierre-BuKiére. Saint-Léonard.
Belliir Bellac, Bcssines, Chàtcauponsac. le Dorât. Magnac- Laval,
Mézières, Nantiat. Sainl-Sulpice-les-Feuilles.
Rochechouai-l Oradour-sur-Vayres. llochccdionarl. Sainl-.lunien. Sainl-I.anrenl-
sur-Gorre. Saint-Malhicu.
Sainl-Yrieix C.hàlus, Ncxon, Saint-tieiinain li's-B(dles. Sainl-Vriei\.
CULTES. Culte catholique. ICm'tIk' : Limoiics. doid l'origine rcnionle au m' i. Il e~l suffra-
gant de Boni'ges. Le diocèse ccun]ireuil les deux dépai-pMuenls île la llaute-Viemie et de In
(a'euse. 11 compte .">.") cures, iO.") succursales ci 1(17 vicari.il-. Le-i couununaulés religieu.ses
d'hommes, peu nombreuses, s'occupeni suri ont d'eiiseignemeid : les coninumautés religieuses de
l'enuiies. plus nombreuses, s'occiiperd d'iruvres charilables, d'enseignemenl ou soûl vouées à la
vie couli'Hiplalivi'. 11 possède un ^miiiiaire diocé-aiii à Limoges. Les primipanv [lèlerinages sont
ci-ux de ; \. 1). d' Arliquel. à Ai\r >iu A i : de N.-ll.-du-Pout. près St-.luuicn : de \.-|). de Sau-
vagnac. à SI-l.éuci--la-Monla;;ui': .le Sl-Xali'iic. à l'église de Sl-\'aidi'y: de Sl-.l..-eph de la Déli-
vrance, à Limoges: de St-\'iclurnien; de X.-l). de Toute-Bonté, ,"i Chàleaupousac : de X.-D. de
l!onsecour~. à Snrdinix: de X.-l). des Miracles, à Mailhac; de X.-l). des l'I.ice-. à St-Hilairc-
I.aslours.
Culte protestant. Le iiombie des piole-laiiN est peu considéralile. La llaii|e-\ ie est com-
ju'ise dans le re-isoi-| du consisloire de I.usiguan (\'iemiei; la pai-oi-~e de Limoges comprend loul
le ilép.uleineni de la Ilante-\'ienMe.
Culte Israélite. Le noiiihi'e de~ adln'ieid- e-l iii-imiilianl.
JUSTICE. Le dépailemenl ressorlit à la Cour d'appel de l.im.i^es. qui comprend dans .son
ressort les ti'iii-i départements de la Haule-\'ienne, de la Creu-e el de la Corrèze. Il existe
±S) 11 A UT i:- VIENNE
1 Tribunal de 1' Instance ;i I,iiiicit;os (où se tient l;i Cour d'Assises), Bollac, Hocliecliuiimt et
St-Yiieix; 1 Tribunal de Commerce h Limoges; des Conseils de Prud'hommes ;i Limoges
cl ;i Sl-.luiiii-n cl I Justice de Paix (l;ins rliar.un des 27 cantons.
ARMÉE. Il' il('|),u-|cmenl ressorlil à In \'i" région militaire (jui comprend S siibilivisions de
région, ilonl 2 dans la Ilniilc Vienne : Limoges et Magnac-Laval. Les troupes qui en dépendent
font [lartie du \i' corps d'armée, dont le chef-lieu esl Limoges. La garnison de Limoges se
compose de deux régiments d'infanlcrie (ô bataillons de l'un el 2 de l'autre), de 2 régiments de
cavalerie (dragons et chasseurs), d'un escadron du train des équipages, 1 section de secrétaires
d'élat-m.tjor et de commis du recrutement, 1 section de commis et d'ouvriers d'administration et
1 section d'inliriMiers militaires; celle de Magnac-Laval, d'un bataillon d'infanterie; celle de
Bellac de dcii\ balaillons d'infanterie, Ln ouli'c le dcpartcmeiit ressorLil à la 12- légion de
gcnd.iniiciir.
INSTRUCTION PUBLIQUE. Le déparlcmcnl ressurliL à l'Académie de Poitiers. L'ensei-
gnement supérieur conipi-end siniplemenirÉcole préparatoire de médecine et de pharmacie
de Limoges,
l.'ensoigm.'nienl secoiid.iirccompicnd, pour les garçons; un lycée .i Limoges (Lycée Gay-Lu.s-
sac) cl les collèges communaux d'Lymoulicrs el de Sl-Vricix cl, pour les jeunes filles, des
cours secondaires ;i Liiungcs. Il existe des établissements libres à Limoges (r)) et au Uorat.
Cette dernicri' ville possède I petit séminaire.
I.'enseignenienI piiuiaiic rccnilc ses professeurs à l'école normale d'instituteurs (avec école
annexe) cl .i l'école normale d institutrices ^avec école anJiexc cl école maternelle annexe) de
Limoges. Il existe ilcs écoles primaires supérieures de garçons à Bellac, Sl-.lunien et St-Léo-
iiard : des pensionnats primaires ;i licll.ic. le Doial, St-Junien, Si-Léonard el Limoges.
Signalons, en oulic. l'école d'aveugles, l'école mixte de sourds muets, l'école d'art décoratif
et l'école pratique de commerce et d'industrie de Limoges.
Le déii.ii'lemcnl i-essorlil en outre à l'arrondissement minéralogique de Poitiers (sous-arron-
dissemenl de Bourges), division du Centre ; à la i' région agricole (().) ; ;i la 21' conservation
forestière \Moulins;; ,'i l.i II inspection des l'onls el Chaussées,
Agriculture
P.u' suite de sa contiguration ;iecideidce. de l.i Jialurc cle son sol. le dcpartenient de la Haute-
Vienne, pri^ il.iris son ensemble, est en général pi u pjipdinlir. Il .i toutefois l'éalisé <le grands
progrès dans ces dernières années; les bonnes niclliodcs \ foiil lentement leur chemin. La ciil-
lurc des céréales tend à remplacer de plus cji plus les cidlures de faible v.dcur dont on avait
dû se conlenlei' avant l'emploi mieux approprié des engrais. L'arbre caractéristique de la région
esl le cbr'd.'iignier (]ue l'on trouve sur ])re^ipn^ tous les coteaux. Dans bien des campagnes, la
châtaigne remplace encore le blé et conslihi ■ r:dimenl par excellence d'une bonne |iarlie de la
population. Ses races bovim^ et ovine soid pailiculièremenl recherchées pour l'a|iprovisionne-
mcnt du mai'clié de Taris, Sa race chevaline esl égalenicnl pi-isce pour l.-i remonte.
Voici mainlenanl les tableaux d<- la st:disli(pie agricole pour ISO'.l :
Cultures .Siulaco l'iniliH-liuii 1 Culliiic-. Siirnicc l'roilnctioii.
Froment. . ,M). 20(1 beci ares 7tir).UiO heclol. | Sarrasin. . r.(i.r,20 hectares i()2.78l) hcclol.
Méteil . . . tild S. 410 ■■ j Avoine. . . IT.Si'O .. :).-)S.200
Seigle . . . (i8.r)0ll .. 980,400 - 1 Maïs. . , . 2.I.-.0 . 20.000
Orge. , . , 0,'.0 ■■ 11.0110 . I Millel . . . 40 .. GIO
La ponurie de Icrrc. cidlivée sur ,'>2 0ri0 hectares, a fourni 22,"it ,">,"iO ipiiiil.iux.
Hectares Oiiintaux
l'rés naturels li:).700 4.105.200
Herbacés i:>.r>00 2J0,40O
llcclares Oninlaiix
Betteraves fourragères . . . ,'..770 1,1,">Ô.200
Prairies V'''<''1<'- ■ ■ ■ " '■'"^ ",',8.110
arlilicielles ^ Luzerne . . , l.'iO 7.100
Les lieux seides plantes oléagineuses cidlivées sont le colza et la navette, qui, ])oui- des sur
faces respectives de 1070 cl de ,"0 hectares, ont fourni 10 20j cl 240 hectolitres de graines.
^ \Mé0
i
LIMOGES. — C
alhcdrale Sl-Élicnne. Clocher cl Fara.le S.-O. (Vue [,n^c de lo cour inl6rieiire .le rEvècl.é).
II A l' 1 1 ; • \' I i: N N E 2-25
Les culluros iiuiii^tiiollos compi'cniiciil : If cluiinre. (lui a occuiié 1 iO.> hectares, fourni 10 750
(|iiinlnu\ de liiasse el Otitjli lio graiin-s cl le lin. i|iil n'a oi(ii|ié (|iii- 9j licrtares cl donné 00,"i quin-
laux de filasse el 570 de graines.
I,a cullnre de la viiine y esl |ires(|nc nulle. |nM-4ne 17(i liecUues jdanles onl jniiduil 800 Iieclo-
lil.rcs de \in. l'ar conire. la ]iroilucli{in Iruitière esl iniiiorlante. surtoul en cliàlaisnes : ,"71 500
((uinlaux. d une v.-dein' de 1 iN") 000 lianes. Un a récollé en oulre : tiiSO ([uintanx de noix. iSMO de
pommes à cidre el 400 do iiriines. La produelion du cidre a alleinl 21 G70 lieetoliUes,
La surface boisée du déi>arlenienl est d'environ wOUO hectares, sur lesquels 491 hectares 80
ai'iiartiennenl à des communes. En lODO. les reliuisenienls particuliers ont atleint 515 heel. 9.5 et
les reboisements communaux 105 hect. 5'2, 11 serait à désirer qiu^ les terrains nus et improductifs
du j)laleau de Millevache fussent mis en valeur par un reboisement continu, afin de régulariser
le régime des eaux dans cette partie du déparlement. Les principales essences que l'on renconire
dans les [larties boisées soid : le cluilaignier. le hêtre, le chêne, le charme, le bouleau, elc.
Ln 1899 on comptait dans la Ilaute-\ieime XjSO chevaux. 050 mulets el 0750 animaux d'espèce
asrne. Le service des haras y |>ossédc G stations : à Limoges. Nexon, St-Gei'main-les-Iîelles, le
Dorai, Sl-Léger-Magnazeix el ."^t-Laurcnl snr-Gorre. Des concours annuels de pouliches el de
pouliinère- ont lieu dans le déparlemenl. ipii compte en outre deux écoles de dressage à Limoges
et au Dorai el plusieurs sociétés de coursi's. L'espèce bovine élail représentée par '2il.""20 ani-
maux, donl 'ilOiO bœufs de travail et 8500 à l'engrais: \<i\v 104570 vaches, ayant produit '215500
hectolitres de lait; l'esijéce ovine, par 028 550 animaux, donl 547 140, tondus, onl fourni 2450 <piin'
l.-Mix de laine. La race i)orcine limousine, classée depuis 189i el possédant un livre généalogique
depuis la même époque, conq)lait 190, 5'.10 sujets: la race cai)rine en comptait 15200, En outre
25 ICO ruches d'abeilles ont ]irodnit 75 470 kil, de miel ol .50 190 de cire
Il existe un établissement de pisciculture ;i Limoges, f|ui fournit surtout des alevins de truites,
immergés dans les dilïérents. cours d'eau d.- l,i llaule-Nienne,
Le département compte une chaire d'agriciiltuie à Limoges, avec champs d'expériences. L'ensei-
gnement agricole est donné à la ferme-école de Chavaignac, près de Nieul: il est à la fois
tliéorique el pratique. Ou compte plusieurs sociétés d'agrieullure et d'horticulture. 25 comices
agricoles et un grand nombre de syndicats.
Industrie
INDUSTRIES EXTRACTIVES. La llanle-\ienne c. impie 2 concessions de mines: la ndnede
wolfram de l'u\ lis-\']i;Me> el l.i mine d'étain el de wolfram de Vaulry el Cieux, toules deux
;ibandonnées depuis fort longtemps. Les tentatives faites pour reprendre l'exploilalion de celle
dernière ne paraissent pas avoir abouti. On y trouve aussi un grand nombre de carrières iei.,M-
ties sur toute l'étendue du territoire. Les seules importantes à signaler sont : les carrières de
kaolin de St-Yrieix. de Coussae-Boimeval, du Vigen, de la Jonchère, de St-Léger-la-Montagne et
de Sl-.Iouvent; les carrières de granit du Kancy, d'.\u7.ettes, de Brachaud, de la nouvelle route
d',\ixe et d'Aixe-sur-Vienne. Les carrières de kaolin ont occupé 521 ouvriers en 1900 ; leur i)ro-
diiclion a été de 9,500 T,; les carrières de granit onl occupé une centaine d'ouvriers pour une
l.roduction de 1800 mètres cubes de pierre de taille. Le département esl riche en outre en
produits minéraux : amiante à Aixe. émeraude à C.hanlelouhe. grenats au Vigen, serpentine à la
ISoche-rAbeille, elc,
La première industrie du département est celle de la porcelaine, qui a rendu célèbre le nom de
Limoges. Celte industrie, qui a pris depuis 1850 un grand développement, occupe aujourd'hui,
ilans ses diverses branches, plus de ,55 000 personnes el donne lieu à un chiffre annuel d'alïaiics
de plus de 18000000 de francs. Les pâles employées à la fabrication sonlpréparées dans une Iren-
laine d'usines, situées en général sur les bords de la Vienne, aux environs immédiats de Limoges,
et disposant de 1100 paires de meules. Les pâtes sont marchées et battues, puis livrées au moulage
el au tournage dans 55 fabriques disposant de 95 fours. Certaines pièces, comme les assiettes,
les plats, etc. sont fabriquées à l'aide de machines ingénieuses. Toutes sont d'abord séchées
sur des ]ilanches; puis, on procède au dcgourdissage dans le glrAie. partie supérieure du four. Les
pièces sont ensuite idongées dans un liaiii de feldspath liquide, ii l'exceplion de celles en biscuil.
LIMOGES. — CaLliédrale. Décoralioii d'un conirefort de in fiiçade lalêrale N.
(L;ipid.ilinn do sniiiL Éliennei
:'SS?«-°
^ègalil Galli-t.
T. IV. — IS.
liia.LAC. — La ville liasse el lEKlise, vue pri^e clo la rive .1. du Viiicou.
UAUTK-VlIiNNE II,
2i',
HAUTEVIICN'NE
La glai;ia-e ou couvcrle ainsi obtenue est au besoin retouehée. Les pièces éraaillées sont mises
dans des gazettes, boites de terre réfractaire que l'on empile dans la pai-tie inférieure du four. Ce
dernier est cIiauITé soit au bois, soit plus généralement à la houille. La cuisson se poursuit
pendant ÔO à iU heures, la température atteignant 1S00'>. Le [ilus grand soin préside à la sortie des
pièces, qui sont triées et classées. On les confie alors aux useiirs de grains qui enlèvent, à l'aide
d'une meule, les grains de sable sur lesquels elles ont reposé dans la gazette pendant la
cuisson. Celles qui doivent être décorées passent dans des ateliers spéciaux. On en compte à
Limoges une soixantaine, composés d'hommes et de femmes, parmi lesquels se trouvent de véri-
tables artistes. Les pièces ordinaires sont décorées par des procédés de décalcomanie; les plus
belles le sont à la main. Les unes et les aulres subissent une nouvelle cuisson dans des moujlcs.
N.galil Gallct.
BELLAC. — Vue gciiérale N.O.
petits fours dont la température ne dé|iassc pas SflO. On eu compte 215 à Limoges. Enfin, les
pièces qui renferment dos dorures subissent l'oiiér.ition du brunissnge. ()ui s'opère à l'aide d'une
agathe.
La iiroduction de la porcelaine s'est élevée, du 1" juillet l'.KH) au l"juillet 101)1, à j'200 fournées,
ayant nécessité l'emploi de i)'2172 T. de houille et de '2341 stères de bois, pour Limoges. Les aulres
centres de la fabrication de la porcelaine se trouvent à St-Brice, St-Junien, St-Léonard, St-Yrieix,
Sauviat et Solignac. Les moulins qui broyenl le kaolin se rencontrent à Aixe, Coussac-Bounevul.
Condat, Isie, la Jonchère, Ladignac, Limoges, le Palais, St-Yrici\. le Mgen. Limoges fabrique en
outre des tuyaux, des mosaïques et des carrelages. On fait de la poteris à Rocliechouart,
St-Junien ol 'Ibial.
INDUSTRIES AGRICOLES. La minoterie compte, sur les différents coins d'eau. U."m paires
de iiieuli's; les |irinii|iaux cl.iljli-^cinrnls se trouvent a Aixe. Bellac, Coudai. Isle. Limoges.
Sl-I.eonard, St-Yriei\. La fabrication des liqueurs est aussi imporlante à Limugos (pie celle de
"P |'3r I.IIIOT
I-I.MOGIiS. - Hue ,1e la Bouchorie iPorlie basse).
228
HAUTE VIENNE
la poicclainc el donne lieu à un cliilTic au:^si con^^iJoralilc d'alTah-e?. Elle y csi praliquco dans
plus de 40 maisons, donl une douzaine de tout premier ordie. Leurs pioduils se iilacent au pre-
mier rang cL cela csl ilaulMiil jilus lenianiuable que le déparlemcnl ne récolte pas de vin. Il
existe des brasseries ;i Limoges. Roeliechouart, St-Lconard. St-Vrieix: des féculeries à Chambo-
i-èl, Coussae l;oiiiic\.il. Limoges et Sl-Suliiice-les-l"(iuillcs. Limoges fabrique du chocolat et Aixe
lies ridortas. pelits pains ipii lont les délices des Limousins, les jours de l'r>ire. L'industrie du
bois es! rcinésenléc par les scieries méeaniiiucs el surtout les saboteries de Limoges, qui
occupent en\iron iOO ouvriers dans Ij établissements, donl le cliilTre d'affaires annuel est de
iOCOOOO de fr. eiiviicui. On Irouve encore des "élablissements de ce genre à Ai.xe, Bellac, St-Junien
S.Vi.M-VRlEIX. — Église. Nef, vue prise Oi rtiitrce.
Cl St-Lénnard. Les -abois s'exporlcnt en ,\mérique et dan.- les îles anglaises de la Manclie.
INDUSTRIES METALLURGiaUES. A part ([uelqnes fonderies d<' fer à Limoges, Bellac,
etc.. quelques rlalili>semenls rie taillanderie dans les grandes villes, des ateliers de construction
de machines agricoles à Ainb.iza.-. licll.ic et Limoges, ces industries ne i)résenlent aucune
inqjorlance.
INDUSTRIES CHIMiaUES. On couqile dans le département quel(|ues teintureries de peaux,
de laines, à Sl-Jiuiien. Limoges et Lvmoulicrs. En outre, Limoges fabrique de la colle forte, de
la bougie e( l...^-.'■lll■ .i\er Sl-Junien des blanchisseries de cire.
INDUSTRIES TEXTILES. La di-aperic limnnsine. autrefois prospère, a vécu. Cependant
Limoires couqile encme ipielipies filatures de laine et des fabriques de flanelles el de droguets.
Ces divers établissements oçruiient un millier d'ouvriers environ el font un cliilïre aurmel
SAlNT-JEAN-l.lGOLP.E. - Kuinos du Cluilcau lie Cl.alucut.
HAUTE-VIENNE 251
d'affaires de deux millions de francs. Les tissus fabriqués sont expédiés en Brelagne, en Anjou
et dans les Landes.
INDUSTRIES DIVERSES. .\u pi-emier rang de ces industries, il l'aul placei' la ganterie, qui
occupe un très grand nombre de bras à Sl-Junien, la seconde ville du déparlemenl. Les
diverses transformations qu'y subissent les peaux d'agneaux et de chevreaux y sont intéressantes
à suivre. Il y a encore des tanneries à St-Léonard, Limoges, Bellac, cic. La chaussure se
fabrique dans une dizaine de maisons à Limoges; elle occupe plus de '20U0 ouvriers et représente
un chiffre d'affaires de 5 000 000 de fr. en moyenne par année. Une autre industrie importante est
celle de la fabrication du papier de paille, localisée surtout sur les bords de la Vienne, en amont
et en aval de Limoges. Quelques-unes des usines, disséminées le long de la rivière fabriquent
en outre du carton, des sacs en papier et même du papier ordinaire. L'imprimerie est florissanlc
à Limoges, qui compte deux maisons anciennes produisant surtout des livres pour dislribulions
de prix et des ouvrages de piété; une imprimerie s'occupe presque uniquement de publications
militaires. Sl-Junien produit des feutres pour la papeterie. La chapellerie, le coupage des poils
occupent un assez grand nombre de bras à Limoges et à St-Léonard. Enfin on fabrique h
Limoges des billards, des brosses, des brides à sabots, des corsets, de la ouate, du papier
peint, etc.
Au 51 décembre l'.lOO, il existait dans le dépai'lcment "82 établissement':, dont 0 inartifs, dispo-
sant d'une force de O.'iij chevaux-vapeur, dont 510 inutilisés. En outre la force brute en chevaux-
vapeur fournie par les '2.j07 klloin. de déveloiipement des cours d'eau est estimée à 18 540 dont
9207 sont utilisés.
Commerce
La Haute-Vienne importe du vin et de l'alcool poui- la fabrication de ses liqueurs (188 9S2 hectol.
de vin et 20 700 hectol. d'alcool, du 1" juillet 1000 au 1" jidllet 1001); des matières |)remières. pour
ses diverses industries texliles; du houblon, dos peaux, <les denrées de toutes sortes, des articles
de modes et des nouveautés; des bois; de la houille, en iirovenance des différents bassins du
centre de la France et de la Belgique, etc.
Il exporte de la porcelaine, des tissus, du papier, des sabots, des vins et liqueurs, des gants,
des chaussures, des peaux préparées, des châtaignes, des bestiaux, du kaolin, etc.
En 1000, la succursale de la Banque de France à Limoges a occupé le 22° rang sur 120, avec un
chiffre global d'affaires atteignant 95 827 810 fr. Le déiiartement ne possède qu'une seule Chambre
de commerce, celle de Limoges.
Voies de communication
kil. I kil.
Chemins de fer (voie normale) . . 410.585 | Chemins vicinaux de gr. communie"". 278i.S99
(voie étroite) S.257 •• • ordinaires .... 200i,000
Routes nationales 570,081
LIMOGES, ancienne caiiitale du Limousin, est une grande cité industrielle, bâtie dans une
situation piUoresque, sur la rive d. de la Vienne. Elle s'est considérablement agrandie dans le
dernier quart du xix's. et a subi et subit encore de nombreuses transformations. Elle se com-
pose de trois parties : la Cité, qui occupe l'emplacement de la ville gallo-romaine et se groupe
autour de la Cathédrale St-Élienne; — la ville proiiremenl dite, bâtie au-dessus de la première,
au sommet et sur les lianes de la colline la plus élevée, nettement déternunée par une ligne
circulaire de boulevards, coupée de places; — la ville nouvelle, qui s'est greffée autour des deux
premières et qui est surtout industrielle. Cinq ponts y mettent en communication les deux rives
de la Vienne, qui coule entre des collines élevées. Ce sont, d'amont en aval : le Pont Sl-Elienne
(xiii« s.), à la hauteur de la Cité; le Pont-Neuf (1858), très élevé au-dessus'des quais de la rivière;
le Pont St-Martial (xiir s.), établi sur des bases romaines; le Pont Xatknml (IS85); le Ponl-Vinduc
de la ligne de Limoges à Brive par Uzerche, situé près de la Roche-au-Gô, dont le monticule du
même nom portait la capitale des Lemovices.
232 HAUTE-VIENNE
La ville revcl de? aspects assez divers. Si l'ampleur et la beauté des voies nouvellement per-
cées et sillonnées do tramways électriques séduit le touriste, en revanche il déplore la viabilité
détestable des rues de la Cité.iiotanimcnt autour delà Cathédrale, et l'aspect repoussant, quoique
bien particulier peut-être, du quartier dont la Rue de la Boucherie est le centre: les ruelles et les
impasses qui l'environnent laissent trop en effet à désirer sous le rapport de l'hygiène. La vue
de la centaine d'étaux où pendent, accrochées, des viandes de toutes sortes, fait apprécier les
avantages du régime végétarien, malgré l'admiration (juc l'on peut professer pour les descendants
séculaires de l'antique corporation des bouchers, dont cinq familles seulement possèdent la tota-
lité des élaux. Le quartier connu sous le nom- de l'Abbcssailk; ol qui descend vers le Pont
St-Étienne, présente des masures en torchis, bordant des venelles tortueuses et enchevêtrées les
unes dans les autres; la pioche du démolisseur en a jeté quelques-unes à terre et les quais de
la rive d. de la Vienne commencent à se régulariser. Si les bois flottés ne parviennent plus au
port au bois "du Xavci.v, où les iiavcteaux habitant l'Abbe-saille venaient les arrêter et les empiler,
privant ainsi le port de mouvement, par contre le bruit n'y fait pas défaut, car les rives de la
Vienne sont occupées par des files serrées de lavandières énergiques. Vu des Jardins de l'Èvêché,
installés sur des terrasses que soutiennent des contreforts, le tableau, coupé par les ponts et les
méandres de la rivière et encadré par une double ligne de collines élevées, est fort gracieux.
Outre ses Boulevards, Limoges possède quelques belles Promenades : la l'iace d'Orsay, dans la
partie élevée de la ville, plantée de grands arbres et décorée de parterres bien entretenus; — le
Champ de Juillet, aux larges allées ombragées, avec un jardin central, et qui se termine en
terrasse au-dessus de la Gare des Bénédiclins; le charmant Si]uare de l'IIôlelde Ville, qui renferme
une Fontaine originale (189">). Mentionnons encore la Place Jourdan, rectangulaire, sur laquelle
se dresse la Statue du maréchal Jourdan, dont le socle porte gravés les noms de Fleurus, Alden-
hoven, Watignies et Arlon: — la Place de la République, où s'alignent le Théâtre (1840), ainsi que
de nombreux cafés ; — la Place Denis-Dussoubs, circulaire, entourée de maisons du xvin- s. et dont
le centre est occupé par la Statue de D. Dussoubs, tué sur une barricade à Paris le 2 décembre
1851 ; — la Place d'Aine, où se dresse, devant le Palais de Justice (1890), à façade ionique, la belle
Statue de Gaij-Lussac, né à St-Léonard;— la Place Sadi-Carnot, sur laquelle a été érigé en 1897
le Monumenl au Président Carnot, né en 1837 à Limoges; — les Places de la Hotte et des Bancs,
fort agréables à regarder les jours de marché, lorsqu'elles sont garnies de paysannes limousines,
coiffées du « barbichet -, etc. Limoges a inauguré en 1899 le Monument à la mémoire des Enfants
de la Haute-Vienne, morts pendant la guerre de 1870-1871.
La Cathédrale St-Ëtienne est l'édifice le plus remarquable de la ville et même du Limousin;
elle occupe l'emplacement d'un temple païen sur les ruines duquel s'éleva la basilique due à
saint Martial, remplacée elle-même au xi' s. par une église romane dont il reste encore une partie
de la cryple et la base du clocher, isolé en avant du vaisseau et qu'enveloppe un massif de cons-
tructions. Commencé en -1275, le chœur ne fut achevé que vers 1520. Les deux iiremières travées
datent de la fin du xv s.; le portail nord fut élevé au début du xvi" s. Projeté en 15">7, l'achève-
ment de l'édifice n'eut lieu ([u'en 1889. La partie la plus remarquable à l'extérieur est
la façade latérale N., dont on admire la rose flamboyante du transept. \ l'intérieur, la nef élevée
avec ses piliers formés de colonnettes en faisceaux est majestueuse; le triforium et les fenêtres
supérieures ont de l'élégance. On y rencontre un certain nombre d'oeuvres d'art : Vitraux du
xiv° s. aux fenêtres supérieures du cha>ur et dans le narthex rattachant le clocher à la nef; —
trois Tombeaux d'évèques, autour ilu chœur, dont deux du xiv s. et le troisième, celui de Jean de
Langeac, du xvr s.; un Jubé {\bôZ-\hùi), accolé à la porte intérieure du transe])t s., décoré dans
la partie basse de six bas-reliefs, représentant les Travaux d'Hercule et dans la partie supérieure
de niches avec dais et culsde-lampe ; — quelques toiles des xviir et xix" s.. — dans la sacristie
enfin, de superbes émaux attribués à Nicolas Laudin.
Les autres églises de Limoges, soit anciennes, soit modernes, ne présentent pas un égal
intérêt. Sl-Michel-des-IJons, ainsi nommée des trois lions de pierre <pii se trouvent au pied du
portail s., que surmonte un clocher assez élevé mais d'assez mauvais goût, avec la boule traver-
sant l'extrémité de la flèche, date du xiv s. et fut modifiée au xv" s. Elle se compose de trois
nefs dont les voûtes reposent sur des piliers trop sveltes; à l'intérieur on remarque quelques
vitraux du xv s. en partie restaurés. Au chevet, on a ajouté, en 1888, un monument en l'honneur
I
3
O
D
251
HAUTE VIENNE
de Sainl-Marlial. St-Pieri'e-dtt-Queyi'oy, qui a des parties remontant au xir s., est surmonté d'un
éléo-anl clocher du xiii" s.; sa façade, de style ogival flamboyant, date de 1554. On remarque à
l'intérieur un beau vitrail de Pierre Pénicaud (Mort de la Vierge). La Chapelle St-Aurélien (1475)
est l'église de la corporation des bouchers; elle renferme une croix monolithe du xv s. prove-
nant de réalise des Carmes, démolie en \lQo.Sainle-Marie est l'ancienne église des Jacobins. S'iiiîK-
Joscpli, Sainl-Martial, Îiiiint-Paul-Saint-Louis, Sainte-Valérie, le Sacré-Cœur, sont toutes des églises
modernes. Le Grand Séminaire est établi dans l'ancienne abbaye de la Règle, datant du ix" s.; il
occupe une belle situation au-dessus de la rive d. de la Vienne, près de VÉvêehé. élégante con-
struction du xviii" s. La nouvelle Préfecture s'élève sur l'ancien quartier Viraclaud. L'Hôtel de
Ville (IS7S-1S8Ô), bien ordonné, a sa façade principale décorée de médaillons reproduisant les
portraits de quatre illustres enfants de Limoges; on remarque, à l'intérieur, les salles des
Mariai^es, du Conseil et des Fêtes. Le Lycée est l'ancien collège des Jésuites, fondé en lôOS, en
partie rebâti et augmenté en 1806 de constructions nouvelles.
La Bibliollièque (1897) compte environ 40000 volumes. Le Muséum renferme des collections
géologiques et minéralogiques particulières au Limousin. h'Érole de médecine et de pharmacieiKà^)
a sa façade ornée des bustes en marbre de Dupuytren et de Gay-Lussac.
L'Hùtel du commandant du xir corps d'armée (ixoû) a été construit sur remplacement de
l'Abbaye de St-Marlin, qu'occupèrent ensuite les Feuillants. Des huit casernes que possède
Limoges, quatre sont établies dans d'anciens couvents.
Le Musée national Adrieh Dubouclié (1900), en bordure du Champ de foire, où l'on a relégué la
Fontaine d'Aiyoulènc, comprend, au rez-de-chaussée, un Musée céramicjue très important, bien
classé et comprenant plus de 8000 pièces. Les galeries du premier étage rcnfei-ment la
peinture, des bustes en marbre, des compositions décoratives, des étoffes, des monnaies et
médailles, des objets d'art, des émaux et des pièces d'orfèvrerie ancienne du Limousin. Sous un
abri couvert du Jardin ont été placés des fragments sculptés et des monuments épigrapbiques
appartenant à la Société archéologique et historique du Li»)ousin. Derrière le Musée s'élève VËcole
nationale d'art décoratif, très fréquentée par plusieurs centaines de jeunes gens des deux sexes et
rendant les plus grands services à l'industrie spéciale de Limoges.
N'oublions pas, en terminant, de mentionner un grand nombre de maisons anciennes, fort
intéressantes et que l'on rencontre principalement dans la Cité. Nommons surtout les maisons
situées : rue du Temple, i, place des Bancs. 10, rue du Consulat, 12 et 22, rue Poulaillère, à l'angle
de la précédente, rue des Taules, 14, rue Ferrcrie, 7, etc.
Les environs de Limoges sont très pittoresques. Une des plus jolies promenades consiste à
gagner Aixe. jiar la charmante vallée de la \ienne. On visitera encore avec intérêt Solignac.
dont l'église est une des plus remarquables du Limousin et dont la célèbre abbaye, occupée
aujourd'hui par une manufacture de porcelaine, a été reconstruite au xix' s. Les ruines des deux
châteaux ,1e Châluc?t. au confluent de la Briance et de la Ligoure, retiendront également
les archéologues. En remontant la Vienne, on rencontre de fort beaux silos, notamment à
St-Priest-Taurion, bâti dans l'angle formé par le conHuent du Taurion avec la Vienne et où l'on
trouve un vieux pont jeté au Moyen âge par les moines de l'abbaye de Grandmont, située à
8 kilom. dAmbazac. Plus loin s'élève, au sommet d'une colline, la pittoresque et industrieuse
cité de St-Léonard. avec son faubourg de Pont-de-NoMat. Enfin, un peu en aval de l'entrée
de la Vieiuie ,lans le département, on trouve Eymoutiers, dont l'ancienne église collégiale
renferme d'admirables vitraux du xV s.
BELLAC, vu du viaduc de la ligne de Limoges, se présente sous son aspect le i.lus pitlo-
resque. Le Vincou y décrit des sinuosités au pied de la colline sur le flanc S.-O. de laquelle
s'étagcnt les maisons et l'Eglise (xip et xv s.) dont le lourd clocher carré flanque la façade
latérale N. Des jardins en terrasses, coupés de rochers et de murs, descendent jusqu'à la rive d.
de la rivière bordée de tanneries. La colline opposée, sur l'autre rive, dominant le faubourg du
Pont-de-Pierre, a le flanc couvert de prairies et de cultures qu'égayent çh et l,'i quelques bouquets
d'arbres. Un étroit chemin, pompeusement dénommé boulevard, suit à mi-côte la ligne des
jardins. Do ce chemin, la vue est fort agréable sur la vallée du Vincou. Elle est encore plus
belli- du sommet de la Tour cylindrique, seul reste du vieux Château des comtes de la Marche,
dont on admire la porte avec armoiries sculptées au fronton et qui s'ouvre devant le super' e
a
o
iiAi: ri-: \ ii:.n\e 257
escalier de pierre. Les rues de la ville smil éliipilo el monlanlcs à l'E. et au S.; quelques-unes
{nie IV.-Û. des Pénitents) son! Iiordées de NJelllo ui.iisoiis en bois à étage surplonibanl. Vllôtel
de Ville et le Palais de Jiislirc, iiKnli-i-ne-. siml in>ii;iiillanls. h'Ècole primaire SM/^eriCîov se trouve
en bordure du Champ de foire. \ls;i-\l> ihniiiel ol aiiiénjiijée la pins belle proiiiennile de l.i \ille.
le Jardin pulilic.
1.0 Dorât e>l, une petite ville silné<- sur ( nie <-nnnenee, erdre les vallées de la Clarlenipe an S. ri de
sonaflbienl la Hranie, au K.. d mis un p.ays de collines niid)oisées. Mii-enlli\ ées: elle a conservé à l'O.
une partie de ses anciens remparls: muis avec Imir d'angle cylindricpic et ruiie de ses (pialre
portes fortifiées, la Porte Benjére. sons la voûte ogivale de laiiuelle s'engage un clieinin rapide
on escalier. De ce côté se trouvent le Petit Séminaire, avec des terrasses en gradins el.|)lus loin.
\'/lnpitali\Tii) agrandi en f808, d"où la vue s'iMeml sur la campagne environnante. Sur rempla-
cement <le l'ancien Château, qui oecnpail le point culminant de la ville, a été aménagée niie
Promenade circulaire, au centre de l.iqiicllc seléve un beau cèdre. Près de là se lrou\eiil b-
Champ de faire et VËcole de dressaijr. I.c pins beau monument du Dorât et, en même Icnips, l'un
des plus Intéressants de la P'rance c<'nliale esl son hr/lise (101Ô-1075), jadis collégiale, sunnonléc
de deux clochers, l'un à la façade ().. carré el lourd. Tautro ;'i la croisée (xiir s.), oclogon.d. de-
forme variée à chaque élage et lernuné par uiu> llècbe eu ]iierre que surmonte un ani;i- de
enivre doré. Trois chapelles r.'iyomienl a l'.diside: celle de l'extrémilé esl surmonLée d'une
tour(14'20). La nef, à coupoles, esl aiconipagnee d<' lollaléranx élroils i|ni s'élargissenl ;uiloiii'
du chœur, sons lequel régne une belle cry|de. Dans une <'lia|ii'lle de il. ilii Ir.uisepl. deux pierres
simulent les tombeaux des S. S. Kr.iël el Tliéoibdiald. iloiil l'oslension des ri-iiqiii's. qui se
pratique Ions les sejd ans. allire pail'ois jiixprà '.idllllO pèlerins et donne lieu ,1 de célèln-es
jirocessions. A l'entrée de la nef ^e xnil une curieuse cuve baptismale. Le Doi'jil, .1 con^eisc en
outre quelques vieilles maisons dont une .1 tourelle l'ulndrique à encorbelleinenl.
ROCHECHOUART [lossède un t'Iuilcaii ;jollii(|iie ~'.ippiiy,aril. sur un rocher gig.uilesipir qui
termine ;ui S. un promonloire au b.as ilnqiKd ((■iilc la (o-.iine. \'u du bas de la vallée, le cli.-'ile.-ni
a fort gr.iiid .-lir. I.a façade N. est em-oi-e llaiiqiiee de Hissés: iiiic esplanade ombragée bu l'.iil
suite au S,: .au-dessus émerge un roidier. du sommet duquel on jouit d'une belle vue sur les
monts ilu Limousin. Il se compose d'nn graml corps de logis llainpié à l'E. de ilenx grosses toni's ;
deux ailes en nqour d'éqnerie .iboiil i---enl ;i d'.iiilics louis. ,1,, ni |,i plus élevée de celles <pii
flancpient le ponl-lcvis esl du xiir s. L.i coin-, li-e- \.i-le. compoile ,111 rez-de-chaussée nn poi-
lique, que soutiennent des colonnes loi~es. li.in- li- cli.'ile.ui soni iiislallés : Vllôtel de l'ille. I.i
Sous-Préfeelure. le Trilainal. nn |ielil Mii.<er. \ Vt). de la ville se trouve une belle Pronietia'le
ombragée surplombaid un vallon, lioi heclion.ii I possède encore quelques maisons aneieimes.
imc /^(i»7ifi»e du xvi» s. et une vieille 'l'finr e\ liudiiqin' qui faisait autrefois partie des renqiaris.
^.'Église esl siu'niontée d'un (doclier oiloi;onal i\nr s.l. ipie termine une flèche en spirale.
Saint-Junien est bâtie sur uni' liaiileiii- d in.inl I.a rive d. de la Vienne, le long de l.upndle
s'étendent des usines importantes. l..-i jidie ( '/ir//.r//c .\ -Il du Paul (xv s.) esl proche du poni i<dé
sur la rivière au xiii" s. Une ligne de lioiilex.inU circulaires, ipie eoiipeiit deiiv pl.aces. don! lune
est ornée d'un Si/uare el dont l'anlre seil de Chaniji de faire, remplace les remparls d'anli-ebiis. A
l'intérieur, on rencontre un granil nombre ili' maisons des xm cl xiv" s. L'A','///«e (xir s.), très remar
quable, esl surmontée de deux clochers donl l'un ILiinjne sa rai;;ide (). id r.aiilrc oidogonal, se
dresse à la croisée. On admire à l'inléiietu- le l\iiiilieiiii de ■•'lini-hniien. iloid les r.iees l.ilér.ales sont
ornées de 'ii slatuell es d.an- des iiiidii'-, que- .~i'p,ii-eiil de- coloniielles éléi;.im ni -eiil|ilees.
l.'llûtel lie l'ille est moderne, ainsi <pie l.i ll'iUe r\ l.i Siillr i/r.< l'èles. .\u fronton de celle deinièie
setronvenn cartouche métallique d'une siiif.iee imisiire. reinlii indispensable par le souci (pi'ont
pris les roii-eillei's municipaux de faire passer leiiis nom^ .'1 I.a postérité.
SAINT-YRIEIX, sur la Loue naiss;uite. célidn-e par ses carrières <le kaolin, se divise en ville
basse, située près de la gare, avec la belle L'ijUse dn Moùlier. eidourée de vieilles m.aisoiis. <d en
ville haute, aux rues montantes, avec des maisons mal alignées el donl les toits ,'i liiiles grises
<lébordenl au-dessus de la chaussée. C"esl d.uis cette ]i,arlie (pie se trouve le nouvel llùlel de
l'ille précédé d'un Srjunre. L'église du Moùlier est un monument de transition, élevé au début
de l'art ogival. La nef uniipie est soiilenne par des piliers formés de faisceaux fie colomies: le
portail latéral S. est la partie extérieure la plus intéiessante : le clocher esl du \ii' s. .\ d.
-M
I
O
HAUTE-VIENNE
239
de l'église est la Tour du Plot, carrée, seul resle des l'ortilicalions. La Place des Hors forme une
belle Promenade en terrasse, plantée de vieux ormes.
Châlus étage ses maisons sur la rive d. de la Tardoire, que domine une hauteur portant les
ruines d'un vieux Château dont le donjon cylindrique est encore en partie debout. Au-dessous se
trouve un autre Donjim, qu'assiégea liicliard C.ieur-de-Lion et au pied duquel il fut blessé mortel-
lement sur le rocher de Maumonl. que Ion montre encore aujourd'hui, dans la prairie bordant
la rive d. de la rivière.
Liste des Monuments historiques
Aiiroil ,
Tîoisseuil. .
("ieiix
!<• Dornt . . .
I^ymouticrs .
Limoffcs . . .
Vilraux (xv" s.) de l'Kiiliso.
Pierres tombales (xii" s.) d;ins
rèfxiise.
Ruines des Châteaux de Châlu-
cet fxii* s.)-
Menhir près de Ceinturât.
K^ilise {XI' au xiii' s.^ et xV s.).
\itraux (xV s.1 de l'Eglise.
('atliédrale St-Étienne (xnr au
XVI" s.).
Lions de granit, à l'entrée de
l'EiiUse St-Michel et vitr.-uix
(XV' s.) dans la même E<^lise.
Cippo funéraire, den-ièrele che-
vet de la Cathédrale.
Lion iMi pierre, dans une mai-
son du portail ïniherL
ïiorne milliaire. sur !;i pelite
place du Séminaire.
Limoges (Suite). . -
Magnac-Botn-g . . ,
Dradonr-St Gcnesl .
Rançon
Rochechou.itl
Stc-.*\niie St PrioL .
St-Hilairc-Bonneval .
St-Junien
St-I .anrent sur- Gorrc
St-Lëger-5Iagiiazei.v .
St-Léonard. .
St-Victurnien
St-Yrieix. . .
Solignac . . .
Vitrail (xvi* s.) dans l'Église
St-Pierrc-du-(^noyroix.
Vitraux (xvi" s.) de l'Eglise.
Lanterne des morts (xii" s.).
Inscription anticpie dans la fa-
çade d'nne maison.
Château (xiir au xv* s.).
Tombeau conservé à l'extcrieur
, de l'Église.
Epitaplie sur un conlrefort de
, l'Église.
Eglise (xii* s.).
Dolmen dit la Pierre Levée.
Polissoir dit le Peulvan de Sé-
^ jolie.
Eglise (xi* et xri' s.).
Retable enpi<'rre dans l'Église.
Eglise (xn' s.).
Eglise {xn* s.}.
LE DORAT. — Porte Bergère.
HAUTE -VIENNE
0 Lieusx:-T'e>nv<xr<fuxtbl£a
o DclOOOà^OOOh..
O De 2000à SOOOh.
De SOOOà fO.OOOh .
© jye rO.OOOcL SO.OOOh .
De SO. OOOù lOO.OOOh
_^. Ch-'V^cU/er à- o ^nar-
cérvitA
■ ♦Z imii.ea' de Départ :
_. cL^Ar-rond ':'
. de Ctzzi^^Ti^
<^è> SoxT^'.Pr^çfe4:i*J.res
>.\ For-éls
Lchelle
Corrèze
Nom
Situation
lUS AFILTENT ili' 1:1 I )i)|-(I(il; lie p.'ir la ^'^zcl■(• à l:i(|ilcllc cllr
s'iiiiil, l:i l'on-rzc n iloiiiii'' son nom au ilcparlonir]!! . i'.r ilri-nicr
c'sl iiiir ilrs i-irrs ciri'ouscTiiJtious de la Fraiii-i' i'in|iruiilanl
sa (k'noininatioii à un cours d'eau qui n'en rram-inl jias 1rs
limites. La Corré/.e, eu elTcl, y |)reud sa source dans l'aiTon-
(lissi'inenl II' plus septenirional, celui d'Ussel, traverse en euliei-
ii'lui lie 'ruUe, dont elle baigne . le chel'-lieu cl gagne la
\'i'-zére dans le I i(jisiènie. celui de Brive, dont elle arrose
.'■uali-nicnl \r clier-lini. La dii'ection générale de son cours est
oi'ienli'-i' de X. E. à .S.-(_>. i-ii li' '-iipiiosanl proloiiLîé jusqu'à la pointe N. du canton
d'I-;yguiande, ce cours divise je di'parlcmeid en tleux parties presque égales et
synii''lri(|ues. En comparant la circonscriplion leniloi-iale de la Corrèze à une feuille
allongée, la rivière d'où elle tire son nom en sei-ait la nervure médiane. Sous le rapport
de ri'dendue, ce départemeuL ipii apparlind à la i-égion centrale de la France,
occupe le .">7° rang. Son plus grand a\e, delà poiide X.-E. de l'arrondissement d'Ussel
à la [lointe S.-O. de celui de Hrive, mesure l'2l kilom.: l'axe de plus grande hauteur,
perpendiculaire au premier, n'en mesure (|iie '.i"_'. du cours de la Boucheuse au N.-O., au
point où la Gère touche le dépailenienl au Si;.
Il a des limites naturelles : au N.-(). environ i kdom. du cours delà Boucheuse. en la
remontant à partir du point de remijnl ii' des Irnis départements de la Haute-Menue, di'
la Dordogne et de la Corrèze ; au \. à peu près .") kilom. à nouveau de celle ménie
rivière; le cours de la Conibade pendani .'i kilom.; celui de laChandouille sur une même
étendue; 5 kilom. du ruisseau de I-'eyl ; à l'E. le cours encaissé du Chavanon jusipi'à son
confluent avec la Dordogne; le cours de la L)ordogne jusqu'au coude qu'elle prononce
au \. de Bort, sauf en quelques points oii les deux jives lui apparliennent : l kilom. du
cours de la Rue; puis à nouveau la Dordogne, qui coule dans des gorges profondes,
jusipi'à la hauteur de Mauriac; une douzaine de kilom. de la Maronne et le cours infé-
rieui- ilun petit affluent, le ruissi^au de la Bedaine: au S. •-'!! kilom. du cours de la Gère,
la Dordogne à deux reprises encore sui' ini tout petit parcoui's; àl'O. enlîn, la Vézère jus-
qu'à '-' kilom. eu amont de Terrasson ; quelf(nes kilom. de petits ruisseaux, afflueids de
l'Auvezère et 'i kilom. de la Haule-.Vuvezère. 11 est liorm'' au X.-O. par le di'parlenienl, de
la Haute-Vienne, au X. par celui de la Creuse, au X.-E. par celui i]u Puy-de-
Dôme, au S.-E. par celui du Cantal, au S. par celui du Lot, au S.-O. eulia i)ar celui
de la Dordogne.
11 a été formé eu 17'JO des territoires a|>i>artenant au LimoLisin {Bas-Limousin).
Histoire
Les fouilles nombreuses pralii|ui-es dans les molles naturelles des environs de Brive.
notaninienl au Puy de Lacan, prés .le Maleniorl. dans le vallon de Planche-Torte au S.
de Brive. à la station de Chez-Poiii rel au plateau de Bassalair. ont surabondamment
prouvé l'exislence de l'iionniie dan-- celle ri'gion. [)endant l'époque c{ua ternaire. Desosse-
menls de renne ont été trouvés mélangés au silex; les haches en pierre polie étaient
T. IV. — 16. COUr.LZL I.
CORREZE
Itrès d'Uzerilit:
plulùl rares. Les iiioiuimenls nit'ualitliiques, qui subsistent encore, se rencontrent en
plus grand nombre dans les deux arrondissements de Brive et de Tulle que dans celui
plus élevé et plus seplenlrioiial d'Ussel. A peine peut-on citer dans ce dernier : le
dolmen de Combressol, celui de la Pierre-Péconniére, à la Maziére-Haute ; les pierres
creusées en l'orme de bassin de Peyrelevade et le kromlech de Feyt; tandis que l'on
trouve des dolmens à Allillac (près du hameau de la Borderie). à Espartignac (la
Malgon du Loup), à la Graulière, à Ste-Fortunade (dolmen de Clair-Fage) ; des pierres
mégalithiques à Al'lieux (pierre avec bassins sur le Puy-Pontou) et dans les bois
da Table du Loup]: des menhirs, à Argentat (Grave de Boland). à Seilhac
(le Puy des Ferrières), dans larrondisse-
ment de Tulle : enfin dans celui de Brive,
signalons les dolmens d'Aubazine (dolmen
en ruines du Bois-Ayretié), de Beynat, la
Cabane des Fées, près de Brugeilles, d'Esti-
vaux, de Xoaillac (en ruines», de St-Cernin-
de-Larche là la Chassagne et à La Palein);
le menhir de Saillac (Puy-Ferrieri; enfin le
kromlech d'Aubazine au Puy de Pauliao.
On ne connaît guère non plus de fumiili
que dans les deux derniers arrondissements.
On ne sait rien des premièi'es peuplades
qui succédèrent aux habitants primitifs des
grottes. L'histoire n'a de données certaines
que sur les Lemovices, que César indique
dans ses Commentaires comme ayant louini
un contingent de 10000 combattants lors de
la lutte finale entreprise par Vercingétorix
contre le conquérant romain. Après la chule
d'Alesin. un chef cadurque, Luctère, vint
s'enfermer dans Lxellodunum (peut-être
l'>sc'l'. j}iiui- résister à César, (|ui piil la
ville et se vengea de la résistance en faisant
couper les mains à tous ses défenseurs.
Après la conquête, cette région fit partie de
rAi|uitaine. II l'este peu de chose de l'époipie
romaine, à peine quelques Iraces de voies à M\ et à Masserel. des vestiges de camp à
St-Rémy et sur le plateau des Ages à Serandon. des substruiliuns gallo-romaines au
PontCharroux, à Eygurande : une ruine désignée sous le nom d'arènes de Tinfignac
au cirque de la Geneste, à Xaves ; une sépulture dans un jardin à Lubersac; les
restes d'un monument gallo-romain di''signé sous le nom de château des Cars, à
Snint-Merd-les-Oussines, sur le plateau de Millevache; enfin une aigle en granit, qui
orne la Place Voltaire à Ussel et les antiquités trouvées à la station gallo-romaine de
Longour, à Argentat.
Le christianisme aj^Kiriit au iir s. dans le pays. Si l'on en croit la tradition, saint
Martial y aurait accompli des miracles, notamment à Tulle, et la foi pei'sécutée y aurait
produit des martyrs : sainte Ferréole. près de Brive et saint Martin, un espagnol de rang
élevé, à Brive même. An iv s. le grand évèipie saint Martin visita la région.
Les Alains et les Vandales d'abord, puis les Wisigothsla ravagèrent. .\près la victoire
de Poitiers, elle fut incorporée dans les royaumes de Paris et de Soissons. En .J84, un
ALB.\Z1NE. — Eglise. Groupe en pierre.
(M;iler dulorosa).
<il.1V,- L-l M, .M |..ir 1,
|. |..ir l.niul.
l ZIU'.CIIR. — Vicillp rorl(> .le ville. Cùto il.' IV-nlrée.
2U coaiîEzi-:
prétendant, lils hmIiiicI ilr Cluhiii'i' 1'. Goiidcviild <mi Giiii(1iIi;uiiI. se lil iiroclamcr roi à
Brivc el sf lit tni-r à Luijitnimm Cniifi'iiiirinii < St licrl lamt de ( jumiiinjji"^!- Au viir s. les
invasions des Sarrasins et les i-iicno di- la iDvaiili- cunlic les dues d'Aquitaine ensan-
glantèrent le pays, qui ne rcdcvinl I r.iii(|iiillc (|iic snn-~ (;ii,irli'iiiaL;ni'. Dccclli' (''i toque, date
l'établissemenl. des maisons de ( juulKirn. de Si'iiiir. de 't'uicniic. de Ni'idaddur. A son
retour d'Espagne, le grand rnipi'i'cnr inrorpora l.-i (Uirrr/r a 1 .\(piilainc. (|n'd i-i'igea en
royaume (77S). Louis le Driionnaire. son lils. le r('(:nl ru parlagr. Ce dernier le légua à
son fils, IV'pin I", en !SI7, api-ès le eapilnlaii'e d'.\i\ la-(;ha[ielle. A sa mort (SÔSi. l'c'piu 11
lui sucrrda. l'.liarles le Glianve le eonlirni.! en S4."i dans celle possession, lid deniandanl
en relonr de J'eronnaîlre sa suzei'aintdé. l'épin se rendit indépendani en S,"i(l ; vaineu par
Cliarles leClianvi;. il l'ut enqtrisonné à Sentis eu K\7>.
'Vers celte l'-poque se pl.iee l'inva-ion iKMiiiande dmil hi(nnplia à l'^sh'esses, près de
Beaulieu, HaonI de boui'gogne.
Imi H'^'i. l'A(|uilaiue passa aux mains du lils de Gliailes le C.hauxe, qui la conserva
jusqu'en Sli.'i ; puis en S77, (die l'id rallarli(''e an l'oyaume par l.ouls Ii" Bègue. Dis|(ulée
par Icseomles de Poiliers et, de Toulouse, tpii poussaient les seigneurs à la révolte, elle
se divisa en un certain nondire de seigueiuies iudépendanl<'s. Tout reidja dans Toi'dre
lors du mariage de L(uus \'ll avec Éléonnre, lille du due (dnilaunie X. el, de n(>uv(^•^u,
l'Aquitaine fut rattachée à la e<Juronne. Le divctrce d'i'dénuoi'e el son mai'iage avec Henri
l'Ianlagenet, duc d'Anjou, fini, en I l'i'>. devird roi d'Angleterre, plaça la province sons la
domination anglaise. Le pays resta hanquille pendaid un dinii-siècle el ne vil les trou-
bles renaître qu'an ninuieid ot'i l'hilippe Auguste, ai)pelé par les seigiu'urs. cliassa Jean-
sans-Terre d'Aquitaine (l*J(i-j).
La Corrèze, faisant jiartie du Limousin, fut rendue avec cette provim-e par Louis IX à
Henri III d'.\ugletei're ( IS.Mii. Le roi de France agissait ainsi ])arscrniiule di' conscience,
afin de g.-uiter sesaidres cinnpiéles (^n toide sécurité et icndre durable l.i pai.\ conclue.
Les ahliayes les |)lns eélèliii"~ de la n''gi(in dateid tles xi° et xii' s. Nous citerons
l'abbaye bénédictine de Meymac. IVuidee en tdS.'i: cidle d'.Xubazine. qu'établit saint l'.tienne
en 1155; celle de Iteyssac. l'ondiM' en t-JI!i pai' Arcbandiand W. vicomte de Coniborn.
Celles de Beaulieu, de Tulle et deNigeois iinMinlenl aussi an xn s. ; enfin celle de la
Cellelte, an Moneslier-.Merlines, ne date ipie di- I ils.
La g-uei-i-e lie (lent Ans sema de> rnini'^ d.-ins Innle la c(inlri''e ; villes et châteaux l'iireut
pris et rejn-is. Tel fut le sort de Tnlle en iriilH el de Urive en lô7i; la première de ces
deux villes avait déjà été occu|ié(^ par les .\nglais en ir>'it') : Ussel fut repris aux Anglais
par Duguesclin, qui les chassa de la vic<nnli'- de Ségur. Onand le roi Chai-les \\\ vnit
visiter h' Linionsin en 1141, il ne s'y lron\ail [ilus de soldats anglais. Louis XI y vint
aussi eu tliTiel s'arrêta à Hrive, ;'i Iton/euacrd à Uzerclie. II relira à Tulle les assises de
la sénéchaussée (pii y avaient éli' indnmi'nl tr.insl'érées.
Les guerres de religion eurent ans--! leni- rindrecoiqi dans la région. Les |uiitest;uds
y fureid bientôt eu nondire. iniilind l'exemple dninié pai- l'ini de leurs seigneurs les plus
influents. lI(Miri de la Tmir. \ ircnule de Tnrenne. qui avait, des premiers, endu'assc' la loi
nou\(dle. Après leur (L'Iaile de ,lar'nac. en l.'iliO, les pi'olestants occupèrent .Inillac,
Lubei'sac, SI tiimnel la Ilivière. Coligny prit Beaulieu qu'il [lilla. Eu t."i77. lirive fut
saccagée pai' les proteslanis. La même année, Ii' viconde de Turenne échoua devant Tulle,
dont il iM' put s'emparer (pi'en 1.">S.">. Aux maux de la gueri'e vim'ent se joindi'c ci'i[\ de
la fauune ipn d(''--id,-i liml le l.ini(in-~in. \'.u l.")S!l. I!i-i\e se déclara pour Henri t \' el tint
avec siu'cès contre les Ligueurs. L'abjuralion de Henri W et la sagesse de sa politi(|ue
ramenèrent le calme dans tout le royannn-. I.a n-volte de quelques seigneurs en 1(128,
aussilùt l'éprimi'-e par tiiclielieu. e-~l le derniei' épisode de ces guerres.
UZI-RCIIE. - lîylise. Ensc-ml.le S.-O.
w
y.
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m
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C O R n E Z E
Sousla Fi'ondo, quelques troubles éclatèrent à Turenne, lorsque la princesse de Condé
vint s"y réfugier (ICiiSi et à lirive. à l'arrivée des troupes que commandait li> prince
Thomas de Savoie, lis l'urciil iironiplcuirnl réprimés par le duc de Bouillon.
En 1758, Louis X\' acheta la vicomte de Turenne au duc Charles de Bouillon. Ussel.
qui du xvr au xviiT s. avait été la ca|)itale du duché de Ventadoui-, lut également rattaché
au royaume.
La Révolution, en général bien accueillie, s'y passa sans excès. Ou ne peut guère
signaler que l'assassinai à Tulle d'un jeune officier de cavalerie, M. de Massé.
Géologie — Topographie
Le département de la Corrèze appartient à la région du Plateau central: il s'appuie à
l'E. au massif des monts d'.\uvergne et au S.-E. aux monts du Cantal, dont l'isolent les
vallées de la Sionle au N.-E. et de la Dordogiic au S.-E. 11 se relie il l'O. aux monis du
.\t;ii\/.iNE.
Êiilist. Piiiino.Tii S'Culiitû il.ins In cliœiir.
Limousin et au N. aux monts de la Marche. Il constitue dans son ensemble un plateau
mamelonné, très acciilculé. découpé par un grand nombre de vallées qui s'orientent de
N.-O. à S.-E. dans i.i p.'iilie si'pti'iilrionale di> rai-niiKli-sciiiciit d'I'ssel et de N.-E. à
S.-O. dans le reste du dépai'lement. Le |)oint culminant se trouve au mont Bessou
(9S4 m.); le point le plus bas (80 m.), est à la sortie de la ^'ézère du département. Le
sens général de la pente est donc dirigé vers le S.-O. et le S.
Il est formé de terrains primaires (granit, porpliyrei, formant une large bande vei'ti-
cale au centre, qu'entourent de tous côtés des schistes cristallins. Dans l'angle S.-O.
apparaissent le trias et le permien avec quelques Tdons di' li<Miillr.
Les flancs des collines, généralement peu boisés, son! i.ivini's pai' les pluies rpii tom-
bent fréquemment dans la région et entraînent an f I di^s xalh'-i's le peu de terre
végétale recouvrant la roche. Par suite delà nature imperméable de celle dernière, l'eau
séjourne en flaques et s'évapore difficilement en raison de lélévalion insuffisante de la
température.
C'est donc dans les vallées bien exposées que la végétation se montre puissante et
variée. A ce point de vue, le bassin de Brive est remarquable : la vallée fertile et tem-
TULI.K. - Calliùlralc. Façade O.
250
c o n R E Z E
AIBAZINE.-Eiilis,.. Mi^rri
■.If ilnrii- -L-ille.
pérée qu'aiTose la Corrùzc y voil mûrir de
beaux fruits et pousser des primeurs de
loules sortes. En revanche, dans la l'égion
âpre et rude située au N. de Meymac. ion
Irouve des paysatres pleins de grandrui-,
qiioiipii' cmiiri'iiits d'austérité. Au S. de cette
ville, les gorges sauvages et |)i-ofondos de
la Luzège, de la Triousonne et de la Diège
iillVent des sites lavissants ; celles de la
llonlogue sont admirables, surtout en aval
de Bort, où leur prol'ondeur dépasse 300 m.
L<'s autres cours d'eau, sinueux, sautant de
roche en loclie, l'ormeid parfois de jolies
cascades, comme celle du Saut de la t'inilh',
sur le cours de l.i \ r/i-\i\ cii .■nuonl de Treignac, les cascades de Giincl, que l'orme la
Montane en .iMjont di- Tulle, ht Saul, de lu Saule, que fait la Rue au S.-K. de Borl.
Le .\. i\r fMrroiidi'^^rmrnt d'Ussel est occupé par le Plnteau de Millrvuclic doid
l'allilude oscille eidrc SilO et OIIO m. à l'K. C'est au mont Bessou que se trouve le plu-.
haut somuiet (OSi m.i. Citons encore, à côté, le Signal de Meymac (HTS m. . le inout
Odouze (9Ji m.), à l'O. de Sornac. C'est autour de ces points qu'a lieu le parl.ige des
eaux entre les bassins de la Loire et de la Garonne.
An S.-O. du Plateau de Millevache se détache la eliaîne des Manédièves. dont la cime la
plus éle-vée. le l'iiy des Moiiédières, atteint 920 m.: h' Puy d'.\llogne. au S.-S.-E. deXrei-
guac, n'a que "i m.: ou Irouve encore 9.">9 m. an S.-L. de Bugeat, dans les nionlagues
de Barsanges. Dans la cliaine fpii sépare les vallées de la Snrsonno el de la Diège de
celledu Cliav.-iiiDii. iirj ^onimel iilteint S.s-.'m.au \. d'Ai\: l'idlitude l'aiblil ensuite pmii-
se relever à Nlill an l'iiy de Bort. surploMd)aid de SO ni. le plateau des (hyues de Borl. On
donne ce nom à inie belle colonnade basalti(pu\ ti'ruiinaul à pic le liane S. du plateau
et dominant de l.'ill m. la rive d. ,1e la I )(U'diierie. aiidessus de la ville de Biu'l. Llles
mesurent IMlO m. de longueur sur près de 11)0 m. de hauteiu". De leiu" base, et mii-ux, de
leur couronnemeut. la vue plane sur les cimes enclievéli(''es du C.anlal. On trouverait
difticilemeid dans tonii' la France centrali' un plus bi'au behi-dere pour conlempb'r un
panorama plus gi'amliose. Cette coulée basait ii| ne rerou\ re une |iaiiie du bassin li ou il 1er
de Monestier-Port-Dieu. Un antre filon se Inune ilan-, la plaine l'Iaiuie. \ers ,\rgenlat.
l'autre la Dordogne et les jolies vallées île la -Mai-ouue et de la Cère, l'altitude des
principaux souimets varie entre 500 el (1110 m.
Dans la parti' eeulrab' de l'arroudissiMiierd
de Tulle, une cote alleint .")09 m. au S. de
Seilliac ; mais, au N. de Tulle, le point le
plus élevé n'est qu'à 421 m. l'.idie l.i \é-
i.ère et l'Anvezère, le plateau de I.ubersac
atteint 490 m. au N.-O. d'Uzerche.
Hydrographie
Deux bassins, celui de la l.oire et celni île
laGaromie.se pai-taL'enl. lort ini-iialeuM'id
d'ailleurs, les eaux du di''|iailenieut.
Bassin de la Loire. C'est par la l'ienne
.MB.VZINE. - E^hie. iMiséiicnr;].' .1 niiu sl.TlIe.
252 C ( ) I! R li Z E
que ce llcuvi' draine les oaux d'une très l'ailile partie de rarrondissenicnt d'Ussel. La
Vienne naît à 858 m. dans le [)lateau de .Millevache, à 10. du mont Odouze, accrue
presque ininiédiatenient d'une seconde liranche un peu plus occidentale, issue du
même plate;iu. Elle y recueille : irivc d.) la Cltaiuloui/lc. \nns quitte par 550 m. le dépar-
lement, hors duquel elle se grossit (rive g.) de la Celte et de la Combade, rivières (jui
ne possèdent en C'.orrèze (|ue leur source et leur cours suiiérieur.
Bassin de la Garonne. C'est par la Dordogne, soit directement, soit indirectement,
que la plus grande partie des eaux du département gagne le bassin de la Garonne.
La Dordogne, qui descend du Puy de" Sancy, dans le département du Puy-de-Dôme,
commence à loucher celui de la Corrèzc au continent du Cliuvanon, par un peu moins
de 550 m. Elle ne lui abandonne tout d'abord que sa rive d., coule dans la direction
N. à S., risolant des départements du Puy-de-Dôme d'abord et du Cantal ensuite,
devient corrézienne par ses deux rives, un peu en amont de Borl et, pendant quelques
kiloni. seulement, car à peine s'est-elle doublée de la Rue, en aval de Bort. ([u'elle sert
de limite commune aux deux départements du Cantal et de la Corrèze. Au pied des
Orgues de Bort, elle fait un coude très prononcé vers TO. et le N.-O. et descend dans
des gorges profondes, étroites à ce point qu'il n'y a de place que >)5onr elle. A son
coidluent avec le ruisseau de l'Artaud, par un détour soudain, elle reprend sa direction
première vers le S., pendant une quinzaine de kilom., incline vers le S.-O. à la hauteur
de Mauriac, devenant tout à fait corrézienne, coule de nouveau à l'O., puis encore
au S.-O. jusqu'à sa sortie du département. Dans cette dernière partie de son coui's, elle
laisse la Roche-Canillac à l kilom. de sa rive d., baigne Argentat, où son lit s'élargit,
puis Beaulieu, redevient un instant liniile. puis quitte enfin le département par environ
100 m., ayant parcouru en Corrèze à peu près 155 kilom., dont 75 seulemeni par ses
deux rives.
Dans le département, elle reçoit : (rive d.) le Chavanon, formé de la réunion do la
Bamade et de la Miousettc venues de la Creuse et du Puy-de-Dôme, (jui sert de limite
au département et (jui recueille (rive d.) le ruisseau d'Eijgurande et la Barricade; —
(rive d.) le Doijnon, puis le torrent du Lijif ou de lÂdl, qui forme une belle cascade; —
(rive g.) la Rue, qui, avant de gagner la Dordogne en aval de B^-t, forme la jolie
cascade du Saut de la Saule; — (rive d.) la Dihje, formée de deux branches, la Diègc de
Sornac, qui descend du versant oriental du plateau de Millevache, s'accroît de nombreux
ruisseaux, laisse Sornac à 1300 m. de sa rive g. et s'unit à la Diège de la Courtine, née
dans la Creuse et qui se gonfle aussi de plusieurs petits torrents; ainsi constituée, la
Diège se dirige vers le S., frôle Ussel par sa rive g., absorbe (rive g.) la Sar.<onne, qui
par sa rive d. touche presque également Ussel, puis la Gane; — (i-ive d.) l'Artaud; —
(rive d.) la Triousonne, dont le cours est parallèle à celui de la Diège et qui laisse
Neuvic à moins de 2 kilom. de sa rive d.; — (rive d.) la Luzège qui sourd au pied du
Bessou, arrose Meymac, se gonfle (rive d.i du Pont-Rouge où tombe la Vigne, qui coule
an bas du promontoire à pic portant les ruines imiiosantes du château de Ventadour,
ancieiuie forteresse limousine des plus considérables, absorbe (rive g.) le Vianon et
passe tout près de Lapleau, dans de superbes gorges boisées, avant de tomber dans la
Dordogne, qui vient de contourner l'abbaye de Valette; — la Sombre ou Solombre; —
(rive g.) la Glane de Servières ou Gtény et le Teilhel: — (rive d.) le Doustre, qui naît
an N.-O. d'Égletons, traverse l'étang Grand, écoule les eaux de celui de Gros, recueille
(rive g.) le ruisseau des Gagnoux, (rive d.) le trop-plein des étangs de Prévôt et Ferrier,
passe au pied do la Roche-Canillac et coule dans des gorges extrêmement pittoresques;
— (i-ive d.) la Souvigno, accrue (rive d.) de la Frnnche-Valotrne et qui finit dans la
Dordogne, à 1 kil. en aval d'Argentat; — (rive g.) la Maronne, originaire du Cantal, quelle
I
H
SAlNT-r.VP, I.MiOC.
SOC.IIK. - Fiili-c- l-:"M'mlile N.
C O n lUC Z E 255
sépare du département de la Corrèze et ([ui s'aneniente (rive d.) du yuis!--mu de ninu.v-
Tort, (rive g.l do celui de la Bedaine, servant do liniile couiuuiiK! aux doux dopartonieuls
du Cantal et de la Corrèze et dans lequel tombe (rive g.j le ruisseau da Cayre; elle se
replie cnsuilo dans d'étroits défdés et s'augmente encore (rive d.i do la Glane de Sl-I'riraf,
qui traverse un étang; — (rive d.) la Mênoive, qui se termine en amont do Hoaulieu.
En dehors du doparlomonl , la Dordogne reçoit encore : (rive g.) la ('ère. cpii n'ai)par-
tii'ul que parsaiived.au di'partement de la Corrèze; cette rivière coule dans îles gorges
cliarnianlos <'t se grossit (rive d.) du Deyroux, qui arrose -Alorcœur; — irive d.) lo
ruisseau de l'aisou: — (rive d.l la Sourdoire, qui itrend naissance an S. i\f Beynat et
s'accroît (rive d.) du Maiinviui; — (rive d.) la Tourmente, où tondjont irivo g.) le ruisseau
de Liç/neijrar et. Iioi's dn d('parlenient, le ruisseau de Meyssar; — (rive d.i la l'é:èro. qui
descend tin plaleau do Millovache, traverse l'étang des Oussines, prend la direction S.-O.,
laisse Bugoat à cpiolrpirs centaines de métros de sa rive g., décrit deux grands ni(''andres
avant do l'cnnior la cascade du Saut de la ^'irolo, traverse Treigiuic tians inie vallé'e très
profonde et, en aval de cotte ville, rranchit un délilé snporbe entre des roches escarpées
qu'encadre une verdure luxuriante, contourne la pittoresipio l'zerclie. touche Vigeois,
laisse à ]iou de distance do sa rive d. la (.'.hartrouse do Glandior, li-axcrsc nno gorge de
idus en plus sauvage, coido au iiiod des ruines du vieux château de Comliorn et gagne
le site ravissant do Saillant, au dessous duquel elle quitte le délilé qui la conduit près
d'AUassac; puis, sa vallée s'i'largif. ot, à la liauteur do Brive. elle décrit un ai'c do cercle
([tu lui fait pi'ondro la ilirei-tinn i\f VO. ou baignant Larche; en aval de cette ville, elle
sert de limite comniiiii' .ni ili-|i.iiloini-nt de la Corrèze et à celui de la Dordogne, dans
lequel elle pi'nètro un |ioii en aiiniiil i\r 'l'errasson. Son cours dans le département est
de 12"i kilom. sni- l'.i-J i\r iDiigiiour totale. Ses affluents sont ; (rive g.) le Longueyrou.r,
qu'elle rocnoiUo on aiuont de Bugeat; — (rive d.) la Soudaine; — (rive d.) le Bradascoa,
où londjonl ii'ivo d.i le Ganuveix et le ruisseau de la Forge; — (rive g.) le Brézoux
qu'alimentent dos étangs proches de Seilhac; — (rive d.) la Loyre, qui a sa source à TE.
de Lubersac, descend vers le S. et recueille par sa rive d. le Rouchal, la Sagne, le Sargot
et le Louzeix, en travoi-sant wni' l'oiiilo vallée; — irivo g.l la Corrèze. Cette rivière qui
prend sa sourci; à SîS'J ni. à 10. ilo .M<ymac, sur le plateau de Milh^vache. se grossit
(rive d.) do la /n-lile Çorréze ou Corrèze occidentale, se dirige vers lo S.-O. en longeant le
versant orionlal dos Monédièros, baigne le bourg de Corrèze. s'augmente (rive d.) do la
Viinlirlle grossie (rive d.) de VOuige, traverse Tulle où elle recui.-ille (rive d.) la Solane.
puis, fn aval de C(^tte ville, reçoit: (rive g.) la .l/ontom', rpii l'orino la série dos cascades do
Gimel et se grossit (rive g.) de la Valouse; — (rive d.) la l-l(niannc, dans laquelle tombe le
Coyroux qui glisse, à travers une gorge charmante, au i)iod d'Aiibazino: enfin, la Corrèze,
avant de traverser !(.■ fanlioiirg situé' au N. do Brivo. so gonllo oncoro sur ses deux rives
des eaux f(uo lui a|>[ii)rli'nt [iliisicurs ruisseaux et. au delà de Brivo. irivo d.) du Maumont,
qui baigne Donzeiiac ot lociioillo (rive d.) le Clan. ,\près la Vézère. la Corrèze reçoit :
(rive g.) la Couze. qui disparait soiiton-aiiioinnit pondant pi-os t\r î liiloin. ot Sourd à
nouveau au puits de Blagijur. pour s'accroitro oucuio du Sor/ii et de la forte source de
la Doux, qu'entoure le cir(pie do SI-Cernin-de-Larche; ainsi grossie, elle traverse
Larche: — i rive d.) la £,M;//ie; — hors du (ii-|iarli'inrnl . n-ived.)r£'//i'. ipii naît à l'O. d'Aven.
En outre, la Dordogne reçoit par l'un i\f ses plus forts aftliionts. liste, une rivière
qui coule à l'extrémité N. de l'an'ondissoinont do Brivo. ['.4urrzrre ou llaule-Vézèrc, (pii
a sa source dans le département d(^ la Hauto-N'ionno. [irosipio à la liniito de celui do la
Corrèze, dans lequel elle |)énètro aussitôt, laisse Luliersao à '1 kiloni. do sa rive g. et
s'augmente, hors du départemeni, irivo d.) de la llouclieuse, i-(Miézioiine par sa nais-
sance à peine et par quelques kilom. senlonionl do smi C(jiirs moyen.
o
a
T. IV. - 17.
CORREiE II.
258 C O R n E Z E
Etangs. Ils sont assez nombreux, mais de peu d'importance. Citons, cependant, les
élanys Grand, de Gros, du Prévôt, Feirier, de Hosiers-d"lii,'letons. de St-Hilaire-les-
Courbes, de St-Priest-de-Giniel, de Pissevaclie. tous dans l'arrondissement de Tulle et
l'étang des Oussines dans celui d'Ussel.
Sources minérales. Nous ne nommerons ijue les sources de Marcillac, la Croisille,
de St-E.\upéry et des Saulières.
Canal. 11 n'existe aucun canal de navigation dans le département. Comme canal
d'irrigation, on ne peut citer que le.petit canal du Coyrowx, dérivé de la rivière du même
nom parles moin^'s d'Aubazine.
Climat
Pris dans son ensemble, le département est rangé sous l'influence du climat aiiver-
(jiKil OU limousin, dont le caractère propre est d'être ûpre et dur l'hiver. Quoique sujetà
des sautes brusques de température, les niaxima du thermomètre n'y soid jamais exces-
sifs et l'été y est généralement doux. L'hiver est pivsque toujours long. On peut
d'ailleurs partager le département en trois zones assez différentes : la zone de monta-
gnes et de hauts plateaux, où, par suite de l'altitude et de la nature des roches, le
climat est très rude ; la zone des vallées moyennes de la Dordogne, de la Corrèze et de
la Vézère. oii le climat est tempéré; la zone des vallées inférieures des mêmes rivières,
où il est doux, comme il convient à un i)ays siluc'- à égale distance du pôle et de l'équa-
teur. La moyenne de la température à Tulle allrinl l.'i" ; cette moyenne est dépassée à
Bi'ive, mais. |)ar contre, elle est inférieure à ce cliiffie sur h' jjlateau de Millevaclie. La
hauteur de la pluie va en augmentant avec l'allitude, de sorte que c'est sur ce itlalcau,
très arrosé, que la hauteur moyenne est h' plus élevée; elle dépasse 1 m. 50 vers le
mont de Meyniac. tandis qu'elle n'est tpie de 0 m. S(l à Tulle.
Les venls les plus fréquents sont ceux du N. et du N.-O. par 1 1:1 .Un voit ([u'ils suivent
l'orieiilaliiin gi-néiale du département.
Les observations méléorologiques com|)lèles, comprenant celles relatives à la hauteur
des pluies, à la pression barométrique, à la marchech-s orages, etc., ne sont prati<piées
ipi'à Tulle et Brive. Celles relatives simplement à la hauteur des pluies le sont en outre
à Ussel, Argentat et Beaulicu. Les observations des hauteurs de cours d'eau sont faites
pour la Dordogne, à Bort, Spontour, Argentat et Beaulieu; pour le Chavanon. à
Merlines: pour la Rue, à Bort; pour la ;\Iaronne. à Argentat; pour la Corrèze. à Tulle et à
Brive; pour la Nézère. à Treignac. Uzerche et Larche. En outre, des pluviomètres sont
installés dans 10 centres répartis dans les 5 arrondissements. L'observation des orages
et des phénomènes relatifs aux végétaux et aux animaux n'est faite que dans (juelques
stations seulement. Enfin le relevé des observations est transmis, au plus tard, chaque
trimestre, au Bureau central météorologique à Paris.
Divisions administratives
Etendue : JSti.tiU8 hectares (cadastre).
Population (11)01) : 501.718 habitants.
Arioiidissemcnls Caillons Coiiiriiuiies
Préfecture: Ttlle I Pi H*»
Sous- s Brive 1 10 09
Préfectures l Ussel I 1 "'
Total. . 5 Total. . -".» Total. . '-'8S
260 cor. liliZl^
LISTl:: DKS CANTONS
Tulle. . Ai'gentat, Corrèze, Eglclons, Ljiploaii, Lnio<iie-('.;ii)illar, Mi'iranii', Saiiit-
Pi'ivat, Seilhac, Trcignac, Tulle N., TuIIl' S., l'zoïclio.
Brive. . Ayeii, Beaulieu, Beynal, Brivc, Donzeiiac .Iiiillac, Laiclie, Lnhrrsac, Meyssac,
Yigoois.
Vs^el. . Boi't. Biigeal. Eyiiuraiidr, Mcyiiiac Neiivic. Soriiac. l'Ssel.
CULTES. Culte catholique. lOvc'clu' : Tulle, érii>(!> eu ITilT comme sMlliagaut do
Bordeaux-. su|)|iiiui('' eu ISO'J el l'élahli l'u I8'i5 comme ^uiïVagaiil. de Bourges. Le diocèse
comprend le teiiiloir<^ du déparlomeut de la Corrèze seul et coui[ile OU cures, '2hi suc-
cursales el 71 vicai'iats rétribués. 11 possède un séminaire diocésain à Tulle. Les
commuiiaulés i-eligieuses d"liorames, peu nondtreuses, s'occupent d'enseigncMuent,
(le prédication ou d'œuvres (rassistance. Lune délies a sa maison mère à Brive. Les
communautés religieuses de femmes, plus nombreuses, soccuperd suriciul ircnseigne-
ment et d'œuvres charitables; quelques-uues sont vouées à la \ie coiili-mplalivi'. Plu-
sieurs ont leur maison mère daus le département.
Les principaux pèlerinages sont ceux de N.D. de Bon-Secours el tle Sl-.Vnioiue do
Padoue. auprès de Brive; N.-D. des Angles, aux .\nglos; N.-D. de Belpeuch. à Camps;
N.-D. de la Biissières-Lestards, au sommet des Monédières, près de Bugeal; .N.-I>. de la
Chabanne. à Ussd: X.-l). du Cliapiire. à Tulle; N.-D. de Chastres, à Bar; N.-D. du
Cliàlenet. au Louzac; N.l). de Douleur, au l'uy-Damieu. à Cliaudjoulive : N.-D. dTîygu-
rande; N.-D. do Fournol, à Sl-Merd-les Oiissines: \.-l). des Mi'layers, à Sle-l>'orluuade;
N.-D. du Ponl. à Treiguac: N.-D. du Poul-dii ."^alul. à Cniièze; N.-D. ilii Port, à
Beaulieu; N.-D. du Piiy-Sl Dauiien. près de Chandxiulive; N.D. du lioc. à Servières :
N-D. des liidieaux, à Lubersac.
Culte protestant. Lesadhérenls à ce culte, peu nombreux, sont rai tachés au consis-
toire de SI-i;iiiMine. qui comprend ciii(| di''parl(Mnçnls. dont celui de la ("orrèze. et fait
pallie d(^ la -'II" cii'consci'il)tion synodah'. Lu Icnipb^ existe ;'i Madr;inges el à llrive el un
oratoire a Tulle.
Culte Israélite. On ne connail jias ir.nlh('>i>eMls.
ARMEE. Ce (l('parlrnieid rcssoi-lil à la l'J' l'i'uidii niiiiiairc (pii coniprend S subdivi-
sions di' région, dont '2 dans la Corrèze ; l'.rivi^ c\ 'Tulh'. Les troupes qui en di'qiendiMit
font [larlie du 12° corps d'armée dont le chel'-lieu esl Limoges. La garnison di' Tulle
comprend un régiment d'infanterie; celle de Brive eu cdnqireud ('ijaleuiiMil un.
Tidle possède une manufacture nationale d"armes.
Le dépai'Iement ressortit en oulre à l.i l'J" légion de gendarmerie.
JUSTICE. Le (h'paiiement ressortit à la CoLir d'appel de Limoges. Il existe un
Tribunal de i" instance à Tulle (où se lient la cour d'assisesi. à Biivi^ el àUssel;
un tribunal de commerce à Tulle et à Brive.
INSTRUCTION PUBLIQUE. Le déparlement ressorlil à I Académie de Cler-
mont. II ne [lossède aucun elablissenient d'enseignenieid, sup(''i'ieur.
L'enseignement secondaire comprend nu lycée à Tulle, un collège communal à
Brive et à Treiguac (collège Lakanab : pour les jeunes lilles. des cours secondaires
à Tulle. Il existe un établissement libre à Ussel; un petit séminaire à T!ri\e el à
Servières.
L'ens<'ignenient pi'iniaire recrute ses pi-ofesseurs à l'école normale d'institu-
teurs (avec école .annexel, el à l'écoIe normale d'i nstitLitrices (a\ec ('•cole annexe)
de Tulle. Il e\isle nue école primaire supérieure de garçons à l'zer( he. Du
trouve des cours complémentaires de garcousà Borl. Lglelons. Meyniac. Tulle et
Ussel et des pensionnats primaires à Beaulieu. Lnbei'sac, .Meyssar el .\envic.
BRIVE. — Kijli^e S;iiiit M.irlin. AljsiJe, côte N.
C O p. r, E Z F, 203
Le département ressortit en outre : à rarromiissement minéralon-iqne de Poitiers,
sous-arrondissenieiit de Bourges (division du Centre); ;'i la S ii'-pion agricole (S.i; à la
28' conservation forestière (Aurillac) ; à la 1 1° inspection des Ponts et Chaussées.
Agriculture
Sous le rapport agricole, on peut partager le cli'pnrlonieiil en deux régions : la proniière, la
]ilus ferlile, comprend l'arrondissement de lîrivo ol la jioinle S. de celui de Tidle: c'est le pays
bas, embrassant les l)asses vallées de la Vézère, île la Corrcze et de la Dordogne. où l'on récolte
des céréales, des Iruits et du vin. L'autre région, celle de la montagne, comprend le reste
du département; c'est un pays de pâturages. La race ovine est surtout répandue sur le
plateau de Millevache et dans les Monédiéres ; les Iroujieaux des cantons de Soniac, de Bugeal
et de Meymac, sont très nomlireux; on prise pailiinllèremenl ceux du Vendonnois. dans le
canton de Lubersac. Les cultures induslrielles, dans la région monlagneuse. ne coni|irennent
que le cbanvre et le lin. On trouve de belles cbàtalgnei'aies dans le canton de Neuvic.
La nature du sol est argileuse ou siliceuse. La Gorréze est un pays de grande culture : on y
compte environ 2500 exploitalions déplus de M) hectares, lOlKHI d'une étendue vaiiaiil de 1(1 à
40 Iiectares, 28000 d'une étendue variant cle 1 à 10. et 'iO'iOO d'une élemlue inléi-ieure .i I bcclare.
Près des trois quarts de la population vivent des produits d(> r.iaricnllure, et jibis îles liols
quarts des propriétaires font valoir eux-mêmes. Certains proiluit- accessoires, comme ceux de
l'élevage de la volaille (en particulier des dindes) et de la fabiication des fromages avec le lait
des chèvres et des brebis, fournissent un appoint de grande valeur.
Voici le tableau de la statistique agricole pour l'aiméo IS'.iO :
Cultures
Siu
face
Proiluc
ion
Cutliires
Sin-face
Produrlion
Froment . .
25.800
lect
are*
-llS.SiO
lectol.
Sarrasin. . .
2S.770 hectares
4ril.(i20 heclol.
Méteil. . . .
4.210
X2.ll"0
.\voine. . .
.■>.(;;io
150.950 "
Seigle . .
05.050
..
.iri{1.2liO
.,
Maïs. . . .
r„so
5.800 ..
Orge . . . .
I.OIO
17.440
.
1 Trèlte. . . .
L0.70
.S'.1.050
Prairies
\ .
< Luzerne . .
550
27.500
artificielles
Sainfoin. . .
2S0
07.200
La pomme de terre, cultivée sur 21 720 hectares, a fourni 2G5iOOO quintaux.
Les plantes industrielles ne comprennent que le chanvre, le lin et le tabac.
Le chanvre, qui a occupé S20 hectares, a donné 4100 quintaux de filasse et 5280 de graine; le
lin, pour une surface de 700 hectares, a produit WOII ipiiidaux de filasse et 1 KIO de graine. Ouant
au tabac, à la culture duquel ont pris jiart ill jilanteurs len lilOOi. In prciduction, celte même
année, s'est élevée à 802, 5 quintaux, pour une surface cultivée de .58 liectares. I.'étendue des
prairies artificielles, comparée à celle des prairies nattu'elles. est ]ieu considérable.
Hectares Quintaux | Hectares Onintaux
Betteraves fourragères . . 2.7.50 041.000
Prés naturels 05.400 3.213.600
Herbages 9.000 97.000
La vigne, plantée dans 8500 hectares, a produit 41500 hectolitres de vin. La même année, on a
replanté 50 hectares. Les vins récollés sont de qualité ordinaire ; les plus estimés sont ceux
d'.\llassac, de Donzenac, de Beaulieu, de Queyssac, de Voutezac, pour les crus rouges, et de
Collonges, Saillac. Yssandon et Varetz, pour les crus blancs. Le vin « paille . que produisent les
environs de Beaulieu est très goûté en Coi'rèze.
En dehors des fruits variés provenant du bassin de Brive et des basses vallées de l'O. du
département, la Corrèze a produit 8(;2 400 quintaux de châtaignes, 50020 de noix et 2880 de
pommes à cidre. I^a prorbiclion du cidre s'est élevée .à 20 17't hectolitres.
La surface occupée jiar les bois et forêts est de plus de .50000 hectares, dont l'État ne possède
que 135 hectares 08 ares (forêt domaniale de Pompadouri. La contenance des forêts commu-
nales et d'établissements publics est de 5580 heclares 89 ares. Les reboisements en montagnes
effectués par les communes comprenaient, au 51 décembre 1900. une surface de 820 heclares:
ceux effectués par les particuliers atteisnaieni, à la même date. 0827 hectares il ares, le tout
eidre|iris .lepnis l'année 1882. Les piincijiales forêls soid celles il'.Xreil, de Bonnaigue, de Chirac,
M.M.KMOIVr. - Ksliso. En-i'mble S.-O.
AVEN. - liylisc. lùisciiiM.' S.-E.
266 C O P. R E Z K
(le Clhamheret, de Frétigne, d'Herbeil. de Gimel, de Meilliard-;. de S.ilon, de Seignemousseuse,
de Soudeille. de Tui'enne. etc. Les essences dominantes sont le chêne, le hêtre, le bouleau, etc.
Les animaux nuisibles qui les peuplent, loups, sangliers, sont assez rares.
En 1800, on complaît 0780 animaux d'espèce chevaline. Un haras, dont l'origine remonte au
xvnr s., est installé à coté du château de Pompadour. En outre, on compte 7 stations de monte
dans le département : à Beaulieu, Brive, Meyssac, Neuvic, Ussel, Uzerche, Tulle. Une Société
de courses dispose de rhi])podrome de Pompadour. L'espèce mulassière com]itait SIC représen-
tants, et l'espèce asine Qi'M. L'espèce bovine était représentée par I0'2 UO sujcls. appartenani
surtout aux races limousine et de Salers; sur ce nombre, on comptait : 15 300 IkcuTs de travail
et '2S'20 à l'engrais; 975i0 vaches ayant produit "dOlOO hectolilres de lait. Il existe à Brive une
vacherie-pépinière pour la sélection et le développement de la race limousine. Sur 570700 ani-
maux de race ovine, on comptait 201 000 brebis dont le lait entre dans la fabrication des fromages
que produit surtout St-Priest-de-Gimel, sous le nom de tomes df Bmch. Le département pro-
duit en outre des fromages genre Roquefort et des fromages de chèvre. La production en laine
a été de 0050 quintaux, pour .552000 animaux tondus. L'espèce porcine est très répandue; on
conii)tait 195.520 sujets et 4200 seulement de l'espèce capiine.
En outre, 44400 ruches d'abeilles ont produit 115 620 kilogrammes de miel et 55 000 de cire.
Les cours d'eau sont surtout peuplés de truites. La flore est 1res variée ainsi que la collection
des cham]iignons comestibles.
L'enseignement agricole est donné jiar la Chaire départementale d'agriculture de Tulle el par
les Chaires spéciales d'agriculture de Brive et d'Uzerche. Neuvic possède la Ferme-École des
Plaines. Un domaine national existe à Pompadour. Le département compte encore 52 comices
agricoles.
Industrie
En 1900. on complaît dans le déparlement 2150 établissements dont 1526 emploient moinsde
5 personnes. Le plus important est la manufacture nationale d'armes de Tulle, qui possède des
annexes aux environs el occupe un nombre très variable d'ouvriers, 1500 en moyenne.
INDUSTRIES EXTRACTI'VES. Des 9 mines concédées du département, 2 seulement onl été
exploitées en 1900 : ce sont les mines de bouille d'.\rgentat et deLapleau, ayant produit : la pre-
mière, 6i tonnes, et la seconde, 420 tonnes, avec un personnel des i>lus restreints. Les seules
carrières imporlaiiles sont les ardoisières d'.'Vllassac. de Travassac, et les carrièi'es souter-
raines de pierre à chaux de Gioux. Dans les exploitations d'ardoises, le personnel occupé a été
de 500 ouvriers environ, pour une production de 17579 milliers d'ardoises. Quant aux carrières de
Gioux. elles onl enqiloyé5i ouvriers et produit 4750 tonnes de pierre, ayant servi à faire <le la
cli.Tux pour l'agriculture et les constructions.
La nature des roches est très variée dans la Coi'rèze. On y trouve des minerais de fer, de
plomb sulfuré argentifère, d'antimoine, d'étain, île bismulh, de cuivre, etc. Outre la pierre à
chaux, on exploite aussi des caiTières ilo pierre de taille, de grès, de granit diversement coloré,
de kaolin, d'argiles réfractaires, de lave provenant de volcans éteints. Certaines carrières
fournissent encore des meules à moulins et des meules à aiguiser.
On trouve des poteries et des faïenceries h Brive. Dnnzenac. Neuvic el Tulle; des tuileries
à Beaulieu. Borl. Tulle, elc. On fabriqui' des tuyaux de drainage à Brive.
INDUSTRIES AGRICOLES. Les établissemenl-i de minoterie sont assez nombreux dans la
Corrè/e. (In trouve îles brasseries ."i Bort. Brive. Chameyrat. Malcmort, Treignac, Tulle: des
huileries h Brive, la Chapelle-aux-Sainls. Meyssac, Saillac. Sainl-lIilaire-Peyroux. Pompadour,
Tulle. Biive. fal)riquent des conserves alimentaires: cette dernière ville a la spécialité de la
moutarde violette. L'industrie du bois est représenlée par les scieries de Bort, de Tulle, de
Corrèze. d'Égletons et de Vigeois: les saboteries et galocheries de Bort, Brive. Corrèze et
Ussel; les fabriques de chaises de Brive, d'Egletons. île Tulle et d'Ussel. Les enveloppes en
paille pour bouteilles sont préparées à Argentat, Laguenne et Uzerche.
INDUSTRIES MÉTALLURGIQUES. Elles c(ini]iremienl à peu près. exclusivement la manu-
facture nationale d'armes de Tulle el quelques fonderies de 2' fusion. C'est à Souillac, hameau
TURENNE. — Rue coiiduisanl on Cliàleau.
26S C O R P. E Z E
(l(''|ioiiil.iiil rie Tulle, que s'usinent les canons de l'usil. La fabrication annuelle peut s'élever
JMsqu'.-i "IKKMI aimes. Les autres pièces en bois sont tournées et ajustées dans de petits établis-
si'nieiil- groupés auliMir ilr l.i \illc. à CoiTèze et à Laiiuenne. Brivc fait de la taillanderie.
INDUSTRIES CHIMIQUES II existe des teintureries à Beaulieu, Boi't, lïrivc. Meymac,
Nciixir. I Mlle. Issel. f /.eiclie fl une blanchisserie de toiles à Aubazine. Tulle fabrique de la
bougie; liort. Brive el Trcigiiac de la cire. Il existe à Onrnil une usine iniporlaule pour la
]>i-ôiliic-lion lies matières tannantes (100 ouvriers).
INDUSTRIES TEXTILES. Elles sont rei)résenlées par les filatures d'Argontat, Meymac et
Vigcois. t ne u^iue imiMiiUiidc utilise une cliute de la Rue, prés de Bort, pour le moulinage de
la soie et occupe plus de 501) femmes et jeunes filles. Des carderies existent à Argentat,
Beaulieu, Bort, Treignac. Ussel, ainsi qu'à Tulle et aux environs. Les objets fabriqués consistent
on bas el en gilets de laine, eu droguets el en étoffes diverses.
INDUSTRIES DIVERSES. On trouve des tanneries à Argentat, Brive, Beaulieu. Burt,
|ii.ii/.i>ii;ic. Tri'iïïiKic. L sscl et Uzerclie: iilusieurs de ces villes possèdent également des
corroiries: Bort, Meymac et Uzercbe fabriquent de la chaussure. Les diverses papeteries du
déparloinenl produisent surtout des papiers de jiaille: les usines se rencontrent à Lagucnne,
Laumeuil. Malemorl, Tulle el Uzerche. La chapellerie possède une certaine importance dans la
Corrèze. Bort compte deux usines iiuportaiilcs occupant environ 1500 ouvriers. Argentat, Brive,
Lagueiine. Treignac et Tulle pratiquent égaleiiieul cette industrie.
Au '\ décembre 1900, il existait 153 établissements industriels, dont 7 inactifs, emiiloyant
142 iiLicbines à vapeur d'une force totale de I-25S cbevaux-vapeur dont 77 inutilisées.
I.c idurs de la Vézère est en outre utilisé pour la production de forces électriques.
Commerce
Le dé|)artenient exporte des chevaux, des mulets, des bestiaux, de la volaille, du vin. de
l'huile de noix, des châtaignes, des truffes, des champignons, des foies d'oie et de canard, soit
frais, soil truffés el en boites, des conserves alimentaires, des fruits et primeurs, de la moutarde
violette, enfin des bois de toutes sortes,
11 importe de la houille en provenance des bassins du centre, des matières premières pour
ses lilatnres, des denrées de toutes sortes, des articles de modes et de nouveautés, des vins el
liqueurs, etc.
Les grandes transactions commerciales se font surtout dans les foires et marchés.
Les relevés du mouvemenl de la navigation en 1900, sur la Dordogne, accusent le départ de
05 bateaux, d'une jauge totale de 12S1 T. En outre, le cube du bois flotté à bûches perdues a été
d'environ 815 stères. La majeure partie des marchandises était à destination de Castillon.
La succursale de la Banque de France à Tulle, avec le bureau auxiliaire de Brive, a occupé
en 1900 le 85° rang sur l'20 succursales, avec un chiffre global d'afiaires de 23400850 francs.
Le département possède à Tulle une Chambre de commerce dont le ressort embrasse la
Corrèze en entier.
Voies de communication
kil.
f'.beniins île fer (voie normale) . . . 580,409
Dordogne (flottable depuis le con-
fluent delà Rue,iirès de Bort, mais
navig. à la desccnle depuisce poiuti.
i.upigiii'ur dans le déparlement. . . 110. ■■
kil.
Roules nationales 372,230
Cliemins de grande communie"". . . . L752,29l
d'intérêt commun 1.305,514
■• vicinaux ordinaires L505,747
TULLE, ville quelque peu industrielle, grâce à sa Mnnvfnriure d'armes, établie près de la
(jure, ilaii^ le fiinhinirr) de Souilhae. s'étend tout en longueur, dans la vallée encaissée el sur les
deux rives de la Corrèze, que huit ponts fi-ancliissent. Des quais des deux rives comme des rues
parallèles à l-i rivière el de celle qui mène au vallon de la Solane, petit affluent de droile de la
Corrèze, parlant des rues étroites et montantes, des ruelles en escaliers, grimpant le flanc des
collines e-<-;u-pi'-es qui forment une ceinture |)ittoresque à la petite cité. Sur les hauteurs de la
COUR E z i:
a»
rive d. s'étagent : le Lycée, Y École normale de jlUes. Y Hospice : on liice, siii- la rive opposée,
s'élève le Séminaire, précédé d'une terrasse d'où la vue est fort belle sur la ville et la vallée, i.a
Préfecture, de style Louis XIII, et fpi'onloure un beau iiarc. est sur la rive d. de la Solane.
Son monument le plus inlcressant est la rathédrale St-Martin (xu=s.). ])rivée. depuis la cré.ilioii
du quai delà rive d.. du transept et du chœur: sui' la nef, qu'acconiiiaanenl d'élroils has-ccMés,
s'ouvre un iiorche surmonté d'un clocher élevé ^xiv s.1 que couronne une belle llécbe e[i
pierre. Au côté latéral s. est aliénant un Cloître (xiir s), restaui'é, dont un admire la salle ca|ii-
tulaire, ainsi que quelques autres
vestiges de Tancieune abbaye.
Les aulres églises. St-Jean, nm-
derne, dont la façade est sur-
^uiontée d'un clocher carré, et
St-Pierre. de plan octogonal, ne
présentent aucun inlérét. L'an-
cienne église du collège des
Jésuites a été transformée eu
Ifalle. Un petit Musée et des col-
lections d'histoire naturelle occu-
pent les bâtiments de l'ancien
collège (xvr s.i. Sur la rive g. de
la Corrèze s'élèvent Yllûtcl d-
ville, YÉi'çrlié et le Ptilais de
Jusliçç.
Tulle renferme, principalement
dans la basse ville, un cerlain
nombre de maisons curieuses dc^
XIII', xiv°et xv« s. La plus remar-
quable est la Maison de l'ahlié.
(1, place Gambclta), dont les sculp-
tures de la façade sont très bien
conservées. Nommons encore luie
Maison du xvi" s. (I, rue St-Ucr-
nnrd).
Uzerche e-^t le bourg le plus
pittoresque de la Corrèze. Il oc-
cupe une presqu'île contournée
par la Vézère et est bàli eu
amphithéâtre. Deux rues inuii-
lantes conduisent au sommet ilc
la colline occupée par Ylùjlisc
(XI' et xir s.) et par les bâtiments
de Y École primaire supérieure. Sur
tout son pourtour, il est bonlé
de maisons aux toits aigus. Ilau-
<piées de lourelles rectangulaires
ou cylindriques avec clochetons sélageant le- uns au-dessus des autres et furmaid un fuiiillis
fort pittoresque, que l'on admire surtout de l.i partie élevée du fauliours Ste-Lulalie. Deux
ponts sont jetés sur la Vézère. au sommet île la boucle qu'elle forme. Du coté de l'isthme,
une rue descend vers la rivière et passe sous la Porte Barachaudc. Parjni les curieuses maisons
de cette archaïque cité, nonunous le Château Punlicr. la maison Eijssartier. à touridie d'angle, etc.
Treignac occupe une belle sitiuition sur le plateau qui stu'plombe la rive g. delà Xézère. Ses
Maisons anciennes, son vieux Collér/e, son Il-'itel de l'illc, sou Église {\y s.), le l'ont, de la même
épo(|ue. avec la vieille chapelle qui en occupe l'une des létes. forment un ensrndile fort attrayant
à regarder. La rivière qui p.isse à ses pieds traverse une des régions les |,lii- belles du Limousin.
Ti isi;\m:
I ■ .1.- (.. >;i
SAIM-ROBEP.T. — Eglise. Ensemble N.-E.
COr.REZE -271
BRIVE occupe une belle silualloii sur la i-ivc g. île la Corrèze. au conlUieiil de l'Acuipilo. Des
collines l'alirileiil contre les veiiLs du N. La l;\rge et loconde vallée qui 1 entoure, altoii.le en
arbres fruilicrs. Sur l'emiilacciiienl des anciens remparts s'étendent de beaux l)oule\ards bordés
de maisons que précèdent des jardins. .\ l'extérieur de celle ligne circulau'e s'élèvent
les quartiers modernes et les faubourgs. Le voyageur ipd suit les boulevards ou llàne
sous les platanes de la hcUc Promenade du li JuUlct est l'rap|ie de l'aspect souriant de la
ville; mais, ((u'il vienne à l'ianchir le cercle enfermant la vieille cite, le charme est rompu.
Les rues étroites, toi'tueuses, avec leurs caillou.x roulés en guise de |iavés. forment une
suite de cercles concentriques, (jue cou])e un dédale de ruelle^ et d'impasses, où le xileil
pénètre peu, mais où s'alignent de vieilles imiiaona des xiv. w et xvr s. .\u cenire -'élc\c
VËglise St-Miirtiit (xir s.), de style roman limousin, reslaurée et dont la façade latéiale S. est
surmontée d'un clocher moderne; i]uel(|ues constructions sont encore attenantes à la façade N.
L'Ëylise Si-Libéral (xiv et xv s.), encastrée dans des maisons, n'a (pi^uie seide nef. IJÊi/lisr
t<l-Serniii est moderne. Le petit Séminaire occupe im élégant liùtel du xvr s., à l'irdérieur duquel
on remanpie de belles cheminées, un escalier, et stuiout la façade sur l.i cour intérieure. Le
Couvent des dames de Sle-Clairc a conservé sa façade des xir- et xv" s. (lelui de SIe-L'rsule (autre-
fois des Franciscains) a été fondé en l'2'20 jjar saint .\ntoine de Padoue. qui aimait médiler dans
les grottes proches de Brive. transformées aujourd'hui en chapelle^, à l'inlérieur du couvent
moderne des Franciscains. Le vieux Collège (I50U) a des fenêtres mansardée^ ornées de sculptures
et une intéressante colonnade extérieure. La Gendarmerie occupe unancien cou\enl d lisidines.
Le nouveau Collège, considérable, la Sous-Préfeciure, le Palais de Jusliee. VlP'dcl df Ville, le nouvel
IP'ipilal, n'offrent aucun intérêt. Le Musée, qui occupe un hôtel du xvir s., possède (|uelques
loiles, des moulages de sculpture, des armes et des antiquités préhistoriques, ramassées dans les
lumuli ou <lans les grottes nombreuses de la région. Le Ponl Cardinal a élé jeté sur la (^orrèze
en 173i. Citons encore la Fontaine Boiirzal ornée d'un buste en bronze. Brive a élevé une shiluc
au maré.ehal Brune (I7IM-I8irii. assassiné à Avignon, et un buste au doeleur Mnjour.
Les environs de Brive soid assez pittoresques; au S. se trouvent les grolles de I.ainonronx. à
plusieurs élages jiercés verticalement dans de la roche friable.
USSEL esl agréablement située sur une colline entre la Diége et la Sarsoime. dans une région
de prairies et de cultures. On y voit encore un certain nombre de maisons aneiennes, surtout du
xvir s. La plus remarcpiable est V Hôtel des dues de Ventadour (xvi" s 1. L'Église (xir et xv s.i.
que surmonte un clocher moderne, a de belles voûtes dans le bas-coli'' d. La ^^ous-Préfeelure.
moderne, est entourée d'un joli parc. Sous les beaux ormes de la Place Voltaire a été érigée une
aigle romaine en granit (ir s.1, près des constructions de l'ancien Collège. Une avenue ondjragée
mène sur l'emplacement d'un cami) romain au centre duquel on a érigé, en llilO. la Chapelle
X.-D. de la Cli'ibanne. Du terre-plein qui l'entoure, la vue est superbe sur les environs : on
di-cou\re les monts du Canlal et les Monts Dore.
Liste des Monuments historiques
Ainiiiic . .
Ariiciil.'il . .
Ariioc-Poiii|i
Aubaziiio. .
.\yon ....
ni'.Tuiicii .
lîrive . . .
r.sl);irli:;ii;i(
Mi-ymn.- . .
Moiislier-\'i
(Le). . . .
. . . . FiiriN ll;lpli^nl.'lllx^xn'^.l(l;lll^^l'•l.'.
. . . .Menhir dit le Giuvc tIc-Rolaiiil.
adour . Église (xn' s.).
. . Cromlech <!ii Ptiy île Paidi.ic.
. . . Eglise (xn* s.l.
. . . . Pierres toniliales (xiv* s.) de l'éi;!.
. . . . Eglise (xir et xin* s.).
. . . . Église .St-JIartin (xn- s.).
. . . Pelit séminaire (xvl* s.K
. . Maison à loiu-elles (xv* s.).
. . . . l^^olnien ilil, la Jlaison-du-T.onp.
. . . . Église (xn' s.).
idadoin"
. . . . Cliàleau de Ventadoui'.
Naves ....
. .\ rênes île 'finlitiiae.
— ,
. .\ntel, retalde, nppiii de commu-
nion (xvin" s.), dons régiise.
Sailli- \nir(d -
. . l-;glise (xn* s.).
S.uiil-Cyi-la li.
»clie. Eglise (xV s.).
.Sailli llnlierl .
. Église (XT[" s.).
Ségiir ....
r.hapelle ixn' s.1.
Tulle
. CatliédraliMN.-D. (xn' au xiv si.
Tarenne .
, , liesles du cîiàlcail de Tureniie
(Tour de César, xm" s. Tour du
, Trésor, xiv s.).
Uzerrhe
. . Eglise (xi* et xn' s.).
"Vigeuis. .
- . . Église (xn* s.).
Gironde
Nom — Situation
^g1 ORME par la iciiiiiini des deux grandes rivières de la Garonne et de
la Dordiii,'!!!" (jui se rencontrent au Bec d'Ambès, le large estuaire
de la Gironde a donné son nom au département.
Plus uK-ridionalc, la Garonne sépare les deux arrondissements de
Dazas tl de la Kéole. en baignant celte dernière ville, traverse celui
lie Bordeaux, en décrivant un niai;iiili(|iii' croissant devant le chef-
lieu du département; quant à la Durdogne, cjui coule plus au
N., elle arrose l'arrondissement de Libourne,donl elle (MMilcaniie le chef-lieu, puis, sépare
un instant les deux arrondissements de Bordeaux et de I.ibourne, coupe la pointe N.-E.
de l'arrondissement de Bordeaux, (ju'elle sépare à nouveau de celui de Blaye. Depuis la
pointe du Bec d'Ambès, la Gironde sépare les deux airondissemeids de Bordeaux et de
Blaye. puis ce dernier de celui de Lesparre qui se termine à la l'ointe de Grave, sur la rive
g. de l'estuaire. Sur la rivedr.. c'est le (N'^paitemeid de la C.liareide Intérieure qui l'ait suite
àrarrondissement de Blaye. Ce (lc|iarli'iiicMil. qui apparlient ùlai-égion S.-O de la France,
se place au premier rang des dépai'lemenls français [loiu'la su|K'rlicie. Il affecte la foi'Uie
d'un losange d<int la plus grande diairnuale. iiicliu(''e de S.-E. à X.-O.. coïncide avec la
direction générale du cdui's de la (larouiie i-iiiiliiiin- par eeliii de la (iirdude. Cette dia-
gonale mesure environ lli'> kilcun., de la l'ointe de ( irave au X. au ptiint île rencontre
des trois départements ilc la (lironde. de Lol-el-daronne et des I^andes, au S. L'autre
diagonale mesure 125 kildin. de l'i'xlii'iuili'' Si), de lai'rondissement di' Bordeaux à
rextrémité X.-E. de ci'tiii de l.iliourni'. I.c pninl dû elles se coupeid n'est aidre que
Bordeaux même.
Les limites naturelles du dc'parte ut sont ; au \. la (dronde. qui le sépare jjendant
41) kilom. de celui de la Cliareide InlV'rii'nri'. puis ipiel((ues kiloni. de rivières insigni-
fiantes ; à l'E. une faible partie du cours de qnrlipics ['uisseaux. itlusieurs kilcun. delà
Lidoire, 57 kilom.de la I tciidd^ne. puis ,pie|cpies kilcmi. du Dropt et du Lisos.aii S.
environ '2 kilom. de la Leyi-e : à l'O. eiilin fdcc'iui Allaidicpie. 11 est liorné au N. pai- le
département de la Ctiarente-inférleii l'e. au \ i:. par celui de la Dordogne. à l'E.
jiar celui de Lot-et-Garonne, au S. par celui dc^s Landes. Il a été formé en IT'.MI de
territoires faisant partie de la CLiyenne i fti/v/e/c (/,■-■, Du:ad(ii)<, Périijord, Agenais).
Histoire
Les premiei'S habilanls de c-elie rc'\'.^icui paraissiuil c'-lre cl'cu-iL'-iue ilic'i-iipu'. Ils auraient
précédé la venue des (_;eltos. l'Ius lai-d une fraction de JJiliij-iijc!< l'icl^ci vint s'établir dans
la région conq)}'ise entre les iiiisseaux delà Devise et du Peugne. Avec les Iliéres ou
Afiuilains, ils jetèrent les foudejucnls i\c Burdiyalu i Bordeaux). Lesénulils oui beaucciiqp
discuté l'étymologic de ce nom. sans pouvoir se meili-e d'accord. C'est SIraiion qui. de
tous les géogi'aplies. a le premier signalé son exisieiu'e scui^ le noui di;:i-os:ov Bo-jsôi-/-/À7.
Bordeaux, grâce à sa situation sur la ri\e ir. de la (iarorjne. dc>\inl un cc-ulic commercial
(einpoi-ium) important. La cire, la i-c'-sine. la laine, l'élain. l'oi-niaienl les principaux articles
d'échange avec les peuples voisins. Parmi ces derniers, citons: les Boii ou Boïatos,
pécheurs dont la principale ville était Boïos (La Teste de Buchi ; les Belini ou Bclindi
T. IV. — IS. Oino.NDE I.
274
G I R O N D f
avec les Sallomacii ^Salles) occuiituil, les Landes du lîeliiiois lieliii . les Meihilli iMédoc),
tous d'origine celtique et les l'as/tle^ iBazasi. dorigiiic ibciique. Ils tratiquèient
ensuile a\ee les Massalioles. (|ui |iai\inreut daii^ la région jiai- la vallée de TAude. puis
avec les Xarbonuais. Les baleaiix des Massalioles iiiiHuihiieirl la (linuidc el reiiarlaienl
de Bordeaux pour gagner la Brelagne (Angleterre;.
En 50 avant .l.-C. Crassus soLunit les peuples dA(|uilaine. Lors du souléxcnienl
général de la (iaidc contre César, cette région iliéiicjue. et non gauloise, ne Isougea [las.
Ce n'esl ipfen r)8 avant J.-C. que les peuples (rAcpulaini' se révollérenl contre les Ri)uiains.
soutenus iiar le> llière> IransjiN n''n('-e]is. llslur-ciil liallii> par N'ipsanius Agi-jppa. INlirent
encore deux tentatives entre .">.■) et 511 el en -JS avant .J.-C.
La circonscription de LAquitaine tut arrêtée par Auguste, en laii l.". Elle ((Hiipiil tous
BOUDli.MX. - Hoin-i' il Fc.jihiijir il.> lv<\< Gi-.iccs.
les peuples erdre la Loire et les l'yiénées. Cette grande pro\iiu-e lui déinendnée avant
l)i<ic!(''lien et comprit r.Vquitaine première avec Bour'ges comme métropole el la Noveni-
pii|>uhniie avec Eau/.c comme mi'-hi>p<ile. LaCaronni' les sc'-par'ait. .\vanl riii!! on ih'-tai'lia
l'Aquitaine seconde, dont Bordeaux devint la iiK'Iropuli', ])c lonles les provinces
romaines. rA(juitaine l'ut la plus morcelét'.
Pendant la péi-iode gallo-roniaine. Bordeaux jirospéra. Ce fui d'alioi-d un y<r(;/i'.s urbain
administré par des iiKtijisIrl. Les Aquitains, devenu-- citoyens romains, enli'aient dans la
tribu (julrhw. Bordeaux a tonrni do h^ioniuiirc^ an\ ai'mi''es de l'I'Jnjiire : les liitnriires
Vivisques ont eu deux cohortes distinctes recrut('es dans leurs larnrs pour loiiuei' des
corps auxiliaires. Un préteur de cette origine dota la ville de son i)reiniei- aipicilnr,
L'Aquitaine, plus éloignée de Rome que les autres provinces gauloises, inl plus long
276
Gir.ONDE
Irmiis fidrlc :ui\ li'adil inii^ iialicmales et aii\ mœurs aiiceslrales. Si réplii-i'aiiliie relève
|icn lie iioiii> (li>iii;ine c-cllii|ue. eu revanche elle eu a Iroiivé uu urauil uonihre d'origine
iliéri(ine à eùlé de eeu^ d'oriyiue i-omaine.
Mu "J.")7. les l''i'nucs. pafeouvani la (iaulc du S. IL. au S.-f)., Iraversérenl le pavs pour se
leudre eu Espagne, lin 'llo les Germains le parcoururent aussi. On ne peut que faire des
coujiMlures sur la façon dont les uns et les autres s'y conduisirent. Poui' se protéger
contre uu ri'Idur possible, le miyau principal de la ville de lior-dean-v fut eidouré de
murailles diuil lui reirouve encore quelques sulisiructions. Ce noyau convrjiit uu rec-
tangle île "Ml m. de longueur sur environ 'i")0 de largeur, dans lequel on iiénétrait par
I l piuirs llanqui'rv (\r |iiui-s.
Une nou\i'lle pi^i'inde dr Irauqiiillilr ranieiia la prospi''rilé. Au iv s. l'Aqiii laine était
Ii()IU)E.VU.\. — Groiul TIumIii'.
une riclie prip\ince. I.es écoles de lîordeaux jouissaient d'une n'^pulation universelle: les
rlii''lrurs qui s'\ l'oriiiairnl i''laieul ilrmaiidi'"- pai- liouii' el !'( iiirnl. Le poète Ausone, né
\er> T)!!! à liordeaux. qui lut précepleui- du jeune Gratieu el mourut comijlé d'honneurs
et de biens, a laissé dans ses vei's élégaiil> el facilesdes descriptions chariuantes de sou
pays natal.
De répo(|u;' ri'lliipieil n'^lepen de clio^e : des ilolmeus à iiellefond. uu autre à i'ujols
le mentiii' de l'ierrriil le. a Saint Sulpice-de-Falcyrens, et les dolmens de Puy-Landry aux
Salles.
I)(^ l'époqur loiiiaiii;'. rilou> pour iii('-moire le~ liagiiieid> de colonnes du Temple de
'ruiellr. i'-le\i'' au m s. cl il/'liaiil au wii ~ . en:!-. 'i\ i--. au :\lusée des antiques de Bordeaux.
De ses mouumeids nunains : thermes, aqueducs, fontaines, etc., cette ville ne possède
que les restes d'un amphiléàlre du m" >. dit Palais (iallien. Des vestiges de camp se
lioiiM'ul à C.ash'e^ ( iiioiidr. (In croil a\oii' rchouxé à Hure lemiilacement i\'L't:.-iutiiiiiii ,
BORDEAUX. — Palais Gallien lavant la création du SiiuareJ.
I . I I ; 1 1 \ I ) I-:
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l("~ luali'-iiaiiK lie i;iiici<'iiiM' cili- iiiilili' ni ilis(->~ dans 1rs cdiisl i ml imis du Ixini-i;-, doill
l'o-glise et les alordoiH's rci-din rcrd d.-s ni(isaïi|iii"- l'cirouvéos en hou ('dai. Lue aiilri'
niiisaïqiif^ existe à Li-ogeals. I.'ei-nniai^e de Saiid Aidiin, à Saiid ( leniiniii île la Hivière.
n'est, autre (|i l'une ei-y|)le gallo-i'iuuaiue. A ji ad nus ipTon i(d ri>n\ e en divers cndidils des
traces des ((uall-e H'i-audes \()ii'S qui |iarlaieiil de Mm-deaux.
Suivant (irégoiie de 'Idurs. le elii-isi iainsnie aniail lail mmi apparil ion dés le i" siècle
à Hazas. t'ue lialrieicnne i;anli>isi'. al lii-r-c en .Indi'-e par le lirni! des predical ions du CNrisl.
\ l'nl li'anoin du iiiarU re de saini
.Iean-lla|ilisle. licNcnne dans sa
pairie, elle ap|iorla à lia/as une
ampoule l'enl'ennanl du san^- dn
préciu'senr et la d(''posa dans l'oi'a
loire (jn'elle y III (''le\i'l'. Mlle pro
paiîea,ensnile la nouvelle ddclrine,
qui ne lil de |iroL:rès qu'an m s.
en Aquilaine. lors de la \enne des
S. S. Marlial. Fi-onI cl .\larlin. I,a
Iradilion l'ail nnnoider à sainI
Mari ial la iimsl i ml imi dn piiMuier
oi'aloir'e chri'dien de l!oi'deau\. sin'
l'euqilaeinnenl ociaipi'' depuis par
la basilique de SI Senrin. Sl-Aiidri'
a été éle\'i''e au i\ s.. di''lriiile par
les Harliares el i (•(■(uislrnile an\rs.
Du \ s. à la lin dn i\ se poni'
sui\enl les in-.asjcnis liarliares. lai
WX. une horde de Sarinalrs. il'A
lailis. de \'aiulales el irih'aiiles
lra\ei-se rAt(uilaine. seniaid pai-
ioid des ruines, l'iiis \iinnieid en
ill les W'isigolhs ipii pillenl l'.or-
deanx el l'orcnpinil di'dinil i\ enieni
en ils avec I Aqnilaiiie seconde et
la Xovenqiopnlanie. lùiric. sncce;--
seur de Wallia el d'Alaull'. l'ail de
llordeanx sa i-ésidnice liahiliielle.
11 est arien et persi''cule les catho-
liques. Ceux-ci appelleul (^lovis à
leur aide. Le rlirl' l'rani- Irioinphe à Poiliers. cl l'ail en .Ml" son enirée dans Iloi'deaux
l ne. nouvelle ère de I ranqndlili'' dure jusiiu'à la mort de Clovis en .Ml. Les \'ascoiis
ou Gascons péniélrenl à leur Imir dans le pavs. puis .se soumelteut aux Francs. Aloi's
esl l'ormé' le royaume d'.Kqnilaine en l'aveur de ( lliaiihert. l'i'éi'e de Dagoherl. royaume
<pii diii'i' jusqu'en (iâl el rsl Iransl'ornn'' en simple dncln'' ili''pemlaul de la coui'ornie.
(Ici l'dal de choses dni'e jusipi'en (iitfi. Puis l'.Vqnilaine devieni indi'qiemlanle.
Eu "âll a liini une inxasion de IIKMKIO Sarrasins, qui ti'aversent le S.-O. de la Gaule.
|iillaid el incendianl l'.ordeaiix, Gharlcs Martel les ('-crase en Tâ^ à Poiliers et le péi'il
niiisnlman esl écarlé'. lue liille désespérée s'engage ensuite enlre Pépin le Bref et les
ducs d'.Vquitaine Ilunahl el NNaitre. lutte dans laquelle ce dernier est vaincu. Charle-
magne. au reloue de l'expédition d'Espagne, Irausl'oi'nie l'Aquilaine en royaume et lait.
nollDIC.M X. - CI ts iM-hiil
ïft;.'
o
28-2
G I P. o X 11 1-:
afouvernor Hordoanx pnr Ir comte Scgwiii. l.iiiiis 1o Brafiic l'iil li' (loriiicr rui (l'A(|nil;iiiio.
l'I. lorsqu'il iiionla sur Ir Irùiio do Fram-c. la proxiiirp rodoviiil nu >ini|)li' iliiclu-.
De 844 à 87'2, les Noiiiinmls lii'oiil [iliisii-urs incursiiins ilaiix la n'^^'-icni : ils pillent ri
iiioenilieiil lîortioanx. i-ciiKinlenl hi tiaroinic. ia\ai;('nl lo liazadais. (le n'csl si:iière que
\prs '.\\2 (|n(' lîordoaux se ndovr de >i'> niini'S. Au (■liiiiiiicnceniiMd du \r' s,, nu ronsirnil
II' |ial:ns de l'Oiidirirrc iiii [■('■sidi-id li's dur-, d' A(|nilaiuc.
Celle époque est rcuqilie de tristesse ; les seigneurs se loid l'ulre eux une guerre
acharnée: la lamine et les épidémies déeimeul la population, t in> crainle luiiverselle
sVmparc (Ips esprils à la liu du x" s. et c'est dans une anxiété profonde ((n(> counnence
le xr s. Puis une réaction se (iroduil. ou erée la Trèx e de Dieu, le IMmII ila'-ile. t ii grand
BOliOICALX. - Callit'ilralc Sl-Aiulri'-. Tvmiian dr la |m,iI,- myalc.
mouveuieid l'eligienx s'empare des âmes. Les aldiayes s'élèvent partout. Citons relie iL
Sainli'-Ci-oix de l!oiilran\. l'ond.'e par le dm- d'.\.ipnlaine nuillaunu'-le-Hon vers lO.'T :
i-elle de la Sauve. Coudée en lO'.l'i par saint Ci'M'ard : les aliliayes cislei-eienues de Faize
ilJIS). de liivel : l'aldiaye hénédicline di' lîlasiuiont : relie des Pr(''uioutri''s de lîoidieu
( 1 1 U I : le prieui'é dr Cavar (\nr s. : etc.
Al'éijoque des Croisades. l'Aqiu'Iainr si- lé\i' : inir lonir de ■;ii,.r-|-i(-rs. à la lète (lesquels
se plaee lîaymond. roiute de Toulinise. se diri-jc \ers la leii'e Sainte. Guillaume IX. due
d'Acpiitaiue. se met. eu 1 IDII. à la télé d'un i ■, eau corps de I iDOOl) croisés, puis revient
rondijUre les MusnluKuisen l-:s|ia'_;-n<'. prend les arnu's contre le rouilr dr Toidonse et
meurt r\i lt-.'7.avaid la tin île la Inl te. Son lits e| sncresseur. ( inillainue \. entre eu conflit
avec l'Eglise : rxconinnnn'' et reprniaid. il s'enfeinie dans nu cou\(Nd. laissant les duchés
de Guyenne et de Gascogm' à sa lille jeune et helle. Eléonore de Guyenne, à la seule
coiulilion (pi'elle épouserait Louis le .leuue. le futur i-oi de Frani-e. Ci' mariage esl célébré
BORDEAUX. — Catiiédiale St-Aïuir,-. l'urlail N.
Cl II ON m; 2S5
le .s aoùl 1157. m Lrramli' |iiiiiiim\ (Jaiis la callirdnilu Sl-Aiidrr. L'iiglisr. qui avait
[\vr[r S.011 concours à la royauli' dans icltc circonstance, était dolcc de privilèges de
toiilcs sortes. Eléonorc aimait les plaisirs, Louis Vil avait des goûts tonl opposés. Au
l'cliiur de la croisade qu'il aval! eulieprise, il demande le di\-orce (pie le concile de Beau-
gency prononce ru ll.'cJ. l^li'-(innre. hlire. ('•pniisc Henri l'hnilagenel. comli' d'.Vniiiu. (pii
moule i-n ll.M sur le li'one d'.\ngleterre, sous le nom de Henri 11. Cel événenieni plaçait
sous la domination anglaise le pays compris cuire la Loire el les Pyrénées. Pendant
trois siècles cette région lui le llu'àlre d'iiiir hille sans merci enire les souverains de
France et d'Angleterre illOi)-l l.')."i).
Heiu'i II élahlit à Bordeaux le siège du nou\eau gou\erncmenl de la province. Il y vint
souvent avec la reine. Les fêtes se succèdent au Palais de l'Ombrière ; les relalioiis de
Bordeaux avec l'Angleterre se nndti|)lient ; le commerce est prospère. La ville grandit
el s'entoure d'une seconde enci-inie.
A la mort de Henri II (IlS'.t), son lils Ricliai'd Cœur-de-Lion lui succède. La Guyenne
s'administre seule pendant que le nouveau mi est retenu imi Anglelerre par des afl'aircs
pressantes. Les seigneurs a<{uitainsen prolilenl pour batailler entre eux. En IHi'.i ,Ieaii-
sans-'l'erre moule sur le Irùne d'Angleteri'e. Pliiliiipe-Auguste. pour \ enger l'assassinat
<rArlliur de Bretagne, conlisque une partie des provinces françaises dont Jean avait
hérité: Poitou, Touraine, Anjou. Normandie, lui laissant la (iuyenne àla seule condition
que ,Iean et ses successeurs reconnaîtraient la suzeraineté du roi de France et lui ren-
draient hommage. Le comte d'Ai-magnac, allié du roi de Castille. qui s'était enqiaré
d'inie pallie de la Gascogne, met sans succès le siège de\aul lioi-deaux. Lu P.Mli Henri Hl
succède à Jean-sans-Terre et cherche à se concilier l'affection des Bordelais. Il leur
envoie sa mère qu'ils accueillent niagniliquement. Louis IX triomphe des Anglais à
Taillel)ourg en 1242. Le traité de 1245 rend à la France la Guyenne que. par scrupule,
Louis IX restitue à Henri 111. Ce dernier reparait à Bordeaux, où il laisse comme gou-
verneur le fils de Simon de Montfort, qui connnet des exactions et se fait détester.
En 1271. Edouard F', qui succède à Henri 111, gouverne lui-même la Guyenne avec modé-
ration, lout en restreignant les libertés locales. En 120.") Philippe-le-Bel s'empare delà
province ipi'il garde jusqu'en 1.11)5.
En 1521. une armée de misérables grossie de gens sans aveu, connus sous le nom de
Pastoureaux, se rue sin- les environs de Bordeaux en commettant toutes sortes d'excès.
Pliilippe M de N'alois reçut eu 1520. dans la cathédrale d'.Vmiens, l'hommage
d'Edouard 111 d'Angleterre pour le duché de Guyenne. Mais l'orgueiHeux monarque
anglais, en renqjlissant ce rôle de vassal, comptait bien revendiquer le titre de roi de
France et faire valoir ses droits comme fds d'Isabelle de France, dès qu'il serait en état
de les soutenir. A la tète de l'aiMnée anglaise, le comte de Derby, Henri de Lancastre,
séjourne à Bordeaux pendani quinze jours, puis il assiège et reprend Bertrci-ac,
Langon, Pellegrue, Libourne. la lîéole et liât à Auberoche l'armée du i-oude de l'isle.
Sous le règne de Jean-le-Bon, le prince de Galles, surnommé le prince Noir, à cause
de la couleur de son armure, gouvernait la (iuyenne et habitait Bordeaux. En 1555 11
pilla le Languedoc : en I55(i son armée d(''vasla les provinces voisines et se trouva le 1 7 sep-
tendii-e de la même année, en présence d'une ai-mée française forte de 50000 hommes
que loniiiiandait le l'oi Jean en personne. La bataille du lendemain, sous les murs de
Poitiers, fut un désastre jiour la France. Jean, prisonnier, fut emmené d'abord à Bor-
deaux, puis conduit à Londres où il fut retenu jusqu'iMi 15iil). Le traité de Brétigny
lui rendu il la litierlc', mais donnait à l'Angleterre la France du nord, de l'ouest et du sud-
<uicsl.
Charles \ envoya Duguesclin avec plusieuis compagnies soulenir la cause d'Henri de
m;
lie
(
G I H O N D E AS?
Traii^laiiiarr ilaiis sa reveiiilicati In liruic de Ca^lilli'. Fail |iris(iiiiiii'i' à Xajara il")(i7)
l)ai' les Aiiiflais qui coiiiliatlaiciil iioiir l'aiihr cdinixMilciii-. l'iciic-lr ( j'iiel. Dutrucscliii
fui ranioiio à Burdoaux. Le roi (11' l'i-aiii r |ia\a la ran(:i)u ilc KKMKIO livi-cs lixri' par l'il-
lusti'e chevaliei' lui-nK'inc. liclàclic- pai- le riiiici' ilc (iallcs. il ii:ai;iiail i^n ir)(iS la lialaillc
(le Monteil, dans laquelle Picrrr-lc-llruci trou\ail. la nioi-l ot replarail ilciiii dr 'l'i^uis-
taniare sur le trône. Fait connélahle en l.'/O. Dui^Miesclin. à la tète de ]ilusieuis corps de
parlisans, mena une i^u^'ri'c de (l('-lail eoiilri' les AiiL;lais, enlcxaid par de liai'dis coups de
nain les châteaux Torts et les \ilics. CCsl ainsi (pi'il s'empara de plusieui's places l'oi'tes
le la (iuyenne. La trêve conclue l'u ir,7) a\ec h's Aui^-lais leur laissait encore Hordeaux et
luatrc autres villes du littoral, l-ln 17)711. les lloi'delais lassés de ces luttes sans cesse
renaissantes concluent un pacte d ''leiisir pour uiarclKM' contre l'ennemi conunun. l!oi'-
doaux i)rend le titre de marraine de celle liij loul les Jilleules soid : iionri;-. lilaye,
St-Kmilion. Liijourne. Casiillon. SI .Mai'aii-e. Cadillac et Rions. Après les xidoircs
de Jeanne d'Arc sons Charles \\l. deuxcouranls il'opinion divisent Bordeaux el les \il|cs
de la réi^ion. Ouaud en 1 iol) le roi de Pranci' lenie île reprendre la Guyenne aux AuLilais.
Blaye, Bonrg, Libourne. Casiillon, F'riuj^-ac. opposenl une résistance opiin':drc. Bordeaux
se rend le '2.') juin lidl et Dunois p(''néh-c dans la ville. Charles VII l'clahlil des inqu'ils
(pic li'> Fiais reruseul. Les Anglais i-i'paraisseni . Talliol débarque dans le Mi'mIoc et
toides les \ illi-s lui ouvrent leui-s piu'les. tneseciunle fois Cliarles ^"1I i'econ(piierl la
(iu\enne el uicl le siège devant Casiilliui, <u'i l'artillerie française eut les Innuicurs de la
iourni''e ili."i.')|. C'en est l'ail île la cause ani;iaisc. Bordeaux se rend à (liscri''l iiui el le
l'.l oclobre I Ijâ. Charles ^'II y l'ail une enli-i'c lrionq)iiale.
Louis XI rendit à Bordeaux i |iarlic des pri\ilci>-es que lui avait }-eliri''s Charles \ II.
Le pai'Ienicnl fui n'^labli el rt'niversib'' reslaïu'ée. .Vu xvr' s. Biu'deaux l'-lail un ccnire
lilléraire remuiuni''. Chai'les \ lit couliruic par une charli' les )irivilès>es delà \ille: il
invite sa hourii:ef)isie à l'accoiupaiirner dans la canipaiiiie d'Ilalie. Ajirès la vicloiic i\r
l'oi'uouc. les jurais foui reconsiruire la l'oi'le ihiCaillian el placcnl dans luic niclie la
statue du l'oi.
La Réfoi'me pi''nclre en (iiivenne \ci-s l.'i-J.") cl y fail de rapides pi'<it!rès.
En 1548 rétablisseiucnl d'un nou\el iiiqu'd sur le -el ]irovoipie des troubles sanijlanls
dans la ville de Bordeaux, llein-i 11 en ('•loJL'ue le l'arlenienl.
Les i|ucri'llcs relii>-ieuses s'en\ cniineid vers l.'ilill. INiui- les calmer. Cbai'lcs L\ arrive à
Boi'deaux (NI l."ili-i. .\prcs son d'''p;'rl. les p;is-ion- l'cnip<Mlenl de noincau. Iji I.';7- iui
massacre ensan-j-laiile la ville cl a sa ii''pcrciission en province. Ce n'est iju'eu l."i7(l i|ue
la paix est réiablie enire calboliqucs cl piolcsiauls.
La pi^sle (■■claie en làSa et fail de i brciiscs \ ici iines, I'ui>eu Jilus lai'il des bandes
de Croquanis pillent etdévasieni la p|-o\ince. Sous le régne de Henri 1\". la [U'ospérilé
reiiaîl ; on desséclie les marais des bords de la (iii'onde; le commerce est lirillaul.
Sous le l'égne de Louis XIII, plusieurs soulèvements se produisent qiw réprime diu'e.
ment le duc d'Épernon. gouverneur de (îuyenne. Loi'sque la Fronde éclale. les hm'i-om
leids iKHubreux à Borileaux ])renneul les armes, exaspérés par l'as'gravaliiui des inip('ds.
La lulle se poursuit avec des alternalives diverses de succès et de revers. En Itiàr) |;i cdiir
vient s'élablii- à Boui'g-snr-Gironde |iour suivre les opérations de l'armée l'oyale conlic
B(U-deaux. Les modf'rés du parlidc la Fronde lini-vnl par rcniporicr cl Iraileid des
conditions de la jiaix. Louis Xl\ se uuuilra mod('ii'- el chercha à faii'c (lisparailr(^ les
traces de la lulle ainsi <jue les causes (pii l'avaienl fail naître. Une nouxclle èri^ de pros-
l)érité reconmience: les relations de Itoi'deaux a\ec l'.Vngleterre se undliplicnl el de mm-
vclles s'engagent avec, les pays loiiil 'ins. Mais Louis XIV est. andiilieiix : les gueri'cs se
nndiiplienl. Le trésor est à sec : de lourds imp(')ts pèsent de nouveau sui' la population.
■.Ol'.liLM \ — I'.tIl- du l'uUii>, ou l'iillc l.îiiUiun
t; 1 1! () N D 13
Les ('meutes se suivent. Au retour de la ijiieri'o d'Espagne les mercenaires pillent licir-
deaux; une partie de l'enceinte de In \illi' est déninlie et les glacis du cliàlcau 'rrnnipelte
i-eniplarcnl la colonnade îles Piiicr-s de Tnli'lli'. l'iiis la n'^vocaliim i\r llldil de Xaides
éloigne de la Guyenne un grand nonilne de l'aniilles. Le xvni' s. se signale par une
grande misère à la suite du rigoureux liiv<T de I7(IS-17(I9. par la ruine de plusieurs
grandes familles bordelaises. prox'dipn'M' par lesvslèine linaiicicr du liampiicr l.:i\\ ru
IT'Jll. Eu I7iri. l'intendant (!<■
Guyeiuie. de Toni'uy, trans-
fornic Bordeaux el Liliouine.
Aide' des deux l'anu'ux arrhi-
lecles (jabriel et Louis, il lad
snr'gir de terre une \illr non
velle. Son nnivre est conlinuc'-e
à partir de ITàS par le l'aslueiix
duc de liichelien. Le uiou\e-
nu^nt philosophique et litl<''raire
de la lin du x\in >.. anepiel
Bordeaux |)artici|ie anipli'iueid.
nous conduit à la Bé\(ilution,
Les dépuli''s de la (iuNcjine.
représentant ites idées iuod(''-
rées, ord reiulu célèbre le parti
Girondin. .\prés leni' clinte. la
Terreur t'ait ites \icliuies à
Bordeaux.
Le |iremier Empire ramène
la paix et une reprise des
affaires: mais bientôt le Blocus
Continental ainsi ipu' les hui-
gues guéries de l'Euiiiiic rui-
nent le commerce de Bordeaux.
Aussi en ISI4. dans l'csp^ii'
d un changemeid de re'-i^inie.
Bordeaux acciicitte sans pid-
tesler l'avaut-gaide de larin(''e
anglaise. Au l'cinur de Jile
d'Elbe cependard. ta ville laisse
pénétrer les ti-onpes imi)ériales
dans ses nnn's. mais en ISI.'i
accueille avec joie les alliées.
.\ii:i\i(;x.\c.
Tour ilr \",>vriiir-
te lai.
ut
Les révohdions de ISr>() et de ISIS fiirrnl mieux accueillies ipii>
supposer les lendances de l'esprit pntitic.
Pendant la fatale guerre de tSTll tSTI. Bordeaux devint, à partir du H décendire ISTU.
le siège d(^ la Délégation du gcuneriuMuent pro\isoire. L'.Vssemblée natituiale se réunit
au Grand Théâtre le L2 février tSTI : le 17. Thiers est nounué président de la Ré|)uliliipu>
française elle I" mars les pri'-linnnaire-. de ta paix a\iM- l'Allemagne sont volés pai- une
majorité de i.'i'.l voix. Le tl mai'>.. f.Vs-,cnd]|i'T (piillc tlordeaux |iour aller siéger ensuite
à \'ersailles.
T. U. — l'.l.
GllîO.NLiK II.
290 GIRONDE
Géologie — Topographie
Le département de la Gironde appartient géologiquemcnl an bas-^in de la Garonne ou du
S.-O.. dont la Garonne et le canal du Midi marquent la liene de plus grande dépression. Il forme
un plateau incliné du S.-E. au N.-O.. vers la Garonne et l'Océan ; Bordeaux, situé sur la ligne
médiane de cette espèce de cuvette, en occuiie le centre. Son point culminant. lOô m., se trouve
vers la limite du Lot-et-Garonne, à i kilom. E. de Grignols, à la colline de Samazeuil; son point
le plus bas est à l'Océan. En outre, le plateau est séparé de l'Océan par la zone inculte et
liresque déserte des Landes, formée d'alluvions anciennes et que termine une nuuaille de dunes
]ircsi]ue rcctilignes de Itiô kilom. de longueur dans le département.
11 lelove en son entier des terrains tertiaires supérieurs et inférieurs. C'est le cours de la
Garonne qui établit la ligne de démarcation : sur la rive d. se trouvent les terrains tertiaires
inférieurs {éocènc) et sur la rive g. les terrains tertiaires supérieurs (pliocène et miocène). On
trouve sur cette même rive, à 50 kilom. au S. de Bordeaux, une petite bande de calcaire crétacé.
EnlJM. un limon fertile a été déposé récemment dans les vallées de la Garonne, de la Dordogno
et de leurs principaux oflluents. La Garonne, qui descend des Pyrénées, roule des cailloux et
des |)arlicules siliceuses, tandis que la llordogne. qui prend naissance sur le Plateau central,
entraîne surtout des débris volcaniques.
La rive d. de la Garonne est constamment accompagnée de collines abruptes, quelquefois
même de petites falaises à pic, tandis que la rive g. est plate. Les coteaux moins élevés des
deux rives de la Dordogne n'ont jias un aspect aussi tranché.
Les collines se trouvent dans le Blayais. le Fronsa<lais. l'Entre-deux-Mers, régions situées sur
la rive d. de la Garonne et dans la partie N.-E. du Bazadais, sur la rive g.; le reste du départe-
ment, jusqu'au pied des dunes, foiine une région de plaines.
Le Blayais et le Fronsadais ont une altitude dépassant rarement 100 m.; la cote la plus
élevée atteint IIS m. à Caudelère. Ils forment une région sans grand caractère, arrosée par de
petits cours d'eau li-ès frais, coulant dans des vallons peu accidentés, sauf celui de la Dronne.
l.'Entre-deux-Mers est la longue presqu'île triangulaire, dont la jioinle est au bec d'.\mbès et
dont les deux grands cùtés sont formés par la Dordogne et la Garonne. Sa longueur est de
73 kilom., et sa largeur maxima atteint 50 kilom. Elle va en s'élevant vers le S. et le S.-E.. où
elle atteint 127 m. dans le canton de Créon et 158 ni. dans celui de Pellegrue. C'est une plantu-
reuse région recouverle de vignobles et de vergers. Les villages s'y pressent avec des châteaux
et des villas, l.e pl.ile.ui monotone de Benauge en occupe le centre.
La région ib's Landes forme une vaste presqu'île triangulaire, dont le sommet se trouve à la
poinle (Ir- Gr.ne cl qui va en s'élargissant de plus en plus vers le S. La longueur, dans la
Gininde. atteint UiO kilom.. et la largeur maxima 00 kilom. Le sommet du triangle comprend le
Médoc. d'une altitude ne dépassant pas 40 m., et que l'on divise en Haut et en Bas-Médoc. Le
Médoc. arrosé par des l'uisseaux étroits ou jallcs, est séparé de l'estuaire de la Gironde par des
plaines .alluviales, ou pahis ; c'est une région absolument dépourvue de pittoresque, mais
couverte de vignobles célèbres. Des polders le terminent au N.-O. Le sol en est formé de cail-
loux arrondis dont l.i couche augmente d'épaisseur en descendant vers le S.; la grosseur des
cailloux progresse .'lussi d.ins la même direction. Au S. du Médoc. le sous-sol des Landes est
formé par l'n/io.v;, couche inqierméablo très dure, formée de matières organiques végétales,
reliées par un ciment ferrugineux et d'une épaisseur variable. Les eaux des rivières ou plutôt
des ruisseaux de cette région ont, par suite, une belle couleur ambrée. Leur écoulement, rendu
dirficile par le bourrelet élevé des dunes du littoral, transformait jadis la région en marécages
cHciip.uil le-; vallons appelés lèdes ou lèles. Aujourd'hui, les crasles. ou fossés creusés dans le
sable, les mèneni aux grands étangs du littoral, réunis par dos canaux, qui en déversent le trop-
plein dans le bassin d'.\rcachon. en communication constante avec l'Océan. Le chenal de ces
canaux est malheureusement ensablé avec trop de facilité. Ouoi qu'il en soit, la fixation des
dunes et les jilantations de pins, qui prospèrent dans cette contrée assainie, font des Landes une
région très riche, où les bergers, montés sur de hautes échasses, se font do plus en plus rares.
,\ 1.1 liiiiilc du département, elles offrent une partie cultivée qui s'étend de l'étang de Cazau au
Crav. et Liip- par Hillot
LA SAUVE. — Ancienne Ahliave. Cluolicr Uc lliiilise. ■
GIRONDE
2;io
Bcuve qui arrose Baza?. Les dunes ilu litUnal t^iuiL Ic:- \'hi< L-levces de rKui«]if; elles alli-i-
guenl SU m. près de l'étang de (;azaii.
Hydrographie
Hydrographie maritime. Le liUoral du déiiaiienieiil. biir l'Oeéan Allanlic|iie. ennimcncc à la
l'iiintf i/e lii-iu-c. siluée à rexlrémilé de l'estnaii-e de la Gironde (rive g.), en lare el à i kiloni.
de Koyan, qui forme l'exlrènie
poinle de la rive d. Au large el
à 7 Uilom., se ti'ouve le Plalcuu
de. Cordouan, que la Passe de Grave
sépare de la cote, et qui porte.
élevé sur un Ilot meheux. le Pliarc
deCordowin. d'une hauteur de 70 m.,
signalanl île l.iin aux navigalenr:-
l'entrée <le la (llronde. Assaillie
conslaïuineni par les vagues, celle
jjointe, sauvegai'de de l'existenee
du l'oi-t de lÎDrdeaux. aurait vive-
iiiiMil di-|iaiu sans les tra\aux
d'enidelii'iiienl et la eunstrueliiin
d'épis et de hrise-nier cnnslani-
nient entretenus qui la défend<Mil.
La rôle court du X.-E. au S.-i>.
jusqu'à la /'niiite fie lu liéijiule. à
parlir de, lacpielle elle deseeiid au
S.. |iri'si|U(î l'ectiligne jn-qu'au
<;ili l-'i-rrrl. <\u- luie IcingiUMU- de
7li KllciMi. Sur ce limg parcours,
elle est aiininpagnée de dunes
|ilantées de pins maritimes, de
lédes. d"elan'.;s lecueillanl les eaii\
des Lande'-. Les seules jilages de
bains ipie IHu y i-encunlre sont
celles de Soulac les-Bains et de
son annexe l'Amélie-sur-Mer,
lotiles ileiiv lie sable lin, mais
à |ienle. ra|iide et dangereuses
|iiHir leurs lann-'s de l'ond: au-des-
snus se trouve encore la |ilai:e de
Montalivet-les-Bains. où la mer
est souvent violente. Les élangs.
qu'encadrent des dunes éli'vécs
en nioyeinie de ."Il à ,MI m., sont
ceux A'IIourlin et de Carcans, que
le Marais de Talarls traverse par un canal, sépare de celui de I.aeanau. ]>\u< au S.
Eidre le r.ip l'eirrl. l'omiant la pointe S. d'une l'Iroile li.iiide de dunes qui sépare le Uassin
d'Arrailiitii lie l'Océan et la Pulnle d'An'irlimi. plus au S., la cùte e-t interroiniiue jiar le grand
chenal par lequel s'écoulent les eaux du bassin. Ce dernier, d'une l'orine triangulaire, a
lj.")00 hectares de surface à marée liante et àOOO hectares seulement à marée basse. Une seule
ternr basse. l'//c des Oiseau.i\ énu'rge à marée haiile. Entre l'Océan et l-i cùte (). s'étend la forêt
domaniale de Lége-et-Garonne. On ne renconire d'agglonuM'ations impoilanle- qui- -lU- les deiiv
antres côtés du bassin. A la poinle \.. c'est d'abord Ares. |:ilage vaseu-e et |ielil |.ioi t qui arme
finur la |ir-c|ie de la sardine, puis Andernos-los-Bains. la jolie station de Toussât. Laiitoii qui
C.VDII.LAC.
Porli- rlc Ville.
G I R O N 0 E
lK).-B('iU' iiiusi (juAudengo. plu- au S., de varies réservoirs à poisrions. Dans l'ansfle S.-E. se
liouvcnl Biganos l'I Ir Teich. rulif lesquels débouche la Leyre; au delà du Teicli, on rencontre
le petit pnil \as<Mi\ de Gujau-Mestras, jiuis celui de la Teste de-Buch. dont les huiti'ières sont
céli'hies. A la l'uiiih- ilr l'Ainnilhin riuuMience Arcachon, dniil la ville d'élé se développe en
liiinliue ihi bassin, laiidi- ipii' la \ille iriii\ei- ahrile ses jolis chalets sous les pins des dunes.
Avant de :-:'i'lii' du unulel. on liMU\e la lu-Ile iilaire 1 1 u MouUeau, plus a^-céable et surtout plus
pi(i|)ie ((ue celle d'.\rcachon.
' Au delà de la Pointe d'Ar-
cachon, la cote continue à
descendre ver.-- le S., presque
en droite ligne, toujours escor-
tée de dunes, dont la plus
élevée atteint i)rès de 91) m.
Le littoral île la Gironde se
tei-ndne à une roule forestière,
(]ui. de r(j<-éan. Sîa.sne la côte
O. de VlClnmj de Vazaux cl de
f<anij\iincL, dont la moitié N. à
liciue appartient au départe-
laeul.
Garonne maritime. l-;ile s'é-
tend sur iui pan-ours de 25
kildin.. de|iuis le Pont de Bor-
ili'.uiv juscin'an confluent avec
la Durdogne. Le port de Bor-
deaux, à IIS kilom. de r<lcéau,
esl el.-dili sur l'anse concave
de la rive s. de la Garonne.
îl se termine à liOO m. en
amont de l'axe du pont du
chemin do fer et conunence,
on aval, à l'extrémilé du ha-
zueau de Carriet (Loi-monl).
Sa lontrueur est d'environ
!l kiliim. I..-1 parlie amont est
cli-iiniiiniée |Mirt de lialel.-iire :
elle c-(iiii|ii'enil ISIIIIX7 m. i-arr-és
lie lei-re plein-. In u'are niari-
linii' lie l'.rieinie. eli-. l.,-i p.ulie
av.d. qui cciMslilue le [lorl
niarilime. et avec laquelle
eiiniinuniqiie le li,-is<in à Uni.
;i li Iviliim. UIO de limuneui- et
i'2â m. Ao larireur mnyenne à
l'éliatre. Klle c-omprend la irare
maritime de la Haslide. des
cales et desap|)ontements sur les deux rives, âSo ('),"),■) m. carrés de terre-pleins, etc. Le bassin à
flot, en forme de T. s'étend du S.-E. au N.-O. dans une direction à ])eu près perpendiculaire au
lleuve. sui- une loii'.'ueur di- .")0'2 m.: Il communique avec- la Garonne ]iar '2 écluses à sas acco-
lées, pi-éi-ériées d'un .'ivant |iorl. el possède 177(1 m. de longueui- de quais. II comprend en outre:
deux lornie-^ de r;idouli. i'~l nonii d'in-l.ill.'il ion- nombreuses pour les réparations des navli'es.
rend)aripiemeut. h' débaïquenn-nl et le dépôl de- niarch.-mdises. est dolé de 10 L'rues roulantes
ou lixes. jiydraulicpies. .'i v.-qicnr ou à br,-w. de p.-ivillons-aln-is. de docU-. il'enlrcqiols et de
magasins généraux il,-iines el ]iean\ di- moiilon-i. LoulillaL-'e privé est ég.deinenl unporlanl. \\l
RtONS.
l'i.rle lie Ville
LUUl'lAC. — liylibe. liiibtiuble -\,-0.
298 GIRONDE
51 décembre" li^OO le jinrl de Bordeaux armnil l'21 navires .'i v,n|ieiir, jaugeant ensemble jj "00 T.
el ilisposani lU- 71771 clievaux-vapeur. Knliii .'i I kilniii. en .u I du porl de balelage se trouve
le pelit ]iorl de Bcijles. eonstituc par une cale tacililaut les opéialions du commerce de la ftiorue.
dont la i)lace de Bordeaux est le princijial marché en Europe. Des sécheries sont installées aux
environs de Bègles. Au delà du porl de Bordeaux, la Garonne est accompagnée sur sa rive d. par
les collines peu élevées i."i() m.) de Lormont, ijui i)ossède des chantiers de construction ou ih'
réparation de bateaux. Sur la rive g. se trouvent des usines, des magasins, des ateliers et des
<han(iers de constructions maritimes et mécanic|ues, la raffinerie et la distillerie de Bacalan,
des laliriques de conserves, une huilerie, .une l'aïencei-ie, une usine déther, etc. En aval sont
des uKU'ais traversés par des Jalles et endigués le long de la Garonne. Les collines, dont les
lianes sont recouverts de vignobles, s'éloignent un peu de la rive d. toute garnie de roseaux.
Le sol s'abaisse et la petite pointe très basse, entre la Dordogne et la Garonne, qui constitue
le Bi'c d'Aiiihr.t. ne ]iortc cpu' des prairies.
Dordogne maritime. I.e llux des marées d'écpiiiioxe se fait senlli' jus(iu';i Pessac-de-Gensae,
en amont de Castillon, oh s'arrête celui des marées ordinaires; à Libourne, au conllucnt de
risle, sa hauteur atteint i m. 50 aux marées d'é<piinoxe. Le port de Libourne, jadis beaucoup
plus animé et ijue fréiiueiitent seulement aujourd'hui quelques caboteurs, présente l'été une
certaine anijuation, grâce aux vapeuis qui y [irennent des touristes pour Royan. Devant
Libouine, la Dordogne a prés de .")00 \n. de largeur. Elle passe au pieil du tei-tre de Fronsac
dominant la rive d. où elle l'orme un petit port, puis traverse une plaine basse et féconde où
les cultures alternent avec la vigne. Au bas d'une courbe, elle rencontre le petit port d'Arveyres.
Elle coule ensuite au N.-(). el vient i)asser sous les deux superbes ponts de Cubzac. d.uit le
plus en aval, en |)0Utres à treillis, piirte la voie ferrée de Bordeaux à Paris par Chai'lies. Le
port de «'.ubzai-, sur la ii\i' il., se li-oiive eidiM' les deux p(jnls. Siu' la iiiéiiie rive et plus en
aval, on renconli-e encore le Porl de IHagnc et le Pm-l Neuf. La lai'geur de la l'ivière va toujours
en augmentant el alleinl piés de 1500 m. en face de Bourg, dont on aperijoil quelques restes des
anciens rcmpail-. Bouiy a deux pdjls > ii' la rive d.; celui du l'abide Hucre, le plus en aval, esl
situé eu f.ii'c ilu /.'■■'■ il'Amhrs.
Gironde. I)lli' <'iiiiniicnce au Un- iTAinlirs, diiut l.i poinlr exirciiie e^t plus rapprochée de la
Dorilogne cpif de la Gai'omie et en amont duipiel se trouve la pointe S. de Vile du Cadeau,
fiirmanl a\ei' Vite du .\iiril el \'lte \'ei-le une seule ile |)res(iue continue de 10 kilom. de longueur.
Des vignobles lu occupent prcsipie enliér(;menl la surface. Sur la rive g. on trouve le port de
Suussans, en ariicrc de \'iliil île Fuinadette. très allongé; sur la rive d. esl le port de VUcsnil. Au
milieu de l'est uaii-e le llmir de Pli(S!«ir. pi'écéih' l'ilot sur lecpud re)iose le Fort Pâté: siu- la ri\e
g. est construit le l^'orl Mcdoc, (andis (pTou apei'çoil sur la rive opposée la masse de la vieille
ciladelle de lllai/e, au-dessous du jmrl et près de la gare de Blaye. Des Jidlea traversant le
Médoc el les ruisseaux sans importance du Blayais gagnent seuls le lleuve. En aval de Blaye.
Vile du Petit i'iiiinard,. très verdoyaiLte, iiccupe le milieu de l'esluair'e. Les (.-ollincs de la l'ive d.
s'exhaussent un peu .m ilelà ilii Mai-ais ass.-iini (pu acciuupamie l.i i-i\r il, jusipi'aux Parles de
l'itreMij. où se teruiine li' liltuial île la ( liriiiiile el où ciiiiiiiieiiie celui île la ( Jiarenle-lnférieure.
\.'lle Bourhenu l'ait >uile ;i l'Ile du EagM.iiil el pii''eèile Vllrdr pniir'is. dont la pointe aval fait face
à Pauillac, l'a\aut-|iiiit, de Bordeaux, éloigné de iS kilom. L'appoulement est situé à l,jO m. de
la rive g. delà (iiiouile et se compose d'un lablier métallique. |iai'allèlc à la direction des
courants, d'une liinuueur de 5011 m. sur une buueu]' de ■.'5 m. porl.uit ."i voies ferrées. Il est relié
à la berge liar une passerelle courbe et .liioiitit ;i l;i litiiie du Médoc: il possède un lazaret,
18-grues diverses el I S- cabestans. Très de l.-i se Irouveiil les H.uùs-I'ourneaux de Trompeloup.
En aval, on reneoidre encore les petits purU île l<l-Estèphe, de la Maréchale, de Sl-Christoly. de
Bij, de Gaulée, de Sl-Virien, ce dernier en ari'ière de marais salants, puis la 7-nde du Verdon.
abritée au X. p.ir l.i l'ointe à l'Alyroii. le l'iul de lu l'hamhrcllr. eu .uiière duquel si' li'oiivent les
batteries de la l'^inlr île Grane, où vient se leiminer le pelil Iramuay des Ejiis el où est aiiiai-i'é
le bateau-ponton, embarcadère et débaicailèie de Hoyan.
De l'Océan à la rade de Trompeloup. près l'auillac. les passes de la Gironde offrent parloul.
sur ce parcours de près de hi) kilf)m., ■ piol'omleur uùnima de 4 m. 2,^ au-dessus des liasses
mers, ce qui ilnnne un liiant de S m. 'J.'i par le= plus faibles marées de morte-eau. La roule à
GUITRES. — Aiu-irniie Halle t-t clocher tie IKglise.
30O
GIRONDE
suivre pt^l ii]ilii[ur.' p.ii- l.s iiIkiic- lixc:-. -J li-u.v llolCiiit?, 5S bouée.- lumineuses el '24 feux de rive.
Hydrographie fluviale, l'nr la Gavannc el la Ùonhiyne. la Oh-onde recueille la iiresquc tolalilé
des eaux du déiiarlemenl. Ce ({u'elle n'absorbe i>as gagne l'Océan par la Lcijrc, qui tombe dans
le bassin d'.Vrcachon. grossi par d'autres pelils ruisseaux et par les déversoirs des élanss qui
jalonnent la cote O. du département.
La Gnronnc. qui a sa soui-ce dans le \'al d'.\ran en Espagne, a déjà ti-avei'sé les trois dépurle-
menls de la Haiile-Garonne. de Tarn-el-Ciaronne et de Lot-et-Garonne, quand elle louche par
5 m. ô(l à celui de la Gironde. Depuis Toulouse, elle coule franchement vers le N.-O. à la
renconli-e di' la Iinnbiiinr. direction générale qu'elle conserve dans le déparlement. Elle baigne le
pied de la colline (pii jiorle la Réole. est rejointe à Castets-en-Dorthe p.u- le Cnnal taléral à la
Garonne <(ui y a son terminus: borde l'antique et pittoresque ville de St-Macaire. (|ui étage ses
maisons sur la rive d. el a conservé une grande jiarlie de ses vieux reiMjiarls. puis Langon,
sc^
(;iIÎZAC;-Lt:s.|'OXÏS. — Hnine^ ilii ClKileuii (le Moiilaiiliaii ou il.-. (JikiIic I"il> .\vmon.
ville éi;al-Mirii| .irili.iiie, axc<- un port sur la live g. De là, rétrécissant un peu son lit. elle frôle
Cadillac, sur la ri\i- il., i riélire par son château d'Épei'uon. Podensac. Rions (i-ive d.i où l'on
voit enciire une -^rjunle partie de l'enceinte du xiv s. Elle forme ensuite ipiebpies îles, serpente
dans un large val qu'accompagne sur la rive d. une ligne continue de collines hautes de près de
201) m. iandis que la rive g. se tient constamment basse; après avoir entouré l'Ile de la Lande,
elle descend au N. veis Bordeau.x. où elle décril lui ci-oissant, séparant le faubourg de la
Bastide de la \ille proprement dite, après avoir coulé sous les deux derniej's ])ont* qui la fran-
chissent. .\u Bec d'Ambès, elle a parcouru ô7j kiloin.. dont 72 kilom. '20(1 dans le déparlement.
Elle y est moins large que la Dordogne toutefois.
Ses affluents sont, dans le déparlemeni : (rive d.) le rui.'iscini du Loup, qui dans ses derniers
kilom. seil de limile commune aux deux départements de la (iironde et de Lot-et-Garonne;
(rive g.) le Usos, qni joue le même rôle: (rive g.) la Dassannc; (rive d.) le Dropt. tpii nait dans la
Dordogne et pénètre en Gironde au bas de la colline qui porte le Château de Duras: de \?, il
passe au pied de Monségur. s'accroît (rive g.l de VAndouiltc. (rive d.i du Sciiur. puis de la
SAINT ANDRÉ-DE-CLBZAC. - Église. Ensemble N E.
T.
J
Z
ai
GIRONDE 'Oô
Vignacjue, qui l.ni-ise î\ 1 Uilniii. de la rive d, Sauvoloi re-(le-(uiyoiino; il liiiit dans la Garonne par
deux bras, l'un en amont de Barie. l'autre à t'.audruU (rive g.) le Bcwe. qui ccude au bas de la
Promenade de la Brèche à Bazas et laisse Anros à 500 m. de sa rive d.; (rive g.) le i-uisseau de
RuqvclniUach> ou de Roaillan. qui finit en amont de Lanijon; (rive d.) la Caussade-, (rive g.) le
Cii-ùii. vi'iMi des Landes, qui traverse un étang près de SI-Micliel-de-Castelnau, s'augmente de
])lusieuis ruisseaux, entre autres (rive d.) du Barios. (rive g.) du Gminneyrc. qui baigne Captieux:
puis il roule très encaissé, recueille de clairs ruisseaux comme uive g.i c<dui de Bageran, accru
(rive d.) de celui de I.nnnau: (rive i\.) la Clhlr; (rive g.) le Uaillnu. tym lui parvient en aval de
VillaïKlraut : (rive g.) la Hure, qui arrose St-Symphorien et boit (rive g.) le nnsxeau d'Origne:
laissant alors sur sa droite les vignobles de Sautei-nes, il se gonfle encore (rive g.) du ruisseau,
de Pujoh. avant de tomber dans la Garonne en amont de Barsac: (rive g.) le ruisseau de Landiras:
(rive (I.) la Kruille, qui passe au pied de Targon, hume plusieurs ruisseaux et airose Cadillac:
(rive g.) la Barbouse: (rive d.) le ruisseau dt( Tourne îormé de deux branches, dont l'une vient du
S.-S.-E. de Créoii. lanhc ilu \.-\.-0. de Targon; (rive g.) le Gài ou Guamort. qui a sa source à
l"i kilom. à l'O. de Belin et absorbe plusieurs ruisseaux: (rive g.), le misseau de Saueats. qui
arrose Labréde: (rive g.) l'Eau Blanche, ([ui s'augmente des eaux que lui porte la fontaine de
Veyres; (rive d.) la Pimpine, qui a sa source à l'O. de Crcon: (rive g.) VEau-Bourde et VEstci/-
Majou. qui finissent en amont de la banlieue bordelaise; (rive g.) le Peiigne. la Derise et le Cau-
déran. qui iraverseid souterrainenient Bordeaux; (rive g.) eu aval de celte ville, la Julie de
Blanquefiivl. la Jallc de Ludon, la Jalle des Murais, ruisseaux aux eaux constantes, qui coulent
dans la partie orientale du Médoc.
La Dordogne. formée dans le Puy-de-Dome de la réunion de la Dure <■( de la Dui/ue. (|ui sour-
dent sur le tlanc ilu Sancy, a déjà parcouru Û'I kilom. qu.iud elle tiuiclie par sa rive g. seule-
nKMd le ilcpaitenirut ([u'elle sépare pendant r,7 kilom. ilc celui .luquel elle a prêté son nom.
n'arrosant qu'une seule ville importante sur sa rive g.. Sainte-Foy-la-Gr.inde. Sa largeui-.
d'environ 'iOO m., va en augmentant en aval de Casiillou. C'est un peu en .unoiil di' cette
dernière ville qu'elle péui'lre ]iar ses deux rives dans le .tc|i:uiciiient : en amont de Branne
qu'elle arrose, clh' décrit quelques méandres, puis en déxcluppe de plus accentués avant de
gagner Libourne. et. après l'avoir dépassé, atteint Fronsac et Laisse St-.\ndré-de-Cub7.acà lliOOm.
de sa rive d. C'est après avoir dépassé Bourg, qu'elle rencoidre la Garonne au Bec d'.\nd)ès
ayant parcouru iOO kilom., dont 117 dans le département, en y comprenant les "i7 kilom. pendant
lesquels elle ne lui confie que sa rive g.
La Dordogne reçoit dans le département (rive g.), le ruisseau du Seignal. grossi (rive d.) du
ruisseau du Moiron ; (rive g.), à Ste-Foy, le Vénérol, puis par la même rive et successivement, le
ruisseau de la Gra-oouse, la Soulège, la Durège. (rive d.). la Lidoire, qui sépare le dép. de la Dor-
dogne de celui de la Gironde, dans lequel lui parvient (rive d.). le Lcchon, qui sert de limite
comnnnie aux deuv mêmes départements: (rive d.). à Castillon. le Trabat: (rive g.), le Rnmcndol,
qui coule au pied de Pujols, puis la litnnai/e et VEngrauiie: (rive d.), la Langrannc. accrue
(rive g.) du Larureg \ (rive g.), à Bramie. le Euulada. et même rive, le Vieux-Estey-de-Canodtmne:
(rive d.), à Libourne. son plus grand .irilueril. Vlsle. doni nous parlerons plus bas, (rive g.), la
Simloire, le ruisseau de Gestas qui vient ilu X.-\.-0. de Tai'gon et passe à l'E. de Créon, VEsley-
de-Canteranne et la Laurence; (rive d.). \c niisseau de la Benuuileiie: (l'ixe d.l. la r'/rrc'c. et enfin le
iMoron, qui a sa source au N.-O. de Saint-Savin.
h'Isle, gros aflluent de la Dordogne. qui descend de l.i n.\ule-\"ienne. ]>énctic en (iironde.
quand elle n'a plus ([u'une cinquantaine île kilom. à paicourir. Son cours y est lent, sinueux et
dirigé, jusqu'.'i Guîtres. de l'E. à l'O. En a\al de cette ville, où le flux de la marée se fait sentir,
elle oblique m'ttemenl vers le S.-O. et s'.ieliève ;i Libourne.
Elle alisorbc : hors du département. (ii\e g.), le Courharieu. (huit le cours inférieur et moyen
sépare les deux déparlements de la Gironde et de la Dordogne: dans le départenu'ut (live d.).
le ruisseau de Courharieu, difTérent de la rivière précédente: (rive d.). la Z)roHi(c. dont nous
reparlerons, le Larg, issu de la Charente-Inférieure, qui boit à sou entrée dans le département
(rive il.l le ruisseau du Pas-de-Canon et finit à Guiti'es: (rive g.), le Palais, qui boit (l'ive d.(. le
Feuillant, puis la Barlxmne, qui naît au S. de Lussac et le ruisseau de Mariée: (rive d.l. la Saye.
. Jiiilu-'kiHlh j li'i 'iiiîiiiili, „ _
<
I
N
T. IV. — il).
UIROXDE Ul.
SfiO GIRONDE
(|ui descend do In (llinrenlodiiférieiiri' cl s',i(;i.-i-iiil n-ivc l'.i du Mcuilnii cl de la Grneiange;
(rive s;.) la Oi'rhiiintr 'le l'nmun'ri'l.
La Drriiiiw. cliarriiniil i-oiir- d'eau i|ni endiellil Iniisle* si|c< nù il |iasi;e. a sa source dans la
Ilaule-Vienne : -m- un inni- de IT.s Kilmn. idic n'en iio-^rde i|in' 17 dans la Gironde, qu'elle
atteint à son conllin'nl irivo g.) avec le j-iii^seau de. la Chalmiiv accru (rive g.), du rnissciiii de lo
(iranye Xcuve: elle ne lui conlie d'abord que sa rive g. pendant deu\ kilom.. puis y pénètre en
entier, au conllui'ul du Goulduve. qui, comme les deux ruisseaux précédents, sert de limites; elle
coule sinueuse, iirol'onde et jiaisible. dans la direction du S.-O.. frôle floiilras où elle actionne
un moulin et à 2 kil. ô(UI en aval de celle \ille. tcuulie ilaiis l'I-li'. cpù \ icid de passer devant le
château et les moulins <le Lauhardeniont.
Bassin delà Leyre. La /,c;/cc. qui a sa souicc dans le departeiueiil des Landes, el coule sur
un lit de sable, est formée de la réunion de la Gi-mide Leyre et de l,i l'elilr Lei/re. Elle pénétre
par ISm. dans la Gironde, roule ses eaux légèrement colorées à l'ondjre de grands bois de pins,
laisse Belin à moins d'un kilom. de sa rive d., recueille un très grand nombre de petits ruis-
seaux, parvient à Salles, surnommé le Paradis des Landes, se gonfle (rive d.) du ruiasemi de
I.nc.annu el pénètre par plusieurs bouches dans le bassin d'Arcachon. au S. d'Audenge cl à fl k.
.'1 l'O. de la Tcste-dc-Buch. apiès un parcours de iO kilom. environ en Giionde.
Étangs. Le département ne possède d'étangs qu'au bas des lèdes du littoral O. Ces étangs,
au nombre de trois, sont importants ]iar leur étendue. Le plus seplenlrional est l'étang
iVHotirtiit el de Carccins, ainsi désigné du nom des deux principaux centres élevés non loin de la
live orientale, Hourtin au N.-E. et Carcans au S.-E. C'est une nappe de 15 kilom. de longueur
sur 5 à i kilom. de largeur, séparée de l'Océan par 5 à i kilom. de dunes boisées. Sa surface
est de (il."iO hectares. 11 est séparé de Vélmu/ de LiiraïKni. très poissonneux et plus méridional,
par le Marais de Talaris, traversé par un i-.inal. Cet élang, d'une surface de 1920 hectares a
S kilom. de longueiu' sur 2 à '• kilom. 5 de largeur. La forêt domaniale du Porge, qui recouvre
des dunes élevées de TiO à .V> m., le sépare de l'Océan, .\u-dessous de ces grands étangs, s'en
trouvent de beaucoup plus petits dont voici les noms, en descendant vers le Bassin d'.Arcachon :
étangs de Balejin, de liiUùurlcl. de Léde Basse et du Joncni, de Lamjouarde. Au-dessous du bassin
d'Arcachon se trouve le grand étang de Cazaux el de Sanguinel, du nom des deux bourgades de
Cazaux au N.et de Sanguinel à l'E., poissonneux et profond (ÔO m.), d'une étendue de .')750 hec-
tares et dont la partie septentrionale se trouve dans le département de la Gironde, l'autre partie
relevant de celui des Landes. Citons encore le petit élang formé |iar le ruisseau de Gaillon à
l'O. de Villandraul. celui formé par la Hure, un peu plus à l'O.
Marais. Indépendamment des marais du liltoial (versant d'Arcachon), le département compte
."lOOOO hectares de terres marécageuses dont le dessèchement et l'amélioration sont poursuivis
pour 50000 hectares, par des proiiriétaires groupés en associations syndicales. Les principaux
marais sont ceux de Bordeaux el <le Bruges, servant actuellement de lieux de dépc'it des boues
et vases draguées dans l'estuaire de la Gironde, de Parempuyre, de Lesparre. du Polder de
Hollande et du Bas-Méiloc.
Sources minérales. Citons dans rarroiidissemenl de Bordeaux, la source ferrugineuse de
Biiiirir, dite fontaine Surgein. les sources ferrugineuses de Ceslns. la source incrusiaule de
Lignan; dans l'arrondissement de Bazas, la source incrustante, dite source d'Enfer, à Bazas. la
source ferrugineuse île C<Mrs-les-Bains. la seule du déparlement utilisée dans vm élablissement ;
dans l'arrondissement <le la Réole. le ruisseau incrustant de la llosl à Montagoudin. la source
thermale de SlFélix-de-Fùncauile-, dans l'ai'rondissemenl de Libourne. les sources incrusiantes
de Langoiran, de Sl-Christophe-des-Bardes. de St-Émilion. etc.
Ajoutons que l'on trouve dans le département un certain nombre de puits artésiens : .-i Bor-
deaux (le bassin à flot est en partie alimenté par "i de ces puits), dans l'ari-ondissemi'nl di'
Bordeaux (Bruges. Soussansi, dan- l'Ile A'crie. .-ni milieu de la Gironde: d.iiii le Médoc. à
à .\rcachon et dans les Landes, elc
CANAUX. Canal latéral à la Garonne. 11 seit de Irait d'union enlie le Bas-Languedoc et
Bordeaux. Il a été creusé sur la rive g. de la Garonne el est à un seul ver-aiil. Il c-ommence ,^
Toulouse et se termine à CasIets-en-Dorthe (Gironde). La longueur de la lu.uirhe priricijiale est
de liri kil. .MO. dont ICi kil. i'.lS d.iiis l,i (iironde. Il comi>te "iS ports et garages échelonnés sur
p
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SAINT-VlXCENT-DE-l'liUTlG.NAS. — li<;lisf. Enscinblu S.O
l'LJOLS. — Eyliaf. Abside. Cùlù S.
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G I U O \ D K 311
son pairours, donl '2. Hiiri^s et Cnsicis, dans le do parte ni ont La dillëi-ence do niveau. l'JX m. (17,
dont lô m. 80 en Gironde, est l'achott-o par 55 éeinses simples, dont (i en (linnulo. Le tirani
d'eau est de 'i ni. La Iraelidn s'\ l'ail an innveii de clievaux. il'.'nie- on ilr iniilrl-; m milii'. (|uel-
qiies baloaux à \apeur servonl conirni' poileiirs (ni reiiioriiueurs. On coinplr NI |iii-e> d'eau
poui- iriii;ali(ni. dont ô pour li- d(''|iarloMient, et 'JO eoncessions d<' l'orrr molrice idcnd I en
Gironde), produisant aux éeluses lOTli chevaux-vapeur bruts. En oulre, .1 usines, pi'opri(Mé du
canal, dont 1 en Gironde), ahsorlionl une force nominale de 1 4"2 chevaux (18. L'aliiuenl,ili(Mi du
canal se fait uniciuomenl p.ir ileux prises (l'eau, l'une .'i Toulouse, l'aulro à A;;en.
Canaux des étangs du littoral. Ces canaux, eu fini mauvais i-lat. ne sont ciliés i|iii' pnur
nK^moire. Le canal de join-liiui ilen l'Iani/s. d'une loni;ueui' de (i kilom.. fail conuuuiiiipier ICIan!;
d'iloiu'lins et de Carcans avec l'élaiii; de Lacanau. Ce drinler c(nnmunique avec le liassin
d'Arcaclion par le canal delà Ugc. d'inn' linii^ueur de l;i Uil(nLi. Lnliu l'étant' de Cazaux et de San-
i;uinet communique avec le in(!'me bassin pai' le nunil d'Acriirhun ou de ( !a/.aux. Ions: de 1,") lulom.
Mentionnons aussi le canal d'irrigation d'Hourtin à la Gironde, long de •'iO kiluiu. dossei-vaut le
le Bas-Médoc.
Climat
liaiguo à l'O. par rOi-i'^an. silm'' à (''Uiilc dlslanic du pc'ile cl do l'i'Mpialoiu'. pii\('' do nioiilai.'nos
et possédant un sous-sol chaud, le d(''partemont de la (ui-ondo jouil <i'[\\\ cliiii.il osscidiollomont
lonipéro. le climat (jirondin. Los \onls d'O. et de X.-O.. les (ilus fré(pn'nls, s<nd arrêtes en partie
par les dunes du littoral, .\nssi, esl-co derrière ces dunes ipio l'on relève les lonipéi'alures
niaxima : la moyenne de riiixer à Arcachon est do -)- 1(1" dans la l'orél et de -f 8" seulomeid sur
la plage. Bordeaux, au o(nilrairo. qu'alloitiiioiit ces venis et cpii o^l la \illo la plus lu-roséo |iar'
les pluies ou la plus enlouroo do brouillaiiN du ib'par'lonionl. n'.i qu'uiio nioxoiun' hivoiii.ilo de
-j-t)"l à (i"0. En février l'.lDI. |ioiid.uil '.'Il jours ouiisr'oulir-. lo- niiiiiina ilo l.i iiuil -onl lous InuLbés
au-dessous de zéro et sont arrivés à — 8» ou — 11'. Depuis '20 ans. il n'y avait m aucun mois do
février aussi froid. La chute annuelle dos pluies alloiid 0 m. (i(l à 0 m. 711 jionr l'onsendilo dn
département: elle s'élève jus(pi'.'i n m. SU pour les roi;ions plus nKiuilh'os ; linnicauv, l'Iàdre-
deux-Mers, le Libournais et les dunos .lu S. d'Arcaclion.
Divisions administratives
Etendii; : 'J7i.O.''r2 bectaros ((/.adastre).
Population (1001 1 ; 8'21.1.'7I babilanls.
.Vrroiiilissoiiioiits ('.auluiLS CnmnuMios
Préfeclure : Borde.vux l 19 l'>8
/ «,i;,(,s- 1 7 71
lilaijc 1 i ■")7
Sous- , , , ,
-1 Lespavir 1 4
Préfectures i , ., , „ ,--
f Libournc 1 'J li>
\ La licolc 1 (! 10"'
Tol;d. . li Tolal . . iO Ti'l.il . ."i.'il
LISTi; DKS CANTONS
Bordeaux. . . Audonuo. l'.olin. Blainiuofort. Bm-doaux (7l. Cadillao. C.\iiion-r.l;uio, Casicin.ui,
Créon. Labrodo. Possac. l'odons.-io. S.iuil- Andr('-do-Cub/.ac. la 'l'o-lo-do-
Buch.
Ilaz'ts . .. . . Auros, Bazas, Caplioux. Criunol-. Lamrim. S,iinl-S> mpliorion. Nill.-mdraut.
Ilhi/c. . . . Blaye, Bourg, SaiiU-Ciors-la-L.uido. S.iinl-Sa\ in.
I.rspavvf. . . Lesparre. Pauillac. Saint-Laui-onl ol l'.onon. S.unlM\ ii'u.
Ijhimrnc. . . Branne. Castillon et Capitourl.iii. Conir.i-. l'idnsac. Guilics. Liliourne,
Lussac, Pujols. Sainte-Foy-la-Cu-.uidi'.
La Hiide. . . Monségur. Pollogruo. La Kéolo. Saiul-Macau'o. i^auvete^■e, Targon.
512
GIRONDE
CULTES. Culte catholique. Archevêché ; Bordeaux, qui a pour suffraarants : .\2:en. Angou-
Ii''iiu-. l'oilici^. l'i'ricuciix. I..'i lioclicllc. Lurou. Foit-dc-l'niiUL- (Martinique). Basse-Terre (Gua-
(Jeluuiie), Sainl-Denis (Réunion), et les préfectures apostoliques des possessions françaises. Le
diocèse ne comprend que le déparlement de la Gironde et compte : 80 cures, 430 succursales
et lô.ï vicariats rétribués. Il possède un séminaire diocésain à Bordeaux.
Les communautés religieuses d'hommes, nombreuses, s'occupent d'enseignement, de prédi-
cation, d'érudition, etc. Les communautés religieuses de femmes, beaucou]) plus nnmbreuses,
s'occupent surtout d'enseignement à tous les degrés, d'œuvres charitables, ou sont vouées à la
contemplation: plusieurs ont leur luaison-mère dans le département. Les principaux pèlerinages
sont ceux do X.-l). d.Xrcailiou: X.-D. de Bccquel, à Bordeaux : X.-U. de Jlontuzet, près de Blaye;
N.-D. de Tout-Kspoii' à l kit. S.-U. de (_:réon; N.-D. de Lorelle, près de Lamothe-Landerron;
PETITIWL.MS ET CORNEMPS. — Ruines de l'.Mibnyc <lc Conicmps.
N.-li. de f.ujidal. à Libinune; X.-L). de Talenie; X.-lJ. de \erdelais; X.-D. Je Bon-Secours, au
\eiiion; X.-D. de Soulac. ou de la Fin-des-Terres ; X.-D. d'Ambes.
Culte protestant. L'église réformée y compte trois consistoires : Bordeaux, Gensac et Sainte-
I"o\-la-(;i;ui(k'. faisant jiartie de la 'r circonscription synodale. Chacun des consistoires compte
en outre plusieurs annexes ou sections, avec 15 temples et oratoires dont "2 à l'Union des églises
évangélii[ues libres. Les protestants sont au nombre de lôOOO environ.
Culte Israélite. Les ÔOOO adhérents à ce culte ressortissenl à la circonscriplimi ( nii>i~luriale
de Bordeaux, ipii comprend en oulre la communauté de Libourne et celle de Xaiites.
ARMÉE. Ce département ressortit à la 115" région militaire. (|ui embrasse les 5 dépaiteaieiits
de la Cliarente-liderieure. de la Gironde, des Landes, des Basses-Pyrénées et des Hautes-
Pyrénées et comprenil S subdivisions de région dont '2. Libourne et Cordeaux, se trouvent dans
le département.
Les troupes qui en défiendenl font partie du IS' corps d'urinée dont le chef-lieu e:-t Bordeaux.
La garnison de Bordeaux se compose de 1 régiment d'infanterie et de la P. P. d'un autre
régiment d'infanterie, de I régiment de cavalerie (hussardsi. de 1 escadron du Train des équi-
pages, d'une section de secrétaires d'état-major et du recrutement, d'une section de commis et
l'ETlT-l'ALMS ET (_:UUNEM1'S. — É;;li=e 81-1'ienc u l'etit l'alai..
3U GIRONDE
uiivi'icrs militaires d'adiiiinistrnliun et il'uiii' section d'innrniicis niililnires; colle de Blaye, d'un
bataillon d'inl'antci'ie; celle de Libourne de la P. C. de 1 réi,'inient d'infanterie et de 1 régiment
de cavalerie (dragons). De plus, le département coiniite 1 bataillon de douaniers et 1 compagnie
de cbasseurs forestier^;. Il ressortit à la IS' légion de gendarmerie.
Ouvrages militaires. Ils eomiirenneiit les batteries de la Pointe de Grave sur la rive g. de
l'estuaire de la Gironde, la vieille citadelle de Blayo. le l'ort Pâté, au milieu du tleuve et le
Fort SIédoc, sur la rive g., en lace du précédent.
Marine. Le littoral de la Gironde fait partie du 4" arrondissement maritime (Sous-arrond.
de Bordeaux», <pii s'étend de la baie de Boùrgneuf à la frontière d'Espagne et a pour chef-lieu
Rochefort.
JUSTICE, l.e département ressortit à l;i Cour d'appel de Bordeaux. H y a ; 1 tribunal de
1' instance .'i lîordeaiix (où se tient la Cour d'assisesi. à r.azas. likiye, Lesparre, Lilicnu'iie et la
lîénic; 1 tribunal de commerce à Borde.iux, Blaye, Lesparre. Libourne, la Kéole; des
conseils de Prudhommes à Bordeaux et 1 Justice de paix dans cliacun des i!) cantons.
INSTRUCTION PUBLIQUE. La Gironde ressortit à l'Académie de Bordeaux ([ui comiuend les
départements de la Gironde, de la Dordogne, des Landes, de Lnt-et-Garonne et des Basses-Pyrénées.
L'enseignement supérieur compte à l'Université de Bordeaux les quatre facultés de droit,
de médecine et de pharmacie, des sciences cl des lettres. 1,'l'niversité a créé un grand
nuiulne de cours eomiilémentaircs et de conféiences puni- rliacuiie des facultés; d'autres ont
été fondés par la Société des amis de l'Université, pai- la ( ;li.iiiiliic de C.Diiuiieiee et par la
A'ille de Bordeaux. Lu (luIre, Bordeaux compte 1 Écol3 de notariat, 1 École municipale des
Beaux-Arts et des Arts décoratifs. L'Univei-sité possède une Bililiotbèque comiirenant deux
sections, une pour le droit, les sciences et les lettres, l'autre pour la médecine. .\u :\lusée
botanique est adjointe une Bibliolbècpie spéciale comin-enant ."1)00 volumes et près de .MlOO bi-o-
chuie,-. Un cours muiiiii|i.il de biologie animale e^-l jH-ofessé au Jlusr'um d'histoire iiatuielle.
L'Observatoire de Bordeaux est installé à Floirae. Liiliii le chef-lieu de la Gironde jiossède
encore une École principale du service de santé de la Marine et une École supérieure du
commerce avec un Musée technique.
L'enseignement secondaire comprend ]iour les g;iieons : 1 lycée :\ l'iordeaux (avec petit lycée
annexe à ïalenee). 1 collège communal à l'.laye, l;i Réolc Liliourne; pour les fdles, I lycée à
Bordeaux. II existe des établissements libres à .Vrcachon, Ba/.as, Bordeaux (1"), C.audéian,
Eynesse, Langon, Mérignac, Saint-.\ndré-de-Cubzac, Sainte-Foy, Toulenne: 1 petit séminaire à
Bordeaux et à Sainte-Foy.
L'enseignement primaire recrute ses professeurs à l'école normale d'instituteurs (avec école
.iniiexe) de la Sauve et à l'école normale d'institutrices (avec école annexe) de Caudéran. Il
exisie des écoles primaires supérieures de ganjons à Bordeaux et à Cadillac et de fdles à
r)Oid<'aux. On trouve des cours complémentaires de garçons à Arcachon et de filles à Libourne;
des pensionnats primaires de garçons à (k'usac et de fdli's à Boi-deaux (7).
Dans un autre oidre d'idées, citons l'Institution nationale des sourds-muets de Bordeaux et
l'école régionale des pèches et de la navigation d'Arcachon.
Le département ressortit en outre à l'arrondissement minéralogique de Bordeaux, sous-arron-
di~seinent de Bordeaux N. (division du 8.-0.1: à la 7" région agricole (S.-C): à la 29' conserva-
lion fmeslière (Bordeaux) et à la 10 inspection des ponts et chaussées.
Agriculture
Au point (le vue agi'icole. le vaste déparleinenl île la Gironde jirésente des régions très
diverses, (piant à la composition du sol et à l'ensemble des cultures qu'on y pratique.
Voici, pour 1899, le tableau de la statistique agricole : étendue des cultures, production, etc.
CiilliiLTs Surface PriMliiclinii | Ciitiures Surface Production
Froment . . 70.,V2O liectares 9;i7.IOO lieelol. I Sana-iii. . . ISO hectares 900 lieii<il.
Méteil. . . . .ViO .. S.r.O » i \voiMe, . . . T.r.OO ,. lll.:.70
Seicle . , 'J0.290 ISLOai - j Maï> 9.1'JO .. tCJ.O'JO
Orge .... 10 » 170 " 1 Millet T'.llO » 17.840 »
SAINT-ÉMILION. - Clorlier aii-de?s,is de rÉglise mono
litlie.
16 G 1 HO NUE
La ]ii)iiiiin' ilr It'i-ro. cullivrc sur I7.,'iri0 licL-taivs. a loiiiiii Tl'i.n-JCl i|uiiilaiix.
Praiiies \ ,
,.,..,, < Luzerne
artilicielles i , . ^ .
f Saiiiioiii.
Hectares Oiiinlaux
•l.bôO 1 1(1.550
•J.SIO l'iX.-2l)0
ôiiO 11.870
ilecloicti Oiiinlaiiv
BfUeravos rourniirèi-cs . . l.ll.Ml .',0.5.(imi
Pré* iialurels TS.lOO -J.ll.M.I-JO
Herbages l.'i.MiO 'JIS.ICO
Les cultures industrielles, à l'cxceplioii do celle du tabac, sont à peu près nulles, lin elT.i. le
chanvre a occupe G9 hectares et a donné 174 cpiintaux de fdasse et 323 de graine : le lin nCn a
occupé ([ue '2 heclares seulement. OuanI au tabac, son rendement a été de '22 -"00 cjuiiilau-X pour
1470 hectares cultivés.
La vigne occupait iriO'2ôO hectares qui ont produit '2 850 OUI hectolitres de vin. La nièn\e année,
on a planté 1880 hectares. Le reste de la production fruitière a consisté en i7'2(l quintaux de
cliàlaignes, 1580 de noix, 900 de pommes à cidre et 21) 700 de prunes.
La variété infinie et la qualité de ses vins ont placé la Gironde an |preuiicr rang des dc|)aitc-
L,V L.VNDE-DE-CUBZ.VC. — l-glise, TyniiKni du jinilail O.
nients viticoles de la France. Nulle part on n'apporte plus de soin à la culture de la vigne, au
choix des cépages variés autant que le sol, à la vinification et à la conservation des vins.
On classe généralement ces derniers en six catégories : les vins deMédor. des côtes, desymees,
des palus, de VEntrc-deux-Mers et du pays de Sauternes. Le Médoc se divise en haut et bas
Médoc. Les vins qu'il produit sont les plus réputés. On les divise en cinq i lUs. Les premiers
crus comprennent le Chàteau-Laffilte, le Chàleau-Margaux, le Château-Laiour et le CluHcnu- Jfaul-
Brion (ce dernier, quoique récolté dans la région des Graves, est classé à la suite des trois pre-
miers Médoc). L'énumération des autres crus nous entraînerait trop loin. A la suite des cinq
crus classés, il s'en trouve d'autres excellents, dénommés bounjeois supérieurs et hourçjcois
du Médoc.
Les vins de Graves se récoltent sur la rive g. de la Garonne, de Bruges, à Podensac. sur
une longueur de 40 kilom. et une largeur moyenne de 12 kilom., dans une dizaine de communes.
On les divise en deux catégories, les Graves et les petites Graves. Les vins de palus proviennent
des vignobles occupant les terres d'alluvions des vallées de la Dordogne, de la Garonne et de la
Gironde, ainsi ((ue les iles; les vins de cette deinière jirovenance sont les plus cotés.
('■iRoxnr: 319
Los vins; do rùlo>. iruno plii> tïminlc v.ilciir. smil Iroi noiiiliron\- los oni^ rnutroi^ ?:nnl lo-;
plus l'Ochorolu'~ ; lo~ iiii'illour.~ soiil mix do iinijii;. l'i-.in>;ir. lil.iyo, Sl-AiidioHlo-('.idi/:io. roccdlo-^
sur les côlos de la rive d. de la Doi-doirno el de la Gii'onde: plus do '20 communes des coteaux
de la rive <l. de la Garonne, dans lEnlre-deux-Mor-s, en produisent d'oxcellenis; ceux <|ue l'on
récolte sur les plateaux do la iiiome région, égalemonl bons, sont un jiou moins cotés.
Le pays do Saulornos, la proniièrc région pour les crus blancs, comoicnoo sur les coteaux de
la rive d. du (aron ot comprend six comnuines; la couleur de son \iii. sa limpidité, son goût
sucré, sa sève et son velouté en font prosiiue une liqueur. Il ne comprend (ju'un seul grand
premier cru, le Châleau-Yquem, dos premiers et des deuxièmes crus, ainsi que d'autres crus
distingués. Dans les vins de côtes, nous n'avons pas parlé encore du vin de St-Émilion. C.'o^t
qu'il fournil un type de vin iiarticulier, parfait, que l'on récolte à Sl-Émilion et dans les cinq
communes avoisinantes, sur une loniiueur Af 7 Uil. Nlllt do l'K. à l'o. ol une largeur moyenne Ac
Ti kil. ôOO, Los vins du St-Kmilionnais sont divisés en premiers, deuxièmes et troisièmes crus.
En lilUI. les forêts domaniales comprenaient 2iO!)7 beolares W ares et les forêts communales
ir)75 lioctares 06 ares. Les plus belles forêts sont celles d'.Xrcacbon et do la Teste.
En 1899, on conqitait dans la Gironde 50100 chevaux. Il y a un dépôt d'étalons à Libourno et
17 stations de monte dans le département. Mérignac possède un dépôt de remonte. La même
année, on comptait encore 18"iO mulets et 8150 ânes. L'espèce bovine était représentée par
I.'iOnôO animaux, dont '2".")70ba'ufs de travail et 2050 à l'engrais, par 75 250 vaches ayant donné
590680 hoclolitros de lait, La race la plus remarquable est la race linzadatse pour laquelle il
existe un licrd-book. L'espère ovine comptait 2"67I0 animaux, dont 175840, tondus, ont printuit
2590 quintaux de laine commune. Il y avait en outre 67800 animaux d'espèce porcine et "t'M
d'espèce caprine. De plus. 25 MO ruches d'abeilles ont fourni 6Ô550 kil. de miel et 14820 de cire.
L'atelier de pisciculture de Lauriole pourvoit au repeuplement des cours d'eau du déjiar-
loment en traitant des œufs end)ryonnés de truites et de salmonidés, immergés dans le Giron, le
Haillon, la Hure. la lîassanne ol lo Beuve.
L'enseignement agricole est fourni par la chaire départementale d'agriculture de Bordeaux,
qui possède des champs de démonslr;Uion. Gotto même ville possède une station agronomique
et œnologique avec laboratoire do cliimio. La Béole possède une école pratique d'agriculture ot
do viliculturo. Ajoutons qu'une oliairo d'onsoignemont de l'industrie des produits résineux créée
à la Faculté des sciences est appelée ,'i rendre de gr;uids services à la région landaise.
Industrie
INDUSTRIES EXTRACTIVES. Le déparlomoni ne possède aucune concession de mines. Les
carrières sont au nomliro île .5.52 dont 15S souterraines et les autres à ciel ouvert. En 1900, elles
ont occupé 1626 ouvriers, soif tomporairomonl. soit d'une façon continue et produit 225005 mètres
cubes de matériaux d'une valeur de 1510266 francs, consistant surtout on ijioire do construc-
tion, en argile ot on pioiTo ,'i chaux. Bordeaux possédait une grande Faïencerie, fermée en
1900, Monségur fabi'ique do la /lolcrir ordinaire. On comple en outre dans le département
plusieurs établissements do tuileries ot de briqueteries.
INDUSTRIES AGRICOLES. Lo département possède i)lus de ÔOO moulins à blé ou servant h la
déi'orlir.ilimi ilu ri/.. la phip.irt mus par la force hydraulique. Les plus considérables sont ceux
de Laubardemont, près Goutras. Bordeaux e-l lo centre des industries alimenlau'os du dé|iarlo-
mont. Gotte ville possède en ofTot des distilleries importantes, des brasseries (5\. do grandi's
huileries (21, une chocolaterie. des raffineries de sucre, des fabrique- i\c conserves alimen-
taires (151. de biscuits, d'arliilos divers d'épicerie, dos fabriques de glace artiliciollo (i). .\u
premier rang dos i.ndust)ios du bois figure la tonnellerie dont Bordeaux et sos environs
immédiats forment le centre principal. En outre, Bordeaux possède des ateliers débénisterio.
do scierie (55) ot do préparation des bois, cliarpontos, grosse menuiserie et dos atoliors
do carrosserie et do charronnerie. l.'indu-liio du liège, dos paillons est égalemonl im|ior-
tante. Bogies pn^-éde une ni.-uinfnrluri» d'allumettes. La manuf.icluro i]c tnlinr i\c lîdi-doaiix,
ipii occupe onvii-nn ]:m) iior-onno-. a iiroduit en 10(10 : l'iMKiri Kil. di' tabac- marchands.
.5272't2 Kil. lie t.ili;ics non marchand-;, lo tout il'une valeur \]c I677ill fr. l.'cstrèiculture o-t ti-és-
SAINT MACAIHE. - Église. l'oHail O.
BI.ASIMONT. - l-:"lise Saiiil-Nii-olas. Façade O.
T. IV. — 21.
ciiii>M>i; IV.
322 GIRONDE
importanlo ilaii* In liassin d'Arcarlinn qui rciil'ermo pi-rs do CODK pnrr~. Collo industrie occupe
un lîrarul ikhuIjic d'Iioiiuiics cl do leuinies ol ddiuio liou :i un Ir.dii- il l'xpni-lnlion. oscillanl
aiuiuollenicnl oniro "i pl 0 uulliori'^ i[c IViUics, C'est l'Étal (|ui cducède Ic-i iiarcs, dont la valeur
varie suivant reniplaeenient.
INDUSTRIES MÉTALLURGiaUES. Elles soni .le peu d'ini|i(irlance el l'oiupiciiin'ul au
piciiiier lanu : les Hauts-Fourneaux i\c Pnuillac. dont le pieiuicr a été mis en l'eu le
IS mai l'.illl. (lelui de Beaulac- est resd'- inaclil la même année, mais l'usine a eontinné à pro-
duire de ta ti' rusion. Ou ecnupte en onli-e dans le déiiarteinent l(i fonderies de 1' fusion
disiiosaid. de '2(1 ruliilots, (iceupant environ iiàO ouvriers, el ne produisant que de la fonte
moulée. Bordeaux renf'eiMuc en outre des ateliers de eonstruetion de chaudières et de
macliines. des alelicis de ferronnerie et de serrurerie. Sur les deu.\ rives de la Garonne, à
l.cninont eiimun^ à llordeaux, se trouveid de \astes chantiers et ateliers de construction ou
de réparation de bateaux {('hanlii'rs ri idc/icrs de lu (Uranilc, Smùèlc de tracaux Dyle et
Itiinilnii. (dc.i. d'où sorteid des cuirassés, des croiseurs, des transports, des trois-niAts. etc.
Anaelinii. (.imlias cl l.diiiiuni- ont aussi des chantiers de coiistrucliiin.
INDUSTRIES CHIMiaUES. Bordeaux possède une raffinerie nationale de salpêtre, une
labrique d'éther. SI-Médard-en-.lalles nue poudrerie nationale. Les produits chimiques, phar-
maceutiques et engrais sont surloul raliri(|ués à Bordeaux et dans la banlieue : à Bègles,
C.audéran et Mérignac. On Innue à l'xprdeaux des fabriques de bougies, de cire, d'huile à
bi-ùler, une savonnerie, des blanchisseries el des teintureries. On distille le goudron dans
plusieurs centres; on rat'line le péliide à l'.ordeaux (d à l!la\e.
INDUSTRIES TEXTILES. Idli's sont presipu' nnlli'~ r\ ne comprenneid (pi'un i)etit
nomlire d'usines: corderies id .didier^ de voilerie; autour des (dianliers de consUuclions
maritimes se sont groupés qiK l(pies éi.ibtissemenls s'occupant de filets et d'engins de pèche.
INDUSTRIES DI'VERSES. On tiduvc des tanneries et corroieries priucipalenienl à Bor-
di-,ui\. ipu liansfiii-me le cuir en chaussures et eu ai'ticles de sellerie; des papeteries à Bor-
deaux, l'.ernos, les l^glisolh'S, l'ompèjac. Ste-Kul.-die. St-Micliel-de-CasteInau. t /esic. t\\\{\ sor-
teid de~ [i.Mpiers c(uumuns. Les pi-incipales imprimeries se Irouverd h Bonleaux el à Libounie.
On peul iMieoi-e sigu.aler .'i lioi(le,iu\ qii(dc|ue~ r.dni(pu's prnilui -;nd des ,-u'licles de rapsiilerie
pour bonleilles (M des caisses dimlih''es de lerdilaui- sei\.iiil aux expédilions île farine sur la
côte occidentale de l'Afri que.
.\u 1" Jan\n'r l'.Mll. ou cnmpl.iii davLs le département l'JliS étalilissemeids dont .V2 inaclifs.
posséd.inl iriUn maehuies .'i x.ipeur doid (il au l'cpos el disposant enseinlde d'une force de
'il'.Hiri (die\ aux-\ apeiir. doiil 'll'i'ii iiiiil dises.
Commerce
r.n ISO!», les imporlalions de mareliandis,.- elTeidin'-es |i:ir le porl de Bordeaux, qui résume .''i
peu près tout ce commerce, oui cimsjsi,'. en orM'.lSi» T. de liniiille en |)rovenance d'Angleterre,
en 01 HTi T. de céréales, flOO.M T. de produits (diiiniqiies (en aiigmenlationl, 127015 T. de bois (en
décroissance"), 121 t14 T. de vins en jirovenance il'.Mgérie, <rEs|iagne el de Portugal (en décrois-
sance). L'imporlalion a encon' porli' snr les peaux el ]ielleleries. sur les poissons (morue
d'Islande el de Tcrre-\euve\ le- pélndi^s, les sucres, les cafés, cacaos, gommes, graines
diverses, elc.
I.e commerce d'exporl.d ion comprenait, la même année. 'ti7211 T, de bois (pins des landes
employés pour le boisage des galeries de mines en .\ngleterre); 0."il.ss T. de vins (en décrois-
sance depuis ISSO, la lîépublique .\r2enline ]irenant ses vins en Esp,i<;ne, en Portugal et en
TIaliel: l'i-SOf) T. de poleries et cristaux, el en oiiti-e des conserves nlimenlaires, des fruits, des
liqueurs, des pinssons pré|iarés. des articles de tiijiiulerie. elc.
I.a ii,-i\ i:;.ilion siii- les trois seclions de l.a (l.nnime -iipérienre s'psl élevée , à I ."iT'.l.MKi T.. .à
."ITlliri 1'. -ni- le c.ui.d l.-ilér.d .'i l.-i n.aromie. 1,.- Il()ll:ii;e -iir le ( '.iroii i-nmpreii.-iil riSCid T. en
2rd 1 r.ide.'iiiv.
I.e prodiiil des droits de doii;mi' el .uilre- diiiils peiwais i>ii l'.lOII d.uis les Imre.iiix de Bor-
deau\. l'.riemie. \rcactiim. Oiij.ui. (lavernes (M Pl.-iii.'ue. s'es| élevé à "i IS.'iSS" Ir. l„-\ mi'me .■innée.
r.rav. <■[ ini]). par IIilu.t
BLASIMONT. — Moulin fortifié.
321 GIRONDE
la succursale de la Banque de Fiance à Bordeaux a occupé le 5' rang sur l'2lj jiour le i Iiifïre
des affaires (08'2'297 720 fr.); celle de Libourne a occupé le 70- avec dOlillSTd IV. Enlin. le dépar-
tement possède une ('.lianibre de coninierce à Bordeaux dont le ressoit emlirasse la Gironde en
entier.
Voies de communication
kik.m.
Chemins de fer (voie normale). . . . .j 70.091
(intérêt local) .... ri.-i.">.."iXl
Tramways sur route (voie étroite). . 08,111
Routes nationales .7.l(t..sr)S
Chemins de grande eommunicilinn . 2 l."î).20(i
d'intérêt commun 2 I2,").0."i,")
vicinaux ordinaires (i 000.459
Rivières et canaux
Gironde (du Bec d'.\nd)ès à rcnib") . 7.'j. »
Garonne (de l'entrée dans le dép. au
Bec d'Ambès) (i.">. ..
Dordogne ( id 117. >'
Isie (de rentrée dans le dépai'l. à
Libourne)
Dropt (de l'entrée dans le dép. à
l'écluse de Casseuil)
Dronne (de Coutras à son conlluent
avec l'isie)
Moronidu l'ont du Moron à l'embou").
CironJlottnldedeLatradeàla Garonne)
Leyre (tlottable de l'entrée i\:\i\< le dép.
jusipi'à l'endjouchure)
Gnnal latéial à la Garonne (Longueur
dans le dép.)
liilom.
28, ,.
2.100
•2.000
28. ..
*.".eo8
10.198
ORDEAUX. lune des plu- belles villes de France et en uiéme temps
l'une des plus étendues, se présente sous un aspect de réelle gran-
deur, vu du l'ont de pierie achevé en 1821 et qui est le dernier
jeté en aval sur la Garonne. L'animation du fleuve à marée haute,
l'anqileur des quais de la rive g. bordés de belles maisons des xvii"
et xviir s., la fnrèl de mâts formée par l'ensemble des navires
ancrés dans le port, les flèches des églises qui se dressent au-
dessus de l'immense croissant de constructions que constitue la
ville, tout concourt ."i dnnnei- au touriste l'impression d'un centre
de premier ordre. S'il parcourt la partie comprise entre le fleuve
et la première ligne de boulevards de la rive g., il sera séduit en
outre par l'intérêt de ses monuments, la beauté de ses principales voies de communication,
l'élégance de sa population, des équipages, des magasins, des promenades de la cité. Bordeaux
est une ville aimable, surtout quand le soleil lui fait l'aumône d'un sourire.
De \' AmphUhéàlre ou l'alau GaUlen, le plus vieux monument de Bordeaux, il reste plusieurs
arcades presque intactes, au milieu d'un s(|uare. La ville a conservé des Portes de diverses
époques : la Porte Saint Èlni ou de VHôlel-de-VilIc (xiii' s.), avec une façade ornée d'un motif
d'horloge surmonté d'une grosse cloche (xvr s.) et dont les tours ont été restaurées (xvir s.). —
la Porlr du Palais ou Porte Cailhau (xv S.), dégagée et rest.nnée. dont une niche abrite une
statue de Charles VllI: — la Porte de P,iiar<joijne (1751-I7,V)) de style dorique, restaurée en 18(.0:
— la Porte Dijeaiix (17i8): — la Porte de la Monnaie (1752): — la Porte d'Afjiiitaine (17ôà).
Les monuments religieux sont uondireux. f'.ilons : la Cathédrale St-Ândré (xi" au xiv s.) qui
porte deux tours carrées aux extrémités de chacun des transepts (celles du N. sont couronnées
de flèches) et ;i ci'ité de l'abside de la(pielle se dresse, isolée, la Tonr Pe>i-Bcrland (liiO): — la
basilique St-Seurin (xr au xvr s.i. qui s'élève au-dessus d'une cryple renfermant le tombeau de
saint Fort; — YÊijlise Sle-Croix (xir s.), dont la façade a été restaurée de nos jours: — St-ÉIni
(xii" et xv" s.), qui ne possède ipi'une nef et un bas-iôlé: — Sl-Mleliel (xir au xv» s.), dont la
Tour isolée se dresse à 100 m. au-dessus d'un charnier du xii" s. et recouvre un caveau célèbre
par les corps momiliés ipi'il abrile; — St-Pierre. reconstruit au xV s. — Sle-Eululie (w <.): —
St-Brnno (1019t. dont la façade a été refaite; — .S'<-P"î(/(I070i. qui possède un remanpiable luaitre-
autel; — \o Ire- Dame on st nnmini(/ue (xyui' S.). Parmi le-; églises modernes, nommons NM.')?(i'^-
(1875-1880), du style \ii« s., St-Ferdinnnd (18G4-1809I. du style xiir s.. Ste-Marie-la-tlastide (180(1-
1880), le Saeré-Cœur (1877-1884). Sl-Xieolas-de-nrave.t (1821-1820). •■\r. Le Temple prolestanl de la nie
Notre-Dame date de 1854, la Si/narjoi/iie de 1882. l'Areheecelié (xvir s.) est l'ancien llotel de l'In-
tendance. L'/Zii^c/ de I7//c. ancien Palais Rolian (1775-1778) élevé par l'archevéïiue du même nom,
a eu des destinations 1res diverses; dan< le s(piarc qui l'accompagne, on a éditié en I87j-1877
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G Mi O X D E 'il
dfux ailes servant de Musée cl de S.illc du (.(Uiseil municipal, l.a l'ri'fci'lm-r .-i été rnniiiT de l.i
réunion de divers liotels eonsliiiits au xmh" s. Le Palais de Justice est liàli siu- r<-iu[ilaccuh'iil du
Fort du Hà, en face V Ib'ipital Sl-Aadiv (ï'ii'd), dijni \o. fondation, duo au eliauoine \ital Caries,
remonte à 1590. Les Hôtels de la Bourse et de la Douane sont d'imposantes constructions élevées
au milieu du xviir s.; celui de la Bourse a été surmonté d'un dôme en 1SU5.
Bordeaux, dont l'Université compte 'i'20O étudiants environ, a élevé, de ISXl ;i ISSIJ, le l'alnis
des Facultés, qui renferme dans son vestibule le Tombeau de Montaigne. La Faculté de dmil. la
Faculté de Médecine et de l'Iiarinacie or.c.upenl des bâtiments spéciaux, construits en 1871-I87'2 et de
1880'à 1888 en des points dilïérents de la ville. Le Lycée, agrandi eu 1880, occupe les bâtiments
de l'ancien collège des Jésuites (xvi'' s.). Sur remplacement du couvent des Frères Prêcheurs,
&mà
S.M'TF.RXES.
ClKlieriii-'\'i|iicm.
où se réunirent en 1700 les premiers Girondins, un corps de bâtiment ;'i deux étages abrite au
rez-de-chaussée le Muxéc des antiijues, un des plus riches de province, el, au-dessus, la Biblto-
Ihcque de la ville ciOiuiilii \nlumos, près de 400 incunables et environ 1800 manuscrits). Bordeaux
possède plusieurs Ihéàlres : le Grand Théâtre, un des plus remarquables qui existent, élevé par
l'architecte Louis, de 1777 à 1780, le Théâtre Français (1793-180(1), le Théâtre des Arts, reconsliuil
en 1890 et d'autres salles moins importantes. Parmi les fontaines, citons les plus belles : la
Fontaine des Trois Gnices (18^9). la gracieuse Fontaine Fondaudéije (xvi" ^.),]cs Fontaines ries Allées
de Toarni/. la Fontaine (xvii" s.i ({ui niiic le .lardin de l'École municipale des Beaii.r-Ails. elc
Bordeaux possède une l'or! lu 11.- |il;ire. I.i l'Ian' ries Qninciniccs. où -^e liennerd li'-^ grandes
foires aiiiiiielles ; celle pLirc f-r leniuiie au quai de la ii\i' g. de la (liioiide |i,ir di'iix ciilniuies
rostralcî dont la partie TUpéiiuure ^^ert de idiare. Un > a érigé en IS'JJ un Monument aux Giron-
328
GIRONDE
ilinn, (lui coiipn mallieureusemonl \:\ \w\\f perspective du Cours du XXX Juillrl. La promenade la
l)lus étendue est le Parc de Caudcran, d'une supei'lieie de '28 hectares; le Jardin public est fort
beau. Parmi les squares, citons le Sijuarc Gambetla. Ne lerniinons pas cette rapide description
sans mentionner le Musée d'armes et d'objets anciens, le Musée Bonie. comprenanl près de
JOOO objets anciens français et étrangers. Sur les Allées Damour se dresse la SlaUie de Vercingé-
lorix; sur la Place des Quinconces, les Statues de Montaigne et de Montesqiâeu. né au château de
La Bréde. au S. de Bordeaux: la Statue de Tourny, sur la place du même nom.
BAZAS s'élève sur un promontoire rocheux assez abrupt sur trois côtés et au pied limpiel
coule le Beuve. La belle Promenade de la Brèche, tracée en 1817. lont^e d'anciens reniparls sup-
portant des jardins en terrasse; une tourelle d'angle à encorbellement et une deini-tour se
\oieiil encore au S. ainsi (]u'une porte forjnée de deux tours el i-estauréc au \. Sur la Grande
Place, à pente rapide, bordée de maisons à arcades (xv s.) se trouvent Yllnicl de Ville et l'an-
cienne Cathédrale St-Jean-Baptiste, construite en t'255 sur un vaste plan, mutilée par les Proles-
SAVKIWC.
Iî"lisc. Enscmljlc S.-E.
lauls et restaurée de lo8ô ,à Ui"!."); on en reiii,u'(pie -urlmil la laçade O, à triple portail (xvi* s.)
<-t l'aliside exlérieui'e. Non loin de \'/l'''i'ihil ^e li(Mi\eiil les liàtiments de l'ancien séminaii-e
oecu[i(-^ li.ir le Collège. Sii;iialoiis enenie dan- la \llle, la \ieilli' église X.-D.-dc-Mercadil (XIV s.).
BLAYE fcirmo un jielil pur! sur la l'ive d. de l'estuaire de la Gironde; la ville, surtout coin-
merçante. s'étend en Idiii^ueiu': -es rues sont étroites el toi'lueuses. bordées de blanches maisons.
.\ux alentours s'étcndenl de beaux vitrnobles. Une belle pninicnaile |ilarilée d'ormes magnilirpies
qui escaladent les talu- de la Citadelle due à \'aul)an -épare a\ec l.i \(iie terrée la ville de la
forteresse. Sur cette promenade sourd une Fontaine intarissable. V,' Église est sans intérêt: le
Palais lie Justii e et la Sous-Pré fer ture sont modernes. Vn befl'i'oi est adossé fi Vllôlrl de ]'iltr. I.a
ciladelle a été construite sur l'emplacement de l'Éiilise Sl-lli>iii.iiii nù lut enli'iié le |i,iladin
Roland avant d'alli'i' reposer dans l'Église St-Seurin de lînrdeaux.
LESPARRE e-l une lih'- paisible qui s'étend surlnnl en luniiueur de l'L. à l'U. De son ancien
Château il reste debout un Donjon eai'ré tlaïKpu' au S.-O. d'une tourelle d'aniile et i|uelques pans
de murs au N. Du sonmiel de la toiu'. I'i>n jouil d'ime fort belle vue sur tout le Médoc. L'Eglise,
moderne, du style xiu' s., a son punlie «iunii.>nlé d'un beau ctuchcr avec lléelie en pierre; :?ur
UZESTK. - liiilisc. EiisLiuble N.-O.
330
GIIÎONDE
uno Pince iiiiilirnm'H' se trrmvent Xllùtr! de l'illc cl le l'uhiis ilr .hutliro avec la Maison d'ai-icl
LIBOURNE se Irdiive an confluent de l'Isle avec la Donloi;ne qui y fornienl un port. C.'esl du
sununel du leihc de Fronsac qu'il faut contempler le panorama <pie présente la ville. Mo ce
point l'on |ouit également du spectacle qu'offre la barre de la Dordogne. qui s'épanouit en un
large croissant. Au-dessus des maisons blanches de la ville émergent les clochers des églises et
la vieille Tour de VHovlorjc (xiv s.), reste des remparts de jadis. De beaux boulevards ou allées
remplacent ces remparts. A l'intérieur se trouve la ville proprement dite, bastide aux rues régu-
lières, se coupant à angles droits. Le monument le plus intéressant est Vllôlcl de Ville (xvr s.''
M.VZÈUES. — Chiitraii il( linciiicluilliiilc.
i|ui nufcrme un Musée et la Hihliulhcque et se trouve en bordure d'une Place à arcades. VËglisa
SlJcau (XV s.j en partie reconstruite au xix" s., est surmontée d'une llèclic haute de 71 m. Le
Palais de Justice et la Sous-Préfecture sont modernes. Le Thé'llrr date de ISKil. Outre plusieurs
maisons des x\ r et x\ir s., signalons encore la l'ImiicUe de (iindul (xv s.i. Lu fort beau
Sc/uare s'étend dc\,inl les ('asernes. Sur le Cour-s de Tnurnij a été érigée une Stulue à Oscar de
Uereaux, l'un des défenseurs de Sidi-Brahim; une autre statue, celli' du hnr Denizcs s'élève sur
la Place du même nom. C'est dans cet arrondissement que se tiou\e l.i curieuse ville de St-
Émilion. encore entourée de ses remparts, et (]ui icnli'iinc ilinléressaiits nuiMuniciils.
LA RÉOLE s'élève en amphithéâtre sur l.i ri\e d. de la (laromie (|ur diunini'nt les ruines
couvertes de lieri'e de son vieux Château (xiu et \i\ s.) el le- .l.iiilin- en l.'ir.i^^e c|ui précedi-nl
le CullÉijc et d'où la \ ue est superbe sur la vallée de la (iaroune. La ville, h.ilir ,iu S. sui- des
33-2 G I r, O N D E
souterrains, a conservé une partie de ses vieux remparts que l'on peut suivre sur un certain
espace; elle a des rues montueuses, étroites (quelques-unes en escalier), hordées de vieilles
maisons. L'Église Sl-Pierre (xiir au xv s.), .'i la nef très larae. dépendait de l'ancicinie abbaye
BEGADAN. — Eglise. Abside, Côté S.-E.
dont les bâtiments ^xvir s.) abritent ïllùld de Ville, le Tribunal, la Gendarmerie et la i>ous-I'réfec-
ture; on y remarque deux grands escaliers. L'ancien Hôlet de Ville est une intéressante construc-
tion des xw et xiv s. Un vaste Champ de foire s'étend sur la rive d. de la Garonne, sur laquelle,
est jeté un por.t suspendu d'une seule travée.
LESI'ARP.E. — Donjon du CIkUcuu. Ensemble O.
G I R O N n E
355
Liste des Monuments historiques
Aillai
Baziis
Hi'lIrrr.iMl
l!h:ii-. .
rtlail(|Ul'|n||
niasiin.Hil
lïnnlcain
Façade iJe IKgliNi- wir ^.i.
Ruines du Cliâleau {m\" s.i.
Église Sl-.lran (xiii* l'I xvr s.i.
lî!;li^p 1X1- -.1.
Dolmens.
IN'iiiLilrc-- jiiiirales dans IrLilis
(XV s.).
iMiâLean (xiir s.).
Eglise Sl-Nii'iilas (xiii- cl xvr s.).
Restes d'un ani|ildUiée'il,i'e.
Cathédrale St-Anclrr (xiri"aiixv"s
, etclochei'de Pey-Berland (xv's.
Eglise Sl-Brnno (xvii' s.i.
Eglise Ste-Crnix (xii" et xiir s.).
Loupiar tlt
iVIacau . .
Mérignae.
Moulis . ,
l'etit-I'alai
l'ondaural
Pnjols . .
Rauzaii. .
Réole (Lai
Rions
Sl-I,)ii
Sl-lùuitiuii
Cadillac Eglise (xii' s.)_.
... . Clocher de l'Eglise.
Tour de Veyrines (xiv s.V
. . . Église (xr s.).
- . , . Église Sl-Pierre (xir s.).
Église (xiii" s.).
Église (xir s.).
Château (xiv et XV* s.).
Église St-Pierre (xiir au .xv s.).
Restes de reneeinte(xm"et xiv"s.'.
Enceinte fortifiée (xiv s.).
Ir-1'iles. . Eglise (xii' s.).
. . Église et Cloître (xii' au xv* s.).
. . Église souterraine monolithe (i.\* s).
SAIXTXIVIEN. — Église. Ahside. Coté S.
lîouliac. . .
Cadillac . .
C.ordnuan.
(iaiUan. ■ .
Eanuoiran .
Eéognan . .
I/ibardc (La)
Eglise Slc-i:nlalie xif s.) saut la
, fai;ade.
Eglise SI-.Michel (\\"cl xm- s.).
Église Sl-Senrin (\r' au xV s.l.
Fontaine Sle-Croi\ (xvii" s.l.
Tombeau de Michel de Montaigne
(.XVI* s.) dans le ve>tihule îles l'a.
cultés.
l'orto du Palais (xiv s.).
l'orte etTours de l'ancien IIolcl île
Ville, dites la Crosse Horloge
(XV* s.).
Grand Tliéàtre 'x\ ni* s.).
l^glise (xi* s.).
<'.liàteau d'Epei-nou (xvi* s.i.
licmparts et portes (xiv s.).
IMiare (xvi* s.>.
Clocher (xn* s.) de l'Église.
Château (xiv* s.i.
Église {xii* s,).
Crypte de l'iîglise.
_ Ermitage de St-lîmilion (viii* s.).
Ancien Palais Cardinal (xiii* s.),
— .... Remparts (xn* et x'u" s.).
.... Donjon (xni* s.).
. . , .- CloîtredesÇordeliers(xv*etxvM*s.
il l-'ernie . . Ancienne ï{glise des lîénédictins
, (XII* s.l.
d, Maca.re - . ■ Eglise (xir et xiii* s.).
_ , . Maison Messhian (xiii* s.).
_ ... Maison de Lanan (Mil* s.l.
Menhir de Pierrelille.
.\hside (XII- s.l de l'Eglise.
Dolmen de Pny-Landiy.
.\ncienne Abliaye (xiii* s.).
Portes (xiii* s.).
Église N.-D. -de-la-lin -des-tciTes
,(xii* et XIV* s.).
Église (xiii* et xiv s.).
Église (xir XIV* el XV* S.1.
Ruines du Ch.ilcaii i\r s.i.
St-Sulpice de l'aley-
rens
Sl-^'ivi^'n
Salles (Lesi . . . .
Sauve iLai.
Sauvelerre . ; .
Sou lac
Uzesle
Vertheuil
Villandrant. ...
GIRONDE
Tour dp Coi'tJi
U' ré
O lie lOOO à 2 OOO h .
(•^ li,- 2 OOO à S OOO h .
DfiSoood. ro.oooh .
O !>*: fO. OOOà SO. OOOK..
J?e SO. OOO <i^ fOO. OOOJx..
gjfj Au (tes^i^ tir tOO. OOO h .
Can€tmc
Dordogne
Nom — Situation
^^^ __.^^^„ PANOui on évciilail doiil la l>i'<iiiiir. an X.. l'Islc, roiitiniir'o pnr son
^>^^?^r^^2W «''11'""'!'! l'Auvezère, au ceiilir. cl la l)(ji'il()!,'-ne, an S., forme'
* lV"i^^^*v' lî^'^pLi '■«'i'^"'' ti'oi!' branches, ce dé|)arli']nrnl. (|iii appartieiil à la région
V viil/^""' '^'^w?^;^ S.-O. de la Fi-ance. a emprnnlé son noni à celte dernière rivière,
f^{^^-\r^^^'^\^^\ 'I"' '3'^^'- '•-' •■•'i^'l'-ln'iu Pèrigueux, à 5,") kil. an N. et arrose un and'c
* V rî^^/. '^T^l^ie'n 'l'i'l'-licu d'ari-oiulissenient, IJergerac. Il a la l'oi'ine d'ini scctinu-
k A^'^ "j [.S» >irj.^^ cii-cnlaire, deuil Tare sérail sous-lcudii pai- luic (;oi-d(> de \'m |<il.
*2***2ti~ï_l.«*J s'cleiutant de rexlrèuie poiule N. ilii dèparlenient à s(ui exlrènie
piunle S. ri diud le rayon, pei'peudicidaire à la corde et légèreuieut incliné du
N. E. an S.-O., aurait l'J.j kil. tle leuh^'C de r.Vuvezère à la siulic de la l)ordogne. Sa
snperlici(^ lui assigne le troisièiue rang paiani nos déparlenienis. Il possède connue
liniilcs nalnrelles : à lE., quelques kilonièlres des cours du Trieux et de son aniuenl lé
iVauzon, du liaiidial. Vi kil. de la Dronne, 7 kil. de llsle, quelques kilomètres de la
Loue, de la Bouchense, de lAuvezère; 10 kil. envinui delà Vi'zère, \ kil. de la Dordogne,
en amont et en aval de Cazoulès ; au S. environ l"J kil. i!ii hiopl. le cours supérieur et
moyen du Seignal; '25 kil. de la Dorilogue (rived.i, d'im poini en aiimnl de Sle-Foy-la-
Grande jusqu'au conlluent de la Lidoii'c; à 11»., le coui's irilV^ricur y\y la l.idoire. le
l)échou, la Dronne, pendant 51 kil., tlu jioint où elle quille le di'|iarlcnicul jusqu'au
conilueiil de laLizonne, saul' aux enviroLis de Sl-.Vulaye et à c<'u\ d .\ulielerre iCliarcnle) ;
55 kil. delà Lizonne, 15 kil. cntin de la Tarduire.
Il est borné au N.-E. par le déparleiueiil de la Haute-Vienne: à IK. pai- celui de la
Corréze; au S.-E. par celui du Lot; au S. par celui de Lot-et-Garonne: à lO. par
cî'w^ de la Gironde, de la Charente-InférieLire ; au \.0. eulin par celui de la
Charente .
En l/'.lil, il a été l'ornu'' pour plii^ des hois quarts par des ))ortions de tei'ritoire appar-
tenant à la Guyenne (presque Ion! le Prrif/ord, une partie de VAijenais). Le reste,
environ 56000 hectares, a été fourni par rAngoumois et le Limousin.
Histoire
Les peuplades préhistoriques qui ont lialiité le département y ont laissé des traces
nombreuses de leur existence, notamment dans la vallée inférieure de la Vézère. En
effet, si l'on remonte cette rivière depuis Tayac. on trouve, échelonnée sur l'i kil., une
suite de demeures rupcstres, de grottes, dont deux célèbres, celles du .Mousiier el de la
Madeleine, ont donné leur nom à une époque spéciale de l'âge du renne. Daidre pari.
les habitations de Troglodytes se rencontrent dans tout le département : citons les
grottes d'Azeral, de Cliancelade (grotte de Raymonden). on l'on a trouvé un squelette,
des objets travaillés, des os gravés de l'époque du renne ; de St-Martin-d'Excideuil, de
Miremont (trou de Granville) ; de Sorges, de Sl-Laureul-du-Manoir, dans l'arrond. de Péri-
gueux, — celle de Combarelles. avec ses dessins rennu'qualiles de l'époque paléolithique
représenlani des che\anx. bo'ufs. aurochs, bouquelius. antilopes-sa'iga, rennes et mam-
mouths; celles des Eyzies (CroMagnou, Laugerie-llante et Laugerie-Basse) ; de I^acam'-da
(grolte de Pey-de l'-^zéj; de Tayac, dans l'arrond. de Sarlat, — de Lanionzie-.MontasIrnc,
DORDOGNE I.
5ÔS
DORDOGNE
de Sl-Caiiraisi'-d'EyitioL dans l'arrond. de Bergerac — de Gonts-Rossiirnols. dans rarrond.
de Ribérac. Le Musée de Périgueux renlei-me en oiitie des anliciuités préhisturicjiies de
la région; celui du château de la laniilie de Gourgues à Lanquais, dans larrond. de
Bergerac, possède une collection de silex trouvés dans les grottes périgourdines; enlin,
dans le même arrond.. on a découvert à Beriranoud (près Creysse). un atelier nroVi-
thique.
A une époque plus ra|iprochée se rapporleni les monuments mégalithiques disséminés
dans les cinq arrondissements; les plus nondjreux sont les dolmens, répandus suilout
dans les arrondissements de Bergerac i7). Sarlat dli. Ribérac (Ji. Dans rarrondissenient
de Brantôme, nous devons mentionner celui dit Pierre-Levée, à •-' idi. E. de Brantôme, et
qui est le plus beau de la ré-
gion. Dans l'arrondissement de
Xontron, signalons le méga-
lithe, dit Pierre-Virade. à Javer-
Ihac-et- la - Chapelle-St-Robcrt ;
le Boc-Brantdiil, et le vitr du
l'ol-Perdu. à Sl-Esléphe. Ajou-
tons enlin ipie Ribérac ])OSséde
un erondecli : la Rocliebeau-
court-et-Argentini' un menliir.
St-Barthé!emy une pierre drui-
dique : X.-D. de Saniihac un
peulven.
Dés le vr s. avant J.-C. le
territoii'e était occu|)é par les
Celtes, qui, au iV s., y avaient
atteint toute leur jinissance. Ils
conqirenaicnt alors deux peu-
plades: les Pernicorii. de beau-
.^^^_,_, _, ^^^m w i coup les plus nombieux. ipii
■,^^E M * '^ ^ ^ ^' '•' iE* wÊrM^'À devaient laisser leur nom à la
légion et les Lemovices. C'est
probablement à eux que l'on
doit, dans l'arrondissement de
Sarlat. la grotte celtique de
Coursae, près de Beauregai-d. et les scories trouvées à I.ucolel. prés de Resse,
provenant peut-être de forges gauloises. Ce ifui est certain, c'esl (pi'ils habitèrent
le coteau d'ÉcornebceuC sur la rive g. de l'Isle. et ipi'ils consti-ui-iicnl idus tard, sur le
plateau voisin de la Boissière. un oppidum dnni on l'etrouvc les traces aujourd liui à
Périgueux. sous ]<• nom de ntmi, <l-- ('i':«ir. Ce dc\ait être déjà un centre inqiortant,
puisque les Phéniriens de Marseille y a|)porlaiiril Iimus marchandises du Levant.
Le premier soulèvement de ces peu|)les contre l'auloL-ilé romaine, à laijuelle ils étaient
soumis depuis l'an I'_'(l environ, eut lieu lors del'insurrection générale de lan'j'i av. J-C:
5000 d'entre eux s'unirent à Vercingélorix. A|iirs In rliute (VAIesla. ils tentèrent de
lu-olongei- la résistance, mais les lieulenanls de (^ésar les réduisirenl. En mars 08, ils
prirent jvart au soulèv(Muenl contre Néron. (|ii(> dirigeait 'N'index et qu'arrêta la bataille
de Besancon, où A'iTuiniiis tînln^ ri'nipoihi Angn>le les incorpora aux iieu[)les d Aqui-
i.aine. c'est à-dire à ceux étaiilis entre la Loire et les Pyrénées. Sous Ardonin le Pieux,
ils eurent pour dilectateur C. Julius tieisus. en même temps que les i onze peuples de
PERIGUEUX. — Cathédrale Sainl-Front.
Frise cl chapituau.x tlii clorlipr lavnnl n'slanr.Ttioii).
ôiO 1) O Pv D O G X E
l'Aquitaine ■«. On ilésiimait ainsi les |)eu|)les haljilant entre la Garonne et la Loire: ils
l'orniaient un disli-ii-l niililaiw s[)écial (|ui ne mêlait pas ses eontinarents à eeux des
|ifii|ili's l'Ialilis au S. de la Ganinne. el l'DUi'nissaieul. avec les [x'uples de la Lyonnaise,
les deux ailes et les onze cohortes dites des (jaiilois.
Dans les assemldées provinciales. Petrucorii et Leniovices envoyaieiil deux pr('tres :
les magistrats (pii les régissaient étaient des dnunnirs. Plus lard. PéM-igueux eid un
curateur.
C'est de rociiipalidu niiiiaine i|ue dalc la l'undal inu di> IN'i'i^urux. L'uppiduui
d'Ecornehii'uf lui aliand(iiin('' à cette (''p(>i(ue el la \ille gallo-romaine de IV.-v(i//(«
s'établit sur la riie t]f. de liste, sur reuiplaceuieni de la ville arlu<'lli' dmd elle avait à
peu pr.'s la uii^nie ('■leudu.'. Llle posséda des thermes alinii'uté's par la l'<Mdaine de
(jrandronl. ipii. comme le constate une inscription conserv(''e au Musée. Turent élevés
par .Marcilius el ivstauré's par Mai'C Pompi''.-: elle eut des lemph's. deux basiliques, un
amphithéâtre. Plus laid. \('rs la lin du m s., au niomenl sans doufi' où les Francs
traversaient la Gaule poui- gagner l'Espagne, la \ ille resserra ses limites dans l'enceinte
de ta (_'l/é. enceinte dnnl on voit anjounl'hui (juelques traces ibases et tours du clidlcn}!
Ban-ii'rc. etc.). L'amphithi''àlre y ('-lail ccinqu'is. D'autres moiiumeids s'(''levérenl cependant
au dehors: la lourde ) csone. lu'i l'on croit recnunailre la c//»/ d'un ("iiipli' dédié à Tutchi
l'esiiiind. en est un exemple.
l 'i/^niiiiii ne fui pas seule ii |]riili|i'i- ilc ha diuiiiiial ion l'oiiiaiiic ; à lluchcyi-el. au continent
de l'Euche et de la Dronni'. Inl construit un pont dont on voit encore l'arche: à Carsac.
ou trouve les restes d'im aipieduc qui amenait l'eau de la l'ontaine ilii l'ouissou à une
\illa iluiil les l'iiiijes sidisisliMil ii SI lloiiir: à Miiulaul. St-Paul-de-Serre. 'j'héuac se
ilr<'ssent des restes di' consli-uclions r<uHaiues: ciiliii. on n-iiciuilrr îles i.l(''liiis inmains à
Serres-et-Monguyard et dans l'église de Creyssac.
.\u V s. les Leniovices l'urenl l'augés dans l'Arjuilaine I' . mi'liiipi>le liourges. et les
Petrucorii dans r.Vqiiilaiiie 'J . uir'lriip(d(> |i<)i'deaux. Dans la suite. \"esunna l'eçut \o titre
d'Aui/fOild et, au vu s., piil h- ihuii (|iii lui est l'esté : riviins Pelmt-iirùirum.
En ilO. les Wisigoths sétablireul dans le pays, ipic leur aliaiidonnail rriiipcrciir
Honorius. Ils en restèrent maitres jusi|u'à ce qiu^ les persi''culicnis (piils dirigérenl cnnlre
les chrétiens eussent amené C.lovis à marcher contre eux. La victoire de ce dei nier à
Vouillé (Ô07) fit eiifii>r le Périgord dans la monarchie franque.
Le premier apéilre du chrislianisme dans la région l'ut saini Fniiil: au \r s. s'i'-le\ a sur
son tombeau un (uaNiii-e cpii. au v s., lit place à nue abbaye aiihuir de laipielle se gL-ou-
pérent bientôt des liabitations. C'est ainsi ((u'est née la ville de l'inj-SI-Fronl qui devait
sup|ilanter la ("ité au [loint de rester seule el de nous parvenir sous le nom de P(''rigueux.
-\prés Clovis. le P(''rii,'iu'd eut li's mi'mes inaîlri's ipie r.Vquilaiiie. En .j.")8. ce fut
Clolaire 1": puis, eu ôliT. srui (ils Goniran. roi de lionrgogue: eu .')7à. Sigebert assassiné,
ce fut son lils (^hildebei! Il qui eu fut maître, puis Clolaire II eu (ll"i. Hagobert enlin
en 1)'2S. C'est sous ce roi cpii' fui rvrr Ji."il. le r(i\ aume de 't'oulduse. (pii cnnipril le Pi''rig(u-(1
dans son enclave et (jue devaient gouverner les ducs d'.Vquitaine. <;e royaume ne larda
pas à |)roclamer son indépendance et fit même alliance avec c-ehii de .Xeustrie contre
Charles .Martel. lOii "l'.i. le dm- Eudes n'ayant |iu l'cpousser les .\ralies. dut faire sa
soumission au roi en échange des secours ipiil lui demandait : le Périgord i-etournait au
royaume par cela même, mais sa résistance à l.i domination royale fut longue: Pépin le
Bref et Chai-lemagne eurent à le réduir<'. En TCi'.i. ce dernier fonda à Brantôme une
abbaye dont lui voil encore les restes. Lorsi|ue cet empereur traversa la ré-gion. en 77s.
lors de son expi'ililion en Espagne, il chargea Widbode de la gouverner, en iiH'-me temps
qu'il y créait le pi-ieiiié' de Tj'i'-molal. Le simiI des comles du l'c'-rjeiiid ipie nous connais-
9
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noRiioc.NE
345
sions après \\ idbude ost WLilyrin. qui s illiislia ilan-^ la dérciise de l'Aquitaine ci.iiili-e les
Normands et auquel ses prouesses valuicnl le nom de Taillel'er. En 970. le comté devint,
par un mariage, possession de la maison de la .Marche avec Hélie 1". qui unit à son nom
celui de Talleyrand. Il eut |)oui' successeur Aldebert, que son acharnement contre le
comte de Blois entraîna jusqu'à Tours, où il échangea, dit-on, avec Huo-ues Capet le
fameux dialogue : > Oui t'a t'ait comte? » — « yui t'a fait roi? »
A la lin du xi' s. les habitants de la Cité et ceux de PuySt-Fronl se disputaient la
su|.ri''malie et obéissaient les uns à leur évéque. les autres à l'ablH'' de rabbaye. La bille
entre ces deux pouvoirs dura jusqu'en l-'40, date à laquelle un traib'' les unit. .Ajcuilons
que dés le x' s. l'école épiscopale de l'érigueux était célèbre.
Le schisme, qui avait l'ait son apparition dans le Périgord. v (ni iruidiailu pai-
Robert d'Arbrissel. En Ilôt. Bergerac, Périgueux et Sarlal l'urenl visités |iai' saint Bernard,
cpii parcourait alors l'Aquitaine pour condialire les doctrines de Henri de Lausanne. Ces
dernières avaient rallie'' de nombi-eux adeples. notaLinncnl à Péi'igueuK et à Sarlal. (^est
1'|;1UL.L1;L\. ^ .Xiniin aukl. iSurcijpliage il:iiis \c cloître Saint-Froiit.l
à peu près à celte ini'-nic (''pcKine, du \r" au xiT s., que s'élevèrent les |u-incipaux monas-
tères : l'abbaye augusiinc de Châtres, l'abliayt^ de Sl-.lean-de-Côle et celle de Timrloirac
dateni du \r^ s.jl'alibaye augusiine de Cliancelade [Ciincel/rihn fut l'ondée en ll'JS:un
couvent de religieuses de Cluny le fut eu tllô à Ligneux; en II.m l'ut créée, pour les
(Jislerciens. l'abbaye de Péronse, près de St-Saud-Lacoussière; sont encore du \n" s. le
monastère de SI-Amaud-de-t^oly ; l'abbaye de Boschard, près Mllars: le |iiicur('' de
Badeix. à St-Eslèphe. et celui de Sadillac.
Le ten-i|()ii-e (Ui d(''parl('nienl. nui à la enuronnc de Lrance nar le mariage d'Kléonore
d'Aquitaine, lilli' du iliii' (iuillaume X, avec le roi Louis Nil, en fui sé|)aré à nouveau du
l'ait de son di\orcr cl de son second mariage avec Henri Plantagenef. Lors des soulève-
menls i.r la r(''tîion contre la donn'nation anglaise, Périgueux fut pris par Piicbard Conu'
de Lion; en IISS, une nouvelle rébellion des barons d'Aquitaine leur attira les ressenti-
ments de Richard, qui en II'.H dnl revenir à l'assaut. H fut aidé dans cette tâche i)ar le
mercenaire Merca(her qui. eu I ISi, lors de la ligue des seigneurs conire la confrérie des
n Capuchonnés », avait saisi celte occasion pour massacrer les habitants de St-Pardoux
el d'I-^xcideuil. Ce Mercacaer se retira dans la suite dans sa seigneurie de Périgord et
combla de bienfails l'abbave de Cadouin. loiidér en lll'i En l'JOl. Hélie de Périgord fit
l'ÉKlGUEL'.V. — Tuiu Je \ C-oiu-. N uc N.-O.
1'EI',1(;L"L;L.\. — M:n-nn l.alUi.
34G DOR DOr.NE
hommage de son comté à Philippe-Augusle qui lui accorda sa sauvegarde. Eu l-'l'i,
Archambaud de Périgord el le seigneur dHaulelort lui présentaient leur hommage; en
(■■chansje. il s"eiiûni;eail à maintenir sons sou vasselage et dans son domaine direct le
chàleau d'IIaulelnrl cl le comié de PériguciiK. Louis ^"11I reprenait, en l'JiTi. à Henri III,
le Périgoi-d redevenu possc^^siou auglaisi'. Le haili' de l*aris iinai P2.")S| le l'endit au
roi d'Anglelerre, qui l'eccvail eu inrine leuips loiil ci' que Louis IX avait de liel's dans le
diocèse de Périguenx; il est vrai que. malgré re Iraili'. les seigneiu's de Périguenx et de
Sarlat couservéreid leur pri\ilége d'("'lre vassaux inuin'iliaK du l'oi de France. En 12',ll,
Philijipe le liel s'empara du Péi-igord, mais le i-eudil en l."ill."i. en signaul la paix. En 1511,
des eonunissaires, nonunés par Édouai-d II et Philippe pour régler leurs dilïéi'ends au
sujet des droits des seigneurs de Périguiuix et de Sarlat, se réunirenl à Périguenx, mais
ne purent se mettre d'accord. En ITils. les nobles périgourdins UKuitrérent leur attache-
ment à la royauté française eu vnhuil I iiiip('il du 1.') destiné à couvrir les frais de guerre.
Sous (Charles IV, le duc de Guyenne, ayaul xoulu iinp('Mlier la construction d'une bastide
à St-Sardos, prés Sarlat (l'>-*.">). le I^arleuieul inli'r\iul el couchd à ses torts; ses partisans
incendièrent aloi-s la bastide. Le gi-aud uiaiire îles arbah'tricrs de France ayant voulu
exercer des re|)résailles eu Ageuais, au château de .Miuitpczat, l'ut fait prisouniei- et ran-
çonné. C.tiarles IV refusa les excuses i[ue lui l'ii pi'ésenta Etlouard et euli'eprit la
conqui'-le de la (iuyciiue (I.'i'J'h.
Pendant la guerre de Ceid .\us. \c pays se défendit cendre le Prince Noir; en lôJO,
Périguenx fut vainement assiégé par trois fois, par les Anglais, (pie le traité de Brétigny
(1560) lit uiaili'<'s tin Pi''rigord. Eu l."i(i'.t. «-Iiarles V pi-ononi;a la cduliscation do l'Aqui-
laine, dont Duguesclin faisait la compitMe l'aïuiée d'aiirés. La faiblesse de Charles VI
i-elll du Périgord une possession anglaise. En 15111. le coude de Penthièvre et vicomte île
Limoges, ,Iean de Bretagne, acliela le c(unt('- de Pi'rigord ipii axait été enlevé à
.\rchaudiaud ^'. Ce condé lit, <'n 1."m4. ret(Hn' à la couronne, à laquelle il ne devait réel-
lenieid aiiparlenir qu'avec le lits d'.Xidoine de Bourbon. Henri l\. auquel il était échu.
Les guerres de religion s'y lirenl cinellement sentir. Bergerac fut enlevé par les
catholiques aux proleslants en t-'iiii' cl reloniba au pouvoir de ces derniers l'année sui-
vante. En lôliS, le duc de Montpcusiei' ballil. pi-és de Mensignac, Monvaus et ses réformés,
((ui vinrent se refaire à Ril)érac. Eu 1575. les prolestauls. avec Langoirau et Nivans,
prii'ctd Périguenx qui en l.")7(i dcviid l'une di> leiu-s places de sûreté. Les catholiques la
leur reprirent en l'iSl. I^i l.'iS'i. le dm- de llouillon occupa Bil)érac et Coligny entra dans
Nontron, qu'il pilla pour su r('sis|:inec. La Ligne ensanglanta encore toutes ces villes
(1592); Périguenx siutoul eut à en souffrir' : il fut d'ailleurs disputé longtemps entre
les deux partis. L'a\énemenl de Ilenii \\ ramena le calme. Le dernier écho de ces
guerres fut la destruction <les foi'lilicalioiis de Périgueux qu'en ordonna Louis XIII
pour s'être allié aux ducs di^ liohan et de la Force. Sous la Fronde des Princes, Condé
établit une garnison à Sni'lal. mais il fnl nblitré de ipiiller la \ille el transporta sa
garnison à Périgueux. Son chel'. le mar'quis de C.liaidosl s'y l'eudit odieux, l'n nommé
.loscph liodin trama contre lui une conspii'ali(ui. à lai[uelle Cliaidost répondit en allant
attaquer llodni ihuis s;i |iiii|ire maison : il y l'ut \\ir isepl. Ili")5i. La Po''\(ication de l'Edit
de Nantes chassa de nondu'cnx indusiriels de lu ri''^i(in. llergerac s(> ili''peu|ila.
La Révolution s'y passa paisilihunenl.
Géolog-ie — Topographie
Étage sur les dernières pcrilcs occiil.'iil.ili's du IM.ilc.ni ('.ciilr.il. le Ici-iileii-e iln ilc|i,-irlçinpnl
présente un réseau Je i:iilliiies ]c plus siiu\c]i| liiiisrcs. nolainineiil il.in- le Sai-ladais. la i-éi;i(in
y,
D O rs U O G .N E
rumpi-ise entre Belvès el Monpazier et celle qui s'étend niliv l,i Dordosne, la Vézcre et l'Isle.
Dans rarrond. de Ribérac, la Duiible est coiiveite de pin-: plus au N. le ^'onlroHnais cl le
Périgord Blanc sont plus dégainiè el ne poilenl que des lailli- ,1e chênes. C'est dans cetle der-
nière région que Ton trouve le point culminanl : i7S ni. dans la lurcl de Vieillecour. à la liuiile
de la Hte-\ iriuic; Ir poinl le plus lias. 4 ni., se trouve au conlluenl de la Dordognr cl de la
Lidoire. Le sens de la penle est donc dirigé du X.-E. au S.-O.; c'est celui de l'oiienlalion séné-
raie des rivières, coulanl dans des vallées reiiiai(iuables jiar la beauté des sites et la leilililé de
leurs rives, qui contraste souvenl avec
l'aridité des coteaux non boisés. Dans
ces vallées, riches de grottes préliislo-
liqiies, de belles murailles de rochei'S
diHiiinent les cours d'eau, comme \a
\'ézère ou la Dronne. ou bien les failles
de leur sol calcaire absorbent les rivières
el les rendeiil au jnui- quelipies kilo-
inélies plus bas par des doux ou des
l'iiiiiUidrinrs, comme l'Auvezère qui disjia-
rail .-1 ( iilij.ic cl l'éapparail jiar le Gour de
Sl-\ iairiil.
I.e \.-E. du déiiarlemenl relève des
terrains priiuilils : le A'ontronnais est
granilique el le Périgord Blanc composé
de micaschistes et de talcschistes qui
s'étendent jusqu'à Ilautefort. C'est là que
se trouvent les points les plus élevés du
déi)aiteraent : en dehors du point culmi-
nanl. on trouve encore des cotes de 4j9m.
.'i ro, de Firbeix. de -404 m. à Puisse-
Chien l'I de '(.")t!m. au Signal de Meyniaud,
lous deux Miisins. au S. de Firbeix. A
ll.uilernrl. cil descendant vers le S.-E., on
li(Hi\c' un |piriiiier al'fleuiemenl de l'épo-
que secondaire représenté par des argiles
el des grès rouges, verls ou bigarrés du
Iriiis. .luxquels foni suite, à Terrasson,
de iiiiuvcaux terrains primaires apparle-
iiaiil .111 /lermo-carbonifére. qui s'étendent
jusciu'à Larche (C'.orrèze). Celle zone est
bordée d'une façon plus ou moins con-
tinue par des terrains secondaires de
l'élage jiirassiiiue et qui se divisent en
deux groupes. Le premier s'étend dans
l'angle compris entre Carlux. Montignac et
Terrasson; le deuxième enserre la région
ti-iasique d'Haulefort et la jiartie S. des terrains primitifs du Périgord Blanc sensiblement
jusqu'à Thiviers, en s'étendant vers l'O. jusqu'à Savignac. C'est une région de lias, surtout le
long des terrains primitifs, et de trias avec calcaires dolomitiques à la base, marnes et argiles
noires à fossiles à la partie supérieure. Voolithe inférieur y est représenté par les calcaires
d'E.xcideuil et de Nontron. Voolilhe moyen par ceux de Thiviers. Au delà de cette ville, le juras-
sique n'apparail plus ipic par inlervalles jiour aller lejciiiidrc ,'i Xoniron les terrains semblables
de la Charente.
Une deuxième zone de lerrain secondaire, relevant du crétacé, s'étend vers le S.-O. jusqu'à la
hauteur de Monpazier. Mussidan et St-Aulaye. Les roches qui la composent appartiennent à
l'étage cénomanien et consliluent des assises de sables ou de grès, de calcaires marneux, de
PERIGCEUX.
Tùiii' MalaL'ucrre.
3
DORDOGNE ô:il
craie crlauconieuse, de calcairps jaunes. Knlre la \'é/,éic el la Dorclciirne. ees terrain.- sélé\eiil
jusqu'à '2'J'J ni. au Signal <le Meyrignac, à 29ô m. à l'ienc-IJrune. à •SS'.t n\. au S. de Houlllgnae.
Au S. de la Dordogne, ils alleignent 587 m. près dOrliae et -jUJ ni. au X. de La 'iiapi'.
Le reste du département, enlin, relève de l'époque Icrliairc. On y lniu\c des iiianii'< et des
molasses du miocène à la base et des caleaires d'eau douce au plafond. La partie N., la JJuuhlc,
est la plus pauvre comme sol. L'altitude y varie de 140 m. vers Mussidan, à i m., |ioint le plus
bas, à la sortie de la Dordogne. Oueli[ues ilols de la même époque, formés d'argile, de sable ou
de cailloux roulés à minerai de fer émergent des terrains secondaires à Belvès, St-Cyprien,
E.xcideuil et Nonlron.
Hydrographie
Les eau.v du déiiaitement si' pailageiil luil ln(''galeiiienl entre deu.x bassins : celui de la
Gironde, de beaucoup le plus impoi-l.ml. et celui de la Charente.
Bassin de la Gironde. — La (laroiine in" louche pas le département; les eau.\ (pi'elle en
reçoit lui soiil apportées par un afiluent du l^ot. VAIIciiinnrc, et par le Drupt. pour une faible
jiarlie el. pour le reste, par la Duritoijne.
Ij'Allciii'iitre laisse Villefranclie-de-1'érigonl à environ I.MIO m. sui' sa rive g. et ne larde pas à
cpuller le département pour celui de Lot-et (l.unime où elle rejoint le Lot.
Le Driijil naît près de Capdrot. passe au pieil .le Mnnp.i/.ier el, après l'i Uil., |)éiièlro dans le
déparlement de Lot-et-Garonne. Il reiilre eu lioidoiine .1 lui peu plus de •! Ull. à r<j. de (.;aslil-
lonnès et lui ap))artienl pendant 'Il Uil. enviion, dont It li^ séparent du Lot-et-Garonne; Il jiasse
;i Eyniet, point à partir duipiel il est i-endu navigable par des barrages el quitte le département
au eoniluent (rive dr. 1 du ruisseau de l.esrouriiux
La Doi-iliiriitr. liée dans le Puy-de-I»('iiue, ;i iii\j.'i réparé le Canlal de la Cori-ézc traversé en
parlie i-ç dernier il.-parlenieiil r[ celui du Lui. ,pi;iii(| ,|||. .u'iive dans celui (|ul lui a emprunté
son nom. Llle lui parvient par SO m. eu\ iroii en amont de ('.azoulès et pendant 5 kil. 500 m. ne
lui apparlieiit que par sa rive dr. .Vliaiidonnanl au département ses deux rives au conlliieiil
(rive g.) de la l'ennlle. elle coule vers le S.-(). .hui- une belle \ allée qui s'élréi-it \cis .\illac; elle
fait alors de nombreux méandres, passe au pied de l,i li.iuleur qui poile Domine, daii^ un silc>
admirable, el. à jiarlir de ce poinl. g;irde. m.algré ses di'-lour-. un.' diiccliuu u'énér.ile l'.. ;i (I. Sa
vallée s'élargissanl, elle laisse Sl-Cyprien à moins de -1 kil. sur sa rive dr., reçoit (rive dr.,i le
tribut de la Vézère, décrit trois grands méandres consécutifs, dont le troisième voit se tlétaclier
de lui le raiiiil de Laliiide. destiné à éviter les rapides de Lalinde : Gi-mid T/torcl. de "J m. .S'2 de
pente, près de Pontours; SmUdc lu '/ni/K.s.v-e, de "un. "25 de chute, a Lalinde; les /'c.s(yHc//;'.i» /■ eiiliii-
à St-Capraise-de-Lalinde, de '2 m. li.") de pente. Sa vallée s'élargit ensuite sur la rive u. puis sur
la rive dr. et bientôt la Dordogne arrive à Bergei-ac qu'elle sépare du faubourg de la .Madeleine,
sur la rive g. A St-Pierre-d'Eyraud, elle n'appartient plus au département que par sa rive dr. et
jusipi'à sa sortie elle n'y arrose plus de ville iinporlanle. Son confluent avec la Lidoirc. p.ir i m.,
marque la lin de son cours dordognais (ICm kd.) à moins de 1 kil. en amont de Castillon; elle va
rejoindre ensuite la Gironde au Bec-d'.\mbès.
Ses affluents sont : (rive g.) la Gennuiiir deuil les coui's supérieur et moyen apiiartiennenl au
département du Lot, où elle nait à Gourdon — irive dr.) le Xéa — le iitisseau de Vi/rw qui. sous
le nom de Cuze, vient de Sarlat — (rive g.) le Cétm, originaire du Lot et qui. dominé par d'assez
hautes collines, boit (rive g.), outre la source de Bauzie. la Lausse — (rive g.) la Xauze. ipii coule
au pied de Belvès et s'augmente de nouilneuv ruisseaux — (rive dr.) la Vézère — la Rèi/c (|ni ne
mérite de mention que pour les gaz inlkimmables qui s'échappent de ses eaux — (rive a.) la
Couze, qui passe au N.-O. de Beaumonl — le ( nuilhm — la Connc. qui nait au N. d Issiseac et linit
à 2500 m. en amont de Bergerac — irive dr.) en aval de Bergerac et du Grand Bariage. les eaux
dérivées du Caudou grossi (rive g.) de la Lowjre. dont la source est voisine de celle du Caiidou
et qui passe à St-Alvère et (rive dr.i ilii Merméhm — iiive dr.l VEtjrnux qai conlourne ,'i l'O. la
colline de Laforrc el linit en face île la Ciurdonnetlc. <pii coule au A. de Sigoulès et boit (rive g.)
le Morland accru (rive dr.) de la Husniir — irive dr.) la liniinr qui reçoit dans son dernier kil. une
branche issue de l'Eyraud — le Lcsiini' qui lai>sc N'élincs à moins de 1 kil. sur sa rive a. — à
•>« D O R D O G N E
la liiiiilc l'tilin iri\e i\\\).. l;i LiiUiire qui s'accro.it (rivo dr.) du '/.')■(/. du l.rrlioii. im^ forme limite
du di'|)arlduent jus([rr;i son coiifliient. après avoir reçu (rive dr.) un second Léi-lnm.
La \'czài-c, arrivant du déiiarlenient de la l^orrèze, commence à toucher par sa rive g. celui de
la DorJogne, en aval et tout près de Lairhc par environ 8'J m. Elle lui appartient totalement à
1 kil. en amont de Terrassun, iprelle touclie. et en axai duquel elle est ofiiciellemenl navigable,
abandonne peu après sa direction E. à O. pour tourner brusquement au S.-O. en suivant une
vallée pittoresque dont la lai-geur diminue peu à peu, traverse Montignac, coule devant les
grottes du Mouslier, de la Madeleine, do Laugei-ie-llaute, de Laugeric-Basse et de Cro-Magnon
décrit une inliiiilé de méandres, passe devant les Eyzies, fait une dernière ciiurlie (lc\anl le
Buguc et s'achève dans la Dordogne. après un cours qui n'aurait que 00 kil. euxiron dans le
déparlement, si l'on ne conq)tait pas la j)Iujiarl des méandres. Sa \allée. ludrundémcnl encaissée
S.VINTASTIER.
Cliàlraii ili' Piivl'rrral. Coté O.
d,in~ 1,1 maji'urr parlie de son étendue, présente des sites d'une majestueuse beauté, dominée
qu'elle est par des hauteurs dépassant 101) mètres ou revêtant un aspect plus sauvage, dû à des
amas de rochers comme ceux du Moustier ou des Eyzies. Il n'est pas jusqu'à ses eaux ([ui ne
lui iloimeiit un .ilhait parliculier jiar leur couleur rougeàtre.
Elle a pour allluents ; (rive dr.) VEUé, originaire de la Corrèze — le Ser — (rive g.) le Volij, qui
doit son existence aux eaux de la Doux de la Cassagne et s'augmente (rive g.) de la Chironde —
(rive g.) en aval de Montignac, le Bleu-Fond, qui sort d'un gouffre proche de son lit — rive dr.)
de nombreux ruisseaux issus du versant S. de la Forêt Barade — (rive g.) la Ilcunc dont la plus
longue branclie nait au S.-K. de :\lontignac et l'autre au X.-O. de Sarlat: — (rive dr.) au Bugue, la
puissante fontaine de la Umix du Bugue.
Hors du département, la Dordogne a pour mailie .iriluenl irixc dr.) Vhic, qui nait en Ule-Menne,
au S.-E. de Nexon. Elle atteint le déiiartement de la Dordogne par moins de '>00 m. dans le canton
de .Iiimilhac-le-Ctrand et lui sert tout d'abord de limite; puis, descendant vers le S.-O. dans une
éhdile vallée, laisse .luiiiilli.ir .'i g. sur une bauleiu-, décrit de nombreux méandres et, au con-
lluenl de la Loue. a<-cenluc >a direclion vers le S.-O. en même teiiqis que sa vallée s'élargit. Elle
DCH; DOr, NE 355
fi'ùk' nlni- S,i\ ÎL'iKic-l^'-^-K^'lisc';:;, Iraver^f l'c'iit:ucii\. dii elle ilcvient navigable, en un méandri»
qui \ionl au~-i ou IjaiuiK'i' le S.-(). pi le \.-().. ('Lu'uil >i]ii lil, louche Sl-A^ilier, pa-iso à uinins
«le 1 Ivil. an X. de Neuvir el ya;;HO Mu--iilaii. à parlii- dui[uel elle coule de l'E. à l'O. dans une
vallée de jilus en plus larie. ; ii un cciui- lnuiiiurv liés sinueux. Elle vient alors décrii-e une
boucle devant Moulponl. pul-. pai- lu ml. (■ii\ iinii. -i>il ilu dé)partenient qu'elle a travei'sé pendant
■168 kil. Elle liint à Lilioui-ue dans la Donloani'.
L"Isle reçoit : (rive diM la l'uloi'zc. qui d.inin- i\r la luice à plusieurs t(ir;.'es — la lilunc —
(rive 2.1 la /.'■;'(■. cpii soil ilc leiic en Ille-\ iciiu •. au-dessus de Sl-Yricix qu'elle ti'averse, forme
un instant liiuile el dans le ih'parieiivni iai--;' lAeideuil ,'i 1 Kil. sur sa rive dr. — le <:nnf-SI-\'iii-
cenl. qui lui apjiorle l'eau prrdu- par lAus véic au nioulia île- Soucis, à C.ubjae — VAiirczrrr —
\e Maïuiir. (pii [lasse à Si-l'iei-re-de-('.lngnac. se per<l plusieurs l'ois dans des marécages el linil en
amont de Péricueux — (rive dr.) en aval de Périgueux. la source abondante du Tmilon — la
BKAM'OMi:.
ScMl|ilnn.-^ dans uiu- t:r'i((r pinrln' <lii nutiiM-ti-i'e.
lieauronne — (rive a:.) la funl'iinc tic l'Ahiinf ou du MunUnawl — le Cern — (rive dr.) le Snlemhrc
— (rive g.) le l'ergt, qui arrose Vergt. dis]iarail à l'ont-Iîamieux. reparait environ t kil. ])lus bas.
absorbe plusieurs ruisseaux el linii nu ]i:u en dessous du Salenibre — (rive dr.i une -l'imide
Bemironne — (rive s.) la funlaou- ilc ,S(,io;.«- — ir-ive g.i h INIus-id.in. la Cfempsi' — l'ulin -ur les
deux rives une suite de ruisseaux, dont le plu- iuiporlant esi ,rive dr.) la Jurlic. qui assèche
des marais de la Douille ]iar la l'ct'Uc Juehc. i\ ''O. el la Jurhr pro|irement diie. à l'E.
L'Auvczèrc. née en llleA'ienue. traverse la Corrèze avant d'atteindre le départemenl par ciiviLnu
250 m. Par deux l'ois elle sert d'abord de linule. jiuis s'augmente (rivedr.) de la /iourliriisc. dont
les derniers kil. seuls sont en Donlogne: elle coule avec nulle détours, sur environ 01) kil.. dans une
vallée étroite, très encaissée le plus souvent, véiil.dile gorire en anionl el en a\'al de (m'mus. mais
n'aiTose aucune ville inqiortante.
Elle reçoit dans le déparienieni : irivo g." |f^ f^nliui. qui \ieMl de la Corrèze — la l.nnrilf. qui
passe à moins de 1 kil. au X. d'IIaulerorl — la /'tuitulnc de Tmtrlolrac — la fontaine de. Crczen — la
Ill'ime aux eaux incruslanles. .V Cubjac. elle perd, au moulin des Soucis, la moiiié de ses eaux
T. IV. — io.
DORIiOCNE II.
35i
DORDOGNE
qui gagnent soulerrainemenl le (iouv st-l'inrciil nui les porte à l'Isle: puis elle absorbe irive g.)
le Gour des Cliauhicrs.
Dans le département de la Gironde, en aval de Coutras, Tlsle s'augmente encore (rive dr. ) de
la Dronne, qui, née en IIlc-\'ienne, a presque tout son cours en Dordogne. Servant d"al)ord di;
limite à ce département, elle coule dans une gorge étroite, franchit la cascade (/u l'Imlm-d. baigne
St-Pardoux-la-Rivicre. s'enfle de soiu'ces qui sourdenl dans son lil. élai'git un peu sa vallée,
passe à ( ilianipagnac-de-Bel-Ali-,
dc'iiil i|ui'lqiies lioucles dont l'une
rn^crrc au X. Bi'anlome. (|u'un
i-.-mal ceint au S., déliniilant ainsi
une ile où l'-l b.'ilie cctle cu-
rieuse cité. Sa vallée, resserrée
I nouveau, s'ouvre un jieu plus
.uix environs de Montagrier, en
même temps qu'elle quille sa
direction primitive du \.-L. au
S.-((. |i(iur liiurricr ver- l'(_>. Elle
v.i ainsi passer au N. de Riliéra<-.
|UHS gagne la linute du dé|)ar-
temenl, ([u'elle -uil par iiilcrmil-
tences jus(iu'.-i Sl-Aulave. qui
domine l'une de ~es boucles, et
lui reste alors délinilivement liée
ius(|u'au conlluent de la l'Imlaure
1111 l'Ile pa-se eu (iirnude. Son
cdurs. pi'esqui' parallèle à celui
de risle, est d'environ l.VI Kil.
ilans le département.
Elle reçoit: i rive g.), la i'iJlc. qui
boit (rive dr.), le CMis et la Qneuc-
iVAne ; (rive dr. ). la source de Fon-
l'(s. en dessous de r.oiu'deilles.
célèbre (lar SCS rocbi-r-: irivedr.').
le Hniilnii, .iccrii rive i.'. i. de la
/leliiijijucs ; (rive dr.). le lUmUll,
donc de ('ressac; VEitclie: (rive g.),
]:i Iinicidlc ou lloiilllldonr de Liste ;
le lliliccaiinoi". qui Iraverse Ribé-
rac : (rive dr.i. la l.h'nutc cpu'.
ih-c à (i Kil. au S. de Xoniron.
c.Hil,- ilabord vers l'O,. s'aug-
mente (rive g.^. ili' la /.'«//c. qui
]ia~-ie à Mareuil. piii- loinuc vi'i~
le S.-O. et sépare le dé|iarlemi'nl
de celui de la Charente, sauf pen-
dant 2 Uil. environ, boit irive g.),
la /*!<(/[', la t'/i((ii((co»((c el la .Çoi(i'((/)/c. qui laisse Verteillae à l."il)0 m. sur sa rive g.: (rive g.).
au pied de St-Aulaye, la Rizonnc qui lui apporte l'eau de ([uelques étangs ; irive g.t, enfin
la Clialaure, limite du déparlemeiil avec celui de la Gironde.
Bassin de la Charente. Deux ri\ ières seulement du département appartiennent à ee bassin :
la Tiiciliiirc et son affluenl. le fiaiuJial. qui disparaissent en Charente dans les failles de leur lil,
pour aller former la fontaine de la Tmicre.
La Turdiiirc. venant de la llle-\'lemie. coule du X.-E. au S.-O. dan- un Id gianiliquc cl ne
relève du d(''p,irlrmenl que parce qu'elle en forme la limite, pendant 1", Uil. environ: elle y recuit
BliAM'U.Mi;. ^ i.l.,clMr il.- Ciiicieu M.jna^lère.
a
p
3;i(; D O R IK) G N E
(l'ive £;.), le Ti'ierix, grossi (rive di'.) du .V<iit;o/(. Uor> du département, le Bumlial lui appointe
(rive dr.) son tribut. Cette rivière naît aussi en Ille-Vienne: on Dordo^ine. elle forme la cascade
de Masfraulé, descend vers le S.-O.. «piitte. peu après Nontron, devant lequel elle passe, les
terrains granitiques pour les terrains calcaires, où elle commence à s'infiltrer, remonte Urusque-
nient vers le N.-O.. reçoit (rivodr.). par la Doue, l'écoulement de l'étang de St-Eslèphe. el quitte
liienlù; le (l('parli'ment après environ ■■>j kil. de cours.
Marais. Étangs. En lOOlt. le département comptait lOUOU liect. de terres marécageuses, dont
environ liUOll exjiosés aux inondations périodiques des cours d'eau.
Dans la Double, vaste plateau imperméable de OOOJO liect.. les marais ont peu à peu disparu; on
ne peut y <iler maintenant que les étangs de Pclitonnc. et de Sl-Barthélemy-de-Double. Dans
l'arrond. 'le Xoniron. nous pouvons mentionner l'éianï <le Sl-Eslè/ihc et celui de Groulier; dans
l'arrond. de Sarlat. l'étang de Oroléjac.
Sources minérales. Les sources minérales de la Darlicllcric. du l'anassou. dans l'arrond. de
S.-u-lat: do Biinilir'ilcl. dans celui de Bergerac, etc.. ne donnent lieu à aucune exploitation impor-
lanle. Les eaux de la Dlûme sont incrustantes, de même que celles du Soucij, h Lalinde: Sourzac
et si-A.-<ticr possèdent des sources pétrifiantes.
Climat
Rangé sous l'inlluence d'un climat tempéré, le climat (/irondi». le département jouit d'une
lempéralure douce, que les vents doniinants d'O. chargent d'humidité. Cette tenqiérature
s'abaisse en gagnani du S.-O. au X.-E. les régions élevées qui sont aussi celles des terrains
froids, au sous-sol granitii|ue. qui reçoivent annuellement le plus d'eau. La hauteur d'eau
foinl)ée y atteint en effet lu décim.. vers la limite de la Hte-^"ienne, tandis qu'elle n'est que de
7 déiiiii.. d.ins la vallée de la Dordogne, la partie la moins pluvieuse du déparlement. C.'cst
surliiul .lu )irintemps et en hiver que l'eau tombe, car la neige est rare dans le département: la
leniiiér.-ilurc moyenne de l'hiver à Périgueux est d'ailleurs supérieure à celle de Paris, bien que
les vents les jikis fréquents, après ceux de l'O., soient ceux du N.
Ajoutons enIJn que la i-égion la moins salubre est la Double, que les assainissements effectués
ont cependant beaucou]) améliorée. ,
Divisions administratives
ÉTENDiE : ni8.2ô5 hectares (Cadastre).
PoruL.vTioN (1901) : 45'2.9D1 habitants.
Arronclisscmeiit- Cantons Communes
Préfecture : PKnir.mrx I 9 11"'
Rcrrirriir ... 1 15 17-2
1 8 SU
Sous-
Préfecture-
/ tiiT'ji'riti
1 Hibâriii-
' Snrhil.
Ribériv 1 7 X7
1 10 l.V,
Total. . ."i Total. . 47 Total . :.iSÔ
LISTE DES CANTONS
Pcnijurur. . . Brantôme. Excideuil. Hauteforl. Périgueux. St-.\stier. St-Pierre-de-Chignac,
Savignac-les-Églises, Thenon. '\'ergl.
Bcnjeriir . Beaumont, Bergerac, Cadouin, Eymet, Issigeac, Laforce, Lalinde, Monpa-
zier, St-Alvère, Sigoulès, Vélines, Villamblard, Villefranche-de-Longchapt.
Xtinlriii). . . . Bussièros-Badil, Champagnac-de-Bel-.Vir. .lumilhac-le-Grand. Lanouaille,
Mareuil. Nonti'on, SI-Pardoux-la-Rivière. Thiviers.
liiliériic. . . . Monipont. Monlagrier, Mussidan. Xeuvic. Ribérac. St-.Vulaye, Verteillac.
Siii-liil. . . . Belvès. le Bugue. Carlux. Domnie. Montignac, St-Cyprien. Salignac. Sarlat.
Terra sson. \'illefran<-be-du-Périi.'ord.
JUMILHACLE-GRAND. - Chapelle du Clu.teau.
IXMilJOGilK 339
CULTES. Culte catholique, h'rèrhc : l'iMiirucux, i-r\i::c ;\ l'orisïine du cliri-^lianisme et suC-
fiagant de Burde.ui\. Il lut supprimé en ISOl et rétabli en 18'21. Le dépailernent forme ce
diocèse. Il compte OU cures. -iUU succursales et i") vicarials rétribués par l'Elal. I'érii,'ueux
possède un séminaire diocésain. Les queliiues communautés religieuses d'hommes (pii s'y tron-
venl, s'occupent d'enseignement, de prédication, ou sont vouées à la vie contemplative. Les
connnunautés religieuses de femmes, beaucoup plus nombreuses, s'occupent d'enseignement,
d'œuvres charitaljles ou sont vouées à la vie contemplative. Les principaux pèlerinages sont
ceux de Cadouin: de Chàteau-rÉvéque ; de N.-U. de Clapeloii, à Belvès; de N.-D. de Fontpeyrincs,
àTursac; de N.-V. de la Garde; de N.-U, du Grand-Pouvoir, à Périgueux ; de N.-D.-des- Vertus,
près Périgueux; de N.-D. de Tenmiac, près Sarlat ; de N.-D.-de-Coulaures ; de N.-D.-dcs-Glercs
ou N.-L).-dcs-Honces. à Noniron; de N.-ll. de Bcdaux. .'i St-Pompon : de N.-U. de Bon-Secours, à
Champagnac-de-Bel-Air ; de N.-U.-dc-ta-ïoui-, .'i C.lermont-de-Beauregard ; de N.-D. -de-Pitié, à
Doucha[>t ; de N.-U. -d'Espérance, jirès d'A/i'iac
Culte protestant. Environ 0000 inotestants smit ratlailiés à ce culte. Le département est
l>arlagé entre les consistoires de Bergerac (i ])aroissesl, et de Montcarret, rattachés à la
7' circonsciiptiou synodale. L'Union des Églises évangéliques libres compte un certain nondiie
d'adhérente et une église à St-Antoine-de-Breuilh.
Culte israélite. Le nombre d'adhérents à ce culle est nul.
ARMÉE. Le département ressortit à la l'2^ région nnlitaire qui comprend ô départements et
M snbdiv i:-ions de région, dont 'i. celles de Périgueux et de Bergerac, lui api)arliemicnl. Les
troupes ([ui en dépendent sont rattachées an \'l' corps d'armée dont le cheriieu est Limoges.
La garnison de Périgueux comprend I régiment d'infanterie, et celle de Bergerac I régim<'id
d'infanterie. Le département ressortit eu oiilre :\ la \i' {rii'uin de gendarmerie.
JUSTICE. Le département ressortit à la Cour d'appel de Bordeaux. Il existe I Tribunal de
1" instance à Pérli;ueux, où se lient la Cour d assises, à Bergera<'. à Nontron. à Hiliérac cl à
.■^arlat; des Tribunaux de commerce à Bergerac, Périgueux et Sarlal. I Conseil de prud'-
hommes .1 Pi''iiLruen\. eniin I Justice de paix dans chacun des 47 cantons.
INSTRUCTION PUBLIQUE. Le département est un des 5 ressortissant à l'Académie de
Bordeaux. Il ne possède aucun établissement d'enseignement supérieur.
L'enseignement secondaire comprend, pour les garçons : le lycée de Périgueux, les collèges
communaux de Bergerac et de Sarlat; pour les lilles, les cours secondaires de Périgueux. En
outre, des établissements libres existent à Pérli;neM\. .'i Noniron et à Sarlat. Il existe nii petit
séminaire à Bergerac.
L'enseignement primaire recrute ses iirijfessenrs à lÉcole normale d'instituteurs (avec école
d'application) et à l'École normale d'institutrices, (avec école annexe et école jualeinelle annexe)
de Périgueux. II existe des écoles primaires supérieures de garçons à Belvès, à Excideuil, à
Nontron et à Ribérac, et de filles, à Excideuil: des cours complémentaires de garçons à L'ymet
et à Périgueux, et de fdles, à Belvès, à Nontron, à Périgueux. à Bibérac et à Sarlat.
Le département ressortit encore à l';\n-ondissement minéi'alogiquc de Bordeaux, sous-arron-
dissement de Bordeaux N. (divisiou du S.-O); à la 7' région agricole (S.-O.); à la 29' conserva-
tion forestière (Bordeaux); à la 11' inspciliou des Ponts et Chaussées.
Agriculture
An point de vue agricole, on peut diviser le département en deux régions : les plateaux, géné-
ralement peu fertiles, et les vallées, qui seules sont vraiment productives, notamment
celles de la Dordognc et de l'Isle. C'est à la nature du sol qu'est due cette dilTércnce de valeur
agricole; au N.-E., les terrains granitiques sont trop pauvres pour nourrir autre chose que des
bois ou des landes; au N.-O., la Double, marécageuse, ne porte que des pins; au centre, on ne
rencontre guèi-e que des landes et des bruyères dans l'arrondissement de Périgueux; vers le S.
enfin, sans la Dordogne, les arrondissements de Bergerac et de Sarlat seraient aussi peu pro-
ductifs, celui de Sarlat surtout. C'est d'ailleurs un pays de petite culture, où le quart seulement
gf::;^;/>\\
-a
I
Z'r2 D O H D O G N E
ilos terres est ensemencé en cérénles. Avec les Landes, c'est le seul dépnrlemenl n'ayant paG
|ii-0(luil d'orge en 1900.
\"nici le l,-d.iIoau de la slali-li([iir a^iiculi' i>oui- celle iiiènie année :
<;iillinv-. Surface l'induclKiM Cultures Surface ProducUon
Froineiil . . r.S.oeU heclarcs l.'"}.->:i{) lieclnl. Sarrasin. . . 1.0.')0 hectares lO.TiOll heclol.
Méteil. . . . .'i.'i.'iO ■■ (ij.OUO " Avoine. . . . iri.OlKt .. 27'2.0'20
Seigle . . I-J.UI.I " '205.710 ■• Ma'is .■'■'».0.')(l - 558.420 »
La ]ioiumc de terre, cultivée sur 42280 hectares, a produit 1000000 (juinlaux.
Les seules plantes industrielles sont le chanvre, le Ihi et le tabac.
Le chanvre, avec 2;) hectares, a produit 120 (ininlau.v de lilasse el 40 de graine; le lin, avec
15 hectares, a iiroduil 45 (piintaux de tilassc el 50 de graine. En 1000. le nombre de planteurs de
tabac s'est élevé à 10800. el celui do la surface plantée à 5515 hectares, sur 5400 attribués au
déparlement. (L'arrond. de .\onlroii seul n'est pas autorisé à idanler). La production a été de
-42-4551)7 kilogrannnes.
Les i)rairies artitlcielles el les prés naturels sont assez étendus. La production fourragère en
1000 a été la suivante :
Hectares Quintaux
Betteraves fourracères . . 28.500 J.5G2..500
Prés naturels 80.000 5.442.000
Ilectaro.s Ouintaux
.... t Trélle. ... 15..500 450.000
Prairies i ,
,.,. . ,, ; Luzerne . . . 10.550 405.750
Orlilicielles i . .
' bainloin. . . . 18.500 549.000
La vigne, iilantée dans 248.50 hectares, a produil I O.'iO 158 heclolilies: 4852 hectares étaient encore
improductifs. Les crus princiiiaux sont ceux de Brantôme, Gouts-Bossignols, Bergerac, Laforce,
Issigeac, Leiubras. pour les crus rouges: cl de Nexans et de Monlbaziliac pour les crus blancs.
Pour la 1 ultiiri' ftiiiliéie. très ié]iandue dans le département, la récolte a été de 400000 quin-
laux de i |i,il,iii;iies. liOOOO de noix, employés à la fabrication d'huile. 10000 de pommes à cidre, et
102000 (le |iiniies. dont ICymet fait h- commerce. La production en cidre a été de 55584 hecto-
litres.
.Viu-iui liois n'est soumis au régime forestier; ce ne sont souvent que des taillis de chênes, où
l'nii léeolle des truffes el des champignons. Ils sont peuplés de loups en grand nombre.
Kn lOnil. on comptait en Dordognc 24660 animaux d'espèce chevaline. En lOUl, le déi)arlement
coniplail 7 slalions de monte à Bergerac, au Buisson, à la Roche-Chalais. à Mussidan, à Rihérac
et à ^^l-.\ngel. Des concours de ])Oulinières el de pouliches ont eu lieu, en 1900, à Sl-Aslier, Sl-
.lean-de-C.ôle. St-Cyprien, Bihérac et Bergerac, et un concours de chevaux de selle à Périgucux.
Il y avait 5250 animaux d'espèce mulassière et 21l).50 d'espèce asinc. L'espèce bovine comp-
l.iil r.17ilO animaux, dont 58980 bœufs de travail, 18000 à l'engrais et 55000 vaches ayant
pniduil 21000 lieelolities de lait. L'espèce ovine était représentée par 455240 animaux, dont
220000 tondus, mil l'ininii 5500 quintaux de laine. On couiplait en ouh'e 127800 porcs et
0800 chèvres.
La ]irodiii-linii en miel el en cire pour 25200 ruches en activité, a été de 75550 et de 14225 kilo-
grammes.
En aviil lOill. létablisseiijenl de pisciculture de Bergerac a fourni NOOIIO alevins de saumons
et de Iruilcs qu'on a versés dans la Dordogne et l'Isle.
L'enseignement agricole est donné par la Chaire déparicmenlale dagrirullure de Périgueux et
par les chaires spéciales d'Excideuil et de Nontron. Le déparlement compte en outre une
Société d'encouragement à l'agriculture, une Société d'horticulture et 15 comices agricoles.
Industrie
En 1900. le déjiaiieiiieni possédait 5500 établissements industriels occupant 22505 ouvriers.
INDUSTRIES EXTRACTI"VES. Il existait en 1900, 12 concessions de mines dans la Dordogne :
I de houille el 4 de lignite, dans l'arrond. de Sarlal; 5 de manganèse. 1 de pyrite de fer, 1 de
plomb, argent el mélaux connexes, dans celui de Nontron; seules les concessions de lignilc de
Lasserre el de la r.ha|ielle-Pécliaud ont été exploitées et ont fourni 110 el 2000 T. En outre, on a
repris en novembre lexiiloitation de la mine de houille du Lardin, abandonnée depuis long-
temiis.
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5&i DORDOGNE
La même nniiée. Id minières cmt été temporaii-eiiK'iil r\|il(iilées à Ilaulclnrl et à Ste-Or>:o (-l\.
au Buisson i7>), a St-Capraise ^"l). Leur production a été do TiUl ', T. de minerai de fer hydroxydé
utilisé dans le département même par le haut-fourneau de Savisnae-Lédrier et dans les usines
des Landes, du Lot-et-Garonne (hauts-fourneaux de I-umeli. et des Charentes. Les minières de
Prats-d'Orliac (\"illefranche-du-Périgord), ont été en outre réexpk)itées.
Les tourbières de la vallée de la Pude et de la Lizonne. de Mareuil-sur-Belle et de Cercle-..
soit l'2 centres de production, ont fourni 1 800 T. envinin.
On comptait ."i.") carrières souteiraines. dont 'J'J temporaires, et 17.S à ciel ouvert, donl lus Icm-
poraires, occuii.uil ensemble 880 ouvriers. On trouve des carrières de pierres de taille lemlir. à
Brantôme, C.liaucelade, Couze, Latourblanche^lJOlJ nf'l, et de |iierre ihne à Limeyrat. Thenon
(607'2 m^): de moellons à Limeyrat, Thenon ('26400 m^u de meulières pour meules à Bergernc.
Donnne (024 m^) ; de calcaire pour chaux grasse (OOÔOnf'): liydraulii|ue iriOTTô m^) ou agricole
(.YilO m"') à St-.\stier et divers autres centres; de ciment à Allas-de-Berliiguières (lOT.jTnv'); de
gypse poui- plâtre (154 m^), et pour l'agriculture (.J4i m^): d'argile réfractaire, à Beauronne. les
Eyzles et Tayac (1200U m"'); d'argile ordinaire, de sable pour moulage au Got (5785 m"'): de sable
et gravier, pour empierrement; de grès pour pavés à Cliancelade, Liorac ('2ll"2m').
Le plâtre est cuit dans les fours de Sainte-Sahine.
Le ciment est faliricpié par les usines. établies sur la rive g. de la Dordogne entre Donime et
St-(";yprien. et notamment ])ar celle de Marnac. Tliiviers fabrique de la poterie. Des verreries,
enfin, ont utilisé, en l'JUO, environ 4700 T. de calcaire, résidu <les carrières de pierre de taille
tendre. L'une des principales est à Brardville. jirès de ('.ondal-sur-\'ézère.
INDUSTRIES MÉTALLURGiaUES. Ces industries décroissent de plus en plus dans la
DoiilogMc, oii l'on ne peut compter (jne les forges de Coly et de Savignac-Lédrier. dont la pro-
duction, en 1000, a atteint 4400 T. de fers marcliands, 000 T. de l'onle de moulage et 1.50 T. de
foule d'aflinage. On peut encore citer 8 fonderies de '2' fusion ('2 à Bergerac, 40 ouvr.) avec
8 cubilots.
La fabrication des boîtes mélalU([ues pour conserves occupe ipirlipies maisons. Bergerac enfin-
construit îles automobiles.
INDUSTRIES AGRICOLES. — Le département possède près de 700 minoteries et moulins
notamment ,'i liergerac, des ateliers de scierie mécanique, de tonnellerie, dans celte îiième ville;
mais la ]ilus importante de ces industries est celle des conserves alimentaires centralisée
h l'ériLiueuN. l'.erLrer.ic. qui r.i|piii|ue aussi des conserves, comiile des distillerie? ,iiii-i que \onlron.
INDUSTRIES CHIMiaUES. — Périgueux et Bergerac onl des usines de produits chimiques.
Couze fabrique du tanin. Mussidan possède une fabiicpie de cierges; et Bergerac, quelques
teintureries.
INDUSTRIES TEXTILES. — Elles ne comptent cpi'une centaine d'établissements employant
moins de 500 ouvriers. Bibérac possède une falirique de feutre.
INDUSTRIES DI'VERSES. — Les cuirs et peaux sont travaillé- dans 048 établissements par
-IMMi ouvriri-: l'éiii;ueux. P.erserac et Bibérac possèdent des tanneries. Eymet fait des chaus-
sons de basane. Il y a des ateliers de finissage de chapeaux au Bugue et à Périgueux une
manufacture de plumes et duvets. Couze fabiiiiue du papier à filirer et à la main; Creysse
compte aussi une papc-terie. De- imprimeries exisleni ;'\ Bergerac et dans différents centres.
Eymet, enfin, enfile des perles pour couronnes mortuaire^.
En 1900, 580 établissements actifs possédaient 505 machines ?i vapeur d'une force de
3089 chevaux.
Commerce
Le déiiarfement exporte surtout des produits affricoles tels que conserves alimentaires, pAlés
truffés, truffes, oies, dindes; des vins: des châtaignes, des fruits: des champignons; de l'iunle de
noix; des bœufs, des moutons, des porcs: des ânes et des mulets; des produits minéraux, du
ndnerai de fer. des meules, des pierres de construction : des étoffes, des chapeaux, des papiers, etc..
Il importe de la houille, en provenance des déparlements voisins et des bassins anglais et
11 WaSmii " I
GHAMl lîHASS.VC. — Église. Portail N.
DOlilKXÎNE
belges; des malières premières pour filatures; des fruils secs, de l'épicerie; des articles d'ameu-
blement, de modes et de nouveautés; de la librairie, etc.
En 1900, le mouvement de la navigation sur la Dordogne, de la limite du département du Lot ^N
Libourne (1" et 2° sections) a été de 107 0S7 tonnes; sur la Vézère, il a été de (iûO tonnes et sur
liste de 80 955 tonnes.
La Succursale de la Banque d(^ France à l'érigueux a occupé le 8'2" rang sur l'20 ; son cbilTre
d'all'aires a été de24920'2iO francs,
Périgueux et Bergerac ont cha-
cun une Chambre de commerce.
Voies
de Communication
kilnll].
<;,S-2.7-29
(;licmins de fer (voie
normale)
(".heniins de fer (vole
étroite) IK.Oii.',
Routes nationales . . . 5(38, '201
Chemins vicinaux de
grande comm°°. . . . IhJi.dlO
Chemins vicinaux ordi-
naires OI6i,i'21
Dordogne, navigable de
la limite du départ, à
Mareuil, à la l.idoire,
y compris le canal de
Lalinde 177, ■
Isic, navigable de Péri-
gueux au Pi/ou. . . OO. »
Vézère, navig. de Mon-
tignac à Limeuil. . . 17, ■■
PÉRIGUEUX. '(ui occupe sur
la rive g. de l'Isle toute la partir
concave de la courbe qu'y déciil
cette rivière, se compose lU' deux
villes fort dislincle-. I.a iilus an-
cienne cl eu lilcMlli' Irliqi- l.l plli<
|)ittorcs(|ue a\ec ses rues étroiles
où ilélioucheiiL des ruelles cl de-;
venelles bordées de vieilles mai-
sons, se groupe autour de la
Calliédmle St-Fvont. Elle forme un quadril.ilèrc dunl le liane E. est lioidé |).ir l'IsIe. Sur le^
trois autres côtés se développe la ville nouM'Ile. ,iux rues plus lai'ges et plus réf{uliéres_
en bordure desquelles s'élèvent des construclinn- iiiDdeincs. Le plus beau quartier se trouve au
S., proche des monuments gallo-romairw île laiiliquc lilé- <le J'c:ii>iiii'i. La ville ancienne,
l'anliipie Puy-Saint-Front, est séparée du Périgueux Mioderne au S. par le Cnurs Fcnclùn,
qui di- la rive g. de l'Isle monte à la l'Im-r l'inin-lii-i-iUi-. d'oi'i partent les tramways départe-
mentaux. Un groupe de constructions sépare celle Place du Cours Moiit'iifjiie. de largeur
ti'ès inégale, ft l'O.. promenade favorite des habitants. C'est là que se trouvent les plus beaux
magasins, les cafés, le Thcàlre, le Pnlnls ,/r .lutslice. Le centre en est orné des statues ipic
les Périgourdins ont élevé à leurs sramls bonnnes : au populaire Man'rlial livfioaurl. au br.nc
Général Daumcsnil, au philosophe Muiihiiiiiii-, à Fénelon. Xn K. eiilin, [lerpendiculairement au
TOCAXE-SAINT Al'RE.
Donjon ile ViTiiode.
DORDOGNE
369
Cours Montaigne et à l'isle, se trouve la belle Place Touray, aux allées bien ombragées, en bor-
dure desquelles se voient le Musée du Périgord, dont une aile renferme la BilAiolhcque et la Prc-
feflure entourée d'un beau parc. La Place Tourny se termine en terrasse au-dessus de la
rivière. De l'extrémité N.-E. la vue est superbe sur la vallée de l'isle et les collines de la
rive g., sur le faubourg St-Georges dont on aperçoit le clocher de l'Église du même nom. Sur les
quais de la rive d. de l'isle, de chaque coté du Pont-Vieux, se trouvent dos maisons anciennes,
non moins intéressantes que celles renfermées dans la vieille ville et que l'on rencontre surtout
dans les Rues Aubergerie, n" 0 et 8, Sl-Roeh, >v 6, du Calcaire, n" 1 et 7. Liinugcanne. a" 1. j, 5,
Sl-Silain, n' 11, Place de la Mairie, n' 7, Place du Coderr, etc.
De l'époque gauloise, il reste peu do vestiges de l'oncointe sur la colline de la Buissiére, au
lieu dit Camp de César.
De l'époque gallo-romaine, il subsiste des restes importants de ÏAmplùLlicillrc, un peu trop
CADOUIX. — Galerie du Cloître.
dissimulés dans un joli square; la Tour de Fésone occupant aussi le centre d'un si[uare et
autour de laquelle on a aménagé des fragments antiques : fûts de colonnes, chapiteaux, etc.; des
vestiges de l'enceinte de la cité, notamment une arcade dénommée Porte Xormande. et près de
là, une partie des bases du Château Barrière, sur lesquelles on édilia aux x". xir et xvr s. dos
tours et diverses constructions; enfin, dans le Couvent de ^le-Murthc. des restes de sculptures et
des débris variés.
De la ville du moyen âge on voit aussi quol([ues restes de remparts dissiimilés sous les
constructions ; une tour du .xiv s., la Tour Matagucrre, est encore debout.
Le monument religieux le plus intéressant do Périgueux est la Cathédrale Si-Front. In plus
belle église de style byzantin que possède la France. Ce monument, en partie dégagé, en partie
enclavé et peu abordable au S.-E., a été restauré et modilié. La date de sa fondation est très
discutée. Quoi qu'il en soit, il forme une croix grecque surmontée de cinq grandes coupoles
voûtées. En avant de la nef, sur les fondations d'une église plus ancienne se dresse une
DOUDOG.NE m.
370 DURDOl. Mi
clocher élevé de OU m. cl chuit l;i partie supérieure se compose de deux élases carrés en
retrait l'un sur l'autre, que surmontent une colonnade circulaire et un dôme conii[Uc: l'abside
romane est moderne. A d. de lédiliie on remarque un cloitre (xir au xiv s.) qui déj)endait de
l'ancienne abbaye de St-I-'ront. L'ornementation intérieure de la catliédrale est toute moderne.
Signalons les salles ou « Confessions » (xr s.> situées sous la coupole de l'O., dans l'une des-
quelles subsistent des traces de peintures de la même époque. VÈgllse .•<t-L'lie>ine-de-la-Cité
(XI» s.), cathédrale p;imitive, se compose d'une nef unique à deux coupoles (la partie anléiieure
que recouvrait une troisième coupole, a été démolie;: celle au-dessus du clueur a élé restau-
rée. Signalons à l'intérieur un baptistère du xir s., trois retables du xvir s., une belle arcade
ogivale avec inscription et des fresques modernes dans le chuuur. Parmi les autres églises
récemment élevées, signalons ; Sl-M'irtin. du slyle roman, Si-Georges, à nef unique du style xir s.
Sh'-Ursule ou le Sacré-Cœur, du style xiir s. Le nouvel Èoèrhé se trouve près de l'IIotel de la
Préfecture. Le Grand-Sémhxairc possède une bibliothèque assez importante. Le Lijcéc occupe
une situation agréable vis-à-vis du Jardin l'ublir. L'ancien ll<jtel Lagrange-C.hancel est devenu
Vllùlel de Ville. A l'O. de la ville se trouve la source exlraordinairement abondante de Doulon,
qui alimente Périgueux.
■\'ers le sommel de l'angle N".-0. de l'arrondissemenl. dans la jolie vallée de la Dronne, on
rencontre Bourdeille. La rivière, qui coule sous un l'ont du xiv° s., passe au pied d'une double
enceinte foriiliée renfermant deux châteaux, l'un du xiv" s., qui a conservé son donjon de forme
polygonale, et l'autre du XVI' s., dont on remarque le grand salon. C'est à la belle-sœur de l'écrivain
Brantôme qu'esl due la construction de ce dernier. En remontani la Droniie toute bordée de
rochers fort pittoresques, on parvient à Brantôme, inlércssante bourgade en grande partie
construite dans une île formée par la Dronne. donl un détour est franchi par un curieux pont à
angle droit ixvr s.). Des collines creusées de grottes en partie naturelles, en partie arlilicielles,
surploudient la rive d. Quelques-unes soni habitées: d'autres servent de caves ou de magasins.
Lorsque le tramway à vapeur de Périgueux à SI-Pardoux-la-Rivière amène le touriste à l'enlrée
de la co(piêlle iielile ville, ce dernier est séduit par le gracieux tableau qu'il a sous les yeux.
La rivière biuil diPinN'nieul au milieu d'un cadre de verdure superbe: un poM moulin tourne
niélancolii|uement sa roue sur la rive d., tandis que sur nn minuscule îlot s'éljollenl les oies et
les canards: on entend le bruit des baltoirs des lavandières installées sur l'autre rive, à l'ombre
des platanes qui les garantissent contre les ailleurs du soleil. On franchit la Porte St-lioch, à
mâchicoulis, sous laquelle passe le tramway: ;'i d. esl un joli pa\ illon de la Pienaissance. à g. une
tour cylimlriipie, reste de renceinte du moyen âge. Plu~ loin un lerie-]ilein. oiidiragé de tilleuls
cl fermé par une lialustrade en pierre, esl aménagé en terrasse d'où la vue s'étend en amont et
en aval sur la Dronne el la ville: vis-à-vis. au milieu d'un pelil siiuare et au pied d'un énorme
rocher, se trouve une foidaine décorée du hualc du seii/neur de Brnnliniie (ljri!(-l(jl li. A côlé voici
les imposants bâtiments (xviir s.) de la célèbre abbaye fondée par Charlemagne el recoiislruilc
à diverses époques. Les bâtiments actuels rcmonlenl à \''ù< el abrilenl Vllàtel de Ville, la Justiee
de l'ni.r el les l^cnle-s. On y remarque : un éléganl escalier terminé en voûte polygonale, sur les
faces (les(iuelles on a peint les porlrails de Charlemagne. de Brantôme, de Berlin et de Coligny;
une b.'lle salle voûtée au rez-de-chaussée avec cheminée el la charpente des combles. Au
delà de la cour des Kcoles. sonI creusées dans le roc des grottes qu'habitèrent les moines et
dont l'une, qui servait d'oraloire. renferme de curieux groupes sculptés, la Crui ilixion el une
scène macabre: une source a élé caplée dans celle grotte, .\u-dessus d'un auUe souterrain
s'élève, souleiui par des piliers naliuels. un clocher isolé du xr s. de forme carrée, à quatre
étages en retrait avec gables appli(iués sur les côtés, le tout terminé par une pyramide à
quaire pans. Quoique édifié à pic sur le roc, ce clocher communique par un escalier avec V Eglise
située au-dessous, remaniée .tu wW s. el reslaurée de nos jours. A l'intérieur, au-dessus d'un
chapiteau roman servant de bénilier. esl encasiré un bas-relief (Jugement de .^ulomon); un autre
bas-relief (rinptème dn Clirish >^o Irouve d.ins la chapelle des fonts. Signalons encore la jolie
chapelle de la Vierge, deux lias-reliefs en bois doré /'rësentiition de Sainl-Sicaire à Charlemagiie,
Mnsitnere des Innocents) et un autre groupe en ])ieiTe. Un des côtés du Cloître, dont il reste
plusieurs arcades, s'ouvre sur une chapelle restaurée soutenue par un pilier uniiiue: une terrasse
s'élève au-dessus: toute proche est la Fontaine de si-sl,;,ire. Sur la rive g. de la Dronne, en
Grav, et mp. par Gillht
SAINT-AVIT-SKMKUIi. — l-:i:li>«-. Kn.-a.le O.
572 I) O P. D O G N E
aval il'iiii [lont. r;iiK:ienno Ê'jlise pai-oi^^r^inlo (xv j^.i. contre laquelle s'appuie un conlrefort à
inàcliicoulis. est devenue le Marrhé. Signalons encore dans Biantôme quelques maisons intéres-
santes du xvr s.. le manoir de la Jlieme en face de Vllôpilat (175"i). une chapelle ruinée. N'ou-
blions pas eiilin la jolie promenade de la Place d'armes, plantée dormes et de tilleuls, bordant
la rive g. de la Oiumie et. à '1 Uil.àl'E. de la ville, le dolmen de l'icne-Levée, le plus remaïquablc.
du l'érijrord.
Dans le mèine ariondissenient, citons encore : Excideuil, bâtie au sommet d'une colline
dominant la Loue et où l'on voit les ruines intéressantes d'un Chdieau de la famille de Talley-
rand-Périgord (xiv au xvr s.) ainsi que plusieurs maisons des xv et xvi= s. — Hautefort, petit
clief-lieu de canton dont les maisons en aMqihithéàIre occupent les flancs S. et O. de la colline
au sommet de laquelle s'élevait au xr s. le cliàteau du troubadour Bertrand de Boni, remplacé
i:.\lM)l IN. — (.:iliTie clu Cloitre. Tomtipaii ancien.
aujounlluii ]iar un inipoiiaiit cliàteau des xvr ei xvii' s., près duquel se trouve un bel Hospice
(xvir s.i. — St-Pierre-de-Chignac. dans la vallée ilu Manoir, dinil r/;';//(M' ixir s.) a été restaurée.
— 'Vergt. bastide du xiir s. sur la rivière <lu même nom: — enlln Saint-Astier. sur l'Isle, dont
Vâ'ylise remaniée au xvr s. a conservé des restes intéressants de sa façade du xir s. C'est à l'O.
de cette ville que se trouve le Château de Pny ferrai (xv* s.).
BERGERAC est bâtie dans la riche et féconde plaine de la Dordogne. Par sa situation, son
cnnuiierce et sa proxiudté de Bordeaux, relie \ille est plutôt placée dans la sphère d'attraction
de la grande cité girondine. \ ue île l'exlrémilé du Pcmt qui conduit au Faubourg de la Made-
leine sur la rive g., Bergerac offre un coup d'a'il assez agréable avec ses quais, son port en
aval, son barrage en amont. C'est sur la rive d. de la Dordogne, dans la ville basse que l'on
trouve, dans des rues étroites et mal pavées, de vieilles maisons intéressantes comme celle dite
le Cliàteau de Henri IF (xvr et xvir s.l. une maison en torchis (Rue des Hois-de-Fi-ancc). etc. Un
petit ruisseau piilo;esi|ue i|iii Iciniie l'un des ci'ilés du Iloulerard W-IIugo bordé de coquets jar-
dins est recouvert à la liaiilrur de l.i l'iuiiienndc des Carmes, bien ombragée et ;i l'extrémité de
CADOUI.X. -~ IiitiTiciir du Cluilic. Gakrie E.
SAINTE-CROIX. — Eglise. Absiçlo.
D O li D O G N E 375
I;ii|uelle a été «■rigc le Munuiiienl aux onlaiils ilc l'anoinlis^ement i\ft Bergerac, morts pour la
patrie en 1S70-1S7I. Prés de là se trouvent le l'ulais de Justice, à la façade dorique et l'ancien
Hùtel de Ville; le nouveau est installé dans le vieil Hijpital restauré et aménagé. VÉrjUsc X.-D.
moderne, du style xiir s., est surmontée d'un clocher élevé de 80 m. au-dessus du porclie de la
façade O. L'Ëyli^e Sl-Janjuca. ilu style xir s., est également moderne; on y rcmariiue la tribune en
pierre qui soutient l'orgue et le tombeau de deux curés de la paroisse. Bergerac, ville indus-
trielle, est aussi une ville de gourmets qui fabrique des liqueurs estimées et des conserves
alimentaires. .\ux alentours de l'église N.-D. se trouvent les rues les plus larges et les plus com-
merçantes bordées de maisons élégantes et confortables.
Signalons dans cet arrondissement le Chnleau de ilonlaiyne (xiv= et xvr s.) dans la commune de
St-Michel et Bonnefore. où naquit le grand écrivain en 1.">Ô5 et dans lequel il mourut en ITiil-J; —
'Villefranche-de Longchapt. qui a conservé des restes de ses remparts du mv s. : — Lalinde.
bastide du \iii s., aux rues régulières, avec une partie de ses portes et do ses murailles de
briques encore debout, enserrée entre la Dordogne et le canal qui porte son nom; — Cadouin,
où fut fondée au début du xir s. une riche abbaye cistercienne et qui, outre une belle église du
xii" s., possède un CtuHre ogival très remarquable (xvr s.); on conserve dans l'église le Saint-
Suaire de \.-S., ([ui attire une foule de pèlerins aux oslensions annuelles: — Beaumont de-
Périgord, vieille bastide du xiir s. dont les remparts sont encore debout et qui possède une
curieuse Église fortifiée de la même époque, aujourdliui restaurée; — Monpazier. autre bastide
également du xiii» s., renfermant une Egliae (xiv au xvi' s.), des maisons du xnr" s. isolées les
unes des autres par des ruelles étroites, une Place à arcades au centre et des restes de ses
portes; c'est au S. de cette ville que se trouve perché sur une hauteur le célèbre Chdlcau de
Biron; — Issigeac. sur la Banège, où l'on remarque une belle Église du xvr s. et un Chdlcau du
xvii« s.; — Eymet. sur le Dropt, bastide aux rues régulières, avec sa cornière traditionnelle, ses
ruelles étroites. Eymet a conservé un vieux Donjon carré à mâchicoulis avec tourelle d'angle, de
vieilles maisons, une Église moderne. Cette ville fait un commerce important de prunes et de
pruneaux, confectionne des couronnes de perles et des chaussons de basane: — Puyguilhem.
enfin qui a conservé des vestiges de ses anciens remparts et un charmant Château du xvi' s. Les
ruines de l'abbaye de Boschaud (xii« s.) en sont proches.
NONTRON est bâti dans une situation pittoresque, sur la rive d. du Bandiat et s'étend surtout
en longueur en deux rues parallèles, l'une au bas d'un vallon et l'autre à mi-côte sur le flanc
de la colline E. qui domine la ville. Un joli boulevard circulaire bien ombragé l'enserre et
ménage de tous les points de son parcours des vues agréables sur la petite cité. Une Prome-
nade et un Champ de foire se trouvent au N.: la Promenade du Château, rectangulaire, occui^e
l'extrémité d'un pmmonloire au S.-E. L'Église, dont le clocher a été achevé en 1880, est moderne.
Dans l'arrondissement citons : Bussières-Badil. sur le Boissard, petit affluent de la Tardoire,
dont on remarque les sculptures de la façade di' son Église du xii« s.: — Jumilhac-le-Grand.
qui possède un Château considérable du xv°s.: — Thiviers, ville commerçante, dans une situatinu
élevée, avec une lî'jtisc (xr s.) intéressante et une maison fortifiée servant de presbytère; —
Mareuil-sur-Belle, l'une des quatre baronnies du Péiigord, dont le vieux Château ruiné des
XIV' et xv° s. est encore entouré de ses fossés; son Église a été rebâtie au xvi' s.
RIBÉRAC, sur la rive g. de la Dronne, aux bords de laquelle sont installées quelques tanne-
ries, est une ville sonmolenle qui ne se réveille guère que les jours de marché. La fabrication
du feutre y occupe (pielques bras. La ville s'allonge en une longue rue éloignée de la gare.
L'Église, au sommet il'une colline, ne présente aucun intérêt artistique, pas plus d'ailleurs que
ses autres monuments modernes : Hdiet de Ville, Écoles. Sous-Préfecture, Palais de Justice.
Citons dans l'arrondissement : Montagrier, dont VJiglise (xi' s.) est curieuse; — St-Aulaye,
bastide du xiii" s. bâtie sut une colline élevée, au pied de laquelle coule la Dronne et qui pos-
sède une belle Église romane; — Montpont. sur la live g. de l'isle. ville au N. de laquelle se
trouve la Chartreuse de Vauclaire (xiv s.l: — Mussidan. au conlluent de la Crempse et de l'isle,
petite ville industrielle, très dispersée, coupée de jardins maraîchers sur les deux rives
de la Crempse qui y forme une ile. L'Église St-(jeorges. de style roman, a été construite de
1805 à 1866; elle est surmontée d'un clocher élancé. Une vieille CUa/jelle domine la rive
K. de la Dronn: de la plate-forme située derrière l'abside on jouit d'une belle vue sur la
SARLAT. — liaison du xv s. (Rue Gombeltai.
SARL-VT. — Jlaison Ju xvi* s. (Place ilcà Halles).
378
DUliUOGXE
vnllée. h'//r'ilel île l'illr ri les Écoles <niil, ilo construction l'occnte. Siii' iiiio petite l'ince
ombragée on a érigé une Slatnc à Micltel Bcaupuy (1703-17011), descendant de Montaigne par sa
nièce el qui fit le siège de Mayence. la guerre de Vendée, etc.: — Neuvic, sur la rive g. de
risle, qui possède un vaste Chùlcuu du x\i s.
SARLAT est une petite ville proprette ijui salluiige dans le vallon de la < Aije, encaissée entre
deux lignes de collines. Une grande voie bordée
lie beaux magasins, la Hue de la lUpublique, Tar-
ière iirincipale. la coupe en deux parties. C'est
une \ieille cité intéressante avec ses ruelles
débouchant sur des rues étroites; elle a des coins
et des places pilloresques où abondent encore
des maisons des xv" et xvr s. On retrouve au
.\.. à 10. et au S. des vestiges de ses vieux
remparts. Son ancienne Calhvdvale (xr el xir s.1,
remaniée au xv s., est surmontée d'un beau
clorlier ([ue termine im cauiiianile ; la nef inté-
rieure est soutenue par d'énormes piliers cylin-
driques ; on y remar([ue les boiseries et les
sl.dles du chœur et de la chapelle absidale. le
butïct d'orgue, une touiellc avec escalier à vis,
du xv s. A d. lie la façade se trouve l'ancien
Érèrhc. dont on ailiidre les belles fenêtres et
dans lequel on a iii^lallé plusieurs serviceis-
numicipaux; sur la cour on voit un joli balcon
d'angle et un escalier. h'IIolel de Ville est du
xvr s.; le Palais de Juslice et la Sous-Prcfecture
soid. modernes, la Ceiuhn-merle occupe un ancien
couvent. Dans le JMidin du Couceut de la Misè-
rii-urdc on remanpie une chapelle sépulcrale
cylindrique, connue sous le nom de Tour des
Maures. Sarlat possède un beau Jardin publh- en
I errasse, dit du Plaatier. fort bien ombragé et
lies hauteurs dui|uel l'ieil embrasse de jolis
points de vue. Sur une l'iace plantée de vieux
arbres se dresse la Slalue de la Boélie dont on
voit la maison natale. Signalons encore une
vieille Église (xiv s.) en partie détruite, mais
iliiid le clocher .avec gai'gouilles est encore
debout.
1,'anondissement jiossède plusieurs villes
lemarquables : Terrasson, qui étage ses maisons
••m-dessus de la rive g. de la Vézère, que IVan.
iliil un vieux pont;— Montignac. centre impor-
lanl. un peu plus bas que Terrasson; c'est entre
ces deux villes que se Irouvent les plus beaux
sites de la vallée de la Vézère; — le Bugue. au
conlluent de la Doux avec celte dernière rivière
et qui a conservé des maisons du xvr s.; — Domme. bastide du xin- s. sur la rive g. de la
Dordogne, où l'on rencontre les ruines du iliàieau de Doiiiiiic-]'ieillc (xii- et xm= s.), la vieille
Parle des Tours (xiir s.), reste des remparts, un bel Jt'Uel de Ville (Xiv s.) el une Éylise précédée
d'une place d'où la vue s'étend au loin sur la vallée de la Ilonlngne : — plus en aval et sur
la rive d. est Saint-Cyprien. bâti en amphilhéàlre et qui pi>~>èili- une /•.;//(.«■ du xu- s.: aux
environs se trouve le Château de Façje (xip et xvi' s.; — Belvès, au sonunel d'une colline baignée
par la Noze, qui renferme une Èylise des xiv et xvr s., des maisons des xiir, xiv el xv s.; un
SARLAT. — Maison ilii xvi- s. (Place des Halles).
o
a
Ô80
D O R D O G N E
Be/froi l'I lin Cliitcnii ilu xv s. nmiiicl e~t ;ido>~éc uiu' .Tour ixm* s.i; — eiiliii Villefranche-du-
Périgord, :^iliu-e égjilciueiit >ur une rolline (Joiiiiii.inl \:\ rive i:. iK' rAlliMiKuice cl où I rui reiiKirciiu'
encore linéiques vieilles maisons ilu xiii* s.
C'est sur le cours inférieur de la Vézère, dans le canton de Sainl-I'.yprien, larrond. de Sarlal).
qu'ont él(5 découverles. en ISO"). les l'ameuses grotles du Périsord qui ont rendu célèbres les
noms des Eyzies. du '\limslii'r. dr la Madeleine, etc. Ex'plorées pai- ilr~ savants comme Edouard
et Louis Larlet, C.liri-tv. le marquis de Viliraye. Falconer. Klie M,M--énat, etc.. ces £;rottes ont
livré une foule d'outils et d'objets en silex, en os. en ivoire, doid [ilusieurs étaient revêtus de
d('<-ins iiravés au trait, représentant
di'~ animaux éteints, comme le mam-
iiionlli. rouis et le lion des cavernes:
de- .iriiiiiaux riuis^rés comme le renne,
la Miarmollc. le cliamois. le bouipietiii.
et lie- .Mnijnaux actuels comme le che-
val, etc.: un pelit nombre constituait
de- olijel- -culplés. rcpi-ésentant sur-
tout des anim.-uix. Les artistes incon-
nus aiixipicls nous les devons vivaient
à l'époque quaternaire, c'est-à-dire des
millier- danuées avant les Iiabitants
de la péiiode ilile bislorique. L'art de
ces Troglodytes, dont la vie a pu être
reconstituée assez aisément, ne peut
guère idre étudié que sur les pièces
iri-iicillir< : eu I rance. au Musée de
Sl-Geiinain. dans certains musées de
province et surtout dans quelques col-
Icrlinii- [larliculières. iLa plupart des
i-'rauds musées d'Europe, notamment
le l'iiit'ixli Miisrinii. possèdent de belles
pièce- provenant des touilles des grot-
te- du l'érigord.) •
l.i distance de la caverne du Mous-
lin- aux Eyzics n'est guère que de
.s kiloiii.. à vol d'oiseau : en suivant le&
iiié.indres de la Vézère. cette distance
e-l double. C'est sur ce faible parcours
que s'échelonnent les excavations sui-
\antes : une caverne et un abri sous
rorhe .lu Mnuslii'r. une caverne à la
fliiryc d Enfer el aux £';/:.«■«. un abri à
la Miuleleinc. à l.ntiijerie Ilaiile. à Lau-
ijcrie Basse et à l'ronia'jnon. Particula-
rité rem.uqu.ihle. .luciirie de ces cavernes, aucun de ce- abris ne s'ouvre au N. La grotte la i)lus
anciemieiiieni h.ibitée est celle du Moustier: elle est située à •!' m. .lu-deisus de létiage de la
Vézère: l'épaisseur de la couche d'alluvion apportée par les crue-i de la rivière avait près
de 2 m. C'est la grotte de la Madeleine qui est la plus récente dan^ la vallée ; le niveau du sol
n'y excède que de fort peu celui des grands débordements de la Vézère.
Les figures au trait abondent à la Madeleine, où elles sont très correctes: aux Eyzies comme'
à Laugerie Basse, elles sont communes: elles représentent des objets naturels, des lignes d'or-
nementation formant des zigzags, des sinuosités, des festons, des figures d'animaux jiarmi
lesquelles celle du renne domine. Une des plus remarquables est la repi-ésenlalion il'uii mam-
S.\RL.\T. — Tour, dite des Morts.
SAINT-AM.VND-DE-CULV. - KiihVL- ,U- rnuciriiiiL- Al.Ijave.
SARLAT.
Clncl.rr .!.■ l'niK-ionnc CullnMlralc; .1 niH-i,ii Evèché.
D O n D O G \ E
ÔSj
moiilli. dessin iiv:\\v sur uni' |ihii[ur criMiire Irouvéc à la Jladclcinc. Los oljjcis sruliilés roprô.
sentent îles anininuv: un >i'ul rc|iii'siMilo mie l'emme.
Liste des Monuments historiques
Agonac .
Beainniiiit
Branlônif
Bussici'os-Badil .
Cadoiiiii
Céiian cl SI .Tiilini
Cercles
Dommc
Grand-Brassai'. .
Mareuil-sui-Belle.
Merlanile
Monpazier ....
Péfiirupu.v ....
Eulise.
KliIIso (.\iv* s.).
I)i.lmcn lie l'ioriT-Levéc.
Enlise abbatiale (.xr ot .\ni" s.).
l^avillrm (lu corps fie garde (xvrs.)
cl Tour rniule (.\V s.), lie l'an
cieniie ahl)a>c.
Cartel lie la llicrçe (vvr s.).
l^ylise (.\ni" s.l.
lii-'llso (.xn" s.). Cloître (.\vi" s.) et
, Peintures (.vv s.) dans 1 église.
IJnlise de Cénac.
Kijlise (.xn- s.),
Porir des ïoiiis (.\:ni' s.).
Eglise (xii* s.l.
Chàteaii (.\iv" cl x\' s.).
.-Vncien Prieuré.
ICitlisc (.mV et XV' s.).
.\niphithéâtre.
Tour de Vésone.
Porte romaine,
l-'i'agmcnts romains ilan^ le Cli;'i-
teau liarrirre.
Cathédrale St-Fronl (.vr s.i.
Façade de l'Eglise latine elCIoîIre
, (.\ii* .\ni',et .\iv' s.).
Église Sl-Éticniie-dc-Ia Cité (.vi' s.)
Périgueiiv (suite)
Ramiiieux
Bouffignac ....
St-Am.liid-de-Col\
St-Aipnliii , .
St-Astier. . .
St-Avit-Sriiirii
St-Genic>. .
Sl-Jcan-ilc-(',ùl
Sf-Pri\al . . .
Ste-C.roi\. . .
Sarlal
Tavar
Toeane-SI .\pre
Chapelle de l'ancien livcché.
Chapelle' SIcMarlhc.
Tour .Malagucrrc (.viV s.).
Château liarricre (x" et \n' s.).
Maisons (xvr s.), rue Limogeanne
n°' 1, 5, ;>.
Maisons (x\'" s.), ipini de l'isle,
n > 50 et Tiii.
Didmen tic Pe\ rcicvailc, près
, Beaumont.
Eglise (xvr s.).
îîglise (.vil" s.l.
Oolmen ilc Peyrehrune.
Çlu'ilcau de I>u\ ferrât (xv* s.).
Eglise (X[i' et xiii' s.).
Chapelle du cimetière.
l'^^lise (XI- s.).
-nli-e.
Église.
Ancienne Cathédi-alc (xi'et.xn's.).
Chapelle sèpidci-ale (xu" s.).
Maison ric la Boclic (\vi* s.l. i)lace
de la Calhcdialc.
Maison (xV s.), rue (iaïuhctla.
.Maison (xvi" s.), place des Halles,
liglise (XI' et xn" s.).
Uonjoii de ^'cI■|lodc (\ii" s.).
BIRO.V. — Chfdeau. Vue d'Enscmhle.
DORDOGXE
O De lOOOà^OOOK.
0 Vc 2000 à SOOO/l .
® I>aiiOOOà fO.OOOU:
@ De ro.ooo^so.ooo/t.
mil e'ir-oiJc
Lot
Nom — Situation
E Lot. belle rivière extrêmement sinueuse, a donné son nom
au département, qui api)artient à la région S.-O. de la France.
Il le sépare tout d'abord de celui de l'Aveyron, puis le traverse
de l'E. à 10., en arrosant le clief-lieu du département, Caliors.
Il a la l'orme d un parallélogramme dont la dingonalc E. à ().,
se confondant presque avec le cours du Lot. l'orme avec le
parallèle un angle très aigu; la longueur de cette diagonale
est de 9li kiloni. environ, de la limite commune aux dé|iarte-
ments du Lot, du Cantal et de l'Aveyron, à l'E., à la iiointe O.
du canton de Puy-l'Évèque. L'autre diagonale, tirée du point
où la Gère commence à toucher le département, au N.-E., à la
sortie du Lemboulas, au S.-O., mesure lOl) kilom. C'est le 71°
département pour la supei'tlcie. Il a des limites naturelles :
au N., à kilom. de la Dordogne. quelques kilom. du ruisseau
d'Orgues, 14 kilom. delà Cère; à l'E., presque tout le cours de la "Veyre. "i kilom. iln
Celé; au S.-E., -45 kilom. environ du cours du Lot: plus de 15 du Lemboulas, au S.; au
S.-O. le Lot, pendant moins de 1500 m.; à l'O., 2 kilom. du Céou, la Fenolle dans ses
derniers kilom. et i kilom. de la Dordogne. II est liorné au N. pai- le ilépaitement de la
Corréze; au N.-E. par celui du Cantal; au S.-E. par celui de l'Aveyron; au S. par
celui de Tarn-et-Garonne; au S.-O. par celui de Lot-et-Garonne; à l'O. par celui
de la Dordogne.
II a été l'orme, en 1790, de territoires appartenant à la CLiyenneda jmijeui-e |iartie tlu
Quercy), mais, en 1808, fut diminué de quelques cantons vers le S. au prolit ilu dépar-
tement de Tarn-et-Garonne.
Histoire
Les peuplades préhistoriques qui ont vé>cu dans le déjiartfnieid y ont ku'>^('- d'inipur-
tantes traces de leur existence : dolmens nondjreux dans les trois arrondissements et
dont le plus beau est celui de Pierre-Martine à Cessae, près Livernon et menhirs dans
l'arrondissement de Figeac.
A ces peuplades succédèrent des Celtes, les Cadurri ou peujdes du Uuercy. dont la
ville principale était Cahors {civitas Cadurcoriiin). C'est à eux que l'on doit les restes
d'oppida de Murcens, enceinte de plus de (ÎOOO m. en pierres sèches, où l'on voit encore
l'emplacement des pièces de bois qui la consolidaient, et de Luzech {Impernal}, considé-
rés tous deux par quelques archéologues comme des vestiges tVUxeUoduinnn.
En 52, ils furent parmi les premiers peuples de la région ([ui [•(•pondirent ,'i l'appel de
■Vercingétorix; leur chef, Luctérius, commença la campagne en envahissant la Province,
vers Narbonne, et, uni aux Rutènes, se jeta sur les Volques Arécomiques. Après la chute
d'^fe.sî'a, Luctérius tenta de prolonger la résistance en s'enfermant avec le Sénon Drappès
dans la ville d'Ux-ellodununi (probablement le Puy d'tssolu). César n'en vint à bout qu'en
captant l'eau qui alimentait roi)pidum; pour punir la ville de son héroïque résistance et
surtout pour éviter un nouveau soulèvement, il fit couper les mains de ses défenseurs en
38rt LOT
leur l:ii.-isnnt la vi.;> sauve (51 av. .I.-C.'. Lurtrrius seul, .[unu lraili-e livra au vainqueur,
eut la ni "nie (in ipie MMTiiiif(Mori\.
A rr|MH|n:' uall" r aiiK\ Cnliois pril l.> nom de Diro,i<i qui était celui d'une fnntaine
sacrée priMlie lie la ville taujouid'liiii fonlaine des ( ;iiarti-eu\). L'eau de la fontaine
l'dli'iiiie irnisseau de ^■e^s) lui fui amenée
pai- uu ai|ue(luc dont on voit encore des
traces à \'ers et à Cours. Un tliéàtre. des
Ihernies. donl la l'nrlr de Diane esl encore
\i\i reste, s'y élevèrent. Il sulisisie encore
de cette éi)oqne le Cutn/i des Ccsariiies. près
de St-Céré et les ruines d'mi liinple. à
Frontenac. L'esstu' industriel suivit les
proiïiés de la ci\ilisalion qu'ai)i>ortaicut
le-- l'iiMuains: les c;adui-ques deviin'cnt d'ha-
hilcs tisseurs de lin. de toile à voile: ils
faliriquéreul des olijets de literie et des
matelas, ou cadurca. célèbres jusqu'à Rome.
Uu ne sait au juste à quelle date le chris-
tianisme apijarut dans la région. Les uns
le fdiil remoiiler à saint Martial, au i" s. de
nuire ère. les aulrcs au in° s., date des
|ii('(li(ali(uis de saint Genulplie et de saint
Genitus el de la fondation de l'église de
Caliors. donl le premier nom d'évèque
connu rsl celui de saint Florent (iv° s.).
.\ la lin du \\[' s., le pays, rangé jusque-
là dans 1 .\(pulaine d'Auguste, appartint à
I Aquilaiue 1". A la même époque furent
relatantes les vignoliles que Domitieu avait
\';i]\ arrai-lii'i-. l'.n iiiS. la région fut ravagée
par li'^ Sarinales. les Alains. les Vandales
r\ 11-- Ili'rules i|ui la traversaient pour ga-
liiicr rilspagiie. File le fui à nouveau
rn 11 l par li's \\'isii;iptlis qui s'y ('■lalilircnl
ii\('c Alauir. pui-. a\ei- \N'allia et qui y éri-
Licreul un rovaiune eu ilf*. sous Furie.
C.lovis. par la virtoire de ^'ouillé i.M)7),
anéaulil ce royaume. Le Ouercy appartint
ilans la suile à Thierry, roi de .Met/, puis
i'i ( :|iil|HTir. lui de Soissons. ipii se le vit
disputer pai- Siiichei't. C'est au cours de
relie lulli' que Caliors fid hrùlé. Ouelques
anni'i'^ pin- lai-d i.")SIl un pi'éfendu fils de
Clolaire t '. Condowalil. fort de l'appui de
révéïpic de C.ahor-. t'i-in, ramena do tronl.les en iléfemlaid ses prétentions au pou-
voir. Le |)ays vérui IrampiiUe ensuite ju-ipi'à linva-ioii arabe (708) dont il eut beau-
coup à souffrir .'t dont il ne fut débarrassé cpie pour élre ensanglanté à nouveau par
la lulle d Iluuoald et de Waifre contre la royauté. Au ix s., ce fureid les Normands qui
vinreiil le pillei' à leur tour.
C.MIORS. — Maisnn. dilr lU Henri IV.
en
&
O
CAHORS. — Fenèlre dune maison du x\i' s. (Rue des Boulevards n' S.)
CAUOliS. — Furliiioutions et Tuur du CluUeau du Roi.
LOT 391
A la fin (lu ix' s. loOiiercy (li'-|ii'nil;iil du rdiiiti- ili' 'l'iuilDuse : en rralitr. il r'tait [lartagé
en plusieurs seigneuries : celles île (laliors. île (!aslclrian. de Calvignac. de Gourdon. de
St-Cirq-la-Popie. de Vayi'ols. En OT.j (inillauMie Taillrl'er lit ihi (Juci'cv un llel' indi''peii-
dant, qui ne devait ([ue llionunafje an eonile de Tonlonse.
Dans la preniirre nmilié du \n° s. Tliéi-c'^ie di' llciiii de Lausanne trouva de nombreux
adeptes dans la région et notanunent à Caliors. <>i\ saint Bernard vint la eondjaltre. C'est
d'ailleurs à cette époque que s'élevèrent les principaux monastères. En 1104, Henri II,
devenu maître de l'Aquitaine par sou mariage avec Eléonore, revendiqua des droits sur
le Quercy et s'empara de Cahors, où il mit une garnison de 700 liouuiies sous les oidres
de Thomas Becket. Mais la Guyenne lui fut disputée pai' l'un tie ses lils. Henri Court-
Mantel, qui pilla Bocamadour et mourut peu a|>rrs à Marlrl i IlSÔ). Philippe-Auguste et
Richard Creur de Lion signèrent en 1101 un accord par lequel le Oiiercy et Cahors, sauf
cependant les abbayes royales de Souillac et de Figeac, restaient possessions anglaises.
Les seigneurs du Ouercy ne supporlèi'ent pas celte iloinination éli'angère et c'est, dit-on,
de la main de l'un d'eux, Bertrand de Gourdon, que fut tué Richard Cœur de Lion à
Chàlus (1199).
Pendant la guerre des Albigeois, les seigneurs du Ouercy s'unirent au comte de Tou-
louse, Raimoud M. tandis que Guillaume de Cardaillac, évéque de Cahors, entraînait
contre eux la population. Il s'allia à .Simon de Mcudfort qui, en liMi, envahit le Ouercy
et y rendit la justice an nom du roi; mais, Simon élant mort, il se soucia peu de parla^fer
la mauvaise fortune de son fils, .\maury, et se tourna vers le roi de France : en 1:;l'."i, il
donna Cahors à Louis VHI et reçut en l'change le titre de comte. Les banquiers italiens
établis à Cahors, auxfpiels il eut recouis pour [layer ses dépenses, lui firent des pnHs à
des taux si usuraires, qu'on les a[ipcla di''daigueusement «(or.s/;»'. La ville lui resta lors-
qu'en l'2'29 le traité de Paris rendit le Ouercy au comte de Toulouse, Raymond VII. Entre
temps, en P2II, un bourgeois de Cahors, Archambaud, avait obtenu pour dix ans la
sauvegarde du roi.
Par le traité de Paris de l'258. saint Louis rendait à l'Angleterre, avec une partie de
r.\(iuitaine. le Ouercy, bien qu'il fût à son frère .\lphonse de Poitiers. Dans ce trait',
Figeac se prèvalul de son droit d'i'tre « vassale immédiate » de la couronne. En l'272.
Philippe 111 mettait la main sur le Ouercy; l'aimée d'après, le fils de Henri III. Édouai'd I".
r.Mulait hommage à Philii)pe ; mais, en l2S(i, Pliilipi)e IV le Bel restituait le Ouercy à
r.\ngleterre.
De 1505 à 1510. lors de l'affaire des Templiers, les Inquisiteurs tinrent des assises dans
le pays. Plus tard, l'évéque de Caliors, Gérald. déclaré coupable .le sorcellerie par un
enfant de Cahors, Jacques Duèze, pape sous le nom de .lean X.XII. fut écorché vif. Ce.st
à ce pape qu'est due l'Université de Cahors c|ui bi'illa de \">[ à 17.",!. date où Louis XV
la fit fermei'.
Pendant la guerre de Cent Ans. le Ouercy lutta éuergiquement contiv^ les maîtres ,pie
lui donnait le traité de Brétigny. Le gouverneur Jean Chandos sut d'ailleurs s'y faire
exécrer. Charles V le débarrassa de ses occupants, soit par les armes, soit à prix d'ai'gent.
Figeac fut ainsi achetée à Bertucat d'.Ubretet à Bernai-don de la Salle. Sons Charles VI,
plusieurs seigneurs, dont ceux de Gourdon, surent repousser les Anglais: sous
Charles VII enfin, le Ouercy était re.levenu français. Ces guerres malheureusement lui
avaient coijté beaucoup d'hoinnies et ce furent les pays d'alentour cpii lui fourniivnt des
habitants.
Les guerres de religion, sous Cliarlrs IX. rnmenrreut le trouble dans le pays. Cahors
fut le théâtre de massacres ordonnés jiar RI. de .Montlnc. gouverneur de la Guyenne.
Gourdon, Caussade, Bocamadour, furent tour à tour pillés par les calvinistes, qui, par
392
LOT
deux l'ois, assiégèrent vainement Cahors. dont l'évêque seul, réfugié au château de
Mercuès, tomba en leur pouvoir (156'2j. Plus lard, les protestants du Dauphiné et de la
Provence vinrent au secours de leurs coreligionnaires du Quercy, et avec Crussol d'Uzès
se rendirent maîtres du pays, sauf quelques villes, dont Cahors et Figeac. En 1570, cette
dernière ville tomba en leur possession. Sous Henri III, Catherine de Médicis ayant réuni
les protestants à Montaubau. le maire de Figeac refusa hardiment d'entrer dans les vues
de cette reine. Les habitants de Cahors, hostiles au protestantisme, résistèrent égale-
ment à Henri IV qui, en mai 1580, entra par surprise dans la ville et n'en fut maître
qu'après G joins de lombal. La Ligue trouva de nombreux partisans dans les villes non
encore soumises au IJéarnais. dont l'atijuration ramena la prospérité dans le pays.
CAHORS. — Cathédrale. Arcatiires à l'extérieur.
Sous Louis XllI, les protestants du Quercy s'unirent au duc de Rohan, mais ils ne
fardèrent pas à se soumettre; l'intolérance de Louis XIV à leur égard porta un coup
funeste à l'indusliie de la région en en chassant de nombreux artisans (1085).
Géologie — Topographie
Le Lot s'étend sur la partie occidentale du Plateau Central. Il présente un sol de nature très
variée, constitué au centre par des plateaux ou causses et borné à l'E., au S. et à l'O. par des
collines. Son point ruliiiinant. 781 ni., est à l'E., presque a la limite du Cantal : c'est le Signal de
ia Baslide-du-lbuit-Monl; le point le plus bas, 0.") m., ro'incide avec la sortie du Lot; l'inclinaison
générale du déparlement est donc du N.-O. au S.-O.
Les terrains primitifs y sont peu développés; on ne les rencontre que dans l'E. de l'arrond. de
Figeac (llaul-Quernj) où ils sont représentés par des gneiss, des niicaschisles et des granits.
CAHORS. — Cathédiale. Portail N.
394 LOT
L'altitude y dèci'oil l'apiclLMiiont : olle e^t ik' TOI in. .'i l'E. do la TiniKiuii'i'e. do il7 m. à la C.apelle-
Mai'ival, d'environ ÔOU ni. cnlin ù Livciinin, où s'airOlenl ces terrains.
Les terrains trrliaires sont encore moins bien représentés ([ue les précédents; ils forment
dans l'arrond. de (laliors ^cantons de Lalbenqiie. (',.i-lelnan. MohIcikiI des collines orientées du
N.-E. au S.-O., ijui atteignent 151 m. au S. de .Monlcui], -JOS m. au N. de (laslelnau et 'l'M m. au
S. de Lalbenipie. (j'est la région du Bns-Queivy, cpd relève du iitiurcne luiuilanien.
Tout le reste du département relève des terrains .seccxiidiices, représentés surtout par du calcaire
oolithifjue. La région qui s'étend, suivant le méridien, au centre du déparlement, est celle des
i-ausses, aride et sèche, véritable crible où les eaux des rivières disparaissent dans des rlimps et
des ujues pour reparaître ensuite par siplionnenient dans des sources ou ijoulJres. Là s'étendent :
le causse de Muriel, au N. de la Dordogne; le eausse de Gi-uiiuil. entre la Dordogne et le Loi; le
cnusse de Llinuijne ou de Cnhofs. au S. du Lot. Le calcaire de ces causses est Hé aux terrains
primilifs par une bande de terres liasiques (^argiles, marnes supra-liasiques du li^irrien) qui
vieiment s'achever contre le bajoeieii de l'oolithc. Sur ces terrains imperméables, l'eau des rivières
coule un peu plus longtemps : c'est la Uinarijne. la région la plus l'eilile des causses.
Le causse de Muriel est le moins impoilaiil. pour ses gouH'res C(imme pour son étendue: on doit
cependant y ciler la source du Blagour. dont les crues alternent avec celles de la souice du
Boulet, toute voisine. L'altitude y oscille enUe '100 et 500 m. Le causse de Gratnal ou de Rocama-
dui'.r est le plus grand et le plus curieux: il ne compte pas moins de I.'m grottes et de 15 gouffres
ou igues. dont le plus célèbre, pai- de lécenles explorations et la facilité avec laquelle on le
\i~ile actiiellciiiciil. est li' i/iiii/]re dr l'.i.Hi'ir. ipii -'ouvi'c à II kil. N. E. de liocamadoui' par un
trou de 110 ni. de cliconfeivncc et dont le point le plus bas e-t à 105 m. de la surface du sol.
l.a [larlie la [iliis sauvage de ce causse, la linnoiliir. s'étend dans le triaiiLilc l'ormé par Granial.
Labastide-.Miir.it et Lhrrimn; I.") igues y sont i-ép.-irlis. Les gouffres les plus beaux sont ceux de
l{oi|ue de Coin, dr lic\ eilloii. du Saut-de-la-l'iicelle, de Bède, etc.; les perles les plus célèbres,
celles de la Thémini's et de la Tliémineltes. Le point culminant du causse atteint -ii-7 m. à
Lal>aslide-.Mural : l'allilude moyenne e-1 de idO m. Le riiu.<se de l.Unoyite ou lie Cahors voit
sourdre la Divonne. alliiieiilée s.iii~ doute par le lac souti-rraiii de l'Iuue d'Arcambal. Le eausse
dit de Ciijiirr jiossède le goull're de l.antouy et celui de Loiile. à f(.). de-quels un ]ioint alieint
5S.^ m.
H 11 y a .luiiin teri-aiii de transition entre l'oolitlie et le miocène: au contraire, à l'U. du causse
de Cirainat. de- collines crayeuses orientées vers la Dordogne ou vers le Lot, l'unissent au
lerrain crelaci- <pii. du di'|iaiteineiil de la Dcu'dogne, déborde légèrement sur celui du Lot jusque
vers Goiirdon i-l t'iiy-l'lù cque. Leur altitude inoyeniic est de '250 m. environ.
Hydrographie
Toutes les ciuk du département vont .à la Caroiiinv soit directement, soit par le Tarn, le Lut
ou la Dordogiii',
La GaroDuc ne louclie pa< le ilépartemeni : -on point le plu- proche en est à iô lui. environ.
ne même, le Tnrn passe à 15 Uil. du point où le Lemboulas entre en Tarn-et-Garonne. Il
reçoit du départ(Mnent (rive d.), par l'Aveyron : le ('.(/'((, <iui disparait peu après sa source et
reparait en Tarii-et-Garoniie sous le nom de lUnnirlIr — le ruiasenu de Canlui/nir. une des
branches de la l.èrr. qui -cri un instant de limite .ui d.éparlement. Le Tarn reçoit directement :
le Lemboulas. issu du causse de Calioi-s. au S.-(). de Lalbeniiue et dont le principal affluent
(rive dr.), la Lulle, n'a que son cours supérieur et moyen dans le déparlement, où elle passe à
1 lui. S.-O. de Castelnau.
La Garimne reçoit en-uile : la Darijucliiaur. dont le cours supérieur seul est au déparlement et
qui, hors du déparlement, absorbe irive dr.) la l'rttte-n<u-<juclo)ine. qui passe à moins de i kil. O.
de Montcuq et se grossit (rive g.) en Tarn-et-Garonne, du Lendou — la Scounc. qui n'a <\iu- ses
sources dans le département — le Loi.
Le Loi a déjà traversé la Lozère el l'.Vveyron et séparé ce dernier département de celui du
Canlal. ipiand il pénètre dans celui du Lot. par environ 167 m. 11 serpente tout d'abord dans une
vallée profonde, suivi sur sa rive g. par la limite de r.\veyron: puis, sur cette même rive, sa
ROCA.MAUOUR. — Le roolior ri la ville. Vuu N.
L O T jy7
vallée s'élargit; il coule alors entre (lapdenac-garc et Capdenac-villago iini domine de lio m.
environ la boucle dont il l'entoure; de la rive g. la limite passe sur la rive dr., puis le Lot laisse
Figeac à 3 kil. ôOO au N., coule dans une vallée un peu plus large, incline vers le S.-O., augmente
ses sinuosités avant d'airiver à Cajarc à partir duquel, malgré des replis continus, il garde une
direction E. à O. A '2 kil. environ en aval de Cajarc, il cesse de servir de limite ù l'Avejron,
s'augmente du Celé, aussi siruicux ipicî lui, passe devant St-Géry, va enserrer Caliors dans une
boucle dont la largeur maxiraa dépasse j"! peine 1 kil., augmente l'amplitude de ses méandres
qui restent eux-mêmes très tourmentés, notamment à Luzech, bâtie dans un istbnie d'une
largeur minima de 100 m., baigne Puy-1'Évéque et sort du département par (j.j m., à 4 kil. eh
auMiul de l'uiiiel. Son cours dans le ilépartemoiit, où il est entièrement navigable, est il'enviroii
no kil. dont l'2j par ses deux rives.
Ses affluents sont : (rive g.) à la limite, h; Lanlutii/, sorti du goutric du méuie umu d .iicru
(rive g.) des eaux du gouffre de Loule — (rive dr.) le Celé, originaire du Cantal, (jui coule dans une
vallée très étroite s'élargissant à partir de Figeac où il n'est distant du Lot que de ô kil.; mais il
s'en éloigne, et, depuis Corn, coule dans de véritables gorges jusqu'à son conlluent. Celle dernière
partie de son cours est extrêmement sinueuse. Il s'augmente (rive dr.) de la Vcijve, qui vient de
la Bastide-du-Haut-Mont et coule dans une étroite vallée, en séparant le déparlement de celui du
Cantal, sauf dans son extrême cours inférieur; du Beroe^ou, né à la Tronquiére, qui luuue
(rive dr.) la Buvlande: (rive dr.) du Drouzou; de la Funt de Corn; de la Font de l'itenu ■. de la F<jiil
de la Pe.iralerie: de la Sagne, qui nait ù l'*). de Lauzès — (rive dr.) le Vers, i[ui liait au S. de
Labastide-Murat et qui près de Murcens absorbe (rive g.) la Font Polémie (pu, à l'époque gallo-
romaine alimentait Cahors — (rive g.) la Fonluiae des Cliarlreux, ou sourei: de Divùime, captée
également par les Romains — (rive dr.) le Vert, qui arrose Catus et se grossit (rive dr.) de la
Masse qui passe non loin de Gazais — (rive g.) la Fimt de Leygue.
En deliors du département, le Lot boit encore (rive dr.) la Thèze, qui finit non loin ilc Furjiel.
La Duvdofjne, née au Puy de Sancy, dans le I^uy-de-Dome, a déjà traversé ce département et l'a
séparé, ainsi que le Cantal, de celui de la Corrèze. ([u'elle traverse ensuite, quand elle rnlie il.uis
le Lot, i)ar Ij5 m. environ. Avant d'abandonner ses deux rives à ce déparlemeul, elle ne lui
appartient d'abord que par sa rive g. jusqu'à 1500 in. environ, en amont du conlluent de la Cère.
Elle coule au pied des contreforts du causse de Gramat, laissant sur sa dr. une large vallée où
elle serpente en formant dans son lit des iles (des Escouanes, Dufau, de Laprade), monte vers
le N.-O., mais devant Vayrac, qu'elle laisse à làOO m. au N., elle descend vers le S.-(). Flli- vicril
alors longer le causse de Martel qui la force à rétrécir sa vallée, célèbre alors par la licaulé de
ses sites; elle y coule en méandres capricieux dont le dernier, le plus grand, l'enlraine au N.
jusqu'à 000 m. de Souillac, qu'elle laisse sur sa rive dr., puis elle tourne à nouveau vers le S.-O.
Peu après, n'appartenant plus au département que par sa rive g., elle le quitte au confluent de
la Fenolle, par "8 m., après un parcours de 58 kil.
Elle reçoit dans le département : (rive g.) la Cère, qui vient du Cantal et qui, dans les 10 pre-
miers kil. de son cours dans le Lot, ne lui abandonne que sa rive dr. Elle coule dans une gorge
extrêmement étroite, qui ne s'élargit qu'aux environs de son confluent et arrose Bretenoux. Elle
a pour aflluents : (rive g.) VEscaumel et, à Bretenoux, un bras du Mamoul, dont une seconde
brandie gagne plus bas la Dordogne — (rive g.) la Bave, qui boit (rive dr.) le Tolermne. grossi
(rive dr.) du Cnyln, et qui arrose St-Céré — (rive dr.) le Palsou — la Sourdoire, qui arrose Vayrac
et passe au pied de la colline du Puy-d'Issolu — la Tourmente, qui coule à l'O. de celle même
colline et se termine par deux bras (ces trois rivières sont d'origine corrézienne) — (rive g.)
VOuysse, réunion des eaux des sources St-Sauveur et de Cabouy et que grossit (rive dr.) r.l/;oiJ
qui arrose Gramat, fait une chute de 10 m. au moulin du Saut et qui, lorsqu'il possède assez
d'eau, arrose Rocamadour — (rive dr.) la Borrèze, qui vient de la Dordogne et absorbe dans le
département (rive g.) l'eau de la source du Boulet et celle de la source du Blayour accrue de la
Fontaine du Gouryuillou — h la limite, enfin, (rive g.) la Fenolle.
Hors du département, la Dordogne reçoit encore (rive g.) la Germaine — le Céou. qui vient du
N. de Labastide-Murat, s'augmente de plusieurs ruisseaux, passe devant St-Germain-les-Belles-
Fillcs, boit (rive dr.) le ruisseau de Bleu, cpii coule au pied de Gourdon, (rive g.) VOurejoux. réap-
parition du Déyarjnazès disparu dans l'aven de Grafflol et dont un affluent de g. arrose Salviac,
négatif Marlel
PADIRAC. — Oi'iQce et intérieur du guiilïie, vus d'en bas.
LOT
399
puis il pénètre en Dordo;^ne. Ajoiilipns enfin, qu'ontie cc> liviéics. nnmliie de ecinrs d'eau
perdus dans k's fissiires des eansses parviennent souleriainenienl à la Doidd'iTne el l'aut;-
inenlenl ainsi in\ i~ilil^iiicnl.
CANAUX. — Le di'li.uli'iii. ni n'c-ii po-srile pas. à vrai dii e : iiiii'lc[ncs lniiicli'J du I.nl sont
seulement évitées par i]r~ canaux ^nuliTrain- .1 ( iapijciiai-. Mimllirun et l^ajarc. d iiik' Iniiyucur
i(.|.dr di- Tii-J Ml. cl ji.!!' UNI- di'risaliiiii ilc ISd ni. .'i l.n/,ccli.
SOURCES MINÉRALES. — l.e- sduicc- ( liloni-JHc.irlpiinali'e:- sii(li.[nes ilii in,isl„h„i (c. di-
St-Marlinde-ltediini aulnrisée^. el celle- snH.dées siidiiiues d<' Micrs, cml été seules exploi-
tées en l'.lim. Liiu el Grauial possèdent des sources sulfatées Sudi([ues.
Climat
Bien que i-an^'é sous rinlluençe du climat yin/ye./iK. essenliellenient ierjipéré. le Loi ne jouit pas
(l'une tempérai lU'e éi;al<'menl douer.
Il est plus IVoid <lans VU., ou .~on
sriUs-S(d imperinéalde alleinl le point
eulminanl : pailoul adii-ur- île- lene-
erayeuse-. absoi-liant le- eau\ .■i\ec
l'acililé. lui assurenl une lejupéj-.alm-e
plus éle\i''e. nolaumient d.iii- le- \.il-
lées i[ui. encai--ée- le plu- -oineid.
n'essuieni pas les \ent> qui souillent,
sur les plateaux. Il e-l de meiiie plus
luuuide à l'L. qu'.i 1(1.: le iiiiniMUun
de li.'uileiu' deau I Iii'c en l'.illll .1
éh' de Nii. mm. à ( '..i-lehi.iu el le
m.ixiiiiuiii de ICM mm. .à la 'l'ron-
quière. Iii/ecli ;i eu TT. jour- de
pluie imiiimiuiip cl Sl-C.éié ITcJ jours
(maximum . ('.l'-l iioveMilire qui .a
foui'ru 1,1 li.iuleur iii.ixiiiium d'e.iu
avec le plus i.'r;uiil iioml>ic de jouis
de ]iline. Le- '.'T -laliori- méli-oi'olo-
irique- ont ■■iceu-è poiU' l'.KHI une
cliule de .'i.'iSil 1 l'J'.i'i-J m. e. dc.iii -iu-
le déparlemenl.
Il occiqie ir.dlleui- un i'.'uiir irilci--
méiliaire eiilre le miiiimimi ))liMi;d
d'Aireu el de Monlaidi.iii el le m.ixi-
nium Inimide île l,i ri''i;ioii lie- i;r;inil-
cailsse~ el ile~ miiiil.'iiiiie- de r.\u-
vei-gne. Les \eiil< le- plu- rri'i|iieiil- pend.iiil l.i même .■muée ont élé ceux du \.-f ). (pu onl souillé
pendant 1 i-i jour- .à Calioi- el ceux du S.-IC. qid se soid lail sentir pendatd 09 jours à Figeac.
P.\DIR.\C. — Rivière souleiriiiiie ilons le s^n'l^re.
ll.iu- de l;i |ililie.l
Divisions administratives
ÉTr.MUT : .■r2l.lT" hecl.ires icadastre).
Popii.vrifiN iliUdi : 'J-.'ii.T-JD li;diilanls.
-\rriiinli--eitieiits Cantons
T'iél'e( dure : (".\nor;s 1 12
Sous- ( Fir/eor 1 8
Préfectures ( Goui-don I 0
Total. 7. Tol.d.^io"
Commîmes
là.-,
115
79
Tol.d ô-il
GOLKDON. — tglise S;iiiilPierie. Ensemble >'.-E.
5^^'^T -*- •'' -
souillai;. — liglibc. Ciilù s.
T. IV. — -o.
il« LOT
Llr-TC I)F.5 CWrnNS
Ciihors („\hoi"s (\.), Calioi's (S.i, (:;\~lolii;iu. Gains, f'.azals, l,:ilbcnque. Lauzès,
l.iinogne. Liizocli, Monlrin], l'iiy-l'Kvèiiiio. Sl-(i('iy.
Fiijcni- r.rrieiioux, Cajai'c, Figcac (t.). l'iaroae (O.i. L.'ic.-ipclli'-Miirivjil. La Troii-
(Hiière. Livonion. Sl-C.rir.
Gourdon Gourdoii. Grainat. Labasliil'-Miiral. Maricl. l'ayiac, Sl-Gmiiaiii. Salviac,
Stmillac. \ayraL-.
CULTES. — Culte catholique. Kvcché : Gallois, rv'i'^r au iir s., supprime'' en 180'2, réialjli
en 18-J-i, suffraganl d'.Mhi. Le diofèse ne compreii'l iiuc le déparleuionl et rouiple Tw cures,
illl succursales et 'j't vicarials rélrilniés. Il possède un séminaire diocésain à C.ahors. Les eom-
nuuiautés religieuses d'hommes, peu nomlneuses. s"occui)ent d'enseisnenienL de prédicalion ou
il'(PU\Tes cliarilables: celles de femmes, plus nombreuses, s'occupent surtout d'enseignement
et d'œuvres cliaritaljles ou sont vouée? à la vie conlemplalivc: plusieurs ont leur maison-rnère
dans le département. Les principaux pèlerinages sont ceux de N.-D.-de-1'élines, à Gaslelnau-
Brelenoux; N.-D.-de-l'ilié. à Montredon; N.-I).-des-Xciges, à St-Romain. près de Gourdon: N.-D.-
de-noe-.\madour, ;'i Hucamadour: N.-l).-de-\'erda!e. à Locamdourcet ; St-Benoîl-Joseph-Labre, à
St-IIilaire-Lalben(iue: X.-D.-la-lleurie. à Figeac; X. -II. iIc l'Ile, à Lnzecli: X.-D.-du-lîoclier. à
Mayronne; X.-D.-de rilié el la Capelelle. à Ligeae: X.-l).-il:-Gonipassion, à Dégagnazès.
Culte protestant. Le déparlement est rallaclié au ciMi-isIdire dcNégrepclisse (Tarn-et-Garonne)
«jui appartient à la '.i circonscription synodale. Il \ ,i une église à r.oncorès. Le nombre des
prfileslanls est d'environ 200.
Culte Israélite. Le noinbn' des adhérents à ce culte est nul.
ARMÉE. — Le iléparlemeni ressortit à la 17" régimi mililaiic (|ui c(iiM|in-nd ti départements et
S subili\ isions de régiim. dont une. celle de Calidis. lui appartient. Li's linupes qui en dépendent
l'ont partie du 17" corps d'armée, dont le chef-lieu est Toulouse. La g.irnison de Cahors com-
prend I régiment d'infanterie. Le département ressortit en ouhi' à la 17 léginn his de gendarmerie.
JUSTICE. — Le déparlemcnl ressorlit à la Cour d'appel dAgen:il y , i I tribunal do
1 instance à C.ahors (où se tient la Cour d'Assises, à lige.ic el à ('ninidnii. C.ahors possède
I Tribunal de Commerce. Il \ a une justice de paix dans cliaiun des 'Jii cnilnn-.
INSTRUCTION PUBLiaUE. — Le département ressortit à lAcadémie de Toulouse: il ne
coni|ile .incnn établissemeid d'enseignement sui)érieur. L'enseignement secondaire comprend
l>our les garçons ; un lycée à Gahors (lycée (lambelLr. I collège communal à l'igeac: el pour
les tilles : un collège à Cahors. Il y a 1 petit séminaire à Mdnil'ancon.
l.'enseignemeid primaire recrule ses professeurs à l'école normale d'instituteurs (avec école
annexe! el à l'école normale d'institutrices (avec école primaiie aimcxi'i île Cahors. Il existe des
écoles primaires supérieures de garçons à Luzech. Marlel. MnHli'ui|. Sl-tléré. el de lilles à
Moiilcui| el .1 Sl-(;éré: à ces écoles sont annexées des écoles primaires élémentaires. Iles cours
complémentaires poui' garçons existent à (!ahors. tiastelnan-Mnnir.iliri-. (Iiinnlnii, Puy-l'IOvéïpie,
Souillac. et des pensionnats primaires .'i Granial. Lacapelle-Mari\,il. Liinogni' el l'uy-rKvé(|ue.
Le dép.iririnenl losorlil en outre à l'an'ondissemenl minéÈ.iliiL'ii|iie île Toulouse, sous-arron-
dissemenl de lîoilez (division du S.-O.): à la 8' région agric(de (S.i; à la 'is conservation fores-
tière (.\urillac): à la 10' inspection des l'onts et Chaussées.
Agriculture
Les seules régifms agricoles du déparlemcnl >nnl le^- vallées: les terrains primitifs de rE.,peu
riches en terre végétal:', en portenl en elTel que des boi- de chàtaigniei's. de chênes ou iK' hêtres;
dans leur i)ai'tie granitique, /c Sé'jnla. croissent du seigle, du sari'a-in el de l.i poinnu' de terre.
Au cenire. les causses, et en particulier celui de Gr.imal. fornien! I.i ié:.'ioii inculle du dépar-
lomenl; >ur leurs terre.- calcaires, brûlées du soleil, on ne renroiilri' que des bois de chenet
rabouj;ris ou de vastes étendues de serpolet. Ce n'est que vers Ciourdon ipie le sol s'améliore,
dans la Bowidiie. En réalité. rarrondis.scmcnt de r.ahtu's seul est productif: on y récolle des
40 i
LOT
céréales, ihi hili.ic ol smiout îles vins, rouges ou blancs. Le tnliac, cullivé en 1900 par 9'>h'> plan-
leurs sui- •iO.S» lieel. Oo a., a donné 'JlOOOTi Uiloirr. de feuilles. La produelion en céréales, la
'uènie année, a élé la suivante :
CiiUun-v
Surf
:H-e
Profliir
inn
Fi'onienl.
80.500
lieet".
7-25.". 1 1
:ecl(d.
Métcil . .
1.'2.".0
■i
1-2. 550
Soiûle . .
ll.i'2(l
■■
ll9.,S7n
<li-i;e. . .
1.100
1 '2,550
S,ii'i-,-|sin .
7.700
128.750
Avoine. -
IS.iiO
"
258.100
Maïs. . .
22.570
155.'i20
Mille! . .
05
.,
500
(;.\1'DEN.\C (ViMi- liiiuLii. — .\iKieniu- IN.ik'
Lîclleraves foui
Hectares Oiiinlaux
•. 2.000 855. H)0
La I une de terre, cultivée sur 10200
lierlares. a pioduit .500 WiO ipiiidaux.
\'oiri maintenant le taldcau de la pro-
duiliim l'durrasèrc :
Hectares Quiiilau.v
•5.150 1-22.125
5.575 152.000
15.580 205.640
Hectares Quintaii.x
f Trélle. .
j'i-.iip-ies \ ,
< Luzerne .
arlilieielles J _. . . .
' bainioin.
Hectares Ouiiilaiiv
Prés naturels. 29.100 791. .520 | Herbages. 5.100 40.800
Les seules plantes industrielles cultivées en ISOO ont élé : le chanvre, sur U5 hectares
(l'i50 q. de filasse, 580 q. de graine) et le lin. sui- 5 hectares ( }5 (]. de filasse, 12 q. de graine).
La même année, 21 400 hectares de vignes ont produit 218 280 hectol. de vin. Les meilleurs
vignobles, qui donnent le vin dit de Cahors. riche en couleur ef en goût, s'étagent sur les rives
du Lot, dans toute la ti-aversée du département et sur celles du Celé. En outre. 1700 hectares
étaient encore improductifs. Les arbres fruitiers les plus répandus soid les châtaigniers et les
noyers. En 1900, on a récolté 127 500 q. de chfUaienes, 128 KKt (]. de noix, 4500 q. de prunes,
1550 de pommes à cidre, ayant fourni 7 828 hectol.de cidre La iiroduclion en feuilles de mûriers
a été de 55 quintaux: 1 sériciculteur a obtenu 58 kilog. de cocons frais avec 2 onces de graines.
Il n'y a aucune foret domaniale dans le département, mais des forêts communales et d'établis-
sements publics. On a reboisé, en 1900. 121 liect. 50 de bois ])arlicutiers.
L'établissement de piscicultiue de Cahors a fourni, la même année, 115000 alevins de truites,
de salmonidés et de ]i( lissons divers, ré-
partis dans différents cours d'eau.
Au 51 décendire 1900. on comptait dans
le département 9.501 animaux d'espèce
chevaline. 1 595 d'espèce mulassière et
5100 d'espèce asine. Il y a une station
d'étalons ,à St-Céré. La race bovine était
représentée par 75210 animaux, dont 1 4"0
bœufs à l'encrais, la plupail de la race
de Salers et 20250 vaches. i|iii mil fourni
54000 hccinliire- de t.iit. (In cmniitait en
outre 'iS2 l(Ml .ininiaux d'espèce ovine.
dniil 2117 8911. I lu-, oui donné 0200 q. de
laine, 77 100 anuuaux d'espèce porcine
et 15 800 d'espèce caprine.
En (inhc. s 7.'in iiiclic- en activité ont
produit 12,'ino kit. de mie! et 5 150 de cire.
L'enseigiuMiienl agricole est donné par
la chaire déparlementale d'agriculture de Cahors et par la chaire spéciale de 1-igeac avec
champs d'expérience et de démonstration. Cahors possède en outre 1 laboratoire d'analyses
C.\PDENAC (Ville liante). — Porte el Remparts
ASSIER. — Église. Ensemble N.-O.
I. O T
m
n£Ti-icolo:i. 11 ovi^li^ 1 ["'piiiiLTC de vignes oiiiéricaiiies, 1 rerme-ccuio rai Moiilal i:l 'ii iissocia-
Uoiis agricole.-.
Industrie
Le déiiaileiariil ilii l.ul est peu iadiisli-iel; il ne possédait en I'.i0;t que 1 ,'p"S élalili^^-eaients,
ASSIER. — Kjiliso. Friso .lu |i.vir(<)iir.
usines, ilianlici- nu alelieis, (ic(U[)an( ai!!.") (ai\ii(M's. i5 oiiviieis au moins par (■laMissenienl).
INDUSTRIES E.XTRACTIVES. — Kii ll'OO. on a exploité ■"> mines de houille .lu Snulié
(•2(I'.;.S l.i. à Sl-l'c-rduu\ (."lâS I.) el à lid-Air il 'J.'iS M i-[ •> mines de zinc à Figeac (IIKI I. de cala-
mine) et à Planioles (ir)O0 I. de hlciidci. Seule 1 aiiiic de fer n'a pas été exploitée. Des i-eclrrclies
de liiiuille sont poursuivies à C.ardaill.ii-.
Iluravel possède des minières de fer hydroxydé ooUthique (|ui nul pinduil 17 "II'.) I. de minerai
expédié à rumel. à SI-.Juéry l't à lleca/e\ille. 11 e\i-le en outre 1 minière ^nuli'rraine et II à
ciel ouvert.
Il c.xisie di.' l'or sur li.'s c. di- Laeapi-lle-M.iri\al. .\iifilars. elc.
On compte ■> carrières souterraines dont i continues, et lO.'i à ciel ouvert dont '20 conlinucs.
Elles produisi id de la pierre de taille (Puy-llivèque), des moellons, de la chaux el du ciment
(Castell'ianc et (laliors), du ballast, des matériaux d'empierrement. <les sables et graviers, de
l'argile pour briipies et tuili's. ilii pliospliale de chaux (Larnagol).
INDUSTRIES AGRICOLES. — Le- moulins sont assez nondjreux. Cijurdnn possède «[ucl-
ASSIER. — Éiilisc. Frise du iioiirtour.
ques minoteries, l'.ahors. Figeac. St-Céré, Souillac possèdent des brasseries; (jourdon. (iramat
et Sl-Céré des huileries. St-C.iiipLapopie fabrique des objets en buis; (iourdon de la saboterie.
Celle dernière ville prépare éiialement des conserves de truffes en boile.
INDUSTRIES MÉTALLURGiaUES. — Elles ne sont représentées que par des forges de
408
i. o r
Boui-zolle^, HoyicvijjiK's. Smiilkic il los fabiiijuos d'instruments aratoires do Boury et do l'igeac.
Sl-('.irq-I..ii»i|iic r.iil (Ir 1.1 robinetterie.
INDUSTRIES TEXTILES. — I.e» lilutuiTS et les card.iirs de laine >onl assez nombreuses
dans le dé|iailciiK<iil ainsi que les ateliers de ti.ssage.
Les draps sont ial)ii(iiiés à Sl-C.éié; les étoffes de
coton et les toiles à l'igeac.
INDUSTRIES DIVERSES. — 11 y a des tanneries
à ('..lin lis, ('..ij.iic, l'igoac, (iuiirdon, Graniat, SL-f.éré,
Simillac : des corroiries à Castelnau-de Monlialier
et ;i riiy-ri)vèi|iio. (ialiors. Figeae et Guui'dcin pos-
sril-nl il. s imprimeries. (iiMiiiat l'abriciue des cha-
peaux de paille; Salviae des horloges.
.Vil Til déccnilji-c l'JOO. IS.") appareils ;i vapeur actifs
étaljli.s dans 171 établisseiiicMls l'oiiinissaienl 1000 che-
vaux tic l'oi'ce.
.4„,.
Commerce
Le déparleiiirnt iiiipiii-le de la houille en prove-
nance des bassins de l'Aveyron et du Tarn, du fer ;
des draps, étoffes, ailiclcs de mode; de l'épicerie, du
soi. du sucre, îles denrées coloniales, de l'Iiuile
d'olive, eli-....
H exporte ses produits : grains, bestiaux, vins, noix,
huile de noix. etc.... Cahors et Cressensac sont deux
impoilaiils iii.uchés de liuffes, comme Gourdon pour
les piiiiieui's.
Lu lllill». le iiioiivenient total sur la Dordogne, où la
ii.ivii,'.iliiiM n'est possible qu'avec une hauteur d'eau
il;' I ni. .'i I m. "il) et à la descente seulement, a été
lie SI li.iii'aux ayant îi:insporté 1278 t. (bois divers).
Sur le Lot navigable (de Bouquiès, dans l'Aveyron,
,1 Aiguillon, en Lol-et-Garoune) il a été : à la des-
e.nle, de I Til) bateaux d'un tonnage effectif de
'il m t.. el, il l.'i remonte, de '2IIS bateaux d'un
lomiag'^ ell'eiiif de ti 1)117 I. (produits agricoles el den-
iers .iliiiieiilaires).
l.,i siireui-sale de l.i n.iiique de Franco h (l.-diors
a occupé, en IDIII). le II!) rang sur 120, avec un chilTre
iilubal d'affaires do 't7('iK'i20 francs.
Voies de Communication
Kilom.
. . r,:>7.i.-,2
. . 277,S10
. . ri00i;,079
. . 2100,20r.
normale)
(Ibomins de loi' iviiie
Boules nalionales
( liemiiis \icinaux do grande coin°"
» ordinaires
Rivières navigables
Lot (long, dans le dép')
Dordogne (long, dans le dép'.)
(navigable do Meyronne à Mareuil).
CAHORS occujje une siluation pittoresque à l'intérieur d'une boucle formée par le Loi, sur
lequel quatre ponts sont jetés; en voici les noms d'amont en aval : le Ponl-Neuf, datant de 1251,
réparé en 1480 el en 1783, qui fait communiquer la ville avec le faubourg Cabessul; le l'ont Louis-
l'hilippc{\&àS), dans l'axe û\\ boulevard GmiihcUa. lequel partage la ville en deux parties inégales:
FIGE.\C. - Ai-iiillo, liors la ville.
125, "
91_ ..
LOT
400
la pallie oitidonlale, moderne, où se Irouvcnl la Uarc, l'Hospice, le Grand Séminaire, les élablis-
seniciits scolaires, VL'ntrepùt des tabacs, etc., et la partie orientale, où est bâlie la cilé du moyen
âge; le Pont du i-hentinde fer, où passe la ligne «le Brive h Montauban; enfin le l'ont de Videnlré
(xiv s.), le pins beau pont t'ortilié ([ue jiossèile la France ; il a été réroniincnl rcsiauré. La pres-
qu'île où s'élale la ville était jadis Icrniée au N. par une nnu'aillc forliiiée qui est restée debout;
au N.-O. on trouve une Tour servant dt^ poudrière; un peu plus loin lune des portes, la Porte
Si-Michel, sert d'entrée au cimetière , à
l'angle N.-E. se ilresse la Tour de la Barre
ou des Pendus, restaurée, que précède un
élégant édilice militaire du xv° s., la Bar-
baeane. A l'E., depuis l'entrée du /'«nfcouiv/
de la Barre, dont les maisons sont bâties
sur des rochers à pic, jusqu'à la Place des
Petites Boucheries, on rencontre encor<'.
soutenant en partie des jardins en (er-
rasse, des jians de murailles suiploinbanl
la rive d. du Lot. C'est à coup sur ce
quartier qui est le plus intéressant de la
vieille cilé cadiu'que. Du quai on y accède
par des rues en escalier ou des ruelles
étroites, sombres, bordées de muis lé-
preux. Sur l'horizon se prolilent la tourelh'
octogonale à escalier du Collège Pélcijri
(13C4), le Château ou Logis du roi (xiV s.),
ancien siège delà sénéchaussée et aiijoui-
d'hui Prison, la Tour de Jeun .VA'//, pape
originaire de Caliors, ^lui l'a fait élever
au xvi° s., le beau clocher (xiv s.) de
VÊglise Sl-Barthclemy . De la Place La/'u-
yette qui en est proche et sur laquelle on
a érigé en 1881 le Monument aux Soldais
et Mobiles du Lot, la vue est superbe sui-
la vallée du Lot, ainsi que du haut de la
l'iace Luelcrius qui précède la Barbacan<'.
D'ailleurs, que l'on contemple C.ahors d'un
jioint quelconque extérieur à la presqu'île,
ou réciproipicment que de l'un des quais
de la rive d. du Lot l'on jelte les yeux
sur les collines environnantes, la vue esi
satisfaite.
Le plus beau monument religieux de
Cahors est la Cathédrale Sl-Èlienne, du
xii" s., remaniée au xiii" s. La partie exté-
rieure la plus remarquable est le portail N.
avec son tympan sculpté; l'intérieur se compose d'une seule nef à deux coupoles que lei-niine
une abside peinte avec deux absidioles ; une des chapelles ogivales renferme un sarcophage
du xvii" s. Un cloître (xV s.), est attenant au S.-E. de la cathédrale ; les arcades et les voûtes en
sont élégantes. L'Église St-Urcisse (xn» et xiii" s.) dont la porte d'entrée et la rosace datent du
XV" s., conserve à l'intérieur des chapiteaux romans remaniés au xiv s. Signalons encore la
Chapelle de la Conr/régalion des Artisans, fondée en ICIO ; Vliglise du Sacré-Cœur, reste de l'église
des .lacobins, déUuilc par les Huguenots et dont on voit encore debout les fenêtres béantes
de l'abside.
La Préfecture est installée dans l'ancien Palais épiscopal bâti de 1681 à 1005. L'ancien Grand
Séminaire est occupé par la Caserne agrandie. Le Lijcée a pris possession de l'amien couvent des
FIGEAC. — Portail de la maison de Sully.
ilO
LOT
Cordeliers dont il reste un cloUre el du collège des Jésuites; on eu aduiire une Ti nu- fort gra-
cieuse. Le Tké'ilre date de 18."d. le Pulnis de Justice de 1805. L'Holel de Ville, de stvle classique et
d'ensemble lourd, est égalcuient moderne, de même que l'L'cole norinak d'inslituteui's, l'L'i-ole nor-
male d'instilutrices, le Collège de jeunes /illcs. la Gendarmerie. L'IIopitat-Hospice a été agrandi en
1001. La BiOliothè(jue. installée dans un Ijùtiment neuf, vis-à-vis du Théâtre, contient -.IddOO
volumes, quelques Incunables et des manuscrits relatifs à l'histoire locale. Le .Uusce renlcrnie
des toiles modernes, des frag-
^.a^é^-:^
nUDELLE. — Eglise f..i lifiéc. Ensniiljle N.-E.
I.ouis-Phili|ipi', sur l.-i livi
(Il
iiienls sculptés de toutes les
i''l"ii|U('s, des anti(|uités égyp-
tii'Miies, des collections d'hisloire
naluielle.
Des iiKinuHicnls de r(']iiiipi('
romaine. Il ne rc-lr que le l'"r-
t'iil des 'l'herines. dit l'orliijue de
Diane, au N. de la \ille, dans
l'Enclos Ste-Claire. I,es derniers
débris du Tliéàlre romain des
Cadourques onl disparu en ISliô:
du \ii'U\ [lOnl riiMiaiii. ciui-lruil
un pi'U en amolli du l'ont Louis-
l'Iiilippc. UN ne Miil guère que la
base des jnles, lorsque les eaux
du I^ol soni assez basses.
La pliis belle pl.Mce de (!aliiii-s
l'-l la l'iai-e d'aniics. sur laquelle
on a érigé en 1884 le Monuiiimt
■ 'i (Jainhella, l'un des plus illustres
enfants de Cahoi-s. Les allées
l-'nicUni Inibiiil suile : elles sont
ciinées des ^lalia'x de Jijarltim
Mural i 1771-INl."ii. roi de Naples,
et de ,/.-/>'. Bessières, duc d'islria
(17G8-18I3), tous deux nés dans
le Lot. L'ensemble de ces jirome-
iiades l'oiiiie. avec le boulevard
i;.iiiiliell;i. le centie le plus animé
de 1.1 \ille. N'oublions pas le
|iaisilile r.w//.s dcx l 'liartreux.Ouivii
les slalues cl iiMniuiiienls signa-
lés dans celli' lapide description
de Cahors, il faut signaler encore:
le Monument de Ctcutenl Maiot
érigé en 18!)'2 et l'édicule de style
l.ol. qui .-ibiile une Slaluc de la
gothique en tète du jion
Vierge due à Pi-adier.
On rencontre dans les rues de Cahors |)lusieurs maisons intéressantes : la Maison des Vieaires
(xvr s.), qui possède une jolie façade snr la cour: la Maison rie C'ardaillat-. dont on admire les
fenêtres sculptées de la même époque: la Maison dile de Henri IV. ijui renrenne un bel escaliei'
et une superbe cheminée; d'autres maisons encore, riic du CIcileau-du-Hoi, n" 10, rue des HoulA-
rous, n" 24 et 28, i-ue du Portail des Auguslins, n' IG, etc. On voit encore dans la rue de rL'ui-
versilé la maison où siégea, de Ij.";! à 17jl, l'Université de Caliors, dont IVnelon suivit les cours.
A 200 m. en amont du Pont de Valeniré, sur la rive g., se trouve la F<ailaine des Chaitreus.
l'antique Divona, qui alimente Cahors; la source, très abondaiile, jaillit .-ai pied d'un roclier qui
la surplombe, d'une grotte sombre et profonde. Aux environs signalons Mcrcuès. dont le beau
FIGEAC. — Maison du xiii' s. (.Riiu Huilubadial).
.il2
LOT
Château (xiir ^i.\ élevé au soninicl diiiiL' colline, ^orvail ilc résidence aux évéïiues de C.aliors;
St-Géry. qui possède des grottes fortifiées et au X. duquel se trouve, sur la rive d. du ruisseau
de Vers, la mieux conservée des forteresses gauloises, l'oppidum de Mun'ens. dont le déve-
loppement dépasse 0 kiloni.: les jolis sites de Conduché, àremhouchure du Celé, et de St-Cirq-
Lapopie. village aux rues étroites bordées de maisons anriennes. Nommons encore, dans la
vallée du Lot. en aval de Caliors. deux villes ipii occupent également un isthme formé par un
détour de la jolie rivii're : Luzech. que son donjon carré (xiir s.) domine fièrement: au sommet
du promontoire qui se relie à la presqu'île, on voit encore les restes de l'oppidum gaulois de
VImpcrnat; plus en aval, enfin. Puy-VÉvêque. ville i>ittoresque, en amphithéâtre sur la rive d..
protégée par un imposant Donjon à contreforts (xiir s.).
FIGrEAC. silnée dans le joli vallon et sur la rive d. du C.èlé. est une curieuse cité entourée de
Fir.EAC.
Cliapello N.-I). iIl' l'ilir. liili rieur.
boulevards circulaires renq)laeant les forlificalions de jadis, dont on retrouve encore au S.-E.
quelques vestiges. Elle renferme un très grand nondjre de maii:ons des xiir et xiv s. Un vieux
Pont avec avant-becs est jeté sur le Celé, à l'entrée de la ville et en amont: au-dessous vient
déboucher le canal des anciens moulins de l'abbaye St-Sauveur. dont VÉylise (xiii' au xvir s.), à
la façade moderne, est surmontée de deux clochers, l'un l)arlong à la façade, l'autre à la croisée
se terminant par un dôme: on remarque à l'intérieur, qui se compose d'une large nef et de deux
bas-cotés. quatre chapiteaux romans et deux autres de style corinthien soutenant des bénitiers:
une chapelle à ô nefs du xiir s. continue le croisillon S. Vh'glise X.-D. du Puy, située au IV. <le la
ville, près du CoUérie, a une façade du xiv s.; elle possède à l'intérieur un retable en bois du
xvii» s., orné de deux tableaux. De la terrasse, qui flanque sa façade latérale S., on jouit d'une
belle vue sur la ville et la vallée du Celé. Tout à côté on a placé des arcades romanes pro-
venant <ie l'ancien Hôtel de Ville. Il serait trop long d'énuniérer les noms des rues curieuses à
parcoui'ir: contenions-nous d'indiquer parmi les constructions remarquables Vllùtel de Biilène-
(xiv s.), la maison de Sulli/ (xvr s.), ornée d'un portail intéressant, la maison natale de l'égyp-
tologue Clianqjollion (xv s.) auquel Figeac a élevé un Obélisque commémoratif. Sur les hauteurs
FIGEAC. — Eglise Saiiil-Sauvour. Abside.
LIVERNON. — Eglise. Clocher et Abside
L o r
iVi
;nipi--iiKUil l;i ville, on ,'iv;iil oi-ii;i' .-ni movcii ;V_'(' iiiic aiiiiiillc à rlKii-iiii de- |iniiil- cai-diiinux ikiiu-
inciiiiiier le- limites du dniil d'jisile. Deux de ce- |p\ iviiiiide- smil encore (kdinnl.
llan- 1 nn-DMiii-seinenl -e |]-onve Capdcnac. MTil.ilde lùd d'aii;le au somniel d'nn |ii-oninnloire.
duniinanl de |in-- de 1 lll ni. le I.ol i[iii le ennliiuiiie; II' \ieii\ |j(puii; l'niiilii- a emi-eiM' ses
[lork':?, Sun donjon cai-i-é cl ses rcnipai'ls: ses rue- smil élroilcs. l£n deseendani le coins du l,ol.
on trouve sur la rive d. le |iilloresquc villaire de Montbruii. le bourtc iiiipnrtant de Cajarc. aux
environs diniuel se trouve la belle Cascade de la Co'jH'-. llans la vallée du Cèle, il lanl \i-iler
Marcilhac, c[ui possède des restes de son abbaye du \r s.; les yrollcs du Itnhinri et de^ Uras-
raniex toutes remplies de coiicrélions admirables. Il faut également, voir les ruines importantes
du Cli'Heau d'Assier, élevé par Galiot de GcnouiUac, grand-maitre de rarlillerie sous François I".
ainsi, (pie le c(U'<lon de bas-reliefs extérieurs de son Ay/ise. Saint-Céré occupe une clinrmante
position, au contluent de la Bave avec la Négrie : celte petite ville, qui a vu naître le maréeli.il
Canroberl.esi dominée par une colline donl le sommet csl occupé pardeux donjonsd'un du xu et
l'autre ilii xi\ -.1 ou Tours de Sl-Lav.venl: aux en\Ti\ins se ti'ouve le Chàlcau de Moulai, 011 l'on
ailinire un bel escalier de la Renaissance. Non loin du coniluent de la Gère avec la Dordogiie est
la vieille bastide de Bretenoux ixiir' s.) donl les tpialrc portes sont encore deboul. Enliii l'airon-
dissenienl renlernie la remarquable GroUe de l'i-esquc el le cirque d'Aiiloire avec sa jolie cascade,
ilont la vue est une surprise enclianteresse pour le louriste qui descend du causse de Graniat.
GOURDON. qu un long faubourg rallache à la gare, groupe ses maisons sur une colline
élevée, (l'oii ta vue sètend au loin dans loules les directions. La vieille cité est pri\ee de -es
remparts, remplacés par une forl belle promenade circulaire, el de son Château, (pii en occiip.iil
le sommet. Sur l'emplacemenl de ce dernier est une esplanade transfoi'iiiée en jardin ]iublic.
Ouelipies pans de murs appuyés sur le roc retiennent des jardins en terrasse. L'b'ijUnc Sl-l'ierre
xiv s.), à une seule nef, a sa façade surmontée de deii\ tours barlongues avec m.Mliiiiiuli- ; uii
cadran solaire supporté par un moine est sculpté à la tour S. A l'intérieur, on l'em.iiqin- des
fr;ii.'iiieiits île vitraux anciens aux croisées de l'ali-ide el un bénitier du xvu" s. L'A';//i'.<ç Sl-siiiiéon
surmontée d'un petit clocber, possède une cliaire du x\ir s. 1,'h'ijlise des Cordeliers (xiir s.), ipii
n'a ipi'une seule nef, montre une façade lermiiièe par un clocber enlièrement reconslruit: on
reiuaripie à l'intérieur des fonts baptismaux (xiv s.) où sont sculptés le Clirisl el les douze
apôtres. C.itims encore près de la Porte du Majou. la Cliaiielle JN".-D.-du-^Iajou. but de jièleri-
iiage. Dans les rues étroites el montantes de la ville, on rencontre encore quelques vieilk's
maisons des xiv et xv« s. h'IIôlel de fille précédé d'un porclie découvert a été con-triiit en 10"J7.
La Sous-Préfeelure et le Palais de Justice sont sans intérêt.
Signalons, dans l'arrondissement. la petite ville industrielle de Souillac. sur la Doi-rè/.e. ibmt
on admire X'Iiijlisc (xir s.). Un beau bas-relief, sculpté sur la porte intérieure, représente, d'une
façon réaliste, une scène du Jugement dernier. X.llùlcl de Ville est installé dans l'Église Sl-Mar-
lin, dont le clocher, à moitié démoli, est encore debout. Sur un terre-plein ombragé on a érigé,
en 1898, une Statue à l'amiral de Verninae de St-Maur (l70l-lS7,"i). Plusieurs maisons anciennes se
l'einaniucnl encore dans ipielques rues étroites. N'oublions jias enfin deux merveilles, la vieille
cité (le Rocamadour. au bord de l'.Vlzou, avec son Château, ses Églises où accourent tant de
pèlerins, et le l'uit^ de Padirar. l'un des goutïres les plu^ intéressants de la région des Causses.
Liste des Monuments historiques
.\ssier . .
liimi-fi (Le).
Cîihors. . .
<;ai-c-iin.ic
Caslflnaii-Bicle-
iiou\
Catus. . •
Drilmen.
És;lise (.vu* et xiv >.i.
Arc (le Diane.
Cnllièilratc SI-l-:rM-iinc mr -.
lùiccillle fuilirièr \\w cl ,\\-
Mai-.iij itil(.- lie IIiiiÈ-i IV (.v\-
l'alois (le Jean XXll (.\iv s.i.
PonI (le Valeiilré (.\iv* s.i.
'T'iiir (tu Lycée (.wii* s.).
Éiitise (xu* s.).
Cli.iteaii (xi* au xvii* s.).
Salle Capitulairc (.vu" s.).
Granial
Limo^iiL'
Livernon
Montai (Le) . . .
RiKiclle
Sainl-Laiiri'iil-les-
'l'iiurs ...
Souitlac . -
Viyan (Ld . .
Église St-Sauvcur (xir au .\iv' s.).
ctCliapelleN.-l). di-Piliè (.\iirs.)
Olièlisquos (xiii* s.i.
Mai-. .11. Riio IIoilal)aiIial ,\iii- s.).
Diiiiiirn.
DullIR'li.
IJotmcn (lit ta Pierre Mailiiie.
Église (xir s.i.
i:.glise.
'Tours (xii* cl xi\ ' s.f.
r:ili-e ixn" s.).
Kglisc (XIV s.J.
© ® ©
Lot-et-Garonne
Nom
Situation
E iii'-|i;irl('iiii'iil, (|ni liiil |iiirtie de la rogion S.-(). ilc la l'i'aiicc, doit
son jKiiii a il('ii\ cours d'eau, le Lut et la (ini'iiiinc. ([ui s'unissent en
un |iiiiiil \oisin de son eentrc £>'éoniéli'ii|ne, à 'i") Uiloniéli'cs an
N.-(). (In ijiil' lien. Ai;'en. Il al'i'ecte la l'orme d'un [)ai-allél()yr'aimn(!
légéreuienl iniliné dn X.d>. au S.-O.: la diatjonale qui |)ass(^ par
Villeneuve mesure HI") kilomètres, de la limile einnnunie an\ dé|pai'-
lements du Lot-et-(jai-oiine, de la Dordogne et dn Lot, au IS.-I';.. à
l'angle droil formé au S.-O. du canton d'IIoueillès par la limili;
:ln département; l'autre diagonale, passani un |ien au S.-O. d'.Vgen. niesinc s7 kilo-
mètres de l'extrême pointe N. du canton de Duras, an X.. à t'exlré'uie [loinle S. dt;
celui d'AsIalTort. an S. Sa superficie le place an (1(1 rang de mis (lé|inrlemerds. I! a peu
de limites naturelles, au N. le Dropl pi'mlanl eux iron i kiloni,. puis pcndanl pin, de !(l ;
à l'E., 2 kilom. dn Boudonyssou, environ .'i kiloni. de la Séonne. ri ilc la l;aigneloiine
et 2 de la Garonne; au S.. l'Aurone. pendani une dizaine de kiloniélres. l'.Vnvignoii
pendants, la Losse pendant ô. eii\iron '1 kiloni. de la Lauz(Hie. 7 de la (lélisc. an S.-O.,
tout le cours moyen et iià'crieur d'un allluent de la Gélise; au N.-O.. enlin piin/aim'
de kilomètres du Lisos et 6 ou 7 du Dropt. Il est borné ; au N., par le d('>parlenienl de
la Dordogne; au N.-E., par celui du Lot; an S.-E, par celui du Tarn et-Garonne ;
an S., par celui du Gers; au S.-O., par celui des Landes: au N.-O., par celui de lu
Gironde.
Il a été formé, en 1790, de portions de la Guyenne i.li/e/fa/.--, Bazadais) el de la Gas-
cogne (Cundomois, Lomwjne, BruHois. jini/» d'Alhrelj.
Histoire
Les débris préhistoriques tronv('s sur le lerritoire du dé|)artement montrent qu'il fut
o<'cupé de très bonne heure. Les groltes de Frégimont, de la Pronquière, de las
Pélénos, ont livré aux archéologues, avec les ossements de leurs habitants, des outils
et des armes en silex taillé on poli, en os, en bronze et en fer.
A ces peuplades succédèrent, dès le v" s. avant J.-C, des Celtes, les XiliohvKjcs ou
Aitiohror/es, dont la ville principale était Agennum (Agen), et des Ibères, les l'usâtes et les
Sotiales, dont Razas et Sos étaient les centres. Sos fut assiégée par (.a-assus en 50, lors
du soulèvement des Aijnitains auquel les Nitiobriges ne prirent pas part. En 52, an
contraire, 50(10 d'i>ntre eux, sous les ordres de Tentomat, allèrent grossir farméi^ de
Vercingétorix. tandis que Vasates et Sotiates ne bougèrent pas.
L'occupation romaine enrichit et endiellit le pays qui fut compris dans l'Aquitaine.
Agennum, déjà relié à Clermont-Ferrand par la Voie Clermontoise, le fut par une autre à
Divonna (Cahors) ; d'autres restes de voies se trouvent à Thouars, à Sos (voie dite la Têna-
fèse) et à Ste-Livrade. Au milieu des vignobles s'élevèrent de somptueuses villas, comme
celle de Bapteste, au Mas-d'Agenais; elles étaient ornées de portiques, de statues et sur-
tout de mosa'i'ciues dont quelques-unes ont été retrouvées; celles de Mercadis ont été dépo-
sées dans l'église de Francescas; la Pi'omenade de la Garenne, à Nérac, en possède une
autre, etc. Les restes de construclions de ceth^ é|)0([ue sont d'ailleurs nombreux; nous
T. IV. — 27. 1.OI-ET-G.M10INNE I.
lis LOT-ET-GARONNE
pouvons citi'i'. dans l'arrondissement d'Agen, des débris romains au cimetière de St-Hi-
laiiv-sui'-daionn,'. les cdicules dits /a Tuurrasse el Pei/relongue à Aiguillon, où l'on voit
aussi les i-estes d'un eastruni. les murs romains de la chapelle Ste-Radegonde à Bon-
Encontre; dans l'arrondissement de Xérac. la Tour de Damazan. la Tour l'eijrelungue à
St-Pieri'c lie Itu/.el. les fondations du château de Thouars. etc. On a trouvé au Mas-d'Age-
iiais ^arl•ond. île .Marmandej de nombreux débris romains, dont une statue de \'cnus.
Saint Caprais, martyrisé vers
21)11. ;'i la même éDoque que
samte Foy, patronne d'Agen,
que Dioclétien fit brûler vive,
)irécha le premier le clirislia-
uisme dans le pays. 11 eut pour
successeurs saint Martial, saint
Firmin ol saint 'Vincent.
xVu IV s. le territoire situé
au S. de la Garonne fit oartie
lie la Novempopulanie. tandis
ipie celui situé au K. fut rat-
taché à l'Aquitaine 2». Au
commencement du siècle sui-
vant, en il 11. Honorius jiermit
aux^Visigoll]S de s'élablir dans
le [lays. Clovis les en chassa
par la victoire de Vouillé. en
507. Cliilpéric I", après la mort
de Clovis, devint maître du
jiays; puis, pendant la minorité
de Clotaire 11. Contran le gou-
verna en même temps que la
?Neuslrie. Il dut le défendre
contre Gondoald. cjui fut défait
à Lugdunum Convenarum, en
585, et contre les Vascons qui,
encouragés par nne heureuse
tentative en 581. tentèrent une
seconde incursion en 587, où
ils réussii-ent également. Ré-
duits en (î(l'2. ils ne quittèrent
cependant pas la région où,
gouvernés par Genialis, puis par Aghinan, ils formèrent la Vasronie ou Gascogne.
Le territoire du département faisant partie de l'Aquitaine échut en apanage au frère de
Dagobert, Carlbert. qui devint roi de Toulouse en 650. L'Aquitaine appartint dans la suite
à des ducs dont lun. Eudes, ne sut jias la garantir contre les Sarrasins, en 727, et dont
deux autres, Hunoald et Wa'ifre. remplirent la lin du vu" s. et le commencement du viii's.
de leurs luttes contre l'autorité royale. Constituée en royaume avec Toulouse pour capitale
1781). l'Aquitaine fut tour à tour gouvernée par Louis le Débonnaire, puis, en 817. après
le capilnlaire d'Aix-la-Chapelle, par Pépin 1". auquel succéda (859) Pépin II, puis (855)
Charles, fils de Charles le Chauve, enfin (865) Louis le Bègue. Entre temps, en 848, Agen
était détruile par les Normands, qui ne furent vaincus que jibis tard par le duc Guil-
AIGL'ILLON. — Toiii- romaine, diîe « la Tourrasse
<
ce
<:
420 LOT-ET-GARONNE
laume Sanclie. En S7'2. le premier duc héréditaire de Gascogne fut Sanche-Milarra I";
cinq ans plus tard (877). l'Aquitaine était annexée à la couronne par Louis le Bègue. En
976, Guillaume Sanche donnait le comté d'Agen en aiianagi' à son IVèi'e Gombaut, qui
joignit ainsi à son titre d'évèque celui de coude, que gardèrent également ses succes-
seurs. Les comtes de Périgord n'en restèrent pas moins leurs suzerains, tout en l'étant
eux-mêmes des ducs d'Aquitaine. En lOÔO. l'un de ces derniers, Guillaume V, éjiousa
Brisque, fille d'un des comtes de Bordeaux, leurs vassaux.
De 1070 à 108'2, l'Aquitaine l'ut parcourue par .\mat d'01or<ui. préchani la campagne
réformiste, puis par Robert d'.Vrbrissel. En llTil, saint Bernard vint y combattre le
schisme. En 1157, Éléonore de Guyenne, tille de Guillaume X, épousa Louis Vil; mais
l'iVquitaine ne resta pas longtemps à la couronne : en 115'2, Éléonore, répudiée par
Louis VII, épousait Henri Plantagenet qui. en 1155, devenait roi d'Angleterre. Les
comtes de Toulouse ayant secoué le joug anglais, Richard Cœur de Lion vint les com-
battre et termina la lutte en mariant sa sceur Jeanne à l'un d'eux, Raymond \1. 11 donnait
l'Agenais en dot à Jeanne, reconnaissait l'érection de la commune d'Agen et conlirmait
les privilèges dont cette ville jouissait depuis longtemps déjà.
En 1209, pendant la croisade des Albigeois, Agen voit partir une armée pour la guerre
sainte, sous les ordres de l'archevêque de Bordeaux. Le chef des croisés, Simon de
Montfort, combattu en vain par Raymond VI, prend le château de Penne et envahit
l'Agenais. En 1212, l'évèque d'Agen, Arnaud de Rovingha. lui fait ouvrir les portes de la
ville: Casseneuil résiste, mais est pris. En 1215. Raymonil VI leprend .\gen, mais Simon
de Moidfort le lui enlève à nouveau en triomi)haut à Muret. Simon créa alors à .\gen et
dans d'autres villes de la région un poste de sénéchal. .\près la mort de son père,
Amaury de Montfort eut à solliciter l'aide du roi. pour continuer la lutte contre les
comtes de Toulouse. Les hostilités prirent lin en 1229 après le traité de Paris, par lequel
Jeanne, lille auiée du comte de Toulouse, était promise à l'un des lils du roi, Alphonse,
avec l'ex|)ectative de plusieurs domaines de Raymond, dont l'Agenais. La mort de
Raymond mit ces domaines aux mains d'.Vlphonse. Ouanel. en 1211, ce prince fut investi de
son apanage, les seigneurs de l'Agenais s'unirent à ceux de la région et aux Anglais pour
résister aux Français ; mais, vaincus à Saintes, ils se soumirent (1248). L'année suivante,
une trêve fut conclue avec l'Angleterre. A la même époque (1249), un tribunal d'inquisi-
teurs siégea à Agen; les persécutions contre les hérétiques furent cruelles : 80 personnes
furent brûlées en un jour à Agen. En 1254, le roi d'Angleterre, Heiu'i III, entama avec,
Louis IX des négociations qui durèrent cinq ans et se terminèrent en 1259 par W traité
de Paris, qui lui donnait entre autres l'expectative de l'Agenais. Mais, en 1271. .Mphonse
étant mort sans enfant, Philippe le Hardi prévint le roi d'.-Vngleterre et mit la main sur
les terres qui devaient lui revenir; il les rendit à Edouard I" par le traité d'Amiens (1279).
En 1295 une rixe entre Normands et Français, Rayonnais et gens des Cinque-Ports,
amena Phili|)pe le Bel à citer le roi d'Angleterre, comme duc de Guyenne, devant le
Parlement de Paris. Edouard envoya son frère, Edmond de Lancastre, proposer de
remettre au roi de France les places fortes de Guyenne, jusipi'à ce que le différend fût
réglé; Philippe, accepta mais n'en saisit pas moins le duché. Le traité de Par'is (I505i le
rendit à l'Angleterre.
La guerre de Cent .Vus ramena des troubles dans la région et le traité de Brétigny
(1500) rendit r.\genais à Edouard 111. En 1509. Charles V prononça la conliscation de
l'Aquitaine et l'aimée suivante Duguesclin vint enlever au roi d'.Vngleterre plusieurs
places de la région, dont .\gen. La trêve de 1575 replaça l'.Vgenais dans le domaine fran-
çais. Charles VI se le laissa enlever par Henri V: Charles \'ll le reprit en 1451, le perdit
en 1452 et s'en rentlil (h'IiiiiliNciiirul maîlrc en 1155.
O
<
MOIRAX. — Eglise. Façade O.
LOTET-GAnONXE HT,
''Pendant les guerres de religion, les prolostanls s'assemblèrent à Ncrac sur l'ordre do
la reine de Navarre, Marguerite d'Angoulème. De son côté. Biaise de Monlluc rassend)la
les forces catholiques pour combattre les réformés. L'iui de ceux-ci, Jérôme Vidociu,
fut brûlé à Agen par les catlioliques: 500 personnes eurent, dit-on, le même sort. En
15G2, Montluc reprit Agen aux protestants qui s'en étaient rendus maîtres.
Charles IX maria en 1572 sa sœur, Marguerite de France, au prince Henri de Géarn,
fils de Jeanne d'Albret, reine de Navarre. L'Agonais fut, avec le Ouercy, la dot de Margue-
rite. Mais cette réconciliation avec les protestants dura peu.
•Henri fut fait prisonnier dans la nuit de la St-lîartiiéleni}'. Eu 157.5, il s'échappa de la
cour et, par le traité de Xérac de la même année et par la paix de Monsieur (157()|, rerut
la souveraineté de la Guyenne. 11 dut s'oiuparcr d'Agen et établit à Nérac son centre
d'opérations. En 1578, les liaijilants d'Agen ouvrirent leurs portes au maréchal de llii(ui ;
Henri, pendant ce temps, s'emparait peu à peu des villes de la région. La Ligue n'y hom a
pas d'adeptes, même à Agen, que Marguerite d>> Finance tenta en vain d'entraîner el dont
elle fut chassée par les habitants. Agen, lidèle au catholicisme, ne se donna à Henri que
lorsqu'il eut abjuré.
Les guerres avec les protestants conlinuér,nit sous Louis XIII, qui vint assiéger
Tonneins en 161 i. La révolte de 1021 le couti-aignil à sévir à nouveau; plusieurs [ilaces,
Nérac entre autres, furent démantelées.
La dernière agitation eut lieu lors de l'entrée du prince de Coudé à Agen, dont les
habitants le forcèrent à s'échap|ier précipitamment.
Géologie — Topographie
Le déparlement se partage fort inégalement en deux régions bien distinctes : au N., à l'E. et
au centre, une région de hautes collines; au S.-O. une région de landes, tjeaucoup phis Ijas^c cl
d'une altitude peu variable. C'est suiloul vers le dépailoment de la Dordogne que les collines .«onl
arcidenlées; c'est là aussi qu'est la partie aride du déparlement, avec ses causses et ses taillis
de chênes. On y trouve le point ruhninant, 275 m., au signal de Bel-Air, sur la limite de la Dor-
dogne; l'altitude est encore de I!)!) m. au N. de Monllanquin et de 200 m. au S. -S.-O., de 105 m.
près de Cancon et de 218 au S. Au N.-O. le lit de la Garonne n'est plus qu'à 6 m.; c'est le point
le plus bas du département.
Le Lot-et-Garonne relève dans sa presque totalité de l'époque tertiaire. L'extrême parlie X.-E.
de farrondissement de Villeneuve appartient seule à l'époque secondaire, représentée par <les
terrains crétacés et jumsxiqnes qui s'arrêtent sensiblement à la hauteur de Monflanqiiin el de
Funiel. On y trouve des hauteurs de 270 m. au N.-O. de l'entrée de la Lemance, de 250 m. à lO.
de Blanquefort, de 253 m. au N. de Gavaudun.
Tout le reste du départenwnt est constitué par des terrains tertiaires (miocène et pliocène). Le
miocène est représenté au N. de la Garonne par des snhles du longrien et de Y aquilanien et par des
calcaires des mêmes étages répandus surtout au N. et au N.-O. Même jusque vers les vallées
de la Garonne et du Lot, les collines formées par ces terrains restent élevées; on trouve des
cotes de 165 m. au confluenl de 1,t Garonne et du Lot (Pech de Beyre), de 215 m. an N.-O. de
Port-Ste-M.irie. de ICI m. au \. d'Agen [Côte de l'Ermitnt/e). et, sur le Lot, de lOi ni. au X.-O. de
Castelmoron, tandis qu'entre cette rivière et la Garonne l'altitude oscille entre 200 el 2'iO m.
De l'autre côté do la Garonne, sur la rive g., on trouve des sables du miocène, mais plus
récents, puisqu'ils apparliennent au lani/liicn. Ces sables forment au S. les dernières pentes du
plateau de Lannemezan, qui alleigneni une hauteur maxima de 213 m. à Laplume et ont encore
1.52 m. quand elles s'arrêtent contre la Garonne, au X.-O. de Layrac. Tout au S.-O. enlin, en
dessous d'une ligne passant par Casteljaloux, Damazan, et confondue ensuite avec les cours de
la Ca'ise et de la Gélise, on entre dans la région des landes, qui s'étendent sur un plateau dont
l'altitude moyenne oscille entre 120 cl 1.50 m. Ce plateau, couvert de pins et de chênes-liège, est
constitué par des sables du plioccne arrosés par plusieurs ruisseaux, grâce à une couclie d'alios
GAVAUDl'N. — Tour et foiiincalions de l'ancien Châtcan.
l<)Ti:t<; A r.uNNK
423
«liii i-oUciit les raux. icsliliir |.,ir ilr^ soiin-cs .jnillis-^Miilcs rcW:--^ qui (Jiil (■[>■ :\\i><iy\)rc-> on iiMi-l'ois
nuMne les force à s'élcmlic en iiinrccagcs.
Ajoutons enfin qne les v.-ijloos relovrnl ûc Irpoiinc (in.iUMnniic par les alhnioii.- iiui eu
forniciil le rt>nd cl qni. \er? Aiguillon, oui iccu le nom de mi-lerccs.
Hydrographie
Le d('ii>ai'tement envoie toutes srs eaux à la (laronnc.
La (kirnruv. née dans le val d'Aran, en Espaj;]!;'. a drjà Iravcrsé les ili'parif mcnls ,U' la
GAVAUDUN. — Vue (rrnscniUle de-, ruines ilu chàLetiu.
flaulo-Garonnc cl duTarn-el-Garonne quand elle touclie celui du Lot-et-Garonne, par environ hi m.
Elle ne lui apparlicnl tout d'abord ipie par sa rive sr. pendant 1800 m. environ, avant de lui
abandonner ses deux rives. Suivie sur sa ii\c dr.. puis sur sa rive g., par son canal lalcral. elle
coule dans une large vallée où elle serpeide en longs détours, allant frôler tour à tour 1rs col-
lines qui la limitent au N. ou au S. Elle passe ainsi devant Agen, oîi un pont-aqucdiiu- l'.iil
passer le canal sur la rive g., devant Port-Sle-Marie. laisse Damazan à ô.iOO m. à g. sur le canal,
s"occroit du Lot, passe au pied de Tonneins. du Mas-d'.\genais, touclie Marmande. <lécrit un
brusque nu'andre devant Meilliaii. ii'.ip|i.irlient plus au département que par sa rive g. pendaid
'2 kiloni. et pénètie en Giionde ij.u ij ni. environ, après un cours d'à peu près 110 kiloiii., d'une
orientation générale S.-1-. à X.-f>.
Entièrement navigable dans sa Iravei'sée du déparlenient. où elle relève de la S" section (du
contlucut du Tarn à .Vgen, 4ô kilom.) el de la i' section (d'.\gen à Castets, lOlJ kilom.). elle est
iw
LOT-ET-GARONNE
parcourue par des balcaux à vapeur faisant le service d'Agen à BDrdeaux, de Bordeaux ■>
Villeneuve-sur-Lot, de Bordeaux à St-Pouch-Condom, de Bordeaux à Celte, etc.
Elle a pour affluents : (rive g.) r.4:( roife, qui vient du Gers et qui sépare le déparlemont de
celui de Tarn-et-Garonne — le Lestressol — (rive dr.) la Séoune, qui vi ent du Lot et traverse le Tarn-
et-Garonne avant de le séparer de celui qui nous occupe. Elle coule au pied de la hsuteur portant
Puymirol, absorbe (rive dr.) le GandaUlc et la Petite Séoune, originaire du Tarn-et-Gaionne et
qui dans le département laisse Beau ville à 700 m. sur sa rive g. — (rive g.) le Gers, dont les
16 derniers kilora. appa]liennent seuls au Lot-et-Garonne. C'est la seule rivière du département
recevant de l'eau du canal de la Xeste : elle passe au pied dWstaffort et est classée cimniie
navigable depuis le pont de Layrac jusqu-à son confluent, c'est-à-dire sur '2 kilom.. m;iis la
navigation n'y existe pas — (rive s.) la Jurlc — le Biimoiil. né sur le coteau de Laplunic —
VILLENECVE-SUR LOT. — Vitiiv ] t mu- le Loi.
(rive dr.) le Mondol — à Agen, la Masse d'Afjen — le ruisseau de St-tJihiirc — (rive g.) le ruisseau
d'Aubiac — (rive dr.) le ruisseau de St-Martin — (rive g.) le ruisseau de Séri'jnac — (rive dr.) à
Port-Ste-Marie. la Masse de Port-Stc-Marie, qui laisse Prayssas à moins de l kilom. sur sa rive
dr. — (rive g.) l'Auvignon, canalisé pendant quelques kilom.. qui vient du Gers par sa brancbe-
mère, le Grand Auvignon; son autre branche, le Pclil Aucignon, est formé en Lot-et-Garonne par
plusieurs ruisseaux dont quelques-uns viennent du Gers — (rive g.) la Baïse, qui vient des
Htes-Pyrénées. traverse Nérac, passe devant Lavardac et devant Buzel, où elle communique
avec le canal latéral. Canalisée depuis St-Jean-Poutge (Gers) jusqu'à la (baronne («SI kilom. \ elle
n'appartient au département que sur i'I kilom. 400. avec un mouillage de 1 m. de la limite du
Gers à Pont-de-Bordes. et de 1 m. 60 de ce point à son conlluent. La pente est de ritl m. -id
rachetée par 15 barrages écluses. Entre Xérac et la limite du Gers il s'en détache des canaux de
déri vallon.
VILLENEUVE-SURLOT. - Porte de Pujols.
4-2S LOT-ET-GARONNE
Elle reçoit : (rive g.) la Gcline. qui descend du Gers, sert de limite au département pendant
7 kil., coule dans une élroilc vallée, absorbe (rive dr.) la Lauzoue ou Aiizoue qui vient aussi du
Gers et finit en face de Méziii. et la Lusse — (rivedr.) le Lui. qui naît en Lozère, traverse l'Avey-
ron, sépare ce département de celui du Canlal ci traverse celui du Loi avant d'atteindre, par
environ 65 m., celui de Lot-et-Garonne. Il ne lui abandonne tout d'abord que sa rive g. pendant
un peu plus d'un kilom.. puis arrose Fumel. à partir duquel il descend vers le S.-O. jusqu'à la
bauleur de l'enne, qu'il laisse à 500 m. au S. pour obliquer vers le N.-O. en passanlà Villeneuve.
Élargissant alors considérablement sa vallée, il reprend sa direction primitive vers le S.-O. après
son confluent avec la Lède. passe non loin de Ste-Livrade. fait un coude devant Castelmoron et,
après une dernière boucle, finit à 1200 m. en aval d'Aiguillon. Il est navigable depuis Bouquiès
(.\veyron). soit sur 256 kilom. dont 250 canalisés, et sur lesquels 17 écluses sont réparties en
Lot-et-Garonne.
Ses affluents sont : (rive dr.) en amont de Fumel, la Tltczc, qui relève presque entièrement du
Lot; la Lemance, qui vient de la Dordogne; (rive g.) le Boudouyssou, dont la source est en Tarn-
et-Garonne, qui par deux fois sépare ce département de celui qui nous occupe, où il passe au
pied de Tournon et au S. de Penne, en aval duquel il s'augmente (rive g.) du i-uisseau de Lar-
tigtte: (rive dr.) la Lède. qui peu après avoir cpiillé le déparlement de la Dordogne coule dans les
belles gorges de Gavaudun. décrit un demi-cercle don! Miuill.iriquin occupe à peu près le centre
et finit à Casseneuil.
La Garonne reçoit ensuite : (rive g.) le ruisseait de l'Ourbise. qui lui parvient par deux branches
dont l'une finit en aval de Tonneins et l'autre en amont du Mas-d'Agenais — (rive dr.) le Tohat,
accru (rive dr.) du Tohat de Verteuil et (rive g.) de la Torgue — (rive dr.) h Marmande, le Trec,
formé du Trec de Seyches, qui passe à Seyclies et du Trec de PinjDiichin ; réunis, ils hument
(rive g.) la Canaule — (rive g.) VAvanee, qui vient des landes du S.-O. du déparlement, disparait
pendant 2 ou 5 kilom. et re|)arait parles sources de Keujfons. passe à Casteljaloux, laisse Bouglon
à l kilom. sur sa rive g. et finit dans la Garonne par plusieurs branches, dont la plus occidentale
reçoit (rive g.) le Sérac — (rive dr.) la Gupie accrue (rive dr.) du Caiibon — (rive g.) à la limite,
le Lisos.
Hors du département, la Garonne s'accroît (rive dr.) du Drupl et (rive g.) du Ciron.
Le Dropl naît en Dordogne, à l'O. de Monpazier; dans le département, il passe devant Villeréal
et dans un cours très sinueux va couler à 1500 m. au N. de Castillonnès, sépare le département
de celui de la Dordogne, pénètre dans ce département jusqu'à 4800 m. en aval d'Eymet, où il est
classé officiellement navigable, sépare à nouveau pendant 4 kilom. les deux départements et
pénètre délinilivemcnt en Lot-et-Garonne: au S. de Duras, il forme la limite du déparlement avec
celui de la Gironde, où il ne tarde pas à i)énélrer, apiès 65 kilom. de cours en Lot-et-Garonne.
Les seuls affluents qu'on puisse citer sont : (rive g.) la Dourdène, qui passe à Miramont et (rive
dr.) la Dovrdèze, qui passe à l'O. de Duras. Il n'est réellement navigable qu'en Gironde, depuis
l'écluse de Barîe jusqu'à son confluent, soit sur 54 kilom.
Le Ciron. originaire du déparlement des Landes, n'a qu'une quinzaine de kilomètres en Lot-
et-Garnnne.
MARAIS. — L'assainissement et le dessèchement des terrains marécageux sont assurés par
11 associations syndicales qui se partagent près de 1600 hectares, répartis entre le bassin du
Lestressol, les marais de Brax, les bassins de l'Auvignon, de la Gaule de Mîolles, de l'Ourbise
et de l'Avance.
Sources minérales. Les sources ferrugineuses froides, bicaibonalées sodiques, de Levadan.
de la Pliiteformc, seules auloi'isées. sont exploitées à Casteljaloux dans deux établissements.
D'autres sources minérales exisleni à Gnarou (près Lasserre) et à Fontfrède (près Castelmoron).
CANAL. — Canal latéral à la Garonne. Ce canal, à un seul versant, s'étend dans le départe-
ment sur 92 kilom. 200, ainsi divisés : 87 kilom. 291 de ligne principale; 4 kilom. 708 de rigole
de prise d'eau d'Agen; 200 m. de descente dans la Baïse, à Buzet. En outre une rigole d'alimen-
tation de 550 m., non navigable, est délachée de l'Avance. La largeur du canal à la ligne de
flottaison est de 18 m. 60 avec un mouillage après dragage de 2 m.; celle de la rigole de prise
d'eau d'Agen de li m. 75 et de 13 m. 60 avec 1 m. 50 et 2 m. de mouillage après dragage. La
différence de niveau est de 55 m. 55, rachetée par 16 écluses simples; de 2 m. 70 dans la rigole
z
o
O
LOT-ET-GARONNE 431
de prise d'eau d'Agen, racliclée imr 2 écluses sijnples et de 4 m. 55 dans la descente en Baïse,
rachetée par une écluse double. Il franchit les ponts-canaux de la Séoune, d'Agen, de la Baïse et
de l'Avance. La traction s'y fait à l'aide de (luelques bateau.x à vapeur, porteurs ou remorqueurs,
et à l'aide de chevaux, d'àncs et de nmlels. Il alimente 7 prises d'eau d'Irrigaliun cl 9 usines
de force motrice, doni 1 lui apparlienl.
En lOOO, le monlanl de ses redevances ou produits a atteint iô T'.il francs pour le département.
Climat
Le Lot-et-Garonne, relevant du climat girondin, jouit d'une lempératurc douce, sans froids ni
humidité; il présente même pour la chute de la pluie un des minima de la France : 5 à U déci-
mètres dans la plaine d'.\gen. La température moyenne de cette ville est de lô",7; celle de
Villeneuve, en 1900, a été de 10", supérieure de 0",? à la dernière moyenne décennale ; la tempéra-
ture minima. à midi, y a été 0", et la température niaxima 53". Les vents les plus fréquents sont
ceux de ro. qui amènent la pluie et qui ont soufflé pendant 107 jours à Villeneuve, dont lOi de
pluie, pendant lesquels il est tombé 818 mm. d'eau.
Des observations sur la pression barométrique, la pluie, l'humidité, la ti'uqiérature, la vitesse
du vent, la direction des nuages, etc.. sont faites dans 2"2 postes, dont 1, celui de Laplume, fait
'> observations quotidiennes.
Divisions administratives
Etendue : 55,"). 590 hectares (Cadastre).
PopuLATio.N (1901i : 278.7 iO habitants.
.\ri-ûndissemciits Canlon.j Comimines
Préfecture : Agen 1 9 72
/ Marmande 1 9 102
I Nénxr I 7 62
' Villencuoc-sur-Lol 1 10 90
Total. . 4 Total . . .55 Total . 520
LISTE DES CANTONS
Agen Agen (I"). Agen (2"), Astaffort, Beauville, Laplume. Laroque-Timbaut,
Port-Ste-Marie, Prayssas. Puymirol.
Miirmivnde Bouglon. Castelmoron, Duras, Lauzun. Marmande, Mas-d'.\genais,
Meilhan, Seyches, Tonneins.
Aerac Casteljaloux, Damazan, Francescas, Iloueillès, Lavardac, Mézin, Nérac.
VUleneuve-sur-Lol. . . Cancon, Castillonnès, Fumel, Monclar, Monflanquin, Penne, Ste-Livrade,
Tournon-d'Agenais, Villeneuve-sur-Lot, ViUeréal.
CULTES. Culte catholique. Évèché : Agen, érigé au iir s., suffragant de Bordeaux. Il a pour
arrondissement particulier le territoire du département composé lui-même d'une partie de l'an-
cien C.ondomois, de quelques portions du diocèse de Cahors, et des anciens diocèses de Sarlat,
de Bazas et de Lecloure. Le département forme le diocèse qui a été divisé en deux archi-
diaconés, l'un comprenant les arrondissements d'Agen et de Villeneuve, l'autre ceux de Marmande
et de Nérac. En 1802, il a été uni à la province ecclésiastique de Toulouse, mais a été rendu à
Bordeaux en 1823. Il compte 35 cures, 507 succursales, 26 vicariats rétribués et 54 non rétribués.
Il possède un séminaire diocésain à Agen. Les communautés religieuses d'hommes, très peu
nombreuses, s'occupent d'enseignement, de prédication, ou sont vouées à la contemplation.
Celles de femmes, plus nombreuses, s'occupent d'enseignement, d'ceuvres charitaliles ou sont
vouées à la vie contemplative. Deux d'entre elles ont leur maison mère dans le département.
Les princi|>aux pèlerinages sont ceux de N.-l>. de Bon-Encontre, près d'Agen; de N.-D. de
Bonne-Nouvelle, près de Monflanquin : de N.-D. de Peyragude, à Penne ; de N.-D. de Pitié, à
St-Colomb ; de N.-D. de Liesse, de Toute-Joie ou de Gauch, près de Villeneuve ; de N.-D. du
i-52 l.OT-ET GARONNE
Port, enti-e Asren et Tonncins : ii(> N.-D. des Bionliourcux. ;i C.ipu/.e: <!(■ N.-D. de Marcilinc.
entre Caslillonnés et Monlaut: de N.-I). de (ionlainl. à Gonlaiid.
Culte protestant. Plus de 10000 ndli("-ienl>^ à ce culte sont rattachés aux consistoires de
f.astelnioioii. Clairac. LafllUe, Nérac et Tonneins. qui font partie de la 8« circonscription
synodale. L'Union des Églises évangéliques libres possède une église à Ciairac, qui en compte
une autre appartenant aux Églises indépendantes (minorités évangéliques synodales).
Culte Israélite. Ce culte ne compte pas d'adhérents dans le dépailement.
ARMÉE. Le département ressoilit à la IT- résion mililaire. qui (-(impreml S sulxlivisions de
région, lionl '2, celles d'Agen et de Mannande. lui apparliennent.
Les tniiiprs ,]iii lépendenll'niil ]iarlii' du 17' mijis darniée. doni le chel'-lieu est Toulouse.
SAIN'l'-l'"li(JNT. — Chrilcnu ilc I^cMin^iiil. t'.jjjl-li-vis.
La garnison d'Agen rompi-cinl I ré^'iim-ril irinr.iiilrrie : i-cllc de Marmande. la I'. C. d'un l'égi-
meid d'infanterie.
1.1- di'partement ressortit en oulre à la 17" li'gion Inx de tri'iidai'mpiie.
JUSTICE. Le département ressorlit à la Cour d'appel d'Agen. 11 existe un Tribunal de
1" instance ;i AL'eii. où se lient la Cour d'Assises, à Maimande. à Xérac el à Villeneuve, des
Tribunaux de Commerce .'i Agen. à M.iiiaaiidi: . h Xérac et ;i Villeneuve: 1 Justice de Paix dans
cliacuii de- ".'i carihin-.
INSTRUCTION PUBLIQUE. Le dépailement ressoild à l'académie de Bordeaux. 11 ne
possède aucun clahlissement d'enseignement supérieur.
L'enseignement secondaire cornprend pour les garçons un lycée à .\gen (lycée Bernard
Palissy) et des collèges communaux à M.umande et à Villeneuve-sur-Lot: pour les fdles. un
lycée à .Vsen. Il y a des établissements libres .'i .Vgon. à Miraïucpnl ri à Villeneuve-sur-l^ot.
II existe un petit séminaire à .\gen.
L'enseignement primaire recrute ses professeurs à l'école normale d'instituteurs (avec école
MEZIN. — Eglise. Enseinljlu S.-O.
T. IV. — -28.
LOT-ET-GARONN'i; II.
iôl
LOT-ET-GARONNE
annexe) el à l'école normale d'institutrices i.nci' ccdlr tinnoxe c[ ('•colo iiinternelle annexe)
«i'Aiien. Il exisli' ilc~ écoles primaires supérieures ilc i:.iii;niis à Aiciiillon. à CosUlionnès. à
Méxin el à Nér.n'. ri ilr lillfs ;i \i''i;ii' : de?, cours complémentaires pour garçon* à Cask'ljaloiix
et à Tonricins; de lilles à 'rmiiiciii:-.
Si^ii.ildii- CM nulle l'école pratique de commerce et d'industrie ilAtrcu : l'école pratique
dagriculture de St-Pau.
Le (lr|p.uli'iiii'nl n'ssiirlll en (.mire à rnrrdnili^-eiiieul iiihni'r.ili>ïii|ur ilc llniileaux. sous-arron-
(Jis^enieiit de liordeaux N. (division du S.-O.): à la 't' région agi'icoie (S.-O.l: à la 2'J' eonserva-
lion loresliére ( lionleaux) : à la lO' inspection des Ponts et Chaussées.
Agriculture
1,1 Li>l-i-l-( laiiiiiMi' c'-l un dr~ ]ilu- ii'lii'- dep.ii le uieiUs ;igi-iciiic- de la France, laid ]iar
ralioudaucr i|uc par la variété de ^es jiinduil-. Taudi- ipie ses plaleaux calcaires voient jiailrc
de lieanx ti'oupeaux de lie-li;iux ou s'ombrageid. \cr- le X. cl le N.-O.. de loréK de chênes, de
cliàlaignier> cl de hclri'^. les ailuvions de se- \ alléi'-. d'une i.ire lerlililé. supportent avec
.aisance les cullui'cs ni,ar;uidicrc^. le- |M'pinicrc~ qui le~ coin reni ou les \crgcrs el les vignoliles
ipii dcsceiideid de- colciux %oi-iii-. Il n'y ,-i (pic le S.-(l. de rarr(p|idi-~eiiieiil de Nérac, qui est
((piHcrl de lande-, id le jil.de.iii de Se\ elles. (|iii ne jiréseidc (pie i\f- liru\ ères et des ajOncs,
(pli ne soient jias cultivés: encore les landes néraeaises portent-elles de liches forèls de pins
et de cliènes-liége. Mais ,\gen. Villeneuve. Marinande. sont eélélires ]iar leurs prunes d'cute,
Nicole et 'l'onncin- p.-ir lciii> aluicol- (pii ^onl diiiL;(''- ^iir l'.Viielelcrrc. l'ort-Ste-Marie par ses
asperges el sou r.d-iii (pii .irriveiil >iir le ni.U(li('- de l'.iris. Le l.aliac. ciillivé en grand, est aussi
une riehessc: en l'.inu. iili'.iT |il.iiileiirs oui récolh''. Mir ."(ir.T licclares, ."liM.'i 'id.') Kil. de tabac classés.
Les céréales (_iccupeiil une assez grande surlace; leur producli(Ui :< élé l.i sui\;\nte en 1000 :
Cidhir.
FronienI
Méleil, .
Seiirlc
Or^e. , .
Siirtacc Production
l-Jii.VHl heclaie? l,61'2,ir.O heclol.
-Mt ■■ 510
7.0UI ■■ SÔ,7iO
•'lOO . -4. 70(1
Culture- Siiihice rroiliiclirtn
.•\voinc. . . . 11,0:.0 hectares 247.t)70 heclol.
IMa'is li'..'2.-.0 ■■ lOLàiO
Millel . . . , .Î,7i0 .. li,100
T,.-i I une de terre a fourni .MOr,")(l (piiiil.iiix l'oiir |-2 0."iO hect.-ires cullivés,
(luire le l.ili,-ic, les seules cultures indusiricllcs sont celles du (dianvre el du lin. Le chanvre.
ciillivé sur loi heclares a produit 70S rpiiiil.-uix de filasse el 'JoO de graine; le lin. avec ôh hec-
tares, a prodiiil Il'i-i (piiiil.'Uix de lil;is-e (d lliO de gi'.iiue.
Le- i.r.iirie- ,-irliliei(-lle-^ ont occupé eu lOOO prés du douille des prairies naturelles :
Hectares (Jiiiiil.-uiv I lloelaics Oiiiiilaii.';
1 Trélle, , . , 7,700 *l,"i,I.S0 j Itelteraves fourragères. . . 2,480 îiOi.O'.H)
','''■'''"■' ) l.ii/.crne , , . S.ti'.i:. '.01,7X0 i Prés nalurels 8,710 297..-,iO
■"''"'''"'"'"-/ Sainfoin, . , . n,8-20 '2:.(l.ilo i lleihaffcs 1.953 50.r.r,5
La vigne, plantée dans 45220 hcel.-ire^, ;i prodidl I r.oi'. .■.!I2 hectolitres de vin; 8006 heclares
étaient encore iuiproduclifs. Les \iu> soid de lioiuie (pialilé, cl. pour la majeure partie des crus
rouges, soiil de-liiiés ,'i Bordeaux; le:, plus re iinu'-- >oiil ceux de Thézac. de Péricard cl de
MonllaïKpiin; pour le^ eru^ blancs. Clairac csl célèbre par m-^ rlns pmin-is. très li(pioreux. faits
de rai-ins exlréuieuieiil iiiùr-; l'orl-Sle-Marie l'ail ('■•;,deiiieiil de bons \ins blancs,
.\u premier imiil: de la cullure fi-ililière vieiil c(dle de- pnniirrs f/'ciilr cultivés dans la vallée
du Loi (d >ur le- bord- de la Garonne, (d (pii, eu l'.)00. oui produit 570077 kilogr. de jirunes. On
:i récrdié. l;i iiiéuie .iiuK-e. 7iM (piiulaiix de ( li.'daigiio. ll'JO de pommes à cidre et 019 de noix.
Deux >érieiciilleiirs. .■iv.iiil mi- eu iiieubaliou 5 oiieci de gr.iiiies. ont récolté 152 l<ilogr. de
cocon>.
Il y a plus de 70000 hectares de boi- cl de l'orél-, doni 1105 hcci, (iO a, appartiennent à des
<-omuiunes. Le ll;iul-.Vireiiais est couvcri de (héue-, ,]<• pin- cl de châtaigniers, tandis que les
peupliers el le saule blanc crois?-eiil sur les bord- de la (l.iromie. l.'Id.il jMi-sèdc tU'ux \n'\>i-
nières sur la Ila'i-c, :i l.asmalrix el :i P.k lieroii.
<
~3
LOT i: T CAROXNE 1,"
On ,1 iiiiiiici-sr. 011 lOlMi. (l;in- ilinV-riMil-i roiii-- i1\mii. l'J 7(1(1 .-ilcviiii. dont ôddU t\f liuitc i^aiiiiio-
née prnvenniil âo IWdle triit;riciiltui'0 de S(-l',iii.
Au ni dôfomljre 1000. on cnmplait lu iliS Iric- ir^iiiiinaux d'oipère cliovaliiio. "iri'2 d'espèce
mula?^sière et 2277 d'espère o~ine. \illriiiuvc-^iii-I,ol po-^ède un dépôt d'étalons ; pkisieurs
sociétés liii)piqties fonelionnent dan- le di-pailemcnl. Il y avait en outre 197804 animaux
d'espèce bovine, dont 22 i 12 licrnl's de tia\ ail el "."lir, à l'engrais. Ces animaux sont d'espèces
garonnaise, de Marniande à Meillian; agenaise, aux environs d'Agen et de Villeneuve; gasconne,
vers le département du Gers. Les vaches, au nombre de 9J75I. ont donné ôi777 hectolitres de
lait. Depuis 1800. il existe une ('.nmrius-JDn i\r~ taureaux départementaux qui tirid .'i jour un
herd-book. L'espèce ovine élail représenlee par lOOGJS animaux, dont l'élevage se fait sur les
NERAC.
Vii.-illt'S maisons sur \ti Place do la Pirpuljlique.
cau.sses et dont 70 000. tondus, ont fourni 2"S2 quintaux de laine. On comptait eu outre
60822 porcs et 3828 chèvres.
Les ruches en activité, au nombre de 8430, ont produit 13 437 kilogr. de miel et 0 013 de cire.
L'enseignement agricole comprend une chaire départementale d'agriculture; une école pra-
ticpie d'agriculture à St-Pau. Il existe en outre un service viticole, avec champs d'expérience
pour l'adaptation des cépages américains, plusieurs sociétés d'encouragement à l'agriculture
et des comices agricoles. Plusieurs foires importantes, dont quelques-unes spéciales aux bes-
tiaux, ont lieu à Agen.
Industrie
INDUSTRIES EXTRACTIVES. En 1000. on a exploité 49 minières de fer. foutes h ciel
ouvert, ayant employé d'ime façon interniittenle 122 ouvriers, et ayant produit ,30 881 T. de
L C) ï li r - G A 1 ! O .\ _\ b iô»
minorai prôiinro. dmit r,0(l."t mit clé utilisée^ p.u- 1 iwiiie de' l'uiiu'l. I.o~ |iiiiiciii.iiix reiilrcs
dVxtraelion sont ceux do Gavaudiiii, (aizoni, I-iiiiK'i. Ulaïuiuclort. Sallos et Lacapello-Biroii. La
iiiOrno année, on comptait 11 carrières ^outeiraines continues (ii ouviicrs), 178 à ciel ouvert
dont 122 exploitées temporaiienient (2'JO oinners) et ÔU continuellement (211 ouvriers). 11 y a des
carrières de pierre à bâtir tondre, dure ou demi-dure à Fumel. Vianne (ôiori m. ci: de moellons
(22000 m. c); de calcaire pour chaux hydraulique i7ii2 m. ci et pour ciment (."iijTT m. c) à
Sauveterre, St-Front, Fumol, Trenlels : de castine (19 017 m. c) à Finaol ; de terres pour ocres
(liO m. c.) ;i Cuzorn; de sables pour moulai.'o à Sauveterre (83 m. ci; d'argile pour porcelaine,
de matériaux d'empierrement, etc. La production de la chaux et du ciment est la plus impor-
tante de ces industries; elle occupe jusiju à 7ù ouvriers, y compri-, ceux employés à l'extraction.
Fumel utilise dans ses hauts-fourneaux la castine de ses carrières. Plusieurs tuileries, brique-
triios et faliiiipir- de liiyaiix de drainage existent dans le département.
INDUSTRIES AGRICOLES. Ces industries, très importantes, t'ont \ivn- ime partie de la
population. La minoterie tient le premier rang avec ses nomliriMix moulins, i)armi losipiol- un
doit citer celui de (iajae. à Villeneuve et ceux d'.\gen; i[uelipios moulins ne font <|ue do l'huile de
lin et de colza. Il y a des distilleries importantes dans lo< priiifip.iux ii'iilres et des brasseries
notamment à Nérac. Les fruits secs, surtout les pruneaux, dunt Ageii s'est fait une loiioinméc.
sont préparés à .\gen. \'illeneuve, Ste-Livrade. Marmande, etc.. ([ui ciiiiiptojil jii~-| ,lo- confi-
series. Agen, Nérac. Villeneuve, se sont fait une spécialité do-; pâtés li-ul'IV's lU' canard, de l'oies
gras, de gibiers, de truffes, de conserves et de cèpes. La manufacture de tabacs de Tonnoins
livre à la consommation de grandes (piantités do tabacs provoiiaut ■■n lu.iji'iiro partie du dépar-
tement et des départements limitrophes. L'industrie du lims compte plu-iour- scieries méca-
niques; des saboteries, des fabriques de bouchons et objets en liège ulili-anl rocurcc dos
clii''iics-lir-i.'o do- l.iiido- m'^racai-o-i ; Al'i'ii l'ait ilo~ balais de sorgho, etc.
INDUSTRIES MÉTALLURGiaUES. — La -ouli> usine métallurgi(iue est collo dos Hauts-
fourneaux, fonderies et ateliers de construction do l'iimol (Soc inélall. du Périijoyd). Fille
emploie 1200 ouvriers et possède doux liauls-fuuruoaux. i cubilots, 1 tuyauterie jiour couler ver-
ticalement les tuyaux de conduites d'eau, I fonderie pour moulages, I atelier de cousli iiiilnu de
plaques tournantes, grues, cylindres séclieurs pour papeteries, etc. En 1001, elle a produit
•JO iii T, de fontes brutes de toute espèce, 10 là.") T. de produits faln-iqués en 1" fusinu ol (MilCi T.
en 2' fusion. Elle s'est adjoint une bri([ueterie réfractaire et utilise ses laitiers dans l.i l'abri-
cation des ciments, des blocs de tontes dimensions et dos briques. On peut encore cilor 10 fon-
deries de 2« fusion disposant chacune d'un cubilnl. A;;en. Aiguillon, \illeneuve. l'aliiiquont dos
instruments aratoires; Castoljaloux. do- entonnoirs: \'illonouv(>. îles peignes à tisser, etc.
INDUSTRIES CHIMIQUES. — 11 y .i .lo^ teintureries .fins les principales villes. .\gen.
Casteljaloux, Marmande et Villeneuve, fabriquent des chandelles, do- bougies i-t do- cierges:
Casteljaloux a des usines de produits résineux.
INDUSTRIES TEXTILES. — Le département ])OSsèdo quoI,|uos filatures de coton, de laine
(.\gen) et dos labiiqiios de droguets de laine à ilézin ol ;i \i''r.io: ilr cotonnades à Purt-Ste-
Marie; de draps à Casseneuil. Plusieurs villes possèdent do- corderies.
INDUSTRIES DIVERSES. — 11 y a des tanneries à .Vstalfnrt. Casteljaloux. Xérac Sainle-
Bazoilli'. otc Miraiiiiinl cl \illoiiouve fabriquent des chaussures. Plusieurs papeteries jiro-
duisent du papier blanc et du pajiii'r d'emballage. Villeneuve est un centre imjiortant ]iour la
chapellerie de paille et do feutre; celte mémo ville possède une manufacture do boutons de
nacre et Miramont une manufacture de perles.
Le nombre d'établissements industriels, en 1000. était de 'i(j98. occupant Ô8i7 ouvriers, 11 y avait,
au 31 décembre de la même année. 12.10 machines à vapeur actives, dune force de 2S92 chevaux,
utilisées dans 218 établissements: 10 autres maohines (l.jO chevaux) étaient inactives iI.ims
10 établissements.
Commerce
Le Lot-et-Garonne importe des combustibles en provonanco d'.Xubin. de Carmaux et des
bassins anglais; des viandes de boucherie; de Ihuile d'olive, des articles de nouveautés et de
modes, des articles d'ameublement, etc.
4iO
LOT ET-GARONNE
11 exporte des céréales, des farines, des léttumes, des vins, des bcsiiaux. des volailles, des
roincsliUlcs, des fiuils. des inuneaux. des abiicols, du raisin, du tabac, du liège, des produits
céramiques, etc.
En 1900, le tonnasîc clTectif sur le canal latéral a été de ôlTOlô T.
Le mouvement ae la navisalion sur la Baïse, dans le déparlement, a été de 28 010 T. pour la 2'
section cl de 180"22 T. |)Our la Tr seclion (tonnage à dislance entière).
La succursale de la Bunque de I-'rance a Agen a occupé le 57' rang sur 120, a\ec un chilTre
d'affaires de 44 501 MO li-
Agen possède une Cliauiljrr i\r cciruiuiTcc dmit !■■ rc--t.irt lonipreuJ tout le dèparlenicnl.
Aêgatit bonhotal-
iSÈRAC. — Vieux Pont sur la Baise et Maison de Sully.
Voies de communication
Kilum.
Chemins de fer (voie normale). . . . 577, »
Roules nationales 566,244
Roules départementales 457,185
Chemins de grande comniunlialiun. 845,754
d'intérêt commun 985,159
■ vicinaux ordinaires .... 4124,915
Kilom.
Canal latéral à la Garonne, (longueur
dans le dép'.i 87,291
Garonne (long, dans le départ.). . . 110, »
Gers (long, dans le départ. \ ... . 16,516
Baïse ( •• I 42,400
Lot (
AGEN, que de larges boulevards percés à travers la vieille ville ont lieureuscmeiil trans-
formé, est bàli dans une situation agréable sur la rive d. de la Garonne. L espace qu'il occupe
affecle la forme d'un triangle équilatéral. Le côté N. de ce triangle n'est autre que le Catial
latéral à la Garonne, sur la rive d. duquel viennent mourir les collines de l'Ermitage portant
des villas entourées de vignes et de vergers, et qui traverse la Garonne sur un beau Pont-Ar/Ke-
duc. C'est ce fleuve lui-même qui en constitue le coté O.; les deux rives communiquent par un
LOT-ET GARONNE lil
pont et une ijasserelle, ilii inilicMi desquels la vue est agréable en amont comme en aval. La
rive d. est accompagnée di' lielles iiromenades : le Foirail, auquel succède la Promenade du
Gravier, que longe le Cours Gambetta ■ au delà de la nve g. s'étend une large plaine, très fertile.
Le troisième côté enfin est formé par une ligne oblique, partant de l'Hospice Hl- Jacques, qui
renferme le Tomoeau ae Mascaron, évcque d'Agen, et aboutissant au Fauhourq du Pin. Les
monuments d'Agen n offrent qu un mtêrèt relatif La Calliédrale Sl-Caprais, ancienne collégiale
du xi° s. remaniée à diverses époques, a sa façaue latérale S. flanquée d'un clocher carre
moderne ; l'absiae extérieure a été restaurée : l'intérieur, peint et décoré de fioscpics modernes,
se compose d'une nef unique avec transept (xir s.). La Chapelle des Innocents h g. de la catlié-
N<;alir Boriliolal.
NÉRAC. — Un coin de I.t Promenade de la Garenne.
dralc csl devenue la chaoelle du Collège St-Caprais; on remarque à l'intérieur de curieux chapi-
teaux et deux tombeaux anciens. La Chapelle Sle-Foy. surmontée d'un clocher moderne en briques
et pierre, attire de nombreux pèlerins. 'L'Eglise S.-D.-du-Bourg (xii« et xiv' s.), à laquelle une abside
a été ajoutée, est précédée d'un porche et se compose de deux nefs. L'i'ff/ise des Jacobins (ww s.),
à deux nets également, est construite en briques. L'Église Sl-Hilaire (xv= s.) à nef unique, a sa
fa -ade enliérenK^nt refaite, flanquée de deux tours carrées ; celle de droite se termine par une
fléché en pierre. La Chapelle des Pénitents blancs n'a conserve d'antique que la base de la Tour
du clocher, de forme hexagonale, sur laquelle on a édifié en briques rouges une tour moderne.
L Église au t^acré-Cœur. inachevée, est du style xiil" s. L'Evêché. le Grand et le Petit Séminaire'
sont dépourvus d'intérêt. Au S. de la ville se trouve le Lycée de garçons, devant la laçade duquel
est aménagé un Sijtiare. La Promenade de la Plate-Forme précède le Palais de Justice. mo<lerne,
et la Préfecture, installée dans l'ancien Évêché (xviip s.). i.es salons sont décorés de poriraits de
l'époque ; un très beau parc entoure l'Hôtel. A l'E. de la ville, s'élève la nouvelle Ecole normale de
filles, dans un quartier moderne, doté d'un Foirail ombragé et d'une grande place, la Place du
M juillet ou Promenade du Pin. L'Hôtel de Ville, au centre du vieil Agen. est l'ancien Hôtel du Pré-
sidial (xvii- s.). II renferme la Biblinthèciue. qui compte 20 000 volumes. Près de là se trouvent le
Tliéàlre, la Posie et le Musée. Ce dernier occupe l'Hôtel d'Estrades et un autre Hôtel du xvi» s., dont
•142
LOT-ET CARONNE
on ;ulmii-L' un bel escalier à vis. Outre une eulioclion ilo toiles modernes, h- musée lent'orim-
des antii]uités égyptiennes, romaines, gauloises, mérovingiennes ; des fragments de sculptures
d'époques diverses, des collections d'histoire naturelle, des curiosités du Mexique, etc.
En bordure des vieilles rues de la ville, étroites, tortueuses, où il est dilTicile de s'oricniri, on
rencontre un certain nombre de maisons anciennes à arcades ou cornières, du Mv» s., nolaiii-
iiKMil <\:m< la rue du Puits du Saumon.
Am-ii a élevé un Mùnumcul aux Enfants de Lot-et-Garonne morts pour la France en 1S70-1871;
un auti'e Munnntcal à la ijloire de la lié/iublique fj-aaraise [Mii^l); une Statue à Jaeiiues Boé, dit
Jasmin (1708-18(ji). poète popu
lairc languedocien : un Buste l'i
Çôrtète de Prades (1580-1607),
autre poète languedocien.
Aux environs d'Agen. ou peut
voir, dans le vallon de \'ér(jnc.
la Fontaine de Scaliger cl la
maison natale du poète pliiln-
logue. Au S. et sur la rive g. d;
la Ciaronne est le bourg de Moi-
rax i|ui a conservé des vestiges
de son enceinte fortifiée et (jui
possède une Église fort intéres-
sante des xret xir s. Kn descen-
dant la vallée de la Garonne,
on trouve en aval d'Agen et sur
la rive d., un peu au-dessous du
ronlluent de la Masse, la pitlo-
resiiue bourgade de Port-Ste-
Marie. Resserrée entre la rive
d. (lu lleuve et des collines éle-
vées, sur les lianes desquelles
mûrissent de beaux raisins, elle
consiste surtout en une longue
rue bordée de vieilles niaisonx
des XV et xvr s., sans aligne-
mriil. et coupée iiar des ruelles
rlniilr-. On y viiil plusieurs
h\llises mtéressantes du xiv s.,
dont l'une est en ruines. Plus
en aval encore esl Aiguillon.
r.iiili(iur Ai-iliu. bàlii' eu aiiiplii-
llié.'ilic sur la livi' is. lUi I.ol. à
1 Uiloni. SOU de son conllucnl
avec la (iaronne; c'est au S. de
celle \llle cpie l'on voit les ruine»
des deux édicules romains de
plus au S. était le raslriun sur l'eniplacemeul duquid s'élève
NERAC.
Vieille
llll XVI' s.
Pei/rclonr/up et de la Tourrasse
l'Église St-Cdnte.
Dans la vallée du ('.ers et sur la rive g. se trouve Lagrar. dominée .ui \. par son fglisc
{xv s.) dépendaiil ia<lis d'un j.rieuré clunisien. De la terrasse où elle s'élèxe on jouit dune bidle
vue sur la vallée de la Garonne. Plus à l'O. de celte localité, les deux bourgs d'Aubiac et
d'Estillac offrent quelque intérêt pour les touristes : le premier possède une Église (xr s.) dont
les absides du cl.œur et des croisillons reproduisent en plan une feuille de trèfle-; le second, un
Château (xvr s.) où résida Biaise de Montluc, dont on voit dans le parc le tombeau en marbre
blanc avec la statue couchée du célèbre capitaine.
NERAC. — Château. Façade sur la cour.
44i LOT-ETGAIîDNNli
MARMANDE. ;iu cunduent du Trec avec la Garonne iiui y forme (rive d.) un poil en amont
du /■.!/// .■<if.-<j:fii'lu. osi une ville eommerranlc. Elle esl bàlie en forme de fer à cheval dont
Idinertnic au S. coïncide avec le cours même du Tifi-: la ii\c- d. de ce luisseau est dominée
)iar une l'romenade en terrasse, sur laquelle (Ui trou\c une Tmir tlu \iir s., reste des vieux
remparts. Au \. e~l un clieuun de ronde ilonl les fossés sont Irauslnnués en jardins. A l'E. se
développe la ju-omenade des Allées de Puiijueraud. L'intérieur de la ville, en dehors de queliiues
belles voies où ipielipies maisons anciennes alternent avec des constructions nouvelles, olTre
surtout un ensendjie de rues irrégulières coui>ées par des ruelles.
Vlu/liite Xoli-e-J) nue ixiir. xiv et x^' s.) est llaïuiiiée à g. de sa façade, que décore une rose du
xiv s.. <run l(uud (idiher carré; à l'intérieur on remarque les fenêtres élégantes de la nef. un
triforium, un retable iwn s.i et les jolies voûtes d<' la sacristie. Une galerie de Cloître (xvr s.),
dont les colonnes siput en ijartie dissimulées sous la veidure de plantes et d'arbustes, est
attenante à la façade latérale S. Sur la place principale. VlhHel de \'iHe et le Palais de Jusliee,
modernes, se foid vis-à-vis. La Sous-Préfeeluve est précédée d'un porche (xvir s.). La Caisse
d'épargne (l'.MIli et le Collège sont sans intérêt. Signalons encore la Tour dite de Cliarlemagiie
(xvr s.) dans le monastère de l'Annonciade, les Aeuf Fontaines, avec 9 bouches en liéinicycle et
les Cinq l'oiitaines. qui alimentent un lavoir près du Trec. Ce petit cours d'eau forme avec la
Ciai-onne luie île basse dans les prairies de kuiuelle paissent des troupeaux de vaches.
l'armi les quelques cités intéressantes de l'arrondissement, citons Duras, bâtie aj sommet
il'un promontoire occupant l'angle formé à l'E. du connuent de la Dourdèze avec le Dropt et ipii
a conservé la plus grande partie de ses fortifications, une Porte de ville, son Château (xv« s.), une
Église (xir s.) et quelques maisons anciennes {x\- et xvr s.).
NÉRAC. (pie la lîaise partage en grand Nérao sur la rive g. et en petit Nérac sur la rive d.,
est énalenient traversée par la route nalloii.ile de l'orl-Sle-Marie à Auc-h. parallèle à la rivièl'c et
qui passe entre un coio-s demi-circulaire aboutissant à la Baise et les Allées d'Albrel. au centre
desquelles on a érigé une Statue à Henri 11'. Ce dernier séjourna longtemps dans Nérac ainsi
que sa famille. Deux ponts, dont l'un en dos d'âne, du xv"s.. le l'aiil-J'ieux, et un autre moderne,
le Pont IVeuf, sont jetés sur la rivière aux eaux vertes, qui coule dans un vallon encaissé. Xue
de ces ponts et principalement du Pont-Vieux, la ville présente sur chaque rive un fouillis pitto-
resque de toitures étagées les unes au-dessus des autres que domine VÉglise St-Xicolas (1780),
sur la rive g. et VÉglise St-Mare (1872) sur la rive d. Des quais partent des rues et des ruelles
montantes, tortueuses, bordées de maisons à torchis, à poutres en bois à la façade, etc. On en
remarque plusieurs sur les quais eux-mêmes. Sur la rive g. un escalier relie le quai à la
me Henri }\'. dans laquelle on voit une aile du Château (xvr s.i (pi'habita le roi de Navarre.
L'ancien Palais de la Chambre des Comptes, qui se compose d'un bAliment central avec deux
ailes en retour que surmontent une tourelle carrée à d. et un pignon élevé à g., abrite le Palais
de Jusliee, le Tribunal de eommerce, la Bibliotlièejve et le Musée, où l'on remarque quelques toiles
modernes, des antiquités et des collections d'histoire naturelle. La Sous-Préfeeture et le Temple
protestant sont d'élégantes constructions modernes. IS Hôtel de Ville, qui contient quelques
tableaux, est installé dans une maison ancienne.
La splemlide promenade de la Garenne, qui consiste surtout en une longue avenue de 2 kilom.
ombragée de chênes séculaires, est située cuire la rive d. de la Ba'ise et une ligne de rocs
abru|)ls que recouvre un petit bois. Tout y rappelle le souvenir des amours légendaires de Henri
de Na\ane a\ec rinl'orluiiée l'Ieuretle. Sous une grotte lapissée de verdure, une statue en
marbre blanc, qui la représente noyée, occupe, parmi les nénuphars, le centre d'un petit bassin
«pic remplissent les sources voisines. Plus loin un chalet rustique porte une inscription en vers,
rappelant encore la légende. Plusieurs fontaines, parmi lesquelles nous citerons la Fontaine
St-Jean, la Fimtainc du Dauphin, décorent en outre la promenade, avec une mosaïque gallo-
romaine. L'été, la Garenne est tout simplement exquise. .\u milieu des jardins maraîchers situés
sur la rive opposée de la Baise, on voit encore quelques vestiges de constructions du xvr s.,
déiiendant du Pavillon des Bains du roi de Kavarre et du Palais des Mariannes: de la petite Fon-
taine des Poupetles comi)lètement à sec, il reste bien peu de chose. En amont de Nérac, au delà
d'un moulin, on rencontre les ruines du Chûlean féodal de .\a:areth. Citons encore aux environs
le Château du Tasia (xv s.) remanié et celui de Séguinot.
I.OT-i: T i; AliONNE 417
Daiiff r;irninJi^~(,'iiiciil un \Uili'i;i ovec inlrirt Barbaste :i\er <iin \itm\ /nnH sur l.-i (;éIi^;o et
son moulin fortifié (xi\'^ s.); Vianne. avec -ion fitrriiili' Im lilirr il -f- (|ii;Ure porles: Xaintrailles.
dont lo ('lii'dcau avfc Donjnn du \iii" ?. vit nailrc le vaillant compagnon d'aïaiic^- de .loannc d'Ar'c :
Mèzin. ~ni- une colline dominanl lo conllncnt de l'Auzouc avec !a (jélise. et Lannes. iiosséiîant
une Eglise intéressante: Gasteljaloux inliii. ^m- la rive g. de rA\ançe. en amont de son
confluent avec le ruisseau de lîeauziac. nui jiDssède les ruines d'un ('luilrnu des seiirneurs
d'Albret. des vestiges de ses remparts et dont XIIiHcl de Ii7/c occupe une ajicieniie coiiuuanderie
de Templiers.
VILLENEUVE-SUR-LOT. que la ri\ière du Loi pailai,'c en deux parties inégales, laissant la
plus imi)orlante sur la rive d.. est une bastide rectangulaire du xin" s., dont les rempai-ts sont
remplacés sur trois cotés par une belle ligne de cours et de boulevards. Un vieux /'o/i^xtir s.l. à
arches irrégulières el remaniées, est jeté sur la rivière, qui en Innni- le ipialiiéuie cùlé. Ou baul
de ce pont, on aperçoit en amont les berges élevées i)longeant leur Iiase dans le Lot très
encaisse, aux eaux changeantes. 1 important moulin de Gajac, le déversoir cl l.i courbe gracieuse
([ue décrit la rivière au pied d'une colline bien cultivée; en aval, une autre courbe se dessine
dans un encadrement de verdure, en face d'un petit port. Sur la rive g., la l'ût-te de Piijnls,
restaurée, en pierre et briques, avec créneaux et m,u-hicoulis. et sur la rive d.. la Porte de Puri/s,
bien conservée, sont restées debout. Quoique ayant gardé une grande partie de ses rues et
de SCS maisons du moyen âge, sa place à cornières (Place Lafayclle), \illeneuve esl une ville
commerçante, mouvementée, agréable. Ses monuments présentent peu d'inlérét. Une t'i/llse
neuve toute en briques, de style roman, remplace l'ancienne église ogivale dont les anciennes
verrières restaurées ont pris place dans la nouvelle. Près du pont, sur la ri\e d. se trouve la
petite Cliitpctlr Xoti-e-Daiiie. L'h'rjUxe de l'Annoneiade. il(} style gothique, et la l'Impelle des Sœm-s de
la Croix, de style roman, sont modernes. Modernes encore sont le CoUèije. le Palais de Jusliee et
YHôlcl de ]'iUc (UHIli. Le liel Ifospice .<l-('!ir. ilont le pavillon ceniral se leriiiine en dôme, est
précédé d'un superbe jardin. \ illeneuve a rrii.'é ~ui- la Ulmic de- Imulevard- -ilm''- .-ni \.-E. up.e
Slaliie à Bernard Paliss)/, né vers l.MO à Laca])elle-I}iion, un Hiisle à Arnaud J)atd/a:<se ( l(iOO-n'20l,
et une Statue à la République franeaisc. Aux environs, les bâtiments de la vieille Abtiai/e
d'Eysses. élevée sui' remplacement de la ville roniaine (VEreisimi, sont occupés par une maison
centrale. Au S. Pujols, sur une éiiiinence. a conservé des restes importants de ses fortilicalions
du xiir s.
Citons en outre dans Varrondissemenl : Ste-Livrade. sur la rive g. du L<p|, oii l'on icmaïque
des ruines de deux Châteaux, une h'f/lit^e clu \i\r s. et un aulre Château du w s.: — Penne,
vieille citadelle souvent assiégée, percl-.ée -ur une hantrur conic|uc. au conllneid du l'.nudnux —
sou avec le Lot, commandant la bifurcation di'- lime- île Tnimein- el d'Ai-'i-ii cl qui a con-
servé d'importants vestiges de se-; fnililiialion-^ : — Monsempron. qui |iii->c.|e uiir inléres-anle
Église du xirs.: — Fumel, ville industrielle qui s'occupe de ini'IalluiL'ir el de papeterie; —
enfin le Chdtenu i\c Bonaguil ixv s.), et les ruines du Château de Gavaudun (xirr s.), dans la
jolie vallée de la Lède.
Liste des Monuments historiques
Agon Cathu-flralo St-Caprais i\\* s.V
— Coiivorrlc de sannphaîip dans la
rhapcllt' de Tln-t"' St-C.aprais.
Aiijuillnn Tours romaines dilcs Tourrasse et
Poyrelnnrrno.
Rarhastr Moulin (xiv* s.K
fionamiil ('Iiàlean (xV s.i.
Fariînos Dolmen.
Fonirravc Rclahlo (xvn' s.) dans l'Éiilise.
Gavaudun ...... Tour (.viv s.) de l'ancien ("liàtcaii
^Tnirax Ktilise (xT s.).
Mniicrabi-aii .... Restes <lo la villa romaine de Bap-
(este.
Monllanquin . , . . Ruines romaines,
Monsempron. . . . Église (.\ir s.).
Nérac Mosaïques cl ruines romaines.
— Château {xvr s.).
Vianne Enceinte et tours (xui' s.).
— Kirlise (xi* s.l. ,
Villefranche .... Restes de !"Ki;lisê île Sl-Sahin
ITautefagc Tour (xvi« s.) attenant à l'Ivulise. (xr s.)
Marmande Kirlise (xni% xiv* et .vv* s.) et Cloi.
,tre (xvr s.).
Mas-d'Agenais (Le* Kglise (xir s.).
Mézin i;i:li-e (xi'. xiir ef xiv" s.).
Villeneuve-sur-Lof. Tours dePuiolselde Pari> ixdi'^.)
— . Panneaux di- vilraux ixiv*. x\* et
xvi" s.) dans rÉglise neuve.
Xaintrailles .... Château (xiiT s.).
Tarn-et-Garonne
f/M
^7
^ //Ail.
w
Mi
Nom — Situation
'i:sT de 1 union tlu 'l'aiii avec la Garonne sur son terriloire que le
(lél)arlfni('nl fii'eson nom. La Garonne, coulani du S.-E. au N.-O.
n'an'ose aui;uiir ville iniporlanle : le Tarn, au eonli'aiic, en ini
eonis il'altord paialléle à eelui île la Garonne, ariose le clieC-
lien. Monlauban. el. après avoir eniprunlé à l'Aveyron sa direc-
tion K. à (»,. liasse à Moissae un peu a^anl son confluent. Ce
di'^parlcnienl. ipù apparlieni à la région S.-O. de la France, a la
forme <liin liiangle isocèle dont la liaulenr-. inclinée du N.-E.
au S.-O., mesure 87 kiloni. du point où l'Assou (afllueiU de TAreyron) touche le dépar-
tement, au ÎN'.-E., à lenliée de lArrals au S.-O. Sa plus grande largeur est de (10 kilom.
de l'extrême pointe N. du canlon de Monlai^u. au N., à lextrème poinle S. de celui
de Vei'dun, au S. Sa superlicie le (ilace au X7>' rang de uns dé[)arlemenls. Ordre (iiiel-
ques ruisseaux, il a peu de limites naturelles: an N. plus de 1.j kiloni. du l.endtoidas;
à l'E. moins de 'J kiloni. de lAveyron, l du \iaur el. à nouveau. _'."> kiloni. de l'Aveyron
(en deux fois), moins de 2 kilom. de la ^'ère, (i ou 7 kilom. du Tescounet, plus de
2 kilom. du Tescou ; au S.-O.. la Gimone pen<lant environ 7 kilom., l'Arrats pendant
ib kilom. el r.Vui'oue pendanl 7 kilom.; au N.-O. eiilin IMIII m. de la Garonne, plus de
2 kilom. de la llarguelonne et de i kilom. de la .Sèoune. 11 est Ijoi-né : au N., |)ar le
dèpailemeul du Lot; au N.-E.. par celui de lAveyron: au S.-E. jiar celui du Tarn;
au S., |iai' celui de la Haute-Garonne: au S. (t., pai celui du Gers; au i\.-C>.. par
celui de Lot-et-Garonne.
En 1808, il a élé lormé de terriloii'cs a|)parl<'nanl à la GLiyenne [Ituucnjuc, Quercy,
Agenais), à la Gascogne (ArnuKjnac. I.unwrjnc, el au Languedoc.
Histoire
Les [)remiei-s peuple.^ qui oui vécu dans le département, les 76è)r.N-. nous ont laissé des
traces nombreuses de leur existence. Outre les célèbres grottes de llriiiiiquel, l'arron-
dissement de Montauljan ne compte pas moins d'une dizaine de grottes ilont quel()ues-
imes (abri sous roche de l'uni aies. grott/C sur le causse du liosc de Lacam). nous ont
livré des vestiges de l'âge i\n lenne: ossements d'nurs el d'hyène, etc. Ce même arron-
dissement est d'ailleurs celui où l'on a rencontré le jilus de vestiges préhistoriques; il
possède en effet plus de 50 dolmens, don! lun est orné de dessins (la Ti-ivalle) et tlont
plusieurs sont, soit groupes dans une même localité, comme à Septfoiuls (8), soit dans
des localités très voisines, comme autour de Saint-Antonin (10 localités différentes). Une
l)ierre Ijranlante, dite lou Roc TrcmouUnjré existe à Espinas, en face du château de Cos,
et une autre à St-x\ntonin. Enfin on compte dans lout le département un grand
nondire de galeries souterraines qui ont été habitées jusqu'à une époque récente.
Au i\ s. av. J.-C, les Ibères se mêlèrent aux Celtes; de cette fusion sorlirent les
('ellibi'res ou Aijnitains, les Lactoralcs. qui occupaient le S.-O. du département el avaient
Lactora (Lectoure) pour capitale. Le reste du département fut habité par des Celtes
proprement dits : au S.-E., les f'o/cx Tcclosagcs. avec Tolosa (Toulouse) pour capitale; à
l'O., les Niliobriges, avec Agiirnitni (Agen) (lour capilale: à l'E.. les Ruteni avec Sego-
T. IV. — 'Ï3. tarx-et-c.\ronm: i.
iSO TAIÎN-ET-GARONXE
dimiim (Roiloz) pour caiiilak': an X. riiliii les Cadurci, avec Divana (Cahors) pour capi-
tale, et dont une hilui \assale, les Tuscons, avaient lait de Cu»a iCos}, aujourd'hui
Lamothe-Capdeville, leur centre principal. Du temps des Ibères, Cosa était déjà
florissant; des Massaliotes exerçaient le commerce dans Ispalia, la partie la plus impor-
tante de la ville, où l'on a retrouvé des monnaies. Il reste de cette éi)oque plusieurs
oppida disséminés dans les trois arrondissemeids de ^Montaulian [h), de Castelsarrasin (.">)
et de Moissac(2). Peu après l'organisation do la (laule transalpine, vers I'20 avant J.-C,
les Volques Tectosages et une partie des Uulènes lurent placés sous la domination
romaine; les Tectosages reçurent le titre de peuple l'édéré. «pion leur relira pour leur
détection lors de la guerre des Cimbres (liliji. En :d. les Cadurques, jiuis les Nitiobriges
et ceux des Rutènes qui n'avaient pas été compris dans la Traiisaliùne. l'ournirent des
contingents à Vercingélorix et le cadurque Lucterius envahit la pr(»vince vei's Xarbonne.
Après la chute d'.4/c.s/'f, ce uiènic cliel' alla s'cnri'rmer dans L'xeUodunuiu. mais dut
capituler (51).
Sous Auguste, des routes furent tracées, reliant les principaux ceidres. Cos. oîi se
vendaient le lin, la poterie et les dilt'i''rcnls pcDduil-; tV l'industrie cadurque, Montauban,
Castelsarrasin, où il y avait un relais, lurent ainsi unis. Mansonville (arrond. de Castel-
sarrasin), doit son nom à la (7în))t:('o où l'on s'arrêtait iiour la tuùt. Sous le même régime,
les peuples de la région furent rangés dans r.Vquilaine : trois d'entre eux, les Cadurques,
les Xitiobriges et les Hulènes. apiiartenaient aux onze peu])les établis entre la Loire et la
Garonne, contrée qui formait un disirici militaire spécial. Pour la formation des cadres,
les Aquitains étaient versés dans la tril)u Ouirina, les Tectosages et les Lactorates dans la
'Voltinia. Plus tard, vers iOO, les Cadurques et les Rutènes furent rangés dans l'Aqui-
taine l'", métropole Bourges; les Nitiobriges dans l'Aquitaine i'. métropole Bordeaux; les
Lactorates dans la Xovcmpopulanie, métropole Lauze; les Tolosates dans la Xarbon-
naise 1", métropole Xarijoinie,
Outre les camps de Balignac et de Caslera-I!ou7,et larrcmd. de C.aslelsarrasin), les
Romains nous ont laissé différcidos traces de letu' séjour dans le département. Dans
l'arrondissement de .Moissac. près de Cazillac et à Loubigeac (près Rrassac) se trouvent
des restes de villas: Loubigeac possède quelques mosaïques; on en voit une autre à
Carros (près Montjoii. A Dieupentale larrond. de Castelsarrasin), on a construit l'abside
de l'église sur les rumes d'un temple gallo-romain. Enfin, on rencontre de nombreux
restes de cette époque dans différents poiids du di''parlcui('nl. Le musée de l'Hôtel de
Ville de Montanlian renfcrnte en outre luie colicclidu d'objets gallo-romains trouvés aux
environs et principalement a Cos.
En 25/, le pays fut traversé par les Francs ipii dcsci'ndaierd on Espagne. En IIS. il fut
envahi par les Wisigotlis qui s'y élajilii-ent en maîtres et n'en furent chassés que par
Clovis. .Vprès avoir appartenu tour à tour aux descendants de c(> roi. r.Vquitaine échut a
Dagobert. C'est sous son règne que saint Aniand et ses disciides Ausbert et Léotade
fondèrentl'abbaye de Moissac, dont on admire eiu'ore aujourd'hui le magnifique cloître.
Le monastère de St-.\ntonin s'éleva vers la mémo époqu(^ en commémoration des
prédications de saint Antonin de Pamiers: plus tard, l'abbaye de Montauriol. fondée on
820, lui fut adjointe. C'est dans cette dernière abbaye que mourut saint Théodard en S!».").
Réunie en principe à la couronne par l'avènenient (877i do Louis le Bèguo, l'Aquitaine
appartenait en réalité à différents soigneuis : l'Agenais était aux ducs d'A(piitaine, la
Lomagne aux ducs de Gascogne, le Ouorcy et une partie du S.-E. aux coudes de
Toulouse. D'autres seigneurs s'étaieid lailh- en nuire quelques possessions au milieu de
ces suzerainetés que se |iartageaieid encoi'e les alibayes toutes-puissantes de Grand-
selve, du Mas-Grenier, de Moissac cl de Sainl-TliéMidard.
I
3
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MONTAUBAN. — Église Sl-Jacqucs. Ensemble S.-O.
TAUN-ET-GAUONNE 455
Au xir' S. conimeiicèreiit à s'c'levcr les aliliayes dont on retrouve aujourd'hui les restes :
l'abbaje de Beaulieu (1141), l'abbaye de la Uarde-Dieu, dans l'arrondissement de Mon-
lauban: l'abbaye de Belleperche (Mi3), l'abbaye de Grandselve (1144), l'abbaye de Fabas,
dite Lumen Dei, dans rarrondissement de Castelsari'asiii, etc.
En 1140, Sl-Anloiiin l'ut érigé en niuniL-i))alilé ; en 1144, Moiilaubau, à |ieinc sorti de
terre, recul d'Alphonse Jourdain, conile de Toulouse, le même privilège. En môme
temps, les l'i^anchises île p.lusieurs villes s'accrurent; des consuls les gouvernèrent; la
prospérité du pays grandit; malheurcuseuient, le mariage d'Ëléonore d'Aquitaine avec
Henri Plantagenet (115"i) lit passer le pays sous la domination anglaise, <pii y l'ul mal
accueillie. Henri dut y l'aire une expédition au cours de laquelle il prit iNlonlaubaii. Le
traité de nui, conclu pendant la troisième croisade entre I^hilippe Auguste et Richard
Cœur-de-Lion, établit les Anglais dans la majeure partie du Quercy. Un peu [ilus tard
(l'i08), le pays l'ut ensanglanté par la guerre des Albigeois, pendant laquelle .Simon de
Montl'oi't combattit le comte de Toulouse, Raimond \T, puis son lils Raimond \U.
(lelui-ci, plus heureux que son père, vaincjuit .Simon à Moissac, puis à Castelsarrasin et
souleva contre lui Moissac, tandis que Montauban lui échappait. Après la mort de Simon
devant Toulouse, son fils Amaury dut demander des secours au roi de France, pour
résister au comte de Toulouse. Le traité de Paris de l'2'2i), cjui termina la lutte, unit
virtuellement le pays à la couronne; il le l'ut en réalité à la mort de Raimond.
La région eut à peine le temps de resjjirer que l'Inquisition l'ensanglanta et la souhna
jiar ses cruautés (l^SO-liîô.j). Montauban, où siégea plusieurs l'ois le ti'il)unal iii(|uisileur,
l'ut le théâtre de plusieurs tuerio. Ces atrocités passées, la prospérité revint et pendant
prés <run siècle le [)ays se couvrit de \ illes nouvelles ou bastides.
En 1257, il retomba en partie au pouvoir des Anglais |)ar le traité d'Abbeville : le traité
de Rrétigny (lôtiti) leur livra ce qu'ils ne possédaient pas encore, et, en l."i(il, ils prirent
Montauban. En lôtiô, les ravages des Com|)agnies revenant d'Espagne ajoutèrent aux
horreurs de la guerre; attaquées à Monlauljan par les sénéchaux de Toulouse, de
Carcassonne et de Beaucaire, elles leur inlligèrent une honteuse défaite. En l.'OS, le
Rouergue et le Ouercy se soulevèrent contre la domination anglaise; Montauban, déjà
tlévoué aux Anglais en 1257, resta en dehors de ce mouvement, mais, en iriCiD, il tint
ouvrir ses portes aux Français.
Les guerres de religion se firent aussi cruellement sentir dans le pavs, srâce sui'tont à
l'abandon du siège épiscopal de Montauban par Jean de Lette, qui se maria (155(i). En
1560, les calvinistes brûlèrent la basilique de Sl-Théodard et chassèrent du pavs ceux
des habitants qui ne voulaient pas embrasser leur religion; Montlnc tenta en vnin de
reprendre Montauban qui. assiégé quatre l'ois par les catholiques en 1502, leur fut
ouvert en 1565 par la paix d'Amboise. Les protestants le leur enlevèrent en 1507 ; il
devint l'une de leurs places de sûreté ( 1570) et un lieu de réunion pour leurs députés.
Sous Louis Xlll, les protestants béarnais ayant refusé de rendre à l'église catholique
les biens ecclésiastiques confisqués par Jeanne d'Albret. la guerre recommen.'a. Le
Réarn fut soumis, mais Louis Xlll, nidé de de Luynes. mit vainement, pendant 86 jours,
le siège devant Monlauban. que les fiiunies mêmes défendirent (1021). Ce sièce coûta la
vie au duc de Mayenne. Par le traité de Montpellier, signé peu de temps après.
Monlauban resta aux protestants comme place de sûreté; mais Louis XIII se venirea de
sa défaite en brûlant Négrepelisse et Alliias et en rasant les fortifications de St-Antonin.
En 1620, Richelieu reprit Montauban auNc piotestants et. par l'Édit de Grâce de la
même année, leur enleva cette dernière place de sûreté. En 1035. Louis Xlll créa la
généralité de Montauban qui comprit 11 élections: Montauban, Cahors. Villefrancne.
Rodez, MUIau. RivièreA'erdun, .Vrmagnac, Comminges, Lomagne, Astarac. L'évéché de
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T A R X E T C A P, O N N E
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Monlaiibau l'uL i'»''labli sous Louis XIV, apivs les dnujonnades. En 1710, Louis XV
retrancha de la généraliti- ilo Montauban les cinq dernières élections et les annexa ù
celle d'Auch. En 1700, l'évèché de Montauban fut supprimé et la ville devint le chef-lieu
d'un district du Lot. Napoléon l'en détacha en 180S, lorsqu'il forma le dépaitement qui
nous occupe et, en 1822, l'évèché fut définitivement rétabli.
Géologie — Topographie
Offrant un sol peu acciJcnlé, le département e:^l divisé, uu poiiil de vue loijugivipliiiiiie, en deu.\
MONTAUBAN. — Plaoc Naliunalo. Gai, rie intrrieure.
parties bien distinctes, par les vallées de la Garonne et du Tarn. Ces vallées séparent deux
régions de collines rattachées à des massifs difïérents : l" au N. de la Garonne, du Tarn cl de
l'Aveyron, ces collines montent vers le Plateau central ; leur plus haut sommet, qui est en
même temps le point culminant du département, atteint 498 m. sur la limite du département de
l'Aveyron. Toujours au N. de la Garonne, mais entre ce fleuve et le Tarn et entre le Tarn et
l'Aveyron, s'étendent des collines qui sont des ramifications des Cévennes et dont le point le plus
haut atteint 380 m. près de Bruniquel: '2° au S. de la Garonne viennent mourir les dernières
pentes issues du plateau de Lannemezan. Là, les collines sont moins hautes; elles ne montent
iju'à 277 m. au S. de Beaumonl-de-Lomagne.
L'aspect général du département est plutôt celui d'un plateau à ondulations iilus ou moins
accentuées que celui d'une région de collines, principalement au S. de la Garonne. Sur cette
rive g. du fleuve, la hauteur moyenne oscille en effet de lôO à 170 m. et les dépressions des
i5S TARK-ETGARONNE
vallées y sont peu sciisil)les: ainsi, à Beaumunl-do-Luniagne, le lit de la Ginione csl à lOi m.,
et sons le nicinc parallèle, celui du Lambon e?l à 1 ii m. Toute cette région relève des terrains
tertiaires supérieui'S (pHucèiie et miocène).
Entre la Garonne el le Tarn, les collines sont à peine sensibles. On trouve une cote inaxima
de 128 m. dans la forél de Monlcch, supérieure de iO m. environ à celle du lit des rivières qu'elles
séparent. Là encore on trouve des terrains tertiaires supérieurs qui, vers le Tarn, l'ont place à
des terrains de l'élaire inl'éi'ieur {oligocène el éocène) que Ion relrouve sur la rive dr. de la
rivière.
Entre le Tarn et l'Aveyron. le relief s'accentue. Monclar-de-Ouercy est à 20J m.; en face de lui,
à l'E., une colline atteint 207 m.; en allant vers le N.. en suivant la limite du déparlement, on
monte jusqu'à 2li"> m.. ôSO m. même, au S.-E. deBruniquel.
Toute la partie du département qui s'étend au N. de la Garonne, du Tarn et de l'Aveyron
relève des terrains oliijorènesel éocènes, sauf les cantons de St-Antonin et de Caylus qui relèvent
du jurassique. Dans cette région, les collines, plus puissantes, arrivent jusqu'au lit des rivières
qu'elles surplombent parfois à pic comme aux environs de St-.\ntonin trochers d'Anglars, sur la
rive g.) et de lîruniquel. En allant de l'E. à 10.. on jiasse dune région accidentée, haute de
591 m. au Signal de St-Ronie. à une région plus basse et moins mouvementée, qui .«'étend entre
la Bonnette et la I.ère. C'est une sorte de causse où l'altitude oscille entre 200 et 500 m. Plus à
rO.. les collines, orientées du X.-E. au S.-O.. suivant le cours des rivières, n'ont plus qu'une
altitude moyenne de ir)0 m.
.\joutons enfin que l'époque quaternaire n'est représentée dans le déjiarlemenl que ]iar les
alluvions sur lesciuelles coulent la Garonne, le Tarn et l'Aveyron inférieur.
Le point le plus bas, 50 m., co'incide avec la sortie de la Garonne.
Hydrographie
Le déparlement envoie toutes ses eaux à la Garonne.
Quittant le département de la Haute-Garonne, la Garonne pénètre, par environ 95 m., dans celui
de Tarn-et-Garonne. Elle coule dans une large vallée, laisse Grisolles à 5 kil. 500 sur sa rive dr.,
liasse devant Verdun, vient côtoyer par sa rive g. les dernières pentes du plateau d'Armagnac,
coule à 5 kil. 500 à 10. de Montech. laisse Castelsarrasin à moins de 2 kil. sur sa rive dr. et,
au confluent du Tarn, quille sa direction S.-E. à N.-O. pour tourner brusquement vers l'O. Sa
vallée devient alors moins large ; suivie un instant sur .sa rive g. par le canal latéral, elle va
passer au pied d'.Vuvillar, laisse Valence à 1500 m. au N., n'appartient plus au département que
par sa rive dr. pendant t500 m. environ et pénètre dans celui de Lot-et-Garonne, par environ
50 m., après un cours de 72 kil. 205 dans le département.
La Garonne est entièrement navigable dans le déparlemenl. où elle relève de la deuxième sec-
tion (de Toulouse au eonlluenl du Tarn) et de la troisième (ilu confluent du Tarn à .\gen). Ses
rives sont fixées sur 48 kil. 218 m.
Elle reçoit (rive g.), le ruisseau de Nadesse, — le ruisseau du Lambon. — le ruisseau de Tessonne,
— la Gimone. qui vient du Gers, sépare ce département de celui qui nous occupe, passe au
pied de Beaumont-dc-Lomagne et finit dans la Garonne, sans avoir reçu d'affluent important
(rive g.) la Sèrc, — (rive dr.) le Tarn, — (rive g.) le ruisseau d'Ayroux, qui passe à 1 kil. de Lavit-
dc-Lomagne et qui boit (rive g.) le ruisseau de Cameson, — VArrats. qui sert de limite au dépar-
lement pendant une quinzaine de kilomètres et y coule pendant 10 environ — (rive dr.), la Bargue-
lonne, qui vient du département du Loi et s'augmente (rive dr.) de la Petite Barguelonne qui
passe au pied do Lauzerle, en aval duquel le rejoint (rive dr.) le Lendou.
Le Tarn a déjà ])arcouru les quatre départements de la Lozère, de l'Aveyron. du Tarn el de
la Haute-Garonne, quand il entre, par 75 m., dans celui do Tarn-et-Garonne. Coulant d'abord
presque parallèlement à la Garonne, il passe à Villebrinuior. el. accompagné de collines sur sa
rive dr. seule, il va séparer Montauban de son fauboui-g de Villebourbon. Sa vallée s'unit alors
à celle de l'Aveyron qui lui arrive de l'E. et auquel il cm|(runle sa direction vers l'O. Serpentant
alors non loin d'assez liantes collines, qu'il va même jusqu'à toucher parfois, il cnule à I kilom.
au S. de Lafrançaise, passe sous le pont-canal qui porte sur sa rive dr. le canal latéral à la
CAUSSAUE. — Eglise. Façade O.
4li0
TARN-ET-GARONNE
Garonne traversant Moissac, tandis qu'il baigne lui-même cette ville au S.; il finit ensuite dans
la Garonne, par 00 m., après un cours de S6 kil. 609 dans le département. Navigable dans toute
sa traversée, il est divisé en trois sections de fréquentation, la première allant de l'entrée dans
le déparlement à Montauban, la seconde (la plus fréquentée) comprise entre les écluses de
descente dans le canal latéral à !a Garonne, à Monlauban et à Moissac, la troisième allant de
Moissac au confluent. Sur ce parcours, 9 barrages pi'oduisent à l'étiagc ■50ÔO cbcvaux de force
dont 2485 sont seuls utilisés dans 11 usines.
lia pour affluents: (rive dr.) avant de baigner Mnnlauliaii. le Tesco". qui vient du Tarn et qui
boit (rive dv.) lo Tescoiincl. — VAvci/ron, — le Lembutil'is. né dans le Lot el (]ui sert en partie de
limite à ce département et à celui
qui nous occupe. 11 passe à 1 kil.
à ro. de Jlolières. alisorbe (rive
g.) le Pelil Lcnibomt qui vient des
environs de MonIpezal-dc-Quercy,
(rive dr.), la LvUc et le Grand
L'Avcijron pénèlre dans le dépar-
temenl par sa iioliite la plus orien-
tale. Il lui sert d'abord de limite
pendant l7Utl m. environ, puis lui
appartient par ses deux rives
jusqu'au confluent du Viow: qui
lui-même joue le r6le de limite
jicndant ses i derniers kilom.
L'Avcyi'on (luillo alors sa direc-
tion N.-S. pour tourner brusque-
ment vers ro. el, dans une vallée
toujours très resserrée et très
sinueuse, va arroser St-Anlonin,
en face duquel se dressent les
rochers à pic d'Anglars. Jusqu'à
9 kil. en amont de St-Anlonin, sa
rive dr. seule a été au déparle-
nienl : 10 kil. en aval, il le quitte
pour pénétrer dans celui du Tarn;
obliquanl à nouveau vers l'O., il
renlre dans le Tarn-el-Garonne,
par des gorges ]iilloresques, à
moins de 1 kil. eu amont de Bru-
niqucl. célèbre jiar ses grottes el
ses rochers cl coule peu après
dans une vallée plus large. Il
s'encaisse à nouveau à Négrepe-
lisse, augmente l'amplitude de
ses méandres et, accompagné de collines sur sa droite, va finir dans le Tarn, par 68 m. environ.
Sa longueur dans le déparlcracnt est de 70 kil. environ, dont plus de 25 par l'une de ses rives
seule.
Il reçoit (rive g.) le Viaur, dont les l derniers kilom., seuls sont au dépaVtement — (rive
dr.i la Biii/e, — la Seye. — la Bonnelle, qui passe à Caylus et finit à Sl-Antonin — (rive g.), la
Vère. dont le déiiarlemcnt ne possède que les 6 derniers kilom., pendant lesquels elle coule dans
une sorse pittoresque, — le Gouyré, — le ruisseau de Longues-Aioues, qui finil à Négrepelisse —
(rive dr.), la Lère. (pii passe à Caussade et se grossit (rive dr.) du Candé. qui lui i.arvient par
plusieurs bras — (l'ive s.) le ruisseau de la Tavr,r. accru (rive g.) du Tordre cl de VAurjle.
En dehors du département, la Garonne reçoit encore : (rive g.), VAurouc qui sert de limite et
MOISSAC. - Cloll.-e. Arcalures.
MOISSAC. — Cloître. Inlérieur de la Galerie N.
BRUNIOUEL. — Rue principale
tar\-i:t-uai!onne a^
(fivo di'.), la Séoune qui, venant du Lot, traverse le département et le sépare pendant i kilom.
de celui de Lot-et-Garonne, où elle rejoint la Garonne. Son aflluent de dr., la l'ntUe-Scoune, n'a
que son cours supérieur dans le département.
SOURCES MINÉRALES. — Il y a des sources ferrugineuses à Feiteijmis, ParUot et
St-Anlonin; les premières seules sont utilisées en boisson. Une source pélrillante sourd dans la
grolli' di' Maillolon, à St-Aiit(jnin.
CANAUX. — Le Canal latéral à la Garonne entre dans le deparlemeiil à 3 kilom. en amont
de Grisolles, passe à .Alonlecli, d'où se détache le caintl de Moiitech qui gagne Moidnuban. louche
Castelsarrasin, l'i'anchit le Tarn, traverse Moissac, longe la rive dr. du Tarn, puis celle de la
Garonne, l'abandonne ensuile. frôle Valence et sort du département presque en même temps que
la Garonne. dont il se rapproche à nouveau. Sa longueur dans le département est de 'n k. (fd m.,
comprenant 00 k. U7S m. de ligne principale, 10 k. Sl'2 m. ;iour le canal de Montech. lio m. diî
desconte dans le Tarn, à Moissac. Sa largeur est de Is m. HO à la ll:;iie de nollaison et son
mouillage de -1 m. après dragages. Il franchit, dans le déparlemeid. une dilïén'iire d'alliliide de
55 m. 52, rachetée par ±2 écluses simples, lians le canal de iMontech, la dilVérciK c d alliinde est
de 29 m. 50 rachetée par 9 écluses simples et 1 double: elle est de i m. 80 dans la <lescenle en
Tarn, rachetée par 1 écluse double. Outre quelques \aiieurs. porteurs ou remorqueurs, la Iraction
se fait par chevaux, ânes ou mulets.
Il fournit à Jl ijrises d'eau d'irrigation, à .". usines de foice motrice et à 1 usine lui
appartenant.
Climat
Une altitude moyenne, de fréquents vents d'O. n-crs) et d'E. (itutau). une absence presque
totale de froids, assurent une température douce au déparlemeid. qui est rangé sous rinlluence
du climat fjirondin. La pluie y tombe rarement, mais en grande quantité, surtout au prin-
temps: la hauteur moyenne annuelle oscille entre 70 et 75 cent. Le vent d'O. est celui (|ui
souffle le plus souvent: chargé d'humidité, il amène la pluie dès qu'il tourne au S., comme son
contraire, l'autan, auquel le département est redevable de la i)lupart <le ses orages. Les venls
du N. et <lu N.-E. sont peu fréquents; celui du N.-O.. ou i/alcrne. l'est plus.
Le département ]iossède \'i stations, où l'on fait des observations barométrique-, Ihermomé-
triques, pluviométriques, sur les phénomènes de la véuélation et la marche des orages. Les
températures extrêmes relevées en 1900 oui élé de — 8" à Montaigu et à Montalzat et de + il ■ à
Valence. La même année, à Montauban. où pas un mois ne s'est passé sans pluie, il y a eu
I iO jours de pluie (751 millim."). En 7 mois, il y a eu 25 jours d'orages.
Ajoutons qu'un service hydromélrique et d'annonce des crues fonctionne sur la Garonne.
Divisions administratives
Étf.ndue : 572. Obi hectares (cadastre).
Population iIOOI) : 195.069 habitants.
Arronili-somoiits t'.aiilons Communes
Pri'feclure : MoNT.\inAN . . . 1 11 65
Sous- ( Caslelsarraain . . I 7 82
Préfectures f Moissac .... 1 6 50
Tnlal.~"5'~ Tolal. "Tt~ Total. ~m
LISTE DES C.VNTONS
Monlmiban. . . Caussade. r.aylus. Lafrançaise. Modères. Monclar-de-Quercy, Mnntauban
(£.'), Monlauban (O.), MonIpezat-de-Ouercy, Négrepelisse, St-.\ntoniii.
Villehruniier.
Cnslelsarrasin. . Beaumont-de-Lomagne. Castelsarrasin, Grisolle^. Lavil. Monlech, St-Xicolas-
de-la-Grave. Verdun-sur-Garonne.
Moissar .... .\uvillar. Bourg-de-Visa. Lauzertc, Moissac. MonlaiEU-de-Ouercy, \'alence.
CULTES. Culte catholique. — Évéché ; Monlauban. cri'è par bulle:- cle Jean XXII et iilacé
BliU.NIOUEL. — Vieille maison.
BRUNIQUEL. — Château. Côté N.-O.
T. IV. — 30.
TAÎÎXETC.iRONNE II.
466i
rAHNET-GAHUNNE
dans la province de Toulouse; supprimé en 1790. rétabli par déciet iiiipéiial en IXO'.t mais sans
sanction du St-Siège, qui ne le rétablit qu'en 1822 comme sulïragant de Toulouse. Il compte
51 cures, '2!tO succursales, 30 vicariats rétribués et 22 non rétribués. Le département forme ce
diocèse. Il y a un séminaire diocésain à Montaubaii. Les communautés religieuses d'hommes,
peu nombreuses, s'occupent d'instruction et de prédication. Celles de femmes, plus nombicuses,
s'occupent d'enseignement, d'œuvres charitables ou sont vouées à la vie contemplative. Quel
ques-unes ont leur maison-mère dans le déparlement. Les principaux pèlerinages sont ceux de
N.-D. de Livron ; de N.-D. de la Po\ ruuse, près Lafrançaise : de N.-D. de Lorm, à C.astel
leiTUs, près Castelsarrasin ; de
X.-U. d'Alem, à Castelsarrasin ;
de X.-D. de la Fcuillade, à Mon-
lecli : (le .X.-D.-dc-Gràce, à St-
N'iiicriil-irAulejac.
Culte protestant. — Environ
10 000 protestants sont rattachés
aux consistoires de Montanban
et de Négrepolisse. ipii font partie
de la 9' circonscriplion synodale.
11 y a dos églises ;i Caussade,
Col li.-iricii. Monlauban et Négre-
pcli--r. Moiilduban possède un
.-.'■iiiiri.ruc' prutcslaiil.
Culte Israélite. — Un ne compte
pas d'adhérents à ce culte dans le
di'parlemcnt.
ARMÉE. — Le déparlement
rcssoilit à la 17" régimi militaire
([ui comprend S subdivisions de
réijiiiM iliiiil niic. (■(■Ile de Montau-
baii. lui .ipiiaiiiriil. Les troupes
qui en (lr|icndeid font partie du
17 1 <ii |is ilarmée dont le chef-lieu
est Toulouse. La garnison de Mon-
lauban comprend : 1 régiment
d'infanterie et la P. P. d'un autre
régiment d'infanterie, I régiment
de cavalerie (dragons), 1 escadron
du liaiii des équipages ; celle de
Castelsarrasinc<juiiiicnd 1 batail-
lon diiiranleiie.
II ressortit en outre ix la 17' lé-
gion '»'•; de gendarmei'ie.
JUSTICE. — Le département
ressortit à la Cour d'appel de Toulouse. Il y a des tribunaux de 1" instance à .Monlauban
(où se tient la Cour d'assises), à Castelsarrasin et à Moissac : I Tribunal de commerce à
Monlaulian et une Justice de paix dans chacun des 24 cantons.
INSTRUCTION PUBLiaUE. — Le département ressortit à l'Académie de Toulouse. L'ensei-
gnement supérieur est donné par la Faculté de théologie protestante do Monlauban i|ui comp-
tait 78 étudiants en (1901-1902). L'enseignement secondaire comprend pour les garçons: le Lycée
de Monlauban (Lycée Ingres) et les collèges communaux de Castelsarrasin et de Moissac ;
pour les fdles : le Lycée de Monlauban. Il y a un établissement libre !\ Beaumont-de-Lomagne.
Monlauban et Moissac possèdent un petit séminaire.
L'enseignement primaire recrute ses professeurs à l'école normale d'instituteurs (avec école
annexe), et à l'école normale d'institutrices (avec école annexe l de Monlaulian. Il y .i <los écoles
BUUNIOUEL.
Château. Cheminée eu buis.
9
T.
■3
468
TARN-ET-GARONNE
primaires supérieures de filles (avec cours piimairc annexé), à Castelsarrasin et à Moissac.
l)e^ cours complémentaires ont lieu, pour garçons, à Lafrançaise, Lauzerte, Montaigu, St-
Antonin et St-Nicolas; pour tilles à St-Nicolas. Des pensionnats primaires existent à Castel-
sarrasin. Lauzorle, Moissac. Montauban, Valence d'Agen. Enlin Monlauljan possède des cours
publics municipaux de dessin, de musique et d'espagnol.
Le déparleinent ressortit en outre : à l'arrondissement niinéraloginue de Toulouse, sous-
anonilissenient de Hodez .division du S.-O.): à la S' région agricole ('à.); il la 18' conservation
forestière (Toulouse;; à la 9* inspection des l'onts et Cliaussées.
Agriculture
Le Tarn-et-Garonne a peu d'importance agricole; c'est un départo::ienl de production moyenne,
fertile surtout dans ses vallées alluviales.
Enlic la Garonne et le Tarn, des vignobles comme ceux de Grisolles, de Villebrumicr et de
Moissac produisent des raisins expédiés à Paris et des vins que l'on dirige sur Bordeaux, où
on les destine au coupage, ou que l'on distille sur place. Le Rouergue fournit des Iruires en
assez grande abondance. C'est, avec l'ail de Caussadc et l'oignon de Monlauban, tout ce qu'on
peut citer de lulture un peu spéciale du déparlemenl. En l'JJO, s:i production en céréales a élé
la suivante :
Surf.ice
09.."i.j«) lieclares
110
Cultures
Froment .
Méteil . .
Seigle . . . 1.7aO
Orge. . . . mo
La pomme de (erre, cultivée
Proilui.tinii
1.241.900 hcctol.
1.390
22.450
1 i.440
CiiUures
Avoine . . .
Mais. . . .
Millet . . .
Siii'face
19.770 hectai-es.
29.9u0
U'JO 1)
ProJuclion
501. jJO heclol.
410.400
10.Ô80
Betteraves fourragères
I Trèlle . .
Prairies
Luzerne.
ur 10 iSôO hectares, a fourni 017 230 quintaux.
lieclares Quintaux
1.550 149.300 Fourrages annuels
Prés naturels . .
llerbaaes
4.795
157.755
ie.ii.5o
745.025
5.550
104.275
Hectares Quintaux
4.190 159.945
24.055 sn.800
955 12.990
artificielles i ^. ■ ,. .
( Saudoni.
Le clianvre. lullivé sur 1.50 hectares, a produil 9/0 ipiiMlaux de lllasse et 000 de graine. Le lin,
avec 191 hectares, a donné S59 ipiinlaux de filasse et l.'iOli de graine.
La vigne a occupé 20 i99 hectares et a produit G70 i07 heclolilres de vin: 4258 hectares n'avaient
encore rien produil en 1900.
Au premier rang de la culture fruitière vient celle des pruniers qui, en 1900. a fourni
55 115 .piinlaux de fruits. On a récolté en outre 2921 q. île châtaignes, 1005 q. de noix. 2242 q. de
pommes à cidre. Les mûriers ont donné 2051 cp de feuilles; 259 séricicuUeurs, ayant mis en
incubation 212 onces de graines, ont récolté 7.595 kilogr. de cocons frais.
Les bois ne comptent guère que des taillis de chênes dont l'écorce sert à faire du tan.
Au 51 décembre 1900, le département comptait : 10 154 animaux d'espèce chevaline, 827 d'espèce
mulassière et 1795 d'espèce asine. En 1901. il y avait 6 stations d'étalons, dépendant du dépôt de
Villeneuve-sur-Lot, sises à Montauban, Valence. Bcaumonl. Verdun Castelsarrasin et Lauzerte.
La région est malheureusement peu favorable à l'élève du cheval. L'espèce bovine comptait
95 509 tètes, dont 27 757 bœufs de travail. 2807 ;\ l'engrais et .58 180 vaches, ayant produit
51 708 hectol. de lait. 11 y avait 121 920 animaux d'espèce ovine, dont 85 298 tondus, ont fourni
1752 quintaux de laine. L'espèce porcine était représentée par 12 654 animaux, l'espèce caprine
par 2070. .\joutons que Caussade élève des volailles.
Enlin. 0't50 ruches en activité ont fourni 25 7201<ilogr. de miel et 0192 Uilotrr. de cire.
Le département possède une chaire départementale d'agriculture (Montanbani. une chaire
spéciale (Castelsarrasin), plusieurs comices agricoles, des sociétés d'agriculture, de viticulture
et d'horlicultiire.
TAUNET-GARONNU
4G9
Industrie
INDUSTRIES EXTRACTIVES. — 11 y a dos mines de houille à Bruniquel et ù Sl-Aiitoniii.
On exirail du phosphate de chaux poiu' engrais dans les cantons de t'<aussade, de C.aylus et de
Sl-Antunin. Dans ces trois localités, ainsi que dans celles de Bruniquel, de tJaslehncyian et de
Seplfonds, on exploite la pierre de taille. Montricoux a des carriéi'es de marbre; St-Antunin,
des caiTières de pierres lithographiques. Les carrières de Lavit, de Mansonville et de \ aren
fournissent du gypse. Mes schistes. jMuir (■nii-liuiiinns cl ( lolures. sont cxplnjlrs à Caussade,
à (^aylus et à St-Anlonin. Vn
trouve enlin de l'argile iioui'
briques et poteries à Ardus, Beau-
niont-de-Lomagne, Grisolles, lion-
tauban. Munlecli. NétirepeHsse.
INDUSTRIES AGRICOLES. —
Elles ne sont représenlées que
par des minoteries, à t'.aslelsai-
rasin, dirbarieu, Moissac, Labas-
tide- SI -Pierre, etc., et par les
scieries mécaniques de Jlon-
tauli.iii.
INDUSTRIES MÉTALLUR-
GIQUES. — Bruniquel possède
des hauts-fourneaux et des for-
ges qui, en 1001, n'ont pas fonc-
tionné. Des fonderies de fonte
existent à Moiilaulian el à Mois-
sac; des fonderies et des lami-
neries de cuivre à Castelsarrasin
(usine Sle-Marguerite).
INDUSTRIES TEXTILES. —
Le di'p.iili'iiirril ciiiiiplc (lc~ lila-
tures de soie grège, de soie à
bluter, de toiles à tamis, à Moii-
tauban et de laine à SI-AmIouIh.
Cette dernière localilé confec-
tionne aussi des serges, des
cadis et des burats. I'iiyl;uoqiie
fabi'i(|ue dilTérenls tissus ; Mon-
triionx et ^■alence des toiles.
INDUSTRIES DIVERSES. —
11 existe des tanneries à ( '.aussade
Montauban. Puylaroque. Sl-.\nto-
nin. Beaumont ile-Lomagne et
Seplfonds faJM'iquent des cha-
peaux de paille. II y a quelques papeteries importantes, notamment à Montech (11. Montauban
a des ateliers île coupage de poil de lapin. Auvillar fabrique des brosses. Grisolles des balais,
Seplfonds et les environs, des chapeaux de paille.
Commerce
Le déparlement exporte des pierres lithographiques, des phosiihales. dos farines, des raisins
et des vins, dos trulïes et pâtés truffés, des volailles, etc.
Il importe de la houille des départements limitrophes, du fer, des bois, des produits agricole^-,
des matières premières pour filatures, des soies, etc.
GINAl.S. — Abl)aM
Itc.TiiIien. Nef ile I'Ei:lise
VAREN. — Porlc ilc ville cl loin- du Cliùlcau.
TAR\-ETG.\R()XM3
171
En 1000, pur lo f;inal laléral à la Gai'onnc, les imiis de Grisolle^. Dicui>ciilale, Monlecli, Mori-
lauban, C.astelsai'i'asin. Moissac, Vali'iice d'Agen, onl fait un Irniir do 8(1 ils 1. fonsislanl en ninlé-
riaiix, fùls vides de la Garonne, bois des Landes, de la Garonne et de la Baïsc, liouilles.
graviers de la Garonne cl du Tarn, vins du Bas-Languedoc, du Gers, céréales d'Agen, l'arines.
pâtes ù papier de Suède et de Norvège.
Sur la Garonne, le tonnage kilométriiiuc a été de 'i7>'J t. sur la 2' section et de .V2 710 sur la Tr.
les marchandises transportées ayant consisté en combustibles minéraux, matériaux de construc-
tion, minéraux, engrais el nniendenients. bois à brûler et de service, pruduils indusiriels, agi'i-
coles el alimentaires.
Sur le Tarn, le mouvement de la na\ igalion a été le suivant : sur la 1'" section, 102 bateaux
(6359 t.); sur la 2» section, Vii) bateaux (,1'JOliU t.) dans la travcisée de Montauban; 5 bateaux
(100 t.), entre Montauban (ville) et Capou; i bateaux (66 t.), entre Lagardu cl !e Saula; 0 bateaux
(172 t.) entre le Saula et l'écluse de Rivière-Basse: 2o bateaux (W2 t.) entre Rivière-Basse cl Sle-
Livrade; 20 l)aleaux (iUO t.) entre Ste-Livrade el Moissac: sur la ~>' section, 10 bateaux (40") I.).
La succursale de la Banque de France à Mnnlaiiban a occupé, en VMl. le 01- rang sur 12(i,
avec un chilTre d'alïaires de l(<0(J2r.OO fr.
Ajoutons enfin cpie Monlaulian possède une Cliambiv de comnicrce dont le ressort comprend
tout le déparlcmenl.
Voies de communication
Chemins de fer (voie normale)
Roules nationales.
kih.jii.
l0i.2!;1S
2:12,025
Chemins de grande coimu"' I IlO.riUi
d'intérêt commun .
vicinaux ordinaires
!S0r»,700
0 787,401
Rivières navigables
(iai'onne (longueur ilaiis le dép') . . .
Tarn. . ( . . . . iil 1 . . .
(Uuial lali''ral à la Ganinne (longueur
d.uis II' (lép'i
kilom,
72,20."i
.'lO.OOO
77.ir,l
ONTAUBAN.
Mil l'oritiini' ri'iiionle au comiiienci'menl du i\' s., ne
icimpiciiait d'.-diniil que l'abbaye de St-Tliéodard. autour de laquelle
vinreid se gi'oupcr les |.i-eniiers babilanl-^. Ce boiu'g priniitil' occup;>
1 endroil dénonnué Monlauriol. Le nom aclucl ne d.ate <pie du xir s., épocpie
de la loiidalion d'une basiiile (pii absorlia la première cilé. B;"di sur une
(errasse de la ri\e d. du Tarn. i'ess<'rré enire celle i-ivière à l'O.. le ruis-
seau de la (iarritue au X.-E. et le Tesiou au S.-O., ÎMonlauban s'est
considéralilonieiil agrandi \-er-i la lin du xix' s. Les forlifications qui
l'entouraient lurent démolies au xvir s. par ordre de Richelieu ; elles
■^iiHl eu p.irlie rciiq)lacées par des b(ude\ards et des promenades, au delà desquels s'étendent
les nouveaux quarliers ou faubourgs de VUlemnivcUe, du Mnusticr. di' /," Cnpclle el de Snpinc
sur la rive d. du Tarn, traversés eux-mêmes ou circonscrits par de lieaux boulevards bien
onibragéa. La i)arlie qui s'élend sur la live g., dans la boucle formée jiar la rivière, se nomme
Villebourbon. C'est au centre de celle boucle que se trouve la Gat-e du Mlili: la Harc d'Orléans est
au Nord de \illenouvelle. Dans celte direction. Montauban esl ,"i ."1 Kilom. .'i vol d'oiseau du cours
(le l'Aveyron. dont le confluenl avec le Tarn se trou\o en a\al de la ville. .V t.") kilom. au S.-O.
coule k\ Garonne, accomiiagnée sur sa rive d. par le Canal laléral, connnuniipiani avec le Tarn,
à Monlaulian même, par le canal de Monlech. l'n ponl à sept arches, en briipics. long de plus de
201) m. et dont l'origine remonle au xiv" s.. Oiil communiquer les deux \ illes. Des tenus s'éle-
vaient jadis aux deu\ exlréniilé- cl riirrnl rciii|il.icées dans la suite par de^ poi-le^ qiu n'cxisleiit
|ilus. En amont du pont el vis-à-vis de l'eLulioucbure du Tescou se voit un ilol: de même en aval,
une pelile île el'iilée en forme de croissant el toute verdoyante embarrasse le lit du Tarn. En face
débouche le ruisseau de Lagarrigue, dont le cours supérieur est très encaissé el recoux erl en
partie. Du haut de la terrasse élevée qui porte la Promenade des Carwes. au lias de laquelle
s'élend le Jardin hatnnùjiie coupé en deux parties par le Tescou, conuue dn h,-uil de l.i pro-
menade du Cours <iui surplond)e la live d. du Tarn, au X.-(^». de la ville, on jouit d'une vue
étendue sur la lai'gc vallée du Tarn el les collines qui se dressent au S.E. De la terrasse ou
Cours, l'œil embi'asse; à d. \r moulin, sur la rive c. l'écluse le ponl du cbenun de fer à g. les
VAREN. — Eglise. Côté N.
MONTPIîZAT-DE-OUERCY. — lii;lisi-. Toi , •.(!<• N. U.
474
TARN-ET-GAUONNE
maisons en Wriqucs de la ville, au-dessus desquollcs éiucigc le clocher de IKtîlise St-Jacques.
Les nioiuunenls religieux de Monlauban sont dépourvus de caractère. La Cathédrale (xvir et
XVIII' s.), 'lui s'élève en bordure de la Place d'armes, iirésente une façade classiiinc; la sacristie
renferme un tableau de Ingres (le î'œu de Louis Xlll). Dans l'Église Sl-h'tienne de Sapiac, se voit
un autre tableau du même artiste (Sle-Germaine). De l'Éijlise St-Jac(jues (xiv et xv s.), à une seule
nef, le cloclier seul est intéressant avec sa tour octogonale en briques. L'Église St-Joseph. en
brlcjucs également, sert de suc-
cursale à la Ciitliédrale. Les
Éijlises St-Orens. du style xiii' s.,
S(-Jc'(ii. inachevée, sont modernes.
h'Êvêctié, le Grand et le Petit sémi-
7)aire silués côte <i côte, n"ont
lien de remarquable. Monlauban,
que le traité de Si-Germain (h">70)
,ivait reconnu comme l'une des
quatre ]p|a(es de sûreté accor-
dées aux réformés, possède une
l'acuité dr théologie protestante,
dépendant de l'académie de Tou-
liiuse el deux temples, le Temjilc.
(les Augusiins e-t le Temple des
Carmes. Le premier, qui remonte
.111 XVII" s., se trouve dans ViUe-
Ijourboii, dans un quartier où l'on
remarque un certain nouiJjre d' lin-
tels de la même époque.
Vllnlcl de Ville occupe l'ancien
Palais épiscopal élevé au xvir s.
sur les assises du Château des
Comtes de Toulouse (xiir et
xiv s.), dont il subsiste encore
quelques Aesliges. Outre les ser-
\ ices municipaux, cet édifice ren-
I lime lesiV)(see.< et la Bibliothéqtie.
I ne salle souterraine dite Salle
'In Prince Noir (xiv s.), dont les
1 lefs de voûte portent sculptées
l(~ armoiries de ce iirince est
.■ilTectée au Musée archéologique ; au
,;fi| rez-de-chaussée sont installées les
I liois salles du Mxisée des arts déco-
ratifs renfermanl des antiquités
loeah's. des fiieiiees el jiorce-
laines, divers objels d'art, armes,
six salles el deux rabinels sont consacrés
el modernes de foules les écoles, on y
V.\P.EN. — Cliàlcau.
étoffes, miiiialiires. elc. : nu premier élase enfin,
au Musée de peinture. Outre des tableaux anciens
remarque ]iarliculièrenienl l'œuvre presque entier de Ingres, représenlé par des croquis, des
dessins, des éli.iuches, des répétitions de quelques loilcs, des tableaux, |iaiiiii lesquels le chef-
d'œuvre du gr.iinl arliste : .Jésus parmi les docteurs, ainsi que des objels lui ayant appartenu. La
r.ibliothèque eoiniile environ 50000 volumes, 2 incunables et 4"> manuscrits: celle de la Faculté
de théologie prolcst.intc i>ossède 21000 volumes, plus de 5700 thèses et écrits acailéiiiiqiies el
SOO ]>laquelles. La Préfecture, le Palais de Justice, la Bourse el le Tribunal de commerce, imporlanle
construction en briques renfermant un il/î<seV d'histoire naturelle. 9-c>n[ modernes. Modernes ésale-
ment la Caserne de gendarmerie et la nouvelle Halle octogonale. Les établissements d'enseigne-
VAREN. — Une viriUe rue
i76 TARN ET GARONNE
iiK'til sont tous placés tli\ii> une Ijelle sil'ialiun, ciitnLiirr; do parcs ol de jai-dins. C'est ainsi que
l'iVo/e normale de filles, non loin de laquelle on a cMevc une élégante chapelle gothique, le Lrjcée
Ingres, pour les garçons, le Ltjcée de fUles, ont été placés au S.-E. de la ville; iâ'cole normale de
t/arrons. entre la caserne de cavalerie et Fasile d'aliénés, est en bordure d'une belle avenue qui
longe la Promenade du Cours, au N. Les bâtiments de la faculté de théologie protestante, pro-
dies du Grand et du Petit Séminaire forment une tangente extérieure au sommet de la courbe
décrile par le Tarn. L'Hôpital, ancien Hùtel-Diou agi-aiidi en IIKII. et le Théâtre n'offrent aucun
iiiléivl.
Une des curiosités de Montauban est la Place Nalionalr. de forme carrée, ornée d'une porte
à chacun de ses angles et dont les maisons reposent sur une double voùtc à arêtes, formant
poiliqiic ouvert en façade. Cette place originale, qui date de 1020, n'a été achevée qu'en 1702. On
trouve encore dans la ville quelques maisons anciennes, dont la plus remarquable est la Maison
du Sénéchal (xiv s.) avec ses gargouilles extérieures, le couloir et la salle du rez-de-chaussée
v(u'ités à nervures et son bel escalier à vis. N'oublions pas la Grande Ilorlor/c, ou Tour de LaïUié^
l>r('S du Palais de Justice, qui sert de belfroi.
Outre les promenades dont nous avons déjà parlé, Monl.iMban en possède encore d'autres:
un i)elit square devant l'Hôtel de Ville, les allées de Morlaricu, très fréquentées et où se trouve
le kiosque à musique, — le square de la Place de la Préfecture, qui leur fait suite et dans lequel
on a érigé un huste en bionze à l'écrivain Léon Cladel; des places bien ombragées, comme la
Place de la Laque dans \illebourbou, la Plaa des Marronniers, le petit S(/i',f(ce de la Place de T Hor-
loge, etc.
Enfin les niontalbanais ont élevé un monument à Ingres (1780-1807) et un autre aux Soldats de
Tarn-el-Garonne morls enl870-li^71. L'arrondissement possède plusieurs cités intéressantes, princi-
pidenienl dans la pittoresque vallée de l'Aveyron : 'Varen, vieux bourg de la rive d. aux rues étroites
bordées de maisons anciennes, qui a conservé une de ses [lortes, un Château à mâchicoulis cl à
toiMcllcs (\i\ cl w s.) ainsi qu'une Église du xii' s.; — Ginals, plus au Nord et sur la rive g.
de la ScNc. en amont duquel se voit, sur la même rive, une Église originale du xin" s. dépen-
dance de l'abbaye de Beaulieii ou Bclloc, dont les ruines sont encore importantes; — Saint-Anto-
nln, sur la rive d. de l'Aveyron, au confluent de la Bonnette, dans un foit joli site que dominent
nu S., sur la rive g., les Rochers d'Anglars et qui offre un curieux Ilôlel de Ville roman restauré
|)ar Viollel-le-Duc; — Bruniquel, jierché sur une falaise à pic surplond)ant d'une centaine de
mètres le vallon de la \ ère tjui gagne, à ses pieds, la rive g. de l'Aveyron et dont les rues
étroites et montantes, bordées de maisons édifiées du xiir au xv s. sont dominées par un
imjjosant Château avec Donjon du xr s. reposant sur des escarpements qui recouvrent des
grottes ])réhistori<iues; dans la partie habitée, qui remonte au xvi" s., se trouve une belle ctieminée
en bois de la mémo épo(]ue: — Montricoux. bâti en terrasse sur la rive d. de rAveyion, qui
n conservé des resles de ses rcmjiarls du xiu" s., un Donjon de la même époque ainsi qu'une
Ét/lise que coui-oiuic un ctnchcr du xiv" s.; — Caylus, jiittoresque bourgade en amphithéâtre sur
la rive d. de la P,onnelte que dominent les ruines de son Château des xiii» et xv" s. et dont
VÉglise (xiv s.) est entourée d'un chemin de ronde et de restes de fortifications; — Caylus a
<lonné son nom â un causse rempli de gouffres; — Caussade, sur la rive g. de la Lère, un peu
en amont du confluent du ruisseau de Traversic qui coule au S., petite ville jadis fortiliéc et
toule enlonrée nujounl'luù de lioulevards; elle offre des maisons intéressantes desxiir et xiv s.
ainsi qu'une fi, /lise couronnée il'nn cloclier octogonal du xiv" s.; — Montpezat-du-Quercy,
au sommet d'une colline dominani In rive d. du Petit Leudjous naissant, bourg qui a conservé
une Porte et des restes de ses remparts du xiv s., des maisons des xiV et xv s., une Église
(xiv s.) où l'on remarque une foule d'objets curieux : tapisseries, reliquaires, coffrets en bois,
tombeaux, elc : — Lafrançaise enfin, bastide du xiir qui se dresse à tOO m. au-dessus de la
rive d. ilu T.uii. .'i quelipies Uilom. en amont du conilucnt de la Lutte.
CASTELSARRASIN. sur la rive g. du Canal latéral à la Garonne et à 2 Kil, de la rive d. de
celle rivière, csl une ville propre et bien bâtie, qu'entoure une ligne de boulevards et de prome-
nades remplaçant les anciennes fortifications. Les noms de ses rues invitent à la prali(pie de
toutes les verlus (Rues de la Justice, de la Régénération, de la Tempérance, de l'IIospitalilé, de la
Sagesse, de la Discrétion, etc.).
SAINT ANTOMN. — Ilùtel de Ville.
I
TARN-ETGAUONNE 179
h'Êglise St-Sauveur (xiii' s.) en briques, reslaurée, a son portail O. surmonlc d'une tour
octogonale que couronne une plute-foniie crénelée et que flanque une tourelle d'escaliiT égale-
ment octogonale; son portail N. porlc des sculptures elïritécs, sauf à la niche, (pil rcnfeime une
statue de la Vierge. On remarque, à l'intérieur, une porte en bois (xvT s.), un bulïct d'orgues et
des stalles (xvii' s.). VÉtjUse Sl-Jcan (W s.), qui se compose d'une large net cl de deux bas-cotés
à voûtes basses, est surmontée d'un clocher en Ijiiques. h'Kglise des Cfiinu-n montre encore son
clocher octogonal du xiir s. qui se termine par une nèilie; piès de là se voit le Couvent de la
Compassion avec deux tourelles à clochetons flanquant la porte d'entrée.
L'IJùtel de Ville avec un fronton sculpté à la façade, le Palais de Justice, la Sous-Prcfccture, la
Gendarmerie sont des constructions modernes. h'Hvtel-Dieu en briques, est à l'E. de la ville. En
face de la Halle, sur la Place de la Liberté (N''10), on remarque une intéressante Maison (xiv s.)
ornée de belles fenêtres sculptées au 1" élage. Castelsarrasin possède encore une C'«.sc()ie neuve
et une Êeole supérieure de fiUcs.
Dans le même arrondissement citons, sur la rive g. du (^anal l;déral à la Garonne ; Grisolles,
dont l'Église moderne est flanquée d'un porlail inléressaid du xir s.: aux environs se trouve le
Château de Pvmpiijnan où mourut le poète Lefranc de Poujpignan (1709-178!). Enlln nommons
Beaumont-de-Lomagne, curieuse bastide du xiir s. bàlie en amphiUiéàlre sur la rive g. de la
Gimone, où na<iuil le mathématicien Fermât (IGOl-lOOû). On y voit encore au centre la classique
Place à cornières et la Halle couverte. L'Église (xiv s.) a conservé les fortifications que Ton y a
ajonlées .ui xv s.
MOISSAG est coupé en deux parlics par le Canal laléral à la Gaiurine. leciuel fianchit le
Tarn sur un pont-aqueduc un peu en amont de celle ville, ainsi resserrée entre la rive d. du
Tarn, assez large à ce point dislant à peine de i Kilom. de son confluent avec la Garonne, et les
collines plantées de vignes qui la dominent au X. Du sonnnet du colcaii de Montauriol, où Ion a
érigé une statue colossale de la Vierge, la vue est superbe sur les vallées de la Garonne et du
Tarn. Moissac a quelques beaux boulevards bien omlwagés (Promenades Marengo et d«
Séminaire) et une promenade charmante. la Promenade du Moulin, sur la rive d. du Tarn, dont
les eaux font tourner les roues d'un curieux moulin. L'Église St-Pierre, ancienne abbatiale du
XV' s. à une seule nef, a sa façade surmontée de deux galeries crénelées entourant un clocher
roman ; le portail S. est une œuvre absolument remarquable du xir s.: les piédroits et le trumeau,
sur lesquels s'appuie un linteau de rosaces, supporlorit un lyinpan où le Christ couronné est
conlemplé par un groupe de vieillai'ds. disposés en frise au-dessous. Ces différentes parties
constituent un adnurabic ensendile de sculptures pouvant rivaliser avec les plus beaux morceaux
connus. A l'intérieur du monument on remarque: une pieta en bois peint (xv s.), une clôture de
chœur, un retable et un Saint-Sépulcre du xvr s., un sarcophage mérovingien, un orgue et des
stalles du xvii" s. Un Cloître (xir s.) est attenant à la façade latérale N. C'est le plus beau de
l'épocjuc romane qui soit en France; il se compose de deux galeries à 20 arcades, reliées .'i deux
autres galeries de 18 arcades; les arcs refaits au xiii' s. reposent alternativement sur une colonne
simple et sur une double colonne dont les chapiteaux sont tous sculptés et portent des sujets
différents. Aux alentours se trouvent encore quelques vestiges des fortifications de l'Abbaye et
de ses bâtiments, notamment le Logis abbatial (propriété privée) où l'on remarque une salle du
xiv s. L'Église St-Martin (w s.), remaniée au xv", est précédée d'un pelit porche. L'Église Ste-Cathe-
rine est adossée au Collège. L'Eglise St-Jact]ues, de style roman, moderne, est surmontée d'un
clocher à la façade O. La Sous-Préfecture et le Palais de Justice sont modernes; VLJotel de Ville
occupe une ancienne construction. Moissac renferme encoi'e plusieurs maisons en bois des .xv et
xvi' s., surtout dans le voisinage de l'ancienne abbaye.
Liste des Monuments historiques
Auvillor Église (xu" et xvi" s.).
Bcaumont-(le-Lniii;ii;no. Eglise (ïiv* s.).
Bruniquel Ruines du chà(.enu i\i'ait wi'i
Cayliis Halles (xiv" s.).
CaTissade Clocher IxiV s.), de l'Eglise. î Septfonds Oolmens.
Ginals Ancienne église fie Beaulicu i Varen Église (xn's.).
Ixm' s.). j
Moissac I-"glisn St-Pierrc (xV s.) et
, Cloilre (xu').
Montpezal Eglise (xiv s.).
St-Antonin Ilotel de Ville (xu* s.).
m^é
Aveyron
Nom
Situation
ROIS rivières iinpuilaiiles, le Lot, l'Aveyron et le Tarn, ari'o-
seiit ce dépaiteineiit, qui eini)ruiite son nom au second de
ces cours d'eau; appellation justifiée d'ailleurs, puisque IMwy-
roii y prend sa source, traverse trois des cinq arrondisse-
ments qui le com()osent et contourne en grande partie son
iliel'-lieu Rodez. De plus, au point de vue de la longueur du
l>arcours dans le déparlement, c'est encore l'.Vveyi-on cpii
occupe le premier rang. Il appartient à la région <lu S.(i. dcî
la France; sous le rapport de l'étendue, il est au ti rang.
1/une niauieie générale, il affecte la forme d'un trapèze dont les côtés parallèles sont
inclinés du N.-E. au S.-O. Le plus grand mesure 90 kilorn., do la pointe N. de l'arron-
dissement d'Espalion à la pointe O. de celui de Villefranche-de-Rouei'gue; le i)lus i)etit
n'a que 18 kilom., de la pointe S.-E. de l'arrondissement de Millau à la pointe S. de
celui de St-AI'frique. Les deux diagonales ont à peu jirès la même longueur. 111 kilom.
du N. au S. et I J9 du N.-O. au S.-E.
11 a des limites naturelles: au N. le Brezons sur S kilom.. la Truyère sur 7. le ruisseau
de Lebon sur i kilom. en deux l'ois; à lE. l kilom. du cours du Tarn, l'i do la .lonio, l de
la Dourbie, i de la Viienque; au S. 8 kilom. de l'Orb, 10 du Rancé, o du Tarn ; à 1 (J.
ni kilom. du cours du \iaur, 2 de l'Aveyron et 55 du Lot; enlin au N.-O. 10 kilom. du
Goul. Il est borné au N. par le département du Cantal, à lE. par ceux de la Lozère
et du Gard, au S. par celui de l'Hérault, au S.-O. par celui du Tarn ; à 10. par celui
de Tarn-et-Garonne, au N.-O. enfin par celui du Lot.
lia été formé en IT'.ll) du Roucnjve, pays qui dépendait de la pi-(jvince de Guyenne.
Histoire
Les monuments mégalithiques encore del)Out sur le sol de l'Aveyron sont nondu'eu\;
citons dans l'arrondissement de Rodez doux dolmens à Colombiès, des mégalithes à
Sainte-Radegonde, le dolmen sous tumulus du Genévrier à Salles-la-Source, la pierre
branlante de Peyrelevade à Salmiech; dans l'arrondissement de Millau, des dolmens à
Buzeins, qui compte en outre 14 tumuli, d'autres dolmens à la Cavalerie, à Lavernhe, à
Montjaux, à Sauclières et à Villefranche-de-Panat; dans l'arrondissement de Villérraucho-
del^ouergue, des dolmens à Martiol et à Salvagnac-St-Loup ; dans l'arrondissemont
d'Espalion, la pierre l)raulaide de Béo-Bédène à Florentin; dans l'arrondissement de
SaintAffrique, enfin les nombreux dolmens de Cornus, ceux de Tiergues. de Boussac
et de Truans à St-Affrique, le menhir élevé de Peyro-Plaiitado avec les dolmens des
Rafènes et dePeyrando à Sainte-Eulalie-de-Cei'uon. L'origine do Ions ces monuments est
attribuée à la tribu dos Rulxni. d'oi-igine colliqiie. qui occupait la région au iv s. av.
J.-C. Les Rutènes tiraient ce nom do la couloiu' l'onge de leurs cheveux. Leur ville |)rinri-
pale était Seijoduniiia (Rodez). Ou(jique sans doute aussi peu pou[)lé à celte époque que
de nos jours, le pays renfermait dos mines d'argent. Des tioupoaux de brebis erraient
sur les causses et leur lait servait à fabriquer des fromages réputés. Les an-hers rnlènos
jouissaient d'une certaine célébrité; l'armée de Bituit, qui combattit en l'2l av. .I.-C.
T. IV. — ."I. A\r\HO.>I I-
482
AVEYRON
contre le consul L.-F. Maximus. en comptait un arrand nombre. Après la victoire de ce
dernier, une partie de leur pays lit [larlio de la provinro romaine tandis que lautro partie
resta liljre. C'est de celte épiiqiie <pic date la londatiDU d'-i.'/iu7«()i!(m (Millau i. due au
consul ^ïmilianus, qui Fédilia sur la rive d. du Tarn ; autour de la forteresse s'étendit
bientôt une ville faisant face à la cité celtique de Condaloinaous. établie au confluent de
la Dourbie avec le Tarn, siii' la
rive g. de cette dernière rivière.
Eu.j'2 avant J.-C. les Hutènes
libres envoyèrent un secours à
Verciugétorix, puis, après la
chute d'Alesia, ils se soumi
rent aux vainqueurs. Rangés
d'abord par Auguste parmi les
onze peuples de l'Aquitaine,
ils firent ensuite partie de
l'Aquitaine I'". Segodunum de-
vint alors Civilas Rittenorum.
De l'époque romaine, on
retrouve à Rodez quelques
restes des arènes, qui pou-
vaient contenir 15 000 specta-
teurs et des vestiges de l'aque-
duc romain qui amenait et
amène encore aujourd'hui les
eaux du plateau de ^'ors. situé
au S.-O. de la ville. Sur l'em-
placement de Coii'laloinagus,
détruit par les Wisigoths en
419, des fouilles ont mis à jour
des objets celtiques et romains.
Enfin, dans la plaine de la Gron-
fesenque, on a découvert des
restes d'ateliers de poteries
samiennes et de vases riche-
ment décorés.
En 257, les Francs, descen-
dant en Espagne, traversèrent
la région, cjue ravagèrent les
Wisigoths en 419.
Le christianisme fut prêché
pour la première fois à Rodez
par saint Martial ; mais la religion nouvelle ne fut guère adoptée qu'au v s., après los
prédications de saint Amans, nom du jiremier évèqne de cette ville qui nous soit par
venu. La première église de Millau fut édifiée au vr s. sous le vocable de Saint-Martin.
Les Wisigoths occupèrent le Rouergue jusqu'à ce que Thierry, fils de Clovis, eût réussi
à les en chasser (508). A la mort de ce dernier, ils l'occupèrent à nouveau; mais Théode"
bert réussit à les en éloigner pour toujours.
Eu 723, les Arabes y parurent. Charles Martel ne put les empêcher de mettre à sac
Rodez et de brûler l'abbaye de Conques. La victoire de Poitiers (752) refoula les enva-
RODEZ. — Maison dilc dWrmngnac.
iSi
AVEYRON
hisseurs au delà des Pyrénées. Les ducs d'Aquitaine Hunoald et Waïfre entrèrent alors
en lutte avec Charles Martel d'abord, puis avec Pépin le Drer.au sujet du Roucrgue, Pépin
l'enleva à Waïfre en 708; puis Charlemagne y créa des comtes, qui devinrent liéiédi-
laii-es à partir de 800 et dont le premier fut Gilbert. L'un de ses successeurs. Frédelon,
joignit à son titre celui de comte de Toulouse et devint le chef de celte illustre mai-
son. Ce ne fut toutefois qu'en 1066 que le coin|,> de Uouergue fut délinitivement réuni à
celui de Toulouse dans la personne de Raymond l\, qui l'avait disputé à son frère Guil-
laume et lui avait aljandonné
d'abord le comté de Toulouse
pour en reprendre possession
ensuite. En 1095, le même Ray-
mond IV engagea une partie
de ses Étals du Roucrgue à
Richard, vicomte de ^Millau,
pour couvrir les frais dune
croisade. Ce fut là l'origine du
comti' indépendant de Rodez,
qui comprit alors le Bounj,
séparé de la Cilê, propriété de
l'évéque.par des murailles per-
cées de portes. Outre Millau,
Richard gouvernait le Sévéra-
guais, le Laissaguais. une par-
tie du Larzac et les environs
de St-Affrique. de Rrusque. de
Camarés et de Belmont. Deux
maisons se succédèrent dans
le gouvernement du cnniic ; la
maison de Rodez, qui rnmpla
huit comtes et la maison d'-Vi-
magnac qui lui succéda en \7>)>' .
L'Aquitaine étant passée aux
mains des comtes de Poitiers,
l'un d'eux. Guillaume, dont la
fennne était tille d'un comte
de Toulouse, prétendit avoir
des droits sur les coniti's de
Toulouse et de Rouei-gue. puis
les enleva à Bertrand, succes-
seur de Raymond IV (1098).
Au xii" s. la vicomte de Millau passa aux rois d'Aragon. Guillaume, qui n'avait pu conserver,
le comté de Rouergue, s'unit alors à Béranger d'.Vi'agon et réussit à reprendre ce fief
au second lits de Raymond l\. Alphonse Jourdain, qu'il lialtil à'i'nulousc (lllli. Six ans
plus tard, Al()honse Jourdain rentrait dans ses États.
En H53, Millau reçut des premiers rois d'Aragon ses premières chartes conniumales
et fut administré par des consuls. D'autres villes de la région s'établirent également en
communes. De cette époque date encore la fondation d'un certain nombre d'abbayes,
parmi lesquelles nous citerons celles de Bonnecombe (1162) à Coraps-la-Grande-Ville,
celle de Ronneval (lliTi au Cayrol, celles de Lavernhe, de Montjaux. de Xant. de Saint-
RODEZ.
Maison (Paie Sl-Jiisl). Esenlici- cl Galerie.
A \' n: V n o n
i85
I.L'oiis, di? Svh'anés. etc. Ln rrlrliro aliliaxe de Ciiiiijiii's aurail |)ris iiaissanco (1rs le iv° s.;
rélalilie jiar Clovis. drliMiilc par lus Sari'asins et restaurée eidi'c les années 7',tll et 7'.(."i, elle
sabsisia jiisiiu'à la Ii(''volntion.
En Il.">i). Henri l'iantatieni't iMiiil. eciiinne époux d'Iili''onore d'Aquilaine. des druilssur
le Riiui'rfiue. cpi'il einaliit. Mais II lut roiidiallu avec succès par Hayuu)nd \', que soute-
nait le roi do France, Louis le Jeune, puis par Ilng-ues II. snrnoninié le Père de la Patrie.
C"est alors que lut inslitué \e Commun de paix, impôt destiné à entretenii' les milices
chargées de réprimer le lii'ig-andage fjui infestait la région. L'un des comtes de Toulouse.
liaymond^'II. est célèbre par la lutte qu'il eut à soutenir contre Simon de Moutlort, lors
de la i;uerre des Albigeois, Ceux-ci s'étaient retranchés dans les châteaux de Millau, de
RODEZ. — Maison (Place du Bourg). Galerie viU-cJc.
JIur-de-Barrez, de Laguiole et de Sévérac. Ils lurent battus en 1210 sous les murs de
Rodez, sans avoir pu s'emparer de la ville.
En l'Jlô, après la victoire de Simon de Montl'ort à Miu'et. Jean de Beaumont leur reprit
!Mur-dc Barrez et Laguiole ; en même temps le comte de Rodez, Henri I", reconnut Simon
comme son suzerain; l'année suivante, Sévérac tombait au pouvoir de Guy de Jlontl'ort,
l'rère de .Simon. Le mariage de Jeanne, tille de Itaymond Ml. comte de Toulouse, avec
Alphonse de Poitiers, l'rère de Louis IX, mit un instant le Ronergue dans la déjiendance
de lacouronne (1229). Cette mémeannée, l'Inquisilion, par ses cruautés, acheva de réduire
le parti des Albigeois, sur lequel les prédications des disciples de saint Dominique avaient
eu peu de prise, mais que les troupes de Simon de Montlbrt avaient plus que décimé. La
croisade terminée, la tranquillité reparut dans le pays, qui vit surgir des bastilles ou
communes et des lieux de refuge qui reçurent le nom de salvelat. Telle fut l'origine de
Villefranche, de Najac et de Sauveterre. En même temps cessa la lutte pour la suprématie
M
a
o
AVliVl'.ON «7
entre les évèques et les comtes de Rodez. La guerre séculaire avec les Anglais vint mal-
heureusement interrompre cette période de prospérité. En 1515, après une courte occu.
pation, St-Antonin et Espalion furent re[)ris à rennenii, que le traité de Bréligny (iri(il))
établit en maître dans le Huiiergue. Itodez, fatigué de la doniinalion anglaise, se souleva
en 1568, à la voix du consul du Bourg, Déranger de Nattes. Le comté en entier prit pnit
au soulèvement et bientôt les Anglais ne possédèrent plus que Millau et quelques châ-
teaux qu'on leur enleva successivement. Eu \7>1\, après la prise de la Roqui'-\'alzorgu.'s
par Duguesclin, le Rouergue, complètement débarrassé des troupes anglaises, devint déii-
nitivement possession rojale.
C'est la maison dArmagnr.e qui avait mené la lutte conlrc l'Angleterre; c'est encore
l'un de ses chefs, Jean 111, lieutenant général en Languedoc, qui purgea le Rouergue de
la présence des Routiers (lô'JI). Jean IV, ayant illégalement perçu des impôts, fut com-
battu par Charles VII (liil), puis par Louis XI, alors dauphin, quand il lui prit
Eiitraygues, Rodez et Sévérac. Jean V, par sa fourberie, s'attira la colère du même
Louis XI, qui l'assiégea dans Lectoure, s'en empara et fit mettre à mort Jean el sa
famille. Le parlement ordonna la confiscation de ses biens, qui furent partagés entre
différents seigneurs. Dans la suite, le comté de Rodez ap|iartint au duc d'Alençon. [uiis
il entra dans la maison de Xavarre par le mariage de Marguerite de Valois, veuve du duc
d'Alençon (1525) avec le roi Henri 111 d'Albret. En IJT'J, Henri 1\' le reçut de sa nu le,
Jeanne d'Albret, qui le possédait depuis 1555.
Les guerres de religion s'y tirent cruellement sentir, surtout à Millau où la Réfoi'me tit
son apparition dès 1560. Villefranche et Saint-Antonin devinrent bientôt des centres pro-
testants en même temps que deux de leurs pasteurs, Vaïsse et Malet, établissaient îles
églises dans plusieurs centres, à Villeneuve, à Saint-Affrique, etc. Sévérac, ^"illefrauclle-
de-Panat suivirent le mouvement, auquel résista Rodez presque seul. En 1575, une trêve
d'un mois fut conclue au château de la Galiniére, où se tenaient les États du Rouergue ;
mais la lutte recommença presque aussitôt. L'avènement de Henri IV ramena une courte
période de tranquillité troublée par la Ligue en 1576. Laguépie tomba aux mains des
catholiques, à la tète desquels était le duc de Joyeuse, qui lit raser la ville et massacrer
ses défenseurs; par contre, les protestants entrèrent dans Aubin et se rendirent maîtres
du château de Sauvensa. L'atijuration de Henri IV (1595) suspendit la guerre, qui re|)rit
sous Louis XllI. En 16'21, Millau vit se réunir une assembléede protestaids où la lutte fut
décidée à nouveau. Le traité d'Alais (1629) y mit lin. Millau, Creissels et quelques autres
villes furent démantelées. Eu I6.")2, Louis XIII décréta que, des i consuls et des 24 con-
seillers de Millau jusqu'alors protestants, la moitié serait catholique et l'autre
protestante. En 1665, les protestants refusèrent d'obéir aux édits. Louis XIV leur retira
alors leur droit au consulat et -4 seulement d'entre eux purent devenir conseillers. L'ac-
croissement des impôts amena la révolte des Croquants, dont les chefs assiégèrent
Villefranche. Le duc de Noailles en triompha; les chefs furent pendus et un certain
nombre de révoltés envoyés aux galères.
En 1668, à la voix de l'évéque Gabriel de Paulny, de nombreux protestants se conver-
tirent au catholicisme, à .Millau. La révocation de l'Édit de Nantes (1685) chassa de la
région une partie importante de la population industrielle, qui émigra à l'étranger avec
nos procédés de fabrication. Enfin, en 1758, Ize de Saléon, et, en 1740, le Père Bridaine,
arrachèrent à leur foi un grand nombre de protestants.
Géologie — Topographie
Le département de l'Avayron se trouve à la limite S. du Plateau central; les Cévennes, qui
4SS AVEVUON
font, partie de la ligne de partage des eaux entre l'océan AtlMnlii]ue et la mer Jlédilerranée, en
occupent l'exlrème pointe S.-E., vers les confins de celui de l'Hérault. Dans son ensemble, il est
constitué par une série de plateaux et de causses élevés, principalement au N. et au S., séparés
par des vallées généralement orientées de l'E. ;"i TO. dans la partie méridionale et centrale et du
S.-E. au N.-O. dans la partie septentrionale. Un certain nombre do cliaines de montagnes
jalonnent les plateaux et les causses.
La plus importante est la chaîne des Monts d'Aubrac, d'une altitude moyenne de 1 100 m., qui
occupe la partie N.-E. du département et va se relier dans ceux du Cantal et de la Lozère, aux
monts de la Margeride. C'est là que se trouve le point culminant du département (1451 m.), à la
lisière commune à r.\veyron et à la Lozère, presque vis-à-vis du Signal de Mailhebiau (liTl m.)
en Lozère; plus au N. un autre sommet atteint lii'i m. aux Truques d'Aubrac. Sur les plateaux
berbeux avoisinant Aubrac, sur lesquels sont disséminés des burons nombreux, eslivent des
troupeaux de vaches et de moutons; Aubrac lui-même est devenu une station importante pour
les cures d'air; on y trouve un sanatorium pour les personnes atteintes de maladies de poitrine.
Des flancs abrupts des monts d'Aubrac, qui s'étendent sur près de CO kilom. en longueur avec
luie largeur variant entre 50 et 40 kilom., s'échappent de nombreuses rivières coulant dans des
vallées profondes, resserrées, pittoresques, gagnant la Truyère ou le Lot. De belles prairies ou
des bois les recouvient. Au centre du département, sur la rive g. de r.\veyron, court la chaîne
des Palanges, recouverte de landes, se soudant au Pal (1157 m.) (au S. de Sévérac-le-Château), à
la chaîne du Lévezou, en formant avec cette dernière un angle droit. Son point le plus élevé
(lO'i'J m.) est près de Lavaysse; puis l'altitude descend rapidement à 450 m., près de l'Aveyron.
La chaîne des Palanges projette vers le Viaur des contreforts séparés entre eux par des affluents
de l'Aveyron. La chaîne du Lévezou descend vers la rive d. du Tarn, va rejoindre les montagnes
de l'Albigeois et s'abaisse graduellement dans cette direction. Au N. de Millau, le Puech
d'Ondon n'est qu'à 885 m.
Au S. ilu département enfin, pénètrent des ramifications des Cévennes, dont la cote la plus
élevée 1110 ni.i se tiouve au Signal de Mordellou: iilus au S. le Pic de St-.Vmans-de-Mounis
atteint 1007 m.
Les plateaux ou causses ont reçu des appellations différentes. Au centre, entre la rive g. de
r.\veyron et la rive d. du Tarn, est la région du Ségala au sol pauvre, ne tolérant guère que la
culture du seigle (d'où son nom). Son altitude varie de 609 m. à l'O. de Réquista à 1005 m. près
de Salles-Cman. A l'E. de la voie ferrée de Rodez à Sévérac, .s'étend le causse de Sauveterre,
dont le département ne possède que le flanc occidental et qui projette dans cette direction un
important éperon, qui constitue le causse du Comtal ou de Rodez. Le sommet le plus élevé du
causse de Sauveterre dans le département (08 i m.) se trouve au N. de Sévérac. Le causse Noir
(870 m.) est situé au S. du précédent, entre la Jonte (rive g.) et la Dourbie (rive d.). La Jonte et
le Tarn avec leurs affluents découpent le causse en monolithes de formes singulières, donnant
un aspect étrange à celte région. Tel est en particulier le chaos de rocs fantastiques appelé
MnidpcUlcr-lc-Vicux. qui occupe ime surface de 120 hectares sur la rive d. de la Dourbie. Le
causse du Larzac, dune étendue de l'20 kilom. carrés, limité par la Dourbie, le Tarn, le Cernon
et la Sorgues, est le plus considérable ; il est à l'altitude de 800 m, environ. Entre le Cernon et
le Dourdou se trouve le causse de St-.VlTrique. Vers l'extrémité occidentale du département, à
rO. du Ségala, la région des causses du Quercy est peu importante; elle commence au delà de
Villefranchc-de-Rouergue, pour pénétrer de suite dans le département du Lot. Son altitude la
]ilus élevée n'atteint pas 350 m. Comme on le voit par ce qui précède, la pente du département
est orientée de l'E. à l'O. Ajoutons que sur les causses pierreux on rencontre fréquemment des
crevasses d'ouverture variable, ou tendouls, sortes de gouffres où disparaissent les eaux de pluie.
Au point de vue géologique, deux formations principales se partagent le département : les
roches primitlces et les roches jurassiques. Les premières occupent la partie centrale, des sources
du "Viaur à l'E., à la limite du Tarn-et-Garonne à l'O. et comprennent des gneiss et des micas-
chistes; au N. l'islhme granitique de Decazeville les rattache aux roches cristallines du Cantal;
au S. dans les cantons de St-Sernin et de Relmont, un massif triasique coupé de quelques îlots
jurassiques les relie aux schistes argileux et ardoisiers du canton de Camarès; le trias enveloppe
encore le causse oolithique de Rodez et du pays d'OIt. Les sommets des Monts d'.\ubiac sont
o
O
i90
AVEVRON
formés de roches volcaniques: des coulées do basalte se reneonlrciit entre Lacalm et Saint-Chély.
Les roches jurassiques forment les grands causses de la région orientale et les causses du
CONQUES. — Portail O. Je l'Église. (Avant restauration.)
Quercy, à l'O. de \'illefranche-de-Rouergue. Ajoutons qu'Aubin et Rodez forment le centre de
deux petits bassins houillers ; Millau est aussi le centre d'un bassin de lignite.
492
AVEYRON
Hydrographie
A rc.M'i'plion de (luelques rivières, torrents ou ruisseaux qui s'écoulciil par l'Orb et l'Hérault
dans la Méditerranée, toutes les eaux du département vont à l'Océan Atlantique, par Tinler-
médiaire de la Garonne, qu'elles gagnent par deux des plus forts affluents de sa rive droite :
le Tarn et le Lot.
La Garonne passe à près de 100 kiloiu. du pipinl du déiiarlenieni de l'.Vvcyron qui en est le
plus rapprofhé.
Le Tant, une des plus belles rivières de Fiance, qui a sa source dans le déparlcmenl de
la Lozère, par làôO m. d'allllude,
après avoir traversé des gorges
superbes et profondes entre Flo-
rac et le conlluent de la Jonle,
pénètre à ce dernier point par
Ô">S m. dans le département de
r.\veyron, qu'il vient de séparer
pendant 5 Idlom. de celui de la
Lozère. En aval de ce confluent
il coule d'abord vers l'O., puis
s'infléchit vers le S.-O., arrose le
li.iid bassin de Millau, au delà
iliniuel il serpente entre des gor-
ges charmantes, laisse sur sa
rive g. Saint-Rorae-de-Tarn, puis
plus bas. au confluent du Vialarou,
p,i--i' ]i,ir 'J'i-2 m. dans le dépar-
li'iiHiU auipicl il a donné son
nom. après un parcours d'environ
loi kilom. dans celui de l'Aveyron.
Si'saflliicnls sont: (rive g.) la Jo)!(e,
dont la rive g. seule lui opparlient,
qui coule dans une belle gorge
lochcuse et lui parvient, un peu
en aval du bourg si pittoresque
de Peyreleau. élevé sur la rive
g., en face du Rozier. qui domine
leur confluent de plus de 50 m.;
— (rive d.) le Léineusonnesquo : —
(rive g.) la Dourbie, abondante
rivière aux eaux claires, venue du
(i.U'd. qui arrose Nant. s'augmente
(ri\i' d.i du Trévezct cl du Llarène,
coulf cidre le plateau du Larzac
à g. et le causse Noir à d. et lui
parvient à Millau ; — (rive g.)
VHomcde, qui recueille à Creissels les eaux d'une belle cascade de 20 m. de hauteur: — le
Cernoii, qui commence à Ste-Eulalie-de-Cernon et dans lequel tombe (rive g.l le Soulsou, qui
l)asse au pied de Roquefort ; — (rive d.) la Miize, qui l'atteint en amont de Saint-Rome-de-Tarn ;
— (rive g.) le Dounhu du S., né dans le Tarn, qui coule dans une vallée profonde et sinueuse,
se grossit (rive d.) du JS'acjouls augmenté au Fayet du ruisseau de Cabot, baigne Camarès, se
gonfle (rive g.) du ruisseau de Grauzou, et, un peu en aval de Vabres, reçoit (rive d.) la Sorgues ;
cette dernière rivière, dont la source limpide sort de la paroi de rochers élevés de lôO m.
environ, coule immédiatement en abondance dans un joli site, laisse Cornus à 2 kilom. de
sa rive d., s'accroit encore, chemin faisant, de belles sources comme celle de Fondamenle et
CONQUES. — Trésor de l'Éslise. Statue en or de sainte Foy.
-a
I
o
A ^• E Y n O N 493
Saint-Affrique ; — (rive d.) VAlrance: — (rive g.) le Fiancé qui descend du massif de Merdellou.
ai'i'ose Belmont. devionl très sinueux, passe à Saint-Sernin. où lui parvient (rive d.) le Mfr-
danson. sépare le département de l'Aveyron de celui du Tara et s'augmente encoi'e (i-ive d.)
du dos.
Hors du dépai-tement, le Tarn reçoit par sa rive d. yAvei/ran. C.el iiiipnriani afilucnt. qui a
donné son nom au département, y possède sa source à 'J Ullom. à l'E. de Sévérac-le-Chàteau et
un cours de 171 kil., sur une longueur totale de iM kilom. Cours d'eau peu abondant, il coule
d'abord à l'O.. passe au N. et à '2 kilom. de Laissac. conlnurne la foret des Palanges. roule ses
eaux sombres en quelques replis en amont de Rodez, qu'il contourne à l'E. et au S. En aval de
celte ville, il devient extrêmement sinueux, ou mieux se tord et se i-etord sur lui-même dans des
défilés étroits, laisse Rignac à ô kilom. de sa rive d. Parvenu à Villefranche, où il recueille
l'Alznu du N.. il vire au S., contourne plus bas le promontoire qui porte Najac et son cbàteau,
*(uitle enfin le département, 7> kilom. en amont de son continent avec le l'iaui; ipii lui ]i.irvient
par 12Ô m.
Ses afiluents sont : (rive g.) le Verlenqtte, dont l'embouchure est à 1 kilom. au S.-O. de Sévé-
rac-le-Chàleau et VOlip, qu'il recueille un peu en amont de Gaillac; — (rive d.) le ruisseau de
Malrieu; la Serre, qui naît au S. de Campagnac et se grossit, en aval de St-Saturnin, des belles
sources de YExInng ; en aval de St-Martin-dc-Lcnnc, la Serre se divise en deux bras : celui de
droite disparait dans le Tri)u-de-:<oiici pour reparaître plus loin et gagner le Lot, tandis que celui
de gauche arrose Coussergues cl gagne l'Aveyron à Palnias; — (rive g.) le Mcujroux, qui baigne
Laissac; les ruisseaux de Riculord, de Laval, de la Louine; la Brianelle, grossie (rive d.) de la
Garrigue, qui arrose le Monastère et débouche au S.-E. de Rodez; — (rive d.) en aval de Rodez,
\e ruisseau de VAulerne; — (rive g.) la Zîrifoic, puis une foule de ruisseaux et de sources sur
l'une et l'autre rive: — (rive d.) VAhou, augmenté (rive d.) de l'Alze qui frôle Rignac et l'.Jssoti
qui lui parvient à Monteils; — (rive g.) la .berèiie, réunion de plusieurs ruisseaux dont l'un, la
Ccdèiie, passe à Vabre; enlin le Fit!»)- qui, par ses deux rives ou sa rive d. seule, possède un
cours de lia kilom. dans le département. Cette dernière rivière, qui prend sa source au pied du
Pal (1157 m.) dans le Lévezou, laisse Vézins à 2 kilom. de sa rive d.. se gonfle de plusieurs
ruisseaux, arrose le Pont-de-Salars, en aval duquel elle reçoit (rive g.) le Viouluu. qui descend
du flanc O. du Lévezou et s'augmente entre autres du tnrrcHi de Sallcs-Curan ; le Viaur s'engage
alors dans une suite de belles gorges, se grossissant d'une foule de ruisseaux; avant de quitter
un instant le département, il reçoit (rive g.) un cours d'eau aux multiples rejilis. le (Voc qui
prend naissance au S.-E. d'.\rvieu, s'augmente (rive g.) des ruisseaux du Boustau et ilu Lui/iisl.
arrose Cassagnes-Bégonhès, où lui parvient celui du Ltmargues; en aval de ce dernier bourg, il
recueille (rive g.) le Glandon et le ûi/f'ou, dans lequel tombe (rive d.) le ruisseati de Coiié. puis il
sépare le département du Tarn de celui de r.\veyron. à partir de son confluent avec ]e Lieux, qui
passe au S. de Naucelle et remplit auparavant le même rôle (lendant 4 kilom., jusqu'j'i sa jonc-
tion avec r.Vveyron; avant de l'atteindre, le Viaur reçoit encore par sa rive d. : le Lezer. qui passe
au pied de Sauveterre et s'augmente (rive d.) du Vayre et du Lious. (rive g.) de VEscudelle et
(rive d.) du Liorl; — le Jaoul, qui naît à l'O. de Rieupeyroux et se gonfle (rive g.) du ruisseau de
Vernhon, qui coule au bas de la Salvetat. Hors du département. l'Aveyron recueille (rive d.) la
Baye, qui sépare pendant quelque temps le dc|i.irlement de l'Aveyron de celui de Tarn-e(-
Garonne.
Le Loi a sa source dans le département do 1.1 Lozère: il pénètre par 480 m. dans celui de
l'Aveyron, où il coule dans la direction E. à O. 11 baigne successivement : St-Geniez. Espalion,
Estaing et Entraygues; entre ces deux dernières villes sa vallée est fort belle. A Enlraygues
même, il se grossit de la Truyère ; c'est surtout à partir de ce point qu'on lui donne le nom de
Lot, car il conserve en amont sa vieille appellation d'Olt {Oltis). Il sépare un instant \e départe-
ment de l'Aveyron de celui du Cantal, laissant Cornpies .-i li kilorn. de sa rive g., pénètre à nou-
veau dans r.A.veyron, où il décrit des méandres nombreux entre des talus alirupls; un peu en
aval de Bouillac, sa rive g. seule appartient au département. Il contourne la petite presqu'île
dont le vieux bourg fortifié de Capdenac occupe l'isthme élevé; un peu en aval de Cajarc (Lot),
il pénètre par 140 m. dans le département du Lot. au confluent de la rivière du goufïre de
Lantouv.
A\ i;\ iioN
Ses alTluonU sont : irive ci.) k- Maiduii ; U'ivu l:. i lo Jurri/ ri ki U.inizc : (l'ivc d. i Ir Mrrilauson: le
Mi)assaaroux\ le Mossau, gros;^i irivc d.) du RiunlcL; la liiii-uldc. i\\\i passe à SI i lidj-ilAiilirac il.
s'augmenle (live g.) du i-ulsseiui de Caïuels. Tous ces pclils hiiicrils ( oiili iil dans des gorges
élroiles et, loiid)('iil dans le Loi, en lace des supei'lies esi ai |iei]irnls i|iii en duiuiiieid la rive g.
et au soiiiinel de liiii desiiuels se dicsse le |iilliiic'si|iii' Château de Roquelaure. En amont
riieille ; uive d.) la IJui-nl'Icllr. la lUii-nldi: t- Iniijniji'
d(! Ia(iuelle se (l'ou-
iioiiimée PoA-
d'Espali(jn, le Lui re
jade, dans la \alli''e
veiil les ruines grandioses de l'Abbaye
de Bonneval el dont la rive d. est siii
])lond)ée par le liant Donjon de Masse ;
en aval, il reçoit : iilve d.) à Estaing. la
Coussane; à Entraygues, le sujierbe tin-
rent de la Tniyère. venu du versant ().
des monts de la Margeride, en Lozère,
grossi, dès son entrée en Aveyron, (rive
g.) par le ruisseau de liéoh, (|ni reeiieille
(rive d.) celui de Lebon. servant tons deux
de limite, de même que plus lias (rive d.)
le Brezons, augnienl<^ (rive g.) de ïlliron-
delte. La Tiiijèi-e roule ensuite à travers
des gorges exlrèniemenl sauvages, passe
sous le magnili(pii' pont de la Cadenne,
reeueille (rive g.) iAnjence. lurmée de
VArgence-Murle et de VArgence-l'ice ipii
arrose Sainte -Geneviève ; (rive d.) la
llriiinnie, qui baigne l'anUipie bourg de
Murde-Barrez, perché sur une butte
V(deanique et ([ui se gonfle (rive g.) du
fiinlq; (rive g.) le ruisseau de Uuuzuh. cpn
descend du plateau de la Viadène sur
lequel est b.'iti St Amans-des-Cotz ; (livr
d.i le Gijul. qui sépare le département de
i-elui du Canlal : (rive g.) enlin la 6'e/ues.
ipii a sa source dans le bois de Laguiole.
coid.ourne au N. ce cbef-lieii de canton,
en aval duquel il se gonlle ilii iiiisseau de
l'iiissaire et. plus bas, (rive d.l du Seioel.
Au delà dEntraygues. le Lot accueille :
(rive g.) la Da:e îles Vernhetles. puis le
Dourdou, né au pied du Puy de Lacalni.
iiui, augmenté (livc d.) de la Berlouyre.
Iiaverse l'étrange bouig de Bozouls, <jue
l'on dirait siisiiendii .111 boid d'iiii abime,
reçoit en amont de Nauviale le Créneau, ruisseau de Salles-la-Source. oITianI l'un des plus
beaux sites de la région, avec ses cascades, ses grottes ci les aliiiiies des environs (le Tendoul,
etc.) et arrose encore Marcillac; ainsi grossi, le Dourdou. au n.iIIoti sauvage et grandiose creusé
entre deux Iiaulesinurailles schisteuses, passe .iii [.ied de la mII.- de Conques, dont l'antique
abbaye jouit d'une grande célébiité. Sur sa rive d. lui par\iennenl le ruisseau de Mourjou et
d'autres petits torrents à g. et à d. ; puis, sur sa rive g. le Bieumorl. qui arrose Decazeville et
^'iviez, oii lui arrive le Bieuvieux. augmenté de YEnnas (pii passe à ( aansac et à Aubin : enfin la
Diéye, qui le rejoint à ."") kilom. en aval de Capdenac.
Les eaux du bassin de la Méditerranée comprennent: la Virenque. descendue du Roc de
Sl-Guiral, qui sépare le département de r.\veyron de celui du Gard et tombe dans la Vis; enfin
XOrb, petit fleuve né au S. du plateau du Larzac qui sert, dès sa source, de linnte comniune
VlLLLI-HANCIIlvtHi-HOLERGUE. - Clocher lic llîglise
T. IV. — ÙZ,
AVEVliON- n.
108
AVEYRON
aux deux (Icpartenicnls ûc lAveyron et de niérault, puis arrose ce dernier déparlcment.
Lacs. Etangs. Les petits lacs du plateau d'Aubrac ont été peu à peu combl6s par les
tourbières. A peine peut-on c.'ter celui de Pin-Dotiou, qui est bien plutôt un marais. Quant aux
étangs, citons ceux d'.4)Tie!<. de Dournazel, de Goulrens (canton de Rignac), de Préoezac, de
Sainl-Aignan (canton de Vézins) et de Sl-Salumin.
Sources minérales. En l'.Hll. on comptait dans le département 51 sources exploitées, dont 21
aulorisées ou déclarées dulililé publique. Les plus connues sont: les 5 sources froides (15") de
Cransac. sulfatées, magnésiques et calciques; les sources du groupe d'Andabre, qui comprennent
la source froide (9°) d'Andubfe. bicarbonatée sedique; les 5 sources ferrugineuses du Ca'jla et la
source de Prugnes, bicarbonatée sodique, légèrement ferrugineuse, froide : les sources thermales
du groupe de Si/loanès (52° à 57°) ferrugineuses, arsenicales, chlorurées; la source ferrugineuse
bicarbonatée de Casstiéjouh; la source ferrugineuse de Monijaux; les sources sulfurées calciques
de .S'((//es-/(i-.So"rfe: la source ferrugineuse de 7'a»ss()c. etc. Il existe encore d'autres sources à
Aguessac, Ferrière près St-I/,aire, Gabriac, Lavernhe, le Pont-de-Salars, ^ illefranche,Vimenet, etc.
Climat
L'altitude moyenne élevée du département le fait ranger sous l'influence du climat auvergnat.
Dans les montagnes d'Aubrac cl sur les hauts plateaux, l'hiver est long et rigoureux; il n'est
pas rare d'y voir la mauvaise saison durer pendant huit mois. Au centre, sur le causse du Comlal,
dans le sud, le climat est moins rude; dans le bassin de Millau, au contraire, il est tempéré.
La neige séjourne assez longtemps sur le sol. Les vents y sont parfois violents. Des observa-
tions météorologiques faites en 1900 dans les stations de Rodez, Yillefranche, Sl-Affiique et
Espalion. il résulte que la hauteur de pluie tombée a été de 0"8855, 1"U0J7, 0"'S70, l'''lô2j, cl la
tempéi'alure moyenne à midi, de 12"9, 15>, lô'ô6. 15"9.
Préfecture
Sous-
Prél'eelures
Divisions administratives
ÉTENDUE : 874.355 hectares (Cadastre).
I\ii>UL.\TiON (1901) : 582.071 habitants.
Arrondissements
Rodez 1
Espalion 1
Millau 1
Sainl-A/J'i-iiinc 1
Villefranche 1
Cantons
ConimnBes
11
80
9
49
9
50
6
58
8
65
Total.
Total
45 Total . 502
LISTE DES CANTO.\S
Rodez Bozouls. Cassagnes-Bégonhès. Conques. Marcillac, Naucelle, Pont-de-Salars,
Réquista, Rignac, Rodez, la Salvetat, Sauveterre.
Espalion. .... Entraygucs, Espalion, Estaing, Laguiole, Jlur-de-Barrez. Saint-Amans, Saint-
Chély, Sainte-Geneviève, Saint-Geniez.
Millau Campagnac, Laissac, Millau, NanI, Peyreleau, Sainl-Beauzely. Salles-Curan,
Sévérac-Ie-Chàteau, Vezins.
Sainl-Affrique. . Belmont, Camarès, Cornus, Saint-Affiique. Saint-Rome-de-Tarn, Saint-Sernin-
sur-Rance.
Villefranche. . . .Vsprières, Aubin, Decazeville, Montijazcns. Najac. Rieupeyroux, Villefranche,
\ ilU-neuve.
CULTES. Culte catholique. Ëvêché : Rodez, érigé dans les premiers siècles, sulîragant d'Albi;
supprimé en 1802, il a été rétabli en 1822. Le diocèse, qui ne comprend que le département,
compte 51 cures, 617 succursales et 215 vicariats rétribués. Rodez possède un séminaire diocé-
sain. Les communautés religieuses d'hommes, peu nombreuses, s'occupent d'enseignement,
d'cBuvres charitables, de prédications ou sont vouées à la vie conter]q)Ialive; les communautés de
soo
AVEVROX
l'cmmcs, dont un ccrlain noml)re ont lour maison nicre dans \o dôp.Ti'tcmcnt. sont ti'ôs noni-
l)reuses: elles s'orcupent surtout d'en-eigncnient. d'œuvres chni-iliibles. etc.: beaucoup sont
vouées à la vie contemplative.
Culte protestant, ('.est surtout au centre cl dans le S.-E. que l'on trouve des adliérenls à ce
culte. Le consistoire réformé de St-Affrique embrasse tout le département : il fait partie de la
1'2' circonscription synodale cl compte des annexes à Cornus. Millau, le Pontdo-C.amarès, SI-.Tean-
du-Bi'uel. Sl-Féli\ (le-Sor£rnes et SI-Rome-de-Tarn. Camarès possède en outre une église évan-
Ijélique libi'i\
Culte israélite. On ne connail qu'un lir~ ]ielil nombre d'ailliéienls à ce culte.
ARMÉE. L'^ drp.irli'iiient ressorlil .'i la II')- i-écion militaire qui comple G déparicmenis et
)< snliili\ isions de ri''i.'inn. (bml I. celii^ de Hodez, comprend tout le déparlenicnl. Les troupes
GABIUAC. — Clii'itean cl Tour frodolc (le Tliolot.
qin en dépendent sont rallacbées au Ifl" corps d'armée, dont le cbeflien esl Montpellier. T,;i c;ar-
nison de Rodez comprend 1 régiment d'infanli'iie.
Le déparlement ressorlil en outre à la 16' b'-Lrion de trendarmrrie.
JUSTICE. Le déparlement ressortit à la Cour d'appel de Montpe'lier. Il existe 1 Tribunal
de i." instance à Kodez (où se tient la Cour d'asslsesK à Espalion. Millau. Saint .\n'ii(|iie et
Villefrancbe. lîodez. St-.Vffiiqtie. Saint-rieniez. possèdent 1 Tribunal de commerce; I Conseil de
prud'hommes siège à Millau : il y a 1 Justice de paix dans chacun des. -43 canb>ns.
INSTRUCTION PUBLIQUE. Le département ressortit à l'Académie de Toulouse. Il ne pos-
sède pas d'élalili--riii('nl d'enseignement supérieur.
L'enseignement secondaire comprend, pour les garçons : 1 Lycée à r.od(>z. 1 collège com-
munal à Millau et à Villefi-anclie: pour les tilles, des cours secondaires à Millau cl .-i lindez. Il
y a des établissements libres à Espalion. Millau, Rodez (T)). Saint-,\ffriqne. Saiid ( leniez d'Olt,
Villefranclie ('2i. 11 existe un petit séminaire à Rodez et à Relmonl.
L'enseignement primaire recrute ses professeurs à l'école normale d instituteurs (avec école
'y,
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A V I-: Y n () N .■>;«
annexe) cl ;'i l'école normale d institutrices lavcc l'cdle .iiinoxci de Kodez. On trouve 1 école
primaire supérieure de gaieons à Aiiliin: de^= cours complémentaires à Capdenac, Decazevillc,
Entiaygues, l'iiuii. Pvieiipeyioux. Rodez, Sl-AITrifiue, SovciaL-le-i.li.'ileau, St-.Iean-du-Bruel ; des
pensionnats primaires à Broquiés et à Brusque.
Citons dans un aulre ordre d'idées la niailrise île Kodez.
Le département ressortit encore à l'arrondissement mméralogique de Toulouse, sous-arrondis-
sement de Rodez (division du S.-O.): à la S- région agricole (S.), à la 'JS= conservation forestière
(Aurillac) et à la 9= inspection des Ponis et Chaussées.
Agriculture
Sur le sol élevé et pauvre du di'|iaileinenl. le seigle a été longtemps au premier rang des
céréales cultivées: grâce aux progrés réalisés dans les méthodes de culture, c'est le froment qui
en a pris la place aujourd'hui. La culture des légumineuses n'est pas très importante, celle do
la pomme de terre l'est davantage. La véritahle richesse du dé|)artemciit réside dans l'étendue
de ses prairies naturelles et de ses herbages qui nourrissent, dans la belle saison, de nombreux
troupeaux de vaches et de moutons.
En 1900, les cultures industrielles n'ont compris que le colza, le chanvre et le lin. La même an-
née la vigne a occupé 12 lô8 hectares, ayant produit Iâ8 lliG liectol. do vin. Les vins rouges d'En-
traygues, de St-Georges-de-Luzençon, de St-Rome-de-Tarn et les vins blancs de Bouillac et de
Najac sont les plus estimés. La production du cidre s'est élevée à 41.707 hectol. Dans le Ségala
principalement, se trouvent des châtaigneraies dont les fruits ('(prmeiil un apimiiit considci'ablc
dans l'alimentation du pays. En 1900, celte production s'est éle\ée à ÔM 128 quint.: le reste de la
production fruitière comprenait 27 321 quint, de noix, 89 tiôl de pommes à cidre, 3 705 de prunes
récoltées surtout dans la vallée du Lot. En outre, la production en feuilles de mûriers a atteint
1757 quint. Sous les châtaigneraies, on récolte des chamijignons et surtout des morilles; on
trouve également des truffes dans la partie occidentale du déparlenienl. La llorc des plateaux
et des causses est très variée et compte un grand nondire de plantes médicinale-.
La surface des bois et forêts dépasse 83 000 hectares, sur lesquels on com|ile "7,78 hcct. de
foréis domaniales et 7.038 hect. 20 de forêts communales, sectionnâtes et d'établissements
publics. Les premières sont au nombre de 6 et les secondes de 88.
L'espèce chevaline était représentée par 11800 animaux. Rodez possède un haras: on compte
9 stations de monte réparties dans le département, qui produit surtout des poulains de trait et
des mulets. Cette dernière espèce comprenait 2 547 sujets et l'espèce asine 2 410. On comptait
198579 animaux de race bovine, dont 31 819 bo'ufs de travail et 2118 à l'engrais. 93.018 vaches,
principalement de la race d'Aubrac puie. pour laquelle existent des concours spéciaux. La pro-
duction du lait s'est élevée à 4i8 93(; hectol. La race ovine comprenait 633 773 animaux, dont
140 430 brebis estivant sur le plateau d'Aubrac. Leur lait alimente les fromageries de la région ;
les peaux d'agneau sont recherchées pour l'industrie gantière de Millau. Ajoutons que la pro-
duction en laine s'est élevée à 13938 quint, pour 104630 animaux tondus. La race porcine, fort
nond)reusc, comprenait 1893Ô8 animaux cl la lace caprine lilil. Les I8SI2 ruches d'abeilles
ont donné 60913 kil. de miel et 209U de cire. Enfin 109 sériciculteurs, ayant mis 130 onces de
graines en incubation, ont récolté 3777 kilog. de cocons frais.
L'enseignement agricole est fourni par la chaire départementale de Rodez, (pii possède des
champs d'expériences et de démonstrations agricoles et par la chaire spéciale de ^"illcfra^che, qui
possède un laboratoire agricole. Le département compte \i comices agricoles, 1 syndicat agri-
cole et fromager à Laguiole et différciilos sociélés d'agricullure. d'apiculture, etc.
Industrie
INDUSTRIES EXTRACTIVES. En 1901. on comptait dan- le dép.u Icnicnl 03 concessions de
mines dont .33 seulement étaient f\|iloitées. La même aimée plii-içiii- Iravaux de recherches
q
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O
50S AVEVliUN
ont élé accompli^:, ^rans donner de résullaL Vciici le lalili'.ui de-; minc> :
E.NiiliiHùcs IiK'xploiliics Exploilécs Iiirxjl.
Minerais de 1er. '> i
.Mélaiix divers. . H !"i
Alun » 1
i ,, .,, i Bassin dAubui. . I.j
, .-i , > Ilonille '
Combustibles ' ( « Je Ro<lez. 7
' Liirnile . « de Millau. 'i
Le personnel employé dans les houillères a dépassé ti.Mlll ou\iiei's. La produelion de la houille
n été de IOr,()00() T. environ en 1000. Les trois mines de fer exploitées ont fourni 67 000 T. de
minerai avec un personnel de 178 ouvriers. Le minerai de Mondalazac a été traité à Decazeville.
Les trois mines métalliques de Villefranclie, d'.\sprières et de ^"ezins produisent de la blende
et de la galène. Le personnel employé a étende îli7 ouvriers.
Le nombre de carrières exploitées en 1000 a élé <\r '."J7. dont i soiilerraine-; et -li'i à ciel ouvert.
Le personnel employé a été de 516 ouvriers. Les principales matières exploitées compiemicnt
les calcaires jurassiques pour pierre à chaux, matériaux de conslruclion et d'empierrement; les
grès houillers et permiens, les gneiss et granits au N. et au S. du ilépartenienl. les basaltes de
l'arrondissement d'Espalion,pour matériaux de construction et d'i^mpierremenl : les schistes silu-
riens pour ardoises aux environs d'Espalion. de St-An'ri(pie et à l'O. de Rodez, près de Clairvaux :
les phosphates de chaux dans l'arrondissemenl de Villefranclie, près de Xaussac cl de Sallcs-
Courbatiès; le gypse enlin, dans les environs de St-.MTriqiie (i carrières souterraines».
11 existe un certain nombre de tuileries, des briqueteries, nolamnicul à Decazeville. Penchol
possède une verrerie. Creissels, Espalion, Laissac. font de l.i poterie.
INDUSTRIES AGRICOLES. La principale est riiulusliie fidinagère, qui produit deux sortes
de fromages: celui de Hociuefort et celui de Laguiole, ce dernier bien supérieur au fromage du
Cantal. Le fromage de Roquefort se fabrique avec du lait de chèvre et de brebis, tiré surtout
des troupeaux du Larzac. On le prépare dans les burons de lîc"piefort el des environs, dans un
rayon de HO kilom. ainsi que dans les arrondissements de Millau, de Rodez et de St-AlTriqiie.
Les meilleurs sont affinés dans les caves célèbres de Roipiefort, caves où règne une lempé-
rature constante de 8° ,^ 9» soit naturelle, soit produite artiliciellement. Cette industrie occupe
surtout des femmes, des « cabiinicrex » revêtues d'un costume spécial ([ui leur sied à ravir. La
])rodii(iioii annuelle dé|iasse ôOOOOOO de kilog., dont le quart est exjioiti'. On fabrique du cho-
colat à r,d)l);iye de Bonneval. L'industrie du bois comprend les scieries mécaniques de Cas-
sagnes-Bégonhès, Cornus. Rodez, Ste-Geneviève, St-.\ITriqiie: les saboteries de Rodez. St-Jean-
du-Bruel. <•!(■. : les carrosseries de Rodez et de St-.^ffrique: la tonnellerie île St-Jean-dii-Bruel.
INDUSTRIES METALLURGiaUES. Le département ne possède d'usines qu'à Decazeville.
Viviez el l'emhol. .V DeiazeviUe. l'outillage comprend des fours à coUe. 'i hauts fourneaux.
4 fours Siemens-Martin et 7 trains de laminoirs: des aleliers de construction el de réparation
comprenant I forge, des aleliers d'ajustage, de chaudronneiii\ de coridvage, de charpente, me-
nuiserie, modèlerie, etc. et 1 fonderie pour moulages de '>■ fusion. La production, qui s'esl élevée
en 1901 à 48000 T., consiste en fers, aciers et fontes de toutes sortes. Viviez prépare du zincbrul
au moyen de minerai en provenance de la niinr de la Be.nimi' et de Saidjiigiie ipie Penchot lamine.
On trouve encore des ateliers de construction de machines .'i Millau, lîodez. St-,\lïri(pie, Vil-
lefranclie et N'iviez; des aleliers de grosse chaudronnerie ;i C.un.uès. \illi'franche; des fon-
deries de cloches à Villefranclie: des fonderies de plomb .-i X.iiil. Rodez el \'illefranche, des
clouteries à Naucelle, Réquista cl Rodez.
INDUSTRIES CHIMIQUES. Elles sont peu importantes el comprennent: des albumineries
.1 Mdl.ni; drs teintureries .'i liodez, St-.Vffrique. Millau. Lainiiole. St-Geniez. Rodez et Entraygues
fa briipiciil lies cierges. Laguiole- de la bougie. l,"s|i.ilioti i\r l,\ chandelle. X'illefraiulie des pro-
duits chimiques agricoles. Decazeville du sulfate d ammoniaque.
INDUSTRIES TEXTILES. On trouve des filatures de laine à Conques, Cornus. L.iissac.
l.a\.il. Millau. X.uii, liodez. Sl-AITrique. SIe-Eulalie. SIe-Ccneviève, Sl-Geniez, St-Léons, Ségur,
\aliic. \liiirii,-l. fin l'.ilirique du drap de lioupe .'i l'iodiv.. Sl-Geniès, Sl-.Vffrique, Salles-la-
.Source; des couvertures à Rodez el à SI Gêniez: des molletons à Sl-Alliiqiie et .'i Sl(!cniez:
des cadis à SI-AITi iqiie. St-Geniez. Rodez iLe Monastère». 11 y a des carderies de laine à Con-
ques, Esp.ilion. Estaiiig. Laguiole. On fabrique des bas à SI .lean dii-Bruel. Le chanvre esl filé
à Villefranclie, le coton à Sl-Affriqiie el à Vabres. X'illefi-anclie cl lout le Ségala l'ont de la toile.
508
AVE YROX
INDUSTRIES DIVERSES. On coiiiple des tanneries, mégisseries et chamoiseries à
Agucssac, Coiim~, C^ci^^.-^■l.■-. Ci'espin, Entraygue;;. K-p,ilicin. MilUiii. Rodez i^le Monastère), St-
AITrinuc (veau cire, empeignes), Ste-Eulalie, St-Geiiio/.. SI Itciine (tc-Tarn, Sévérae-le-Chàteau. II
y a lies fabi-iiiues de chaussures à Laguiole, St-Scniin. La ganterie oceiipe à Millau de 101)0 à
l'JOO hoiiiiiics et de ÔUlII) à i'Mô femmes, non compris l'iOO l'emmes retenues dans les diverses
tanneries. Un ouvrier gantier habile peut aisément occu|)er six femmes. St-AITriiiue compte
également ô à i maisons de ganterie. Les gants de la région sont généralement cousus en Noi'-
niandie. Signalons enlin les papeteries de Cornus et de Mnnlpaon et une imprimerie luipor-
laiile à N'illefranclie.
Au Til ilécemhre l'JIHI, on couiiitait dans le (li'|iarli-miMil "l'.l appaicUs à vapeur répartis dans
i'I'.t élablissements industriels, dont 0 inactifs. Ces élalilissemcids possédaient OS'2 macldnes
représentant une force motrice totale de 10 S" j chevau.v, dontOUT inutilisés dans il établissements.
Commerce
L'exporlalion comprend la houille, les métaux ifer, acier, fonte, zinc); du verre; des produits
-•liinu(iues; du drap pour la troupe, des étoffes de laine, de la soie, des toiles; des cuirs; des
gants; des bestiaux (bœufs, moutons, porcs); des chevaux et des mulets; des fromages de
Roipiefort et de Laguiole: de la volaille, des œufs, des trulTes, des champignons, des fruits et
des bois de toutes sortes.
Il impoi'le des grains et farines, des articles de modes et nouveautés, dameublemeni, de
bijouli-rie; des articles d'épicerie, des denrées coloniales, elc.
La navigation sur la [lartie navigable du Lot dans le d('|i.uii'ruent a été nulle en 1000.
Les deux succiwsales de la Banque de France ont occupé respectivement les rangs suivants
en 1901, d'après le chilïre d'affaires, celle de Millau. le oO% avec ."lOriai 900 fr., celle de Rodez, le lO.V,
avec 1 i HTiH UOO l'r. L'.Vveyron possède i chandjres de conunerce : celle de Rodez et celle de Millau.
Voies de communication
Kiloni.
Clieiiiins de fer (voie normale). . . . .'>2">,ri7(i
— — (voie étroite! .... ±2, »
Routes nationales â9'2,"jô0
Kiloni.
Chemins d'intérêt commun "i08!1,7l.">
1) vicinaux oj'dinaires 2'274,riSO
Lot ina\ig. en aninnl d'Lntravgues). ril.ririll
ROOEZ (M-rupe un promontoire de C") m. dalliludr. (|ne contourne à LE. et au S. l'Aveyron.
dont le cours forjue un angle au sommet du([uel se trouve le confluent de la Brianelle. La belle
Tour de sa cathé-drale, que l'on aperçoit de fort loin, domine la ville de sa masse imposante. Un
tramway électrique relie Rodez à sa gare, distante de 2 kilom. D'a|)parence fort calme, le chef-
lieu de l'Aveyron se compose de trois parties : le Fauliaurij, en voie de développement et qui
renferme la nouvelle É'glisedu Sacré-Cœur, de style roman; — la Clic, ou ville épiscopale. avec le
Grand Séminaire, le Palais épisco pal {xvw s.) agrandi de 1S71 à IS'j, la C<i//id<iraie (.xiir s.) achevée
au xvi° s. et ù l'intérieur de laquelle on remarque un .lulié (xv s.), un St-Sépulcre (xyi' s.), une
clôture de chapelle, les stalles du chœur, le bulTet d'orgue et les tribunes (xv s.), enlin la Place
de la Cilc, ovnéc de la Statue de .1/yr ,4//'rc. archevêque de Paris; — le IJourg on ville comlale, avec
sa curieuse Place du Hourg au centre, l'Église SI Amans (xviii» s.), la Préfecture. (xvii° s.) ancien
Ilolel d'.Vyssènes, etc. La Cité et le Bourg forment une ellipse aménagée extérieurement en bou-
levard continu, sur le pourtour de laquelle on rencontre des fragments de murailles, des tours,
vestiges des anciennes fortifications. Des terrasses réservées avec goût sur plusieurs points, la
vue s'étend au loin dans toutes les directions. Celte promenade est le charme de Rodez
qui en comiite quelques autres, le Foirai à TO. que bordent d'un coté, le Jardin public, de l'autre
les Casernes et le i/acus, ancienne Chartreuse de Rodez et ijui aboutit au petit Square précédani
la cathédrale; le Si/uare au pied du Palais de Juitice, qui abrite le Musée. Mentionnons encore
Vllotel-Dieu et le Lycée avec sa chapelle (w\V s.) et des maisons anciennes dont les plus remar-
quables sont : la .Maison d'.irmag)iac (xvi° s.), la maison de Beno-il {\\i' s.), la Maison des Anglais
A ^■ I-: V [S () \
Îi03
(rilV s.) etc. Rnilcz a iMcn ('• Miif Sl.iliir à Alrxi^ Mtnilril. r.iiiloiir de V//i.</ii!rc (Icx Fninçais des divers-
Ëlaix, un hiixlf ou Iii'oii/.e à l.fhdii cl un aiili'r c .iihii- .'i /■'. linlh/. cIimix liieiifailoiirs de la ville.
ESPALION. l)àli sur les ilciix ri\('s du l,.il. (|iic \\,]i riMiicliil >ui- deux ponls. l'un moderne cl
l'aulre à arelies du xiii" s., est doininé au S.-(). pai- uih' monlairne conique dont le somniel poi'le
les ruines du Clidlcaii de Cnhnniil-d'dll [\\r au \i\' s.l. I»e ses vieilles forliliealions. la ville n'a
conservé qu'une Tmir en faee ilu l'uhnf: de Juslii-e. iiioilcr'iie. Sm- des roeluM-s de la rive s. ilu Loi.
se dresse Vanc'wnnp Justice de I',il.c. X.'IhUchlc l'i//>' occupe une |iarlie de l'ancienne Kglise dont
le clocher (xv« s.) est encore delioul : une r.\radi> de même slyle y a élé ajoulée. La nouvelle
i';///sc es! de slyle ogival. N'onhlioiis jias dans le [lelit cinielière VÉijtise de Vers (xir s.).
MILLAU, centre indusiriel inipoi'lanl.dans une rianle silualion. enlouré surtout anX.el à l'E.
de montagnes roclieuses au l'i'nnl li;islionué. occupe, sur l.i l'ive d.duT.irn. un cuuile assez pro-
noncé que l'orme celle rivière en ainonl de son conilueni avec l.i Douriiie. De lieaux boulevards
LAC.riOLE.
r.llàirnil illl r.nlis,|llc|.
euserrcnl la vieille cil/' aux rues élroiles. coupées de ruelles ol d'impasses bordées de viirlsniii
*(HCî"en,T'.s des xir au xv s. (Place de l'Hôtel-dc-VUlc. Iliie l'eijrnlerie. etc.). On y voit encore une
vieille Porte furtificc du xir s., sou.s laquelle passe la /.'"c '/'( Vi'iiltrc. La Pince du Mniid, irons, où
se dresse le Mmiiimoi t aux enfants deMillnu moris poui- la p.ilrie eu 1X7(1-1X71. relie la ville anciemii'
à la ville modei-ne. L'Église N.-D. (xir s.), consacrée p.ir \c p.ipe l'ibain H, a élé rrm.uiic'-e au
xvii" s.; elle est flanquée d'une tour octogonale au S., que couronne une balustrade ci que ler-
fnine une tléclie en liois. Les Ê{/lises du Sacré-Cœur et St-Fraiiçois. de slyle roman, soûl modernes.
On adnui'C dans la petite Il'iilisc St-Martin une Descente de croix peiide par C.rayer. Signalons en-
core le Be/[roi. tour de l'auci. ii Ib'.lrl de \ille: le CI,,} Iran, édilice élevé sons Louis \I\': un I.iirnir
du xviii" s., el les relies d'un \ ieu\ l'mit sur le Tarn ri ,-\rcliesi.
SAINT-AFFRiaUE ociiipe le- di'ux ri\es de la SorLiue-, sur laquelb^ deux pouls soni jelés,
l'un ogival, l'aulre moderne, plus en aval, flette petite cilé industrielle, toute en longueur, est
entourée au N.-IC. et au N.-O. jiar des montagnes qui vont en s'abaissant et dont le point de
y.
■A
AVEVliOX
r;ii
roncdiili-c r>l occii|ir |i;ii' lUi riionin^ li,-i-li(.ii. le inr ilr C.ixlii-. i|iii- lnii |ip rniliviil ili' loin | •
iiiip foricresse féoil.ili' en niiiics. lui poiil inmlciiir. on Jiniil diiiii' \ ne .'igivablc sur l:i ville cl l;i
v.-ill(''o i\\\(' domino l.i llrilir cli-tj-.iiik' do son l.'ijl he iwn\i\ On y voil i|nol(|nos XKa'.soii.s ;iiR-ii>nric~ ;
on lio.ui Si/inirr nino 1.1 livo i; . tii- In Sorjîuos.
VILLEFRANGHE-DE-ROUERGUE. onhnuôo do (dlliiios i-lcvocs au S. olùI'O.. osl iiiio lias-
liclo lotiolioro du \nr s. conslruilo sur' l.i rivo d. do lAvovroii. que frnnclii.ssoiil doux ponl-i, l"uii
du xiir s. ot r.inli'o modoriie. Ello possodo sa plaoo caiToo à arcades, la l'Iacc A.-D.. dos ruos
élroiles se coupant à anylc di'oil cl doni la plus remarquable est la ftiie de Lin-ruinr. boiili-o de
maisons à pignon. Une lour massive, sous le porche de laquelle passe une rue. Il.unpio l.i l'açade
oe Vl'^glixc IV.'f). don! on rom,'in|uo les boi-orios. Son ninnunicnl lo pln^ iidôrossaid osl i;nioioniie
C.M'DENAf. GARE.
^'uo liôiioialo.
Charlreme, transfonnoc on Hospice (x\- cl \\r s.) doid on .-idniiro lo< ilon\ cloilro~ ol inini
Icment lo polil. l.,-i ili,i|,ollo ol lo iV-l'ocloii o -onl l'tr.ilo id inloross.-uiU.
ipu-
Liste des Monuments historiques
Belmont Clociicr (xv s.) de llCiilise de
rancicune Abbaye.
liuzens Dolmt'ii.
(Cavalerie (La). . . Di)liiic(i.
Cayrol (Le) UuIik's de l'Abbaye de Unimeval
, (Ml- s.).
Conqucà Kglise Ste-Foy (xii" s.).
Couveiiojrade (Lai l'ortes et coiirliiies faisant parlîe
des anciens remparts (.\iv' s.).
Espalion C-liapcllr de Pcrs (.\ir s.i.
— .... l'rml \ieux (xm' s.).
Martiel Knim.ii.
Monljanx, ... Oolnien.
Nanl l'Xdise Sl-Picrn' (.\ii" s.).
Uodez (.ialliédralo ?s.-l). i.vui* an xvi" s.).
Uodez (Siiilc).
St-AnVi.iu,'. .
S|,-Sernin-s.-iî:HHr
SalIes-ia-Sntnre .
Sylvanes, . . .
\""il[cti;.n. Iir dr l'.i
liât
Villefran.-hêdc
l'ïoneri.nie . . . .
Maison dite des Anjïlais (xiv
Maison dite d'Armagnac (\vi"
Oolinen des Tïergues.
INnd (.\n'° s.).
\w\rn Ilnlel dc Ville.
[ iiiliiii-ii ^nM> tnmulu^. du <■<
\ rier.
Ancienne Abliaye ixii' s.l.
hulni.-ii.
Ain-icnne (dinrlrense (xV s.),
^ jourd'lini iiospioe).
Église (xm' an xvr s.).
AVEYRON
•%^ SfPréf^ (CT) Cantons
Echelle
Landes
Nom — Situation
3, E département dos Landes doit son nom à la vaste réiïion du S.-O.
de la France, qui s'étend de Icmlioucliiire de la Gironde à celle de
FAdonr et vient se terminer à la Gélise, dans larrondissenient de
Ji Nérac, formant ain^i un tiiangle dont la base, qui n'est autre que
le rivage de l'océan Atlantique, mesure '250 kilom. De cette légion
jadis coupée d'étangs et de marais, recouverte de bruyères, d'ajoncs
et de fougères et aujourd'hui transformée en une immense forêt
de pins, de chênes et de hêtres, avec des prairies égayant les clairières, notre dépar-
tement en occupe les trois quarts. Sous le rapport de l'étendue, il est au deuxième
rang, cédant la préséance au département voisin de la Gironde, ddiil Ir domaine
s'étend aussi sur une partie des Landes. En ne tenant pas compte de la jiointe
orientale de l'arrondissement de Mont-de-Marsan, il affecte la forme d'un ti-apèze
dont la plus grande base (llHl kilom.) est le rivage lui-même de l'Océan. La dia-
gonale X.-L. à S.-O. mesure 117 kilom. et la diagonale JN.-O. à S.-E. n'en mesure que
127. Il a des limites natur'elles : au N. -2 kilom. de la Leyre; àl'E. 7 kilom. de la Gueyze,
11) de la Gélise et du i-uisseau de Rimbez. 12 kilom. de la Douze, 7 du Midou et une partie
du cours du ruisseau de N'ergognan ; au S. plusieurs ruisseaux peu importants. Ci kilom.
du Gabas. de nouveau quelques parties de ruisseaux insignifiants, le Gave de l'an, la
Bidouze. puis les Gaves réunis de Pau et d'Oloron, enfin l'.\dour à deux reprises, en
amont d'abord, puis en aval de Bayonne. jusqu'à son embouchure dans l'océan Atlan-
tique; à 10. enfin ce même Océan jusqu'à la loule forestière qui en part pour nl)C)n-
tir à l'étang de C.azaux. 11 est borné au N. [lar le département de la Gironde, au N.-E-
par celui de Lot-et-Garonne. àl'E. par celui du Gers, au S. enfin par celui des
Basses- Pyrénées.
En 17011. il a été formé de parties de territoire empruntées à trois |irovinces de
l'ancienne France ; Guyenne (Landes. Condomois, Clialosse), Gascogne et Béarn.
Histoire
Des âges lointains le sol des Landes a conservé peu de chose. Citons : des grottes
préhistoriques surîe territoire de Sorde, à l'intérieur de l'angle formé [lar le confluent
des Gaves de Pau et d'Oloron : parmi les moiunnents mégalilhiques. peu nombreux et
situés pour la plupart sur la rive g. de l'Adour, une j)ierre celtique connue sous le nom
de Gn'mooii à Sal)res; le monument mégalithique ap\)e\è Peyyeloitiiue à Saubusse; les
menhirs de la Picrrt'-Lowjue à Horsarrieu. de la Pirrre-du-Dialileà Sarron. et le mégniillie
de Saint-Loubouer. Aux peuplades inconnues auxquelles on est redevable de ces monu-
ments succédèrent d'abord les Ibères, que les Phocéens trouvèrent, vers lidiiav. J.-C. sur
les cotes du Languedoc, puis les Celtes, que les Romains désignèrent sous le nomd'.Vqui-
tains. Parmi les neuf peuples dénombrés par César comme occupant l'espace compris
entre l'Océan, la Garonne et les Pyri''nées. trois se trouvaient sur le territoii-e du dépar-
tement: les Tinijt'J I i au[onv de Dax, les Cocogntes. leurs clients, vers Castets et les Taru-
salc.<. plus tard AturcnfiC!', à Aire-sui' l'.Vdour. Après la campagne de Crassus (50 av. J.-C.)
les .\quitains se soumirent aux Romains et ne se soulevèrent pas en Ô2 avec toute la
T. IV. — 35. LANDES I.
514
LANDES
Gaule. En r.8. Vipsanius Agrippa réprima un de leurs soulévcniputs; iiu autre lïit étouffé
entre 55 et 50 par Albius Carrinas ; un troisième, en iS. par Valerius Messala. L'an 1.".,
l'Aquitaine comprit les pays s'étendant jusqu'à la Loire. .\u point de vue militaire, elle
était représentée par quatre cohortes. Auguste réduisit ù 5 leurs 17 cités. La religion
impériale s'implanta à Dax comme dans le reste de l'empire. Un noble éduen. réfugié à
Dax en 200. s'y maria: l'une de ses tilles épousa un médecin de Bazas. Julius Ausonius,
qui alla s'établir à Bordeaux et l'ut le père du poète Ausone. 'Vers l'an 400, le pays rangé
dans la Novempopulanie, l'une
des 7 provinces du diocèse de
N'ienne. comprenait les deux
importantes cités de Dax (rivi-
Uig A(iuensiiim) et Aire (clvitas
Alureiisium).
De l'époque romaine il reste
des vestiges de camps romains
à Arjnzaux. Duhort-Bachen
(camp de Castera), Grenade,
Montant. Saint-Sever. où la
Promenade du Plateau de
.Morlanne en occupe l'empla-
cement et Sarron qui est
biiti dans l'enceinte. On voit
aussi des traces de voies ro-
maines à Gastes, Mimizan,
Vielle-St-Girons. Dax a con-
servé une partie de ses vieux
remi)arts : on voit des mosa'i-
ques au hameau de Gueux
ic. de Labastide-d"Armagnac),à
Sarbazan ; des ruines romaines
à Sort; un autel gallo-romain
au pignadar de Lône à Vieux-
Boucau : des restes de la sta-
tion de Lo^a (Louze) à Sangui-
net. l^ouillon, entin. lut un
viens gallo-romain.
Le Christianisme y l'ut prê-
ché au m" s. par saint Honest.
C'est à Aire que l'on place le
martyre de sainte Ouitterie.
qui eut lieu au V s. En 1117 tonic rAipiilaine liil raxngi'c par un flot de barbares :
Vandales, Suèves, Burgondes. Wallia. roi des Wisigoths. <pii avait refoulé en Espagne
les Suèves et les Vandales, en échange des services rendus à l'empire, obtint de
l'empereur Constance l'Aquitaine, dans laquelle il s'établit. L'un de ses succes-
seurs, Alaric II, résida an Mas d'Aire ; c'est dans le château de cette ville que fut
élaboré le code auquel il a donne son nom. L'empiic des ^Visigoths s'écroula en .■)07 à
Vouillé. par suite de la victoire des Francs de Clovis. L'Aquitaine fut conservée par les
successeurs de ce roi conquérant jusqu'à la révolte de Gondowald. En 627 les Vascons
sont maîtres à leur tour de la Novempopulanie. En 719 les Arabes traversent les Pyré-
Résitijer on ti-avail.
I
y;
Si
<
a
H
o
516 LANDES
nées par le Oas-Languedoc ; on 7:!! ils seinparont d'Aii-c cl tic Dax. ^'aillcus en 70-2 à
Poitiers i)ar Chades-Maiiel, ils disparaissent, et, si l'on en croit la tiailition, quelques
fuyards se réfugient dans les Landes. Le péril arabe disparu, la lutte enlie l'Aquitaine
indépendante et les ducs austrasiens commence, lutte ardente dans laquelle succombent
Hunald, puis Waifre, assassiné en 708. Charleniagne, vainqueur, avait taillé trois états
dans le duché d'Aquitaine dont son fils Louis fut titulaire. C'est un parent éloigné
d'Hunald qui exerça le pouvoir dans la région de Dax, Loup I", qui eut pour successeurs
son fils et son petit-fils Adalric. Ce dernier se révolta et fut battu par Louis (815), qui
devint empereur d'Occident à la mort de son père Charlemagne. Louis le Débonnaire
donna le royaume d'Aquitaine à son fils Pépin I" (817j. Deux ans après, il plaça Totilon
à la tète du duché de Gascogne. Vers cette époque a lieu la première apparition des
Normands, qui remontent le cours de l'Adour, en pillant et en dévastant la région. Malgré
l'énergie qu'il déploie à Dax, Totilon ne peut empêcher la ville de tomber au pouvoir
des pirates. A Pépin I" succède Pépin II. Un seigneur espagnol, Sanche-Sancion,
s'empare du duché de Gascogne. Charles le Chauve l'attaque en 849; puis les Maures
envahissent son territoire. Il meurt en 804. Le pouvoir passe successivement aux mains
d'Arnaud, fils d'un comte de Périgord, puis d'un seigneur gascon, Sanche-Mitarra. Ln
877, l'Aquitaine, de royaume redevient simple duché et tombe aux mains de Raynulf, fils
d'un comte de Poitiers. Sous l'un de ses successeurs, Guillaume, fils de Sanche 111, les
^Jormands font une nouvelle ai)parition dans le pays, mais le duc les bat à Taller. et, en
souvenir de sa victoire, élève l'abbaye de St-Sever. Un peu plus tard il se sacre lui-même
évoque et meurt (OSÔ), laissant deux (ils, dont l'un, son successeur, eut à refouler les
Manichéens qui pénétrèrent en Gascogne. Après sa mort, survenue en lUôi, la puissante
maison de Poitiers réunit sous sa suzeraineté les deux duchés de Gascogne et d'Aquilaine,
à la suite du mariage du lils de (uiillaunie IV. Mais cette suzeraineté, s'exerçant de loin.
n'em|)i'cha pas d'autres seigneurs de grandir à côté. Une des maisons qui prospérèz'ent
le plus fut la maison d'Albret, cjui. à l'origine, ne possédait que Labrit; une des plus
anciennes est celle de Tartas, qui fut réunie par un mariage à la vicomte de Dax, au
xiir s. Mont-de-Marsan fut fondé en 1141 par le vicomte Pierre de Marsan et son épouse
Béatrix de Béarn. La vicomte de Marsan devint, à partir de 1256, l'apanage de la maison
de Béarn.
Le divorce d'Aliénor d'Acjuitaine avec le roi Louis VII, suivi de son mariage avec le duc
d'Anjou, Henri Plantagenèt, devenu roi d'Angleterre sous le nom de Henri II, apporta la
Gascogne au nouveau roi. L'un de ses fils, Bichard Cœur-de-Lion, étoufi'e de H70 à 1178
les rébellions des seigneurs insurgés contre son père. Il s'empare une première fois de
Dax, défendu par les troupes du comte de Bigorre et qui résiste pendant dix jours. Une
seconde révolte le ramène à nouveau sous les murs de la ville, que cette fois les troupes
anglaises gardent. Les nouveaux maîtres furent assez habiles pour se faire supporter :
ils accordèrent aux villes des privilèges ou augmentèrent les libertés précédemment
acquises: ils facilitèrent la création de villes nouvelles ou bastides et recherchèrent des
unions avec les grandes familles de la région. 11 est juste d'ajouter que la noblesse
d'Aquitaine passait facilement des anciens maîtres aux nouveaux et réciproquement.
Au xni' s. s'élèvent : Grenade, sur la rive d. de l'Adour, Hastingues, Labastide-
d'Arniagnac, Montfort, Mlleneuve-de-Marsan. etc. Les souverains anglais venaient
résider quelquefois dans leur nouveau domnine qu'ils faisaient adniinislrer par des
sénéchaux. St-Sever était le siège de la sénéchaussée de Gascogne. Assiégée en 1275 par
le frère de Philippe le Bel, alors en lutte avec Edouard I" d'Angleterre, cette ville dut
capituler après trois mois de souffrances et de privalions. Dax. que les Anglais assié-
gèrent aussi, résista avec succès. A la mort de Mai'guei-ite de Béarn ilôli»-. son petit-fils.
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Gaston de Foix, hérita de .ses domaines. C'est ainsi que la [lailie des Landes comprenant
le centre, l'est et le nord-est, devint l'apanage de la maison de Foix; la famille d'Albret
tenait presque tout le reste.
Au xiv° s. l'église entre en lutte avec les seigiieui-s pour la sui)r;'-malie ; l'un des
épisodes les plus tragiques de celte lutte est l'assassinat de l'évèque d'Aire, i)rès de
JNogaro. en lô'Jti.
Bien traités par les souverains anglais, les seigneurs gascons sont de leiii- côté en
■I55G, lors de la bataille de Poitiers. Mais un revirement se produit bientôt : les sires
tl'Albret, les seigneurs d'Armagnac et de Foix .s'orientent du côté de la royauté française
([ui leur confie des charges. Sous Charles VI, ils entrent dans une ligue formée à Aire
contre les Anglais. En 1 ii'i ces derniers assiègent Tartas, que défend Charles 11 d'.\li)ret.
Le roi Charles VII lui vient en aide et les Anglais s'éloignent. Successivement St-Sevcr,
Dax et Mont-de-Marsan tombent au pouvoir du roi de France qui, en 1451, est redevenu
nuiilre de tout le royaume.
La maison d'Albret devient de plus en plus puissante, d'abord à la suite de l'union de
Jean XV avec Catherine de Foix (llDl), puis par le mariage de leur fds Henri II (Henri
de Navarre) avec la sœur de François I", Marguerite do Valois (1527), dont la 011e, Jeanne
d'Albret, épousa Antoine de Bourbon et donna le jour à Henri IL Cette illustre famille
s'était ralliée au protestantisme qu'elle protégeait; aussi les guerres de religion eurcuit-
elles leur contre-coup dans ses États. Catholiques et protestants se combattirent avec des
alternatives de succès et de revers, amenant chaque fois des représailles sanglantes. Les
diverses villes de la région furent tour à tour prises et reprises par chacun des deux
partis. Les 27 années qu'avait duré la lutte avaient ruiné la France. La révolte des Cro-
quants, qui suivit, eut de nombreux partisans dans les Landes. L'habileté et la sagesse
de Henri IV ramenèrent enfin la paix et la tranquillité dans le royaume.
Sous Louis XIII. Dax, une des places de sûreté des protestants, eut sa citadelle
démolie. Pendant les troubles de la Fronde, les grandes villes des Landes i-estérent
fidèles à la cause de la royauté. Depuis cette époque aucun événement local n'est à
signaler et l'histoire des Landes est celle de la France. .Mentionnons toutefois la transfor-
mation économique de cette région si particulière, transformation accomplie et presque
achevée à la fin du xix' s.
Géologie Topographie
On peut diviser le dêpartemeiil en deux régions d'aspect fort tranché, que sépare te cours de
l'Adour, qui décrit un arc de cercle dans la partie S. Sur la rive d. se trouvent tes Dunes cl les
Landes, recouvertes de forêts, avec des centres de population peu nombreux et fort éloignés
les uns des autres; sur ta rive g. s'étend la Chalosse, région accidentée, fertile et populeuse.
Les dunes, de formation pliocène, forment une tjande de 6 tvllom. de largeur moyenne, accora-
pagnanl du N. au S. le rivage recliligne de l'océan AllaïUiiiue. Ces dunes, les plus élevées de
toute l'Europe, atteignent leur point culminant, 79 m., près de Miiiiizan. Elles sont formées d'une
série de bourrelets ou de rides parallèles, se composant de sable quartzeux et coupées trans-
versalement par des courants, écoulant à l'océan les eaux d'un chapelet d'étangs situés sur leur
flanc oriental. Ces étangs étaient jadis des golfes dont les sables ont comblé les détroits com-
muniquant avec la mer. On nomme Iclles ou lâdes les vallons, parfois étroits, situés entre les
bourrelets de dunes et dans lesquels on rencontre encore quelques blouses ou mouvanls, dont la
surface est voilée par une couche de sable apporté par les vents. Dans les temps reculés, les
dunes recouvertes par une végétation luxuriante avaient dû s'arrêter; puis, par suite d'impré-
voyances répétées, on les avait déboisées. Elles devinrent mobiles, avançant annuellement d'une
vingtaine de m. vers l'E., engloutissant des bourgs dont la trace est aujourd'hui perdue. Au
xvni» s., après quelques essais partiels tentés par des particuliers et couronnés de succès,
520 LANDES
l'ingénieur Bréniontier entreprit un plan d'ensoinljle pour leur fixation sur le littoral du golfe do
Gascogne. par des semis de pins niaiitimes. Son œuvre de défense est aujourd'hui continuée jiar
le service forestier, qui doit notamment veiller au bon état do la ]iiriiiiére dune littorale com-
mençant au delà de la laisse des hautes mers. La pente rapide du liane iiuellc oppose à l'océan,
par son talus suflisamment élevé, arrête les sables que les vents poussent contre elle cl les
empêche ainsi d'aller se déposer au loin sur les dunes parallèles que la végétation a déliniti-
vement lixées. Les forêts domaniales qui les recouvrent, sans solution de continuité, forment une
zone de protection derrière laquelle s'étendent les landes. Cette région des dunes porte des
noms distincts. Ce sont, en descendant du N". au S. : le Pays de Born, tout à fait au N.. auquel
succède le Marensin, région des étangs, où l'on trouve de grands chênes et que suit la
Maremne. région humide et chaude où croissent les chênes-liège, des houx puissants, des
bruNcres géantes et des aubépines de dimensions inusitées. Le pays de Seignaux, qui occupe
la pointe extrême au S. sur la rive d. de l'Adour, est une contrée de collines.
Los landes, qui continuent les dunes, s'étendent vers l'E. dans tout le reste de cette partie du
département, débordant même sur les départements voisins. Le sol s'y élève régulièrement )iar
une pente insensible et atteint plus de 170 m. d'altitude dans le canton de Gabarret, assaini par
la création de puits filtrants et de canaux qui écoulent les eaux tombées à sa surface imper-
méable, formée d'alios. 11 est presque uniquement recouvert de pins maritimes qui y prospèrent
sous un climat extrêmement propice. On ne compte jilus aujourd'hui <iue 10000 hectares de
landes nues dont l'assainissement n'a pas encore été entrepris. Cette œuvre de rénovation est
due à l'ingénieur des Ponts et Chaussées Chambrelent. Communes et particuliers en tirent
aujourd'hui d'inqiortants revenus. Vers la pointe orientale de l'arrondissement de Mont-de-Marsan,
la lande change d'aspect : prairies, vignobles, cultures variées, alternent avec des bois de pins;
les tci-res, de composition variable, y portent le nom de boulbénes.
Sur la rive g. de l'Adour, s'étend la Chalosse, qui renferme le point culminant du départe-
ment, 227 m., au S. du canton de Geaune et à la limite du département des Basses-Pyrénées.
A cette rive se terminent les talus de la région pyrénéenne. L'argile et la silice mélangées avecle
calcaire composent le sol de la Chalosse. où l'on trouve encore des bancs de marne et des amas
de sable. La partie la plus aride occupe l'angle S.-E.; on la désigne sous le nom de Tursan.
Hydrographie
Hydrographie maritime. Le littoral du département commence au-dessous du bassin d'Arca-
clion. à rmlgine d'un clicniin forestier qui part de la cote, coui)e en biais la grande lelte de l.ons-
Lmiias et aboutit à Vctaiig de Ca::aux et de Sanguinei. La distance de l'océan h l'étang excode à
peine Ikilom. La côle se poursuit en ligne droite du N. au S.-S.-O. jusqu'à l'embouchure de l'Adour.
Elle est escortée, parallèlement et à petite distance, par un chapelet d'étangs de dimensions
variables. Les bourrelets de dunes qui l'accompagnent, depuis l'origine jusqu'au couranl de
Mimhan, se suivent en lignes droites parallèles, puis, au delà et juscju'au courant de Coulis, ils
ofTront une série de lignes ondidées: de la rive g. du courant de Coatis jusqu'à l'élmig de Léon,
ils alTectent une forme serpentine; enfin, dans la dernière i)artie et jusqu'au ranat du Boudigau,
les premières dunes parallèles au littoral sont suivies d'autres dunes sensiblement perpendicu-
laires aux pi-emières. L'altitude des plus élevées ne dépasse pas 80 m. En aval de l'étang de
Léon, celte altitude diminue: elle n'excède pas 32 m. au S. du charmant étang de la Prade ot ne
dépasse pas 10 m. en aval de Vétnng de Souslons.
Sur cette longue côte inhospitalière, on ne rencontre guère, en dehors des chalets de quelques
petites plages de bains, presque uniquement fréquentées par les habitants de la région, que des
maisons forestières, des postes de douaniers et plusieurs phares. Les forêts et les bois recou-
vrant les dunes cachent çà et là les maisons basses des résiniers; dans des clairières appa-
raissent des habitations proprettes et gaies. constituant de modestes bourgades, dont les princi-
pales sont desservies par de petites lignes d'intérêt local. Les dessous de bois sont admirables
dans (pielques régions et peu de pays offrent autant d'attrait i>nur la rl)as-;e et la pêche.
En suivant la côte du N. au S., on rencontre d'al)ord Biscarosse-Plage. dont les chalets
s'abritent au pied d'une dune terminale. Plus bas est la plage de Ste-Eulalie. fort modeste, que
JlIMIZAN. — Poixlic (le liuiticuiic liylise.
52-2 LANDES
suit celle de Mimizan-les-Bains. l)clle et va?le. toute de saljle résistant: des clialcts foil nom-
breux sont eiil'ouis suu^ li-s iiiii:^, couronnent le faile de la dune ou s'élèvent à ses pie is, tous
sur la rive d. du co!(ra)i( endigué à l'aide de jiieux constituani un lorm épi sur la rive g. et des
fascines de pins sur la rive d.: au-dessous et également sur la rive d. du coity-anl de Conlis, se
trouve la plage de Contis. ipie domine le pliare du même nom: jiuis viennent celles de Huchet-
et Vielle-St-Girons. f(irl modeste: de 'Vieux -Boucau. jikis ini|iortante, avec de belles villas sur
la dune. En aval des bains débouche le rourunt ilr l'ii'njc-Bourmi. écoulement des étangs de
Soustons, que protège une jetée en pierre de 180 m. de longueur. Knfiu à l."i kiloni. en amont de
l'embouchure de l'Adour est la station la plus importante de la Cote, Gapbreton. sur la rive e. du
Boudigau. Cité maritime considérable au xivs., Capbrelon n'est aujourd'hui cpiun p<'lil poil de
pèche situé devant ime pi-ofonde vallée sous-marine, connue sous le nom de fofsc. ou 'jouf de
Capbrelon, d'une profondeui- variant de Ô75 m. à 5 kilom. de la cote jusqu'à l."iOO m. à 00 kilom.
Il est constitué par l'cmbouchuie de la petite ricière de Boud'ujau qu'éclaire un phare et
fréquenté par des bateaux de pèche dont 6 lui sont attachés. Ses ouvrages coniprennenl : une
estacade en bois de 218 ni. de long, s'avançant le long de la rive S.: un quai en niatonnerie de
50 m. lui faisant suite en amont ; le canal d'Osségor reliant le chenal du Boudigau à l'étang
d'Osségor, d'une longueur de 1500 m. sur 5ô m. de largeur au plafond; des digues établies sur
la rive g. du Boudigau et du canal d'Osségor (digue du Boucarot) et sur la rive d. de ces mêmes
canaux, mesurant ensemble 900 ni. Des huitriéres importantes se trouvent sur la lagune
d'Osségor.
Le littoral des Landes s'achève à la rive d. de 1 Adour. d(inl la rive g. a|jpartienl au départe-
ment voisin des Basses-Pyrénées. Au large et en face se tiouveiil les Huclies de la BaDe.
Hydrographie fluviale. Les eaux du département vont toutes à l'océan Atlanli(iue. qu'elles
gai;nciit iinlireclcnicnl par la Gai'onne, en faible partie; par la Leyre, i|ui tombe dans le bassin
d'.\rcachon ; parles étangs du littoral, (jui s'y déversent par des courants: enlin jiar l'Adour.
C'est ce dernier bassin qui est de beaucoup le plus cousidéialile : il com]iicnil. en effet, l'arron-
dissement entier de St-Sever, presque toute la pallie orientale de celui de Mont-de-Marsan et
jilus du tiers de celui de Dax.
La Garonne reçoit : par l'intermédiaire de la Baise, les eaux de la Gclisc. rivière du (iers, qui
n'appartient, i)endan[ 10 kilom., que par sa rive g. au département des Landes, où elle reçoit,
par la même rive, le Himbez, qui lui-même sépare pendant 5 kilom. environ le déparlement des
Landes de celui de Lot-et-Garonne: — puis directement (rive g.) le Ciron, qui naît dans une
lagune ;'i d. de Lubbon, presque à la limite du déparlement et se grossit (rive g.) du Titus.
La Legre. aux eaux brunes, qui tombe dans le bassin d'Arcachon, est formée par la réunion,
en aval de Moustey, de la l'élite J.eijre avec la Grande Legre. La Petite Legre ou Legre orientale,
ou encore Legre de Sore. est elle-même formée à Luxey de plusieurs petits ruisseaux ou crasics;
elle coule ensuite dans un petit ravin, s'augmente (rive d.) du Gave de Catien, passe au pied de
Sore, glane en passant quelques ruisseaux, notamment (rive g.) celui de la Grande-Borjde et
tombe dans la Grande-Leyre. Celte dernière, ou Legn occidentale, ou bien Legre de Pissos, beau-
coup plus considérable, a sa source à 1.") kilom. environ à l'E. de la bifurcation de Morcenx.
Formée des eaux qui s'échappent de plusieurs lagunes du plateau des Landes, elle serpente du
S. au N. entre des talus sablonneux, accueille (rive d.) le ruisseau qui traverse Sabres, devient
de plus en plus sinueuse, laisse Pissos à 1 kilom. de sa rive g., s'élargit et liasse dans le dépar-
tement de la Gironde, à 10 kilom. au-dessous de son confluent avec la Petite Leyre, non sans
s'être grossie encore de quelques crastes.
Sur l'océan AlUmliipie débouchent directement plusieurs courants : le courant de Aliniizan,
d'une longueur de près de 7 kilom., qui lui apporte le Iribul de plusieurs étangs importants du
littoral; il sert en effet de déversoir à l'étang d'Auieilhan, dans lequel tombent, sur la rive méri-
dionale, le ruisseau d'Eseource et le ruisseau de Canteloup augmenté (rive d.) du Pouillon. Sur la
rive septentrionale de létang d'Auieilhan débouche le sinueux courant de Ste-Eulalie, aux eaux
rapides et formant des cascatelles au milieu de la brousse. qui coule dans un étroit défilé; pour
un cours de 10 kilom., la différence de niveau est de 18 m.; il apporte les eaux du grand étang
de forme triangulaire de BIscarosse et de Parentis, dans lequel se jettent des ruisseaux du pays
de Boni, connue la. l/o((?((><sf. Un canal de moins de 1 kilom. de longueur lui amène au X. le trop-
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524 LANDES
plein du petit étang de Biscarosse. en communication lui-même, par le cayml du litloral des
Landes, avec l'élnng de C.azaux et de Sanguinet, ([ue se partagent les deux départements de la
Gironde et des I.aiidis; la partie landaise, dans la([uelle débouche la crasle de Sanf/uinet. porte
ce dernier nom. l'aulie étant réservé à la Gironde. Dans l'angle oriental tombe la Gouryue, au-
dessus du bourg même de Sanguinel.
A 12 kilom. plus bas, le roiiniiU de Coulis écoule à l'océan les eaux qui formaient autrefois les
étangs de Lit et de Sl-Julien-en-Born, aujourd'hui desséchés. Il reçoit en outre (rive d.) le
ruisseau de Mézos. qui s'augmente, par l'intermédiaire du rourniH moi-l, lieVUza. qui remplit l'étang
de la Forge. C'est le courant de Contis qui sépare le pays de Born au N. du Marensin au S.
Le courant de Léon, ipii décrit des sinuosités à travers les leltes du littoral, porte à l'océan
les eaux de l'étang de Léon, tiès diminue d'étendue et dans lequel tombent plusieurs ruisseaux,
notamment le Denaul. ipii pas-c à Linxe et la Palue qui arrose Caslets. Sur le point de gagner
l'océan, ce courant tourne l>i iis<piement. à angle droit, vers le S.-S.-O. pendant prés de ikil.. séparé
seulement par un mince coi'don de sable. Le courant de Soustons, ou rlicnal du ficux-Boucau. qui
évacue les eaux de l'étang de Soustons, se trouve à 8 kilom. au-dessoiw du piécédent; il
recueille le Maycsq à l'E. et au S. le llurdy, déversoir du polit étang de Hardy, séparé par un
bari'age de l'étang Blanc. Au S. de ^"ieux-Bouc.■l^. uim luin du lias-fond où coulait jadis l'Adour,
le courant de Soustons rencontre à d. le chcniit de Messaugcs. qui y déverse le troi)-plein de trois
petits étangs, dont le [dus septcntiional est l'étang de Mollets. ;'i 1 kilom. au-dessous duquel est
l'étang de la Prade. qui gagne par un chenal de plus de -i lubm]. l'étang du Capitaine. Dans
l'étang Blanc se déverse le petit étang Noir.dans lequel tonilie le ruisseuu de Capdeil. qui passe
près de Tosse.
A 15 kilom. au-dessous du coui'anl de Soustons et dans l'axe de la Fosse de Capbrcton,
débouche le ruisseau de Doudigau.ilanii lequel s'écoule l'étang de Garros et qui recueille le canal
du Boudigau traversant l'ancien étang d'Orx et pendant le parcours duquel il reçoit le canal de
Burret, le canal de Moussehous. le trop-]ilein de l'étang d'Irieux. Puis, le ruisseau de Boudigau se
grossit des eaux de l'étang de la Pointe, arrose Capbrelon, est rejoint à 1500 m. en aval par le
ruisseau de Bourct, foiuié lui-même du ruisseau de la Motle. du ruisseau de Vir/neou et du canal de
Monbardon, enfin accuedle par un chenal le trop-plein de l'étang d'Osségort.
L'^lciour, qui a sa source dans les Hautes-Pyrénées, traverse la jiointe O. du département du
Gers et pénétre par environ 79 m. dans celui des Landes, à 5 kilom. en amont d'.\ire-sur-l'Adour.
qu'il arrose. En aval de cette ville, il décrit une courbe vers le X.-O. dans une large vallée, à
une distance moyenne de 2 kilom. des collines dominant de Mt .'i 711 m. sa rive g.; il baigne
ensuite Grenade, s'attarde à traverser des prairies où il aliaridcinnc une partie de ses eaux,
entoure des iles boisées, passe au jiied de la colline qui porte Sainl-Sevcr sur la live g., sépa-
rant la Chalossc accidentée des plaines sablonneuses de la rive d. Son lit se resscri-e ensuite et
devient plus profond; devant Jlugron, il est navigable; il n'était que llntlable depuis .\iic. Il
s'avance, sinueux, à la rencontre de la Midouze,qui en augmente le voliuiie. Lu peu en aval de
ce confluent, il descend vers le S.-O., redouble ses méandres, escorté l.mtot de bois de jiins et
tantôt de prairies; puis il gagne Dax, qu'il laisse sui' sa l'ive g. en le séparant de Salnt-I'aul-
lès-Dax, gros bourg de la rive d. Les marées d'équinoxe se font parfois sentir jusqu'à l'antique
cité thermale. Quand les Gaves réunis de Pau et d'Oloron apportent leur trilnil à l'Adour. ce
fleuve s'élargit et roule des eaux abondantes: mais il n'appartient plus aux Landes que jiar sa
rive d. Depuis Saubusse il est descendu vers le S. et tourne à l'O. à partir du conflueni avec le
Gave. A 5 kilom. en amont de Bayonne. il cesse de séparer le déparlement des Basses-Pyrénées
de celui des Landes, rôle qu'il ne reprend que i kilom. en a\al de la mémo ville et pendant les
deux derniers kilom. de son cours. La barre qu'il formait à son emli(un-hure dans l'océan,
mobile et dangereuse jadis, est aujourd'hui .■usémeni franibic |i;u- suite des travaux considérables
exécutés depuis de longues années. Sur une longunn- hil.ilr ilc ."iiil Kilom.. son parcours e^-l de
165 kilom. dans le département. a\ec une inufondcni- Irés x.ol.iMc li une largeur oscillant de
CO m. ;i !)0 m.
Ses affluents sont : (rive g.) la Grave, (pii lui parvient sous le nom de l'uisscau de Brousseau: —
(rive d.) la Molle; — (rive g.) le ruisseau de l.onrdcn et \c Bahus, fpii ii;isse;i Kugénie-les-Bains; —
rive d.) le Bos ou S\'ovicUc, qui a son endjoucliure .'i 'i kilom. en aval de St-Scvci-: — (rive g.) le
D.VX. — Ancienne Calhcdrale. Porle Ue l'ancien [jorche.
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I
LANDES
527
(liibas, dans lequel tombent : (rive cl.) le ftrv, uni frùle (jeannc et s'auçrmente (rive i\.) dn PrtU-Bas,
de VEsroulis et de l'iiscu, (rive d.) In Mère et (rive g.) le Laiido/i; — (rive d.) la Midûiizc, formée
de la réunion, dans Mont-de-Marsan, de la Douze et du Midou, deux coui'S d'eau descendus des
collines de l'Armaiïnar. dans le Gers. La Dmize. le plus abondant des deux, se grossit: (rive d.)
du l.avnrdoii, à Roquefort, de ['E^lnmpriii augmenté de plusieurs ruisseaux et de la Gcmaneyrr:
le Midou, qui passe |irès de Villeneuvc-de-Marsan. reçoit également un certain minière de
ruisseaux dont le plus important est (rive g.) le Ludon. En aval de Mont-de-Marsan, la Midouze
recueille (rive d.) VEstrir/on et le Gdloux. puis, le Dez, baigne Tartas et se gonfle encore, avant
de tondier dans l'Adour, (rive d.) du ruisseau de Lareljon; — (rive g.) le Lizou; — (i-ive g.) le
Louis, dont le cours dépasse 70 kilom. dans les Landes, coule comme son voisin, IcGabas, dans
DAX. — I.n Foril:iiiic .IkiikIc.
une élroite vallée, arrose llagctmau, laisse Miiiiirnrl-en-rlialosse à " Kil. de ^a rive e. : — en aval
de Dav. ii'ive d.) \a Herrère; — (rive g.) le Lu;/, Inriiié île la réunion, en aval de (laujacii. ilu I.in/
de Erauee cl du Luij de Bcarn. venus tous deux des Basses-Pyrénées: dans le Luy de France tom-
l)cnt : (rive g.) le ruisseau de lu Ranee, (rive d.) le ruisseau de Lamison et (rive g.) le ruisseiiu de
C'ées; le Luy de Béarn, plus important, n'a guère plus de 12 kilom. dans le département; le Luy
ainsi doublé coule en décrivant de giands méandres dans une plaine qu'il inonde parfois et se
grossit (rive g.) du ruisseau du Grand Arrigau, et, près de son ccmfluent. de la Dussée; — (rive g.)
les (laves rénni^ formés de l'unicui. en amont de Peyreliorade. du GavedePaucl du Gare il'Oloron;
ces (lcu\ cour- d'eau. 1res abondants, apparliennenl au déparlement, le premier pendant'2:> kilom.
seuicmcnl, dont li par la rived. seuli'. le -ccond pendant il kilom. dont â par la rive d. -=eule éga-
lement.
ÉTANGS. Leur surface, qui va ^ans cesse en diminuant, est d'environ II). l.'iO lieclares aujour-
d'hui; ds -étrndçnl principalement le long de la côte de lOcéan. Il en exi^^le d'aulre-; di- faible
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T. IV. — ôi.
530 LANDES
étendue en di(Téi'cnt« poinis des Landes. La )>rofondciir de ceux du littoral esl ])liis considérable
sur la rive occidentale que sui' la rive orientale. Nous les avons décrits dans le chapitre consacré
à riiydrograpliie.
Marais. On en trouve dans la région des étangs et dans la vallée de l'Adour: on leur donne le
nom de Oartlics. Des associations privées les assainissent ou les dessèchent.
CANAUX. 11 n'existe que les canaux élroits ou coitranls, faisant coinmuniciuer les étangs soit
enlre eux. >nil avec l'Océan.
Sources minérales. .\u 1" janvier 1001 on comptait dans le département 19 sources autorisées
léparlies dans 17 élahlissemenls. dont les principaux sont ceux de Dax, d'Eugénie-les-Bains et de
Préchacq. Dax est célèbre par ses eaux minérales sulfatées calciques, dont la Ihermalité varie
de 53' à 61° et ses boues végélo-niinérales. employées avec succès dans le traitement des rhuma-
tismes. Dax possède aussi des eaux salées ('2ô° à l'aréomèlre Baume). Tout aulour de Dax existe
un véritable fleuve chaud, qui se nianifesle à 11 kilom. E.-X.-E. de la ville, à Préchacq. se diri-
geant vers 10. en passant sous l'Adour qu'il franchit une première fois, puis une seconde fois en
reparaissant à Dax (toutes les sources se trouvent sur la rive g. de r.\dour), enfin une troisième
fois en se manifestant àSaubusse, à 12 kiloin. S.-O. de Dax.Eugénie-les-Bains est un centre de
sources sulfurées calciqiio~ on sudiiiues. ferrugineuses il.V'à 'JIV'). On (rouve encore des sources
de nu-iiie natuir ,-i Donzacq. Garaarde, Pouillon, Rivière cl Tercis; des eaux sulfureuses froides
à Gourbera, Morcenx ri Sindères; dcr- eaux Ici rugineuses ;i Lit. Mont-de-Marsan, Morganx,
St-'Vincent-de-Tyrosse. Ciliuw encore la fontaine bouilluiUKUilc d'Estigarde et la source pétri-
fiante de Mancs à Lucliardez-et-Bargues.
Climat
Le département est placé sous l'influence du climat (/iroiuUn. plus doux dans la lande, sur la
rive d. de r.\dour. que dans la Chalosse, sur la rive g. Il est encoi'c un peu malsain dans les
landes nues restant à améliorer. La chaleur se fait sciilii- pendant les mois de juin, juillet et
août: le froid, modéré, en janvier el quelcpiefois en niar-. La neige est presque inconnue; la
pluie tombe surtoul au printemps. Les vents dO. el du S.-().. qui dominent, amènent en été de
nombreux orages, souvent acconqiagnés de grêle. En hiver il au délml du printemps, le brouillard
est fréquent dans la région des élangs el sur la lande rase.
La moyenne de la température, légèremeiil inl'i'iicuic à celle de Bordeaux et supérieure de
2' à celle de Paris, oscille aulour de 12",
La hauteur moyenne annuelle dr la pluie loinbée de 1NS2 .'i 1800 a été de 0"'972; cette hauteur
n'a atteint que 0"001 en ISOO. mais s'est élevée à 1"177 en 1000.
Divisions administratives
Etendue: 052.1.'50 hectares (Cadastre).
PopiL.VTioN- (19011 ; 291. 580 habitants.
Arrondissements Cantons Coninmnes
Prcfi<iure : MoNT-DE-M.\ns.\N l 12 117
Sou^- ^ Dn.r 1 8 1(17
Prélecluies { Saint-Secer i 8 100
Tolnl. . 5 Tolal . . 28 Total. ■"".
i.iSTi: nEs c.WTONs
lUtDU-de-Mtirsan. . . Gabarret. Grenade. Labrit. Mimizan. Moid-de-Marsan, IMoiienx. Parenlis-
en-Born, Pissos, Roquefort. Sabres, Sore. Villeneuve-de-Marsan.
D^i.i- Casiets, Dax, Monlforl, Peyrehoiade, Pouillon. Saint-Marlin-de-Seignaux,
Sainl-^■incent-dc-Tyrosse, Soustons.
•>aiut->evci- . . . Aire-sur r.^dour, .\mou, Geaune. Ilagetmau, Mugron, Saint-Sever, Tartas E.,
Tari as O.
CULTES. Culte catholique. Évêché : Aire, éiisé au m" ^.: il iileva d'Eauze jusqu'au ix" s.
I
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■Jl
B32
LANDES
cl d'Auch ensuite. Siippi'iiné en 1790, ce diocêr^e fut réuni à celui de Eayonne et rélal)li en i82ô.
11 compte 2S CU1-C5, iiO'i succui-sales et 41 vicariats rétribuée ainsi qu'une cliapelle paroissiale.
Aire possède un séminaire diocésain. Le diocèse ne comprend que le déi)arteraent des Landes.
Le nombre des communautés religieuses d'iiommes est insignifiant, celui des communautés de
femmes est plus important ; presque toutes s'occupent d'enseignement, sauf quelques communautés
de femmes qui sont vouées à la vie contemplative ou s'occupent d'ieuvres cliaritables. Citons
parjui les pèlerinages : N.-D. de Buglose, à Pouy, près Dax, N.-D. de Maylis à Mugron, N.-D. de
la Capère à Igos, N.-D. de Goudosse à Souprossa, N.-D. d'Ichoux. N.-D. de Mimizan. N.-D. de
Saubion. Culte protestant. Les adhérents au'culte réformé, jieu nombreux, sont rattachés au
consistoire d'Orthcz, qui ressortit à la 9» circonscription synodale. Il y a un temple à Mont-de-
IIAGETMAU. — Eglise. Enscmhle fie la crypte.
Marsan. Culte Israélite. Les quelipies adhérents à ce culte sont rattaché- au consistoire de
Bayonne.
ARMÉE. Le département ressortit à la 18" région militaire, qui comprend o départements, dont
celui des Landes et 8 subdivisions de région dont l'une, celle de Monl-de-Marsan, lui appartient.
Les troupes qui en dépendent font partie du 18" corps d'armée dont le chef-lieu est Bordeaux.
La garnison de Mont-de-Marsan compte 1 régiment d'infanterie. En outre. le département ressor-
tit h la 18' légion de gendarmerie.
Marine. Les Landes appartiennent au 4" arrondissement marillme, clicf-Iieu Rochefort. qui
s'étend de la baie de Bourgneuf à la frontière d'Espagne.
JUSTICE. Le département ressortit à la Cour d'appel d» Pau. I! existe un Tribunal de 1" in-
stance à Mont-de-Marsan, où se tient la Cour d'assises. ;i Oax et .'i St-Sever: un Tribunal de
Commerce à Dax: une justice de paix <lans chacun des 28 rnnlun-.
INSTRUCTION PUBLiaUE. Le département ressortit à l'Académie de Bordeaux. Il ne pos-
sède aucun établissement d'enseiKnement supérieur.
■a
I
HAGETMAU. — Église. Côté de l'absiile.
LAN DliS
555
L'cTisoigncment sccoiiilaiii' i-oiii|iii'iiiJ iiour lr-< ir.irriiiis : un lycée ,1 Muiil-dcMiU^aii il^yccc
Vic(i>r Ihiiiivl cl pour les lilles. di's cours secondaires. Il > a 1111 petit séminaire ;i Aiie: des
établissements libres à Dax olà Sainl-X iiiiiiil-dc-l'aid.
L'ensoigiieiuciil |iilinaiie rei rulc ses piolVsscurs à l'école normale d'instituteurs lavoi- écolo
annexe) do Dax cl à l'école normale d'institutrices (avec cculc-; aiiiic\c~i di' Mniil-de-Marsan. Il
existe des écoles primaires supérieures de caiçoiis à Aire. |ia\ il l'c\ielioiade.
Signalons encore l'école pratique d'agriculture de Saint-Sevei
l,e dé|)arlenienl ressoi-lil en onlre à l'an'ondisseineiU niini''ralogii|nc de Bordeaux, sous-arron-
ilissenienl de Bordeaux S. idi\ision du S.-O.); à la 7' région agiiculo ^S.-O.J; à la -U'consorvulion
foiesliore iBordeanxi; à la
10' inspection des l'onls cl
Chaussées.
Agriculture
l.e dcpaitciiienl -e [larlage
en deux régions bien distinctes
au point de vue agiicole, cor-
respondant ù la nalure géolo-
gique du sol : les Landes et la
C.halosse. Celle dernière ré-
gion, liés l'criile. porte îles
cultures très variées, tandis
quela première, au sid sablon-
neux, presque ciilièrenicnl oc-
cupée par des l'oréts de pins
et 10 000 hectares de landes
nues, privée d'engrais, n"a
que de pauvres cultures.
.Vu preniier rang des céréa-
les est le mais qui a occupé
71 Sll hectares en 1900 et pro-
duil 1071050 hectolitres; puis
viennent le seigle, le l'ronienl,
le millet et l'avoine. Parmi les
légumineuses, la culture des
liaricols esl la seule qui ait
quelque importance. La pomme
IlAliET.MAU.
r.hnpilcaii 'le la crypte.
iloniii'' un rendement
coiii|ii('iiail. la même
ciipi' "li ."iii."i ln'ctares.
le terre n'a occu|ié que ■'7 17(1 lieclaie~ cl
de 117 550 quintaux. La production l'ourragère n'est pas considéiable : elle
année, 4670 hectares; fourrages aniuiels. prés naliirels et lierli.iijes. mil 1
les belleraves fourragères i 7S0 hectares.
Les cultures industrielles n'ont compii- cpio le lin iiiSI hecl.'. le chanvre i \',>i el le tabac, .pii a
foui'ni 15-28 quint, pour 120 liect. plantés.
La vigne, qui occupe 22 099 hectares en production, a donné liS7 056 heclol.; en outre. I 'iiHiect.
étaient improductifs. Ce sont les vins de sablo qui sont les jilus recherchés. La pnidudion frui-
tière n'a guère consisté qu'en 681 quint, de châtaignes.
Les forêts domaniales avaient une surface de 20 262 hectares 55 ares plantés surtout en pin^.
sauf celle de Laveyron, plantée en chênes et en hèlres. Les forets communales embrassaient
7809 hectares 8i ares.
Les chevaux des Landes, de formes élégantes, simt estimés. 11 existe un haras à Mont-de-Marsan
el 10 autres stations de monte. En 1900, on comptait 22529 chevaux, 8068 mulels et 5169 ânes.
L'espèce bovine était représentée par 128 il9 sujets, dont 36 428 bœufs de travail, 2144 à l'engrais
el 051)14 vaches ([ui ont fourni 292 200 heclol. de lait. L'espèce ovine, en décroissance, comptait
536
LANDES
345 003 représenlanU: la quanlilé de laine lïmrnie a élé de iOOlqiiinl. pour '200 'iOU animaux ton-
dus. La race porcine élail représentée par 91G08 animaux el la race caprine par 'Jti'JiU. En outre,
15 961 ruches d'abeilles ont fourni 28 325 kit. de miel el lii toi kil. de cire.
Les liasses-cours fournissent un sérieux appoint dans l'en-enihle de l'économie agi'icole; leurs
produits alimentent les marchés de Bordeaux et de Bayonne. Ajoutons ipie le sribier de toutes
sortes abonde dans les foivts, que le littoral et les étangs fournissent toutes les variétés de pois-
sons et Ton se convaincra que les ressouires qu'olTrc le département sont fort variées.
L'enseignement agricole est donné par la chaire départementale do Monl-dc-Marsan. la chaire
spéciale d'Aire-sur-l'Adour et lécole pratique d'agriculture de Saint-Sevcr. On compte 13 comices
agricoles dans le déiiartemenl ainsi
qu'un certain nombre de sociétés et
de syndicats agricoles. L'élève du
cheval est encouragée par des i>rimes;
des courses annuelles ont lieu à
Mont-de-Maisan. I)a\, Aire et Peyre-
borade. Cette dernière ville possède
un établissement de pisciculture.
Enlin on trouve des pépinières
départementales et des écoles de
grelïage pour la \ ignc dans plu-
sieurs centres.
Industrie
INDUSTRIES EXTRACTIVES.
Au 51 décembre l'.KlU. on comptait
dans les Landes 10 concessions de
mines : 2 de lignite (à Larquier et
à St-Lon) : i de bitume (Armentieu.
l'Échalassière, Labourdette, Pozat) ;
i de sel gemme (Dax, Lescourrc,
iMontpeyroux. St-Pandelon). En 1900.
on n'a exploité que la mine de lignite
de St-Lon, qui a produit 70O T. et la
mine de sel gemme de St-Pandelon,
i|ui a fourni 11 i T. de sel brut et
0 120 de sel raftiné. La même année,
les 5 tourbières coiumunales de Mées
et celle de Taieyrc ont fourni 202 T.
de combustible. Il n'existe qu'une
seule carrière souterraine à Pouillon
(gypse); toutes les autres sont à ciel ouvert. Elles ont fourni ensemble 101050 m. c. de maté-
riaux de construction, d'empierrement, d'engrais pour l'agriculture, etc. Roquefort et CHircgave
ont des fours à chaux. On fabii(pie de la poterie ordinaire dans quelques petits centres, des
tuyaux de drainage dans plusieurs usines. Le département compte en outre un grand nombre
de tuileries, quelques briqueteries et enlin 2 verreries.
INDUSTRIES AGRICOLES. Elles comprennent un certain nombre de minoteries établies
prini-ipalement sur les cours d'eau et d'autres à vapeur; des distilleries d'alcool de ma'is, des
fabriques de liqueurs à Mont-de-Mar-aii. Dax. etc. Les industries du bois, très importantes.
com]iiennent de giamles scieries mécaniques dans les landes, notamment à Moreenx. à Mont-
de-Marsan, Dax, etc. Dax fait de l'èbénisterie, Mont-de-Marsan fabrique des enveloppes de paille,
Dax des sandales et des espadrilles, St-Sever des cercles pour barriques. Enlin on compte,
dans la région des dunes principalement, un certain nombre de fabriques de bouchons de liège
que l'on tire de l'écorcc des chênes spéciaux de celte région.
SAINT-SEVER.
Éi;Ii??e. C.liîipitcau du transept.
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538
LANDES
INDUSTRIES MÉTALLURGiaUES. Les usines iiiélalliirL'iques en aelivité sont celles du
Boucau, lie Laboulicyie, Je Punlenx-les-1'orges et de (laslels. L'usine dUza n"a l'aljritjué ijuedes
jiroduils de seconde fusion en 1900. Placée à l'embouchure de l'.\dour, l'usine du Boucau doit h
celle situation privilégiée de recevoir directement par eau ses matières premières: chai hou dAn-
f,'letene, minerais d'Espagne, casline des Basses-Pyrénées. Les bateaux qui lesai)porlent y Irou-
venl comme fret de retour les poteaux de mines des Landes, dont le Boucau est un des principaux
poils d'exportation. L'usine, qui dispose de i JOO clievaux de force et occupe une moyenne de
1 7(10 ouvriers, possède 5 hauts fourneaux au coke, "> cornues Bessemer. '2 fouis Marlin. 10 fours à
réchauffer, 5 trains de laminoirs, 156 fours à coke. En 1900, elle a produit 71784 T. de fonte et
IIO-IOST. d'acier. On y a traité 123 000 T. de" minerai de fer d'Espagne, "i RIO T. de minerai de
manganèse de l'Ariège, 3 200 T. de chrome et l'on a employé lôOOOO T. de charbons anglais,
87 000 T. de roke du Boucau et .M 000 T. de casline. Les 3 autres usines ont occupé '210oiiviiers
et pioduit 3072 T. de fonle pour aflinage et pour moulage et 2 037 T. de fer.
St-Paul-lès-Dax ])0ssède les forges d'Abesse, Mont-de-Maisan îles fniideiies de fer, de lonlc
('■
fusion) et de cuivre, «'.elle dernière ville construit des machines agricoles.
INDUSTRIES CHIMIQUES. Elles comprennent les fabriques de cierges et de chandelles de
Dax et de Mont-de-Marsan; de savons et de bougies de Dax; les fonderies et blanchisseries de
suif de cette même ville; les usines de produits résineux du Marensin, deDax, de Mont-de-Marsan.
L'extraclion de la résine du jiin marilime est une source de richesse inépuisable pour les Lan-
des. .\ussi le département n'a-t-il pas hésité à fournir une subvention annuelle ,ui laboratoire de
rliimic a|qjliquée ;i l'industrie des résines, institué à la Faculté des Sciences de l'Université de
Bordeaux et dont la mission consiste, en dehors des essais, analyses et recherches purement
sclenliliqiies, à fournir aux usines landaises des ingénieurs-chimistes dotés de connaissances
ieiliiiiipies -|iéri.ilc-. De la résine on retire une loiile de produits.
INDUSTRIES TEXTILES. Elles ne comprennent guère ipie quelques filatures de lin. llaget
mail Oiliii(|iie du linge de table; quelques cenlres produisent des élolïes grossières en laine.
INDUSTRIES DIVERSES. Mont-dc-Marsan fait de la chapellerie. Dax et Ilagetmau ont des
tanneries
En résumé, le dé|)arleiiienl, en 1900, comptait 39ii élablissemenls dont.jOOen aclivilé. disposant
de 310 machines dune force de 8000 chevaux-vapeur.
Commerce
Le dépailement exporte des produils résineux, clu buis île pin débité sous plusieurs formes, du
liège, des métaux (fer, fonte, acier), des eaux-de-vie. du tabac, du miel, etc.
Il importe des blés et farines; de la houille; du minerai de fer; des articles de modes et nou-
veautés, d'ameublement; des articles d'habillement, des denrées coloniales, des liqueurs, etc.
En 1900, le tonnage effectif des marchandises sur les rivières navigables a atteint les chilTrcs
suivants : Adour 127 907 T. ; Midouze 3 Si9 T. ; Luy il3T. ; Gaves réunis l(i 9i7 T. En outre le llotlage
sur les deux Leyres a atteint 4322 T. en .367 radeaux.
En 1901. Mont-de-Marsan a occupé le 67° rang parmi les succursales de la Banque de Fiance
avec un chiffre d'affaires de 30 887 .300 fr. Mont-de-Marsan est le siège d'une Chambre de Comineice
diinl la circonscripliim embrasse tout le déparlement îles Landes.
Voies de communication
Chemins de fer (voie normale) . . .
Routes nationales
Chemins de grande communication
d'intérêt commun ....
— vicinaux ordinaires 2899,828
Adour (navig. entre Sl-Sever et le bec
des Gaves)
Midouze (navig. sur tout son parcours)
Kilom.
Kilom.
591,205
Luy (nav. de la digue du moulin d'Oro
457.060
à son embouchure)
24
1323.662
Ga ves réunis (de leur jonclii m .'i l'einb.V
9.420
431.177
2899,828
Rivières llnllables.
llaul .\d.iiir. . 1(1.2(19
Douze . . .
32,.')60
101,260
Gave de Pau . 1 i,2,30
Leyrc occid'
.-.2.749
42,955
Gave d'Oloron 9,160
— orient'
23,055
AIRE SUR-L'ADOUa. - Callié.ii-ale. FacaUe N.-O.
o40 L A N l) I-: S
ONT-DE-MARSAN. ville |m'ii aiiiiiioe et ^nns iiilOiol. mois propre, avec
de belles avoiuies. esl b;'ilie dans une cuvellc où s'unissent le Midou et
la Douze pour l'ornier la Midouze. C'est en amont de ce eonlliient et
entre les deux rivières que l'on trouve les principaux luonunienls ; sur
la plare de ilIiUel-de-ViUe, VJIolel de Ville renferme les bureaux de la
(^liaïubre de commerce et la OMiolkàjiu; riche de lOUOO volumes. 1 incu-
nable et 2 manuscrits; en face, un long bâtiment, dont le rez-de-
cbaussée sert de Halle et i|ui renferme le Thcdlre. occupe toute la lon-
i;ueur de la [ilace. Uérjlise de la Mitdeleinc.avec son poilii|ae et ses deux
touis carrées, n'oIVre rien de remari[uable,"pas plus (pie le l'atais de Juslke ou la l'ivferture.
non loin de laquelle est un petit sijwire bien ombragé. I.aiiliciuc donjon de yoii-li-Bos. construit
l)ar Gaston Plin'lius, est occupé aujourd'bui par des services militaires: enfin im petit bâtiment
du xiv s. domine le deinier barrage sur la Douze. Sur la rive d. de celle rivière, le Lijrée donne
siu' une licUe /d,iir où s'ouvre le jardin public de la l'éjiinièrc, planté de grands arbres. A l'O.
la petite église de la Capérolecsl insigiiilianle.
Le plus beau monument moderne de Monl-dc-Marsan C'^t le Cercle des ((/'/;<ic/s (HHKii. qui se
dresse sur la place l'ascal-Dupral, au bout de la rue Gainhcttu. la plus conunerçante. Il lenfei'me la
C"<(t.sse dVyjuj'(//i(", et au 'i- étage le .W».scc. aulrefois dans le même bàlijnent ijue le Tliéùtre: il
possède une colleclion d'hisloii'e naturelle el ipieli[ucs silex taillés. I'iè< de la gare, les Arènes
sont modernes.
Mont-de-Marsan possède de belles ]ilaccs cl de laiges Ixjulevards. pour la plupart [iropres el
lilanlés de beaux arbres. Ajoulons cpi'on y rcnconire queliiues vieilles maisons assez curieuses.
DAX. ranciemie Aijun: Tarhcllifx des Romains, occupe la rive dr. d'une courbe de l'Adour.
dojninée à l'O. par le monlicule du Tue cCEauze. C'est de la Tour de IJurda, élevée sur cette colline,
que le spectateur auia la plus belle vue de Dax cl de ses environs; à ses pieds, vers l'E., la
ville s'élend, enlourée de collines; à g., le faubourg du Sab/ar l'unit à la gare; à di'. la cathédrale
dresse ses deux tours; au fond, enlin. la cliaine des Pyrénées limite sa vue à l'horizon.
Dax possède quelques monuments anciens : des restes de remparts roniaiiis, .-unénagés en
promenade, plantés de beaux platanes, et non loin, des vestiges d'un pont qui s'élève à peine
au-dessus du sol; enlin le jiortùjue qui entoure la fameuse Fontaine Chaude.
Le monument le iilus remarquable est Véglise Solre-Dame, anciemic cathédrale Sle-Marie.
Détruite par les protestants, ou y a com|iris, lors de sa restauration (IUJ(i-1719'. le riche portail
(xiir s.) de la cathédrale, el on l'a augmentée de deux tours à la façade (IS9i). Deniére l'abside,
VHôtel de Ville, sans inlérèl, occupe l'ancien palais épiscopal. Il renferme la Oiiliidhcijuc (environ
5000 volumes) et le Musée municipal de Borda, qui possède une riche l'olleclion d'objels préhis-
toriques, archéologiques, une collection d'entomologie cochinchinuise el calédonienne, d'oini-
thologie, des médailles, quelques toiles el gravures, etc.
Dax doit sa renommée à ses sources thermales et à ses boues, recueillies après chaque crue
d: l'Adour, el t\m se minéralisenl au contact des eaux chaudes. La Fontaine Chaade. d'où monte
une colonne de vapeur, est à ce point de vue la chose la )dus curieuse de la ville thermale, qui
comprend de nombreux établissements, dont les luincipaux soni silués le long même de l'Adour :
les Bains Salés anne.xés au Casino (IS91), construits sur l'enqjlacement du Vieux Château et dont
une porte s'ouvre à l'endroit même où s'élevait la porte de la cilé romaine; les Grands- ï'/iermes;
sur la promenade des Baignots, les Bains Séris, les Baiynots, avec leius deux geysers, tous entou-
rés de jardins, etc. De beaux boulevards traversent ou entourent la ville, ipi'agrémenlent encore des
places spacieuses. La ji^j'c 7'/iiers, la pface Sl-Vincenl, ([ui sert de Forait, devant l'église la
place des Tilleuls, sur lacpielle s'élèvent la Halle et la Caisse d'épargne, modernes, elc. sont
ombragées de beaux arbres, ainsi que laPlanlalion, les Arènes, modernes aussi, en laceil'un iielil
Jardin Public attenant à l'IIôtcl de "Ville. Dax a élevé une statue au savant marin llnrda. Le Buis
de Boulogne, sur la rive g. de l'Adour, forme pour les Dacquois et les Dacquoises. dont la beauté
est renommée, un intéressant but de promenade.
Hors de la ville, au S.-O., l'église St-Vinccnt-de-.\aintrs. moderne, dans le faubourg Sl-N'inccnl.
renferme un dallage en mosa'ique romaine, reste du tenqile de Lucine. el le londieau du premier
évcque de Dax. Sur la rive d. de l'Adour, s'étend le bourg important de Saint-Paul-lés-Dax, où
LANDES
SU
l'on voit cnrrtvo ]c~ vnïfiges fl'iin aqnpdiir romain el qui possède une inlércssanle église du xv s.
St-SEVER. Ii.ili sur une hauteur dominant l'Adour el le Gabas, est une cité aussi curieuse
par sa situation que jiar son éçrlise et ses rues tortueuses bordées de vieilles maisons {place
Tcnir-dn-Sol. faubourg du Pontix, etc.)- h'églUe St-Scver, fondée au x" s., a été remaniée et res-
taurée du xir s. jusqu'à nos jours dans le style roman: son portail est moderne. Elleest soutenue
à l'intérieur par des piliers cylindriques on à colonnes; elle renferme au transept de curieux
chapiteaux et. à cauelie du chœur, ddù parlent sept absides, un bénitier roman. ISIlôtel de Ville,
contigu. occupe à droite de l'église les restes (xviir s.) d'un monastère; un escalier en pierre
conduit au premier étage, d'où l'on voit une cour intérieure assez curieuse. Ua Musée à peu près
nul est installé dans le même bâtiment. L'Ecole d'Arjriculture occupe l'ancien couvent des
Dominicains ou Collège, où l'on remarque un cloître en briques et. dans la chapelle (remise des
AIRE srr.i.ADOin.
El-IIsc (lu Mas-'it'Aiie. Coté (le fAljsiite.
pompes à feul. un autel en buis sculpté et doré, de caractère espagnol. Non loin de là est
l'Hospice, insignifiant, établi dans l'ancien couvent des Capucins. De vieilles maisons, s'ouvrant
sur des rues le plus souvent tortueuses, assez étroites et mal pavées, donnent une note pitto-
resque à cette petite ville qu'agrémenle à l'O. la Promenade de Morlnue, d'où l'on jouit d'une
belle vue sur l'.Xdour et les Landes. Là, s'élevait jadis un camp romain et un château (château
de Palcslrioii) qu'habitaient les généraux romains. On y a érigé de nos jours (1890) une slatue au
général Lnmarr/ue, h la mémoire duquel se dresse aussi, derrière l'abside de l'église, une colonne
commémorative. Des restes de l'enceinte subsistent encore en quelques endroits; notamment
une Tour près de Vllospicc et une autre dans la rue Cap-du-Pouy, la principale voie de la ville,
entourée de constructions.
Aire, ville épiscopale bâtie sur la rive g. de l'Adour où se trouvent de belles promenades, pos-
sède une Cathédrale el un Palais épiscopal du xii" s. remaniés à plusieurs époques jusqu'au
xviir s. L'église du Mas-d'Aire, du xiii' s., est ornée d'un riche portail malheureusement mutilé.
AIRE-SUR-LADOUR. — Église ilu Ma n Aire. Pa<;a<lo O.
I.ANDDS
SiS
Sa crypio renferme, outre plusieurs loml>caux lî.illo-i'nm.iiii-. le snrcopli.iire ûo Painlc-Ouitlerie
(v" s.); on y voit encore une petite fontaine qui porte \r iimn de la sainte niarlyie. C'est ilans le
faubourg du Mas-d'Aire (pie s'élèvenl le Pi-lit-Séiiiinaire (x\iir s.) el le Gi-inid-Scminairc (xix' s.).
Liste des Monuments historiques
Airc-siir-l*A(lour. l-lslise du Ma^-d'Airp (xiir cl xi\' s.*
Dax Enceinte gallo-romaine.
— Porche (xiii* s.l de l'aric. falliLMlralr
IlaRctmau. . . . Crypte (xir s.) de l'biHiiso.
SI,-PauI-lcs-Dax Eglise St-Paid (xu' et xv s.).
Sl-Sevcr. . . • Orgues do l'Église.
MONT-DE-MARSAN. — La Midouzc au cnnllncnt de la Douze ft du Midou.
I
Gers
Nom — Situation
ra ÉcoupÉ sous une l'oi-uic [lolygoualc s'allongeant de l'E. à l'O. et dont
l'ensenible du eontour, sans tenir compte des angles, resseiuljlerait
assez à une ellipse, ce département, «jui appartient à la région S.-O.
de la France et occu[)e le 05° rang [lar rappoit à l'étendue, lire son
nom d'une des nondjreuses rivières qui l'an'osenl, le Go:'', aux eaux
jaunâtres. Ce cours d'eau, peu abondant, traverse le déparlenicid du
S. au N., coule dans une espèce de fossé qui cou|)e en ileiix parties
l'ancienne capitale de la Gascogne, Aucli, anjourd'liui chel'-lieu du
Gers, passe au bas de la colline sur laquelle est bâti Lecloure, un chef-lieu d'arrondis-
sement, et va gagner la Garonne dans le département voisin de Lot-et-Garonne. De la
pointe 0. de l'arrondissement de Mirande à la pointe E. de celui de Londjez, il y a
environ 115 kiloni.; la plus grande hauteur, du N. au S. n'excède pas 85 kiloni.
Ce département possède des limites naturelles, dont nous n'indiquerons ici que les
l)rinci|)ales : au N. quelques kilom. de ruisseaux, aflluents de la l)iin/.c, puis la liouze
elle-même, la Gélise. la Lauzoue, l'Osse, la IJaïse, l'Auvignon, le Gers, l'Auroue; à l'E.
l'Arrats à deux reprises, la Ginione,laSère,le Cédai; au S. la Gimone, la Baïsole, la lîaïse-
Derrière, l'Osse, le I3ouès; à l'O. enlin, r.\rros, l'.Vdour à trois reprises, le Larcis, le
Vergognan et le Midou. 11 est borné au N. par le département de Lot-et-Garonne, au
N. E. par celui de Tarn-et-Garonne. à l'E. et au S.-E. par celui de la Haute-
Garonne, au S. par celui des Hautes-Pyrénéss; au S.-O. par celui des Basses-
Pyrénées; à 10. [lar celui des Landes.
En IT'.tO la Gascogne lui a fourni la plus grande partie de son territoire (Comminijes,
Aslarac, Armagnac, Fezensac, Eauzan, Condomois, Gauvc, Lo^iunjne, Fésensaguet) ; le reste
lui a été donné par la Guyenne {Aijcnais) au N.
Histoire
Les peuplades primitives ayant habité le département ne nous ont guère laissé comme
trace de leur séjour que les grottes préliistoriqucs de Labarrère. Les premiers peu|)les
dont l'histoire fasse mention sont les Ibères, qui dès le vi" s. avant J.-C, se mêlèrent aux
Celtes, notamment au ni" s. av. J.-C, lorsque ces derniers reculèrent devant l'invasion
germaine. De cette fusion sortirent les Aquitains, qui, au vi' siècle après J.-C, i)rircnt le
nom de Gascons, après l'invasion des Vascones espagnols. C'est dans les Basques d'au-
jourd'hui qu'il faut chercher les descendants directs de ces derniers, Ibères d'origine.
EUmberrum est le nom basque d'Auch, la capitale des Ausci, puissant peuple aquitain
que les Romains rencontrèrent entre les Pyrénées et la Garonne au i" s. av. J.-C Pai'uù
les autres peuples cités par César, se trouvent encore les Eiusates (Eauze), les Sotiales
(Soz) et ïesConvense (le Commingesj. Ces derniers descendaient des étrangers que Pompée
établit dans le pays, lors de la soumission de l'Espagne (72 av. J.-C). Les Sotiates et
(■)l)l) Soldurii, liés à leur chef par un serment dont les dieux étaient garants, résistèrent
vainement à Crassus en 50. Ils furent vaincus avec plusieurs autres peuples de la région.
En 52, lors du soulèvement général de la Gaule, les peuples de l'Aquitaine restèrent cal-
mes. Leur humeur belliqueuse se réveilla plus tard, en 58, année au cours de laquelle le
5itt GERS
général romain Agrippa les battit. De 55 à 50, A. Carrinas dut marcher à nouveau contre
eux. En 29, prolitant d'un soulèvement en Espagne, ils s'agitèrent mais furent contenus
j)ar Messala Corvinus; en 28 V. Messala les réduisit une quatrième fois. L'an 27, Auguste
réglant à Narbonne la division des provinces gauloises détacha de la Grande Acjuilaine une
enclave de neuf peuples parmi lesquels se trouvaient ceux de la région qui nous occupe.
Leur esprit d'indépendance était tel que, grâce à un prêtre du nom de Verus, ils obtin-
rent au iir s. d'être séparés des autres Gaulois (inscription d'Hasparren). Cette Aquitaine
ibérique ne compta d'abord que cinq peuples ou cités : Convcnœ, Ausci, Elusates, Tarbelli
et Vasates, les trois premiers nous occupant ici tout particulièrement. Plus tard vinrent
les Consorrant, les Lactoralcs (Lectoure. 2 il a|). J.-C), les Ba'iales el les lliironenses : ce
fut alors la Novempopulanie.
Après la pacification de la Gaule par Auguste, Auch prit le nom d'Augusta Auscorum;
en même temps, les Ausci et les Elusates ion ne sait à quelle date a été fondée la colonie
des Elusates, colonia Elusatium) furent régis par des duumvirs. La religion impériale
s'implanta alors à Eauze, comme dans d'autres villes voisines. Auch eut son convenlus
régi par un curateur et le droit latin lui fut octroyé par Auguste. Vers iOO, la Novempo-
pulanie s'était agrandie et comptait 12 cités dont Eauze, Lectoure et Auch. Elle était sé-
parée de l'Aquitaine 1" par la Garonne ; Eauze en devint la métropole. L'intervention de
Rufin,qui y naquit et dont l'influence était considérable à la cour de Théodose, lui valut
sans doute ce titre. Une fraction des A turenses (Aire) vivait aussi sur le territoire du dépar-
tement; quant aux Sotiutes, ils avaient disparu. Xous savons par l'inscription de ^"alen-
tine (Haute-Garonne) qu au \° s. la Novempopulanie avait des assemblées ou concilia: à
l'assemblée d'Arles (-418) elle fut représentée.
Aucune ville du Gers n'a conservé de vestiges de l'occupation romaine ; mais, en re-
vanche, il reste encore en différents points du territoire plusieurs monuments en forme
de tours garnissant les hauteurs. La plus curieuse de ces petites forteresses est celle de
Roquebrune, connue sous le nom de Monijoie; elle est unique en France; la mieux con-
servée est la pile, de Saiut-F^ury, liaule de !l m. Plusieurs ont été démolies, mais on peut
encore citer celles de Biraii, du Brouilli, de Lamazère, de ^Mirande, d'Ordan-Larro-
que (2), etc. Plusieurs hypothèses ont été émises sur la destination de ces petits monu-
ments, que l'on suppose généralement avoir servi de jalons pour les itinéraires; la forme
de quelques-uns peut laisser croire qu'ils abritaient la statue de Mercure, protecteur des
voyageurs. Près d'Eauze, à Esterons, subsiste encore un double oppidum, tandis qu'à
Lannepax, on voit les restes d'un aqueduc et d'une voie romaine. Enlin à Séviac, près de
Montréal, on trouve des ruines de cette époque.
La religion catholique y apparut au m* s. ; c'est à celte époque que saint Paterne fonda
l'évèché d'Eauze, érigé ensuite en archevêché et dont le siège fut transporté plus tard
à Auch.
Ravagée par les hordes barbares cjui la traversèrent pendant les premières années du
V s., la Novempopulanie devint la proie des Wisigoths, qui s'y fixèi'ent en -419. Ces der-
niers,qui étaient Ariens, persécutèrent les catholiques. Un de leurs rois, Euric. se montra
particulièrement intolérant. Aussi, quand Clovis converti eut vaincu à Vouillé les Wisi-
goths, l'armée franque s'empara aisément de tout le pays jusqu'aux Pyrénées.
Chilpéric I", fds de Clovis, en recevant la Neustrie, devint par cela même maître de
presque toute la Novempopulanie. Pendant la minorité de Clotaire 11, Gontran la gou-
verna en même temps que la Neustrie. 11 eut à la défendre (585) contre Gondowald, qui
fut défait à Lugdunum Convenarum {Lyon de Comminges et plus tard St-Bcrtrand de
Comminges) et contre les Vascons. Ceux ci. après une deuxième lenlative.en 581, en re-
commencèrent une autre (pii eut le même succès en 587. Ils furent néanmoins défaits
a
■ji
AUCII. — Callit-dialc. FaçaOe O.
AL(_:iI. — Calla'.Iiali-. Bas-cùlù N. cl puiiilour du chœur.
GKHS 531
en (.iO'2, mais deiiieiirùrenf dans le pays. Ainsi pi'it naissance la Vasconie ou Gascogne,
dont les deux premiers gouverneurs i'ureni (icnialis ot Agliinan. Sous Dagoherf, celle
province, quoique vassale, fut en réalité indépendante. Elle prit à celte époque le nom
d'.\quitain ,et comprit la région située au S. de la Loire. Cai'ibei't la recul en a[)anage
des mains de Dagobert, et, en G50, prit le titre de roi de Toulouse. Il eut |i(iur siiccesseurs
des ducs dont l'un, Eudes, ne put repousser une invasion sarrasine qui anéantit EauzeCT'i?).
Cet Eudes est peut-être le même que le neveu de Lupus qui s'élait taillé uuElat entre le
Limousin et les Pyrénées et qui comprenait sans doute le Gers.
Charles Martel arrêta l'invasion arabe et imposa en même temps son autorité à IluiiaUl,
fils et successeur d'Eudes. L'Aquitaine se souleva sous Wa'iTre et coniraignil Pépin le
Bref à marcher contre elle. La lulle dura neul' ans et se termina par l'assassinat de
Waitre ^70S). Après la victoire délinitive de Charlemagne, l'Aiiuitaine lut constituée en
royaume, avec Toulouse pour capitale (781). Ses premiers souverains turent Louis le
Débonnaire, puis son fds Pépin I" (817 à 850); Pépin II jus(ju'eu 850; Charles, tils de
Charles le Chauve, jusqu'en S(ij; enlin Louis le IJégue, qui rincor|)ora à la couronne (877).
Virtuellement maîtres de la région, ces dilTérents possesseurs voyaient leur inlluence
condjaltue par des seigneurs tels que les ducs d'Aquitaine, les comtes d > Conuuinges.les
archevêques d'Auch. Tout le x s. est reuq)li par les querelles de ces divers cnnipi'liteurs.
Déjà en 87'i, Sanche Mitarra I" était le premier duc héréditaire de Gascogne et sa maison
donnera successivement des maîtres au pays juscju'en 1002. Entre temps, en 0")'2, sur
l'ordre du roi Raoul, le comte de Toulouse, Raimond Pons, prit possession du duché
d'Aquitaine et. en 051, Louis d'Outremer le conférait à Guillaume Tête-d'Élouiie. comte
de Poitiers. Celui-ci se vit disputer son comté par Hugues le Grand. Hugues Capet obtint
de Lothaire le titre de duc d'Aquitaine; cutin. à l'extinction de la dynastie carolingienne,
l'Aquitaine passa aux mains des comtes île Poitiers.
Dans les possessions mêmes des ducs de Gascogne et d'Aquitaine s'étendaient de |)etils
États comme le comté de Fézensac cjui eul des comtes héréditaires dès 920 et dont le dé-
membrement forma successivement le conîté d'.l.-^/aroc, cpii en 102O en dé^tacha le Poît/Zac
puis y Armmjnac , dont une partie forma à son tour le Fczeiisai/iicl en ll(i2. 11 faut ajouter
encore à ces seigneuries : le comté de Guurc, la vicomte de Lomcujnc et le duché d'.l/^/f/,
qui comprenait le Condomois.
A la mort du comte de Poitiers, Eudes (1020|. le comte d'.\rmagnac liernord H
mit la main sur le duché de Gascogne, que lui disputèrent les ducs d',\qiiilaine: l'un
d'eux, Gui-Geoffroi (1070) s'en empara. De 1070 à 1082, Amat d'Olêron parcourut l'Aqui-
taine, pour y continuer la campagne l'éformiste organisée par Grégoire \\\. Ce furent
ensuite Robert d'Arbrissel et saint Bernard qui vinrent mettre leur éloquence au service
de la même cause.
Le mariage d'Aliénor de Guyenne avec Louis ^'I1 réunit pour un moment l'.Vquitaine à
la couronne de France.
Nous n'avons pas encore parlé des abbayes qui s'élevèrent nombreuses dans la région.
Dès le VIT s. celles de St-Orens (Auch), de Faget, de Pessan, de Saint-Mont, de Sère,
étaient fondées. Le monastère de Lombezdatedu viir s.; ceux de Saramon,de St-Justin-
de-Pardiac^ de Simorre, du ix s.; celui de Condom, du début du x° s. A côté de ces
abbayes bénédictines en surgirent d'autres au xii' s., suivant la règle cistercienne : Ber-
doues. Rouillas, Flaran, Tasque, Planselve. etc. Des villes se fondèrent à l'ombre de toutes
ces maisons. Eauze, cjue les Sarrasins avaient détruite, fut reconstruite aulourde l'aljbaye
qui s'y fonda au x° s. Il en fut de même de Simorre, en 11 il, qu'un incendie avait détruite.
La fondation de Nogaro (1000) est due à l'archevêciue d'Auch, saint Austinde.
Le mouvement communal, cjui avait commencé dès le xi' s. dans le Nord de la France,
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ne se maiiilesla guère qu'à la lin du xii" s. dans le Midi. L'origine d'un grand nombre de
communes du Gers remonte au \nV s. et est la conséquence de ce mouvement auquel
participèrent tons les possesseurs territoi'iaux, religieux ou laïques. Ces bastides, toutes
bâties sur un [ilan régulier, avec une place rectangulaire centrale entourée de « cornières »
eurent un sort très divers : les unes prospérèrent et d'autres périclitèrent: car les villes
anciennes, à l'exemple des bastides, réclamèrent et obtinrent des libertés, et retinrent
ainsi dans leurs murs les Iiaijitants prêts à les quitter, ^"oici les dates de fondation de
celles qui ont grandi : Montréal, 1255; Fleurance, 1280; Pavie, 1281; Cologne, 128G; Mi-
rande, 1287; Marciac, 1208. Au xiv" s. prirent naissance : Gimont, 1522; Plaisance, 1550;
Solomiac, 1552; Valence, etc. Dans le même siècle, le Gers eut quatre évèchés : Auch,
Condom, Lombez et Mirande.
j Le divorce d'Aliénor de Guyenne et son mariage avec le comte d'Anjou, Henri Planta-
genêt, avaient apporté l'Aquitaine à ce second mari devenu, en 1155, roi d'Angleterre.
Sous le gouvernement de ce nouveau maître, comme sous celui de ses successeurs,
les querelles entre seigneurs aquitains et gascons avaient continué, suivant leurs intérêts
politiques. Nous n'en raconterons pas ici les diverses péripéties, nous contentant de
constater la fortune de la maison d'Armagnac, qui avait grandi presque autant par ses
crimes que par ses alliances et dont l'un des chefs, Bernard Vil, fut tué à Paris, en 1118,
par un maçon chez lequel il s'était réfugié, lors de la lutte contre le parti bourguignon.
Un de ses successeurs, Jean IV, émit des droits sur le Comniinges, qui depuis 1445 était
réuni à la couronne de France. 11 fut vaincu à l'IsleJourdain par le daupliin Louis, qui
le retint captif pendant deux ans. Son fils, Jean V, eut une vie plus qu'agitée. A l'aide
d'une bulle falsifiée, il épousa sa propre so?ur. après avoir assassiné l'aumùnierqui s'op-
posait à cette union. 11 offrit ses services à l'Angleterre, se joignit aux barons soidevés
contre Louis XI. Assiégé deux fois dans Lectoure où il s'était retranché, il réussit à s'en
échapper une première fois et y rentra par traliison; mais, lors du second siège, il fut
massacré (1475). Cliarles VIll rendit au frère de Jean V, Charles I", le comté qui passa
ensuite à la maison de Béarn et fit retour définitif à la couronne à l'avènement de Henri IV.
Les guerres do religion amenèrent dans ce pays leur cortège de misères et d'atrocités :
les protestants commandés par Montgommery pillèrent les villes, jetèrent à bas les églises,
tandis que les catholiques, à la tête desquels était le cruel Montluc, se livrèrent, par
représailles, à des exécutions sanglantes. La tranquillité n'y reparut qu'avec le règne de
Henri IV.
En 17!(i fut créée une généralité de Gascogne, avec Auch pour capitale; rattachée au
gouvernement militaire de Guyenne, cette généralité comprenait, au point de vue du
fisc, cinq élections. L'un des titulaires'de cette généralité, M. d'Etigny, auqjel la \ille
d'Auch a élevé une statue, la gouverna de 1751 à 1707, avec le souci constant de la faire
prospérer, tâche dans laquelle il réussit.
La Révolution annexa l'Astarac au domaine français en même temps que Condom. Lec-
toure et Lomliez perdaient leurs évèchés. En 1808. la création du département du Tarn
enleva à celui du Gers quelques communes du X.-E.
Le couj) d'État de ISM y eut un faillie écho : la garnison d'.Vuch eut à combattre un
commencement d'insurrection qui [iril naissance dans la campagne.
Géologie — Topographie
T,orsiiue l'on jette les yeux sur une carie du déi)arleinent où la topograpliie est indiquée même
d'une façon sommaire, fœil en perçoit de suite la structure, qui consiste en un plateau incliné
du S. au N., à la surface duquel une infinité de rivières, s'écliappant d'un front très étroil au S..
Négarifrh. Laïuiin.
SAINT-JEAN-POUTGE. - Moulin de HcrreLioue.
536 G ET. S
divn-genl immédintcmenl vers le N.-E.. le N. et le N.-O., en s"écarlant tic plvis en plus les unes
des autres. Toulcs ces rivières, qui resleraicnt à sec la plupart du temps, sans l'appoint que
leur fournit la Nesle, se sont creusé d'élroites vallées à travers le plalcau, coulant entre des
collines dont le liane occidental est plus alirupt que le flanc oriental. Connu sous le nom de
plateau de Lanneniezan, du nom de la ville des Hautes-Pyrénées près de laquelle s'en trouve le
nœud, il a été foruu^ à la lin de la période glaciaire par les eaux torrentielles descendues des
l'yrénées.qui ont entraîné les terres, créant ainsi des dépots considérables, espèces de cônes de
déjection très aplatis. Nettement séparé des derniers contreforts des Pyrénées, il a son sommet
culminant à ô lui. au S. de la ville de Lanneniezan (079 m). A la limites, du département, au point
de rencontre des Ilautes-Pyrcnées, de la Haute-Garonne et du Gers, Taltitude n"cst plus que de
-400 m., sur la rive d. de l'Arrats. C'est le point culminant de notre département, situé entre la
vallée de l'Adour à l'O., qui en coupe l'angle extrême S.-O., cl la vallée de la Garonne ù l'E. Ce
dernier fleuve contourne la base du i)lateau en décrivant, hors du département, un demi-cercle
de l'E. vers le N. et le N.-O., recueillanl la jilus grande partie des eaux de l'éventail de rivières
dont les sources se trouvent entre Lamicmczan cl Bagnèrcs-de-Bigorre ; les autres cours d'eau
à rO. gagnent l'.Vdour. A l'intérieur du département, le plateau va en s'abaissant vers le N. et
s'amortit, à la rive g. delà Garonne, dans les départements voisins. Son altitude dans l'arrondis-
sement de Lombez se maintient à joO ni. sur la rive g. de la Giinone, descend à 230 ni. au N.-O.
de l'Isle-.Iourdain: dans celui, d'Auch, elle est de 2S0 m. environ, tanl à l'E. qu'à 10. de la ville
d'Aucli; dans celui de Mirande, elle atteint .185 m. près de Masseube, 241 m. entre le Larcis et le
Saget, 2iô m. entre la Riberette et la Douze; enfin les collines au N. des arrondissements de
Condom et de Lectoure atteignent parfois 175 m. Les points les plus bas se trouvent à la sortie
du Gers et de la Ba'ise (GO m.). Par suite de cette conngiiration. la circulation n'est facile que paral-
lèlement aux vallées, c'est-à-dire du N. au S., ou réciproquement. Lorsque l'on traverse le dépar-
tement de l'E. à l'O., les routes, coupant alternativement collines et vallées, forment une suite
monotone de rampes et de pentes. Le seul agrément qui en résulte est de jouir de vues panora-
miques assez étendues, lorsqu'on est parvenu au sommet d'une côte. Sans pré.senter un aspect
grandiose, les collines et les vallons du Gers ont un aspect assez pittoresque, quoique peu varié.
Dans toute l'élendue du déparlement le sol relève des terrains tertiaires supérieurs, à l'excep-
tion des vallées qui apparlieiinent aux furmations quaternaires. Le sous-sol est en général cal-
caire et argileux.
Hydrographie
Toutes les eaux du département vont à l'Océan Atlantique par la Garonne ou VAdouv. Le pre-
mier de ces deux fleuves y possède un bassin de beaucoup le plus étendu, puisqu'il embrasse
près des quatre cinquièmes de la superficie totale.
C'est par sa rive g. seule que la Garonne, qui ne touche même pas le déparlement, recueille
les cours d'eau du Gers : Save. Gimone, Arrats. Auroue, Gers, Aiivignon et Baïse.
La Save, née dans le? llnutes-Pyrénées. après avoir traversé ensuite la partie occidentale de
l'arrondissement de Saint-Gaudens, dans le département de la Haute-Garonne, pénètre, par 178 m.,
dans celui du Gers, où son cours n'atteint qu'une cinquantaine de kilom. et repasse dans celui de
la Haute-Garonne. Dans son trajet à travers le Gers, elle reçoit (rive g.) la Gesse, qui sépare le
département de celui de la Haute-Garonne, arrose Lombez, Samatan, recueille (rive d.) VAussoue
et la Uoulouze, scrpetile à travers des prairies en amont de l'Isle-Jourdain, quelle baigne, puis
passe dans le département de la Haute-Garonne.
La Chnoûf-. ipii sépare (l'.ilinrd le département des Hautes-Pyrénées, où elle prend naissance,
de celui de la llaule-Garomie, ijuis ce dernier de celui du Gers, où elle pénètre par 230 m., arrose
Simorre dont l'église fortifiée est si curieuse, touche Saramon. que contourne à g. VAuze. qu'elle
reçoit un peu en aval de cette ville, baigne Gimont. se gonfle (rive d.) de la Marcone. fiole Saint-
Orens à d., laissant Mauvezin à 2 Uilom. de sa rive g.. |)uis sépare le départi^ment de celui de
Tarn-el-Garonne. à l'entrée duquel elle recueille par sa rive d. un ruisseau, le Sarampion, qui
traverse la pointe N. de rarrondissemcnt de Lombez. puis va tomber dans la Garonne, au-dessous
de Caslclsarrazin, après un cours de 74 kilom. dans lo Gers. .
ROOUEBRUNE. — Edicule gallo-ronioin, dit • la Monijoie .
Négatif Ph. Laïuun
BASSOUES. - Donjon.
GERS
559
h'Arrais. dont le cours dans le (léi)aiLeinenl ne d<'-[>asse pas 97 kiloni., a également sa source
dans les Haules-Pv renées, presque à la limite du Gers, où il pénètre en se dirigeant au N.-E.
jusqu'à Mauvezin. qu'il arrose, et où il se rapproche de la Gimone; puis, faisant un angle très
obtus, oldi(iue au N.-O.. laisse Saint-Clar à 1 kilom. de sa rive g., sert à deux reprises de limite
commune aux deux départements du Gers et de Tarn-et-Garonne et tombe dans la Garonne, dans
ce dernier dé()arlement. à ijuelqucs Uiloin. à peine de sa sortie du Gers. Ses aCIluents ne se com-
posent que d"une inlinilé de ruisseaux très eourls. qui lai parviennent par les deux rives.
VAttroue, rivière dont le débit est insigniiiant en temps de sécheresse, nait dans le département.
au pied de la colline où s'élève le
vieux bourg de Puycasquier. coule
en se rapprochant de l'Arrals,
laisse sur sa rive d. Saint-Clar et.
plus en aval, Miradoux. passe
enfin dans Tarn-el-Garonne après
un parcours de ."il Uiloni. dans le
Gers, grâce aux nombreux méan-
dres qu'elle y décrit. Son seul
affluent que l'on puisse noniiiier
est (rive g.) VEsquerre.
Le Gers prend sa source dans
le département des Hautes-Pyré-
nées, au S. de Lannemezan et
pénèlre. par'2iO m., dans le dépar-
lement au([uel il a donné son
nom: il frôle Masseube, se grossi!
(rive g.), ;i Pavie, du Cédon el,
plus en aval, du Sousson. long
affluent de iô kil., partage Auch
en deux parties, recueille (rive d.)
['Arcon, touche Fleurance. puis.
aprèsavoir reçu irive g.) la Lauze.
rase le pied de la colline qui
porte Lectoure, oblique vers le
N.-E., s'augmente (rive g.) de
VAuchie et d'aulres ruisseaux,
enfin |iasse, par 00 m. environ.
dans le département de Lot-et-
Garonne.
L'Auoiynoii nait dans la partie
seplenlrionale du déiiarlement,
où il ne possède guère qu'un
cours de IS Uilom.
La DiiUe est le plus fort affluent du Gers: elle est formée de rivières nées dans le déparlement
des Hautes-Pyrénées : la Grande Daïse ou Baïse-ûerrière, qui se grossit, un peu en aval de Saint-
Michel (rive d.)de la B'i'isole, touche Mirande, qu'elle laisse sur sa rive g. et recueille (rive d.). à
risle-de-\oé, la Pf/('ie Buise ou Batse-DeL''int: aimi formée, la /Jai'se descend droit au N.. baigne le
piedde la colline qui porte Valence, recueille aussitôt (rived.ll'Ju/Due.cpiicdnliîurne à l'E.laméme
ville, après s'élre augmentée (rive d.) de la Luuslère, qui laisse Jegun à 1 kilom. de sa rive g. et
dans laquelle tombe (rive d.) la Gu:erde, arrose Condoni, puis, à la sortie de cette ville, reçoit
(rive d.) la Gèle, enfin passe dans le département de Lot-et-Garonne. Dans ce dernier lui par-
viennent d'autres rivières nées dans le Gers : la Gclise. dont la rive g. touche presque la vieille
cilé d'Eauze et qui sépare, dejiuis un point à quelques kilom. enaval jusqu'à son confluent (rive d.)
a\ ec Vhdiile. le dé])arle]iient du Gers, d'aboid, de celui des Landes, puis de celui de Lot-et-Garonne,
dans leiiuel elle recueille encore, par sa rive d. : VAuzoue. qui louche Montréal etl'Osse, longue et
MIP.ANDE. - E^'Iise.
KOI)
GERS
jieu abondante rivière, qui laisse Miélan à 2 kiloni. de sa rive g., rase la base de la colline où
s'élève (rive d.) Monlesquiou, reçoit (riveg.) la Guiroue, que domine le beau donjon de Bassoues,
baigne Vic-Fezensac et sépare le département du Gers de celui de Lot-et-Garonne avant dépasser
dérinitiveracnt dans ce dernier.
h'Adour a sa source dans le département des Hautes-Pyrénées; il tourbe à celui du Gers en
décrivant un certain nombre de boucles que coupe à diverses reprises la limite commune à ces
deu.\ déparlements, puis pénètre par ses deux rives dans celui du Gers, à la haulcuj' de Plaisance,
MONTESyUIOU. — Ruines ilu Cliàteau. Toui- de la Molle.
se dirige vers le N.-O. en formant un grand nombre d'iles, reçoit (rive d.) IVlrros, au cours replié,
venu aussi des Hautes-Pyrénées, grossi (rivcd.) du Boues, qui laisse Miélan à 1500m. de sa rive d.
et touche Marciac; ainsi augmenté, l'Arros baigne Plaisance, où le rejoint un petit canal qui
gagne Belloc.surla rive d. de l'Adour. Ce dernier, après son confluent avec l'Arros, incline à l'O.,
laisse Riscle sur sa rive g., s'acci'oit (livc g.) du Berrjons, du Sngel et du Lnrcis, dans lequel
tombe (rive g.) le Lces, puis passe dans le département des Landes cnti-e Barcelone-du-tiers à d.
et .\ire-sur-Adour à g. Hors du département, l'Adour reçoit encore par sa rive d. la Midouze, for-
mée de deu.K branches : le Midou et la Douze qui se réunissent à Mont-de-Marsan. La Douze a sa
source à277 m. d'altit., sur le territoire de la communede Gazax-et-Baccarisse, s'augmente (rive d.)
du Berffon, frôle Cazaubon et sert un instant de limite commune aux deux départements du Gers
et des Landes, avant de passer dans ce dernier. Le Midou, qui nait à .' Uil. plus au S. et à la
GERS
561
même altitude, se grossit (rive d.) de la Riberetle. qui commence entre le Midou et la Douze, laisse
Aignan à l'2U0m. de sa rive d., touche Nogaro par sa rive g., recueille (rive d.) la Naule et reçoit
encore le niisseau de l'Eslang, avant de séparer un instant le département du Gers de celui des
Landes et d'aller poursuivre son cours à travers les sables de ce dernier.
Un certain nombre de rivières du Gers sont alimentées directement et en dehors du départe-
ment par le Canal de la iVes/c (Hautes-Pyrénées). Ce sont la Save, le Gers. In Baïse-Devant, la
Baïsolle, la Baïse-Derrière. D'autres : la Gesse, la Gimone, l'.^rrats et le Boues le sont par des
rigoles complémentaires partant du même canal.
Sources minérales. En 1900, on comptait 17 sources autorisées, exploitées dans 7 établisse-
ments. Av.renson possède une source sulfatée calcique. Barbolan (G. de Cazaubon^ a 5 sources
crénelées, ferrugineuses, sulfureuses calciipies, sulfureuses sodiques: on y exploite en outre
LOMBEZ.
\'uo izrnûralc.
des boues végéto-minérales efficaces pour le traitement du rhumalisiue. Citons encore : les
sources chlorurées sodiipies de la llarte à Bassoucs; les .'j sources sulfureuses, ferrugineuses et
calcaires (23») de Casléra-Verduzan; la source de Laoardfm. efficace dans les affections nerveuses;
la source de Ligni-des; la source sulfureuse St-Pierre. la fontaine ferrugineuse et les boues noires
exploitées du Moura, dans la vallée del'Izaulc: l'établissement thermal de la .l/xscn, dans le vallon
de la Guzerde; enfin, la source de Ramouzcns.
Climat
Ce dépai'tement est rangé sous l'influence du climat girondin. Par suite de sa distance peu éloi-
gnée de l'Océan et de son allitude moyenne, la température y est habituellement assez douce,
mais d'autant plus basse que l'on se rapproche des Pyrénées. Le froid n'est vif qu'en décembre
et janvier; les premières chaleurs, qui se font sentir au début du printemps, sont parfois suivies
de chutes de grêle; en outre, le vent du S.-E., dit d'autan, exerce une influence néfaste sur les
T. IV. — 36. GERS II.
5G2 GERS
plnnlo? el le? bolcs. Ce sont, avec les saules brusiiiies de fcmpéi-aturc. les seuls inconvénients
Iiai'Uculiers à la région.
Des observations pratiquées en 1000 dans les 12 stations pluviométriques du Gers (0 dans le
bassin de la Garonne, ô dans celui de l'.'Vdour), il résulte ([ue la hauteur moyenne de la pluie a
été de 0"97j.5 supérieure à la dernière moyenne décennale (O^'Ol). En ne considérant que les deux
lïBssins qui se partagent la surface du déparlement, celle hauteur a été de 0"'.S'!).2 pour le bassin
de la Garonne et de l^OTt pour celui de l'Adour. '27 stations hydrométriques existent en outre,
réparties sur dirféreiils cours d'eau.
Divisions administratives
Étendue : 028.050 hectares (cadastre).
PoPLLATiox (1901) : 208.448 habitants.
Arronilis'icnïcnls Cantons Communes^
rréreclure : Arcn 1 (i 8ri
/■ Condom 1 (i 88
Sous- ) Lcclonre. . . 1 r> 72
Prél'eclurcs J Lonthcz .... I 4 71
( Miraiile. .... 1 ,S l.-iO
To!al.~:>"~ Total. ~2'. ~ Total, «ii"
LISTE DES CANTONS
Auch Auch N., Aucli S., Gimont, Jcgun, Saraiiion. Vic-Fézensac.
Condom . . Cazaubon, C.ondom, Eauze. Monlréal. Nogaro, Valence-sur-Baïse,
Leclùure .... Fleurance. Lectoure, Mauvezin. Miradoux, S;iiid-( ^lar.
tombez Cologne. risle-.Iourdain. l.ombcz, Samalan.
Miritnde .... Aignan. Marciac. Masseube. Miélan. Miramle. Mnnli'~quiiiu. Plaisance. Riscle.
CULTES. Culte catholique. .\rchevcclié : .\uch. érigé vers l'an 820. auparavant simple évêché,
d('iiiil> le iir s.: jusqu'en 18(11, il eut pour siilTragants les évéchés de Lectoure, Bazas, Aire,
Bayonne, Lescar, Oloron, Tarbes, St-Bertrand, St-Lizier et Dax. De tous ces sièges, le Concordat
de 1801 ne conserva que celui de Bayonne. Le département du Gers, qui se composait de la plus
grande partie de l'archevêché d'Auch, de l'évêché de Lectoure et partie des évéchés de Condom,
l.ombcz. etc., fut réuni au diocèse d'Agcn. qui releva de Toulouse. Le Concordai de 1817, niodiPié
en 1822. rétablit l'archevêché d'.\uch et lui donna comme suffragants les évéchés d'Aire, de Tarbes
et de Bayonne. Le diocèse ne comprend aujourd'hui (|ue le département du Gers, qui compte
29 cures, 479 succursales et 124 vicariats, dont 02 rétribués. Auch possède un séminaire diocésain.
Les communautés religieuses d'hommes, peu nombreuses, s'occupent d'enseignement; les com-
munautés de femmes, plus nombreuses, s'occupent d'œuvres charitables, d'enseignement, ou
sont vouées à la vie conlemplative. Les principaux pèlerinages sont ceux de X.-D.-d'.\ucli: N.-D.-
de-Pitié, à Biran et à Sle-Gemme: N.-D.-des-Sepl-Doulcurs à Cahuzac; N.-D.-de-la-Croix à Mar-
ciac; N.D.-d'Esclaux à St-Mézard; N.-D.-de-Gaillan, près Puycasquier; N.-D.-du-Cédon à Pavie,
N.-D. -de-Protection à Tudet; N.-D.-de-Piétat à Condom; N.-D.-de-Tonnétau, près Montréal; N.-D.-
de Boni t, près Nogaro. Culte protestant. Les quelques protestants que compte le département
sont rattachés au consi-loirc de Tcudouse, qui appartient à la 9' circonscription synodale. Culte
Israélite, Il n'y a pas d';idhérrnts à ce culte.
ARMÉE. Le déi)arteinenl ressortit à la 17« région militaire, (pii comprend G départements et
8 subdivisions de région, dont une, celle de Mirande, comprend tout le Gers. Les troupes qui en
dépendent font partie du 17' corps d'armée dont le chef-lieu est Toulouse. La garnison d'Auch
comprend la P. P, d'un régiment d'infanterie et un régiment de cavalerie (chasseurs): colle de
Mirande comprend la P. C. d'un régiment d'infanterie.
] .r ilrpaiteiriciil ressortit en outre à la 17' légion de gemlarmerie.
JUSTICE. I.i' départenieid ressortit à la cour d'appel d'Agen. Il existe un tribunal de 1" in-
stance à .\uch. où se lient la cour d'assises, à Condom, Lectoure, Lombez et Mirande; un
Tribunal de commerce à .\uch; une Justice de paix dans chacun des 29 cantons.
Grav. et uitp. (lai Gillot.
iNi'j;alil" rii. Lauzun.
SAINTE-MERE. - Cliâteau.
5Hi
GERS
INSTRUCTION PUBLiaUE. Le dépailemenl rc~>oilit ;> l'Académie de Toulouse et ne
compte aucun établissement d'enseignement supérieur.
L'enseignement secondaire comprend, pour les garrons : un Lycée à Auch, des collèges com-
munaux à C.ondom et à Lectourc; les petits séminaires d'Aucli et d'Eauze; un établissement
libre à Gimont; pour les filles, il ne conijircnd que les cours secondaires d'Aucli.
L'enseignement primaire recrute ses professeurs à l'école normale dinstituteurs tl'.Vucli et à
l'école normale d'institutrices de Tarbes. Mirande possède 2 écoles primaires supérieures,
l'une pour les garçons, l'autre pour les fdles. En outre il e.visle des cours complémentaires i)our
garçons à Auch ('i), Fleurance, Plaisance et N'ic-Eézensac.
Signalons dans un autre ordre
d'idées les Écoles de dessin de
la ville d'Aueh.
Le département ressortit en
outre à l'airondissemcnt minéra-
logique de Bordeaux, sous-arron-
dissement de Bordeaux S. (divi"
sion du S.-O.) ; à la 7" région
agricole (S.-O): à la 22» conser-
vation forestière (Pau) ; à la
O" inspection des Ponts et Chaus-
sées.
Agriculture
Le département du Gers est un
département essentiellement agri-
cole. Sa configuration, la nature
et le relief de son sol le rendent
proiire à la culture des céréales
cl de la vigne. La vigne cons-
liluait jadis sa principale richesse,
mais le i)h_vlloxera en a détruit
une grande partie. Dans ces der-
idores années, la reconstitution
du vignoble a marché à grands
pas. La culture des céréales, la
plus importante de toutes, a fait
d'importants progrès, ainsi que
l'élève du bétail. Malgré l'aug-
mentation de richesse qui en est
résultée, l'émigration de la popu-
lation rurale n'a cessé de s'ac-
croître, et Timmigration espagnole est loin d'avoir compensé les vides.
Le Gers est un département de petite propriété où la presque totalité des propriétaires fait
valoir directement.
Voici le tableau de la statistique agricole pour l'année 1900 :
LECTOir.r:.
Foiitiiiiic de Ilouiniûlio.
Céréales
Froment . .
Seigle . . .
Orge. . . .
Avoine . . .
Ma'is . . . .
Hectares
■155.000
Ù.510
r>.2i0
■iB.nso
r,r..'.oo
Hectolitres
Fourrages
Hectares
Quintaux
1.899.2S0
/ Tréne . . . .
. 14.200
508.000
43.000
Prairies \ Luzerne. . .
0.800
258. WO
OJ.170
artificielles) Sainfoin. . .
. 15.500
405.000
9jy.080
( Graminées .
710
14.180
534.000
Fourrages annuels . . . .
4.500
144.000
Prés naturels
. 52.970
1.095.000
.^.e■"■l l'ii. I..iu2im.
LECTOURE. - CIociKi-
le la CalljL-dralu.
■'» ,' '
G n r. s 507
La pomme Je terre a occupé 8-200 liectares eL a pioduit 430X00 ciuinlaux. La cullui-e des légu-
mineuses comprend les hancots. les pois et les fèves. Celle du lin, la seule plante industrielle
cultivée, est presque nulle et n'a porté que sur l'2 liectarcs.
La vigne occupait 49070 liect. et a produit 1 jô.j 700 hectol. Il y avait en outre IjOTO hectares
non en production. Les vins du Gers sont de qualité ordinaire; les plus réputés sont ceux que
produisent les coteaux des vallées de l'.Vdour et du Midou. Une grande quantité passe par
Palambic; le Gers produit les eaux-de-vie d'Armagnac, les plus fines après celles de la Charente.
Les forêts communales, sectionales et d'établissements publics occupaient une surface de
ir>UO hectares;) ares. Les animaux nuisibles qui les peuplent consi-^tent en sangliers et en renards
qui ont tendance à s'accroitre.
Les basses-cours renferment de la volaille estimée : oies, dindons, canards, dont les t'oies ser-
vent à la fabrication de pâtés renommés.
L'espèce chevaline était représentée par '27 158 animaux: l'élève en est encouragée parplusieurs
sociétés hipiiiques, des concours et des primes. L'État entretient l'2 stations de monte dans le
dépaitement. On coiiiptait 0")0 animaux d'espèce niulassière, '2007 d'espèce asine, 190 OOO d'espèce
bovine, dont 47 UG bœufs de travail et 98 990 vaches ayant produit 10 190 hectol. de lait. Un herd-
book de la race bovine gasconne fonctionne dans le Gers. L'espèce ovine comptait l'28 568 ani-
maux dimt 85 950 tondus ont produit '21C0 ipiint. de laine; l'espèce porcine 59077 animaux et l'es
pèce caprine '2560 seulement. Enfin 4050 ruches d'abeilles ont donné 17 900 kilog. de miel et 8105
<le cire. En 1900 également, "2 sériciculteurs ont mis 9 onces de graines en incubation ayant pro-
duit 5'2i kilog. de cocons frais.
L'enseignement agricole comprend la chaire départementale d'agriculture avec champs de dé-
monstration d'Auch et les chaires spéciales de Lectoure et de Condom. L'école normale d'Auch
possède un laboratoire de chimie agricole. Il existe une ferme-école à la Ilourre. Outre ses co-
mices, le département compte encore idusieurs associations ou syndicats et une Société d'encou-
ragement à l'agriculture.
Industrie
INDUSTRIES EXTRACTWES. 11 n'y a dans le <iépartement ni mine concédée, ni minière,
ni tiiurbiéies. Les carrières sont peu nombreuses et toutes à ciel ouvert. Celles des environs
d'Auch, de Lectoure, d'Eauze et d'.Vignan fournissent des moellons; celles d'Auch et de Nogaro
de l'argile et de la terre à briiiues. D'autres carrières moins importantes sont distribuées dans le
département et produisent de la pierre de taille, des sables et graviers, de la chaux grasse et
hydraulique, du plâtre, de la marne et des matériaux pour l'agriculture, des pavés et matéiiaux
d'empierrement, etc. Leurs produits sont généralement utilisés sur place. En outre, on compte
(l.uis le (Icis plusieurs briqueteries imporlantes et quelques raljri(iues de poterie.
INDUSTRIES AGRICOLES. Au premier rang est la minoterie, pratiquée sur presque tous
les cours d'eau. Mirande possède une brasserie. La distillerie ne compte pas d'établissements
imporlanls, presque tous les propriétaires opérant pour leur compte. L'industrie du bois com-
prend des scieries à Condom, Lombez. Alirande, etc. Eauze fait de la saboterie, tout l'.Vrmagnac
de la tonnellerie.
INDUSTRIES MÉTALLURGiaUES. On ne compte que 6 fonderies de seconde fusion jien
importantes. Ramouzens a une fonderie de cloches. Auch, Lectoure, Vic-Fézensac construisent
des instruments agricoles; Eauze, Estang, Condom, Vic-Fézensac des alambics.
INDUSTRIES CHIMIQUES. Elles comprennent à peine quelques teintureries. Condom traite
les lies de vin.
INDUSTRIES TEXTILES. Elles sont presque nulles et ne comprennent guère que de petites
fabriques de cadis, de droguets, d'étoffes grossières en laine et en coton.
INDUSTRIES DI'VERSES. On ne peut guère ranger sous cette rubrique que des tanneries à
Audi. Mirande, 'Vic-Fézensac, Fleurance, etc., et les fabriques de chaussures de cette dernière ville.
Au 51 décembre 1900, on comptait 252 établissements industi-iels en activité, utilisant 217 nm-
chines à vapeur d'une force totale de 1455 chevaux- vapeur; il y avait en outre 12 établissements
inactifs possédant 19 machines de 89 chevaux de force.
568
Commerce
Le département importe fort peu de liouille. ce qui s'exjilique par le faillie développement de
son industrie; en revanche il importe toutes sortes de marchandises, sauf les céréales ainsi que
les vins et eaux-de-vie, dont la production dépasse de beaucoup la consommation.
Ses exportations consistent surtout en produits agricoles : céréales, vins, eaux-de-vie d'Arma-
gnac, volailles. pAtés de foie: puis en laines et cuirs, chaussures; bois de iicuplier, etc.
Les marchés de quelques villes comme Lectoure et Fleurance pour les céréales, deCondomet
d'Eauze pour les eaux-de-vie, sont fort importants et c'est sur leurs mercuriales que les prix des
autres localités sont réglés. Le mouvement de la navigation sur la seule rivière navigable du
dépnrtemont. la Baïse, s'est élevé en 1000 à 21 508 T. Le port principal est Condom.
ARTIGUES.
Pont sur I Osse.
La succursale de la Banque de France à Auch a occupé le 110' rang sur 120. avec un chiffre
d'affaires de 12 203 800 fr. en l'JOI.
Auch jjo^isèile une (Chambre de commerce dont le ressort embrasse le département du Gers.
Voies de communication
kilom.
C;hemins de fer (voie normale) .... 268,184
(intérêt local) 2't.OOJ
Routes nationales. il7.U9
» départementales 12711.232
Chemins de irrande comm" 1101.009
kilom.
Chemins d'inlérét commun 735.090
vicinaux ordinaires 0 212,207
Rivière navigable
Ba'ise (de la limite de Lot-et-Garonne
à StJean-Poutee) 41.200
AUCH occupe les flancs et le sommet d'une colline au pieil de laijuelle coule le Gers. Elle
s'étend principalement sur la rive g. où l'on jieut distinguer la ville basse et la ville haute. La
GERS
569
premicie csl la plus ancienne. Le flnutevard Sudi-Cid-nol, (Habli sur l'ancien lil île la ii\ière, en
forme la limite orientale. En bordure s'élèvent : le Couvent des Uvsuliiies. sur l'emplacement du
Prieuré de St-Orens, où l'on a réuni tous les débris curieux échaijpés à la destruction: l'église
des Jacobuis; le grand Escalier monumental dont les 075 marches mènent de la rive g. du Gers à
la Place Saliiiis. en terrasse, sur le côté S. de la cathédiale. Du haut de cette place bien ombra-
gée et ornée d'un petit bassin, la vue s'étend sur la ville et la vallée du Gers: lorsque le temps
est clair, on y découvre les Pyrénées. La partie la plus pittoresque d'Aucb est celle i[ui s'étend
autour de la cathédrale : les rues y sont étroites, montueuses et bordées de vieilles malsons.
Celte partie est réunie à la ville haute moins ancienne et aux rues plus larges par des escaliers
ou pouslerlcs. escaladant la colline presque à pic et qui jadis donnaient accès aux portes de la
ville. Le joyau d'Auch est sa Cathèdcale Ste-Marie (XV au xvii" s.l avec son portail du xvir s.
CONDOM. — Vue générale.
dominé par ses deux clochers carrés et les deux portails du transept, dont le plus remarquable.
et le plus ancien aussi, se trouve au N. C'est surtout l'intérieur de la cathédrale (jui présente de
l'intérêt: outre l'ampleur des trois nefs et l'élégance des voûtes, on y admire de belles orgues et
surtout le chceur avec ses stalles du xvi» s. sculptées en plein chêne, qui revêtent des tonalités
de bronze et sont merveilleuses de finesse et d'exécution. Le maître-autel (xvii's.) est orné d'un
beau retable en pieri-e de la même époque avec une Vierge en marbre blanc et surmonté de sta-
tues qui faisaient partie du jubé précédant le chœur autrefois et aujourd'hui démoli. Au pour-
tour du chœur on remarque quelques belles sculptures en haut-relief (xvr s.). Enfin toutes les
chapelles absidales, à l'exception de celle qui abrite un Saint-Sépulcre (xvii" s.) sont éclairées
par les magnifiques verrières, les plus belles de la Renaissance, dues à Arnaud de Moles, qui a
poussé le souci d'e.xécution jusqu'à employer, dans les vitraux exposés au S., des couleurs plus
sombres, afin d'obtenir dans l'ensemble un éclairage égal. Dans une chapelle du bas-côté droit,
signalons une A'atii'ité en bois. La crypte renferme le sarcophage en marbre de St-Léolhade {,1" s.
571!
G E \\ S
Je l'ère chrét.). A l'abside de l'église est altciiuiiL l'Archecéché (xviii" s.) qui lenferrae une belle
salle romane ornée de chapiteaux inléressanls; il comprend encore un curieux donjon (xiv s.),
avec plusieurs élages de chambres. Le Musce de la Sorictc historique de Gascoijne est installé dans
les salles de l'ancienne Cnnonic.
Au S. de la Place :Salinix, le Lijcée occupe l'ani-ion collèye des Jésuites voisin de la ClaipeUe des
Carméliles (xvii" s.) qui abrite la Bibliolhêijiie (17 00U volumes) et un Musée d'archéolor/ie. Uhûlcl
de Ville, sans style, renferme aussi, outre un petit Théâtre, un modeste Musée de peinture.
Le Séminaire, qui possède des collections d'histoire naturelle et une importante bibliothèque,
borde l'un des cotés du Coîds d'i'ïi'(/»i;/, belle promenade ombragée en terrasse, au fond de laquelle
s'élève le l-'alais de Justice et qui
se continue au N.-E. par les Allées
Baylae, dumiant accès au Champ
de foire.
On peut encore cilei' ; l'ancien
couvent des Cordeliers, dont on
voit le portail {Rue Gambetta) et
i|iii' se partagent un service mili-
taire et les Archioes déparlemen-
tiiles; il s'y trouve une jolie salle
cajiitulaire ogivale et quelques
autres vestiges anciens ; VérjUse
St-Arens, dont la sacristie ren-
feiine un olifant d'ivoire ; la
Préfecture, (jui n'est autre que
l'ancien Palais des intendants de
Gascogne. Aueli a élevé une Sta-
tue au ijciiéral Espagne, en face
de la llulle aux Grains, au vice-
aiiiiial l'iltaret-Joyeuse, vis-à-vis
(le sa maison natale ('/), à l'inten-
dant .)/. d'Étigntj, à l'entrée du
Cours du même nom, enlin un
Buslc au iioète du Bartns.
Siu' la rive d. du Gers, ipie deux
juinls unissent à la rive g., gran-
dit la ville moderne dont les larges
voies convergent vers la Place de
Slrashourg. Les églises Si-Pierre
et Sl-l^aul n'y ont rien de rcmar-
piable.
GONDOM. groupé surtout
autour de sa cathédrale, occupe
une légère éminence sur la rive
ù. lie la Ba'ise qui y actionne
d'importants moulins. Sa principale curiosité est la Cathédrale Sl-Pierre (xvr s.) dont le portad
S. présente de belles sculptures. On rejuarque à l'intérieur une chapelle du xiv s., et le pour-
tdiu' du chreur. moderne, édilié en terre cuite dans le style ogival. Vllôlel de Ville occupe un
Ijeau cloître restauré (xvi' s.); ce cloître est à double allée dans ses côtés E. et O. avec armoi-
ries peintes aux clefs de voûte ; au centre s'élève une fontaine. Un Musée (quelques toiles
et statues) et une Bibliothèque (2500 vol. environ) en occupent un étage. L'ancien Palais épiscopal
est devenu le Palais de Justice, qui a lait son périslyle de la Cliapelle, aux jolies nervures de
voûte. La Sous-Préfecture, voisine, est sans inlérèt. Condom possède encore deux monuments
religieux : Véglise St-Barthélemu et Vérjlise St-Michel; on accède à la première par un porche avec
porle romane restaurée : hd. du porche une autre porte, plus pelile. est iidacte: dans l'intérieur.
LAIUAESSI.NGLE.
Une rue.
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GERS
575
restauré, à une seule nef. on remarrpio une uniiiin' chapelle à d. assez liiz.inc. Ounnl à la
seconde église, elle est dépourvue d'intérèl.
Dans la Rue Gambelta. la plus mouvementée avec la Une Clianoii. l'on voit encore un vieux
marché couvert, avec iralerie intérieure. A l'E. de beaux ionleviu-ds. les promenades des Allées et
de la Pépinière entourent cette ville commerçante, entrepôt dos eaux-de-vie de l'Armagnac et dans
laquelle on rencontre encore quelques vieilles »)'(i'.<o((s {Maison for le du xiu" s.). Rue Marre, d'au-
tres maisons dans les Rues du Collège, Lalournerie (N" (i) et Place Foliaire.
LECTOURE se dresse à l'extrémité d'un promontoire dominant de 110 m. la rive d. du Gers;
on y voit encore à KO. quelques vestiges de ses remparts. I,e seul monument intéressant est
l'église St-Gervais cl Sainl-Prolais, ancienne cathédrale (xiir s. et xv au xvir s.) flanquée au N.
d'une tour (xv s.) assez curieuse. L'ancien Ivvcché (xvr et xvir s. y est attenant; propriété du
Maréchal Z.((n«es, enfant de Lectoure, qui lui a élevé une Slaluc sur la Promenade du llaslinu et
léguée par sa veuve à la ville, elle est devenue V Hôtel de Ville. On y a encore installé la Soj?s-
Préfecture et un petit Musée (inscriptions anticpies, monnaies et peinture). L'édifice ne manque
pas de caractère et est agrémenté d'une promenade en terrasse. Du haut de celle du Bastion, on
jouit d une vue admirable sur la vallée du Gers et la campaane environnante. Près des Imllcs,
assez curieuses, se voit une maison du xv s. offrant une jolie porte laissant passer la Fontaine
de Fontélie ou lloundélie fermée par une arcade géminée (xiii- s.). L'ancien couvent des Corde-
liers a été transformé en prison : son élégant portail en marque l'entrée. V.'}lùpital conserve quel-
ques restes du château des comtes d'Armagnac s'étendant du côté de la vallée du Gers. Siu' le
flanc du promontoire, Vér/tise du Saint-Esprit, ancienne chapelle des (!armes (xv et xvr s.), offre
<|uelqucs toiles intéressantes et des boiseries du xvr s. Au S. de la ville se trouve aussi une
éiflise de la même époque, ayant fait parlie du moUiTstère de Saint-dény (aujourd'hui propi'iété
privée).
LOMBEZ. sur la rive g. de la Save, est une petite ville fort calme depuis que la voie ferrée de
Tiiuliinse à Roulogne-sur-Gosse a tué le roulage qui en faisait l'animation. Son église, ancienne
cathédrale Sle-Marie (xiv s.), entièrement en briques, surmontée à l'abside d'un clocher octogo-
nal (xv s.), renferme des fonts baptismaux en plomb (xiirs.) et quelques anciens vitraux (xvs.).
L'ancien palais épiscopal, sans intérêt, est devenu la Sons-Préfcclure. Le Palais de Justice est
Illii.liM llr.
MIRANDE, ancienne bastide du xiir s., qui conserve encore quelques vestiges de ses rem-
parts, est entourée de beaux boulevards plantés d'ormes cl de platanes. Les jours de marché
donnent seuls un peu d'animation à cette petite cité bâtie sur la rive g. de la Grande-Baise et
qui a conservé siu' la Place d'Aslarac des maisons à arcades. L'cj/ise A'.-D. (xV s.) est précéilée
d'un double porche sous lequel passe la Rue de l'h'oêclié et que couronnent deux arcs-boutants
soutenant le clocher terminé par de curieux clochetons. Aux alentours et notamment rue P.-De-
lisle, on remarque quelques maisons anciennes. Le Cinivcnt des Clarisscs (xvir s.), dont il reste
une tour carrée, en partie ruinée, sert d'école. Dans le jardin qui précède le Palais de justice,
Mirande a élevé un mcmmncnt à ses enfants morts pendant la guerre de 1870-1871. Près de la
Sous-Préfceture. sans intérêt, a élé érigée (18(jOi. une fontaine en pierre. De divers points des
boulevards, longeant les anciens remparts, on jouit de quelques jolis points de vue.
Liste des Monuments historiques
Au?h Chdour et verrières ixvi' s.) Je la ca-
llicdrale Sle-Marie.
Bassouès Donjon {xiV s.).
Belloc-St-Clamens Cliapelle.
Biran Tour iiallo-romaine.
Condom ... . .\ncienne cathédrale (xvi' s.).
Fleurarice Façade et vitraux de l'église ixvi" s.).
LaiToiimieu. . . . lîalise et Cloître (xiv" s.).
Lectoure ..... Clorlier{xVs.)de l'égliseSt-Gcrvais
^ et Sl-Prntais.
Lombez Église (xiv s.).
Sainl-Lary .... Tour ïïallo-romaine.
Simorre Église (.xiv s.).
Hautes-Pyrénées
Nom
Situation
N (les plus (K'Iils (li'-|)arlciiH'iits de Finance, crlui dos Ilaules-
l'yréiices, doit son nom à la cliaiiic de montagnes (lui, au S., le
sc'parc de l'Espagne. Celle chaîne, avec ses diverses ramilications,
en recouvre })lus des deux tiers et y possède les plus hauts
sommets du versant IVaneais. Il ap|Kii'lient à la rc''gi(Mi (hi S.-O.
Sans tenir compte de l'éli'oite Ijamle conslilnanl an N. la vallée
i\o l'Adour. on peut dire qu'il alTecte inie forme pi'esque tircu-
laii-e tlont Bagnères-de-Bigorie, nu rhei'-lieu d'arrondissement,
occupe sensiblement le centre. Sa hauteur, de l'extrémité A. de l'arrondissement de
Tarbes, son chei'-lieu, que touche l'Adour, à l'E., jusqu'au glacier de la Cascade au S.
qu'encadre le Marboré, dépasse 100 kilom. Sa plus grande largeur, delà pointe orientale
de l'arrondissement de Bagnères-de-Bigorre jusqu'à la limite occidentale de celui
d'Argelcs, est d'environ 75 kiloni. Sous le rapport de l'étendue, il occupe le 70° rang.
Enlin, à la lisière 0. de l'arrondissement de Tarbes, cinq communes partagées entre deux
enclaves, 5 au N. et '2 au S., sont renfermées dans le département voisin des Basses-
Pyrénées.
11 a des limites naturelles ; au N.. une partie du cours du Bergons, de l'Adour, à
[dusieurs l'eprise.s, de l'Ai'ros, du canal d'Alaric, iln Boues, de l'Osse, de la Baïse-
Derrièi-e. delà liaïsole el de la Gèze; à l'E., [ilusienrs kilom. du cours t\ç la Gimone, de
la (iesse, de la Garonne, à iliverses reprises; j)nis la crête cjui sépare les tleux vallées de
la Pique et de l'Ourse jusqu'au sommet d'.Vnlenac. De là une ligne conventionnelle rejoint
le Monné. De ce pic jusqu'à celui du Port d'Oo, la ligne tle faite entre la Xesie de Boui-on
à g. et laNeste à d. sépare notre département de celui de la Haule-Garoime. Au S. la
limite de ce département-frontière coïncide avec la ligne de faite des Pyrénées. Nous
donnerons plus loin la liste des pics cjui la foi-ment. Sur son tlanc O.. une ligne sinueuse,
partie d'un peu au delà du Pic Mourrous et passant par le pic de Gabizos, gagne l'Ouzon,
qui sépare le département de celui des Basses-Pyrénées. Onelcpies ruisseaux et plusieurs
kilom. du Louct, du l^arcis, du I!ei-gons et du Saget terminent les limites naturelles de
ce côté.
n est borné au N. par le département du Gers, à l'E. jtar celui de la Haute Garonne,
an S. par la province espagJiole de l'Aragon, à l'E. par le d(''iiai'lenient des Basses-
Pyrénées.
11 a été forme'', en 1700, de portions de VAriiiagncir. du Miniiioar, du Xcbouzan, du
Bujorre, du /.ai'n/itH et des Qualre-Vatlccs, pays compris dans l'Aquitaine.
Histoire
Le déparlemonl rcnIViiiic un corlaiii nomljre de grollos préliisloriques : ,^ Avczac-Prat, à
Bagnèrcs-de-Bigorre (grottes du lîedal), à Tiljiran, à I^orlcl (grottes foi'lifiôe.s), à Lourdes (14
grottes aux environs), dans lestiucltes on a trouve, outre des délais liumains des âges lointains,
des silex taillés, des bois de renne revêtus d'entailles ciselées avec art. On y a également
fouillé un certain nombre de tombeltes, notamment à l'O. entre Ossun et Bartrès, qui ont livré
des urnes cinéraires, des ossements, des objets en bronze, etc. C'est dans celte même région
que se trouve la grotte sépulcrale de Saint-I^é. Signalons encore les dciiv ilolriu'ns bien conservés
T. IV. — 37. liALTES-PYRÉ.MiES I.
578 HAUTES-PYRENEES
de Bizo-Nistos et de Bartrès. Nous ignorons tout des peuples qui nous ont laissé ces témoi-
gnages de leur passage successif dans la partie la plus accessible du département.
La première tribu aquitainique connue est celle des Bigerriones, ibère d'origine, que les Romains
trouvèrent installée dans le pays. En 56 av. J.-C, une brillante campagne de Crassus. lieutenant
de César, soumit facilement ces peuples à leur domination. En 5'2. lors de la levée en masse de
la Gaule. l'Aquitaine ibérique ne bougea pas. Mais de ."8 à '28 avant J.-C. trois révoltes éclatèrent
contre la domination des vainqueurs, révoltes qui furent réprimées par Vipsanius Asrippa.
Albius Carrinos et Valerius Messala.
On a cru retrouver dans le village actuel de Cieutat, Bigarra, la capitale de celle tribu. On
suppose que la défaite infligée par V. Messala eut pour thécâtre le camp Batalhé. en amont de
Sainte-Marie-de-Campan, sur la rive g. de r.\dour, au confluent du ruisseau de Gaube. Sous
Auguste, l'Aquitaine embrassa tous les pays compris entre la Loire et les Pyrénées. Dans les
corps auxiliaires levés par les Romains, les peuples qui l'habitaient formaient quatre cohortes:
les Gaulois aquitains entrant dans la cité romaine prenaient rang dans la tribu Quirina. La civi-
lisation romaine fit de rapides progrès, surtout dans les classes élevées. Quand le morcel-
lement des provinces commença, l'Aquitaine ibérique ou Novempopulanie fut détachée de
la grande Aquitaine, avant le règne de Dioctétien.
Les restes de camps romains sont nombreux dans le département. On en voit à Juillan, Uulos.
Lanne, Montgaillard, Ossun. Pouzac, Sombrun et Villefranque, où l'on remarque encore des
vestiges de voie romaine. Des débris de la même époque se voient dans la chapelle de Brame-
vaque, d'autres sont encastrés dans l'église de Siradan, dans le mur d'une chapelle à Saléchan ;
on peut voir des inscriptions sur la porte de l'église de Guchen.
Le chrislianisme apparut dans la région au jv" s. Une des premières abbayes fondées fut
l'abbaye bénédictine de Larreube (977). D'autres ne furent érigées que plus tard, connue l'abbaye
de Ste-Orens (xir s.).
De 407 à 409 tout le pays fut ravagé par les Vandales, les Alains et les Suèves, dont l'invasion
fut suivie de celle des Wisigolhs qui s'y fixent. En 410 ces derniers y régnent en maîtres. Ariens
par leur foi, ils persécutent les catholiques. L'un de leurs rois, Euric, fait à ces derniers une
guerre acharnée. Le fds de ce dernier et son successeur. Alaric. plus indifféienl ou plus tolérant,
met le pays en valeur, creuse un canal d'irrigation dérivé de l'Adour, qui va fertiliser les riches
plaines de la rive d., promulgue un code en 506 et laisse les catholiques en paix. La défaite de
Poitiers entraîne la chute du royaume des W'isigolhs (Wi).
Maîtres de r.\qiiitaine. les Francs la font gouverner par des chefs et des évèques de leur race.
Elle est partagée en un certain nombre de liefs lattachés, suivant les hasards des partages, à
des royaumes dilTérents.
Au vr s., les Vascons repoussés d'Espagne par les Goths franchissent les Pyrénées et se
répandent dans la Novempopulanie qu'ils pillent, après avoir défait le duc Bladaste (581). Vaincus
à leur tour par les Francs, ils sont gouvernés par Génialîs et se retirent au pied des Pyrénées.
En 600 r.\quitaine est érigée en royaume à la létc duquel est Caribert. Mais elle ne subit pas
aisément le joug franc et saisit toutes les occasions de s'en affranchir. Sous le commandement
d'un de leurs ducs, Eudes, les Aquitains triomphent des Sarrasins sous les murs de Toulouse
en 721. Dix ans après, les rôles sont renversés : les Sarrasins en nombre refoulent Eudes et
ravagent toute la contrée. Heureusement Charles-Martel arrête l'invasion à Poitiers et les débris
des envahisseurs sont écrasés, en 7j5, au pied des Pyrénées, si l'on en croit la tradition.
Une lutte à mort s'engage alors entre les Carolingiens et les ducs d'Aquitaine, lutte sans
merci qui s'achève par l'assassinat de Waîfre.
En 773 l'empereur Charlemagne va faire la gnerre en Espagne et emmène son neveu Roland.
En traversant le pays, il s'empare de Mirambel (Lourdes) tandis que Roland, vainqueur à
St-Savin, traverse ensuite les Pyrénées par la brèche qui porte son nom. A son retour en France
en 778, il subit une défaite à Roncevaux et meurt. Charlemagne érige l'Aquitaine en royaume
dont il réserve l'apanage à son fils Louis. 11 distribue les terres vacantes du Bigorro aux Espa-
gnols qu'il avait ramenés avec lui et réserve pour ses leudes fidèles les fiefs et les évcchés. Ce
royaume prit fin en 877.
Vers le milieu du ix' s., les Normands dévastent la ronirée. brûlent les cités et les abbayes.
580
HAUT!- S-PYRliNEES
Le monastère do Sainl-Savin élevé par le comte de Bigorre, Raymond, remplace en 945 celui de
Charlemagne qu'avaient détruit les pirates.
Au xr s. le comte Bernard I" et le comte Bernard II, son fds et successeur, s'occupent à rédiger
les coutumes du pays (Fors de Bigorre.) Diverses maisons possèdent tour à tour le comté
suivant les hasards des mai-iages. Leurs titulaires sont en rapports suivis avec les rois d'Aragon-
ensemble ils combattent les Maures.
Quand le mouvement communal gagne le Midi, à la fin du xw s., c'est Bagnères-de-Bigorre
qui reçoit une première charte d'alTranchissement; puis vient le tour de Tarbes. de Lourdes,
d'Ibos, etc. Les deux siècles suivants voient surgir de nouvelles bastides : Lannemezan,
Rabaslens, etc. La dil'liculté des communications avait rendu indépendants de fait tous les
centres importants situés dans la partie supérieure des vallées, ('.haipie pays ti'aitait avec ses
voisins, au mieux de ses intérêts, sans consulter les comtes de Bigorre.
L'hérésie albigeoise gagna le pays et le comte de Bigorre, Gaston de Moncade, vicomte de
NLgalîf Délié.
TARBES. — Cloître Saint-Scvcrde-Riistan dnns le Jardin Massey.
Béarn, se rangea avec le comte de Toulouse contre les croisés de Simon de Montfort. Après
bien des vicissitudes, il trouva jilus de profit à renier sa foi et, en se convertissant, obtint la
levée de rexçommunicatidu ipii l'avait fraiipé. Un an après sa mort, sa veuve éjDousa le second
fils de Simon de MontfurI, i[ui devint, de ce fait, possesseur du comté, à l'exception toutefois du
Château de Lourdes (121(1).
Sous le règne de saint Louis, fut signé en 1258 à Corbcil un traité entre ce souverain et le roi
d'Aragon. Louis 1\ abandonnait ses droits de suzeraineté sur la Marche d'Espagne: le roi
d'Aragon, de son tolé. ne conservait plus, au delà des Pyrénées, que la suzeraineté du Rous-
sillon. Il n'était nidloment question dans ce traité du val français d'.\ran, conservé en 1198 par
l'Aragon, lors du mariage de la comtesse Pétronille avec Gaston de Moncade. Ce même oubli se
renouvela sous Louis Xl\'. lors du traité des Pyrénées (1C59).
Le comté de Bigoire claul tombé aux mains de Gaston VII de lîéain. le duc de Guyenne, roi
d'Angleterre, pour s'en emparer, ne trouva rien de mieux que d'acquitter la rente consentie par
Bernard I" à l'église N.-D. du Puy-en-Velay, que d'autres prétendants s'étaient souvent empressés
de payer dans le même but. Mais Philippe le Bel intervint au nom des droits de sa femme,
HAUTES-PYP.ENKES
5St
Jeanne de Navaire, et le parlement de Paris ordonna le séquestre du conUé. à la demande du
chapitre de N.D. de Puy. Le roi de France refusa ensuite de recevoir l'hommage de Constance
de Béarn, épouse de Gaston VII. Il se substitua en outre dans le paiement de la rente annuelle
faite à l'église, l'augmenta même, et la rendit perpétuelle.
Dans la suite, le comte de la Marche, plus tard Charles le Bel, le reçut en apanage. Le comté
de Bigorre comprenait alors sept vigueries : Bagnères-de-Bigorre, Barèges, Goudon, Mauvezin,
Lavedan, Tarbes et Vie,
Le traité de Brétigny (1560) donna aux Anglais le Bigorre, qui se souleva bientôt contre ses
nouveaux maîtres. Soutenus par le duc d'Anjou, frère de Charles V, les Bigorrais les chassèrent,
ne leur laissant que Lourdes, le Lavedan et la région montagneuse. Plus tard, les populations
des alentours de Barèges. ayant à leur tête Auger Coflite, de Luz. aidées du comte de Clernionl,
reprennent les villes et les châteaux forts aux Anglais (1401). Lourdes enhu échappe à ces der-
TARBES. — Place Maiibouraiicl.
niers en 1418. Dans la lutte contre l'ennemi séculaire, un vicomte de Béarn héritier de Constance,
Jean de Fois, s'était distingué. Aussi Charles VII contirma-t-il la remise entre ses mains du
comté de Bigorre, remise autorisée par le parlement de Paris (US,")). Pendant plus d'un siècle,
les successeurs de Jean, roi de Navarre, le rendirent florissant.
La tentative faite en lô60 par la reine Jeanne d'Albret, pour attenter aux libertés des catho-
liques, échoua d'autant plus facilement que les protestants commirent toutes sortes d'excès
dans la vallée d'Aure. L'exercice des deux cultes fut autorisé l'année suivante. Profitant de ces
troubles, le roi Charles IX dépêcha en 1509 Antoine de Lomagne contre les protestants, au
secours desquels arriva Monigommcry. Chacun des deux partis tour à tour vainqueur usa de repré-
sailles : les églises et les monastères furent pillés, les villes brûlées. Tel fut le sort de Tarbes
et de Rabastens. La paix de St-Germain (1571) calma un instant les haines qui se réveillèrent au
lendemain de la Saint-Barthélémy, Les scènes de brigandage recommencent alors : les protes-
tants de Béarn s'acharnent contre les catholiques du Bigorie. L'année même de l'avènement au
trône de Henri II de Navarre, devenu Henri IV, la peste vient couronner l'œuvre de dévastation
IBOS. — Iît;lisu. Ensciiiljlc N.-O.
II A U T E s ■ P Y a E N E E s 58 j
consommée par les querelles religieuses. Après l'abjuration de Ileiiii tV cii lôO{, le pays respire
enfin : les villes se repeuplent; les Bigorrais émigrés en Espagne rentrent dans leur pays.
Réuni ;i la couronne de France en 1607, le Bigorre conserve ses divisions politiques, ses cou-
tumes et ses privilèges. L"évèque de Tarbes préside les États qui votent les impots et leur
l'éparlition.
Au xvir s., le rétablissement de la gabelle suscita de nouveaux troubles dans la population;
mais, à la demande des États, cet impôt disparut. Vers la lin du même siècle, les coutumes des
Vallées sont rédigées et, au début du xviir s., celles du Lavedan. Le pays prospère sous l'habile
intendant d'Étigny.
En 17S0, le Nébouzan et les Oualre-Vallées. indépendantes depuis l'270, sont réunis au
Bigorre, qui devient en 17!I0 le dépai'tement de Bigorre, puis celui des Ilautes-I'yrénées, dont
l'histoire se confond alors avec celle de la France.
Géologie — Topographie
Au point de vue topographique, on peut diviser le département en trois régions bien tran-
chées : la plaine, le plateau de Lanneniezan et la montagne. La plaine est un pays de vallées
généralement étroites et de collines embrassant la plus grande partie de l'arrondissement de
Tarbes et l'extrême pointe N. de celui de Bagnères-dc-Bigorre, région fertile et quelque peu
boisée, surtout à l'O., aux cultures variées, aux villages nombreux et pressés, surtout dans la
vallée de l'Adour et entre ce lleuve elle Gave de Pau; on y rencontre encore quelques laniles
dans le canton d'Ossun. (l'est dans cette région que l'on trouve le point le plus bas, l'20 u)., A
la sortie de l'Adour.
En face du coude que fait la Neste en tournant vers l'E. et dans le prolongement do la partie
coulant du S. au N., s'étend le Plateau de Lannemezan, vers le N.-E. Sa baseestune immense
moraine miocène. Il a été formé jiar des apports glaciaires remontant peut-être aux âges ter-
tiaires. Une coulée colossale de matériaux de toutes sortes arrachés à la montagne y a été
entraînée et a constitué ainsi un cône de déjection. C'est au point de vue géographique l'un des
coins les plus intéressants de France, mais à ce point de vue seulement, car rien n'est plus
triste que ses croupes, dénudées d'autant plus qu'on le remonte davantage. Les centres de
population y sont rares. Mais de là s'échappent en éventail une foule de rivières et de ruisseaux
qui en constituent l'originalité. Son point culminant atteint GOO m.
Au delù du plateau, la Montagne forme une espèce de bourrelet aplati dominant ;"( l'E. la vallée
de la Garonne et à l'O. celle de l'Adour. Celte partie va en s'élevant jusqu'à la ligne de faite, qui
sert de frontière commune à l'Espagne et à la France. La distance de la crête à la plaine, par le
méridien de Lourdes, est de 55 kilom. environ sur le versant français et de 70 kilom. sur le
versant espagnol. Au centre à peu près, se dresse le superbe Pic du Midi de Bigorre (2877 m.)
que le col du Tourmalet isole au S. de la masse pyrénéenne.
C'est au Pic du Port d'Oo (."illi m.) que commence sur la ligne de faîte la limite des Hautes-Pyré-
nées; elle se poursuit cri petites indentations aux angles arrondis. Entre les chaînons transver-
saux qui s'en détachent, coulent parallèlement dans la direction S. à N. plusieurs torrents qui
vont se réunir à la Neste d'Aure, dont le cours supérieur longe d'abord le bas du rempart élevé,
puis descend au N. et fait un coude brusque à La Barthc-de-Neste, pour aller rejoindre ensuite
la Garonne au bas de Montréjeau. Le beau cirque de Trountoune, rempart circulaire de 1000 m.
de hauteur moyenne, dominé par le Pic du même nom (3080 m.) entoure la source de la Neste
d'Aure. Les pics les plus élevés : Pic de Campbiel (5175 m.), Pic Long (5104 m.) se trouvent en
avant de la ligne de faite. C'est dans le massif de Ncoiivielle que l'on trouve le plus grand nombre
de lacs pyrénéens. L'un d'eux, le lac d'Orredon, constitue un réservoir pour la régularisation du
débit de la Neste.
Du Pic de Troumouse au Pic Mourrons, la ligne de faîte enserre toute une région tourmentée,
région de cirques, d'ou/es et dCouIctles (effondrements) ; cirque d'Eslaubé, cirque en gradins de
Gavarnie, d'une hauteur de 1000 m., s'étendant sur un arc de cercle de 4000 m. ; dans toutes les
vallées qui en descendent bondis.sent des gaves qui vont se réunir en amont d'Argelès pour
former le Gave de Pau. Ces vallées comptent parmi les plus pittoresques des Pyrénées et
584
HAUTES-PYRKNKES
renferment les charmantes stations llirrmalcs de Barèges, de St-Sauveur, de Luz, de Cauterets.
Au delà du Pic Troumouso, on rencontre successivement sur la ligne de pourtour : le Pic de
Pêne Blanque ('2811 m.). Port-Bieil (2762 m.), Pic de Pinède (280U m.), Pic de Marboré (3253 m.), le
Casque (5006 m.), la Brèche de Roland (2804 m.), le Pic de Gabiélon (3055 m.) aux aiguilles de glace
si curieuses. Du Marboré au Gabiclou, s'étendent les Glaciers de la Cascade, de la Brèrlie et du
Taillon. Au delà se trouvent le Porl de Gavarnie (2282 m.), les Pics de Gabiet (2-467 m.), de Crabère
(2501 m.), de Lourdes (2652 m.), MonlferraL-Pic (5225 m.) et le Pic de Viynemale (3298 m.), aux
magniliques cascades de glace, point culminant du département et en même temps sommet le
plus élevé des Pyrénées françaises: il surplombe de beaux glaciers. Viennent ensuite : la crête
de Péierneille, variant de 2904 à 2607 m., le Port du Mareadau (2560 m.), la Grande Fâche (5020 m.),
le col de la Peijre Si-Martin (2295 m.), enfin le Pir BalaïUnis (3146 m.). C'est en Espagne et au S.
de la ligne de faite que se trouvent les plus liauls sommets de la cliaine: le Monl-Perdu (Jobi m.)
et le Pic des Posels (3367 m.).
l^J^' Jljlii l'L'poUry.
B.\GMiRES-DE-BIGORRE. — Vue sùiiLiaR..
Entre la Nesle et le Gave de Pau se liou\-e la jolii' vallée do Campaii dans lai[ii(>lle coule
l'Adour.
Voici, esquissée à grands Irails. la conslilulion géologiijue du dé)i.uloiiienl. .\ux environs
d'Arreau se montrenl quehjues affleurements granitiques. Entre le Pic du Midi de Bigorre et le
Tournialet, on retrouve ces mêmes roches associées aux micaschistes; elles apparaissent encore
avec plus d'ampleur dans le massif de Néouvielle. Au S.-O. de ce dernier, un chaînon inl^'r-
mittent se monire sur une longueur de 45 kilom., notamment entre Gavarnie et la vallér de
Biaisa, coupe la ligne de faite et i)asse en Espagne. Vers Cauterets, un massif granitique s'élend
au S. du Pic d'.\rdideu au lac d'.\rlousle. sur une longueur de 25 Kilom. C'est encore le graidt
qui occupe les vallées supéi'ieurcs de Luiour, de Gaube, de Mar<Mi!(in. d'Estang. d'Arreiis. 11
disparait au pied du Vignomale.
La dalle canibrienne apparaît dans le massif de IVéouvielle el fnniii'iait le sommet ik' l'ic du
Midi. Elle constitue égalemeni les monlagnes en avant de (;.i\;iiriii' aiii-i (|U' la colc; du l.iiD.i-
con. entre Cauterets et PierreliUe.
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38C
IIALTES-PYHENEES
L'éloge crétacé traverse, paiallélcinenl à la chaîne, le déparlemcnl à la hauteur de Lourdes et
de Bagnères-de-Bigorre. pour continuer dans les deux départements voisins; au S. de Bagnères,
elle se soude à une bande étroite de jurassique; au N. elle est suivie par les terrains tertiaires.
Hydrographie
Les eaux du déiiartenient relèvent de deux bassins : celui de la Garonne et celui de TAdour, le
plus iiiiportaul.
Bassin de la Garonne. La Garonne, qui a sa source en Espagne, traverse le Val d'Aran,
parcourt la pointe méridionale du département de la Haute-Garonne, qu'elle sépare à plusieurs
reprises de celui des Hautes-Pyrénées. Lorsque la Neste, son principal affluent, lui parvient,
B.\P.TKES. — Dolmen sous tumulus.
venant de l'O., elle fait un coude à angle droit, quitte la direction N.-O. pour virer au N.-E.,
déci'ire un arc vers \'0. sur le parcours duquel lui parviennent, hors du département, les rivières
nées sur le plateau de Lannemezan, rivières aux eaux ternes, peu abondantes et dont le lit serait
souvent à sec, sans l'appoint fourni par le canal de la Neste.
Les affluents de la Garonne sont : (rive g.) YOwxe, formée en amont de Mauléon-Barousse par
la réunion de deux autres petits torrents, VC>7trse de Ferrcrc et XOuvse de :<os-. — la ?\esle. aux
eaux surabondantes, ou Grande .Veste (elle est formée de ncsles secondaires) qui alimente le
canal du même nom; sa branche la plus éloignée est la Xcsle de Coujdan. qui traverse le lac
de Cap-de-Long, se déverse dans le lac d'Orredon, régulateur du canal de la Neste, qu'alimentent
encore la Nesle d'Auherl sortie du lac du même nom et les eaux du lac d'Aumar, recueille (riveg.)
VOulc, qui sert d'écoulement aux lacs de la région de Port-Bieil, puis (rive d.) la Kesle
d'Aruyniniet dans laquelle tombent iilusieurs rigoles, la Aeste de Mondançi. le Rioumajou. qui lui
parvient à Tramezaigues. .\insi augmenté, le torrent prend le nom de Veste d'Aure et coule dans
la belle et large vallée d'.Vure, qui détache des vallons l,iléiaii\ aboutissant à des sentiers
3
o
-)
388 HAUTES-PYUENEES
seivaiiL de passage de versant à versant, arrose, outre Vielle-Aure, de nombreux villages et
Arreau, où lui parvient la A^esle de Louron. constituée par la Nesle de Clarabide et la Xeste de ta
Pez, qui traversent des gorges effrayantes. La vallée de Louron est fort bien cultivée et la
population y est très dense. En aval d'Arreau, la Neste d"Aure devient la grande Neste, dont la
vallée se rétrécit et à laquelle ne parviennent, jusqu'au coude qu'elle forme versl'E. au pied du
bourg de la Barthe-de-Neste. que des affluents de peu d'importance. Elle est cependant assez
riche en eaux pour subir une saignée à Sarrancolin, village près duquel se trouve sur la rive g.
l'origine du Canal de la Keste. Avant de tomber dans la Garonne, la Neste frùlc St-Laurent-de-
Neste, traversé par la Torle, qu'elle reçoit (rive g.) un peu en amont du confluent du Neslos, qui
lui parvient (rive d.) grossi (rive d.) du ruisseau de Larise; — (hors du département) les rivières
suivantes, toutes issues du plateau de Lannemezan et qui lui parviennent par la rive g. seule-
ment : la .Sfu'e et son affluent ded.laGes.se: la Gimone qui. avec la précédente, sert pendant
quelques kilom. de limite commune aux doux déparlements de la Haute-Garonne et des Hautes-
Pyrénées; VAn-ats; le Gei-g, dans lequel tombe (rive d.) le Cier et qui laisse à 3 kilom. de sa
rive g, Castelnau-Magnoac au sommet d'un tertre; la Baïse-Devant augmentée (rive d.) de la
Solle et la Baïse-Dervière arrosant Trie et grossie (rive d.) de la BaisoUe. formant toutes deux
la Grande-Baïse.
Bassin de l'Adour. VAdour, a la vallée si charmante et si vantée, coule entre la région des
Nesles à d., dont nous venons de parler et celle des Gaves à g.; ces deux régions vont se
rejoindre à leur sommet vers le Néouvielle et le Pic de Troumouse et cest au-dessous que
l'Adour a ses sources. La branche la plus orientale, qui se trouve à l'O. d'Arreau, recueille par
sa rive d. les torrents d'Arligous, de Camoudiel, de Gaube. puis, au hameau de Ste-Marie, la
rivière de Tourmalel ou de Gripp. Ainsi augmenté, il pénètre dans l'étroite vallée de Canipan
qu'il arrose; en aval de cette ville, il reçoit: (rive g.) VAdour de Lesponne grossi de divers
torrents, (rive d.) le ruisseau de Lhéris; traverse Bagnères-de-Bigorre où il se divise en plusieurs
petits bras, apportant avec lui la grâce et la force motrice utilisée par un certain nombre
d'usines. Au delà de Bagnères, il fertilise une plaine riche et variée en cultures, détache sur sa
rive d. à Pouzac le Canal d'Alarie, recueille (rive g.) VOussouel, frôle Tarbes à l'E., dans une
plaine de plus en plus large, admirablement irriguée par une foule d'artères communiquant
entre elles. Dans le voisinage de l'Adour et parallèlement coulent : (rive g.) VEchez, qui a sa
source à lE. de Lourdes, reçoit (rive d.) la Gespe, (rive g.) le Souy augmenté (rive d.) du
Mardaing, puis la Gélinc; baigne Vic-en-Bigorre et va le rejoindre à sa sortie de Maubourguet;
— (rive d.) YEsléoiis, sinueux, qui naît à l'E. de Tarbes et dans lequel tombe une foule de
ruisseaux, laisse Pouyastruc à 1800 m. de sa rive g., frôle Rabastens-de-Bigorre à l'E., voit
déboucher sur sa rive g. en amont de cette ville le Canal d'Alarie, se gonfle, toujours par la
même rive, des ruisseaux de la Garnère, d'Aygues-Vipes et de Larcis et, par la rive d., de celui de
Lauzue et tombe enfm dans l'Adour à 8 kilom. au-dessous de Maubourguet: — (rive g.) le Louet,
qui né dans la première enclave à l'O. du département, arrose la seconde et gagne l'Adour en
aval de Castelnau-Rivière-Basse, après avoir baigné le pied de la colline qui porte cette bour-
gade. Un peu au-dessous du dernier confluent, l'Adour passe par 120 m. dans le département du
Gers, où lui parviennent encore : (rive d.) l'^rcos et (rive g.) le Bergons. le Saget, le Larcis grossi
(rive d.) du Lées et le Gabas. Ces cinq derniers cours d'eau n'ont qu'une inQme partie de leur
cours dans les Hautes-Pyrénées ou le touchent par une seule rive ; l'Arros, au contraire, dont
la source est voisine de celle de l'Adour, y possède un cours de 43 kilom. ; il laisse sur sa rive g.
les ruines de l'abbaye de l'Escaladieu, touche le bourg de Tournay, devient extrêmement
sinueux, se gonfle (rive g.) de VArret et (rive d.), hors du département, du Boues.
Le principal affluent de l'.^dour est le Gave de Pau, qui ne lui parvient que dans le départe-
ment voisin des Basses-Pyrénées. Il est formé de toutes les sources ayant leur origine dans les
glaciers de Gavarnie, où il fait immédiatement un bond de 422 m. de hauteur, dans l'un des plus
beaux sites du monde et se grossit de l'eau des cascades qui ruissellent au pied du cirque. De
nombreux gaves lui parviennent des pics environnants : (rive g.) gaves des Tourelles, des
Espessiéres, (ÏOssoue, d'Aspe, (rive d.) gave de Héas augmenté (rive g.) de VEslaoubé et (rive d.) de
VEstibére.U descend ensuite la vallée du Gèdre, recueille (rive g.) le Gave de Cestrède, le Lassa-
riou grossi (rive g.) du Badet, arrive dans la jolie petite vallée de Luz, où lui parvient le Bastan
IIAI TES l'Vr;i:NEES
589
ou jai'e de Barcgcs. 11 se dirige au N.-O., recueille (live g.) le Beynnznou ; puis sa vallée se
i-csscrre et il gagne Ncstalas-Piei-rcfiUe, où il se gonllc des eaux limpides du Gnee de Canlei-etx.
formé de la réunion des Gaves de Lutoiiv, de Gaulie cl du Marcadau. Le gave de Luloui-. qui
descend un escalier de lacs, s'abime dans le gave de Caulerels à la cascade de Pisse-Arros; le
gave de Gaube descend des oulelles du Vignemale. li'averse le lac de Gaube et s'achève à la
cascade du Pont-d'Espagne où il esl rejoint par le Marcadau. biMiié de birrenls issus des
glaciers el des lacs; réunis, ils traverscnl alors le val de Jerel pour gagner le gave de Gaube.
En amont d'Argelès, le Gave de Pau re^oiL (rive g.) le (j'tu'c d'Atnn. réunion du L(di<a de Hun. (pu
traverse le lac d'Eslaing et du
Gave d'Arrens, qui laisse Aucun à
quelques centaines de m. de sa
live g. non sans s'èlre grossi du
dévci'soir du lac Migoiiëlnu. Puis
il se divise en une intinilé de bras
dans la large vallée d'.\rgelés où
il l'orme des îles et des ilols,
s'augmente (rive g.) du IJerffoiif:.
(rive d.) du Nés, (rive g.) du i-uis-
Kemi de Biil-Souriritières, gagne
Lourdes, (pi'il laisse sur sa rive
d., conlourne sa vieille citadelle,
passe au pied de la grolle fa-
meuse qui allire l;iiil rir iièlniiis
et de malades, el tourne brusque-
ment à l'O. .\vaiU, de quiller le
déparlemeni, il reçoit (rive d.) le
déversoir du lac de Lourdes el,
en face de Sainl-Pé. irive g.i la
Génie, qui se bifurque en deux
branches : la Génie-Longue el la
Génic-Briifjtie.
lloi's du déparlemerd. le Gave
de Pau reçoit encore : (rive g.) le
J.otizou, cpii sépare un inslanl les
Hautes -Pyrénées des Basses -
Pyrénées et plus bas : (rive d.)
rOîiS.s-c, qui a son origine dans
les landes de Barlrè'^.
Lacs. Sur les 071. lacs du ver-
sant français des Pyrénées, répar-
tis soit dans le bas-^in de l.-i Ga-
ronne, soit dans celui de lAdoui-.
on en comple plus de S(l dans les
Ilaules-Pyrénées. Les lacs, aux
eaux Iransparenles. d'une surface
généi'alcment petile. de forme irrégulière. *onl prc-qiie Ions siUiés à une .-dillude élevée, gén i-
ralement entre I.'jOO et I.XOtl m. Le plus bas et le plus étendu es( !<■ /.ir de f.oia-des. d'une
profondeur de 8 m. et de 4 Uilom. de circuit. Le plus profond est le lac Bleu rl'2I m.), d'une
surface de 47 hectares. Le lac d'Oircdon a 4!) m. de profondeur et ti hectares de superficie
Parmi les plus connus cilons encore : le lue île Gaiihe il.uis la \a!lée siipérieui'e d.' l'Adour. le
lae d'Eslaing traversé par le Labal de Bun. le lue de Mii/inielaii qui se déverse dans le Gave
d'Arrens. ele. La région qui en renferme le plus est celle qui s'élend aiib.ur de Néouvielle, entre
les \c-les h il. et les Gaves à g.
CANAUX. Les seuls qui existent ne sont (jue des canaux d'iri'igalioii. Le plus important est le
LOl-RI)E.S.
bniijoii lia Eurt-
■s.
a
IIAUTES-PynENEES
nn
Canal de la Neste. on de Sarrancolin. du nom du village piès duquel esl :^.i piise dcau, ou
encoie de Lannemezan, parce qu'il en arrose le plaleau. Il commence à 050 m. d'alliUule. sur
la rive ;,'. de la Neste. Sa largeur est de 10 ni. et sa longueur de '2S Ullom. (lOS jusiiue près de
Lannemezan où il se divise en 10 rigoles alimentant 10 rivièi-es. dont n trilnilaires de la Garonne :
Louge {Hic-Garonne), Save, Gesse, Gimone, Arrats, Gers, Baïsc-Devanl. Baïsollc, Baïse-Derriére
{Illes-Pyrénâes) cl l tributaire de l'Adour : Boues {lUes-Pyrénécs).
Le Canal d'Alaric. qui accompagne la rive d. de l'Adour, possède une longueiu- de "iS Kiloin..
de Pouzac (rive g. de l'Adour) à sou Iciniinus dans l'Estéous. en aval de Rabasicns. Sa largeur
est de à m. Citons enlin le Canal de Luzerte dérivé de l'Echez.
Sources minérales. On compte '2.") sources minérales autorisées au 1*' janvier 10(10. sur l'ili
environ i>lus ou moins exploitées. Argelès-Gazost, qui est aussi une station d'hiver, possède '2
SAINT-SAVIX. — Eglise. Salle capitulaire.
sources sulfurées sodiques, chlorurées et io<lo-liidiiiurées {Source Pi-inripalc et Soiiirc ]\'oirc),
utilisées dans un établissement Ihernial. Bagnères-de-Bigorre exploile dans 11 étaldisse-
ments 57 sources minérales se divisant en trois groupes : 1" eaux sulfatées calciques thermales
(27° à 51°) les plus nombreuses et les plus abondantes; 2" eaux ferrugineuses froides (sources
Angoulèn^c, MélaoH, Grand-Pré et Brauhauhan); 'y eau sulfureuse sodique froide (source Labas-
sèrc). Barèges a 13 sources (0° à lô" 4) sulfurées sodiques, chlorurées, alcalines et arsenicales,
exploitées dans un élablisscment thermal et dans un établissement particulier, situé à ûOO m.
environ du Bourg. Cadéac utilise dans un établissement thermal i sources d'eau sulfurée
sodique froide. Capvern a deux sources principales, sulfatées calciques et carbonatées, situées
dans deux ravins dilïérents : la Hounl-Caoule, (Fontaine-Chaude : 2i°) et le BourkU (19°). Caute-
rets possède l'2 sources sulfureuses, silicatées sodiques (ûô° h 57°), aUmentant 9 établissements
(sources des Œufx, César, des Espagnols, Pause-Nouveau, Rocher. Piicinnixcl,. La Paillcrc, Mau/iou-
rat, le petit Saint-Sauveur, Pré-Vieux, le Bois, Pauze-Vieux). Sainte-Marie a i sources d'eau
froide, sulfatée calciiiue. Saint-Sauveur, près de Luz, possède '2 sources sulfiu'euses : Source des
IIAUTESPYRKNliES
593
flame.s(ôl" 0) et la source de la llimtnliiih'. aMaliii;ni' à la source \'ieille de Bonnes. Siradan exploite
4 sources d'eau IVoide, sulfatée calcii|ue ou remiiriueuse liicaibonatée.
Signalons encore les sources ferrugineuses de Saligos et de Viscos, la source bilunuiieuse de
Vizos. Enlin les localités suivantes possèdent un certain nondjre de sources lidnérales : Beau-
cens (i), Campan (I), Ferrère ('2), Germs ( 1 1. La Barthe-de-Neste (1), Labassére (1), Sers (I),
Tramezaigues (S). Villelongue l'Ji.
Climat
Par la situation qu'il occupe, le département est rangé sous l'influence du climat girondin.
Mais, en raison des différences énormes d'altitude que l'on y rencontre, les variations de climat
y sont extrêmes. Les froids polaires sévis-
sent sur les hauts sommets de la frontière
où les neiges sont éternelles. Dans les
vallées moyennes d'Argelès, d'Arreau, de
Bagnères-de-Bigorre,de Luz, la température
est tiède et agréable en Décembre et en Jan-
vier. A Bagnères, la température moyenne
annuelle est de U-et de IS" seulement pour
les trois mois d'été. La température moyenne
de Tarbes est de 15°. En général, dans le
département, l'automne est la plus belle
saison, l'été brillant et tempéré, le prin-
temps pluvieux, l'Iiiver doux. Sur le pla
teau de Lannemezan, balayé souvent par les
rafales de neige, celle dernière saison est
souvent rude.
La hauteur moyenne annuelle des pluies,
qui oscille autour de 0 m. 85 à Tarbes, aug-
mente avec l'altitude, avec une diminution
constatée toutefois dans les vallées élevées
comme celle de Gavarnie par exemple, où
la moyenne, quoique très variable, oscille
autour de I m. ^0, tandis qu'au sommet du
Pic du Midi, elle varie de 5 m. à 2 m. T,i.
Des observations niétéorologiques très
importantes sont failes à l'observatoire
du Pic du Midi de Bigorre, à celui de Ga- SAINT-SAVIN. - Église. Orgue .tans le transept N.
varnie établi par le Club-Alpin et dans
d'autres centres répartis sur différents points du territoire ; à Bagnères-de-Rigorre, etc.
Divisions administratives
Étendue : iù-iOli hectares icadastre). — Population (l'JOI) : SlôriiO habitants.
Cantons
Communes
11
195
5
91
10
Total. 20
To
194
al. âSO
Arrondissements
Préfecture : Taubes 1
Sous- ( Arr/cU's-Gazosl ... 1
Préfectures ( linr/ncres-de-Bigorrc. 1
Total. ~5^
LISTE DES CANTONS
Tarbes Castelnau-P,i\ ièrc-Basse, Galan, Maubourguet. Ossun, Ponyastruc, Babas-
tens. Tarbes N., Tarbes S.. Tournay, Trie, \ic-en-Bigorre.
Argelês-Gazost . . . Argelès-Gazost, Aucun, Lourdes, Luz, Saint-Pé-de-Bigorre.
T. IV. — 38. IlAt'lKS-PÏRÉMJES II.
59i nAUTEs-pvp. v:M:r:s
Bagiirres-cle-Bigovre . Arrcnu. Bagnère?-de-Bigorrc. la P.:irllir-ilp-Nc~tP. P.ordères-Louvon. Cam-
|)nn. C.nslelnau-MaEinonc. L:iriiiciuc/.in. Maulonii-Baioiisse, Saiiii-Lauiont,
Vielle-Auie.
CULTES. Culte catholique. Êvcchc : Tarbos. érii;!'' au iv s. Jadis désigné sous le nom
d'évétlié lie Bigorre. il fut rattaché à la métropole dAurli, jusqu'en 1790, époque à laquelle il
pa.çsa dans celle de Toulouse; supprimé en iai'2. il lui rétabli en 1825 et rattaché de nouveau à
Auch. Le diocèse ne comprend que le département et compte 28 cures, 298 succursales et \ôô
vicariats, rétribués par l'État. Tarbes possède un séminaire diocésain. Les congrégations i-cli-
gieuses d'hommes, peu nombreuses, s'occupent de prédications et d'enseignement. Celles de
femmes, assez nombreuses, sont vouées à l'enseignement, aux œuvres charitables, ou à la vie
contemplative. Plusieurs ont leur maison mère dans le département. Le principal pèlerinage est
celui de N.-D. de Lourdes, qui attire chaque année des milliers de pèlerins: citons encore
\.-n.-de-Garaison à Mauléon et N.-D.-de-Pnueylaiin à Arrens. Culte protestant. Les adlié-
SAINTSAVIX.
Kuli-r. ('.liO]iileaii.T.
renls à ce culle sonl ivill.Tcliés au consisloiic (riiilhcz iBasses-Pj rénées), qui relèvi' de la
9' circonscripliiin synoilile. Il y a une église à T.arbes avec annexes à Bagnères-de-Bigorre
et à Cauterets. Culte Israélite. Les rares aiIhérriiU ,à ce citlle sonl rattachés à la circon
scription consistoriale deP.ayonne.
ARMÉE. Le déjiarlement ressortit ;i la IS" région mililaire qui compte ."> déiiartemenls et
S sulMli\ irions de région, dont une. celle de Tarbes. comjirend tout le déparlement. Les troujies
qui en dépendent sont rattachées au IS' rni|is il',\rmée dont le chef-lieu est Bordeaux. La
garnison de Tarbes comprend: 1 régimeni diiilaiilrrie. 2 régiments d'artillerie. 1 école d'arlilloiie
avec 1 arsenal et 1 compagnie de cavalier^ i\r iciiiniilc. Le département ressortit en outre ;"i la
IS" légion de gendarmerie. Barèges piis-rdr un lin|iil.il iiiilil.-iire qui coniple un détachement
d'inlirmii'i'S militaires de la IS- sccticm.
JUSTICE. Le département ressortit à la Cour d'appel de Pau. Il existe 1 Tribunal de
1' instance à Tarbes (où se tient la Cour dassises). à I!agnères-de-Bigorre et à Lourdes.
Tarbes, Argelès et Bagnères-dc-Bigorre possèdent I Tribunal de commerce. Il y a l Justice de
paix dans l'ii.icun ile~ 2(1 caillons.
INSTRUCTION PUBLIÛUE. Le déparlement ressorlil à l'Académie de Toulouse et ne
possède auiim élablissement d'enseignement sujiérieui-.
-M
I
596
HAUTES PYRENEES
L'enseignement secondaire com-
prend, pour les garçons : 1 lycée
à Tarbes, 1 collège communal à
Bagnères-de-Bigorre et à Vic-de-
Bigorre: pour les filles, 1 collège
à Tarbes. En outre, il y a 1 petit
séminaire à Saint-Pé avec suc-
cursale à Argelès (collège ecclé-
siastique). Des établissements
libres existent à Argelès, Lanne-
iiiezan. Monléon-Magnoac, Ossun
et Tarijes.
L'enseignement primaire recrute
ses professeurs à l'École nor-
male d'instituteurs d'.\uch, com-
mune aux deux départements du
Gers et des Hautes-Pyrénées et
à l'École normale d'institutrices
(avec école annexe et école malernelle annexe^ de Tarbes, également commune aux 2 mômes
départements. Il existe encore 1 école primaire supérieure de fdles à Vic-de-Bigorre. Dans un
autre ordre d'idées, citons l'école municipale de dessin et d'architecture de Tarbes et la
maîtrise de la basilique de Lourdes. Enlin, un observatoire est installé au soannet du Pic
du Midi de Bisorre.
SAINT-S.WIN. — Eglise. Cliaiiileau.
Le département ressortit encore à l'arrondissement minéralogique de Bordeaux, sous-arron-
dissement de Bordeaux S. (division du S.-O); à la 7» région agricole (S.-O.); à la 22° conserva-
tion forestière (Pau) et à la 0' inspection des Ponts et Chaussées.
Agriculture
Le départemenl e*! surtout agricole dans la partie septentrionale, propre à toutes les cultures,
pastoraldans la montagne et sur les derniers contreforts des Pyrénées.
Au premier rang des cultures vient celle du froment (."2 400 hectares, 467 860 hectol. en 1000),
puis celle du raa'is (0010 hectares. ri60020 hectol.), qui. dans la vallée de r.\dour, atloint des pro-
portions élevées, do l'avoine (159 780 hertdl.), du méteil,du seigle et de l'orge; ces deux dernières
céréales sont cultivées jusqu'à
l'altitude de 1400 m. dans les val-
lées bien exposées. La pomme
de terre, plantée dans O.'jTO hec-
tares, a produit 29J000 quintaux.
Parmi les légumineuses, les hari-
cots seuls ont quelque importance
(12 450 quintaux pour 8300 hectares).
Les prairies artificielles ne com-
prennent guère que le trèlle
(157 2.'j0 quint.) et la luzerne (ÔO 190
quint.). La culture de la betterave
fourragère est presque nulle. Par
contre les prés naturels occupent
50 800 hectares et ont donné un
rendement de 1 820 100 quint, et
les herbages 82 810 quint, pour 4275
hectares. SAINT-SAVIN. - Église. Chapilcnu.
IIAUTES-l'YRIiNUES
597
La culture Jes plantes imlusliielles ne comprend guère ipie celle du lui (lOj hectares) et celle
du tabac (158 hectares partagés entre 003 planteurs et ayant lournl 'JOt i't7 lui. de (abacs classés).
La vigne, pour une surface (le ri'270 hectares, a produit .s-JS|:) hi'ctol.; en outri> l-JO hectares
n'avaient encoi'e rien produit.
On conijitait iO 4111 hectares 02 de terrains communaux soumis au régime forestier; en outre,
la commune de St-I'c possède par indivis avec l'État 'i.'îOO hectares 7,^1 de forets. L'essence
dominante dans les Pyrénées est le sajiin. Le reboisement y est aciivement poussé.
La culture fruitière est en grand progrès. En lllDO on a récollé 10 .",011 quint, de cliAtaignes,
12.')0D de noix, 10 000 de pommes à ciilre (tù'iO hectol. de cidre) et '2000 de prunes.
La race chevaline de Tarbes, si réputée, est luie et nerveuse; ses produits sont très appréciés
dans la cavalerie légère. Le haras de Tai'ljes est l'un des plus impoitaids de rrarne: .m coniiile
N.:'^
BEAUCENS. ^ Ruiiius du ClKilcau.
en outre 11 stations de monlc dans le département. Dos sociéti-s de coursi's fonctionnent à
Tarbrs, Vic-de-Bigorre, Maubourguet et Lanneme/au. Kn l'.MMt. on comptait 10,S40 chevaux, l."500
mulets et 12 400 ânes. La race iiovine. pour laquelle e\islent plusieurs herd-books, comprenait
lôio.Tl animaux, dont 72.->0 bœufs de travail et 81 775 vaches ayant produit .MOOOO hectol. de lait.
Il existe une beurrerie à Estensan. où f,iiirii,.nne une l'iuilièrc dans lai|iielle on a manipulé
lir.r.DO lit. de lait en 1900. La race ovine comiiliiil i'.ll Vl\> sujels, dont 17riOOO tondus ont fourni
6420 cpiliit. de laine. La race iiorcine était représentée par 00 72:1 .iiiiiii.iux et la race caprine par
7280. Entin. 7800 ruches d'abeilles ont produit 7700 kilog. de miel et Ô220 de cire.
Les forets des Pyrénées sont peuplées d'ouis. de s.ingliers, d'isards, de quelques loups, de
renards, do martres.
(.'.'est la truile qui domine dans les rivières et dans les lacs. Les principaux cours deau en
reçoivent idiaqiic année des alevins.
Le dépailemcnt compte une chaire départementale d'agriculture à Tarbes et une chaire
spéciale à \ic-de-Bigorre.
!/3
-a
5
o
<
n A U T E s P Y R lî N E E S
oOfl
Industrie
En dehors des indiislries extraclives el (cxiilcs. les .iiitirs |]i-,iniiies industrielles soiil ;i peu
près nulles. Au 51 dércinbrc 1000 on ne coniiil;iil d:nis lo (lo|i;uli']nonl «[uc l^ô .'ipiuii'oils à \ .-iiicLir
en activité et 17 inactil's.
INDUSTRIES EXTRACTIVES. On coni|itc 10 concessions de mines : 1 de lignite à Oiignac,
ô de manganèse à Nlcllc-Aiiir. Ailcrviellc el Liindcrvicllc, 0 de plomb, zinc et niclaux coiniexes
à TAran, la Gela, liéas el Gavarnie, Palounia, Pierrctitle el Arrens. Il n'y a aucune ndidorc;
1 tourbière est exploitée à Ossun-Lanianiuo d'une façon irrégulière. Il existe des carrières sou-
terraines d'ardoises à Labassèrc coniprenanl i groupes : Gerin, Laliassère. Lourdes-Ossun.
Louron et .4ragnouot : les deux pi'eniiers sont les jilus impmlanls. L.i |ir(idu(iion en 1000 s'est
élevée à 16 823 000 ardoises. Citons encore les 2 carrières de gypse de Lanianiue-Pontacq et les
PIEIUSEFITTE.
Eglise.
o de pierres à cliaiix du i:inu|ic> de Madiran Soulilcc.-uisc. p<Mi (■xpinid'c^. 1,'argile ^'cxlrail ,'i
Auieillian, le marbre .'i C.anipan et à Sarrancolin (rexlr;icli<in en 1000 s'est élevée à ISOO T.). Les
marbreries el huiinories de Bagnères jouissent d'une grande réputation. Tarbes [lossèdc une
tuilerie inipml.iMle.
INDUSTRIES AGRICOLES. De nombreuses minoteries sont inslalli-cs sur les piincipaux
cours d'eau qui actionnent en outre des batteuses à grain, des moulins à lièlle. des lunleiies,
sans compter les tournories et marbreries. Les industiies du bois comi)rennent des scieries
nondireuses et des tourneries, des saboteries. Tarlies fabrique des jouets d'enfant, des cou-
tearix et l/dialières en bois; liagiières. des articles d'électricité et des aiipareils de photographie.
INDUSTRIES MÉTALLURGIQUES. Le département ne i)ossède aucune usine métallur-
gique, mais seulement 2 fonderies de 2' fusion. Tarbes possède un élablisseiiierit nulitaire de
premier ordi'e. l'arsenal, occupaid en moyenne 3000 ouvi-icrs civils. On fabiicpie des machines
agricoles à .\ureilhan, des instruments aratoires à Sainl-Pé, des métiers à Ancizan, Saint-Lau-
rent et Tuzaguel.
600
H A U T E S FM" R K NEES
INDUSTRIES TEXTILES. Tnilio- et surtout Bairnèros-de-BisniTo pn-^-èdciil i1p< fabriques
de tissus, occupant 1500 ou\iii'iv ri (iiivi'ières dans ce dernier centre; I.uz iirciiluit de- étoffes
de laine léfïères; Ancizan ('.ihiicine du drap. Rnirnères des tricots. Un très irrnnd nomI)ie de
fcMinies.dnns la monfaa:ne.se livrent éiraleMienl n l'industrie du tricot. Enfin Mazères et Tuzn£;uot
possèdent des filatures.
INDUSTRIES DIVERSES. On ne peut iîucre citer sous cette luliriquc ipie ipielques pape-
teries et plusieurs tanneries, à Tarbes notamment.
Commerce
Quoique département frontière. Ie< Ilautes-Pyiénées ne possèdent pas de conininnic.iliniis
directes avec l'Espagne, soit jiar route carrossable, soit par chemin de fer. Les seuls sentiers
LUZ.
Ctiâteaii (le Sic-Marie.
reliant les deux versants pyrénéens franchissent des cols élevés et ne sont accessibles qu'aux
piétons. D'un autre coté, une seule route dans la partie montattneuse moyenne fait communiquer
la vallée de la Neste à l'E. avec celle du Gave de Pau à l'O. C'est aussi cette même roule pro-
lonsée des deux côtés qui relie le département aux <leux dé|)arlements limitrophes de la llaute-
Caronne et des Basses Pyrénées. On comprend dans ces conditions que le commerce de cette
réirion élevée n'aprecte aucune permanence. Il se borne à des échanites avec la plaine, nueux
partagée sous le rapport des voies de communication. Ce sont donc les foires et marchés qui
constituent les seuls mouvements d'alTaires. La foire de Gavarnie, qui se tient en juillet, attire
beaucoup d'Espagnols. Les m;u(hés les jdus importants sont ceux de Tarbes. de Bagnères. de
Trie. etc.
Le départemeid importe de la houille, mais en petite quantité. Ses principaux articles d'expor-
tation consistent en marbres, tissus de laine, eaux minérales, chevaux de Tarbes. etc.
Tarbes est le siège iruiic (iinudu-e de commerce dont le ressort cndu-asso tout le département.
En 1901, la succursale de la Banque de France à Tarbes. à laipielle sont rattachés Bagnères
et Lourdes, a occupé le hh' rang sur 126, avec un chilTrc d'affaires de .ïTOOS 100 fr.
ce
>
p
<
mz
HAUT ES- PYRENEES
Voies de communication
kiloin.
Cliemiiis de Icr (vuie ii(.iiiii;ile) .... 206,276
» (voie étioilc) 24,573
Routes nationales 547,098
thermales 1(10, iOO
kiloin.
Clieinins de tri'.'uule connu"" S.")S,()'.I6
d'intérêt commun .MS,S07
vicinaux ordinaijes 2 1iri,IU'J
liivièii' llotlal)le ; JN'cste 40, »
TAREES, ([lie traversent de petits Ijras artificiels dérivés de l'Adour, occupe une vaste plaine
qui s'étale au pied des l'yi'énées; c'est une grande ville de moyenne animation et qui ne se
réveille réellement qu'en ses jours
de marché. Elle a des rues larges,
bien tracées, deux places spa-
cieuses, la place Maubouryucl or-
née de la Fontaine de t'Inondalion,
assez gracieuse, et la place Hiar-
ciHiieu, bordée par la Halle aux
ifrains et ornée de la Fontaine
monumentale et de la Fontaine
d'Amour ; mais elle ne possède
aucMii iMumiment digne d'attirer
lallenliun, pas même sa cathé-
drale ou église de la Sède (xir,
.MV% xvr s.), vérilahle amas de
briques qui se ehevauclient pres-
que sans ordre ot acluelleuicnt
en restauration. L'intérieur n'est
guère d'un poùl plus relevé; le
niaitre-aulel y ;\ cependant ipiel-
que aUurc et la nef présenle des
boiseries surmontées de grilles
en fer du xvni" s. Une rose du
xiu" s. subsiste au \. du transept
(]ue domine une coupole octogo-
nale du XIV s. Dans l'église St-
Jciin ixiv s.) reslaurèe, on ne
|ieut citer que les peintures iiio-
clernes e.xécutées en grisaille .'i la
voùle. Une tour carrée .'i meur-
Irières (xir s.) la domine. I.'é-
glise Ste-Tliérêsc ou des Carmes
(xiv's.) possède à l'intérieur quel-
ques toiles assez bonnes; un clo-
cher octogonal, qui s'appuie sur
une base carrée, la surmonte. La
chapelle Ste-Anne. à l'O. de la ville,
n'est à citer que poui' mémoire. Les monumeiils ciNils sont tout aussi dénués d'intérêt. La
Préfecture occupe, près de la cathédrale, les bâtiments (xviii' s.) de l'ancien palais épiscopal.
Elle est précédée d'une place bien ombragée et son jardin renferme des ruines et deux statues
romanes. L'Hôtel de l'ille, sur la Place de la Porlcle, renferme une riche hihHothè(jue de 55
à 40000 volumes, quelques incunables et des manusci'its de valeur. Le Palais do Justice s'ouvre
sur la rue des Grands-Fossés, centre du mouvement avec les alentours du marché lirahauhan.
Les autres monuments : Frcrhé. Lycée. Théâtre des Xouveautés et Théâtre Caton. n'ont absolu-
m'înt rien de saillant. Mais ce cpii |ieut faire l'honneur de Tarbcs, c'est, oulre les Allées
Carnot, le Pradeau, d'où l'on jonil il une vue uiagnilique sur les Pyrénées, le coui's Reffijc
LUZ. — Mur dVnroiiito of p.ns?;nîj:o de l'Éirlise.
fiOl
HAUTES-PYRENEES
et le Fiiirail. bien onibraïrés, le superbe jardin Massey, avec le monument de style mauresque
Uominé par une tour et qui renferme un joli musée de sculpture et de peinture. Non loin du lac
on admire un clûilve du xv s., avec curieux chapiteaux, provenant de l'abbaye de St-Sever de
Ru^tan. Un petit établissement de pisciculture fonctionne dans ce jardin, dans lequel Tarbes
a érigé un inonumenl à Massey, son donateur, et un buste à Théophile Gnulicr. Tarbes honore
encore par le bronze le chirurgien Larrcij et le général de fle/]'ye.
Ville militaire importante, Tarbes possède un célèbre haras, entouré d'un beau parc, un arsenal
qui s'étend au N.-E. de la ville jusque sur les bords de l'Adour. qui la frôle à peine et de nom-
breuses casernes.
ARGELÈS, dans une vallée
liiiiiTue do ;t Uilom., est devenue
une station thermale assez fré-
quentée depuis l'adduction des
e.iux de Gazost. Elle s'allonge
sur la rive d. du Gave d'Azun en
Mlle longue rue sans inléièt.
llominéo parla pittoresque prome-
nudc de Tirelire, qui continue celle
de Canarie, la ville occupe une
jolie situation sur les flancs d'une
colline ombragée de pins et de
châtaigniers. Elle possède une
cytise moderne, de style roman ;
au N. le château de Vieuzar,
autrefois habité par Barèrc (le
conventionnel) dresse sa tour du
MV s., restaurée; au S. le Châ-
teau d'Ouront date du xv s.; sur
1.1 place de la Mairie, enfin, le
p léle montagnard Despourriu a
1111 Ouste assez élégant.
Cela seul n'aurait suflià donner
cle la vogue à Argelès. Mais le
rliiiiat y est très tempéré et les
eaux <iu'on y exploite sont effl-
laies. 11 s'est alors élevé, en
dessous de la vdie même et du
canal, une station thermale et
même hivernale, qui a groupé
ses maisons autour d'un parc
assez gracieux, devant lequel
s'ouvre VEtaOlissemenl thermal.
Les traditions locales y sont
assez conservées et il n'est pas
rare dy voir des baladins ijui. en coutume du pays, parcourent les rues en dansant au son de
l'aigre musique d'un accordéon.
BAGNÈRES-DEBIGORRE s'étend dans une jolie situation au pied des montagnes qui forment
la vallée de Caiiipau. Elle e-t ilans un site ravissant, très lioisé et entourée de beWes promenades
comme celle de Vaeenue de .•Salut et des Allées Dramatiejues: à l'intérieur, la ville est gaie, ani-
mée, surtout sur la promenade des Cousions, qui en forme le centre avec la Place Lafayette, au
N.-E. de laquelle s'élève X'église Sl-Vincent (xiv et xv" s.) avec sa curieuse façade, son porche
de la Renaissance et le clocher qui la surplombe à dr. Une jolie Vierge de Clésinger l'orne à
l'intérieur. Bagnères présente tout un vieux quartier, où l'on admire de vieilles maisons du xvi' s.
{maison de Jeanne d'Albrel, 2 autres maisons, place du Vieux-Moulin, etc.). C'est dans ce quartier
LUZ.
Tuniijcaii (l'enroat c:i*'n>lrc dans le nuir de l'É^ilise,
BETPOUEY. — Pic du Jlidi de nignrro. Observatoire.
II A U T E s l> V P, i: NEES
GOT
que se dresse la tour des JacobinK (xv" s.) reste d'un luicien coiivciil. Au eoin de \a rue S t- Jean et
de la rue du Théàlre. rMiicienne rhapclle St-Jeaii. détriiili" par un iriienilic. .■i\,'ul, t-té aménaijée en
théâtre. On n'en voiL plus nuiin porche (xir ou Mir s.) el une IciiiMn- i;i'niiui-e, percée dans un
pan de mur élevé. Noji loin de l;'i, Vllùlel ilo. fille, sausiulérèl, se dresse en face d'un min-rhr co'i-
vert. Véijlise des Carmes, assez ijracieuse, est située sur la belle aveinic de la Fontaine l'eriMigi-
neuse. Au S., vers la montagne, la ville thermale dresse ses beaux établissements des A'do-
Thermes, avec le Casino et son Pare el des Thermes, qui s'ouvrent sur la vaste Place du même
nom, en face du Square Soubies et qui renferment une bibliothèque (plus de iOOOO volumes) et un
riche Musée, qui comprend plusieurs salles de peintures, aquarelles, pastels, scravures, des mou-
lages de sculplui'e et de la céramique, des collections d'auliouités, de médailles, de monnaies,
LAC DE GAUBE
une tralcrie de niinéralosîie et de paléontoloctie. A VIfnspiee on voit une rhnpelle du xiir s., ou
éijlise Sl-lliirlhélenii/. peu intéressanle. C'est cette parlie de la ville qui est la plus liante: de belles
avenues bien ombragées montent sur le uKJnl Hédal. vont î") Salul. ou vous lurncid. au bas des
Allées Miiiiileiuin, à \' Avenue de Campan, bordée de belles villas (villa Frossai'd avec «ik.s'iîcs géolo-
gique et archéologique). Bagnères possède encore quelques coins bien xcrdoy.iuls ; le Square
des Vigneaux, les allées Tourneforl, les bords de l'Adour, où se tient le niai'i-lié au bois et sur la
rive d. duquel est un vélodrome, avec stand de lir, jeux, etc. lîagnères a élev('' sur les Coustous
un buste à A. Roland, chef des chanteurs uionlairuar'ds.
Liste des Monuments historiques
Harlivs . - . Dolmen.
Bizc-Nislos . Dolmen.
ll>os KiilisL- {xiV s.).
Luz Ki.'Iise (xir et xiir s.) rorli(i«''0 an .w" •
Mmliinii. . . C.hnniir. rrypli- ol oliapollc du réalise
S;iiiil Saviii . l'^uliso (\ii" s.).
r^irlir^ . . . r.loîlro i\v" s.) dans le jarilin Massey.
\ iL'Ilf-Aiirc . t!ha|M-Ilo d'.\i:<>s (.\ii' s.j.
H^'FYREJŒES
o De.W00à-2000h
0 De 2000 à SOOOh
© De^SOOOà fOOOOh
@ De tO OOO^SO OOOh-,
t.Michiels del
Basses-Pyrénées
Nom — Situation
l'extrcme pointe S.-O. de la France s'étend le département des Basses-
Pyrénées, ainsi nommé de ce que les pics de la grande chaîne de la
région méridionale de la France n'y atteignent qu'une liaulcur peu
élevée, relativement à celle des pics du département voisin des Hautes-
Pyrénées. C'est l'un des 17 départements maritimes baignés par la
.Manche et l'océan Atlantique et l'un des 0 départements formant Ironticre avec
l'Espagne. 11 s'allonge à peu prés en l'orme de triangle isocèle, dont la pointe ferait
défaut. Son sommet se trouve à l'embouchure de la Bidassoa, sur l'océan Atlantique;
ce sommet tronqué est formé i)ar la côte, qui s'étend de l'embouchuri' de l'Adour à celle
de la Bidassoa. .\u [loint de vue de l'étendue, il occupe le onzième laug. La base du
triangle dépasse Id'J kiloni. à vol d'oiseau, du [loint comnuui aux trois dépailcments du
Gers, des Hautes et des Basses-Pyrénées au N.-E., jusqu'au Pas d'Aspe, à l'extrême
pointe S.-E. De l'embouchure de l'Adour à
la pointe N. de l'arrondissement de Pau,
il y a environ l'in kilom.; de celle de la
Bidassoa à la pointe S. de celui d'Olo-
ron il y en a 125.
Il a des limites naturelles; au N., l'Adour,
une première fois, depuis son embouchiue
jusqu'au Boucau ; puis, une seconde fois,
depuis un point en amont de Bayonne jus-
qu'au confluent des Gaves réunis de Pau
et d'Oloron, deux kilom. des Gaves, quel-
ques kilom. de la Bidouze, du Gave d'Olo-
ron, du Gave de Pau, du ruisseau de la
Taillade et de [ilusieurs autres ruisseaux
iusigniliants, une faible iiarlie du cours
du Gabas et du Larcis; à l'E.. plusieurs
kilom. du Saget, du Bergons, du Larcis,
du Louet, de l'Ouzon, du Gave de Pau. A
partir du conlluent du Brossou avec ce
dernier, la lirnile commune aux deux dé-
partements des Hautes- et des Basses-
Pyrénées s'élève rapidement, par une
ligne sinueuse, jusqu'au Pic de l'Esubette
(1856 m.) et gagne la vallée du Layson,
franchit le col de Saucède, atteint le Pic
de Gabizos et le Pic de Mourrous sur la
ligne de faîte séparant la France de l'Es-
pagne, Au S. la frontière ne suit pas tou-
jours jusqu'à l'océan Atlantique, à l'O., celle ligne de faîte, qui va en s'abaissant graduel-
lement; elle consiste parfois en quelques kilom. de plusieurs petits torrents, comme le
MONT.\NER. — Ensemble de rEyiise
et liu ClKHean.
39.
BASSES PYRENEES I.
GIO
B A S S E S P V R E >; E E S
l'uiiseau du \'al (lailns cl, à la [iniiilt' S. O.. un une dizaine de kilnui du coui's de la
Bidassoa. A l'O. rnliu Idcran Allanliiiue le borde sur ."'2 kiloui.
11 est lioi né au M. par les dépaiienienls des Landes et du Gers, à l'E. iiar eelui des
Hautes-Pyrénées, au S. par les provinces espagnoles d'Aragon et de Navarre ainsi
(jue par le pays basque.
Il a été formé en ITStO, pour les deu.\ tiers de la sin-l'ace environ, de la province de
Béarn et pour le reste, de trois régions du pajs basque Iram^ais relevant de la Gas-
cognei Lu howcl, basse Anvaire,
Soûle).
Histoire
i'.'o>i il;\iis la vallée il'Ossau que
se reiicoiilieni les plus anciennes
traces d'Iiabilalions du départe-
ment : dans les s;rolles d'.Xrndy.
de Ste-Colome, de Sordes. remon-
tant à la période de l'âge du remic
et dont on a exhumé des silex
taillés, des débris et des oljjets
ilivers. Les plus anciens monu-
ments de rà£;e de la pierre se
trouvent aussi dans \:\ même
région. Ce sont les trois s>roupes
de cromlechs de Bilhèrcs : Tun
prés de la fontaine de Iloundas,
un autre près du ruisseau de l'Ar-
riii-Beig. le troisième au ([uartier
C.ourrège de C.aiis; puis, le crom-
lech de Louvie-,)uzon. les dolmens
de Buzy, (Calhau de Tcberno) et
dr>cou. C'est sur le plateau
s'étendant au N. de Pau fpie les
lumuli apparaissent.
Suivant les historiens aneiens.
SIrabon et Keslus Avienus. les
Iliéres formèrent le pi'cmiei' iieuple
historique occupant le versant N.
des Pyrénées: la partie moyenne
jn-ipi'/'i l'All.uilii[ur fut b.'diilée
p,ir les Aqudains unis aux Ibèies,
mais prol'ondéjnent distincts des
Celtes, qui les tirent passer dans
la suite sous leur domination. Les
Basques, dont la langue a de
nombreuses analogies avec l'ancien aquitain, sont considérés .nijourd'hui comme les desren-
dants des Ibères. Ils occupent dans les arrondissements de Mauléon et de Bayonne les vallées
du Saison, de la Bidouze. de la Nive et de la Nivelle. Le iiie d'Anie. ;'i t'i:., m.iiipie la liante
qui sépare leur pays du Béarn. On en compte encore 1 ilUUlO dans le dép.nicnicnl ayani gardé
leur langue, Yeuskurd. leurs niceurs. leurs fins ou eoulnmes. Leui' .aiiioin- innuoitéré de l'iridé-
pendanre. anjoni'd'hni roinmc autrefois, les porte à s'cxp.drirr. piiiii-ipalcmrMl i\i\u> l'Aniéiiipie
du Sud.
En .">ti av. .1. -('... un lii-nlenani de César. Crassus, soumit l'acilemeid le- Aquitains ipii. étrangers
"Srî5«i:iS3a!ii|^- \^
SIMACOURBE.
E"lise. Alisiile.
PAU. — Enliic du Chileau.
. • ^i.-'- , . ■. fe^iiiS t.'i» mil
ISfiwHiliiliiilililligiM
LEMBEYE. - Église. Ensemble O.
1
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■ ^ ■■■■ ïk;. ■
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^â*^'"^^^
MONTANER. — Donjon cl foililii-alions.
B A s s E s - P Y R E N E K s
615
A In Gnule, no prirciil anoiiiie pnrt m la levée en mnssc de l'an ri2 contre les envahisseurs
romains. Ce n'est «iiie plus lard rpiils essayèrent, mais inulilcmcnl. de recouvrer leur indépen-
dance dans trois tentatives successives. L'Aquitaine ibérique, ou Novenipopulanie, ne comprit
d'abord vers l'an \~> av. J.-C. que 5 peuples ou cités : Convcnx, TarbeUi, Ausci, Eliisalcs, Vanales,
auxquels vinrent s'adjoindre plus tard 4 nouveaux peuples : Conseranni, Lactoratcs, Boïdlcs, Ihtro-
ncnaea. Enfin au v s. elle en compta 5 de plus : Benarncnscs, Aliircnscs, Aquense><.
D'après les controverses relatives à l'inscription d'IIasparren, il semble résulter que c'est bien
au ni" s. que le magistral Verus obtint de l'empereur romain la séparation des peuples de cette
région d'avec les Gaulois, tout au moins au point de vue de l'impôt. Une cohorte romaine avait
son quartier général à Bayonne (Lapurduni) à la fin du iir s. Les Romains y avaient élevé une
citadelle. Les marbres, les mines de cuivre, les eaux thermales, étaient exploités par eux. Deux
voies traversaient les Pyrénées, l'une à Vlmv.s Pyrenxus (Roncevaux) et l'autre au Summiis
Pyrenssits (Somport). De l'époque romaine on trouve encore aujourd'hui quelques vestiges de
MONTANER. — Contrefort îles forlificalions.
camps dans plusieurs localités: quelques mosaï(iues se voient aussi à Bielle, à Jurançon
(mosaique du Pont d'Oly), à Taron-Sadiracq-Viellenave (dans l'église). Outre l'inscription
d'Hasparren, encastrée au-dessus du portail de l'église, signalons encore celle de la Pêne d'Escot.
Le christianisme fut prêché au iv s. Bayonne, dans le pays de Labourd, fnt érigée en évêché.
Lescar et Oloron devinrent aussi le siège d'autres évcchés.
De 107 à WO, les .Mains, les Sucves et les Vandales ravagèrent le pays. A leur suite arrivèrent,
quelques années après, les Wisigoths, qui prirent possession des terres abandonnées et fon-
dèrent un royaume en il9. L'.Vquitaine seconde leur appartint tout entière. Un de leurs rois,
arien fanatique, Euric, persécuta les catholiques. Son successeur Alaric les laissa en paix, pro-
mulgua un code et mit tout en œuvre pour la prospérité matérielle du royaume. La bataille de
Vouillé, gagnée par les Francs de Clovis sur les Wisigoths, anéantit le royaume de ces derniers
et l'Aquitaine fut incorporée au royaume franc. Des comtes et des évèques la gouvernèrent. En
581 les Vascons chassés d'Espagne l'envahirent et s'en rendirent maîtres; mais, bientôt vaincus,
ils se cantonnèrent dans le Labourd, la basse Navarre et la Soûle, sous le gouvernement du
duc Génialis. Sous Caribert, l'.Vquitaine est érigée en royaume (OÔO) et gouvernée par des ducs.
OI.ORONSAINl IL MAISIE. — ICgIise S;iiiilu Crui.v. Ensemble N.-E.
OLUU0.\-SALNTi;-MAr,lE. - K"li.,e Sainte-llarif. l'uiUiU O.
r.i8
BASSESPVnENEES
Kn Tril. les Sarrasins la ravo.aciil. Les Carolingiens entrent alors en lulle a\ee elle, et, après
l'avoir épuisée, la soumettent encore frémissante. (Iharlcmagne l'érigé en royaunic (pi'il laisse
en apanage à l'un de ses (ils (77S). Ce nouveau royaume dure jusqu'en 877, époque à laquelle il
esl rattaché à la monarchie franque. Vers le milieu du ix° s. arrivent les Normands, qui
mettent à sac la région et séjournent à Bayonnc. Ils apparaissent encore plusieiu's fois, pillant
et rançonnant les populations; ce n'est qu'en ',)S0 qu'ils s'éloignent, à la suite du rude échec que
leur avait fait subir le duc de Gascogne, Sanche Guillaume.
En 9r>'2, le duché d'Aquitaine appartient au comte de Toulouse, Raymond Pons. En Ojl, il est
transféré au comte de Poitiers, Guillaume Téte-d'Etoupes. Hugues Capet reçoit ensuite le litre
de duc ir,\quilaine qui devient, à la dispa-
rition des Carolingiens, la propriété des
comtes de Poitiers.
Ce n'est qu'au début du ix' s. qu'appa-
raissent les vicomtes de Béarn. Au \r s.
les vicomtes de Béarn sont déjà des
seigneurs d'importance. Us ont obtenu
des ducs de Gascogne leur propre indé-
pendance : ils battent monnaie et rendent
la justice. A partir de 1002 les ducs gas-
cons n'existent plus. En 1070, la Gascogne
iduché et comté) est conquise par Gui-
GeolTroi ou Guillaume VII, duc d'.\(|ui-
laine. La vicomte de Béarn devient héré-
ditaire; ses fors sont rédigés en 1080. Un
conseil ou cour maïour l'administre de
concert avec le vicomte, ipii a prêté au
préalable le serment de respecter les
libertés de ses sujets. Presque tous ces
soigneurs sont de i-udes guerriers et des
1 II di tiques habiles. Ils combattent les
Mauies en Espagne avec les rois d'.\ra-
gon. Ils s'occupent plus de l'Espagne que
de la France. Les hôpitaux de Sompoi-t
<'l de Gabas, construits à l'usage des
pèlerins et des voyageurs dans les cols
élevés des Pyrénées, sont dus à Gas-
Inii IV. .laloux de leurs droits, les Béar-
nais ne soull'rent pas qu'on y porte alleiide
et plusieurs seigneurs, (pii ont voulu se
sousirnire à l'obligation de les respecter,
uni p.iyé de leur vie l'oubli de leur
serment. L'un de ces princes, Guillaume
Raymond, dut accepter la perpétuité et
Il ne pouv.-iil lever diniiinU qu'avec l'assen-
iN.W.
Maison Ctiivc. Vue sur l,n
liir.il ilaiis la cour niaiour.
riirréilité de la charge il
linii'iil de son consril.
Au di-liul du \n' s., li.iyoïnie qui. avec loul le pays de I.abourd et la Soûle, élail aux ni.-iins
des ducs d'.Vipnlaine. prend de l'cxleM^ion, grâce à l'octroi d'une charte d'alïranchissemeid que
le duc d'.Vquilaine, Guillaume le Troubiidonr, avait fait à son évéque. Raymond de Martre ( I l'JOl.
La pèche et Ir c(iiiiiiii'rre maritimes enrichissent la cité et, lorsque les .\nglais soid mailir~ du
duché de Guyenne, les relations d'affaires entre Rayonne et la Grande-Rrelagne prenneni rmore
de l'extension. L'cxporlalinn des vins et des cuirs prend une irainlc iinporlance. En l'Jlii une
charte érige en commune I!;iyonne. qui possède un conseil de n-nl pairs: son maire dispose de
la force mililaii'e: il garde en dépôt les clefs de la ville et préside la mur de .lusllce.
.'Via mort de Gaston \'ll. le cnnde de l'oix, Roger llernard III, en épuu-ant une de ses (illes,
620 BASSES-PYRENIÎES
hérita du Béain, dont une paitie fut revendiquée par le comte d'Armagnac, époux de la seconde,
ce qui devint l'origine d'une série de guerres qui remplirent le xiii= et lexiv s. L'un des suc-
cesseurs de Bernard III, le célèbre Gaston Phœbus, un des plus grands hommes de guerre du
XIV* s., dut à son prestige et à sa situation d'être tenu à l'écart des compétitions entre Français
et Anglais. Ayant obtenu du roi de France la levée du séquestre sur le comté de Bigorre qui
lui revenait, il prit parti pour les Français. Charles V lui donna le Languedoc à gouverner,
charge que Charles VI lui retira, pour la confier au duc de Berry. Mais Gaston Phœbus avait su
se faire aimer de ses sujets qui se révoltèrent; il eut la générosité, après la défaite de son rival
près de Revel, de l'aider à reprendre sa situation en Languedoc. Le terrible guerrier, auquel
l'histoire a plusieurs méfaits à reprocher, mourut subitement en 1391 à l'Hôpital-d'Orion. Il eut
pour successeur Mathieu de Foix, qui laissa comme héritière, à sa mort survenue en 1398, sa
sœur Isabelle, mariée au captai de Bucli. Ce dernier occupait la fonction de sénéchal
de Guyenne pour le compte des Anglais qu'il abandonna, préférant la possession du
Béarn et l'amitié du roi de France. Il mourut en 1412. Son fils Jean, qui lui succéda comme
capitaine général de Guyenne et de Languedoc, guerroya contre les Anglais pendant tout le
règne de Charles VII. qui, en retour, lui promit de lever dérmitivemenl le séquestre mis sur le
Bigorre depuis Philippe le Bel. C'est son lils Gaston IV qui, avec Dunois, enleva Bayonne aux
Anglais en 1431, couronnant ainsi toute une série de succès remportés dans la région sur
l'ennemi séculaire. Sous Louis XI, il se rendit encore maître du comté de Roussillon. C'est sa
petite-fille, Catherine, qui succéda en 1485 à François Phœbus, son frère, mort à l'âge de seize
ans, titulaire de la couronne de Navarre. Grâce à la faiblesse de son époux, Jean d'Albret, elle
perdit bientôt son royaume, qui devint la proie du roi d'.\ragon (làl'J). A l'avènement d'Henri
d'Albret I", le royaume ne comprenait plus que le Béarn et la basse Navarre. Mais ce prince,
avec l'éducation qu'il avait reçue, devint l'un des plus accomplis de son siècle. De même,
avec le mariage qu'il allait contracter, il fut l'un des souverains les plus en vue de son temps.
En 1523, il combattit à Pavic aux cotés de François I", dont il épousa la sœur, Marguerite de
Valois, veuve du duc d'Alençon (1527). On sait de quel éclat brilla la cour de Béarn, où la
Marguerite des Margueriles avait attiré tout ce que la littérature et les arts comptaient d'illus-
trations. Les fors du pays furent revisés par leurs soins. L'unique enfant qui leur resta, Jeanne
d'Albret, épousa en 1548 Antoine de Bourbon. De leur union naquit au château de Pau, le 5
décembre 1333, Henri de Bourbon, qui devint dans la suite Henri IV, le plus populaire de nos
rois. Élevé par une bonne nouirice campagnarde qui, avec l'assentiment d'une mère, austère
calviniste, le laissa courir cl grandir avec les petits paysans de son âge, il acquit ainsi de la
vigueur et les prémices d'une bonne humeur qui ne se démentit jamais. Il perdit son père à
l'âge de 9 ans. Sa mère, restée veuve, devint le ferme soutien des protestants. Le parti catho-
lique en Béarn et en basse Navarre la combattit à outrance. En 1570 elle interdit, sans provo-
quer la moindre effervescence, l'exercice public de la religion catholique dans ses États. Elle
mourut à Paris en 1572, alors qu'elle s'occupait du mariage de son fils avec la sœur du roi
Charles IX, mariage plutôt de raison politique f|uc de convenances personnelles. Henri, contraint
d'abjurer, pour échapper au massacre de la Saint-Barlhélemy, vécut en demi-captivité à la cour
de Charles IX. Ayant réussi à s'en échapper, il se mit à la Icte du parti prolestant. A la mort du
roi de France. Henri III, le triomphe de la cause de Henri de Navarre amena la solution des
difficullés politiques et religieuses qui troublaient la France. Son avènement au tiône rattacha à
la couronne le Béarn et la basse Navarre, dont l'Iiisloirc particulière s'arrête à cette date (15891.
— Dix ans plus tard l'exercice public de la religion catlioliciue y fut rétabli. Un conseil d'État
siégeait à Pau tandis qu'à Paris demeurait un secrétaire d'État. Jusqu'en 1019 le système admi-
nistratif ne subit aucun changement: mais à partir de cette époque Louis XIII rétablit à Pau le
liarlement de Navarre sur ses anciennes bases, malgré l'opposition des parlements de Bordeaux
et de Toulouse. Cet état de choses dura jusqu'à la Révolution.
En revenant en arrière, il nous faut encore signaler le siège subi on 1323 par la ville de
Bayonne, pendant la captivité de François I" à Madrid, contre une armée espagnole qui dut se
retirer. Il n'en fut pas de même en 1814, car, après une résistance héroique, la ville dut ouvrir
ses portes aux Anglais. Enfin, rappelons que c'est à Saint-Jean-de-Luz que fut célébré en 1000 le
mariage de Louis XIV avec l'infante Marie-Thérèse.
«21
Géologie — Topographie
Trois régions distinctes so partagent le département : le pays basque, si original et si char-
mant, qui en occupe toute la partie occidentale et que borde l'océan Atlantique; — la région de
plaines et de coteaux au N. et au N.-E., région n'atteignant nulle part l'altitude de 400 m., sauf
entre Pontacq et la rive g. du Gave, où un i>etit diainon atteint 510 m. et que traversent les
gaves et les rivières en éventail s'écliappanl du plateau de Lannemezan; dans ce pays qui n'est
autre que le Béarn, on rencontre encore des landes (landes de Pont-Long, au N. de Pau); — la
partie montagneuse enfin, qui occupe tout le S. et où l'on rencontre le point culminant, 2976 m.
au Pic Mourrons, situé à la lisière commune aux deux départements des Hautes et des Basses-
Pyrénées.
De ce point vers l'extrémité 0. de la chaîne pyrénéenne. les sommets s'abaissent et la frontière
BELLOCQ. — Ruines du Cliùtcau.
séparant la France de l'Espagne ne suit pas toujours la ligne de faîte. A la limite et au-dessus
de la vallée d'Ossau, on rencontre Arriel-Pir. 2825 m., Soques-Pic 2713 m., le cet d'Aneii, 2179 m.,
le Pic des Moines 2060 m. En avant se trouve le Pic du Midi d'Ossnu 2885 m., à la cime admirable
et aux escarpements superbes; plus au N. encore, surplombant les stations des Eaux-Bonnes et
des Eaux-Chaudes est le Pic de Ger 2612 m.
.\u-dessus de la vallée d'Aspe, on trouve le Port d'Urdos 16i0 m., qui laisse passer la route
d'OIoron à Canfranc (Espagne), que commande à d. et en amont d'Urdos le fort de Portalet, puis
le Pic d'Arlel 2205 m., le Pic de Durcq 2103 m., le Pic de Larraitle, qui se relève h 2J2j m., le Pic
d'Ansahère 2576 m., le Pic d'Anie 2504 m., un peu en avant, qui limite le Béarn à l'O.. le Porl
rf'0>'/ns 2002 m. De ce point au Pic d'Orhy. la ligne de faite se trouve constamment au-dessous
de 2000 m. et encadre tous les tributaires du Saison, qui passe au bas de Mauléon. Le Pic d'Orhy
atteint 2017 ni.: au delà la frontière traverse la fnrèt d'iraty. puis celle d'Orion. atteint le ruisseau
du V"al Carlos, espagnol, que suit la route de St-Jean-Pied-de-Port à Roncevaux, contourne le
a
o
BASSES-PYRENEES 623
val jusqu'aux Col et Pic de Lindus, entoure les afducnls de la Nivecics Aldudes, redescend paral-
lèlement à cette rivière jusqu'au Col de Mchaxia 710 m., décrit quelques indcntaliuns en allant
vers rO.. traverse la Nivelle ou Ugarana, passe par le Pic Atchuria 757 m., le l'ic d'Ibimtelly
698 m., la Rhuue 900 m., qui domine St-Jean-de-Luz et touche enfin la rive g. de la Bidassoa,
qui sépare jusqu'à l'Océan l'Espagne de la France, laissant à cette dernière la fameuse Ile
des Faisans.
On trouve des dépôts glaciaires dans la vallée des Eaux-Cliaudcs, dans la vallée d'Aspe jusqu'à
Oloron, dans celles de Wauléon et de la Nive. Cambo possède une moraine.
Le granit apparaît entre les Eaux-Chaudes et Gabœs, au fond de la vallée d'Ossau. On ne le
retrouve plus qu'au bord de l'océan en deux ilols au massif de Labourd (Montagne d'Ursonia
678 m. et au Pic d'IIaya 810 m.)
Dans la vallée de la Nive, on trouve la dalle eambrienne au Pas-de-Roland. Le dcvonicn se
montre dans la vallée d'Ossau; le carbonifère inférieur se signale par le calcaire noir du Pic du
Midi d'Ossau. Les couches à empreintes végétales de la Rhune relèvent du houiller supérieur.
Ce sont les terrains crétacés qui occupent la plus grande étendue dans le département; leur
limite N. ne dépasse pas une ligne menée entre les gaves d'OIoron et de Pau, à peu près à égale
distance des deux, et venant mourir au S. de Rayonne. Tout le reste du département, au N.,
relève des terrains tertiaires.
Hydrographie
Hydrographie maritime. Le lilloral commence à l'embouchure de l'.Xdour, qui se lerminc aux
jetées du Boucau, du haut desquelles on jouit du spectacle de la barre de l'Adour produite par
l'opposition des vents dominants à la direction de l'embouchure, large de 500 m. environ. Le port
de Bayonne se compose de la partie du lit de l'Adour comprise entre celle embouchure et le
pont du chemin de halage, sur le ruisseau de Pédenavarre, sur une longueur de 7500 m. environ
et de la partie du lit de la Nive comprise entre son confluent avec l'Adour et le port St-Léon, à
l'entrée de la ville, sur une longueur de 850 m. On le divise en quatre parties : 1° l'avant-port,
d'une longueur de 2100 m. à partir de l'embouchure; 2» la rade, longue de 2."20 m., à la suite, et
qui finit à l'extrémité du quai des Allées Marines; 5" le port proprement dit, entre la rade et le
Pont St-Esprit sur r.\dour, d'une part, et le premier pont sur la Nive, d'autre part, sur
une longueur de 1750 m.; 4° enfin, deux arrière-poris : le premier, sur l'Adour, entre le pont
Saint-Esprit et le pont de Pédenavarre, le deuxième sur la Nive, entre le Pont Mayou et le port
St-Léon; ces deux arrière-ports ne sont accessibles qu'à la navigation fluviale. L'outillage com-
prend des voies ferrées, des appontcments munis ou non de grues, un gril de carénage, une
forme de radoub.
De la jetée de la rive g. de l'Adour jusqu'à la Pointe Saint-Martin, la côte, sablonneuse, se
poursuit presque en droite ligne dans la direction N.-E. à S.-O. pendant 4 kilom. 550 m., accom-
pagnée en arrière par des landes boisées dont l'altitude ne dépasse pas 56 m. De la Pointe
St-Marlin à la Pointe de Biarritz, toute de roc, la distance à vol d'oiseau est de 2 kilom. La côte,
très pittoresque, est bordée de falaises s'élevant jusipi'à 40 m., au sonuuet desquelles s'élèvent
de fort belles villas enfouies dans la verdure; en bordure est la Grande Plage de Biarritz, une
des plus mondaines de l'Europe et dont le port, fréquenté seulement par des embarcations de
pèche et de plaisance, comprend d'une part deux bassins d'échouage (ensemble 47 ares) et un
bassin à flot (7 ai-es), et d'autre part une rade dite Port-Neuf (50 ares) abritée très imparfaitement
par une digue inachevée de 190 m. de longueur.
Au S. de la Pointe de Biarritz, abritant la Ciite des Basqties, la falaise se dirige toujours au
S.-O., jusqu'à la crique de Guéthary, à 6 kilom. plus bas. Sur les hauteurs sont disséminées de
jolies maisons blanches. Le port, fréquenté seulement par des embarcations de pêche, consiste
en une crique naturelle défendue à l'O. par une digue de 90 m. et munie d'une cale de débarque-
ment. Entre Biarritz et Guéthary se trouve la petite station de bains de mer de Bidart, au S. de
laquelle débouche le ruisseau d'Ouhabia. De cette embouchure jusqu'à la Pointe de Stc-BarOe, la
falaise se découpe en indentalions abritant de petites anses pendant 7 kilom. De cette dernière
pointe à celle que termine en face le fort dui^ocoa (1500 m.), s'étend en demi-cercle le port de
f,2i BASSES-PYRENEES
St-Jean-de-Luz i|ui se compose d'une baie et de 2 porls d'échouage : celui de Sl-Jean-de-Luz
(5 liect. 50) à l'E. et celui de Socoa (1 hect. 85) à l'O. Au fond de la baie protégée par trois digues
débouche la Nivelle. La plage de St-Jean-de-Luz est fort belle et absolument sûre. Au large se
trouve un plateau de rochers sur lesquels les vagues, énormes, viennent se briser avec fracas. De
la pointe du Socoa à la Pointe de Sle-Anne la plage de sable est dominée par la falaise. Au delà
de la pointe de Ste-Anne, une autre plage de sable fin s'étend en hémicycle jusqu'à la rive g. de
la Bidassoa. En arrière de Hendaije-Plage a l'état embryonnaire, s'élève Hendaye, station assez
fréquentée de bains de mer et petit port de pèche. La Bidassoa sépare la France de l'Espagne;
sur l'autre rive, en face Hendaye, est la curieuse et vieille cité espagnole de Fuenterrabia.
Hydrographie fluviale. A l'exception de quelques ruisseaux nés en France et qui coulent sur
le versant niéiidional des Pyrénées, toutes les eaux du département se rendent à l'océan Atlan-
tique par un pclil llcuve côlier, l'Adour, et par deux autres rivières côtières moins considérables:
la Nivelle et la Bidassoa.
VAdotii; qui a sa source dans le département des Hautes-Pyrénées, traverse l'extrême pointe
S.-O. du département du Gers, passe dans celui des Landes, dont il arrose la partie méridionale
et qu'il sépare de celui des Basses-Pyrénées à deux reprises : une première fois pendant une
vingtaine de kilom. à partir du Bec du Gave et une seconde fois à son embouchure. Tous les
affluents qui arrosent le département lui parviennent donc par sa rive g.
Par l'Echez, qui ne touche même pas le déparlement, il reçoit : la Géline, qui sert pendant
4 kilom. environ de limite commune aux deux déparlements des Hautes et des Basses-Pyrénées;
la Luzerte. qui a sa source au N.-E. de Ger; le Lys, qui commence au S. du même village et
arrose Montaner. Puis il recueille successivement le Louel, venu de l'enclave la plus méridionale
des Hautes-Pyrénées, qu'entoure le département des Basses-Pyrénées; — le Bergons, qui a sa
source à l'E. de Moncaup; — le Saget, qui sert de limite commune aux Hautes et aux Basses-
Pyrénées; le Larcis, grossi (rive g.) du Liznu, puis des deux Lées\ — le Gabas, descendu des
landes d'Ossun: — le Louis, né au S.-E. de Thèze;— le Luy, réunion dans le département des
Landes, du Lmj-de-France, qui circule dans une petite vallée agreste et passe au bas de Morlaàs
puis de Thèze et du Lwj-dc-Béarn, coulant plus à l'O. en contournant au N.-E. la lande du Pont-
Long; ces deux rivières recueillent des ruisseaux peu abondants, surtout en été, quoique leur
cours soit assez étendu dans le déparlement qui nous occupe. Tous les affluents dont nous
venons de parler parviennent à l'Adour en dehors du déparlement des Basses-Pyrénées; il n'en
est pas de même de ceux qui vont suivre. Le Ouve de Pau, cours d'eau le plus important du
département, vient des Hautes-Pyrénées: descendu des glaciers de Gavarnie, il coule rapide,
avec abondance, pénètre par Jl'2 m. dans celui des Basses-Pyrénées, en prenant la direction
N.-O., glisse sous le pittoresque pont de Bélhnrram. laisse Nay sur sa rive g., passe au pied de
la terrasse de Pau, arrose Orlhez, où son cours devient accidenté, quitte ensuite le déparlement
pour celui des Lan<les, dans lequel lui arrive, en amont de Peyrehorade, le Gave d'Oloron; ainsi
augmenté, il vient toucher par sa rive g. le département des Basses-Pyrénées pendant les trois
derniers kilom. de son cours et rencontre ensuite l'Adour. dont il triple au moins le volume. La
pointe formée par le confluent se nomme Bec du Gave. Le Gave de Pau reçoit successivement :
(rive g.) le Louzoti, qui descend du Pic de Gabizos et le Bées, dont les eaux lui parviennent en
amont de Nay; (rive d.) VOusse, qui traverse le plateau de Pontacq et lui parvient aux portes et
en amont de Pau; (rive g.) le Soust, qui traverse .Iurançon,en face de Pau et le Xéez, son voisin,
o-rossi des pertes du Gave d'Ossau. puis, plus loin cl toujours par la même rive, le ruisseau des
Hies, la Bayse, qui baigne Lasseube, le Luzouà, le Geii, qui passe au bas de Lagor; (rive d.) la
GeUle, qui coule au S. du plateau de Chalosse et laisse Arlhezà 3 kilom. de sa rive d.; (rive g.)
en aval d'Orlhez, le Loo et quelques autres ruisseaux parallèles à ce dernier. Son plus fort
affluent, le Gai'e dOloron, formé de la réunion à Oloron du Gave d'Ossau et du Gave d'Aspe, lui
parvient à 10 Uilom. en amont du Bec du Gave.
Le Gaoe dOssau, qui nait sons le nom de Gai<e de Bious.an S. du Pic des Moines, recueille dans
son cours supérieur : (rive d.) le Gave de Broussel; le Soussouéou, qui sort du lac d'Arlousle;
(rive g.) le Gée; (rived.) la .Sourde, grossie du Valentin, torrent des Eaux-Bonnes, dont le voisi-
nage est entouré de belles cascades: puis, après avoir frôlé Laruns, il descend au N.. contourne
Arudy et se dirige vers le N.-O. : parvenu à Oloron. il y rencontre (rive g.) le Gave d'Aspe, qui
LUUIMIAL SAIM-BLAIteE. - Église. CoU- de IAIj^kK-.
iO.
BASSLS-PïniiM^ES II.
626 BASSES-PYRENEES
sépare Sle-Marie de Sle-Cioix, la vieille cité féodale d'Oloiun, la plus intéressante à parcourir.
Le Gave d'Asjic, ipii sort d'un vallon espagnol dominant le Pas-d'Aspe, descend au N. en tra-
versant une gorge élroile que comniande le fort du l'orlalet; en aval de ce dernier, il recueille
(rive g.) le BcUmcccl le Gaoe de Lescuii. (pie gonllent i)lusieurs petits torrents; en aval, au con-
lluent U'ivc d.) de la Bcrlhc ipii traverse Accous, il forme quelques îles, reroit (rive g.) le Mnliujur
et ['Aviiir/, de nouveau s'engage dans une gorge resserrée jusqu'un peu en amont de Lurbe où
il s'augmente (rive g.) du Louvdios; plus bas, il hume le Lourlau et gagne le Gave d'Ossau.
A peine formé de la réunion de ces deux gaves, le Gave d'OIoron recueille : (rive d.) VEscou,
(rive g.) le l'ci-l, (rive d.) VAurunce et le Joos, touche Navarrenx, qui a conservé une partie de ses
forlilications du xv s., boit (rive g.) le Lnnsset. passe au pied de la piltoresipie Sauveterre-dc-
Béarn et augmente fortement son éliage par l'apport des eaux du Sahou. Ce deiiiier, qui descend
du pic d'Orhy, se grossit (rive g.) de VUhaïxa et (rive d.) de YUkailra, venu de Sainte-Engràce,
arrose Tardets-Sorholus, en aval duquel lui parviennent : (rive g.) \'A}yphowa, i)uis Y Àrnurjovcae
et sépare Mauléon de son faubourg de Licharre. Avant de rejoindre le Gave de Pau, le Gave
d'OIoron reçoit encore (rive d.) le Salcijs, la rivière de Salies. En aval du Gave. l'Adoui- absorbe
en outre dans le déparlement : la Bidouzc, qui vient du pays basque, baigne St-Pa!ais, où lui par-
vient (rive g.) la Joyeuse, formée de deux bras dont le plus septentrional passe près d'Iholdy,
arrose Bidachc, où elle se gonfle (rive g.) du Liltounj; — la Joyeuse, nommée aussi .4rau, qui
frôle la Basiidc-C.lairence; — l'Ardanamnj, dont la navigabilité est utilisée pour le transport
des sels de Briscous; — la Nioe. la plus belle liviérc du pays basque, qui arrose St .lean-Pied-
de-Port el, un peu en aval de cette place forte, reçoit (rive d.) la ^'ive de Laurhibare, (rive g.) la
Sive dWrnéguy.nèe en Espagne, (rive g.) la Nioe des Aldndes, qui baigne St-Elienne-de-Baïgorry ;
après avoir touché Cambo et arrosé Ustarilz, où elle forme des îlots, la Nivc s'attarde en
serpentant à travers des prairies et embellit Bayonne, où elle gagne l'Adour.
En dessous de ce dernier lleuve, les autres rivières côtières sont la Nivelle et la Bidassoa. La
première, formée de deux rivières, espagnoles d'origine, tombe dans la baie de St-.lean-de-Luz à
1500 m. en amont de Vihmtxin, dont remb(nichure se trouve en dessous du fort du Socoa. Oiiant
à la Bidassoii, surtout espagnole, elle n'appartient à la France que par la rive g. et débouihr en
un estuaire compris entre la Pointe Ste-.\nne sur la rive d. et le Cap de Iliguer, sur la rive g.
Lacs. Les lacs sont noml)reux, mais de peu d'étendue. On en trouve surtout dans la région
située auloin- du (iabi/.os; ils remplissent des cuvettes de granit à l'altitude de -MW m. Citons
ceux d'.t»(c. tVAi/ous. d'/s-i/ic. d'Ar/ousle, aux environs des Eaux Bonnes. On en trouve aussi
aux environs de la Bastide-Villefranche de tout petits. Citons enfin ceux de Mounsral, de
Bviiidos eiMarion, aulour de Bayonne et de Biarritz.
Sources minérales. Au :<\ décembre 1000 on comptait i8 sources minérales, dont -l'I auto-
risées, réparties d;uis 'iO établissements.
Citons : la source l'ieille {7,'!"], 0 autres sources thermales sulfurées sodiques et calci(|ues et
une source froide (i:>») aux Eaux-Bonnes; 7 sources thermales sulfurées sodiques ('24« 55 à
ôli" 'i5) et la source Minciclle, froide (10° 6) aux Eaux Chaudes; une source sulfureuse ('2'2>) carbo-
natée calcique et sulfatée calcique ainsi qu'une source ferrugineuse froide (15") à Cambo-les-
Bains; les trois sources d'eau salée (source du Bui/aà, chlorurée sodique, bromo-ioiluiée forte)
de Salies-de-Béarn; les 5 sources ferrugineuses froides, sulfatées ou sulfurées calciques
(sources des. Ir.r.iKj^ (li°), du C/iemiH, e.<=»i (l-2° 8). Tillot (\2" -2). du Pcclieur (I5« (i) de Saint-
Christau. A coté de ces sources exploitées dans des établissements parfaitement installés,
nonuiious eu outre les sources ferrugineuses d'Accous. d'Aydius, de Gan. de Lescun, de
Rèbénacq(2); la source silicatée sodique et potassiiiuc d'Aussurucq; la source sulfurée sodique
de Bedous; les -1 sources ferrugineuses et sulfurées calci(iues et sodicpies do Labets-Biscay;
la source alcaline ferrugineuse de Lacarry: la source sulfureuse sodi(iue de Mauléon; la
source alcaline gazeuse d'Ogeû; la source chlorurée sodi(|uo d'Oraès: la soiuce sulfo-arsénicale,
bitumineuse-ioduréc de Saint-Boès; les i sources bicarbonatées calciques de Sarrance et enlin
les 2 sources identiques de Sévignacq.
Climat
Le département est classé sous linnuence du climat girondin; mais on saisit aisément la
SAUVETERP.E. — Vieux Pont sur le Gave d Oloron.
628 BASSES-PY"RENEES
gamme des nuances qu'il comporte avec l'altitude qui varie de 0 m. à 2976 m. C'est l'un des
départements français les plus an-osés. Les vents d'O. y poussent les nuées du golfe de Gas-
cogne qui laissent échapiier des jikiies abondantes et fréquentes, avec lesquelles les rayons
d'un soleil chaud et brill.uil l'ont d'heureuses diversions. La hauteur moyenne annuelle de la
pluie varie de 1 m. i!0 à 1 m. r.o sur la côte, vers la Bidassoa; elle atteint seulement 0 ni. 85 à
Pau, 1 m. à Orthez et dépasse '.i m. sur les sommets des Pyrénées.
La température va en s'abaissant du littoral à la montagne. La moyenne annuelle à Pau, qui
jouit d'un climat doux et calme, justement recherché, est de IT)» 59. C'est l'automne qui est la
plus belle saison; l'été est généralement beau et tempéré, le printemps pluvieux; l'hiver est
rude sur les landes de Pont-Long.
Divisions administratives
Étendue : 7t)'2.".;uj hectares (cadastre). Population (1991) : 4'20.547 habitants.
Arrondissements Cantons Communes
Préfecture : Pau 1 11 18.".
[ Bai/oiuw 1 9 55
Sous- 1 Maulcuu 1 6 107
Préfectures ) Oloron 1 8 79
( OvUic-. 1 7 135
Total. . 5 Total. . 41 Total. . 509
LISTE DES CANTONS
l'iiu Garlin. Leuibeye, Lescar, Montanei', Morlaàs, Nay (E.), Nay (O.), Pau (E.),
Pau (O.), Pontacq, Thèze.
Bivjonae . . . Bayonne (N.-E.), Bayonne (N.-O.), Biarritz, Bidache, Espclelte, Ilasparren. Labas-
tide-Claiience. Saint-Jean-de-Luz. Ustaritz.
Maulcoii . ■ ■ Iholdy, Mauléun, Saint-Llienne-de-Ba'igorry, Saint-Jean-Picd-de-Porl. Saint-Palais,
Tardets.
Oloron .... Accous, Aramits, Arudy, Laruns, Lasseubc, Monein, Uloron-Sainte-Marie (E.),
Oloron-Sainte-Marie (O.).
Orlhe:. .... Arlhez. Arzacq, Lagor, Navarrenx. Orlhez, Salies, Sauvetcrre.
CULTES. Culte catholique. Ëvêché : Bayonne, érigé au iv s.. sufTragant d'.\uch. Supprimé
en 1790, alors qu'il comprenait les trois départements des Basses-Pyrénées, des Hautes-Pyrénées
et des Landes, ce diocèse fut rétabli en 1802 comme sulTragant de Toulouse et réduit en 1817 au
seul département des Basses-Pyrénées; il comprend les anciens diocèses de Bayonne, de
Lescar, d'Oloron et une partie de l'ancien diocèse de Dax. Il compte 43 cures, 450 succursales
et 82 vicariats rétribués. Bayonne possède un séminaire diocésain.
Les principaux pèlerinages sont ceux de N.-D. de Bétharram, N.-D.-de-Piétat à Pardies,
N.-D. de Sarrance dans la vallée d'Aspe et N.-D. de Bon-Secours à Escot. Culte protestant. On
compte environ 5000 adhérents au culte réformé ou à l'union des églises évangéliques libres qui
ont des églises à Pau. à Orthez et dans quelques autres annexes : Lagor, Puyoô, Salies, Mas-
lacq. etc. Les réformés se rattachent au consistoire d'Orlhez, qui fait partie de la 9" circons-
cription synodale. Culte Israélite. On compte environ 1200 Israélites de souche portugaise,
rattachés à la circonscription consistoriale de Bayonne.
ARMÉE. Le département ressortit à la 18' région militaire, qui compte 5 départements et
8 subdivisions de région, dont 2, celles de Pau et de Bayonne lui appartiennent. Les troupes qui
en font partie sont rattachées au 18" corps d'armée dont le chef-lieu est Bordeaux. La garnison de
Bayonne comprend 1 l'égiriient d'infanterie et des batteries d'artillerie à pied ; celle de Pau 1 régi-
ment d'infanterie; celle du Portalet, 1 compagnie d'infanterie et celle de St-Jean-Pied-de-Port,
2 compagnies d'infanterie. Le département ressortit en outre à la 18' légion de gendarmerie.
Ouvrages militaires. Le département compte les places fortes de Bayonne, sur la rive g. de
l'Adour avec la citadelle de St-Esprit sur la rive d. et de St-Jean-Pied-de-Port, qui barre la vallée
de la Nive, ainsi que le fori du Portalet ou d'Urdos, qui commande la vallée d'Aspe.
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Oittv. et iiiii). (>ai C.11I.UT.
Or.TlIi:Z. — Toui- <io Moncalle.
BASSF.S-PYRKNEES 651
Marine. \.o départeinenl ilrpi-ml ilii t' airondisjsenient mniilinie. clicMifii Rochefort, i|ui
s"tMeiiil lie l.i li.iic (If Bdurt'iiiMir .1 la rniiilirii' irK^ipaiïnc.
JUSTICE. I.r (l('ii.irli'iiiciil ic~-(iilil à la Cour d'appel de Pau. Il cxi^li' I Tribunal de
1" instance à Pau (Oii se lipiit la Cour d'assisesi. lîayoniio. Oldi'dii, Urilir/. cl Sl-l'alais, l'an.
Bayonno cl Oloron ]in>st'dcnt I Tribunal de commerce. Il y a une Justice de paix dans cha-
cun des il canhms.
INSTRUCTION PUBLIQUE. — Le dépailenienl ressorlil à l'Académie de Bordeaux cl ne
possède aucun établissement d'enseignement supérieur.
L'enseignement secondaire comprend pour les garçons: 1 Lycée à Pau cl à Rayonne (Marrac)
et pour les llllesdcs cours secondaires à Pau. On trouve 1 petit séminaire ;"» l.arressorre et à
Oloron-Stc-Maric; des établissements libres à Rayonne CD, llaspancn. Lestelle, Mauléon, Nay,
Ortliez, Pau (t) et Pontacq.
L'enseignement primaire recrute ses professeurs h l'école normale d'instituteurs (avec école
annexe^ de Lescar et à l'école normale d'institutrices (avec école primaire et école maternelle
annexes) de Pau. Il existe des écoles primaires supérieures de garçons à Bayonne, Lembeye,
Nay, Oloron. Pau et Salies; des cours complémentaires pour garçons à Arzacq, liedous,
Monein, Orthez, Ponlacq, St-Palais et Sauvcterie; pour lilles à tiarlin. Enlin il y a des pension-
nats primaires à Baudrcix, Bayonne, Monein, Navarrenx, Oloron cl Sl-.lean-dc-l.uz.
Le département ressortit en outre : à l'arrondissement minéralogique de Bordeaux, sous-
arrondissement de Bordeaux S. (division du S. -G.); ;i la "' région agricole (S.-O.); à la '2'2° con-
servation forestière (Pau); à la 10' inspection des Ponl- ci (Jiaussées.
Agriculture
La conslilulion orograpliicjiie du ilc|iailement. la composition granitique de son sol dans l,i
partie S., de vastes étendues de terres incultes, de landes ou touyaàs couvertes d'ajoncs et de
fougères, diminuent l'espace cultivable, qui n'est vraiment fertile que dans les vallées alluviales
ou bmdbèncs. Malgré ce désavantage, l'agriculture forme la première richesse du déjiarlcment.
\n |iremicr rang des céréales, viennent le ma'is et le froment, dont la culture est seule impor-
tante. On compte plus de 01)000 hectares de prairies naturelles. La culture des plantes indus-
trielles ne comprend que le lin; citons encore celle de la pomme de terre et des léguiuineuses.
La vigne a occupé 17 500 hectares et a produit iàOOOO hectolitres; '2j0 hectares n'avaient encore
rien produit. La culture fruitière prospère également dans le département. En 1900, on a récolté
lOSOO quintaux de châtaignes; ISOOO de ponunes à cidre (7il9 hectolitres de cidre)et '2000 de noix.
Au 1" janvier lîIOl, il y avait à8 VHi hect. ^li de terrains conununaux soumis au régime forestier.
\n TA décembre 111(10. il existait '2.">Sr)0 animaux d'espèce chevaline. .V2S0 d'espèce mulassière et
IlO'iO d'espèce asine. Le département possédait '21 stations de monte et des concours de pouli-
nières et de pouliches ont eu lieu à Oloi'on. Mauléon, Oithcz. Bidache cl Pau. La race ovine,
représentée par la race d'Urt et jiar des races béarnaises et liasqiuuses, comptait, la même
année, '217700 tètes, parmi lesquelles '2'2riOO bœufs de travail, 10.")0 à l'engrais et HT) 500 vaches,
ayant fourni 2.">0 000 hcclolities de lait. L'ne partie de ce lait a été utilisée par la fiiiitière de
lîedous, qui a manipulé dans l'année 01 TiOO litres de lait et fabri(iué 0000 kilogrammes de fromages.
L'espèce ovine, de race pyrénéenne, était représentée par 000400 animaux dmd rdOOOO tondus
ont donné 7ôOO quintaux de laine. L'espèce porcine comptait ir>'2 000 animaux, de race béarnaise,
élevés en vue de la production des jambons et l'espèce capiiiic I làOO animaux. Enfin, 7500 ruches
en activité ont produit '2ri.'iOO kilogr. de miel et 7500 kilogr. de cire.
Le département possèile I chaire départementale d'agricullure et 1 ch.aire spéciale ,'1 Lembeye.
Outre les champs d'expériences et de démonstration, il existe un l.dior.ildii'c de chimie agricole
à Pau et une pépinière départementale à Lembeye.
Industrie
Au 51 décembre 1000, on comptait dans le déparlement 41'2 établissements industriels, dispo-
sant de 445 machines à vapeur d'une force totale de 4074 chevaux-vapeur. Sur ce nombre, 30
EAVONNE. — CalliL-drale. Farailc latérale S. Parlie supérieure.
BAVOWE. — Catla-dialf. Faç;a(Je O. Porclie
634 BASSES-PYRÉNÉES
•^tabliîssenienls inactifs pof=<édaient 12 macliines dune l'oice de IISS clievaux-vapeur. Il n'est pas
tenu compte dans ce relevé des élahlissenients dépendant du niinistéie de la Gueiie.
INDUSTRIES EXTRACTIVES. Sur les .'0 concessions de mines qui existent dans le
déparlement, 1!) seulenienl ont été exploitées en 1000. Ce sont, la mine de cuivre d'Aspeich et la
mine de fer de la Bayonnetle, n'ayant pas fourni de minerai à la consommation depuis leur
réexploitalion: les concessions de sel gemme ou d'eau salée de Brlndos, Larralde, Annayaénia,
Eyliartzia, Ilarretchia, les six concessions réunies de Briscous, Urcuil et St-Jouan, Gortiargue,
Bidart, Salies-de-Béarn, Oràas. Outre 49 T. de sel gemme brut produites par la mine de Brindos,
les salines du Gaz, de Villofranche, Ilarretchia (MousseroUes), Petit-Mouguerre, Urcuit, Urt,
Salies et Oràas ont produit 19543 T. de sel raffiné.
II n'y a aucune minière dans le département.
Des tourbières sont exploitées dans les communes d'Ogei'i, Buzy. Buziet et Ste-Colome.
Environ lô ouvriers en ont extrait 4j0 m. c. en 1900.
Presque toutes les carrières sont à ciel ouvert. En 1900, on a extrait HJ'M T. de pierre de taille
et 63 771 T. de moellons des carrières de Bidache, Came, Autevielle, Arudy, Rébénacq, Louvie-
,Iuzon, Izeste, Oriule, Gan. St-Jean-de-Luz, Ciboure, Bruges, etc.: — CS20 T. de chaux grasse et
l.">."i;)0 T. de chaux hydraulique des carrières d'Orthez, Montant, Lahonce, Bétracq, Sames: —
10 "191 T. de gypse des carrières de Carresse, Lahonce, Rébénacq, Lys, St-Pée-sur-N'ivelle, Irou-
léguy; — 550 000 ardoises des ardoisières de Bedous, Sarrance, Aydius, Lescun, Laruns, Bielle;
il .500 T. de castine des carrières de Urt, Lahonce; — 1064 T. de grès pour pavés des carrières
dWscain, delà Rlnine; — 46654 T. de matériaux d'empierrement des carrières de Villefranque,
Bassussary. St-Etienne-de-Baigoiry: — des marbres à .\rudy, Izeste, Louvie-Juzon, .\sson; des
matériaux pour empierrement à Bidarray: — enlin, 80 T. de phospliate de chaux à Lescun,
Borce. Osse et .\ccous. Orthez possède une usine à chaux; au Boucau, une autre usine utilise
les scories et les laitiers des forges voisines, pour faire du ciment à prise lente.
INDUSTRIES AGRICOLES. La minoterie est la principale de ces industries: Pau. Jurançon,
Orthez, Nay.01oron,St-Jean-I'ied-de-Port, St-Palais, possèdent des moulins. D'importantes scieries
existent à Pau et à St-Palais; à Ossès, une autre scierie débite des bois de châtaignier qu'elle
envoie ensuite dans d'autres usines pour être convertis en tanin et en matières tannantes. Dans
im autre ordre d'idées, Orthez est le principal centre de la fabrication des jambons ilits de
Rayonne, salés avec le sel de Salies-de-Béarn; Orthez fabrique encore des conserves alimen-
taires: c'est de plus un centre important pour le commerce des foies de canard et de volailles
grasses, dont la vente a surtout lieu en décembre et en janvier. Enfin, les chocolateries de
Bayonne, de St-Palais et de Sl-.Iean-Piod-de-Port sont ré|)ulées pour leurs produits.
INDUSTRIES MÉTALLURGiaUES. l'.e- industries ne compreiiiiint guère ipie les ateliers
de cliaudronnerie di' Sl-I'.il.ii-.
INDUSTRIES CHIMIQUES. Le Bomau po-sède une fabrique de superphosphates minéraux,
d'engrais chimiques, de sulfates de fer et de cuivre; une faliri(|ue d'acides sulfurique et
nitrique : des ateliers rinjccliim de créosote pour traverse- ili' cliemins de l'ci-, .lurançon
f.ilirique des produits chimiques et Pau des bougies.
INDUSTRIES TEXTILES. Oloron fabri(pie des ceintures basipies ainsi que \ay. qui a aussi
l.i spécialité des bérets. îles couvertures de laine et des tricots.
INDUSTRIES DWERSES. \u premier rang de ces industries vient celle des cuirs. Orthez
possède plusieurs tanneries: St-Palais fahiique des chaussures, Pau des gants. Le papier
d'emballage cl de cellulose est fabriqué à Orihez : il y a également une papeterie à Montant. Nay
a une spéiialilé de chapelets pour les pèlerinages de la légion. Enlin de nondiriMix ouvriers
confectionnent lies espadrilles : quel(|iie- maisons font des makil^is. Ii.'ilons terrés ([u'on voit
dans les mains de tous les Basuiies.
Commerce
Le commerce de ce département comprenti, comme celui du déparlement voisin des Hautes-
Pyrénées, des échanges entre la région montagneuse et la plaine, échanges qui se traitent dans
les foires et marchés des principales villes. Sous le laïqiort des voies de conununicalion avec
FEMMK liASiM!:
636
B A S S E S - P Y 1>. E N E E S
TEspagne. les Basses-PyrOnées sont mieux traitées. Sans compter la route de Bayonne à Tolosa
et les nombreux chemins et sentiers très fréquentés des pays basques, deux routes carrossables
les relient à l'Espagne. Tune par le val Carlos, laulre par la vallée d'Aspe. Le commerce de
transit extéi-ieur se fait surtout par Bayonne.
L'exportation comprend surtout des bois, des poteaux de mine, des minerais, des vins, du sel,
des matières résineuses, etc. L'importation comprend surtout de la bouille, des rainerais, des
phosphates, des grains, des laines, etc.
Le mouvement du port de Bayonne en lOtlU comprenait l'JtO navires à l'entrée et à la sortie,
avec un tonnage de 707 033 T. La navigation flpviale était représentée, la même année, par 19245
gabarres et "i.M 1 1'2 T. de marchandises. Le mouvement du port de St-Jean-de-Luz comprenait
221 navires ^enlrées et sorties! presque tous en relâche, portant 221 140 T. Les droits de douane
et divers se sont élevés, la même année, à 5 007.'J>j2 fr. pour l'ensemble du département.
Ajoutons que la succursale de la Banque de France à Bayonne (avec Biarritz) a occupé le
27' rang sur 123, en tOOl, avec un chiffre d'alïaires de SOÔiOOLK) fr.: la succursale de Pau (avec
Oloron et Oitliez) venait au G> rang, avec un chilTro. de jj 524 200 fr.
Bayonne possède une chambre de commerce dont le ressort embrasse tout le département.
Voies de communication
lulnllj.
Chemins de fer (voie normale)! . . . .■2(l..M."i
— (voie élroitei .... S. »
Routes nationales 450. "S'i
— départemcnlales (i!l.").,"i27
— thermales i7.itit
Chemins de grande commnnicalion . 0SI,7,")I(
d'intérêt comniim I 075.20X
vicinaux oi'dinaires ,"> 700.614
i;i\ ière-i
navi
gables
Rivières flottables
kilonî.
liilnni
Adiiur. . .
2i.5Ul
Gave de Pau . 92,
Midouze .
IS. »
— d'Oloron 64,
I.ihoury .
1.500
— de Mauléon 4,
Aran . . .
II. »
Nive 54,
Ardanavv.
.'), »
Mve . .' .
21. »
Nivelle. .
7. B
Bidassoa .
il. •■
PAU. ville d'hiver momlaine et cosmopolite, qui donne à celui qui la voit pour la première
fois limprcssion d'une ville où la vie de plaisirs est largo et facile et où tout semble fait pour
le plaisir des yeux, est la véritable reine des Pyrénées. C'est par une belle fin de journée, calme
et claire, que. de la célèbre Terrasse, il faut admiiei' la féerique vision des Pyrénées qui se
dressent à l'horizon, tandis qu'aux pieds du speii.ilrur. le Gave et ses iles séparent la ville du
verdoyant faubourg de Jurançon, renommé pour s,!s vins capiteux; derrière lui. ce sont les
proinenades ombragées de la ll/utlf-l'hinlr. de la nn^nc-l'toiite et du Parr. qui mettent leur note
verle, le Château et l'église Saint-M'irlin ([ui dirs-enl. l'im ses tours, l'autre sa flèche; la place
Hoyale et le boulevard d'-s Pyrénées avec les belles façades de leurs hôtels et de leurs villas, plus
loin, enfin, c'est le joli Jardin Publie. e\-Parc Beaumont, orné de statues et au milieu duquel
s'élève la tache blanche du luxueux Palais d'IIieer.
PiM sortir de cette ville de rêve, le reste de Pau pourrait sembler pou attrayant si ses
grandes voies, bien ouvertes et bien régulières, n'étaient parcourues par des cars électriques
et animées d'une foule bien vivante. Nid monument ancien n'y attire l'attention. Près du Palais
de ynsd'ce, con-iruit de nos jours et précédé de quelques parterres. Véglise Sl-Jaeques, de style
ogival, bien que modorne. élève deux flèches assez éléganles; l'intérieur renferme un buffet
d'orgue et une chaire assez remarquables. L'éQlise St-M-irtin. également moderne, ne présente de
saillant, outre son samliiaire. que des vitraux et quelques fresi|ues. Derrière l'abside, un petit
s(juare donne accès sur le Boulevard des Pyrénées. Le plus ancien monument religieux de Pau
est une église comprise entre le Clvileau et YH'Uel Gassion, et qui sert aujourd'hui d'école. Au
fond de la Place Roijale. l'UUet de Ville, sans grand caractère, renferme le Théâtre. La Préfecture
n'a rien de saillant, de même que le Li/céc. qui occupe, à l'O. du Parc Beaumont, les bâtiments
de l'ancien collège dos .lésuites. Sur le beau cours llosfiuet. un .Musée comprend ]dusieurs salles
de peinture et de sculplure. des dessins et une collection numismatique. Au haut de la
commerçante nie Serui'e;. en |)Iein centre de 1.1 ville, i.i .Ximcelle Halte, comprend, au premier
étage de son vaste quadrilatère, une bibliolhèqiie riche de ."jiOOO volumes.
BASSliS l'YIiENEES 637
La curiosité iiianiuunlL' ili' l'an ost son CluUcau, ancienne douicurc (1er; nialson.-i de Béarn et
de Navarre, où Henri I\' vil le joui-. Entouré de beaux jardins, uni par un gracieux pont à la
ville, il est d'un extérieur simple et élégant, malgré le massif dowon de Gaston Phœbus. Au
N.-E., la lour de Monlauset est du xiv° s. Outre deux autres tours qui l'ornent à l'O. et à l'E., la
tour Neuve, h l'entrée, est tout à l'ait moderne. Il a subi de nombreuses restaurations qui n'ont
pas altéré le caractère de sa jolie cour d'honneur, donnant accès à une suite de salles ornées
de meubles d'époques et de styles aussi mêlés que divers; il renferme une incomparable col-
lection de tapisseries des Gobelins et des Flandres, d'un dessin délicat et d'un éclat merveilleux.
Pau a élevé des statues à Henri /(', au maréchal lion/uet, an (jénéral Bourhaki, h Gaston l'Utcbus.
BA YONNE, d'un aspect mi-espagnol, mi-français, s'étend à l'intérieur de ses fortifications sur
les i|rii\ lives de la Nive, qui la traverse du S. au N.. en venant rejoindre un point de la large
courbe qu'y décrit l'Adour, où elle finit (rive g.). Assez animée sur les quais de ces deux rivières
et dans certaines rues, Bayonne est une ville <pii n'a d'importance que comme port de commerce,
importance qui serait plus grande si la harrc qui obstrue l'embouchure de l'Adour était plus
facilement franchissable. Quant à son mouvement industriel, il est nul.
Le plus beau de ses monuments est la ralliédrale Sainte-Marie (xiir, xiv et xv" s.) restaurée
et remaniée de nos jours, qui présente à l'extérieur deux hautes flèches modernes, une jolie
abside à contreforts et un porche élégant au transept N. A l'intérieur, d'aspect imposant, les
trois nefs sont soutenues par des piliers élancés à colonnettes; une galerie à colonnades fait le
tour de l'église supérieure; les chapelles absidales sont à décoration polychrome et quelques-
unes d'entre elles sont ornées de jolies toiles modernes. On y remarque en outre des verrières
du xv° au xvii= s. et un maitre-autel en marbre blanc avec panneaux de vermeil repoussé. La
sacristie occupe une galerie d'un gracieux cloître (xiii" s.) encore subsistant ; la |)orte qui. Je
l'église y donne accès, est ornée de sculptures très fouillées. Dans le même quartier, le Chdteau-
V'ieux (xir et xv s,) flanqué de tours rondes dans ses coins, est construit en partie sur des
restes de remparts romains, dont on retrouve encore d'autres vestiges au S. de la ville, en
bordure des fortifications modernes, dans la rue Toitr-du-Sault, aux curieuses vieilles maisons.
C'est là aussi qu'est le Bayonne pittoresque, avec la rue du Port-Neuf et ses maisons à arceaux
et surtout avec la rue d'Espagne qui, depuis le Palais de Justice, banal, jusqu'à la Porte d'Espagne,
s'ouvrant sur les glacis, est bordée de maisons d'aspect tout espagnol, peintes en rouge ou
en jaune clair avec des volets ocre, brun ou vert foncé et couvertes de toits surplombant la rue.
Le centre vivant de ce Grand Bayonne est la Place de la Liberté et la Place d'Armes, que sépare
un monument carré moderne, renfermant le Thédlre. la Mairie et les Douanes.
Entre le Grand Bayonne et le Petit Bayonne, la Nive étend ses pittoresques quais des Basques,
Oualaperie, etc., où l'on rencontre encore des maisons de style espagnol; ils sont réunis par
plusieurs ponts : pont mililaire, pont Pannecau. voisin des Halles couvertes, pont Marengo et
pont Mayou. Ce pont, le dernier jeté sur la Nive, fait suite au Pont St-Esprit, également le der-
nier sur l'Adour et qui unit Bayonne au faubourg de St-Esprit; ils ne sont séparés que par le
Bcduil ou Porte Barbanègre (xvr s.), ouvrage militaire qui défendait jadis la ville et le con-
fluent des deux rivières. Là, dans un quartier plus neuf, percé de rues plus régulières et plus
larges, l'église Si-André, sans intérêt et dont la seule curiosité est une Assomption du peintre
Bonnat, s'élève près du Château-Neuf (xv et xvr s.), entouré de grands arbres et qui de nos
jours sert de caserne et de prison. Dans un bel immeuble moderne on a installé une bibliothèque
(25000 volumes: ÔO manuscrits) et un Musée contenant une collection de dessins et toiles de
maîtres, des bronzes de Barye, des tapisseries, des objets anciens, etc., ayant appartenu à
Bonnat, qui les a légués à Bayonne. Ce musée, actuellement encore en installation, renferme
en outre des salles de peinture, de sculpture et des galeries d'histoire naturelle.
Les fortifications de Bayonne, plantées d'arbres, font une ceinture de verdure à la ville, qu'a-
grémente encore un petit ^anh'/i ;ji(6/ic, devant l'hôpital militaire; en dehors de la ville, les
Allées Paulniy. les Allées Marines, sont aussi de jolies promenades. Des courses de taureaux à
fespagnole sont souvent données dans les arènes. Le faubourg St-Esprit est dominé par l'an-
cienne citadelle de Vauban. qui sert de caserne. L'église Sl-Espril est assez curieuse. Bayonne
a élevé un monument à deux de ses enfants tués à Paris, en juillet 18Ô0.
MAULÉON. sur la rive d. du Saison, au jiied même de la hauteur portant le vieux Château
a,
I
H
BASSES-PYRENEES
639
ruini' de M'inlêon. est uni à son faiiliuuiE: tic Lichurre par un curieux pnnl en pierre. A vrai dire,
c'est plutôt ce fauliouri; ipii forme la véritable ville. Traversé par un ruisselel, I.icjiarre
possède en cITct la iii-iiinen<n(<: ombragée des Allées, ornée d'une CoUduic en pierre du li-mps de
Henri II et sur l'un des côtés de laquelle VHiitcl d'Andurrain ou Chdlean de Maylie dresse sa jolie
façade renaissance, presque vis-à-vis de celle de Mlùlelde Ville, peu intéressant. La Suus-I'réfee-
lure et VEçiliae. moderne, s'élèvent aussi dans Licharre. Mauléon a i)our lui le pittoresque de ses
vieilles maisons i[ui montent vers le Cluilean. d'où la vue s'étend sur toute la ville, et l'iiilcrèt
spécial ([u'olTrc l'aMcicMMe l:i/lUe du cimetière, à demi ruinée.
OLORON-SAINTE-MARIE est pittoresquemenl situé sur les bords du Gave d'Aspc et du
Gave d'Osmiii. qui le divisent en trois quartiers. Sur la hauteur ([ui domine le confluent de ces
deux ijaves et dont le pied est baiiçné par eux, Olovun ou Ste-Ciuix est la vieille ville, encore
entoiuée de restes de i-empto-ls du xiv s. et possédant auprès de la hmr Forie, reste de son
Châlcmc (xiv s.), de curieuses maisons (xv au xvir s.). .\ l'extrémité de ses rues montueuses, au
fond d'une place plantée de beaux platanes, Véijlise !ite Crvix olïrc une curieuse architecture à
coupole centrale byzantine et un portail moderne auquel on accède par quelques marches. —
Dans la vallée et sur la rive g. du Gave d'Aspe. franchi, près du Palais de Juslice, par le Pont Sle-
Claire, qui débouche sur l'autre rive en prolongement d'un Jardin publie, le (piarlier S te Marie
n'a d'intéressant que l'église du même nom. Commencée au xi" s., remaniée au xiv cl .'i l,i lin
du xv° s., Sic-Marie était jadis cathédrale; son clocher s'élève au-dessus d'un beau [lorchr.
Le Palais épiscopal noiïve plus qu'une tour (xiir s.) peu intéressante, faisant iiartic de ÏUiipilal.
h'Hàtcl de Ville occupe Vune des vieilles maisons qui s'élèvent autour de l'église; sur la Plaee
T'/u'cc.';, au bout du Pont-Sic-Marie, la Sous-Prc/'erturc est banale; en face d'elle, la curieuse
fontaine Ste-Marie. après avoir coulé dans une sorte de petit bassin, se déverse dans le Gave,
le long duquel s'étagenl aussi d'anciennes maisons. — Enfin, sur la rive d. du Gave d'Ossau,
s'étend la ville moderne, sans aucun intérêt; l'église Notre-Dame peut seule y être citée. La halle
est un édifice insignifiant dont le premier étage est occupé par des services municipaux. Un
buste, celui du poète béarnais Xavier Xavarrot, s'élève enfin près de l'église Notre-Dame.
ORTHEZ, grand centre de la fabrication des jambons dits de Bayonne et marché inqiortant
pour la vente des foies de canard et de volailles grasses, est une petite ville pittoresque,
projire et animée. Etablie sur la rive d. du Gave de Pau, elle est réunie à la rive g. par le
curieux Pont-Vieux (jui, par (juatre arches (xiir et xiv s.) franchit le lit rochmix du Gav(^ et dont
le centre est agrémenté d'une tour, recouverte malheureusement d'un Uni moderjie. l'iusicurs
rues sont bordées de maisons souvent curieuses. Celles de la rue Bourij-l'ieux, la maison de
Jeanne d'Albret, rue Itoaries. Yllùtel de lu Lune, avec sa tour carrée et ses fenêtres à meneaux,
qu'habita Froissart, etc., comptent parmi les plus remarquables. Sur une hauteur, d'où l'on a
une jolie vue sur la ville et les environs, la Tour de Monrade (xiir s.l, entourée d'arbres, est,
avec quelques restes de fortifications, ce qui subsiste du Château de Gaston VII; on y a installé
un observatoire météorologiiiue. L'église St-Pierre (xir et xiv s.) est peu intéressante; son
clocher est moderne; la vieille huile est voisine de l'abside; au N. la nouvelle halle renferme la
liibliothèi/ue populaire cantonale ('2jOL1 volumes), l^'lliitel de Ville, moderne, occupe l'un des côtés
de la large Place d'Armes: il renferme une bibliotlièque. En face, s'ouvre un petit Jardin publie.
Liste des Monuments historiques
Boyonne Catliéilralc N.-.D (.\nr iiu .\v" .-..
et .\ix' s.) et cloître (xm' s.).
Ricllo Mosaïiiucs roiiiainos.
lîuzy l}olniL-ii «lit Caltiau-(Ie-Tél>LTni).
Hôpital SI Biaise (L'). Eglise.
Lcmbeye Eglise (xV s.) (sauf le clucliuii.
Lesrar Église (xn' s.).
Liicii-de-BOani .... .Sarcophage chrétien dans l'é-
glise.
Montarier 'l'niir (xiv* s.).
Morlaàs Purtail (xu* s.) de l'église.
Nay Maison de Jeanne d'Alljrcl
, (xvi" s.).
Olciron Église Sle-Cmix (xr s.).
— ciiâtean ixiv s.|.
Orlhez Tour de Moncade (xni' s.).
— ........ Vieux l'ont (xur s.).
Pau Ch;ilcan (xiv* s.).
SIe-Engi-âi-c Église (xi" s.).
Sauvelen'e Ruines ilu chàlenu de Motiliéal
(xu' el XV" s.).
— Restes d'un pont (xiir s.).
"s^rr"
TABLE DES GRAVURES
(I)
Lusitiiuiii .
Miinciiiiliiiir
Montmorillon
Nouaillé
Poitiers
POITOU
VIENNE
Arçay Dolmen de Rochebillaude.
Côté S
Bournand . . . . Alice couvcrle de la l'ieiie-
I-'olle
— EslUe. Pnilail ()
Charroux . Abbaye. Tour: partie infé-
rieure
— Alib.iye. Tour. Ensemble . .
Chàtelleraull . l'md sur la Vienne avec
biurs
Chauvigny . . Vue générale
— Château d'Harcourt. En-
semble
C.ivray Ei;llse. l'oilail ( ). lr.ii;iiieiiU
Jazeneuil Eglise Ensemble S -O. . .
— Poilail (.)
Lencloître . . Eglise. Abside et clocher .
Eiîlise. FJiisendjle S
rortail U
Louduu Porte du Mariray
— E^dise Sl-Ililaire du Mariray.
Efflise. (dix-lier el abside. .
( .lia|ielle clu C.liàlcau. . . .
Petit Octogone
Chapelle sépulcrale (Uelo-
gone)
Ancienne Abbaye
Vue générale (rive g. du
Clain)
— Temple St-Jean. Façade O.
— — Ensemble S. -E.
— Eglise de IMonlierneuf. .\b-
side
— Calhédrale St-Pierre. Façade
O
— Eglise St-Porchaire. Clo-
cher
— Eglise Ste-Radegonde. Fa-
çade O
— Eglise N.-D. -la-Grande. Fa-
çade O
— — Façade S.
— — Façade O. (partie
supérieure) . .
— Palais de Justice (Extérieur)
— Porte d'une maison (R. ilu
Marelle)
— Ihjtel Fumey
Pressac Eglise. Façade O
St-Maurice . . . Eglise. Ensemble N. ,. .
— — Pdriail \
Ruines du Théâtre ruiuain.
-anxay .
Mlïres
Airvault
DEUX-SEVRES
. Croix dans le cimetière . .
. Pont du Vernay (partie
centrale)
Eglise. Façade O
•J'J
il
IN
-iô
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lit
17
10
10
i:,
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27,
Ij
11-2
Ul
1. Les légendes composées en caractères gras se
Argenton-Chà-
teau Eglise. Porlad O SI
Breuil-sous-Ar-
genton (Le) Ruines du Château de
TEbeaupinay !)l
Bressuire. . Ruines du Château. Vue
S. O sr.
— — Intérieur . . Mii
— Eglise. Ensemble S.-O . . 91
Celles-s. -Belle . Eglise etancienMonastère (i7
l.iiiia|iin;;c . llnliiii'ri cr.
Marnes. . Eglise. Ensemble N.-O. . . 78
Melle. . Eglise St-Hilaire. Ensem-
ble O fii
— — l'nilc S.. . 55
:\lelle ...... Eglise St-Pierre. Alisi.le . . 57
~ — Abside et clocher. ait
Melleran . . Eglise. Clocher. Côté S. -E. 70
— — Bases du cloclier . 7-2
Mènigoute Chapelle. Ensemble S -O. 75
Niort Château (rive g. de la
Sèvre) 51
— Eglise N.-D. Clocher, enté
S.-E 50
Oyron Château. Vue générale. . . 05
— — Cheminée .... 0'2
— Eglise. Tombeau des Goul'-
lier 95
Parthenay. . . . Porte de ITIorloge. .... Oi
— Vieilles Maisons (Basse
— Ville) 05
Porte St-Jaccpies (coté inl'). 60
— — (côtécxf). 09
Pa r th enay- le-
Vieux Eglise. Abside 'i
— Porte de gauche . . 73
St-Jouin-de-Mai-
nes Eglise. Façade 0 80
SI - I.IIU p -su !■ -
Tliuuel .... (Uiàteau. Façade pi'inci[iale. 77
— Château et Donjon 70
Sl-Maixent . . . Eglise. Façade 0 55
St-Marc-Ia l.anile Eglise. Façade O tiO
Tliouars . . . Château. \iie généi'ale S. . SS
— — SIe-Chapelle ... 85
— Donjon de la Porte au l'ré-
vô't 87
— Eglise Sl-L.-Kin. Eus. S.-O. 80
— Vieux pcnl sm- le Thouet . UO
VENDÉE
Apremont . Château. Tour d'angle et
chapelle 118
Benêt i;i;lise. Enseuilile 105
Boupéi-c (l.ci . . Eglise rorliliée | pj
Chaize-Giraud
(La) Eglise. PortaM 0 1-20
Fontenay-lc-Cle. Eglise N.-D. Ensendde N.-E. 105
— — Abside. Côté S. lOi
Foassais .... Eglise. Façade O Ion
Luçon Calhédi'ale. Façade 0. . . . loo
Maillezais . . . Ancien"' abbaye (Intérieur) 00
ra|iporlent aux gravures en couleurs.
642
TABLE DES GRAVUnES
Maillezais (suite) Eclisr. Ensonihle N.-O. . .
Nieul-s.-l'Aiilise. Cloître. Inlriiciir
Noirnioulier. . . Eiîlise Sl-I'liJlhi'rl.l'.irîido S.
— Donjon et fortifications. .
Ouïmes Eglise. Ensemble N.-O.. .
Pouzauges . . . Donjon. Côté S.-O
Pouzaiiiies-Vicux Calvaire. Eclise. Côté N.-O.
Sablesd'Olonne Chenal du port
SI-Mcolas-ilo-
lîrein Ei:Ii^e. .Xbside
Talmont .... Ruines du Château ...
Tiffauges. . . . Ruines du Château ....
Wiiivaiit .... Ei;lisc. l'iiriiiiii du li'aiis(.'|il
'n. . . .'
Yeu (Ile d) . . . Vieux Château. Vue S.-E .
CHARENTE INFÉRIEURE
10!
ils
l-Jt)
\»->
117
III)
IK)
l'JI
■110
107
11.-.
Avy
Chadenac ....
Cheimicnac. . .
Douliel iLc). .
Eehehiuno . . .
Echillais ....
Ecoyeux ....
Eourat
E~nand<'s ....
Fonioux
Maronnes ....
Moeze
Nieul-lës-Sainles
Tons
Pont-r.\bl)é . . .
l>étaii\
Rochelle (Lai. .
Royan ...
Sle-(!emuie .
St-Jean-d'Angè
ly
St-Just .
SI-Mai-liiidoHé.
Saintes. . . .
Surgères .
Thézac
Eiilise. Porlail G
Eglise. Portail 0
Croix de l'ancien cimcliére.
Eclise. Porlail 0
Eglise. Façade 0
Eglise. Façade G
Eglise. Ensemble O. .
Ei;li>e. P.irlail G
Eglise. Portail O
Aneienne Abbaye. Clocher .
Eglise. Cloclier. Côté S. -G.
Monument dans le ciniclière
Eglise. Porlail O
Donjon
Eclise. Portail O
Eglise. Abside
Entrée du port
Port de Pêche Porte de
1 Horloge
Tour de la Lanterne .
Ilolel de \'ille. Façade inl" .
Nouvelle jetée. Foncillon.
Ki.'li-c. Porlail G
Porte de l'Horloge ....
PuiN (Place du Pilm-ii . . .
Eglise. Ensemble O. . . .
Kt-dise. Al.-ide
Cathédrale St-Pierre. Vue
N.-E.
— Poi-|;iil (I.
Eglise St-Eutrope Clocher
— ('.liaiiile;iM.
Arènes (Partie restaurée) .
l'elile (:lia|irlle, Fcnèlre . .
Porte de Ville et clocher
E-li-e. Faç.ide O. . . .
Eglise. Ensemble S.-O.
ICO
i:i7
107
17."
101
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l.-,S
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1,70
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15^
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1.V2
iw
1 10
l.-iO
i:.7
Angouléme
Bassac . . .
Cellefrouin
Chalais . . .
Charmant . .
Châteauneuf
ANCOUMOIS
CHARENTE
. Cathédrale. Ensemble S.-O
— .\bside et (doclier
. Clocher de l'Eglise . . .
. I.anlci'ne des nioris. .
. Eglise. Porlail O
. .\ncien Prieuré. Tourelle.
. Eglise. Façade O
Coenac
Courcôme . .
Couronne (La
Ccnsai-la-Pallud
I.esterps . . .
I.ichères . . .
Mouthiers-sur
Boëme .
Plas^ac ....
Rochefoucauld
(La)
Rulïec
liir.
Il',:,
171
17(1
ll'.O
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ll'i
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171
ISi
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■JIIC.
l'.ii
107
ISti
'205
St-.\ niand
lîoixe . , .
St-Estéphe.
St-Germain.
Trois-Palis .
Bellac.
de-
Eglise Si-Léger. Façade G. 201
— FragiiienI de la
porte centrale. 200
Porte de Ville 20.ï
E<.di-e. Ensendile N.-O. . . 18!)
Ruines de l'Abbaye. ... 187
Eglise. Ensemble S.-O.. . . 195
Eglise. 2 chapileaux . . . 109
Eglise. Portail 0 196
Eglise. Façade N. et abside 190
Eglise. Façade G 183
Château. Vue générale . . 179
— Façade intérieure. 181
Vieille maison 191
Eglise. Façade 0 192
. Eglise. Ensemble \.-G. . .
Eglise. Clocher et abside.
. Vue générale
. Eglise. Ensemble S.-O. .
LIMOUSIN
HAUTE-VIENNE
188
195
198
182
. . . \i\\e Basse et Eglise. . ■ •
— ^'ue générale N.-<»
Dorât (Le) . . . Eglise. Ensemble S. . . .
— — Ensemble N.-O. . .
— Porte-Bergère
Limoges .... Vue générale
— Pont Saint-Martial
— Place Jourdan
— Cathédrale. E^nsemble N. .
— — Clocher. . . .
— — Contrefort décoré.
— Musée National
^'ieille Maison
— Rue de la Boucherie . . .
Rochechouart . Château Vue générale
— — Iji-eiidilo sur cour.
St-Jean-Ligoure Château de Chalucet . . .
Sl-Viieix . . . Ei-'lise. Ensemble N
— — Nef
Solignac Eglise. Façade S
— — Abside et transept N.
Limousine coilïée du barbi-
chel
Aubazine .
CORREZE
. Ensemble de l'Abbaye. .
.■\bbaye. .\bside de l'Eglise
— Eglise. Groupe en pierre.
— — Panneau sculpté .
— 2 Miséricordes . .
Aven Eglise. Ensemble S.-E. .
Beaulieu .... Eglise. Porlail S
lidit Roches basaltiques. . . .
Brive Grottes de Lamouroux .
_ Eglise St-Marlln. Abside.
Maleniorl .... Eiilise. Ensendile S.-O.. .
St-Gyr-la-Roche Eglise. Ensemble N. . .
St-Robert . . . Eglise. Ensemble N.-E..
Tulle Calliediale. Façade O.. .
— C.loilie. près la Cathédrale
Turenne ... Vue générale
225
226
2r>8
257
239
211
214
219
221
222
22 i
212
213
227
255
253
250
229
228
216
217
210
246
247
242
248
250
265
257
2.56
259
201
264
254
270
249
253
202
TABLE nF.S GRAVURES
643
Turenne i~iiiliM. Rue menant au Château . ii'û
— Tniii- ,!,■ iA-.:<v -im
Uzerche ... Porte de Ville . . . . H't
— Kiîlise. Eii-;oiiible S.-O. . . 'iiô
Vigeois Eglise. Abside T,t[
GUYENNE ET GASCOGNE
GIRONDE
Aillas. . .
.'Vi'caclion .
Avensan .
Bazas . . .
Bégadan .
Blasimont .
Bordeaux.
Bouline .
Cadillac.
Cubzac-lo>-Pont?;
Doulezon. . . .
G;iill;in
Guitres
Lande-Je (Miljznc
(La). . . . . .
Lesparre .. . .
Loupiac
Mazèrei^
Mérignar . . . .
Moniis
Petit- PalaU
Coriienips.
Eglise. Ensemble S.-O. . . T,'>i>
B;is~in cl \iil.- .irtr- .... i'y>
Eglise. Ensemble S.-E . . '2X0
CatlKMliMJc. Portail o. . . . r,'2:)
Eirliso. ,\li>i(lo "l'i
E!.'li-c St-Xicola-;. Far.i.lr O. r,2!
Moulin fortifié n-jr.
Pont sur la Garonne . . . '27.J
Place Richelieu '27S
Bour:ie et Fontaine .... 274
Grand Théâtre 27(1
Palais Gallien 277
(jilonnes des Oninconees . 270
Cathédrale St-André. En-
semble SE et Tour
Pey Berland 2sri
Caihédrale. Portail \. . . . 2Si
— TvMipan .... 2S2
Eglise SIe-C.roix. Eaeaile O. 281
Esjlise St-Micliel et rloelier. Titre
Eiïlise St-Seurin 2S0
Porte <lii Palais 2S,S
E!,'lise. Eiisemhle S.-E.. . . 50i
Château d'Epernon .... 2fli
Porte de ^■ille 2i1.'.
Château de Montauhan. . . 300
Eglise. Ensemble S.-E . . .'ilS
Euli~e. Ensemlile S ri"i
Ancienne Halle 200
Eirlise. Tympan du jiorlail . ôlli
Donjon du Château . . "li
Eglise. Eiisendile X.-l).. . . 207
Château de Roqnetaillaile . ~M
Tour de \'evrines 2S0
Eirlise. Xef 20r,
cl
Pujols
Bauzan
Rions
St-André-de-Cub-
zac
St-Denis-de-
Piles
St-Emilion
St-Maeaire . . .
St-Vinc en t-de-
Perlignas . . .
St-Vivien . . . .
Saulernc-. . . .
Sauve (La . . .
Abbave de Cornemps . . 012
Eslisê St Piene à Petit-Pa-
lais 51.-
Eglise. Abside. Côté S. . . 300
.Aneien Château. Ensenil)le O. ÔO."i
Porte de \'ille 20(1
Eglise. Ensemble N.-E.
.301
Eglise. Ensemble
Logis de Malet
Cloitre de la Collégiale. .
Clocher au-dessus de 1 E-
glise monolithe
Place du Marché
Eglise. Portail O
302
3117
31(1
31.-,
ÔI7
320
Enlise. Ensemble S.-O.. . .
Ei-'lise. Abside. Coté S. . .
Cliàleaii-Vqucni
Abbaye. Clocher de l'Église
50S
33.%
327
2'Jl
Saviuiiac .
U/.(-'l.- . . .
Villandraut
Eglise. Ensemble S.-E.
Eglise. Ensemble X.-O.
Château. Côté cour . .
DORDOGNE
Château. Vue d'ensemble
Château. Côté de l'entrée
Hôtel de Ville ....
— Clocher de l'ane. Monastère
— Sculptures dans une Grotte
Brassae (Gcand-) Eglise. Abside
— — Portail N
Eglise. Ensemble S -G.
(.Jalerie du Cloitre ....
Tombeau dans la galerie.
(Hoiti-e. (lalei-ie E
Porte des Tours
Chapelle du Château . .
— Cliàtcau
Périgueux . . . Cathédrale St-Front. Cou
pôles
— — Elise. .
~ — Vue d'ensemble
— Cloitre. Sarcophage .
— Eglise de la Cité . .
— Tour de \'ésone . . .
— Tour Mataguerre. . .
— Maison fortiliée . . .
— Château-Barrière . .
— Vieilles M.iisons . . .
Porte de \'ille ....
Biron . . .
BourdeilUs
Brantôme
Bussières -Badil
Caduuin
Domme. . . .
Jumilhac-le-Gd
Puyguilhem. . .
Sl-Aniand de-Co-
ly
St-Astier . . . .
St-Avit-Sénieur.
Ste Croix. .
SI .Ic.in-de-Cole .
St-Privat . . . .
Sarlat
Tocanc-St-.\prc
Entrée de l'.Abbaye. . .
Château de Puyt'errat. .
Eglise. Façade O. . .
Eglise. Abside
Eiilise. Façade S. . . .
Eglise. Ensemble S.-O
Maison du xv s
Maison du .\vr s
Maison du xvc" s. . . .
Tour, dite des Morts . .
Clocher de la Cathédrale
Donjon de \ernodc. . . .
LOT
.\ssier.
Cahors
Capdenac .
Carennac.
Figeac . •
-.28
529
331
550
355
554
555
561
565
565
509
572
575
579
558
357
359
.338
542
345
541
544
548
545
547
549
368
581
552
371
374
360
566
576
377
578
380
582
367
C.bàtean. Ensomble S.-O..
405
Eglise. Ensemble N.-O..
i06
— 2 l'i-ises
407
587
Pont Neuf
500
Maison de llcin i I\ . . . .
380
Feiiétie d'une .Maisun .
588
Tour du Château du Roi.
589
Cathédrale Portail X
595
— Arcatures . .
592
Cloître près la Cathédrale
306
BarbacaneilTour des Pendu
- 045
Ancienne Porte
404
Porte cl remparts ....
404
Vue d'ensemble
403
Aiguille, (hors la villel . .
40S
Portail do la Maison (U
Sullv
409
Maison du XIII siècle .
411
&ii
TABLE DES GRAVL'RES
Fiseac (iiiile». . Chapelle N.-IJ. -de-Pitié . . . 412
— Efflise St-Sauvciii-. Abside . 4iri
(louidoii .... Egii^ie Sl-I'ienc 4(Mt
Livernon . . . Eglise. Clocher et abside. 41 i
Padirac .... Orifice du Gouffre. . . . 'l'M
— GoullVe. Uivièie sdulenaine. 'l'M
Rocamadour . . Le Rocher et la Ville. . . Ô9ô
Hudelle Eglise. Eiiseiiililc X.-E. . . 4UI
SouiUac Eglise. Coté S.
LOT ET-GARONNE
Agen
Aiguillcm . . . .
Rarhasle . . . .
Gavaudiin. . . .
■> —
Lannes
Layrac
Maniiaiidc. . . .
Mas d'Agenais
(Le)
Méziii
Moirax
Moiiseiupion . .
Nérac
Cathédrale St-Caprais .
Tour dite la Toiirrasse .
Moulin des Tours . . .
Chàleau. Ensenilile. . .
— Tiuu'
Eglise. Ensemble N.-E.
Eglise. Ensemble S. -E.
Cloitre
4(11
i-n
418
44,->
/l"':
V1.1
.'.'> 1
Eglise. Façade S. . . .
Eglise. EriM'iidde S.-O.'
Eglise. Façade O. . . .
Eglise. I-'aeade S. . . .
Vieilles Maisons . . . .
Saint-Front
Villeneuve -sur
Pont sur la Baise
Maison de Sully
Promenade de la Garenne .
Château. Façade sur cour.
Ruinesiiuf '.liai eau ilr \.i/aielli
Château de Bonaguil. Ens.
— Pont-Eevis.
Porte de Pujols
Lot Vieu.\ Pont sur le Lui
4i0
419
4.'5(i
42'2
420
457
4i2
4r.s
'.411
4 il
4ij
\ 1
rio
4J2
427
426
TARN ET GARONNE
Bruniquel .
Caussade .
Ginals. . .
Moissae. . .
Montauban .
Monlpezat-de-
Ouercy . . . .
Sl-.\nlonin . . .
Varen
Bozouls.
Rue principale . . .
Vieille Maison ....
Chàleau. Coté M.-O. .
— Cheminée .
Eglise. Façade O.. .
Abbaye de Beaulieu
— Nef de léglist
Cloître, (ialerie N. . .
— .\rcatures . .
Pont sur le Tarn . .
llùlel de Ville. Façade
— Salle du Pr
Noir. .
Eglise St-Jacques. En
ble S O
Place Nationale . .
— Galerie
Eglise. Façade N-O.
HOlel de Ville ...
Porte de Ville ....
Eglise. Cnle N. ...
Chàleau
Une Vieille Rue. .
Eglise Contreforts. Côté S
AVEYRON
Vue générale
462
464
.iflù
4t)6
459
467
469
461
460
451
452
453
456
457
■is I
470
4iO
478
489
Capdenac-Gare
Gompeyre
Conques . . .
Entraygues.
Espalion . .
Eslaing .
Gabriac .
Laguiule
Najac. .
Rodez .
lioipie - Sle-Mar
guérite (La). .
Xillefranche -de
Rouergue . . .
\'ue générale
Château de Cabrières.
Vue générale
Eglise. Portail <)
— Façade latérale S. .
— Trésor. Vierge enor.
Vue générale
Egbse de Pers. Façade S. .
Ancien Palais de Justice .
\ue générale (en axai du
Lot)
Vue générale 'en amont
du Lot)
Chàleau c( Tour de iholel.
Chàleau du IJourxpiel . . .
Vue générale de la Ville. .
Cathédrale. Façade O. . .
Maison dile d'.\rniagnac . .
Maison (R. St-Just) . . . . .
Maison (PI. du Bourg) . . .
Maison. Vue sur cour. . .
Cliaiis de Monlpellier-le-
\'ieu.\. La Chaise du Diable.
Clocher de l'Eglise.
\allee du Lot . . .
LANDES
Aire sur-1'Adour Cathédrale. Façade NO..
— E-iiseduMa-d'.Viie. Abside.
— — Façade O.
Dax Adour. en amont du Pont
de Ville
— Adour. en aval dn l'on! de
Ville
— Cathédrale, .■\ncien porche.
— Eglise St-Paul. Ensemble
N.-E
— Fontaine Chaude
— Vieux rempai'ls
Hagelmau. . . . Eglise. Crypte. Ensemble .
— — — Chapiteaux.
— — — Cha[iileau .
— — Abside
Mimizan .... \'ue de la Lagune
— l'nri-he de l'anricnne Eglise.
Mont-de-Marsan Vue générale
— Formation de la Midouze.
— La Midouze
St-Sever .... Eglise. Abside
— Eglise. Chapiteau
Soorts Etang d'Osségort
Résinier au travail
GERS
511
494
491
.490
495
492
510
501
502
505
507
500
509
499
485
482
484
485
486
496
497
504
559
541
542
525
528
525
526
527
529
552
555
555
554
517
521
515
518
545
557
556
551
514
568
.\rliguep Pont sur l'Osse
Auch Cathédrale. Ensemble S. -E
— — l'acide O.. . .
— — Ra^-Cùlé N. . .
— — Slalles du chœur.
— — Poite latérale S..
Donjon 558
\'ue générale 569
Ruines du Château .... 571
Une rue 570
54/
548
549
555
552
Bassoues
Cond<na . . .
Larressingle
TABLE DES GRAVURES
6i5
Larroumieu
Lavardens . . .
Lecliuiic . . . .
Lniub(>/.
Mirande
Moiilesi|Liiou . .
RoqueliiiiiK'. . .
St-Jean Poutge
Ste-Mère ....
Valence-s-Baïse
Eglise i ex-Collégiale . .
C.luilif
Château
Fonlaiiic Ilouiiilrlie . .
Cloclier de la C.alliéili'ali'
Vue géiiéiale
Esclise
Huiiies du Chàleau. . .
Kilii'ule " la Moiiljoic ».
Moulin de Herreboue .
Château
Vue générale
Cluili-e lie Flaran . . .
HAUTES PYRENEES
Argelès
Bagnèies-de-Bi-
gorrc
Bartiès
Beaucens . . . .
Bctpouey . . . .
Gaube
Gavarnie ....
Ibos
Lourdes . . . .
Vue sur le Canal
hTî
5(jt
Mi.")
501
559
560
557
555
5G5
574
50iS
Luz
Maubourguet.
PioneliUo. . .
Sl-Sauveur . .
St-Savin . . .
\'ue générale
584
Eglise St-Vincent
585
Dolmen sons tumulus . .
580
Ruines du Chàleau. . . .
507
Pie du Miili-ile-Rinoire .
005
Lac ...
607
Cirque Vue générale .
006
Eglise. Ensemble N. O. .
58-2
Vue générale
587
Doninii du l'iiit
5S1)
Ensemble du fort ....
5!I0
Eglise des Templiers. Ens
00."
Tondjeau d'enlanl ....
001
Mur d'enceinte
002
Château de Ste-Marie. . .
600
Eglise. Ensemble S.-E..
579
E-li-e
599
\uc t'énérale
601
Eglise. Ensemble S. . .
595
~ Ensemble i\.-0. .
592
St-Saviii isudr) .
TarlK's
lOtriise. Oi^-rue
59.3
— 2 ('.lia|iile,iii\ . . .
. 59-i
— -' ('.ha|iilrau\.
. 596
— Salle capilulaiie .
. 591
Place Maubourguet. . . .
. 581
laidiii Massey. Chdtie. .
580
Bayonne
Biarritz
Ilopilal Sl-Bla
(L-l ....
Lembeyc . .
Montaner. .
Nay
Oloron-Ste-Ma
Orthez
Pau. .
SIe-Ener.àce.
Sauveterre .
Simacouibe .
BEARN
BASSES PYRÉNÉES
Catliédi'ale. Façade S. . . . 052
— Façade O. e( porche. 0.Î5
r.uiiic- du Cb.'dr.iu 621
Port des Pêcheurs .... 058
Crande Plage OiO
Eglise. Côté de l'abside . . 625
Eglise. Ensemble () 015
Donjon et fortification . 614
Conlrelor-I ilcs roililicalimi^. 015
Eglise et C.hàteau 009
Maison Carrée 018
Eglise Ste-Croix. Kiisciiddc
N.-E (UO
Eglise Ste-Marie. Ensem-
ble S.-E 019
— Portail O. .... 017
Pont sur le Gave de Pau. 622
Tour de Moncade 0."0
Vue générale 011
Entrée du Château 012
Eglise. Ensendde S 029
Pont sur le Gave d'Oloron. 027
Eglise. Abside 610
Femme basque 035
CAllURS. — Barbiicunc ut l'uur ile> Fendus.
TABLE DES CARTES
Département de la Vienne 48
— (les Deux-Sèvi-es %
— de la Vendée 128
de la Charente-Inrérieure . . . 176
— de la Charente 208
— de la Haule-\'ienne 240.
— de la Corrèzp 272
— de la Gironde ôôO
— de la Dordosne ÔSt
Département du Lot 416
— de Lot-et-Garonne 448
— de Tarn-et-Garonne 480
— de rAveyi-on 512
— des Landes 544
— du Gers 576
— des Haules-Pyrénécs 608
— des Basses-Pvrénécs 640
BIARRITZ. — Grande Plage.
Préface
TABLE DES MATIERES
POITOU
VIENNE
Nom. Situntioii. llishiiic
Gooliiijie. Top(ii;r;i|iliio
IIycii'(i«rn|iliie
tilinial. Divisions atliiiiiii>li;iliM's
(liillcs. Année. Justici'. liislinclidri piililiiiue.
Aiiricnllure
Iiiiluslrie
Cciininorce
\'oies (le cdiiiiiiuiiicnlioii
Description des villes
Liste des nioniinienls liisU)i'i(|ues. . .
DEUX SÊVRFIS
Nom. Situation. Ili^hiire
Gf^olottie. Toptiiirapliie
lIvili'ot;iapliie
CÏiirint
1
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53
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Divisions administratives. C.nlles. .Xi-mée.
.lustice. InstÈ'iiclion pnbliniie
.\t.oirnlture
Indnstrie
Coninieice
Voies de connnnnK-.'ilion
Description des villes
Liste des monuineiils liisl(iri(pies .
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VENDEE
Nom. Situation. Histoire
Géologie. Topograidne
Hydrographie maritime
Hydrographie fluviale
Climat. Divisions adnnnistratives ( jilii'- .
Armée. Marine, .lustice. Instruction piililii|in'.
.agriculture
Industrie
Commerce. Voies de conMiiunicatimi
Description des villes
Liste des monuments lustori(|ues
AUNIS-SAINTONGE
CHARENTE-INFÉRIEURE
Nom. Situation, llistnire
Géologie. Topographie
Hydrographie maritime
Hydrogr.iphir llnviale
Climat. Divisions administratives. Cultes . .
Armée. Marine, .lustice. Instruction puliliipic.
Agriculture
Industrie
Commerce
Voies de comnuuiication
Description des villes
Liste des monuments historiciues
07
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175
ANGOUMOIS
CHARENTE
Nom. Situation, llisloiir
(iéologie. Topographie
llydi-ogi'npliie
Climat. Division- .■uludidstralives
Cultes. ;\rmci'. .Inslicc. Instruclion piiljliipic
.Agriculture
Indus! rie
Couiinerce
Voies de comnnuiic.iiion
Description des villes
Liste des monuments historiijucs
LIMOUSIN
HAUTE-VIENNE
Nom. Situation. Histoire
Géologie. To|iographie
Hydrographie
(dim;\t. Divisions admirùslratives
( Uiltes. .lustice
Armée. Instruction publi(pu'
.Agriculture
Industrie
177
ISO
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■207
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'21 S
220
220
Commerce. A'oies de communication.
Description des villes
Liste des monuments lustorii|ues. .
CORREZE
Nom. SituatiiMi. Histoire
(iéologie. Topographie
Hydi-ogr;iplûe
Clirjial. Divisions .idannistralives. ,
Cultes. .Armée, .lustice. Insliintion puMiquc
.\gricultni'e
Industrie
Conuiierce. Voies de conununication. . . .
Description des villes
Liste des momnnenls liisloi'i(pies
GUYENNE-GASCOGNE
GIRONDE
Nom. Situation. Histoire
Géologie. Topoyr'aphie
Hydrogi'aphie maiilinn'
Hydrographie lliivi.-ile
Climat. Divisions admini-lr.ilu es
Cultes. Armée
Marine, .lustice. Inshnclion pnMiipie . . .
.\gi'i<-idtui'e
Industrie
Commerce
Voies de comminncalion
Descri|ilion des \ illes
Liste des monuments historiques
2.31
231
239
2il
2iS
2Ô0
•IM
-M)
•2ti3
2(ili
21 iS
2(iS
271
2'.lll
293
.300
511
312
314
514
519
522
52 i
324
535
6i8
TABLE DES MATIEUES
DORDOGNE
Nom. Silualioii. Ilisloiie "liïT
(u'''>lii!ïio. Topoi;i-a|iliii' ôiti
IIyili'<>t;r:i|ilu(' 051
('.lliii:il. nivisiiins .Kliniiiisli-.-iliv es 5J6
Culli's. Ai'iiK'c. .Iu-;|ic('. Irislniclioii |iiilill(|iic'. ">5!l
Ai;i'ic'iilliirp *)0
Iniiiislric r>fi'2
C.oiiiriid'ce "i<)i-
Voies (le coinmniiicnlioii TiliT
De.scri|ilion des villes .'RT
Liste dos niumiiiieiils liislmiiiiies 385
LOT
Nom. Siliialioii. Ilisloii'e "i8,-)
(iéolosip. Toiiograpliie -"l'.i'J
Hydrographie ~i'M
Cliiiial. Divisions adniinislralives TiiM»
C.ulles. .\niiée. .lustice. Instruction i>nlili(ine. ill'2
,\gi'icultiire 40'2
Industrie 407
Commerce. Voies de communication 408
Description des villes 408
Liste des monuments liistoriipies il5
LOT ET-GARONNE
Nom. Situalion. Histoire. . 417
Géologie. Topographie 425
Hydrographie 425
Climat, Divisions administratives. Cultes- . . 431
Ai'inée. Justice. Instruction i)ubli(iue 432
Agriculture 434
Industrie 437
Commerce 4.30
N'oies de comnuuiicatiun 440
Description îles villes 440
Liste des monuments histori<|ues 447
TARN ETGARONNE
i'.l
Nom. Silnatlon. Histoire
Géologie. Topographie 4."i7
HviIrogL'aphie 4JS
(.Climat. Divisions administralives 4(i5
Cultes 4U3
Armée. Justice- Insli-uclion puliliipie 400
Agriculture ,408
Industrie. Commerce 409
Voies de communication 471
Description des villes 471
Liste des monuments historiques 470
AVEYRON
Nom. Situalion, llislou'c 481
Géologie. Topograiihic . - . 487
Hydrographie - . - . . -4i)2
Climat- Divisions adniinislralives- Cultes . . 408
Armée. Justice. Instruction pulilii|ue âoo
Agriculture- Industi-ie ."lOr.
Table des (Jravures
Table des Cartes
Table des Matières
Commerce- Voies de communication 508
Description des villes 508
Liste des monumenls hisloi'ii|ues 511
LANDES
Nom- Situation. Histoire .M5
Géologie. Topographie .Mo
Hydrographie maritime 5'20
llydrograpliie lluvialc 522
Climat- Divisions adminisli'atives. Cultes. . . 550
Armée. Justice. Instruction publique 55'2
Agriculture. . 535
Industrie 530
Commerce. Voies de commiuiicalion .5.38
Description des villes 540
Liste des monuments hislorinues 545
GERS
Nom. .Situalion. Histoire 5-45
Géologie. Topographie 554
Hydrograiihie 550
Climat 561
Divisions a<lminislralives 502
Cultes. ,\rmée. Justice 5(i2
Instruction puljliijue 504
Agriculture 504
Industrie 507
Commerce. Voies de conununicatioii 508
Description des villes 508
Liste des monuments historiques 575
HAUTES PYRENEES
Nom. Situation. Ilistoiie
Géologie. Toiiographie
Hydrographie
Climat. Divisions administratives
Cultes. Armée. Jusiice. Instruction puliliijne.
Agriculture
Industrie
Commerce
Voies de conmimiication
Descriplion des villes . . .
Liste des moiuunents hislorii|ucs
BASSES PYRÉNÉES
Nom. Situation
Histoire
Géologie. Topographie
Hydrographie maritime
Hydrogi-aiihie llaviale
Climat.
Divisions administratives. Cultes. Armée
Marine. Jusiice. Inslruclioii publique. . .
Agriculture. Industrie
Commerce
Voies de communii'ation
Description des villes
Liste des monuments historique>.
577
585
580
595
594
596
599
000
602
602
607
009
610
021
625
624
626
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031
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641
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N
DC
17
B87
t. 4.
Brossard, Charles
Géographie pittoresque et
moniimentale de la France
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